nn to gd ot — dé mme Spb ct Petra men es Pond 0 DS TOR EEE RE AT ET SES En ET TRE pe Ee Des Kenneth K. Mackenzie Collection ON A0 $ MANN, FULL HA A LEPRE : dt CPAS P) ANR FORMANT, dre les œuvres de vel dulrttf, e 0 ection / ÿk ES DES À ‘ 2 £ Cr ) ? DA SR CS 100 Fr É$ 4 PARIS AA LB AIRIE ENCYCLOPÉDIQUE DE RORET, Rue Hautefeuille, N°10 ts. POURRAT Frères, Pue des l'etits Augastèns, N°5. LA x x pURS T OM PLET 1 FDÉE SEOIRE NAT URELIE » tement mime 4 L Conseils sur le meilleur moyen de tirer encore avantageusement parti des terres dont les récoltesauraient été, en totalité ou en partie, Compromises par la séche- resse de 1842. La trop longue sécheresse qui s’est pé- néralemeut fait sentir sur tous les points du royaume, a porté la désolation dans les campagnes, chez la plupart des la- boureurs qui fondent chaque année leur unique espoir dans la récolte de leurs terres. Le soleil trop brûlant dont nous avons à déplorer le malheureux effet pendant près de trois mois sur les pro- duits agricoles, dans beaucoup de locali- 165, a détruit en partie les fourrages dans les prairies naturelles un peu élevées, et anéanti la presque totalité des semences confiées à la terre dans les mois de mars, d'avril et de mai, en s’opposant à la ger- mination ou en faisant disparaître du so les jeunes embryons dans une proportion notable. Pour remédier autant qu'il est possible à ces pertes immenses et inappréciables, qui ont porté de graves atteintes aux in- térêts et à la prospérité des agriculteurs, nous croyons devoir faire connaître, et nous nous empressons de donner la no- menclature des plantes qui pourront être semées avec succès dans cette saison ou un peu plus tard, et offrir pendant l'au- tomne et l'hiver d'assez grands avan- RE er À caux: — zesannéessèches sont peu abondantes, mais les productions sont hätives, savou- reuses et susceptibles de se conserver. En hiver les pluies humectent profon- dément la terre et alimentent les sources. Pendant le printemps elles favorisent les labours. Les pluies d'été, qui sont plus rares en France qu'à aucune autre époque de l'année, assurent l’aboudance, lorsqu'elles ont lieu avec modération. Mais lors- qu'elles sont continues. elles deviennent un fléau des récoltes de fourrages et le blé, qui alors germent queljuelois sur pied. Celles d'automne, lorsqu'elles sont pe- tites, concourent à faire grossir les fruits, à favoriser l’enseimencement des terres. — Les fortes pluies au contraire empé- ehent que les fraits prennent la saveur qui leur est propre et les rendent moins susceptibles de conservation. C'est sur- tout sur la vigne qu'elles exercent leur désastreuse action, en faisant pourrir une partie des raisins mûrs, et empé- chant les autres d'arriver à maturité. La pluie ne tombe pas en égale quan- tité sur toute la surface de la terre. Il y a des lieux où il ne plent jamais ou pres- que jamais. Il y ena d'autres où il tombe plus d'eau que dans le voisinage. Cette différence tient à l'influence que les mon- tagnes et même les collines exercent sur la direction des nuages. Par exemple, des expériences faites de- puis longtemps et souvent répétées prou- vent qu'année commune il tombe à Paris de-5o à 55 centimètres d'eau. Cette connaissance de la quantité CAES tiver le pius avantageusement dan calité. Outre les données génér: à ci-dessus indiquées et à défaut d'expé Es riences précises, qui ont besoin d'être = pétées longtemps, avant de pouvoir don- ner un résultat positif, l'agriculteur qui entrera dans une ferme fera sagement de prendre les renseignements 12s plus mi- nutieux, pour savoir si, relativement aux pays qui l'avoisinent il ÿ pleut plus sou- vent ou plus rarement. Elle lui servira encore, s’il veut établir une citerue, pour ne la faire ni trop grande nitrop petite relativement à la quantité d'eau dont il pourra disposer. DES BROUILLARDS, : Les brouillards sont le produit des va- peurs et des exhalaisons qui s'élèvent de la terre et Y retambeut sous forme de pluie. En d'autres termes, les brouillards sont des nuages qui arrosent la terre. On voit des brouillarls dans toutes les saisons. Cependant ils sont plus communs dans l'hiver et dans les pays humides que dans les autres saisons et dans les pays secs. En définitive, les brouillards ne sont autre chose que de l'eau disséminé dass l'air, et rendus visibles par leur apuu- dance et par le froid. Si quelques brouillards ont une odeur désagréable, elle est due aux miasmes que ces vapeurs entraînent avec elles, et les rendent par conséquent malsains. Mais par eux-mêmes ils ne sont que de l'eau pure. Le brouillard, en tombant, mouille in- HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX. PHANEROGAMES. XII. ent SCHNEIDER ET C°, IMPRIMEURS, Rue d’Erfurth, no 4. CU CE RE ARR SON EU A 2 Ad HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX. PHANÉROGAMES. Par M. Épouvan» SPACH, AIDE-NATURALISTE AU MUSEUM D HISTOIRE NATURELLE, MEMBRE DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES, TOME DOUZIÈME. OUVRAGE ACCOMPAGNÉ DE PLANCHES. PARIS. LIBRAIRIE ENCYCLOPEDIQUE DE RORET, RUE HAUTEFEUILLE, N° 10 BIS. ref 836, »= L CF. 27.8, D. D. 194 ReleAsed from Librarv iorticultural Society of New York, InG: À ”) NX & Fr À DA S A\NE Ne > EXO C DD 12\)) No NOTEZ PP KÈ K (PAS KT Beqest of Kenneth K. Mackenzie Ortubher 1134 VÉGÉTAUX PHANÉROGAMES. MONOCOTYLÉDONES. VEGETABILIA MONOCOTYLEDONEA. MONOCOTYLEDONES Juss.— ENDORHIZÆ Rich. — ENDO- GENÆ De Cand.— CRYPTOCOTYLEDONEÆ Agardi.— CO- LEOPHYTA Reichenb.— CORMOPHYTA-AMPHIBRYA Endl. Herbes annuelles, ou vivaces et le plus souvent soit bulbeuses, soit tubéreuses; ou bien végétaux ligneux (arbrisseaux ou arbres) à bois homogène, fibreux, sans couches concentriques, et sans Liber distinct des filets ligneux. Jeunes tiges et rameaux cylindriques, ou trigones, ou ancipités, ou irrégulièrement angu- leux, articulés. Feuilles simples, parallélinervées ( ra- rement palmatinervées, ou pédatinervées, ou penniner- vées), très-rarement veineuses, ordinairement très- entières, en général alternes-distiques ou éparses. Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles, périanthées, ou apérianthées: Périanthe en général simple, à 6 lo- _bes ou segments bisériés; les 5 intérieurs alternant avec les 5 extérieurs. Etamines antépositives, le plus souvent soit au nombre de 3, soit au nombre de 6. Pistil en général solitaire et à ovaire 3-loculaire. Graines le plus fréquemment périspermées. Embryon monoco- tylédoné ; cotylédon en général convoluté et recouvrant la plumule. BOTANIQUE. PHAN. T. XII. 1 QUARANTE-TROISIÈME CLASSE. LES HYDROCHARIDÉES. HYDROCHARIDEÆ Bartl. CARACTÈRES. Herbes aquatiques, la plupart vivaces. Tiges noueu- ses, cylindriques, en général presque nulles. Feuilles alternes ou verticillées, pétiolées, très-en- tières, parallélinervées, souvent flottantes. Fleurs dioiques (par exception hermaphrodites ), régulières, renfermées avant l'épanouissement dans des spathes bivalves. Fleurs mâles le plus souvent agrégées sur un spadice, sessiles ou pédicellées. Fleurs femelles solitaires dans chaque spathe et sessiles. Périanthe partagé en 6 segments bisériés: les 3 in- térieurs pétaloïdes ; les5 extérieurs herbacés ; chez cer- taines espèces, le périanthe des fleurs mâles est con- stamment à 3 segments. Étamines en nombre défini (soit égal à celui des segments du périanthe, soit en nombre double ou triple de ces segments), ou en nombre indéfini. Filets libres. Les fleurs femelles offrent souvent des étamines aborti- ves épigynes. Pistil: Ovaire 1-ou pluri-loculaire, infère; placen- taires pariétaux, multi-ovulés. Styles au nombre de 5 ou de 6, ordinairement bifides. Le "GLASSE DES HYDROCMARIDÉES. +4) Péricarpe charnu on coriace, 1-loculaire, ou 5-locu- laire, ou 6-loculaire, indéhiscent, polysperme. Graines renversées, apérispermées. Embryon recti- _ ligne, à radicule infère. … Cette classe n’est fondée que sur la famille des Hy- drocharidées. b) CENT QUATRE-VINGT-QUATORZIÈME FAMILLE. LES HYDROCHARIDÉES.—HYDROCHARIDEÆ. Hydrocharides Juss. Gen. — Hydrocharideæ R. Brown, Prodr. p. 344. — Rich. in Mém. du Mus. vol. 4, p. 565. — Baril. Ord. Nat. p. 74. — Hydrocharideæ, Stratioteæ et Vallisneriaceæ Link, Handb. — Hydrocharaceæ Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p. 355. — llu- viales-Hydrocharideæ Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. XVI et 25. un Les caractères de cette famille sont les mêmes que ceux de la classe qu'elle constitue; on y rapporte les genres suivants : Hydrocharis L. — Limnobium Rich. (Hydromis- tria G.-F.-W. Meyer.) — Damasonium Schreb. (Otte- lia Pers.) — Stratiotes L. — Euhalus Rich. — Blyxa Petit-Thou. — Vallisneria Micheli. (Physcium Lour.) — Anacharis Rich. — Udora Nutt. (Elodea Mich. non Adans. Serpicula Roxb. Hydrilla Rich.)—Boottia Wal- Lich. — Saivala Wallich. Genre VALLISNÉRIA. — Vallisneria Micheli. Fleurs mâles : Spathe ovoïde, inégalement trivalve, multiflore. Périanthe à 5 segments herbacés, obovés, con- caves. Quatre staminodes pétaloïdes, dont 5 insérés de- yant les segments du périanthe, le quatrième interposé. Étamines au nombre de 5 (quelquefois 2 ou une seule), alternes avec les segments du périanthe. — Fleurs f[e- melles : Spathe tubuleuse, uniflore, bifide au sommet. Périanthe supère, à 5 segments elliptiques. Trois stami- nodes alternes avec les segments du périanthe. Ovaire uniloculaire , à 5 placentaires pariétaux. Style très- court. Stigmates 5, gros, ellipsoïdes, souvent bifides. Baie cylindracée, polysperme, uniloculaire, couronnée du limbe FAMILLE DES HYDROCHARIDÉES. 5 du périanthe. — Herbes aquatiques, vivaces, acaules, drageonnantes. Feuilles longues, linéaires, engaînantes à la base, denticulées au sommet. Fleurs-mâles subsessi- les, très-pelites, agrégées sur un spadice conique, à hampe très-courte. Fleurs-femelles sessiles dans la spathe, soli- taires ; hampe filiforme, très-longue, roulée en spirale avant et après la floraison. VALLISNÉRIA SPIRALÉ. — Wallisneria spiralis Linn. — Rich. in Mém. de Y’Inst. 184114, IL, tab. 5. — Jacq. fil. Eclog. tab. 4, — Nces, Gen. Plant. fasc. VI, tab. 47. — Cette plante est très-abondante dans le canal du Languedoc et dans quelques localités du Rhône ; on la retrouveen Italie, et, à ce qu'il paraît, dans les provinces méridionales des États-Unis. À l’époque de la floraison, les hampes des fleurs femelles, d’abord tordues en spi- rale, se déroulent de manière à élever ces fleurs au-dessus de Ja surface de l’eau. À la même époque, à ce qu’on assure, les fleurs mâles se détachent spontanément du spadice, et viennent voguer au voisinage des fleurs femelles. Après la fécondation, les hampes de ces dernières se roulent de nouveau en spirale et le raccour- cissement qui en résulte submerge le jeune fruit, qui accomplit sa maturation au fond de l’eau, ainsi que cela arrive chez beaucoup d’autres plantes aquatiques, LE QUARANTE-QUATRIÈME CLASSE. LES HÉLOBIÉES. HELOBIEÆ Bartling. (Fluviales Ad. Brongn.) CARACTÈRES. Herbes aquatiques ou de marais, annuelles, ou viva- ces. Tiges nulles, ou noueuses, cylindriques, ou angu- leuses. Feuilles alternes ou subopposées, pétiolées, planes, très-entières, ou dentées, ou déchiquetées; pétiole en- gaïnant à la base, ou amplexicaule. Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles, souvent in- complètes. Périanthe ou nul, ou régulier, inadhérent, G-parti, persistant. Étamines soit en nombre défini, soit en nombre in- défini. Anthères dithèques. Pistil. Ovaire 1-ou pluri-loculaire, inadhérent ; ou bien plusieurs ovaires disjoints, inadhérents, 1-loculai- res. Péricarpe indéhiscent ou capsulaire. Graines apérispermées. Embryon en général courbé. M. Barlling comprend dans cette classe les Butomées, les Alismacées, les Podostémées, et les Najadees. » ” 272 at 0 4 1 Gus CENT QUATRE-VINGT-QUINZIÈME FAMILLE. LES BUTOMÉES. — BUTOMEÆ. Butomeæ Rich. in Mém. du Mus. I, p. 564. — Bart]. Ord. Nat. p. 74. — Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par.p. XVI et 29.— Butomaceæ Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p. 355. — Endl. Gen. Plant. p. 428. — Alismaceæ-Butomeæ Duby, Bot. Gall.— Reichb, Syst. Nat, p. 144. Le Butomus umbellatus L. (plante connue sous le nom vulgaire de Jonc fleuri), commun dans les marais, aux bords des étangs, des rivières, etc., est, dans nos climats, le seul représentant de cette famille qui d’ail- leurs ne compte qu’un petit nombre d'espèces. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes vivaces, glabres, acaules, habitant les locali- tés marécageuses. Feuilles radicales, touffues, très-entières, paralléli- veinées ; pétiole engainant ; lame quelquefois abortive. Fleurs hermaphrodites, régulières, disposées en om- belle simple (au sommet d’une longue hampe) et ac- compagnée d’une collerette, ou bien solitaires. Périanthe persistant, ou marcescent, 6-parti : les 5 segments extérieurs herbacés ; les 3 intérieurs péta- loïdes, alternes avec les extérieurs. Étamines hypogynes, libres, en plus grand nombre que les segments du périanthe (9 ou plus), 2-ou pluri- sériées ; les extérieures quelquefois stériles. Anthères dressées, introrses. Pistil : Ovaires au nombre de 3, ou de 6, ou plus, disjoints, ou cohérents par la suture ventrale ; placen- taires rameux, formant un réseau sur toute la paroi in- 8 CLASSE DES HÉLOBIÉES. terne des ovaires. Styles simples, en même nombre que les ovaires, à stigmates longitudinaux introrses. Quel. quefois le stigmate est immédiatement sessile au som- met de l'ovaire. « Péricarpe : Étairion de 3, ou 6, ou d’un plus grand nombre de follicules {-loculaires, polyspermes. Graines apérispermées. Embryon rectiligne ou cour- bé. La famille des Butomées ne comprend que 3 genres, Savoir : Limnocharis Humb. et Bonpl. — Hydrocleis Rich. — Butomus Linn. # CENT QUATRE-VINGT-SEIZIÈME FAMILLE. LES ALISMACÉES. — ALISMACEÆ. Juncorum genn. Juss. Gen.— Alismoideæ Vent. Tabl. IT, p. 157. — Alismaceæ R. Br. (exclus. genn.) Prodr. p. 342.— Baril. Ord. Nat. . p. 75. — Endi. Gen. p. 127. — Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. XVI et 29.— Alismaceæ et Juncagineæ Rich. in Mém. du Mus. I, p. 365. — Lindl, Nat. Syst. ed. 2, p.555 et 567. — Alismaceæ- Alismeæ Reïichb. Syst. Nat. p.144. La plupart des espèces de cette famille habitent les régions tempérées de l'hémisphère septentrional ; quel- ques-unes produisent des rhizomes charnus et comes- tibles. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes vivaces ( quelques espèces annuelles), habi- tant les localités marécageuses. Tiges nulles ou très- courtes. - Feuilles radicales, touffues, pétiolées, planes, entiè- res, nerveuses; nervures convergentes au sommet, anastomosées par des veines rameuses; pétiole engai- nant à la base; lame abortive chez quelques espèces. Fleurs hermaphrodites ou monoïques, régulières, disposées en grappes ou en panicules; pédicelles alter- nes, ou verticillés-ternés. Périanthe (nul chez quelques espèces ) 6-parti : les 5 segments extérieurs herbacés, persistants ; les 5 inté- rieurs (nuls chez quelques espèces) ordinairement pé- taloïdes, alternes avec les extérieurs. Étamines libres, hypogynes, dans la plupart des espèces au nombre de 6 et insérées devant les segments du périanthe, moins souvent en nombre indéfini et plu- 10 CLASSE DES HÉLOBIÉES, risériées. Anthères dithèques, introrses, ou extrorses. Pistil : Ovaires disjoints ou cohérents, 1-loculaires, 4-ou 2-ovulés, au nombre de 3 ou de 6, ou en nombre indéfini, ou (par exception) solitaires ; ovules attachés à l'angle interne de la loge. Styles disjoints, en même nombre que les ovaires. Stigmates simples ou ( par ex- céption) aspergilliformes. Péricarpe : Etairion à coques indéhiscentes, ou folli- culaires, ou pyxidiennes, 1-ou 2-spermes, coriaces. Graines apérispermées. Embryon rectiligne ou cour- bé. La famille des Alismacées comprend les genres sui- vanis : le TRIBU. JONCAGINÉES. — JUNCAGINEZÆ Rich. Périanthe herbacé ou nul. Anthères extrorses. Graines dressées. Embryon rectiligne. Feuilles phyllodiennes. Lilæa Humb. et Bonpl.—Tetroncium Wild. (Cathan- thes Rich.) — Scheuchzeria Linn. — Triglochin Linn. (Juncago Tourn. Tristemon Rafin. ) » Ie TRIBU. ALISMÉES. — ALISMACEÆ Rich. Périanthe à segments intérieurs pétaloïdes. Graines ren- versées. Embryon le plus souvent courbé. Feuilles à lame distincte du pétiole. Sagittaria L. — Alisma L. (Echinodorus Rich. ) — Actinocarpus R. Br. (Damasonium Juss. ) Genre voisin des Alismacées ? Hydrogeton Pers. (Ou- virandra Petit-Thou. ) (4). (4) M. Endlicher (Gen. p.267) place ce genre, avec doute, à la suite des Saururées. eu, CENT QUATRE-VINGT-DIX-SEPTIÈME FAMILLE. LES PODOSTÉMÉES. — PODOSTEMEÆ (1). Podostemeæ Rich. in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. I, p. 197. — Martius, Nov. Gen. et Spec. I, p. 6. — Bartl. Ord. Nat. p. 72. — Arnott, in Edinb. Encycl. 4832, p. 157. — Podostemaceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p.190. — Podostemmeæ Endl. Gen. p.268 et 1575. — Podostemoneæ Reichb. Syst. p. 162. — Philocrenaceæ Bongard, in Mém. de l’Acad. de St.-Pétersb., 6e sér. vola5, p. 72. Cetie famille est entièrement exotique, peu riche en espèces, et d’un intérêt purement scientifique; la plupart des espèces habitent l'Amérique équatoriale. CARACTERES DE LA FAMILLE. Herbes aquatiques, submergées, rameuses, flottan- tes. _ Feuilles déchiquetées en lanières capillaires, ou très- entières (linéaires ou capillaires), décurrentes, inarti- culées, quelquefois très-petites et imbriquées. Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles, axillaires, ou terminales, solitaires, ou en épis, ou en grappes, petites, en général apérianthées, renfermées chacune dans une spathe soit tubuleuse et irrégulièrement ruptile, soit 2-ou 5-ou poly-phylle. Périanthe (nul chez la plupart des espèces) à 2, ou (1) D'après les observations de M. A. de Jussieu (Voyez Delessert, Icones Selectæ, XX, tab. 91 à 95), cette famille appartient sans con- tredit aux Dicotylédones, où elle doit être classée auprès des Sauru- rées et des Urticées, où l'avaient déjà placée MM. Bongard, Lindley et Endlicher, contrairement à la manière de voir de MM. Richard, Kunth, de Martius, et Bartling. 12 CLASSE DES HÉLOBIÉES. 5, ou à un plus grand nombre de folioles concaves, membranacées, quelquefois unilatérales. Étamines : une seule, ou 2, ou en nombre indéfini, hypogynes, unilatérales, ou en verticille, libres, ou monadelphes. Pistil : Ovaire soit 2-ou 5-loculaire, à placentaires axiles, soit presque 1-loculaire à placentaires interval- vaires ; loges multi-ovulées. Styles en même nombre que les loges de l'ovaire, indivisés, ou bifides, à stig- mates introrses. Péricarpe capsulaire, strié, 2-ou 5-valve, septifrage, complétement ou incomplétement 2-ou 5-loculaire, polysperme. Graines minimes, imbriquées, renversées, apérisper- mées ; tégument extérieur celluleux. Embryon rectili- gne, dicotylédoné ; radicule infère. Cette famille comprend les genres suivants : Mniopsis Martius. (Crenias Spreng.) — Hydro- bryum Endl. — Podostemon Rich. (Dicraeia Petit- Thou.) —Mourera Aubl. (Marathrum Humb. et Bonpl. Lacis Schreb. Neolacis Chamiss.) — Lacis Lindl. — Tristicha Petit-Thou. (Dufourea Bory. Philocrena Bongard.) — Hydrostachys Petit-Thou. — Halophila Petit-Thou. CENT QUATRE-VINGT-DIX-HUITIÈME FAMILLE. LES NAJADÉES. — NAJADEÆ. Najades Juss. Gen. (exclus. genn. plurr.) — Fluviales Vent. Tabl. Il, p. 80. — Kunth, Enum. vol. 3, p. 111. — Potamophilæ Rich. Aual. du Fruit. — Potamee Juss. in Dict. des Sciences Nat. vol. 43, p. 95.— Fluviales Rich. in Mém. du Mus. vol. 4, p. 364. — Nayadeæ Rich. Fil. Elem. p. #6. — Naiïadeæ Agardh, Aphor. p- 135. — Najadeæ Bartl. Ord. Nat. p. 71. — Endl. Gen. Plant. p. 229 et 1368. — Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. XYI et 29. — Fluviales sive Naiadaceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 566. — Fluviales, Hydrogetones ei Naiïadeæ Link, Handb. p.280 et 282.— Potamogetoneæ Reïichb. Consp.; Id. Flor. Germ. Excurs. p.6.— Alismacee-P otamogetoneæ (exclusis Lemneis) Reichb. Syst. Nat. p.144. Cette famille, dont on connaît environ soixante es- pèces, est répartie dans toutes les contrées du globe; elle n'offre qu’un intérêt purement scientifique. CARACTERES DE LA FAMILLE. Plantes aquatiques, la plupart submergées. Feuilles éparses (dans quelques espèces opposées ou ternées ), stipulées ; stipules engainantes et intrapétio- laires, soudées en gaine avec la base du pétiole. Fleurs axillaires ou termipales, solitaires, ou glo- mérulées, ou en épis, unisexuelles, ou hermaphrodites. Périanthe (le plus souvent nul dans les fleurs mâles) membranacé ou herbacé; dans les fleurs unisexuelles spathacé, ou bien réduit à une squamule; dans les fleurs hermaphrodites régulier, 2-ou 4-ou 5-phylle. Étamines solitaires dans les fleurs mâles; au nombre de 4 et hypogynes dans les fleurs hermaphrodites. Pistil: Ovaires 1-oculaires, For 1-styles ou 14 CLASSE DES HÉLOBIÉES. astyles, soit solitaires, soit au nombre de 2 à 5 dis- joints. Stigmates indivisés, ou 2-partis, ou 5-partis. Péricarpe indéhiscent ou irrégulièrement ruptile, sec, ou charnu. Graines suspendues, ou renversées, ou pendantes, solitaires, apérispermées. Embryon soit rectiligne, soit infléchi ou roulé en crosse à l'extrémité cotylédonaire; extrémité radiculaire épaissie. M. Kunth classe les genres de cette famille ainsi qu'il suit :. l° TRIBU. NAJADÉES. — NAJADEÆ Kunth. Style très-court, à 2 ou 5 stigmates allongés. Graines à radicule infère. Embryon rectiligne. Pollen globu- leux. Feuilles ternées ou opposées, innervées, érosées- dentées. Najas Linn. (Caulinia Willd. Fluvialis Pers. Ittne- ra Gmel. Flor. Bad.) Il: TRIBU. ZOSTÉRÉES. — ZOSTEREÆ Kunth. Style à 2 stigmates allongés. Graine à radicule supère ; extrémité cotylédonaire gréle, latérale. Pollen confér- voide. Zostera Linn. — Cymodocea Kœn. (Amphibolis Agardh. Graumüllera Reichb. Phucagrostis Cavol.) Ii: TRIBU. POSIDONIÉES. — POSIDONIEÆ Kunth. Fleurs hermaphrodites, disposées en épis. Stigmates subsessiles, indivisés. Graine pariétale; extrémité cotylédonaire nichée dans une fente latérale de la ra- dicule, allongée, infléchie. Pollen confervoïde. T'halassia Soland. — Posidonia Kæœnig. (Caulinia D.C. Kernera Willd.) FAMILLE DES NAJADÉES. 15 IVe TRIBU. RUPPIÉES. — RUPPIEÆ Kunth. Fleurs hermaphrodites, disposées en épis. Stigmates ses- siles, indivisés. Graine suspendue ; extrémité cotylé- donaire gréle, supère, incombante. Pollen en forme de boyaux. Ruppia Linn. V° TRIBU. ZANNICHELLIÉES.— ZANNICHELLIEÆ Kunth. Styles allongés, à stigmate dilaté, indivisé. Graines sus- pendues; extrémité cotylédonaire supère, allongée, roulée en crossè. Pollen globuleux. Zannichellia Micheli. — Althenia Petit. (Bellevalia Delile.) VI TRIBU. POTAMOGÉTONÉES — POTAMOGE- TONEÆ Kunth. Fleurs hermaphrodites. Stigmates subsessiles, simples. Graines suspendues ; extrémité cotylédonaire supère, oncinée. Pollen globuleux. Potamogeton Linn. (Peltopsis Rafin. ) QUARANTE-CINQUIÈME CLASSE. LES AROÏIDÉES. AROIDE Æ Barlling. CARACTÈRES. Herbes vivaces à racine tubéreuse ou à rhizome char- nu; ou sous-arbrisseaux; quelques espèces ont un tronc arborescent, semblable à celui des Palmiers. Feuilles alternes, ou agrégées, ou disposées en spira- les, sessiles, ou pétiolées, entières, ou palmées, ou pé- dalées, ou pennatifides. Fleurs hermaphrodites, ou unisexuelles, agrégées sur des spadices, en général sessiles, le plus souvent apérianthées; spadice accompagné d’une spathe. Périanthe herbacé ou pétaloïde, infère, 3-ou 4-ou G-phylle. Étamines en nombre indéfini lorsque la fleur est dé- pourvue de périanthe, ou en même nombre que les seg- ments du périanthe, hypogynes dans les fleurs herma- phrodites. Pistil : Dans la fleur unisexuelle : Ovaire 1-loculaire, 4-ou pluri-ovulé, àstigmate simple, sessile ; les ovaires d’un même spadice souvent entregreffés par groupes. — Dans la fleur hermaphrodite : Ovaire inadhérent (par exception adné au périanthe), ordinairement 5- loculaire, à placentaires axiles et à un seul style. Péricarpe baccien, ou drupacé, ou nucamentacé, ou utriculaire, CLASSE DES AROÏDÉES. 47 Graines périspermées ; embryon central, cylindracé, rectiligne. | Cette classe comprend les T'yphacées, les Pandanées, les Orontiacées, et les Callacées (1). (1) Les Callacées et les Orontiacées constituent la famille des Aroï- dées d’A. L. de Jussieu, telle qu’elle a été maintenue par la plupart des auteurs. BOTANIQUE. PHAN. T. XII. 2 CENT QUATRE-VINGT-DIX-NEUVIÈME FAMILLE. LES TYPHACÉES. — TYPHACEÆ. Typhæ Juss. Gen. — Typhoideæ Vent. Tabl. IL, p. 87. — Typhinæ Agardh, Aphor. — Cyperaceæ-Typhoîdeæ et Cyperaceæ-Sparga- nioideæ Link, Handb. p. 152 et 453. — Typhaceæ D.C. Bot. Gall. p. 482. — Bartl. Ord. Nat. p. 69. — Lindil. Nat. Syst. ed. 2, p. 365. — Rich. Fil. in Guillem. Arch. de Bot. I, p. 198. — End. Gen. p. 241. — Tfphineæ Kunth, Enum. vol. 5, p. 88. — Aroideæ- Typheæ R. Br. Prodr. p. 558. — Typhaceæ-Typheæ et Trphaceæ- Sparganieæ Reichb. Syst. Nat. p. 149. — Aroideæ-Typhaceæ Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. XIV et 14. “À Famille dont on ne connait que 10 espèces et dont les T'ypha (connus sous le nom vulgaire de Massettes) ont été considérés comme types. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes aquatiques ou de marais, à rhizome vivace. Tige cylindrique ou trigone. Feuilles alternes, sessiles, très-entières, longues, linéaires, striées, souvent trigones en dessous, engal- nantes par leur base. | | Fleurs monoïques, disposées en épis ou en capitules unisexuels (les supérieurs mâles). Fleurs-mäles dé- pourvues de périanthe, mais entremêlées de squamules ou de soies disposées sans ordre apparent. Périanthe des fleurs femelles herbacé, triphylle, ou bien remplacé par une houppe de soies hypogynes. Étamines en nombre indéfini, agrégées sans symé- trie sur le spadice. Filets flasques, filiformes. An- thères linéaires, ou oblongues, basifixes, dressées, di- thèques. FAMILLE DES TYPHACÉES. 19 Pistil: Ovaire 1-loculaire, 4-ovulé, 4-style, inadhé- rent ; ovule suspendu au sommet de la loge. Stigmate unilatéral, en forme de languette. Péricarpe subdrupacé, ou coriace, indéhiscent, mo- ne fs Graine munie d’un périsperme farineux. Embryon central, cylindracé, à radicule supère. La famille des Typhacées ne comprend que 2 genres: Typha Tourn. — Sparganium Tourn. (Platanaria Gray.) Genre TYPHA. — Typha Tourn. Fleurs monoïques, apérianthées, disposées en épis cylin- driques, allongés, simples, très-denses. Épi mâle terminal, garni de plusieurs bractées spathacées, caduques. Étami- nes très-serrées, accompagnées chacune à sa base de 5 lon- gues soies capillaires; filets simples ou rameux, capillai- res; anthères basifixes, linéaires, finalement pendantes. Épi femelle situé immédiatement ou peu au-dessous de l'épi mâle. Ovaire 1-loculaire, 4-ovulé, longuement stipi- té : stipe capillaire, poilu. Style filiforme, allongé, ter- miné par un stigmate en forme de languette. Fruit mi- nime, subdrupacé, 1-sperme, longuement stipité, comme aigretté par les soies du stipe ; épicarpe très-mince, s’ou- vrant irrégulièrement d’un côté. Graine adhérente.—Her- bes vivaces, dressées. Rhizome rampant. Tige simple, cy- lindrique, pleine, inarticulée , feuillée. Feuilles sessiles, linéaires, engaînantes par la base. Feuille-florale ca- duque. TyPna À LARGES FEUILLES. — Typha latifolia Linn. — For. Dan. tab. 645. — Ensl. Bot. tab. 1455. — Rich. in Guiïll. Arch. 4, p. 195 ; tab. 5. — Tiges hautes de 6 à 8 pieds. Feuilles glauques, planes, pointues, plus longues que la tige, larges de 5 à 40 lignes. Épi mâle jaune, situé immédiatement 20 CLASSE DES AROÏDÉES. Me À EG au-dessus de l’epi femelle, long de 4 à 5 pouces. Épi femelle d’a- bord d’un vert foncé, puis roussâtre, enfin brun et comme ve- louté à la maturité. Typna À FEUILLES ÉrROITES. — Typha angustifolia Linn. — Engl. Bot. tab. 1456. — Flor. Dan. tab. 815.— Zypha minor Curt. Flor. Lond, fasc. 5, tab. 62. — Plante ayant Je même port que l'espèce précédente. Feuilles plus étroites, canaliculées en dessous, plus longues que la tige. Épis plus grêles : le mâle situé à À ou 2 pouces de distance au-dessus du femelle. Les deux plantes dont nous venons de faire mention sont com. munes dans les étangs, les marais, les fossés aquatiques, ainsi qu'aux bords des ruisseaux et des rivières ; on les connaît sous les noms vulgaires de Massette, Masse d’eau, Masse au-bedeau, et Roseau des étangs. Elles fleurissent en juim et en juillet. Les bestiaux en mangent les feuilles, à défaut d’une pâture plus con- venable; elles sont d’une utilité assez générale pour faire des pattes et des paillasses ; les tonneliers en font usage pour calfeutrer les tonneaux ; les tiges sont excellentes pour couvrir les chau- mères. Les jeunes pousses et racines des Typha sont tendres et d’une saveur douceâtre; on peut les manger en salade, ou con- fites au vinaigre. Genre SPARGANIUM. — Sÿarganium Tourn: Fleurs monoïques, disposées en capitules unisexuels, sessiles. Capitules-mâles situés au-dessus des femelles, et composés chacun d’une agrégation d’étamines entremèê- lées de squamules membraneuses. Filets libres, capillai- res. Anthères linéaires, basifixes, à deux bourses conti- guës, déhiscentes longitudinalement. Capitules femelles ordinairement en petit nombre ou solitaires, multiflores. Pistils libres, accompagnés chacun (ou quelquefois à deux) d’un périanthe de 5 à 6 squamules. Ovaire 14- ou rarement 2-loculaire, 1- ou ?-ovulé, terminé en style simple. Stig- mate terminal, linguiforme. Fruit subdrupacé, irréguliè- rement anguleux, monosperme : épicarpe spongieux ; en- FAMILLE DES TYPHACÉES. 21 docarpe ligneux.— Herbes aquatiques ou de marais, vi- yaces. Tiges dressées ou flottantes, cylindriques, inarti- culées, feuillées. Capitules disposés en épis simples ou rameux, terminaux, sans spathes. SPARGANIUM RAMEUX. — Sparganium ramosum Huds. Angl. p. 407.— Engl. Bot. tab. 745.— Kilor. Dan. tab. 1282. — Sparganium erectum : & Linn. — Rhizome rampant. Tise haute de 2 à 4 pieds, dressée, rameuse vers le haut. Feuilles longues, linéaires, dressées, trièdres en dessous, concaves aux bords. Inflorescence rameuse. Camitules mâles assez nombreux, plus ou moins rapprochés. Capitules femelles au nombre de 1 à 5 sur chaque rameau, tantôt plus ou moins distancés, tantôt rapprochés. — Plante commune dans les étangs, les fossés aqua- tiques, au bord des ruisseaux et des rivières ; on la nomme vul- gairement Ruban d'eau; ses feuilles s’emploient aux mêmes usages que celles des Massettes. DEUX CENTIÈME FAMILLE. LES PANDANÉES. — PANDANEÆ. pndpnee &i Br. Prodr. p. 340. — Juss. in Dict. des Sciences Nat. 37, p.522. — Gaudichaud, in Ann. des Sciences Nat. dre sér. vol. 3, p. 509. — _ Bart. Ord. Nat. p. 69, et ejusd. Callace tin genn. — Blume, Rumphia, p. 155. — Endl. Gen. p. 242. — Kunth, Enum. 5, p. 95. — Pandanaceæ et Cyclanthaceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 561 et562.— Pandaneæ et Phytelephantheæ Martius, Consp. — Pandanceæ et Cyclantheæ Dumort. Fam. — Typhaceæ-Pandaneæ Reichenb. Syst. Nat. p. 149, et Palmæ-Cyclantheæ Id. 1. e. p.158. — Bromeliaceæ-Pandaneæ Reichb. Consp. p.62, et Palmæ-Cy- clantheæ KA. 1. c. p. 71. — Class. Pandanoideæ, fam. Cyclantheeæ, Freycinetieæ et Pandaneæ Ad."Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. Dex Y Famille peu nombreuse, et entièrement propre à la zone équatoriale ; la plupart des espèces appartiennent aux archipels de l'Océan Indien. En général les Panda- nées ont un port très-caractéristique ; leur tronc et leurs branches se couvrent de racines aériennes, comme les Mangliers ; leurs feuilles sont très-longues, étroites, rapprochées en énormes toufles terminales, imbriquées par la base et disposées en spirale sur trois rangs. Plusieurs espèces sont d’une grande utilité pour les habitants de leur climat natal. CARACTÈRES DE LA FAMILLE, Arbres ou arbrisseaux. Tige soit dressée, très-sim- ple, ou dichotome, soit grimpante, ou rampante et ra- dicante, rarement presque nulle. Feuilles longues, serrées, alternes, en général sim-- ples, linéaires-lancéolées, entières, amplexicaules, spi nelleuses aux bords, striées, disposées en spirale sur 5 rangs et imbriquées par la base ; rarement palmées ou pennces. FAMILLE DES PANDANÉES. 93 Fleurs monoïques, ou dioïques, ou polygames, en général apérianthées, agrégées sur des spadices sim- ples ou rameux à spathe persistante ou caduque et or- dinairement colorée. Eleurs-mâles serrées, couvrant complétement le spa- dice, ordinairement monandres. Filets simples, filifor- mes. Anthères basifixes, à 2 bourses longitudinale- ment déhiscentes. Fleurs-femelles disposées comme les fleurs mâles; les ovaires d’un même spadice en général entregreffés par groupes. Pistil : Ovaire 1-loculaire, 4-ou pluri-ovulé. Stig- mate sessile. Ovules renversés, anatropes. Péricarpe monosperme ou polysperme, drupacé, ou baccien , 4-loculaire. Sur chaque spadice les fruits sont ordinairement entregreflés par groupes de même que les ovaires. Graines munies d'un périsperme charnu. Embryon axile, rectiligne, cylindracé ; radicule infère ; plumule imperceptible. le TRIBU. PANDANÉES VRAIES — PANDANEÆ VERÆ Kunth. (Pandaneæ R.Br.— Schott. — Martius. — Dumort. — Pandanaceæ Lindi.) Feuilles simples, Fleurs apérianthées. Pandanus Linn. fil. (Arthrodactylis Forst. Keura Forsk.) — Freycinetia Gaudich.— Marquartia Hassk. Ile TRIBU. CYCLANTHÉES. — CYCLANTHEÆ Poiteau. (Cyclanthaceæ Lindl.) Feuilles pennées ou palmées. Fleurs en général périan- thées. Carludovica Ruiz et Pavon. ( Salmia Willd. Ludo- 2% CLASSE DES AROÏDÉES. via l'ers.) — Cyclanthus Poit. (Gyclosanthes Pœppig.) — Wettinia Pæpp. | GENRES VOISINS DES PANDANÉES. Phytelephas Ruiz et Pav. (Elephantusia Willd.) (1). — Nipa (Rumph.) Thunpb. (2). Genre PANDANUS. — Pandanus Linn. fil. Fleurs dioïques , apérianthées, ébractéolées. Æleurs- méles : Spadice rameux, thyrsoïde, polyandre. Étamines serrées ; filets filiformes. Anthères à deux bourses conti- guës, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. — Fleurs-femelles : Spadice simple, capituliforme. Ovaires libres ou entregreflés par groupes, serrés, 1-loculaires, 4-ovulés, chacun couronné d'un stigmate sessile. Péricarpe drupacé. Drupes 1-spermes, ordinairement fibreux : ceux d’un même spadice soit libres, soit formant un syncarpe tuberculeux à noyaux 4- ou pluri-loculaires; noyau os- seux ou ligneux.— Arbres ou arbrisseaux ; une seule es- pèce est une herbe acaule. Tronc simple (moins souvent divisé au sommet en 2 ou 5 branches bi- ou tri-furquées), droit, ou flexueux, cylindrique, souvent stolonifère à la base, ordinairement garni dans sa partie inférieure de ra- cines aériennes. Feuilles simples, très-longues, étroites, sublinéaires, ou linéaires-lancéolées, sessiles, amplexicau- les, coriaces, persistantes, entières, spinelleuses (excepté dans une espèce) aux bords et en dessous sur la côte mé- diane (quelquefois dans leur jeunesse à toute la sur- face), terminales, alternes, très-rapprochées, disposées en spirale sur 5 rangs (celles de chaque série imbriquées par la base). Spadices terminaux ou subterminaux, accompa- ee (1) Famille des Phytéléphasiées, Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. XIV. (2) Famille des Nipacées, Ad. Bronsn. |. c. FAMILLE DES PANDANÉES. 25 gnés chacun à sa base d'une ou de plusieurs spathes co- lorées.— M. Kunth énumère 50 espèces, toutes indigènes dans la zone équatoriale de l’ancien continent. Panpanus ‘opoRANT. — Pandanus odoratissimus Linn. Suppl. — Roxb. Corom. I, tab. 94, 95 et 96. — Pandanus verus Ramph. Amb. 4, tab. 74. — Kaïda Hort. Malab. 2, tab. 4-5.— Keura odorifera Forsk. Descr. p. 472.— Arthro- dactylis spinosa Forst. Gen.— Buisson ; moins souvent arbris- seau, à tronc haut de 40 à 42 pieds, à cime arrondie, très-ra- meuse. Tronc et branches produisant de longues racines fusi- formes ; bois très-dur. Feuilles longues de 5 à 5 pieds, luisantes, pendantes, linéaires, cuspidées (à pointe trigone, très-longue), très-glabres, spinelleuses. Inflorescence-mäle terminale, panicu- lée, pendante, garnie de bractées blanchâtres, linéaires-oblon- gues, pointues, concaves ; à l’aisselle de chacune des bractées (“pathes) naît un thyrse composé de spadices courts et simples. Étamines longues, pendantes, disposées en épi sur chaque spadice. — Inflorescence-femelle terminale, consistant en un seul spa- dice, qui est pédonculé, oblong, accompagné d’un involucre com- posé d’un grand nombre de bractées (spathes) blanchâtres, dis- posées comme les feuilles, Ovaires fasciculés au nombre de 6 à 42. Stigmates ovales, jaunes; fruit (syncarpe) long de 6 à 40 pouces, sui 6 à 8 pouces de diamètre , oblong, scabre, de cou- leur orange, tuberculeux au sommet, composé de drupes cunéi- formes, spongieux au sommet, pulpeux vers la base, turbinés, durs, anguleux, pluriloculaires, se séparant les uns des autres à la maturité; loges du noyau 1-spermes (souvent aspermes par avortement). Graine oblongue, (Roxburgh, Flora Indica, ed. 2, vol. 5, p. 758.) Cette espèce croît, à ce qu'il paraît, dans presque toute l’Asie équatoriale, ainsi que dans les archipels de la Polynésie. Les Ma- lais lui donnent le nom de Pandang, les Arabes celui de Keura ; les habitants du Malabar l'appellent Kaïda. Dans l'Inde on a l'habitude de la planter en haies, parce qu’elle se multiplie fac- lement jar ses drageons, et que ses longues feuilles épineuses 926 CLASSE DES AROÏDÉES. étabissent une excellente défense. A l’époque de la floraison, les spathes ou bractées répandent au loin un parfum délicieux, et cet arome se conserve pendant longtemps dans les spathes dessé- chées : aussi ces organes floraux sont-ils très-recherchés pour les préparations cosmétiques. Les feuilles abondent en fibres tenaces qui servent à faire des nattes et des paniers. Pannanus Vacor. — Pandanus utilis Bory de Saint-Vinc. Voyages 2, p. 5. — Pandanus sativus Petit-Thouars, in Journ. de Bot. 4, p. 44. — Arbre de forme pyramidale, attei- gnant 50 à 60 picds de haut ; écorce cendrée, tirant sur le rouge, luisante. Tronc des individus adultes trifurqué : branches dicho- tomes. Racines-aériennes grêles, longues de À pied, naissant vers la base du tronc ; quelquefois il se développe aussi de ces racines aux bifurcations des rameaux. Feuilles spinellenses ; celles des jeunes individus atteignant 6 pieds de long sur 4 pouces de large; celles des vieux arbres moins grandes ; spinules rouges. Inflorescence-mâle composée d’un amas de spadices longs de 5 à 8 pouces, pendants, d’un blanc jaunâtre, répandant une odeur un peu forte, mais agréable, Spathes d’un beau blanc. Spadice femelle peu sallant à l'époque de la floraison. Syncarpe pen- dant, souvent de la grosseur de la tête d’un homme, globuleux, on subglobuleux, d’un beau vert luisant, hérissé de tubercules pyramidaux avec un ombilic roussâtre. Noix polyspermes. (Bory. Du Petit-Thouars.) Cette espèce, qui paraît être originaire de Madagascar, se cul- tive fréquememnt aux îles de France et de Bourbon, où on l’ap- pelle vulgairement Vaquoi et Baquoi (4). « On plante les Vacois «en bordure, et l’on coupe, ras des tiges, les feuilles, lorsquelles « sont dans leur plus grande vigueur : séchées et fendues, ces « feuilles servent à faire des nattes grossières, souvent très- « grandes, sur lesquelles on fait sécher le café. On en fait aussi « des sacs solides, qu’on emploie pour emballer le café. Sans le (1) Les naturels de Madagascar désignent les Pandanus par les noms de Baqoua et Vaqoua. FAMILLE DES PANDANÉES. 97 « Vacoi, il eût été très-difficile aux habitants de Mascaraigne de « trouver une manière économique d’emballer et de transporter « leurs denrées principales ; et la culture du café nécessite celle « du Vacoi. » (Bory de Saint-Vincent.) Panpanus musqué.— Pandanus moschatus Rumph. Amb. 4 p.442. — Arbre de la taille du Pandanus odorant. Feuilles glauques, longues de 5 à 6 pieds, larges de 2 pouces, non-spinel- leuses, terminées en pointe jonciforme longue d'environ À pied. Fleurs exhalant une odeur musquée très-forte. (Fruit inconnu). — Cultivé aux Moluques. PanDANUS À LARGES FEUILLES.—Pandanus latifolius Rumph. Amb. 4, p. 146, tab. 78. — Arbrisseau à tronc de 8 à 9 pieds de haut. Feuilles longues de 6 pieds, plus larges que la main, arrondies et apiculées au sommet, garnies de spinules grêles. — Cultivé aux Moluques. Les feuilles fraîches, lorsqu'on les écrase, ont une odeur analogue à celle qu’exhale le foin ; les Malais s’en servent pour aromatiser le riz et autres mets. PANDANUS SYLVESTRE. — Pandanus sylvestris Rumph. Amb. 4, p. 445, tab. 77. — Arbre ayant le port et la taille du Cocotier. Racines-aériennes peu nombreuses. Feuilles longues de 7 à 8 pieds, larges d’environ 2 pouces. Fruits (syncarpes) so- litaires, coniques, longs de 45 à 46 pouces, sur 2 pouces de dia- mètre ; noix irrégulièrement hexagones ; pulpe de couleur orange. — Croît sur les montagnes des Moluques. Le bois de la circon- férence du tronc est assez dur : il sert à la construction des con- duits souterrains. Les feuilles sont fort estimées pour la confec- tion des nattes. | Panpanus Naiv.— Pandanus humilis Rumph. ]. ce. p. 145, tab. 76. — Arbuste stolonifère, atteignant tout au plus la hau- teur d’un homme. Feuilles longues de plus de 3 pieds, larges de À ‘Je pouce, spinelleuses à toute la surface (du moins dans leur Jeunesse), terminées en longue pointe jonciforme. Fruits {syn- carpes) agrégés au nombre de 7 ou 8 vers l'extrémité d’un long 28 CLASSE DES AROÏDÉES. pédoncule pendant, du volume d’un œuf de poule, d’abord d’un vert foncé, enfin d’un rouge vif; pulpe orange. — Commun sur les plages sablonneuses ou pierreuses des Moluques, où il forme d’épais fourrés. Les jeunes spathes sont mangeables, d’une sa- veur douceâtre assez analogue à celle du Chou-palmiste. Pannanus RAmPpANT. — Pandanus repens Rumph. Arnb. 4, p. 452. — Arbuste à souche radicante {atteignant la grosseur de la jambe d’un homme), stolonifère. Feuilles longues de 40 à 14 pieds, à peu près de la largeur de la main, armées d’aiguillons très-forts. — Ce Pandanus croît aux Moluques; on le cultive aussi dans ces Îles, parce qu’on se sert de préférence de ses feuilles pour la confection des sacs dans lesquels on emballe les mus- cades. Pannanus DE Céram. — Pandanus ceramicus Rumph. Amb. 4, p. 449, tab. 79. — Tronc courhé. Racines-acriennes épineuses, de la ess du bras. Feuilles longues de 4 pieds, larges d'environ 5 pouces au milieu, rétrécies vers les 2 bouts, fortement spinelleuses. Fruit (syncarpe) solitaire, long de plus de 4 pied, d'environ 4 pouces de diamètre, conique, subtrigone, HésremEnt tuberculeux, luisant, rouge à la maturité, — Cette espece habite les Melua Heu dit que la pulpe de son fruit est huileuse et d’une saveur agréable; les Malais la font entrer davs la préparation de divers aliments. PanDpanus coMESTIBLE. — Pandanus edulis Peut-Thouars, in Journ. de Bot. 4, p. 47. — Tronc s’élevant à peine à 40 pieds, mais acquérant 6 pouces de diamètre. Cime étalée en parasol, de 42 pieds au moins de diamètre. Fruits (syncarpes) oblongs, plats d'un côté, réuois en grappe dressée; noix planes au sommet, 4-spermes, charnues à la maturité. — Indigène de Madagascar ; la pulpe de son fruit est douce et mangeable. Panpanus AcAULE, — Pandanus caricosus Rumph. Amb. 4, p: 154. — Plante absolument acaule. Racine longue, rampante, poussant çà et là d'énormes touffes de feuilles Jongues de 10 à 45 FAMILLE DES PANDANÉES. 91) pieds, larges de 2 pouces, d’un vert gai, dressées, rétrécies à la base, garnies d’aiguillons très-fins, très-rapprochés, raides, pi- quants. Fruit du volume du poing, d’un brun pâle, porté sur une hampe radicale d'environ 4 pied de long. — Cette espèce anomale et bizarre croît aux Moluques, autour des marais dont elle rend l’accès à peu près impossible ; d’ailleurs, au témoignage de Rumphius, ces fourrés impénétrables servent de repaire habi- tuel à d'énormes serpents. Genre PHYTÉLÉPHAS. — Phytelephas Ruiz et Pav. (4). Fleurs apérianthées, dioïques par avortement, très-ser- rées, agrégées sur des spadices. — Fleurs-mâles : Spadice simple, oblong, subancipité, entièrement couvert d’étami- nes, accompagné à sa base de quelques écailles cordifor- mes. Spathe monophylle, 4-valve, un peu comprimée, sub- ancipitée, rétrécie au sommet. Étamines à filets subulés ; anthères linéaires-subulées, subspiralées. Pistil rudimen- taire. Fleurs-femelles : Spadice capituliforme, entièrement couvert de fleurs accompagnées chacune d’une écaille filiforme-subulée, élargie à la base, aussi longue que le spadice. Spathe comme celle du spadice mâle. Étamines n ombreuses, stériles, insérées autour du pistil; filets longs, subulés ; anthères subulées. Pistil à plusieurs ovaires ar- rondis. Style filiforme, plus long que l'écaille, semi-quin- quifide, rarement 6-fide : lanières subulées. Stigmates simples. Péricarpe (syncarpe) composé d’un grand nom- bre de drupes agrégés en capitule très-gros, muriqué, coriace, très-dur. Graines obovées, obscurément trigones; périsperme osseux (Ruiz et Pavon.). — Tige nulle ou très- simple ; feuilles terminales, touffues, très-grandes, pen- nées, semblables à celles du Cocotier. PHyTÉLÉPaAS A Gnos FRUITS. — Phytelephàs macrocarpa (1) Ce genre, à en juger par la description qu’en donnent ses auteurs, paraît être bien plus près des Palmiers que des Pandanées ou de toute autre famille. 50 CLASSE DES AROÏDÉES. Ruiz et Pav. Syst. p. 501.— Elephantusia macrocarpa Wild. — Arbre ayant le port d’un Palmier. Tronc court. Feuilles très- grandes, semblables à celles du Cocotier. Fruit subglobuleux, du volume de la tête d’un homme. — Ge végétal remarquable, mais fort superficieilement connu, croît au Pérou et dans la Nouvelle- Grenade, où on le connaît sous les noms vulgaires de Tête de nègre (Cabeza de Negro), et Tagua.*Ses jeunes graines sont remplies d’une liqueur hmpide, sans saveur, et potable; à me- sure que la graine approche de la maturité, cette liqueur devient laïteuse et d’une saveur agréable ; enfin elle finit par se conver- ür en un périsperme d’un beau blanc et dur comme l'ivoire ; aussi en fait-on toutes sortes d'ouvrages de tour, lesquels ont tou- tefois le défaut de se ramollir par une macération prolongée. Ge sont ces graines qu’on connaît dans le commerce sous le nom d'ivoire végétal. PayrÉLépsas A PETIT FRUIT. — Phytelephas microcarpa Ruiz et Pav. 1, c. — Elephantusia microcarpa Willd. — Gette espèce diffère notablement de la précédente en ce qu’elle est abso- lument dépourvue de tige, et que ses fruits sont beaucoup plus petits; du reste, ses feuilles offrent la même forme et la mème dimension ; le périsperme est également blanc et fort dur. Genre NIPA. — Nipa (Rumph.) Thunb. Fleurs monoïques, agrégées sur des spadices accompa- gnés chacun d'une spathe : les latéraux mâles, allongés ; le terminal capituliforme, femelle. — Fleurs-mäles 4-brac- téolées. Périanthe de 6 sépales linéaires, réfléchis. Étami- nes 6. Filets soudés en androphore columnaïre. Anthè- res 4 (syngénèses ?), extrorses, biloculaires, insérées au- dessous du sommet de l’androphore. — Fleurs-femelles apérianthées, très-serrées. Ovaire obliquement tronqué, 4-Joculaire (?), couronné de 5 stigmates sessiles. Drupes irrégulièrement anguleux, fibreux, 1-loculaires, 4- ou 2- spermes, agrégés én gros capitule. Graines osseuses; em- bryon basilaire. — Arbrisseau ayant le port d’un Palmier. FAMILLE DES PANDANÉES. 31 Feuilles grandes, pennées, rapprochées en touffe termi- pale. Pétiole amplexicaule. Fleurs-mâles minimes. — Ce genre ne comprend que l'espèce dont nous allons faire mention. Nipa argrisseau. — Nipa fruticans Thunb.in Act. Holm. 1782, p. 251. — Labill. Mém. sur le Palmier Nipa, in Mem. du Mus. de Paris, 5, p. 297, tab. 21 et 22. — Martius, Palm. tab. 108. — Blume, Rumphia, tab. 164 et 165.— Cocos Nypa Lour. Coch.— Nupa Romph. Amb. 4, p. 69,; tab. 16. — Ar- brisseau à tronc Lrès- -simple, atteignant: Queldiiis la hauteur d’un homme, mais en général beaucoup plus bas. Feuilles nombreuses, longues de 42 à 15 pieds, dressées ; pétiole sub- cylindrique, noirâtre, comprimé vers la base; folioles longues de 4 à 5 pieds, larges de 2 à 5 pouces, lancéolées-linéaires, poin- tues, très-entières. Inflorescence terminale, formant une panicule longue d’environ 5 pieds, à rachis de la grosseur du bras d’un homme, divisé vers le haut en 5 ou 4 branches principales, bi- ou tri-furquées. Spathes acuminées, concaves. Spadices-mâles jaunâtres, oblongs, longs de 2 à 5 pouces, de la grosseur du doigt. Capitules femelles solitaires, du volume d’un citron. Syn- carpe du volume de la tête d’un homme, d’abord rougeâtre, fina- lement noirâtre ou d’un brun de châtaigne ; drupes coriaces, de forme et de volume très-variables, les plus gros du volume du poing, en général obavéset plus ou moins comprimés. Ce végétal habite l'Inde les Moluques, les îles de la Sonde et autres areupels de {Océan Indien ; il abonde surtout sur les plages marécageuses et saumâtres. Les "Mélais le désignent par les noms de ÎVipa et pe A l’époque de la floraison, la panicule du Nipa abonde en sève sucrée, dont on extrait une sorte de li- queur alcoolique d’ailleurs peu estimée. Les jeunes fruits se man- gent Soiterus, soit confits. DEUX CENT UNIÈME FAMILLE, LES ORONTIACÉES. — ORONTIACEÆ. Orontiaceæ Bartl. Ord. Nat. p. 65 — Aroideæ-Orontiaceæ À. Rich. in Dict. class. d'Hist. Nat; et in Guill. Archives de Bot. 4, p.29. — Acoraceæ et Aracearum genn. Schott, Melet. — Lindl. Nat. Syst. ed. 2. — Acorineæ et Aroîdearum genn. Reichb. — Acorineæ et Aridearum genn. Dumort. — Aroideæ-Callaceæ (exclus. genn.) Endi. Gen. — Aroidearum genn. Juss. — Aroidew-Araceæ Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. XIV. Ce groupe est un démembrement des Aroïdées de A.-L. de Jussieu, dont il ne diffère que par des fleurs munies d'un périanthe ; aussi la plupart des auteurs considèrent - ils fes Orontiacées comme section ou comme tribu des Aroïdées. CARACTÈRES DE LA FAMILLE (1). Herbes vivaces, la plupart acaules ; racine souvent tubéreuse. Feuilles sessiles ou pétiolées, e engaïnantes, le plus s sou- vent très-entières et multinervées. LR Fleurs sessiles sur un spadice, hermaphroaites, ré- gulières. Spadice solitaire, terminal, accompagné d'une spathe monophylle ou diphylle ; par exception : spadi-- ces fasciculés, accompagnés chacun d’une bractée. \ Périanthe herbacé ou pétaloïde, 4-7-parti, inadhé- rent. Étamines hypogynes ou insérées aux segments du périanthe, en même nombre que ceux-ci. Anthères di- thèques, quelquefois sessiles. (1) Suivant M. Bartling. Pr FAMILLE DES ORONTIACÉES. 09 Pistil : Ovaire 3-ou 4-loculaire; placentaires 1-ou pluri-ovulés, axiles; par exception ovaire 1-loculaire, 1-ovulé. Style indivisé, à stigmates simples. Péricarpe capsulaire ou baccien, 3-loculaire ( rare- ment 4-loculaire, ou 1-loculaire); loges en général monospermes. Graines suspendues ; périsperme nul ou charnu. Cette famille comprend les genres suivants : l° TRIBU. ACOROÏDÉES. — ACOROIDEÆ Agardh. (Acorineæ Link. — Reichb. — Dumort. — Acoraceæ Lindi.) Spathe foliacée, persistante, non convolutée, continue avec le pédoncule. Ovules solitaires, ou en nombre in- défini, orthotropes, renversés, attachés au sommet des loges. Baie 1-5-sperme. Graines périspermées. Em- bryon axile, antitrope. — Herbes aromatiques, à rhizome articulé. Feuilles ensiformes, amplexatiles en vernalion. Gymnostachys R. Br. — Acorus Linn. Il: TRIBU. ORONTIÉES. — ORONTIEÆ Schott. Spathe persistante ou nulle. Graines périspermées ou apérispermées. Orontium Linn. — Symplocarpus Salisb. (Ictodes Bigel. Spathynema Rafin.) — Dracontium Linn. — Spathiphyllum Schoit. — Anthurium Schott. — Lasia Lour. — Pothos Linn. Genre ACORE. — Acorus Linn. Spathe allongée, comprimée. Spadice terminal, cylin- dracé, sessile. Périanthe persistant, 6-parti ; segments ob- BOTANIQUE. PHAN. T. XII. > 94 CLASSE DES AROÏDÉES. ovés, concaves, un peu inégaux. Étamines 6, hypogynes, apprimées, un peu saillantes; filets linéaires, membra- neux, aplatis; anthères 1- ou 2-thèques, terminales, in- trorses. Ovaire 2- ou 5-loculaire (à l'époque de la florai- son rempli d'une pulpe gélatineuse), gros, conique, com- primé bilatéralement ; loges 1-à 6-ovulées. Stigmate petit, orbiculaire, sessile, finement papilleux. Baie petite, sub- turbinée, mucronulée, par avortement 1-loculaire et 4-à 5-sperme ; loge remplie d'un tissu spongieux. Grai- nes plano-convexes ou subeylindriques , obovées; péri- sperme subcorné, diaphane. Embryon filiforme, cylindra- cé, vert, obtus aux 2 bouts, plus court que le périsperme ; radicule infère.— Herbes à rhizome rampant, aromati- que, marqué de cicatrices annulaires. Feuilles éparses, distiques, ensiformes-linéaires, pointues, sessiles, très-en- tières, équitantes par la base. Hampe comprimée latérale- ment, — On connaît quatre espèces. ACORE AROMATIQUE. — Æcorus Calamus Linn. — Blackw. Herb. tab. 466. — Nees, Gen. fase. 2, tab. 5.— Flor. Dan. tab. 1458.— Engl. Bot. tab. 556.— Rhizome cylindrique, noueux, roussâtre, de la grosseur du doigt, garni de fibrilles. Feuilles longues de 2 à 5 pieds, étroites, radicales, fasciculées, droites, glabres, striées. Hampe très-simple, droite, plus courte que les feuilles. Spathe tres-longue, conforme aux feuilles et les débor- dant. Spadice long de 2 à 5 pouces, de la grosseur du petit doigt. Fleurs petites, d’un jaune verdâtre , très-serrées. — Cette espèce croît au bord des eaux dans presque toute l'Europe, ainsi qu’en Sibérie et dans l’Amérique septentrionale. Sa racine a une saveur äcre et amère, jointe à une odeur assez agréable; on ne l’emploie guère en thérapeutique, du moins en France, bicu qu’elle possède des propriétés toniques et stimulantes très-pro- noncées. Celte racine entrait dans la composition de la thé- riaque, a —————…—……——……………—…——…—————— DEUX CENT DEUXIÈME FAMILLE. LES CALLACÉES. — CALLACEÆ. Aroideæ (exclus. genn.) Juss. Gen.; Id. in Dict. des Sciences Nat. 4, p.155, et Suppl. p. 25. — R. Br. Prodr. p. 553. — Blume, Rum- phia, p.75. — Martius, in Bot. Zeit. 1851, p.449. —L. C. Rich.in Guillem. Arch. de Bot. 1, p. 41. —Kunih, Enum.5, p. 1.— Calla- ceæ (excel. genn.) Bartl. Ord. Nat.— Aroideæ-Aracew, Aroideœæ- Callaceæ (excel. genn.) et Pistiaceæ, Reichb. Syst. Nat. — Aroideæ (exel. genn.) et Pistiaceæ À. Rich. — Arideæ et Pistiaceæ Du- mort. Fam. — Araceæ et Pistiaceæ Lindl. Naï. Syst. ed. 2. — Aroideæ-Araceæ et ex parte Aroîdew-Callaceæ Endl. Gen.— Aroi- deæ-Araceæ (unà cum Orontiaceis Bartl.) Ad. Brogn. Enum. Gen. Hort. Par. p. XIV. Les Callacées ne différent essentiellement des Oron- tiacées que par des fleurs apérianthées et diclines; ce sont ces deux groupes (sous-ordres ou tribus pour d’au- tres auteurs } qui constituent la famille des Aroïdées d'A.-L. de Jussieu. Beaucoup de Callacées sont âcres et vénéneuses. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes caulescentes ou acaules, vivaces, à racine tu- berculeuse, ou à rhizome rampant. Sucs-propres en gé- néral âcres et volatils. Feuilles éparses (en général agrégées), pétiolées, nerveuses (nervures pédalées, où pennées, ou palmées), entières, ou palmées, ou pédalées, ou pennatifides, souvent cordiformes, ou hastiformes, ou sagittiformes ; pétiole engainant. Fleurs diclines, apérianthées, agrégées sur un spa- dice pédonculé, solitaire, très-simple, accompagné d'une spathe monophylle. Pédoncule axillaire ou ra- dical. — Fleurs-mâles monandres, entremêlées sans en o0 CLASSE DES AROÏDÉES. ordre aux fleurs femelles, ou bien séparées des fleurs femelles et occupant la partie supérieure du spadice. Étamine souvent dépourvue de filet. Anthère ex- trorse. Pistil: Ovaire uni-ou pluri-loculaire, 1-style, ou sans style, 4-ou pluri-ovulé, à stigmate capitellé ou discifor- . me, entier, ou lobé; placentaire basilaire ou pariétal ; ovules orthotropes, ou anatropes, ou campylotropes. Péricarpe baccien, uni-ou pluri-loculaire ; loges mo- no-ou oligo-spermes. Graines en général périspermées, ordinairement glo- buleuses ou presque globuleuses. Périsperme charnu. Embryon rectiligne, axile, cylindracé, antitrope, ou homotrope. I: TRIBU. PISTIACÉES. — PISTIACEÆ A. Rich. — Blume. Fleurs nues, unisexuelles. Spadice adhérent ( du moins Jusqu'au milieu) à la spathe, produisant une seule fleur femelle, et un nombre à peu près défini de fleurs mâles (réduites chacune à une seule étamine) insérées à quelque distance de la femelle. Anthères sessiles. Ovaire 1-loculaire, multi-ovulé. Ovules orthotropes, dressés, attachés à un placentaire basilaire ou subla- téral. Style apparent. Point d'organes seœuels rudi- mentaires. Graines périspermées. Embryon antitrope, court. — Herbes à rhixome tubéreux ou stolomifère. Feuilles entières, pluri-nervées. Spadice inodore. Pistia Linn. (Zala Lour.) — Ambrosinia Bass. (Ucria Targ.) ‘ Il: TRIBU. CRYPKOCORYNÉES. — CRYPTOCORY- NEÆ Blume. Fleurs nues, unisexuelles. Spadice ou inclus et adhérent FAMILLE DES CALLACÉES. 37 au sommet de la spathe, ou libre et saillant, multiflore. Étamines insérées au sommet du spadice, à quelque distance des fleurs femelles; filets courts ou nuls, Ovaires pluri-ovulés, connés, verticillés à la base du spadice ; ovules horizontaux ou ascendants, orthotro- pes, insérés à l'angle interne des loges. Styles distincts. Point d'organes sexuels rudimentaires. Graines péri- spermées. Embryon antitrope. — Herbes à rhizome stolonifère. Feuilles uninervées ou palmatinervées, entières. Cryptocoryne Fisch. — Stylochæton Leprieur. Ille TRIBU. DRACONCULÉES. — DRACUNCULINE Æ Schott. — Blume. Fleurs nues, unisexuelles. Spadice inadhérent ( par ex- ception adné au fond de la spathe }, multiflore, andro- gyne, ou rarement dioique, en général garni vers le milieu d'organes sexuels rudimentaires, et terminé en appendice nu. Anthères libres (par exception sou- dées), dithèques ; bourses renflées, plus grandes que le connectif.Ovaires très-nombreux, libres, 1-loculaires, 4-ou pluri-ovulés. Ovules orthotropes. Styles en géné- ral courts ou nuls. Graines périspermees, ou très-ra- rementapérispermées. Embryon antitrope. — Herbes acaules. Rhizome en général tubéreux. Feuilles en- hières, ou pédalées, ow palmées. Spadice en général fénide à l'époque de la floraison. SECTION I. ARISARÉES.— Arisareæ Schott. Spadice androgyne ou unisexuel, libre. Étamines un peu lâches, manifestement pourvues de filets. Anthè- res peltées, déhiscentes transversalement ou par des pores. Ovaires pauci-ovulés ou multi-ovulés; placen- Cu 38 CLASSE DES AROÏDÉES. taire basilaire ou pariétal; ovules dressés. Rudi- ments d'organes sexuels nuls ou peu apparents. Arisarum (Tourn.) Martius. — Arisæma Martius. Secri0N II. EUAROÏIDÉES. — Euaroideæ Schott. Spadice androgyne, libre. Anthères serrées, subsessi- les, déhiscentes par une fente longitudinale ou par un pore. Ovaires 4-ovulés ou pluri-ovulés, souvent sans styles; ovules attachés à un placentaire soit ba- silaire, soit pariétal. Au-dessous des étamines (et quelquefois en outre au-dessus) le spadice est garni de quantité d'organes sexuels rudimentaires. Biarum Schott. (Homaid Adans.)— Arum Linn. (Dracunculus Tourn.) — Sauromatum Schott. — The- riophonum Blum. — T'yphonium Schott. SecTION III. ATHÉRURÉES, — Atherureæ Blume. Spadice androgyne, adhérent vers sa base. Point d’or- ganes sexuels rudimentaires. Anthères sessiles, sou- dées, déhiscentes chacune par deux fentes transver- sales. Ovaires 1-ovulés; ovule dressé, attaché au fond de la loge. Styles courts. Atherurus Blum. 1V° TRIBU. THOMSONIÉES.— TIHOMSONIEZÆ Blum. Fleurs nues, unisexuelles. Spadice inadhérent, andro- gyne, multiflore, terminé en appendice nu. Anthères libres, sessiles, serrées, déhiscentes par 2 ou 4 pores; bourses séparées par un connectif épais. Ovaires A-ovulés ou pauci-ovulés, 1-à A-loculaires, libres, souvent sans styles ; ovules anatropes,renversés, atta- chès au fond des loges. Stigmates souvent lobés. Poant FAMILLE DES CALLACÉES. 59 d'organes sexuels rudimentaires. Graines apérisper- mées ; embryon conforme à la graine : radicule in- fère. Amorphophallus Blum. (Candarum Reichb. Pytion Martius. ) — Thomsonia Wallich, (Pythonium Schott.) — Aglaonema Schott. Ve TRIBU. CALADIÉES. — CALADIEZÆ Schott. Fleurs nues, unisexuelles. Spadice inadhérent, multi- flore, androgyne, en général garni, entre les fleurs mâles et les fleurs femelles, d'organes sexuels rudi- mentaires, terminé en appendice nu. Anthères libres, ou syngénèses, à bourses adnées en verticille à un gros connectif pelté. Ovaires 1-ou pluri-loculaires, libres, pluri-ovulés; ovules orthotropes. Graines pé- rispermées; embryon antitrope. Herbes acuules ( à rhizome. tubéreux ), ou caulescentes, ou sarmenteuses. Feuilles pelti-nervées ou palmati-nervées. * Secrion Ï. COLOCASIÉES. — Coiocasieæ Schott. Spathe à tube persistant. Spadice en général nu vers le milieu { c’est-à-dire, entre les fleurs femelles et les fleurs mâles). Appendice terminal quelquefois très- court. Anthères syngénèses ; bourses en général en nombre indéfini. Ovaires 4-à 4-loculaires. — Herbes en général lactescentes. Rhizome tubéreux ou caules- cent. Feuilles très-rapprochées. Pédoncules recourbés après la floraison. Gaines pétiolaires allongées. Gai- nes-stipulaires nulles. Spathe odorante. Remusatia Schott. — Colocasia Ray. — Alocasia Schott, — Caladium Vent. — Peltandra Pafin. — Xanthosoma Schott. — Acontias Schott. — Syngonium Schott. — Culcasia Pal. Beauv. 40 CLASSE DES AROÏDÉES. Secriox Il. PRHILODENDRÉES. — Philodendreæ Schott. Spathe entièrement persistante, refermée après la floraison. Spadice androgyne, sans appendice stérile; fleurs continues. Anthères libres. Ovaires multi- loculaires. — Herbes à sucs-propres colorés. Gaînes- pétiolaires courtes. Gaïnes-stipulaires allongées, op- positifoliées, caduques. Philodendron Schott. VI TRIBU. ANAPORÉES, — ANAPOREZÆ Schott. Fleurs nues, unisexuelles. Spadice libre, ou adhérent à la spathe, androgyne, ou plus souvent à organes sexuels rudimentaires entremélés aux pistils, très- rarement terminé par un appendice stérile. Anthères libres, ou plus souvent syngénèses (en nombre sub- défini) et plongées dans un gros connectif. Ovaires très-nombreux, libres, 1-ou pauci-loculaires ; loges -ou pluri-ovulées ; ovules orthotropes. Styles courts, ou nuls. Graines périspermées; embryon antitrope. — Herbes acaules ou caulescentes. Rhizome noueux. Gaîne-pétiolaire allongée. Gaînes-stipulaires nulles. Secriox I. SPATHICARPÉES. — Spalhicarpeæ Schott. Spadice adné à la spathe. Ovaires 1-loculaires, {-ovulés. Spathicarpa Hook. — Dieffenbachia Schott. — Athe- rurus Blum. — Hemicarpurus Nees. Secriox II. RICHARDIÉES. — Richardieæ Schott. Spadice inadhérent. Ovaires 1-à 3-loculaires, 1-ou pluri-ovulés. Homalonema Schott. — Richardia Kunth. (Zante- deschia Spreng.) FAMILLE DES CALLACÉES. A VII TRIBU. CALLÉES. — CALLEÆ Schott. Fleurs uniseæuelles ou hermaphrodites, disposées sans interruption sur le spadice. Point d'organes sexuels rudimentaires. Spathe persistante ou non persistante. Étamines libres; filets presque plats; anthères à 2 bourses déhiscentes longitudinalement. Ovaires 1-ou pluri-loculaires, libres; ovules anatropes ou campy- lotropes, renversés, attachés au fond des loges. Grai- nes périspermées ou apérispermées. Embryon rectili- gne ou courbé, à extrémité radiculaire infère. Calla Linn. — Heteropsis Kunth. — Monstera Adans. — Scindapsus Schott. Genre GOUET. — Arum Linn. Spatheenroulée en forme de cornet. Spadice androgyne, allongé , claviforme, florifère à sa partie inférieure, nu supérieurement. Fleurs très-nombreuses, serrées : les mä- les insérées un peu au-dessus des femelles ; l'espace inter- médiaire garni de filets sétacés (organes sexuels rudimen- taires). Anthères libres ou irrégulièrement syngénèses, subsessiles, à deux bourses contiguës et déhiscentes cha- cune par une courte fente latérale. Ovaires très-nombreux, libres, 1- loculaires, 2- à 6- ovulés, couronnés chacun d’un stigmate sessile, subhémisphérique , un peu excentrique. Ovules orthotropes, superposés, pariétaux. Baies oligo- spermes. Graines horizontales ou presque dressées, subglo- buleuses, périspermées. — Herbes acaules. Rhizome tu- béreux. Feuilles pédalées ou cordiformes ou hastiformes, nerveuses. Hampe solitaire. Spathe terminale. . Dans plusieurs Arum, ainsi que dans d’autres Aroïdées (peut-être dans la plupart), le spadice offre un phéno- mène très-remarquable : à l'époque de la floraison cet or- gane acquiert une chaleur très-sensible. GouETt commun, — Arum vulgare Lamk. Il. — Arum ma- 42 CLASSE DES AROÏDÉES. culatum Linn. — Bull. Herb. tab. 25, — Blackw, Herb, tab. 228. — Racine tuberculeuse, arrondie, blanchâtre, du volume d’une petite noix. Feuilles toutes radicales (au nombre de 2 à 4), longuement pétiolées, sagitiformes, pointues, glabres, vertes, luisantes, minces, assez souvent marbrées de noir. Hampe dres- sée, cylindrique, rougeâtre , longue de 4 à 6 pouces. Spathe grande, pointue, d’un vert pâle, quelquefois lavée de violet. Spadice blanchätre ou violet, un peu saillant. Baies du volume d’un gros Pois, de couleur écarlate, pulpeuses, agrégées en épi court et ovale, Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Gouet, Chou- poivre ou Pied-de-Veau, est commune dans les lieux ombragés et humides ; elle fleurit en avril et en mai. Toutes ses parties, mais principalement sa racine fraiche, ont une saveur très-âcre, due au suc laiteux qu’elles renferment. La racine s'emploie par- fois comme remède drastique ; et, comme elle se compose presque uniquement de fécule, on peut, au besoin, l’employer à des usa- ges ahmentaires ; car la torréfaction la débarrasse de son prin- cipe caustique et vénéneux. Gougr SERPENTAIRE. — Arum Dracunculus Linn. — Bull. Herb. tab. 75. — Dracunculus vulgaris Schott. — Dracun- culus polyphyllus Blum. — Racine grosse, Hampe haute de 2 à 5 pieds, dressée, marbrée de taches noires, recouverte inférieu- rement par les gaînes des pétioles. Feuilles grandes, dressces, pédalées, longuement pétiolées, à segments lancéolés : les côtés latéraux plus courts. Spathe longue d'environ 4 pied, d’un pourpre noirâtre et verruqueuse à la surface interne. Spadice gros, d’un pourpre noirâtre. Cette espèce, nommée vulgairement Serpentaire, croît dans l’Europe méridionale. Elle a les mêmes propriétés que le Gouet commun, Genre AMORPHOPHALLE. — Amorphophallus Blum. Spathe très-ample, enroulée en forme de cloche ou d'entonnoir, béante au sommet. Spadice inadhérent, andro- FAMILLE DES CALLACÉES. 43 gyne, multiflore, rectiligne, plus ou moins épaissi vers le haut , terminé en appendice nu. Anthères libres, sessiles, serrées, subecylindracées, à deux bourses séparées par un gros connectif et s’ouvrant chacune par un pore terminal. Ovaires très-nombreux, libres, 2- à 4- loculaires, agrégés en séries spiralées. Stigmates capitellés ou 2- à 4- lobés, sessiles. Ovules solitaires dans chaque loge, anatropes, renversés, basilaires. Point d’organes sexuels rudimen- taires. Baies mono-ou oligo-spermes. — Herbes très-âcres. Rhizome tubéreux. Feuilles grandes , ombraculiformes, triparties; segments pennatifides ; pétiole écailleux à la base. Hampe courte, radicale, solitaire , beaucoup plus précoce que les feuilles. — Les Amorphophalles sont re - marquables par l'ampleur de leurs feuilles et de leur inflorescence , ainsi que par l'odeur détestable qu'exhale leur spadice. AMORPHOPHALLE CAMPANULÉ. — Amorphophallus campa- nulatus Blum. Rumph. p. 159, tab. 52 et 55. — Arum Rum- phäi Gaudich. in Freycin. Bot. p. 427, tab, 5914. (exclus. syn. Hort. Malab. et tab. 412. Herb. Amb.). — Tacca phallifera Rumph. Amb. vol. 5, p. 526; tab. 415, fig. 2. — Arum campanulatum Roxb. Corom. vol. 5, tab. 272 (exclus. syn.). — Hook. Bot. Mag. tab. 4812 (exclus. syn.). — Tubercule atteignant le volume de la tête d’un homme. Feuilles larges de 2 à 3 pieds, à 5 segments horizontaux, divergents, bilobés : lobes pennatifides du côté extérieur, à lanières obliquement oblongues ou ovales-lancéolées, inégales, très-entières ; péticle long de 4 1/2 à 5 pieds, verruqueux, gros. Hampe longue de 2 à 3 pouces, très-verruqueuse. Spathe longue de 4 pied et plus, ample, ovoïde, acuminée : partie convolutée charnue, d’un jaune verdûtre à l'extérieur, ponctuée de brun et de blanc, pourpre et verru- queuse à la surface interne. Spadice un peu plus long que la Spathe, gros, claviforme vers le sommet. Indigène dans l'Inde, les Moluques et les îles de la Sonde ; se cultive dans les collections de serre. 4 CLASSE DES AROÏDÉES. AMORPHOPHALLE GIGANTESQUE. — Amorphophallus gigan- teus Blum. I. c. p.441; tab. 54.—Mulenschena Mort. Malab. vol. 2, tab. 49. — Au témoignage de M. Blume, cette espèce diffère de la précédente par des feuilles plus amples (à pétiole long de 6 à 7 pieds et de la grossenr du bras d’un homme), par Ja hampe, haute de 2 à 5 pieds, par la spathe qui est obtuse et un peu plus longue que le spadice; enfin, par ce dernier, qui est subfusiforme. Le tubercule acquiert jusqu’à 4 ‘/ pied de diamè- tre. — Indigène des mêmes contrées que l’espèce précédente. AMORPHOPHALLE CULTIVE. — Amorphophallus sativus Blum. 1. c. p.145. — Arum campanulatum Roxb. Flor. Ind. (ex parte). — Tacca sativa Rumph. Amb. vol. 5, p. 524; tab. 412. — Tubercule du volume d’une tête d’enfant. Pétiole haut de 2 à 5 pieds, légèrement verruqueux. Feuilles larges d’envi- ron 3 pieds, d’ailleurs semblables à celles de l’Amorphophallus campanulatus. Hampe haute de 3 pieds et plus, d’un vert gri- sâtre, immaculée. Spadice long d'environ ‘/2 pied. Baies rouges, du volume d’une petite Olive. — Cette espèce se cultive fré- quemment dans les Indes et aux Moluques ; sa racine, qui ac- quiert un poids de 4 à 8 livres, est comestible. Genre COLOCASE — Colocasia Schott. Spathe rectiligne. Spadice inadhérent, androgyne, mul- tiflore , terminé en appendice acuminé et nu. Fleurs ser- rées : les mâles situées à quelque distance des femelles. Entre les fleurs mâles et les fleurs femelles , le spadice est couvert d'organes sexuels rudimentaires. Anthères peltées, syngénèses, déhiscentes par un pore terminal. Ovaires libres, 1-loculaires, à 5 placentaires pariétaux, bi-ovulés ; ovules dressés, attachés à la base des placentaires. Styles très-courts , à stigmate subcapitellé. (Fruit inconnu.) — Herbes acaules, à rhizome tubéreux. Feuilles naissant en même temps que les fleurs, peltées, lisses en dessus, réti- culées en dessous. Pédoncules courts, axillaires, fascicu- lés, recourbés après la floraison. Spathe jaunâtre. FAMILLE DES CALLACÉES. 45 Corocase cuzrivée. — Colocasia antiquoram Schott, Melcr. 1, p. 48. — Arum Colocasia Linn. — Rumph. Amb. vol. 5, tab. 409. — Catesb. Carol. 2, tab. 45.— Piante acaule. Feuil- les ovées, sinuolées, semi-bifides à la base. Spathe beaucoup plus longue que le spadice, cylindrique, dressée. Appendice du spa- dice à peu près aussi long que la partie florifère. Anthères plu- riloculaires, (Roxburgh, Flora Indica, édit, 2, vol. 5, p. 494.) Cette espèce croît spontanément au Bengale, au bord des fos- sés et des étangs ; on la cultive comme plante alimentaire dans ces contrées, de même qu'aux Moluques, en Orient, dans l’Europe méridionale, les Etats-Unis, et dans la plupart des établissements coloniaux de l'Amérique équatoriale. Elle pro- duit un gros tubercule farineux, âcre à l’état frais, mais per- dant complétement, par la décoction, tout principe nuisible. La culture de cette plante est très-productive : au témoignage de Miller, un petit champ fournit assez de tubercules pour suffire à la nourriture d’une nombreuse famille. CoLocasE À FEUILLES DE Nympnéa.— Colocasia nymphecæfolia Kunth, Enum. vol. 5,p. 57.— Caladium nympheæfolium Vent. Hort. Gels. p.30.— Arum nympheæfolium Roxb. Flur. Ind. ed. 2, vol. 3, p. 495.— Suivant Roxburgh, cette plante n'est qu’une variété du Colocasia antiquorum ; elle en diffère par sa spathe, en général plus courte, et par l’appendice du spadice qui est de moitié moins long que la partie florifère. — Commune au Ben- gale, mais peu cultivée ; les Hindous en mangent toutes les par- ties ; les tubercules atteignent le volume du bras d'un homme. CoLocase comesti8Le.— Colocasia esculenta Schott, Melet. 4, p. 18.— Culadium esculentum Vent, Hort. Gels. p. 50.— Arum esculentum Linn. — Les différences spécifiques de cette Colocase ne sont pas suffisamment indiquées par les auteurs; on la cultive dans la Nouvelle-Zéelande (où les naturels lui don- nent le nom de Tarro ou Talo), et dans l'Amérique équatoriale ; aux Antilles on la connaît sous le nom de Chou des Caraïbes ; on en mange les feuilles et les tubercules (4). D 5 io ue La (1) Le nom de Chou des Caraïbes s'applique aussi su Yanthosoma 46 CLASSE DES AROÏDÉES. Genre ALOCASE. — Alocasia Schott. Spathe cuculliforme, courbée. Spadice inadhérent, an- drogyne , multiflore , terminé en appendice obtus, clavi- forme, nu. Fleurs serrées : les mâles situées à quelque dis- tance des femelles. Entre les fleurs femelles et les fleurs mâles , et en outre au-dessus de ces dernières, le spadice est couvert d'organes sexuels rudimentaires. Anthères peltées, sessiles, pluriloculaires, déhiscentes par des fentes latérales. Ovaires libres, 1-loculaires , à 5 placentaires basilaires, 2- ou 5-ovulés. Styles courts. Stigmates sub- capitellés. Baies 1-loculaires, oligospermes. — Herbes caulescentes. Rhizome tubéreux. Feuilles naissant en même temps que les fleurs, peltées, réticulées en dessus et en dessous. Pédoncules solitaires ou géminés, axillaires, re- courbés après la floraison. Spathe glauque ou verdâtre. ALOGASE ODORANTE. — Alocasia odora Kunth, Enum. 5, p- 58 (sub Colocasia). — Colocasia odora Ad. Brongn. in Nouv. Ann. du Mvs. vol. 5, p. 145, tab. 7. — Caladium odorum Bot. Reg. tab. 641. — Arum odorum Roxb. Flor. Ind. 5, p. 499.—Lodd. Bot. Cab. tab. 416. — Tige simple, droite, haute d’environ 2 pieds, de la grosseur du bras d’un homme. Feuilles longuement pétiolées, cordiformes-ovales, lon- gues de 2 à 4 pieds, larges de 2 à 5 pieds, mucronulées, obtuses, à lobes basilaires arrondis et rapprochés. Pédoncules géminés, subcylindriques, un peu plus courts que les pétioles. Spathe d’un vert pâle, acuminée, Spadice à peu près aussi long que la spathe ; appendice ayant à peu près le tiers de la longueur de la partie flonifere. Baies du volume d’une petite cerise, subglobu- leuses, luisantes, (Brongninrt, 1. c.)— Plante fréquemment cultivée dans les collections de serre, et remarquable tant par l'élégance de son feuillage que par le parfum qne répandent ses fleurs ; originaire du Pérou. — M, Brongniart a constaté, sur (ou Caladium) sagittæfolium : autre plante alimentaire des mêmes contrées. FAMILLE DES CALLACÉES. 47 cette espèce, l'élévation de température qu'offre le spadice à l’é- poque de la fécondation. ALocasEe DE L'Inne.— Alocasia indica Kunth, Enum. vol.5, p. 59 (sub Colocasia). — Arum indicum Lour. Coch. —Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 5, p. 498. — Racine fibreuse, produisant quantité de drageons souterrains terminés en tubercules. Tiges ra- dicantes à la base, simples, nombreuses, touffues, atteignant 6 à 8 pieds de haut. Feuilles longuement pétiolées, dressées, glabres, veineuses, cordiformes, arrondies et cuspidées au sommet, longues de 2 à5 pieds ; lobes-basilaires profonds, arrondis, rapprochés ; côte et veines blanches ; pétiole tantôt aussi long que le limbe, tantôt moins long. Pédoncules géminés, plus longs que les pétioles. Spathe linéaire, subcylindrique avant l'épanouissement, un peu gibbeuse à la base, glabre, d’un jaune verdätre, longue de 8 à 42 pouces, obtuse, ou tronquée, cuspidée; pointe petite, subu- lée. Spadice aussi long que la spathe, d’un jaune päle; appen- dice aussi long que la partie florifère. — Cette espèce croît dans presque toute l’Asie équatoriale; d’ailleurs, on la cultive com- munément dans ces contrées à titre de plante alimentaire. Non- seulement ses tubercules, mais aussi ses tiges sont comestibles. _ Genre CALADIUM. — Caladium Vent. Spathe rectiligne , convolutée vers la base. Spadice in- adhérent, androgyne, multiflore, sans appendice. Fleurs serrées : les mâles situées à quelque distance des femelles. Entre les fleurs mâles et les fleurs femelles le spadice est couvert d'organes sexuels rudimentaires. Anthères pel- tées, substipitées, pluriloculaires, libres, déhiscentes par de petites fentes ; connectif claviforme, tronqué. Ovaires libres, 2-loculaires ; loges 2- à 4-oyulées ; ovules attachés à la cloison. Stigmates disciformes , sessiles. Baies 1-ou 2-loculaires, oligospermes. Graines anguleuses. — Herbes acaules. Rhizome tubéreux. Feuilles sagittiformes ou has- tiformes, peltées, se développant à la même époque que l'inflorescence ; côte et veines inapparentes à la surface 48 CLASSE DES AROÏDÉES. supérieure , saillantes en dessous. Hampe nue, solitaire, allongée. Spathe blanchâtre. CaLaDrum gicoLore. — Caladium bicolor Vent, Hort. Cels. tab. 50. — Hook. Exot. Flor. tab. 26.— Bot. Mag. tab. 2545. — Lodd. Bot. Cab. tab. 255. — Arum bicolor Hort. Kew. — Jacq. Schœnbr. 2, tab. 486.— Bot. Mag. tab. 820.— Feuilles toutes radicales, longuement pétiolécs, horizontales, sagittiformes, pointues, d’un rouge cramoiïsi sur le disque (ou bien, dans des variétés, soit marbrées de blanc, soit panachées de blanc et de violet), d’un vert foncé dans le contour. Hampe dressée, d’un vert foncé, un peu plus longue que les pétioles. Spathe debor- dant les feuilles, acuminée. Spadice plus court que la spathe, cylindrique et d’un rouge vif dans sa partie inférieure, aminci vers le milieu, claviforme et blanchâtre dans sa partie supérieure qui porte les anthèrcs. — Indigène de l’Amérique méridionale ; fréquemment cultivée dans les collections de serre, en raison de son feuillage élégamment panaché, Genre XANTHOSOMA. — Xanthosoma Schott. Spathe rectiligne, convolutée vers la base. Spadice in- adhérent, androgyne, multiflore , sans appendice. Fleurs serrées : les mâles situées à quelque distance des femelles. Entre les fleurs mâles et les fleurs femelles le spadice est couvert d'organes sexuels rudimentaires. Anthères sessiles, libres, pluriloculaires, déhiscentes au sommet par de petites fentes transverses ; connectif conique, tronqué. Ovaires subquadriloculaires, libres; loges mulli-ovulées ; ovules axiles, horizontaux. Styles courts, gros, cohérents, Stigmates larges, déprimés, charnus. Feuilles sagittiformes, peltées, se développant à la même époque que l'inflores- cence. Pédoncules courts, subsolitaires, axillaires. Spathe jaunâtre. XANTHOSOMA À FEUILLES EN FLÈCHE. — Xanthosoma sagillæ - folium Schott, Melet. 4, p. 19.—Arum sagittæfolium Linn.— FAMILLE DES CALLACÉES. 49 Plum. Ie. tab. 55. — Jacq. Hort. Vindob. 2, tab. 457. — Ca- ladium sagittæfolium Vent. Hort. Cels.—Plante acaule. Rhi- zome gros. Feuilles grandes, longuement pétiolées, d’un vert pâle, acuminées ; lobes-basilaires obtus, divergents. Hampes un peu plus courtes que les pétioles. Spathe ovée. Spadice plus court que la spathe.— Cette plante croît dans l'Amérique équato- riale ; on l’y cultive dans les établissements coloniaux. Aux An- tilles on l'appelle vulgairement Tavoye et Chou des Caraïbes (ce dernier nom s'applique aussi au Colocasia esculenta) ; ses feuilles et ses rhizomes sont comestibles, je Xanrnosoma coMESTIBLE, — X'anthosoma edule Schott, Melet. 4, p. 49.— Caladium edule Mey. Esseq. p. 272. — Espèce très voisine de la précédente {d’après les auteurs cités elle n’en diffère que par des hampes comprimées et des spathes lancéolées), cultivée dans la Guiane, comme plante alimentaire. C’est peut- être cette espèce dont Préfontaine dit que sa racine est une ds meilleures denrées de la Guiane, et qu'elle est plus nutritive que l'Igname; on la plante par tronçons, et elle rapporte trois ré- coltes par année. Genre DIEFFENBACHIA. — Dieffenbac hia: Schott. Spathe convolutée. Spadice adné et féminiflore inférieu- rement , masculiflore et inadhérent vers le sommet , sans appendice stérile. Androphores 5-ou 4-andres, tronqués, sessiles. Anthères libres, oblongues, verticillées, 2-locu- laires, déhiscentes chacune par un seul pore terminal. Ovaires très-nombreux, libres, 1-loculaires, 4-ovulés, accompagnés chacun de 5 staminodes claviformes connés par la base ; ovule attaché peu au-dessus de la base de la loge. Stigmates disciformes, sessiles. Baies 1-loculaires, 1-spermes. Graines subglobuleuses. Drerrensacura VÉNÉNEUX. — Dieffenbachia Sequine Schott Melet. 4, p. 20. — Arum Seguinum Linn. — Plum. Ic. tab. 51, fig. k, et tab. 61. — Mill. Ic. tab. 295, — Caladium S e- BOTANIQUE. PHBAN. T. XII. 4 50 CLASSE DES AROÏDÉES. guinum Vent, Hort, Cels. — Hook. Exot. Bt, tab. 41. — Bot. Mag. tab. 2606. — Caladinm maculatum Lodd. Bot. Cab. tab. 608.—Tige droite, cylindrique, nue, très-simple, Feuilles terminales, longues d'environ 4 pied, pétiolées, ovales-lancéo- lées, cuspidées, souvent panachées le long de la côte. Pédoncules axillaires, plus courts que les pétioles, recourbés après la florai- son. Spathe oblongue-lancéolée, d’un vert pâle en dhors, pour- pre en dedans. Spadice jaunâtre, presque aussi long que la spa- the. — Grite plante habite les Antilles et la Guiane, où on l'ap- pelle vulgairément Canne marronne; toutes ses parties renfcrment un suc vénéneux très-caustique ; les fleurs exhalent une odeur extrêmement fétide. Genre HOMALONÉMA. — Homalonema Schott. Spathe béante , finalement close. Spadice multiflore, inadhérent, androgyne sans interruption, sans appendice stérile. Anthères très-nombreuses , sessiles. Ovaires très- nombreux, libres, 2 ou 5-loculaires, entremêiés de sta- minodes ; ovules nombreux dans chaque loge, axiles. Stigmates sessiles, concayes, 2-ou 5-lobés. Baies oblon- gues, ordinairement monospermes.— Herbes caulescentes. Feuilles cordiformes ou sagittiformes. Pédoncules courts. HomaLonÉMA AROMATIQUE, — fomalonema aromaticum Schott, Melet. 1, p. 20.— Calla aromatica Linn. — Bot. Mag. tab. 2279. — Zantedeschia aromatica Spreng. Syst. — Calla occulta Lodd. Bot. Cab. tab. 42. — Herbe à rhizome tu- béreux, Tige courie, aphylle. Feuilles toutes radicales, longues d'environ 4 pied, larges de ‘/2 pied, longuement pétivlées, lui- santes, sagittiformes-ovales, acuminées; lobes arrondis, divari- qués. Spathe subey'indracée, acuminée, glabre, d'un vert jaunà- tre. Spadice cylindrique, obtus, aussi long que la spathe : les deux tiers supérieurs couverts d’anthères, le tiers inférieur fémi- niflore, Baies semblables à celles du Vinettier. (Roxæburgh, Fora Ind. éd. 2, vol. 5, p. 513.) — Cette plante habite le Ben- FAMILLE DES CALLACÉES. 51 gale; toutes ses parties ont une odeur aromatique, analogue à celle du Gingembre; les Hindous attribuent à sa racine des pro- priétés médicales. Genre RICHARDIA. — Richardia Kunth. Spathe convolutée à la base; limbe déployé, marces- cent. Spadice multiflore, cylindrique, androgyne sans in- terruption, sans appendice stérile. Anthères très-nom- breuses, libres, sessiles, biloculaires, déhiscentes par un seul pore terminal. Connectiflarge, cunéiforme, dilaté au sommet en disque convexe glanduleux. Ovaires très-nom- breux, libres, incomplétement triloculaires (par 5 placen- taires pariétaux), entremêlés de staminodes claviformes; ovules en petit nombre sur chaque placentaire. Styles courts. Stigmates convexes, glanduleux. Baies 1-loculai- res, oligospermes. Graines oboyées, à tégument charnu. Ricmarnra D’Arrique. — Richardia africana Kunth, im Aon. du Mus. vol. 4, p. 457, tab. 20.— Calla «æthiopica Linn. — Commel. Hort. 4, tab. 50. — Bot. Mag. tab. 852. — Zantedeschia æthiopica Spreng. Syst. —Heibe acau'e, vivace. Rhizome assez épais. Feuilles toutes radicales, grandes, longue- ment pétiolées, subhastiformes, nerveuses, engaînant la hampe , Hampe radicale, centrile, subtrigone, dressée. Sjathe grande, blanche, odorante. — Indigène du Cap de Bonne-Espérance ; fréquemment cultivée comme plante d'agrément, Genre CALLA.— Calla Linn. Spathe déployée, persistante, subcordiforme. Spadice plus court que la spathe, dressé, subcylindrique, courte- ment pédonculé, masculiflore au sommet, couvert à sa partie inférieure d'étamines et de pistils entremêlés sans ordre. Point d'organes sexuels rudimentaires. Étamines libres, plus nombreuses que les pistils; filets filiformes, épaissis au sommet; anthères didymes, terminales : bour- 92 CLASSE DES AROÏDÉES. ses disjointes, adnées obliquement aux bords du filet, ovoïdes, bivalves. Ovaires 1-loculaires, coniques, libres, pluri-ovulés, à l'époque de la floraison remplis d'une ma- tière gélatineuse ; ovules anatropes, nidulants, attachés au fond de la loge. Stigmates sessiles, disciformes. Baies charnues, subturbinées, anguleuses, ou ombiliquées au sommet, 1-loculaires, 5-à 8-spermes, agrégées en épi ovoïde ou oblong. Graines ellipsoïdes, cylindriques, à té- gument coriace. CazLa DES mARAIS.— Calla palustris Linn.— Flor. Dan. tab. 422. — Bot. Mag. tab. 1851. — Rich. in Guill. Arch. vol. 1, p. 44; tab. 2. — Nees. jun. Gen. 2, tab. 4. — Herbe acaule. Rhizome rampant, tubéreux, gémiculé. Feuilles toutes radicales, pétiolées, cordiformes, cuspidées. Hampes axillaires, solitaires. Spathe blanche. Fleurs jaunes. — Commune dans les marais du nord de l’Europe et de l’Amérique, ainsi qu’en Sibérie ; tonte la plante est âcre; mais ses rhizomes deviennent mangeables par la décoction ou la torréfaction. Genre MONSTÉRA. — Monstera Adans. Spathe béante, finalement caduque. Spadice sessile, fé- miniflore vers la base, androgyniflore supérieurement. Point d'organes sexuels rudimentaires. Étamines libres, en nombre indéfini autour de chaque ovaire (sur la par- tie androgyne du spadice); filets linéaires, aplatis. Anthè- res terminales, ovales. Ovaires libres, biloculaires ; loges 2-oyulées ; ovules subcollatéraux , basilaires. Styles très- courts. Stigmates subcapitellés. Baies entregreffées, à épi- carpe se détachant lors de la maturité. — Herbes sarmen- teuses. Feuilles à gaîne-pétiolaire lâche et dilatée. Spathe colorée. MonsSTÉRA À FEUILLES PERTUISÉES. — Monstera Adansonti Schott, Melet. 4, p. 24. — Dracontium pertusum Lion, — Plum. Ic. tab. 56 et 57. — Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 484 et = = FAMILLE DES CALLACÉES, 53 = 185. — Calla pertusa Kunth, Sya. 5. p. 129. — Tiges sar- menteuses, radicantes, de la grosseur d’un doigt, garnies d’é- cailles de couleur livide. Feuilles d’un beau vert, longues de 4 ‘ pied, obliquement ovales, cordiformes à la base, la plu- part percées d'ouvertures vblongues longitudinales. Spathes d’un blanc jaunâtre. — Plante remarquable par la singulière confor- mation de ses feuilles; indigène de l'Amérique équatoriale; cul- tivée dans les collections de serre. | QUARANTE-SIXIÈME CLASSE. LES PALMIERS. PALMÆ Linn. (Phænicoideæ Ad. Brogn. Enum. Gen. Hort. Par. p.xv.) CARACTÈRES. Arbres ou arbrisseaux (quelquefois sarmenteux). Tronc cylindrique, inarticulé, en général columnaire (rarement renflé vers la base ou vers le milieu}, arbo- rescent, dressé, très-simple ; écorce mince, marquée de cicatrices annulaires dues à la persistance de la base des pélioles. — Chez certaines espèces, le tronc est ré- duit à une courte souche, soit hypogée, soit épigée. Chez d’autres espèces (les Palmiers-joncs ou Rotans et genres voisins), le tronc ou la souche donnent nais- sance à de longs sarments rameux, jonciformes. Quel- ques Palmiers arborescents offrent un trone dichotome. — Racine primordiale périssant presque dès la germi- nation ; racines adventices très-nombreuses, cylindri- ques, naissant de la souche, ou de la base du tronc. Feuilles alternes (en général rapprochées en touffe terminale; dans les Palmiers-joncs elles sont distiques et plus ou moins distancées), pétiolées, persistantes, coriaces, pennées, ou pennaliparlies, ou pennalilides, ou palmatilides, ou (très-rarement) bipennées. Pétiole concave vers la base, dilaté en gaine amplexicaule (1). (1) Cette gaîne est formée d’un réseau de fibres entrecroisées et en g énéral assez serrées, CLASSE DES PALMIERS. 55 Folioles très-entières, ou sinuolées, ou irrégulièrement laciniées, nerveuses (par exception veineuses ), en gé- néral plissées en vernalion. Fleurs monoïques, ou polygames-dioïques, ou her- maphrodites, sessiles, ou courtement pédicellées, peti- tes, en général accompagnées de 3 braclées dont une externe, plus grande, et deux internes (hbractéoles), opposées. Inflorescence axillaire, ou latérale, ou termi- nale, en épi, ou en grappe, ou en panicule, enveloppée en préfloraison d'une où de plusieurs spathes. Périanthe inadhérent, persistant, double; l'un et l’autre 5-sépales ou 3-fides; les sépales intérieurs al- ternes avec les extérieurs, ordinairement plus grands, valvaires ou imbriqués en préfloraison. Étamines insérées sous l'ovaire ou au fond du pé- rianthe, en général bisériées et en même nombre que les sépales, moins souvent soit au nombre de 9 trisé— riées, soit à plus de 3 séries ternaires, soit seule- ment 1-sériées au nombre de 5 (insérées devant les sé- pales externes). Filets libres ou monadelphes, dressés en préfloraison. Anthères linéaires, dressées, introrses, à 2 bourses conliguës, déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire inadhérent, 3-loculaire (quelquefois plus ou moins profondément trilobé ; rarement 4-ou 2-loculaire, ou à plus de 5 loges), 1-style, ou 5-style ; loges 4-ou (rarement) 2-ovulées. Ovules axiles, atta- chés peu au-dessus de la base des loges, orthotropes, ou anatropes. Stigmates indivisés ou lobés, terminaux. Péricarpe baccien ou drupacé ( mésocarpe plus ou moins fibreux ), 1-à 3-loculaire (quelquefois trilobé ou presque triparli) ; loges monospermes, ou (par excep- tion ) 2-spermes. 20 CLASSE DES PALMIERS. Graine dressée ou renversée, périspermée, en géné- ral adhérente. Périsperme cartilagineux, ou corné, ou presque ligneux, souvent irrégulièrement plissé jusque vers le centre, souvent creux au centre (rarement creux du côté antérieur ). Embryon cylindracé ou co- nique, niché dans une petite cavité (basilaire, ou apici- laire, ou latérale) située presque à la surface du péri- sperme et en général plus ou moins loin du hile; ra- dicule supère, ou infère, ou centripète. Cette classe ne comprend que la famille des Pal- miers. DEUX CENT TROISIÈME FAMILLE. LES PALMIERS. — PALMÆ. Palmeæ Linn. — Juss. Gen. Id. in Dict. des Sciences Nat. vol. 37, p. 284. — Vent. Tabl. 2, p. 118. — R. Brown, Prodr. p. 266. — Bartl. Ord. Nat. p. 63. — Endl. Gen. p. 244. — Dumort. Fam. p. 55. — Palme (exclusis Cyclantheis) Reichb. Consp. p.71 ; Ejusd.Syst. Nat. p.158.— Palmaceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 243. — Confer Martius, Palmarum familia ejusque genera denuo illustrata ; Id. Genera et species Palmarum.— Phænicoideæ-Palmæ Ad.Brongn. Enum. Gen. Hort. Par.p. XV et 15. Le Dattier peut être considéré comme le type le plus général de cette admirable famille, dont les représen- tants ont recu, dans le langage poétique de Linné, la qualification de princes du règne végétal. Néanmoins un assez grand nombre d'espèces s’éloignent plus ou moins, par leur port, de ces traits caractéristiques qui impriment une physionomie si particulière à tant d’au- tres Palmiers. En effet, on en voit dont le tronc, d’ail- leurs très-simple et couronné d’une touffe de feuilles, au lieu d’affecter la forme d’une colonne parfaitement cylindrique, offre vers le milieu ou vers la base un renflement plus ou moins gros. À côté d'espèces qui s'élèvent à près de 200 pieds, il en existe d’autres qui ne forment que des souches basses ou rampantes. Le Palmier de la Thébaïde se distingue par les bifurca- lions de son tronc et de ses branches. La végétation bizarre des Rotans on Palmiers-jones rappelle les Bambous et autres grandes Graminées de la zone équa- toriale. Les feuilles des Palmiers se font remarquer, ant par leur élégance que par leurs dimensions sou- vent gigantesques ; la forme gracieuse qu'on observe 58 CLASSE DES PALMIERS. chez le Dattier, et qu'on connait sous le nom de palme, est commune à beaucoup d’autres espèces, et ces feuil- les ont assez communément une longueur de 10 à 25 pieds (1); mais dans un nombre non moins considéra- ble de végétaux de cette famille, les feuilles affectent la forme d’un éventail lobé ou profondément découpé, et parfois d’une ampleur étonnante (2). Les fleurs des Palmiers, sans éclat et en général fort petites, sem- blent ne pas se trouver en harmonie avec le port ma- jestueux de ces végétaux ; mais, par compensation, elles naissent le plus souvent en quantités incroyables, et forment des inflorescences dignes du volume du tronc et du feuillage des arbres qui les produisent. On estime à environ douze mille le nombre de fleurs contenues dans un régime de Dattier; pour d’autres espèces, on a calculé que chaque individu en portait environ six cent mille, et l’on a compté jusqu'à huit mille fruits sur une seule panicule d’un Palmier de l'Amérique méridionale, Rien de plus varié enfin que la forme et surtout le vo- lume des fruits des Palmiers ; depuis le monstrueux coco des Maldives, qui pèse 20 à 23 livres, et qui acquiert le volume d'une grande citrouille, on descend par de- grés jusqu’à des baies à peine plus grosses qu'un pois. Sous le rapport de l'utilité, l'importance des Pal- miers est immense. Les espèces à fruit comestible sont assez nombreuses ; mais à cet égard aucune ne saurait rivaliser ni avec le Dattier, ni avec le Cocotier. La pro- duction connue sous le nom de Chou-palmaste, appar- —————__———_——————— (1) La palme est une grande feuille pennée ou pennatipartie, etnon une branche de palmier, ainsi que cela se dit vulgairement. C'est dans ce mot de palma, que les anciens n’appliquaient qu’à la feuille du Dattier, qu'on trouve l'étymologie du nom qui est resté à la famille. (2) Voyez Corypha. FAMILLE DES PALMIERS. 59 tient à beaucoup d'espèces; elle n’est autre chose que leur bourgeon terminal, en général très-gros, composé de jeunes feuilles encore tendres et ayant une saveur agréable ; c’est un aliment des plus recherchés tant par les aborigènes de la zone équatoriale que par les créo- les ; on le mange en salade, en friture, ou accommodé de diverses autres manières ; toutefois il est des Pal- miers à bourgeon amer et astringent, et par conséquent non comestible. La sève sucrée qui abonde dans beau- coup de Palmiers (1) est connue sous le nom de ven de palme. L'amande de certains Palmiers contient beau- coup d'huile grasse, qui s'emploie à de nombreux usa- ges: Les fibres des pélioles sont douées d’une ténacité remarquable, souvent ces pétioles deviennent assez forts pour tenir lieu de pieux ou de perches : les sauvages en for.ndeslances, des javelots, et autres armes ou ustensi- les. Le bois de beaucoup de Palmiers, fort dur et pres- que incorruptible, se prête à merveille à des ouvrages de tour et de marqueterie, susceptibles d’un magni- fique poli, et imitant le jaspe ou le marbre. La sub- stance alimentaire dite sagou est une fécule contenue dans le tissu cellulaire du jeune tronc de plusieurs espèces de Palmiers {notamment des Sagoutiers ou Saqus). La plupart des Palmiers paraissent doués d’une lon- gévité indéfinie, et chaque année ils reproduisent de nouvelles fleurs ; quelques espècesau contraire ne fleu- rissent qu'une seule fois dans leur vie, après avoir at- teint l'âge de 30 à 40 ans, et meurent immédiatement après avoir müri leurs fruits. La famille des Palmiers se trouve presque entière- (4) Voyez Areca, Caryota, Cocotier, Arenga, Mauritia, Rhapis. 60 CLASSE DES PALMIERS. ment confinée entre les tropiques. Sur environ 360 espèces décrites par M. de Martius dans sa magnifique monographie des Palmiers, quatre seulement habitent les contrées extratropicales de l'hémisphère septentrio- pal, et aucune d'elles ne dépasse le 45° de lat. Les ré- gions tempérées de l'hémisphère austral ne nourrissent aussi que 4 ou à espèces. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Les mêmes que les caractères de la classe. M. de Âlartius classe les genres des Palmiers comme suit : Je TRIBU. ARÉCINÉES. — ARECINEÆ Martius. Ovaire 5-loculaire (très-rarement 2-ow 1-loculaire); ovules solitaires (très-rarement géminés ), dressés cou latéralement appendants. Baie 1-sperme (moins sou- vent 2-ou 5-sperme ); dans quelques espèces le fruit est un drupe à 1, 2, ou 5 noyaux monospermes. Éta- mines hypoqynes.— Feuilles pennées, ou pennatifides, ou (rarement) bipennées; folioles rédupliquées en vernation. Fleurs sessiles sur un rachis scrobiculé ou non-scrobiculé. Spathes en général nombreuses, très- rarement nulles. Chameædorea Wild. (Nunnezharia Ruiz et Pav. Nun- nezia Willd.) — Hyospathe Mart. — Morenia Ruiz et Pav. — Kunthia Humb. et Bonpl. — Hyophorbe Gærtn. (Sublimia Commers.) — Leopoldinia Mart. — ÆEuterpe Mart. (non Gærtn.) — OEnocarpus Mart. — Oreodoxa Wild. — Areca Linn. (Euterpe Gærtn.) — Dypsis Noronh. ( Noronha Petit-Thou.) — Seaforthia R. Br. (Ptychosperma Labill.) — Orania Blum. — Harina Hamill, (Wallichia Roxb. Wrightea Roxb.) — FAMILLE DES PALMIERS. 61 Iriartea Ruiz et Pav. (Ceroxylon Humb. et Bonpl.) — Arenga Labill. (Saguerus Roxb. Gomutus Spreng.) — Caryota Linn. Ile TRIBU. LEPIDOCARYNÉES. — LEPIDOCARY- NEZÆ Mart. Ovaire 3-loculaire (très-rarement 2-loculaire ); ovules solitaires, dressés. Baie 1-sperme (très-rarement 2-ou 3-sperme), à épicarpe formé d'écailles coriaces, entre- greffées, imbriquées de haut en bas. Étamines hypo- gynes ou périgynes.— Tige en général sarmenteuse et excessivement longue. Feuilles distiques et plus ou moins distancées (excepté quand la tige n’est pas sar- menteuse), pennées (par exception palmées); pétiole souvent terminé en lonque vrille; gaïîne et rachis gar- nis d'aiquillons. Folioles rédupliquées en vernation, souvent cirriferes au sommet. Inflorescences rameu- ses, en général accompagnées chacune de plusieurs spathes incomplètes. Fleurs sessiles, serrées, en gé- néral disposées en épis amentiformes ; bractées spa- thacées ; bractéoles plus ou moins connées. Calamus Linn. — Ceratolobus Blum. — Dæmono- rops Blum. — Plectocomia Mart. — Zalacca Reinw.— Metroxylon Kœn. (Sagus Rumph.) — Raphia Beauv. (Sagus Gærtn.) — Mauritia Linn. — Lepidocaryum Mart. Ile TRIBU. BORASSINÉES. — BORASSINE Æ Mart. Ovaire 3-loculaire (moins souvent 2-ou 4-loculaire); ovules ascendants ou résupirés, solitaires. Drupe à 9 (moins souvent à 1, 2ou 4) noyaux; quelquefois baie 1-sperme. Étamines hypogynes. Feuilles flabellifor- mes ou pennées ; folioles rédupliquées en vernation. 62 CLASSE DES PALMIERS. Fleurs en général diviques (les mâles presque gluma- cées), avant la floraison enfoncées dans les fovéoles d'un rachis articulé. Spathes coriaces, ow presque ligneuses, incomplètes, moins souvent recouvrantes en préfloraison. Borassus Linn. (Lontarus Rumph.) — Lodoicea Labill. — Latania Commers. (Cleophora Gærtn.) — Hyphœne Gærtn. (Cucifera Delile. Douma Lamk.)— Bentinkia Berry. (Keppleria Mart.)— Geonoma Willd. (Gynestum Poiteau.) — Manicaria Gærtn. (Pilophora Jacq.) 1V° TRIBU. CORYPHINÉES. — CORYPHINEÆ Mart. Pistil à 3 ovaires distincts; moins souvent ovaire 4-0 3-loculaire; ovules dressés ou résupinés, solitaires. Fruit composé de 3 baies distinctes (plus souvent par avortement à ? baies ou à une seule baie). Étamines hypogynes ou périgynes, au nombre de 6, ou de 9,ou de 12.— Tronc inerme. Feuilles flabelliformes ou pen- nées ; folioles indupliquées. Spathes nombreuses, le plus souvent incomplètes. Fleurs sessiles, hermaphro- dites (moins souvent polygames-dioiques), bractéolées, en général verdâtres. Corypha Linn. (Taliera Mart. Gembanga Blum.) — Licuala PRumph. — Livistona R. Br. — Copermoa Mart. — Brahea Mart. — Sabal Adans. — Trithrinax Mart. — Chamærops Linn. — Rhapis Linn. — Thri- nax Linn. fil. — Phænix Linn. (Elate Linn. ) V° TRIBU. COCOINÉES.!— COCOINEÆ Mart. Ovaire 3-loculaire (rarement 2-ou A-ou 5-loculaire). Ovu- les dressés ou résupinés, solitaires. Drupe à noyau solitaire, osseux, 3-loculaire (à des loges constamment FAMILLE DES PALMIERS. 63 abortives et aspermes), percé au sommet de 3 petites ouvertures ; rarement le noyau est 2-ou 4-ou 5-locu- laire, percé d'autant de petites ouvertures qu'il y a de loges. T'égument de la graine adhérant plus ou moins au noyau du drupe. Étamines hypogynes. Filets mo- nadelphes à la base. — Tronc inerme ou garni d'ai- guillons. Feuilles pennées ; folioles rédupliquées en vernation. Fleurs jaunûtres, diclines, sessiles, ou en- foncées dans des fovéoles du rachis. Inflorescence jeune recouverte d’une ou de plusieurs spathes. Mésocarpe fibreux. Endocarpe épais. Périsperme huleux, non- plissé. Desmoncus Mart. — Bactris Jacq.— Guilielma Mart. —M artinezia Kunth. (Non Ruiz et Pav.) — Acrocomia Mart. — Astrocaryum G. F. W. Mey. (Toxophænia Schott.) — Aiphanes Willd.— Attalea Kunth.— Elæis Jacq. (Alfonsia Kunth.) — Cocos Linn. (Langsdor- fia Raddi.) — Syagrus Mart. — Diplothenium Mart. — Maximiliana Mart. — Jubæa Kunth. (Molinæa Ber- tero.) — Orbignya Mart. le TRIBU. ARÉCINÉES. — ARECINEZÆ Mart. Ovaire 3-loculære (très-rarement 1-ou 2-loculaire) ; ovu- les solitaires (très-rarement géminés), dressés, ou latéralement appendants. Péricarpe en général : baie 2-ou S-sperme; dans quelques espèces : drupe à 1-3 noyaux A-spermes, distincis. Étamines hypogynes. — Feuilles pennées, ou pennatifides, ou (rarement) bi- pennées; folioles rédupliquées en vernation. Fleurs sessiles sur un rachis scrobiculé ou non-scrobiculé. Spathes en général nombreuses, très-rarement nulles, 64 CLASSE.DES PALMIERS. Genre EUTERPE. — Euterpe Mart. (non Gærtn.) Fleurs monoïques (dans la même inflorescence), sessi- les , bractéolées ; les mâles en grand nombre à la partie supérieure des ramifications de la panicule, ou bien gé- minées auprès de chaque fleur-femelle. — Fleurs-mâles : Périanthe extérieur de 5 sépales chartacés, ovoïdes, caré- nés, concayes, imbriqués en préfloraison. Périanthe inté- rieur de 5 sépales dressés, coriaces , ovés, ou lancéolés, valvaires en préfloraison. Etarmines 6, incluses ; filets libres ou monadelphes à la base, subulés ; anthères sagittifor- mes - linéaires. Pistil rudimentaire, trifide. — Fleurs- femeiles : Périanthe extérieur de même que l'inté- rieur de 5 sépales chartacés, ovés, concaves, obtus, con- volutés et imbriqués en préfloraison. Point d’étamines ru- dimentaires. Ovaire5-loculaire : 2 des loges minimes. Stig- mates 5, sessiles, pointus, connivents. Baie 1-sperme, glo- buleuse, couronnée des stigmates devenus excentriques ; endocarpe mince, membraneux, adné au tégument de la graine. Périsperme plissé. Embryon latéral ou subbasi- laire. — Tronc grêle, élancé, lisse, inerme, annulé, sou- vent flexueux au sommet; bois mou. Feuilles termina- les, pennées; folioles très-rapprochées, accumulées, pen- dantes; pétiole à gaîne longue. Inflorescences latérales, paniculées, accompagnées chacune de 2 spathes membra- neuses, inégales ; ramules de la panicule simples, subfas- tigiés : les fructifères divariqués, étalés , couverts d’une pubescence granuleuse ou furfuracée. Fleurs jaunâtres ou roses, enfoncées dans des fossettes du rachis. — M. de Mar- tius énumère 4 espèces de ce genre. Evrerre oLéracé. — Euterpe oleracea Mart. Palm. p. 29; tab. 29 et 50.— Tronc haut de 80 à 420 picds, mais seulement de 8 à 9 pouces de diamètre, droit, ou flexueux vers le sommet. Feuilles longues de 8 à 42 pieds; folioles glabrescentes. Fleurs serrées, couvrant entièrement les remifications de La pauicule. FAMILLE DES PALMIERS. C5 Périanthe extérieur blanc; celui des fleurs mâles à peine de moitié plus court que le périanthe interne, Baies dures, luisantes, d’un violet noirâtre ou brunâtre, du volume d’une balle à fusil ; les jeunes couvertes d’une poussière glauque. — Ge Palmier croît en forêts dans les contrées intertropicales du Brésil, où on le connaît sous les noms de Manaca et Palmilo. Son bourgeon fournit un excellent Chou-palmiste, Evrerre comesrige. — Euterpe edulis Mart. Palm. p. 35 ; tab. 52. — Tronc haut de S0 à 400 pieds, cylindrique, ou quel- quefois un peu épaissi à la base. Feuilles arquées en dehors ou étalées, très-grandes. Folioles longues de 1 {/2 pied, larges à peine de 4 pouce, au nombre de 70 à 80 paires, longuement acumi- nées, très-rapprochées, couvertes en dessous sur leur côte mé- diane (ainsi que le pétiole) d’une pubescence furfuracce, Pani- cule à rameaux longs de 4 ‘/2 pied. Fleurs lâches. Périanthe in- terne des fleurs-mäles d’un pourpre noirâtre, à sépales lancéo- lés, 5 fois plus long que les sépales externes, lesquels sont sub- orbiculaires. Périanthe interne des fleurs-femelles violet seule- ment au sommet, blanchâtre inférieurement. Baie plus petite que celle de l'espèce précédente, luisante, d’un violet noirâtre. — Cette espèce croît dans les forêts vierges du Brésil (provinces des Mines, de Goyaz, et de Bahia) ; on la connaît sous les noms vul- gaires de Jocara, Jucoura, Cocos de J'issara, et Cocos de Palmito. Genre OENOCARPE. — OEnocarpus Mart. Fleurs monoïques (dans la même inflorestence), ébrac- téolées, sessiles dans des scrobicules du rachis : les supé- rieures mâles (du moins la plupart) ; les autres entremé- lées (en général une femelle entre deux mâles). — Fleurs- mâles : Périanthe externe triparti : segments lancéolés ou subovés, carénés, valvaires en préfloraison. Périanthe in- terne de 5 sépales ovés ou oblongs, presque plans, striés, distincts, valvaires en préfloraison. Étamines 6; filets li- bres, ou monadelphes à la base, subulés ; anthères sagit- BOTANIQUE. PHAN. T. xXUI. 5 66 CLASSE DES PALMIERS. tiformes-linéaires. Pistil rudimentaire. — Fleurs-femelles : Périanthe extérieur de même que l'intérieur de 5 sépales distincts, conformes, orbiculaires, convolutés et imbriqués en préfloraison : les intérieurs un peu plus petits que les extérieurs. Point d’étamines rudimentaires. Ovaire 5-locu- laire : 2 des loges minimes. Stigmates 5, sessiles, pointus, connivents. Baie 1-sperme, couronnée des stigmates deve- nus excentriques; endocarpe chartäcé, adné au tégu- ment de la graine. Périsperme plissé irrégulièrement ou en forme de rayons. Embryon exactement basilaire. — Ar- bres élancés ; bois mou. Feuilles pennées, terminales ; fo- lioles un peu crépues. Inflorescences latérales (naissant au- dessous des feuilles), paniculées, accompagnées chacune de deux spathes ligneuses : l'extérieure lancéolée, obli- quement bifide antérieurement, concave au dos, convexe antérieurement, à angles latéraux irrégulièrement den- tés ; l'intérieure rostrée, d'abord cylindrique et close, puis ouverte antérieurement ; ramules de la panicule simples, subfastigiés. Fleurs jaunâtres ou brunâtres, coriaces. — M. de Martius énumère 5 espèces, toutes indigènes de l’A- mérique équatoriale. OEnOGARPE À FEUILLES DISTIQUES. — Olnocarpus distichus Mart. Palm. p. 22 ; tab. 22 et 23. — Tronc haut de 20 à 40 pieds, droit, lisse. Feuilles longues de 45 pieds et plus, disti- ques ; folioles linéaires-lanccolées. Périanthe externe des fleurs- iaâles 4 fois plus court que le périanthe interne, à segments tiangulaires ; sépales da périanthe interne oblongs, obtus. Baie ovoïde, d’un violet noirâtre, obtuse, longue d'environ 8 lignes; chair huileuse, d’un brun roux. Périsperme noirâtre.— Cet arbre croit au Brésil, dans les provinces de Maragnan et de Para; 1l se plaît au bord des fleuves et des rivières; Les naturels, ainsi que les colons de ces contrées, le plantent au vuisinage des habita- tions. On obtient de son fruit une huile inodore et d’une saveur agréable, fort recherchée dans le pays pour l'usage alimentaire. OEvocarpe Bacasa, — Olnocarpus Bacaba Mart. Palm. FAMILLE DES PALMIERS. 67 p. 24; tab. 26, fig. 4 et 2. — Tronc haut de 50 à 60 pieds, droit, lisse. Feuilles longues d'environ 15 pieds ; folioles linéaires- lancéolées. Périanthe externe 3 fois plus court que le périanthe interne, à scpales ovales-lancévlés. Sépales internes oblongs, pointus. Baie subglobuleuse, pointue aux 2 bouts, d’un pourpre bleuâtre. Chair mince, presque sèche. — Ge Palmier croît au Brésil, sur les bords du Rio-Négro et du Solimoës ; les natu- rels de ces contrées préparent, avec son fruit, une boisson vi- neuse dont ils ont coutume des’enivrer, Genre ORÉODOXE. — Oreodoza Wild. Fleurs monoïques (dans la même inflorescence), sessiles, accompagnées chacune d’une bractée et de 2 bractéoles ; les supérieures mâles ; les autres entremêlées (en général une mâle auprès d’une paire de femelles).—Fleurs-mâles : Périanthe externe de 5 sépales ovés, imbriqués, finale- ment entregreffés. Périanthe-interne de 5 sépales oblongs- lancéolés, valvaires en préfloraison. Étamines au nombre de 6, oude 9, oude 12, inserées au fond du périanthe-interne ; filets subulés ; anthères linéaires. Ovaire rudimentaire. — Fleurs-femelles : Périanthe comme celui des fleurs- mâles. Étamines rudimentaires formant une cupule à 6 dents. Ovaire 5-loculaire. Stigmates 5, sessiles, connivents. Drupe charnu; noyau mince, crustacé, adné de chaque côté à la graine. Périsperme corné, non-plissé. Embryon subbasilaire. — Tronc grêle, élancé. Feuilles terminales, pennées; folioles très-rapprochées, inégalement bifides au sommet; gaîne-pétiolaire longue, cylindrique. Ioflores- cences paniculées, accompagnées chacune de 2 spathes dont l’extérieure plus courte, et l'intérieure presque li- gneuse, d'abord recouvrante, finalement ouverte au som- met. Oréopoxe Pazmisre, — Oreodoxa oleracea Mart. Palm. P- 466 ; tab, 156, fig. 4 et 2, et tab. 465. — Areca oleracea Lion.—Jacq. Amer. tab. 170 ; id. ed. pict, tab. 255.—ÆEuterpe 68 CLASSE DES PALMIERS. caribæa Spreng. Syst. — Tronc atteignant 450 pieds de haut, très-grêle. Feuilles longues d'environ 40 pieds ; folioles longues, étroites, linéaires, longuement acuminées, bifides au sommet. Inflorescence à rachis couvert d’une pubescence furfuracée trèes- serrée. Drupe obové-oblong, un peu courbé, du volume d’une grosse Olive, d’abord jauvâtre, finalement lavé de pourpre et de bleu ; noyau chartaceé. Périsperme creusé d’une rainure longitu- dinale. — Cet arbre habite les Antilles, où on le désigne par le nom de Palmiste franc; il est, d’ailleurs, cultivé dans ces îles, parce que son bourgeon fournit le Chou-palmiste le plus estimé des coloniès américaines. Le port de ce végétal est d’une rare élégance. Les feuilles servent à couvrir les habitations rustiques ; on en fait aussi des nattes, des sacs, des paniers et autres ouvra- ges de vannerie. Le tronc, vidé de son üussu central peu com- pacte, se trouve converti en conduit d’une seule pièce : ainsi préparé, 1l est particulièrement propre à former des conduits d’eau souterrains, parce qu’il résiste un temps indéfini à la pour- riture. Le bois de la circonférence, nonobstant son extrême du- reté, se fend facilement en long; on le débite en planches fort estimées pour établir des palissades. Les fruits fournissent de l'huile. Le tissu central du tronc contient beaucoup de fécule qu’on utilise en guise de Sagou. OrÉopoxE royAL. — Oreodoxa regia Kunth, in Humb. et Bospl. Nov. Gen. et Spec. 4, p. 505. — Mart. Palm. p. 168 ; tab. 156, fig. 5, 4 et 5. — Tronc haut de 40 à 60 pieds, renflé au milieu. Fvlioles étroites, lancéolées, acuminées, Drupe ovoide ou ellipsoïde, succulent, long d'environ 4 lignes, rouge avant la maturité, finalement d’un bleu noirâtre. — Getteespèce habite l’île de Cuba, où on l’appelle Palmito ; elle sert aux mêmes usages que la précédente. ORÉODOXE A FOLIOLES AGUMINÉES. — Orcodoxa acuminata Willd. in Act. Acad. Berol. 4805, p. 252. — Tronc haut de 50 à 60 pieds, cylindracé, à souche-souterraine stulonifère. Feuilles très-longues ; folioles alternes ou opposées, ensiformes, acuminées, repliées à la base. Spathes grisâtres, caduques, 4- » FAMILLE DES PALMIERS. 69 valves. Panicule subterminale, très-rameuse. Drupe noir, à noyau du volume d’un Pois. — Ce Palmier croît dans les con- trées montueuses de la province de Caracas; son bourgeon donne un fort bon Chou-palmiste. ORÉODOXE À FOLIOLES TRONQUÉES. — Oreodoxa præmorsa Wild. 1. c. p. 255. — Tronc haut de 40 à 50 pieds, colum- naire, lisse, à souche-souterraine stolonifere, Feuilles très-lon- ques ; folioles larges, cunéiformes, rétrécies à la base, irréguhière- ment dentées et tronquées au sommet, alternes, d’un vert foncé. Drupe ovoïide, médiocrement charnu, du volume d’un œuf de pigeon. — Cette espèce habite les mêmes contrées que la précé- dente; son bourgeon est également comestible, OrÉoDoxE Sancona.— Oreodoxa Sancona Kunth,'in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. 1, p. 504. — Tronc atteignant jusqu’à 450 pieds de haut. Folioles submembranacées, crépues, flasques. Spathe monophylle, ovoïde, pointue, incrme. Panicule pendante, à rameaux flexucux. — Cette espèce, remarquable par sa taille gigantesque, et par la dureté de son bois, croît au voisinage de la ville de Carthagène. Genre ARÉCA, — Areca Linn. Fleurs monoïques (dans la même inflorescence), brac- téolées, sessiles dans des fovéoles durachis ; les supérieures mälés, les autres femelles ou entremêlées | ordinairement une paire de mâles auprès d’une seule femelle). — F/eurs- mûles : Périanthe-externe triparti; segments carénés. Pé- rianthe-interne de 5 sépales distincts, lancéolés, valvaires en préfloraison. Étamines 5, ou 6 à 42, insérées au fond du périanthe-interne; filets subulés, monadelphes à la base ; anthères sagittiformes-ovées. Ovaire rudimentaire. — Fieurs-femelles : Périanthe externe de même que l'in- terne de 5 sépales convolutés et imbriqués en préfloraison. Étamines rudimentaires. Ovaire ovoïde, 5-loculaire. Stig- mates 5, sessiles, étalés. Baie 1-sperme ; endocarpe crus- LA 70 CLASSE DES PALMIERS. tacé ou membranacé, mince, adné au tégument de la graine. Périsperme plissé ou non plissé, corné. Embrÿon basilaire, ou latéral près de la base. — Tronc inerme ou spinelleux, en général élancé, droit, ou flexueux. Feuilles terminales, pennées; folioles lancéolées, acuminées, éta- lées, très-rapprochées, les supérieures souvent confluentes et tronquées au sommet; gaîne-pétiolaire longue, cylin- drique. Inflorescences paniculées (à ramules très-simples ou comme pennés, subfastigiés), latérales (naissant un peu au-dessous des feuilles), acconipagnées chacune de deux spathes membranacées ou coriaces, complètes. Bractées et bractéoles quelquefois nulles. — M. de Martius décrit 47 espèces, toutes de la zone équatoriale de l'ancien conti- nent. (1 ArÉca cuzrivé. — Areca Caiechu Linn. (1). — Roxb. Corom. 1, tab. 75.— Hayne Azzn. 7, tab. 55.— Mart. Palm. tab. 102, et 449, fig. 4. — Pinanga Rumph. Amb. 1, p. 26; tab, 4. — Caurga Hort. Malab. 1, p. 9 ; tab. 5 ad 8. — Areca Faufel Gærtn. Fruct. 4, tab. 7, fig. 2. — Tronc haut de 50 à 50 pieds, incrme, erêle (au plus de} pied de diamètre); écorce grisâtre; bois blanchâtre, dur. Feuilles longues d’environ 45 pieds, arquées ; folioles longues de 3 pieds à 5 1} pieds, d’un vert foncé, plissées, linéaires, acuminées, de la largeur de la main: les terminales confluentes, cunéiformes, tronquées et dentées au sommet. Spaihe longue de 4 ‘2 à 2 pieds. Panicule inclinée, très-rameuse, Fleurs alternes, 6-ou 9-andres, Fruit de forme et de grosseur variées. Périsperme plissé, ayant la con- Sistance et l’apparence de la noix de muscade, : Rumphius distingue trois races on variétés principales (peut- être sont-ce autant d’espèces) de ce Palmier, savoir : 4° Le Pinang Calappa des Malais. Le fruit est du volame ét (1) Linné a donné à ce végétal le nom de Catechu, parce qu'il croyait à tort que c'est lui qui produit la substance appelée Cachou. (Voyez Mimosa Catechu, vol. 1, p. T4.) pa FAMILLE DES PALMIERS. 71 de la forme d’un œuf d'oie, à la maturité mince et fragile, rou- geâtre avec des stries grisâtres. Périsperme ovale, acuminé. 2° Le Pinang blanc. Fruit oblong ou subglobuleux, du vo- lume d’un œuf de cane, d’abord verdâtre ou blanchâtre, finale- ment d’un jaune orange ; mésocarpe charnu, peu fibreux, comes- tible. Périsperme blanchâtre ou grisâtre, ellipsoïde. Gette sorte est la plus estimée pour la mastication. 5° Le Pinang noir. Fruit du volume d’un œuf de poule, oblong, roussâtre à la maturité, Périsperme d’un vert foncé. Cet arbre est très-fréquemment cultivé dans les deux pres- qu’iles de l'Inde, et notamment aux îles de la Sonde (où il est probablement indigène), aux Moluques et dans les autres archi- pels de l'Océan Indien. Les Malais le désignent par le nom de Pinang ; le nom de Caunga, sous lequel il est décrit dans le Hortus Malabaricus, est probablement une corruption de celui de Pinang : car, au témoignage de Rumphius, ce mot n’appar- tient à aucune langue de l’Inde. Le nom d’Areca ou Arec est d’origine portugaise. Tout le monde connaît la coutume qu'ont les Malais de mâcher continuellement une préparation composée de noix d’Arec (c’est-à-dire le périsperme de cette graine), de chaux, et de Bétel; nous en avons, d’ailleurs, déja parlé au sujet du Bétel (vol. 44, p.45). Dans ce mélange, la chaux sert, à ce qu'il paraît, à neutraliser l’excessive astringence qui caracté- rise l’Arec, et le Bétel y est ajouté à titre d’aromate. On mange la partie charnue du fruit de certaines variétés de l’Arec. Les autres parties de l’arbre ne sont pas d’une grande utilité. Genre SÉAFORTHIA. — Seaforthia R. Br. Fleurs polygames-monoïques (dans la même inflores- cence), sessiles, bractéolées ; les supérieures mâles; les autresentremélées (en général une fleur femelle entre deux fleurs mâles).— Fleurs-mâles : Périanthe externe de 5 sé- pales ovés, imbriqués. Périanthe interne trifide ; lanières oblongues, valvaires en préfloraison. Étaminesnombreuses, insérées au fond du périanthe interne; filets filiformes, libres; anthères linéaires, Ovaire rudimentaire. — Fleurs- 72 ULASSE DES PALMIERS. femelles : Périanthe comme celui des fleurs-mäles ; sépales convolutés et imbriqués en préfloraison. Point d'étamines rudimentaires. Ovaire 4-loculaire, 1-ovulé ; ovule dressé. Style nul ou très-court. Stigmate 5-lobé ou capitellé. Baie 4-sperme. Périsperme plissé. — Tronc inerme. Feuilles terminales pennées; folioles rédupliquées, érosées. Inflo- rescences latérales (naissant au-dessous des feuilles), pa- niculées (à ramules simples ou comme pennés), ou sim- ples, accompagnées chacune de deux spathes dont l'inté- rieure recouvrante en préfloraison. Fleurs en général verdâtres, — M. de Martius énumère 15 espèces. SÉarorruia GRÊLE.— Seaforthia ptychosperma Mart. Palm. p. 182;tab. 428 et 429. — Prychosperma gracilis Labill. in Mém. de l’Inst. 9 (1S08), p. 254, cum icone. — Tronc très- créle, roide, droit, très-dur, s’élevant jusqu’à 60 picds, sur seulement 2 à 5 pouces de dizmètre. Feuilles longues de 5 à 8 .picds ; folioles linéaires où sublancéolées, étroites, obliquement tronquées et inégalement bifides au sommet, à côte-médiane couverte en-dessous d’une pubescence furfuracée très-fine. Pani- cules longues de 2 pieds et plus, rameuses. Fleurs d'un jauné verdâtre; les mâles 20-à 50-andres, à sépales internes étroits, oblongs, pointus. Baie rouge, ovale, mucronée. Périsperme à 5 sillons profonds. — Ce Palmier, remarquable par son tronc extrêmement grêle, croit aux Nouvelles-Hébrides. Genre IRIARTÉA. — Jriartea Ruiz et Pay. Fleurs monoïques (dans Ja même inflorescence), sessiles, bractéolées ; les mâles (beaucoup plus nombreuses) entre- mêlées sans ordre aux femelles. — Fleurs-mâles : Périanthe externe de même que l’interne de 5 sépales distincts, ovés; les extérieurs concaves ; les intérieurs dressés, valvaires en préfloraison. Étamines au nombre de 12 à 50 (par excep- tion 6), insérées au fond du périanthe interne; filets très- courts, cylindriques ; anthères tétragones. Ovaire rudimen- taire. — Fleurs-femelles : Périanthe externe de même que ré FAMILLE DES PALMIERS. 73 l'interne de 5 sépales distincts, conformes, orbiculaires, imbriqués et convolutés en préfloraison. Étamines rudi- mentaires nulles. Ovaire 5-loculaire; deux des loges mi- nimes, stériles. Stigmates 5, sessiles. Baie monosperme, médiocrement charnue. Périsperme presque osseux, non- plissé. Embryon basilaire. — Tronc columnaire ou ventru vers le milieu, inerme, élancé, en général soutenu au-dessus de terre par les racines qui sont saillantes et convergentes en forme de cône. Feuilles terminales, pennées; folioles subtrapézoïdales, obliquement adnées au pétiole, plissées, en général profondément fendues en lanières dentées ou tronquées ; pétiole convoluté vers la base en forme de cy- lindre, s'ouvrant finalement d’un côté. Inflorescences Ja- térales (naissant au-dessous des feuilles), paniculées (à ra- mules simples), sessiles, floconneuses, accompagnées chacune de plusieurs spathes ; spathes caduques : les exté- rieures incomplètes, obliquement tronquées au sommet; les intérieures recouvrantes en préfloraison, s’ouyrant lon- gitudinalement. Fleurs jaunes ou jaunâtres, serrées. Pé- risperme non-oléagineux. — M. de Martius décrit 8 espèces. IRTARTÉA À RACINES SAILLANTES.— friarlea exorrhiza Mart. Palin. p. 56 ; tab. 55 et 34. — Tronc columnaire, s'élevant jus- qu’à 400 pieds. Racines formant un énorme cône saillant de 6 à 8 pieds au-dessus du sol. Feuilles longues de 42 à 20 pieds; folioles obliquement pouce. Fleurs blanchâtres. Sépales externes longs de 2 ‘Ja pouces, larges de 3 lignes, lancéolés, subacumminés, un peu ondulés aux bords, Sépales latéraux conformes aux sépales externes, quelquefois plus étroits et plus cndulés. Labelle plus court que les sépales : lame (étant déroulée) ovée, un peu crépue aux bords. Gynostème glabre, un peu épaissi au sommet. Anthère courtement bicorne au sommet. Capsule longue de 6 à 8 pouces, reculigne, ou subfalciforme, d’un brun noirâtre à la maturité. (Splètgerber, L. c.) — Ceite espèce croit dans la Guiane ; son frait jouit des mêmes propriétés aromatiques que la Vanille du commerce, 199 CLASSE DES ORCHIDÉES. VANILLE AROMATIQUE. — Vanilla aromatica Swartz, Flor. Ind. Occid. — Plumier, Ic. p. 485 ; tab 488. — Epidendrum Vaniila Linn. — Feuilles ovées-oblongues, nerveuses. Sépales ondulés. Labelle pointu. Capsule cylindracée, très-longue. (R. Br. in Hort. Kew. ed. 2, p. 220.) — Cette espèce habite l'Amérique méridionale; du reste, contrairement à ce que semble- rait indiquer son nom spécifique (qui est sans doute le résultat de la confusion de plusieurs espèces), ce n’est point une de celles dont provient la Vanille du commerce ; car Plumier affirme que le fruit de sa plante n’est pas aromatique. Genre CYPRIPÉDE. — Cypripedium Linn. Périanthe coloré, marcescent. Sépales externes 2, simi- laires, plans : l'un supérieur, dressé, très-entier ; l’autre inférieur, défléchi, un peu plus petit,en général bidenté au sommet. Sépales internes 5 : 2 latéraux, plans, similai- res, étalés, plus étroits que les sépales externes ; l’impair (labelle) inférieur, dissimilaire, défléchi, concave (de forme approchant plus ou moins de celle d’un sabot), bouffi, non prolongé au delà de la base, subonguiculé, continu avec la base du gynostème. Gynostème court, substipité, infléchi, diandre, profondément trilobé au sommet : le lobe terminal plus grand , pétaloïde, stérile, caréné en dessous ; les lobes marginaux courts, divergents, anthé- rifères antérieurement au-dessous du sommet. Anthères petites, subcordiformes, adnées, à deux bourses contiguës, non-stipitées, bivalves ; pollen granuleux, légèrement co- hérent. Stigmate basilaire, subdeltoïde. Ovaire courtement stipité, oblong, 1-loculaire, non-contourné, à 5 placentai- res multi-ovulés, très-saillants à l'intérieur. Capsule oblongue, 5-costée, chartacée, 1-loculaire, polysperme, déhiscente par des fentes le long des côtes. Graines mini- mes, scobiformes; tégument lâche, réticulé. — Herbes terrestres, vivaces, acaules, ou caulescentes. Racine fi- breuse , fasciculée, dépourvue de tubercules. Tige très- simple, dressée, 1-ou 2-flore. Feuilles alternes, sessiles. FAMILLE DES ORCHIDÉES. 193 Fleurs grandes, terminales, pédonculées, penchées.— Genre remarquable par l'élégance des fleurs ; la plupart des es- pèces habitent les régions extra-tropicales de l'hémisphère septentrional. Celles que nous allons décrire se cultivent comme plantes d'ornement. A. Plantes caulescentes. Feuilles minces, nerveuses. CyrriPÈDE SaBOT DE LA VIERGE. — Cypripedium Calceotus Linn. — Flor. Dan. tab. 999.— Eng]. Bot. tab. 1.—Red. Lil, tab. 49. — Hook. Flor. Lond. tab. 42, — Labelle un peu com- primé, plus court que les sépales latéraux. Lobe terminal du gynostème elliptique, obtus. ( R. Br. in Hort. Hew. ed. 2.)— Tige haute de ‘2 pied à 4 pied, feuillue, 4-ou 2-flore, plus ou moins pubescente de même que les feuilles, Feuilles elliptiques, subobtuses, d’un vert gai, nerveuses, toutes caulinaires ; les 2 ou 5 inférieures réduites à la gaine. Bractées foliacées, trinervées. Sépales acuminés, d’un pourpre bruvâtre: les externes ovales-lan- céolés ; les internes linéaires-lancéolés. Labelle d’un jaune vif, veiné de rouge. — Cette espèce, la seule indigène du genre, est connue sous le nom vulgaire de Sabot de la Vierge; elle croît dans les bois montueux ; fleurit en mai. CyrRIPÈDE À PETITE FLEUR, — Cypripedium parviflorum Salisb. in Trans. Soc. Linn. 4, p. 77, tab. 2, fig. 2. — Bot. Mag. tab. 3024. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 80. — Cy- pripedium Calceolus Mich. Flor. Bor. Amer. — Labelle com- primé, plus court que les pétales latéraux. Lobe terminal du gynostème triangulaire, pointu. (R. Br. L. c.) — Tige haute d'environ 4 pied, 4-ou 2-flore, feuillue. Feuilles longues de 4 à 5 pouces, légèrement pubescentes , ovales-lancéolées, acuminces, ondulées. Fleurs très-odorantes. Bractées grandes, foliacées. Sé- pales d’un brun de chocolat : les externes ovés-lancéclés, poin- tus ; les internes {latéraux ) linéaires-lancéolés, de moitié plus longs que les externes. Labelle long d'environ 4 pouce, d’un jaune vif, ponctué de pourpre. — Indigène de l'Amérique sep- tentrionale. BOTANIQUE. PHAN. Te XII. 13 19% CLASSE DES ORCHIDÉES. GyPRIPÈDE PUBESGENT.— Cypripedium pubescens Willd.Hort. Berol. tab. 15. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 74.— Lois. Herb. de l’Amat. 2, tab. 454. — Cypripedium [lavescens Red. Lil. tab. 20. — Labelle comprimé, plus court que les sépales latéraux. Lobe terminal du gynostème triangulaire-oblone, obtus. {R. Br. L. e.)— Plante très-semblable au Cypripedium Cal: ceolus. Périanthe jaune, — Indigène des États-Unis. CyYPRIPÈDE À GRANDE FLEUR. — Cypripedium macranthum Swartz, Gen. et Spec. Orch. p. 105.—Bot. Mag. tab. 2958.— Bot. Reg. tab. 1554. — Labelle plus court que les sépales, cré- nelé et resserré au bord. Lobe terminal du gynostème cordiforme- allongé. Feuilles presque glabres. Anthères aristées au dos. {Hook, in Bot. Mag.) — Tige haute de ‘> pied à 4 pied. Feuilles radicales ovées, rétrécies à la base, ondulées, plissées, légèrement pubescentes aux bords et en dessous aux nervures. Fleur grande, solitaire, presque entièrement d’un pourpre violet. Sépale supérieur ové, réfléchi. Sépale inférieur ovale, bidenté. Sépales latéraux oblongs-lancéolés, acuminés, un peu plus longs que les sépales externes. Labelle long d'environ 2 pouces, sub- ovale, bouffi, en dedans pubescent et ponctué de pourpre-noirâtre. Anthères d’un brun verdâtre. Lobe terminal du gynostème d’un rose pâle, — Sibérie. CyPRIPÈDE VENTRU. — Cypripedium ventricosum Swartz, in Act, Holm. 1800, p. 251. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 4. — Labelle plus court que les sépales latéraux, crénelé au bord. Lobe terminal du gynostème subsagittiforme, obtus. Anthères aristées au dos. — Tige haute d'environ 4 pied, pubescente, 1-ou 2-flore. Feuilles larges, ovales, acuminées, pu- bescentes, longues de 4 à 6 pouces, d’un vert pâle. Fleurs gran- des, d’un pourpre violet. Sépale supérieur ové, acuminé, pubes- cent en dessous ; sépale inférieur similaire, un peu plus court. Sépales latéraux lancéolés ou linéaires-lancéolés, pointus, un peu plus longs que le sépale supérieur, barbus en dessus à la base. Labelle long d'environ 2 pouces, obové, blanchitre au bord, barbu à la base, à surface interne blanchätre parsemée FAMILLE DES ORCHIDÉES. 195 de points poilus et d’un pourpre noirâtre, Gynostème à lobes de couleur pourpre. Anthères jaunes. (Sweet, L. c.) — Sibérie. Cyrripëne ÉLÉGANT, — Cypripedium spectabile Salisb. in Trans. Linn. Soc. 4, p. 78. — Bot. Reg. tab. 1666. — Lodd. Bot. Cab. tab. 697. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 240, — Cypripedium album Cut. Bot. Mag. tab. 216. — Cypripe- dium canadense Michx. Flor. Bor. Amer. — Sépales obtus, plus courts que le labelle. Lobe termimal du gynostème cordi- forme-elliptique. — Tige haute d'environ 4 picd, pubescente de même que les feuilles, 4-ou 2-flore, Feuilles ovales, pointues. Fleurs grandes, blanches, ou d’un blanc lavé de rose. Sépales exicrnes ovales. Sépales latéraux lancéolés-oblongs, un peu plus longs que les sépales externes, Labelle long d’environ 2 pouces, bouffi, un peu sillonné, ponctué de rouge en dedans. — Tndigène de l'Amérique septentrionale. B. Plantes acaules. Feuilles radicales, coriaces, distiques, équitantes, carénées en dessous, sans nervures apparentes. CYPRIPÈDE MAGNIFIQUE. — Cypripedium insigne Wallich. — Lindl. Coll. Bot. tab. 52. — Hook. Exot. Flor. tab. 54, — Bot. Mag. tab. 5412, — Lodd. Bot. Cab. tab. 4524. — Hampe haute d’environ 4 pied, 4-flore, pubescente, d'un pourpre vio- let, de moitié plus longue que les feuilles. Feuilles liguliformes. Bractée ovale, obtuse, concave, foliacée, comprimée, striée. Fleur large de 3 à 4 pouces. Sépales externes ovés-arrondis : le supé- rieur ’concave, échancré, verdâtre excepté vers le sommet où il est blanc et maculé de pourpre en dessus; l’inférieur vert. Sépales latéraux oblongs-spathulés, obtus, subondulés, pubescents en dessous, d’un vert jaunâtre (excepté vers le sommet où ils sont blancs), striés de pourpre, un peu plus longs que les sépales externes. Labelle un peu plus court que le sépale inférieur, sacci- forme, arrondi, infléchi au bord, panaché de vert et de pourpre à la surface externe, jaune à la surface interne. Lobe terminal du gynostème obcordiforme, jaune, pubescent en dessous. — In- digène du Népaul. 196 CLASSE DES ORCHIDÉES. CypriPëDe cHARMANT. — Cypripedium venustum Wallich. — Bot. Reg. tab. 788. — Bot. Mag. tab. 2129. — Hampe à peine plus longue que les feuilles, 4-flore, cylindrique, pubes- eente, ponctuée de pourpre. Feuilles lancéolées, pointues, longues de 4 à 5 pouces, d’un vert glauque, marbrées en dessus de taches d’un vert foncé, ponctuées en dessous de pourpre. Bractée ovoïde, concave, carénée. Sépale supérieur ové, concave, blanchâtre, strié de vert ; sépale inférieur similaire, mais plus petit. Sépales Jatéraux 2 fois plus longs que les sépales externes, lancéolés- oblongs, cilics, panachés de vert et de pourpre, parsemés en dessus de quelques taches rondes d’un pourpre noirâtre. Labelle veineux, inflechi au bord, panaché de pourpre, de jaune et de vert. — Fidigène du Népaul. QUARANTE-NEUVIÈME CLASSE. LES LILIACÉES. LILIACEÆ Bart]. (Lirioideæ, ex parte, Ad. Brogn. Enum. Gen. Hort. Par. p. xv et 47.) CARACTÈRES. Plantes la plupart herbacées, à racine tubéreuse ou bulbeuse. Tige (nulle chez beaucoup d'espèces) en gé- néral cylindrique et inarticulée. Feuilles alternes (rarement opposéesou verticillées ), simples, très-entières, nerveuses (rarement veinées et réliculées), en général engainantes ou amplexatiles. Fleurs hermaphrodites ou unisexuelles, en général régulières. Périanthe G-sépale ou 6-fide (rarement 3-ou 4-ou 8- sépale), inadhérent (par exception adhérent), en géné- ral. pétaloïde ; sépales ou segments bisériés (excepté dans.les espèces dont le périanthe est réduit à 3 sé- pales ). Étamines en même nombre que les sépales, antéposi- üves, hypogynes, ou insérées au périanthe ; dans quel- ques espèces les 3 élamines extérieures manquent. Anthères introrses ou rarement extrorses, 2-thèques. Pollen pulvérulent. Pistil : Ovaire 3-oculaire (par exception 1-ou 2-ou 4-ou 8-loculaire), 1-style, ou 5-style, ou astyle ; ovules en nombre défini ou en nombre indéfini, en général 198 CLASSE DES LILIACÉES. axiles. — Dans un certain nombre d’espèces le pistil se compose de 3 ovaires disjoints. Péricarpe capsulaire, ou folliculaire, ou baccien. Graines périspermées. Embryon intraire. Cette classe comprend les Dioscorées, les Smilacées, les Colchicacées, et les Asphodélées (Liliacées et Aspho- délées d'A. L. de Jussieu). Un grand nombre de ces végétaux se font remarquer par la beauté de leurs fleurs. DEUX CENT HUITIÈME FAMILLE. LES DIOSCORÉES. — DIOSCOREÆ R. Br. Asparagorum genn. Juss. — Dioscoreæ R. Br. Prodr. p. 294. — Bartl. Ord. Nat. p. 55. — Endi. Gen. p. 157. — Ad. Brongn. Enum. p. XV et 2. Tamneæ Lois. Desl. Man. p. 551. — Dioscorideæ et Tamideæ Dumort. Fam.— Dioscoreaceæ Lindi. Nat. Syst. ed. 2, p. 359. — Sarmentaceæ-Dioscoreæ Reichb. Consp. p. 64. — Sar- mentaceæ-Dioscorineæ (ex parte) Reichenb. Syst. Nat. p.153. La plupart des espèces de cette famille appartiennent à la zone équatoriale; plusieurs ont de l'importance comme plantes alimentaires; leurs fleurs, contraire- ment à ce qu’on observe chez la plupart des autres végé- taux de la même classe, sont petites et peu apparentes. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes vivaces, ou arbustes. Racine en général tubé- reuse, parfois très-grosse. Tige volubile, en général rameuse. Feuilles alternes (opposées dans quelques espèces ), simples, pétiolées, palmatinervées, veineuses, réticu- lées, très-entières, ou denticulées, ou (rarement) pal- matifides ; pétiole souvent biglanduleux. Fleurs petites, régulières, en général dioïques, dis- posées en grappes ou en épis axillaires. Périanthe herbacé ou subpétaloïde, G-sépale, 2-sérié, supère dans les fleurs-femelles. Étamines (nulles dans les fleurs-femelles) 6, insé- rées à la base des sépales. Filets filiformes ou subulés, libres. Anthères ovées-subglobuleuses, suprabasifixes, introrses, 2-thèques; bourses opposées, contiguës, dé hiscentes chacune par une fente longitudinale. 200 CLASSE DES LILIACÉES. Pistil (nul dans les fleurs-mäles) : Ovaire infere, 3-style, 5-loculaire; loges 1-ou 2-ovulées. Ovules ana- tropes, verticaux, superposés, attachés à l'angle interne des loges. Styles terminaux, disjoints, ou connés par la base, terminés chacun par un stigmate entier ou bi- Jobé. Péricarpe 5-loculaire (on par avortement soit 4-soit 2-Joculaire), en général membranacé (capsulaire ou in- déhiscent ), rarement baccien ; loges 1-ou 2-spermes. Graines globuleuses ou comprimées, inarillées. Pé- risperme cartilagineux ou charnu. Embryon petit, sub- globuleux, niché dans une fossette voisine du hile. Celle famille comprend les genres suivants : le TRIBU. TAMIDÉES. — TAMIDEÆ Dumort. Fruit charnu. Tamus Linn. (Tamnus Juss.) — Oncus Lour. I° TRIBU. DIOSCORIDÉES. — DIOSCORIDEÆ Dumort,. Fruit membranacé. Dioscorea Plum. (Testudinaria Salisb.) — Rajania Linn. { Jauraja Plum.) GENRES VOISINS DES DIOSCORÉES. Tacca Forst. — Alaccia Presl. (1). — Herreria Ruiz et Pay. (1) M. Presl a établi sur ces deux genres une famille nouvelle : les Faccées (Taccacées Lindl. Endl. Blume.) — Ce petit groupe ne dif- fère essentiellement des Dioscorées que par l'ovaire, qui est 1-locu- laire, à 3 placentaires pariétaux multi-ovulés. FAMILLE DES DIOSCORÉES. 201 Genre TAMINIER, — Tamus Linn. Fleurs dioïques. Périanthe subpétaloïde, 6-parti, cam- paniforme dans les fleurs-femelles, étalé dans les fleurs- mâles. Étamines 6. Filets filiformes. Anthères subglobu - leuses. Ovaire 5-loculaire, 5-gone, 1-style; loges 2-ovu- lées ; ovules suspendus. Style trifide. Stigmate échancré. Baie 5“oculaire ou par avortement 1-loculaire, oligo- sperme. Graines subglobuleuses, aptères. — Herbes viva- ces. Racine tubéreuse. Tiges volubiles, rameuses. Feuil- les minces, longuement pétiolées, très-entières, veineuses, cordiformes ; pétiole en général biglanduleux à la base. Fleurs petites, jaunâtres, en grappes axillaires. Tamer commun. — Tamus communis Linn. — Eng}. Bot, tab, 91. — Bryonia nigra Blackw. Herb. tab. 457. — Racine de la grosseur du poing, d’un brun noirâtre en dehors, b'an- châtre en dedans. Tiges grêles, faibles, longues de 4 à 8 pieds. Feuilles cordiformes-ovées, acuminées, glahres, luisantes, d’un vert gai. Grappes lâches, multiflores : les fructiferes pendantes, Périanthe d’un jaune blanchâtre. Baies rouges, globuleuses, du volume d’un gros Pois.— Commun dans presque toute l'Europe, dans les buissons et les bois. Fleurit en mai et juin, (Noms vul- gaires : Herbe aux femmes battues, Racine-Vierge, Sceau de la Vierge, Sceau de Notre-Dame, Vigne noire, Tamier, Ta- minier.) La racine, âcre et amère, a des propriétés drastiques; en médecine empirique, on lui attribue la propriété de résoudre le sang épanché, étant appliquée en cataplasmes sur les con- tusions. Genre ONCUS. — Oncus Lour. Fleurs hermaphrodites, 2-bractéolées à la base. Périan- the “6ssépale : sépales subulés. Étamines 6. Ovaire 6-sul- qué, 5-Style. Stigmates oblongs. Baie oblongue, 5-locu- laire, polysperme. Graines subglobuleuses. — Arbuste 209 CLASSE DES LILIACÉES. volubile. Racine grosse, tubéreuse, fibreuse. Feuilles pé- tiolées,cordiformes, acuminées. Fleurs en épis terminaux. (Loureiro.)— Ce genre, fort imparfaitement connu, n’est fondé que sur l’espèce suivante. Oxcus coMEsTIBLE. — Oncus esculentus Loureir. Cochinch. — Tiges cylindriques, très-rameuses. Feuilles cordiformes-ar- rondies. Épi long, grêle, lâche. Fleurs petites, d’un blanc pile. Périanthe pubescent, campaniforme. Sépales réfléchis au sommet, Étamines très-courtes. — Cette plante croît dans les forêts de la Cochinchine ; les habitants du pays en mangent le tubercule. Genre IGNAME. — Dioscorea Plum. Fleurs dioïques. Périanthe herbacé , 6-sépale, persis- tant dans les fleurs-femelles. Étamines 6 ; filets subulés ; anthères subglobuleuses. Ovaire 5-loculaire, trièdre; loges 2-ovulées. Styles 5, disjoints. Stigmates inapparents. Cap- sule membranacée, trièdre (angles très-saillants, alifor- mes), 5-loculaire, loculicide-trivalve ; loges 2-spermes. Graines aplaties, bordées d’une aile membraneuse.—Her- bes vivaces, ou arbustes. Racine en général tubéreuse, grosse, charnue, farineuse. Tiges volubiles. Feuilles al- ternes ou opposées, pétiolées, veineuses, en général cor- diformes ou hastées, le plus souvent très-entières (palma- tifides dans quelques espèces). Fleurs en grappes ou en épis axillaires. Plusieurs espèces de ce genre produisent les tubercules connus sous le nom d'ignames. Ces tubercules, étant cuits, constituent un aliment sain et agréable, assez analogue aux pommes de terre ; les habitants de la plupart des îles de la Polynésie, et ceux de beaucoup de contrées de l’A- sie équatoriale, en font leur principale nourriture. La cul- ture de cette denrée est aussi productive que facile, mais elle ne réussit que dans les climats tropicaux. L IGNAME aiLée, — Dioscorea alata Linn. — Hort. Malab. 7, FAMILLE DES DIOSCORÉES. 203 tab. 58. — Tubercules gros, oblongs, bruns à la surface, blan- châtres à l’intérieur. Tiges herbacées, très-longues, subtétra- gones ; angles ailés : aile large, membraneuse, ondulée, spinel- Jeuse dans le bas des tiges. Feuilles opposées (excepté les infé- rieures), longuement pétiolées, cordiformes-bilobées à la base {lobes arrondis, incombants), ensiformes et pointues au sommet, 5-ou 7-nervées, glabres ; pétiole 5-ptère, amplexatile à la base. Fleurs-mäles en épis paniculés. Fleurs-femelles en épis simples ou rameux, lâches. Périanthe petit, verdâtre, (Roxburgh, Floru Indica, ed. 2, vol. 5, p. 798.) — Présumée indigène de l'Inde. C’est l’Igname la plus fréquemment cultivée dans toute l’Asie équatoriale ; elle a été introduite en Afrique et en Amérique. La culture de cette plante exige fort peu de soins; 1l suffit de labou- rer la terre au commencement de la saison des pluies, et d’y introduire des tronçons de racines munis d’un bourgeon; on abandonne ensuite Ja plantation à la nature jusqu’à la saison sèche, pendant laquelle on consomme les tubercules nouvelle- ment formés. IenamE eLonuLeuse.— Dioscorea globosa Roxb. Flor.Ind. ed. 2, vol. 5, p. 797.—Tubercules subglobuleux, souvent très-gros, blancs en dedans. Tiges herbacées, très-longues, subhexagones, ailées aux angles ; ailes spinelleuses dans le bas des tiges. Feuilles opposées et alternes, longuement pétiolées, larges, sagittiformes, pointues, ondulées, glabres, 5-ou j-nervées ; pétiole 5-ptère. Épis mâles simples ou rameux, longs, pendants, multiflores ; fleurs sub- verticillées. Épis-femelles simples, dressés, pauciflores. Fleurs très-odorantes, (Roxburgh, L. c. p. 797.) —Fréquemment cul- tivée dans l'Inde, où l’on préfère ses tubercules à ceux de l’Igname commune. IeName RouGEATRE. — Dioscorea rubella Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 5, p. 798. — Rumph. Amb. 5, tab. 121. — Tu- bercules rougeâtres à la surface (sous l'épiderme), oblongs, atteï- gnant jusqu'à 3 pieds de long. Tiges herbacées, hexagones, souvent marbrées de rouge ; angles légèrement ailés. Feuilles op- posées, sagittiformes, cuspidées, glabres, 5-ou 7-nervées ; pétiole 204 CLASSE DES LILIACÉES. long, pentaptère, amplexatile, Epis-mâles simples ou rameux, solitaires ou fasciculés, plus courts que Les feuilles, multiflorcs. Épis-femelles plus longs que les feuilles, läches, en général simples. Fleurs petites, très-odorantes ; les femelles munies d’étamines stériles. (Roxburgh, L. c.)— Cultivée dans l'Inde et aux Mo- Juques; ses tubercules sont moins estimés que ceux des deux es- pèces précédentes. Icxame pourpre.— Dioscorea purpurea Roxb. |. ce. p. 799, — Tubercules oblongs, d’un pourpre plus ou moins vif à l’inté- rieur. Tiges suffrutescentes à la base, 6-ptères, ou aptères, par- fois spinelleuses à la base. Feuilles opnosées et alternes, cordi- formes, cuspidées, 5-ou T-nervées, glabres, luisantes, d'un vert intense en dessus, d’un vert pâle en dessous ; pétiole long, ailé, -amplexatile à la base, Inflorescence comme dans l'espèce précé- dente. (Roxburgh, L. c.) — Fréquemment cultivée dans l'Inde ; ses tubercules sont à peu près d’aussi bonne qualité que ceux du Dioscorea alata. IGNAME sPINELLEUSE. — Dioscorea aculeata Roxb. 1, c. p. 800. — Rumph. Amb. 5, tab. 426. — Tubercules oblongs- elliptiques, blancs à l’intérienr. Tiges spinelleuses. Feuilles sub- réniformes, pointues, 5-ou 7-nervées. (Roxburgh, L. c.) — In- digène de l'Inde et des Moluques. Cette espèce n’est pas cultivée ; toutefois ses tubercules, qui pèsent souvent 2 livres ou plus, sont comestibles. IGNAME À TUBERCULES FAscicuLÉés. — Dioscorea fasciculata Rob. 1, c. p. 801. — Tubercules nomhreux, fasciculés, verti- caux, blancs en dedans, de la forme et du volume d’un œuf de poule, fixés à la base des tiges par un rétrécissement filiforme. Tiges grêles, annuelles, cylindriques, garnies çà et là de petits aiguillons, et d’une paire d’aiguillons sous l’insertion de chaque pétiole. Feuilles alternes, longuement pétiolées, cordiformes-or- biculaires, pointues, 3-à 7-nervées, légerement velues. (Rox- burgh, L. ce.) — Fréquemment cultivée aux environs de Calcutta, où l’on extrait de la fécule de ses tubercules, » FAMILLE DES DIOSCORÉES. 205 IGNAME A FEUILLES OPPOSÉES. — Dioscorea oppositifolia Willd. — Racine tubéreuse. Tiges grèles, cylindriques, annuel - les. Feuilles cordiformes, ou ovées-lancéolées, pointues, ondu- lées, glabres, 5-à 7-nervées. Épis-mâles multiflores, paniculés. Épis-femelles lâches, pauciflores. — Indigène de la côte de Co- romande] ; ses tubercules sont comestibles. Icname pu Japon, — Dioscorea japonica Thunb. Jap. — Racine tubéreuse, comestible. Tige filiforme, anguleuse, glabre. Feuilles opposées, cordiformes-oblongues, acuminées, 9-nervées ; pétiole anguleux, presque aussi long que la lame. Epis solitaires ou géminés, plus longs que les feuilles. ( Thunb. {. c.) — Cului- vée au Japon. IGNAME À RACINE BLancuE. — Dioscorea eburnea Loureir. Cochinch. — Tubercules verticaux, coniques, un peu courbés, blanchâtres, longs de 2 à 5 pieds. Tiges ligneuses, très-longues ; rameaux tétragones de même que les pétioles. Feuilles alternes, glabres, cordiformes, 7-nervées. Grappes longues, simples, la- térales. Capsule ovale-oblongue. (Lour.) — Cultivée en Cochin- chine, où ses tubercules sont un aliment très-recherché. Icname rÉrme.— Dioscorea dæmona Roxb. Flor. Ind. ed. 2, vol. 5, p. 805. — Rumph. Amb. 5, tab. 427. — Racine bis- annuelle, tubéreuse, subglobuleuse, irrégulièrement lobée, cou- verte d’un grand nombre de radicelles, et atteignant 4 pied de diamètre. Tige annuelle, très-longue, cylindrique, armée de beau- coup d’aiguillons. Feuilles longuement pétiolées, trifoliolées : folioles pubescentes étant jeunes, 5-ou 5-nervées, pointues, en- tières : la médiane cunéiforme-ovale ; les latérales subsemi-cordi- formes ; les plus grandes atteignant 4 pied de long, sur 6 pouces de large ; pétiole-commun spinelleux. Épis-mâles rameux, récli- nés, longs de 6 à 18 pouces, parfois feuillés. Épis-femelles soli- taires, pendants, lâches. Ovaire gros, trigone, velu. (Roxburgh, L. c.) — Indigène des Moluques et de l'Inde. Au témoignage de Roxburgh, sa racine a une saveur détestable. IGnamE Pren-n’éLépnanr.,—Dioscorea elephantopus Sprerg. 9206 CLASSE DES LILIACÉES. Syst. — Tamus elephantipes L'hérit. Sert. — Bot. Mag. tab. 1547. — Testudinaria elephantipes Lindl. Bot. Reg. tab. 92. — Souche courte, très-grosse, ovale, ligneuse, couverte de tu- bercules taillés à facettes. Tiges herbacées, annuelles, grèles. Feuilles réniformes, mucronées. Fleurs petites, verdâtres. — In- digène du Cap de Bonne-Espérance. Cultivée dans les collections de serre; sa souche simule en quelque sorte un pied d’éléphant. Genre TACCA. — Tacca Forst,. Fleurs hermaphrodites. Périanthe charnu, coloré, 6-par- ti, persistant. Étamines 6. Filets larges, courts, cucullifor- mes au sommet. Anthères linéaires, adnées. Ovaire 1-lo- culaire, infère, à 5 placentaires pariétaux, multi-ovulés, lamelliformes. Ovules amphitropes (Endl.). Style court, gros, trisulqué. Stigmate capitellé, 5-lobé : lobes échan- crés. Baie 1-loculaire, polysperme. Graines ovoïdes, angu- leuses ; tégument coriace, strié. — Herbes vivaces, glabres, acaules. Racine tubéreuse, subglobuleuse. Feuilles radi- cales, longuement pétiolées, palmées, ou bipennatifides, veineuses. Hampe simple, multiflore. Fleurs longuement pédicellées, terminales , disposées en ombelle simple ac- compagnée d’une collerette foliacée. — Genre propre à la zone équatoriale de l’ancien continent. Tacca À FEUILLES PENNATIFIDES, — T'acca pinnalifida Wild, — Gærtn. Fruct. 1,tab. 14, fig. 2.— Lodd. Bot. Cab. tab. 692. — Rumph. Amb. 5, tab. 414. — Tubercule assez lisse, de la grosseur d’une tête d'enfant. Feuilles longues et larges de 2 à 5 pieds, triparties : segments profondément 2-ou 3-fides; lobes peonatifides, à bords ondulés; pétiole cylindrique, légèrement canaliculé, long de 4 pied à 5 pieds. Hampes cylindriques, lisses, À fois plus longues que les pétioles, dressées. Ombelle 40-à 40- flore. Collerette de 6 à 12 folioles lancéolées, recourbées, élégam- ment veinées de pourpre. Fleurs longuement pédicellées, ver- dâtres, pendantes, entremélées de longues bractées pendantes. Périanthe subglobuleux : sépales courbés en dedans, obtus, rou- FAMILLE DES DIOSCORÉES. 9207 geâtres au bord, alternativement plus larges et plus étroits. Éta- mines conniventes. Ovaire turbiné, hexagone, couronné de 5 grosses glandes poilues, convexes, rouges. Style court. Stigmate large, pelté, à 5 segments bilobés. Baie du volume d’un œuf de pigeon, jaune, subglobulense, 6-costée, couronnée des restes du périanthe. Graines d’un brun clair, ovées, ou elliptiques, longi- tudinalement sillonnées, enveloppées d’un arille pulpeux inco- lore ; tégument double : l’externe spongieux ; l’interne membra- neux, réticulé. Périsperme charnu. Embryon petit. — Gette espèce croît aux Moluques et dans la presqu'ile de Malacca. Sa racine, bien que très-amère à l’état frais, fournit une excellente fécule dont 1l se fait une consommation alimentaire très-considé- rable dans les Indes. (-Roxburgh, Flora Indica, ed. 2, vol. 2, p. 172.) IL paraît que le Tavoulou des Madégasses, dont la racine sert aussi d’aliment, est une espèce du genre Tacca. DEUX CENT NEUVIÈME FAMILLE. LES SMILACÉES. — SMILACEÆ. Asparagi (ex parte) Juss. Gen. — Asparagineæ Juss. in Dict. des Sciences Nat. vol. 3, p. 215. — Smilaceæ R. Br. Prodr. p. 292, — Bart. Ord. Nat. p. 52. — Smilaceæ et Liliaceæ-Asparageæ Endi. Gen. — Parideæ et Asparagincæ Dumort. Fam. — Smilaceæ, Li- liaceæ-Asparageeæ et Liliaceæ-Convallarinæe Lindi. Nat. Syst. ed. 2.— Sarmentaceæ-Smilaceæ Reichenb.Consp. p. 64.— Sarmenta- ceæ-Smilaceæ et (ex parte) Sarmentaceæ-Dioscorinæ Reichenb. Syst. Nat. p. 155. — Asparagoideæ et Smilaceæ Vent. Tabl. — Li- liaceæ-Asparageæ Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. XV et 47. Cette famille, qui comprend la plupart des Asparagi- nées d'A. L. de Jussieu, ne diffère guère des Asphodé- lées, auxquelles les réunissent aujourd'hui plusieurs au- teurs. [l se trouve des Smilacées dans toutes les régions du globe; mais la plupart des espèces habitent l’'Améri- que; plusieurs ont de l'importance à titre de plantes médicinales; d’autres sont remarquables par l'élégance de leurs fleurs. CARACTEÈRES DE LA FAMILLE. Herbes vivaces, ou arbustes. Racine fibreuse, ou tu- béreuse, ou rampante. Tige cylindrique, ou anguleuse, simple, ou rameuse, parfois sarmenteuse, en général inarliculée. Feuilles alternes ou verticillées, simples, pétiolées, ou sessiles, très-entières, nerveuses, en général réticu- lées, rarement engainantes par la base ; pétiole souvent arliculé à la base. Dans certaines espèces les feuilles sont réduites à de petites écailles, et les ramules dilatés de manière à simuler des feuilles. Fleurs hermaphrodites, ou par avortement dioïques, régulières, axillaires, ou terminales, solitaires, ou fas- FAMILLE DES SMILACÉES. 209 ciculées, ou en grappes. Pédicelles le plus souvent arti- culés, en général bractéolés. Périanthe pétaloïde ou herbacé (parfois glumacé), persistant, ou caduc, inadhérent, 6-sépale, ou plus ou moins profondément 6-fide, rarement 4-ou 8-sépale; sépales ou segments bisériés. Étamines hypogynes ou insérées à la base des sépa- les, isomères, antépositives. Filets libres, ou monadel- phes vers leur base. Anthères basifixes ou supra-basi- fixes, introrses ( par exception extrorses), adnées, ou versaliles, dithèques; bourses parallèles, contiguës, déhiscentes chacune par une fente longitudinale ; con— nectif en général inapparent. Pistil : Ovaire inadhérent, 3-loculaire (parfois 2-ou 4-loculaire), ou par avortement 1-loculaire, en géné- ral 1-style, moins souvent 5-style, parfois 2-ou 4-style; loges en général pauci-ovulées, rarement 1-ou multi ovulées; ovules atropes, ou anatropes, ou amphitropes, 4-ou 2-sériés, attachés à l’angle interne des loges. Suüg- mates entiers, (terminaux. Péricarpe charnu, indéhiscent, en général 3-locu- laire, parfois 4-2-ou 4-loculaire ; loges 1-spermes ou oligospermes. Graines subglobuleuses ; tégument en général mem- branacé.Périsperme charnu ou cartilagineux. Embryon petit, intraire, rectiligne, niché dans une cavité du pé- risperme en général située au voisinage du hile. La famille des Smilacées comprend les genres sui- vants : l° TRIBU. ASPARAGÉES. — ASPARAGEÆ Bartl. Ovaire 1-style. Convallaria Linn. — Polygonatum Tourn. (Axilla- BOTANIQUE. PHAN. T. XII. i4 910 CLASSE DES LILIACÉES. ria Rafin.) — Maïanthemum Wigg, (Unifolium Hall. Evallaria Neck. Bifolium Flor, Wetter. Sciophila Hall. Styrandra Rafin.) — Smilacina Desf. (Sigillaria Rafir. Tovaria Neck.) — Clintonia Rafin, — Drymophila PR. Br. — Dianella Lam. — Geitonoplesium Cunningh. (Luzuriaga R. Br. non Ruiz et Pav.)— Cordyline Com- mers. (Charlwoodia Sweet.) — Dracæna Linn. (Stær- kia et Œdera Crantz, Tætsia Medic.) — Sanseviera Thunb. (Acyntha Commel, Salmia Cavan.) — Aspidis- tra Ker. (Macrogyne Link et Otto.) — Tupistra Ker. — Rohdea Roth. — Asparagus Linn.—Ruscus Tourn. — Danae Medic, (Danaida Link.) — Callixene Com- mers. ( Enargea Soland.) — Luzuriaga Ruiz et Pay. — Ripogonum Forst.—Smilax Tourn.— Lapageria Ruiz et Pav..— Philesia Commers, Ile TRIBU. PARIDÉES. — PARIDEZÆ Bartl. Ovaire 5-à 5-style. Myrsiphyllum Willd. — Medeola Lion. (Gyromia Nutt.) — Trillium Mill. ( Phyllantherum, Trillium et Delostylis Rafin.) — Paris Linn. — Demidowia Hoffm. — Genre voisin des Paridées : Roxburghia Jones (1). GROUPE VOISIN DES SMILACÉES : OPHIOPOGONÉES. — OPHIOPOGONE Æ End. Ovaire adné au tube du périanthe. Ophiopogon Hort, Kew. (Fluggea Rich. Slateria Desv. Polygonastrum Moœnch. Liriope Loureir. Sanse- viella Reichenb. } — Bulbospermum Blum.— Peliosan- thes Andr. (Teta Roxb. } (4) M. Lindley établit sur ce genre sa famille des Roxburghiacées, dans laquelle il place aussi les genres Philrsia et Lapageria. FAMILLE DES SMILACÉES. 211 : a —————————————————"——"——————————————— Genre MUGUET. — Convallaria Linn. Fleurs hermaphrodites, régulières. Périanthe pétaloïde, caduc, campanulé, 6-fide : lobes recourbés. Etamines 6, insérées à la base du périanthe, incluses. Filets libres, dressés, filiformes. Anthères supra-basifixes, subsagitti- formes, sans connectif. Ovaire non-stipité, ovoïde, 5-locu- laire; loges 2-ovulées ; ovules superposés, horizontaux, atropes (Endl.). Style court, columnaire. Stigmate petit, obtus, subtrigone, papilleux. Baie globuleuse, charnue, 3-loculaire, oligosperme. Graines subglobuleuses, plus ou moins anguleuses, lisses ; tégument blanchâtre, membra- nacé. — Herbe vivace, acaule. Rhizome rampant. Feuilles radicales, subgéminées, elliptiques, nerveuses, pétiolées ; pétiole engaînant. Hampe simple, pluriflore. Fleurs blan ches, odorantes, penchées, disposées en grappe unilaté- rale ; pédicelles 4-bractéolés à la base ; bractées membra- neuses. — L'espèce suivante constitue à elle seule le genre. Mucuer DE mar. — Convallaria majalis Lino. — Biackw. Herb. tab. 70.— Flor. Dan. tab. 854. — Engl. Bot. tab. 1055. — Bull. Herb. tab. 249.— Rhizome grêle, blanchâtre, stoloni- fère, écailleux, garni de longues radicelles rameuses. Feuilles dressées, minces, glabrès, acuminées aux 2 bouts, d’un veat glauque en dessus, d’un vert gai en dessous; pétioles longs, recouverts jusqu’au milieu de plusieurs gaînes membraneuse., tubuleuses, obliquement tronquées au sommet. Hampe en général solitaire, un peu plus courte que les feuilles, latérale, semi- cylindrique, grêle, glabre, dressée. Grappe 6-à 15-flore, un peu lâche. Pédicelles réclinés, plus longs que le périanthe. Bractées linéaires-lancéolées, la plupart plus courtes que les pédiciiles. Périanthe d’un blanc pur (rose dans une variété de culture): lobes courts, ovés, pointus. Baie rouge, du volume d’un gros Pois. — Commun dans les bois, Fleurit en mai. Fréquemment 212 CLASSE DES LILIACÉES. cultivé comme plante d'agrément. (Vulgairement : Muguet, Muguet de mai, Lis de mai, Lis des vallées.) L'eau disullée des fleurs de Muguet était jadis préconisée comme antispasmo- dique. La racine et les fleurs, réduites en poudre, sont sternuta- toires ; on leur attribue aussi des propriétés émétiques. Genre SCEAU DE SALOMON. — Polygonatum Tourn. Fleurs hermaphrodites, régulières. Périanthe tubuleux, pétaloïde, caduc, 6 fide; lobes dressés ou presque dres- sés, en général courts. Étamines 6, insérées vers le milieu du périanthe, incluses. Filets libres, filiformes , dressés. Anthères cordiformes-oblongues, supra-basifixes, sans con- nectif. Ovaire ovoïde, non-stipité, 5-loculaire, 5-gone ; loges 2-ovulées ; ovules horizontaux, superposés, atropes (Endl ). Style filiforme, trigone. Stigmate petit, obtus, tri- gone, papilleux. Baie charnue, globuleuse, 5-loculaire, oligosperme. Graines subglobuleuses, plus ou moins an- guleuses, lisses ; tégument blanchâtre, membraneux. — Herbes vivaces. BHO rampant, noueux, charnu. Tige simple, feuillue. Feuilles alternes, ou opposées, ou verti- cillées, sessiles, ou amplexatiles, nerveuses. Pédoncules 4-flores ou pauciflores, axillaires, penchés. Fleurs blan- ches ou verdâtres, pendantes, inodores. — Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'agrément. A. Feuilles verticillées. ScEAU DE SALOMON vErTiciLLé, — Polygonatum verticilla- tum Mœnch, Meth. — Convallaria verticillata Lion.— Flor. Dan. tab. 86.— Engl. Bot. tab. 128. — Redout. Lil. tab. 244. —Tige haute de ‘/ pied à 2 pieds, glabre, dressée, grêle, angu- leuse. Verticilles 3-à 7-phylles. Feuilles linéaires ou linéaires- lancéolées, acuminées, glauques en dessous, sessiles, plus longues que les entre-nœuds. Pédoncules 2-ou 3-flores, courts. Périanthe d’un blanc mat, long de 5 lignes, vert au sommet; lobes barbus en dessus. Baie bleue.— Croît dans les bois des montagnes; fleu- rit en mai ct juin. FAMILLE DES SMILACÉES. 217 B. Feuilles alternes. ScEAU DE SALOMON ANGULEUX. — Polyqonatum anceps Mœnch, Meth. — Polygonatum vulgare Redout. Lil. tab. 258.— Convallaria Polygonatum Lion. — Flor. Dan. tab. 577.—Engl. Bot. tab. 280.—Glabre. Tige anguleuse. Feuilles ovées-oblongues ou elliptiques, subobtuses, amplexatiles. Pé- doncules 4-ou 2-flores. Étamines glabres. (Mert. et Koch.) — Rhizome b'anchâtre, de la grosseur du doigt, garni de radicelles filiformes. Tige solitaire, dressée, haute de 1 pied à 1/2 pied, un peu inclinée au sommet, fortemeut sillonnée dans le haut, flexueuse. Feuilles distiques, dressées, d’un vert gai en dessus, d’un vert glauque en dessous. Pédoncules courts, nus, nnilaté- raux. Périanthe long d’environ 9 lignes, cylindracé, blanc, lui- sant, à sommet vert ; lobes courts, ovés, obtus, légèrement bar- bus au sommet : les 5 extérieurs droits, les 3 intérieurs un peu recourbés. Baie bleue. — Commun dans les bois; fleurit en mai et juin. ( Vulgairement : Sceau de Salomon, Signet, Genouil- let, Muguet anguleux.) Le rhizome est astringent. Sc£AU DE SALOMON MULTIFLOR:. — Polygonatum multiflo- rum Mœoch, Meth. — Redout. Lil. tab. 129. — Engl. Bot. tab. 279. — Flor. Dan. tab. 192. — Glabre. Tige cylindrique. Feuilles ovées-oblongnes ou elliptiques, subobtuses, amplexatiles. Pédoncules 5-à 5-flures. Étamines velues. (Mert. et Koch.) — Plante plus grande que l’espèce précédente. Fleurs plus grêles, longues de 6 à 8 lignes. Baie bleue, — Cominun dans les bois ; fleurit en mai et juin. SCEAU DE SALOMON A LARGES FEUILLES. — Polygonatum latifolium Redout. Lil. tab. 243. — Convalluriu latifolia Jacq. Flor. Austr. tab. 252. — Tige anguleuse. Feuilles ovées, acuminées, courtement pétiolées, pubescentes en dessous aux nervures. Pédoncules 4-à 4-flores, pubescents. Étamines glabres. (Wert. et Koch.) — Plante semblable à l'espèce précé- dente par le port. Fleurs comme celles du Polygonatum anceps. — Indigène d'Autriche. 214 CLASSE DES LILIACÉES. Genre MAÏANTHÈME. — Maianthemum Wigg. Fleurs hermaphrodites, régulières. Périanthe pétaloïde, rotacé, 4-parti, caduc; segments étalés, subrévolutés. Étamines 4, insérées à la base des segments du périanthe. Filets libres, filiformes, divergents, un peu plus courts que le périanthe. Anthères cordiformes-ovées, supra-ba- sifixes, sans connectif. Ovaire ovoïde, non-stipité, 2-lo- culaire ; loges 1- ou 2-ovulées ; ovules horizontaux, atro- pes. Style court, columnaire. Stigmate petit, obtus, en- tier, papilleux. Baie subglobuleuse, succulente, 1-ou 2- sperme. Graines subglobuleuses, plus ou moins anguleu- ses , lisses; tégument membranacé, blanchâtre. — Herbes vivaces, sans feuilles radicales. Tige simple, dressée, 2-ou 5-phylle dans le haut, nue inférieurement. Feuilles alter- nes, pétiolées, cordiformes, nerveuses. Fleurs petites, blan- ches, dressées, en grappe terminale. Pédicelles ébrac- téolés. MAïaNTRÈME À DEUX FEUILLES, — Maianthemum bifolium Redout. Lil. tab. 216, fig. 4. — Maianthemum Convallaria Wigg. — Maianthemum cordifolium Moœnch, Meth. — Con- vallaria bifolia Linn. — Flor. Dan. tab. 294. — Bot, Mag. tab. 510.— Rhizome filiforme, blanchâtre, rameux, noueux, écailleux. Tige haute de ‘2 pied ou plus, grêle, dressée, angu- leuse, ponctuée de roux, flexueuse au sommet, munie à la base de 2 ou 5 écailles membraneuses. Feuilles cordiformes-ovées, acu- minées, très-entières, finement réticulées, glabres; pétiole long de 5 à 6 lignes. Grappe assez dense, dressée, longue de 4 pouce. Pédicelles filiformes, en général géminés ou ternés. Fleurs très- petites. Sépales ovés-chlongs, obtus. Baie rouge. — Croît dans les bois humides. Cultivé comme plante d’agrément. Genre SMILACINE. — Smilacina Desfont. Fleurs hermaphrodites, régulières. Périanthe pétaloïde, caduc, rotacé, 6-parti; segments élalés. Étamines insé- FAMILLE DES SMILACÉES. 945 rées à la base du périanthe. Filets filiformes, libres. An- thères ovées, supra-basifixes, sans connectif. Ovaire ovoïde, non-stipité, 5-loculaire; loges 1-ou 2-ovulées ; ovules ho- rizontaux, atropes. Style court, columnaire. Stigmate pe- tit, obtus, légèrement 5-lobé. Baie globuleuse, pulpeuse, 4-ou 2-sperme. Graines subglobuleuses, lisses; tégument membranacé, blanchâtre.— Herbes vivaces. Rhizome ram- pant. Tige simple, feuillue. Feuilles alternes, sessiles, ner- veuses. Fleurs petites, blanches, dressées , disposées en grappe terminale rameuse. SMiLAcINE À GRaPpes. — Smilacina racemosa Desfont. — Redout. Lil. tab, 250. — Convallaria racemosa Linn. — Bot. Mag. tab. 899. — Maianthemum racemosum Link. — Tige haute de 4 pied à 2 pieds, dressée, flexueuse. Feuilles oblongues ou ovales, acuminées, pubescentes. Grappes denses, muluflores. — Indigène de l'Amérique septentrionale, Cultivée comme plante d'agrément. Genre DIANELLE. — Dianella Lam. Fleurs hermaphrodites, régulières. Périanthe pétaloïde, 6-parti, étalé. Etamines 6, insérées au fond du périanthe. Filets courbés, épaissis au sommet. Anthères linéaires, basifixes. Ovaire 5-loculaire ; loges multi-ovulées ; ovules anatropes. Style filiforme. Stigmate simple. Baie globu- leuse, polysperme. Graines ovales ; tégument noir, luisant, crustacé. — Herbes vivaces. Racine fibreuse. Feuilles lon- gues, linéaires, demi-engaînantes à la base. Fleurs en gé- néral bleues , disposées en panicule terminale. Pédicelles penchés, articulés au sommet, 1-bractéolés latéralement. — Genre de l’Asie équatoriale et de la Nouvelle-Hollande ; les espèces suivantes se cultivent comme plantes d’orne- ment de serre. ; Dranecse 8LEUE. — Dianella cærulea Curt. Bot. Mag. tab. 505. — Redout. Lil. tab. 79. — Tige tortueuse, haute de 2 à 5 pieds. Feuilles distiques, linéaires-ensiformes, carénées, den- 216 CLASSE DES LILIACÉES. tculées au bord et sur la carène. Panicule lâche. Fleurs d’un beau bleu. — Indigène de la Nouvelle-Hollande, DianELLE A LONGUES FEUILLES, — Dianella longifolia R. Br. — Bot. Reg. tab. 754. — Feuilles linéaires-ensiformes, très-en- éres, larges de ‘/2 pouce. Fleurs bleues. Genre DRAGONIER. — Dracæna Nandell. Fleurs hermaphrodites, régulières. Périanthe pétaloïde, 6-parti, caduc ; segments subrévolutés. Étamines 6, insé- rées au fond du périanthe. Filets libres, épaissis au mi- lieu. Anthères versatiles, bifides à la base. Ovaire 5-locu- laire, stipité. Style anguleux. Stigmate 5-fide. Baie glo- buleuse, 6-sulquée, 5-loculaire ou par avortement 1-locu- laire ; loges 1-spermes. —Arbres ou arbrisseaux d’un port très-él'gant. Tige simple ou dichotome. Feuilles touffues, terminales, linéaires-lancéolées, ou lancéolées, en général terminées en pointe spinescente. Fleurs en panicules ter- minales. Pédicelles articulés au-dessous du sommet, 2-ou 5-bractéolés à la base. — Genre de la zone équatoriale de l'ancien continent. DaaGonier ciGANTESQuE. — Dracæna Draco Linn.— Blackw. Herb. tab. 358. — Berthelot, in Nov. Act. Nat. Cur. vol. 45, tab, 55 ad 59. — Stœrkia Draco Crantz, Diss. p. 50, fig. 4 et 2. — OEdera dragonalis Crantz, 1. e. fig. 5. — Arbre d'une croissance très-lente, susceptible d'acquérir avec l'âge une gros- seur énorme, Tronc divisé au sommet en un grand nombre de branches dichotomes. Feuilles longues de 4 ‘2 pied, larges de 1 pouce, étalées ou réfléchies, planes, linéaires-lancéolées, sessiles, terminées en pointe piquante. Panicule ample, dense. Fleurs petites, blanchâtres. Baie jaunâtre, de la grosseur d’une petite Cerise.— Tnd'gène des Canaries et de Madère. (On le dit origi- naæire de l’Inde; cependant Roxburgh n’en fait pas mention dans sa Flore.) —11 paraît que cet arbre est du nombre des végétaux qui produisent la gomme-résine connue dans le commerce sous le nom de sang-dragon. FAMILLE DES SMILACÉES. 917 DRAGONIER À FEUILLES RÉFLÉCHIES, — Draccæna reflexa Lamk. Enc. — Redout. Lil. tab. 92. — Tronc simple, droit, cassant. Feuilles planes, linéaires-lancéolées, acuminées, longues de 3 à 7 pouces, larges de ‘}> pouce; les adultes rabattues sur le tronc. Fleurs odorantes, d’un blanc jaunâtre, longues d'environ 6 lignes. Baies d’un jaune orange. — Indigène de Madagascar. Cultivé dans les collections de serre. Au témoignage de Com- merson, les fleurs ont des propriétés emménagogues très-puis- santes. Draconer pourrRE.— Dracæna terminalis Linn.— Redout. Lil. tab. 91. — Lodd, Bot. Cab. tab. 4224. — Aletris chi- nensis Lamk. Dict. — Tige haute de 8 à 12 pieds. Feuilles grandes, pétiolées, lancéolées, minces, en général de couleur pourpre. Panicule composée de grappes lâches, rameuses, étalées. Fleurs assez grandes, blanches — Indigène de l’Inde, où on le cultive dans les jardins, à cause de l'élégance de son feuillage. Sa racine est employée par les Javanais comme antidyssenté- rique. DraconiEr FERRUGINEUxX. — Dracæna ferrea Linn. — Bot. Mag. tab. 2055. — Terminalis rubra Rumph Amb. 4, tab. 54, fig. 2.— Arbuste haut de 6 à 40 pieds. Tige dressée, at- teignant la grosseur du poing d’un homme, divisée en un petit nombre de branches dre.sées. Feuilles longues de 4 pied à 2 pieds, subdhistiques, pétiolées, lancéolées, d’un pourpre. violet ; pétiole long de 3 à 6 pouces, amplexatile, concave. Panicule composée de grappes étalées, en général simples. Fleurs courte- ment pédicellées, horizontales, d'un pourpre pâle, 5-bractéolées. Bractées triangulaires, pointues. Tube du périanthe court, léoè - rement gibbeux; segments oblongs , étalés : les 5 extérieurs d’un ronge plus foncé. Étamines plus courtes que le périanthe. "Ovaire à loges multi-ovulées, (Roæburgh, Flora Indica.)— Yo- digène des Moluques. DRAGONIER À FEUILLES MARGINÉES. — Dracæna marginata Lam. Enc. — Tronc grêle, nu, grisätre. Feuilles touftnes, M8 CLASSE DES LILIACÉES. pourpres au bord, plares, étroites, pointues, ponctuées de blanc, engainantes à la base; gaîne courte, blanche. — Indigène de Madagascar. DraconiEr Parasoz. — Dracæna umbraculifera Jacq. Hort. Schæœnbr. 4 , tab. 95.— Lodd. Bot. Cab. tab. 289.— Tronc droit. Feuilles longues de 5 pieds, touffues, étalées en parasol, linéaires- lancéolées, sessiles. Panicule courte, dense, multiflore. Périanthe long de 45 lignes, courtement lobé, pourpre en dehors, blanc en dedans. — Indigène de Madagascar. DRAGoMER opoRantT. — Dracæna fragrans Gawl. Bot. Mag. tab. 4081. — Aletris fragrans Linn. — Andr. Bot. Rep. tab. 506.— Redout. Lil. tab. 447.— Tronc droit, cylindrique, haut de 8 à 40 pieds. Feuilles longues, touffues, lancéolées, amplexa- tiles, réfléchies. Fleurs blanchâtres, très-odorantes. — Indigène de l’Afrique australe. DRAGONIER A FEUILLES ÉTROITES. — Draccæna angustifolia Roxb, Flor. Ind. — Terminalis angustifolia Rumph. Amb. 4, tab. 55. — Arbrisseau rameux, haut de 8 à 40 pieds. Tronc grêle, dressé. Feuilles longues de 42 à 45 pouces, larges de 2 pouces, linéaires, pointues, réclinées, lisses. Panicule ovale, très-rameuse: ramules ascendants. Fleurs fasciculées, d’un blanc verditre, Bractées petites. Périanthe subeylindracé, fendu jusqu’au milieu; segments linéaires, révolutés, Baie pulpeuse, 4-à 5-coque, d’un orange foncé ; coques du volume d’un gros Pois. Graines globu- leuses, (Roxb. L. c.) — Indigène des Moluques. Draconrer macuzé. — Dracæna maculata Roxb. Flor. Ind. — Arbuste touffu, haut de 5 à 4 pieds. Tiges grèles, sabdécom- bantes, médiocrement rameuses. Feuilles longues de 4 à 8 pouces, larges de 4 pouce à 5 pouces, lancéolées-oblongues, marbrées de. taches jaunes. Panicules Tâches. Fleurs éparses, assez grandes, d’un jaune verdâtre. Bractées solitaires, ensiformes. Périanthe à tube gibbeux ; segments linéaires, de la longueur du tube. Ovaire à loges 1-ovulées. (Roxb. L. c.) — Indigène de Sumatra. FAMILLE DES SMILACÉES. 219 Genxe SANSÉVIÈRE. — Sanseviera Thunb. Fleurs hermaphrodites, régulières. Périanthe pétaloïde, infondibuliforme, 6-fide ; tube allongé, presque droit ; seg- ments étalés ou révolutés. Étamines 6, insérées à la gorge du périanthe ; filets libres, filiformes. Ovaire 5-loculaire; loges 1-ovulées. Style filiforme. Stigmate obtus, légère- ment 5-lobé. Baie 5-loculaire, 5-sperme, ou par avorte- ment 4-loculaire et 1-sperme. — Herbes vivaces , acaules. Rhizome charnu, rampant. Hampe simple, écailleuse, multiflore. Feuilles radicales , touffues, étroites, char- nues, équitantes, très-entières, souvent maculées. Fleurs terminales, odorantes, disposées en grappe ou en thyrse. — Genre de la zone équatoriale, et de l'Afrique australe; les espèces suivantes se cultivent comme plantes d’agré- ment. Sansévière DE CeyLan. — Sanseviera zeylanica Willd. — Roxb. Corom. 2, tab. 484. — Bot. Reg. tab. 160. — Aletris hyacinthoides : «, Linn. — Aletris zeylanica Mill. — Khi- zome de la gresseur du petit doigt. Feuillese linéaires, con- caves, cuspidées, semi-cylindriques, panachées de plusieurs nuances de vert; les extérieures plus courtes, plus larges, presque étalées ; les intérieures presque dressées, longues de 1 pied à 4 pieds. Hampes longues de 4 pied à 2 pieds (y compris la grappe), dressées, cylindriques, lisses, grêles, garnies dans leur moitié supérieure d'écailles engaïnantes. Fleurs de grandeur mé- diocre, d’un blanc verdâtre, dressées, fasciculées au nombre de 4 à 6 sur des saillies du rachis ; fascicules disposés en grappe. Pédicelles courts, claviformes, ascendants. Périanthe fendu jus- qu'au milieu; segments presque linéaires, de la longueur des filets. Anthères linéaires-oblongues, semi-bifides. Style aussi long que les étamines. Stigmate claviforme, trigone. Baies nu- tantes, 1-à 5-coques ; coques globuleusrs ou subglobuleuses, lisses, de couleur orange, du volume d’un Pois. Graines globuleuses. (Roæb.) — Cette plante est commune dans lInde, Ses feuilles 9290 CLASSE DES LILIACÉES. contiennent beaucoup de fibres blanches et très-tenaces, dont les Hindous se servent pour faire des cordes à arc. Roxburgh assure que cette filasse est très-supérieure au chanvre. SANSÉVIÈRE DE GUINÉE. — Sanseviera quineensis Willd. — Bot. Mag. tab. 1180. — Aletris quineensis Jacq.Hort. Schæœnbr. 4, tab. 84:— Acyntha quineensis Medic. — Feuilles longues de 2 à 3 pieds, larges de 4 pouces, droites, planes, d’un vert foncé, marbrées de blanc, lancéolées, pointues. Hampe cy- lindrique, d’un vert bleuâtre, à peu près aussi longue que les feuilles, garnie d’écailles engaînantes, membraneuses, pointues. Fleurs subsessiles, fasciculées au nombre de 3 ou 4; faseicules disposés en grappe lâche. Périanthe long d’environ 1 tk pouce ; segments longs, linéaires, blancs, révolutés. Bractées plus courtes que le tube du périanthe. Style 4 fois plus long que les éta- mines. SANSÉVIÈRE CARNÉE. — Sanseviera carnea Andr. Bot. Rep. tab.561.—Sanseviera sessiiflora Gawi. Bot. Mag. tab. 759.— Sanseviella carnea Reichenb. — Sanseviera sarmentosa Jacq. — Feuilles distiques, lanceolées-linéaires, canaliculées, carénées. Hampe haute de 3 à 6 pouces, dressée, plus courte que les feuill's, rougeâtre. Fleurs d’un blanc rosé, éparses, subsessiles, de grandeur médiocre, disposées en grappe spiciforme. Bractées . d’un brun rougeâtre. — Indigène de Chine. Genre ASPERGE, — Asparaqus Linn. Fleurs hermaphrodites ou dioïques, régulières. Périan- the subpétaloïde, campanulé, 6-parti; segments étalés au sommet : les intérieurs plus larges. Étamines 6, insé- rées au fond du périanthe , incluses. Filets subulés, mo- nadelphes à la base, adnés presque jusqu’au sommet au périanthe. Anthères (stériles dans les fleurs-femel- les) oblongues, basifixes, dressées, sans connectif ap- parent. Ovaire (abortif dans les fleurs-mâles) non-sti- pité, 3-loculaire, 5-gone ; loges 2-ovulées. Ovules super- FAMILLE DES SMILACÉES. 9291 posés, amphitropes (Endl.). Style court, colümnaire, 5-sulqué. Stigmate trilobé. Baie globuleuse, charnue, 5-loculaire, 6-sperme. Graines subglobuleuses, anguleuses, peltées; tégument noir, crustacé. — Herbes vivaces, ou arbustes. Tiges très-rameuses, souvent garnies d’aiguil- lons. Feuilles linéaires ou sétacées, petites, fasciculées. Fleurs solitaires, ou fasciculées, ou en grappes, axillai- res, peu apparentes. Pédicelles articulés vers le milieu. — Genre propre à l’ancien continent. ASPERGE OFFICINALE.— Asparaqus officinalis Linn.— Blackw. Herb. tab. 552.—Engl. Bot. tab. 559.— Flor. Dan. tab. 805.— Herbe vivace, glabre, inernæe. Racine fasciculée ; radicelles lon- gues, cylindriques, blanchâtres. Tiges en général 2 ou 5, hautes de 2 à 4 pieds, dressées, très-rameuses, cylindriques ; rameaux étalés ou ascendants, grêles, paniculés, nus dans le bas. Feuilles fasciculées au nombre de 2 à 9, sétacées, cylindriques, molles, longues d'environ 6 lignes ; chaque fascicule accompagné d’une écaille ovée, courte, membraneuse, gibbeuse à la base. Fleurs géminées aux aisselles des écailles qui accompagnent la base des ramules, longuement pédicellées. pendantes, dioïques, d’un jaune verdâtre : les mâles de moitié plus grandes que les femelles. Sépales lancéolés-oblongs, subobtus. Anthères plus longues que la partie inadhérente du filet, Baie da volume d’un gros Pois, rouge. — Indigène et fréquemment cultivée ; les jeunes pousses et les racines sont apéritives et diurétiques. — Bien que cette es- pèce soit la seule qu’on cultive à titre de plante potagère, les Jeunes pousses de la plupart de ses congénères sont de même co- mestibles, Genre FRAGON.— Ruscus Tourn. Fleurs dioïques, régulières. — Fleurs-mäles : Périanthe subpétaloïde, rotacé, 6-parti, persistant ; sépales intérieurs plus petits, recouverts en préforaison par les sépales ex- ternes. Étamines 5 5, syngénèses, monadelphes, hypogynes. 299 CLASSE DES LILIACÉES. Androphore tubuleux, ventru, un peu charnu. Anthères adnées au sommet de l’androphore, cordiformes-orbicu- laires, sans connectif, déhiscentes par une-fente périphé- rique ; bourses confluentes au sommet, divergentes et dis- jointes inférieurement. Pistil abortif. — Fleurs-femelles : Périanthe comme celui des fleurs-mâles. Étamines rédui- tes à l'androphore (engaïnant l'ovaire) dépourvu d’anthè- res. Ovaire 5-loculaire, 1-style, ou astyle, 3-loculaire ; lo- ges 2-ovulées. Ovules amphitropes (Endl.). Style très-court, ou nul. Stigmate tronqué, ou capitellé. Baie charnue, globuleuse, en général par avortement 1-loculaire et 1-sperme. Graine subglobuleuse ; técument blanchâtre, membraneux; hile grand, coloré. Embryon minime, anti- trope.éloigné du hile.— Arbustes en général bas et touffus. Tiges anguleuses. Feuilles alternes-distiques, subsessiles, coriaces, persistantes, larges, planes, très-entières, nerveu- ses, plus ou moins réticulées, accompagnées d’une stipule membraneuse, semi-amplexatile, petite, infra-pétiolaire ; pétiole court, dilaté, non-engaînant, articulé à sa base. Fleurs petites, verdâtres, pédicellées, fasciculées , pen- chées, naissant à la face inférieure des feuilles (sur la côte médiane), ou au bord des feuilles; fascicules solitaires sur chaque feuille, accompagnés d’une bractée scarieuse ou foliacée; pédicelles articulés au sommet, bractéolés à la base : bractéoles tubuleuses, membranacées, scarieuses, engaînantes, soufent incisées. A. Fleurs naissant à la surface inférieure des feuilles ; fasci- cule accompagné d’une bractée petite, scarieuse, membra- neuse. Fracon piquant. — Ruscus aculeatus Linn. — Bull. Herb. tab. 245. — Engl. Bot. tab. 560. — Tiges rameuses. Feuxles elliptiques, ou lancéolées-e!liptiques, ou ovées, acuminées, aristées, piquantes, très-roïdes ; pétiole tordu, — Sous-arbrisseau haut de 2 à 4 pieds, Racine rampante, blanchâtre, Tiges vertes, roides, anguleuses et striées de même que les rameaux, droites, nues dans FAMILLE DES SMILACÉES. 997 le bas ; rameaux simples, rapprochés , plus ou moins divergents, Feuilles luisantes, d’un vert gai, multinervées, rapprochées, éta- lées, ou presque étalées, longues de ‘la pouce à 4 pouce. Fleurs très-peutes, courtement pédicellées, d’un blanc verditre, insérées au-dessous du milieu des feuilles. Drupe rouge, du volume d’une petite Cerise. — Indigène de France et des contrées plus méridionales de l’Europe. Fleurit au printemps. Cultivé comme arbuste d'ornement. La racine est âcre et amère; sa décoction s’emploie comme diurétique et apéritive. Les jeunes pousses sont comestibles. (Vulgairement : Houx-Frelon; Housson; Petit- Houx; Buis piquant; Myrle épineux.) Fracon Hyporuyice, — Ruscus Hiypophyllum Linn.— Dill. Hort. Elth, tab. 251, fig. 525, — Bot. Mag. tab. 2049. — Blackw. Herb. tab. 494.— Tiges simples. Feuilles ovées ou ellip- tiques, acuminées-cuspidées, mutiques; les inférieures en général verticillées ; pétiole droit. — Tiges droites, striées, hautes de 4 pied à 2 pieds, nues dans le bas, fewillues dans le haut. Feuilles longues de 1 1/, pouce à 2 pouces, luisantes, d’un beau vert. Fleurs petites, verdâtres, insérées vers le milieu des feuilles. — Tndigène d'Italie. Culiivé comme arbuste d'ornement. {Vulgairement : Laurier-Alexandrin.) B. Fleurs naissant à la surface supérieure des feuilles ; fasci- cule accompagné d’une bractée”foliacée, coriace, liquli- forme, plus longue que les pédicelles. Fracon Hypocosse. — Ruscus Hypoglossum Limn. — Blackw. Herb. tab. 128. — Feuilles lancéolées ou lancéolées- oblongues, acuminées, mutiques ; les inférieures en général ver- ticillées-ternces ; pétiole non-tordu. Tiges simples. — Tiges hautes de 4 pied à 2 pieds, simples, dressées, plus ou moins flexueuses, striées, nues dans le bas, feuillues dans le haut. Feuilles longues de 2 à 5 pouces. Fleurs insérées vers le milieu de la feuille. — Indigène de l Europe méridionale. Cultivé comme arbuste d’ornement, 994 CLASSE DES LILIACÉES. CG. Fleurs naissant dans un sinus du bord des feuilles. FRaGoN ANDROGYNE. — Ruscus androgynus Linn. — Dill. Hort. Elth. tab. 255, fig. 522. — Bot. Mag. tab, 1898.— Tiges sarmenteuses, grêles, hautes de 5 à 6 pieds, feuillues, flesueuses, à peine striées. Feuilles longues de 2 à 3, pouces, d’un vert gai, luisantes, ovées, acuminées, mutiques; pétiole plus ou moins tordu. Fleurs jaunâtres, plus grandes que celles des espèces précédentes. — Indigène des Canaries; cultivé comme plante d’ornement de serre. Genre DANAË. — Danae Medic. Fleurs polygames , régulières. Périanthe subglobuleux, urcéolé, courtement 6-lobé ; lobes connivents : les 5 inté- rieurs plus petits. Étamines 6, hypogynes, incluses, mona- delphes. Androphore ovoïde, ventru, recouvrant l'ovaire. Anthères minimes, terminales, syngénèses. Ovaire 3-locu- laire, 1-style. Style filiforme. Stigmate tronqué. Baie glo- buleuse, par avortement 1-sperme. Graine globuleuse ; té- gument blanchâtre, membraneux.— Arbuste dressé, très- rameux, touffu. Tiges anguleuses. Feuilles alternes-disti- ques, subsessiles, coriaces, persistantes, larges, planes, très-entières, nerveuses, finement réticulées, plus ou moins obliques, accompagnées d’une stipule infra-pétiolaire, membraneuse , semi-amplexatile, petite; pétiole court, dilaté, plus ou moins tordu, non-engaînant, articulé aux. 2 bouts. Fleurs petites, jaunâtres, penchées, disposées en grappes terminales ; pédicelles articulés au sommet, 2-ou 3-bractéolés à la base. Bractéoles membraneuses, engai- nantes. — On ne connaît que l'espèce suivante : Danaé À GrAPPEs. — Dance racemosa Mœnch, Meth. — Ruscus racemosus Linn. — Wats. Dendr. Brit. tab. 445. — Tiges hautes de 5 à 4 pieds, grêles, plus ou moins flexueuses, vertes et glabres de mème que les rameaux, non-striées ; rameaux distiques, feuillus, presque dressés, flexueux. Feuilles longues FAMILLE DES SMILACÉES. 9295 de 1 1/2 pouce à 5 pouces, lancéolées-oblongues, ou ovées-lancéo- lées, acuminées, mutiques, finement striées (sans côte médiane plus forte), d’un vert gai, luisantes. Grappes solitaires, nutantes, lâches, 5-à 12-flores. Pédicelles filiformes, alternes, plus longs que le périanthe. Bractéoles très-petites et scarieuses de même que les stipules. Baie globuleuse, rouge, du volume d’un gros Pois. — Indigène de l'Europe méridionale, Cultivé comme arbuste d’ornement, Genre SMILACE. — Smilax Tourn. Fleurs dioïques, régulières. Périanthesubpétaloïde, non- persistant, 6-sépale; sépales étalés ou réfléchis, connés par la base, étroits : les5 externes plus larges.Étamines 6 (petites et stériles dans les fleurs-femelles), libres,insérées à la base des sépales. Filets filiformes, élargis à la base. Anthères basi- fixes, dressées, linéaires, sans connectif, à 2 bourses con- tiguës, parallèles. Pistil abortif dans les fleurs-mâles. Ovyaire 5-loculaire, 4-style ; loges 1-ovulées. Ovules atro- pes (Endl.). Style très-court. Stigmates 5, courts, obtus, étalés, ou réfléchis. Baie charnue , 1-à 5-loculaire , 1-à 5- sperme, subglobuleuse, ou elliptique. Graines globuleu- ses ; tégument blanchâtre, membraneux ; hile grand, co- loré, basilaire. Embryon minime, antitrope, éloigné du hile.— Arbustes grimpants ; quelques espèces sont herba- cées. Racine fasciculée, ou tubéreuse, ou rampante. Tige anguleuse, en général garnie (de même que le bord et les nervures des feuilles) d’aiguillons. Feuilles alternes, pétiolées, coriaces, persistantes. larges (en général cordi- formes ou hastiformes), planes, 5-ou 5-ou pluri-nervées, réticulées , accompagnées de 2 vrilles stipulaires (soit in- trapétiolaires, soit bilatérales et adnées dans leur partie inférieure au pétiole). Inflorescences axillaires et termi- nales. Fleurs petites, d’un jaune verdätre, soit sessiles et glomérulées, soit pédicellées et fasciculées sur un tuber- cule (sorte de réceptacle) subelobuleux. Fascicules ou glo- BOTANIQUE. PHAN. T. XII. 15 996 CLASSE DES LILIACÉES. mérules portés sur des pédoncules simples ou rameux, solitaires. Pédicelles articulés au sommet, bractéolés à la base ; bractéoles petites, en général cupuliformes ou en- gainantes. Smiace commun. — Smilax aspera Linn. — Clus. Hist, p. 112, fig. 2. — Duh. Nov. 4, tab. 55.—Tiges rameuses, sar- menteuses, flexueuses, vertes, grêles, fortement anguleuses, plus ou moins longues, glabres comme toutes les autres parties de la plante, garnies de courts AGE horizontaux, pugioniformes. Feuilles longues de 4 pouce à 5 pouces, larges de quelques lignes à 5 pouces, coriaces, luisantes, d'un vert gai, souvent maculées de blanc, 5-à 9-nervées, aculéolées au bord (et souvent en des- sous sur les nervure:), pointues, mucronulées, de forme très- variable (en général triangulaires ou triangulaires-lanccolées, à base très-élargie, plus ou moins profondément cordiforme ; moins souvent hastiformes-oblongues, ou cordiformes-oblongues) ; pétiole plus ou moins long, cirrifere, aculéolé, semi-amplexatile, inarticulé, Fleurs pédicellées, fasciculées; fascicules sessiles ou subsessiles, disposés en grappes flexueuses. Sépales oblongs- linéaires. Baie rouge, du volume d’un Pois. — Indigène de l'Europe méridionale et du nord de l'Afrique. ( Vulgairement : Fausse-Sulsepareille. Fleurit en automne.) — La racine passe pour diurétique. SmiLACE SALSEPAREILLE, — Smilax Sarsaparilla Linn. — Wats. Dendr. Brit. tab. 414. — Smilax glauca Mich. Flor. Box. Amer. — Arbuste sarmenteux. Tiges grèles, subtetragones, rameuses, vertes, aculévlées ; aiguillons épars, courts, subulés, horizontaux, plus ou moins courbés. Feuilles longues de2à5 pouces, coriaces, persistantes, vertes et luisantes en dessus, glau- ques en dessous, 5-nervées, médiocrement veinces, ovces, suba- cuminées, mucrouulées, lisses (sans aiguillons), arrondies ou sub- cordiformes à la base; pétiole court, cirrifre. Fleurs pédicel- lées, fasciculées. Fascicules solitaires, 5-à 5-flores, pédonculés. Pédoncules solitaires, plus courts que les feuilles. Sépales li- néaires-oblongs, réfléchis. Baie d’un bleu noirâtre, 5-sperme, du volume d'un Pois, — Tadigène des États-Unis. FAMILLE DES SMILACÉES. 997 Cette espèce passe, à tort ou à raison, pour une des plantes qui fournissent les racines connues sous le nom de Sulsepareille. Quoi qu'il en soit, 1l est certain que la Salsepareille du com- merce provient tant d’une ou de plusieurs espèces de Smilax du Mexique, que du Smilax papyracea Poir., indigène de lAmé- rique méridionale. Du reste, M. de Martins (Systema Materice Medicæ vegetabilis brasiliensis, p. 65) cite 5 autres espèces du même genre (Smilax officinalis, Kunth. — Silux Japi- canga Grisebach. — Smilax syringoides Griseb. — Smilax brasiliensis Spreng. — Et Smilax syphilitica Griseb,), ainsi que le Herreria Salsaparilla {Martius, Reise, IT, p. 545. — Griseb. in Endl. et Mart. Flor. Bras. — fierreria parviflora, Lindi. Bot. Reg. tab. 4042,), tous indigènes de PAmérique mé- ridionale, et dont les racines ont les mêmes propriétés médicales que celles de la Salsepareille qui s’importe en Europe. — La dé- coction de Salsepareille s'emploie comme diurétique et sudorifique. SMILACE SQUINE. — Smilax China Linn. — Kæmpf. Amœn. tab. 782. — Arbuste sarmenteux. Racine grosse, tubéreuse. Tiges presque cylindriques, aculéolées. Feuilles cordiformes- ovées, 5-nervées, inermes. — Indigène de Chine. La décoction de la racine jouissait autrefois d’une grande vogue à titre d’anti- syphilitique. SMILACE FaussE-SQuINE. — Smilax Pseudo-china Linn. — Smilax Sarsaparilla Walt. Carol. — Arbuste sarmenteux, inerme, Racine tubéreuse, ramipante, noueuse, Feui les subper- sistantes, 5-nervées : les caulinaires cordiformes; les raméaires oyées-oblongues. Fleurs en fascicules très-longuement pédoncu- lés. — Indigène des États-Unis, et (1 toutefois il n’y a pas eu confusion de plusieurs espèces) des Antilles. La racine s’emploie aux États-Unis en guise de Salsepareïlle. Genre TRILLIUM. — Triilium Mi. Fleurs hermaphrodites, régulières. Périanthe (en géné- ral étalé ou réfléchi} 6-sépale, persistant ; sépales disjuints, 228 CLASSE DES. LILIACÉES, dissimilaires : les 5 externes herbacés, en général plus pe- tits ; les 5 internes pétaloïdes. Étamines 6, insérées à la base des sépales. Filets libres, filiformes. Anthères basi- fixes, dressées, linéaires, apiculées par le connectif ; con- nectif étroit, ou plus large que les bourses. Ovaire 5-locu- laire, 5-style ; loges pluri-ovulées ; ovules bisériés, anatro- pes, horizontaux. Styles étalés ou recourbés, disjoints, ou connés à la base, papilleux en dessus. Baie 5-loculaire, polysperme. Graines subglobuleuses, brunâtres ; tégument coriace. Embryon minime.— Herbes vivaces. Racine tu- béreuse ou rampante. Tige très-simple, dressée , triphylle au sommet, aphylle inférieurement, écailleuse à la base, 1-flore. Feuilles sessiles ou courtement pétiolées, verticil- lées, minces, planes, larges, nerveuses, veinées, très-en- tières. Fleur sessile ou pédonculée, terminale ; pédoncule ébractéolé.— Genre propre à l'Amérique septentrionale. Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d’agré- ment. À. Fleur sessile, dressée. Anthères à bourses plus étroites que le connectif. TRILLIUM À FLEUR SEssiLE. — Trillium sessile Limn. — Bot. Mag. tab. 40.—Delaun. Herb. de l’'Amat, vol. 1.— Redout. Lil. tab, 455, — rillium sessile Rafin. — Racine charnue, un peu rampante. Tige haute de ‘/2 pied à 4 pied, glabre, verte, macu- lée de blanc. Feuilles ovées ou ovales, subsessiles, pointues, 5- nervées, d’un vert foncé, maculées de blanc, glabres. Sépales- externes oblongs, obtus, longs d'environ À pouce. Sépales-in- ternes spathulés-lancéolés, subobtus, étroits, longs de 2 pouces, dressés, connivents, d’un pourpre brunâtre. Étamines 4 fois plus courtes que les sépales-externes. Filets et connectifs pourpres. Ovaire 5-gone. Styles courts, étalés, obtus, disjoints. Baie dé- primée, d’un pourpre noiräâtre, — Croît dans les terrains fertiles et humides, aux États-Unis. Fleurit au printemps. FAMILLE DES SMILACÉES. 299 B, Fleur plus ou moins inclinée ou pendante, pédonculée. Anthères à connectif plus étroit que les bourses. Trrscrum rHoMBoïDAL, — Trillium rhomboideum Mich. (ex parte). — Trillium erectum Willd. — Bot. Mag, tab. 470. — Feuilles larges, rhomboïdales, acuminées, sessiles. Fleur pen- chée. Sépales-externes ovés, acuminés, plans, étalés, plus larges que les sépales-internes. — Pédoncule presque dressé, long de 2 à 5 pouces. Fleur grande. Sépales-internes pourpres. Baie d’un pourpre noïrâtre. — Croit dans les montagnes des États-Unis, en sol tourbeux ; fleurit en mai. Toute la plante a une odeur désagréable. TRILLIUM À GRANDE FLEUR, — Trillium grandiflorum Salisb. Parad. Lond. tab. 4. — Trillium erythrocarpum Bot. Mag. tab. 5002. (non Mich.) — Trillium rhomboideum grandiflo- run Mich. Flor. Bor. Amer. — Tige haute d'environ 4 pied, glabre comme toute la plante. Feuilles courtement pétiolées, rhomboïdales, acuminées, 5-nervées, larges de 4 à 5 pouces. Pédoncule long de 2 à 5 pouces, dressé. Fleur penchée. Sépales- externes elliptiques-oblongs, acuminés, longs de 42 à 15 lignes. Sépales-internes ovales, obtus, onguiculés, blancs, longs de près de ‘} pouce. Étamines plus courtes que les sépales-externes. Styles grêles, révolutés, disjoints. Baie d’un pourpre foncé. — Croît aux États-Unis, dans les localités humides des montagnes. Fleurit en mai. i Tanvwm rexpanr. — Trillium pendulum Willd. Hort. Berol. I, tab. 55. — Trillium erectum B Bot. Mag. tab. 1027. — Tige haute d'environ ‘/ pied, glabre de même que toute la plante. Feuilles subsessiles, rhomboïdales-suborbiculaires , acu- minées, 5-nervées, larges de 5 pouces. Pédoncule reconrbé, long de 4 pouce ou plus. Fleurs pendantes. Sépales-externes oblongs- Jancéolés, acuminés. Sépales-internes ovés, acuminés, étalés, blancs, à peu près aussi longs que les sépales-externes. Étamines plus courtes que les sépales. Styles courts, grêles, disjoints, re- 230 CLASSE DES LILIACÉES. courbés, débordés par les étamines. — Indigène des États-Unis; fleurit au printemps. Genre PARISETTE. — Paris Linn. Fleurs hermaphrodites, régulières. Périanthe 8-sépale {accidentellement 10-sépale), subherbacé (d’un jaune ver- dâtre), persistant; sépales réfléchis ou étalés, disjoints : les intérieurs plus étroits. subulés. Étamines 8 (accidentelle- ment 10), insérées à la base des sépales. Filets filiformes, submembraneux, monadelphes à la base. Anthères basi- fixes, dressées, linéaires, cuspidées par le connectif ; con- nectif linéaire-subulé, plus étroit que les bourses. Ovaire globuleux, 4-sulqué, 4-loculaire, 4-style (accidentelle- ment 5-sulqué, 5-loculaire, et 5-style) ; loges multi-ovu- lées ; ovules bisériés, ascendants, anatropes. Styles subu- lés, sans stigmates apparents. Baie subglobuleuse, char- nue, polysperme, 4-loculaire (accidentellement 3-loculaire). Graines obovées : tégument coriace, brunâtre. Périsperme charnu. Embryon minime, contigu au hile. — Herbes vi- vaces. Racine rampante. Tige très-simple, 1-flore, 4-à 8-phylle au sommet, nue inférieurement, écailleuse à la base. Feuilles verticillées, sessiles ou subsessiles, 5- ou 5-nervées, veineuses, minces, larges, planes. Fleur terminale, pédonculée ; pédoncule nu. PARISETTE À QUATRE FEUILLES. — Paris quadrifolia Linn. — Bull. Herb. tab. 449. — Flor. Dan. tab. 439. — Eng]. Bot. tab.T.— Racine jaunâtre, noucuse, grêle, cylindrique, garnie de radicelles filiformes. Tige solitaire, dressée, cylindrique, fine- ment striée, haute de ‘2 pied à 4 pied. Feuilles au nombre de À (rarement au nombre de 3 on de 5), elliptiques ou ovées, acu- minées, subsessiles, glabres, 3-ou 5-rervées, un peu scabres au bord. Pédoneule grêle, dressé, cylindrique, long de 4 pouce à 5 pouces. Sépales externes linéaires -lancéolés, acuminés, 5-nervés, un peu plus longs et 4 à 5 fois plus larges queles sépales internes. Étamines plus courtes que les sépales-internes, plus longues que FAMILLE DES SMILACÉES. 9251 le pistil. Baïe d’un bleu noirâtre. — Cette plante, nommée vul- gairement Raisin de Renard et Étrangle-Loup, croît dans les bois ; elle fleurit en mai. Toutes ses parties sont émétiques et pur- gatives. Genre ROXBURGHIA. — Roxburghia Jon. Fleurs hermaphrodites, régulières. Périanthe 4-sépale ; sépales disjoints, presque égaux, étalés, herbacés (verts en dessous, colorés en dessus), acuminés, concayes, nerveux. Étamines 4, insérées à la base des sépales, isomètres, conniventes. Filets courts, gros, monadelphes à la base. Anthères basifixes, adnées, introrses, syngénèses dans le haut, à connectif grand , charnu, subcordiforme-arrondi à la base, subulé au sommet, prolongé au delà des bour- ses; bourses étroites, linéaires, couronnées d’un appen- dice stérile. Ovaire ovoïde, comprimé, 1-loculaire, mulii- ovulé, astyle; ovules anatropes, verticaux, attachés au fond de la loge. Stigmate sessile, capitellé, papilleux. Cap- sule 4-loculaire, 2-valve, 5-à 8-sperme, ovoïde, compri- mée. Graines cylindracées, striées ; tégument fongueux, brunâtre ; funicule allongé, dressé. Périsperme charnu. Embryon rectiligne , cylindracé, axile. — Arbustes sar- menteux. Racine tubéreuse. Feuilles opposées, ou verti- cillées, ou alternes, pétiolées, nerveuses, cordiformes. Pédoncuies axillaires, ou pétiolaires, ou foliaires, 1-ou pauci-flores ; fleurs grandes. — Genre propre à l'Asie équatoriale. RoxsurGnra Faux - GLoriosa. — Roxburghia gloriosoides Wild. — Roxb. Corom. 4, tab. 52. — Ubium Rumph. Amb. 5, tab. 429. — Racine composée d'un faisceau de tubercules fu- siformes, charous, longs de ‘/ pied à 4 pied, sur 5 à 5 pouces de circonférence au milieu. Tiges volubiles de même que les rameaux, très-longnes. Rameaux grêles, cylindriques. Feuilles tantôt alter- nes, tantôt opposées, presque pendantes, cordiformes, acuminées, lisses, luisantes, minces, en général 44-nervées. réticulées, longues 932 CLASSE DES LILIACÉES. de 4 à 6 pouces, larges de 5 à 4 pouces. Pédoncules axillaires, solitaires, dressés, aussi longs que les pétioles, en général biflores ; pédicelles courts, claviformes, 1-bractéolés à la base. Bractées lancéolées. Fleurs très-élégantes, mais fétides. Sépales lancéolés, révolutés. — Indigène de l'Inde et des Moluques ; cultivé comme plante d'ornement de serre. Dans l’Inde, on confit au sucre les tubercules de la racine. ————————— a DEUX CENT DIXIÈME FAMILLE. LES COLCHICACÉES. — COLCHICACEÆ. Colchicaceæ De Cand. Flore Franc. ed. 5, vol. 5, p. 192. — Bartl. Ord. Nat. p. 51. — Colchiceæ Juss. in Dict. des Sciences Nat. 10, p. 45. — Melanthaceæ R. Br. Prodr. p. 272. — Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 547 (exclusis Parideis). — Asa Gray, in Ann. Lyc. New- York, 4, p. 105. — End. Gen. p. 133. — Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. XV et 17. — Veratreæ Salisb. in Trans. Hort. Soc. 1. p. 328. — Agardh, Aphor. p. 166. — Junceæ-Melantheæ Reichenb. Consp. p. 635; Syst. Nat. p. 152. — Colchicineæ et Veratrineæ Dumort. Fam. — Colchicaceæ et Uvularieæ Kunth, Enum. vol. 4. La plupart des Colchicacées sont vénéneuses; la thé- rapeutique en emploie plusieurs à titre de drastiques. Cette famille est distribuée sur presque tout le globe. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes vivaces. Racine bulbeuse, ou tubéreuse, ou fasciculée, ou rampante. Tige nulle, ou simple, ou ra- meuse. Feuilles simples, très-entières, nerveuses, en géné- ral engainantes ; les radicales le plus souvent touffues; les caulinaires alternes. Fleurs hermaphrodites, ou polygames, régulières, bractéolées, ou ébractéolées, terminales, ou rarement axillaires, en général disposées en grappe on en pani- cule. Périanthe caduc ou persistant, coloré, inadhérent, en général 6-sépale; moins souvent tubuleux à limbe G-parti ; estivation valvaire ou induplicative. Étamines 6, insérées à la base des sépales ou des 234 CLASSE DES LILIACÉES. segments. Filets libres. Anthères basifixes, ou supra- basifixes, en général extrorses (du moins en préflorai- son ), soit 1-thèques et transversalement bivalves, soit à 2 bourses contiguës déhiscentes chacune par une fente longitudinale. Pistil : Ovaire inadhérent, 5-loculaire, plus où moins profondément trisulqué, 1-style, ou 5-style, souvent 5-céphale ; loges pauci-ovulées ou pluri-ovulées ; ovu- les atropes, ou presque campylotropes, ou anatropes. Péricarpe 5-loculaire, en général à 3 coques follieu- laires, disjointes dans leur partie supérieure, ou con- nées dans presque toute leur longueur, mais se séparant à la maturité, déhiscentes par la suture ventrale; moins souvent capsule loculicide-trivalve. Graines ‘en général en nombre indéfini dans chaque loge; tégument membraneux. Périsperme charnu ou cartilagineux. Embryon petit, intraire, subeylindracé, recliligne, antitrope, ou homotrope. La famille des Colchicacées comprend les genres sui- vanis : l'° TRIBU. COLCHICÉES.— COLCHICEÆ Nees.—Endl. Périanthe tubuleux, à limbe G-parti ; tube long, gréle. — Fleurs solitaires ou fasciculées sur des hampes souterraines. Périanthe marcescent, peu persistant. Colchicum Tourn, — Hermodactylus R. Br. — Bul- bocodium Linn. — Merendera Ramond. ( Geophila Ber- geret.) — Monocaryum R. Br. — Leucocrinum Nutt. — Weldenia Schult. fil. H° TRIBU. VÉRATRÉES. —VERATRE Æ Nees.—Endl. Périanthe à G sépales disjoints, ou seulement connés à la base. — Plantes la plupart caulescentes. Périanthe persistant. FAMILLE DES COLCHICACÉES. 935 Androcymbium Willd. (Cymbanthes Salisb.) — Erythrostictus Schlechtend. — Melanthium Linn. (Criocephalus et Meliglossus Schlechtend. ) — Anguil- laria R. Br. — Wurmbea Thunb. — Bæometra Salisb. (Kolbea Schlechtend. Jania Schult.)} — Ornithoglos- sum Salisb. ( Lichtensteinia Willd. Cymation Spreng.) — Burchardia R. Br. — Tofielda Huds. (Narthecium Gérard, Heritiera Schrank. Hebelia Gmel. Isidrogalvia Ruiz et Pav. Triantha Nutt. Leptilix Rafin.)— Pleea L. C. Rich. (Plæa Pers.) — Heionias Linn. ( Abälon Adans.) — Chamælirium Willd. (Diclinotrys Rafin. Ophiostachys Delile.) — Xerophyllum L. C. Rich. — Amiantanthus (Amianthium) A. Gray. (Chrosperma et Cyanotris Rafin.)—Asagræa Lindl. (Sabadilla A. Gray.) — Schænocaulon À. Gray. — Veratrum Tourn.— Ste- nanthium À. Gray. — Anticlea Kunth. — Zygadenus L. C. Rich. (Leimanthium Wild.) — Uvularia Linn. — Prosaries Don. — Hekorima Rafin. — Streptopus L. C. Rich. — Disporum Salisb. (Drapiezia Blum.) — Kreysigia Reichenb. (Tripladenia Don.) — Schelham- mera R. Br. GENRES CLASSÉS AVEC DOUTE DANS LES COLCHICACÉES. Drymophila R. Br. — Tphigenia Kunth. Genre COLCHIQUE. — Colchicum Linn. Périanthe pétaloïde, infondibuliforme, non-persistant ; tube très-long, grêle, anguleux; limbe régulier, 6-parti. Étamines 6, insérées à la gorge du périanthe. Filets fili- formes. Anthères 2-thèques, linéaires, ou linéaires-oblon- gues, supra-basifixes, dressées et extrorses en préfloraison, puis incombantes. Ovaire5-loculaire ; loges muiti-ovulées. 9256 CLASSE DES LILIACÉES. Ovules 2-à 4-sériés dans chaque loge, horizontaux, pres- que atropes. Styles 5, filiformes, très-longs, un peu épais- sis vers le sommet. Stigmates terminaux , subulés , indi- visés, recourbés, papilleux antérieurement. Capsule 5-lo- culaire, 5-coque yers le sommet ; coques s’ouvrant par la suture ventrale ; loges polyspermes. Graines subglobuleu- ses, à base spongieuse ; tégument épais. Embryon petit, oblong, excentrique, antitrope, éloigné du hile. —Herbes vivaces, acaules, à bulbe solide, plan et canaliculé d’un côté, convexe de l'autre côté, couvert d’une tunique sè- che et membraneuse. Bourgeons latéraux , naissant à la base de l’excavation du bulbe. Hampe très-courte, hypo- gée lors de la floraison, 4-ou pluri-flore, accrescente, fi- nalement saillante. Feuilles radicales, sessiles, succulen- tes, striées, lancéolées, ou linéaires. Fleurs subsessiles, solitaires, ou fasciculées, grandes, plus précoces que les feuilles, ou se développant en même temps que celles-ci. Périanthe rose, ou pourpre, ou blanc; tube en partie hypogé. Les bulbes des Colchiques sont très-vénéneux; leur prin- cipe délétère est âcre, mais volatil, de sorte qu'il se perd en tout ou en partie par la dessiccation. Les bestiaux ne broutent jamais les fleurs ni les feuilles de ces plantes, mais ils les mangent impunément dans le foin. A, Fleurs plus précoces que les feuilles. — (Les fleurs pa- raissent en automne ; les feuilles du même bourgeon ne se montrent qu'au printemps suivant. CoccniQue p’AUTOMNE. — Colchicum autumnale Linn. — Bull. Herb. tab. 48. — Blackw. Herb. tab. 566. — Eng]. Bot. tab. 453.—Redout. Lil. tab. 228. — Flor. Dan. tab. 4642, — Colchicum latifolium Red. Lil. tab. 468. (Var.) — Tube du périanthe 5 à 6 fois plus long que le limbe ; limbe à segments jancéolés-oblongs ( ou lancéolés-obovés), obtus. Etamines alter- natvement plus longues et plus courtes. Feuilles lancéolées, larges, dressées, Bulbe pluriflore. ( Koch, Syn. Flor. Germ. ) FAMILLE DES COLCHICACÉES. 9231 — Bulbe adulte ovoïde, blanc, charnu, couvert d’une tunique jaunâtre ou noirâtre. Hampe 2-à 6-flore, enveloppée d'une gaine cylindrique aussi longue que la partie souterraine des fleurs. Tube du périanthe plus ou moins long, suivant la profondeur à laquelle se trouve le bulbe (qui est en général enfoncé d’un demi- pied ou plus), saillant de 5 à 4 pouces, semi-cylindrique dans sa partie hypogée, trigone vers le haut, blanchâtre, grêle; limbe long de 4 pouce à 2 pouces, d’un lilas plus ou moins vif, moins souvent pourpre ou blanc : segments en général connivents en forme de cloche : les 5 intérieurs plus courts. Étamines plus ou moins longuement débordées par les stigmates. Filets filiformes, blanchâtres. Anthères jaune:. Feuilles longues de 5 à 8 pouces, larges de 40 à 15 lignes, d’un vert foncé, roselées au nombre de 5 à 5. Capsule finalement épigée, centrale, plus ou moins lon- guement stipitée, grosse, d’un brun roux, ovale ou obovce. Gette plante, connue sous les noms vulgaires de Safran bâtard, Safran des prés, Mort-Chien, Tue-Chien, Veillotte, Veilleuse, est commune dans les prairies humides; elle fleurit en septembre et octobre; le fruit, qui se développe peu à peu sous terre durant l’hi- ver, nese montre qu'au printemps suivant, accompagné des feuilles et porté sur une hampe peu saillanteau-dessus de la surface du sol. On en cultive, comme plantes d'ornement, des variétés à fleur double, à fleur blanche, à fleur pourpre, et à feuilles panachées. — Administrés à petite dose, et avec les précautions qu’exige toujours l’emploi d’un médicament drastique, les bulbes de Col- chique ont été employés avec succès contre l’hydropisie, la goutte et les maladies rhumatismales ; ils ont des propriétés diurétiques très-efficaces. CoLcmiQuE PANAGRÉ.— Colchicum variegatum Linn. — Bot. Mag. tab. 4028. — Colchicum variegatum : A, Red. Lil. tab. 258. — Feuilles oblongues -lancéolées, canaliculées, ondulées au bord. Segments du périanthe lancéolés, carnés, marqués de taches violettes carrées disposées en damier. — Indigène de l’Archipel et de l'Asie Mineure. Cultivé comme plante d’ornement. CoLcaique ne Bivona.— Colchicum Bivoncæ Guss, Proër. 4, 9238 CLASSE DES LILIACÉES. p. 455. — Colchicum variegatum Bivon. — Colchicum Llatifo- lium Sibth. Flor. Giæc. tab. 550. — Colchicum variegatum : B, Redout. Lil. tab. 258. — Colchicum bysantinum Tenor, Syll. — Feuilles linéaires, canaliculées, planes au bord. Segments du périanthe elliptiques-oblongs, blanchâtres, marqués de 1aches pourpres, carrées, disposées en damier, — Indigène de l’Europe méridionale. Cultivé comme plante d'ornement. Coccuique »’OriEnr.—Colchicum byzantinum Gawl. in Bot, Mag. tab. 4422. — Hampe multiflore. Feuilles oblongues, plissces. Segments du périanthe elliptiques-oblongs, égaux. — Bulbe produisant jusqu’à 20 fleurs, gros, globuleux, un peu dé- primé. Fleur semblable à celle du Colchique d’automne. — Cul- tivé comme plante d'ornement. CoccaiQue pes sagLes. — Colchicum arenarium Waldst. et Kit. Plant. Hung. 2, p.495 ; tab. 479. — Bot. Mag. tab. 541. — Bulbe subuniflore, polyphylle. Feuilles lancéolées-linéaires, canaliculées, dressées, arrondies au sommet, d’un vert glauque. Segments du périanthe lancéolés-linéaires, d’un rose vif, — Indi- gène de Hongrie. Gultivé comme plante d'ornement. Genre BULBOCODE. — Bulbocodium Linn. Périanthe pétaloïde, 6-sépale ; sépales longuement on- guiculés ; onglets connivents en forme de tube; lames étroites, égales, étalées, sagittiformes-bidentées à la base, cohérentes par les dents. Étamines 6, insérées au sommet des onglets. Filets filiformes. Anthères obiongues, échan- crées au sommet, bilobées à la base, médifixes , extrorses en préfloraison, versatiles, 2-thèques, latéralement dé- hiscentes; conuectif étroit. Ovaire 5-loculaire ; loges mul- ti-ovulées ; ovules axiles, pluri-sériés dans chaque loge. Style 5-furqué : branches (stigmates) presque planes, tronquées et papilieuses au sommet. Capsule 3-loculaire, septicide-trivalve au sonmet, — Herbes acaules, à bulbe solide, ovoïde, presque plan et canaliculé d’un côté, con- FAMILLE DES COLCHICACÉES. 959 vexe de l’autre côté, couvert d’une tunique membraneuse, Bourgeons latéraux, oligophylles. Hampe 2-ou 5-flore, très-courte à l’époque de la floraison. Feuilles radicales, engaînantes, étroites, minces, succulentes , striées; gaîne close. Fleurs courtement pédicellées, vernales, — Les es- pèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. Buisocope PrINTANIER. — Bulbocodium vernum Lion. — Bot. Mag. tab. 455. — Redout. Lil. tab. 497. — Colchicum vernum Gawl. in Bot. Mag. tab. 1028. — Colchicum Bulbo- codium Gawl. in Bot. Reg. tab, 541. — Bulbe globuleux, wi- phylle. Feuilles linéaires-lancéolées, finalement arquées, plus tardives que les fleurs. Périanthe d’un lilas violet, — Gette espèce croît dans les montagnes de Suisse et de Hongrie. Buzsocone pu Caucase. — Bulbocodium trigynum Adam, ex Kunth, Enum. 4, p. 141. — Merendera caucasica Bibeyst, Flor. Taur. Caucas. ; Id. Plant. Ross. 4, tab. 50. — Bot. Mag. tab. 5690. — Colchicum caucasicum Spreng. Syst. — Bulbe ovoïde, triphylle, 4 -ou 2-flore. Feuilles linéaires-lancéolées, fina- lement arquées, paraissant en même temps que les fleurs, Pé- rianthe d'un lilas pâle, Bursocone vErsicoore, — Bulbocodium versicolor Spreng. Syst. — Colchicum versicolor Ker, in Bot. Reg. tab. 571. — Bulbe 4-flore, 4-phylle. Feuilles étroites, liguliformes, spiralées, d’un vert grisätre, Périanthe 6-parti, panaché de pourpre et de blanc; segments linéaires, inappendiculés. Style indivisé. — Présumé indigène de la Russie méridionale. Genre MÉRENDÈRE. — Merendera Ramond. Périanthe pétaloïde, 6-sépale ; sépales étroits, très-lon- guement onguiculés ; onglets libres, connivents en forme de tube; lames décurrentes, étalées en forme d’enton- noir. Étamines 6, insérées au sommet des onglets, plus courtes que les lames. Anthères sagittiformes-linéaires, 240 CLASSE DES LILIACÉES. pointues, supra-basifixes, extrorses en préfloraison, ver- satiles, longitudinalement déhiscentes. Ovaire à 5 coques disjointes presque dès la base, lancéolées, 4-styles, pauci- ovulées ; ovules bisériés. Styles très-longs, filiformes. Stig- mates obtus, recourbés, terminaux, papilleux antérieure- ment. Capsule à 5 coques connées vers la base, déhiscen- tes par la suture antérieure, oligospermes. Graines globu- leuses. — Herbes acaules, vivaces, à bulbe solide, ovoïde, convexe d’un côté, plan et canaliculé de l’autre côté, en- veloppé de quelques tuniques sèches et membraneuses. Bourgeon latéral (naissant à la base du sillon du bulbe), enveloppé d'une gaîne tubuleuse.Hampe centrale, 1-flore, courte à l’époque de la floraison. Feuilles linéaires ou li- néaires-lancéolées, subobtuses, canaliculées, carénées, en- gainantes : gaîne close. Fleurs grandes, plus précoces que les feuilles. — L'espèce suivante se cultive comme plante d'ornement. Mérennëre BuLsocone. — Merendera Bulbocodium Ram. in Bullet, Philom. n° 47; tab. 12, fig. 2. — Redout. Lil. tab. 25. — Colchicum montanum Linn. Spec.—Bot. Reg. tab. 571. — Bulbocodium autumnale Lapeyr. — Colchicum hexapeta- lum Pourret. — Geophila pyrenaica Bergeret. — Bulbe de la grosseur d’nne Noisette, à tuniques rousses. Feuilles au nombre de 5 ou 4, finalement étalées sur terre, longues de 4 à 5 pouces, arquées, Hampe hypogée pendant la floraison. Fleur blanche, ou pourpre, ou lilas, grande, droite, un peu plus précoce que les feuilles. Segments du périanthe étroits, oblongs ; tube en partie hypogé. Hampe fructifère longue de 5 à 4 pouces. — Cette plante croît dans les pâturages des Pyrénées ; elle fleurit à la fin de l'été; son fruit ne paraît à la surface du sol qu'au printemps suivant, Genre HÉLONIAS. — Jelonias Linn. Fleurs hermaphrodites, ou polygames. Périanthe 6-s6- pale, coloré, persistant ; sépales liguliformes ou linéaires, FAMILLE DES COLCHICACÉES. 244 étalés, inonguiculés, non-glanduleux, plus courts que les étamines. Étamines 6, insérées à la base des sépales. Filets linéaires-filiformes. Anthères 2-thèques, médifixes, extror- ses, arrondies, longitudinalement déhiscentes, bilobées à la base. Ovaire obcordiforme-globuleux, trilobé, 3-locu- laire, couronné de 3 stigmates linéaires, allongés, révolu- tés au sommet, papilleux en dessus ; loges multi-ovulées. Capsule submembranacée, obcordiforme-tricoque, 5-locu- laire, loculicide-trivalve au sommet; loges polyspermes. Graines linéaires ou oblongues, appendiculées aux 2 bouts. — Herbes vivaces, à racine tubéreuse. Feuilles toutes ra- dicales, roselées, rétrécies vers la base, nerveuses, minces. Hampe simple, fistuieuse,aphylle, garnie de quelques écail- les éparses. Fleurs en grappe dense, rougeâtres; pédicelles solitaires : les inférieurs 1-bractéolés, les autres non-brac- téolés. Bractées caduques. HéLonras rose. — Helonias bullata Lino, — Bot. Mag. tab, 747. —Lodd. Bot. Cab. tab. 961. —Redout. Lil. tab. 15. — Delaun. Herb. de l’Amat. vol. 7. — Racine grosse, tronquée, amère, garnie de fibres touffues. Feuilles longues de près de 4 pied, larges de 15 à 48 lignes, lancéolées-spathulées, ou spathulées- oblongues, mucronées, planes, comme pétiolées, glabres, étalées en rosette. Hampe droite, multiflore, haute de 4 pied ou plus ; écailles petites, éparses. Giappe courte, dense, ovale ; pédicelles aussi longs et de même couleur que les fleurs. Périanthe d’un rose pourpre ; sépales liguliformes-ol: longs, obtus, longs de près de 2 lignes. Anthères bleues. Ovaire d’un pourpre brunâtre. — Cette espèce croît dans les lieux marécageux des États-Unis ; on la cul- tive comme plante d'ornement. Genre CHAMÉLIRIUM. — Chame«lirium Willd. Fleurs dioïques. Périanthe coloré, persistant, 6-sépale ; sépales étroits, inonguiculés, non-glanduleux, étalés, plus courts que les étamines. Étamines 6 (abortives dans les fleurs-femelles), insérées à la base des sépales. Filets li- BOTANIQUE. PHAN, T. XII, 16 249 CLASSE DES. LILIACÉES. néaires-filiformes. Anthères 2-thèques, subréniformes, ba- sifixes, latéralement déhiscentes. Ovaire (abortif dans les fleurs-femelles) oblong, triloculaire, 5-sulqué, couronné de 5 stigmates linéaires, allongés, révolutés au sommet, papilleux en dessus. Capsule oblongue, 5-sulquée, 5-lo- culaire, chartacée, septicide-trivalve au sommet; loges 4-à 8-spermes. Graines oblonguües, à peine comprimées, lar- gement ailées aux 2 bouts. — Herbe vivace, à racine grosse, tronquée. Tige grêle, simple, médiocrement feuil- lée dans sa partie inférieure, aphylle vers le sommet. Feuilles radicales nombreuses, spathulées, roselées, rétré- cies comme en pétiole. Feuilles caulinaires éparses, beau- coup plus petites. Fleurs blanchâtres, en grappe dense; pédicelles ébractéolés. CraméLcirium pioïque. — Chamælirium dioicum A. Gray, Melanth. — Chameælirium carolimianum Wild. — Helonias dioica Pursh, Flor. Amer. Sept. — Helonias pumila Jacq. Le. Rar. 2, tab. 255. — Ilelonias lutea Hort. Kew. — Bot. Mag. tab. 1062. — Veratrum luteum Linn. — Racine amère, garnie de fibres touffues. Tige haute de 1 pied à 5 pieds, sillonnée. Feuilles glabres, d’un vert pâle : lesradicalesoblongues-ou obovées- sjathulées, pointues, longues de 5 à ü pouces; les caulinaires lancéolées, ondulées au bord. Grappe effilée, multiflore ; la mâle longue de 2 à 6 pouces, flasque, à pédiselles très-étalés, un peu plus longs que les fleurs ; la femelle longue de 4 pied à 2 pieds, roide, à pédicelles presque dressés. Fleurs petites. Sépales linéaires, obtus, 1-nervés. — Cette plante croît aux États-Unis, dans les prés humides et ombragés ; sa racine est employée comme tonique par les médecins du pays. Genre XÉROPHYLLE. — Xerophyllum L. C. Rich. Fleurs hermaphrodites. Périanthe 6-sépale, coloré, per- sistant ; sépales étalés, inonguiculés, non-glanduleux. Étamines 6, insérées à la base des sépales. Filets filifor- mes, élargis vers la base. Anthères 2-thèques, ovées-ar- FAMILLE DES COLCHICACÉES. 245 rondies, bilobées à la base, médifixes, extrorses. Ovaire subglobuleux, trilobé, triloculaire, couronné de 3 stigma- tes linéaires-filiformes, révolutés ; loges bi-ovulées, Cap- sule subglobuleuse, subtrilobée, 5-loculaire, coriace, lo- culicide-trivalve ; loges 2-spermes. Graines collatérales, oblongues, un peu comprimées : tégument prolongé au delà des deux bouts en appendice membraneux. — Ra- cine grosse, fasciculée. Tige simple, feuillée, épaissie en forme de bulbe à la base. Feuilles radicales très-nom- breuses, touffues, longues, très-étroites, linéaires, roides, planes, striées, scabres au bord, élargies et imbriquées à la base ; les caulinaires plus courtes et plus étroites, sub- sétacées, éparses. Fleurs blanches, disposées en grappe thyrsoïde ; pédicelles filiformes , 4-ou 2-bractéolés à la base. … XéroruyLie Faux-Aspnonëze. — Xerophyllum asphodeloides Nutt. Gen. — Xerophyllum setifolium Michx. Flor. Bor. Amer.—Bot. Reg. tab. 4615.—Hfelonias asphodeloides Linn. —Bot.Mag. tab. 748.—Racine vivace. Tige haute de 5 à 5 pieds, droite, cylindrique, pâle, feuillue jusqu’au sommet. Feuilles non- amplexatiles, carénées en dessous par la côte-médiane ; les radi- cales longues de 4 pied et plus, étalées en rosette, larges de ligne vers la base. Pédicelles 2-bractéolés, longs de 4 pouce ou plus. Greppe dense, muluflore. Sépales longs de 2 lignes, ovales, obtus, striés.. Étamines finalement aussi longues que les sépales. — Indigène des États-Unis ; cultivé comme plante d'agrément, Genre AMIANTANTHE. — Amiantanthium A. Gray. Fleurs hermaphrodites. Périanthe 6-sépale, coloré, persistant; sépales obovés ou oblongs-obovés, inongui- culés, non-glanduleux, étalés. Étamines 6, insérées à la base des sépales. Filets filiformes ou capillaires. Anthères réniformes, 1-{hèques, extrorses , peltées après l’anthèse. Ovaire 3-lobé, 5-loculaire, 3-style ; loges pauci-oyulées 24% CLASSE DES LILIACÉES. Styles filiformes ou subulés. Stigmates petits, simples, terminaux. Capsule membranacée, bouffie, tricoque; co- ques 1- à 4-spermes, déhiscentes au sommet par la suture xentrale. Graines soit lancéolées ou linéaires, comprimées, x bord membraneux, soit cylindriques, oblongues, à tégu- ment lâche, finalement charnu. — Herbes vivaces. Tiges simples, feuillées, souvent bulbiformes à la base. Feuilles linéaires, étroites, les inférieures roselées, plus ou moins touffues, engaînantes {à gaine close); les autres plus cour- tes, sans gaîne. Fleurs blanchâtres, disposées en grappe simple ou rameuse ; pédicelles 4-bractéolés à la base, en général longs. AnnranTANTSE Tue-Moucre — Amiantanthium muscæioxi- cum À. Gray, Melanth. — Melanthium muscætoxicum Walt. Carol. —Melanthium letum Hort. Kew.—Melanthium phalan- gioides et Melanthium densum Desrouss. in Lawk. Enc. — Leimanthium lœtum et Leimanthium pallidum Wild. — Helonias lutea Ker, in Bot. Mag. tab. 805. — Helonias ery- throsperma Michx. Flor. Bor. Amer. — Anthericum subtrigy- num J:cq. Te. Rar. 2, tab. 419. — Bulbe tuniqué. Tige haute d'environ 2 pieds, droite, anguleuse. Feuilles lincaires, obtuses, glabres, nerveuses : les radicales longues d’environ 4 pied, larges de 4 à 8 lignes, flasques. Grappe simple, multiflore, dense, cylin- diacée, longue de 35 à 9 pouces. Pédicelles longs de 5 à 40 ienes, filiformes, presque étalés. Bractées ovées-lancéolées, sca- rieuses, en général plus courtes que les pédicelles. Sépales oblongs, uès-obtus, striés, blancs, longs d’environ 2 lignes. Étamines aussi longues que les sépales. Anthères grandes, blanchätres. Capsule à coques disjointes vers le haut et divariquées, 1-ou 2- spermes. Graines ovoïdes, à tégument charnu, écarlate. — Cette plante croît dans les lieux marécageux, aux États-Unis ; elle con- tient un poison narcotique ; ses bulbes frais, écrasés et mélés avec du miel ou de la mélasse, s’emploient à la destruction des mouches. FAMILLE DES COLCHICACÉES. 245 Genre ASAGRÉA. — Asagræa Lindl. Fleurs polygames. Périanthe 6-sépale, coloré, persis- tant ; sépales connés par la base, linéaires-lancéolés, 3- nervés, égaux, étalés, glanduleux en dessus à la base: glande concave, transversalement oblongue, nectarifère. Étamines 6, insérées à la base des sépales, alternative- ment plus longues et plus courtes. Filets filiformes-subu- lés. Anthères réniformes , 4-thèques, extrorses. Ovaire ovoïde, 5-loculaire, 5-céphale, 5-style; loges 4-à 6-ovulées; ovules 2-sériés. Styles subulés. Stigmates terminaux, obli- ques. sublinguiformes. Capsule chartacée, oblongue, tri- cuspidée, tricoque ; coques 2-ou 5-spermes, déhiscentes par la suture ventrale. Graines ailées au sommet.— Herbe vivace, bulbeuse. Tige simple, aphylle. Feuilles radica- les, très-longues, linéaires, étroites, nerveuses, planes, roides, engaînantes. fleurs blanches, disposées en grappe dense ; pédicelles épars, 1-bractéolés à la base. AsAGRÉA oFFiciNAL. — Asagræa officinalis Lindl. in Bof. Res. 1859, tab. 55. — Veratrum officinale Schlechtend. in Linnæa, 6, p. 45. — Nees, Offic. Pflanz. Suppl. tab. 6. — Helonias officinalis Don, in Edinb. New. Phil. Journ. 1832, p. 254. —Sabadilla officinarum Brandt.— Tige grêle, dressée, haute d'environ 6 pieds, y compris la grappe de fleurs. Bulbe tuniqué. Feuilles radicales longues de près de 4 pieds, scabres au bord, carénées en dessous par la nervure médiane. Grappe mul tiflure, longue de 4 ‘2 pied, grè'e ; pédicelles plus courts que a fleur ; fleurs supérieures mâles par avortement. Anthères jaune:. — Cette | lante croît au Mexique; ses fruits, célèbres par leurs propriétés drastiques, sont connus ea matière médicale sous les noms de Cévadille, Cébadille, Sabadilla, et employés à l’ex- ürpation de la vermine (1). (1) On à cru longtemps que ces fruits provenaient du Peratrum Sabadilla Retz. 946 CLASSE DES LILIACÉES. Genre VÉRATRE. — Veratrum Tourn. Fleurs polygames. Périanthe 6-sépale, coloré, persis- tant ; sépales oblongs ou oblongs-obovés, subonguiculés, étalés, ou presque étalés, plus longs que les étamines. Étamines 6, insérées à la base des sépales. Filets filifor- mes. Anthères 1-thèques, réniformes, extrorses, peltées après l’anthèse. Ovaire à 35 coques multi-ovulées, 4-styles, connées par l’angle interne ; ovules bisériés. Styles courts, divariqués, subulés. Stigmates petits, terminaux. Capsule ovoïde, bouffie, membranacée, à 5 coques plus ou moins disjointes, déhiscentes par la suture ventrale, polysper- mes. Graines suboblongues, comprimées, bordées d’une large aile membraneuse.— Herbes vivaces, à racine tubé- reuse. Tige dressée, simple, feuillée. Feuilles elliptiques ou oblongues, grandes, nerveuses, engaînantes (à gaîne close) ; les caulinaires graduellement plus petites, les su- périeures sans gaîne. Inflorescence terminale, paniculée, subpyramidale, composée de grappes grêles. Fleurs blan - châtres, ou verdâtres, ou d’un pourpre noirâtre ; les infé- rieures (dans chaque grappe) hermaphrodites, les autres mâles. Les Vératres, de même que les Colchiques, la Cébadille, et la plupart des autres Colchicacées, contiennent un al- caloïde âcre et très-vénéneux, auquel les chimistes ont donné le nom de vératrine : substance qui est un des plus violents drastiques que l’on connaisse. Vénarre 81anc. — Veratrum album Linn. — Bull. Herh. tab. 155. — Jacq. Flor. Austr. tab. 555. — Redout. Lil. tab. 447. — Flor. Dan. tab. 1120. — Bractées des ramifications de la panicule oblongues. Pédicelles beaucoup plus courts que le pé- rianthe. Sépales oblongs, subobtus, fimbriolés, blanchâtres en dessus, verdâtresen dessous, étalés. — Racine oblongue, charnue, de la grosseur du pouce, noirâtre à la surface, garnie de radicelles grisâtres. Tige haute de 2 à 4 pieds, droite, cylindrique, fistu- FAMILLE DES COLCHICACÉES. 947 leuse, presque recouverte par les gaînes des feuilles, légèrement laineuse vers le sommet de même que les rameaux de la panicule et les pédicelles. Feuilles plissées, d’un vert foncé : les inférieures grandes, larges, elliptiques, obtuses; les suivantes conformes, mais pointues ; les supérieures ovales-lancéolées ou lancéolées. Panicule grande, dressée, subpyramidale ; grappes denses, allon- gées. Bractées plus longues que les pédicelles. Sépales presque éta- lés, longs d'environ 2 lignes, — Cette plante, nommée vulgaire- ment Varaire, Varaire blanc, Hellébore blanc, croît dans les pâturages des montagnes de presque toute l’Europe, ainsi que dans les plaines du Nord ; on la retrouve au Caucase et sur l’Altaï. Les anciens en employaient la racine contre la manie, l'hypocon- drie et l’épilepsie ; de nos jours, ce médicament dangereux est relégué de la thérapeutique ; toutefois les vétérinaires et les empi- riques l’administrent à titre de drastique. La poudre des racines de Vératre, introduite dans les narines en quelque faible quantité que ce soit, agit comme sternutatoire très-violent. Les feuilles et les graines de la plante ne sont pas moins vénéneuses que ses racines. .. VéraTre not. — Veratrum nigrum Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 556.—Redout. Lil. tab. 416.—Bot. Mag. tab. 965. — Bractées des ramifications de la panicale linéaires-lancéolées, très-longues. Pédicelies à peu près aussi longs que le périauthe. Sé- pales non-fimbriolés, d’un pourpre noïrâtre, — Plante semblable à l'espèce précédente par le port et les feuilles. Racine tronquée. Feuilles rétrécies à la base. Panicule subpyramidale, pubescente. Sépales très-étalés, oblongs, ou obovés-oblongs. — Cette espèce croît sur les montagnes de l’Europe orientale et en Sibérie ; on la cultive comme plante d'ornement ; elle participe d’aillenrs aux propriétés délétères de ses congénères. Genre ZYGADÈNE.— Zygadenus L. C. Rich. Fleurs en général polygames. Périanthe 6-sépale, sub- coloré, persistant; sépales onguiculés, étalés, b glandu- leux à la base : glandes collatérales. Étamines 6, insérées 248 CLASSE DES LILIACÉES. aux onglets des pétales. Filets filiformes. Anthères réni- formes, 1 thèques, extrorses, peltées après la déhiscence. Ovaire 5-loculaire, 3-style ; loges multi-ovulées ; ovules bisériés. Styles grêles. Stigmates petits, terminaux, subca- pitellés. Capsule subcoriace, tricoque, ovée-conique ; co- ques 4-à 10-spermes, finalement disjointes vers le haut, dé- hiscentes par la suture ventrale. Graines oblongues, com- primées, ailées, ou aptères.— Herbes vivaces. Racine ram- pante ou bulbeuse. Tige simple, feuillée. Feuilles linéaires ou linéaires-lancéolées , longues, étroites. Inflorescence paniculée, subpyramidale, composée de grappes simples ou rameuses, multifiores. Pédicelles 1-bractéolés à la base. Fleurs blanchâtres, ou jaunâtres, ou verdâtres. Zycanène carre. — Zygadenus glaberrimus Mich. Flor. Bor. Amer. tab. 4%.— Redout. Lil. tab. 461. — Helonias gla- berrima Link, Enum. — Helonias bracteata Sims, Bot. Mag. tab. 1705.— Lodd. Bot. Cab. tab. 4350. — Racine rampante, charnue. Tige haute de 2 à 4 pieds, droite, cylindrique, aphylle dans sa partie supérieure. Feuilles linéaires-lancéolées, pointues, glabres, presque planes : les ivférieures longues de ‘}o pied à 4 pied, larges de 5 à 6 lignes; les supérieures courtes, subspatha- cées. Panicule simple, pyramidale ; grappes 7-10-flores. Bractées ovées, acuminées, aussi longues que les pédicelles. Sépales ovés- lancéolés, subacuminés, blanchâtres, étalés, un peu rétrécis à la base ; glandes orbiculaires. Étamines à peu près aussi longues que le périanthe, — Cette plante croît aux États-Unis, dans les praï- ries humides et au bord des marais; se cultive comme plante d'ornement. Genre UVULAIRE. — Uvularia Linn. Périanthe 6-sépale, coloré, caduc ; sépales sublancéolés, glanduleux en dessus à la base, connivents en forme de cloche ; glande concave, nectarifère. Etamines 6, courtes, insérées à la base des sépales. Filets linéaires, plans. An- thères allongées, linéaires, subcuspidées, 2-thèques, ex- FAMILLE DES COLCHICACÉES. 949 trorses, suprà-basifixes. Ovaire elliptique ou obové, 5-10- culaire, 1-style; loges 4-ovulées; ovules 2-sériés. Style caduc, droit, terminé en 5 stigmates recourbés, papilleux en dessus. Capsule 5-loculaire, loculicide-trivalve, oligo- sperme. Graines subglobuleuses, caronculées; tégument lisse, mince, adné à l’amande. — Herbes vivaces, gla- bres, à rhizome rampant. Tiges médiocrement rameuses. Feuilles éparses, sessiles, nerveuses, minces, en général perfoliées. Pédoncules solitaires, 1-flores, oppositifoliés. Fleurs jaunes, nutantes. — Genre propre à l'Amérique septentrionale ; les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. UvuLaiRE PERFOLIÉE. — l'vularia perfoliata Linn.— Smith, Exot. Bot. 4, tab. 49. — Redout. Lil. tab 184. — Feuilles per- foliées, elliptiques, obtuses. Périanthe campaniforme, tuberculeux en dedans ; sépales subspathulés-lancéolés, nerveux, d’un jaune pâle. UvuLaiRe JAUNE. — Uvularia flava Smith, Exot. Bot. 4, p. 97 ; tab. 50. — Uvularia perfoliuta : «, Bot. Mag. tab. 955. — Feuilles perfoliées, elliptiques-oblongues, obtuses, ondulées à la base. Périanthe rétréci vers la base, scabre en dedans. Anthères cuspidées. UvuraiRE À GRANDES FLEURS. — Uvuularia grandiflora Smith, Exot. Bot. 4, p. 99 ; tab. 51. — Bot. Mag. tab. 1112. — Uvu- laria major Redout. Lil. tab. 484. — Uvularia lanceolata Hort. Kew. — Tige dichotome, submultiflore. Feuilles ovées- lancéolées, pointues, ondulées à la base, pubescentes en dessous. Périanthe oblong-campaniforme, lisse en dedans. Anthères sub- mutiques. UVuLAIRE À FEUILLES SESSILES.— Uvularia sessilifolia Linn. — Smith, Exot. Bot. 4, tab. 52. — Bot. Mag. tab. 1402. — Lodd. Bot. Cab. tab. 4262. — Tige glabre, bifurquée au sommet : l’un des ramules stérile, l’autre 14-flore. Feuilles subsessiles, 950 CLASSE DES LILIACÉES. lancéolées-ovales, glauques en dessous. Sépales plans, oblongs, glabres aux 2 faces. UvuLaiRE PUBÉRULE. — Uvularia puberula Mich. Flor. Bor. Amer.— Lodd. Bot. Cab. tab. 1260. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 21. — Tige pubérule. Feuilles concolores, ovales, arrondies à la base, subamplexicaules. Sépales pointus, glabres aux 2 faces. Genre KRÉYSIGIA. — Kreysigia Reichenb. Périanthe 6-sépale, coloré, caduc ; sépales oblongs, poin- tus, égaux, à bords infléchis au-dessus de la base et y portant de chaque côté 2 à 4 glandes stipitées. Etamines 6, cour- tes, insérées à la base des sépales. Filets subulés, plans, un peu élargis à la base. Anthères 2-thèques, oblongues, rétu- ses, submédifixes, bilobées à la base, extrorses en préflo- raison. Ovaire 1-style, subglobuleux, 5-loculaire; loges 2-ovulées. Style court, terminé en 5 stigmates subulés, recourbés, papilleux en dessus. Fruit un peu charnu, 5- loculaire , loculicide-trivalve; loges 1-spermes, ou à 2 graines superposées. Graines subhémisphériques, caron- culées au hile. — Herbes vivaces, à souche polycéphale. Tiges presque simples, anguleuses. Feuilles éparses, sessi- les, amplexicaules, nerveuses, minces. Pédoncules axillai- res, Solitaires, 2-cu 5-bractéolés au sommet, 4-ou 2-flo- res. Fleurs longuement pédicellées, d’un lilas pâle. KaéysiGra muzriecore. — Kreysigia multiflora Reichenb. Ie. Exot. 5, tab. 229 (exclus. syn. R. Br.).— Hook. Bot. Mag. tab. 5905, — Tripladenia Cunninghamii Don. — Tiges flexueuses, scabres, violettes, Feuilles cordiformes-ovées, poin- tues, longues de 2 à 5 pouces; les supérieures plus étroites, oblongues. Pédoncules plus courts que les feuilles. Sépales longs d'environ % lignes, étalés, 5 fois plus longs que les étamines; glandes subglobuleuses, jaunes. Anthères blanchâtres. Fruit sub- globuleux, d’un pourpre brunâtre, du volume d’un gros Pois. FAMILLE DES COLCHICACÉES. 951 —Indigène de la Nouvelle-Hollande ; cultivé comme plante d’or- nement. Genre SCHELHAMMÉRA. — Schelhammera R. Br. Périanthe 6-sépale, coloré, caduc ; sépales onguiculés, égaux, connivents en forme de cloche, fovéolés à la base. Étamines 6, insérées à la base des sépales. Anthères 2- thèques, extrorses. Ovaire claviforme, 1-style, 5-loculaire ; loges multi-ovulées ; ovules bisériés. Style terminé en 5 stigmates recourbés. Capsule 5-loculaire, loculicide-tri- valve ; loges oligospermes. Graines subglobuleuses, caron- culées au hile. — Herbe vivace, à racine fibreuse. Tige suffrutescente à la base, dichotome. Feuilles assez larges, amplexicaules , nerveuses. Fleurs terminales, solitaires, longuement pédonculées, ébractéolées. SCHELHAMMÉRA ONDULÉ. — Schelhammera undulata R. Br. Prodr. p. 274.— Bot. Mag. tab. 2742. — Tige grèle, haute de 4 à G pouces. Feuilles distancées, ovées-lancéolées, crépues au bord. Pédoncules 1-flores. Sépales d’un lilas violet, oblongs-lan- céolés, acuminés, 5-nervés, de moitié plus longs que les étamines. Filets filiformes, blanchâtres. Anthères violettes. — Indigène de la Nouvelle-Hollande australe ; cultivé comme plante d’orne- ment. DEUX CENT ONZIÈME FAMILLE. LES ASPHODÉLÉES. —— ASPHODELEÆ. Lilia, Asphodeli, et Narcissorum genn. Juss. Gen. — Asphodeleæ Baril. Ord. Nat. p. 49 — Asphodeleæ et Hemerocallideæ R. Br. Prodr. — Liliaceæ, Tulipaceæ et Asphodeleæ D. C. — Liliaceæ Rich. Élem. — Liliaceæ, Asphodeleæ et Pontederiaceæ Kunth, Enum. vol. 4. — Liliaceæ (ex parte), Güliesiaceæ, et Pontede- raceæ Lindl. Nat. Syst. ed. 2. — Liliaceæ (exclusis Asparageis) et Pontederaceæ Endl. Gen. — Calorhorteæ, Liliaceæ, Ponte- deriareæ, Xanthorhæaceæ et Flagrllariaceæ Dumort. Fam.— Liliaceæ-Coronariæ Reïchenb. Consp.—Coronariæ Reichb. Syst. Nat. p.155, — Liliaceæ-Hyacinthineæ, Liliaceæ-Aloinew, Lilia- ceæ-Hemerocallideæ, et Liliaceæ-Tulipaceæ Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. 18, 19, et 20. { CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Plantes la plupart herbacées, à racine bulbeuse, ou tubéreuse, ou fasciculée. Tige (frutescente ou suffru- tescente dans un certain nombre d'espèces; arbores- cente seulement dans quelques-unes; réduite à une hampe nue dans un grand nombre) cylindrique ou an- guleuse, simple, ou rameuse dans sa partie supérieure, inarticulée (noueuse dans un petit nombre d'espèces). Feuilles simples, alternes (rarement opposées ou verlicillées), nerveuses (par exception veineuses et sub- réticulées ), très-entières (quelquefois légèrement cré- nelées), planes, ou canaliculées, ou cylindriques, les inférieures (et souvent aussi les autres ) amplexatiles ou engainantes. Fleurs régulières (rarement irrégulières), herma phrodites, en général terminales. Inflorescence variée. Périanthe caduc ou marcescent, pétaloïde, inadhé- rent, soit G6-sépale, soit tubuleux où campanulé, à FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 255 limbe 6-denté, ou 6-lobé, ou G-parti; sépales, lobes, ou segments bisériés. Étamines 6, hypogynes, ou insérées soit à la base des sépales ou des segments, soit au tube du périanthe. Par exception les étamines sont réduites au nombre de 5. Filets libres; par exception monadelphes à Ia base. Anthères basifixes ou supra-basifixes, dressées, ou in- combantes, à 2 bourses déhiscentes chacune par une fente longitudinale ; connectif nul ou inapparent. Pistil: Ovaire inadhérent (par exception adhérent dans sa partie inférieure), 3-loculaire, soit astyle et couronné d’un stigmate trilobé, soit 1-style; loges pluri-ovulées (rarement 4-ou pauci-ovulées ); ovules anatropes, où amphitropes, ou campylotropes. Style terminal, couronné d’un stigmate 5-lobé ou trifide ou triparti ou entier. Péricarpe capsulaire, 3-loculaire, loculicide-trivalve (par exception seplicide-trivalve, ou charnu et indéhis- cent); loges en général polyspermes. Graines comprimées, ou anguleuses, ou subglobu- leuses, en général bisériées dans chaque loge et hori- zontales. Périsperme charnu ou cartilagineux. Em- bryon rectiligne ou courbé, intraire, axile, subeylin- dracé ; extrémité radiculaire contiguë au hile. La famille des Asphodélées comprend les genres suivants : Je TRIBU. TULIPÉES. — TULIPEÆ Bartl. Étamines hypogynes ; anthères basifires. Secriox I. TULIPÉES-TYPES. — Tulipeæ Kunth. Anthères dressées, innées. vÉE Y QU à: ne . . . Erythronium Linn. (Dens canis Tourn.) — Tulipa 254 GLASSE DES LILIACÉES. . Tourn. — Orithya Don. — Cyclobothra Sweet. (Calo- chortus Pursh.) — Calochortus Douglas. — Gagea Sa- lisb. (Ornithoxanthum Link.)— Lloydia Salisb. (Rhab- docrinum Reichenb. Nectarobothrium Ledeb.) — Bul- billaria Zuccar. SEcTi0x II. LYLIÉES. — Lilieæ Kunth. Anthères versatiles, à base plus ou moins profondément bilobée. Petilium Linn. (Corona-imperialis Tourn. Imperia- lis Juss.) — Fritillaria Tourn. — Rhinopetalum Wiseh. — Lilium Linn. — Amblirion Rafin. — Yucca Linn. — Phormium Forst. (Chlamydia Banks et Soland.) — Methonica Herm. (Gloriosa Linn. ) IE TRIBU. ASPHOBÉLEÉES. — ASPHODELEÆ Kunth. Étamines hypogynes- ou périgynes. Anthères attachées vers le milieu du dos. SECTION Î. HYACINTHÉES, — Hyacinthée Kunth. Herbes bulbeuses, acaules. Fleurs disposées en épi, ou en grappe, ou en corymbe. Pédicelles inarticulés. Veltheimia Gleditsch. — Cœlanthus Wild. — La- chenalia Jacq. — Peribæa Kunth. — Polyxena Kunth. — Massonia Thunb. — Daubenya Lindl. — ÆEucomis L'hérit. (Basilæa Juss.) — Hyacinthus Linn. — Era- tobotrys Fenzl. — Bellevalia Lapeyr. — Botryanthus Kunth. — Muscari Tourn. — Sceilla Linn. — Agra- plus Link. (Limonanthe Link.) — Urginia Steinheil. — Ledebouria Roth.— Barnardia Lindl.— Puschkinia Adams. (Adamsia Wild.) —,Drimia Jacq. — Tdothea Kunth. — Camassia Lindi. (Cyanotris Rafin:)= Chlo- FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 255 rogalum Kunth.— Myogalum Link. (Albucea Reichb.) — Ornithogälum Linn. — Albuca Linn. SECTION Il. AILLÉES, — Allieæ Kunth. Herbes bulbeuses, en général acaules. Fleurs en om- belle simple ou en capitule. Pédicelles inarticulés. Allium Linn. (Allium, Porrum et Cepa Tourn. Moly Mœnch. Mœnchia Medicus. Sa turnia Maratt. Ophiosco- rodon Wallorth. Codonoprasum Reichenb. Schœænopra- sum Kunth.)— Nectaroscordium Lindl. — Nothoscor- dium Kunth. (Ornithogalodeum Don.) — Hespero- scordium Tindl.— Triteleia Douglas. — Dichelostemma Kunth. — Brodiæa Smith. — Leucocoryne Lindi. — Tristagma Pœpp.—Seubertia Kunth.—Bessera Schult. fil. (Pharium Lindl.) — Milla Cavan. (Millea Willd.) — Agapanthus L'hérit. (Mauhlia Dahlb. Abumon Adans.)—Tulbaghia Linn.— Miersia Lindl.— Gilliesia Lindl. Secrion III. ANTHÉRICÉES.- Anthericeæ Kunth. Plantes herbacées ou ligneuses, caulescentes, à racine fasciculée ou tubéreuse. Tige simple ou rameuse, quelquefois réduite à une courte souche. Fleurs en grappe. Pédicelles articulés au sommet ou au-des- sous du sommet. Aloe Tourn, (Apicra, Gasteria, Bowiea, Agriodendron et Pachydendron Haw. Catevala Medic. Haworthia Du- val. Rhipidodendron Willd. Kumara Medie.)— Loma- tophyllum Willd. (Phylloma Gawl.) — ÆKnphofia Mœnch. (Tritoma Gawl. Tritomanthe et Tritomium Link.) — £Eremurus Bieberst. — Ammolirion Karel. et Kiril.— Henningia Karel. et Kiril.— Asphodelus Linn. — Asphodeline Reichenb. — Bulbine Linn. (Antheri- 256 CLASSE DES LILIACÉES. cum Juss.)—Bulbinella Kunth.— Trachyandra Kunth. — Hemerocallis Linn. — Blandfordia R. Br. — Kun- kia Spreng. (Niobe et Bryocles Salisb. Hosta Tratt. Li- bertia Dumort.) — Czackia Andrz. (Liliastrum Tourn. Allobrogia Trait.) — Phalangium Juss. — Anemarrhe- na Bunge. — Trichopetalum Lindl_ (Bottionæa Colla.) — Chlorophytum Gawl. — Hartwegia Nees. — Cesia R. Br. — Chloopsis Blum. — Tricoryne R. Br. — Thy- sanotus R. Br. (Chlamysporum Salisb.) — Simethis Kunth. — Arthropodium R. Br.— Dichopogon Kunth. — Stypandra R. Br. — Echeandia Ortega. — Conan- thera Ruiz et Pav. — Cumingia Don. — Zephyra Don. — Pasithea Don. — Cyanella Linn. GENRES VOISINS DES ASPHODÉLÉES. Sowerbæa Smith. — Laxmannia R. Br. — Alania Endl. — Borya Labill. —Johnsoma R. Br. — Xantho- rhœa Smith. — Æriospermum Jacq. — Nolina L. C. Rich. (Nolinæa Pers. ) (1). GRouPE Voisin pes Asrnongzées : LES PONTÉDÉ- RÈES.—PONTEDERE ÆKunth, in Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. 4, p. 211. — Pontederiaceæ Kunth, Enum. 4, p. 118 — Pontederaceæ À. Rich. Élém.— Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 547. — Endl. Gen. p. 137. — Dumort. Fam. p. 61. — Commeli- nearum genn. Reichenb. Consp. p. 58.— Coronariæ- Hemerocallideæ, subdivisio 4 : Pontedereæ Reichenb. Syst. Nat. p. 154. (14) M. Ad. Brongniart réunit les genres Xanthorhæa, Xerotes, Aphyllanthes, Sowerbæa, Dasylirion et Narthecium (Abama Adans.) en un groupe auquel il donne le nom de Xérotées, et qu'il envisage comme une tribu de ses Liliacces. FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 257 Périanthe pétaloide, éphémère, 1rréqulier, convoluté spi- ralement en préfloraison. Périsperme farineux. Em- bryon rectiligne, aæile. Heteranthera R. et P. (Leptanthus Rich. Schollera Willd. Heterandra Beauv.)— Pontederia Linn. (Uni- sema Rafin.) — Æ£ichhornia Kunth. — Monochoria Presl. — Reussia End. l° TRIBU. TULIPÉES. — TULIPEÆ Bartl. (Liliaceæ pleræque Juss. — Liliaceæ Kunth, Enum. — Tulipacecæ D. C. —'Bernh. — Endl. ) Etamines hypogynes. Anthères basifixes. SECTION IL. TULIPÉES-TYPES. — Tulipeæ Kunth. Anthères dressées, innées. Genre ÉRYTHRONE. — Erythronium Linn. Périanthe 6-sépale, pétaloïde, régulier, persistant ; sé- pales disjoints, presque égaux, rétrécis à la base, conni- vents inférieurement en forme de cloche, étalés ou re- courbés dans leur partie supérieure ; les 5 intérieurs biglanduleux en déssus à la base. Étamines 6, étalées dans le haut : les 5 externes hypogynes; les 5 internes insérées à la base des sépales. Filets linéaires ou linéaires- spathuilés, subulés au sommet. Anthères linéaires, subob- tuses, échancrées à la base, mobiles, latéralement déhis- centes. Ovaire substipité, elliptique, trigone, 5-loculaire ; ovules 2-sériés et en nombre indéfini dans chaque ioge. Style allongé. Stigmate soit trigone et indivisé, soit à 5 lobes profonds, obcordiformes-bilobés, condupliqués, éta- lés. Capsule subglobuleuse, trièdre, 5-loculaire, loculi- cide-trivalve, polysperme, pointue à la base. Graines ovoi- des, couronnées d’un appendice membraneux ; tégument BOTANIQUE. PiAN. T. KI. 17 258 CLASSE DES LILIACÉES. légèrement rugueux.—Herbes acaules. bulbeuses. Hampe 2-phylle, 4-fiore. Feuilles pétiolées, subréticalées. Fleur grande, nutante. Sépales flabeili-nervés. —= Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement ; Leurs fleurs sont très-élégantes. Érvrarone DenT DE GWieN, — rythromum Dens canis Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 9. — Redout. Lil. tab. 494. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 71.— Erythronium maculatum Lamk. Flor. Franc. — Bulbes fasciculés. Feuilles larges, ovées, acuminées, 5-nervées, veineuses. Sépales lancéo- lés, pointus, étalés. Ovaire obové, profondément 5-lobé. Sug- mate trifide. (Sweet, L. e.) — Bulbe obleng, blanchâtre, solide, enveloppé de plusieurs tuniques sèches, 5-ou 4-dentées au som- met. Hampe cylindrique, rouge, haute de 5 à 6 pouces. Feuules radicales, glabres, ordinairement marbrées de brun. Périanthe rose, ou pourpre, ou violet, ou blanc, Sépales longs de 4 pouce à 4‘ pouce, marqués à leur base d’une tache brune ou ver- dâtre, encadrée de blanc, de forme obovée. Étamines conni- ventes, 2 fois plus courtes que les sépales. Filets blancs. Anthères d’un pourpre noirâtre. Style et stigmate blanchâtres. — Cette espèce croît dans les Alpes et dans les montagnes des contrées plus méridionales de l’Europe, ainsi que dans l’Altaï; elle fleurit au printemps. Énvrnnone À LoNGuEs reuILLes. — Erythronium longifo- lium Sweet, Brit. Flow. Gard, ser, 2, tab. 76. — Erythro- aim Dens canis Gurt. Bot. Mag. tab. 6. — Bulbe gros, sub- solitaire, Feuilles lancévlées-vblongues, poivtues, nerveuses, Sépales oblongs-lancéolés, pointus, réfléchis, Ovaire ovoïde, légèrement 5-sulqué. Stigmate 5-fide : lanières linéaires, échan- crées, — Bulbe noirâtre, solide, long d’environ 2 pouces, de la grosseur du doigt. Feuilles longues d'environ 4 pouces, sur 2 pouces de large, d’un vert foncé, marbrées de violet. Hampe gréle, dressée, rougeâtre, haute de 6 à 8 pouces, Périanthe pourpre où blanc; sépales longs de 4 ‘/2 pouce, marqués à la base d’une tache brunâtre, arrondie, ou obovée, encadrée de blanc. Fta- FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 959 mines 2 fois plus courtes que les sépales. Filets blancs de même que le style et le stigmate. Anthères d’un violet noirâtre. — In- digène des mêmes contrées que l’espèce précédente, et fleurissant à la même époque. ÉRYTHRONE D’ Amérique. —Ærythronium americarum Smith, in Rees. Cycl. — Gawl. in Bot. Mag. tab. 41415. — Erythro- nium Dens canis : +, Linn. — Redout, Lil. tab. 494. — Ery- thronium Dens canis Mich. Flor. Bor. Amer. — Erythronium flavescens Délaun. Herb de: V'Amat. tab. 51. — Erythronium lanceolatum Pur pouce ou plus, columnaire à angles marginés. ( Fischer et Meyer, L. c. p- 14.) — Indigène du Caucase. Las Tursan. — Lilium pomponium Linn. — Bot. Mag. tab. 971. — Feuilles étalées, lancéolées-jinéaires, les supérieures graduellement plus étroites et très-rapprochées, ciliées, glabres en dessous. Fleurs nutantes. Sépales révolutés. (Koch, Syn.)— Tige feuillue, haute de 4 à 2 pieds, 2-6-flore. Fleurs en grappe. Sépales d’un rouge écarlate, papilleux en dessus et ponctués de noir, — Europe méridionale, Cultivé sous les noms de [18 Tur- ban, Lis de Pomponne, Martagon de Pomponne; ces noms s'appliquent aussi au Lilium chalcedonicum et au Lilium car- niolicum, qu'on confond souvent avec le Lilium pomponium. Fleurit en juillet. Las DE Carnioe.—Lilium carniolicum Bernbardi.—Koch, Synops. p. 708.— Lilium chalcedonicum Mert. et Koch, Deutsch! Flor, — Jacq. Flor. Austr. App. tab. 20. (non Linn.) — Feuilles toutes presque étalées, équidistancées, lancéulées, pointues, 5-ou 7-nervées, pubescentes au bord et en dessous aux nervures; les supérieures graduellement plus courtes. Tige glabre. Fleurs nutantes. Sépales révolutés. (Koch, L. c.)—Tige haute de 4 pied à 2 pieds, feuillue, 4-6-flore. Feuilles d’un vert foncé. Fleurs semblables à celles de l'espèce précédente. Sépales d’un jaune orange ou écarlates, marqués de petites taches d’un pourpre noirâtre. — Cette espèce croît dans les Alpes d'Autriche ; fleurit en juillet. Lis n£ CnaLcénone. — Lilium chalcedonicum Linn. — Bot, Mag. tab. 50. — Redout. Lil, tab. 276. — Litium pomponium Redout. Lil. tab. 7. — Tige feuillue jusqu’au sommet, pubérule, seabre, Feuilles lancéolées-lincaires, subobtuses, glabres en des- sous, pubérules et scabres au bord, contournées, sans transition FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 977 plus petites et apprimées à partir du milieu de la tige. Fleurs nutantes. Sépales révolutés, papilleux en dessus. (Æoch, Syn.) >. Tige haute de 4 pied à 2 pieds, 1-6-flore. Feuilles d’un vert foncé. Fleurs semblables à celles des 2 espèces précédentes. Sé- pales pourpres ou écarlates, ponctués de pourpre-noir. — Indi- gène de l’Europe méridionale et d'Orient. Lus pes Pyrénées. — Lilium pyrenaicum Gouan, III. — Redout. Lil. tab. 445.—Bot. Mag. tab. 798. — Ce Lis paraît ne différer essentiellement des 3 espèces précédentes que par ses fleurs d’un jaune verdâtre, ponctuées de noir. —Indigène des Pyrénées. Lis À FeuizLes menuEs. — Lilium tenuifolium Fischer, Hort. Gor: — Reichenb. Ic. Exot. tab. 79. — Schrank, Hort. Mon. tab. 94. — Bot. Mag. tab. 3140.— Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 215. — Feuilles très-étroites, linéaires. Tige 1-flore ou 2- flore, aphylle vers le haut. Fleurs nutantes. Sépales subrévolutés, pubérules aux bords de la glande. — Fleur semblable à celle du Lilium pomponium. — Indigène de Sibérie. Lis namna— Lilium pumilum Red. Lil. tab. 578. — Bot. Reg. tab. 132. — Lodd. Bot. Cab. tab. 558. — Feuilles linéaires-subulées, glabres. Fleurs pendantes. Sépales révolutés, à glande glabre. —Fleurs semblables à celles du Lilium pompo- nium. . SECTION Il. PSEUDOLIR:ION Endl. Sépales onguiculés, connivents en forme de cloche; les interieurs plus petits. Lis pe Puisanecpaie.— Lilium philadelphicum Linn.—Bot. Mag. tab. 519. — Redout. Lil. tab. 404. — Lodd. Bot. Cab. tab. 976.— Delaun. Herb. de l’Amat, tab. 92. — Bot. Reg. tab. 594. — Lilium umbellatum Pursh. — Lilium andinum Nat. — Tige glabre, 4-5-flore. Feuilles verticillées (4 à S), ovales- oblongues ou lancéolées. Fleurs dressés, Sépales lancéolés-spathu- lés. — Tige haute d'environ 2 pieds. Feuilles 1-nervées, la 278 CLASSE DES LILIACÉES. plupart vertiollees. Fieurs grandes, terminales, trés- évasées, Sé- pales d’un rouge orange, d un jaune Verte et ponetiés de noir vers la base, Anthères d’un pourpre noräre, — Todigène des États-Unis; fleurit en juillet. Las De Carespy. — Lilium Catesbæi Wal. Carol. — Bot. Mag. tab. 259.— Lodd. Bot. Cab. tab. 807. — Sweet, Brit. Flow, Gard, ser. 2, tab. 485.—Lilium cœrolinjianum Catesb. Carol, 2, tab. 58. — Lilium spactabite Salisb, Stirp. Rar. 9, tab. 5, — Tige Leflore, nue vers le sommet, Feuilles linéaires- lancéolées, glabres, éparses. Fleur dressée. Sépales longuement on- guicuiés, ovés-lancévlés, acuminés, ondulés au bord, réfléchis au sommet. Tige glabie, haute d'environ 2 pieds. Feuilles sessiles, pointues, d'un vert foncé en dessus, Sépales d’un jaune verdâtre en dessous, pourpres en dessus (excepté vers la base, où ils "sont jaunes et maculés de noir), longs de 2 à 5 poucés {y compris l'onglet, qui est à peu près de moitié ge court que la latne ) ; les externes un peu plus longs et presque 2 fois plus larges que les internes. Étamiues un peu plus courtes que le périanthe. Filets filiformes, pourpres. Anthères jaunes. Style beaucoup plus long que Vovaires un peu Ps long aus) les étamines doit, Nat lobé, — done des nie ro Fleurit en | juillet ou août, SECTION II. EULIRION Endl. Sépales inonguiculés, conniyen!s en forme de cloche. A. Fleurs de couleur rouge ou orange, Lis pe Daounie.— Liliun davuricum GawLin Bot. Mag. sub. fol, 12410, — Lilium pensylvanieum Gawl. in Bot, Mag. tab. 872,—Lilium spectubile Fish. Cat. Hoit, Petrop.— Reichenh, I, Exut, 4, tab. 50. — Tige ailée. Feuilles éparses, Fleurs dressées, Périanthe subcampanulé; glandes muriquées au bord, Style 2 fois plus long que l'ovaire. Capsule obovée-turbinée, aptére, 6-sulquée, Awaude de la graine 2 fo:* plus large que le rebord. — Tige haute de ‘/2 pied à 3 ‘/2 pieds, 4-J-flure, sans FAMILLE DES ASPRODÉLÉES. 979 bulbilles axillaires. Feuilles étroites, lancéolées, 5-nervées, glabrcs en dessus, velues ea des:ous vers le bord, subcrenelces, pointues, longues de 5 à 4 pouces, quelquefois subverticillées ; les florales constamment verticillées, en nombre égal à celui des pédoncules. Pédoncules légèrement cotonneux, en ombelle terminale. Fleurs de la grandeur de celles du Lis orangé. Sépales laineux en dessous, d’un rouge de-brique ou oranges en dessus, presque lisses à partir du milieu. Pistl finalement plus long que les étamines. Graines rousses. (Fischer et Meyer, Ind. Sem. Hort. Petrop. 6, p.16.) — Indisène du Kamtchatka et de la Sibérie orientale. Lis eurmrère. — Lilium bulbiferum Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 226. — Bot. Mag. tab. 4048. — Lilium latifolium Link, Enum. — Tige anguleuse (angles carénés), bulbillifère aux aisselles. Feuilles éparses. Fleurs dressées. Périanthe sub- campanulé, longuement muriqué aux bords des glandes. Style 2 fois plus long que l’ovaire. Capsule turbinée-columnaire, hexa- gone, profondément ombiliquée. Amande de la graine 8 fois plus large que sou rebord. — Tige haute de 4 12 pied'à 5 pieds, 4-à A7-flore. Feuilles étroites ou plus ou moins larges, presque glabres, lancéolées ; les florales subverticillées lorsque la tige est pluriflore. Pédoncules disposés en corymbe ou en grappe. Fleurs semblables à celles du Lis orangé. Sépales d’un rouge orangé, aranéeux en dessous, muriqués en dessus jusqu’au delà du milieu. Capsule longue de 4 ‘2 pouce à 2 pouces. Graines rousses. (Fischer et Meyer, L. c.) — Cette espèce croît dans les Alpes d'Europe. Lis OnanGé. — Lilium croceum Chaix, in Villars, Dauph. — Lilium bulbiferum Redout. Lil. tab. 210. — Tige anguleuse (angles carénés), 4-17-flore. Feuilles éparses. Fleurs dressées. Périanthe subeampanulé. Sépales longuement muriqués aux bords dés glandes, Style 2 fois plus long que l’ovaire. Capsule colum- näire, hexaèdre, profondément ombiliquée. Anande de la graine 5 fois plus large que son rebord. — Tige haute de 1 pied à & pieds, sans bulbilles axillaires. Feuilles lancéolées, étroites, presque glabres ; les florales souvent verticillées. Pédoncules ara- 280 CLASSE DES LILIACÉES. néeux, disposés tantôt en grappe, tantôt en ombelle, ou bien les inférieurs en grappe et les supérieurs en ombelle. Fleurs grandes, oranges, ou d’un jaune de safran. Sépales maculés de brun en dessus ; les externes lancéolés-elliptiques ; les internes ovés. Filets et style de couleur orange. Capsule longue d’environ 2 pouces, à angles bordés d’une aile étroite. Graines rousses, ( Fischer et Meyer, L. c. p. 45.) — Indigène des Alpes d'Europe. Très-com- munément cultivé dans les jardins. Lis pe Taunserc.—[ilèum Thunbergianum Rœm. etSchult, Syst. — Bot. Reg. 1859, tab. 58.— Lilium bulbiferum Thunb. in Linn. Trans. — Lilium philadelphicum Thunb. Flor. Jap. — Tige velue dans sa partie supérieure. Feuilles ovées-lancéulées : les inférieures alternes ; les supérieures verticillées. Fleurs termi- nales, dressées. Sépales révolutés au sommet, glabres en dessus, beaucoup plus longs que les étamines. — Indigène du Japon. B. Fleurs blanches. Lis BLaNc.—Lalium candidum Linn.—Bot. Mag. tab. 278. — Redout, Lil, tab. 499.— Hayn. Arzn. 8, tab. 26. — Tige graduellement effilée jusqu’au sommet. Feuilles éparses, décres- centes : les basilaires cunéiformes-lancéolées, les supérieures la plupart linéaires-lancéolces ; les florales ovées-lancéolées. Pé- rianthe campanulé, glabre en dedans. Style trisulqué au sommet. ( Hayne, L. ce.) — Bulbe gros, blanchätre. Tige haute de 5 à 4 pieds, cylindrique, feuiliue, en général 404 5-flore. Feuilles sessiles, d’un vert gai. Fleurs en grappe, presque dressées, très- odorantes, d’un blanc éclatant. Anthères jaunes. — Originaire de Syrie et de Perse. C’est cette espèce qu’on désigne vulgairement par le seul nom de Lis, sans épithète spéciale. Le parfum qu’exhalent ses fleurs a des propriétés narcotiques ; 1] occasionne, chez. les personnes nerveuses, des maux de tête et des vertiges. Le bulbe peut servir à faire des cataplasmes émollients. — On cultive une variété de ce Lis à fleurs layées de rouge : les fleuristes lap- pelleut Lis ensanglanté. Lis pe Consrannnorce. — Lilium peregrinum Mäll, Dict. FAMILLE DES ASPHODÈLÉES. 281 is Hayn. Arzn. 8, tab. 27. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2; tab. 367. — Tige attéouée seulement jusqu'au milieu. Feuilles éparses, décrescentes : les basilaires’ cunéiformes-lancéolées ; les supérieures la plupart linéaires ; les florales lancéolées. Périanthe campanulé, glabre en dedans. Style trigone au sommet. (Hayne, L 6.) — Tige moins haute que celle du Lis blanc. Feuilles plus étroites. Fleurs moins grandes, inclinées. Ce Lisest probablement une variété de culture du Lis blanc. Lis pu Japon. — Lilium japonicum Thunb. Flor. Jap. — Bot. Mag. tab. 4591. — Lodd. Bot. Cab. tab. 438. — De- laun. Herb. de lAmät. vol. 6. — Feuilles éparses, lancéolées, mucronées, ‘nerveuses, glabres. Tige 4-flore. Périanthe turbiné- campanulé, nutant. Sépales elliptiques-oblongs, obtus, étalés au sommet. — Tige cylindrique, haute d’environ 2 pieds. Fewulles pétiolées, acuminées, 5-ou 5-nervées, longues d'environ 1 pied. Périanthe long d'environ 8 pouces, rougeâtre en dehors, d’un blanc de neige en dedans. — Indigène de Chine et du Japon. PS SECTION IV. CARDIOCRINUM Endi. : Sépales subonguiculés, connivents en forme de, cloche, étalés au sommet ; glande sacciforme. Lis À FEUILLES corpirormes. — Lilium cordifolium Thunb. in Linn. Trans. (non Don. }— Sieb. et Zuccar. Flor. Japon. fasc. 5, p.55 ; tab. 15, Il, et tab. 44. — Banks, Ic. Kæmpf. tab. 46.— Hemerocallis cordata Thunb. Flor. Japon. —Feuilles ovées, profondément cordiformes à la base, pointues, toutes lon- guement pétiolées, Tige 2-ou 5-flore. Fleurs sessiles, alternes, presqueten épr. Bractées lancéolées, spathacées, persistantes. Sé- pales pointus. Capsule à valves tricarénées. — Tige roide, cylin- drique, glabre, de la grosseur du doigt; souvent violette ou mäculée de violet. Feuilles grandes, légèrement ondulées, d’un vert foncé, glabres ; les inférieures longues de 4 à 5 pouces, rap- prochées ; pétiole long de 5 à 4 pouces. Bractées longues de près de 5 pouces, glabres, membranacées, oblongues-lancéolées, acu- minées. Périanthe subinfondibuliforme, très-rétréci vers sa base, 2382 CLASSE DES LILIAGÉES. long de 3à 6 pouces. Sépales oblo:gs-spathulés, larges d’enffiron À pouce, striés, glabres, blanchâtres, ponctués de violeten dessus ; glande (foveole nectarifèie Joblongie, Étamines dressées, conni- ventes, anisomètres, plus courtes (à peu près de moitié) que les sépales. Filets blancs. Antbères d'un jaune pâle, Style un peu plus long que les éiamines. Stigmate à 3 lobes connivents. Capsule ovée, trigone, substipitée. — Indisène du Japon. Le bulbe est comestible. Lis Gicanresque. — Lilium giganteum Siebold et Zuctar. L c. p- 35, in adnot. — Lilium cordifolium Wallich; Tent: Flor. Nepal. tab. 42 et 15. (exclus. syn: )—Feuilles grandes, ovées, pointues : les inférieures longuement pétiolées, cordi- formes à la base ; les supérieures subsessiles, arrondies à la base. Tige 8-à 10-flore, Fleurs courtement pédonculces, disposées en grappe, Bractéoles subulées. Capsule à valves 4-carénées. (Sieb. et Zucc. L c.) —Fleurs longues d'environ ‘2 pied, subinfondibu- liformes, d’un blanc verdâtre en dessous, d’un blanc sale et ponctuées de violet en dessus. — Indigène du Népaul. s Genre YUCCA. — Yucca Linn. Périanthe 6-sépale, pétaloïde, marcescent ; sépales co- hérents par la base, elliptiques, ou oblongs, acuminés, ou pointus, nerveux, presque de même longueur, non-glän- duleux, plus ou moins connivents ; les 5 internes pus lar- gés.: Étamines 6, plus courtes que le périanthe, insérées à la base des sépales. Filets charnus, claviformes, un peu comprimés, papilleux, apiculés, recourbés au sommet après l’anthèse. Anthères sagittiformes, ou cordiformes- oblongues, petites, pointues, versatiles. Oväire gros, n0n- stipité, subconique, ou fusiforme, profondément trisui- qué, complétement ou incomplétement triloculaire, muni vers la base de 35 fossettes nectarifères ; loges mulli-ovu- lées ; ovules horizontaux, bisériés, anatropes. Style nulou gros et très-court. Stigmates 5, gros, plus où moins allon- gés, canaliculés en dessus, échancrés, ou bilobés. Capsule FAMILLE PES ASPHODÉLÉES. 9283 charnue, vblondue, 5-ou 6-gone, triloculaire, loculicide- trivaive au sotntnel ; Jos: 6 po:yspermes. Graines obovées, plus ou moins comprimées, 2-sériées, séparées par des diaphragmes membraneux ; tégument mince, noir, opa- que, subcor or — Arbres ou arbrisseaux; tronc droit, très-simple, feuillu au sommet, chez plusieurs espèces ré- duit à une courte soache en grande partie souterraine. Feuilles linéaires , ou lancéolées , ou linéaires-lancéoléés, très-bombreuses, couronnantes, touffues, roides, coriaces, sistantes, sessiles , longues, étroites, très-entières, ou Mets au bord, élargies à leur base, incomplétement amplexatiles. Inflorescence terminale, formant une pani- cule thyrsoïde, aphylle, garnie de bractées herbacées, co- lorées. Fleurs grandes (le plus souvent blanches), pédi- cellées, pendantes ; pédicelles 4-bractéolés à la base. — Les Yucca sont remarquables non-seulement par la beauté de leurs fieurs, mais surtout parleur port pittoresque ; _ces végétaux font l’ornement des serres ; plusieurs espè- ces sont assez rustiques pour être cultivées en pleine terre dans le nord de la France, fe A. Feuilles denticulées au bord, et fortement mucronées au sommet ; deñtelures pelites, carlilagineuses, piquanies, très-nombreuses. . * Yucca À Feurrres »’ALoès.— Yucca aloifolia Linn.—Pluk. Almag. tab. 256, fig. 5. — De Cand. Plantes Grasses, tab. 20. — Tussae, Flore des Antilles, 2, tab. 29, — Redout. Lil. tab. 404 et 402.—Bot. Mag. tab. 4700.—DilL. Hort. Elth. tab, 523, fig. 416. — Feuilles très-roides, contiguës, linéaires-lancéolécs, dressées, seabres au bord, d'un vert pâle. (Haworth, Syh. Plant. Succ. p. 70.) — Tronc de 5 à 4 pouces de diamètre, s'éleyant quelquefuis jusqu'a 30 pieds. Feuilles longues de 45 à 48 pouces, Panicule très-ample. Fleurs de la forme et de la gran- deur d’une petite Tulipe, d’un blanc sale à la surface interne, jau- nâtres où rougeâtres à la surface externe. Sépales ovales-vblongs, pointüs. Filets blancs. Anthères jaunes. Capsule longue d'environ 284 CLASSE DES LILIACÉES. 4 1} pouce, ovale-oblongue, 5-gone. ( Tussac. + espèce croît aux Antilles et au Mexique. On obtient de ses feuilles une filasse qui sert à confectionner des cordages et des tissus. Au témoignage de M. de Tussac, les graines donnent une belle cou- leur d’un rouge violet, mais peu durable. Yucca Faux-DrRaconnier. — Yucca Dune Lion. — Bot. Reg. tab. 4894.— Feuilles un peu distancées, lancéolées-linéaires, d’un vertroussâtre, scabres au bord, souvent réfléchies. (Haworth, L. c.) — Arbrisseau atteignant 40 pieds de haut. Fleurs blanches; les sépales externes verdâtres en dessous, violets au sommi — Indigène des provinces les plus méridionales des États-Unis. B. Feuilles bordées d’aiguillons. Yucca ÉPINEux. — Yucca spinosa Kunth, im Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. 4, p. 289. — Arbre atfeignant en- viron 50 pieds de haut..F ailes longues de 4 ‘j2 pied, larges de 4 lignes, très-roides, vertes, luisantes, glabres, linéaires, bor-. dées Re jaunûtres, aceadl Périanthe d’un rouge orangé, Sépales oblongs, pointus. — Indigène de la Nouvelle-Espagne. C. Tige en général réduite à une courte souche. Feuilles très- entières, filamenteuses au bord. à a) Espèces subacaules. Yocca riLamENTEUx. — Yucca filamentosa Linn. — Trew. Ebret. tab. 57. — Bot. Mag. tab. 900.—Redout. Lil. tab. 277 et 278.—Delaun. Herb. de l’Amat. vol. 4.—Feuilles lancéolées- oblongues, mucronulées, concaves en dessus, recourhées dans leur partie supérieure ; labients marginaux (osé de 2 à 5 pouces, us tonddeestardus: roussâtres. ( Haworth, Suppl. Plant. Succ. p. 34.) — Feuilles subradicales, longues de 4 pied à 2 pieds, larges de 4 !} pouce, vertes. Hampe-florale atteignant 7 à 8 pieds de haut. Périanthe d’un blanc jaunâtre. Sépales acuminés : les extérieurs oblongs, les intérieurs elliptiques-oblongs. Anthères d'un jaune pâle, Stigmates allongés, recourbés. Capsule un trisulquée, septicide-trivalve au sommet, (Kunth, Enumn. 4 FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 985 p. 272.)— Indigène des provinces méridionales des Étais- Unis. Ses feuilles servent à faire des cordages et des cède d’une grande s force. YuccA FLASQUE. — Vu ucca flaccida Haw. Suppl. Plant. Succ. — Bot. Reg. tab. 4895. — Feuilles flasques, pendantes, Jan- céolées-linéaires, planes, mucronulées, concaves au sommet, un peu scabres aux 2 faces; filaments-marginaux très-forts, rons- sâtres, Fleurs d’un jäune pâle tirant sur le vert. (Haworth, L. c.) —= Présumé originaire de l'Amérique septentrionale ; se cultive en pleine terre de même que l'espèce précédente. a Yucca PuBÉRULE. — Yucca puberula Haw. in Philos. Magar. 1828, p. 486.—Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 251.— Feuilles lancéolées ou lancéolées-linéaires, étalées, planes, glauques, con- caves au sommet, mucronulées. Panicule à rameaux flexueux, presque cotonneux. Sépales elliptiqués-lancéolés, porntus. (Seveet, L. ©.) — Filaments des feuilles roussâtres, peu nombreux. Fleurs blanches ; sépales externes ver dâtres au dos. —Tndigène de l’Arné- rique LL : ; se cultive en pleine terre. Yucca PRESQUE GLAUQUE.— Y'ucca glauceseens Haw. Suppl. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 55. — Feuilles linéarres-Fan- céolées, concaves, un peu glauques, droites, à filaments-margi- naux très-rares. Hampe-florale rameuse. Sépales-internes presque 2 fois plus jarges que les externes. (Sweet, L. c.)— Fleurs blanches. — Présumé originaire de l’Amérique septentrionale ; se cultive en pleine terre. — Cette espèce ne paraît guère différer du Yucca filamentosa. Yucca À FEUILLES ÉTROITES.— Ÿucca angustifolia Pursh.— Bot. Mag. tab. 2256. — Feuilles droites, roides, très-étroites, ensiformes, glauques. marginées de blanc; filaments-marginanx blancs, très-déliés, peu nombreux. (Haworth, Suppl. Plant. Suce. p.55.) — Feuilles longues de 2 pieds, larges de ‘/2 pouce. Fleurs d’un jaune verdâtre. Capsule grande, oblongue-obovée, — Cette espèce croît aux bords du Missouri, 286 CLASSE DES LILIACÉES. Yucca rome. — Pucca stricta Sims, in Bot. Mag. tab. 229 — Feuilles lancéolées-linéaires, très-roides. le ra= meuse à la base; rameaux Sa Périanthe subglobuleux. — Fleurs verdâtres, lavées de pourpre à l'extérieur. (Sims, L. ce.) — Tndigène de la due ÿ b) Espèce caulescente. YuccA À FEUILLES RECOURBÉES. — Ÿucca recurvifolia Salisb. Parad. tab. 51.— Yuccarecurva Haw. Syn —Feuilles linéaires- lancéolées, vertes, r'éfléchies; filaments-marginaux rares: (Pwrsh.) — Tronc atteignant 5 pieds de haut. Fleurs blanches, "souvent lavées de. vert ou de rouge en dchors. — Cette espèce croît sur les côtes de la Géorgie. D. Feuilles très-entières, lisses et non-filamenteuses au bord, Yucca macnriQuE. — Pucca gloriosa Lino. — ft Mag. tab. 1260.—Redout. Lil. tab. 526 et 327. — Feuilles dressées, lancéolées, roides, épaisses, un peu plissées, d’un vert bleuâtre, un peu scabres en dessous ; hord-pâle. Périanthe ové-campanulé® (Haworth, Suppl.) — Tronc haut de 2 à 4 pieds, gros, sueru- lent. Feuilles longues d’environ 2 pieds, larges de 5 pouces, très- serrées, étalées, glabres, très-acérées, piquantes, tranchantes au bord. Panicule ample, pyramidale, haute de 2 à 3 pieds, com posée de grappes A-à T-flores. Fleurs grandes, blanches. Sépales elliptiques-oblongs, ciliolés : les extérieurs pointus ; les intérieurs acuminés. Ovaire incomplétement 5-loculaire. Capsule oblongue. — Cette espèce croît dans les provinces méridionales, des États Unis. Yucca surende. — Vucea superba Haw. Suppl. — Bot. Reg. tab. 4690.— Yucca gloriosa Andr. Bot Rep. tab. 475. (Fide Haworth.) — Feuilles lancéolées, amples, un peu plissées, à peine mucronées. Périanthe oblong-campsnulé, point évasé, Sépales recourbés au sommet, — Tronc atteignant 40 pieds de haut. Feuilles grandes, larges de 2 à 5 pouces. Fleurs blanches, lawées de pourpre, (Haworth, !, ce.) — Patrie inconnue, FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 287 Yucca À FEUILLES MARGINÉES. —Yucca rufocincta Haw. Suppl. — Subacaule. Feuilles presque étalées, longues de 4 pied, larges de 2 pouces, lancéolées-linéaires, un peu flasques très-lisses, d’un vert un peu glauque, à bords roux, tranchants. Panicule ample, dense. Fleurs comme dans les espèces voisines. (Haworth, L. c.) Yucca Acumné. — Vucca acuminata Swect, Brit. Fiow. Gard. tab. 495. — Tige suffrutescente. Feuilles lancéolées, mar- ginces, glabres, roides, concaves en dessus, Bractées linéaires lancéolées, acuminces, plus longues que les pédicelles, Sépales lancéolés-elliptiques, acuminés, blancs, lavés de vert et de pourpre en dessous. ( Sweet, L. c.) — Patrie inconnue. Yucea osrique. — Vucca obliqua Haw. Syn. — Tronc haut de 5 à 4 pieds. Feuilles lancéolées-linéaires, glauques, obliquement fléchies. { Haworth, L. c.) — Patrie inconnue. YuccA GLAUQUE,— Ÿucca glauca Sims, Bot. Mag. tab. 2662. — Acaule, Feuilles lancéolées, flasques, glauques. Sépales ovés, tuès-étalés, jaunâtres. (Sims, {. c.) — Indigène de la Caroline. ñ Genre PHORMIUM. — Phormium Forst. Périanthe 6-sépale, pétaloïde, marcescent, subringent, un peu courbé, mellifère au fond ; sépales cohérents par la base, connivents en forme de tube : les extérieurs ob- longs-lancéolés, carénés au dos ; les intérieurs plus longs et plus minces, étalés au sommet. Étamines 6, un peu saillantes, légèrement arquées, ascendantes, insérées à la base des sépales: les 3 intérieures un peu plus longues. Anthères oblongues-linéaires, obtuses, bilobées à la base, fovéolées dans l’échancrure ; filet inséré dans la fossette. Oyaire allongé, trigone, 5-loculaire, 1-style ; loges multi- oyulées ; ovules anatropes, renversés. Style terminal, fili- forme, trigone, un peu arqué, tronqué au sommet. Stig- mate inapparent. Capsule coriace, oblongue, acuminée aux 2 bouts, trigone, 5-loculaire, loculicide-trivalve; lo- 288 CLASSE DES LILIACÉES. ges polyspermes. Graines bisériées, imbriquées, oblon- gues, comprimées, à bord bone tégument spon- gieux.— Herbe açaule; à rhizome gros, Charnu, rampant: Feuilles radicales, touffues, distiques, coriaces, très- lon- gues, linéaires-lancéolées, pointues, finement striées, ca- rénées en dessous, rétrécies et équitantes à la base. Hampe multiflore, paniculée dans sa partie supérieure ; rameaux épars, accompagnés chacun d’ une bractée ; ramules 2-ou 5-flores. Fleurs pédicellées, dressées, d’un jaune orangé, articulées au pédicelle. — L'espèce suivante copstitue à elle seule le genre. à Paormium TENACE.—Phormium tenax Linn. Suppl.—Cook, It. 2, p. 96, Ic. — Faujas de Saint-Fond, in Ann. du Mus. d'Hist. Nat. vol. 49, tab. 20.—Thouin, in Ann, du Mus, vol. 2, tab. 49: — Redout. Lil. tab. 448 et 449.—Hook. in Bot. Mag. tab. 5199. — Rhizome produisant de nombreuses, touffés de feuilles longues de 4 à 8 pieds, larges de 2 à 4 pouces, dressées, d’un vert gai en dessus, d’un vert glauque en dessous ; bords et côte d’un rouge tirant sur l'orange. Hampe formant une panicule pyramidale, haute d'environ 42 pieds. Pédicelles ascendants, unilatéraux, souvent rougeâtres, accompagnés de bractées engai- nantes. Fleurs longues de plus de 2 pouces. Sépales lancéolés, concaves : les extérieurs d’un orange tirant sur le brun; les inté- rieurs d’un jaune de citron, Filets jaunes dans leur partie mfé- rieure, pourpres vers le sommet. Anthères jaunes. Style un peu plus long que les.étamines, persistant. Capsule longue d'environ 3 pouces, transversalement rugueuse, brunâtre. Graines luisantes, noïrâtres. — Suivant Banks, il existe une variété à fleurs plus petites, d’un rouge vif. Cette plante, nommée vulgairement Lin de la Nouvelle-Zé- lande, est commune dans la partie septentrionale de la Nouvelle- Zélande, dans les localités inondées par la marée haute ; on la retrouve aussi à l’île Norfolk ; ses feuilles sont d’une grande uti- lité pour les habitants de ces contrées : ils en retirent une filasse très-forte dont ils font des étoffes et des cordes. La marine an- FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 289 glaise préfere cette filasse au chanvre, pour la fabrication de toutes sortes de cordages, les câbles exceptés. Le Phormium prospère dans le midi de la France comme dans son climat natal, et sa culture n’y rencontre aucune difficulté ; mais jusqu’aujour- d’hui l'acquisition de cette plante est restée sans utilité réelle : car le procédé d’ailleurs très-simple qu’emploient les sauvages pour séparer les fibres du parenchyme de la feuille est imprati- cable ailleurs, à cause du prix de la main-d'œuvre; et le rouis- sage ou autres expédients dont on a essayé, tant en Europe qu’en Australie, pour obvicr à cette difficulté, n’ont pu donner qu’une filasse très-inférieure à celle que le commerce exporte de la Nou- velle-Zélande. HAUIR MÉTHONICA. — Methonica Herm. Périanthe 6-sépale, pétaloïde, marcescent, régulier ; sé- pales subonguiculés, lancéolés, ondulés au bord, non- glanduleux, égaux, réfléchis. Étamines 6, insérées à la base des sépales, étalées. Filets allongés, filiformes, droits. An- thères linéaires, subapiculées, profondément échancrées à la base, versatiles. Ovaire oblong, trigone, triloculaire ; loges multi-ovulées; ovules horizontaux, bisériés, ana- tropes. Style terminal, décliné, rectiligne, terminé par un stigmate à 5 lanières filiformes, allongées, canaliculées, recourbées. Capsule turbinée subglobuleuse, coriace, tri- . loculaire, septicide-tripartible ; valves sésminifères au bord ; loges polyspermes . Graines bisériées, globuleuses, acumi- nées à l'extrémité ombilicale, écarlates ; tégument spon- gieux. — Herbes grimpantes, rameuses. Racine grosse, tubéreuse. Feuilles éparses, ou opposées, ou verticiilées, sessiles, terminées en vrille. Pédoncules suboppositifoliés et terminaux, allongés, 1-flores. Fleurs grandes, élégan- tes. — Les deux espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement de serre. MÉrmonica superse. — Methonica superba Lamk. Encycl. (exclus. var.) — Redont. Lil. tab. 229. — Delaun, Herb. de BOTANIQUE. PHAN. T. XII. 19 290 CLASSE DES LILIACÉES. l'Amat. vol, 4.—Gloriosa superba Linn.—Andr. Bot. Rep. tab. 429,—Bot. Reg.tab. 77.—.hiendoni Hort., Maiab. 7, tab. 57.— Methonica malabarorum Herm.L::gd. tab. 689.—Racine jaune, amère, bifurquée. Tige haute de 6 à 10 picds, faible, glabre, sarmenteuse, cylindrique. Feuilles minces, oblongues-lancéolées, finement striées, longues de 6 à 8 pouces, larges de 2 pouces ; vrille contournée. Fleurs inclinées, Sépales ondulés dans toute leur longueur, jaunes vers la base, d’un rouge aurore dans leur partie supérieure. Filets rouges. Capsule trisulquée, longue d’en- viron 2 pouces. — Cette espèce, nommée vulgairement Superbe du Malabar, ou Glorieuse du Mulabar, est indigène de l'Inde. Méruonica verpATRE —MWMethonica virescens Kunth, Enum. _ Gloriosa virescens Lindl. in Bot. Mag. tab. 2559. — Ficurs plus petites qe dans l’espèce précédente. Sépales d'un jaune verdâtre, subovés, oudu'és seulement au sommet, — Cette espèce est origiuaire de la Senégambie. Il: TRIBU. ASPHOBDELÉES. — ASPHODELEÆ Kunth. Étamines hypogynes ow périgynes; anthères attachées vers le milieu du dos. SECTION I. HYACINTHÉES, — Hyacintheæ Kunth. Herbes bulbeuses, acaules. Fleurs disposées en épi,ou en grappe, ou en corymbe. Pédicelles inarticulés: Genre VELTHEIMIA. — Veltheimia Gleditsch. Périanthe pétaloïde, régulier, caduc, tubuleux, subcla- viforme, 6-fide : segments courts, 1-nervés, égaux, pres- que dressés. Étamines 6, insérées au tube du périanthe, ascendantes , irrégulièrement anisomètres, les plus lon- gues à peine saillantes. Filets subulés. Anthères oblon- sues, bilobées aux 2 bouts, Ovaire non-stipité, oblong, FAMILLE DES ASPIHODÉLÉES. 294 trisulqué, 5-loculaire ; loges 2-ou 5-ovulées ; ovules colla- téraux, anatropes, renversés, attachés vers le milieu de l'angle interne. Style filiforme, saillant, 5-sulqué, décliné, ascendant. Stigmate 5-lobé : lobes courts, obtus, papil- leux en dessus. Capsule membranacée, obovée, trièdre, loculicide-trivalve au sommet; angles ailés. Graines sub- solitaires dans chaque loge, subglobuleuses , rugueuses, noires, opaques, turbinées à la base et munies d’une ca- roncule blanchâtre bifide; tégument membraneux. — Feuilies lancéolées-oblongues, ondulées, striées, un peu nerveuses. Hampe multiflore. Fleurs courtement pédicel- lées, pendantes, disposées en grappe dense ; pédicelles épars, 2-bractéolés à la base. — Ce genre, propre au Cap de Bonne Espérance, ne renferme que les deux espèces suivantes, qu’on cultive comme plantes d'ornement. VELTHEIMIA A FEUILLES VERTES. — Veltheimia viridifolia Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 78. — Delaun. Herb. de l’Amat. tab. 96. — Lodd, Bot. Cab. tab. 4245. — Alerris capensis Linn. — Bot. Mag. tab. 501. — Veltheimia capensis Red. Lil. tab. 495. — Bulbe jaunâtre où br=2 tre, ovoide. Feuilles touffues, étalees, oblongues-lancéolées, ondulées, d’un vert fonce en dessus. Hampe longue d'environ 4 pied, panachée de brun et de vert. Fleurs panachées de rose et de pourpre, longues d’en- viron 1 ‘/; pouce, d’une odeur désagréable, Anthères d’un jaune verdâtre. , VeuTaefmia GLAUQUE. — Veltheimia glauca Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 77.— Wendl. Coll. 5, tab. 78.— Bot. Mag. tab. 4091. — Redout. Lil. tab. 440. — Bulbe subconique. Feuilles presque dressées, lancéolées, ondulées, glauques. Grappe grêle. Fleurs d’une odeur désagréable, longues d'environ 4 pouce, pavachées de ro-e et de pourpre; lobes externes du périanthe re- conrbés. Anthères d’un jaune verdâtre. Genre LACHÉNALE. — Lachenalia Jacq. Périanthe campanulé ou tubuleux. persistant, profon- 292 CLASSE DES LILIACÉES. ù dément 6-fide, pétaloïde ; tube court ou presque»nul ; limbe irrégulier ; segments connivents en forme de cloche : les 5 externes gibbeux en dessous vers le sommet; les 5 internes dissimilaires, plus longs, plus ou moins iné- gaux, rétrécis vers la base, recourbés au sommet. Étami- nes 6, insérées à la gorge du périanthe, ascendantes, sou- vent saillantes : les 5 internes parfois plus longues. Filets filiformes. Anthères oblongues-linéaires, bilobées aux 2 bouts. Ovaire non-stipité, 5-loculaire ; loges 6-ou pluri- ovulées ; ovules 2-ou pluri-sériés, horizontaux, anatro- pes, à funicule allongé. Style filiforme, dressé. Stigmate obtus ou capitellé, entier, papilleux. Capsule membrana- cée, trièdre , 5-loculaire, loculicide-trivalve ; loges oligo- spermes ou polyspermes. Graines turbinées-globuleuses, lisses, noires, luisantes; tégument mince , membraneux. — Hampe multiflore. Feuilles un peu charnues, striées. Fleurs horizontales, ou inclinées, ou pendantes , pédicel- lées, disposées en grappe; pédicelles épars , 4-bractéolés à la base. — Genre propre à l'Afrique australe. Les espè- ces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. À. Périanthe campanulé. a) Fleurs subsessiles. LAGHÉNALE GLAUQUE. — Lachenalia glaucina Jacq. Ie. Rar. 2, tab. 591. — Bot. Mag. tab. 5552. — Hampe et feuilles sou- vent maculées. Feuilles linéaires-lincéolées, géminées, glabres. Hampe cylindrique, Périanthe lilas ou d’un bleu pâle; segments internes étalés, obtus. Style plus long que les étamines, Lacnénaze paLzEe. — Lachenalia pallida R. Br. in Hort, Kew. ed. 2. — But. Reg, tab. 1550 et 1945. (Non Redout. Lil.) — Feuilles linéaires-oblongues, plus longues que la hampe. Fleurs horizontales, d’un bleu pâle. Lacnénace A FLEURS D Orcms, — Lachenalia orchioides Hort. Kew. — Jacq. Le. Rar. 2, tab. 590. — Bot. Mag. tab. 854 et 1269. — Phormium hijacimthoides Linn, Suppl. — FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 295 Feuilles oblongués-lancéolées, à crénelures eartilagineuses. Hampe plus longue que les feuilles. Fleurs odorantes, d'un jaune pâle, ou bleuâtres, où d’un pourpre verdâtre. Segments internes du pé- rianthe étalés, obtus. Style de la longueur des étamines. LAcmÉNALE cnanNGEanTE. — Lachenalia mutabilis Sweet, Brit. Flow. Gard. ser, 2, tab. 429. — Lodd. Bot. Cab. tab. 1076. — Feuilles oblongues-lancéolées, pointues, glabres, on- duülées au bord, engaînantes à la base, souvent maculées de pourpre en dessous, en général au nombre de 2 et à peu près aussi longues que la hampe. Hampe haute de ‘} pied à 4 pied. Fleurs horizontales. Périanthe fendu presque jusqu'a la base, urcéolé-campanulé ; s'gmérits-evternes oblongs, obtus, verditres, du tiers plus courts que les segmeuts-internes ; segments-internes spathulés, étalés vers le sommet, jaunes avec une tache brune. Les fleurs supérieures de même que la hampe sont d’un beau bleu ayant l’épanouissement. b) Fleurs pedicellées. LACRÉNALE À FEUILLES ÉrRoiTEs. — Lachenalia angustifolia Jacq. Ie. Rar. 2, tab, 581. — Bot. Mag. tab. 755. — Redout. Lil: tab. 462. — Feuilles nombreuses, subulées, semi-cylin- driques, planes en dessus, immaculées, plus longues que la hampe. Hampe maculée. Grappe dense. Périanthe blanc; seg- ments obtus, marqués de 2 taches vertes ou d’un pourpre brun. LAcnÉNALE ROSE. — Lachenalia rosea Andr. Bot. Rep. 5, tab. 296, — Feuilles géminées, linéaires-lancéolées, subobtuses, immaculées de même que la hampe. Hampe grêle. Fleurs imma- culées, roses, horizontales. Périanthe à segments-internes pres- que dressés, échancrés LacmÉNaLE À DEUX FEUILLES. — Lachenalia bifolia Gawl. in Bot. Mag. tab. 4611.— Lodd. Bot. Cab. tab. 920. — Feuilles géminées, nerveuses, cartilagineuses au bord : l'externe cxculli- forme, plus longue que la hampr ; l'interne concave, beaucoup plus petite. Fleurs distancées, bilabiées, blanches, roses vers le sommet, Étamines aussi longues que Les sépales-internes. 994 CLASSE DES LILIACÉES, LacRÉNALE OporRANTE. — Lachenalia fragrans Jacq. Hot. Schænbr. 4, tab. 82. — Loddig. Bot. Cab. tab, 4140. — Bot. Mag. tab. 1575. — Feuilles géminées, incgales, linéaires-lan- céolées, planes, maculées, glabres, 2 fois plus courtes que la hampe. Fleurs horizontales, blanches, ordinairement maculces de pourpre au sommet. Étamines saillantes. LacHÉNALE LUISANTE. — Lachenalia lucida Gawl. in Bot. Mag. tab. 1572, — Feuilles géminées, inégales, luisantes en dessus, plus courtes que la hampe : l’une elliptique-oblongue, presque 2 fois plus longue que l'autre. Grappe cylindracée, assez dense, Fleurs horizontales, un peu recourbées, courtement tubu- leuses-campanulées, blanchâtres, maculées de rose au sommet. Sépales presque égaux. Étamines un peu saillantes. LACHÉNALE INTERMÉDIAIRE. — Lachenalia mediana Jacq. Xe. Rar. 2, tab. 592.— Feuilles géminées, oblongues-linéaires, lisses au bord, immaculées de même que la hampe. Hampe cylindrique. Fleurs horizontales, subeylindracées, blanchâtres. LACHÉNALE ÉTALÉE. — Lachenalia patula Jacq. Ie. Rar. 2, tab. 584. — Feuilles géminées, linéaires-lancéolées, canaliculées, charnues, réfléchies dans leur partie supérieure, plus courtes que la hampe. Pédicelles presque dressés. Fleurs blanches. Sépales étalés : les intérieurs cunéiformes, cbtus, LACHÉNALE POURPRE-BLEUE.— Lachenalia purpureo-cærulea Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 588. — Andr. Bot. Rep. tab. 251. — Bot. Mag. tab. 745. — Feuilles géminées, oblongues-linéaires, pustulées, en général un peu plus longues que la hampe. Hampe dressée, cylindrique, anguleuse vers le sommet, Fleurs odorantes, d’un bleu pâle à la base, d’un pourpre violet dans la partie su- périeure. Limbe étalé, un peu plus court que les étamines. Lacnénase NEnvEUSE. — Lachenalia nervosa Gawl. in Bot, Mag. tab, 4497. — Feuilles subgeminées, nerveuses, ovées- oblongues, étalées, 2 fois plus courtes que la hampe, bordées de dentelures cartilagineuses tris-fines. Fleurs d'un pourpre bru- FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 295 nâtre, verdâtres au sommet. Sépales-intérieurs recourbés. Eta- mines longuement saillantes. LacménaLe uNicoLORE. — Lachenalia unicolor Jaeq. Xe. Rar. 2, tab. 589. — Bot. Mag. tab. 4375. — Feuilles géminées, li- néaires-lancéolées, un peu pustuleuses en dessus, 2 fois plus courtes que la hampe. Hampe dressée, cylindrique, Périanthe subeylindracé, blanc, rose au sommet ; sépales-intérieurs étalés au sommet, Étamines saillantes. Lacnénaze pourpre. — Lachenalia purpurea Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 595. — Feuilles géminées, linéaires-lancéolées, immacu- lées, bordées de crénelures cartilagineuses très-fines. Fleurs horizontales, subcylindracées. Sépales- externes blancs, à sommet vert. * Sépales- -internes d’un pourpre noirâtre, dressés , Oobtus, presque 2 fois plus courts que les étamines. LacnénaLe viocerre, — Lachenalia violacea Jacq. Ice. Rar. 2, tab. 394. — Fenilles g‘minées, oblongues, maculées, plus courtes que la hampe. Hampe cylindrique, ascendante. Pédon- cules horizontaux, aussi longs que les fleurs. Fleurs pendantes, campanulées, planes à la base ; sépales-extérieurs verts ; sépales- intérieurs violets. Étamines saillantes. LaonÉnaLE Bicocore. — Lachenalia bicolor Loddig. Bot. Cab, tab. 4129, — Feuilles défléchies, d’un vert foncé, macu- lées. Hampe cylindrique. Pédicelles presque aussi longs que les fleurs. Grappe lâche. Fleurs nutantes, campanulées, d'un violet bleuâtre ; sépales-extérieurs ovés, pointus ; sépales-intcrieurs presque réfléchis. Étamines longuement saillantes. LAGRÉNALE UNIFOLIÉE, — Lachenalia unifolia Jacq. Hort. Schæœnbr. 4, tab. 85. — Bot. Mag. tab. 766. — Feuille soli- taire, canaliculée, liuéaire-lancéolée. Grappe lâche. Pédoncules presque dressés, à peu près aussi longs que les fleurs. Fleurs cy- hindracées ; sépiles-ex'érieurs blancs, à base bleue, et à somniet ponctué de pourpre ; sépales-intérieurs blancs, inégaux, cunéi- formes, obtus. 296 ELASSE DES LILIACÉES. B. Fleurs tubuleuses. LACnÉNALE JAUNATRE. — Lachenalia luteola Jacq. Ie. Rar. 2, tab. 595. — Redout. Lil. tab. 297. — Lachenalia quadricolor lutea Sims, Bot. Mag. tab. 1704. — Lachenalia flava Andr. Bot. Rep. tab. 456. — Fenilles géminées, lancéolées, inégales, en général immaculées. Hampe dressée. Fleurs pendantes, cylin- dracées, jaunes; sépales-extérieurs oblongs, ubtus, verdâtres au sommet; sépales-intérieurs presque 5 fois plus longs, spathulés, obtus, d’un jaune verdâtre, presque égaux, étalés dans leur par- tie supérieure. LacnénaLe rricoLore.—Lachenalia tricolor Thunb. Prodr. — Bot. Mag. tab, 82. — Herb. de l’Amat. vol. 1. — Feuilles oblongues-lancéolées, réclinées, ponctuées de pourpre vers Jeur sommet, en général géminées. Hampe longue d’environ 4 pied, maculée de rouge. Fleurs nutantes, allongées, cylindracéés, 5 à 4 fois plus longues que le pédicelle. Sépalks-extérieurs jaunes, à bord vert. Sépales-intérieurs de moitié plus longs de les exté- rieurs, verdâtres, à bord pourpre. LacnÉNALE Quanricorore. — Lachenalia quadricolor Jacq. Îc. Rar. 2, tab. 596. — Andr. Bot. Rep. tab. 148. — Bot. Mag. tab. 588, et tab. 4097. — Feuilles géminées, iinéaires- lancéolées, maculées, presque aussi longues que la hampe. Hampe dressée. Grappe lâche. Fieurs pendantes, cylindracées. Sépales- extérieurs panachés de ronge et de jaune, bordés de vert. Sé- pales-intérieurs beaucoup plus lonys que les extérieurs, étalés dans le haut, rougeâtres à la base, d’un pourpre noirâtre au som- met, verdâtres dans le reste. Lacménaze roucearRE. — Lachenalia rubida Jacq. Ie. Rar. 2, tab. 598. — Bot. Mag. tab. 995. — Feuilles géminées, al- longées, sublancéolées, pointues, maculées en dessus. Hampe dressée, maculée dans sa partie inférieure. Fleurs pendantes, ponctuées, cylindracées, un peu courbées. Sépales-extérieurs roses, à sommet verdâtre, Sépales-imérieurs roses, à sommet blan - châtre, FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 297 LacnéNaLe PoNCTUÉE. — Lachenalia punctata Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 597.— Feuilles dressécs, géminées, lincaires-lancéolées, maculées aux 2 faces. Hampe dressée, maculée, pauciflore. Fleurs cylindriques, pendantes, un peu courbéces. Sépales-extérieurs d’un rose incarnat, ponctués de pourpre. Sépales-intérieurs blanchà- tres, ponctués de rouge, jaunâtres au sommet, LacnénaLE Ticrée. — Lachenalia tigrina Jacq. Ie. Rar. 2, tab, 599. — Feuilles subgéminées, convolutées et embrassantes jusqu’au milieu, lancéolées et étalées dans leur paitie supé- rieure, pointues, maculées. Hampe dressée, maculée dans toute sa longueur. Fleurs inodores, pendantes, cylindracées, ponctuées de rouge. Sépales rouges dans leur partie inférieure, blanchâtres dans le haut. < Tacnévaze rENDanre. — Lachenalia pendula Aodr. Bot. Rep. tab. 62. — Bot. Mag. tab. 590. — Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 400. — Redout. Lil. tab. 52. — Delaun. Herb. de l’Amat. vol. 4.— Feuilles géminées, ovées-lancéolées, dressces. Grappe dense. Fleurs courtement pédonculées, inelinées, cylindracées, jaunes. Sépales-extérieurs verdâtres au sommet, presque aussi longs que les intérieurs ; ceux-ci pourpres au sommet. Genre PÉRIBÉA?— Peribæa Kunth. Périanthe pétaloïde, caduc, régulier, subinfondibulifor- me, 6-fide jusqu’au milieu;tube muni en dedans, au-dessus de la base, de 6 plis transverses, semi-lunés ; segments subspathulés oblongs, obtus, 1-nervés, presque égaux, recourbés : les extérieurssubcarénés. Étamines 6, insé- rées à la gorge du périanthe ; les 5 internes plus longues et insérées plus haut; toutes plus courtes que le limbe. Filets filiformes. Anthères oblongues, bilobées aux 2 bouts. Ovaire non stipité, ovoïde, 5-ioculaire ; loges 6-ovulées; oyules anatropes : funicules allongés. Style filiforme, aussi long que les étamines. Stigmate obtus, entier. Capsule membranacée , trigastre, loculicide-trivalve au sommet ; 298 CLASSE DES LILIACÉES. loges 1-ou 2-spermes, Graines obliquement elliptiques, roussâtres, opaques, finement ponctuées ; tégument mem- braneux. — Herbes bulbeuses, acaules. Hampe pauti- flore. Feuilles radicales (au nombre de 2 à 4) linéaires, un peu charnues. Fleurs pédicellées, d’un rose pourpre, disposées en grappe ou en corymbe ; pédicelles 1-brac- téolés à la base, — Genre propre à l'Afrique australe ; on n’en connaît que les 2 espèces suivantes; on les cultive comme plantes d'ornement. PÉRIBÉA À coRymBe. — Peribœa corymbosa Kunth, Enum. 4, p. 295. — Hyacinthus corymbosus Linn.— Andr. Rep. tab. 545. — Scilla corymbosa Gawl. in Bot Mag. tab. 4885. —Massonia corymbosa Bot. Mag. tab. 991.— Fleurs dressées, disposées en corymbe. Périanthe infondib.liforme. Trois des éta- mines 2 fois plus courtes que les autres. Feuilles étroites, li- néaires, réfléchies, plus longues que la hampe. Bractées mi- nimes. PÉRIBÉA DE GAWLER. — Peribœu Gawleri Kunth, 1. ce. — Scilla brevifolia Gawl. in Bot, Mag. tb. 4468. — Fleurs en grappe nutante, subunilatérale. Périanthe 6-parti, subrotacé- campanulé, Feuilles semi-cylindriques, plus courtes que la hampe. Bractées chlitérées. Genre POLYXÈNE. — Polyxena Kunth. Périanthe pétaloïde, régulier, caduc, infondibuliforme, courtement 6-fide ; segments subspathulés-oblongs, pres- que égaux, 1-nervés : les extérieurs subcarénés, un peu recourbés au sommet. Étamines 6, insérées à la gorge du périanthe, plus courtes que le limbe ; les internes insérées plus haut et un peu plus longues que les externes. Filets filiformes. Anthères oblongues, bilobées aux 2 bouts. Ovaire non-stipité, 5-loculaire ; loges 6-ovulées ; ovules anatropes; funicules allongés. Style long, filiforme, dressé. Stigmate entier, obtus. Capsule membranacée, subglobu - leuse, trigastre, loculicide-trivalve au sommet ; loges 1-0u FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 209 2-spermes. Graines obliquement elliptiques, finement ponctuées, roussâtres ; tégument menbraneux. — Herbe bulbeuse, acaule. Hampe 2-à 5-flore. Feuilles étroites, li- néaires, un peu charnues. Fleurs pourpres, dressées, dis- posées en grappe ; pédicelles 4-bractéolés à la base. — L'espèce suivante constitue à elle seule le genre. PouyxÈënE NAINE. — Poyxena pygmæa Kunth, Enum, 4, p. 292, — Polyanthes pygmæa Jacq. Ie. Rar. 2, tab. 580. — Agapanthus ensifolius Wild. Spec. — Massonia violacea Andr, Rot. Rep. tab. 46. — Redout. Lil. tab. 586. — Mas- sonia ensifolia Bot. Mag. tab. 554. — Indigène du Cap de Bonne-Espérance. Cultivé comme plante d'ornement, Genre MASSONIA. — Massonia Thunb. Périanthe pétaloïde, hypocratériforme, persistant ; tube cylindracé, rectiligne ; limbe 6-parti : segments plus courts que le tube, étalés, ou réfléchis, 4-nervés, égaux. Étami- nes 6, insérées à la gorge du périanthe, àressées, isomè- tres. Filets filiformes, monadelphes à la base. Anthères oblongues-linéaires, échancrées, bifides à la base. Ovaire non-stipité, 5-loculaire ; loges en général multi-ovulées ; ovules 2-ou 5-sériés, horizontaux, anatropes; funicules allongés. Style long, filiforme. Stigmate entier ou légère- ment trilobé. Capsule trièdre ou triptère, membranacée, 3-loculaire, loculicide-trivalve au sommet; loges en géné- ral polyspermes. Graines subglobuleuses, lisses, luisantes, noires ; tégument mince. — Herbes bulbeuses, acaules, diphylles. Hampe multiflore, en général très-courte. Feuil- les radicales, étalées, épaisses, charnues, striées, en géné- ral larges. Fleurs en grappe plus ou moins raccourcie, capituliforme ; pédicelles 4-bractéolés à la base ; les brac- tées des pédicelles inférieurs beaucoup plus larges et si- mulant un involucre.—Genre propre à l'Afrique australe ; les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'orne- ment. 900 CLASSE DES LILIACÉES. Massaxra PAUCIFLORE. — Massonia pauciflora Hort. Kew. ed. 2. — Feuilles lancéolées ou elliptiques, tuberculeuses ; tu- ber nn glabres. Segments du périanthe ovés. MassonrA SPINELLEUX.— Massonia echinata Linn.— Feuilles ovées ou lancéolées, tuberculeuses ; tubercules poilus. Segments du périanthe filiformes. (Hort. Kew. ed. 2, vol. 2, p. 240.) Massonra vEzt. — Massonia hirsuta Link et Otto, Ie. 1, tab. 1. — Feuilles arrondies, légèrement tuberculeuses, velues. Fleurs (blanches) en ombelle. Périanthe à segments réfléchis. Massonra PUSTULEUx. — ÂMassonia pustulata Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 454. — Redout. Lil. tab. 485. — Bot. Mag. tab. 642. — Feuilles orbiculaires, pointues, sillonnées, cou- vertes de tubercules pyramidaux. Fleurs blanches, en grappe thyrsoïde. MassonrA muRIQUÉ. — Massonia muricaia Gawl. in Bot. Mag. tab. 559.— Feuilles arrondies, muriquées vers le sommet, glabres. Corymbe dense. Fleurs d’un blanc jaunâtre, à gorge d’un blanc verdâtre. } MassonrA À LARGES FEUILLES. — Massonia latifolia Linn. — Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab 455.— Feuilles’arrondies, glabres, lisses, parfois maculées de rouge en dessus. Fleurs blanches, sub- sessiles, en ombelle serrée. Segments du périanthe étalés, aussi longs que le tube. Style et filets rouges. MassoniA couroNNÉ. — Massonia coronata Jacq. Mort. Schœnbr. 4, tab. 460. — Feuilles ovées-arrondies, obtuses, glabres, presque innervées. Périanthe blanc; segments très-éta- lés, presque 2 fois plus courts que le tube. Filets et style pour- pres. Ovaire couronné de squamules. Massonta PoURPRE, — Massonia sanguinea Jacq. Mort. Schæœnbr. 4, tab. 461, — Massonia latifolia Gawl. in Bot. Mag. tab. 848, (exclus. syn, ) — feuilles cordiformes-orhbi- FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 501 culaires, pointues, striées, glabres. Périanthe blanc; segments étalés, 2 fois plus courts que le tube. Filets et style pourpres. MaussonIA A FEUILLES CORDIFORMES. — Massomia cordata Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 459, — Feuilles cordiformes-ar- rondies,-pointues, glabres, un peu striées. Périanthe blanc; seo- ments plus courts que le tube. Filets jaunâtres, rouges vers la base. Massonia À GRANDES FLEURS. — Âassonia grandiflora Eindi, in Bot. Reg. tab. 958. — Feuilles flasques, elliptiques, obtuses, charnues, nerveuses, très-glabres. Périanthe verdâtre ; segments presque réfléchis, obtus, un peu plus courts que les élamines. Massonia À LONGUES FEUILLES. — Massonia longifolia Jacq. Hort, Schœnbr. 4, tab. 457. — Bot. Reg. tab. 694.— Feuilles Jancéolées-oblongues, acuminées, striées, glabres. Bractées aussi longues que le tube du périanthe. Fieurs blanches, très-odoran - tes. Segments du périanthe réfléchis, un peu plus courts que le tube, Filets jaunâtres. MAssoNIA À FEUILLES PNR Massonia obovaia Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 428. — Feuilles obovées, acuminulées, striées, glabres, longuement rétrécies à la base. Bractées aussi longues que le tube du périanthe. Périanthe blanc; segments réfléchis, aussi longs que le tube. Filets d’un jaune verdâtre, MasSonra À FEUILLES LANGÉOLÉES. — Massonia lanceæfolia Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 456. — Feuilles fancéolées, acu- minées, striées, glabres. Bractées aussi longues que les fleurs. Périanthe d’un blanc sale ; segments réfléchis, aussi longs que le tube. Filets pourpres. >" Genre ASTEMMA. — Astemma End. af3 Périanthe et fruit comme dans les Wassonia. Étamines à filets libres. —Herbes bulbeuses, acaules, 2-phylles. Hampe fi à ve 302 CLASSE DES LILIACLES. plus ou moins allongée. Fleurs en grappe sans involucre. — Genre ou sous-genre propre à l'Afrique australe ; l’es- pèce suivante se cultive comme plante d'ornement. ASTEMMA A FEUILLES ÉTROITES. — Astemma angustifolia Endl, — Massonia angustifolia Linn. — But. Mag. tab. 756. — Redout. Lil. tab. 592, — Feuilles lancéolées-oblonques, pla- nes, glabres, un peu plus longues que la hampe, dressées, re- courbées dans le haut. Fleurs blanches, longuement pédicellées, en grappe dense, thyrsoïde. Seoments du périanthe ovés-oblongs, réfléchis, plus courts que le tube ; gorge close. Anthères bleuâtres. Genre DAUBÉNYA. — Daubenya Lindl. Périanthe pétaloïde, tubuleux, à limbe obliquement bi- labié : lèvres très-inégales ; l'inférieure allongée, trifide à lobes presque égaux , divergents ; la supérieure 5-par- tie, à segment du milieu plus petit. Étamines 6, courtes, anisomètres, insérées à la base des segments du périan- the. Filets filiformes, Anthères oblongues, bilobées aux 2 bouts. Ovaire non-stipité, conique, trigone, 5-loculaire; loges 6-10-ovulées ; ovulestbisériés. Style subulé, saillant. Stigmate subcapitellé, entier. (Fruit inconnu.) — Herbes bulbeuses, acaules, semblables aux Wassonia par le port. Feuillesradicales, larges, striées. Hampetrès-courte. Fleurs en épi court. — Genre propre à l'Afrique australe ; on n’en connaît que les 2 espèces suivantes. Dausénya RouGE. — Daubenya fulva Lindl. in Bot. Reg. 4859, tab. 55. — Feuilles pétiolées, ovales, presque dressées, convolutées à la base. Hampe haute de 4 à 5 pouces. Épi sub- verticillé, dense, capituhforme, muluflore, involucré. Bractées oblongues, plus courtes que le tube du périanthe. Périanthe d’un rouge orange; tube long de 2 lignes ; limbe long de 4 tj pouce. Étamines presque dressées. — Cultivé comme plante d'ornement, Daurénya sauve. — Daubenya œuren Lindlin Bot. Reg. tab. FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 303 1815. — Feuilles oblongues, charnues, sillonnées, sessiles, éta- lées sur le sol. Hampe très-courte. Épi ombelliforme, radiant, Fleurs jaunes, grandes. Étamines déclinées. — Cultivé comme plante d'ornement. Genre EUCOMIS. — Eucomis L'hérit. Périanthe pétaloïde, 6-parti, régulier ; tube court, garni en dedans, vers le milieu , d'un anneau glandulaire; seg- ments oblongs, 1-nervés, étalés, infléchis au sommet. Éta- mines 6, insérées à la gorge du périanthe, plus courtes que le limbe, presque isomètres. Filets monadelphes à la base. Anthères oblongues, bifides aux 2 bouts. Ovaire non-stipité, 3-loculaire; loges pluri-ovulées; ovules ana- tropes ; funicules courts. Style filiforme, droit. Stigmate petit, entier, subdisciforme. Capsule coriace, trièdre (an- gles ailés), triloculaire, loculicide-trivalve; loges oligo- spermes. Graines à tégument noir, crustacé. — Herbes bulbeuses, acaules. Feuilles larges, striées, un peu char- nues. Hiämpe multiflore, couronnée d’une touffe de feuil- les. Fleurs courtement pédicellées, verdâtres, disposées en grappe dense; pédicelles 1-bractéolés à la base. — Genre propre à l'Afrique australe; les espèces suivantes se culti- vent comme plantes d'ornement. Eucomis poncrué. — Eucomis punciata L'hérit. Sert. 48 (imed.).— Bot. Mag. tab. 915 et tab. 4559. — Redout. Lil. tab. 208. — Himpe cylindrique, haute d'environ 4 pied. Feuilles-radicales oblongues-lancéolées, étalées, canaliculées, ma- culées ou striées de pourpre. Feuilles de la couronne courtes. Grappe longue. — Vulgairement Basilée ponctuée. Eucomis onouré, — Eucomis undulata Hort. Kew. — Bot. Mag. tab. 1083. — Æucomis regia L'hérit. Sert. — Redout. Li, tab. 475. — Ornithogalum undulatum Thunb. Prodr.— Basilea coronata Lamk. — Hampe cylindrique, haute d’envi- ron À pied. Feuilles-radicales ovées-oblungues, ondulées, étalées. — Feuilles de la courünne presque aussi longues que la grappe. 904 CLASSE DES LILIACÉES. Eucomis noxaz. — Æucomis regia Hort. Kew. — Hampe cylindrique. Feuilles-radicales liguliformes, obtuses, étalées. Evcomis nAIN. — Eu nana Hort. Kew,— Jacq. Hort. Schæubr. 4, tab. 92. — Bot. Mag. tab. 1495. — Früillaria regia Lion. — Ornithogalum nanum Thunb. Prodr.— Hampe claviforme. Feuilles-radicales larges, lancéolées, pointues, dif- fuses. Eucomis À TIGE pourpre. — Éucomis purpureo-caulis Andr. Bot. Rep. tab. 569. — Hampe claviforme, d’un pourpre livide. — Feuilles-radicales spathulées-orbiculaires , étalées, Feuilles de la couronne minces, petites, peu nombreuses, Grappe pauciflore. " Genre JACINTHE. — Hyacinthus Linn. Périanthe infondibuliforme ou subcampanulé, péta- loïde, régulier, 6-fide, caduc, ventru à la base ; segments liguliformes ou oblongs, 1-nervés, presque égaux, étaiés, un peu recourbés. Étamines 6, insérées au tube du pé- rianthe, égales, incluses. Filets courts, libres. Anthères li- néaires-oblongues, obtuses, bilobées à la base. Ovaire non-stipité, subglobuleux, 6-sulqué, 5-loculaire; loges pauci-ovulées ; ovules bisériés, horizontaux, anatropes. Style court, droit, trisulqué: Stigmate petit, tronqué. Capsule spongieuse, subglobuleuse, trigastre, trisulquée, triloculaire, locuticide-trivalve ; loges 2-à 5-spermes. Grai- res subglobuleuses, chagrinées, noires, opaques, à funi- cule gros, charnu, persistant; tégument crustacé, mince. — Herbes bulbeuses, acaules. Bulbe tuniqué. Feuilles li- néaires, striées, un peu charnues. Hampe simple, pluri- flore. Fleurs inclinées, disposées en grappe; pédicelles solitaires, 4-bractéolés à la base. Jacivine »'Omenr. — flyacinthus orientalis Linn. # Bot. Mag. tab. 957. — Bot. Reg. tab. 995. — Delaun. Herb. de P'Auuat. tab. 566, 367 ct 368, — Redout, Lil, tab. 465. — FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 3505 Feuilles glabres, canaliculées, luisantes, d’un vert foncé, lon- gues d'environ ta pied. Hampe droite, cylindrique, hante de t/} pied à 4 pied, 6-15-flore. Pédicelles plus courts que la fleur. Bractées petites, membraneuses. Fleurs très-odorantes, bleues dans le type de l’espèce; bleues, on blanches, ou roses, ou jaunâtres dans les variétés de culture. Perianthe infondibuliforme, à seg- ments oblongs on lancéolés-oblongs, à peu près aussi longs que le tube. — Cette espèce, si fréquemment cultivée comme plante d'agrément, croît spontanément dans l’Europe méridionale et en Orient. Jacnrne améraysre. — Hyacinthus amethystinus Lino. Redout. Lil, tab. 44, — Bot. Reg. tab. 598, — Bot. Mag. tab. 2425. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 1455. — Feuilles étroi- tes, glabres, longues. Hampe giêle, haute de 4 à 6 pouces, in clinée au sommet, Fleurs d’un bleu de ciel. Bractces à peu près aussi longues que les pédicelles. Périanthe campanulé ; segments ovés, ubtus, 2 à 5 fois plus courts que le tube. — Indisène de l’Europe australe ; cultivé comme plante d'ornement. Genre BELLÉVALIA. — Bellevalia Lapeyr. Périanthe campanulé ou tubuleux, hexagone, 6-fide, pétaloïde, régulier, caduc; segments étalés ou presque dressés, 1-nervés, presque égaux. Étamines 6, insérées à la gorge du périanthe, incluses, ou saillantes. Filets libres, membranacés, dilatés dans leur partie inférieure, subulés au sommet. Anthères oblongues, échancrées, cordiformes à la base. Ovaire substipité, obscurément trigone, trilocu- laire ; loges 2-à 6-ovulées ; ovules bisériés, horizontaux, anatropes. Style droit, filiforme. Stigmate petit, tronqué, triangulaire. Capsule membranacée, trièdre, trisulquée, triloculaire, loculicide-trivalve ; loges oligospermes, ou A-spermes. Graines globuleuses, noires , opaques ; tégu- ment mince, crustacé.— Herbes bulbeuses, acaules. Bulbe tuniqué. Hampe simple. Feuilles étroites, striées, un peu BOTANIQUE. PHAN. T. KI. 20 306 CLASSE DES LILIACÉES. charuues. Fleurs en grappe; pédicelles solitaires, 4-brac- téolés à la base. BELLÉvALIA CHEveLU. — Bellevulin comosa Kunth, Enum, 4; p. 506. — [lyacinthus comosus Linn.— Jacq. Flor. Austr. tab. 126. — Bot. Mag. tab. 455. — Muscari comosum Mill. Dict, — Redout. Lil. tab. 251. — Feuilles dressées; longues, linéaires, canaliculées. H :mpe longue de 4 pied à 2 pieds, mul tiflore, bleue vers le sommet. Grap pe lengue, lâche. Fleurs tér- minales stcriles, bleues, dressées, plus longuement pédicellées, rapprochées en toulfe. Pédicelles des fleurs fertiles horizontaux. Périanthe des fleurs fertiles obové, urcéolé au sommet, brunâtre, verdâtre aux 2 bouts; segments ovés, obtas, 4 fois plus courts que le tube, — Cette plaute, nommée vuloairewent Jacinthe à toupet ou Vaciet, croît dans les prés secs et dans les champs, dans une grande partie de l’Europe. On en cultive, dans les jardins, une variété { Hyacinthus monstruosus Lino.) connue sous les noms de Wuscari monstrueux, Lilas de terre, Jacin- the de Sienne, Jaäcinthe monñstrueuse, dont toutes les fleurs sont stériles et déformées en longs filets déliés et diversement ramiliés, de couleur bleue, ou blanchâtre, ou lilas. Genre BOTRYANTHE, — Botryanthus Kunth. Périanthe campanulé, ventru, urcéolé au sommet, 6-denté, caduc, pétaloïde, régulier ; lobes ovés, 1-nervés, un peu recourbés. Étamines 6, insérées au tube du pé- rianthe, incluses. Filets libres, subulés. Anthères ellipti- ques, bilobées aux 2 bouts. Ovaire non-stipilé, trigone; 5-loculaire; loges 2-ovulées ; ovules anatropes. Style court, droit, Sligmate 5-lobé. Capsule membranacée, subglobuleuse, trièdre, 5-loculaire , loculicide-trivalve ; loges 2-spermes. Graines superposées ; subglobuleuses; finement rugueuses, noires; funicule gros, charnu ; tégu- ment mince, crustacé.— Herbes bulbeuses, acaules. Bulbe tuniqué. Feuilles étroites, linéaires; striées, un peu char- nues. Hampe simple, multiflore. Fleurs en grappe dense : FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 307 les terminales en général stériles ; pédicelles plus ou moins allongés, solitaires, 1-bractéolés à la base. Bornyanrae coMmun.— Botryanthus vulgaris Kunth, Enun. 4,p. 511.—Hyacinthus botryoides Lion.—Bot. Mag. tab. 457. — Muscari botryoides Mill. Dict.—Redout. Lil, tab. 561. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 45.—Feuilles linéaires-lancéolées, canaliculées, rétrécies vers la base, roides, dressées, plus courtes que la hampe, larges de 5 à 4 lignes. Hampe haute de 5 à 6 pouces, grêle, äroite, cylindrique. Grappe 45-à 20-flore, courte, serrée, Fleurs nutantes, inodores, d’un beau bleu ; Les ter- minales dressées, stériles. Périanthe petit, ovoide. — Tndigène de France et des contrées plus méridionales d'Europe; cultivé comme plante d'agrément ; varie à fleurs blanches ou roses. BorryanTHE oporAnT. — Botryanthus odorus Kurth, I. c. — Hyacinthus racemosus Linn.—Jacq. Flor. Austr. tab. 487. — Pot. Mag. tab. 422. — Engl. Bot. tab. 4954. — Muscari racemosum Mill. Dict.—Feuilles linéaires, canaliculées, flasques; recourbées, plus courtes que la hampe, larges de 4 à 4 ‘2 ligne, d’un vert glauque en dessus, d’un vert gai en dessous. Hampe haute de 5 à 6 pouces, cylindrique, grêle, bleuâtre au sommet. Grappe courte, serrce, 30-à 40-flure. Fleurs odorantes, nntantes, bleues ; les terminales dressées, stériles. Périanthe ovoïde ; lobes courts, obtus. — Cette plante, appelée vulgairement Ail à chien, croîten France et dans les contrées plus méridionales de l Europe. On la cultive dans les parterres. Genre MUSCARE. — Muscari Tourn. Périanthe pétaloïde, régulier, caduc, ovoide, ventru, 6-denté, urcéolé au-dessous du sommet; dents ovées, 4-nervées, recourbées, gibbeuses à l'extérieur à la base? les 5 intérieures de moitié plus étroites. Étamines 6, in- sérées au tube du périanthe, incluses. Filets libres, fili- formes. Anthères elliptiques, bilobées aux 2 bouts. Ovaire non-stipité, ovoïde, trigone ; loges 2-ovulées ; ovules su- 208 LASSE DES LILIACÉES. perposés, anatropes. Style court, subclaviforme, terminé en 5 stigmates arrondis, bilobés, connivents. Capsule membranacée, subglobuleuse, trièdre, 5-loculaire , locu- licide-trivalve. (Graines inconnues.) — Herbe bulbeuse, acaule. Bulbe tuniqué. Feuilles striées , linéaires, un peu charnues. Hampe simple, multiflore. Fleurs subhorizon- tales, odorantes, disposées en grappe dense: pédicelles très-courts, bibractéolés à la base. — L'espèce suivante constitue à elle seule le genre. Muscarr opoRanT. — Muscari moschatum Willd. Enum. — Bot. Mag. tab. 754.— Hyacinthus Muscari Linn. — Mus- cari ambrosiacum Moœnch, Meth. — Redout. Lil. tab. 152.— Muscari suaveolens Desfont. Hort. Par.—Feuilles longues de 8 à 10 pouces, étalées, presque planes. Hampe cylindrique, un peu plus courte que les feuilles. Grappe longue de 2 à 3 pouces, subelobuleuse. Fleurs d'un jaunetirant sur le violet, ou brunûtres. — Originaire d'Orient. Fréquemment cultivé dans les jardins, à cause de l’odeur musquée de ses fleurs. Genre AGRAPHIS. — Agraphis Link. Périanthe 6-sépale, pétaloïde, régulier, caduc; sépales connivents en forme de cloche, recourbés au sommet, connés à la base. Étamines MÉBr Et vers le milieu des sé- . pales. Filets libres, filiformes , décurrents. Anthères ob- longues, échancrées aux 2 bouts. Ovaire ovoïde, trigone, triloculaire ; loges pluri-ovulées ; ovules bisériés, anatro- pes, horizontaux. Style droit, filiforme. Stigmate petit, disciforme, légèrement trilobé. Capsule membranacée, trigone , triloculaire, loculicide- trivalve ; loges oligo- spermes. Graines subglobuleuses, noires; tégument mince, crustacé. — Herbes bulbeuses, acaules. Bulbe tuniqué. Hampe simple, pluriflore. Feuilles linéaires, striées, un peu charnues. Fleurs bleues, inclinées, disposées en grappe ; pédicelles plus ou moins allongés, bibractéolés à FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 509 la base. — Les espèces suivantes se cultivent comme plan- tes d'ornement. a) Étamines alternativement plus longues et plus courtes. Acrarnis rencué.—Agraphis nutans Reichenb. Flor. Germ. Excuis. — Hyacinthus nonscriplus Linn. — Scilla nutans Smith, Engl. Bot. tab. 577.—Scilla nonscripta Hoffin. et Link. — Redout.Lil. tab. 224.— Scilla festalis Salisb.— Endymion nutans Dumort. — Feuilles larges de 5 à 4 lignes, pointues ‘ca- naliculées, carénées en dessus, dressées jusque vers le milieu, recourbées dans le haut, plus courtes que la hampe. Hampe haute d'environ 4 pied, cylindrique. Grappe unilatérale, inclinée au sommet. Pédicelles à peu près aussi longs que la fleur. Bractées bleues, linéaires, pointues, de la longueur du pédicelle. Périanthe subcylindracé, long de 6 à 8 lignes ; sépales linéaires-lancéolés. — Commun dans les bois ; fleurit au printemps. AGrapuis INGLINÉ.—Agraphis cernua Reichenb. Flor. Germ. Excurs, — Hyacinthus cernuus Linn. — Scilla nonscripta 6, Bot. Mag. tab. 4461. — D’après les auteurs, cette espèce ne differe de la précédente que par des feuilles plus larges, et par des fleurs rougeâtres plus lâches. b) Étamines isomèétres. AGrapmis ÉTALÉ. — Agraphis patula Reichenb. Flor. Germ. Excurs. — Scilla patula Redont. Lil. tab. 225. — Scilla eam- panulata Bot. Mag. tab. 4102. — Feuilles lancéolées, décom- bantes, Grappe droite, oblongue. Fleurs grandes, d’un bleu violet. — Indigène de l’Europe méridionale, AGRAPHIS CAMPANULÉ. — Agraphis campanulata Reichenb. Flor. Germ. Excurs. — Scilla campanulata Hort. Kew. — Bot. Mag. tab. 127. — Redout. Lil. tab. 455. — Scilla hyacin- thoides Jacq. Ic. Rar. 4, tab. 65. — Feuilles lancéolées. Grappe multflore, sabpyramidale, droite. Bractées plus longues que les pédicelles. Fleurs d’un bleu clair, — Indigèce de l'Europe méri- dionale. 410 CLASSE DES LILIACÉES. Genre SCILLE. — Seilla Linn. Périanthe 6-sépale, pétaloïde, régulier, caduc ; sépales connés à la base, étalés. Étamines 6 , insérées à la base des sépales. Filets libres, subulés. Anthères oblongues, bilobées aux 2 bouts. Ovaire ovoïde, non-stipité, trigone, triloculaire ; loges 2-ou pluri-ovulées (par exception 1-ovu- lées); oyules anatropes, bisériés. Style filiforme. Stigmate petit. tronqué. Capsule ovoïde ou subglobuleuse, mem- branacée, trigone, triloculaire, loculicide-trivalve; loges 4-spermes ou oligospermes. Graines subglobuleuses, noi- res , ou roussâtres; tégument mince, crustacé. — Herbes bulbeuses, acaules. Bulbe tuniqué. Hampe pauciflore ou multiflore, simple. Feuilles striées, un ‘peu charnues, en général linéaires. Fleurs bleues, ou violettes, ou pourpres, ou roses, ou blanches, dressées, disposées en grappe ; pé- dicelles solitaires, 1-bractéolés à la base (par exception ébractéolés ou 2-bractéolés. — Les espèces suivantes. se cultivent comme plantes d'agrément. nn . + A. Bractées très-pelites ou nulles. a) Ovaire à loges 1-ovulées. ScILLE À PETITES FLEURS. — Scèlla parviflora Desfont. Al. tab. 87, — Feuilles linéaires-lancéolées, pointues, glabres, plus courtes que la hampe. Fleurs violettes, en grappe dense très- courte, Bractées très-petites. Sépales oblongs, obtus. — Indigène de l’Afrique septentrionale. b) Ovaire à loges 2-ovulées; ovules collatéraux. ScLLE D'AUTOMNE. — Scilla autumnalis Lion. — Eng]. Bot. tab. 78. — Redout. Lil. tab. 517. — Bot. Mag. tab. 919. — Feuilles étroites, lincaires, nombreuses, plus tardives que les fleurs. Hampe droite, haute de !} pied à 4 pied. Grappe courte, dense, multiflore ; pédicelles ascendants, ébracttolés, aussi longs que les fleurs. Fleurs petites, d’un bleu violet. Sépales oblongs, obtus, — Indigene de France ; fleurit en août et en septembre. FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 311 Serie À FEUILLES OBTUsEs, — Scilla obtusifolia Desfont, Atl, tab. 86. — Redont. Lil. tab. 490. — Hampe courte, latérale. Feuilles higuliformes, obtuses, ondulées, plus tardives que les fleurs. Grappe courte, dense, muluflore, ébractéolée. Fleurs petites, bleues, — Iudigene des contrées voisines de la Méditer- rance, Sance Fausse-Jacnrne. — Scilla hyacinthoides Linn. — Bot. Mag. tab. 4140. — Bulbe gros. Feuilles nombreuses, oblongues, presque planes. Grappe muluiflore, très-longue; pédon- cules étalés, subverticillés. Bractées minimes. Fleurs bleues. Sépales oblongs, obtus. — Indigène de l'Europe méridionale. c) Ovaire à loges 6-à 10-ovulées. Scre À DEUX FEUILLES. —Scilla bifolia Linn.—Jacq. Flor. Austr, tab. 447. — Bot. Mag. tab. 746. — Engl. Bot. tab. 24. — Redout. Lil. tab. 254. — Bulbe diphylle. Feuilles éta ées ou recourbées, Janccolées-l'néaires, canalitulées, convolutées au som- met. Hampe haute de 5 à 6 pouces, faible, cylindrique, 4-10- flore. Pédicelles dressés, ébractéulés, Grappe courte, un peu lâche. Fleurs inodores, d’un bleu plus ou moins vif, par variation blanches ou roses. — Gette espèce n’eÿt pas rare dans les bois; elle fleurit des le commencement du printemps. Ÿ SCILLE PRÉCOCE. — Al præcox Willd. Spec. — Swect, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tb. 141. — Paraît ne différer du Scilla bifolia, que par la hampe qui est anguleuse. — Patrie inconnue. SGILLE AGRÉABLE. — Scilla amana Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 218.— Bot. Mag. tab. 341. —R dout. Lil. tab. 298.— Lodd. Bot, Cab. tab, 4015. — Feuilles lincaires-lin- céolées, planes, à peu près aussi longues que la hampe, en général dressées. Hampe grêle, faible, anguleuse, décombante après la floraison. Grappe 5 -10-flore, lâche ; péd celles dressés, à peu près aussi longs que le périanthe. Bractées très petites. Perianthe d’un bleu vif. — Indigène de l'Europe méridionale ; fleurit au printemps. a12 CLASSE DES LILIACÉES. Serzce azuRÉE. — Scilla azurea Goldb, in Act. Mosq. 5, p. 125. — Scilla sibirica Andr. Bot. Rep. tab. 565.—Lodd. Bot. Cab. tab. 151.—Scilla amcæna Redout. Lil. tab. 450.—Scilla amena sibrrica Bot. Mag. tab. 2408. — Feuilles dressées, linéaires, presque planes, pointues, cuculliformes au sommet. Hampe grèle, anguleuse, 1-5-flore, décombante après la florai- son. Bractées courtes. Fleurs subcampauulées, d’un bleu vif. — Indigène du Gaucase et de la Russie méridionale. B. Bractées allongées. a) Bractées solitaires. SCILLE RÉMISPRÉRIQUE. —Scilla hemisphærica Boiss. Voyage Bot. — Scilla peruviana Linn. — Redout. Lil, tab. 467. — Bot. Mag. tab. 749.— Feuilles larges, planes, linéaires, décom- bantes, roselées, plus longues que la hampe, en général ciliolées. Hampe haute de 6 à 8 pouces. Grappe dense, multiflore, corym- biforme au commencement de la floraison, Fleurs dressées, d’un bleu vif (par variation blanches). Bractées un peu plus longues que les pédicelles. — Indigène des cortrées voisines de la Médi- terranée. (Cultivée sous le nom vulgaire de Scille du Pérou.) SCILLE PRINTANIÈERE. — Scilla verna Huds. Angl. — Enel. Bot. tab. 25. — Scilla bifolia Lightf. (von Linn.) — Flor. Dan, tab. 568, — Scilla allüfolia Lapeyr. — Scilla umbellata Ra- mond. — Rediut. Lil, tab. 466. — Delaun. Herb. de l’Amat. tab. 455. — Feuilles { en général au nombre de 4) longues de 7 à 8 pouces, dressées, lincaires, canaliculées, cuculliformes au sommet. Hampe à peu près aussi longue que les feuilles. Grappe dense, convexe, corymbiforme, 40-25-flore. Pédicelles dressés, Bractées aussi longues que les pédicelles, lancéolces, acuminées. Fleurs d’un jaune vif. Sépales vblongs, poivtus.—Indigène d’une grande partie de l'Europe. SGILLE NAINE. — Scilla pumila Brot. Flor. Lusit, — Hook. in Bit, Mag. tab. 5025. — Scilla monophylla Link. — Bulbe en général 4-phylle, Feuille lancéclce, engainante à la base, FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 313 longué d’environ 5 pouces, large de 4 lignes, calleuse au sommet. Hawpe un peu plus courte que la feuille, Grappe corymbiforme, en général pauciflore Bractées ovées, acuminées-subulées, 4 à 5 fois plus courtes que les pédicelles. Fleurs d’un bleu vif, un peu plus petites que celles du Scilla bifolia. Sépales oblongs, infléchis au sommet. — Jndigène du Portugal. b) Bractées géminées. Sace D'Iraute, — Scilla italica Linn. — Bot. Mag. tab. 665. — Redout. Lil. tab. 504. — Delaun. Herb. de l’Amat. tab. 105. —Lodd. Bot. Cab. tab. 1485.— Feuilles (au nombre de 4 à T, longues d'environ 4 picd, sur 4 lignes de large) linéaires- Jancéolées, cavaliculces, étalées, pointues. Hampe cylindrique, haute de 4à S pouces. Grappe conique, pluriflore, assez dense. Pédicelles allongés. Bractées linéaires-subulées, bieuâtres, à peu près aussi longues que les pédicelles. Fleurs d’un bleu clair ou d’un bleu cendré, petites. Sépales lancéolés. — Indigène de l'Eu- rope australe. SCILLE A FEUILLES LIGULIFORMES. — Scilla lingulata Desfont. AU, tab. 85, fig. 4. — Redout. Lil. tab. 521. — Feuilles plus courtes que la hampe (longues d'environ 2 pouces), lancéolées- linéaires, planes, pointues. Hampe 4 fois plus longue que les feuilles. Grappe courte, dense, conique, pluniflore. Bractces li- néaires-subulécs, à peu près aussi longues que les pédicelles. Fleurs bleues, de la grandeur de celles du Scilla italica. Pé- dicélles dressés, allongés. — Indigène de l'Afrique septen- trionale. Genre URGINIA.— Urginia Steinheil. Ce genre ne diffère essentiellement des Scilla que par les graines, qui sont oblongues, comprimées, et ailées au bord. Une Squice.—Urginia Scilla Steinheil, in Annales des Sciences Nat. 1854, 4,p. 521. — Scillu marilima Linn. — 814 CLASSE DES LILIACÉES. Redout. Lil. tab. 416. — Blackw. Herb. tab. 5914. — Ornitho- galum Squilla Bot. Mag. tab. 918.— Stellaris Scilla Mœnch, Meth. — Buibe rouseâtre ou blanchâtre, très-gros, composé de tuniques charnues très-épaisses. Feuilles (plus tardives que les fleurs) toutes radicales, grandes, charnues, d’un vert foncé, lan- ccolées, pointues, canaliculées. Hampe droite, cylindrique, haute de 2 à 5 pieds. Grappe longue, droite, multitiore, assez dense. Pédicelles épars, longs d’environ 6 lignes, grêles, 4 -bractéolés à la base. Bractées lancéolées-linéaires, Fleurs blanches, de gran- deur médiocre. Sépales oblongs, subobtus, étalés. Étamines à peu près du tiers plus courtes que les sépales. Anthères d’un jaune verdâtre. Cipsule chartacée, |ellipuique, trigastre, om- biliquée au sommet, brunâtre, polysperme. Graines d’un brun noirâtre, finement réticulées, luisantes, imbriquées de bas en haut. Cette plante, connue sous les noms vulgaires de Squille, Squille rouge, Squille marine, Scipoule, Ognon marin, croît sur les côtes sablonneuses de la Méditerranée et de l'Océan; elle fleurit en août et septembre. Son bulbe a une saveur fortement äcre et amère; pris à forte dose, il agit comme émétique; à petite dose, c’est un remede fréquemment employé en thérapeu- tique à titre de diurétique, d’expectorant, et d’apéritif; il eon- stitue la base de plusieurs préparations pharmaceutiques, telles que le vin de Saille, le vinaigre de Scille, Le sirop de Scille, etc. — Cette espèce se cultive aussi comme plante d'agrément. Genre PUSCHKINIA. — Puschkinia Adams. Périanthe subcampanulé, 6-fide, régulier, caduc, péta- loïde ; tube court, muni à sa base de 6 bosses alternes avec les segments du limbe, ct à sa gorge d’une couronne tu- buleuse, 6-fide; segments du limbe oblongs, égaux, 1-ner- vés, étalés, 4 fois plus longs que le tube; lanières de la couronne alternes avec les segments du limbe, bi-ou tri- lobées au sommet. Étamines 6, insérées à la couronne du périanthe. Filets courts, libres. Anthères oblongues-linéai- FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 515 res, bilobées aux 2 bouts. Ovaire non-stipité, elliptique, triloculaire ; loges 6-ovulées; ovules bisériés , anatropes. Style filiforme, droit. Stigmate entier, obtus. (Fruit incon- nu.) — Herbe bulbeuse, acaule. Bulbe tuniqué. Hampe simple, 4-10-flore. Feuilles linéaires-lancéolées, striées, un peu charnues. Fleurs bleuâtres, disposées en grappe; pé- dicelles 1-bractéolés à la base.— L'espèce suivante con- stitue à elle seule le genre. Puscakinra Fausse-Scizce. — Puschkinia scilloides Adams, in Act. Nov. Petrop. 44, p. 464.— Bicberst, Plant. Ross. 2, tab. 91. — Bot. Mag. tab. 2244. — Lindi. Coll. tab. 24. — Adamsia scilloides Wild. Enum.— Plante semblable au Scilla amcæna. Bulbe en général d'phylle. Grappe 2-à 40-flore, lâche. Pédicelles dressés, à peu près aussi longs que la fleur. Périanthe d’un bleu clair. — Indigène du Caucase et des montagnes de l’Arménie; cultivé comme plante d'agrément. Genre DRIMIA. — Drimia Jacq. Périanthe pétaloïde , régulier, 6-sépale, persistant; sé- pales 1-nervés, connés et connivents à la base, réfléchis dans le haut,'cuculliformes au sommet. Etamines 6, insé- rées à la base des sépales, isomètres, ou alternativement plus longues et plus courtes. Filets filiformes, libres. An- thères linéaires-oblongues, bilobées aux 2 bouts. Ovaire substipité, ovoïde, trigastre, triloculaire ; loges 2-ovulées ; oyules collatéraux, anatropes, attachés au fond des loges. Style filiforme, droit. Stigmate entier, obtus. Capsule mem- branacée, trigastre, trièdre, 5-loculaire, loculicide-trivalve au sommet; loges 1-ou 2-spermes. Graines subglobuleu- ses, roussâtres; tégument membranacé. — Herbes bul- beuses, acaules. Hampe simple, multiflore. Feuilles un peu charnues, striées, souvent plus tardives que lesfleurs. Fleurs en grappe; pédicelles allongés, solitaires, 4-brac- téolés à la base. — Genre propre à l'Afrique australe; les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. 516 CLASSE DES LILIACÉES. Druia À FEUILLES LANCÉOLÉES. — Drimia lancecfolia Gaw]. in Bot. Mag. — Lachenalia lanceæfotia Jacq. Xe. Rar. 2, tab. 402.— R: dout. Lil. tab. 59.— Bot. Mag. tab. 645.—Scilla ma- culata Schrank, Hort. Monac. tab. 400. — Feuilles lancéolées, acuminées, innervées, maculées en dessus, à peu près aussi lon- gues que la hampe. Grappe multiflore, allongée. Pédicelles re- courbés, 2 fois plus longs que les fleurs. Fleurs d’un blanc ver- dâtre, ponctuées de pourpre. Drimia DE GawLer, — Drimia Gawleri Schrad. — Drimia lanceæfolia : 8, Bot. Mag. tab. 4580. — Hyacinthus revolu- tus Hort. Kew.— Feuilles elliptiques-oblongues, nerveuses, im- maculées, 2 fois plus courtes que la hampe. Grappe multiflore. Pédicelles recourbés, 5 fois plus longs que la fleur. Fleurs vertes, striées de pourpre. Drimia onpuLé. — Drimia undulata Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 576. — Feuilles linéaires-lancéolées, glabres, ondulées, plus courtes que la hampe. Pédicelles étalés. Fleurs panachées de blanc, de rouge et de vert. Genre IDOTHÉA. — Jdothea Kunth. Périanthe subcampanulé, 6-fide, pétaloïde, régulier, caduc; tube court; segments égaux, 1-nervés, réfléchis. Étamines 6, insérées à la gorge du périanthe, dressées, à peu près aussi longues que les segments. Filets libres, fi- liformes, un peu élargis à la base. Anthères elliptiques, échancrées au sommet, bilobées à la base. Ovaire non-sti- pité, conique, 5-loculaire; loges pluri-ovulées; ovules anatropes, bisériés. Style filiforme, allongé, caduc. Stig- mate ...... Capsule chartacée ou membranacée, trilo- culaire, loculicide-trivalve, polysperme. Grainesimbriquées de bas en haut, aplaties, luisantes, noirâtres, ailées au bord; tégument membranacé. — Herbes bulbeuses, acau- les. Bulbe écailleux ou tuniqué. ilampe simple, multiflore. Feuilles étroites, en général plus tardives que les fleurs. FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 517 Fleurs en grappe; pédicelles longs, 1-bractéolés à la base. — Genre propre à l'Afrique australe. Les espèces suivan- tes se cultivent comme plantes d'agrément. A. Bulbe tuniqué. Feuilles plus précoces que les fleurs. InoTaÉa INTERMÉDIAIRE. — [dothea media Kunth, Enum. 4, p. 542. — Drimia media Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 575. — Feuilles linéaires-subulées, semi-cylindriques, canaliculées en dessus, glabres, longues d’environ 4 pied. Hampe droite, cylin- drique, haute de 2 picds. Grappe multiflore. Pédicelles étalés, plus longs que le périanthe, Fleurs nutantes, inodores, blan- châtres en dessus, rouges en dessous, Bractées lancéolées, sca- rieuses. Sépales spathulés, concaves. Inorméa rourpre.— [dothea purpurascens Kanih, Envm. 4, p- 542. — Drimia purpurascens Jacq. Fil. Eclog. tab. 50.— Feuilles linéaires-oblongues, glabres, caréntes, ondulées, créne- lées, 2 fois plus courtes que la hampe (longues d’environ ‘/2 pied, larges de 2 lignes), glauques, pointues, luisantes. Grappe multi- flore. Pédicelles étalés, rouges, aussi longs que le périanthe. Brac- ‘tées linéaires-lancéolées, de moitié plus courtes que les pédicelles, Sépales linéaires-oblongs, canaliculés, rougeâtres, obtus. B. Bulbe écailleux. Inflorescence plus précoce que les feuilles. InomuéA À XEUILLES ciziées. — Jdothea ciliaris Kunth, Eoum. 4, p. 545.— Drimia ciliaris Jacq. Ie. Rar. 2, tab. 577. — Bot. Mag. tab. 4444. — Feuilles longues de 1/3 pied, larges de 3 lignes, linéaires, subcarénées, pointues, ciliées, 3 fois plus courtes que la hampe. Hampe droite. Grappe lâche. Pédicelles étalés, plus courts que le périanthe (longs d'environ 6 lignes), plus longs que les bractées. Fleurs inodores, d’un blanc verdätre, ponctuées de pourpre. Sépales linéaires, concaves en dessus. Ioruéa vecu, — Jdothea villosa Kunth, Enum. 4, p. 545. — Drimiavillosa Lindi. in Bot. Reg, tab. 1346. — Feuilles oblon- 318 CLASSE DES LILIACÉES. gues, ondulées, glauques, velues, dressées. Grappe cylindracée. Bractées ovées, beaucoup plus courtes que les pédicelles. Périanthe verdâtre ; limbe oblique : segments linéaires, ondulés. Ivortéa ÉLANCÉ. — Jdothea elata Kunth, Enum. 4, p. 545. — Drimia elata Jacq. Ie. Rar. 2, p. 5375. — Redout. Lil. tab. 450.—Bot. Mag.tab. 822.—Feuilleslinéaires-lancéolées, glabres, glauques, pointues, presque dressées, plus courtes que la hampe (longues d'environ 4 pied). Hampe cylindrique, droite, glauque, haute de 2 pieds. Pédicelles étalés. Fleurs nutantes, verdâtres en dessous, blanches en dessus. Bractées courtes, lancéolées. Sépales oblongs. Filets rouges. Inorméa Nain. — Jdothea pusilla Kunth, Enum. 4, p. 544. — Drimia pusilla Jacq. Ice. Rar. 2, tab, 574. — Feuilles lan- céolées-linéaires, pointues, luisantes, glabres, dressées, glauques, longues d'environ 4 pouces. Hampe de la longueur des feuilles, dressée, d’un pourpre verdâtre. Pédicelles courts, horizontaux. Fleurs dressées, verdâtres. Genre CAMASSIA. — Camassia Lindl. Périanthe 6-sépale, pétaloïde, subirrégulier, marces- cent; sépales presque égaux, 5-nervés, connés à la base : les 5 supérieurs ascendants; l’inférieur défléchi. Étamines 6, insérées à la base des sépales, plus courtes que ceux- vi, isomètres. Filèts libres, filiformes, ascéndants. Anthères oblongues, bilobéés äux 2 bouts Ovaire non:-stipité, sub- slobuleux, 5-loculaire; loges sub-7-ovulées ; ovules äna- tropes, bisériés. Style filiforme, décliné. Stigmaté court, trifide. Capsule chartacée, subglobuleuse, trièdré, 5-locu- laire, loculicide-trivalve, polysperme. Graines subglobu- leuses; noires, luisantes. — Herbe bülbeuse, acaule. Bulbe tuniqué: Hamipe simple, multiflore. Feuillès linéaires, Ca- naliculées, striées. Fleurs en grappe; pédicelles solitai- res, ascendants, 4-bractéolés à la base. — L'espèce suivante constitue à elle seule ce génre. FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 319 Cawassta comesrice. — Camassia esculenta Land]. in Bot. Reg. tab. 4486. — Scilla esculenta Hook. in Bot. Mig. tab. 2774. (non Gawl.) — Phalangium Qiamash Pursb, Flor. — Phalangium esculentum Nutt. Gen. — Bractées scarieuses. Fleurs blanches ou bleues, — Cette plante croît dans le nord- ouest de l'Amérique ; les naturels du pays en mangent les bulbes, Genre MYOGALE. — Myogalum Link. Périanthe 6-sépale, pétaloïde, régulier, marcescent ; sé- pales presque égaux, striés, connivents en forme de clo- che, étalés au sommet. Étamines 6, insérées à la base des sépales, alternativement plus longues et plus courtes. Fi- lets larges, pétaloïdes, connivents, imbriqués, bilobés au sommet, anthérifères entre les deux lobes. Anthères ob- longues, échancrées aux 2 bouts. Ovaire non-stipité, obs- curément trigone, 5-loculaire ; loges multi-ovulées ; ovules horizontaux, anatropes, bisériés ; funicules très-courts. Style columnaire , aussi long que les étamines. Stigmate capitellé, subtrilobé. Capsule subglobuleuse , légèrement charnue, légèrement trisulquée, ombiliquée au sommet, 5-loculaire, loculicide-trivalve ; loges oligospermes. Grai- nes subglobuleuses, noires, finement réticulées. — Herbes bulbeuses, acaules. Bulbe tuniqué. Hampe simple, multi- îlore. Feuilles étroites, striées, un peu charnues. Fleurs grandes, blanches, nutantes, disposées en grappe; pédi- celles alternes, 1-bractéolés à la base. Myocare PENCuÉ. — Myogalum nutans Link, Handb. — Ornüthogalum nutans Linn. Spec. — Jacq. Flor. Austr. tab. 501. — Flor. Dan. tab. 492. — Bot. Mag. tab. 269. — Re- dout Lil. tab. 255. -— Engl. Bot. tab. 4997. — Hoük. Flor. Lond. tab. 44.— Albucea nutans Reichb. Flor. G rm. Excurs. — Bulbe blanc, ovoide, 5-à 8-pliylle. Feuilles linéaires, glabres, d’un vert glauque en dessons, plus courtes que la hampe Hampe 520 CLASSE DES LILIACÉES, baute de !/, pied à 4 pied, droite, cylindrique. Grappe lâche, unilatérale. Bractées oblongues-lancéolées, brunâtres membra- neuses, plus longues que les pédiceiles. Pédicelles longs de 5 à 4 lignes. Sépales longs d'environ 6 lignes, oblongs-lancéolés, pointus, verts en dessous, d'un blanc verdâtre en dessus.— Cette plante croît dans presque toute l’Europe ; se cultive dans les par- terres ; fleurit en avril et mai. Genre ORNITHOGALE. — Ornithogalum Linn. Périanthe 6-sépale, pétaloïde, régulier, marcescent; sé- pales étalés, presque égaux, 5-à 7-nervés. Étamines 6, hy- pogynes, plus courtes que le périanthe. Filets libres, subu- lés, alternativement un peu plus longs et plus courts. An- thères oblongues, subcordiformes à la base. Ovaire 5-ou 6-èdre, oblong, non-stipité, triloculaire ; loges multi-ovu- lées ; ovules bisériés, horizontaux, anatropes. Style droit, columnaire, trièdre. Stigmate triangulaire ou trilobé. Cap- sule membranacée, trigastre, ombiliquée au sommet, 5-lo- culaire, loculicide-trivalve au sommet, en général poly- sperme. Graines subglobuleuses ou irrégulièrement angu- leuses, noires, finement réticulées. — Herbes bulbeuses. acaules. Bulbe tuniqué. Hampe simple, multiflore, ou moins souvent pautciflore. Feuilles étroites, striées, un peu charnues. Fleurs (en général blanches ou verdâtres) dressées, disposées en grappe ou en corymbe ; pédicelles épars, accompagnés d’une bractée membraneuse. — Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. A. Fleurs en grappe. OnniruocaLE 3AUNE. — Ornithogalum aureum Curt. Bot. Mag. tab. 190. — Redont. Lil. tab. 439. — Lodd. Bot. Cab. tab, 4185, — Delaun. Herb. de l’Amat, tab. 491. — Ornitho- galum flavissimum Jacq. Ice. Rar, 2, tab. 456. — Audr. Bot, Rep. tab, 505.— Feuilles lincéolées, bordées de cils roides. Grappe lâche, subcorymbiforme. Bractées ovées, acuminées, plus FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 321 courtes que les pédicelles. Sépales ovés, pointus, d'un jaune citron ou orangé. Étamines toutes dilatées à la base; les plus larges échancrées au sommct. — Indigène du Cap de Bonne- Espérance. ORNITHOGALE ROUGE. — Ornithogalum miniatum Jacq. Ice. Rar. 2, tab. 458.— Feuilles lancéolées, presque sans cils. Grappe subcorymbiforme, lâche. Bractées ovées, acuminées, plus courtes que les pédicelles. Sépales ovés, pointus, d'un rouge orange. Trois des filets à peine dilatés à la base ; les trois autres beaucou P plus larges, échancrés au sommet.— Indigène du Cap de Bonne- Espérance. OnnrTHOGALE À Tuyase. — Ornithogalum thyrsoides Jact. Hort. Vindob. 5, tab. 28. — Bot. Reg. tab. 516. — Bot. Mag. tab. 4464. — Redout. Lil. tab. 555. — Feuilles loagues, lan- céolées. Grappe dense, thyrsuïde. Bractées ovées-lancéolées, acuminées. Sépales ovés, obtus, blancs. Trois des filets subulés ; les 3 autres dilatés à la base, subtricuspidés au sommet. Fleurs odorantes. Hampe haute d’environ 4 pied. — Variété à fleurs jaunâtres : Ornithogalum flavescens Bot. Reg. tab. 505. — Jacq. Ie. Rar. 2, tab. 457.—Ornithagalum arabicum Redout. Lil, tb. 63.— Indigène du Cap de Bonne-Espérance. ORNITHOGALE RÉVOLUTÉ. — Ornithogalum revolutum Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 89.— Bot. Mag. tab. 655. — Bot. Reg. tab. 515. — Feuilles snblinéaires, presque planes, glabres, marginées, Grappe pauciflore ou mulliflore. Sépales linéaires- oblongs, échancrés, obliquement fléchis, blancs. Filets lancéolés- subulés, — Indigène du Cap de Bonne-Espérance. ORNITHOGALE LAGTÉ.—Ornithogalum lacteum Jacq. Xe. Rar. 2, tab. 454. — Andr. Bot. Rep. tab. 274. — Bot. Mag. tab. 4454. — Redout. Lil. tab. 418. — Feuilles lancéolées, planes, pointues, ciliolées. Grap} e longue, dense, subpyramidale. Brac- tées ovées, 2 fois plus courtes que les pédicelles. Fleurs inodores, d’un blanc de lait. Filets subulés.— Indigène du Cap de Bonne- Espérance. BOTANIQUE. PHAN. T. XII. 1 522 CLASSE DES LILIACÉES. ORNITHOGALE coNIQUE. — Ornithogalum conicum Jacq. Ie. Rar. 2, tab. 428. — Hook. in Bot. Mag. tab. 5558. — Feuilles Janccolces, planes, cilivlées, à bord membraneux. Bractées mem- braneuses, aussi longnes que les pédicelles. Grappe conique. Fleurs d’un blanc pur. Filets subulés. — Indigène du Cap de Bonac-Esptrance. ORNITHOGALE À LARGES FEUILLES. —Ornithogalum latifolium Linn. — Jacq. Ie. Rar. 2, tab. 4224. — Bot. Mag. tab, 876. — Bot. Reg. tab. 1978. — Feuilles lancéolées. Grappe très-longue. Pédoncules ctalés, beancoup plus longs que le périanthe. Fleurs d’un blanc de lait. Filets subulés. — Indigène d'Égypte et d'Arabie. OnniToGaLE DE Narponne. — Ornithogalum narbonense Linn.— Bot. Mag. tab. 2510. — Feuilles larges, linéaires, plus longues que la hampe, Grappe très-longue. Bractées lancrolées, acuminées, beaucoup plus courtes que les pédicelles. Pédicelles étalés. Fleurs blanchis. Sépales linéaires-lancéolés, obtus. — Indigène de l’Europe méridionale. OnniTnocALE DES PYRÉNÉES. — Ornithogalum pyrenaicum Linn. — Engl. Bot. tab. 44. — Jacq. Flor. Austr. tab. 105.— Redout. Lil. tab. 254.— Feuilles longues, linéaires, Grappe trés-longue, Pédoncules étalés lors de la floraison, Fleurs d’un blanc verdâtre. Sépales linéaires-oblongs, obtus. Filets tous dila- tés. Hampe haute de 2 à 5 pieds. — Tndigène de France et des contrées plus méridionales d'Europe. Onnrnocaze cusprné, — Ornithogalum caudatum Hort. Kew. — Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 425.— Bot. Mag. tab. 805. — Feuilles lancéolées-linéaires, canaliculées, acuminées-cuspidées. Grappe très-longue, Bractées à peu près aussi longues que les pé- dicelles, Fleurs blanches, striées de vert, Filets tous dilatés. — Indigène du Gap de Bonne-Espcrance. ORNITHOGALE À LONGUES BrACTÉES. — Ornithogalum lôonge- bractéatum Jacq. Hort. Vindob. 5, tab. 29. — Redout. Lil. FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 5923 tab. 420.—Feuilles lancéolées-ensiformes, acuminées-cuspidées, Grappe très-longue. Bractées presque 2 fois plus longues que les pédicelles. Fleurs blanches, striées de vert. Filets subulés, dilatés à la base.— Indigène du Cap de Bonne-Espérance. OnnITHOGALE ÉLANCÉ. — Ornithogalum altissimum Linn.— Bot. Mag. tab. 4074. — Ornithogalum giganteum Jacq. Hort. Schænbr. 4, tab. 87. — Feuilles lancéolées-pblongues, convolu- tées et cuspidées au sommet. Grappe très-longue. Pédoncules 2 fois plus longs que le périanthe. Bractées réfléchies. Fleurs blauchâtres. Filets subulés.— Indigène du Cap de Bonne-Espé- rance. OrniTHOGALE pyRAMIDAL,—Ornithogalum pyramidale Linn. — Jacq. Ice. Rar. 2, tab. 425.—Redout. Lil. tab. 422.—Feuilles longues, molles, linéaires. Hampe longue d'environ 4 ‘2 picd. Grappe pyramidale, assez dense. Pédicelles ascendants. Sépales elliptiques-oblongs, plans, blancs, avec une strie dorsale verte. Filets lancéolés, égaux. Style très-court. — Indigène de l’Europe méridionale ; fréquemment cultivé comme plante de parterre. (Vulgairement Épi de lait, Épi de la Vierge.) B. Fleurs en corymbe. ORNITHOGALE A OMBELLE.—Ornithogalum umbellatum Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 543. — Engl. Bot. tab. 150.— Redout. Lil. tab. 445. — Hook. Flor. Lond. tab. 45. — Bulbe prolifère. Feuilles étroites, linéaires, canaliculées, longues de 7 à 8 pouces, glabres, d’un vert gai, avec une strie blanche au milieu de la face supérieure. Hampe haute de 5 à 8 pouces, 5-à 20-flore. Corymbe lâche. Pédicelles étalés, très-longs. Fleurs érigées. Bractées lancéolées, acuminées, striées de blanc et de vert, en général plus courtes que les pcdicelles. Sépales lancéolés- oblongs, “btus, verts en dessous, d’un blanc pur en dessus, longs de 6 à 9 lignes. Filets lancéolés. — Cette espèce, connue sous les noms vulgaires de Dame d'onze heures, ou Belle d'onxe heures, croît dans presque toute l’Europe ; elle fleurit au printemps ; ses 324 CLASSE DES LILIACÉES. fleurs s’épanouissent à peu près une heure avant midi, et elles se referment vers les trois heures de l'après-midi. Genre ALBUCA. — Albuca Linn. Périanthe 6-sépale , pétaloïde, régulier, persistant; sé- pales soit tous soit seulement les extérieurs cuculliformes au sommet : les extérieurs 7-à 17-nervés, plans, très-éta- lés ; les intérieurs un peu plus courts, mais plus larges, plus minces, 5-ou 7-nervés au milieu, dressés, connivents. Étamines 6,, insérées à la base des sépales, plus courtes que ceux-ci : les 5 extérieures plus petites, stériles dans certaines espèces. Anthères linéaires-oblongues, échancrées au sommet, bilobées à la base. Ovaire non-stipité, 5-loculai- re; loges multi-ovulées; ovules horizontaux, anatropes, sans funicule. Style gros, droit, trisulqué, ou trièdre. Stigmates 5, globuleux , ou coniques, papilleux. Capsule chartacée, elliptique, trigone, 5-loculaire, loculicide-trivalve au som- met, polysperme. Graines noires, luisantes, aplaties, ailées au bord. — Herbes bulbeuses, acaules. Feuilles étroites, striées, un peu charnues. Hampe simple, pluriflore. Fleurs blanches, ou vertes, ou jaunes, en général penchées, dis- posées en grappe lâche; pédicelles alternes, accompagnés chacun d’une longue bractée membraneuse.— Genre pro- pre à l'Afrique australe ; les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'agrément. A. Étamines alternativement fertiles et stériles. AzeucA ÉLANCÉ. — Albuca altissima Dryand. in Act. Holm. — Jacq. Ie. Rar. 4, tab. 65. — Feuilles subulces, convolutées, flasques. Fleurs inodores, penchées. Pédoncules recourbés. Sé- pales-externes jaunes en dessous, verts en dessus. Sépales-iuternes blanchätres (avec une bande verte au milieu ), infléchis et glan- duleux au sommet. Style tricorne au sommet, aussi lung que l'ovaire. ALaucA coRNu. — Albuca cornuta Redout. Ial. tab. 70. — FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 325 Feuilles convolutées. Pédoncules presque dressés. Sépales blancs, à bande médiane verte ; les 5 intérieurs glanduleux et infléchis au sommet. Style gros, tricorne au sommet. ALBUCA MAJEUR. — Albuca major Linn. — Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 445. — Redout. Lil. tab. 69. — Bot. Mag. tab. 804. — Feuilles linéaires-lancéolces, presque planes, réfléchies, Pédon- cules horizontaux. Fleurs inodores, penchées. Sépales-extérieurs verts, à bord jaune. Sépales-intérieurs glanduleux au sommet, in- fléchis, verts, à bord blanc. Style gros, trilobé, muriqué. ALBucA MINEUR.—A{buca minor Linn.—Bot. Mag. tab. 720. — Redout. Lal. tab. 21. — Feuilles linéaires-subulées, canali- culées. Fleurs d'un jaune verdâtre, penchées. Sépales-internes glanduleux au sommet, infléchis. Style obpyramidal, aussi long que l’ovaire, glanduleux. Areoca verr.—Albuca viridifloraJacq. Xe. Rar. 2, tab. 446. — Bot. Mag. tab. 1656. — Feuilles hinéaires-suhulces, canalieu- lées, pubescentes en dessous. Fleurs penchées. Sépales verts; les interieurs glanduleux et jaunâtres au sommet, infléchis. Style obconique, trilobé, très-gros. B. Étamines toutes fertiles. ALBUGA FASTIGIÉ.— Albuca fastigiata Dryand. in Act. Holm. — Andr. Bot. Rep. tab. 450. — Redout. Lil. tab. 474. — Bot. Reg. tab. 277. — Feuilles lincaires-lancéolées, presque planes, ciholées, flasques. Hampe plus courte que les feuilles. Pédicelles trés-longs, étalés, disposés en corymbe. — Sépales blancs ; les intéricurs cuculliformes au sommet. Style prismatique, muriqué. ALBUCA À BULBE misPine. — Albuca setosa Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 440.—Bot. Mag. tab. 1481.— Feuilles lancéolées-\inéaires, presque planes, flasques, à peu près aussi longues que la hanpe. Buibe à écailles hispides au sommet. Fleurs inodores, dressées. Pédoncules horizontaux. Sépales jaunes, à bord vert ou b'an- châtre ; les intérieurs glanduleux au sommet, infléchis. Siyle obconique, finement muriqué. 326 CLASSE DES LILIACÉES. ALBUCA JAUNE D'or. — Albuca aurea Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 441.— Feuilles linéaires-lancéolées, planes. Pédoncules très- longs, presque dressés. Fleurs dressées. Sépales d’un beau jaune, à bord vert ; les intérieurs glanduleux au sommet, infléchis. ALBUCA ODORANT. — A/buca. fragrans Jacq. Hort. Schœnbr. 1, tab. 84. — Feuilles lancévlées-lintaires, canaliculées. Pédon- cules horizontaux, aussi longs que les séjales. Bractées tres- courtes. Kleurs tres-odorantes, penchées. Sépales jaunâtres, à large bord vert; les intérieurs cuculliformes au sommet. Style columnaire, aussi long que les étamines. ALsuca visqueux. — A/buca viscosa Linn. — Jacq. Ice. Rar. 2, tab. 445, — Feuilles linéaires-subulées, canaliculées, pubes- centes, visqueuses. Pédoncules étalés, deux fois plus longs que les sépales. Fleurs penchées. Sépales blancs, à bord vert; les inté- rieurs cuculliformes au sommet. Style obconique, gros, muriqné. ALBucA A FEUILLES SPIRALÉES.—Albuca spiralis Linn.—Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 459. — Feuilles hinéaires-subulées, convolutées, tordues en spirele au sommet, plus longues que la hampe, scabres, pubérules. Fleurs inodores. Sépales verts, à large bord jaunâtre; les intérieurs cuculliformes au sommet. Style colum- paire, trièdre, papilleux. | Genre UROPÉTALE. — Uropetalum Gawl. Périanthe subinfondibuliforme, profondément 6-fide, pétaloïde, régulier , non-persistant ; segments sub-5-ner- vés : les 5 extérieurs étalés ; les 5 intérieurs connivents, plus courts, plus larges, connés à la base. Étamines 6, in- sérées à la gorge du périanthe, plus courtes que le limbe. Filets libres, filiformes. Anthères oblongues-linéaires, sub- cordiformes à la base. Ovaire oblong, non:stipité, trigone, trisulqué, 5-loculaire; loges multi-ovulées; ovules horizon- taux ; anatropes. Style droit, court, subtrigone. Stigmate obtus. Capsule chartacée, subglobuleuse, déprimée, tri- gastre, 5-loculaire , loculicide-trivalve au sommet, poly- FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 397 sperme. Graines aplaties, suborbiculaires, noires, margi- nées, finement ponctuées; tésument lâche, spongieux. — Herbes bulbeuses, acaules. Bulbe tuniqué. Hampe simple, pluriflore. Feuilles linéaires, striées, un peu charnues. Fleurs penchées, disposées en grappe lâche; pédicelles 4-bractéolés à la base. Bractée plus longue que le pédi- celle. — Les 2 espèces suivantes se cultivent comme plan- tes d'agrément. UnoréraLe TaRDiF. — Uropetalum serotinum Gawl. — Hya- cinthus serotinus Linn.— Redout. Lil. tab. 402. — Lachena- lia serolina Willd. — Scilla serotina Bot. Mag. tab. S59. — Hyacinthus lividus Pers. Ench. — Feuille; lincaires, glauques, canaliculées. Hampe droite, cylindrique, haute de 1/2 pied à 4 pied. Grappe unilatérale. Périanthe d’un brun verdä re à l'exté- rieur, blanchâtre à l’intérieur ; segments-externes oblorgs, obtus, réfléchis ; seoments-internes ovés-lancéolés, pointus. — Variété à fleurs d’un jaune roussâtre : Bot. Mag. tab. 4185. — Indigène des contrées voisines de la Méditerranée ; fleurit en été. UroPÉrALE À FLEURS verres. — Üropetalum viride Gawl. m Bot. Reg. fol. 456. — Hyacinthus viridis Linn. — Jaeq. Ie. Rar. 4, tab. 66. — Redout. Lil. tab. 205. — Lachenalia vi- ridis, Zuccagnia viridis, et Phormium viride Thunb. — Dip- cadi viride Mœnch, Meih. — Feuilles linéaires, canaliculées, plus longues que la hampe. Périanthe d’un vert foncé; sépales- extérieurs très-longs, filifurmes, recotbés. — Indigène du Cap de Bonue-E:pérance. Section II. AILLÉES, — Allieæ Kunth. Herbes acaules, bulbeuses. Fleurs en ombelle simple ou en capilule. Pédicelles inarticulés. Genre AIL. — A/lium Linn. Périanthe 6-sépale, pétaloïde, régulier, persistant ; sé- pales étalés, ou connivents en forme de cloche, connés à la base, ou disjoints, 1-nervés, similaires, ou dissimi- 328 CLASSE DES LILIACÉES. laires ; les intérieurs souvent plus grands. Étamines 6, insérées à la base des sépales, plus courtes que ceux-ci, ou plus longues. Filets soit tous subulés et inappendiculés, soit alternativement inappendiculés et tricuspidés ou tridentés au sommet (la lanière du milieu portant l’anthère), en général monadelphes à la base ; les exterieurs toujours inappendiculés, en général plus courts et plus étroits. Anthères elliptiques ou oblongues, bilo- bées à la base. Ovaire trisulqué, non-stipité, triloculaire (par exception 1-loculaire), souvent profondément tri- lobé ; loges bi-ovulées (par exception 1-ovulées,.ou 5-à 6-ovulées) ; ovules campylotropes, collatéraux, attachés à la base de l’angle central. Style droit, filiforme, subgy- nobasique, persistant. Stigmate tronqué, ou capitellé, ou 5-denté. Capsule trilobée ou trigastre, déprimée au som- met, chartacée, triloculaire, loculicide-trivalve, à axe cen- tral filiforme, continu avec le style; loges 1-ou 2-sper- mes. Graines subglobuleuses, ou subhémisphériques, ou irrégulièrement comprimées et anguleuses, noires, fine- ment ponctuées ; tézument mince. Embryon excentrique, subfalciforme.— Herbes acaules ou caulescentes, bulbeu- ses, fortement odorantes. Bulbe tuniqué. Tige ou hampe pleine ou fistuleuse, simple, cylindrique, ou anguleuse. Feuilles p anes, ou canaliculées, ou semi-cylindriques, ou cylindriques. Fleurs en ombelle lâche ou capituliforme, accompagnée d'une spathe 1-cu 2-phylle, membra- neuse. Pédicelles en général dressés. — Ce genre com- prend près de 200 espèces, dont la plupart appartiennent aux régions extra-tropicales de l’ancien continent. Sous-genre PORRUM Tourn. Étamines extérieures à filet tricuspidé au sommet, ou tridenté. A. Ombelle bulbillifère entre les pédicelles. Feuilles planes ou pliées en carene. Aït CULTIVÉ. — Allium sativum Linn. — Tige cylindrique, feuillée jusqu'au milieu, roulée en crosse vers le sommet avant se ee | FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 529 la floraison. Feuilles larges, linéaires-lancéolées, lisses ou scabres au bord, un peu pliées en carène. Spathe 1-phylle, longuement rostrée, caduque. Étamines saillantes. Filets externes 4 -dentés de chaque côté au-dessus de la base. Bulbe composé d’un grand nombre de bulbilles ovés-oblongs. — Tige dressée, haute de 2 à 5 pieds. Feuilles larges de 5 à 6 lignes. Spathe à pointe beaucoup plus longue que l’ombelle. Bulbilles de l’ombelle serrés. Fleurs Llanchâtres, longuement pédiciIlées. — Indigène ce l'Europe australe. Fréquemment cultivé comme plante condimentaire. C'est l'espèce qu’on désigne vulgairement par le nom d’Ail, sans épihète spéciale. Arc Rocammoce. — Allium Ophioscorodon Don. (non Link.) — Allium Scorodoprasum : 6 Linn, — Allium Scorodopra- sum Lamk. Enc. — Porrum Scorodoprasum Reichb. Flor. Germ. Excurs. — Tige cylindrique, feuillée jusqu’au milieu, roulée en crosse, vers le sommet, avant la floraison. Feuilles larges, linéaires-lancéolées, planes. Spathe 4-phylle, longuement rostrée, caduque. Fleurs en général abortives. Bulbe composé d'un grand nombre de bulbilles subglobuleux. — Variété de l'es- pèce précédente ; se cultive sous le nom de Rocambole, ou Au d'Espagne. B. Ombelle sans bulbilles. Feuilles planes. Aïz PorReau. — Allium Porrum Linn. — Porrum sativum Mill. Dict. — Blackw. Herb. tab. 421, — Porrum commune Reichenb. Flor. Germ. Excurs. — Tige cylindrique, feuillée jusque vers le milieu, naissänt du centre du bulbe. Ombelle subglobuleuse, dense, multiflure, Feuilles glauques, linéaires- lancéolées, carénées en dessous. Sépales oblongs, pointus, à ca- rène scabre. Étamines uu peu plus longues que le périanthe. Filets extérieurs tricuspidés au sommet : lanières latérales 4 fois plus courtes que la partie indivisée du filet. — Bulbe subglebu- leux, simple, prolifère latéralement, composé de tuniques char- nues. Tige droite, glauque, haute de 2 à 5 pieds. Feuilles larges de 1/2 pouce à 4 pouce, acérées. Spathe courte, 1-phylle. Pédicelles dressés, longs de 4 pouce à 2 pouces, Fleurs blanchâtres ou roses, 530 CLASSE DES LILIACÉES, à carène rouge où verte. — Indigène de l'Europe méridionale; cultivé comme plante potagère.(Vulgairement Poireau, Porreau.) CG. Ombelle bulbillifère entre les pédicelles. Feuilles fistuleuses. Am Écmarore. — Allium ascalonicum Linn. — Tige cylin- drique, feuillée à la base. Feuilles subulées. Spathe mutique, À - pbylle, plus courte que l’ombelle, Ombelle multiflore, subglobu- leuse. Étamines un peu plus lengnes que le périanthe ; tee exté - rieurs 5-dentés au sommet, — Balbe composé de plusieurs bul- billes violets, recouvert de quelques tuniques sèches. Tige pres- que nue, haute d'environ ‘ pied. Fleurs (en général abortives dans la plante cultivée) lilas. — Indigène d'Orient. Fréqemment cultivé cornme plante condimentaire. ( Vulgairement Echalote, Échalot. ) D. Ombelle sans bulbilles. Feuilles fistuleuses, cylindriques. Air Ocxox.— Allium Cepa Linn.— Porrum Cepa Reichenb. Flor. Germ. Escurs. — Tige nue, fistuleuse, ventrue au-dessous du milieu. Feuilles ventrues, p'us courtes que la hampé. Ombrlle globuleuse, multiflore. Spathe 2-pliyile, mutique, plus courte que l'ombelle, Étamines saillantes : filets externes 1-dentés de chaque côté au-dessous de la base. — Bulbe simple, slobuleux, dépritné, composé de tuniques charnues, blanchâtres, recouvert de plu- sieurs tuniques sèches, minces, roussâtres, ou jaunâtres, ou VIO= lettes. Tige assez grosse, haute de 4 1}2 pied à 5 pieds, dress e, glauque de même que les feuilles. Pedicelles dressés, beaucoup plus longs que les fleurs. Fleurs blanches. Sépals ovés-lancéolés, pointus, connivents. — Patrie incertaine. Cultivé comme plante condimentaire. ( Vuleairement Ognon, Oignon.) On en possède beaucoup de variétés. L'Ognon d'Égypte, où Ognon bulbifère, produit un capitule de bulbilles en place de fleurs. Sous-genre ALLIUM Tourn. Filets des étamines tous inappendiculés. A. Feuilles fistuleuses, cylindriques. Ai Course, — Allium fistulosum Linn. — Bot. Mag. tab. LA FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 3531 1250. — Allium altaicum et Allium sapidissimum Pallas. — Allium ceratophyllum Besser. — Cepa ventricosa Moœnch, Muth. — Tige fistuleuse, cylindrique, feuillée à la base, ventrue vers le milieu. Feuilles veütrues, plus courtes que la tige. On- belle globuleuse, multiflore, sans bullilles. Shathe 2-; hylle, non- cuspidte, plus courte que l’ombelle. Sépales oblongs-lancéolés, acuminés, subulés au sommet, presque de moitié plus courts que les étamin:s.—Plante touffue, glauque, glabre, haute de 4 pied à 2 pieds. Bulbes blanchätres, ou rougeâtres, coniques, ou oblongs, simples, composés de tuniques charnues, Spathe, marcescente. Inflorescence centrifuge. Sépales blancs, à carène verte; les 5 extérieurs naviculaires, un peu plus couts. Filets linéaires-lan- cévlés, blanchâtres. Anthères jaunes. Pédicelles dressés, à peu près aussi longs que les fleurs. — Indigène de l’Altaï. Cultivé comme plante condimentaire. { Vulgairement Ciboule, Ciboule vivace. ) Air Civerre. — Alliim Schœnoprasum Linn. — Flor. Dan. tab. 974. — Engl. Bot. tab. 2441. — Cepa Schœnoprasum Moœnch, Meth.— Tige cylindrique, fistuleuse, presque nue. Feuilles filiformes-subultes, non-ventrues, à peu près aussi longues que la tige. Ombelle hémisphérique, multiflore, sans bul- billes. Spathe 2-phylle, non-cuspidée, un peu plus courte que l’ombelle. Sépales lancéolés, acuminés, un peu plus longs que les étamines. — Plante touffue, glabre, d’un vert glauque, haute de 5 à G pouces. Bulbes blanchâtres, oblongs, simples, à tuniques intérieures charnues. Tiges gréles, effilées au sommet. Spathe marcescente. Pédicelles à peu près aussi longs que les fleurs, dres- sés. Inflorescence centrifuge. Sépales roses, à carène violette, recourbés au sommet. Filets cgaux, linéaires-lancéolés. — Indi- gène d'Europe. Cultivé comme plante condimentaire. ( Vulsaire- ment Civette, Ciboulette, Appétit, Fausse-Échalote. ) B. Feuilles planes, non-fistuleuses. Aiz Mouy.— Allium Moly Linn. — Bot. Mag. tab. 499. — Redout. Lil. tab. 97. — Ailium aureum Lauk. Enc. — Cepa Moly Mœnch, Meth. — Tige nue, cylindrique. Feuilles flasques, 232 CLASSE DES LILIACÉES. Jancéolées, carénées en dessous. Ombelle lâche, fastigice, sans bulbilles. Sathe 2-bhyile, courte. Sépiles ollongs, plas longs que les étamines, étalés. — Bulbe simple. Tige haute de 1 à 4 ‘2 pied. Fleurs grandes, jaunes, longuement pédicellées. Pédicelles penchés avant la floraison, puis dressés. Inflorescence centripète. Etamines à peu près de moitié plus courtes que le périanthe. — Indigène de l'Europe méridionale. Cultivé comme plante d’or- nement. Arc Nom. — Allium nigrum Linn. — Redout. Lil. tab. 102. — Allium magicum Bot. Mag. tab. 4148. — Allium multi- bulbosum Jacq. Flor. Austr. 4, tab. 10.— Moly speciosum Moœnch, Meth. — Tise nue, cylindrique Feuilles sessiles, larges, Jlancéolées, acuminées. Spathe 2-ou 5-lobée, 1-phylle, persistante, plus courte que l’embelle. Ombelle dense, hémisphérique, multi- flore, en général sans bulbilles ; par variation réduite à ua capi- tule de bulbilles. Sépales oblongs, étalés, plus longs que les éta- mines. — Bulhe gros, globuleux, déprimé, simple. Feuilles longues d'environ 4 pied, larges de 4 ‘/ pouce à 5 pouces, glauques, glabres, amplexatiles, scabres au bord dans leur jeu- nesse, Hampe ferme, droite, haute d'environ 2 pieds. Pédicelles longs de 4 pouce. Fleurs blanches, odorantes. Ovaire d’un vert noirâtre ; loges 6-ovulées. — Indigene de l'Europe méridionale ; cultivé comme plante d'ornement. Genre NOTHOSCORDE. — Nothoscordum Kunth. Périanthe 6-sépale, régulier, pétaloïde, persistant; sépa- les 1-nervés, presque égaux, étalés, connés à la base. Éla- mines 6, insérées à la base des sépales, plus courtes que ceux-ci, en général isomètres. Filets membraneux, inap- pendiculés, plus ou moins dilatés, subulés au sommet, monadelphes à la base. Anthères oblongues. Ovaire non- stipité ou substipilé, 5-loculaire ; loges 5-à 12-ovulées ; ovules bisériés, horizontaux, presque atropes. Style colum- paire, trigone, terminal. Stigmate entier ou 5-lobé, pelté, disciforme. Capsule chartacée, trigastre, 5-loculaire, locu- ep pt FAMILLÉ DES ASPHODÉLÉES. 299 licide-trivalve, polysperme. Graines anguleuses, noires, luisantes, finement ponctuées. — Herbes bulbeuses, acau- les. Hampe simple, multiflore. Feuilles radicales, linéai- res, striées, planes, un peu charnues. Fleurs en ombelle simple, accompagnée d'une spathe tubuleuse bivalve ; pé- dicelles dressés, inarticulés sous la fleur. — Les 2 espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. Nornoscorne cporanr. — Nothoscordum fragrans Kunth, Enum. 4, p. 461. — Allium fragrans Vent. Hort. Cels. tab. 26. — Allium inodorum Bot. Mag. tab. 1129. — Hampe un peu comprimée, plus longue que les feuilles. Spathe à valves ovées, acuminées. Ombelle pluriflore. Sépales elliptiques, obtus, presque égaux. Filets plans, lancéoles, acnminés, isomètres, Ovaire ob'ong-claviforme, courtement stipité ; loges 12-ovulées. Style aussi long que l'ovaire. (Kunth, !. c.) — Hampe droite, haute d'environ 2 pieds. Feuilles assez larges, subobtuses. F'eurs blanches, o lorantes. Inflorescence centripète. Pédicelles allongés, plus ou moins inclinés avant la floraison. Antlères jaunes. — Indigène de l'Amérique septentrionale. Les fleurs ont une odeur de Vanille. ' Nornoscorpe strié.— Nothoscordum striatum Kunth, Enum. 4, p. 459. — Allium striatum Jacq. Ic. Par. 2, tab. 566. — Bit. Mag. tab. 4055. — Redout. Lil. tab. 50. — Hampe obscu- rément trièdre, plus courte que les feuilles. Ombelle 8-à 12-flore. Spathe à valves ovées, acuminées. Sépales oblongs, obtus, égaux. Filets filiformes, isomètres, dilatés à la base, alternativement plus larges et plus étroits. Ovaire presque obcordiforme; loges 4-7- ovulées. Style 4 fois plus long que l'ovaire. (Kunth, L. c.) — Fleurs d’un jaune pâle. — Indigène de l'Amérique septen- trionale. Genre AGAPANTHE. — Agapanthus L'hérit. Périanthe pétaloïde, régulier, infondibuliforme, pro- fondément 6-fide : tube court; segments 1-nervés, subspathulés : les 5 intérieurs un peu plus courts. 534 CLASSE DES LILIACÉES. Étamines 6, insérées au tube du périanthe, ascendantes vers leur sommet. Filets filiformes. Anthères linéaires, bi- lobées aux 2 bouts. Ovaire non-stipité, prismatique-tri- gone, 5-loculaire ; loges multi-ovulées ; ovules 2:sériés, anatropes, verticaux, appendiculés au sommet, Style fili- forme, courbé au sommet. Stigmate obtus, entier. Capsule chartacée, prismatique, trièdre, subacuminée, loculicide- trivalve, triloculaire, polysperme, sans axe central. Grai- nes aplaties, bisériées, imbriquées de bas en haut, demi- elliptiques, noires, luisantes, ailées au sommet; tégument mince. — Herbes acaules. Racine tubéreuse. Hampe sim- ple, mulliflore. Feuilles radicales, linéaires, assez larges, un peu charnues. Fleurs en ombelle simple, accompagnée d'une spathe 2-phylle ; pédicelles articulés au périanthe. AGAPANTHE À OMBELLE, — Agapanthus umbellatus L’hérit. Sert, Angl. 48. — Bot. Mag. tab. 500, — Redout. Lil. tab. 6. — Crinum africanum Linn.—Delaun. Herb. de l'Amat. vol. 6. — Mauhlia linearis Thunb. Prodr, — Hampe haute de 2 à 5 p'eds, lisse, verte, droite, un peu comprimée. Feuilles nom- breuses, décombantes, longues, larges d'environ 4 pouce, d’un vert gai. Ombelle 50-à 40-flore. Pédicelles de la longueur du périanthe. Fleurs grandes, inodores, bleues, ou par variation blanches. — Variétés plus petites : Agapanthus minor Desfont. Cat. Hort. Par. — Redout. Lil. tab. 405. — Lodd. Bot. Cab. tab. 42. — Agapanthus umbellatus minimus Bot. Reg. tab. 699. — Indigène du Cap de Bonne-Espérance, Cultivé comme plante d'ornement, ( Vulgairement T'ubéreuse bleue.) Secriox II. ANTHÉRICÉES.— Anthericeæ Kunth. Sous-arbrisseaux, ou herbes caulescentes. Racine fasci- culée ou tubéreuse. Tige simple ou rameuse, par- fois réduite à une courte souche, Fleurs en grappe; pédicelles articulés au sommet ou au-dessous du sommet. FAMILLÉ DES ASPHODÉLÉES. 533 Genre ALOËS. — Aloe Tourn. Périanthe régulier ou irrégulier, pétaloïde, caduc, tu- buleux, plus ou moins profondément 6-fide; tube recti- ligne ou courbé, souvent gibbeux à la base ; segments isomètres, ou les intérieurs un peu plus longs, connivents inférieurement ou dans toute leur longueur : les extérieurs gibbeux à la base, les intérieurs plus minces. Étamines 6, hypogynes, ascendantes, ou déclinées, isomètres, ou al- ternativement plus longues et plus courtes, incluses, ou saillantes. Filets libres, filiformes. Anthères bilobées aux 2 bouts. Ovaire non-stipité, 5-loculaire ; loges multi-ovu- lées ; ovules horizontaux, 2-sériés, anatropes. Style ter- minal, grêle, trisulqué, quelquefois très-court. Stigmate simple ou trilobé, papilleux. Capsule 5-loculaire, poly- sperme, loculicide-trivalve, sans axe central. Graines com- primées ou irrégulièrement trigones, noires, recouvertes d’un arille mince, charnu, aliforme aux bords ; tégument subcrustacé. — Arbustes acaules ou caulescents. Racine fasciculée. Tige simple ou par exception rameuse, réduite à une courte souche dans beaucoup d’espèces, rarement arborescente. Feuilles 5-ou 5-ou pluri-sériées, ou disti- ques, très-rapprochées, amplexicaules, charnues, très- entières, ou spinelleuses au bord, souvent rugueuses, ou couvertes de tubercules, ou armées d’aiguillons. Pédon- cules axillaires et terminaux, simples, ou rameux. Fleurs dressées ou pendantes, disposées en grappe; pédicelles solitaires, 1-bractéolés à la base, articulés au sommet: — Ce genre, entièrement exotique, comprend environ 470 espèces, dont la plupart habitent l'Afrique australe : la plupart se cultivent dans les collections de plantes gras- ses. Le médicament tonique et purgatif connu sous le nom d’Aloës, est un suc-propre résineux fourni par plusieurs espèces de ce genre. Sous-genre APICRA Haworth. (Catevala Medic.) Périanthe régulier, cylindracé ; lobes courts, similaires, A U 290 CLASSE DES LILIACÉES. arrondis au sommet, étalés.— Sous-arbrisseaux, indigè- nes du Cap de Bonne-Espérance. Feuilles dures, très-rap- prochées, acérées, souvent tordues en spirale. Fleurs dressées. A. Tige plus ou moins allongée, feuillue. Feuilles disposées sur à rangs spiralés, dressées, lancéolées, acuminées, droites, très-entières, souvent bicarénées en dessous et ma- culées de blanc. Pédoncules nus, rameux. (Salm-Dyck, Monoer.) ALOËS IMBRIQUÉ. — Aloe imbricata Haworth. — Salm-Dyck, Minogr. 4, fig. 1.— Aloe spiralis Linn, —Dill, Elth. tab. 45, fig. 14. — De Cand. Plantes grasses, tab. 56. — Bot. Mag. tab. 4455. — Haworthia imbricata Haw. — Apicra imbricata Wild. — Feuilles ovées, pointues, glabres, 1mmaculées, d’un vert glauque, obliquement carénées an sommet. Périanthe crénelé aux angles. ( Salm-Dyck, L. c.) — Périanthe verdâtre, à lobes jaunâtres ; angles garnis de verrues blanches. ALoës SPIRELLE. — Aloe Spirella Salm-Dyck, Monogr. 1, fig. 5. — Feuilles presque étalées, lancéolées, acuminées, d’un vert gai, ponctuées de blanc en dessous, obliquement bicarénées au sommet. Périanthe subtoruleux aux angles. (Salm-Dyck, l. c.) — Périanthe verdâtre; angles et lobes blanchätres. ALOES PENTAGONE.— Aloe pentagona Haworth.— Bot. Mag. tab. 4558.—Salm-Dyck, Monogr. 4, fig. 4.— Haworthia pen- tagona Haworth. — Apicra pentagona WW. — Feuilles pres- que étalées, lancéolécs, acnminées, vertes, maculées de blanc en dessous, obliquement trièdres au sommet. Périanthe à angles lisses. (Salm-Dyck, L. c.)— Péxianthe d’un vert gai; lobes d’un blanc verdâtre. ALoës spRALÉ.— Aloe spiralis Haw.—Salm-Dyck, Monogr. 4, fig. 5. — Haworthia spiralis Haw. — Apicra spiralis Wild. — Feuilles presque étalées, lancéolces, acuminées, vertes, ponctuées de blanc en dessous, ivégalement trièdres au sommet, FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 5351 Périanthe lisse aux angles. (Salm-Dyck, L. ec.) — Périanthe ver- dâtre ; lobes d’un blanc verdâtre. B. Tige plus ou moins allongée, feuillue. Feuilles disposées sur > rangs, très-élalées, orbiculaires-ovées, mucronulées, roides, en dessous lisses ou garnies de gros tubercules. Pé- doncule nu, simple. { Salm-Dyck, Monogr.) Aoës reuILru.—A{oe foliolosa Haw.—Bot. Mag. tab. 1552. —Salm-Dyck, Monogr. 2, fig. 4.— Haworthia foliolosa Haw. — Apicra foliosa Wild. — Feuilles 5-sériées, orbiculées-ovées, pointues, lisses, luisantes, planes en dessus, un peu convexes en dessous, obliquement carénées au sommet, cartilagineuses et cré- nelées au bord ct sur la carène. (Salm-Dyck, L. ce.) — Périanthe verdâtre, à lobes très-courts, Llanctätres. ALoËs ruDE. — Aloe aspera Haw. — Salm-Dyck, Monogr. 5, fig. 5. — Haworihia aspera Haw. — Apicra aspera Wild. — Feuilles oibiculaires-ovées, pointues, roïdes, planes en dessus, hémisphésiques en dessous, carénées et tuberculeuses au sommet, tuberculeuses au bord. (Salm-Dyck, L. ce.) — Périanthe à tube rougeâtre ; lobes d’un blanc rose, avec une bande médiane plus foncée, Sous-genre HAWORTHIA Duval. Périanthe à tube droit; limbe bilabié, révoluté. — Ar- buscules (du Cap de Bonne-Espérance) à tige en général très-courte. Fleurs dressées. À. Tige feuillue. Feuilles disposées sur 5 rangs, presque éta- lées, roides, concaves en dessus, lrigones et carénées en dessous, un peu ruqueuses. Pédoncule nu, simple, fiiforme. (Salm-Dyck, Monogr.) ALOËS À FEUILLES CORDIFORMES, — Aloe cordifolia Rœm. et Schuit. — Salm-Dyck, Monogr. 5, fig. 4. — Haworthia cordi- folia Haw. — Ciulesceut; prismatique. Feuilles larges, ovées, très-épaisses, d’un vert foncé, presque planes en dessus, convexes BOTANIQUE. PHAN, T. XII. 929 538 CLASSE DES LILIACÉES. en dessous, rugnenses aux 2 faces, cartilagineuses au bord, caré- nées au sommet, {Salm-Dyck, L. ©.) — Périanthe à tube d’un vert pâle, strié de lignes plus foncées; lobes d’un blanc rose. ALCES visQuEUx. — Aloe viscosa Linn. — Dill, Hort. E'th. tab. 45, fig. 15. — De Caind. Plantes grasses, tab. 46. — Bot. Mag. tab. 814.—Salm-Dyck, Monogr. 5, fig. 5.— Aloe triangu- laris Lamk. Enc.—Haworthia viscosa Haw.—Apicra viscosa Willd. — Caulescent ; prismatique. Feuilles imbriquées, ua peu recourbées, ovées, d'un veit brunätre foncé, concaves en dessus, fortement comprimées en carène en dessous, légèrement rugueuses aux 2 faces et au bord. (Salm-Dyck, L. c.) — Périanthe blane, strié de vert, ALoës cmarmanT. — Aloe concinna Rœm. et Schult.— Salm- Dyck, Morogr. 5, fig. 4.— Haworthia concinna Haw."— Cau- lescent; prismatique, Feuilles imbriquées, très-serrées, un peu recourbées, ovées, pointues, d’un vert foncé brunâtre, canalicu- lées en dessus, fortement comprimées en carène en dessous, à peine rugueuses, lisses au bord. (Salm-Dyck, L. c.)—Périanthe à tube rose, strié de vert ; lobes d’un rose blanchâtre, ayec une ligne brune. ALOËS SUBTORTUEUXx . — Aloe subtortuosa Rœm. et S'hult. — Salm-Dyck, Monogr. 5, fig. 5. — Apicra tortuosa Willd, — Haworthia pseudo-tortuosa Haw. — Caulescent. Feuilles im- briquées, un peü recourbées, ovées, pointues, d’un vert foncé brunâtre, concaves en dussus, fortement comprimées en carène en dessous, un peu rugueuses aux 2 faces, lisses au bord, (Salm- Dyck, L. c.)— Périanthe Llanchätre, à tube strié de vert; lobes blanchätres, verts à la base. B. Tige feuillue. Feuilles disposées sur 5 ou 5 rangs spiralés, plus ou moins étalées, lancéolées, acuminées, presque planes en dessus, convexes en dessous, rugueuses ou tuberculeuses. Pédoncule nu, en général simple. (Salm-Dyck, Monogr.) ALoës TorTUEUx. — Aloe tortuosa Haw. — Salm-Dyck, Mo- FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 539 nogt. 4, fig. 2.— Aloe rigila Bot. Mag. tab. 4557. — Hawor- thia tortuosa, Haworthia curta, et Haworthiu tortella Haw. — Caulescent. Feuilles subimbriquées, presque étalées, ovées- lancéolées, pointues, légèrement concaves et lisses en dessus, convexes en dessous, comprimées cn carène et tuberculeuses au sommet. (Salm-Dyck, L. c.) — Périanthe à tube verdâtre ; lobes blanchâtres avec une bande médiane rouge. ALoës rome. — Aloe rigida De Cand. Plantes grasses, tab, 62. — Salm-Dyck, Monogr_ 4, fig. 5. — Aloe expansa Haw. — Lodd. Bot. Cab. tab, 1450. — Haworthia riqula Haw. — Apicra rigida et Apicra expansa Wild, — Subcaulescent. Feuilles una peu recourbées, ovées-lancéolées, pointues, très- vertes, légèrement concaves en dessus, convexes en dessous, obliquement carénées au sommet, rugueuses aux 2 faces, créne- lées au bord et sur la carène. (Salm-Dyck, L. c ) — Périanthe blanchâtre ; tube strié de vert ; lubes à bande médiane d'un brun verdâtre. ALoës uvgrine. — Aloe hybrida Sslm-Dyck, Monogr. 4, fig. 4. — Haworthia hybrida Haw. — Subcaulescert. Feuilles étalées, ovées-lancéolées, acuminées, vertes, presque planes et ru- gueuses en deisus, convexes en de-sous, un peu carénées au som- met ct garnies de tubercules verts. (Salm:Dyck, L: c.) — Pé- rianthe strié de rose et de vert. C. Acaules ou subacaules. Feuilles pluri-serices, élalées, ovées, acuminées, roides, recouvertes d'une mince croûte cartila- gineuse, lisses ou parsemées de tubercules blanchâtrés peu nombreux, très-entières ou subtuberculeuses au bord et sur la carène. Hampe nue, rameuse. (Salm-Dyck, Monogr.) ALoës gLancHaTRe.— Aloë älbicans Haw. — Bot. Mag. tab. 1452. — Aloe marginata Lamk. Enc. — Haworthia albicans Haw.— Apicra albicans Will. — Aloe lœvigata Rœm. et Schult. — Feuilles lisses, mucronées, blanchâtres, cartilagi- neuses au bord et sur la cairène. Fleurs blanches, à bandes vértes. 840 CLASSE DES LILIACÉES. D. Acaules ou subacaules. Feuilles pluri-sériées, ovées, cus- pidées, terminées en soie, parsemées de tubercules blan- châtres plus ou moins abondants. Hampe grêle ou grosse, nue, rameuse. (Salm-Dyck, Monogr.) a) Hampe grosse. Feuilles pointues. Périanthe à lobes courts, peu recourbés. ALOËS SEMI-GLABRE. — Aloe semiglabrata Rœm. et Schult. Syst. — Salm-Dyck, Monogr. 6, fig. 2. — Haworthia semi- glabrata Haw. — Acaule. Feuilles presque étilées, oblongues,- subulces ct trièdres au sommct, garnies de tubercules et d'aréoles transverses lisses. (Salm-Dyck, L. e.}— Périanthe à tube d'un vert pâle, avec des stries plus foncées. Lobes Llanchätres, à bande médiane d’un brun verdâtre. ALOËS SEMI-MARGARITIFERE. — Aloe semimargaritifera Salm- Dyck, Cat. — Iaworthia semimargaritifera Haw. — Sub- caulescent. Feuilles presque éialces, vvécs-oblongues, pointues, caréné s au d’ua rose pâle, à stries plus foncées ; lobes blanchätres, avec une bande mé- diane rouge. Aoës pe ReiswaroT. — Aloe Reinwardtit Salm-Dyck, Mo- nogr. 6, fis. 46. (Haworthia Haw. Rev.) — Caulescent. Feuilles dressces, légèrement infléchies, scrrées, pointues en dessus, un peu convexes, lisses et luisintes, en dessous convexes, striées et tuberculeuses : tubercules disjoints, très-petits, disposés par sé- ries tran-versales. (Salm-Dyck, L. c.) — Périanthe d'un rose pâle, strié de vert, lobes d’un blanc verdâtre, striés de rose. E. Acaules ou subacaules. Feuilles subtrisévices, d'un vert livide, rugueuses ou tuberculeuses en dessous et aux bords. Humpe nue, filiforme, simple. (Silm-Dyck, Monogr.) ALoËs scABrE. — Aloe scabra Rœm, et Schult. (Haworthia Haw. — Salm-Dyck, Monogr. 7, fig. 4. — Acanle. Feuilles tri- sériécs, presque étalécs, très-roides, plines en dessus, convexes et tres-scabres en dessous, concolores aux 2 faces, à sommet épaissi, infléchi, obliquement caréné. (Salm-Dyck, L. ec.) — Périanthe à tube blanchâtie, strié de rouge; lobes Llanchâtres, avec une bande médiane rouge. ALoEs REcOURBÉ. — Aloe recurva Haw. (Haworthia Haw. Apicra Willd.)— Bot. Mag tab, 1555 (exclus. syn.)— Sa'm- Dyck, Morogr. 7, fig. 5.—Subacaule. Feuilles subirisériérs, éta- lées, reconrhées, subulées au sommet, en dessus presque planes ct lisses , finement strées, en dessous scabres, tubereuleuses, olli- quement carénées an sommet, denticulées. (Salm Dyck, L. c.)— Périanthe à tube blanchâtre, strié de rouge et de veait; lobes blancs. F. Acaules ou subacaules. Feuilles subtrisériées, élalées, re- courbées, semi-cylindriques, renflées, lisses aux 2 faces, 944 CLASSE DES LILIACÉES. culiolées-denticulées, marquées en dessus de veines noi- râtres disposées en damier. Hampe nue, filiforme, simple. ALoës Damrer.— Aloe tessellata Rœm. et Schult. (Haworthia Haw.) — Salm-Dyck, Monogr. 8, fig. 4. — Subacaule, Feuilles : subtrisériées, d'un vert olive, oblongues, pointues, plano-con- vexes et subdéprimées en dessus, convexes et un peu scabres en dessous, caréuées au sommet, bordées de dentelures distancées. (Salm-Dyck, L. c.ÿ—Périauthe b'anchâtre, strié de rouge et de vert. ALoËs NAIN.— Aloe parva Rœm. et Schalt. (HaworthiaHaw.) — Salm-Dÿck, Monosr. 8, fig. 2. — Subacaule. Feuilles sub- trisériées, d’un vert livide, presque dressées, recourbées, or- biculaires, pointues, subdéprimées en dessus, convexes et scabres en dessous, carénées au sommet, bordées de denielures distan- cées. (Salm-Dyck, L. c.) — Périanthe blanchâtre, strié de rouge et de vert. G. Acaules. Feuilles 5-sérices, dressées, infléchies, deltoides- réluses où renflées au sommet, très-entières ou ciliées, roides, striées de lignes transparentes. Hampe simple, bractévlée. (Salm -Dyck, Monosr.) ALOËS ADMIRABLE. — Aloe mirabilis Haw.— Bot. Mag. tab. 4554. — Salm-Dyck, Monogr. 9, fig. 1. — (Haworthia Haw. Apicra Willd.)— Feuilles horizontalement trorquées au sommet, un peu recourbées, cuspidées, d’un vert gai et L'sses en dessus, tu- berculeuses et rouges en dessous, convexes à la base, carénées vers le sommet, cilices au bord et sur la carène ; cils roides. (Salm- Dyck, L. c.) — Périanthe d'un blanc rosé, strié de vert; lobes verdâtres à la base, avec une bande médiane rouge. ALOËS RÉTUS, — Aloe retusa Lin. (Haworthia Haw. Apicra Willd. Catevala Medic. — Bot. Mag. tab. 455. — De Card. Plantes grasses, tab. 45. — Salm-Dyck, Monogr. 9, fig. 5. — Acaule, Feuilles dressées, horizontalement tronquées au sommet, un peu recourbées, trièdres, aristées-cuspidces, d’un vert gai, FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 543 lisses aux 2 faces, très-entières. (Salm-Dyck, L. c.) — Périanthe d'un blanc verdâtre. ALoës TuRGIDE. — Aloe turgida Rœm. et Schult. ( Ilawor- thia Haw.) — Silm-Dyck, Monogr. 9, fig. 5. — Acaule ou subacaule. Fenilles multi-sériées, roselées, étalées, oblongues, pointues, trièdres, convexes et gibbeuses en dessus, lisses aux 2 faces, très-entitres. ( Salm-Dyck, L. c ) — Périanthe à tube d’un rose verdâtre ; lobes verdâtres à la base, d’un rose pâle dans le haut. H. Acaules ou subacaules. Feuilles pluri-sériées, roselées, étalées, lancéolées, réticulées (de lignes diaphanes), à bord denté ou cilié. Hampe bractéolée, simpie. (Salm-Dyck, Monogr.) ALoëËs RÉrICULÉ. — Aloe reticulata Haw. (Haworthia Haw. Syn. — Apicra Wild.) — Lodd. Bot. Cab. tab. 4554. —Salm- Dyck, Mon. 10, fig. 4. — Aloe arachnoides reticulata Bot. Mig. tab. 4514. — Aloe Pumilio Jacq. Hort. Schœzbr. 4, tab. 421. — Acaule ou subacaule. Feuilles oblongues, triedres, d’un vert pâle, fortement réticulées, fésèrement dentées au bord et sur la carène. (Salm-Dyck, L. c.) — Périanthe à tube rose ; lobes verdâtres à la base, d’un rose très-pâle au sommet. ALoës VERr-NormaTRE. — Aloe atrovirens De Cand. Plantes grasses, tab. 51. — Salm-Dyck, Mon. 10, fig. 2. — Huwor- thia atrovirens et Haworthia pumila Haw. — Aloe arach- noides pumila Bot. Mag. tab. 4561. — Acaule ou subacaule, Feuilles oblongnes , pointues, trièdres, sétifères au sommet, convexes en dessus, d’un vert noïâtre, tuberculcuses, dentées au bord et sur la carène; dents courtes, subulées, herbacées. (Salm-Dyck, L. c.) — Périanthe à tube d’un blanc ve:dûtre ; lobes extérieurs blanchâtres , lobes intérieurs verdâtres. ALOËS VERT-GA1. — Aioe lætevirens Livk, Enum. (Ha- worthia Haw.) — Silm-Dyck, Mon. 10, fig. 5. — Acaule ou subacaule: Feuilles presque étalées, pointues, oblongnes, triè- 346 CLASSE DES LILJACÉES. dres, d’un vert gai, convexes et réticulées, en dessus, sétifères au sommet, subtuberculeuses, dentées au bord et sur la carène; dents courtes, herbacées. (Salm-Dyck, L. ce.) — Périanthe à tube d’un Llanc verdâtre; lobes verdätres à la base, d’un rose pâle dans le haut. I. Acaules ou subacaules. Feuilles pluri-sériées, roselées, éta- lées, larges, lancéolées (souvent aristées), molles, herbacées, lisses, transparentes vers le sommet, très-entières, ou très- finement denticulées au bord. Hampe simple, bractéolée. (Salm-Dyck, Mon.) ALOËS À FEUILLES EN NACELLE. — Aloe cymbæfolia Schrad. (Apicra Wild) —Salm-Dyck, Mon. 41, fig. 4. — Aloe cym- biformis Haw. ( Haworthia Haw. Syn.) — Bot. Mag. tab. 802. — Subcaulescent. Feuilles un peu recourbées, ovées, poin- tues, très-entières, molles, d’un veit glauque, concaves en des- sus, convexes en dessous, carénées au sommet ( carène obtuse ). (Salm-Dyck, L. c.)— Périanthe à tube d’un rose pâle, strié de vert; lobes d’un b'anc rosé, avec ane bande médiane verte à la base, rose dans le haut. ALOËS A FEUILLES PLANES. — A{oe planifolia Rœm. et Schult. (Haworthia Haw.), — Feuilles ovées, acuminées, d’un vert pile, planes en dessus; les adultes réfléchies. (Haworth.) * K. Acaules. Feuilles pluri-sériées, roselées, étalées, lancéo- lées, subtransparentes vers le sommet, ciliées au bord et sur la carène; cils sétiformes. Hampe bractéolée, simple. (Salm-Dyck, Mon.) Azoës TransrarenT, — Aloe translucens Hort. Kew. (Ha- worthia Haw. Apicra Wild.) — Salm-Dyck, Mon. 12, fig. 4. — Aloe arachnoïides translucens Bot. Mag. tab. 1417. — Acaule. Feuilles infléchies, lancéolées, semi-cylindracées, poin- tues, terminées en soie denticulée, d’un vert très-pâle, iholées au bord et sur la carène. (Salm-Dyck, L. c.) — Périanthe blan- châtre, strié de vert pâle. FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 347 ALoËs ARANÉEUx. — Aloe arachnoides Mil. Dict. (Hawor- thia Haw. Apicra Wild.) — De Cand. Plantes grasses, tab. 50. — Bot. Mag. tab. 756. — Salm Dyck, Mon. 12, fig. 2. — Acaule. Feuilles infléchies, lancéolées, acuminées, presque pla- nes, d'un vert glauque, carénces au sommet, terminées en sole denticulée, sétifères au bord et sur la carène : soies longues, subulées, cartilagine ses. ( Salm-Dyck, L. ec.) — Périanthe à tube rose, avec des stries plus foncées ; lobes d’un rose pâle, avec une bande médiane plus foncée. ALoës sÉrTIFÈRE. — Aloe setosa Rœm. et Schult. — Salm- Dyck, Mon. 12, fig. 5. — Haworthia setata Haw.— Acaule. Feuilles assez roïdes, d’un vert foncé, opaques, presque étalées, Jancéolées, cuspidces, presque planes et lisses en dessus, con- vexes et carénées en dessous, terminées en arête membraneuse, sétifères au bord et sur la carène : soies caitilagineuses, blan- ches, assez épaisses. ( Salm- Dyck, L. c.) — Périanthe d’un rose très-pâ'e, strié de vert. ALoËës vErNEux. — Aloe venosa Lamk. Enc. ( Haworthia Haw.) — Apicra tricolor Willd, — Acaule. Feuilles rcflé- chies, ovées-ol longues, pointues, glabres, trigones au sommet, denticulées au bord, linéolées en dessus. ( Willd.) — Fleurs pa- nachées de blanc et de rouge. L. Acaules. Feuilles pluri-sériées, presque dressées, recour- bées, loriformes-subulées, finement dentivulées au bord et sur la carène. Hampe simple, bractéolée. (Salm-Dyck, Mon.) ALoËs À AIGUILLONS verts. — Aloe chloracantha Rœm. et Schult. (Iaworthia Haw.) — Salm-Dyck, Mon. 45, fig. 1. — Acaule. Feuilles asez rudes, d’un vert noirâtre. lisses, cus- pidées, presque planes en dessus, carénées en dessous ; denticu- les spinescentes, contiguës. ( Sulm-Dyck, L. c.) — Périonthe d’un rose pâle, strié de vert. ALOËS À FEUILLES ÉTRoITEs. — Aloe stenophylla Rœm. et 948 CLASSE DES LILIACÉES. Schult. — Saln-Dyck, Mon. 15, fig. 2. — Haworthia anqus- tifolia Haw. — Acaule. Feuilles molles, d'un vert gai, arquécs, ctalées, rugueuses , linéaires-subulées , planes en dessus, légère- ment et incquilatéralement carénées en dessous, finement cilio- lées au bord et sur la carène. (Salm-Dyck, L. c.) — Périanthe blanchâtre, à peine strié ; lobes à bande médiane verte, rose au sommet. Sous-genreé BOWIEA Haworth. Limbe du périanthe subringent, bilabié, étalé. Style et étamines déciinés, ascendants. Plantes herbacées, acaules (indigènes du Cap de Bonne-Es- pérance ). Feuilles pluri-sériées, presque étalées, lorifor- mes-linéaires, canaliculées en dessus, convexes et tubercu- leuses en dessous ; tubercules ponctiformes. Hampe brac- tévlée, simple. (S:lm-Dyck, Mon.) ALoës Bowiéa. — Aloe Bowiea Rœm. et Schult. — Salm- Dyck, Mon. 14, fig. 1.— Bowiea africana Haw. — Feuilles flexibles, d’un vert glauque, recourbées, un peu élargies à la base, acuminces, denticu'ées au bord; denticules distancces, spines- centes. (Salm-Dyck, L. c.) — Fleurs d’un jaune verdätre. ALOËS MYRIACANTRE. — Aloe myriacantha Rœm. et Schult. (Bowiea Haw.} — Feuilles arquées, recourhées, acuminées, sub- mucronultes, d’un vert glauque, canaliculées et lisses en dessus, tuberculeuses en dessous, denticulées au bord ; denticules blan- ches, tiès-nombreuses. Fleurs en ombelle. (Schult. fil.) — Fieurs panachées de rose et de vert. Sous-genre ALOE Ilaworth. Tube du périanthe long, cylindracé, droit; limbe régulier. Étamines droites, de la longueur du tube. Filets adnés dans leur partie inférieure au périanthe. — Herbes ou arbustes; la plupart indigènes du Cap de Bonne-Espé- rance. Fleurs panachées. FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 349 A. Acaules ou subacaules. Feuilles pluri-sériées, loriformes- lancéolées, un peu molles, tuberculeuses-spinelleuses, ou ponctuées, soit aux 2 faces, soit seulement en dessous, aculéolées au bord et sur la carène : aïguilions blancs ou verdâtres, inermes. Hampe ou pédoncule simple, bractéolé ou nu. (Salm-Dyck, Mon.) a) Pédoncules bractéolés. Azoës mumece. — Aloe humilis Lamk. Enc. — De Cand. Plantes grasses, tab. 59 (exclus. syn.).— Salm-Dyck, Mon. 45, fig. 4. — Acaule. Feuilles subherbacée:, étalées, lancéolées-su- bulées, droites au sommet, d’un ve:t gai, linéolées, très-eatières vers la base, aculéolées au bord et sur la ligne médiane dans le haut. Hampe garnie de bractées Jancéolées, étroites, distancées. Périanthe cylindracé. Style plus court que les étamines. (Salm- Dyck, L. c.)—Libes du périanthe rouges, à sommet blanchitre, ct à ligne médiane verte. ALOËs sprNELLEUx. — Aloe echinata Willd. Enum. — Salm- Dyck, Mon. 45, fig. 2. — Aloe humilis Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 420. — Acaule. Feuilles subherbacces, étalées, oblon- gues, atténuées, cuspidées, semi-cylindriques, flexueuses au sommet, substriées, glauques, spinelleuses en dessous. Feuilles garnies de bractées larges, lancéolées, très-rapprochées. Périan- the un peu incourbé. Étamines et style saillants. (Salm-Dyck, l. ©.) — Lobes du périanthe rouges, avec une bande médiane plus foncée, verts au sommet ALoës icourBé. — Aloe incurva Haw. — Salm-Dyck, Mon. 45, fig. 3. — Aloe humilis incurva Sims, in Bot. Mag. tab. 828. — Acaule. Feuilles subherbacées, étalées, oblongues- subulées, incourbées au sommet, striées, d’un glauque bleuâtre, spinelleuses aux 2 faces (tubercules serrés). Hampe garnie de bractées lancéolées très-rapprochées. Périanthe subcylindracé. Style aussi long que les étamines, (Salm-Dyck, L. c.) — Lobes du périanthe d'uu rouge vif, blanchâtres au sommet, avec une bande médiane verte, 390 CLASSE DES LILIACÉES. ALOËS ACUMINÉ. — Aloe acuminata Iaw. Syn. — Aloe hu- milis Bot. Mag. tab. 757. — Feuilles (longues d’euviron 4 pouces) acuminées, g'auques, planes et lisses en dessus, épineu- ses au sommet, fortement tuberculenses en dessous. Segments du périanthe obtus.(Haworth.) — Périanthe écarlate avant l’é- panouissement, puis Jaune, à sommet orange et strié de vert. b) Pédoncules presque nus. AL9ES À LONGUES ARÈTES. — Aloe longiaristata Rœm. et Schult, — Silm-Dyck, Mon, 15, fix. T. — Subacaule. Feuilles très-nombreuses, roselées, un peu charnues, tuberculeuses-spi- pelleuses, lancéolées, étroites, atténuées, terminées en longue arête ; tubercules blancs. Hampe nue à la base. Fleurs très lon- guement pédicellées ; pédicelles étalés. (Salm-Dyck, L. ec.) — Lobes intérieurs du périanthe rouges ; lobes extérieurs jaunâtres. ALOËs VERDATRE. — Aloe virens Haw. — Bot. Mag. tab. 1555.— Salm-Dyck, Mon. 15, fig. 8.— Subcaulescent. Feuilles divariquées, lancéolées -oblongues, acuminées, lisses, vertes, ma- culées de blanc, aculéolces au bord; aiguillons rares, subiner- mes. Hampe nue à la base. ( Salm-Dyck, L. c.) — Lobes du périanthe rouges, verdätres au sommet. B. Subcaulescents; prolifères. Feuilles pluri-sériées, serrées, étalées, lancéolées, assez roides, parfois tuberculeuses en dessous, aculéolées au bord et au sommet de la curène; aiguillons cartilagineux, blancs. Pédoncule simple, brac- téolé. (Salm-Dyck, Mon.) ALoËs PROLIFERE. — Aloe prolifera Haw. — Aloe brevifolia Haw. Syn.— De Cand. Plantes grasses, tab. 91. — Bot: Reg. tab. 996. — Subacaule. Feuilles lancéolées, pointues, glauques, subtuberculeuses en dessous. (Haworth:) — Fleurs d’un rouge orange, verdätres au sommet. ALoës Sce.— Aloe Serra De Gand. Plantes grasses, tib. 80. — Caulescent. Feuilles touffues, étalées, aculéolées au bord : aï- guillons inférieurs rapprochés, connés ; aiguillons supérieurs dis- FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 551 + tancés, spinelleux au milieu. Brartées serrées. ( De Candolle, Le.) — Fleurs rougeâtres, à sommet verdâtre. Auoës péerimé. — Aloe depressa Haw: — Bot. Mag. tab. 1552 (exclus. syn.) — Aloe Serra Wild, Enum. — Feuilles oblongnes-ovées, pointues, glauques, tuberculeuses en dessous, cartilagineuses et dentelées au bord et au sommet de la carène; dentelures blanches. ( Haworth }. — Fleurs d’un écarlate vif, avec des stries jaunes. C. Caulescents ou subcaulescents. Feuilles contiguës ou un peu distancées, pluri-sériées, loriformes-lancéolées, assez roides, non-ponctuées, d'un vert glauque, aculéolées au bord et au sonunet de la carène; aïguillons assez roides, rougeâtres. Pédoncule simple, bractéolé. (Salm-Dyck, l.,c.) Acoës éLauque. — Aloe glaucu Mill. Dict. — Aloe rhoda- cantha Bot. Mag. tab. 4278. — De Cand. Plantes grasses, tab. 44. — Feuilles ch'ongues-ensiformes, très-glauques ; aïguillons- marginaux rougeâtres. ( Haworth.)— Fleurs rougeâtres, à som- met verdâtre, D. Subcaulescents. Feuilles peu nombreuses, loriformes-lan- céolées, atténuées, épaisses, lisses, glauques, maculées de blanc, sinuolées et aculéolées au bord. Pédoncule nu, ra- meux. Fleurs jaunes. (Salm-Dyck, Mon.) Azcës DE LA Barpape. — Aloe barbadensis Mill. Dict, — Alve vulgaris Lamk. Enc., — Aloe perfoliata barbadensis Hort. Kew.— Tige frutescente, subolifère à la base. Feuilles ensi- formes, sinuées-dentelées. Fleurs jaunes. — Indigène des An- tilles; naturalisé dans l’Europe australe et dans le nord de VPAfrique; c’est une des espèces dont on extrait l’aloës de la ma- tière médicale. ALOËS ROUGEATRE.—A{0e rubescens De Cand. Plantes grasses, tab. 45. — Aloe vera Lamk. Enc. — Feuilles amplexicaules, étalées, épineuses au bord. Pédoneule comprimé, raméux. (De Candolle, L. c.:) — Indigène de l’Inde. 559 CLASSE DES LILIACÉES. » E. Suboaulescents. Feuilles peu nombreuses, assez distancées, ” réfléchies, oblonques- lancéolées, planes, épaissies vers le sommet; striées, glauques, maeulées de blanc, cartilagi- neuses au bord, très-entières, ou peu dentieu{Ab Pedoncule nu, paniculé. (Salm-Dyck, Mon.) ALOËS PANICULÉ. — Aloe paniculata Jacq. Fragm. tab. 68.— Aloe siriata Haw. — Acaule. Feuilles subdenticulées. Panicule divariquée. Périanthe subclaviforme, F. Subcaulescents. Feuilles contiquès ou plus ou moins dis- tancées, trisériées, trigones, ou trièdres seulement au som- met, maculées de blanc aux 2 faces (taches confluentes, disposées par séries), crénelées-denticulées au bord et sur la carène. Pédoncule gros, nu, simple. (Salm-Dyck, Mon. ) ALOËS DENTELÉ. — Aloe serrulata Haw. — Bot. Mag. tab, 4415.—Salm-Dyck, Mon. 20, fig.d.—Caulescent. Feuilles sur trois rangs spiralés, étalées, ovées-lancéolces, pointues, d’un vert gai, tres-lisses, luisantes, plano-convexes en dessus, convexes en dessous, carénées au sommet, à dentelures cartilagineuses. (Salm- Dyck, L. c.) — Lobes du périanthe rouges, à sommet jaunâtre. ALoËs pANACHÉ. — Aloe variegata Linn. — Bot. Mag. tab. 513. — De Cand. Plantes grasses, tab, 21. — Salm-Dyck, Mon. 20, fig. 2. — Subcaulescent. Feuilles imbriquées sur 5 rangs subspiralés, dressées, lancéolées, pointues, très-vertes, très-lisses, luisantes, concaves en dessus, trièdres en dessous, à crénelures cartilagineuses. ( Salm- Dyck, L. c.) — Lobes du périanthe rouges, à sommet rose. G. Subcaulescents. Feuilles jonciformes, très-étroiles, très- longues, canaliculées, dressées, maculées de blanc en des- sous, finement aculéolées au bord. Pédoncule simple, sub- bractéolé. (Salm-Dyck, Mon.) ALOËS À PETITS AIGUILLONS. — Aloe micräcantha Haw. — Bot. Mag. tab. 2272, — Link et Otto, Ie. 7, tab. 40, — Salm- Dyck, Mon. 24, fig. 4. — Subeaulescent, Feuilles linéaires, FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 3599 canaliculéeés, minces, à taches subtuberculiformes, allongées, éparses ; aiguillous-marginaux petits, rectilignes, blancs. Fieurs en grappe raccourcie. (Salm-Dyck, l. c.) — Périavthe à lobes rouges, avec 5 ou 4 stries plus foncées; sommet verdûtre. H. Caulescents; tige dichotome. Feuilles très-rapprochées, loriformes-lancéolées, dressées, incourbées, vertes, maculées de blanc en dessous, aculéolées au bord ; aiguillons cartila- gineux, nombreux, roides, blancs. Pédoncule simple, bractéolé. (Salm-Dyck, Mon.) LoËs Soccorrin.— Aloe soccotrina Lamk, Enc. — De Cand. Plantes grasses, tab. $5.—Salm-Dyck, Mon. 22, fig. 41.— Aloe soccotrina minor Bot. Mag. tab. 472.— Aloe vera Mill. Dict. — Feuilles ensiformes-aiteénuces, très-longues, d’un vert glauque, sinuées-dentelées. Grappe simple, à bractées roses, érosées-den- tées. ( Salm-Dyck, L. c.)— Lobes du périanthe rouges, à som- met jaunâtre, avec une bande médiane verte, — Cette espèce, indigène de l’île de Soccotara, se cultive aux Antilles ; elle fournit le médicament connu sous le nom d’Aloës soccotrin. ALOËS POURPRÉ. — Aloe purpurascens Haw.— Aloe socco- trina purpurascens Bot. Mag. tab. 1474. — Aloe sinuata Thunb. — Feuilles ensiformes-atténutes, allongées, sinuées-den- telées, d’un vert glauque. Grappe simple, à bractées très-cntières. (Salm- Dyck, Monogr. 22, fig. 2.) — Lobes du périanthe rouges, à sommet jaune, avec une bande médiane verte, — Indi- gène du Cap. I. Caulescents ou subcaulescents. Feuilles plus ow moins oblongues-lancéolées, maculées de blanc aux 2 faces, forte- ment dentées ou sinuées-aculéolées au bord. Pédoncule presque nu, souvent rameux; ramules en ombelle. Racine . stolonifère. (Salm-Dyck, L. c.) ALoës D'AraBie, — A(0e arabica Lam. Enc. — Tige suffrutes- cenle. Feuilles longuement lancéolées, acuminées, roides, glabres : les jeunes étalées, les adultes réfléchies, apprimées, recourbées ani BOTANIQUE. PHAN. T. XII. 23 #3 304 CLASSE DES LILIACÉES. sommet, presque planes en dessus, convexes en dessous, à taches disposées presque par bandes ; aiguillons-marginaux roides, rous- sâtres, suboncinés : les inférieurs recourbés, Les supérieurs incour- bés. (Salm-Dyck, L. c.) ALOËS A GRANDES DENTS. — Aloe grandidentata Salm-Dyck. — Subacaule. Feuilles oblongues-lancévlées, étalées : les adultes révolutces, défléchies, d’un vert gai, sinuées-dentées, à taches très-nombreuses, oblongues, confluentes par séries ; aiguillons- marginaux grands, larges. Pédoncule rameux ; fleurs en épi. — Feui les fragiles, longues de 2 pieds, larges de 5 pouces. Fleurs roses. Style et étamines plus longs que le périanthe. (Salm-Dyck, le ALoës SaponaIRE. — Aloe Saponaria Haw:Syn.—Aloe Sapo- naria minor Bot. Mag. tab. 4460. — Aloe umbellata De Cand. Plantes grasses, tab. 98.— Aloe disticha Mill. Dict. — Feuilles oblongues-lancéolces, d’un vert sale, subglaucescentes ; taches assez grandes, oblonoues, blanchâtres, disposées par bandes transversales; aiïguillons roussâtres. Fleurs en thyrse dense, (Haworth.) ALoës À LARGES FEUILLES, — Aloe latifolia Haw. Syn. — — Aloe Saponaria latifolia Bot. Mag. tab. 1546. — Aloe um- bellata major De Gand. Plantes grasses, tab. 98.— Feuilles ovées-lancévlées, d’un vert pâle; taches oblongues, peu appa- rentes, éperses, et par bandes ; aiguillons roussâtres. Fleurs en thyrse dense. ( Haworth. ) ALoës ogscur. — Aloe obscura Mill. Dict. — Aloe picta Thunb. — De Cand. Plantes grasses, tab. 97. — Bot. Mag. tab. 1525.— Feuilles elliptiques-lan céolées, d’un vert gai, glau- cescentes ; taches courtes ou arrondies, petites, éparses ; aiguil- lons tres-rouges. Fleurs en thyrse. (Haworth.) — Fleurs écar- Jates à l'extérieur, verdâtres à l’intérieur et au sommet. K. Caulescents. Tige faible. Feuilles distancées, ou agrégées en touffe couronnante, ovées-lancéolées, roides, maculées # FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 555 ou tuberculeuses-spinelleuses en dessous, aculéolées au bord et au sommet (le la carène; aiquillons cartilagineux, forts, roides. Pédoncule nu à la base, simple ou rameux au som- met. (Salm-Dyck, Mon.) ALOËS À ÉPINES JAUNES.— Aloe flavispina Haw. Syn.— Tige frutescente, à stolons radicaux. Feuilles oblongues, acuminées, glauques, étalées; aiguillons distancés, très-larges, roussâtres. (Haworth.) ALOËS À ÉPINES BLANCHES. — Aloe albispina Haw. Syn. — Caulescent. Feuilles atténuées de la base jusqu’au sommet, droites, roides : les jeunes dressées; les adultes horizontales, rappro- chées, d’un vert sale, rugueuses; aiguillons subulés, très-longs: les jeunes blancs, les vieux noirs. (Salm-Dyck, Hort.) ALoës DE CommeLyn. — Aloe Conumelyni Willd,— Aloe mi- iræformis Haw. Syn. — Bot. Mag, tab. 4270. — Caulescent. Feuilles ovées-oblongues, atténuces, étalées, glaucescentes, lisses en dessus ; aiguillons blanchâtres. (Wälld.)— Fleurs écarlates. ALOës À SPinELLES. — Aloe spinulosa Salm-Dyck, Mon. 24, fig. 6. — Caulescent. Feuilles ovées-oblongues, glaucescentes, presque étalées, un peu recourbées au sommet, lisses en dessus, spiuelleuses en dessous ; aiguillons marginaux et carénaux plus longs, blancs. (Salm-Dyck, L. c.) — Lobes du périanthe rouges, a sommet vert. ALoës pisranr.— Aloe distans Haw. Syn.— Aloe brevifolia Salm-Dyck, Cat. — Aloe mitræformis brevifolia Bot. Mag. tab. 4562. — Tige frutescente, à stolons radicaux. Feuilles dis- tancées, presque étalées, ovées, pointues. (Salm-Dyck, L. c.) — Fleurs d'un rouge jaunâtre. L. Caulescents. Tige grêle. Feuilles éparses, très-distancées, engainantes, lanééolées ow loriformes-linéares, peu ou point charnues, denticulées ou ciliolées au bord. (Salm- Dyck, Mon.) Aroës curé. — Aloe ciliaris Haw. — Salm-Dyek, Mon. 25, 556 CLASSE DES LILIACÉES. fig. 4. — Tige grêle, élancée. Feuilles lancéoltes, légèrement concaves, mixces ; gaïne presque aussi longue que l'ersenteal ciliée à soa orifice. Pédoncule latéral. (Salm-Dyck, L. e.) — Lobes du périanthe rouges, à sommet jaune. M. Caulescents. (Arbrisseaux plus ou moins hauts.) Feuilles loriformes-lancéolées, très-allongées , recourbées, étalées, sinuolées-aculéolées au bord. Pédoncule bractéolé. (Salm- Dyck, Mon.) ALOËS ARBORESCENT. — Aloe arborescens Mill. Diet. — De Cand. Plantes grasses, tab. 58.— Andr. Bot. Rep. tab. 468. — Bot. Mag. tab. 1506. — Aloe fruticosa Lam. Enc. — Feuilles agrégées, ensiformes, glaucescentes, réfléchies au sommet; dents- marginales verdâtres. (Haworth.) — Fleurs ecarlates, à som- met verdâtre ; lobes intérieurs jaunes, à ligne médiane verte. ALoës À Épis.— A/0e spicata Linn. Suppl.— Feuilles planes, ensiformes, dentées. Fleurs horizontales, disposées en épi. Pé- rianthe a — Cette espèce passe pour fourcir une des me:lleures sortes du médicament dit aloès. ù Sous-genre PACIHYDENDRON Haw. Périanthe à tube légèrement courbé; limbe ascendant de même que les étamines. Étamines et style longuement saillants. Filets adnés dans leur partie inférieure au pé- * rianthe. — Arbuscules (du Cap de Bonne-lspérance). Feuilles en touffe terminale. Fleurs penchées, disposées en épi terminal. Tige arborescente, simple. Feuilles lancéolées ou loriformes, roides, plus ou moins touffues, étalées, recourbées au som- met, garnies soi aux 2 faces et au bord, soit seulement en dessous, de forts aiguillons d’un pourpre noïrâtre. Pédon- cule bractéolé, rameux. (Salm-Dyck, Mon.) ALoës D’Armique. — Aloe africana Mill. Dict. — Bot. Mag. tab. 2517. — Feuilles larges, ensiformes, roides ; les adultes recourbées au-dessus du milieu ; aiguillons d’un rouge de feu au FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 557 sommet. Épi très-long. Fleurs pendantes, imbriquées. (Schultes fil. Enum.) ALoës FÉROCE. — Aloe ferox Mill. Dict,— De Cand. Plantes grasses, tab. 52. — Bot. Mag. tab. 1975. — Salm-Dyck, Mon. 25, fig. 7. — Pachydendron ferox Haw. Rev.— Feuilles ovées- oblongues, pointues, épaisses, d’un vert glauque , modérément spinu'euses en dessus, fortement spinuleuses en dessous etau bord. Étamines et style longuement saillants. (Salm-Dyck, L. c.) — Lobes du périanthe d’un rose jaunâtre, striés de bandes verditres au sommet, rougeätres dans le bas. Sous-genre RHIPIDODENDRON Willd. Tube du périanthe droit, non-gibbeux à la base; limbe à lobes oblongs, subconformes, dressés. Étamines libres. — Arbrisseaux (du Cap de Bonne-Espérance).Tige dicho- tome. Feuilles en touffe terminale, distiques, ou pluri-sériées, lis- ses, glauques, dressées, incourbées, lancéolées, ou lingui- formes. Pédoncule simple ou rameux, bractéolé. (Salm- Dyck, Mon.) ALoës PLICATILE. — Aloe plicatilis Mill. Dict. — Bot. Mag. tab. 457.— De Cand. Plantes grasses, tab. T5. — Kumara disticha Medic. — Rhipidodendrum plicatile Haw. Revis. — Feuilles exaciement distiques, linguiformes, obtnses, presque entières, très-lisses et molles aux 2 faces. Tige gibheuse à Ja base. (Haworth, L. c.)— Fleurs rouges, à sommet d’un jaune ver- dûtre. ALoËs nicnoromE. — Aloe dichotoma Linn. — Feuilles en- siformes, dentelées, glauques, à sommet dressé. Tige non-gibbeuse. (Haworth.) Sous-genre GASTERIA Duval. Tube du périanthe courbé, ventru à la base. Filets ad- nés dans leur partie inférieure au périanthe. — Arbus- 3908 CLASSE DES LILIACÉES. cules (du Cap de Bonne-Espérance) subacaules. Pédon- cule garni de bractées spathacées, distancées. Fleurs pendantes. “ Feuilles nuire, planes, distiques, ou pluri-sériées. Pédoncule simple ou rameux. A. Fleurs courtes. ALOËS NoIRATRE. — Aloe nigricans Haw. (Gasteria Haw. Syn.) — Salm-Dyck, Mon. 29, fig. 7.— Aloe obliqua Jacq. Hort. Schœnbr. tab. 418.— Aloe Lingua crassifolia Bot. Mag. tab. 858. — Subacaule. Feuilies distiques, dressées, larges, très- épaisses, convexes aux 2 faces, subobtuses, mucronées, d’un vert noirâtre, tres-glabres, luisantes, obtuses au bord à la base, cultriformes au sommet, cartilagineuses, très-entières, maculées : taches blanches, disposées presque par séries. (Salm-Dyck, L. ce.) — Périanthe rouge à la base; lobes blancs au bord, à bande mé- diane verte. ALoës ÉLÉGANT. — Aloe pulchra Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 419. — Salm-Dyck, Mon. 29, fig. 2. — Aloe maculata Bot. Mag. tab. 765, — Caulescent. Feuilles distiques (en spirale), étroites, ensiformes, atténuées, pointues, très-lisses, luisantes, tronquées d’un côté, concaves en dessus, carénées inéquilatérale- ment en dessous, maculées aux 2 faces ; taches blanches, con- fluentes par bandes. ( Salm-Dyclk, L. ce.) — Périanthe rouge à la base ; lobes verts, à bord rouge. ALoËës macuLÉ. — Aloe maculata Thunb. — Salm-Dyck, Monogr. 29, tab. 4. — Gasteria maculata Haw. — Aloe Lin- qua Bot. Mag. tab. 979. — Caulescent. Feuilles distiques (en spirale), étroites, linguiformes, obliquement fléchies, très-lisses, luisantes, plus épaisses d’un côté, obtuses, mucronées, convexes ct maculées aux 2 faces ; taches blanches, confluentes en bandes. (Salm-Dyck, L. c.) — Périanthe à tube rose ; lobes à bord d’un rose pâle, et à 5 lignes vertes confluentes. FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 359 B. Fleurs allongées. a) Feuilles pluri-sériées, glabres. Acoës SaBre.— A/oe acinacifolia Jacq. fil. Eclog. tab. 31. .— Bot. Mag. tab. 2569.—Acaule. Feuilles distiques (en spirale), tronquées d’un côté, acinaciformes, légèrement concaves en dessus, atténnées au sommet, pointues, luisantes, d’un vert gai, à angles cartilagineux, denticulés ; taches disjointes, disposées presque en bandes. (Salm-Dyck, L. c.) — Fleurs rouges, à som- met verdâtre, ALOËs ALLONGÉ. — Aloe elongata Salm-Dyck, Monogr. 29, fig. 45.— Gasteria lriloba Haw.—Acaule. Feuilles pluri-sérices (en spirale) : les jeunes dressées ; les adultes étalées, trigones, concaves en dessus, inéquilatéralement carénées en dessous, alion- gées, pointues, vertes, miculées aux 2 faces, lisses, tuberculeuses- denticulées au bord et sur la caiène ; taches disposées par bandes. (Salm-Dyck, L. c.) — Périanthe à tube rouge ; lobes obtus, un peu recourbés, d’un vert pâle avec une bande médiane plus foncée. ALoËs rRomPEUR.— Aloe decipiens Rœm. et Schult.— Salm- Dyck, Mon. 29, fig. 46. — Acaule. Feuilles pluri-sériées (en spirale) : les jeunes dressées ; les adultes tris-étalées, trigones, concaves en dessus, inéquilatéralement carénées en dessous, larges à la base, pointues, d'un vert noirâtre, très-lisses, luisantes, très- entières, subondulées. Pédoncule rameux. ( Salm-Dyck, L. €.) — Tube du périanthe rouge ; lobes jaunâtres, avec une ligne verte. ALoës LuISANT. — Aloe nilidla Salm-Dyck, Mon. 29, tab. 417. — Bot. Mag. tab. 2504. — Acaule. Feuilles pluri-sériées (en spirale) : les jeunes dressces ; les adultes étalées, trigones, con- caves en dessus, subéquilatéralement carénées en dessous, acumi- nées, vertes, maculces, très-lisses, luisantes, très-entières, carti- lagineuses au bord et sur la carène; taches peu nombreuses, Llanches, disposées par bandes. (Salm-Dyck, L.c.) — Tube du périanthe rouge ; lobes d’un rose jaunâtre avec une ligne verte. 060 CLASSE DES LILIACÉES. ALOËS TRIGONE.— Aloe trigona Salm-Dyck, Mon. 29, fig. 18. — Gasteria trigona Haw.— Aloe obtusa Rœm. et Schult. Syst. — Acaule. Feuilles pluri-sériées (en spirale ) : les jeunes dressées ; les adultes étaïées, trigones, concäves en-dessus, inéqnilatérale- ment carénées en dessous, subobtuses, mucronées, vertes, lui- santes, maculées aux 2 face:, lisses, tuberculeuses-denticulées au bord et sur la carène. ( Salm-Dyck. L. e.) — Tube du périanthe rouge ; lobes verts. Azoës GLABRE. — Aloe glabra Salm-Dyck. (Gasteria Haw.) — Feuilles pluri-sériées (en spirale), étalées, recourbées, subé- quilatéralement trigones, concaves en dessus, fortement carénées en dessous, pointues, très-vertes, trièdres au sommet, tubercu- Jeuses aux angles, maculées ; taches blanches. (Salm-Dyck, L. e.) — Fleurs rougeatres, à sommet vert. b) Feuilles pluri-sérices, scabres. ALOËS SUBCARÉNÉ. — Aloe subcarinata Salm-Dyck, Obs, ( Gasteria Haw.) — Acaule. Feuilles pluri-sériées (en spirale), ctalées, étroites, linguiformes, fortement tronquées d’un côté, presque planes en dessus, convexes en dessous, obliquement flé- chies au sommet, obtuses, mucronées, d’un vert gai, subiubercu- leuses (tubercules blanchâtres), cartilagineuses-dentelces au bord. { Salm- Dyck, l. c.) — Fleurs rougeâtres, à sommet vert. ALOËS GARÉNÉ. — Aloe carinata Mill. Dict. — Bot. Mag. tab. 1551. — Acaule. Feuilles pluri-sériées (en spirale), inéqui- latéralement trigones, concaves en dessus, carénées en dessous, attéouées, vertes, aplatics au sommet, tuberculeuses (tubercules blancs ), très-scabres au bord, ( Salm-Dyck.)— Fleurs rouges à la base, blanches vers le milicu, vertes au sommet. c) Feuilles distiques, verruqueuses. ALOES INTERMÉDIAIRE.— Aloe intermedia Haw.— Salm-Dyck, Mon. 29, fig. 24. — Aloe linquiformis verrucosa De Cand, Plantes grasses, tab. 63. — Aloe Lingua : , Bot. Mag. tab. 1322,—Acaule. Feuilles étalées, étroites, linguilormes, atténuées, FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 961 subobtuses, mucronées, droites, concaves en dessus, d’un vert gai, luisantes, subtronquées au bord, couvertes de tubercules prEqUe plans et blancs. (Salm- Dyck, l. ce.) —Tube du périanthe rouge ; lobes d’un vert pile, avec une ligne plus foncée. ALoEs TRÈs-scaBre. — Aloe scaberrima Salm-Dyck, Mon. * 29, fig. 26. — Acaule. Feuilles presque étalces, lingniformes, subatténuées, obtuses, mucronées, souvent subfalciformes, très- vertes, presque planes en dessus, subtronquées et très-scabres au bord, couvertes de tubercuies d'un vert pàle, gros, cartilagi- neux, subtransparents, luisants. (Saim-Dycl, L. ce.) — Tube du périanthe rose ; lobes verts. ALOËS vERRUQUEUx. — Aloe verrucosa Mill. Dict. — Bot. Mag. tab. 857. — Salm-Dyck, Mon. 29, fig. 25. — Acaule, Feuilles très-étalées, très-ctroites, linguiformes, atténuces, poin- tues, mucronées, d'un vert noirâtre, diversement fléchies, con- caves en dessus, subtronquées et scabres au bord, garnies de tubercules très-petits, très-nombreux, crétacés, blancs. ( Salm- Dyck, l. c.)— Périantbe blanchâtre, à base rose ; lobes d’un vert pâle, avec une ligne plus foncée. ALOËS SUBVERRUQUEUX. — Aloe subverrucosa Salm-Dyck, bs. ( Gasteria Haw.)— Acaule. Feuilles étalées, linguiformes, presque planes en dessus, obtuses, mncronées, très-vertes, tuber- culeuses, dentelées ; tubercules blancs, disposés par séries ( Salm- Dyck, L. c.\ — Périanthe rougeâtre, à tube vert. d) Feuilles distiques, presque lisses. ALoËs À FEUILLES ÉrroITEs. — Aloe angustifolia Salm-Dyck, Obs. (Gasteria Haw.)— Acaule. Feuilles étalées, mcourbées, linguiformes, convexes et longitudinalement déprimées aux 2 faces, obtuses, mucronées, d'un vert noirâtre, marbrées de blanc, subglabres, cartilasineuses et tuberculeuses-dentées au bord, ( Salm-Dyck, L. ce.) — Périanthe à tube vert, rouge à la bace. ALoës creusé. — Aloe excavata Wild. (Gasteria Haw.) — Acaule. Feuilles subspiralées, étalées, presque planes, lingui- 362 CLASSE DES LILIACÉES. formes, tronquées d’un côté, concaves en dessus : les jeunes obtuses et mucronées; les adultes pointues, d’un vert gai, mar- brées de blanc, glabres, cartilagineuses et dentelées au bord. (Salm-Dyck.)—Fleurs rougeâtres à la base, blanches au milieu, d’un vert gai au sommet. ALOËS sILLONNÉ. — Aloe sulcata Salm-Dyck, Obs. ( Gasteria Haw.) — Aloe linguiformis : B, De Cand., Plantes grasses, tab. 68. — Feuilles étalées, larges, linguiformes, fortement tronquées des deux côtés, longitudinalement sitlonnées en dessus, rétuses, mucronées, d'un yert gai, maculées de blanc, presque glabres, cartilagineuses aux angles; les supérieures souvent infléchies, tuberculeuses-dentelées. ( Salm-Dyck.) ALoës ANGuLEUx. — Aloe angulata Willd ( Gasteria Haw.) — Acaule, Feuilles étalées, larges, hnguiformes, presque planes, sillonnées en dessus, tronquées des deux côtés, subobtuses, mucro- nées, d’un vert gai, maculées &e blanc { par bandes ), glabres à la base, tuberculeuses vers le sommet, bordées de verrues cartilagi- neuses. (Salm-Dyck.) — Périanthe rougeâtre, à tube vert. ALoës margré. — Aloe conspurcata Salm-Dyck, Obs. ( Gas- teria Haw.)— Acaule. Feuilles étalées, recourbées, larges, lin- guiformes, lésèrement convexes, parfois sillonnées à la base, souvent tronquées des deux côtés, obtuse:, mucronées, trèes-vertes, copieusement marbrées de blanc, glabres, bordées de verrues car- tilagineuses. (Salm-Dyck.) ALoës DisriQue. — Aloe disticha Rœm. et Schult. Syst. { Gasteria Haw.) — Acaule. Feuilles recourbées, étalées, larges, linguiformes, léoèrement convexes, obtuses, mucronées, d’un vert noirâtre, maculées de blanc, glabres, bordées de verrues cartilagi- neuses, (Salm-Dyck.)— Périanthe rougeâtre, à tube vert. ALoës À FEUILLES onrusEs. — Aloe obtusifolia Salm-Dyck, Obs. (Gasteria Haw.) — Acaule. Feuilles presque étalées, larges, linguiformes, trés-obtuses, rétuses, mucronulées, presque planes en dessus, convexes en dessous, lisses, très-vertes, macu- x FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 263 lées de blanc (taches confluentes en bandes), bordées de crénelures cartilagineuses. (Salm-Dyck.) — Périanthe rouge à la base ; lobes verts, avec une ligne plus foncée. Aroës mou. — Aloe mollis Rœm. et Schult, Syst, — Salm- Dyck, Mon. 29, fig. 58. ( Gasteria, Haw.) — Acaule. Feuilles très-étalées, recourbées, linguiformes, subatténuées au sommet, subobtuses, mucronées, convexes aux 2 faces, molles, opaques, d'un vert sale, maculées (taches foncées), arrondies au bord dans leur partie inférieure, tranchantes au bord dans le haut, souvent transversalement plissées, bordées de dentelures cartilagineuses. (Salm-Dyck.) Genre LOMATOPHYLLE. — Lomaiophyllum Wild. Périanthe pétaloïde, régutier, rectiligne, campanulé, 6- sépale, non-nectarifère au fond ; sépales 5-nervés : les 5 intérieurs disjoints, parfois plus grands ; les 5 extérieurs connés jusqu'au milieu au dos des sépales internes. Éta- mines 6, insérées à la base des sépales, incluses, dressées ; les 5 intérieures un peu plus longues que les extérieures. Filets filiformes, libres. Anthères oblongues, échancrées au sommet, bilobées à la base. Ovaire non-stipité, 5-lo- culaire ; loges 9-11-ovulées; ovules bisériés; funicule charnu, cupulaire. Style allongé, filiforme, débordant les étamines. Stigmate entier. Capsule charnue, 5-sulquée, 5-loculaire, polysperme. Graines horizontales ; tégument crustacé, noir, luisant, — Tige simple, ligneuse. Feuilles en touffe terminale, amplexicaules, imbriquées par la base, loriformes-lancéolées, étroites, coriaces, un peu chareues, bordées de dentelures cartilagineuses piquantes. Pédon- cules axillaires, paniculés ; panicules composées de grap- pes multiflores ; pédicelles 1-bractéolés à la base, articu- lés au sommet.— On ne connaît que les 5 espèces suivantes; elles se cultivent dans les collections de serre. LomarorayiLe ne Bourson. — Lomatophyllum borbonicum Wild. — Dracæna marginata Mort. Kew. — Aloe purpurea … 064 CLASSE DES LILIACÉES. Lam. Enc. — Aloe marginalis De Cand. Plantes grasses, tab. 51. — Aloe marginata Wild. Enum. — Phylloma aloiflo- rum Gawl. in Bot. Mag. tab. 4585. — Phylloma borbonicum Haw. Syn. — Feuilies linéaires-lancéolées, nutantes, à bord rouge. (Willdenow.) — Fleurs d’un jaune verdâtre. — Indigène de l’ile Bourbon. LowaroruyiLe mare. — Lomatophyllum macrum Salm- Dyck, in Rœm. et Schult. Syst. — Aloe macra Hew.— Feuilles ensiformes, canaliculées, étalées, recourbécs, vertes. Fleurs d’un jaune tirant sur le rouge. (Haworth.) — Indigène de l’île de France. LoMATOPHYLLE MARGINÉ DE ROUGE. — Lomatophyllum rufo- cinctum Salm-Dyck, in Rœm. ct Schult, Syst. — Aloe rufo- cincta Haw. — Feuilles lancéolées, acuminées, vertes, canalicu- lées, à bord rose ; dentelures blanches, nombreuses, (Haworth.) —TIndigène de l’Inde. Genre KNIPHOFIA. — Kniphofia Mœnch. Périanthe pétaloïde, marcescent, tubuleux, subclavi- forme, cylindrique, régulier, un peu courbé, courtement 6-lobé, nectarifère au fond ; lobes ovés, presque dres- sés : les 5 extérieurs un peu plus courts. Étamines 6, in- sérées au fond du périanthe, déclinées, en général sail- lantes, alternativement plus longues et plus courtes. Filets filiformes, libres, légèrement courbés (ascendants) au som- met. Anthères elliptiques, échancrées au sommet, bilobées à la base. Ovaire ové-oblong, non-stipité, trigone, 5-locu- laire ; loges 5-à 15-ovulées; ovules horizontaux, bisériés, anatropes ; funicule cupulaire. Style filiforme, allongé, dé- clinéStigmate tronqué, papilleux. Capsule chartacée, ovoïde, subtrigone, triloculaire, 5-valve (septicide suivant M. Endlicher ; loculicide suivant M. Kunth), polysperme. Graines bisériées, trièdres, noirâtres, finement chagri- nées, opaques, recouvertes d’un arille membraneux; té- FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 202 gument mince. — Herbes acaules. Racine fasciculée. Feuilles linéaires, roides, très-entières, ou finement denti- culées au bord et sur la carène-dorsale. Hampe simple, multiflore. Fleurs subsessiles, en grappe dense, pendantes après la floraison ; pédicelles i-bractéolés à la base, arti- culés au sommet. — Genre propre à l'Afrique australe ; les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'orne- ment. Kawrwmoria Faux-ALoës, — Kniphofia aloides Mœnch, Meth. — Tritoma Uvaria Gawl. in Bot. Mag. tab. 758. — Redout. Lil. tab. 291.— Aetris Uvaria et Aloe Uvaria Linn.— Va heimia Uvaria Wild. — Feuilles planes, denticulées-spinu- leuses au bord et sur la carène, Grappe ovale-cylindracée, dense. Étamines saillantes, Loges de l’ovaire 15-15-ovulées. (Kunth, Enum.)— Feuilles touffues, roselées, très-longues. Hampe droite, haute d'environ 5 pieds. Fleurs grandes, fétides, d’un rouge écarlate avant l'épanouissement, puis jaunätres. Kaipnorra Nain. — Kniphofia pumila Kunth, Enum. 4, p. 592. — Veltheimia pumila Willd. — Veltheimia abyssinica Redout. Lil. tab. 186. — Aletris pumila Hort. Kew. — Tri- toma pumila Gawl. in Bot. Mag. tab. 164. — Trilomanthe pumila Link. — Feuilles distiques, très-finement denticulées au bord et sur la carène. Hampe courte. Grappe oblongue, dense. Pé- rianthe cyathiforme campanulé. (Gawler, !. c.)—Hampe droite, marbrée, haute d'environ 4 pied. Fleurs d’un rouge orange. KniPnoriA SARMENTEUx, — Kniphofia sarmentosa Kunth, 1. ©. — Tritoma media Gawl. in Bot. Mag. tab. 744. — Re- dout. Lil. tab. 461. — Delaun. Herb. de lAmat, vol. 2, — Aletris sarmentosa Andr. Bot. Rep. tab. 54. — Veltheimia sarmentosaWilld.Enum.—Tritomanthe media Link, Enum.— Feuilles plane:, très-entières, glauques. Grappe allongée. Bractées ovées, acuminées, subulées. Etamines saillantes. Ovaire à loges 1-ovulées.{Kunth, 1. c.)—Feuilles étroites, longues de 1 /2 pied. Hampe d’environ 4 pied, Bractées membraneuses. Périanthe à tube d’un jaune orange ; lobes jaures, bordés de vert. 366 CLASSE DES LILIACÉES, Genre ÉRÉMURE. — Eremurus Lieberst, Périanthe pétaloïde, régulier, 6-sépale ; sépales disjoints, presque égaux, étalés, 5-nervés à la base, finalement invo- lutés. Étamines 6, hypogynes, plus longues que le périan- the. Filets filiformes, imberbes, repliés en préfloraison. Anthères oblongues, bifides à la base. Ovaire non-stipité, subglobuleux, 5-loculaire; loges 2-ou 5-ovulées ; ovules verticaux, renversés, adnés longitudinalement. Style fili- forme, aussi long que les étamines, décliné après l’anthèse, finalement ascendant. Stigmate petit, tronqué. Capsule chartacée, subglobuleuse, 6-sulquée, 5-loculaire, loculi- cide-trivalve ; loges 2-à 4-spermes. Graines trièdres, noi- res, recouvertes d’un arille membraneux, très-mince, rous- sâätre, débordant les angles ; tégument mince, coriace. — Herbe vivace. Racine fasciculée. Feuilles radicales, linéai- res, carénées, très-étroites. Tige simple, dressée, nue, multifiore. Fleurs longuement pédicellées, penchées, dis- posées en grappe ; pédicelles 1-bractéolés à la base, arti- culés au-dessous du sommet. — On ne connaît que l’es- pèce suivante. ÉRémure Écécanr.— Eremurus spectabilis Bieberst. Plant. Ross. 2, tab. 61. — Sweet, Brit. Flow. Gard, tab. 488. — As- phodelus altaicus Pallas, in Act. Petrop. 4179, tab. 10.— Ere- murus altaicus Steven, in Mém. de la Soc. des Nat. de Moscou, 5, p.98, tab. 8.—Tige droite, ferme, effilée, cylindrique, blan- châtre, haute de 2 à 5 pieds. Feuilles longues, étroites, fermes, glabres, d’un vert glauque, tantôt lisses, tantôt scabres au bord. Grappe longue, dense, effilée. Fleurs grandes. Sépales jaunes, à carène verte. Anthères rouges. — Indigène du Caucase et de l’Al- tai, Cultivé comme plante d'ornement. senre ASPHODÈLE. — Asphodelus Linn. Périanthe pétaloïde, régulier, 6-sépale, caduc; sépales connés à la base, presque égaux, 4-nervés, étalés. Étami- FAMILLE DES ASPHODÈLÉES. 567 nes 6, hypogynes : les 5 intérieures un peu plus longues. Filets libres, linéaires, déclinés dans le bas, ascendants dans le haut, dilatés et concaves à la base. Anthères oblon- gues, bilobées à la base. Ovaire recouvert par la partie di- latée des filets, non-stipité, subglobuleux, 5-loculaire ; lo- ges 2-ovulées ; ovules collatéraux, verticaux, renversés, adnés du côté intérieur. Style filiforme ou subclaviforme. Stigmate capitellé, subtrilobé. Capsule coriace, subglobu- leuse, 5-loculaire, loculicide-trivalve ; loges 2-spermes ou par avortement 1-spermes. Graines semi-obovées, trièdres, transversalement rugueuses, noirätres, opaques, finement chagrinées ; tégument crustacé. — Herbes vivaces. Ra- cine fasciculée, tubéreuse. Feuilles linéaires ou subulées, engaînantes, toutes radicales. Tige nue, dressée, en géné- ral paniculée dans le haut. Fleurs pédicellées, dressées, blanches, disposées en grappes ; pédicelles épars, 4-brac- téolés à la base, articulés vers le milieu. Bractées en gé- néral petites, membraneuses. — Les deux espèces suivan- tes se cultivent comme plantes d'ornement. AsPnonÈLe BLANC.— Asphodelus albus Mill. Dict.— Aspha- delus ramosus Murr. in Comm. Nov. Gætting. 4776, p. 57, tab, T4. — Redout, Lil. tab. 514. — Asphodelus verus atbus Blackw. Herb. tab. 258. — Feuilles planes, larges, linéaires. Tige simple. Grappe dense. Base des filets oblongue-lancéolée. Capsule ovée, trigone. (Koch, Syn.) — Racine vivace. Tige haute de ‘/ pied à 5 pieds. Feuilles fermes, lisses, luisantes, touffues, longues, d’un beau vert. Sépales blancs, à carène verte. — Indigène de l’Europe méridionale. AsPHODÈLE RAMEUx. — Asphodelus ramosus Linn. — Bot. Mag. tab. 799. — Redout. Lil. tab, 478. — Feuilles planes, larges, linéaires. Tige rameuse. Grappes denses. Base des filets obovée, brusquement rétrécie en pointe. Capsule globuleuse. (Koch, Syn.)— Racine vivace. Tige haute de 2 à 4 pieds, cy- lindrique. Feuilles nombreuses, longues de près de 2 pieds, larges de 5 à G lignes, acérées, un peu rétrécies vers la base, 368 CLASSE DES LILJACÉES. fermes, lisses, luisantes, d’un beau vert. Grappes plus ou moins allongées, droites. Bractées ovées, acuminées, plus courtes que les pédiceiles. Fleurs grandes. Sépales blancs. à carène rouge. An- thères d’un jaune orange. — Indigène de France et des contrées plus méridionales de l'Europe. (Vulgairement Bâton royal. Fleurit en mai et juin.) Sa racine, qui se compose de grosses fibres tubéreuses, est âcre et vénéneuse à l’état frais. Genre ASPHODÉLINE. — Asphodeline Reichenb. Périanthe pétaloïde, régulier, caduc, rotacé, 6-parti; segments 4-nervés, presque égaux, étalés : les intérieurs un peu plus larges. Étamines 6, insérées au fond du pé- rianthe, déciinées dans le bas, ascendantes dans le haut : les 5 intérieures beaucoup plus longues. Filets linéaires- filiformes, dilatés à la base. Anthères oblongues, bilobées à la base : celles des 5 étamines extérieures plus petites. Ovaire recouvert par la partie dilatée des filets, non-sti- pité, oblong, ou subglobuleux, 5-loculaire; loges 2-ou plu- ri ovulées ; ovules verticaux, bisériés, adnés par le côté interne. Style filiforme, décliné. Stigmate trilobé. Capsule subcoriace, subglobuleuse, 5-loculaire, loculicide-trivalve; loges en général 2-spermes. Graines cunéiformes, trièdres, finement chagrinées, opaques, noires; tégument mince. — Herbes vivaces. Racine composée de tubercules ailon- gés, fasciculés. Tige simple, ou paniculée däns le haut, dressée, feuillue ; rameaux simples. Feuilles très-étroites, trièdres, engainantes à la base ; gaîne membraneuse, sca - rieuse. Fleurs géminées ou ternées à l’aisselle de chaque bractée, jaunes, ou blanches, disposées en grappes; pédi- celles 1-bractéolés à la base, articulés vers le milieu. Brac- tées grandes, membraneuses, scarieuses. — Les espèces suivantes se cullivent comme plantes d'ornement. AsPnoDL 1NE JAUNE. — Asphodeline lutea Reichenb. Flor. Germ. Excurs.— Asphodelus luteus Linn.—Jacq. Hort. Vindob. tab. 77. — Bot Mag. tab. 775. — Redout. Lil. tab, 225 — FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 269 Blackw. Herb. tab. 252. — Feuilles subulées, trièdres, striées, lisses. Tige tres-simple, feuillue jusqu’au sommet, Grappe dense. Bractées aussi longues que les fleurs. (Koch, Syn.)—Tige droite, lisse, cylindrique, haute de 2 à 5 pieds. Feuilles nombreuses, longuer, menues, glauques, imbriquées par la bise. Grappe longue, spiciforme, eflilée, droite. Fleurs grandes, jaunes; odo- rantes. Bractées blanchâtres. Etamines plus courtes que le pé- rianthe. — Indigène de l'Europe méridionale. (Vulgairement Verge de Jacob, Baton de Jacob, Asphodèle jaune. Fleurit en mai et juin.) ASPHODÉLINE DE CRIMÉE. — Asphodeline taurica Kunth, Enum. — Asphodelus tauricus Bieberst. Flor. — Redout. Lil. tab. 470.—Lodd, Bot. Cab. tab. 1102.— Tige feuillue. Feuilles subulées, trièdres, striées, scabres au bord. Bractées lancéolées, les supérieures plus longues que les fleurs. Fleurs blanches. Sé- pales oblongs, oltus, à carène verte, Anthères d’un jaunc orange. — Indigène de Crimée et du Caucase. ASPuoODÉLINE DE CANDIE. — Asphodeline cretica Visiani, Flora Dalm. — Asphodelus creticus Lam. Enc. — Lodd. Bot. Cab. tab. 915. — Asphodelus liburnicus Scopol. Carn: 4, tab. 12. — Asphodeline liburnica Reichenb. Flor. Germ. Excurs.— Asphodelus tenuior Fischer, Cat. Gor.—Bot. Mag. tab. 2626. — Asphodelus capillaris Redout, Lil, tab. 580.—Tige haute de 2 à 5 pieds, druite, nue vers le sommet. Feuilles filiformes-subu- lées, trièdres, denticulées-scabres au bord, fermes, glauqnes; les inférieures longues d'environ 4 pied. Grappe un peu lâche. Brac- técs plus courtes que les fleurs. Fleurs d’un jaune vif. Sépales sublinéaires, — Indigène de l’Europe méridionale et de l'Orient. Genre BULBINE. — Bulbine Linn. Périanthe pétaloïde, régulier, marcescent, 6 sépale ; sé- pales disjoints, égaux, étalés, 1-nervés. Etamines 6, insé- rées à la base des sépales, souvent déclinées. Filets fili- formes, libres, barbus dans le haut. Anthères elliptiques, BOTANIQUE. PUAN. T. Xi. 24 510 CLASSE DES LILIACÉES. échancrées aux 2 bouts. Ovaire non-stipité, subslobu- leux, trigone, 5-loculaire; loges pauci-ovulées; ovules bisériés, horizontaux ; funicule cupulaire. Style dressé ou décliné, un peu épaissi au sommet. Stigmate tronqué, pa- pilleux. Capsule subglobuleuse, trigastre, coriace, 5-locu- laire, loculicide trivalve ; loges sub-6-spermes. Graines pyramidales-trièdres, noirâtres, finement ponctuées ; té- gument mince. Embryon rectiligne ou courbé, transverse, antitrope.— Herbes caulescentes ou acaules. Tige simple. Racine fasciculée. Feuilles cylindriques, ou semi-cylindri- ques, ou planes, ou trièdres, touffues, charnues. Pédon- cules axillaires ou radicaux, simples, multiflores. Fleurs jaunes, dressées, disposées en grappe; pédicelles solitai- res, 1 -bractéolés à la base, articulés au sommet. — M. Kunth énumère 25 espèces de ce genre ; la plupart ha- bitent le Cap de Bonne Espérance ; les suivantes se culti- vent comme plantes d'ornement de serre. A. Feuilles cylindriques, ou semi-cylindriques, ow sub- trièdres. Buzewe FRuTEscENTE. — Bulbine frutescens Wild. Enum. — Anthericum frutescens Linn. — Di. Elth. tab. 251, fig. 298. — Bot. Mag. tab. 816. — D. C. Plantes grasses, tab. 44. — Redout. Lil. tab. 284. — Tige frutescente, dressée, rameuse, Feuilles charnues, cylindriques. — Indigène du Cap. Buzine rosrrée. — Bulbine rostrata WiNd. Enum. — An- uhericum rostralum Jacq. Le. Rar. 2, tab. 405. — Tige fru- tescente, tres-courte, radicante. Feuilles charnues, cylindriques, glauques. ( Wilid.) Bucmne À LoNGuE mamre. — Bulbine longiscapa Willd. Enum.— Anthericum longiscapum Jacq. Te. Rar. 2, tab. 404. —Redout. Lil. tab. 425.— Bot. Mag. tab. 1559.—Anthericum alussimum Mall. Ic. tab. 59. — Tige courte, frutescente. Feuilles charnues, subulées, semi-cylindriques, flexueuses, glau+ FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 371 ques, 5 fois plus longues que la hampe, ( Wild.) — Tndigène du Cap. Buzeme Faux-AspnonëLe. — Bulbine asphodeloides Rœm. et Schult.—Anthericum asphodeloides Linn. — Jacq. Hort. Vin- . dob. 2, tab. 481. — Herbe vivace. Feuilles charnues, linéaires- subulées, semi-cylindriqnes, striées, scabres au bord, glauques. Grappe allungée, Pédoncules étalés. — Indisène du Cap. Buzmne ruciontronme. — Bulbine pugioniformis Link. Enum. — Anthericum pugioniforme Jacq. Ie. Rar. 2, tab. 465. — Andr. Bot. Rep. tab. 586. — Bot. Mag. tab, 4454. — Herbe vivace, acaule. Feuilles charnues, subulées, sillonnées an- térieurement, cylindriques au sommet, acuminées, glabres, pul- peuses, dres ées. Hampe à peine 4 fois plus longue que les feuilles. ( Schult. fil.) — Indigène du Cap. Buzmine De Fraser, — Bulbine Fraseri Kunth. Evum. 4, pe 565. — Hock. in Bot. Mag. tab. 5017 (exclus. syn.) — Bulbe ovoïde-arrondi. Feuilles linéaires, atténuées, semi-cylin- driques, profondément canaliculces en dessus, glabres, accompa- gnces à la base d’écailles lancéolées. Hampe cylindrique, nue, glabre, multiflore. Sépales ovés, obtus, concaves. Étamines diver- gentes ; filets barbus de même que les anthères. Style décliné. (Kunth, Enum.) —Indigène de la Nouvelle-Hollande. Buuene pe Hooker. — Bulbine Hookeri Kunth, Enum. 4, p. 566.— Anthericum semibarbatum Lodd g. Bot. Cab, tab. 550. — Hook. in Bot. Mag. tab. 5129.— Bulbine senibarbata Schult. fil. (exclus.syn.)— Herbe vivace, acaule, Racine fibreuse. Feuilles subulées, canaliculées en dessus, convexes en dessous, d’un vert glauque. Hampe nue, cylindrique. Sépales étalés, ovés, obtus. Étamines déclinées. Filets tous barbus. Style décliné, ascendant. (Æunth, L. c.) — Indigène de la Nouvelle-Hollande, B. Feuilles planes ou subhémisphériques. Burns À LarGes rEurLLes. — Bulbine latifolia Rœm. et Schult. — Anthericum latifolium Linn. — Jacq. Ie. Rar. 2, 612 CLASSE DES LILIACÉES. tab. 408.—Feuilles charnues, oblongues-lancéolées, acuminées, nerveuses, droites, 4 fois plus courtes que la hampe. ( Wälld. ) — Indigène du Cap. Buimne PENCHÉE. — Bulbine nutans Rœm. et Schult, — Anthericum nutans Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 407. — Acaule. Ra< cine vivace, longue, rameusc. Feuilles subensiformes, planes, pulpeuses, étalées, réfléchies au sommet, plus courtes que la hampe, striées en dessous. Grappe nutante au sommet. ( Schule. fil.) — Indigène du Cap. Buiene Faux-ALors. — Bulbine aloides Wild. Enum. — Anthericum aloides Linn. — Dill. Hort. Elth. tab. 252, fig. 500. — D. C. Plantes grasses, tab. 26. — Redout. Lil. tab. 285. — Bot. Mag. tab. 4517. — Lodd. Bot. Cab. tab. 996. — Feuilles charnues, hnguifurmes-lancéolées, presque planes aux 2 faces, plus courtes que la hampe. Racine vivace. ( Schult. fil.) — Indigène du Cap. BuLmnE À reuices DE Narcisse. — Bulbine narcissifolia Salm-Dyck, Hort. — Herbe acaule, vivace, Feuilles dressées, loriformes-linéaires, mucronées, légèrement charnues, glauces- centes, planes aux 2 faces, obliquement fléchics au sommet, Hampe cylindrique. Fleurs odorantes (Salm-Dyck.)— Patrie inconnue, BucæiNE À GRANDES FEUILLES. — Bulbine macrophylla Salm- Dyck, Hort. — Herbe vivace, caulescente. Feuilles chlongues, pointues, touflues, légèrement charnues, d’un vert gai, luisantes : les jeunes presque étalées ; les adultes recourbées. Pédoncule très-long. ( Salm-Dyck. ) — Patrie inconnue. Genre TRACHYANDRA. — Trachyandra Kunth. Périanthe pétaloïde, régulier, marcescent, 6-sépale ; sé- pales connés à la base, étalés (par exception révolutés), égaux, 5-nervés au dos : nervures très-rapprochées, pres- que confluentes. Étamines 6, insérées à la base des sépa- FAMILLE DES ASPHODÈLÉES. 319 les. alternativement plus longues et plus courtes, toutes plus courtes que les sépales. Filets filiformes, plans, li- bres, garnis de papilles roides, rétrorses. Anthères oblon- gues, échancrées au sommet, bilobées à la base. Ovaire pon-s{ipité, 5-loculaire ; loges 2-à 10-ovulées ; ovules bi- sériés; funicule cupulaire. Style filiforme, allongé. Slig- mate simple. Capsule trigastre, 5-loculaire, loculicide-tri- vaive. (Graines inconnues.) — Racine fasciculée. Feuilles plänes, charnues, toutes radicales. Tige simple, ou ra- meuse dans le haut, multiflore : rameaux disposés en co- rymbe. Fleurs en grappes ; pédicelles longs, 1-bractéoiés à la base, articulés au sommet. — Genre propre au Cap de Bonne-Espérance ; lesespèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement de serre. Tracuyanpra mseine.— Trachyandra hispida Kunth, Enum. — Anthericum hispidum Linn. — Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 409. — Feuilles charnues, linéaires, comprimées, canaliculées, beau- coup plus longues que la tige, hispides de même que la tige. Grappe dense, subfastigiée. (Schule. fil.) TracayANDRA GANALIGULÉ. — Trachyandra canaliculata Kunth, Enum.— Anthericum canaliculatum Hort. Kew.— Bot. Reg. tab. 877. — Bot. Mag. tab. 1124. — Tige simple, cylindrique, poilue. Feuilles un peu charnues, poilues, ensi- formes, trièdres, canaliculces au côté le plus étroit. Bractees lan- céolées, acuminées, glabres. Sépales blancs. Tracayanpra DE Jacqui.—Trachyandra Jacquiñii Kunth, Enum. — Anthericum flexifolium Jacq. Ie. Rar. 2, tab. 412. — Racine tubéreuse, fusiforme, sonvent bifide. Tige rameuse. Feuilles subulées, flexueuses, modérément poilues. (Schule. fil.) — Fleurs blanches, tres-odorantes. TracayanDrA RÉVOLUTÉ. — Trachyandra revoluta Kunth, Enum, — Anthericum revolutum Linn.—Bot. Mag. tab 1044. — Phalangium revolutum Pers. — Racine vivace, fasciculée. Tige flexueuse, cylindrique, peu ou point rameuse, glabre, haute 214 CLASSE DES LILIACÉES. de 4 à 2 pieds. Feuilles linéaires, scabres, plus longues que la tige, dressées. Grappe subiastigiée. Sépales lanccolés, obtus, blancs. (Kunth.) TracnyanprA DiWaRIQUÉ.—Trachyandra divaricata Kunth, Eoum. — Anthericum divaricatum Jacq. Hot, Seliænbr. 4, tab, 414. — Racine vivace, fasciculée. Tige paniculée, glabre; rameaux divariqués. Feuilles nombreuses, décumliantes, lincaires, glabres, pointues, luisantes, plus longues que la tige (longues de 2 à 5 pieds). Sépales lancéoïés, plans, révolutés. ( Æunth.) Genre HÉMÉROCALLE. — Hemerocallis Linn. Périanthe infondibuliforme, pétaloïde, régulier, marces- cent, profondément 6-fide ; lobes presque étalés, oblongs, nerveux, presque égaux : les intérieurs un peu plus lar- ges. Étamines 6, insérées à la gorge du périanthe. Filets libres, filiformes, imberbes, déclinés, ascendants. Anthères oblongues, bilobées aux 2 bouts. Ovaire non-stipité, ob- long, trigone, 3-loculaire ; loges pluri ovulées ; ovules bi- sériés, horizontaux, anatropes. Style filiforme, ascendant, débordant les étamines. Stigmate petit, tronqué, papil- leux. Capsule subcoriace, trigone, 5-loculaire, loculicide- trivalve ; loges oligospermes. Graines subglobuleuses, an- guleuses, lisses, luisantes, noires; tézument mince, crus- tacé. — Herbes vivaces. Racine composée de tubercules cylindracés ou fusiformes, fasciculés. Tige dressée , feuil- lée, paniculée dans le haut (subdichotome). Feuilles épar- ses, linéaires, carénées, striées, engainantes. Fleurs jaunes ou rousses, grandes, odorantes, en grappes lâches ; pédi- celles solitaires, 4-bractéolés à la base , articulés au som- met. — On ne connaît que les 4 espèces suivantes, fré- quemment cultivées comme plantes d'ornement. À. Fleurs d'un jaune de citron. HéménocAzze sauNE. — Hemerocallis flava Linn. — Jacq. Hort. Vindob. tab. 159. — Bot. Mag. tab. 49; — Redout. Lil. FAMILLE DES ASPNODÉLÉES. 375 tab. 43. — Iemerocallis Lilic-Asphodelus Linn. —Tige haute de 4 piel à 2 pieds, cylindiique, ue, médiocrement ramvuse dans le haut, garnie à chaque ram fication dune bractée lincaire- Jancéolée. Feuil'es plus courtes que la hamie (longnes d'environ 2 p eds), étroites, nombreuses, glibres, pointues, ensiformes vers Ja base, planes dans le haut, d'un vert gai. Fleurs dressécs, lorgurs de 2 pouces, semb'ables de furiwe à celles du Lis blanc. Tube du périanthe légè.ement ventru à la base; lobes lancéolés- oblongs, pointu, plans, à nervures non-anastomosécs, — Tndi- gène de l'Europe méridionaie. ( Vulgairement : Lis jaune, Lis: Asphodèle. Fleurit en mai et juin. ) HémérocazLe GraminiFonmME. — lemerocallis graminea Andr. Bot. Rep. tab 244. — Bot. Mag. tab. 875, — [emero- callis minor. Mill. Det. — Tige nue, cylindrique, haute de 1/9 à 4 ‘2 pied. Feuilles plus courtes que la tige, très-étroites, plices en carene dins toute leur longueur, pointues, glabres, d’un vert gai. Fleurs moins grandes que celles de l’espèce précédente, Bractées courtes, scaricuses. Périagthe subringeut ; tube veutru à la base; lobes intérieurs elliptiques-obovés, on‘du'és au bord ; nervures non-anastomosées. — Indisène de Sibérie, Fleurit en mai et juin. B. Fleurs d'un brun roux. Hémérocaure pisrique. — Hemerocallis disticha Dovn. Cat. Hort/ Cantab, — Sweet, Brit. Flow. Gard, tab. 2$.— Heme- rocallis fulua Thunb, Jap. (uon Linn.) — Feuilles Jiséaires, carences, distiques. Lobes du périanthe lancéolés, ondulés, poin- tus, étalés, réfléchis : les 5 intérieurs plis larges; nervures ana- s'omosces. (Sweet. )—Tige nue, haute de 1 pud à 1} ped. Fleurs penchées, subringentes, moins grar des que celles de l’{é- mérocalle fauve. — Indigène de Chine et du Japon. Fleurit en août et septembre, HéméRocALLE FAUVE. — Iemerocallis fulva Linn. — Bot. Mag. tab. 64. — Redout. Lil. tab. 46. — Hemrocalls crocea Lamk. Fluie Franç. — Tige Lauie de 2 à 4 pieds, nue, cylin- 316 CLASSE DES LILIACÉES. drique, glabre comme toute la plante. Feuilles nombreuses, touf- fues, plus courtes que la tige, d’un vert gai, carénées. Fleurs longues de près de 3 pouces, dressées. Périanthe à nervures anastomosces; lobes intérieurs obtus, ondulés, — Indisène de l'Europe orientale. Fleurit en août. Genre BLANDFORDIA. — Bland/ordia KR. Br. Périanthe pélaloïde, régulier, persistant, 6-fide ; lobes nerveux, ovés , pointus, égaux. Étamines 6, insérées à la gorge du périanthe , isomètres , à peine saillantes. Filets libres, filiformes, imberbes. Anthères oblongues, obluses, bifides à la base. Ovaire longuement stipité, oblong, tri- gone, 5-loculaire; loges multj-ovulées; ovules horizon- taux, bisériés, anatropes. Style filiforme-subulé, trisulqué. Stigmate petit, obtus, entier. Capsule longuement slipi- tée, coriace, lancéolce, prismatique-trigone , triloculaire, polysperme, surmontée du style, se séparant en 5 coques déhiscentes par la suture véntrale ; axe central nul. Grai- nes bisériées dans chaque coque, horizontales, subcylin- dracées, légèrement flexueuses, acuminées , obtuses à la base, papilleuses de haut en bas; (égument membraneux, roussâtre, peu adhérent.—Herbes vivaces. Racine fibreuse. Feuilles-radicales linéaires, allongées, striées, roides, demi- engaînantes. Feuilles-caulinaires courtes, distancées, peu nombreuses. Tige simple, cylindrique, subscapiforme , mulliflore. Fleurs écarlates ou d’un rouge orange, dispo- sées en grappe; pédicelles solitaires, 2-bractéolés à la base, recourbés pendant la floraison, puis redressés. Brac- tées inégales : l’intérieure plus grande. — Genre propre à la Nouvelle-Hollande ; on n’en connait que 2 espèces : elles se cultivent comme plantes d'ornement de serre. Bcanpronpra NoBrE, — Blandfordia nobilis Smith, Exot. Bot. 4,tab. 4. — Andr. Bot, Rep. tab. 266.— Bot, Mag. tab. 2005.— Bot. Reg. tab. 286. — Feuilles étroites, Bractées 1 fois re FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 511 plus courtes que les pédicelles. (R. Brown.) — Fleurs ronges, à sommet jaune. BLANDFORDIA À GRANDES FLEURS, — Blandfordia grandiflora R. Brown, Prodr. — Bot. Reg. tab. 924. — Bractées à peu près aussi longues que les pédicelles ; extérieure 5 fois plus longue que l’intérieure. ( R. Brown.) — Fleurs d’un rouge orange. Genre TUBÉREUSE. — Polyanthes Linn. Périanthe pétaloïde, régulier, infondibuliforme, 6-fide ; tube allongé, incourbé; lobes égaux, étalés. Étamines 6, insérées à la gorge du périanthe. Filets libres, gros, très- courts, dressés. Ovaire 5-loculaire; loges multi-ovulées; oyules anatropes, verticaux, renversés. Style filiforme. Stigmate 5-lobé , épaissi. Capsule 3-loculaire, loculicide- trivalve, polysperme. Graines planes. — Herbe vivace, à bulbe charnu. Tige simple, presque nue, multiflore. Feuil- les-radicales longues, linéaires, sessiles, très-entières, ca- naliculées en dessous. Feuilles caulinaires Ja plupart courtes, squamiformes. Fleurs en épi. Bractées 1-flores, spathacées. — L'espèce suivante constitue à elle seule le genre. Turéreuse pes sarpins. — Polyanthes tuberosa Linn. — Redout. Lil. tab, 447. — Bot. Reg. tab. 65.— Link et Otto, tab. 24. — Delaun. Herb. de l’Amat. vol. 7. — Amica noc- turna Rumph. Amb. 6, tab, 98. — Bulbe brun, allongé, ou subglobuleux, garni en dessous d’une tonfle de radicelles char- nues. Tige droite, cylindrique, haute de 2 à 4 pieds. Feuilles inférieures longues, étroites, subamplexatiles, sessiles, acérées, presque ensiformes. Épi plus où moins allongé. Fleurs blanches ou carnées, tiès-odorantes, dressées, grandes, alternes, sessiles. Périanthe à lobes ovales, obtus, plus longs que les étamines. — Originaire de l'Inde. Fréquemment cultivé comme plante d'a- grément. 218 CLASSE DES LILIACÉES. , Genre FUNKIA. — Funkia Spreng. Périanthe pétaloïde, caduc, infondibuliforme, 6-fide; lobes presque égaux, nerveux. Étamines 6, hypogynes, saillantes, arquées (ascendantes) vers le sommet. Filets li- bres, filiformes, imberbes. Anthères oblongues, échan- crées au sommet, bifides à la base. Ovaire non-stipité. ob- long, trigone, 6-sulqué, 5-loculaire ; loges multi ovulées ; ovules verticaux, bisériés, anatropes, renversés. Style fili- forme, trigone, arqué (ascendant) dans le haut. Stigmate trilobé, papilleux : lobes obovés, tronqués. Capsule char- tacée, allongée, prismatique-trigone (à angles canalicu- lés), 5-loculaire, loculicide-trivalve, polysperme, sans axe central. Graines bisériées, aplaties, oblongues, longne- ment ailées au sommet, imbriquées de bas en haut, noï- râtres, luisantes, très-finement chagrinées ; tégument mem- brareux.— Herbes vivaces, acaules. Racine fasciculée. Feuilles radicales , longuement pétiolées, larges, acumi- nées, veineuses , subréticulées, minces, nombreuses ; pé- tiole engaînant par la base. Hampe simple, mulliflore. Fleurs grandes, plus ou moins penchées, disposées en grappe. Périanthe blanc, ou bleu, ou lilas. Pédicelles 4-bractéolés à la base, solitaires, articulés au sommet, — Ce genre ne comprend que les 6 espèces suivantes : on Les cultive comme plantes d'ornement, FuwxiA supcornirerme.— Funkia subcordala Spreng. Syst. — Iemerocallis japonica Thunb, — Redout. Lil. wb. 5. — Bot. Mag. tab. 1455. — Hemerocallis plantaginea Lamk. Enc. — [lemerocallis cordata Cavan. — Hemerocallis alba Andr. Bot. Rep. tab. 494. — Niobe cordifolia Salisb, — Hosta japonica Tratt. Tabul, tab. 89. — Feuilles cordiformes- ovées, acuminées, Grappe jauciflore. Fleurs subnutantes, longue ment tubuleuses. Braciées fuliacées, ovécs, deux à trois fuis plus Jongues que les pédicelles; la première très-grande, sans fleur. (Kunth, Enum.)— Fouilles d’ua vert gai. Hampe dressée, cy- FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 319 lindrique, haute d'environ 4 pied. Fleurs tres odorantes, courte- ment pédicellées, d'un blanc pur. — Indigène de Chine et du Japon. Fleurit en juillet et août. ( Vulgairement : Hémérocalle du Japon.) Fuwkia gcEu. — Funkia ovata Spreng. Syst. — Heme- rocallis cœrulea Andr. Bot. Rep tab. 6. — Bot. Mag. tab, 84. — Vent. Malin. tab. 43. — Redout. LI, tab, 406. — Hosta cœrulea Tratt. Tabul, tab. 489. — Bryocles ventricosa Salisb. — Feuilles subcordiformes-ovées, acumirées, Grappe multiflore. Bractées ovées, acuminées, 4 fois plus longues que lés pédicelles, les inférieures à p ine plus grandes que les au- tres. Fleurs infondibuliformes, d’abord horizontales, puis pen- chées, (Kunth, Enum.) — Feuilles moins grandes que celles de l'espèce précédente. Himpe haute d'environ 4 ‘} pied, g1 êe, glabre. Bracté s membraneuses, searieuses. Fleurs d’un bleu violet, — Indisène du Japon. Fleurit en juillet et août. ( Vul- gairement : Hlémérocalle bleue. ) Fonxra LANGÉOLÉ. — Funkia lancifolia Spreng. Syst. — Hemerocallis lancaifolia Thunb, — Funkia ovata : &, Kuntb, Enum. — Difière de l'espèce précédente (dont c’est peut-être une variété) par des feuilles lancéolées, et par des fleurs blan- ches. — Indigène du Japon. Funxia ovpuLé. — Funkia undulata Otto et Dictrich. — Hemerocallis undulata Sicboid. — Feuilles cblongucs, acumi- nées, ondulées, décurrentes sur le pétiole. Grappe multiflore. Fleurs déc'inées. Bractées o! longues, 4 f is plus longues que les pédiceiles ; la première beancuup plus grande, foliacce, sans flcur. Périanthe lilas. ( Kunth, Enum.) — Indigène du Japon. Fonkria pe Siesorp. — Funkia Sieboldiana Hook. in Bot: Mag. tab. 5665.— Lindl. in Bot. Reg. ser. nov. 4859, tab. 50, — Hemerocallis Sieboldiana Lodd. Bot. Cab. tab. 4869. — Feuilles ovées, acuminées, décurrentes sur le pétiole, de moitié plus courtes que la hampe. Fleurs nutantes, iufondibuliformes, 280 CLASSE DES LILIACÉES, distancées. Bractées lancéolées : les inférieures plus longues que les fleurs ; les supérieures graduellement plus petites. (Æooker.) — Feuilles glauques en dessous. Hampe courte. Grappe dense, muluflore, unilatérale. Fleurs blanchâtres ou d’un lilas tres- pile. — Tudigène du Japon. FunxrA MARGINÉ, — Funkia albomarginata Hook. in Bot. Mag. tab, 5657.— Feuilles longuement pétiolées, ovées-lancéo- lées, marginées de blanc, plus courtes que la hampe. Fleurs dé- clinées, infondiboliformes, distancées. Bractées toutes égales, ovées, à pen près À fois pluslongues que les pédicelles. ( Hoo- ker.) — Périanthe lilas, strié de blanc et de pourpre. — Indi- gene du Japon. Genre CZACKIA. — Czackia Andrz. Périanthe pétaloïde, subrégulier, marcescent, 6-sépa- le ; sépales disjoints, lancéolés, 5-nervés, presque égaux, connivents en cloche : les extérieurs pointus; les inté- rieurs plus obtus, ondulés au bord. Étamines 6, hypogy- nes, déclinées, ascendantes. Filets filiformes, imberbes. An- thères oblongues-linéaires. Ovaire non-stipité, oblong, tri- gone, trisulqué, 5-loculaire ; loges pluri-ovulées ; ovules subbisériés , anatropes. Style filiforme, décliné, ascen- dant. Stigmate subclaviforme, trigone, légèrement 5-lobé, papilleux. Capsule hexagone, membranacée, 5-loculaire, loculicide-trivalve, polysperme. Graines noires, anguleu- ses. — Herbe vivace, acaule. Racine fasciculée. Feuilles radicales, étroites, linéaires, striées, planes, engaînantes par la base. Hampe simple, nue, pluriflore. Fleurs blan- ches, odorantes, en grappe unilatérale; pédicelles soli- taires, 1-bractéolés à la base, articulés au-dessous du mi- lieu. — On ne connaît que l'espèce suivante. CzackrA Lis DE Saivr-Bruno. — Czackia Liliastrum Andrz. Diss. cum Ie. — Anthericum Liliastrum Linn. — Bot. Mag, tab. 518.— Hemerocallis Liliastrum Lainn. Hort. Chff. — Pha- * FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 58 langium Liliastrum Pers. — Redout. Lil. tab. 255. — Delaun. He:b. de l'Amat. tab. 442. — Ornithogalum liliforme Lam. Flore Franç. — Liliastrum album Link, Handb. — Radi- celles charnues., Ham; e haute de 4 à 4 ‘/2 pied , droite, cylin- . drique. Feuilles au nombre de 6 à 8, à ptine canaliculées, pres- que aussi longues que la hampe. Fleurs longues de 4 ‘/2 pouce, dressées. — Indigine des Alpes. Cultivé comme plante d’orne- ment. Fleurit en juin. ( Vulgairement : Lis de Saint-Bruno.) Genre PHALANGÈRE. — Phalangium Juss. Périanthe pétaloïde, régulier, marcescent, 6-sépale ; sé- pales 5-ou pluri-nervés, disjoints, étalés : les intérieurs en général plus larges. Étamines 6, hypogynes, un peu dé- clinées. Filets libres, filiformes, imberbes. Anthères linéai- res ou oblongues, échancrées aux 2 bouts. Ovaire non- stipité, ovoïde, 5-sulqué, 5-loculaire; loges multi-ovulées ; oyules bisériés, horizontaux, anatropes. Style filiforme, en général décliné, ascendant, plus long que les étamines. Stigmate petit, subcapitellé, obtus, papilleux. Capsule chartacée, ovoïde, trigastre, 5-loculaire, loculicide-tri- vaive, polysperme. Graines noires, luisantes, obovées, an- guleuses, finement ponctuées ; tégument mince, crustacé, — Herbes vivaces. Racine fasciculée. Tige simple, ou ra- meuse dans le haut, dressée, feuillée, multiflore. Feuilles étroites, planes, minces, engaînantes par la base. Fleurs blanches, en grappe lâche. Pédicelles solitaires, ou gémi- nés, ou fasciculés, bractéolés à la base, articulés au- dessus de la base. — Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. PHALANGÈRE RAMEUSE. — Phalangium ramosum Lam. Enc. — Bot. Mag. tab. 1055. — Redout. Lil. tab. 287. — Anthe- ricum ramosum Linn. — Jacq. Flor. Austr. tab. 161. — Flor. Dan. tab. 4157. — Feuilles linéaires, canaliculées , dres- sées, plus courtes que la tige, Tige rameuse, Style dressé. (Koch, Deutschl. Flor.) — Tige haute de 2 à 5 pieds, pani- 282 GLASSE DES LILIACÉES. , culée, dans le haut. Feuilles étroites. Bractées plus courtes qne les pédicelles. Sépales oblongs, à peine plus longs que les étami- nes. — Cette espèce, nommée vulgairement Herbe à l’araignée, croit dans presque toute l'Europe. Fleurit en juin et juillet. PHALANGÈRE À FLEURS DE Lis.—Phalangium Liliago Schreb. — Redout. Lil. tab. 269.— Anthericum Liliago Linn. — Jacq. Hort. Vindob. tab. S5. — Flor. Dan. tab. 616. — But. Mag. tab. 518. — Ornithogalum gramineum Lamk. Flore Franc. — Feuilles linéaires, canaliculces, dressées, plus courtes que la tige. Tige très-simple. Style décline. (Koch, L. e.) — Tige haute de 4 ‘}2 pied à 2 pieds, cylindrique. Feuilles d’un vert glauque, larges de 2 à 5 lignes. Grappe longue, effilée, droite. Bractées subulées, à base élargie, membraneuse; les inférieures plus lon- gues que les pédicelles. Fleurs dressées, larges de 4 pouce. Sé- pales lancéolés-oblongs, obtus, un peu plus longs que les étami- nes. — Croît dans les bois de presque toute l’Europe. Fleurit en juin. Genre THYSANOTE. — Thysanotus R. Br. Périanthe 6-sépale, pétaloïde, régulier, marcescent ; sé- pales disjoints, étalés : les 5 intérieurs plus larges, à bord fimbrié. Étamines 5 ou 6, hypogynes, ou insérées à la basé des sépales, déclinées. Filets libres, imberbes, étroits, linéaires. Anthères linéaires, innées : les 5 intérieures en général allongées et réclinées. Ovaire non-stipité, %-locu- laire ; loges 2-ovulées ; ovules anatropes, superposés : l’in- férieur renversé ; le supérieur suspendu. Style filiforme, décliné. Stigmate petit, simple. Capsule oblongue, 5-locu- laire, loculicide-trivalve ; loges 2-spermes. Graines ovoï- des, légèrement comprimées, noires ; tégument crustacé. — Herbes vivaces. Racine fibreuse ou composée de tuber- cules fasciculés. Feuilles linéaires ou filiformes, le plus souvent canaliculées. Fleurs éparses, ou en: ombelle ter- minale. Pédicelles articulés vers le milieu. Sépales verts en dessous, bleus en dessus. Anthères pourpres. — FAMILLE DES ASPIODÉLÉES. 583 Genre propre à la Nouvelle-Hollande. On cultive comme plantes d'ornement les espèces suivantes. À, Fleurs hexandres. TuySANOTE À ANTHÈRES ÉGALES. — Thysanotus isantherus R. Br. Piodr. — Bot. Reg. tab. 655. — Racine tuberculeuse. Feuilles-radicales canaliculées, presque aussi longues que la tige. Tige lise, cylindrique, presque simple. Ombelle 4-ou 5-flore. Anthères isomètres. (R. Br.) TuysANOTE À FEUILLES JONCIFORMES. — T'hysanotus junceus R. Br. Prodr. — Bot. Reg. tab. 656.— Bot. Mag. tab. 2551. — Racine fibreuse. Tiges rameuses, diffuses, cylindriques, striées ; ramules subanguleux. Feuilles rectilignes, presque dressées : les radicales courtes. Ombelles pauciflores. Anthères anisomètres. (R. Br.) Tuysanore GRËLE. — Thysanotus tenuis Lindl, in Bot. Res. 1858, tab. 50. —"Hampe courte, rameuse. Feuilles dressées, jonciformes, glabres, aussi longues que la hampe. Ombelles ter- minales, subquadriflores. Bractées ovées, mucronées, membra- neuses au bord, aussi longues que l'article inférieur des pédicelles. Étamines anisomètres, dresées. Stigmate papilleux. (Lindley.) — Sépales-intérieurs violets. Anthères jaunes. TaysanoTEe INrRIQUÉ.— Thysanotus intricatus Lindl. in Bot. Reg. 1840, tab. 4. — Tiges cylindriques, glabres, sillonnées ; rameaux divariqués : les supérieurs bifurqués. Feuilles squami- formes. Pédoncules roides, anc'pités, biflores. Étamines et style déclinés. — Fleurs violettes. Sépales-extérieurs linéaires-lancéo- lés, acuminés, 5-nervés. (Lüulley.) B. Fleurs triandres. Tuysanore rRIANDRE. — T'hysanotus triandrus R. Br. Prodr. — Ommithogatum triandrum Labill, Nov.-Holl. 4, tab. 140. — Racine fibreuse. Feuilles linéaires, ciliées, aussi longues que la hampe. Hampe lisse, très-simple. Ombelle multiflore. Artiele “Q/ & ne 004 CLASSE DES LILIACÉES. inférieur des pédicelles un peu plus long que les bractées. (R. Brown.) TuysanoOTE PROLIFÈRE. — Thysanotus proliferus Lindl. in Bot. Reg. 1858, tab. 8. — Feuilles linéaires, très-longues, ca- paliculées, glabres. Hampe prolifère: Ombelles multiflores. Ar- ticle inférieur des pédicelles plus long que les bractées. Étamines et style déclinés. Sépales-intérieurs violets, avec une ligne mé- diane bleue, {Lindley.) Genre SIMÉTHIS. — Simethis Kunth. Périanthe 6-sépale, pétaloïde, régulier, caduc; sépales connés par la base, 5-nervés, presque égaux, étalés. Eta- mines 6, isamètres, insérées à la base des sépales, plus courtes que ceux-ci. Filets barbus dans le haut. Anthères oblongues, échancrées au sommet, bilobées à la base. Ovaire non-stipité, 5-sulqué, 5-loculaire,; loges 2-ovulées ; ovules superposés, verticaux, renversés. (Fruit incomplé- tement connu.) — Herbe vivace. Racine fasciculée. Tige dressée, presque nue, multiflore, rameuse au sommet : rameaux en corymbe. Feuilles-radicales linéaires, étroi- tes, striées, presque planes, subcarénées. Feuilles-cauli- naires squamiformes. Fleurs dressées, disposéesen grappe. Pédicelles longs, 1-bractéolés à la base, articulés au som- met. — On ne connaît que l'espèce suivante. SimÉTms BicooRE. — Simethis bicolor Kunth, Enum. 4, p- 618. — Anthericum planifolium Vandelli. — Anthericum bicolor Desfont. Flora Atl. — Phalangium planifolium Pers. — Phalangium bicolor D. G. Flore Franç.— Redout. Lil. tab. 245. — Radicelles épaisses, charnues. Tige haute d'environ 4 picd, glabre. Fleurs petites, d’un rose violet à l’extérieur, blanches en dedans. Grappes courtes, disposées en panicule lâche. Bractées lancéolées, membraneuces, — Indigène de l’oucst de la France, du Portugal et du nord de l'Afrique. Culuivé comme planté d'ornement, Fleurit en mai. FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 385 Genre ARTHROPODE. — Arihropodium KR. Br. Périanthe 6-sépale, pétaloïde, régulier, persistant ; sé- pales étalés ou réfléchis, connés par la base, 5-nervés ; les intérieurs plus larges, ondulés au bord. Étamines 6, insé- rées à la base des sépales, presque isomètres. Filets li- bres, barbus dans le haut. Anthères oblongues, échan- crées au sommet, bilobées à la base. Ovaire non-stipité, 3-loculaire ; loges 4- à 18-ovulées ; ovules bisériés, ana- tropes. Style filiforme. Stigmate tronqué, entier, légère- ment barbu, Capsule membranacée, subglobuleuse, 3- loculaire, loculicide - trivalve, sans axe central; loges oligospermes. Graines noires, anguleuses, poncticulées. — Herbes glabres. Racine fasciculée. Tige simple, ou ra- meuse dans le haut, dressée. Feuilles étroites, linéaires, striées, engaînantes par la base. Fleurs rouges ou blan- châtres, pendantes, disposées en grappes. Pédicelles fas- ciculés ou solitaires, articulés au-dessus du milieu.— Genre propre à l’Australasie ; les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. ARTHROPODE PANICULÉ.— Arthropodium paniculatum KR. Br. Prodr. — Bot. Mag. tab. 1421. — Anthericum paniculatum Andr. Bot. Rep. tab. 595.— Anthericum milleflorum Redout. Lil. tab. 58.— Radicelles tuberculeuses. Grappe paniculée, Pé- dicelles fasciculés. Sépales-intérieurs crénelés. Capsules pendantes. (R. Br.) — Tige haute d'environ 5 pieds, presque nue, pani- culée dans le haut ; rameaux simples, penchés. Feuilles radicales très-longues, condupliquées, pointues, glabres, d’un vert foncé. Fleurs unilatérales, de la grandeur de celles du Phalangium ra- mosum. Sépales-extérieurs violets, réfléchis, oblongs. Sépales- intérieurs étalés, ovales, blancs, à nervure médiane lilas. Filets blancs. Anthères violettes. — Indigène de la Nouvelle-Hollande australe, ARTHROPODE PENDANT. — Arthropodium pendulum De Cand. Cat. Monsp. — Phalangium pendulum Redout. Lil. tab, 560. BOTANIQUE. PHAN. T. XII. 25 386 CLASSE DES LILIACÉES. — Feuilles linéaires, planes, glabres. Hamype cffilée. Pédicelles cernés, articulés au milieu. Grappe lâche, Sépales égaux, entiers. (D.C. in Red.) — Radicelles grosses, fusiformes, blanchâtres. Tiges au nombre de 5 ou 4, grèles, glabres, rameuses dans le haut, hautes de 1 pied à 2 p eds. Sépales ovales, pointns, légère- ment concaves, vio'ets, à bord b'anc. Filets jRunes, velus dans presque toute leur longueur. Anthères jaunes, — Indigène de la Nouvelle Hollande australe, ArreroPonE DE Linpey. — Arthropodium Lindleyi Kunth, Enum. 4, p. 621. — Arthropodium minus Lindl. in Bot. Reg. tab. 866. (Exclus. syn. ) — Tige scapiforme, subflexueuse, ra- meuse. Feuilles linéaires-lancévlées, subcanaliculées, beaucoup plus courtes que la tige. Pedicelles géminés ou ternés, penchés. Sépales réfléchis : les intérieurs À fois plus larges; crépus au bord. , Filets barbus dans le haut. Style decliné, — Plante vivace, tres- clabre, glauque, haute d’environ 1 ‘ pied. Grappes muitiflores. Fleurs blanches. Filets jaunes. Anthères violettes. ( Kunth. )— Indigène du Port-Jackson. ARTHROPODE À LARGES FEUILLES. — Arthropodium cirrhatum R. Br. in Bit. Mag. tab. 2550. — Bot. Reg. tab. 709. — Feuilles lancéolces-ensiformes. Grappe rameu+e. Bractées folia- cées. Pédicelles fasciculés. Sépales intérieurs très-ent'ers. Filets biappendiculés au-dessous de la barbe. — Tige nue, cylindrique, glabre, haute d’environ 2 pieds. Feuilles acuminées, glabres, longues d'environ 45 pouces, Fleurs blanches, longuement pédicellées. Sépales oblongs, acuminés. Filets barbus à partir du milieu. Anthères jaunes. ( À. Br.) — Indigène de la Nouvelle- Zélande, Genre ÉCHÉANDIA. — Echeandia Ortega. Périanthe 6-sépale, pétaloïde, régulier, marcescent ; sé- pales étalés ou réfléchis, 5 nervés, disjoints : les 5 inté- rieurs plus larges. Étamines 6, insérées à la base des sé- pales. filets libres, étroits, linéaires, papilleux (papilles scabres, rétrorses), claviformes à la base. Anthères linéai- < FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. | 587 res-lancéolées, allongées, obtuses, syngénèses, formant un tube conique. Ovaire non-stipité, oblong, 5-sulqué ; loges multi-ovulées ; ovules bisériés, anatropes. Style filiforme, dressé, plus long que les étamines, médiocrement épaissi dans le haut. Stigmate papitleux ou légèrement barbu, subcapitellé, entier. Capsule membranacée, subglobuleuse, 3-loculaire, loculicide-trivalve, polysperme. Graines orbi- culaires, comprimées, noires ; {égument membranacé. — Herbes vivaces. Racine fasciculée. Tige simple, ou panicu- lée au sommet, dressée, scapiforme ; rameaux épars, sim- ples. Feuilles-radicales linéaires-ensiformes, planes, ou canaliculées, striées, un peu charnues, engaînantes par la base. Fleurs jaunes ou blanches, en grappes lâches. Pé- dicelles subfasciculés à l’aisselle de chaque bractée, arti- culés vers le milieu. — Genre propre au Mexique. L’es- pèce suivante se cultive comme plante d'ornement. ÉcuÉANDrA À FLEURS TERNÉES.—Echeandia terniflora Ortega, Decad. — Redout. Lil. tab. 515. — Conanth-ra Echeandia Pers. — Link et Otto, Ic. 5, tab. 5. — Anthericum reflexum Cavan. Ic. 5, tab. 244. — Radicelles charnues, cylindracées. Tige haute de 4 ‘/2 à 2 ‘2 pieds, rameuse ; rameaux étalés, accom- pagnés chacun d’une bractée ovée-lancéolée, acuminée subulée, engainante. Feuilles longues de 16 à 48 pouces, larges de 6 à 7 lignes, lancéolées, finement denticulées-cil'olées, planes, glabres. Pédicelles fasciculés an nombre de 5 à 6, arucules au milieû ; chaque fascicule accompagné d’une bractée ovée, acuminée-subu- lée, scarieuse au bord. Fleurs penchées. Sépales oblongs, d’un jaune vif :les extérieurs pointus; les intérieurs plus larges, obtus. Genre CUMINGIA, — Cumingia D. Don. Périanthe subinfondibuliforme, pétaloïde, régulier, pro- fondément 6-fide, adhérent dans sa partie inférieure à l'o- vaire; partie supère caduque ; segments étalés, elliptiques, presque isomètres, 5-à 7-nervés : les extérieurs pointus, 388 CLASSE DES LILIACÉES. glabres ; les intérieurs obtus, ciliolés. Étamines 6, insérées au tube, peusaillantes. Filets très-courts, imberbes, dilatés et monadelphes à la base. Anthères linéaires, échancrées à la base, courtement appendiculées au sommet (appendice biapiculé), conniventes en cône. Ovaire semi-infère, 5-sul- qué, 5-loculaire; loges multi-ovulées ; ovules bisériés. Style filiforme, dressé, débordant les étamines. Stigmate ponctiforme. Capsule membranacée, 5-loculaire, loculicide- trivalve ; loges oligospermes. Graines convexes d’un côté, planes de l’autre, d’un brun noirâtre ; tégument cellu- leux, membraneux; hile linéaire, allongé, ventral.— Her- bes vivaces, à bulbe charnu, couvert de tuniques réticu- laires. Tige dressée, aphylle, paniculée, garnie à chaque ramification d’une bractée squamacée. Feuilles radicales, étroites, linéaires, striées, canaliculées, minces, engaînan- tes par la base. Fleurs bleues ou violettes, penchées, dis- posées en grappes lâches ; pédicelles solitaires, 1-bractéo- lés à la base, articulés et épaissis au sommet. — Genre du Chili; les 2 espèces suivantes se cultivent comme plan- tes d'ornement. CumiNGrA campanuLÉ. — Cuningia campanulata Don, in Sweet, Brit. Flow. Gard. tab. 257.— Conanthera campanulata Lindl. in Hort. Trans. 6, p. 285.—Hook. Exot. Flor. tab. 214. — Bot. Reg. tab. 4195. — Conanthera bifolia Sims, Bot. Mag. tab. 2496. — Tige haute d'environ 4 pied, multiflore. Feuilles subulées au sommet, Bractées ovées-lancéolées, acuminées, ner- veuses, scarieuses. Périanthe d’un bleu violet, à gorge maculée de violet noirâtre. Étamines incluses. Anthères violettes. Cumincia rrimacuLé. — Cumingia trimaculata D. Don, in Swect, Brit. Flow. Gard. ser, 2, tab. 88. — Tige multiflore, hante d'environ 4 pied. Feuilles presque dressées, recourbées dans le haut, suhobtuses, d’un vert gai, à peu près aussi longues que la hampe, larges de 2 lignes. Bractées ovées-lancéolées, membra- veuses, d’un bleu verdâtre. Pédicelles grêles, allongés. Fleurs très-élégantes, larges d'environ 6 lignes. Périanthe d’un bleu FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 389 clair, avec une tache d’un bleu noirâtre à la base des segments externes ; segments oblongs. Anthères jaunes, à peine saillantes. Genre CYANELLE. — Cyanella Linn. Périanthe rotacé, profondément 6-fide, subirrégulier, pétaloïde, adhérent dans le bas à l'ovaire; partie supère caduque ; segments étalés ou réfléchis, 5 à 9-nervés, plus ou moins inégaux. Étamines 6, insérées au fond du pé- rianthe : une (opposée au segment externe impair) plus grande, déclinée ; ou bien 5 ascendantes, et 5 déclinées. Filets courts, glabres, monadelphes à la base. Anthères li- néaires ou oblongues, échancrées à la base, déhiscentes par un pore terminal. Ovaire semi-infère. 5-loculaire, 5- sulqué ; loges 9-à 42-ovulées ; ovules subbisériés, anatro- pes, verticaux. Style filiforme, défléchi, ascendant. Stig- mates 5, subulés. Capsule membranacée, subglobuleuse, trigone, 5-loculaire, loculicide-trivalve, polysperme. Grai- nes anguleuses.— Herbes vivaces. Racine tubéreuse. Tige dressée, scapiforme, en général paniculée ; rameaux al- ternes, simples, accompagnés chacun d’une bractée. Feuil- les radicales, striées, engaînantes par la base. Fleurs roses, ou violettes, ou jaunes, ou blanches, penchées, dis- posées en grappes ; pédicelles solitaires, 1-bractéolés vers le milieu. — Genre propre à l'Afrique australe. Les espè- ces suivantes se cultivent comme plantes d'agrément. Cyawezce pu Car. — Cyanella capensis Linn. — Bot. Mag. tab. 568. — Andr. Bot. Rep. tab. 141.—Jacq. Hort. Vindob. 5, tab. 55. — Redont. Lil. tab. 575. — Tige flexueuse et pani- culée dans le haut, Feuil'es étroites, lancéolées, ondulées, scabres en dessous et an bord. Périanthe violet. Étamine inférieure plus grande, déflcchie. ( Kunth, Enum.) CYANELLE opoñanre. — Cyanella odoratissima Lindl. in Bot. Reg. tab. 4114. — Feuilles ensiformes, Panicule multiflore. Segments du périanthe étalés également en tout sens. ( Lindley.) — Périanthe rose, 390 CLASSE DES LILIACÉES. CYANELLE ORGHIDIFORME. — Cyanella orchidiformis Jacq. Ie. Rar. 2, tab. 447. — Tige paniculce dans le haut. Feuilles lan- céolées ou oblongues, allongées, glauques, très-finement denticu- lées ; dentelures cartilagineuses. Segments du périanthe d’un pourpre violet. É amines presque isomètres : 5 ascendantes, 3 déchinces. (Æunth, Enum.) Cyanezee saunE. — Cyanella lutea Linn. — Bot. Mag. tab. 1252. — Feuilles linéaires-lancéolées, planes. Tige nue, médio- crement rameuse, Grappes dresstes. (W2{{d.) — Périanthe jaune, régulier. Genre ÉRIOSPERME. — Eriospermum Jacq. Périanthe 6-sépale, pétaloïde, urcéolé-campanulé, régu- lier, marcescent; sépales 1-nervés, connés par la base ; les intérieurs plus courts mais plus larges. Étamines 6,Minsé- rées à la base du périanthe, plus courtes que les sépales. Filets libres, larges, membranacés, persistants. Anthères elliptiques-oblongues, échancrées au sommet, bilobées à la base. Ovaire non-stipité, subglobuleux, trisulqué, 5- loculaire ; loges 6-8-ovulées ; ovules verticaux, bisériés, anatropes. Style filiforme, droit, trièdre. Stigmate entier, ou subtrilobé, obtus. Capsule obovée-oblongue, trigastre, membranacée, 5-loculaire, loculicide-trivalve, sans axe central ; joges oligospermes. Graines pyriformes, laineu- ses : poils roussâtres, spiralés, rétrorses ; tégument mem- brancux.— Herbes acaules. Racine tubéreuse. Feuilles pétivlées, nerveuses, coriaces. Hampes simples, nués, en général multifiores. Fleurs en grappe ou en corymbe; pé- dicelles inarticuiés, 1-bractéolés à la base. — Genre pro- pre à l'Afrique australe ; les espèces suivantes se cultivent dans les collections de serre. Énosenme À PETITES FEUILLES. — Briospermum parvifolium Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 422. — Feuilles elliptiques, obtuses, planes, ciliolées : cils cartilagineux. Hampe haute de 8 à 42 FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 591 pouces, grêle, dressée, verdâtre. Fieurs petites, dressées, en grappe lâche, Pédicelles étalés. Sépales blanchâtres, avec une bande dor- sale verte, oblongs, égaux, obtus, concaves : les extérieurs très- entiers, les intérieurs crénelés. ( Jacq. L. c.) ÉRIOSPERME À FEUILLES LANCÉOLÉES.— Eriospermum lanceæfo- lium Jacq. Fc. Rar. 2, tab. 421. — Redout. Lil. tab. 594. — Tubercule irrépulièrement globuleux, roussâtre. Feuilles soli- taires, ou au nombre de 2, pointues, ou obtuses, lancéolées, ou ovées-lancéolées, très-entières, glanques, dressées, longnes d’en- viron 1/2 pied, sur 4 à 2 pouces de large. Hampe haute de 1 pied ou plus, grêle, cylindrique, multiflore. Grappe lâche. Pédicelles allongés, étalés. Sépales d’un blanc jaunâtre, avec une bande médiane d’un pourpre verdôtre : les 5 extérieurs ovés, pointus, presque étalés ; les 5 intéricurs obovés, pointus, crénelés, un peu plus courts. (Jacq. L. €.) a ÿ ; TUE ÉRIOSPERME A LARGES FEUILLES. — riospermum latifolium Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 420. — Eriospermum latifolium : «, Gawl. in Bot. Mag. tab. 1582. — Ornithogalum capense Lion. — Bulbe subslobuleux, brun en dehors, pourpre en dedans. Feuilles peu nombreuses, ovées, glabres, dressées, longues d’en- viron 5 pouces. — Hampe haute de 4 ‘ pied ou plus, cylin- drique, grêle, multiflore. Grappe lâche. Pédicelles ascendants ou étales, longs de 2 à 5 pouces. Sépales Llanchitres, avecune bande médiane - pourpre : les extérieurs ovés, pointus, recourbés au sommet; les intérieurs un peu plus courts, obovés, échancrés, ondulés. (Jacq. L. c.) f ÉRIOSPERME LAINEUX. — Eriospermum lanuginosum Jacq. Hort. Schœnbr. 5, tab, 265. — T:hercule difforme, grisätre à l'extérieur, pourpre en dedans. Feuille solitaire, dressée, cordi- forme, pointue, laineuse aux 2 faces, cuculliforme à la base, ré- volutée au bord, longue d'environ 3 pouces. Hampe cylin rique, dressée, haute de 1 ‘/2 pied, flexueuse, velue dans le bas, multi- flore. Grippe lâche, allongée, accompagnée d’une spathe velue. Pédicelles longs, étalés. Sépales d’un jaune pâle, avec une bande 292 CLASSE DES LILIACÉES. médiane d’un pourpre verdâtre, lancéolés, pointus : les extérieurs étalés ; les intérieurs dressés. (Jacq. L. c.) ÉRIOSPERME PUBESCENT. — E riospermum pubescens Jacq. Hort. Schænbr. 5, tab. 264. — Bot. Reg. tab. 578. — Tuber- cule irréguhièrement globuleux, roussätre à l'extérieur, rouge en dedans. Feuille solitaire, suhcordiforme, pointue, pubescente, dressée, cuculliforme à la base, longue de 2 à 5 pouces. Hampe haute de 4 pied, dressée, cylindrique, glabre, nue. Grappe lâche. Pédicelles grêles, étalés, longs de 1 pouce. Fleurs dressées, blan- châtres. ( Jacq. L. c.) ÉniosPeRME FoLIOLIFÈRE. — Eriospermum folioliferum Andr. Bot. Rep. tab. 521. — Bot. Reg. tab. 578 et tab. 795. — Tu- bercule irréoulièrement globuleux, déprimé, roussâtre. Feuille solitaire, petite, obcordiforme, glabre, légèrement recourbée, couverte antérieurement d’un grand nombre d’excroissances fili- formes, cylindriques, assez grosses, 2 à 5 fois plus longues que la feuille même. Hampe nue, mulüflore. Grappe lâche. Pédicelles longs, étalés. Fleurs dressées. Sépales d’un blanc verdâtre, à ca- rene verte : les intérieurs connivents, dentelés au sommet. (Kunth, Enum.) Genre PONTÉDÉRIA. — Pontederia Linn. Périanthe pétaloïde, infondibuliforme ; tube courbé, hexagone, percé de 4 fentes longitudinales ; limbe bilabié, 6-fide, persistant : segments inégaux : les 5 intérieurs plus larges, l’impair (supérieur) plus grand, maculé au milieu de jaune ou de vert. Étamines 6, insérées à hauteurs iné- gales au tube du périanthe : les 3 inférieures opposées aux segments de la lèvre inférieure, plus grandes, saillan- tes, presque isomètres ; les 5 supérieures opposées aux segments de la lèvre supérieure, incluses, la médiane plus petite. Filets libres, filiformes. Anthères oblongues, obtu- ses, subapiculées, bilobées à la base, basifixes, dressées, introrses : celles des 5 étamines supérieures plus petites; FAMILLE DES ASPHODÉLÉES. 993 bourses contiguës. Ovaire inadhérent, 5-loculaire ; deux * des loges plus petites, sans ovules ; la troisième 1-ovulée ; ovule suspendu, anatrope. Style filiforme, allongé, épaissi et légèrement courbé au sommet. Stigmate à 6 lobe spoin- tus, connivents. Fruit membranacé, indéhiscent, 1-sperme. Graine lisse. — Herbes vivaces, aquatiques, à rhizome rampant. Tiges très-simples, scapiformes, 1-phylles vers le milieu. Feuilles-radicales longuement pétiolées, en géné- ral cordiformes. Feuille-caulinaire semblable aux feuilles- radicales, mais moins longuement pétiolée ; pétiole engaî- nant par la base. Fleurs ébractéolées, sessiles, glomérulées, disposées en épi terminalet accompagné d’'une’spathe. Pé- rianthe bleu, garni d’une pubescence glanduleuse. (Kunth, Enum. 4, p.125.) — Genre propre à l'Amérique ; l'espèce suivante se cultive comme plante d'ornement. PonNTÉDÉRIA CORDIFORME. — Pontederia cordata Linn. — Trew, Ehret. tab. 85. — Bot. Mag. tab. 41156. — Redout. Lil. tab. 72. — Unisema obtusifolia Rafin. — Plante touffue. Tiges hautes de 2 à 5 pieds, dressées, glabres de même que les feuilles. Feuilles cordiformes-oblongues, obtuses, très-entières, minces, d’un beau vert. Pétioles des feuilles-radicales longs d'environ 2 pieds (plus courts que les tiges), dressés, succulents, cylindriques. Épi solitaire, dressé, cylindracé, dense, multiflore, long de 5 à 4 pouces. Fleurs glomérulées au nombre de 5 à 6. Périanthe velu à l'extérieur ; lèvres presque égales : la supérieure 3-partie, à segments obtus, les latéraux Jancéolés-oblongs, un peu plus courts que l’intermédiaire ; celui-ci oblong ; lèvre inférieure 3- parte, à segments oblongs, obtus, l'intermédiaire plus petit. Filets filiformes, glanduleux. Anthères petites, bleuâtres. — Croît dans les marais aux États-Unis ; fleurit pendant tout l'été. Genre EICHHORNIA. — Eichhornia Kunth. Périanthe pétaloïde, infondibuliforme; tube un peu courbé, cylindrique, percé de 4 fentes longitudinales ; limbe subbilabié, 6-fide, persistant ; segments inégaux : 394 CLASSE DES LILIACÉES. les trois intérieurs plus larges, l'impair (supérieur) plus grand, jaune au milieu. Étamines 6, insérées à hauteurs’ inégales au tube du périanthe : les 5 inférieures plus gran- des, subsaillantes, anisomètres ; les 5 supérieures plus pe- tites, incluses. Filets libres, filiformes. Anthères oblon- gues, obtuses, bilobées à la base, basifixes, dressées : celles des 5 étamines supérieures plus petites; bourses contiguës. Ovaire inadhérent, oblong, 5-loculaire ; loges multi-ovulées ; ovules anatropes; placentaires axiles, bi- lobés. Style allongé. Stigmate capitellé, 6-lobé. Capsule 5-loculaire, loculicide-trivalve, polysperme. — Plantes semblables aux Pontederia par les feuilles et l'inflores- cence. (Kunik, Enum. 4, p.129.) — Genre propre à l'A- mérique. ErcamonniA ÉLÉGANT. — Eichhornia speciosaKunth, Enum. 4, p.151:—Pontederia crassipes Martius et Zuccar. Brasil. tab. 4. — Pontederia azurea Houk. (non Swartz. ) in Bot. Mag. tab. 5932. — Herbe vivace. Racine fibreuse, tiès-longue. Rh'z0me court, charnu, stolonifere. Feuilles-radicales dressées ou flot- tantes, rhombiformes-orbiculaires, subacuminées, très-entières, glabres, un peu charnues, longues d’environ 4 pouce; pétiole fongueux, fortement renflé au milieu, long de 2 pouces. Tiges ey- lindriques, glabres, écailleuses vers la base; écailles membrana- cées. Feuille-caulinaire petite, d’ailleurs semblable aux feuilles- radicales. Spathe ovée-lancéolée, acuminée. Épi 5-à 42-flore. Fleurs bleues, alternes. Périanihe à segments ovés-lancéolés, - pointus, étalés. (Kunth, L. c.)— Indigène du Brésil. Cultivé comme plante d'ornement de serre. CINQUANTIÈME CLASSE. LES ENSIFÈRES. ENSATÆ Bartl. (Lirioidearum pars et Bromelioi- deæ Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par.) CARACTÈRES. Plantes la plupart herbacées, à racine bulbeuse, ou tubéreuse, ou fibreuse, ou rampante. Tige le plus souvent nulle, ou feuillée seulement à la base. ; Feuilles alternes (rarement éparses), simples, entiè- res, nerveuses, planes, ou cylindriques, souvent ensi- formes, équitantes, engainantes à la base. Fleurs hermaphrodites, terminales, accompagnées en général de bractées scarieuses ou de spathes. Périanthe supère, régulier, ou irrégulier, pétaloïde (du moins partiellement), 6-sépale, ou 6-fide; sépales ou segments bisériés :-5 extérieurs, et 5 intérieurs ( ceux- ci abortifs ou très-petits chez certaines espèces ). Étamines 6 ou 3, épigynes, ou insérées au périan- the, libres, ou monadelphes, antéposilives. Anthères 2-thèques ; bourses déhiscentes par une fente longitu- dinale (par exception déhiscentes par une fente trans- versale). Pollen pulvérulent. Pistil :Ovaire infère (rarement semi-supère }, 1-style, ou S-style, en général 3-loculaire, à placentaires axiles. Péricarpe soit capsulaire (loculicide-trivalve ), soit baccien ; rarement utriculaire. . 396 CLASSE DES ENSIFÈRES. Graines à périsperme charnu, ou cartilagineux, ou corné. Embryon cylindracé, intraire, en général axile. Cette classe se compose des Broméliacées, des Ama- ryllidées, des Tridées, des Hémodoracées, des Hypoxi- dées, et des Burmanniacées. De mème que les Liliacées, la plupart de ces végétaux se font remarquer par l’é- clat de leurs fleurs. DEUX CENT DOUZIÈME FAMILLE. LES BROMÉLIACÉES. — BROMELIACEÆ. Bromeliarum genn. Juss. Gen. — Bromeliaceæ Juss. in Dict. des Sciences Nat. 5, p. 347. — Bartl. Ord. Nat. p. 46. — Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 334. — Endl. Gen. p. 181. — Reichenb. Consp. p. 62 (exclusis Pandaneis). — Bromeliaceæ et(ex parte) Agavineæ Dumort. Fam.— Warcissineæ-Bromelieæ Reichenb. Syst. Nat. p. 151. — Bromelioideæ-Bromeliaceæ et Bromelioideæ-Vello- xieæ Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. XV, et 23. Cette famille appartient entièrement au Nouveau Continent ; la plupart des espèces habitent la zone équa- toriale, où elles vivent en parasites sur les arbres. Ces végétaux ont un port fortcaractéristique, et souvent une inflorescence très-brillante. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes acaules ou subacaules, vivaces, la plupart parasites. Racine fibreuse Feuilles simples, indivisées, dentelées (rarement très-entières ; dentelures cartilagineuses, spinescentes), roides, canaliculées, engainantes à la base, souvent cou- vertes d’une pubescence squamelleuse, en général agré- sées en touffe radicale. Fleurs régulières ou subirrégulières, hermaphrodi- tes, disposées en épi ou en grappe ou en panicule, ac- compagnées chacune d’une bractée scarieuse. Périanthe inadhérent, ou semi-adhérent, ou supère, G-parti; segments 2-sériés: les 3 extérieurs (dressés et valvaires ou moins souvent imbriqués en préflorai- son ) herbacés, en général plus ou moins connés ; les 3 intérieurs pétaloïdes, d'ordinaire contournés en préflo- raison, disjoints ou connés inférieurement, marcescents. [ré 398 CLASSE DES ENSIFÈRES. Étamines 6, antépositives, épigynes, ou périgynes, ou hypogynes. Filets libres, ou monadelphes à la base. Anthères basifixes ou submédifixes, dressées, ou incom- bantes, introrses, à 2 bourses parallèles, opposces, dé- hiscentes chacune par une fente longitudinale, Pistil : Ovaire inadhérent, ou semi-infère, ou in- fère, 1-style, 3-loculaire; ovules en nombre défini ouen nombre indéfini, axiles, anatropes. Style terminé en 5 sligmates indivisés ou bifides, parfois pétaloïdes. Péricarpe baccien ou capsulaire, 5-loculaire, en gé- néral polysperme. Graines en général acuminées ( à l’extrémité chala- zéaire), ou ailées, ou couronnées d’une houppe de poils; tégument coriace, en général roussâtre. Péri- - sperme copieux, farineux. Embryon rectiligne ou on- ciné, petit, intraire; extrémité-radiculaire épaissie, contiguë au hile. Cette famille renferme les genres suivants : l° TRIBU. TILLANDSIÉES. — TILLANDSIEÆ Reichenb. Ovaire inadhérent. : Puya Molin. (Pourretia Ruiz et Pav. Renealmia Feuill.) — Æncholirium Martins. — Tillandsia Linn. (Renealmia Plum. Strepsia Nutt. )— Caraguata Plum. — Bonapartea Ruiz et Pav.(Acanthospora Spreng. Misandra Dietrich.) — Navia Martius.— Cottendorfia Schult. fil. — Dyckia Schult, fil. — Guzmanma Ruiz et Pav.— Roulinia Ad. Brongn.— Hechtia Klotz. ( Da- sylirion Zuccar. ) Ie TRIBU. BROMÉLIÉES. — BROMELIEÆ Reichb. Ovaire infère ou semi-infère. Neumannia Ad. Brongn.— Pitcairnia L'hérit, (He- FAMILLE DES BIOMÉL'ACÉES. 599 petis Swartz.) — Brocchinia Schult. fil. — Cryptan- thus Klotz. — Hohenbergia Schult. fil. — Billbergia Thunb. — Araccoccus Ad. Brongn.— Æchmea Ruiz et Pav. ( Œchmea Juss.) — Bromelia Linn. (Karatas Pluw. Ananas Gærtn.) — Acanthostachys Link, Klotz. et Otto. — Ananassa Lindl. { Ananas Tourn. non Gærtn.) GENRES VOISINS DES BROMÉLIACÉES. Agave Linn. (Littæa Tagliabue. Bonapartea Wild. non Ruiz et Pav. Chloropsis Herbert.) — Furcroya Vent. (1). — Barbacenia Vandeïii. (Visnea Steud.) — Vellozia Vandelli. (Xerophyla Commers. Campderia et Radia À. Rich. ) (2). Genre ANANAS. — Ananassa Lindi. Périanthe supère, 6-parti; segments-externes dressés, herbacés ; segments-internes pétaloïdes, dressés, lisulifor- mes, garnis antérieurement, près de la base, de deux squa- mules tubuleuses. Étamines 6, épigynes, opposées aux seg- ments internes du périanthe. Anthères linéaires, dresséés. Ovaire 5-loculaire ; placentaires axiles, palmatifides, pluri- ovulés ; ovuies suspendus. Style filiforme, à 5 stigmatesdres- sés, charnus, fimbriés. Fruit : syncarpe tuberculeux (formé par la soudure de tous les ovaires et bractées de l'épi), pulpeux, multiloculaire; loges en général {-spermes par (1) Les genres Agave et Furcroya sont classés par plusieurs au- teurs dans les Amaryllidées; M. Endlicher les réunit en un petit groupe qu'il nomme Agavées, et qu'il place entre les Amaryllidées et les Broméliacées. (:) Les genres Vellozia et Barbacenia sont classés par M. de Martius dans les Hémodoracées ; M. D. Don en fait sa famille des Fel- loxiées. 400 ELASSE DES ENSIFÈRES. avortement. Graines ovales, un peu comprimées, striées, aptères, non-rostrées. — Herbes vivaces, acaules. Feuilles radicales, nombreuses, touffues, linéaires, canaliculées, très-entières ou denticulées : dentelures spinescentes. Hampe droite, nue, cylindrique, multiflore. Fleurs en épi serré, couronné d’une touffe de bractées semblables aux feuilles mais plus petites. Ananas cuLTivÉ. — Ananassa sativa Lindi. in Bot. Reg. tab. 1081. — Ananas sativus Mill.— Bromelia Ananas Linn. —Bot. Mag. tab. 1554.—Blackw. Herb. tab. 567.—De Cand. in Mém. de la Soc. de Phys. et d'Hist. Nat. de Genève, vol. T7, tab. 4 et 2. (Anal. du fruit.) — Racine composée de radicelles cylindriques, allongées, fasciculées. Feuilles presque dressées, d’un vert glauque, roides, spinelleuses au bord, acérées, longues de 2 à 3 pieds, larges de 2 à 5 pouces. Hampe haute de 4 à 2 pieds. Épi dense, ovoide. Fleurs violâtres. Syncarpe variant de forme, de volume, et de couleur. — Présumé originaire des An- tilles, ou de l’Amérique méridionale, ou de l'Inde, Fréquemment cultivé pour son fruit. Genre AGAVÉ. — Agave Linn. Périanthe pétaloïde,supère, persistant, infondibuliforme; limbe 6-parti : segments presque égaux. Étamines 6, in- sérées au tube du périanthe. Filets filiformes, infléchis en préfloraison, saillants. Anthères linéaires, versatiles. Ovaire 5-loculaire, 1-style; loges multi: ovulées ; ovules bisériés, horizontaux, anatropes. Style filiforme , saillant, creux, perforé au sommet. Stigmate capitellé, trigone. Capsule coriace, trigone, 5-loculaire, loculicide-trivalve, poly- sperme. Graines aplaties, marginées ; tégument chartacé ; périsperme charnu ; embryon cylindracé, axile, de la lon- gueur du périsperme., — Plante à souche courte, frutes- cente, vivace. Feuilles radicales ou subradicales, touffues, charnues, épaisses, grandes, spinelleuses au bord. Hampe élancée, paniculée, multiflore, garnie de bractées.—Genre FAMILLE DES BROMÉLIACÉES. 401 propre à l'Amérique équatoriale; on en connaît aujour- d’hui près de 50 espèces ; ces végétaux sont remarquables par l'élégance de leur port, et par les dimensions gigan- tesques de leur hampe ; la plupart ne fleurissent qu’à un âge plus ou moins considérable, et meurent après avoir fructifié. AGAVÉ commun. — Agave americana Linn, — Andr. Bot. Rep. tab. 458.— Souche courte ou presque nulle. Feuilles nom- breuses, très-épaisses, légèrement concaves en dessus, d’un vert glauque, cuspidées au sommet ; pointe spinescente, Hampe haute de 40 à 20 pieds, droite, terminée en panicule pyramidale. Fleurs tresnombreuses, agrégées aux extrémités des ramules de la pavicule, d’un jaune verdâtre. Segments du périanthe dressés. Étamines plus longues que les stgments du périanthe. Style dé- bordant les étamines. — Indigène des Antilles et de l'Amérique méridionale. Naturalisé dans les contrées voisines de la Méditer- ranée, où on le plante communément en haies. Les filets de ses ferulles constituent une filasse qu’on utilise à la confection de cordes et de tissus grossiers, Genre FOURCROYA. — Furcroya Vent. Périanthe supère, pétaloïde, cadue, infondibuliforme : limbe 6-parti; segments égaux, étalés. Étamines 6, épigy- nes, plus courtes que le périanthe. Filets dilatés en forme de coin à la base, dressés en préfloraison. Anthères ovées, médifixes, versatiles. Ovaire 5-loculaire, 1-style; loges multi-ovulées; ovules bisériés, horizontaux. Style trièdre, creux, subsaillant, épaissi à la base , perforé au sommet. Stigmate obtus, fimbrié. Capsule coriace, trigone, 5-locu- laire, loculicide-trivalve, polysperme. Graines aplaties. — Tronc subarborescent ou réduit à une courte souche, li- gneux , cylindrique. Feuilles subradicales ou couronnan- tes, nombreuses, touffues, très-longues, sublinéaires, charnues , spinelleuses au bord, engaînantes à la base. Hampe terminale, multiflore, paniculée au sommet, en BOTANIQUE. PHAN, T. XII. 26 402 CLASSE DES ENSIFÈRES. général très-Clancée, — Genre propre à l'Amérique équa- toriale; on en connaît à espèces ; ces végétaux, de même que les Agavé, sont remarquables par l'élégance de leur port, ainsi que par leurs usages. FouRCROYA GIGANTESQUE. — Furcroya gigantea Vent. in Uster. Annal. 49, p. 54. — De Cand. Plantes grasses, tab. 426.— Tussac, Flore des Antilles, 2, tab. 25 et 26. — Agave fœtida Lino. — Fourcræa fœtida Haw.— Racine tubéreuse. Tronc court. Feuilles longues de5 à 4 pieds, larges de 5 à 4 pouces, un peu charnues, roides, linéaires-ensiformes, carénées en dessous, bordées d’aiguillons crochus. Hampe haute de 20 peds et plus, garnie çà et là de quelques bracteoles. Panicule très-ample. Fleurs d’un blanc verdâtre. — Indigène des Antilles et abondant surtout à Saint-Domingue, où on le connaît sous le nom de Püte. C’est un végétal fort important pour ces contrées, parce que ses feuilles fournissent une filasse très-tenace, dont on fait des cordages, des filets, et une foule d’autres objets de pre- mière nécessité (4). Cette filasse s'exporte pour l’Europe, où l’on ; en confectionne toutes sortes d'ouvrages de sparterie. (1) « Pour extraire la filasse de Furcræa, dit M. de Tussac, on porte « les feuilles fraiches de la plante sous des hangars, où sont disposés « plusieurs établis, les uns horizontalement, les autres inclinés de la « même manière que ceux dont se servent les tanneurs pour ragler « les peaux ; sur les premiers on écrase les feuilles avec de gros mail- « lets de bois dur; sur les seconds on les racle fortement avec des a couteaux de bois, à l'effet d’en enlever l’épiderme, et de les dé- « barrasser d’une grande partie du sue gommo-résineux dont elles « sont pleines, Par ces deux opérations la partie filamenteuse reste « presque à nu. Il n’est plus besoin que de la laver à grande eau et de « la faire sécher au soleil : alors elle peut être mise dans.le com- « merce, » DEUX CENT TREIZIÈME FAMILLE. LES AMARYLLIDÉES. — AMARYLLIDEÆ. Narcissorum sectio II, Juss. Gen. — Narcissearum seclio II, Juss. in Dict. des Sciences Nat. vol. 54, p. 180. — Narcissew Agardb, Aphor. — Reichenb. Consp. p. 60 (ex parte). — 4maryllidee R. Br. Prodr. p. 296. — Bartl. Ord. Nat. p. 45. — Endl. Gen. p. 474. — Amaryllidaceæ (excel. Hypoxideis et Agaveis) Lindl. Nat. Syst. ed. 2, p. 528.— Alstræmeriaceæ, Campynemaceæ, Narcissincæ, Leucoideæ, et Agavineæ-Doryantheæ Dumort. Anal. des Fam. — Narcisseæ-Amaryllideæ Reichenb. Syst. Nat, p.151. — Lirioideæ- Amaryllideæ Ad. Brongn. Enum. Gen. Hort. Par. p. XV et 24. Famille très-riche en espèces et répandue sur tout le globe; toutefois c'est dans la zone équatoriale que se trouvent la plupart de ces végétaux, tandis qu'au con- traire ils deviennent très-rares dans le Nord. Presque toutes les Amaryllidées sont parées de très-belles fleurs. Les bulbes, en général à la fois âcres êt amers, ont des propriétés émétiques très-prononcées ; à forte dose ils agissent comme drastiques ; il en est même de très-vé- néneux. CARACTÈRES DE LA FAMILLE. Herbes vivaces, bulbeuses, acaules (un petit nombre d'espèces sont caulescentes, à racine fibreuse ou rhizo- mateuse). Hampe cylindrique ou anguleuse, nue. Feuilles simples, très-enlières, striées, linéaires, ra- dicales, amplexatiles, engainantes à la base. Fleurs régulières ou irrégulières, hermaphrodites, terminales, solitaires, ou en ombelle simple, accompa- 40% CLASSE DES ENSIFÈRES. gnées chacune ou plusieurs ensemble d'une spathe membraneuse. Périanthe pétaloïde, supère, non-persistant, où mar- cescent, 6-sépale, ou tubuleux à limbe G-parti (gorge souvent couronnée soit d'un godet pétaloïde, soit d'ap- pendices pétaloïdes disjoints); segments ou sépales bi- sériés: les 3 extérieurs imbriqués en préfloraison ; les 5 intérieurs ( souvent dissemblables aux extérieurs) re- couverts en préfloraison par les extérieurs. Étamines G (par exception plus de 6), antépositives, épigynes, ou insérées soit au lube, soit à la gorge du périanthe. Filets monadelphes vers leur base, ou libres. Anthères linéaires ou oblongues, basifixes, ou submé- difixes, dressées, ou incombantes, introrses, 2-thèques; bourses juxtaposées, parallèles, déhiscentes chacune par une fente longitudinale ({ quelquefois subapicilaire et très-courte); connectif en général nul ou très-étroit. Pistil : Ovaire infère, 4-style, 3-loculaire ( par excep- tion 4-loculaire ); loges mulli-ovulées (ou rarement pauci-ovulées ); ovules axiles (pariétaux chez les espè- ces à ovaire 4-loculaire }, bisériés, anatropes. Style ter- ninal, à stigmate entier ou trilobé. Péricarpe capsulaire (loculicide-trivalve) ou bac- eien, 5-loculaire (par exception 1-loculaire), poly- sperme, ou oligosperme (par exceplion 1-sperme). Graines globuleuses, ou anguleuses, ou comprimées, souvent ailées; tégument membraneux ou coriace; raphé souvent charnu. Périsperme charnu, copieux. Embryon axile, subrectiligne, en général beaucoup plus court que le périsperme; extrémité-radiculaire eonliguë au hile. La famille des Amaryllidées comprend les genres sui- van{s : FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 405 Fe TRIBU. AMARYLLÉES. — AMARYLLEÆ Endl. Plantes acaules, bulbeuses. Périanthe inappendiculé. Galanthus Linn. (Erangelia Rénéalm.) — Leucojum Linn. (Nivaria Mœnch. Acis Salisb. Erinosma Herbert.) — Lapiedra Lag. — Strumaria Jacq. (Hessea Her- bert.) — Carpolyza Salisb. (Hessea Berg.) — Chli- danthus Lindi. (Clinanthus et Clidanthes Herbert. ) — Haylockia Herbert. — Cooperia Herbert. (Sceptranthus Graham.) — Sternbergia Waldst. et Kit. (Oporan- thus et Sternehergia Herbert.) — Hæmanthus Tourn. — Clivia Lindl. (Imatophyllum Hook. Himaniophyl- lum Spreng.)— Sphærotele Presl. — Amaryllis Linn. (Lilio-Narcissus Tourn. Zephyranthes, Pyrolirien, Ha- branthus, Hippeastrum, Coburgia, Leopoldia, Vallota, Sprekelia, et Lycoris Herbert. Belladonna Sweet. Calli- roe Link.)— Brunsvigia Ker. (Nerine, Ammocharis, Buphane, Imhofia, et Coburgia Herbert.) — érinum Linn.— Collania Schult. fil. (Urceolaria et Pentlandia Herbert. Urceolina Reichenb.) — Cyrtanthus Hort. Kew. (Timmia Gmel. Monella et Gastronema Herb ) — Bravoa Lallave et Lex. (Cætocapnia Link.) — Griffinia Ker. Il: TRIBU. NARCISSÉES. — NARCISSEÆ Endl. Plantes bulbeuses, acaules. Gorge du périanthe couron- née d’un godet pétaloïde, ou d’appendices pétaloïdes disjoints. Eustephia Cavan. (Phycella Lindl.) — ÆEucrosia Ker. — Calostemma MR. Br. — Eurycles Salisb. {Proiphis Herbert.) — Vagaria Herb. — Placea Miers. — Chry- siphiala Ker. (Carpodetes, Leperiza, et Stenomessom Herbert.) — Coburgia Sweet. (non Herbert.) — Pan- 406 CLASSE DES ENSIFÈRES. cratium Linn. (Hymenocallis, Ismene, et Callithauma Herbert.) — Liriopsis Reichenb. (Liriope, Erisema, et? Choretis Herbert.) — Narcissus Linn. ( Corbularia, Ajax, Queltia, Diomedes, Hermione, Schisanthes, Chloraster, Helena, Ganymedes, Philogyne, et Narcis- sus Haw. Jonquilla et Tazetta D. C.)— Gethyllis Linn. (Abapus Adans. Papyria Thunb.) AMARYLLIDÉES ANOMALES Endl. Herbes caulescentes. Racine fibreuse, ou bulbeuse, où tubéreuse. Txiolirion Fisch. — Campynema Labill. (Campylo- nema Poir. ) — Alstræmeria Linn. — Bomarea Mirb. —Doryanthes Correa. Genre GALANTHE. — Galanthus Linn. Périanthe 6-sépale, régulier, subcampaniforme, caduc; sépales dissimilaires, inappendiculés : les 5 extérieurs plus ou moins ouverts, plus grands, minces, lancéolés-oblongs ; les 5 intérieurs plus courts, dressés, un peu charnus, sub- cunéiformes, échancrés. Étamines 6, dressées, courtes, in- sérées sur un disque épigyne. Filets libres, très-courts. Anthères conniventes, supra-basifixes, oblongues, acumi- nées, subcordiformes à la base, déhiscentes par deux cour- tes fentes apicilaires; connectif linéaire, très-étroit, inap- parent antérieurement. Ovaire 5-loculaire ; loges multi- ovulées; ovules horizontaux, bisériés. Style rectiligne, filiforme, pointu, sans stigmate apparent. Capsule poly- sperme, charnue, finalement 5-valve. Graines ovoïdes, tri- gones, appendiculées à la chalaze ; tégument membranacé; raphé charnu. Embryon minime.—Bulbe tuniqué. Hampe 4-ou 2-flore, décombante après la floraison; spathe FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 407 1-phylle, fendue latéralement, bicarénée. Fleur pendante, vernale, blanche. GaLanTHE PERcE-NE1GE, — Galanthus nivalis Linn.—Engl. Bot. tab. 49, — Redout. Lil. tab. 200. — Herb. de l'Amat. vol. 4. — Jacq. Flor. Austr. tab. 515. — Hook. Flor. Lord. tab. 44.— Bulbe petit, ovoïde, blanc, composé de 2 ou 5 tu- niques charnues, en géncral 2-phylle. Feuilles dressées, linéaires, obtuses, glauques, carénées en dessous, canaliculées en dessus, larges de 5 à 4 lignes, plus courtes que la hampe. Hampe haute de 3 à 6 pouces, ancipitée, glauque, fistuleuse, en général 4-flore. Pédoncule filiforme, dressé, incliné an sommet. Spathe blan- châtre, plus longue que le pédoncule. Sépales-externes d’un blanc pur. Sépales-internes de moitié plus courts que les externes, à fond blanc, striés antérieurement de jaune verdätre, marqués ex- térieurement d’une grande tache verte en forme de croissant, Étamines plus courtes que les sépales-internes. Ovaire ovale, vert, luisant. Style un peu plus long que les étamines. Capsule pétite, subglobuleuse. Graines lisses, subopaques, d’abord d’un jause pâle, finalement br'unâtres.—Indigène ; croît dans les bois ; fleurit en février on mars; cultivé comme plante d'agrément. (Vulgairement : Perce-neige, Nivéole, Galanthine.) Genre NIVÉOLE. — Leucojum Linn. Périanthe 6-sépale, régulier, campaniforme, caduc, in- appendiculé ; sépales similaires, presque égaux, un peu épaissis au sommet, elliptiques, ou oblongs. Étamines 6, plus courtes que le périanthe, insérées sur un disque épi- gyne. Filets courts, filiformes, libres. Anthères oblongues, subtétragones, échancrées aux 2 bouts, basifixes, latéra- lement déhiscentes ; connectif nul. Ovaire trigone, 5-locu- laire; loges multi-ovulées ; ovules horizontaux , bisériés. Style claviforme ou filiforme, pointu, rectiligne, sans stig- mate apparent. Capsule charnue, 5-loculaire, polysperme, finalement trivalve. Graines subglobuleuses, inappendicu- lées; tégument noir, simple, crustacé, lâche; raphé inap- 408 CLASSE DES ENSIFÈRES. parent. Embryon subclaviforme, plus court que le péri- sperme.— Bulbe tuniqué, oligophylle. Feuilles linéaires ou filiformes. Hampe 1-flore, ou 2-flore, ou pluriflore, so- lide ou fistuleuse, décombante après la floraison; spathe monophylle, oblongue, fendue latéralement. Fleurs blan- ches, pendantes. a) Hampe 1-à 3-flore. Floraison vernale. NivéocE vernaLe. — Leucojum vernum Linn. — Bot. Mag. tab. 46.— Jacq. Flor. Austr. tab. 512. — Bot. Mag. tab. 1943 (var. biflora). — Leucojum carpathicum Sweet. — Hampe 1- flore (accidentellement 2-flore). Style claviforme. Feuilles li- néaires. — Buibe ovoïde, blanchâtre, composé d’un grand nombre de tuniques minces, 4-à 6-phylle. Feuilles dressées, obtuses, plus courtes que la hampe, d’un vert gai. Hampe haute de 13 à 4 pied, ancipitée, trigone, d’un vert gai. Spathe verdâtre, plus longue que le pédoncule. Pédoncule grêle, incliné. Sépales ovales, acuminu- lés, obtus, d’un blanc pur, avec une tache verdâtre au-dessous de leur sommet. Étamines 4 fois plus courtes que le périanthe. Anthères jaunes. Style un peu plus long que les étamines. — Croïît dans les bois des montagnes; fleurit en février et mars. Cultivé comme plante d'agrément. (Vulgairement : Mivéole, Perce-neige.) b) Hampe 4-à T-flore. Floraison estivale. Nivéoze D'ÉtÉé. — Leucojum cæstivum Linn. — Engl. Bot. tab. 621.—Jacq. Flor. Austr. tab. 205.—Flor. Dan. tab, 4265. — Bot, Mag. tab. 4210. — Redout. Lil. tab. 425. — Nivaria æstivalis Mœnch. — Hampe 4-à 7-flore. Style grêle, subfu- siforme, Feuilles linéaires. — Hampe haute de 4 à 2 pieds, droite, fistuleuse, ancipitée, d’un vert gai de même que les feuilles. Feuilles en général presque aussi longues que la hampe. Pédoncules longs, grèles, inclinés, inégaux. Spathe verdûtre, oblongue, comprimée, bicarénée, à peu près aussi longue que les pédoncules. Fleurs semblables à celles de l’espèce précédente, Capsule obovée, transversalement rugueuse. Graines grosses, FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 409 luisantes.— Indigène ; croît dans les bois des montagnes ; feurit en mai. Cultivé comme plante d'agrément, Genre STRUMARIA.— Strumaria Jacq. Périanthe rotacé, 6-parti, ou 6-sépale, étalé, inappen- diculé, régulier. Disque épigyne ou adné à la base du pé- rianthe. Étamines 6, insérées au disque. Filets monadel- phes à la base, ou libres, subulés. Ovaire 5-loculaire; loges multi-ovulées. Style rectiligne, fortement renflé au-dessous du milieu, 5-sulqué, ou trièdre. Stigmates 5, pointus, re- courbés. Capsule membranacée, 5-loculaire, 3-valve; loges oligospermes. Graines subglobuleuses ou un peu compri- mées.— Hampe subcylindrique. Fleurs en ombelle simple. Spathe courte, foliacée, 2-vaive.—Genre propre à l'Afrique australe ; les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement de serre. STRUMARIA A FEUILLES TRONQUÉES. — Sérumari& lruncata Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 557. — Feuilles linéaires-ensiformes, arrondies au sommet, planes. Hampe comprimée. Étamines plus longues que le périanthe. (Wälld.) — Fleurs blanches. STRUMARIA ROUGEATRE. — Sérumaria rubella Jacq. Ie. Rar. 2, tab. 558. — Feuilles linéaires, obliquement fléchies. Sépales plans. (Wälld.) — Fleurs lilas. STRUMARIA A FEUILLES ÉTROITES, — Strumaria angustifolia Jacq. Ic. Rar. 2, tab. 559. — Feuilles linéaires, planes. Ovaire triglanduleux. (Wälld.) — Fleurs d’un lilas pâle. STRUMARIA À FEUILLES FILIFORMES.—Sfrumaria filifolia Jacq. — Bot. Reg. tab. 440.—Crinum tenellum Linn. fil. — Imhofia filifolia Herbert. — Leucojum strumosum Aït. — Jacq. Ie. Rar. 2, tab. 561.—Feuilles filiformes. Sépales pointus. (Wä/{d.) — Fleurs blanches. STRUMARIA CRÉPU.— Strumaria crispa Ker, in Bot. Reg. tab, 1565. — Amaryllis crispa Jacq. Hoit: Schœnbr. 4, tab. 72, — A0 CLASSE DES ENSIFERES. Imhofia crispa Herbert. — Feuilles linéaires-filiformes. Spathe pauciflore. Sépales très-étalés, oblonss, obtus, ondulés. Étamines divariquées, plus courtes que le périanthe. Style rectiligne. (Willd.) — Fleurs d’un rose vif. SrRumMARIA ETOILÉ. — Strumaria stellaris Ker. — Amaryllis stellaris Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 71, — Hessea stellaris Herbert.—Spathe multiflore. Feuilles linéaires, dressées. Sépales étalés, plans. Étamines inégales, plus courtes que le périanthe, Style rectiligne, (Walld.) — Fleurs d’un rose vif. Genre CARPOLYZE. — Carpolyza Salisb. Périanthe inappendiculé, infondibuliforme-campanulé, profondément 6-fide, régulier ; segments externes subulés, mucronés, plus étroits que les sépales internes. Étami- nes 6, insérées au tube du périanthe. Filets subulés, très-courts. Anthères sagittiformes-ovées, dressées. Style filiforme, rectiligne, trièdre. Stigmates 5, rectilignes, filifor- mes, recourbés. Capsule membranacée, 5-loculaire, 5-val- ve; loges 2-à 6-spermes. Graines subglobuleuses, angu- leuses. — Hampe basse, contournée en spirale à la base. Spathe bivalve, pluriflore. Fleurs blanches, penchées. Feuilles linéaires, recourbées. —On ne connaît d’autre espèce que la suivante. CanPoLyzE SPRALÉE. — Carpolyxsa spiralis Salisb. Parad. tab. 65. — Hessea spiralis Berg. — Amaryllis spiralis L'hérits — Crinum. spirale Andr. Bot. Rep. tab. 92, — Hæmanthus spiralis Willd. — Sirumaria spiralis Ker, in Bot. Mag. tab. 1385. — Feuilles filiformes. Fleurs roses. — Indigère du Cap. Cultivé comme plarite d'ornement. Genre STERNBERGIA. — Sternberga Waldst. et Kit. Périanthe régulier, infondibuliforme, inappendiculé ; limbe 6-parti : segmentssimilaires, dressés, presqué égaux, ou les externes plus courts ; tube plus ou moins allongé. FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. AA Étamines 6, insérées à la gorge du périanthe, alternative- ment plus longues et plus courtes, toutes plus courtes que le limbe. Filets libres, dressés, rectilignes, filiformes. An- thères subcordiformes-oblongues, submédifixes, versatiles, échancrées au sommet, déhiscentes dans toute leur lon- gueur ; connectif nul. Ovaire 5-loculaire ; loges multi-ovu- lées : ovules horizontaux, bisériés. Style filiforme, droit. Stigmate capitellé, subtrilobé. Péricarpe oblong, trigone, légèrement charnu, indéhiscent, 5-loculaire, polysperme. Graines subglobuleuses, noires ; raphé formant une crête charnué presque circulaire. Embryon court, rectiligne.— Bulbe tuniqué. Feuilles linéaires ou filiformes. Hampe dressée, 1-flore, courte. Spathe tubuleuse, fendue au som- met. Fleur grande, jaune, dressée. — Genre propre à l'Eu- rope méridionale, à l'Orient, et au nord de l'Afrique ; on en connait 7 espèces ; les 2 suivantes se cullivent comme plantes d'agrément. STERNBERGIA JAUNE. — Sternbergia lutea Ker. — Amaryllis lutea Linn. — Bi. Mag. tab. 290. — Redont. Lil, tab. 448.. — Hampe épigée, à peu près aussi longue que les feuilles. Feuilles linéaires, cañaliculées, obtuses. Fleur paraissant avec les feuilles, Périanthe à tube très-court ; segménts lancéolés-oblongs, obtus, apiculés. — Bulbé ovale, 5-à 7-phylle. Feuilles dressées, d’un vert gai, plus ou moins étroites. Hampe dressée, haute de 3 à 6 pouces. Pédoncule très-court. Périanthe long de 2 pouces, d’un jaune vif. Spathe scarieuse, acuminée, plus courte que le périanthe, — Indigène de l'Europe méridionale ; fleurit en sep- tembre et octobre. ( Vulgairement : Lis-Narcisse, Narcisse d'au- tomne, Amaryllis jaune.) STERNBERGIA À FLEUR DE COLCniQuE. — Stérnberqia colchici- flora Waldst. et Kit. Hung. tab. 139. — Hampe hypogée, très- courte. Fleur paraissant avant les feuilles, Feuilles linéaires, obtuses, obliques. Périanthe à tube au moins de moitié plus court que les segments. — Bulbe petit, ovoïde, aphylle à l’époque de la floraison. Feuilles (paraissant au printemps, en même temps 4192 CLASSE DES ENSIFÈRES. que le fruit de la plante) courtes, étroites. Périonthe d’un jaune pâle ; segments lancéolés-oblongs, étroits. — Indigène de l’'Eu- rope orientale ; fleurit en septembre et octobre, Genre HÉMANTHE. — Hæmanthus Tourn. Périanthe inappendiculé, régulier, 6-fide ; tube court; segments dressés ou étalés , égaux. Étamines 6, dressées, saillantes, insérées au sommet du tube du périanthe. Fi- lets filiformes. Anthères ovées-oblongues, supra-basifixes. Ovaire 5-loculaire ; loges pauci-ovulées ; ovules suspendus ou ascendants. Style filiforme, rectiligne. Stigmate entier ou obscurément 5-lobé. Baie par avortement 1-ou 2-lo- culaire ; loges 1-spermes, remplies par la graine. Graines à tégument membraneux. Embryon minime. — Herbes glabres ou pubescentes. Bulbe tuniqué, oligophylle (en général 2-phylle), souvent recouvert d’écailles distiques. Feuilles épaisses, coriaces, en général larges et planes. Hampe courte, pluriflore, souvent accompagnée de 2 brac- tées radicales. Spathe 2-phylle ou polyphylle, colorée, en général plus longue que les pédoncules. Fleurs en om- belle simple. — Genre propre à l'Afrique australe. On en connaît aujourd'hui une trentaine d'espèces. Ces plantes sont très-vénéneuses. Les suivantes se cultivent comme plantes d'ornement de serre. HémanTRE ÉcARLATE.—[emanthus coccineus Linn.—Redout. Lil. tab. 59.— Bot, Mag. tab. 1075.—Herb. de l’Amat. vol. 1.— Feuilles Hinguiformes, planes, lisses, distiques, étalées sur terre. Ombelle dense, fastigiée, plus courte que la spathe. Périanthe à segments étalés. ( Walld.) — Bulbe gros. Feuilles larges, char- nues, plus tardives que l’inflorescence, Hampe haute de 6 à 7 pouces, marbrée de rouge. Spathe de 6 grandes bractées ovées, d’un rouge écarlate. Ombelle 20-50-flore. Périanthe d’un rouge terne. , Hémanruge serré. — flæmanthus coarctatus Jacq. Hort. FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. AS Schœnbr. 4, tab. 57. — Bot. Reg. tab. 181.—Feuilles dressées, linguiformes-oblongues, planes, lisses, calleuses au sommet. On- belle serrée, fastigiée, plus courte que l’involucre. Segments du périanthe dressés. { WVilld.) — Fleurs écarlates. HémanrHe pourPRE. — Hemanthus puniceus Linn. — Bot. Mag. tab. 1515.—Trew, Ic. Sel. tab. 44.— Feuilles elliptiques- oblongues, pointues, rétuses, ondulées. Ombelle serrée, fastigice. Segments du périanthe dressés de même que les étamines. (Wäilld ) — Hampe haute de 5 à 6 pouces, maculée de pourpre, paraissant en même temps que les feuilles. Ombelle grosse, multiflore, Bractées de l’involucre rougeâtres. Périanthe pourpre. Hémantae muLcrieLore. — Hiemanthus multiflorus Wild. — Redout. Lil. tab. 204. — Bot. Mag. tab, 961 et 1995. — Andr. Bot. Rep. tab. 518. — Feuilles lancéolées-elliptiques, pointues, concaves, dressées. Ombelle multiflore, plus longue que linvolucre. Pédoncules articulés. Périanthe à segments étalés. Étamines ascendantes. (Walld.) — Feuilles vertes en dessus, violettes en dessous. Hampe maculée de pourpre. Fleurs d’un pourpre foncé. (Indigène de Sierra-Léone. } Hémanre icré. — Hemanthus tigrinus Jacq. Hort. Schæœnbr. 4, tab. 56. — Bot. Mag. tab. 1705. — Feuilles dé- combantes, planes, glabres, ciliolées, linguiformes. Ombelle serrée. Segments du périanthe dressés de même que les étamines. (Willd.) — Périanthe écarlate. HÉMANTHE QuaDRIVALVE, — femanthus quadrivalvis Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 58. — Bot. Mag. tab. 1525. — Feuilles étalées, planes, oblongues, rétrécies à la base, cilices au bord, velues en dessus. Involucre 4-phylle, plus long que l’ombeile. Ombelle serrée. Segments du périanthe dressés de même que les étamines. (Wälld.) — Périanthe rouge. Hémanrne pugescenT. — /læmanthus pubescens Wild. — Bot. Reg. tab. 582. — Feuilles oblongues-lancéolées, velnes aux 2 faces. Ombelle fastigiée, arrondie. Segments du périanthe dres- 44 CLASSE DES ENSIFÈRES. sés de même que les étamines. (Wälld.) — Périanthe blanc. HÉMANTHE À FLEURS BLANCHES, — Hæmanthus albiflos Jacq. Hort. Schœnbr, 4, tab. 59.— Redout. Lil. tab. 598. — Bot. Reg. tab. 984. — Bot. Mag. tab. 4259. — Feuilles elliptiques, subpointues, planes, glabres, ciliées. {Involucre 4-phylle, plus court que l’ombelle. Périanthe à segments étalés. (WWalld.) — Feuilles longues de 2 à 5 pouces, pointues. Hampe courte, velue, penchée. Fleurs petites, blanches. HéMaNTRE À FEUILLES LANGÉOLÉES. — emanthus lanceæfo- lius Jaeq. Hort. Schœnbr, 4, tab. 60. — Feuilles décombantes, lancéolées-elliptiques, planes, rétrécies à la base, glabres, ciliées. Pédoncules plus longs que la spathe et le périanthe. Segments du périanthe étalés. (Willd.) — Fleurs rouges. HémanTae Na. — Îæemanthus PumnilioJacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 61. — Feuilles dressées, lincaires-Jancéolées, glabres. Pédoncules de la longueur des spathes et du périanthe. Segments du périanthe étalés. (Walld.) — Fleurs rouges. Genre AMARYLLIS. — Amaryllis Linn. Périanthe 6-parti, subringent; tube court ou nul, inap- pendiculé ; segments presque égaux, recourbés. Étami- nes 6, insérées à la gorge ou à la base des segments du périanthe. Filets déclinés ou dressés, égaux, ou alterna- tivement plus longs et plus courts. Anthères versatiles, Ovaire 5-loculaire ; loges multi-ovulées ; oyules horizon- taux, bisériés. Style filiforme , de même direction que les étamines. Stigmate béant, ou à 5 lobes étalés. Capsule membranacée, 5 valve, 5-loculaire, polysperme, ou par avortement oligosperme. Graines subglobuleuses ou com- primées, marginées, ou ailées ; tégument membraneux ou charnu. Embryon court.—Bulbe tuniqué. Hampe 1-ou plu- riflore. Spathe 4-ou 2-phyile. Pédicelles nus ou bractéolés à la base.— Genre très-riche en espèces, la plupart de l’A- mérique méridionale. On en cultive un grand nombre FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 445 dans les collections de serre; les plus notables sont les suivantes : Sous-genre ZEPHYRANTHES Herbert. Périanthe infondibuliforme ; segments égaux, staminifè- res à la base. Stigmate 5-fide. Capsule profondément 5-sulquée, Graines bisériées dans chaque loge, un peu comprimées, imbriquées ; tégument noir, crustacé. — Plantes d'Amérique. Fleurs plus précoces que les feuil- les. Hampe 1-ou 2-flore, fistuleuse ; spathe cylindrique ou bifide. AmaryLits DE ViRGINIE. — Amaryllis Atamasco Linn.— Re- dout. Lil, tab. 51. — Bot. Mag. tab. 259, — Zephyranthes Atamasco Herbert. — Spathe bifide, pointue, 4-flore. Fleur pé- dicellée. Périanthe campanulé , subrégulier, dressé, courtement tubuleux à la base. Étamines déclinées, égales. (Wälld.) — Feuilles longues, linéaires, étroites. Hampe haute de 8 à 9 pouces. Fleur grande, d’un blanc tirant sur le rose. — Indigène des provinces meridionales des États-Unis. Sous-genre HABRANTHUS Herbert. Périanthe campanulé, profondément 6-fide; gorge ven- true, squamelleuse ; limbe régulier. Étamines très-iné- gales, insérées à la gorge. du périanthe. Style décliné, arqué. Stigmate 5-fide. Capsule trisulquée. Graines bi- sériées dans chaque loge, comprimées, horizontales. — Plantes de l'Amérique méridionale. Feuilles étroites, distiques, flasques. Hampe fistuleuse, en général mul- tiflore ; spathe bifide au sommet. AMaARYLLIS ÉLÉGANT. — Amaryilis advena Ker, in Bot. Mag. tab. 4425. — Bot. Reg. tab. 849. — Habranthus advenus Herbert. — Hampe pauciflore. Pédicelles dressés, aussi longs que la spathe. Tube du périanthe court, horizontal; limbe sub- ringent; gorge poilue. Feuilles linéaires, canaliculées. ( Hort. Kew.) 416 3 CLASSE DES ENSIFÈRES. AMARYLLIS ROBUSTE. — Amaryllis (Habranthus) robusta Herbert, in Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 14. — Hampe 4-flore, longue de 5 à 9 pouces. Spathe marcescente, longue de 4 1} pouce, bifide au sommet. Pcdoncule vert, long de 2 {/, pouces. Ovaire vert. Périanthe long de 5 ‘2 pouces, panaché de rose et de blanc, vert à la base; tube presque nul, fimbrié. Style et stigmate blancs, de 1 pouce plus courts que le périanthe, plus longs que les étamines. Feuilles glauques, larges d’environ 4 lignes. Bulbe ové. (Herbert.) — Indigène de Buénos-Ayres. AMARYLLIS D'ANDERSON. — Amaryllis (Habranthus) Ander- soni Herbert, in Bot. Reg. tab. 4545. — Sweet, Bnit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 70.— Hampe 1-flore, longue de 4 à 6 pouces. Fleur dressée. Spathe tubuleuse, bifide au sommet, 4 fois plus courte que le pédoncule. Ovaire d’un brun verdâtre. Périanthe étalé (large de 2 pouces, d’un jaune doré ou cuivré); segments obovés, acuminulés ; les intérieurs 4 fois plus étroits. Feuilles linéaires, glauques, subobtuses. Bulbe subglobuleux, un peu dé- primé. (Sweel.) — Indigène de Buénos-Ayres. Sous-genre HIPPEASTRUM End. (Hippeastrum, Coburgia et Leopoldia Herbert. Amaryllis Sweet, Hort. Brit.) Périanthe subinfondibuliforme ; gorge lisse, ou fimbriée, ou gibbeuse, contractée ; segments du limbe inégaux. Étamines déclinées, ascendantes, anisomètres, insérées à la gorge du périanthe. Style ayant la même direction que les étamines. Stigmate 5-fide ou 5-lobé. Capsuie 5-sulquée. Graines 1-sériées dans chaque loge, imbri- quées, souvent marginées; tégument noir. (Endl.) — Plantes d'Amérique. Feuilles distiques. Hampe 2-ou pluri-flore ; spathe bifide. Amarvuus RÉrIQULÉ, — Amuryllis reticulata L'hénit. — Bot. Mag, tab. 657, — Redout. Lil. tab. 424. — Andr. Bot, Rep. tab, 479. — Feuilles oblongues, rétrécies à la base, Hampe comprimée, subbiflore. Fleurs penchées. Périanthe tubuleux à la base; gorge glabre, (Wälld.)—Fleurs d’un écarlate vif en dedans. + FAMILLE DES AMARVLLIDÉES. 417 — Variété : Amaryllis striatifolia Sweet. (Amuryllis reticu- latw major Bot. Regstab. 552.— Bot. Mag. tab. 24 1g) — Indigène du Brésil. (y: AMARYLLIS ROYAL. — Amaryli#reginæ L'hérit. Sert. — Re- dout. Lil. tab. 9. — Bot. Mag. tab. 455. — Mill. Ic, tab. 24. — Feuilles lancéolées, étalées. Hampe subbiflore. Pédicelles di- variqués. Fleurs nutantes. Périanthe campanulé, courtement tu- buleux; gorge velue. (Wälld.) — Bulbe verdâtre. Hampe haute d'environ 2 pieds, 2-à 4-flore, Fleurs grandes, à limbe écarlate ; tube verdâtre. —{[ndigène du Brésil. —Variété : Amaryllis brasi- liensis Redout. Lil. tab, 469. (Amaryllis spectabilis Lodd. Bot. Cab. tab. 459.) AMARYLLIS RUBANNÉ. — Amaryllis viltata L'hérit. Sert. tab. 15. — Redout. Lil. tab. 10. — Schneevogt, Ic. tab: 44. — Bot. Mag. tab. 129. — Hampe cylindrique. Fleurs pédicellées. Pé- rianthe infondibuliforme ; segments-extérieurs adnés par la côte médiane au bord des segments-intérieurs. Stigmates canaliculés. (Willd.) — Hampe haute de 2 pieds, 4-ou 5-flore. Feuilles lon- gues, étroites, lavées de rouge. Fleurs grandes, horizontales, ex- balant une odeur de cassis. Périanthe à tube long, d'un rouge verdâtre; segments d’un blanc pur, marqués en dessus de 5 bandes pourpres. — Indigène du Cap. AMARYLLIS ÉQUESTRE. — Amaryllis equestris Hort. Kew, — Redout. Lil. tab. 52. — Delaun. Herb. de l’'Amat. vol. 2 Bot. Mag. tab. 505. — Bot. Reg. tab. 254.— Andr. Bot. Rep. tab. 558. — Hampe subhiflore. Pédicelles dressés, plus courts que la spathe. Périanthe à tube filiforme, horizontal ; gorge poi- lue; limbe obliquement étalé, recourbé. (Wä{{d.)— Bulbe rouge, glohuleux, Tige haute de 42 à 45 pouces. Spathe bifide. Fleurs grandes ; tube blanchâtre; limbe écarlate, strié. — Tndigène des Antilles. Sous-genre SPREKELIA Herbert. Périanthe ringent ; tube wès-court ; segments inégaux : le supérieur dressé ; les 5 autres déclinés, embrassant les BOTANIQUE. PHAN. T. KI. 27 418 CLASSE DES ENSIFÈRES. étamines. Étamines déclinées, arquées en dehors, mo- nadelphes à la base, insérées à la gorge du périanthe. Style suivant la même direction que les étamines. Stig— mate trifide. Feuilles liguliformes, canaliculées, parais- sant plus tard que les fleurs. Hampe 1-ou 2-flore, fis- tuleuse : spathe 2-valve : l'une des folioles linéaire, in- cluse ; l’autre folliculaire, bifide au sommet. Amanyzus Crorx DE Saint-Jacques. — Amaryllis formosis- sima Linn. — Redout. Lil. tab. 5. — Bot. Mag. tab. 47. — Delaun. Herb. de l’Amat. vol. 4,.— Trew, Ie. Sel. tab. 24.— Sprekelia formosissima Herbrt. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 444. — Bulbe subglobuleux, déprimé. Feuilles lon- gues de t/ pied à 4 pied, larges de 5 à 5 lignes, linéaires, poin- tues, dressées , glabres, d’un vert foncé. Hampe haute d'environ 4 pied, diessée, fistuleuse, subeylindrique, striée, 4-flire (rare- ment 2-flore). Fleur grande, pédonculée, penchée, d’un pourpre foncé et comme velonté. Pedoncule long d'environ 2 pouces. Spathe bifide au sommet, plus longue que le pédoncule, Ovaire vert. Sesments du périanthe lancéolés, fortement striés. Étumines un peu plus longues que le périnnthe. Style un peu plus long que Les filets, pourpre de même que ceux-ci. Anthères grandes, médi- fixes, d’un pourpre violet avant l’anthèse. — Indigine de V’A- mérique méridionale. (Vulgairement : Lis de Saint-Jacques, Croix de Saint-Jacques.) Sous-genre VALLOTA Herbert. Périanthe infondibuliforme; gorge évasée ; segments iné- gaux. Étamines conniventes, insérées (alternativement plus haut et plus bas) à la gorge du périanthe. Style . décliné. Stigmate trigone, entier. Capsule trièdre. Grai- nes bisériées dans chaque loge, aplaties, noires, bordées d'une aile mince.—Feuilles distiques, perennes. Hampe fistuleuse. Fleurs en ombelle simple. Spathe bifide, AMARYLLIS POURPRE. — Amaryllis purpurea Willd. — Amu- ryllis elata Jacq. Hort, Schœnbr, 4, tab, 62, — Feuilles li- FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 419 péaires-lancéolées. Hampe subbiflore. Fleurs presque dressées. Périanthe tubuleux à la base; gorge glabre. (Willd.) — Tadi- gène du Cap. Sôus-genre CALLIROE Link. (Bélladonna Sweet.— Amaryllis Herbert. ) Périanthe infondibuliforme ; segments étalés, ondulés, alternativement plus longs et plus courts. Étamines droites ou ascendantes, insérées à la gorge du périan- the. Style décliné. Stigmate trilobé, fimbrié. Capsule trisulquée, irrégulièrement ruptile. Graines grosses, globuleuses, à tégument charnu. — Hampe pleine, mul- tiflore ; spathe 2-phylle. Amaryuuis BezLanonne. — Amaryllis Belladonna Linn. — Redont. Lil. tab. 480. — Bot. Mag, tab. 755. — Feuilles ca- naliculées, carénées, tres glatris ; carène obtuse. Hampe com- primée. Fleurs presque dressées. Périanthe 6- parti : segments plans. (Wälld.) — Bulbe gros, allongé. Feuilles loriformes , plus courtes que la bampe. Hampe haute de 4 1} pied à 2 pieds, 8-à 42-flore, beaucoup plus précoce que les feuilles. Fleurs grandes, roses, légèrement penchées, — Variétés : Amaryllis blanda Bot. Mag. tab. 4450. — Amaryllis pallida Bot. Reg. tab. 714. — Irdigène du Cap. Sous-genre LYCORIS Herbert. Périanthe infondibuliforme; tube trigone ; gorge évasée; segments ondulés, arqués, alternativement plus longs et plus courts. Étamines insérées à la gorge du périan- the, alternativement plus longues et plus courtes, as- cendantes et arquées de même que le style. Stiginate indivisé, fimbrié. — Feuilles distiques. Hampe pleine, multiflore. AMaRyLLIS DORÉ. — Amaryllis aurea L'hérit. Sert. tab. 45, bis. — Redout. Lil. tab. 61.— Bot. Reg. tab. 614. — Delaun. Herb, de l’Amat. vol. 4. Bot. Mag, tab. 409. — Feuilles àres- 4920 CLASSE DES ENSIFERES. sées, linéaires, canaliculées, à bord réfléchi, glabres. Fleurs pé- dicellées, presque dressées. Périanthe subclaviforme, 6-parti : seoments linéaires-lancéolés. (Wälld.) — Bulbe subglobuleux. Feuilles longues. Ombelle 6-10-flore. Hampe d'environ 2 pieds. Fleurs grandes, d’un jaune doré. — Indigène de Chine. AMARYLLIS RAYONNANT. — Amaryllis radiata L’hénit, Sert. — Andr. Bot. Rep. tab. 95. — Bot. Reg. tab. 596. — Sépales lancéolés. Étamines et style réfléchis, divergents, 4 fois plus longs que le périanthe. Stigmate inapparent, (Wälld.) — Fleurs d’un rose vif, — Indigène de Chine. Sous-genre NERINE. ( Nerine et Galathea Herbert. ) Périanthe 6-parti, régulier. Étamines subisomètres, insé- rées à la base des sépales ; filets dilatés et gibbeux à la base. Stigmate 5-fide, fimbrié. Capsule trisulquée. Grai- nes anguleuses. — Feuilles distiques. Hampe pleine, multiflore. AMARYLLIS À FEUILLES COURBES, — Amaryllis curvifolin Jacq. Hort. Schoœnbr. 4, tab. 64. — Redout. Lil. tab. 274. — Bot. Mag. teb. 725. — Amaryllis Fothergillia Andr. Bot. Rep. tab. 465. — Feuilles linéaires-ensiformes, canaliculées, roides. Sépales oblongs, ondulés, révolutés. Étamines et style presque’ droits, plus longs que le périanthe. (Wa{ld.) — Bulbe conique- pyramidal, Feuilles subfalciformes, d’un vert glauque. Hampe de 5 pieds, subtétragone, 8-12-flore, Fleurs grandes, inodores, d’un écarlate brillant. — Indigène du Cap. AmaryLuis Las DE GUERNESEY. — Amaryllis sarniensis Linn. — Redout, Lil. tab. 55.— Jacq. Hort, Schœnbr. 4, tab. 66. — Bot. Mag. tab. 294. — Delaun. Herb. de l’Amat. vol. 5. — Amaryllis venusta Bot. Mag. tab, 4090. — Sépales linéaires, plans. Étamines et style presque droits, plus longs que le pé- rianthe. Stigmates révolutés, (Wälld.) — Bulbe gros. Feuilles longues, planes. Hampe haute de 4 pied, 8-à 40-flore. Fleurs écarlates ou d’un rose vif,— Indigene du Japon. FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 491 AMARYLLIS FLEXUEUX. — Amaryllis flexuosa Jacq. Hort. Schænbr. 4, tab. 67.— Bot. Reg. tab. 472.— Feuilles linéaires, subobtuses, concaves, comme chagrinées, Périanthe subringent ; sépales lancéolés, étalés, réfléchis et ondulés au sommet : l’in- férieur divariqué. Étamines et style ascendants, plus courts que le périanthe. — Fleurs pourpres. — Indigène du Cap. AmaryLuis Bas. — Amaryllis humilis Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 69. — Bot. Mag. tab. 726 et 1089. — Delaun. Herb. de l’Amat. vol. 4. — Feuilles linéaires, obtuses, glabres, lisses, planês. Hampe 5-ou 4-flore. Périanthe subringent ; sépales lan- céolés, étalés, réfléchis et ondulés au sommet : l’inférieur divari- qué. Étamines et style ascendants , plus courts que Le périanthe. (Waälld.) — Fleurs rouges. — Indigène du Cap. Genre BRUNSWIGIA. — Brunswigia Ker. « Périanthe subcampanulé, ou infondibuliforme, profon- dément 6-fide, inappendiculé, régulier ou irrégulier. Éta- mines 6, insérées à la base du périanthe. Filets dressés ou déclinés, libres, ou alternativement libres et adnés au tube. Anthères versatiles. Style filiforme, arqué au sommet. Stigmate 5-lobé ou trigone. Capsule membraneuse, 3-sul- quée ; loges oligospermes. Graines oblongues, noires. — Bulbe globuleux, tuniqué. Feuilles spathulées ou liguli- formes, en général plus tardives que les fleurs. Hampe multiflore, comprimée ; spathe 2-phylle; pédicelles en gé- néral bractéolés à la base. — Genre propre à l'Afrique aus- trale. Les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement de serre. Sous-genre IMHOFIA Herbert. Tube du périanthe très-court, droit ; segments réfléchis, subondulés. Filets et style dressés. Stigmate obtus, tri- gone. Brunswicra marcivé. — Brunswigia (Imhofia Herbt.) mar- ginata Hort. Kew.— AmaryllismarginataJacq. Hort. Schœnbr. 4929 CLASSE DES ENSIFÈRES. + 4, tab. 65. — Feuilles liguliformes, décombantes, à bord carti- lagineux. Fleurs pourpres. Sous-genre COBURGIA Herbert. (Non SvveeL) Périanthe à tube subinfondibuliforme; segments non-on- dulés, courbés, alternativement plus longs et plus courts. Filets arqués en arrière, alternativement libres el ad- nés au tube du périanthe. Style ascendant au sommet. Stigmate obtus, trigone. Capsule trisulquée. : BruNSwIGIA MULTIFLORE. — Brunswigia mulliflora Mort. Kew.— Bot. Mag. tab. 1619. — Amaryllis orientalis Jacq. Hort. Schænbr. 4, tab. 74, — Amaryllis Josephinæ Red. Lil. tab. 571 et 572. — Bot. Reg. tab. 491 et 192. — Bilbe très- gros. Fenilles grandes, linguiformes, glabres, décombantes, d’un vert pâle. Hampe grosse, comprimée, haute de 2 pieils. Ombelle très-ample, d'environ 60 fleurs; pédicelles divergents. Fleurs longues d'environ 5 pouces, pourpres, ou roses, —Vulgairement : Amaryllis Joséphine, Amarillys Girandole. Bauxswicra Ranuce, — Brunswiqia Radula Hort. Kew.— Amaryllis Radula Jacq. Hort. Schœænbr. 4, tab. 68. — Feuilles décombantes, elliptiques, chagrinées, scabres. (Hort. Kew.) — Fleurs pourpres. BRuNSwIGIA STRIÉ. — Brunswigia striata Hort. Kew. — Amaryllis siriata Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 70, — Feuilles elliptiques-ovées, dressées, marginées. (Wälld.) Fleurs pourpres, Sous-genre BUPHANE Herbert. Périanthe à tube subinfondibuliforme , subtrigone ; seg- ments non-ondulés , réfléchis au sommet, alternalive- ment plus longs et plus courts. Étamines étalées. Style droit, Stigmate obscurément 5-lobé. BronswicrA VÉNÉNEUX, — Brunswigia ( Buphane) toxicaria Herbert. — Hemanthus toxicarius Mort. Kew. — Bot, Mag. tab, 4217.—Bot, Reg. tab. 567.—Amaryllis disticha Linn.— FAMILLE DES AMARYLLIDÉES, 493 Feuilles distiques, oblongues, | resqne planes, glabres. Pédoncules plus longs que la spathe et le périanthe ( Wäilld.) — Fleurs lilas, — Le bulbe est très-délétère; on assure que les peuplades sauvages de l'Afrique australe s’en servent pour empoisonner les flèches. BeunswiGiA Cité. — Brunswigit ciliaris Bot. Reg. tab. 1155. — Amaryllis ciliaris Lino. — Hæmanthus ciliaris Hort. Kew. — Feuilles lancéolées, glabres, ciliées. Spathe large, plus courte que l’ombelle, Ombelle arrondie, Périanthe à limbe reflé- chi. (Willd.) — Fleurs roses. *Sous-genre AMMOCHARIS ferbert. Périanthe à tube subinfondibuliforme, subtrigone; seg- ments non-ondulés, presque étalés, réfléchis au sommet, alternativement plus longs et plus courts. Filets et style déclinés, arqués en arrière au sommet. Stigmate très- courtement 5-lobé. BRUNSWIGIA À FEUILLES FALCIFORMES. — Brunswigia falcata Ker, But. Mag. tab. 4445. — Crinum fulcatum Jacq. Hort. Vind. 5, tab. 60. — Amaryllis falcata L’hérit. — Feuilles planes, décombantes, falciformes, crénelées ; crénelures blanches, cartilagineuses. Hampe comprimée, aussi longue que l’ombelle, Périanthe dressé. (Wal!d.) — Fleurs pourpres. Genre CRINOLE. — Crinum Linn._ Périanthe à tube grêle, allongé, non-évasé à la gorge ; limbe 6-parti : segments dressés, ou étalés, ou réfléchis. Etamines 6, insérées au sommet du tube du périanthe. Fi- lets étalés ou déclinés, filiformes. Anthères linéaires, ver- satiles. Ovaire 5-loculaire ; loges mulli-ovulées; ovules horizontaux, bisériés. Style filiforme , incliné. Stigmäte obtus ou obscurément 3-lobé. Capsule membraneuse, subglobuleuse, déprimée, irrégulièrement ruptile, 5-locu- laire, ou par avortement 14-ou 2-loculaire ; loges 4-ou oligo-spermes. Graines subglobuleuses, souvent dégéné- 424 ULASSE DES ENSIFÈRES. rées en bulbilles. — Bulbe columnaire ou sphérique. Hampe pleine, multiflore; spathe 2-phylle. Feuilles très- longues, multisériées. Fleurs en ombelle simple ; pédicel- les accompagnés de petites bractéoles. — On connaît au- jourd'hui une cinquantaine d’espèces de ce genre, et un grand nombre de variétés ou hybrides ; la plupart se pa- rent de fleurs magnifiques et odorantes. Les suivantes se cultivent le plus fréquemment dans les collections de serre. A. Fleurs sessiles ou subsessiles. CRINOLE D'AMÉRIQUE. — Crinum americanum Linn. — Re- dout. Lil. tab. 552. — Bot. Mag. tab, 1054. — Feuilles lan- céolées, longues de 2 picds, larges de 4 pouces, la plupart redressées, touffues. Hampe plus courte que les feuilles, un peu comprimée, sublatérale. Fleurs grandes, blanches. Segments du périanthe réfléchis, plus longs que le tube, étroits. Étamines et style pourpres. — Indigène de l'Amérique méridionale. CrinorE RouGEATRE. — Crinum erubescens Willd, — Bot. Mag. tab. 4952. — Redout. Il. tab. 27. — Delaun. Herb. de V’'Arat. vol. 7. Bulbe très-gros, ovale. Feuilles longues d’en- viron 5 pieds, larges de 2 pouces, touffues, épaisses, planes, d’un vert foncé, lancéolées, légèrement crénelées ( crénelures cartilagi- neuses ); les extérieures rougeâtres en dessous. Hampe comprimée, pourpre, longue de 2 pieds, à 6-à S-flore. Fleurs très-longues , très-odorantes, subsessiles. Périanthe à tube pourpre, plus long que le limbe ; segments linéaires-lancéolés, blancs, lavés de rose. Filets et style pourpres. — Indigène de l'Amérique méridionale, Croce pourpre. — Crinum cruentum Ker, Bot. Reg. tab. 474. — Bulbe ovale-pyramidal, stolonifère, d’un pourpre violet à l'extérieur, Feuilles épaisses, d’un vert foncé, un peu scabres au bord. Hampe sub-7-flore, compriméc. Ombelle inclinée. Fleurs longues de 40 à 12 pouces, odorantes, d’un pourpre vif, Périanthe à segments Jancéolés, recourbés, Filets d’un rouge de sang. — Présumé originaire de Pnde. FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 425 B. Fleurs pédonculées. ” Croce D'AstE. — Crinum asiaticum Linn. — Crinum ame- ricanum Redout. Lil. tab. 552.—Bulbe subcylindracé. Feuilles longues de 5 à 4 pieds, larges de 6 pouces, rombreuses, décom- bantes, lancéolées, lisses au bord. Hampe latérale. Ombelle hé- misphérique, d'environ 60 fleurs. Périanthe long de 6 pouces, blanc; segments étroits, linéaires, recourbhés, à peu près aussi longs que le tube. Style grèle, rougeâtre au sommet. — Indigère de Chine, Crinore GracIEUSE. — Crinum amabile Ker. — Bot. Mag. tab. 4605.— Bot. Reg. tab. 679. — Bulbe atteignant ia gros- seur de la cuisse d’un homme, et 4 pied de long. Feuilles longues de 3 à 6 pieds, larges de 6 pouces, un peu glauques, linéaires- lancéolées, lisses aux bords. Hampe latérale, plus courte que les feuilles. Spaihe très-grande, réfléchie. Ombelle d’environ 50 fleurs très-odorantes, très-grandes, d’un pourpre rose. Tube du périanthe subtrigone, long de ‘/2 pied ; segments révolutés, lancéolés, larges de 9 lignes, de la longueur du tube. Filets pourpres. — Origi- paire de Sumatra. CRINOLE À LONGUES BRACTÉES. — Crènum bracteatum Wild. — Jacq. Hort. Schœnbr. 4, tab. 495. — Bot. Reg. tab. 479 — Crinum asiaticum Redout. Lil. tab. 548. — Bulbe gros, ovale, cylindrique. Feuilles longues de 4 pied et plus, lancéolées, lisses, onduléeg, terminées en pointe calleuse, Bractées grandes, lan-- céolées, de la longueur du tube du périanthe. Périanthe grand, blanc, odorant ; segments linéaires-lancéolés, reconrbés, à peine plus longs que le tube. Filets divergents, d’un pourpre foncé. Style plus court que les étamines. — Originaire de l'ile de France. CRNOLE PÉDONCULÉE. — Cr'inum pedunculatum R. Br. Prodr. —Bot. Reg. tab, 52..—Crinum taitiense Redout. Lil. tab. 408. — Bulbe très-gros, allongé, cylindrique. Feuilles larges-lancéo- lées, lisses aux bords. Ombelle lâche. Périanthe à tube jaunâtre, long de 4 pouces ; segments étroits, linéaires, obtus, mucronés. Filets étalés, rougeâtrès au sommet de même que le style. 426 CLASSE DES ENSIFÈRES,. Genre CYRTANTHE, — Cyrtanthus Hort. Kew. Périanthe infondibuliforme, inappendiculé, subrégulier; tube long, courbé, graduellement évasé dans le haut, ven- tru dans quelques espèces ; limbe court, 6-fide : segments dressés ou étalés, presque égaux. Étamines 6, insérées à la gorge de la corolle, incluses. Filets tiliformes, conni- vents, alternativement plus longs et plus courts. Anthères ovées, incombantes. Ovaire 5-loculaire ; loges multi-ovu- lées ; ovules bisériés, horizontaux. Style dressé ou décliné, filiforme. Stismate courtement trifide. Capsule ovée, tri- gone, 5-loculaire , 5-valve, polysperme. Graines aplaties, noires. — Hampe multiflore ; spathe bivalve. Feuilles lon- gues, étroites, distiques. Fleurs en ombelle simple ; pédi- celles accompagnés de bractées scarieuses. — Genre pro- pre à l'Afrique australe ; les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement de serre. CyRTANTHE A FEUILLES ÉTROITES. — Cyrtanthus angustifolius Willd.—Bot. Mag. tab. 271.—Delaun. Herb. de l’Amat. vol. 4. — Redout. Lil. tab. 588. — Crinum angustifolium Linn. — Feuilles linéaires, canaliculées. Fleurs penchées. Périanthe à tube cylindracé. (Walld.) — Feuilles étalées. Fleurs d’un écarlate vif. Segments du périanthe courts, ovés, obtus. CYRTANTRE À FLEUR VENTRUE. — Cyrlanthus ventricosus Walld, — Cyrtanthus angustifolius Jacq. Hort. Schœnbr, 4, tab. 76.— Feuilles linéaires, planes, dressées. Fleurs penchées. Périanthe à tube ventru. Etamines ascendantes, (Walld ) — Fleurs inodores, d’un écarlate vif. Spathe d’un rouge de sang. Filets rouges à la base, Ovaire d’un pourpre verdätre. CYRTANTHE A FEUILLES OBLiQUESs. — Cyrtanthus obliquus Wild. — Redout. Lil. tab. 581, — Andr. Bot. Rep. tab. 265. — Bot. Mag. tab. 4155. — Crinum obliquum Linn: — Ama- ryllis umbellata L'hérit. Sert. 45, tab. 46, — Feuilles lancéo- lées, obtuses, planes, obliquement fléchies. Fleurs pendantes. Tube du périanthe obconique (Wil{d.)—Bulbe très-gros. Feuilles FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 497 coriaces, longues de 4 pied et plus, larges de 2 pouces. Hampe glauque, rougeâtre au sommet, plus longue que les feuilles, 4 0-à 42-flore. Fleurs de la grandeur de celles de l'Impériale, Pé- rianthe à tube d’un écarlate vif; segments ovés, acuminés, d’un jaune orange, bordés de vert. CYRTANTHE RUBANÉ. — Cyrlanthus vittatus Desfont. Hort, Par. — Redout. Lil. tab. 482. — Feuilles étroites, linéaires, de la longueur des tiges, canaliculées. Fleurs grandes. Périanthe à tube long, grêle, infondibuliforme, d’un blanc verdätre; lobes ovales, pointus, blancs, avec une bande rouge. Genre COBURGIA, — Coburqia Sweet. Périanthe infondibuliforme, régulier ; gorge couronnée de 6 appendices courts, membraneux, connivents, bifur- qués au sommet, alternes avec les étamines; tube long, courbé, évasé au-dessus du milieu ; limbe court, 6-parti : segments étalés , imbriqués , presque égaux. Étamines 6, conniventes, isomètres, insérées à la gorge du périanthe. Filets filiformes, un peu élargis à la base. Anthères ob- longues, supra-basifixes, incombantes. Ovaire oblong, tri- gone, 5-loculaire ; loges multi-ovulées; ovules bisériés. Style filiforme, droit. Stigmate capitellé, subtrilabé. Cap- sule à 5 loges polyspermes. Graines. . . ... Bulbe luni- qué. Feuilles linéaires, glauques. Hampe ancipitée, pau- ci-flore ; spathe 2-à 4-phylle. Fleurs grandes, presque pen- dantes. — On ne connaît que l'espèce suivante. CoBuRGIA À FLEURS CARNÉES. — Coburgia incarnata Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 47. — Pancratium incarnatum Kunth, io Humb. et Bonpl. Nov. Gen. et Spec. — Bulbe gros, subgl buleux, enveloppé de plusieurs tuniques sèches et noirâtres. Feuilles au nombre de 5 ou 6, longues de 4 ‘ja pied, larges de 6 à 9 hignes, lisses, glabres, subobtuses. Hampe haute de 21) pieds, dressée, solide, en général 4 -flore, Spathe à folioles brunâtres, striées, inégales, lancéolées, caduques. Fleurs courtement pédi- 428 CLASSE DES ENSIFÈRES. cellées. Périanthe à tube long de 3 à 4 pouces, claviforme, obscurément trigone, d’un rouge orangé, luisant ; segments ovés- elliptiques, acuminulés, longs d'environ 4 pouce, roses, ayec une bande médiane verte ; appendices d’un jaune verdâtre. Étamines un peu plus courtes que les segments du périanthe. Style débor- dant les étamines, — Indigène du Pérou, Cultivé dans les col- lections de serre. Genre EURYCLÉS. — Eurycles Salisb. Périanthe infondibuliforme, régulier ; gorge couronnée dé 6 appendices tridentés (la dent médiane plus longue, anthérifère) ; tube court ; limbe 6-parti; segments étalés. Anthères sagittiformes, versatiles. Ovaire 5-loculaire ; loges 2-ovulées; ovules collatéraux : l'un dressé, l’autre sus- pendu. Style filiforme, droit. Stigmate entier. Capsule 3-costée, incomplétement 5-loculaire, oligosperme. Grai- nes. ..... Bulbe tuniqué. Feuilles pétiolées, cordifor- mes-arrondies, nerveuses, veinées, réticulées. Hampe sub- cylindrique, pluriflore. Spathe 2-ou 5-phylle. Fleurs blan- ches. Eunycrës couronné. — Eurycles coronata Sweet. — Eury- cles sylvesiris Salisb.— Pancratium nervifolium Salisb. Parad. tab. 84. — Pancratium amboinense Linn. — Redout. Lil. tab. 584. — Bot. Mag. tab. 4449. — Delaun. Herb. de l’Amat. vol. 5, tab. 514. — Proiphys amboinensis Herbert. — Bulbe ovoide. Feuilles grandes, tres-glabres. Hampe succulente, late- rale, haute de 4 à 4 1} pied, 40-20-flore. Spathe à folioles lan céolées, 4 fois plus longue que les pédicelles. Fieurs odorantes, larges CRT 4 pouce. — Indigène des il LE Cultivé comme plante d'ornement de serre. Genre PANCRATIUM. — Pancratium Linn. Périanthe régulier, infondibuliforme ; gorge couronnée d’un godet pétaloïde, campanulé, à 6 dents ou à 6 laniè- res alternes avec des étamines ;: tube droit où. courbé, FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 429 long, grêle ; limbe 6-parti : segments étalés ou réfléchis. Étamines 6, insérées entre les dents ou lanières du godet. Filets dressés ou connivents, isomètres, ou alternative- ment plus longs et plus courts. Anthères linéaires ou ob- longues, incombantes. Ovaire 5-loculaire ; loges multi- ovulées:; ovules horizontaux, bisériés. Style droit, fili- forme. Stigmate entier. Capsule submembranacée, 5-lo- culaire, 5-valve, polysperme. Graines noires, irrégulière- ment comprimées ; tégument épais, fongueux. — Bulbe gros, tuniqué. Feuilles en général linéaires ou lancéolées. Hampe cylindrique, ou anguleuse, 1-ou pauci-ou pluri- flore; spathe 1-2-ou poly-phylle. Fleurs grandes, blan- ches, odorantes. Sous-genre HALMYRA Salisb. (Pancratium Herbert.) Fleurs dressées. Tube du périanthe droit; godet 6-fide; segments du limbe presque étalés. Etamines iso- mètres. | PANGRATIUM MARITIME. — Pancratium maritimum Linn. — Redout. Lil. tab. 8.— Bot. Reg. tab. 161.—Bulbe ovoïde. Feuilles au nombre de 5 ou 6, planes, glauques, linéaires, obiuses. Hampe haute de {/2 pied à 4 pied, dressée, 6-à 10-flore. Spathe 2-phylle ; folioles ovées-lancéolées, acuminées, scarieuses, blan- châtres, plus courtes que les fleurs. Fleurs courtement pédicel- lées. Périanthe à tube long de 2 à 5 pouces ; segments étroits, lancéolés, acuminés, striés, 2 fois plus courts que le tube, du quart plus longs que le godét ; godet à lobes bifides au sommet. Étamines un peu plus longues que les lobes du godet. Style fili- forme, dresse, de la longueur du périanthe. — Indigène du lit- toral de la Méditerrance. Cultivé comme plante d’ornement. ( Vulgairement Lis de Mathiole.) — Fleurit en juillet ou août. Pañcramum p'Iccyrte. — Pancratium illyricum Lion. — Bot. Mag. tab, 748.—Redout. Lili tab. 155.—Feuilles lancéo- lées, glauques, obtuses, subcanaliculées. Hampe haute d'environ 4 pied, comprimée, 6-à 12-flore. Spathe 4-phylle, caduque. 430 CLASSE DES ENSIFERES. Fleurs pédicellées. Périanthe à tube long de 4 pouce; godet beaucoup plus court qne le limbe, à lobes bifides ; limbe à segments lancéolés, plus longs que le tube. Étamines presque aussi longues que les segments du périanthe, divergentes Style de la longueur du périanhe. — Indigène de l’Europe méridionale. Cultivé comme plante d'ornement ; fleurit en mai ou juin, Sous-genre HYMENOCALLIS Herbert, Périanthe à tube droit ; godet à 6 lanières filiformes; limbe à segments flasques. PancRaATIUM ÉLÉGANT. — Pancraiium speciosum Salisb. Trans. Soc. Linn. 2, tab. 42.— Redout. Lil. tab. 412.— Pan- cralium caribæum Bot. Mag. tab. 826. — Feuilles elliptiques. Hampe maltiflore, (Wülld.) — Indigène des Antilles. Cultivé dans les collections de serre. Pancrarium RoTAcÉ. — Pancratium rotatum Ker, in Bot. Mag. tab. 827. — Pancratium disciforme Redout. Lil. tab. 155. — Feuilles lincaires. Hampe pauaiflore. Étamines divari- quées, plus longues que le godet. (Hort, Kew.) — Indigène des provinces méridionales des États-Unis. Pancrarium Lirroraz, — Pancratium lilorale Jacq. Hort. Vindub. 5, tab. 75, — Redout, Lil. tab. 454, — Feuilles li- néaires-lancéolées, Hawpe multiflore. (Wälld.) — Indigène des Antilles. Genre NARCISSE. — Narcissus Linn. Périanthe hypocratériforme, régulier ; tube droit, sub- cylindracé ; gorge couronnée d’un godet campanulé, ou infondibuliforme, très-entier, ou crénelé, ou 6-lobé, péta- loïde ; limbe 6-parti : segments étalés ou réfléchis, pres- que égaux. Étamines 6, incluses, ou subincluses , bisé- riées, insérées vers le sommet du tube du périantbe (plus bas que le godet). Filets inadhérents ou adnés au tube, très- courts. Anthères linéaires ou oblongues, supra- FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 431 basifixes , incombantes ; connectif nul. Ovaire 5-loculaire ; loges multi-ovulées; ovules horizontaux , bisériés. Style filiforme, droit. Stigmate obtus. Capsule ovoïde ou obovée, submembranacée, 5-loculaire, 5-valve, subtrigone, oligo- sperme ou polysperme. Graines subglobuleuses , noires, rugueuses. Embryon rectiligne ou un peu courbé, pres- que aussi long que le périsperme.— Bulbe tuniqué. Feuil- les planes ou canaliculées, linéaires, ou subfiliformes, allongées. Hampe 1-ou pauci-flore. Spathe 4-phylle, sca- rieuse. Fleurs jaunes ou blanches, odorantes, très-élé- gantes, pédicellées, plus ou moins penchées, en général vernales. Les bulbes des Narcisses ont des propriétés émétiques très-prononcées ; leur extrait, à forte dose, agit d'une ma- nière délétère sur l'économie animale. L'infusion des fleurs de certaines espèces passe pour antispasmodique. — La plupart des espèces de ce genre croissent dans les contrées voisines de la Méditerranée , où elles parent les campagnes et les bois dès les premiers mois de l’année. Toutes ces plantes méritent une place dans les parterres. M. Haworth (in Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, vol. 1, appendix) classe et caractérise les espèces ainsi qu'il suit. Sous-genre CORBULARIA Haw. Segments du périanthe en général plus courts que le go- det ; godet tronqué. Étamines ascendantes de même que le style. Ovaire subturbiné , cylindrique, 5-loculaire. Graines nombreuses, trigones, bisériées dans chaque loge. — Feuilles filiformes, canaliculées, vertes. À. Fleurs blanches. Narcisse pes Asrurtes. — Corbularia cantabrica Haw. in Sweet, Bit, Flow. Gard. — Godet crénelé. Style inclus. Pé- rianthe d’un blanc pur. (Hauw.) Nartisse gLaNcHATRE, — Corbuleria albicans Haw. 1. €, — 432 CLASSE DES ENSIFÈRES. Périanthe d’un blanc jauvâtre. Godet très-entier. Style saillant. (Haw.) — Espagne. B. Fleurs jaunes. Narasse Buzsocone. — Narcissus Bulbocodium Linn. — Corbularia Bulbocodium Haw. — Plante petite. Godet entier. Style inclus. (Haw.)— Espagne. À NaRoiSSE À FEUILLES MENUES. — Corbularia tenuifolia Haw. — Sweet, Brit. Flow. Gard. tab, 444. — Plante petite. Godet à 6 lobes, Style saillant. (Haw.) — Espagne. NaRGISSE SAUNE D'or. — Corbularia aurea Haw. — Godet crénelé, plus court que les segments du périanthe. Style’sail- lant. (Haw.)— Patrie incertaine. Narcisse venTRu. — Corbularia obesa Haw. — Feuilles décombantes, Godet ventru, entier. Style sailiant. (Haw.) — Espagne. Narcisse Logucé. — Corbularia lobulata Haw. — Godet ondulé, lobé. Style en général inclus. (Haw.) Narcisse APPaRENT.— Corbularia conspicua Haw.— Plante grande. Fleurs dressées lors de la flofaison. Godet légèrement érosé. Style en général saillant, (Haw.) NARCGISSE TARDIF, — Corbularia serotina Haw.-— Narcissus turgidus Salisb. — Narcissus Bulbocodium Bot. Mag. (non Lino.) — Plante grande. Godet entier. Style inclus. (Haw.) — Europe méridionale; Afrique septentrionale. Narcisse ÉLANCÉ.—Corbularia GigasHaw.— Plante grande. Périauthe à segments lancéoles-linéaires, aussi longs que le godet. Godet très-grand (long de plus de 2 pouces), campanulé. Style longuement saïllant. (Haw.) — Patrie incertaine. Sous-genre AJAX Taw. Godet lobé, ou crénelé, ou dentelé, à peu près aussi long ou plus long que les segments du périanthe ; ceux-ci FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 433 imbriqués par les bords. Ovaire 5-loculaire ; ovules 4-sé- riés dans chaque loge. — Feuilles ensiformes ou lori- formes, obtuses, souvent carénées en dessous et invo- lutées en dessus. (Haw.) A. Périanthe jaune, à tube allongé. a) Segments du périanthe demi-étalés. Narcisse minime. — Ajax minimus Haw. — Narcissus mi- nor. Bot. Mag. tab. 6. — Fleur nutante, penchée jusqu’à terre en préfloraison. Godet étalé, 6-lobé, crépu. — Feuilles très- glauques, presque décombantes. (Haw.) — Pyrénées; Espagne. Narcisse eur. — Narcissus minor Linn. — Ajax minor Haw.— Feuilles ascendantes, très-glauques, longues de !/, pied. Hampe dressée. Segments du périanthe imbriqués. Godet étalée, crépu, 6-lobé. (Haw.) — Pyrénées; Espagne. Narcisse Bas, — Narcissus (Ajax Haw) pumilus Salisb. — Périanthe à segments obcunéiformes, distants. Godet comme dans le précédent. (Haw.) — Espagne. b) Segments du périanthe réfléchis. Narcisse CycLame. — Narcissus (Ajax) cyclamineus Haw. — Espagne. B. Périanthe à tube court. Segments blancs ou blanchätres, plus ou moins étalés. Godet jaune. Narcisse Nav. — Narcissus (Ajax) nanus Haw. — Pé- -rianthe à segments subsemi-dressés, ovés, d’un jaune pâle, de moi- tié plus longs que le tube. Godet d’un jaune vif, subrectiligne, cré- nelé, crépu. — Feuilles très-glauques, larges de ‘/> pouce. Fleurs très-précoces (fin février ou commencement de mars). (Haw.) — Espagne. Narcisse À courTE FLEUR. —Narcissus (Ajax) breviflos Haw. — Périanthe à segments blanchâtres, Tube 1 fois plus court que BOTANIQUE. PHAN. T. XII. 28 454 CLASSE DES ENSIFÈRES. \ de godet. Godet jaune, cylindracé, parfaitement rectiligne, in- cisé-crénelé. Feuilles glauques. (Hew.) — Espagne. NARCISSE À FEUILLES LORIFORMES. — Narcissus (Ajax) lorifo- lius Haw.—Narcissus bicolor Bot. Mag. tab. 887. (Non Linn.) — Périanthe à segments blancs ou blanchâtres: Godet jaune. Hampe subcylindrique, ancipitée. Feuilles à peine glauques. (Haw.) — Espagne. Narcisse sicorore.— JVarcissus (Ajax Haw.) bècolor Linn. — Narcissus tuberflorus Salisb. — Périanthe à tube de”la longucur de d’ovaire. Segments d’an blanc pur, subhorizontaux, incourbés, subtordus, 5 fois plus longs que le tube, ovés-lancéo- lés. Godet jaune, crénelé, à peine plissé, très-courtement 6-lobé, veniru à la base. (Haw). — Pyrénées ; Espagne. C. Périanthe d'abord d'un jaune pâle, puis blanc ; godet très-long. Narcisse rortueux. — [Narcissus (Ajax) tortuosus Haw.— Narcissus moschatus Bot. Mag. tab. 924. (Non Lann.) — Nar- cissus longiflorus Salisb. — Périanthe à segments tortueux, d’un jaune très-päle, beaucoup plus court que le godet, Godet cré- nelé, d’un jaune de citroo, finalement blanc. (Haw.) — Es- pagne. é Narcisse pENcuÉ. — Narcissus (Ajax Haw.) cernuus Roth. Cat. — Sweet, Brit. Flow. Gard, ser. 2, tab. 104.— Périanthe d’un jaune pâle, finalement blanc ; segments très-tortueux. Godet d'un jaune de citron, 6-lobé, Icgèrement plissé, subérosé : lobes recourbés. (Haw.) — Espagne. , NARCISSE MUSQUÉ. — Narcissus (Ajax Haw.) moschatus Lion. — Bot. Mag. tab, 1800. — Narcissus candidissimnus Redout. Lil. tab, 488. — Ajax patulus Salisb. — Segments du périanthe tordus, d’abord d’un jaune pâle, puis blancs, aussi longs que le godet. (Haw.) — France méridionale ; Espagne. FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 435 D. Périanthe en général jaune ; godet plus foncé. a) Godet légèrement dentelé ou crénelé. Narcisse Faux-Narcisse. — MNarcissus Pseudo-Narcissus Linn. — Engl. Bot. tab. 47. — Bull. Herb. tab. 589. — Re- dout. Lil. tab. 458.— Ajax festalis Salisb.—Hampe ancipitée, subeylindrique, droite, striée. Périanthe à segments d’un jaune pâle (ou par variation blancs) : les extérieurs lancéolés-elliptiques, à peine plus longs que le tube. Godet crénelé, de la longueur des segments. (Harwo.) — Commun dans les prés et les bois; fleurit en mars dans le nord de la France. ({ Vulgairement : Narcisse sauvage, Narcisse des prés, Porillon, Aiault, Fleur de Cou- cou, Clochette des bois.) Fleur grande, presque inodore. Narcisse DENTELÉ, — Varcissus (Ajax) serratus Haw. — Hampe striée, subcomprimée. Périanthe à segments d’un jaune P > 8 J âle, plans : les extérieurs ovés, acuminés, plus courts que le pale, P ; : Î à odet. Godet rectiligne, plissé, profondément dentelé, (Haw. gnc; P » P — Angleterre. Narcisse NoBce, — Nurcissus (Ajax) nobilis Haw. — Hampe cylindrique, arcipitée, fortement strié». Périanthe à segments très- étalés, tordus, elliptiques, jaunes, plus courts que le godet. Godet d’un jaune vif, à bord étalé, profondément dentelé, (Haw.) — Europe méridionale. b) Godet lobé; lobes dentelés. s . . . Q Naraïrsse LoguLaiRe. — Narcissus (Ajax) lobularis Haw. — Périanthe à segments jaunes, 4 fois plus longs que le tube, plus courts que le godet ; tube obconique. Godet d’un jaune vif, étalé, 6-lobé. (Haw.) — Indigène d'Angleterre. : NARCISSE À LOBES RUGUEUX, — ÎNarcissus (Ajax) rugilobus Haw. — Périanthe à segments jaunes, ovés, acuminés, du tiers plus longs que le tube. Godet d’un jaune vif, à 6 lobes profonds, étalés, crépus, rugueux. (Haw.) — Hybride? NARCISSE A GODET INFONDIBULIFORME. — [Varcissus (Ajax 456 CLASSE DES ENSIFÈRES. Haw.) obvallaris Salisb.— Périanthe à segments de moitié plus longs que le tube, rectilignes, ovés : les intérieurs beaucoup plus étroits, imbriqués. Godet infondibuliforme, 6-fide, cylindracé à la base, érosé-denté, plissé dans le haut. (Haw.)— Angleterre. c) Godet à 6 lobes profonds’, irrégulièrement incisés ou crénelés. Narcisse voisin. — Narcissus (Ajax Haw.) propinquus Salisb. — Narcissus major : B Bot. Mag. tab. 4501. — Pé- rianthe d’un jaune très-vif ; segments demi-dressés, tordus, in- courbés, de la longueur du godet. Godet à bord un peu étalé, irrégulièrement et profondément denté-crénelé. Feuilles planes, très-glauques. (Haw.) — Europe méridionale. Narcisse TRÈEs-GRAND. — ÂNarcissus (Ajax) maximus Haw. —Périanthe d’un jaune très-vif; segments étalés, légèrement tor- dus. Godet ample , à lobes étalés, largement crénelé. (Haw.) — Hybride? Narcisse Gran. — [Varcissus (Ajax Haw.) major Bot. Mag.tab. 51.—Périanthe d’un jaune vif; segments étalés. Godet très-ample, très-étalé, à lobes très-grands, recourbés, subondu- lés, crénelés. Feuilles très-glauques, tordues en spirale. (Haw.) — France. Sous-genre ASSARACUS Haw. Spathe biflore. Périanthe d’un jaune pâle ; segments presque réfléchis. Godet subondulé, cyathiforme, à peu près aussi long que les segments du périanthe. Étami- nes incluses. Feuilles planes, loriformes. Narcisse AmPLE. — JVarcissus (Assaracus Haw. — Quellia Salisb.) capax Schult. Syst. — Narcissus calathinus Redout. Lil, (non Linn.) tob. 477.— Périanthe d’un jaune vif.— France méridionale, Narcisse RérLéoui.— Narcissus (Assaracus Haw.) reflexus Schult, Syst.— Narcissus calathinus Redout. Lil. (non Linn.) tab, 410. — Périanthe d’un jaune pâle. — Portugal. FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 4357 Sous-genre ILLUS Haw. Hampe 2-à 4-flore. Périanthe fortement incliné ou pen- dant, blanc, ou d’un jaune très-pâle ; segments réflé- chis. Godet cyathiforme, entier, près de 1 fois plus court que les segments. Etamines incluses, rectilignes de même que le style : trois des filets adnés au tube et absolu- ment inclus; les trois autres inadhérents, débordant le tube, mais plus courts que le godet. Style saillant de 2 à 5 lignes au plus. Feuilles jonciformes, involutées. (Haw..) Narcisse DE SausBurv. — [Varcissus cernuus Salisb. (Non Roth.) — Narcissus triandrus Bot. Mag. (non Linn.) tab. 48. — Ganymedes ochroleucus Haw. Rev.— Narcissus coronatus Schalt. Syst. — Périanthe d’un jaune päle; segments plans, blanchâtres au sommet, de moitié plus longs que le godet. Hampe subcylindrique. (Haw.) — France méridionale; Espagne. Narcisse rRIANDRE. — Narcissus triandrus Linn. — Nar- cissus Coornei Schult. Syst. — Ganymedes albus Haw. Rev. — Périanthe blanc; segments tordus, 4 fois plus longs que le godet. Hampe comprimée. (Haw.) — Pyrénées. Sous-genre GANYMEDES Haw. Périanthe légèrement penché; segments demi-réfléchis. Godet cyathiforme, 5 à 4 fois plus court que les seg- ments. Style parfois inclus. Graines ovoïdes , en petit nombre. (Autres caractères comme ceux du sous-genre précédent. (Haw.) Nanisse sou. — Narcissus (Ganymedes) pulchellus Salisb. — Narcissus triandrus luteus Bot. Mag. tab. 1262. — Hampe 3-à 7-flore. Segments du périanthe réfléchis, jaunes ; godet blanc. Style inclus. (Haw.) — Europe méridionale. Narcisse concoore. — MNarcissus (Ganymedes) concolor Haw. — Périanthe jaune de même que le godet, nutant. Style très-saillant. (Haw.) — Patrie incertaine. 438 CLASSE DES ENSIFÈRES. Nancisse srRié. — Narcissus (Ganymedes) striatellus Haw. — Hampe subuniflore. Segments du périanthe jaunes, tortueux, non-imbriqués. Godet d’un blanc jaunâtre, strié, sinuolé, 2 fois plus court que Le limbe. Style saillant. (Haw.) — Europe méri- dionale. Narcisse nuranr. — ÎNarcissus (Ganymedes) nutans Haw. — Narcissus trilobus Linn. — Bot. Mag. tab. 945. — Hampe subtriflore. Segments du périanthe d’un jaune pâle; godet d'un jaune plus foncé. Style très-saillant. (Haw.) — Europe mé- ridionale. Narcisse 8LAno, — ÎNarcissus (Ganymedes) albus Haw. — Périanthe blanc; segments demi-réfléchis, 4 fois plus longs que Je godet. Godet entier, subcupulhforme. {Haw.) Sous-genre DIOMEDES Haw. Périanthe à tube claviforme, cylindrique, gros; godet grand, cyathiforme, à peine de moitié plus court que les segments. Étamines et style rectilignes. Filets subisomè- tres, adnés au tube dans leur moitié inférieure. (Haw.) Narcisse De Macreay.— Narcissus Macleayi Bot. Mag. tab. 764. — Diomedes minor Haw.— Trois des filets adnés presque jusqu’au sommet, Style plas court que le godet. (Haw.) — Py- rénées. Narcisse DE SaBne.— Narcissus Sabini Lindi. in Bot. Reg. tab. 762, — Diomedes major Haw. — Seygments du périanthe réfléchis au sommet, Filets inadhérents à partir du milieu. Style aussi long que le godet, (Haw.) — Pyrénées. Narcisse DE Parinson. — MNarcissus (Diomedes) Parkin- sont Haw. — Segments du périanthe 4 fois plus longs que le godet. (Haw.)— Origine incertaine. ( Hybride ?| Sous-genre TROS Iaw Hampe 4 ou ?-flore, Périanthe d’un blanc jaunâtre, inflé- chi en préfloraison, puis nutant. Godet assez grand, FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 439 cyathiforme, plissé, crénelé, au moins 1 fois plus court que iles segments. Filets isomètres : trois d’entre eux soudés au tube jusqu’au delà du milieu. Anthères pres- que dressées. Narcisse pocuuiroRmE. —Narcissus (Queltia Salisb. — Tros Haw.) poculiformis Salisb. — Narcissus montanus Bot. Reg. tab. 425. — Segments du périanthe rectilignes, demi-étalés, suboblongs, acuminulés (pointe concave infléchie). Grodet à ori- fice érosé. (Harw.) — Pyrénces. NaRGISSE À FEUILLES DE GALANTHE, — Narcissus (Tros) ga- lanthifolius Haw. — Périanthe à segments d’un blanc pur, subtordus, étalés, ovés-lancéolés, révolutés aux bords. Godet cyathiforme, fortement plissé. (Haw.) — Pyrénées. Sous-genre QUELTIA Haw. Godet grand, à 6 lobes crépus. (Autres caractères comme dans le sous-genre précédent.) Hampe 1-flore. A. Périanthe d’un jaune pâle. Godet d'un jaune vif. Narcisse ORANGE. — Narcissus (Queltia) aurantius Haw. — Périanthe à segments d’un jaune pâle. Godet à lobes éta- lés, crépus, ondulés, subimbriqués. (Haw.) — Europe aus- trale. Narcisse DE Gouan. — Narcissus Gouani Redout. Li, tab, 458. — Segments du périanthe d’un jaune pâle, révolutés au bord. Godet à lobes plissés, crépus, ondulés. (Haw.) — Feuilles glauques, longues d'environ 4 pied. Hampe ancipitée, de la longueur des feuilles. — France méridionale, Narcisse INCOMPARABLE. — Narcissus incomparabilis Curt. Bot. Mag. tab. 4214. — Segments du périanthe d’un jaune pâle. Godet campanulé, à orifice très-étalé ; lobes grands, crépus, im- briqués. — Europe méridionale. Nancisse DE Haworra, — ÂVarcissus Haworihii Don. — 40 CLASSE DES ENSIFERES. Queltia concolor Haw. — Segments du périanthe d’un jaune vif, de même que le godet. Godet campanulé, à lobes crépus. (Haw.) — Hybride ? NARGISSE À GODET SEMI-PARTI,— [Narcissus (Quellia) semi- parlitus Haw.— Segments du périanthe d’un jaune pâle. Godet campanulé, divisé jusqu’au milieu en lobes étalés, paraboliques, concaves, lésèrement rugueux, non-imbriqués. (Haw.)— Patrie incertaine. ( Hybride?) B. Segments du périanthe blancs ou blanchätres. Godet d'un jaune vif. Narcisse BLANC. — ÎVarcissus (Quellia) albus Haw. — Seg- ments du périanthe blanchâtres. Godet à lobes très-crépus. — Origine mcertaine. Sous-genre SCHISANTHES Haw. Spathe 2-à 4-flore. Périanthe jaune ; limbe étalé en étoile; godet 5-fide, d’un jaune vif, à peu près 1 fois plus court que les segments. — Hampe très-comprimée, fistuleuse, grêle, lisse, striée. Feuilles linéaires-liguliformes, pla- nes, dressées, vertes, subinvolutées aux bords. Narasse p’OriEnr. — Narcissus (Schisanthes Haw.\'orien- talis Linn. — Narcissus incomparabilis : $ Bot. Mag. tab. 948. — Hermione ambigua Salisb. — Asie Mineure, Italie. Sous-genre PHILOGYNE Haw. Spathe 2-à 4-flore. Segments du périanthe jaunes de même que le godet. Filets grêles, anisomètres. Anthères con- tiguës, dressées, linéaires, à peine débordées par le tube. Style grêle, saillant, débordé par le godet. Godet de forme variable, en général plus court que le limbe. (Haw.) À. Godet à 6 lobes très-marqués, plans. Segments du limbe non-imbriquése Naroisse oporanr. — ÎWarcissus (Philogyne Haw.) odorus FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. | Linn. — Redout. Lil. tab. 457.— Narcissus calathinus Gurt. (nec alior.) Bot. Mag. tab. 954. — Hampes 5-ou 4-flores, plus longues que les feuilles. Limbe du périanthe stelliforme. Godet campanulé, étalé, à lobes très-marqués. (Haw.)— Europe aus- trale. Narcisse DE CamPerNELL. — Narcissus Campernelli Haw. —Hampes nombreuses, 2-ou 5-flores, plus courtes que Les feuilles, Segments du périanthe flexueux, 1 fois plus longs que le godet. Godet étalé. (Huw.) — Variété du précédent, Patrie incer- laine. B. Godet à G lobes peu marqués, crépus, ondulés. Segments du périanthe imbriqués, très-inégaux. Narcisse RUGULEUX. — [Narcissus ( Philogyne) rugulosus Haw. — Godet plissé, légèrement rugueux en dedans, à peine 2 fois plus court que le limbe; lobes semi-cireulaires, crépus et imbriqués vers la base. (Haw.) — Patrie inconnue. Narcisse DE Curtis. — Narcissus ( Philogyne) Curtisii Haw. — Narcissus odorus Curt. (non alivr. ) Bot. Mag. tab. 78. — Narcissus lætus Hort. Kew. (non Linn.) — Segments du pé- rianthe larges, ovés, obtus, 4 1/2 fois plus longs que le godet. Godet droit, campanulé, plus foncé que le limbe, à orifice crépu. (Haw.) — Europe méridionale. NaARGISSE À GRAND GoDET. — {Vareissus calathinus Linn. — Hampe multiflore, Godet campanulé, subcrénelé, aussi long que le limbe. Feuilles planes. (Haw.) — Europe méridionale. Narcisse rrizogé. — [Va cissus trilobus Linn. — Hampe 2- ou 5-flore. Godet campanulé, subtrifide, de moitié plus court que le limbe; lobes très-entiers. (Haw.) — France méridionale ; Espagne. Sous-genre JONQUILLA Haw. Périanthe jaune de même que le godet; limbe étalé en étoile ; godet érosé, petit, beaucoup plus court que les 449 CLASSE DES ENSIFÈRES. segments. — Hampe 2-à 6-flore, lisse, un peu com- primée. Feuilles dressées, jonciformes, demi-cylindri- ques, concayes antérieurement, en général d’un vert très-foncé. (Étamines et style comme chez les Hermione.) (Haw.) Narcisse GRanpr-Jonquire. — Nareissus Jonquilla major Haw. — Hampe 5-à 6-flore, d’un vert foncé, haute de 4 } pied. Segments du périanthe 4 fois plus longs que le godet, horizontaux relativement au tube, étroits, obovés. (Haw.) Naroisse Jonquizze-Moyenne. — Narcissus Jonquilla media Haw. — Hampe haute de 4 pied, 3-ou 4-flore, d’un vert foncé. Segments du périanthe 5 fois au moins plus longs que le godet, larges, obovés-subspathulés, demi-réfléchis. (Haw.) Narcisse Perrre-Jonquixe. — Narcissus Jonquilla minor Haw. — fermione simalis Salisb. — Hampe verte, biflore, haute de 6 à 9 pouces. Segments du périanthe 4 fois plus longs que le godet, cunéiformes-obovés. Godet plus grand et plus ctalé que dans les 2 précédents. (Haw.) Narorsse À PETIT coner. — [Varcissus Jonquilla parvicorona Haw. — Hampe grêle, biflore, d’un vert foncé, haute d'environ 4 pied. Périanthe à segments étalés. Godet plus petit que dans les précédents. (Haw.) Sous-genre CHLORASTER Haw. Hampe 4-à 5-flore. Périanthe verdâtre; limbe étalé en étoile ; godet très-petit, très-entier, ou 6-parti. Filets ad- nés au tube : les 5 inférieurs plus courts que le tube, les 5 supérieurs de Ja longueur du tube. (Haw.) Naroisse À FLEURS verres. — Narcissus viridiflorus Schousb. — Bot. Mas. tab. 4687. — Chloraster fissus Haw. — Feuilles plus tardives que les fleurs. Godet 6-parti. (Haw.) — Tndigène de lExpagne méridionale et du nord de l'Afrique; fleurit en septembre et oc'abre. FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 4435 Naasse À Goper ENTIER. — Varcissus (Chloraster ) integer Haw, — Hampe 5-flore. Feuilles plus tardives que les fleurs. Godet très-entier. (Haw.)—Indisène de l'Afrique septentrionale. Fleurit en automne, Sous-genre HERMIONE Haw. Hampe5-à 20-flore. Périanthe à limbe étalé en étoile ; tube grêle, anguleux, verdâtre, plus long que les segments. Godet petit, indivisé, 2 à 5 fois plus court que le limbe. Filets adnés presque jusqu’à leur sommet : les 5 infé- rieurs beaucoup plus courts, les 3 supérieurs presque aussi longs que le tube. Anthères petites,ovées, dressées: les 5 supérieures un peu saillantes. Style rectiligne, in- clus. Stigmate plus ou moins profondément 5-lobé; lo- bes obtus. A. Plantes lisses, très-vertes. Hampes subcylindriques où un peu comprimées. Feuilles jonciformes ou subjonciformes, subulées au sommet, dressées. a) Segments du périanthe d'un jaune vif, de même que le godet, Narcisse iNTERMÉDIAIRE. — Narcissus intermedius Lois. — Redout. Lil. tab. 427. — Feuilles canaliculées, vertes, subsemi- cylindriques à la base. Hampe subeylindrique, 4-à 5-flore. Godet - cyathiforme, 4 fois plus court que le limbe, à orifice dilaté, crépu, presque entier. (Haw.) -— Pyrénées. NARCISSE À LONGUES FLEURS. — ]Varcissus longiflorus Willd. — Narcissus bifrons Bot. Mag. tab. 1186. — Hampe 1-ù 5- flore. Pédoncules longs, gréles, divergents, étalés. Segments du périanthe 5 fois plus longs que le godet, Godet cyathiforme, 6- lobé. (Haw.) — Europe méridionale. Narcisse comPrimé. — [Varcissus compressus Haw. — Nar- cissus radiatus Red. Lil. tab. 459. — Hampe 2-à 6-flore. Pédoncules presque dressés. Srgments du périanthe imbriqués, plus longs que le godet. Gudet droit, subtrilobé, érosé-crénelé. (Haiw.) — Europe méridionale, L4/p CLASSE DES ENSIFÈRES. \ NaRGISssE À GODET PRIMULOÏDE.—N'arcissus primulinus Haw. — Narcissus bifrons : 8 Bot. Mag. tab. 4299. — Hampe sub- quadriflore, obscurément comprimée, Segments du périanthe ovés, imbriqués, 3 à 4 fois plus longs que le godet. Godet étalé, 6-lobé, d’un jaune orange plus’ foncé que le limbe. (Haw.) — Europe méridionale. NARCISSE DOUBLEMENT cRÉNELÉ, — Narcissus biscrenatus Haw. — Hampe très-lisse, 6-à 9-flore, à peme comprimée. Seg- ments du périanthe larges, ovés, plus de 2 fois plus longs que le godet. Godet subsexlobé : lobes plissés, crépus, bilobulés. (Haso.) — Origine incertaine. b) Segments du périanthe et godet blancs. Narcisse Hermione 8Lancne. — Hermione alba Haw. — Hampe subsexflore. Feuilles jonciformes, subobtuses. Segments du périanthe ovés, pointus, imbriqués, près de 2 fois plus longs que le godet. Godet élégamment crénelé. (Haw.) — Variété du pré- cédent ? ou hybride ? B. Godet cupuliforme. Limbe d'un jaune pâle ou blanchätre. NARGISSE À HAMPE cyuNprique. — Narcissus terelicaulis Haw.—Narcissus orientalis Bot. Mag. tab. 1298.— Narcissus ochroleucus Loïs.—Hampe subcylindrique, 6-flore, cylindrique dans le bas, verte de même que les feuilles. Seyments du périanthe ovés-arrondis, imbriqués, d’un blanc de lait, 2 7/2 fois plus longs que le godet. Godet jaune, subétalé, peu ou point lobulé. (Hauw.) — France méridionale, Narcisse roTuLAIRE. — [Varcissus rotularis Haw. — Hampe sub-8-flore, subeylindrique, glauque de même que les feuilles. Feuilles larges de 1} pouce, planes, très-obtuses. Périanthe rotacé; segments très-imbriqués, d’un jaune très-pâle, 2 fois plus longs que le godet. Godet jaune. (Haw.)— Origine 1a- connue, Narcisse Lacré. — Narcissus Flos-lactis Haw. — Hampe FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 445 sub-7-flore. Feuilles planes, vertes, de la longueur de la hampe. Périanthe rotacé; segments imbriqués, horizontanx relativement au tube et du tiers plus courts que celui-ci, 2 fois plus longs que le godet, arrondis au sommet, d’un blanc de lait. Godet cupuli- forme, entier, d’un jaune vif. (Haw.) — Origine inconnue. Narcisse MULTIFLORE. — Narcissus multiflorus Haw.— Nar- cissus orientalis : à Bot. Mag. tab. 1026.—Hampe sub-9-flore. Périanthe subrotacé ; segments d’un jaune pâle, près de 2 fois plus longs que le godet. Godet d’un jaune vif, subcupuliforme, tronqué, érosé. (Haiw.) — Origine incertaine. C. Segments du périanthe (plus longs et plus pointus que dans les espèces des deux sous-divisions précédentes) d’un jaune plus ou moins vif. Godet en général d’un jaune orangé. a) Godet cupuliforme. Narcisse TRÈs-JAUNE.— Narcissus perluteus Haw.— Hampe subquadriflore. Segments du périanthe horizontaux relativement au tube, au moins 2 fois plus longs que le godet. Godet subcré- nelé. (Haw.) — Origine incertaine. Nanosse JAUNATRE, — /Varcissus flaveolus Haw.— Hampe sub-4-flore. Segments du périanthe ovés, imbriqués, jaunâtres, 2 fois plus longs que le godet. Godet presque entier. — Feuilles vertes, obtuses, larges de 5 à 6 lignes, aussi longues que la hampe. Segments du périanthe presque 2 fois plus longs que le tube. (Haw.) — Origine incertaine. Narcisse nÉcLINÉ. — Narcissus deflexicaulis Haw.—Hampe déclinée, sub-7-flore. Spathe courte, pointue. Fleurs unilatérales, concolores. Segments du périanthe larges, ovés, imbriqués. — Feuilles larges, loriformes, dressées, planes, glauques, obtuses. Hampe subcylindrique, haute de 4 pied. Fleurs de grandeur moyenne. ({law.) — Indigène d'Orient. b) Godet subinfondibuliforme. Narcisse À coper Évasé. — Narcissus aperticoronus Haw, 446 R CLASSE DES ENSIFÈRES. — Hampe sub-6-flore, comprimée. Segments du périanthe demi- réfléchis, larges, ovales, très-imbriqués, d’un jaune vif, plus courts que le tube, au delà de 2 fois plus longs que le godet. Godetétalé, plissé, subérosé.— Feuilles planes, glauques, obtuses, loriformes, larges de 40 lignes. (Haw.) — Origine incertaine. D. Segments du périanthe d'un jaune très-vif. Godet d'un orange très-foncé ou rougeätre. NarcISSE cuPULAIRE. — ]Narcissus cupularis Salisb. — Nar- cissus flavus Lagasc. — Narcissus Tasetta Bot. Mag. tab. 925. — Redout. Lil. tab. 17.— Hampe sub-10-flore. Segments du périanthe à peu près 3 fois plus longs que le godet. Godet cupu- liforme, d’un orange rougeâtre, tronqué, subérosé, — Europe méridionale. Narcisse Soc. — Nurcissus solaris Haw.— Limbe du pé- rianthe stelliforme ; segments subovés, non-imbriqués, au delà de 2 fois plus longs que le godet. Grodet presque entier, d’un orange roux. (Haw.) — Variété du précédent ? Narcisse À LARGES FEUILLES. — Narcissus latifolius Haw. — Hampe subtriflore. Segments du périanthe oblongs-arrondis, très-imbriqués, 2 à 5 fois plus longs que le godet. Godet d’un orange roux, droit, entier ou feidu. Style plus court que le tube du périanthe. — Feuilles loriformes, obtuses, larges de 1 pouce à la base. (Haw.) — Origine incertaine. E. Hampe 5-à 8-flore. Périanthe plus grand que dans les sub- divisions précédentes; segments blancs ou jaunes, subim- briqués, au moins 2 fois plus longs que le godet. Godet grand, jaune, subinfondibuliforme, élalé. Jeunes graines subclaviformes. Narcisse DE Trew.-— Narcissus Trewianus Ker, in Bot. Mag. — Narcissus orientalis : x Gawl. Bot. Mag. tab. 940. — Narcissus grandiflorus Haw. Syn. — Hampe sub-8-flore. Pé- rianthe très-grand, rotacé ; segments blancs, plans. Godet étalé, d’un jaune uniforme, subcrénelé, (Haw.) — Indigène d'Orient ? FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 447 NanciSsE A FLEUR FLEXUEUSE, — Narcissus flexiflora Haw. — Hampe subtriflore. Segments du périanthe horizontaux rela- tivement au tube, obovés, d’un blanc pur, plus ou moins flexueux. Godet jaune, plissé, subondulé, étalé. (Haw.) — Origine in- certaine, Narcisse cRÉNELÉ. — Narcissus crenulatus Haw. — Hampe subiriflore. Feuilles lorifurmes, étroites. Segments du périanthe subréfléchis, blancs, 2 à 5 fois plus longs que le godet. Godet jaune, étalé, crénelé, à orifice bordé de jaune de safran. ( Ha.) — Origine incertaine. N'ARGCISSE JAUNE DE SOUFRE. — /Varcissus sulphureus Haw. — Hampe sub-5-flore. Segments du périanthe diversement tordus, d’un jaune de soufre. Godet orange, à orifice fimbrié, d’un jaune pâle. (Haw.) — Origine incertaine. F. Hampe 4-à 20-flore. Segments du périanthe blancs ou lactés, assez longs, pointus, 2 à 5 fois plus longs que le godet. Godet jaune ou orange. Narcisse Tazzerre. — Narcissus Tazzetta Linn. — Hampe 5-ou 6-flore. Segments du périanthe blancs, ovés-oblongs, poin- tus, imbriqués, souvent 5 fois plus longs que le godet. Godet droit, jaune, presque entier. (Haw.) — Europe méridionale. Narcisse DE Cavpres. — Narcissus Cypri Haw.— Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 92. — Hampe grêle, subquadri- flore. Segments du périanthe cbovés, mucronés, subimbriqués, demi-réfléchis, plus où moins flexueux, 2 ‘/ fois plus longs que le godet, Godet jaune, tronqué, cupuliforme. (Haw.) Narcisse BLanNc pe Larr. — Narcissus lacticolor Haw. — — Narcissus Tazzetta Sibth. et Sm. Flor. Græc. tab. 508. — Hampe sub-7-florc. Feuilles gliuques, planes. Segments du pé- rianthe d'un blanc de lait, horizontaux relativement au tube, plans, ovés, très-imbriqués, 2 ‘/2 fois plus longs que le godet. Godet d’un jaune très-vif, droit, cupuliforme, crénelé, subplissé, légèrement rugueux. (Huw.) — Grèce. 248 CLASSE DES ENSIFÈRES. TS G. Hampes multiflores, subcylindriques, en général fistu- leuses. Feuilles larges, planes, loriformes, plus ou moins glauques. Segments du périanthe en général égaux, plus larges que dans les subdivisions précédentes, blancs, à peu près À ‘l fois plus longs que le godet. Godet jaune ou orange. NaRGISSE À GODET COULEUR DE CIRE. —]Varcissus cerinus Haw. — Hampe subquadriflore, Segments du périanthe ovés, imbriqués à la base, 2 fois plus longs que le godet. Godet ample, cyathiforme, tronqné, entier, d’un jaune de cire. (Haw.)— Ori- gine incertaine. Narcisse FISTULEUX. — [Varcissus fistulosus Haw. —Hampe sub-9-flore. Segments du périanthe subréfléchis, incourbés, ovés, égaux, très-imbriqués, près de 2 fois plus longs que le godet. Godet jaune, droit, renflé, presque entier. (Haw.) — Origine incertaine. NaRGIsSE A FEUILLES ÉTALÉES, — Narcissus patulus Lois. — Feuilles glauques, subcanaliculées, étalées. Hampe subcylin- drique, 2-à 6-flore. Segments du périanthe alternativement plus larges et plus étroits, de moitié plus larges que le godet. Godet cyathiforme, presque très-entier, d’un jaune doré. (Schult. fl. Syst.) — France méridionale. Narcisse À SÉPALES courts. — ÎVarcissus breviflorus Haw.— Hampe subquadniflore. Segments du périanthe égaux, orbicu- laires, tres-imbriqués, près de 2 fois plus courts que le godet. Godet jaune, entier. (Haw.) — Origine incertaine. Narcisse À GoDET ORANGÉ.— Narcissus auranticoronus Haw. — Hampe sub-9-flore. Segments du périanthe ovés, imbriqués, diversement fléchis, au delà de 2 fois plus Jonge que le godet. Godet subinfondibuliforme, légèrement érosé, d’un orange vif. (Haw.) — Origine imcertaine. Narcisse À coper crépu, — Narcissus crispicoronus Haw. FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 449 — Hampe sub-114-flore. Périanthe subrotacé; seyments cvés- arrondis, très-imbriqués, subrugueux, près de 2 fois plus longs que le godet. Godet cupuliforme-campanulé, plissé, d’un jaune orange, à bords très-crépus. (Haw.) — Origine incertaine. H. Hampe 5-à 20-flore. Segments du périanthe blancs ( plus longs que dans la subdivision précédente). Godet subcupr= liforme, d’abord d'un jaune pâle, puis blanchätre. Narcisse FLEURI. — [Varcissus floribundus Haw. — Hampe sub-16-flore. Périanthe grand; segments ovales-arrondis, subré- fléchis, incowbés, 3 à 4 fois plus longs que le godet. Godet am- ple, presque droit, entier, d’uo jaune de citron. (Haw.) — Ori- gine inconnue, Cultivé sous le nom vulgaire de Narcisse Grand- Monarque. Narcisse CrrronniÈère. — Narcissus citrinus Haw.— Narcis- sus orientalis : 7 Bot. Mag. tab. 946. — Hampe sab-10-flore. Segments du périanthe ovés-arrondis, près de 3 fois lus longs que le godet. Godet subetalé, souvent irrégulièrement fendu, d’un jaune de citron. (Haw.) — Origine incertaine. Cultivé sous le nom de Narcisse Citronniere. Narcisse orné. — Narcissus decorus Haw.— Segments àu périanthe obovés, d’un blanc pur, 2 fois plus longs que le godet. Godet cupuliforme, subérosé, d’un jaune de citron pâle. — Feuilles loriformes, glaucescentes. Hampe ancipitée. (Haw.) — Origine inconnue. Narcisse rour-8L1anc. — Narcissus polyanthos Lois. — De- laun. Hevb. de l’Amat. vol. 5. — Hampe 8-20-flore subeylin- drique, ancipitée. Segments du périanthe ovés, alternativement plus larges et plus étroits, près de 5 fois plus longs que le godet. Godet blanc, cyathiforme, presque très-entier. (Haw.)— Feuilles assez larges, loriformes, d’un vert foncé. — France méridionale. Cultivé sous le nom vulgaire de Narcisse Tout-blanc. NaRCISSE À HAMPE SILLONNÉE. — Narcissus sulcicaulis Haw. — Hampe 8-à 16-flore. Segments du périanthe elliptiques, mu- BOTANIQUE. PHAN, #F. ÿii. 29 450 CLASSE DES ENSIFÈRES. cronés, recourbés aux bords, subimbriqués, d’un blanc dentige, 5 fois plus longs que le godet. Godet cupuliforme, finement cré- nelé, d’un jaune de citron. — Feuilles loriformes, un peu glau- ques. Hampe comprimée, sillonnée, de même couleur que les feuilles. ( Haw. }— Origine incertaine, Narcisse Lune. — Narcissus Luna Hay. — Hampe 5-à 5-flore. Feuilles vertes, planes, subensiformes. Segments du pé- rianthe imbriqués, d’un blanc pur, près de 5 fois plus longs que Je godet. Godet d’abord jaune de citron, puis blanc. (Haw.) — Oiig ne incertaine. I. Hampes très-comprimées, fortement ancipitées. a) Hampes 5-à 9-flores. Segments du périanthe d'abord. jaunestou jaunâtres, puis blanchätres, en général ovés-lancéolés, acumi- nés, ou lancéolés, allongés. Narcisse canysanTue. — [Narcissus chwysanthus Redout. Lil. — Hampe subiniflore. Segments du périanthe horizon- taux relativement au tube, au moins Z fois plus longs que le godet, lancéolés, non-imbriqués, d’un jaune de citron foncé. Godet orangé, cupuliforme, obscurément érosé-crénelé. — Plante de grandeur médiocre, Feuilles planes, loriformes, glauques ; segments du périanthe longs d'environ 9 lignes. (Haw. ) — Italie, Narcisse D'Irazre.—Narcissus italicus Bot. Mag. tab. 1188. —Hampesub-1 0-flore. Segments du périanthe elliptiques-lancéo - lés, subflexueux, isbriqués à Ja base, près de 4 fois plus longs que Le godet, d'abord d’un jaune de soufre. Godet d’un jaune de citron, cupuliforme, étalé, érosé-crénelé, subdébordé par lestyle. (Haw. ) NarGisse PRÉGOCE. — Narcissus precox Ten. Flor: Nap. tab. 27. — Seyments du périanthe lanceolés, acuminés, ondulés, non-imbriqués, 4 fois plus longs que le godet, d’bord d’un jauve de soufre. Godet droit, subcampanulé, plissé, 6-parti, d’un jaune de citron. (Haw.)— Italie. FAMILLE DES AMA RAABIDÉES. 451 NARCISSÉ COULEUR DE PAILLE. —— [Varcissus siramineus Haw. — Variété du précédent. Difière seulement par les segments dun périanthe, plus larges. Narcisse susscancnatre. — Vurcissus subalbidus Lois. — Hampe subquadriflore. S:g sents du périanthe étroits, lancéolés, d’un blanc de lait, imbriqués à la base, près de 4 fois plus longs que le godet. Godet cyathiforme, plissé, érosé-crénelé, d’un jaune de paille, — Hampe haute de plus de 4 pied, fortement striée et verte de même que les feuilles. Feuilles larges de 7 b- gnes. ( Haw. ) — France méridionale. Narcisse À sÉPALEs MENUS. — Narcissus tenuifloras Haw.— Hampe sub-4-floie. Segments du périanthe d’un blanc sale, lan- cévlés, non-imbriqués, étalés en étoile, 5 fois plus longs que le godet. Godet petit, jeune, sublacéré, infléchi, (Haw.) — Origine iucertaine. b) Limbe du périanthe d'un blanc pur de même que le godel. Fleurs très-odorantes, grêles. Narcisse papyracé.— Narcissus papyratius Ker, Bot. Mag. tab. 947. — Narcissus niveus Lois. — Hampe sub-11-flore. Segments du périanthe subovés-lancéolés, imbriqués, 4 fois plus longs que le godet. Godet cupuliforme, subplissé, érosé. (Haw.) — Ttalie; France méridionale. Narcisse poureux. — Narcissus dubius Gouan. — Redout. Lil. tab. 429. — Hampe sub-9-flore. Segments du périanthe ovés, 5 fois plus longs que le godet. Godet LR très-en- tier.{ Haw.) — France méridionale. Narcisse umicoorEe,— Narcissus unicolor Tenor. Fior. Na- pol. tab. 26. — Hampe multiflore. Feuilles planes, liguliformes, plus longues que la hampe. Segments du périanthe oblongs, 6 fois plus longs que le godet. Godet campanulé, plissé, latéré. (Haw.) — Italie méridionale. Fleurit en novembre et décembre. Narcisse Jasmin, — Narcissus jasmineus Haw. =Segments 459 CLASSE DES ENSIFÈRES. du périanthe lancéolés, non-imbriqués, 5 fois plus longs que le godet. Godet érosé. (Haw.)— Origine incertaine, Narcisse ÉLÉGANT. — Narcissus elegans Haw. — Narcissus serotinus Desfunt. Atl. 4, tab. S2. (non Linn.) — Hampe 1 -à 7-flore ; pédoncules très-grêles, allongés. Seoments du périanthe lancéolés-linéaires, acuminés, beaucoup plus longs que le godet. Godet petit, entier. ( Haw.) — Indigène de l'Afrique septentrio- pale ; fleurit en automne. NARCISSE À GODET INAPPARENT. — [Varcissus obsoletus Haw. — Hampe 2-flore. Feuilles presque jonciformes, tiès-étroites. Segments du périanthe ovés-oblongs, pointus, imbriqués. Godet minime, jaune. (Haw.)—Indigène du nord de l'Afrique ; fleurit en autcmne. c) Plante aphylle à l'époque de la floraison. Hampe articulée. Fleurs automnales. Narcisse rarnir. — [Varcissus serotinus Linn. — Hampe basse, 4-flore. Segments du périanthe ovés-oblongs, pointus, éta- Jés.en étoile, 7 fois plus longs que le godet. Godet jaune, petit, 6-denté. (Haw.) — Afrique septentrionale. NaRCISSE À GODET OBLITÉRÉ. — [Narcissus obliteratus Haw. — Hampe sub-8-flure. Feuilles linéaires-'ancéolées. Godet obli- téré. — Hampe haute de 1 pied. Feuilles plus courtes que la hampe, subobtuses, larges de /> pouce. Fleurs presque dressées, Spathe presque aussi longue que les fleurs. (Haw.) — Mogador. Sous-genre HELENA Haw. Hampe 1-à 5-flore. Périanthe jaune ou blanc; limbe étalé en étoile : segments beaucoup plus courts que le tube. Tube gros, fortement comprimé. Filets adnés dans pres- que toute leur longueur. Anthères tordues en spirale après l’anthèse : 5 incluses; les 5 autres demi-saillan- tes. Style de la longueur du tube du périanthe. Stig- mates 3, subdisciformes. — Feuilles étroites, linéaires, presque planes. FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 4353 A. Fleurs d'un jaune vif. Feuilles vertes. NancissE GRÈLE. — Narcissus gracilis Bot. Reg. tab. 816. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 456. — Narcissus lœætus Redout. Lil. (non Saiisb.) tab. 428.—Hampe 1-à 5-flore, grêle, comprimée, ancipitée dans le haut. — Spathe plus courte que les pédicelles, entière à la base. Segments du périanthe d’un jaune vif, 5 à 6 fois plus longs que le godet, ovés, pointus, ho- rizontaux, imbriqués. Godet subinfondibuliforme, étalé, érosé- crénelé. (Haw .) — Origine incertaine, B. Fleurs d’un jaune très-päle. Feuilles très-élroites, mais planes et non joncifurmes, vertes. Narcisse mRÈs-GRÈLE. — Narcissus tenuior Curt. Bot, Mag. tab. 579. — Hampe 1-ou 2-flure, très-grêle. Segments du pé- rianthe 5 à 4 fois plus longs que le sodet, finalement blancs. Godét jaune, patelliforme, (Huw.) — France méridionale. Narcisse A GODET PLAN. — JVarcissus planicorona Haw. — Feuilles très-étroites (larges de 4 ligne). Godet jaune, rotacé. (Haw.) — Origine incertaine, C. Plantes basses, 4-flores. Périanthe à limbe blanc. Godet petit, jaune, avec un bord d'une autre couleur. NARCISSE À GODET MARGINÉ DE POURPRE. — ]Varcissus purpu- reo-cinclus Haw.—Périanthe petit. Godet j .une, à rebord pour- pre. (Haw.) — Origine incertaine. NARGISSE A GODET BORDÉ D'ORANGE. — JVarcissus croceo- cinctus Haw. — Godet à rebord orange. — Plante hau'e de {2 pied. Feuilles au nombre de 4 ou 5. Fleur petite, blanche. (Haw.) — Origine incertaine. D. Feuilles glauques. Godet blanc de même que le limbe. Narcisse Nain DE RevoutÉ. — Narcissus pumilus Redout. Lil. tab. 409. — Feuilles linéaires, très-glauques. Seegments du 454 CLASSÉ DES ENSIFÈRES. périanthe ovés-arrondis, 3 fois plus longs que le godet. Godet largement crénelé. (Haw.\ — Origine incertaine. Sous-genre NARCISSUS Haw. Hampe 1-à 5-flore. Godet petit, pelviforme, jaune ou orange, en général très-court, souvent bordé d’une au- tre couleur. Limbe du périanthe en général d’un blanc pur. Filets adnés. Les 3 anthères inférieures incluses ; les 5 supérieures demi-saillantes. Narcisse À FEUILLES ÉTROITES, — Narcissus anguslifolius Bot. Mag. tab. 195. — Narcissus radiflorus Salisb, — Seg- ments du périanthe horizontaux, spathulés-obovés, non-imbri- qués. Godet subinfondibuliforme, à orifice scarieux, fortement crénelé, écarlate antérieurement, (Haw.) — France. Narcisse sparauLé. — Narcissus spathulatus Haw. — Seg- ments du périanthe spathulés, obtus. Godet jaune, à bord plisse, crépu, safrané. (Haw.) — Origine incertaine. Narcisse De Mizcer. — [Varcissus albus Mill. — Segments- externes du périanthe”obovés ; sezments-internes subovés | im- briqués. Godet jaune, étalé, à bord plissé, crépu, subsafrané, finalement blanchâtre. (Haw.) — Origine incertaine, Narcisse rRiFLone. — Narcissus triflorus Haw. — Hampe 2.à 4-flore. Segments du périanthe ovés, plans, demi-réfléchis, imbriqués. Gudet patelliforme, légèrement plissé. d’un jaune vif. (Haw.) — Origine incertaine. L Narcisse irLoRe.— [Varcissus biflorus Gurt. Bot, Mag, tab. 497. — Engl. Bot. tab. 276. — Hampe 1-à 5-flore. Scgments du périanthe d’un blanc jaunâtre, inégaux, ovés. Godet pelvi- forme, jaune, à bord marcescent, crénelé, légèrement plissé, blan- châtre. (Haw.) — France ; Angleterre ; fleurs plus précoces et moins odorantes que celles du Narcisse commun. N'ARCISSE À FEUILLES RECOURGÉES, — MNarcissus recurvus Haw. — Swect, Brit, Flow. Gard. ser, 2, tab. 418$, — Tampe 1-flore. Feuillés larges de 1/2 pouce, très-glauques, recourbées au sommet, FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 455 plus courtes que la hampe. Segments du périanthe d’un blanc pur, imbriqués, larges, ovés, rétus, mucronés, infléchis aux bords. Godet pelviforme, plissé, à bord d’un rouge orangé, crénelé. Haw.) — Origine incertaine. © Narcisse commun. — Narcissus poeticus Linn. — Redout. Lil. tab, 260. — Bull. Herb. tab. 506. — Feuilles glauques, dressées, légèrement imcourbées, larges de 4 lignes. Segments du périanthe larges, imbriqués, révolutés aux bords. Godet pa- telliforme, jaune, très-légèrement plissé, à bord subscarieux, cré- nelé, écarlate à l'extérieur, Stigmate de la longueur des étamines intérieures. (Haw.) — Commun en France, Vulgairement : Ge- netle, Janette, Clodinette, Porillon, Porion : noms qui s’ap- pliquent d’ailleurs indistinctement aux espèces voisines ; fleurit fin avril ou en mai, daus le nord de la France. Narcisse DE mai. — Narcissus majalis Curt. — Narcissus poeticus Smith, Engl. Bot. tab. 275. — Nurcissus patellaris Salisb. — Périanthe à limbe très-grand ; segments orbiculaires- obovés, trés-imbriqués, demi-réfléchis; les intérieurs horizon- taux. Godet pelviforme, jaune, blanchâtre dans le haut, à bord denticulé, crépu, orangé. Feuilles glauques, carénées, larges de 8 lignes, (Haw.)—France ; Angleterre ; Allemagne ; Suisse. Narcisse EN ÉroiLe. — ]Varcissus stellaris Haw. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 432. — Limbe du périanthe al- longé, stelliforme, d’un blanc pur; segments cunéiformes-obovés, mucronés, tordus, révolutés et ondulés aux bords, non-imbriqués. Godet pelviforme, d’un jaune vif, à bord plissé, crénelé, orangé, finalement blanchâtre antérieurement. Anthères toutes subsail- lantes. — Tube du périanthe d'environ 3 lignes plus court que lé limbe. Hampe grêle, ancipitée. Feuilles vertes ou légèrement glauques, loriformes. (Haw.) — Origine incertaine. Genre ALSTRÉMÈRE. — Alstræmeria Linn. Périanthe irrégulier, subringent, 6-sépale, subinfondi- buliforme ; sépales disjoints , inégaux, dissimilaires, on- 456 CLASSE DES ENSIFERES. Ca guiculés : les 5 intérieurs plus étroits; onglets (excepté celui du sépale impair) en général concayes. Étamines 6, anisomètres, plus ou moins déclinées, insérées à la base des sépales. Filets libres, filiformes, arqués en arrière. Anthères ovées ou ovales, basifixes, sans connectif. Ovaire 5-loculaire ; loges multi-ovulées ; ovules horizontaux, ana- tropes. Style filiforme, courbé comme les étamines. Stig- mate à 5 lanières finalement recourbées. Capsule oblon- gue, 5-loculaire, 5-valve, polysperme. Graines subglobuleu- ses ; tégument membranacé, rugueux. — Herbes vivaces. Racine tubéreuse ou tuberculeuse, fasciculée. Tiges dres- sées, feuillées, cylindriques, pauciflores, ou pluriflores, en général très-simples. Feuilles sessiles (les inférieures en général pétiolées), non engaînantes, nerveuses, alternes, un peu charnues, très-entières. Fleurs terminales, pédi- cellées, dressées, ou penchées, disposées en ombelle sim- ple, ou en cyme lâche ; inflorescence accompagnée d’une collerette de feuilles. — Genre propre à l’Amérique, et re- marquable par l’élégance des fleurs ; les espèces suivantes se cultivent comme plantes d'ornement. ALSTRÉMÈRE PÉLÉGRINE. — Alsiræmeria Pelegrina Lin. — Bot. Mag. tab. 159. — Redout. Lil. tab. 46. — Delaun. Herb. de l’Amat. vol. 3. — Racine fasciculée. Tige haute de 4 pied à 2 pieds, faible, 4-à 4-flore. Feuilles lancéolées, pointues, étroi- tes, sessiles, les inférieures graduellement plus petites. Pédoncu- les simples, dressés, Sépales longs de pres de 2 pouces, presquen étalés, à fond blanc, striés de rose et ponctués de pourpre; les extérieurs cuoéiformes, trilobés au sommet; les intérieurs lan- céolés-obovés, acuminulés, marqués à la base d’une tache jaune. Étamines À fois plus courtes que les sépales. — Pérou. ( Vulgai- rement Lis des Incas.) ALSTRÉMERE A FLEURS RAYÉES.—Alstræmeria Ligtu Linn.— Bot. Mag. tab 125. — Redout. Lil. tab. 40.— Delaun. Herb. de l’Amat. vol. 2. — Tiges les unes stériles, hautes de 7 à 8 pouces, terminées par une rosette de feuilles, les autres 3-à 6- FAMILLE DES AMARYLLIDÉES. 457 flores, hautes de 4 à 1 ‘la pied. Feuilles petites, lancéolées-li- néaires : celles des rosettes spathulées-oblongues, Fleurs grandes, penchées, comme bilabiées, disposées en ombelle simple. Pédon- cules plus longs que les feuilles florales. Sépales-externes blancs, tachetés de rouge. Sépales internes écarlates, immaculés.— Péron. ALSTRÉMÈRE ÉCARLATE. — Alstromeria hæmantha Ruiz et Pavon. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 159. — Racine composée d’un grand nombre de tubercules charnus, blanchà- tres, subcylindriques, de la grosseur du doigt. Tiges hautes de 2 à 5 pieds, lisses, glauques, de la grosseur d'un tuyau de plume d’oie. Feuilles glauques, pointues, denticulées-cartilagineuses au bord, obliquement horizontales, sessiles, longues d’environ 5 pouces, larges de 4 à 40 lignes, les inférieures lancéolées, les autres linéaires ou linéaires-lancéolées. Fleurs grandes, nombreu- ses, un peu penchées, disposées en cyme lâche ; pédoncules sub- triflores. Sépales d’un rouge orangé, connivents à la base, étalés dans le haut, imbriqués par les bords de la base jusque vers le milieu ; les externes ovés-lancéulés, dentelés, un peu recourbés, immaculés, terminés en courte pointe obtuse, épaissie, verte; sépales-internes lancéolés, poinius, très-entiers, plus étroits, presque dressés, lavés de jaune, panachés de larges bandes d’un pourpre noirâtre; linférieur plus large, décliné, panaché de bandes d’un pourpre foncé. Étamines inégales, plus courtes que les sépales. Style à peine plus long que les étamines. (1). Don, in Sweet, L. ©.) — Chili. AsrrémÈèrE PErroQuer. — Alstræmeria psittacina Lehm. Cat. Hort. Hamb. 4826. — Sweet, Brit. Flow. Gard. ser. 2, tab. 45. — Bot. Mag. tab. 5055.— Tiges lisses, feuillues, ponc- tuées de pourpre, les unes courtes, stériles, terminées par une rosette de feuilles, les autres hautes d'environ 2 pieds, 9-15- flores. Feuilles sessiles, lisses, veineuses, d’un vert foncé en des- sus , lancéslées-oblongues, pointues ; celles des tiges stériles spa- thulées-ublongues, obtuses. Feuilles florales inésales, les unes lancéolées-oblongues, les autres linéaires ou lanecolées-linéaires. Fleurs longues de près de 2 pouces, penchées, disposées en om- 458 CLASSE DES ENSIFÉRES. beile simple. Pédoncules dressés, anguleux, longs d'environ 4 pouce. Sépales lancéolé.-spithulés, d’un pourpre foncé dans leur partie inférieure, verts dans le haut, parsemés d'un grand nombre de petites taches d’un pourpre#noirâtre, le sépale infe- rieur un peu décliné, plus court; les 3 autres dressés, à onglet ciliolé. Étamines presque aussi longues que les sépales. Style plus court que les étamines. — Mexique. | FIN DU TOME DOUZIÈME DES PHANÉROGAMES. A Paris.— mp. Schneïder et Langrand, rue d’Erfurth, 4 mb 29 350,9 ‘24njN4q D] AUAUUOISEII0 SI] “pajos ap avd snpuoy quos suode say onb 3j ‘anprunyp apuseduosoe 759 epo,nb -s10[ “sie99p ap dnoomeaq asne2 [1 “SDIQIAUT So] JUEAU SAUEJ SO] 29 ‘sAuveo saf onb oi snjd qu2[98 saxetu say muy “oppobuen snjd 3e opuojoad SuTOU JS9 nU9 27109 onb nvo j ans dwuoid sujd quemep J7j9 un Je 29/08 eT “pu o dau un oudox [1 Ro sa[od sop ‘saoef$ snjd sop suoifoi sap sanof -n07 JUATA JU9A 99 onb upuoye ‘ 529108 Sa] uouounuuroo sud of outunoiop mb m129 159 pilou np Ju24 of ‘JEU 21JOU SUE(I “2498 BJ 2p Juowassipiorjar np aJms ad ‘a/fo aed snpuay ju2an0os JUOS SOU S2IQUE saq ‘aounay os op sauod sa quogoadue 29/08 ef aed soaafnos xnea1IE9 S9] 00 s24 vd soç onb 1ssne quara e[ aq ‘oSeuout op SJHAUINASUT SaIJNE NO SAUPNI9 S2P SUPP 19j8 neo op ossræç uonbsiop near quo mb soansses s2[ juauuorA e[ 20 2tUU[0A €] Auowêne ua 9 Ue2,] 2PT[0SU09 22128 ET ‘TAIGS np quomouñiop] 14 9uorSe220 P101} NP 2ISUJUI | & ANP 150 20P( e 29108 UT ‘49V19 V AAI49 VI 414 -saoçdura 2n9 quaanad spneaosoad sowgut say ‘2901 y ad souoiseooo xno9 onb sayaeqd sa] mod saut 0 JUOS SJUOLUYAUOIUT 27) : "qua 2p dnoonesq & À qrnbsaog 39 0197 op snossap-ne dnoo -ne2q prior un onbieur a1amouou} 2] anbs10f {afqea2ptSU02 189 AP] 2P 19 2149) dodo op aouasoypip ef nb ARR EAU 2P19PISU09 219 JOP oUoueIq 29108 eT *HHONV'IA AAIAO VI A “peaoup np jæaod ne 2p109 e[ Juexy ua 32 XNEAOUD S9P ANS SOIUIOU S29 19} -UOUI JUESIP} U 224198 219 210909 Jnod uone19do y ‘9501 | 12qU107 ISUIE JUOJ 39 “ido jap anogney ee quourer e] sjonbsor ‘ouuroq anavd juoqonbeyo r anuaz 2p109 oun dues un suep ‘ S12A13 U9 21PU9J e 9JSISU09 uaou 97 ‘J9Jj9] denuaye uop aantpodxe 2 ojduus a1gtueur oun as1x2 JE ‘a9so1 e[ ad spSewmopua x104 2p 21pUIRI9 qnod uoyonb puraë u9 spA -1J[n0 sure18 saine n0 S9[q XNE JUENC) ODRMMERITIOP 2948 ojued ef no 21q1e] JUESONIE U9 0€ yuyos np suofes soj adaoioqur puy eq ‘no opiuerout À ue 3e 21q18/] 12 [NI -0S 2[ 211U2 9[[MOUI UIOJ NP JUE[UIISSEX u2 4€ symnay 9] aapeqe sed au anod ‘juep -u9do9 ‘juotu21989[ Z9SSE 21{18,] JUENOI9S 9 O1 : SOIQIUEUL SI017 2P JE 9$ UOTJEI -9do 2129 ‘SiMAy Sa] ANS 39 Sa[jMay So ANS S2119[1008 u9 99[qUU98SE1 29S01 E] JUE[NU -uv u9 ‘jeux 27 297149 Jnod uo ‘soiqie So aed sa1aod sim Xne JUOWEANETOY "SP -119} 210909 JUOS 79 IIUMIOJ 9$ E JUSTUOUT -109 SJ NO 2/[22 359 SJMAJ S2] 109EUMOP -uo qnod 9504 ej apjponber e enboda « “2399qn juod un & norj auuop e mb ‘uonexdsuer ep uorsuadsns oun juenbosuoo 1ed 39 “prog af apoad e anajonnos anbeqgo op oprdex uonraodesof no ‘s1940} sana Juasstqe12 sfr sjenbsoy ans synrod sa[ suoy quojniq ‘jrojos np suoÂex sf ad sonauod ‘mb ‘syuapae siroatuxr ap none aurror muoiedsaen 19 anbuouds doi sa119) Sf JUUSrATp u9 J10S ‘uore} « -2994 ef e a[quioaez sn[d ej axgtueu ef « ap so] sofpquoiedoid saun sog 41 » : Sa[N19y o1pu9a sa] anod saxo xne oqnofe uonb soouvisqns s9p uouoe] SUEP SJ] Je Sion aenSausip j10p uo nb ‘yrp 219 p guora mb 99 soide p ‘ainjouos qnod uQ “spoynae so8deinoy saxqne 72 2213 np Sapiuny safjinay S2j ans npuedor “xnappreatou Jayje un jmmpoud onerd a'7 -dureqo-o] -3us spÂoydue 919 p 3039 uo jour apponb fsaseA $99 79 XNE9I197 S99 ‘S9I9] 99 AIE ] spsodxo sduro)8uof 1osstef ap 2811qo qreos MO [9 SUP ‘Sfraeur sap SasEA Sa] Suep ‘oiquoy v spaedoid xunvoroy sa] suep “smoqe] spuoyoid opard oejans e] e soou “OUI SASNOfIAIE S91197 S2[ SPP 2WUr09 ‘geo sanbjonb suep juosixe mb saopioe set xasrpeagnou e a109U2 JJ9S ‘aJUPPUOUE 79 QJUE[NUTS UOIJ2E UOS 217N0 ‘xt ET ‘n01UJ9894 E[ E 9[qu1 =OAPJ-S917 359 UOISIAIP 2)J99 onb qneq sud noa jrey ef ‘saoeduos quos mb sa[foo questaip uo ‘sono $9[ dns anbiuvootu Jay uu sduoy ougu ua quasdo sieur ‘auemunus apenb ej oub juapassod ou “ais ej ‘oapuos ej ‘sjos say onb soyez ‘say NE ('""2JUE[NUNS nJ194 UN S9][9 09 2109 -U9 97S1X9 [[ ‘HOHOUOJ AN9[ E] AOu10q Jnod au uo sieur ‘saarquqnu sogtpenb sop quap -9ssod sooueysqus sa9 op soun-sanb{onê) *u0110198 -p4 ap aroae À qnod ou fr sapponbsag sues faagtumy ep 3e anajego ej oub sanvessao -Ju SuIOU quos sjrnb aaxtp-8-152,9 faupao PUO2as np sJUeqUtUTyS Sap JU0S 972 ‘oi E] ‘oapues er ‘ses sa ‘xneqo eu ‘euyid 27 ‘2]J0J SUTOU 32 An9[E19 ET ap aysuaqur stoje nb oo4ed ‘spre]pmoaq - 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MM. AUDINET-SERVILLE, ex-présutent de la Soaïté Entomologique, Membre de jluseurs Lcretes savantes, rationales el 4 anges. (ORTHOPTÈRES. NÉVROPTÈRES #T TÉMIPTÈRES). AUDOUIN, rofésseur ldrinaistraleur du Muséum, Henbr ve de plu anieurs Sociètes savantes nationales et étrangeres . (ASNEHIDES). BIBRON, Aéde -Natyraliste au Wareum , collaborateur de MDuméril pour k . Koptiles BOISDUVAL, #Yembre de plusieurs Soctél 20 savantes nationales el étrangères, auteur de £ ‘Entomologie de FAstrolabe, d& Icones des Lépideptères d’ Europe, de a Fauné de Mada- rasear, ee. ele. (LÉPIDOPTÈRES). DE BLAINVILLE, MHeabr e de lnsatut, 17 rofes. seur- Administrateur du Museum d'Histoire Naturelle, 1 rofésseur à à la Taculté des Sciences, ele : (MOLILSOUFS ). DE BREBISSON, Yembêre de plusieurs Sociétés savardes auteur des Mousses él de le Flore de Normandie.(PLANTES CRYPTOGAMES). ADE CANDOLLE, de Genève. (BOTAXIQUE). - CUVIER (Er), enére de nasal (CÉTACES). DEJEAN (le comte) Zreut {general l'air de France, (COLÉOPTÈRES). DESMAREST, Membre wrreipondant de l'Institut, À ofèsseur de Loologie à cote vélércnatre #° Hort,(voisS OS). CONDITIONS DE LA SGUSCRIPTION., # BRONGNIART | ! J'résident de la Socété À ntomologique, MM. Le Ke DUMÉRIL, Membre de l'institut Lrofésseur- o Adménéstrateur du Aus éum d'Histoire Natu- | relle, l'rofesreur 4 l'Ecole de Hedecine, 14 etc. ele. (REPTILES). ; LACORDAIRE, Waturadiste - voyageur, Membre de La Nocile Lntomologique, te, | LINTRODUCTION À L'ENTOMOLOGLE ). “er HUO'T, GoLoGE . MLNÉRALOGIE. - | DELAFOSSE | # LESSO \,lembre correspondant de Ehastitut, frofésseur a Jockefort, ete { ZO0PHYTES #0 VERS) x MACQUART, Aéreckur da Muséum. | Lille, auteur des Dipteres du Nord a hoc: ele. ete. (IPTÉRES) MILNE-EDWARS, /0/s$eur De PR Naturelle, Membre de diverses Joccétés savantes, ele. ele, (© RUSTACÉS ). LE PELETIER DE SAINT FARGEAU, és auteur de da Monographie des Tenthrédines, ele. ele. UNYMÉNOPTÈRES ). En SPACIL, Jéte-Nataratiste au Muséum, (PLANTES PHANÉROGAMES }. | È WALCKENAER, Yembre de Casta | lravauxr sur Les Arachnides, ete: été. (ARACHNIDES ET INSKCTES APTÈRE ra 5 Les Suites à Buffon Jormter ont d9 volumes ré Cv o0u , up “nes ADeC æ EPA plus grand soin el sur beau pamiwr ce nombre parait Seffcsard pour donner à cet ensemble loute l'étendue convenable, Paque auteur soccupant dipuis long. domps de la parle qui luc est copfiée, l'éditeur sera à même de pablièren dt ie © : la totalité des traites dont se composeræ celle par collection . ir 3 ( À partir de J'anvéer 1854, 774 paraitra a peu prés tous Les mois un ba in-8° accompagne de livraisons d'environ 10 planches noires ou co Porter: ; J'réx du lerte, chaque volume (1, l'riz de chaque lévraëson N?Les personnes qui souseriront pour des parties séparées paicront chaque volume 6 ff, l'a petit nombre d'exemplaires seront épi és sur grand papier vélin, dont de prix sera double . ON SOUSCRIT, A LA LIBRAIRIE QG) L'Aditeur ayant à paye pour celle collettion des honoraires aux auteurs, le pr des volumes ne peut être comparé à celui des réimpressions di vuvrages PPartenarl au domatge public el evempts de droits d' auteur, tels que Puffon, obaire, te, ete, s VNont pas été comprés dans la premiére souscription les ouvrages de WE: BRONGNIART, DELAFOSSE , HUOT . SANS RIEN PAYER D’ AVANCE, ENCYC LOPÉDIQUE RUE HAUTEFEUILLE, N°10 nis, ? AL COIN DE CELEK DU BATTOIK. / PR de TEE ÿ® do! notre. Fu - CAES PES PRIT PR “AO SERIE 6, DE A PARIS, RORE T, APE } _ L à L f l = ‘ LL Hi ar | D = r- 1 < [ Fe, 1 Par = ‘a | ‘ + 0 Il Le L: . | { } 1 … | ar L ‘ Là ‘ e f = LL Le : LA * L ! | 0 D \ 01! : j ; "l « il nn 00093 695: A KL _ PES on nd re ee or a ee : ee : A Ge me tm Éd # - = . Te gba yen ne ét nn ty ant = dt ft OT 22 gere rame es Dar - pm Me 8" e ner rap s - r > pet pt ge > 2 rer arr 4 2: sex TE ne -sici=tinl Le s . 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