o È m^f^M m '5- LIBRARY OF 1885- IQSe HISTOIRE NATURELLE, GÉNÉRALE ET PARTICULIERE, DES CRUSTACÉS ET DES INSECTES. OuvRAOE faisant suite aux (Euvres de Leclerc de B UFFON, et partie duCours complet d'Histoire naturelle rédigé par C. S. Sonnini, membre de plusieurs Sociétés savantes. PAR P. A. LATREILLE, Membre associé de l'Institut national de France , des Société» Linnéenne de Londres, Philomathique , Histoire naturelle de Paris, et de celle des Sciences , Belles Lettres et Arts de Bordeaux, TOME DOUZIÈME. A PARIS, DE LUMPRIMERIE DE F. DUFART^ AN XIL H I s T O I Pv E NATURELLE DES CRUSTACÉS ET INSECTES. SUITE DE Lx\ FAMILLE DES CHRYSOME LINES. DEUX- CENT TRENTE -CiNQUl^^ G. Altise; altica. Le renflement des cuisses postérieures est le seul caractère qui distingue bien leS altises des galéruques. La plupart de ces insectes ont une riche parure; mais leur extrême petitesse les dérobe souvent à notre vue , et la facililé avec laquelle ils sautent en débandant leurs pattes de der- rière , les soustrait à notre poursuite. C'est cette petitesse qui les a fait nommer vulgai- rement tiquets ^ puces des jardins. Il est heu- reux pour nous qu'ils n'aient pas une taille plus forte ; car ils font déjà un tort consi- dérable aux végétaux des jardins ,• étant quel- quefois très-muilipliés, ils criblent en peu de tems les feuilles, et nos plantes potagères et d'ornement dessèchent et périssent. Geoffroy a établi ce genre. Fabricius i'avoit d'abord imité; mais il a, par la suiie^ A 3 6 HISTOIRE dispersé ces insectes clans quelques autres genres, les chrysomèles , les criocères , les gaîéraques , les Icma. ESPECES. 1. Altise du navet ; altica napi. Chrysomela napi, Fab. — Galeruca hyosciamî. var. b. Payk. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 21 , tab. 5. Elle est d'un bleu foncé , luisant , avec la base des antennes et ]es pattes teslacées; les cuisses postérieures sont noires. Les élytres ont des rangées de points ; les intervalles sont ponctués. — En Suède, eu Allemagne. 2. A. DE LA jusquiame; altica hyosciami. CJirysomèle hyosciami. Lin. Fab. — L'allise du choux ? GeofT. — Chrysomèle sauteuse de la jus- quiame. De Gécr. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 21 , tab. 4. Elle est ovale, d'un verd bronzé bleuâtre; la base des antennes et les pattes sont rousses; les cuisses postérieures sont vertes. Les élytrés ont des stries formées par des points. — Dans toute l'Europe; sur la jusquiame. 5. A. nigripède; altica nigiipes. Chrysoniela nigripes. Fab. — L' altise noire ovale. Gcoff. — Panz. Faan. ins. germ. fasc. 21 , tab. 5. Elle est par-tout d'un nqir verdâtre bronzé, DES CHRYSOMELINES. 7 et vaguement ponctuée. — Eu France , eii Augleleire, en Allemagne. 4. A. nitidule; altica nitidula. Chrysomela nitidula. Lîn. Fab. — L'altise rubis. GeoiF. — La chrysomèle sauteuse à corselet doré. De Géer. — ScIiœlT. Icon. ins. tab. 166, fig. 5, a b. La tète et le corselet sont dorés ; le cor- selet est très-pouctué, avec une impression transversale, postérieure. Les élytres sont bleues ou verfes, avec des stries ponctuées. La base des antennes, les pattes sont rousses; les cuisses postérieures et le dessous du corps sont d'un noir bleuâtre. — En Europe. 5. A. PLUTUS ; altica plutus. Chrysomela helxines fulvicornis. Fab. — L*altis» plutus. GeoiF. — Chrysomèle sauteuse verte dorée. Da Géer. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 21 , tab. 6. 11 n'est pas sûr que cette espèce soit la chrysomèle helxines de Linuccus; du moins ce grand naturaliste n'est pas d'accord avec lui-même dans la description de cet insecte, puisque dans sa phrase spécifique les an- tennes et les pattes sont testacées, et qu'il dit ensuite à la fin de la description ( Faun: suec. éd. 2. n° 540 ) que tout le dessous du corps et les pattes sont noirs. Je soupçonne que l'altise plutus n'est qu'une variété de la A 4 8 HISTOIRE précédente , ayant le dessus du corps entiè- rement verd-doré, cuivreux, ou d'un bronzé verd; les autres caraclèies sont les mêmes. Les antennes, dans les individus que j'ai, n'ont que les premiers articles de jaunâtres. Pa3'kull considère lachrysomèleflavicorne de Fabricius, comme une variété; elle est dorée , avec les antennes et les pattes jau- nâtres. La chr5'somèle sauteuse , violette , pointillée de De Géer , est encore , pour Pajkull , une variété de cette espèce. 6. A. TRIFASCIÉE ; altica trifasciata. Chrysomela trifasciata. Lin. Fab. Elle est blanchâtre en dessus , avec trois bandes noirâtres. Il y a une faute essentielle typogi aphique dans la phrase de Fabricius; il y est dit que le corps est très-noir, atro ^ en dessus, il faut lire albido. — Sur les plantes; en Europe. 7. A. DE MoDEER ; altica Modeeri. Chrysomela Modeeri. Lin. Fab. — Panz. Faun. ins. ger. fasc. 21 , tab. y. Elle est presque ovale, d'un bronzé verd, avec l'extrémité postérieure des élytres , les antennes et les pattes jaunâtres. Les élytres ont des stries de points. — Au nord de l'Europe. DES CHRYSOMELTNES. 9 8. A. DU HOLSTEiN ; altica holsaiica. Chrysomcla holsatica. Lin. — Crioceris hotsatica, Fab. Elle est presque ovale ,. noire, avec une tache rouge prés de l'extiémilé postérieure de chaque él^/tre. — Au nord de l'Europe. 9. A. quadrille; altica quatuor-pustuîata. Altise à points rouges. Geoff. — Crioceris quadri- pustulata. Fab. Elle est presque ovale , noire , avec deux petit(5s lignes on taches rougeâtres siu' chaque élyire; les élytres sout vaguement ponctuées. — Eu France, en Suède. 10. A. DEMI-BRONZÉE,- alt'ica semi-œiiea. Chrysomela rustica Lin. — Chrysomela semiœnea. Fab. Elle est oblongue, noire , avec la tête et le corselet d'un bronzé obscur, et l'extrémilé postérieure des élytres et les patles d'un fauve pâle. — En Suéde, en Allemagne. a 1 . A. ÉR ytrocéphale; altica erytrocephala. CJirysomela erytrocephala. Lin. Fab. Elle est d'un bleu très-foncé , avec la tête et les genoux des pattes fauves. Fabricius a tort de citer le mP 4 de Geof- froy , ainsi que l'observe avec raison Uliger, ^o HISTOIRE 12. A. testacée; altica testaceal L'altise fauve sans stries. GeofF. — Chrysomela tes- iacea. Fab. — Panz. Faun. inscct. germ. fasc. 21 , tab. i5. Elle est 01 biculaire , fauve , finement et vaguement point illée, avec lesyetfx noirs; le corselet est uni. — En France, en Angleterre. i3. A. PATTES - FAUVES ; altica fuhdpes. Lin. L'altise de la mauve. GcofT. — Chrysomèle sauteuse à pattes rousses. De Géer, Mém. ins. tom. V, p. 542 , pi. X , fig. II. — Crioceris fulvipes. Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 21 , tab. 11. Elle est noire, avec les élytres bleues, la hase des antennes, la tête, le corselet et les pattes fauves. Les étuis sont vaguement ponc- tués. La chrysomèle fulvicorne de Linua?uf paroît être le même insecle. Le criocère fuscipède de Fabricius ( Panz. Faun. insec! germ. fasc. 21, tab. 11.) n'en est probablement qu'une variété. Elle est violette, avec la tête et le corselet fauves, et les pattes noires. — En Europe; sur les mal- ■vacées. i/ii. A. RUFicoRNE ; altica rujîcornis. Chrysomela ruflpes. Lin. — L'attise hedeaude. Geoff. Ins. tom. I , p. 245 , pi. iv, fig. 4, — Ckrysomèlo DES CIIRYSOMELINES. ii sauteuse bleue à étuis cannelés. De Gécr. — Crioceris rujlcornis. Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 21 , tab. 12. , Elle est ovale , bleue, avec les antennes, la tête , le corselet et \c5 pattes fauves. Les él}'- très ont des stries longitudinales formées par des points. — En Europe. i3. A. ANGLAISE ,• altica anglica. Crioceris anglica. Fab. Elle est très-noire , avec les élytres et les jambes pâles. — En Angleterre. 16. A. PAILLETTE ; alUca atncilla. Chrysomela atricilla. Lin. — L'altise paillette. Gcoff. — Chrysomcle sauteuae jaune à têle noire. De Géer. — Crioceris atricilla. Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 21 , tab. 8. Cet insecte varie beaucoup. Le précédent n'eu est peut-être qu'une variété suivant Paykull. L'altise paillette est noire, avec le corselet et les élytres d'un jaune pâle. Les élytres n'ont pas de stries. — Dans toute l'Europe. 17. A. DU siSYMBRiUM ; altica sisymbrii. Crioceris sisymhrii. Fab. Elle est très-noire, avec le corselet fauve, et les élytres d'un fiiuve plus pâle, bordées enlièremenfc de noir. — A Kiell. 13 HISTOIRE 18. A. DU cresson; altica nasturtîi. Crioceris nasturtii. Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 21 , lab. 9. Elle est très-Eoire, avec les élytres tes- tacées, bordées entièrement de noir. Pajkull n'en fait qu'une variété de Faltise paillette. — Dans le Holstein , la Suède. 19. A. dorsale; altica dorsalis. Ctioceris dorsalis. Fab. Elle est noire , avec le corselet et le bord des élytres pâles. — En Angleterre. Ce n'est peut-être qu'une variété du n° 18. 20. A. STRIÉE ; altica exoleta, Chiysomela exoleta. Lin. — Altise fauve à stries. Geoff. — Crioceris exoleta, Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 21, tab. 14. Elle est ovale , fauve. Le corselet a un sillon transversal et poslérienr. Les él3'tres ont des stries peu régulières formées par des points. — En Europe; sur les ileurs de la vipérine. 21. A. jaune; altica tabida. TJ altise jaune. GeofF. — Crioceris tahida. Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 21 , lab. i5. Tout son corps est d'un jaune pâle, avec les yeux noij s. Les élytres ont des rangées DES CHRYSOMELINES. ]3 longitudinales de points. — Eii Fiance , eu Angleterre. 22. A. DE l'euphorbe; aîtica euphorhiœ. Crioceris euphorhiœ. Fab. Elle est noire, luisante, très-finement et vaguement poinîiliée , avec la base des an- tennes et les pattes pâles. Les cuisses posté- rieiu'es sont noires. Les élyties sont ponc- tuées. — Sur l'euphorbe; en Allemagne. 20. A. TRÈS -noire; altica atra. Crioceris atra. Fab. Elle est très-noire, alongée, un peu dé- primée, profondément et vaguement ponc- tuée, avec la base des antennes et les tarses d'un bruQ foncé. Fabricius rapporte à cette espèce l'altise n° 8 de Geoffroy ; mais cette dernière est peut-être plutôt la précédente. — Dans le nord de l'Europe. 24, A. DES BOIS ; altica nemorum. Chrysomela nemorum. Lin. — L'altise à bandes Jaunes. GeoiF. — Chrysonièle scttiteiise à bandes jaunes. De Géer. — Crioceris nemorum. Fab. — Panz. Faun. iiis. germ. fasc. 21 , tab. 19. Elle est oblongue, noire, vaguement ponc- tuée, avec une bande jaune, longitudinale , au milieu de chaque élylre. — Sur différentes plantes; en Europe. 14 HISTOIRE 25. A. DU chou; altica Brassicœ. Crioceris brassicœ. Fab. — JL'altise à bordure yioireé Geoff. — Panz. Faun. iiis. germ. fasc. 21 , tab. 18. Elle est noire , avec le devant du corselet et les élytres d'un jaune pâle. Ces élytres sont bordées de noir et très-lisses. — Cette espèce se rapproche des lupères ; elle est très- commune au bois de Boulogne, près de Paris; dans les environs du château de la Muette. 26. A. DE LA roquette; altica erucœ . Galeruca erucœ. Fab. — L'altise noire alungée des crucifères ? Geoff. Elle est bleue , avec les antennes noires. — En Allemagne. 27. A. potagère; altica oleracea. Chrysomela oleracea. Lin. — L'altise bleue. Geoff, — Chrysomèle sauteuse potagère. De Géer. — Panz* Faun. ins. ^erm. fasc. 2 1 , lab. i . Elle est oblongue , d'un bleu verdâtre , luisant , avec les antennes, les jambes et les tarses noirs. Le corselet a une ligne impri- mée, transversale et postérieure. Les élytres sont finement et vaguement ponctuées. — Très-commune; dans toute l'Europe. 28. A. marginelle; altica marginella. Crioceris marginella, Fab. Elle est noire. Les élytres sont d'uu bronzq DES CHRYSOMELINES. i5 verd, avec une bordure et deux points blancs. ag. A. DE, LA mercuriale; altica mercu- rialis. Crioceris mercurialis. Fab. Elle est ronde, d'un noir très-foncé, lui- sante, avec les antennes et les pattes d'un noir moins intense. — Sur la mercuriale an- nuelle; en Allemagne. 3o. A. BLEUE ; altica cœrulea. L'aîtise bleue sans stries. Geo£f. — Galeruca cœ- rulea. Payk. Elle est bleue, convexe, avec des points enfoncés , épars. La base des antennes et les pattes sont fauves. — En France, en Suède. 3i. A. DES JARDINS ; altica hortensis. Fourc. L'aîtise noire dorée. Geoff. — Galeruca aidella^ Paykull. Elle est d'un bronzé noir, avec la base des antennes, les pattes, excepté les cuisses pos- térieures , fauves. Les élytres ont des stries formées par des points. — En France , en Suède. î6 HISTOIRE DEUX-CENT TRENTE-SIXIEME G. IjUPÈre ; luperus. A la longueur près des antennes et à la clifFérence de la forme de leurs articles, ces insectes ne s'éloignent presque pas desgaléruques. Leur démarche lourde et pesante leur a fait donner, par Geoffroy, le nom de liipère, qui veut dire triste. « Leurs larves , dit cet illustre natu- raliste , sont assez grosses , courtes, de forme ovale ; elles ont six pattes et une petite tête écailleuse. Le reste de leur corps est mou et d'un blanc sale. Ou trouve ces larves sur l'orme , dont elles mangent les feuilles. » Les mâles ont les antennes plus longues que les femelles. LupÈRE flavipède; luperus flavipesi Oliv. Entom. n° 75 his , pi. i , fig. \ ^ ah c d e.—- Le liipère noir à corselet et pattes rouges. Gcoff. Hist. des ins. tom. I , p. 25 t , pi. i^^, tîg. 2. — Ejusd. Le lupère noir , à pattes rouges. — Crioceris rufipes flavi- pes. Fab. — Panz. Faun. ins. ger. fasc 52 , tab. 4 ^t 5« ,11 est noir , lisse , avec la base des antennes, les pattes, et le corselet dans le plus grand nombre d'un jaune fauve. Les mâles ont les antennes une demi-fois au moins plus longues que le corps. Leur corselet est tantôt noir, tantôt d'un jaune fauve; DES CfIRYSOMELINES. 17 fauve ,* et on ne peut pas dire que celle diffé- rence de couleur, en celte partie, caiaclérise le sexe. Les femelles ont très-rarement le corselet noir. — En Europe. B. Antennes insérées sur le vertex de la tête; tête décvuuerte et dégagée ; corps alongé. DEUX-CENT TRENTE-SEPTP^^ GEN. Alurne ; alurnus. Fabricius avoit primi- tivement donné ce nom aux insectes qu'il a depuis appelés sagres , et Olivier Ta suivi eu cela ; mais aujourd'hui les alurnes defento- niologiste danois se trouvent être des insectes très-voisins des hispes , et c'est dans ce genre qu'ils ont élé placés pai- le nat uraliste français. Les alurnes sont distingués des hispes par leurs antennes, donf les articles sont alongés, cylindriques , et par leurs mandibules armées h leur extrémité d'une forle dent. Leur corps n'est pas épineux comme celui des hispes, et le corselet est presque plan. L' ALURNE grosse; alumus grossus , Fab.; hlspa grossa{0\iY. Encycl.; Voet. Coleopt: I)ars. 2, tab. 19, fig. 9), est noir, avec le corselet d'un rouge écarlate, et les élytres jaunes. — A Cayenne , à Surinam. 1ns. Tome XII. B i8 HISTOIRE DEUX- CENT TRENTE -HUITI^^ G! HispE ,* hispa. Geoffroy a rangé parmi les criocères l'espèce d'hispe la plus connue de ce genre ; et en cela, il a suivi l'ordre naturel. Linnceus, après lui , forma de cet insecte, et de trois autres , le genre sous le nom qu'il porte aujourd'hui. Ses deux premières espè- ces sont les seules qui lui appartiennent. Fabricius a fait de ce genre, comme de quel- ques autres, une sorte de magasin de réserve, où se trouvent réunis des insectes très-dis- parates sous leurs rapports génériques. Oli- vier a épuré ce genre dans TEncyclopédie méthodique. Profitant de ses observations , l'efitomologiste de Kiell a fait disparoître la confusion qui régnoit dans son groupe des hispes ; mais ne voulant point donner une attention suffisante à l'examen du nombre d'articles des tarses, il a encore laissé avec eux des insectes qui doivent certainement en être séparés : hispa 2-piistulata , hispa l^-pus- tulata, etc. Si l'on en excepte les espèces dont nous formons avec Fabricius les alurnes, notre genre hispe est le même que celui d'Olivier. Ses caractères , comparés avec ceux de ces alurnes , sont : antennes à articles courts > DES CHRYSOMETJNES. 19 presque grenus, ou moniliformes; corps sou- veut épineux. Les espèces d'Europe , les seules dont nous parlerons, se tiennent accro- chées à diftetentes plantes ,desi^raminees, et «ne espèce de ciste , se laissant tomber à terre dès qu'on veut les saisir. On n'a point de connoissance de leurs larves. ESPECES. 1. HisPE TRÈS -noire; hispa atra. Lin. La châtaigne noire. GeoËf. — Hispa spinosa. Fab. Il est d'un noir mat. Les deux premiers articles des antennes, à la base, ont chacun une épine. Le corselet en a deux géminées au bord antérieur, et trois à chaque bord latéral , outre une petite à chaque angle pos- térieur. Les élytres ont de gros points enfon- cés; plusieurs rangs de pointes ou d'épines dont les latérales plus grandes. — Rare autour de Paris; commun au midi de la France; sur les gramens. 2. H. testacée; hispa testacea. Lin. Fab. Oliv. yillers , Ent. tom. I , pi. i , fig. i8. Il est une fois plus grand que le pré- cédent, d'un fauve rougeâtre. Les antennes n'ont pas d'épines à leur base; le corselel en SI cinq rapprochées à leur base, à chaque B % 20 HISTOIRE bord latéral , et une sixième partant du même groupe, mais interne. Lesélylres sont forte- ment ponctuées , un peu ridées , et chargées d'épines sur plusieurs rangs : toutes ces épi-^ nés sont noires. — Elle se trouve dans l'Eu- rope méridionale ; sur des cistes. On com- mence à la trouver aux environs de Bor- deaux , près des bords de la mer. C Antennes insérées sur le vertex de la tête; tête couverte par le corselet ou reçue dans une échan- crure de son bord antérieur ; corps rond ou presque carré , plat en dessous. [Bouche reçue en partie dans une cavité pectorale. ) DEUX- CENT TRENTE-NEUVI^E G; Imatidie ; imalidium. Ce genre est un démembrement de celui des cassides. Il ren- ferme celles dont les antennes sont filiformes, C3dindriques ; dont le corps est presque carré, et dont le corselet a le bord antérieur droit ou échancré. Nous ne connoissons pas d'ima- lidie indigène. L'iMATiDiE TRiMACULÉE, imalidium tri- macalatum. Fab. est pâle , avec le disque du corselet et trois taches sur les élytres, dont la postérieure commune , d'un noir bleuâtre. — Dans l'Améiique méridionale, DES CIIRYSOMELINES. 21 L'iMATiDiE FA3CIÉE, imatidium fascia- tum. Fab. est blanche , avec trois bandes d'un noir foncé. — Même pays. Je place clans ce génie la casside bicorne de Fabricius. Elle est d'un bleu azuré. Les angles huméraux se prolongent en une épine tronquée. La casside taureau a la même forme et les mêmes caractères , mais elle est noire. DEUX-CENT QUARANTIEME GEN. Casside ; cassida. On distingue les cassides des iuiaridies à leurs antennes grossissant in- sensiblement vers le bout , leur corps pres- que rond, et à leur corselet figuré en demi- cei cle , et recouvrant la tête. lies cassides méritent de fixer les yeux de l'observation par leurs formes , leur parure agi éable , rehaussée dans quelques espèces , et lorsqu'elles sont vivantes (1), par de belles couleurs dorées ou argentées, et par la sin- gularité de leurs larves et de leurs nymphes. Elles tirent leur nourriture du suc des plan- tes, contre les feuilles ou les liges desquelles (i) Si on met ces insectes dans de l'eau cliaudc, le brillant mélallicjiue revient au boat d'un quart- d'heure ou moins. B 5 22 HISTOIRE elles se Hennent collées, et sans se donner presque de mouvemens. Gœdart, Réaumur, Roesel , Geoffroy , De Géer , ont étudié les métamoiphoses de quelques cassides. C'est d'après eux que nous avons donné le court historique qui concerne ces insectes dans les généralités de la famille. Le quatrième cahier des annales du mu- séum d'histoire naturelle ofî're , page 296 et suivantes, la descriplion que nous avons faite d'une larve de casside de Saint-Domingue, très-remarquable par l'espèce d'enveloppe ou de manteau qui cache son corps. » Repi^senlez-vous un assemblage d'ua grand nombre de corps déliés, semblables à de petits brins de fils un peu noueux, ou comme articulés, d'un brun jaunâtre, arqués et disposés presque horisontalement sur deux faisceaux , dont chacun est composé de filets qui ont leur courbure dans le même sens ; faites que les deux faisceaux se réunissent par les extrémités de leurs arcs , et forment ainsi des ovales concentriques; supposez que les ovales les plus intérieurs sont plus petits, plus nombreux et plus ramassés ; élevez un peu plus que les autres cette partie ; que le tout ressemble à une espèce de petit nid renversé, et dont le centre est ouvert; vous DES CHRYSOMELTNES. 23 aurez une idée du mciuteau qui couvre noire larve , et qui la dérobe aux regards de l'ob- servateur. » La matière chevelue dont est composée cette enveloppe n'est autre chose , le croi- riez-vous! que les excrémens de Tinsecte, qui, placés bout à bout, ont formé ces tiges filiformes ; ces tiges suivent les directions latérales du corps , dans le sens de sa lon- gueur, et croissent en nombre et en étendue, à raison de l'âge de l'animal. » On savoit bien que les larves des cas- sides se couvrent de leurs excrémens ; mais on n'en avoit pas encore découvert dans lesquelles les matières rejetées après leur digestion eussent une disposition si régulière et si étonnante. )) La larve de cette casside n'a guère que quatre millimètres de longueur. Sa figure est un ovale tronqué à une de ses extrémités, l'anlérieure ; le corps est aplati , et d'un brun foncé dans l'individu sec que je décris. La tête est assez grande , d'une couleur un peu plus claire que celle du corps , notam- ment à la partie frontale Les yeux consistent en de petils grains noirs. L'anneau qui répond au corselet est grand, transversal, grisâtre, droit au bord antérieur , et arrondi sur les B 4 I 24 HISTOIRE côtés. Les pâlies sont fort courtes, brunes, et terminées chacune par un crochet écail- leux. Les anneaux forment de petites rides, et l'on distingue de chaque côté les stigmates, qui sont petits et ont un rebord circulaire. Le contour du corps est remarquable ; chaque moitié a seize pointes coniques, hori- zontales , épineuses et d'un brun jaunâtre. Les bords latéraux du corselet en ont chacun quatre, dont la plus près du milieu du Ijord de devant est dirigée obliquement et con- verge avec sa correspondante. Ses pointes, ou du moins trois d'elles, parlent d'un lebord commun. L'ouverture de Tanus est grande et en demi-cercle ; au dessus d'elle , et à quelque distance, sont deux points coniques, élevés pei pendiculairement , et d'une ma- nière parallèle. Leur base est proéminente, brune et ridée; leur lige est grisâtre et lisse. y> Je n'ai pas de connoissance de l'insecte qui provient de celle larve. Ayant cepen- dant trouvé plusieurs individus de cette larve dans la collection d'Hogard ( i ) , et trois espèces de cassides , dont l'une seule étoit assez répétée , je soupçonnerois volontiers (i) Le naturaliste qui avoit formé cette collection ■a, Saint-Domingue , et ç[ui y a péri. DES CHRYSOMELINES. 25 qu'il faut rapporter notre larve à cette espèce dont les individus sont plus nombreux. Celte casside est au reste inédite. » A la tête des espèces que je vais olfiir, sera celle-ci. Paykuil et lliiger sont, de tous les entomologistes, ceux qui ont le mieux distingué les cassides indigènes. ESPECES. 1. Casside a quatorze taches ; cassida quatuordecim-maculata. Ann. du mus. d'Iiist. nat. tora. I , p. 298 , pt. xxi , fig. 8, 9 et 10. Elle est d'un rouge sanguin ; les élylres sont très-bombées et fortement ponctuées, avec sept taches noires. Cet insecte est long de près de quatre lignes. — A Saint-Domingue. 2. C. VERTE ; cassida çiridis. Lin.Fab. Payk. La casside verte. GeofF. ■ — Casside du chardon, De Géer. — Roes. Tns. 2 , scar. 3 , tab. 6< Elle est d'un verd pomme et pâle en dessus. Les angles postérieurs du corselet sont contigus à ceux de la base des élytres. Les élytres sont ponctuées , et les points discoïdaux forment quelques légères stries. Le corps en dessous est noir. Les pattes sont d'un roussâtre pâle, avec la moitié inférieure 36 HISTOIRE des cuisses noire. Cefte espèce me paroît offrir les vai iélés suivantes : a. Cassida ruhiginosa. Herbst. lllig. — Base dea élytres rougeâtres. h. Cassida vibex. Lin. Fab. lUig. — Suture rougeâtre. Cette dernière paroît avoir le corselet un peu phîs long proportionnellement que l'es- pèce primitive; mais cette différence , si elle est bien réelle , est trop légère pour fournir un caracfère spécifique. Illiger a voulu l'ex- primer , en disant de sa casside rubigineuse , que sa coupe est ovée , et de la casside mar- quée , vibex , qu'elle est ovale. L'espèce suivante ne s'éloigne aussi que très-peu de la casside verte. De Géer les aura probablement réunies , puisqu'il dit que l'on trouve des individus dont les cuisses sont noires et d'autres pâles. Ce n'est guères que là dessus que repose le caractère spé- cifique. La couleur de la suture , du cor- selet, peut varier , comme nous l'avons vu dans la casside verte , et Ton ne doit pas se servir de ces petites différences pour cons- tituer des espèces. — Dans toute l'Europe ; sur les artichauds , les chardons , etc. Lin- naeus dit que sa casside verte se trouve sur des plantes labiées , lycopus , mentha -, c'est DES CHRYSOMELINES. 27 là que j'ai presque toujours pris la casside équestre de Fabricius. Il seroit donc possible que celle-ci fût réellement la casside verte de Linnasus , ainsi que l'a déjà pensé le judi- cieux critique llliger. Au défaut de descrip- tions complettes et comparatives, il faut bien avoir recours à ces données accessoires, pour recounoitre, s'il est possible, l'objet qu un auteur a eu en vue. 5. C. THORAciQUE ; cassida thoracica, Panz. Panz. Faun. ins. ger. fasc. 58 , iab. 24- — I^' ^^^iS* Fab. — La casside verte à corselet hrun. GeoîF. Elle ne diffère de la précédente que parce que son corselet est plus ou moins d'un brun rougeâlre, et que les pattes sont entièrement roussâtres. La teinte du corselet se prolonge sur la sulure. — Sur l'aunée des prés , aster autumnalïs , conizcB folio ', de Tourne for t. 4. C. SANGUINOLENTE ; cassicla sartgui- nolenta. Mull. lllig. Payk. Fab. Elle ressemble beaucoup à la précédente ; mais elle est un peu plus petite, plus ronde et un peu plus élevée sur le disque. Les élylres ont des points enfoncés plus profonds et forment des stries plus marquées ; elles ont chacune deux petites côtes courles , peu iS HISTOIRE distinctes , prés la suture. Sur Técusson et à l'entour est placée une tache triangulaire rouge. — Mon ami Dargelas l'a trouvée aux environs de Bordeaux. Elle habite aussi le nord de l'Europe et de l'Allemagne. 5. C. EQUESTRE ; cassida equestns. Fab. Payk. Cassida viridis. Lin. — SchaelF. Elem. tab. 55. — Icon. ins. tab. 27, Cg. 5. C'est la plus grande de celles de notre pays. Elle est d'un verd tendre en dessus , trés- ponctuée , mais à points épars et plus petits que dans les espèces précédentes. On remar- que un angle rentrant ou un vuide formant un angle, de chaque côté, entre les extré- mités latérales et postérieures du corselet et les angles extérieurs de la base des élytres. Ce caractèi e m'a paru bien distinguer celte espèce des autres. Le dessous du corps est noir ; les bords de l'abdomen et les pattes sont jaunâtres; les cuisses n'ont pas de noir à leur base. — Dans les lieux aquatiques, sur les plantes labiées ; dans toute l'Europe. 6. C. PANACHÉE ,* cassida varia. La casside panachée. GeofF. De Géer. — Cassida jnurrœa , variegata. Lin. — Cassida murrœa. Illig. PaykuU. Elle est en dessus verte , lorsqu'elle est DES CHRYSOMELINES. açf jeune ; rougeâtre , plus âgée , avec les élytres tachées de noir, et ayant jusqu'au bord extérieur des rangées longitudinales de points enfoncés. Les antennes, le dessous du corps et les pattes sont noirs. — Geoffroy a suivi les métamorphoses de cet insecte , qui se nourrit , sous tous les états , de feuilles de l'aunée. 11 s'est aussi assuré que la dif- férence de couleurs ne dépendoit que de l'âge, La casside murrœa et maculata ne for- ment donc qu'une même espèce. 7. C prasine; cassida prasina. Illig. Fab^ Illiger lui donne les caractères suivans : courte , ovée , d'un verd gai. Elytres ayant des points rangés en stries. Stries un peu éle-, vées. Antennes et pattes pâles. Elle est une fois plus petite que la casside verte. — En, Allemagne. Comparez cette espèce avec la casside uiridule de Paykull ; ce naturaliste dit qu'elle est en dessus d'un verdâtre pâle ; que le corselet est sans rebord , et que les élytres ont de légères stries formées par des points. Les pattes sont d'un brun noirâtre. 8. C. nébuleuse; cassida nebulosa. Lin.- Payk. JLa casside brune. Geoff. Elle est d'un jaunâtre roussâtre et claii; 5o HISTOIRE en dessus, avec les ély très chargées de petites taches noires , et à stries formées de points enfoncés, entre -mêlés de quelques petites côtes ; chaque élytre en a une près de la su- ture , qui jette un rameau se réunissant à cette suture, à peu de distance de Técusson. Le dessous du corps est noir. Les pattes sont d'un jaunâtre roussâtre. Le dessus du corps est quelquefois d'ua verd très-clair et fort pâle , grisâtre. C'est cette variété que De Géer décrit et figure sous le nom de casside tigrée ( tom. V,pag. 168 , pi. V , fig. i5 , 16. Ce naturaliste en a trouvé les larves sur le chenopodium hy- bridum de Linnaeus. Pa} kuU croit que cette variété est Vaffinis de Fabricius. Illiger rapporte , en effet , comme variété , cette casside à la nébuleuse de Linnœus ; mais il croit que la casside nébuleuse de Fabricius est distincte de celle de Linnasus; il nomme cette espèce , obsolète. Ses caractères sont : ovée , convexe , d'un jaune gris,* tête et pattes jaunes; élytres ayant des stries ponctuées. — En Europe. 9. C. AZURÉE ; cassida azurea. Fab. Elle est bleue, lorsqu'elle est vivante. Cette couleur s'afFoiblit avec la mort , et devient DES CHRYSOMELTNES. 5i' pâle. Les élytres sont fauves, avec les bords pâles ; elles ont des stries de points. Le corps est noir , avec les pattes pâles. — En Hongrie. ' lo. C. avtrich.îeia coccinelle rouge à sept points noirs. Geoff. insect. lom. I , pag. 521 , pi. VI , fig. 1. — Id. De Géer, Mém. insect. tom. V, pag. 370 , pi. x , fig. i4- — Panz. Faun. insect. gerni. fasc. '/() , tab. 3. — Dans toute l'Europe. 28. C. CINQ POINTS ; COC. quinque-punctata, Fab. Illig. Hémisphérique , noire ; une tache blanche à chaque extrémité latérale et antérieure du corselet ; élytres d'un rouge de sang, à cinq points noirs : ^ , i , i . DES TRIDIGITES. 63 Var. b. lilylres à trois points , Us deux poslérieurs et maJi^iaaux nifinquaiit. c. Elytres à trois points , les deux du dos manquant. — Coccinella tripunctata. Lin. — En Europe. 29. C. ONZE-POINTS ; coc. iindecim-puiictata. iiiig. Presque ovée, noire, glabre; extrémité latérale et antérieui e du corselet blanche • élytres rousses, à points noirs. Var, a. Elytres à onî^e points : | , i , 2 , 2 , les paires obliques. — Coccinella iindeciin-punctata. Lin. Fab. h. Première paire de points réunie. c. Etuis à neuf points : 7, 2 , 2 , les paires obliques. — . Coccinella novem-punctata. Lin .Fab. d. Elytres à quatre points ; un commun peu appa- rent ; l'iiuméral et les latéraux des paires oblitérés* — Coccinella quadriinacidala. Fab. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. l , tab. 14. — En Europe. 30. C. QUATORZE-pusTULFS ; COC. quatiior- decini-pustuldta. lllig. Presqtie ovale , noire ; devant du corselet et sept mouchetures stir chaque élytre , 2, j 2,1, blanchâtres. Var. a. Front ayant une tache blanche de chaque côté. b. Front blanc ; pattes antérieures jaunes. c. Mouchetures des élytres teintes de ronge. — . Coccinella quaiuordacim-pusiulaia. Liu, Fab. • — Ea Europe. 64 HISTOIRE 3i. C. HIÉROGLYPHIQUE ; coc. hierogljplucal Presque ovée, noire; extrémité latérale et antérieure du corselet blanche ; élytres rouges , avec une bande sinuée^en devant , et une postérieure courte. Var. h. Bandes antérieures réunies à l'écusson. — Coccinella flexuosa. Fab. c. Bandes larges j l'antérieure se réunissant dans son milieu avec la postérieure , et formant ainsi cinq mouchelures fauves : 2 , 2 , i ; les deux postérieures intérieures réunies à la suture. — Coccinella Jiierogly phica. Lin. Fab. Oliv. — Au nord de l'Europe. 52. C. VARIABLE,- COC. variabUis. Illig. Presque hémisphérique, glabre ,• bord du corselet jaune; élytres ayant uue ligne éle- vée , transverse , près de l'extrémité ; pattes fauves. Var. a. Elytres jaunes, sans points; corselet ou ponctué de noir , ou à petites raies obscures. — Cocci- nelle immaculée. Oliv. Encycl. métli. b. Un point lioir au milieu du bord extérieur des élytres. — Coccinelle suhponcluée, Oliv. Encycl. c. La même; un point noir au milieu près la suture. (l. Elytres rougcàlres, avec deux points au milieu , l'un marginal , l'autre suturai. — Coccinella quadri~ jpunctata. Oliv. Enc. e. Un point de plus que dans la précédente et situé aux épaules. — Coccinelle jaune à six points pâles. De Gécr. / DES TRIDIGITES. 65 f. Elytres ayant un point commun, un au milieu , près Ja suture , ri deux autres. g. Trois points sur une ligne ti'ansverse , au milieu des élytres. Coccinella sex-punctata. Lin. h. Un point de plus et Luméral. — Coccinella octo- jpunctata, Fab. Oliv, i. Neuf points aux éytres : f- , i Iiuméral , trois au milieu. /. Trois points aux élytres; i humerai; trois au milieu , et un postérieur marginal ou suturai. k. Dix points aux élytres : i , 5 , i , et un scutel- lairc obsolète. — Coccinella decem-punctata. Lin. Fab. Oliv. /. Douze points aux élytres ; i Iiuméral , trois au milieu , et deux derrière ceux-ci. m. Treize points aux élytres ; j , i buméral , trois an milieu , deux derrière , le sculcllaire double quel- quefois. — Coccinella tredecim-maculata. Lia Fab. Oliv. n. Ne diflFéi'ant de la précédente que par les points inférieurs et confl\»ens du groupe ternaire du milieu. o. Elytres ayant un point scutelluire , un point buméral, ime bande ondulée au milieu, et deux points noijs réunis derrière ; la bande liée avec les points et avec celui de l'écusson. — Coccinella conglonierata. Lin. j}. Toute roussâtre ; côtés du corselet , de petites lignes sur son disque , et dix mouchetures sur les éiytres , jaunâtres. — Var. 2 de la coccinelle noire à dix points jeunes de GeoflFroy. q. Corselet d'un javinc pâle j le disque noir poslé- Ins. Tome XII. E 66 HISTOIRE rieurement , avec quelques lignes jaunes -, élytres roussâtres , à dix mouclietures peu marquées. r. Corselel jaune ; disque ayant posléiieurenK nt des points cariés noirs, formant \\n arc-, élylies brunes à cinq mouchetures pâles : 2 , 2 , i , les deux premiers en croissant , le derrière à l'extrémité. s. Cor.selel de la précédente , ou noir , avec les côtés , le bord de devant , et quelques lignes au mi- lieu, jaunes-, élytres noires, avec une tache annulaire large à la base , deux taches derrière le milieu , et une à l'extrémité d'un jaune rouge. e. Corselet jaune ; disque ayant postérieurement quatre points carrés, noirs , formant un arc qui en- toure postérieurement un point jaune, élytres noires, à cinq mouchetures d'un jaune rouge -.2,2, 1 -, les deux premières en croissant ; la dernière apicale. — Variété i de la coccinelle noire à dix points Jaunes de GeofFroj'-. u. Corselet noir, avec le bord antérieur et quelques lii^nes au milieu jaunes; élytres noires, avec cinq mouchetures d'un jaune rouge : 2 , 2 , i 5 les deux premières en croissant -, la dernière apicale. — Coc- cinella decem-pustulata. — Lin. Fab. Oliv. f. Corselet noir, avec les côtés et le bord antérieur blanchâtres; élytres noires, avec cinq mouchetures d'un jaune rouge : 2 , 2 , i ; les deux premières en croissant ; la dernière éloignée de l'extrémité. — Schaeff. Icon. ins. tab. jyi , fig. 2 , a h. X. Corselet ayant les côtés et le bord antérieur blancs; élytres noires , avec une tache presque humé- raie et le bord extérieur blancs. y. La même ; côtés du corselet ayant le bord blanc j DES TRIDIGITES. 67 élylies noires , avec une tacLe en croissant , trans- verse, luimérale, rouge ou fauve; bord humerai noir. — Coccinella variabilis. Fab. Oliv. — Coccinella austriaca. Schranck. z. Elylres noires; une tache humérale transverse et en croissant, rouge, n'atteignant pas le bord extérieur. a a. Elytres brunes; lunule humérale, transverse , îenwe. b b. Elytres jaunes; une tache humérale pâle , peu apparente. — Coccinella biguttata. Fab. — Coccinella bimaculosa. Herbst. Arch. tab. 45, fig. i3. — En Eu- rope ; plusieurs de ces variétés se trouvent plus par- ticulièrcinent dans sa partie septentrionale. 33. C. disparate; coc. dispar. Sch. Illig. Ové - hémisphérique , glabre ; corps et pattes noirs j éJytres presque sans rebords. Var. a. Noire ; angles huméraux des elytres bordés de rouge. b. Noire ; côtés du corselet finement bordés de blanc; une tache humérale et un point au dessus il a milieu , près la suture , rouges. c. La même; le point postérieur converti en tache. — Coccinella quadri-puntulata. Fab. d. Comme dans la variété b; un point rouge de pliis à l'exlrémilé des elytres. e. Semblable à la précédente ; mais tache huméralç petite, double. /. Semblable à la variété d ; le point postérieur changGen\iic\iç.~~Coccinellasex-pustulata.L\n.Vixh. g. La niêmej un point rouge de plus , marginal , E 2 ^S HISTOIRE près des extrémilôs des élylres. — Scbseff. Icon. InsC tab. 5o, fig. i5. h. De même que la variété f ; mais le noir des élytrcs de celle-là, brunâtre ici; bords des taches rouges plus effacés. — ■ Schasff. Icon. insect. tab. 5o , fig. i4. i. Ely très brunes ; tacbc ronge à la base , s'éten- dant jusqu'à la suture, divisée par une obscurité lon- gitudinale -, une tache en dessus du milieu et une bordure large à l'extrémité, rougeâtres. Ou: moitié antérieure des élytrcs rougeâtre , avec une obscurité longitudinale et l'extrémité noirâtres -, une tache près la suture et le bord postérieur rougeâtres. — Cocci" nella annulata. Lin. Fab. Oliv. j. Petites lignes de la variété précédente si étroites que les élytres paroissent plutôt rougeâtres ; bande brune (brunâtre quelquefois), au milieu, bifide en devant et postérieurement, h. Une tache rouge à la base des élylres ; une commune sous leur milieu; une oppposée marginale et une autre apicale , rougeâtres , ainsi que le bord. — Coccinelle lancéolée. Oliv. Enlom. méth. /. Elytres rougeâtres , avec une bande noire au milieu et une tache ou ombre postérieure, brune, sinuée. m. Elytres rouges, avec une bande au milieu, large, courte, noire, jetant un rameau dans son milieu, en devant. n. Corselet ayant les colés et deux points à sa bas» blancs ; élytres rouges , avec une petite bande au milieu , amincie aux deusi extrémités. — Coccinella unifasciafa. Fab. Oliv. DES TRIDIGITES. 69 o. Trois points noirs au milieu posés Iransversale- mcnt; celui du milieu plus grand. p. Les côtés da corselet , une petite ligne dans sou milieu en devant, et une lacLe en forme de cœur à sa base, blancs; élylres rouges, avec deux points au rai- lieu du dos , noirs ; l'intérieur petit, souvent réuni ; quelquefois un point de plus , antérieur , dans le voi- sinage de l'écusson. q. El5'lres rouges, avec un point noir au milieu de cbaquc. — Coccinellabipunctata. Lin. Fab. Oliv. Enc. uiéth. 54. C. SANS PUSTULES ; coc. impustulata. Illig- Ové- hémisphérique, glabre; les élytres bordées. Vai'. a. Rose en dessus ; Iiuit points noirs sur le cor- selet ; autant aux élytrcs ; deux obliques internes; deux extérieurs ; un à la suture ; trois obliques ; les deux extéricui's réunis ; extrémité sans taches ; su- ture noire. — Coccinelle seize taches , coccinelle con- globée. Oliv. Encycl. méth. b. La même ; mais les points du corselet et des élytres joints çà et là ; une croix noire au milieu des élytres. — Coccinella conglobata. Herbsl. Arch. tab. 58, fîg. i4- — Ejusd. Coccinella geniella. tab. 22 , fig- 7- c. Corselet noir au milieu postérieurement ; bord et une petite ligne antérieurs , côtés , jaunes ; un point noir; élytres de la variété a ; points conligus. — Coc- cinella covglobata. Fab.' A. Elytres noires ; la base et le bord postérieur à E 3 7û HISTOIRE une tache jannn; le bout et l'cxtrémilé àe la sulnre jaunâtres. e. Elylres noires ; des taches jaunâtres , très-pea tlisUnctes à la base et au bord postérieur. y. Eh'^tres ayant à la base une tache peu appa- rente, transversale, et le bord extérieur , jaunâtres. /J". Points du corselet contigus ; élytres noires , sans taches. /r. Noire j tête jaune ou noire ponctuée de jaune ; tord antérieur du corselet , une petite ligne à son de- vant, ses côtés, jaunes; un point noir à chacun de ces col es. — Coccinella impustnlata. Lin. Fab.Ol. Encycl. métlj. i. La même ; points noirs des côtés du corselet unis avec le disque ; la ligne antérieure jaune manque quelquefois. /. Toute noire ; côtés du corselet seuls jaunes. h. Toute noire; tête, angles antérieurs du corselet, fauves. — En Europe. 55. C. conglobée; coc. conglobata. Illig. Hémisphérique , glabre , d'un jaunâlre blanchâtre , tachetée ou marquetée de noir ; suture noire ; paltes pâles. Var. a. Six jjoinls sur le corselet, sept sur les élytres, carrés, noirs: 3,3, disposés en arc ; un à l'extrémité. — Coccinella quatuor de cim-maculaia Fab. Oliv. Encycl. mélh. h. Corselet pâle , avec une grande tache postérieure quadl'ilobée en devant ; elylres ayant des points carrés, réunis plus on moins entre eux et avec la suture. — DES TRIDIGTTES. 71 Coccinella quatuordecini-punctala. Lin. Oliv. Encycl. mèlh. c. Corselet le même-, élytres ayant tous leurs points carrés , conligus et réunis avec la sature. — Coccinella con^lobata. Lin. — Coccinella con^lomerata. OJiv. Encycl. inclli. d. Corselet le même ; taches des élytres contiguës de manière qu'il a sur chaque élytre six pustules blan- châtres -, deux à sa base , deux marginales , une à la suture et une Iransverse , lunulée à l'extrémité. — Coccinella duodecim-pustulata. Fab. Oliv. Enc. mclh. • — En Europe. 36. C. A DOUZE POINTS ; CGC. duodecim- punctata. lllig. Héuiispliérique , glabre , jaune ; corselet ponctué de noir ; élytres ayant la suture et plusieurs points noirs et une ligne extérieure ondée. Var. a. Corselet à six points noirs ; trois de chaque côté en triangle. — Coccinella duodecini-punctata. Lin. Fab. Oliv. Encycl. mélh. — La coccinelle jaune à suture. Geoff. b. Corselet ayant deux taches et deux points ; deux points intérieurs réunis de chaque côté et une tache oblique, — Cocrinella duodacim^punctata. Lin. c. Trois points réunis de chaque côlé sur le corselet. — Coccinella sexdecim-punctata. Lin. d. Tous les points du corselet réunis. e. Six*points sur chaque élytre, et une tache linéaire interrompue à l'extrémité. — En Europe. E 4 72 HISTOIRE 37. C. A VINGT-DEUX POINTS ; coc. pigmti^ duo-punctata. Lia. Coccinella viginti-punctata. Fab. Hémisphérique , glabre , d'un jaune de soufre ; cinq points sur le corselet, dix sur chaque élytre , noirs : 3 , 5 , 1 , 2 , et 1 mar- ginal. — Eu Europe. 38. C. ONZE-TACHES ,* coc. undecim-maculata, Fab. Oliv. Encycl. méth. — La coccinelle argus. Geoff; •— Panz. Faun. ins. germ. fasc. 79 , lab. 4« Ferrugineuse , pubescente ; onze points noirs sur les élylres, un commun scufel- laire , un à chaque épaule, deux internes près la suture , et deux prés du bord exté- rieur , placés respectivement plus bas que leurs correspondans intérieurs.— En France; sur les feuilles de bryone ; en Allemagne. 39. C. globuleuse; coc. g/o3o5a. Illig. Renflée, pubescente; léte et pattes ferru- gineuses ; élylres ou de la même couleur , et souvent ponctuées de noir, ou noires avec l'extiémilé ferrugineuse. Var. a. Toule ferni,^ineuse. — Coccinelle rouge sans taches. De Géer. — Coccinella impunctata. Oliv. Erç. mélh. DES TRIGIDITES. ya h. Ferrugineuse ; corselet à trois ou cinq taches et dessus (lu corps , noirs. c. La même; un point humerai noir. d. La même ; un point obscur à l'écusson. e» Corselet ferrugineux , avec trois taches noires -, ou noir, avec le corselet ferrugineux; des points vagues , peu apparens sur les élytres. y. Une tache au milieu du corselet ; dix points dis- tincts , petits, noirs, sur les élylres : 3 , i, à la su- ture ,5,3. g. Des taches noires sur le corselet; douze points sur les élytres : 3, 5, i , 5, 2, et un scutellaire petit, sou- vent distinct. — Cocoinella viginti-quingue-punctata. Lin. — Coccinella viginti- quatuor-punctata , viginti- ter-punctata, Fab. h. La même ; points confluens. — Coccinella viglnli quatuor -punctata. Lin. Oliv. Encycl. mélh. — Cocci- nella viginti-ter-punctata. Lin. — Coccinella viginti- duo-punctata. Fab. — Coccinelle rouge-hrune à i-x points noirs. De Géer. i. La même; ses points formant des bandm|irrc- gulières. j. Points noirs tellement contigus , que le ferrugi- neux ne paroît qu'en forme de taches ; corselet ferru- gineux, noir au milieu. k. Elytres noires , avec une tache commune , ferru- gineuse au milieu , leur extrémité rousse ; une bande linéaire, peu apparente, courte; corselet ferrugineux, noir au milieu. /. La même ; sans la tache commune du dos. — Coc- çinella hcemorrîioïdalis. Fab. Oliv. Encycl. méth. — En Europe. 74 HISTOIRE 4o. C. LATÉRALE ; coc. lateraîis. Ulfg. Panz. Faun. insect. germ. fasc. 24 , tab. 9. Hémisphérique , glabre , luisante , noire ; côtés du corselet , et un point sous le milieu de chaque élytre , d'un rouge de sang. Var. b. Tête rouge. IV. Forme des cassides , très-unie ; corselet très -court y transversal , avec les côtés avancés ^ obtus {^en forme de croissant ). Etuis réunis formant une sorte de tœur , avec un large rebord y échancrés en devant pour recevoir la base du corselet. 4i. C. quadri-pustulÉe; coc. quadri-pu&- tulata. lllig. Convexe, noire; élylres aj'ant une tache lunulée, huniérale, une ronde derrière leur milieu , rouges ; anus de cette couleur. Va(|| c. Le brnn obscur remplaçant le noir. — Coccinella quadri-pustulata. Lin. — La coccinelle tortue à quatre points rouges. Gcoff. — Coccinelle à quatre points rouges. De Géer — Coccinella quadri- verrucata. Fab. — • Schaeff. Icon. insect. lab. 3o , fig. 16, 17. — En Europe. 42. C. pusTULES-EN REiNj COC. reni- pustulata. Iliig. Coccinelle à deux points rouges. De Géer. — Rœs. Ins. scar. tab. 3 , fig. 4. Comprimée , noire ,• une tache ovée et DES TRIGIDITES. 76 transveise sur le disque de chaque élytre rouge ainsi que l'abdomen. — En Europe. 43. C. BiPUSTULÉE ; coc. bipustulata. lllig." Bossue, comprimée, noire, avec laléte, l'abdomen et une bande composée , courte,' au milieu des élytres , rouges. Var. &. Angles antérieurs du corselet roussâtres; abdomen brun. — Coccinella bipustulata. Lin. Fab. — Coccinelle tortue à bande rouge, Geoff. En Europe- Telle est rénumération des coccinelles que donne Illiger. A peine en trouve-t-on six à huit de plus , et européennes, dans Fabricius, et encore ces espèces ou sont si rares ou si peu connues , qu'elles ne méritent pas d'être rapportées dans cet ouvrage. DEUX-CENT QUARANTE SIXP^^ G. EuMORPHE j eumorphus. Weber est l'ins- tituteur de ce genre, qui ne comprend que des insectes exotiques et très-rares, dans la plupart des collections. Les eumorphes ont leurs palpes presque filiformes ; les antennes terminées en rnassue perfoliée , comprimée , alongée , avec le troisième article alongé. Leur corps est ovale,* le corselet est presque carré. Fabricius n'en décrit que deux espèces: 76 HISTOIRE l'euraorphe inimaigirié, eumorphus immar^ ginatus, est noir, sans rebords, avec deux points jaunes sur chaque élytre. — Il est de Sumatra. — L'eumorphe marginé, eumorphus marginalfjs , est très -noir, avec les élj'tres bordées, violettes, et ayant chacune deux points jaunes. — Des îles de la mer du Sud , d'où il a été rapporté par la Billardière. DEUX-CENT QUARANTE-SEPT"^ G. Endomique ; endomyehus. Paykull a le premier réuni dans un groupe distinct ces insectes dont on avoit fait des cbrysomèles, des boucliers et des galéruques. Leur forme est à peu près la même que celle des eu- morphes ; ils n'en sont bien séparés que par la forme de leurs antennes , qui vont en grossissant peu à peu à leur extrémité ; nous avons fait observer , dans le IIP volume de cette histoiie , que les caractères de ces insectes varioient un peu. Les endomiques vivent dans les champignons , dans les bolets, ou se tiennent sous les écorces des arbres. Ils habitent plus particulièrement le nord de l'Europe, et sont généralement rares. DES TRIGIDITES. 77 ESPECES. j. Endomique écarlate ; endomychus coccincus. Payk. Fab. Chry somela coccinea. Lin. — Chrysomèle rouga à quatre points noirs. De Géei', Mém. insect. loin. V, p. Soi , pi. IX , lig. I. — Panz. Faun. ins. ger. fasc. 44 1 tab. 17. Il est noir ; le corselet est d'un rouge de sang, avec une taclie noire. Les élylres sont de la couleur du corselet, avec deux taches noires sur chaque. — On le trouve à Saint- Germain-en-Laye , aux environs de Paris; sous les écorces des bouleaux; en Allemagne et en Suède. 2. E. PORTE-CROIX ; endomychus cruciatus» Payk. Fab. Panz. Faun. ins. gcrm. fasc. 8, lab. 5. Il est rouge en dessus , avec une bande suturale et une autre transversale, au milieu des élytres , noires. — En Suède , en Alle- magne. 3. E. QUADRiPUSTULÉ,* eudomychus ^-pus^. tulatus. Fab. SUpha succincta. Lin. Il est noir , avec les bords du corselet, quaïre taches sur les élytres et les pattes 78 HISTOIRE fauves. — En Allemagne ; dans les lycoper- dous. — Les caractères assignés par PajkuU à Yendomychus succinctus , que Fabricius considère comme synonyme de celte espèce, ne s'accordent pas avec sa phrase , mais plutôt avec celle de l'espèce suivante. 4. E. FASCiÉ ; endomychus fasciatus. Fab. Endomychus succinctus ? Payk. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 44» ^^^- ^8. 11 est fauve , avec les élytres lisses , et ayant une grande tache noirâtre. — En Hongrie. 5. E. DES LYcoPERDONs; endoTuychus bopistœ. Payk. Fab. Panz. Faun. ins. germ. fasc. 8, tab. 4« 11 est noir , avec les antennes et les pattes brunes. — En automne ; dans les champi- gnons ; il n'est pas rare au bois de Vincennes, près de Paris. DES PSELAPHIENS. 79 ' — — — • • — ■ — • — ^^~ 4 COLEOPTERES Dont tous les tarses ont deux articles, FAMILLE TRENTE - NEUVIEME. PsÉLAPHiENS; pselaphii. J_iE nombre d'articles des tarses est le carac- tère distinctif de cette famille. DEUX-CENT QUARANTE- HUIT^^ G. PsÉLAPHE ,• pselaphus. Herbst a établi ce genre que j'ai adopté, ainsi que Paykuli et llliger; mais Fabricius l'a réuni, jusqu'à uu nouvel examen sans doute, avec les anthiciis; ou nos notoxes. Herbst a cependant associé aux pselaphes des insectes bien differens par le nombre d'arlicles de leurs tarses et par d'autres caractères ; ce sont toutes ses espèces à antennes couvrant entièrement l'abdomen. Voyez notre genre scydmène. Il seroit en- core possible que quelques pselaphes à ély très courtes appartinssent aux aléochares , de la famille des staphyliniens. La seule espèce que nous donnerons pour type du genre des pselaphes , est celle qu'où a nommée 8o HISTOIRE sanguineus. Je vais en donner les caracfères r,énériques , tels que je les avois exposés dans mon ouvrage infitulé: Précisées caractères génériques des insectes , pag. 33. Antennes nionilifornies , deraier article jjIus grand, ovalaire ; anlennules aniérieuies avancées, plus grosses , dernier aiticle renflé. Postérieures très- courtes , presque cylin- d i iques ; division i u l erne des mâchoires aiguë, lièvre inférieure écliancrée; tarses paroissant do deux ou trois articles; corps obloug; tète triangulaire, grande. Corselet arrondi; ély 1res courtes; abdomen obtus, large postérieu- rement. — - On trouve les pselaphes à terre ; sT)us les pierres , sur les plante!) , près des jieux aquatiques. ï. PsELAPHE sanguin; pfielapJiu's sangui- neus. Pajk. lilig. Staphylinus sanguineus. Lin. — Oliv. Ent. n'* 42, tab. 6, Hg. 54, %• 5 , 6. Rousse; contour du corselet près des bords jaunâtre ; ély très plus longues que rabd(jn)eu. —Portée de l'Amérique méridionale eu Eu- rope, où elle s'est comme naturalisée. 2. B DES CUISINES ; b. orientalis. Lin. Fab. Geoff. 11° 1. Rousse ; des ailes dans les mâles, et plus courtes que l'abdomen. 3.B.LAPovE;è. laponica. Lin. Fab. De Géer. Geitff. ;i" 'S , mâle. Noire ; bords du corselet , ceux de Tabdo^ me P/. xci r. I N s E f -r K s . Sr.i:^. /"^ ^) 6 ] T)e Sève Jel Lehnu-r S /V. \77/'. N S KO 'r I', S , ,^ 12 . t'^- q6 . J)e J\-a, Ll L,-hllur J" DES ORTHOPTERES. 97 Ttieii , élytres, d'un gris jaunâtre pâle, élylres ponctuées de noir. — Dans les bois. 4. B. PALE ; pallida. Oliv. CeofF. a'* Offeni. — Ci)q. 111. ic. déc. i , t. i , f. i. Jaunâtre, roussâtre, pâle; des taches ou de petites bandes noires sur les côtés infé- rieurs de l'abdomen. — Dans les bois. 5. B. germanique; b. germanica. Lin. Fab. Arcliiv. ins. tab. 49» fig- lo. Semblable à la précédente ; deux lignes ou deux taches noirâtres sur le corselet. — Dans les bois. 6. B. TACHETÉE ; b. maculata. Fab. Corselet noir , bordé de pâle ; élytres pâles avec une grande tache noire au bout. — En Allemagne. 7. B. hémiptère; b. hemiptera. Fab. Très-noire; bords du corselet et élytres pâles; élytres courtes. — En Allemagne. 8. B. MARGINÉE ; b. marginata. Fab. Noire ; corselet fauve bordé de blanc ; limbe des élj^tres blanc. — Italie. La blatte française , gallica , est proba- blement une espèce apportée en France des pays étangers. — Comparez la avec la blatte cendrée d'Olivier. La blatte de Petiver est 1ns, Tome XIL G 98 HISTOIRE remarquable par sa forme ronde, semblable à celle d'une coccinelle. Elle est noire, avec quatre taches jaunâtres sur les élytres. Section troisième. Cette section est divisée en quatre famille, qui sont les mantides , les grillonues , les îocuslaires et les acrydiens. DES MANTIDES. 99 FAMILLE QUARANTIEME. Mantides j mantides. OEs caractères sont : Tarses à cinq arti- cles; pattes postérieures n'étant pas propres pour sauter. Les phyllies, les pliasmes et les mantes, qui sont les seuls insectes de cette famille , ne forment qu'un genre sous le nom déniante, dans presque tous les auteurs j mais ils diffè- rent assez entre eux pour être séparés. Les mantides , en général , sont de très- grande taille; quelques espèces ont jusqu'à huit pouces de longueur. La plupart ont des formes singulières; et le plus ordinaiiement elles sont d'un verd plus ou moins foncé, ou couleur de feuilles sèches. Les phyllies sont sur-tout remarquables par la conformation de leurs ailes, qui res- semblent à des feuilles, tant par la foinie que par la couleur, et la disposition de leurs ner- vures; de sorte qu'on aperçoit difficilement ces insectes quand ils sont sur les arbres. Leurs cuisses offrent aussi une singularité ; c'est une appendice foliacée qui cache la jambe de l'iusecte à sa volonté. G 2 loo HISTOIRE Les pbasiîies , qui de toutes les mantides sont celles. qui ont le plus de longueur, ne sont pas moins remarquables que les pliyllies; comme leur corps est très-long, mince, que leurs ailes bien sont moulées sur le corps, que quelques espèces n'en ont pas du tout , ils ressemblent beaucoup à la tige d'une branche sèche, dont ils ont assez ordinaire- ment la couleur. Les mantides sont presque toutes exoti- ques; on ne trouve que quelques mantes et tme espèce de phasme dans le midi de l'Eu- rope. La mante qu'on rencontre le plus com- munément dans les provinces méridionales de la France, y est nomxnéQ prie -dieu , parce qu'elle alonge souvent ses pattes antérieures, et qu'elle les joint ensemble; ce qui lui attire îa vénération du peuple , qui la regarde comme un insecte sacjé. C'est aussi parce que ces insectes alongent souvent les pattes , qu'on leur a donné le nom de niante, qui signifie devin , parce qu'on s'est imaginé qu'en faisant ce mouvement ils indiquent les choses. On connoît beaucoup mieux les habitudes des mantes que celles des phyllies et des phasmes; on sait que les premières sont car- nassières et vivent de rapine. Elles saisissent DES MANTIDES. toi- avec leurs pattes antérieures , qui sont en forme de pince , les petits insectes qu'elles peuvent attraper, les poj tent à leur bou- che et les dévorent. Roesel , qui a conservé de ces insectes , les a vus se manger les uns et les autres sans y être forcés par la faim. Poiret rapporte un fait, qui prouve à quel point ils sont voraces et dépourvus de sensibilité ; il a renfermé ensemble un mâle et une femelle ; celle-ci saisit le mâle avec ses pinces, et lui coupa la tête; elle reçut ses caresses après l'avoir mutilé , et finit par le manger. Les nymphes des mantes diffèrent des in- sectes parfaits par les élytres et les ailes , qui, au lieu d'être libres, sont renfermées dans des fourreaux aplatis placés sur leur corps, mais elles vivent et agissent de la même manière. Les femelles pondent des œufsalongés, de couleur jaune ; elles les placent ordinaire- ment sur les tiges des plantes, disposés sur deux lignes; à mesure qu'ils sortent de son corps,, il s'en écoule en même tems une matière épaisse , qui , en se desséchant à l'air , forme une espèce d'enveloppe assez grande, quia la consistance du parchemin , sous laquelle les œufs sont à couvert. G 3 303 HISTOIRE I. Pattes antérieures à hanches peu alongées et S jafitbes sans piquans ni pointe à leur extrémité ; segment antérieur du corselet plus court ou guère plus long que le second. Di.UX-CENT C1NQUANTE-UNI^= G Ph YLLiE ; phyllium. Ses caraclères sont : Palpes comprimés; corps foliacé. Ce genre a été désigné sous ce nom par Iliiger, dans un tableau général qui se trouve à la fin de son premier volume des coléop- tères de la Plusse. Le professeur Laraarck a reproduit ce genre et l'a appelé phasme dans son Systémedes animaux sans vertèbres. Il en a donné les caractères , et , sous ce rap- port, il devroitplutôten être sensé le créateur qu'Illiger qui n^a fait que l'indiquer ; mais notre respect religieux à conserver les déno- minations plus anciennes , afin d'arrêter le désordre trop commun d'innover sans cesse en nomenclature , nous a obligés de retenir le nom de phyllie , à raison de priorité. Il est peu d'insectes qui aient une forme aussi extraordinaire ,• on les preodroit , au pre- mier coup d'œil , pour des feuilles réunies : les élytres en ont toute la forme, les cou- leurs et même les ramifications. Le corps est très-plat, et sa figure est encore presque DES MANTIDES. io3 la même. Leurs paltes sont très-courtes et leurs cuisses ont une appendice foliacée. Placés sur un oranger , sur un laurier , ces insectes tromperont nécessairement les re- gards de l'homme et des animaux, qui sont leurs ennemis ; mais nous ne pouvons jouir du singulier spectacle qu'offrent les phyllies, que dans les grandes collections d'histoire naturelle. Ces insectes sont propres aux Indes orientales. La mante siccifolia de Linnasus a servi de type au genre. On peut en voir une belle figure dans le huitième cahier des insectes de l'Inde de Donavan. On l'a dé- signée sous le nom de feuille sèche , feuille ambulante. DEUX-CENT CINQUANTE-°=^^^^M= G. Phasme ; phasma. Nous lui donnons pour caractères : Palpes presque cylindriques ; corps cylindrique, en forme de bâton. Si les insectes dont nous venons de parler ressemblent à des feuilles, ceux-ci ont la forme et les apparences d'une petite branche sèche d'arbre : ainsi leur forme n'est pas moins bizarre. Lamarck les nomme avec StoU spectres , et Fabricins phasma. Les antennes des phasmes sont ordinairement G 4 3o4 HISTOIRE sétacées, assez longues, et à articles nom- breux, peu distincts ; mais celles du phasnre rossien , la seule espèce que nous ayons en France, sont très-courtes, presque coniques, et de treize articles grenus et très-distincts. Les élytres de ces insectes sont ou très- courtes ou étroites, et linéaires ; mais les ailes sont fort grandes; leur bord extérieur ou la côte, est largement plus épais, afin de couvrir et de garantir dans le repos les autres parties de ces ailes; cette bande longitudi- nale est convexe, et devient un canal sous lequel sont renfermés tous les plis de ces organes du mouvement. Quelques espèces sont à stries. Nous ne connoissons pas encore d'insectes dont le corps soit aussi long que celui des phasmes. Il y en a qui ont jusqu'à dix pouces de longueur. Le PHASME GÉANT , pliasma gigas. Fab. Il est verd , tubercule sur le corselet. Les élytres sont très-courtes. Les ailes sont d'un gris roussâtre , réticulées de brun. Les pattes sont épineuses. — Des Indes orientales. Le PHASME BATON , bacLilus , rapporté par jVIaugé desAnlilIes, est aptère, ceudié, tu- bercule ;, avec les pattes anguleuses. Le PHASME RossiBN , phasma Rossii. Fab., — mantis rossia. Rossi, Fann. étrusc. tab. 8, DES MANTIDES. io5 f]g. 1 , a SCS antennes figurées d'une manière parficulière , comme nous l'avons dit plus haut, et devroit, sous ce rapport , faire un nouveau genre. Son corps est verd ou jaunâ- tre dans sa jeunesse; adulte, il devient cendré ou de couleur d'écorce d arbre ; il est aplèi e. Les cuisses sont dentées. — On commence à trouver cette espèce aux environs d'Or- léans ; elle n'est pas rare dans le midi de la France. IL Pattes antérieures à hanches fort grand'is , a. jambes garnies de piquans , avec une forte pointe au bout ; segment antérieur du corselet beaucoup plus grand que le second. DEUX-CENT CTNQUANTE-T^"'^'^'^'^ G. Mante ,• mantis. Les mantes ne sautent point comme les insectes des familles sui- vantes. Leur corps est étroit et alongé. Leurs antennes sont ordinairement sétacées, plus courîes que le corps, d'un assez grand nom- bre d'articles , pectinées dans quelques-uns , insérées près du front. Leur tète est triangu- laire , verticale , avec deux yeux à réseau assez grands , et trois petits yeux lisses , dis- tincts. Le corselet est alongé , presqu'entiè- rement formé du premier segment qui est étroit , alongé , quelquefois cependant très- io6 HISTOIRE dilaté latéralement , et fort large alors , presque toujours dilaté et arrondi près de la tête. Les élytres sont horizontales, cou- chées Tune sur l'autre au côté interne , étroites , alongées , peu épaisses , demi- trauspareules, et recouvrent deux ailes plis- sées en éventail. L'abdomen est oblong , pointu , pourvu à son extrémité de deux ap- pendices coniques , articulées , et d'une pièce en forme de lame écailleuse , comprimée , arquée sur le dos, composée elle-même de plusieurs pièces courtes , reçues entre les deux valves de l'anus : outre ces différences dans les formes du corps, les mantess'éloignent encore des orthoptères à cinq articles à tous les tarses, par les quatre divisions égales de leur lèvre inférieure. Les pattes antérieures de ces insectes sontremarquables par leur gran- deur, leur forme , et la manière dont ils les portent en avant , et dont ils s'en servent. La première articulation des hanches de ces pattes est longue , linéaire et anguleuse ; leurs cuisses sont comprimées; leur côté iu^ férieur est armé dans une bonne partie de la longueur d'un double rang de petits pi- quans, un par chaque arête latérale, et a au delà de ces petites pointes , trois épines mo- biles et d'inégale grandeur. Les jambes sont DES M AN T IDE S. 107 petites, dentelées en dessous, et terminées par une pointe dure, forte, en crociiet , et très-pointue. Les tarses , qui les suivent , ont cinq articles, ainsi que tous les aulres. L'ani- mal élend ses [)alfes en avant, afin d'être prêt à saisir avec elles les insectes qui seront à sa portée , et dont il se nourrit. Cette manière de diriger ces pattes a fait croire à des gens superstitieux que ces in- sectes devinent et indiquent les choses, d'où on leur a donné le nom latin de mantis , qui signifie dcidn. L'espèce européenne la plus commune est appelée par les habitans de la province du ci-devant Languedoc, prega- diou ( prie-dieu ) , cet insecte élevant conti- nuellement ses pattes antérieures et les joi- gnant ensemble , de sorte qu'il est pour eux un objet de respect. Mais dans cette position des pal tes , il ne faut voir qu'une ruse de l'insecte. Sans se mouvoir de sa place , il guôte sa proie , et lorsque l'instant est favorable , il la saisit avec la rapidité de l'éclair entre la jambe et la cuisse, rapproche ces deux par lies l'une de l'autre, en repliant la première sous la seconde , et la logeant dans la rainure ; placée entre les deux rangées de pointes de celle-ci, cette proie se trouve ainsi saisie par deux pinces et ne peut s'échapper. La mante io8 HISTOIRE ne tarde pas à la dévorer. Elle emploie anssî ces pattes ou cet instrument , afin de se dé- fendre lorsqu'on veut la saisir, et la pointe dont la jambe est armée peut offenser la peau. Ces mêmes armes leur servent encore dans leurs propres querelles, celles sur-tout qu'excite parmi ces insectes , comme parmi nous , la passion impérieuse de l'amour. Les quatres autres pattes sont bien diffé- rentes , étant menues et presque filiformes. Les mantes nous intéressent encore plus par la manière dont elles pourvoient à la conservation de leur postérité. Leurs œufs sont disposés au centre d'un corps en demi- ovale , d'un brun clair , assez grand , ap- pliqué contre une lige de plante, et que l'on pourroit prendre, à la première inspection, pour un limaçon raccourci; les œufs sont disposés, dans la longueur de ce sac, par couches transversales presque semi - circu- laires venant à la file les unes des autres ; les œufs sont logés obliquement et d'une manière un peu rayonnée tout autour, dans de petits alvéoles , au nombre d'environ une douzaine par chaque plan. On voit aussi un ou deux œufs au centre de chaque couche, entre les autres. Autour de ces œufs est une matière écumeuse ; l'enveloppe extérieure DES MANTIDES. D09 offre trois rangées d'écaillés, disposées Irans- versalenient ,• la ligne du milieu est beau- coup plus étroite ; ce n'est qu'une suite de pelites lames très-minces , verticales , dont le sommet est trilobé, appliquées successive- ment les unes contre les autres , et dont le lobe du milieu est plus étroit, et moins ar- rondi. Au milieu de cette suite de lame sont placés les œufs. Ces œufs sont de couleur d'orange dans le principe , alongés , cylin- . dracés , et au nombre d'environ soixante. Pondus en juillet ou août , ils n'éclosent qu'en juin de l'année suivante. On prétend que les petits s'attaquent déjà entre eux à leur naissance. — Ces insectes ne sont propres qu'aux pays chauds ou tempérés. ESPECES. 1. Mante APPAUVRIE ; mantis pauperata. ' Fab, Archiv. ins. tab. 5i , fig. i. Corselet très- étroit,- front élevé; lesquatre cuisses postérieures lobées ; antennes pec- tinées dans les mâles. — Au midi de la France , en Italie , en Espagne. Elle a été connue de plusieurs anciens auteurs. 2. M. RELIGIEUSE ; m. religiosa. Fab. Geoff. u^ I. — Panz. Faun. insccl. gerni. fasc. 5o , tab . 8. iio HISTOIRE Verte ; corselet caréné , avec ses bords latéraux roussàtres , deiiteiés ; éJjtics plus longues que les ailes; une tache noir-bleuâtre au coté interne des hanches. — Aux environs Fontainebleau , et plus au midi de la France. f^ar. Brune. Mantii striaia ? Fab. Remarque. La mante sainte , sancta , de Fabricius, n'est probablement qu'une autre variété. 3. M. PRÊCHEUSE ,• m. oratoria. Lin. Verte ; élytres plus courtes que Fabdo- men ; ailes inférieuies , ayant leur disque d'un noir bleuâtre et une bande rougcâtre, avec des points transparens , à la cô!e. — Sur les bords de la Méditerranée , au midi de la France. Draparnaud a donné des obser- vations sur cette espèce qu'on avoit mécon- nue, au n'^ 69 du Bulletin des sciences, de la Société philomatiqne. 4. M. deSpallanzani; m.^allanzania.lR.os. Verte , lisse; élytres et ailes très-courtes; ailes violettes au côté interne , rouges à la côte. — Dans les provinces de la France situées le long de la Méditerranée , en Italie. 5. M. PAYENNE ; m. pagana. Fab. Raphidia mantispa. Lin. pag. 5o , 9. Roussâtre, d'un roux jaunâtie; antennes très-courtes , filifoimes et à articles grenus. DES MANTIDES. m distincts ; corselet très-étroit , renflé à son exlréniilé antérieure; élytres et ailes trans- paientes, claires. — Je l'ai reçue du Foret, du naturaliste Lapierre. Ce genre comprend encore un très-grand nombre d'espèces, parmi lesquelles on dis- tinguera , 1^ la scROPHULEUSE ,* slrumaria. liinn. Son corselet est dilaté , en forme de bouclier ; s'^. la gongylode , gongy Iodes. Elle a de très -grands rapports avec le n° i. La dilatation antérieure de sou corselet, et les espèces de manchettes qu'ont les quatre cuisses postérieures sont plus remarquables ; 5° la MENDIANTE , mendica , a aUvSsi des caractères communs tiux deux dernières. Sou corselet est dentelé sur les bords ; les élytres sont mélangées et ponctuées de verd et de blanc. — Elle se trouve en Barbarie, l^ l'heureuse , fausta. Son corps est linéaire et fort alongé ; ses élytres sont d'un brun, cendré , sans taches. — Les Hotlentots la re- gardent comme une divinité protectrice. 112 HISTOIRE EAMILLE QUARANTE - UNIEME. Grillon ES ; grylliœ. Xjes caractères de cette famille sont: Lèvre iatérieuie à quatre divisions distinctes; tarses il trois articles,- pattes postérieures propres pour sauter; antennes ordinairement séta- cées et composées d'un grand nombre d'ar- ticles ; élytres horisontales. Cette deuxième famille de la troisième seclion des orthoptères est composée des genres : tridactyle, courlillière et grillon. Les courtillières appartiennent au genre grillon de De Géer , d'Olivier , etc. ce dernier natu- raliste est le premier qui ait fait connoître les tridactyles. Les insectes du genre tridactjle ressem- blent aux courtillièi es, tant par leurs formes qui sont aussi singulières que peu agréables , que par la couleur, qui est d'un jaune foncé tirant sur le brun, dans la jeunesse de l'in- secte, mais plus pâle lorsqu'il est entièrement formé. Les tridactyles doivent leur nom à la con- formation de leurs pattes postérieures, dont les ■{ DES GRILLONES. ii3 les jambes sont terminées par cinq appen- dices qui remplacent le tarse, et dont deux sont plus courtes que les autres, et peuvent être comparées à des doigts. Ces insectes ne se trouvent que dans le levant d'où ils ont été apportés par les natu- ralistes Olivier et Savigny. Leurs larves ne nous sont pas connues. Lescourtillières qu'on nomme aussi taupe- grillons , parce que leurs pattes antérieures ressemblent à celles des taupes , et qu'elles leur servent aux mêmes usages , diffèrent beaucoup des grillons par leur conforma- tion extérieure. Elles habitent les qiialre parties du monde; les contrées seplenlrio- iiales de l'Europe sont peut-être les seules qui ne se ressentent pas de leurs dégâts. Ces insectes vivent dans la terre où ils creusent des sillons longs et profonds, avec leurs pattes de devant qui sont très-larges. Pendant le jour ils restent cachés dans leur retraite qu'ils quittent vers le soir pour courir; car proba- blement ils ne volent point, leurs ailes sont trop petites comparativement à leur corps , pour les soutenir dans Tair ; mais elles peu- vent les aider lorsqu'ils sautent ; car ils ont cette faculté. C'est aussi quand le soleil a Ins. Tome XIL H 114 HISTOIRE disparu de dessus l'horison qu'ils font enteu-^ dre un bruit assez fort et perçant , qu'on dit être produit par le frottement des ner- vures de leurs élytres contre celles de leurs ailes. Ce bruit , à ce qu'on a écrit , est une des facultés des mâles pour se faire entendre des femelles qu'ils invitent à se rendre auprès d'eux afin de reproduire leur espèce. Les courtillières se nourrissent de 'végé- taux 5 elles font périr ceux qu'elles atta- quent , parce qu'elles coupent leurs racines pour les ronger. Les plantes potagères , sur- tout celles qui croissent sur les couches, sont celles qu'elles recherchent le plus : aussi ces insectes sont-ils un vrai fléau pour les jar- diniers , parce qu'on ne voit le dégât que quand ils l'ont fait, et qu'on ne peut les empêcher d'agir. Il n'est pas plus facile de découvrir leur réduit; un seul trou perpen- diculaire en marque l'entrée , et les longs sillons qu'ils creusent en terre ne sont mar- qués à la surface que par une légère élé- vation. Scopoli prétend qu'ils sont attirés par le fumier de cheval et repoussés par celui du cochon. Plusieurs moyens de dé- truire ces insectes nuisibles sont indiqués dans le nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle ; les agriculteurs peuvent y avoij; DES GRILLONES. ii5 recours. Quelques auteurs ont avancé que les courlillières faisoient des amas de grains quelles transportoient dans leur retraite; niais ce fait n'est pas prouvé. Les femelles n'ont point de tarière appa- rente comme en ont celles des grillons. Au commencement de l'été elles construisent en terre un nid qui a environ un demi-pied de profondeur; elles lui donnent la figure d'une bouteille dont le col seroit recourbé, et en lissent ses parois intérieures. Chaque femelle pond trois ou quatie cents œufs alongés , luisans , d'un brun jaunâtre , qu'elle place dans le nid qu'elle a préparé, et après la ponte , elle en ferme exactement l'entrée. Selon quelques auteurs, les larves écJosent au bout d'un mois : aussi-tôt elles commen- cent à manger les racines des jeunes plantes qui sont à leur portée ; quand la nourriture leur manque elles vont plus loin en chercher, et après la première mue , qui a lieu un mois après qu'elles sont écloses, elles se dis- persent. Les larves, comme toutes celles des orthoptèies , n'ont ni ailes ni élytres, et elles changent quatre ou cinq fois de peau avant de devenir insecte parfait. Cette métamor- pliose s'opère à la fin du printems, après qu'elles ont passé l'hyver dans la terre où H 2 ii6 HISTOIRE elles prennent de raccroissement quand la température est douce. Les grillons sont assez généralement con- nus sous le nom de cri-cri; ils ne sont i oint remarquables par leurs couleurs qui varient du gris pâle ou jaunâtre au brun. Les plus communs sont le grillon des champs et le grillon domestique. Ce dernier s'établit dans les maisons , sur- tout dans les boulangeries et les cuisines. Il se retire dans les trous et les fentes de mu- railles , auprès des cheminées et les fours des boulangers. Il se cache pendant le jour ; mais dès qu'il commence à faire nuit , il sort et se met à courir pour aller chercher sa nourriture , qui consiste , selon ce que plusieurs auteurs ont écrit , en pain , farine et autres provisions de bouche ; mais il est possible qu'il vive comme le grillon-cham- pêtre qui se nourrit d'insectes. C'est aussi pendant la nuit qu'il fait entendre un son aigu semblable à celui que font les mâles des courlillières ; il est produit par la même cause, c'est-à-dire, par le frottement des élytres l'une contre l'autre, et pour la même fin qui est la reproduction de, leur espèce. Les femelles ne peuvent se servir des mêmes moyens pour faire conûoître aux mâle* DES GRILLONES. 117 qu'elles les entendent , parce que leurs ély- tres, qui ne sont point destinées à cet usage, sont un peu dififéremnient conformées, et moins solides que celles des mâles, qui ont ]a sécheresse et Télasticité du parchemin. Quand le mâle veut avertir la femelle de sa présence , il élève ses élytres de manière qu'elles forment un angle aigu avec son corps, alois ils les frottent l'une contre l'autre par un mouvement horisontal et très-vif, et par ce mouvement , elles produisent ce son im- portun , qui rend le voisinage des grillons si désagréable. De Géer a remarqué que le froid est très- conlraire aux grillons domestiques, ayant exposé à l'air, dans le mois de novembre, un poudrier qui en renfermoit une cerlaine quantité , ils périrent tous en peu de jours. Le même naturaliste a vu ces insectes fouiller la terre du poudrier dans lequel ils étoient , pour s'y cacher en partie, mais jamais en- tièrement ; ils préféroient se tenir à la super- ficie , et ils mangeoient avec beaucoup d'avi- dité le pain qu'il leur donnoit. Les femelles sont munies d'une tarière qui leur sert à déposer leurs oeufs; elles les pla- cent dans des plâtras ou en terre. De Géer a trouvé, au mois de novembre , dans le H 3 ii8 HISTOIRE corps d'une de ces femelles, un grand nombre d'œufs alongés , de couleur blanche; ce qui prouve qu'elles sont très-fécondes. Les petits écloseut douze ou quinze jours api es la ponte; ils changent plusieurs fois de peau avant d'arriver à l'état de nymphe, qui n'a lieu qu'à la troisième mue. Alors ils ont des apparences d'ailes; ou distingue peu à peu la tarière des femelles, et quatre mois après cette métamorphose , ils subissent la dernière qui les rend insectes parfaits. Les grillons champêtres ne diffèrent point des grillons domestiques par la forme ; ils sont seulement un peu plus gros et d'une couleur i)lus foncée. Ils habitent en terre et y bâtissent leurs nids. On les trouve pen- dant l'été dans les champs et les prairies souvent exposés au soleil. Vers le soir et pendant la nuit les mâles se font entendre, et plus on est loin d'eux, plus le bruit paroit fort et aigu; mais à mesure qu'on s'approche de l'endroit d'où il part , il diminue et cesse même tout à fait quand on y est arrivé. Les enfans de la campagne s'amusent à chas^ ser les grillons de leurs trous, en leur pré- sentant un appât; ils attachent une fourmi au bout d'un cheveu , la jettent dans le trou, et la retirent ensuite. Le grillon sort DES GRILLONES. 119 pour courir après sa proie , et devient celle de son ennemi. Cette manière de les prendre étoit aussi connue des anciens ; mais il suffit d'introduire un brin d'herbe dans leurs trous pour les en faire sortir. Les femelles déposent en terre , pendant l'été , leurs œufs au nombre de deux ou trois cenis. Les petits , comme ceux des grillons-domestiques , éclosent au bout de douze ou quinze jours, et subissent les mêmes mélamorphoses. On croit qu'ils se nourris- sent des végétaux les plus tendres. Au com- mencement de la mauvaise saison ils se retirent dans la terre , y restent engourdis pendant l'hyver, et reparoissentau printems; alors ils se creusent une nouvelle habitation dans laquelle ils se tiennent à l'affût. Ils ne deviennent insectes parfaits qu'au milieu de l'été. DEUX-CENT CINQUANTE-QUA^'^ G. Tridactyle; tridactylus. Ces insectes ont un caractère qui les distingue de tous ceux qui nous sont connus. Leurs pattes posté- rieures ont à la place du tarse trois appendices, ou espèces de crochets, d'où Olivier a nommé ces petits animaux tridactyles ( ttvis-doigts ), H 4 120 HISTOIRE Quant à la forme de leur corps , elle ressem- ble à celle des court il Hères. Ce corps est épais, cjliudracé; la tète est ovale, s'eiifouce en bonne partie dans le corselet. Les antennes sont filiformes et d'environ douze articles , arrondis. Le corselet est grand, ovoïde, tron- qué en devant. Les élytres sont courtes. Les ailes sont étroites, longues, en forme de lanières , et leurs extrémités font deux sortes de queues. Les pattes antérieuressont propres pour fossoyer , et dentelées sur un côté ; leurs tarses n'ont pas leurs deux premiers article? en forme de dents. J'appellerai l'espèce d'après laquelle j'ai établi ces caractères, tridactyle para- doxe ,• tridactylus paradoxus. Il a environ quatre lignes de long ; il est blanchâtre , avec la télé, le corselet et les élytres d'un brun clair. Les élytres sont plus courtes, comme danslescourlillières. Les élytres sont blanches vers leur base, d'un brun clair ensuite; les pattes ont des bandes de cette dernière cou- leur. Je dois cet insecte à mon collègue Beau- vois. Coquebert l'a figuré avec détail dans la troisième décade de ses illustrations icono- graphiques des insectes , pi. 21 , fig. 3 , acheta digiiata. Olivier et Savigni ont observé d'au- tres espèces dans leur voyage au Levant. DES GRILLONES. 121 DEUX-CENT CINQUANTE-CINQ^^^ G. CourtHjLIÛrb ; gryllotalpa. A s'en tenir à la comparaison des parties de la bouche, des tarses, les courliilières s'éloignent peu des grillons ; mais ces premiers insectes ont leurs pattes antérieures conformées d'une manière si différent des autres , qu'il nous répugne de les laisser avec les grillons. Ces pattes sont comprimées , verticales ; leurs hanches sont grandes, avec une pièce biar- ticulée , en forme de dent , insérée à la face interne, près de trois crénelures. Leurs jam- bes ont au bord intérieur deux à quatre grifî'es ou dents. Leurs tarses sont insérés derrière ces jambes , au côté extérieur , ap- pliqués contre elles , et leurs deux premiers articles sont grands, comprimés en forme de dents. Les pattes ont ainsi quelques rapports apparens avec les pattes de devant des tau- pes : ce sont des espèces de pelles servant à fossoyer , à pratiquer des galeries souterrai- nes; aussi les courtillières sont-elles connues sous le nom d'auant-tai/pes , taupe - grillons. Leurs antennes sont plus insérées devant les yeux que dans leur entre-deux. Leur tête est ponctuée, mais non verticale ; leur cor- selet est ovoïde et tronqué. L'abdomen des 192 HISTOIRE femelles n'a pas de larière. Les cuisses de^ pattes postérieures ne sont pas proportion- nel le uient aussi grosses que celles des gril- lons, ni leurs jambes aussi épineuses. ESPECES. 1. COURTILLIÈRE COMMUNE ; grjllotalpa VLilgaris. Acheta gryllo-talpa. Fab. — Cryllon. W i, GeofF. — Panz Faun. insect. geim. fasc 88, lab. 5. Jambes antérieures quadridentées; élytres de la longueur de la moitié de l'abdomen. — En Europe, excepté dans les parties les plus au nord. 2. C. DiDACTYLE ; gryllotolpa didactyla. Jambes antérieures à deux dents ; élytres plus longues que la moitié de l'abdomen. — A Cayenne, à Surinam. Le corps , dans les deux espèces , est brun , roussâtre en dessus , d'un roussâtre jaunâtre sur les côtés , et en dessous. Il est plus petit dans la seconde espèce. DEUX" CENT CINQUANTE-SIX^^ G. Grillon; gryllus. Leurs jambes anté- rieures ne sont point élargies et dentées comme celles des tridactyles et descourtil- lières. Leur tête est verticale ; leur corselet DES GRILLONES. i23 est transversal ; leurs pattes postérieures ont les cuisses très-renflées , et leurs jambes gar- nies, dans presque toute leur longueur, d'un double rang d'épines. Les femelles ont une tarière plus ou moins longue, cornée, cylin- drique, sillonnée, de deux pièces principales, terminées par un renflement allant en pointe; l'extrémité de chacune de ces pièces est four- chue , et en forme de pince. Ce genre répond à celui à' acheta de Fabri- cius , et à la division du même nom des gryllus de Linnaeus. Geoffroy, qui Ta dis- tingué le premier, lui a donné le nom sous lequel ces insectes sont le plus généralement connus , celui de grillon. Olivier en a fait de môme; et nous nous empressons de les imiter. Le mot à' acheta désignoit , chez les Grecs , des espèces de cigales. ESPÈCES. 1. Grillon domestique; gryllus domes- ticus. GeofF. n^ 2. — Gryllus acheta domeaticus. Lin. — • Acheta domestica. Fab. — Panz. Faun. insect. germ- fasc. 88, lab. 6 , mâle ; j, femelle. Jaunâtre; tête fasciée transversalement de brun; dessus du corselet mélangé de brun 134 HISTOIRE et de jaunâtre ; extrémité des ailes prolongée en lanières au delà des élytres ; tarière de la femelle de la longueur de l'abdomen. — ^n Europe ; dans les maisons. 2. G. CHAMPETRE ; gryllus campestris. Gryllus acheta campestris. Lirv — acheta campes- tris. Fab. — Panz. Fann. ins. germ. fasc. 88 , tab. 8, mâle ; g , femelle. Court, épais, noir; tête grosse; corselet ayant quelques impressions ; dessous des cuisses postérieures rouge à la base ; tarière des femelles un peu plus longue que Tabdo- men. — Il se trouve dans l'Europe tempé- rée et méridionale; se tenant dans des trous, en terre. 3. G. EORDELAis ; gvyllus Bordigalensis. ^ Brun-noirâtre, mélangé de jaunâtre j une ligne enfoncée et longitudinale au milieu du corselet; élytres et tarière de la femelle de la longueur environ de l'abdomen ; point d'ailes. — J'ai découvert cette espèce aux environs de Bordeaux j elle est moitié plus petite que le n° i. 4. G. SYLVESTRE ; gryllus sylvestris. Bosc, Act. delaSoc. d'hist. nat. de Paris, r, tab. 10, DES GRILLONES. 12.5 fig. 4. — Fab. — Coqueb. Illustr. Icon. dec. i , tab. i , fig. 2. Plus petite que la précédente , d'un brua foncé, avec des parties et des taches d'ua brun jaunâtre , toute pubescente. Elytres très-courtes, striées parallèlement et en lon- gueur sur toute leur surface dans les femelles, et au côté extérieur dans les mâles ,• ailes nulles ou très -peti tes ; tarière un peu plus longue que l'abdomen. — Dans les bois; aux environs de Paris. 5. G. ITALIQUE ; gryllus italicus. Oliv. Acheta italica. Fab. Jaune pâle, étroit, alongé ; élytres lon- gues ; ailes les dépassant un peu. — Sur les fleurs ; au midi de la France. Cette espèce s'éloigne un peu des précédentes , et se rap- proche des sauterelles. A comparer avec le gryllus pellucens. Panz. 22, 17. 6. G. OMBRAGÉ; gryllus umhraculatus^ Lin. Acheta umhraculata. Fab. — Coqueb. Illust. icon; dec. tab. 21 , fig. 2. Noir ; front de l'un des sexes , prolongé en une membrane tombante en forme de voile. — En Portugal et en Çarbaxie. 126 HISTOIRE 7. G. MONSTRUEUX ; gryllus monstruosus, Oliv. Acheta monstruosa.'Fah. — Drury, totn. II, tab. 43» fig. I , 3. Jaunâtre ; élytres et ailes roulées en spi- rale au bout; articles des tarses très -dilatés, i— On le dit de l'Aniérique méridionaie ; iîiais je le crois plufôt du cap de Bonne- Espérance, ou des grandes Indes. DES LOCUSTAIRES. 127 FAMILLE QUARANTE DEUXIÈME. LocusTAiRES ; locustariœ. JliLLE a pour caractères : Lèvre inférieure à quatre divisions , dont celles du milieu plus petites; pattes postérieures propres pour sau- ter; antennes sétacées; composées d'un grand nombre d'articles; élytres étroites. Les sauterelles , seuls insectes de cette famille, sont remarquables par leur couleur,' ordinairement d'un beau verd, par la lon- gueur de leurs pattes postérieures, par lem^s antennes longues et minces , et par la tarière que les femelles ont à l'extrémité de leurs corps , dont la forme est celle d'un sabre ou d'un coutelas. Ces insectes sautent assez loin et avec facilité , à l'aide de leurs pattes postérieures qui sont beaucoup plus longues que les autres; Les mâles font entendre un léger bruit qui est produit par le frottement des élytres l'une contre l'autre , et qu'on appelle vul- gairement le chant des sauterelles. Elles ha- bitent les prairies pendant la belle saison où \ 128 HISTOIRE on les trouve fréquemment , souvent en très-grand nombre. Les sauterelles ,-sous toutes leurs formes, se nourrissent d'herbes et de plantes , et en consomment beaucoup. Il ne paroît pas qu'elles soient carnassières; car on ne les ,voit point s'entre-tuer pour se manger ; cependant De Géer lapporle un fait dont il a été témoin. Il avoit renfermé ensemble plusieurs sauterelles ronge - verrues , une d'elles mourut et fut dévoi ée par les autres. Les femelles (i) pondent une assez grande quantité d'oeufs rasssemblés dans une mem- brane mince , et les déposent dans la terre à laide de leur tarière. Les larves qui en sortent diffèrent des insectes parfaits , en ce qu'elles n'ont ni ailes, ni élytres ; au lieu que les nymphes ont sur le dos des espèces de boutons qui renferment les parties qui se développent à leur dernière métamor- phose. (i) Outre la tarière en sabre, en coutelas, qui distingue ce sexe , on les rcconnoîtra encore à ce que leurs élytres n'ont pas à leur bord interne et à leur base celte partie d'une consistance ferme, parche- minée, vitrée et spéculiforme , qui sert au mâle à produire ce son par le moyen duquel il appelle sa femelle. Celle ci est muette. J'ai DES LOCUSTAIRES. 129 ■ J'ai observé , à la base des jambes anté- rieures de la plupart de ces insectes , une sorte de cicatrice , avec une petite ouver- ture ou fente : seroit-ce l'organe extérieur de l'ouïe ? Faute de bien connoîlre les sauterelles, pendant assez long-tenis on a mis sur leur compte les dégâts que font malheureusement trop souvent les criquets dans difféi entes contrées ; mais on veira à l'article qui con- cerne ces insectes ce dont ils sont capables, et à quel point on doit les redouter. Ce r/est pas que dans quelques circonstances, les sauterelles ne puissent aussi faire quel- ques ravages , mais elles n'ont aucune part à ceux qu'on leur a attiibués. ' Parmi les sauterelles , il y en a plusieurs espèces d'exotiques ; ces dernières sont très- singulières , en ce que leurs élytres ont la forme et la couleur de feuilles de difïérens arbres. Ces insectes volent assez haut. DEUX CENT CINQUANTE-SEPT^^ G. Sauterelle ; locusta. Linnœus n'avoit fait de ces insectes qu'une division de son genre gryllus , celle des teliigones. Geoffroy les en sépara, fondé sur ce que les tarses sont ici de quatre articles , au lieu de tiois;. Ins. Tome XII. I i5o HISTOIRE ! presque tous les entomologistes postérieurs i ont adopté ce genre des sauterelles , locusta: i ESPÈCES. * Elytres de la longueur de l'abdomen. i 1. Sauterelle a coutelas ; locusta piri-^, \ dissima. i Geoff. n® 2. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 89, \ tab. 18, mâle: ig , femelle. ] Verte ; sans taches ; ély très longues ; une ' petite éminence arrondie , avec une ligne ! enfoncée sur le sommet de la tête ; corselet 1 déprimé , avancé et arrondi postérieurement, | avec une très-petite ligue élevée en cette i partie. Tarière de la femelle droite, de la longueur du corps au moins. — Très-coni- ; muue dans toute l'Europe. 2. S. A SABRE ; /. perruciçora. ] Gcoff. n* I. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 89, ; tab. 20 , mâle ; 2 1 , femelle. ^ Verte ; tête grosse ; corselet équarri ; une \ carène au milieu du plan supérieur; bord ! postérieur avancé et arrondi ; élytres tache- tées de noir. Tarière de la femelle un peu arquée, un peu plus longue que l'abdomen, î — Dans toute l'Europe. Pi JKCV. INèR ÎCTES. S. IM. d . ^L DoSevt ,U P/.^c: IXSECTEft. J. LU. 3 . lOI. J)c JI'O, Jcl lîacme •' DES LOCUSTAIRES. i5i 3. S. GRISE ; /. grisea. Fab. Schseff. Icon. t. 90 , fig. 1,2, mâle; 2.58 ,1,2, femelle. Port de la précédente ; moitié plus petite; d'un brun grisâtre ; élytres ayant des taches plus obscures ; plan supérieur du corselet caréné seulement à son extrémité posté- rieure. Tarière de la femelle très-arquée , de la longueur de l'abdomen ,- d'un brun, noirâtre , excspté à sa base, — Dans toute la France et le midi de l'Europe. Panzez a figuré le mâle, fasc. 33, t. 5. 4. S. MÉLANGÉE ; /. varia. Panz. Faun. ins. germ. fasc. 55 , lab. i. Une fois plus petite que le n° 1 ; d'uu verd pâle; antennes jaunâtres, très-longues , vertex de la tête élevé , pointu ; une bande jaunâtre sur le dessus du corselet; élylres et ailes sans taches, peu alongées. Tarière de la femelle un peu arquée, de la longueur du corps ; pattes jaunâtres. — Aux environs de Paris , en Allemagne. Fabricius y rapporte la sauterelle céladon de De Géer. Voyez encore la sauterelle ita- lique du premier. 5. S. FEUiLLE-DE-Lis ; /. liUfolia. Fab. D'un verd tendre; antennes rapprochées à leur base; corselet; équarri, souvent teinfc 1 â i32 HISTOIRE de roussâtre ou de brun , sans carène ; ailes dépassant d'un tiers les élytrcs, et leur ex- trémité de la couleur de celles-ci. Tarière do de la femelle trés-courle , large, en faucille , dentelée en scie en dessus. — lui France, en Italie. 6. S. BRUNATRE ; /. fusca. Fab. Panz. Faun. inscct. gcnn. fasc. 55 , tab. 2. — Coq. f llust. icon. déc. 1 , tab. 1 , fig. 5. Verte ; une ligne noire sur la tête ; front avancé, obtus; dos du corselet bleuâtre; élytres obscures , de la longueur des ailes. Tarièie de la femelle , tesfacée , de la lon- gueur de l'abdomen. — Aux environsde Paris. Dans la figure de Panzer et celle de Co- quebert, les élytres sont plus longues que l'abdomen; sans cela, je croirois que c'est l'espèce qne je nomme dorsale , n" 9. 7. S. TUBERCULÉE ; /. tiiberculata. Rossi. On a voit confondu celte espèce avec Vacuminata. D'un verd tendre ; antennes , mandibules, tarses et extrémité de la tarière d'un brun roussâtre ou jaunâtre; téte'piesque pyramidale; éleva! ion sur le vertex et obtuse'; dos du corselet plat , uni ; bord posléiieur avancé et arrondi au milieu; un sinus de chaque côté; élytres longues. Tarière de liçi DES LOCUSTAIRES. iSS femelle , droite , presque de la loDgueur du corps. — Au midi de la France. ' 8. S. FRONT BLANC ,' /. albifrons. Fab. Grande , brunâtre ; tète obtuse , pâle ; corselet arrondi postérieurement , avec ses bords pâles; élylres de la longueur des ailes, mélangées de noir et de cendré. Tarière de la femelle, droite , noire , dentelée en scie au bout. — En Italie , à Madère. * * Elytres sensiblement plus courtes que L' abdomen , ou très-courtes , quelquefois nulles. 9. S. DORSALE ; /. dorsalis. Verte; antennes, dos du corselet et élytres, bruns ; élévation sur le vertex de la tête ; élytres un peu plus longues que la moitié de Tabdomen , dépassant un peu les ailes , arrondies au bout. Tarière de la femelle presque de la longueur du corps , arquée , brune ; abdomen brun , cerclé de verd. — • Sur les bords de Tétang de Sain t-Gra tien, aux environs de Montmorency. 10. S. A DEMî-ÉTUis ; /. brachyptera.'De Géer. Fab. D'un brun grisâtre ; deux raies blanches sur le corselet ; élytres moitié plus courtes ^ue l'abdomen. Tarière de la femelle de la I 3 i54 HISTOIRE longueur de l'abdomen, en faucille. —Ea Suède. T 1. S. DENTELÉE EN SCIE ; /. scrrata. Fab; Gryllus giganteus. Till. Ent. tom. I , tab. 5 , fig. 7- Verte , aptère ; côtés du corselet jaunâtres ; les cuisses et les jambes des quatres pattes antérieures , dentées en scie. Tarière droite plus courte qne l'abdomen. — Dans les pro- vinces méridionales de la France ; en Hongrie. 12. S. oNos ; /. onos. Fab. Gryllus onos. Pall. Spicizool. fasc. ï) , tab. 2, fig. i. Grande, aptère, noire; corselet lisse, avec les côtés gris ,• tarière de la longueur de Tabdomen. — Dans la Russie méridionale. i3. S. APTERE ; /. optera. Fab. Antennes noires ; tête noire , avec les mandibules , des points sur le front et le vertex, fauves; corselet avec le dos plat, testacé,et les côtés noirs, bordés de teslacé; jesélytres très-courtes, blanchâtres, voûtées; abdomen pâle , avec les côtés largement îjoirs ; pattes noires, avec le bord de la base des cuisses postérieures , pâle. — En Italie. i4- S. PÉDESTRE ; /. pedestris. Fab. Tête blanchâtre; corselet bleuâtre, avec les côtés antérieurs blanchâtres, alon^é et DES LOCUSTAIRES. i35 arrondi postérieurement; élylres très-cour- tes, brunâtres, avec l'extrémité blamhe ; pattes grises ; les genoux postérieurs , noirs. — Eu Italie. i5. S. TRÈs-PONTCTUÉE ; /. punctatissima. Eosc , Act. de la Soc. d'hist. nat. i , pi. x , fig. 5 , 6. Arquée, d'un verd gai, avec la base des antennes, les côtés , ou même tout le dessus du cojselet , le bord interne des élytres et de pelits points d'un brun roussâtre ; cor- selet court , arrondi , uni , plan ; élytres très-courtes , en forme d'écaillés , se croi- sant au côté interne; un peu moins courtes dans les mâles ; abdomen souvent d'un brun roussâtre. Tarière verte, large, en faucille, de la longueur de Tabdomen ; pattes vertes. —- Aux environs de Paris. 16. S PORTE- SEL LE ,' /. ephippîger. Fab: Panz. Faun. ins. gcrm. fasc. 35, tal). 3. — Rossi, Faun. étriisc. tab 8, fig. 5 , 4- Grande; antennes d'un brun clair; tête d'un verd pâle en devant, d'un brun gris postérieurement ; corselet très-alongé et voûlé postérieurement , mêlé de brun clair et de gris verdâtre et jaunâtre , avec les bords antérieurs et latéraux verdâtres; ély- tres très-courtes, voûtées, épaisses, et ridées I 4 i36 HISTOIRE sur les bords ; croisées , arrondies , reçues J en majeure partie, sous le renflement pos- térieur du corselet ; l'abdomen d'un verd jaunâtre en dessous, noirâtre en dessus, avec le bord postérieur des anneaux, verd; pattes d'un brun roussâtre clair ; tarière presque droite, de la longueur de l'abdomen. — Dans le midi de la France, en automne; on com- mence à la trouver aux environs de Paris, et dans les vignes. Le grillon à trompe , proboscideus , de Panzer, 22 , 18 ; et à en juger par le nombre figuré des articles des tarses , est une saute- relle. Cette espèce est remarquable par ravancement , en forme de trompe , de sou museau. Je ne l'ai point vue en nature. Le même auteur représente, fasc. 53, tab. 4, une sauterelle aptère, sous le nom de clypeata; on la prendroit pour la nymphe de la sauterelle grise. DES ACRYDIENS. 1^7 FAMILLE QUARANTE-TROISIEME. AcRYDiENS ; acrydlana. J'assigne à cette famille les notes distinc- tives suivantes: lèvre bifide; tarses à trois articles ; pattes postérieures propres pour sauter; antennes filiformes, ou renflées à leur extrémité; élytres en loît. Cette famille est composée des genres pneumore, truxale , criquet et tétrix. On doit à Thunberg l'établissement àa genre pneumore, qui contient peu d'espèces et qui presque toutes se trouvent au cap de Bonne-Espérance, en septembre et oc- tobre ; sur différentes plantes. Ces insectes , dont ou ne connoît pas la manière de vivre , sont ordinairement de couleur verte, avec plus ou moins de taches blanches. Parmi eux il y en a qui n'ont ni ailes ni élytres , et elles sont petites dans ceux qui en sont pourvus ; ce qui les rend peu propres à voler. Les truxales sont très-remarquables par la forme de leur tête qui est alongée , conique, formant une espèce de pyramide , dont la i38 HISTOIRE partie postéiieuie est comme la base et ïa partie antérieure le s blancs sur le corscht ^ un de chaque côté , formant par leur réunion une sorte de X ou de croix de Saint-André (i). 16. C. BANDE - NOIRE ; Gcr. Tilgro-fascia- tum. Gryllus flavus. Villers, Scop. — Var. du criquet jaune. Oliv, Tête , la bouche exceptée , corselet et partie des élytres verds ou roussâtres ; une tache d'un brun foncé, sous et derrière chaque œil ; li^ne d'un brun foncé sur le vertex de la tète ; corselet caréné ; carène brune ; une bande longitudinale d'un brun foncé de cha- que côté, sur chacune desquelles sont deux (i) Le n** i5 semble appartenir à cette division; les lignes latérales de son corselet n'étant pas fort arquées, j'ai cru devoir en exclure cette espèce. î58 HISTOIRE traits blancs , obliques , convergens. ElytreS entre-coupées de tacbes crises et briines;ailes d'un jaune clair, avec une bande noire , transverse; des nervures noirâtres à l'extré- mité ; dessus des cuisses postérieures verd; jambes postérieures rougr-s; dessous du corps d'un jauuâire brun. — Dans les pâturages secs; sur les collines, au midi de la France. 17. C. BiMoucHETÉ ; acr. biguttulum. Oliv. Criquet à deux taches blanches. De Géer. — Rœs. Ins. torn. Il, locust. germ. tab. 20, fig. àyQ, 7* """ Geoff. n° 4. Cette espèce a été confondue par Geoffroy avec celle du n° i3 , comme on le voit par sa description et par sa citation des figures 6 et 7 de Roeseî. Corps d'un brun tantôt grisâtre, tantôt verdàtre, quelquefois jaunâtre; dos verd, d'un brun roussâtre dans d'autres. Cor- selet ayant une petite ligne élevée et longi- tudinale dans son milieu j les côtés d'un brun foncé, noirâtre, avec une ligne faisant ua angle , blanche ; côté des élytres noirâtre ou obscur, entre-coupé de quelques traits plus clairs ; une tache grisâtre, oblique , aux tiers de la longueur ; ailes sans taches. — Très- commun. La variété à dessus du corps verd DES ACRYDÏENS. 169 a été représentée par Panzer , fasc. 33 , t. 9 , gryllus lineatus. Le gryllus fasciatus de Villers n'est encore qu'une variété à clos grisâtre. Je l'ai reçue du ci-devant Forêts, du naturaliste Lapierre. 18. C. VERDELET j acr. vlridulum. Oliv. Criquet à étuis bordés de blanc. De Géer. Il ressemble beaucoup au précédent; verd ou brun. Abdomen gris; élytres bordées ex- térieurement de blanc. Antennes brunes, de la longueur de la tête et du corselet; étuis et ailes plus courtes que le corps dans les fe- melles. — En Europe. 19. C. LONGicoRNE ; acr. longicornis. Cette espèce est très-voisine de celle que Linnaeus nonnne aprlcarius , et De Géerm- quet à étuis <, à extrémité noire, ou c'est peut- être le même insecte. Petit , jaunâtre ou brun clair, avec la tête, le corselet, le dessus des cuisses verds. Les antennes sont plus lon- gues que la moitié du corps , et comprimées. Le cor.'-elet a trois lignes longitudinales , éle- vées, dont les latérales un peu arquées en dedans et souvent sur un espace brun. Les élytres ne sont guères plus longues que i'ab- dotuen, d'un gris brun ou jaunâtre pâle. i6o HISTOIRE Les genoux des cuisses postérieures sont noi- râtres. — Très -commua aux environs de Paris. II. Antennes presque terminées en massue , dans les deux sexes , ou du moins dans les mâles. 20. C. SIBÉRIEN ; acr. sibericum. Oliv. Gryllus clavimanub. Pall. — Panz. Faun. ins. germ, fasc. 25, tab. 20. D'un brun obscur ,• corselet légèrement caréné ; jambes antérieures rentlées , en boule. — En Sibérie et dans les Alpes , sur les montagnes les plus élevées ; le Saint- Gothard. 21. C. fauve; acr. rufum. Oliv. Criquet à antennes en bouton. De Géer , Mém. ins. toin. m, pi. XXIII, fig. i5. D'un brun grisâtre, mêlé quelquefois de jaune. Antennes plus longues dans les mâles que dans les femelles , terminées par un bou- ton noir, avec l'extrémité blanche. Dessus de la tête et du corselet gris, avec une raie noire de chaque côté; ailes des femelles plus courtes que le corps; dessous du ventre d'un jaune verdâtre. Pattes postérieures ayant les jambes et le dessous de leurs cuisses rouges. J'ai reçu du Forêts une variété de cette espèce DES ACRYDIENS. 161 espèce plus petite que les individus des envi- rons de Paris, ayant les élylres tachetées de noirâtre et de ji;ris. Pauzer représente cet insecte sous le nom de gryllus biguttulus, 33, 6 ,• peut-être est-ce une autre espèce ? Remarque. Le criquet pédestre, /?É?rfe5sous et appliqué sous le ventre, lorsque l'insecte n'en fait point usage, mais lorsqu'il veut s'en servir , il le redresse et le tient sur la même ligue que son corps. Le genre des tluips est le seul de cet ordre où ^'on semble apeicevoir quelques traces de palpes. Les trois soies remplacent en quel- que sorte les deux mâchoires et la lèvre in- férieure des coléoptères. La gaîne articulée tient lieu de leur ganache. Le corselet est plus ou moins grand. Il est aussi large que la tête , contre laquelle il est parfaitement appliqué dans les cigales , les naucores, lescorises, les punaises, etc. Son segment antérieur , ou celui qui porte les pattes de devant, est grand et paroît seul en dessus dans les hémiptères de la première section ; ces insectes ont par là de grands rapports avec les orthoptères et les coléop- tères ; mais ce premier segment devient beaucoup plus petit dans les hémiptères de la seconde section : le second l'emporte en grandeur, et forme une partie du dos. L'écusson, espèce d'appendice qui est à li 4 i68 HISTOIRE l'extrémité du corselet , est très-petit dans de certains genres, manque à quelques au- tres; mais dans des pentatomes il a une telle grandeur , qu'il cache les élytres et les ailes, et couvre la plus grande partie du corps. La forme des élytres et des ailes varie beaucoup. Dans les punaises et les penta- tomes, une partie des élytres est coriacée , dure, à peu près comme les élytres des co- léoptères , et l'autre partie est membraneuse et ne diffère pas des ailes. Elles sont mem- braneuses, quelquefois claires et transpa- rentes dans les cigales et pucerons. Dans les tettigones, les membracis, etc, elles sont un peu plus épaisses. Elles sont farineuses dans la seule espèce d'Aleyrode qui soit connue , et que Geoffroy, trompé par la ressem- blance de ces élytres avec les ailes des lé- pidoptères à ailes , a placé avec ces insectes. Quoique les élytres d'une partie des kémip- tères paroissent différer peu des ailes , elles ne servent point au vol et ne peuvent que le faciliter. Dans certains genres , elles sont couchées et croisées sur le corps de l'insecte; dans d'autres, elles sont posées latéralement, et forment une espèce de toit sur le corps. Quelques espèces les portent droites et éle- vées. DES HEMIPTERES. .169 Tons les insecfes de cet ordre ne sont pas pourvus d'ailes ; plusieurs acanthes de Fabricius , la punaise des lits , des lygées , les femelles des pucerons et celles des coche- nilles en manquent, et les mâles de ces der- nières n'ont point d'élj^tres , mais seulement deux ailes membraneuses. Malgré cette dif- férence , on ne peut séparer ces insectes des hémiptères , parce que leur bouche est exac- tement conformée de même , et qu'ils pren- nent leur nourriture de la même manière. L'abdomen de la plupait des hémiptères n'a rien de remarquable, excepté dans les femelles des cigales , dans les pucerons et les cochenilles. L^extrémité de l'abdomen des premières est munie d'une espèce de tarière, cachée entre deux écailles. Cette partie leur sert à déposer leurs œufs. Celui des pucerons est terminé par deux pointes ou cornes , ou par dt^ux tubercules, et des filets plus ou moins longs , garnissent celui des cochenilles. Les pattes sont composées comme celles des autres insectes , c'est-à-dire, de la hanche, de la cuisse , de la jambe et du tarse ; mais le nombre des articles de cette dernière partiç Tarie. Dans quelques genres les tarses anté- rieurs ne sont que d'une seule pièce, et se 170 HISTOIRE replient sur la jambe avec laquelle ils for- ment une espèce de pince à genou , ce qui donne à tons ces insecfes la faculté de saisir la proie qu'ils veulent sucer. Dans d'autres genres les pattes postérieures sont faites en forme de rames, et les tarses n'ont que deux articles ; mais ils en ont trois dans le plus grand nombre des insectes de cet ordre. Tous les hémiplères subissent les méta- morphoses des insectes en général. Ils pas- sent successivement de l'état de larves à celui de nymphes, et de ce dernier à celui d'insectes parfaits. Maisla manière dont s'opè- ent ces changemens est différente de celle qui a lieu dans les coléoptères. La larve, qui, dans ces derniers , lessemble à une espèce de ver , ne diffère de l'insecte parfait dans les hémiptères , que parce qu'elle n'a ni ailes ni élytres , et qu'elle est plus petite. Ces larves passent à l'état de nymphe par un simple dépouillement de leur peau. Cette mue n'apporte aucun changement à leur forme; on voit seulement sur le dos de la nymphe, à l'endroit où les élytres et les ailes doivent avoir leur origine , deux boutons ou tubercules qui étoient cachés sous la peau de la larve ; c'est dans ces boutons que soni DES HEMIPTERES. 171 renfermés les ailes et les élyhes qui ne se développent sur le corps de l'insecte parfait qu'après la dernière mue. A l'égard de ceux qui n'ont point d'ailes , toutes leurs méta- morphoses consistent en de simples change- mens de peau. L'accroissement de tous les hémiptères a lieu pendant qu'ils sont sous la forme de larves , comme dans les coléo- ptères. Avant de se changer en nymphes ils ont acquis toute leur grandeur; mais les nymphes des hémiptères mangent et agissent, au heu que celles des coléoptères sont im- mobiles et ne prennent point de nourriture. Une partie de ces insectes vivent dans les eaux ou à leur suiface , et se nourrissent de substances animales , les autres volent dans l'air ou sautent sur la terre ; les uns tirent leur nourriture des plantes , les autres vivent d'insectes. Une seule espèce , la pu- naise des lits, se nouirit du sang des hommes pour lesquels elle est un fléau. A la description de chaque genre on trou- vera ce que les insectes de cet ordre offrent de particulier, relativement à leurs habitudes. Les hémiptères sont partagées en deux grandes sections , dont la première est éga- lement coupée en deux. Ï72 HISTOIRE La première division renferme quatre fa- milles , qui sont les corisies, les cimicides , les rameurs et les punaises d'eau. La première famille , ou celle des cori- sies , forme deux sections. La première est composée des insectes dont les antennes ont cinq articles , qui sont les scutellères et les pentatomes. La seconde section des corisies est com- posée des insectes qui n'ont que quatre ar- ticles aux antennes ; ce sont les corées , les néides , les lygées , les miris et les capses. La seconde famille de la première division , ouïes cimicides, comprend les genres acan- lliie, pliymale, arade, tingis, punaise, nabis, réduve , zélus et ploière. La troisième famille, ou les rameurs, est composée des genres hydromètre, vélie et gerris. La quatrième famille, celle des punaises d'eau, comprend les genres ranatre, nèpe , naucore , galgule , corire et notonette. SECTION PREMIÈRE. Elytres épaisses , en tout ou en majeure partie ,• antennes n'ayant jamais plus de cinq pièces ( tarses le plus souvent de trois articles ); DES HEMIPTERES. 175 DIVISION PREMIÈRE. Êlytres de consistance inégale , crustacées vers leur base , membraneuses au bout , horisontales. Bec prenant naissance au bord antérieur de la tête , entre les yeux ( au front ). Pattes ordinairement n'étant pas propres pour sauter ; point de lame en scie , écailleuse et cachée entre deux coulisses du ventre, dans les femelles. Ï74 HISTOIRE — — ^ FAMILLE QUAPvANTE-QUATRIEME. CoRisiES ; corisiœ. Antennes découvertes , plus longues que la tèle. Tarses de trois articles distincts, dont le premier et le dernier plus longs. Bec de quatre articles , à prendre de la naissance de la lèvre supérieure , droit. ( Insectes vivant hors de l'eau ). Section première. Antennes de cinq articles. Les insectes des genres scutellère et peu- talome , qui sont les seuls de la première section des corisies, appartiennent au genre punaise de Geofïroy , et forment le genre pentatome d'Olivier. Les insectes de ce der- nier genre doivent le nom de pentatome , mot grec qui signifie cinq parties, à leurs antennes qui ont cinq articulations. Les scutellères sont remarquables par leur corselet très-grand , qui cache leurs élytres et une partie de leur corps. DES CORISIES. 375 Ces insecles , ainsi que les pentatomes , vivent sur les plantes et se nourrissent de leurs sucs , en introduisant leur beo dans les feuilles. Il paroît qu'ils se nouriissent aussi d'insectes quand ils en trouvent Toc- casion ; car souvent on en voit un certain nombre rassemblés auprès d'une clienille, ayant le bout de leur bec dans son corps pour en retirer tout ce qu'il contient ; ils attaquent même de petits coléoptères. Ces insectes répandent une odeur très-désagréable qui s'attache aux corps qu'ils ont touchés. Les larves et les nymphes diffèrent des insectes pai faits; les premières, en ce qu'elles n'ont ni ailes, ni élytres ; et les nymphes, parce qu'elles n'en ont que les rudimens. On les trouve pendant la belle saison. Une espèce de penlatome , c'est celle du bouleau , a fourni à De Géer une obser- vation qui mérite d'être rapportée. Ce natu- raliste trouva, au mois de juillet , sur les feuilles du bouleau , plusieurs femelles accompagnées de leurs petits qui étoienl de vingt jusqu'à quarante. Ces petits suivoient tous les mouvemens de leurs mères, qui ne les quittoient point , et sembloient les pro- téger. Ce même naturaliste a vu une mère 176 HISTOIRE battre des ailes avec rapidité, sans changer de place , comme pour éloigner l'ennemi de sa progéniture. Cet ecnemi, selon Mœder, est principalement le mâle , que la mère tâche de chasser , parce qu'il cherche à dé- truire sa postérité. Les petits quittent leurs mères quand ils n'ont plus besoin de sa pro- tection et qu'ils sont assez forts pour se dé- fendre. Ces deux genres offrent plusieurs espèces dont les couleurs sont fort belles. DEUX-CENT SOIXANTE-UNI'^^ G. ScuTELLÈRE ; scutelUra. Ce genre établi par le professeur Lamarck, dans son sys- tème des animaux sans vertèbres , est fondé sur ce que l'écusson de ces insectes couvre presque entièrement le dessus de l'abdomen. 11 répond au genre que Schranck , dans sa Faune de Bavière , nomme tyreocoris, et à celui de tetyra de Fabricius , Système des ryngotes. 1. Bo)(i DES CORISIES. 177 T. Bord antérieur du corselet beaucoup plus étroit que le postérieur ; tête aussi longue ou plus longue que large . triangulaire (i). * Second article des antennes plus court que le troi- sième. + Corps Oi>ale-alongé. ESPECES. 1. ScuTELLÈRE NOBLE ; scutellera nohilis. Tetyra nohilis. Fab. — Wo'tf. Cim. fasc. 2 , tab. 5, fig. 46. D'un doré bleu , avec des taches noires. — En Asie. 2. S. MARQUÉE ; se. signala. Tetyra signata. Fab. — Wolff. Cim. fasc. 5 , tab. 9, fig. 85. Corselet et écusson d'un bleu doré, avec six taches très-noires , sur chaque. — Au Sénégal. (i) On peut encore diviser ce genre de la manière suivante : I. Corps ovale, alongé ; second article des antennes ordinairement pins court que le troisième. Tetyra nobilis. Fab. II. Corps ovale; second article des antennes plus long que le troisième. Tetyra maura. Fab. III. Corps presque globuleux; écusson plus lar^e que long. (Second article des antennes très- petit). Tetyra scarabœoïdes. Fab. Ins. Tome XII. M 178 HISTOIRE -j — f- Corps ovale. 3. S. stokère; sc.stokerus. Wolff. Ci mie. tab. 5 , fig. 44. Verte , avec des lâches noires ; abdomen rouge. — Aux Indes orientales. * * Second article des antennes plus long que le troisième. 4- S. SIAMOISE ; se. nigrolincata. Tefyra nigrolineata. Fab. — La punaise siamoise. GeofF. — Wolff. Cimic. fasc. i , lab. 1 , fig. i. Rouge ; corselet et écusson rayés longi- tudinalenient de noir. — Rare aux environs de Paris , commune dans le midi de la Fiance; sur les fleurs des ombellifères notamment. 5. S. DEMi-PONCTUÉE,- sc. semi-puTictata. Tetyra sem.ipunctata. Fab. — Wolff. Cimic. fasc. r, lab. I , fig. 2. Rouge,- corselet ponctué et écusson raj^é de noir. — Dans les provinces les plus méri- dionales de la France , en Italie , en Es- pagne. 6. S. liiNÉÉ ; sc. grammica. Tetyra grammica. Fab. Dessus du corps jaunâtre, avec de petites bandes longitudinales obscures ; extrémité du corps en pointe obtuse. — En Italie, ea Espagne et en Afrique. . PL xcri. LVSECTE iS. S^12. P m S. De Scrc acl . f /;„.,//«. j' p/. XCFl. L\SECTES. v'/ /2 . /'? /-S. n-.i:-v.- Je/ I' /arJ,,u J^ DES CORISIES. i7(j rj. S. RAYÉE DE BLANC ," SC. albo-lltlPata. Tetyra albo-lineata. Fab. — WolfF. Cimic fasc. 5 , tab. 9 , fig. 89. — Panz. Faun. ins. gcrm. fasc. 66 , tab. 20. Grise , rayée de blanc ; corselet épinenx. — Au midi de la France ,• on Ta trouvée une fois aux environs de Paris. 8. S. RAYÉE DE jaune; SC. flavo Uneata, Tetyra jlavo-Uneata. Fab, — Coqueb. lllust. icon. dec. I , tab. 9 , fig. 6. Grise , rayée de jaune ; corselet mulique. — En France , en Autriche. g. S. DE Desfomtaines ; se. Desfontainii^ Tetyra Desfontainii. Fab. — Coqueb. lllust. icon. dec. I , tab. 10 , fig. 5. Grise en dessus , blanchâtre en dessous ; corselet épineux. — En Barbarie. 10. S. de la nielle ; se. nigellœ. Tetyra nigellœ. Fab. — Wolff. Cimic, fasc. 5 , t. 9 , fig. 8b\ — Panz. Faun. ins. gei-rn, fasc. 66 , tab. jt^. Noirâtre ,* devant du corselet, bord de, rabdomen et pattes blanchâtres. — Au midi de la France , en Italie , en Barbarie. 11. S. DU GALiUM ; se, gain. Cimex gain. Wolff. Cimic. fasc. 3 > tab. 10 , fig. 91. Renflée, grise , bases de la tête et do l'écus- M 2 i8o HISTOIRE son testacées ; cuisses tuberculées ; jambes ayant de petites dents. — Sur une espèce de galiuni. — Eu Autriche. 12. S. PEINTE ; se, picta. Terjra picta. Fah. — Scliaefl". Icon. insect. tab. 43, fig. 3 , 4> ï5 , i6. — Variété de la punaise porte-chappa brune. GeofiF. D'un brun obscur ou rougeâtre , deux points à sa base , deux taches près du milieu, et une postérieure plus grande , alougée , commençant par une ligne pâle ; côtés de l'abdomen tachetés de noirâtre. — Elle est quelquefois jaunâtre. — En France , en Allemagne. t3. s. m aura ; se. maura. Telyra maura. Fab. — SobjefiF. Icon. insect. tab. ^7, fig. lo. — La punaise porte-chappe brune? GeofiF. Jaunâtre - testacée ; chaperon ayant deux lignes imprimées formant un V ,* écusson ayant une petile carène et deux points à sa base , plus pâles. En France, en Allemagne ; les deux points de la base de l'écusson ne sont pas toujours bien apparens. Fabricius auroit-il fait de cette variété sa tétyre hottentote ? 14. S. NOIRE ; se. nigrn. Tetyra nigra. Fab.. — ScbsefT. Icon. ins. tab. 79, fig. 4' — La punaise porte-chappe noire. C eoff. Noirâtre , avec les tarses jaunâtres y ligne DES CORISIES. 181 élevée et longitudinale au milieu de l'écus- son. Elle n'est peut-être qu'une variété de Ja précédente. i5. S. PIÉMONTAISE ; se. pedemontana. Tetyrapedemontana. Fab. — Wolff. Cimic. fasc. 3, tab. 9 , fig. 88. D'un brun foncé ou noirâtre , renflée , toute ponctuée de blanc. — Rare en France. Je l'ai reçue des environs de Bordeaux du naturaliste Rodrigues. II. Bord antérieur du corselet n'étant pas beaucoup plus étroit que le postérieur ; tête large , presque semi-circulaire. * Corps ovale-arrondi ; le second article des antennes plus long que le troisième. ( Jambes antérieures eilié'^s , du moins dans plusieurs. ) i5 bis. S. fuIjIGInetjse ; se. fiiliginosa. Tetyra fuliginosa. Fab. — Wolff. Cimic. fasc. 2 , tab. 5 , fig. 47. Velus, toute noire, aj^ant son corselet pos- térieurement et l'écusson d'un brun jaunâtre; une petite ligne blanchâtre et longitudinale au milieu de l'écusson ; quelques petites ta- ches très-noires dans les individus dont le dessus du corps est d'un brun jaunâlre. — Dans les pâturages secs; rave en Frauce, M 3 i83 HISTOIRE 16. S. TUBERCULÉE ,' sc. tuherculatal Telyra tuberculata. Fab. Obscure; écasson à surface rude, tuber- culée près de Fexlrémité. — Eq Italie. 17. S. armée; sc. inuncta. Tetyra inuncta. Fab. ■ — WolfF. Ci mie. fasc i , tab. I , fig. 5. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 56, tab. 24- Grise ; une petite dent sous chaque an- tenue 5 un petit avancement presque en forme de tête à chaque angle antérieur du cor- selet. — Sur les arbres, en Europe; fort rare aux environs de Paris. 18. S. laineuse; sc. lanata. Tetyra lanata. Fab. — Stoll. Cimic. 2 , lab. 9 » iig. 61. D'un noir bronzé, avec des poils gris. — En Sibérie. '^ * Corps presque globuleux ; second article des an~ tenues très-petit, ( Écusson plus large que long dans plusieurs. ) ig. S. scarabéoïde; sc. scarabœoide-^. Tetyra scarahœoides. F.ib. — Wolff. Cimic. fasc, i , tab. 1 , lîg. 4- Ové- globuleuse, bronzée, sans taches ; écusson un peu plus long que large ; antennes et tarses ferrugineux. — Sur les fleurs de renoncules ; en Europe. DES CORISIES. i83 20. S. globuleuse; se. glo6iis. Tetyra glohus. Fab. — WolfF. Cimic fasc. i , lab. i , flg. 5. — Panz. Fann. ins. germ. fasc. 56, lab. 25. — Coqueb. Illuslr. icon. dec. i , lab. 10 ,fig. 6. — Schell. Cim. tab. i , fig. 6. — La punaise cuirasse. Gcoff. Presque globuleuse, noire, avec les bords de Tabdomen ferrugineux ;écusson plus large que long. — Geoffroy dit que la punaise cuirasse est un peu plus large que longue; ce qui nie feroit croire que cet insecte est plutôt l'espèce que nous venons de décrire que la précédente, à laquelle on a rapporté jusqu'ici celte punaise de Geoffroy. L'espèce qu'il appelle tortue-hrune est une fois plus grande, d'un brun livide et ovale. Je présume qu'elle ajjparlient plutôt à l'avant- dernière division de ce genre. 21. S. DE Wahl ,* se. TP^alilii. Tetyra Vahlii. Fab. — Coqueb. Illust. icon. dec. 2 , lab. 18, fig. i5. Très-noire, luisante; deux petites raies sur la tête ; bords du corselet , de l'écusson et pattes jaunes. — Au Levant. 3 2. S. imprimée; se. impressa. Tetyra impressa TVahlii. Fab. — Coqueb. Illnstr. icon. ins. dec. 2 , tab. 18, fig. i5. Globuleuse, très-noire, avec des anneaux M 4 i84 HISTOIRE aux antennes et les pattes jaunes. — Dans l'Amérique méridionale. DEUX-CENT SOIXANTE-DEUXI«* G. Pentatome; pentatoma. Olivier, qui avoit formé ce genre ( Encjcl. mélh. ), et l'avoit ainsi nommé à raison du nombre des articles de ses antennes qui est de cinq , n'avoit pas eu égard , dans ses caractères, à l'étendue de l'écusson de ces insectes. Ce genre renfer- nioit nos scutellères; mais par la réduction que nous avons faite, il n'offre plus que les punaises de Linnœuset de Geoffroy, qui ont leurs antennes de cinq pièces, et dont l'écus- son ne couvre pas la plus grande partie du dessus du corps. Les élytres sont entièrement découvei tes. Nos pentatomes comprendront les genres suivans de Fabricius : edessa , cimex^ ha lys , cjdnus , œlia, I. Bord antérieur du corselet beaucoup plus étroit que son postérieur. ( Côtés faisant un angle aigii avec le bord postérieur. ) Tête plus ou moins trian- gulaire , ou en triangle tronqué. Corps le plus souvent ovale. * Tête en museau a longé ^ ou sensiblement plus longue gue large. DES CORISIES. i85 -ï- Second article des antennes plus court que le troi- sième , ou ne le surpassant pas en longueur. J Base des antennes couverte. Tête déclive, ESPÈCES. 1. Pentatome acuminée; pentatoma acu- minata. jElia acuminata. Fab. — Punaise N° 77. Geoff. — WolfF. Cim. fasc. i , tab. 2 , fig. 19. — Panz. Faun. insect. g^rm. fasc. 32, tab. 17. D'un jaune pâle, avec des raies longitu- dinales et noirâtres, en dessus; dernier article des antennes d'un rouge fauve. — Très-com- mune sur les plantes , les graminées spé- cialement. I j Base des antennes découverte. Tête droite. a. Bec ne dépassant pas l'origine des pattes posté" rieures ; tubercule servant d'insertion aux antennes ^ contigu aux yeux. 2. P. HiSTÉROÏDE ; pent. histeroides. jElia histeroides. Fab. — StoU. Cimic. tab. 28 , %. 197. Obscure; corselet avancé et épineux de chaque côté en devant j bords de l'écusson blancs. — A Surinam. b. Bec dépassant l'origine des pattes postérieures ; tubercule servant d'insertion aux antennes distant des yeux. i86 HISTOIRE 3. P. dentée; pent. dentata. Halys dentata. Fab. — Wolff. Cim. fasc. 2, tab. 6, H' 48. Corps mélangé de cendré et noir; corselet épineux , dentelé en scie. — Aux Indes orientales. -\ — Y Second article des antennes beaucoup plus long que le troisième. 4- P. LANCÉOLÉE ; pent. lanceolata. JElia lanceolata. Fab. Verte en dessus, blanchâtre en dessous; tête lancéolée. — En Guinée. * * Tête ne formant pas de museau alongé. ( Second article des antennes plus long que le troisième, -}- angles postérieurs du corselet avancés en épines. 5.. P. VENTRE-FAUVE ; pent. ferrugator. Cimex ferrugator. Fab. Grise eu dessus ; tête et angles avancés du corselet , noirs ; abdomen fauve. — En Suède. 6. P. PATTÉs-BL ANCHES ; peut, albipes. Cimex albipes. Fab. Dessus du corps noir-âlre ; bords du cor- iielet et bout de l'écusson blancs ; corselet foiblement épineux. — En Italie. DES CORISfES. 187 7. P. LUNULE ; peut, lunula. Cimex lunula, Fab. Fauve en dessus; de petites lignes sur le devant du corselet ; deux lunules à récusson et son extrémité , blanches ; corselet à pointes mousses. — Au raidi de la France ; en Bar- barie: 8. P. mélangée; peut, varia. Cimex uarius, Fab. Fauve en dessus; écusson noir, avec la base et l'extrémité blanches ; pointes laté- rales du «corselet mousses. — Au midi de la France, en Espagne. 9. P. PONCTUÉE; pent.punctata. Cimex punctatus. Fab. D'un verd bronzé ; corselet à pointes mousses; jambes avec un anneau, blanchâ- tres. — En Europe. 10. P. A POINTES relevées ; pent.rejlexa. Cimex rejlcxus. Fab. Obscure ; antennes et pattes fauves ; cor- selet dentelé en scie; ses pointes relevées en massue. — A Paris. 11. P. nigricorne; peut, nigiicornis. Cimex nigricornis. Fab. Tirant sur le fauve ; pointes du corselet i88 HISTOIRE mousses, noires, ainsi que les antennes. — En Saxe. 12. P. gardienne; peut, custos. Cimex custos. Fab. Giise ; antennes jaunes, avec deux an- Deaux noirs ; pointes du corselet mousses. — AKiel. i3. P. liURiDE; pent. liirida. Cimex luridus. Fab. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. g2, tab. g. Chaperon échancré ; élytres grises , avec une lâche noirâtre ; corselet veylâtre , à pointes mousses. — En Angleterre. 14. P. rufipÈde, pent. rufipes. Cimex rufipes. Fab. — Wolff. Cim. fasc. i , tab. i , H- 9- Brune; bout de Técusson et pattes rouges, — Dans toute l'Europe. ï5. P. PATTES-ROUGES ; petit, sanguifiipes. Cimex sangtiinipes. Fab. Brune ; l)out de l'écusson blanc; bords de l'abdomen tachetés; pattes fauves; pointes du corselet mousses. — En France, en Italie. 16. P. A DEUX dents; pent. bidens. Cimex bidens. Fab. — WolfF. Cimic. fasc. i, tab. I , fig. 7. Grise; antennes roussâtres ; pointes du DES CORISIES. 189 corselet droites , aiguës ; cuisses et jambes des pattes antérieures ayant une petite dent, — En Europe. 17. P. HÉMORRHOÏDALE ; p^ra^. hœmorrhoi- dalis. Cimex hœmorrhoïdalis. Fab. — G çoW. punaise ^ n0 63. — Wolfî". Cim. tab. i , fig. lo. Verte en dessus, très-ponctuée , avec un© ligue transverse en devant du corselet, les pointes latérales avant leur extrémité, les élylres à leur base et au côté interne, d'ua brun rougeâtre ; dessus de l'abdomen rouge , lâcheté de noir. Le dessous jaunâtre à carène prolongée en épine entre les quatre dernières paires de pattes; une saillie arrondie entre les premières. — En Europe. 4" •\- Angles postérieurs du corselet point avancés en épines. 18. P. A bordure; pent. marginata. Edessa marginata. Fab. — Panz. Faun. ins. germ, fasc. 33 , tab. 24. — Wolff. Cim. tab. 10 , fig. 96- D'un brun gris en dessus ; tête ou chape- ron arrondi ; côtés antérieurs du corselet di- latés , arrondis , gris , ponctués de noir , minces , unidentés ; bout de l'écusson gris ; bords de l'abdomen tachetés. — En France , en Allemagne j fort rare. iç)o HISTOIRE J9. P. ombrée; pent. umbrina. Cimex umbrinus. Panz. Faun. ins. germ. fasc. 95 , tab. i5. D'un gris jaunâtre , obscur ; chaperon grand, arrondi; côtés du corselet arrondis en devant ; écusson grand , arrondi à sa pointe, avec une ligne pâle ; bords de l'ab- domen tachetés. — En France , en Alle- magne. 20. P. A COLLIER ; pent, torquata. Cimex torquatus. Fab. Verte ; tête et devant du corselet jaunes. — Au midi de la France , eu Italie. 21. P. PRASINE ; /7^/z^. prasina» Cimex prasinus. Fab. — WolfF. Cimic. fasc. 2 , tab. 6 , fig. 49. Verte , sans taches ; les deux derniers arti- cles des antennes fauves; l'extrémité du ter- minal noirâtre; ailes blanches. — En Europe. 32. P. dissemblable; penû. dissimilis. Cimex dissimilis. Fab. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 53, tab. i5. — Wolff. Cimic. fasc. 2, tab. 6 , fig. 5o. Verte en dessus, ferrugineuse en dessous. — En France , en Allemagne. DES CORISIES. 191 25. P. DES GENÉVRIERS ,* ppjit. jimiperina. Cimex Juniper inus. Fab. — GeoS. punaise , n*^ (Ji. Wolff. Cimic. fasc. 2 , tab. 6 , fi}^. 5 i . — Panz. Faim. insect. germ. fasc. 35, lab. 16. Verte, bordée de jaune; exlrémité de l'écusson de cette couleur. — Eu Europe , sur les genévriers. 24. P. DES HAIES ; pent, dumosa. Cimex dumosus. Fab. — Panz. Fauii. inscct. germ. fasc. 55, tab. 18. D'un brun obscur ; bords latéraux du cor- selet, ligne dorsale, deux points à l'écusson, anneau aux jambes , d'un rouge de sang. — En Europe ; très-rare aux environs de Paris: elle y a été trouvée par le naturaliste Lau- rent, qui fait depuis plus de trente ans l'étude la plus suivie des lépidoptères. 25. P. A TROIS STRIES ; pent. tristriaia. Cimex tristriatus. Fab. Jaunâtre,' un point noir oculaire au bout des élytres; trois lignes blanches à l'abdomen. 'iÇ). P. AGATHINE ; pent. agathlna. Cimex agathinus. Fab. — WolfF. Cimic. fasc. 2 , tab. 6, fig. 55. Jaunâtre, ponctuée; une bande noire à l'écusson; dessus de l'abdomen noir; anus rouge. — En France , en Allemagne, 192 HISTOIRE 37. P. collaire; pent. collaris. Cimex collaris. Fab. Verte ; une bande jaune sur le corselet avant son extrémité ; élytres fauves à leur extrémité. — A Copenhague. 28. P. rayée; pent. Ulurata, Cimex lituraius Fab. — Gcoii. punaise , n** 64. — WolfF. Cim. fasc. 1 , lab. 2 , fig. 14. — Panz. Faaa. insect. germ. fasc. 40» tal>' ig- Verte, marbrée de brun; une bande sur le corselet et une raie sur les élytres, d*ua rouge de sang. — ^ Eu Italie , en Allemagne. 2g. P. GRISE ; pent. grisea. Cimex griseus. Fab. — Geoff. punaise^ n** 64« — • Wolff Cim. fasc. 2 , lab. 6 , fig. 5(3. — Pauz. Faun* ins. germ. fasc. 35 , tab. ig. D'un gris jaunâtre, obscur, ponctué de noirâtre, avec Textrémilé de l'écusson plus pâle , et une tache obscure de chaque côté ; membrane des élytres blanche, ponctuée de noirâtre; dessous du corps jaunâtre; abdomen ayant une pointe en devant; côtés entre- coupés de noir et de jaunâtre. — Très-com- mune , et ayant une odeur très-mauvaise. 5o. P. ENTRE-COUPÉE j pent. interstincta^ Cimex inierstincius. Fab. Elle ne diffère de la précédente que parce que DES CORISIES. iç^5 que le dessus de Fabclomen est rouge, et que ses bords sont eiilre -coupés de lâches de cette couleur et de gris. — En Europe. 3i. P. DES baies; pent. haccariim, Clmex haccarum. Fab. — Pa„z. Paun. ins. ^erui fasc. 35, lab. .o. - Wolff. Cimic. fasc. 2, tab. 6, Pubescente, rougeâtre en dessus, avec le bout del'écusson jaunâtre; bords de l'abdomen lâchetés de noirâtre; dessus du corps jaune, paie ; antennes annelées de noir et de blanc. — Très-commune. Je présume que Geoffroy a confondu cette espèce avec celle du n° ^7. 32. P. PERLÉE ; pent. perlata. , Cydnus perlatus. Fab. _ Panz. Faun. ins. germ fasc. 53, tab. .4. - Wolff. Cin.ic. fasc. 3 , tab. 7, ng. 65. '' Grise, tête noire; un point blanc de cha- que côté du corselet. — En France , en Alle- luague. 53. P. LiNx ; pent. linx. Panz Faun. ins. germ. fasc. 53, fîg. ,7. -_ Cimex sphacelatus. Fab. -^ Wolff. Cimic. fasc. 3, tab 10 fig. 95. ' Elle diffère de la précédente en ce qu'elle est un peu plus petite , glabre , noirâtre , avec trois pomts pâles à la base de récussou.—En France, en Allemagne. Ins. ToMB XH. j^ 19^ HISTOIRE 54. P. MÉLANOCÉPHALE ,* peut. melanoce-^ phala. Cydnus melanocepJialus. Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 26 , lab. 24. Gris- jaunâtre , ponctué,- tête et base de Fécusson d'un noir bronzé. — Eu France, en Angleterre , eu Allemagne. 35. P. ORNÉE ; pent. ornata. GeofF punaise, n° 69. — Cimex ornatus. Fab. — ■ Panz Faun. ins. gcrm. fasc. 33, tab. 21. — Wolff. Cira. fasc. i , tab. 2 , fîg. i5. Rouge ; tête noire ; corselet ayant de chaque côlé une grande tache noire , bifide posté- rieurement , ou deux taches réunies à une troisième et supérieure ; Técusson noir , avec un Y rouge ; dessous de l'abdomen noir , avec les côtés rouges , ayant un rang de taches noires. — Sur le chou , les plantes crucifères ; œufs rangés par bandes serrées sur les feuillets, en forme de barils, gris, avec des bandes aux bouts et des points au milieu , bruns. 56. GATE , pent. festiva. Cimex festiuus Fab. — Panz. Faun. insect. germ, fasc. 6, n" 19. — Wolff. Cim. fasc. 2 , tab. 6, fig. 58. Ce n'est, à ce que je crois, qu'une va- riété de la précédente; la tête a ses bords DES CORISÏES. 195 et quelquefois des taches rouges ; le corselet a six petites taches noires distinctes : le dessus de l'abdomen , son milieu excepté , quel- quefois en entier , rouge ou jauuâtre , avec des points noirs; la poitrine est noire dans les uns , d'un rouge jaunâtre dans les autres. L'origine des pattes offre une tache blanche dans tous les individus qui ont ces organes noirs. L'appendice membraneuse des élytres est ici comme dans l'espèce précédente , bordée de blanchâtre. — Rare aux environs de Paris , plus comumne au midi de la France. Une partie du rouge , même en dessus, est quelquefois d'un blanc jauuâtre. 67. P. BiPONCTUÉE ; pent. bipunctafa. Cimex bipunctatas. Fab. — Coqueb. lllust. icon. dec. 2 , tab. ig , fig. i. D'un fauve obscur ; l'écusson aj^ant deux points et l'extrémité blancs : bords de l'ab- domen ponctués de noir. — En Italie. 38. P. DES POTAGERS ; pent. oleracea. Geoff. punaise , xv° 74* — Cimex oleraceua, Fab. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 32, tab. 12. — Wolff. Ci mie. fasc. i , tab. 2 , fig. 16. D'un bleu verdâtre, ou verdâtre, avec les bords du corselet ; une ligne dans son mi- lieu , l'extrémité de l'écusson , les bords N 2 196 HISTOIRE extérieurs des élytres , un point près leurs extrémités, blancs ou rouges. — Commune en Europe, sur les crucifères. 39. P. bimouchetée; pent. biguttala. Cimex biguttatus. Fab. Noire, bordée de blanc; un point blanc à chaque élytre. — En Europe, dans les jardins. 40. P. BLEUE ; pent. cœrulea. Geoff. punaise , n*' yS. — Cimex cœruleus. Fab. — Panz. Faun. ins. ger.fasc.32 , tab. 14. — Wolff. Cim. fa&c. I , lab. 2 , fig. 18. D'un bleu verdâtre, sans taches : appen- dices membraneuses des élylres noires. — En Europe, dans les jardins. 41. P. MARGE-BLANCHE," pent. alboi marginella. Cimex albo-marginellus. Fab. Bleue; bords du corselet, des élj'tres, bout de l'écusson blancs. — Variété peut-être du numéro 56. — A Kiel. II. Bord antérieur du corselet légèrement plus étroit ( d'un ijuart au plus ) que le postérieur. ( Côtés fai~ sant avec le hord postérieur un angle presque droit); tête courte; articles des antennes conico ~ cylin- driques i jambes épineuses. 42. P. Bicolor; pent. bicolor. Geoff. punaise , n* 7^. — Cimex bicolor. Fab. — ■ DES CORISIES. 197 Panz. Faun. inscct. gcrm. fasc. 02 , lab. ii. — Wolff. Cimic. fasc. 2 , lab. 7. fig. 60. Noire; côtés antérieurs du corselet , un arc à la base extérieure des élytres, leur extréiiiilé , des lâches sur les bords de l'ab- domen blancs. — Dans les jardins, en Europe. 43. P. Bordure-blanche ; jpe/z/-. albo- marginata. Gcoff. punaise , n" 72. — Cimex alho-margînatus. Fab. — Panz Faun. ins. gcrm. fasc. 55, tab. 22.— WoliF. Ciinic. fasc. 2 , lab. 7 , fig. 62. Noire-, bord extérieur des élytres jaunâtre ou blanc — Dans les jardins, en Europe. 44. P. FL.AVICORNE ; pent. flai>icornis. GcoS. punaise , n*' 71. — Ciniex flavicornis. Fab. — Panz. Faun. ins. gcrm. fasc. 55 , tab. 25. — WolIT. Cimic. fasc. 2 , lab. 7 , fîg. G5. Noire, velue- bord du chaperon, les la- tvMaux du corselet, les élyUrs, les antennes et les pattes d'un brun foncé; des cils près des bords du cliapeion , au dessus; côtés du corselet, écusson , élytres, ponctués. — En France , en Allemagne. 45. P. MORio ; -pent. morio, GcofF. punaise^ n° 70. — Ciniex morio. Fab. — •- Panz. Faun. insect. germ. fasc, 52 , tab. i5. — Wolff, Ci m. fasc. 2, tab. 7, fig. 6i. Noire ; premier article des antennes brun; N 3 jgS HISTOIRE dessus du corps ponctué : un espace lisse et transversal sur le corselet , sans être élevé brusquement , et n'étant point distingué pos- térieurement par une ligne imprimée. — En Europe. 46. P. TRISTE ; pent. tristis. Cimsx tristis. Fab. -*- Panz. Faun. insect. germ. fasc. 52 , tab. 16. Noire; dessus du corps ponctué : un espace lisse et transversal sur le corselet, élevé brus- quement , arqué en devant , distingué pos- térieurement par une ligne imprimée. — En Europe. Les pentatomes de cette division se tiennent presque toujours à terre. Les épines de leurs pattes doivent leur aider à fouiller. Section II. Antennes de quatre articles. Les corés , les néides , les îygées , les miris et les capses appartiennent au genre cimex de Linnaeus et de Geoffroy. Les néides faisoient partie du genre gerris de Fabricius , dont les insectes habitent la sur- face des eaux. A l'exception de quelques Iygées, dont les uns vivent sous les écorces des arbres , et les autres dans les fentes des murs , tous ces DES CORISIES. 199 insectes vivent sur les plantes où ils se nour- rissent de leurs sucs , et font la guerre aux petits insectes et aux chenilles ; non seule- ment pendant qu'ils .sont à Téial de larves, mais sous toutes leurs formes; et de même que les pentatomes , ils les sucent jusqu'à ce qu'ils n'aient plus que la peau. On voit souvent les larves et les nj^mphes des corés rassemblées sur la même feuille, avec les insectes parfaits; on ne les distingue de ces derniers auxquels elles ressemblent par la forme et les couleurs, que parce que les larves manquent d'ailes et d'élytres, et que les nymphes n'en ont que les rudimens. Parmi les lygées, le lygée-aptèr e n'en a jamais. Semblables aux autres insectes , tous ceux de cette section ne s'accouplent qu'après l'en- tier développement de leurs ailes et de leurs élytres, et le lygée aptère après sa dernière mue. Les femelles sont très-fécondes; celles des corés pondent un grand nombre d'œufs , qu'elles placent à côté les uns des autres , sur les plantes, où ils restent collés au moyen d'une espèce de gluten qui les y fixent. Aussi- tôt que les petites larves éclosent , elles se répandent sur les feuilles pour y chercher leur nourriture. [N4 200 HISTOIRE Les genres lygée et coré sont assez noni-^ breux. Le dernier est divisé en trois petites coupes, dont Jes caractères sont tirés prin- cipalement de la forme du corselet. Parmi ces insecles il y en a de très-singuliers; tel est le coré paradoxe, qui habite le midi de TEurope , et qui n'est pas rare dans les provinces méridionales de la France j il a tout le corps hérissé de poil , les antennes épineuses , les côtés du coiselet très- grands , relevés et ciliés , et l'abdomen en nacelle avec ses bords festonnés. DEUX-CENT SOIXANTE-TROISI^^^ G. Coré; coreus. On les dislingue à leurs antennes filiformes , ou terminées par un article un peu renflé , droites et insérées au dessus de la Wgne qui va des yeux à la nais- sance de la lèvre supérieure. Le corselet de ces insectes est le plus souvent très-étroit en devant , oualongé. Les pattes postérieures de plusieurs sont différentes des autres. Ce genre est de Fabricius. I. Corp:; ovale-alongé ; côtés de l'abdomen souvent dilatée , débordant les élytres. ( Dernier article des antennes presque toujours ovale et un peu plus gros. ) t Bord antérieur du corselet beaucoup plus étroit que le postérieur. DES CORTSIES. 201 H- Partie antérieure du corselet beaucoup plus basse que la postérieure. j Côtés du corselet arrondis , en oreillette. ESPECES. 1. C. PARADOXE ,• coreus paradoxus. Vill. Ent. tom. I , tab. 5 , fig. 20. Grise , avec une teinte d'un brun rongeâtre en quelques parties, membraneuse, toute épineuse; côtés du corselet relevés en lobes arrondis ; bords de l'abdomen relevés , dé- coupés en dix lobes , presque entièrement bruns , cinq de chaque côté ; celui du .mi- lieu arrondi au bout; extrémités des deu- xième et troisième articles des antennes , é()ineuses. — J'ai trouvé , pour la première fois, cet insecte extraordinaire, en 1781, dans un jardin de Paris : il s'agitoit avec beaucoup de vitesse. Depuis, je l'ai rencontré sur une colline, et courant à terre, dans le ci-devant Angoumois; il n'est pas fort rare aux environs de Lyon. Fabricius a décrit cette espèce d'après des individus recueillis par Sparmann, au Cap de Bonne-Espérance. La figure que ce dernier donne de cet in- secte, celle de Stoll ( tab. i4, fig. 101 ), ine font présumer que le coré paradoxe de France, l'analogue de celui du Cap de Bonne- 202 HISTOIRE Espérance, diffère du nôtre, peut-êfreraême spécifiquement. Olivier a rapporté du Levant un coré semblable à celui de Sparmann et de JStoll. Ici les deuxième et troisième ar- ticles des antennes ne sont pas épineux ; le ]obe du milieu de chaque côté de l'abdomeii va en pointe : tout le corps est plus gris et plus transparent. 2. C. spiNiGÈRE ,• c. spiniger. Fab. Premier article des antennes, tête, côtés postérieurs du corselet épineux. — Au midi de la France, en Italie. 11 a été observé aux environs de Bordeaux par le naturaliste Rodrigues. 3. C. BORDÉ ; c. marginatus. Fab. Geoff. punaise , n*^ 2i. — WolfF. Cim. fasc. i , tab. 3 , fig. 2o. D'un brun obscur, côtés du corselet ar- rondis en oreillette; deux petits avancemens pointus entre les antennes ; second et troi- sième articles de ces antennes fauves. — Com- mun en Europe. Ou a rapporté à cette espèce la punaise n° 20 de Geofî. , cet auteur ayant pris cette espèce pour celle que nous venons de décrire; mais il dit que les épines situées à la base des antennes sont extérieures, tandis qu'elles sont internes dans le coré bordé. — DES CORISIES. 2o3 Le coré que Coquebert a figuré sous le nom de venator de Fabricius, dec. 2, tab. xix, fig. 7, ne diffère pas de celte espèce-ci. 4. C. BATEAU ; c, scapha. Fab. Geoff. punaise , n° 20. — Wolff. Cim. fasc. 2 , tab 7, fig. 66. — Schcll.Cim. tab. 5, fig. 1. — Coqueb. Ulust. icon. ins. dec. 2 , tab. 19 , fig. 5. Forme du précédent; noirâtre; bords an- térieurs du corselet blanchâtres , épineux ; une petite dent à la base extérieure de chaque antenne , des taclies blanches sur les bords de l'abdomen , en dessus ; second et troi- sième articles des antennes fauves. — Rare en France. I j Côtés du corselet prolonges en épines, 5. C. CHASSEUR ; cor. penator, GeoiF. punaise , n" 22. — Wolff. Cimic. fasc. 3 , tab. 21. D'un brun canelle et très -ponctué en dessus; côtés du corselet prolongés en épine ; bord postérieur sans chute brusque; dessous du corps jaunâtre; antennes roussâtres, an- nelées ; troisième article cylindrique. — En France , en Italie , rare. 6. C. A ANTENNES COMPRIMEES ; C01\ compressicornis. Wolff. Cim. fasc. 5 , tab. 10 , fig. 97. Très-voisine de la précédente; mais dessus 2o4 HISTOIRE du corps varié de quelques teintes plus pâles et plus foncées ,• bord extérieur des élytres jaunâlre vers la base; le postérieur du cor- selet distingué par une chute brusque ; les trois premiers articles des antennes angu- leux prismatiques, le troisième aminci à sa base ,• pattes d'un jaunâtre verdàtre. — Je l'ai reçue de Bordeaux , de mon ami Dai gelas. -\- Corselet presque plan , ou légèrement et insensible- ment plus élevé à sa partie postérieure qu'à celle de devant. 7. C. CARRÉ ; cor. qiiadratus. WoliF. Cimic. fasc. 2 , tab. 7, fig. 67. Dessus d'un gris jaunâtre, brun, ponctué; antennes glabres; second et troisième articles d'un fauve clair, le dernier noirâtre; bords du corselet jaunâtres, finement denliculés; ses angles postérieurs pointus ; abdomen en rliombe, un peu incisé; un angle très- marqué de chaque côté ; pattes sans dents. En France , en Allemagne. Le coré succicorne ( Coq. illustr. icon , déc. 1 , tab. 10, fig. 9 ) a des rapports avec cette espèce ; mais les antennes ont leurs articles sillonnés, et les côtés postéiieurs da corselet sont obtus. DES C O R I S I E S. 2o5 8. C. HiRTicoRNE ,* cor. Iilrticomis. Coqucb. lllustr. icon. dec. i, tab. lo, fig. 8. — Wolff. Ciin. cor. denticulaius , fasc. 2 , tab. 7, fig. 68. ■ — Patiz. Faun. ins. gcrm. fasc. 92 , tab. 17. Pubesceiit; dessus d'un brun roussâtre ,' dessous jaunâtre; antennes velues; une petite dent extérieure à leur base ; côtés du cor-* selet denticulé ; des épines inégales à l'ex- trémité des cuisses postéiieures , en dessouF»"* — Sur les herbes, dans les champs ; aux environs de Paris , eu Allemagne , en Bar- barie. * * Bord antérieur du corselet n'étant pas beaucoup plus étroit que le postérieur. 9. C. CRASSicoRNE ,' cor. crassicomis. D'un brun obscur ; pattes fatives , ponc- tuées de brun ; antennes plus épaisses , et noires à leur extrémité; ailes blanches, ponc- tuées de noir. ^ Sur le millepertuis perforé, sentant le serpolet. 10. C. A TÊTE ; cor. capitatus. Panz. Faun. ins. germ. fasc. 92, tab. 19. — Wolff. Cim. fasc. 2 , tab. 8 , fig. 72. Ferrugineux ou jaunâtre ; pubescent ; écusson un peu concave et relevé à son extrémité ; disque de la partie coriacée des élytres, transparent ; dessus du ventre noir; 5o6 HISTOIRE des points noirs sur les côtés en dessous ; une ligne noire à Tanus en dessus; pattes noirâtres. — Très-commune aux environs de Paris ; les antennes sont terminées par un article un peu plus gros , oblong. Cette espèce appartient peut-être aux lygées; très- commune. 11. C. CRASsicoRNE ; cor. crassicornis. ScbsefF. Icoa. tab. i3 , fig. lo. Gris , ponctué de noir ; antennes renflées à leur extrémité. — A en juger par la figure de Panzer , 92, 18, cette espèce ne seroit qu'une variété décoloriée de la précédente. 12. C. errant; cor. errans. Coqueb, Illust. icon. ins. dec. i , tab. 10 , fig. 12. D'un jaune obscur ; extrémité de l'écus- son et corps en dessous jaunâtres. —En Bar- barie , au midi de la France. II. Corps ellipsoïdal f alongé y mais n'ayant pas une forme linéaire. ( Bord antérieur du corselet toujours beaucoup plus étroit que le postérieur.") * Corselet s'élevant très-fortement postérieurement ; son plan faisant presque un angle de 45° avec la ligne horisontale. i3. C. MEMBRANEUX ; cor. membranaceus. hygœus membranaceus. Fab. — WolfiF. Cim. fasc. 1, lab. 3, fig. 22. Corselet prolongé postérieurement en épines DES CORISIES. 207 aiguës , avec une bande jaune ; jambes pos- térieures , membraneuses , dentées. — lie de Sainl-Iago. * * Plan supérieur du corselet presque horisontal , ou s'élevant peu postérieurement. 14. C. FOLATRE ; cor. nugax. Wolff. Cimic. fasc. i, tab. 3, fig. 3o. — GeoiF. punaise , n" 26. Noirâtre brun ; des anneaux aux antennes ; un petit point à, l'extrémité de l^écusson , deux très-petits à la jonction de la partie coriacée de chaque élylre , avec la partie membraneuse; de petites taches sur les bords de l'abdomen ; base des cuisses , une partie des jambes, d'un blanc jaunâtre. — Com- mune aux environs de Paris , au printems et au commencement de l'été ; sur les fleurs , particulièrement sur quelques espèces de tithymales. III. Corps linéaire. (^ Bord antérieur du corselet légè- rement plus étroit que le postérieur dans le grand nombre ; plan supérieur en trapèze alongé , rétréci un ' peu et insensiblement en devant.^ * Diamètre transversal du corps faisant au moins le cinquième ou le sixième du diamètre longitudinal / premier article des antennes plus court que la tête eè le corselet. 2o8 HISTOIRE i5. C. ÉPERONNÉ ; cor. calcaratus. Alydus calcaratus. Fab. — De Géer, Mém. ins. tom. III, lab. i4, fig. 23, 24. Dessus d'un brun noirâtre ; dessous et pattes d'un noir luisant bronzé ; dos de l'abdomen rougej cuisses postérieures à quatre épines crochues. — En Euiope. * * Diamètre transversal du corps faisant bien moine du cinquième ou du sixième du diamètre longitu- dinal ; premier article des antennes de la longueur de la tête et du corselet , ou plus long. 16. C. FILIFORME,' cor. filiformis. Gerris fdiformis. Fab. D'un verdâtre pâle ; au tenues fauves.—» Aux Antilles. 17. C. ÉTROIT 5 cor. angustatus. Gerris angustatus. Fab. Gris en dessus ; jaunâtre en dessous ; an- tennes et pattes tirant sur le roux jaunâtre. — Aux Indes orientales. Remarque. Les dernières divisions pourroient être séparées génériquement 5 mais il esl bien difficile de trouver des caractères bien tranchés de démarcation', attendu que ces insectes passent par toutes les formes presque insensiblejoient. DEUX DES CORISIES. 209 DEUX-CENT SOrXANTE-QUAT^'= G. NÉÏDE ; neicles. Les antennes sont insé- rées, comme celles des corés, au dessus de la ligne qui va des 3'eux à la naissance de la lèvre supérieure, également filiformes ou un peu renflées à leur extrémité; mais elles sont coudées, le premier article étant fort long ,• le second et le trossiènie semblent se confondre et n'en former qu'un seul ; le dernier est court et ovale. Les néïdes ont le corps très-menu, filiforme; leur corselet est en trapèze étroit et fort alongé. Les antennes et les pattes sont ordinaiiement longues et menues ; les cuisses sont en mas- sue. On trouve ces insectes sur les plantes, sur les arbres ; ils marchent comme par sa- cades, ou d'une manière coupée. Ce genre répond à celui des bérytes de Fabricius. ESPECES. 1. NÉÏDE tipulaire; neides tipularia. Berytus tipularius. Fab. Blanchâtre; pieds très-longs; un avance- ment ou corne entre les antennes ; une nervure ponctuée de noir, sur chaque élytre à l'extrémité. — Aux environs de Paris; dans Ins, Tome XIL O 2ÏO HISTOIRE les bois de Boulogne et de Vincennes ; en Suède. Je crois que Scliellenberg a figuré cette espèce , ou peut-être la suivante (t. 4, fig. 1 ). 2. N. CLA.VIPÈDE ; neides clavipes. Berytiis clavipes. Fab. Cendrée; patles courtes. — En Suède. Je n'ai point vu cette espèce. DEUX-CENT SOIXANTE-CINQ^^ G. Lygée; lygœus. Fabriciusa, le premier, séparé ces insectes des punaises. Nous avons vu que les corés et les néïdes avoient leurs antennes insérées supéjieurement , ou au dessus de la ligne qui va des yeux à l'ori- gine de la lèvre supérieure; ici, et dans les deux genres suivans , leur insertion est plus basse , et tombe dans cette ligne ou au des- sous. Maintenant on distingue les lygées des niiris et des capses , insectes de ces deux derniers genres , à la foime de ces antennes qui sont de la même grosseur ou terminées par un article un peu plus gros. Le corps des lygées est oblong ; leur tête est enfoncée jusqu'aux yeux dans le corselet ; leur corselet est en trapèze dont la longUemr «t la largeur ue difïèrent souvent que peu, DES CORISIES. 211 et marqué , dans le plus grand nombre , d'une ou de deux lignes imprimées, transverses. Fabricius a réuni avec les lygées des in- sectes qui me semblent plutôt appartenir aux corés, ou du moins à un nouveau genre ; tels sont , pour la plupart , ceux de sa divi- sion à corselet épineux , et plusieurs de sa division opposée. Dans ce nombre même , il en est quelques- uns, dont nous n'avons pas fait mention parce qu'ils sont tous exotiques , qui pourroient encore être le sujet d'une coupe particulière ; l'avant-dernier article de leujs antçnnes est en massue comprimée : lygœas pharaonis , laticornis , biclavatus. Le lygée sauteur auroit du être mis avec les saldes. Voyez acanthie. ESPECES. 1. Lygée chevalier ; lygœus equestris: Fab. GeofF. punaise, n^ 14. — Wolff. Cimic. fasc. 2, tab. 3, fig. 24. — Panz. Faun. iasect. germ. fasc. 7g, tab. 19. Rouge , tacheté de noir; corselet noir en devant et postérieurement; deux points noirs à l'écusson ; élytres traversées d'une bande noire,- deux petites taches et un point blancs O 2 S13 HISTOIRE sur rappenclice membraneuse qui les ter- mine ; quatre rangées de points noirs abdo- minales.— Dans toute l'Europe. 2. L. DAMIER ; lyg. saxatilis. Fab. G coS. punaise , n" i6. — Wolff. Cimic. fasc. i, tab. 5, fig. 26. — Panz. Faun. ins, germ. fasc. 79, lab. 22. Noir , varié de rouge ; une tache sur le dessus de la tête ; une ligne au milieu du corselet , ses côtés, une ligne de chaque côté de l'écusson , une tache arquée près du milieu de chaque élytre, une tache plus bas, rouges; appendices membraneuses des ély très noires , sans taches. — Rare aux environs de Paris, commune au midi de la France, dans cer- tains cantons; sur les plantes des champs. 3. L. DE LA jusquiame; lig. hyosciami. Fab. Geoff. punaise, n^ 12. — WolfF. Cimic. fasc. 1, tab. 3, fig. 27. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 79, tab. 21. Rouge , taché de noir ; devant du corselet, deux taches à son bord postérieur , tache vers le milieu de chaque élytre , noirs; écus- son noir, avec sa pointe rouge. Appendices membraneuses des ély très sans taches. — En Europe; sur la jusquiame. DES CORISIES. 2i3 4. L. FAMILIER ; lyg. familiaris. Fab. Panz. Fann. ins. germ. fasc. 79, tab. 20. Varié de rouge et de noir. Tête , deux grandes taches longitudinales sur le dessus du corselet , écusson , tache au milieu des élytres , noirs ,• appendices membraneuses des élytres noires , avec une petite tache à leur angle interne de la base et le bord blan- châtres.—Commune aux environs de Paris, au bois de Boulogne; sur le dompte-venin. 5. L. militaire; lyg. militaris. Fab. Il se rapproche beaucoup du n° 1, et n'en est peut - être qu'une variété de climat : milieu du corselet ou bord antérieur noir; cette tache se prolongeant de chaque côté jusqu'au bord postérieur , et renfermant une tache arrondie rouge, surmontée d'un T de la même couleur ; les appendices membra- neuses des élytres sont d'un brun très-clair , avec une petite tache plus foncée , triangu- laire, à la base , au côté interne ; deux petites taches blanches derrière la précédente, au côté externe , et une autre fort petite , éga- lement blanche , à l'angle interne de leur base ; la poitrine a de chaque côté trois points rouges; elle est entièrement noire dans le lygée n° 1. — Au midi de la France, ete. O 3 514 HISTOIRE Le lygœus civilis de "WolfF (Cim. fasc. 3,1 tab. 1 j , fig. 27.) est, je crois, la même espèce. 6. L. POINT ', lyg, pimctum. Fab. Coq. Ulust. icon. clec. i , tab. lo , fig. i4« — Wolff. Cim. fasc 2 , tab. 8 , fig. 70. Mélangé de noir et de rouge ; corselet rouge , avec deux lunules noires ; un point noir au milieu de chaque éJytre; un point, une petite tache à côté, et une plus bas vers l'angle interne, sur chaque appendice membraneuse, blancs; trois anneaux au mi- lieu de l'abdomen, en dessous rouges, le reste noir. — Aux environs de Paris , au midi de la France. 7. L. TETE - NOIRE ,* Ijg. melanocepJialus: Fab. Coqueb. Illustr. icon. dec. i , tab. 9, fig. xi. Corps et pattes mélangés de rouge et de noir; corselet rouge, avec une bande trans- verse noire; disque des élytres, à leur base, rouge. — En France. 8. L. PONCTUÉ-MoucHETÉ ; fyg. punctato^ guttatus. Fab. Tête noire , sans taches ; corselet noir," fauve en devant; ély 1res d'un fauve clair, avec un point noir au bord extérieur. Leurs DES CORISIES. S1.5 appendices membraneuses , noii es, avec deux points blancs. — En Italie. q. L. A SIX POINTS ; lyg. 6-punctaius: Fab. Corselet et élytres fauves, à deux taches noires sur chaque; tête et écusson noiis ; appendices membraneuses des élytresbrunes; corps brun , avec une hgne latérale, rouge. — En Espagne. lo. L. APTÈRE ; lyg. apterus. Fab. Geoff. punaise y n^ ii. — Wolff. Cimic. fasc. 5, tab. 1 1 , fîg. 102. Noir; tous les bord^ du corselet rouges; élytres rouges , ordinairement sans appen- dices membraneuses , avec le bord interne à sa base , celui du bout , un petit point vers la base, et un peu plus grand vers le bout, noirs : très-rarement des ailes. — Dans toute l'Europe, fort commune. 11. L. très-noir; lyg. aterrimus.Fah: Coqueb. Illust. icon. déc. i , tab. g, fig. lo. Noir , dernier article des antennes cendré;^ — En France. 12. L. DE LA vipérine; lyg. échu. Panz. Faun. inscct. gcrm. fasc. 72 , tab. 22. Noir ; cuisses antérieures renflées , épi-J O 4 2i6 HISTOIRE neuses ,• les quatre jambes postérieures ciliées. — En France , en Allemagne. Dans la figure que Coquebert a donnée de l'espèce précédente , on ne voit point de différences entre les pattes : sans cela, je croirois que cette espèce est la même que celle-ci. i3. L. DU pint; lyg. pini. Fab. Geoff. punaise y n*' 28. — Wolff. Ciinic. fasc. 2, tab. 8 , fig. 71. Noir ; moitié postérieure et transversale du corselet, partie coriacée des élytres, d'un gris brun obscur, poiutillées de noir; une tache noire sur chaque élytre; appendices membraneuses noires , avec un point blan- châtre au bout. — Dans toute TEurope, dans les lieux secs, au bas dès murs. l4. L. SYLVATiQUE, Ijg. syluaticus. Fab. Tout noir,- élytres noirâtres. Une fois plus petit que le précédent. — Dans les forêts de la Suède. Fabricius dit que la tête et le cor- selet sont très-noirs, sans taches. Ce carac- tère ne va pas avec la figure que donne Panzer du lygee sylçatique , fasc. 93, n° i^> Cette figure conviendroit mieux à la punais© 2j de Geoffroy. DES CORISIES. 217 15. L. DE RoLANDER ; lyg. Rolandri. Fab. G eoS. punaise , n" 5i. — SclijelF. Icon. insect. tab, 8 "VVolflF. Cimic. fasc. i , tab, 4, fig. Sa. Noir ; tète , corselet et pattes fauves. ■— Eu Angleterre. i3. C. TRiFASCîÉ ; caps, trifasciatus. Fab. Schseff. Icon- ins. tab. i5 , fig. 8. Noir ; élytres à trois bandes fauves. — En Europe. 14. C. OLIVATRE ; caps, olwaceus. Fab; Schseff. Icon. ins. tab. i5, lig. 2. Elytres d'un fauve brun, avec l'extrémité d'un rouge écarlate. — A Hambourg. i5. C seticorne; caps.seticornis. Fab. Très-noir ; 'élytres brunes , avec la base pâle , et un point d'un rouge écarlate à l'extrémité. — A Leipsick. P4 s32 HISTOIRE 16. C. CAPILLAIRE ; caps, capillaris. Fab. Jauuâtre; extrémité des élytres écailate. — A Leipsick ; dans les jardins. 17. C. gothique; caps, gothicus. Tah. Geoff. punaise, 11" 18. — Wolff. Cimic. fasc. 1 , tab. 4 , fig. 33. < — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 92, tab. i5. Noir , ou d'un ronge brun 5 écusson et extrémité des élytres d'un rouge de sang. — En Europe. 1 8. C. scuTELLAiRE ; caps. scuiellaris. FabJ Très -noir ; écusson ferrugineux. — A Kiell. ig. C. DU SAPIN ; caps, abietis. Fab. D'un fauve obscur ; tête et partie anté- rieure du corselet, noires. — En Allemagne.' N'est-ce pas un ^ygèe ? 20. C. BORDURE RLANCHE ; Cûps. alho' marginatus. Fab. Coqneb. Illuslr. icon. dec. i ,tab. lo, fig. 12. Noir; orbite des yeux et bords des éljtres pâles. — Aux environs de Paris. 21. G. DANOIS ; caps, danicus. Fab. Wolff. Cimic. fasc. i , tab. 4 , fig. 54. Fauve ; base du corselet , suture des élytres et ventre , très- noirs. — En Daneraarck, DES CORISIES. Î235 2 2. C. TRicoLOR ; caps. trlcolor. Fab. Wolff. Cimic. fasc. i , tab. 4 , fig. 35. — Panz. Faun. inscct. germ. fasc. 95 , tab. 20. Très-noir ; él} très avec une tache d'nu rouge écarlate. — Sur l'ortie ; en Dane- niarck. 23. C. cornes-épaisses; c. spissicornis. Fah. Schellen. Cim. tab. 5 , Gg. 4- — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 2, tab. i5. Noir.; pattes jaunes; deux articles aux antennes comprimés , épaissis , fauves. — En France , en Suisse et à Hambourg. 24. C. GROSSES-CORNES ; caps. crassicornis, Fab. Noir; élytres tirant sur nn cendié obscur; second article des antennes alongé , com- primé , fauve. — En Allemagne. 25. C. A TACHES JAUNES; caps. jlavo-ma- culatus. Fab. "VVolff. Cim. fasc. 5 , tab. 1 1 , fig. 108. — Fanz. Faun. ins. germ. fasc. 92 , tab. i(5. Noir; deux taches jaunes , dont la posté- rieure marquée d'un point noir à chaque él3^tre. — En Allemagne. N'est-ce pas plutôt un m iris ? 26. C. AGILE ; caps, agilis. Fab. Corselet très-noir, avec le bord postérieur 254 H I S T O I RE jaune; élytres brunes, avec les deux extré- mités pâles. — En Allemagne. 27. C. ÉCRIT ; caps, scriptus. Coqneb, Illnst. icon. dcc. i , lab. 10 , fîg. i5. Très-noir ; trois petites lignes blanches sur le corselet ; élytres rayées de blanc, rouges à leur extrémité. — En France. 28. C. A TRANSPARENCES ', C. ïiyalinatus. Fab. Très-noir ; élytres ayant leur base nne bande au milieu , et une tache lunulée à l'extrémité, d'un blanc transparent. — En Itahe. 29. C. MÉLANGÉ ; caps, parius. Fab. Jaunâtre; tête et bord de l'écusson très- noirs. — A Kiell. Remarque. L'étude des insectes de celte famille demandeioit pour être bien approfondie un travail de longue durée : dans l'impossibilité de ne pouvoir y consacrer le tems nécessaire, nous avons été obligés de suivre Fabricius, à quelques modifications et addi- tions près. DES CIMICIDES. 255 FAMILLE QUARANTE-CINQUIEME. CiMiciDEs; ciniicides. Oes caractères sont : antennes découvertes; plus longues que la tète ; tarses de trois articles distincts, dont le premier le plus petit; bec oïdina^-enient de trois articles, arqué. (Insectes vivant hors de l'eau ). Cette seconde famille se subdivise en deux autres. La première comprend les genres acantliie , pbymate, arade et tingis. On dis- tingue ces insectes par leurs antennes qui sont filiformes ou renflées à leur extrémité ( droites , épaisses , courtes ) ; et par leur bec qui est droit. La seconde sous-famille est cortiposée des punaises , des nabis , des réduves , des zelus et des ploières dont les antennes sont séta- cées ( coudées , menues , souvent longues , et dont le bec est arqué). PREMIERE SOUS-FAMILLE. Ces insectes , qui sont des punaises de Linnœus et de Geoffroy , appartiennent à differens genres de l'Entomologie systérna-. 236 HISTOIRE tique cleFabricius , et de son nouveau travail sur les ryngotes. Nous les indiquerons en. décrivant les espèces. Lés acanlliies ont beaucoup de ressem- blance avec les punaises, mais plus encore avec les réduves , par la grosseur des yeux, la forme du corselet , la consistance des ély- tres, qui sont presqu'entièrement coriacées, et par le premier article des tarses qui est très-petit; caractères qui les éloignent des punaises. Les acanfbies vivent aux bords des eaux, où probablement elles se nourrissent d'in- sectes aquatiques et de mouches, ce qu'on ne sait pas positivement , les auteurs n'ayant pas recueilli d'observation sur ces insectes. Il en est de même des phymates. La seule espèce d'Europe de ce dernier genre , qui est la punaise à pattes de crabe de GeoliVoy, habite les bois. Les arades et les tingis pompent le suc des végétaux. On prend diEficilement les acanthies; parce qu'elles sautent fréquemment et échappent de la main lorsqu'on les saisit. Daus cette famille des cimicides nous cite- rons entr'autres la punaise des lits , qui est un cimex de Linn^eus et de Geoffroy , et que le naturahste de Kiell a placée dans son genre DES CIMICIDES. sSy acanihie. II nous a paru plus convenable de restituer à cet insecte le nom sous lequel il est généralement connu , et de le faire servir de type au genre punaise , dont il est jusqu'à présent la seule espèce bien connue. Une partie des punaises de Eabriciusaura le nom de pentatome, qui leur convient d'api es le nombre d'articles de leurs antennes ; l'autre celui de scutellère, qui est tiré de la forme de leur écussou. Il est inutile d'entrrr dans de grands détails sur la punaise des lits ; malheureusement pour notre repos elle n'est que trop com- mune, et on a eu assez d'occasions de l'ob- server. Personne n'ignore qu'elle habite nos appartemens , qu'elle se réfugie dans les réduits les plus étroits, que tous nos meubles lui en servent , principalement les bois de lits ; qu'elle ne sort de sa retraite que la nuit , qu'elle vit en nombreuse société et qu'elle se nourrit de notre sang. Elle trouble notre sommeil pendant la plus grande partie de l'été, saison où nous avons le plus grand besoin de réparer nos forces diminuées par la chaleur. Cet insecte sait rendre inutiles les précautions qu'on prend pour qu'il ne puisse nous aborder; s'il ne peut grimper sur le lit , il monte le long des murs , gagne le s38 HISTOIRE plafond et se laisse tomber quand il se trouve au dessus du hï. On a indiqué plusieurs moyens de détruire ces insectes ou pour les éloigner , mais les uns sont iiisuffisans , les autres dangereux. Avec beaucoup de propreté et de recherches exacles et fréquentes au commencrnieut du printenis, ou à la fin de l'hyver, on par- viendra, sinon à les détruire entièrement, mais à en diminuer considérablement le nombre. Les nabis ont beaucoup de rapports avec les réduves et les ploières ; ces insectes en diffèrent par la forme et la posilion des an- tennes. On ne sait pas s'ils se nourrissent du suc des plantes ou s'ils sont carnassiers , mais on croit qu'ils vivent comme les réduves, desquels on a séparé le nabis guttule. On n'a pas le même doute sur la manière de vivre des réduves, qui sont des cimex de Liunœus et de Geoffroy ; on sait que sous toutes leurs formes ils vivent de rapines , comme beaucoup d'autres punaises, et su- bissent les mêmes métamorphoses. L'espèce la plus commune de ce génie , établi par Fabricius, est la punaise à masque de Geof- froj'^ , rediwius personatus. Cet insecte se trouve en Europe, souvent dans les maisons. DES CI MIC IDE S. 259 ïl vole avec rapidité , pique fortement avec son bec et répand une odeur désagréable , qui diffère peu de celle des autres punaises. Quand on le tient entre les doigts , en fai- sant des efforts pour s'échapper, il frotte soa cou contre les parois intérieuies de son cor- selet , et produit un petit bruit par ces mou- vemens. Sa larve se trouve aussi dans les maisons,- elle ne diffère de l'insecte parfait que parce qu'elle n'a ni ailes ni éjytres ; elle est ordinairement couverte d'ordures et de poussière, ce qui la rend hideuse,* elle fait la chasse aux punaises des lits, dont elle détruit une assez grande quantité. Ijcs zélus appartenoient au genre gerris de l'Entomologie systématique de Fabricius; ce n'est que dans son nouvel ouvrage que ce naturaliste a établi ce genre dont l'espèce principale , le zélus longipède , fait partie; On ne connoît point la manière de vivre de cet insecte qui habile l'Amérique. L'espèce la plus remarquable du genre ploière, qui est peu nombreux , est la punaise culiciforme de Geoffroy , gerri^- vagabundus. Fab. Cet insecte qui n'a guère que deux lignes de longueur, a des mouvemens par- faitement semblables à ceux des (ipules. Ou le trouve ordinairement sur les arbres où 240 HISTOIRE il ne cesse de vaciller et de se balancer comme ces insectes. La conformation de ses patles antérieures peut faire ci oire qu'il est carnas- sier, mais on rien a pas la certitude. I. Antennes filiformes , ou renflées à leur extrémité ( droites , épaisses , courtes ; bec droit. ) *' Antennes insérées plus bas que les yeux sur un avancement antérieur de ta^ tête ; lèvre supérieure toujours saillante y jurande [hec long, toujours à découi^ert ; yeux grands ; corselet rétréci en devant ; corps sautant. ) DEUX-CENT SOIXANTE-HUlTI^= G. AcANTHiE,' acanthia. L'entomologiste de Kiell renferma dans ce genre , lors de son institution primitive, tant d'insectes différens quant à leurs caractères essentiels, il assit ce genre sur des fondemens si peu solides , que le naturaliste exact dût être fort en peine pour savoir auxquels de ces insectes il donneroit particulièrement le nom d'acan- tliie. J'éprouv.'d, un des premiers, cet em- barras, et je crus en sortir en restreignant ce nom aux insectes qui seroient les analogues de l'acanthie liltoiale. Cependant, à bien examiner les caractères habituels des acan- tliies, ou voit que Fabricius voulut d'abord désigner spécialement les punaises corticale, du DES CIMICIDES. 24Î du bouleau , etc. C'est sons ce même sens que Duméiil , guidé par le dernier volume de l'Enlomologie systématique , que je n'avois pas lorsque je modifiai ce genre , a pré- senté les acanthies dans le Dictionnaire des sciences naturelles , et il a eu raison. Fabri- cius vient de changer le type de ce genre , et notre punaise commune, celle des lits, est maintenant la souche des acanthies (1). Au milieu de cette étonnante fluctuation , on me permettra de continuer à suivre mes premières idées, et mes acanthies seront en 1804 ce qu'elles étoient en 1795. Fabricius en fait des saldes. Les acanthies fréquentent le bord des eaux , et évitent leurs ennemis en courant irès-vîte, et en sautant facilement et avec agilité. (1) Les caractères que Fabricius assigne aux acan- thies sont : 0.9 rostro : pagina articitlafa , rostrum clypel apicl inserlum : lahiuri nulliim : antennœ qiia- driarticulatœ , ante oculos insertœ. Il y a une lèvre supérieure Irès-distincte, et tous les autres caractères conviennent vaguement aux cimex de Linnasus , qui ont quatre articles aux antennes, et tombent par conséquent sur plusieurs coupes nouvelles qu'on y a faites. Ins. Tome XII. Q 242 HISTOIRE ESPÈCES. 1. AcANTHiE DE LA zostère ; Gcanthia zosterœ. Salda zosterœ. Fab. Noire," élylres roriacées, plus longues que l'abdoiiien, avec des raies frajispai entes ou couleur d'eau , au bout. — Aux bords de la mer ; sur les varecs, la zostère. 2. A. littorale; acanthia littoralis. SalJa litloralifi. Fab. — De Géer , Mém. insect. toin. 111 , fab. i4 , fiij. 17, 18. Corps noir , ou d'un brun noiiâtre; des taches plus cJaiies, ou d'un biun jaunâlre , sur les élylres : les plus giandes près des appendices membraneuses qui sont tiès-pe- liles; pattes d'un brun clair. Nynjphe d'ua noir [(lisant. — En Suède, sur les bords de la ni«M\ Je n'ai point vu cetle espèce ni la pré-; cédante : sonl-elles bien dislincles ? 3. A. SAUTEUSE ; acanthia saltatoria. Cimcx saltatorius. Lin. Iiès-noite; des taches jaunes sur les ap- p»^ndices membraneuses des elj'^tres. — Ea Suède. 4. A. bordée; acanthia marginafa. Presque ronde , d'uu uoir un peu brun , DES CIMTCIDES. 245 ayant en dessus une teinte ou un œil cendié- bleuâtre , et des points noinbieux , sem- blables, en dessus; corselet transversal , pres- que en trapèze; les côtés antérieurs ayant une saillie membraneuse , arrondie, en re- bord , d'un brun jaunâtre, demi-transpa- rente; bord postérieur en partie, quelques taches à l'extérieur des ély très, et les pattes, iVun brun jaunâtre. — Au midi de la France, mais très-rare. Je l'ai reçue de Bordeaux, de mon ami Dargelas. 5. A. STRIÉE ; acardhia striata. Salda striata. Fab. Brune; élytres d'un blanc transparent, avec des taches et des raies brunes. — En France , en Allemagne. 6. A. tachetée; acanthia macuîata. Lygœus saltatoriun. Fab. — Wolff. Cimic. fasc. 2, tab. 8 , fig. 74* — Acanthie de la zostère. Latr. nouv. Dict. d'bist. nat. Noire; corselet transversal, presque en trapèze; élytres tachetées de biun jaunâtre; appendices membraneuses assez gjandes , presque tiansparentes, avec des nervures et des taches brunes; pattes noires, entre-cou- pées ou tachetées de brun jaunâtre. — Com- mune en France. Q2 i244 HISTOIRE * * Antennes inaérées dans la ligne qui sépare trans-* ver salement et îiorisontalement les yeux ; lèvre supé' rieure point saillante. ( Bec court , engatné dans un. canal. ) DEUX- CENT SOIXANTE-NEUV«= G. Phymate ,- phyrnata. Fabricius a nommé ce genre syrtis: je lui conserve la dénomina- tion de phymate , que je lui avois consacrée avant que cet illustre naturaliste eut publié son Système desryngotes. Les phymates ont leurs antennes terminées par un article plus gros , en massue ovale, et se logeant dans un sillon latéral , pratiqué à la tête et au corselet. Les pattes antérieures ont leurs cuisses ren- flées , comprimées et terminées par une pièce crochue, mobile, se courbant en dessous, pour faire l'office de pince , et saisir les in- sectes dont les phymates font leur proie de la même manière que les mantes. La forme du coi'ps est celle des corés. L'abdomen est dilaté vers le milieu des côtés, qui sont rele- vés, de sorte qu'il est un peu en nacelle. On trouve ces insectes sur différentes plantes : quelques espèces de l'Amérique septentrionale paroissent devoir faire un nou- veau genre. DES CIMICIDES. 245 ESPECES. 1. Phymate crassifèbb; phy mata crassi- pes. Geoff. punaise , n*' 24. — Syrtis crassipes. Fab. — Panz. Faun. insect. gcrm. fasc. 25 , tab. 24. — WolfF. Cimic. fasc. 5 , tab. 9 , fig. 82. — Schell. Cim. tab. 6 , fig.3. Dessus du corps d'un brun roussâtre plus ou moins foncé, plus clair en dessous; tête bifide en devant; corselet ayant quelques dents sur ses bords, et deux lignes élevées, longitudinales. Les bords des premiers an- neaux de l'abdomen blanchâtres , demi- transparens. — En France, en Allemagne. 2. P. scorpion; phymata erosa. Syrtis erosa. Fab. — De Géer, Mém. ins. tom. III, tab. 55 , fig. i5 , 14. — WolfF. Cimic. fasc. 3 , tab. 9 , lig. 85. D'un brun roux ; devant de la tête bifide ; corselet ayant une forte échancrure de cha- que côté, et plusieurs côtes longitudinales; une bande d'un brun foncé , traversant le milieu de la partie supérieure de l'abdomen, el se repliant sur les bords, en dessous. — Dans l'Amérique méridionale. Q 246 HISTOIRE DEUX -CENT SOIXANTE-D XI«= G. Arade; aradus. Nous caractérisons ce genre ainsi qu'il suit : antennes filiformes, presque cylindiiques; second et troisième articles presque égaux en longueur; bec sim- plement logé dans une rainure pectorale j corps très- plat. Linnœus , De Géer firent de ces insectes des punaises. Fabricius les rangea d'abord avec les acanlliies : il vient maintenant de les séparer sous le nom qu'ils ont ici. Dumé- ril, dans le Dictionnaire des sciences natu- relles, en fait son premier sous-genre des acanlliies, et qui a pour traits distinctifs: antennes plates , dont les articles ne sont point épineux. Ces insectes se tiennent sous les écorces de difFérens arbres , les chênes , les bouleaux, le cerisier, etc. Ils y passent l'byver, et on les trouve quelquefois réunis en assez grand nombre. C'est là qu'ils subissent leurs mé- tamorphoses, peu ou point différentes de celles de la plupart des hémiptères. C'est au printems qu'il faut principalement les cher- cher. DES C I M I C I D E S. 247 ESPECES. 1. Arade cortical ; aradus cortlcalis, Eab. Wolff. Cim, fasc. 3, [)1. ix , fig. 8(. D'un biiin iioiiâhe; antennes sans anneau blanc,- une dent denièie Tinsertion de cha- cune d'elles; corselet denliculé, à quahe petites aiétes, et deux petites proéniiijences, sans taches, transparences an bord anléi ieiir; élj'ties beaucoup plus étroites que l'abdo- luen. Leurs appendices membraneuses, sans taches, plus claires. — Sous les écorces des bouleaux; en France, en tiuède, etc. La punaise plate, décrite par De Géer ( Mem. insect.tom.llJ , pag. 3o5, pi. i5 , Wa,. 16 , 17 ) doit étie rapj)ortée à cette espèce, et non à Farade du bouleau. Linnasus dit, en pariant de la punaise corticale , queses élytres et ses ailes sont beaucoup plus étroites que l'abdo- men (i) , caractère très-bien exprimé dans ]a figure de De Géer, citée pins haut : à la description de la punaise du bouleau, Linnaeus (i) De Géer picfcnd que ce n'est que dans les femelles; mais toujours il ne paroît })as que le rétré- cissement des élytres soit aussi marqué dans les indi- vidus du mêiuc sexe des espèces suivantes. Q 4 248 HISTOIRE dit que les côtés du corselet sont gris. Co trait caraclérislique ne se voit pas, ou pres- que pas dans Tarade cortical. La figure que "WolfTa donnée de ce dernier insecte cadre enfin très -bien avec celle de De Géer. 12. A. PLAN ; aradus planus. Fab. Celte espèce ne paroît bien différer de la précédente que parce que ses élytres et leurs appendices membraneuses sont blanches , avec des taches noires. Duméril ( Dict. des scienc. nafur. ) dit Favoir trouvée dans la forêt de Saint-Germain, sur des herbes, et sous des peupliers blancs ; il a observé que la tête est garnie latéralement de dix épines qui protègent la base des antennes. 5. A. DU BOULEAU ; aradus betulœ, Fab. ScheelF. Icon. ins. tab. 4' > fig> 6,7? D'un brun noirâtre ,• sommet des antennes blanc; uwg dent derrière l'insertion de cha- que antenne, et une autre petite élevée au dessus de celle-ci; corselet à quatre arêtes; les côtés antérieurs blancs, transparens, avec un angle saillant; élytreset ailes mélangées de cendré et de brun noirâtre ; deux ner- vures élevées, formant un ovale sur chaque élylve; dessous de Tabdomcn d'un brun roU" DES CIMICIDES. 2\çi geâtre. — Aux environs de Paris . de Bor- deaux, en Allemagne. Remarque. Cette espèce me paroît être aussi l'aradc déprimé de FaLiicins. 4. A. A ANTENNES ANNELî^ES ; araclus an- nuUcornis. Fab. ScLell. Ciinîc. coreus spmiger , tab. 5, fi.<;. 2. — Âcanthie du bouleau. Dict. des scienc. nat. Un peu plus grand que l'arade corlical , fort approchant d'ailleurs du précédent, njais ayant la moilié apicale du troisième ar- ticle de ses antennes blanche. Les bords de l'abdomen semblent avoir des incisions plus apparentes , et le brun y domine davantage. Les cuisses sont noirâtres; mais leurs genoux et les jambes , et les tarses sont pâles. — Aux environs de Paris , en Suède, etc. 5. A. lisse; aradus Iceuis. Fab. Tête et corselet noirs, sans taches; abdo- men brun , avec les bords entiers ; ailes étroites , plus pâles. — En Angleterre ; je n'ai point vu cette espèce. 6. A. NiGRicoRNE ; avadiis nigricornis. Fab. Très-noire; devant du corselet et élytres verdâtres; ailes blanches. — En Allemagne; je n'ai point vu cette espèce. a5o HISTOIRE 7. A. BiGARKÉ ; aradiis varias. Fab, Brun; léie uui-épiiieii.se (!e cliaqiie côté; corselel ayant quatre ar^-tes fauves, avec les boifis denlelés, pâles; écusSDii à li'ois lignes fauves; el3'(res plus courles que l'ab ioinen , élroites , bjUMes,avec un léseau pâle; abdo- iiicn friélangé de brun et de roux, avec les bords élevés en carène. — Eu France. Bosc. Duméti! (Dicl. des scienc. uatur. ) décrit, sous le nom d'acaulhie, deux autres espèces q'j'il legarde comme inédite?; 1° Tacanthie THÈs-NOiRE , acanthia atcrrima , enlière- nientd'un brun noir mat : anus à cinq dents élevées, arrondies ; toutes les cuisses ea masse. — Aux environs de Paii"^ , à Bondi , sous l'écorce d'un hêtre. 2*^ Acanthie fer- rugineuse , acanlhia ferruginea ; enlière- ment feirugineuse ; abduuu i) à deux rangs de points en reliel sous chaque anneau, en dessous. — Habilafion inconnue. L'arade gris de Fabricius est une pen- tatome. DEUX- CENT SOIXANTE -GNZ1>^^ G. TiNGis ; iingis. La plupart de ces insectes sont-lrès remaïquables par la demi-tianspa- lence de leur corselet et de leurs élylres , leur lélicLîlalion , leurs nervures, la saillie de DES CIMICIDËS. aSi leurs bord:i Jatéraux. lis sucenl les végé- taux , et quelques espèces occasiouoeiit par Ik un tel (lérangemenl dans l'oigariisalion des plantes sur lesquelles elles vivent, qu'il s'y forme des monstruosités , ou des apparences de galles. Les fleurs du tenciium cliamasdrys nous eu donnent souvent un exemple. Les tingis fiùsoient partie des punaises de Linnasiis, de Geolfioy et de De Géer. Fabri- cius les associa d'abord à ses acaolhies : il vient de les sépaier , et en a formé un groupe particulier, auquel nous assignons pour ca- ractères : antennes terminées par un article un peu plus gros, ovale; le troisième fort alongé ; bec engainé à sa base. Les bords de la fente où il est logé sont relevés ( corps membraneux ; corselet prolongé en écusson; élytres réticulées ). Les tingis répondent au second sous-geme des acantliies de Dumé- ril ( Dict. des scienc. natur. ) ; antennes arron- dies, et à articles épineux ou velus. ESPÈCES. 1. Tingis clavicorne; tingis clavicornis. Fab. Geoff. j)unair,e , n^ 56. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 25, tab. 2j. Noirj anlenues velues, terminées par un 252 HISTOIRE article gros, ovale, inséré un peu oblique- ment ; corselet obscur , avec trois arêtes lon- ^ifudiuales , dans sa longueur; le bord anlé- lieur et ceux des côtés d'uu brun clair, réti- culés; les élytres d'un brun clair, avec un réseau })âle et la côte entre-coupée de uoir. — Dans les fleurs de la gerniandrée , qu'il rend difForines, et dont il empêche l'en- tier développement. 2. T. Aï LÉ; fingis alata. Fab. Brun ; une foi te épine en devant de cha- que antenne; corselet aj^int quatre côles élevées , et le bord membraneux , paie; éljtres pâles, avec un ou deux petits traits et une tache postérieure , bruns. — Eu Suède. 5. T. DU CHARDON ; t'wgis cardui. Fab. AVolIT. Cim. fafic. 2 , tab. 5 , fig. 4^- — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 5 , tab. 24. Dessous du corps noir , avec un léger duvet cendré ; dessus du corps d'un gris jaunâlre , pâle , avec de petites taches noi- râtres, particulièrement sur les bords; an- tennes brunes à extrémités obscures; deux petites épines l'une sur l'autre , au dessus de la tête ; corselet à trois arêtes aboutis- sant à un espace antérieur, distinct ; bords DES CIMICIDES. 253 relevés , largement meiiibiaiieux. — Sur les cliardons. 4. T. A CÔTES ,• tingis costaia. Fab. Antennes noii'es ; lête brune ; corselet d'un brun cendré, à trois arêtes, sans tanlies; élytres de la même couleur , avec le bord extérieur blanc, poncliié de noir j pattes fauves. — Au nord de l'Europe. 5. T. DU HOUBLON ,* tingis humuli. Fab. Antennes fauves , à extrémités noires j corselet gris, à trois arêtes, dont les laté- rales très-courtes; bords très-épais et obtus; écusson gris , à trois lignes élevées ; élytres mélangées de noir et de cendré , avec des lâches , en forme d'yeux , à l'extrémité ; dessous du corps noir, avec \q% pattes fauves. — En France , en Allemagne; sur le houblon. 6. T. DU CHARDON-ROLAND ; t'uig. eryngU: Geoff. punaise chartreuse , n° 55. Antennes noires ; tête noire , avec une pelite pointe sous les antennes, et deux plus petites rapprochées sur le dessus, blanchâ- tres; corselet d'un blanc jaunâtre, ponctué, rétréci en dessous , avec trois arêtes longilu- dinales, et les bords élevés; élytres d'un blanc jaunâtre , toutes ponctuées ; points de z6/t HISTOIRE l'extrémité transparens ; dessous du corp^ noir, un peu cendré , avec une partie des côtés de la poitrine, et les bords de la gaine où est inséré le bec , d'un blanc jaunâtre; pattes et cuisses obscures , et à jambes et tarses d'un biun clair. — Sur le chardon-roland. 7. T. DU POIRIER ; tingis pyri. Fab. GeoS. punaise , n^ Sy.— Vill. Ent. 1. 1 , tab. 3 , f. ig. Corselet et élytres blancs , rériculés; bords du corselet relevés ; son milieu renflé ; écus- son foliacé ; élytres à deux bandes noires. — Sous les feuilles de poirier j le tigre des jardiniers. II. antennes sétacées ( coudées , menues , souvent longues ; bec arqué. ) * Corps très-plat; corselet presque lunule ; point de petits yeux lisses. DEUX-CENT SOIXANTE-DOUZ^^^ G. Punaise ; cimex. On eût été suipris de nous voir nommer acanlbie l'insecte connu de tout le monde sous le nom latin de cimex, et que nous appelons en français punaise^ Les naturalistes ne pourront pas nous savoir mauvais gré d'avoir refusé de .suivre , à cet égard , la nomenclature fabricienne. Nous n'entrerons pas dans des détails sur le genre des punaises; nous n'en avons observé qu'une DES CTMTCIDES. 255 seule espèce. Ses habitudes ne sout que trop couuues. Voyez les généralités. Punaise des lits ; cimex lectulariua^ GeoIT punaise , n*^ i . — Acanthie lectularia. Fab, Schell. Cimic. tab. 6 , fi|g. i. Apfère, d'un roux foncé. — Elle n's st pns originaire d'Europe. On a prétendu qu'elle pienoit quelquefois des ailes ; mais cela n'a pas été prouvé. * * Corps plus ou moins épais ; corselet alongé , point lunule ; des petits yeux lisses. + Premier articl-^ les antennes plus court ou n'étant pas plus longq! e la tête et le corselet pris enaemhfe ; le second très distinct du suivant ; corps n'étant ni filiforme , ni linéaire, DEUX-CENT SOIXANTE- TREIZ'"^ G^ Nabis; nabis. J'ai séparé ces inseci es des réduves , pfiice que leurs antennes sont in- sérées sur les côtés inferieuis de l'avance- ment de la tète ou du museau, dans la ligne qui va des yeux à la naissance du bec, ou au dessous, mais non au dessus ; parce que l'on ne voit ])oint d'étranj^lenienl entre la tête et le corselet , et que ce corselet n'a pas d'impression lransvers;de bien majq'iée , comme dans les révluves. Leurs habitudes sont d'ailleurs les mêmes. 256 HISTOIRE ESPÈCES. 1. Nabis a ailes courtes ; nahis subaptera, Jiedui'ins apterus. Fab. — Coqneb. Illusli". icon. dec. 3, tab. 21 , fig. 8. — Punaise à ailes courtes. DeGéer, Mém. ins. tom. III, p. 287. Pubescent, d'un brun grisâtre en dessus; antennes pâles , avec l'extrémité du second article noirâtre ;élytres courtes,- leurs appen- dices membraneuses noirâtres , avec des points blancs ; bords de l'abdomen à taches d'un brun rougeâtre; dessous du corps noi- râtre ; pattes pâles , leslacées d'obscur ; cuisses antérieures renflées. — Commun dans les bois aux environs de Paris. Une araignée-loup que j'ai vue piquée par cet insecte, est morte presque sur le champ. 2. N. GUTTULE ; nabis guttula. Nouv. Dict. (l'hist. nat. tom. XV, pi. xxxiu , fig. i, — Reduvius guttula. Fab. Noir; élytres et pattes d'un rouge de sang; appendices membraneuses des éjj^tres noires, avec un point blanc. — - Aux environs de Paris, quelquefois dans l'intérieur des mai- sons; on le trouve rarement ailé. C'est le réduve staphylin de Liniiœus , édition de Gmelin. Le i^y xcvji. rs' SECTE s . lT :/. 12 . /". pÔLk Di-S^f (LJ /'Y xcvii. IXSECTES . U. 12. (f'!* 30i). /)o J'et'e dtZ. J>uhameL S. DES cimicidp:s. 257 Le rédtive géant de Fabiicius me paroit être aussi de ce genre. DEUX-CENT SOlXANTE-Q^-^To^^'^^^^ G. Reduve; reduviiis. Nous assignons à ce genre de Fabricius, qu'il a distrait de celui des punaises, les caraclèressuivans : antennes sur le dessus du museau , ou insérées au dessus de la ligne qui va des yeux à la nais- sance du bec ( un étranglement eutre^ la tête et le corselet ; tète souvent épaissie à son extrémité postérieure ,• une ligne impri- mée divisant le corselet dans sa longueur ). Ces insectes vivent de rapines sous tous leurs états. La larve du réduve à masque est commune dans les maisons; on la pren- droit pour une araignée couverte de pous- sière et d'ordures. On prétend qu'elle fait la chasse à la punaise domestique. Il faut prendre ces insectes avec précaution , car ils piquent très-fort avec leur bec. Leur tête étant prolongée en une espèce de cou écail- leux, et ces animaux faisant entrer et sortir facilement et avec rapidité cette partie dans le corselet, il en résulte un frottement et de là un son assez aigu. Les jambes antérieures sont un peu élargies au bout ; elles se ter- minent même en une sorte de palette , ou 1ns. Tome X IL R 258 HISTOIRE en une pièce concave , dans une espèce étrangère. Parmi les exotiques, il y en a aussi de très-singulières, à raison des irré- gularités et des appendices de leur corps. Plusieurs ont de nombreuses épines, d'autres ont des crêtes , elc. ESPECES. 1. Reduve a masque; reduçius personatus. Fab. Qeo^. punaise , n.^ 4* — Wolff. Cimic. fasc. 2, tab. 76. — Panz. Faun. ins. gex\ fasc. 88 , tab. 22. Entièrement noirâtre et un peu velue ; écusson terminé en pointe droite ; pattes d'un brun obscur , avec un anneau près de chaque extrémité des jambes, pâle. — Très- commun dans toute l'Europe. Le réduve velu, villosus, rapporté de Barbarie par le professeur Desfontaines , ne diffère de cette espèce que parce que son écusson a sa pointe un peu relevée. 2. R. ÉGYPTIEN ; red. œgyptius. Fab. WolfF. Cimic. fasc. 2, tab. 8, fig. 80. — Coquebï lllustr. icon. ins. dec. 3, tab. 21 , fig. 7. D'un gris brun obscur, pubescent,- bords de l'abdomen tachetés de blanchâtre ,• milieu de l'abdomen en dessous ayant une grande tache ovale d'un jaunâtre un peu roux ; pattes finement annelées de grisâtre, ou d'un DES CIMICIDES. 269 brun très-clair et pâle. — Très-commun au midi de la France, dans les champs. Deux zélés amateurs des sciences naturelles, Ba- zoche et Brébisson Font observé sur les côtes de la ci-devant Normandie. ^ 3. R. ENSANGLANTÉ ,' red. cruentus. Fab. WolfF. Cim. fasc. i , tab. 4 , fig. 58. — Panz. Faun. iiis. germ. fasc. 88, tab. a/^. D'un rouge de sang; antennes, tête, partie antérieure du corselet, poitrine, quatre ran- gées de taclies sous l'abdomen , genoux , outre d'autres petites taches, noirs; corselet concave au bord postérieur. — En France, En Allemagne; dans les bois, sur les plantes. Rare aux environs de Paris. 4. R. ANNELÉ; red. annulatus. Fab. GeoJBT. punaise, n^ 5. — WolfF. Cimic. fasc. 2, tab. 8 , ûg. 78. — Panz, Faun. ins. germ. fasc. 88, tab. 23. Noir ; des taches sur les bords de l'abdo- men et pattes rouges ; pattes annelées de noir. — En Europe. 5. R. COLÈRE ; red. iracundus. Fab. Noir ; corselet et bords de l'abdomen ta- chetés de fauve ; élytres fauves ; pattes mé- langées de fauve et de noir. — En France et en Allemagne. R 3 26o HISTOIRE 6. R. A PATTES blanches; r. albipes. Fab. Brun ; des anneaux aux antennes ; jambes et des points sur les côtés de J'abdomen , blancs. — En Europe. Je n'ai point vu celle espèce. 7. R. STRIDULE ; ?'ed. stridulus. Fab. Wolfif. Cimic. fasc. 3, tab. iig. — fccliell. Cimic. lab. 7, fig. 2. Noir ; partie coriacée des élytres et abdo- iîien rouges; taches très-noiies, cnlre-cou- pées de noirâtre ou de brun clair le long des côtésinternes des élytres ; une plus grande, carrée , aussi très-noire, au bout de la partie coriacée des élytres , sur l'appendice mem- braneuse , qui est noirâtre. — A terre , dans les champs , au commencement du prin- lems; dans toute la France. 8. R. NAIN ; red. minulus, Fab. Noir , avec la bout de l'écusson et la base des élytres , blancs. — En Fiance. -j- -f- Premier article des antennes plus long que la stête et le corselet pris ensemble ; le second peu dis~ tinct du suivant et se confondant avec lui} corps souvent filiforme ou très-alongé. DEUX-CENT SOIXANTE-QUINZ^i^G. ZÉLUs; zeîiis. Je les distingue des insectes du genre suivant à leurs pattes simples , ou DES CIMICIDES. 261 figurées comme à rordinaire ; Jes antérieures ne sont ni ravisseuses, ni très-courtes, et leurs hanches ne sont pas alongées. Ce genre, qui vient d'être formé j)ar Fa- bricius, n'est composé que d'espèces exo- tiques. Ces insectes ne sont, à proprement parler , que des réduves , dont toutes les parties, les antennes et les pattes sur-tout, ont acquis une grande longueur. Nous ne citerons que le zélus longi- PÈDE ; zelus longipes , cimex longipes. Lin. Il est rouge ; les élytres sont noires , avec la base et une bande au milieu , rouges ; les côtés de l'abdomen ont des lignes blanches, transverses; les pattes sont noires. — Aux Antilles. DEUX-CENT SOIXANTE-SEtZP^^ G. Ploière; ploiaria. Scopoli, dans son ou- vrage intitulé : Deliciœ Florœ et faunœ in- subricœ , fasc. 1 , pag. 60 , tah, 4 , a proposé cette nouvelle coupe générique, qui a pour type la punaise vagabonde de Linna?us,- la punaise culicifbrine de Geoffroy et de De Géer. Fabricius place ce petit insecte avec les gerris. Les ploières s'éloignent des zélus par leurs pattes antérieures qui sont courtes , ravis- R 3 â62 HISTOIRE seuses , avec les hanches alongées. Elles ont le corps long et étroit ; la tête alongée , avec sa partie postérieure comme distincte de l'antérieure, arrondie, ayant de petits yeux lisses; leur corselet est assez plat eu dessus, et va en se rétrécissant et diminuant d'épaisseur de son bord postérieur à celui de devant; les pattes antérieures sont courtes, grosses , avancées , avec les hanches et les cuisses alongées ; les jambes et les tarses courts, se courbant et s'appliquant sous ces cuisses, afin de retenir les petits insectes dont ces animaux font leur proie ; les autres pattes sont très-longues et fort menues. PliOiÈRE vagabonde; pîoiaria paga- bunda. Scop. Geoff. punaise , n" 58. — Gerris vagabundus. Fab. r— Schell. Cimic. tab. 8, fig. i. Longue d'environ deux lignes , ' brune , entre-coupée de blanc : cet insecte a l'air d'une tipule. — Se trouve sur les arbres, dans les maisons ; il vacille et se balance presque continuellement. DES RAMEURS. 263 FAMILLE QUARANTE - SIXIEME. Rameurs ; ploteres. V>Es insectes ont leurs antennes découvertes et plus longues que la tête; leurs tarses n'ont que deux articles distincts; leurs pattes ser- vent à courir sur l'eau ou à ramer; leur extré- mité , celle des tarses , est un peu épaisse et arrondie , et les deux crochets qui les ter- minent sont insérés en dessous. Les hydromètres , les vélies et les gerris , seuls insectes de cette famille, sont des gerris de l'Entomologie systématique de Fabricius. Dans sa méthode des ryngotes, ce natura- liste a divisé ce genre, et , en adoptant celui d'hydromètre que j'avois établi, y a placé, mal à propos , plusieurs de ses gerris. Les insectes que j'appelle vélies sont encore pour lui des hydromètres. Tous ces hémiptères qui différent entr'eux par des caractères très-sensibles, vivent de la même manière. Ils habitent les lieux aquati- ques et se tiennent sur la surface des eaux. Les premiers marchent dessus sans nager, ce qui leur a fait donner le nom d'hydromètres , R i 264 HISTOIRE qui signifie mesureur d'eau , et ies gerris nagent avec une agilité surprenante, sans jamais aller au fond de l'eau. 11 est peu de personnes qui usaient eu l'occasion de remarque!' à la surface des eaux dormantes., des lacs, des marais , des élangs, même des rivières et des ruisseaux , une assez grande quantité d'insectes noirs, dont le corps est alongé , mince , qui nagent avec beaucoup de vitesse en se servant de leurs pattes postérieures comme de rames, qu'ils poussent en arrière , ce qui les fait avancer comme parsecousses. Ces insecles appartien- nent au gerris de lacs ( hydrometra lacus- tris. Fab.). C'est la plus commune du genre. Les gerris ont, sur les côtés et en dessous du corps, une matière très -fine et très- déliée , qui a quelque chose d'analogue à celle qui rend les plumes de la partie infé- rieure du coj'ps des oiseaux aquatiques lus- trée et satinée , qui empêche l'eau de les pénélrer. Cette matière, vue à un certain jour, est d'un cendré blanchâtre, ou argenté et luisant ; on peut l'enlever par le frotte- ment. 11 paroît que son usage est de garantir les parties du corps où elle est placée du contact de l'eau , qui mouille celles qui en sont dépourvues , ainsi qu'on l'a remarqué. DES RAMEURS. 265 De Géer a observé en Suède trois espèces de gerris, ou du moi us trois variétés. La pre- mière est aptère et se trouve au printems, après avoir probablement , selon cet auteur, passé riij^ver sous la glace, peut-être dans la fange pour se garantir du froid. 11 est présu niable que ces insectes sans ailes sont des insectes parfaits, puisqu'ils s'accouplent dans cet état. Les mâles que le naturaliste suédois a observés , lui ont paru tiès-ardens; ils s'attachoient aux femelles dès qu'ils en rencontroient : dans l'accouplement, le mâle se fixe sur le dos de la femelle , avec ses pattesantérieuresdont il euibrasse le corselet; ensuite il fait sortir de son derrière l'organe de son sexe qu'il avance vers le derrière du corps de la femelle, qui ne paroît pas tou- jours disposée à recevoir ses caresses ; car quelquefois elle fait des efforts pour s'y sous- traire, soit en élevant son corps ou en se servant de ses pattes de devant pour le ren- verser. Ce gerris aptère ne dilïère, suivant De Géer, de ceux qu'on trouve plus tard avec des ailes {hydrometra lacustris, Fab. ), que parce que son corps est plus petit , et que ses pattes sont proportionnellement plus courtes ; ce naturaliste et Geoffroy ne s'accordent pas s6G HISTOIRE sur l'accowplement des gerris, car le natu- raliste français pense qu'il y a uuion des deux sexes , avant qu'ils aient des ailes et des élytres , ce que nous ne pouvons pas affirmer. La seconde espèce observée par De Géer est très-commune en France, c'est sa punaise aquatique ( hydrometra lacustrïs. Fab. ). La troisième espèce est plus grande et plus alon- gée que les autres , c'est le gerris des marais , (^hydrometra paludum. Fab.) Tous les insectes de cette famille sont carnassiers et se nourrissent de petits insectes. De Géer a vu les gerris aptères sauter sur des cousins qu'il leur ^etoit , s'en saisir avec leurs pattes de devant, qui sont très-courtes, et introduire la iX)inte de leur bec dans le corps de ces insectes pour les sucer. Les femelles de cette espèce ont le ventre rempli d'une grande quantité d'œnfs blancs et d'une forme alongée. En écrasant ces gerris ils ré- pandent une odeur semblable à celle de la punaise des lits. Les petits du gerris des marais se montrent sur les eaux au mois de juillet. Quoique d'abord ils aient à peine la grosseur d'un grain de sable, ils courent aussi rapidement que ceux qui ont subi leur dernière meta- DES RAMEURS. 267 morpliose. lis sont de forme ovale , sans ailes ni élytres ; leur abdomen est comme com- primé , très-court,- peu à peu leur corps s'alonge , ils passent à l'état de nymphe, et ils ont alors sur le dos les rudimens des ailes et des élytres. Ces genres sont peu nombreux. Quelques espèces sont apportées des grandes Indes. DEUX-CENT SOIXANTE-DIX-SEP^-^^G. Hydromètre ; hydrometra, J'avois établi ce genre dans mon ouvrage ( Précis des carac- tères génériques des insectes) et j'en avois pris les caractères sur la punaise aiguille de Geof- froy, cimex stagnorum àe Linnasus. Fabricius vient d'adopter ce genre ; mais , lui donnant une extension à laquelle mes caractères s'oppo- soient, il composa sa coupe générique d'hy- dromètre de tous les insectes dont je forme ma famille des rameurs. Scliellenberg , clans sa Monographie générique des punaises de la Suisse , appelle aquarius ces mêmes hé- miptères. Mes hydromètres sont très-reconnoissables et très-distinctes des gerris, à ces caractères: tête avancée en un museau long , cylin- drique , recevant en dessous , et dans un canal longitudinal , le bec. 268 HISTOIRE Ces insectes ont le corps très-étroit, menu et linéaire; la tête fort longue, déliée, et portant à Textrémité de son museau avancé deux antennes sétacées de quatre articles ; les yeux sont gros et globuleux , et situés vers le milieu des cotés du museau. Linnœus les a pris pour des tubercules. Le corselet est long et cylindrique ; les élytres sont très- courtes , linéaires , couchées sur le dos , et n'occupent que l'intervalle qui est entre la seconde et la troisième paire de pattes. L'ab- domen est fort long, légèrement plus gros que la partie antérieure du corps , cylin- dracé, et a deux rainures longitudinales, une de chaque côté , près des bords. Les pattes sont très-menues et longues , la paire moyenne est un peu plus rap[)rocliée de l'antérieure que de la postérieure. Les hydromètres aiment îes lieux aqua- tiques , ils courent avec assez de vitesse sur la surface des eaux qui n'ont pas un cours rapide, et c'est de là que vient leur nom d'hydromètre ( mesureur d'eau ). L'iiYDROMÉTRE DES ETANGS, liydrometra sta^noriim, Geoff. punaise, n° 60, gerrissta- gnorum, Fab. , De Géer, Mém. insect. , tom. 111, tab. i5, fig. 24. Schellenb. Cimic. tab. 19 , fig. 2, est d'un noirâtre brun , mat, avec DES RAMEURS. 269 les pattes d'un brun clair. — Dans toute TEuiope. Les grandes Indes en fournissent une autre espèce. DEUX-CENT SOIKANTE-DIX-=^'Tï^^^G. Velie ; velia. Je n'ai pas cru devoir lais- ser avec les gerris des insectes qui, quoique ayant les antennes, la bouche à peu près sem- blables, ont cependant, dans les organes am- bulatoires, une disposition différente, et d'où résultent d'autres mouvemens. Les vélies ont leurs pattes insérées à peu près à égale distance les unes des autres ; leurs tarses sont courts et avec des crocliels distincts. Les gerris au contraire ont leurs quatre pattes postérieures rapprochées, éloignées des antérieures, et rejetées en arrière. Ces insectes s'en servent conune de rames; tan- dis que le vélies ne font que marcher sur la surface des eaux, de même que les hydromè- tres; mais aussi y courent-elles avec beaucoup de célérité. Les quatre tarses postérieurs des gerris sont longs, et les crochets qui les ter- minent sont à peine visibles. 270 HISTOIRE ESPECES. 1. Vélie des ruisseaux; velia rwuîorum^ Gerria rivulorum. Fab. Ailée, noire, avec des points blancs; ab- domen fauve. — Commune au printems ; SUL* les ruisseaux, dans plusieurs provinces du midi de la France , aux environs de Bor- deaux. 2. V. DES PETITS fossés; vel'ia jossularuTTil Cimexfossularum. Ross. — Gerrisfossularum.Fah, Ailée , noire ; bords du corselet et des éljlres blancs j élylres courtes. — En Italie. 5. V. aptère; velia aptera. Gerris aptera. Fab. Aptère, brune; abdomen fauve, avec une tache à la base très-noire , ponctué de blanc. — - En Italie. 4. V. vagabonde ; velia currens^ Fab. Gerris currens. Fab. — Coqueb. Illust. Icon. dec. 2, tab. 19, fig. II. D'un brun noirâtre; bords suj)érieurs de l'abdomen fauves, ponctués de noir. — Au midi de la France ; sur les eaux de fon- taines. DES RAMEURS. 271 DEUX-CENT SOIXANTE-DIX-^^^-^ G. Gerris,- gerris. J'avois restreint ce genre deFabricius à la punaise nayade de Geoffroy, clmex lacustris , Lin., et à quelques autres espèces analogues. L'entomologiste deKiell, dans son Système des ryngotes, a réuni ce genre ainsi modifié à celui d'iiydromètre , et ses gerris actuels sont plus voisins des réduves, des corés et des lygées , que des insectes de notre famille des rameurs. Sil falloit nous prêter à tous ces changenîens et adopter ces renversemens perpétuels de nomencla- ture, nous nous mettrions à la fin clans l'impossibilité de nous entendre. Pour l'évi- ter, ne nous écartons pas de nos premières idées , et que le genre dont nous nous occu- pons ne change pas de sujet. On donnoit le nom de gerres h de petits poissons, et c'est probablement de là que vient celui de gerris , imposé primitivement à ces insectes par Fabricius. Les gerris ne peuvent, comme nous l'avons dit, être confondus avec les vélies , si l'on considère la distance respective qui se trouve entre les pattes de ces insectes. Dans les pre- miers , les deux paires postérieures des pâlies sont rapprochées et éloignées de celles de 272 HISTOIRE devant. Leuis quatre tarses postérieurs sont longs et sans crochets bien apparens au bout. Dans les seconds, les pal tes sont insérées à peu près à égale dislance les unes des auties. Leurs tarses sont courts et ont deUx crochets visibles. Les gerris rament avec leurs quatre pattes postérieures : les vélies ne font que courir. Nous voyons dans les gerris un corps alongé, et même presque linéaire; une tête triangulaire , ayant des 3'^eux presque globu- leux , très-saillans , mais sans pelils yeux lisses , apjjarens; un corselet alongé, rétréci en devant, et prolongé en arrière pour tenir lieu d'écusson ; deux ély très étroites , croisées Tune sur l'autie, et ressemblant à deux ailes à grosses nervures , épaisses et opaques ; deux ailes véritables ; deux pattes en de- vant , courtes , dont la jambe et le tarse se plient sous la cuisse, et dont le tarse ont le dernier article arrondi au bout , avec deux crochets petits , inégaux , apparens , insérés en dessous. On observe que les quatre pattes postérieures naissent des côtés du corps dont elles s'écartent considérablement ,• que leurs hanches sont formées de deux pelils articles ; que leurs cuisses sont très-longues , et que leurs jambes et leurs tarses semblent se con- fondre. DÉS RAMEURS. 275 fondre. Les crochels de ces tarses ne parois- sent presque pas. L'anus de ces insectes est échancré , avec une saillie au milieu. Ces insectes sucent leur proie avec leur bec qui est court, dégagé, de quatre articles, dont les deux premiers , et le second sur- tout, sont courts, le troisième long, et le dernier fort petit. Nous renvoyons aux généralités de la famille pour ce qui concerne les au très détails. ESPECES. 1. Gerris des lacs j gerris lacustris. Geoff. punaise , n*' Sq. — Hydrometra lacustris. Fab. — De Gcer , Mém. ins. tom. III , tab 16 , fîg-y. D'un noir brun, verdâtre en dessus 5 pattes brunes; mamelon terminal de l'anus saillant. — Dans toute l'Europe. 2.- G. DES MARAIS ; gerrls paludum. Hydrometra paludum. Fab. — Schellenb. Cimic. tab. 9, Hg. I. D'un brun verdâtre en dessus ; pattes noires; divisions latérales de l'anus coniques, aussi longues que le mamelon du milieu. — • Sur les eaux stagnantes de la France. 1ns. Tome XIL S 274 HISTOIRE 3. G. COURT ; gerris abbreviata. Hydrometra. Fab. Très-noir en dessus, cendré en dessous; abdomen très-court. — Dans les Pyrénées. 4. G. DES FOSSES ; gerris fossarum. Hydrometra fossarum. Fab. D'un noir brun en dessus , avec les côtés du corselet , et une ligne dans son milieu , rougeâtres. — ■ Aux Indes orientales. DES PUNAISES. syS EAMILLE QUARANTE - S EPTIEME. Punaises d'eau ,• hydrocorisœ. Antennes cachées sous les ye\xK , de la long^'eur au plus de la tèle ; pattes servant toujours à nager ( tarses n'ayant pas plus de deux articles); tels sont les caractères qui, dans cette division et dans cette section des hémiplères , signalent cette flimille. Nous la composons des genres ranalre , nèpe, iiaucore , galgule, corise et notonecte. Tous ces insectes sont aquatiques ; ils ha- bitent les eaux des lacs , des marais et des étangs. Les uns se tiennent à leur suiface, et les autres sont le plus ordinairement au fond, dans la vase, tels que les ranalres et les nèpes , qui sont les scorpions aquatiques de Geoffroy. Ces insectes nagent pourtant quelquefois , mais mal et lentement. Il n'en est pas de même des notonectes, des nau- cores et des cerises. Les premiers doivent leur nom à la position qu'ils ont dans l'eau. Sous leurs [différentes formes , ils nagent toujours sur le dos, ayant le ventre en l'air, €t avec beaucoup de vivacité. Quand on veut S 2 376 HISTOIRE les saisir , ils s'enfoncent piomptement dans l'eau , et reparoissent ensuite ; ils piquent follement avec leur bec. Pendant l'accouplement , le mâle et la femelle nagent ensemble avec vitesse. Les femelles pondent une grande quantité d'oeufs qu'elles placent sur les tiges des plantes aqua- tiques. Les larves éclosent au commence- ment du printems, et en passant à l'état d& nymphes , elles acquièrent des rudimens d'ailes placés sur leur corps , de chaque côté. Elles sont très-carnassières, ainsi que les in- sectes parfaits ; elles saisissent les petits in- sectes, dont elles se nourrissent, avec leurs paties antérieures , et les sucent avec leur bec. Souvent elles en attaquent de plus gros qu'elles , et détruisent aussi beaucoup de larves éphémères. Les naucores ont beaucoup de rapports avec les corises et les notonectes; mais elles en diffèrent par leurs paties de devant, qui ressemblent un peu aux serres que les arai- gnées ont à la partie antérieure de la tête. Ces pattes leur servent de pinces pour saisir et letenir leur proie pendant qu'elles la su- cent. Elles sont très-agiles, et nagent très- vite au moyen de leurs pattes postérieures — Coq[. Illust. icon. dec. 1 , tab. 10 , fig. i. T 2 293 HISTOIRE 2. N. FOURCHUE ,' notonecta furcata. Fab. Coqueb. Illusl. icoii. dec. i , tab. lo , fig. 2. Elytres noirâtres, avec le bord extérieur blanchâtre, et une tache humérale d'un gris jaunâtre et bifide postérieurement, ou formée de deux réunies, sur chaque , aux épaules.— Au midi de la France, plus particulièrement. 3. N. pygmée; notonecta minutissima. Lin. Fab. Geo£F. n° 2. — Panz. Fauu. insect. germ. fasc. a, tab. 12. Grise ; tête brune ; éljires tronquées. On preudroit cet insecte pour la nymphe de la corise, n" 5. — £n Europe. DES CICADAIRES. 29a ■•^- ■ • i DIVISION SECONDE. FAMILLE QUARANTE-HUITIÈME. CiCADAiRES ; cicadariœ. Jl'jLYTres de même consistance , en toit; bec naissant de la partie inférieure de la tète, près de l'origine des pattes de devant; (front ordinairement très-épais et strié; pattes servant à sauter dans le plus grand nombre; une lame en scie, écailleuse et cachée entre deux coulisses du ventre , dans les femelles. ) Les cicadaires se divisent en deux familles, les cigales et les cicadelles. Les cigales, qui sont des tettigones de Fabricius, diffèrent des cicadelles par plu- sieurs caractères, mais encore par les an- tennes qui sont de quatre articles dans les premières , et de moins de quatre dans les secondes , terminées dans les unes et les autres par une soie. Les cicadelles manquent aussi d'opercules, qui sont deux plaques placées à l'origine du ventre, dont chacune couvre une cavité renfermant l'organe du chant dans les mâles. T 3 iig4 HISTOIRE On connoît les cigales depuis fort long- tems : le chant monotone des mâles, qui se fout enlendre une partie de Tété, a excité la curiosité et le désir de les étudier. Elles vivent dans les pays chauds sur les arbres ; elles volent avec légèrelé , la chaleur leur donne de la vivacité, mais le froid les en- gourdit ou les fait mourir. L'organe du chant des cigales est ce qui a le plus attiré l'attention des observateurs, Réaumur est entré dans les plus grands détails sur toutes les parties de cet organe singulier. Pendant long-tems on a attribué aux femelles seules la faculté de chauler, ce qui est une erreur, parce qu'elles sont pri- vées des parties propres à produire le chant. Ces organes, dont les mâles font usage pour se faire entendre des femelles , et les inviter à se rendre auprès d'eux pour satis- faire au besoin de reproduire leur espèce , sont logés dans la cavité du ventre, et recou- verts par deux plaques écailleuses de figure arrondie , placées en dessous du corselet , à l'origine de l'abdomen. Sous ces deux plaques est une cavité divisée en deux cellules, dont le fond de chacune est occupée par deux petites 'lames minces, transparentes et ten- dues. Réaumur a comparé ces pièces à deux DES CICADAÏRES. sgS petits miroirs, mais plusieurs auteurs les ont regardées comme deux petits tambours, parce qu'ils ont cru qu'elles reudoient des sons, lléaumur , en ouvrant une cigale sur le dos , a trouvé deux grands muscles composés chacun d'un faisceau prodigieux de fibres appliquées les unes sur les autres , faciles à séparer. En tiraillant un de ces muscles avec «ne épingle, cet observateur a fait chanter une cigale morte depuis long-tems. Ces muscles aboutissent à deux membranes contournées en forme de timbale. Chacune est contenue dans l'un des deux réduits de la cavité. Du côté du ventre on ne voit que les ouvertures de l'une et de l'autre qui sont courbées; ces ouvertures produisent dans la voix des cigales les mêmes effets que produit le larinx dans celle des hommes. Les sons qui en sortent sont modifiés par les oper- cules , par les miroirs , par la grande cavité , et les différentes pièces qu'elle contient. Chaque timbale a une partie convexe et une partie concave; la première est plissée et pleine de rugosités : lorsque Finsecte fait agir les deux grands muscles qui y sont attachés , ces muscles, en se contractant et se relâchant alternativement avec vitesse, font mouvoir les timbales dont chaque surface devient T4 296 HISTOIRE successivement convexe et concave, et pro- duit Je bruit qu'on appelle Je chant des cigales. Les femelles ne chantent point ; elles sont dépourvues des organes qui produisent le son , et ont seulement les rudimens des oper- cules. Elles sont munies d'une tarière com- posées de deux pièces dentées sur les côtés,' pointues à leur extrémité. Cette tarière qui, dans les grandes espèces, a environ six lignes de longueur, sert aux femelles à en I ailler le bois dans lequel elles placent leurs oeufs. Lorsqu'elles font une incision à une branche , elles font jouer alternativement les deux parties de leur tarière qui fait l'office d'une lime; j>ar ce moyen elles parviennent à faire des trous qui ont environ quatre lignes. On distingue facilement les branches que ces femelles ont percées ; leur surface est remplie de petites inégalités placées à la file les unes des autres. Chaque trou contient depuis cinq jusqu'à huit cents oeufs qui sont blancs, oblongs. Dans le corps de la femelle ces œufs sont renfermés dans deux espèces d'ovaires. Les larves éclosent au printems; elles sont blanches, ont six pattes; leur tête se recourbe en devant comme celle des puces. Elles DES CICADATRES. 297 quittent leur nid pour s'enfoncer dans Ja terre , où il paroît qu'elles vivent des racines des plantes ; c'est aussi dans la ferre qu'elles se changent en nymphes. Sous cette forme elles ont les ailes et les élytres renfermées dans des fourreaux, mais les mâles n'ont point encore les organes du chant , ni les femelles leur tarière. Ce que ces nymphes ont de plus remarquable, ce sont leurs pattes antérieures qui sont propres à creuser la terre dans laquelle chaque nymphe s'en- , fonce quelquefois jusqu'à deux ou trois pouces de profondeur. Pour subir leur dernière métamorphose , qui a lieu selon quelques auteurs un an après que la larve s'est changée en nymphe , et dès que les chaleurs se font sentir, les cigales sortent de terre et montent sur les arbres ; là elles quittent leur peau de nymphe, et passent à l'état parfait. Dans le premier mo- ment elles sont presqu'entièrement veites , mais peu à peu elles deviennent d'un brun noirâtre sous leur dernière forme. Elles se nourrissent du suc des feuilles et de celui des jeunes branches des arbres dans lesquels elles enfoncent leur trompe. Si on en croit Arislote, les grecs man- geoientles cigales; avant l'accouplement ils sqB histoire préféroient les mâles , et après l'accouple- ment les femelles , parce qu'alors elles avoienÈ le ventre rempli d'œufs qu'ils trouvoient très* agréables. 11 y a peu de cigales en Europe , et seule- ment dans les parties méridionales ; celles qu'on voit dans les collections sont apportées de la Chine , de l'Afrique et de l'Amérique. On en connoit uue soixantaine d'espèces , dont quelques-unes sont fort grandes. La seconde famille de cicadaires est très- nombreuse en espèces; elle est composée des genres fulgore , lystre, cixie, tétigomètre, issus , pœcilloptère , asiraque , tettigone , cercopis , membrace, darnis et centrote. A l'exception des fulgores et des asiraques , les insectes des autres genres peuvent se rapporter aux cigales de Linnaeus et de Geoffroy. Les cixies et les pœcilloptères sont des fiâtes de Fabricius 5 les asiraques ses delphax ; le membrace cornu appar- tient à son genre centrote , et le membrace à oreilles à son genre ledra , tous nouveaux genres de cet auteur. Les cicadelles , e^xcepté les fulgores , sont d'assez petits insectes, dont les élytres sont presque écailleuses, souvent colorées, plus longues que les ailes qui sont transparentes. DES CICADAIRES. Q99 Quoique Ja plupart de ces insectes habitent l'Europe, on les a peu observés sous leurs premières formes ,• on ne connoît de leurs larves que celle de la cercopis écumeuse, et celle du membrace du genêt. Ces larves ne sont pas rares, mais il n'est pas facile de découvrir la première sous l'enveloppe qui la cache aux yeux du natu- raliste. Elle rend par l'anus et par différentes parties du corps des bulles écumeuses dont elle se couvre entièrement. Cette matière, qui ressemble à de la salive , la garantit des injures de l'air , et empêche qu'elle ne de- vienne la proie de ses ennemis , parmi les- quels sont les ichneumons , qui tirent les larves et les nymphes de dessous la masse d'écume, et s'envolent avec elles. On trouve cette matière ou espèce de crachat, au prin- tems , sur les feuilles des plantes dans les prairies, le plus fréquemment sur celles de la luzerne ; les larves y sont quelquefois ras- semblées au nombre de sept à huit , et elles n'en sortent qu'après avoir subi leur dernière métamorphose. Ea larve du membrace du genêt diffère peu de Finsecle parfait, et vit de la même manière. Tous ces insectes se trouvent sur diffe- 3oo HISTOIRE rentes plantes, et se nourrissent des sucfe des feuilles et des jeunes tiges. Ils marchent vite; la plupart sautent avec beaucoup d'agilité. Les plus remarquables sont les fulgores et les membraces; ces derniers ont le corselet très-dilaté ,• sa partie postérieure se prolonge très-avant sur l'abdomen. Les fulgores sont de la plus grande taille; il s'en trouve parmi elles qui ont plusieurs pouces de longueur, et assez généralement elles sont ornées de couleurs agréables ; ce qu'elles ont de plus singulier, c'est la tête; cette partie offre des formes bizarres. Dans les unes, elle a la figure d'une scie ; dans les autres, elle ressemble, en quelque sorte, à la trompe de l'éléphant; dans d'autres, elle représente assez bien le muffle de certains animaux. Les plus grandes espèces sont apportées de l'Amérique méridionale , de Cayenne et de Surinam. Elles y vivent sur les grands arbres, et probablement aussi leurs larves, qui sont inconnues. Au rapport de mademoiselle de Mérian , il y en a une espèce à Cayenne , c'est la fulgore porte lanterne, qui, pendant la nuit,, répand une lumière assez vive pour per- mettre de lire les caractères les plus fins. DES CICADAIRES. 5oi Mais celle observation est contiediie par des observations ultérieures faites par M. Ri- chard, pendant sou séjour à Cayenne. Ce- pendant il seroit possible que cet insecte eût ]a faculté d'être lumineux à volonté, comme le sont les lampyres , qui font paroîlre et disparoître quand il leur plait , les points phosplioriques qui les font apercevoir dans l'obscurité. Ces points lumineux qui , dans les lani- pj'res verds-luisans , sont placés près de l'ex- trémité de leur corps, se trouvent, dit-on, dans la léte de la fulgore. Mais Réaumur n'y a rien découvert qui pût produire ce phénomène. Il n'a trouvé dans la vessie qui fait partie de la tête qu'une cavité très-grande et totalement vuide. Il est vraj que l'insecte qu'il a examiné étoii desséché , et que peut- être dans l'insecte vivant cette cavité est remplie par une matière qui s'évapore et dis- paroît quand il est mort. On counoît une cinquantaine d'espèces de fulgores. L Cigales vraies; cicadœ perce. Antennes de quatre articles distincts, outre la soie du bout (insérées près du bord interne des yeux ) ; trois petits yeux lisses; ( tête 5o3 HISTOIRE transversale; yeux gros; premier segment du corselet transversal , à bord postérieur droit , bordé ; le second grand , ayant à son bord postérieur une sorte de X en relief; élytres presque toujours vitrées; une pièce grande, écailleuse, arrondie, ou un opercule , cou- vrant une ca\'ité de chaque côté de Tabdo- men, en dessus et à sa base, dans les mâles ). CCLXXXVP GENRE. Cigale ; cicnda. GeofFioy avoit proposé de conserver aux grandes cigales , connues depuis long-tems sous le nom de cicada , cette dénomination , ainsi consacrée par Tusage, et d'appeler les petites procigales 0 tettigonia , nom qui leur avoit été même donné par plusieurs auteurs. Fabricius a fait l'inverse ; les grandes cigales sont pour lui des tettigones, et les petites des cigales. Ijinuceus ne voyoit dans toute cette famille qu'un seul genre, celui de cicada; mais la pénétration de son esprit lui avoit fait aper- cevoir les coupes qu'il falloit y faiie, et il avoit indiqué d'avance la plupart des bons genres qu'on a formés depuis. Les grandes cigales forment sa troisième division : manni-' ferœ , non saltantes. Olivier, toujours guidé DES CICADAIRES. 3o5 par la vraie philosophie de la science , a re- fusé d'admettre l'inversion de noms deFabri- cius ; et fidèle à suivre nos deux grands maî- tres communs, Réaumur et Geoffroy, il a rétabli aux grandes cigales leur nom primitif. Les caractères génériques et essentiels des cigales viennent d'être énoncés ; nous eu avons donné de supplémentaires , pris de la forme du corps de ces insectes : notre troi- sième volume, page 267, en offre quelques autres que l'on pourra consulter. Dans la partie historique qui est à la léte de la fa- mille, nous avons vu ce que Forgauisation, les habitudes de ces insectes et des cicadelles, ou de notre seconde division de la famille , nous présentoient de plus curieux. Ne nous occupons donc que de la nomenclature des espèces. ESPECES. 1. Cigale hématode ; cicada hœmalodes, Scop. Oliv. D . • Tettigonia sanguinea. Fab. — Rœs. ins. tom. ITI, locustr. lab. 26 , fig. 3. — Stoll. Cic. pi. 11 , fig. n. — Panz. Faun. inscct. gcrm. fasc. 5o , tab, 21. Noire; des taches sur le devant du cor- selet et sur les pattes ; bords des anneaux de l'abdomen et nervures des élytres, rouges. 5o4 HISTOIRE -— Très-commune au midi de la France , dans les vigoes. Un artiste distingué de la scène française, et qui s'occupe depuis plu- sieurs acnées de l'étude de l'entomologie , Dupont , a trouvé cette espèce aux environs de M( lun , à dix lieues de Paris. Le chant de cette cigale est ttès-aigu, et se soutient long- tems sans interruption. 2. C. DE l'orme; cicada orni. Lin. Oliv. Tettigonia fraxini. Fab, — GeofF. n^ 2. — Réaum. Mém. ins. lom. V, pi. xvi , fig. 7. — Rœs. Ins. tora. II, locust. tab. 25 , fig. 1,2. — Panz. Fauu. insect. germ. fasc. 5o , tab. 22. — Stoll. Cic. pi. xxii , fig. i33. Noire, toute mélangée de gris verdâlre et de jaunâtre; six points noirs sur chaque élytie, près du bord interne , et sur une Jigne parallèle à ce bord; quatre taches noires sur une autre ligne parallèle à la précédente, au milieu. — Sur les arbres au midi de la France; son son est rauque , et coupé à in- tervalles nombreux et égaux. 3. C. PLÉBÉIENNE ; cicada plebeia. Lin. Oliv. GeofF. n'' i. — Réaum. INI cm. ins. tom. V, pi. xvr , fiç. 1,6. — Jkœs. lus. tom. II , Iccust. tab. 25 , fig. 4. — Stoll. Cic. pi. XXIV , fig. i5 , femelle ; et pi. xxv , fig. 159, mâle. Noire, tachetée de jaunâtre testacé ou verdâtre ; DES CICADAIRES. 5o5 verdâtre; la parlie en relief et formaut une X de l'écussonde cette couleur,' abdomen pres- que sans taches en dessus; moitié inférieure des élytres à nervures testacées, l'autre à neivures noirâtres ; deux traits obliques , noirâtres, formés par deux peliles nervures transverses , plus marquées , près de la côte , et vers son exti-émité. — Dars la parlie la plus méridionale de la France, sur les arbres; chant interrompu , comme dans la précé- dente, mais pl(js aigu. Cette espèce est la plus grosse des indigènes; elle est encore plus grande en Italie. ^ Je ne sais si la tettigone obscure de Fabri- cius est bien distinguée de celte espèce. Je soupçonne qu'elle n'en est qu'une variété. Ce naturaliste lui donne les caracières spéci- fiques suivans : noire, mélangée de testacé; élytres obscures, avec la côte testacée. — En Autriche. 4. C. PEINTE ; cicada picta, 0 . , . Tetlîgonia picta. Fab. — Coqueb. Illustr. icon. c!ec. 1 , tab. 8, fig. 2. — Cigale cotonneuse. Oliv. Enc. tnétli. — Réaum. Méni. ins. tom. V, pi. xvi , fig, 8. Longue d'environ un pouce, noire, avec un duvet cendré, soyeux et luisant; un grand nombre de taches sur le coiselet; bords Ins. Tome XII. V 5o6 HISTOIRE des anneaux de J'abdonien en dessus , dessous du corps et pattes, testacésj bord extérieur des élytres noir ; nervures inférieures ver- dâtres , les autres noirâtres. — Dans la ci- devant Provence , et en Barbarie ; sur les arbustes , les haies; chant très-foible ou pres- que nul. 5. C. ATRE ; cicada atra. Oliv. EncycL méth. Réaum. ins. tom. III , pi. xvi , fig. 9 ? Un peu plus petite que la précédente ; noire; un trait longitudinal au milieu du corselet, et son bord postérieur, rougeâtres; un point épais et noirâtre près de la côte, et un trait en zigzag , noirâtre , près du bout , sur chaque élytre; dessous du corps testacé; pattes mélangées de noir et de testacé. — Même pays. o. 6. C. tibtale; cicada tibialis. Panz. Panz. Faun. ins. gcvm. fasc. 69 , lab. 5. — Tetti- ffonia Jiœntatodes. Fab. — -Cicada hœmatodes ? Lin. Petite , noire , corselet sans taches ; côte des élytres à moitié , et bords des anneaux de l'abdomen d'un rouge de sang ; anus et pattes testacés. — En Autriche. Linnaeus dit que le corselet de la cigale hématode est sans taches, Caractère manquant à celle que nous décri- DES CICADAIRES. 307 vonssous ce nom. Fabriciusa donc eu raison de rapporter le synonyme de Linn^eus à l'es- pèce dont nous parlons ici ; mais il ne devoit pas appeler cet insecte hématode, puisque ce nom avoit été donné, avant le naturaliste suédois, à la cigale n° 1 , par Scopoli. 7. C. ARGENTÉE ; cicWa argetitato, Oliv. Encycl. mélh. Petite , noire , avec un duvet soyeux , argenté, distribué par plaques en quelques endroits ; côte et nervures des élytres d'un verd obscur 5 dessus de l'abdomen et oper- cules rougeâtres ; pattes mélangées de noir, et de pâle ; cuisses antérieures à trois épines. — Au midi de la France. 8. C. pygmée; cicadapygmœa. Oliv. Encycl.1 méth. Petite, noire, presque sans taches en des- sus; une ligne au milieu du dos et écusson bruns; bord extérieur des éîj^tres jaunâtre ; nervures obscures ; côtés de l'abdomen en dessous, rougeâtres; pattes pâles, avec des taches noires. — Au midi de la France. II. CicADELLEs; cicadellœ. Antennes ayant moins de quatre articles distincts, outre la soie du bout; deux petits yeux lisses ( écartés, souvent peu distincts). V 2 So8 HISTOIRE * mintermes insérées sous les yeux ; corselet à deux seginens appareils. + Èlytres n' étant pas h la fois larges , dilatées à leur base , comme tronquées ou droites au bord postérieur, ni en toit à vive arête , ni très-inclinées ; antennes ayant ordinairement le dernier article globuleux et gianulé. I Elytres n'étant point dilatées à leur base et rétré- ci?s à la pointe ; les deux segmens du corselet ne formant point deux triangles isocèles opposés èi leur base , ou une espèce de rhombe coupé transversale^ ment dans le milieu. a. Front élevé brusquement de chaque côté ; yeux sail- lans ; antennes à découvert , et dont le dernier article est globuleux. CCLXXXVIP GENRE. FuLGORE ; fulgora. Le premier segment du corselet a le bord postérieur droit. Le second segment, ou le postérieur, est trian- gulaire. La tête est avancée en museau. E S P È C E S. ^ ^^ 1. FuLGORE PORTE-LANTERNE ;/«/^om laier* naria. Lin. Fab. Oliv. Réaum. Méni. insect. tom. V, pi. xx , fîg. 6 et 7. — Rœs. insect. tom. II , locust. gerrn. tab. 28 , 2g. Museau droit , bossu , arrondi au bout ; élytres bigarrées; un grand œd sur les ailes inférieures. — Dans l'Amérique méridionale. / DES CICADAIRES. 5or) '^ '2. F. porte-chandelle; fulgora cande- laria. Lin. Fab. Oliv. Rœs. Tns. torn. 11 , loc. tab. 5o , fig. i , 2 , 3. Museau cylindiique, relevé; élylres ver- tes, avec des taches jaunes; ailes jaunes, à extrémité noire. — Commune à la Chine. ^ 5. F. EUROPÉENNE ; fiilgora europœa. Lin. Fab. Oliv. Stoll. Cic. pi. XI, fig. 5i.— Vill. Ent. tom. I, pi. m , fig. 10. — Panz. 20 , i6. Verte; front avancé en cône, avec trois lignes élevées en dessus , et cinq en dessous : le corselet en a trois autres; élytres et ailes transparentes, à nervures vertes. — Au midi de la France , en Italie : elle n'est pas rare aux environs de Lj^on. CCLXXXVIIF GENRE. ^ ^ Lystre; /j^^^ra. Le corselet est serablahle à celui des fulgores ; mais la tête est trans- verse , sans avancement , en forme de mu- seau. ESPECES. "^ 1. Lystre laineuse; lystra lanata. Fab. V t> Cicada lanata. Lin. — Drur, Illust. of ins. tom. II, tab. 57, fig. 3. Côtés du front d'un rouge sanguin ; élytres noires, avec des pf>ints bleus; abdomen ayant V 5 5io HISTOIRE au bout une matière cotonneuse , d'un blanc de neige, du moins dans les femelles. — A Cayeune, à Surinam. 'V <^' 2. L. ÉPINEUSE ; fulgora spinosa. Fab. Coqueb. Illust. icon. déc. i , tab. g , fig. 4. Front tronqué , jaune ; yeux épinei^x ; élytres vertes , à trois bandes blanchâtres. == A l'Ile de France. CCLXXXIX^ GENRE. CixiE ; cixius. Le premier segment du corselet est très-court , en forme de rebord arqué : le second est deltoïde. Ces insectes font partie des fulgores d'Oli- vier et des flatesde Fabricius. On les trouve sur les plantes. L'extrémité de leur abdomen est souvent garnie d'une matière cotonneuse et très-blanche. Ils volent très-bien. Leurs élytres et leurs ailes sont transparentes. ESPÈCES. 0 1. CixiE DE Denys ,• cixius Dionysii. o Panz. Faun. ins. germ. fasc. 54 > tab. 24. — Flata çynosbatis. Fab. Corselet très-noir ; élytres blanchâtres , ti'ansparentes , à nervures ponctuées de noir; DES CICADAIRES. 3ii' une rangée de points, le long du bord exté- rieur, et une bande obscure , peu marquée au bout. — Sur les roses; enDanemarck, en Allemagne. 2. C. DE LA sBBRATVhB ; cixius serratiilœ. 0 Flata serratulcc. Fab. Jaune; élytres blanches, avec un point et deux bandes noirs. — En Angleterre ; sur les chardons. n 3. C. NERVEUSE ; cixius nervosus. GeofF. cigale, n° i. — De Géer, Mém. iiis. tom. III, pi. xii , fig. 1,2. — • Flata nervosa. Fab. D'un brun grisâtre ; ailes transparentes , tachetées de brun , avec les nervures pouc-' tuées de brun et de blanc. — En Europe. 4. C. VELUE ; cixius pilosus. Fulgora pilosa. Oliv. Un peu plus petite que la précédente ; mélangée de jaune et de noir; front jaune; élytres obscures, velues en dessus, avec les nervures ponctuées de noir. — Aux environs de Paris. 6. C. MÉLANGÉE j cixîus vaHus. Fab. Flata varia. Fab. Très-noire , mêlée de verd. Trois points à la côte des élytres. — En Allemagne. V4 Si3 HISTOIRE Remarque. La cigale léporine ( P.n.z. Fann. insect. gcrm. fasc. 6i , t^b. 79 ) doit ôtrr rappoilée ici. Les elytres sont blajichâlies , avec des veines pâles en devant, au dessus d'nne ligne noirâtre. D. Front plan , yeux et antennes enfoncée; dernier article des antennes ovale -cylindrique. CCXC^ GENRE. TettgoMètre ; tetigomctra. Ces insecics ont im j)eu la forme des cercopis. Leurs éJytres soni, courtes et colorées. Pauzer en a décrit deuii. espèces , qu'il a mises avec les fujgores. ESPECES. Q 1. Tetigomètre verdatre ; tetigometra virescens. Panz, Faun. inscct. geim. fasc. 61 , tab. 12. Verdatre ; élytres d'un verd plus vif; une tache noire au dessus de la naissance du roslre; paltes roussâfres. — Je ne l'ai Irouvée qu'im seule fois , et en France , aux envi- rons de Brive. o 2. T. oblique ; tetigomctra obliqua. Panz. Faun. ins. gcrm. fasc. 61 , tab. i3. Noire ; élytres couleur de cbair , avec trois bandes obliques roussâtres ; pâlies in- carnai, ponctuées de noir. — En Autriche. DES Cl CAD A IRES. 3i5 o 3. T. DORSALE ; tetigometra dorsalis. Verte; une tache commune sur la su- ture, vt sous l'écusson , roussâtre, en forme de cœur ; les quahe pattes antérieures d*un jaune roussâtre. — Trouvée une fois au Luxenibouj g , dans Paris. ( j Èlytres dilatées à leur pointe ; les deux segmens du corselet J'ormant deux triangles isocèles , opposés à leur base , ou une espèce de r/wmbe , coupé trans- versalement dans le milieu. CCXC1« GENRE. ^ Issus ; Usus. Fabricius avoit d'abord rangé ces insectes avec les cercopis. Olivier en a fait des fulgores : ils diffèrent des pre- Jîu'ers par leurs antennes situées sous les yeux j et des seconds , par la forme de leurs élytres. ESPÈCES. ^^ 1. Issus BOSSU ,• issus gibbosus. Issus colfoptratus. Fab. — Geoff. cigale , n" 7. — ^ Fulgore bossue. Oliv. Eue. méth. — Panz. Faun. ins. i»tr!n. fasc. 2, 11" 11. D'im jaune })âle verdâtre. Les élytres ré- trecies brusqurment , avec des nervures et un Doint au delà du milieu , noirâtres. — Eu France , en Allemagne. 3i4 HISTOIRE ^2. I. DILATÉ ; issus dilatatus. y % Ful^ora dilatata. OI. — Cicada dilatata. Vill. Ent. lom. 1 , tab. 3 , fig. i5. Ses élytres sont moins rélrécies que la précédente , et moins en pointe ; elles ont des uébulosilés, ou des parties plus obscures et noirâtres , avec un espace en forme de bande, près du bord extérieur, plus clair. — Aux environs de Paris , au midi de la France. *^ 3. I. CENDRÉ ; is&us cinereus. »", ^ Fulgora cinerea. Oliv. Enc. méth. D'un gris jaunâtre , sans taches. Elytres cendrées. — Au midi de la France. VO 4. I. JAUNATRE ; issus flavescens, ^ ^ Fitlgora flavescens.OX\\,^m.xxik\\\.. D'un jaune un peu grisâtre ; élytres grises, sans taches ; une grande tache noire , sur le dessus de l'abdomen , de chaque côté. — ■ Au midi de la France. Ohserv. Fal>ricius mentionne quelques autres espèces d'Europe , s'éloignant des précédentes par le défaut d'ailes ; telles sont entr'autres : / 0 1". U issus grylloïde : il est jaunâtre j les élytres sont striées. — En Italie. y/*^ 2°. Uissus aptère : il est obscur, sans taches j les élytres sont striées. — En Italie. DES CICADAIRES. 3i6 i''^ 5**. JJ issus pédestt^e : les élytres sont comptes, cen- drées; l'anus est soyeux. — Dans le Piémont, Je n'ai point vu ces insectes. -j- -j- Élytres larges , dilatées à leur base , comme tronquées , ou droites au bord postérieur ( en toit à vive arête , ou très-inclinées ; antennes à dernier article cylindrique ). CCXCII^ GENRE. ^' 0 ■ PcEciLOPTÈRE ,* pœcUoptera. ^iles variées^ telle est Fétymologie du nom de ce genre que j'avois publié , il y a plusieurs années ( Précis des Caractères génériq. des Insectes). Fabricius a ensuite donné à ces insectes le nom ^éflata. Olivier en avoit fait des ful- gores dans l'Encyclopédie méthodique. Les deux Indes , mais particulièrement les orientales , sont leurs pays natal. Ces insectes ont leurs élytres larges et pendantes; ils ressemblent , au premier coup d'œil , à de petites phalènes , aux pyrales. Nous ne citerons qu'une espèce. V o P(ECiLOPTÈRE phalénoïde ', poscUoptera phalœnoides. Cicada pJialœnoïdes. Lin. — De Géer , Mém. îns. tom. m , pi. xxxiii , fig. 6. — Stoll. Cic. pi. 11 , fig. 9 , etfig. B. Jaune pâle ; élytres panchées , parsemées de points depuis la base , jusqu'un peu au 5i6 HISTOIRE delà du milieu. Ailes blanches , sans taches." — A Cayenne , à Surinam. * * antennes insérées près du bord interne des yeux f ou dans la ligne transversale qui les sépare. ( Corse- let à un seul segment distinct. ) •\- antennes naissant d'une échancrure des yeux, ordinairement plus longues que la tête ( de deux articles alongés , et d'une soie terminale ). ^ CCXCIIP GENRE. Asiraque; asiraca. Ce genre m'est encore propre. Fabricius eu a changé le nom , et lui a imposé celui de delphax, mot des plus impropres , si la signifîcalion qu'en donne Chompré dans son Vocabulaire universel, latin et français, est vraie; car par ce nom on auroit désigné , chez les' grecs probable- ment , un cochon de lait. Les asiraques fréquentent les plantes. L'es- pèce appelée clauicorne , la plus grande de celles qui sont connues , est rare aux en- virons de Paris. ESPÈCES. 0 1. Asiraque CLAvicoRNE ,• asiraca clapi- cornis. O Delphax clavicornis. Fab. — Coq. lUustr. icon. clcc. I , tab. 8 , fig. 7. Brune ; antennes de la longueur du cor- DES CICADAIRES. 017 selet , comprimées , à arêtes ; la première pièce fort grande ; élytres transparentes ; nervures ponctuées de brun ; une petite bande , ou un trait oblique , brun, à l'ex- trémité de chaque élytre. — Je l'ai piise dans le bois de Vincennes , aux environs de Paris , en septembre ; elle est moins rare au midi de la France , parmi les herbes. o 2. A. CRASSicoRNE ; asiraca crassicornis. 0 Delphax crassicornis. Fab. — Panz. Faun. iusect. gertn. fasc. 35, tab. 19. Testacée ; antennes comprimées, bordées; élytres d'un blanc transparent; une bande longitudinale, angulaire et noire , sur chaque élytre. — Sur les roseaux , en Allemagne. ^ 3. A. GRISE ; asiraca grisea, ^ Cicada dubia. Panz. Faun. insect. germ. fasc. 35> tab. 20. Entièrement grise ; élytres courtes , ar-; rondies au bout. — Avec la précédente. 4. A A LTMiîE ; asiraca limbata. ^ Delphax limbata. Fab. Brune; élytres ayant sur le disque deux taches, et plusieurs au bord, brunes ; ner- vures ponctuées. — En Saxe. 3i8 HISTOIRE ^5. A. DIAPHANE ,• asiraca pellucidct. ^ JDelphax lucida. Fab. Brune ; élytres d'un blanc transparent , sans taches. — En Saxe. 0 6. A. JAUNATRE ; asiraca flavescens. Delphax jlavesce.ns. Fab. Jaunâtre ; élytres d'un blanc transparent, sans taches. — En Saxe. 7. A. STRIÉE ; asiraca striata. O Delphax striata. Fab. Jaunâtre ; tête striée de noir ; élytres d'un jaunâtre transparent , sans taches. — Aux environs de Paris , en Saxe. 8. A. BORDÉE ; asiraca marginata. ^ "Delphax marginata. Fab. — Coqueb. Illust. icoh. clec. 3 , tab. 21 , fig. 4. Noire ; des stries sur la tête ; bord anté- rieur du corselet et pattes jaunâtres ; élytres d'un jaune transparent. — Aux environs de Paris et en Saxe. ^ g. A. NAINE j asiraca minuta. Delphax minuta. Fab. Tête et corselet jaunâtres ; une ligue dor- sale , et élytres blanches. — Aux environs de Paris et en Saxe. DES CICADAIRES. Sig •|- -j- antennes ne naissant point d'une échancrure des yeux , plus courtes que la tête. j Un écusson distinct. a. Bord postérieur du corselet droit. CCXCIV^ GENRE. Tettigone ; tettigonia. Réaumur clési- gnoit ces insectes sous le nom de procigalel Geoffroy, en adoptant cette dénomination française , proposa de la rendre par celle de tettigonia. Fab ricins, comme nous l'avons dit , agit en sens tout opposé. Les cigales devinrent des tettigones , et celles-ci prirent le nom des précédentes. Olivier , dans l'En- cyclopédie méthodique , s'est déclaré contre ce bouleversement de noms , tr les a réin- tégrés dans leur acception primitive ; seule- ment son genre des tettigones a un peu plus d'étendue que celui des cigales de Fa- bricius , n'ayant pas cru devoir admettre la coupe des cercopis de ce dernier. Dans son Système des ryngotes, Fabricius a distrait des cigales deux nouveaux genres: Oderbe^iassus. Le premier nous est inconnu, et le second ne nous paroit pas suffisam- ment caractérisé. Nous ne parlerons donc pas de celui-là , et avec d'autant plus de raison qu'il ne comprend que des insectes étran- 520 HISTOIRE gers ; nous réunirons celui-ci avec les tet- tigones. 11 seroit à souhaiter que quelque boa entomologiste nous donnât une monographie de ces insectes , et de toute la division des cicadrlles. Il est très - difficile de con- noîlre les espèces sans des figures, les des- criptions n'ayant pas été faites comparati- vement. Le nombre des espèces est ensuite plus considérable qu'il le paroît , et à peine eu a-t-on fait connoître le tiers ou le quart. On pourroit diviser le genre des tetti- gones de la manière suivante. 1° Tête à chaperon piesque triangulaire, plan. 2" Tète en chaperon lunule , ou étroit et arqué; corps alongé. 3° Tète en chaperon linéaire, transversal; corps court. Cette troisième coupure répond , en ma- jeure partie , aux iassus de Fabiicius ; les deux autres embrassent les cigales. Ne connoissant qu'un très-petit nombre d'espèces de ces deux genres de cet auteur, et ne pouvant dès- lors juger d'une manière certaine à laquelle de ces divisions se rap- portent les autres espèces , nous n'avons pas le moyen de présenter, suivant cet ordre, la / DES CICADAIRES. 32i la série des espèces. Nous donnerons doue simplement celle suite telle qu'elle est dans Fabricius , en nous bornant toujours à in- diquer les espèces européennes. ESPÈCES. * Les cigales de Fabricius (i). 1. Tettigone a bandelettes; /é-Z/Zg-o^z/a pittata. Cicada vittata. Lin. Fab. — GeofF. cigale , n^ 24. Jaune, avec deux raies longitudinales et serpentantes , d'un louge cerise. — En Eu- rope. Je l'ai reçue de Falaise , de Bazoches. 2. T. COU-JAUNE ; tet. Jlamcollls. 0 Cicada Jlavicollis. Lin. Fab. — Gcoff. cigale, n^ 10 ? Noire; bord postérieur de la tête et cor- selet jaunes. — Dans les lieux lierbeux de l'Europe. Dans la cigale à diadème de Geof- froy , le front est jaune , l'abdomen noir, et le dessus du coips d'un jaune brun. (1) Suivant cet auteur , la lèvre supérieure est' subulée , de la moitié de la Joni-ucur du rostre; le premier article des antennes est plus épais que les antres; le rostre, par opposition aux caractères des îassus , doit être sensiblement plus long que la têtct Jns. Tome XIX. X 522 HISTOIRE o .... 5. T. verte; tet. pmdis. . ^ Cicada piridis. Lin. Fab. — Geoff. n" 5. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 52, tab. 9. Elytres vertes; tête jaune, avec des points noirs. — Commune en Europe. . 4. T. INTERROMPUE ; tet. mterrupta. Cicada interrupta. Lin. Fab. — Geoff. n^ 9. — Panz. Faun. ins. germ. fasc. 02, lab. 8. Jaune; deux bandes noires, une de cha- que côté, partant de la^tête, se prolongeant jusques près du bout de chaque élytre, au côté interne; une autre petite bande courte , noire, sur chaque élytre, à l'extrémité extérieure à la précédente. — FaH Europe. V <5 4. T. ACUMiNÉE ; tet. acuminnta, >/ ^ Cicada acuminata. Falj. Noire; élytres brunes , av^ec des bandes et des stries blanches. — En Allemagne. 6. T. PRASINE ; tet. prasina. 0 Cicada prasina. Fab. Verte ; bout des élytres d'un blanc trans- parent. — En Italie. 7. T. ARGENTÉE ;'ï^^. arfrpntata. ^Cicada argentata. Fab. — Coqueb. Illustr. icon, clec. I , tab. 8 , fig. 5. Tête jaune, avec une raie noire, trans- DES CICADAIRES. 523 verse; corselet et élylres d'un blanc jaunâtre, luisant, avec des raies brunes. — Aux envi- rons de Paiis. O 8. STRIÉE ; tet. strlata. Cicada striata. Fab. — Coq. llliistr. icon. dec. i , tab. 8 , fig. 6. Jaunâtre , luisante , rayée de blanc en dessus. -— Aux environs de Paris. 9. T. VE\NTE;-ïet. picta. Cicada picta. Fab. Tète et corselet jaunâtres , tachetés de noir; élytres pâles, avec une petite bande brune et deux points noirs. — En Allemagne. 10. T. DE Li'oRTiE ; tet. urticœ. Cicada urticœ. Fab. Tête et corselet jaunes, avec plusieurs points noirs,' élytres pâles, avec une petite bande et trois points noirs. — Sur l'ortie; en Danemarck. Remarque . C'est à l'espèce pi'écédente ou celle-ci qu'il faut peut-être rapporter la cigale géographique de Geoff". n'' 26. r\ 11. T. QUADRiNOTÉE ; tet. quadrinotata, ^ Cicada ^-notata. Fab. Verdàlre; tête jaune, avec quatre points noirs ; élytres blanchâtres. — Aux environs de Paris. X 2 524 HISTOIRE 0 12. T. ponctuée; tet. punctata, ^ Cicada punctata. Fab. — Geoff. n<* 4. El^'tres jaunâtres, ponctuées de brun. i5. T. DORÉE p/e/. aurata. ^Cicada aurata. Lin. Fab. Elytres jaunes , avec des teintes fauves , quatre taches noires, et l'extrémité dorée. — En Europe. 14. T. DE l'orme, tet.ulmi, û Cicada tilmi Lin. Fab. — Gcoff. n" 27. EI>Ues d'un j'iune verd, avec le bout un peu brun, et ayant un reflet doré. — Sur lorme. (^, ^ i5. T. exaltée; tet. exaltata. Cicada exaltata. Fah. Tête jaunâtre, ponctuée de brun; élylres obscures, avec des nervures très-noires, et la base et un point commun , blancs. — En Autriche. 16. T. sPLENDiDULE ; tût. splcndidula. O Cicada splendidula. Fab. Elytres dorées, pâles, avec des points blancs et noirs. — En Saxe. 17. verdatre; tet. pirescens. 0 Cicada virescens. Fab. Verdatre; elytres blanches, sans taches. — En Allemagne. DES CI CAD AIRES. 5^5 D 18. T. cuspidée; tet. cuspidata, QCicada cuspid~tta. Fiih. Grise ; leHe plane , déprimée , avec l'ex- tréiiiilé obscure. — En France , en Angle- leire. l) K). T. nitidule; tet. nitidula. 0 Cicada nitidula. Fab. Jaune,- élytres d'un blanc transparent, avec deux bandes noires. — Aux environs de Paris. ^ Q 20. T. DU CHENE; tet. quercûs. Cicada quercûs. Fab. Jaune; éi^'tres, avec des taches ronges et rextrérailé noirâtre. — Sur le chêne ; à Kiell. ^ 21. T. vitrée; tet. vitrea. 0 Cicada vitrea. Fab. Jaune , rayée de brun ; élytres d'un blanc transparent, avec une bande brune au milieu. — Jbin Autriche. * * Les iasaus de Fahricius. Zéèi^re supérieure presque nulle; rostre à peine plus long que la tête ; antennes très-menues ; l'article de la base à peine plus épais. Fab. 22. T. BOUCHER y^tet. lanio. ^ Cicada lanio. Fab. Lin. — Panz. Faun. ins. germ» fasc. 6 ; tab. 25 \ et fasc. 52 , lab. lo. X 3 526 HISTOIRE Verte; tête et corselet d'un rouge incar- nat , pâle. — En Europe. 23. T. gaie; tel. festiua. '"-^ lassus festivus. Fab. Jaune; deux points sur la tête et sur le corselet , et ti ois taches aux élytres , noirs. — En Allemagne. 24. T. mélangée; tet. mixta. O lassus mixtus. Fab. Mélangée de jaune et de noir; ailes noiresJ — ' Aux environs de Paris. ii5. T. rayée; tet. lineata. O lassus lineatus. Fab. Pâle ; tête et corselet ponctués de noir ; élytres rayées. — En Saxe. 26. T. brune; tet. brunnea. '^lassus brunneus, Fab. Jaune; corselet gris; élytres testacées^ sans taches. — En Allemagne. 27. T. A DEUX MOUCHETUEES; /^^. 2-gllt' tata. '^ lassus 2-guttatus. Fab. Pâle ; élytres d'un doré fauve , avec quatre points blancs sur le dos. — En Allemagne. DES CICADAIRES. ^27 O a8. T. A QUATRE-M ARQUES j tet. quadduer- rucata. lassus quadriuerrucdtus. Fab. Jaune; tèce à quahe points t rès- noirs j élylres ayant un reflet doré. — En Italie. 29. T. ÉCLATANTE ; tet. ful^ida. '^ lassus fui gidus. Fab. Jaune; élytres d'un brun doré. — En An- gleterre. ' 5o. T. DIADEME; tet, diadema. -^lassus diadema. Fab. Tête jaune, avec deux bandes courtes y très-noires; élytres d'un brun transparent. — En Allemagne. ^ 3i. T.* DES rosiers; tet. rosœ. Oïassus rosœ. Fab. — GeofF. cigale, n° 28. Jaune; élytres blanches, avec l'extrémité membraneuse. — Sur les rosiers. 3â. T. tachetée ; 7e^ maculata. ^lassus maculatus. Fab. Grise; élytres avec des points et l'extrémité bruns j ailes blanches, brunes à leur extré- mité. — • En Europe. 35. T. bipustulée ; tet. bipusiulata. o Jassus 2-pustulaius. Fab. Jaune ; deux points frontaux , rouges ^ X 4 5i28 HISTOIRE élytres d'un testacé transparent. — En Alle- magne. 54. T. triangulaire; i?e^. triangularis. ~^ lassus triangularis. Fab. Teslacée , avec des taches jaunes et la base des élytres blanche. — Eu Daneniarck. ^35. T. suturale; tet. suturalis. Un peu plus grande que la tettigone verte; de sa forme, noire,' deux raies jaunes et trans- verses sur le front ; corselet jaune , avec deux taches noires postérieures, dont le milieu a im petit trait jaune; élytres ayant une bande obscure et maculaire , verdàlre à leur base , une autre transverse, pluspâre,au delà du milieu; la suture verte, excepté à sou extré- mité , et un point jaunâtre au bord exté- rieur, près du bout. — Aux environs de Montpellier. Envoyée par Marcel Serres, à feu Daudin. Remarq Les cercopis snivans de Fabricius doivent être rangés avec les cigales , quoique leur forme soit plus ramassée. /<■■■ 36. T. ATRE ; tet. atra. ■ Cercopis atra. Fab. — Coqucb. Illust. icon. dec. i , tab. 8, fig. 7. — Panz. Faun. ius. germ. fasc. 55, lab. 75 .'' Très-noire, luisante; ailes blanches. — DES CICADAIRES. 529 Aux environs de Paris. Je crois que c'est plutôt \e cercopis œtfiiops de Fanz. 61 , 17 , que l'espèce citée plus haut. Voyez aussi GeofT. ,n"i5. v^ ' 37. T. A TACHES ROUGES ; tet. Tiœmorrhoa. ^^^^<. ^^ Cercopis hœmorrhoa. Fab. — Panz. Faun. insect. gcrm. fasc. 6i , tab. 16. Très-noire , luisante , deux taches d'un rouge de sang et rondes sur le corselet. — Au midi de la France , en Allemagne.' 38. T. sANGUiNicoLT^Ef/^^. sanguiiùcolUs . .^.(^Ç^ *^- Cercopis sanguinicollis. Fab. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 61 , tab. 18. Noire ; corselet fauve ; élytres brunes. — En Allemagne. 0 39. T. TRiFAsciÉE ; tet. trifasciata. Cercopis trifasciata. Fab. — Coqueb. Illnst. icon. dec. I , tab. 8 , fig. 10. Noire; une bande sur le corselet et deux sur les élytres , blanches. — En France. b. Bord postérieur du corselet aiiguleux , écJiancré dans son milieu , au dessus de l'écusson, CCXC1V« GENRE. Cercopis ; cercopis. Les côtés de son cor- selet ne sont point dilatés comme dans les lèdres qui sont de la même subdivision. La 53o HISTOIRE cercopis écumeuse nous ofFie, dans l'histoire de son premier âge , un fait des plus curieux , dont nous avons parlé dans les généralités de la famille. Nous ne garantissons pas que toutes les espèces dont nous allons donner les carac- tères spécifiques , soient de ce genre , n'en ayant vu qu'un petit nombre, et Fabricius ayant souvent mis des tettigones avec les cercopis. . ESPECES. 1. Cercopis sanguinolente ; cercopis sanguinolenta. Fab. GeofF. cigale , n*^ 6 , pi. viii , fîg. 5. — Panz. Faun. insect. germ. fasc. 35, tab. 12. Noire ,• élytres ayant chacune deux taches et une bande d'un rouge de sang. — Rare aux environs de Paris. On en trouve une variété dans laquelle le rouge a moins d'étendue j les élytres ont une petite raie au bord interne , à la base et près l'écusson, un point vers le milieu , et une bande étroite au bout , rouges. 2. C. ÉCUMEUSE pcerc. spumaria. Fab. Geoff. cigale , n" 2. — Rœs. insect. tom. II , gfylL tab. 23. — De Géer , Mém. insect. tom. III, tab. 1 1 , Ijg. 1-21. D'un cendré noirâtre en dessus, avec deux DES CICADAIRES. 53i taches blanches , et formant un angle près du bord extérieur , sur chaque éiytre. — Très-commune. 5. C. MARGINELLE,* ccrc. marginella.Yah. Noire; léte , corselet et bords des élytres, blancs. — Eu France et à Copenhagiie. 4. C. YEUX-BLANCS -ctprc. leiicophtalma. Fab. Noire j yeux blancs. — Au nord de l'Eu- rope. 5. C. TÊTE blanche; cerc. leucocephala.'Fab, GeofF. cigale , n° i5. Noire; tête et base du corselet jaunâtres. — En Europe. 6. C. striée 5 cerc. stnata. Fab. Noire ; tête et corselet a^^ant une bande jaune ; élytres striées. — A Kiell. 7.C. TRANSVERSALE ; ccrc. transversa. Fab. Têleet corselet noirs avec une bande jaune; élytres pâles , sans taches. — A Kiell. 8. C. rayée; cerc. lineata. Fab. Jaunâtre ; des raies noires sur les élytres. — En Allemagne. 9. C. grise ; cerc. grisea. Fab. Grise , sans taches ; élytres planes. — En Italie. 333 HISTOIRE lo. C. RUB année; cerc. pittata. Fab. Cendrée en dessus , avec une bande noire, longitudinale. — En Fiance. 11. C. latérale; cerc. lateralis.Yah. Geoff. cigale , n*' 3. Noire ; élytres bordées de blanc. — Ea Europe. 12. C. RACC0URCiEÇ*r^rc. obbreviata.Yah. Jaunâtre ; élytres cendrées , avec une bande courte , noire. — A Coperthague. i3. C. A ATOMES^ r^rc. atomaria. Fab. Dorée ; des points blancs peu marqués sur les élytres. — En Italie. i4. C. ANGULEUSEÇcerr. an gula f a. Y dh. Noire , pale en dessus; élytres ayant une petite ligne à la base et deux raies conver- gentes au bord extérieur , brunes. — Ea France , en Suède. i5. C. UNiFAsciÉE y^erc. unifasciata. Fab. Cendrée; élytres ayant une bande oblique, brune. — En Italie. i6. C. RUSTIQUE y cerc. rustica. Fab. Grise, sans taches j ailes blanches. — En Europe. DES CICADAIRES. 533 17. C. RENFLÉE ; cerc. gibba. Fab. Noiie ; éJylies tachetées de blanc. — Ea Allemagne. 18. C. A DEUX MOUCHETURES ; C€rc. Il- guttata. Fab. Noire, lachefée de jaijne; élytres brunes, avec un point niaigitjal blauc. — En AUe- niiisne. 39. c RUFi COLLE ; cerc. n/ficollis.Fsih. {■x-\'^' Très-noiie; corselet fauve; élytres mé-, langées de brun et de fauve. — En Italie. 20. C. FASCiÉE ; cerc. fasciata. Fab. Jaunàtre;élylres obscures, avec une bande et deux lâches opposées , blanches. — A Kiell. 21. C. bifasciée; cerc. bi fasciata. Fah» Panz. Faun. ins. germ. fasc. 7, tab. 20. Jaunâtre ; élytres brunes , avec deux bandes blanchâtres. — En Suéde. 22. C. STRIATELLE ,*-^ c 8. D'un brun châtain ; ély très jaunâtres , avec quelques nervures brunes. 8. P. ROUGE ; psylla ruhra. • GcoEf. !!«• 9. Rouge , avec des raies de la même cou-» leur , et plus vives. 382 HISTOIRE 9. P. DU GENÊT ; psylla genistœ. Jaunâtre , variée de noirâtre ; élytres blanches, avec une bande longitudinale et des taches le long du bord interne , noi- l'âtres. — Sur le genêt , a'ix environs de Paris , au midi de la France. Remarque. La psylle des pierres de Geoffroy est un psoque. II. Les mâles seuls ailés ; deux élytres ou deux ailes horisontales. Femelles seules ayant un bec apparent , opale , sans séparations bien marquées entre la tête et le corselet, et entre celui-ci et l'abdomen ; elles prennent la forme d'une galle ou d'une graine. CCCIV- GENRE. Cochenille ; coccus. Nous avons suffi- samment exposé, dans les généralités de la famille , les traits les plus saillans de l'his- toire de ces insectes , bornons-nous à dire un mot des espèces les mieux connues. ESPECES. * Femelle conservant toujours des apparences d'an- neaux. CocHENiLLi:. Geoff. 1. Cochenille du figuier ; coccus ficus carlcœ. Olivier (Encycl. méthod.) • Femelle ovale , convexe , cendrée , avec une ligne circulaire à sa partie supérieure^ DES GALLINSECTES. 583 jetant des rayons à sa circonférence. — Mâle inconnu. — Sur le figuier, au midi de l'Eu- rope. Cet insecte fait beaucoup de tort à cet arbre ; il fait tomber ses feuilles et ses fruits avant leur maturité ; il Fafïoiblit beaucoup, de manière qu'il résiste moins que les autres aux froids de l'hyver. C'est dans cette sai- son qu'il est plus convenable de détruire ces animaux , en les détachant de dessus les jets des figuiers , et en les écrasant; en frot- tant les branches et les feuilles avec du vinaigre , ou de la lie d'huile , comme font quelques cultivateurs , on n'anéantit pas toujours la postérité de ces insectes; ils s'at- tachent aussi aux figues, et les salissent. 2. C. DES SERRES ; coc. adoniclum. Lin. Geoff. Fab. La femelle est ovale - alongée , couverte d'une poussière farineuse, avec des appen- dices sur les côtés. Les deux derniers an- neaux forment une espèce de queue. Le mâle est petit; il a les antennes longues, le corps et les pattes roses, avec une poussière farineuse. Les ailes et les filets de la queue sont d'un blanc de neige. — Originaire du Sénégal , et naturalisée dans les serres. 584 HISTOIRE 5. C. DE l'olivier ; coc. oleœ. Oliv. ( Encyd. iiiéth. ) Femelle ovale, d'un brun rouge plus ou moins foncé , avec des nervures élevées , irré- gulières. Le mâle n'est pas connu. — Cette espèce nuit beaucoup aux oliviers. Elle ne touche jamais au fruit , se répand sur les jeunes pousses et s'attache à la partie infé- rieure des feuilles : elle attaque aussi le m} r- Ihe et le phyllei ea. 4. C. DU nopal; coc. cacti. Lin. Fab. Femelle d'un brun foncé, couverte d'une poussière blanche, aplatie en dessous, con- "Vexe en dessus, bordée , avec les segniens des anneaux assez marqués,- les pattes courtes. — Mâle d'un rouge foncé , terminé par deux soies assez longues ; ailes grandes et blanches. C'est cette espèce que l'on cultive et que l'on employé dans la teinture. La cochenille sylvestre s'est naturalisée dans les serres du jardin des Plantes de Paris. J'ai observé que les petits étoient renfermés dans une coque étroite , cylindrique et blanche. 5. C. farineuse; coc. farinosus.'De Géev. Femelle ovale , cotonneuse , d'un brun clair , DES GALLINSECTES. 585 clair , toul.e poudrée de blanc. — Sur Faune. Lorsqu'elle est tîxée , elle se recouvre pres- qu'entièroment d'une couche de matière blanche et cotonneuse , qui s'étend même beaucoup au delà de l'anus. Les œufs sont accumulés les uns sur les autres, et niches dans cette matière. Le mâle est inconnu. 6. C. DU cHARAciAs; coc. characias, Oliv. Dorthesia characias. Bosc , Jouin. de phys. i784« Femelle d'un brun roussàlre , couverte d'une matière blanchâtre , formant des ap- pendices latéralement, et des lames sur le dos. Elle dépose ses œufs , comme la piécé- dente , dans une espèce de sac formé d'une matière cotonneuse. Les petits se répandent, à leur naissance , sur la plante qui leur sert de nourriture, Yeuphot^bia characias, ou , à son défaut , sur l'espèce appelée pilosa, mais pas à d'autres, lis se tiennent sous la surface inférieure des feuilles : c'est là aussi qu'ils muent. Leur peau se fend pour cela sur le dos, et au sortir de cette dépouille, ils sont nus et d'un rouge couleur de chair : la matière qui les enveloppe repousse, reparoît le même jour , et au bout de deux à trois autres, elle a pris son entier développement. Les mâles n'acquièrent des ailes qu'après Jns. Tome XII. Bb 586 HISTOIRE la troisième mue, ou au mois de septembre : on n'en reiiconlre qu'un ou deux sur trois cents iemelles. Ils sont d'un gris plombé, avec une huppe de filets blancs, au bout du corps. Suivant Dorlhès , dès qu'ils ont fé- condé les femelles , ils se retirent au pied de la plante, sous des pierres, y demeurent dans l'inaction, et leur corps se recouvre d'une matière cotonneuse, que l'on prendroit pour de la moisissure : c'est là aussi qu'ils termi- nent leur vie. Le même auteur prétend que les femelles survivent à leur ponte , et qu'elles sont même sujettes à muer.— On trouve aux environs de Paris des cochenilles à peu près sembla- bles. Voyez le coccus dubius , Panz. 55, 21. 7 C DU CHIEN-DENT ; coc, pjialaridls. Lm. Geoff. La femelle est seule connue ; elle ressem- ble beaucoup à celle des serres : elle est de même blanchâtre, couleur de chair, et fixe le long des tiges de la plante graminée , pha- laris , des nids de matière cotonneuse où elle dépose ses œufs. DES GALLINSECTES. 287 * * Femelles n'ayant pas d'apparence d'anneaux dans leur état de galle. Kermès. GeofT. 8. C. polonaise; coc. polonicus. Lin. Fab. Kermès des racines, Geoff. — • Reaum. Mém. insect. lom. IV", mém. ss, pag. i. D'un brun rougeâtre, en forme de grain. — Sur les racines du gnavel vivace, scleran- theis perennis de Fabricius ; elle est rare au- tour de Paris , commun en Pologne, où elle est employée. 9. C. DU CHENE VERD ,* COC. iUcis, Liu. Fab. Réaum. Mém. ins. tom. I V, tab. 5. Femelle sphérique, d'un rouge luisant, légèrement cou verte d'une poussière blanche. — Sur le chêne à cochenilles de Linnasus : voyez les généraUtés. 10. C. panachée; coc. variegatus. Kermès du chêne rond et de couleur panachée. GeoflF. n° 12. — Réaum. Mém. ins. lom. IV, tab, 5, fig. 5, 4. Femelle d'un blanc jaunâtre, avec trois raies noires , transverses. 11. C. DES OP..ANGERS; COC. hesperidum. Lio. Fab. Kermès des orangers. Geoff. n** 2. — Réaum. Mem. ins. tom. IV, tab. i. Femelle ovale, alongée, brune, comme Bb 3 3S8 HISTOIRE vernissée , échaocrée posLénemenieiit. — 'Sur ]es oiangers, les citronniers, auxquels elle nuil ])ar sa multiplicité. 12. C. DU PÊCHER ; coc. perslccB. Kermès ohlong du pêcher. Geoff. n*^ 4- — Réaum. 3\Jém. ius. lom. IV, tab. i , fig. i , 2. Femelle oblongue, brune; mâle d'unrouge i*icarnat , avec les ailes d'un blanc gïis , bor- dées d'un peu de rouge, et quatre filets au bout du corps. — Sur le pécher. Le même arbre en nourrit une autre dont la forme est ronde. i3. C. DE LA vigne; coc. vitls. Lin. Fab. Kermès de la vigne, Geoff. i\° 6. — Réaum. Métn. ans. tom. IV, p. 20. Femelle ovale-alongée, de couleur de ca- ïielle, brune, avec du duvet blanc en dessous et'sur les côtés; six fileis blancs à la queue. — Sur le tronc et les branches de la vigne , mais point sur les feuilles. Je crois que la matière cotonneuse qui recouvre ses petits est dispersée par le vent en automne, qu'elle voltige dans l'air et s'altache aux plantes et aux arbres, et que c'est ce qu'on appelle vul- gairement j^/^ de la cierge. DES GALLINSECTES. 689 14. C DU SAPIN ; coc. abielis. Kermès du sapin. GeofT. n^ 7. Femelle sphériqne , d'un marron foncé.' — Sur les branches de sapin, à leur bifurca- tion principalemenf. i5. C. RÉNiFORME ; COC, rcniformis. Kermès rèniforme du cJiêne. Gco^. n° i5. ■ — Réaum. Mém. ius. torn. IV, lab. 6 , îîg. i. Femelle en forme de rein , brune. — Sur le chêne. 16. C. linéaire; coc. lineàris. Kermès en écaille de moule. Geoff. 11". 17. — Réauni,' Môm. ins. tom. IV, pi. v, fig. 5, 6,7. Femelle longue, étroite, ayant la forme d'une valve de moule. — Sur différens arbres. 17. C. DE l'érable; coc. aceris. Kermès ovale de l'érable. GcolT. n° 18. Femelle ovale , aplatie , d'un brun clair , avec une bande d'un brun foncé, au milieu, et d'autres d'un blanc cendré, latérales. — Sur le revers des feuilles de l'érable, 18. C. DE l'orme ; coc. ulnii. Lin. Fab. Kermès de l'orme. Gcoff. n^ 8. Femelle spliérique, brune, de la grosseur de baies de genièvre. — Sur les petites bran- Bb 3 590 HISTOIRE ches de l'orme, et y formant quelquefois, par sa multiplicité, des espèces de grappes. J'en ai observé le mâle , et sa description a été le sujet d'un mémoire pailiculier ( Hist- nat. des fourmis , et recueil de Mémoires , chez Barrois le jeune ). Il est brun , avec des filets blancs à la queue. Les ailes sont blan- ches , bordées de brun ,* mais ce qu'il offre de particulier , est que la tête a dix petits points luisans, semblables à de petits yeux lisses , et que son corselet a deux espèces de balanciers, comme les diptères. DES NEVROPTERES. 592 ORDRE QUATRIÈME. NévroptÈRES y neproptera, J_iES névroptères ont quatre ailes nues, réticulées , ou en réseau , oïdinaiiemenfc égales , formées d'une membrane très-mince , transparente , ayant souvent des reflets de différentes couleurs , et marquées de taches colorées , opaques ou peu transparentes. Elles forment une espèce de toit sur l'ab- domen dans les phryganes , les hémerobes y les perles , les psoques ; elles sont écartées du corps dans les libellulines , rapprochées les unes des autres dans les agrions. Les inférieures sont presque aussi longues que les supérieures, excepté dans les panorpes et les éphémères, sur-tout dans ces dernières où elles sont très-courtes. Ces insectes ont la tête plus ou moins grosse ; les antennes sont placées à sa partie antérieure et ont différentes formes ; elles sont très-courtes et ressemblent à une soie dans les libellulines ; très-longues et termi- nées par un bouton , ou en espèce de massue, dans les myrméléonides , filiformes ou séta- Bb 4 393 HISTOIRE cées dans les auhes. Les yeux à réseaux occupent les parties latérales de la tête; ils isont tiès-giauds dans les libellulines dont ils couvrent presque toute la tête. Les trois petij.s yeux lisses sont placés sur le front ; les hiyrniéléons et les osmyles manquent de ces sortes d'yeux. La bouche est composée de deux man- dibules, de deux mâchoires très-fortes dans les libellulines. Ces parties sont presque nulles dans les éphémères, qui, sous leur dernière forme , ne vivent que quelques heures et ne prennent point de nourriture. Les palpes sont très-courts dans les libellules, longs dans les myrméléons et les ascalaphes. L'abdomen est long, cylindrique ou com- primé, avec des anneaux distincts : dans les individus mâles il est terminé par des cro- chets qui leur servent à saisir et retenir les femelles pendant l'accouplement. Dans quel- ques espèces, les deux sexes ont à son extré- mité deux ou trois soies , et les femelles des raphidies ont seulement une appendice longue et sétacée. Les pattes , au nombre de six , sont de longueur moyenne , composées delà hanche, de la cuisse et du tarse ; cette dernière partie est de cinq articles dans les hémerobes , les DES NEVROPTERES. 595 perles, les éphémères, etc. de quatre dans les laphidies , de trois dans les libellules: toutes sont terminées pardeux petits crochets. Les larves de ces insectes ont six pattes; d'ailleurs celles du plus grand nombje vivent dans l'eau , les autres vivent sur les plantes, ou cachées dans le sable : toutes sont car- nassières et font la guerre aux petits insectes, les unes ouvertement , les autres eu leur tendant des pièges. Celles qui vivent dans l'eau sont pourvues d'organes qui ont quel- que ressemblance avec des branchies, mais qui ne sont que des parties où les trachées ont une plus grande expansion. Quelques larves aquatiques vivent ren- fermées dans des fourreaux comme leS teignes ; elles les construisent de différentes matières , et laissent une ouverture à chaque bout qu'elles ferment avant de se changer en nymphes. L'insecte parfait sort par une des extrémités qu'il perce avant de subir sa dernière métamorphose. Les névroptères offrent quelques diffé- rences dans leurs métamorphoses; les nym- phes des unes se nourrissent et agissen t comme sous leur première forme , au lieu que les autres sont immol|iles et enveloppées d'une peau ou d'une coque qui les couvre enliè- 594 HISTOIRE renient. .Sous leur dernière forme ces in- sectes ont les mêmes inclinations que leurs Jarvcs et sont carnassiers comme elles; ils fondent avec rapidité sur les petits insectes qu'ils aperçoivent , et s'en emparent pour les dévorer. Les femelles de ceux dont les larves vivent dans l'eau après s'être accouplées , vont dé- poser leurs œufs sur les plantes aquatiques; les éphémères les laissent tomber sur la surface de l'eau. Les libellulines mâles, parmi les insectes ailés , nous présentent une exception sin- gulière par rapport à la situation de leurs organes sexuels; elles les ont vers la base du ventre , tandis qu'ils sont toujours placés à son extrémité dans les autres insectes. Cet ordre est divisé en deux sections. La première est composée de six familles qui sont les libellulines , les panorpates , les four- milions, les hémerobins , les mégaloplères , les perlaires , les termitines. La seconde section ne contient que la famille des phry- ganides. DES LIBELLULINES. 5^5 -' '1"7J.'"' "1 _ —■■-■- . , ■ ' z SECTION PREMIÈRE. Des mandibules plus ou moins fortes. FAMILLE CINQUANTE - UNIÈME. LiBELLUiiiNES ,* UbelluUnœ. JLeurs antennes sont très-courtes , termi- nées par une soie ; les deux lèvres ferment la bouche ; les mâchoires ressemblent à des mandibules par leur consistance écailleuse et par leurs dentelures. Leurs palpes sont au nombre de deux; ils sont situés sur les ïnâclioires, très-courts , biarticulés et répon- dant , en quelque manière , à la galète des orthoptères. Leur bouche olïie intérieure- ment un avancement en forme de palais; les tarses ont trois articles ; le corps est fort long ; les ailes sont égales , horizontales , étendues ou relevées. Ces insectes sont généralement connus sous le nom de demoiselles , qu'ils doivent à leur forme élégante et à la finesse de leurs ailes qui sont claires, transparentes comme de la gaze, souvent tachetées, et qui, vues à un certain jour, réfléchissent différentes couleurs. 09^ HISTOIRE Les libellujines sont carnassières et se nour- rissent d'insectes; elles volent confinuelle- nient pour tâcher d'en découvrir , soit qu'ils volent [ou qu'ils soient posés sur les plantes; dès qu'elles en aperçoivent un, elles fondent dessus avec impétuosité , le saisissent avec leurs mandibules , et l'emportent pour le manger à leur aise. Mouches , papillons, tout leur est bon : quelquefois on en voit ayant un de cesinsectes entre leurs mâchoires, voler rapidement avec leur proie. C'est aux bords des eaux qu'on les rencontre le plus fré- quemment, parce que là elles trouvent diffé- rentes espèces d'insectes et en assez grand nombre pour satisfaire leur appétit. Toutes les libellulines naissent dans l'eau et y vivent jusqu'au moment où elles passent à leur dernier état. Tant qu'elles y habitent, elles ne changent pas sensiblement de forme, elles conservent à peu près celle qu'elles avoient en sortant de l'œuf Elles ont six pattes qui différent peu de celles des insectes parfaits. En changeant de peau, elles passent à l'état de nymphe ; elles ont alors sur le dos quatre pièces aplaties : ce sont les fourreaux qui renferment les ailes et les élytres qui se développent à leur dernière métamorphose. Ces nymphes sont d'un verd brun ; le plus DES LIBELLULINES. 697 ordinaiiement elles sont coavfrles de boue; elles clilïerenL les unes des autres pai- les pièces de la bouche, et par quelques autres qui les environnent. Les nj'raphes des libellules ont sur le front une espèce de masque convexe , arrondi , que Réavuiiur a nommé casque. Leur bouche est armée de quatre dents solides, placées au milieu de sa partie anté- rieure, qui ne sont visibles que quand on force l'insecte de les découvrir, parce qu'elles sont ordinairement cachées par le masque qui occupe tout le devant et le dessus de la tête. Ce masque se termine par une espèce de menton solide, d'une matière cartilagi- neuse,- on y distingue une suture qui le divise en deux parties, dont la supérieure, plus courte que l'autre , peut être considérée comme le front et l'autre comme la menton- nière. Ce masque n'est point adhérent à la tète ; on peut le soulever avec une pointe ; alors on voit distinctement la bouche et les dents. Outre la suture transversale, il y en a encore une longitudinale sur le front qui le divise en deux jusqu'à la suture transversale; de sorte que la n3^mphe peut, qnand il lui plaît, ouvrir l'une ou l'autre de ces pièces, ou toutes les deux à la fois. Ces nymphes , qui sont carnassières , font usage de ces difFé- 5()8 HISTOIRE rentes piècesqueRéaumur a nommées volets^ pour saisir Jeur proie; et comme les bords de ces pièces ont des dents qui s'engrainent les unes dans les autres quand le masque est fermé, elles servent à retenir l'insecte qu'elles ont pris. Les nymphes des œslines ont un masque j)]at , et à la place des volets, deux pièces pliées sur elles-mêmes qui ont trois articula- tions. Réaumur les a nommées des crochets, Les nymphes des agrions ont la tête large, deux espèces de mains fortement dentées qui se croisent sur le front et au dessous du masque. Ce masque est long, ouvert à sou extrémité , qui est divisée en deux. La bouche de ces insectes contient encore une autre pièce qui est arrondie, presque membraneuse, et placée sous les dents,- c'est ce que Réaumur a nommé la langue , et que nous appellerons palais. Ces nymphes ont à Textrémilé du corps une ouverture qui donne enti ée à l'eau , et par où elle est ensuite rejetée. Cette ouver- ture est entourée de cinq pièces qui forment une espèce de queue, qu'elles écartent ou rapprochent à volonté lorsqu'elles veulent aspirer ou rejeter l'eau , ou lorsqu'elles veulent rendre leurs excrémeus. C'est en DES LIBELLULINES. 599 faisant jouer ces pièces et plusieurs aulres placées dans l'intérieur du corps, dont les unes bouchent l'ouverture et font l'olljce de soupape , et les aulres l'office do pislon , qu'elles aspirent et rejettent l'eau, et qu'elles absorbent Tair qu'elle contient. Les bornes de cet ouvrage ne nous permet- tant pas d'entrer dans de plus grands détails sur ces différentes parties , nous renv^oj'^ons aux Mémoires de Réaumur , et à ce qu'en dit le professeur Cuvier, qui traite aussi des yeux des libellules dans son Mémoire sur la nutrition des insectes; on y trouvera tout ce qu'on peut désirer sur le mécanisme de ces parties. Ces insectes vivent dans l'eau dix à onze mois avant de subir leur dernière métamor- phose; pendant ce tems ils changent plusieurs fois de peau. C'est depuis le milieu du prin- tems jusqu'au commencement de l'automne, que les libellulines passent à leur dernier état. On reconnoît les nymphes qui sont prêtes à se métamorphoser à leur grandeur, et à lajBgure des fourreaux desaiiesqui, dans quelques espèces, changent de position et se détachent les uns des autres. Parvenues à l'époque où elles doivent se métamorphoser, 4O0 HISTOIRE ces nymphes sortent de l'eau et rentrent à l'air un certain tems pour se sécher. Les unes parviennent à quitter leur peau de nymphe deux ou trois heures après être sorties de l'eau; il faut à d'autres un jour entier pour cette opération. Après s'être séchée , la nyn'iphe se place sur la lige d'un arbre, s'y cramponne avec ses patles, et a toujours la tête en bas. Des mouvemens intérieurs pré^ parent son changement de forme , et le pre- mier leflet sensible qu'ils produisent est de faire fendre la peau de la nymphe sur le cor- selet. GeLte fente qui s'alongepeu àpeu donne passage à la tête de la libellule, et ensuite aux pattes qu'elle achève de faire sortir en se renversant la tête en bas. Dans celte attitude elle n'est soutenue que par les derniers anneaux de son abdomen , qui restent en-^ gagés dans la dépouille , et forment une espèce de crochet la retenant et l'empê- chant de tomber. Après être restée un cer- tain tems dans cetie position , elle se retourne, saisit avec les crochets de ses pattes la partie antérieure de la peau qui la couvroit, s'y cramponne , et achève d'en tirer la partie antérieure de son corps; ses ailes, qui dans le premier moment sont molles, étroites, épaisses , DES LIBELLULINES. 401 épaisses , plissées , se développent et s'aifer- missent, et au bout de deux heures elles peuvent la soutenir dans Tair. Dès que les libellulines peuvetU faire usage de leurs ailes , elles volent de tous côtés pour tacher de trouver des insectes auxquels elles font la guerre. Mais les mâles, outre Tappélit qui les conduit , ont encore un autre but : c'est celui de rencontrer une femelle avec laquelle ils puissent s'unir. Les préludées de leur union et la manière dont s'opère la jonction du mâle et de la femelle est ce qu'il y a de plus singulier dans l'histoire de ces insectes. Depuis la fin du printems jusqu'au milieu de l'automne , on voit souvent des libellulines voler par paire; le mâle est celui qui vole le premier ; il a l'extrémité de son corps posé sur le cou de sa femelle ; tous deux volent de concert ayant le corps tendu en ligne droite. Aussitôt que le mâle voit une femelle , il dirige son vol du côté qu'il l'aperçoit , et tâche de se placer au dessus d'elle, afin, de l'atteindre à la tête , car c'est d'abord à cette partie qu'il en veut. Dès qu'il en est près, il la saisit avec ses pattes, contourne son corps de manière à en amener l'e"xlré- Ins. Tome XII. Ce 4oa HISTOIRE mité sur le cou de la femelle, où dans l'ins- tant il se cramponne au moyen des deux crochets qui le terminent. Quand celte jonc- tion se fait en l'air , le couple ne tarde pas à se poser sur une branche , le mâle étant toujours au dessus de la temelle. Ces préludes durent quelquefois plus d^une heure; mais quand la femelle se décide à répondre aux caresses du mâle , elle contourne son corps,' le porte sous le ventre du mâle , afin que sa partie sexuelle qui est placée au dessous de son abdomen , près de Textrémité, se trouve vis-à-vis de l'organe du mâle, qui part du dessous du deuxième anneau , près l'origine du ventre. Pendant l'accouplement le mâle tient toujours sa femelle par le cou; si un mâle vient les troubler avant que l'ac- couplement soit achevé , ou il force le pre- mier à abandonner sa femelle et à prendre la fuite , ou le couple lui cède la place j dans ce dernier cas , le mâle , chargé du poids de la femelle, s'envole avec elle, sans chan- ger de position , et ils vont se poser dans un autre endroit. L'accouplement est plus ou moins long, selon que l'atmosphère est plus ou moins chaude. Le froid en abrège la durée. Lorsque rien ne le trouble, il a lieu pendant plu- DES LIBELLULINES. 4o3 sieurs heuresdesuite; mais lorsqueces insectes sont dérangés ils se séparent et s'accouplent de nouveau , dès qu'ils en ont la liberté. Peu de teras après que les femelles ont été fécondées , elles font leur ponte. Les œufs sortent de leur corps par l'ouverture qu'elles ont près de l'anus , qui est celle qui a reçu l'organe du mâle. Ces œufs sont rassemblés, et forment une espèce de grappe ; les fe- melles les pondent tous à la fois, le même jour qu'elles se sont accouplées, et les déposent dans l'eau où les larves vivent jusqu'à ce qu'elles deviennent insectes ailés. Il est difficile de distinguer les espèces de libellulines par les couleurs , les différences qu'elles présentent ne caractérisent souvent que les sexes j il est donc essentiel , pour les bien connoître , de les observer pendant l'ac- couplement. Réaumur a remarqué que dans la' libellule aplatie , qui est la plus com- mune, il se trouve quelquefois des mâles jaunâtres, comme le sont les femelles, et que d'autres sont d'un gris ardoisé. Mais ce qui, selon Réaumur, distingue les mâles dans quelques espèces , c'est que leur corps sur- passe un peu en grandeur celui des femelles, ou n'est pas sensiblement plus petit , ce qui u'est pas ordinaiie dans les insectes , où les Ce ii '404 H I S T D I R E , etc. femelles sont toujours plus grandes et ont le corps plus gros que les mâles. Tous ces insectes sont des libellules de GeofFroy et d'Olivier. Réaumur les a divisés en trois familles, dont on a formé trois genres: la plupart sont indigènes. Le plus grand de ceux d'Europe est l'aeshne grande. Celte famille est formée de trois genres de M. Fabricius, œshne, libellule et agîion. Olivier el d'autres naturalistes continuent à les confondre en un seul, celui de libellule; mais on verra que ces trois coupes sont très- distinctes. Fin du douzième Volume. EXPLICATION DES PLANCHES DES TOMES XI et XII (i). Tome XL PLANCHE XCI. Pag. 24. L iG. I. Mordelle fasciée , grossie. (Tome X*.) 2. Rliinomacer charansonite , grossi. 5. Antliribe latiroslre. 4. Bniclie du pois, grossi. 5. Brenle anchorago, grossi. 6. Altelabe tête-écorchée, grossi. 7. Calendre du palmier. 8. Trogossite maiiritanique , grossi. g. Mycétophage quadrimaculé , grossi. PLANCHE XCII. Pag. 148. Fig. I. Cliaranson des noisettes , grossi. 2. Bostriclie capucin, grossi. 3. Hypoplilée châtain, grossi. (Tome X*.) (i) Nos lecteurs sentiront l'impossibilité où nous sommes de donner un grand nombre de figures et d'accompagner celles que nous publions de détails. Ceux qui voudront faire une étude particulière des insectes et connoître spécialement les espèces que nous avons décrites, ne pourront se dispenser de consulter l'excellent ouvrage de Panzer , ayant pour titre : ■Fauna inseciorum Germaniœ initia. Ce 3 4o6 EXPLICATION 4. Cucuje déprimé. 5. Donacie crassipëde , grossie. 6. Criocère du lis , grossie. 7. Capricorne musqué. 8. Callidie arquée. 9. Molorque majeur. 10. Lepture éperonnée , grossie. PLANCHE XCIII. Pag. 558. 1. Clyllire quadriponctuée , grossie. 2. Eumolpe précieux, grossi. 5. Chrysomèle sangmnolente , grossie. Remarque. La citation du synonyme de Geoffroy, n** 32 , doit être au n** 53. 4. Galéruque de la tanaisie, grossie. 5. Aîurne grossie. * 6. Hispe très-noire , grossie. 7. Cassidc verte, grossie. 8. Erotyle géant. 9. Coccinelle sept-points, grossie. 10. Endomyque écarlate, grossi. Tome X ï I. PLANCHE XCÎV. Pag. ^G. Fig. I. Blatte kakerlac. 2. Phasme bâton. 3. Mante religieuse. 4. Courtillière commune. 5. Traxale à grand nez. DES PLANCHES. 407 PLANCHE X C V. Pag. i5r. Fig. I. Jambe et tarse d'une patte antérieure de la courtillière commune, grossie. 2. Sauterelle grise. 3. Criquet germanique. 4. Télrix subulée , grossie. 5. Capse cornes-épaisses, grossi. 6. Acanthic tachetée , grossie. 7. Gerris des lacs , grossi. 8. Nèpe cendrée. g. Galgule oculé , grossi. PLANCHE XCVI. Pag. 178. Fig. I. Scutellère siamoise, grossi. 2. Lygée aptère. 3. Réduve à masque , grossi. 4. Ranatré linéaire , grossie. 5. Cigale plébéienne. 6. Livie des joncs , grossie. 7. Cochenille du nopal, femelle, grossie. 8. le mâle , grossi. 9. de la vigne , femelle , fixée sur un de Ses rameaux. PLANCHE XCVII. Pag. !256. Fig. I. Jambe et tarse d'une patte antérieure de la courtillière , grossis. 2. Nabis guttule , grossi. 5. Naucore cimicoïde, grossie. 4- Notonecte glauque , grossie. 5. Fulgore porte-lanterne , un peu réduite. y^/) Q. Lèdre à oreilles , grossie. Ce 4 TABLE Des matières contenues dans ce douzième Volume. i^[/ iTE de la famille des chrysoméline»'. Deux-cent- trent-cinq. genre. Altise. Page 5 1. jiltise du navet. 6 2. de lajusquiame. îbid 3. nigripède. ibid 4. nitidule. 7 5. plutus, îbid 6. trifasciée, 8 7. de Modeer. ibid 8. du Holstein. 9 9. quadrille. ibid 10. demi-bronzée. ibid îi. érythr acéphale^ ibid 12, testacée. 10 l5. pattes fauves. ibid ^4. ruficorne. ibid ï5. anglaise. ïi jg. . paillette. ibid îy. c?M sisymbrium. ibid a 8. c?w cresson. i^ ^9- - 20. - 21. jaune 32. - dorsale. ibid s^r/ee. ibid ibid (/e l'euphorbe. i5 25. très-noire. ibid 24, eux -cent-cinquante-huit, genre. Pneumore. 146 1. Pneumore tachetée. ibid 2. AflTzs taches. ibid 5. six-'mouchetée, ibid Deux-cent-cinquante-neuu. genre. Truxale. 14^ j . Truxale à grand nez, ibid 2. ailes-rouges. 1^8 3. grylloïde. ibid Deux-cent-soixant. genre. Criquet. i4q I. Criquet tartare. i5o 2. linéole. ibid 3. — ■ — émigrant. ibid 4- — — stridule. i5r 5. germanique^. ibid 6. maculé. iSa 7- «3Mré. ibid 8. bleuâtre. i55 9. û?a cw^^. ibid *o. cendré. i5^ II. bruissant. ibid 12. antennes-comprimées. i55 i3. • ensanglanté. ibid 14. glauque. i55 i5. italique. ibid 16, — — bande-noire. jSt 17. bimoucheté. i58 18. verdelet. i5q 19* ^ longicorne. ibid 2p. sibérien. iQa 4i4 TABLE. 3 I . Criquet fauve. Deux -cent- soixante -un. genre. Tétrix. 1. Tétrix biponctuée. 2. — — subulée. Ordre troisième. Hémiptères. Section première. JJi'^ision première. Famille quarante- quatr. Corisies. Section première. Deux -cent -soixante-un, genre bis. Scuteîlère. 1. Scuteîlère noble. 2. marquée. 5, stokère. /j. siamoise. 5, demi-ponctuée. (]. linéé. ri, rayée de blanc. g, rayée de jaune. — de Desfontaine. — de la nielle. 9- lo. 11. du galium. ï2. peinte. l5. maura. j^. noire. i5. pié mon taise. 3 5 bis. Scuteîlère fuligineuse. i6. 17- i8. IÇ). 20. 21. tuherculée. armée. laineuse. scarabéoïde. globuleuse. de fVahl. 22. — — imprimée. Deux- cent-soixante-deux, I. Pentatome acuminée. o. histéroïde. 5. dentée. A lancéolée. 5. ventre-fauve. 6. pattes-blanches. ffenre. Pentatome. i6i i64 ibid i65 172 173 175 îbid 176 177 ibid 178 ibid ibid ibid 179 ibid ibid ibid ibid 180 ibid ibid 181 ibid 182 ibid ibid ibid r85 ibid ibid 184 i85 ibid 186 ibid ibid ibid TABLE. 4,5 7, Penlatome lunulée. ig-. 8. mélangée. \\n^ 9. ponctuée. ibid 'o. à pointes relevées. ibid II. nigricorne. jbid 12. gardienne. j^3 l5. luride. \h\à. i4. rufipède. jbid i 5. pattes'rouges. jbid ï6. à (/^Mj; dents. ibid 17- héniorrhoïdale. ,gq î8. à hordare. ibid 19. ombrée. ,j^ 20. à collier. ibid 2'. prasine. ibid 22. dissemblable. Jbid 25. c?es genévriers. iqj 24. c?es haies. ïhxA. 25. à o;x/é. ibid 4. bateau. 2o5 {>. chasseur. ibib 6- ûî antennes comprimées^ ibid 7. carré. 20^ g. hirticorne. 2o5 g. clavicorne. ( au lieu de crassicorne.) ibid !ib. <^ ^^^^- ibid jij. crassicorne. 206 12. errant. ibid j3. membraneux. . ibid IJ4. folâtre. 207 ■ji5« éperonné, 208 il 6. filiforme. ibid 17. étroit. ibid Z)eux -Cent-soixante quatr. genre. Néïde. 206 I. Néïde tipulaire. ibid 2. clavipède. ibid J)eux -cent-soixante-cinq, genre. Lygée, ibil Lygée chevalier. 212 damier. 2id 1. 2. 5, c?e ^a jusquiame, ibid 4, familier, 2i5 5. militaire. ibid (}, point. 2i4 7 tête-noire. 214 y. ponctué -mouchetée ibid q. « six points. 2i5 10. aptère. ibid j i . très-noir. ibid 12. a/e striée. 289 2. coléuptériforme. ibid 3. n«/ne. ibid 4. raje'g. ibid Deux-cent- quatre-vingt-cinq, genre, Nolonecte. 290 I. Notonec te glauque* 29 1 2. fourchue. 292 3. pys^^^' ibid 420 T A B L E. Division seconde. Famille quarante-huitième. Cicà' claires, 2q5 I. Cigales vraies. 3ol Deux-cent-quatre-vingt-treiz. genre. Cigale. 3oa X. Cigale hé mato de. 5o3 2. — — de Vorme. 5o4 3. ' plébéienne. ibid 4- peinte. 3o5 5. a^re. 3o6 6. tihiale. ibid y. argentée. 5o7 8. pygmée. ibid II. Cicadelles. ibid X)eux-cent~quatre-vingt~sept. genre. Fulgore. 5o8 I. Fulgore porte-lanternz. ibid 2. porte -chandelle. SoÇ) 3. européenne. ibid Deux-cent-quatre-vingt-huit, genre. Lystre. ibid 1. Lystre laineuse. ibid 2. épineuse. 3io Deuxcent-trente-7ieuv. genre. Cixie. ibid I. Cixie de Denys. ibid 2. (/e /a serratule. 5 1 1 3. nerveuse. ibid 4. velue. ibid 5. mélangée. ibid Deux-cent-quatrevingt-dix. genre. Tetigomètre. 3 12 I. Tetigomètre verdâtre. ibid 2. oblique. ibid 3" dorsale. 3i3 Deux centquatre-vingt-onz. genre. Issus. ibid I. Issus bossu. ibid 2. dilaté. 5 14 5. cendré. ibid 4. Jaunâtre. ibid J)euxcent-quatrevingt-douz. genre. Pœciloplère, 3i5 fœciloptère phalénoïde. ibid Deux-cent-quatre-vingt-treiz. genre, Asiraque. 3 16 I. A si raque clavicorne. ibid ^. — • — crassicorne, 3^y TABLE. 421 'jitiiraque grise. 3117 à limbe. jbij diaphane. 5i3 jaunâtre. ihid striée. jbid bordée. i]5i(J naine. ibid Peux-centquatre-vingtquatorz. genre, Tettigone. 3 19 • Tettigone à bandelettes. 32 1 cou-jaune. ibid verte. 322 interrompue. ibid acuminée. ibid prasine. ibid argentée. ibid «! R'Mf '^,?!i' f> U /'i <«, «^ _ ,^^f. / ~ f 1 iPn A, ;,\ ri ^. iAir^ ?^4J0'^ l^