QUE ENS ù il is ts gi on EN res nue «x A ARC ACTES He CES AUAES Frcbpes STE PE Rene D] TOie Mic CCE d OCT der at D, RS D mem 77 (€ ((Q €. (€ SAS € (: S ä ce (CQ, (« lŒK T6 «te («x F Le ((C € COMTE EC Œ CHEN SAS SS (TOUL À (C CCE (€ — (LA ŒUX À € ŒLUR À à (CC Li ( en ax € [ee se CE AUT OL a CC un « Ca ( as à (C@C «ce At ŒtE €CAT KE CC € CCC © CCC € À Cure pu TA é (CA Sion EU KR MAO À LUC CRC QE LOC UN CE ES À CŒLuC T CR M'A (CRUE € Er LC COM CA CT MX CCE AR EUX ŒIL AS CALORC CQ SU IQ CCME QU LC A co « Et er « Se «a œ « sam UC UE Ce a UE S— ER er Ce ((C ue ce \ AUX LU € ("« (ER CON a a « EUX MAT AE Cl € E CE CELG LE TURC E QUE CE AAC CA ER € E N « X ia 4 £ € Ac MC NE. ee EX MAC CRU Ce ee À MUR, € ce me at He CES Lou ee M Ge MO GC ŒOR Ac CRT TOY LT INTER D Ca QC En nn Sn Sa Œ SNA sd me à es (CN ET CL. LC (a qu Que COR CS Se DSRAN CU TC CE «, € (CO ( C(REL QU CR ti «,. (e € CP Ut 4 LAN \ A \ ex « (€ (LEE AC A Can er Y € ele | (G@n. 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MULSANT Jo æk/ AIJIAX IL CORRESPONDANT DE L'INSTITUT, GONSERVATEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LA VILLE DE LYON, PDG ENG LDC ET lMEU Épouar» VERREAUX TOME PREMIER = LYON AU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE 27 PLACE SATHONAY ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES ET MARCITANDS NATURALISTES DE FRANCE ET DE L'ÉTRANGER 1874 M. MILNE-EDWARDS MEMBRE DE L'INSTITUT, ASSOCIÉ LIBRE DE L'ACADÉMIE DE MÉDECINE, DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES, PROFESSEUR- ADMINISTRATEUR AU JARDIN DES PLANTES, COMMANDEUR DE LA LÉGION D HONNEUR, ETC" ETC., ETC. MONSIEUR, En parcourant, il y a déja bien longtemps, les galeries du Muséum de Paris, aujourd’hui confiées à votre zèle et à vos soins intelligents, la vitrine des Oiseaux- Mouches arrêta particulièrement mes regards ; je fus séduit par la beauté de ces merveilleuses créatures et je formai le projet d'écrire leur histoire. Aprés avoir poussé assez loin ce travail, je m'arrêtai, effrayé de la grandeur de l'entreprise. Feu Édouard Verreaux a cherché à ranimer mon courage en mettant à ma disposition, avec une générosité, et une bienveillance toute particulière, les richesses de son cabinet remarquable. Gràces aux ressources trouvées dans sa maison, et ailleurs, j'ose aujourd’hui abriter le premier volume de cette œuvre sous votre nom vénéré. ‘ Puisse cet hommage, auquel vous avez droit à tant de titres, vous offrir le témoignage À de ma profonde reconnaissance pour vos bontés, et vous donner l’essurance des senti- ments de respect et de dévouement, avec lesquels, J'ai l'honneur d'être, \ Monsieur. Votre très-humble serviteur, E. MULSANT. Lyon, le 21 Octobre 1834 PRÉFACE Les Oiseaux-Mouches ou Colibris, dès le moment où ils ont été connus en Europe, ont eu le privilége d’exciter une admiration générale. Les premiers écrivains qui se sont occupés du Nouveau-Monde se sont extasiés devant ces merveilleuses créatures ‘. Buffon les a appelés les bijoux de la nature et a employé toute la magie de son style pour nous peindre le luxe de leur parure et pour nous intéresser à leur vie et à leurs mœurs. Auclebert et Vieïllot ont essayé’de donner les figures des espèces peu nom- breuses signalées de leur temps, en mettant à contribution le métal le plus précieux pour reproduire la richesse de leur robe. Lesson a écrit l’histoire de ces oiseaux, en l’illustrant de la représentation des espèces alors connues. Mais depuis la publication des divers ouvrages de ce savant, qui a le plus contribué à inspirer le désir de connaître ces gracieux volatiles, les voyages * Voyez les ouvrages de Léry, Thevet, Pison, Margruff ou Margrave, etc. il PRÉFACE nombreux entrepris dans des contrées jusqu'alors peu visitées ou mal explorées, ont considérablement agrandi le domaine de la science. On sentait la nécessité d’un ouvrage présentant le tableau de toutes les découvertes relatives à cette partie de lornithologie, c’est-à-dire faisant con- naitre toutes les espèces restées inconnues à Lesson, et dont les descriptions se trouvent disséminées dans une foule de livres où écrits périodiques. M. Reichenbach a tenté, en Allemagne, de satisfaire ce vœu ; M. Gould l’a réalisé en Angleterre. Malheureusement la magnifique monographie publiée par cet auteur est écrite dans une langue peu familière à la plupart des personnes de notre nation, et elle a été éditée avec un luxe qui en rend l'acquisition peu accessible aux fortunes médiocres. J'ai pensé qu'en suivant une voie plus modeste, on pourrait être utile à un plus grand nombre d'amis de la nature. Dans ce but, j'ai entrepris de publier l'histoire de tous les Oiseaux-Mouches, même des espèces non représentées encore dans la monographie de l’auteur anglais, en me bornant à donner la figure d’une ou de deux des espèces de la plupart des genres de cette nombreuse famille. J'ai mème osé croire à la possibilité d’intéresser les gens du monde les plus étrangers aux études scientifiques, par la représentation splendide des principaux types de ces oiseaux, et surtout par des détails nouveaux où attachants sur leurs mœurs et leurs habitudes. J'ai tàché enfin de donner un mérite particulier à ce travail en établissant une classification méthodique, dont je laisse aux ornithologistes le soin de dis- cuter la valeur. Je n'ai qu'a me louer des facilités qui m'ont été offertes pour attemdre mon but. Feu Isidore Geoffroy Saint-Hilaire et son illustre successeur, M. Milne- Edwards, ont bien voulu me permettre de consulter les nombreux Trochilidés PRÉFACE 111 confiés à leurs soins dans le Muséum de Paris, dont cet établissement possède des txpes précieux. Feu Jules Bourcier, que ses occupations ne m'ont pas permis d’avoir plus longtemps pour collaborateur, m'a laissé, pendant plusieurs années, étudier ses richesses ornithologiques aujourd’hui dispersées. Quelles ressources n’ai-je pas trouvées dans les trésors zoologiques rassemblés par feu Édouard Verreaux ? Ce savant, le plus grand marchand-naturaliste de nos jours, malheureusement trop tôt enlevé à ses amis et à ses nombreux cor- respondants, avait, pour satisfaire ses goûts particuliers, formé la collection de Trochilidés la plus riche de celles de France, et la plus favorable surtout pour une étude scientifique, car elle offrait, presque toujours, avec les deux sexes de chaque espèce, le nid, le squelette et de nombreux représentants de tous les âges. La moïtié de cette superbe collection est aujourd’hui à l'étranger; mais avant de se défaire d’une partie, madame veuve Verreaux, qui continue à soutenir la réputation commerciale de sa maison, avait, pendant trois ou quatre ans, laissé, chez elle, ces trésors à ma disposition, avec une générosité dont je lui garde une vive reconnaissance. M. Elliot, pendant son séjour à Paris, m'a ouvert toutes ses richesses en Oiseaux-Mouches, et laissé décrire les belles et rares espèces de sa collection, élevée aujourd'hui aux premiers rangs. Pendant mes divers voyages dans la capitale, j'ai pu examiner, avec toutes les facilités possibles, les Colibris appartenant à MM. de Prulay, Bouvier, Sallé, Salles et Deyrolle. Dans un voyage à Londres, où M. Boucard n'a servi de guide, M. Gould a eu la bonté de faire passer sous mes yeux les oiseaux de sa collection, dont la richesse est sans égale; de me montrer les dessins devant servir à former les éléments d’un supplément à sa splendide monographie. Malheureusement l’état de 1V PRÉFACE sa santé ne lui à pas permis de me consacrer tout le temps qu'il se proposait de passer avec mol. J'ai trouvé, auprès de M. Salvin, une large compensation à ce contretemps. Ce savant, obligé de s'éloigner de la ville pendant une semaine, a bien voulu mettre, pendant son absence, sa collection tout entière à ma disposition, avec une bonté dont je ne saurais assez reconnaitre le prix. MM. Loddiges m'ont laissé visiter, avec un aimable empressement, les nom- breux ‘Frochilidés rassemblés par feu leur père, et dont Bourcier avait publié les espèces inédites, parmi lesquels se trouvent des types merveilleux et uniques encore. | J'ai quitté l'Angleterre avec le regret de n'avoir pu faire la connaissance personnelle de M. Sclater, qui présidait alors une réunion de naturalistes en Irlande. Feu Delattre, dont les voyages dans diverses parties de l'Amérique ont donné à son nom une certaine célébrité, feu Chabrillac, mort conservateur du Muséum de Saini-Étienne et qui avait habité longtemps le Brésil, MM. Sallé et Boucard, ces naturalistes voyageurs si intelligents, à qui l’on doit de nom- breuses découvertes, m'ont fourni sur les oiseaux, objets de mes études, une foule de détails dont j'ai été heureux de tirer parti. Je ne puis enfin oublier diverses personnes auquelles je dois des communi- cations, des renseignements, où des conseils utiles, surtout feu Jules Verreaux, dont les connaissances en ornithologie n'avaient pas d’égales; M. Salles, le plus habile des préparateurs de Paris ; madame la comtesse de Barral; M. le D' Lerch ; notre savant ornithologiste Léon Olph-Gailiard ; M. le D' Lortet, notre zélé conservateur du Musévm d'histoire naturelle de Lyon ; M. Alexis Jordan, notre célèbre botaniste ; M. Claudius Rey; MM. Malmazet, amateur distin- gué; le D° Saint-Lager; Roussel, de la maison Verreaux; Révil et Jung, attachés, l’un au Muséum de Lyon, l'autre à celui de Paris. PRÉFACE v Puissent toutes les personnnes dont je me plais à reconnaître les services recevoir l'expression de ma reconnaissance ; elles auront largement contribué à rendre mon œuvre moins imparfaite. M. Bévalet, l’un de nos peintres les plus habiles à reproduire, avec une fidèle perfection, les œuvres de la nature, a bien voulu me prêter son concours pour illustrer cet ouvrage. Cet artiste joint à l’art du dessinateur le mérite du pré- parateur. Ses talents l'avaient fait attacher aux commissions scientifiques d’Is- lande et du Grœnland, en 1836 ; de la Scandinavie, Laponie et Spitzhere, en 1838 et 1839, expédition pendant laquelle le navire hiverna dans le golfe d'Alten-Fiord, près le cap Nord. Le roi de Suède l’a nommé chevalier de son ordre de Wasa. Il à depuis travaillé à illustrer les œuvres de M. le D' Chenu. Le goût et la perfection apportés dans les planches de mon histoire naturelle des Colbris suffiraent pour lui donner de la célébrité, si sa réputation n’était déjà établie depuis longtemps. Les planches de cet artiste ont été tirées en majeure partie par les presses de M. Lemercier, le plus renommé des lithographes de la capitale, et les au- tres par celles de MM. Feugère frères, de Lyon. Enfin, pour rendre ce travail plus digne de trouver place dans les belles bibliothèques, on a employé du papier fabriqué exprès par MM. Fillat frères de Rives, et l'impression en a été confiée à M. Pitrat aîné, qui s'efforce chaque jour, par le goût et les soins apportés aux œuvres sorties de ses ateliers, de rendre à Lyon la réputation que lui avaient faite les imprimeurs du selzième siècle. Hormye ee. # Her ENRLDILN EE LOL ET EEE E EE ENT ENTT EEE EEETNTE TE LERETETEETETENTE RENTE ETS ER ETEU TENTE TENTE EEE EEEENT EEE EEEUT PEUT PTE TETE TETE ET TENTE EEE TON ELEC CONTE COTON TON EC LE CE EP OUEN Er nt ar entente CE Æ HISTOIRE NATURELLE CLENEENETOEENTEETEETETT ENT ENENNTETEET TENTE TEEN TEEN ET EN EEE EEE CENT EN TETE TN RENE EEE EN ENN EN ENTINENNEE DES A DE Le Ÿ OU CONSTITUANT LA FAMILLE DES "PROCHELTDES PAR BIBLIOTHECAIRE-ADIJOINT DE LA VILLE DE LYON, PRESIDENT DE LA SOCIÈLÉ LINNÉENNE DE LYON, ; CORRESPONDANT DE L'INSTITUT, ETC." ÉT FEU r EDoOuARD VERREAUX OUVRAGE PUBLIÉ PAR LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON : PARIS - DEYROLLE NATURALISTE 19, RUE DE LA MONNAIE X ( ù ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES ET MARCHANDS NATURALISTES DE FRANCE ET DE L'ÉTRANGER 1873 ne ee £ £ 5 Cm Anne Con FF TP, I. — 1r° Livraison * EN SOUSCRIPTION AU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON 1, PLAGE SATHONAY, A LYON - Et chez tous les Libraires et Marchands Naturalistes de France et de l'Étranger HISTOIRE NATURELLE ISEAUX-MOUCIHE COLIBRIS CONSTITUANT LA FAMILLE DES TROCHILIDÉS yE PAR E. MULSANT srreu ED. VERREAUX OUVRAGE PUBLIÉ PAR LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON PROSPECTUS De tous les oiseaux, les plus remarquables par l’élégance de leurs formes, leur prestesseet leur vivacité, la petitesse de la plupart et surtout la magnificence de leur parure, sont sans contredit les Colibris ou Oiseaux-Mouches. Aussi, ces êtres charmants appelés par Buffon le #ijou de la nature ont-ils, de tout temps. excité l’admiration des anciens peuples de l'Amérique, fixé Pattention des Natu- listes et inspiré aux gens du monde le goût de les collecter. Plusieurs ornithologistes distingués ont publié, sur ces gracieuses créatures, des travaux spéciaux; mais lesnombreuses explorations entreprises en Amérique depuis un demi-siècle ont fait connaître un si grand nombre d’espèces nouvelles, que les travaux de Lesson et de ses prédécesseurs sont devenus insuffisants. M. le docteur Reichenbach, en Allemagne, a accompagné de nombreuses planches l’'Énumération qu’il a donnée des oiseaux de cette famille. M. Gould, en Angleterre, en a publié une splendide Monographie ; malheureuse ment elle est écrite dans une langue qui n’est pas la nôtre, et son prix élevé la rend mabor- dable pour les fortunes médiocres. La France n’a done, sur ces oiseaux, aucun ouvrage au niveau des connais- sances actuelles. La Société Linnéenne a pensé être utile aux amis de la nature de notre pays, en éditant l'Aistoire naturelle des Oiseaux-Mouches on Colibris, composée par M. Mulsant. L'auteur, déjà connu par ses nombreuses descriptions d'espèces nouvelles, faites en collaboration avec feu Bourcier, a eu à sa disposition, pendant plu- sieurs années, la belle collection de cet ornithologiste distingué , celle plus riche encore de feu Édouard Verreaux, et diverses autres collections particulières : ila pu, eràce à l’obligeance de M. Milne-Edwards, mettre à profit, pour ses études, les richesses du Muséum de Paris. Il a utilisé les conseils ou les communications de divers naturalistes, dont il sera fait mention dans le cours où dans la préface de cet ouvrage. Il s’est aidé du beau travail synonymique médit, élaboré par M. 7. Verreaux. I a revu la classification de ces oiseaux, publiée en 1865, en commun avec MM. Verreaux, pour y apporter des perfectionnements nouveaux; il a établi, pour chaque genre, des tableaux synoptiques pour la détermination des espèces ; enfin 1l a tàäché de donner, sur les mœurs et les habitudes des Colibris, des détails capables d'en rendre la lecture agréable ou attrayante pour les gens du monde. MODE DE PUBLIGATION L'ouvrage imprimé sur très-beau papier fabriqué exprès par MM. Fizzar FRÈRES, de Rives, et avec des caractères neufs. formera quatre volumes in-4 grand raisin, de 300 à 320 pages chacun, accompagnés de planches dessinées d'après nature par d'excellents artistes, et coloriées avec soin. Chaque volume sera publié en quatre livraisons de dix feuilles environ, et de quatre ou cinq planches par livraison, pour offrir un représentant des principaux genres. ou les deux sexes des espèces, quand il sera nécessaire. Le prix de la livraison est de 7 fr., planches noires, et 12 fr. 50 avec planches coloriées. La Société publierait celte Histoire avec des planches pour chaque espèce de ces oiseaux, si elle trouvait, à 2 fr. 50 par planche coloriée, un nombre suffisant de souscripteurs pour couvrir les frais, LYON. — IMPRIMERIE PITRAT AINE. KUE GENTIL,4, INTRODUCTION Les charmants oiseaux dont nous essayons de publier la monographie, tous particuliers au continent américain, sont naturellement restés imconnus en Europe, jusqu'à la découverte du Nouveau-Monde; mais ils avaient depuis longtemps fixé l'attention des habitants de ces contrées. La rapidité de leur vol, leur prestesse et leur vivacité, ieur vie presque toute aérienne, la petitesse dela plupart, et surtout la magnificence de la parure d'un grand nombre, avaient excité l'admiration de ces peuples. Ils avaient fait du Colibri le messager de l’âme, comme les Grecs avaient choisi le Papillon pour en être le symbole *. Ils supposaient qu'après le trépas, l’âme, conduite par un Colibri, revenait visiter les lieux où le corps avait passé son existence. Le Colibri, suivant les traditions mexicaines, était la colombe du déluge ? ; c’est lui qui avait rapporté le rameau chargé de feuilles, annonçant le retrait des eaux et le desséchement de la terre *. 1 MoNtFAUCON, L'Anliquité expliquée. Paris, 1192. In-fol., t. I, p. 192. ? Voy. Jean De LÉéry, Voyage fuit en la terre de Brésil. Genève, 1580. In-8, p. 147. # Voy. la note À, à la fin de l'Introduction, 2 INTRODUCTION D'après ces mêmes peuples, les guerriers morts pour la défense des dieux et de la patrie étaient conduits par Toyamiqui, épouse du dieu de la guerre *, dans le palais du Soleil, et transformés en Colibris. Comment ces indigènes n’auraient-ils pas élé séduits par la beauté de ces gracieuses créatures, dont le plumage semble avoir emprunté à l'écharpe d’Iris les teintes les plus chaudes de ses couleurs les plus vives et les plus éclatantes ? Dans leur admiration pour la richesse de la robe de ces oiseaux, ïls leur don- naient dans leur idiome des noms qui correspondent à ceux de chereux du soleil” etde rayons de lastre du jour”. Les Espagnols, frappés de la petitesse et de la légèreté de leur corps, leur avaient donné le nom de Tominejo *. Ts sont indifféremment connus parmi nous sous ceux de Colibris ou d'Oiseaux-Mouches *. 4 Ce dieu se nommait Huitsilopochtli, suivant Hümboldt (Vues des Cordillères. Paris, 1816. In-8, t. I, p. 99, — ou Vistsilipustl, d'après de Solis (Hist. de la conquête du Mexique. Paris, 1691. In-4, p. 275). Les Espagnols l'appelaient Huchilobos. ? Guaracigaba. Voy. Pison, Hist. Nat. Brasil. — AMsrEeLEOD., 1646. In-fol., p. 198. — RocnerorT, Hist. Nat. et morale des Antilles. Rotterd., 1681. In-4, p. 160. 3 Gonambuch, Gouambucl, Guainumbi, Guinumbi, Guanambuach, Guacariba. (Voy. THEVET, Singu- Larités de la France antarctique. Paris, 1568. In-4, p. 94. — JEAN DE LÉéry, loc. cit., 1580, p. 155. — Pisox, loc. cit., p. 196, 198. — Rocnerorr, loc. cit., p. 179. 180. Les Trochilidés ont recu dans le Nouveau-Monde diverses autres dénominations. Ainsi, ils étaient appelés au Mexique Huitsitsil ou Hoitsotziltotl. (Voy. HERNANDEZ, Rer. Nov. Hispan medic. Thesaurus à Nardo Reccio collecta, Romae, 1631. In-fol., p. 105 et suiv. — Jean DE LAET, Hist. du Nouveau-Monde. Leyde, 1640. In-fol., p.170. — Pison, Loc. cit., p. 198. — C. Lixx., Syst. Nat. 4° édit. Parisiis, 1744, p. T8, etc. On les nommait aussi au Mexique Ficicelin, suivant Lopez de Gomara. (Voy. Hist. du Mexique, Anvers, 1554- Petit in-8, p. 343.) On les appelait, au Pérou, Quinti où Quintiut. (Voy. Garci-Laso, Hist. des Incas. 1744. In-12, p. 275), où Quindié, suivant Jean de Laët. — Au Chili, Lapigda, suivant Molina. (Voy. Essai sur l'Hist Nat du Chili, par l'abbé Molina, trad. par Gruvel, p. 225.) — Chez les Garipous de la Guyane. (Voy. Hist. Nat. de Buffon, rédigée par Sonini, t. XVILL, p. 251.) — Ronckjes, chez certains Indiens, suivant Seba, etc. 4 De tomin, poids de 24 grains. On les appelait ainsi, parce que lorsqu'on en met un avec son nid dans un tre- buchet à peser l'or, il ne pèse ordinairement que deux tominos. On les nommait aussi Ourissa (Voy. CLusn (Ch. de LécLuse), Exotic., lib. X. Leyde, 1805. In-fol., p. 96 et suiv. — AcosrTa, Hist. Nat. et mor. des Indes. Paris, 1606, p. 187. — NirREMBERG, Hist. Nat. maxim. peregrinæ, libri XVI. Antverpiæ, 1635. In-fol., p. 239. — Ro- CHEFORT, Hist. Nat., p. 180. — GarciLasso DE VEGA, Comment. roy. sur les Incas, trad. par J. Baudoin. Paris, 1635. In-4, p. 1091. — Id. Hist. Nat. des Incas. Paris, 1744. In-12, t. II, p. 276, etc. Les Portugais du Brésil les nomment Caupañflores (Suce-fleurs), traduit en latin par le mot Mellisuga (Brissox). 5 Nom donné à ces oiseaux par les Caraïbes. (V. Rocuerorr, Tableau de l'ile de Tabago. Leyde, 1665, p. 31.— Le P. LaBaT, Voyage aux îles de l'Amérique en 1697. Paris, 1724. In-4, t. IL, p. 5, etc. 6 A cause de leur petitesse, et parce qu'ils font en volant un bourdonnement, comme certaines mouches ou sortes d'abeilles appelées bourdons. (V. LaBar, loc. cit. p. 5. — DumoxT, Mém. hist. de la Louisinne. Paris, 1753, t. I, p. 89, etc.). INTRODUCTION 3 Linné, dans son Systema naturae, en a constitué son genre Trochilus , et ils forment aujourd’hui la famille des TRocHItIDES. GARACTÈRES ZOOLOGIQUES ET PHYSIOLOGIQUES DES TROCHILIDÉS Ces oiseaux ont tous pour caractère un bec grêle ; une langue exsertile et divisée en deux lanières; des ailes falciformes, effilées ; des pieds courts ; quatre doigts libres ou faiblement unis à la base des deux premiers ; une queue à dix rectrices. Leur organisation sert à nous révéler leur genre de vie. Il suffit, pour deviner la puissance de leur vol, d'examiner les organes * qui cencourent à leur locomotion aériénne. Ils ont l’Auwmérus, ou os du bras, court et fort, comme celui de la Taupe ; les côtes vertébrales solides et résistantes ; le sternum sans échancrure ; le bréchet, ou la partie relevée de cet os, ordinairement aussi sail- lant que le diamètre de leur cage thoracique ; les muscles pectoraux servant à abaisser l'aile, pour lui permettre de choquer l'air dans le vol, d’un volume supérieur à celui des Hirondelles et des Martinets, composés des fibres muscu- laires compactes, entre lesquelles ne se montre aucune trace de graisse qui affai- blirait leur énergie ; des ailes acuminées, plus où moins longues, garnies de baguettes solides et de barbes raides et serrées. Is joignent à ces avantages, une respiration plus fréquente, et comme con- 1 LiINNÉ, Cor. Linn. Syst. Natur. Lugduni Batavor, 1795, p. 30. — Zd. Holmiæ, 1158, p. 119. — 7d., 12° édit. (1767), p.189. Les Grecs nommaient Tp6y005, un petit oiseau dont la détermination est incertaine. Ce serait, suivant Vieillot notre Troglodite; suivant d'autres, le Pouillot : d'après Geoffroy Saint-Hilaire, le Pluvier à collier d'Égypte. ? Les annexes du sternum ont une étendue au moins proportionnelle à celle du bréchet. Les côtes sternales sont zréles, presque soyeuses, et trouvent merveilleusement à s’articuler avec les côtes vertébrales fortes et résistantes. Par suite de ces dispositions, la masse musculaire, chargée de couvrir cette surface étendue , offre le plus grand volume possible, car il faut, pour l'harmonie et la solidité du mécanisme, que le petit pectoral ne s'en tienne pas à recouvrir les côtes d'apparence soyeuse, mais qu'il fournisse de plus des lanières allant prendre appui sur les côtes vertébrales. Leur bréchet est proportionnellement plus court que celui des Frégates, qui eïfleurent tout le jour, sans se reposer, la surface des océans, mais il est plus saillant. Voy. Georrroy Sainr-Hicaime, Note sur l'ostéologie des Oiseaux- Mouches. (Comptes rendus de l'Institut, t. VI (1838). p. 883.) 4 INTRODUCTION séquence d’une absoption plus grande d'oxygène, une circulation plus active du fluide nourricier, et un sang capable de donner une excitation plus vive aux fibres musculaires. Les pieds qui offriraient des obstacles à la vivacité de leur vol, s'ils étaient allongés, ont été raccourcis, comme étant presque mutiles à des êtres dont la vie se passe presque tout entière dans les airs ?. Leur bec grele et souvent très-allongé, serait peu propre à prendre la nour- riture, La nature a chargé la langue de suppléer à son incapacité, et de rem- plirun rôle analogue à celui des Torcols et des Pics *. Cette langue est composée de deux cylindres élastiques et contractiles, unis dans la plus grande partie de leur longueur, et divisés antérieurement en deux demi-cylindres concaves en dedans, convexes en dehors, et légèrement renflés en spatule creuse à leur extrémité. Cette langue est supportée par un os hyoïde dont les deux cornes longues et filiformes * refluent dans le repos derrière le crâne, et viennent abou- tir en devant vers le front. Quand l'oiseau veut se servir de cet instrument mobile, les cornes hyoïdiennes se déroulent derrière sa tête, et sa langue est dardée hors de son étui par une sorte de ressort de détente. Dès que les deux lanières ont léché les sucs emmiellés des nectaires, où enlacé les petits insectes butinant dans les fleurs, la langue en se contractant apporte la nourriture dans l’œsophage, d’où elle descend dans l'estomac. 4 Chez les animaux supérieurs, dont les membres ont des proportions très-inégales, les plus développés se sont généralement enrichis de la force que les autres ont perdue. Ainsi, chez les Autruches, dont les ailes sont incapables de soutenir l'oiseau dans les airs, les pieds ont acquis une énergie capable de permettre à ces échassiers de lutter à la course avec un cheval arabe, Chez les Gerboises et les Kanguroos, dont les membres antérieurs sont courts, grêles et presque inutiles, les postérieurs sont allongés et ont recu la faculté de permettre à ces animaux de produire des sauts étonnants. Les Taupes, dont les pieds antérieurs ont assez de puissance pour se frayer dans le sol des voies souterraines, semblent trainer ceux de derrière, quand elles marchent sur le sol. Les pieds des Colibris, dont les ailes ont tant d'agilité, sont grèles et faibles. 2 L'appareil hyoïdien servant d'attache à la langue des Oiseaux-Mouches est analogue à celui des Pics. Les cornes de l'os hyoïdien , devenues filiformes, s'allongent au point que, dans le cas où la langue est contenue dans le bec, c'est-à-dire dans sa posilion de repos, ces cornes refluent derriere le crâne, l'entourent et reviennent aboutir en dessus sur les lames ethmoïdiennes. Quand au contraire l'oiseau vent prolonger sa langue en avant, les cornes hyoïdiennes se déroulent derrière le crâne , et, grâce à ce mécanisme, la langue tout entière saillit hors de son étui. (Voy. GEOFFROY SaiNT-HiLame, Note sur l’ostéologie des Oiseaux-Mouches (Comptes rendus de l'Institut, t. VI. (4838), p. S83.) 3 Ces cornes sont formées de l'apoghyal et du ceratohyal. (Voy. GEOFFROY SAINT-HILAIRE, loc. cit., p. 882.) INTRODUCTION D ÉTUDE DES DIVERSES PARTIES DU CORPS Mais en dehors des caractères généraux qui les distinguent, quelle variété admirable dans leur unité de conformation ! Bec. — Voyez comme le bec est approprié au genre de vie de chaque es- pèce ! Chez ceux de ces oiseaux dont la destinée est de butiner dans les petites fleurs, comme les Ramphomicrons, cet organe n’a souvent pas le diamètre de la tête ; chez ceux au contraire, comme les Lépidories et surtout les Docimas- tes, dont la langue doit aller demander la nourriture aux Daturas et aux autres fleurs à corolle longuement tubuleuse, le bec excède parfois la longueur du corps. Le plus souvent il est droit, presque cylindrique et légèrement renflé vers l'extrémité; mais d’autres fois il présente tous les degrés de courbure, depuis le plus faible jusqu'à l’arcuité si prononcée de celui des Eutoxères, auxquels il doit donner à la langue la faculté d’attemdre les nectaires des fleurs si bizarrement conformées des Orchidées. Quelles modifications ne présente-t-1l pas dans sa structure ? 1l est retroussé à l'extrémité, chez les Avoreitines; chez les Grypes, au contraire, le mandibule s’incourbe à la pointe, comme celle des Pies-grièches, et par les dentelures dont les bords sont munis, semble révéler les habitudes insectivores des oiseaux de ce genre; chez les Héliotrix, il est terminé comme le poignard d’un bandito. Narines. — Les Colibris de la première tribu ont les narines libres; elles semblent, par la même, permettre à l’organe de l’odorat de jouir de toute sa puissance; chez les Ornismiens, les facultés olfactives de celui-ci semblent devoir ètre restreimtes par les plumes dont ces orifices sont couverts. Ailes. — Les ailes généralement falciformes, acuminées et plus ou moins étroites, varient dans leurs proportions ; souvent plus courtes que la queue, elles dépassent d’autres fois les plus longues rectrices. Les baguettes des rémiges, tou- 6 INTRODUCTION jours assez fortes pour résister à la rapidité de leurs mouvements, acquièrent une longueur et une puissance anormale chez les Campyloptères, surtout chez les ©”, pour leur permettre de s'élever jusqu’à la cime des plus grands arbres des forêts. Les barbes de ces rames aériennes présentent parfois des particularités plus ou moins singulières. Queue. — La queue, ce gouvernail docile du navire aérien, grâce à la force de ses pennes et des muscles chargés de les faire mouvoir, donne aux Oiseaux- Mouches la faculté de tourner et de pirouetter dans l'atmosphère, en étalant les rectrices, et le pouvoir de s'arrêter tout à coup immobiles, au milieu de leur vol le plus rapide. Le plus souvent t'onquée où terminée en arc, elle est entallée chez les Hélio- typhes, fourchue chez les Thaluranies et surtout chez les Kupétomènes; termi- née par deux brins blancs chez les Phætornis ; elle est ornée de deux longues plumes linéaires chez les Colibris proprement dits: elle présente surtout, dans la dernière tribu, les formes les plus singulières et les plus fantastiques. Ainsi, chez les Leshies et les Saphos, elle se divise en deux branches, sur chacune desquelles s’étagent les rectrices médiaires à subexternes ; ses pennes se terminent en alène: chez les Mellisugues; en spatule où en raquette chez les Platures; en forme de poignard ou de erin chez divers Ornismies. Pieds. — Les pieds ordinairement grêles, varient néanmoins dans leur forme, dans la longueur relative de leurs doigts et dans celle de leurs ongles. Chez les Erebennes et les Eriocnémis, ils sont parés de houppes élégantes. MŒURS ET HABITUDES Les Trochilidés, par suite de lactivité de leur respiration, sont, de tous les oiseaux, ceux qui ont le sang le plus chaud, les passions les plus vives, les mou- vements les plus rapides et les plus brusques, les désirs les plus changeants et les plus capricieux, le caractère le plus colère et le plus violent. Le plus léger INTRODUCTION 7 obstacle les impatiente, la moimdre contrariété les irrite. On en a vu mettre en piècesdes corolles dont les organes sécréteurs desséchés ne répondaient pas à leurs espérances. On a souvent agité la question relative à l’alimentation habituelle des Oiseaux- Mouches. Elle paraît consister principalement ou du moins en grande partiedans les miellats exsudés par les nectaires des fleurs ; mais la plupart y ajoutent aussi une nourriture animale, consistant en insectes et en petites araignées *. Quand ils visitent une fleur, ils le font à la manière des Sphinx; ils lui déro- bent avec la langue ses sucs emmiellés, sans toucher à ses pétales, de crainte de les flétrir; pendant qu'ils en recueillent les nectars, leur corps est dans une po- sion verticale et comme suspendu par le bec; leurs organes du vol vibrent et frémissent avec tant de rapidité, qu'on croirait l'oiseau immobile, soutenu par un fil mvisible devant la corolle, objet de ses hommages; mais aussi inconstants que le papillon, à peine sont-ils restés un instant devant une fleur, qu'ils volent en courtiser une autre. Souvent la présence d'un homme, placé près des arbrisseaux ayant le privilége de les attirer, n'empêche pas à ces êtres légers de s’en approcher ; mais le moin- dre sentiment de crainte vient-il les saisir, ils fuyent aussitôt comme un trait : l'éclair ne va plus vite. On voit parfois un assez grand nombre de ces oiseaux autour d’un même ar- brisseau, passant successivement d’une fleur à une autre. D’autres semblent éviter la société de leurs semblables et rechercher les solitudes. Un autre Co- Hbri ose-t-il s'approcher de la fleur qu'ils caressent, une lutte aussitôt s'engage, et tous les deux souvent disparaissent sans laisser voir l’issue de la lutte. La plupart de ceux dont la robe estplus modeste, comme s'ils étaient honteux de leur indigence, ont l’habitude de fuir devant ceux que la nature a paré comme des sultans. La vivacité des mouvements de leurs ailes, jointe à l’élasticité de leurs pennes, produit, durant le vol, une sorte de bourdonnement ou de bruit sourd, ana- 4 Voy. la note B. 8 INTRODUCTION logue à celui du rouet qui tourne, où au rou-rou d'un chat dont on caresse le dos". La nature qui a tout fait pour la parure de ces oiseaux, leur a refusé la faculté de charmer nos oreilles, comme la Fauvette ou le Rossignol. La plupart ne pro- duisent qu'une sorte de cri”. Is le font entendre principalement quand ils pas- sent d’une fleur à une autre. Quelques-uns cependant savent moduler des sons faibles et flûtés qui ne manquent pas d’une sorte de douceur. Les Colibris,comme les Martimets, ne peuvent vivre en cage, de là l’impossi- bilité d’en apporter en France par ce moyen. I] leur fautde lair et de l’espace ; mais dans leur pays on peut les garder dans des appartements garnis de vases de fleurs, ou de corolles artificielles remplies de miel ou de sirop. Hs finissent même par devenir privés et très-familliers”. La rapidité du vol des Colibrisleur permet de braver tous les rapaces emplumés tentés de leur faire la guerre. Ils osent même pourchasser quelques-uns de ces ennemis, COMME nous voyons parfois nos Hirondelles et nos Martinets entourer un oiseau de proie dans les airs, et le poursuivre de leurs cris impuissants ; maïs, mieux organisés que ces bons voiliers de nos pays, ils ont l'audace d'attaquer les Tyrans et autres petits oiseaux de rapine, et de leur faire sentir la pointe de leur bec eftilé. La puissance de leurs ailes est imcroyable, à peine at-on le temps de les aper- cevoir quand ils passent près de nous. La plupart, avec des intervalles de repos, volent presque toute la journée. Mais, dans les heures les plus chaudes, quand le soleil des tropiques semble brûler la terre de ses feux, ils éprouvent le besoin de chercher les ombrages et le repos ; on les voit alors, perchés immobiles sur une branche * jusqu’au mo- 1 Le là les noms de Bowrdons, de Frou-Frous, de Murmures donnés à ces oiseaux dans les Antilles, et celui de Huimming-bürd (oiseau bourdonnant) qu'on leur donne en anglais. Ce bruit, comme le disent Pison et: Margrave, est assez bien rendu par les mots Low hour, où Aur jur, vivement articulés. (Voy. Pisox, Hist. Nat. Bras. 1648, p. 196, etc. ? On a cherché à le rendre par des paroles. Il s° rapproche des syllabes screp screp, suivant Buffon, et de tère tère, articulées avec force, d'après d'Azara et Vieillot. 3 Voyez la note C. Ordinairement de onze heures à deux. INTRODUCTION 9 ment où la température moins accablante leur permet de recommencer leurs CHERS: LesOiseaux-Mouches habitent exclusivement les zones chaudes ou tempérées des deux Amériques. Ils abondent surtout dans les régions tropicales, où la terre se couvre de fleurs dont la succession n’est jamais interrompue, où des forêts vierges leur offrent de sûres retraites et des clairières dans lesquelles ils trouvent toujours à butiner. On en rencontre à toutes les hauteurs, depuis les plaines les plus basses et les plus humides, jusque près des sommets les plus élevés. Le Chimboraco, ce géant des Cordillères, et le Pichincha, dont les fumarolles préservent le pays des fureurs du volcan, ont pour habitants certaines espèces de ces oiseaux. Ils animent, par leur présence, ces solitudes glaciales, ils y font la cour à des arbrisseaux chargés de fleurs, qui trouvent le moyen de croître sur des points de ces montagnes où la pente trop déclive ne permet pas à la neige de se fixer. Les uns s’éloignent peu des lieux qui les ont vu naître; mais plusieurs s’élè- vent sur les flancs des Andes, à mesure que les objets de leur préférence passent dans les plaines, et s’épanouissent graduellement sur des points plus élevés. Ils volent ainsi sur les ailes des zéphirs, à la suite d’un printemps éternel, suivant les poétiques expressions de Buffon. D’autres quittent les endroits où fut placé leur berceau, pour émigrer, souvent à de grandes distances, suivant les saisons. Aïnsi le petit Rubis s’aventure, du- rant l'été, jusque dans les solitudes du Canada, et même plus au nord, et re- vient aux approches de l'hiver se réfugier dans les champs plus heureux de la Floride et des Antilles. Aïnsi, du côté opposé de l’Équateur, quelques autres se rapprochent, à certaines époques, des terres magellaniques. Mais ces petits émigrés ne sauraient rester infidèles aux lieux où ils reçurent les soins de leurs parents ; à peine les fleurs auxquellesils durent leurs premiers aliments commencent-elles à éclore dans les champs où ils recurent la vie, qu'on est sûr de les revoir près de leur coupe embaumée. La disparition régulière, à certaines époques, des espèces voyageuses, avait 2 10 INTRODUCTION donné lieu à des idées singulières sur le mode d'existence de ces oiseaux, pendant leur absence. On supposait qu'à l'approche de hiver, ils se suspendaïent par le bec à un rameau, et tombaient, dans cette position, dans un état léthar- gique durant toute la mauvaise saison *. On prend les Oiseaux-Mouches de diverses manières : des enfants cachés dans des buissons près desquels les Colibris viennent butiner, les attrapent parfois avec des bâtons enduits de glu. Quelques chasseurs se servent de filets à papillons loneuementemmanchés. D’autres tendent dansles sentiers des forèts destramails de soie verte, dans lesquels ils s'embarrassent et se prennent dans leur vol noc- turne. On les tue avec des pois lancés à l’aide d’une sarbacane ; mais le mode le plus ordinaire est de tirer sur eux, à une courte distance, à l’aide d’un fusil chargé de très-petits plombs. NIDIFICATION Les oiseaux, surtout ceux de petite taille, déployent, comme on sait, un ims- tinct admirable dans la construction de leur nid, et dans le choix de l’emplace- ment destiné à le dérober à leurs ennemis. Les Trochilidés utilisent, suivant les espèces, diverses parties des végétaux pour fabriquer le leur : les mousses, le coton, les brins de chaume de certaines oraminées, les filaments ou les brindilles de quelques arbrisseaux ; le mâle apporte les matériaux, la femelle se charge de les mettre en œuvre. Elle les dispose et les entrelace avec un art merveilleux. Elle garnit l'extérieur du nid de lichens, de feuilles sèches, de morceaux d’écorce de gommiers pour lui donner la couleur des branches et le rendre moins appa- rent. Elle en tapisse l’intérieur avec l’ouate des Asclépias ou la bourre du coton- nier qu’elle carde pour ainsi dire brin à brin, pour rendre cette couchette plus 4 Voy. JEAN DE LAET, Orbis seu descriptionis Indiæ occidentalis, libri XVIII. Lugd. Batav., 1633, p. 256.— Id., Hist, du Nouveau-Monde. Leyde, 1640, p. 170.— Pisox, Hist. Nat. Brasil. Amsteleod., 1648. In-fol., p. 19%. — Lopez DE GoMara, Hist. de Mexico. Anvers, 1554. Petit in-8, p. 343. INTRODUCTION 11 moelleuse ‘. Sa gorge et sa queue lui servent à polir le dedans et le bord de son ouvrage. Quelques-uns de ces nids, formés entièrement de coton, sont parfois à peine plus eros que la moitié d’un œuf. La femelle choisit souvent, pour placer le berceau de sa famille future, une petite branche d'oranger ou de citronnier, les faibles scions d’un grenadier, la bifurcation d’un rameau, le revers d’une large feuille, pouvant remplir l'office de parasol et de parapluie ; quelquefois elle l’attache aux brins pendants de la couverture d’une case. Elle dépose dans cette couchette deux œufs blancs, souvent à peme plus gros que des petits pois, et devant comme ceux des pigeons, donner naissance à deux individus de sexes différents. Malgré les soins pris par la mère, de grosses araignées, comme la Migale aviculaire, viennent parfois, dit-on, fare évanouir ses plus chères espérances, en détruisant sa postérité. INGUBATION L’incubation dure dix à douze jours, pendant lesquels le mâle a soin de rem- placer la femelle quand elle est obligée d’aller chercher sa nourriture. On a mis, une fois, à profit l’amour de ces mères, pour apporter vivants, sui- vant Latham, quelques-uns de ces oiseaux, en Angleterre. La femelle prise sur son nid, continua à couver ses œufs sur lenavire qui la portait ?, y vécut de miel, et put ainsi arriver dans la Grande-Bretagne, où elle ne tarda pas à périr. Ses petits lui survécurent deux mois, et étaient devenus tellement familiers, qu’ils venaient prendre leur nourriture sur les lèvres de lady Hamon, leur maîtresse. 1 Du Tertre, Hist, jénér.des îles del Amérique, des îles de Saint-Christophe, etc. Paris, 1654. 1n-4, p. 803 et suiv. 2 M. Gould est parvenu, dit-on, à en obtenir à Londres, de la même manière, 112 INTRODUCTION JEUNE AGE En arrivant à la vie, les oisillons ont le corps nu, les yeux fermés, ils ont be- soin, durant quinze à vingt jours, de la chaleur du corps et des soins de leurs parents. Pendant ce temps, leur duvet pousse, les plumes, d’abord cachées dans des tuyaux, se développent, les ailes deviennent propres au vol. Quelle sollicitude la mèrene déploye-t-elle pas pour leur en enseigner l'usage ! perchée sur un rameau voisin du nid, elle les convie par ses cris à venir la re- Joindre. Placés sur le bord de leur couchette, les petits agitentleurs ailes frémis- santes et hésitent à se confier à l'élément léger qui bientôt doit être leur principal domaine. Cédant enfin à la voix qui les appelle, ils volent vers la mère, et après ce premier essai, ils habituent en peu de temps leurs ailes novices à devenir des rames aériennes agiles. Les parents achèvent leur tâche en complétant l'éducation de leurs nourris- SOS. Ceux-ci, dans la première phase de leur existence, sont loin d’avoir le plumage dont ils doivent être parés plus tard ; leur sorte de robe prétexte est modeste ei sans éclat; les deux sexes se ressemblent et se rapprochent de la livrée de la mère, il faut souvent alors, une certaine expérience et un coup d'œil habile pour distinguer l'espèce à laquelle le jeune oiseau appartient; mais peu à peu les plu- ‘mes se rapprochent de leur forme normale. Les Trochilidés destinés à étaler plus tard une riche parure, commencent à montrer quelques-unes des plumes écailleuses dont certaines parties de leur corps devront être ornées; ces plumes se dépouillent peu à peu des franges de duvet blanc qu'elles portent encore. À mesure que l'oiseau passe à l’état adulte, les rectrices, les ailes et le bec su- bissent quelques modifications dans leur état primitif. Enfin, vers trois ans, au plus tard, ces gracieux habitants de l'air prennent leur robe virile. INTRODUCTION 13 ÉTAT ADULTE Quelquefois les deux sexes diffèrent peu l’un de l’autre ; mais le plus souvent, la femelle est moins avantagée sous le rapport de la beauté de la robe, et parfois mème elle est vêtue d’une manière si simple et si différente de celle du mâle, qu'on ne pourrait les croire de même espèce. Le Créateur a-t-1l voulu nous démontrer par là, que la modestie doit être leur: apanage ? ou nous faire sentir que le sexe le plus faible possède naturellement assez de grâces et d’attraits pour n'avoir pas besoin de recourir au luxe de la toilette ? Quant au mâle, obligé de plaire à sa compagne, la nature lui a donné le plus souvent un véritable habit de conquête. Dans aucune autre famille d’oiseaux elle n’a autant varié les ornements dont elle a paré ces chevaliers emplumés. Les Bellones, les Télamons, portent sur la tète des crètes, des aigrettes, des panaches où des huppes dont les formes, les couleurs et la beauté varient suivant les espèces. Les Oxypogons laissent pendre de leur menton, sur la poitrine, de longues plumes blanches, imitant la barbe d’un vieillard. Les Ramphomicrons présentent sur le devant de la gorge un rabat dont la richesse exciterait l'envie de nos docteurs de faculté. Un grand nombre sont ornés de cravattes métalliques, dont les plumes se dé- tachent parfois du corps, comme on le voit chez les Stellures. Les Lophornis, les Polymestries étalent des collerettes, souvent constellées de taches brillantes, et dont les fraises de Catherme de Médicis n’ont jamais reproduit l'élégance. Les Héliothrix portent des oreillettes recouvrant, d’une riche calotte, l’or- gane de l’audition. De la poitrine des Aolaeactis saïllissent destouffes blanches, parsemées comme des larmes sur un vêtement de deuil. 11 INTRODUCTION La queue elle-même offre parfois chez le màle des signes caractéristiques. On croirait revoir dans celle de lAïture les deux longues pailles de celle du Phaéton. C’est surtout chez les & que se montrent les plumes écailleuses dont la ri- chesse est si admirable. Par suite de la structure et de la disposition de leurs facettes, elles produisent, suivant la manière dont elles sont éclairées, les contrastes les plus étonnants. Sous certain jour, c’est le noir profond du velours; sous certam autre, c’est la splendeur la plus vive *. Elles parent comme d’un diadème le front des Dorifères et des Eucéphales ; elles couvrent la région uropygiale des Clytolèmes; elles ornent d’une prase ou d’une escarboucle le devant de la gorge ou de la poitrine des Diphlogènes ; elles revêtent souvent ces parties d’une sorte de cuirasse étincellante. On dirait que l’Ordonnateur suprême de l'univers, après avoir formé les pierres précieuses, a voulu les animer en créant les Colibris. Quand ces plumes squammiformes sont exposées à un jour convenable, quand surtout le soleil les monde de ses feux, elles laissent nos peintresles plus habiles dans l'impuissance de reproduire leur splendeur. Les sultans de Stamboul et d’Ispahan, dans tout leur luxe oriental, ne sau- raient approcher de la ravissante parure de ces oiseaux. Les coquillages aux mille couleurs de la mer des Indes; les papillons des plus chaudes contrées tropi- cales ; les émeraudes, les rubis et les saphirs sortant de la main d’un joailler, ne pourraient rivaliser avec eux de magnificence, et l’or lui-même semble pälir devant leur éblouissant éclat. Les femmes des Aztèques, les jeunes filles du Mechoacan * aimaient à marier de mille manières ces plumes brillantes à leurs cheveux; elles en faisaient des colliers ravissants, des bandeaux splendides, pour ceindre leur front; les dames 1 Voy. la note D. * Le Mechoacan était un royaume indien, dépendant des Etats mexicains. Christoval de Olid, un des généraux de Cortez, en fit la conquête en 1524, + s À / INTRODUCTION 15 mexicanes suspendaient à leurs oreilles ces oiseaux desséchés !, paraissant ruis- seler de pierreries, comme les bijoux dont les Européennes aiment à se parer. Les anciens peuples de ces contrées en composaient des ornements pour la tête des rois ou celle de leurs idoles, des embellissements pour les murs de leurs temples; ils en confectionnaient des images et des tableaux dont les pinceaux du Corrége n'auraient pu reproduire la vivacité des couleurs *. Comment ne pas s'intéresser à ces oiseaux gracieux, dont les formes, la parure ou les mœurs nous offrent tant de motifs pour nous porter à les con- naître. Dans ces Jours riants du printemps de la vie, où le corps estplus agile, l’ima- gmation plus vive et plus impressionnable, où l’âme aime à se bercer des plus douces illusions, où le goût des voyages s’éveille si facilement en nous, queljeune ami de la nature n’a pas senti l’envie de visiter ces contrées américaines, de pé- nétrer dans ces forêts du Brésil, des Guyanes et de l’Équateur, où, comme l’adit Lesson”, les végétaux ne perdent jamais leurs feuilles ; où des arbres de propor- tions gigantesques et chargés de fleurs, constituent, comme les jardins de Baby- lone, les parterres aériens ; où les moindres buissons sont formés de Lantanas et de Mélastomes; où des Bigonias s’élancent sur les troncs des arbres, grimpent jusqu’à leur cime, retombent, puis se relèvent pour former sur les ravins et sur les fondrières des arches de verdure, des berceaux de fleurs aussi élégants que variés. Aux charmes que donnent, à ces chaudes contrées, les forêts vierges d’une végétation luxuriante, les fleurs si diversifiées dans leur structure, leurs cou- leurs et leurs parfums, si l’on ajoute l'animation que prêtent à ces sites lointains les oiseaux dont la robe a des teintes si vives, les Tangaras de toute couleur, les les Guit-guits azurés, les Colibris resplendissants, l’on pourra se faire une idée des attraits que présentent les végétaux et les êtres animés de ces pays, à ceux dont l’esprit se plait à ces études et à ces spectacles. 1 Voy. la note E. 2 Voy. la note F. 3 Hist. Nat. des Oiseaux-Mouches. Paris, s. d., p. 8. 16 INTRODUCTION Tel est l'avantage de l’histoire naturelle. Elle offre à la mobilité de nos désirs des plaisirs sans cesse renaissants et des jouissances mépuisables. Elle nous fait admirer les beautés sans nombre dont Dieu a paré la terre, pour en faire le séjour de l’homme pendant son existence terrestre. A la vue des merveilleux témoignages de la puissance et de la bonté de cet Être souverain, qui pourrait n'être pas animé de reconnaissance envers lui, et ne pas se sentir porté à le bénir et à l'aimer? NOTES DE L’INTRODUCTION NOTE A % Ep: 1 Les peuples de Mechoacan conservaient une tradition, d’après laquelle Coxcox (le Noé des peuples mexicains), qu'ils appellent Tezpi ou Cipactli, ou Teocipactli, s'embarqua sur un @calli spacieux, avec sa femme, ses enfants, plusieurs animaux, et des graines dont la conservation était chère au genre humain. Lorsque le Grand-Esprit, Tescatlipoca, (divinité aztèque après Teol, l'être suprême et invisible) ordonna aux eaux de se retirer, Tezpi fit sortir de sa barque un vautour, le Zopilote (Valtur aura, L., —T' Acabiray des Guaranis, habitants du Paraguay.— Le Carrion ou crow, ou corneille des charognes, des Arglais de la Jamaïque). — L'oiseau qui se nourrit de chair ne revint pas, à cause du grand nombre de cadavres dont était jonchée la terre nouvellement desséchée. Tezpi envoya d’autres oiseaux, parmi lesquels le Colibri seul revint tenant en son bec un rameau garni de feuilles. Tezpi voyant que le sol commencait à se couvrir d’une verdure nouvelle, quitta sa barque près de la montagne de Calhuacon. (Tradition altérée du mont Ararat.) (Voy. HumBoLp et BoNpLAN, Voyage aux régions équinoxiales du nouveau continent, 2° section. Vues des Cordillères et Monuments des peuples indigènes de l'Amérique. Paris, 1810. In-fol., p. 227. — Jd., Paris, s. d. 2 vol. in-8, t. II, p. 177.) Normes BD B adier,qui avait séjourné à la Guyane, pensait que les Colibris vivaient exclusivement d'insectes : cependant lui-même en avait gardé quelque temps en leur donnant seulement du miel. (Voy. BADiEr, Observations sur la nourriture des Colibris et des Oiseaux-Mou- ches, Journal de physique, janvier 1778, p. 32.) ©2 18 INTRODUCTION Don Pedro Melo, de Portugal, gouverneur du Paraguay, en conserva, chez lui, un déjà adulte, pendant quatre mois ; il y volait en toute liberté, et il connaissait fort bien son maitre, auquel il donnait des baisers, et autour duquel il voltigeait pour lui demander à manger. Alors don Melo prenait un vase de sirop très-clair, et il le penchait un peu afin que le bec-fleurs y put plonger sa langue ; il lui donnait aussi de temps en temps quelques fleurs. Avec ces précautions, ce charmant oiseau vécut aussi bien que dans les cam- pagnes, jusqu'à ce qu'il périt par la négligence d'un domestique, pendant l'absence de son maitre. (Voy. D’Azar4a, Voyage dans l'Amérique méridionale. Paris, 1809 ; t. IV, p.23.) On peut donc nourrir diverses espèces, du moins pendant un certain temps, avec du miel, du sirop ou du sucre fondu. Mais la plupart usent aussi d’une nourriture animale. D’Azara avait remarqué que plusieurs de ces oiseaux gracieux restaient encore sur les bords de la Plata, quand la terre était dépouillée de fleurs ; il en vit visitant les toiles d'araignées et il supposa qu'ils s'en nourrissaient. Le P. Isidore Guerra en surprit man- geant des condylopes de cette classe. Ceux qui ont examiné la poche gastrique de ces êtres emplumés, l’ont toujours trouvée garnie de petits hexapodes ou de quelques arachnides. Durant la session du congrès scien- lifique tenue à Lyon, en septembre 1841, on ouvrit l'estomac de divers Oiseaux-Mouches : on y trouva, chez tous, des moucherons ou autres petits insectes, ou des araignées. NOMENG p.06: Le P. Mondidier avait emporté dans son habitation un nid, avec les petits. Il le mit dans une cage à la fenêtre de sa chambre. Le père et la mère venaient leur apporter la nourriture nécessaire, et bientôt ces parents s'apprivoisèrent si bien qu'ils ne sortaient presque plus de l'appartement, où sans contrainte, ils venaient prendre leurs aliments et dormir avec leurs oisillons. Ils ne craignaient pas de se poser avec eux sur le doigt du religieux. Ils voltigeaient de tous côtés, dedanset dehors la maison, et revenaient dès qu'ils entendaient la voix de leur père nourricier. Au bout de cinq ou six mois, ce religieux ayant oublié de suspendre la cage dans laquelle ils se retiraient, ils furent mangés par des rats. (Voy. le P. LABaT, Voyages aux îles de l'Amérique. Paris, 1742. In-12, t. IV, p. 320-321.) NonseD;p: 15; (Voy. pour l'explication de ces phénomènes les travaux divers de MaLus dans les Mémoires présentés à l'Institut par divers savants étrangers, t. H, 1811; ceux de …nhb NOTES 19 AUDEBERT, dans son Âistoire naturelle et générale des Colibris et Oiseaux-Mouches. Paris, 1802, 2 vol. in-fol.) La tige de ces plumes écailleuses est garnie de barbes cylindriques portant des barbules analogues, auxquelles sont fixés souvent des barbules plus petites, creusées les unes et les autres d'un sillon dans le milieu. Quand elles sont frappées verticalement par les rayons lumineux, ceux-ci se trouvent absorbés et produisent la sensation du noir; quand au contraire les rayons glissent sur ces barbules d’une manière oblique, ils sont refléchis par leurs milles facettes et font produire à ces dernières les couleurs les plus étincelantes. Norme Ep. 15 Quand ils étaient morts, on enfonçait dans le corps de l'oiseau un morceau de bois par la partie postérieure de son tube digestif, et en tournant cet instrument, on tirait en dehors les intestins et autres parties molles; puis, quand l'animal était vide, les uns le suspendaient par le bec dans une cheminée, où il se desséchait entièrement ; les autres, par un procédé plus propre à conserver aux plumes leur brillant, enveloppaient l'oiseau d’un sac, et le faisaient sécher dans une étuve. (Voy. le P. LaBarT, Nouveaux Voyages, t. IV, p. 319.) Le bourg de Pascaro, dans la province de Mechoacan, était le lieu où l’on faisait les plus beaux ouvrages de ce genre. On présenta un jour à Sixte-Quint un tableau repré- sen'ant saint François : il voulut le toucher de ses doigts, pour voir s’il était véritablement fait avec des plumes. Le précepteur du prince d’Espagne donna à son élève trois images faites avec des plumes ; celui-ci les montra à son père, au roi Dom Philippe, qui avoua n'avoir jamais vu un travail d'unesi grande perfection. (Voy. Acosra, Histoire naturelle el morale des Indiens, traduite en français par Regnault. Paris, 1606, p. 187.— Prison, Histoire natu- relle brasilienne. Amsteleod., 1648, p. 198.) HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX-MOUCHES ou COLIBRIS CONSTITUANT LA FAMILLE DES TROCHILIDÉS CARACTÈRES.— Pieds non susceptibles de préhension, courts, garnis de plumes sur les jambes, et ordinairement sur les tarses. Doigts au nombre de quatre : trois devant, un derrière : les deux internes souvent un peu unis à la base. Ongles courts, rétractiles, arqués, aigus. Bec plus ow moins grêle, droit ou arqué ; de longueur très-variable : terminé en pointe. Mandibule déprimée à sa base, couvrant les bords de la mâchoire. Narines situées à la base du bec, latérales ; séparées l’une de l’autre par une arête de la mandibule. Ailes ordinairement longues, étroites, acuminées, falciformes, étagées : à pre- mière rémige ordinairement la plus longue : les autres graduellement plus courtes ; à baguettes assez fortes ; à barbes raides. 1 De l'ordre des PAssEREAUx de Cuvier, groupe des Ténuirostres. rs OIS.-MOUCH. — I. 22 TROCHILIENS Queue à dix rectrices{ ; de forme très-variable et parfois singuliére. Langue extensible, formée de deux tuyaux cartilagineux accolés l'un à l’autre ; divisée à sa partie antérieure en deux lanières charnues, frangées et légèrement terminées en spatule concave ; fixée à un os hyoïde à cornes longues et filiformes. œ signifie mâle, — 9, femelle, — $, jeune âge. 2 Les Trochilidés se partagent en trois tribus * : ; gées Oiseaux sans huppe, aigrette ou panache sur la tête; sans collerette sur les côtés du cou; parfois avec un rabat métalli- que, mais alors arête de la mandibule dénudée entre les scutelles, et poitrine parée d'une bande transversale blan- éta étroites et sont CRE 0 | CMITROCHILIENS parallèles, subexternes sur chacune des externes; n'offrant aucune rectrices capillaire, criniforme, rétrécie en Oiseaux ayant, soit la tête ornée de huppes, d'une aigrette où d’un panache; soit les côtés du cou garnis d'une collerette ; soit le devant de la gorge ou du cou a rectrices Queue paré d'un rabat métallique, mais alors offrant l’arête de la mandibule emplu- médiaires des mée entre les scutelles et la poitrine sans alène ou en lame de poignard; offrant par- allongées, ou des médiaires prolongées pos- térieurement en forme de brins blancs ou pâles à l'extrémité. les fois bande transversale blanche . . . . . LoPHoRNiExs. non divisée en deux branches sur lesquelles le forme plus ou moins singulière; tantôt divisée en deux branches, sur chacune desquelles les médiaires à subexternes graduellement plus lon- gues s'étagent sur les externes; tantôt formées de rectrices dont quel- ques-unes sont terminées, soit en spatule ou en raquette, rétrécies en alène ou en lame de poignard, soit allongées, très-étroites, parallèles, sublinéaires ou capillaires. + . + . 4 . . . . © 2: . ORNISMIENS e Les Trochiliens se partagent en deux divisions : A Mandibule chargée à sa base d'une arête dorsale dénudée entre les scutelles et visiblement à découvert avant la partie antérieure de ceux-ci. . . . . . Âre division. AA Mandibule généralement couverte de plumes entre les scutelles et offrant son arête dorsale peu ou point dénudée entre ceux-ci. . . . . . . . . . 2e division. 1 Deux externes; deux subexternes ; deux intermédiaires ; deux subinédiaires ; deux médiaires. ? Les caractères des tribus, des branches et des genres, sont pris sur les (otà TROCHILIENS 1 CC PREMIÈRE TRIBU PREMIÈRE DIVISION CARACTÈRES. — Mandibule’ chargée, à sa base, d’une arête dorsale plus ou moins comprimée et dénudée entre les scutelles, et par conséquent visiblement à découvert en decà de la partie antérieure de ceux-ci : cette arête plus où moins avancée au delà de l'extrémité des scutelles, en s’affaiblissant et s’annihilant gra- duellement. Bec ordinairement plus ou moins fort, rétréci, de la base à l'extrémité : souvent arqué. Narines découvertes. Scutelles en partie dénudés. Mächoire offrant ses deux branches séparées à la base par un espace intermaxil- laire ordinairement plus large que l’une d'elles. Tête jamais parée de plumes relevées en panache, en aigrette ou en huppe. Queue jamais divisée en deux branches, sur chacune desquelles les médiaires à subexternes graduellement plus longues s’étagent sur -les externes ; m’offrant jamais des rectrices, soit terminées en raquette ou en spatule, soit rétrécies en alène ou en lame de poignard, soit capillaires ou criniformes. Les premiers oiseaux de cette famille sont ceux dont la robe est la plus modeste et répond le moins à l’idée qu'on se fait généralement de la beauté des Colibris. 1 Divers ornitholôgistes, pour éviter la répétition fatigante de mandibule supérieure et de mandibule infe- riewre, donnent, les uns, le nom de bec, les autres, celui de mâchoire à la supérieure, et appellent l'inférieure mandibule ; pour nous, le bec restera composé des deux mandibules revêtues d'un étui corné, et, à l'exemple des entomologistes, nous réserverons le nom de mandibule à la supérieure, et donnerons le nom de mûchoire à l'in- férieure, qui, par sa plus grande mobilité, semble plus propre à remplir le rôle exprimé par son nom. 24 Bec TROCH ILIENS Nous diviserons nos Trochiliens en huit branches : (l | plumes squammiformes brillantes. Celles du devant du cou et de la poitrine sou- vent filamenteuses. Baguettes des ailes non dilatées. Mâchoire toujours pâle à la base; point de corps 3 non recourbé à l'extrémité, ou irfo's pâle à la base, mais alors baguettes des d trémité des scutelles que l’une des branches de la mâchoire. Bec tou- P jours plus long que la tête, non cylindrique. Mandibule noire. = paré de plumes squammi- formes d'un brillant mé- ailes dilatées, Mâchoire ordinairement noi- re, non terminé en lame de poignard. Rectrices médiaires non | peine aussi Espace intermaxillaire ordinairement plus large vers le niveau de l'ex- > que l’une des branches de la mâchoire, vers le ni- st Dessous du corps non filamen- n forme de brin, veau de la partie antérieure des scu- teux. Base des baguettes des rémiges large ou moins’ large ou + 2 d © et [et à mi CR | 2 nn = © S à Espace intermaxillaire à Rectrices médiaires et sub- médiaires presqueégales : les intermédiaires sou- vent presque aussi lon- GUEST NC CE Rectrices médiaires nota- blement plus longues que les intermédiaires, rétré- cies après les submédiai- res et ordinairement a!- longées en forme de brin blanc ou pâle à l’extré- mité : les submédiaires à externes subgraduelle- ment plus courtes. . , | Baguettes des pre- mières rémiges di- latées et déprimées sur leur partie ba- silaire, . . . CAMPYLOPTÉRAIRES. _ Baguettes des pre- A mières rémiges ni = dilatées ni dépri- = GRYPAIRES. PHAETORNAIRES. mées. . . . . LAMPORNAIRES. ! Bec noir, droit, au moins aussi long que les deux tiers du corps. Des plumes squam- miformes brillantes sur le front, ou se détachant des COTÉES UUICOU NC {« Bec droit ou peu arqué, moins \ long que les deux tiers du corps, ordinairement pâle à la base de la mâchoire et souvent de la mandibule, parfois tout noir, mais alors à peine plus long que la DORIFÉRAIRES. En. CRU -CDEUCOTIAIRESS Noir, comprimé vers l'extrémité et terminé en lame de poignard, à peine aussi long que la moitié du corps. Poitrine ornée d'une | bande transversale blanche. CODE RE Ce ce. CL | recourbé à l'extrémité, noir, à peine aussi long que la moitié du . AVOCETTINAIRES. . SCHISTAIRES. Pre GRYPAIRES 25 PREMIÈRE BRANCHE LES GRYPATRES CARACGTÈRES. — Ajoutez à ceux de la tribu: Bec non terminé en lame de poignard, non cylindrique, non recourbé à l’extré- mité ; toujours plus long que la tète, ordinairement aussi long ou plus long que la moitié du corps. Aandibule noire. Machoïre pàle à la base, noire à l'extrémité. Espace intermaxillaire ordinairement plus large vers le niveau de la partie anté- rieure des scutelles que l’une des branches de la mâchoire. Ailes à baguettes non dilatées. Queue de forme variée, suivant les genres; à rectrices médiaires et sabmé- diaires presque égales : les intermédiaires souvent presque aussi longues : les médiaires non prolongées en forme de brins blancs. Corps non paré de plumes squammiformes brillantes : celles du devant du cou et de la poitrine souvent fila- menteuses. Poitrine non parée d’une bande transversale blanche. Tarses médiocre- ment emplumés. Oiseaux de taille variable, à couleurs ternes au peu remarquables ; sans parure particulière sur la tête, le cou, la gorge ou la poitrine ; sans plumes squammiformes. Les Grypaires peuvent être répartis dans les trois genres suivants : arqué presque en tiers de cercle ; courbé jusqu'au niveau de la base du cou, ou à peu près. Mandibule comprimée et creusée de chaque eûôté d’un sillon avancé jusqu'aux deux tiers de sa longueur. : . . . . . . . . . Eutoxeres. Bec droit ou presque droit. Mandibule un peu plus longue que la mâchoire, incourbée et crochue à l'extrémité; en partie en toit; offrant de chaque côté un sillon avancé au moins jusqu'à la moitié de la longueur du bec; dentelée sur ses bords, vers son extré- JO TE PUR RES CERCLE SE Bec ordinairement arqué. Mandibule quelquefois un peu plus longue que la mâchoire ; convexe en devant de l'arête dorsale ; n’offrant pas sur les côtés un sillon avancé jusqu’à la moitié du bec; par- fois dentelée sur ses bords . a Bec arqué. tement ———— 0 presque droit où peu for- D) el S S S à & > 26 TROCHILIENS Genre EUTOXERES, EUTOXÈRE, Rucuexeacu. CARACTÉRES. — Bec au moins aussi long que la moitié du corps ‘, arqué en tiers de cercle, courbé jusqu'au niveau de la base du cou ou à peu près; fort, subgra- duellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jusque près de l’extré- mité, où il est plus sensiblement rétréci en pointe. Mandibule chargée d’une arête peu avancée au delà de l'extrémité des scutelles, comprimée et creusée, de chaque côté, d’un sillon plus ou moins avancé; non denticulée sur les bords. A4choire jaune ou päle à la base ?, avec l'extrémité noire. Ailes à peine aussi longuement ou à peine plus longuement prolongées que les rectrices externes ; à baguettes assez fortes. Queue terminée en arc; à rectrices terminées en angle aigu. Les Eutoxères sont, de tous les Oiseaux-Mouches, les plus remarquables par la conformation de leur bec arqué en tiers de cercle. On dirait que la nature l’a cons- truit ainsi dans un moment de caprice, si l’on ne savait que, même dans ses écarts, elle a toujours pour mobile quelque but particulier. Cette organisation singulière a en effet une destination spéciale ; elle est faite pour permettre à ces oiseaux de faire arriver leur langue jusqu'aux nectaires des Orchidées, dont les fleurs ont des formes parfois si bizarres. Suivant les observations du docteur J. King Merritt*, quand un de ces Eutoxères s’approche de la corolle de l’une de ces plantes, il fait décrire à son corps une courbe pour permettre à son bec de s’enfoncer jusqu'à la base des pétales; puis, quand ce dernier a atteint le but désiré, le corps de l'oiseau s’affaisse subitement pour laisser à la langue plus de liberté pour fonctionner, et il semblerait alors suspendu à la fleur par son bec, si les vibrations rapides de ses ailes ne montraient par quel mécanisme il reste dans cette position. Dès qu'il a recueilli les sucs emmiellés, il opère en se retirant un mouvement de courbure en sens inverse du premier, et il quitte la fleur qu'il visitait, pour porter ses hommages à une autre. 1 Quand nous parlerons de la longueur du corps, nous ne comprendrons jamais que l'espace compris entre la commissure du bec et la région anale. 2 Elle est ordinairement rouge ou jaune à l'état de vie, mais elle devient blanche ou d'un blanc livide après la mort. 3 Voy. Ann. of the Sc. of Nat. Hist. of New-York, t. VI (1855), p. 89. EL, ie + GRYPAIRES. — EUTOXERES 27 La plupart des Eutoxères se distinguent des oiseaux des branches suivantes, par leur poitrine flammulée ou mouchetée de noir ou d’obseur sur un fond blane ou d’un blanc roussâtre, rappelant le demi-deuil de la veuve dont les larmes commen- cent à se sécher. Ces Colibris semblent jusqu'à ce jour relégués dans les solitudes des montagnes de certains districts de l’Équateur, de la N ouvelle-Grenade, de la Colombie et de Costa= Rica. Ce genre est réduit aux deux espèces suivantes : a Rectrices d'un vert foncé ou brunâtre, avec l'extrémité blanche. . . . . aquila. aa Rectrices médiaires et submédiaires vertes. avec l'extrémité blanche : les autres d’un roux pâle, avec l'extrémité blanche. . . . . . . . . . . Condaminii. 1. EUTOXERES AQUILA, Bourcier. Rostrum robustum arcuatissimum. Mandibula nigra. Maxilla basi pallida, apice nigra. Capile fusco aut fusco-virescenti; dorso viridi; uropygialibus viridibus, fulvo- fimbriatis. Reclricibus laliusculis : mediis el submediis subæqualibus : aliis subgra- datim brevioribus; omnibus viridibus aut viridi-fuscescentibus, apice albis. Gula, collo et pectore nigris, albo aut rufo-flammulatis ; ventre pallidiori. Trochilus aquila (LonniGGes), BouRCIER, ## Proc. z00l. Soc. of. Lond. part. XV (1847), p. 42. — Id. Rev. zool. (1847), p. 254. Eutoxeres aguila, Gourp, Monogr. Troch. part. II (1851), t. I, pl. 3. Polytmus aquila, G. GrAY et Mrrcx. Gener. pl. XXX VIII. Catal {. — Ævtoxeres aquila, ReicHEN8. Aufz. d. Colib. p. 15. — Zd. Enum. p. 12. — Cas. et HEIN. Mus. Hein. part. III, p. 3, note. — Gourp, Introd. p. 36-1. — Murs. et VERR. Classif. p. 13. — Lawrence, Ann. New-York, t. IX, p. 120, 321. — Glaucis aquila, Boxap. Consp. av. t. I, p. 67. — Trochilus aquila, Lawr. Ann. Lye. of New-York, t. VI, p. 139. — Polytmus aquila, GrAY et Mireu. Gener. t. I, p. 108, 39, pl. 36. — Myiaetina aquila, Bonar. Consp. Troch. 7 Revue Zool. (1854), p. 249. — Jd. tiré à part, p. 2. Loxc. — Bec, longueur de la corde de l'arc, 0,0245 (11 1.) ; hauteur, depuis cette corde de l'arc jusqu’au point le plus élevé de la courbure, 0",0450 à 0",0472 (11 à 121.). — Aztes, 0",0990 1 J'ai utilisé, pour la synonymie des espèces, le beau travail inédit qu'a eu la bonté de me confier M. Jules Verreaux. J'ai réuni, sous le nom de Catalogue, les citations des ouvrages réduits à des catalogues nominatifs, sans donner la description des Trochilidés qu'ils mentionnent, ou sans denrer des figures ou des détails propres à faire distinguer les espèces. 4 8 TROCHILIENS (32 L). — Rectrices médiaires, 0,0540 (24 L.), — Submédiaires, 0%,0518 (23 L.). — Inter- médiaires, 0,"0472 (21 1.). — Subexternes, 0",0428 (19 1). — Externes, 0"0382 (17 1.). — Corps, 0",0495 à 0",0540 (22 à 24 1.). — Long. totale !, 0®,1260 à 0®,1322 (56 à 59 1.). L'EUTOXÈRE AIGLE œ Adulte. — Bec fort; arqué en tiers de cercle jusqu'au niveau de la base du cou ; environ aussi long sur la corde de l'arc que la moitié du corps. MHandibule noire ; chargée entre les scutelles d’une arête dorsale subconvexe ; comprimée et creusée, de chaque côté, d'un sillon avancé jusqu'aux deux tiers du bec. Mü- choire jaune où pâle à la base, noire à l’extrémité. Tete d'un brun verdâtre, parée d'une tache postoculaire d’un roux pâle ; ornée d'une bande suboculaire de même couleur où blanchâtre, naissant de la commissure du bec et se divisant en plusieurs flammules. Occiput d'un brun verdàätre, mélangé de plumes vertes. Tectrices alatres et caudales vertes. Arles à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices externes ; étroites ; d’un brun violàtre. Queue à rectrices largement barbées, ter- minées en angle aigu : les médiaires et submédiaires presque égales, à peu près aussi longues qne le corps, d'un dixième environ plus longues que les suivantes : les inter- médiaires à externes graduellement plus courtes; toutes d’un vert plus ou moins obscur où brunâtre, avec l'extrémité blanche sur une longueur variable. Dessus du corps revètu de plumes un peu filamenteuses noires où d'un noir brun, flammulées de blanc pur, de blanc sale, de roux ou de roussàtre. Verte presque d’un blanc cendré sur sa partie médiane. Æégion anale un peu duveteuse, cendrée. Sous-cau- dales en général d’un fauve ou roux pâle, maculées de brun. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais avec la couleur verte plus pâle. Pieds d'un brun pâle. T'arses médiocrement emplumés. Pouce presque aussi long que l’interne. @ Différe peu du ©. La queue est plus arquée ; les médiaires à externes sont graduellement plus courtes : celles-ci sont d’un quart moins longues que celles-là. OBs.— Dans l’état moins adulte, la pointe des primaires et l'extrémité des secon- daires sout briévement bordés de blanc cendré. Cette espèce habite l'Équateur, la Golombie, la Nouvelle-Grenade, Guatemala. (Bouchard, Bourcier, Deyrolle, Gould, Lawrence, Loddigges, Merritt, de Prulay, Verreaux, Warszewiez.) 4 Depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue. GRYPAIRES. — EUTOXERES 29 M. Bourcier a décrit pour la première fois cette espèce remarquable, d’après un exemplaire de la collection de feu Loddigges, provenant de Santa-Fé de Bogota. La couleur verte des rectrices varie un peu de teinte, et le blanc qui les termine a parfois près de 0*,0135 (6 L.) de longueur, et d’autres fois n’existe presque plus. Ogs. L’E. aquila offre, suivant les localités, des différences qui ne sont que des variations de l’espèce. Var. A.— Poitrine flammulée de noir et de blanc. Zutoxeres aquila, GouLp, Ann. and Magaz. of nat. Hist., 4 série, 1868, t. IT, n° 6, p. 455. Nouvelle Grenade. Var. B. — Poitrine flammulée de roux et de blanc. Æ'utoreres heterura, GouLp, loc. cit., p. 455. Équateur. Var. GC. — Poitrine flammulée de noir et de roux. Æutoxeres Salvini, GouLp, loc, cit., p. 455. Veragua et Costa-Rica. 2. EUTOXERES CONDAMINII, Bourcier. ©. Rostrum robustum arcuatissimum. Mandibula nigra; maxilla basi pallida, apice nigra. Capile fusco, cervice dorsoque obscure œneo-cupreis : dorso antice vitla tranñsversa viridi-cærulea ; uropygialibus viridi-æneis fulvo-fimbriatis. Rec- tricibus latiusculis, apice acutis er albidis : mediis et submediis fere wqualibus : aliis et præserlim externis brecioribus : mediis viridi-æneis : submediis nigris aut nigro-viridibus : aliis pallide rufis. Gula, collo, pectoreque nigris albo-flam- mulatis. Ventre pallidiori. Trochilus Condamini, Bourcier, Comptes rendus de l'Acad. des Se. t. XXII (1851), p. 185. — Id. Rev. et Mag. de Zool. (1851), p. 96. Eutoxeres Condaminei, Gourn, Monogr. part. II (1851), t. I, pl. 4. Catal. — ÆEutoxeres Condaminei, Reicaexs. Auf. de Col. p. 145. — 7d. Enum. p. 12. — CaBax. et HEIN. Mus. Hein. part. III, p. 3, note. — GouLp, Introd. p. 37, 4. — MuLs. et VER. Classif. p. 13.— Myiaetina Condaininei, Bonar. Gonspect. troch. ë7 Revue (1854), p. 249. — Id. tiré à part, p. 2. LowG. — Bec, longueur de la corde de l'arc, 0w,0270, (12 L.); hauteur, depuis cette corde jusqu'au point le plus élevé de la courbure, 0m,0270 (12 1.). — Ailes, 0,097 (321.). — Rectrices médiaires, submédiaires et intermédiaires, 0m,0518 à 0w,0540 (23 à 24 I.). — Subexternes, O®,0495 (22 1). — Externes, 0m,0405 (48 L.). — Corps, 0®,0518 à 0m,0540 (23 à 24 1.). — Long. totale, 0®,1310 à 0v,1355 (58 à 60 1.). OIS.-MOUCH. — I. 30 TROCHILIENS L'EUTOXERE DE LA CONDAMINE c Adulte. — Bec fort ; arqué en tiers de cerclejusqu'au niveau de la base du con ; environ aussi long sur la corde de l'arc que la moitié du corps. Mandibule noire ; chargée entre les scutelles d’une arête large, peu convexe ; comprimée et creusée de chaque côté, d’un sillon avancé au moins jusqu'aux deux tiers de sa longueur. Ma- choire jaune ou blanche à la base, noire à l'extrémité. Téte d'un brun verdâtre ou légérement teintée de vert bronzé : occiput et dessus du cou revètus de plumes pas- sant graduellement au brun cuivreux. Dos paré, sur sa partie antérieure, d’une bande transverse d’un vert bleuâtre luisant prolongée jusqu'aux épaules, puis revêtu de plumes d’un brun vert ou cuivreux, passant au vert bronzé sur les tectrices caudales. Tectrices alaires L'un brun ou vert cuivreux. Ales à peine plus longuement pro- longées que les rectrices externes ; peu étroites ; d'un brun violâtre. Queue à rectrices assez largement barbées et terminées en angle aigu : les médiaires à peu près aussi longues que le corps (c’est-à-dire que l'espace compris entre la commissure du bec et la région anale); les submédiaires et mème les intermédiaires parfois presque égales où faiblement moins longues; les subexternes et surtout les externes plus courtes ; les médiaires d'un vert foncé passant postérieurement au brun noir, avec l'extrémité assez brievement blanche où d’un blanc sale : les submédiaires d’un noir où brun verdâtre, avec l’extrémité moins brièvement blanche : les autres, d’un roux pâle, avec l'extrémité blanche où d'un blanc sale. Dessous du corps revêtu de plumes un peu filamenteuses, noires où d'un noir brun, flammulées de blanc sur le devant du cou et sur la poitrine. Veatire d'un blanc cendré, moucheté et brièvement flammulé de brun : les mouchetures moins nombreuses sur la région médiane que sur les côtés. Région anale un peu duveteuse, blanche. Sous-caudales d'un roux pale, mouchetées de brun. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, avec la couleur d'un vert foncé des médiaires passant au noir verdâtre, et celle des intermédiaires passant au noir violätre. Pieds d'un brun pale. T'arses médiocrement emplumés. Ogs. Dans l'état incomplétement adulte, les pointes des primaires et l'extrémité des secondaires sont brièvement bordées de blanc roussâtre. La femelle et le jeune âge sont encore peu connus ; mais offrent sans doute des caractères analogues à ceux qu'ils ont chez l'aquila. L°ÆE. Condaminit a été décrit pour la premiere fois, par M. Bourcier, d’après un CORNE SE GTRAEPIUES 51 exemplaire tué dans les bois des environs d’Archidona Équateur) à plus de 3,000 me- tres au-dessus du niveau de la mer. Cet oiseau fréquente principalement les fleurs des orchidées. Il est destiné à rap- peler le souvenir de Charles-Marie de la Condamine, l’un des trois savants envoyés au Pérou, en 1742, par le gouvernement français, pour y déterminer la figure de la terre. Ogs. L’E. Condamni est facile à distinguer de l'aquila par ses rectrices intermé- diaires à externes d’un roux pâle; par la bande transverse d’un vert bleuâtre située à la base de son cou. Sa mandibule est d’ailleurs chargée, entre les scutelles, d’une arête planiuseule au lieu d’être convexe. Genre GRYPUS, GRYPE, Srix. Spix, Aviuin Spec. n0%. (1824), p. 79. CARACTÈRES. — Bec plus long que la moitié du Corps; très-fort; droit ou à peu près, subgraduellement rétréci depuis là partie antérieure des scutelles jusque près de son extrémité où il est plus sensiblement rétréci en pointe. Mandibule noire ; chargée d'une arèête en partie à découvert entre les scutelles, en toit au devant de ceux-ci; ordinairement creusée d’un sillon sur les côtés; incourbée à sa pointe et un peu plus longue que la mâchoire ; denticulée, surtout chez le ©’, sur les bords de sa partie antérieure. Mächoire pale à la base, noire à l'extrémité, un peu recourbée à celle-ci, plus faiblement denticulée sur ses bords. Æspace inter- mazrillaire plus large au niveau de l'extrémité des scutelles que l’une des branches de la mâchoire. Corps non paré de plumes squammiformes brillantes. Ailes moins longuement ou à peine plus longuement prolongées que la queue. Queue ordinai- rement terminée eu arc faible; à rectrices largement barbées. Dessous du corps garni sur la poitrine de plumes filamenteuses ; habituellement flammulé. Ces oiseaux, revêtus d’une robe sans éclat, habitent les parties chaudes et humides du Brésil et de l’Équateur. Ils recherchent les montagnes boisées, les bords des torrents, les rives buissonneuses et ombragées. Il paraissent vivre principalement de petites araignées, de moustiques, d’éphémères ; mais ils courtisent aussi les fleurs pour leur dérober leurs sucs les plus doux. 32 TROCHILIENS Tableau des espèces : A Mandibule chargée d'une aréte tectiforme très-courte, brièvement sillonnée de chaque côté, à la base. Point de bande sourcilière. Rectrices grisâtres ou unerisICendréverdatre M CU CCCQUUIONIQS: AA Mandibule chargée d'une aréte tectiforme, prolongée en s’affaiblissant 5 2 , jusqu'à la moitié de la longueur du bec. Téte parce d'une bande sourcilière pâle. Rectrices non grisâtres à la base. B Rectrices médiaires d'un bronzé cuivreux : les intermédiaires à externes, en partie rousses. Dessous du corps flammulé. . . . . . . . . . naevius. BB Rectrices d’un bronzé mi-doré, avec l'extrémité blanche. Dessous du corps d'un roux de NUANCES TIVErSes Te OT ND: 1. GRYPUS AEQUATORIALIS, Goup. Rostrum rectum, validuim. Mandibula et maïxilla laleribus apicein versus den- diculalis : mandibula nigra, supra breviler tectiforini: maxilla basi pallida. Capite viridi-cœæruleo. Corpore supra-viridi; supercaudalibus viridi-cæruleis. Cauda apice subarcuala ; rectricibus lalis, mediis basi cinereo-viridibus, postice viridi-subobscu- ris, aliis bast griseo-viridibus, postice nigris aut nigricanlibus, apice albis. Corpore sublus subfilamentoso-griseo, nigro-flammulato : pedibus albis. Androdon aequatorialis, Gour.p, Annals and Magaz. of nat. History, 3e série, t. XII (1863), p. 247. LoxG. — Bec, OmO140. — Ailes, Om,065. — Rectrices imédiaires , 0",037. — Submédiaires, Om,038. — Intermédiaires, 0,035. — Subexternes, 0,034. — Externes, 0,033. — Corps, 0m,050. — Long. totale 1, 0,030. — Larg. des rectrices médiaires, 0m,016. — Des externes, 0,014. LE GRYPE DE L'ÉQUATEUR o" Adulte. — Bec d'un cinquième environ moins long que le corps; droit; gra- duellement rétréci jusqu'a l'extrémité. Mandibule noire: chargée d’une arète en partie à découvert entre les scutelles : cette arète bientôt transformée en toit gra- duellement affaibli en devant; incourbée à sa pointe: munie sur les bords de sa 4 Depuis la pointe du bee jusqu'à l'extrémité de la queue. GRYPAIRES. — GRIPUS 33 partie antérieure de dentelures dirigées en arrière (ordinairement plus de 30). Maächoire pâle à sa base, noire à l'extrémité; denticulée sur les côtés de sa partie antérieure ; à espace intermaxillaire large. Zéte subarrondie ; laissant les scutelles en partie à découvert; souvent sans bande sourcilière; revêtue, ainsi que le dessus du cou, de plumes d'un bleu verdâtre où d'un vert bleuàtre. Dos, croupion et tectrices alaires revètus de plumes vertes, luisantes à certain jour. Zectrices caudales d'un vert bleuâtre où d’un bleu verdàtre. Queue faiblement arquée à l'extrémité; à rectrices larges : les médiaires grisàtres où d’un gris cendré verdâtre à la base, d'un vert plus foncé et légerement grisâtre à l'extrémité, arrondies à celle-ci : les autres, terminées en angle ouvert, grisätres ou d’un cendré verdâtre à la base, d’un vert noir où d’un noir ou brun verdàtre postérieurement, avec l'extrémité blanche : les médiaires les plus longues : les autres graduellement un peu plus courtes. Ales prolongées jusqu'à l'extrémité de la queue; médiocrement larges ; d’un brun violacé. Dessous du corps revêtu de plumes un peu filamenteuses, flammulées de noir ou noir brun sur un fond cendré. Page inférieure de la queue : les médiaires d’un vert pâle ou d’un vert d’eau luisant : les autres, d’un cendré grisätre vert pàle, à la base, d’un vert pâle brunätre postérieurement, avec l’extré- mité blanche. Pieds blancs. Pouce plus court que le doigt interne. Parriz. L’Equateur. (Gould, Bouvier.) Cette espèce n’a été obligeamment communiquée par M. Bouvier. &. GRYPIUS NAEVIUS, Duuoxr. Rostrum rectum, validiun. Mandibula et inazxilla lateribus apicein versus denli- culatis. Capite fusco-viridi, villa superciliosa pallida. Dorso obscure aeneo-cupreo ; supercaudalibus pallide rufo fimbriatis. Reclricibus latis, apice subrotundatis : medtiis et intermediis subaequalibus : aliis subgradatim brevioribus; omnibus basi fusco-riolaceis, dein migris : submediis breviler : intermediis ad externas longius pallide rufis. Alis rectriciun externarum extremitatem vix attingentibus. Corpore sublus filamentoso ; guiture et collo lateribus rufis; villa jugulari nigra, albo fmarginala; peclore el abdomine nigris, albo-flammndatis. Trochilus naevius, Dumonr, Dict. d. Se. Nat. t. XVIII, p. Do. — Drapiez, Dict. Class. d'Eist. Nat. t. IV, p: 320. — Vrmiror, Tabl. Encyel. t. Il, p. 548. — LEssoN, Man. > d'Ornith. t. II, p. 75. — Te. pl. col. 120, fig. 3. 34 TROCHILIENS 3 Grypus ruficollis, Srix, Av. bras. p. 79, 1, pl. 80, fig. 9. Raïñnplhodon maculatumn, TEssox, Hist. Nat. des Colib. p. vit. Ramphodon nacvius, Jarp. Natur. Libr. Humm. Bt. 1, p. 119, pl. 1. Phaethornis naevius, JARD. SYnopsis, p. 178. Grypus nacrius, GouLr, Monog. part. IT (L852), t. T1, pl. 1. pl. 4. Catal. — Grypus nacvius, GRAY et Mircn. Gener. p. 105. — BonaP. Consp. Av. t. I, p. 67. — Id. Consp. Troch. Revue, p.219. — Jd. tiré à part, p. 2. — GouLp, Introd. p. 35, 1. — Murs. et VERR., Classif.. p.13. — J. B. Gray, List. 1869, part. I, p. 125, 1544. — Rham- phodon naerius, Reicnexr. Aufz. de Col, p.15, — 74. Enum. p. 12. — Capax. et HeiNE, Mus ‘Hein: TT, p:3, 1- LoxG. — Bee, 0n,0337 à Om,O382 (15 à 17 1). — Ailes, 0"0630 à Om,0675 (28 à 30 L). — Rectrices médiaires à intermédiaires, 0%,0495 à 0®,0540 (22 à 24 L). — Subexternes, 0",0472 à Om,0495 (21 à 22 1.). — Externes, 0®,0127 (19 1.). — Corps, 0,0540 à Om,0562 (24 à 25 L.). — Long. totale, 0n,1305 à 0®,1330 (57 à 60 1). LE GRYPE TACHETÉ o' Adulte. -- Bec environ aussi long que les trois quarts du corps ; tres-fort ; droit où à pet près. Mandibule noire; chargée d'une arête avancée au moins jusqu’à la moitié de sa longueur ; creusée de chaque côté d'un sillon avancé presque aussi lon- guement , en S’'annihilant graduellement ; incourbée à l'extrémité et un peu plus longue que la màchoire ; dentelée sur les bords de sa partie antérieure. Maächoire pâle à la base, noire à l'extrémité, denticulée sur ses bords vers cette dernière. Téte vevètue de plumes d'un brun olivâtre ; parée d'une bande sourciliere d'un fauve pâle où blanchâtre, naissant au niveau du milieu de l'œil et prolongée latéralement jusqu'au niveau de locciput: marquée d’une bande où tache postocu- laire noire ; en partie de cette dernière couleur au-dessous des yeux. Dos et tectrices alaires revètues de plumes d'un vert bronzé où bordées de brun. T'ectrices cau- dales dun vert bronzé, frangées de fauve pâle. {7/es à peine plus longuement prolongées que les rectrices externes, mais notablement moins que les médiaires; assez larges, d'un brun violâtre. Queue obtusément arquée; à tectrices largement barbées et à rectrices peu serrées , terminées en angle plus où moins émoussé : les médiaires et submédiaires presque égales, les plus longues : les intermédiaires à peine moins longues : les subexternes et externes graduellement plus courtes : ces dernières, d’un quart plus courtes que les médiaires: d’un bronzé violâtre ou d’un GRYPAIRES. — GRFPUS 39 bronzé cuivreux violâtre, plus foncé sur certaines parties : les médiaires, entière ment de l’une de ces nuances : les submédiaires brièvement d’un blanc sale à l’extré- mité : les intermédiaires à externes d’un roux pâle postérieurement et plus longue- ment chacune sur le côté externe que sur l’interne : les intermédiaires sur le quart : les subexternes sur la miotié : les externes sur les trois quarts postérieurs environ de leur côté externe. Dessous du corps revètu de plumes subfilamenteuses ; roux sur la gorge et sur le cou, avec le devant de ces parties garni de plumes noires, consti- tuant une bande longitudinale étroite, prolongée ordinairement jusqu’à la poitrine et souvent divisée en deux branches sur la gorge et la base du cou : cette bande bordée, de chaque côté, de roux blanchâtre (0°) ou de blanc (®). Poitrine noire ou dun noir brun, flammulée de blanc ou de blanc roussätre. Vexrtre moucheté de noir brun, sur un fond d’un roux fauve päle sur les côtés et cendré sur le milieu. Région anale duveteuse, cendrée. Sous-caudales d'un roux pâle, à disque brun ou brunâtre. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais d’une teinte plus pàle sur quelques parties. Pieds d’un brun päle. Tarses peu emplumés. Pouce plus court que le doigt interne. & Semblable au 0”; mais elle offre une taille un peu moins avantageuse ; le bec moins droit, la mandibule moins fortement carénée, dépassant plus brièvement la màchoire; moins où peu crochue à l'extrémité, faiblement denticulée sur les bords; l’espace mtermaxillaire moins large; les ailes un peu moins longues, à baguettes un peu moins fortes. æ ? Jeune âge. — Taille moins avantageuse. Bec un peu moins long. Plumes du dos, des tectrices alaires et surtout des tectrices caudales, barbées de fauve pâle. Bande noire du devant de la gorge et du cou plus où moins raccoureie. Parrie. Les parties méridionales orientales du Brésil. (Muséum de Paris, Bourcier, Verreaux, Gould, Sallé, Bouvier, Chabrillac.) Le Grype tacheté a le vol rapide et presque continuel; il ne se repose qu'à de longs intervalles. Il fait entendre un cri triste et monotone, des accents aigus et pércants, qui sembleraient l’expression de leffroi, s'ils n'étaient les mêmes dans toutes les circonstances. Vêtu d’une robe modeste, il semble fuir la présence des Trochilidés, parés avec magnificence, pour n'avoir pas à rougir de l’indigence de sa livrée. Il recherche les lieux ombragés et solitaires; il se plait dans les forêts épaisses 36 TROCHILIENS de Sainte-Catherine et de Saint-Paul; on le trouve aux portes mêmes de Rio, dans les bois touffus qui ombragent les flancs du Corcovado. Il choisit de préférence les parties des montagnes où la vigueur de la végétation lui offre de sûres retraites. On le voit sur les pentes abruptes, où des blocs de rochers semblent défier le chasseur d'y porter ses pas. Il aime ces lieux sauvages, où des filets d’eau fluent au sein des mousses et des fougères et rafraichissent le pied des bananiers sous lesquels venaient, sans doute, jadis, se reposer les peuplades qui ont disparu. Là, croissent aussi les Arums aux feuilles sagittées, et les Héliconias qui les accompagnent. Là, tous les arbres se chargent de plantes parasites : les stipes seules des Palmiers les repoussent. Leur gracieuse colonne reste constamment nue, ou si parfois elle laisse les Capillaires et les Scolopendres s'implanter sur leur tronc, elles les reléguent à leur pied et étalent en toute liberté leurs palmes élégantes. Le Grype tacheté, malgré la rapidité de son vol, sait découvrir de tres-loin les fleurs, objets de ses préférences. Il courtise les Bignones, dont les corolles violettes, groupées en boules sur une Liane tortueuse et privée de feuilles, secretent avec abondance de délicieux miellats. Il visite les Tilandrias aux rouges bractées, et les Bégonias serpentant sur les plus gros arbres et dont les fleurs répandent au loin l'odeur douce et suave de nos tilleuls. I construit un nid orbiculaire, médiocrement profond, composé de brins de mousse et de débris de feuilles sèches et de lichens, et garni à l'intérieur de bourre et de filaments déliés dérobés à divers végétaux. Nid. —Diamètre extérieur, 0,055 à 00060, — Diamètre intérieur, OO28S.—THauteur, 0,040. 3. GRYPUS SPIXI, GouL. Rostrum rectum, validum. Mandibula et maxilla lateribus apicem versus den- ticulalis. Capile fusco-viridi-aeneo, villa superciliosa pallida. Dorso viridi aeneo- subaurato : uropygialibus et supercaudalibus gradalim viridi-cupreo-subauratis, fulvo-fimbriatis. Tectricibus alarum viridi-aeneis. Reclricibus latis, apice subro- hundatis, aeneo-subauratis, apice breviter alibidis, mediis et intermediis aequa- libus, submediis paululum longioribus : aliis gradatin brevioribus : corpore sublus Subfilamentoso, rufo-fulvo : ventre pallidiori. Grypus Spixi, Gourp, Proc. Zool. Soc. t. XX VIII (1860), p. 304. — 74. Monog. part. XXII (1861), t. I, pl. 2. GRYPAIRES. — GRYPUS 3 Catal. — Rhamphodon chrysurus, ReicHens. Auf. p. 15. — Id. Enum. p. 12. — Grypus Spiæi, GouLp, Introd. p. 35, 2. — Muzs. et VERR. Classif. p. 13. — J. R. Gray, List. part. I p. 123, 1545. 2 LoxG. — Bec, 0®,1315 (14 1.). — Ailes, 0m,0697(31 1.).— Rectrices externes, 0",0405 (181.). — Subexternes, 0m,0416 (18 1. 1/2).— Intermédiaires, 0",0427 (19 1.).— Submédiaires, 0m,0427 (19 1.). — Médiaires, 0®,0405 (18 L.). — Corps, 0m,0540 (24 1.). — Long. totale, 0®,1215 (14 1.). LE GRYPE DE SPIX o* Adulte. — Bec environ aussi long que la moitié du corps ou un peu plus long; très-fort; droit où à peu près. Mandibule noire, chargée d’une arête dorsale avancée jusqu'à la moitié de sa longueur; offrant de chaque côté un sillon avancé en s’affaiblissant jusqu'à la moitié du bec; un peu incourbée à la pointe; dentelée sur ses bords, près de son extrémité. Mächoire pâle à la base, noire à l’extrémité ; dentelée sur ses bords, près de celle-ci. Téte revêtue de plumes d’un vert olivâtre, en partie brunes; parée d’une bande sourcilière pâle, naissant au niveau de la partie antérieure des yeux, et prolongée jusque sur les côtés de l’occiput; marquée, au-dessous de celle-ci, d’une bande postoculaire noire ; à peu près sans trace noire au-dessous des yeux. Dos d’un vert bronzé où mi-doré, passant au mi-doré cuivreux sur les uropygiales et les surcaudales : ces dernières frangées de roux. Tectrices alaires d'un vert bronzé ou mi-doré. Ailes aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires. Queue presque tronquée, faiblement arquée, à l'extrémité; à rectrices largement barbées : les médiaires et intermédiaires également longues : les submédiaires, légèrement plus longues : les intermédiaires à externes subgra- duellement un peu plus courtes ; toutes d’un bronzé mi-doré, brièvement terminées de blanc sale. Dessous du corps revêtu de plumes un peu filamenteuses sur sa moitié antérieure ; d'un roux fauve, plus vif sur la gorge, le devant du cou et la poitrine que sur le ventre. Sous-caudales rousses. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus pâle. Pieds blancs. Tarses médiocrement emplumés. PaTRie. Le Brésil. Il nous a été obligeamment communiqué par M. Gould. Ozs. Le G. Spixri se distingue aisément des deux espèces précédentes par la couleur de ses rectrices, etc. Peut-être est-ce l'oiseau figuré par Spix, sous le nom de Grypus ruficollis. Il avait été indiqué en 1852, sous le nom de chysurus, par M. Reichenbach. Il a OIS.-MOUCH. — I, 6 38 TROCHILIENS été décrit en ISGI, sous le nom de Spixi, par M. Gould, et dédié au savant voyageur et naturaliste de ce nom. Genre GLAUCIS, GLAUCIS. Borx. 30IÉ, in Isis, t. XXVI (1831), p. 545. CaRACTÈRES. — Bec plus où moins sensiblement arqué, mais non jusqu’au quart du cercle; fort; subgraduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles, jusque pres de son extrémité, où il est plus sensiblement rétréci en pointe. Scutelles ordinairement tronqués à leur partie antérieure. Mandibule noire, chargée, à sa base, d’une arète en partie dénudée et visible entre les scutelles et avancée jusqu’au quart basilaire au moins de la longueur du bec; sans sillons sur les côtés ; peu crochue à l'extrémité, au moins chez la Q ; parfois denticulée sur ses bords. Mu- choire pale à la base, noire à l'extrémité. ÆZspace intermaxillaire plus large au niveau de la partie antérieure des scutelles que lune des branches de la mâchoire. Corps non paré de plumes squammiformes brillantes. Ailes moins longuement ou à peine aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires. Queue arquée postérieurement ; à rectrices assez largement barbées. Ogs. Les Glaucis se distinguent des Eutoxères par leur bec non arqué jusqu'au quart de cercle, et des Phaetornis par leurs rectrices médiaires non prolongées d’une manière linéaire où anguleuse après les submédiaires. Tableau des espèces : A Point des rectrices blanches où d'un blanc nankin, à la hace (s. g. Glaucis). B Rectrices blanches à l'extrémité. CG Rectrices externes à intermédiaires en partie rousses à la base, noires où d’un vert noirâtre, avant leur extrémité blanche. . . . . . . . . . . . hirsutus. CC Rectrices toutes d'un vert bronzé passant au cuivreux avant leur extrémité DianChe ES NS SISTER RE OR M DCE nee BB Rectrices toutes d'un vert bronzé ou bronzé obscur. . . . . . . . . . Antoniae. AA Rectrices en partie blanches à la base (s. g. Threnetes). D Rectrices submédiaires à externes blanches à la base et à l'extrémité, plus lon- guement noires où d'un noir bronzé entre ces points extrêmes. . . . . . Ruckeri. DD Rectrices submédiaires à externes blanches où d'un blanc nankin: les ex- ternes et subexternes au moins noires à l'extrémité. . . . . . . . . leucurus. GRYPAIRES. — GLAUCIS 39 1. GLAUCIS HIRSUTUS, Gmuezin. Rostrum robustum, arcuatum ; dimidio corpore longius. Mandibula nigra, basi carinata, laleribus apicem versus denticulala(s). Scutellis apice lruncatis. Maxilla pallida, apice nigra. Capite fusco aut fusco-viridi, collo, dorso, tectricibus alarum viridibus aut viridi-æneo subauralis ; tectricibus caudæ viridi-glaucis albido aut rufo-fimbrialis. Alis rectricibus externis fere æqualibus. Cauda postice arcuata; rec- tricibus omnibus sæpius apice albis : mediis viridi-glaucis : submediis ad exlernas basi rufis, ante apicem album, nigro aut fusco-viridi transversim vitlatis. Corpore subtus rufo-fulvo (® , gallidiori; ©" collo et peclore lateribus subvirescentibus). Subcaudalibus pallide rufis. Trochilus hirsutus, GEL. CG. Lin. Syst. Nat. t. I. p. 490, Var. B. — AvupeBsrT, Ois. dor. t. I, p. 40, pl. 20, o° adulte, et p. 122, pl. 68, jeune. — Vreizror, Nouv. Dict. d'Hist. Nat. t. VII (1817), p. 352. — Drarrez, Dict. Class. d'Hist. Nat. t. IV, p. 319. — VigirLor, Tabl. encyel. part. Il, p. 556. — Te. pl. col., 120, fig. 2.— Lesson, Index, p. XIII, 24. Trochilus brasiliensis, Larn.-Index, t. I, p. 308, 23. Phaetornis hirsutus, JarD. et SeLs. Ilustr. t. III, p. 143 et suiv. Glavcis hirsutus, BurMeisr. Ubers. part. IT, p. 321. — Gourp. Monogr. part. XI (1856), t. I, pl. 5. Catal. — Polytmus hirsutus, GRAY et Mrrou. Gen. t. I, p. 108, 83. — Glaucis hirsutus, Boxar. Consp. av. t. I, p. 67. — Id. Consp. Troch., #7 Revue (1854), p. 249. — Id. tiré à part, p. 2. — ReicaeNs. Aufz. p. 15. — Id. Enum. p. 12. — Cas. et HEIN. Mus. t. III, p. 4, 2. — Sccarer. Catal. ann. B. (1862). — Muzs. et Ver. Classif. p. 14. Ogs. Divers auteurs rapportent à notre (laucis hirsutus le Polytmus brasiliensis de Brisson. Les expressions suivantes de cet auteur : « Queue composée de dix plumes d’un noïrâtre changeant en vert, et terminée de blanc, » ne permettent pas d'admettre cette synonymie. Lichtenstein, Burmeister et quelques autres ornithologistes ont regardé notre G. Jarsutus comme étant le 77. dominicus de Linné. (Voy. BurmeisT., Syst. Ubers., part. IL, p. 322. LonG. — Bec, 0®,031 à 0,033 (14 à 15 1.). — Hauteur de la corde de l’are au point le plus élevé de la courbure, 0°',0036 à 0®,0051 (1 3/4 à 2 1/4 1.).— Ailes, 0,056 à 0,065 (25 à 29 1.).— Rectrices médiaires, 0,038 à Om,043 (17 à 19 1.). — Submédiaires, 0,038 à Om,043 (17 à 191.). — Internes, 0,037 à 0.042 ou 43 (16 1/2 à 19 1.). — Subexternes, 0m,031 à Om ,039 (14 à 17 40 TROCHILIENS 1/21.). — Externes, 0m,027 à Om,039 (12 à 17 1/2 1.). — Corps, 0®,042 à Om ,050 (19 à 23 1.). — Long. totale, 0®,0110 ou 0m ,0115 à 0m, 0120 (50 à 53 1.). LE GLAUCIS HIRSUTE © Adulte. — Bec fort; aussi long que les trois cinquièmes ou presque les deux tiers du corps; arqué. Mandibule noire ; chargée à sa base d’une arète avancée jusqu’au quart ou au tiers de sa longueur ; un peu plus longue que la mächoire et sensiblement incourbée à son extrémité; denticulée sur ses bords vers sa partie antérieure. Scutelles tronqués en devant. Mächoire jaune ou pâle à sa base, avec l'extrémité noire; plus faiblement denticulée sur ses bords que la mandibule. 7éte brune ou d’un brun verdàtre; marquée d'une tache auriculaire brune; offrant une bande postoculaire d’un blanc roussâtre qui disparait souvent dans l’âge plus avancé, et une bande pareille naissant de la commissure du bec, dont il ne reste souvent que de faibles traces. Cou, dos et tectrices alaires d'un vert luisant ou d’un vert bronzé où légèrement cuivreux où mi-doré. T'ectrices caudales d'un vert glauque, frangées de blanc cendré ou de blanc roussâtre. Ales environ aussi longuement prolongées que les rectrices externes; à rémiges d’un brun violâtre : la première extérieurement bordée de cendré. Queue terminée un peu en arc; à rectrices assez largement barbées : les médiaires les plus longues : les autres subgraduellement un peu plus courtes : les médiaires d'un vert glauque ou bronzé, arquées à l'extrémité, plus ou moins brièvement blanches à cette dernière, avec ou sans bande brune avant l’extré- mité blanche : les autres rousses où d’un roux cannelle sur la majeure partie basilaire de leur longueur, blanches à l'extrémité : barrées, avant celle-ci, de noir, de brun ou de brun verdätre : cette couleur brune ou de l'une des nuances précitées, plus pro - longée sur le côté externe des rectrices que sur l’interne, surtout sur les subexternes et externes. Dessous du corps garni sur le menton et sur la base de la gorge de plumes päles où d’un blanc roussâtre ou à disque brun ou fuligineux, puis d’un roux foncé, d’un roux fauve ou d’un fauve roux; couvert sur les côtés de la gorge, du cou et de lapoitrine, de plumes en partie vertes où verdätres, restreignant d'autant plus la partie médiaire roussätre que l'oiseau est plus âgé : baguettes de ces plumes de la couleur des barbes. Ventre plus pâle que la poitrine, souvent d’un fauve cendré ou grisätre sur la région médiaire. Région anale duveteuse, blanche. Sous-caudales blanches ou d'un blanc sale dans leur périphérie, d’un roux cendré où brunâtre sur le disque. Page inférieure de la queue analogue GRYPAIRES. — GLAUCIS 41 à la supérieure, mais moins foncée. Pieds blanchätres. Tarses médiocrement em- plumés. OBs. o° Dans l’état incomplétement adulte, le jeune o” se rapproche plus ou moins de la 9. La tache postoculaire pâle et la bande naissant de la commissure sont bien marquées ; la couleur rousse ou d'un roux fauve du dessous du corps est plus pâle, parfois d’un cendré grisâtre sur le ventre; les côtés du cou et de la poitrine n’ont point de plumes vertes ou en ont peu. © La femelle ressemble au mâle par le dessus du corps. Les rectrices sont tantôt terminées en angle, tantôt subarrondies à l'extrémité et moins brièvement blanches à cette dernière, la mandibule est peu incourbée à l’extrémité et ne présente, ainsi que la mâchoire, que de faibles traces de dentelures sur ses bords. Le dessous du corps est d’une teinte rousse plus claire, et sur une plus grande étendue : les côtés de la base du cou et du voisinage des épaules présentent seuls quelques plumes verdâtres ou d’un vert bronzé. Dans l’âge plus jeune, les plumes vertes des côtés du cou et de la poitrine sont frangées de roux pâle, et le ventre est d’un cendré fauve ou roussâtre sur sa région longitudinalement médiaire. « & Dans le jeune âge ou incomplétement adulte, les rémiges ont ordinaire= ment, à leur pointe, une étroite bordure d’un blanc fauve ou roussâtre ; une partie au moins des secondaires a une bordure semblable à l'extrémité. Les plumes uro- pygiales sont frangées de fauve pâle ; les rectrices sont terminées en angle plus aigu ou sont moins arrondies à leur partie postérieure ; leur bande transversale noire a plus d’étendue, et souvent d’une couleur moins foncée sur les externes et subex- ternes ; les plumes du dessous du corps sont longuement frangées de fauve cendré ou de blanc sale. À mesure que l'oiseau se rapproche de l’état adulte, la frange des plumes dispa- rait ; les rectrices se montrent obtusément arrondies ou moins anguleuses à l’extré- mité ; la bande noire prend une teinte plus foncée; le cou et et la poitrine offrent une teinte d’un roux fauve ; la bande postoculaire pâle et celle de la commissure se dessinent plus nettement. La ® parait conserver les mêmes caractères, après avoir pris sa derniere livrée ; quant au S, à mesure qu'il avance en âge, souvent il garde à peine des traces 42 TROCHILIENS ea de la bande postoculaire pâle, et de celle de la commissure ; les côtés de son cou et de sa poitrine se parent de plumes vertes plus nombreuses et plus foncées. Le G. hirsutus a un habitat très-étendu. On le trouve depuis les provinces méri- dionales du Brésil jusque sur les bords de lAmazone, dans les Guyanes, les îles de Tabago et de La Trinité, et jusque dans la Nouvelle-Grenade et l'Equateur. (Ver- reaux, Bourcier, Gould, Muséum de Paris, Muséum de Lyon, Bouvier, ete., etc.) Ce Colibri, suivant M. Kirk ‘, est un des plus vifs et plus turbulents. IL vole en zig-zag et se pose rarement. Il semble parfois vouloir attaquer l'importun qui le trouble dans ses jouissances , en se dirigeant vers sa face ; mais à peine arrive-t-il à quelques pas de l'homme, qu'il disparait comme par enchantement. Au Brésil, suivant feu Chabrillac, il fréquente les bois sombres et humides, où, maloré l'extrême chaleur, règne une fraicheur agréable, dont l’homme rechercherait les douceurs, s’il n’y était exposé aux incessantes poursuites des moustiques, pullulant dans ces lieux ombragés. Ce Glaucis suit les sentiers serpentant dans ces forêts ; il s'arrête devant les Orchidées , fait la cour aux panicules des Marantas et des Commelines , recherche particulièrement une de ces dernieres espèces, aux fleurs azurées, dont les rameaux géniculés se projettent au milieu des bambous, au sein desquels leur tige principale est prisonnière. En quittant ces paisibles retraites , il vient souvent dans le voisinage des habita- tions, où le retiennent pendant quelques instants les arbrisseaux fleuris des buissons. Il fréquente aussi parfois les bords des fleuves ou des rivières tranquilles, dont les vases épaisses abondent en crustacés et dont les eaux sont recouvertes d’un voile de Pontederias aux fleurs d'azur, avec lesquelles se marient les corolles blanches et si odorantes des Grinoles. Mais ordinairement, son séjour dans ces lieux a peu de durée : pendant qu'il y vole en bourdonnant, l'apparition d’un Jacana, courant sur les larges feuilles étalées sur les ondes, le passage d’un bruyant Échassier ou le saut d'un poisson suffisent pour l’effrayer et le faire fuir en poussant un cri aigu. Son nid est ordinairement tapissé en dedans d’une bourre soyeuse blanchâtre, recouverte d'une bourre roussâtre, et revêtu extérieurement de filaments de plantes et de quelques lichens. Diamètre externe, 0m,052 (23 1.). — Diamètre interne, 0,025 (11 1). — Hauteur, 0m,055 (24 L.). 4 Ann. and Mag. of Nat. Hist., t. XX, p. 372. GRYPAIRES. — GLAUCIS 43 Ogs. Outre les faibles différences qu'il montre suivant les sexes, le Glaucis hirsutus présente des modifications locales qui ont porté divers auteurs à constituer, mais souvent avec hésitation, aux dépens du type primitif, diverses espèces, dont il est dificile d'établir les limites. Le G. mazeppa, de Lesson, a les rectrices brièvement bordées de blanc à l'extrémité ; les submédiaires à externes longuement rousses à la base, avant la bande noire, subarrondies à l’extrémité; la bande sourcilière et celle de la commis- sure du bec souvent peu marquées. Trochilus mazeppa. LessoN, Trochil. p.18, pl. 3. — Jarp. Nat. Libr. Humm. B. t. II, p. 156. Glaucis mazeppa, Goucr, Monogr. part. XXIV (1864) (t. I. pl. vi). etc. Parrie. La Nouvelle- Grenade, Cayenne, Tabago, La Trinité. (Verreaux, Bourcier, etc.) Le G. aenus, de M. Lawrence, différe de l’Aëwsutus par le dessus du corps revêtu d’un plumage bronzé; par ses rectrices marquées, avant leur extrémité, d'une bande d’un noir prononcé, au lieu d’être d’un noir bleuàtre ; par ses rectrices sous-caudales, plus rousses, etc. Glaucis aeneus, Lawrence. Proc. of Acad. of Philadelph. (1867), P282; Parrie. Costa Rica (Museum of Sinithsonian Institution). Le Gr. lanceolatus, de M. Gould, suivant un exemplaire communiqué par l’auteur, a les rectrices aussi longuement d’un rouge roux à la base, que chez l’hirsutus, mais elles sont terminées en angle aigu, et plus longuement blanches à l'extrémité. Glaucis lanceolatus, Gourp, Monogr. part. XXIV (1861), t, I. fig. 8. Patrie. Les environs de Para {Gould.) Le G. affinis, de M. Lawrence, diflere de l’Airsutus par le dessous du corps revêtu d’un plumage plus sombre où moins roux que celui qui domine chez les individus provenant de Cayenne, de La Trinité, ete. ; les rectrices externes à sub- médiaires sont rousses à peine jusqu'à la moitié. La bande pâle postoculaire et celle de la commissure sont souvent peu marquées et les rémiges sont souvent bordées de blanc fauve ou roussätre , à la pointe. Glaucis affinis, LAWRENCE, Ann. of Lye. of Nat. Hist. of New-York, t. VI (1858), p. 261. — Gourp, Monogr. part. X XIV (1861), t. I, pl. 7. 44 TROCHILIENS Parmi. L’Equateur. Enfin, le G. snelanurus, Gourp, d’une taille un peu moins avantageuse, a les rectrices externes à submédiaires rousses à peine jusqu'au tiers de leur longueur, noires postérieurement avec l'extrémité blanche. Les baguettes sont rousses sur la partie rousse des rectrices, obscures sur leur partie noire, blanches sur leur extré- mité blanche. Glaucis melanura, Gourr, Monogr. part. XXII (1861), t. I, pl. 15; etc. Paris. Les bords du Napo (Équateur), Gould, et du Rio Negro (Nouvelle- Grenade), Verreaux, etc. Ces différentes variations paraissent toutes se rattacher à une mème espece, ayant les scutelles très-nettement tronquées à leur partie antérieure ; les rectrices externes à submédiaires plus ou moins longuement rousses à la base, offrant, avant leur extrémité blanche, une bande transversale noire, plus ou moins développée, et passant parfois du noir au vert bronzé ou au vert glauque; les rectrices d’un vert bronzé avec où parfois sans bande noire avant leur extrémité blanche. Nous avons vu des exemplaires chez lesquels les rectrices externes et sabmédiaires étaient d’un vert bronzé où d’un vert glauque, au lieu d’être noires, sur une lon- gueur aussi grande que chez les G. melanurus. 8. GLAUCIS DOHRNI, BourcierR ET MULSANT. Rostrun robustun, modice arcualum, dimidio corpore longius. Mandibula nigra, basi carinala, apicem versus lateribus denticulata (o'). Scutellis apice truncatis ; maxilla pallida, apice nigra. Corpore supra viridi aut viridi-æneo : uropygialibus et teclricibus caudæ sæpe fulro-fimbrialis. Alæ vix rectricibus exlernis longioribus. Cauda postice subarcuata, rectricibus omnibus viridi-œæneis subauratis, apice albidis. Corpore sublus et subcaudalibus pallide rufo-fulvis pedibus albis. Trochilus Dohrni, Bourc. et MuLsant, Ann. Soc. d'Agr. de Lyon, 2 série, t. IV (1852), p. 139. Glaucis Dohrni, Gould, Monogr. part. IX (1855), t. I, pl. 10. Catal. — Glaucis Dohrni, ReicHeNB. Auf. p. 15.— Id. Enum. p. 12. — Bonar. Consp. Troch. in Revue (1854), p. 249. — Jd. tiré à part, p. 2. — CaBan. et Hein. Mus. part. IL, p. 4. — GouL», Introd. p. 39, 10.— Murs. et Ver. Classif. p. 14. pa GRYPAIRES. — GLAUCIS 45 Loc. — Bec, 0®,029 à 0,031 (13 à 14 L.); Om,0022 ({1.), de la corde de l’are au point le plus élevé de la courbure. — Ailes, 0m,0062 à 0»,0065 (27 1/2 à 29 1.).— Rectrices médiaires, 0®,0041 à 0»,0043 (18 1/2 à 19 1/2 1.). — Submédiaires, 0,040 à 0®,042 (18 à 19 1.). — Inter- médiaires, 0,040 à 0w,042 (18 à 19 1.). — Subexternes, 0,035 à 0,040 (17 à 18 1.). — Externes, 0,037 à 0w,039 (16 1/2 à 17 14/21.). — Corps, 0,050 à 0m,052 (22 à 22 1/2 1.). — Long. totale, On,115 à 0m,120 (51 à 54 1.). LE GLAUCIS DE DOHRN d Adulte.—Bec fort; médiocrement arqué {environ 0%,0022 (1 IL.), de la corde de l’arc au point le plus élevé de sa courbure), un peu plus long que la moitié du corps. Mandibule noire ; chargée d’une arête avancée jusqu’au tiers de la longueur du bec; denticulée sur ses bords vers son extrémité. Scutelles tronqués à leur partie antérieure. Mächoire pâle, avec l’extrémité noire; faiblement denticulée sur ses bords, près de cette dernière. Té{e revêtue de plumes d’un vert bronzé, mi-doré, avec les pointes des barbes noires ; parée d’une bande sourcilière d’un fauve pâle, naissant au niveau de la partie antérieure de l'œil et prolongée sur les côtés de l'occiput; d’un roux fauve, près de la commissure du bec, marquée d’une tache noire au-dessous de l'œil. Dos, tectrices alaires et caudales revètus de plumes d’un vert luisant ou d’un vert bronzé mi-doré, avec les pointes des barbes en partie brunes sur le dos et frangées de roux fauve sur le croupion et sur les tectrices caudales. A7/es à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices externes ; à rémiges de largeur médiocre, d’un brun violâtre : la première brièvement bordée de cendré : rémiges secondaires externes parfois bordées de fauve pâle à l'extrémité. Queue à rectrices assez largement barbées ; subarrondies ou terminées en angle à l'extrémité : les médiaires et intermédiaires égales : les submédiaires faiblement plus longues que les médiaires : les subexternes et externes subgraduellement plus courtes que les intermédiaires : celles-ci d’un quart environ plus longues que les externes : toutes d’un vert bronzé où d’un vert bronzé mi-doré, avec l'extrémité d’un bla ne sale et d’une manière subgraduellement plus courte des médiaires aux externes, Dessous du corps revêtu sur le cou et la poitrine de plumes un peu filamenteuses ; d’un roux fauve, un peu plus pâle sur le ventre. Sous-caudales d'un roux fauve. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais un peu plus pâle. Pieds blancs. ? La femelle diffère peu du mâle. Patrie. L’Equateur. (Bourcier, Verreaux, Gould.) O1S -MOUCH. — I. -—) 46 TROCHILIENS M. Bourcier et moi avons dédié cette espèce à mon ami, M. Dohrn, le président et l’âme de la Société entomologique de Stettin, qui lui doit son développement et son activité. Ogs. Le G. Dorhni se distingue de l’hirsutus par des rectrices toutes d’un vert bronzé ou mi-doré, et du G. Antoniac par ces mêmes pennes blanches à l'extrémité. 3. GLAUCIS ANTONIAE, BourciEr ET MULSANT. Rostrum robustum, modice arcualum, dimidio corpore longius. Mandibula nigra, basi carinala, haud denticulata. Scutellis apice truncatis aut oblusis. Mawilla pallida, apice nigra. Corpore supra viridi-æneo. Alis rectricibus mediis subæquantibus. Cauda sublruncalta aut modice arcuata. Rectricibus omnibus obscure-viridibus. Corpore sublus fusco-æneo. Trochilus Antoniae, Bourcier et Murs. Ann. Soc. d'Agr. de Lyon (1846), p. 329. Threnetes Antoniae, GouLp, Monogr. part. IV (1852), t. I, pl. 15. Catal.— Polytinus Antoniae, Gray et Mircu. Gener. t. I, p. 108, 57.— Lampornis Antoniae, Boxar. Consp. av. t. I, p. 72,8. — Aphantochroa Antoniae, REICHENB. Aufz. p. 15. — Id. Enum. p. 12. — Threnetes Antoniae, GouLp, Introd. p. 40, 15. — Boxar. Consp. Troch. ir Revue (1854), p, 249, 7. — Jd.tiré à part, p. 2. — Glaucis Antoniae, MuLs. et Verr. Classif. p. 14. — G. R. Gray, List. part. I, p. 127, 1601. LoxG. — Bec, 0,315 à 0,337 (414 à 15 1.).— Ailes, 0",0607 (27 1.). — Rectrices externes à médiaires, 0%,0360 à Om,0382 (16 à 17 1.). — Externes, 0m,0337 (15 1.). — Corps, Om,0472 (211). — Long. totale, Où, 1012 à Ow,1080 (45 à 48 1.). LE GLAUCIS D'ANTONIE © Adulte. — Bec fort; médiocrement ou très-médiocrement arqué; aussi long envi- ron que les deux tiers du corps. Wandibule noire; chargée d’une arète dorsale à peine avan cée jusqu'au quart de sa longueur; non denticulée sur ses bords, vers l’extré- mité. Scutelles tronqués où obtus à l'extrémité. Mächoire pâle à sa base, noire à l'extrémité. Zéte d'un brun bronzé ou d’un vert bronzé brun ; sans bande sour- cilière ni suboculaire. Dos, tectrices alaires et caudales d'un vert bronzé. Atles presque aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires; de largeur médiocre ; à rémiges d'un brun violâtre : la première extérieurement bordée de cendré : bout de l’aile à peine moucheté de fauve pâle. Queue presque tronquée où médiocrement REA SN: CS = CT NL TO AN S l ll A LAU(C CG > OUVEr oucC J GRYPAIRES. — GLAUCIS 47 arquée postérieurement ; à rectrices assez largement barbées, terminées en angle plus ou moins vif ou obtus : les médiaires et intermédiaires presque égales : les subexternes et externes subgraduellement un peu plus courtes ; toutes d’un bronzé ou vert bronzé obscur ou foncé. Dessous du corps d'un brun bronzé où d’un brun vert. Sous-caudales d'un brun légérement verdâtre où bronzé. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais luisante et un peu moins foncée. Pieds blancs. Tarses médiocrement emplumés. ? La femelle a la taille et le bec un peu plus faibles. PaTriE. Cayenne et les autres Guyanes. (Bourcier, Verreaux, Gould, Sallé, Bouvier, etc.) M. Bourcier et moi avons dédié cette espèce à madame Antonie Perroud, dont A RAP De RE EL" Andes l'époux, vice-président de la Société Linnéenne, membre de l’Académie, etc., est une des gloires scientifiques de la ville de Lyon. —-4. GLAUCIS RUCKERI, Bourcier Rostrum robustum, modice arcuatum, dimidio corpore longius. Mandibula nigra, basi carinata, haud denticulata. Scutellis sæpius apice gradatim augustio- ribus. Maxilla pallida, apice nigra. Capite fusco-viridi ; dorso, tectricibus alarum eturopygialibus viridi-æneis aut viridi-æneo subauratis. Alis rectricibus subexternis vix longioribus; cauda postice arcuata ; rectricibus apice subacutis, mediis viri- di-œneis : aliis nigris, basi et apice albis. Gula fusca : collo abrupte rufo. Pectore antice rufo, postice gradatim cinereo-rufo. Ventre cinereo, pleuris viridi-subauratis. Subcaudalibus cinereo-rufis, disco fusco. Trochilus Rucheri, Bourcier, in Proc. Zool. Soc. of Lond. part. XV (1847), p. 46. — Id. Rev. zool. (1847), t. I, p. 259. Glaucis Ruckeri, Goucp. Monogr. Troch. part. II (1851), t. I, pl. 11. Catal. — Polytmus Ruckeri, Gray et Mircx. Gener. t. I, p. 108, 38. — T'hrenetes Ruckeri, ReicHEN8. Aufz. p. 15. — Id. Enum. p. 12. — Bonar. Consp. Troch. ir Revue (1854), p. 249. — Id. tiré à part, p. 2. — Glaucis Ruckeri, Capa. et Hein. Mus. part. II, p. 4. —- Gourp, Introd. p. 39, 11. — Murs. et Verr. Classif. p. 14. — G. R. Gray, List. part. I, p.126, 1593. — ScLar. et Savin, Proc. Zool. Soc. (1864), p. 364, 186. Lonc. — Bec, 0,0292 à 0®,0315 (13 à 14 L.) ; — de la corde de l'arc au point le plus élevé de la courbure, 0 ».0022 à Om,0028 (1 à 1 1/4 1.). — Ailes, 0",0540 à 0n,0582 (24 à 25 1.). — SR PP et RE A ES 2 48 TROCHILIENS Rectrices médiaires, 0®,0360 à 0®,0382 (16 à 17 1.). — Intermédiaires, 00315 (14 1.). — Sub- médiaires, 0m,0392 (18 1.). — Externes, 0®,0290 (12 1.). — Corps, 0,032 (14 L.). — Long. totale, 0"1035 à Ow,1080 (46 à 48 1.). LE GLAUCIS DE RUCKER co" Adulte.—Bec fort; médiocrement arqué (environ 0",0022 à 0",0028 (1 à 1 1/41.) de la corde de l’arc au point le plus élevé de la courbure) ; aussi long que les deux tiers du corps. Mandibule noire; chargée à la base d’une carène avancée jusqu’au quart où un peu plus ; non sensiblement denticulée sur ses bords, vers l’extrémité. Téte revètue de plumes bronzées, avec la pointe des barbes brune; parée d’une bande sourciliere ordinairement réduite à une tache postoculaire d’un blanc fauve ou roussâtre ; ornée d'une tache suboculaire noire, et d’une bande d’un blanc fauve ou roussâtre, naissant de la commissure du bec et bordant inférieurement la tache noire. Mächoire pâle avec l'extrémité noire. Scutelles le plus souvent obtus ou graduellement rétrécis en devant. Dos, rectrices alaires et rectrices caudales d’un vert bronzé un peu cuivreux. Aÿles à peine plus longuement prolongées que les rectrices subexternes ; peu étroites ; falciformes ; à rémiges d’un brun violâtre : la première extérieurement bordée de cendré : bord de l'aile tacheté de roux pâle. Queue postérieurement arquée; à rectrices assez largement barbées, et terminées en angle aigu : les médiaires et submédiaires les plus longues, presque égales : les intermédiaires à externes subgraduellement plus courtes : les externes d’un quart où d’un tiers plus courtes que les médiaires : les médiaires d’un vert bronzé, avec l'extrémité blanche : les autres blanches à la base et à l'extrémité, noires ou d’un noir légèrement bronzé sur leur partie intermédiaire, c'est-à-dire environ du tiers aux quatre cinquièmes de leur longueur. Dessous du corps revètu de plumes un peu filamenteuses; brunes sur la gorge, brusquement rousses sur le cou et sur la partie antérieure de la poitrine, graduellement d’un roux cendré ou d’un cendré roussâtre sur le ventre, avec les flancs d’un vert mi-doré. Sous-caudales d’un cendré roussâtre, avec le disque brun où brunâtre. Page inférieure de la queue analogue à la supé- rieure, mais plus luisante où d’un brun violacé sur les parties noires de la page supé- rieure. Pieds blanchâtres. Tarses médiocrement emplumés. ç La femelle a la taille un peu moins avantageuse; le bec un peu moins fort. Ogs.. Dans le jeune âge, les plumes uropygiales et les tectrices caudales sont un peu frangées de blanc fauve. La partie rousse du cou est plus restreinte et parfois GRYPAIRES. — GLAUCIS 49 réduite à une bande longitudinale et les côtés de cette bande sont garnis de plumes brunes où d’un brun verdâtre, frangées de blanc cendré; la poitrine est cendrée où d’un cendré grisàtre sur sa région longitudinale médiaire, et d'un brun verdâtre, passant au vert bronzé sur les côtés. Get oiseau a été dédié à M. Sigismond Rucker, de Wandsworth, gentilhomme distingué par son amour pour les sciences nuturelles et par son goût pour les arts. Ce Glaucis se plait surtout dans les forêts, et recherche principalement les Orchidées. Parrie. L'Équateur et la Nouvelle-Grenade (Veragua et les pays adjacents). (Bourcier, Gould, Loddigges, Verreaux, Sallé, etc.). Os. Cette espèce offre, suivant l’âge, des variations plus ou moins sensibles. Chez le jeune, dont l’âge se révèle facilement par les plumes frangées de fauve pâle, les plumes des côtés du cou sont brunes où d’un brun verdâtre, frangées de ” blanc cendré, et la partie rousse est parfois réduite à une bande longitudinale médiaire. Dans un âge plus adulte cette partie rousse s'étend jusque sur les côtés du cou et sur la partie antérieure de la poitrine, et passe au roux cendré ou grisâtre et même au grisâtre sur la partie postérieure de celle-ci. Enfin chez le très-adulte, comme chez celui de l’Aërsutus, la gorge est d’une teinte plus foncée, la partie rousse plus resserrée et la poitrine plus cendrée. A cette variation se rapporte le Glaucis Ruckeri, ScLarT. 2# Proc. of Zool. Soc. part. XX VIII, p. 296. — Mus. et VERR. Classif. p. 14, var. Glaucis Fraseri, Gouzr, Monogr. part. XXIV (1861). t. I, pl. 12. — J4. Introd. p. 39, 12. — G. R. Gray, List. part. I, p. 126, 1597. Cette variété a été trouvée par M. Sclater, à Bahahoyo, dans la République de lEquateur. Elle se plaït aussi dans les lieux retirés et solitaires des forêts vierges, sur le versant occidental des Cordillères. Ogs. Malgré ses variations, le G. Ruckeri se distingue sans peine des espèces précédentes par ses rectrices externes à submédiaires blanches à la base. 5. GLAUCIS LEUCURUS, Linwé. Rostrum robustum, subarcuatum; dimidio corporis longius. Mandibula nigra, basi carinata, haud denticulata. Scutellis apice lruncatis aut obtusis. Maxillapallida, A LT à TT 50 TROCHILIENS apice nigra. Corpore supra viridi aut viridi-æneo. Alæ rectricibus mediis subæ- qualibus. Cauda apice subquadrata : rectricibus mediis viridi veneis : externis ad intermedias, aut submedias albo-flavescentibus apice nigris aut obscuris. Gula nigra. Collo transversim pallide rufo. Pectore viridi-æneo, postice el ventre cinereis, Subcaudalibus viridi-æneis cinereo marginatis. Trochilus leucurus, Linn. Syst. Nat. 12° édit., t. I, p. 190, 6. — Zd. Ge, t. I, p. 487, 6. — Lara. Index. t. 1, p. 307. — Dumoxr, Dict. des Se. Nat. t. X, p. 52. — Drapiez, Dict. Class. d'Hist. Nat. t. IV, p. 317. — Vigizcor, Tabl. Encyel. t. Il, p. 553, pl. 129, fig. 5. — Less. Traité d'orn. p. 290, 12. — Zd. Hist. Colib. p. 83, pl. 22. — Jarn. Nat. Libr. Humm. B.t. II, p. 130. White tailed Humining-Bird. Epwaros, Birds, pl. 256, fig. 2. — LatTx. Gen. Syn. t. II. p.757, 17. In-8, t. II, p. 22. — Ssaw, Gen. Zool. t. VIII, p. 293. Polytmus surinainensis, Briss. Ornith. t. IT, p. 674, 5. Le Collier rouge, Burr. Hist. Nat.t. VI, p. 59. — VimiLror, Ois. dor, t. I, p. 128 Colibri à collier de Surinam, Burr. pl. enlum. 600, fig. 4, Rufous-throated Humming-Bird, Lara. Gen. Hist.t. IV, p. 308. Phaetornis leucurus, Jarp. Nat. Libr. Humm. B. t. II, Synop. p. 178. 13. Threnetes leucurus, GouLb, Monogr. part. IV (1832), t. I. pl. 13. Catal. — Glaucis leucurus, Bonar. Consp. av. t, I, p. 67, 2. — Murs. et VErRR. Classif. p. 14. — Polytinus leucurus, GRAY et Miren. Gener. t. I, p. 108. — Threnctes leucurus, REIGHENB. Aufz. p. 15. — 74. Troch. Enum. p. 12. — Boxar. Consp. Troch. ir Revue 1854), p. 249, 9. — Id. tiré à part, p. 2. — G. R. Gray, List. part. I, p. 126, 1594. I I I [ LoxG. — Bec, 0m,0292 à Om,0315 (13 à 14 1.); depuis la corde de l'arc jusqu'au point le plus élevé de la courbure, 0®,0015 (2/3 L.). — Ailes, 0®,0540 à 0" ,0607 (24 à 27 L). — Rectrices médiaires à intermédiaires, 0% ,0315 à 0 “,0337 (14 à 15 1.). — Subexternes,0" ,0302 (14 1/21.). — Externes, 0", 0292 (43 L). — Corps, 0% ,0405 à 0® ,0450 (LS à 20 1.).— Long. totale, 0" ,1012 à 0" ,1125 (45 à 50 1.). LE GLAUCIS A QUEUE BLANCHE œ Adulte. — Bec fort; très-faiblement arqué (0",0015 (2/3 L.) de la corde de Parc au point le plus élevé de sa courbure), environ aussi long que les trois quarts du corps. Mandibule noire ; chargée à la base d’une arête avancée jusqu'au quart ou au tiers de sa longueur ; non denticulée sur ses bords vers l'extrémité. Scutelles tronqués à leur partie antérieure. Mächoire pàle, avec l'extrémité noire. Téte revêtue de plumes d’un vert bronzé, avec les pointes des barbes brunes ; à peine ornée d’une tache postoculaire d’un blanc roussâtre, cette tache souvent nulle GRYPAIRES. — GLAUCIS 01 où peu apparente; marquée d’une tache suboculaire noire; parée d’une bande blanche naissant de la commissure du bec et prolongée, sur les côtés de la gorge jusqu'à la bande rousse du cou. Nuque, dos, tectrices alaires et caudales d’un vert bronzé luisant. Ales aussi longuement ou presque aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires ; peu étroites ; falciformes ; d’un brun violâtre. Queue presque carrée ou faiblement arquée postérieurement ; à rectrices assez largement .barbées ; subarrondies chaçune à l'extrémité : les submédiaires à intermédiaires presque égales : les autres subgraduellement un peu plus courtes : les médiaires d’un vert bronzé, brièvement terminées de blanc flavescent : les autres variant du blanc au blanc nankin, avec l'extrémité brune ou d’un brun verdâtre : les submédiaires souvent sans tache ou à peu près, brunâtres à l'extrémité : les inter- médiaires souvent aussi sans tache ou faiblement brunâtres à l’extrémité : les sub= externes marquées à l'extrémité d’une tache brune ou d’un brun verdâtre moins courte à leur côté externe qu’à l’interne : les externes marquées à l'extrémité d’une tache brune où d’un brun verdâtre, prolongée au moins jusqu'à la moitié de leur côté externe, beaucoup plus courte sur l’interne. Dessous du corps garni sur sa partie antérieure de plumes un peu filamenteuses. Gorge noire ou d’un noir brun jusqu'au niveau de la base de la tête. Cou paré ensuite d’une bande transversale d’un rouge jaune ou d’un rosat plus ou moins foncé ou plus ou moins pâle, étendue jusque sur les côtés de la nuque : partie inférieure du cou et poitrine d’un vert foncé luisant ou d’un vert bronzé foncé, passant au cendré ou gris cendré sur le ventre, avec les côtés de celui-ci d’un gris vert ou cuivreux. Sous-caudales d'un vert bronzé, bordées de blanc ou de blanchâtre. Page inférieure de la queue semblable à la supérieure, mais avec les médiaires moins foncées et plus luisantes. Pieds blancs ou d'un brun pâle. Tarses médiocrement emplumés. ? Elle a le bec un peu moins fort; la bande d’un rosat moins vif ou plus pâle; la poitrine verte sur une plus courte étendue; les rectrices externes à submédiaires plus blanchâtres et ordinairement moins brièvement brunes ou noires à Pextrémité. Au reste cette espèce offre aussi des variations plus ou moins sensibles. La mandibule présente parfois sur ses côtés les traces d’un sillon assez longuement prolongé, et d’autres fois nul ou presque nul. Les scutelles sont parfois obtus à leur partie antérieure. La tache postoculaire pâle semble en général d'autant plus restreinte ou moins apparente que l'oiseau est plus adulte; le noir ou brun de l'extrémité des rectrices externes varie un peu détendue; chez quelques individus il prend un développement plus sensible : la couleur principale des rectrices externes à sub- te Es LA EE NME Le RAS ENST 4 FRERE D2 TROCHILIENS médiaires varie du blanc sale au blanc nanquin ou légèrement rosat : les sub- médiaires et intermédiaires sont ou sans taches, ou tachées de brun à l'extrémité, et parfois avec la pointe blanchâtre ; la bande transversale d’un rouge jaune du devant du cou est plus vive chez le &, plus pâle chez la & : la poitrine plus foncée chez le premier que chez la seconde, etc. Dans le jeune âge, une partie au moins des tectrices de la queue et même des uropygiales sont frangées de blanc sale; les ailes sont moins longues que la queue; l’espace intermaxillaire cendré; la gorge d’un brun verdàtre mêlé de cendré : la bande transversale du cou plus pâle, plus restreinte, atteignant à peine les côtés du cou; la poitrine est d’un vert mélangé de cendré sur sa moitié antérieure, cendrée sur la postérieure, ainsi que le ventre : les tectrices externes à submédiaires sont blanchâtres à la pointe, d’un vert brunâtre avant celle-ci, d'un vert bronzé à la base et en partie blanches sur leur partie intermédiaire; les sous-caudales sont d'un vert plus päle ou tirant sur le cendré, avec leur périphérie à peine cendrée. Parrie. Les Guyanes, l'Equateur : les bords du Napo ( Verreaux, Bourcier, Muséum de Paris, Bouvier, etc. ). Os. Malgré ces modifications cette espèce est facile à distinguer des autres de ce genre par la bande transversale d’un rouge jaune ou rosat du devant du cou nettement limitée, et surtout par les rectrices externes à submédiaires d’un blanc de teinte variable dans les adultes et au moins en partie blanches sur les trois quarts basilaires de leur longueur chez les jeunes, par les externes brunes où d’un brun vert à l'extrémité où à peine blanchâtres à leur pointe. Le Threnetes cervinicauda de M. Gould, dont un exemplaire nous « été obli= geamment communiqué par ce naturaliste, ne nous semble qu'une variété locale du Gl. leucurus, remarquable par une taille un peu plus grande, par son collier d’une teinte plus vive, et surtout par ses rectrices d’un jaune nankin ou rosat sur les parties blanches chez le type. La ® paraît avoir, au moins parfois, toutes les rectrices blanches à l'extrémité et barrées de noir avant cette dernière. Threnetes cervinicauda, GouLp. Proc. of Zool. Soc. of Lond., part. XXII (1861), p. 109.— 7d. Monogr. part. XVIV (1856), t. I, pl. 14. Catal. Threnetes cervinicauda, Gour», Introd. p. 40, 13. — Boxar. Consp. Troch. #n Revue (1854), p. 249.— Jd. tiré à part, p. 2.— G. B. Gray, List. part. I, p. 127, 1600.— Glaucis leucurus, var. Murs: et Verr. Classif. p. 14. PHAETORNAIRES D3 DEUXIÈME BRANCHE LES PHAETORNAIRES CARACTÈRES. — Ajoutez à ceux de la tribu : Bec non terminé en lame de poignard; non cylindrique ; le plus souvent arqué au moins aussi long ou plus long que les deux tiers du corps. Mandibule noire. Mächoire pâle, avec l'extrémité noire. Æspace intermaæillaire ordinairement plus large vers le niveau de la partie antérieure des scutelles que l’une des branches de la mâchoire. Aÿles à baguettes non dilatées, à peine aussi longuement et le plus sou- vent moins longuement prolongées que les rectrices intermédiaires. Queue offrant généralement la figure d’un losange, quand elle est étalée; à rectrices assez large- ment barbées ; les externes à submédiaires plus grandes : les médiaires les plus longues et souvent prolongées chacune à l’arrière, sous la forme d’une sorte de brin blanc ou pâle, à l'extrémité. Corps non paré de plumes squammiformes brillantes : celles du devant du cou et de la poitrine souvent filamenteuses. Pottrine non parée d’une bande transversale blanche ne dépassant pas l’épigastre. Tarses médio- crement emplumés. Ajoutez à ces caractères : Téte ordinairement déprimée sur sa partie antérieure ; généralement parée d’une bande sourcilière, blanche ou roussâtre, naissant vers le milieu de la partie supérieure des yeux et plus ou moins prolongée en arrière : cette bande, variant de longueur suivant l’âge ou le sexe, est parfois réduite à une tache postoculaire chez quelques individus ; ornée d’une bande suboculaire de teinte ana- logue ou rapprochée, naissant de la commissure du bec et plus ou moins prolongée en arrière ; couverte de plumes noires entre ces bandes sur les joues et sur la région auriculaire. Rectrices externes ou subexternes à submédiaires généralement bordées, au moins à quelque époque de la vie, de roux ou de fauve, à leur extrémité et sur les côtés de leur angle terminal. De tous les Trochilidés. les Phaetornaires sont ceux dont l'étude parait offrir le plus d’embarras pour la distinction des espèces. Leur robe sans éclat, leurs teintes OIS.-MOUCH. — I. Û 54 FROCHILIENS peu dissemblables, rendent souvent peu tranchées les caracteres distinctifs qui les séparent ; et les variations des individus, suivant l'âge, le sexe, et celles provenant des localités différentes dans lesquelles on les trouve ajoutent des difficultés nou- velles à leurs distinctions spécifiques. Les Phaetornaires sont généralement timides, inquiets, et fuient souvent devant les Trochilidés parés avec plus où moins de luxe. Plusieurs se nourrissent de mous- tiques et autres insectes abondants dans les lieux humides. Nous répartirons les Phaetornaires dans les deux genres suivants : ordinairement près d'une fois plus longues que les intermédiaires; pro- longées après les submédiaires d’une manière linéaire ou sublinéaire, en | forme de brins en majeure partie blancs. . . . . . . . . . . . Phaetornis. | dépassant les submédiaires à peine du quart de leur longueur, tantôt subpa- rallèlement prolongées après les sabmédiaires, tantôt graduellement rétré- Reetrices médiaires cies après ces dernières et blanches ou rousses à leur extrémité. . . . Pigmornis. — Genre PHAETORNIS, PHAETORNIS, Swarxsox. SwaIxson, Zoo! journ. (1827), p. 357. CARACTERES. — Ajoutez à ceux de la branche : Queue formant un angle, en arrière ; offrant l’image d’un losange, quand elle est étalée ; à rectrices médiaires ordinairement une fois plus longues que les intermé- diaires, prolongées en arrière après les submédiaires d'une manière linéaire où sub- linéaire en forme de brins en majeure partie blancs. Bec ordinairement plus long que les deux tiers ou trois quarts du corps. Oiseaux généralement de taille plus grande que les espèces du genre suivant : MM. Salvin et Elliot, dans leur révision du genre Phaetornis, ont rendu service à la science, en restreignant le nombre des espèces adoptées par divers auteurs, en s’assurant, par l’examen des types existant dans diverses collections, que plusieurs de ces oiseaux, trop légèrement admis comme présentant un caractère spécifique, n'étaient que des variétés d’autres espèces décrites. Les Phaetornis peuvent être partagés en plusieurs petits groupes. A Côtés du cou et celui de la poitrine couverts de plumes d'un vert foncé ou légè- rement bleuâtre, luisantes. Bec à peu près aussi long que le corps; médiocre- PHAETORNAIRES. — PHAETORNIS ment arqué. Rectrices subexternes à submédiaires sans bordure blanche dans l’état adulte : les médiaires soit graduellement rétrécies et blanches à l’extré- mité, soit terminées par un brin blanc, grêle et filiforme (premier groupe, Toxoteuches). AA Côtés du cou et côtés de la poitrine non couverts de plumes vertes. Rectrices subexternes à submédiaires bordées de blane, de roux ou de roux fauve à leur extrémité et sur les côtés de leur angle terminal : les médiaires prolongées en brins blancs. B Devant du cou et celui de la poitrine non couverts de plumes d'une couleur uni- forme rousse ou cendrée jusqu'à la région auriculaire. G Devant de la gorge et celui du cou non mouchetés de brun sur un fond cendré roussâtre. Oiseaux généralement parés d’une bande jugulaire pâle, qui disparaît parfois avec l’âge. D Rectrices subexternes à submédiaires graduellement plus longues. Bande jugu- laire ordinairement distincte (deuxième groupe, Phaetornis). DD Rectrices subexternes à submédiaires inégalement plus longues : les intermé- diaires et surtout les submédiaires allongées presque en forme de brins blanes. Bande jugulaire pâle toujours apparente (troisième groupe, Anisoterus). CC Devant de la gorge et celui du cou mouchetés de brun sur un fond blanc ou cendré, ou parfois presque entièrement couverts de plumes brunes. Point de bande jugulaire pâle (quatrième groupe, Milornis). BB Devant du cou et celui de la poitrine revêtus de plumes d’une couleur uniforme rousse ou cendrée, jusqu'à la région articulaire. Bande jugulaire conséquem- ment nulle (Ametornis). PREMIER GROUPE (Toxoteuches) Tableau des espèces : a Côtés du cou et de la poitrine couverts de plumes d’un vert foncé ou légèrement bleuâtre, luisantes. Ventre gris sur la région médiane. Bec presque aussi long que le corps ; peu fortement arqué. Rectrices sans bordure blanche dans l’état adulte : les médiaires soit graduellement retrécies et brièvement blanches à l'extrémité, soit terminées par un brin blanc orêle, filiforme (Toxoteuches). b Rectrices noires ou d'un noir bleu d'acier dans l’âge adulte (d’un brun verdâtre dans le jeune âge) : les médiaires graduellement rétrécies à l'extrémité, assez brièvement prolongées après les submédiaires. . . . . . . . . . . bb Rectrices noires, avec la base d’un vert glauque ou d’un bleu verdâtre jusqu’au deux cinquièmes de leurs longueur : les médiaire terminées par un brin blanc assez long, grêle, filiforme. . . . . . . . Faruqui. Guyi. 06 TROCHILIENS 1. PHAETORNIS YARUQUI, Bourcer. Rostrum longitudine corporis, modice arcualum. Mandibula nigra. Maxilla pal- lida, apice nigra. Capile obscure viridi, vitla superciliosa brevi aut fere nulla, et villa suboculari albidis aut pallide rufis ornala. Corpore supra-viridi. Tectricibus caudalibus viridi subcæruleis rectricibus nigris aut nigro chalibaeïs : externis ad submediis gradalim longioribus : mediis longioribus apice breviter albis. Corpore subtus striga jugulari pallida. Collo, pectore et abdomine lateribus viridibus. Sub- caudalibus albis. Trochilus Yaruqui, Bourcier, Comptes rendus de l'Acad. des Se, (1851), t. XXXII, p. 187. — Rev. et Mag. de Zool. (1851). p. 96. | Phactornis Yaruqui, GouLr, Monogr. Troch. part. IV (1852), t. I, p. 27). Catal.— Boxar. Conspect. av. p. 67, 6. — ReIcHENB. Aufz. de Col. p. 14. — 74. Enum. p. 12. — Guyornis Yaruqui, Bonar. Rev. et Mag. de Zool. (1854), p. 249. —Td. tiré à part p. 3. — Toxoteuches Yaruqui, CABAN. et HEIxX. Mus. Hein. t. III, p. 11, 2. LoxG. — Bec, 0%,0450 à 0%,0495 (20 à 22 1.). — Ailes, 0%,0585 à 0",0630 (26 à 28 1.).— Rec- trices externes, 0",0270 à 0",0292 (12 à 13). — Subexternes, 0%,0310 à 0%, 0337 (44 à 15). — Intermédiaires, 0",0382 (17 1.). — Submédiaires, 0",0450 à 0®, 0472 (20 à 21 1.). — Médiaires, sans les brins 0",0607 (27 1.). — Brins, 0%,0045 à 0®,0225 (2 à 10 1). — Corps, 0,0450 (20 1.). — Long. totale, 0%,1495 à 0%,1585 (66 à 70 1.). — Largeur des rectrices médiaires vers la moitié de leur longueur, 0,011. LE PHAETORNIS YARUQUI o Adulte. — Bec fort ; faiblement arqué (environ 0,0018 à 0,0020 (4/5ou 9/10 1.) de la corde de l'arc au point le plus élevé de la courbure) ; à peu près aussi long que le corps. MHandibule noire. Maächoire pâle, avec l'extrémité noire. Zéte revètue en dessus de plumes d’un vert obscur ; parée d'une bande sourcilière et d’une bande suboculaire d’un roux pâle où d’un blanc roussâtre : la sourcilière plus ou moins prolongée après l'œil ; couverte, entre ces bandes, de plumes noires sur les joues et sur la région auriculaire. Dessus du cou, dos et tectrices alatres d'un vert luisant un peu foncé. Tectrices caudales L'un vert légèrement bleuâtre. Avles presque aussi longuement prolongées que les rectrices submédiaires ; d’un noir violâtre. Queue à D- rectrices assez largement barbées ; noires ou d’un noir bleu d’acier : les externes 1 Depuis la point: du bec jusqu'à l'extrémité des plus longues rectrices. PHAETORNAIRES. — PHAETORNIS 57 submédiaires graduellement plus grandes : les médiaires plus ou moins faiblement prolongées après les submédiaires, ordinairement graduellement rétrécies postérieu- rement et d'autant plus courtes que l'oiseau est plus adulte. Dessous du corps paré d'une bande jugulaire grisâtre où d'un cendré grisâtre, d'autant plus courte et moins prononcée que l'oiseau est plus âgé ; revêtu , sur les côtés du cou, de la poi- trine et du ventre de plumes d’un vert foncé, luisantes, et de plumes d’un vert gri- sâtre sur la région longitudinale médiaire du ventre. Sous-caudales d'un beau blanc, avec la base parfois d’un brun verdàtre. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds bruns. Tarses faiblement emplumés. ? La femelle ressemble au mâle; mais elle a le bec un peu moins fort ; la mâ- choire plus brièvement noire à l'extrémité ; les bandes superciliaires, suboculaires et jugulaire, ordinairement plus longues, etc. Dans le jeune âge, les plumes vertes du dessous du corps sont frangées de fauve pâle ou de fauve blanchâtre ; les rectrices sont moins noires, parfois d’un brun verdâtre ou même très-brièvement d’un vert bleuâtre à la base ; les externes à sub- médiaires sont parés d’une bordure blanche plus où moins étroite; les brins sont moins courts et plus parallèles ; la bande jugulaire est mieux marquée et plus longue ; elle atteint parfois la région épigastrique ; la région longitudinale médiaire de la poi- trine et du ventre est brune, mélangée de grisâtre ; les sous-caudales sont d’un blanc sale et souvent sans traces de la tache basilaire verte. Cette espèce habite les parties chaudes et tempérées de la république de l'Équa- teur. Elle paraït n'être pas rare dans les environs de Quito, et surtout des forêts de la vallée de Yaruqui, dans laquelle se sont établis, en 1742, les académiciens de Paris, envoyés en Amérique, pour y mesurer l’are du méridien ter.estre. (Verreaux, Bour- cier, Gould, Bouvier, Sallé.) Cet oiseau fréquente principalement les Orchidées. Son vol est médiocrement rapide. Son nid a la forme d’un cône renversé. Il est construit de filaments déliés, enduit de matières cotonneuses en dedans et souvent placé sous une feuille de palmier, pouvant lui servir d’abri contre la pluie et le soleil. HauTEUR, 0,080 (36 1.). — Diamètre extérieur, 0,050 (221.).— Diamètre interne, 0,025 (11 1.). Ogs. Le Ph. Yaruqui à beaucoup de rapports avec le Guyi ; il $’en distingue par ses rectrices externes à submédiaires entièrement noires ou d'un noir blane d'acier D8 TROCHILIENS dans l’âge adulte, par sa bande jugulaire d’un blanc sale, par ses rectrices médiaires ordinairement graduellement rétrécies et plus brièvement prolongées après les sub- médiaires, etc. 8. PHAETORNIS GUYI, Lessow. Rostrum longiludine corporis, modice arcualum. Mandibula nigra. Maxilla pal- lida, apice nigra. Capile obscura viridi, vitla superciliosa et vitta suboculari albidis autpallide rufis ornata.Corpore supra viridi. Tectricibus caudalibus viridi-cæruleis, rectricibus basi viridi-cæruleis aut cæruleo-viridibus, postice nigris : exlernis ad subnedias gradatim longioribus : mediis longioribus apice filiformibus albis. Cor- pore subtus striga jugulari rufa aut rufo-pallida. Collo, peclore et abdomine late- ribus viridibus. Subcaudalibus albo-cinereis, disco fusco. A Rectrices d'un vert bleuätre sur leur moitié basilaire. Trochilus Guyi, LEsson, Trochilidées (1851), p. 119, pl. 44. — Jarnine, Nat. Libr. Humm. B. (4833), t. II, p. 148. Phaetornis Guyi, JARDINE, Humm. B. t. II, p. 140. — Gour.p. Monogr. Troch. part. IV (octo- bre 1852), pl. 9 t. I, pl. XX VI. Catal. — Phactornis Guyi, Gray et Mircu. Gen. of B. t. I (1845), p. 104, 6. — Boxar. Consp. av. (1850), t. I, p. 67, 9. — Gourp, Intr. (1861), p. 44, 28. — Guyornis typus, Boxar. Conspect. Troch. #7 Revue (1864), p. 249. — 7/d. tiré à part, p. 3. — Toxoteu- ches Guyi, Gas. et Heix. Mus. hein. 1860, p. 11, 1. B Rectrices d'un bleu verdâtre sur leur moitié basilaire. Trochilus Eniliae, Bourc. et Murs. Ann. Soc. d'Agr. de Lyon, t. IX (1846), p. 317. — Zd. Rev. Zool. (1816), p. 316, 6, Plytinus apicalis, Tschudi, Faun. per. p. 243, 2. Catal. Phaetornis Esniliae, Gray et Mirou, Gen. t. 1 (1845), p. 104, 7. — Boxar. Consp. avt. 1, p108,17- LoxG.— Bec, 0%,0365 à 0®,0410 (18 à 201.).— Ailes, 0%,0585 à 0®,0650 (26 à 28 1.). — Rectrices externes, 0",0247 (11 1.}. — Subexternes, 0,0210 (14 1.). — Intermédiaires, 0",0382 (17 1.). — Submédiaires 0%,0450 (20 1.). — Médiaires, sans les brins, 0",0455 (22 1.). — Brins, 0,0090 à Om,0225 (4 à 10 1.). — Corps, 0%,0455 (22 L.). — Long. totale, 0",1495 à 0",1585 (66 à 70 1.). LE PHAETORNIS DE GUY © Bec fort; faiblement arqué (environ 0",0022 (1 L.) de la corde de l'arc au point le plus élevé de la courbure) à peu près aussi long que le corps. Mandibule PHAETORNAIRES.— PHAETORNIS 29 noire. Machoire jaune (blanchâtre après la mort) avec l'extrémité noire. Tete revêtue en dessus de plumes d'un vert foncé; luisantes ; parée d'une bande sour- cilière d'un roux ou fauve blanchâtre, très-courte ou souvent nulle avec l'âge; ornée d’une bande suboculaire de même couleur, plus ou moins prolongée; couverte, entre ces bandes, de plumes noires sur les joues et sur la région auriculaire. Dessus du cou, dos et tectrices alaires d'un vert foncé, luisant. Tectrices caudales d'un vert bleu ou bleuâtre. At/es au moins aussi longuement prolongées que les rectrices intermédiaires ; d’un noir violâtre. Queue-à rectrices assez largement barbées ; les externes à submédiaires graduellement plus longues; noires, avec presque la moitié basilaire de leur longueur d’un vert bleuâtre où d’un bleu verdàtre, ordinairement sans bordure blanche (dans l’âge adulte) : les médiaires d’un vert bleuâtre sur leur moitié basilaire, puis noires, et terminées chacune par un brin blanc, grèle, filiforme, égal aux deux cinquièmes de leur partie précédente, plus court chez les individus âgés. Dessous du corps paré d’une bande jugulaire d’un blanc roùssâtre, ordinaire- ment assez courte, parfois à peine marquée où mème nulle; revètu sur les côtés du cou, de la poitrine et du ventre, de plumes d’un vert foncé ou très-légerement bleuâtre. Scus-caudales ordinairement d'un vert glauque ou brunâtre, bordées de blanc. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds bruns. Tarses faible- ment emplumés. ? La femelle ressemble au mâle ; mais elle a le bec moins fort ; la mâchoire plus brièvement noire à l’extrémité ; la tète parée d’une tache postoculaire ou d’une courte bande sourcilière ; la bande jugulaire moins indistincte ou mieux marquée. c Dans le jeune âge, la tête est parée d’une courte bande sourcilière ; ornée d’une bande suboculaire prolongée au moins jusque sur les côtés de la région occi- pitale ; les plumes du dessus du corps sont frangées de testacé où de fauve roux pâle, et de cendré sur les tectrices caudales ; les plumes du dos ont peu la teinte bleuâtre et se rapprochent du vert bronzé; quelques-unes des rémiges secondaires sont parfois brièvement bordées à l'extrémité de cendré fauve; les rectrices externes ou subexternes à submédiaires sont étroitement bordées de blanc sur les côtés de leur angle terminal ; les brins sont grèles, parallèles, et égalent environ les deux cinquiemes de leur partie précédente; le dessous du corps a la bande jugulaire rousse, prolongée parfois jusqu’à la partie antérieure de la poitrine; les côtés du cou, de la poitrine et du ventre moins verts; la région médiane du ventre d’un gris cendré; les sous-caudales en partie cendrées, offrant peu de traces brunâtres sur le disque 60 TROCHILIENS Le Ph. de Guy habite principalement la Trinité et Venezuela (Verreaux, Bour- cier, Gould, Muséum de Paris, Sallé, Bouvier.) Os. Il se distingue du Ph. Yaruqui par ses rectrices d’un vert bleuâtre ou d’un bleu verdâtre sur la moitié au moins de leur longueur basilaire ; par la partie posté rieure des externes à submédiaires noires plutôt que d'un noir bleu d'acier ; par ses brins blancs filiformes et moins courts; par sa bande sourcilière le plus souvent nulle ou réduite à une tache postoculaire, au moins chez le mal adulte ; par ses sous- caudales d'un vert glauque où brunâtre sur le disque et bordée de blanc. Le Ph. Emiliae, dédié à Madame Émilie Galichon, dont les actes de bienfai- sance et ceux de son époux ont laissé de si doux souvenirs à Charnay, près Mâcon, n’en est à mes yeux qu'une variété. Get oiseau bâtit un nid ordinairement formé uniquement de bourre roussâtre et placé sous une feuille. HauTEUR, 0,060 (27 1.). — Diamètre externe, 0,045 (20 1.). — Diamètre interne, 0,025 (41 1. ). DEUXIÈME GROUPE (Phactornis). Tableau des espèces : a Tectrices caudales bordées ou frangées de fauve ou de roux. b Tectrices caudales non entièrement rousses. c Plumes uropygiales et surcaudales d'un vert bronzé, barrées de brun, et bordées ou frangées de fauve ou de fauve roussâtre, bande jugulaire par- fois nulle ou peu marquée chez les vieux mâles. . . . . . . . . superciliosus. ce Plumes uropygiales et surcaudales en partie vertes, en partie rousses ou d'un roux pâle, barrées de brun et garnies d'une frange rousse ou d'un roux pâle, plus longue sur les tectrices caudales. Bande jugulaire blan- che et prolongée au moins jusqu'à la poitrine. . . . . . . . . longirostris. bb Tectrices caudales entièrement rousses. Bande jugulaire blanche ordi- nairement bordée d'un trait noir. Côté du ventre d'un jaune roux. Sous- CAUTALESIMOUSSES Le NE syrmalophorus. aa Tectrices caudales vertes, barrées de brun et frangées de cendré. Côtés de la bande jugulaire blanche mouchetée de brun. Sous-caudales cendrées AMÉCHÉNISQUE DEUR EE NENE ANR NN RE hispidus. # PHAETORNAIRES. — PHAEXTORNIS 61 +1. PHAETORNIS SUPERCILIOSUS, Lin. Rostrum validum, modice arcualum, corporis longitudine. Capite fusco-viridi, vitta superciliosa etvitta suboculari pallidis : superciliosa aliquoties fere nulla. Dorso viridi-aeneo; subeaudalibus viridibus, fusco marginatis et rufo-fimbriatis. Rectricibus subexternis ad subinedias gradatim longioribus, basi viridi-glaucis, postice nigris, apice albo aut rufo marginalis : mediis poslice parallelis elongatis, albis. Corpore subtus vitta jugulari pallida aliquolies obsoleta. Gula lateribus cinerea aut fusco- grisea; peclore et abdomine cinereis lateribus rufis. Subcaudalibus rufescentibus disco fusco. Le Colibri à longue queue de Cayenne, Brissow, Ornith. t. III, p. 687, 13, pl. XX V, fig. 5. Trochilus superciliosus, Lixx. Syst. nat. 12e édit. t. 1, p. 189, 3. — Lara. Syn. t. II, p. 747. — Id. Gen. Hist. t. IV,p. 293. — Id. Index, p. 302, 3. — Sxaw, Gen. Zool. t. VIII, p. 284. — Srepx. 27 Shaw. Gen. Zool. t. XIV, p. 241.— Aupgs. Ois. Dor.t. I, pl. 17 et 18.— VieiLLor, Nouv. Dict. d'Hist. nat. t. VII (1817), p. 347.— 7d. Tabl. Encycel. t. II, p. 549,5, pl. 134, fig. 2. — Dumoxr, Dict. des Se. nat. t. X, p. 46. — Drap. Dict. class. d'Hist. nat. t. IV, p. 317. — Less. Hist. nat. des Col. p.85, pl. 6. — Id. Index, p. x1v, 32. — Id. Trait. d’orn. p. 288. — Jarp. Nat. libr. Humm. B. t. II, p. 145, pl. 26. Le Brin blanc, Burr. Hist. nat. des Ois. t. VI, p. 49. — JZd. pl. enlum. n° 600, fig. 3. Phaetornis fraterculus, Gourp, Monog. part. XXIII (1861), t. I, pl. XVIII. Phaetornis superciliosus, Swaixs. Classif. of Birds, t. II, p. 330.— Goucn, Monogr. of Trochil. t. I, pl. XVII. — Burmeisr. Syst. Uebers. Ile part. 3 cahier, p. 323. — Sarvin et Error, in Ibis, janv. 1873, p. 4, 1. Trochilus malaris, NorpM. in ErMAN's, Reise (Verzeich, v. Thier.), Atlas, p.2, n° 15. Paaetornis Moorei, Lawr. Ann. New-York Lyc. Nat. Hist. t. VI, p. 258. Catal. — Phaetornis superciliosus, GrAY et Mircu. Gen. t. 1, p. 104-1.— Boxap. Conspect. av. t. I, p. 67. — Id. Conspect. Troch. in Revue (1854), p. 249. — Id. tiré à part, p. 2. —REI- CHENB. Auf. de Col. p. 14. — Id. Enum. p. 12. Phaetornis malaris, G. R. Gray et Mircx. Gen. t. I, p. 104-2. — Bonarp. Conspect, av. t. I, p. 67.— Id. Conspect. Troch. ir Revue (1854), p. 249. — Jd. tiré à part, p. 2. — REICHENY. Aufz de Col. p. 14. — Id. Enum. Troch. p. 12. — PELzELN, in Sitzung. d. Akad. v. Wien, t. XX, 1856. — Capa. et Hein. Mus. Hein. part. III, p. 9. — Gouup, Introd. p. 41-47. — Muzs. et VErr. Classif. p. 18.— ScLaTer, Cat. Amer. Birds, p. 284 (1706). — Phaetornis con- sobrinus, Reicnexs. Aufz. de Col. p.17. — Gourp, Introd. p. 42, 18. Loxc. — Bec, 0",0450 à 0®,0495 (20 à 221.). — Ailes, 0",0630 à 0w,0675 (28 à 301). — Rectrices externes, 0®,C315 (14 1.). — Subexternes, 0",0360 (16 1.). — Intermédiaires, 0%,0405 O1S.-MOUCH, — I, Ë 62 TROCHILIENS (18 1.). — Submédiaires, 0",0472 (21 1.). — Médiaires. 0",0742 à 0®,0810 (33 à 36 L.). — Lon- gueur des brins, depuis l'extrémité des intermédiaires, 0",030 à 0,032. — Corps, 0®,0472 à 0®,0495 (21 à 221.). — Long. totale, 0",1687 à 0",1755 (75 à 78 1.). LE PHAETORNIS A BANDE SOURCILIÈRE Bec fort; médiocrement arqué (environ 0%,0033 (1 1/21.) de la corde de l'arc au point le plus élevé de la courbure); à peu près aussi long que le corps. Mandi- bule noire. Maächoire jaune (ou blanche après la mort), avec l'extrémité noire. Téte revètue de plumes d’un vert brunâtre ou d’un vert bronzé, ordinairement bor- dées de brunâtre; parée d’une bande sourcilièére d’un blanc fauve ou roussâtre, ordi- nairement assez courte, souvent réduite à un tache postoculaire ; ornée d’une bande suboculaire cendrée ou d’un cendré grisâtre ou roussâtre, plus où moins courte; revêtue de plumes noires, entre ces bandes, sur les joues et sur la région auriculaire. Dessus du cou, dos et tectrices alaires couverts de plumes d'un vert bronzé, médio- crement luisantes, bordées de brun, frangées de fauve sur la région uropygiale et souvent avant celle-ci. Tectrices caudales d'une teinte plus pâle, bordées de brun, et moins briévement frangées de fauve. Ailes aussi longuement prolongées que les rec trices intermédiaires ; d’un brun violâtre. Queue à rectrices assez largement barbées : les externes à submédiaires graduellement plus longues (les submédiaires de deux tiers au moins plus longues que les externes) ; d'un vert glauque jusqu’à la moitié de leur longueur, puis noires où d'un noir brun et bordées de blanc, de blanc roussâtre, ou de roux pâle, à l'extrémité et sur les côtés de leur angle terminal assez vif : cette bordure plus courte et uniformément assez étroite au côté interne, plus d’une fois plus longue au côté externe, et élargie d’arrière en avant et arrondie à sa partie antérieure où regardant la base: les médiaires d'un vert d’eau à la base, puis noires où d'un noir brun jusqu'au niveau de l'extrémité des submédiaires, prolon- gées ensuite d’une manière parallele, de maniere à constituer chacune un' brin blanc, souvent d'une longueur aussi grande que leur partie précédente. Dessous du corps blanc sur le menton, ordinairement paré d’une courte bande jugulaire blanchâtre, qui disparait avec l’âge ; couvert sur le reste du devant du cou de plumes brunes, passant graduellement au grisâtre ou cendré grisâtre sur le milieu de la poitrine et du ventre et au cendré roux ou roussâtre ou couleur de chair sur les côtés de ces parties. Sous-caudales d'un fauve pâle ou roussâtre, avec le disque souvent bru- nâtre. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds bruns. Tarses faiblement emplumés. PHAETORNAIRES. — PHAETORNIS 63 Q La femelle est à peu près de la grosseur du mâle; mais elle a le bec et la queue plus courts ; les bandes sourcilières et suboculaires mieux marquées et plus grandes, si ce n’est dans l’âge plus avancé, ordinairement d’un roux pâle ou d’un blanc rous- sâtre ; les rectrices externes à submédiaires terminées en angle moins aigu, ordinai- rement bordées, à l'extrémité, de blanc fauve; les brins blancs moins allongés : la bande jugulaire mieux marquée. $ Dans le jeune âge les plumes de da tète et du dessus du corps sont frangées de fauve ou fauve pâle; la bande sourcilière est plus longue et plus pâle ; la gorge et le devant du cou moins obscurs ou moins foncés et marqués d’une bande jugulaire d’un blanc sale ou roussâtre. Oss. Get oiseau varie suivant l’âge, le sexe et les localités. Dans le jeune âge et chez la femelle les bandes sourcilières et suboculaires sont plus pâles et mieux marquées, la bande jugulaire généralement très-distincte. Avec l'âge, chez les mâles au moins, la bande sourcilière se raccourcit, se réduit souvent à une tache postoculaire ou disparaît presque entièrement ; le devant du cou se couvre de plumes brunâtres et la bande jugulaire n’offre plus que de faibles traces ou disparait. M. Nordman a donné le nom de malaris à de tels individus, dans le Voyage de Erman autour de la terre, comme l’a observé M. Burmeister f. Le Ph. fraterculus de M. Gould parait se rapporter à des femelles, ayant les bandes sourcilières et suboculaires mieux marquées et plus pâles. Le Ph. consobrinus (Bourcier) où Ph. Moorei de M. Lawrence s'éloigne du superciliosus par une taille un peu plus faible, par un bec un peu plus court (0%,038 à 0,040); par ses brins moins allongés, moins brièvement d’un brun verdàätre ou grisâtre à la base ; par ses rectrices subexternes, à sabmédiaires offrant au côté externe une bordure blanche faiblement élargie d’arrière en avant, coupée presqu’à angle droit à sa partie antérieure au lieu d’être visiblement arrondie à celle-ci ; par ses sous-caudales cendrées où d’un blanc sale; par son menton grisâtre. Loxc. — Bec, 0",0382 à 0",0405 (17 à 18 1.). — Aÿles, 0",0607 (27 1.). Rectrices externes , 0,0270 à 0",0292 (12 à 131.). — Subexternes, 0%,0315 à 0",0337 (14 à 15 1.). — Intermédiaires, 07%,0360 (16 1.). — Submédiaires, 0",0427 (17 1.). — Médiaires, 0",0630 à 0",0697 (28 à 31 1.). — Corps, 0®,0405 (18 1.). — Long. totale, 0",1440 à 0",1485 (64 à 66 L.). 1 System. Uebers. Il’ partie, 3° cah., p. 324. G4 TROCHILIENS Parrie. La Nouvelle-Grenade, la Colombie. Le superciliosus a un habitat tres-étendu. On le trouve sur la moitié septentrionale du Brésil, au moins depuis Para et depuis la côte jusqu’à l'extrémité des Hautes- Terres, et surtout dans les Guyanes. (Verreaux, Bourcier, Bouvier, Sallé, Bou- card, Muséum de Paris, etc.) ; dans la Colombie. dans l'Équateur, et même dans quelques parties du nord du Pérou, suivant MM. Salvin et Elliot. Comme la plupart des espèces suivantes, il est d’une timidité extrème et se voit harcelé par diverses autres espèces fréquentant les mêmes lieux et les mèmes fleurs. Il passe sa vie dans des poursuites continuelles, demandant à la rapidité de son vol le moyen d'échapper à ses ennemis. Quand il est comme suspendu devant une fleur il module souvent des accents d’une voix claire, mais brève ; a-t-il quelque sujet de crainte, il fuit en poussant des cris aigus, vive expression de son effroi ; il se dirige alors vers des lieux où les végétaux entrelacés lui offrent une retraite moins facile à être pénétrée par d’autres oiseaux. Quand il s’est insinué dans un semblable abri, il ne parait pas plus tranquille sur sa destinée ; son corps est immobile ; mais sa queue, dans un balancement continuel, semble indiquer qu'il s'attend à être obligé de fuir de nouveau. Ce Phaetornis visite quelquefois les orangers des jardins; mais il ne courtise qu'à la dérobée leurs fleurs odorantes. On le voit bientôttraverser les clairières des forêts, en suivre les sentiers étroits, visiter en passant les fleurs qui les bordent, disparaître comme un trait, pour se montrer à une assez grande distance devant la corolle épanouie d'un cactus, d’une sauge, d’une musacée, d’une carmantine ou de toute autre fleur d’une vive couleur. Il aime les endroits humides, les bords des ruisseaux où pullulent les moustiques, dont il aime à se nourrir, où croit le balisier, lun de ses végétaux favoris, mais dont les fleurs sont, malheureusement pour lui, visitées par une foule d'autres Trochilidés, qui lui laissent souvent à peine le temps de s’abreuver des miellats de leurs nectaires. 2. PHAETORNIS CEPHALUS, Bourcier ET MuLsanr. Rostrum validum, arcuatum, corporis longitudine. Capite fusco-viridi, vilta super- ciliosa et vilta suboculari pallidis. Dorso viridi-æneo. Uropygialibus et tectricibus caudalibus viridibus aut rufis, fusco marginatis et rufo-fimbriatis. Subexternis ac PHAETORNAIRES. — PHAETORNIS. 65 mediis gradatim longioribus, basi viridi-glaucis, postea nigris, apice albo aut rufo- marginatis : mediis postice parallelis elongatis, albis ; corpore subtus vitta jugulari albida elongata. Gula lateribus grisea ; pectore et abdomine cinereis, lateribus carneis. Subcaudalibus albido-rufis, disco obscuro. Trochilus (Ornismya) longirostris, LEssoN ET DELATTRE, Echo du monde savant, 15 juin 1843. ne 45, 1070 ? Trochilus Cephalus, Bourater ET MuLsanT, Rev. Zool. (1848), p. 269. Paehtornis Cephalus, Gourr, Monogr. part. X VI (1858), t. I. pl. XIX. Phaetornis Cassini, Law. Ann. N.-York. Lyc. nat. Hist.t. VIII, p. 347. Phaetornis boliviana, GouLp, Intr. p. 42, 22 (jeune âge). Catal. — Phaetornis Cephalus, Gray et MircneLL, Gen. vol. III. suppl. app. 30, a, app. to vol. I, p.103.— Phaetornis Cephala, ReicHens. Aufz. de Col. p. 14. — Péyornis Cephala, REICHENS. Enum. p. 12. — Phaetornis Cephalus, Boxar. Consp. Trochil. 2» Revue (1854), p. 259, 19. — Id. tiré à part. p. 3. — Muzs. et VerR. Classif. p. 18. — 7rochilus longirostris, Scuar. Proc. Zool. Soc. (1857), p. 227. — Id. Catal. Amer. Birds (1862), p. 285, ne 1709. — CaBan. et Heix. Mus. Hein. part. II, p. 9. — Gourp, Monogr. Troch. t. TI, pl. XIX. — 74. Intr. p. 42, 20.— G. Gray, List. B. Brit. Mus. part. I, p. 121. 1515. LoxG. — Bec, 0",0427 à 0".0450 (19 à 20 1.). — Ales, 0",0742 à 0,0810 (33 à 36 1.). — Rec- trices externes, 0%,0270 (12 1.).— Submédiaires, 0®,0292 à 0,0315 (13 à 141.).— Intermédiaires, 0®,0337 à 0.0360 (15 à 161.). — Submédiaires, 0",0405 (18 1.). — Médiaires, 0®,0720 à 0",0742 (32 à 33 L.).—Long. des brins après les submédiaires, 0",0630.—ZLong. totale, 0%,1485 à 0",1575 (66 à 701.) LE PHAETORNIS CÉPHALE æ Bee fort; arqué (environ 0",0045 (2 L.) de la corde de l’arc au point le plus élevé de la courbure) ; aussi long que le corps, où à peu près. Mandibule noire. Mächoire pâle, avec l'extrémité noire. Zéterevèêtue de plumes d’un brun verdâtre; parée d’une bande sourcilière et d’une bande suboculaire d’un blanc roussàtre ou d'un jaune roux pâle : la première prolongée ordinairement jusqu'à l'extrémité des côtés de l’occiput ; parfois plus longue ou plus courte ; revêtue, entre ces bandes, de plumes noires sur les joues et sur la région auriculaire. Dessus du cou, dos et lectrices alaires revètus de plumes d’un vert bronzé, peu luisant. Uropygiales et lectrices caudales en partie de même couleur, en partie rousses, barrées de brun et garnies d’une frange rousse, graduellement plus longues sur les tectrices caudales. A1les au moins aussi longuement prolongées que les rectrices intermédiaires ; à rémiges d’un brun violâtre. Queue à rectrices assez largement barbées ; les externes 66 TROCHILIENS à submédiaires graduellement plus longues et terminées en angle ordinairement émoussé ; d’un vert glauque à la base sur les deux tiers environ de leur longueur, noires ensuite, bordées de fauve pâle ou de blanc roussâtre à l'extrémité et sur les côtés de leur angle terminal : cette bordure élargie, d'arrière en avant sur le côté externe, soit en angle ouvert, soit subarrondie à sa partie antérieure, c’est-à-dire du côté de la base; les rectrices médiaires d’un vert glauque à la base, puis noires jusqu'à l'extrémité des submédiaires, rétrécies et prolongées d’une maniere paral- lèles, sous la forme des brins un peu moins longs que les sabmédiaires, grisàtres sur le tiers basilaire et blancs pstérieurement. Dessous du corps revètu de plumes un peu filamenteuses ; paré d’une bande jugulaire, d'un blanc sale où cendré, nais- sant du menton et prolongée jusqu’à la poitrine et parfois jusqu'à l'épigastre. ® La femelle ressemble au mâle; mais elle a les bandes sourcilières et suboculaires plus pâles, blanchâtres, où d’un blanc sale ; la bande jugulaire plus pâle et plus longuement prolongée; le bec moins fort et souvent un peu plus court; les rectrices externes à submédiaires bordées de blanc où de blanc rous- sâtre, à l'angle terminal ; les brins un peu plus courts ; le dessous du corps d’un blanc plus pâle, d'un blanc sale ou cendré et faiblement d'un cendré ou roussâtre sur les côtés de la poitrine et du ventre. $ Dans le jeune äge ou dans l’âge non adulte, le bec est plus court (quelquefois d'un sixième); le dessus du corps plus visiblement et plus longuement frangé ; les bordures des rectrices subexternes à submédiaires ordinairement d’un blanc assez pur; les brins plus courts, etc. Suivant MM. Salvin et Elliot qui ont en l’occasion d'examiner le P}. boliviana de M. Gould, l'oiseau type qui porte ce nom ne serait qu'un Cephalus non adulte. Il estordinairement couvert sur les côtés de la gorge de plumes brunâtres ou d’un gris brunâtre, frangées de cendré ; il paraît, par là, orné de mouchetures brunes, sur les côtés de la gorge et moins distinctement sur ceux du cou. Poitrine et ventre d'un gris jaunâtre, d’un blanc cendré ou cendrés, avec les côtés de ces parties légè- rement roussàtres. Sous-caudales d'un roux cendré. Parrie. Le Mexique (Sallé, Bourcier, Verreaux, Boucard, etc.), l'Amérique centrale, Panama, Nicaragua, Guatemala, la Nouvelle-Grenade (Verreaux, Bour- cier, Muséum de Paris, Boucard, Bouvier, etc.), l'Équateur, suivant MM. Salvin et Elliot, et peut-être même dans la Bolivie et le Brésil, suivant M. Gould. PHAETORNAIRES. — PHAETORNIS 67 Le Ph. Céphale semble se plaire de préférence dans les lieux ou des bois épais lui peuvent offrir des retraites dans lesquelles il aime à se retirer; il fréquente princi- palement les fleurs d’un beau rouge du Cheirostemon platanoïdes, dont les décou- pures de son périgone campanuliforme offrent à leur base des fossettes nectarifères. Cet arbre, dont la cime touffue invite le passant à goûter le repos sous son ombrage, est connu sous le nom vulgaire de lArbre du voyageur. Le Céphale paraît y recher- cher surtout les petits insectes qui viennent s’y enivrer des miellats exsudés par les glandes de ce végétal. M. Boucard l’a trouvé au Mexique, dans les champs d’une grande ferme ou hacienda, située à deux lieues de la mer, au bord du lac de Sante-Comapan, à mi- chemin entre Alvarado et Minatiltan, site d’un aspect pittoresque, d’une température très-élevée et d’une chaleur excessive, entouré de forêts vierges d’une grande étendue. D'un côté, on a la vue dela mer et des petits navires quitrouvent accès dans le lac, tandis que, dans le lointain, se dressent les hautes montagnes du volcan de Saint-Martin. Le Ph. Cephalus paraït avoir été connu pour la première fois par MM. Lesson et Delattre. Voici la description qu'ils en ont donnée dans l'£cho du monde savant : « Bec fort; recourbé, à mandibule supérieure noire; l’inférieure jaune, excepté la pointe qui est noire. L’occiput brunâtre. Dos verdàtre. Croupion et couvertures supérieures de la queue roux, ondés de noirâtre. Joues noires, marquées de deux traits blancs : l’un au-dessous de l’œil. Gosier et devant du cou brunätres. Ventre d'un roux vif. Queue étagée, à pennes #owrcs, bordées de roux, avec les deux médiaires terminées par deux longs brins d’un blanc pur. Tarses jaunes. » M. Sallé, dont le coup d'œil est si exercé, a deviné, en raison de la provenance, que le longirostris devait se rapporter à notre 7. Cephalus, et le nom imposé par Lesson et Delattre a été, depuis lors, adopté par la plupart des ornithologistes ; mais la description ci-dessus n’indiquant ni la bande jugulaire blanche, ni la couleur d’un vert glauque de la base des rectrices, ne permet pas de reconnaître l'oiseau; nous lui conserverons donc le nom de Cephalus. Ogs. Le PA. Cephalus se distingue du superciliosus par une taille un peu moins grande; par un bec un peu plus court et plus sensiblement arqué; par ses bandes sourcilières et suboculaires plus pâles, et surtout par la jugulaire plus pâle et plus longuement prolongée; par les plumes du croupion et les uropygiales frangées de roux, au lieu de fauve, et plus longuement, ce qui leur donne une teinte moins sombre ou plus gaie; par sa poitrine et son ventre plus pâles et moins roussâtres sur les côtés. 68 TROCHILIENS Quand on a sous les yeux des individus des deux espèces dont les caracteres sont prononcés, il est assez aisé de les distinguer ; mais on trouve entre le swperciliosus et le Cephalus des transitions si insensibles, qu'il est difficile de dire à laquelle des deux espèces doivent se rapporter ces individus à caractères équivoques, et l'on est à se demander si le Cephalus ne serait pas aussi une variété locale de l'espèce pré- cédente si variable. 3. PHAETORNIS SYRMATOPHORUS, Gourp. Rostrum validum, modice arcuatuin, longitudinem corporis subæquantem. Capite supra fusco-viridi, villa superciliosa et vitta suboculari pallidis. Dorso et tectricibus alarum viridi-aeneis. Uropygialibus rufo-fimbriatis, supercaudalibus rufis. Rectri- cibus externis ad submedias subgradatim longioribus, basi breviler viridi glaucis, poslea nigris, rufo marginalis : mediis poslire angustioribus parallelis, elongatis albis. Corpore sublus villa jugulari alba, linea nigra marginala ; pectore et abdo- mine laleribus et subcaudalibus rufis. Phaetornis syrmatophorus, GouLp, ëx Jarp. Contr. Ornith. (1851), p. 139.— 74. Monog. Troch. part. IV (1852), t. I, pl. XX. Catal. — Phactornis syrmatophorus, Boxar. Conspect. Troch. x Revue et Mag. Zool. (1854). p. 249, 14. — Jd. tiré à part, p. 2. — SCLaT. Proc. Zool. Soc. (1859), p. 145. — 7Zd. Catal. Amer. Birds (1862), p. 285, 1710. — Gourp, Introd. p. 42, 21.— Murs. et VERREAUX, Classif. D. 18. — G. R. Gray, List. Brit. Mus. part. IV, p. 121. 1516. — SaLvin et ELLIOT, ên Ibis, t. IIT, janv. 1873, p. 8, 4. LoxG. — Bec, 0",0515 à 0",0360 (14 à 161.). — Ailes, 0",0562 à 0,0585 (25 à 26 1). — Rectrices externes, 0",0270 (12 1.). — Subexternes, 0",0292 (13 1.). — Intermédiaires, 0,023 (45 1.). — Submédiaires, 0%,0382 à 0®,0405 (17 à 18 1.). — Médiaires, 0",0675 à 0",0697 (30 à 31 L.). — Long. des brins, À partir des submédiaires, 0,035 à 0,037 (15 1/2 à 16 1/21.). — Corps, 0",0360 (16 1.). Long. totale, 0",1485 à 0,1507 (66 à 67 L.). LE PHAETORNIS SYRMATOPHORE og" Bec, fort médiocrement arqué (0",0036 à 0",0045 (1 2/3 à 2 L.) de la corde de l’are au point le plus élevé de la courbure), un peu moins long que le corps. Mandibule noire. Méchoire jaune ou pâle avec Fextrémité noire. Téte revêtue en dessus, de plumes d’un brun olivâtre ; parée d’une bande sourcilière d’un blanc fauve où tirant sur le roux, plus où moins prolongée, parfois réduite à une tache posto- 4 A PHAETORNAIRES.— PHAETORNIS 69 culaire; ornée d'une bande suboculaire d’un roux pâle, prolongée ordinairement jusqu'à la base des côtés du cou, où elle se confond par sa couleur avec les côtés de cette partie; revêtue entre ces bandes, de plumes noires, sur les joues et sur sa région auriculaire. Dessus du cou, dos et tectrices alaires revètus de plumes d’un vert bronzé ou olivâtre, peu luisant, souvent frangés de roux sur le bas du dos et sur le croupion. Tectrices caudales filamenteuses, longues, rousses. Ailes aussi longuement prolongées que les rectrices intermédiaires ; à rémiges d’un brun violâtre. Queue à rectrices assez largement barbées : les externes à submédiaires graduellement plus longues, assez brièvement d’un vert glauque à la base, puis d’un noir ou brun verdâtre, bordées de roux à l'extrémité et sur les côtés de leur angle terminal : les subexternes et submédiaires aussi largement bordées de roux au côté interne qu'à l’externe : la bordure du côté externe peu élargie d’arrière en avant et en angle rentrant presque droit : les rectrices médiaires d’un vert glauque à la base, puis d’un noir ou brun verdàtre, parallèles à partir de niveau de l’extrémité des submédiaires et prolongées en une sorte de brin, d’un cendré grisâtre à la base, blanc postérieurement, et aussi long que les submédiaires. Dessus du corps paré sur le devant de la gorge d’une bande jugulaire blanche, ordinairement bordée de chaque côté par une ligne noire ou brune. Côtés du cou d’un roux cendré. Poïtrine et ventre d'un roux un peu pâle sur la région médiane, d’un roux plus vif sur les côtés. Sous- caudales rousses. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds brunâtres ou d’une obscure couleur de chair. Tarses médiocrement emplumés. ? La femelle diffère peu du mâle. $ Dans l’äge jeune ou incomplétement adulte, les plumes du dos et même celles de la tête sont frangées de roux ; les secondaires ont une étroite bordure cendrée. La poitrine laisse plus ou moins percer une teinte verdâtre sous la robe d’un roux pèle. Le Ph. syrmatophorus a été découvert, dans les environs de Quito, par M. le pro- fesseur Jameson ; mais il habite aussi le nord du Pérou et diverses parties de la Bolivie et la Colombie. (Verreaux, Gould, Bourcier, Sallé, Bouvier, etc.). Cet oiseau, comme la plupart des Trochilidés, ne se borne pas à lécher les liquides sirupeux des fleurs, ilse nourrit aussi des petits insectes attirés par ces sucs délicieux. (Voyez FRASER, 7n Proc. of Zool. Soc., part. XXVII, p. 145.) Os. Le Ph. syrmatophorus se distingue des deux espèces précédentes par une OIS.-MOUCH. — I. 10 70 TROCHILIENS taille un peu moins avantageuse ; par sa bande jugulaire d’un blanc plus pur, bordée d’une ligne noire ou d’un brun vert ; par ses tectrices caudales rousses; par les côtés de sa poitrine et de son ventre et par les sous-caudales roux, par ses rectrices subexternes à submédiaires ornées à l'extrémité d’une bordure rousse aussi large au côté interne qu'à l’externe; par la bordure du bord externe terminée en angle rentrant presque droit, du côté de la base. 4. PHAETORNIS HISPIDUS, Gouzp. Rostrum validum modice arcualum, longiludinem corporis fere æquanten. Capile fusco-viridi, vitla superciliosa et vilta suboculari pallidis. Dorso et tectrici- bus alaruin viridi-aeneis. Supercaudalibus cinereo-fimbriatis. Rectricibus externis ad subinedias gradatim longioribus, basi breviler viridi-glaucis, postea nigris, albo-marginalis : mediis, post subinedias angustioribus, parallelis, elongatis albis. Corpore sublus villa jugularialba,collo lateribus fusco-griseo aut fusco-maculalo, abdomine albo-cinereo, laleribus yriseo-cinereis. Subcaudalibus cinereis, disco fusco. Trochilus (—?) hispidus, GouLp, proc. of Zool. Soc. of Lond. part. XIV, 15 octob. 1846, p. 90. Trochilus Oseryi, Bourc. et Murs. Ann. Soc. d'Agr. de Lyon, 2e série, t. IV (1852). p. 189. Phaetornis hispidus, GouLr, Monog. Troch. part. IV (1852), t. I, pl. XXII. -- SALvIN et ELLIOT, àn Ibis (janvier 1873), p.7,3. Plaetornis Oseryi, (ouzp, Monogr. Trochil. part. IV; t. I, pl. XXII. Phaetornis villosus, Lawer. Ann. of the Lyc. of Nat. Hist. of New-York, t. VI (1853), p. 259. Catal. — Phactornis hispidus, Bonar. Conspect. Av. t. I, p. 68, 14.— Jd. Conspect. Troch. in Rev. et Mag. (1854). p. 249, 17.— Jd. tiré à part, p. 3. — Gray, Gen. t. I, p.-104. — GouLp, Introd. p. 43. 24. — Murs. et VERR. Classif. méth. p. 18. — Ptynornis hispida, REICHENS. Enum. p. 12. — Jd. Auf. de Col. p. 14. — Phaetornis(Orthornis) hispidus. G.R. Gray, List. Brit. Mus. part. I, p. 122,529. — Asnetrornis Oseryi, REICHENB. Aufz. de col. p. 14. — 7d. Enum. p. 12. — Orthornis Oseryi, Boxar. in Revue (1854), p. 249, 24. — Id. tiré à part, p.3. — Phaetornis (Orthornis) Oseryi. G. R. Gray, List. Brit Mus. p.122, 1525. Loxc.— Bec, 0,037 à 0,036 (15 à 16 1.).— Ailes, 0,056 à 0,060 (25 à 26 1.). — Æectrices externes, 0",0270 (12 1.). — Subexternes, 0",0315 (14 1). — Intermédiaires, 0®,0360 (16 1.). — Submédiaires, 0",0405 (LS 1.). — Médiaires 0",0675 à 0w,0720 (30 à 32 1.).— Long. des brins, depuis l'extrémité des médiaires, 0",0270 à 0%,0290 (12 à 13 1.). — Corps, 0",0450 (20 1.). — Long. totale, 0",1392 à 0",1530 (62 à 68 1.). PHAETORNAIRES.— PHAETORNIS 71 LE PHAETORNIS HISPIDE « Bec fort ; médiocrement arqué (environ 0",0026 à 0",0033 (1 1/5 à 1 à 1/2) de la corde de l’are au point le plus élevé de la courbure); aussi long que les six sep- tièmes du corps. Mandibule noire. Méchoire d'un jaune d’ocre (blanche ou blanchâtre après la mort), avec l'extrémité noire. Zëte d'un brun vert ou d’un vert brun ; parée d’une bande sourcilière blanche, grèle, plus où moins courte ; ornée d’une bande suboculaire blanche, élargie d'avant en arrière, prolongée ordinairement jusqu'à l'extrémité des côtés du cou ; revètue, entre ces bandes, de plumes noires, sur les joues et sur la région oriculaire. Dos et fectrices alaires d’un vert un peu bronzé, peu luisant. Tectrices caudales vertes, mais paraissant cendrées à la base, barrées de brun et frangées de cendré. Ailes à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices intermédiaires, à rémiges dun brun violâtre. Queue à rectrices assez largement barbées : les externes à submédiaires graduellement plus longues et terminées par un angle émoussé , glauques à la base, puis d’un brun noir, bordées de cendré à l'extrémité et sur les côtés de leur angle terminal, la bordure du côté externe formant du côté de la base un angle rentrant tres-ouvert : les médiaires d’un vert glauque à la base, puis noires, prolongées chacune postérieurement en un brin blanc, grisâtre à sa base, un peu moins long que les sabmédiaires. Dessous du corps revêtu de plumes filamenteuses ; paré d’une bande jugulaire blanche, couvert, entre celle-ci et chaque bande suboculaire, de plumes d’un brun gris ou mouchetées de brun sur un fond cendré; revêtu, sur la poitrine et sur le ventre, de plumes d’un brun gris ou d’un gris brun ou tres-légèrement verdätre, mélangées de barbes blanches ou de plumes ‘frangées de blanc : partie médiane du ventre blanche ou d’un blanc cendré et les flancs d’un gris cendré. Sous-caudales cendrées, mouchetées de brun verdâätre, ou brunes sur le disque et bordées de blanc. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds brunâtres. Tarses médiocrement emplumés. Ogs. Les individus qui ont passé sous nos yeux ont le devant du cou couvert de plumes moins détachées du corps et moins flammulées de brun sur un fond cendré que ne le représente la planche de M. Gould. ? La femelle diffère peu du ©. g Dans le jeune âge, les plumes du dessus du corps sont frangées de cendré ou de blanc fauve et bordées de brun avant la frange. Le dessous du corps est plus pâle: 72 TROCHILIENS Cette espèce a été découverte, en 1834, dans la Colombie, par d'Orbigny. Elle est restée assez longtemps inédite dans la collection du Muséum de Paris. M. Gould l'a décrite, en 1846, sur des individus rapportés du Pérou et de la Colombie, par M. Bridges. M. Bourcier et moi, n'ayant pas suffisamment reconnu cette espece d’après la description et le dessin donnés par M. Gould, l’avions dédiée à M. le comte d'Osery, l’infortuné compagnon de voyage de M. le comte de Castelnau. MM. Salvin et Elliot se sont assurés, par l'examen des types et de divers autres individus, que les PA. hispidus et Oseryisont une mème espèce. Le premier a seule- ment le bec un peu plus long, différence qui provient souvent de l’âge, et les ailes un peu plus longues. Le nom imposé par M. Gould, étant le plus ancien, doit lui rester. Le Ph. hispidus habite le Pérou, la Bolivie et la Colombie (Muséum de Paris, Boureier, Verreaux, Gould, Bouvier, etc.); la Nouvelle-Grenade et l'Equateur (Muséum de Paris, Voyage de MM. de Castelnau et Deville). Oss. Il se distingue des PA. superciliosus, Cephalus et syrmatophorus par ses tectrices caudales, frangées de cendré grisâtre, sans teinte rousse ; par ses sous-— caudales frangées où bordées de cendré. TROISIEME GROUPE (Anisoterus). Tableau des espèces : A Rectrices intermédiaires et submédiaires blanches postérieurement : les inter- médiaires sur le tiers : les submédiaires sur la moitié environ de leur côté EXTERDES D ee de ele rer er Cie: fe Ecole a M DR ACUIOLe AA Rectrices intermédiaires et submédiaires blanches postérieurement : les in- termédiaires sur le quart : les postérieures sur le tiers de leur côté externe. Augusti. 5. PHAETORNIS PRETREI, Leson ET DELaTTRE. Rostrum validuim, imodice arcuatum, longitudinem corporis æquantem. Capite supra fusco viridi, vita superciliosa et suboculari pallidis. Dorso et tectricibus alarum viridi-aeneis. Supercaudalibus subvriridibus rufo-fimbriatis aut rufis. Reclricibus subexternis ad submedias inæqualiter longioribus, basi breviter viridi- glaucis, postea nigris, externis et subexternis postice albo-marginalis : interme- PHAETORNAIRES. — PHAETORNIS 73 diarum tertia parte, subinediarum fere media parte poslico-externa albis : mediis postice angustioribus, parallelis, elongatis, albis. Corpore subtus subfilamentoso, vitta jugulari albida ; pectore et abdomine cinereis aut cinereo rufescentibus. Trochilus superciliosus. prince Max. de Wiep. Beitr. IV, p.116. Trochilus Pretrei, LEssoN et DELATT. Rev. Zool: (1839), p. 20. Phaetornis Pretrei, Gourp, Monog. part. VII (1854); t. I, pl. XX VIII. Catal. — Phaetornis Pretrei, Bonap. Conspect. av. t. 1, p. 68, 15. — JZd. Conspect. Trochil. in Revue Zool. (1854), p. 249, 15. — Zd. tiré à part, p. 3. — ReicHeN8. Troch. Enum., p. 12. — Id. Aufz. de Col., p. 15. — Phaetornis superciliosus, CABAN. in ScHomg. Reis. Guian. t. III. p. 708, 196.— Capa. et Heix. Mus. Hein. p. 9, 14. — Covzp, Introd. p. 45,81. — SaLviIN et ELLI0T, x Ibis (1873), p. 11, 9. LonG.— Bec, 0,0337 (15 1.).— Ales, 0",0540 à 0%,0562 (24 à 25 1.).— Rectrices externes, 0%.,0270 (12 1.). — Subexternes, 0®%,0315 (14 1.). — Intermédiaires, 0",0450 (201.). — Submé- diaires, 0%,0585 (26 L.). — Médiaires, 0",0720 à 0%,0765 (32 à 34 L.). — Longueur des brins, 0®,024 (11 1.). — Largeur des brins. 0",0013 (1/3 1.). — Corps, 0",0337 (151.). — Long. totale, 021350 à 0®,1417 (60 à 63 1.). LE PHAETORNIS DE PRÊTRE œ Bec fort; médiocrement ou assez faiblement arqué (environ 0",0022 (1 1.) de la corde de l'arc au point le plus élevé de la courbure) ; aussi long ou presque aussi long que le corps. Mandibule noïre. Mächotire jaune ou pâle, avec l'extrémité noire. Tête revètue de plumes d’un brun vert ou verdâtre; parée d’une bande sourcilière et d’une bande suboculaire d’un cendré fauve ou roussâtre : la première, prolongée ordinairement jusque vers l’extrémité des côtés de l’occiput ou un peu plus loin : la seconde prolongée au moins jusqu'à la base des côtés du cou; couverte, entre ces bandes, de plumes noires, sur les joues et sur la région auriculaire. Dessus du cou, dos et lectrices alaires d'un vert bronzé un peu luisant. Zectrices caudales rousses ou vertes, longuement frangées de roux. Ailes prolongées environ jusqu’à l'extrémité des rectrices subexternes ; d’un brun violâtre. Queue à rectrices assez largement barbées ; les externes et subexternes graduellement plus longues, d’un vert bronzé à la base, puis noires et blanches à l'extrémité : les externes et subexternes posté- rieurement brunes sur les côtés de la baguette, presque jusqu’à l'extrémité de celle-ci; à bordure blanche externe en angle rentrant très-ouvert du côté de la base: les intermédiaires et submédiaires inégalement plus longues : les intermédiaires ayant de la tendance à se transformer en brin blanc, terminées en angle émoussé, blan- 74 TROCHILIENS ches sur le cinquième ou le quart postérieur de leur côté interne et sur le tiers posté rieur de leur côté externe : la bordure externe en angle rentrant très-ouvert du côté de la base : les submédiaires ayant plus de tendance encore à se transformer en brin blanc, graduellement rétrécies postérieurement et arrondies à l'extrémité ; blanches sur le tiers de leur côté interne et sur les deux cinquièmes de leur côté externe : cette bordure externe terminée, du côté de la base, en angle plus ouvert que chez les intermédiaires ; les médiaires bronzées jusqu'à la moitié de la partie blanche des submédiaires, puis prolongées, d'une maniere assez étroite et parallèle, en une sorte de brin blanc égal environ à la moitié de la longueur de leur partie pré- cédente. Dessous du corps revètu de plumes un peu filamenteuses, d’un cendré roussàtre ; paré sur la gorge d’une bande jugulaire d’un blanc sale on roussâtre, plus où moins marquée, séparée des bandes suboculaires par un espace grisâtre où cendré grisàtre. Sous-caudales dun roux pàle. Page inférieure de la queue analo- gue à la supérieure, mais avec les parties un peu plus pâles. Pieds brunâtres. Tarses médiocrement emplumés. @ La femelle ressemble au mâle; mais elle à la bande jugulaire peu eu moins marquée : lespace compris entre cette derniere et les bandes suboculaires moins grisatre. $ Dans le jeune âge, les plumes du dessus du corps sont frangées de blanc rous- sâtre où de roux pale; la bande jugulaire est peu distincte souvent des parties latérales ; les rectrices intermédiaires et submédiaires sont moins louguement prolon- gées en arriére. Cette espece a été dédiée à feu M. Prêtre, dessinateur des planches de Lesson. Elle habite diverses parties du Brésil, surtout depuis la province de Minos (Geraes jusqu'à Fernambouc. (Verreaux, Bourcier, Muséum de Paris, Gould, Sallé, etc.) Oss. Le Ph. Pretreise distingue facilement des espèces précédentes par le déve- loppement de ses rectrices intermédiaires et surtout des submédiaires qui s’allongent en espèces de brins blancs ; par les submédiaires blanches sur les deux cinquièmes postérieur de leur côté externe. Cette espèce construit un nid allongé, garni intérieurement d’une bourre roussâtre et revêtu à l'extérieur de brins de végétaux, de feuilles de graminées et de feuilles desséchées des arbres ou arbustes. Diamètre interne, 0,023. — Diamètre externe. 0,045. — Hauteur, 0",140. PHAETORNAIRES. — PHAETORNIS 75 6. PHAETORNIS AUGUSTI, Bourcier ET MuLsanr. Rostrum validum, modice arcualum, longitudinem corporis subæquantem. Capite supra fusco-viridi, vitla superciliosa et vitta suboculari pallidis. Dorso et tectri- cibus alarum viridi-aeneis. Uropygialibus, et supercaudalibus longius, rufo-fim- briatis. Rectricibus subexternis ad medias inæqualilter longioribus, basi pallido- viridibus, postea nigris : dein albo-marginatis : intermediarum quarta parte, sub- mediarum tertia parte postico-externa-albis. Mediis basi gallide viridibus, postice obscuris, post submedias angustioribus, parallelis, elongatis, griseis postice albis. Corpore subfilamentoso, vitta jugulari alba. Pectore et abdomine cinereis. Trochilus Augusti, Bourcier et MucsanT, # Ann. Soc. d'Agr. de Lyon, t. X (1847), p. 623. — Id. Rev. et Mag. de Zool. (1847), p. 407. Phaetornis Augusti, Goup. Monog. Troch. part. VII (1854), t. I, pl. XXIX. Catal. — Phaetornis Augusta, GRAY, Gen. t. I, p. 104 — Phaetornis Augustae, Boxar. Consp. Av.t.I,p. 68, 19. — Phaetornis Augusti, RercHeNg. Troch. Enum. p. 12. — Id. Aufz. de Col. p.15. — Boxap. Consp. Trochil. 7 Revue et Mag. (1854), p. 249, 16. — Zu. tiré à part, p. 3. — GouLp, Introd. p. 45, 32. — Murs. et VeRR. Classif. p. 18. — G. R. Gray, List. part. I, p. 121, 1519. — Wyarr, ## Ibis (1871), p. 376. — SaLvix et ELLror, 27 Ibis (1873), p. 10. 8. LoxG. — Bec, 0v,0337 à 0®,0350 (15 à 15 1/2 1.). — Ailes, Om,0562 (25 1.). — Rectrices externes, 0m,0202 (91.). — Subexternes, 0",0250 (11 1.). — Intermédiaires, 0m,0380 (17 1.). — Submédiaires, 0®,0550 (25 1.).— Médiaires, 0m,0720 (32 1.). — Longueur des brins, depuis l'extré- mité des submédiaires, 0,0270 (12 1.).— Largeur des brins, 0",0030 (1 25 1.).— Corps, 0w,0337 à 0m,0360 (15 à 16 1.). — Long. totale, 0w,1400 à 0m,1440 (63 à 64 1.). LE PHAETORNIS D'AUGUSTE + Bec fort; médiocrement ou assez faiblement arqué (environ 0°,0022 (1 1.) de la corde de l’are au point le plus élevé de la courbure); aussi long que le corps. Mandi- bule noire. Méchoïre jaune ou pâle, avec l'extrémité noire. Téfe revètue en dessus de plumes d’un brun verdätre ; parée d’une bande sourcilière et d'une bande subocu- culaire blanches : la première, prolongée au moins jusqu'à l'extrémité des côtés de l’occiput ; la seconde ordinairement un peu moins longuement prolongée que la pré- cédente : couverte, entre ces bandes, de plumes noires sur les joues et la région auri- 76 TROCHILIENS culaire. Dessus du cou, dos et tectrices alaires d'un vert bronzé, passant au vert un peu plus clair et frangé de roux, sur le croupion. Tectrices caudales dun vert clair, plus longuement frangées de roux et paraissant souvent presque entièrement rousses. Ailes un peu moins longuement prolongées que les rectrices intermédiaires ; d’un brun violâtre. Queue à rectrices assez largement barbées : les externes à sub- médiaires inégalement plus longues ; brièvement d’un vert bronzé à la base, puis noires avant l'extrémité blanche : les externes et subexternes terminées en angle aigu, bordées de blanc à leur extrémité et sur les côtés de leur angle terminal : les intermédiaires rétrécies à partir des quatre septièmes de leur longueur, obtusément arrondies à leur extrémité, blanches à celle-ci sur le quart de leur longueur à leur côté externe, et moins longuement à leur côté interne: les submédiaires rétrécies à. partir des six onzièmes de leur longueur, offrant quelque tendance à s'allonger en brin, obtusément arrondies à l'extrémité, blanches sur les deux cinquièmes postérieurs de leur côté externe et moins longuement à leur côté interne : la partie blanche externe terminée en angle rentrant très-ouvert du côté de la base : les médiaires, d’un bronzé verdâtre à leur base et graduellement obscures presque jusqu'à l'extrémité des submé- diaires, prolongées ensuite d’une manière subparallèle en forme de brins, obtusément arrondis à l'extrémité, d'un vertgrisätre jusqu'au tiers des brins, blanches postérieu- rement. Dessous du corps paré d’une bande jugulaire d’un blanc cendré, naissant du menton et prolongée jusqu'à la naissance de la poitrine ; cette bande séparée de cha- que bande suboculaire par des plumes d’un brun gris, constituant une sorte de bande longitudinale d’un brun gris. Poitrine et ventre cendrés ou d’un gris cendré. Sous- caudales blanches. Pieds blancs. Q La femelle est presque semblable au mâle. Ordinairement elle a les brins un peu moins longs, la bande jugulaire moins marquée et séparée des bandes subocu- laires par des plumes d’un cendré grisâtre, au lieu d’être d’un brun gris. $ Dansl'âge jeune ou non adulte les plumes du dessus du corps sont frangées de cendré grisâtre ; la bande jugulaire moins marquée ; le dessous du corps d’un cendré moins pur ; les rectrices intermédiaires et médiaires varient un peu de longueur. M. Bourcier et moi avons dédié cette espèce à M. Auguste Sallé, l’un de nos voyageurs les plus intelligents, dont les explorations lointaines ont enrichi la science et les cabinets de l'Europe d’un grand nombre d'espèces nouvelles d'oiseaux et d'insectes. Le PA. Augusti habite les environs de Caracas dans la République de Venezuela, PHAETORNAIRES. — PHAETORNIS 77 la Colombie, la vallée de la Magdalena et diverses autres parties de la Nouvelle- Grenade. (Sallé, Bourcier, Verreaux, Gould, Muséum de Paris, Bouvier.) : QUATRIÈME GROUPE (Milornis). Tableau des espèces : A Rectrices submédiaires proportionnellement plus longues que les externes à sub- médiaires, blanches à l'extrémité. Devant de la gorge et du cou brun, avec les plumes frangées de cendré, faisant paraître ces parties parées de larges mou- chetures sur un fond cendré. Bec médiocrement arqué, au moins aussi long que les deux tiers du corps. Ventre d’un cendré fauve. . . . . . . .squalidus. AA Rectrices externes à submédiaires graduellement plus longues. Devant de la gorge et du cou parés de mouchetures brunes. B Bec médiocrement arqué, un peu plus long que les deux tiers du corps. Devant de la gorge et du cou parés de mouchetures brunes sur un fond cendré gri- sâätre : cette dernière couleur ne se confondant pas avec la bande subcculaire. Ventre cendré grisâtre ou tirant légèrement sur le fauve. . . . . . Ewrynome. BB Bec presque droit; à peine aussi long que les deux tiers du corps. Devant de la gorge et du cou mouchetés de brun sur un fond blanc cendré : cette der- nière couleur se confondant avec la bande suboculaire. Ventre d'un blanc IE. à à &/ 0, 8103 0e 9 0 0 eo 6 1 lo. M6 Go OR COMME 7. PHAETORNIS SQUALIDUS (NATTERER), TEMMINCK. Rostrum validum, modice arcuatum, bis tertiar partem corporis æquantem. Mandibula nigra. Maxilla pallida, apice nigra. Capile supra fusco-riridi, vitla superciliosa et vilta suboculari pallidis. Corpore supra viridi-æneo. Rectricibus basi pallide viridibus, dein fusco-viridibus : externis ad intermedias gradatim lon- gioribus, poslice fulrvo aut rufo-marginatis : submediis subelongatis apice albis . medriis post submedias angustioribus, parallelis elongatis, albis. Corpore subtus subfilanentoso, qula et collo albo-rufescentibus fusco-maculatis, aut fuscis (plumis viz albo fimbriatis); villa jugulari nulla. Pectore et abdomine rufo-cinereis. Trochilus squalidus (NaTTERER) TEMMINCK, pl. col. t. I (1838), pl. 120. fig. 1. — Less. Man. d'Ornith. t. II, p.74. — Id. Trait. Orn. (1831), p. 289, 3. — Jd. Index, p. xv, 33. — Id. Hist. Nat. des Colib. p. 40, 8. — Jar. Nat. Libr. Humm. B. t. II (1833), p. 151. Phaethornis squalidus, Jarp. Nat. Libr. Humm. B. t. II. Synops.p. 177, 6. — BURMEIST. Syst. Uebers. Ile part., 3e cahier, p. 325, 3. OIS.-MOUCH. — I. 11 78 TROCHILIENS Trochilus leucophrys, NorpM. in Erm. Reise, atl. 2, 18. Phaetornis intermedius, Gourv, Monog. Troch. part. VI (1853), t. I, pl. 30. Catal. — Trochilus squalidus, BoxaP. Conspect. Av.t.1, p. 68, 11. — Phaetornis squalidus, Reiceng. Enum. p. 12. — 14. Aufz de Col. p. 14. — Boxar. Conspect. Troch. ir Revue (1854), p. 249. — Id. tiré à part, p.3. — BurMeisT. Syst. Uebers. Ile part.,3e cahier, p. 125,3. — GouLp, Introd. p. 45, 33. — ScLaT. Catal. amer. Birds, p. 286, 1716. — Murs. et VERR. Classif. Méth. p. 18. — Prezz. Orn. Bras. p. 27. — SaLvin et ELL10T, ên Ibis (1873), p. 9. — Phaethornis squalida, Cas. et Hein. Mus. Hein. part. II. p.8,9. — Phaetornis (pyymornis) squalibus, GR. Gray, List, Brit, Mus. part. TI, p. 122, 1530. Lox&G. — Bec, 0®,0249 à 0m,0270 (11 à 12 1.). — Ailes, 0m,0450 à 0m,0472 (20 à 21 1.) — Rectrices externes, 0m,0202 à Om,0225 (9 à 10 L.).— Subexternes, 0m,0225 à 0%,0249 (10 à 11 1.). — Intermédiaires, 0,0247 à Om,0270 (11 à 121.). — Submédiaires, 0",0315 (14 1.). — Médiaires, 0",0517 à 0,0562 (23 à 25 1.). — Longueur des brins depuis les submédiaires, 0m,0202 (9 1.). — Largeur du brin, 0,0026 (11/5 1). — Corps, 0m,0225 (14 1/2 1). — Long. totale, On,1125 à Ow,1215 (50 à 54 1.). É LE PHAETORNIS SQUALIDE o Adulte. — Bec assez fort ; au moins aussi long que les deux tiers du corps; médiocrement où assez faiblement arqué (environ 0",0022 (1 1.) de la corde de l'arc au point le plus élevé de la courbure). Handibule noire. Mächoire pâle, avec l'ex- trémité noire. Zéle revètue en dessus de plumes d’un brun verdàtre ; parée d’une bande sourcilière et d’une bande suboculaire, d'un blanc roussâtre : la premiere ordinairement prolongée Jusqu'à l'extrémité des côtés du cou, mais parfois très-courte : la seconde naissant de la commissure du bec et presque aussi longuement prolongée ; couverte, entre ces deux bandes, de plumes brunes, sur les joues et sur la région auriculaire. Dessus du cou, dos, tectrices alaires et caudales d'un vert bronzé ou olivätre. Atles un peu plus longuement prolongées que les rectrices intermédiaires ; d'un brun violâtre. Queue à rectrices assez largement barbées, les externes à inter- médiaires graduellement plus longues : les submédiaires proportionnellement plus longues, montrant quelque tendance à s’allonger en forme de brins, de trois hui- tièmes plus longues que les externes, toutes d’un vert pâle à la base, puis brunes où d'un vert brun, avant leur bordure terminale : les externes à mtermédiaires ordinai- rement bordées de roux pàle ou de blanc fauve, à l'extrémité et sur les côtés de leur angle terminal : la bordure externe en angle rentrant très-ouvert à sa partie anté- rieure ou du côté dela base : les submédiaires ordinairement blanches à l’extrémité PHAETORNAIRES. — PHAETORNIS 79 ou bordées de blanc : la bordure externe couvrant le plus souvent le tiers postérieur de leur longueur : les médiaires, d’un vert uniforme depuis la base, passant au vert grisâtre vers le niveau de l'extrémité des submédiaires, subgraduellement rétrécies ensuite en espèces de brins d’un vert olivâtre à la base, paralleles et blancs posté- rieurement. Dessous du corps sans bande jugulaire pâle ; revêtu de plumes un peu filamenteuses, brunes ou noirâtres, frangées de fauve pâle, sur le menton, la gorge et le devant du cou, souvent brunes ou noirâtres bordées ou frangées de cendré fauve ou roussàtre, de manière à faire paraître ces parties comme plus ou moins sen- siblement mouchetées de brun ou de brun noir, sur un fond moins dominant de cendré fauve ou de fauve pâle. Poitrine et ventre d'un cendré fauve ou d’un fauve roussâtre, avec la base d’un brun verdâtre, paraissant souvent, par là, mouchetés de brun verdâtre sur un fond cendré roussàtre ou fauve pâle. Sous-caudales d'un cendré fauve ou fauve roussâtre. Page inférieure de la queue analogue à la supé- rieure. Pieds bruns ou d’un brun blanchâtre. Tarses médiocrement emplumés. o La femelle est semblable au mâle; mais elle a le bec un peu plus faible; la mâchoire pàle sur une plus grande étendue ; les rectrices médiaires moins allongées ; la gorge et le cou plus sensiblement mouchetés de brun. $ Dans le jeune âge, les plumes du dessus du corps sont souvent d’une teinte plus luisante et légèrement bronzées, frangées de roux ou de fauve ; les rectrices submé- diaires sont moins allongées, moins étroites, moins obtuses à l’extrémité ; la gorge et le cou sont plus visiblement mouchetés de brun, sur un fond cendré fauve, tandis que chez l'adulte, surtout chez le &, la teinte brune ou d’un brun noir est plus domi- nante et moins visiblement divisée en mouchetures. Cette espèce a été découverte par M. Natterer, dans son voyage au Brésil. Le Ph. squalidus habite diverses parties du Brésil. (Minas-Greraes, Novo-Friburgo, Rio-Janeiro, ete. Temminck, Verreaux, Gould, Sallé, Bouvier, Burmeister, Lesson, Salvin et Elliot, etc.) Le nid de cet oiseau est formé de mousses et recouvert de lichens fixés ä des feuilles de palmiers par des toiles d'araignées. Diamètre externe, 0",050 (221.).— Diamètre interne, 0,022 (101.). — Hauteur, 0",0945 (421.). Ogs. Le Ph. squalidus se distingue des quatre premières espèces par sa taille plus faible ; par ses rectrices submédiaires proportionnellement plus longues que les exter- nes à intermédiaires ; par l’absence de bande jugulaire pâle. Il se distingue par ce 80 TROCHILIENS dernier caractere des PA. Pretrei et Augusti. I] fait le passage de ce dernier aux Ph. Eurynome et antophilus, par ses rectrices submédiaires offrant une tendance à s'allonger. 8. PHAETORNIS EURYNOME, Lesson. Rostruin validum, modice arcuatuin, bis lerliam partem corporis æquanlem. Man- dibula nigra. Maxilla pallida, apice nigra. Capite supra fusco-viridi, vitla super- ciliosa el villa suboculari pallide rufis. Corpore supra viridi-æneo : uropygialibus et supercaudalibus pallidioribus, fusco-marginatis el sæpius pallido-fimbriatis. Rectri- cibus basi viridi-æneis aut viridi-glaucis, dein nigris + externis ad submedias sub- gradalim longioribus,apice albo-marïginalis : mediis post submedias angustioribus, parallelis, elongatis, albis. Corpore sublus subfilarñentoso : collo et pectore cinereis, fusco-maculalis, villa jugulari pallida nulla. Abdomine cinero-griseo aut rufes- centi. Trochilus Evurynome, Lessox, Trochil. (1832), p. 91. pl. 31. — Zd. Index, p. x1V, 29. a Trochilus Eurynomus. Jarp. Nat. Libr. Humm. B.t. II, p. 147, pl. 28, fig. 2. Trochilus melanotis, Norvu. ir ERMAN’'S Reise, p. 2, pl. 17. Phaetornis Eurynomus, JARb. Nat. Libr. Humm. B. t. II. Synops. p. 176, 2. Phaetornis Eurynome, Gourp, Monog. Troch. part. 1 (1850), t. I, pl. XVI. — BuRMEIST. Syst. Uebers. t. IT, 3e cahier, p. 324. Catal. — Phaetornis Eurynomus, Gray et Miron. Gen. t. I, p. 104, 5. — Bonar. Conspect. Troch. x Revue (1854), p. 249. — Zd. tiré à part, p. 2.— Trochilus Eurynome, BoNar. Consp. Av.t. I, p. 67. — Phaetornis melanotis, Gray et Mircu. Gener. t. I, p. 104, 3. — Trochilus melanotis, Boxar. Conspect. Av. t. I, p. 67. — Phaetornis Eurynomus, BoNar. Consp. Troch. #7 Revue (1854), p. 249. — Jd. tiré à part, p.2. — Ptyornis Eurynome, Reicuexs. Aufz. t. XIV.— Jd. Troch. Enum. p. 12. — Phactornis Eurynome, UaBax. et HEIN. Mus. Hein. t. III, p. 9. — Zd. Gourp, Introd. p. 41, 16. — SaLvix et ELLIoT, in Ibis (1873), p. 8, 5. LoxG. — Bec, 0®,0360 à 0",0370 (16 à 161/21.). — Ailes, Om,0562 à 0%,0607 (25 à 27 L.). — Rectrices externes, 0m,0270 à 0%,0320 (12 à 141.). — Subexternes, 0",0337 à 0",0370 (15 à 161/21.). — Intermédiaires, 0w,0405(181.). — Submédiaires, 0",0472 (22 1.). — Médiaires, 0®,0750 (33 1/2 1.). — Longueur des brins après les submédiaires, 0m,0292 (13 1.). — Largeur des brins, 0®,0015 (23 1.). — Corps, 0w,0450 à 0,0472 (204à 21 1.). — Long. totale, 0m,1495 à 0®,1550 (66 1/2 à G9 1.). PHAETORNAIRES. — PHAETORNIS 81 LE PHAETORNIS D'EURYNOME Adulte. — Bec fort; arqué ou assez médiocrement arqué (environ 0",0033 (1 1/21.) de la corde de l'arc au point le plus élevé de la courbure); au moins aussi long que les deux tiers du corps. Mandibule noire. Machoïre pàle, avecl'extrémité noire. Tête couverte en dessus de plumes d’un brun vert; parée d’une bande sourcilière et d’une bande suboculaire d’un roux pâle ou flavescent : la première, prolongée au moins jusqu'à la moitié des côtés du cou : la seconde souvent d’un blanc flavescent, prolongée en s’élargissant jusqu’à la base du cou où mème jusqu'a l'épaule ; revètue, entre ces bandes, de plumes noires, sur les joues et sur la région auriculaire. Dos et tectrices alaires d'un vert bronzé où d’un vert olivâtre : celles du dos bordées de brun. Uropygiales et tectrices caudales une teinte ordinairement plus pâle, bor- dées de brun ou de brunâtre et souvent frangées de roux pâle. Ales au moins aussi longuement prolongées que les rectrices intermédiaires ; d’un brun violâtre. Queue à rectrices assez largement barbées:; les externes à submédiaires subgraduellement plus longues : les submédiaires proportionnellement un peu plus allongées et mon- trant une légère tendance à s’allonger en brins; toutes d’un vert bronzé mi-doré ou en partie d’un vert glauque à la base, et sur la majeure partie de leur longueur, puis noires et bordées de blanc pur à l’extrémité et sur les côtés de leur angle terminal : la bordure blanche externe plus longue que l'interne et en angle rentrant très- ouvert, du côté de la base : les rectrices médiaires d’un vert glauque ou bronzé à la base, puis d’un vert obscur; rétrécies et prolongées après les submédiaires d’une maniere parallele constituant des espèces de brins un peu moins longs que la partie antérieure, grisâtres à la base et blancs postérieurement. Dessous du corps sans bande jugulaire pâle ; revêtu jusqu'a la poitrine de mouche- tures brunes sur un fond cendré ou blanc sale : ces mouchetures formées par des plumes d’un brun verdàtre bordées ou frangées de blanc sale ou cendré. Poitrine grise où d'un gris cendré. Ventre d'un cendré grisâtre ou tirant légèrement sur le fauve. Sous-caudales dun fauve cendré ou d’un cendré fauve. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds d'un brun pâle. Tarses médiocrement emplumés. ? Bec un peu moins long et moins fort; mâchoire jaune ou blanchâtre sur une plus grande étendue ; ailes un peu plus courtes ; région mouchetée du devant de la 82 TROCHILIENS gorge et du cou plus restreinte, séparée des bandes suboculaires par un espace cen- dré ou d’un cendré fauve ; poitrine plus pâle. g Dans le jeune âge les plumes de la tète sont frangées de roux fauve ou de fauve pâle ; celles du dos et les tectrices alaires sont frangées de cendré; les mou- chetures brunâtres où d’un brun verdätre sont peu où moins nombreuses, l’espace qui sépare ces mouchetures jugulaires des bandes suboculaires est revêtu de plumes blanchâtres, ainsi que la poitrine et la partie antérieure du ventre. Quelquefois la partie blanche des côtés du cou se confond avec la bande suboculaire qui s’annihile et ces plumes blanches s'étendent jusque sur les cotés de la partie supérieure du cou, en constituant une sorte de demi-collier blanc. Cet oiseau habite les environs de Rio-Janeiro et diverses autres parties du Brésil méridional. Il est commun dans les forêts des montagnes de Minas-Geraes et de Novo- Friburgo. I parait se rencontrer aussi au Chili. Il niche dans les bois épais et- bâtit son nid, suivant M. Burmeister, avec des mousses entremêlés avec le Spiloma roseum. Sous la chaleur de la couveuse, la couleur de cette plante déteint souvent sur les œufs qui deviennent alors d'un rouge carmin. Ces nids sont souvent fixés à des feuilles pendantes de palmiers situés dans des lieux humides ou sur le bord des eaux. Ceux que nousavons eus sous les veux, dans le beau cabinet de feu Ed. Verreaux, étaient longuement obconiques, formés à l'intérieur d’une bourre roussâtre et extérieu- rement revètus de mousses et des chaumes de graminées, et fixés à la page infé- rieure d'une feuille par des toiles d’araignée. Diamètre extérieur, 0,040 (19 1.). — Diamètre interne. 0®,020 (91.). — Hauteur. 0,115 (51 1.). Oss. Le Ph. Eurynome se distingue facilement des Ph. superciliosus, longiros- tris, Syrmatophorus, hispidus Pretrei et Augusti, par le devant de son cou mou- cheté de brun sur un fond cendré et dépourvu de bande jugulaire ; de ces deux der- nieres espèces par ses submédiaires non allongées de manière à se rapprocher de la forme des brins; des Bourcieri et Filippii, par le devant de son cou moucheté de brun ; du sgualidus, par sa taille plus avantageuse, par ses submédiaires non allon- gées, par la longueur de son bec; par la couleur du dessous de son corps, etc. Cette espèce a été destinée, par Lesson, à rappeler le souvenir d'Eurynome, la mère des trois Grâces, et non celui d'Eurynomus, l’un des poursuivants de Péné- lope. Elle doit donc porter le nom d'Eurynome, en latin comme en français. PHAETORNAIRES. — PHAETORNIS 83 9. PHAETORNIS ANTHOPHILUS, BourCIER ET MuLSANT. Rostrum validuin, subrectuim, longitudinem corporis subæquanten. Mandibula nigra. Mexilla pallida, apice nigra. Capite supra fusco-viridi, vitta superciliosa pallide rufa, vitta suboculari albida. Corpore supra viridi-æneo : supercaudalibus fulvo-cinereo fimbriatis, rectricibus basi viridi-glaucis, dein nigris : externis ad submedias gradatim longioribus,apice albo-marginatis : mediis post submedias angqus- tioribus, parallelis, elongatis, albis. Corpore subtus subfilamentoso : collo et pectore albo-cinereis, fusco-maculalis, vitta jugulari pallida nulla. Abdomine albido, late- ribus cinereis aut grisescentibus. Trochilus anthophilus, Bourcrer et Muzs. Ann. Soc. d’Agr. de Lyon, t. VI (1843). p. 47. — Id. Revue Zool. (1843). p. 71. Phaetornis anthophilus., Govrp, Monogr. Trochil. part. VII (1854). t. I, pl. XXIV. Catal. — G.R. Gray, Gen. t. I, p. 104, 15. — Bonap. Conspect. Av. t. I, p. 68, 16. — Zd. Conspect. Troch. 2» Revue (1854), p. 249. 20. — Jd. tiré à part, p. 3. — Reicaens. Troch. Enum. p. 12. — Id. Aufz. d. Col. p. 14. — SccarT. Proc. Zool. Soc. (1855), p. 139. — Za. Catal. amer. B. p. 285, n° 1711. — Gouwz»n, Introd. p. 43, 26. — Murs. et Verr. Classif. p. 48. — G. R. Gray, List. part. I, p. 122, n° 1526. — Sazvin et ELrror, 7 Ibis (1873), p.9,7.— Phaetornis anthoplila, CABAN. et HEIN. Mus. Hein. IIIe partie. p. 8, 10. LoxG. — Bec, 0®.0337 (45 1.). — Aÿles, 0®,0585 à 0",0607 (26 à 27 1.). — Rectrices externes, 0®,0292 à Ow,0300 (13 à 14 1.). — Subexternes, 0m.,0315 à 0",0337 (14 à 15 1.). — Intermé- diaires. 0®.0350 (15 1/2 1.). — Submédiaires, 0,0382 à 0".0405 (17 à 181.). — Médiaires, 0*,0650 à 0%.0675 (27 à 281.). — Longueur des brins, à partir de l’extrémité des externes, 0®,0225 à 0®,0250 (10 à 11 1/21.). — Largeur des brins, 0",0010 à 0®.,0015 (1/2 à 2/3 L.). — Corps, 0®,0315 à 0%,0360 (15 à 16 1.). — Long. totale, 0n,1395 à 0®,1463 (62 à G2 1/2 L.). LE PHAETORNIS ANTHOPHILE « Adulte. — Bec fort ; presque droit ou très-faiblement arqué; à peu près aussi long que le corps. Mandibule noire. Mdchoire pâle, avec l'extrémité noire. Tete revêtue en dessus de pluines d’un brun vert ou bronzé; parée d’une bande sourci- lière et d’une bande suboculaire : la première d’un roux pâle ou d’un blanc roussâtre, et prolongée ordinairement jusqu’à la naissance des côtés du cou : la seconde, blanche où d'un blanc sale, et se confondant souvent par la couleur avec les plumes des côtés de la gorge et du cou ; revètue, entre ces bandes, de plumes noires, sur les joues et 84 TROCHILIENS sur la région auriculaire. Dessous du cou, dos et tectrices alaïres un vert bronzé ou d’un vert olivâtre peu luisant. Tectrices caudales d'une couleur analogue, fran- gées de cendré fauve ou de fauve roux pâle. Aÿles aussi longuement prolongées que les rectrices intermédiaires; d’un brun violâtre. Queue à rectrices assez largement barbées : les externes à submédiaires graduellement plus longues et terminées en angle émoussé : toutes glauques où d’un vert pâle et bleuâtre à la base, sur les deux tiers environ de leur longueur, puis noires où d’un brun noir et bordées de blanc à l'extrémité et sur les côtés de leur angle terminal : la bordure externe plus longue que l'interne et en angle rentrant trés-ouvert du côté de la base : les médiaires d’un vert glauque où bleuâtre à la base, d’un vert foncé ou brunâtre vers l'extrémité des sub- médiaires, rétrécies après celles-ci et prolongées d'une manière parallèle constituant chacune une sorte de brin, grisätre à la base, d’un blanc pur postérieurement et plus long que les deux cinquièmes des intermédiaires. Dessous du corps revêtu de plumes un peu filamenteuses ; sans bande jugulaire blanche ; couvert, sur le devant de la gorge et du cou, de mouchetures brunes sur un fond blanc cendré : ces mouchetures formées par des plumes brunes frangées de blanc; revêtu, entre ces mouchetures et la région auriculaire noire, de plumes d’un blanc sale qui se confondent, où à peu près, avec chaque bande suboculaire. Ventre d’un blanc sale, avec les flancs d’un cendré plus où moins grisätre sur les côtés de l’épigastre. Sous-caudales cendrées où d'un cendré tirant sur le fauve. Page inférieure de la queue analogue à la supé- rieure, avec les parties vertes plus päles. Pieds brunâtres où d’un brun blanchâtre. T'arses médiocrement emplumés. ® La femelle diffère peu de mâle. $ Dans l’âge jeune ou non adulte les plumes du dessus du corps sont frangées de roux fauve päle ; le devant de la gorge et celui du cou sont moins nettement mou- chetés de brun ; les côtés de ces parties sont d'une teinte moins blanche; les brins sont moins longs, moins parallèles. Le Phaetornis anthophilus bâtit un nid garni en dedans de bourre soyeuse blan- châtre et extérieurement revêtu de filaments de végétaux, de débris de feuilles, sur- tout de feuilles des plantes monocotylédones vivant au bord des eaux, quelquefois de squammules de fougeres. Diamètre externe, 0",050 (22 1/4 1.). — Diamètre interne, 0,025 (11 1.). — Hauteur, 0",0675 (301). Cet oiseau habite la Nouvelle-Grenade, Venezuela. (Boureier, Verreaux, Gould, Sallé, Salvin et Elliot.) Imp. 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A Devant de la gorge, du cou et de la poitrine, d’un blane sale ou cendré. se confondant sur les côtés avec chacune des bandes suboculaires. . . . . . Bourcieri. AA Dessous du corps uniformément revêtu de plumes soyeuses rousses ou d’un roux OLA SEE En Re 0e cf cieleu se © © eu 202 Npt- 10. PHAETORNIS BOURCIERI, Lessox. Rostrum validuim, rectum, corporis longitudinem fere æquans. Mandibula nigra. Mazxilla pallida, apice nigra. Capite supra fusco-viridi; villa superoculari pallida; vilta suboculari subobsolela. Corpore supra viridi-aeneo : uropygialibus el supercaudalibus pallide rufo-fimbriatis. Rectricibus externis ad submedias gra- datim longioribus, basi pallide-viridibus, postice obscure-viridibus rufo-marginatis, mediis post subimedias angustioribus, parallelis, elongatis, albis aut albidis. Gula et collo antice albidis, lateribus griseo-cinerescentibus, vitta jugulari nulla. Trochilus Bourcieri, LessoN, Trochil. (1832), p. 62, pl. XVIII. — Jar. Nat. Libr. Humm. B. t. IL, p. 150, 5. Phaetornis Bourcieri, Jarp. Nat. Libr. Humm. B. Synops. p. 176, 5. -- GouLp, Monosr. Troch. part. V (1853), t. I, pl. XX V. Catal. — Trochilus Bourcieri, Bonar. Consp. Av. t. I, p. 67, 9. — Phaetornis Bourcieri, GRAY et Mircx. Gen. t.1, p. 104, 9.— Goup, Introd. p. 43, 27. — Murs. et Ver. Classif. p. 18.— ScLAT. Catal. amer. B. p. 285, n° 1712. — Sarvin et ELLIoT, in Ibis (1873), p. 13. — Ame- trornis Bourcieri, ReicHENB. Auf. p. 14. — Jd. Enum. p. 12. — CaBan. et HEIN. Mus. Heïn. t. IT. p. 10, 15. — Asnetrornis abnormis, ReicHens. Aufz. p. 14. — 7d. Enum. p. 12. — Orthornis Bourcieri, Boxar. Consp. Trochil. #7 Revue(1854), p. 249, 22. — Id. tiré à part, p. 3. — Phaetornis (Orthornis) Bourcieri, G. R. Gray, List. part. I, p. 121, 1524. Loxc. — Bec, 0,0360 (16 1.). — Ailes, 0®,0540 (24 1). — Rectrices externes, Ow,0247 à Om,0270 (41 à 121.). — Subexternes, 0,0272 à 0",0315 (13 à 14 1.). — Intermédiaires, 0",0337 à 0,260 (15 à 16 1.). — Submédiaires, 0",0360 à 0,382 (16 à 17 1.). — Médiaires, 0",0562 à 0®,0630 (26 à 28 L.). — Longueur des brins depuis les submédiaires, 0",0270 (12 1.). — Long. totale, 0®,1307 à 0",1395 (57 à G621.). OIS.-MOUCu. — I. 42 86 TROCHILIENS LE PHAETORNIS DE BOURCIER © Bec fort; droit; un peu moins long que le corps. Mandibule noire. Michoire päle, avec l'extrémité noire. Téte revètue en dessus de plumes d’un brun verdàtre ; parée d’une bande sourcilière plus ou moins brièvement prolongée, après l'œil, sur les côtés du cou ; offrant à peine les traces d’une bande suboculaire ou loffrant grêle et d’un cendré roussâtre, naissant de la commissure et bientôt confondue avec les plumes cendrées des côtés de la gorge et du cou; couverte, entre ces bandes, de plumes noires, sur les joues et sur la région auriculaire. Dessus du cou, dos et tec- trices alaires d'un vert bronzé. Croupion et lectrices caudales de mème couleur, garnies d’une frange d’un roux pâle, plus longues sur celles-ci. Ales aussi longue- ment prolongées que les rectrices intermédiaires ; d’un brun violätre. Queue à rec- trices assez largement barbées : les externes à submédiaires graduellement plus longues ; d’un vert glauque où d’un vert pâle et bleuâtre à la base, puis d’un vert d'olive obscur, bordées de roux fauve pâle à l'extrémité : la bordure externe moins étroite et moins courte que l’interne, en angle rentrant trés-ouvert du côté de la base : les médiaires d'un vert glauque à la base, puis d’un vert foncé, rétrécies après les submédiaires et prolongées en une sorte de brin parallèle, de deux ein- quièmes environ plus long que les submédiaires, d’un cendré blanchâtre à la base, passant au blanc pur postérieurement. Dessous du corps uniformément d’un blanc sale où d’un blanc légérement cendré sur le devant du cou et de la poitrine, passant au cendré ou cendré grisâtre sur les côtés de ces parties. Ventre cendré, passant au cendré grisätre où légérement teinté de fauve sur la région médiane, moins pâle sur les côtés. Sous-caudales d'un blanc cendré en partie teintées de fauve roussâtre. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure; mais d’une teinte un peu plus pâle à la base et souvent plus obscure postérieurement. Pieds bruns où brunà- tres. Tarses médiocrement emplumés. ® La femelle differe peu du màle. Le nid que nous avons vu dans la collection Verreaux était appliqué contre une feuille de rosier ; il était formé en dedans de matière cotonneuse blanche et revêtu extérieurement de filaments de végétaux. Le PA. Bourcieri parait habiter diverses parties de l'Amérique du Sud, le Pérou, le Brésil, Cayenne. (Lesson, Bourcier, Verreaux, Muséum de Paris, Muséum de Lyon, Sallé, Gould, Salles, Salvin et Elliot.) PHAETORNAIRES. — PHAETORNIS 87 Le Ph. Bourcieri s'éloigne de toutes les espèces précédentes par son bec droit ; par le devant de sa gorge et de son cou uniformément revêtus de plumes d’un blanc sale. Il ne peut être confondu avecles Ph. anthophilus, Eurynomeet squalidus, qui ont ces parties mouchetées de brun ou en majeure partie brunes; il n’a pas d’ailleurs, comme le dernier, les rectrices submédiaires allongées. Il se distingue des PA. Pre- treiet Augusti par ses rectrices externes à submédiaires graduellement plus lon- gues, par les intermédiaires et submédiaires brièvement ou plus brièvement blanches à leur extrémité ; par l'absence de bande jugulaire : ce caractère l’éloigne aussi des véritables Phaetornis. Cet oiseau a été dédié par Lesson à feu Jules Bourcier, l’un des Trochilidistes les plus connus et Les plus habiles à déterminer les espèces douteuses. Cet ornithologiste, à qui l’on doit la découverte d’un grand nombre d'espèces nou- velles, avait été consul général de France dans la République de l’'Équateur. Il a pro fité de son séjour à Quito pour faire l’ascension du Ghimborazo, sur le glacier duquel il s’est élevé à une grande hauteur. Il y éprouva un orage violent et un froid très- vif. L'un des Indiens qui laccompagnaient y eut le nez gelé. Le premier, peut-être, il a gravi les hauteurs du Pichincha et a osé descendre dans l'effondrement dans lequel le volcan laisse échapper des vapeurs sulfureuses par quarante-deux bouches ou fissures particulières. Son séjour dans la République de l'Équateur n’a pas été infructueux pour la science; il en a rapporté des espèces nouvelles et très-intéressantes d’Oiseaux-Mouches, et une foule d’autres objets d'histoire naturelle. Il a laissé une des plus riches collections de Trochilidés existantes en Europe. Claude-Marie-Jules Bourcier était né à Cuisery (Saône-et-Loire) en 1797 ; il est mort à Batignolles (Paris) le 9 mars 1873. 11. PHAETORNIS PHILIPPII, Bourcer ET MuLsanr. Roslruin validum, subreclum, corporis longitudinem fere aequans. Mandibula nigra. Maxilla pallida, apice nigra. Capite supra viridi-aeneo ; vilta post oculos nigra. Villis superocularibus et subocularibus obsoletis. Corpore supra viridi-aeneo : uropygialibus et longius supercaudalibus rufo-fimbriatis. Rectricibus externis ad submedias gradatin longioribus : mediis post submedias angustioribus, parallelis, elongalis, postice albis: corpore sublus et subcaudalibus rufis. 88 TROCHILIENS Trochilus Phitippi, Bourcier et MULSaNT, Ann. Soc. Agric. de Lyon, t. X (1847), p. 625. Trochilus Filippi, Bourcter, Rev. Zool. (1847), p. 401. Phaetornis Philippi, Gou, Monogr. Troch. part. XX (1855), t. I, pl. XXI. Catal. — Trochilus Philippi, Boxar. Conspect. Av. t. I, p. 68, 18. — Phaetornis Plilippi, Gray et Mrrcu. Gener. t. I, p. 104, 48. — GouLn, Introd. p. 43, 23. — MuLs. et VERR. Classif. p. 18. — Sazvix et ELrior, ên Ibis (1873), p. 13, 14. — Asmetrornis de Filippi, REIcHEN8. Enum. p. 12.— Id. Aufz. p. 14. — CaBan. et HEIN. Mus. Hein. t. III, p. 10, 2, Note. — Orthornis de Filippii, Bonap. Consp. Troch. #7 Revue (1854), p. 249. — Jd. tiré à part, p. 3. — Phaectornis (Orthornis) Plilippi, G. R. Gray, List. (1869),1p.122, 1527. LoxG. — Bec, 0,043 (19 1.). — Ailes, Om,060 (27 1). — Rectrices externes, 0,020 (9 1.). — Subexternes, 0,026 (11 1/2 1.). — Intermédiaires, 0m,030 (14 1.). — Submédiaires, 0,042 (191.), — Médiaires, 0,070 (31 1.). — Longueur des brins, 0",032 (14 1/2 1.). — Largeur des brins, 0",006 à 0,008 (1/3 1.). — Corps, 0,051 à 0",052(231.). — Long. totale, 0",152 (68 1.). LE PHAETORNIS DE FILIPPI œ Lec fort; presque droit; égal environ aux quatre cinquiémes de la longueur du corps. Mandibule noire. Mächoire pâle, avec l'extrémité noire. Téte revètue de plumes d’un vert bronzé obscur ; sans bande sourcilière pàle, ou n’en offrant que des traces ; ornée, apres les yeux jusqu'à la région auriculaire, d’une bande noire, sub= linéaire. Dos et tectrices alaires revètus de plumes d’un vert bronzé : celles du croupion et plus longuement les tectrices caudales frangées de roux. At/es aussi lon guement prolongées que les rectrices intermédiaires ; d’un brun violâtre. Queue à rectrices assez largement barbées : les externes à submédiaires graduellement plus longues , d'un vert glauque à la base, puis noires et bordées de roux à l'extrémité : la bordure externe à peine plus large que l’interne et presque en angle rentrant droit du côté de la base : les médiaires d’un vert glauque à la base, puis noires jusques un peu après l'extrémité des submédiaires, rétrécies après celles-ci et pro longées en une sorte de brin parallèle et blanc sur le tiers postérieur de leur lon- gueur : ce brin, d’un tiers ou de moitié plus long que les submédiaires. Dessous du corps uniformément revêtu de plumes soyeuses, rousses où d’un roux orangé : côtés du cou de même couleur jusqu'aux yeux et jusqu'à la bande postoculaire noire. Sous- caudales rousses. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais un peu plus pâle. Pieds blanchâtres où d’un brun pâle. PATRIE. La Bolivie, le Pérou. (Bourcier, Verreaux, Gould, Muséum de Paris, Sallé.) Cette espèce a été dédiée à M. de Filippi, professeur de zoologie à l’université de Milan. PHAETORNAIRES. — PYGMORNIS , 89 Oss. Elle se distingue facilement de toutes les autres par le dessous de son corps uniformément roux. Le nom de feu Bourcier figure seul, par erreur, dans les Annales de la Société d'agriculture, t&. X (SAT), pour la dénomination des T. Augusti, Philippü et Luciani. J'en avais fait la publication ces espèces conjointement avec M. Bourcier, qui m'avait laissé le soin de les décrire *. Genre PYGMORNIS, PYGMORNIS : CARACTÈRES. — Ajoutez à ceux de la branche : Queue ordinairement cunéiforme, c’est-à-dire élargie d'avant en arrière jusqu’à la moitié environ de sa longueur et postérieurement rétrécie en angle dirigé en arrière ; mais souvent arrondie ou suba rondie chez le ©; à rectrices médiaires dépassant les submédiaires du cinquième au plus de leur longueur, tantôt subparal- lèlement prolongées, après les submédiaires, en une sorte de brin, tantôt graduelle- ment rétrécies après ces dernières et blanches ou rousses à leur extrémité. Bec ordinairement aussi long que les deux tiers du corps; faiblement ou peu fortement arqué. Avles offrant les baguettes des premières rémiges plus fortes, convexes. Les Pygmornis se placent naturellement à la suite des Phaetornis, dont ils se rapprochent par leur structure, leurs mœurs et leurs habitudes. MM. Salvin et Elliot ont encore fait un travail fort utile sur les oiseaux de ce genre, en réduisant le nombre des espèces indiquées dans les catalogues, après avoir soumis à leur examen les types ayant servi aux descriptions des divers auteurs qui ont écrit sur ces Phaetornaires. Les Pygmornis peuvent être partagés en deux petits groupes : A Sous-caudales blanches. Baguettes des rectrices de la page supérieure de la queue d'un vert obscur. jusque près de leur extrémité (pygmornis). AA Sous-caudales rousses. Baguettes des rectrices de la page supérieure de la queue le plus souvent pâles en partie ou en totalité (Eremita). 1 J'ai hasardé, dans ce genre Phaetornis, d? franciser le mot squalidus, qui ne doit pas être traduit par sale ou malpropre, mais qui sert à désigner un oiseau sans ornement ou dont la toilette est négligée. 2? Dénomination proposée par le P. Ch. Bonaparte. M. Reichenbach a désigné la même coupe sous le nom de Erenita. 90 TROCHILIENS PREMIER GROUPE. Sous-caudales blanches (Pygmornis) Tableau des espèces a Tectrices caudales vertes. Bec fort; long., 0",023 (10 L). . . . . . Jdaliae. aa Tectrices caudales frangées de roux ou presque entièrement rousses. b Mâchoire jaune ou blanche sur les deux tiers ou trois quarts basilaires de sa longueur, noire sur le reste. Poitrine rousse. Devant de la gorge et celui de la partie antérieure du cou revêtus de plumes d’un brun noir : ces plumes peu distinctement frangées de roux. Bec; long., 0",027 (121.) . Longuemareus. bb Màchoire jaune ou blanche sur sa moitié basilaire ou à peine plus longue- ment, noire sur le reste. Poitrine cendrée ou grisâtre. Devant de la gorge et celui de la partie antérieure du cou revêtus de plumes d'un brun noir, frangées de cendré ou de grisâtre, faisant paraître ces parties comme rayées ou striées de lignes grisâtres sur un fond d'un brun noir. Bec; lon. 0 025 AM) M EN ST 0 TUIOTRSe 1. PYGMORNIS IDALIAE, Bourcier Er MuLsanT. o Rostruin validum, modice aut levciler arcuatuin, bis tertiam partem corporis aequans. Mandibula nigra; maxilla basi pallida, tertia parte apicali nigra. Capite fusco-viridi, viltis superocularibus et subocularibus albido-rufis, regione auriculari nigra. Corpore supra el tectricibus caudae viridibus; subcaudalibus albidis ; pedibus albis. o* Cauda postice arcuala, viridi-aenea : scapis concoloribus ; rectricibus latioribus, subinediis et inediis apice subrotundalis, concoloribus: imediis submediis vix longioribus : exlernis ad intermedias apice breviter albo-inarginatis. Corpore sublus usque ad huneros filamentoso, plumis obscuris aut obscure viridibus, qua nigra; collo el pectore fulvo-finbrialis ; abdomine cinereo aut grisescenle. g Cauda cunetformis, viridi-aenea, scapis concoloribus, rectricibus angustiori- bus: exlernis ad submedias postice angulatis, albo-marg inatis : mediis subelongatis, subaculis, apice albis. Corpore sublus usque ad humeros rufo : qula obscura; abdomine rufo-ruliginoso. Trochilus Idaliae, Borraier et MuLs., Ann. Soc. Linn. de Lyon, t. III (1856), p. 187 (9 ). Phaetornis viridicaudata, Gourv, Proc. Zool. Soc. (1857), p. 14 (@ ). — Id. Monogr. Trochil. part. XV (1858), t. I, pl. 33 (9 ). PHAETORNAIRES. — PYGMORNIS 91 Phaetornis obseura, GouLp, Proe. Zool. Soe. (1857), p. 14 (o°). — Id. Monogr. Trochil. part. XV (1858), t. I. pl. 38 (©). Catal. — Trochilus pygmaeus, Tscuupr, Faun. Peruan. p. 243, 1. (Q ), suivant M. Gourp. — Pygimornis viridicaudata, CaBax. et HEIN. Mus. Hein. part. III, p.7,n°5(@ ). — l’ygmornis obscura, GABAN. et Heix. Mus. Hein. loc. cit. p. 7, n° 7(œ°). — Pyymornis Idaliae, GouLp, Introd. p. 48, 41. — Pygmornis viridicaudata, Gouip, Introd. p. 47, 86. — Pygornis Idaliae, Murs. et Verr. Classific. p. 19. — J. R. Gray, List. (1869), part. I, p. 122, n° 1540. — Pyginornis Idaliae, &' $. SaLvix et ELLior, ## Ibis (1873), p. 270. o* LoxG.— Bec, 0%,0225 (101.). — Ailes, 0m,0315 à0%,0337 (14 à 151.).— Rectrices externes, 0®,0157 à 0®,0180 (7 à 8 1.). — Subexternes, 0m,0202 (9 1.). — Intermédiaires, 0",0265 à 0®,0270 (11 1/2 à 12 1.). — Submédiaires, 0",0280 à 0,0292 (12 1/2 à 13 1.). — Médiaires, 0®,0303 (13 1/21.). — Corps, 0®,0337 (15 1.) — Long. totale, 0®,0810 à 0",0832 (36 à 38 1.). £ Bec et ailes comme chez le ©. — Rectrices externes, 0m,0157 (15 L.). — Submédiaires, 0®,0202 (9 1.). — Intermédiaires, 0",0247 (11 1.). —Submédiaires, 0®,0270 à 0",272(12à12 1/2 1.). — Médiaires, 0®,0315 (14 1.). — Corps, 0%,0345 (15 1/2 1.). — Long. totale, 0%,0855 à 0m,0900 (38 à 40 1.). LE PYGMORNIS D'IDALIE © Bec fort : médiocrement arqué (environ 0",0022 (1 L.), de la corde de l'arc au point le plus élevé de la courbure) ; égal environ aux deux tiers du corps. Man- dibule noire. Mächotre jaune ou pâle sur les deux tiers ou presque les trois quarts basilaires de sa longueur, noire sur le reste. Téte couverte de plumes d’un brun verdâtre ; parée d’une bande sourcilière d’un blanc roussatre ou d’un roux blan- châtre, prolongée sur les côtés de l’occiput ; ornée d’une bande suboculaire de même couleur, moins longuement prolongée ; couverte entre ces deux bandes de plumes noires, soit au devant des yeux, soit sur la région auriculaire jusqu'à la partie pos- térieure des côtés du cou. Dessus du corps couvert de plumes d’un vert bronzé mi- doré. Tectrices alaires et caudales vertes, légèrement mi-dorées. Ales prolongées jusqu’à l’extrémité des rectrices intermédiaires ; d’un brun noir violacé. Queue sub- arrondie à l'extrémité ; à rectrices assez larges, d’un vert bronsé ou d’un bronzé obscur, à baguettes concolores : les externes à intermédiaires brièvement bordées de blanc à l’extrémité, terminées en angle ouvert : les submédiaires et médiaires moins courtes, sans bordure postérieure blanche, subarrondie à l'extrémité ; les médiaires faiblement plus longues que les submédiaires. Dessous du corps blanc sur le menton, couvert ensuite Jusqu'au niveau des épaules de plumes d’abord obscures ou d’un vert obscur, passant au vert moins foncé ou plus clair, mais dont la couleur est voilée 92 TROCHILIENS par de longues franges un peu raides, noires ou brunes sur la gorge, passant gra- duellement au roux cannelle, puis au roux pâle ou grisâtre; parfois marqué d’une tache blanche sur le milieu de la partie postérieure du cou; couvert, à partir de l’épigastre, de plumes cendrées ou d’un cendré grisâtre, passant au grisâtre sur les côtés. Sous-caudales blanches ou d’un blanc cendré, parfois obscures sur la partie basilaire de leur disque. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus pâle; à baguettes d’un vert obscur presque jusqu’à l'extrémité. Pieds blancs. Ongles obscurs. Pouce d’un tiers au moins plus court que l’interne. ® Bec, tête, dessus du corps, tectrices alaires et caudales comme chez le &. Queue plus longue, cunéiforme, à rectrices plus étroitement barbées : les externes à submédiaires terminées en angle aigu et bordées de blanc à leur angle terminal : les médiaires de 0",005 (2 1/21.) plus longues que les sabmédiaires, graduellement rétrécies après l'extrémité de celles-ci, terminées en angle très-aigu, et blanches depuis leur rétrécissement. Dssous du corps brièvement blanc sur le menton, puis couvert Jusqu'à l’épigastre de plumes d’un beau roux. Ventre cendré roussâtre ou roussätre cendré. Os. Dans l’âge incomplétement adulte, la femelle a les rectrices caudales plus ou moins brièvement frangées de roux obscur. Cette espèce habite le Brésil, principalement les provinces centrales et méridio= nales de cet empire. (Bourcier, Gould, Verreaux, Muséum de Paris, Sallé, Salvin et Elliot, Bouvier.) Le ç: a été rapporté pour la première fois par Chabrillac. Le Pygornis Idaliae se plait dans les forêts où des clairières lui offrent une foule de fleurs secrétant des sucs délicieux ; il recherche les lieux humides, les bords des ruisseaux, où pullulent des moustiques et autres petits diptères, qui lui fournissent la nourriture animale dont il a besoin. Feu Bourcier et moi avons, pour la première fois, fait connaitre la $ en 1856. L'annéesuivante, M. Gould l’a décrite sous le nom de PA. viridicaudata, et le ©, sous le nom de P}. obscura. Dans son Zntroduction aux Trochilidés, le mème auteur a réuni les deux sexes sous le nom de Pygm. Idaliae ; mais il conservait le nom de Pygm. viridicaudata à l'oiseau décrit par feu Bourcier et moi sous le nom de T. Aspasine. MM. Salvin et Elliot se sont assurés, par l'examen de la collection de M. Gould, que son Pygm. viridicaudata n’est pas différent du P. Idahiae 9. Oss. Les deux sexes de ce Pygmornis sont si différents l’un de l’autre qu'il n’est pas étonnant qu'ils aient été considérés comme constituant chacun une espèce parti- PHAETORNAIRES. — PFGMORNIS 93 culière. Chez le ; la queue est plus courte, terminée en are ou presque en demi- cercle : les rectrices sont assez largement barbées pour leur taille; les externes à intermédiaires sont terminées en angle presque ouvert, brièvement bordées de blanc : les submédiaires et médiaires n’ont point de bordure blanche dans l’âge adulte, sont subarrondies à leur extrémité, et les médiaires sont faiblement plus longues que leurs voisines. Le dessous du corps, depuis la gorge jusqu'aux épaules, est revêtu de plumes à disque d’un vert obscur, passant en approchant de la poitrine à un vert plus clair, mais dont la couleur est voilée par de longues franges un peu raides, noires sur la gorge et passant graduellement sur la poitrine au roux cannelle et au fauve cendré. Le ventre est cendré. Chez la femelle la queue est plus longue, cunéiforme, les rectrices externes à intermédiaires sont terminées en un angle un peu aigu et bordées de blanc à cet angle terminal, mais brièvement au côté interne : les médiaires se prolongent en une sorte de brin graduellement rétréci en angle très-aigu et blanc depuis l'extrémité des rectrices voisines. Le dessous du corps est filamenteux, d’un beau roux ou d’un roux tirant sur l’orangé depuis la gorge, mais en se montrant plus pâle en approchant de l'épigastre : le reste est d’un cendré roussâtre. Os. Le P. Idaliae se distingue des P. Longuemareus et striigularis par ses tectrices caudales vertes et non frangées de roux dans l’état adulte, et des espèces suivantes par la couleur des mêmes tectrices et par ses sous-caudales blanches. 2. PYGMORNIS LONGUEMAREUS, Lessox. Rostrum validuin, arcualum, bis tertiam partem corporis aequans aul paululun longius. Mandibula nigra: mazxilla basi pallida, tertia parte apicali nigra. Capite supra fusco-viridi, rittis superocularibus et subocularibus rufis, regione auriculart nigra. Corpore supra viridi-aeneo, uropygialibus et tectricibus caudae rufo-fim- briatis. Rectricibus viridi-aeneis, scapis concoloribus : rectricibus medtis postice albis: exlernis ad submedias postice albo-marginatis. Corpore subtus rufo, ventre pallidiori, gula et collo antice nigris aut plumis nigris rufo-fimbriatis vestitis. Sub- caudalibus albis. © Cauda cuneiformis. Cauda brevior ; rectricibus exlernis ad medias subgradatim longioribus : me- dis post subinedias gradatim-ongustatis, apice oblusis. OIS.-MOUCH. — I. 13 94 TROCHILIENS ® Cauda longior. Rectricibus externis ad subinedias gradatim longioribus : mediis longioribus, post subnedias gradatim angustatis, apice acultis. Trochilus Longuemareus, Lxssox, Index (1831), p. xv, 34.— 74. Les Trochil.p. 160, pl. 62. — JARDINE, Nat. Lib. Humm. B. t. II, p. 152. Phaetornis Longuemareus. JARniNE, Nat. Libr. H. B.t. Il, p. 177, 7. — Gourn, Monogr. Tro- chil. part. XIV (1857), t. I, pl. xxx1. Catal. — Trochilus Longuemareus, Boxar. Conspect. t. I, p. 67, 10. — CABANIS ?# ScHoM. Reis. in British.-Guiana, p. 709-199. — Phactornis Longuemareus, GRAY et Miron. Gen. t.1, p. 104, 11. — Phactornis Longuemari, ReicHens. Auf. de Colib. p. 14. — Id. Enum. p. 12. — Pygmornis intermedius, Boxar. Consp. Troch. Revue (1854), p. 250. — Pygmornis Longuemarei, GaBax. et HEIN. Mus. Hein. part. IT, p. 7, note 12. — Pygmornis Longue- mareus, GouLp, Introd. p. 46, 34. — Soarer, Catal. Amer. B. (1862), p. 284, 1717. — G. R. Gray, Hand. — List. (1869), p. 122, 1531. — Sazvix et EcrioT, àn Ibis (1873), p. 271. o Bec, 0",025 (11 34 1.). — Ailes, Om,042 (19 1.). — Rectrices externes, Om,020 (9 1.,. — Subexternes, 0,023 (11 3 4 1.). — Intermédiaires, 0,027 (121.). — Submédiaires, 0®,033 (15 L.). _— Médiaires, 0,040 (18 1.). — Corps, 0,031 à 0®,032 (14 à 1412 1.). — Long. totale, Om,090 à Om,095 (40 à 421.). Q Becet ailes, comme chez le g'.— Rectrices externes, 0m,020 (9 1). -— Subexternes, 02,028 (11:1/2 L.). Intermédiaires, 0,028 (12 12 1.). — Submédiaires, 0,023 (15 L). — Médiaires, 0",045 (20 1.). LE PYGMORNIS DE LONGUEMARE o Bec fort, arqué (0",0022 à 0",0033 (1 à 1/2), de la corde de l’arc‘au point le plus élevé de sa courbure), au moins aussi long que les deux tiers ou presque les trois quarts du corps. Mandibule noire. Mächoïre dun jaune orangé (blanche après la mort) sur les deux tiers basilaires, noire sur le reste. Tele couverte en dessus de plumes d’un brun olivâtre où d'un vert bronzé obscur ; parée d’une bande sourcilière rousse, prolongée sur les côtés du cou jusqu'à la base de celui-ci; revètue de plumes noires, avant les yeux et plus largement après ceux-ci jusqu’à la région auriculaire ; ornée d’une bande suboculaire d’un roux päle, naissant de la commissure du bec et couvrant tout l’espace compris entre les plumes noires précitées et les plumes noires ou frangées de roux qui couvrent le devant de la gorge et celui du cou. Dos et tec- trices alaires d'un vert obscur ou bronzé, légérement lustrées d’or, vus d’arrière en avant. Uropygiales et, plus longuement les tectrices caudales, frangées de roux. PHAETORNAIRES. — PYGMORNIS 95 Ailes à peine aussi longuement prolongées que les rectrices intermédiaires ; d’un brun violâtre. Queue cunéiforme ; à rectrices assez larges pour la taille de l'oiseau ; les externes à submédiaires graduellement plus longues, terminées en angle progres= sivement plus aigu ; d’un vert bronzé, à baguettes concolores, parées à l’angle ter= minal d’une bordure blanche 6u d’un blanc sale, assez étroite, notablement plus longue sur le côté externe que sur l’interne : les médiaires de 0,005 (2 1/2 1.) plus longues que les submédiaires, graduellement rétrécies à partir de l'extrémité de celles-ci et terminées en angle émoussé ; d'un vert bronzé sur la majeure partie de leur-longueur, puis grisâtres ou cendrées avant l'extrémité des submédiaires, et blanches postérieurement. Dessous du corps couvert sur la partie médiane du devant de la gorge et de la partie antérieure du cou, de plumes noires où d’un noir b’un, frangées de roux, mais laissant dominer la couleur d’un noir brun : les parties laté- rales de la gorge et du cou revêtues de plumes rousses, dont la couleur se confond avec celle des bandes suboculaires. Poitrine rousse, un peu filamenteuse. Ventre d'un roux päle ou cendré. Sous-caudales blanches. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus pâle sur les parties vertes ; à baguettes vertes sur la moitié basilaire des médiaires et submédiaires et sur les deux tiers basilaires des autres : celles-ci blanches postérieurement. Pieds d’un brun pâle. Turses brie vement emplumés. Pouce d'un tiers plus court que l’interne. La © ressemble à peu près au & : mais elle a le bec un peu moins fort, moins arqué, les rectrices plus étroitement barbées ; la queue plus longue, plus effilée, les rectrices médiaires graduellement rétrécies après l'extrémité des submédiaires , la gorge moins noire et sur une moindre étendue. Dans l’âge imcomplétement adulte, les plumes du croupion et les tectrices caudales sont plus longuement frangées de roux ; le devant dé la gorge est revêtu de plumes dont le disque noir plus restreint et les franges rousses plus longues font paraitre ces parties comme mouchetées de brun sur un fond roux. Ce Pygmornis vit principalement dans les forèts, parsemées de clarières dans les- quelles on le voit voltiger de fleur en fleur; il fréquente aussi les bords des ruisseaux, où le Balisier et divers autres végétaux l’attirent près de leur corolle, et lui four- nissent l’occasion d’enlacer une foule de petits insectes butinant dans leurs nectaires. Il se distingue du P. Idaliae par ses tectrices caudales rousses ou frangées de roux ; du sérügularis par sa gorge non rayée de lignes grises sur un fond noir; des espèces siivantes par ses sous-caudales blanches. 96 GRYPAIRES Le nid de ces oiseaux que nous avons eu sous les yeux dans la collection Verreaux a la forme d’un long cône renversé ; il avait été fixé à l’aide de fils d'araignées au revers d’une longue feuille d’une plante monocotylédonée ; il est entièrement formé d’une bourre rousse. Diamètre extérieur, 0,035 (16 1.). — Diamètre intérieur, 0",018 (8 1.). — Hauteur, 0,070 à 0,075 (30 à 34 1.). ParTri£. La Guyane, La Trinité. (Lesson, Bourcier, Verreaux, Gould, Muséum de Paris, Sallé, Deyrolle, Bouvier.) Peut-être cet oiseau se trouve-t-il aussi dans le Vénézuela, suivant MM. Salvin et Elliot. Cet oiseau a été dédié par Lesson à M. Goüye de 1 onguemare, naturaliste, à qui l’on doit la description de plusieurs espèces nouvelles d'Oiseaux-Mouches. M. de Longuemare était né en 1790; il est mort en 1866, chevalier de la Légion d'honneur, et sous-chef de bureau en retraite, du ministère de la marine. 3. PYGMORNIS STRIIGULARIS, Gouv. Rostrum subraliduin, leviler arcualum, bis tertiam partem corporis aequans aut paululun longius. Mandibula nigra. Maxilla pallida, dimidia parte apicali nigra. Capile viridi aul viridi fusco, vitlis superocularibus et subocularibus albidis aut rufo- albidis, regione auriculari nigra. Corpore supra viridi-aeneo, collo viridi-cugreo, uropygtialibus el tectricibus caudae rufo-fimbriatis. Rectricibus viridi-aeneis, scapis concoloribus : rectricibus mediis apice albidis. Gula et collo sublus nigro-fuscis, griseolinealis aut slrialis; pectore grisescente : abdomine pallido-rufo. Subcau- dalibus a!bis. © Cauda posl'ce areuala, rectricibus latioribus : mediis submediis vix longiori- bus, apice gradatim griseo-viridibus, postice albidis : reclricibus exlernis ad medias externe albido-marginalis. ? Cauda cuneiformis, reclricibus angustioribus : mediis submediis longioribus, apice subgradalim griseo-viridibus, postice albidis, subangulatis ; reclricibus exter- nis ad inlermedias rufo-albido externe marginatis. Phaetornis striigularis, GourD, Monog. Trochil. part. VIII (1854). t. I, pl. xxxvIr. Pygmornis amaura, Bourcier, Revue Zool. (1856), p. 552. Trochilus atrimentalis, LAWRENCE, Ann. Ly. New-York, t. VI (1858), p. 260. LEA ZE: à MA 2 PHAETORNAIRES. — PYGMORNIS 97 Phaetornis amaura, GouLp, Monog. Troch. part. X VII (1859), pl. xxx11 (0). Catal. — Phaetornis striigularis, ScLATER, Proc. Zool. Soc. (1854), p. 111. — 74. 1855, p. 139. — Pygmornis striigularis, CABAN. et Hein. Mus. Hein. part. III, p. 7, note 9. — Gour», Introd. p. 48, 40. — SaLvin et ELLioT, èn Tbès, 1878, p. 273. — Phaetornis (pygmornis) striigularis, SCLATER, Catal. Amer. B. p. 286, 1720. — G. D. Gray, Hand. List. (1869), part. I, p. 122, 1534. — Pygmornis amaura, CaBax. et HEIN. Mus. Hein, p. 7. note 11. — Goui.p, Introd. p. 46, 35. — Pygornis striigqularis, Muzs. et VErR. Classif. p. 19. ©" Bec, 0m,023 à 0,024 (93/4 à 10 3,4 1.). — Ailes, 0,037 à 0,038 (16 1/2 à 17 1.). — Rec- trices externes, 0,020 (9 1.). Subexternes, 0,023 à 0%,025 (11 1/2 1.). — Intermédiaires, 0,030 (13 1/21.). — Submédiaires, 0,035 à 0",036 (15 1/2 à 16 1.). — Médiaires, 0m,038 à 0®,040 (17 à 18 1.). — Corps. 0,031 (14 1.). — Long. totale, 0",087 (39 1.). ® Bec et ailes comme chez le &'.— Rectrices externes, 0",018 (8 1.). — Subexternes, 0,023 (10 4/2 1.) — Intermédiaires, 0,030 (13 1/2 1.). — Submédiaires, 0w,036 (16 1.). — Médiaires, 0®,045 (20 L.). LE PYGMORNIS A GORGE STRIÉE s Bec assez fort; faiblement arqué; presque aussi long que les trois quarts du corps. Mandibule noire. Maächcire pâle sur sa moitié basilaire, noire sur le reste. Zéte revètue en dessus de plumes brunes où d’un brun verdâtre ; parée d’une bande sourcilière blanche ou d’un blanc sale, plus où moins prolongée sur les côtés de l’occiput ; couverte de plumes noires entre les narines et les yeux et plus largement après ceux-ci sur la région auriculaire ; ornée au-dessous de ces plumes noires d’une bande suboculaire blanche ou d’un blanc sale, moins longuement prolongée que la superciliaire. Occiput et dessus du cou, d'un vert légèrement cuivreux ; dos et tectrices alaires d'un vert bronzé ; wropygiales frangées de roux fauve. Zectrices caudales plus longuement frangées en majeure partie où presque entièrement rousses où d’un roux fauve. Ailes à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices sub- externes; d’un brun violâtre. Queue arquée postérieurement ; à rectrices assez où médiocrement larges : les externes à médiaires presque graduellement plus longues, d’un vert bronzé, à baguettes concolores : les rectricesexternes à submédiaires parées à angle terminal d’une bordure, presque nulle au côté interne, d’un blanc roussâtre sur les externes à intermédiaires, blanche sur les submédiaires : les médiaires subpa- rallèles ou faiblement et graduellement rétrécies après les submédiaires, blanches ou d’un blanc sale à partir de la pointe de celles-ci ou plutôt un peu plus avant, obtuses ou subarrondies à l'extrémité. Dessous du corps couvert sur la gorge et la 98 TROCHILIENS partie antérieure du cou jusqu'à la bande suboculaire de plumes brunes où dun brun noir, bordées ou frangées de blanc cendré, faisant paraitre cette partie brune comme parée de lignes ou de stries d'un blanc cendré où grisätre sur un fond brun noir. Poitrine grisâtre jusqu'aux épaules. Verre d'un fauve roux pâle ; offrant par- fois sur la région épigastrique les traces d’une zone transversale obscure. Sous caudales blanches où d’un blanc sale. Page inférieure de la queue d'un vert bronzé légérement grisätre où d'un vert légèrement grisâtre, à baguettes en majeure partie blanches où d'un blanc sale. Pieds blancs où blanchâtres. Ongles obscurs. Tarses briévement emplumés. Pouce d'un tiers au moins plus court que l'interne. ? La femelle différe peu du © ; elle a le bec plus faible, la queue un pen plus longue, plus étroite, les rectrices médiaires terminées en angle aigu après les submé- diaires, et plus longues apres celles-ci que chez le &', de 0,007 à0",010 (3 à 41/21); la région épigastrique souvent marquée d'une tache transversale obscure ou nébuleuse. M. Gould a, le premier, fait connaître cette espèce en 1854, dans la huitième livrai- son de sa Monographie des Trochilidés. Deux ans plus tard, feu Bourcier la décrivit sous le nom d’'amaura, et en IS5S, M. Lawrence lui donna le nom d’afrimentalis. Le type de ce dernier ayant été communiqué à M. Gould, ne lui a pas paru différer du P. amaura de M. Bourcier. Or, l'oiseau décrit par ce dernier naturaliste, et dont MM. Salvin et Elliot ont eu sous les yeux le type, n’est autre chose, d’après ces savants, qu'un o adulte du P. strtiqularis. Le P. striiqularis habite diverses parties de la Nouvelle-Grenade et de l'Équa- teur (Gould, Bourcier, Verreaux, Sallé, Salvin et Elliot, Bouvier, Salles.) Cet oiseau, comme ses congénères, se plait principalement dans les forèts et sur les bords des ruisseaux, mais vient aussi passagérement dans les champs cultivés. Il construit un nid de forme longuement obconique, fixé au revers d’une longue feuille servant à préserver les petits de la pluie et des rayons du soleil. Il est tapissé intérieurement d'une sorte de coton où de bourre roussâtre, enlevée à des végétaux et extérieurement revètu de filaments roussâtres (Coll. Verreaux). Diamètre extérieur, 0",030 (13 1). — Diamètre interne, 0%,022 (10 1.). — Hauteur, 0.065 (291): Le P. striiqularis est facile à distinguer des deux espèces précédentes par le devant de sa gorge et de son cou rayé de lignes ou de stries grisàtres sur un fond PHAETORNAIRES. — PYGMORNIS 99 brun ou d’un brun noir; par sa mâchoire inférieure pâle seulement sur sa moitié basilaire. Il se distingue d’ailleurs de l/daliae par ses tectrices caudales presque entièrement rousses, et du Longuemareus par une taille plus faible, par un bec moins fort et moins long; par sa poitrine cendrée ou grisâtre; par les baguettes de la page inférieure des rectrices presque entièrement blanches ou d’un blanc sale, au lieu d’être vertes ou obscures sur leur moitié basilaire, etc. Il s'éloigne des espèces suivantes par ses sous-caudales blanches. DEUXIÈME GROUPE. Sous-caudales rousses (Eremita) Tableau des espèces: A Epigastre sans bande transversale noire chez le ©”. b Rectrices d'un vert bronzé ; noires ou noirâtres avant leur extrémité pâle : la partie pâle ou blanchâtre commençant au même niveau sur les médiai- res et submédiaires au moins chez le ©. Mâchoire jaune ou blanche sur la moitié ou presque les cinq sixièmes basilaires, noire sur le reste. . griseogularis. bb Rectrices d’un vert bronzé, passant graduellement au vert grisâtre et au blanc sale à l'extrémité des médiaires, et en partie au moins des submé- diaires chez le © : leur partie verte échelonnée, c'est-à-dire très-inéga- lement et brusquement terminée chez la ©. Mâchoire jaune ou blanche sur les deux tiers basilaires, avec le tiers apical noir . . . . . . Adolphi. AA Epigastre paré d’une bande transversale noire chez le 9’. e Mâchoire jaune ou blanche sur la moitié basilaire au moins de sa lon- gueur. NE RC DV TINOeUSe 4. PYGMORNIS GRISEOGULARIS, Gourp. Rostrum subvalidum, leviler arcuatum, corpore subbrevius. Mandibula nigra. Mosilla basi pallida, dimidia parte apicali nigra. Capite supra fusco-viridi, vittis superocularibus el subocularibus rufis. Corpore supra viridi-aeneo, uropygialibus etsupercaudalibus rufis. Reclricibus viridi-aeneis, ante apicem pallidum nigris ant obscuris ; scapis obscuris. Corpore sublus rufo, qula grisea. Subcaudalibus rufis. « Rectricibus mediis et submediis subaequalibus, apice rotundalis. ® Rectricibus mediis longioribus, gradalim angustatis, apice acutis. Phaetornis yriseogularis, Gourp. Proc. Zool. Soc. Mars 1851. — Id. Monogr. of Trochil. part. I1(1851); & % et nid. 100 TROCHILIENS Trochilus Aspasiae, Bourcier et MuLsaxT, Ann. Soc. Linn. de Lyon, t. III (1856), p. 187. Phaetornis zonuwra, Gouup, Proc. Zool. Soc. part. XX VIII (1860). p. 305. — Jd. Monog. Tro- chil. part, XXII (1861), t. I. pl. 36. Catel. — Eremita griscigularis, ReicHeNB. Aufz. d. Col. p. 44. — Zd. Enum. p. 11. — Pyg- mornis griseigularis, Boxab. in Revue (1854), p. 250, — Sazvin et ELr10T, ên bis (1873), p. 272. — Phaetornis striigularis, SCLaATER, Proc, Z. Soc. (1854), p.139.— 14. (1855), p.159. —— Jd. Catal. Amer. B. p. 286, 1720. — Pygmornis griseogularis, CABAN. et HEINE, Mus. Hein. part. III, p. 8, n° 8. — GouLp, Introd. p. 47, 39. — Pygornis griseogularis, Murs. et Verr. Classif. p. 19. — Pygmornis zonura, GouLp, Introd. p. 47, 37. œ ® Bec, 0",024 à 0",025 (11 à 11 4/2 1.). — Ailes.0",032 à 0,033 (14 12 à 15 L.). — Rectrices externes, 0",016 à 0m,017 (7 à 7121.). Subexternes, 0,020 à 0,022 (9 à 10 1.). — Intermédiaires, 0",025 (14 1/2 1). — Submédiaires, 0",030 à 0,032 (13 1/4 à 14 121). — Médiaires, 0,033 à 0",036 (15 à 161.).— Corps, 0,028 à 0",030 (12 1/2 à 13 1/41). — Long. totale, 0,080 (36 1.). LE PYGMORNIS A GORGE GRISE œ Bec assez fort; médiocrement ou faiblement arqué (environ 0°",0015 (2/3 1.) de la corde de l'arc au point le plus élevé de la courbure); égal au moins aux trois quarts de la longueur du corps. Mandibule noire. Mächoire jaune ou blanche sur les trois cinquièmes basilaires, noire sur le reste. Téte couverte de plumes d’un brun verdâtre ; parée d’une bande sourcilière d'un roux pâle, naissant vers le milieu du bord supérieur des yeux (mais parfois raccourcie en devant chez les oiseaux mal empaillés) et prolongée sur les côtés de l’occiput ; ornée d’une bande suboculaire d'un roux pâle ; revêtue, après les yeux, de plumes noires jusqu’à la région auri- culaire. Dessus du corps et tectrices alaires d'un vert métallique luisant, mi-doré à certain jour ; wropygtales et plus longuement les tectrices caudales frangées de roux fauve. Aves ordinairement à peine aussi longuement prolongées que les rec- trices intermédiaires ; falciformes ; d’un brun violacé. Queue arquée à l'extrémité ; à rectrices garnies de barbes médiocrement larges ; offrant les rectrices externes à intermédiaires graduellement plus longues : les snbmédiaires plus allongées, à peine moins courtes que les médiaires : les externes et subexternes un peu anguleusement terminées : les submédiaires et médiaires arrondies à leur extrémité; toutes d’un vert bronzé sur leur majeure partie basilaire, ordinairement noires ou noirâtres, avant leur extrémité pâle : les externes, subexternes et ordinairement les intermé- diaires bordées de roux pâle à leur angle terminal, mais très-brièvement au côté PHAETORNAIRES. — PFGMORNIS 101 interne : les submédiaires et médiaires d’un blanc sale ou très-légérement teintées de roussâtre : cette partie d’un blanc sale commençant à peu près au même point sur ces quatres rectrices ; à baguettes d'un vert obscur jusque près de leur extrémité ; mais souvent d'un blane roussâtre à la base. Dessous du corps revètu depuis la gorge jusqu'aux épaules de plumes filamenteuses : ces plumes d’un brun noir et frangées de roux sur la gorge et la partie antérieure du cou, et paraissant grisâtres où d’un grisätre brunâtre. Poitrine et ventre d'un roux pâle ou cendré ; offrant souvent les traces d'une zone épigastrique brunâtre. Sous-caudales d'un roux pâle. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus pâle; à baguettes blanchâtres, souvent obscures avant leur extrémité pâle. Pieds blancs. Tarses mé- dioerement emplumés. Pouce un peu plus court que linterne. ? La femelle a beaucoup de ressemblance avecle & ; mais elle a la queue cunéi- forme, plus étroite, plus effilée ; les rectrices médiaires de 0",0050 (2 1/2 L.) plus longues que les submédiaires, terminées en pointe, blanches ou blanchâtres à lextré- mité ; la gorge moins obscure, parfois à peine grisâtre. Les nids de cet oiseau que possède la collection Verreaux ont la forme d’un cône renversé ; il sont tantôt entièrement formés de mousses, dont les brins sont entrelacés avec art, tantôt extérieurement revêtus ou garnis de lichens ; ils sont ordinairement fixés au revers d’une longue feuille à l’aide de fils d’araignée. Le Pygm. griseoqularis a été décrit pour la première fois par M. Gould. MM. Sal- vin et Elliot, qui ont eu sous les yeux le type de l'oiseau que M. Bourcier et moi avions nommé Aspasiae, se sont assurés de l'identité de cet oiseau avec les griseo- gularis. Hs ont pu constater également que le P. zonara de M. Gould n’est qu'une légère variété de cette espèce, ayant les rectrices plus foncées, d’un noir verdâtre ou d'un vert noirätre, au lieu d’être d’un vert bronzé. Patrie. La Nouvelle-Grenade, le Pérou. (Gould, Bourcier, Verreaux, Muséum de Paris, Sallé, Boucard, Salvin et Elliot, Bouvier.) Le P. griseogqularis s'éloigne du P. Idaline, Lonquemareus et striiqularis, par ses sous-caudales rousses où d’un roux pâle au lieu d’ètre blanches. Il est facile à distinguer du P. Adolphi par sa mâchoire blanche ou jaune sur sa moitié basilaire seulement, au lieu de l'être sur les deux tiers ; par ses rectrices noires ou noirâtres avant leur extrémité blanche ou rousse ; il offre un autre caractère qui ne permet pas de confondre les ® deces deux espèces. Chez le griseogularis la couleur obseure où noire des rectrices médiaires où submédiaires se termine à peu près au mème point, OIS.-MOUCI. —- I. 14 102 TROCHILIENS et la couleur blanche commence au même niveau; chez l'Adolphi la couleur verte se termine d’une maniere échelonnée, en sorte que la couleur terminale pâle commence, sur ces deux rectrices, à des niveaux assez distants l’un de l’autre. 45. PYGMORNIS ADOLPHI (Sazze), Gouzo. Rostruin subcaliduin, leviler arcuahun, corpore subhrevius. Mandibula nigra. Maxilia basi pallida, tertia parte apicali nigra. Capile fusco-viridi, villis superocu- laribus el subocularibus rufis, regione auriculari nigra. Corpore supra viridi-aeneo uropygialibus et supercaudalibus rufis. Reclricibus viridi-aeneis, mediis el parti subinediis apice sordide albis : aliis rufo-marginalis. Corpore subtus pallide rufo- fulvo, qula nigrescenti. Subcaudalibus rufis. o' Cauda apice arcuala, rectricibus latioribus, mediis et submediis subgradatiin, apice albidis et subrolundatis. Q Cauda cuneiformis, longior, rectricibus angustioribus, mediis elongatis, sub- parallelis, apice subacutis et abrupte albis. Phactornis Adolphi(Sarré), Gouin, Monogr. Trochil. part. XIV (1857), t. I, pl. 35. Catal. — Phaectornis Adolphi, Sczater, Proc. Zool. Soc. (1856), p. 287. — Jd. (1859), p. 367, 289.— ScLATER et SALVIN, Ibis (1859), p. 126, 177, — 74. (1860), p.28. — Pygmornis Adolphi, CaBan. et HEIxE, Mus. Hein, Ie part. p. 7, note 10. — Sazvix et ELL107T, in Ibis (1873), p. 271. — Phactornis (Pygmornis) Adolpli, ScrATErR, Catal. Amer. B. p. 286, 1718. — G. R. GRAY, Handlist. re part, p. 1822, 1532, — Pygornis Adolphi, Murs. et VERR. Classif, p'49: o" ?. LoxG.— Bec,0",020 à 0",021 (9 à 9 1/21.). — Azles, 0,035 à 0w,037 (15 1/2 à 161/2 15) — Rectrices externes, 0,016 à Gm,017 (7 1/4 à 7/2 1.). — Subexternes, 0,022 (10 L.). — Inter- médiaires, Gm,026 (11 1/2 1.). — Submédiaires, 0,032 à 0",033 (14 1/2 à 15 1.). — Médiaires, 0®,039 à 0",040 (17 1/2 à 18 1.). — Corps, 0.030 à 0,031 (13 1/4 à 14 1.). — Long. totale, 0%,090 à 0,095 (40 à 42 1.). LE PYGMORNIS D'ADOLPHE Bec de force médiocre; faiblement arqué (0",0010 à 0",0015 {1/2 à 2/3 L.), de la corde de l'arc au point le plus élevé de la courbure), égal environ aux deux tiers ou plus de la longueur du corps. Mandibule noire. Müchoire jaune ou blanche sur les deux tiers où presque trois quarts basilaires, noire sur le reste. Téle couverte de PHARTORNAIRES. — PYGMORNIS 103 plumes brunes où d’un brun verdâtre ; parée d’une bande sourcilière d’un roux pâle, naissant au niveau du milieu du bord supérieur de l'œil, et prolongée sur les côtés de l’occiput ; ornée d’une bande suboculaire d’un blanc roussâtre, naissant de la com- missure du bec et moins longuement prolongée que la précédente ; couverte de plumes noires, avant etaprès les yeux, sur la région auriculaire. Dessus du corps et tectrices aluires d'un vert bronzé : wropygiales et plus longuement les éectrices caudales frangées de roux. Ales ordinairement aussi longuement ou un peu plus longuement prolongées que les rectrices subexternes, falciformes, d’un brun violâtre. Queue terminée en arc ou en demi-cercle; à rectrices assez largement barbées : toutes vertes où d’un vert bronzé, les externes à intermédiaires subgraduellement plus longues : les submédiaires faiblement plus courtes que les médiaires : les externes et subexternes terminées en angle et bordées de roux pâle à cet angle terminal : les intermédiaires terminées en angle plus émoussé, bordées de même, avec la pointe blanchâtre : les submédiaires et médiaires subarrondies à leur extrémité : les submédiaires bordées de roux blanchàâtre ou de blanc roussâtre : les médiaires blanches à lextrémité. Baguettes d’un blanc orangé à la base, puis vertes jusques près de leur extrémité. Dessous du corp$ revêtu de plumes filamenteuses depuis la gorge jusqu'à l’épigastre, puis soyeuses sur le venire; d’un cendré roussâtre jusqu’à l'épigastre avec la gorge grisâtre ou d’un gris obscur, à plumes brunes ou d’un brun noir sur le disque et frangées de cendré roussâtre : épigastre offrant souvent les traces d’une zone transversale nébuleuse ou obscure. Ventre roux. Sous-caudales rousses. Queue analogue à la supérieure, avec les baguettes entierement d’un blanc sale ou roussâtre. Pieds blancs. Ongles obscurs. Pouce d'un quart au moins plus court que l’externe. $ Dans le jeune âge le devant de la gorge est souvent marqué de sortes de stries 1 noires qui le rapprochent du griseoqularis où du sériiqularis. ? La femelle a une grande ressemblance avec le ; mais elle a Le bec un peu plus faible ; la queue cunéiforme ; les rectrices intermédiaires à submédiaires graduel- lement plus longues, plus étroites, ayant de la tendance à s’allonger en forme de brin, d’un blanc roussâtre à l'extrémité : les intermédiaires sur leur quart : les sub- médiaires sur les deux cinquièmes de leur longueur : les médiaires proportionnelle ment plus longues, graduellement rétrécies à partir de l’extrémité des intermédiaires, d’un blanc sale ou légèrement roussâtre après l'extrémité des submédiaires, termi- nées en pointe obtuse ; le dessous du corps moins obscur sur la gorge. 10% TROCHILIENS Le P. Adolphi habite le Mexique et l'Amérique centrale jusqu'a Panama. (Sallé, Boucard, Bourcier, Verreaux, Gould, Parzudaki, Muséum de Paris, Salvin et Elliot, Bouvier.) Il est très-abondant dans les forêts d'Yzabal, suivant MM. Sclater et Salvin. La découverte de ce Trochilidé est due à M. Sallé, pendant son séjour à Cordoba (Mexique) en 1833. 11 dédia cette espece à son ami, M. Adolphe Boucard, voyageur alors dans le Nouveau-Monde et aujourd'hui établi à Londres. M. Bourcier, à qui M. Sallé avait envoyé cet oiseau sous le nom de P. Adolphi, le répandit sous cette dénomination et passa pour l’auteur de la découverte où du moins pour le créateur du nom de loiseau. Quelque temps après, M. Gould en donna la description et la figure dans sa splendide Mcnograplie des Trochilidés. Ce Pygmornis, dont MM. Sallé et Boucard ont eu l’occasion d'étudier les mœurs, se plait dans les lieux sombres et humides ; il recherche l'épaisseur des forêts et les endroits solitaires. Il y vit comme en famille, car on en trouve ordinairement un grand nombre rapprochés les uns des autres. Les mäles sont toujours plus abondants ; de là, ces rivalités et ces combats si fréquents entre les irascibles chevaliers de cette brillante famille. Cette espèce courtise p'incipalement une convolvulacée inédite encore, aux pétales couleur de feu, voisine de l'Zpomée à feuille de lierre*. Get oiseau déploie, en voltigeant de fleurs en fleurs, une élégance peu commune. Son vol est habituellement bas; il se pose souvent presque à terre. Quand il est en repcs sur une branche, dont sa robe imite presque la couleur, sa queue est sans cesse en agitation ; on le dirait saisi d'une crainte où d’une inquiétude continuelles; il échapperait facilement à la vue si sa loquacité ne trahissait sa présence. Son chant est sonore et presque continuel ; il fait entendre sur des tons différents les syllabes coui-pi, coui-pipi. On le vcit souvent effleurant dans son vol la surface des ruisseaux pour humecter sa langue dans le liquide élément et pour enlacer les petits mouche- rons qui se balancent sur la surface des eaux. Il aime aussi à boire et à rafraïchir son corps sur les feuilles couvertes de rosée. Fidèle aux lieux où il prend naissance, on est sûr de l'y trouver toute l'année; il n’éprouve pas, comme d'autres espèces, le désir d'aller, suivant les saisons, s'aventurer dans des contrées lointaines. M. Sallé a trouvé son nid le 23 mars 1835, au pied des montagnes voisines de Cordova ; il contenait deux œufs déjà soumis à l'incubation. Il était placé sous une feuille de l'espèce de petit palmier nommée /epejilote du genre Chamaedorea, et composé d'herbes sèches et de fils de coton. 1 Ipomaea hederifolia, LINNÉ (Quainoclit hederifolia, DESAND). PHAETORNAIRES. — PI GMORNIS 105 Ceux que nous avons vus dans la collection Verreaux ont une forme brièvement cylindrique, un peu rétrécie inférieurement. Ils sont tapissés à l’intérieur de filaments cotonneux d’un blanc sale et revêtus à l'extérieur de mousses dont les brins sont entrelacés avec art; quelquefois ils sont garnis de quelques lichens. [ls étaient fixés, à l’aide de fils d’araignée, au revers d’une feuille. Diamètre extérieur, 0w,040 (IS 1.). — Diamètre intérieur, 0",018 (8 1.). — Hauteur, 0m,070 31 1.). Le P. Adolphi se distingue des espèces du premier groupe par ses sous-caudales rousses ; du griseogularis par sa mâchoire jaune ou pâle sur ses deux tiers ou presque trois quarts basilaires ; par ses rectrices passant postérieurement du vert bronzé au vert grisätre, sans partie noire avant leur extrémité blanche ; par la partie verte de ses rectrices échelonnée à l'extrémité des submédiaires et médiaires au lieu de se terminer au mème point, surtout chez Les 9. Il s'éloigne des dernières espèces par les baguettes de ses rectrices en partie vertes sur la page supérieure de la queue, et par son épigastre non paré d’une bande transversale noire chez les . 6. PYGMORNIS PYGMAEUS, Srix. Rostruin subvalidum, leviter arcuatum, bis tertiam partem corporis aequans. Moandibula nigra. Maxilla basi pallida, submedia parte apicali nigra. Capile fusco- viridi, vitla superciliosa pallide rufa, vilta suboculari vix plumis lateralibus coli dislincla; regione auriculari nigra. Corpore supra viridi-subaurato, plumis colli et uropygialibus rufo-fimbrialis ; supercaudalibus rufis. Rectricibus viridi-aeneis, pallide rufo-marginatis, scapis rufis. Corpore subtus rufo, qula albida. Subcaudali- bus rufis. œ Rectlricibus mediis apice oblusis autl arcuatis. Villa nigra post epigastrum j1'AnSvEr Sa. Q Rectricibus mediis apice acutis. Villa post epigaslrum subobsoleta aut nulle. Trochilus pyginaeus, Spix, Av. Bras. p. 78, pl. 80, fig. 1. — CABaNIS, 7 Scnomg. Reis. t. IIT, p. 198, 708. Le brin blanc (®), Vieicror, Ois. Dcr. t.], p. 29, pl. 19. Trochilus rufigaster, VigizLor, Nouv. Dict. d'Hist. nat. t. VII (1817), p. 357. — Id. Tabl. Encycl. t. II, p. 551. — Lesson, Colibris, p. 43, pl. 9 (© ). — Jarnine, Nat. Lib. Humm. B. t. II (1833), p. 155. 106 TROCHILIENS Trochilus brasiliensis, Temminck, pl. color. 120, fig. 2(9 ). — Prince pe Wien, Beitr. t. IV, p.141 à 116, n° 19. Phaetornis rufigaster, JARDINE, Nat. Libr. Humm. B.t. 11, p.177,8et t. I, pl. 4. — BurMEIsT. Thier. Brasil, t. II, p. 326, 4. Trachilus davidianus, LessoN, Trochil. p. 50, pl. 13. — JarDiNE, Nat. Libr. Humm. B. t. I] (1833), p. 153. Phaetornis davidianus, JARDINE, Synops. (1843), p.177. Phaetornis eremita, Gourp, Monogr. Troch. part. 1 (1850), avec son nid, fixé au revers d'une large feuille. Phaetornis pygmaeus, Gouzp, Monogr. Trochil. part. IV (1852), t. 7, pl. XLI. Catal. — Phaetornis pygmaeus, Boxar. Consp. t. I, p. 68,13. — Phaetornis, Gray. Gener. t. III, Append. p. 30,a.— Eremita pygmaeus, ReicHENB. Aufz. d. Colib. p. 14.— Jd. Enum. p. 11. — Trochilus pygmaeus, CABANIS, in ScHome. Reis. x Brit. Guiana, p. 198.— Pygmor- nis pygmaea, CaBax. et Heixe, Mus. Hein. IIIe part. p. 6,6. — GouLp, Introd. p. 49, 46. — Pygmornis eremita, GouLp, Introd. p. 49, 45. — Pyinornis rufiventris, CABAN. et HEINE, Mus. Hein. p.7. — Gour.p, Introd. p.48, 44. — Pygmornis pygmaca, SALVIN et ELLIOT, Ibis (1873), p. 273. ©" & Loxc. — Bec, 0m,0225 (10 1). — Ailes, 0m,0292 à 0m,0337 (13 à 15 L.). — Rectrices ex- ternes, 0%,0135 à 0®,0180 (G à 8 1.). — Subexternes, 0®,0180 à 0%,0225 (8 à 10 1.). — Inter- médiaires, 0%,0225 à Om,0270 (10 à 12 1.). — Submédiaires, 0",0270 à 0®,0315 (12 à 141.). — Médiaires, 0m,0337 à 0",0382 (15 à 17 1.). — Corps, 0,0315 à 0%,0337 (14 à151.). — Long. totale, OÜm,0810 à 0",0875 (36 à 38 1.). LE PYGMORNIS PYGMÉE © Bec de force médiocre où parfois assez fort; faiblement arqué (0,0018 (4/51), de la corde de l’are au point le plus élevé de la courbure); égal environ aux deux tiers du corps. Mandibule noire. Méchoïre jaune ou blanche sur la moitié ou les trois cinquièmes basilaires de sa longueur, noire sur le reste. T'éte couverte de plumes brunes où d'un brun verdätre; parée d’une bande sourcillière d’un roux pâle, naissant au niveau du bord supérieur de l’œil, et prolongée sur les côtés de l’occiput; ornée d’une bande suboculaire de même couleur, ordinairement séparée du côté de la gorge par une fine ligne brune ou noire, mais parfois confondue avec les plumes rousses des côtés du cou, moins longuement prolongée que la précédénte ; couverte entre ces deux bandes de plumes noires jusqu’à la région auriculaire. Dessus du corps et lectrices alaires couvertes de plumes d’un vert mi-doré, frangées de roux sur la base du cou, sur le croupion ; tectrices caudales entièrement ou presque en- PHAETORNAIRES. — PYGMORNIS 107 tièrement rousses. Ales falciformes; ordinairement à peine aussi longuement pro= longées que les externes ou que les subexternes ; d’un brun noir. Queue obtuse ou étroitement subarrondie à l'extrémité ; ornée sur les côtés d’une bordure assez large d'un roux pâle; à-rectrices garnies de barbes médiocres d’un roux pâle à l'extrémité, graduellement plus longues des externes aux médiaires ; à baguettes d’un roux orangé sur toute leur longueur. Dessous du corps couvert de plumes blanches sur le menton et sur la partie antérieure de la gorge et d’un roux plus ou moins vif sur le reste; paré, un peu après l’épigastre, d’une bande transverse d’un noir pro- fond, plus où moins étendue. Sous-caudales rousses. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, à baguettes rousses et d’un roux orangé. Pieds blancs. Ongles obscurs. T'arses médiocrement emplumés. Pouce d’un quart moins long que le médiaire. $ Dans le jeune âge le & se rapproche de la $. La gorge est blanche sur une plus grande étendue, et la bande noire postépigastrique est moins développée que dans l’âge adulte. © Bec, tectrices alaires, dessus du corps et ailes comme chez le &'; uropygiales et et ectrices caudales un peu plus longuement frangées de roux. Queue cunéiforme, plus étroite, graduellement rétrécie de l'extrémité des subexternes aux submédiaires : les médiaires proportionnellement un peu plus longues, terminées en angle aigu, parfois brièvement d'un blanc sale où roussâtre à la pointe ; devant de la gorge blanc sur une plus grande étendue. Bande transversale noire, située un peu après l'épigastre nulle ou peu large. Le P.pigmaeus habite le Brésilet la Guyane. (Spix, prince de Wied, Schombourg, Gould, Bourcier, Verreaux, Muséum de Paris, Sallé, Bouvier, Salvin et Elliot.) Cet oiseau se plaît principalement dans les forêts profondes ; on le voit parfois dans les clairières, ou suivre les sentiers, tracés par les Indiens, pour butiner sur les fleurs qui les bordent. Il vole vers les objets de sa convoitise avec une rapidité extrême, agite continuellement sa queue, et disparaît comme un trait, en poussant un cri aigu, pour se porter vers d’autres objets de son goût. M. Schombourg et le prince de Wied ont souvent trouvé son nid fixé à des feuilles réunies au sommet des arbres ou arbrisseaux. Il est construit de matières diverses, suivant les matériaux qui se trouvent à la portée de ceux qui les bâtissent. Ceux que nous avons vus dans la collection Verreaux ont la forme d’un cône ren- versé etsont formés soit de mousse, soit de filaments de végétaux etgarnis intérieu- 108 TROCHILIENS rement soit de laine rousse enlevée aux tiges de certaines fougères, soit de petites graines garnies de longues soies. Diamètre extérieur, 0,040 (181.).— Diamètre intérieur, 0%.020 (9 L.).—TIauteur, 0,090 (40 1.). Quelques-uns sont beaucoup plus petits. Ogs. La synonymie de cette espèce est assez difticile à établir en raison de la brièveté de la description des auteurs. Nous avons admis celle qui semble la plus probable. Le Trochilus davidianus de Lesson ne semble qu'une variété du pygmaeus; il a les ailes plus arquées, un peu plus courtes, plus obtuses à l'extrémité, ne dépassant pas les franges des tectrices caudales ou la pointe des rectrices externes ; la queue plus étroitement bordée de roux ; ilsemblerait peut-être, par là, constituer une espèce particulière, si ces modifications, produites par l’âge ou par des influences diverses, étaient constantes ; mais on trouve toutes les transitions dans la longueur et la forme des ailes. Le davidianus a ailleurs, comme le pygmaeus, les baguettes des rec trices d'un blanc roussätre, la mâchoire blanche jusqu'à la moitié ou aux trois cin- quièmes de sa longueur, le bec de même grandeur, et enfin tous les autres caractères de ce dernier. Peut-être doit-on regarder aussi comme une variété du pyginaeus le Phaetornis episcopus de M. Gould (Hoxogr. Trochil. part. XVI (1859), t. I, pl. XXXIX. — Pyginornis episcopus, GouLp, Introd., p. 4S, 43), ayant les rectrices plus larges et plus obscures, mais dont on ne connaît encore qu'un seul individu, provenant de la Guyane anglaise. (Voyez Salvin et Elliot, x Ibis (1873, p. 274.) 7. PYGMORNIS NIGRICINCTUS, Lawrence. M. Lawrence a décrit, dans les Annales du Lycée d'histoire naturelle de Neic- Yorck, un Pygimornis qui nous est inconnu. Il ne diffère du pymaeus, suivant MM. Salvin et Elliot, que par sa mâchoire jaune ou blanche sur presque toute sa longueur, noire seulement au bout. Phaetornis nigricinctus, Lawr. Ann. of the Lye. of Nat. Hist. of New-York, t. VI (1858), p. 260. — GouLr, Monogr. Trochil. part. X VIII (1859), t. I, pl. XXXIX. fig. 1. Pymoruis nigricinctus, SALVIN et ELLIOT, à Ibis (1873), p. 274. Le Pygmornis à bande noire habite l'Équateur (Lawrence), le Pérou (Salvin et Elliot), les parties supérieures de l'Amazone (Gould), le Brésil (Natterer). CAMPYLOPTÉRAIRES 109 TROISIÈME BRANCHE LES CAMPYLOPTÉRAIRES CARACTÈRES. — Mandibule noire ; chargée à sa base d’une arète dorsale en partie dénudée entre les scutelles et conséquemment visible en deça de la partie antérieure de ceux-ci ; non avancée jusqu'à la moitié de la longueur du bec, au-delà de ces derniers. Narines découvertes. Scutelles en partie dénudés. WMüchoire ordinaire- ment noire, rarement d'un brun pàle, ou blanche à la base et noire à l'extrémité ; offrant uu espace intermaxillaire plus ou moins large, prolongé jusqu’au tiers environ de sa longueur, en se rétrécissant d’arrière en avant, emplumé plus avant que le niveau de la partie antérieure des scutelles. Bec fort; plus où moins arqué chez plusieurs, presque droit chez les autres ; faiblement plus long ou moins long que la moitié du corps, c’est-à-dire que l’espace compris entre la commissure du bec et la région anale. Rectrices largement où assez largement barbées; les médiaires à intermédiaires où mème à subexternes ordinairement presque égales ; les externes à médiaires rarement graduellement plus longues, ou les externes à médiaires progres- sivement plus courtes, et, dans ce dernier cas, constituant une queue profondément fourchue. Ales larges ou assez larges, surtout chez les ©’; souvent presque aussi longuement prolongées que les médiaires, quand celles-ci sont à peu près égales aux intermédiaires, ou quand la queue est fourchue ; moins longuement prolongées que les intermédiaires, quand les externes à médiaires sont graduellement plus longues et que la queue est arquée postérieurement ; à baguettes des premières rémiges, de la première surtout, plus ou moins dilatées, tantôt convexes ou subconvexes, tantôt subdéprimées : la première, souvent un peu en toit ou chargée d’une ligne saillante, où dépourvue de barbes sur la moitié basilaire de son côté externe, chez divers © ; toujours barbées chez les © , falciformes chez ces dernieres; souvent un peu coudées, chez divers ©. Dessous du corps revètu de plumes soyeuses chez les uns, squamiformes et d’un brillant métallique chez les autres ; rarement frangées ou un peu filamenteuses. Tarses médiocrement emplumés. Pouce plus court que l’interne, et celui-ci que le médiaire. OIS.-MCUCH. — J. 2 à RE 110 TROCHILIENS Oiseaux-Mouches généralement de grande ou d'assez grande taille; ordinairement d’un vert doré ou mi-doré sur le dos ; souvent à couleurs peu remarquables en dessous ; sans ornements particuliers sur la tête, le cou ou la poitrine; ordinairement sans bandes sourcilières ou suboculaires pâles. Les Campyloptères semblent être de tous les Trochiliens les mieux organisés pour la puissance du vol. La force et la largeur des baguettes des ailes, de celles des mâles surtout, suffit pour révéler les avantages dont la nature les a doués sous ce rapport. Plusieurs s’élévent souvent jusqu'au sommet des plus grands arbres, pour y faire la cour aux végétaux en inflorescence qui demandent un appui où qui vivent en parasites sur ces géants des forèts. La conscience de leur force donne à ces oiseaux, sur les autres Trochilidés un pouvoir tyrannique. Ils ne peuvent souffrir l'approche des autres espèces et forcent à la fuite les individus assez téméraires pour s'approcher des fleurs, objet de leur préférence. Cette humeur aggressive se manifeste surtout chez les mâles. Deux rivaux se disputent-ils les mêmes corolles ou se rencontrent-ils dans les airs : on les entend aussitôt pousser des cris de colère; leur poitrine se gonfle, leur plumes se hérissent ; ils s’attiquent avec fureur et se servent de leur bec comme d’un dard acéré pour percer leur ennemi. La lutte dure à peine un quart de minute, mais cet espace de temps suffit pour donner la victoire au plus adroit ou au plus valeureux. Les Campyloptères font une chasse active aux insectes et les recherchent non- seulement dans la corolle des plantes, mais aussi dans les toiles des araignées et n'épargnent pas ces dernieres quand ils peuvent les saisir. Plusieurs ont un chant agréable à l'oreille ; ils le font surtout entendre à l’époque de l’année où ils cherchent à plaire à celle qui a su les charmer. Les Campylopteres se répartissent dans les deux rameaux suivants : | fourchue, à rectrices courtes ; les submédiaires à externes graduelle - ment plus longues : ces dernières une fois ou deux plus longues Queuc que les médiaires . . . . . . . . . . . . . . . . ÉUPETOMENATES. non fourchue ; à rectrices médiaires plus longues que les externes . COMPYLOPTÉRATES. CAMPYLOPTÉRAIRES. — EUPETOMENA 111 PREMIER RAMEAU LES EUPÉTOMÉNATES CARACTÈRES. — Queue fourchue, à rectrices médiaires courtes : les submédiaires à externes graduellement plus longues ; ces dernières une fois où deux plus longues que les médiaires. Ce rameau est réduit au genre suivant : Genre EUPETOMENA, EUPÉTOMÈNE, Gour». Gouzp, Monogr. of Trochil. 1853, part. VI. CARACTÈRES. — Ajoutez à ceux de la branche: Bec noir ; presque droit ; fort ; aussi long que la moitié du corps. Ailes à peine plus longuement prolongées que les rectrices submédiaires ; à première et seconde rémiges dilatées chez les © ; la première seule dilatée plus sensiblement chez la ©. La première barbée au côté externe chez les deux sexes, et non coudée chez le . 1. EUPETOMENA MACROURA, Gueux. Reclum nigrum, validum, subrectum, dimidiam partem corporis aequans. Capite supra cocruleo. Corpore supra viridi. Tectricibus caudae apice subviolaceo-viri- dibus. Alis rectricium mediarum apicem attingentibus. Cauda profunde bifurcata, rigro-chalybaea. Collo et peclore coeruleis, ventre viridi; subcaudalibus nigro- viridi-chalibaeïs. œ Scapo primae remigiae valde dilatato. : ® Scapo primae remigiae subdilalato. Guainwmbi tertia species, MarcGRAVE, Hist. Nat. Bras. p. 197. — WicLuGn. Ornith. p. 166. > — Raï, Syn. Av. p. 187. Mellivora avis maxima, SLOANE, Voc. to the Jamaic. p. 309, 41. L'Oiseau-Mouche à longue queue de Cayenne, BrissoN, Ornith, t. II, p. 726, pl. XXX VI. fig. 9. 142 | TROCHILIENS L'Oiseau-Mouche à longue queue couleur d'acier bruni, Burron, Hist. Nat. d. Ois.t. VI. p.36. Trochilus macrourus, GMEL. et Lin. Syst. Nat.t. I, p. 487, 27. Trochilus forficatus, Lara. Index ornith. t. I. p. 30%, 9. Cayenne fork-tailed Hunming-Bird, Lara. Gen. Syn. t. II. p. 751. —1d. Gener. Hist. t. IV, p. 299. — SHaw, (ren. Zool. t. 8, p. 310. Trochilus imacrourus, VigirorT, Nouv. Dict. d'hist. nat. t. VII (1817), p. 366. — Zd. Tabl. encyel. 2e partie, p. 206. — Drapiez, Dict. class. t. IV (1823), p. 325. — Prince de Wied, Beitr. t. IV, p. 93, 14. Ornisinia hirundinacea, LEssox, Ois.-M. p. XII et p. 98, pl. XXV.— Id. Suppl. p. 79. pl. XXXIX. — Jd. Trait. p. 272, 2. Evupetomena hirundinacea, GouLb, Monog. Trochil. part. VI (4853), t. II. pl. XLIT. Prognornis macroura, ReiCHENB. Aufz. p. 9. — Jd. Enum. p. 11. pl. 805. fig. AST3-75. — BurMeisT. Thier. Brasil. 2e part., 3e cah., p. 330. Catal. — Polytinus macrourus, GRAY, Gen. t. 1, p. 107. — Æwpetomena macroura, Boxar. in Revue (1854), p. 254. — Capanis et HEIN. Mus. Hein. 8° partie. p. 14, 24. — Gourp, Introd. p. 50, 47. — Murs.et VErR. Classif. p. 21. Prognornis macroura, ReICHENXB."Aufz. p- 44e o* LoxG. — Bec, 0",0225 à 0", 0247 (10 à 11 1.). — Ailes, 0",069 à 0",076 (31 à 34 1). — Rectrices médiaires, 0,033 à 0,036 (14 à 16 1.). — Submédiaires, 0,040 (LS L.). — Intermé- diaires, 0,052 (24 1). — Subexternes, 0,067 (30 L.). — Externes, 0.095 (42 L.). — Corps, Om,049 à 0,051 (22 à 23 L). — Long. totale, Om 185 (82 1.). Q Rectrices médiaires, 0",033 (14 1). — Submédiaires, 0%,040 (18 1.). — Intermédiaires, Om,045 (20 L.). — Subexternes , 0,056 (25 L.). — Externes, 0,070 (31 à 321.). — Long. totale, Om,410 (62 1). L'EUPÉTOMÈNE HIRONDELLE o* Adulte. — Bec noir ; presque droit ; un peu moins long que la moitié du corps; fort ; subgraduellement rétréci d’arrière en avant, jusque près de l'extrémité où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Téte et nuque revètues de plumes bleues où d'un bleu tirant sur le violet. Dos et tectrices alaires vertes ou d’un vert légérement bleuàtre luisant. Tectrices caudales peu longues ; vertes dans leur première moitié, cuivreuses où d’un cuivreux violätre dans la seconde. Ales falciformes ; larges ; d'un noir violâtre ; aussi longuement ou un peu plus longuement prolongées que les rectrices médiaires ; à baguettes noires : la première des rémiges large, subdéprimée et chargée d'une nervure jusqu'à plus de la moitié de sa longueur, assez brusquement rétrécie à partir de ce point jusqu'à son extrémité ; canaliculée en CAMPYLOPTÉRAIRES. — ZUPETOMENA 113 dessous, sur la partie élargie. Queue profondément fourchue ; à rectrices d’un bleu d'acier ; graduellement plus longues des médiaires aux externes, à barbes externes plus courtes, à barbes internes larges, obliquement coupées à l'extrémité à leur côté interne : les externes et les subexternes plus obliquement que les autres : les externes, terminées en pointe, de moitié plus longues que le corps, deux fois et demie aussi longues que les médiaires. Dessous du corps revètu, depuis le bec jusqu'un peu après le niveau des épaules, de plumes un peu squamiformes, bleues où d’un bleu tirant sur le violet; revêtu sur le reste de plumes soyeuses vertes où d’un vert légèrement bleuâtre, brillantes, glacées même à certain jour. Touffe pleurale blanche, parfois peu marquée. Région anale revêtue d'un duvet noir à la base, blanc à l'extrémité. Tectrices sous-caudales plus longues que les sur-caudales ; d’un bleu d'acier. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais un peu plus pâle. Tarses noirs. ? La femelle est semblable au mâle; mais elle a la queue moins longue, les rectrices d'une teinte d’un bleu violacé; les ailes moins fortement falciformes; à baguette de la première rémige faiblement dilatée, graduellement rétrécie après sa plus grande largeur, au lieu de l'être d’une manière assez brusque. os Dans le jeune âge, la tête est d’un brun verdâtre, la gorge et le devant du cou sont mouchetés de plumes squamiformes bleues sur un fond grisâtre. L’ÆEupétomène hirondelle habite la Guyane et le Brésil; il est commun dans la province de Minas-Geraes, suivant M. Burmeister. (Lesson, Gould, Verreaux, Sallé Muséum de Paris, Chabrillac, Salles, etc.) IL bâtit un nid en forme d’hémisphère, tapissé à l’intérieur d’une bourre roussâtre enlevée à des végétaux, extérieurement composé de mousses et garni de lichens unis à l’aide de fils d’araignée. Celui que nous avons vu dans la collection Verreaux était placé dans la bifurcation des deux rameaux et contenait deux jeunes oiseaux. La ‘queue profondément entaillée et les longues ailes de cet oiseau lui donnent quelques rapports avec nos Martinets et nos Hirondelles, ces joyeux messagers du printemps, mais ses habitudes sont bien différentes. Il ne va pas, comme ces Chélidons, aux approches de l'automne, chercher sous un ciel étranger un air plus doux et une hospitalité généreuse. Il vit pendant toute l’année près des lieux où fut placé son berceau, ou s’en éloigne à peu de distance, pour rendre visite à des végétaux faits pour l’attirer. 114 TROCHILIENS Il vit solitaire et s’élève quelquefois tres-hant dans les airs. Il aime la lisiere des bois touffus, ornés d’arbustes odorants ; ils’aventure aussi dans les plaines ; on le voit partout dans les campos, car là aussi s’épanouissent sans cesse de nouvelles fleurs ; mais il préfére souvent le bord des rivières, où les Passiflores, les Liserons et les Banistères étreignent de leurs réseaux les végétaux arborescents qui garnissent ces rives. On le voit, d’un vol rapide, pénétrer sous les arcades des Bambous, dont les tiges flexibles supportent les rameaux des Marianeira et les blanches étoiles des Mauhinies ; il s’arrète surtout devant les longues cloches des Datura, d'où s’exhalent au coucher du soleil des odeurs si suaves et dont les tubes élégants attirent des myriades de petits insectes dont il fait son profit. Quand ces fleurs aimées se sont flétries sous le souffle du temps, il se rejette sur les houppes des Sucrins, sur les châtons des Acacies et sur diverses autres corolles capables de lui procurer sa nour- riture en flattant ses goûts. DEUXIÈME RAMEAU LES CAMPYLOPTÉRATES Queue non fourchue ; à rectrices médianes plus longues que les externes. On peut les diviser en deux genres : A Ailes arquées et presque coudées extérieurement chez le ©" ; à baguette de la première rémige très-dilatée et non barbée au côté externe de sa base, chez le même sexe. . . . . . . . . . . . . . . . Campylopterus. AA Aïles régulièrement falciformes chez le o° ; à baguette de la première ré- mige plus faiblement dilatée, moins déprimée, barbée à son côté externe, Chez/leïmême, sexe | ns NUS RES Lt. GT re AAA r10CHToA: Genre CAMPYLOPTERUS, CAMPYLOPTÈRE, Swarxson. Swainson, Zool. journ. t. ILI (1827), p. 358. CARAGTÈRES. — Ajoutez à ceux de la branche : Ailes arquées et presque coudées extérieurement chez le & ; à baguette de la première rémige très-dilatée et non barbée au côté externe de sa base chez le même sexe. CAMP YLOPTÉRAIRES. — CAMPYLOPTERUS 115 Chez la plupart les ailes se prolongent à peine au delà de l'extrémité des rectrices externes. A Rectrices médiaires notablement plus longues que les submédiaires. (s.-g. Sphenoproctus.) -1. CAMPYLOPTERUS PAMPA, Lesson. Rostrum nigrum, validum, subrectum, dimidia parte corporis longius. Capite coeruleo aut viridi-coeruleo. Corpore supra viridi-subaurato. Alis post rectrices externas vix prolongatis. Rectricibus mediis viridibus aut coeruleo-viridibus : aliis aeneis, postea rigris : exlernis postice lalere externo cinereo-griseis. Corpore sublus viridi ericeo-cinereo. Subcaudalibus grisescentibus aut rufescentibus. © Alis subangulatis; scapis, praesertim extlerno, valde dilatatis, subcauda- libus grisescentibus. Q Alis falcatis; scapis modice dilatatis ; subcaudalibus grisescentibus. Ornismya pampa, Less. Suppl. aux Ois.-Mouch. p. 127, pl. 15. —/d. Revue Zool.(1839),p. 18, — Ornismya (Campylopterus) pampa, Index, p. vi. Campylopterus pampa, JARDINE, Nat. Libr. t. Il, p. 179, 2. — Gourp, Monog. Troch. part. X (1855), t. IT, pl. 43. Papa campyloptera, Reicuexs. Aufz. d. Colib. p. 11. — 74. Enum. p. 9, pl. 800, 4861-4862. Catal. — Polytmus pampa, GRAY, Gener. t. I, p. 107, 7. — Campylopterus pampa, Bonar. Conspect. Av. t. I, p. 71, 6.—Jd. Revue (1854), p. 250, 57.— Scrar. et SaLvin, én Ibis, 1859, p. 127, 180. — Sphenoproctus painpa, CABaN. et Hein. Mus. Hein. p. 11, 17. — Gouup, Introd. p. 51, 48. ©" ? LonG. — Bec, 0,025 à 0",027 (41 à 12 1.). — Ailes, 0w,065 à 0,067 (29 à 30 1.). — Rectrices externes, 0,044 (20 L.). — Subexternes, 0",046 (20 1/2 1.). — Intermédiaires, 0",050 1 1.). — Submédiaires, 0",052 (23 L.). — Médiaires, 0m,056 à Om,058 (25 à 26 1.). — Corps, Om,047 à 0,049 (21 à 221.). — Long. totale, 0,120 à 0,125 (54 à 56 1.). LE CAMPYLOPTÈRE PAMPA æ Adulte. — Bec noir, à peu près droit; un peu plus long que la moitié du corps ; fort; graduellement rétréci jusque près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Téte revêtue, jusques un peu après le vertex,-de plumes squamuliformes, d’un vert obscur sous certain jour, mais bleues 116 TROCHILIENS où d’un bleu tirant sur le violet et brillantes, vues sous un autre jour ; parée d’une tache postoculaire blanche; couverte sur la région auriculaire de plumes d’un brun grisâtre. Nuque, dos et tectrices alaires L'un vert mi-doré, vu d’arrière en avant, parfois d’un vert très-légerement bleuâtre. Tectrices caudales d'un vert mi-doré à leur base, d’un vert bleu où d’un bleu verdâtre à Pextrémité. Atles, subanguleuse- ment arquées, larges ; d'un brun violätre ; à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices externes ; à baguettes noires : celles des trois premières rémiges larges, dilatées, la première surtout, chargée d’une nervure ou ligne saillante jus- qu'aux trois cinquièmes de sa largeur, graduellement et très-sensiblement rétrécie à partir de la courbure presque jusqu'aux quatre cinquièmes de sa longueur, après lesquels elle est très-étroite Jusqu'à l'extrémité: cette premiere baguette non barbée au côté externe de sa partie élargie et canaliculée en dessous. Queue à rectrices graduellement plus longues des externes aux submédiaires : les médiaires sensible ment plus longues que celles-ci, rétrécies à partir de l'extrémité de ces dernières et terminées en pointe obtuse : les autres arrondies à l'extrémité : les médiaires un peu plus longues que le corps, d'un vert bleuâtre où d’un bleu vert, avec l’extré- mité violàtre : les submédiaires et intermédiaires d’un vert bronzé à la base, noires vers l'extrémité: les externes d'un vert bronzé à la base, puis noires, d’un cendré grisätre sur les deux cinquièmes postérieurs de leur côté externe. Dessous du corps soyeux, cendré, passant au cendré grisätre sur les côtés du cou et du ventre. Région anale à duvet brun à la base, blanc à l'extrémité. Sous-caudales cendrées où d’un cendré sale, ordinairement un peu roussàtre. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Tarses bruns, brièvement emplumés. A g Dans le jeune âge, le dessus de la tête est d’un vert brun jusqu'au vertex où un peu plus, et vert où d'un vert bleuâtre après ce dernier. La © a la taille un peu plus faible ; les ailes régulièrement falciformes au lieu d’être coudées ; les baguettes des trois premières rémiges de largeur médiocre et graduellement rétrécies après la moitié de leur longueur. og. Dans l'âge incomplétement adulte, surtout chez les 9 , les rectrices submé- diaires où mtermédiaires à externes sont étroitement bordées de blanc à l'extrémité; la partie grisätre du côté extérieur de la rectrice externe n’affecte quelquefois que le bord des deux cinquièmes de cette rectrice, tandis qu’ordinairement cette tache gri- sâtre couvre jusqu’à la baguette les deux derniers cinquièmes, en laissant l'extrémité noire où d'un noir violâtre. D’autres fois la teinte cendrée ou grisâtre se prolonge CAMPYLOPTÉRAIRES. — CAMPYLOPTERUS 117 jusqu'à l'extrémité du côté externe et empiète même un peu à cette dernière sur le côté interne. Le C. pampa habite différentes parties du Mexique, de la Nouvelle-Grenade et du Guatemala. (Lesson, Delattre, Gould, Verreaux, Montes de Oca, Sallé, Bourcier, Boucard, Bouvier, Sclater et Salvin, Salles, Reichenbach, Cabanis et Heine, etc.) Ce Colibri subit, suivant les localités, quelques modifications dans son plumage. Les individus provenant de la Nouvelle-Grenade ont, en général, la taille un peu moins avantageuse que ceux du Mexique ; la tête d’un bleu un peu moins pâle ou tirant sur le violet ; le dos et Les tectrices alaires d’un vert un peu bleuâtre. Les rec- trices médiares d'un bleu vert sont proportionnellement plus larges dans leur moitié basilaire, se rétrécissent postérieurement d’une manière moins graduelle et moins droite et se terminent en pointe plus aiguë. M. Gould, d'après M. Lichtenstein, a donné le nom de cwrvipennis aux individus provenant du Mexique, ayant la tète d’un bleu plus clair, le dos et les tectrices alai- res d’un vert luisant ou mi-doré, les rectrices médiaires vertes, plus parallèles, moins rétrécies postérieurement et arrondies à l'extrémité. V. LicuTrExSTEIN, Preis. Verzeich. Mex. Thier. 8. — Derpre et ScHiEDE (septembre 1830), n° 32. — GouLp, Introd. p. 51, n° 49. Avec MM. Cabanis et Heine, ces différences de teintes on de couleurs ne sont à nos yeux que des variations locales, au lieu de constituer des types spécifiques particuliers. On trouve le nid du C.pampa depuis le mois de mars jusqu’à la fin de mai et même un peu plus tard. Ceux que nous avons vus dans la collection Verreaux étaient for- més de brins de mousse et de filaments de plantes et tapissés à l’intérieur d’une sorte de coton blanchâtre ou grisätre. Diamètre extérieur, 0",056 (26 1.). — Diamètre interne, 0w,030 (14 1.). — Hauteur, 0,051 à 0,060 (23 à 27 1.). D’après les renseignements donnés par MM. Delattre, Montes de Oca et Sallé, cet oiseau se plait surtout dans les lieux secs, il fréquente les bois et les plaines et s'ayenture mème dans les jardins. Le peuple de Jalapa le nomme Chupa-Mirto* (suce myrte). Il fréquente en effet ces arbrisseaux au moment de leur inflorescence 1 Proc. Acad. sc. of Philadelphie (1€690), p. 551-552. OJS.-MOUCI, — ]J. 16 118 TROCHILIENS et cache souvent dans leurs rameaux le berceau destiné à recevoir ses petits. IL vit habituellement en famille et a le vol élevé. Son chant, dont l’éclat annonce la vigueur de ses poumons, a quelque chose d’agréable à l'oreille et suffit pour faire reconnai- tre le Pampa entre tous les autres Trochilidés ; il est le petit Orphée de cette nom- breuse famille. Il doit sans doute à l'agrément de sa voix le nom de /andango, sous lequel il est connu dans quelques provinces. Dans la saison hiémale, c’est-à-dire à partir du mois d'août, il devient sauvage ; il émigre ou se retire dans les fourrés les plus épais des forêts et y visite principa- lement les arbrisseaux nommés par les habitants du pays asarelos. D’après M. Boucard, il est abondant aux environs de Cordoba. On le voit, matin et soir, sur les lisiéres des forêts, faire sa cour aux fleurs chargées de lui fournir sa nourriture ; il visite surtout les Convolvulacées. Dans les moments.les plus chauds de la journée, c’est-à dire de onze heures à quatre, il recherche lombrage et la frai- cheur ‘des bois ; il se pose à quinze où vingt pieds du sol sur une branche seche, sur laquelle il serait souvent difficile de l'apercevoir, en raison de la couleur peu brillante de sa robe, si sa voix ne trahissait sa présence. Son chant, dont les syllabes glow, glou, glou, répétées sur des tons tantôt pleins de douceur, tantôt animés et préci- pités, peuvent donner une idée, se fait entendre à une assez grande distance ; il le module d'une maniere plus vive et plus harmonieuse pendant les jours de son hymé- née où, comme notre rossignol, il s'efforce de charmer sa compagne, occupée, à quel- ques pas de là, aux devoirs de lincubation. Pendant qu'il chante, ôn le voit souvent tout à coup s'envoler avec une rapidité extraordinaire, c’est pour donner la chasse à un autre Colibri qui a osé s'approcher de trop près de son domaine. Get indiscret at-il pris la fuite, il revient se poser sur la branche qu'il avait quittés et se met à chanter avec une nouvelle vivacité. AA Rectrices médiaires à peine aussi longues ou à peine plus longues que les submédiaires. (S.-g. Campylopterus.) Tableau des espèces : A Queue à rectrices non en partie rousses : Les externes à intermédiaires blan- ches postérieurement. b Rectrices externes blanches au moins sur le tiers postérieur de leur Jon- gueur. G Dessous du corps cendré ou grisâtre. Sous-caudales d'un blanc cendré. largipennis. CAMPYLOPTÉRAIRES. — CAMPYLOPTERUS 119 GC Dessous du corps au moins en partie d’un bleu violet. d Gorge et cou d'un bleu violet; poitrine et ventre verts. Sous-caudales VOIES «0e 0 0 © 8 € lo si EN SU 616 60 de Moto 6 € NUS OS da Dessous du corps entièrement d'un bleu violet. Sous-caudales d'un (EU VC SE TN a DC lGttrets bb Rectrices externes plus ou moins brièvement blanches à l'extrémité. Rec- trices en majeure partie d'un bleu d’acier. Sous-caudales d'un vert. ORAN "0 bide © +» 0e à 0106.16 où et Die oo eo co oc or l'UCI AA Rectrices au moins en partie rousses. =: e Dessous du corps d’un bleu violet depuis la gorge presque jusqu'aux ÉDAULES ER EC LR Ua UILUSS ee Dessous du corps entièrement roux. f Rectrices externes, subexternes et intermédiaires rousses, barrées de MOUE pia 08 Lieu do Mae re Clotlioss ee 100 delotr OO DENIS MT 00 ff Rectrices externes, subexternes et intermédiaires entièrement rousses. hyperythrus. 8. CAMPYLOPTERUS LARGIPENNIS, Burron, BoDDAERT. © Rostrum nigrum, validum, subrectum, dimidiam parlem corporis aequans. Capite supra viridi, inacula postoculari albida. Corpore supra viridi, tectricibus caudae leviter coeruleo-viridibus. Cauda apice subtruncata, rectricibus latis, apice subrotundatis : mediis et submediis basi viridibus, submediis postice nigro-viola- ceis : intermediis ad externas nigro-violaceis, postice albis. Corpore subtus sericeo- cinereo, epigastri lateribus viridi-maculatis. Subeaudalibus cinereis. © Rostrum subreclum. Scapo primae remigiae subangulatim arcuato, depresso, latiori, basi extus denudato. ® Rostrum vix arcuatum. Scapo primae remigiae falcato, modice dilatato, sub- depresso, extus breviter barbalo. Trochilus campylopterus, Guz. C. Lainx. Syst. Nat. t. I, p. 499. — VALENCIENNES. Dict. des Sc. Naf. t. XXXV, p. 492. Broad-Shafted Humiming Bird, Lara. Gen. Syn. t. II, p. 765. — Saw, Gen. Zool. t. VIII, p. 318. L'Oiseau-Mouche à larges tuyaux, BurroN, Hist. nat. des Ois. t. VI, p. 35. — AUDEBERT et VigizoT, Ois. Dorés, t. I, p. 51, pl. 21. L'Oiseau-Mouche à larges tuyaux de Cayenne, BurFron, pl. enlum. 672, fi s DR Trochilus largipennis, Bon». pl. 672, 2. 120 TROCHILIENS Trochilus latipennis, LaTu. Ind. Ornith. t.1, p. 310.— VieicLor, Nouv.Dict d'Hist. nat.t. VIT, p. #69. — Jd. Tabl. encyel. Ie part. p. 566. — Swaixs. Illust. Zool. t. III, pl. 130-131. Ornismya latipennis, LessoN, Hist. nat. des Ois.-Mouch. p. 121, pl. 34. — J4. Index, p. v. — Id. Traité d'Ornith. p. 286, 60. Campylopterus latipennis, Swaixs. Zool. Journ.t. IT, p. 358.—JarniNe, Nat. Lib. Hum. Bird. t. II, p. 179. — Capanis in Scaoms. Reis. in Guian. t. III, p. 709, 201. — ReicHENs. Enum. p. 9, pl. 802, 4866. — GouLp, Monogr. Trochil. part. XIX (1860). t. II, pl. XLVIII. Catal. — Polytinus largipennis, GRAY et Mireu. Gen. t. 1, p. 1407-1. — Campylopterus lati- pennis, Boxap. Conspect. Av.t. I, p.71-1.— /d. Revue et Mag. (1854), p. 250. — GouLp, Introd, p. 53,995. — ReicHEN8. Aufz. p. 11. —Campylopterus largipennis, CABAN. et HEINE. Mus. Hein. 111e part. p. 12. ÿ Loc. — Bec. 0,027 à Om,029 (12 à 13 1.). — Ailes, 0,072 (31 L.).— Rectrices externes, 0®,045 à 0,046 (20 à 20 1/2 1.). submédiaires et médiaires, 0,049 à Om,051 (22 à 231.). — Corps, 0",052 (23 L). — Long. totale, Om,125 à 0,130 (56 à 57 1/2 1.). Subexternes, 0,047 à Om,048 (21 à 21 1/21.).—Intermédiaires, LE CAMPYLOPTÈRE LARGIPENNE og" Adulte. — Bec noir; presque droit ou tres-légérement arqué ; au moins aussi long que la moitié du corps ; fort, graduellement rétréci jusques près de lextrémité, où il est légerement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. T'éte revètue de plumes squamuliformes d'un vert luisant; ordinairement marquée d'une tache légé- rement cendré. Nuque, dos et tectrices alaires d'un vert luisant. Tectrices cau- dales d'un vert légerement bleuâtre. Ailes à peine aussi longuement prolongées que les rectrices externes ; d’un noir violâtre ; larges ; à baguettes noires : celle des trois premieres rémiges dilatée et comme coudée après la moitié, plus large que les deux suivantes, à peine chargée d’une ligne élevée, fortement rétrécie après la nervure jusqu'aux deux tiers, puis grêle jusqu’à l'extrémité, non barbée extérieurement depuis la base jusqu'à la courbure, canaliculée en dessous sur sa partie élargie. Queue presque tronquée où très-obtusément arquée à l'extrémité ; à rectrices externes à submédiaires de moitié ou près d’une fois plus largement barbées à leur côté interne qu'à l’externe, arrondies ou subarrondies à l'extrémité, graduellement un peu plus longues des externes aux intermédiaires : les sabmédiaires et médiaires à peine plus longues que celles-ci: les médiaires d'un vert bronzé : les submédiaires ordinaire- ment de même couleur, au moins sur la moitié basilaire de leur côté externe, puis d'un noir violâtre: les intermédiaires à externes d’un noir violâtre sur la majeure partie de leur longueur, et blanches postérieurement : la partie blanche couvrant le CAMPYLOPTÉRAIRES. — CAMPYLOPTERUS 121 tiers ou les deux cinquièmes postérieurs de leur longueur, graduellement plus courte sur les subexternes et surtout sur les intermédiaires. Dessous du corps scyeux, cendré ou d’un cendré grisâtre, avec les côtés de l’épigastre verdàtres où mouchetés de verdâtre. Sous-caucdales cendrées où d’un blanc cendré. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus luisante et d’une teinte moins foncée. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. © La femelle a une taille un peu moins avantageuse ; le bec un peu moins droit; les ailes moins larges, régulièrement falciformes, non coudées, à baguettes moins larges et peu déprimées : la première graduellement rétrécie après sa plus grande largeür, brièvement barbée sur la moitié basilaire de son côté externe. Trochilus cinereus, Lara. Gen. Syn. t. Il, p. 759, 19.— Gmer.. C. Linx. Syst. Nat. t. I, p. 490, 41? — Sxaw, Gen. Zool. t. VIII, p. 297? Le Colibri à ventre cendré, AuDeBErT et ViIEILLOT, Ois. Dorés, p. 18, pl. 5. Ogs. Les phases diagnostiques données par Gmelin et Shaw rendent douteuse la synonymie de ces auteurs: celle de Shaw surtout, cauda chalybea, rectricibus apice albis, semble indiquer un autre oiseau. $ Dans l’âge non complétement adulte, les rectrices médiaires sont brièvement bordées de blanc. Le nid de cet oiseau a la forme d’un cône renversé ; il est tapissé intérieurement de petites graines à aigrettes soyeuses ; extérieurement il est revêtu d’écailles de fou- gere, de feuilles desséchées et de quelques fragments d’écorce de gommier ou autres arbustes. (Collet, Verreaux). Diamètre extérieur, 0m,050 à 0,055 (22 à 24 1.). — Diamètre intérieur, 0,027 à 0",030 (12 à 44 1). — Hauteur, 0,045 (20 1.) d'un côté, 0",070 (31 1.) de l’autre. Le Campyloptlère largipenne habite les Guyanes et les bords de PAmazone.(Bufton, Lesson, Swainson, Gould, Verreaux, Bourcier, Muséum de Paris, Schombourg, Sallé, Boucard, Bouvier, Cabanis et Heine, Reichenbach, Salles, etc.) M. Gould a décrit sous le nom de Campylopterus obscurus un oiseau provenant des forèts des bords de l'Amazone, ayant les rectrices externes à intermédiaires plus briëèvement blanches à l'extrémité. Cet oiseau n’est assurément qu’une variété locale du C. largipennis. Campylopterus obseurus, Gourp, Proc. Zool. Soc.(1848), p. 13.—7d. Monog. part. XIX (1860), t. II, p. 49. 122 TROCHILIENS Le Campyloplerus aequatorialis (GouLp, Introd. p. 54, 56), dont nous avons vu dans la collection Verreaux plusieurs exemplaires provenant de FEquateur, n’est encore qu'une variété du largipennis, ayant la partie blanche des rectrices plus courte et d’un blanc moins pur. 8. CAMPYLOPTERUS ENSIPENNIS, Swarnson. oO Rostrum nigrum, validum, subrecluin aut leviler arcualum, dimidian parlem corporis aequans. Capile viridi, macula postoculari alba. Corpore supra et tectri- cibus caudae viridi-subauralis. Cauda apice subtruncala aut subarcuata, rectri- cibus latis, apice subrolundalis : mediis viridi-aeneis : subimediis caeruleo-nigris : aliis vix media parle basilari nigris, postea albis. Gula el collo squamosulis, caeruleo-violaceis, pectore el ventre viridibus. Subcaudalibus viridibus. Oo" Rostrum subrectum. Scapo primac remigiae subangulatim arcuato, depresso, laliori, basi extus denudato. ® Rostruin subarcualuni. Scapo primae remigiae falcato, modice dilatalo, sub- depresso, extus basi breriler barbato. Trochilus ensipenris, SWaIxs. Zool. Illust, t. 11, pl. 107. Campylopterus ensipennis, LEssoN, Tabl. des Ois.-Mouch. p. XLTIT, 56. — 1d. Hist. Nat. des Ois.-Mouch. p.124, pl. 35. — 7d.Trochil, p. 12%, pl. 46, 47. — Jd. Index, p. vi, D. — JARDINE, Ann. et Mag. Nat. Hist. (1847), p. 372. — Reicnex8. Enum. p. 9, pl. 802, fig. 4867 et pl. 83, 4867, 4868. — Gour.n, Monogr. Trochil. part. XIV (1857), t. II, pl. 46. Trochilus latipennis, JARDINE, Nat. Libr. Humm. B.t. 1, p. 190, pl. 34. — DiezManx, Colib. p. 131, pl. 34. Catal. — Polytmus ensipennis, GRAY, Gen. t, [, p. 107, 2. — Campylopterus ensipennis, Boxar. Gonspect. Av. t. 1, p. 71-83. — 74. Revue (1854), p. 290. — ReicHEN8. Aufz. p. 11. — CaBaxis et Heixe, Mus. Hein. IIIe part. p. 12, 19. — Gourp, Introd, p. 53-52. LoNG.— Bec, 0",27 à Om,28 (12 à 13 1). — Ailes, Om,080 (35 L.). — Rectrices externes, 0,049 à 0m050 (21 à 23 1.).— Intermédiaires, submédiaires et médiaires 0,051 à 0,056 (23 à 25 1.). — Corps, 0,056 à 0m,058 (25 à 261.). — Long. totale, 0%,126 à 0,132 (56 à 59 1.). CAMPYLOPTÈRE ENSIPENNE © Adulte. — Bec noir ; faiblement arqué ; à peu près aussi long que la moitié du corps ; fort; graduellement rétréci jusqu'au quart ou un peu plus de sa longueur, CAMP YLOPTÉRAIRES. — CAMPYLOPTERUS 123 subeylindrique ensuite jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subeomprimé, puis rétréci en pointe. 7C/e revêtue de plumes squamuliformes d’un vert mi-brillant ; ordinairement marquée d’une tache postoculaire blanche. Nuque, dos, tectrices alaires et caudales d'un vert luisant, mi-doré. Ailes d'un noir vio- lâtre; à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices externes ; offrant les baguettes des trois premières rémiges, la première surtout, déprimées et dilatées : la première presque coudée un peu après la moitié de sa longueur, fortement rétré- cie, apres la courbure jusqu'aux deux tiers, puis grêle jusqu'à l'extrémité, non chargée d’une ligne saillante en dessus, sans barbe à son côté externe jusqu’à la cour- bure, canaliculée en dessous sur sa partie élargie. Queue presque tronquée ou très- obtusément arquée ; à larges rectrices : les médiaires, submédiaires et intermédiaï- res presque de longueur égale : les subexternes et externes graduellement un peu moins longues : les médiaires d’un vert bronzé : les submédiaires d’un noir bleuâtre ou violâtre : les autres de même couleur à la base, blanches postérieurement : la partie blanche couvrant les deux tiers postérieurs des externes, graduellement un peu moins grande sur les subexternes et les intermédiaires ; à baguettes obscures sur les parties obscures et blanches sur les parties de cette couleur. Dessous du corps revêtu, sur la gorge et le cou, de plumes squamiformes d’un bleu violet ; couvert, sur la poitrine et le ventre, de plumes plus allongées d’un vert luisant où mi-doré. Sous-caudales d'un beau vert. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais offrant les tectrices médiaires souvent en partie d’un noir bleuâtre, avec une teinte verte on verdâtre. Pieds noirs. T'arses brièvement emplumés. ? La femelle a ordinairement la taille un peu moins forte ; le bec plus faible, lé- gerement arqué ; la couleur bleue un peu moins longuement prolongée sur le cou, et souvent mélangée de plumes d’un bleu vert ou d’un vert bleuâtre inférieurement et sur les côtés; les baguettes des ailes noires, larges et moins déprimées : la première des rémiges non courbée où coudée après la moitié, graduellement et régulièrement ré- trécie sur toute sa longueur, brièvement barbée extérieurement sur sa moitié basilaire. $ Dans le jeune âge, le bec est un peu plus long, plus droit où moins sensible ment arqué ; la parure bleue de la gorge et du cou est moins développée, moins ionguement prolongée et souvent mélangée de plumes vertes ; de la commissure du bec part une bande suboculaire blanche, prolongée jusqu'au delà du niveau des yeux. Le ventre est en partie d’un cendré grisâtre sur sa ligne médiane ; le blanc des rec- trices intermédiaires est plus court, surtout sur le côté interne. 124 TROCHILIENS Dans le trées-jeune âge, les plumes bleues de la gorge et du cou sont plus ou moins réduites et frangées de cendré. Patrie. L'ile de Tabago, la Trinité, Vénézuela. (Swainson, Lesson, Verreaux, Bourcier, Gould, Muséum de Paris (rapporté par M. Beauperthuy), Reichenbach, Sallé, Boucard, Bouvier, Cabanis et Heine, Salles, etc.) Cet oiseau, comme ses congénères, ne se borne pas à sucer le nectar des fleurs, il se nourrit de moucherons, de fourmis et autres petits insectes butinant dans les corolles qu'il visite. 4. CAMPYLOPTERUS DELATTREI, Lesson. o Roslrum nigrum, validum, arcualum. Capile supra obscure viridi. Corpore supra parlim viridi-violaceo. Cauda, obluse arcuata, rectricibus lalis : mediis et subinediis nigro-violaceis autl nigro-viridibus : inlermediis ad extlernas dimidia parle basilari concoloribus, postice albis.Corpore sublus caeruleo-violaceo.Subcau- dalibus viridibus. o" Occipite el dorso caeruleo-violaceis. Scapo primae remigiae subangulatin arcualo, depresso, latiori, basi extus denudato. Q Corpore supra viridi. Scapo primae remigiae falcato, modice dilatato, sub- depresso, basi extus breviter barbato. Ornismya (Campylopterus) Delattrei, LEssoN, Rev. Zool. t. I1(1839), p. 14. Campylopterus Delattrei, Gourr, Monog. Trochil. part. X (1855), t. II, pl. 45. — REICHENS. Enum. p. 9, pl. 80%, 4869-4870. — Montres ne Oca, Proced. Acad. Nat. Sc. of Philadelphie t. X (1861), p. 107. Catal. — Trochilus hemileucurus, Licurexs. Preis. Verzeich. Mexic. Thier. (septembre 1830), n° 33.— Mellisuga Delattrei, GRAY et Mircu. Gen. t. I, p. 4113-85. — Campylopterus De- lattrei, Boxar. Conspect. Av. t. I, p. 71-7. — Jd. Revue Zool. 1854, p.250. — REICHENS. Aufz. p. 11. ScLaT. et SaLvin, ên Ibis, 1859, p. 127, 179. — Campylopterus hemileucurus, CaBaxis et HEINE, Mus. Hein. part. IT, p. 13, 20. — Gouv, Introd. p. 52, 51. LoxG. — Bec, Om,029 à Om,031 (13 à 141.)., — Ailes, Om,074 à 0,080 (33 à 36 L.). — Rec- trices externes, 0,052 à 0,054 (23 à 24 L.). — Subexternes, 0,057 (25 1/2 1.). — Intermé- diaires, 0,058 (261.) — Submédiaires et médiaires, 0m,060 (27 1.). — Corps, 0,060 (27 1.) — Long. toiale, 0®,135 à 0",140 (60 à G2 1.) CAMPYLOPTÉRAIRES, — CAMPYLOPTERUS 125 LE CAMPYLOPTÈRE DE DELATTRE © Adulte. — Bec noir; médiocrement arqué (0",0020 à 0",0033 (1 à 1 1/2 L.), de la corde de l'arc au point le plus élevé de la courbure) ; à peine aussi long que la moitié du corps; fort ; graduellement rétréci jusqu'au cinquième ou au quart de sa longueur, à peu près d’égale grosseur ensuite jusques près de l’extrémité,. où il est légèrement renflé et subcomprimé , puis rétréci en pointe. Tete revètue en dessus de plumes d'un vert obscur ou bleuâtre, couverte sur sa partie postérieure de plu- mes squammuliformes violettes où d’un bleu violet; parée d’une tache postoculaire blanche. Dessus du corps revètu sur le cou de plumes graduellement plus longues sur le dos, violettes ou d’un violet bleu, mi-brillantes. Tectrices alaires en partie d'un bleu violet, vertes à l'extrémité. Tectrices caudales d'un vert foncé ou en partie violâtre. Ales larges, aussi longuement prolongées que les rectrices externes ; d’un noir violâtre, à baguettes noires : celles des trois premières rémiges déprimées et fortement élargies, sans traces de nervure ou ligne saillante : la première, légè- rement coudée vers la moitié ou un peu plus de sa longueur, fortement rétrécie après sa plus grande largeur et grèle ensuite jusqu'à l'extrémité, dépourvue de barbe à son côté externe jusqu'à sa courbure. Queue obtusëément arquée ; à rectrices larges, arrondies à l'extrémité: les médiaires, submédiaires et intermédiaires à peu près d’égale longueur : les subexternes et externes graduellement un peu moins longues : les médiaires et submédiaires d’un noir violacé : les autres à peu près de même couleur à la base, et blanches postérieurement : les externes blanches sur les deux cinquièmes ou le tiers postérieur : les subexternes et intermédiaires sur une longueur graduellement moins grande. Baguettes noires sur les parties obscures, blanches sur les parties blanches. Dessous du corps revètu de plumes squammiformes ou sub- squammiformes d’un bleu violet ou violet bleu, mi-luisantes. Sous-caudales vertes où d’un vert obscur. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds noirs. $ Dans le jeuneâge, le bec est un peu plus long, plus sensiblement arqué ; 12 dos, les tectrices alaires et caudales sont d’un vert foncé et luisant, plus tard d’un vert légérement bleuàtre; les baguettes des ailes peu dilatées, non coudées ; les tectrices médiaires sont vertes ; les submédiaires vertes sur la majeure partie basilaire de leur côté externe, d’un noir bleuâtre sur le reste de leur partie colorée ; le dessous du corps est gris ou d’un gris cendré, moucheté de vert surtout sur les côtés. OIS.-MOUCH. — I, - u 126 TROCHILIENS A mesure que l'oiseau se rapproche de l'état adulte, le devant de la gorge et du cou, la nuque et le dos prennent une teinte plus ou moins bleue; les rectrices mé- diaires se colorent et les baguettes des ailes s’élargissent. ® La femelle a la tète d'un vert obscur; tout le dessus du corps d’un vert luisant, mi-doré, passant au vert légérement bleuâtre sur les tectrices caudales ; les aïles réculiérement falciformes, à baguettes médiocrement dilatées, graduellement rétrécies sur la Seconde moitié : la première barbée au côté externe sur sa moitié basilaire: les rectrices médiaires vertes : les submédiaires vertes sur leur moitié basilaire, d’un noir bleuâtre ou verdûtre postérieurement : les intermédiaires vertes sur la moitié basilaire de leur côté externe, puis noires jusqu'à la partie blanche : les autres d’un noir bleuâtre jusqu'a leur partie blanche; le dessous du corps en majeure partie cendré ou grisâtre, avec le devant de la gorge et du cou mouchetés de plumes squammiformes d'un bleu violet, et des mouchetures verdàätres sur les cotés du ventre. Ce Campyloptere habite diverses parties du Mexique et du Guatemala. (Gould, Verreaux, Bourcier, Boucard, Sallé, Muséum de Paris, Bouvier, Reichenbach, Cabanis et Heine, etc.) M. Montes de Oca a publié d'utiles renseignements sur les mœurs et les habi- tudes de cette espèce. MM. Sallé et Boucard nous les ont confirmés et complétés en y ajoutant-des détails intéressants. Ce magnifique oiseau est commun à Cordoba, Jalapa, Gatepec, Orizaba, Coban, ete. Il arrive en abondance au Mexique, en octobre et novembre, émigre'en mars, puis il revient et quitte une seconde fois le pays en août, pour reparaître aux approches de notre saison d'hiver. Il se plait dans les grandes forêts, y recherche les lieux humides, les endroits sauvages, surtout les baancas où ravins, servant de lit à des ruisseaux ou à des torrents, sur les bords desquels croissent des fougères en arbre et une foule d'autres végétaux des contrées tropicales ; c'est aussi là qu'il cache son nid, dans des endroits inaccessibles, en le plaçant sur des arbrisseaux, et de manière à le mettre à l'abri de la pluie. Get oiseau paraît peu empressé à chercher sa nourriture de grand matin. Il se montre de neuf heures à midi, où même jusqu'à une heure, puis se retire dans l'épaisseur des bois. CAMPY LOPTÉRAIRES. — CAMPYLOPTERUS 127 Dans les moments de sa vie active, il ne cesse de voler de fleurs en fleurs. En quittant une corolle, il décrit un demi-cercle, en rasant parfois la terre de tres-pres, et revient bientôt près des végétaux qui l’attiraient. Son vol est très-rapide et il produit par le mouvement de ses ailes un bruit particulier, suffisant pour le faire reconnaitre à une oreille exercée. Il fait la cour à des Liserons arborescents, à la Sauge mexicaine, à des Campanu- liformes à fleurs écarlates ‘, aux myrtes en inflorescence; aussi est-il connu à Mexico sous le nom de Chupa-Mirto, où Suce-myrte royal. N saisit souvent au passage les insectes pris dans des toiles d'araignées. Dans les temps en dehors de ses hyménées périodiques, on le rencontre souvent solitaire, mais, à l’époque de ses amours, il vit par paires, et l’on trouve fréquem— ment plusieurs couples rapprochés les uns des autres à peu de distance. Aussi est-il alors facile de s’en procurer un certain nombre sans se donner beaucoup de mouve- ments. Il fuit entendre un cri se rapprochant des mots ow?, oui, oui. Cet oiseau, maigré sa timidité et ses habitudes sauvages, se laisse facilement appri- voiser. En le mettant dans une cage garnie de coupes remplies de sirop, il ne tarde pas à plonger sa langue dans le liquide fait pour l’affriander. Mais on ne peut le garder longtemps prisonnier ; la privation d'exercice dans cet état d’esclavage et peut- être la privation de nourriture animale ne lui permettent pas de vivre au-delà d’un mois où deux. De tous les Campyloptères, celui de Delattre est le plus grand et le plus richement coloré. Il est aussi, dansla saison où il a une compagne, le plus agressif, le plus cou- rageux et le plus prompt à attaquer ceux de ses semblables assez imprudents pour s'approcher de lui. Le nid de cet oiseau, d’après ceux que j'ai vus dans la collection Verreaux, peut passer pour un des plus gros, parmi ceux des Oiseaux-Mouches. Il a une forme hémisphérique; il est uniquement construit avec des brins de mousse; quelquefois cependant il est garni en dedans de duvet ou de soies végétales. Diamètre extérieur, 0%,072 à 0,078 (32 à 35 1.). — Diamètre intérieur, 0m,035 (16 1.). — Hauteur, 0",056 (21 1.). | Ce Campyloptère parait avoir été brièvement décrit par feu Lichtenstein dans les feuilles indiquant le prix des oiseaux à vendre dans le Muséum de Berlin, feuilles tirées à un assez petit nombre d'exemplaires et qu’on ne peut plus se procurer. Nous avons 4 Aux plantes connues dans le pays sous le nom de Masapan. 128 TROCHILIENS donc conservé à cette espèce le nom donné par Lesson et sous lequel elle est géné- ralement connue. Cet oiseau a été dédié à feu Delattre, qui a bien mérité de la science par ses découvertes. Delattre (Pierre-Adolphe), naturaliste et voyageur, était né à Tours (Indre-et- Loire) le 12 février 1805 *. Doué d'une taille avantageuse, d’une vigueur peu com- mune, actif, intelligent, poussé par le désir de voir le Nouveau-Monde et de connaître une partie des richesses naturelles de ce vaste pays, il a enrichi l'ornithologie d’un assez grand nombre d'espèces nouvelles d'Oiseaux-Mouches. Voici, d’après M:Sallé, une notice abrégée de ses voyages. Il partit pour le Brésilen 1831 et y retourna en 1833 ; chaque fois il rapporta des collections plus ou moins intéressantes d'objets d'histoire naturelle. Eu 1836 il s’'embarqua à Anvers pour New-York, et de là pour la Vera-Cruz. En quittant cette ville pour se rendre à Mexico, il s’arrêta à Jalapa, pour y chasser, et il revint du Mexique, en 183$, avec plusieurs espèces nouvelles d'Oiseaux- Mouches, décrites, conjointement avec Lesson, dans la Revue de Zoologie de 1839. Il s'embarqua de nouveau à Bordeaux, en 1841, pour la Nouvelle-Orléans, re- monta le Mississipi jusqu'à Saint Louis dansle Missouri, puis redescendit à la Nou- velle-Orléans, d’où il se rendit à la Havane. De cette ile des Antilles il passa à Belize, puis à Guatemala, et à Coban, dans la Vera-Paz, où il découvrit le Zphornis Helenae, publié avec d’autres espèces dans l'£cho du Monde savant. H revint en France en 1843, en repassant par la Havane. En 1844, il s'embarqua à Bordeaux, sur un paquebot à voile, pour Saint-lago de Cuba ; il y tomba malade. Des qu'il se trouva mieux, il passa à la Jamaïque, et de là à Sainte-Marthe, Carthagène et Chagres. Il traversa l'isthme de Panama, s’em- barqua pour Buenaventura, s’enfonca dans l’intérieur de la Nouvelle-Grenade, visita l’Équateur et le Pérou et revint avec de riches collections. M. Wilson fit l'acquisition des Trochilidés. Les espèces nouvelles de ces oiseaux furent, publiées _par Delattre et Bourcier dans la Revue de Zoologie de 1846 ?. En janvier 1851, il repartit sur un navire à voile pour San-Francisco (Californie), arriva dans cette ville après une traversée de six mois, pendant laquelle il doubla le cap Horn, revint par le Nicaragua et arriva à Paris en 1853. Ce fut son dér- 1 Fils de feu Henry et d'Euzénie Lemaire ? Le prince Ch. Bonaparte, dans les Comptes rendus de lU'Instilut, publia ces no’es sur les collections rappor- tées en 1853 par M. Lelattre, de son voyag? en Californ:e et dans le Nicaragua (Comptes rendus, 1853, p. 806, S£7 et 913). CAMPYLOPTÉRAIRES. — CAMPYLOPTERUS 129 nier voyage et le moins fructueux sous le rapport des Oiseaux-Mouches. Il en rap porta de beaux exemplaires, mais pas une espèce nouvelle. Il tomba malade à Paris et se rendit à Nice, près de sa mere, où il mourut, dans la paroisse de Saint-Pierre, le 3 janvier 1854, dans la quarante-neuvième année de son âge. Delattre m'avait raconté une partie des aventures singulières arrivées dans ses voyages. Je me bornerai à citer les deux suivantes. Dans la Nouvelle-Grenade, poursuivant un jour un Oiseau-Mouche qui lui semblait d’une espèce nouvelle, tout préoccupé de l'avoir en sa possession, il ne prit pas garde à l'avertissement que lui donnait un serpent à sonnettes en agitant les grelots de sa crécelle. Tout à coup, un sentiment dhorripilation le porta instinctivement à regarder à terre ; il vit le Crotale dressé devant lui. Il le saisit aussitôt par le cou; le monstre enlaca sa poitrine avec la partie restée libre de son corps, et l’étreignait si vivement que le jeu des poumons se trouvait gêné. C'était une lutte dans laquelle se trouvait engagée sa vie ou celle du reptile. Il essaya en vain d’étoufler son en- nemi; après des efforts inutiles pour y réussir, il finit par pouvoir tirer de sa poche un flacon rempli d’eau-de-vie, dans laquelle se trouvait infusé du tabac, et versa ce liquide dans la gueule béante du Crotale : le serpent expira quelques - minutes apres Il conservait chez lui la dépouille de cet animal, qui lui avait fait courir le danger de la vie. Une autre fois, après une nuit passée en chemise dans les parties chaudes et désertes du pays cité plus haut, il vit en s’éveillant son corps parsemé de petits caillots de sang. Il allait se demander de quelle cause provenaient ces derniers, quand il vit trois petits Chéiroptères occupés encore à sucer son fluide sanguin. Ges animaux avaient entamé sa peau avec assez de délicatesse pour ne pas interrompre son sommeil. Je voulais obtenir de lui ces petits Mammiferes ayant les habitudes sanguisuges du Vampire, mais il les avait promis au prince Ch. Bonaparte. 5. CAMPYLOPTERUS VILLAVICENCIO, Bourcter. S Rostrum nigruim, rectum, subralidum, bis terliam partem corporis aequans. Capite supra squamoso aureo-viridi sjlendido; macula postoculari albida. Cor- pore supra viridi. Cauda sublruncata, rectricibus latlis, apice obtuse augulatis : me- diis viridi-aeneis : aliis caeruleo-chalybaeis. Gula et collo squamosis caeruleis, peclore, abdomine et subcaudalibus obscure viridibus. 130 TROCHILIENS « Gula et collo squamosis, caeruleis. Scapo primae remigiae subangulatirn arcuato, depresso, latiori, basi extus denudato. @ Corpore subtus cinereo-griseo. Scapo primae remigiae falcato, subdilatalo, subconvexo, extus basi barbalo. Trochilus Villaviscensio, BourciER, Comptes Rendus de l'Acad.t. XXXIT, p. 187.— 74. Revue et Mag. de Zool. (1851), p. 97. Campylopterus splendens, LAWRENCE, Ann. Lyn. Nat. Hist of New-York, t. VI (1858), p. 262. Campylopterus Villavicencio, GouLr, Monog. Trochil. part: X VII (1859), t. II, pl. 47. Catal. — Heliomaster Villaviscensio, Retcuex8. Aufz. d. Colib. p. 43. — 14. Enum. p. 11. — IHeliomastes Villarisencio, Boxar. Revue Zool. (1854), p. 251. — Campylopterus Villavi- cencio, GoULD, Introd. p. 53, 54. Loxc. — Bee, 0,027 à 0",029 (12 à 131.). — Ailes, 0",069 à Ow,072 (31 à321.).— Rectrices médiaires à subexternes, 0,051 (23 1.). — Externes, 0%,047 à 0,049 (21 1.). — Corps, 0,047 à Om,049 (21 à 22 1.). — Long. totale, 0w,120 à Om,125 (53 à 55 1/2 L.). LE CAMPYLOPTÈRE DE VILLAVICENCIO œ Bec noir ; droit ; de force médiocre ; graduellement un peu rétréci jusqu'au quart ; à peu pres de même grosseur jusques près de l'extrémité, où il est légerement renflé, puis rétréci en pointe ; aussi long environ que les deux tiers du corps. 7é6te revêtue jusqu'à l’occiput de plumes squammiformes, d'un vert doré où doré ver- dâtre brillant ; marquée d’une tache postoculaire blanche, parfois obsolète. Nugue, dos, lectrices alaires et caudales dun vert luisant. Ales prolongées jusqu'aux cinq sixièmes des rectrices externes ; larges ; d’un brun violacé ; à baguettes noires ; celles des trois premières rémiges dilatées : la première plus large, arquée, un peu coudée, chargée en dessus d’une légère nervure jusqu'à sa partie la plus large, fortement rétrécie après celle-ci, puis grèle jusqu'à l'extrémité, extérieurement sans barbes à la base jusqu'à la courbure. Queue presque tronquée ou obtusément arquée ; à rectrices larges, terminées en angle ouvert: les médiaires et submédiaires presque d’égale longueur ; les subexternes et externes graduellement un peu moins longues : les médiaires d’un vert bronzé, avec l’extrémité brièvement d’un bleu d'acier : les autres de cette couleur. Dessous du corps revêtu de plumes squammi- formes d’un bleu brillant, sur la gorge, le cou, et jusqu’au niveau de la naissance des ailes, d’un vert luisant et parfois obscur sur le reste. Sous-caudales d'un vert CAMPYLOPTÈRES. — CAMP] LOPTERUS 131 obscur ou d'un vert grisätre ou bleuâtre. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. $ Quand le mâle n’est pas complétement adulte, une partie de la gorge, du cou et de la région antérieure de la poitrine, est garnie de plumes d’un brun verdâtre, n'ayant pas encore leur couleur bleue. o La femelle a le bec plus grêle, plus cylindrique ; les ailes moins longues; les trois premières baguettes des rémiges plus faiblement dilatées, peu déprimées : la premiére régulièrement falciforme, graduellement rétrécie après sa plus grande largeur, extérieurement barbée de roux sur sa moitié basilaire et de brun roussâtre postérieurement ; les rectrices externes et subexternes et parfois les intermédiaires bordées de blanc sale à l'extrémité ; le dessous du corps d’un gris cendré, un peu filamenteux. : Parrie. Les forèts des bords du Napo (Équateur). (Bourcier, Verreaux, Gould, Boucard, Bouvier.) Cet oiseau a été dédié par feu Bourcier à M. Manuel Villavicencio, alors gouver- neur de la province du Napo (Équateur). Le Campylopterus splendens de M. Lawrence est une variété du Villavicencio, ayant les rectrices intermédiaires à externes simplement frangées de blanc cendré, au lieu d’être bordées de blanc cendré. 6. CAMPYLOPTERUS LAZULUS, VierzLor. © Rostrun nigrum, validuin, modice arcuatum, dimidiam partem corporis vix aequans. Capile sSquamoso, viridi-nitido, macula postoculari alba. Corpore et lectricibus caudae viridibus. Cauda subtruncata, rectricibus latis, postice obtuse anqgulatis, maxima parte rufo-rubiginosis, apice obscure viridi-aeneis. Gula et collo caeruleo-violaceis, peclore et abdomine partim viridibus, parlim caeruleis. © Capile supra squamuloso-viridi, subaurato-nitido. Gula el collo caeruleo- violaceis. Scapo primae remigiae subangulalim arcuato, depresso, latiori, bast zlus denudato. Q Capile supra viridi, lucido. Corpore sublus griseo. Scapo primae remigiae falcalo, modice dilatato, subconvexo, exlus basi barbato. Trochilus lazulus, NVigizzor, Tabl. Encyel. Ile part. p. 557, 36 bis. — 1d. Galer. des Ois. t. IT, p. 296, pl. 179, — Jd. Ois. Dor. t. II (inédit), pl. 1. 13? TROCHILIENS Trochilus falcatus, SWains. Zool. Iilust. t. IT, pl. 83. — LEsson, Ois.-Mouch. p. 126, pl. 36 ©. — 14. Trait.p. 207,63: Ornismya falcata, LessoN, Tabl. d. Ois.-Mouch. pl. XLIV, 58. — Zd. Index, p. vi, 7. Campylopterus falcatus, JARDINE, Nat. Libr. Humm. B. t. I, p.179, 5. Campylopterus lazulus, Gourp, Monogr. Trochil. part. NII (1856), t. IT, pl. 44. Saepiopterus lazulus, REICHENB. Enum. pl. 800, 4863. Catal. — Polytinus lazulus, G RAY, Gener. Bt. 1,p. 107,3. — Campylopterus lazulus, Boxar. Consp. Av. p. 71, 4. —Jd. Revue (1854), p. 250. — Saepiopterus lazulus, REICHENB. Aufz. d. Col. p. 11. — Gapanis et Heixe, Mus. Hein. Te part. p. 18. — Gouzp, Introd. p.51, 50. Loc. — Bec, 0,026 à 0,027 (11 1/2 à 121.). — Ailes, 0,065 à 0m,067 (29 à 30 1.). — Rec- ci trices médiaires à subexternes, 0,049 à 0,052 (22 à 23 1/2 1.). — Externes, Ow,45 à Om,047 (20 à 21 1.).—Corps, 0,49 à Om,051 (22 à 23 1.).—Long. totale, Om,120 à 0w,125 (53 à 55 1/21.). LE CAMPYLOPTÈRE LAZULITE o Adulte. — Bec noir ; assez faiblement arqué (0",0030 (1 2/5 L), de la corde de l’arc au point le plus élevé de la courbure), à peine aussi long que la moitié du corps ; fort; graduellement rétréci Jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. 7éte revètue de plumes squammuli- formes d'un vert presque brillant; marquée d’une tache postoculaire cendrée. Nuque, dos, tectrices alaires et caudales d'un vert luisant. Ailes assez larges ; un peu moins longuement prolongées que les rectrices externes, d'un noir violâtre, à baguettes noires : celle des trois premières rémiges élargies et déprimées : la pre- mière, sans trace de nervure saillante en dessus, comme coudée vers la moitié ou un peu plus de sa longueur, graduellement élargie jusqu’à la moitié environ de sa longueur, fortement rétrécie ensuite, grèle sur son tiers postérieur, sans barbes à son côté externe jusqu'à la courbure. Queue presque tronquée ou obtusément arquée ; à rectrices larges. terminées en angle très-ouvert : les médiaires à intermédiaires ou subexternes à peu près de même longueur : les externes faiblement moins lon- gues ; toutes d’un roux foncé où presque d’un roux de rouille, avec l'extrémité d’un vert bronzé où noiràtre; à baguettes rousses sur les parties rousses. Dessous du corps revêtu jusqu'aux épaules de plumes squammiformes mi-brillantes, bleues ou d'un bleu tirant sur le violet; couvert, sur le reste, de plumes vertes. Sous-cau- dales rousses, parfois irisées de vert ou vertes à la base. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. GAMPYLOPTÉRAIRES. — CAMPYLOPTERUS 133 5 Le mäle, dans le jeune âge, a la taille un peu plus faible, le bec moins fort, un peu plus arqué ; il se rapproche de la femelle par la couleur de sa robe. Sa tête est sans éclat ; le dessus de son corps est d’un vert bronzé ; les baguettes des pre- mières rémiges peu dilatées; la baguette de la première n’est pas coudée; les rec- trices médiaires ou submédiaires sont d'un vert foncé ou bronzé ; les submédiaires ont la baguette en partie rousses ; les autres rectrices sont couleur de rouille, avec l'extrémité bronzée. Le dessous du corps est gris, parsemé de mouchetures plus ou moins nombreuses sur la gorge et le cou et mélangé de plumes vertes sur le reste. + La femelle a le dessus du corps d’un vert bronzé ; la tête sans brillant; les ailes régulièrement falciformes; la baguette de la première rémige médiocrement dilatée, graduellement rétrécie après sa plus grande largeur ; le dessous du corps gris ; les sous-caudales de même couleur. Cet oiseau habite le Venezuela, la Colombie, la Nouvelle-Grenade et l'Équateur. On le trouve surtout dans les parties montagneuses. (Gould, Verreaux, Bourcier, Boucard, Sallé, Bouvier, Muséum de Paris (rapporté par M. Beauperthuy), Rei- chenbach, Cabanis et Heine, etc.) +7. CAMPYLOPTERUS RUFUS, Lesson. o Rostrum validum subreclum, vix dimidix parte corporis longius. Mandibula nigra: maxilla basi carnea. Capite obscure viridi, macula postoculari albida. Corpore supra viridi. Cauda subtruncata, rectricibus latis, apice obtuse angu- latis : mediis viridi-aeneis, aliis rufis : submediis, intermediis, subexternis ante apicem transversim nigro villatis : exlernis lalere interno tantum nigro vitlalis. Corpore subtus sericeo-rufo. Subcaudalibus rufis. + Scapo primae remigiae subangulatim arcuato, depresso, laliori, basi extus denudato. Q Scapo primae remigiae falcalo, modice dilalato, subconvexo, exlus basi barbato. Campylopterus rufus, Lessow, Revue Zool. (1840), p.73. — GouLp, Monogr. Trochil. part. III (4852), t. IL, pl. 50. Platystylopterus rufus, Reicene. Enum. p. 8, pl. 789, fig. 4834-4835. — Id. Auf. d. Col. p. 11. Catal. — Polytmus rufus, Gray, Gener.t. 1, p.107, 5.— Campylopterus rufus, BonaP. Consp. Av.t.1,p. 71,4. — Id. Revue Zool. (1854), p. 250. — Gouzp, Introd. p. 54, 58. 01S.-MOUCH. — 1. 18 131 TROCHILIENS LoxG. — Bec, 0,027 à 0w,029 (12 à 13 L.).— Ailes, 0,067 à 0,069 (30 à 311.). — Rectrices médiaires, sabmédiaires et intermédiaires, 0,045 à 0,049 (20 à 22 1.), — Subexternes, 0,043 (193/4 L.). — Externes, 0w,040 (18 1.). — Corps, 0m,045 à 0,047 (22 à 241.). — Long. totale, 0m,121 à 0,126 (54 à 56 1.). 5 LE CAMPYLOPTÈRE ROUX oc" Adulte, — Bec droit ou très-faiblement arqué; fort, graduellement un peu rétréci jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe ; un peu plus long que la moitié du corps. Méchoïre carnée ou brune à la base. Téte d'un vert obscur ; marquée d’une tache postoculaire blanche. Nuque, dos, couvertures aluires et caudales d'un vert luisant. Ales prolongées jusqu'à l'extrémité des rectrices externes; larges: d’un noir brun violacé; à baguettes noires : celle des trois premières rémiges dilatée : la premiere plus large, chargée d’une nervure presque obsolète, arquée où presque coudée, fortement rétrécie après la courbure, puis grêle vers l'extrémité, sans barbes à son côté externe sur sa moitié basilaire. Queue presque tronquée ou obtusément arquée; à rectrices larges, terminées en angle tres-ouvert : les médiaires à intermédiaires presque égales : les subexternes et externes graduellement un peu moins longues : les médiaires et sub- médiaires d'un vert bronzé, mi-doré, à baguettes obscures : les médiaires ordinaire- ment sans taches : les submédiaires brièvement d'un noir bleuâtre avant leur extré- mité, qui est rousse où d’un roux pâle : les intermédiaires à externes d'un roux pâle, barrées de noir ou de noir violâtre ou bleuâtre vers les deux tiers ou trois quarts de leur longueur : cette bande noire passant au vert du côté de la base, au moins sur les submédiaires : cette bande noire graduellement plus rapprochée de l'extrémité, des externes aux submédiaires, et réduite au coté interne des externes. Dessous du corps roux, un peu plus pâle sur sa région médiane, un peu plus coloré sur les côtés. Sous-caudales un roux pâle. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds d'un biun carné. Tarses brièvement emplumés. La & femelle adulte ressemble au @ ; mais elle a la taille un peu moins avan- tageuse, les baguettes des ailes moins fortes : celles des trois premières rémiges moins dilatées, peu déprimées : la première non arquée vers la moitié où un peu plus de sa longueur, graduellement rétrécie depuis la base jusqu'à l'extrémité, briève- ment barbée extérieurement sur sa moitié basilaire. Gette espèce habite le Guatemala et quelques autres parties de l'Amérique CAMPYLOPTÉRAIRES. — CAMPYLOPTERUS 135 centrale. Elle est généralement assez peu répandue encore dans les collections de l'Europe. (Gould, Verreaux, Bourcier, Muséum de Paris, Sallé, Bouvier, Reichen- bach, etc.) Ogs. On trouve des exemplaires ayant les rectrices submédiaires soit d'un vert bronzé sans taches, soit rousses à la base et à l'extrémité, et barrées d’une tache noire en partie verte vers sa partie basilaire rousse : les autres sont rousses, barrées de noir : mais cette bande noire est souvent en partie verte du côté de la base chez les intermédiaires: CAMPYLOPTERUS HYPERYTHRUS !, Capanis. o Rostrum subralidum, subrectum, dimidia parte corporis brevius. Mandibula nigra, maxilla basi carnea. Corpore supra viridi-aeneo. Alis rectricium apicem cix attingentibus. Cauda subtruncata aut obtuse arcuata, rectricibus latis, mediis et submediis aeneis, subauratis : aliis pallide rufis. Corpore subtus sericeo et sub- caudalibus pallide rufis. Caïnpylopterus hyperythrus, CABanIs in Scnoms. Reis. in Brit. Guiana (1848), t. II1,p. 709, 202. — GouzD, Monog. Trochil. part. III (1852), t. II, pl. 51. Platystylopterus hyperythrus, ReicHENB. Enum. p. 8, pl. 790, fig. 4838, 38. Lozcopterus hyperythrus, CABaAxNIS et HEINE, Mus. Heiïn., p. 13. Loxc. — Bec, 0®.022 (10 1.). — Ailes, 0,063 (29 L.). — Queue, 0",045 (20 1.). — Long. totale, 0®.1147 (511.). LE CAMPYLOPTÈRE ROUGEATRE æ Bec droit ou à peu près; de force médiocre ; moins long ou à peine aussi long que la moitié du corps. Mandibule noire. Mächoire couleur de chair à la base. Tete et dessus du corps d'un vert bronzé. Ailes moins longuement prolongées que les rectrices; d’un brun violâtre. Queue tronquée ou tres-obtusément arquée; à rectrices larges, subarrondies ou terminées en angle très-ouvert : les médiaires à intermé- diaires presque égales, les subexternes et externes un peu plus courtes : les mé- diaires et submédiaires d’un bronze mi-doré en dessus et en dessous : les autres » , A x rousses ou d’un roux pâle, sans taches. Dessous du corps revètu de plumes soyeuses, 1 drépubpoc, rougeâtre. 136 TROCHILIENS rousses on d’un roux pâle. Sous-caudales de mème couleur. Pieds bruns, briève- ment emplumés. Parrig. La Guyane anglaise. M. Schombourg, dans son voyage dans la Guyane anglaise, n’a trouvé qu'une seule fois cet oiseau, près du sommet des montagnes du Roraima, à six mille pieds de hauteur. Il fréquente principalement les fleurs de Mimnosa. Les Indiens Arekunas le nomment T'uqui. Oss. Cet oiseau, que nous n'avons pas vu, a la plus grande analogie avec le Cam- pyloptère roux ; mais il paraît en différer par le dessus du corps d’un vert bronzé; par un bec moins fort et plus court; par des ailes moins longuement prolongées que les rectrices ; par sa queue ayant les rectrices médiaires et sabmédiaires d’un bronzé mi-doré, en dessus et en dessous, et par les intermédiaires à externes, uniformément rousses où d’un roux pâle, et par conséquent dépourvues, avant leur extrémité, de la bande noire qu’on observe sur les submédiaires à externes de l’espèce précédente. Le C. rougeütre ne serait-il qu'une variété singulière du Campyloptère roux ? Genre APHANTOCHROA, APHANTOCHROÉ, Gouzo. CARACTÈRES. — Ajoutez à ceux de la branche : Rectrices médiaires à tnterinédiaires de longueur presque égale : les subexternes et externes graduellement un peu plus courtes. Ales régulièrement falciformes chez les ç'; à baguette de la première rémige non coudée, médiocrement dilatée chez les uns, peu sensiblement chez les autres, barbée depuis la base, à son côté externe. Tableau des espèces : A Dessous du corps sans plumes squammiformes. b Quelques-unes des rectrices blanches postérieurement. Baguettes des pre- mières rémiges sensiblement dilatées. (Phaeochroa.) . e Rectrices intermédiaires à externes blanches postérieurement . . . . . (Cuvieri. ce Rectrices subexternes et externes blanches postérieurement. . . . . . ÆRoberti. CAMPYLOPTÉRAIRES. — APHANTOCHROA 137 bb Aucune des rectrices blanche postérieurement. Baguettes des premières ré- miges peu sensiblement dilatées (Aphantochroa.) . . . . . . . . cirrochloris. AA Devant du cou paré d’une plaque de couleur métallique, formée de plumes squammiformes d’un rouge lilas. (Placophorus.) . . . . . . . . gularis. 1. APHANTOCHROA CUVIERI, DecarrRe ET BouncrE ne Rostrum validum, subarcuatum, nigrum : maæilla dimidia parte basilarti pallida. Capite viridi-aeneo, macula postoculari albida. Corpore supra viridi. Cauda obtuse arcuata, rectricibus latis, apice angulatis : mediis et submediis viridi-glaucis : aliis basi viridi-glaucis, postea, nigro-viridibus apice albis. Corpore subtus sericeo, cinerascenti-griseo, pallide viridi-maculalo. Subcaudalibus obscure aeneis, albo- marginalis. Trochilus Cuvieri, Boureier et DELATTRE, Revue Zool. (1846), p. 310, 11. Campylopterus Cuvieri, ReiCcHeN8. Enum. p. 9, pl. 805, 4871. — Gourp, Monogr. Trochil. part. XII (1856), t. II, pl. 52. Catal. — Campylopterus Cüuvieri, Bonar. Consp. Av. t. I, p. 71,9. — Reicuens. Aufz. d. Col. p. 11. — Polytmus Cuvieri, Gray, Gen. t. I, p.107, 8. — Aphantochroa Cuvieri, Bonar. Consp. Trochil. ir Revue (1854), p. 250. — Capanis et HEINE, Mus. Hein. IIIe part. p. 14, 22. — Phaeochroa Cuvieri, Goucp, Introd. p. 55, 60. Loxc. — Bec, 0,025 (111.). — Ales, 0",067 à 0,070 (30 à 31 L.). — Rectrices médiaires à intermédiaires, 0®,047 (211.). — Subexternes, 0,045 (20 1.). — Externes, 0,042 (191.). — Corps, 0,054 (24 1.). — Long. totale, 0w,115 (51 1.). L'APHANTOCHROÉË DE CUVIER + Adulte. — Bec presque droit, faiblement arqué; fort; à peu près aussi long que la moitié du corps; graduellement rétréci depuis la base jusques près de l’extré- mité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréei en pointe. HMandibule noire. Méchoire blanche ou pâle sur sa moitié basilaire au moins, noire sur le reste. Tête couverte de plumes d’un vert bronzé, bordées de brun ; ordinairement marquée d’une tache postoculaire blanchâtre. Dessus du corps, lectrices alaires et caudales vertes ou d’un vert luisant mi-doré. Ales falciformes, assez larges ; à peine moins longuement ou aussi longuement prolongées que les rectrices externes ; d’un noir ou brun violâtre ; à baguettes noires : celles des deux ou trois premières rémiges plus fortes, dilatées : la premiere, graduellement rétrécie, subconvexe, peu ou point sen- 138 TROGHILIENS siblement chargée d’une nervure en dessus, canaliculée en dessous, extérieurement barbée sur toute la longueur. Queue obtusément tronquée; à rectrices assez larges, un peu anguleusement terminées : les subexternes à externes graduellement et fai blement plus courtes : les médiaires et intermédiaires d’un vert bronzé : les autres de même couleur à la base, et d’un noir verdàtre ou violâtre avant leur extrémité blanche : cette partie blanche ne formant sur les intermédiaires qu'une bordure étroite; couvrant le cinquième postérieur des subexternes et presque le dernier tiers des externes. Dessous du corps revêtu de plumes d’un vert pâle, frangées de cendré ou d’un cendré tirant sur la couleur de chair, faisant paraître le dessous du corps moucheté de vert päle sur un fond cendré : ces mouchetures peu nombreuses sur la région médiane de la poitrine et du ventre, plus rapprochées sur les côtés du cou, plus larges et presque contiguës sur les côtés du ventre : la couleur verte plus dominante sur la gorge, le cou et la poitrine que sur le ventre. Sous-caudales d'un vert plus ou moins pâle sur leur disque, largement bordées de blanc." Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus pâle. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. Pouce presque aussi long que l’interne. ? La femelle ressemble au mâle pour la robe; mais elle est d’une taille un peu moins grande ; elle a les baguettes des aïles à peine dilatées; la partie blanche terminale des rectrices subexternes et externes marquée d’une tache verdâtre. Caeligena Clemenciae, ReicHexs., pl. GS7, fig. 5617. Parri£g, Vénézuela, Nouvelle-Grenade Panama, Veragua. (Lesson, Muséum de Paris, Gould, Verreaux, Bourcier, Sallé, Reichenbach, Cabanis et Heine, etc.) Cette espèce a été consacrée par MM. Delattre et Bourcier à rappeler le souvenir du plus grand naturaliste de ce siècle. + 2. APHANTOCRHOA ROBERTI, Sazvix. Roslruim rectum aut subrectun, validum : mandibula nigra, maæxilla basi dilu- diori. Capite obscure vüridi, macula postoculari alba. Corpore supra viridi. Cauda subtruncata, rectricibus latis, mediis, submediis et intermediis viridibus : subeæ- ternis el éxlernis basi nigris aut nigro-viridibus apice albis.Corpore subtus sericeo- cinerascenti, pallide viridi-maculato.Subeaudalibus obscureaeneis, albo-marginatis. Aphantochroa Roberti, SALVIN, in Proced. Zool. Soc. part. XXIX (1861), p. 203. Campylopterus Roberti, Gouzp, Monogr. Trochil. part. XXII (1861), t. Il, pl. 53. CaraL. Phaeochroa Roberti, Gouz», Introd. p. 55, G1. CAMPYLOPTÉRAIRES. — APHANTOCHROA 139 Loc. — Bec, 0®,022 (10 1.).— Ailes, Om,070 à 0,072 (32 L.). — Rectrices médiaires à inter- médiaires, 0m,042 à 0m,045 (19 à 20 1.). — Subexternes, 0,040 (18 1.). — Externes, 0m,038 (17 1.). — Corps, 0,047 à 0m,049 (22 1.), — Long. totale, 0m,105 à Om,110 (47 à 49 1.). L'APHANTOCHROË DE ROBERT ‘© Adulte. — Bec presque droit; fort; à peu près aussi long que la moitié du corps. Mandibule noire. Müchoire moins obscure ou presque couleur de chair, à la base. Téte d’un vert obscur ; parée d’une tache postoculaire blanche. Dessus du corps, lectrices alaires et caudales vertes ou d’un vert luisant. Aves falciformes, assez larges ; à peine aussi longuement prolongées que les rectrices externes ; d’un noir ou brun violâtre ; à baguettes noires : celles des deux ou trois premieres rémiges plus fortes, graduellement rétrécies, subconvexes. Queue obtusément tronquée ; à rectrices assez larges : les médiaires, submédiaires et intermédiaires vertes : les subexternes et externes noires où d’un noir verdâtre à la base, blanches postérieurement. Dessous du corps revêtu de plumies soyeuses d’un vert pâle, frangées de cendré et paraissant par là garnies de mouchetures vertes sur un fond cendré. Sous-caudales d'un bronzé obscur, bordées de blanc. Pieds noirs. T'arses brièvement emplumés. Patrie. Les montagnes de la Vera-Paz, dans le Guatemala. (Salvin, Gould, Verreaux, Bourcier, etc.) Cette espèce a été découverte dans les montagnes de la Vera-Paz par M. Robert Owen, à qui elle a été dédiée. Le Campyloptère de Robert a la plus grande analogie avec celui de Cuvier. Il en diffère par un bec un peu plus court; par sa mâchoire brune, d’un brun pâle ou d’un brun tirant sur la couleur de chair, ou lieu d’être jaune ou blanche; par sa queue un peu plus courte; par ses rectrices subexternes et externes seules blanches à l'extrémité, en majeure partie noires à la base; par ses ailes au moins aussi lon- guement prolongées que ses plus longues rectrices; par ses sous-caudales d’un bronzé obscur où nébuleux au lieu d’être d’un vert bronzé, et moins largement bordées de blanc. 3. APHANTOCHROA CIRRHOCHLORIS, Vieinor. « Roslrum validum, rectum aut subrectum. Mandibula nigra. Maxilla basi dilutiori. Capite fusco-viridi, macula postoculari alba. Corpare supra viridi-aeneo. Cauda subtruncala, reclricibus lalis, apice angulalis, aeneis, apice aeneo-subvio- 140 TROCHILIENS laceis. Corpore subtus viridi-cinereo fimbriato, aut griseo-viridi maculato. Subeau- dalibus aeneis, breviter albo-marginatis. Trochilus cirrhochloris, VieiLLor, Dict. d'Hist. nat, t. XXIII (1818), p. 430. Oiseau-Mouche vert et gris (cirrhochloris), Viizcor, Tabl. encycl. 560, 48. Trochilus campylostylus, Licarexsr. Vezeich. Doublet. p. 14, 115. Ornismya simplex, LEssoN, Hist. nat. des Ois.-Mouch. p.119, pl. 33. — 7d. Tableau des Ois.- Mouch. p. xLu1, 57. — Id. Hist, des Colib. p. 111, pl. 6, variété (albine). — 14. Index, p. vi, 6. Aphantochroa cirrhochloris, GouLp, Monogr. Trochil. part. VI (1852), t. II, pl. 54. Campylopterus campylostylus, BurMEiIsT. Thier. Brazil. 11e part. 3e cahier, p. 329, 2. Catal. — Polytmus cirrhocloris, GRAY, Gen. t, I, p.107, 4. — Campylopterus cirrhochloris, Bonap. Consp. Av. t. I, p. 71, 8. — Aphantochroa cirrhochloris, BoNar. Consp. Trochil. in Revue (1854), p. 250. — ReicuenB. Enum. p. 12. — Id. Aufz. p. 15. — Capanis et HEIXE, Mus. Hein. Ie part. p. 14, 23. — Gouzp, Introd, p. 55, 62, Loxe. — Bec, 0®,020 à 0,022 (9 à 10 1.). — Ailes, 0",065 à 0,067 (29 à 301.). -— Rectrices médiaires à subexternes, 0,040 (18 1.). — Externes, 0%,038 (17 1.). — Corps, 0,054 (24 1.). — Long. totale, 0",114 à 0,117 (51 à 521.), L'APHANTOCHROË CIRRHOCHLORE o Adulte. — Bec droit ou presque droit (0",001, de la corde de l’are au point le plus élevé de la courbure); fort ; un peu moins long que la moitié du corps; graduel- lement un peu rétréci jusques pres de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Mächoire noire, avec la base souvent brune où d’un brun pâle ou couleur de chair. Téte subdéprimée sur le front ; d’un vert obscur. Nuque, dos, tectrices alaires et caudales d’un vert bronzé où dun vert obscur. Ailes aussi longuement prolongées que les rectrices externes ; régulièrement et assez faiblement arquées ; d’un brun violâtre : baguettes des deux premiers rémiges, de la première surtout, sensiblement dilatées sur la partie basi- laire : celle-ci graduellement rétrécie jusqu’à l'extrémité ; barbée de cendré à son côté externe, depuis la base. Queue presque tronquée ou obtusément arquée ; à rectrices larges ou assez larges : les médiaires à intermédiaires de longueur presque égale : les subexternes et externes graduellement un peu plus courtes, toutes d’un bronzé obscur, passant au bronzé légérement violâtre vers l'extrémité. Dessous du corps recouvert de plumes vertes ou d’un vert pâle, brièvement frangées de cendré ; marqué d’une touffe pleurale blanche. Sous-caudales d'un bronzé obscur ou d’un bronzé un peu grisâtre, étroitement bordées de blanc. Page inférieure de la queue analogue % Ê CAMPYLOPTÉRAIRES. — APHANTOCHROA 1A1 à la supérieure, mais d’un bronzé plus elair sur la base des rectrices et plus visible- ment violacé à l'extrémité. Pieds noirs. T'arses légèrement emplumés de blanchâtre. Dans l’état incomplétement adulte, le dessous du corps est recouvert de plumes d'un vert pâle, frangées de cendré, et paraït, par là, moucheté de vert pâle sur un fond grisàtre. ® La femelle ressemble au mâle; mais la baguette de la première rémige est moins forte, la seconde à peine dilatée. Le dessous du corps est moins vert ou plus cendré grisàtre ; les sous-caudales moins étroitement bordées de blanc. Chez le 9° la couleur d’un vert pàle domine sur la couleur foncière du dessous du corps; chez la 9 c’est la couleur grise. Le nid de cet oiseau est extérieurement formé de brins de mousse, couvert de lichens et de feuilles sèches et garni intérieurement de filaments déliés enlevés aux végétaux. Diamètre extérieur, 0,060 (27 1.). — Diamètre intérieur, 0,025 (11 1.). — Hauteur, 0,065 (29 L.). Patrie. Le Brésil. (Vieillot, Muséum de Paris, Lesson, Gould, Verreaux, Chabrillac, Bourcier, Sallé, Burmeister, Bouvier, Baucard, Reichenbach, Ca- banis et Heine.) Cette espèce a été rapportée pour la première fois du Brésil par feu de Lalande. Oss. Le C. cirrhochloris se distingue sans peine des deux espèces précédentes par ses rectrices toutes bronzées ou d'un bronzé obscur, en partie au mois à reflet violâtre vers l'extrémité ; par son bec plus court et par ses sous-caudales plus briève- ment bordées de blanc sale. Le Cirrhochlore, plus modeste dans sa parure que la plupart des autres espèces de cette branche, offre à peine quelques teintes métalliques sur son plumage assez sombre; mais il se rapproche de ses congénères par son caractère et ses habi- tudes. Il se plait, selon Chabrillac, dans les champs de bananiers, dont les premiers plants, disséminés le long des rivages par les anciens indigènes, ont envahi, depuis la disparition de ceux-ci, une immense surface de terrain. Il vole avec rapidité au milieu de leurs quinconces, au sein desquels il fait son prin- cipal séjour. S'il s'éloigne parfois de ces champs aimés, c’est pour explorer les anciens sols défrichés, recouverts de végétaux en inflorescence. Il visite surtout ceux qui OIS.-MOUCI. — I. 12 442 TROCHILIENS bordent les lisières des forêts vierges, dans lesquelles il n'aime pas à s'engager ; puis il revient avec un plaisir nouveau caresser les popottes de ses arbres privilégiés, dont les bourgeons violets voilent à demi, sous leurs épaisses écailles, des fleurs hu- mides d’un suc emmiellé. Mais sa visite aux boutons épanouis a surtout pour but d'y saisir les petits insectes qui viennent y butiner. Cet oiseau se pose souvent, choisit un poste vers lequel il se plaît toujours à re- venir. Un autre Colibri ose-t-il s'approcher des lieux de son domaine, il le poursuit avec colère et le force à déguerpir. Son chant est momotonne et continuel. On l'entend mème durant les chaudes heures de la journée, où tout ce qui a voix dans ces contrées éprouve le besoin de repos. Si, parfois alors, dans ces moments d’une chaleur étouffante, mollement agitées par la brise marine, les longues feuilles des bananiers, divisées en lanieres par les vents des orages, produisent un bruissement imitatif de celui des vagues lointaines, le Cirrochlore est le seul être animé dont les accents plaintifs se joignent au frémissement de ces feuilles, pour troubler le silence imposant qui règne sous ces ombrages. 4. APHANTOCHROA GULARIS, Gourr. o doslrum validuin, subarcuatum. Mandibula nigra. Maxilla basi carnea, apice nigra. Capite viridi nilido. Corpore supra et lectricibus alarum et caudae viridibus. Cauda subemaïginata, rectricibus latiusculis ; mediis viridibus ; aliis viridi-purpureis. Corpore sublus viridi : collo antice lamina squamosa rubro- anethystino. Subcaudalibus albis. Aphantochroa? gjularis, GouLrp, Proc. of Zool. part. XX VITE, p. 310. — 74, Monogr. Trochil. part. XXI (1861), t. IT, pl. 55. Catal. — Aphantochroa pjularis, Gouzp, Introd. p. 55, 68. LonG. — Bec, 0%,024 (111.). — Ailes, 0%,27 à 0,028 (12 à 13 L). — Rectrices externes, 0,033? (137). — Corps, 0m,050 (24 1). — Long. totale, 0w,110 (49 1.). L'APHANTOCHROË A GORGERETTE o Bec légérement courbé; fort; égal environ à la moitié du corps. Mandibule noire. Müchoire couleur de chair à la base, noire à l'extrémité. Te d’un vert bril- lant. Dessus du cou, dos, tectrices alaüres et caudales d'un vert luisant. Ailes d’un SRE As LAMPORNAIRES 143 brun pourpré. Queue faiblement entaillée, à rectrices assez larges, graduellement un peu plus longues des médiaires aux externes ou subexternes : les médiaires vertes : les autres d’un vert pourpré. Dessous du corps vert, paré sur le devant du cou d’une plaque brillante, formée de plumes squammiformes d’un rouge lilas ; orné sur le milieu du ventre de plumes soyeuses, cendrées. Sous-caudales blanches. Parrie. Les bords du Napo (Equateur). Ogs. Nous donnons, d’après M. Gould, la description de cet oiseau, que nous n'avons pas vu en nature, et qui semble devoir constituer au moins un sous-genre {Placophorus). QUATRIÈME BRANCHE LES LAMPORNAIRES CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la tribu: Bec non terminé en lame de poignard, non cylindrique, non recourbé à l'extré- mité. Ordinairement à peu près aussi long et parfois sensiblement plus long que la moitié du corps: généralement fort ou assez fort; droit ou presque droit, chez les uns, faiblement ou sensiblement arqué chez les autres; graduellement rétréci au moins sur sa moitié basilaire, légèrement renflé et subcomprimé près de l'extrémité, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Mächoïre le plus souvent noire. Espace intermazillwire ordinairement plus large vers le niveau de la partie antérieure des scutelles que l'une des branches de la mâchoire. At/es ordinairement aussi longue- ment prolongées que les rectrices médiaires ou externes ; à baguettes non ou à peine dilatées, non déprimées. Queue soit tronquée à l'extrémité, soit légèrement arquée ou faiblement entaillée; à rectrices larges ou assez larges. Dessous du corps non revêtu de plumes filamenteuses, souvent paré sur quelques parties de plumes squammiformes d'un brillant métallique. Tarses médiocrement emplumés. Oiseaux-Mouches de taille généralement assez grande ou médiocre ; ordinairement d'un vert mi-doré ouluisant en dessus; sans parure glacée, étincelante sur quelques parties du corps; sans ornements particuliers sur la tête ; sans plumes se détachant Lin TROCGHILIENS des côtés du cou et de la poitrine, où se prolongeant du menton sur cette dernière en forme de barbe. Les Lampornaires peuvent être réduits aux deux genres suivants : À l'ête non parée d’une bande postoculaire blanche prolongée sur les côtés du M ee sn Las do ur D LT DONS AA Tête parée d’une bande postoculaire blanche prolongée sur les côtés du cou. Coeligena. Genre LAMPORNIS, LAMPORNIS, Swarxson. SWAINSOX, Zool. journ. t. IT (182:), p. 35, et Faun. Bor. Americ. part. IT (1831). p. 322. UARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche * : $ Téte non parée d’une bande postoculaire blanche, naissant du bord postérieur de l'œil et prolongée sur les cotés du cou. Bec ordinairement fort, plus où moins fai- blement arqué. Ailes généralement aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires. Queue tronquée ou faiblement entaillée; à rectrices assez larges, soit en partie pourprées où violettes, soit d'un bleu d'acier où bronzées, soit d’un vert bronzé où obscures ; n’offrant que chez la derniére espèce des rectrices marquées d'une tache blanche chez le c”. Tableau des espèces : A Rectrices au moins en partie violettes, d'un rose violacé, d’un rouge ou d'un pourpre violet. Mandibule noire. Aucune des rectrices en partie blanche. b Région auriculaire couverte de plumes vertes ou d'un vert obscur (s.-2. Lañipornis). Ogs. Les ® ont presque toutes le dessous du corps paré de deux ban- des longitudinales blanches, séparées par une bande plus étroite noire ou verte, souvent interrompue sur l'épigastre. Cette conformité analogue du dessous du corps de la plupart des 9 de cette petite coupe rend très-difficile à établir la synonymie de ces espèces. « Dessous du corps revêtu sur la gorge et le eou de plumes squammiformes brillantes. 1 Les caracteres sont p:i$, comme toujours, exciusivement sur les mâles d dd P PP 9 949 bb AA Il CC LAMPORNAIRES. — LAMPORNIS Dessous du corps d’un vert bleuâtre sur le devant de la gorge et du cou, passant graduellement au bleu verdâtre et au bleu sur le milieu de la poitrine Et CN VERRE à 0 4 6 lo 6 60h tables col tE Dessous du corps d'un vert pâle ou d'un jaune verdâtre doré sur le devant de la poitrine et du cou, et brusquement d'un noir de velours ou d’un noir bleuâtre sur la poitrine. Plumes de la gorge et du cou d'un vert pâle. Sous-caudales d’un vert ON CÉMCDND A TU CRUTOLE TES TT CU 0 Plumes de la gorge et du cou d'un jaune verdâtre doré. Sous-caudales VIOLE LES ER TEE ER nee NS EE : Devant de Ja gorge et du cou non paré de plumes squammiformes bril- lantes. Dessous du corps couvert sur les côtés de plumes vertes ou d’un vert bleuâtre, orné depuis la gorge jusqu'à l’épigastre ou plus loin d’une bande longitudinale médiaire, d'un noir de velours ou d’un noir bleuâtre. Bande longitudinale noire du dessous du corps plus large sur le cou que chacune des parties latérales d’un vert bleuâtre : dessus du corps d'un TORATTET RES See MEN MEME RER RE RCE Bande longitudinale noire du dessous du corps notablement moins large sur le cou que chacune des parties latérales vertes. Dessus du corps d’un MeLAUNEPEURCUITEUTE- RE CE URL Me M LT Région auriculaire couverte de plumes d'un rouge violet ou d’une teinte rapprochée. Devant de la poitrine revêtu de plumes squammiformes d’un vert bleuâtre. OBs. Le dessous du corps est à peu près semblable chez les &’ et les CCE SA ELORCS D) EE EN D TT Rectrices non en partie violettes. Aucune des rectrices n'ayant une tache blanche à l'extrémité chez le ©’, mais quelquefois offrant une étroite bordure de cette couleur. Mächoire noire. Rectrices au moins en partie d'un bleu d'azur (s.-2. Chalybura). Sous-caudales blanches. Dessous du corps bleu sur le milieu de la poitrine et du ventre. . . . Dessous du corps revétu au moins jusqu’à l'épigastre de plumes vertes ou d’un vert jaunâtre, luisantes sous certain jour. . . . . . . . Sous-caudales vertes. Dessous du corps revêtu sur la gorge de plumes ver- tes. squammiformes, brillantes sous certain jour, graduellement moins squammiformes et moins brillantes sur la poitrine et sur le ventre . . Mächoire couleur de chair ou pâle à la base. Rectrices d'un vert bronzé obscur ou presque noires. Aucune des rectrices blanches à l'extrémité chez le & (s.-g. Hypuroptilia). Veraguensis. gramineus. aurulentus. mango. Prevosti. porphyrurus. coeruleiventris. Buffoni. viridns. “446 TROCHILIENS m Région anale hérissée d'un duvet noir. . . . . . . . . . . . melanorrhous. inm Région annale blanche. n Dessous du corps d’un vert bleuâtre . . . . . . . . . . . . Isaurac. nn Dessous du corps squammulé, d'un beau vert, avec l'extrémité du ventre Dianchatre. Re C0 OO RC EE RC RC 7 OC YS1Ce BB Rectrices bronzées : les externes et subexternes marquées d'une tache blan- che à l'extrémité chez le S'. Gorge et devant du cou parés de plumes squammiformes d'un vert brillant. Devant de la poitrine couvert de plu- mes squammiformes violettes, brillantes (Sfernoclyta). . . . . . cyaneipectus. +1. LAMPORNIS VERAGUENSIS, Goo. s Rostruin nigrum, validum, modice arcualum, dimidia corporis parte longius. Capile fusco-viridi. Corpore supra, tectricibus alarum et caudae viridibus. Alis rectricium apicemn allingentibus. Cauda subtruncata, rectricibus sat latis : mediis viridibus, aliis basi violaceo-purpureis, apice et latere exlerno obscure viridibus. Gula et collo squaimosis, viridibus ; peclore antice squamnoso-caeruleo, postice me- dio cacruleo-viridi, lateribus tiridibus. Abdomine medio viridi-caeruleo, lateribus viridibus. Subcaudalibus obscure viridibus aut subriolaceis. ? Corpore sublus villa longiludinali media viridi-obscura, ulrinque vitta lon- giludinali sericeo-alba : abdorinis laleribus vüridibus. Anthracothorax (Sericotes) Veraguensis (Gouip), REICHENB. Enum. p. 9, pl. 793, fig. 4848. Laïmpornis Veraguensis, Gourb, Monogr. Trochil. part. XV (1858), t. IT, pl. 76. Catal. — Lampornis Veraguensis (GouLp), Boxap. Consp. Trochil. x Revue (1854), p. 250, 47. — CABAN. et HEIN. Mus. Hein. part. II, p. 18, 32. — Gourp, Introd. p. 65, 86. — Lawr. Ann. New-York, t. VIIT (1865), p. 177. — SaLvix, Proc. Zool. Soc. 1867, p. 153. — 7d. 1870, p. 207. o" LonG.— Bec, 0,027 (121.).— Ailes, Om,069 à 0,072 (31 à 32 1.). — Rectrices médiaires, 0%,036 (16 1.). — Submédiaires et intermédiaires, 0%,037 (16 1/2 1.) — Subexternes, 0,035 (16 1.). — Externes, 0,034 (15 1/21.). — Corps, 0.050 (23 1.).— Long. totale, 0",105 à Om,110 (47 à 49 1.). LE LAMPORNIS DE VERAGUA © Adulte. — Bec noir, sensiblement arqué (0",002, de la la corde de Pare au point le plus élevé de la courbure); fort; un peu plus long que la moitié du corps. Mandibule chargée d’un arête basilaire dépassant à peine le cinquième de sa lon- gueur. Zéte revètue de plumes d’un vert obscur, brunâtre ou légèrement cuivreux ; LAMPORNAIRES. — LAMPORNIS 147 marquée d’une petite tache postoculaire blanche. Nuque, dos et tectrices alaires d'un vert luisant ou légèrement doré. Tectrices caudales allongées, d’un vert plus sensiblement doré. Ales à peine plus longuement prolongées que les rectrices mé- diaires, d’un noir brun violâtre. Queue tronquée ou à peine arquée ; assez large ; à baguettes au moins en partie d’un roux violacé : les médiaires à intermédiaires à peu près égales : les subexternes et externes graduellemement un peu plus courtes : les médiaires d’un vert bronzé, arrondies à l’extrémité : les autres d’un roux violet à la base, passant au violet tendre ou roussâtre postérieurement, bordées à l’extré- mité et dans la seconde moitié de leur côté externe de bleu violâtre ou de violet obscur. Dessous du corps revêtu sur la gorge et le devant du cou de plumes squam- miformes vertes, passant au vert bleu, au bleuâtre ou au bleu, sur le milieu de la partie antérieure de la poitrine, puis devenant moins squammiformes ou presque soyeuses et d'un bleu verdàtre sur la région médiane de celle-ci et d’un vert luisant sur les côtés. Ventre revêtu de plumes presque lisses et d’un vert bleuâtre sur la région médiane, d’un vert mi-doré sur les côtés; marqué d’une touffe pleurale blanche. Région anale hérissée d’un duvet blanc à sa base noire. Sous-caudales en partie d’un rose violet, en partie d’un vert violâtre. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais à teinte plus vive. Pieds assez robustes, noirs. T'arses médiocrement emplumés. $ Dans le jeune âge, les plumes du devant de la gorge et du cou sont moins bril- lantes et frangées de blanc; les rectrices intermédiaires à externes ont une tache blanche à l'extrémité. Q Téte, dessus du corps et ailes comme chez le o. Queue obtusément arquée ; à rectrices médiaires vertes, luisantes : les autres, sur leur moitié basilaire où un peu plus, d’un rose violacé à leur côté interne, rousses ou couleur de rouille violâtre à l’externe, puis bleues ou d’un bleu violet où légèrement ver dâtre avant leur extré- mité, qui est blanche : la partie bleue où d’un bleu verdâtre prolongée sur le côté externe en bordure graduellement rétrécie en se rapprochant de la base qu’elle n’atteint pas : la tache blanche terminale graduellement plus courte des externes aux submédiaires. Dessous du corps paré sur sa ligne médiane, depuis la gorge jusqu'a l'extrémité, d'une bande longitudinale d’un vert bleuätre où d’un bleu verdâtre, graduellement élargie depuis la gorge jusqu’au niveau de la partie postérieure du cou, rétrécie ensuite jusqu'au niveau des ailes, puis étroite jusqu'à l'extrémité : cette bande, squammiforme sur la gorge, presque soyeuse ensuite; orné à la base du 148 TROCHILIENS bec de plumes soyeuses blanches et d’une bande de mème couleur de chaque côté de sa bande médiane d’un bleu verdätre : chacune de ces bandes blanches, plus large jusqu’à l’épigastre, plus étroite sur le ventre, dont les côtés sont largement d’un vert luisant. Sous-caudales d'un vert violâtre, bordées de blanc. Cette espèce a été découverte par M. Warszewicz près du volcan de Chiriqui. On on la trouve également à Veragua et à Porto-Rico. Elle fréquente principalement les fleurs d’une espèce d’'Zrylhrina. (Gould, Verreaux, Lawrence, Reichenbach, Ca- banis et Heine.) 2. LAMPORNIS GRAMINEUS. Guerinx. ©" Roslrum nigruim, validuin, subarcualun, dimidia corporis parle longius. Ca- pile obscure viridi. Corpore supra viridi. Alis rectricium apicem atlengentibus. Cauda subtruncala, reclricibus sal lalis ; mediis aeneo-purpureis : aliis basi ro- seo-violaceis, lalere exlerno el postice caeruleo-chalybaeis, quia et collo squamosis. viridibus, nitentibus : pectore et ventre inediio sericeo-nigris, laleribus viridibus. Subcaudalibus obscure viridibus aut viridi-subriolaceis. Q Corpore sublus villa media longitudinali nigra, saepius subinterrupla, utrin- que villa longitudinal sericeo-alba, lateribus riridibus. Tectricibus, mediis exceglis, apice albo maculatis. o" Le Hausse-Col v’rt, Burrox, Hist. nat. d. Ois. t. VI, p. DS. — AUDEBERT et VIEILLOT, Ois. Dor. t. I, p. 28, ‘1. 9. — VireizroT, Nouv. Dict. t. VII (1817), p. 351: — Jd. Tabl. Encycl. (1823), p. 551. — Dumoxr, Dict. des Sc. nat. t. X (1818), p. 48. — Daraprez. Dict. class. d'Hist. nat. t. IV (1823), p. 318. Trochilus gramineus, Guez. G. LiNx. Syst. nat. t, I, p. 488, 50. — Dumoxr, loc, cit. p. 48. — Drapiez, Loc. cit. p. 318. — Lessox, Hist. nat. des Colib. p. 52, pl. 12. — Jd. Index, p. x, — Id. Trait. d'Orn. p. 290, 9. JARD. Nat. Lib. Humm. B. t. II (1843), p.. 32. Trochilus pectoralis, Laru. Index Ornith. t. I, p. 306, 18. — VimirLor, Nouv. Dict. d'Hist. nat. t.. VII, p. 351, pl. E, 10, fig. 3. — Id. Tabl. Encyel. p. 551, 13. — Scxaw, Gen. Zool. t. VIII, p. 298. — Capanis. Scuoms. Reis ## Guian. t. IT. p. 706, 188. Le Haitien, LessoN, Hist. nat. des Colib. p. 52. Anthracothorax (Hypophania) Dominicus, REICHEN8. Trochil. Enum. pl. 792, fig. 4845-4846. Lampornis gramineus, GouLD, Monogr. Trochil. part. XV (1838), t. IT, pl. 77(œ ©). o* Jeune àge ou ?. Le Colibri à cravate verte, Burrox, Hist. nat. des Ois. t. VI, p. 56. LAMPORNAIRES. — LAMPORNIS 119 Le Colibri à gorgeverte, de Cayenne, PL. enl. 771, fig. 1.— Drarrez, Dict. class. t. IV, p. 318. Le Colibri à cravate verte, VieizLor, Ois. Dor. t. I, p. 25, pl. 10. Trochilus maculatus, GMeL. C. Linx. Syst. nat. t. I, p. 488, 32. — Vreirror, Tabl. Encycl. p. 263. Trochilus qularis, Lat. Index, t. I, p. 306, 16. — Gez. t. I, p. 491, 42? — Vieizror, Tabl. Encycel. p. 553. Green throated Humming-Bird, Latu. Gener. Syn, t. IL, p. 755, 14.— Id. Gener. Hist. t. IV, p. 305. Picafior pintado, AzArA, Apunt. n° 298.— 7d. Le Bec-Fleurs peint, Voyag. dans l’Amér. mérid. VS p-92%n0198" Catal. — Trochilus pectoralis, Srepu. SHaw. Cont. t. XIV, p. 240. — Polytmus dominicus, Gray, Gener. t. I, p. 108, 11. — Lampornis dominicus, BonaP. Consp. Av. t. I, p. 71, 2. — Acañthothorax (Hypophania) dominicus, ReicHEeNs. Aufz. d. Colib. p. 11. — Lampornis dominicus, Boxap. in Revue (1854), p. 250. — Lampornis graminea, GaBax. et HEIN. Mus. Heïn. t. III, p. 18, 33. — Lampornis gramineus, GouLp, Introd. p. 65, ST. — ScLaT. et SALVIN, Proc. Zool. Soc. 1867, p. 584. — Finscx, Zd. 1870, p. 562. Loxc. — Bec, 0m,030 (13 1/2 1.). — Ales, 0w,070(30 1.). — Rectrices médiaires, 0,040 (8 1). — Submédiaires, 0,041 (18 1/2 1.). — Intermédiaires, 0w,042 (19 1.). — Subexternes, 0®,0%15 (19 1/2 1.). — Externes, 0,40 (18 1.). — Corps, 0®,052 (23 1/2 1.). — Long. totale, Om120 à 0,125 (53 à 54 1/21.). LE LAMPORNIS A CRAVATE VERTE © Adulte. — Bec noir, légèrementarqué (0*,0015 à 0,002, de la corde de Pare au point le plus élevé de la courbure); fort; égal environ aux trois cinquièmes du corps. Mandibule chargée d’une arête basilaire dépassant peu la partie antérieure des scutelles. Téte revètue de plumes d’un vert foncé ou obscur ; marquée d’une petite tache postoculaire blanche. Dessus du corps d'un vert mi-doré, surtout sur les tectrices caudales, ou d’un vert légèrement cuivreux sur une partie du dos. Ales aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires, assez larges ; d’un noir brun violâtre, à baguettes noires. Queue tronquée où à peine arquée; à rectrices assez larges : les médiaires à intermédiaires presque de mème longueur ou avec les médiaires un peu moins longues : les subexternes et externes graduellement un peu plus courtes : les médiaires d’un bronze pourpré : les autres violettes, largement bordées de bleu d'acier sur les côtés et à l'extrémité. Dessous du corps paré sur la gorge et au cou, jusqu’à extrémité de celui-ci ou un peu plus, de plumes squammi- formes d’un vert brillant sous certain jour. Pottrine et ventre d’un noir bleuâtre, passant sous certain jour au bleu d'acier, avec les côtés de l’abdomen d'un vert OIS.-MOUCIL. — ]. 20 150 TROCHILIENS Fleuâtre; ornés d’une touffe pleurale blanche. Sous-caudales d'un vert obscur ou bleuñtre. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais d’une teinte plus vive. Pieds noirs. T'arses médiocrement emplumés. « Dans le jeune âge, la queue du o° est sensiblement arquée; les rectrices mé- diaires sont d’un vert bronzé à reflet bleuâtre ; les autres sont d'un rose où rouge violet sur leur moitié basilaire : les submédiaires sont d’un vert bronzé sur le côté externe de cette moitié basilaire et d’un bleu noir où légérement verdâtre sur l’in- terne : lesautres sont bordées de vert sur le côté externe de leur moitié basilaire : les submédiaires à externes d’un bleu noir où légèrement verdàtre après la moitié de leur longueur et marquées d'une tache blanche à l'extrémité. La parure squammi- forme verte de la gorge et du cou est réduite à une bande médiane plus où moins étroite et plus où moins irrégulière, avec les côtés revêtus de plumes soyeuses fauves où d’un fauve roussätre. Le ventre est de mème couleur sur les côtés avec une bande longitudinale médiane soyeuse, noire. ® Bec, lôte, dessus du corps et ailes comme chez le 0". Queue moins tronquée ou plus sensiblement arquée : rectrices médiaires d’un vert bronzé, à reflets d’un bleuâtre obscur : les autres d’un rose violet, passant ensuite au bleu noir où noir bleuâtre et terminées par une tache blanche, plus courte des externes aux médiaires. Dessus du corps paré d'une bande longitudinale soyeuse noire, rétrécie et souvent inter- rompue ou presque interrompue sur lépigastre; cette bande bordée de plumes soyeuses blanches, couvrant la gorge, le cou et la poitrine, presque jusque sur les côtés, qui sont verdâtres, plus étroitement bordée d’une bande blanche sur les côtés du ventre qui sont assez largement d’un vert mi-doré. O8s. Quand la femelle est moins adulte, la bande longitudinale noire de la région médiane du corps, au lieu de commencer depuis la base du bec, ne prend naissance qu'à la partie postérieure de la gorge, où même à celle du cou, et les côtés de ces parties présentent deux lignes de petites mouchetures rousses, continuées sur les côtés de la poitrine. Dans un âge plus tendre encore, la bande noire médiane du dessous du corps ne se montre, d’une manière plus où moins incomplète, que sur le devant du cou et se trouve réduite sur la poitrine à quelques taches noires ou vertes ; les deux lignes ou rangées, formées de petites mouchetures rousses, situées sur les côtés de la gorge et du cou, sont trés-prononcées et se terminent par des taches de même couleur sur les côtés de la partie antérieure de la poitrine. ù LAMPORNAIRES. — LZLAMPORNIS 151 Le 5 se distingue aisément de celui du veraguensis par la gorge et le devant du cou parés de plumes squammiformes d’un vert brillant, brusquement suivies, sur la poitrine et sur le ventre, de plumes soyeuses d’un noir bleuâtre. La® a la bande longitudinale du milieu du corps noire au moins sur le eou, au lieu d’être d’un bleu verdâtre, comme dans l'espèce précédente. Cet oiseau habite le Brésil, les Guyanes, la Trinité, Saint-Domingue, Cuba. (Gould, Verreaux, Bourcier, Muséum de Paris, Reichenbach, Sallé, Bouvier, Mu- séum de Lyon, Salles, Cabanis et Heine.) Le nid de ce Lampornis est tapissé en dedans de petites graines à aigrettes soyeuses. Extérieurement il est revêtu d’écailles de fougères, de lichens, de frag- ments d'écorces fixés à l’aide.de fils d'araignées. (Coll. Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,045 (20 1.). — Diamètre intérieur, 0m,024 (11 1.). — Iauteur, 0,035 (16 L.). Ce Lampornis, suivant Audebert, se plait près des habitations et s’en éloigne peu tant qu'il y trouve des arbres en fleurs. Quand il veut se poser, il choisit une branche sèche, et, dans ses moments de repos, il aime à étaler en demi-cercle les plumes de sa queue. En dehors de la saison des amours, il fait rarement entendre sa voix ; mais, à l’époque où il cherche à plaire, il jette un cri continuel, dont les accents particuliers suftisent pour le faire reconnaître sans avoir besoin de le voir. IL a l'humeur querelleuse de la plupart des autres Trochilidés. Il ne peut par- donner à aucun autre de ses pareils de s’arroger le droit de se poser près de lui ; il force même à la fuite d’autres oiseaux plus puissants que lui, tels que le Moqueur, en voltigeant sans cesse autour d’eux et les menaçant de son bec. Suivant feu Chabrillac, cet oiseau est répandu sur tout le littoral du Brésil ; mais il n’a pas de domicile d’affection. On l’observe près des lieux habités quand les feuilles touffues des Manguiers se parent de leurs grappes blanches et étoilées. Il vole avec bruit dans les dédales de leurs quinconces en faisant entendre des accents aigus et précipités; puis il quitte souvent brusquement les riants jardins, les plaines cultivées, pour se cacher au sein des ombreuses forêts qui recouvrent les mornes élevés. On l’y rencontre près des sources voilées par des vapeurs, il aime à se baigner dans les eaux limpides, il plonge, en volant dans les abimes profonds bordés de ro- chers entassés, recouverts d’une végétation d’un aspect sévére. IL circule avec rapi- dité entre les troncs des arbres séculaires, revètus de Fougéres, de Mousses et d’Arums parasites, dont la tiède humidité de l’air favorise le développement. 152 TROCHILIENS Là, nul chant harmonieux ne vient frapper les oreilles. Si le silence de ces lieux est troublé, c’est par la brise agitant les panaches du Palmiste, où les larges feuilles du Coulequin ‘, en balancant les draperies grisätres de la Barba de Velha pendantes comme des linceuls aux rameaux des arbres chargés d’ans ; ce sont encore les bruits stridulants des Cigales, ou la voix effrayante des Alouates et les appels retentissants des autres espèces de Singes. La nature animée semble se mettre en harmonie, dans ces solitudes, avec le carac- tére triste de ces sites. Peu de fleurs y éclosent, néanmoins le Lophornis à cravate verte trouve encore des objets capables de l’y attirer: des Fuchsias et des Héliconias aux corolles couleur de feu, des Orchidées étoilées, des Quinquinas, des Tidlandrias, parasites laissant fluer de leurs nectaires des miellats abondants, et cet oiseau y trouve, avec des sucs délicieux, des myriades d'insectes dont il fait son profit. , 2 ” +3. LAMPORNIS AURULENTUS, Vixicror. © Rostrumnigrum, validum,leviter arcualum, dimidiain partemcorporis aequans. Corpore supra viridi; tectricibus caudae subauratis. Cauda subtruncata aut vix emarginatla; reclricibus lalis, mediisviridi-aeneis : aliis subriolaceis, apice et latere eælerno caeruleo-viridi marginatis. Gula et collo squamosis, awreo-viridibus. Pec- lore el abdomine sericeo-nigris aut nigro-subriolaceis. Subcaudalibus obscure viri- dibus aut subriolaceis. Q Corpore sublus cineracenli-griseo Teclricibus mediis aeneis : aliis basi roseo- violaceis, postice nigro aut caeruleo-violaceis, apice nigris. Le Hausse-Col doré, ViuLor, Ois. Dor. t. I, p. 29, pl. 12(S), et p. 31, pl. 13 (Q). — Id. Nouv. Dict. t. VII, p.350. — LEssox, Hist. nat. des Colib. p.68, 74, pl. 16, 17, 18, 19. Polybnus aurulentus, Vieizror, Ois. de l'Amér. sept. t. II (1807), p. 72. Trochilus aurulentus, SuAW, Gener. Zool. t. VIII (1811), p. 306 (o' ? ). — Virizzor, Nouv. Dict. d'Hist. nat. t. VII, p. 350. — Zd. Tabl. Encycl. p. 555. — Laru. Gener. Hist. t. IV, p.307. — Dumonr, Dict. des Se. nat. t. X, p. 49. — Draptez, Dict. Class. d'Hist. nat. t. IV, p. 318. — Lessox, Hist. nat. des Colib. p. 68, pl. 16(o"); p. 73, pl.17(@ ); p. 74, pl. 18(9). — Id. pl. 19, Index, p. xu1, 18. — 74. Traité d'Ornith. p. 289. Margarochrysis aurulenta, ReicueNs. Enum. pl. 784, fig. 4822 (5'), 4823 (6 ou © ). 2 Lampornis aurulentus, Gourr, Monogr. Trochil. part. XV (1858), t. II, pl. 80. ? Le Colibri de Saint-Domingue, Brissox, t. VI, p. 672, pl. 35, fig. 4. 1 Cecropia palinata, Wilden? (Aïnbayba de Marcgr. Bres. 91). LAMPORNAIRES. — LAMPORNIS 15: CE Polytmus dominicensis, Brisson, loc. cit. Trochilus dominicus, Linx. t. I, p. 191, 9? — Gmez. G. Lin. Syst. nat. t. I, p. 489. 9? — Lau. Index Ornith. t.I, p. 309? — Jd. Gener. Hist. t. IV, p. 306? Trochilus margaritaceus, GMEL. C. LINN. Syst. nat. t. I, p. 490,38. — Laru. Index, t. 1, p.308. Grey necked Humming-Bird, Lara. Gener. Syn. t. I, p.761.— Zd. Gener. Hist. t. IV, p. 304. Catal. — Trochilus aurulentus, Stxpx. Shaw. Cont. t. XIV, p. 240. — Polytmus margari- taceus, Gray, Gener. t. I, p. 108, 13. — Lampornis margaritaceus, Boxap. Consp. Av.t. I, p. 72, 5. — Margarochrysis aurulenta, ReicHeNB. Aufz. d, Colib. p. 11. — Ewlampis au- rulentus, Boxar. Consp. Trochil. x Revue(185%), p. 250. — Lampornis aurulentus, GouLp, Introd. p. 68. 89. Loxc. — Bec, 0w,027 (12 1.). — Ailes, 0,067 (30 1.). — Rectrices médiaires Om,041 (18 1/2 1.). — Submédiaires, 0,043 (19 1/2 1.). — Intermédiaires, 0,045 (20 1.). — Subexternes, 0,047 (21 1.). — Externes, 0,048 (21 1/2 1.). — Corps, 0®,050 (22 1/2 1.). — Long. totale, 0",115 à Om,118 (47 à 48 1.). LE LAMPORNIS A COLLIER D'OR «Adulte. — Bec noir; faiblement arqué (0",0915 à 0®,002, de la corde de l'arc au point le plus élevé de la courbure); fort; à peu près aussi long que la moitié du corps. Mandibule chargée d’une arête avancée jusqu’au quart de la longueur du bec. Téte revêtue de plumes d’un vert foncé ou obscur. Dos et {lectrices alaires d'un vert moins sombre et légèrement mi-doré, vus d’arrière en avant. Tectrices caudales d’un vert mi-doré. Ales de largeur médiocre; à peu près aussi longuement pro longées que les rectrices médiaires; d’un noir brun violâtre, à baguettes noires. Queue tronquée ou à peine entaillée; à rectrices larges ou assez larges : les médiaires d’un vert bronzé obscur : les autres violettes où d’un rose violet : les submédiaires à externes bordées de bleu vert foncé à l'extrémité et sur les côtés : cette bordure sraduellement rétrécie d’arrière en avant et prolongée jusques à la base sur le côté externe de ces rectrices, plus courte sur leur côté interne. Dessous du corps paré, depuis la base du bec jusqu’à la partie postérieure du cou ou un peu plus, de plumes squammiformes d’un jaune verdâtre, doré sous certain jour, avec un léger reflet d’un vert bleuâtre sur les côtés ; couvert, sur la poitrine et la région médiane du ventre, de plumes soyeuses, noires et parfois d’un noir légèrement teinté de bleuâtre, passant au brun sur le ventre avec les côtés de celui-ci d’un vert luisant; orné d’une touffe pleurale blanche. Région anale hérissée d’un duvet blanc, à base noire. Sous-cau- dales violettes avec quelques nuances vertes. Page inférieure de la queue analogue 154 TROCHILIENS à la supérieure, mais d'une teinte plus vive. Pieds noirs; de force médiocre. Tarses brièvement emplumés. $ Lesjeunes & se rapprochent des 9 par leurs rectrices submédiaires à externes terminées par une bordure blanche d'autant plus courte que l'oiseau est moins jeune. Dans l’âge- non encore adulte, la parure de la gorge et du cou n’occupe que la région médiaire de ces parties, et de chaque côté de celle-ci existe une bande longi- tudinale blanche, soyeuse, prolongée depuis la base du bec jusqu'à la poitrine, et par- fois une bande transversale blanche étendue d’une épaule à l’autre ; le reste du des sous du corps est en partie noir, en partie vert où verdâtre. Dans l’âge un peu plus jeune, la partie violette des rectrices submédiaires a une teinte plus rubigineuse; la parure du milieu de la gorge et du cou est plus où moins incomplète, et les côtés de ces parties sont irrégulièrement marqués de taches d’un blanc sale, produites par les franges des plumes de ces parties laté- rales : le reste du dessous du corps présente de nombreuses taches blanches ; les sous-caudales sont d’un vert bronzé, bordées de blanc. | Enfin, dans un âge plus tendre encore, la partie rousse où violâtre des rectrices submédiaires à externe est plus restreinte; le dessous du corps présente, depuis la commissure du bec, une bande longitudinale blanche, de chaque côté de la parure plus où moins incomplète où interrompue au milien de la gorge et du cou; le milieu de la poitrine offre une ligne où bande d'un vert obscur où brunâtre prolongée jusqu'à l'extrémité du ventre, et les côtés de celui-ci d’un vert sale sont en partie tachés de blanc. ç Dessus du corps et ailes commechez le $. Queue légèrement arquée : rectrices médiaires d'un vert bronzé : les autres d’un roux pâle, rubigineux ou obscur sur la moitié basilaire au moins de leur longueur, puis d’un noir bleu ou violet et termi- nées par une tache blanche, plus courte des externes aux submédiaires : ces rec trices sont ornéés sur les côtés, avant la tache blanche, d'une bordure d’un noir bleu ou verdàtre, graduellement rétrécie d’arrière en avant sur leur côté externe et plus courte sur linterne. Dessous du corps revètu de plumes soyeuses d’un blanc gri- sâtre, ou cendrées, passant au grisätre obscur sur le ventre, avec les côtés de la poi- trine et du ventre garnis de plumes d’un vert luisant, en partie disposées par mou chetures. e Lampornis habite Saint-Domingue. (Vieillot, Gould, Verreaux, rcier, Sallé, Ce Lamy habite Saint-D g Vieillot, Gould, V , Bourcier, Sallé LAMPORNAIRES. — ZAMPORNIS 155 Bouvier, Muséum de Paris (rapporté par M. Al. Rousseau), Saint Thomas (Mu- séum de Paris, rapporté par M. Maugé). — Porto-Rico (Reichenbach). Le nid de cet oiseau est formé d’une bourre cotonneuse, garni à l’intérieur de pe- tites graines couronnées d’aigrettes soyeuses et extérieurement revêtu de feuilles sèches et de lichens blanes, fixés à l’aide de fils d’araignée. (Coll. Verreaux.) Ce nid se trouve ordinairement près de l'extrémité des branches des arbres et des arbrisseaux sur lesquels il repose et placé à une médiocre hauteur. Diamètre extérieur, 0",045 (20 1.). — Diamètre interne, 0,025 (41 1.). — Hauteur, 0,035 (15 L). M. Gould a décrit sous le nom de Zampornis vürginalis un oiseau qui semble n'étre qu'une variété du L. aurulentus ; il ressemble à ce dernier, mais ila une taille plus faible, la queue plus courte et d’une teinte plus brillante ; les deux rectrices médiaires ont une riche couleur de pourpre bronzé, au lieu d’être d’un vert bronzé souvent obscur; la parure de la gorge et du cou plus luisante etun peu moins étendue sur les côtés, qui sont verts ou d’un vert bronzé. Lampornis virginalis, Gouzp, Monogr. Trochil. part. XXIV (1861), t. IT, pl. 80. Loxc. — Bec, 1 pouce 5/6. — Ailes, 2 pouces 3/8. — Queue, 1 pouce 1/2. — Long. totale, 4 pouces 1/2. Paris : l’île Saint-Thomas. o La femelle a le dessous du corps grisätre ou d’un gris cendré, avec les côtés de la poitrine et du ventre d’un vert luisant; les rectrices médiaires d’un bronze bril- lant : les autres d’un rougeàtre pâle à la base, croisées avant l'extrémité par une bande d’un bleu noir et terminée par une tache blanche : les submédiaires lustrées de bronze à leur côté externe. + 4 LAMPORNIS MANGO, Linxé. œ Rostrumn nigrum, validum, leviler arcualum, dimidiam parlem corporis aequans. Corpore supra viridi. Alis apicem rectricium atlingentibus. Cauda sub- truncata; rectricibus lalis ; mediis obscure viridibus aut viridi-subviolaceis : aliis basilatere interno roseo-violaceis, latere externo rufo-violaceis, viridi obscure mar- ginatis. Corporz sublus nigro-sericeo, colli et pectoris lateribus angustius viridi- caeruleis, abdomine lateribus viridibus. Subcaudalibus obscure viridibus. 156 TROCHILIENS ® Corpore sublus villa longitudinali media angusta nigra, utrinque vilta longi- tudinali sericeo-alba, abdominis laleribus viridibus. Rectricibus mediis viridi- aeneis : aliis basi roseo-violaceis, postea nigris et latere exlerno nigro-marginatis : exlernis et subextlernis apice albis. Trochilus mango, Lan. Syst. nat. 10e édit. t. I, p. 121, 16? — Id. 12e édit. t. I, p. 191, 107 Gmez. CO. Linn. Syst. nat.t. I, p. 491? — LarTa. Index Ornith. t. I, p. 307, 20. — Id. Gener, Syn. t. IT, p.78. — Id. Gener. Hist. t. IV, p. 310. — Saw, Gener. Zool. t. VIII (1811), p. 294.— Vigiccor, Nouv. Diet. d'Hist. nat. t. VIT (1817), p.353. — 7d. Tabl. Encyel. II° part. p. 557,36. — Dumonr, Diet. des Se. nat. t. X (1818), p. 50. — Drarrez, Dict. class. d'Hist. nat. t. IV, p. 319. — Aupus. Birds of Amer. t. II, pl. 574. — /d. Orn. Biog. t. II, p. 480. — Id. Syn. Birds of Amer. p. 170. — Swaixs, Birds of Brazil, pl. 27,28. — Pr. Wien, Beitr. t.IV,p. 47, 1. — Id. Voy.t. IT, p. 341. — Lesson, Hist. nat. des Colib. p. 58, pl. 13. — JaRDINE, Nat. Libr. Humm. Bird. t. IN, p. 100, pl. 20. — CaBaxis in ScHoms. Reis. Guian. p. 706, 182. œ Le Colibri de la Jamaïque, BrissoN, Ornith. t. III, p. 679, pl. 35. fig. 1? o* Le Plastron noir, Burron, Hist. nat. Ois.t. VI, p. 59.— Viæis. Ois. Dor. t. I, p.27, pl. 11. Le Colibri de la Jamaïque, PI. enlum. 680,3. Mango-Humming-Bird, Larn. Gener. Syn. t. II,p. 754. — Id. Gener. Hist. t. IV, p. 303. — Saw, Gener, Zool. t. VIII, p. 301. Picaflor turqui debazo, AzArA, Apunt. n° 296. Le Bec-Fleurs bleu en dessous, AzArA, Voy. Ed, de Walk. t. IV, p. 91, n° 296. Trochilus quadricolor, Vixiror, Nouv. Diet. d'Hist. nat. t. VIT, p.353. — 74. Tabl. Eneyel. p. 555, 28. Trochilus nigricollis, Virirror, Nouv. Dict. d’'Hist. nat. t. VII, p.349. — 74. Tabl. Encycel. p. 993. Lampornis mango, SWAINsoN, Zool. Journ.t. IT, p. 358. — Id. Classif. of Birds, t. II, p. 330. — GouLrp, Monog. of Trochil. part. XII (1856), t. II, pl. 74. Anthracothorax mango, REICHENB. Enum. p. 8. pl. 791, fig. 4839 (© ), fig. 4841 (0°). o ou », mäle jeune âge ou femelle. Trochilus albus, GMEL. C. Lin. Syst. t. 1, p. 488, 34. Picaflor fraxa negra a lo largo, Azara, Apunt. n° 295. Le Bec-Fleurs à bande noire le long du corps, AzarRa, Édit. de Walk.t. IV. p. 89, n° 295, Trochilus fasciatus, SHAW, Gener. Zool. t. VIII, p. 303. Violet-tailed Humming-Bird, Lara. Gener. Syn.t. Il, p. 754. — Id. Gener. Hist. t. IV, p. 303. Le Colibri à queue violette, PI. enlum. 671, 2. — Vieizcor, Ois. Dor. p. 27, pl. 11. Trochilus nitidus, Saw, Gener, Zool. t. VII, p. 301. LAMPORNAIRES. — ZAMPORNIS 157 - Get oiseau est un de ceux dont la synonymie est le plus difrcile à établir, par suite des descriptions trop laconiques des auteurs et de la différence qui existe entre les plumage des ©" et celui des ® , qui ont souvent été considérés comme constituant chacan une espèce différente. Ainsi, l’on ne peut rapporter qu'avec doute au L. Mango le Polytnus punctu- latus, Brisson, Ornith. t. IT, p. 669. — T'rochilus punctulatus, GueL. et CG. Lin. Syst. Nat. t. I, p. 448, 33. — Snaw,, Gener. Zool. p. 304. — Vieizror, Tabl. Encyel. p- 992, 19. — Lars. Index Ornith. p. 306. — Le Colibri piqueté, BurFron, Hist. MIE 250: Catal. — Polytmus mango, GRAY et Mircn. Gener. t. I, p. 108, 11. — ZLampornis mango, Boxab. Consp. Av. t.I,p. 71, 1. — JZd. Revue (1854), p. 250.— CaBax. et HEINE, Mus. Hein. part. II, p. 19, 34. — Gourp, Introd. p. 64, 83. — ScrarTer, Proc. Zool. Soc. p. 16. — 7. 1867, p. 263. — Scrarter et SALvIN, 1866, p. 173. — Id. 1867, p. 584 et 979. — Jd. 1873, p. 169. — SaLvin, Proc. Zool. Soc. (1870), p. 207. — Finson, Proc. Zool. Soc. 1870, pl. 562. — Anthracothorazx mango, ReicHEeNs. Auf. d. Col. p. 11. LoxG. — Bec, 0",025 (11 1.). — Ailes, 0,065 (29 121.). — Rectrices médiaires, 0,037 (16 121.). — Submédiaires à subexternes, 0",038 à 0",039 (17 à 17 12 1.). — Externes, 0®,040 (18 L.). — Corps, 0%,050 (221.). — Long. totale, 0w,110 (50 1.). LE LAMPORNIS MANGO æ Adulte.— Bec noir ; faiblement arqué ; fort; à peu près égal à la moitié de la longueur du corps. Mandibule chargée d’une arète basilaire à peine avancée jusqu'au quart de la longueur du bec. Téterevêtue de plumes d’un vertobscur ; marquée d’une petite tache postoculaire blanche; région auriculaire d’un vert foncé. Dessus du, corps et tectrices alaires d'un vert luisant sous certain jour. Tectrices caudales d'un vert plus sensiblement mi-doré. Avles aussi longuement ou un peu plus longuement pro= -longées que les rectrices médiaires ; de largeur médiocre; d’un noir brun violâtre, à baguettes noires. Queue tronquée ou à peine arquée : à rectrices assez larges; à baguettes obscures, celle des externes päles à la base : les rectrices submédiaires à subexternes de longueur presque égale; les médiaires et externes un peu plus courtes : les médiaires d’un vert bronzé, plus où moins foncé, à reflet violàtre ou violacé : les autres, d’un rose violacé à leur côté interne, d’un roux violet à leur côté externe, parées à l’extrémité et au côté externe d’une bordure de vert foncé où de bleu verdâtre. Dessous du corps revêtu, sur la région médiane, de plumes soyeuses OIS.-MOUCH. — I. 21 158 TROCHILIENS d'un noir profond de velours : cette partie noire au moins une fois plus large sur le cou que chacune des parties latérales de ce dernier : côtés du cou et de la poitrine d'un vert bleuâtre où presque d’un bleu d'azur; ceux du ventre verts. Sous-cau- dales d'un vert obscur ou violet. Page inférieure de la queue analogue à la supé- rieure, mais d'un violet pourpré et d'une teinte plus vive. Pieds noirs ou bruns, assez grèles. T'arses brièvement emplumés. $ Le mâle jeune âge a le dessus du corps d'un vert plus obscur et moins luisant; les rectrices stbmédiaires à externes blanches à l'extrémité. Le dessous de son corps se rapproche de celui de la 9, c’est-à-dire se montre paré d'une bande longitudi- nale médiane noire, bordée de chaque côté d’une bande plus large de plumes soyeuses blanches, avec les côtés du corps verts où verdätres. La bande médiane noire varie dans son développement ; chez les jeunes presque adultes, ellese prolonge sur le ventre, en se montrant plus où moins interrompue sur l’épigastre ; chez d’autres, elle est réduite sur le ventre à une rangée longitudinale de taches noires ; dans l’âge plus tendre, l’épigastre et le ventre sont entiérement blancs sur leur région médiane ; enfin, dans le très-jeune âge, toute la région mé- diane du dessous du corps est blanche. Les côtés de la gorge, du cou et d’une partie de la poitrine, ont alors sur les côtés des rangées longitudinales de taches où mou- chetures fauves où d’un fauve roussitre. $ Bec, téle, dessus du corps et ailes comme chez le &'. Queue à rectrices médiaires d’un vert bronzé : les submédiaires d’un vert bronzé, avec l'extrémité d’un bleu foncé ou verdâtre : les autres roses où d’un rose violacé à la base, postérieurement d’un noir bleuâtre où verdâtre et parées d’une bordure de cette couleur sur une partie de leur côté interne et plus longuement de l’externe : cette bordure externe rétrécie d'arrière en avant : les externes et subexternes et souvent même les intermédiaires blanches à l'extrémité : les baguettes des externes pâles à la base : celles des autres rectrices obscures. Dessous du corps paré sur sa ligne médiane, depuis la base du bec jusqu'à l'extrémité, d'une bande longitudinale de plumes soyeuses, noires, gra- duellement un peu élargie depuis la gorge jusqu'au niveau des épaules, plus étroite sur le ventre, souvent interrompue sur l'épigastre: offrant de chaque côté de cette ligne noire des plumes d’un blane soyeux, constituant sur le dessous du corps deux bandes longitudinales couvrant presque entièrement les côtés du cou, graduellement un peu rétrécies sur la poitrine et plus sensiblement sur le ventre, dont les côtés sont verts où d’un vert mi-doré. Sous-caudales dun vert d'algue marine où d'un vert bleuâtre, ou noires en partie bordées de blanc. LAMPORNAIRES. — LAMPORNIS 159 Os. La bande noire médiane du dessous du corps varie dans son développement. Souvent elle est plus où moins interrompue sur l’épigastre. Le nid est composé de bourre roussâtre, extérieurement revêtu d’écailles de fou- geres, de fragments d’écorces ou de filaments de végétaux. (Coll. Verreaux.) D’autres fois il est formé de matières cotonneuses et revêtu extérieurement de lichens blanes fixés avec des fils d’araignée. (Gould.) Ce nid est habituellement placé vers l’extrémité des branches horizontales des arbres on arbrisseaux sur lesquels l'oiseau le construit. Diamètre extérieur, 0,045 (20 1.). — Diamètre intérieur, 0,022 (10 1.). — Hauteur, 0",055 (251.). Le Mango, suivant Chabrillac, est facile à reconnaitre à sa nature inquiète, à ses mouvements brusques, à son chant plaintif. Il a le vol rapide et bruyant. Il habite la plupart des provinces du Brésil, il visite les Orangers, les diverses sortes de Myrthes, les Manguiers dont les thyrses se détachent si agréablement sur les feuilles sombres et touffues, les Jamboisiers etsurtout l'espèce dont le fruit a le parfum de la rose, et que les indigènes cultivent pour cette raison autour de leurs habitations. Mais il semble plus abondant le long des bords de la mer, dans les iles boisées voisines du continent. On le trouve à Marambahya, à l’île Grande, dans la baie de ce nom. Il y fréquente les Capriers en arbres bordant la plage et croissant à l’ombre des majestueux Cocotiers, dont la cime élevée signale l'approche de ces îles. Ces bords, par suite de l’évaporation des eaux, se couvrent pendant la nuit d’une brume qui s’abat à l'aurore et se dissipe aux premiers rayons du soleil. Le matin, dès que les feux des étoiles commencent à pâlir, le Mango, perché sur la branche dénudée qui lui a servi à prendre son repos nocturne, invisible encore au milieu des vapeurs qui l’entourent, fait entendre son chant mélancolique pour annoncer le retour pro= chain de la lumiere. L’habitat du Mango ne se borne pas au Brésil; on le trouve au Paraguay, dans les Guyanes, dans les Antilles, dans l’isthme de Panama, dans la Bolivie, la Nouvelle-Grenade, l’Équateur et le Pérou (Gould, Bourcier, Verreaux, Muséum de Paris, Muséum de yon, Sallé, Bouvier, Salles, Cabanis et Heine), dans la Floride (Reichenbach). Aussi paraît-il avoir été connu de la plupart des naturalistes anté- rieurs à Linné, qui se sont occupés des oiseaux de l'Amérique. Voyez MARCGRAVE, Brazil, p. 197, Guianuwmbi prima species. — JonsroN, Av. p. 135. — Ray, Syn. p.187. — ArBin, Ois. t. III, p. 49. 169 TROCHILIENS Les nègres, dans quelques colonies des Antilles, donnent au L. porphyrure et et surtout au Mango le nom d’Oéseau docteur, parce que la poitrine de ces oiseaux, comme l’habit des docteurs en médecine, est couverte d’un velours noir. La température plus où moins chaude des lieux qu'habite le Mango a une influence assez marquée sur la beauté de sa robe et le brillant de ses plumes. Le noir de sa poi- trine varie d'intensité et de nuances, le dos et le croupion se parent d’un vert plus doré. Le violet de sa queue a des teintes plus où moins vives. Le Lampornis tridescens, Gourb, Zntroduction tothe Trochilidae, p.65, 84, n’est peut-être qu'une de ces variétés. Il a la queue plus courte; la poitrine revètue de plumes luisantes d’un bleu tirant sur le vert, au lieu d’être d'un noir de velours ; le vert a par conséquent une plus grande extension sur les flancs. PATRIE. Guayaquil. 5. LAMPORNIS PREVOSTI, Lessox. | - © Roslrum nigrum, validum, leviler arcuatum, dimidiam partem corporis aequans.Corpore supra vüridi, tectricibus caudae viridi-subauratis. Alis reclricium apicem altingentibus. Cauda subtruncala, rectricibus latis, apice subrotundatis : mnediis viridibus aut viridi-aeneis : aliis basi lalere inlerno roseo-violaceis, latere exlerno rufo-violaceis, apice et latere externo viridi-caeruleo-marginatis. Corpore sublus sericeo; abdoininis lateribus viridi-aeneis, pecloris laleribus viridibus, vitta longiludinali media nigra angustiori. Subcaudalibus viridibus. & Corpore sublus villa longiltudinali media, angusta, nigra, saepe subinterrupla, villa ulrinque longitudinali sericeo- alba. Reclricibus mediis basi purpureis aut roseo-subviolaceis, postice caeruleo-chalybeo villatis, apice albis. Regio analis alba. Subcaudalibus virescentibus, cinerco-marginalis. Trochilus Prevostii, Lxessox, Les Colibr. p. 87, pl. 24. — Id. Index, p. xi1 (@). BourcEr et Murs. Ann. Soc, Aer. de Lyon (1813), p. 39. Anthracothorax Prevostii, RricHeNs. Enum. p. 8, pl. 791, fig. 4842-1841. Laipornis Prevosti, GouLp, Monogr. Trochil. part. XV (1858), t. I, pl. 75. Catal. — Polytmus Prevosti, (RAY et Mireu. Gener. t. 1, p. 108, 15. — Lampornis Prevosti, Bonar. Conspect. Av. t. I. p.72, 6, —7d. Conspect. Trochil. x Revue (1854), 250.— ScLATER, Proc. Zool. Soc. (1856), p. 287. SCLATER, Proc. Zool. Soc. (1859), p. 367 et 385. — Scra- TER et SALVIN, Proc. Zool. Soc. (1870), p. 207 et p. 837. — Anthracothorax Prevostii, RelcHENB. Aufz. p. 11. LoxG. —Bec, 0,027 (121.). — Ales, 0,067 (30 1.). — Rectrices médiaires, 0,036 (16 1.). LAMPORNAIRES. — LZLAMPORNIS ù 161 — Submédiaires, 0,037 (16 1/21.). — Intermédiaires, 0",037 (16 1/21.). — Subexternes, 0v,037 (61/21). — Externes, 0",037 (16 121.)..— Corps, 0",051 à 0,052 (28 1/2 1). — Long. totale, 0®,110 (50 1.) LE LAMPORNIS DE PRÉVOST SAdulte.— Bec noir ; légèrement arqué (0",0025, depuis la corde de l’are jusqu'au sommet de la courbure); fort; à peu près égal à la moitié de la longueur du corps. Mandibule chargée d’une arète basilaire à peine avancée jusqu'au cinquième de la longneur du bec. Téte couverte jusqu'au ventre de plumes d’un vert foncé ou obseur. Nuque, dessus du corps, tectrices alaires et caudales revêtus de plumes d'un vert mi-doré sous certain jour et surtout sur les tectrices caudales. Ales de largeur médiocre ; aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires; d’un brun noir violâtre. Queue tronquée ou à peine arquée; à rectrices assez larges : les médiaires à intermédiaires presque égales : lessubexternes et externes graduellement un peu plus courtes : les médiaires d’un vert bronzé, ou légerement verdâtres vers l'extrémité : les autres à baguettes d’un roux violâtre; d'un violet tendre à leur côté basilaire interne; d’un violet rubigineux à l’externe ; ornées à l'extrémité et sur la partie postérieure de leurs côtés, plus longuement sur l'extérieur que sur l’intérieur, d’une bordure d'un bleu vert ou d’un vert bleu. Dessous du corps orné depuis la base du bec d'une bande longitudinale médiane soyeuse d’un noir bleuâtre, tantôt prolongée seulement jusqu'à la poitrine, d'autrefois prolongée jusqu'a l’épigastre, en se ré- trécissant et prenant une teinte bleuâtre : cette bande mois large sur le milieu du cou que chacune des parties latérales de celui-ci : ces dernières squammiformes, bril- lantes, et d’un vert légèrement bleuâtre près de la bande, d’un vert mi-doré sur les côtés ; épigastre et ventre revètus de plumes lisses d’un bleu verdâtre où d’un vert bleuâtre sur la région médiane, passant au vert mi-doré sur les côtés. Fancs ornés d’une touffe pleurale blanche. Région anale hérissée d’un duvet blanc, à base noire. Sous-caudales d'un vert foncé près de la région anale, passant au violacé ou violet sale postérieurement. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus violette et d’une teinte plus vive ; à baguettes rousses. Pieds assez forts; b'iève- ment emplumés. $ Le jeune © se rapproche d'autant plus de la © qu'il est dans un âge plus tendre. Quand il est incomplétement adulte, les rectrices intermédiaires à externes ont à la base une tache plus au moins étendue de rose violacé, puis elles sont d’un 162 ù TROCHILIENS bleu d’acier avec l'extrémité plus où moins brièvement blanche. Le dessous du corps a de chaque côté de la région médiane une bande blanche soyeuse plus où moins large. Dans un âge beaucoup plus tendre encore le dessus du corps offre, à la base du cou, une bande transversale blanche irrégulière ou mterrompue, et une autre plus grèle vers le milieu du dos. Lesailes sont plus courtes que la queue. Celle-ci elle-même est proportionnellement plus courte que dans l'état normal. Les rectrices externes à submédiaires sont blanches à l'extrémité. Le dessous du corps est d’un blanc soyeux sur toute la région médiaire de la gorge et du cou, avec les côtés de ces parties parés de rangées de mouchetures rousses. Les côtés de la poitrine et du ventre sont d’un vert luisant, avec les parties internes de ces côtés en partie rousses. Q Queue un peu arquée, à rectrices externes plus courtes que les autres : les mé- diaires d’un vert bronzé : les submédiaires d’un bleu d'acier où d’un bleu verdâtre, avec le côté externe lustré de vert cuivreux ou bronzé : les intermédiaires à externes d’un bleu d'acier ou verdâtre, marquées à la base de leur côté interne d’une tache de rose violacé où d’un roux rubigineux, plus petite où nulle sur les externes : les externes à intermédiaires marquées à l'extrémité d'une tache blanche, graduellement plus courtes sur les intermédiaires. Dessous du corps soyeux ; paré d’une bande longi- tudinale médiaire noire, irréguliérementétroite, souvent interrompue sur l’épigastre, prolongée depuis la gorge jusqu’à l'extrémité du ventre ; cette bande bordée de chaque côté par une bande longitudinale plus large, soyeuse, blanche : côtés de la poitrine et du ventre couverts de plumes lisses d’un vert mi-doré. Sous-caudales d'un vert päle bordées de cendré. Page inférieure de la queue à rectrices médiaires d’un vert doré bronzé, luisantes : les autres d’un bleu d'acier on verdâtre, avec les taches basilaires roses, et l'extrémité blanche. Ogs. Quand la 9 est incomplétement adulte, la queue est plus courte et plus arquée; la bande noire où verte du dessous du corps se prolonge souvent à peine jusqu'à l'épigastre et les bandes blanches qui la bordent sont plus larges. Le nid de cet oiseau, d'après celui que nous avons vu dans la collection Verreaux, est entièrement formé d’une bourre roussâtre entremêlée extérieurement à des fila- ments de végétaux; il était fixé à la page inférieure d’une feuille, à l’aide de fils d’araignée. ; Diamètre extérieur, 0",050 (22 1.). — Diamètre intérieur, 0",025 (41 1.). — Hauteur, 0,060 (27 1.) d'un côté et 0,040 (18 1.). de l’autre. LAMPORNAIRES. — ZAMPORNIS 163 Get oiseau habite le Guatemala et Honduras, le Mexique. (Lesson, Bourcier, Gould, Verreaux, Muséum de Paris, Sallé, Bouvier, Reichenbach, Sclater, Salvin, etc.) A Tospan, suivant M. Sallé, il se plait dans les lieux secset dans les plaines, dans les champs peu ombragés ; on le voit même près des habitations. Il fréquente surtout une sorte de Sauge à fleurs couleur de feu. Il vit solitaire ; il a le vol élevé; il émigre vers la fin d'avril jusqu’à l’autre saison. Il est peu commun dans le pays sus-indiqué ; les @ surtout sont rares. M. Lesson a le premier fait connaître cet oiseau à l’état de jeune âge ; M. Bour- cier et moi avons donné la description du mâle adulte dans les Annales de la Société d'agriculture de Lyon, en 1846. Il est destiné à rappeler le souvenir de M. Florent Prevost, aide-naturaliste au Muséum de Paris, membre de la Société centrale d'agriculture, etc., mort le 1% jan- vier 1870 dans la soixante et seizième année de son âge. +6. LAMPORNIS PORPHYRURUS, Saw. © Rostrum nigrum, validum, subarcuatum, dimidia parte corporis sublongius. Corpore supra viridi-olivaceo obscuro. Alis rectricium apicem atlingentibus. Cauda subarcuala, rectricibus latis : mediis obscure viridibus : aliis roseo aut rufo-viola- ceis, latere externo obscure-viridi marginato. Corpore sublus villa suboculari et regione auriculart rubro-violaceis; pectore et ventre nigro-viridibus. Subcaudali- bus obscure viridibus. ® Rectricibus externis et subexlernis el saepe intermediis breviter, apice albo marginalrs. Mango-Humming-Bird, var. À, Larx. Gener. Syn. t. IT, p. 759. — Id. Gener. Hist. t. IV, p. 311. Trochilus porphyrurus, SHAw, Miscell. t. IX, pl. 353. — 7d. Gener. Zool. t. VIII, p. 296. Lampornis mango, Gosse, Birds of Jamaic. p. 88, pl. xvit. Anthracothoraæ porphyrurus, ReicHEN8. Enum. p. 8, pl. 795, fig. 4849 et 4850. Lampornis porphyrurus, GouLp, Monogr. Trochil. part. XV (1858), t. II, pl. 81. Catal. — Polytmus porphyrurus, Gray, Gener. t. 1, p. 108, 20. — Lampornis floresi, Bonar. Conspect. Av. t. I, p. 72, 7. — Id. Revueet Mag. de Zool. (1854), p. 250. — CaBaANIS et HEINE, Mus. Hein. t. III, p. 19, 35. — Floresia porphyrura, Reicuens. Aufz. d, Colib. p. 11. 16% TROCHILIENS Lonc. — Bec, 0,028 à 0,030 (12 1/2 à 131.).— Actes, 0,070 (311.).— Rectrices médiaires, 0,043 (191.). — Submédiaires, 0,044 (19 121.). — Intermédiaires, 0,045 (20 1.). — Subex- ternes, 0m,04% (19 1/2 1.). — Externes, 0m,043 (19 1). — Corps, 0",050 (22 12 1). — Long. totale, 0®,110 à 0",120 (50 à 53 1.). LE LAMPORNIS PORPHYRURE uw" Adulte. — Bec noir ; très-légèrement arqué (0",0015 à 0°002, depuis la corde de l’are jusqu'au point le plus élevé de la courbure); fort ; un peu plus long que la moitié du corps. Mandibule chargée d’une arète basilaire à peine avancée jusqu'au cin- quième de la longueur du bec. Téte recouverte de plumes dun vert obscur, passant au vert olivâtre obscur sur le dos et sur les tectrices caudales et offrant sur le cou et les tectrices alaires une teinte plus prononcée de rouge cuivreux ou de cuivreux violet. Ailes de largeur médiocre, d’un brun violâtre ; aussi longuement prolongées que les plus longues rectrices. Queue légèrement arquée; à rectrices assez larges, arrondies à l'extrémité ou terminées en angle tres-ouvert : les submédiaires et inter médiaires de longueur presque égale (les médiaires à peine aussi longues): les subexternes et externes graduellement un peu plus courtes : les médiaires d’un vert obscur : les autres d’un violet tendre à leur côté interne, d’un roux violacé ou d’un roux de sanguine, à reflet violacé à leur côté externe, avec l'extrémité et le bord externe et plus brièvement l’interne d’un vert obscur ou noirâtre. Dessous du corps paré d’une bande de plumes squammiformes d’un rouge violet où d’un rouge violet cuivreux, naissant au-dessous de l'æilet prolongée sur les côtés de la gorge et du cou jusques sur la région auriculaire; orné sur la gorge de plumes squammiformes vertes ou d’un vert légerement cuivreux sur la gorge : cou, poitrine et ventre couverts de plumes d’un noir verdàtre passant au noir brun foncé, avec la région longitudinale mé- diaire d’un noir vert. Ventre paré d'une touffe pleurale blanche. Région anale hé- rissée d'un duvet blanc à base noire. Sous-caudales d'un vertobscur. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. ? La femelle est presque semblable au mäle, mais le plastron squammiforme du & est remplacé chez les & par des plumes noires soyeuses, et les rectrices externes, subexternes, et parfois même intermédiaires de celles-ci sont brièvement blanches à l'extrémité. « PATRIE. La Jamaïque. (Shaw, Gould, Verreaux, Bourcier, Muséum de Paris, Sallé, Reichenbach, Bouvier, Cabanis et Heine.) TEUTOXERES _ 4çuIzA (Médicinier a Cassave.) GRYPUS ÆQUATORIALIS | (Cactus Opuntia 1nermrs) Imp Lemercier &C'Paris EUPETOMENA MACROURA PHÆTORNIS AUGUSTI. / (Stemonacanthus Macrophyllus (277 | L-Bevakt.d. PYGMORNIS IDALIA Mäle. (Tropæolum Umbellatum ) VA LE Levadee 0. DORYFERA EUPHROSINÆ { Nauchee) orties er, ren de 127 AIRE (©) MORNIS AD JAPAN: Le EE : “ Æ EUR avec. des carnetires. neuf, forméra à quatre volumes. gran in- 4 raisin, ones un nombre en de sonseripleurs pour couvrir des frais, 4 OUVRAGES DE M. MULSANT . 25 SL Pince OPUS SCULES BNTOMOLOGIQUES. AS 4 ta je in- Hey ë un NA PURE | DES EUNAI 1 vo sraud in-8® avec plane ÿ3 a ASE Lx Le TEEN TER TREATMENT ENTRE TERRE EU ENTREE LT NEE NET EU HE CREER CAM LECENEE ETEE CETTE AUTRUI TEEN CLEAN CONTENANT CETTE CNE La ATEN EEE AE LEE ELEC EEE UNE DLLD CEE MEET EEE ENTER ENT en ENTER ANNEE EEE CEE CEE TE EEE EE EE Er ENNEMI RIRE AR EN RETRN CNT RU LEEN TER ETC ENNEMI EE CN COR EE EE A EME LPC LEE CRC LEE CH ETC LEE EE EPL EEE EN CEE EEE EE Co A LEE CN CCE ne Le Caen er nee rn tn tt Tr gr. HISTOIRE NATURELLE ISEAUX-MOUCHE COLIBRIS CONSTITUANT LA FAMILLE DES TROCHILIDÉS . PAR E. MULSANT BIBLIOTHÉCAIRE-ADJOINT DE LA. VILLE DE LYON; PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON, CORRESPONDANT DE L'INSTITUT, ETC, ET FEU ÉpouarD VERREAUX OUVRAGE PUBLIÉ PAR LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON LYON AU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE 2, PLACE SATHONAY ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES ET MARCHANDS NATURALISTES DE FRANCE ET DE L'ÉTRANGER « 22 1874 T, I, — 3e Livraison nn nnn nent te TL LL EE LL LE TT TT CRETE EEE LINE TEE ENENRLEEEt EN {til res nier LAMPORNAIRES. — ZAMPORNIS 165 Le Bowrdonneur d2 Mango, de l'ouvrage d’Albin (/ist. nat.,t. II, p. 45, et figuré d’une manière non reconnaissable, pl. LIX, fig. 2), doit vraisemblablement se rapporter au Z. porphyrurus, plutôt qu'à notre Mango *. Voici la description assez mauvaise donnée par cet auteur : Tète, dos et ailes couleur de cuitre, avec un mélange de rouge et d'or ; poitrine, ventre et cuisses d’un noir de velours, entremélé de vert; queue formée de plumes offrant un mélange de bleu, de rouge et de vert. Linné, ayant cité louvrage d’Albin à propos de son 7. Mango, et lui ayant donné pour patrie la Jamaïque, divers ornithologistes, en raison de l'habitat, en ont conclu que la description du naturaliste suédois devait s'appliquer à notre porphyrurus. Or, voici cette description : Curvirostris viridis nitens, rectricibus subæqualibus ferrugineis abdomine atro. Assurément cette description se rapporte plutôt au 7. Mango de Shaw, qu'à son porphyrurus ; et nous sommes de l'avis de cet auteur anglais. Linné n’aurait-il donné, à son Mango, la Jamaïque pour patrie, que d’après lindication d’Albin? cette question restera toujours insoluble; car les types des oiseaux décrits par le Pline du Nord n'existent plus. Dans le doute, nous avons cru devoir conserver, au Lampornis dont il est ici question, le nom imposé par cet auteur, dont la description ne laisse aucune ambiguité. Le nid de cet oiseau est presque entièrement composé de duvet du Cotonnier géant (Eridendron anfractuosum, De Cand.)*, dont les filaments sont unis à l’aide de fils d’araignée. En dedans, il est tapissé de coton véritable, et il est extérieurement revêtu d’un petit lichen blane, destiné à dissimuler sa présence aux yeux de ses en- nemis. (Voy. l’ouvrage de Gosse. — Coll. Verreaux.) Il repose ordinairement sur une branche horizontale, à quelques mètres de la 4 Les auteurs modernes, qui ont appliqué au porphyrurus le nom de mano, ont donné à notre Lainpornis Mango la dénomination de Lampornis violicauda, BADDAERT. L 2? Cet arbre, de la famille des Bombacées, atteint une hauteur gigantesque et un diamètre considérable; il étend à une grande distance ses branches horizontales, dont chacune égale en dimension un arbre ordinaire de nos foréts C'est un des arbres peu nombreux de ces îles tropicales dont le feuillage n'est pas persistant. Quand les vents violents du nord, si fréquents en janvier et février, se précipitent des montagnes, un de ces Cotonniers, couvert de feuilles est parfois dépouillé de sa verdure en une heure; ses feuilles remplissent l'air, comme les flocons de neige dans une tempête. Dans les premiers jours du printemps, c’est-à-dire en avril, quand l'arbre est encore dénudé, ses gousses, semblables à des noix vertes, situées aux extrémités des branches, mürissent avant l'apparition des feuilles, s’épanouissent, s'entr'ouvrent et livrent aux vents une masse de duvet fin et soyeux. Ces filaments impalpables arrivent dans l'organe de la respiration, et on leur attribue l'aggravation des affections pulmonaires, chez les personnes attein‘es de cs maladies. OIS.-MOUCH. — I. 10 4 166 TROCHILIENS terre. Albin en avait trouvé un en 1701, sur l’arbrisseau qui produit la noïx médi- cinale. Diamètre extérieur, 0,050 (23 L). — Diamètre intérieur, 0,030 (13 1.). — Hauteur, 0,040 (48 1.). On doit à M. Gosse, sur ce Lampornis, des détails pleins d'intérêt. Get oiseau, dit-il, se plaît dans les lieux incultes plutôt que dans les terrès cultivées; il recherche les plaines de préférence aux montagnes. On le voit rarement visiter les humbles fleurs des champs ou celles des buissons ; il fait principalement sa cour à celles des arbres : les boutons situés à l'extrémité des branches du Papayer {Carica papaya, XL.) ont particulièrement le privilége de lattirer, dès qu'ils sont entr'ouverts. Je profitai de cette observation pour tâcher de m'emparer d’un de ces sphinx emplu- nés. Armé d’un filet de gaze, je me postai le soir au pied d’un de ces arbres, et je ne tardai pas à voir accourir plusieurs de ces mellisuges. L'un d’eux s'arrêta comme suspendu auprès d'une fleur. J’agitai mon filet pour tàcher de l'emprisonner ; maisje manquai mon coup; cependant l'oiseau fut si troublé, qu'il resta comme étourdi de ce qui venait de se passer. Il voleta d'ici, de là, avant de prendre la fuite. Le soir suivant je fus plus heureux. Je repris mon poste auprès d’une branche chargée de fleurs, et par là bien capable de les attirer : plusieurs de ces oiseaux s’arrètérent près d'un rameau voisin, sans oser visiter le bouquet près duquel j'étais placé. Quelques-uns cependant s’en approchèrent à une certaine distance, et restérent un instant suspendus devant lui, puis s’enfuirent comme un trait. Enfin, l’un d'eux revint de nouveau, jeta les regards sur mon instrument, et voyant cet objet étrange sans mouvement, ne put résister à la tentation. Il se mit à allonger sa langue exser- tile dans les nectaires d’un bouton situé au-dessus de moi. Tremblant de crainte et d'espérance, je profitai d'un moment favorable, je mis mon filet en mouvement, et avant d'avoir pu voir si l'oiseau se trouvait pris, le frémissement de ses ailes contre la gaze m'avertit qu'il était mon captif. Je le portai triomphalement à la maison et je le misen cage; mais il ne cessa d’être dans une agitation extrême, et, le lendemain, je le trouvai mourant: il s'était blessé contre les barreaux de sa prison {. On a souvent disserté sur le genre de nourriture des Oiseaux-Mouches. J’admets volontiers qu'ils recueillent les sucs emmiellés des fleurs ; car on en a, à ma connais ! Ce résultat aurait pu être prévu ; les Colibris, comme les Martinets dont l'existence se passe à voler presque continuellement, ne peuvent vivre dans l'espace étroit d'une cage. LAMPORNAIRES.— ZLAMPORNIS 167 sance, conservé plusieurs mois vivants, en les nourrissant avec des sirops; mais ils ont besoin, pour déployer leur vigueur, d'aliments plus substantiels, c’est-à-dire d’une nourriture animale. J’ai souvent ouvert l’estomac d’un grand nombre d’indi- vidus des espèces de cette île, et je l'ai toujours trouvé rempli d’une substance noire et molle, qui, mise dans l’eau et examinée à la loupe, est entièrement composée de petits insectes. J’ai vu d’ailleurs les oiseaux dont il est question, voltiger à la tombée de la nuit autour du sommet des arbres sans fleurs, et à leur manière de se porter d'ici et de là, en se tenant suspendus près des rameaux, il était évident que leur langue était occupée à enlacer de petits insectes. La visite de ces charmantes créatures aux corolles des végétaux a done un double but : celui de s’abreuver des fluides délicieux sécrétés par les glandes et de saisir les moucherons et autres petits Hexapodes attirés par les mêmes goûts. L’humeur querelleuse des Oiseaux-Mouches est bien connue. Deux mâles de même espèce ne peuvent guère se rencontrer près du mème buisson sans se battre. Notre Lampornis ose même chasser les oiseaux d’un autre espèce dont la taille répond à la sienne. k Un jour, j'ai été témoin, entre deux des Colibris dontje trace l’histoire, d’une guerre opimâtreet prolongée outre mesure. C’étaitau mois d'avril ; il y avait dans le jardin d’un de mes amis deux pommiers malais (Æugenia malaccensis). L'un d'eux était a un mètre au plus de ma fenêtre. Le printemps l'avait couvert de fleurs à pétales et à étamines cramoisies. Un de ces oiseaux venait le visiter chaque matin, et semblait s'être arrogé le droit d’en jouir exclusivement. Un de ses semblables osa venir faire la cour aux fleurs de ce végétal; il s’en suivit bientôt une succession de luttes et de combats qui captivèrent mon attention et m’intéressérent au plus haut degré. Ces oiseaux commen- cèrent par se poursuivre à travers les dédales des branches, puis l’un d’eux se précipita sur l’autre avec fureur. Ils se mirent à tourbillonner ensemble dans les airs, avec une rapidité telle que mon regard était impuissant à les suivre dans leurs mouvements. Enfin, une rencontre eu lieu près de moi; je vis le bec de l’un enserrer celui de l’autre: ainsi enlacés, ils recommencèrent à s'élever dans l'atmosphère en tourbil- lonnant, puis, dans leurs rapides évolutions, ils redescendirent jusqu’à terre. Ils se séparerent alors; l’un d’eux poursuivit son adversaire jusqu'à environ cent mètres, et revint triomphant sur l'arbre, entonner, en gazouillant, son chant de victoire. Quelques minutes après, le fugitif reparut et fit entendre des accents qui me semblèrent une provocation. La lutte recommencça et continua longtemps, avec des intervalles de repos. Après chaque combat, le vaincu restait le bec ouvert; il paraissait souffrir. 168 s TROCHILIENS Pendant la suspension des hostilités, souvent les deux adversaires venaient humecter leur langue du fluide emmiellé des fleurs, et dès qu'ils se trouvaient rapprochés l’un de l’autre dans leur vol vagabond, leur voisinage devenait l’occasion de nouvelles attaques. Cette guerre dura plus d’une heure; ce fut une véritable campag ne, offrant une succession presque continuelle de combats. La couleur de leur robe variait suivant la manière dont leurs plumes étaient frap- pées par les rayons solaires. Parfois le rouge des côtés de leur cou prenait l'éclat } des pierres précieuses, et leurs rectrices cramoisies, étalées en éventail, se paraient de la teinte du jaune orangé. 4 AA Rectrices non en partie violettes. B Aucune des rectrices marquées d'une tache blanche à l'extrémité chez les 9°; mais quelque- fois offrant une étroite bordure de cette couleur. Rémiges non en partie rousses. G Mâchoire noire (s.-g. Chalybura). 47. LAMPORNIS COERULEIVENTRIS, Gouz». ©" Rostrum nigrum, validum, leviter arcuatum, dimidia parte corporis sublon- gius. Capile viridi subobscuro. Corpore supra viridi : lectricibus caudalae obscure aut cupreo-viridibus. Cauda subtruncata, rectricibus latis, coeruleo aut nigro-cha- lybaeis. Corpore sublus à gala ad epigastrum squamoso : qula, colli et pectoris lateribus viridibus, pecloris el ventris regione media late coerulaea. Subcaudalibus albis. Q Rectricibus mediis aeneo-viridibus : aliis nigro-chalybaeis, basi aeneo margi- natis et apice albis. Corpore sublus sericeo, antice albo, pos!ice cinereo. ” Trochilus (Glaucis?) coeruleogaster, Gour», Proc. of Zool. Soc. part. XV (1847), p. 96. Argyrtria coeruleoventris, ReicaeNs. Enum. p. 7, pl. 767, fig. 4775, 4776. Hypuroptilia cocruleigaster, Gourb, Monogr. Trochil. part. VII (1854). © 9. Catal.— Polytmus coeruleogaster, Gray et Mireu, Gener.t. I, p. 108, 18.— Lainpornis coeru- leogaster, BoxaP. Consp. Av. t. I, p. 72, 10. — Id. Consp. Trochil. #7 Revue (1854), p. 250. — Chalybura coeruleiventris, Gasaxis et Hein. Mus. Hein. p. 20, 37. — ScLATER et SALVIN, Nomenel. p. 82. — Chalybura coeruleogaster, Gourp, Introd. p. 72, 104. Lonc. — Bec, 0",027 à 0m,028 (12 à 12 1/2 1.). — Ailes, 0",068 à 0,070 (30 à 31 L.). — Rectrices médiaires, 0w,038 à 0,040 (17 à 18 1.). — Submédiaires, 0,042 (19 1.). — Inter- médiaires, 0®,044(19 12 1.). — Subexternes, 0,046 (20 1/4 1.). — Externes, 0m,045 (20 1.). — Corps.0®,045 (20 1.). — Long. totale, 0,120 à 0",125 (54 à 55 L.). LAMPORNAIRES. — ZAMPORNIS 169 LE LAMPORNIS A VENTRE BLEU © Adulte. — Bec noir; très-faiblement arqué; fort; plus long que la moitié du corps ; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jusqués pres de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. T'éte d'un vert un peu obscur; parée d’une tache postoculaire blanche. Dessus du corps revêtu jusqu'à l'extrémité du croupion et sur les tectrices alaires de plumes d’un vert luisant, vues d’arrière en avant. Tectrices caudales dan vert obscur, en partie un peu cuivreux ou violacé. Ales aussi longuement prolongées que les rectrices mé- diaires ; d’un brun violacé. Queue tronquée ou un peu entaillée ; à rectrices larges et presque d’égale longueur : les médiaires et moins sensiblement les externes un peu plus courtes : toutes d'un bleu d'acier, parfois lustrées de verdâtre. Dessous du corps garni sous les yeux jusqu'à la région auriculaire de plumes lisses, variant, suivant la vue, du vert au vert cuivreux ; revêtu de plumes squammiformes depuis la gorge jusqu'à l’épigastre, puis plus allongées postérieurement : ces plumes, vertes sous la base du bec, sur la gorge, les côtés du cou, de la poitrine et du ventre, bleues sur la majeure partie médiane de la poitrine et du ventre. Sous-caudales d'un blane pur. Page inférieure de la queue lusante; d'un bleu verdâtre. Pieds bruns, assez forts. Turses brièvement emplumés. o Dessus du corps comme chez le mâle. Queue à rectrices médiaires d'un vert bronzé : les submédiaires à externes d’un bleu d'acier où d’un bleu noir, bordées de vert bronzé à la base, et terminées par une tache blanche plus courte des externes aux submédiaires. Dessous du corps Lun blanc sale sur la partie antérieure, passant postérieurement au blanc cendré. + Le mâle jeune âge se rapproche de la © par ses rectrices submédiaires à externes blanches à l'extrémité; mais les rectrices médiaires sont ordinairement de mème couleur que les autres. L2 dessous du corps est d’une teinte moins pâle que celui de la 9. Cette espèce habite la Nouvelle-Grenade. On la trouve sur les Andes, à six ou sept mille pieds dehauteur. (Gould, Verreaux, Bourcier, Muséum de Paris, Reichenbach, Cabanis et Heine, Bourcier, Elliot, Sallé.) 170 TROCHILIENS 8. LAMPORNIS BUFFONI, Lessox. œ' Rostrum nigrum, validum, leviler arcuatuin, dimidia parle corporis subbre- tius.Capile fusco-viridi.Corpore supra viridi. Cauda subtruncata aut subemarginata, rectricibus lalis : mediis obscure aeneis : aliis nigro aut coeruleo-chalybaeis. Cor- pore sublus viridi, subnilido, usque ad epigaslrum squamoso. Subcaudalibus albis. ? Reclricibus mediis aeneo-viridibus : aliis nigro-cæruleis, basi latere externo aeneo-marginalis : exlernis el subexternis apice albis. Corpore subltus cinereo, lateribus viridi-maculatis. Trochilus Buffonii, Lessox, Les Trochil. p.31, pl. 5.— 74. Index, p. x11. —JARDINE, Nat. Lib. Humm. B. t. II (1843), p. 124, pl. 19. Hypuroptilia Bufjoni, Gourp, Monogr. Trochil. part. VII (1854), t. II, pl. S9. Agyrtria Buffoni, REICHENB. Enum. p. 7, pl. 766, fig. 4773, 4774. Catal. — Polytinus Buffoni, Gray et Mrren. Gener. t. 1, p. 108, 17. — Lampornis Buffoni, Boxar. Conspect. Av. t. 1, p. 73,9. — 74. Revue (185%), p. 250. — Chalybura Buffoni, CABANis et HEINE, Mus. Hein. p. 20, 36. — ScLATER ét SALvIN, Proc. Zool. Soc. (1864), p. 209. — 1d. (1868), p. 628. — 74. Nomencel. p. 82. — GouLp, Introd. p. 72, 102. LonG. — Bec, 0,028 (13 1.). — Ailes, 0,070 (31 1.).— Rectrices médiaires, 0,043 (191.). Submédiaires, 0%,043 (19 1.). — Intermédiaires, 0,045 (20 L.). —Subexternes, 0",047 (21 1.). — Externes, 0,048 (21 1/21.). — Corps, 0®,045 (20 L). — Long. totale, 0,110 (50 1.). LE LAMPORNIS DE BUFFON, Lesson. œ Adulte. — Bec noir; légerement arqué (0 ,0015 de la corde de l'arc au point le plus élevé de la courbure); aussi long que les deux tiers du corps; fort; graduel- tement rétréci jusques à la moitié de la longueur, cylindrique ensuite jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Zéle d’un vert obscur. Dessus du corps revètu de plumes vertes, luisates où mi-dorées, vues d’arriere en avant. Ailes aussi longuement prolongées queles plus longues rec- trices, d'un noir brun violacé. Queue légèrement entaillée ; à rectrices assez larges; terminées en angle ouvert; graduellement un peu plus longues des médiaires aux externes : les médiaires d’un bronzé obscur : les autres d’un noir bleuâtre, avec le bord externe légèrement bronzé. Dessous du corps revètu de plumes squammiformes, passant du vert tendre au vert jaunâtre où mi-doré sous certain jour, depuis la base LAMPORNAIRES. — LAMPORNIS 171 du cou jusqu’à l’épigastre : celles du ventre plus allongées et squammiformes sur le milieu de celui-ci, soyeuses sur les côtés, obscures à la base, vertes postérieurement ; paré d'une touffe pleurale blanche. Région anale hérissée d'un duvet blanc à base noire. Sous-caudales blanches. Page inférieure de la queue d'un bleu verdâtre ou d'un bleu d'acier. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. Q Semblable au © en dessus. Queue à rectrices médiaires d’un vert bronzé : les autres d’un bleu noir ou d’un noir bleu d'acier, bordées à la base de vert bronzé : les externes, subexternes et parfois intermédiaires, blanches à l'extrémité. Dessous du corps revètu de plumes soyeuses, d’un blanc cendré. avec les côtés de la poitrine et du ventre d’un vert luisant. $ Le mâle, dans l’âge incomplétement adulte, a le bec plus sensiblement arqué ; les rectrices externes et subexternes marquées d’une très-petite tache cendrée à l'extrémité; le dessous du corps d'un vert pâle, parfois avec les plumes un peu fran- gées de cendré. Dans un âge plus tendre, le mâle se rapproche davantage de la © ; les rectrices médiaires sont d’un vert bronzé : les autres d’un bleu noir d'acier : les externes et subexternes ont une plus grande tache grise à l'extrémité; le dessous du corps a les plumes frangées de gris cendré, et paraît, par là, moucheté de vert sur un fond cendré. Cette dernière couleur est d'autant plus dominante que l'oiseau est plus jeune. Un nid de cet oïseau, que possède la collection Verreaux, se trouvait sur une espèce de fougère. Il était formé de filaments de plantes, entremêlés à une sorte de lichen analogue au Lichen rangiferinus, Lan. (Cladonia rangiferina, Acar.) et tapissé en dedans de graines portant une aigrette. Il contenait deux œufs. Diamètre extérieur, 0%,060 (27 1.). — Diamètre intérieur, 0,025 (11 1.). — Hauteur, 0",45 (20 1.). Ce Lampornis habite la Nouvelle-Grenade, surtout près du village de San- Antonio, à une journée de Bogota, à six ou sept mille pieds de hauteur ; le Véné- zuela, surtout près de la Guayra. (Lesson, Bourcier, Gould, Verreaux, Muséum de Paris, Sallé, Reichenbach, Elliot, Bouvier.) Cet oiseau a été dédié à notre immortel Buffon. L’individu d’après lequel Lesson l’a fait connaître lui avait été communiqué par M. Lucien Buquet. 1102 TROCHILIENS 9. LAMPORNIS VIRIDIS, VigiLror. o Rostrum nigrum, leviler arcuatum, validum, bis terliam parlem corporis subaequans. Corpore supra viridi, lectricibus caudae subaurato-viridibus. Cauda subtruncata, rectricibus sat latis, nigro-coeruleis aut nigro-coeruleo-subrirescen- tibus, apice breriler albo-marginatis. Gula el collo sublus squamoso-viridibus aut subcoeruleo-viridibus, nitentibus ; peclore et ventre subsericeis, viridibus. Sub- caudalibus viridibus. @ Corpus supra viride. Reclricibus mediis aeneo-viridibus, apice obscuris : aliis basi aeneo-viridibus scapis albis, poslice nigro chalybaeis, lalere exlerno aeneo mar- 1 9 ginatis, apice albis. Corpore sublus albido-cinereo, lateribus viridibus. Subcauda- libus albis. Trochilus viridis, Aupes. et ViiLcor, Ois. Dor. t. 1, p. 34, pl. 15. — Viizcor, Nouv. Dict. d'Hist. nat.t. VII, p. 357. — Zd. Tabl. Encycl. p. 551. —- Dumonr, Dict. des Sc. nat. t. X, p. 49. — Soxini, éd. de Buflon, t. XVII, p. 315. — Drarpiez, Dict. class. d'Hist. nat. t. IV, p. 321. — Lesson, Index, p. x. Le Colibri cyanure, Lesson, Hist. nat. des Colib. Suppl. p. 50, pl. 11. LT Agyrtria viridis, ReicHEN8. Enum. p. 7, pl. 765, fig. 4771 3 Lampornis viridis, Gourp, Monogr. Trochil. part. XXI (1861), t. II, pl. 78. Catal. — Lampornis viridis, Gourb, Introd, p. 66, 88. —: SoLaTERr et Sazvin, Nomencl. p. 815 Loxc. — Bec, 0,030 (131.). — Ailes, 0",058 (26 1.). — Rectrices médiaires, 0,072 (32 1.). — Submédiaires, 0%,074 (35 1). — Intermédiaires, 0",036 (16 1.). — Subexternes, 0,034 ({51.). — Externes, 0",072 (32 1). — Corps, 0%,047 (211.). — Long. totale, 0®,110 à Om,11. (50 à 51 1.). LE LAMPORNIS VERT œ Adulte. — Bec noir ; très-faiblement arqué ou presque droit ; fort; égal environ aux deux tiers du corps; graduellement rétréci jusques près de l'extrémité, où il est subcomprimé, légèrement renflé, puis rétréci en pointe. Mandibule chargée à sa base d’une arète à peine avancée jusqu'au cinquième de sa longueur. Zéte d’un vert foncé où obscur. Dessus du cou, dos et tectrices alaires revètus de plumes vertes, luisantes et paraissant mi-dorées où d’un or un peu cuivreux, vues d'arrière en avant : ces plumes passant au vert doré sur les tectrices caudales. Aves à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires ; d'un brun violâtre. Queue LAMPORNAIRES. — LAMPORNIS 173 tronquée ou à peine arquée ; à rectrices médiaires à intermédiaires à peine plus longues : les subexternes à externes graduellement un peu plus courtes, d’un bleu d'acier, à baguettes obscures : les externes etsubexternes brièvement bordées de blanc. Dessous du corps revètu, sur la gorge et le cou, de plumes squammiformes, vertes où d'un vert légèrement bleuâtre, brillantes où mi-dorées sous certain jour ; couvert sur la poitrine et sur le ventre de plumes vertes, presque lisses ; ordinairement paré d’une touffe pleurale blanche, soyeuse. Sous-caudales vertes. Page ingérieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus luisante ; rectrices médiaires et submédiaires ordinairement blanches à la base. Pieds noirs; assez forts ; brièvement emplumés. Ogs. Les rectrices sont parfois brièvement blanches à l'extrémité. > Téte d'un vert grisâtre. Dessus du corps d'un vert à reflets luisants. Queue légèrement arquée; à rectrices médiaires d’un vert bronzé, avec l’extrémité obscure, les autres d’un vert bronzé ou d’un verdàtre pourpré à la base, avec les baguettes blanches, et postérieurement d'un noir bleu verdâtre, avec le côté externe bordé de bronzé; les externes à intermédiaires assez longuement blanches à l’extrémité- Dessous du corps revètu jusqu'à l’épigastre de plumes soyeuses d’un blanc cendré, avec les côtés de la poitrine teintés de vert pâle. Ventre d’un blanc cendré, grisàtre sur la région médiane, mouchetée de vert, sur les côtés. Sous-caudales blanches. Pieds moins forts. $ Le mâle jeune âge se rapproche de la © . Rectrices médiaires d’un vert bronzé passant au noirûtre à l’extrémité : les autres d’un bleu d'acier, lustrées de vert sur leur partie centrale, avec le côté externe bordé de bronzé, et une grande tache blanche à l'extrémité. Ogs. Dans le très-jeune âge, les deux sexes ont le dessous du corps d’un blanc un peu sale. Le nid de cet oiseau est garni en dedans de bourre blanchâtre et revètu extérieu- rement de lichens fixés à l’aide de fils d’araignée. (Coll. Verreaux.) Diamètre extérieur, 0®,040 (18 1.). — Diamètre intérieur, 0,023 (11 1.). — Hauteur, 0,035 (14 3/4 1.). Le © de ce Lampornis a été découvert par Maugé, à Porto-Rico, et décrit - dans la galerie du Muséun de Paris par Vieillot. M. Gould a fait connaitre la 9. Cet oiseau semble confiné dans l'ile de Porto-Rico et dans celle de Saint-Thomas. Il a été trouvé dans cette dernière ile par M. Alfred Newton. (Muséum de Paris, Gould, Verreaux, Bourcier, Elliot.) OIS.-MOUCIL — J. 23 174 TROCGHILIENS GG Mâchoire pâle ou couleur de chair à la base. Rectrices d'un vert bronzé ou noirâtre. Aucune d'elles marquée d'une tache blanche à l'extrémité chez le & (s.-g. Hypuroptilia). 10. LAMPORNIS MELANORRHOA, Sazvin. œ Rostrum leviter arcuatum. Mandibula nigra. Maxilla carnea, apice nigra. Corpore supra virescenti, uropygio aeneo-purpurascente, caudae tectricibus supe- rioribus purpurascenti-nigris. Cauda fere nigra, aeneo purpurascenti-lavata. Alis purpurascenti-fuliginosis. Thorace viridi-aeneo; ventre fuliginoso, vix viridi- lavato. Subcaudalibus purpureo-violaceis. Pedibus carneis. Chalybura melanorrhoa, SALviN, Proc, Zool. Soc. of London (1864), p. 585. Chalybura Carmioli, Lawr. Proc. of. Acad. of. Philad. (1865), p. 39. Catal. — Chalybura melanorrhoa, Lawr. Ann. of Lyc. of Nat. Hist. of New-Yorck, t. IX (1870), p. 122, 333. — SaLvin, ên Ibis, 1872, p. 313. —ScLATER et SALVIN, Nomencl. p. 82. LonG. — Bec, Om,025 (41 1.).—Aztes, 0,67 (30 1.).— Rectrices médiaires à externes, 0",040 à 0m,045 (48 à 20 1.). — Corps, 0",044 (19 1/2 1.). — Long. totale, 0,115 (51 1.). Nous nous bornons à mentionner ici cette espèce, que nous n’avons pas vue, qui a une grande analogie avec le Lampornis Isauræ et qui n’en est peut-être qu'une variété. Elle se distingue surtout de l'espèce suivante par ses sous-caudales noires. PaTrie. Costa-Rica, Veragua (Gould, Salvin, Elliot, Bouvier), Angostura et Pascuare (Lawrence). 11. LAMPORNIS ISAURAE, Gouro. o* Rostrum leviter arcuatum aut subrectum, validum, dimidia parte corporis sublongius. Mandibula nigra; maxilla basi carnea, apice nigra. Capite fusco- viridi. Corpore supra viridi aut aeneo-viridi, uropygialibus el tectricibus caudae subviolaceo-aeneis. Cauda subtruncala : rectricibus sat lalis, aeneis aut aeneis, purpureo-lavatis. Gula et collo viridibus, squamosis : pectore et ventre subsericeis, viridibus, lateribus aeneis aut fusco-viridibus. Subcaudalibus albis. Pedibus albidis, unguibus nigris. Hypuroptilia Isaurae, GouLp, Proc. Zool. Soc. (1861), p. 199. $ Uropygio et cauda aeneo-nitentibus ; rectricibus externis el subexternis albido- terminatis. Corpore sublus sordide cinereo. Subeaudalibus albis. 1 LAMPORNAIRES. — ZAMPORNIS 17 Qt Chalybura Isauræ ® , SALVIN, Proc. Zool. Soc. (1867), p. 152. Catal. — © Chalybura? Isaurae, Gourn, Introd. p. 72, 105. — Sazvin, Proc. Zool. Soc. (1867), p. 131. — o° $ ScLaTER et SaLviN, Nomencl. p. 82. LonG. — Bec, 0%,25 (11 1.). —- Ailes, 0",070 (31 1.). — Rectrices médiaires, 0,045 (20 1.). — Submédiaires, 0,045 (20 1.). — Intermédiaires, 0,045 (20 1.). — Subexternes, 07,045 (201.). — Externes, 0",045 (20 1.). — Corps, 0",04% (19 1/2 1.). — Long. totale, 0",1102 à 0,1115 (49 à 50 1.). S Adulte. — Bec légèrement arqué où presque droit; fort; un peu plus long que la moitié du corps ; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jusques près de l’extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire, chargée d’une arête basilaire, avancée jusqu’au quart de la longueur du bec. Méchoire pâle ou couleur de chair à la base, noire à l’extré- mité. Tête d’un vert obscur en dessus. Dessus du corps revêtu de plumes vertes ou d’un vert un peu bronzé sur le dessus du cou, sur le dos et les tectrices alaires, passant au bronzé violâtre ou pourpré sur le croupion et sur les tectrices caudales. Ailes aussi longuement où un peu plus longuement prolongées que les rectrices mé- diaires ; d’un brun violâtre. Queue tronquée ; à rectrices égales ou presque égales, assez larges, terminées en angle ouvert ; toutes bronzées ou d’un bronzé lustré de pourpre. Dessous du corps revêtu de plumes squammiformes, vertes, non brillantes, revêtu ensuite de plumes vertes sur la région médiane, d’un vert bronzé ou d’un brun verdâtre sur les côtés. Région anale blanche. Sous-caudales blanches. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus luisante. Pieds jau- nâtres. Ongles noirs. Tarses brièvement emplumés. Mandibule noire. Mächoire jaune, avec l'extrémité noire. T'éfe d’un verdâtre obscur. Dessus du corps verdâtre. Croupion et rectrices vertes ou d’un vert bronzé très-brillant, les externes et subexternes blanches à l'extrémité. Dessous du corps d’un cendré sale. Gette espèce provient de Bocca del Toro (Costa-Rica). (Gould, Verreaux, Elliot, Lawrence.) M. Arcé a rapporté les deux sexes de Santa-Fé de Bogota et de Santiago de Ve- ragua (Nouvelle-Grenade). M. Salvin a fait connaître la ® qui était restée inconnue à M. Gould. 176 TROCHILIENS Ce Lampornis a été dédié, par M. Gould, à madame la baronne Isaure de La Fresnaye, nièce de Guéneau de Montbéliard, né à Semur vers 1720, mort dans la même ville le 28 novembre 1785. Ce naturaliste avait été le collaborateur de Buffon pour l’histoire naturelle des oiseaux. +12. LAMPORNIS UROCHRYSIA, Gourn. © Rostrum leviter arcuatum aut subrectum, validum, dimidia parte corporis sublongius. Mandibula nigra : maxilla basi carnea, apice nigra. Capite fusco- viridi; corpore supra obscure viridi, teclricibus alarum et caudae aeneo-viridibus. Alis apicem remigium altingentibus. Cauda sublruncata : rectricibus supra el infra aureo-aeneis. Gulael collo viridibus. Subcaudalibus albis. Pedibus carneis. Hypuroptilia wrochrysia, Goub, Proc. Zool. Soc. (1861), p. 198. — 74. Monogr. Trochil. part. XXII (1861), t. II, pl. 90. Catal. — Chalybura urochrysia, Gourp, Introd. p. 72, 103. — Sazvix, Proc. Zool. Soc. (1867), p. 131. — ScLATER et SALVIN, Nomencl]. p.82. Low. — Bec, 0,030 (153 1/2 L.). — Ailes, 0,074 (33 1.) — Queue, 0,049 (22 1.) — Long. totale, 0,125 (54 L.). Bec presque droit; fort; au moins égal à la moitié du corps. Mandibule noire. Mächoire pale ou couleur de chair à la base, avec l’extrémité noire. Téte et dessous du corps d'un vert foncé ou obscur, passant au vert bronzé sur les tectrices alaires et caudales. Queue tronquée ou faiblement échancrée ; d’une riche couleur de bronze doré, en de dessus et en dessous. Gorge et poitrine d'un vert de pré. Ventre d'un vert bronzé. Sous-caudales d'un blanc pur. Cuisses blanches. T'arses couleur de chair. Nous nous bornons à donner, d’après M. Gould, la description de cet oiseau. Il a, dit cet auteur, beaucoup d'analogie avec le L. de Buffon, pour la couleur de sa robe ; mais ilen differe par sa michoire päle à sa base, et par la couleur de sa queue. Ce Lampornis, dont M. Gould n'avait encore qu'un individu, provient des environs de Panama et a été envoyé par M. Warszewicz ; il a été depuis trouvé par M. Salviu dans des collections provenant de Veragua (Nouvelle-Grenade.) PATRIE. Panama (Gould), Veragua (Salvin). LAMPORNAIRES. — LAMPORNIS 177 M. Elliot a ajouté aux Lampornis l'espèce suivante : LAMPORNIS CALOSOMA, Ezrror. o Rostrum nigrum, subrectum, dimidiam parlem corporis subaequans. Capite squamuloso, viridi, alutia colore lavato; corpore supra et tectricibus caudae viri- dibus obscure-subcoeruleis. Cauda subtruncata ; rectricibus subviolaceo-rubricis, nigro-coeruleo apice marginatis. Gula et collo glaucis, squamulosis, nitentibus : pectore et ventre nigris, subsericeis. Subcaudalibus rubricis, basi aeneo-viridibus. Cauda subtus violaceo-rosea. Lampornis calosoma, Ezxior, èn Ibis (1872), p. 351. Loxc. — Bec, 0®,016 (7 1/21.). — Ailes, 0,060 (27 1.). — Queue, 0",037 (16 1/2 1.). — Long. totale, 0,100 (45. 1.). LE LAMPORNIS CALOSOME! œ Bec noir, presque droit, de force médiocre; égal environ à la moitié de la longueur du corps; rétréci depuis l'extrémité des scutelles presque jusqu'à l’extré- mité, où il est légèrement renflé et subcomprimé puis rétréci en pointe. Wandibule emplumée presque jusqu'à l'extrémité des scutelles. T'éte revêtue de plumes squam- muliformes d'un vert foncé sous certain jour, d’un vert à teinte de platine et brillant sous un autre jour. Dos paré d’une bande transversale noirâtre. Cr'oupion et tec- trices caudales d’un vert obscur, légèrement bleuâtre. Queue presque tronquée ; à rectrices assez larges, un peu plus longues des médiaires aux intermédiaires, un peu plus courtes des intermédiaires aux externes; d’un rouge de sanguine violâtre ou rosat, bordées à l'extrémité de bleu noir ou de noir bleu verdâtre. A%/es un peu plus longuement prolongées que les rectrices ; d’un brun ou noir violâtre. Dessous du corps revêtu sur la gorge et le devant du cou de plumes squammuliformes, d’un vert d’eau, brillantes sous certain jour, d’un noir soyeux sur le reste. Sous-cau- dales d’un roux de sanguine violacé, avec la base des plumes d’un verdâtre bronzé. Page inférieure de la queue d’un rose violacé. Cette belle espèce habite la Nouvelle-Grenade. 1 Calosoma, beau corps. 178 TROCHILIENS Os. Par sa mandibule emplumée jusqu'à l'extrémité où presque jusqu'à lextré- mité des scutelles, cet oiseau s’éloigne un peu des ZL'impornis, dont il se rapproche sous d’autres rapports. Peut-être mérite-t-il de former un sous-genre (Crinis). BB Rectrices bronzées, les externes et subexternes marquées d'une tache blanche à l'extrémité chez le &'. Rémiges en partie rousses (s.-g. Sternoclyta). Ce sous-genre en raison de ses rémiges en partie rousses pourrait être élevé au rang de (Genre. STERNOCLYTA CYANEIPECTUS, Goup. œ Roslrum nigrum, validum, leviler arcualum, bis terliam partem corporis aequans. Capile obscure viridi. Corpore supra viridi,; tectricibus caudae aeneo- viridibus aut cupreo-viridibus. Remigibus secundis internis fulro-marginatis. Alis apicem remigium mediarum atlingentibus. Cauda sublruncata, rectricibus aeneis aut fusco-viridi-aeneis, externis, subexlernis et intermediis apice albo-maculalis. Gula et collo pallide viridibus : peclore violaceo-coeruleo ; ventre subsericeo, viridi. Subcaudalibus fusco-cinerco-viridibus, albido inarginalis. ® Corpore sublus fusco-cinereo, lateribus viridi-maculato. Trochilus (Lampornis) cyanopectus, GouLrv, in Proc. Zool. Soc. t. XIV (1846), p. 88. Sternoclyta cyaneipectus, Gourp, Monogr. Trochil. part. X VI (1858), t. II, pl. 68. Catal. — Polytnus cyanopectus, Gray et Mircu. Gener. t. I, p. 108, 22. — Lampornis cyano- pectus, Boxar. Conspect. Av. t. I, p. 72, 11. — Suaepiopterus cyanipectus, REICHENB. Aufz. d. Colib. p. 11. — Zd. Enum. p. 9. — Campylopterus cyanipectus, Boxap. Conspect. Tro- chil. in Revue (1854), p. 250. — Sternoclyta cyanipectus, CaABaANIS et HEINE, Mus. Hein. p. 13, note. — Sternoclyta cyaneipectus, GouLp, Introd. p. 57, 67. — ScLATER et SALVIN, Nomenc]. p. 82. Low. — Bec, 0,032 (14 121.). — Ales, 0%,067 (30 L.). — Rectrices médiaires, 0,082 14 1/2 1.). — Submédiaires, 0,033 (15 1.). — Intermédiaires, 0®,036 (16 L.). — Subexternes, 0,038 (17 1.). — Externes, 0®,040 (18 1.). — Corps, 0,045 (20 1.). — Long. totale, 0",120 à Om,125 (54 à 56 1.). © Adulte. — Bec noir; fort; tres-faiblement arqué, un peu plus long que la moitié du corps; graduellement rétréci jusques près de l'extrémité, où il est lé- gerement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Téte d’un vert obscur. Dessus du corps d'un vert un peu luisant sous certain jour, passant sensiblement au LAMPORNAIRES. — COELIGENA 179 vert bronzé ou légèrement cuivreux sur les tectrices caudales. Aÿ/es aussi longue- ment prolongées que les rectrices médiaires; à rectrices assez larges; d’un brun violâtre : les secondaires internes bordées de roux fauve ; les primaires internes de même couleur à la base. Queue tronquée ou faiblement entaillée ; à rectrices bronzées ; à baguettes en partie pâles : les externes à subexternes où même les intermédiaires blanches à l'extrémité de leur côté interne. Dessous du corps revêtu jusqu'à lépi- gastre de plumes squammiformes, brillantes : celles de la gorge et du cou, d’un vert tendre : les suivantes, d’un violet bleu, ou d’un bleu violet; revêtu depuis l’épi- gastre jusqu'à l'extrémité du ventre de plumes lisses, vertes. Sous-caudales dun vert grisätre, bordées de blanc sale. Page inférieure de la queue analogue à la su- périeure, mais plus luisante et d'un vert bronzé. Pieds bruns, assez courts. Tarses brièvement emplumés. Q Dessus du corps et queue comme chez le ©". Dessous du corps d’un gris cendré ou d'un gris cendré légèrement fauve, avec les côtés mouchetés de vert. Ce Lampornis a été découvert par M. David Dyson en avril 1866, dans la province de la Guayra (république de Vénézuela). Il fréquentait une plantation de cocotiers, visitait les fleurs de ces arbres et faisait son profit des insectes qu'il y trouvait. Ogs. Cet oiseau se distingue de tous les Lampornis précédents par ses rectrices externes et subexternes marquées à l'extrémité d’une tache blanche chez le ©” et par une partie des rémiges secondaires bordées de roux fauve. La tête offre parfois les traces d’une courte et étroite ligne postoculaire blanche, et plus rarement quelques petites plumes blanches près de la commissure du bec Cet oiseau semble par là faire le passage aux Coeligènes. Genre COELIGENA, COELIGÈNE, Lusson. (Lesson, Les Trorhilidés, Index, p. xvrtr.) CaRACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche. Tête parée d’une bande postoculaire blanche, naissant du bord postérieur de l'œil, et prolongée sur les côtés jusqu'à la base du cou. Bec droit ou presque droit; égal environ à la moitié du corps. Aÿles aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires ou externes. Queue tronquée ou à peine entaillée ; à rectrices assez larges. 180 TROCHILIENS À Bec noir (s.-g. Coeligena.) Tableau des espèces : o À Rectrices externes et subexternes blanches à l'extrémité. Gorge et cou parés de plumes squammiformes d’un bleu tendre. . . . . . . Clemenciae. AA Rectrices externes et subexternes non blanches à l'extrémité. B Gorge et devant du cou parés de plumes squammiformes d’un rouge rose. AHenrici. BB Gorge et devant du cou parés, sur un fond blanc, de mouchetures squammiformes d’un vert pâle . . . . . . . . . . . . viridipallens. +1. COELIGENA CLEMENCIAE, Lesson. o" Roslrum nigrum, Ssubrectuin, validum, dimidia parte corporis sublongius. Capite fusco-viridi, villa postoculari et linea suboculari albis. Corpore supra vi- ridi : uropygialibus el praesertin tectricilus caudae aeneo-viridibus aut bruneo- viridibus. Alis apicem remigiun atlingentibus. Cauda subtruncata, rectricibus nigris aut coeruleo-nigris : intermediis ad exlernas apice albis. Gula et collo squamosts, coeruleis : pectore et ventre viridi-griseis. Subcaudalibus grisescentibus, albo-marginalis. ? Corpore sublus medio cinereo-griseo, laleribus virescentibus. Ornismya Clemenciae, Lesson, Hist. nat. des Ois.-Mouch. additions, p. xLv, et p. 216, pl. 80 (o”). — Id. Suppl. p. 115, pl. 8(8 ). Lampornis Clemenciae, Lessox, Traité d'Ornith. p. 279. Coeligena Clemenciae, LEssoN, Index, p. xvur. Campylopterus Clemenciae, JARDINE, Nat. Libr. Hum.-Birds (1842), p. 180. Trochilus Topilsin, PABLO DE LA LLAVE in Registr. trimestre (1833). Coeligena Clemenciae, ReicexB. Enum. pl. 687, n° 4516, 4517. Delattria Clemenciae, Gourr, Monogr. Troch. part. IX (1855), t. II, pl. 60. Catal. — Mellisuga Clemenciae, Gray et Mircu. Gener. t. I, p. 112, 16. — Delattria Clemnen- cêae, BoxaP. Conspect. Av. t. I, p. 70. — Trochilus lucidus, LicaTensT. &x Mus. de Berlin. — Lampornis Clemencia, Boxar. Conspect. Trochil. ir Revue (1854), p. 250. — Coeligena Clernenciae, CABanis. et HEINE, Mus. Hein. part. III, 15, 25. — Sccarer et SALvIN, Nomencel. p. 80. — Zd. GouL», Introd. p. 59, 69. ù LonG. — Bec, Om,027 (12 1). — Ailes, Om,075 (33 121:). — Rectrices médiaires, 0,050 221/21.). — Submédiaires, 0,051 (23 1.). — Intermédiaires, 0,053 (23 1/2 L.). — Subex- | ternes, 0%,052 (23 1,2 1.).— Externes, 0®,50 (22 121.).— Corps, 0®,054 (24 1.). — Long. totale, Cm,120 à Ow,125 (54 à 56 1.). vE 4 L LAMPORNAIRES. — COELIGENA 181 LE COELIGÈNE DE CLEMENCE c Adulte. — Bec noir; droit ou presque droit; aussi long que la moitié du corps ; fort; graduellement rétréci d’arrière en avant jusqu'à la moitié ou plus de sa longueur, subcylindrique ensuite jusques près de l’extrémité où il est légèrement renfié, subcomprimé, puis rétréci en pointe. Téfe d’un vert brunâtre ; ornée d’une bande postoculaire blanche, naissant de la partie postéro-externe de l’œil.et pro- longée sur les côtés du cou jusqu’à la base de celui-ci; parée d’une courte bande suboculaire blanche, naissant de la commissure du bec et bordant les côtés des plumes squammiformes de la gorge ; couverte, entre ces deux bandes blanches, de plumes d’un brun verdâtre. Dessus du corps revètu sur le cou, le dos et les tectrices alaires de plumes d’un vert mi-doré et luisant sous certain jour : ces plumes pas- sant au vert bronzé sur le croupion et au vert brun ou brunâtre sur les tectrices cau- dales. Ailes médiocrement larges ; d’un noir brun violâtre; aussi longuement ou un peu moins longuement prolongées que les rectrices médiaires ; à baguettes noires. Queue tronquée ou faiblement entaillée; à rectrices larges, presque égales : les externes à peine plus courtes : les médiaires parfois à peine aussi longues que les submédiaires : toutes noires ou d’un noir lustré de bleu ou de bleu verdâtre : les intermédiaires à externes ornées d’une tache blanche à l'extrémité : cette tache assez courte sur les intermédiares, couvrant près du tiers postérieur sur les externes. Des- sous du corps paré, sur la gorge et le devant de cou jusqu’à la ligne suboculaire blanche, de plumes squammiformes d’un bleu d’azur ou d’un bleu tendre et luisant ; revêtu sur la poitrine et sur le ventre de plumes d’un gris verdâtre; marqué d’une touffe pleurale blanche, petite et souvent peu distincte. Région anale hérissée d’un duvet blanc à base noire. Sous-caudales grises ou d’un gris vert, bordées de blanc. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus luisante. Pieds bruns, brièvement emplumés. ? Adulte. — presque semblable au ©. Bec un peu moins fort; ailes un peu moins larges, bande ou ligne suboculaire parfois peu marquée. Dessous du corps revêtu de plumes d’un gris de souris ou d’un gris cendré sur la région longitudinale médiane, et de plumes verdâtres sur les côtés : ces plumes légèrement squammu- leuses sur la gorge et le devant du cou, soyeuses sur le reste. OIS.-MOUCEH. — I. 24 182 TROCHILIENS Cette espèce a été dédiée à Madame Clémence Lesson, épouse de ce savant orni- thologiste et fille de M. Dumont de Sainte-Croix, membre de l'Institut, l’auteur des articles sur l’ornithologie insérés dans le Dictionnaire des sciences naturelles. Ce Colibri habite le Mexique. (Lesson, Verreaux, Gould, Sallé, Boucard, Muséum de Paris, Salles, Reichenbach, Cabanis et Heine.) M. Sallé l’a trouvé sur le versant oriental de ce pays, depuis Tatosinapam jusqu’à San Andres Chalchicomula, au pied du volcan d’Orizaba, et sur tout le plateau mexi- cain, à une hauteur de 2,000 à 2,500 mètres. | Cet oiseau, suivant cet habile observateur, se plaît indifféremment dans les lieux secs et humides, dans les bois ou dans les champs exposés au soleil. Il est très- matinal; on le voit en mouvement depuis les premiers feux du jour et il est un des moins empressés à prendre son repos nocturne. Il a le vol bas, se pose souvent et se perche volontiers sur les fils télégraphiques. Il vit en compagnie, et a l'humeur moins querellense que la plupart des autres Colibris. M. Boucard l’a tué à Oaxaca ; il est très-abondant, pendant une partie de l’année, dans cette province, arrosée par le Rio del Verde. Dès que les végétaux engourdis pendant la saison hivernale, se réveillent au souffle des zéphirs printanniers, il arrive de la sierra où Cordillère du Mexique pour visiter les fleurs dont la terre s’est parée. Il semble fréquenter de préférence celles de diverses espèces de char- dons. Mais aux approches de la mauvaise saison, il quitte le pays pour des lieux plus favorisés. Il émizre alorsen compagnie des Selasphorus rufus, Petasophora thalas- sina,et de divers autres. Ces petits émigrants sont alors chargés de graisse, et si abon- dants, que les Indiens d'Istepegi, de Jxtlan et de Caputalpam en prennent chaque jour des milliers, avec des filets de leur invention, et les vendent vivants ou rôtis à trente centimes la douzaine. +2. COELIGENA HENRICI, Lesson ET DELATTRE. oc" Rostrum nigrum, subrectum, subvalidum, dimidia parte corporis sublongius. Capite fusco-viridi; villa postoculari alba. Tectricibus alarum et dorso aeneo- véridibus, uropygialibus obscure cupreo-viridibus, tectricibus caudae fusco-vio- laceis. Alis apicem rectricium allingentibus. Cauda subiruncata aut vix emarginata, rectricibus latis, nigro-chalybaeis aut nigris viridi-lavalis : externis et subexternis apice subcinereis. Sublus gula et collo squamosis, roseo-rubris ; pectore et ven- L LAMPORNAIRES. — COELIGENA 183 tre griseo-cinerescenhbus, lateribus subviridibus. Subcaudalibus viridi-griseis, cinereo-marginalis. Pedibus pallidis. ? Corpore subtus sericeo, fulvo-cinereo, lateribus subriridibus ; vitta suboculari rufa. Ornismya Henrica, Lesson et DELATTRE, Revue Zool. (1839), p. 17. Delattria Henrici, GouLp, Monogr.. Trochil. part. VIII (185%), t. II, pl. 62. Heliodoxa Henrica, ReiCHEN8. Enum. p. G, pl. 742, fig. 4701, 4703. Topaza Henrici, Des Murs, CHenu, Ois. part. Il, p. 274. Catal. — Topaza Henrica, GRAY et Mrrcu. Gener. t. I, p. 110, 9. — Delattria Henrica, Bo- xap. Conspect. Av. p. 70, 1. — ZLamprolaïma Henrica, Reicens. Auf. d. Colib. p. 9. — Delattria Henrici, Boxar. Conspect. Trochil. 27 Revue (1854), p. 253. — Gouxp, Introd. p. 60, 71. — ScLATER et SALVIN, Nomencl. p. 80. — Cocligena Henrici, CABantsS et HEINE, Mus. Hein. part. III, p. 15, note. Bec, 0,025 (411 1.). — Azles, 0",068 (30 1.). — Rectrices médiaires, 0",045 (20 1.). — Sub- . médiaires, 0w,046 (20 1/2 L.). — Intermédiaires, 0",047 (211.).— Subexternes, Om,048 (21 1/21.). — Externes, 0m,047 (21 1.). — Corps, 0,045 (20 1.). — Long. totale, 0,115 (511.). LE COELIGÈNE DE HENRY o' Adulte. — Bec noir ou presque droit; égal environ à la moitié du corps; assez fort ou de force médiocre; subgraduellement et faiblement rétréci jusques vers la moitié de sa longueur, subcylindrique ensuite jusques près de l’extré- mité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Téte d'un vert brunâtre; ornée d’une ligne ou bande postoculaire blanche, naissan de la partie postérieure de l'œil et prolongée sur les côtés du cou jusqu'à la base de celui-ci : cette bande longitudinale étroite, séparée par des plumes noires où d'un vert brun de la parure squammiforme du devant du cou. Dessus du corps d'un vert bronzé sur les éectrices alaires et sur le dos, passant au vert cuivreux sur le bas de ce dernier, au cuivreux obscur ou brunâtre sur le croupion et au brun violätre sur les éectrices caudales. Ailes assez larges; aussi longuement prolongées que les plus grandes rectrices ; d’un brun violâtre; à ba- guettes noires. Queue tronquée ou faiblement entaillée ; à rectrices assez larges : les intermédiaires à externes faiblement plus longues ; les submédiaires et mé- diaires un peu plus courtes : toutes d’un noir bleuâtre ou verdâtre : les externes et subexternes päles ou grisätres à l’extrémité. Dessous du corps paré sur la gorge et 184 TROCHILIENS sur le devant du cou de plumes squammiformes, variant, selon le jour sous lequel on les examine, du rouge rose brillant au brun violätre ; revêtu sur la poitrine et sur le ventre de plumes soyeuses, grises ou en partie d’un vert luisant sur les côtés de ces parties; orné d'une touffe pleurale blanche, souvent nulle où peu marquée. Région anale hérissée d’un duvet blanc à base noire. Sous-caudales d'un gris foncé verdâtre, bordées de cendré ou de blanc sale. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Tarses blancs ou päles ; brièvement emplumés. ® Queue à rectrices subexternes et surtout externes plus courtes : les submé- diaires à externes cendrées ou d’un blanc cendré à l'extrémité, et d’une maniere gra- duellement plus courte des submédiaires aux externes. Dessous du corps entière- ment revêtu de plumes soyeuses d’un cendré roussâtre ou rosâtre sur la gorge et le cou, cendrées sur la poitrine et le ventre, avec les côtés de de ces parties vertes ou d’un gris verdâtre ; ordinairement paré d’une bande suboculaire roussâtre, nais- sant de lacommissure du bec et prolongée au-dessous de l'œil jusqu’à la partie pos- térieure de cet organe, où un peu plus loin. Sous-caudales grises, bordées de blanc. $ Dans le très-jeune âge, le d se rapproche dela femelle, par ses rectrices submé- diaires à externes cendrées ou grisâtres à l'extrémité ; par ses sous-caudales grises, bordées de blanc. La parure de la gorge et du devant du cou est remplacée par des plumes squammuleuses, c’est-à-dire moins squammiformes, d'un vert pâle, frangées de cendré ou de grisätre et de mème couleur à la base ; plus tard, ces plumes pren- nent la forme écaïlleuse, sont d’un rouge violacé frangé de cendré : ces franges disparaissent peu à peu à mesure que l’oiseau acquiert toute sa parure ; mais quelques- unes des rectrices submédiaires à intermédiaires ont encore du cendré à l'extrémité, tant qu'il n’a pas sa robe virile complète. Le nid de cet oiseau, que nous avons vu dans la collection Verreaux est formé de filaments de végétaux desséchés et artistement entrelacés, sans duvet en dedans. Il reposait sur une fougère. Diamètre extérieur, 0,060 (27 1.). — Diamètre intérieur, 0®,030 (441.). — Hauteur, 0,031 (14 1). Cette espèce a été dédiée à M. Henry Delattre, frère du voyageur de ce nom. Elle habite le Mexique et le Guatemala. (Delattre, Gould, Verreaux, Bourcier, Muséum de Paris, Sallé, Boucard, Bouvier, Elliot, Salles.) LAMPORNAIRES. — COELIGENA 185 Le Coeligène de Henry, suivant Delattre, est rare aux alentours de Guatepec, et assez abondant, d’après M. Gould, dans les environs de Guatemala. M. Boucard l’a trouvé près de Cordoba, Jalapa et autres terres tempérées du Mexique. Il se tient dans l’épaisseur des forêts, où il est difficile de l’apercevoir, chante peu, et paraît ne pas émigrer. +3. COELIGENA VIRIDIPALLENS, BourciEer ET MuLsant. o Rostrum nigrum, rectum, subvoalidum, dimidiam parlem corporis aequans. Capite obscure viridi, vitta postoculari alba. Tectricibus alarum et dorso viridibus uropygialibus viridi-aeneis, tectricibus caudae viridi-cupreo-brunneis. Alis api- cem reclricium externarum atlingentibus. Cauda sublruncata aut vix emarginata, rectricibus sat latlis : mediis fusco-viridibus aut subviolaceis : aliis griseis aut gri- seo-brunneis. Corpore sublus villa suboculari alba. Gula et collo squamosulis pallide viridibus : pectore et ventre sericeis, medio albidis, lateribus viridibus. La . . Den no . . . . Subcaudalibus pallide-viridibus, albo-marginatis. Pedibus bruneis. ? Reclricibus mediis ad subexlernas fusco-viridibus : subexternis apice livido- griseis : externis livido-griseis. Corpore sublus sericeo-cinereo : ventre lateribus viridibus. Trochilus viridipallens, Bourcrer et MuzsanT, Ann. de la Soc. d’Agr. de Lyon (1846), p.321. Agyrtria viridipallens, Reicnex8. Enum. p. 7, pl. 758, fig. A74G. Delattria viridipallens, Gouzn, Monogr. Trochil. part. IX (1855), t. II, pl. 63. Catal. — Polytmus viridipallens, Gray et Mircu. Gener. t. I, p. 108, 57. — Delattria viridi- pallens, Boxar. Conspect. Av. p. 79,2. — Scrarer et Sazvix, Nomencl. p. 80 — Thauwman- tias viridi-pallens, Bonap. Gonspect.. Trochil. ir Revue (1854), p.255. — Agyrtria viridi- pallens, ReicHens. Aufz. p. 10. Loxc. — Bec, 0,022 (101.). — Azles, 0",060 (27 L.). — Rectrices médiaires, 0,038 (17 1.). — Submédiaires, 0,040 (18 1.). — Intermédiaires, 0,042 (19 1.). — Subexternes, 0®,043 (19 1/21.).— Externes, 0,041 (18 1/2 1.). — Corps, 0,045 (201.). — Long. totale, 0,112 à Om,115 (50 1.). LE COELIGENE VERT D'EAU œ Bec noir; droit; de force médiocre ; égal environ à la moité du corps ; subcy- lindrique ou faiblement et graduellement rétréci jusques près de l'extrémité, où il 185 TROCHILIENS est subcomprimé, légèrement renflé, puis rétréci en pointe. Té/e d’un vert foncé ou couvert de plumes vertes, noires à l'extrémité; parée d’une bande postoculaire blanche prolongée sur les côtés du cou jusqu'à la base de celui-ci : région auricu- laire brune. Dessus du corps revètu de plumes vertes sur les tectrices alaires et sur le dos, passant au vert cuivreux sur le croupion et au vert brun cuivreux ou au cuivreux brunâtre sur les tectrices caudales. Az/es aussi largement prolongées que les rectrices submédiaires ou que les externes ; d’un brun violätre. Queue tronquée ou un peu entaillée ; à rectrices assez larges, terminées en angle : les médiaires d’un brun verdâtre ou bleuâtre, où d’uu violâtre livide : les autres d’un brun gris, et d’une teinte d'autant plus pâle qu'on se rapproche davantage des externes. Dessous du corps paré d'une bande blanche, naissant de la commissure du bec et prolongée sur les côtés jusqu'aux épaules; couvert sur la gorge et le devant du cou de plumes squammiformes d’un vert pâle, frangées de blanc cendré, ce qui fait paraitre ces parties comme mouchetées de vert päle, sur fond blanc sale; revêtu sur le milieu de la poitrine et du ventre de plumes soyeuses, blanches ou d'un blanc sale sur la région médiane de ces parties, d'un vert luisant sur les côtés. Sous-caudales d'un vert päle ou d'un vert grisàtre, bordées de blanc. Page inférieure de la queue grise où d'un gris obscur. Pieds bruns. Tarses brièvement emplumés. ® Dessus du corps comme chez le ©. Rectrices médiaires à subexternes d’un brun pâle et verdàtre : les subexternes marquées d’une tache d’un livide grisâtre, et translucides à l'extrémité : les externes d’uu livide grisâtre. Dessous du corps soyeux et d’un blanc sale ou cendré jusqu'à l'épigastre. Ventre de mème couleur où un peu tacheté de vert sur sa région médiane, d’un vert luisant sur les côtés. Page infé- rieure analogue à la supérieure, mais plus pâle. Cette espèce habite les environs de Coban, dans la République de Guatemala. (Bourcier, Gould, Verreaux, Sallé, Bouvier, Salles, Elliot, Reichenbach.) AA Mandibule couleur de chair à la base (o*) (s.-g. Heliopacdica!.) Ces oiseaux ont des rapports avec les Amaziliates et les Æylocharates ; mais ils semblent plus naturellement placés ici. 1 Boié, dans l'Zsis, a donné le nom de Basilinna à une coupe comprenant le E. leucotis de Vieillot ; mais ren- fermant des espèces ayant peu de rapports avec celle-ci; nous avons donc préferé adopter le nom indiqué par M. Gould pour une coupe formée d'éléments plus homogènes. à LAMPORNAIRES. — COELIGENAÀ 187 Tableau des espèces : a Front d'un bleu violet brillant. Ventre vert. Rectrices intermédiaires à externes dunmorrverdatreloutdunver tt ObDSCUT EN TC UCOLise aa Front noir. Ventre roux. Rectrices submédiaires à externes d’un rouge fauve ou châtain, avec unetache d'un noir verdâtre, vers l'extrémité du côté externe. Xanthusti. 4. COELIGENA LEUCOTIS, Vrerrror. ©" Rostrum rectum aut subrectum, dimidiam partem corporis subaequans, basi carneum, apice nigrum. Capite usque ad verticem violaceo-coeruleo, vitla postocu- lari alba. Corpore supra viridi, tectricibus caudae subaurato-viridibus. Cauda subtruncata , rectricibus mediis et submediis viridibus : aliis obscure viridibus apice subaurato-viridibus. Corpore sublus squamoso , gula violaceo-coerulea, late- ribus violaceo-coeruleis, collo coeruleo-viridi, nilenti, regione auriculari sericea nigra. Epigastro et ventre regione longitudinali alba, lateribus viridi-maculatis. Subcaudalibus virescentibus, albo-marginalis. ® Capite griseo-viridi. Rectricibus mediis subaurato-viridibus : aliis coeruleo- nigris : externis ad inlermedias apice albis. Corpore subtus albo, vividi maculato. Trochilus leucotis, Vieizzor, Nouv. Dict. d'Hist. nat. t. XXII, p. 428. — Zd. Tabi. Encrel. p- 559, 43. —-JARDINE, Nat. Lib. Humm. B. (1843), t. I, p. 181, pl. XXIX. Trochilus leucocrotaphos, SHAW, Gener. Zool. t. VIII, p. 349. Ornismya Arsenii, Lesson, Ois.-Mouch. p. 60, pl. IX (©). — Zd. Tabl. des esp. d'Ois-Mouch. p. xxvui, n° 27.— Jd.Ois.-Mouch. suppl. p. 152, pl. XX VII (@ ).— Zd. Index, p. xxxix, 101. Id. Traité d'Ornith. p. 279, 32. Cynanthus leucotis, JARDINE, Nat. Lib. Hnmm. B. t. II (1843), p. 171. Trochilus æicotengal, PABLO DE LLAVE, in Registro trimestre (1833). Heliopaedica melanotis, Gourr, Monogr. Trochil. part. X V (1858), pl. XIII, t. I, pl. 64. Catal. — Hylocharis leucotis, GRAY, Gener. t. I, p. 114, 28. — Thaumatias leucotis, Boxar. Conspect. Av. t. I, p. 78, 8. — Basilinna leucotis, Reicuens. Aufz. des Colib. p. 13. — 1d. Trochil. Enum. p. 11. — Capanis et HEINE, Mus. Heïn. p. 45, 98. — Heliopaedica melanotis, SCLATER ét SALVIN, 27 Ibis (1859), p. 130, 202. — Id. Nomencl. p. 81. — GouLp, Introd. p. 60, 73, — Sapphironia lucida, GouLrp, SeLATER, etc. Loxc. — Bee, 0m,018 à 0,019 (8 à 84/2 1.). — Ailes, 0,055 (24 à 25 1.). — Rectrices mé- diaires, 0,028 à 0,030 (12 1/2 à 13 1/2 L.). — Submédiaires, 0,029 à 0,031 (13 à 14 1.). — Intermédiaires, 0",030 à Ow,032 (13 1/2 à 14 1/2 1.). — Subexternes, 0,029 à 0031 (13 à 14 1.). 188 TROCHILIENS —- Externes, 0,029 à 0,030 (13 à 13 1/21.). — Corps, 0",041 à Om,042 (18 1/2 à 19 L.). — Long. totale, 0,088 à 0,090 (39 1/2 à 40 1.). LE COELIGENE A OREILLES BLANCHES Bec droit; assez fort ou de force médiocre ; à peine aussi long que la moitié du corps ; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jusques près de l’extrémité où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule pale ou couleur de chair, avec l'extrémité noire. Mächoire couleur de chair avec la pointe noire. Téte revètue en dessus, jusqu’au vertex, de plumes squam- miformes noires ou obscures sous certain jour, d’un bleu violet brillant sous un au- tre jour. Nuque et dessus du cou d’un vert lustré d'or. Tectrices alaires, dos et croupion d'un vert mi-doré, quand l'oiseau est vu d’arrière en avant, passant au vert doré ou doré verdâtre sur les tectrices caudales. Queue tronquée ; à rec- trices assez larges ; les médiaires et submédiaires d’un vert bronzé mi-doré ou doré verdâtre, mi-brillant : les autres, tantôt noires, avec l'extrémité bronzée, tantôt noires au côté interne et d’un vert bronzé sur lexterne : les médiaires un peu plus courtes : les autres presque égales. Ailes à peu près aussi longuement prolongées que les rectricés ; d’un brun violâtre. Dessous du corps paré de plumes squammiformes brillantes depuis la base du bec jusqu'au niveau des épaules : celles de la gorge d’un bleu violet, passant au violet noir sur les côtés : celles du cou d’un vert bleuâtre, glacé, brillant ; revêtu sur la région auriculaire de plumes soyeuses, noires ; couvert depuis l’épigastre jusqu'à l'extrémité de plumes soyeuses, blanches sur la ligne mé- diane du ventre, et de plumes vertes frangées de blanc sur les côtés, faisant paraître ces parties mouchetées de vert sur un fond blanc. Région anale hérissée d’un duvet blanc, au moins extérieurement. Sous-caudales verdätres sur le disque, bordées de blanc. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. $ Dans l’âge incomplétement adulte, les rectrices intermédiaires à externes sont plus sombres, d’un brun bronzé où d'un bronzé brunâtre, avec l'extrémité d’un doré verdâtre. Les plumes squammiformes vertes du devant du cou se prolongent jusqu’à l'épigastre, mais sont plus où moins frangées de gris ; la région longitudinale blan- che du milieu du ventre est plus cendrée et moins rétrécie dans sa largeur. ? La femelle a la tète d’un brun verdâtre ou d’un gris brunâtre : Les rectrices LAMPORNAIRES.— COELIGENA 189 médianes d’un vert bronzé mi-doré : les autres d’un noir bleu ou violet, avec la partie basilaire des submédiaires, des intermédiaires et parfois des subexternes ver- tes ou lavées de bronzé : les externes grisâtres à l'extrémité ou d’un blanc cendré : les subexternes à intermédiaires ou même à submédiaires graduellement plus briève- ment blanches à l'extrémité. Le dessus du corps est revêtu de plumes soyeuses d’un - blanc cendré ou roussâtre, parsemé de petites mouchetures vertes, squammiformes et brillantes sur la gorge et le cou, couvert de plumes lisses d’un vert luisant sur la poitrine et le ventre, dont les côtés sont presque entièrement verts. Les sous-cau- dales sont à peine verdâtres sur leur disque. Région auriculaire noire, sous la ligne postoculaire blanche. $ Dans un âge tendre, le dessus de la tète est brun, parsemé de quelques plumes squammiformes bleues frangées de gris brun, et d'autant plus rares que l'oiseau est plus jeune. Les rectrices médiaires sont d’un vert doré brillant ; mais les submédiai- res à subexternes sont d’un vert mi-doré à la base, plus brièvement des submédiaires aux subexternes et postérieurement d’un noir bleu ou violet : les intermédiaires et subexternes sont très-brièvement cendrées à leur extrémité : les externes sont d’un noir bleu ou violet avec une tache blanche ou cendrées à l'extrémité. Le devant de la gorge et du cou ont leurs plumes squammiformes d’un bleu violet et d’un vert pâle en partie voilées par leurs franges cendrées ou grisâtres : le reste du dessous du corps est cendré, moucheté de plumes vertes, moins rapprochées sur la ligne mé- diaire, presque contiguës sur les côtés. A mesure que le jeune se rapproche de l’âge adulte, les rectrices submédiaires prennent la teinte dorée : les intermédiaires la prennent aussi en partie : les subex- ternes et externes restent plus brunes jusqu’à la tache blanche terminale; la gorge et le cou commencent à montrer leurs plumes squammiformes moins frangées ; le reste du corps est moins nettement moucheté de vert. Cette espèce habite le Mexique etle Guatemala, on la trouve près de Temiscaltipec. (Verreaux, Gould, Bourcier, Elliot, Sallé, Bouvier, Salles.) Le nid de cet oiseau est formé d’une bourre soyeuse d’un blanc sale ; il est exté- rieurement garni de feuilles sèches et de fragments de plantes. (Coll. Verreaux.) Diamètre extérieur, 0",050 (23 1). — Diamètre intérieur, 0m,030 (14 1.). — Hauteur, 0",020 (9 L). OIS.-MOUCH. — Î, 25 L TS CE SIN ATES SERÉPE * CAS Pr 190 TROCHILIENS 5. COELIGENA XANTHUSI, Lawrence. o Rostrum rectum aul subrectum, carneum, apice nigrum, dimididiam partem corporis subaequans. Capite usque ad verticem nigro ,vitta postoculari alba. Cor- à pore supra viridi. Cauda subtruncata, rectricibus fulvo-rubris, scapis concoloribus mnediis auralo-aeneo marginatis : aliis pallidioribus, apice auguste nigro-margi- natis. Corpore sublus mentlo et vitla suboculari nigris, collo el pectore squamosis . viridibus., ventre rufo, lateribus viridibus. Subcaudalibus rufis. ® Mandibula nigra. Maxilla basi carnea, dimidia parte apicali nigra. Capite subfusco-cinereo, fronte basi rufa. Corpore supra viridi, tectricibus caudae postice rufis. Rectricibus mediis apice auratis : aliis fulro-rubris, subinediis ad subexter- nas latere externo macula longitudinale ante apicem nigra. Scapis rufis. Capile sub- lus lina suboculari fusca. Corpore rublus rufo, viridi maculato. Subcaudalibus vi- ridibus, rufo-maculatis. Amazilia Xanthusi, LAWRENCE, Ann. Lyc. Nat. Hist. of New-York, t. VII, 9 avril 1860, DUO QE Heliopaedica castaneocauda, LAWRENCE, Ann. Lyc. Nat. Hist. of New-York, t. VII, 23 avril 1860, p. 145 (o”). Heliopaedica Xanthusi, Gouzb, Monogr. Trochil. part. XXI (1861), t. IT, pl. LXV. Catal. — Heliopaedica Xanthusi, GouLp, Introd. p. 61. — ScLarTer et Sazvin, Nomencl. p. 81. Loxc. — Bec, 0",020 (9 1.). — Ailes, 0,050 (22 à 23 1.). — Rectrices médiaires, 0,031 (44 1.). — Submédiaires, 0,030 (13 421.). — Intermédiaires, 0,029 (13 1.). — Subexternes, 0,028 (121/2 1.). — Externes, 0",027 (121.). — Corps, 0",045 (20 1.). — Long. totale, 0,095 (42 à 43 1.). LE COELIGÈNE DE XANTHUS o Bec droit où presque droit ; presque aussi long que la moitié du corps; cou- leur de chair, avec le quart apical noir ; graduellement rétréci à partir de la partie antérieure des scutelles, jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Téte noire sur le front jusqu'au vertex ; parée d'une ligne où bande blanche, naissant au bord postérieur des yeux et prolongée sur les côtés du cou jusqu'à la base de celui-ci. Dessus du corps d’un vert de pré. Queue presque tronquée ou un peu arquée ; à rectrices assez où médiocrement larges, d'un rouge fauve, à baguettes concolores : les médiaires bordées de bronze doré : les J LAMPORNAIRES. — COELIGENA 191 autres ordinairement d’une teinte plus claire, avec leur extrémité parée d’une étroite bordure noire. Aves à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices ; d’un brun noir violâtre. Dessous du corps noïr sur le menton ; marqué d’une bande noire naissant de la commissure du bec et prolongée sur les côtés du cou, en passant par la région auriculaire et en bordant la partie inférieure de la ligne blanche postocu- laire ; revêtu sur le devant du cou et sur lépigastre de plumes squammiformes d’un vert brillant. Ventre roux ou d’un roux fauve avec les côtés parés de plumes vertes formant une bordure graduellement rétrécie d'avant en arrière. Sous-caudales rousses. Pieds bruns. Turses garnis de plumes d’un roux pâle. © Mandibule noire. Maichoire couleur de chair sur sa moitié basilaire, noire sur le reste. Téte d'un roux brillant sur la partie du front voisine de la base du bec; d’un cendré foncé légerement, pourpré où d’un vert foncé sur la calotte quand elle est vue de côté ; parée d’une bande sourcilière rousse bordant en dessus la bande postoculaire blanche prolongée jusqu'à la région auriculaire. Dessus du corps vert mi-doré sous certain jour ; plus pàle et plus doré sur les tectrices caudales, qui sont rousses à l'extrémité. Queue presque tronquée ou un peu arquée ; à rectrices médiai- res d’un vert mi-brillant, dorées à l'extrémité : les autres d’un rouge fauve, graduel- lement plus ple des submédiaires aux externes : les submédiaires parées depuis la moitié de leur longueur jusques pres de l'extrémité, d’une tache longitudinale noire, située sur leur côté externe et atteignant à peine la baguette près de laquelle elle prend une teinte bronzée : les intermédiaires ornées d’une tache pareille, mais moins étendue : la tache réduite sur les subexternes à une bordure étroite et n’offrant plus sur les externes qu'une petite tache sur le bord de leur côté interne. Baguettes tou- tes d’un roux pâle. Ailes bordées de roux pâle, à leur côté externe. Dessous de la tête parée sous les yeux d'une bande ou ligne brune ou d’un brun roussâtre bordant inférieurement la ligne postoculaire blanche. Dessous du corps uniformément revêtu de plumes soyeuses d’un roux pâle et paré de mouchetures vertes. Sous-caudales vertes, avec une tache basilaire rousse. Région anale blanche. Pieds noirs. T'arses garnis de plumes d’un roux pâle. Cette espèce a été découverte dans les parties méridionales de la Californie, pres du cap Lucas, par M. John Xanthus à qui elle a été dédiée. Le type existe dans le Muséum de la Société smithonienne et a été confié à M. Gould pour en donner la figure. Cette espèce se distingue de la précédente, comme Va dit M. Lawrence, par son 192 TROCHILIENS front noir, chez le &', au lieu d’être d’un bleu violet; par le dessus de son corps d’une teinte plus sombre ; par son ventre roux, au lieu d’être vert; par la couleur de ses rectrices. A la branche des Lampornaires se rattache encore le genre suivant : Genre UROCHROA, UROCHROE, Gouzn». Goczp, Introd. to the Trochil. (4861), p. 56. CARACTERES. Bec noir, grèle ; droit ou très-légérement arqué ; plus long que la moitié du corps. T'éte non parée d’une bande postoculaire blanche prolongée sur les côtés du cou. Aies aussi longuement prolongées que les rectrices. Queue tronquée ou à peine arquée en arrière ; à rectrices terminées en angle à côté interne curvi- ligne : les submédiaires à externes blanches à leur côté interne. Pouce aussi long que le doigt antérieur médiaire. Ongles courts. Ce genre est réduit à l’espece suivante : 1. UROCHROA BOUGUERI, Bourcier. o Rostrum nigrum, rectum, Subcylindricum, bis terliam parlem corporis subae- quans. Capile viridi, regionibus super et subocularibus fusco-fulvis. Corpore supra viridi : uropygio et teclricibus caudae viridi-cupreis. Cauda sublruncata; rectri- cibus mediis aeneo-viridibus : exlernis concoloribus, margine interno saepius albis : submediis ad subexternas albis, exlerne aeneo aut fusco-viridi-marginatis. Corpore subtus usque ad humeros squamos)--coeruleo-nitido. Ventre grisescente - viridi Subcaultalibus aeneo-viridibus, albo-marginatis. Trochilus Bougueri, Bourcier, Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. XXXII, p. 186. Coeligena Bougueri, REICHENB. Enum. p. 5. Urochroa Bougueri, Gourp, Monog. Trochil. part. XIT (1856), t. II, pl. LVIT. Urochroa leucura, LAWRENCE, Ann. of Lyc. New-York, t. VIII (1864), p. 43 (o”). Catal. — Coeligena.Bougueri, RricaEn8. Aufz. de Colib. p. 7.— Boxar. in Revue et Mag. Zool. (1854), p. 252. — Urochroa Bougueri, ScLaTER, Proc. Zool. Soc. part. XXIII (1860), p.95. — Gouzp, Introd. p.56, 66. — ScLarer et SALVIN, Nomencelat. p. 80. LonG. — Bec, 0®,032 (13 L.). — Ailes, 0",070 (31 1.). — Rectrices médiaires, 0,048 (21 1). . LAMPORNAIRES. — VUROCHROA 193 — Submédiaires, 0m,047 (21 1.). — Intermédiaires, 0,045 à 0®,047 (20 1/2 à 21 1.). — Sub- externes, 0,044 à Om,046 (19 1/2 à 20 1/2). — Externes, 0,042 à 0w,044 (18 3/4 à 19 1/2). — — Corps, 0,055 (24 1.). — Long. totale, 0,120 à 0,125 (54 1/2 à 55 1/2). L'UROCHOË DE BOUGUER cg Adulte. — Bec noir, droit ou à peu près; égal environ aux trois cinquièmes de la longueur du corps ; de force médiocre ; un peu rétréci de la base jusqu’au cin- quième de sa longueur, subcylindrique ensuite jusque près de l'extrémité où il est légèrement renflé, subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule chargée d’une arête basilaire, à peine avancée jusqu’au cinquième de sa longueur. Téte verte, avec la région sourcilière et le dessous dés yeux d’un brun fauve. Dessus du corps revêtu de plumes d’un vert luisant ou mi-doré sous certain jour, passant au vert cuivreux ou au cuivreux, sur le croupion et les tectrices caudales : ces dernières allongées et parfois d’un cuivreux obscur. Ailes d'un noir violâtre aussi longuement ou un peu moins longuement prolongées que les rectrices médiaires. Queue tronquée ou légère- ment arquée; à rectrices assez larges, terminées en angle, à côté interne curviligne; presque égales, les externes à médiaires parfois légèrement et graduellement un peu moins longues : les médiaires d’un vert bronzé, et d’un noir verdâtre à l’extrémité ; les autres blanches et à baguettes blanches, parées à leur côté externe d’une bordure d’un vert bronzé : cette bordure, plus étroite sur les submédiaires à subexternes, graduellement élargie de la base à l’extrémité sur les externes. Dessous du corps revêtu, depuis la gorge jusqu'au niveau des épaules, de plumes squammiformes bleues, brillantes ; couvert sur l’épigastre et le ventre de plumes en partie soyeuses ou lisses, en partie squammuleuses d’un vert grisätre ou obscur. Touffe pleurale blanche, nulle où peu apparente. Région anale hérissée d’un duvet gris. Sous-cau- dales d'un vert grisâtre, en partie bordées de blanc. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure; mais les médiaires plus pâles et d'un vert plus luisant. Pieds bruns, brièvement emplumés. ? Nous n'avons pas vu la femelle. Cette espèce habite l’Équateur. Elle a été découverte par Jules Bourcier dans les régions de Nanégan; elle a été tuée par M. Jameson dans les environs de Quito. Elle est destinée à rappeler le nom de -Bouguer (Pierre), né au Groisie (Loire- Inférieure) le 16 février 1698, mort le 15 août 1758 ; inventeur de l’héliomètre; 194 - TROCHILIENS auteur de nombreux écrits, et lun des savants choisis, avec Godin et La Condamine, pour aller, en 1736, au Pérou, déterminer la figure de la terre. Les Andes, dans l'Équateur, offrent quelquefois des horreurs effrayantes, mais aussi des beautés ravissantes, dont l'homine jouirait sans doute davantage, si les feux souterrains n'y menaçaient sans cesse son repos où son existence. Le Pichincha et surtout le Cotopaxi agitent souvent le sol de mouvements convulsifs et boulversent les pays. L'Urochroë de Bouguer se rapproche du Sternoclyta cyaneipectus ; mais il n’a pas, comme celui-ci, de bande blanche après les yeux, et il présente, dans ses rectrices, des caractères différents. Il semble faire le passage aux Doryfères par'son bec allongé, presque droit et plus fort que chez les Sternoclytes. CINQUIÈME BRANCHE LES DORYFÉRAIRES CARACTÈRES!.— Bec noir; non recourbé à l'extrémité ; non terminé en lame de poi- gnard; subeylindrique; au moins aussi long que les deux tiers du corps. Handibule noire ; chargée d'une arète basilaire en partie visible et dénudée entre les scutelles. Scutelles en partie dénudés. Héchoire ordinairement noire. Zspace intermaxillaire moins large que l'une des branches de la mächoire, vers la partie antérieure des scutelles. T'éte subarrondie. Front paré d’une plaque formée de plumes squammi- formes métalliques brillantes. Qu.ue arquée, à rectrices assez larges. Ailes ordinai- rement aussi longuement prolongée que les rectrices médiaires ; à baguettes non dilatées. Dessous du corps non filamenteux. Cette branche est réduite au genre suivant. 1 Les caractères des Doriféraires, donnés dans le tableau p. 24, doivent être modifiés, conformément à ceux que nous indiquons ici. DORYFERAIRES. — DORYFERA 195 Genre DORYFERA', DORYFERE, Gouzn. Gouzr, In Proc. and Commit., part. XV, (1847), p. 95. Les Doryfères sont remarquables par leur corps proportionnellement assez ro- buste; par leur queue arquée ou presque tronquée; leurs ailes aussi longues que les rectrices ; leur front paré de plumes squammiformes plus où moins brillantes, leur tête arrondie, et surtout par leur bec long, effilé et presque cylindrique. Ge bec leur sert à faire pénétrer leur langue jusqu'au fond des corolles des fleurs tubuleuses où à butiner sur les cactus épineux, si abondants au sein des contrées qu’ils habitent. Ces Oiseaux habitent les régions qui s'étendent depuis l’Équateur jusqu’à Costa- Rica, et se tiennent sur les flancs des Andes à une hauteur de 1,500 à 2 500 mètres. Dans cette partie de la zone torride existent des plateaux de plus de 2,000 mètres de hauteur. Celui sur lequel est bâtie Santa-Fé de Bogota dépasse même 1,300 toises. L’Européen qui a vécu pendant quelque temps dans ces lieux élevés oublie bientôt, dit M. de Humboldt, à la vue de ces pâturages couverts à la fois de troupeaux de lamas et de brebis d'Europe, de ces vergers bordés de Duranta et de Barnadesia que ces champs cultivés avec soin et promettant de riches moissons de céréales se trouvent comme suspendus dans les hautes régions de l’atmosphère ; on se figure à peine que le sol que l’on habite est plus élevé au-dessus des côtes voisines que le Canigou ne l’est au-dessus de la Méditerranée. Mais, en approchant des forêts, de quelle admi- ration n’est-on pas saisi, à la vue des végétaux si diversifiés et souvent de propor- tions si gigantesques ou de formes si singulières qui s'offrent aux regards? Là tous les arbres se couvrent de parasites. Les Bauhinia, les grenadilles grimpantes, les Banisteria aux fleurs d’un jaune doré enlacent le tronc des arbres des forêts. Le Cymbidium anime celui de l'Anacardium ou du Figuier gigantesque ; des fleurs délicates naissent des racines de T'heobroma, ainsi que de l'écorce épaisse et rude du Calebassier et du Gustavia ; la fraiche verdure des feuilles du Pothos, de la famille des Aroïdes, contraste avec les corolles des Orchidées, si smgulièrement con- formées et si variées en couleurs. Au milieu de cette nature si riche et de cette confusion de plantes grimpantes, le naturaliste a souvent de la peine à reconnaitre à quelle tige appartiennent les tiges et les fleurs. Un seul arbre, orné de Paullinia, de 4 Nous avons conservé le nom créé par M. Gould, quoique le nom de Doryphore soït plus convenable. — Ce nom a été écrit variablement avec un z ou un y: son étymologie grecque exige l’y (Doryfera, porte-lance). 196 TROCGHILIENS Bignonia et de Dendrobium, forme un groupe de végétaux qui, séparés les uns des autres, couvriraient un espace considérable. Tableau des espèces : À Parure du front d’un bleu violet ou d'un bleu de nuances diverses. b Parure du front d'un bleu violet, Sous-caudales d’un vert bleuâtre. . . . Johannae. bb Parure du front d'un bleu cendré. Sous-caudales de même teinte. . . . Æuwphrosinae. AA Parure du front d'un vert de nuances diverses. ce Parure frontale d’un vert luisant ou bleuâtre. Sous-caudales d’un blane CENATÉ RE RE CN M A CN NC RE LENS US ce Parure frontale d'un vert pâle, brillant. Sous-caudales grisâtres, à disque VETOAITE ludo vice. ccc Parure frontale d'un vert brillant. Sous-caudales grises. , , . . . . rectirostris. 1. DORYFERA JOHANNAE, BourciER so" Rostrum nigrum, gracile, rectum, subeylindricum, corporis longitudinem fere aequans. Fronte squamosa, cyaneo-violaceo-nilenti. Corpore supra viridi, uropygia- libus caeruleo-cinereis,tectricibus caudae violaceo-caeruleis. Cauda arcuata, rectri- cibus nigris aut nigro-subviridibus: subexternis et externis apice aeneïs. Alis rectricium mediarum apicem altingentibus. Corpore sublus, subsericeo, collo subvi- ridi-nigro, pectore et epigastro subviolaceo-nigris, lateribus obscure viridibus. Subcaudalibus violaceis. ® Capite obscure viridi. Rectricibus intermediis ad exlernas apice breviter ci- nereis. Corpore sublus plumis pallide-viridibus fusco-fimbrialis vestito. Trochilus Johannae, Bourcier, Proc. of Zool. Soc. of London, part. XV (1847), p. 47. — Id. Rev. Zool. (1847), p. 257. Trochilus (Doryfera) violifrons, Gouzp, Proc. of Zool. Soc. of London, part. XV (1847), p. 95. Doryfera Johannae, Gouzb, Monogr. Trochil. part. VI (1853), t. II, pl. 87. Helianthea (Hemistephania) Johannae, ReicHENs. Trochil. Enum. p. 6, pl. 731, fig. 4675-76. Catal. — Mellisuga Johannae, GrAY et Mircx. Gener.t. I, p. 112, 20. — Dorifera Johannae, Bonap. Conspect. Av.:t. I, p. 6S, 2. — Hemistephania Johannae, REICHENS. Aufz. d. Colib. p.9. — Dorifera Johanna, Boxar. in Revue (1854), p. 251, 90. — Doryfera Johannae, CaBanis et HeINE. Mus. Hein. part. III, p. 78, note. — Doriphora Johannae, ScLATER et SAL- vin, Nomencel. p. 82. — Doryfera Johannae, GouLp, Introd. p. 71, 99. Loxc. — Bec, 0®,030 (13 1/2 1.). — Ailes, Om,056 (25 L.). — Rectrices médiaires, 0,035 (15 DORYFERAIRES. — DORYFERA 197 1/2 1). — Submédiaires, 0®,037 (16 1/2 1.) — Intermédiaires, 0,038 (17 1.). — Subexternes, 0®,036 (16 1.). — Externes, 0,034 (15 1/4 1.). — Corps, 0,036 (16 1.). — Long. totale, 0,090 à Om,095 (40 à 22 1.). LE DORYFÈRE DE JEANNE + Adulte. — Bec noir, droit, grèle, subcylindrique, graduellement à peine ré- tréci jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe ; égal aux cinq sixièmes de la longueur du corps. Téte ronde, parée sur le front, et jusqu'au vertex, de plumes squammiformes, variant du noir de velours au bleu violet brillant. Dessus du corps vert sur la nuque, le dessus du cou et la partie antérieure du dos ; d’un vert légèrement bleuâtre sur les tectrices alaires et la partie postérieure du dos, passant au vert cendré et au cendré bleuâtre sur le croupion et au bleu violâtre sur le tectrices caudales. Queue arquée ; à rectrices assez larges, terminées en angle ouvert, noires, avec léger reflet verdâtre : les intermé- diaires à externes légèrement bronzées à l'extrémité. Ales au moins aussi longue- ment prolongées que les rectrices médiaires. Dessous du corps revêtu de plumes subsquammuleuses, longuement barbées et par là presque lisses ou soyeuses ; d’un noir légèrement verdâtre sur la gorge et le cou, d’un noir bleuâtre ou violacé sur le reste, avec les côtés de la poitrine et du ventre d’un vert foncé. Sous-caudales d’un violet bleuâtre ou obscur. Page inférieure de la queue luisante, d’un noir violâtre. Pieds noirs ; de force médiocre ; brièvement emplumés. $ Quand le o” est incomplétement adulte, le front n’a qu’une partie de la parure violette ; la queue est plus arquée ; les rectrices externes et subexternes sont briève- ment bordées de blanc cendré; le dessous du corps est revêtu de plumes d’un vert obscur. 9 La femelle a la tête couverte de plumes d’un vert foncé ou obscur; la queue très-arquée ; les rectrices d’une teinte moins noire; les externes à submédiaires bor- dées de cendré à l'extrémité et d’une manière graduellement plus courtes des externes aux submédiaires. Le dessous du corps est revêtu de plumes d’un vert d’eau, frangées de brun. Cette espèce habite les Andes de la Colombie. Elle a été découverte par M. Mat- thews. (Loddiges, Gould, Verreaux, Bouvier, Elliot.) OIS.-MOUCH. — I. 26 198 TROCHILIENS Elle a été dédiée à M'* Jane Loddiges, fille de M. Georges Loddiges, dans la col- lection duquel Bourcier a décrit ce Doryfère. Ge nom servira aussi à rappeler le souvenir de l’une de mes aimables petites-filles. 2. DORYFERA EUPHROSINAE, Muzsanr ET J. VERREAUX © Rostrum nigrum, rectum, gracile, subeylindricum, sub tertiam parlem corporis aequans. Fronte squamosa , cinereo-coerulea, nitenti. Corpore supra-viridi sub- cupreo; uropygialibus cinereo-coerulescentibus ; lectricibus Caudae coeruleo-cine- rascentibus. Cauda arcuata, rectricibus nigris aut. viridi vel coeruleo-nigris : submediis ad exlernas apice cinereis. Alis reclricium mediarum apicem altingen- thus. Corpore sublus, viridi-griseo. Subcaudalibus cinereo-coeruleis. Dorifera Euwphrosinae, Murs. et VER. An. de la Soc. Lin. de Lyon, t. X VIIT (1870-71), p. 319. Catal. — Doriphera Euphrosinae, ScLaT. et SALv. Nomenc]. Av. Neotrop. p. 82. Loxc. — Bec, 0%,030 (13 1/21.). — Ailes, 0,52 (23 1/21.). — Rectrices médiaires, 0",035 (15 1/21). — Submédiaires, 0,034 (15 1/2 1). — Intermédiaires, 0w,033 (15 1.). — Subexter- nes, 0,032 (14 1/2 1.). — Externes, 0%,030 (13 1/4 1.). — Corps, 0,045 (20 1.). — Long. to- tale, Om,100 (45 1.). LE DORYFÈRE D'EUPHROSINE © Adulte. Bec noir; droit ; assez grèle, subcylindrique, ou graduellement à peine rétréci jusque près de l'extrémité, où 1l est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe ; égal aux deux tiers ou trois quarts du corps. Téte ronde ; parée sur le front de plumes squammiformes vert bleu ou d’un bleu cendré ou légèrement teintées de vert d’eau, brillantes sous certain jour ; couverte sur le reste de sa surface de plumes d’un vert un peu cuivreux. Dos et {ectrices alaires d’un vert luisant ou très- légerement cuivreux, mi-doré ou lustré d’or, vu d’arrière en avant. Croupion d’un vert cendré passant au cendré bleuätre où au bleu cendré sur les tectrices caudales. Queue arquée, à rectrices assez larges, subarrondies ou plutôt en angle très-ouvert à l'extrémité ; les médiaires et submédiaires les plus longues : les intermédiaires à externes graduellement moins longues ; d’un noir à reflet bleuâtre ou verdâtre : les submédiaires à externes cendrées à l'extrémité : cette partie cendrée très-courte sur les submédiaires ct constituant une petite tache à l’extrémité des subexternes, et une moins petite sur les externes. Ailes aussi longuement prolongées que les rectrices DORYFÉRAIRES. — DORYFERA 199 médiaires ; d'un brun violâtre. Dessous du corps revêtu de plumes subsquammuleuses d'un vert pâle ou d’un vert d’eau, longuement frangées de gris brunätre et parais- sant par là d’un gris lustré de vert ou verdâtre grisätre. Sous-caudales d'un bleu cendré. Page inférieure de la queue plus pâle que la supérieure. Pieds bruns; brièvement emplumés. PATRIE. L'Équateur, la Nouvelle-Grenade. (Coll. Édouard Verreaux.) Os. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec la D. Johannæ, mais elle s’en dis- tingue aisément par son front et ses sous-caudales d’un bleu cendré; par ses rec- trices externes à submédiaires cendrées à l'extrémité, par le dessous de son corps d’un gris verdâtre. Euphrosine était l’une des trois Grâces. +3. DORYFERA VERAGUENSIS, Sazvin. Roslrun,nigrum, rectum, subcylindricum, gracile, corporis longitudinem sub aequans. Fronte squamosa, viridi-nilenti. Corpore supra æneo;,dorsi posteriore parte el uropygio viridibus; tectricibus caudae coeruleis aut glauco-coeruleis. Cauda sub- tuncata aœut vix arceuata, rectricibus nigris, apice vix albo-marginatis. Alis rectri- Cium apicem attingentibus. Corpore subtus aeneo-viridi. Subcaudalibus albido- cinereis. Dorifera veraguensis, Sazvin, Proc. zool. Soc. of London, 1847, p. 154. LoxG, — Bec, 0,038 (17 I.). — Azles, 0060 (27 1.).— Rectrices médiaires, 0",030 (15 1.). — Submédiaires, 0®,032 (14 1.). — Intermédiaires, 0,"033 (15 L.). — Subexternes, 0,"032 (111.).— Externes, 0,029 (13 L.).— Corps, 0®,041 (18 1/2 1.).— Long. totale, 0,115 (51 1.). LE DORYFÈRE DE VERAGUA Bec noir ; droit; subcylindrique ; graduellement à peine rétréci presque jusqu'à l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe; aussi long que les six septièmes du corps. Téte arrondie ; parée sur le front d’une plaque formée de plumes squammiformes d’un vert doré, brillant ou d’un vert bleuâtre bril- lant sous certain jour. Dessous du corps couvert, depuis le vertex jusqu'à la partie postérieure du dos, de plumes bronzées ou d’un vert bronzé ; partie postérieure du dos RUE NE ER NE us FAITS ù 200 TROCHILIENS et croupion d’un vert de pré. Tectrices caudales d’un bleu azuré ou d’un vert d’eau. Queue presque tronquée ou faiblement arquée; à rectrices assez larges, noires, à peine bordées de blanc à l’extrémité. Atles aussi longuement prolongées que les rec- trices ; d’un brun violâtre. Dessous du corps d'un vert bronzé. Sous-caudales d'un blanc cendré. Pieds bruns, brièvement emplumés. Cette espèce se trouve à Gosta-Rica, à Veragua. (Salvin, Elliot.) Ogs. Elle se distingue de toutes les espèces précédentes par ses sous-caudales d'un blanc cendré. Suivant M. Salvin, cette espèce aurait beaucoup d’analogie avec la D. Ludovicue, mais la parure du front serait d’un bleu obscur. L’exemplaire que j’ai vu dans la collection Elliot m'a paru d’un vert luisant ou brillant, au moins sous certain jour. 4. DORYFERA LUDOVICAE, Bourcier ET MULSANT ©" Rostrum nigrum, rectum, subeylindricum, corporis longiludinem subaequans. Fronte squamosa, pallide viridi-subaurata, nitenti. Nucha cuprea. Corpore supra cupreo-viridi, dorso postice viridi, uropygialibus viridi-cinereis, lectricibus caudae coeruleo-cinereis. Cauda arcuala; rectricibus viridi-nigris, basi fusco-viridibus, apice cinereis. Alis rectricium mediarum apicem attingentibus. Corpore subtus, plumis cupreo-viridibus, griseo-fimbriatis vestito. Subcaudalibus grisescentibus, disco cinerascenti. Trochilus Ludovicae, Bourcier et Muzs. An. de la Soc. d'Agr. de Lyon,t. X (1847), p. 136. Dorifera Ludoviciae, Gourr, Monogr. Trochil. part. VI (1853), t. II, pl. 88. Helianthea' (Hemistephania) Ludovriciae, ReicHeNs. Enum. p. 6, pl. 731, fig. 4673-74. Catal. — Mellisuga Ludoviciae, Gray et Mircu. Gen. t, I, p. 112, 19. — Dorifera Ludoviciae, BoxaP. Conspect. Av.t. I, p. 68, 1. — Jd. Dorifera Ludovicia, Conspect. Trochil. a Re- vue (1854), p. 251. — Hemistephania Ludoviciae, RetcHENB. Auf. d. Colib. p. 9. — Dory- phora Ludoviciae, GaBANIS et HEINE, Mus. Hein. part. I, p.77, 176.— Jd. ScLarT. et Sazv. Nomencl], p. 82. — Joryfera Ludoviciae, GouLp, Introd. p. 71, 100. LoxG. — Bec, 0,037 (161/21 ). — Ailes, 0,063 à 0,063 (28 à 29 1.). — Rectrices médiaires, 0m,050 (13 1/2 1.). — Submédiaires, 0w,032 (14 1/2 1.). — Intermédiaires, 0,033 (15 1.). — Subexternes, 8,032 (14 1/2 1.). — Externes, 0v,029 (13 1.). — Corps, 0®,041 (18 1/21.).— Long. totale, 0®,115 (51 1.). | DORYFÉRAIRES. — DORYFERA 201 LE DORYFÈRE DE LOUISE æ Adulte. Bec noir; droit, grèle, subeylindrique ou graduellement et faiblement rétréci jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe; égal environ aux six septièmes de la longueur du corps. Zéte sub- arrondie; parée sur le front de plumes squammiformes d’un vert pâle, brillant, n’at- teignant pas le vertex; d’un cuivreux verdâtre ou d’un rouge de cuivre sur la nuque. Dessous du corps dun vert cuivreux ou d'un cuivreux bronzé sur le cou et la partie antérieure du dos, passant au vert luisant sur la partie postérieure du dos et des tec- trices alaires, et au vert blanc pâle sur le croupion et d’un blanc pâle ou cendré sur les tectrices caudales. Queue arquée; à rectrices assez larges ; d’un noir légèrement verdâtre, avec la base moins obscure, et l’extrémité cendrée, très-brièvement sur les médiaires, d’une manière graduellement moins courte sur les submédiaires à externes. A7/es aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires ; d’un brun violâtre. Dessous du corps grisâtre, paré de plumes squammuleuses où presque lisses ou soyeuses, d’un vert cuivreux, frangées de gris obscur et paraissant par là mou- chetées de vert cuivreux sur un fond gris. Sous-caudales grisâtres, avec le disque verdâtre. Pieds brunâtres, de force médiocre, brièvement emplumés. $ Le mâle dans l’âge non adulte n’a que quelques plumes brillantes sur le front. ? Tète entièrement d’un vert brunâtre. Front sans éclat. Queue plus arquée (les rectrices médiaires, 0,037 (16 1/2 L.); les externes, 0,030 (13 1/21.); à rectrices moins brièvement bordées de cendré à l’extrémité. Cette espèce habite la Nouvelle-Grenade, les environs de Santa-Fé de Bogota, (Bourcier, Gould, Verreaux, Elliot, Muséum de Paris, Bouvier, Sallé); les Andes de Santiago de Tolu (Salvin). Un nid de cet oiseau, possédé par la collection Verreaux, est presque exclusive- ment formé d’écailles de fougères et garni de quelques brins de mousse. Diamètre extérieur, 0,050 (23 1.). — Diamètre intér., 0%,023 (13 1.). — Haut., 0®,40(24 1.). Os. La D. Ludovicae diffère des deux espèces précédentes par sa taille plus avan- tageuse, par son bec plus long, par sa parure frontale d’un vert pâle brillant. Cette espèce a été dédiée à M"° Louise Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. Puisse ce nom de Louise rappeler encore le souvenir de M" Louise Lacène, d'Ecully, cette amie de M" Récamier et de Staël, qui rivalisait, avec la première 202 TROCHILIENS de ces dames célèbres, de grâces et de beauté, et qui se rapprochait de la seconde par les charmes de son esprit. Son époux, Antoine-Marie-Étienne Lacène, l’un des membres les plus honorables et les plus distingués de nos sociétés Linnéenne et d'Agriculture, décédé le 14 avril 1859, âgé de quatre-vingt-dix ans, a laissé, par ses nombreux bienfaits, une mémoire bénie dans la commune d’Écully, qu'il a admi- nistrée pendant longtemps d’une manière si sage et si paternelle. On lui doit les expositions de fleurs qui ont lieu chaque année à Lyon. 5. DORYFERA RECTIROSTRIS, Gouin © Rostrum, gracile, subcylindricum, leviler recurvalum, corporis longitudi- hein subaequans. Mandibula nigra, fronte squamosa, viridi, nitenti. Capite et collo obscure cupreis. Corpore supra viridi ; leclricibus caudae cyaneo-viridibus. Alis reclricibus mediis subbrevioribus. Cauda arcuala,rectricibus nigris, apice omnibus cinereis. Corpore sublus olicaceo-viridi. Subcaudalibus cinerascentibus. Doryfera rectirostris, GouLp, Introd. to the Trochil. (1861), p. 7, 101. Catal. — Doryphora rectirostris, ScLATER et SALVIN, Nomencl. p. 82. Loxc. — Bec, 0,038 (17 1.). — Ailes, Om,060 (27 L.). — Rectrices médiaires, 036 (16 1.). Submédiaires, 0,036 (16 1.).— Intermédiaires, 0®,036 (16 1.).— Subexternes, 0,035 (15 1/21.). — Externes, 0m,034 (15 1). — Corps, 0%,0%2 (19 1). — Long. totale, 0,115 (51 1.). LE DORYFÈRE A BEC DROIT © Bec droit, subeylindrique, graduellement et faiblement rétréci jusque près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe ; égal aux neuf sixièmes du corps. Mandibule noire. Mächoire parfois pâle ou moins obscure à la base. Téte subarrondie ; parée sur le front de plumes squammiformes d’un vert doré, brillantes sous certain jour. Dessus du corps couvert, sur la nuque et la partie antérieure du dos, de plumes d’un b'onzé cuivreux, passant au vert foncé sur la partie postérieure du dos et sur le croupion. Zectrices caudales d'un vert bleuätre. Queue arquée ; à rectrices noires, bordées de grisätre à l'extrémité : cette bordure graduelle- ment plus développée des médiaires aux externes. Aÿles un peu moins longuement prolongées que les rectrices médiaires; d’un brun violätre. Dessous du corps d’un vertolive. Sous-caudales grises. Pieds noirs. Tarses garnis decourtes plumes brunes. Cette espèce habite l'Équateur. (Gould.) De Er 2 LEUCOLIAIRES. — LEUCOLIATES 203 2 SIXIÈME BRANCHE LES LEUCOLIATRES CARAGTÈRES. Ajoutez à ceux de la tribu : Bec non recourbé à l'extrémité; non terminé en lame de poignard; droit ou peu arqué ; moins long que les deux tiers du corps ; ordinairement pâle à la base de la mâchoire chez les espèces des trois premiers rameaux; ordinairement tout noir chez les oiseaux du cinquième, ayant le dessus du corps d'un vert glacé brillant mais alors à peine plus long que la tête. Mandibule chargée à sa base d’une arête dénudée entre les scutelles. Narines découvertes. Scutelles en partie dénudés. Espace intermaæil- laire à peine aussi large qu'une branche de la mâchoire, vers la partie antérieure des scutelles. Dessous du corps non couvert de plumes filamenteuses. Ces oiseaux peuvent être partagés en plusieurs rameaux. PREMIER RAMEAU LES LEUCOLIATES CaRAGTÈRES. Ajoutez à ceux de la tribu et de la branche : Bec notablement plus long que la tête; moins long que les deux tiers du corps, ordinairement égal à la moitié de la longueur de celui-ci; droit ou peu arqué; généralement pâle à la base de la mâchoire et souvent de la mandibule. Queue jamais couleur d’or, sur la page inférieure. Rectrices médiocrement larges, de longueur peu inégale; ordinairement en partie d’un vert de nuances diverses, soit d’un vert grisâtre, soit d’un vert bronzé ou cuivreux, soit d’un vert doré, quelquefois en partie blanches ; assez rarement en partie d’un bleu d’acier, mais alors sous-caudales blanches ou en partie cendrées : les médiaires jamais rousses, presque jamais entie- rement d’un bleu d'acier. Atles à peu près de la longueur des rectrices ; les rémiges secondaires rousses chez quelques-uns. Dessous du corps non paré de plumes d’un vert glacé étincellant ; très-rarement garni de plumes bleues ou d’un noir soyeux, 204 TROCHILIENS et, dans ce dernier cas, rémiges secondaires en partie rousses. Sous-caudales ordi nairement blanches ou cendrées, ou avec le disque bronzé ; rarement vertes, mais alors rectrices au moins en partie d'un vert doré. Les Leucoliates sont disséminés, suivant les espèces, dans les différentes régions de l’Amérique qui s'étendent depuis le Mexique jusqu’au Pérou et au Brésil. Ces oiseaux peuvent être répartis dans les genres suivants : À Queue tronquée ou à peu près ; à rectrices non terminées en angle ogival. B Rémiges secondaires non en partie rousses. C Rectrices n'offrant pas simultanément leur base en partie blanche, et le dessous du corps d'un blanc soyeux, grisätre ou rosat sur toute sa région longitudinale médiane. D Deisous du corps non paré d’une large bande blanche, soyeuse, entre la gorge et l'épigastre qui sont revêtus de plumes vertes. E Dessous du corps revêtu, depuis la base du bec jusqu'à l'extrémité du ventre, sur la plus grande partie de sa largeur, de plumes soyeuses, soit d'un roux cendré ou rosat, soit grises . . . . . . EE Dessous du corps non revêtu de plumes soyeuses, soit d’un roux cendré ou rosat, soit d'un gris plus ou moins obscur. F Dessous du corps revêtu de plumes blanches soyeuses, sur toute sa région longitudinale médiane, depuis la base du bec jusqu'à l'extrémité du corps; cette région blanche couvrant au moins la moitié médiaire de la largeur de la gorge, du cou et du ventre. G Rectrices non en partie blanches à la base où à l'extrémité. Région blanche du dessous du corps parfois très-rétrécie ou presque inter- rompue sur l'épigastre par les mouchetures vertes des côtés de celui-ci . FF Dessous du corps revêtu depuis la base du bec, au moins jusqu'à l'épi- gastre, de plumes vertes parfois en partie bleues, souvent frangées de blanc, et paraissant, par là, séparées entre elles par des interstices blancs ; offrant parfois une trace ou une bande blanche sur la région longitudinale médiaire ; mais cette partie blanche ne couvrant pas la moitié médiaire de la largeur de la gorge, du cou et de la partie antérieure du ventre. GG Dessous du corps revêtu de plumes blanches soyeuses, depuis la base du bec jusqu’à l'extrémité du corps; cette région blanche couvrant la majeure partie de la largeur du corps. Rectrices en partie soit blanches à la base, soit d'un blanc cendré à l'extrémité. Doleromya. Leucolia. Thaumatias. Leucippus. LEUCOLIAIRES — DOLEROMTY A | 20 Ôt DD Dessous du corps paré d’une large bande transversale blanche soyeuse, entre la gorge et l’épigastre, qui sont revêtus de plumes vertes . . Lewcochloris. CG Rectrices en partie blanches à la base sur une plus ou moins grande étendue. Dessous du corps revêtu de plumes vertes depuis la base du bec jusqu'à l’épigastre et au moins sur les côtés du ventre. . . . Ælvira. BB Rémiges secondaires au moins en partie rousses. Rectrices externes et subexterñes au moins en partie blanches à la base et sur une longueur variable. Dessous du corps revêtu, depuis la base du bec jusqu’à l’épigastre au moins, de plumes ordinairement vertes, parfois noires (CIRSOYEUSE SERRES Un PILCRUSOE AA Queue arquée en arrière à l'extrémité ; à rectrices terminées en angle ogival. Dessous du corps squammiforme, d’un vert de nuances varia- bles depuis la gorge jusqu'à l’épigastre. Rémiges secondaires non ROUSSE SERRE EC IC YS0brOonChus Genre DOLEROMYA, DOLEROMYE : CARACTÈRES. Ajoutez à ceux du rameau : Dessous du corps revètu, depuis la base du bec jusqu’à l'extrémité du ventre, de plumes soyeuses, soit d’un roux cendré ou rosat, soit d’un gris plus où moins obscur. Rectrices non en partie blanches à la base, non terminées en ogive, non d’un vert pâle mi-doré, où d’un vert ni-doré. Rémiges non en partie rousses. Les Doléromyes sont très-distinctes des autres espèces du premier rameau par la couleur des plumes du dessous de leur corps. Les espèces connues jusqu'à ce jour habitent, l’une le Mexique, l’autre le Véné- Ï J J ; que, zuela. Tableaux des espèces : a Dessous du corps d’un roux cendré ou rosat. Rectrices intermédiaires à externes marquées postérieurement d’une tache blanche (Doleromya) . . . . . fallax. aa Dessous du corps d'un gris plus ou moins obscur. Rectrices intermédiaires à exiernesicendréss a l'extrémité (Phacoptilia) SO TiA a. 1 Doleromya, nom indiqué par Bonaparte (Consp. Trochil., Revue et Mag. de Zool. (1854), p.249. — Dolerisca, nom proposé par MM. Cabanis et Heine, Mus. Hein., part. III (1860), p. 6. OIS.-MOUCH, — I, 27 206 TROCHILIENS a Dessous du corps d'un roux cendré ou rosat (Doleromya). 1. DOLEROMYA FALLAX, BourcIER ET MULSANT. o Rostrum leviter arcualum, dimidia parte corporis subbrerius. Capite fus- co-viridi. Corpore supra pallide viridi aut olivaceo-riridi. Cauda vix arcuala, sublruncata; reclricibus sat latis : mediis el submediis subaeneo-viridibus : aliis basi subaeneo-viridibus, deinde nigris, apice albis, externarum tertia parte apicali albis : subexternis el intermediis brevius albo-lerminalis. Corpore sublus sericeo aut roseo rufo cinereo. Subcaudalibus albis aut sordide albis. Trochilus fallax, Bourcrer et MuLsanT, Ann. Soc. d'agr. de Lyon, t. VI (1843), p. 44. — Ju, Revue de Zool. 1843, p. 103. Trochilus (Lampornis?) fulviventris, Govrp, Proc. Zool. Soc. part. XIV (1846), p. 88. Leucippus falax, REICHENS., Enum. p. 8, pl. 783, fig. 4820-4821. — Gouzp, Monog. Trochil. part. XII (1856), pl. 13, t. IT, pl. 56. Catal. — Polytmus fallax, Gray et Mircn., Gener., t. I, p. 108, 55. — ZLeucippus fallax, Boxap. Consp. av. t. I, p. 73, 4. — Rgicuexs. Aufz. de Colib. p. 11. — Doleromya fallar, Bonar. Consp. Trochil. ëx Revue (1844), p. 249. — Dolerisca fallax, CABaN. et HEIN. Mus. Hein. part. III, p. 6. — Gouzn, Introd. p. 56, 65. — ScLATER et SaLzvin, Proc. Zool. Soc. (1868), p. 168. — 7d. Nomencl. p. 79. LonG. — Bec, 0",020 à 0®,021 (8 1/2 à 9 1.). — Ailes, 0m,055 à 0,060 (25 à 26 L.). — Rec- trices médiaires, 0",036 (16 1). — Submédiaires, 0,036 (16 1.). — Intermédiaires, 0,025 (153/4 1). — Subexternes, 0,034 (15 1/2 1.). — Externes, 0,033 (15 1.). — Corps, 0",045 (201.). — Long. totale, 0,095 à 0,100 (43 à 45 1.). LA DOLEROMYE TROMPEUSE o Adulte. — Bec légèrement arqué, presque droit; fort; un peu moins long que la moitié du corps; large à la base, graduellement retréci jusques près de l'extrémité où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Man- dibule noire. Machoire pale ou couleur de chair sur ses trois quarts basilaires, noire à l'extrémité. Téte d'un brun verdàtre. Dessus du corps d'un vert pale ou olivâtre, luisañt, vu d’arrière en avant. Queue presque tronquée ; à rectrices assez larges : les médiaires et submédiaires d’un vert un peu bronzé ; les autres de mème couleur à la base, puis brunes ou barrées de brun et terminées par une tache blanche; cette tache, plus développée sur le côté interne que sur l’externe, couvrant le tiers ou les LEUCOLIAIRES. — DOLEROMYA 207 deux cinquièmes postérieurs sur les externes, graduellement plus raccourcie sur les subexternes et intermédiaires : les médiaires et submédiaires presque de même lon- oueur : les subexternes et externes un peu plus courtes. A7/es au moins aussi longue- ment prolongées que les rectrices médiaires ; d’un brun violâtre. Dessous du corps revêtu, depuis la base jusqu'à l’extrémité, de plumes soyeuses d’un roux fauve pâle, . dun rosat pâle ou d’un rosat cendré, plus blanchâtres sur la région longitudinale médiaire du ventre : les côtés de l’épigastre et ceux de la partie postérieure du ventre offrant souvent quelques plumes d’un vert pâle. Sous-caudales d’un blanc sale. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus luisante, et les parties vertes d’une teinte plus pàle. Péeds noirs, brièvement emplumés. $ Quand le mâle n’est pas complétement adulte, les plumes du dessus du corps sont frangées de roux. o La femelle est semblable au & ; mais la nuque et le dessus du corps sont revètus de plumes frangées de grisâtre ou de cendré ; et le côté externe de la partie blanche des rectrices est vert sur les intermédiaires et subexternes et d’un pâle gri- sâtre sur les externes. Cette espèce habite le Vénézuela. (Bourcier, Verreaux, Gould, Cabanis et Heine, Elliot, Sclater et Salvin.) Oss. Elle a quelque analogie avec les espèces du s.-g. T'hrenetes, sous certain rapport, et se rapproche de divers Leucoliates, sous d’autres rapports. La Dolerisca cervina (GouLp, Introd., p. 56, 65), est une variété de la Dolero- mya fallax, d'une taille un peu plus avantageuse, ayant la mandibule noire, au lieu d’être couleur de chair à la base, et les rectrices intermédiaires à externes plus longuement cendrées ou d’un blanc cendré à l'extrémité et surtout sur le côté mterne. Cette variété habite également le Vénézuela. aa Dessous du corps d'un gris plus ou moins obscur (Phaeoptilia). “2. DOLEROMYA SORDIDA, Gouzp. œ Rostrum rectum, subvalidum, dimidia parte corporis sublongius. Mandibula clmaxilla basi carneis, apice nigris. Capite fusco-viridi. Corpore supra pallide aut 208 TROCHILIENS sordide olivaceo. Cauda vix emarginata, rectricibus pallide aut sordide aeneo- viridibus, apice subtruncatis. Corpore sublus griseo-obscuro, lateribus griseo-rvi- rescenlibus. Subcaudalibus cinereis aut cinereo rufescentibus. & Rectricibus intermediis ad externas basi aeneo-viridibus, deinde nigro- coeruleo aut nigro-virescentibus, apice cinereis ; exlernis basi cinereis. Corpore subtus pallide griseo. Subcaudalibus sordide albis. Cyanomya sordida, GouLp, Ann. and Magaz. Nat. Hist. (1859), 3e série, t. IV, p. 37. Phaeoptilia sordida, Gourv, Monog. Trochil. part. XXII (1861), t. V, pl. 340. Catal. — Cyanomya sordida, ScLaATER, Proc. Zool. Soc. (1859), p. 386. — Uranomitra sor- dida, CABAN. ET HEIN. Mus. Hein. part. II]. p. 41, note. — Phaeoptilia sordida, Goui», Introd. p. 169, 382. — ScLarer et SALvIN, Nomencl. p. 95. LoxG. — Bec, 0%,023 à 0",024 (10 1/2 à 11 L.). — Ailes, 0,057 (26 1.). — Rectrices médiaires, Om,028 à 0,030 (12 1/2 à 13 1/2 1.). — Submédiaires, 0,030 à 0,031 (13 1/2 à 14 1.). — Inter- médiaires, 0,033 (151.), Subexternes, 0,035 (15 121.). — Externes, 0",036 (16 L.). — Corps, 0%,042 à 0,045 (19 à 20 L.). — Long. totale, 0,090 à 0%,095 (40 à 42.). LA DOLEROMYE SORDIDE « Bec légèrement arqué, presque droit ; assez fort; au moins aussi long que la moitié du corps ; graduellement retréci depuis la base jusques près de l'extrémité où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule pâle, couleur de chair où d’un carné brunâtre à la base et souvent sur la majeure partie de sa longueur, avec l'extrémité noire. Mächoire couleur de chair ou pâle, avec l’ex- trémité noire. Téte d'un vert olivâtre obscur ; marquée d’une petite tache postoeu- laire blanche et souvent d’une plus petite tache antéoculaire de même couleur. Dessus du corps d'un vert olivätre où un peu cuivreux, en partie luisant et en partie obscur. Queue presque tronquée où très-légèrement entaillée ; à rectrices assez larges; les médiaires et submédiaires d’un vert olivâtre un peu bronzé : les intermédiaires à externes d’un vert bronzé à la base, puis noires avant leur extrémité d'un blanc sale ou cendré ; cette partie blanchâtre couvrant le tiers posté- rieur des externes et graduellement plus courte sur les subexternes et les intermé- diaires : les médiaires un peu plus courtes : les intermédiaires à externes graduelle- ment un peu plus longues. Ailes à peine aussi longuement prolongées que les rectrices externes ; d’un noir violtre ou violacé. Dessous du corps revêtu de plumes soyeuses grises où d'un gris obscur, à peine lustrées de verdâtre ; paré d’une touffe LEUCOLIAIRES. — DOLEROMTY A 209 pleurale blanche. Sous-caudales d'un cendré roussâtre. Page injérieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus pâle et plus luisante. Preds noirs; de force médiocre. Tarses brièvement emplumés. ® La femelle diffère du & par la couleur de ses rectrices et du dessous de sor. COrps. Elle a les rectrices médiaires d’un vert bronzé ; les submédiaires de même couleur, mais obscures vers l'extrémité ; les intermédiaires d’un vert bronzé à la base, bar- rées de noir bleuâtre ou verdâtre sur leur côté interne, avant l'extrémité qui est brièvement cendrée ; les externes sont cendrées à la base, puis d’un noir bleuàtre ou verdâtre après la moitié de la longueur, et plus longuement cendrées à l'extrémité ; le dessous du corps est d’un gris plus clair ou légèrement verdâtre sur quelques points. Cette espèce habite le Mexique, on la trouve dans les environs d'Oaxaca, Atlisca, Puebla, etc. (Boucard, Sallé, Gould, Bourcier, Verreaux, Elliot.) Elle a été découverte par M. Boucard, en 1857, pendant son séjour à Oaxaca. Cet oiseau venait chercher sa nourriture jusques dans les jardins des faubourgs de la ville. Il en envoya quelques exemplaires à son ami M. Sallé ; celui-ci les communiqua à M. Gould, et ce dernier en donna la description. Pendant assez longtemps la Doléromye sordide à été considérée comme une femelle dont le mâle était inconnu ; mais les dissections opérées sur les lieux par M. Boucard ont levé tous les doutes. Ce naturaliste a trouvé un certain nombre de nids eta pu faire les observations suivantes : La couvée dure quinze jours. A son arrivée à la vie, le jeune oiseau est entière- ment nu. Quelques jours après, son corps se couvre d’un léger duvet; celui-ci s’épaissit graduellement, puis les tuyaux des plumes commencent à se montrer. Vingt et quelques jours après sa naissance, le jeune oiseau se tient perché sur le bord du nid; bientôt apres il s’essaie à voler et quitte enfin son berceau pour jouir de tous les avantages de la vie. Tant qu'il n’est que poussin, on peut voir la mère arriver à chaque instant pour le nourrir. Pour cela, elle introduit son bec dans celui du jeune, et dégorge dans ce dernier tout ce qu'elle a dans l’estomac. Elle répète souvent la même opération durant toute la journée ; la mére mène alors une vie très-active, ayant à pourvoir > act 210 TROCHILIENS Et « : 1 . : A g : 14 à sa nourriture et à celle de ses petits. Il m'est arrivé, dit ce voyageur, quelquefois 100 : « : : + «TS de pouvoir prendre la mère avec les mains en m’approchant doucement du nid, du 7 A r ee « ; * . « —- sh É côté opposé où se trouvait sa tête. + #6 Pendant que la femelle couvait, souvent le mâle, perché près de là, s’occupait à + ER faire sa toilette et poursuivait tous les oiseaux ou animaux qui s’approchaient du nid. Quelquefois même, il ose attaquer l’homme. Il a aussi souvent entendu chanter des Trochilidés mâles, pendant que la femelle “4 couve. Mais cette remarque ne s'applique pas à la Ph. sordida, qu'il n’a jamais entendu chanter. Jette espèce est locale, c'est-à-dire reste toute l'année dans le pays. Je ne l’ai ja- mais vue, dit M. Boucard, sur le versant atlantique. Son habitat s’étend, à ma connaissance, depuis le sud d'Oaxaca jusqu'à Guernavaca ; peut-être même la trou- vera-t-on encore plus au nord. Ce charmant oiseau est très-familier et vient souvent dans les jardins. Pendant la vie, son bec est d’un beau rouge. La femelle ne diffère du mâle que par sa couleur d'un gris plus clair. Le nid, d’après ceux que nous avons vus dans la collection Verreaux, est garni en dedans d’une bourre d’un blanc sale et revètu extérieurement de petits lichens blancs. Diamètre extérieur, 0",045 à 0®,050 (20 à 22 1.). — Diamètre intérieur, 0,030 (14 1.). — Hauteur, 0,025 (11 1.). La Phaeoplila zonura de M. Gould (Introd., p. 170, n° 3S3) parait n’être que la ® de la sordida. Get oiseau a le dessous du corps d’un vert bronzé; un trait d'un blanc grisätre au-dessus de chaque œil ; la région auriculaire obscure ; les rectrices médiaires d'un vert bronzé: les autres d’un vert bronzé, et barrées de brun noir près de l’extrémité, qui est d’un brun grisâtre ; le dessous du corps gris. Il provient aussi du Mexique. On l’a trouvé près de Bolanas. LEUCOLIAIRES. — LEUCOLIA 214 Genre LEUCOLIA!, LEUCOLIE, MULSANT ET VERREAUX. MuLsanr et VERREAUX, Essai d'une classific. des Troch., p. 30. % Il CARACTÈRES. Ajoutez à ceux du rameau : Dessous du corps revètu de plumes blanches soyeuses depuis la base du bec jus- : qu'à l’extrémité du ventre, au moins sur la région longitudinale médiane : cette région blauche, large sur la gorge et une partie du cou et sur le ventre, souvent plus ou moins rétrécie sur l’épigastre ou parfois presque interrompue sur ce point par les mouchetures vertes des côtés de celui-ci. Rectrices non en partie blanches sur leur partie basilaire. Sous-caudales blanches ou en partie blanches. Rémiges secondaires non en partie rousses. Ils peuvent être divisés en deux sous-genres. æ Tête bleue. Rectrices submédiaires à externes non barrées de brun avant l'extrémité (Cyanomya). xx Tête verte. B Rectrices submédiaires à externes barrées de brun avant leur extrémité (Leucolia). æ Tête bleue (Cyanomya*). Les Cyanomyes sont répandues sur une assez grande étendue de pays, depuis le Mexique jusqu'au Pérou. Elles se tiennent ordinairement dans les régions tempérées, ne s'élèvent pas jusqu'aux neiges éternelles et descendent rarement dans les parties basses. Tableau des espèces a Sous-caudales blanches. Dessous du corps d'un blanc soyeux sur la moitié médiaire ou les deux tiers de sa largeur. b Dessus du corps couvert de plumes bleues sur la tête et jusqu'au niveau des épaules. Mandibule noire. Dessous du corps parsemé de mouchetures vertes sous les yeux et sur les\côtés du cou. + à … … …_… … + cyanicollis. 1 Nous aurions conservé à ce genre le nom de Cyanomya, si toutes les espèces avaient la tête bleue ; mais cette dénomination ne peut pas s'appliquer à celles qui ont la tête verte. 2 Genre indiqué par Bonaparte (1854) sous le nom de Cyanomya. M. Reichenbach proposait vers le même temps, où un peu ayant, pour la même coupe, la dénomination de Uranormitra. 212 TROCHILIENS bb Dessus du corps couvert sur la tête de plumes bleues n'atteignant pas le niveau des épaules. c Tête couverte de plumes d’un violet bleu ou d'un bleu violet. Mandibule noire. Dessous du corps d'un blanc soyeux jusqu'aux yeux et aux ÉPAUTES ER RE eo er CU CRTC DCR MULOLICCNSS ce Téte couverte de plumes d'un bleu d'azur ou non violet. d Mandibule et mâchoire couleur de chair, avec l'extrémité noire. Dessous du corps d’un blanc soyeux jusqu'aux yeux et aux épaules . . . . quadricolor. d Mandibule noire. Mächoire couleur de chair à la base. Dessous des yeux, côtés du cou et de la poitrine parés de mouchetures vertes . . . . Franciae. aa Sous-caudales grisâtres où d’un gris légèrement bronzé, bordées de blanc. Dessous du corps paré de mouchetures vertes sur les côtés : le blanc soyeux réduit sur l'épigastre au tiers de la largeur . . . . . . . cyanocephala. a Sous-caudales blanches. 1. LEUCOLIA CYANICOLLIS, Gourp os Rostrum subreclum autvix arcualum, subvalidum, dirmidiam partem corporis aequans. Mandibula nigra; maæilla carnea, apice nigra. Capile subsquamoso, usque ad humeros coeruleo-nitido. Dorso viridi; uropygialibus viridi-aeneis, tectricibus caudae obscurioribus. Cauda vix emarginata : reclricibus mediis viridi-aeneis : aliis basi viridi-aeneis, dein obscuris aut fuscis, apice breviter cinereis. Corpore subtus late sericeo-albo : quiae, colli et pectoris lateribus viridi-coeruleo maculatis : ventris lateribus viridi-subaurato maculatis. Subcaudalibus albis. Trochilus (— ?) cyanocollis, Gour.p, Proc. of Zool. Soc. of London, part. XXI (1853), p. 61, 4. Cyanomyia cyanicollis, GouL», Monog. Trochil. part. XX (1860), t. V, pl. 288. Catal. — Üranomitra cyanicollis, ReicHEeN8B. Aufz. des Colib. p. 10. — 74. Agyrtria (Urano- mitra) cyanocollis? ReicHENB. Trochil. Enum. p. 7. — Cyanomyia cyanicollis, Boxar. Cons. Trochil. in Revue (1854), p. 254, 196. — Goucp, Introd. p. 119, 318. — ELrior, Ann. (1871), p. 267. — ScLaTER et SALVIN, Nomencl. p. 92. — Uranomitra cyanicollis, CABAN. et Hein. Mus. Hein. part. III, p. 41, note. LoxG. — Bec, 0,024 (11 1.). — Ailes, 0,058 (26 1.). — Queue, 0",038 (17 1.). — Long. totale, 0,100 (43 1.). LA LEUCOLIE A COU BLEU Bec presque droit; assez fort ; presque aussi long que la moitié du corps; gra- duellement rétréci de la base jusques près de l'extrémité, où il est légèrement rentlé LEUCOLIAIRES. — ZEUCOLIA 213 et subcomprimé, puis rétréci en pointe légèrement incourbée. Mandibule noire ou d’un brun noir. Méchoire pale ou couleur de chair, avec l'extrémité noire. T'éte revêtue de plumes squammiformes d’un bleu brillant, plus foncé sur la partie anté- rieure que sur la postérieure. Dessus du corps revètu de plumes semblables sur le dessus du cou et la partie antérieure du dos jusqu'aux épaules. Tectrices alaires et dos d'un vert luisant, passant au vert bronzé sur le croupion et au vert bronzé plus obscur sur les tectrices caudales. Queue légèrement entaillée ; à rectrices assez larges ; toutes d’un vert bronzé : les submédiaires à externes barrées de brun avant leur extrémité : les submédiaires à externes ordinairement brièvement cendrées à leur extrémité : les médiaires les moins longues: les autres, graduellement un peu plus longues ; les médiaires d’un huitième moins longues que les externes. At/es aussi prolongées que les rectrices médiaires ; d’un brun violâtre. Dessous du corps revètu de plumes d’un blanc soyeux, couvrant la majeure partie médiaire, depuis la base du bec jusqu'à l'extrémité du ventre ; paré de mouchetures d’un vert bleuâtre, sur les côtés de la gorge, du cou et d’une partie de la poitrine, et de mouchetures pluslarges, moins nettes et d’un vert mi-doré sur les côtés du reste de la poitrine et du ventre : la partie blanche sans tache graduellement élargie depuis la base du bec jusqu'à la base du cou, rétrécie ensuite de ce point jusqu'à l’épigastre, où elle occupe encore la moitié médiaire au moins de la largeur, puis élargie sur le ventre. Sous-caudales blanches. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus pâle. Pieds noirs, brièvement emplumés. 2? Nous ne connaissons pas la femelle. Cette espèce a été découverte par M. Warszewiez, sur le versant oriental des Andes du Pérou. Os. Elle se distingue de toutes les espèces suivantes par les plumes bleues de sa sa tète prolongées sur le dessus du corps jusqu'aux épaules. + à. LEUCOLIA VIOLICEPS, GouLp. Rostruim subrectuin, subralidum, vix dimidiam partem corporis aequans. Mandibula nigra.Maxilla basi carnea,quarta parte apicali nigra.Capite squaïnoso cyaneo-ciolaceo nitido.Corpore supra olivaceo-aeneo.Cauda sublruncata, vix emar- ginala ; rectricibus sal latis : mediis aeneo-cupreis aut subriolaceis : aliis olivaceo- aeneis : submediis ad externas apice breviter cinereo-marginatis. Corpore sublus albo sericeo, laleribus viridi-maculato. Subcaudalibus albis. OIS -MOUCH. — I. [0] Le] 244 TROCHILIENS o* Capite viridi subviolaceo. Rectricibus subinediis ad externas apice longius cinereo-marginatis. Cyanomyia violiceps, GouLp, ên Ann. and Magaz. of Nat. Hist. t. IV (1859), p. 97. — Id. Mo- nogr. Trochil. part. XX (1860), t. V, pl. 285. Catal. — Cyanomyia violiceps, ScLATER, Proc. Zool. Soc. part. XX VII (1859), p. 386. — GouLp, Introd. p. 147, 314. — Error, Ann. (1871), p. 267. — SccarTer et SaLviN, Nomencl. p. 91. — Uranomitra violiceps, CaBax. et Heix. Mus. Hein. part. IT, p. 41, note 5. LonG. — Bec, 0,023 à 0,024 (10 1/2 à 11 1.). — Ailes, Om,056 à 0,058 (25 à 26 L.). — Rectrices médiaires, 0,027 à 0w,029 (13 à 13 1/21.). —Externes, 0,030 (14 1.).— Corps, 0m,049 (22 1). — Long. totale, 0w,100 à 0m,105 (45 à 46 1.). LA LEUCOLIE A CALOTTE VIOLETTE o Bec presque droit, à peine arqué ; assez fort; égal à la moitié de la longueuw du corps, où à peine aussi long que cette moitié ; graduellement rétréci jusques près de l’extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Müächoire couleur de chair ou pâle, avec l'extrémité noire. Téte recouverte, jusqu'à l'extrémité de la nuque, de plumes squammiformes, luisantes, d’un violet bleu où d'un bleu violet, vues sous leur jour le plus beau ; offrant parfois une petite tache postoculaire blanche. Dessus du cou, dos, tectrices alaires et cau- dales d’un vert olive, bronzé ou obscur, en partie brièvement frangées de grisâtre ou d'un gris cendré. Queue faiblement entaillée ; à rectrices assez larges ; les médiaires d'un bronzé cuivreux ou violâtre ; les autres d’un vert d'olive bronzé ou légèrement violâtre, bordées de vert foncé à leur côté externe ; à baguettes brièvement d'un blanc roussâtre à la base: les submédiaires à externes très-brièvement bordées de cendré à l'extrémité ; les médiaires à externes graduellement un peu plus longues. Ailes à peine aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires ; d’un brun ou noir violâtre. Dessous du corps revêtu de plumes soyeuses blanches, depuis la base du bec jusqu'à l'extrémité du ventre : cette partie blanche étendue jusqu'aux yeux et aux épaules et couvrant la majeure partie médiaire du corps ; marqué d’une touffe pleurale blanche ; côtés du ventre étroitement d’un vert d'olive pâle. Région anale blanche. Sous-caudales d'un blanc pur. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus luisante et plus pâle, à baguettes d’un blanc roussâtre à la base. Pieds noirs; de force médiocre. Tarses brièvement emplumés. $ Chez les jeunes mäles la parure de la tète est d'autant plus incomplète que l'oiseau est plus jeune. LEUGOLIAIRES. — LEUCOLIA 215 ® La femelle est presque semblable au o” ; mais elle est d’une taille ordinairement un peu plus faible ; la parure de la tête est plus terne, moins fournie ; les rectrices submédiaires à externes sont moins briéevement cendrées à l’extrémité. Cette espèce paraît être exclusivement mexicaine et sédentaire toute l’année dans les mêmes localités. Elle habite le versant qui regarde l'océan Pacifique. On la trouve à Puebla, Oaxaca, Cuernavaca, ete. Mais elle n’a son beau plumage que depuis le mois de mars jusqu'au mois de mai. (Boucard, Gould, Verreaux, Sallé, Elliot, Bour- cier, Sallé, Bouvier.) Elle a été découverte en 1857 par M. Boucard à Oaxaca ; elle y venait, jusques dans les jardins, faire sa cour principalement aux Cactus, dont les fleurs attirent des myriades d'insectes. M. Boucard envoya quelques-uns de ces oiseaux à son ami, M. Sallé ; celui-ci les communiqua à M. Gould, et ce dernier en a donné la description. Le nid de cet oiseau, d’après ceux que possède la collection Verreaux, est unique= ment formé de filaments de plantes, et souvent n’est pas tapissé de bourre à l’inté- rieur ; ils reposaient sur des arbrisseaux épineux. Diamètre extérieur, 0,045 (20 1.). — Diamètre intérieur, 0",026 (11 1/21.). — Hauteur, 0,025 (EMI )E Os. La Cy. violiceps diffère de la Cy. cyanicollis, par la couleur d’un bleu violet des plumes de sa tête ; par ses plumes bleues non prolongées jusqu'aux épaules ; par son dos d’un vert olivätre bronzé, au lieu d’être d’un vert luisant, ete. 3. LEUCOLIA QUADRICOLOR, Vigizror. Rostrum rectum, subvaliduim, dimidiam partem corporis subaequans. Man- dibula et inaxilla carneis, apice nigris. Capite subsquamoso-coeruleo. Corpore supra olivaceo. Cauda subtruncata: rectricibus sat lalis : mediis viridi-olivaceis aut olivaceo-subeupreis : aliis subpallidioribus, lalere interno olivaceo-fulvis. Cor- pore sublus sericeo-albo; collo el pectore vix viridi-maculatis; ventris lateribus anguste ohvaceis. Subcaudalibus albis. Trochilus quadricolor, Vieizcor, Tabl. encycl. p. 573, 90. — JZd. Nouv. Dict. d'Hist. Nat. t. VII (1817), p. 353. — Draprez, Dict. class. d'Hist. Nat. t. IV, p. 319. Ornismya cyanocephala, Lesson, Hist. des Colib. Suppl. p. 132, pl. 17. Uranoinitra quadricolor, Reicuens. Trochil. Enum. pl. 761, fig. 4758-59. 216 TROCHILIENS Cyanomyia quadricolor, Gouzr, Monogr. Trochil. part. IX (1855), t. II, pl. 284. Catal. — Trochilus verticalis, Licarexsr. Preis-Verz. (1830), n° 27-28. — Polytmus quadri- color, Gray et Mircu. Gener. t. I, p. 109, S5. — Agyrtria cyanicolor, REICHEN&. Aufz. der Colib. p. 12. — Cyanomyia verticalis, Bonar. Consp. Trochil. ir Revue (1854), p. 254, 19%. —Cyanomyia quadricolor, Bonar. Consp. Trochil. ir Revue (1854), p.254, 195.— ScLATER, Proc. Zool. Soc. (1836), p. 287. — Zd. Proc. Zool. Soc. (1859), p. 386. — Gouzp, Introd. p. 147, 316.— Gray, Hand-List. p. 477.— Ezrior, Ann. (1871), p. 267. — ScLAT. et SALVIN. Nomencl. p.91. — CaBax. et Heix. Mus. Hein. part. III, p. 41, 48. LoxG. — Bec, 0m,025 (111.). — Ailes, 0,058 (26 L.). — Rectrices médiaires, 0",031 (14 1.). — Submédiaires, 0",032 (14 1/2 1.). — Intermédiaires, 0,033 (15 L.). — Subexternes, 0,032 (14 1/2 1.). — Externes, 0,030 (13 1/21.). —Corps, 0w,050 (22 1/2 L). — Long. totale, 0®,100 à 0,105 (45 à 47 1.). LA LEUCOLIE QUADRICOLORE & Adulte. — Bec droit ; assez fort; au moins aussi long que la moitié du corps: graduellement rétréci jusques près de l'extrémité, où il estlégèrement renflé et sub- comprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule et Mächoire d'un rouge de corail ou couleur de chair, avec l'extrémité noire. Téte revêtue de plumes squammiformes d'un bleu d'azur, luisantes sous certain jour. Dos, tectrices alaires et caudales d'un vert d'olive pâle. Queue tronquée ; à rectrices assez larges : les submédiaires et intermédiaires presque égales : les médiaires et surtout les externes un peu plus courtes ; toutes subarrondies où terminées en angle très-ouvert : les médiaires d’un vert olivâtre où d'un vert olivâtre cuivreux : les autres un peu plus pâles, subtrans- lucides, d’un vert olivâtre pâle au côté externe, d’un vert olivâtre pâle tirant un peu sur le fauve à l’interne ; baguettes en partie d’un roux fauve; parfois à peine bordées de cendré à l'extrémité. Ailes aussi longuement prolongées que les rectrices ; d’un brun violâtre. Dessous du corps d’un blanc soyeux depuis la base du bec jusqu’à l'extrémité du ventre : cette partie blanche étendue jusqu'aux yeux et aux épaules et couvrant presque toute la largeur médiaire du corps ; côtés de la poitrine et du ventre parés de quelques mouchetures d’un vert olivâtre. Sous-caudales blanches. Pieds noirs, de force médiocre. T'arses brièvement emplumés. ? La femelle diffère peu du o° ; mais elle a la tôte plus pâle et plus terne, et le corps un peu plus faible. Cette espèce paraît ètre aussi exclusivement mexicaine. Elle remplace sur le ver- sant atlantique la Cy. à calotte violette. Comme celle-ci elle est sédentaire. Elle a LEUCOLIAIRES. — LEUCOLIA 2317 êté tuée par MM. Sallé et Boucard dans une excursion au pic d’Orizaba, à une alti- tude très-élevée. (Gculd, Verreaux, Bourcier, Bouvier, Sallé, Elliot, Boucard.) La Cy. quadricolor ‘se tient presque exclusivement dans les forêts. Elle prend possession d’une branche favorite, pour s’y poser, et la quitte à chaque instant pour attraper de petits insectes passant à sa portée, ou pour engager quelques luttes avec ses semblables. Le nid de ces oiseaux a été trouvé en mars par M. Boucard et envoyé à M. Sallé en 1896. Ceux que nous avons vus dans la collection Verreaux étaient garnis en dedans de oraines à aigrettes soyeuses, et revêtus extérieurement de lichens. Diamètre extérieur, 0w,040 à 0,045 (18 à 20 1.). — Diamètre intérieur, 0,026 (12 1.). — Hauteur, 0m,030 (13 1/2 1.). Ogs. La Cy. quadricolor se distingue de la cyanicollis par le dessus de son corps non paré de plumes bleues jusqu'aux épaules, de la woliceps par le bleu d'azur de sa tête, et de toutes les deux par sa mandibule couleur de corail sur la majeure partie basilaire de sa longueur et par le dessous de son corps blane jusqu'à la partie infe- rieure des yeux. +4. L'EUCOLIA FRANCIAE, BourcIER ET MULSANT. « Rostrum rectum, subvalidum, dimidia parte corporis sublongius. Mandibula nigra. Maxilla carnea, apice nigra. Capite subsquamoso, cyaneo. Tectricibus ala- rum et dorso viridibus ; uropygialibus viridi-cupreis. Tectricibus caudae viridi- aeneo-cupreis. Cauda vix emarginata; rectricibus viridi-aeneis : subexternis el exlernis latere externo viridi-obseuro marginatis : submediis ad externas apice breviter cinereo-marginalis. Corpore subltus sericeo-albo : qulae, colli et pectoris lateribus viridi-maculatis. Subcaudalibus albis. Trochilus Franciae, Bourcier et Mursanr, Ann. de la Soc. d'Agr. de Lyon, t. IX (1846), p. 324. — Id. Revue de Zool. (1846), p. 316, 14. Agyrtria (Uranomitra) Franciae, Reicuens. Troch. Enum. p. 7, pl. 761, fig. 4760-61. Cyanomyia Franciae, Gouz», part. XX (1860), t. V, pl. 287. Catal. — Trochilus hypoleucus, Licarenxsr. ir Mus. Berolin. — Polytmus Franciae, GrAY, Gener. Bird. t. I, p. 109, 87. — Agyrtria Franciae, ReicHens. Aufz. d. Colib. p. 10. — Cyanomyia Francia, BoNAr. Consp. Trochil. ê» Revue (1854), p. 254, 193. — Cyanomyia 218 TROCHILIENS Franciae, Scrar.in Proc. of Zool. Soc. part. XXIII (1855), p. 141. — GouL», Introd. p. 149, 317. — GrAY. Hand-List. p. 477, 1713. — ELrioT, Ann. (1871), p. 267. — ScLAT. et SALVIN, Nomenel. p. 91. — Uranomitra Franciae, CaABAN. et HEIN. Mus, Hein. p. 41, 90. Low. — Bec, 0®,025 (11 L). — Ailes, 0%,054 à 0,056 (24 à 251.). — Rectrices médiaires, 0,025 (15 3/4 1.). — Submédiaires, 0,035 (15 1/2 1.). — Intermédiaires, 0",036 (16 1.). — Subexternes, 0,038 (17 1.). — Externes, 0,037 (16 3/4 1.). — Corps, 0,043 (19 1/2 1.). — Long. totale, 0®.095 à 0%,100 (43 à 45 1.). LA LEUCOLIE DE FRANCIA œ Adulte. — Bec droit ou à peu près ; assez fort ou de force médiocre, au moins aussi long que la moitié du corps où un peu plus long ; graduellement rétréci Jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire ; un peu incourbée à l'extrémité. Müchoire couleur de chair, ou pâle avec le tiers apical noir. T'éte recouverte jusqu’à la partie antérieure du cou de plumes squammiformes d'un bleu d'azur, un peu plus foncé ou plus violacé sur la partie antérieure que sur la postérieure. Dessus du corps revètu, sur les tectrices alaires et sur le dos, de plumes d’un vert luisant mi-doré, passant sur le croupion au vert un peu cuivreux, et au vert bronzé cuivreux sur les tectrices cau— dales. Queue presque tr'onquée où à peine entaillée ; à rectrices de médiocre largeur, terminées en ogive : toutes d’un vert bronzé ou bronzées : les submédiaires à externes bordées de vert obseur à leur côté externe ; à baguettes obscures : les externes et subexternes, au moins, obscures ou brunâtres avant leur extrémité ; les submédiaires à externes brièvement grisätres ou cendrées à l’extrémité : les médiaires à externes un peu plus courtes que les sabmédiaires et surtout que les intermédiaires et sub= externes. Ailes aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires ; d’un brun où noir violâtre. Dessous du corps d'un beau blanc soyeux depuis la gorge jusqu'a l'extrémité du ventre ; paré de petites mouchetures vertes, luisantes, sous les yeux, sur les côtés du cou et de la poitrine et plus largement sur ceux de l’épigastre, et de mouchetures plus larges, vertes, luisantes et confluentes sur les côtés du ventre. Sous-caudales blanches. Page inférieure de la queue d’un bronzé mi-doré. Baguettes des rectrices blanchâtres à la base. Pieds noirs ; de force médiocre ou assez forts. Tarses brièvement emplumés. $ Chez les o’ non adultes la parure de la tète est d'autant plus incomplète que l'oiseau est plus jeune ; la partie blanche du dessous du corps est moins étendue et LEUCOLIAIRES. — ZEUCOLIA 219 moins nettement limitée; les côtés du ventre sont en partie mouchetés de blanc et de vert. o La 9 est presque semblable au ©’ ; mais elle a la taille un peu plus faible ; la parure de la tête d’un vert bleuâtre ou d’un bleu verdâtre, peu luisant ; les flancs plus largement couverts de plumes vertes ; les rectrices moins brièvement bordées de blane à l'extrémité. La Cyanomye de Francia habite la Colombie; on la trouve dans les environs de Santa-Fé de Bogota. (Bourcier, Gould, Verreaux, Boucard, Sallé, Bouvier, Elliot, Sclater et Salvin.) Un nid de cet oiseau, possédé par la collection Verreaux, était placé dans la bifur= cation de deux rameaux et avait la forme d’un cône renversé. Intérieurement il était garni de graines à aigrettes, et se trouvait revêtu, à l'extérieur, de petits lichens blancs. Diamètre extérieur, 0®,45 (201.). — Diamètre intérieur, 0m,025 (11 1.). — Hauteur, 0,056 (26 L.). Ogs. Cette espèce se distingue de la Cy. cyanicollis par le bleu de sa tête non prolongé jusqu'aux épaules ; de la violiceps par les plumes de sa tête de couleur d’un bleu un peu azuré, au lieu d’être violettes ; de la quadricolor par sa mandibule noire, et par la partie inférieure des yeux parée, ainsi que les côtés du cou, de mouchetures d’un vert mi-doré ou luisant. aa Sous-caudales d’un vert grisätre ou d'un vert bronzé, bordées de blanc. 5. LEUCOLIA CYANOEPHALA, Lessonx. Rostrum rectum, subvalidum, dimidiam parte corporis subaequans. Man- dibula nigra, aliquoties basi pallida. Maxilla carnea, apice nigra. Capite subsqua- moso coeruleo. Dorso viridi; uropygialibus viridi-aeners ; tectricibus caudae viridi- aeneo-subcupreis. Cauda truncata, rectricibus viridi-aenceis : submediis ad externas, latere exlerno aeneo-obscuro marginatis. Corpore subtus albo-sericeo : qulae, colli et pectoris lateribus viridi-maculatis : ventris lateribus viridi-aeneis. Subcauda- libus aeneo-griseis, albo-marginatis. Ornismya cyanocephala, Læsson, Ois. Mouch. Addition, part, XLV, Suppl. Ois. Mouch. p.134, pl. XVIII (/'Oiseau-Mouche à calotte d'azur). 220 TROCHILIENS Cyanomyia cyanocephala, GouLp, Monogr. Trochil. part. XI (1856), t. V, pl. 286. —Ezri0T, Ann. of Nat. Hist. (1871), p. 267. — ScLATER et SALvIN, Nomencl. p. 91. Catal. — Polytmus verticalis, GRAY et Mircu. Gener, t. 1, p. 109, 86. — Uranomitra cyano- cephala, REicHeNB. Aufz. des Colib. p. 10. — Cyanomyia cyanocephala, Boxar. Consp. Trochil. in Revue (1854), p. 254, 92. — SccarTer, Proc.Zool. Soc.(1857), p. 212. — Zd. (1859), p. 367. — Id. in Ibis (1859), p. 127, 183. — Gouzp, Introd. p. 147, 315. — ScLaTer et SALVIN, Nomencl. p. 91. — Gray, Hand-List. p. 477, 1712. — Agyrtria (Uranomitra) cya- nocephala et Faustinae, Reicex8. Trochil. Enum. p. 7, pl. 760, fig. 4754-4 mitra Lessoni, CABAN. et Heix. Mus. Hein. part. III, p. 41, 89. Lonc. — Bec, 0,022 (101.).— Arles, 0",055 (25 1.).— Rectrices médiaires, 0",032 (141/21.). — Submédiaires à externes, 0%,034 (15 12 1.). — Corps, 0,042 à 0%,045 (19 à 20 1.). — Long. totale, 0",095 à 0,100 (43 à 45 1.). LE LEUCOLIE A CALOTTE D'AZUR Bec droit ou à peu près ; de force médiocre ; à peine aussi long ou moins long que la moitié du corps; graduellement rétréci jusques près de l'extrémité, où il est légèrement subcomprimé et renflé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Ma- choire pile où couleur de chair, avec la pointe noire. Téte couverte jusqu’à la nuque ou au bas de celle-ci de plumes squammiformes d’un bleu d'azur, luisantes où mi- brillantes à certain jour. Dessus du corps d'un vert luisant sur les tectrices caudales et sur le dos, passant au vert bronzé sur le croupion et au vert bronzé un peu cui- vreux sur les tectrices caudales. Queue presque tronquée où à peine entaillée ; à rectrices médiocrement larges: les médiaires d’un vert bronzé ; les submédiaires à externes étroitement bordées au côté externe d’un vert bronzé obscur ; à baguettes d’un bronzé roussâtre sur leurs deux tiers basilaires : les médiaires à externes gra- duellement un peu plus longues. Aÿ/es aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires ; d'un brun ou noir violâtre. Dessous du corps d'un blanc soyeux depuis la base du bec jusqu'à l'extrémité du corps : cette partie blanche étendue jusqu'aux mouchetures vertes qui bordent la partie inférieure des yeux, graduellement rétrécie jusqu'à l'épigastre, où elle couvre souvent à peine plus du quart médiaire de la largeur, puis prolongée en s’élargissant jusqu'à l'extrémité du ventre ; paré, sous les yeux, sur les côtés du cou et de la poitrine de petites mouchetures d’un vert mi- brillant ; garni sur les côtés du ventre de mouchetures plus larges et moins distinctes d'un vert bronzé. Sous-caudales d'un vert grisâtre ou d’un vert bronzé, bordées de blanc. Page inférieure de la queue d'un bronzé mi-doré, luisant: baguettes en LEUCOLIAIRES. — LEUCOLIA 221 partie blanchâtres sur les deux tiers basilaires de leur longueur. Pieds noirs, de force médiocre. Tarses brièvement emplumés. $ Dansle très-jeuneâge du o”, la parure de la tête est peu marquée ; le bec est plus court ; la queue est arquée; les rectrices externes sont grisâtres, irisées de couleur bronzée à leur côté interne, plus pâle à l’externe ; les autres sont d’un vert grisâtre ou cendré à l'extrémité ; le dessous du corps est d’un blanc flavescent pres de la base du bec. A mesure que l’oiseau se rapproche de l’état adulte, la queue devient moins arquée, puis se montre tronquée ou légèrement entaillée; le bec prend sa longueur normale ; la tête se pare de plumes d’un bleu d’azur ; les côtés du ventrese montrent verdâtres, puis la couleur verte prend graduellement plus d'extension sur les côtés de la poitrine et du ventre. ? La femelle adulte est presque semblable au æ ; mais elle a la taille un peu plus faible ; les rectrices submédiaires à externes brièvement bordées de cendré ou de blanc à lextrémité; la page inférieure de la queue plus pâle, d’un vert grisätre ou d’un gris verdâtre. La Cy. cyanocephala habite les parties méridionales du Mexique et le Guatemala, on la trouve dans la premiere de ces contrées près de Cordoba, d'Oribaza, de Gerra del Gueyro, de Jalapa, et il n’est pas rare de la rencontrer dans les jardins; elle y niche quelquefois. (Lesson, Gould, Bourcier, Elliot, Muséum de Paris, Sallé, Bou- caud, Bouvier, Salles, Sclater, Salvin, etc.) Suivant M. Sallé, cet oiseau se montre parfois dans les montagnes, mais il semble affectionner de préférence les plaines, les lieux secs et les jardins ; il y visite les orangers et fait sa cour à divers autres arbrisseaux. Il vit solitaire, se pose souvent et reste peu en place; il a le vol assez élevé, humeur irascible ; mais il a de nombreux ennemis avec lesquels il est obligé souvent d’être en lutte ; il est fidèle aux lieux où il recut le jour, et ne va pas, comme tant d’autres, chercher, suivant les saisons, des lieux plus doux ou une nourriture plus capable de flatter ses goûts. Os. Cette espèce se distingue des autres Cyanomyes par ses sous-caudales bronzées où d’un bronzé grisâtre, et bordées de blanc. La mandibule est parfois pâle à la base. Les nids trouvés par M. Sallé, durant son séjour au Mexique, étaient formés avec 0IS.-MOUCH. — I. 29 222 TROCHILIENS de la mousse et des herbes sèches, et revêtus extérieurement de lichens, et placés à l'abri de la pluie. Celui que nous avons vu dans la collection Verreaux était tapissé intérieurement de bourre d’un blanc sale et revêtu extérieurement de fragments d'écorce de gom- miers où autres arbrissaux. Diamètre extérieur, 0,048 (22 1.). — Diamètre intérieur, 0,022 (10 1.). — Hauteur, 0,025 (A0): La Cy. Faustinae (Bourcer) Reicnex8 Troch. Enum., p. 7, pl. 760, fig. A756- 4197, ne parait être qu'une variété locale de la Cy. cyanocephala, comme l'ont jugé MM. Cabanis et Heine (Mus. Hein., part. II, p. 41.) Elle offre, entre autres différences, un becplus court, 0,016 à O1S (7 1/2 à 8 L.), au lieu de 0,022 (10 1.). Elle habite aussi le Mexique. La Cyanomyia quatemalensis de M. Gould ne semble encore qu’une variété de la Cy. cyanocephala. Elle a le becun peu plus grèle ; l’arête basilaire de la mandi- bule un peu plus courte; la tête d’un bleu plus azuré où plus verdâtre ; la queue d’un d’un bronzé cuivré plus pâle ou d’un vert grisâtre, surtout en dessous ; les rectrices presque égales en longueur; les ailes un peu plus longues que les rectrices ; la région blanche du dessous du corps est réduite ordinairement au tiers médiaire de la largeur sur l’épigastre ; les mouchetures des côtés du cou sont d’un vert non brillant, et celles des côtés du ventre d’un vert olivâtre. Elle est assez commune, suivant M. Boucard, dans les montagnes de la Vera Paz. Cyanomya qguatemalensis, SALVIN, in Ibis, t. Il, p. 39. — Gouz», Introd. p. 148, 316. — GraAY, Hand-List. p. 477. — Error, Ann. of Nat. Hist. (1871), p. 267. Get oiseau, dit M. Salvin ‘, est abondant aux environs de Dueñas. Il fréquente une forèt voisine, et cherche sa nourriture surtout parmi les fleurs d’un arbre qui abonde dans cet endroit. Cet arbre, qui atteint une hauteur de vingt à trente pieds, porte des grappes de fleurs blanches ; son tronc et ses branches sont hérissés d’épines ; quand on frotte où qu’on déchire son écorce, il s’en échappe un liquide laiteux qui a la propriété d’occasionner une enflure sur la peau. Lorsque ce Colibri veut prendre sa nourriture, ilse tient suspendu devant une grappe de fleurs, à la distance de deux ou trois pouces ; aperçoit-il l'objet de sa convoitise, 2 TDiS; te Il, p.39: CRE LEUCOLIAIRES. — LEUCOLIA 223 il se précipite vers la fleur, enlace un insecte ou recueille un peu de miellat, puis vient reprendre sa position première. Il passe ainsi de fleur en fleur, de grappe en grappe, jusqu'à ce qu'il ait butiné sur l'arbre entier. Ces oiseaux ne restent pas longtemps en l'air; ils se reposent fréquemment, et choisissent pour le faire une petite branche morte ou dépouillée de feuilles, au sommet ou au milieu des rameaux de l'arbre. Tant qu'ils sont dans cette position, ils s’oc- cupent à faire leur toilette, à arranger leurs plumes et à nettoyer leur bec ; ils ne cessent en même temps d’agiter leurs ailes et leur queue ; ce travail achevé, ils se mettent en quête de nouvelles fleurs dans lesquelles il leur sera permis de butiner. Le eri de l'espèce dont nous occupons peut être exprimé par le mot chirik, pro- uoncé fréquemment et avec une grande rapidité. Ge cri se rapproche de celui des autres oiseaux de la même famille; cependant, avec un peu d'habitude, on parvient à trouver des différences entre ce cri et celui des diverses espèces ; ils le font entendre d’une manière plus vive, quand ils passent d’un endroit à un autre et surtout lorsqu'ils se poursuivent. Le bruit produit par le frémissement de leurs ailes, et qui leur a valu le nom d'oiseaux bourdonnants, ressemble à celui que fait entendre en volant un scarabée de grande taille ; et l’oreille s’habitue à reconnaître la présence d’un Oiseau-Mouche que l'œil n’a pas encore aperçu. L’an dernier un couple de ces oiseaux construisit son nid sur un cyprès, près de la maison que j’abitais à Dueñas, et, cette année, un autre nid fut placé sur le mème arbre, à peu de distance du premier. Pour m'emparer de ce dernier, il fallut couper la branche; le nid tomba sur l’un de ses côtés, et, à ma surprise, les œufs n’en sor- tirent pas, parce que le bord du nid était incourbé en dedans. Un autre couple com- mença à préparer le berceau des petits à venir. Le mâle venait souvent dans le corridor où je préparais des peaux d'oiseaux, et prenait du coton presque jusques dans ma main. Dans la soirée du 14 août, M. Wyld, le voyant entrer dans ma chambre, ferma la fenêtre et m’appela . L’intrus, après s’ètre lassé à voler contre la fenêtre, se laissa prendre. Au bout de quelques instants d’agitations, il s’apaisa et sembla mème profiter de la position convenable où il se trouvait dans ma main pour se reposer de ses fatigues. Il ne chercha plus à m’échapper. Avant de lui rendre la liberté, je plaçai devant son bec un morceau de sucre trempé dans l’eau, et aussitôt il s’empressa d’allonger sa langue pour recueillir ce liquide. Quand je lui rendis la liberté, il alla se percher sur un arbre, à peu de distance, et parut avoir déjà perdu le souvenir de sa captivité. 22 TROCHILIENS ax Tête verte. Rectrices submédiaires à externes non en partie blanches à la base { Leucolia). Les véritables Leucolies ont un habitat plus étendu que les Cyanomyes ; on les trouve non-seulement depuis le Mexique jusqu'à l’Équateur, mais quelques-unes habitent la Nouvelle-Grenade, la Guyane, la Trinité et le Brésil. Tableau des espèces : a Rectrices non barrées de brun avant l'extrémité. Téte d'un vert foncé. . . viridifrons. aa Rectrices barrées de brun avant l'extrémité. b Tête d’un vert brillant. ce Rectrices médiaires à externes d'un vert bronzé ou cuivreux. d Sous-caudales en partie cendrées ou d'un vert grisâtre. e Mâchoire pâle ou couleur de chair à la base . . . . . . . . . Milleri. ee Mâàchoire noire. UC LDECIUSS dd Sous-caudales d'un blanc pur. . . . . . . . . . . . . . . viridiceps. ec Rectrices submédiaires à externes d’un noir bleuâtre. . . . . . . leucogaster. bb Tête d’un vert obscur ou non brillant. . MN RO DICO RAIAG: 1. LEUCOLIA VIRIDIFRONS, Errror. + Rostrum subreclum, subralidum, viæ dimidiain partem corporis aequans. Mandibula el maæilla basi carneis, apice nigris. Capite viridi, vertice viridi-griseo. Tectricibus alarum et dorso viridibus, lucidis : uropygialibus et tectricibus caudae aeneo-cupreis. Cauda subtruncata, rectricibus aeneo-cupreis.Corpore subtussericeo- albo. Ventris lateribus viridibus. Subcaudalibus albis. Cyanomyia viridifrons, ELrioT, Ann. and Mag. of Nat. Hist. octobre 1871, p. 267. Catal. — Cyanomyia viridifrons, ScLATER et SALVIN, Nomenclat. p. 91. Lo. — Bec, Om,025 (11 1.). — Azles, 0,053 (23 1.). — Rectrices médiaires, 0",027 (131.). — Externes, 0,030 (141.). — Corps, 0,049 (22 1.). — Long. totale, 0®,100 (45 1.). LA LEUCOLIE A FRONT VERT o" Bec droit ou presque droit ; assez fort ; à peine aussi long que la moitié du corps, graduellement rétréci jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule et Mächoire couleur de chair, avec l'extrémité noire. T'éte d’un vert foncé en devant et d’un éclat métallique, luisant sous certain jour, d’un vert grisâtre sur le vertex, d’un vert cuivreux sur la LEUCOLIAIRES. — LECCOLIA 225 nuque. Dessus du corps revêtu de plumes d’un vert clair ou olivätre, sur les tec- trices alaires et sur la partie antérieure du dos, passant au vert olivâtre, bronzé obseur sur la partie postérieure du dos, et au bronzé cuivreux ou légèrement violâtre sur les tectrices caudales. Queue presque tronquée ; à rectrices d’un bronzé cuivreux ; à baguettes peu obscures. Ai/es à peine aussi longuement prolongées que les rec- trices médiaires ; d’un noir violâtre. Dessous du corps revêtu de plumes soyeuses d'un blanc pur ; cette partie blanche étendue jusqu'aux yeux et aux épaules ; côtés de l’épigastre et du ventre revêtus de plumes d’un vert de pré. Sous-caudales blanches. Pieds bruns. T'arses brièvement emplumés. Cette espèce habite le Mexique. Elle a été découverte à Putla! par M. Eugène Rébouch, jeune voyageur plein de zèle, qui envoyait le produit de ses chasses à M. Boucard. Ce dernier a cédé à M. Elliot le seul exemplaire jusqu’à ce jour connu de cette Leucolie. Ogs. Elle a de l’analogie avec la Cy. violiceps pour la taille ; mais elle n’a pas sur la tête la moindre trace de couleur bleue. Elle sert de transition des Cyanomyes aux Leucolies. 2. LEUCOLIA MILLERI (Loppr@Ezs), BOURCIER. « Rostrum rectum, subvalilum, vix dimidiam partem corporis aequans. Man- dibula nigra aut basi pallida. Maxilla basi carnea, apice nigra. Capite viridi nitido. Corpore supra viridi-aeneo. Cauda subtruncata,vix emarginata, rectricibus mediis viridi-aeneis : aliis viridi-aeneis, anle apicem transversim fusco-viltatis : externis pallidioribus et angustioribus. Corpore subtus sericeo-albo : gula, collo et latius epigastro lateribus maculis viridibus nitidis ; ventris lateribus viridibus. Subeau- dalibus albis, disco-cinereo. Trochilus Milleri (Loppices, mss.), BourciER, Proc. Zool. Soc. part. XV (1847), p. 43. — Id. Revue de Zool. (1847), p. 255. Agyrtria Milleri, Reicuens. Trochil. Enum. p. 7, pl. 759, fig. 4752-53. Thawmatias Milleri, Gouzr, Monosr. Troch. part. XVIII (1859), t. V, pl. 296. Catal. -- Polytmus Milleri, Gray et Mitex. Gen. t. I, p. 108,46. — Agyrtria Milleri, REICHENB. Aufz. d. Col. p. 10. — Capanis et Hein. Mus. Hein. part. III, p. 33, 11. — Thawmatias Milleri, Bonap. Conspect. Av. t. I, p. 78, 4. — Gouzp, Introd. p. 152, 827. — ScraTer et Sazvin, Nomencl. p. 91. — Thaumantias Milleri, Bonap. Consp. Trochil. Revue de Zool. (1854), p. 255. 4 Putla se trouve sur le versant du Pacifique, sur la route de Misteca à Jamiltepec. 226 TROCHILIENS << à médiaires, 0,028 (12 1/21.). — Submédiaires, 0,030 (13 1/2 L.). — Intermédiaires, 0,031 (14 1.). — Subexternes, 0,032 (14 1/2 1.). — Externes, 0,031 (14 L.). — Corps, 0,035 à 0%,037 (15 à 16 1/2 1.). — Long. totale, 0",088 à 0®,90 (39 à 40 L.). Lonc. — Bec, 0",018 à 0,020 (8 à 91.). — Ailes, 0,048 à 0,050 (22 à 23 1.). — Rectrices LA LEUCOLIE DE MILLER © Bec droit ou presque droit; de force médiocre ; à peine aussi long ou un peu moins long que la moitié du corps ; graduellement rétréci depuis la base jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire, parfois pâle à la base. Machoire couleur de chair, avec l'extrémité noire. T'éle revètue, jusques après le vertex, ou jusques sur la nuque, de plumes squammiformes, d'un vert brillant où d’un vert légèrement bleuâtre. Dessus du corps recouvert, sur les tectrices alaires et sur la partie antérieure du dos, de plumes d’un vert de pré luisant, passant au vert bronzé un peu cuivreux, sur le bas du dos, le croupion et les tectrices caudales. Queue légèrement entaillée ; à rectrices peu larges ; graduellement un peu plus longues des médiaires aux externes ou subex- ternes : les médiaires d’un vert bronzé : les submédiaires à externes d’un vert bronzé grisâtre à la base, étroitement bordées de brun verdätre à leur côté externe, barrées de brun avant leur extrémité brièvement grisâtre : les externes plus pâles et plus étroites. Ailes aussi longuement prolongées que les rectrices externes ; d’un noir où brun violâtre. Dessous du corps revêtu, depuis la base du bec jusqu’à lex- trémité du ventre, de plumes soyeuses d’un blanc pur : cette partie blanche bordée sous les yeux et sur les côtés de la gorge et du cou par des mouchetures d’un vert brillant, rétrécie jusqu'à lépigastre où elle couvre parfois à peine le tiers médiaire de la largeur, puis couvrant la moitié médiaire du ventre : côtés de celui-ci d’un vert non brillant. Sous-caudales blanches, à disque souvent cendré ou grisâtre. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure mais moins luisante : baguettes des rectrices submédiaires à externes blanches presque jusqu'aux deux tiers de leur longueur. Pieds noirs ; de force médiocre. T'arses brièvement emplumés. ® La femelle a la tète recouverte de plumes moins ou peu brillantes; les rectrices moins brièvement et plus päles à l'extrémité ; la taille plus faible, le corps plus mince. Cette espèce habite la Nouvelle-Grenade, la Colombie. Elle aurait été rapportée, suivant Bourcier, des bords du Rio-Negro (Nouvelle-Grenade) par M. Natterer. LEUCOLIAIRES. — LETCCOLIA 227 Elle n’est pas rare dans les environs de Santa-Fé de Bogota. (Bourcier, Gould, Ver- reaux, Muséum de Paris, Elliot, Bouvier. Oss. L'espace blanc, compris entre les mouchetures vertes des côtés de l’épigastre égale quelquefois le cinquième médiaire de la largeur comprise entre les épaules, et d’autres fois il est très-étroit. La L. Milleri se distingue de la niveipectus par sa mâchoire pâle à la base ; par ses tectrices caudales non cuivreuses, etc. ; elle s’éloigne des viridiceps et leucogaster par ses sous-caudales cendrées sur leur disque au lieu d'être d’un blanc pur ; et des espèces suivantes par son front brillant. Get oiseau a été dédié, par feu M. Loddiges, à M. Miller, chirurgien de la marine anglaise, qui, pendant son séjour sur les côtes de l'Amérique méridionale, s’est beaucoup occupé d’Oiseaux-Mouches. Un nid de cet oiseau, possédé par la collection Verreaux, est construit avec une - bourre soyeuse roussâtre, et revêtu extérieurement de feuilles desséchées et de petits lichens, fixés à l’aide de fils d’araignée. Diamètre extérieur, 0",040 à Om,042 (18 à 19 1.). — Diamètre intérieur, 0,025 (11 1.). — Hauteur, 0,050 (22 1.). +3. LEUCOLIA NIVEIPECTUS, CaBanis ET HEINE. c" Rostrum nigrum, leviler arcuatum, dimidiam jartem corporis aequans. Capite viridi-nitido. Dorsoviridi; uropygialibus viridi-cupreis;tectricibuscaudae cupreis. Cauda subtruncala, vix emarginata, rectricibus mediis viridi-aeneo-cupreis : aliis dimidia parte basilari viridi-aeneo-cupreis, postea transversim nigro aut brunneo- coeruleo vitlalis, apice grisescentibus. Alis rectricum mediarum apicem atlingen- tibus. Corpore sublus sericeo-albo, regione alba in epigastro constricta, subinter- rupta : gula, collo et pectore lateribus viridi-maculatis ; ventris laleribus viridibus. Subcaudalibus griseo-aeneis, albo-marginatis. œ' Thawmatias chionopectus, Gouzp, Monog. Trochil. part. X VIII (1859), t. V, pl. 293. Polytmus cyanopectus, Léoraup, Ois. dela Trinidad, p. 140, n° 71. Catal. — Agyrtria cyanipectus, CaBan. et Haine, Mus. Hein. part. III, p. 33, 10. — Thauma- tias chionopectus, Gouz», Introd. p. 152, 324. — Thawmatias niveipectus, SALVIN, Proc. Zool. Soc. (1867), p. 129. — Id. p. 131. — Id. 1870, p. 210. — Scrarer et SaLvIN, Nomencl. p-.91" LonxG. — Bec, 0,022 à Om,024 (10 à 11 1:). — Ales, 0",050 à 0",055 (23 à 241.). — Rectrices ” 228 TROCHILIENS médiaires, 0,027 (12 1.). — Submédiaires, 0,028 (12 1/21.). — Intermédiaires, 0,029 (13 1.). — Subexternes, 0,030 (13 1/2 1.). — Externes, 0",032 (14 L.). — Corps, 0",038 à 0,040 (17 à 18 1.). — Long. totale, 0,085 à 0,090 (39 à 40 1.). LA LEUCOLIE A POITRINE D'UN BLANC DE NEIGE œ Adulte. — Bec noir; presque droit, très-légèrement arqué ; de force médiocre; à peu près aussi long que la moitié du corps ; graduellement rétréci jusques près de l'extrémité, oùilest légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Tüéte re- vêtue jusqu'au vertex de plumes d’un vert mi-doré brillant. Dessus du corps couvert sur la nuque, les tectrices alaires et le dos de plumes tantôt d’un vert luisant, tantôt d’un vert un peu cuivreux, passant plus visiblement au cuivreux verdâtre sur le crou- pion et au rouge de cuivresur les tectrices caudales. Queue presque tronquée ou très- légèrement entaillée ; à rectrices peu larges : les submédiaires à externes graduel- lement un peu plus longues : les externes à peine plus courtes que les subexternes : les médiaires d’un bronzé cuivreux ou cuivreux violâtre : les autres, de même cou- leur sur leur trois cinquièmes basilaires, barrées ensuite de brun violâtre ou bleuâtre avant leur extrémité brièvement grisätre ou cendrée. Ailes aussi longuement prolon- gées que les rectrices médiaires ; d’un noir où brun violâtre. Dessous du corps d'un blanc soyeux : cette partie blanche, rétrécie depuis la base du cou jusqu'à l’épigastre, où elle est interrompue ou presque interrompue, élargie ensuite sur le ventre dont elle couvre le tiers médiaire de la largeur : dessous des yeux, côtés de la gorge, du cou et de la partie antérieure de la poitrine jusqu'à l’épigastre, garnis de mouche- tures d’un vert brillant ; côtés du ventre couverts de mouchetures plus larges, moins distinctes et peu luisantes. Sous-caudales d'un vert grisâtre ou bronzé, bordées de blanc, ou blanches, tachées de cendré sur leur disque. Page inférieure de la queue d'un bronzé verdâtre, luisant, sur leur trois cinquièmes médiaires, barrées de bleu d'acier avant leur extrémité pâle où grisâtre : baguettes des rectrices externes à submédiaires en partie blanches à la base. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. ç La femelle est semblable au ©” ; mais elle a ordinairement la faille plus faible, la région blanche du dessous du corps plus rétrécie ou interrompue sur l’épigastre ; les rectrices sabmédiaires à externes moins brièvement blanches à l'extrémité. Cette espèce habite la Guyane, la Trinité, le Vénézuela, diverses parties de l Amé- rique centrale, Costa-Rica, Panama, la Nouvelle-Grenade. Elle a été envoyée à M. Gould, des environs de Chiriqui, par M. Warszewiez. (Gould, Verreaux, Elliot.) LEUCOLIAIRES.— ZEUCOLIA 229 Elle se distingue de toutes celles de ce genre par son bec entièrement noir. Elle a été décrite pour la première fois par M. Gould, sous lenom de chionopectus, dénomination changée avec raison par MM. Cabanis et Heine en celui de niveipectus. La Leuc. niveipectus, suivant M. Léotaud, est assez commune dans l’île de la Tri- nité. On l'y trouve partout, même quelquefois au milieu des jardins. Elle se fait remar- quer par son ardeur et sa tenacité à poursuivre les oiseaux de proie ; elle ne met pas moins d’empressement à chasser tout autre Colibri qui ose venir butiner dans les fleurs de l'arbre qu'elle fréquente. Le nid de cet oiseau, d’après celui que nous avons vu dans la collection Verreaux, est formé de filaments de plantes, tapisse en dedans de graines à aigrettes et revètu extérieurement de petits lichens blancs. I était attaché à un rameau, et voilé par une feuille. Diamètre extérieur, 0,035 à 0m,038 (16 à 17 1.). — Diamètre intérieur, 0",025 (11 1.). — Hau- teur, 0®,030 (14 1.). +4. LEUCOLIA VIRIDICEPS, Gouzp. S Rostrum subreclum, parum validum, dèmidia parte corporis sublongius. Man- dibula nigra. Maxilla carnea, apice nigra. Capite viridi-nitido. Dorso viridi ; uro- pygialibus et tectricibus caudae viridi-aeneo-subcupreis. Cauda subtruncata, vix emarginata. Rectricibus mediis viridi-aenéis : aliis basi viridi-aeneo-grisescen- fibus, poslea nigris, anle apicem grisescentibus. Corpore sublus sericeo-albo, in epigastro angustius albo : qula, collo et pectore lateribus maculis viridibus nitidis ; ventris lateribus viridibus. Subcaudalibus albis. Thaumatias viridiceps, Goucp, Proc. Zool. Soc. part. XX VIII (1860), p. 307. Catal. — Thaumatias viridiceps, Gour», Introd. p. 152, 326: — Jd. Proc. Zool. Soc. (1870), p. 803. — ScLaTER et SALVIN, Nomencl. p. 91. Loxc. — Bec, 0m,033 (15 1.). — Ailes, 0m,053 (23 1/2 L.). — Rectrices médiaires, 0,027 (12 1.). — Submédiaires, 0,028 (12 1/2 1.). — Intermédiaires, 0m,029 (13 1.). — Subexternes. 0®,030 (13 1/2 1.). — Externes, 0,29 (13 1.). — Corps, 0,044 à 0,046 (19 1/2 à 20 1/2 1.). — Long. totale, 0m,090 (40 1.). LA LEUCOLIE A CALOTTE VERTE Bec presque droit ou légérement arqué ; de force médiocre ou assez faible; au moins aussi long que la moitié du corps ; graduellement rétréci jusques près de l'extrémité, OIS.-MOUCH. — I. 30 230 TROCHILIENS où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Müchoire pale ou couleur dechair, avec l'extrémité noire. Téfe revètue jusques un peu après le vertex de plumes squammiformes brillantes, d'un vert très-légèrement bleuâtre jusqu'à la nuque, d’un vert luisant où mi-doré sur celle-ci. Dessus du corps d'un vert de pré luisant sur les tectrices alaires et sur le dos, passant au vert légère- ment cuivreux sur le croupion et sur les tectrices caudales. Queue presque tronquée ; assez étroite; à rectrices graduellement un peu plus longues des médiaires aux externes ou subexternes ; peu larges ou assez étroites : les médiaires bronzées ou d’un vert bronzé ; les autres d’un vert bronzé grisâtre sur leur partie basilaire, barrées de brun avant leur extrémité pâle : les externes terminées en angle à côté interne curviligne. Ailes aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires ; d’un noir ou brun violtre. Dessous du corps soyeux et d’un blanc pur, depuis la gorge jusqu'à l’extré- mité du ventre : la partie blanche bordée sous les yeux par une ou deux rangées de petites mouchetures d’un vert brillant ; bordées, sur les côtés du cou et de la partie antérieure de la poitrine, par des mouchetures semblables ; rétrécie jusqu'à l’épi- gastre et couvrant les deux cinquièmes médiaires du ventre : côtés de celui-ci garnis de mouchetures vertes, pluslarges, moins distinctes et non brillantes. Sous-caudales d’un blanc pur. Page inférieure de la queue Œun vert bronzé grisâtre sur sa partie inférieure, puis brunes avant son extrémité pâle ou grisâtre: baguettes des submé- diaires à externes en partie blanches à la base. Pieds noirs, brièvement emplumés. ® La femelle différe du © par une taille plus faible ; par sa tête moins brillante et par les rectrices médiaires grisâtres à l’extrémité. La Leuc. à calotte verte se distingue des deux espèces précédentes par des sous- caudales d’un blanc pur. Elle habite l'Équateur et probablement les parties les plus chaudes de ce pays, et quelques parties de l'Amérique centrale. (Gould, Verreaux, Elliot.) Dans les régions placées sous la ligne, les nuits ont pendant toute l’année une longueur uniforme et désespérante, de onze heures et demie ou environ ; il n’y a presque point d’aurore sur les parties situées sur le versant de la mer Pacifique. Dès que le soleil paraît au-dessus du front neigeux des Cordillères, il illumine brusque- ment tout l'horizon. Mais avant qu'il n’ait atteint les sommets couverts de neiges éter— nelles, les jaguars annoncent par leur rugissement l'approche de la fin des ténebres. Us s’avertissent entre eux, par leurs cris redoutables, de regagner les cavernes dans lesquelles ils se cachent durant les heures diurnes. Puis, à peine la lumière paraît- LEUCOLIAIRES. — LEUCOLIA 231 elle que les singes font entendre leur caquetage, et les perroquets, bientôt apres, mêlent leur voix criarde et désagréable au concert discordant auquel prennent part une foule d'animaux. 5. LEUCOLIA LEUCOGASTER, Gmezin. © Rostrum reclum, sat validum, dimidia parte corporis sublongius. Mandibula nigra. Maxilla carnea, apice nigra. Capite usque ad verlicem squamoso viridi- nitido. Corpore supra viridi-subaurato. Cauda vix emarginala : reclricibus mediis, viridi-aeneis : aliis nigro chalybaeis, apice griseo-cineris. Corpore sublus sericeo- albo; regione alba in epigastro subinterrupta : gula, collo et pectore lateribus viridi nitido-maculatis : ventris lateralibus viridibus. Subcaudalibus albis. Mellisuga cayenensis ventre albo (l'Oiseau-Mouche à ventre blanc de Cayenne), BrissoN, Ornith. t. III, p. 707, pl. XX VI, fig. 7. « La cravate dorée, Burron, Hist. Nat. des Ois. t. VI, p.25. — Id. L'Oiseau-Mouche à cravate dorée de Cayenne, pl. enlum. 672, fig. 3. Trochilus leucogaster, GueL. CG. Linx. Syst. Nat. t. I, p. 495, 48.— Larx. Index Ornith. p. 315, 46%— Id. Gen. Syn. t. Il, p. 777.— Id. Gen. Hist. t. IV, p. 832? — Vreicuor, Tabl. Encycl. -p. 964, 61, — Jd. Nouv. Dict. d'Hist. Nat. t. VII (1817), p. 363. — CaBaNIs, Scxoms. Reisein Guian. p. 705, 179. L'Oiseau-Mouche à gorge et ventre blanc, Aupes. et Vræizz. Ois. Dor. t. I, p. 86, pl. XLIIL. — Id. Tabl. Encycl. p. 564. Ornismya albirostris, l'Oiseau-Mouche à cow et ventre blancs, Lesson, Ois.-Mouch. p. 212, pl. LXX VIII. Ornismya albiventris, l'Oiseau-Mouche à ventre blanc, Lesson, Tabl. des Ois.-Mouch. p. XXX1V, 42. — Id. Index, p. xxvr, 65. Cynanthus leucogaster, JARDINE, Nat. Libr. Humm. Bird. t. II (1843), p. 175. Agyrtria leucogaster, Reicuens. Trochil. Enum. p. 7, pl. 762, fig. 4762-4764. Thawmatias leucogaster, Gourp, Monogr. Trochil. part. X VIII (1859), t. V, pl. 294. Catal. — Polytmus mellisuwgus, Gray et Mirex. Gener. t. I, p. 108, 41. — Thaumatias melli- sugus, BoNaP. Conspect. Av. t. I, p. 78, 5: — Burmeisr. Th. Bras. part. II, p. 343, note. — Agyrtria leucogaster, RricHeng. Aufz. de Colib. p. 40. — Capanis. et HEIN. Mus. Hein. part. I, p. 34, 69. — Thawmantias leucogaster, Bonap. Consp. Trochil. ë? Revue (1854), p. 255, 244. — Thaumatias leucogaster, Gourp, Introd. p. 152, 125. — Scrar. et Lawr. Nomencl. p. 91. Lonc. — Bec, 0",020 à 0,022 (10 1.). — Ailes, 0",050 à 0,052 (22 à 23 1.). — Rectrices médiaires, 0m,027 à 0,028 (12 à 12 1/2 1.). — Subexternes, 0,030 (13 à 13 1/21.). — Corps, 0,038 à 0m,042 (19 1.). — Long. totale, 0",090 à 0w,095 (40 à 42 1.). 232 TROCHILIENS LA LEUCOLIE LEUCOGASTRE ! « Bec droit ; assez fort ; à peine plus large que la moitié du corps ; graduellement rétréci depuis la base jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et sub- comprimé, puis rétréci en pointe. AMandibule noire. Méchoire couleur de chair, avec la pointe noire. Téte revêtue, Jusqu'au vertex, de plumes squammiformes d’un vert ou vert mi-doré brillant. Nuque, dos, tectrices alaires et caudales couverts de plumes d’un vert luisant, lustré d’or quand loiseau est vu d’arrière en avant. Queue presque tronquée où très-légèrement entaillée ; à rectrices peu larges ou assez étroites : les médiaires à externes où subexternes graduellement un peu plus larges : les médiaires d’un vert bronzé : les autres d’un bleu noir où d’un bleu d’acier : les externes et subexternes et souvent les intermédiaires d’un cendré grisâtre irisé de bronzé à l'extrémité. Ailes aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires ; d’un brun ou noir violâtre. Dessous du corps revètu de plumes soyeuses d’un blane pur, depuis la base du bec jusqu'à l'extrémité du ventre : cette région blanche couvrant au moins la moitié médiaire de la gorge et du devant du cou, le tiers médiaire de la partie antérieure de la poitrine, très-resserée où presque nulle sur l’épigastre, et la moitié médiaire environ du ventre ; paré sur les côtés de la gorge, du cou et de la poitrine de plumes squammiformes d’un vert mi-doré, frangées de blanc, faisant paraitre ces parties parées de mouchetures d'un vertluisant avec les interstices blancs : côtés du ventre garnis de mouchetures vertes plus larges, plus confuses et peu lui- santes. Sous-caudales d'un blanc pur. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus luisante. Pieds noirs, de force médiocre. Tarses brièvement emplumés. ® La femelle adulte ressemble au mâle; mais elle a la taille plus faible ; la tête moins brillante ; les rectrices extern?s à submédiaires moins brièvement cendrées ou d’un cendré grisàtre à l'extrémité ; la région blanche du dessous du corps plus rétrécie, interrompue où presque interrompue sur l’épigastre. $ Quand l'oiseau n’est pas complétement adulte, les mouchetures vertes des côtés de l’épigastre resserrent davantage la région blanche et ces mouchetures sont moins étroitement frangées de blanc, c'est-à-dire laissent entre elles des interstices moins étroits. 1 J'ai francisé le nom de leurogaster pour ne pas donner l'occasion de confondre cette Leucolie avec le Thau matias à ventre blanc. LEUCOLIAIRES. — LEUCOLIA 233 Cette espèce habite le nord du Brésil, depuis Bahia, la Guyanne et les bords de l'Amazone. (Buffon, Vieillot, Lesson, Gould, Verreaux, Bourcier, le Muséum de Paris, Sallé, Elliot, Salles, Bouvier, etc.) Ogs. La L. leucogastre se distingue des espèces précédentes par ses rectrices submédiaires à externes d’un bleu noir où d’un noir bleuâtre, et en partie pàles ou orisàtres à l'extrémité ; elle s'éloigne des espèces suivantes par sa tête d’un vert brillant jusqu'au vertex. ; La collection Loddiges en possède une variété en partie albine, Le nid de cet oiseau est formé avec une bourre roussâtre et est extérieurement revêtu de brins de graminées et de lichens. Diamètre extérieur, 0,050 (23 1.). — Diamètre intérieur, 0%,020 (9 1.). — Hauteur, 0"045 (20 1). La Leucolie leucogastre se trouve une partie de l’année dans les sortes de taillis nommées dans le pays cupueirs ; d’autres fois dans les forêts vierges ; mais, sitôt que les orangers et les citronniers se couvrent de leurs fleurs embaumées, on la voit arriver par essaims, dont le bourdonnement se fait entendre à une assez grande distance. Attirés par les mêmes désirs, une foule d’autres Colibris viennent prendre part aux mèmes festins etaux mêmes jouissances. C’est alors un spectacle singulier de voir ces oiseaux divers se croiser en tous sens; se diriger vers une corolle, la quitter pour en chercher une autre ; se porter à droite ou à gauche par des mouve- ments brusques et saccadés ; se jouer un instant dans les airs, ou rester un moment suspendus auprès d'une fleur dont ils recueillent le nectar, puis l’abandonner pour prendre quelque repos sur le premier ramoau se trouvant à leur portée, et voler ensuite à de nouveaux plaisirs. 6. LEUCOLIA CANDIDA, Bourcier ET MULSANT. S Rostrum rectum, subvaliduim, dimidiam partem corporis aequans. Mandibula nigra. Masilla pallida, apice nigra.Capite obscure viridi. Corpore supra viridi, tec- tricibus caudae viridi-aeneis. Cauda subtruncata; rectricibus mediis viridi-aeneis : aliis parle basilari viridi-aeneis, postea transversim nigro-vittatis : intermediis ad exlernas apice pallidis. Corpore subtus albo-sericeo : regione alba in epigastro constricta ; gula, collo el pectore lateribus viridi-maculatis ; ventre lateribus viri- dibus. Subcaudalibus albrs. 234 TROCHILIENS Trochilus candidus, Bourcier et MuLsanT, ë# Ann. de la Soc. d’Agr. de Lyon, t. IX (1846), p. 326. — Id. Revue Zool. 1846, p. 319, 15. Thauwmatias candidus, Gouzn, Monogr. Trochil. part. XIX (1860), t. V, pl. 292. Catal. — Polytmus candidus, Gray et Miren. Gen.t. 1, p. 108, 45. — Thawumatias candidus, Boxap. Consp. Av. t. 1, p. 78,3. — ScLarT. Proc. Zool. Soc. (1856), p. 287, 36. — Jd. (1858), p. 356, 11. — Jd. Ibis, 1859, p. 130. — Gourp, Introd. p. 151, 323. — $ScLaTer et SALVIN, Nomencl. p. 91.— Thaumantias candidus, Bonar. Consp. Trochil. p. 255, 251. — Agyrtria candida, CABAN. et HEIN. Mus. Hein. part. 111, p. 33, note 8. LonG. — Bec, 0",019 (8 1/21.). — Ailes, Om,048 à 0,052 (22 à 23 1.). — Rectrices mé- diaires, 0,028 (12 1/2 1.). — Intermédiaires, 0,030 à Om,031 (13 1/2 à 141.). — Externes, 0,029 (131.). — Corps, 0,038 à Om,040 (17 à 18 1.). — Long. totale, 0,083 à 0,085 (37 à 38 1.). « Bec droit ou à peu pres ; de force médiocre ; à peu près égal à la moitié de sa longueur ; graduellement rétréci depuis la base jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibulé d’un noir brun. Müächoire pâle où d’un pâle ou carné brunâtre, avec l'extrémité noire. Téte revêtue de plumes d’un vert un peu obscur, non brillant. Dessus du corps couvert de plumes d’un vert mi-doré sur les tectrices alaires, le dos et le croupion, passant au vert bronzé sur les tectrices caudales. Queue presque tronquée ; à rectrices assez étroites ou médiocrement larges: les médiaires un peu plus courtes : les intermédiaires un peu plus longues : les subexternes et externes graduellement un peu plus courtes ; les médiaires d’un vert bronzé: les autres de mème couleur sur leur trois cmquièmes basilaires, plus ou moins sensiblement barrées de brun où de noir violâtre ou bleuâtre : les internes, ordinairement plus pâles sur la moitié basilaire de leur côté externe : les externes, subexternes et souvent les intermédiaires, grisâtres à leur extrémité. Ailes aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires ; d’un brun violtre. Dessous du corps revêtu depuis la base du bec jusqu'à l'extrémité du ventre de plumes soyeuses d’un blanc pur : la région blanche bordée, sur les côtés de la gorge, du cou et de la partie antérieure de la poitrine, par des mouchetures vertes : cette région blanche élargie depuis la base du bec jusqu'à celle du cou, rétrécie de ce point jusqu'à l’épigastre, où elle est réduite au tiers ou au quart médiaire de la largeur, élargie ensuite sur le ventre : côtés de celui-ci garnis de mou- chetures vertes, plus larges et plus confluentes ; marqué d’une touffe pleurale blanche. Sous-caudales blanches. Page inférieure de la queue analogue à la supé- rieure, mais plus pâle et luisante : les rectrices externes à intermédiaires terminées par une tache pâle, couvrant le cinquième postérieur sur les externes, graduellement LEUCOLIAIRES — LEUCOLIA 235 plus courte sur les deux autres. Pieds noirs ; de force médiocre. Tarses brièvement emplumés. ® La femelle adulte est presque semblable au o° ; mais elle a la taille plus faible et les rectrices externes à intermédiaires moins brièvement pâles à l'extrémité. Oss. La L. candide diffère de toutes les précédentes par sa tête d’un vert non brillant. o Le nid de cet oiseau, d’après ceux que nous avons vus dans la collection Verreaux, est formé d’une bourre roussâtre et èst garni à l'extérieur de quelques feuilles sèches et de petits lichens. Diamètre extérieur, 0m,040 (181.). — Diamètre intérieur, 0,022 (10 1.). Hauteur, 0®,0:0 (2°) Cette espèce se trouve au Mexique et dans l'Amérique centrale jusqu'au Honduras. Elle a été tuée par M. Sallé dans les environs de Mexico et.de Tospan; dans ceux de Cordoba, par M. Boucard ; dans le Honduras, à la Vera-Paz, par MM. Bou- card et Salvin. Suivant ce dernier ornithologiste, cette Leucolie est commune dans le Guatemala, sur le versant atlantique ; les mâles sont ordinairement plus communs que les femelles. Ce oiseau, suivant M. Sallé, se trouve à Tospan, depuis le mois de février jusqu’à la fin d'avril; il se pose peu et a des habitudes plus pacifiques que la plupart des aûtres Colibris. On le voit souvent en compagnie de la Leucolie à calotte d'azur. Ces deux espèces y fréquentent ordinairement une fleur jaune, qui croît au bord des lagunes. La L. candide, suivant M. Boucard, est un oiseau très-matinal ; dès que le soleil semble sortir du golfe de Honduras, on le voit chercher sa nourriture sur les Melas- tomes et autres petits buissons en fleurs. On l'entend à peine voler ; il échappe un peu, par là, aux poursuites des autres Colibris, qui lui font une guerre impi- toyable. | La ZL. candida est, suivant M. Boucard, une des espèces mexicaines qui ont l’ha- bitude d’émigrer à certaines époques de l’année. Elle descend probablement dans le Guatemala par les provinces de Tuxtla, Campêche, Izabel, et de là se répand dans la province de la Vera-Paz. Suivant cet habile observateur, on peut classer en deux catégories les Colibris émigrants du Mexique. 236 TROCGHILIENS Ceux du versant atlantique ‘ partent des environs de Matamoros, passent par Jalapa, Cordoba, Truxtla, Mazatlan, Belize, et de là se répandent dans la province de la Vera-Paz. Ceux qui partent du versant du Pacifique *, partent des hauts plateaux du Mexique, et descendent, par Cernavaca, Oaxaca, Chiapas, pour arriver dans le Guatemala, de facon qu’en hiver, c’est-à-dire depuis le milieu de novembre jusqu’au mois de mars, les espèces des deux versants se trouvent réunies dans la pro vince de la Vera-Paz. En mars ils reprennent chacun leur route pour passer la belle saison et nicher dans les pays d’où ils sont partis. Et cette observation est d’au- tant plus intéressante qu’on ne voit jamais une espèce de l’un des versants passer sur le versant opposé *. M. Boucard a eu plusieurs fois l'occasion d’être témoin de ces passages pendant son séjour dans les Cordillères de la province de Oaxaca. Ces oiseaux arrivent vers la fin de septembre, époque où la terre est couverte de fleurs, et s’en vont dans les premiers jours de novembre. Ils reviennent vers le mois de mars, mais en moins grand nombre. À l’époque de leurs migrations, ces oiseaux butinent toute la journée, sans doute pour procurer à leur corps la force nécessaire pour exécuter leurs voyages. Ils deviennent alors tellement gras, qu'on a de la peine à en faire des peaux bien propres. Ils sont alors, comme nous l'avons déjà dit, un objet de spéculation de la part des Indiens, qui leur font la chasse pour les vendre, comme une nourriture exquise, comparable à celle de nos Bécfigues et de nos Ortolans *. 1 Les Campylopterus hemileucurus, Lophornis Helene, Athis Heloisae, Triphaena Duponti, Myabel- lia typica, Petasophora thalassina, Thauinatias candidus, Chlorolampis Caniveti,et peut-être Phaetornis, longirostris et Pygmornis Adolphi, de la classification de M. Gould. ? Les Eugenes fulgens, Selasphorus rufus, Petasophora thalassina, Calothorax cyanopogon, Selas- phorus platycercus, Heliopaedica melanotis, mais ces trois derniè-es espèces s'arrêtent probablement à Chiapas, car elles ne semblent pas se trouver au Guatemala. 3 Les Trochilus colubris, Lamprolaema Rhami, Cocligena Clemenciae, Delattria Henrici, Pyrophaena beryllina, et Heliopaedica melanotis, qui sont au nombre des émigrants, se trouvent partout sur les deux versants. i Les Indiens s2 servent, pour prendre ces oiseaux, d'une sorte de filet composé de deux raquettes liées ensemble à leur extrémité, placées l’une au-dessus, l'autre au-dessous d'une fleur recherchée par les Trochilidés. Ces ra- quettes sont tenues ouvertes, c'est-à-dire écartées en devant par un petit morceau de bois auqgnel est attachée une ficelle dont le chasseur, caché à quelques pas de là, tient l'autre bont. Sitôt qn'un Colbris vient butiner dans la fleur située entre les raquettes, l'Indien tire le brocheton qui tient les raquettes écartées; elles se rapprochent et empri- sonnent l'oiseau. LEUCOLIAIRES. — THAUMATIAS 237 Genre THAUMATIAS, THAUMATIAS : CARACTÈRES. Ajoutez à ceux du rameau : Dessous du corps revêtu depuis la base du bec au moins jusqu’à lépigastre et sur les côtés du ventre de plumes ordinairement vertes, rarement en partie bleues ou bleuâtres, souvent brièvement frangées de blanc, et paraissant, par là, séparées entre elles par des interstices blancs ; offrant parfois une trace ou une bande blanche sur toute la région longitudinale médiaire; mais cette bande ne couvrant pas la moitié médiaire de la largeur de la gorge, du cou, ni de la partie antérieure du ventre. Rectrices non en partie blanches à la base ; non terminées en angle ogivat ; non d’un vert pâle ou mi-doré. Queue tronquée ou à peu près. Ailes à peu près aussi longue- ment prolongées que les rectrices. Rémiges secondaires non en partie rousses. Mü- choire pâle à la base. Ces oiseaux ont le port des Leucoliates précédents ; mais leur cou et leur poitrine, au lieu d’être couverts de plumes soyeuses et blanches, sont revêtus, depuis la gorge jusqu'à l’épigastre au moins, de plumes colorées, ordinairement vertes et souvent brièvement garnies de courtes franges blanches, qui semblent montrer leurs parties vertes séparées par des interstices blancs. Les Thaumatias habitent le Brésil, les Guyanes, la Trinité et les rives de l'Amazone jusques aux parties supérieures de ce fleuve, dont aucun autre cours d’eau n’égale étendue, la puissance et la majesté. Les uns fréquentent le bord des rivières, et s'engagent même dans les savanes in- salubres, dans lesquelles ils trouvent, avec les miellats de divers végétaux, des myriades de moustiques dont ils font leur profit. D’autres recherchent les forêts ma- jestueuses où le Panax* et le Norante* semblent cacher leur tête jusqu'aux cieux ; où le Mayèpe “ et le Foramier ® embaument l'air de leurs odeurs balsamiques ; où le Malani ° et le Mouroucou’, et une foule d’autres lianes sarmenteuses, cherchent un Nom indiqué par, Bonaparte (Conspect. Aviwm, t.I, p.78. 1850). Panazx Morototoni, de la famille des Araliacées. Norantea guyanensis, AuBLer, de la famille des Capparidées. Mayepa ou Liniera quyanensis, de la famille des Oléacées. Foromeu sessiliflora, AugLeT, de la famille des Rubiacées. Maolanec sarmentosaæ, AUBLET, de la famille des Rubiacées. Mouroucoua violacea, AUBLET, de la famille des Convolvulacées. à © R æ jo 018.-MOUCH. 31 CAT Lg OS ER BELS ECE, en Cod 238 TROCHILIENS appui sur les végétaux de leur voisinage; grimpent sur les arbres les plus gigan- tesques, et laissent pendre de la haute cime de ceux-ci des festons de fleurs et de verdure. Mais la plupart animent par leur présence ces plaines fécondes, où les Orangers, les Myrthes et les Framboisiers embaument l'air de leurs parfums, et attirent une foule d'insectes par les exsudations de leurs organes glanduleux. Tableau des espèces : $ a Rectrices médiaires au moins en partie vertés ou d'un vert bronzé. Gorge, cou et poitrine revêtus de plumes vertes. b Rectrices médiaires entièrement vertes ou d'un vert bronzé. e Rectrices submédiaires à externes vertes ou verdâtres, plus ou moins sensiblement barrées de brun avant l'extrémité. d Tête d'un vert brillant. Rectrices submédiaires à externes d’un vert grisâtre, très-distinctement barrées de brun avant leur extrémité. nitidifrons. dd Tête d’un vert bleuâtre. Rectrices submédiaires à externes d’un vert bronzé, légèrement barrées de brun avant l'extrémité. . . . . coeruleiceps. ddd Tête d'un vert bronzé obscur. Reetrices submédiaires à externes d’un vert bronzé, sans barre brune avant l'extrémité : les médiaires bar- rées de brun . . . O0 D. CDUCIGer cc Rectrices submédiaires à externes vertes seulement à la base ou sur une partie de la base. e Rectrices submédiaires à externes vertes ou d'un vert bronzé à la base, obscures ou d’un brun bleuâtre postérieurement. . . . . . . brevirostris. ee Rectrices submédiaires à externes d’un noir bleu, avec la base de leur côté externe d'un vert bronzé et l'extrémité grisâtre. . . . . . albiventris. cec Rectrices submédiaires à externes d'un bleu noir ou bleu d'acier. . . ZLinnaei. bb Rectrices médiaires vertes seulement à la base. f Rectrices médiaires vertes à la base passant postérieurement au vert obscur. maculicauda. ff Rectrices médiaires vertes à la base avec l'extrémité noire. . . Muvratilis. F aa Rectrices médiaires d’un bleu noir. Dessus du corps en partie revêtu de plumes bleues ou d'un bleu cendré. DONNE lo D JOIN +1. THAUMATIAS NITIDIFRONS, Goup. © Rostrum rectum, dimidiam partem corporis aequans. Mandibula nigra. Maxilla basi pallida, apice nigra. Capite viridi-nitido. Corpore supra aeneo-viridi. LEUCOLIAIRES. — THAUMATIAS 239 Cauda truncata; rectricibus mediis aeneo-viridi-grisescentibus : aliis aeneo-viri- dibus, ante apicem transversim subcoeruleo-nigro-vittalis. Corporè subtus usque ad epigastrum viridi-nitido. Ventre lateribus subaurato-viridi. Subcaudalibus grisescentibus, macula disoidali viridi-aenea. LE THAUMATIAS A FRONT BRILLANT S Bec droit ou à peu près ; de force médiocre ; égal environ à la moitié de la longueur du corps ; graduellement rétréci depuis la base jusques près de l'extrémité où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Mächoire jaune ou couleur de chair à sa base, noire à l’extrémité. Té£e et côtés de celle-ci d’un vert brillant. T'ectrices alaires et caudales, dos et croupion d’un vert bronzé. Queue tronquée ; à rectrices médiaires d’un bronzé pâle ou d’un vert grisâtre bronzé : les submédiaires à externes de même couleur, barrées de brun bleuâtre ou violâtre avant leur extrémité, qui est grisâtre. Ales à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices ; d’un brun violâtre. Dessous du corps revètu depuis la gorge jusqu'a l’épigastre de plumes d’un vert brillant, #ancs et ventre d’un vert mi-doré. Sous- caudales grisàtres, avec une tache sur leur disque d’un vert bronzé. Pieds bruns. Tarses brièvement emplumés. PATRIE ? Cet oiseau a été offert par M. Lawrence à M. Gould, lors du voyage de celui-ci à New-York, en 1758, et se trouve encore unique dans la collection de ce dernier. Thaumatias nitidifrons, Gouzp, Proc. Zool. Soc. (1860), p. 308. Catal. — Thauwmatias nitidifrons, GouLp, Introd. p. 152, 328. — Scrarer et SALvIN, Nomencel. p'015 Loxc. — Bec, 0,020 (9 1.). — Ailes, 0,050 (23 1.). — Long. totale, 0w,085 (38 1.). 2.THAUMATIAS COERULEICEPS, GouLo. Rostruim rectum, dimidiam partem corporis aequans. Mandibula obscure fusca. Mozilla basi pallida, apice nigra. Capite et collo supra glauco-viridibus. Corpore supra et tectricibus alarum viridibus ; uropygialibus et tectricibus caudae aeneo- viridibus, cauda truncata ; rectricibus aeneis aut aeneo-viridibus : submediis ad externas ante apicein fusco transversim vitlatis. Corpore subtus, colli lateribus 240 TROCHILIENS glauco-viridibus, regione suboculari el auriculari glaucis ; peclore viridi nitido ; ventris lateribus aeneo-viridibus. Subcaudalibus grisescentibus, macula discoidali fusca. Thaumatias coeruleiceps, GouLp, Proc. Zool. Soc. (1860), p. 307. Catal. — Thaumatias coeruleiceps, GouLp, Introd. p. 152, 329. Lonc. — Bec, 0,022 (10 1.). — Aÿles, 0,058 (27 à 28 1.). — Queue, 0,013 (6 1). — Long. totale, 0w,092 (41 1.). LES THAUMATIAS A TÊTE D'AZUR Bec droit ou presque droit ; de force médiocre ; au moins aussi long que la moi- tié du corps ; graduellement rétréci depuis la base jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule d’un brun obscur. Müchoire jaune où pâle à la base, avec l'extrémité noire. T'éte et dessus du cou d'un vert glauque où bleuâtre brillant. Dessus du corps revètu de plumes vertes sur les tectrices alaires et sur le dos, passant au vert bronzé sur le croupion et les tectrices caudales. Queue tronquée ; à rectrices presque uniformément de couleur bronzée ou d’un vert bronzé : les submédiaires à externes de mème couleur, légèrement barrées de brunâtre avant l'extrémité. Ales aussi longuement prolongées que les rectrices ; d’un brun ou noir violâtre. Dessous du corps couvert sur les côtés du cou de plumes d’un vert bleuâtre, passant d’une manière plus prononcée au bleu sous les yeux et sur la région auriculaire ; revêtu sur la partie inférieure du cou et sur la poitrine de plumes d’un vert brillant, brièvement frangées de blanc, et paraissant, par là, sé- parées entre elles par des interstices d’un blanc soyeux tres-étroits. Ventre et flancs d’un vert bronzé. Sous-caudales grises, avec une tache discale brune. Pieds bruns. Cette espece habite la Nouvelle-Grenade ; on la trouve dans les environs de Santa-Fé de Bogota. (Gould). Ici doit sans doute se placer l’espèce suivante que nous ne connaissons pas. + 3. THAUMATIAS LUCIAE, LAWRENCE. Rostrum, rectum aut subrectum, dimidiam partem corporis subaequans. Man- dibula nigra. Maxilla carnea, apice nigra. Corpore supra obscure aeneo-viridi ; tectricibus caudae aeneo-viridibus. Cauda subtruncata, rectricibus sordide aeneo- LEUCOLIAIRES. — THAUMATIAS 275 viridibus : mediss obscure aeneo-purpureis ante apicem cinereum. Corpore sublus coerulescenti-viridi; ventre medio albo. Subcaudalibus olivaceis, albo marginatis. Thaumatias Luciae, LAWRENCE, Proc. Acad. Philadelph. (1867), p. 233. Lonc. — Bec, 0m,020 (9 1.). — Etes 0%,056 (25 à 26 1.). — Queue, 0,036 (16 à 171.). — Long. totale, 0w,100 (45 1.). LE THAUMATIAS DE LUCIE Bec droit ou presque droit. Mandibule noire. Mächoire couleur de chair, avec l'extrémité noire. T'éte d'un vert bronzé obscur. Dessus du corps d'un vert bronzé. Tectrices caudales d'un vert bronzé plus clair. Queue à rectrices d’un vert bronzé un peu sale, à l'exception des deux médiaires, qui sont largement marquées de bronzé pourpré obseur, avant l'extrémité qui est cendrée. Ales d’un brun violâtre. Dessous du corps d’un vert bleuâtre, brillant. Ventre blanc sur son milieu. Sous-cuudales d’un vert olive, bordées de blanc. Pieds noirs. ParTrie. Honduras. Ogs. M. Lawrence a dédié cette espèce à M”"° Lucie Brewer, fille de M. Thomas Brewer, de Boston. Cet oiseau semble se rapprocher de lal/biventris par la couleur du milieu de son ventre. 4. THAUMATIAS BREVIROSTRIS « Rostrum rectum, subgracile, dimidia parte corporis brevius. Mandibulanigra. Mazilla basi carnea, apice nigra. Capile aeneo-viridi. Corpore supra viridi, uro- pygialibus et tectricibus caudae subeupreo-viridibus. Cauda truncata : rectricibus mediis aeneo-vidiribus : submediis ad exlernas maxima parle basilari aeneo-viri- dibus, ante apicem transversim chalybeo-fusco-villatis. Corpore sublus viridi aut glauco-viridi; ventre viltalongiludinali media alba. Subcaudalibus viridi-cinereis, albo-marginatis. ? Rectricibus externis latere externo grisescentibus ; subexternis et externis apice breviter cinerascentibus : corpore sublus regione longiludinali media alba sericea, lateribus viridi-maculatis aut viridibus. c' Trochilus versicolor, Lacarensr. #7 Nordm. Reise, Atl. p. 3, 27, pl. I, fig. 1-3. Agyrtria versicolor, ReICHEN8. Enum. p. 7, pl. 759, fig. 4750-4751. 242 TROCHILIENS Thaumatias affinis, Gouzv, Monogr. Troch. part. IX (1855), pl. VIII, t. V, pl. 299. Catal. — Hylocharis versicolor, GrAY et Mircu. Gen. t. 1, p. 115, 45. — Id. Boxar. Consp, Av.t.I,p. 74,9. — Agyrtria versicolor, Reicuens. Aufz. d. Colib. p. 10. — Thawmatias versicolor, Boxar. Consp. Trochil. Revue (185%), p. 255, 247. — Thaumatias affinis, CABAN. et HEIN. Mus. Hein. p. 33, note 12. ® Ornismia brevirostris, LEesson, Hist. Nat. des Ois.-Mouch. Tableau, p. xxxv, 44. — Jd. p. 211, pl. LXX VII. — /d. Traité d'Ornith. p. 283. — Id. Revue Zool. (1839), p. 15. Ornysmya (Basilinna) Pennoint, Lessox, Index, p. xxvi, GG. A gyrtria brevirostris, ReiCHENB. Troch. Enum. p. 7, pl. 759, fig. 4750-51, Thaumatias brevirostris, Gouzp, Monog. Troch. part. IX, pl. VII, t. V, pl. 298. — BurMEIsT. Th. Bros. part. IT, p. 383, 2. Catal. — Polytinus brevirostris, RAY et Mrrcx. Gen. t. 1, p. 108, 4%. — Thaumatias brevi- rostris, BonaP. Consp. Av.t. I, p. 74,9, — Thaumantias brevirostris, BoNar. Consp. Trochil. Revue (1854), p. 255, 246. SCLATER et SALVIN, Nomenc]. p. 91. — Agyrtria brevirostris, REIGHENB. Aufz. de Col, p. 10. — Jd. CaBaxis et HEINE, Mus. Hein. part. III, p. 34, 70. Lonc. — Bec, O",O18 (S1.). — Ailes, 0%,047 (21 1.). — Rectrices médiaires, 0,027 (12 1.). — Submédiaires, 0m,029 (13 1.). — Intermédiaires, 0%,030 (13 1/21.). — Subexternes, 0,029 (131.). — Externes, 0",029 (13 1.). — Corps, 0,040 (18 1.). — Long. totale, 0,082 (36 à 37 1.). LE THAUMATIAS BRÉVIROSTRE c' Adulte. — Bec droit; de force médiocre ou assez faible ; moins long que la moitié du corps ; tantôt graduellement rétréci jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe ; tantôt presque cylindrique depuis le quart basilaire de sa longueur jusqu'a sa partie renflée. Aandibule noire. Müchoire couleur de chair, avec l'extrémité noire. Z'éte d’un vert bronzé. Dessus du corps couvert de plumes d'un vert de pré ou légèrement bronzé, passant souvent au vertlégerement cuivreux sur le croupion et les tectrices caudales ; ce dessus du corps paraissant lustré d’or, quand l'oiseau est examiné d’arrière enavant. Queue tronquée; à rectrices de largeur médiocre : les médiaires d’un vert bronzé : les submédiaires à subexternes de même couleur, sur la plus grande partie de leur longueur, mais obscures où d'un brun bleuâtre avant leur extrémité : les externes d’un gris livide à leur extrémité et au côté externe. Ales à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices ; d’un brun où noir violâtre. Dessous du corps revêtu depuis la base du bec jusqu’au niveau des épaules de plames vertes où d’un vert glauque ou bleuâtre ; LEUCOLIAIRES. — THAUMATIAS 243 d'un blanc soyeux sur la région médiaire de l’épigastre et du ventre : cette partie blanche plus ou moins étroite, avec les côtés parés, d’abord de mouchetures vertes, et de plumes vertes plus extérieurement. F/ancs parés d’une touffe blanche. Sous- caudales d'un cendré verdâtre ou d’un vert cendré, bordées de blanc. Page infé- rieure de la queue analogue à la supérieure, mais luisante, avec une partie des plumes variant du vert d’eau au cendré grisâtre bronzé. Pieds noirs, peu robustes. Tarses brièvement emplumés. ® La femelle adulte ressemble au mâle par la partie supérieure de son corps ; mais les rectrices externes sont grisâtres à leur côté externe, et, sur le sixième posté- rieur de leur longueur, à l'extrémité : les subexternes et intermédiaires sont briève= ment bordées de cendré à l’extrémité.. Le dessous du corps est couvert de plumes soyeuses blanches depuis la base du bec jusqu'à l’extrémité, sur le quart médiaire environ de la largeur, et garni de mouchetures vertes sur les côtés de cette région blanche. Elle présente par là le caractère des Leucolies. Les sous-caudales sont d’un cendré grisâtre. Le © et la © sont assez différents l’un de l’autre, sous le rapport du dessous du corps, pour avoir été considérés pendant longtemps comme appartenant à deux espèces différentes. Le Th. brevirostris se distingue du nitidifrons par son front d’un vert non bril- lant; par ses rectrices obscures non ou peu sensiblement barrées de brun avant l'extrémité ; du coeruleiceps, par sa tête non recouverte de plumes bleuâtres ou d’un vert glauque ; des miveipectus et Linnaeï, par ses rectrices submédiaires à externes vertes sur la majeure partie de leur base ; des autres espèces de ce genre, par les rectrices médiaires vertes, et, de tous les T'haumatias, par la briéveté de son bec. Son nid est formé de filaments soyeux d’un blanc sale : extérieurement garni de feuilles de graminées desséchées et d’écailles de fougères, unies à l’aide de fils d'araignées. (Col. Verreaux.) Diamètre extérieur, 0®,050 (23 1.). — Diamètre intérieur, 0,025 (11 1.). — Hauteur, 0,045 (20 L.). Cette espèce habite le Brésil. (Gould, Verreaux, Bourcier, Elliot, Sallé, Chabrillac, Muséum de Paris, Bouvier.) L’Oiseau-Mouche brévirostre est très-répandu au Brésil; à Rio-Janeiro, on le 244 TROCHILIENS connaît sous le nom de Ær1kr1 branco, et son cri a de la ressemblance avec les mots pechèr, pechér, lulzie, prononcés avec vivacité. Dans la plupart des parties de l'Amérique dont le sol était couvert de forêts, on s’est servi du feu pour opérer des défrichements : ne manière plus facile et moins coûteuse, et pour fournir à la terre destinée à être cultivée des engrais puissants, par l'incinération des végétaux. De distance en distance, des troncs isolés, que la flamme n’a pas pu consumer entièrement, restent encore debout quoique privés de vie, comme les derniers représentants des bois dont ils faisaient partie. Autour de ces témoins d’une autre époque, viennent se former, après l'enlèvement des récoltes, des massifs de végétaux, connus au Brésil sous le nom de Capociroes ou Capucirs. Ils se composent presque exclusivement de plantes herbacées et d’ar- brisseaux sarmenteux, qui cherchent un appui sur les troncs mi-brulées dont nous avons parlé. Ge sont les tiges flexibles des Eupatoires, des Malvacées arborescentes, des Cardiospermes, des Zantana aurore et une foule d’autres, qui constituent prin- cipalement ces massifs ; leurs fleurs ont le privilège d’attirer une foule considérable d’Oiseaux-Mouches. Le T'haumatias brévirostre est un des plus empressés à visi- ter ces lieux privilégiés ; quand les corolles de la plupart de ces plantes se sont flétries, illes abandonne pour visiter les jardins. Il vole des Citronniers aux thyrses si gracieux de l’Azédarack, dont les fleurs ont l'apparence et la douce odeur de nos lilas ; et bientôt il quitte celles-ci pour visiter les organes glanduleux des Papayers, dont les parfums rappellent celui des Jasmins d'Europe. Souvent ces mellivores se réunissent plusieurs ensemble pour faire la guerre aux plus puissantes espèces de Golibris, qui exercent sur les plus faibles un pouvoir tyran- nique. 5. THAUMATIAS ALBIVENTRIS, VieiLLor. o Rostrum rectum, dimidiam partem corporis aequans. Capile fusco-viridi. Corpore supra viridi. Cauda truncata; rectricibus mediis viridibus aut aeneo-viri- bus : aliis basi viridibus sallem latere externo, postea coeruleo-nigris, apice bre- viler grisescentibus. Corpore sublus à qula ad epigastrum viridi-nitido; ventre regione media alba sericea, gradatim postice dilatata, lateribus viridibus. Subeau- dalibus albis. Trochilus Tephrocephalus, Vierzzor, Nouv. Diet. d'Hist. Nat. t. XXIII, p. 430. — Zd. Tabl. Encycl. p. 560. — Lesson, Traité d’Ornith. p. 283. DORYFERA EUPHROSINÆ 4 CAMPYLOPTERUS ENSIPENIS. 16 LDeralt. à. L AÏTURUS POEYTMUS ( Phycella Herberhana e OT O En TERRE NET LNTEReU PenDERRRENEEN EE E NEC ET EAP LCL UE LE LUC ELA Per POP ET ON A GG EC EE CEA certe tr p : HISTOIRE NATURELLE DES À OISEAUX-MOUCIIES OU COLIBRIS GONSPITUANTE LA FAMILLE DES TROCHILIDÉS K PAR E. MULSANT CORRESPONDANT DE L'INSTITUT, è 1 GONSERVATEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE DE [A VILLE DE LYON, ETC. ETC, ETC. ET FEU ÉDOUARD VERREAUX QUVRAGE PUBLIÉ PAR LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON LYON AU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE CLIN t tte nr Ut HULL EEE ETUI LULU 2, PLACE SATHONAY ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES ET MARCHANDS NATURALISTES DE FRANCE ET DE L'ÉTRANGER 1874 TETE TETE EEE EE EE TE EE EEE LEONE TETE ET EEE EEE S ! nn nr LE LT T, E, — 4e Livraison LEUCOLIAIRES. — THAUMATIAS + Ornismya tephrocephalus, Lesson, Ois.-Mouch. p. 182, pl. LXII. Ornismya albiventris, LEsson, Ois.-Mouch. p. 209, pl. LXXVI. — Jd. Les Trochil. p.94, pl. XXXII. — Jd. Traité, p.283, 44. Trochilus albiventris, JarniKE, Nat. Lib. Hum. B., t. II. p. 141, 25. Coeligena tephrocephala, ReicaeNs. Enum. p. 3, pl. 687, fig. 4518. Ke ls Agyrtria albiventris, ReicHeNs. Enum. p. 7, pl. 757, fig. 4744 et 4745. Thaumatias albiventris, Gourp, Monog. Trochil. part. XII (1856), t. V, pl. 301. Catal. — Polytmus thaumantias, Gray et Mrrcx. Gen. t. I, p. 108, 40. — Thaumatias albiven- tris, Boxap. Consp. Av. t. I, p. 78, 1. — Coeligena tephrocephala, ReicHENs. Aufz. d. Col. p. 7. — Thaumantias albiventris, Bonar. Consp. Troch. Revue (1854), p. 255, 241. — Thau- matias albiventris, GouLn, Introd. p. 153, 333. — ScLaTER et SALvIN, Nomencl. p. 92. — Agyrtria albiventris, Capanis et HEIN. Mus. Hein. part. II, p. 32, 67. — HeIne, Journ. f. Ornith. (1863), p. 183, 4. — PeLzzeLn, Ornith. Brazil. p. 28, 19. Loxc. — Bec, Om,024 (11 1.). — Azles, 0,057 (26 1.). — Rectrices médiaires, 0®,030 (13 1/2 L). — Submédiaires, 0,031 (14 1.). — Intermédiaires, 0w,032 (14 1/2 1.). — Subexter- nes, 0"031 (14 1.). — Externes, 0,030 (13 1/2 1.). — Corps, 0",045 à 0,050 (20 à 221.). — Long. totale, 0%,100 à 0v,105 (45 à 47 1.). LE THAUMATIAS À VENTRE BLANC Bec droit ou à peu près ; environ aussi long que la moitié du corps ; de force médiocre ; graduellement rétréci jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire, parfois pâle à la base. Mächoire couleur de chair à la base, noire à l’extrémité. Téte revêtue de plumes vertes bordées ou frangées de brun : la tète paraissant par la d’un vert obscur ; marquée d’une petite tache postoculaire blanche. Dessus du corps, tectrices alaires et caudales d’un vert foncé ou un peu obscur. Queue tronquée ou à peu près ; à rec- trices médiaires vertes ou d’un vert bronzé et plus larges : les submédiaires à externes vertes ou d’un vert bronzé à la base de leur côté externe, puis d’un bleu noir ou d’un noir bleu avec l’extrémité grise ou grisâtre : les externes, sur le septième de leur longueur : les subexternes, sur le huitième ou neuvième : les intermédiaires et sub- médiaires tres-brièvement : les submédiaires à subexternes à peine plus longues que les médiaires et les externes. Aÿles à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires ; d’un brun violâtre. Dessous du corps revêtu jusqu’à lépigastre de plumes squammiformes vertes, frangées de blanc, et produisant sous certain jour des mouchetures d’un vert noirâtre ou d’un noir verdâtre, paraissant sépa- rées par des espaces blancs ou blanchâtres très-étroits ; couvert sur les côtés de OIS.-MOUCH. — I. 92 246 TROCHILILNS l’épigastre et du ventre de plumes plus allongées, mi-soyeuses, vertes ; offrant, à partir de l’épigastre, sa région longitudinale revêtue de plumes soyeuses, blanches : cette région formant sur l’épigastre un angle aigu et graduellement élargi jusqu'à l'extrémité du corps, dont elle occupe la moitié médiaire au moins de la lar- geur. Région anale hérissée d’un duvet blanc. Sous-caudales blanches. Page infe- rieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds brunâtres, de force médiocre. T'arses brièvement emplumés. ? La femelle adulteest semblable au co” ; mais elle est plus svelte ; les rectrices externes, subexternes et intermédiaires sont blanches à l'extrémité au lieu d'être grises ou grisätres ; les plumes squammiformes de la moitié antérieure du corps, moins étroitement frangées de blanc, laissent entre les parties vertes des espaces moins étroits et semblent plus sensiblement mouchetées de vert sur un fond blanc. Le Th. albiventris est facile à distinguer des autres espèces voisines, par sa région médiaire du ventre couverte de plumes soyeuses blanches : cette région formant un angle aigu après l’épigastre, et graduellement élargi d'avant en arrière jusqu’à la partie postérieure du corps. Il s'éloigne d’ailleurs des #ilidifrons et coeruleiceps, par ses rectrices submédiaires à externes non barrées de brun avant l'extrémité, et vertes seulement à la base de leur côté externe ; du brerirostris, par son bec plus long et par les submédiaires à externes à peine plus longues que les médiaires, par ses rectrices d'un noir bleu à la base de leur côté interne; du Z#nnaei, par ses quatre rectrices externes non entièrement d’un lilas noir; des dernières espèces, par ses rectrices médiaires entièrement vertes ou d’un vert bronzé. Le nid de cet oiseau est formé d’une bourre soyeuse d’un blanc sale ou roussâtre, garni en dedans de graines à aigrettes soyeuses ; extérieurement revêtu de débris d'écorces et de feuilles linéaires desséchées. (Col. Verreaux.) Diamètre extérieur, 0",040 (18 L.). — Diamètre intérieur, 0,022 (10 1.). — Hauteur, 0,050 (23 L). Cette espèce habite le Brésil. (Gould, Verreaux, Bourcier, Elliot, Salvin, Sallé, Muséum de Paris, Bouvier.) Le T'haunatias à ventre blanc visite souvent un Mimosa à fleurs jaunes dont les corolles exhalent l'arome le plus suave. Il place quelquefois son nid jusques dans l’in- térieur des cases, et suit parfois dans son vol rapide Ja pente des varandas ou galeries à colonnes servant à décorer le devant des habitations, pour plonger sur les mou- LEUCOLIAIRES. — THAUMATIAS 247 cherons voltigeant près de là, ou pour enlever les petites arachnides au sein mème de leurs filets. Il pénètre souvent dans l’intérieur des ajoupas construits au milieu des champs, et recouverts de feuilles desséchées du palmiste, pavillons rustiques où l’homme vient chercher un abri contre la chaleur. Comment ce dernier oserait-il songer à nuire à l'hôte gracieux qui vient lui demander l'hospitalité, ou le charmer par sa présence durant les heures de son repos ? L'Européen qui a séjourné quelques jours au Brésil, dans cette contrée si pleine de merveilles, ne peut s'empêcher de répéter avec de Loy‘ : Oh ! combien il est doux de voir ce nouveau monde, De vivre dans ce jour dont l'éclat nous innonde, De rêver sous l’ytos, à l'odorant abri, De suivre sur les fleurs le vol du colibri, De contempler, au bord de ces mers phosphoriques, Un coucher de soleil dans le lit des tropiques. et l’on comprend les regrets du poëte, lorsque forcé de s'éloigner de cette terre où il était venu chercher une nouvelle patrie, il s’écriait douloureusement : Adieu donc au Brésil, à sa belle vallée Que redemande en vain ma muse inconsolée : Je ne reverrai plus ma maison d'Ouvidor, Ni ses jardins peuplés d'oiseaux à l'aile d'or : Ni ce vieux Saint-Christophe et son ombre embaum'e, Ni de mon Tijuka la route accoutumée : En rêvant à la France, au doux tomber du soir, Dans le frais Passéïo je n’irai plus m’asseoir, Et mon nègre Estevan, sur le golfe d'Estrelle, Ne me conduira plus dans la verte nacelle : O mer, vallons, forêts, collines de Rio, Catulle a moins pleuré son riant Sirmio ; Il ne reste en mon cœur, loin de vos Lucrétiles, Que de vains souvenirs, des regrets inutiles ; Et je surnage, hélas ! sur ces flots du passé Comme on voit sur les mers un vaisseau fracassé, Avant d’être englouti, flotter longtemps encore 2! 1 Aimé de Loy, l'un des meilleurs poëtes du second quart de ce siècle, né à Plancher-Bas, dans les Vosges, mort à Saint-Étienne (Loire) le 26 mai 1834. M. Couturier lui a consacré une touchante notice. 2 Aimé de Loy, Feuilles au vent. lyon, Boitel, 1840. In-8. 218 L TROCHILIENS 6. THAUMATIAS LINNAEÏI, Gourp. + Rostrum rectrum, dimidiam parlem corporis aequans. Mandibula nigra. Maxilla basi carnea aut pallida, apice nigra. Capite aeneo-viridi. Corpore supra subaeneo-viridi, lectricibus caudae apice aeneo-subcupreo-viridibus. Cauda trun- cata : rectricibus mediis aeneo-viridibus: aliis chalybaeo-nigris, apice grisescenti- bus. Corpore sublus usque ad humeros squamoso, viridi, breviler albo-fimbriato : post epigastrum viridi, villa abdominali lrianguliformi longitudinali alba. Sub- caudalibus albis, disco cinereo aut virescente. Trochilus maculatus, Oiseau-Mouche à poitrine verte, Aubes. et ViEILcoT, Ois. Dor. t. I, p. 87, pl. 44. Ornismya viridissima, Lesson, Ois.-Mouch. p. 207, pl LXXV. — 7/4. Traité d'Ornith. p. 283, 46. Trochilus viridissimus, JaArD. Nat. Libr. Humm. B. t. Il, p. 142, 29. Chlorestes (Saucerottia) viridipectus, ReicHex8. Enum. pl. 702, fig. 4573-4575. Agyrtria thaumantias, REICHENB. Enum. pl. 756, fig. 4738-39. Hylocharis lactea $ , ReicHeN8. Enum. p. 8, pl. 772 (suivant M. Cabanis). Thaumatias Linnaei, Gouzr, Monogr. Trochil. part. XII (4856), pl. IV ; t. V, pl. 302. Catal. — Polytinus, Sp. Pt. Gray, Gen. t. I, p. 108, 51. — Trochilus viridipectus (Saucerotte), in Mus. Berl. — Chlorestes viridipectus, ReicHens. Aufz. d. Col. p. 7. — Agyrtria thau- mantias, Aufz. d. Col. p. 10. — GouLp, Introd. p. 159,334. — ScrarTer et SALvIN, Nomencl. p. 92. — Agyrtria maculata, CaABAN. et HEIN. Mus. Hein. part. Il, p. 33, 68. — HEIXE, Journ. Ornith. (1863). p. 184, 6. — Pecz. Oruith. Brasil. p. 29, 21. — Polytmus Linnaeï, G. R. GrAY, Hand.-List, p. 128. 1623. Var. Chlorestes Malvina, Reicuens. Troch. Enum. p. 4, pl. 696, fig. 4550-51. Catal. — Chlorestes Malvina, Rricaes. Aufz. d. Col. p. 7. — Agyrtria Malvinae, CABAN. et Hein. Mus. Hein. p. 33, note 9. LoxG. — Bec, 0%,022(101.). — Ailes, 0,050 (23 1.).— Rectrices médiaires, 0,032 (14 1/2 1.). - — Submédiaires, 0",03% (15 1/2 L.). — Intermédiaires, 0%,035 (15 3/4 1.). — Subexternes, 0%,034 (15 1/21.). — Externes, 0%,032 (14 1/2 1.). — Corps, 0,040 (18 L.). — Long. totale, Om,095 (42 à 43 1.). LE THAUMATIAS DE LINNÉ o" Bec droit où à peu près droit ; de force médiocre ; aussi long ou presque aussi long que la moitié du corps ; graduellement rétréci depuis la base jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Man- LEUCOLIAIRES. — THAUMATIAS 229 dibule noire. Mächoire pàle avec l'extrémité noire. Zéte d’un vert foncé ou obscur. Dessous du corps, tectrices alaires, dos et croupion d'un vert un peu bronzé, pa- raissant lustré d’or quand l'oiseau est examiné d’arrière en avant. Tectrices caudales d'un vert bronzé, souvent un peu cuivreux à l'extrémité. Queue tronquée ; à rectrices peu inégales en longueur : les médiaires à intermédiaires graduellement un peu plus longues, les subexternes et externes graduellement un peu plus courtes : les médiaires d'un vert bronzé : les submédiaires à externes d’un bleu noir ou d’un noir bleuâtre, avec l’extrémité grisâtre ou d’un gris cendré : cette couleur grise, très-courte sur les intermédiaires et presque nulle sur les submédiaires, graduellement plus longue sur les subexternes et externes, couvrant sur celles-ci le sixième postérieur de leur longueur : les submédiaires et intermédiaires ordinairement d’un vert bronzé sur la moitié basilaire de leur côté externe. A7/es aussi longuement prolongées que les rec- trices médiaires ; d’un noir ou brun violâtre. Dessous du corps revêtu depuis la base du bec jusqu'aux épaules ou à Pépigastre de plumes squammiformes d’un vert pâle ou légèrement bleuâtre, brillantes, brièvement frangées de blanc et paraissant par là former des mouchetures vertes séparées par des interstices blancs très-étroits ; cou- vert, depuis l’épigastre jusqu’à l’extrémité, de plumes plus longues, d’un vert luisant, laissant depuis l’épigastre jusqu'à l'extrémité du ventre une ligne médiane d’un blanc soyeux, un peu élargie d'avant en arrière ; flancs parés d’une touffe blanche. Sous- caudales blanches ou avec une tache cendrée sur leur disque. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds noirs. T'arses brièvement emplumés. o La femelle adulte ressemble au mâle ; mais elle est plus svelte ; les plumes squammiformes du dessous du corps sont moins brièvement frangées de blanc et laissent par conséquent entre elles des interstices blancs moins étroits ; et la bande médiane blanche du ventre est élargie depuis l’épigastre jusqu’à l'extrémité. Coeligena Maugei % , ReïcueNs., suivant M. Cabanis (d’après un individu exis- tant au musée de Berlin). $ Dans l’âge non adulte la queue est un peu arquée ; les rectrices externes sont plus courtes ; les intermédiaires à externes sont moins brièvement grisätres où d’un blanc cendré à l'extrémité. Le nid est formé de filaments de plantes entrelacés avec des écailles de fougères, et revêtu extérieurement de fragments de feuilles de fougères. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,040 (18 1.). — Diamètre intérieur, 0,022 (10 1.). — Hauteur, 0,025 0,030 (11 à 13 1.). 250 TROCHILIENS Os. Plusieurs auteurs ont rapporté à cette espèce des synonymies très-douteuses. M. Gould a voulu trancher la difficulté en proposant de dédier cet oiseau au plus grand des naturalistes des temps modernes, et cette idée a généralement été adoptée. Le Th. Linnaeï semble bien être le 7%. maculatus des Oiseaux Dorés de Vieillot ; mais ce dernier écrivain, dans ce même ouvrage, p. 117, regardeson 7roch. macula- tus comme un jeune de son ’roch. leucogaster, et, dans le Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle, t. VIT (1S17), p. 360, le 7. maculatus lui semble un jeune du Rubis. Le Chlorestes Malvina de M. Reichenbach semble n'être qu'une variété du Linnaet ; il a la taille un peu plus faible et surtout les sous-caudales d’un gris ver- dâtre, bordées de blanc. Chlorestes Malvina, ReIcHEN8. Enum. p. 4, p. 696, fig, 4550-51. — Agyrtria Malvinae, Cas. et Heixe, Mus. Hein. part. IIT, p.38, 9. — Haine, Journ.f. Ornith. (4863), p. 183, 5. — Agyrtria maculata, var. Malvinae, Perz. Ornith. Bras. p. 29, note 1. Le Thaumatias de Linné habite le nord du Brésil, la Guyane, la Trinité, les bords de Amazone, le Vénézuela. (Gould, Verreaux, Elliot, Bourcier, Sallé, Muséum de Paris, Bouvier.) Cet oiseau se plait au Brésil, dans les riches plaines qui s'étendent de la côte aux chaines de montagnes qui en suivent les contours. Là, au milieu d’une perpétuelle inflorescence, pendant la saison estivale ou des pluies, il vole des orangers aux arurlandes fleuries des Eupatoires et des Corindes, et des cimes des Tamarins aux rameaux tortueux des Acajous, dont les corolles épanouies lui offrent le miel de leurs nectaires et lui fournissent l’occasion d’enlacer, à l’aide de sa langue divisée en deux laniores, les petits insectes attirés par les exsudations de ces organes glanduleux. 7. THAUMATIAS MACULICAUDA, Gourp. © Rostrum rectum, dinidia parte corporis sublongius. Mandibula nigra.Maxilla basi carnea, apice nigra. Capite fusco-viridi. Corpore supra viridi, uropygialibus subobscure viridibus, lectricibus caudae viridi-subobscuro-subcupreis. Cauda truncata, rectricibus rediis aeneo-viridibus, poslice virescenti-nigris : aliis parte basilari aeneo-viridibus, postea chalybaeo-nigris : externis et subexternis apice grisescentibus. Corpore sublus a qula usque ad epigastrum squamoso subaurato- viridi. Ventre linea media alba, lateribus viridibus. Subcaudalibus albis, macula discoidali fusca. LEUCOLIAIRES. — THAUMATIAS 251 Thaumatias maculicaudus, GouLp, Introd. (1861), p. 154, 337. Catal. — Agyrtria inaculicauda, Hein, Journ. Ornith. (1863), p. 184, 10. — Thauinatins maculicauda, ScLATER et SaLviN, Nomenel. p. 92. — Polytmus fluviatilis, G. R. Gray, Hand-List., p. 128, 1616. LoxG. — Bec, 0®,020 (9 1.). — Ailes, 0,052 (23 1.). — Rectrices médiaires, 0,028 à 0,029 (12 1/2 à 13 L.). — Submédiaires, 0®,030 (13 1/2 1.). — Intermédiaires, 0,031 (14 1.). — Sub- externes, 0,030 (13 1/2 1.). — Externes, 0,029 (13 L.). — Corps, 0".,037 (16 1/2 1.). — Long. totale, 0,080 à Om,083 (36 à 37 1.). LE THAUMATIAS A QUEUE TACHÉE os Bec droit, un peu plus long que la moitié du corps, assez mince, graduelle- ment rétréci jusques près de l’extrémité où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule ordinairement noire, au moins chez le ©’; par- fois brune ou pâle à la base. Machoire pâle ou couleur de chair à la base, avec l’ex- trémité noire. Téte d'un brun verdâtre. Dessus du corps vert luisant, mi-doré sur les tectrices alaires et sur le dos, passant au vert foncé ou obscur, légèrement cuivreux sur les tectrices caudales. Queue tronquée ; à rectrices assez étroites, de lougueur presque égale : les médiaires d’un vert bronzé, passant au noir verdâtre à l'extrémité : les submédiaires d’un vert bronzé sur la moitié médiaire de leur lon- gueur, puis noires, ou d’un noir bleu d'acier : les intermédiaires à externes d’un vert bronzé à la base, puis noires, d’un bleu noir, ou d’un noir bleu d'acier, avec l'extrémité des externes grisâtre où d’un blanc cendré. Aves à peine aussi longue- ment prolongées que les rectrices ; d’un brun ou noir violâtre. Dessous du corps re- vêtu, depuis la base jusqu’au niveau des épaules, de plumes squammiformes d’un vert jaunätre où mi-doré, ou légerement bleuâtre, brillantes, souvent étroitement frangées de blanc et paraissant, par là, séparées par des interstices blancs très- étroits ; couvert sur l’épigastre et le ventre de plumes plus allongées d’un vert de pré luisant : le ventre offrant sur sa région médiane une ligne blanche soyeuse plus ou moins étroite. Sows-caudales blanches, avec le disque marqué d’une tache d’un brun foncé ou bronzé. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais luisante. Pieds noirs. Tarses brièvement emplumés. ? La femelle ressemble au mâle; mais les rectrices subexternes ont, à l'extrémité, une tache grise comme les externes ; la région médiane de la poitrine et surtout du ventre a une plus grande largeur; elle est, parfois, presque aussi large que chez l’albiventris. TROCHILIENS Le Th. maculicauda habite le nord du Brésil et la Guyane anglaise. Cette espèce se distingue de toutes les précédentes par des rectrices médiaires vertes où bronzées seulement à la base. De quelle surprise ne doit pas être frappé l'Européen abordant pour la premiére fois ces contrées, à la vue des objets qui s'offrent à ses regards. Sur ces plages, où l’'Amazone et ses affluents roulent leurs ondes, la terre est parée de végétaux incon- nus à nos contrées. Sur les arbres, une foule de singes ne cessent d’y être en mou- vement. Les Ouistitis y étalent leurs formes gracieuses; les Sagoins étonnent par leur légereté ; les Sapajous, parfois suspendus par leur queue euroulée autour d'une branche, peuvent, en se balançant, envoyer leur corps à une grande distance, tan- dis que, pres de là, les Alouates inoffensifs, en produisant des sons effrayants par suite de la conformation vésiculeuse de leur os hyoïde, font croire au voisinage d’ani- maux redoutables. Les Aras et les Perroquets, aux couleurs si vives et de teintes si chaudes, mêlent leur voix criarde au concert des autres oiseaux. Les Colibris, plus légers que le Papillon, mais aussi inconstants que lui, ne quittent une fleur que pour en courtiser une autre, et ajoutent par leur vivacité, et souvent par leur éclat, une beauté nou- velle au charme que présentent ces campagnes sur lesquelles le soleil déverse ses rayons les plus vivifiants. La nuit même a aussi ses habitants plus où moins singuliers. Le Vampire et d’autres Cheiroptères sanguisuges cherchent, en frappant l’air d’un vol en zig- zag, les animaux endormis, dont ils pourront sucer le sang sans troubler leur som- meil ; et les Fulgores, ces insectes fantastiques, dont le front vésiculeux a le secret de produire l'effet d’une lanterne brillante, parcourent les airs comme des dragons enflammés, les sillonnent comme des étoiles filantes, et prêtent à l'empire de la nuit un charme inconnu dans nos pays. 8. THAUMATIAS APICALIS, Gourp, M. Gould à décrit, sous le nom de Thaumatias apicalis (Introd., p. 154, 336), une espèce que nous n'avons pas vue, mais qui paraît intermédiaire entre le ma= culicauda et le fluviatilis. Voïci la courte description qu’en donne l'auteur : De même taille que le Th. fluviatilis, avec le bec de même longueur. Dessus du LEUCOLIAIRES. — THAUMATIAS 253 corps d'un vert doré; centre de l'abdomen et sous-caudales blancs; rectrices sub- médiaires à externes d’un bleu d'acier, bordées de blanc à l'extrémité. Thaumatias apicalis, Gourv, Introd. p. 154, 336. — G. R. GrAv, Hand-List, p. 128, 1628. Agyrtria apicalis, Heine, Journ. f. Ornith. (1863), p. 184, 8, LoxG. — Bec, 0,027 (12 1.). — Ales, 0",025 (11 L.). — Queue, Om,031 (14 L.). — Long. totale, 0®,092 (41 1.). Parrie. La Nouvelle-Grenade. Près de cette espèce viendrait se placer la suivante qui nous est inconnue. THAUMATIAS TERPNA, Heine. Major apicali-simili, verum rostro breviore rectriciumque apicibus vix palles- centibus diversa. Supra splendide aureo-viridis, pileo vix aurescentiore, subtus alba gutture collique lateribus nitide smaragdino-variis, pectoris epigastriique lateribus splen- dide smaragdino-viridibus, pectore epigastrioque mediis ventre crisso braccis unicoloribus albis, remigibus fuscis; rectricibus nigro-chalibeo-cyaneis, duabus intermediis viriscente-subrelucentibus, duabus utringne externis apice vix angus- tissime sordide pallescentibus ; maæxilla! fusco : mandibula? brunescente-cornea ; pedibus fuscis. Agyrtria terpna, HEINE, Journ. f. Ornith. (1863), p. 184, 9. Lonc.— Bec. 0®,022 (10 1.).—Atiles,0®,058 (26 1/2 1.). — Queue, 0m,036 (15 1/4 1.). — Long. totale, 0,100 (45 I.). Décrit d’après un exemplaire unique trouvé dans les environs de Bogota par M. Lindig g, exemplaire faisant partie de la collection de M. Heine. 9. THAUMATIAS FLUVIATILIS, Gourp. S Rostrum rectun, dimidiam partem corporis aequans. Mandibula nigra. Maæilla basi pallida, apice nigra. Capite fusco-viridi. Corpore supra viridi. Cauda truncata: rectricibus mediis aeneo-viridibus, apice chalybaeo-nigris : aliis chaly- baeo-nigris, latere externo basi aeneo-viridi; externis apice griseis. Corpore sublus a gula ad epigastrum squamoso, subaurato-viridi nitenti. Ventre viridi,linea media alba. Subcaudalibus aeneo-viridibus, albo-marginatis. 4 La mandibule. 2 La mâchoire. OIS.-MOUCH. — ]. 254 TROCHILIENS © Rectrices externae apice albis. Linea media ventrali alba latior. Thaumatias fluviatilis, GouL», Introd. (1861), p. 154, 385. Catal. — Thaumatius fluviatilis, — Agyrtria fluviatilis, Heine, Journ. Ornith. (1863), p. 184, 7. — Thaumatias fluviatilis, SCLATER et SaLviN, Proc. Zool. Soc. 1866, p. 194. — Jd. Nomencl. p. 92. — Polytmus fluviatilis, P. R. GRAY, Hand-List, p. 128, 1616. Lonc. — Bec, 0,021 à 0,022 (9 1/2 à 10 1.). — Ailes, 0,050 (22 à 23 1.). — Rectrices médiaires, 0,027 (12 1.). — Intermédiaires, 0",030 (13 1). — Externes, 0,028 à 0,029 (1212 à 13 L). — Corps, 0",038 à 0,040 (17 à 181.). — Long. totale, 0,085 (38 L.). LE THAUMATIAS FLUVIATILE Bec droit ou à peu près, de force médiocre, aussi long que la moitié du corps, graduellement rétréci jusques près de l'extrémité, où il est légerement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Mächoire pâle ou couleur de chair à la base, noire à l'extrémité, Téte d'un vert terne. Dessus du corps et lectrices alaires et caudales Q'un vert de pré, lustré d'or quand loiseau est vu d'arrière en avant. Queue tronquée où à peu près, à rectrices presque égales : les médiaires à submédiaires graduellement à peine plus longues : les submédiaires à externes graduellement à peine plus courtes : les médiaires d’un vert bronzé, avec l'extrémité d’un noir bleuâtre, ou d’un noir bleu d’acier sur le quart ou le cinquième de leur largeur ; les autres, d’un noir bleuâtre ou noir bleu d'acier, avec la base de leur côté externe d’un vert bronzé : les externes à intermédiaires à peine bordées de cendré à l'extrémité. Ales à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires, d'un brun noir violâtre. Dessous du corps revêtu, depuis la base du bec jusqu'à la partie antérieure du ventre, de plumes squammiformes où squammuli- formes d’un vert bleuâtre ou d’un vert d’eau, très-brillantes sous certain jour, plus ou moins séparées par des espaces blancs où blanchâtres, étroits, et paraissant, par là, parées de mouchetures vertes sur un fond blanc ; revêtu, sur les côtés de l'épigastre et sur le ventre, de plumes vertes allongées où mi-soyeuses, et laissant ordinairement les traces d’une ligne blanche médiane, depuis l’épigastre jusqu’à l'extrémité. Région anale hérissée d’un duvet blanc, à base noirâtre. Sous-cau- dales d'un vert bronzé obscur sur le disque et bordées de blanc. Page inférieure de la queue d'un bleu noir légèrement verdätre. Pieds noirs, de force médiocre. Tarses brièvement emplumés. ? La femelle adulte ressemble au o ; mais les rectrices externes ont une tache LEUCOLIAIRES. — THAUMATIAS 255 blanche, où d’un blanc sale et plus longue, à l'extrémité ; la ligne blanche pro- longée depuis l’épigastre jusqu'à l'extrémité est plus ou moins élargie. Gette espèce habite les parties supérieures de l'Amazone et les bords du Napo. (Gould, Verreaux, Elliot, Salvin, Sallé, Bouvier.) Os. Elle se distingue du 7. maculicauda par sa taille moins faible ; par ses rectrices moins étroites; par Pexterne non marquée d’une tache grise, à peine bor- dée de cendré à l'extrémité ; par les sous-caudales d’un vert bronzé ou grisätre, bordées de blanc ; par le dessous de son corps couvert de plumes squammiformes jusques après le niveau des épaules ; par ses rectrices noires à l’extrémité, au lieu d’être d’un vert obscur ou noirâtre. 10. THAUMATIAS BARTLETTI, Gourp. © Rosliwin subrectuin, dimidiam partem corporis vix aequans. Mandibula et mazilla basi carneis, apice nigris. Corpore supra viridi. Cauda subtruncata : rectricibus nigro-chalybaeis : externis et subexternis apice cinereis. Corpore sublus usque ad epigastrum squamoso, subceyaneo aut cyaneo-subcinereo, lateribus viridi- bus; ventre lateribus viridibus, regione media albo-cinerea, sericea. Subcaudalibus viridibus, albo-marginatis. Thaumatias Bartletti, Gourp, Proc. Zool. Soc. (1866), p. 194. Catal. — Thaumatias Bartletti, Socater et SALVIN, Proc. Zool. Soc. (1866), p. 177. — Zd. Nomencl. p. 92. Loxc.— Bec, 0%,019 (9 1.). — Azles, Om,027 (12 1.). — Queue, 0,034 (15 1). — Corps, 0®,035 (15 12 1.). — Long. totale, 0,100 à 0%,103 (45 à 46 1.). LE THAUMATIAS DE BARTLETT œ Bec droit ou presque droit, ou peu arqué, à peine aussi long que la moitié du corps, graduellement rétréci jusques près de l’extrémité, où il est légèrement ren- ilé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule et Mächoire couleur de chair à la base, avec l'extrémité noire. Téte et dessus du corps d’un vert de pré, parais- sant lustré d’or quand loiseau est examiné d’arrière en avant. T'ectrices caudales d’un vert bronzé. Queue tronquée, à rectrices de longueur peu inégale, subarron- dies à l'extrémité : les médiaires d’un bleu d'acier, à reflet verdâtre, violâtre, les au- 256 TROCHILIENS tres offrant peu ce reflet : les externes et subexternes brièvement d’un gris cendré à l'extrémité. Aves aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires, d’un noir où brun violâtre. Dessous du corps revêtu, jusqu'à l’épigastre, de plumes squammiformes, d’un bleu d'azur sous certain jour, et d’un bleu cendré sous certain autre; côtés du cou, de la poitrine et du ventre, verts : région médiaire de celui-ci d’un blanc cendré, soyeuse. Sous-caudales vertes, bordées de blanc. Page infi- rieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds bruns et {arses brièvement emplumés. Cette espèce habite les Andes de Ucayali au Pérou. (Gould, Elliot, Salvin.) Elle a été dédiée à M. Bartlett, fils du gardien de la Société zoologique de 2 D D Londres, voyageur à qui l’on doit la découverte de cette espèce, et des envois in- téressants d'objets d'histoire naturelle. O8s. Le Th. Bartletti se distingue de tous les autres par les rectrices médiai- res entierement d’un bleu noir ou bleu d'acier, par la moitié antérieure de son corps révêtue de plumes d'un bleu d'acier passant au bleu cendré sons certain jour. M. Heine a ajouté au genre T'haumatias l'espèce suivante qui n’est peut-être qu'une des nombreuses variétés du brevirostris. THAUMATIAS COMPSA, Hein. Sünilis BREVIORI, sed paulo minor, rostro lungiore super splendide aureo-viridis : subtus alba maculis nilidis aureo-viridibus varia, pectoris epigastriique lateri- bus unicoloribus smaragdino-viridibus, abdomine medio unicolore albo tectricibus caudae inferioribus nilidi smaragdineïs : remigibus fuscis ; rectricis nigro-chaly- beo-cyaneis ; maæilla fusco, mandibula} brunescente cornea: pedibus fuscis. Agyrtria compsa, HEINE, in CaBanis et BALDANUS, Journ. f. Ornith. t. IX (1863), p. 185, 19. — Trochilus bicolor ©, GaBanis, in ScHoms. Reis in Britsch-Guiana, t. III, p. 705, 178. — Agyrtria mellisuga, CaABanis et HEINE, Mus. Heine, part. II, p. 34, 71. Lonc. — Bec, 0®,017 (7 4/21.). — Ailes, 0",049 (22 1). — Queue, 0w,029 (13 1.) — Long. totale, 0",083 (37 1.). Parrie. Le Brésil et la Guyane. Mazilla correspond ici à ce que nous nommons mandibule et mandibula à ce que nous appelons mâchoire. LEUCOLIAIRES. — LEUCIPPUS 257 Genre LEUCIPPUS, LEUCIPPE CARACTÈRES. Ajoutez à ceux du rameau : Dessous du corps revètu de plumes blanches soyeuses, depuis la base du bec jus- qu'à l'extrémité du corps, couvrant la plus grande partie de la largeur de celui-ci. Rectrices en partie blanches à la base, ou d’un blanc cendré à l'extrémité. Re- miges secondaires non en partie rousses. Queue tronquée ou à peu près, à rec- trices non terminées en angle ogival, non d’un vert pâle ou d’un vert doré. Ma- choire pàle ou couleur de chair à la base. Les Leucippes sont encore des sortes de Leucolies, par les plumes blanches dont le dessous de leur corps est revêtu. Cette région blanche couvre même une plus grande partie de la largeur du dessous du corps que chez les véritables Leucolies ; mais elles ont les rectrices en partie blanches à la base chez les uns, d’un blanc cendré à l'extrémité, et non barrées de brun avant celle-ci, chez les autres. Les espèces de ce genre semblent, jusqu’à ce jour, particulières à la Colombie à l'Équateur et au Pérou. Tableau des espèces : a Rectrices submédiaires à externes d’un vert grisâtre à la base, d’une teinte plus verte après la moitié de leur longueur, d’un blanc cendré à l’extré- DEN (CROP A ONUS) EE CC CR TOTOCCNCUS: aa Rectrices submédiaires à externes d’un vert olivâtre, blanches sur la partie basilaire de leur côté interne (Leucippus) . . . . . . . . . . chionogaster 1. LEUCIPPUS CHLOROCERCUS, Gouro. S Rostrum nigrum, rectum aut vix arcuatum, dimidia parle corporis subbre- vius. Capite fusco-viridi. Corpore supra pallide olivaceo-viridi. Cauda subtrun- cala : rectricibus mediis pallide viridibus : aliis grisescenti-viridibus, apice albo- cinereis. Alis apicem rectricium vix atlingentibus. Corpore subtus albo-sericeo, laterihus anguste viridi-maculatis. Subcaudalibus albis. Leucippus chlorocereus, Gouzp, Proc. of Zool. Soc. of Lond. (1866), p. 194. 4 Nom indiqué par Bonaparte, in Conspect. Avium (1849). 25S TROCHILIENS Catal. — Leucippus chlorocercus, ScLATER et SALVIN, Proc. Zool. Soc. (1866), p. 177. — Ja, (1867), p. 979. — Jd. Nomenclat. p. 91. — G. R. Gray, Hand-List (1644), p. 129. Lonc. — Bec, 0%,020 (9 1.). — Ailes, 0,060 (27 L.). — Rectrices, 0",040 (18 1.). — Zong. totale, 0®,100 (45 1.). LE LEUCIPPE A QUEUE VERTE os Bec noir, droit où à peine arqué, un peu moins long que la moitié du corps, graduellement rétréci depuis la base jusques près de l'extrémité, où il est très- légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. T'éfe d’un vert un peu obscur. Tectrices alaires, dos et tectrices caudales verts, où d’un vert un peu oli- vètre. Queue tronquée ou à peine entaillée, à rectrices de largeur médiocre : les médiaires d'un vert pâle ou bleuâtre ; les autres de même couleur ou plus grisâtres, et graduellement plus vertes en s’éloignant de la moitié de leur longueur vers l’ex- trémité qui est d’un blanc grisätre. Ailes un peu moins longues, ou à peine aussi longues que les rectrices médiaires ; d’un brun violâtre. Dessous du corps revêtu, depuis la base du bec jusqu'à l’épigastre, de plumes soyeuses, ordinairement blanches, parfois d’un blanc cendré, et marquées sur leur disque d'une petite tache verdätre, avec les côtés parés de mouchetures vertes : le blanc étendu jus- qu'aux yeux et aux épaules, et couvrant sur l’épigastre plus de la moitié médiaire de la largeur. Vente blanc, ou d’un blanc un peu cendré avec les côtés verts. Sous- caudales blanches. Pieds d'un brun noir, brièvement emplumés. Cette espèce a été trouvée par M. Bartlett, dans les parties supérieures de Amazone, sur les bords de l'Ucayali, rivière qui prend sa source dans le Pérou, pénètre sur le territoire de l’Équateur, où elle se joint à la Tunguraga, et prend, dés lors, le nom d’Amazone. Elle a été signalée par MM. Sclater et Salvin, et décrite par M. Gould. $ Quand l'oiseau n’est pas complétement adulte, les plumes du dessous du corps sont d’un blanc moins pur, et marquées, dans le centre, d’une tache d’un gris verdâtre ou d’un vert grisâtre. (Sclater et Salvin, Gould, Elliot, Bouvier.) Le L. chlorocercus se rapproche, par sa forme, du Leucippus chionogaster ; mais il n’a pas les rectrices blanches à la base ; il semble faire le passage des Leucolies aux Leucippes. LEUCOLIAIRES.— LEUCIPPUS 259 8. LEUCIPPUS CHIONOGASTER, Tscxupt. © Rostrum subrectum, vix arcuatum, dimidia parte corporis sublongius. Man- dibula nigra. Maxilla carnea, apice nigra.Capite fusco-viridi. Corpore supra viridi lucido. Cauda truñncata, rectricibus mediis olivaceo-viridibus : aliis olivacers, latere basilari interno albo. Alis rectricium apicem atlingentibus. Corpore subtus sericeo- albo : lateribus quiae ad epigastrum anguste viridi-maculatis. Subeaudalibus albis. Trochilus (Lampornis) leucogaster, Tscaupt, Consp. Av. p. 37, 209. Trochilus chionogaster, Tscaupr, Faun. Per. p. 247, pl. 22, fig. 2. Trochilus Turnerii, Bourcier, Revue Zool. (1846), p. 313. Trochilus (—?) hypoleucus, Gouzp, Proc. of Zool. Soc. part. XIV (1857), p. 90. Leucippus Turneri, REICHENB. Troch. Enum. p. 8, pl. 779, fig. 4811. Leucippus chionogaster, Gouzr, Monog. Trochil. part. IX (1855), t. V, pl. 290. Catal. — Polytmus chionogaster, Gray et Mircu. Gen. t. Ï, p. 108, 49. — Polytmus hypo- leucus, GRAY et Miro. Gen. t. I, p. 108, 56. — Zeucippus Turneri, BoNar. Consp. Av. t.1,p. 73,2, — Thaumantias leucogaster, Bonar. Consp. Trochil. Revue (1854), p. 255, 243. — Leucippus chionogaster, CABANIS et HeIxE, Mus. Hein. part. III, p. 31, 65. — ScLaTter et SALVIN, Nomencl. p. 91. — G. R. GrAY, Hand-List (1644), p. 129. LE LEUCIPPE A VENTRE BLANC DE NEIGE Adulte. — Bec légèrement arqué ou presque droit; assez fort ou de force médiocre ; un peu plus long que la moitié du corps; graduellement rétréci jusques près de l’extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétrécien pointe. Mandibule dun noir brun, parfois brune à la base. Mächoire pâle ou couleur de chair à la base, noire à l’extrémité. T'éte d’un vert foncé ou d’un brun verdâtre. Dessus du corps, tectrices alaires et caudales d'un vert luisant, plus où moins obscur vers l'extrémité. Queue tronquée ou à peu près ; à rectrices peu où médio- crement larges, presque d’égale longueur : les médiaires d’un vert olivâtre, à ba- guette obscure : les autres d’un vert olivâtre sur leur côté externe, blanches ou blanchâätres sur la moitié basilaire de leur côté interne, avec l'extrémité brièvement bordée de blanc : la partie basilaire blanche couvrant jusqu'aux trois quarts de la longueur des externes, graduellement plus courte sur les subexternes à submédiai- res : les externes à submédiaires à baguette blanche jusqu'au point où s’étend la 260 TROCHILIENS couleur blanche de leur côté interne. Ailes au moins aussi longuement prolongées que les plus longues rectrices ; d’un brun noir. Dessous du corps revêtu depuis la base du bec jusqu'à l'extrémité du ventre de plumes soyeuses d’un blanc pur, garni sur les côtés de mouchetures vertes où d’un vert olivâtre : la région blanche étendue à peu près jusqu'aux yeux et jusqu'aux épaules, parfois réduite sur l’épigastre au quart médiaire de la largeur, élargie ensuite sur le ventre. Flancs parés d’une touffe pleurale blanche. Sous-caudales blanches. Page inférieure de la queue ana- logue à la supérieure mais luisante et d’un vert grisâtre. Pieds noirs. T'arses briève- ment emplumés. ? La femelle adulte ressemble au & ; mais elle a la taille ordinairement plus svelte et plus faible, et le côté interne des rectrices externes et subexternes blanc presque jusqu'à l'extrémité ou à peine nébuleux à celle-ci. $ Quand loiseau n’est pas adulte, le o" au moins présente les rectrices submé- diaires brièvement bordées de blanc à l'extrémité : les externes à intermédiaires terminées par du blanc pur : ce blanc couvre environ le sixième apical de la longueur sur les externes, il est graduellement plus court sur les subexternes à intermédiaires. Cette espèce habite principalement le nord du Pérou et la Bolivie. On la trouve dans les environs de Chuquisaca. M. Bridges, suivant M. Gould, l’a trouvée en abon- dance dans la vallée de Cochabamba. (Tschudi, Gould, Bourcier, Verreaux, Elliot, Muséum de Paris.) Cet oiseau aime à faire sa cour aux fleurs des citroniers et des orangers, mais il fréquente aussi d’autres arbres et visite souvent les Cactées !, dont les corolles attirent un grand nombre d'insectes. On le voit surtout près du Cactus à laine épaisse (C. lanatus), dont les fruits, d’un rouge de corail, attirent de loin les regards sur cette plante. 1 Les véritables Cactées, plantes exclusivement américaines, affectent les formes les plus diverses. Les unes sont globuleuses, d'autres sont semblables à des colonnes, à des cierges, à des tuyaux d'orgue. L'une d'elles, le melo- cactus, au rapport de Humboldt, cache un intérieur juteux sous des piquants formidables, et fournit un suc ra- fraichissant aux animaux tourmentés par la soif, dans les plaines privées d'eau de l'Amérique méridionale, LEUCOLIAIRES. — LEUCOCHLORIS 261 Genre LEUCOCHLORIS, LEUCOCHLORE (ReicuenBacx). CARACTÈRES. Ajoutez à ceux du rameau : _ Dessous du corps paré d’une large bande blanche transversale soyeuse, entre la gorge et l'épigastre, qui sont revêtus de plumes vertes; n’offrant pas par conséquent sa région longitudinale médiane blanche sans interruption. Rémiges secondaires non en partie rousses. Queue tronquée ou à peu près; rectrices submédiaires à externes d'un noir bleuâtre avec l’extrémité blanche. Mächoire pâle ou couleur de chair à la base. Les Leucochlores, dont on ne connaît encore qu'une espèce, sont remarquables par la large bande transversale blanche dont leur poitrine est parée. Ils se distin- guent des Leucoliates précédents par leur gorge etleur épigastre verts ; par leurs rec- trices submédiaires à externes blanches à l'extrémité, ils se rapprochent un peu des Elvires. 1. LEUCOCHLORIS ALBICOLLIS, VreizLor. œ' Rostrum rectum, dimidiain partem corporis subaequans. Mandibula nigra. Maxilla carnea, apicz rnigra. Capile subobscure-viridi. Corpore supra viridi-subni- tido. Cauda subtruncata : rectricibus mediis viridibus : aliis chalybaeo-nigris, apice albis, exlernis anguslioribus. Alis rectricium mediarum apicem vix attingentibus. Corpore sublus qula viridi aut viridi-maculata: dein vitta late transversa alba sericea usque ad humeros exlensa ; epigastro et ventris lateribus viridibus, ventris regione media longitudinali alba. Subcaudalibus albis, griseo-maculatis. Trochilus albicollis, Vieiccor, Nouv. Dict. d'Hist. nat. t. XXIII (1818), p. 426. — Id. Tabl. Encyel. p. 558. — Temminox, pl. color. 203, fig. 2. — JaRDINE, Nat. Libr. Humm. B. t. Il, p. 93 et 142. Ornismya albicollis, Lesson, Hist. nat. des Ois.-Mouch. p. 184, pl. LXII. — Zd. Tabl. p. XXXIII. ‘ Basilinna Ornismya albicollis, Lesson, Index, p. Xxv. Colibri allogqularis, Spix, Av. Sp. Nov. Brasil. t. E'pe1-plr82#fe 417 Leucippus albicollis, ReicHens. Trochil. Enum. p. 8, pl. 782, fig. 4818-4819. Lewcochloris albicollis, Goucn, Monog. Trochil. part. X (1855), t. V, fig. 291. OIS.-MOUCI. — I. 34 262 TROCHILIENS Catal. — Trochilus albicollis, LicuTENSTEIN, Doubl. p. 13, 112. — Polytmus albicollis, Gray et Mrrcu. Gen. t. I, p. 108, 43. — Thaumatias albicollis, Bonar. Consp. Av. t. I, p. 78, 7. — Thaumantias albicollis, Bonar. Consp. Troch. in Revue et Mag. de Zool. (1854), p. 255, 240. — Agyrtria albicollis, Caeanis et HEINE, Mus. Hein. part. III, p. 32, 66. — Heixe, Journ. Ornith. (1863), p.183, 1. — Pezz. Ornith. Brasil, p. 29, 20.— Leucochloris albrcollis, GouLp, Introd. p. 151, — G.R. Gray, Hand-List, 127, 1614. Long.— Bec, 0,025 (11 1.). — Ailes, 0,060 (27 1.). — Rectrices médiaires, 0039) (17 1/21.). — Submédiaires, 0,040 (18 1.). Intermédiaires 0,041 (18 1/2 1.). — Subexternes, 0,030 (14 1). — Externes, 0,037 (16 1/2 1.). — Corps, 0,048 (21 1/21.). — Long. totale, 0,110 à 0m,115 (49 à 51 1.). LE LEUCOCHLORE ALBICOLLE o Bec droit ou à peu près ; assez fort : presque aussi long que la moitié du corps ; graduellement rétréci jusques près de l'extrémité où il est légèrement renflé et sub- comprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Müchoire couleur de chair, avec le quart apical noir. Téte revètue de plumes squammuleuses d’un vert foncée. Dessous du corps, tectrices alaires et caudales d’un vert luisant, sous certain jour. Queue presque tronquée; à rectrices médiaires à intermédiaires graduellement un peu plus longues, les autres graduellement un peu plus courtes : les médiaires et sub- médiaires les plus larges : les intermédiaires et subexternes un peu moins larges : les externes étroites : les médiaires d’un vert un peu foncé, luisant : les submé- diaires à externes d’un noir bleuâtre ou noir bleu d'acier, avec leur côté basilaire externe d'un vert bronzé obscur, et leur partie postérieure blanche : cette partie blanche réduite à un rebord trés-étroit ou nul sur les sabmédiaires, couvrant le neu— vième postérieur des intermédiaires, et le sixième postérieur sur les subexternes : les externes noires ou d’un noir bleuâtre, avec le tiers, les deux cinquièmes posté rieurs, où parfois presque la moitié postérieure, blancs. Ailes un peu moins longue- ment où à peine aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires, aussi longuement que les subexternes ; d’un brun noir violâtre. Dessous du corps garni sous la gorge de plumes squammiformes vertes, frangées de blanc, faisant paraître cette partie mouchetée de vert; revêtu sur le cou jusqu’au niveau des ailes d’une large bande transversale d’un blanc soyeux ; couvert sur l’épigastre et largement sur les côtés du ventre de plumes d’un vert luisant ; offrant, depuis l’épigastre jus- qu'à l'extrémité du ventre, la région médiane blanche : cette région blanche naissant après l’épigastre où elle forme un angle aigu, et graduellement élargie jusqu'à l'extrémité. Région anale hérissée d’un duvet blanc. Sous-caudales blanches , avec LEUCOLIAIRES. — ELVIRA 263 Pa une petite tache grise ou verdâtre vers la base des plumes. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus luisante et plus pâle. Pieds pâles où bru- nâtres. $ Quand l'oiseau n’est pas adulte, la bande transversale blanche offre parfois les plumes soyeuses blanches, d’un roux orangé, frangées de blanc. \{ 2 D D o La femelle est semblable au mâle; mais elle a la queue obtusément arquée ; c’est-à-dire présente les rectrices subexternes et externes sensiblement plus courtes que chez le &', et moins brièvement blanches à l'extrémité. Les mouchetures vertes du dessous de la gorge sont frangées de roux; la bande transversale blanche est moins nettement limitée ; la région médiane blanche du ventre offre un angle moins aigu en devant et se montre moins nettement limitée. Nous avons vu dans la collection Verreaux une femelle non adulte, chez laquelle le collier blanc avait la majeure partie des plumes d’un roux orangé, frangées de blanc comme chez le jeune mâle. ” Le nid de cet oiseau, suivant M. Gould, est tapissé intérieurement de graines à aigrettes de diverses sortes de Carduacées, et revêtu extérieurement de mousses et de lichens blancs unis à l’aide de fils d'araignées. Ceux que nous avons eus sous les yeux étaient revêtus intérieurement d’une bourre roussätre et garnis extérieurement d’écailles de fougères et de petits lichens blancs. (Collection Verreaux.) Diamètre externe, 0®,045 (20 1.). — Diamètre interne, 0,022 (10 1.). — Hauteur, 0,035 (13 12 L). Cette espèce habite le Brésil. On la trouve dans les environs de Rio. Suivant M. Burmeiïster, elle va au delà de San-Paulo et probablement plus encore au sud. (Verreaux, Gould, Elliot, Bourcier, Muséum de Paris, Sallé, Bouvier, Salles.) Genre ELVIRA, ELVIRE, Mursanr ET VERREAUX. Mucsanr et VERREAUX, Essai d’une classif., p. 32. CARACTÈRES. Ajoutez à ceux du rameau : Dessous du corps revêtu, depuis la gorge jusqu’à l’épigastre au moins, de plumes vertes ou d’un vert de nuances diverses. Rectrices secondaires non en partie rousses. 264 TROCHILIENS Rectrices intermédiaires à externes ou submédiaires à externes blanches sur leur partie basilaire et parfois sur presque toute leur longueur. Mächoire pâle à la base. Les Elvires ont quelque rapport avec le Leucippus chionogaster par leurs rec- trices en partie blanches à la base ; mais elles n’ont pas comme ce dernier le dessous du corps d’un blanc soyeux depuis la base du bec jusqu’à l'extrémité du ventre. Ce caractere d’avoir les rectrices en partie blanches depuis la base sur une partie de leur longueur les distingue de toutes les Leucoliates précédents et les rapproche des Epheruses, dont elles s’éloignent par leur rémiges secondaires non rousses, même en partie. Les Elvires paraissent, jusqu'à ce jour, habiter exclusivement diverses parties de l'Amérique centrale et de l’Equateur. Tableau des espèces : a Rectrices submédiaires à externes blanches; parées d'une bande d'un noir violâtre dirigée d'une manière obliquement transversale du tiers de la lon- gueur des externes aux sept huitièmes de la longueur des submédiaires (SES PROTOPAUUS) EE M NC mileuctine aa Rectrices submédiaires à externes blanches avec l'extrémité noire (s.-g. Elvira). bDRRériontmédiaire"du#entreblanche "MM ND CRTOnUTe: DOMVIENTrE VERT ENS DORE CN Nr CT preicense 1. ELVIRA HEMILEUCURA, Gouzp. « Rostrum rectum, vix dimidian parlem corporis aequans. Mandibula nigra. Maæilla carnea, apice nigra. Capitle fusco-viridi. Corpore supra viridi. Cauda sub- arcuala; rectricibus mediis aeneo-viridibus : aliis albis, villa oblique transversa, violaceo-nigra, a tertia parte externarum fere ad apicem submediarum prolongata, ct lalere externo post villam nigro-violaceo. Corpore sublus regione media albo- sericea, lateribus viridi-maculalis aut viridibus. Subcaudalibus albis. Phlogophilus hemileucurus, GouLp, Proc. Zool. Soc. part. XX VIII (1860), p. 310. -—- Monog. Trochil. part. XXIV, XV (1861), t. V, pl. 360. jatal. — Phlogophilus hemileucurus, GouLp, Introd. p. 181, 416. — SGcLATER et SALviN, Nomencl. p. 88. LonG. — Bec, 0",020 (9 1.). — Aves, 0,056 (25 1.). — Queue, 0,038 (17 1.). — Long. totale, 0,092 (41 1.). LEUGOLIAIRES. — ELTVIRA 265 L'ELVIRE A QUEUE MI-BLANCHE © Adulte. — Bec droit ou à peu près ; de force médiocre ou assez fort; un peu moins long que la moitié du corps; rétréci depuis la base jusques près de l’extré- mité, où 1l est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréei en pointe. Mandibule d'un noir brun. Machoire pâle ou couleur de chair à la base, noire à l’extrémité. Tèle d'un brun verdâtre. Dessus du corps, tectrices alaires et caudales d'un vert de pré, luisant et paraissant d’un vert lustré d’or quand l'oiseau est examiné €’arrière en avant. Queue arquée postérieurement; à rectrices assez larges ; un peu moins lon— œues des médiaires aux externes : les médiaires d’un vert bronzé : les submédiaires à externes arrondies à lextrémité, blanches, parées d’une bande d’un noir vio- tre ou pourpré, dirigée d'une manière obliquement transversale, du tiers basilaire des externes aux sept huitièmes postérieurs des submédiaires : ces rectrices bordées en outre de noir sur leur côté externe depuis la bande précitée jusqu'à l'extrémité. Ailes prolongées jusqu’à l’extrémité des rectrices externes; noires ou brun violâtre. essous du corps revêtu de plumes d’un blanc soyeux sur sa ligne médiane, depuis la base du bec jusqu’à l'extrémité : la région blanche graduellement élargie depuis la base du bec jusqu'à celle du cou, rétrécie de ce point jusqu’à l’épigastre, où elle couvre environ le tiers médiaire de la largeur, élargie ensuite sur le ventre ; paré sur les côtés de la gorge, du cou et de l’épigastre, de mouchetures vertes : ces mou- chetures plus larges, plus confluentes, moins isolées les unes des autres sur les côtés du ventre. Sous-caudales blanches. Page injérieure de la queu2 analogue à la supérieure, mais plus pâle. Pieds jaunâtres. T'arses brièvement emplumés. Cette espèce a été communiquée à M. Gould par feu Bourcier. Elle provenait probablement des bords du Napo, dans la république de l’'Équateur. (Gould, Elliot.) Bourcier, pendant son séjour à l'Équateur, avait visité quelques-unes des par- ties montagneuses du sein desquelles coule le Napo. La terre y était parée des fleurs les plus belles et les plus variées ; au milieu des diverses sortes de myrtes qui constituaient l'essence dominante, il avait trouvé le beau Myrtus mcrophylla décrit par Humboldt *. 4 Plantes équinosioles, t. I. p. 21, pl. 4. 266 TROCHILIENS Sur les bords du Napo, habitent des tribus d'hommes vivant uniquement des produits de la chasse ou de la pêche, et sur lesquels le gouvernement de l'Équa- teur n’a qu'une faible autorité. M. Osculati, ce voyageur célèbre que j'ai eu le plaisir de connaître à Paris, et qui a osé s’aventurer à traverser, seul, toute l'Amérique méridionale, depuis le Pacifique jusqu'à l'océan Atlantique, s’est servi, pour descendre le Napo, de quel- ques-uns de ces hommes habiles à conduire une pirogue ; et après vingt-cinq jours d’une navigation pénible et quelque peu périlleuse, il est parvenu jusqu'au Maranon (qui prend plus loin le nom d’Amazone), auquel le Napo porte son tribut. Ce voyageur est sans doute le seul Européen qui ait visité tous les bords acci- dentés de ce cours d’eau rapide, prénant naissance dans les Cordillères. +2. ELVIRA CHIONURA, Gouzo. œ Rostrun subreclum, dimidia parte corporis subbrevius. Mundibula nigra. Maxilla carnea, apice nigra. Capile fusco-viridi. Corpore supra viridi, uropygia- libus subcupreo-viridibus, teclricibus caudae viridi-subvriolaceo-cupreis.Cauda sub- truncala, tvix emarginala : rectricibus mediis et submediis viridi-aeneis : intermediis subextlernis el exlernis albis, apice nigrès. Alis apicem rectricium attingentibus. Corpore sublus viridi, qula et collo squamosis. Ventris regione media alba sericea. Subcaudalibus albis griseo-viridi maculatis. ® Corpore sublus albo sericeo, laleribus viridi-maculatis. Rectricibus mediis viridi-aeneis : aliis albis, ante apicem vitta transrersa nigra. Trochilus (Thaumatias) chionurus, GouLr, Proc. of Zool. Soc. part. XVIII (1350), p. 162. Thaumatias chionurus, Gour, Monog. Troch. part. III (1852), t. V, p: 301: Leucippus chionurus, ReicHEN8. Troch. Enum. pl. 780, fig. 4812-4815. Eupherusa niveicauda, LAWRENCE, Ann. New-Yorck, Lyc. t. VIII (1865), p. 134. (Voy. Saz- vin, Proc. Zool. Soc. (1867), p. 156. Catal. — Leucippus chionurus, ReicHex8. Aufz. d. Col. p. 11. — Thaumantias chionurus, Boxap. Conspect. Trochil. Revue (1854), p. 255, 250. — Thaumatias chionurus, GouL», Introd. p.153, 332. — Sazvin, Proc. Zool. Soc. (1867), p. 129. — Id. Proc. Zool. Soc. (1867), p. 131. — 74. (1868), p. 390. — 7d. (1870), p. 210. — ScLaTER et SALVIN, Nomenel. p.92. — Elvira chionura, Murs. et VER. Classif. p. 32. — G. R. Gray, Hand-List (1637), p. 159. — Agyriria chionura, CABAN. et HEINE, Mus. Hein. p. 32, 7. — HEINE, Journ. Ornith. (1863), p. 183, 3. LoxG. — Bec, 0®,015 (71.) — Ailes, 0",047 (21 1.). — Rectrices médiaires, 0",022 (101.). — LEUCOLIAIRES. — ZLVIRA 267 Submédiaires, 0®,023 (10 1,2 1.). — Intermédiaires, 0m,024 (11 1.). — Subexternes, 07,025 (11 1/2 1.). — Externes, 0,024 (11 1.). — Corps, 0". 038 (17 1.). — Long. totale, 0,075 à Or,0%7 (23 1/2 à 34 1/2 1): L'ELVIRE A QUEUE D'UN BLANC DE NEIGE œ Adulte. — Bec presque droit; assez faible ou de force médiocre ; un peu moins long que la moitié du corps ; graduellement rétréci jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Müchoire pàle ou couleur de chair à la base, noire à l'extrémité. Téte d’un vert foncé ou un peu cuivreux. Dessus du corps d'un vert foncé, passant au vert cuivreux sur le croupion et au vert cuivreux violâtre sur les tectrices caudales. Queue presque tronquée ou à peine entaillée ; à rectrices assez larges où médiocrement larges ; les médiaires et submédiaires d’un vert bronzé : les intermédiaires à externes blanches, avec leur partie postérieure noire : cette partie noire couvrant le sixième ou le cin- quième postérieur sur les intermédiaires, et les deux cinquièmes sur les externes, mais plus prolongée sur le côté externe que sur l’interne : les baguettes blanches sur la partie blanche, obscures sur la partie noire. At/es assez étroites ; au moins aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires; d’un brun noir violâtre. Dessous du corps revêtu de plumes d’un beau vert, depuis la base du bec presque jus- qu'à l'extrémité du corps, sur les côtés, avec la région médiane du ventre d’un blanc soyeux : cette partie blanche formant un angle aigu vers la partie antérieure du ven- tre, et graduellement élargie d'avant en arrière : les plumes vertes, squammiformes et luisantes sur la gorge, le cou et partie de la poitrine. Sous-caudales blanches, avec une petite tache verdâtre ou grisâtre à la base des plumes. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds noirs. T'arses brièvement emplumés. q 5 Q La femelle a le dessus du corps semblable à celui du mâle; mais elle a le des- sous d’un blanc soyeux depuis la base du bec jusqu'à l’extrémité, avec les côtés parés de mouchetures vertes ou de plumes entièrement vertes. Les rectrices mé- diaires sont aussi d’un vert bronzé ; mais les submédiaires à externes sont blanches, barrées de noir avant leur extrémité. Cette espèce a été découverte par M. Warszewicz dans les chaudes parties des environs de Chiriqui, dans la province de Veragua, à une hauteur de deux ou trois mille pieds. M. Boucard l’a recue de Panama. (Gould, Verreaux, Reichenbach, Bourcier, Elliot, Salvin, Boucard, Bouvier.) TROCHILIENS 268 3. ELVIRA CUPREICEPS, Lawrence. + Rostrum leviler arcualum, tertia parte corporis vix longius. Mandibula nigra. Maæilla basi carnea, apice nigra. Fronte cupreo-viridi. Corpore supra sub- cupreo-viridi; teclricibus caudae aeneo-cupreis. Cauda subarcuata, rectricibus mediis aeneo-cupreis; aliis albis : submediis apice aeneo-viridibus : aliis apice virescenti-nigris. Alis rectricium apice sublongioribus. Corpore subtus a gula ad epigastrum squainoso subaurato-viridi; ventre viridi. Subcaudalibus albis. Eupherusa cupreiceps, LAWRENCE, Ann. of the Lyc. Nat. Hist. of New-York, t. VIII (1866), p.348, 4. : Thaumatias cupreiceps, SCLATER et SaLvin, Nomencl. p. 92. LonG. — Bec, 0%,015 (7 1.). — Acles, Om,050 (22 à 23 1.). — Queue, 0,029 (13 1.). — Long. totale, O",080 à Om,085 (36 à 38 L.). L'ELVIRE A TÊTE CUIVREUSE Bec faiblement arqué; assez grèle; à peine égal au tiers de la longueur du corps ; graduellement rétréci jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Mächoire pâle ou couleur de chair, pâle sur les deux cinquièmes basilaires, noire à l'extrémité. Téte d'un vert cuivreux sur sa partie antérieure, d’un vert à peine cuivreux sur sa partie posté- rieure. Tectrices alaires, dos et croupion d'un vert légèrement cuivreux, paraissant lustré doré quand l'oiseau est examiné d’arrière en avant. Tectrices caudales d'un bronze rouge de cuivre, surtout à leur extrémité. Queue un peu arquée en arriere ; à rectrices de largeur médiocre ; arrondies à l’extrémité : les médiaires d’un bronze cuivreux, les autres blanches : Les submédiaires un peu rétrécies vers leur extré- mité, et d’un bronze cuivreux à celle-ci : les intermédiaires à externes noires ou d'un noir verdâtre à l'extrémité et parfois bordées de blanc cendré. Ailes un peu plus longuement prolongées que les rectrices ; d’un brun violâtre. Dessous du corps revètu de plumes squammiformes et d’un vert jaunâtre luisant jusqu'aux épaules, vertes et presque lisses sur le reste. Sous-caudales blanches. Pieds noirs, avec la sole d'un jaunâtre pâle. Z'arses brièvement emplumés. Cette espèce habite Costa-Rica, Barranca. (Mus. de l’Institut smithonien.) O8s. Elle se distingue de FÆ7. chionura par son front d’un vert cuivreux ; par LEUCOLIAIRES. — EUPHERUSA 269 ses tectrices caudales d’un bronze rouge de cuivre ; par ses sous-caudales d’un blanc D , pur ; par son ventre tout vert. Cette belle espèce a été découverte par M. J. Carmiol et décrite par M. Lawrence, d’après le type existant dans le Muséum de la Société smithonienne, où il est inscrit sous le numéro 41478. Genre EUPHERUSA, EUPHÉRUSE, Gouzp. GouLp, Introduct.tothe Trochil. (1861), p. 163. CARACTÈRES. Ajoutez à ceux du rameau : Dessous du corps revètu, depuis la base du bec au moins, jusqu’à l’épigastre ou sur une partie du ventre, de plumes ordinairement vertes, parfois d’un noir soyeux. Rémiges secondaires au moins en partie rousses. Rectrices externes et subexternes, au moins en partie, blanches sur la plus grande partie basilaire de leur longueur. Müchoire pâle à la base. Les Euphéruses sont faciles à distinguer de toutes les autres Leucoliates par leurs rémiges secondaires rousses ou en partie rousses ; les primaires sont parfois aussi en partie de cette couleur. Ces oiseaux se rapprochent des Elvires par la couleur de leurs deux ou trois rectrices externes blanches ou en partie blanches. Tableau des espèces : A Dessous du corps revêtu de plumes soyeuses noires (s.-g. Clotho) . . . . nigriventris AA Dessous du corps revêtu de plumes vertes (s.-g. Ewpherusa). b Rectrices médiaires d’un vert bronzé : les submédiaires à externes blanches à leur côté interne, d'un vert grisâtre bordé de vert bronzé à leur côté BEM © o 6. 6 GO EN lo OI MS 0 do D LE 60 eo CHER Bb Rectrices médiaires et submédiaires noires : les externes et subexternes noires au côté externe, blanches au moins sur la majeure partie de leur côté interne. c Rectrices et subexternes noires à l'extrémité de leur côté interne. . . . eximia. ce Rectrices externes entièrement blanches à leur côté interne : les submédiaires de même couleur à leur côté interne, mais marquées d'une tache noire Avantleurestremitéblanches CRT UC ON D COCO OIS.-MOUCH. — I. 35 270 TROCHILIENS +1. EUPHERUSA NIGRIVENTRIS, Lawrence. o Rostrum nigrum, rectum, dimidia parte corporis brevius. Capile subeaeruleo- nigro. Corpore supra viridi, lucido. Cauda subarcuata, rectricibus mediis subobs- cure-viridibus : submediis et intermediis viridibus : subexternis et externis albis. Alis subviolaceo nigris : remigibus secundariis rufo-maculatis. Corpore sublus sericeo, nigro aut subcaeruleo-nigro, lateribus viridibus. Subcaudalibus albis. Q Supra viridescens, pileo paulo obscuriore. Corpore subtus sordide albo, hypochondriis vix viridescente tinctis. Alis purpurascenti-nigris, secundariis ad basin rufis, cauda sicul in mare. ©" Eupherusa nigriventris, LAWRENCE, Proc. of the Acad. of Philadelp. (1867), p. 232. Q Eupherusa nigriventris, SALvIN, Proc. Zool. Soc. (1870), p. 210, 142. Catal. — Scrarer et SALVIN, Nomencl. p. 99. — G. R. Gray, Hand List, p. 133, 1702. LonG. — Bec, 0,014 à Om,015(6 1/2 à71.). — Ailes, 0",054 (24 1.). — Queue, 0,033 (15 1.). — Long. totale, 0,100 (45 1.). L'EUPHÉRUSE A VENTRE NOIR os Bec noir; droit; de force médiocre ; court, à peine égal aux deux cinquièmes de la longueur du corps; graduellement rétréci depuis la base jusques près de l'extrémité, où il est légérement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Téte noire où d’un noir bleuâtre jusqu'au vertex, d’un brun de suie sur lPocciput. Dessus du corps d'un vert de pré, paraissant lustré d’or quand l'oiseau est exarainé d’arrière en avant. Queue un peu arquée en arrière ; à rectrices de médiocre largeur : les médiaires d’un vert foncé, à reflet violâtre : les submédiaires vertes : les intermé- diaires, subexternes et externes, blanches. Ailes un peu plus longuement prolongées que les rectrices; d’un noir brun violâtre; à rémiges secondaires rousses où d’un roux fauve à la base, brunes à l'extrémité. Dessous du corps d’un noir soyeux ou d’un noir bleuâtre soyeux, velouté, avec les côtés de l’épigastre et du ventre verts. Région anale et sous-caudales blanches. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds pales. Tarses brièvement emplumés. $ Dessus du corps verdâtre, avec la tête un peu plus obscure. Queue comme celle du ©". Rémiges secondaires rousses où d’un roux fauve à la base. Dessous du corps d’un blanc sale, avec les flancs à peine teintés de vert. LEUGOLIAIRES. — EUPHERUSA 271 Cette espèce a été découverte à Costa-Rica, par M. Endrés, et le & a été décrit par M. Lawrence, d’après le type existant dans le Muséum de la Société smitho- nienne. ; La ® a été trouvée dans la Cordillère de Chuchu on Chucui, par M. Arcé, et M. Salvin en a donné la description. (Salvin, Elliot, Boucard). +2. EUPHERUSA POLIOCERCA, Ezztor. « Rostruin nigrum, leviler arcualum aut subrectum, dimidia parte corporis subbrevius. Capite subobscure-viridi. Corpore supra viridi. Cauda subtruncata. Rectricibus mediis aeneo-viridibus, apice obscuris : aliis latere interno albo, latere eæterno nigro, apice cinereis aut grisescentibus. Alis rectricium apicem atlingen- libus ; remigiis secundariis rufis : primariis nigro aut fusco-subviolaceis. Corpore sublus viridi, antice squamsoso. Subcaudaälibus albis. Evwpherusa poliocerca, Ezxior, Ann. of Nat. Hist. and Mag. of Zool. (1871), p. 266. Loxc. — Bec, 0,019 (8 1/2 1.). — Ailes, 0",050 (22 1.). — Rectrices, 0,031 à 0",033 (13 1/2 à 15 L.). — Long. totale, 0,094 à 0w,096 (42 à 43 1.). L'EUPHÉRUSE A QUEUE BLANCHE « Bec noir; légèrement arqué; de force médiocre ; moins long que la moitié du corps; graduellement retréci jusques près de l’extrémité où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Téte d'un vert un peu foncé. Dessus du corps d'un vert de pré, paraissant lustré d’or quand l'oiseau est examiné d’arrière en avant. Queue presque tronquée, ou légèrement entaillée; à rectrices assez larges, subarrondies à l'extrémité : les médiaires d’un vert bronzé ou olivâtre, avec l’extré- mité obscure : les submédiaires, intermédiaires, subexternes et externes, blanches à leur côté interne, noires à l’externe, grisâtres ou d’un gris noirâtre à l'extrémité ; à baguettes blanches sur les parties blanches. Ales un peu plus longuement prolon- gées que les rectrices médiaires ; à rémiges secondaires d’un roux fauve : les pri- maires d’un noir ou brun violâtre. Dessous du corps revêtu depuis la base du bec jusqu'au niveau des épaules de plumes squammiformes, d’un vert pâle, luisant ou mi-brillant sous certain jour ; couvert sur le reste de plumes vertes plus allongées, moins squammiformes et moins luisantes. Sous-caudales blanches. Page inférieure 272 TROCHILIENS de la queue presque analogue à la supérieure, mais avec les rectrices intermédiaires à externes presque toutes blanches. Pieds brunâtres. Cette belle espèce habite le Mexique. Elle a été découverte dans les environs de Putla, sur le versant de l’océan Pacifique, par M. Eugène Rébouch, jeune voyageur de M. Boucard, et cédée par ce dernier à M. Elliot. Elle est encore unique dans la collection de ce dernier, qui a eu la complaisance de me la communiquer. +3. EUPHERUSA EXIMIA, Derartrre. o Rostrum rectum, aut subrectum, dimidia parte corporis subbrevius. Mandi- bula nigra. Maxilla basi fusca, apice nigra. Capile fusco-viridi. Corpore supra viridi. Cauda subtruncata. Rectricibus mediis, subinediis el inlermediis nigro- subviridibus : intermediis aliquoties basi latere interno albis : subexternis et exlernis lalere externo et apice subriridi-nigris : lalere interno albo. Alarum remigibus secundartiis rufis : primartiis antice nigro-subriolaceis postea basi rufis. Corpore sublus squamoso, viridi. Subcaudalibus albis. ® Corpore sublus sericeo, albo-cinereo. Ornismya eximia, DeLATTRE, Écho du monde savant, juin 1843, p. 1069, 11. Amazilia eximia, ReicuHen8. Trochil. Enum. p. 8, pl. 776, fig. 4802. Evupherusa eximia, GouLr, Monog. Trochil. part. XIV (1857), t. V, pl. 324. Catal.— Saucerottia eximia, ReICHENS. Aufz. d. Colib. p.8.— BoxaP. Conspect. Trochil. Revue et Mag. de Zool. (1854), p. 255, 218. — SaLvin, ên Ibis {1870), p. 271. — p. 193. — Euphe- rusa eximia, SCLATER et SALVIN, Nomencl. p. 92, — G. R. Gray, Hand List, p. 133, 1700. LoxG. — Bec,0",020 (9 1). — Ailes, 0m,055 (24 1/2 1.). — Rectrices médiaires, 0,035 (15 1/2 1.). — Submédiaires, 0,037 (16 1,2 1.). — Intermédiaires, 0",0375 (16 3/4 1.). — Sub- externes, 0%,037 (16 1/2 1.). — Externes, 0,036 (16 1.). — Corps, 0®,045 (20 1.). — Long. totale, 0,090 à 0,095 (40 à 42 1.). L'EUPHÉRUSE REMARQUABLE d Adulte. — Bec droit ou à peu près droit; de force médiocre; un peu moins long que la moitié du corps; paraissant parfois subcylindrique sur une partie de sa longueur, ordinairement graduellement rétréci depuis la base jusques près de l’extré- mité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Mächoire couleur de chair ou brunâtre à la base, avec l'extrémité noire. Tête couverte de plumes vertes, souvent bordées ou frangées de noir. Dessus du LEUCOLIAIRES. — EUPHERUSA 273 corps d'un beau vert, mi-doré sous certain jour, quand l'oiseau est examiné d’ar- rière en avant, passant au vert plus où moins euivreux sur la partie postérieure du croupion et sur les tectrices caudales. Queue tronquée où à peu près; à rectrices de longueur peu inégales, assez larges : les médiaires d’un vert bronzé, passant vers l'extrémité au noir bleuâtre ou verdâtre : les submédiaires et intermédiaires bronzées, avec leur côté interne et l'extrémité d’un brun ou noir bleuâtre ou presque entièrement de cette couleur : les intermédiaires parfois avec le tiers ou la moitié basilaire de leur côté interne blanc : les subexternes d’un noir bleuâtre ou verdâtre, avec les deux tiers ou trois quarts basilaires de leur côté interne blanc. Baguettes blanches sur les parties blanches, obscures sur les autres. Ailes un peu plus ou un peu moins longuement prolongées que les rectrices submédiaires ; à rémiges secon- daires rousses où d’un roux tirant sur le fauve : les internes de celles-ci brunes à leur extrémité : les primaires postérieures presque entièrement d’un roux fauve : les antérieures de même couleur à la base et d’une manière graduellement plus courte à mesure qu'on se rapproche davantage du bout de l'aile, et d’un brun vio- lâtre sur le reste. Dessous du corps revêtu presque jusqu’à la région anale de plumes d'un beau vert, tres-luisant ou mi-brillant sous certain jour : ces plumes, squammi- formes sur la partie antérieure du dessous du corps. Sous-caudales blanches. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais luisante avec les parties obscures d’un noir tirant sur le violet. Pieds bruns, de force médiocre. Tarses brièvement emplumés. o La femelle adulte a le dessus du corps comme celui du © ; mais le dessous est revêtu de plumes soyeuses d’un blanc cendré avec les côtés de la poitrine et du ventre verts ou parés de mouchetures vertes ; les rectrices externes ont la couleur blanche prolongée jusqu'aux cinq sixièmes de leur côté interne et jusqu'aux trois quarts de leur côté externe qui est bordé de noir dans cette partie blanche. Cette belle espèce a été découverte par M. Delattre, dans le Guatemala. Elle habite les environs de la Vera-Paz. Suivant M. Boucard, elle est rare au Mexique ; il l’a trouvée dans le mois d’août, dans la province de Chinantla, dans les environs d'Oaxaca. Ces oiseaux venaient prendre leur nourriture sur un arbre situé au milieu du village. Suivant M. Salvin, c’est un des Colibris les plus communs à Coban. (Bour- cier, Verreaux, Gould, Elliot, Loddiges, Boucard, Muséum de Paris, Sallé, Salvin, Bourcier, Salles.) 274 TROCHILIENS +4. EUPHERUSA EGREGIA, ScLarer Er SALVIN. + Rostrum rectun aut subrectum, dimidiam parlem corporis vix aequans. Mandibula nigra. Maxilla basi pallide fusca, apice nigra. Capite fusco-viridi. Cor- pore supra viridi. Cauda subtruncata. Rectricibus mediis et submediis nigris aut caerulescenti-nigris : exlernis lalere inlerno albis, latere externo nigro : subexter- nis lalere externo nigro,interno albo, macula nigra ante apicem albur. Alarum remigibus secundariis rufis, apice brunnets : primariis fere omnino nigro-subviola- ceis. Corpore sublus a qula ad epigastrum plunis pallide viridibus albo-subfim- brialis. Ventris media parte longiludinali viridi maculala, lateribus viridibus. Subeaurdalibus albis. ® Corpore sublus albo, pluinis quibusdain lateralibus nitente-viridi marginatis; caudae reclricibus duabus lateralibus omnino albis. Eupherusa egregia, SccatEr et SaLViN, Proc. of Zool. Soc. (1868), p. 389. — Zd. (1870), p. 210. — LAWRENCE, Ann. New-Yorck. Nat. Hist. (1869), p. 146. Catal. — Eupherusa eximia, ScLATER et SALVIN, P. R. S. 1868, p. 389, 4.— Jd. Nomencl. p. 52. — SALVIN, Ibis (1869), p. 310. — Sazvix, Proc. Z. Soc. p. 210. — G. R. Gray, Hand List, p. 133, 1701. LoxG. — Bec, 0,018 (S1.). — Ailes, 0,055 (2% 1/2 Lg. — Rectrices médiaires, 0,033 à 0,034 (15 à 15 1/21.); largeur, 0",009 (4 1.). — Submédiaires, 0m,034 (15 1/2 1.). — Intermé- diaires, 0,035 (15 3/4 1.). — Subexternes, 0",034 (15 1/21.). — Externes, Om,034 (15 1/2 1.). — Corps, 0,039 à 0,040 (17 1/2 à 18 1.). — Long. totale, 0®,090 (40 1.). L'EUPHÉRUSE DISTINGUÉE © Adulte. — Bec droit ou presque droit ; de force médiocre ; un peu moins long que la moitié du corps; graduellement rétréci de la base jusques près de extrémité, où il est légerement renflé et subcomprimé , puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Müchoire pile où brunâtre à la base, ave: l'extrémité noire. Téte d'un vert obscur où bronzé (à plumes vertes bordées de noir). Dessus du corps, tectrices alaires et caudales d'un vert lustré d’or où mi-doré, quand l'oiseau est examiné d’arrière en avant. Queue tronquée ; à rectrices assez où médiocrement larges ; de longueur peu inégale : les médiaires à intermédiaires d’un noir bleuâtre ou verdàtre : les externes blauches sur tout leur côté interne et à l'extrémité du côté externe : le côté externe noir, mais laissant la base des barbes blanches : les subexternes semblables aux externes, mais offrant une tache noire avant l'extrémité blanche de leur côté interne : LEUCOLIAIRES. — CHRYSOBRONCHUS 275 baguettes blanches au moins sur les parties blanches. Ailes assez étroites ; aussi lon guement prolongées que les rectrices médiaires ; à rémiges secondaires au moins en partie rousses, avec l'extrémité brune : les primaires entièrement ou presque en- tiérement d’un brun violâtre. Dessous du corps revêtu depuis la base du bec jusqu’à l’épigastre de plumes squammiformes d’un vert tendre luisant où mi-brillant, sou- vent frangées de blanc ou laissant entre-elles des interstices blancs, paraissant par là mouchetées de vert sur un fond blanc. Ventre paré de mouchetures vertes sur la région médiane, d’un vert luisant sur les côtés. Sous-caudales blanches. Page in- férieure de la queue analogue à la supérieure : les rectrices médiaires à intermé- diaires d’un noir violet luisant. Pieds blanchâtres. Tarses brièvement emplumés de vert et blanc : ongles peu robustes. o La femelle a le dessous du corps blanc, quelques-unes des plumes des côtés bordées de vert ; les deux rectrices latérales entièrement blanches. Cette espèce habite Veragua, Castello, Galavovora, Costa-Rica. (Gould, Verreaux, Sclater et Salvin, Elliot, Boucard.) L'Euph. egregia se distingue de l’'eximia par son bec un peu plus court; par ses ailes un peu plus longues ; par ses rémiges secondaires rousses à la base et brunes à l'extrémité ; par ses rémiges primaires entièrement ou presque entièrement d’un noir brun violâtre ; par ses rectrices externes et subexternes bordées seulement de noir au lieu d’être entièrement noires sur la majeure partie de leur côté externe ; par ses rectrices externes blanches sur tout leur côté interne, au lieu d’avoir l’extré- mité de ce côté noire ; par ses rectrices subexternes blanches à leur côté interne, mais offrant une tache noire avant l'extrémité blanche de ce côté. Genre CHRYSOBRONCHUS, CHRYSOBRONCHE : CARACTÈRES. Ajoutez à ceux du rameau : Dessous du corps revêtu de plumes squammiformes, d’un vert de nuances varia- bles, suivant les espèces, n’offrant pas une ligne ou bande soyeuse blanche sur sa région médiane. Bec légèrement arqué. Rémiges secondaires non rousses. Queue 1 Nom indiqué par Bonaparte. 276 TROCHILIENS arquée en arrière. Aectrices allongées, terminées en angle ogival. Mächoïre pâle à la base. Les oiseaux de ce genre habitent le Brésil, la Guyane, la longue vallée dans laquelle coule l'Amazone et quelques-uns de ses affluents prenant naissance au Pérou. Tableau des espèces : a Rectrices en partie vertes, en partie blanches. . . . . . . . . . . virescens. aa Rectrices vertes. b Sous-caudales vertes, au moins en partie. . . . . . . . . ,. . . viridissimus. bb Sous-caudales blanches .. . . . . . . . . . . . . ,. . . Leucorrhous. 1. CHRYSOBRONCHUS VIRESCENS, Dumoxr. wo Roslrum leviler arcualumn, dimidiamn parlem corporis subaequans. Mandi- bula nigra aut basi pallida. Maxilla basi pallida, apice nigra. Capile fusco-viridi Corpore supra aureo-viridi nilido : tectricibus caudae aureo-viridibus.Cauda arcua- ta : reclricibus mediis laete viridibus : aliis versus apicem coerulescenti-viridibus : submediis ad subexternas apice et latere externo basali : extlernis latere exlerno toto albo. Corpore subtus pallide viridi-subluteo. Subcaudalibus viridibus albo- marginalis. ? Rectricibus externis latere externo albo viridi-maculato. Trochilus thauwmantias, LiNx. Syst. Nat. 12e édit. t. I, p. 190, 8. — Id. Ed. Gmel.t.I, p. 489, 8. — Lara. Index Ornith.t. I, p.309. — Saw, Gen. Zool. t. VIII, p. 285. Le petit Colibri. BrissoN, Ornith. t. III, p. 667, 1. — Burrox, Hist. Nat. des Ois. t. VI, p. 64%, 149. — Jd. pl. enlum. p. 600, fig. 1. L'Oiseau-Mouche à queue verte et blanche, Aupes. et VirlzLor, Ois. Dorés, t. I, p. 83, pl. 41. Admirable Humming-Bird, Lara. Gen. Hist. t. IV, p. 318, 39. Trochilus chrysobronchos. Saaw, Gen. Zool.t. VIII, p. 287. Trochilus viridis, Vieizzor, Nouv. Dict. d'Hist. Nat.t. VII (1817), p. 354. — Id. Tabl. Encycel. p.157, 38. — Capanis îx Scoms. Reïs. x Guian. IT, p. 707. 187. — Jarp. N. Lib. Humm. B.t.1[,p. 141, pl. 26. Ornismya viridis, Lesson. Ois.-Mouch. p. 178. pl. LX. — 1d. Troch. p.144, pl. LIV ($). — Id. Traité, p. 282, 144. Trochilus virescens, Dumonr, Dict. des Se. Nat. t. X (1818), p. 49. — Pr. Max. DE Wir. Beitr. t. IV, p. 107. LEUCOLIAIRES. —CHRYSOBRONCHUS OF Leucippus chrysobronchus, Reicaens. Enum. p. 8, pl. 781, fig. 1816-17. Chrysobronchus virescens, Gouzo, Monog. Troch. part. XV (1858), pl. XIII, t. IV, p. 230. Catal. — Polytmus thaumantias, GRAY, Gen. B. p. 19. — Zd. Srepx. ên SHaw, Cont. t. XIV, - p. 240. — Capan. ET Hein. Mus. Hein. p. 5, 3. — Perzern, Ornit. Brasil. p. 28, 17. — Polytmus chrysobronchus, Gray et Murou. t. I, p. 108, 52. — Trochilus thaumatias, Boxap. Consp. Av.t. I, p. 78, 1. — Leucippus chrysobronchus, Reicuexs. Aufz. d. Col. p. 11. — Chrysobronchus virescens, Bonar. Consp. Troch. Revue (1854), p. 252. — ScLaTEr et SaLvin, Nomencl. p. 89. — Polytmus virescens, GouLv, Introd. p. 126, 255. — Sma- ragditis virescens, @. R. Gray, Hand List, p. 129, 1629. Loxc. — Bec, 0®,022 à 0,024 (10 à 11 1.). — Ailes, 0®,060 (27 L.). — Rectrices médiaires, 0,045 (20 1.). — Submédiaires, 0®,043 (19 1/2 1.). — Intermédiaires, 0,042 (19 1.). — Subexternes, 0",041 (18 3,4 1.). — Externes, 0,039 (17 1/21.). — Corps, 0",047 (211.). — Long. totale, 0®,110 à 0,112 (49 à 51 L.). LE CHRYSOBRONCHE A QUEUE BLANCHE ET VERTE “ Bec faiblement arqué ; de force médiocre ; à peu près aussi long que la moitié du corps; graduellement rétréci jusques près de l’extrémité où il est légèrement renflé, puis rétréci en pointe. Handibule ordinairement noire, parfois moins obscure à la base. Müchoire jaune ou couleur de chair, avec le tiers apical noir. Tete d’un vert grisâtre ; parée d’une mince bande sourcillère blanche, et souvent d’une bande de même couleur naissant de la commissure du bec. Dessus du corps d’un vert doré et brillant quand l'oiseau est examiné d’arrière en avant, passant souvent au vert un peu cuivreux sur les tectrices caudales. Queue arquée en arrière ; à rectrices ter- minées en angle ogival un peu aigu : les médiaires plus larges, d’un beau vert, un peu pâle à la base, d’un vert légérement bleuâtre sur leurs trois cinquièmes posté- rieurs : les submédiaires à externes un peu moins larges, d’un beau vert pâle, avec l’extrémité et une partie de la base de leur côté externe blanches : cette partie blanche ou d’un blanc légèrement cendré couvrant ordinairement la moitié basilaire de la partie du côté externe, voisine de la baguette, des submédiaires, intermédiai- res et subexternes, et tout le côté extérieur des externes; à baguettes en partie blan- ches. Av/es à peine aussi longuement prolongées que les rectrices externes; assez étroites ; d’un brun violâtre. Dessous du corps revêtu de plumes squammiformes, d'un vert tendre tirant sur le jaune de beurre, mi-doré et brillant sous certain jour. Sous-caudales vertes, bordées de blanc. Pieds bruns. T'arses brièvement emplumés. ? La femelle différe du mâle par ses rectrices moins brievement blanches à OIS.-MOUCH. — J. 26 2738 TROCHILIENS l'extrémité ; par ses rectrices externes tachées de vert vers la moitié de leur côté extérieur; par les intermédiaires et subexternes souvent bordées de vert, au côté externe de leur partie basilaire blanche ; par le dessous de son corps laissant sou- vent des espaces blancs entre les plumes vertes, et d’une couleur plus jaune que chez le o ; par son ventre parfois en partie blanchâtre sur sa région médiane ; par ses sous-caudales blanches avec une tache discale verte ; par son bec souvent cou- leur de chair, avec l’extrémité noire ou obscure. $ Dans le jeune âge, les rectrices submédiaires à externes sont plus longuement blanches à l'extrémité, et le côté extérieur des externes est en partie vert. Le des- sous du corps est revêtu de plumes couleur de chair où d’un carné roussâtre. À me- sure que l'oiseau se rapproche de l’état adulte, les plumes squammiformes vertes commencent à se montrer sur la région médiane du cou et de la poitrine, mais elles sont encore frangées de blanc. Plus tard, ces plumes vertes envahissent une plus grande étendue de la surface, se dépouillent de leur frange blanche et finis- sent par couvrir tout le dessous du corps. Le nid du CA. virescens est garni intérieurement d'une bourre soyeuse et d’un blanc cendré; il est extérieurement formé de brins de mousses et revêtu de lichens blancs. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,045 (20 1.). — Diamètre intérieur, 0,030 (13 1/2 1.). — Hauteur, 0%,085 (15 1/2 1). Ce Chrysobronche est facile à distinguer des espèces suivantes par la couleur de sa queue, dont les rectrices sont en partie blanches. Cet oiseau habite le Brésil, le Vénézuela, et même, dit-on, la Trinidad et la Nou- velle-Grenade. (Gould, Verreaux, Bourcier, Elliot, Salvin, Muséum de Paris, Sallé, Bouvier, Boucard, Loddiges, Salles.) Ogs. Le vert et le blanc des rectrices varient de proportions suivant les oiseaux d'äge ou de localités différentes. Il est impossible à l'Européen qui a visité le continent brésilien d’oublier les im- pressions délicieuses éprouvées à son approche. Avant d’avoir pu apercevoir cette terre privilégiée, la brise lui apporte les émanations parfumées des fleurs du rivage; et à peine a-t-il mis le pied sur ce nouveau paradis terrestre qu’il reste émerveillé à la vue des Colibris si nombreux et si divers, papillonnant autour des Sensitives arborescentes et des autres végétaux dont les corolles embaument les airs, ou qui LEUCOLIAIRES. — CHRYSOBRONCHUS 279 paraissent comme suspendus auprès des organes floraux chargés de leur fournir Jeur nourriture. Le Chrysobronche à queue verte et blanche n’est pas l’un des moins remarqua- bles de ces bijoux animés; quand le soleil frappe de ses rayons le dessous de son corps, il fait étinceler sa cuirasse d’un vert nuancé d’or, et dont le métal lui-même ne peut égaler l'éclat. 2. CHRYSOBRONCHUS VIRIDISSIMUS, VieizLor. © Rostrum leviter arcuatum, dimidiam parlem corporis aequans. Mandibula nigra. Maxilla basi pallida apice nigra.Capite fusco-viridi. Corpore supra viridi- subaureo. Cauda obtuse arcuatæ, tectricibus caudae et rectricibus viridissimis, lucidis. Corpore sublus squamoso tenere aureo-viridi. Subcaudalibus basi albis, postice viridibus. ? Rectrices submediis ad exlernas apice albis. Ventris regione media albida aut albicante. Trochilus viridissimus (L'Oiseau-Mouche tout vert), Vigizror, Ois. Dor. t. I, p. 84. pl. 42. — Id. Tabl. encycl. p. 572, 85. Trochilus virescens, Pr. de Wien, Beitr. t. IV, p. 107, 18. Ornismya viridis, Lesson, Trochil. p. 96, pl. XXXIII. Trochilus Theresiae, Da Sizva, Minerv. Bras. (1843), p. 2. Chlorestes (Smaragditis), Reicuens. Troch. Enum. p. 4, pl. 695, fig. 4547-4548. Thawmatias viridissimus, Burmeisr. Th. Bras. part. Il, p. 344, 3. Chrysobronchus viridicaudatus, Gouzn, Monogr. Trochil. part. XVI (1858), pl. 14, t. IV, pl. 231. Catal. — Polytmus sp. pt. Gray et Mircx. Gener. t. I, p. 108, 51. — Asmazilia viridissima, BoxaP. Consp. t. I, p. 77, 4. — Chlorestes (Smaragditis) viridissima, ReIcHENS. Aufz. d. Gol. p. 7. — Chrysobronchus viridissimus, Bonar. Consp. Trochil. Revue (1854), p. 252, 109. — Trochilus viridicaudatus, SAUGEROTTE, mss. — 7rochilus prasinus (LICHTENST.) in Mus. Berl. — Polytinus viridissimus, Gourp, Introd. p. 127, 256. — Pezzezn, Ornith. Brasil. p. 28, 18. — Polytmus Teresiae, CaBan. et HEIN. Mus. Hein. part. III, p. 5, 3. — Chrysobronchus viridissinus, Scar. et Sazv. Nomencl. p. 89. — Smaragdites viridissi- mnus, G. R. GRAY, Hand List, p. 129, 1638. Loxc. — Bec, 0m,020 (91.). — Azles, 0",057 (25 à 26 1.). — Rectrices médiaires, 0®,036 (16 1.).— Submédiaires, 0,037 (16 1/2 1.). — Intermédiaires, 0,035 (15 3/4 1.). — Subexter- nes, 0%,0345 (15 1/4 L.). — Externes, 0",034(15 1.). — Corps, 0,037 à 0,038 (17 1.). — Long. totale, 0®,090 à 0,095 (42 à 43 1.). 280 TROCHILIENS LE CHRYSOBRONCHE TOUT VERT © Adulte. — Bec légèrement arqué ; de force médiocre ou assez fort; à peu près aussi long que la moitié du corps; graduellement rétréci jusques près de l'extrémité, où il est légerement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Mächoire jaune ou pâle à sa base, noire à l'extrémité. Téte d'un vert obscur. Dessus du corps d'un beau vert mi-doré, mi- brillant sous certain jour. Tectrices caudales d'un beau vert comme la queue. Queue presque tronquée où obtusément arquée ; à rectrices assez où médiocrement larges, terminées en angle ogival; toutes d’un beau vert : les submédiaires ou intermédiaires un peu plus longues que les médiaires et subexternes : les externes un peu plus courtes. Ailes variablement un peu moins où un peu plus longues que les rectrices médiaires ; d'un brun violâtre ou violacé. Dessous du corps revêtu jusqu'à lépigastre de plumes squammiformes , d’un vert jaunâtre ou tirant sur le jaune de beurre, brillantes sous certain jour : celles du ventre plus allongées. Sous-caudales blanches à la base, vertes à l’extré- mité. Page inférieure de la queue presque brillante, d’un vert légérement bleuâtre, où d'un vert plus pâle que la partie supérieure. Pieds noirs, assez grèles. Tarses brièvement emplumés $ Dans le jeune âge, la tête offre une petite tache d’un blanc cendré à la partie antérieure de l’æil et une autre vers la partie postérieure du même organe. La queue est plus arquée en arrière à l'extrémité. Les rectrices submédiaires et externes ont une tache blanche à l'extrémité. Le dessous du corps ne présente d’abord, sur un fond cendré ou cendré tirant sur la couleur de chair , qu'un petit nombre de plumes vertes, frangées de blanc; plus tard, les mouchetures vertes augmentent jusqu’à ce que ces plumes squammiformes aient perdu leur frange blanche et que l'oiseau soit arrivé à l’état adulte. La ? offre une tache antéoculaire et une autre postoculaire d’un blane cendré, qui sont tres-petites ou nulles chez le co”. Elle a la queue moins tronquée où plus senst- blement arquée; la gorge, le cou et la poitrine d'un vert plus jaune; le ventre sou- vent en partie blanchâtre sur sa région médiane; les rectrices submédiaires à externes marquées d’une tache blanche à l’extrémité ; les sous-caudales blanches, à peine marquées d’une petite tache d’un vert bleuâtre sur leur disque. $ Dans le jeune âge de la femelle, les plumes squammiformes du dessous sont blanches à la base et frangées de blanc, et forment par là des mouchetures vertes LEUCOLIAIRES. — CHRYSOBRONCHUS 281 sur un fond blanc, d'autant plus rares où moins nombreuses que l'oiseau est moins jeune. Le nid est formé de bourre soyeuse et d’un blanc sale ; il est extérieurement revêtu de feuilles de fougères et de diverses parties de plantes sèches. (Collection Ver- reaux.) Diamètre extérieur, 0,050 (22 à 23 1.). — Diamètre intérieur, 0,025 (11 à 121.). — Hauteur, 0m,085 (15 à 46 1.). Cette espèce habite la Guyane et le Vénézuela. (Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Bourcier, Muséum de Paris, Sallé, Loddiges, Boucard, Bouvier, Salles.) Os. Elle est facile à distinguer de la précédente par ses rectrices entièrement d’un beau vert mi-doré. 3. CHRYSOBRONCHUS LEUCORRHOUS (Scrarer ET SALvVIN), GouLp. o' Rostrum leviler arcualum, dimidiam partem corporis aequans. Mandibula et mazilla carneis, apice nigris. Capile fusco-viridi. Corpore supra laete pallide viridi : tectricibus alarum subaureo-viridibus. Cauda subarcuala, reclricibus viri- dibus, lucidis. Corpore sublus laete pallide-viridi. Subeaudalibus albis. ? Rectricibus intermediis subexternis et externis apice albis, Polytmus Leucorrhous (Gourp), ScLaTeR et SALVIN, Proc. Zool. Soc. (1867), p. 584, 182. — Gouzp, Proced. Zool. Soc. 1871, p. 505. Catal. — ScLATER et SALVIN, Chrysobronchus leucorrhous, Nomencel. p. 89. — Polytmus leu- coproctus, GRAY, Hand List of Birds, part. I, p. 128, 1626. Loxc. — Bec, 0,020 (9 1.). — Ailes, 01,058 (26 1.). — Queue, 0",38 à 0,40 (17 à 18 L.). — Long. totale, 0,"090 à 0,"093 (40 à 41 1.). LE CHRYSOBRONCHE A SOUS-CAUDALES BLANCHES Bec légèrement arqué; environ aussi long que la moitié du corps: de force médiocre ou assez fort ; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scu- telles jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibules et mäichoires d’une couleur de chair obscure où bru- nâtre, avec la partie antérieure noire. Téte d'un vert brunâtre ou d’un brun ver- dôtre. Dessus du corps, lectrices alaires et caudales d'un vert pâle lustré d’or, 282 TROCHILIENS quand oiseau est examiné d’arrière en avant. Queue presque tronquée, à peine arquée en arrière ; à rectrices assez larges ou de largeur médiocre; d’un vert lustré d'or. Atles environ aussi longuement prolongées que les rectrices ; d’un brun noir violâtre : bord externe de la première rémige à peine blanchâtre. Dessous du corps revêtu de plumes squammiformes d'un vert pâle, passant au vert jaune luisant ou mi-brillant sous certain jour. Sous-caudales blanches ou un peu teintées de vert pâle. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus verte. Pieds bruns. T'arses brièvement emplumés. ? La femelle est colorée comme le mâle, à l'exception des rectrices intermé- diaires à externes qui sont blanches à l'extrémité. Cette espèce a été découverte par M. Vallace, dans les environs de Cobati, sur les bords du Rio-Negro, et trouvée par M. Edouard Bartlett, sur les rives de l'Hual- laga, dans le Pérou oriental. (Gould, Salvin, Elliot, Bouvier.) Os. Elle a beaucoup d’analogie avec le Ch. viridissimus, mais elle a les sous- caudales blanches ou faiblement teintées de vert. DEUXIÈME RAMEAU LES AMAZILIATES CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Bec notablement plus long que la tête ; moins long que les deux tiers du corps ; généralement égal à la moitié de celui-ci ; ordinairement droit ou presque droit, par- fois faiblement arqué ; pâle à la base de la mâchoire et parfois de la mandibule. Tec- trices caudales, soit en partie au moins rousses où d’un rouge cuivreux, soit vio— lettes où d’un blanc noir. Queue non jaune ou couleur d’or sur la page inférieure ; ordinairement tronquée ou presque tronquée et à rectrices de longueur peu inégale; quelquefois entaillée jusqu'au sixième postérieur de sa longueur ; offrant exception- nellement chez les Aïthures les deux rectrices subexternes, étroites, parallèles, et deux ou trois fois aussi longues que le corps. Rectrices rarement vertes, ordinaire- ment en partie noires, rousses, d'un rouge cuivreux ou violet, violettes, d’un bleu noir où bleu d'acier ; jamais en partie blanches. Dessous du corps couvert jusqu’à l'épigastre de plumes parfois rousses, souvent d’un vert de nuances tendres. Ventre LEUCOLIAIRES. — AMAZILIA 283 parfois roux ou offrant des plumes rousses sur les côtés, quelquefois vert, parfois blanc sur son milieu. Sous-caudales rousses ou offrant des traces de roux, de violet, ou de noir bleu; très-rarement blanches. A Rectrices de longueur peu inégale chez les &. B Ventre roux ou d’une teinte rapprochée. Rémiges non en partie rousses. Amazilia. G Ventre quelquefois roux. Rémiges en partie rousses . . . . . . Pyrrhophaena. GG Ventre non roux. Rémiges non rousses. DAVEntrefentmajeureipantiel lan EC 7000 DDAVEn rever ti EISIOUDEUD ACER RE 10702 AA Rectrices submédiaires linéaires, parallèles, deux ou trois fois aussi lon- guesIque/lelCOrpSRCNEZS LENCO ACTUS. Genre AMAZILIA, AMAZILI, ReicnenBacu ‘. CARACTÈRES. Ajoutez à ceux du rameau : Mandibule et mâchoire ordinairement pâles ou couleur de chair à la base, noires a l'extrémité. T'ectrices caudales ordinairement rousses, d’un vert roussâtre ou cuivreux. Queue tronquée ou à peu près. Rectrices de longueur peu inégale, par- fois vertes ou verdâtres, souvent en partie rousses où d’un vert roussâtre ou cuivreux. Rérmiges non en partie rousses. Ventre roux ou d’une teinte rapprochée. Sous-cau- dales rousses ou teintées de roux. Tarses un peu pattus. Les Amazilis sont faciles à reconnaître entre les autres espèces de ce rameau, à leur ventre roux, leurs rémiges non rousses, leurs rectrices peu inégales en lon- gueur. Ces oiseaux sont disséminés sur une assez grande étendue de pays, depuis le Mexique, le Guatemala, l'Amérique centrale, jusqu’à l’Équateur et le Pérou; ils paraissent jusqu’à ce jour étrangers au Brésil. Taleau des espèces : a Dessous du corps entièrement revêtu de plumes soyeuses rousses (s.-2. Eranna, HEINE). bone. Cu con, LEUR SR CLOUD 56e do tb Vo le cinnamomea. D5 Lors. du cos, DEUET 0.0 Lo pu D ko 6 5 ©, © 61 0 0 0 Graysoni. 4 Lesson avait donné à l'une de ces espèces le nom d’'Amazili, l'une des héroïnes de l'ouvrage de Marmontel sur les Incas (MARMoNTEL, Œuvres, Paris, Verdière, 1819, t. VIII, p. 410 et suiv.) 284 TROCHILIENS aa Dessous du corps non roux depuis la gorge jusqu'à l’épigastre. € Partie au moins de la poitrine revêtue de plumes soyeuses blanches (s.-g. Amazilia). d Bord de l'aile non roux. e Croupion et tectrices caudales vertes ou d'un vert bronzé. Rectrices médiaires d'un vert bronzé, les autres d'un vert d’eau grisâtre. MENITé TOUR M RC LE NS ODUMOnRLIr ee Tectrices caudales d'un vert bronzé, ordinairement bordées de rous- sàtre. Rectrices rousses. Les médiaires lustrées de vert bronzé: les autres bordées de vert bronzé à leur côté externe. Ventre roux, avec la ligne médiane ordinairement blanche . . . . . alticola. eee Croupion et tectrices caudales roux. Rectrices en partie bordées de vert bronzé. Ventre roux, sans ligne médiane blanche . . . . leucophaea. dd Bord de l’aile roux. Région blanche du dessous du corps ordinaire- ment réduite à une portion restreinte de la poitrine. Ventre roux. Lessoni. ce Dessous du corps revêtu de plumes vertes depuis la gorge jusqu'à l'épi- gastre, et de plumes rousses ensuite jusqu’à l'extrémité du ventre (s.-g. Myletes). f Plumes vertes du dessous du corps terminées en ligne transversale droite, sur l'épigastre, et non prolongées sur les côtés des fhancs. yucatanensis. ff Plumes vertes du dessous du corps prolongées après l'épigastre sur les côtés des flancs et sur ceux de la partie antérieur du ventre : la région verte de l'épigastre formant au bord postérieur de celui-ci une échancrure en demi-cercle. . . . . . . . . . . . cerviniventris. 41. AMAZILIA CINNAMOMEA, LeEsson. o ? Roslrum subrectum, dimidia parte corporis sublongius. Mandibula et maaætilla cinnamomeis, apice nigris. Capite viridi-subcupreo. Corpore supra viridi- subeupreo. Cauda subemarginala ; reclricibus cinnamomeis, apice viridi-aeneis ; mediis ad subexlernas latere externo poslice viridi-aeneis ; externis latere externo lolo viridi-aeneo ; scapis rufis. Corpore sublus sericeo, cinnaïnomeo. Subcaudalibus cinnamorets. Ornismya cinnamomea, Lessox. Revue zool. (1842), p. 175. Omismya rutila, DELATTRE, Écho du Monde savant, 15 juin 1843, ne 44, p. 1069 (Q ). Trochilus corallirostris, Bourcter et MuLsanT, Ann. Soc. d'agr. t. IX (1846), p. 328. Amazilia corallirostris, ReicHEN8. Enum. p. 8, pl. 776, fig. 4800, 4801. — Gourr, Monog. Troch. part. XIV (1857), pl. 13, t. V, pl. 307. Catal. — Trochilus corollirostris, Bourcier, Rev. Zool. (1846), p. 316-17.—Anazilia coralli- LEUCOLIAIRES. — AMAZILIA 285 rostris, Bonar. Conspect. Av. t. I, p. 77-17. — Jd. Revue (1854), p. 254-200. — ReIcHENE. Auf. d. Col. p. 10. — TayLor, #2 Ibis, t. II (1860), p. 115. — SoraTer, #n Ibis, t. II (1860), p. 268. — Aimazilius corallirostris, ScLATER, Proc. Zool. Soc. (1858), p. 358. — SaLvix, Proc. Zool. Soc. (1859), p. 386, 165. —- Pyrrhophaena corallirostris, GABAN. et HEIN. Mus. Hein. part. III, p. 35, note. — Pyrrhophaena cinnamomea, Gouzp, Introd. p. 156, 342. — Eranna cinnamomea, HeINe, Journ. Ornith. (1863), p. 187. — Asmazilia cinna- inomea, SCLAT. et SALVIN, Nomencl. p. 92. — Amazili cinnamomeus, GRAY, Hand List, D 15201078: LoxG. — Bec, 0",022 à 0,024 (10 à 11 1.). — Ailes, 0",055 à 0,058 (24 1/2 à 26 1.). — Rec- érices médiaires, 0,030 à 0%,032 (13 1/2 à 14 1/2 1.). — Submédiaires, 0",033 à 0,035 (15 à 15 1/21.). — Intermédiaires, 0®,034 à 0,036 (15 1/2 à 16 1.). —- Subexternes, 0,35 à Om,37 (15 1/2 à 16 1/2 L.). — Externes, 0,032 à 0,034 (14 1/2 à 15 1/2 1.). — Corps, 0,043 (19 12 1.). — Long. totale, 0®,095 (42 à 43 L.). L'AMAZILI A POITRINE ROUSSE © Bec droit ou presque droit; assez fort; un peu plus long que la moitié du corps ; graduellement rétréci jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule et mâchoire couleur de corail, avec l'extrémité noire.. J'éte d’un vert un peu cuivreux et un peu obscur. Dessus du corps revêtu de plumes d’un vert un peu cuivreux, lustrées d’or et mi-brillantes quand loiseau est examiné d’arrière en avant; passant au vert roussâtre sur le crou- pion et au roux verdâtre ou roux, sur les tectrices caudales. Queue faiblement en- taillée, à rectrices graduellement un peu plus longues des médiaires aux externes ou subexternes : celles-ci d’un septième plus longues que les médiaires ; toutes d’un roux cannelle, à baguettes rousses, avec lextrémité d’un vert bronzé ou d’un vert obscur : les médiaires à subexternes bordées de vert bronzé vers l’extrémité de leur côté externe : les externes entièrement de vert bronzé à leur côté extérieur. Ales aussi longuement prolongées que les rectrices ; d’un brun ou noir violâtre. Dessous du corps revètu depuis la base du bec jusqu'à l'extrémité du ventre de plumes soyeuses d’un roux de cannelle, plus pâles sur la gorge et la partie antérieure du cou; paré d’une touffe blanche sur les flancs. Sous-caudales rousses ou d’un roux pâle. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus luisante. Pieds brunâtres ou d’un carné brunâtre ; de force médiocre. T'arses garnis de plumes d’un blanc roussâtre. ? La femelle ressemble au mâle; mais elle a les rectrices d’une teinte bronzée ou d’un vert bronzé plus foncé, et sur une longueur plus grande à l'extrémité. OIS.-MOUCIH. — I. 37 286 TROCHILIENS $ Dans le jeune âge, la queue est obtusément arquée au lieu d’être entaillée et plus courte; les rectrices submédiaires à externes sont bronzées avec la base rousse. Le nid est formé d’une bourre soyeuse d’un blanc roussâtre, extérieurement garni de petits lichens blancs, fixés à l’aide de fils d’araignée. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,045 (20 1.). — Diamètre intérieur, 0m,025 (11 1/2 1). — Hauteur, 0",030 (13 1/2 1.). Cette espèce habite l'Amérique centrale, d’où M. Sallé en a envoyé en Europe de nombreux exemplaires. On la trouve à Guatemala, Costa-Rica, Escuintla, etc. (Sallé, Bourcier, Gould, Verreaux, Muséumde Paris, Salvin, Elliot, Bouvier, etc.) Suivant M. Salvin, cet oiseau ne se trouve pas dans les parties élevées. IL est abondant sur la côte de l'océan Pacifique, à San-Geronimo. Il fréquente les orangers et les tilleuls. Ce naturaliste en avait obtenu le nid le 6 décembre. +2. AMAZILIA GRAYSONI, Lawrence. o Rostrum rectum aut subrectum, dimidiam partem corporis subaequans, carneum, apice nigrum. Corpores upra fusco-aeneo-olivaceo-viridi, lucido : tectri- cibus caudae cinnamomeis, disco olivaceo. Cauda cinnamomea, rectricibus apice obscure aeneis, margine exleriori ante apicem nigrescenti. Corpore subtus toto obs- cure cinnamomeo. Amazilia (pyrrhophaena) Graysoni. LAWRENCE, Annals of the Lye. of Nat. Hist. of New- York (1867), p. 404. Catal. — Amazilia Graysoni, ScLATER et SALVIN, Nomencel. p. 92. — GrAY, Hand-List, p. 132, 1689. L'AMAZILI DE GRAYSON co Bec d’un rouge de chair sur ses deux tiers basilaires, avec le reste noir. Dessus du corps d'un vert d'olive bronzé un peu obscur, passant au vert mi-brillant sous certain jour, mais plus obscur sur le front. Tectrices caudales d'un roux de canelle, avec une tache d’un vert olive sur le disque des plumes. Queue à rectrices d’un roux de cannelle, avec une tache obscure ou noirâtre, un peu avant l’extrémité au côté externe des médiaires à subexternes et sur tout le côté extérieur des externes LEUCOLIAIRES. — AMAZILIA 287 Ailes d'un brun violätre. Dessous du corps entièrement d’un roux de cannelle un peu sombre. Gette espèce habite les iles des Trois-Maries, situées dans l’océan Pacifique, sur la côte occidentale du Mexique, un peu au sud de Mazatlan. Elle a été découverte par M. Grayson, à qui M. Lawrence s’est fait un plaisir de la dédier. L’exemplaire est encore unique dans le Muséum de la Société smitho- nienne, où il porte le n° 42538. Ogs. L’Amazilia Graysoni, que nous ne connaissons pas, paraît avoir beaucoup de rapports avec l'A. cnnaimomea; mais elle semble s’en distinguer par le dessus de son corps d'une teinte non cuivreuse ; par le dessous de son corps d’un roux cannelle plus foncé et surtout par sa taille plus avantageuse. +3. AMAZILIA DUMERILI, Lessow. « Rostrum rectum aut subrectum. dimidiam partem corporis aequans. Man- dibula et maxilla basi carneis, apice nigris. Capile fusco-viridi. Corpore supra viridi. Cauda subtruncala ; rectricibus pallide viridibus aut viridi-grisescentibus. Corpore subtus qula et colli lateribus viridibus ; pectore et colli media parte albis. Ventre cinnamomeo. Subcaudalibus albis, disco rufo. ? Rectricibus submediis ad exlernas apice rufis. Ornismya Dumerili, Lesson, Hist. nat. des Ois.-Mouch. Suppl. p. 172, pl XXXVI. — ZJd. Index, p. xxvin. Amazilia Dumerili, ReicHeNs. Enum. p.8, pl. 777, fig. 4803-4804. — Gourr, Monogr. Tro- chil. part. X VIII (1859), pl. 10, t. V, pl. 305. Catal. — Polytinus Dumerili, GrAY et Mitcx. Gen. t. I, p. 109, 79. — Asnazilius Duime- rili, Boxar. Consp. Av. t. I, p. 77, 3. — Id. Revue (1854), p. 254, 178. — Asnazilia Dume- rili, ReicHens. Aufz. d. Col. p. 10. — CaBan. et Haine, Mus. Hein. part. III, p. 36, n° 7. — SaLvin #7 Ibis (1860), p. 270, 19. — GouLp, Introd. p. 156, 340. — ScLar. et SALVIN, Proc. Zool. Soc. (1860), p. 283. — Id. Nomencl. p. 92. — Pyrrhophaena amazilia, HeINE, Journ. f. Ornith. (1863), p. 186,1. — Amazili Dumerili G. R. Gray, Hand List, p. 132, 1677. Loxc.— Bec, 0®,020 (91.).— Azles, 0",055 (24 à 25 1.).— Rectrices médiaires, 0,030 à 0,032 (14 1/2 à 15 1.). — Submédiaires, 0,034 (15 1/2 1.). — Intermédiaires, 0,036 (16 1.). — Subexternes, 0%,037 (16 1/21.). — Externes, 0,036 (16 1.). — Corps, 0",042 (19 L.). — Long. totale, 0®,050 (40 1.). 288 TROCHILIENS L'AMAZILI DE DUMÉRIL o Adulte. — Bec droit ; assez fort ; aussi long que la moitié du corps ; graduelle- ment rétréci depuis la base jusques près de l'extrémité où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule couleur de chair, avec l'extrémité noire. Mächoire pâle ou couleur de chair, avec l'extrémité noire. Téte d'un brun verdâtre. Dessus du corps d’un vert luisant et lustré d’or quand l'oiseau est examiné d’arrièere en avant. Tectrices caudales parfois d'un vert légèrement roussâtre. Queue tronquée, à rectrices peu inégales en longueur, larges, terminées en angle émoussé : les médiaires vertes où d’un vert bronzé päle : les autres plus pâles ou d'un vert d’eau grisätre : les externes plus pâles, souvent roussâtres à leur extrémité interne. Aves aussi longuement prolongées que les rectrices ; d’un brun violâtre. Dessous du corps revètu sur la gorge et sur les côtés du cou et de la poitrine de plumes d'un vert d’eau, brillantes sous certain jour ; couvert sur le milieu du devant du cou et largement sur la poitrine, jusqu'à l'épigastre où un peu après, de plumes soyeuses d’un blanc pur ; revêtu ensuite de plumes rousses, avec les côtés des flancs garnis de plumes vertes; ordinairement marqué d'une touffe pleurale blanche. Région anale hérissée d'un duvet blanc ; à base noire. Sous-caudates d'un blanc cendré, avec une tache rousse sur le centre de chaque plume. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais luisante et un peu plus pâle; à baguettes rousses. Pieds noirs. T'arses garnis d’un duvet blanc roussâtre. ? La femelle est semblable au © ; mais elle est plus pâle, et les rectrices sub= médiaires à externes sont roussätres à l'extrémité. g Dans le jeune âge ou l’âge incomplétement adulte, la gorge, Les côtés du cou et de la poitrine sont mouchetés de vert sur un fond blanc, plutôt que revêtus de plumes vertes, et les rectrices intermédiaires à externes sont rousses à l'extrémité. Cette espèce avait été communiquée par M. Canivet à Lesson, et elle a été dédiée par ce dernier à Duméril (André-Marie-Constant), membre de l’Institut et auteur d'une foule de beaux travaux. Ce savant médecin et naturaliste était né à Amiens le 1° janvier 1774 ; il est mort à Paris le 2 août 1860. L’A. Dunerili habite l'Equateur. On la trouve dans les environs de Guyaquil, dans l’île de Puna, à Babahoyo, etc. Cet oiseau, suivant M. Salvin, fréquente des arbres isolés dans la plaine, LEUCOLIAIRES. — AMAZILIA 289 de la famille des Gonvolvulacées, et portant une fleur blanche à 25 ou 30 pieds au- dessus du sol. (Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Muséum de Paris, Sallé, Bouvier.) Oss. L’A. Duimerili se distingue des autres espèces ayant la poitrine largement blanche, par ses rectrices submédiaires à externes d’un vert d’eau pâle ou grisätre. I s'éloigne d’ailleurs de l'A. leucrphaea par son croupion et ses tectrices caudales vertes ; de l’alticola, par ses tectrices caudales non bordées de roussâtre, par son ventre n’offrant pas sa ligne médiane blanche ; de l'A. Zéssoni, par le milieu du devant de son cou blanc et par sa poitrine largement blanche. L’A. Dumerili offre parfois quelques variations dans les teintes de sa robe. Les tectrices caudales sont quelquefois en partie d’un vert roussâtre. Les tectrices sub- médiaires à externes offrent, chez quelques exemplaires, une teinte d’un vert rous- satire. 4. AMAZILIA ALTICOLA, GouLo. o Rostrum rectum, vixæ dimidiam partem corporis aequans. Mandibula et mazilla basi carneis, apice nigris. Capile fusco viridi. Corpore supra viridi, sub- cupreo. Cauda subtruncata ; rectricis mediis cinnammomeis, apice et latere externo viridi-aeneis. Corpore subtus qula et colli lateribus pallide-viridibus. Peclore albo, sericeo. Ventre pallide rufo. Subcaudalibus albis, rufo-maculatis. Amazilia alticola. Gourp, Proc. of Zool. Soc. of London, part. XX VIII (1860), p. 309. — Zd. Monogr. Trochil. part. XXII, pl. 5, t. V, pl. 304. Catal. — Amazilia alticola, Gourp, Introd. p. 156, 339. — Pyrrhophaena alticola, HEINE, Journ. f. Ornith. (1863). p. 187, 3. — Scrarer et SaLviN, Nomencl. p. 91. 2. — Amazili alticolus, G. R. GRAY, Hand List, p. 132, 1685. L'AMAZILI ALTICOLE Bec presque droit, légèrement arqué ; assez fort; à peu près aussi long que la moitié du corps ; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jus- ques pres de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule ordinairement couleur de chair à la base, noire à l’extrémité, parfois presque entièrement obscure. Müchoire pâle ou couleur de chair, avec le tiers apical noir. Téte d’un vert foncé ou brunâtre. Dessus du corps revêtu sur la nuque, le cou, les tectrices alaires et la majeure partie du dos, de plumes d’un vert 290 TROCHILIENS de pré ou légérement cuivreux, lustré d’or, quand l'oiseau est vu d’arriere en avant: ces plumes, d’un vert roussätre sur le croupion, soit verdâtre frangées de roux, soit d’un roux pâle sur les tectrices caudales. Queue presque tronquée ou peu entaillée ; à rectrices assez larges : les médiaires et submédiaires vertes où d’un vert roussâtre : les autres d’un roux foncé où d’un roux de cannelle à leur côté interne, d’un roux obscur lustré de vert bronzé, où d’un vert bronzé à leur côté externe et à l’extré- mité, sous certain jour : les médiaires les moins longues : les submédiaires à externes graduellement un peu plus longues. Ailes un peu moins longuement ou à peine aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires ; d’un brun violâtre ou vio- lacé. Dessous du corps revêtu sur la gorge et largement sur les côtés du cou de plumes squammiformes d’un vert tendre et brillant sous certain jour, ordinaire- ment frangées de blanc, ces franges faisant ces plumes vertes séparées par des interstices très-étroits, où mouchetées de plumes vertes sur un fond blanc; cou- vert de plumes d’un blanc soyeux sur une surface assez restreinte du devant du cou; revêtu de plumes semblables sur la poitrine, formant une bande trans- versale étendue presque jusqu'aux épaules. L'pigastre blanc sur sa région mé- diane, moucheté de vert sur les côtés. Ventre d’un roux pâle sur les côtés, blanc sur la ligne médiane. Région anale hérissée d’un duvet blanc, au moins extérieurement. Sous-caudales blanches où d’un blanc cendré, ordinairement avec une tache rousse sur les plumes. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus luisante. Pieds noirs. T'arses garnis de plumes blanches où de duvet blanc. Cette espèce habite l'Equateur et le Pérou. On la trouve dans les environs de Guayaquil et dans l'ile de Puna. Oss. Cet oiseau a été découvert par feu Bourcier, pendant son séjour dans l’Équa- teur, et communiqué par cet ornithologiste à M. Gould, qui en a donné la des- cription. L’A. alticola se distingue de l'A. Dumerili par ses tectrices caudales d’un vert cuivreux, ordinairement bordées de roux; par ses rectrices rousses : les médiaires lustrées de vert bronzé ; de l'A. leucophaea, par ses tectrices caudales vertes, bordées de roux ; de 14”. Lessoni, par sa poitrine largement blanche ; de toutes celles-ci, par sa région médiane du ventre ordinairement marquée d’une ligne blanche. LEUCOLIAIRES. — AMAZILIA 291 5. AMAZILIA LEUCOPHAEA, REIGHENBACH. o Rostrum rectum aut subrectum, dimidiam partem corporis aequans. Man- dibula et maxilla basi pallidis aut carneis, apice nigris. Capite fusco-viridi. Cor- pore supra sSubaureo-viridi; uropygio et teclricibus caudae rufis. Cauda subemar- ginata. Rectricibus rufis ; mediis apice viridi-aeneis ; aliis latere interno viridi- aeneis. Corpore subtus, gula et colli lateribus pallide viridibus ; colli regione media et pectore sericeis, albis. Ventre rufo. Subcaudalibus pallide rufis, albo marginatis. . Amazilia amazilicula (SAuceroTTE), lewcophaea, ReicHeNs. Enum. p. 8, pl. 777, fig. 4805- 4806. — Jd. Aufz. de Col. p. 10. Amazilia leucophaea, Gouzr, Monogr. Trochil. part. X VIII (1859), pl. 11, t. V, p. 306. Catal. — Amazilia leucophaea, Reicnens. Aufz. d. Col. p. 10. — CaBanis et HeInE, Mus. Heïn. p. 35, 73. — GouLp, Introd. p. 156, 341.—Pyrrhophaena leucophaea, HEINE, Journ. f. Ornith. (1863), p. 186, 2. — Scrar. et Sazvin, Nomencl. p. 91. — Amazili amaziliculus, G. R. Gray, Hand List, p. 132, 1686. — Id. A. leucophaeus, p. 132. 1687. Lonc. — Bec, Om,018 à 0m,020 (8 à 9 1.). — Azles, Om,058 à 0,060 (26 à 27 1.). — Queue, 0",35 à 0,37 (15 1/2 à 16 1/2 1.). — Corps, 0®,040 à 0,042 (48 à 19 L.). — Long. totale, 0,85 à Om,090 (38 à 40 1.). L'AMAZILI A POITRINE BLANCHE Bec droit ou presque droit ; assez fort ; à peu près aussi long que la moitié du corps; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule d'un rouge de chair, avec l'extrémité noire. Méchoire pâle ou d’un rouge de chair avec la pointe noire. Tête d’un vert un peu cuivreux ou un peu obscur. Dessus du corps, tectrices alaires et majeure partie du dos d’un vert de pré un peu cuivreux, lustré d’or, quand l'oiseau est vu d’arrière en avant : partie posté rieure du dos, croupion et tectrices caudales roussâtres ou d’un roux fauve pâle. Queue presque tronquée ou à peine entaillée ; à rectrices assez larges ; subarrondies postérieurement ; de couleur cervinée ou d’un roux fauve un peu pâle : les médiaires bordées de verdätre ou de vert bronzé à l'extrémité : les autres avec le côté externe verdâtre ou vert bronzé; à baguettes blanches ou blanchâtres presque jusqu’à Pextré- mité : les médiaires à externes à peine graduellement plus grandes. Ailes à peine aussi longuement prolongées que les rectrices ; d’un brun violâtre. Dessous du corps 202 TROCHILIENS revêtu de plumes squammiformes, d'abord d'un vert tendre, passant au vert jaune d’or sous un autre jour, souvent frangées de blanc, et paraissant par là séparées par des interstices blancs très-étroits, faisant paraître ces parties comme mouchetées de vert sur un fond blanc; revêtu sur la partie postérieure médiane du cou et sur la poitrine jusqu'a l’épigastre de plumes soyeuses blanches ; couvert depuis les épaules, sur les côtés de l’épigastre et du ventre, de plumes soyeuses rousses ; revêtu de plumes soyeuses, blanches, sur la région médiane du ventre. Sous-caudales blan- ches, avec quelques taches d’un fauve pâle. Pieds bruns. T'arses garnis de plumes blanches. Cette espèce habite le Pérou, principalement les parties méridionales de ce pays. Elle a été trouvée par M. Warscewicz, dans le voisinage du volcan d’Arequipa. (Reichenbach, Gould, Elliot, Cabanis et Heine.) Feu Saucerotte parait avoir, le premier, connu cette espèce, dont M. Reichenbach a reproduit la figure. Mais cette image donne aux rectrices une teinte plus verte ou moins rousse que les individus que nous avons eus sous les yeux dans la collection de M. Elliot. 6. AMAZILIA LESSONI, MULSANT ET VERREAUX. o Rostrum rectum aut subrectum, dimidia parle corporis subbrevius. Mandibula et maxilla basi pallidis, apice nigris. Capite subobscuro-viridi. Corpore supra viridi, uropygio viridi-rufo mixlo, tectricibus caudae rufis. Cauda subtruncata ; rectricibus rufis : mediis postice virescentibus. Alarum parte humerali rufa. Cor- _pore subtus usque ad huneros squamoso aut subsquamoso ; gula, colo el pectoris anteriore parte subcaeruleo-viridibus nitidis ; pectoris postica parte usque ad epi- gastrum sericeo-alba: epigaslro et ventre sericeis, rufis. Subeaudalibus albis, pallide rufo-marginalis. @ Pectore angustius albo. Cauda subarcuata. Orthorhynchus Amazili, Lessox, Voyage autour du monde, la Coquille, Zool. (1826), Ois.- Mouch., p. 68, pl. XXXI, fig. 3, Ornismya Amazili, Lesson, Hist. nat. des Ois.-Mouch. p. xxviret p. 67, pl. XIII.— 7d. Traité d'Ornith. p. 280. — Zd. Monogr. d'Ornith. t. Il, p. 81.—Jd. Index, p. 22, — Id. Rev. Zool. 1839, p. 16. Ornismya Amazili, DELATTRE, Écho du Monde savant (1843), p. 1069-6. Phaetornis Amazili, JARDINE, Nat. Libr. Humm. B. t. Il, p. 152, 16. LEUCOLIAIRES. — AMAZILIA 293 Trochilus (Lampornis) amazilia, Tscnupr, Consp. Av. p. 77, p. 206. — CaBan. 272 TscHupt, Fauna, Per. p. 246, 9. Amazilia pristina. Gouzr, Monogr. Troch. part. XIII (1857), pl. 11, t. V, pl. 308. Catal. — Polytmus amazili, Gray et Mircx. Gen. t. I, p. 108, 70. — Asmazilius latirostris, Boxap. Consp. Av. t. I, p. 77, 1. — Id. Revue Zool. (1854), p. 254. — Amazilia latirostris, Reicuens. Aufz. d. Col. p. 10. — Pyrrhophaena amazilia, CABAN. et HEIN. Mus. Hein. part. I, p. 35, 72. — Heine, Journ. Ornith. (1863), p. 186, 1. — Aiïnazilia pristina, GouLp, Introd. p. 155, 338. — NarTiow, Proc. Zool. Soc. (1871), p. 498. — ScLaTER et SALVIN, No- menel. p. 91. — Amazilia Lessoni, Murs. ET VERREAUX, Essai de Classif. p. 35. — Ama- zili amazilia, G. R. GrAY, Hand List, p. 131, 1676. Loxc.— Bec, 0,020 (9 1.). — Ailes, Om,060 à 0,062 (27 à 27 1/21.). — Rectrices médiaires, 0m,035 à 0m,036 (15 1/2 à 16 1.). — Submédiaires, 0m,036 (16 1.). — Intermédiaires, 0,037 (16 1/2 L.). — Subexternes, 0,038 (17 1.). — Externes, 0,036 (16 1.). — Corps, Om,048 (2112 1.).— Long. totale, 0w,095 à 0w,100 (43 à 45 1.). L'AMAZILI DE LESSON o" Adulte. — Bec droit ou presque droit; assez fort; un peu moins long que la moitié du corps ; graduellement rétréci jusques près de l'extrémité, où il est légè- rement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule pâle ou carnée à la base, noire ensuite. Mächoire pâle ou carnée avec l'extrémité noire. Téte revètue de plumes vertes bordées de noir; paraissant par là d’un vert obscur. Dessus du cou, tectrices alaires et dos d’un vert légerement cuivreux, lustré d’or sous certain jour, passant au vert mêlé de roux sur le bas du dos et sur le croupion, et au roux sur les tectrices caudales. Queue tronquée ou peu entaillée ; à rectrices assez larges : les externes moins larges : toutes d’un roux de cannelle ; à baguettes rousses, au moins en grande partie : les médiaires vertes sur le septième postérieur de leur longueur : les submédiaires et intermédiaires étroitement bordées de vert sur les deux cinquièmes postérieurs de leur côté externe : les subexternes et externes sou- vent sans traces de vert ou en offrant moins. Aves à peu près aussi longuement pro- longées que les plus longues rectrices ; d’un brun ou brun fauve violätre, avec leur partie humérale roussätre. Dessous du corps revètu depuis la gorge jusqu’à la partie antérieure de la poitrine de plumes squammiformes d’un vert d’eau sur la gorge, d’un vert bleu brillant sur le devant du cou, et d’un vert mi-doré sur les côtés de ces parties : ces plumes ordinairement frangées de blanc, et paraissant ainsi séparées sur leur partie verte par des interstices blancs, ou mouchetées de OIS.-MOUCH. — I. 33 294 TROCHILIENS vert sur un fond blanc : les plumes vertes couvrant toute la partie antérieure jus- qu'aux épaules ; revêtu de plumes soyeuses blanches sur une partie plus où moins restreinte au devant de l’épigastre ; couvert de plumes soyeuses d’un beau roux, depuis l’épigastre et les épaules jusqu’à l'extrémité; flancs parés d’une touffe blanche. Région anale hérissée d'un duvet blanc, au moins dans sa partie apparente. Sous- caudales blanches à la base, d’un roux pâle postérieurement. Page inférieure de la queue d'un roux plus luisant et plus pâle qu'en dessus. Pieds noirs. T'arses garnis d’un duvet d'un blanc roux pâle. $ Dans l’âge non adulte, le dessus du corps est d'un vert plus obscur ou plus bronzé : la queue est arquée ; les rectrices médiaires sont plus longuement verdätres et d’un vert bronzé plus pâle sur leur partie postérieure ; le dessous du corps est cou- vertjusqu'aux épaules de mouchetures d'un vert bleuâtre, séparées par des interstices roussâtres ou blancs, d'autant plus larges que l'oiseau est plus jeune. Voyez LessoN, Oiseaur-Mouches, pl. XIT, l'oiseau peint par M. Bevalet. ® La femelle se rapproche de la livrée du jeune © presque adulte. Elle a la queue un peu arquée; le dessous du corps revêtu jusqu'au niveau des ailes de mou- chetures formées de plumes squammiformes, d'un vert bleuâtre où d’un bleu vert, brillantes, séparées par des interstices d’un cendré roussâtre, et le milieu de la poi- trine assez largement d’un blanc cendré ou d’un cendré roussâtre. Cet oiseau habite le Pérou et l'Équateur. Il a été découvert par Lesson dans les environs de Lima, dans les plaines dégarnies qui entourent Galao. Il fréquentait les buissons d’arbustes disséminés sur ces champs, et principalement les Baccharides, plantes de la famille des Synanthérées corymbiferes. M. Nation, de Lima, dit lavoir vu perché sur une plante de son jardin et faisant entendre par intervalles un chant agréable. (Verreaux, Gould, Bourcier, Elliot, Muséum de Paris, Sallé, Bouvier, Salles, Salvin.) Le nom d’Amazili étant devenu générique, nous avons dédié cette espèce à feu Lesson, dont les beaux ouvrages sur les Golibris et Oiseaux-Mouches ont le plus con- tribué, en France, à inspirer le goût d'avoir des collections de ces oiseaux. Lesson (René-Primevère), attaché comme naturaliste au voyage de découvertes de la corvette la Coguille, professeur de botanique à l’École de médecine du port de Rochefort, pharmacien en chef de la marine, correspondant de l'Institut, ete., était né à Rochefort le 20 mars 1794 ; il est mort en 1849. LEUCOLIAIRES. — AMAZILIA 295 Le nid de cet oiseau est tapissé en dedans de filaments, de graines à aigrettes. Il est revêtu extérieurement d’écailles de fougères et de lichens, fixés à l’aide de toiles d'araignées. Celui que nous avons vu était placé dans la bifureation d’un rameau. Diamètre extérieur, 0®,045 (20 1.). — Diamètre intérieur, 0,025 (11 1.). — Hauteur d’un côté, 0®,030 (13 L.), de l’autre, 0m,050 (23 1.). (Collection Verreaux.) Oss. L’A. Lessoni se distingue aisément des espèces précédentes par son bord huméral des ailes roussâtre; par la gorge, le cou et la partie antérieure de la poi- trme revètus de plumes vertes ou d’un vert bleuâtre, et n’offrant sur cette dernière qu'un espace blanc plus restreint. +7. AMAZILIA YUCATANENSIS, Cao. o' Rostrum subrectum, dimidiam parlem corporis aequans. Mandibula et mazxilla dimidia parle auräantiacis aut carneis apice nigris. Capite, tectricibus alarum et dorso, subobscure-viridibus ; tectricibus caudae obscure rufis, disco viridibus.Cauda subemarginata; rectricibus mediis rufo-fulvis, apice et lateribus aeneo-viridibus aut caeruleo-viridibus : aliis rufo-fulvis, apice et latere externo dimidia parte cae- ruleo-viridibus. Corpore subtus a basi rostri usque ad epigastrum sequamoso, lu- teo-viridi, nitente : epigastro eltventre fulro-rufis. Subcaudalibus rufis. 2? Corpore subrus toto rufo autrufo-fulro. Trochilus yucatanensis, CABoT, ?n Proc. of Boston Soc. of Nat. Hist. 19 novembre 1845, p. 74 Amazilia yucatanensis, Gouzp, Monog. Trochil. part. XXIII. pl. 6 (1861), t. V, pl. 308. Catal. — Pyrrhophaena yucatanensis, GouLn, Introd. p. 157, 343. — Eranna yucatanensis, HEIxE, Journ. f. Ornith. (1863), p. 187, 2. — Amazili yucatanensis, SGLATER et SALYVIN, Nomenel. p. 92, 7. — Amazili yucatanensis, G. R. GRAY, Hand List, p. 132, 1690. Loc. — Bec, 0®,022 (10 1.). — Azles, 0m,055 (24 à 25 1.). — Rectrices médiaires, 0,028 (12 1/2 L.). — Submédiaires, 0,031 (14 1.). — Intermédiaires, 0,033 (15 1.). — Subexternes, 0%,035 (15 1/2 1.). — Externes, 0,033 (15 1.). — Long. totale, 0,105 (47 1.). L'AMAZILI DU YUCATAN S Bec presque droit ; assez fort; à peu près aussi long que la moitié du corps, graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jusques près de lex- trémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibules 296 TROCHILIENS et mâchoires jaunes ou blanches sur la moitié basilaire de leur longueur, d’un noir brun sur leur seconde moitié. T'éte, dessus du cou et dos d'un vert un peu obscur, lustré de teintes métalliques ou lustré d’or quand l'oiseau est examiné d’arrière en avant. Croupion d'un vert plus clair. Tectrices caudales d'un roux fauve avec le disque des plumes vert ou verdâtre. Queue un peu entaillée ; à rectrices médiocre- ment larges : les médiaires d’un rouge brun, avec les côtés et l'extrémité d’un vert bronzé, brunâtre ou obscur mi-doré : les autres, d’un rouge brun, avec leur extré- mité et la seconde moitié au moins de leur côté externe d’un vert bronzé ou bleuâtre : les médiaires les moins longues: les intermédiaires à externes graduellement un peu plus longues. Ailes un peu moins longuement ou à peine aussi longuement prolon- gées que les rectrices externes; d’un noir brun violâtre ou violacé. Dessous du corps revêtu depuis la base du bec jusqu'à l’épigastre de plumes squammiformes, d’un vert tendre sous certain jour, d’un vert jaune et brillant sous un autre jour : cette région verte terminée en ligne transversale droite sur l’épigastre; couvert depuis ce der- nier jusqu'à l'extrémité du ventre de plumes soyeuses d’un rouge brunâtre où d’un roux fauve. Région anale hérissée de duvet blanc, au moins dans sa partie appa- rente. Sous-caudales rousses. Page inférieure de la queue analogue à la supé- rieure, mais plus luisante. Pieds noirs. Tarses garnis de duvet blanc. * La femelle ressemble au mâle ; mais elle a tout le dessous du corps de cou- leur d’un roux fauve, depuis la base du bec jusqu’à l'extrémité du ventre, et la région anale moins blanche. Parris. Le Yucatan, partie orientale et méridionale du Mexique. (Gould.) +8. AMAZILIA CERVINIVENTRIS, Gouo. o° Rostrum subrectum, dimidiam partem corporis aequans. Mandibula carnea, dimidia parte apicali nigra. Maxilla carnea, apice nigra. Capite fusco-tiridi. Corpore supra subaureo-viridi ; tectricibus caudae rufis. Cauda subtruncata, reclricibus rufis ; mediis apice et lateribus aeneo-viridi marginalis ; aliis latere externo aeneo-viridi marginatis. Corpore subtus, a gula usque ad epigastrum et lateribus anticis ventris, subsquamoso subaureo-viridi nitenti. Epigastro, ventre et subcaudalibus rufis. ? Corpore sublrs plumis viridibus albo-fimbriatis. LEUCOLIAIRES. — AMAZILIA 297 Amazilius cerviniventris, Gourp, Proc. Zool. Soc. (1856), p.150. Amazilia cerviniventris, Monogr. Trochil. part. XIII, 12, t. V, pl. 309. Catal.—Amazilius cerviniventris, Scarer, Proc. Zool. Soc. (1856), p. 287.— Pyrrhophaena cerviniventris, CABANIs et HEIN. Mus. Hein, part. IT, p. 36, note 9. — Gouzp, Introd. p. 157, 344, — Eranna cerviniventris, HEINE, Journ. f. Ornith. (1863), p. 187, 3. — Armazilia cerviniventris, SALVIN, Ibis (1865). p.195. — ScrarT. et SALvIN, Nomencl. p. 92, 8. — Ama- zili cerviniventris, G. R. GRAY, Hand List, p. 132, 1679. LonG. — Bec, 0®,022 (10 1.). — Ailes, 0,058 à 0,060 (26 à 27 1.). — Rectrices médiaires, 0,030 (13 1/2 1.). — Submédiaires, 0m,034 (15 1/4 1.). — Intermédiaires, 0,035 (15 3/4 1.). — Subexternes, 0,036 (16 1.). — Externes, 0,034 (151/41.). — Corps, 0m,047 (311.). —Zong. totale, 0,095 à 100 (43 à 45 1.). L'AMAZILI À VENTRE DE BICHE Bec droit ou presque droit; assez fort ; au moins aussi long que la moitié du corps; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule couleur de chair sur la moitié au moins de sa longueur, avec le reste noir. Mächoire couleur de chair, avec la pointe noire. Tete couverte de plumes vertes, bordées de noir, et paraissant par là d’un vert obscur. Dessus du corps revêtu, sur le dessus du cou, les tectrices alaires, le dos et le croupion, de plumes d’un vert de pré, lustré d’or, quand l'oiseau est examiné d’arrière en avant. T'ec- trices caudales rousses, un peu teintées d’or. Queue tronquée ou à peu près ; à rec- trices médiaires et subexternes de médiocre largeur : les externes plus étroites ; toutes rousses ou d’un roux fauve, à baguettes en grande partie rousses : les mé- diaires d’un vert bronzé à l'extrémité, et parées d’une étroite bordure de même couleur : les submédiaires à subexternes ornées d’une étroite bordure de vert bronzé sur la majeure partie postérieure de leur côté externe : les externes presque entiè- rement de vert bronzé à leur côté externe. Aves à peu près aussi longuement pro- longées que les rectrices subexternes ; d’un noir brun violâtre ou violacé. Dessous du corps revêtu depuis la base du bec jusqu'à l’épigastre de plumes squammiformes d’un vert tirant sur le vert d’eau à certain jour et passant au vert d’eau brillant sous un autre jour : ces plumes vertes se prolongeant sur les côtés des flancs et sur ceux de la partie antérieure du ventre ; couvert dépuis l’épigastre jusqu'à l'extrémité du ventre de plumes rousses où d’un roux fauve plus où moins pâle. Région anale hérissée de duvet blanc, au moins extérieurement. Sous-caudales rousses. Page 298 TROCHILIENS inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais luisante. Pieds noirs. Tarses assez brièvement emplumés. ® La femelle ressemble au & ; mais les plumes squammiformes du dessous du corps sont brièvement frangées de blanc et semblent séparées entre elles par des interstices blancs. $ Dans le jeune âge, la partie antérieure du dessous du corps est revètue de plumes squammiformes vertes, longuement frangées de cendré , et n'offrant qu'un point brillant sur leur disque. Cette espèce habite le Mexique. Elle a été découverte par M. Sallé, dans les envi- rons de Cordoba. (Sallé, Gould, Verreaux, Elliot, Salvin.) Le nid de cet oiseau est formé d’une bourre cendrée ou d’un blanc sale ; revêtu à l'extérieur de petits lichens et de fragments d’écorce fixés à l’aide de fils d’araignée. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0",030 (14 1.). — Diamètre intérieur, 0,020 (9 1.). — Hauteur, 0",045 (20 1.) quand il est placé dans la bifureation d'un rameau, 0,051 (14 1.) quand il est placé sur une branche. L’A. cerviniventris a beaucoup d'analogie avec FA. yucatanensis. Il s’en distingue par la couleur de ses tectrices caudales, par la teinte des plumes vertes du dessous de son corps et par ces mêmes plumes prolongées sur les flancs et sur les côtés anté- rieurs du ventre, au lieu de se terminer en ligne transversale droite sur l’épigastre. Genre PYRRHOPHAENA, PYRRHOPHÈNE. Capanis er Heine. CaBaniIs et HKINE, Mus. Hein., part. II], p. 351. CARACTÈRES. Ajoutez à ceux du rameau : Mandibule ordinairement noire. Mächoire pâle ou couleur de chair à la base, noire à l'extrémité. Queue tronquée ou à peu près, à rectrices d’un roux de san- guine, d’un rouge brun ou pourpré, d’un rouge cuivreux ou violet. Rémiges secon- daires et souvent primaires en partie rousses. Ventre parfois roux, mais 1 Nous avons adopté le nom donné par ces auteurs et par M. Gould à quelques-uns de ces oiseaux, mais notre genre n'a pas les mêmes limites. LEUCOLIAIRES. — PYFRRHOPHAENA 299 ordinairement de couleurs différentes; jamais blanc. Sous-caudales ordinairement rousses où d’un bleu d'acier. T'arses un peu pattus. Les Pyrrophènes se distinguent entre tous les Amaziliates par leurs rémiges secondaires où mème primaires en partie rousses. Les espèces connues de ces oiseaux habitent le Mexique, l'Amérique centrale et la Colombie. Tableau des espèces : a Ventre roux ou d’un roux fauve. bASous=caudales lan Che SNS 0 A bb Sous-caudales d’un roux fauve. Tectrices caudales roussâtres, lustrées GEO LMD. 3 So à © 2e e10 0 0 © 6008 0 lo CORAN: aa Ventre ni roux ni d’un roux fauve. e Ventre gris ou d’un gris fauve ou brunâtre sur la région longitudinale médiane, verdâtre sur les côtés. Tectrices caudales d’un vert bronzé. Gorge et cou revêtus de plumes d’un vert pâle, frangées de blane et laissant ordinairement sur leur milieu une trace blanche. . . . . Ocai. ce Ventre vert au moins sur sa partie antérieure. d Rectrices non d'un bleu d'acier. e Ventre ordinairement d'un gris fauve ou brunâtre postérieurement. Rectrices d'un roux violacé. Sous-caudales d’un roux fauve bor- déesideblanciCen ré PP Cr Ulaina ee Ventre tout vert. Rectrices d'un rouge violet. Sous-caudales d’un roux bronzé tentée TOUR CICUIVLÉ RE D) TT lete cle) Redinices ner dABCRe 6 0 à 60.000 à lo ol dt CNT 1. PYRRHOPHAENA IODURA (SaucerorTTE), CABANIS ET HEINE. S Rostrum subrectum, dimidiam partem corporis subaequans. Mandibula nigra. Mazxilla basi pallida, apice nigra. Capite et corpore supra viridibus, nitidis. Cauda sublruncala, purpureo-violacea. Alis caeruleo-virescentibus, latissime pallide ful- vescenti-limbatis. Corpore subtus usque ad epigastrum virescente, nitido : qula pau- lulum albo intermixla. Abdomine fulvescente : crisso albo. Trochilus iodurus (SauceRoTTE), ir Mus. Hein. Hernithylaca iodura, CABan. et HeiNe, Mus. Hein. part. III, p. 39, 84. Chlorestes (Saucerottia) iodura, Reicuens. Trochil. Enum. p. 4, pl. 698, fig. 4560-61. 300 TROCHILIENS Catal. — Pyrrhophaena iodura, CABAN. et HEeIne, Mus. Hein. part. II, p. 39, 84. — GouLp, Introd. p. 159,350. — ÆEratina iodura, Hein, Journ. f. Ornith. (1863), p. 190, 1. LonG. — Bec, 0,020 (91.). — Queue, 0,058 (26 L.). — Long. totale, 0,087 (39 1.). Bec droit ou presque droit ; égal environ à la moitié du corps. Mandibule noire Mächoire pale à la base, noire à l'extrémité. T'éte et dessus du corps d'un vert brillant. Tectrices caudales d'un lilas brillant. Queue presque tronquée, d’un beau violet pourpré. Ales largement bordées de fauve pâle. Dessous du corps d'un vert brillant depuis la gorge jusqu’à l’épigastre où un peu après, mais avec la gorge mêlée d’un peu de blanc. Ventre tirant sur le fauve. Sous-caudales blanches. Parrie. La Colombie. (Loddiges, Gould.) Ogs. Nous n'avons pas examiné cette espèce; mais, d’après la description de MM. Cabanis et Heine, elle-semble trouver ici sa place naturelle et lier les Amazilies aux Pyrrhophènes. Dans les figures données par M. Reichenbach et citées par les naturalistes alle- mands, le ventre a peu de traces de roux et les sous-caudales semblent grises, bor- dées de roux. 2. PYRRHOPHAENA CASTANEIVENTRIS, Gouo. o* Rostrum rectum aut subrectum, dimidiam parlem corporis aequans. Mandi- bula fusco-nigra. Maxilla basi carnea, apice nigra. Capite, tectrices alarum et dorsi anteriore parte rufescenti-aeneis, uropygialibus et tectricibus caudae rufo- aeneis.Cauda sublruncata. Rectricibus brunneo-rufis,viridi-marginatis. Alis subvio- laceo-nigro-fuscis, secundariis et primariis bast rufis. Corpore subtus a qula usque ad epigastrum squamoso viridi-nilente. Epigastro et ventre sericeis, rufis, lateribus viridibus. Subcaudalibus rujis. Amazilia castaneiventris, GouLp, Proc. Zool. Soc. part. XXIV (1856), p. 150. — Zd. Monogr. Trochil. part. XXIII (1861), pl. 7, t. V, pl. 310. Catal. — Amazilius castaneiventris, SCLATER, Proc. Zool. Soc. (1857), p. 16. — Prrrhophaena castaneiventris, GouLp, Introd. p. 157, 345. — Eranna castaneiventris, HEINE, Journ. f. Ornith. (1863), p. 187, 4. — Asnazilia castaneiventris, ScLAT. et SALVIN, Nomenel, p. 92. — Amazili castaneiventris, @. R. Gray, Hand List, p. 132, 1691. LEUCOLIAIRES. — PYRRHOPHAENA 301 LE PYRRHOPHÈNE A VENTRE CHATAIN « Bec droit ou presque droit ; de force médiocre ; égal environ à la moitié de la longueur du corps; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule d'un brun noir. Mächoire couleur de chair à la base, noire à l'extrémité. Téte, tectrices alaires et partie antérieure du dos, d’un vert bronzé rougeàtre ; partie postérieure du dos, croupion et tectrices caudales d’un roux lustré de vert bronzé. Queue presque tronquée ; à rectrices d’un rouge brun, bordées de bronzé à l'extrémité et sur les côtés, et plus largement sur les médiaires. Ailes à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices ; d’un noir brun violàtre, avec la base des secondaires et des primaires rousse ou d’un roux fauve. Dessous du corps revêtu, depuis la poitrine jusqu'à l’épigastre ou un peu plus, de plumes squam- miformes d'un vert tendre, passant au vert d’un jaune d’or sous leur plus beau jour : les plumes vertes se prolongeant sur les côtés des flancs et de la partie antérieure du ventre ; couvert depuis lépigastre ou depuis la partie postérieure de celui-ci jusqu'à l'extrémité du ventre de plumes soyeuses d’un roux fauve. Sous-caudales d'un roux fauve. Pieds noirs. Tarses garnis de plumes blanches. Cet oiseau, unique encore dans la collection de M. Gould, lui a été envoyé, sans indication de localité, par M. Mark, consul britannique à Bogota. MM. Sclater et Salvin lui donnent la Colombie pour patrie. Ogs. Cet oiseau se distingue des Amazilia par ses rémiges secondaires et pri- maires rousses à la base. Il s'éloigne des espèces suivantes par son ventre d’un roux fauve, par la couleur de ses sous-caudales et de ses tectrices caudales. +3. PYRRHOPHAENA OCAI, Gouzo. S Roslrum rectum aut subreclum, dimidia parte corporis subbrevius. Mandi- bula nigra. Maxilla basi diluliore. Capite squamoso, viridi-nilente. Corpore supra antice glauco-viridi; dorsi postica parte, uropygio et lectricibus caudae aeneo-vi- sidibus. Cauda truncata; rectricibus rufis aut viridi-rufis, submediis ad exlernas apice et latere externo postice aeneo-viridibus. Alarum remigis primarts et secun- dartis basi rufis. Corpore sublus a qula usque ad epigastrum squaimoso, pallide 0:S.-MOUCIH, — I. 39 302 TROCHILIENS aut luteo-aureo-viridi, linea media alba. Ventre griseo-brunneo, lateribus-vi- rescentibus. Subcaudalibus aeneis, albo marginalis. Amazilia Ocai, Govzp, Ann. und Mag. Hist. Nat. 3e série, t. IV (1859), p. 96. — 7d. Monogr. Trochil. part. XXII (1861), pl. 6,t. V, pl. 289. Pyrrhophaena Ocai, Casa. et Haine, Mus. Hein. part. II, p.36, note 11. Catal. — Æemistilbon Ocai, Gouzp, Introd. p. 150, 319. — Scrar. et SaLvin, Nomenel, p. 91, Lonc. — Bec, 0,018 à 0,020 (8 à 9 1.). — Ailes, 0,055 (24 à 25 1.). — Rectrices médiaires, 0,038 (17 L.). — Submédiaires, 0,035 (15 3/4 L.). — Intermédiaires, 0,034 (15 1/2 1.). — Sub- externes, 0",0345 (15 2/3 L.). — Externes, 0",0335 (15 L.). — Corps, 0,050 (23 L). — Long. totale, 0,110 (49 1.). LE PYRRHOPHENE D'OCA æ Bec droit où à peu pres ; de force médiocre; un peu moins long que la moitié du corps ; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jusques près de l’extrémité, où il est légerement subcomprimé et dilaté, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Mächoire moins obtuse à la base. Téle revètue de plumes squam- miformes, d’un vert brillant sous certain jour. Dessus du corps revêtu sur le cou et la majeure partie du dos de plumes d’un vert de mer, passant au vert bronzé sur la partie postérieure du dos, sur le croupion et les tectrices caudales. Queue tronquée ou à peine arquée quand elle est ouverte ; à rectrices assez larges ; roussâtres où d’un roux de sanguine et verdâtres avec Pextrémité et la moitié postérieure du côté externe des submédiaires à externes d’un vert bronzé. Ailes prolongées jusqu’à l'extrémité des rectrices ; d’un brun violâtre, avec la base des rémiges secondaires et la base des primaires, jusqu'à l'extrémité des secondaires, rousses où d’un roux fauve. Dessous du corps paré depuis la base du bec jusqu'à l’épigastre de plumes squammiformes d'un vert tendre sous certain jour, et d’un vert jaune doré sous certain autre : ces plumes vertes ordinairement frangées de blanc sur la ligne médiane de la gorge et de la partie antérieure du cou, et laissant sur ces parties une trace ou ligne longi- tudinale blanche ; couvert, depuis l’épigastre jusqu’à l'extrémité de l'abdomen, de plumes soyeuses, grises où d’un gris fauve où brunâtre sur le milieu du ventre, verdâtres sur les côtés. Sous-caudales couleur de bronze, bordées de blanc cendré. Page inférieure de la queu2 plus bronzée que rousse, avec la base des rectrices subexternes et externes rousse. Pieds bruns. T'arses garnis de plumes blanches. LEUCOLIAIRES. — PYRRHOPHAENA 303 Cette espèce a été découverte à Jalapa, au sud du Mexique, par M. Raphaël Montes de Oca, à qui elle a été dédiée par M. Gould. (Collection Gould, Elliot.) Oss. Elle diffère du P. caslaneiventris par la couleur de sa tête d’un vert brillant ; par celle de son ventre non roux; par celle de ses rectrices, etc. Elle s’éloigne des suivantes par les mêmes caractères. +4. PYRRHOPHAENA RBERYLLINA, Licurensreix. © Rostrum rectum, aut subrectun, viæ dimidiam partem corporis aequans. Moandibula nigra. Maxilla basi carnea, apice nigra. Capitle fusco-viridi. Corpore antice supra viridi, uropygio cupreo-violaceo, tectricibus caudae rubro-violaceis. Cauda truncata, rectricibus rufo-subviolaceis. Alarum secundarts el primariis basi maxima parte rufis. Corpore subtus a gula ad epigastrum squamoso pallide viridi-subaureo, postea viridi aut rufo-fusco. Subcaudalibus rufis, viridi mican- libus. ? Corpore subtus a qula ad epigastrum plumis viridibus albo-marginatis. Trochilus beryllinus, LicHTENSTEIN, Preis-Verzeich. Mex. Vog. v. Deppe and Schiede (sept. 1830, n° 26). — CaBan. et Barzpanus, Journ.f, Ornith. t. IX (1863), p. 55. Ornismya Arsinoë ® , Lessox, Suppl. Hist. Nat. des Ois.-Mouch. p. 154, 156, pl. 28 et 29. — Id. Revue et Mag. de Zool (1838), p. 314.— Id. (1839), p. 18. Cynanthus Arsinoë, JARDINE, Nat. Lib. Hum. B., t. II. p. 149, 33. Amazilia Arsinoë, REICHENB. Enum. p. 8, pl. 77, fig. 4794-97. Amazilia Leryllina, Gourp, Monogr. Trochil. part. XXIT (1861), pl. 5, t. V, pl. 312. Catal. — Polytmus Arsinoë, Gray et Mrrscx. Gen. t. I, p. 109, 9. — Asmazilius Arsinoë, Boxap. Consp. Av.t. I, p. 77, 2. — Id. Revue (1854), p. 254, 159. — Amazilia Arsinoë, Reicnene. Aufz. d. Colib. p. 10. — Sazvin, in Ibis (1860), p. 40, 60 et p. 193. — Pyr- rhophaena beryllina, CaBax. et HeiN. Mus. Hein. part. II, p. 36. — GouLp, Introd. p. 158, 347. — Eranna beryllina, Hexe n Journ. f. Ornith. (1863), p. 188, 9. — Asnazilia beryl- lina, Secar. et SALVIN, Nomencl. p. 92. — Amazxilis beryllinus, G. R. GRAY. Hand List, p. 132, 1681. — Chlorestes fuscicauda, Reicnens. Aufz. d. Colib. p. 8. Lonc. — Bec, 0,020 (9 1.). — Azles, 0®,055 (24 à 25 1.). — Rectrices médiaires, 0,028 (12 1/21.). — Submédiaires, 0,030 (13 1/2 1.). — Intermédiaires, 0w,031 (14 1.). — Subexter- nes, 0,032 (14 1/2 1.). — Externes, 0,029 (13 1.).— Corps, 0,042 à 0",043 (19 à 19 1/2 1.).— Long. totale, 0m,087 à 0m,090 (39 à 40 1.). 304 TROCHILIENS LE PYRRHOPHÈNE D'ARSINOE Bec droit ou presque droit; de force médiocre, à peine aussi long que la moitié du corps ; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jus- ques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Mächoire couleur de chair, avec l'extrémité noire. Téte d’un vert obscur sous certain jour, d'un vert mi-brillant sous leur plus beau jour. Dessus du corps d'un vert foncé sur le cou, les tectrices alaires et le dos, passant au vert bronzé rouge de cuivre violâtre sur le croupion, et au violâtre ou rouge violet sur les lectrices caudales. Queue tronquée à rectrices assez larges ; d’un roux vic- lacé, plus foncé sur les médiaires et submédiaires ; à baguettes rousses. Ailes un peu plus longuement prolongées que les rectrices subexternes ; d’un brun violâtre, avec la base des rémiges secondaires et primaires, jusqu'à l'extrémité des secon- daires, rousse. Dessous du corps revêtu depuis la gorge jusqu'à lépigastre de plumes squammiformes d’un vert tendre, passant sous un autre jour au vert jaune d'or ; variant souvent du vert tendre au gris fauve ou gris brunâtre sur le ventre. Flancs parés d'une touffe soyeuse blanche. Région anale hérissée d’un duvet blanc, au moins extérieurement. Sous-caudales d'un roux foncé, irisé de verdâtre. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus violâtre. Pieds noirs. T'arses garnis de plumes blanches. 9 La femelle est semblable au o’ ; mais elle a la taille plus faible et plus svelte : le dessous du corps paré depuis la gorge jusqu'à l'épigastre de plumes squammiformes frangées de blanc et paraissant, par là, séparées par des interstices blancs ; le ventre parfois couvert depuis l’épigastre de plumes d'un gris fauve et en partie vert. $ Dans l’âge non adulte la queue est d’un violet roux cuivreux; la partie du dessous du corps comprise entre la gorge et l’épigastre est d'un gris fauve parsemé de mouchetures vertes d'autant moins nombreuses que l'oiseau est moins rapproché de son âge adulte. Dans le tout jeune âge, la queue est courte, obtusément arquée, d’un roux violacé ; la partie antérieure du dessous du corps est revêtue de plumes soyeuses grises, par= semées de quelques plumes squammiformes vertes, frangées de fauve. Cette espèce habite diverses parties du Mexique ; elle est commune dans les envi- rons et jusques dans les jardins de Mexico. M. Sallé l’a trouvée à Cordoba et à FC À a) 2€ Bevaflet 0. +PYRROPHÆNA DEVILLEI (Jushcia pecloralis.) {mp. Fugere #. LYON LEUCOLIAIRES. — PYRRHOPHAENA 305 Tospan. Elle vit aussi dans les environs d'Orizaba. (Verreaux, Loddiges, Gould, Muséum de Paris, Bourcier, Sallé, Elliot, Salles, Salvin, Bouvier.) Oss. Elle se distingue du P. castaneiventris par le dessous de son corps non roux depuis l’épigastre; de l’'Ocaï par sa tête non d’un vert brillant; par la couleur de son ventre et de ses rectrices; du cyanura par ses rectrices non d’un bleu d'acier. Elle se rapproche davantage du Devillei; mais elle s’en éloigne par son ventre d’un roux fauve postérieurement ; par ses sous-caudales d’un roux fauve, bordées de blanc cen- dré; par ses rectrices d'un roux violacé. Le nid de cet oiseau est tapissé intérieurement de bourre soyeuse d’un pâle rous- sâtre, et revêtu à l'extérieur de fragments de minces écorces fixés à l’aide de toiles d'araignée, engluées de la salive de l'oiseau. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0®,040 (18 1.). — Diamètre intérieur, 0,020 (91.). — Hauteur, Om,055 (25 L.). d’un côté, et 0,035 (16 1.), de l’autre. Le Pyrr. Arsinoë se plaît, suivant M. Sallé, dans les lieux secs. On le trouve dans les plaines et quelquefois près des habitations. Il vit en compagnie, fait princi- palement la cour à une petite fleur infundibuliforme à corolle rouge. Il se pose sou- vent, principalement durant les heures de forte chaleur, et choisit, pour lieu de son repos, une petite branche desséchée, dans des lieux ombragés. Il a le vol élevé, l’hu- meur querelleuse, et fait la guerre à toutes les petites espèces. Il émigre au Sud; mais il en reste ordinairement quelques-uns pendant toute l’année dans certaines parties du Mexique. Il est commun à Tospan, où M. Sallé l’a tué depuis décembre jusqu’à juin. Cet oiseau était généralement connu sous le nom d’Arsinoë. M. Gould a cru devoir adopter le nom de beryllina, sous lequel il avait été très-brièvement décrit dans les feuilles de vente des doubles du Muséum de Berlin, feuilles qui ne se trouvaient plus dans le commerce, mais dont MM. Cabanis et Baldanus ont donné une nouvelle édi- tion dans leur Journal für Ormthologie, t. 1X (1863), p. 65. Les descriptions de ce catalogue de prix sont si courtes qu'elles devraient être considérées comme de sim- ples noms de catalogue. +5. PYRRHOPHAENA DEVILLEI, Bourcier ET MuLsanr. œ Rostrum rectum, aul subrectuim, dimidiam partem corporis aequans. Mandi- bula nigra. Maxilla basi carnea, apice nigra. Capile fusco-viridi. Corpore supra 306 TROCHILIENS antice viridi; dorsi parte posteriori cupeo-viridi, uropygio violaceo-cupreo, tectri- cibus caudae cupreg-violaceis. Caüda lruncala ; rectricibus cupreo-violaceis, apice et lalere externo viridi-aeneo marginalis. Alarum secundartiis et primartiis basi maxima parte rufis. Corpore sublus glauco-viridi, a qula ad epigastr un squamosa. Subcaudalibus rufis, cupreo tinclis. ? Subcaudalibus albo marginatis. Trochilus Devillei, Bourc. et MuLsanT, Revue Zool. 1848, p. 272. Ainazilia Devillei, Rsicuens. Troch. Enum. p. 8, pl. 778, fig. 4807-4808. — Gouzp, Monog. Troch. part. XIX (1860), pl. 15. Catal. — Trochilus Devillei, Gray et Mrrcu. Gen.t. Ill, app. p. 86 et p. 103. — Amazilia De- villei, REICHENB. Aufz. d. Col. p. 10.— 74. SccaT. et SaLvin, Nomencl. p. 92. — Amazilis Devillei, Boxar. Consp. Trochil. 7 Revue (1854), p. 254, 203. — Asnazilia Dumerili, SAL- VIN, {a Ibis, t. 11, p. 270.-- Pyrrhophacna Devillei, Gouzp, Introd. p. 158, 348. — ÆEranna Devillei, Heixe, Journ. f. Ornith (1863), p. 188 ; 10. — Amazilis Devillei, G. R. Gray, Hand List, p. 132, 1682. — Bouv. Cat. 32, 1682. Lonc. — Bec, 0,020 (9 1.) — Ailes, 0,054 à 0,057 (24 à 27 1.). — Rectrices médiaires, 0,026 (11 1/2 1.). — Submédiaires, 0,028 (12 1/2 1.). — Intermédiaires, 0,030 (13 1). — Subexternes, 0%,032 (14 1/2 1.). — Externes, 0,033 (15 1). — Corps, 0®,040 à 0"042 (18 à 19 1.}. — Long. totale, 0®,092 à Om,097 (41 à 43 1.). LE PYRRHOPHÈNE DE DEVILLE © Bec droit; de force médiocre ; aussi long que la moitié du corps; graduellement rétréci depuis la base du bec jusques près de l'extrémité, où il est légèrement sub- comprimé et renflé, puis rétréci en pointe. A/andibule noire. Mächoire couleur de chair, avec l'extrémité noire. T'éte d'un vert foncé sous certain jour, d’un vert mi- brillant sous son jour le plus favorable. Dessus du corps revêtu, sur le cou, les tec- trices alaires et la moitié antérieure du dos, de plumes d'un vert luisant, bordées en partie de brun, passant au vert cuivreux sur la seconde moitié du dos, au cuivreux violâtre sur le croupion, au cuivreux violet où violet cuivreux sur les fectrices cau- dales. Queue presque tronquée ou légèrement entaillée; à rectrices de médiocre lar- geur; toutes d'un violet cuivreux où cuivreux violet, bordées extérieurement et à l'extrémité de vert bronzé ; les médiaires les plus courtes : les submédiaires à externes graduellement un peu plus longues. Ailes à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices externes ; d’un brun violâtre : les rémiges secondaires rousses à la base : les primaires également rousses à la base jusqu'à l'extrémité des secondaires. LEUCOLIAIRES. — PFYRROPHAENA 307 Dessous du corps entièrement revêtu de plumes d’un vert tendre ou légèrement glauque sous certain jour, passant au vert tendre mi-doré sous leur plus beau jour : ces plumes, squammiformes depuis la base du bec jusqu'à l’épigastre. Flancs parés d’une touffe blanche soyeuse. Région anale hérissée d’un duvet blane, au moins exté- rieurement. Sous-caudales d'un roux teinté de cuivreux. Page inférieure de la queue luisante, d'un violet cuivreux où vineux. Pieds noirs. Tarses garnis de plumes blanches. Q La femelle ressemble au mâle; mais elle a la taille plus svelte ; la queue peu entaillée ou obtusément arquée, d’un roux cuivreux violâtre, au lieu d’être d'un cui- vreux violet; les plumes de la partie antérieure du corps souvent frangées de blanc; les sous-caudales bordées de blanc. Trochilus Mariae, Bourcier et MuLsaxT, Ann. Soc. d'Agr. de Lyon, t. IX (1846), p. 319. î $ Dans l’âge incomplétement adulte, la queue est très-légerement arquée ; les rectrices sont d’une teinte moins foncée; le dessous du corps est en majeure partie erisâtre sur le ventre; la partie qui s'étend depuis la gorge jusqu'à l’épigastre est mouchetée de plumes vertes, séparées par des intervalles grisàtres où d’un cendré rosat, et la ligne médiane de cette partie est souvent grisâtre. Cette espèce habite le Guatemala, la côte à l’ouest du Ilano de Duenas Suivant M. Salvin, cet oiseau fréquente des espèces de Convolculus, arbres isolés, dispersés dans la plaine, et portant une fleur blanche à vingt-cinq ou trente pieds du sol. En août et septembre, il vole presque continuellement de fleurs en fleurs; dans ses moments de repos, il fait entendre un son plaintif, méritant à peine la dénomina- tion de son musical, mais qui a cependant l’art de plaire à l'oreille. (Bourcier, Ver- reaux, Gould, Elliot, Muséum de Paris, Salles, Salvin, Bouvier.) Cette espèce a été dédiée à Émile Deville, né à Paris le 25 janvier 1824, attaché d’abord au Muséum, puis compagnon de voyage de M. le comte de Castelnau, en 1843 ; mort le 8 janvier 1853 au Brésil, où il était retourné. Os. Le Py. de Deville a beaucoup de rapports avec l’Aysinoë, mais il s'en dis- tingue par son ventre tout vert; par ses rectrices d’un rouge violet; par ses sous-cau-- dales d’un roux bronzé, teintées de rouge cuivreux. +6. PYRRHOPHENA CYANURA, Gourp. S Rostrum rectum, aut subrectum, dimidiam partem corporis aequans. Mandi- bula nigra. Maxilla basicarnea, apice nigra.Corpore supra aeneo-viridi, dorso cu- 308 TROCHILIENS preo-viridi, uropygio viridi cupreo; lectricibus caudae postice chalybaeis. Cauda truncata, chalybaea. Alis, nigro-subviolaceis, secundariis et primariis basi rufis. Corpore subtus pallide viridi, a qula ad epigastruim squamoso, nilido. Subcaudalibus chalybaeis. Amazilia cyanura, Gouzv, Monogr. Troch. part. XVIII (1859), pl. XII, t. V, pl. 315. Catal. — Hermithylaca cyanura, CaABax. et Hein. Mus. Hein. part. III, p. 38, note 11. — Pyrrhophaea cyanura, GouLp, Introd. p. 160, 351. — Æ£ratina cyanura, HeInE, Journ. f. Ornith. (1863), p. 191, 4. — Amazilia cyanura, SALVIN, ên Ibis (1866), p. 195. — ScLATER et SALVIN, Nomencl. p. 92. — Amazilis cyanurus, @. R. Gray, Hand List, p. 132, 1864. Loxc. — Bec, O",018 à 0",020 (8 à 9 1.). — Ailes, 0",055 (24 à 25 1.). — Rectrices mé- diaires, 0,027 (121.). — Submédiaires, 0m,0275 (12 1/2 1.). — Intermédiaires, 0,028 (12 1/2 1.). — Subexternes, 0m,0275 (12 1/2 1.). — Externes, 0,027 (12 1.). — Corps, 0,042 (19 1.). — Long. totale, 0,090 (40 L.). LE PYRRHOPHENE CYANURE > Bec droit ou presque droit; de force médiocre; égal environ à la moitié de la longueur du corps ; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jusques près de l'extrémité, où il est légérement rentlé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Mächoïre pâle où couleur de chair à la base, noire à l'extrémité. L'éte d'un vert bronzé obscur. Dessus du corps recouvert de plumes d’un vert bronzé sur le dessus du cou, les tectrices alaires et la partie antérieure du dos, passant au vert cuivreux sur la partie postérieure du dos, et au rouge de cuivre ver- dâtre sur le eroupion et les lectrices caudales, et au bleu d'acier sur la partie posté- rieure de celles-ci. Queue tronquée; à rectrices de largeur médiocre ; d’un bleu d'acier. Ailes aussi longuement prolongées que les rectrices ; d’un brun où brun noir violâtre, avec la base des secondaires et des primaires jusqu’à l'extrémité des secondaires rousse. Dessous du corps revêtu de plumes d’un vert tendre, brillantes sous certain jour : ces plumes, squammiformes depuis la gorge jusqu’à l’épigastre. Sous-caudales d'un bleu d'acier, bordées de cendré. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais luisante. Pieds noirs. Tarses garnis de plumes blanches. Cette espèce a été découverte par M. le capitaine sir Edward Belcher, à Realejo, dans le Nicaragua, et présentée à la Société royale de Londres en 1839. A la dis- persion des richesses de cette collection, cet oiseau fut acquis par M. Gould, qui en a donné la description. LEUCOLIAIRES. < LZLEUCODORA 309 Le P. cyanure, depuis sa découverte, a été trouvé aussi dans le Guatemala. (Gould, Elliot, Salvin.) Genre LEUCODORA, LEUCODORE CARACTÈRES. Ajoutez à ceux du rameau : Mandibule noïre. Maächoire pâle ou couleur de chair, avec l'extrémité noire. Tectrices caudales parfois d’un vert bronzé grisâtre, ordinairement d’un vert cui- vreux ou d’un cuivreux violet. Queue tronquée ou faiblement échancrée. Rectrices de longueur peu inégale ; d’un vert à reflet violacé, d’un violet cuivreux ou d’un noir bleu. Rémiges non rousses. Ventre blanc, au moins sur une grande partie de son disque. Sous-caudales en parties rousses, grisâtres ou cuivreuses. Les Leucodores se distinguent de tous les autres oiseaux de ce rameau par leur ventre au moins en grande partie blanc. On les trouve dans l'Amérique centrale et dans l’Équateur. Tableau des espèces : a Dessous du corps blanc ou d’un blanc salé sur toute la région longitudinale MÉANEN (SES ALES TUO OT) NO EN CT nitS 2 aa Dessous du corps blanc seulement sur la région médiane du ventre (s.-2. Leucodora). b Rectrices d’un rouge cuivré, passant postérieurement au violet cuivreux. ÆEdiwardi. boPRectrices d'unnoirbleuatre RE DCI TNT LS 1. LEUCODORA NORRISI, BourcieR. os Roslrum rectum aut subrectum, dimidia parte corporis sublongius. Man- dibula et maxilla basi pallidis aut carneis, apice nigris. Capite squamoso viridi nitente. Corpore supra subaureo-viridi : tectricibus caudae griseo-virescenlibus. Cauda subtruncata : rectricibus pallide viridibus aut pallide aeneo-viridibus, subviolaceo-nitentibus. Corpore subtus regione longitudinali media alba, lateribus viridi-maculatis aut viridibus. Subcaudalibus albis. Trochilus Norrisii (Lopnices), Bourcier, Proc. Zool. Soc. part. XV (1847), p. 47. — Rev. Zool. (1847), p. 260. OIS.-MOUCH, — I. 40 310 TROCHILIENS Catal. — Polytmus Norrisi, Gray et Mircx. Gen. of Bird. p. 108, 71. — Amazilia Norristi, ReicHEeng. Aufz. d. Col. p. 10. — 74. Trochil. Enum. p. 8.— Amazilius Norrisi, BoURCGIER, Rev. Zool. (1847), p. 260. — Boxap. 27 Revue (1854), p. 254, 204. — Pyrrophaena Norrisi, Caganis et HEINE, Mus. Hein. part. II, p.36, note. — Æemistilbon Norrisi, GouLp, Introd. p. 150, 320. — G. R. Gray, Hand List, p. 132, 1692. LoxG. — Bec, O0",018 (8 1.). — Ailes, 0,055 (24 1.). — Queue, 0,035 (15 1/21). LE LEUCODORE DE NORRIS o Bec droit ou presque droit; un peu plus long que la moitié du corps ; subey- lindrique ; légerement renflé et subcomprimé près de l'extrémité, puis rétréci en pointe. Mandibule et Müächoire pâles où couleur de chair à la base, noires à leur extrémité. Tête revêtue de plumes squammiformes, d'un vert brillant : cette parure prolongée jusqu'à la nuque, en se rétrécissant graduellement à partir du vertex. Dessus du corps d'un vert pâle, lustré d’or quand l'oiseau est examiné d’arrière en avant. Tectrices caudales d'un vert bronzé grisâtre, surtout à la base. Queue pres- que tronquée ; à rectrices de longueur peu inégale, assez larges, d'un vert pâle ou d'un vert bronzé päle, à reflet violâtre. Ares à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices ; d’un brun violâtre. Dessous du corps soyeux, blanc où d’un blanc sale sur la région longitudinale médiane : cette partie blanche offrant sur l’épigastre sa plus grande largeur : côtés de la gorge, du cou et de la poitrine parés de petites mouchetures vertes, lustrées d’or : côtés du ventre verts. Sous-caudales d’un blanc sale. Région anale hérissée d'un duvet blanc. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds blanchâtres. Tarses brièvement emplumés. Cette espèce habite les environs de Guayaquil (Équateur). M. Gould l’a indiquée comme se trouvant aussi à Bolanos, dans les parties centrales du Mexique. Le type existe dans la belle collection de feu Loddiges, où Bourcier la décrit, et dans la- quelle j'ai eu le plaisir de la voir, avec M. Boucard, chez M. Conrard Loddiges, dont je ne saurais trop louer l’aimable complaisance. M. Loddiges père avait dédié cet oiseau à M. Norris. Sur les rives de l'océan Pacifique, la nature ne se borne pas à offrir à l’homme, seulement pendar: je jour, des oiseaux de couleur ravissante, des fleurs magnifiques et mille autres objets capables de charmer ses regards ; la nuit lui réserve aussi ses divers genres de splendeur. Sous cette zone équatoriale, il peut contempler tous les LEUGOLIAIRES. — ZLEUCODORA 311 corps célestes visibles aux habitants des deux hémisphères, et nulle part, comme dans ces contrées tropicales, la mer n’étale avec autant de magnificence le spectacle féerique de sa phosphorescence {. Dans les belles nuits de ces lieux jouissant d’un printemps éternel, elle scintille, surtout à l'approche des orages, de mille points lumineux *, et semble étoilée comme la voûte des cieux. La moindre agitation des flots illumine sa surface d'une lumiere vive ou bleuâtre. Plus les ténèbres sont épaisses, plus l'effet est d’une beauté saisissante. Quand de sombres nuages cachent la vue du firmament et donnent aux voiles de la nuit une obscurité plus profonde, si une nacelle attardée glisse encore sur les flots, chaque coup de rame fait jaillir une pluie d’étincelles ; si un vaisseau fend l’onde amère, il semble marquer sa route d'un sillage de feu ; si une troupe de dauphins se montre sur cette plaine liquide, on croirait les voir, dans leur marche onduleuse et rapide, parcourir une mer enflammée comme le Phlégéton. L’œil ne peut se lasser de ce spectacle fantastique. 8. LEUCODORA EDWARDI, DELATTRE ET BouRCIER. œ Rostrum rectum aut subrectum, dimidiam partem corporis aequans. Mandi- bula nigra. Maxilla carnea, apice nigra. Capite fusco-viridi. Corpore supra dorsi anteriore parte viridi, posteriore parte et uropygio rubro-cupreis. Tectricibus cau- dae cupreo-viridibus. Cauda subemarginata, rectricibus cupreo-violaceis, margine -externo viridi-aeneis. Corpore sublus a qula usque ad epigastrum squamoso, pa- lide subaureo-viridi; ab epigastr2 usque ad apicem sericeo-albo, lateribus viri- dibus. Subcaudalibus albido-cinereis, griseo aut cupreo-maculatis. F, & Corpore sublus à qula ad epigastrum plumis subaureo-viridibus albo-margi- nOlts. Trochilus Ediwardi, Decatrre et Bourcier, Rev. Zool. (1846), p. 308. Chlorestes Ediwardsii, ReicHeNg8. Trochil. Enum. p. #, pl. 698, fig. 4658-4559. Erythronota Edwardi, Gourb, Monogr. Trochil. part. XV (1858), pl. XIV, t. V, pl. 318. Catal. — Polytnus Edicardi, Gray et Miro. Gen. t. I, p. 100, 77. — Amazilius Ediwoardi, BonaP. Consp. Av. p. 78, 13. — Thauimatias Edwardi, Bonar. Revue et Mag. de Zool. (1854), p. 255. — Saucerottia Ediwardi, Rreicuens. Aufz. d. Col. p. 8. — SCLAT. et SALVIN, Nomencl. p. 92. — Hemithylaca Edwardi, Capanis. et HeiNe, Mus. Hein. part. II, p. 37, 1 Une foule d'animaux contribuent à la phosphorescence de la mer : divers mollusques (Nereis noctiluca Meduso pelagica ; plusieurs wcalaphes, une foule d'infusoires où animaux microscopiques. (Voy. sur ce sujet les travaux de Forskal, de Bory de Saint-Vincent, de Michaëlis, d'Ehrenberg, etc.) ? Spectacle produit par un pet:t acalaphe, le Mammaira scintillans. 312 TROCHILIENS note 9. — ÆErythronota Edwardi, GouL», Introd. p. 161, 354. — G. R. GRAY, Hand List, p. 132, 1697. — Zratina Edwardi, Heixe, Journ. f. Ornith. t. IX (1863), p. 191, 2. Low. — Bec, 0m,020 (9 1.). — Ailes, 0,052 (28 à 24 1.). — Rectrices médiaires, 0%,030 (13 1/2 1). — Submédiaires, 0",031 (14 1.). — Intermédiaires, 0,034 (15 1/4 1.).— Subexter- nes, 0",035 (15 3/41.). — Externes, 0",034 (15 1/4 1). — Corps, 0",040 à O®,042 (18 à 19 L.). — Long. totale, 0w,095 (42 à 43 1.). LE LEUCODORE D'ÉDOUARD « Bec droit, assez fort ou de force médiocre ; à peu près aussi long que la moitié du corps ; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréei en pointe. Mandibule noire. Mächoire pâle où couleur de chair sur ses trois quarts basilaires, noire à l'extrémité. T'éte d'un vert foncé, souvent marquée d'une petite tache posto- culaire d’un blanc cendré. Dessus du corps revètu de plumes d'un vert de pré lui- sant, sur le dessus du cou et la partie antérieure du dos, d’un vert cuivreux mi-doré sur les tectrices alaires, d’un rouge cuivreux ou violacé sur la partie postérieure du dos et le croupion, passant au vert cuivreux sur les tectrices caudales. Queue un peu entaillée ; à rectrices de largeur médiocre : les médiaires les moins longues : les submédiaires à subexternes graduellement un peu plus longues : les externes de la longueur des intermédiaires : d’un vert ou bronzé cuivreux à la base, passant au pourpre cuivreux ou violet. Aves à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires ; d’un brun noir violâtre ou violacé. Dessous du corps revètu jus- qu'à l’épigastre de plumes squammiformes d’un vert tendre sous certain jour, passant au vert doré brillant sous un autre jour : ces plumes couvrant les côtés des flancs et ceux du ventre sur un espace graduellement rétréci d'avant en arrière : cette partie reste échancrée en ogive ou en angle, à son bord postérieur. Ventre revêtu, depuis l'épigastre jusqu'à l'extrémité, de plumes soyeuses blanches sur une espace de sa région médiane graduellement élargi d'avant en arrière. Région anale hérissée d’un duvet blanc, au moins extérieurement. Sous-caudales d'un cendré blanchâtre avec une tache grise où d'un gris cuivreux violâtre. Page inférieure de la queue ana- logue à la supérieure, moins luisante et moins fortement colorée. Pieds noirs. Tarses garnis de petites plumes blanches. & La femelle ressemble au mâle ; mais elle est d’une taille un peu plus faible; elle a le corps plus svelte ; la queue moins sensiblement entaillée : les plumes squam- LEUCOLIAIRES. — ZEUCODORA 313 miformes du dessous du corps plus longuement frangées et par conséquent séparées par des interstices blancs moins étroits; les sous-caudales en majeure partie blanches Cette espèce se trouve dans diverses parties de l'Amérique centrale, à Panama, à Costa-Rica et à Veragua. (Wilson, Bourcier, Gould, Verreaux, Elliot, Salvin, Sallé, Bouvier, Muséum de Paris.) Elle a été rapportée pour la première fois en Europe par M. Delattre et dédiée par ce voyageur et par Bourcier à M. Edouard Wilson, du château de Lydstip, près Tenby, amateur éclairé d'histoire naturelle et possesseur d’une collection remar- quable d'Oiseaux-Mouches. Le nid est formé d’une bourre soyeuse d’un blanc roussâtre, extérieurement revêtu de lichen. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,045 (20 1.). — Diamètre intérieur, 0m,028 (12 1.). — Hauteur, 0,030 (43 L). 3. LEUCODORA NIVEIVENTRIS, Gourn. $ Rostrum rectum aut subrectum, dimidiam partem corporis aequans. Mandibula nigra. Maxilla carnea, apice nigra. Capite fusco-viridi. Tectricibus alarum viridi- cupreis. Dorso antice viridi, postica parte et uropygio cupreis aut subviolaceo-viridi- bus : tectricibus caudae cupreo-violaceis. Cauda subtruncata ; rectricibus nigro-cae- ruleis. Corpore sublus a qula usque ad epigastrum squamoso, pallide viridi aut sub- aureo-viridi, ab epigastro usque ad apicem sericeo albo, lateribus viridibus. Subcaudalibus basi roseo-albidis, postice fulco subcupreis. ? Corpore subtus a gula ad epigastrum plumis subaureo-viridibus, albo-margi- nas. Trochilus — ? niveiventer, Gour», Proc. Zool. Soc. part. X VIII (1850), p. 164. Chlorestes mveiventris, ReicHeNs. Troch. Enum. p. 4, pl. 700, fig. 4566-4567. Erythronota niveiventris, Gouzp, Monog. Trochil. part. XV (1858), pl. XV, t. V, pl. 319. Catal. — Thawmatias niveiventer, BonaP. Consp. Troch. Revue (1854), p. 255, — Saucerottia niveiventer, ReicHENB. Aufz. d. Colib. p. 8.— Hemithylaca niveiventris, CABAN. et HEINE, Mus. Hein. part. II, p. 92. — Heine, Journ. f. Ornith. t. IX (1863), p. 192. — Scrarer et SaLviN, Nomenclat. p. 92. — Erythronota niveiventris, GouLp, Introd. p. 161, 355. — G. R. GrAY, Hand List, p. 133, 1698. 314 TROCHILIENS LonG. — Bec, 0,018 à 0®,020 (8 à 9 1.). — Ailes, 0,052 à 0,055 (23 à 25 1.). — Rectrices médiaires, 0m,027 (12 1.). — Submédiaires, 0w,028 (12 1/2 1.). — Intermédiaires, Om,029 (13 1.). — Subexternes, 0®,031 (14 1.).— Externes, 0%,032 (14 1/21.).— Corps, 0",040 (181.).— Long. totale, 0w,087 à 0®,090 (39 à 40 1.). LE LEUCODORE A VENTRE D'UN BLANC DE NEIGE æ Bec droit ou presque droit; de force médiocre ; égal environ à la moitié du corps ; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jusques près de l'extrémité, où il est légérement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Mächoire couleur de chair, avec l'extrémité noire. T'éte d’un vert foncé, un peu luisant sous certain jour. Dessus du corps couvert sur le dessus du cou et la partie antérieure du dos, de plumes vertes, passant au vert cuivreux sur les tectrices alaires, au vert olivâtre cuivreux ou violâtre sur le bas du dos et le croupion, et au bronzé où brun violet sur les tectrices caudales. Queue un peu en- taillée; à rectrices de largeur médiocre, d’un noir bleuâtre ou légerement lustrées de verdâtre : les médiaires les moins longues : les submédiaires à externes graduel- lement un peu plus longues. Ailes prolongées jusqu'à l'extrémité des rectrices médiaires ; d’un noir où brun violâtre ou violacé. Dessous du corps revètu jusqu'à l'épigastre de plumes squammiformes d’un vert tendre et légèrement bleuâtre sous certain jour, d'un vert jaune d’or et tres-luisantes sous leur jour le plus favorable, et couvert sur les côtés des flancs et de la partie antérieure du ventre de plumes vertes, lisses; revêtu, depuis l’épigastre jusqu'à l'extrémité du ventre, de plumes soyeuses blanches : cette région blanche anguleuse ou ogivale sur l’épigastre, gra- duellement élargie d'avant en arrière : la partie verte des côtés graduellement rétrécie d'avant en arrière. Ælancs marqués d’une touffe blanche. Région anale hérissée de duvet blanc, au moins extérieurement. Sous-caudales d'un blanc rous- sâtre à la base, postérieurement d'un roussâtre cuivreux. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais luisante et d’un noir bleuâtre. Pieds noirs, de force médiocre. Tarses garnis de plumes blanches. $ La femelle est semblableau mâle ; mais elle a une taille plus svelte ; les plumes squammiformes du dessus du corps frangées de blanc et paraissant par là séparées entre elles par des interstices blancs. Cette espèce habite aussi l'Amérique centrale. On la trouve à Panama, à Veragua. (Gould, Verreaux, Elliot, Salvin, Bouvier, Boucard.) LEUGOLIAIRES. — ARIANA 315 Le Leucodore ventre d'un blanc de neige se distingue aisément de l'espèce pré- cédente par ses rectrices d’un noir bleuâtre. Cet oiseau a été découvert dans les environs de Panama par M. Seemann et envoyé à M. Gould, qui en a donné la description. Genre ARIANA', ARIANE, MursanT ET VERREAUX. MuzsanrT et VERREAUX, Essai d'une classif. de Trochil., p. 36. CaRACTÈRES. Ajoutez à ceux du rameau : Mandibule parfois noire, d'autrefois couleur de chair avec l’extrémité noire. Môchoire pale ou couleur de chair avec lextrémité noire. Tectrices caudales en partie d’un rouge cuivreux, d’un cuivreux violet ou d’un noir bleu. Queue parfois presque tronquée, d’autrefois entaillée, mais non jusqu’au tiers postérieur de sa longueur. Rectrices souvent de longueur peu inégale, ou d’autres fois graduelle- ment un peu plus longues des médiaires aux externes ; parfois d’un roux châtain ou couleur de sanguine, ordinairement d’un violet cuivreux ou pourpré, ou d’un bleu noir où bleu d'acier. Ventre parfois gris ou brunâtre, le plus souvent vert. Sous- caudales soit en partie rousses, soit en partie d’un vert bronzé ou cuivreux, ou d’un bronzé bleuâtre ou violâtre. Les Arianes s’éloignent des Amazilis, par le ventre non roux ; des Albanores, par cette même partie non blanche ; des Pyrrhophènes, par leurs rémiges non rousses ; des Aïthures, par leurs rectrices subexternes non linéaires et très-longues chez JESNCHE Ces oiseaux habitent principalement la Colombie. Quelques-uns se trouvent aussi dans l’Amérique centrale et le Mexique. Tableau des espèces : a Ventre en partie gris ou brunâtre (s.-g. Ariana). h Rectrices d’un roux de sanguine, avec l’extrémité d'un vert bronzé mi- ! Cette partie des Amaziliates a été divisée d'une manière si variable suivant les auteurs, que nous avons été obligé de créer un nom générique nouveau pour faire comprendre notre pensée sur la manière de classer ces oiseaux. h 316 TROCHILIENS Î doré. Dessous du corps vert jusqu'aux tectrices caudales : celles-ci d’un DOUX ICUIVL EUX ER 0 ee dede Joel M: The en Tee De TIC} CT bb Rectrices d'un violet pourpré. Dessus du corps vert sur sa moitié anté- rieure, avec la partie postérieure du dos et le croupion d’un vert CULVIEUX OÙ ViDlAGÉ. 2. N . “viniOigastere aa Ventre tout vert. ce Tête verte. d Tectrices caudales d’un rouge cuivreux, passant parfois au violet cui- vreux ou au violet à l'extrémité (s.-g. Erythronota de divers auteurs). e Dessus du corps vert jusqu'aux tectrices caudales : celles-ci d'un rouge cuivreux. Queue entaillée, d'un noir bleu. . . . . . . . Feliciae. ee Dessus du corps d’un rouge cuivreux sur la majeure partie des tec- trices alaires et du dos, et sur le croupion, passant au violet cuivreux ou au violet sur les tectrices caudales. . . . . . . . . . . erythronota. dd Tectrices caudales d’un bleu foncé ou d’un bleu d’acier(s.-g. Saucerottia de quelques auteurs). [ Tectrices caudales et rectrices d’un bleu foncé : celles-ci lustrées de roussâtre ou de violet. Dessus du corps vert jusqu'aux tectrices caudales. Sous-caudales vertes, brièvement bordées de blanc. . . Warszewiezi. ff Tectrices caudales d'un bleu foncé, passant postérieurement au bleu d'acier. Queue tronquée. Dessus du corps vert, passant au bronzé, sur la partie postérieure du dos. Sous-caudales d'un violet mêlé de VE Lu Ut, Ne 0. 0:Sopriae [ff Tectrices caudales d'un bleu d'acier. Dessus du corps vert, passant au vert brunâtre vers la partie postérieure du dos. Sous-caudales d'un bleu d’acier, bordées de gris. . . . . . . . . . . . . . Saucerottei. ve Tête bleue. Queue un peu entaillée ; d’un bleu noir ou d’un noir bleu légèrement verdâtre (s.-g. Hemithylaca) . . . . . . . . . cyanifrons. +1. ARIANA RIEFFERI, Bourcier ET MULSANT. © Rostrumm rectum aut"subrectumn, dimidia parle corporis sublongius. Man- dibula et maxilla basi carneis, apice nigris. Capite fusco-viridi ; vitta a rostro ad oculos rufa. Corpore supra subaureo-viridi; tectricibus caudae rubro-cupreis. Cauda sublruncala, rectricibus castaneo-rufis apice subaureo-aeneis, scapis rufis. Corpore a qula ad epigastrum squamoso subaureo pallide-viridi. Ventre medio rufo-griseo, lateribus virescentibus. Subcaudalibus rufis, viridi-maculatis. LEUCOLIAIRES. — ARIANA 317 Q Corpore subtus a qula ad epigastrum plumis pallide viridibus albo-fin- briatis. Trochilus fuscicaudatus, Fraser, Proc. Zool. Soc. part. VIII (1840), p. 17? Trochilus Riefferi, Bouraigr et MuLsanT, Ann. Soc. d'Agr. de Lyon, t. VI (1843), p. 45. — Id. Rev. Zool. (1843), p. 108. Ornismya Amazili? Decarrre, Écho du Monde savant (1843), p. 1069, 6. Amazilia Riefferi, ReicHexs. Enum. p. 8, pl. 776, fig. 4798-99. — Goucr, Monog. Troch. part. XIX (1860), pl. XIV, t. V, pl. 311. Trochilus Dubusi, Bourcrer, Revue Zool. (1852). Amazilia Dubusi, Reicnens. Troch. Enum. p. 8, pl. 778, fig. 4809-10. Catal. — Æylocharis fuscicaudatus, Gray et Mircx. Gen. t. I, p. 114, 26. — Polytmus Riefferi, Gray et Mircx. Gen. t. I, p. 108, 72. — Amazilius Riefferi. — Bonar. Conspect. Av.t. I, p. 78, 10. — Jd. Revue (1854), p. 254, 201. — Amaszilia Riefferi, REICHENE. Aufz. d. Col. p. 10. — Scrar. Proc. Zool. Soc. part. XXIV (1856), p. 140. — Id. part. XXV (1857), p. 16. — Zd. part. XX VII (1859), p. 145. — Id. (1864), p. 209. — Sazvin, Proc. Soc. Zool. 1867, p. 156. — Id. 1870, 210. —Lawrence, Ann. Lyc. New-Yorck, t. VII (1861), p. 292, 40. — ScrarTer et SALVIN, Nomencl. p. 92. — Pyrrhophaena Riefjeri, CaBanis et HeINE, Mus. Hein. p. 36, 74. — GouLp, Introd. p. 158, 346. — Jd. Proc. Zool. Soc. (1870), p. 803. — Amazilius Dubusi, Bonar. Revue (1854), p, 254. — SaLaTER Proc. Zool. Soc. part. XXIV (1856), p. 287. — Pyrrhophaena Dubusi, CaBaniS et HEINE, Mus.Hein. p. 36, 75. — Amazilis Riefferi, G.R. GRAY, Hand List, p. 122, 1680. Long. — Bec, 0",023 à 0,024 (10 1. 1/2 à 111.). — Azles, 0,055 (24 à 25 L.). — Rectrices médiaires, 0,035 (15 1.). — Submédiaires, 0,0355 (15 1/21.). — Intermédiaires, 0w,036 (16 1.). — Subexternes, 0,037 (16 121.). — Externes, 0%,0355 (15 1/2 L.). — Corps, 0",042 (19 I.). — Long. totale, 0,092 à 0,097 (A à 43 L.). L'ARIANE DE RIEFFER Bec droitou presque droit ; assez fort ou de force médiocre; un peu plus long que la moitié du corps ; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scu- telles jusques près de l’extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule couleur de chair, avec l'extrémité noire. Mächoire pâle ou couleur de chair, avec l'extrémité noire. T'éte d’un vert foncé ou brunâtre, mi- bronzé. Dessus du corps revètu de plumes d’un vert luisant (ou lustré d’or quand Voiseau est vu d’arrière en avant) sur le cou, les tectrices alaires, le dos, le croupion, passant au rouge cuivreux ou au rouge de sanguine sur les tectrices caudales. Queue presque tronquée ou légérement entaillée ; à rectrices de largeur médiocre, d’un OIS.-MOUCH. — I. 41 518 TROCHILIENS roux de sanguine, avec l'extrémité et la partie postérieure, au moins de leur côté externe, d’un vert bronzé mi-doré, à baguettes rousses : les médiaires les moins longues, les submédiaires aux subexternes graduellement un peu plus longues, les externes égales aux submédiaires. Ailes à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires, d’un brun noir violacé. Dessous du corps revètu, depuis la base du bec jusqu’à l’épigastre, et sur les côtés du cou, jusqu’à la région auriculaire, de plumes squammiformes, brillantes, passant d’un vert tendre au vert tendre jaune d'or sous un autre jour ; orné d’une bande rousse depuis la commissure du bec jusqu'aux yeux; couvert, à partir de l’épigastre, de plumes d’un gris fauve sur la région longitudinale médiaire du ventre, et de plumes vertes, lisses, sur les côtés. Région anale hérissée d’un duvet blanc, au moins extérieurement. Sous-caudales rousses, ordinairement avec une tache verdàätre à la base. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, d’un roux plus vif, plus violacé, avec le bord pos- térieur des rectrices d’un bronzé mi-doré ; à baguettes rousses. Pieds bruns. Tarses peu pattus. $ Dans le jeune âge, le mâle se rapproche de la femelle. La partie antérieure du dessous du corps présente des mouchetures vertes, d'autant moins nombreuses que l'oiseau est plus jeune. ? La femelle ressemble au mâle ; mais elle a la taille plus svelte; la queue peu entaillée ou un peu arquée, d’un vert plus obscur à l'extrémité et au côté externe des rectrices ; la moitié antérieure du dessous du corps couvert de plumes vertes brièvement frangées de blanc, et paraissant par là séparées par des interstices blancs. Cette espèce a été découverte à Fusagasuga , dans les Andes de la Nouvelle-Gre- nade, au sud de Bogota, par M. Rieffer, voyageur dans l'Amérique méridionale, et qui avait rapporté de ce pays de nombreuses collections. Feu Bourcier et moi la lui avons dédiée. Os. Elle offre quelques variations dans les teintes de son plumage et sous quel- ques autres rapports. Ainsi, le bec varie de forme et de longueur ; le dessus du corps est parfois bronzé où plus obscur ; quand l'oiseau est incomplétement adulte, il est revêtu de plumes vertes, frangées de brun fauve qui voilent en grande partie la couleur verte ; les rectrices sont d’un roux plus où moins foncé, et la bordure de l'extrémité est d’un vert bronzé plus où moins doré. Les plumes squammiformes vertes du dessous du LEUCOLIAIRES. — ARIANA 319 corps dépassent parfois à peine le niveau des épaules au lieu de s'étendre jusqu'à l’épigastre. Les sous-caudales sont parfois entièrement rousses, au lieu d’avoir une tache d’un vert bronzé. M. Gould semble avoir suffisamment prouvé que le 7°. Dubusi, Bourcier, et le Riefferi, appartiennent à une même espèce, offrant, suivant les localités, des varia- tions plus ou moins sensibles, mais présentant toujours une bande rousse, naissant de la commissure du bec, bande toutefois moins marquée chez la ® que chez le ©. MM. Cabanis et Heine persistent à regarder le Dubusi comme constituant une espèce distincte du Riefferi. M. Heine y ajoute même une espèce qui serait inter- médiaire entre les deux précédentes. En voici la diagnose : ERANNA JUCUNDA , intermedia inter Rierrert et DuBusr, illi quidem confinis, ac statura fere aequa, huic vero colorioribus obscuribus, rostrique longitudine ac nigredine similior. Eranna jucunda, HEINE, Journ. F. Ornith. t. IX (1863), p. 188. A cette espèce doit se rapporter, suivant M. Heine : Amazilia Riefferi, Souart. Proc. Zool. Soc. (1860), p. 94, 283, 296, et 1869, p. 145. MM. Cabanis et Heine ont enfin donné le nom de suavis à un oiseau qui ne semble qu'une variété singulière du Riefferr. Il a, disent ces auteurs, la taille plus faible, le bec plus large à la base, et plus court ; la queue beaucoup plus courte ; le dessus du corps d’un vert moins doré ; le ventre d’une couleur plus foncée et plus sombre. Le Muséum de Berlin en possède deux exemplaires, tués dans les environs de Carthagene, par M. Warzcewicz. Pyrrhophaena suzvis, Caeanis et Heine, Mus. Hein. part. III, p. 36, note 8. — Eranna suavis, Hein, Journ. Ornith. t. IX (1863), p. 188, 5. — Amazilia suavis, G. R. Gray, Hand List, 132, 1688. ? Le Trochilus Aglaiae, Bourcier et MuLsanT, qui diffère surtout du Riefferi par sa mandibule noire, n’est sans doute encore qu'une variété de ce dernier. Loc. — Bee, 02,020 (9 1). — Ailes, 0,051 (23 1). — Queue, 0,033 (15 L). — Long. totale, 0,094 (42 1.). 320 TROCHILIENS Les nids du Riefferi, que j'ai vus dans la collection Verreaux, étaient formés de matériaux différents. Les uns étaient confectionnés à l’aide de filaments entrelacés, sans duvet à linté- rieur et garnis extérieurement de feuilles de fougères. D'autres étaient formés d’une bourre soyeuse, d’un blanc sale, et revêtus en dehors de petits lichens blancs, fixés à l’aide de fils d'araignées. Ils variaient dans leur forme et leur hauteur. Diamètre extérieur, de 0,040 à 0",050 (18 à 221.).— Diamètre intérieur, de 0",020 à 0,022 (9 à 10 1.). — Hauteur, de 0m,035 à 0m,040 (15 à 18 1.). Cette espèce a un habitat très-étendu. On la trouve dans le Mexique, l'Amérique centrale, la Colombie et l'Équateur. (Bourcier, Gould, Verreaux, Salvin, Elliot, Loddiges, Boucard, Muséum de Paris, Bouvier, Sallé, Salles.) Cet oiseau, suivant M. Fraser, est commun à Esmeraldas (Équateur), quand il y arrive en octobre ; il y devient plus rare en novembre, et disparaît en décembre. Ge voyageur l’a vu dans la forêt de Babahoyo, enlaçant avec sa langue les insectes visitant l'écorce d’un grand arbre. M. Bridges l’a trouvé près de Boqueti à une hauteur d'environ quatre mille pieds, courtisant des fleurs de la famille des Malvacées. M. Salvin l’a rencontré près de Calovovera et de Veragua. Get Amaziliate niche à Tospan. M. Sallé l'y a trouvé depuis le commencement de janvier jusqu'au 25 mai. Il fréquentait des plantes campanuliformes à fleurs rouges. Il se tenait dans les lieux secs, et surtout dans les plaines ; il venait parfois jJusques pres des habitations, visiter les fleurs dont la terre était parée. Il se pose souvent, et, durant les moments les plus chauds de la journée, il reste perché sur une branche seche où sur des arbrisseaux. Il a le vol élevé, vit en compagnie ; mais comme la plupart des oiseaux de cette famille, il a le caractère agressif, colère et violent ; il fait une guerre continuelle à toutes les petites espèces. #8. ARIANA VIRIDIGASTER, Bourcier ET MULSANT. o Rostrum rectum aut subrectum, dimidiam parlem corporis aequans. Mandi- bula nigra. Maxilla carnea, apice nigra. Capite fusco-viridi. Corpore supra antice viridi, dorsi parte postica el wropygio cupreo-viridibus : tectricibus caudae viola- LEUCOLIAIRES. — ARIANA 321 ceis. Cauda subtruncata : rectricibus violaceis, basi purpureo-violaceis. Corpore subtus usque ad epigastrum squamoso, pallide-viridi, aut aureo-viridi nitido. Ventre medio-rufo-griseo, lateribus viridibus. Subcaudalibus pallide rufis, aeneo maculatis. Q Corpore subtus a qula usque ad epigastrum plumis viridibus albo-fimbriatis. Trochilus viridigaster, Bourcier et MucsanT, Ann. Soc. d'Agr. de Lyon, t. VI (1843), p. 42. — Id. Rev. Zool. (1843), p. 105. Saucerottia viridiventris, ReicueNs8. Trochil. Enum. p. 4, pl. 699, p. 4564-65. Amazilia viridigaster, Gourr, Monogr. Troch. part. xx (4860). pl. XIII, t. V. 11. 314. Catal. — Hylocharis viridigaster, GRAY% et Mircx. Gen. t. I, p. 115, 41.— Boxap. Consp. Av. t. I, p. 74, 5. — Saucerottia viridiventris. REIcHENB. Aufz. de Colib. p. 8. — Saucerottia viridigastra, Bonar. Consp. Troch. in Revue (1854), p. 255, 214. — ScLATER, èn Proc. Zool. Soc. part. XX V (1857), p. 16.— Hemithylaca viridiventris, GABanis et HeINE, Mus. Hein. part. III, p. 38, 79.— Amazilia viridiventris, ScLATER et SALVIN, Nomencel. p.92 — Eratina viridiventris, HEINE, Journ. F. Ornith.t. IX (1863), p. 191, 2. — Amazili viridigaster, G. R. Gray. Hand List, p. 132, 1683. Loxc.— Bec.Üm,018 à 0m,020 (8 à91.). — Ailes, 0m,055 (24 à 25 1.). — Rectrices médiaires, 02,027 (12 1.) — Submédiaires, 0w,028 (12 1/2 1.). — Intermédiaires, 0",030 (12 3/4 L.). — Subexternes, 07,031 (14 1.).— Externes, 0,030 (12 3/41.).— Corps, 0®,040 à 0®,042 (18 à 19 1.) —_ Long. totale, 0®,085 à 0,087 (38 à 39 1.). L'ARIANE A VENTRE VERT œ Bec droit ou presque droit ; de force médiocre ; à peu près aussi long que la moitié du corps ; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Mächotire couleur de chair, avec la pointe noire. Téte d’un vert foncé sous certain jour, d’un vert mi-doré sous un autre jour. Dessus du corps d'un vert de pré, lustré d’or (quand l'oiseau est examiné d’arrière en avant), sur le cou, les tectrices alaires et la partie antérieure du dos, passant au vert cui- vreux violacé sur la base du dos e‘ sur le croupion, et au violet cuivreux sur les rectrices caudales. Queue tronquée ou peu entaillée ; à rectrices de largeur médiocre ; d'un pourpré violet ou violet, pourpré à la base, violettes ou d’un violet foncé pos- térieurement ; les externes d’un violet plus pur, bronzées à leur côté externe à baguettes pâles sur les deux tiers basilaires ; les rectrices médiaires moins longues ; les 322 TROCHILIENS submédiaires à subexternes graduellement un peu plus longues : les externes de la longueur des intermédiaires. Ailes à peu près près aussi longuement prolongées que les rectrices subexternes ; d’un brun noir violacé. Dessous du corps revêtu depuis la base du bec jusques un peu après l’épigastre de plumes squammiformes d’un vert tendre sous certain jour. Ventre d’un gris brun sur sa région longitudinale médiane, avec les côtés verts. Sous-caudales d’un roux pâle, avec le disque d’un vert bronzé ou violâtre. Page inférieure de la queue luisante, d’un violet pourpré ou en partie d’un violet bleuätre. Pieds bruns. T'arses garnis de plumes blanches ou de duvet blanc. ? La femelle adulte est semblable au mâle ; mais elle a la taille un peu plus svelte ; la queue à peine entaillée ; les plumes vertes squammiformes du dessous du corps frangées de blanc et paraissant, par là, séparées entre elles par des interstices blancs. $ Dans l’âge non adulte les plumes vertes du dessous du corps sont plus large- ment frangées de blanc ou de blanc grisâtre, et cette partie du corps parait mou- chetée de plumes d’un vert tendre, brillantes sur un fond blanc où cendré. Dans l’âge plus tendre ces mèmes plumes ont leur partie verte plus restreinte ; elles n’offrent souvent qu'un point vert brillant, sur un fond cendré. Ogs. J'ai vu dans la belle collection Verreaux un individu chez lequel les plumes squammiformes du dessous du corps, au lieu d’être d’un vert tendre, se montraient en partie bleues ou violettes. Cette espèce a été découverte par M. Rieffer, près de Fusagasuga, dans la Colom- bie. Elle habite principalement la Nouvelle-Grenade. (Bourcier, Verreaux, Gould, Elliot, Muséum de Paris, Salvin, Bouvier.) Quelques auteurs ont changé très-inutilement le nom de viridigaster en viridi- ventris, l'un et l’autre étant également latins. L’Ariane à ventre vert se distingue aisément de VA. de Rieffer par ses rectrices d’un violet pourpré, par le dessus de son corps d'un vert cuivreux ou violacé sur la partie postérieure du dos et sur le croupion par la couleur de ses tectrices caudales. LEUCOLIAIRES. — ARIANA 323 3. ARIANA ERYTHRONOTA, Lesson. o Q Rostrum rectum, dimidiam partem corporis aequans. Mandibula nigra. Mazxilla basi carnea, apice nigra. Capite usque ad verticem squamoso, subau- reo-viridi ; scapularibus et dorsi anteriore parte viridibus, tectricibus alarum, occipite, dorsi parle posteriore et uropygialibus r'ubro-cupreis ; tectricibus caudae violaceo-cupreis. Cauda vix emarginata, rectricibus caeruleo-nigris. Cor- pore subtus squamoso, subaureo-viridi, nitido. Subcaudalibus cinereo-violaceis. Ornismya erythronota, Lesson. Hist. Nat. des Ois.-Mouch. p. 181, pl. LXI. — Id. Tabl. p. xxxu. — Zd. Index, p. xxvur. Ornismya erythronota, DELATTRE et LEssonN, Rev. Zool. (1839), p. 19. Trochilus erithronotus, JarD. Ann. And. Mag, Nat. Hist. t. XX, p. 374. Chlorestes (Saucerottia) erythronota, ReicHexs. Troch. Enum. p. 4, 699, fig. 4562-63. Erythronota antiqua, Gouzp, Monog. Trochil. part. XIX (1860), pl. XII, t. V, pl. 316. Polytmus erythronotus, Lxoraup, Oiseaux de la Trinité, p. 137, 68. Catal.— Polytmus erythronotus, GRAY et Miro. Gen. t. I, p. 109, 78.— Saucerottia erythro- nota, Boxap.Conspect. Av. t. I, p. 77, 2.— Id. Revue (1854), p. 254, 11. — ScLaTER, Catal, p. 315. — ScLater et SaLviN, Nomencl. p. 92. — Chlorestes (Saucerottia) erythronota. — REICHENB. Aufz. de Colib. p. 8. — Erythronota antiqua, GouLn, Introd. p. 160, 352. — Hemithylaca erythronota, CABANIS et Heine, Mus. Heïine, part. III, p. 37, 78. — HeIne, Journ. F. Ornith. (1863), p. 192, 2. — Finscx. Pr. Z. S. (1870), p. 862. — Ærythronota erythronotus, G. R. GRrAY, Hand List, p. 132, 1695. Loxc. — Bec, 0,020 (9 1.). — Ailes, 0,050 à 0m,055 (23 à 24 1.). — Rectrices médiaires, 07,028 (12 1/2 L.). — Submédiaires, 0,030 (13 1/4 1.). — Intermédiaires, 0,035 (13 1/2 1.). x — Subexternes, 0®,031 (14 1.). — Externes, 0,029 (13 L.). — Corps, 0,036 à 0"037 (16 à 16 121.).— Long. totale, 0w,090 à 0,092 (40 à Ai 1.). L'ARIANE ÉRYTHRONOTE s Adulte. Bec droit ; assez fort; à peu près aussi long que la moitié du corps ; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mondibule d'un brun noir. Mächoire pâle ou couleur de chair, avec la pointe noire. T'éte revêtue, jusqu'au ventre, de plumes squammiformes, vertes, à disque noirâtre sous certain jour, passant sous un autre jour au vert tendre, doré brillant. Nuque, 324 TROCHILIENS dessus du cou, majeure partie des {eclrices alaïres, seconde partie du dos et crou- pion d'un rouge cuivreux où d’une teinte d’un cuivreux violacé; plumes scupulaires et partie antérieure du dos verts. Tectrices caudales d'un rouge cuivreux violâtre, et postérieurement d’un cuivreux violacé. Queue faiblement entaillée ; à rectrices peu larges ou assez étroites, d’un noir bleu ou d’un bleu d’acier : les médiaires les moins longues : les submédiaires à subexternes graduellement rétrécies, un peu plus longues : les externes de la longueur des intermédiaires. Ales aussi longuement prolongées que les rectrices les plus longues; d'un noir bleu violàtre. Dessous du corps revètu, depuis la base du bec jusqu'à l'extrémité du ventre, de plumes squam- miformes jusqu'à lépigastre, un peu plus allongés sur le ventre, d’un vert tendre ou jaunâtre brillant. Sous-caudales d'un cuivreux violet, ou d’un violet cendré, bordées de cendré. Région anale hérissée d’un duvet blanc extérieurement. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure mais luisante et d’une teinte moins obscure où d’un bleu noir. Pieds noirs. T'arses garnis de fines plumes ou de duvet blane. o La femelle adulte ressemble au mâle; mais a une taille un peu plus faible, plus svelte ; les sous-caudales plus pâles, parfois entièrement d’un blanc sale. $ Dans le jeune âge le devant de la tête n’est pas d’un vert étincelant ; le dessous du corps est d’un gris sale, avec quelques reflets bronzés sur les flancs. Les plumes vertes du dessous du corps sont d’abord frangées de cendré quand elles commencent à paraitre. Ons. L’A. erythronote offre, suivant les localités, quelques variations dans les teintes de son plumage ; mais il est difficile de voir dans ces variétés des différences spécifiques. Cet oiseau, dans l'ile de Tabago, suivant M. Kirk, commence à bâtir son nid vers le 10 février. Il le pose généralement sur une petite branche ou sur un rameau, et parfois il le cache si bien sous une large feuille qu’il est impossible de le voir de par- dessus ; souvent il est placé si près de terre qu'il est difficile de le découvrir. Il y dépose deux œufs du blanc le plus pur. Ce nid est formé d’une bourre d’un blanc sale, et revètu extérieurement de frag- ments de plantes desséchées. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, O0m,040 à 0%,045 (18 à 20 1.) — Diamètre intérieur, 0",022 (10 1.). — Hauteur, 0w,025 (11 à 12 L.). L’A. érythronote habite les îles de la Trinité et de Tabago; on le trouve aussi LEUCOLIAIRES. — ARIANA 325 dans le Vénézuela. Suivant M. Tucker, il est commun dans la premiere des iles susnommées ; il se plait dans les bois aussi bien que dans les savanes, et visite toutes sortes de fleurs. (Gould, Verreaux, Bourcier, Elliot, Salvin, Muséum de Paris, Loddiges, Boucard, Bouvier, Salles, Sallé.)} Cet Amaziliate, suivant M. Léotaud, est commun à la Trinité. On l’y rencontre daus tous les lieux où la terre se montre parée de fleurs capables de lui fournir des sucs emmiellés et d'attirer les insectes dont il fait sa nourriture. Il ose même s’aventurer dans les jardins, et prête ainsi un nouvel agrément aux fleurs dont ceux-ci sont ornés, Il est un des ennemis les plus acharnés des oiseaux de proie; plein de confiance en la rapidité de ses ailes, il ne craint pas de les poursuivre et de leur faire sentir la pointe eftilée de son bec. 4. ARIANA FELICIAE, Lesson. ds ? Rostrum rectum aut subrectum, dimidiam partem corporis aequans. Man_ dibula nigra. Maxilla basi carnea, apice nigra. Corpore supra viridi : tectricibus alarum et uropygialibus, cupreo-viridibus : lectricibus caudae violaceo-cupreis. Cauda emarginata, rectricibus nigro-caeruleis. Corpore subtus pallide viridi, gula el colo squamosis, pallide subaureo-viridibus. Subcaudalibus basi viridibus:; postice violaceo-cupreis. Ornismya Feliciae, Lesson, Revue Zool. (1840), p. 72. Ornismya Feliciana (race Hylocharis), Lesson, Revue Zool. (1844), p. 433. Erythronota Feliciae, Gouzr, Monog. Troch. part. XXIV (1861), pl. VII, t. V, pl. 347. Catal. — Saucerottia Feliciae, Bonar. Consp. in Revue (1864), p. 255, 212. — Erythronota Feliciae, ScLATER et SALVIN, Proc. Zool. Soc. (1868), p. 629.— Gourn, Introd. p. 161, 253. — Id. G. R. Gray, Hand List, p.132, 1696. — Hemithylaca Feliciae, CABAN. et Haine, Mus. Hein. part. III, p. 38, note 10. — Heine, Journ. f. Ornith. t. IX (1863), p. 192, 3. — Erythronota Feliciae, G. R. Gray, Hand List, p. 132, 1696. LoxG.— Bec, 0w,020 (91.).— Ailes, 0",050 à 0,053 (23 à 24 1.).— Rectrices médiaires, 0,027 à 0,028 (12 à 12 1/2 L.). — Submédiaires, 0,029 (13 1.). — Intermédiaires, 0",0295 (13 1/4 15) — Subexternes, 0®,030 (13 1/2 1.).— Externes, 0",029 (13 1.).— Corps, 0",038 à 0,040 (48 1.). — Long. totale, 0,085 à 6,090 (38 à 40 1.). OIS.-MOUCH. — J. de Lac] 320 TROCHILIENS L'ARIANE DE FÉLICIE © Bec droit ou presque droit; de force médiocre ; au moins aussi long que la moitié du corps; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jus- ques prés de l'extrémité, où il est légerement renfié et subcomprimé ; puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Méchoire pâle ou couleur de chair à la base, avec l’extré- mité noire. T'éfe revètue en devant de plumes d’un vert obscur sous certain jour, d’un vert luisant sous un autre jour. Dessus du corps couvert depuis le vertex jusqu’à la moitié au moins du dos de plumes vertes, mi-dorées vues d’arriere en avant, passant au vert cuivreux sur les tectrices alaires, sur les parties postérieures du dos et sur le croupion et au rouge ou cuivreux violet sur les tectrices caudales. Queue tronquée ou peu entaillée ; à rectrices assez étroites, toutes d’un bleu d'acier où d’un noir bleu luisant ; les médiaires un peu moins longues ; les submédiaires à subexternes presque égales où graduellement un peu plus longues ; les externes égales aux intermédiaires ou aux submédiaires. À iles aussi longuement prolongées que les rec- trices subexternes ; d’un brun noir violätre ou violacé. Dessous du corps revêtu, depuis la base du bec, de plumes d’un vert tendre: ces plumes, squammiformes sur la gorge, le cou et une partie de la poitrine, et passant, sous certain jour, du vert tendre au vert pâle d’or. Flancs parés d’une touffe soyeuse blanche. Région anale hérissée d’un duvet blanc, au moins extérieurement. Sous-caudales de teintes variables, tantôt vertes à la base et d’un roux violâtre à l'extrémité ; tantôt d’un brun roussâtre où d’un vert violâtre, etc. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus luisante. Pieds noirs. T'arses garnis de plumes blanches ou de duvet blanc. Q La femelle est semblable au mâle. Le nid de cet oiseau est formé d’une bourre cotonneuse d’un blanc sale, et revêtu extérieurement de feuilles de fougères et de lichens. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,045 (20 1.).— Diamètre intérieur, 0,022 (10 1.). — Hauteur, 0®,040 (48 1.). Cet oiseau habite le Vénézuela ; on le trouve aussi au Brésil, suivant MM. Cabanis et Heine. (Gould, Verreaux, Bourcier, Elliot, Bouvier, Boucard.) Oss. L’A. Feliciae a beaucoup d’analogie avec l'erythronota, et quelques individus LEUCOLIAIRES. — ARIANA 327 se rapprochent de si près de certains exemplaires de cette derniere, qu'il est assez difücile de les distinguer ; cependant l'A. Feliciae a généralement le dessus du corps vert jusqu'aux tectrices caudales, au lieu d’avoir le dos et le croupion d’un rouge cuivreux ; elle a aussi les rectrices plus bleues. Cette jolie espèce a été dédiée par Lesson à madame Félicie Abeille, de Bordeaux qui cultive, dit cet auteur, l’ornithologie avec goût, et dont le mari possède une ma- gnifique collection d'oiseaux rares et précieux. Puisse-t-elle aussi rappeler le sou- venir de madame Félicie, épouse de M. Alphonse Gacogne, l’un de nos naturalistes lyonnais, à qui l’on doit la découverte de quelques insectes, et de madame Félicie, épouse de l’un de mes amis, M. Penis-Sanlaville. +5. ARIANA WARSZEWICZI, CaBanis ET HEINE. o Rostrum subrectum, dimidia parte corporis sublongius. Mandibula nigra. Maxilla basi carnea, apice nigra. Capite et corpore supra viridi, subnitidis ; tec- tricibus caudae etcauda nigro-chalybaeis, violaceo-rufo-relucentibus Corpore sub- tus pallide-viridi aut pallide subaureo-viridi. Subcaudalibus viridibus, vix albo- marginalis. Saucerottia Warzcewiczi, CaBanis et Heine, Mus. Hein. part. II, p. 38, 81. Catal. — Saucerottia Warszewiczi, GouLp, Introd. p. 163, 359. — ScLaATER et SALviN, No- mencl. p.92, 5. — G. R. Gray, Hand List, p. 131, 1671. — Hemithylaca Warszewiczt, Haine, Journ. f. Ornith. (1863), p. 193, 6. Lonc. — Bec, 0,017 (7 1/2 1.). — Ailes, 0",047 (21 L.). — Queue, 0,029 (13 1.). — Long. totale, 0,085 (38 1.). L'ARIANE DE WARSZEWICZ d Bec tres-légèrement arqué; assez fort; un peu plus long ou au moins aussi long que la moitié du corps ; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Méchoire couleur de chair, avec la pointe noire. Dessus du corps vert. Queue presque tronquée ou légèrement entaillée, à rectrices d’un bleu d’acier, d’un bleu violet ou d’un bleu violet légèrement verdâtre : les médiaires à externes graduellement un peu plus longues. Ailes aussi longuement prolongées que les rectrices subexternes, d’un brun noir bleuâtre. Dessous du 328 TROCHILIENS corps d'un vert tendre luisant ou mi-brillant sous certain jour, squammiforme jus- qu'aux épaules ; couvert postérieurement de plumes plus lisses et plus allongées. Sous-caudales vertes, à peine bordées de blanc. Cette espèce habite les environs de Veragua, les bords de la Magdelana et 1 Vé- te) y D nézuela, suivant M. Heine. (Cabanis et Heine, Gould, Elliot, Salvin.) Ogs. Elle diffère des À. erythronota et Sophiae par sa queue et ses tectrices caudales d’une teinte plus bleue; elle s'éloigne de la premiere par la couleur du dessus de son dos, et de la seconde par sa taille plus faible, par le dessous de son corps d'une teinte différente, d’un vert plus pur et plus prononcé. 46. ARIANA SOPHIAE, Bourcier ET MULSANT. o Rostrum rectum aul subreclum, dimidiain parlem corporis subaequans. Mandibula nigra. Maxilla basi carnea, apice nigra. Capile et corpore supra viri- dibus, subnitidis, dorsi posleriore parle cupreo-viridi, uropygialibus viridi- cupreis, lectricibus caudaeis nigro-caeruleis aut nigro-chalybaeis. Corpore subtus lolo pallide viridi aut pallide subaureo-viridi. Subcaudalibus violaceo-caeruleis, griseo aut cinereo-fimbriatis. © Subcaudalibus caeruleo-viridibus, albo-marginatis. Trochilus Sophiae, Bourcier et MuLsanT, Ann. de la Soc. d’Agr. de Lyon, t. IX (1846), p. 318. — Id. Revue Zool. (1846), p. 316, 317. Trochilus ( —?) caligatus, Gourv, Proc. Zool. Soc. (1848), p. 14. — REICHENS. Erythronota Sophiae, Gouzp, Monogr. Trochil. part. XXII (1861), pl. IX, t. V, pl. 322. Heñithylaca Hoffnanni, GABAN. et HEINE, Mus. Hein. part. III, p. 38, 80. — Capanis, Journ.f. Ornith. (1862), p. 163, 120. (Voyez HEIxE, Journ. f. Ornith. (1863), p. 193, 5). Catal. — Polytmus Sophiae, GRAY et Mircx. Gen. t. I, p. 109, 76. — Amazilius Sophiae, Boxar. Consp. Av. t. I, p. 78. 12. — Chlorestes (Saucerottia) Sophiae, REICHENB. Auf. d. Col. p. 8. — Saucerottia Sophiae, Sccar. Proc. Zool. Soc. part. XXIIT (1855), p. 141. — Saucerottia Sophia, Boxar Conspect. Trochil. 2x Revue (1854), p. 255, 213.— Saucerottia caligata. — Boxar. Consp. Trochil. 27 Revue (1854), p. 255, 217.— Hemithylaca Sophiae, Cagan. et Hein, Mus. Hein. part. IT, p. 88, note 11. — Heinz, Journ. f. Ornith. (1863), p. 152, 5. — Saucerottia Sophiae, SCLATER et SALviN, Nomenclat. p. 92. — G. R. Gray, Hand List, p. 131, 1670. Lonc. — Bec, Om,020 (9 1.). — Azles, Om,052 à 0,055 (23 1/2 à 24 1/2 1.). — Rectrices LEUCOLIAIRES. — ARIANA 329 médiaires, 0,027 (12 1.). — Submédiaires, 0w,029 (13 1.). — Intermédiaires, 0",030 (13 1/21.). — Subexternes, 0,031 (14 1.). — Externes, 0,030 (13 1/2 1.). — Corps, 0,042 à 0,043 (19 à 19 12 1.). — Long. totale, 0",090 à 0",093 (40 à 4 1.). L'ARIANE DE SOPHIE œ Bec droit ou presque droit; de force médiocre ou assez fort ; égal environ à la moitié du corps; graduellement rétréci jusques près de l'extrémité, où il est légè- rement renflé et subeomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Méchoire couleur de chair, ou pâle avec l’extrémité noire, parfois presque entièrement brune ou noire. L'éte revêtue de plumes vertes bordées de noir et paraissant par là d’un vert obscur sous certain jour. Dessus du corps vert et lustré d’or (quand l'oiseau est examiné d’arrière en avant) depuis la nuque Jusqu'au milieu du dos, passant au vert cuivreux sur la partie postérieure de celui-ci, et au cuivreux pourpré sur le croupion. Tectrices alaires vertes avec quelques-unes des plumes postérieures d’un vert cui- vreux. Tectrices caudales d'abord d’un cuivreux violet, puis en partie violettes et d’un bleu noir à l'extrémité. Queue tronquée où à peine entaillée ; à rectrices assez étroites , toutes d'un beau bleu foncé légèrement verdätre où d'un bleu d'acier, pa- raissant noires ou d’un noir bleu à leur côté externe, sous certain jour. Ailes à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices subexternes, assez étroites ; d’un brun bleu sombre. Dessous du corps entièrement couvert de plumes d’un vert tendre, passant au vert jaune d’or brillant sous certain jour : ces plumes, squammiformes depuis la base du bec jusqu’à l’épigastre, plus lisses postérieurement. Fancs mar- qués d’une touffe blanche, soyeuse. Région anale hérissée d’un duvet blanc, au moins extérieurement. Sous-caudales violettes, d’un bleu ou violet cuivreux. Page inré- rieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus luisante et d’un bleu plus pur. Pieds noirs. Tarses garnis de plumes ou d’un duvet blanc. $ Dans l’âge non adulte, le dessous du corps est revêtu, depuis l’épigastre jus- qu'à l'extrémité, de plumes soyeuses grises, mêlées à des plumes vertes. Les sous- caudales sont d’un cendré grisâtre ou grisâtre cendré, bordées de blanc cendré; les rectrices intermédiaires sont souvent les plus longues : les subexternes et externes, d’une part, et les submédiaires et médiaires de l’autre, graduellement plus courtes. Dans l’âge plus tendre encore, la moitié antérieure du dessous du corps est d'autant moins garnie de plumes squammiformes que loiseau est plus jeune, et les plumes sont plus longuement frangées et d’un cendré grisâtre. 230 TROCHILIENS ? La femelle est semblable au mâle; mais elle a la taille plus faible et les sous- caudales ordinairement d’un vert bleuâtre et bordées de cendré. Le nid est formé de bourre d’un blanc sale, extérieurement revêtu de feuilles sèches et de fragments d'écorces unis à l’aide de fils d'araignées et destinés à tromper les regards de ses ennemis. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,042 à à 0,045 (19 à 21 1.). — Diamètre intérieur, 0,025 à 0w,027 (11 à 121). — Hauteur, 0w,055 (24 à 25 1.). Cette espèce habite l'Amérique centrale et la Nouvelle-Grenade. On la trouve près de Costa-Rica, Veragua, etc. (Bourcier, Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Muséum de Paris, Sallé, Bouvier, Salles.) L’A.Sopluae s'éloigne des À. Riefferi et viridigaster, par son ventre tout vert; des A. Feliciae et erylhronota, par ses tectrices caudales, d’un violet mêlé de noir. Puisse ce nom de Sophie perpétuer le souvenir de madame Sophie Bizot, née Desgrand, l’une des femmes les plus accomplies de notre ville, et que nous avons vue, hélas! tomber comme une fleur, à l’âge le plus brillant de son existence {. MM. Cabanis et Heine ont séparé de l’Ariana Sophiae, de Bourcier et Mulsant, sous le nom de caligata, une espèce qui me semble n’être qu'une variété de celle-là, et à laquelle M. Heine à appliqué le nom de braccata. Voici la courte description qu'en donnent ces auteurs. Media; uropygio tectricibus caudae superioribus unicoloribus caerulescentibus, Chiorestes (Saucerottia) Sophiae, REicHEN8. Trochil. Enum. p. 4, pl. 697, fig. 4554-55, — Hemithylaca caligata, CaBan. et HEIN. Mus. Hein. part. IT, p. 39, 82. — Æemithylaca braccata, Heixe, Journ. f. Ornith. (1863), p. 193, 7. Catal. — Chlorestes (Saucerottia) Sophiae, RelcHeNs. Aufz. d. Col. p. 8. — Trochilus Feliciae (LicHTENST.) x Mus. de Berlin. Lonc. — Bec, 0,019 (8 1/2 1.). — Ailes, 0%,054 (24 1.). — Queue, 0%,033 (15 L.). — Long. totale, 0w,096 (43 L.), PATRIE : Merida. 1 Décédée le 26 décembre 1861. LEUCOLIAIRES. — ARIANA 33 7. ERYTHRONOTA SAUCEROTTEI, DErLATTRE ET BoUuRcCIER. œ$ Rostrum rectum aut subrectum, dimidiam partem corporis subaequans. Mandibula nigra. Mazæilla carnea, apice nigra. Capite et corpore supra viridibus, uropygto fuscescente ; tectricibus caudae caeruleo-nigris. Cauda emarginata nigro- chalybea. Corpore subtus pallide viridi aut pallide aureo-viridi. Subcaudalibus | aeneis, cinereo-marginalis. Trochilus Saucerottei, Bourcier et DELATrRE, Revue Zool. (1846), p. 311. Saucerottia typica, ReicHens. Troch. Enum. p. 4, pl. 701, fig. 4569-70. Erythronota Saucerottei, Gouzo, Monogr. Troch. part. XXIII (1861), pl. XV, t. V, pl. 321. Catal. — Polytmus Saucerottei, Gray et Mircx. Gen. t. I, p. 108, 67. — Saucerottia typica, Boxapr. Consp. Av. t. I, p. 77. — Id. Revue et Mag. (1854), p. 255, 210. — ReicHEN&. Aufz. d. Col. p. 7. — Gouzp, Introd. p. 162, 357. — Sczar. et SALviIN, Nomencl. p. 92. — Hemi- thylaca Saucerottei, CABAN. et HEINE, Mus. Hein. p. 38, note 12. — Hæine, Journ. f. Ornith. (1863), p.192, 4. — Saucerottia Saucerottei, G. R. Gray, Hand List, p. 131, 1672. Loxc. — Bec, 0",018 à 0,020 (8 à 91.). — Ailes, 0w,050 (22 1/2 à 23 1/2 1.). — Rectrices médiaires, 0m,027 (12 1.). — Submédiaires, 0,029 (13 1.).— Intermédiaires, 0,030 (12 1,2 1.) — Subexternes, 0m,0315 (14 1.). — Externes, 0,032 (14 1/21.). — Corps, 0,038 à 0n,040 (17 à 18 1.). — Long. totale, 0,085 (38 1.). L'ARIANE DE SAUCEROTTE © Bec droit ou à peu près droit ; de force médiocre ; à peu près aussi long que la moitié du corps ; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jus- ques près de l’extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Müchoire pâle ou couleur de chair, avec la pointe noire. Tête recouverte de plumes vertes bordées de brun; paraissant d’un vert brillant sous leur jour le plus favorable, d’un vert obscur sous un autre jour. Dessus du corps d’un vert luisant, passant au vert brunâtre vers la partie postérieure du dos. Tec- trices caudales souvent vertes ou d’un vert cuivreux à la base, passant bientôt au noir bleu ou bleu d'acier. Queue presque tronquée, un peu entaillée ; à rectrices de largeur médiocre; toutes d’un bleu noir ou pourpré où d’un bleu noir lustré de bleuâtre ou de verdâtre : les médiaires les moins longues : les submédiaires à externes graduellement un peu plus longues. Aïles de longueur un peu variable, tantôt à peine plus longuement prolongées que les médiaires, tantôt aussi longuement pro- 332 TROCHILIENS longées que les externes ; d’un noir bleu, ou bleu d'acier. Dessous du corps entière ment revêtu de plumes vertes ; passant, sous leur plus beau jour, au vert jaune d'or : ces plumes, squammiformes jusqu’à l’épigastre, plus allongées et presque lisses pos- térieurement. Flances parés d’une touffe blanche soyeuse. Région anale hérissée d'un duvet blanc, au moins extérieurement. Sous-caudales d'un vert bronzé, bordées de blanc. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais luisante, et d’un noir bleu verdàtre. Pieds noirs. Tarses garnis de plumes où de duvet blanc. ? La femelle est semblable au mâle, mais a la taille un peu plus svelte. Cette espèce habite la Nouvelle-Grenade, d'où elle a été rapportée par M. Delattre. (Bour:ier, Verreaux, Gould, Salvin, Elliot.) Le nid de cet oiseau est formé d’une bourre cotonneuse d’un blanc cendré, et revètu extérieurement de petits lichens blancs, de débris de feuilles et de fragments d’écorces, unis à l’aide de fils d'araignées. (Collection. Verreaux.) Diamètre extérieur, 0",045 (20 1.). — Diamètre intérieur, 0,025 (11 1.). — Hauteur, 0%,050 (23 1.) d'un côté, 0",030 (14 L.) de l'autre. L’A.Saucerottei se distingue de FA. Sophiae par sa taille plus avantageuse, son dos plus sombre, le dessous de son corps d'un vert moins tendre et surtout par ses sous-caudales d'un vert bronzé, bordées de blanc. Il s'éloigne des autres Arianes par ses tectrices caudales d’un bleu d'acier. Cet oiseau a été dédié par Delattre et Bourcier à feu mon ami Saucerotte, de Luné - ville, qui a longtemps habité Saint-Pétersbourg, où il. était médecin- dentiste de l’empereur Alexandre; entomologiste distingué, il était, dans les derniers temps surtout, passionné pour les Oiseiux-Mouches, dont il désirait pouvoir faire la monographie. 8. ARIANA CYANIFRONS « Q® Rostrum reclum, dimidiam partem corporis aequans. Mandibula nigra. Maxilla carnea, apice nigra. Capile squamoso-caeruleo. Corpore supra virid, uropygio fusco-viridi, lectricibus caudae nigro-chalybaeis. Cauda emarginalta, rectricibus et alis, nigro-chalybaeis aut caeruleo-nigris. Corpore subtus squamoso, pailide viridi aut pallide subaureo-viridi. Subcaudalibus caeruleo-aeneis, albo- marginatis. LEUCOLIAIRES. — ARIANA 333 Trochilus cyanifrons, Bourcier et MuLsanT, Ann. Soc. d’Agr. de Lyon, t. VI (1843), p. 42.— Id. Revue Zool. (1843), p. 100. Chlorestes (Saucerottia) cyanifrons, Reicuexs8. Troch. Enum. p. 4, pl. 761, fig. 4571-72. Saucerottia cyanifrons, Gourr, Monog.Troch. part. XII (1856), pl. XV, t. V, pl. 323. Catal. — Polytmus cyanifrons, Gray et Miren. t. I, p. 108, 66. — Thaluzania cyanrifrôns. Boxar. Conspect. Av. t. I, p.77, 8. — Chlorestes (Saucerottia) cyanifrons, REICHENS. Aufz. d. Col. p. 8. — Saucerottia cyanifrons, Bonar. Consp. Troch. in Revue (1854), p. 255, 219. — Scrarer et SaLvin, Nomencl. p. 92. 7. — Hemithylaca cyanifrons, Cas. et Haine, Mus. Hein. part. III, p. 39, 83. — Thalurania cyanifrons, G. R. Gray, Hand List, p. 131, 1669. LoxG. — Bec, 0,018 à 0%,020 (8 à 9 L.). — Ailes, 0",054 à 0m,055 (24 à 25 L.). — Rectrices médiaires, 0,028 à 0®,030 (12 1/2 à 13 1.). — Submédiaires, 0",031 à 0,033 (14 à 151.). — Intermédiaires, 0,032 à Om,034 (14 1/2 à 15 1/21.). —- Subexternes, 0,33 à Om 25 (15 à 15 1/2 1.). — Externes, 0,035 à 0m,037 (15 1/2 à 16 1/2 1.). — Corps, 0",040 à 0,042 (18 à 19 1.). — Long. totale, 0",085 à 0,087 (38 à 39 1.). © Bec droit ; de force médiocre ; à peu près égal à la moitié de la longueur du corps ; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scutelles jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule noire. Mächoire couleur de chair, avec l’extrémité noire. T'éte revêtue jusqu'à la nuque de plumes d’un bleu de nuances variables, passant, sous des jours différents, du noir de velours au bleu tendre brillant. Dessus du corps d’un vert de pré luisant, sur le dessus du cou, les tectrices alaires et la partie antérieure du dos, passant sur la partie postérieure de celui-ci au vert bronzé et au vert bronzé ün peu cuivreux sur le croupion. T'ectrices caudales d’un rouge cuivreux, passant au bleu d'acier. Queue entaillée jusqu’au cinquième environ de sa longueur ; à rectrices de largeur passable ; toutes d’un bleu d’acier ou d’un bleu noir légèrement verdâtre : les médiaires les moins longues : les submédiaires à externes graduellement plus longues. Ales tantôt à peine plus longuement prolongées que les rectrices médiaires, tantôt aussi longuement prolongées que les externes; d’un bleu d'acier ou d’un noir bleu légèrement verdâtre. Dessous du corps entièrement revêtu de plumes d'un vert tendre passant sous certain jour au vert jaune d’or luisant; ces plumes squammi-- formes jusqu'à l’épigastre, plus allongées et presque lisses postérieurement. Fancs parés d’une touffe soyeuse blanche. Région anale hérissée d’un duvet blanc, au moins extérieurement. Sous-caudales d’un bronzé bleuâtre ou d’un bleu d'acier, bordées de blanc. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais luisante et d’un bleu noir légérement verdàtre. Piedsnoirs. T'arses garnis de plames ou de duvet blanc. 0IS.-MOUCH. — I, 43 534 TROCHILIENS o La femelle est semblable au mâle. Ogs. La couleur de la tête varie du vert bleu au bleu d’indigo. Parfois la tête n’est recouverte de ces plumes que jusqu'au vertex, et d’autres fois ces plumes s'étendent jusqu'à la nuque. Cette espece habite la Colombie. Elle a été découverte par M. Rieffer, près d'Iba- gue, dans la chaude vallée de Combeima, dans les Andes de la Nouvelle-Grenade. (Bourcier, Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Sallé, Bouvier, Muséum de Paris, Salles.) Cette vallée, située à peine à trente lieues à l’ouest de Santa-Fé de Bogota, n’a plus la même physionomie de cette dernière contrée. « Dans celle-ci, dit M. de Humboldt, après un séjour de quelques mois, on oublie à peu pres que tout ce qui environne l'observateur, ces villages annonçant l’industrie d’un peuple montagnard, ces pâturages couverts à la fois de lamas et de brebis d'Europe, ces vergers bordés de haies vives de Duranta et de Barnadesia, ces champs labourés avec soin et pro- mettant de riches moissons de céréales, se trouvent comme suspendus dans les hautes régions de l’atmosphére ; on se rappelle à peine que le sol que l’on habite est plus élevé au-dessus des côtes de l’océan Pacifique que ne l'est le sommet du Cani- sou au-dessus du bassin de la Méditerranée. » Dans la vallée de la Combeima, située sur le passage de la Cordillère centrale des Andes par la montagne de Quindiu, le soleil fait sentir tous ses feux; la terre n’y offre pas seulement toutes les richesses et les beautés d’une végétation tropicale, mais les rivières qui l’arrosent y roulent des sables mélangés d'or. Genre AITHURUS, AIÏITHURE, Caganis gr Heinz. Capanis et HEINE, Mus. Hein., part. III, p.50. CaRACTÈRES. Ajoutez à ceux du rameau : d Mandibule et mâchoire d'un rouge de chair à la base, avec l’extrémité noire. Queue irrégulière, à rectrices noires où dun noir bleuâtre ou verdâtre. Rectrices médiaires, submédiaires, intermédiaires et externes graduellement un peu plus lon- gues : les subexternes étroites, parallèles, deux ou trois fois aussi longues que le corps. Rémiges non rousses. Ventre vert. Tête à plumes latérales plus longues, pro- longées jusqu’à la base du cou. LEUCOLIAIRES.— AITHURUS 335 L'Aïfhure > s’éloignent de toutes les autres espèces de ce rameau par la forme et la longueur de ses rectrices subexternes. Les oiseaux de ce genre se distinguent d’ailleurs des Amazilis et des À lbanores par leur ventre vert; des Pyrrhophènes par leurs rémiges non rousses. 1. AITHURUS POLYTMUS, Linné. © Rostrum rectum aut subrectum, roseum, apice nigro, dimidia parte corporis subbrecius. Capite sericeo, atro, plumis lateralibus elongatis. Corpore supra viridi. Cauda irreqularis, rectricibus nigris aut caeruleo aut virescenti-nigris ; mediis, submediis, intermediis et externis latiusculis, gradatim longioribus : subexternis angustis, parallelis, longissimis. Corpore sublus squamoso, laete viridi. Subeau- dalibus nigris. 2. Mandibula fusca. Maxilla carnea, apice nigra. Capite griseo-viridi. Corpore supra viridi, lucido. Cauda subemarginata: mediis ad subexlernas gradatim sublongioribus : mediis, submediis et inlermediis viridibus, apice chalybaeïs : subexternis et externis chalybaeo-nigris, apice albis. Corpore subtus albo, seri- ceo, lateribus viridi maculato. Subcaudalibus albis. Mellivora avis maxima, SLoANe, Voyage to Jamaic. t. II (1725), p. 308, xxxrx, pl. 264, HO eNOU HMS Le Bourdonneur de Mango à longue queue, ArBin, Nat. Hist. Birds, t. III, p. 20, pl. 49, fig. a. Polytmus, BROoWNE, Civ. and Nat. Hist. of Jamaic. p. 475. Falcinellus cauda septem unciarum, K1eiN, Av. p. 108, 17. Long-tailed Black-cap. Humm. Bird. Epwanrps, Nat. Hist. t. I, p. 34, pl. 34. L'Oiseau-Mouche à tête noire et queue fourchue de la Jamaïque, BrissoN, Ornith. t. III, p720419 L'Oiseau-Mouche à longue queue noire; Burron, Hist. nat. des Oiseaux, t. VI, p. 39. Le Colibri à tête noire, Vieizror, Ois. dor, t. 1, p. 121, pl. 67. Trochilus polytmus, Linn. Syst. Nat. 10e édit. t. I, p. 120, 4. — Id. 12e édit. t. I, p. 489, 4. — 14, édit. Gil. t. I, p. 486. 4,— Id. édit. W. Turtou, t. I, p. 303 — Laru. Index Ornith. t. 1e p. 302. — Vræizcor, Hist. Nat. des Ois. chant. de l’Amer. t. II, p. 71. — Id. Tabl. Encycel. p. 554. 23. — Id. Nouv. Dict. d'Hist. Nat. t. VIT, p. 335. — JarDin. Nat. Libr. Hum. B. t. 11, p. 108. — Zd. (1843), p. 134, pl. 1 (9°). — Gosse, Birds of Jamaie. p. 97. Trochilus Maria, Hizr, Ann. and Mag, Nat. Hist. 2° série, t. III (4849), p. 258. — Gosse, Illustr. Birds of Jam. pl. 22. 336 TROCHILIENS Black-capped Humiming-Bird, Lara. Syn.t. Il, p. 748. — /d. Gen. Hist. t. IV, p. 296. — Saw, Gen. Zool. L. VIII, p. 281. Ornismya cephalatra, LEsson, Tabl. des Ois.-Mouch. p. xvir. p. 78, pl. 17. L'Oiseau- Mouche à tète noire. Trochilus polytmus, Gouzr, Monog. Troch. part. I (1850), pl. I, t. I, pl. 98. Polytmus viridans, Reicuens8. Troch. Enum. p. 11, pl. 798, fig. 4858-4860. Catal. — Trochilus polytmus, Gray et Mircx. Gen. Birds, t. I, p. 109, 1. — Polytmus cepha- later, BoxaPp. Consp. Av. t. I, p. 72, 1. — Id. Consp. Troch. ir Revue (1854), p. 250, 191. — Polytinus viridans, RricHENB, Aufz. d. Colib. p. 11. — A’turus polytmus. CABAN. et Heix. Mus. Hein. part. II, p. 50, 112. — Gourp, Introd. p. 75. — ELrior, Ibis (1852), p. 393. — ScLATER et SALVIN, Nomencl. p. 82. — G. R. Gray, Hand List, p. 134, 1717. o' Loc. — Bec, 0",023 (10 1/2 1.). — Ailes, 0,063 (29 3/4 L.). — Rectrices médiaires, 0,032 (14 1/2 1.). — Submédiaires, 0,035 (15 1/2 L.). — Intermédiaires, 0®,045 (201.). — Sub- externes, 0,155 à 0,160 (69 à 70 1.). — Externes, 0,055 (24 L.).— Corps, 0",050 (22 1.). — Long. totale, 0,225 (100 1.). Q Bec, 0%,033 (10 1/2 1). — Ailes, 0,060 à 0",063 (27 à 28 L.). — Rectrices médiaires, 0®,032 (14 1/2 1.). — Submédiaires, 0,040 (18 1.). — Intermédiaires, 0,045 (20 1). — Sub- externes, 0",044 (19 1/2 1.). — Externes, 0",033 (15 1.). — Corps, 0,047 (21 L). — Long. totale, 0w,105 à Om,110 (47 à 49 1.). L'AITHURE A TÊTE NOIRE © Bec droit où presque droit ; assez fort ; à peine aussi long ou un peu moins lor g que la moitié du corps ; graduellement rétréci depuis la partie antérieure des scu- telles jusques près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe. Mandibule et mächoire jaunes ou pâles, avec l'extrémité noire. Tête revêtue jusques après Le vertex de plumes läches noires, soyeuses, et dont les latérales plus allongées se prolongent jusqu'à la base de la nuque. Dessus du corps, tectrices alaires et caudales d'un beau vert de pré, lustré d’or sous certain jour. Queue irrégulière; à rectrices d'un noir bleuâtre ou verdâtre ; à baguettes d'un vert obscur : les médiaires, submédiaires, intermédiaires et externes subgraduellement plus longues, de largeur médiocre, et obliquement tronquées à leur côté interne, à l'extrémité : les subexternes étroites et parallèles, rubanées depuis l'extrémité des intermédiaires, deux fois plus longues que le corps, depuis la pointe du bec jusqu’à la région anale, se croisant ordinairement dans le repos : les externes graduelle- ment un peu rétrécies depuis la base jusqu'à l'extrémité, d’un cinquième ou d’un sixième plus longues que les intermédiaires. Ales peu étroites, aussi longuement LEUCOLIAIRES. — AJTHURUS 337 prolongées que les rectrices intermédiaires ; d’un brun violacé. Dessous du corps revêtu de plumes d'un vert tendre, passant sous certain jour au vert jaune ou au vert jaune d’or brillant : ces plumes, squammiformes sur la gorge, le devant du cou et la poitrine, plus allongées et presque lisses sur le ventre. Sous-caudales et page inférieure de la queue d'un noir bleuâtre. Pieds bruns. $ Dans l’âge incomplétement adulte, les rectrices subexternes du © varient de longueur et ne dépassent souvent les intermédiaires que de la moitié de la longueur de celles-ci. Dans le jeune âge, le & a la tête d’un brun verdâtre ; les plumes latérales peu ou point allongées : la queue n'offre que d’une manière irrégulière et variable les rectrices subexternes allongées ; la gorge, le cou et d’autres parties du corps n’ont qu'en partie des plumes squammiformes vertes séparées par des interstices fauves ou d’un brun fauve. © Mandibule brune. Müchoire couleur de chair à la base, avec l'extrémité noire. Tête d'un vert grisâtre. Dessus du corps comme chez le #. Queue entaillée, à rec-- trices assez larges : les médiaires à subexternes assez larges, graduellement plus longues : les externes à peine aussi longues que les médiaires : les médiaires, sub- médiaires et intermédiaires vertes, avec l’extrémité d’un bleu d’acier : les subexternes d’un noir bleu ou bleu d'acier, avec le cinquième postérieur blanc : les externes d’un noir bleu avec le tiers postérieur blanc. Dessous du corps d’un blanc soyeux, depuis la base du bec jusqu'à l'extrémité du ventre, sur la majeure partie médiane de la largeur, avec les côtés mouchetés de plumes vertes, ou recouverts de plumes de cette couleur. Sous-caudales blanches. M. Gosse a écrit sur l’Aïthure des pages pleines d'intérêt. « Cet oiseau, dit cet auteur, est la perle des richesses ornithologiques de la Jamaï- que. Sa forme allongée, sa crête veloutée d’un noir d’ébène, sa poitrine d’émeraude, sa queue parée de deux longues plumes, le rendent l’un des chevaliers les plus élé- gants de la brillante famille des Golibris. « Il est particulier à la Jamaïque, où l’on peut l’y voir en toute saison. Il ne quitte jamais cette île pour émigrer vers d’autres contrées. » « Il aime à suivre le bord des routes pour faire sa cour aux fleurs des arbres plantés sur leurs limites ; quelquefois, cependant, on le voit s’abaisser jusqu'aux corolles des humbles buissons. On le trouve en abondance sur les sommets de la chaîne de mon- 338 TROCHILIENS tagnes connues sous le nom de Bluefields (champs bleus). Derrière ces pics, faciles à apercevoir de la mer, et à une élévation d’un demi-mille environ, existe, à travers l'épaisseur de la forêt, un sentier étroit, tout au plus assez large pour le passage d’un homme à cheval. Des fougères aux formes gracieuses et variées lui prêtent leur ombrage et y entretiennent continuellement une agréable température. Là, sur l'espace de plusieurs milles, ne se montre aucune habitation. Là, point de traces de culture, si ce n’est quelques coins travaillés par des nègres et cachés dans les bois. La douce fraicheur de ce chemin solitaire, le calme dont on y jouit, et la beauté de sa végétation luxuriante, en faisaient un de mes rendez-vous favoris. Tous les arbres, depuis les plus faibles jusqu’au Cotonnier géant, se couvrerrt de plantes parasites. Des Begonies aux fleurs couleur de cire, des Fougères aux tiges hérissées, grimpent sur leur tige et s'élèvent Jusqu'à leur cime; d'énormes Bromélies prennent naissance dans leurs bifurcations et suivent les branches horizontales en les parant de vertes franges ; diverses Orchidées, avec leurs tiges entrelacées et leurs fleurs si bizarre- ment conformées, s’inclinent de tous les points ; de longues Lianes, semblables aux cordages des navires, pendent des rameaux les plus élevés, s'étendent en festons d'un arbre à l’autre ; d’élégantes Fougères arborescentes et des Palmiers aux tiges élancées se rencontrent en grand nombre; cà et là croît le Plantain sauvage, et l'Hé- liconia y étale ses longues feuilles semblables à des drapeaux. Au sein des plus humbles buissons, dans les détours les plus obscurs, au-dessus de quelques souches tombant en ruines, se balance le noble épi du Zänaodorum. Rien n’y brille d’un vif éclat, tout y prend un air sévère, un aspect solennel, et pourtant tout y présente une beauté exquise et attachante. Les moindres buissons sont formés de Glass- Eye berry, arbrisseaux de la famille des Scrophulariées, dont les fleurs, malgré le peu de beauté de leurs formes et de leurs couleurs, ont le privilége d'attirer les Colbris à tête notre. « En tout temps on peut être à peu près certain de les rencontrer près de ces arbrisseaux continuellement parés de fleurs, et de leurs baies couleur de pourpre ; mais c’est surtout en mars, avril et mai qu'ils y abondent. Quelquefois, dans un apres-midi, j'en ai vu au moins un cent, sur l'espace de cinquante mètres, venir butiner sur les fleurs. Ils ne vont cependant pas par troupes, quoique on puisse en trouver, en mème temps, trois ou quatre auprès d’un même arbrisseau. Il n°y à point d'association; chacun suit ses désirs ou ses caprices, et travaille pour son propre compte. « Les mâles sont en général plus nombreux dans les parties élevées ; les femelles LEUGOLIAIRES. — AITHURUS 339 au contraire, sont plus abondantes dans les plaines. Dansle mois de mars, on trouve un grand nombre de mâles parés de la livrée de l’adulte, mais n’ayant pas encore les longues plumes de la queue. D’autres, au contraire, les possèdent à des degrés de développement tres-différents. Ge sont, je n’en doute pas, des mâles de l’année pré- cédente. IL n’est pas rare aussi de trouver des oiseaux ayant ces grandes plumes plus courtes lune que l’autre. Dans leurs combats aériens, l’un des adversaires arrache souvent à l’autre cet ornement dont la nature l’avait paré. » Le mâle, doué de plus de vigueur dans les muscles moteurs de ses organes du vol, produit, par la rapide vibration de ses ailes, une stridulation suffisante pour le faire deviner, avant que l’œil ait eu le temps de lapercevoir. Il fait entendre un gazouil- lement presque continuel. Le Colibri à tête noire ne fait pas toujours la cour aux fleurs à la manière des sphinx ; quelquefois on le voit les ailes fermées, posé près d’une corolle pour en recueillir les miellats, où pour saisir les insectes attirés par ces sucs. Parfois même il se tient accroché, par les pieds, à une feuille ou à un rameau, en faisant vibrer ses ailes pour concourir à le soutenir pendant que sa langue pourvoit à sa nour- riture. | Quand cet oiseau prend son repos, il se tient dans une position naturellement droite, la tète un peu rejetée en arriere, et le bec dirigé de manière à faire un petit angle au-dessus de la ligne horizontale ; les pieds presque cachés par le corps, qui se trouve presque en contact avec la branche sur laquelle il est perché ; la queue un peu inclinée sous le ventre, et ses deux longues plumes se croisent vers le milieu de leur longueur. L’Aïture, comme les autres Colibris, recherche les suces emmiellés des fleurs, mais il semble tirer sa principale nourriture des petits insectes attirés par les sécrétions des glandes des végétaux. L’examen de l’estomac de plusieurs de ces volatiles en a fourni de nombreuses preuves à M. Gosse. Il a vu également ces oiseaux saisir dans leur vol les petits moucherons qu'ils pouvaient attraper dans les airs, et il a entendu maintes fois le bruit produit par le bec au moment où les deux mâchoires se rappro- chaient après avoir fait quelque capture. Suivant cet observateur, ces Colibris n’ont aucune saison particulière pour bâtir le berceau de leur famille future ; cependant il trouvait en juin des nids très- nombreux ; d'après M. Hill, au contraire, le mois de février serait l’époque princi- pale de leur hyménée. Cette diversité d'opinions semble faire supposer qu'ils font plusieurs pontes dans l’année. 340 TROCHILIENS Les nids occupent des positions tres-diverses. L'auteur précité des Oiseaux de la Jamaïque en a vu un fixé aux racines d’un arbre, enlacé aux parties saillantes d’une roche calcaire, et comme suspendu au-dessus d’un ravin profond ; un autre était collé, à environ quinze pieds du sol, à une jeune branche de Coccoloba, situé sur les bords de la mer, et dont les rameaux pendaient au-dessus des flots ; un troisième était situé sur un rameau incliné; un quatrième se trouvait sur un caféier sauvage (Tetramerium odoratissimum,. Le nid est ordinairement composé d’une bourre soyeuse mêlée à la soie plus bril- lante des graines d’Asclepias ; il est revêtu extérieurement de petits lichens d’un vert pâle et de fragments d’écorces divisés en lames très-minces et fixés à l’aide de fils d'araignées, croisés en tout sens et englués à l’aide de la salive de l'oiseau. FIN DU TOME PREMIER TABLE DES MATIÈRES DU AITURUS (Genre). polytmus, LINN&. AMAZILIA (Genre). alticola, Gourp. cinnamomea, LESSON cerviniventris, GOULD. Dumerili, LESSON. Graysoni, LAWRENCE. Lessoni, MuLsanT et J. VERREAUX. leucophaea, REICHENB. yucatanensis, CABOT. Ametornis (Sous-(renre) . Anisoterus (Sous-Genre) . APHANTOCHROA (Genre). . cirrhochloris, VIEILLOT. gularis, GouLn . ARIANA (Genre). cyanifrons, Bourc. et MuLsANT. erythronota, LESSON. Feliciae, Lesson. Riefferi, Bourc. et MuLsaAnrT. Sophiae, Bourc. et MULSANT. Saucerottei, DELATTRE et Bourc. OIS.-MOUCH. — I. TOME PREMIER viridigaster, Bourc. et MULSANT. Warszewiczi, CABAN. et HEINE . CAMPYLOPTERUS (Genre). Delattrei, LEssox. ensipennis , S'WAINSON. byperythrus, CABANIS. largipennis, BODDAERT. lazulus, VIEILLOT. rufus, LESSOx. Villavicencii, BourcIER. CHALYBURA ((renre). Buffoni, LEsson. coeruleigularis, GouLp. viridis, VIEILLOT. |: CHRYSOBRONCHUS (Genre). leucorrhous, SGLATER et SALVIN. virescens, DuMoxr. viridissimus, VIEILLOT. Clotho (Sous-Genre) . COELIGENA (Genre). Clemenciae, LESsON. Henrici, LESSON et DELATTRE. viridipallens, BourciER et MuLs. 44 312 TABLE GYANOMYA (Genre). . . » cyanicollis, GOULD. «4 cyanocephala, LEsson. Franciae, BourciER et MULSANT: quadricolor, VIEILLOT. violiceps, GouLp. DOLEROMYA ((enre). . failax, Bourcier et MuLSANT. sordida, (GOULD. DORYFERA (Genre) !. . Euphrosinae, MuLs. et J.VERREAUX. Johannae, BOURCIER. Ludovicae, BourciER et MULSANT. recticornis, GOULD. veraguensis, SALVIN. ELVIRA ((renre). chionura, GoULD. cupreiceps, LAWRENCE. hemileucura, GouLp. Eremita (Sous-(renre). Eranna (Sous-(renre). jucunda, H&INE . Erythronota (Sous-(renre) EUPETOMENA (Genre) . macroura, GMELIN. . EUPHERUSA ((ïenre). . egregia, SCLATER et SALVIN. eximia, DELATTRE. . nigriventris, LAWRENCE. poliocerca, ELLI0T. Floresia (Sous-(renre). GLAUCIS (Genre). Antoniae, BoUR cIER et MULSANT. Dohrni, BourciER et MULSANT. hirsutus, (GMELIN. GRYPUS (Genre). aequatorialis, GOULD. naevius, DUMONT. Spixi, GoULD. HELIOPAEDICA ((renre). f Ce genre, dans notre classification méthodique, se | trouve reporté plus loin. DES MATIÈRES leucotis, VIEILLOT. Xanthusi, LAWRENCE HEMITHYLACA (Genre). cyanifrons, BouRrciER et MULSANT. HYPUROPTILA (Genre). Isaurae, GouLp. melanorrhoa , SALVIN. urochrysia, (TOULD. LAMPORNIS (Genre). . . . . . . . aurulentus, VIEILLOT . calosoma, ELT10T. gramineus, (IMELIN. mango, LINNÉ. porphyrurus, SHAW Prevosti, LESSON. veraguensis. (OULD. LEUCIPPUS ((renre). albicollis, VIEILLOT. LEUCODORA ((renre). Edwardi, DELATTRE et BOURCIER. niveiventris, GOULD. Norrisi, BOURCGIER. . LEUCOLIA (Genre). candida, Bourc. et MuLs leucogaster, (GMELIN. Milleri, BoURGIER niveipectus, CABAN. et HEINE. viridiceps, GOULD. viridifrons, ÉLLIOT . Milornis (Sous-(renre). Myletes (Sous- (Genre). PHAEOCHROA ((renre). Cuvieri, DELATTRE et BOURCIER. . Roberti, SALVIN. Phaeoptila (Sous-genre). PHAETORNIS ((renre). . anthophilus, BourGIER et MULSANT. Augusti, BourCIER et MULSANT. Bourcieri, LESSON. Cephalus, BourciEr et MuLsanT. Eurynome, LEsson. Guyi, LESsoN. hispidus, GOULD. . . . . TABLE DES MATIÈRES 343 Philippii, Bourcier et MuLsanT. . 87 | SPHENOPROCTUS (Genre) . . . . . . 115 Pretrei, LEsson et DELATTRE. . . 72 | DAMPAVILESSON NE squalidus, TEMMINCR . : : . 77 | STERNOGLYTA (Genre). . . . - . - 17% superciliosus, LINNE.. … + … … … 99 cyaneipectus, GoULD. 178 NarUuqUui, BOURCIER ON M SON NTHAUMATIASN(GeNTE) SN 57 Placophorus (Sous-genre). . . . . . 137 alDIVeNteIS MIEIGEOT CE PYGMORNIS (Genre) 139 apicalis, GouLrp. 252 Adolphi (SALLE), Gouzr. : .: . 102 Bartle th OUD EE RE SE griseogularis, Corn, 4 60e 05 DRÉVIROSÉCIS MIE SSON EE RS27] Idaliae, Bourcier et MuLsanr. . 90) caeruleiceps, GoULD. 239 Longuemareus, LEssoN. . . . . 93 | compsa, HEINE. 226 nigricinetus, LAWRENCE. : . . 108 | uCiAe MPANRENCE 7 1) PYSMAEUS. SP UE | nnaeICACOULDE RC 7 striigularis, GouLp. 00 06 | maculiCauda GOULD NE ON 250) PYRRHOPHAENA (Genre). . . . . . 298 MIÉIIPONS, MAOULD ESS beryllina, LICHTENSTEIN. . . . 303 CERN A EEINE SEEN RE 5 CAStANCVENEEIS, SGOULD NN RS DO THRENETES (Genre) EE 7 cyanura, (ToULD. 307 | TeUCUTUS A IEINNE NEC 0) Devillei, Bourcier et MuLsanT. . 305 RUCKELÉMPBOURCIER EC 7 iodura, Capanis et Hæive. . . . 299 | Teuxoteuches (SOUS Genre) EE 55 OCAPMGOUED ER SD | Trochilus Anglaiae, Bourc.et MuLsanT. . 319 suavis, CABAN et HeINE. . . . . 319 | UROCHROA (Genre). . 1192 Saucerottia (Sous-Genre). . . . . . 316 Bougheri BOURCIER M 102 CORRIGENDA Page 24. Retranchez du tableau de la division des Trochiliens les Branches des DORIFÉRAIRES et des SCHISTAIRES qui doivent être reportées plus loin. — 186. Le genre Heliopaedica doit être supprimé à la place qu'il occupe et rétabli parmi les Am aziliates. — 19%. La Branche des Doriféraires, le genre DORYFERA et les espèces qu'il renferme doivent être distraits de la 4° Division pour être placés dans la deuxième. 13 N-— IMPRIMERIE PITRAT AINÉ, RUE GENTIL.# (es 1be valet. A} +THALURANIA LERCHI. ( Quassr2 amara) Imp. Lemercier & (Paris pe DIPHLOGÆNA HESPERUS on Par Pevaletr ct LEUCOCHLORIS ALBICGOELLIS (Trophis d'Amérique.) OREONYMPHA NOBILIS . (Fuchsza Spectabilis) DD brlæ DE» Bbme »» 2 DD» PD 22 D MD ! »»» LD D 2») ) DB) D ) ») »)P - 229 >} > D» »2» 2 D», >)? AMD )D PE as 2) DD ND D» DD D»? 20, b'P HP DD PD D) BP») D) PS D, pEDDy» DD AP), D D» Hp 2) DD PYD bBDB)» DD PE LL» >) ED}pp» D D JD D»: 1000 2202 PB BB)» DE)» DE: +— 222% 9 >: »'1D ]DID 3)D D 22) DD BD) PDP) )1 D D) >LEBP) as) D DE ) » ID DD) 2 1)» 22 2D)D )] 2558 D) D Mr) » ÿD DD) D» 72 XD D)» »ID IDD» »D) 2 )2?) NP 23Y 9% »b) br MY) » >) x ? DOPIOD DD 2) 2 222) 230 D D MD) > 22 y »> DE) D P PB) ”2P))> 1 Mie D D) ) » )) ID) P 5) M2? 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