"LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIinillSNI^NVINOS NoiiniusNi NviNOSHims S3iavaan libraries smith: LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIinillSNI NVINO! HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. TOME TROISIÈME. '•'w'v/ / ■; NAL L °F h", V/ü n dfsm LIBRAIRIE DE J.-B. BAILLIÈRE. Traité pratique du microscope et de son emploi dan3 l’étude des corps organisés , suivi de recherches sur l’organisation des infusoires par MM. L. Mandl et C. G. Ehrenberg. Paris, i83g, in-8 avec 14 pl. 8 f. Dictionnaire raisonné, étymologique, stnonymique et polyglotte des ternies usités dans les sciences naturelles; comprenant l’anatomie , l’his- toire naturelle et la physiologie générale; l’astronomie , la botanique, la chimie, la géographie physique , la géologie , la minéralogie , la physique, la zoologie, etc.; par A.-J.-L. Jourdan, membre de l’Académie royale de Médecine. Paris , i834 , a forts vol. in-8 à deux colonnes. 18 f. Essai sur le3 insectes hémiptères, Rhyngotes et Hétéroptères , par Max, Spinota. Paris, 1840, in-8. - f. OUVRAGES DE LAMARCK.' Philosophie zoologique, ou Exposition des considérations relatives à l’histoire naturelle des animaux , à la diversité de leur organisation et des facultés qu’ils en obtiennent, aux causes physiques qui maintiennent en eux la vie et donnent lieu aux mouvemens qu’ils exécutent; enfin à celles qui produisent, les unes le sentiment, et les autres l’intelligence de ceux qui en sont doués; deuxième édition. Paris, i83o, 1 vol. in-8. 12 f. Système analytique des connaissances positives de l’homme restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation. Paris, 18 3o, in-8. 6 f. Mémoire sur les possiles des environs de paris, comprenant la déter- mination des espèces qui appartiennent aux animaux marins sans vertèbres, et dont la plupart sont figurés dans la collection du Muséum. Paris, in-4. 10 f. IMPRIMÉ CHEZ PAL'L RENOUAUD, RUE CARANCIÈRE , 5. HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES, PRESENTANT LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS DE CES ANIMAUX, LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES, ET LA CITATION DES PRINCIPALES ESPÈCES QUI S*Y RAPPORTENT ; PRECEDEE D'UNE INTRODUCTION Offrant la Détermination dès caractère» essentiels de l’Animal , sa Distinction du végétal et des autres corps naturels; enfin, l'Exposition des principes fondamentaux de la Zoologie. PAR J. B. P. A. DE LAMARCK, UEMBQB DE L*IN6TITUT DB FBANCE, PBOFE6SBUR AU MUSÉUM D’lIl9TOIRB NATURBLLB. Nihil extrà naturam observatione noium . DEUXIÈME ÉDITION. REVUE ET AUGMENTÉE DE NOTES PRESENTANT LES FAITS NOUVEAUX DONT LA SCIENCE s’EST ENRICHIE JUSQu’a CE JOUR; Par MM. 6. P. DESHAYES ET H. MILNE EDWARDS. TOME TROISIÈME. RADIAIRES , VERS , INSECTES. DÎ7S£&>D Of Lfjbrnrrjr PARIS. J. B. BAILLIÈRE, LIBRAIRE, rue de l’école de médecine, n° 17. A LONDRES , II. BAILLIÈRE, 219, REGENT STREET. 1B40. « iOTÜlii , „ j » • • - ' ,, »■■••■■ , ■ - ï- ! ■ ! /' i <••• /< - . • . , r- » ». •? ' *?• 1*1 » v ! • .vayt a-, -tnt r.:t\ : i >1 ' 1 • ’••'•• ' * . . ' AVERTISSEMENT. Lorsque nous nous sommes chargés, M. Deshayes et moi, de l'annotation de cette nouvelle édition de l’ Histoire des animaux sans vertèbres de Lamarck , nous nous étions partagé ce travail de la manière suivante : M. Deshayes devait s’occuper de la révi- sion de l’introduction et de tout ce qui a rapport aux Mollusques, aux Gonchifères et aux Ecliino- dermes; moi des Infusoires, des Polypes, des Vers intestinaux , des Ànnelides , des Arachnides et des Crustacés. Nous nous étions, l’un et l’autre, acquittés presque entièrement de cette tâche , et il ne nous restait guère à revoir que ce troisième volume con- sacré aux Echinodermes , aux Vers intestinaux , etc., lorsque des circonstances imprévues nous forcèrent de suspendre notre travail. M. Deshayes, chargé par le gouvernement de l’exploration zoologique des côtes de l’Algérie, a dû se rendre en Afrique, et des recherches analogues me retiendront encore pendant une grande partie de l’année prochaine sur un autre point du littoral de la Méditerranée ; aussi nous avons craint, un instant, d’ètre obligés de ren- voyer l’impression de ce volume à une époque assez éloignée; mais grâce au concours de deux savans IV AVERTISSEMENT. dont les noms sont bien connus de tous les zoolo- gistes, la publication de cet ouvrage ne sera pas interrompue , et ne souffrira pas de notre absence. Effectivement , M. F. Dujardin , à qui l’on doit des recherches pleines d’intérêt sur les Rhizopodes ou prétendus Céphalopodes microscopiques, sur l’or- ganisation des Infusoires et sur un grand nombre d’autres points relatifs à l’histoire des animaux infé- rieurs , a bien voulu se charger de la révision delà portion de ce volume qui traite des Echinodermes et des Tuniciers, et M. Nordmann, dont les belles observations sur les métamorphoses des Lernées, et sur la structure des Vers intestinaux l’ont placé si haut dans l’estime des zoologistes, a eu l’extrême complaisance de me suppléer dans l’annotation du chapitre consacré aux V ers intestinaux. Il me suf- fira de citer les noms de nos nouveaux collaborateurs pour convaincre d’avance nos lecteurs que l’ou- vrage ne pourra que gagner à ce changement, et en l’annonçant nous nous hâtons de remercier pu- bliquement MM. F. Dujardin et Nordmann du concours qu’ils ont bien voidu nous prêter. H. MILNE EDWARDS. Nice, décembre i83y. HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. CLASSE TROISIÈME. LES RADIAIRES. Animaux nus, libres, la plupart vagabonds : à corps en général suborbiculaire , renversé, ayant une disposition rayonnante dans ses parties tant internes qu’externes, et dépourvu de tête, d’yeux, de pattes articulées. Bouche inférieure, simple ou multiple (i) : organe de la digestion le plus souvent composé. Respiration : Des pores ou des tubes extérieurs, aspi- rant l’eau. Génération : Des amas de gemmes internes ressemblant à des ovaires. Jnimalia nuda , libéra , pleraque va gant ia : corpore ut plurimwn suborbiculato , resupinato ; intiis extiisque parti- bus radiatïm digestis ; capile, oculis , membrisque articula - lis nul lis. (1) Nous dirons plus loin comment on ne peut admettre chez tous ces animaux sans exception l’existence d’une bouche, et chez aucun l’existence d’une bouche multiple. Tome III. i 5* HISTOIRE DES RADIA1RES. Os inferum , simplex aut multiplicatum. Organum cli- gestionis , sœpius compositum. Respira tio : /’or/ vel tubuli externi aquam spirantes. Generatio : Gemmarum internarum acervi o varia simu- lantes. Observations. — En sortant de la classe des Polypes , on arrive par une espèce de transition des Polypes flottans aux Radiaires mollasses, à la troisième classe du règne animal, à celle qui com- prend les Radiaires. Là, on trouve des animaux très distingués îles Polypes par une forme générale qui est propre à la plupart, et par une situation comme renversée de leur corps; tous enfin offrent une organisation intérieure plus composée. Ces animaux, qui appartiennent à une branche latérale de la série naturelle , sont encore apathiques , quoique leur organisation soit plus avan- cée et plus composée que celle des animaux des deux classes précédentes. Ici, l’on observe des formes tout-à-fait nouvelles, qui se rap- portent à un mode assez généralement le même : or, ce mode est la disposition rayonnante des parties tant intérieures qu’ex- térieures, dans un corps le plus souvent très raccourci et orbi- culaire. Ici encore, au lieu d’un seul organe spécial intérieur de pre- mier ordre , comme dans le plus grand nombre des Polypes, on en aperçoit partout au moins deux; savoir: un organe digestif, et un organe respiratoire. L’organe digestif , le premier et le plus important de tous les organes spéciaux intérieurs, s’est montré pour la première fois dans les Polypçs , et se trouve aussi dans tous les Radiaires; mais , dans la plupart de ceux-ci, il est singulièrement composé. Il y est, en effet, constitué par un sac alimentaire fort court, mais augmenté sur les côtés par des appendices où des cæcum souvent vasculiformes et très ramifiés. Quoique variant dans sa forme , selon les organisations dont il fait partie, cet organe, une fois formé, ne manquera désormais dans aucun des animaux des classes qui suivent. I ! organe respiratoire , le plus important de tons les organes spéciaux intérieurs, après celui de la digestion, est effectivement HISTOIRE DES RADIAIRES. le second organe du premier ordre que la nature a institué dans les animaux, et il paraît qu’elle n’a commencé à l’établir que dans les Radiaires. Il s’y montre dans des pores ou des tubes ex- térieurs qui aspirent l’eau et la transportent intérieurement par des canaux ou des espèces de trachées aquifères. L’organe alors en sépare l’air qui fournit son oxigène au fluide nourricier, et qui, en outre, y forme, dans plusieurs, des réservoirs particu- liers pleins d’air, qui aident l’animal à se soutenir dans le sein ou à la surface des eaux. Or, l’organe respiratoire une fois éta- bli, se retrouve aussi dans tous les animaux des classes suivan - tes ; mais la nature varie son mode, étant obligée de l’accommo- der partout aux organisations dont il fait essentiellement partie. On peut dire que les Radiaires , en général , ne sont point, comme les Polypes , des animaux à corps allongé, ayant une bouche supérieure et terminale, le plus souvent fixés dans un polypier, et n’ayant qu’un seul organe spécial du premier ordre celui de la digestion ; mais que ce sont des animaux libres, er- rans ou vagabonds, plus composés dans leur organisation que les Polypes, ayant une conformation qui leur est, en général , particulière, et se tenant presque tous dans une position comme renversée, leur bouche alors étant toujours inférieure. Il n’est personne qui, ayant vu des Polypes, n’en distingue les Radiaires au premier aspect, et s’il est parmi elles des races qui , par leur forme et leur disposition habituelle, s’éloignent un peu des caractères que je viens d’assigner, ce n’est ici , com- me ailleurs, qu’au commencement et à la fin de la classe qu’on peut les rencontrer. Aussi, malgré les différences que je viens de citer entre les Radiaires et les Polypes, on doit remarquer que, depuis les In- fusoires jusqu’aux Radiaires inclusivement, les animaux compris dans cette grande série sont tellement liés les uns aux autres par leurs rapports, que les divisions qu’il a fallu établir pour la par- tager ne sont , eu général , que des lignes de séparation artifi- cielles. Après les Radiaires, nous verrons que la meme chose n’a point lieu , les vers étant en quelque sorte hors de rang. Si la classe des Polypes nous a paru mériter beaucoup d’inté- rêt sous le rapport de F étude de l’organisation , nous allons voir que celle des Radiaires n’en mérite pas moins; car elle nous I, HISTOIRE DES RADIAIRES. / présente, dans les animaux qu’elle embrasse , des faits d’organi- sation très importans à considérer, et qui peuvent nous éclai- rer sur certains moyens employés par la nature, dont l’usage 11’était pas même soupçonné. Dans l’instant j’essaierai de mettre les preuves de ces moyens en évidence; mais auparavant suivons l’ordre des considérations qui les amènent. Jusqu’à présent, les animaux que nous avons considérés ne nous ont encore offert ni tête, ni organe de la vue solidement déterminé ; ni pattes articulées, ni cette forme symétrique de parties paires , à laquelle la nature doit parvenir pour pouvoir produire les animaux les plus parfaits; et à l’intérieur, l’organi- sation ne nous a pas encore présenté , soit une moelle longitu- dinale et un cerveau pour le sentiment, soit des artères, des veines et un cœur pour la circulation des fluides, soit enfin des organes distincts et de deux sortes pour une véritable féconda- tion sexuelle. L’organisation n’a pas encore pu atteindre à au- cun de ces degrés de composition, à ces points d'animali- sation. Cependant , nous avons déjà vu , dans les animaux des deux classes précédentes, l’organisation commencer à se composer d’une manière évidente, et l’animalisation faire des progrès as- sez remarquables. Dans les Infusoires , nous avons pu nous convaincre que l’or- ganisation est réduite à sa plus grande simplicité, à la plus fai- ble consistance de ses parties, et qu’elle n’offre aucun organe spécial intérieur. Aussi, est-il facile de sentir que, dans ces ani- maux, les fluides subtils, excitateurs de la vie et des mouve- mens du corps, n’ont d’autre voie pour leur invasion que les points extérieurs de ces petits corps animés. Ces fluides sont , en outre , assujettis dans leur action aux influences de l’irrégu- larité de forme, de la grande contractilité de ces frêles corps, et du défaut de consistance et de point d’appui; défautqui fait va- rier les formes sans limites. Mais dans les Polypes, la forme générale des animaux étant parvenue à se régulariser, un organe digestif , quoique incom- plet, a pu se former, et a offert plus de facilité aux fluides ex- citateurs pour se précipiter par cette voie dans ces corps souples. HISTOIRE DES RADI AIRES. 5 Aussi ces fluides commencent-ils à y opérer, par leur expansion une disposition rayonnante des parties , qui s’annonce , en effet, par la situation des tentacules autour de la bouche. Dans les Radiaires, qui viennent ensuite et dont nous allons nous occuper, cette influence des fluides excitateurs se fait bien plus sentir; le volume fort accru de ces corps lui donne plus de moyens et ses produits y sont aussi plus remarquables. En effet , l’organe digestif des plus mollasses d’entre eux est moins simple, plus composé même que dans les animaux les plus parfaits, au moins sous le rapport de ses divisions; et l’on voit clairement que la nature s’en est servie pour y établir le centre du mouvement des fluides propres de l’animal , jusqu’à ce qu’elle ait pu parvenir à employer des moyens plus puissans pour leur accélération. Voyons jusqu’à quel point ce que je viens d’exposer se trouve appuyé par l’observation et par les connaissances maintenant acquises. Lorsqu’on connaît, comme à présent, l’expansibilité rayon- nante du calorique et de {'électricité condensée , que l’on sait que tous les milieux qu’habitent les animaux sont remplis plus ou moins abondamment de ces fluides pénétrans et expansifs , peut- on méconnaître leur influence dans ceux des animaux dont les parties, n’avant encore qu’une faible consistance, sont consé- quemment très souples et se plient facilement à l’expansion rayonnante (le ces fluides excitateurs et pénétrans. Si , dans les Polypes, ces mêmes fluides subtils n’ont opéré qu’un effet médiocre, qui ne sent que le très petit volume du corps de chaque Polype en a été la cause! Mais dans les Ra- diaires, où le corps de chaque animal est bien plus ample et isolé, ccs fluides excitateurs et expansifs se précipitant sans cesse dans l’organe digestif de ces animaux , l’ont évidemment modifié, ainsi que le corps lui-même. Ainsi, sans craindre de rien accorder à l’imagination, puis- que ce sont ici les faits qui nous guident, on peut dire que le centre du mouvement des fluides, dans les animaux imparfaits, tels que les Polypes e t les Radiaires, n’existe que dans le canal alimentaire; que c’est là qu’il a commencé à s’établir; qu’enfin c’est par la voie de ce canal que les fluides subtils ambians pé- 6 HISTOIRE DES RADIAIRES. nétrent principalement pour exciter le mouvement dans les fluides essentiels de ces animaux. Quant aux fluides propres des mêmes animaux, leurs inou- vemens excités sont encore fort lents dans celles des R adiaires qui ont le corps gélatineux (les Radiaires mollasses); aussi ces fluides propres ne s’y meuvent point encore dans des canaux particuliers. Ces animaux tiennent donc tout, soit leur activité vitale, soit leurs mouvemens particuliers, soit leur forme même, de la puissance des fluides excitateurs. Qui ne sent, par exemple, que l’invasion des fluides excita- teurs dans l’organe digestif des radiaires mollasses, en y établis- sant le centre du mouvement des fluides propres de l’animal, y a aussi exercé une grande influence sur la forme générale de son corps et sur la disposition de ses parties! Qui ne sent en- core que, par une suite de la répulsion divergente de ces fluides excitateurs, l’organe digestif des Radiaires dont il s’agit, a dû singulièrement se composer , et que la forme rayonnante des par- ties et du corps même a dû en être; nécessairement le résultat! Cette forme et cette disposition obtenues se sont conservées dans un grand nombre de Radiaires échinodermes; mais elles se sont altérées graduellement, parce que la puissance des fluides excitateurs sur celles-ci fut diminuée à raison de l’accroisse- ment dans la consistance de leur corps et de leurs parties. Ces considérations sont confirmées par l’état de l’organisation des différentes races de ces Echinodermes. L’influence des fluides excitateurs qui se précipitent sans cesse dans les Radiaires mollasses par la voie de leur organe di- gestif, ne s’est point bornée à y établir le centre du mouvement des fluides propres de l’animal, ni à opérer la forme de son corps et la disposition de ses parties; elle y a en outre acquis le pouvoir de produire dans le corps souple de ces animaux les mouvemens isochrones qu’on observe dans tant de Radiaires mol- lasses, et surtout dans celfes qui sont les plus régulières (les Médusa ires). Dans l’ exposition du premier ordre des Radiaires, j’essaierai de montrer la sourcéde ces singuliers mouvemens. Ici, ne vou- lant pastrop m’étendre, je vois passer à d’autres considérations. Je me crois fondé à dire que c’est uniquement aux Radiaires HISTOIRE DES RADIAIRES. 7 qu’on pouvait donner le nomd 'animaux rayonnés-, ce que j’ai fait dans la dénomination classique que j’ai assignée à ces animaux. Mais ce nom ne convient point à tous les animaux apathiques ; car, dans les Polypes, il n’y a de rayonnant queles tentacules ; et dans les Infusoires, ainsi que dans les Vers, le corps ni les par- ties ne sont nullement rayonnés. Ayant montré que, dans la grande généralité des Racliaires, le corps est très raccourci, suborbiculaire, rayonnant, et que l’or- ganisation intérieure de ce corps est moins simple que celle des Polypes, nous n’ajouterons encore quelques observations que pour donner de ces animaux l’idée qu’il paraît le plus conve- nable d’en avoir. Par suite de la forme des Racliaires, leur canal alimentaire est en général très court; mais, outre qu’il est quelquefois divisé dans ses parties principales, puisqu’il s’en trouve qui ont plu- sieurs bouches et plusieurs estomacs, ce canal est presque tou- jours augmenté latéralement par des appendices ou des espèces de cæcum disposés en rayons, et ces appendices, qui sont quel- quefois très déliés et vasculiformes, ajoutent aux moyens pour préparer les sucs nourriciers, et pour les mettre à portée de re- cevoir les influences de la respiration. Dans pi-esque toutes les Racliaires , et principalement dans les Echinodermes , on observe une multitude de tubes, tantôt ré- tractiles, mais que l’animal étend et fait saillir au dehors, et tantôt toujours saillans, soit sous la forme de filets, soit con- formés comme des franges diversiformes, ayant quantité de pe- tites ouvertures. Ces tubes aspirent l’eau (i), la conduisent dans l’intérieur du corps, comme les trachées des insectes conduisent l’air par tout l’intérieur de l’animal, et dans la plupart cette eau paraît revenir dans la bouche d’où elle est rejetée au de- hors. Ces tubes, surtout ceux des Radiaires mollasses, sont pour moi de véritables trachées aquifères qui constituent l’organe respiratoire de ces animaux. Dans les Radiaires échinodermes, où les tubes en question sont rétractiles, il n’y qu’une partie (i) Ces tubes ne présentent point d’orifice béant, et si le li- quide extérieur y pénètre c’est par des pores invisibles. F. I), 8 HISTOIKE DES KADIAIRES. d’entre eux quisertà la respiration; les autres sont employés à d’autres usages. Le mouvement des fluides propres de l’animal étaut encore très peu accéléré dans les Radiaires mollasses, ces fluides ne sont pas contenus dans des canaux, et ne se meuvent encore que dans le parenchyme gélatineux et cellulaire de leur corps; mais ce mouvement étant sans doute plus énergique dans les Radiaires èchinodermes , eu qui le système musculaire est déjà ébauché, on leur a effectivement observé des vaisseaux qui contiennent leurs fluides propres. Il ne s’ensuit cependant pas que les fluides de ces animaux subissent une véritable circula- tion. La plupart des végétaux ont aussi des canaux vasculiformes qui contiennent leurs fluides propres, et néanmoins ces fluides ne circulent pas. Aucune Radiaire ne possède un système nerveux capable de lui donner la faculté de sentir ; car aucune n’offre ni cerveau, ni moelle longitudinale, ni sens quelconque, et aucune en effet n’a besoin de jouir d’une pareille faculté. Mais, quoiqu’une grande partie des Radiaires soit probablement dépourvue de nerfs, ce qu’on a lieu de croire à l’égard des Radiaires mollasses , on devait présumer en trouver dans les Radiaires èchinodermes, où l’organisation est plus avancée, et où de véritables muscles ne sont plus hypothétiques. On sait que M. Spix a reconnu, dans une Radiaire échitio- derme, des nerfs qui se rendent à des nodules médullaires. Il a effectivement observé, dans X Astérie rouge, des parties qui pa- raissent clairement appartenir à un système nerveux ébauché. Cet habiie observateur a vu, sous une membrane tendineuse que les tégumens recouvrent, un entrelacement composé de no- dules et de filets blanchâtres. Ces nodules lui ont paru des gan- glions, et il a regardé les filets blanchâtres qui en partent comme de véritables nerfs. On voit deux de ces nodules à l’entrée de chaque rayon , et tous ces nodules communiquent entre eux par un lilet qui part de T un et va se fixer à l’autre. Enfin , de chacun d’eux partent quelques filets qui vont se rendre à des parties différentes. Ces nerfs n’ont pas encore été reconnus par d'autres obser- vateurs, qui ont depuis examiné des Astéries. Néanmoins, il est HISTOIRE DES RADIAIRES. 9 vraisemblable qu’ils existent déjà dans les Radiaires échino- dermes. Sans doute, on s’expose à l’erreur , lorsqu’on attribue à des parties que l’on ne connaît pas bien des fonctions dont on n’a point la preuve; j’en pourrais citer des exemples. Mais ici, plu- sieurs considérations solides concourent à confirmer le jugement de l>Jl.Spix; parce que des muscles reconnus dans les Radiaires échinodermes exigent l’existence de nerfs propres à en exciter les mouvemens. En effet, les Radiaires échinodermes exécutent des mouve- mens de parties qui ne peuvent être uniquement le résultat d’excitations de l’extérieur. Leurs épines mobiles, les parties dures de leur bouche, etc., sont dans ce cas nécessairement. Leurs mouvemens ne peuvent êtxe dus qu’à l’action de muscles excités par une influence nerveuse, quoique probablement cette influence soit elle-même provoquée par des excitations du de- hors. Cependant M. Spix n’a pu réussir à découvrir des nodules et des filets nerveux dans l 'oursin; ce que j’attribue à des dispo- sitions particulières de ces parties dans les oursins, car je ne doute pas qu’elles n’y existent. Quant aux Radiaires mollasses , on ne leur connaît aucun mou- vement qui ne puisse être le produit d’excitations de l’extérieur. Bien inférieures en animalisation aux Radiaires échinodermes, elles n’ont point de tubes à faire rentrer, point d’épines à mou- voir, point de parties dures à la bouche pour écraser les ali— mens. Elles digèrent, par macération, ce quelles engloutissent dans leur estomac, et, comme les Polypes, elles rejettent ce qu’elles n’ont pu digérer. J’ai dit que l’imperfection du système nerveux de celles des Radiaires qui ont des nerfs, ne paraît encore le rendre propre qu’à l’excitation du mouvement musculaire, et non à la produc- tion du sentiment. On a observé effectivement qu’elles ne parais- sent nullement douées de sensibilité, et que l’on coupe un rayon à une Stelléride, sans qu’elle en donne aucun signe notable. Tous les animaux de cette classe sont libres, c’est-à-dire non fixés, et vivent dans la mer. On n’en connaît aucun qui soit ha- bitant de l’eau douce. IO HISTOIRE DES RADIAIRES. La classe des Rcidiaires étant fort nombreuse relativement aux diverses races qui s’y rapportent, je la divise primairement en deux ordres, de la manière suivante : Ordre ifi‘. — Radiaires mollasses. Ordre 2e. — Radiaires échinodermes. Exposons successivement les caractères de ces deux ordres , ainsi que ceux des objets qu’ils embrassent. [ La classe des Radiaires comprend plusieurs types tellement dissemblables que l’on ne peut rien ajouter de précis aux géné- ralités données ici par Lamarck; c’est en parlant de chaque di- vision principale que nous ferons connaître et les faits nouveaux acquis par la science au sujet de leur organisation et les princi- pes de classification qui peuvent être adoptés pour chacune de ces divisions érigée en classe ou en ordre.] ORDRE PI1RMIER. RADIAIRES MOLLASSES. Le corps gélatineux ; la peau molle et transparente ; point de tubes rétractiles sortant par des trous de la peau ; point d anus ; point de parties dures à la bouche ; point de cavité intérieure propre à contenir des organes. Parmi les animaux de cette classe, tous ceux qui appar- tiennent à l’ordre de Radiaires mollasses sont évidemment les plus rapprochés des Polypes par leurs rapports; car ce sont encore des animaux gélatineux, transparens et dont les parties n’ont que peu de consistance. On ne leur con- naît point de nerfs (i), point de vaisseaux pour le mou- (i)Nous rapporterons plus loin l’opinion do M. Ehrenberg radiaires mollasses. II vement des fluides propres. Tous sont encore dépourvus d’anus. Leur corps n’offre point de cavité propre à con- tenir des organes : en sorte que leurs organes spéciaux in- térieurs sont encore immergés, pour ainsi dire, dans la chair gélatineuse où ils se sont formés. Leurs fluides pro- pres ne se réparent que par l’absorption qu’en fait sans cesse le tissu cellulaire autour de l’organe digestif, de ses appendices et de ses canaux vasculiformes ; aussi, dans ce tissu qui en est imbibé, ces fluides ne s’y meuvent qu’avec lenteur et sans vaisseaux particuliers. Enfin ici la bouche est toujours, comme dans les Polypes, dépourvue de par- ties dures. Cet ordre doit donc être le premier de la classe, puisque les animaux qu’il comprend doivent, selon l’or- dre même de la nature, venir immédiatement après les Polypes. Ce que je viens de dire est tellement fondé, que le pre- mier genre des Radiaires mollasses [les Stéphanomies ] offre des animaux composés et en quelque sorte ambigus entre les Polypes et les Radiaires. Ces animaux "élatineux sont extrêmement nombreux et o diversifiés; on en trouve dans toutes les mers, mais plus abondamment dans celles des climats chauds. Quant à celles de ces Radiaires qui vivent dans les climats tempérés et même dans ceux qui sont froids, c’est au printemps et surtout dans l’été qu’elles paraissent et qu’il faut les cher- cher. Leur grande transparence les rend difficiles à aperce- voir dans l’eau. Enfin leur substance est si frêle, que lors- que ces animaux sont hors de l’eau, elle se résout promp- relativement à l’existence des nerfs dans les Méduses , et ce qu’il nomme des anus chez ces animaux. Quant à l’existence d’un sys- tème vasculaire , elle est aujourd’hui généralement admise dans plusieurs types. 12 HISTOIRE DES EÀDIAIRES. tement en un fluide analogue à l’eau de mer, et semble ri’être que de l’eau coagulée. Aucun e Radiaire mollasse ne possédant de système ner- veux, même en ébauche, aucune, en effet, ne présente de sens particulier; elles n’en ont nullement besoin. Ainsi non-seulement elles ne jouissent point du sentiment, mais en outre on est fondé à reconnaître qu’aucun de leurs mouveinens ne peut provenir d’une action musculaire, et que les excitations qu’elles reçoivent de l’extérieur, suffisent à l’exécution de leurs mouvemens. Cependant M. Pérou dit avoir observé, dans certaines Méduses, les apparences de fibres qu’il regarde comme musculaires. Mais, dans les corps organisés, partout où il y a des fibres, il n’y a pas nécessairement de muscles; les végétaux en offrent la preuve; et tant qu’on n’y trouvera pas en même temps des nerfs partant d une masse médul- laire principale ou de plusieurs de ces masses , je ne re- garderai point ces fibres comme musculaires. D’ailleurs, dans un corps entièrement gélatineux et pres- que sans consistance, des fibres musculaires manqueraient tellement de point d’appui, qu'il leur serait difficile, pour ne pas dire plus, d’exécuter leurs fonctions : cela me pa- raît incontestable. On peut ajouter qu’on ne connaît dans ces animaux aucun mouvement de parties qui soit indé- pendant de ceux de tout le corps, quoique la contractilité seule en puisse produire de cette sorte. Si ces animaux digèrent rapidement de petits poissons et autres corps vivans dont ils se nourrissent , c’est sans doute en dissolvant promptement ces corps, à l’aide de fluides particuliers dont ils les empreignent; aussi n’ont- ils point de parties dures à la bouche pour les broyer, et ils n’en peuvent avoir, manquant de muscles pour les mou- voir. Dans presque toutes les Radiaires mollasses , et surtout RADIAIRES MOLLASSES. l3 dans la nombreuse famille des Méduses, on observe pen- dant la vie de ces animaux, un mouvement isochrone ou mesuré et constant, qui se fait sentir dans la masse prin- cipale de leur corps. On a pensé qu'il leur servait à se dé- placer dans les eaux ; mais il est probable qu’il ne sert qu’à faciliter en eux l’exécution des mouvemens vitaux. D’abord, on est autorisé à croire que ce mouvement régulier ne provient nullement d'une action musculaire’; car il faudrait que ces animaux eussent des muscles , et qu’ils eussent aussi un système nerveux assez puissant pour entretenir, pendant la durée de leur vie, sans interrup- tion et sans fatigue, ce même mouvement, comme le fait le système nerveux des animaux qui ont une circulation sans cesse entretenue par les mouvemens du cœur. Ensuite, l’on doit reconnaître que ce mouvement iso- chrone des Radiaires mollasses ne provient pas non plus des suites de la respiration de ces animaux; car, après les animaux vertébrés, la nature n’offre, dans aucun animal , ces mouvemens alternatifs et mesurés d’inspiration et d’ex- piration du fluide respiré. Ce n’est même que dans les mammifères et les oiseaux, que ces mêmes mouvemens ont une régularité distincte; dans les reptiles et dans les poissons, ils perdent cette régularité et deviennent arbi- traires; enfin, dans les animaux sans vertèbres on ne les aperçoit plus. Quelle que soit la respiration des Radiaires, elle est extrêmement lente et s’exécute sans mouvemens perceptibles. Il est bien plus probable que les mouvemens isochrones des Radiaires mollasses sont, comme je l’ai dit, le pro- duit des excitations de l’extérieur, excitations continuel- lement et régulièrement renouvelées dans ces animaux ; et en effet je puis démontrer que ces mouvemens ré- sultent des intermittences successives entre les masses des fluides subtils qui pénètrent dans l’intérieur de ces HISTOIRE DES U ADI AIRES. *4 animaux, et celles des mêmes fluides qui s’en échappent après s’être répandues dans toutes leurs parties. O11 pourrait regarder comme imaginaire de ma part la possibilité de ces alternatives d’immersion et d’émer- sion de fluides subtils , dans la masse d’un coips très souple, à laquelle ils communiquent des mouvemens ré- glés, si le thermoscope imaginé par Franklin n’offrait un exemple frappant de mouvemens semblables, produits par les alternatives de pénétration et de dissipation de calo- rique dans la liqueur de cet instrument. Tous les ans, dans mes leçons sur les Radiaires mol- lasses , j’en fais l’expérience sous les yeux de mes élèves. Ils sont témoins des alternatives réglées que le calorique qui s’échappe de ma main, produit dans la liqueur du thermoscope , en s’y répandant et s’en exhalant alternati- vement, de manière que la liqueur de l’instrument, par ses dilatations et ses condensations promptes, successives et régulières, offre des mouvemens tout-à-fait analogues à ceux des Radiaires dont il s’agit. Ce n’est donc pas une idée hasardée sans preuve de possibilité, et même sans l’indice d’une probabilité très grande, que celle de considérer les mouvemens iso- chrones des grandes Radiaires mollasses, comme les pro- duits des alternatives de pénétration et de dissipation des fluides subtiles environnans, fluides qui se répandent dans ces corps et s’en exhalent par des paroxysmes réglés. Les conditions nécessaires pour que le phénomène dont il s’agit puisse s’exécuter, sont au nombre de deux: i° Il faut que le corps animal soit entièrement géla- tineux, afin que la grande souplesse de ses parties se prête aux effets des fluides subtils et expansifs qui viennent les traverser. Aussi, dans les /Radiaires ècldnodermes , n’ob- serve-t-on plus de pareils mouvemens : ■j° Il faut que le volume du corps animal soit un peu RADIAIRES MOLLASSES. i5 grand, afin que les masses de fluides subtiles puissent dans leur invasion, y produire des effets sensibles. Aussi, dans lesRadiaires mollasses d’un petit volume, ces mouvemens isochrones ne s’aperçoivent presquepoint, tandis que dans les grandes, comme les Méduses, ils sont extrêmement re- marquables. Toujours gélatineuses , très molles et plus ou moins complètement ti’ansparentes, les Radiaircs mollasses sont toutes libres, comme errantes et vagantes dans les mers. En elles, l’organe de la digestion ou de la nutrition paraît extrêmement compliqué ou divisé ; tantôt par des appen- dices latéraux , ramifiés et rayonnans, et tantôt par un estomac divisé , et par plusieurs bouches. Les appendices latéraux et rayonnans de leur organe digestif se ter- minent, vers la circonférence et près de la peau de l’ani- mal, en un réseau vasculeux très fin qui paraît s’anasto- moser et se confondre avec les canaux aquifères qui servent à la respiration. A l’aide de ces canaux ou trachées aquifères, beau- coup de Radiaires mollasses se font des approvisionne- mens d air qu elles séparent du fluide respiré, et qui leur servent à se soutenir dans les eaux ou à s’élever à leur surface. Ceux qui observeront suffisamment les Mêdusaires , se convaincront des rapports nombreux que ces animaux mollasses ont avec les Astéries (les étoiles de iner) quoi- qu’ils en soient très distincts ; et ils sentiront la nécessité de ne les point confondre avec les Polypes, mais de les comprendre dans la classe des Radicdres où ils constituent un ordre particulier, bien prononcé. J insiste donc fortement contre l’opinion de quelques zoologistes modernes, pour ne point confondre parmi les Polypes, lesanimaux qui composent cet ordre deRadiaires; parce qu ils en sont fortement distingués , que leur or- iG HISTOIRE DES RADIAIRES. ganisation est moins simple , et que leur réunion avec les Polypes rendrait très obscur et mal circonscrit le ca- ractère classique de ces derniers. Les Radiaires molasses brillent presque toutes pen- dant la nuit , et surtout dans certains temps, d’un éclat phosphorique très lumineux. Les grandes espèces parais- sent alors comme des flambeaux qui illuminent le sein des eaux. Malgré leur grande transparence, beaucoup d’espèces sont ornées de couleurs vives, variées, éclatantes, et dont l’intensité s’accroît et diminue d’un instant à l’autre. Ces animaux sont sans doute singulièrement diversifiés et nombreux dans les mers, et cependant nous n’en con- naissons encore qu’un petit nombre de genres. Néan- moins l’on verra qu’avec le seul genre des Méduses de Linné, Pérou et Lesueur , à qui l’on est redevable de tant d’observations importantes faites sur les animaux pen- dant leurs voyages, ont institué quantité de nouveaux genres, dont ils ont déjà publié les caractères. Voici ma distribution des Radiaires mollasses, et les di- visions que j’établis parmi elles. DIVISION DES RADIAIRES MOLLASSES. P™ section. — Radiaires anomales. Elles sont, soit irrégulières, soit extraordinaires dans leur forme ; rarement discoïdes, et plusieurs offrent un corps cartilagineux intérieur, ou une vessie aérienne , ou une crête dorsale qui leur sert de voile. [A] Bouches en nombre indéterminé. Stéphanomie, RADIAIRES MOLLASSE?. \y [B] Bouche unique et centrale. * Corps sans vessie aérienne connue , et sans cartilage interne. Ceste. Callianire. Béroé. Noctiluque. Lucernaire. ¥¥ Corps offrant , soit une vessie aérienne , soit un car- tilage interne. Physsophore. Rhizophyse. Physalie. Vélelle. Porpite. IIe SECTION. RaDIAIRES MEDUSAIRES. Elles sont toutes orbiculaires , régulières ou symétri- ques dans leur forme, sans crête, sans queue dorsale, sans vessie aérienne apparente, et ont un disque sans corps cartilagineux intérieur. * Une seule bouche au disque inférieur de V ombrelle. Eudore. Phorcynie. Carybdée. Equorée. Callirhoé. Dianée. ¥¥ Plusieurs bouches au disque inférieur de l ombrelle. Ephyre. Obélie. Cassiopée. Aurélie. Céphée. Cyanée, Tome III. 2 i8 HISTOIRE DES RADIAIRES. [Les Radiaires mollasses, en laissant à part les Lucernaires et peut-être les Noctiluques, correspondent à la classe des Acalèphes d’Eschscholtz et de Cuvier qui, de même que Lamarck , les regarde à tort , comme des animaux rayonnés, car chez beaucoup de ces animaux, on ne peut reconnaître une structure rayonnée, souvent même on n'y aperçoit rien de symétrique. La place que leur assi- gnent ces naturalistes, ainsi que Lamarck, entre les Eclii- nodermes et les Polypes , paraît bien toutefois être la vé- ritable. Ce sont des animaux mous, presque gélatineux , pourvus d'organes digestifs et d'organes locomoteurs qui leur permettent de nager librement dans les eaux de la mer. Il serait impossible d’en préciser davantage les caractères généraux, parce que cette classe contient des types très différens et encore imparfaitement connus, et surtout, parce que, dans ces derniers temps, on a annoncé chez plusieurs d’entre eux une organisation très complexe et très riche qui les devrait faire placer plus haut dans l’échelle des êtres, à moins toutefois qu’on n accordât aussi cette même richesse d'organisation à tous les animaux, à partir des Infusoires. Nous exposerons plus loin les idées nouvelles professées, au sujet de l’organisation des divers groupes d’Àcalèphes , nous devons nous borner ici à faire connaître les faits gé- néralement admis. Esehscbokz qui publia en 1829 à Berlin un ouvrage d’un grand mérite sur les Acalèphes ( System der Acalepheii) donne de ces animaux la définition que nous rapportons plus haut, et reconnaît qu’il nous man- que encore pour eux un caractère distinctif précis. Ils diffè rent, dit-il, des Infusoires par la présence des organes digestifs , des Hydres par leurs organes locomo- teurs, et de la classe des Echinodermes , parce que ces derniers ne peuvent nager librement dans les eaux. Les Acalèphes ont des trompes ou des cavités spéciales, dans lesquelles les alimens peuvent être digérés, mais ils inan- KADIAIRES MOLLASSES. quent d’un orifice anal, par lequel soient excrétés les ré- sidus de la digestion. Ce caractère leur est commun avec les Polypes et une partie des Eeliinodermes ( les Stelleri- des) mais les autres Echinodermes ont un véritable canal intestinal. Les organes locomoteurs sont très différens dans les divers types de cette classe ; mais on doit distinguer d’abord des organes locomoteurs actifs et des organes passifs; ceux- ci qu’on ne rencontre que dans les Siphonophores, sont, les uns destinés à soutenir l’animal à la surface des eaux, et consistent en une seule vessie pleine d’air ou en plu- sieurs cellules également pleines d’air ; les autres servent comme une vode pour recevoir l’impulsion du vent. Les organes actifs, chez les Béroïdes ou chez les Cténophoi'es en général , sont simplement îles rangées longitudinales symétriques de cils ou de lamelles vibratiles dont l’agi- tation successive et continuelle détermine le transport de l’animal dans les eaux par un mouvement uniforme, ordinairement très lent : le seul genre Médée peut, en raison de ses cils plus longs, se mouvoir plus vite. L’organe locomoteur des Méduses ou des Discophores, en général, est un disque gélatineux ou subcartilagineux plus ou moins bombé en forme de cloche ou d ombrelle, et désigné par ce dernier nom; l’ombrelle, en se contrac- tant périodiquement, chasse ou repousse l’eau qui est en contact avec sa face inférieure, et l’animal se trouve ainsi poussé lui-même dans le sens opposé. Les organes locomoteurs actifs de la plupart des Sipho- nophores ont quelque rapport avec celui des Méduses, mais ils sont ou doubles dans les Diphyides ou multiples dans les Physophorides, et consistent en pièces de formes diverses, quelquefois symétriques, souvent irrégulières, formées de la même substance que l’ombrelle des Méduses, et susceptibles de se contracter de même aussi pour chas- 2. 20 HISTOIRE DES RADIAIRES, ser l’eau contenue dans une cavité dont ils sont creusés. Les Physalies et les Y élelles, avec les cavités remplies d’air qui les soutiennent à la surface, ont aussi des membranes dressées en manière de crête ou de voile qui donnent prise au vent et déterminent le transport de l’animal. Quant aux Porpites, qui ont seulement des cavités cellu- leuses remplies d’air, on ne leur connaît point d’autres organes locomoteurs ; mais il nous semble extrêmement probable que tous les appendices tentaculaires de ces ani- maux, et des Acalèphes en général, sont couverts de cils vibratiles, non point grands et visibles comme ceux des Béroés, mais tout-à-fait microscopiques comme ceux de certains Inf usoires ( Paramécie ). Les appendices tentaculaires, qu’on nomme plus spé- cialement cirrhes ou tentacules dans différons genres, sont ou bien des cordons essentiellement musculaires et rétractiles, sans cils microscopiques à la surface, ou bien ce sont de longues lanières molles , charnues , couvertes de cils, et pouvant se mouvoir et se contourner en divers sens par le seul effet des mouvemens de ces cils, ou enfin ce sont des tubes creux, simples ou diversement ramifiés , susceptibles d’extension par l’afflux du liquide qui est poussé dans leur intérieur par certains réservoirs particuliers ou par des cavités creusées dans la masse du corps; puis, se rétractant par un effet de l’élasticité des parois, quand le liquide cessant de les gonfler, retourne occuper l’intérieur du corps ou les réservoirs. Ces tenta- cules rameux sont souvent chargés d organes particuliers qu'on a pris mal-à-propos pour des ovaires. Les organes digestifs diffèrent considérablement aussi dans les différens groupes d’Acalèphes : tantôt c’est une vaste cavité centrale s’ouviant par une large bouche, chez d’autres (les Diphyides) c’est une longue trompe à la base de laquelle se trouvent quelques organes mal connus; RADIAIRES MOLLASSES. 21 chez certaines Méduses (R’nizostomides), une infinité de suçoirs répandus à l’extrémité des bras donnent nais- sance à des canaux qui, en se réunissant, constituent une cavité digestive creusée dans l’intérieur même de la masse. Dans ce dernier cas, on avait pris, par erreur, les quatre cavités ovariennes pour autant de bouches situées autour du pédoncule de l’ombrelle. Chez les autres Aca- lèplies, on observe un grand nombre de trompes ou de suçoirs portant les sucs nutritifs dans la masse même ou dans un canal nourricier qui a pu être pris pour un in- testin. On voit donc qu’à moins d’appeler bouches les extrémités des suçoirs, on ne peut admettre l’existence de tels orifices chez tous les Acalèphes sans exception, ni dans aucun cas la multiplicité des bouches. Un système circulatoire a été observé depuis long-temps chez les Béroïdes ou Cténophores en général; plus récem- ment M. Fdirenberg a prétendu reconnaître une circula- tion au moins partielle dans les Méduses; le même natu- raliste a donné la signification d’yeux et de nerfs à des parties qui étaient demeurées! indéterminées : nous en parlerons plus loin. Quant à la reproduction des Aca- lèphes, elle paraît avoir lieu seulement par des oeufs ou germes, mais c’est principalement chez les Méduses que le développement de ces œufs a été complètement observé. On a bien vu les Béroés très jeunes, mais on n’a pas suivi le développement des germes; chez les Dipliyides, on a pris pour des œufs un amas de très petites vésicules ob- servées dans la cavité natatoire; chez les Physopliorides enfin, on n'a rien vu jusqu’à présent de bien précis rela- tivement à la reproduction. Eschscholtz divise les Acalèphes en trois ordres, de la manière suivante : Ordre Ier. Les Cténophores. Ayant une grande cavité digestive centrale, et pour or- 22 HISTOIRE DES RADIAIRES. Cti D es locomoteurs des rangées longitudinales externes O O O de cils ou de lamelles vibratiles; familles des Calliani rides, des Mnémiides et des Béroïdes. Ordre II. Les Djscophores. Ayant une grande cavité digestive centrale, et pour unique organe locomoteur un disque subcartilagineux en forme de cloche ou d’ombrelle, qui constitue la plus grande partie du corps. Cet ordre est subdivisé suivant la présence ou l’absence des germes visibles : i° En Discophores phanérocarpes , comprenant les fa- milles des Rhizostomides et des Médusides; 2" En Discophores cryptocarpes , comprenant les fa- milles des Gctyonides, des Ocèanides , des Equorides et des Bérénicides. Ordre III. Les Sipiionophores. N'ayant pour organes digestifs que des trompes ou su- çoirs sans cavité digestive centrale, et, pour organes lo- comoteurs , des pièces subcartilagineuses creusées d’une cavité d’où l’eau est chassée par la contraction, ou une vessie remplie d’air, et souvent ces deux sortes d’organes à-la-fôis. Cet ordre comprend les trois familles des Diphrides , des Pkjrsophorides et des E élellidesê\ F. D. Première section. RADIAIRES ANOMALES. Elles sont , soit irrégulières , soit extraordinaires dans leur forme , rarement discoïdes , et plusieurs offrent un corps cartilagineux intérieur , ou une vessie aérienne , ou une crête dorsale qui leur sert de voile. RADIAIRES ANOMALES. 23 Ces Radiaires sont si diversifiées qu’on ne saurait les signaler par un caractère simple qui les embrasse, et ce- pendant aucune d’elles ne peut être convenablement as- sociée aux Médusaires. Sans changer mon ancienne dispo- sition de leurs genres, je les divise de la manière suivante: [A. part les genres Lucernaire et probablement JSoctilu- que , les Radiaires anomales correspondent aux Acalèphes ctenophores et siphonophores d’Eschscholtz]. F. I). [A] Bouches en nombre indéterminé . (i) Sous cette coupe, à laquelle je ne rapporte qu’un genre, j indique les Radiaires les plus extraordinaires connues, en un mot, des Radiaires constituant des animaux composés. Elles ne tiennent rien de la forme rayonnante des autres Radiaires, et cependant elles ont déjà l’essentiel de l’or- ganisation des Radiaires mollasses. Ce ne sont plus des Polypes, et l’on doit les placer en tête de la classe, comme avoisinant le plus , sous certains rapports, les Polypes flottans. Il est probable que cette première coupe embrasse un grand nombre d’animaux différens, qui ne sont pas con- nus, tant par défaut d’observations, que parce que leur grande transparence les rend très difficiles à apercevoir. C’est à Pérou et Lesueur que nous devons le petit nombre de ceux de ces animaux que nous connaissons , et dont nous n’avons encore qu’une légère idée. Je sais de M. Lesueur j que, parmi ceux qu’il a observés, il y en a de singulièrement allongés, et qui sont composés d’une (i) Cette division est basée sur une opinion erronée, et les Stêphanomics , comme les Phvsophorides auxquels on doit les réunir, n’ont point de bouches en nombre indéterminé, à moins qu’on ne veuille prendre pour telles les extrémités des suçoirs. F. D. a4 HISTOIRE DES RA.DIAIRES. multitude de parties qui se séparent lorsqu’on veut s’en saisir. Je pense qu’attribuer à ces longs corps, des parties pour nager et faire avancer leur masse dans une direction quel- conque, est une erreur, parce qu’il y a impossibilité phy- sique à cet égard. Ces corps ne peuvent que flotter et mouvoir leurs parties ; mais ils ont la faculté de con- tracter des portions de leur longueur, pour entourer et saisir leur proie. En attendant des observations ultérieures sur ces sin- guliers animaux, voici l’exposé du seul genre que nous rapportons à cette coupe. STIPHANOMIE. (Stephanomia.) Animaux gélatineux, transparens, aggrégés, composés, adhérens à un tube commun, et formant parleur réunion une masse libre, très longue , flottante, qui imite une guirlande feuillée, garnie de longs filets. A chaque animalcule, des appendices divers , subfo- liiformes; un suçoir tubuleux, rétractile; un ou plusieurs filets simples, longs, tentaculiformes ; des corpuscules en grappes ressemblant à des ovaires. Animalia gelatinosa , hyalina , aggregata , composita , tubo communi adhœrentia , massamque liberam , longissi- mam , natantem sistentia , eamque sertaceam, foliosam, fi- lamentis instructam simulantem. Singalo animalculo , appendices varice, subjoliceœ ,* Jiaus- tellum tubulosum , rétractile ; fdamentum , vel fdamenta p/u- ra simplicia , prœlonga , tentaculiformia ; corpuscula race - mos a ovaria sinudantia. Observations. — Sur !a seule inspection tle la ligure que Pé- rou et Lesueiu ont publiée de la Stéphanomic dans le premier STEPM ANOMIE. 25 volume de leur voyage, j’avais déjà jugé que ce corps singulier et allongé était constitué par des animaux composés, qu’il fal- lait rapporter à la classe des Radiaires, parmi les Mollasses. Ces animaux effectivement ne sont pas sans rapports avec les Pby- salies, etc. ; mais comme ils paraissent véritablement composés et participant à une vie commune, j’ai cru devoir les placer à l’entrée de la classe, pour les faire venir à la suite des Polypes flottans qui terminent la classe précédente. Depuis, Lesueur ayant publié une seconde espèce avec beau- coup de détails, je vois ma conjecture confirmée, et le genre Stephanomia solidement établi. D’après ce que nous ont appris Pérou et Lesueur , le corps très frêle des Stèphanomies est extrêmement long, et l’on ne peut guère s’en procurer que des portions, telles que celles qu’ils ont représentées. Probablement on en découvrira encore d’au- tres espèces, et déjà M. Lesueur en annonce quelques autres. ESPECES. 1. Sléphanomie hérissée. Stephanomia ainphjtridis. St. cchinata; appendicites foliaceis acucis; tentaculis raris , roseis. Pérou et Lesueur. Voyage, vol. i. p. 45. pl. 29. fig. 5. * Stephanomia amphitritis. Eschsch. Aeal. p. i55. * Stephanomia aniphitritis. Blainv. Man. d’actin. p. 119. Habile l’Océan atlantique , austral. Elle se montre sous la forme d’une belle guirlande de cristal, couleur d’azur, se promenant à la surface des flots. Elle soulève successivement ses folioles dia- phanes, qui ressemblent à des feuilles de lierre; ses beaux tenta- cules couleur de rose s’étendent au loin pour envelopper la proie, et alors des milliers de suçoirs, semblables à de longues sangsues, s’élancent du dessous des folioles qui les cachaient, pour la sucer. Voilà ce que nous apprend M. Pérou. 2. Sléphanomie grappe. Stephanomia avaria. St. mutica, subeyanea; appendicibus foliaceis rotundatis; tentaculis numéro sis conco/oribus. Stephanomia avaria. Lesueur. Voyage, etc. pl. dernière. * Apolcmia avaria (1). Eschsch. Acal. p. i43. tab. i3. fig. 2. (1) Le genre àpolemie, Apolemia , établi par EschsclioUz (Acal. 26 histoire des radiaires. * Apolemia uvaria. Blainv. Man. d’aclin. p. 1 19. pl. 3. fig. j. Habile la Médilerranée et l’Océan atlantique. D’après les détails et la belle figure que M. Lesueur a publiés sur cette espèce, il n’y a pas de doute qu’elle ne constitue un animal véritablement composé d’une multitude d’individus oui commu- niquent entre eux et participent à une vie commune, à l’aide du long tube auquel ils adhèrent. Ainsi, les caractères propres de ces individus, et la vie commune dont ils paraissent jouir, ne permettent pas d’associer les Stéphanomies aux Àscidiens. [Les deux espèces rapportées à ce genre, par Lamarck, d’après Péron et Lesueur doivent être classés parmi les Phy- iOyoAom/e^d ’Eschscholtz, on Physogrades de M.de Blainville et appartiennent réellement à deux genres différens, la pre- mière seule, avec quelques autres espèces, observées par MM. Lesson et Quoy et Gaimard doit constituer le genre Stéphanomie que M. de Blainville caractérise ainsi: « Corps en général fort allongé cylindrique, vermiforme, « couvert dans toute son étendue, si ce n’est dans la ligne p. i/|3) et adopté par M. de Blainville pour la Stcphanomia ava- ria Lesueur, a les caractères suivans: « Corps fort allongé, cy- « lindrique vermiforme, pourvu en avant de pièces cartilagi- « neuses natatoires subglobuleuses en deux rangées alternes, « après lesquelles viennent d’autres pièces cartilagineuses so- ft lides, en massue, isolées, avec des tentacules simples, garnis « de deux rangées de ventouses d’un côté, et ayant des vésicules « allongées et amincies, remplies de liquide à la base des ten- « tacules. » Eschscholtz, eu venant des Açores vers l’Angleterre, put ob- server plusieurs Apolémies vivantes, mais dépouillées de leurs pièces cartilagineuses natatoires; il ne partageait point du tout l’opinion de M. Lesueur, qui les prit pour des animaux compo- sés. Les suçoirs sont jaunâtres, moitié plus courts et plus minces que les réservoirs de liquide, qui sont d’un rouge de brique F. T). STEPHANOMIE. « médiane inférieure, d’organes natateurs squameux, « pleins et disposés par bandes transverses, entre lesquel- « les sortent et surtout inférieurement, de longues pro- « ductions cirrhiformes très diversifiées, mêlées avec des « ovaires : orifices du canal intestinal terminaux. » Cette caractéristique tracée dans la persuasion que les Physo- grades sont des Mollusques, doit conséquemment différer de celle que donne Esclischoltz qui n’y admet pas d’o- vaires, et distingue seulement les Stéphanomies «par leurs « tentacules couverts de rameaux très rapprochés, et par « leurs pièces solides disposées en séries , et laissant entre « elles des fentes pour le passage des tentacules. » N’en pouvant juger lui-même que d’après les dessins de Pérou et Lesueur, il ajoute que les pièces cartilagineuses nata- toires sont encore inconnues, et que ce genre se distingue des Agahna par la disposition régulière et par l’écarte- ment relatif des écailles. M. deBlainville de son côté, dit (Man. d’aotin. p. 129), s’être assuré, d’après des individus peut-être complets, rapportés par MM. Quoy et Gaimard et d après les des- sins de M. Lesueur, que les Stéphanomies sont des ani- maux bilatéraux et parfaitement symétriques. Le corps à- peu-près cylindrique, présente à la partie inférieure un large sillon médian, ce qui lui donne un contour réniforme, il est en outre entièrement composé de lamelles muscu- laires posées de champ, libres à leur bord externe, ce qui fait que sa surface est profondément cannelée. M. de Blainville révoque en doute les assertions de Pé- ron sur la manière dont ces animaux saisissent leur proie; le même auteur rapporte à l’espèce de Péron l'espèce décrite sous le même nom par M. Chamisso et qu’Eschscholtz regarde comme une Agalma. 11 inscrit aussi dans ce genre les St. pediculata , St. append icidata , et St. rosaeea de M. Lesson et les St. tnangularis , St. im - 28 HISTOIRE DES RADIAIRES. bricaia , St. hexacantlia et St. foliacea de MM. Quoy et Gai ma rcl.] F. D. [B] Bouche unique et centrale. Ic i, sauf le premier genre qui offre un animal d’une conformation très singulière, les Radiaires mollasses ano- males qu'embrasse cette coupe, commencent à présenter une forme plus rayonnante que celle de la coupe qui pré- cède. Le ceste même, premier de leur genre, est un ani- mal isolé qui tient à ceux qui viennent ensuite par ses rapports, et qui ne s’en distingue que par l’énorme étendue en largeur de son corps peu élevé. Les longs filets fistuleux et tentaculiformes de plu- sieurs de ces Radiaires ne sont point rétractiles, comme les tubes aspirans ou à ventouses des Stellérides et des Echi- nides; néanmoins ces Radiaires raccourcissent souvent leurs filets tentaculiformes, et même quelques-unes les font presque disparaître, en les tortillant en spirale ou en tirre-boure. Ce fait observé s’applique aux filets tentaculi- formes de toutes les Radiaires mollasses. Jamais ces filets ne rentrent entièrement, laissant à nu les trous delà peau de l’animai, comme ceux des Radiaires échinodermes. [Les genres Ceste , Calliawre et Béroé de Lamarck consti- tuent avec plusieurs genres analogues découverts depuis, l’ordre des Acalèphes Clenopliores, d’Eschscholtz caracté- risé par une grande cavité digestive centrale et par des organes natatoires consistant en lamelles ou papilles vi- bratiles disposées en quatre ou huit rangées extérieures. Le corps de ces animaux est symétrique , sphérique ou ovoïde ou cylindrique ou en forme de ruban ; très mou , facilement décomposable et ne pouvant changer que très lentement sa forme ordinaire. Au milieu se trouve une grande cavité digestive s’ouvrant par une large bouche, dans laquelle s’engouffrent des petits animaux marins STÉPHANOMIE. 29 rencontrés en nageant par ces Acalèphes. Du fond de cette cavité en arrière part un tube étroit, ou canal aqui- fère, destiné à conduire au dehors l’eau qui s’engouffre dans l’estomac. On y observe aussi un système vasculaire très développé, qui généralement consiste en plusieurs vaisseaux, partant de l’extrémité postérieure ou du fond de la cavité digestive, pour suivre les rangées de cils. Dans les Callianirides le système vasculaire est plus complexe que dans les Mnémiides, puisque des vaisseaux provien- nent aussi des tentacules; mais c’est dans les Béroïdes qu’on l’observe le mieux. On y voit les huit vaisseaux qui sui- vent les rangées de cils, aboutir à un anneau vascu- laire d’où partent d’autres vaisseaux ramifiés sur la sur- face interne. MM. Audouin et Milne Edwards ont observé dans la Manche le Cydippe pi/eus ( Béroé . Lamck.). Ils y ont vu une cavité, allant d’un pôle à l’autre et communiquant au dehors, et dans le tiers supérieur de laquelle est contenue et comme suspendue une sorte de tube intestinal droit et cylindrique qui s’ouvre au pôle supérieur et porte de chaque côté deux cordons granuleux (peut-être les ovaires?). Cette cavité est remplie par un liquide en mou- vement qu’on voit passer dans deux tubes latéraux, les- quels se divisent bientôt chacun en quatre branches, et parviennent à la surface du corps, en s’ouvrant dans les canaux longitudinaux, qui conduisent le liquide dans les cils, dont le mouvement est continuel et qui paraissent être des organes respiratoires. Enfin, des parties latérales de chacun des huit canaux costaux naissent une infinité de petits vaisseaux ou sinus transversaux, qui les font communiquer entre eux et qui s’enfoncent dans le paren- chyme environnant. MM. Quoy et Gaimard qui ont observé la circulation dans un grand nombre de Béroïdes, ont décrit plus parti- 3 o HISTOIRE DES RADIAIRES. culièrement le Beroe elongatus (voy. de l Astrolabe zool. , t. iv, p. 3y), qui doit être rapporté au genre Cydippe; ils ont vu de chaque coté de la cavité centrale deux organes qu’ils supposent devoir servir à la digestion. Sur chacune des parties latérales de ces corps existent deux canaux un peu en forme d’S, échancrés pour s’accommoder au renflement du canal central; et s’ouvrant latéralement vers le tiers supérieur par deux orifices béans, pour do nner issue aux tentacules ciliés. Ces mêmes naturalistes ont exprimé l’opinion que les Béroïdes en attendant qu’on reconnaisse en eux toutes les conditions pour être des Mollusques acéphales, doivent être considérés comme fai- sant le passage entre ces derniers et les Zoophytes. M. de Blainville de son côté en a fait sa classe des Ciliogrades parmi les Mollusques ; mais n’ayant pu les observer lui- même, il s’est borné à rapporter ce que Fabricius et Fle- ming ont dit de leur organisation; et il a adopté pro- visoirement les genres d’Eschscholtz, sauf les genres Mé- fiée et Pandore qu’il réunit aux Béroés, et en y ajoutant les genres sllcynoè et Ocyroé de M. Rang. M. Lesson, se fondant sur ses propres observations et sur celles de MM. Quoy et Gaimard, Audouin etMilne Ed- wards, etc., prétend aussi «que les Béroïdes sont plus voisins des Mollusques acéphales que des Zoophytes; qu’ils ont les plus grands rapports avec certaines espèces d’ Ascidies trans- parentes ; qu’enfiu ils conduisent aux Firoles et Salpas, et forment un ordre de Mollusques qu’il sera possible de distinguer un jour. » Il forme de tous les Béroïdes réunis à quelques genres équivoques et mal connus une seule famille divisée ainsi. i" division. Les Ciliobr anches ayant le corps ovalaire, symétrique ou transversal et pair, de substance mu- queuse, à réseau vasculaire, à lignes dirigées d’un pôle à l’autre et garnies de lamelles nommées cils. STEPHANOMIE. 3i ir<: Tribu. Les Gestes, comprenant les genres Ccste et Lemnisque , ce dernier ayant été de son avis même, établi par MM. Quoy et Gaimard sur urt fragment de Geste. 2' Tribu : Les Callianires, comprenant les genres Cal- lianire , Pulyptére , Mnèmie , Calymne , B acéphale, Alcynoé , Axiotime. 3* Tribu : Les Neis, pour le seul genre Néis Lesson. 4e Tribu : Les Ocyroés , pour le seul genre Ocyroé. Rang. 5e Tribu : Les Eucharis, comprenant les genres Eucha- ris et Cydippe , avec deux autres genres démembrés de ce dernier : Mertensie et Eschscholtzie . 6° Tribu : Les vrais Beroés comprenant les genres Béroé , ldya , Medea , Pandora , Cydalisa. Tribu : Les Beroés douteux, conduisant aux Diphy- des, et comprenant le seul genre Galéolaire. 2, Division : Les Acils qu’il soupçonne lui-même d être des Médusaires, et auxquels ils attribue un corps simple, sacciforme, uni, biforé, de substance muqueuse sans nulle trace de cils ? Cette dernière division, dont le nom peut donner lieu à des équivoques et d’ailleurs implique contradiction avec le nom de JBéroïdes si on le prend avec la signification que lui donne l’auteur, contient une seule tribu, la 8e nommée les Berosomes qui comprend les genres Doliolum, Epomis , Bursarius , Bugaimillea , Nocliluca, Sulculeolaria , Appen- dicularia et Praia que M. Lesson n’inscrit tous qu’avec un point de doute, et en ajoutant de plus une particule interrogative devant le genr e Bugainvillea qu’il avait pré- cédemment réuni aux Cyanèes et dont M. Brandt a fait (i835) le genre Hippocrène , compris dans la famille des Géryonides. 11 est bien certain d’ailleurs qu’en voulant classer prématurément des êtres ou mêmes des débris d’a- nimaux qui n’ont été observés qu’à la bâte, pendant une 02 HISTOIRE DES RADIAIRES. navigation pénible, on s’exposerait à commettre îles er- reurs nombreuses. Il vaut donc mieux, pour beaucoup de genres annonces, attendre des observations plus com- plètes. Pour le moment, nous indiquons comme plus satisfaisante la classification d’Eschscholtz qui divise les Cténophores en trois familles, savoir : ic Les Callianirides qui ont une petite cavité stoma- cale et des tentacules. 2° Les Mneméïdes qui ont une petite cavité stomacale, sans tentacules. 3° Les Beroïdes qui ont une grande cavité centrale te- nant lieu de cavité digestive. Première famille: — les Callianirides. La cavité stomacale n’occupe qu’un petit espace au milieu du corps et de chaque côté se trouve une cavité tu- biforme, s’ouvrant dehors et du fond de laquelle prend naissance un tentacule très extensible. Suivant la structure de ces tentacules, ces animaux se classent dans les trois genres suivans : I. Tentacules simples pourvus de filameus déliés. (a) Corps très élargi latéralement eu forme de ruban. i. Césium. (b) Corps globuleux ou ovoïde. 2. CydippeZ II. Tentacules ramifiés. 3. Callianire .] F. DJ * Corps sans vessie aérienne connue , sans cartilage in- terne, et sans crête dorsale. CESTE. (Cestum.) Corps libre, gélatineux, transparent, très allongé, ho- rizontal, aplati sur les côtés, ayant 4 côtes supérieures, serrées , transverses , ciliées dans toute leur longueur. CESTE. 33 Bouche unique, située au bord supérieur, à égale dis- tance des extrémités du corps. Corpus liberum , gelatinosum , hyalinum , longissimum , horizontale , ad lateni complanatum; costis l\ confertis transversis , superioribus , secundîtm , /ofam longitudinem ciliatis. Osunicum, in margine s uperiore apertum , ab utrâque extremitatc corporis , æqualiter remotum. Obsek^ations. — Le Cestc , ou la ceinture de Vénus, est un genre d’animal très singulier par l’aplatissement de son corps, sa hauteur verticale petite , et son énorme étendue en largeur , qui lui donne la forme d’un ruban très long, situé horizontale- ment , ayant ses tranches verticales. Cet animal est entièrement gélatineux, transparent, d’un blanc laiteux , avec de légers reflets bleuâtres , et avec des cils irisés en scs deux bords supérieurs. Son extrême longueur transversale doit le faire placer à la suite de la Stéphanomie , mais dans une autre coupe. Il montre déjà de grands rapports avec les Béroés et les Callianires. Les cils qui garnissent ses deux bords supérieurs sont très courts , et probablement vibratiles. On leur attribue la faculté de servir à la locomotion de l’animal , sans prendre garde, d'une part, que le volume et la forme du corps, ainsi que leur petitesse leur en ôte la possibilité; et, de l’autre part, qu’un déplacement sans moyens de direction , sans moyens de courir après une proie, de l’arrêter et de la saisir, ne peut être d’aucune utilité à l’animal. Le Ceste se déplace dans les eaux comme une bûche flottante s’y déplacerait. Partout où il se trouve, il y obtient fa- cilement ce qui peut le nourrir. Le Ceste n’a probablement à l’intérieur qu’un organe diges- tif, fort augmenté sur les côtés, comme dans les autres Ra- diaires mollasses, et des vaisseaux aquifères pour la respiration. En effet , ayant des appendices latéraux pour la digestion , qui se montrent comme deux lanières contiguës à l’estomac, les- quelles se joignent à des filets vasculiformes , on eût pu voir les rapports de ces canaux avec ceux des autres Radiaires mollasses Tome HT. 3 HISTOIRE DES RADIAI RES. 34 qui vont former un réseau vasculaire près tic la peau, et même s’anastomoser avec les trachées respiratoires. Parmi les nombreuses découvertes d’animaux marins dont on est redevable à MM. Pérou et Lesueur, le Ceste est une des plus remarquables. L’individu qui a servi à faire connaître ce genre, n’était pas entier , et cependant sa longueur était d’un mètre et demi, sa hauteur de huit centimètres, et son épaisseur d’un centimètre seulement. [ Aux caractères donnés par Lamarck, il faut ajoute^ la pré- sence des tentacules ciliés, signalés par Eschscholtz; mais surtout il faut considérer comme une bouche l’ouverture inférieure près de laquelle s’ouvrent les tubes d’où sortent les tentacules, tan- dis que Lamarck supposait au contraire, d’après M. Lesueur, que la bouche devait être située au bord supérieur entre les ran- gées de lamelles vibratilcs, dans un enfoncement où vient abou- tir le conduit excréteur. ] F. D. ESPÈCES. i. Ceste de Vénus. Césium Veneris. C. parte covporis media haud incrassata ■ marg'me inferiori simplici. Lesueur. Nouv. Bullet. Sc. vol. 3. juin i8i3. n° 69. p. 281. pl. 5. * Cuvier. Règn. anim. 1 éd. iv. 60. 2e éd. m. 283. * Eschschollz. Àcal. p. 22. * Delle Chiaje. Mém. sul. an. s. vert. t. iv. p. i3. tab. 52. * Rlainv. Man. d’act. p. i56. pl. 7. f. 1. Habite la Méditerranée, aux environs de Nice. ^ 2. Ceste de Naïade. Cestum naiadis. Escli. Acal. p. 23. pl. i, fig. 1. C. parte corporis media lateribus triplo crassiori; margine inferiori membranis plicatis instructo. Habite la mer du Sud, près de l’équateur. — Long. 3 pieds, hauteur 2 pouces 1 p, épaisseur 3 lignes au bord supérieur et 1 1/2 au bord opposé. CYDIPPE. 35 t CYDIPPE. (Cydippe); ( Eucharis . Péron). (t) Animal libre, gélatineux à corps régulier, globuleux ou ovoïcle , sans prolongemens aliformes ; pourvu de huit rangées de cils vibratiles , qui le partagent en autant de côtes. Deux cirrhes filiformes ou tentacules simples ciliés sortant de deux cavités , qui s’ouvrent du côté opposé .à la bouche. Les cirrhes ou tentacules sont formés d’une tige tu- buleuse sur laquelle s’insèrent des rameaux fins, égale- ment tubuleux qu’on a indiqués mal-à-propos comme des cils vibratiles. Les espèces de ce genre primitivement réunies aux Bé- roés, furent séparées d’abord par M. de Fréminville, qui malheureusement donna le nom d’Idya aux espèces nom- (i) M. Lesson ne laisse dans le genre Cydippe que deux es- pèces , C. pileus et C. densa. Il caractérise ainsi ce genre , qu’il place dans sa tribu des Eucharis : « Corps globuleux ou ové, « laissant traîner derrière lui deux longs tentacules filiformes , « ciliés sur un des côtés, partant de la base du pôle (inférieur. » Les Cydippe ovurn , C. elliptica et C. ovum (qu’il nomme Mar- te n sia Scoresbyi') sont rangées par lui dans son genre Merten- sie ( Mcrtensia ), auquel il assigne les caractères suivans :« Corps « vertical, échancré en bas, comprimé sur les côtés, formé de « globes bordés chacun par une rangée de cils. Deux longs « cirrhes partant du pourtour de la bouche et sortant sur le côté à l’extrémité inférieure. » Enfin, avec la Cydippe dimidiata , il forme son genre Eschs- choltzie (Eschscholtzia) , qui a: « le corps vertical, obové, « arrondi au sommet, rétréci en bas, largement et circulaire- « ment ouvert, huit rangées très courtes de cils, occupant seu- « lement le pôle supérieur, deux cintres droits ciliés sur le bord, « partant du milieu des côtés. » [On doit observer que ce nom Eschscholtzia a été donné bien antérieurement à une plante de la famille des Papaveracées.] F. D. 3. 36 HISTOIRE DES RADIAIRES. mées d’abord Béroé par Brown , et laissa ce dernier nom aux espèces dont se compose le genre Cydippe ; d’un autre côté Flemming proposa pour ce genre le nom Pleurobran- chea : or le nom ldea ayant été donné par Fabricius à des Lépidoptères et le nom ldya par Lamouroux , à une Ser- tulaire, d’un autre côté, le nom de P leurobranchea rap- pelant trop un genre de Mollusques, Eschscholtz a cru devoir créer le nom actuel. -j- i. Cydippe globuleuse. Cydippe pileus . (Voyez plus loin pag. 5a. Eschs. Acal. p. 2 4.) C. corpore subsloboso , tenlaculis duobtis prœlongis albldis. Gronovius. Acla. Helvet. îv. p. 36. tab. 4. fig. i-5. Beroe. Baster. Opusc. Subsec. r. p. 124. tab. 14. fig. 6-7. Slabber. Physik. Belustigung. p. 47. tab. 11. fig. 1-2. Volvox bicaudatus. Lin. Syst. nat. éd. xi 1. i3i5. Beroe pileus, Muller. Zool. Dan.Prodr. n° 28x7. Beroe pileus et Beroe lœvigatus. Modeer. N. Mém. Ac. Stock. 1790. Médusa pileus. Gmelin. Syst. nat. 3i52. n. 14. Scoresby. Arctic. Reg, 1. p. 549. pl. 16. fig. 4? Encycl. met. pl. 90. fig. 3-4. Pleurobranchea pileus. Flemming. Brit. Anim. p. 004. n° 67. Beroe pileus. Lamarck. An. s. vert. i,e éd. t. 2. p. 470. Béroé globuleux. Cuv. Règ. Anim. ire éd. iv. p. 5g. 2« éd. nr. p. 280. Blainv. Man. d’actin. p. 149.pl. 8. fig.'r. Lesson. Ann. de Sc. nat. 18 36. t. v. 2 56. Ehrenberg. Akalepben. tab. vin. Mém. acad. Berlin. i836. Habite la mer du Nord et la Mancbe. — Larg. 1 pouce. f 2. Cydippe capuchon. Cydippe cucidlus. Eschs. Acal.p.25. C. corpore hemispliœrico, tenlaculis coccineis. Martens. Yoy. au Spitzberg. p. i3t. tab. T. f. g. Beroe pileus. Fabricius. Fauna grocnl. 36 1. Beroe cucullus. Modeer. Nouv. Mém. Acad, de Stock. 1790. Scoresby. Arctic régions, p. 549. pl. 16. f. 4. Mertensia Scoresbyi. Lesson. Ann. Sc. nat. i836. t. v. p. 354. Habite la mer glaciale. . — Long, a pouces. f 3, Cydippe épaisse. Cydippe densa, Eschs. Acal. 25, CYDIPPE. ôy C. corpore ovali , tentaculis coccineis. Beroe densa. ForsKal. Faun. arab. p. ni. Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790; Habite la Méditerranée. — Grosse comme une noisette , avec des côtes rougeâtres et des tentacules rouges. 7- 4* Cydippe œuf. Cydippe ovum. Eschs. Acal. p. 25. C. corpore ovato, compresso • tentaculis sanguineis, Bcrpe ovum, Fabric. Fauna groen. p. 362. nn 355. Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790. Mertensia ovum. Lesson. Ann. Se. nnt. i836. t. v. p. a54. Habite la baie de Ral'fin. — Varie de la grosseur d’un œuf de pigeon à celle d’un œuf de cane. Couleur du corps bleuâtre pâle; rangées de lamelles vibrât îles de couleurs changeantes très brillantes; celles de ces rangées qui correspondent aux côtés étroits ne s’é- tendent pas aussi loin que les autres vers les extrémités. -j- 5. Cydippe entonnoir. Cydippe infundibulum. Eschs. Acal. p. 2(5. C. corpore hyalino breviter ovato; tentaculis albidis. Baster. Opusc. subsec. i.p. i23.tab. 14. f. 5. Gronovius. Acta Helvet. 5. p. 33 1. Volvox beroe. Linn. Syst. nat. éd. xil. p. i3a4. Beroe infundibulum. Muller. Faun. Dan. Prod. n° 2816. Modeer. Nouv. Mém. Acad, de Stockh. 1790. Médusa infundibulum. Gmel.Sysf. nat. 3i52. Encycl. métli. pl. 90. f. 2. Beroe ovatus. Yar. Novem costatus. Lamarck. Hist. Anim. s. vert. 3e éd. t. 1 1. p. 469. Habite la mer du Nord. — Grosse comme un œuf de poule. (Eschschollz croit que l’indication de neuf rangées de lamelles vibra- tiles n’est fondée que sur une observation inexacte). -{- 6. Cydippe elliptique. Cydippe elliptica . Eschs. Acal. p. 26, tab. 2, fig. 1. C. corpore hyalino elongato elliptico , parum compresso; tentaculis albidis. Mertensia elliptica. Lesson. Ann. Sc. nat. i836. t. v. p. a54. Habile la mer du Sud , pïès de l’équateur. — Long. 1 3^4 pouces , larg. 3^4 pouces. •f* 7« Cydippe bipartite. Cydippe dimidiata. Esch. p. 27, tab. 2, fig. 2. 38 HISTOIRE DES RADIAIRES. C. corpore ovato; cavitate postica maxima. Beroe biloba. Banks et Solander. ier voy. de Cook. Eschscholtzia dimidiata. Lesson. Ann. Sc. nat. i836. t. v. p. 254. Habite la mer du Sud , entre la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle- Galles du Sud. Corps long d’un pouce, ovoïde dans sa moitié antérieure avec huit rangées de lamelles vibratiles. Sa moitié postérieure égale en longueur est lisse en dehors , et contient une grande cavité conique. M. Sars, dans son mémoire imprimé à Bergen en 1 835 , a fait connaître deux nouvelles espèces de ce genre, sous les noms de Cydippe bico/or et Cy (lippe quadricostata. M. Patterson a décrit dans le JSew phïlosopliical jour- nal d’Edimbourg (i836, vol. 20, p. 26, pi. 1) une nou- velle espèce de Béroé des côtes d’Irlande, qui doit être rapportée au genre Cydippe. L’animal est globuleux ou ovoïde, long de 2 à 7 lignes, transparent et sans couleur, excepté au centre de la cavité stomacale où I on voit une ligne d’un pourpre foncé. M. Grant prétend avoir observé , dans le Cydippe pi- leus , un système nerveux très développé (Trans. zool. soc. i833, p. 10.) Eselisclioltz rapporte aussi avec doute les deux espèces suivantes à ce genre. 1. Beroe proteus, Quoy et Gaimard, voy. de l’Uranie, p. 575. pl. 74 %• 2. B. ovato roseus, sex costatus, ore abdito. Habite près des Moluques. — Long, x pouce. Les tentacules u’ont pas été remarquées, mais le caractère de la bouche à peine visible le rapproche des Cydippes. 2. Beroe albens. Forskal, Fauna arab. p. m. B. ovalis, nuce coryli duplo major, costis albis; lentaculis nullis. Habite la Méditerranée et la mer Rouge.— Sa formé se rapproche bien aussi des Cydippes, et l’on pourrait penser que ses tentacules blancs auraient échappé à l’observation. CALL1ANI IlE. d9 L [ Beroe elongatus de MM. Quoy et Gaimard (voy. de l’Astrolabe, pl. 90, f. 9 — 14) que M. Lesson veut nommer Berne Quoyi , doit être rapporté à ce genre , sous le nom de Cydippe elongata. — Il habite l’Océan atlantique sur la côte d’Afrique. Long. 18 lignes. F. D. CALLIANIRE. (Callianira.) Animal libre, gélatineux, transparent: à corps cylin- dracé, tubuleux, obtus à ses extrémités, augmenté sur les côtés de deux nageoires opposées, lamelleuses, ciliées en leurs bords. Bouche terminale , supérieure ? nue, subtransverse. Animal liber uni , gelatinosum , hyalinum ; corpore cylindraceo , tubuloso , utrâque extremitate obtus o , ad latera pinnis duabus lamellosis et margine ciliatis aucto. Os terminale , superum ? nudum , subtransversum. La Callianire, que Pérou, de retour à Paris, a publiée comme appartenant à la classe des Mollusques, quoique les notes qu’il prit sur l’animal vivant, qu’il appelait alors Snphia , et qui me furent communiquées à son arrivée, n’autorisent nullement cette détermination: celte Callianire , dis-je, est pour moi un animal tout-à-fait congénère du Beroe hexagonus de Bruguière. La simplicité de l’organisation intérieure de cet animal, d’a- près l’observation même de Péron , indique clairement qu’il ap- partient aux Racliaires mollasses , et qu’il est voisin des Béroés par ses rapports. Voici la description originale que fît Péron de' sa Sophia diploptera , en observant l’animal vivant ; description que j’ai extraite de ses manuscrits communiqués. Animal gelatinosum , hyalinum ,. molle , lœvissimum ,fo- lioso-membranulosum , pinniferum , elegans , protéiforme. Corpus cylindrico- lubulosum , utrâque extremitate ob- tusum interioris organi cujuslibet appareils ullum. Apertura unica anterior , transversa , bilabiata. 4o HISTOlfiE DES RADlAIllES. Latere ex unoquoque producuntur alæ duœ s membranu- loso-gelatinosœ , in duo seccdentes folio/a amplissima , mar- gine Jimbrinto-ciliata , etc. Cette description d’nn animal gélatineux, qui n’offre, outre le digestif, aucun organe intérieur apparent, et qui a une bou- che sans anus, n’indique nullement l’organisation d’un Mollus- que. Au contraire, l’animal, par ses rapports, annonce son voisinage des Béroés , et montre qu’il est congénère de l’espèce que Bruguière a nommé B.hcxagonus , l’un et l’autre constituant nos Callianires. Les Callianires sont des animaux libres, gélatineux, mollasses, transparens dans toutes leurs parties. Leur corps est vertical dans l’eau, presque cylindrique, comme tubuleux, obtus aux deux extrémités. Il est muni sur les côtés de deux espèces de nageoires opposées, qui se divisent chacune en deux ou trois feuillets membraneux, gélatineux, verticaux , et fort amples. Ces feuillets sont très contractiles, bordés de cils, et égalent presque, par leur étendue verticale, la longueur du corps. On peut dire que les deux nageoires lamellifères et ciliées des Callianires, ne sont que les côtes ciliées et longitudinales des Béroés, mais qui, dans les Callianires, sont très agrandies en volume et réduites en nombre, ou rapprochées et réunies en deux corps opposés. Ces animaux n’ont point de rapport, par l’organisation , avec les Mollusques ptéropodes. [ Quoique Lamarck dise positivement que sa seconde espèce manque de cirrhes ou tentacules, Eschscholtz n’en persiste pas moins à caractériser le genre Callianirc par la présence de deux tentacules rameux; il n’a vu lui-même aucun de ces ani- maux, mais il se fonde sur l’analogie pour dire que les tenta- cules contractés ont pu se dérober à l’observation de Pérou et Lesueur. (i)] F. D. (i) M. Lesson , qui conserve le genre Callianirc comme Esch- scholtz l’a admis, le prend pour type de sa tribu des Calt.iani- kes, qui, dit-il, « sont des Béroés à corps vertical, fréquemment aussi liant que large, et dont les côtes deviennent très saillantes CALLIANIRE. 4* ESPÈCES. 1. Callianire triploptère. Callianira triploptera. C, pinriis utroque latere trilamellosis , ciliatls ; cirrhis duobus tri - partitis. Deroc hexagonus. Brug. Dict. n° 3. Encyclop. pl. 90. fig. 5-6. * Callianira Slabberi. EeHaan. Bijdrag. t. a (1827). p. 1 5o. * Callianira triploptera. Eschs. Acal. p. 28. * Blainville. Man. d’actin. p. i5i. pl. 7. f. 3. *Lesson. Ann. sc. nat. i836. t. 5. p. 246- Habite les mers de Madagascar. 2. Callianire diploptère. Callianira diploptera. C. pi uni s utroque latere bilamellosis } ciliatis ; cirrhis nullis. Sophia diploptera. Péron. Mss. Callianira. Péron et Lesueur. Annales, vol. i5. p. 65. pl. 2. fig. 16. * Deslongch. Enc. meth. vers. t. 11. p. i63. * Callianira diploptera. Eschs. Acal. p. a 8. et sont réunies deux à deux pour former deux espèces d’ailes bordées d’une double rangée verticale de cils. » Avec les genres Mnemie , Calymne et Axiotimc d’Esr.hscholtz et le genre Alcynoè de Rang et un nouveau genre Polyptèrc , dé- membré des Mnémies, il y place son genre Bucf.phalon , ayant « le corps plus large que haut , composé d’un tube de forme « liastéc, très contractile, s’ouvrant en haut entre les deux re- « plis des feuillets supérieurs, par une petite ouverture?, terminé « en bas par une ouverture grande et circulaire, et bordé latéra- « lement par deux portions membraneuses élargies, garnies à «leur terminaison de trois corps denses , épais, massifs et de « forme d’olive. — Le bord supérieur est formé de deux feuilles « minces, garnies sur leur bord d’une rangée transversale de « cils. Sur chaque face quatre appendices cylindracés sont im- « plantés à l’extrémité.» Ce genre ne contient qu’une seule espèce très commune près de l’ile de Ceylan : Bucephalon Rcynaudu ( Callianira bucephalon Reyn. Cent. Zool. de Lesson, p. 84, pl. 28, f. A-C). ' F. D. 4 a HISTOIRE DES RADIAIRES. * Callianira diploptera. Blainv. Man. d’actin. p. i5i. Habite les mers équatoriales, voisines de la Nouvelle- Hollande. On y en rencontre des troupes nombreuses. 3. Callianire hexagone. Callianira hexagona . Eschs. Acal. pag. 28. C. corpore hemisphœrico , sexangulato; costis ciliatis octo. * Slabber. Phys. Belustig. p. 28. tab. 7. f. 3. * Beroe hexagona. Modeer. N. mém. acad. de Stockholm. 1790. * Janira. Oken. * Encycl. méth. pl. 90. f. 6. Habite la mer du Nord. — Large de 3 lignes; de couleur bleu céleste, avec des lobes plus foncés aux extrémités; tentacules rouges. [A la suite des Callianires , M. Lesson place la tribu des Neis, qui sont des Callianires ayant le corps plus haut que large, mince, comprimé, et présentant quatre rangées de cils sur les bords et deux autres rangées au milieu, lesquelles se soudent au point de jonction. Celte tribu comprend le seul genre Neis et la seule espèce Neis cordigera (Less. Voy. Coq. Zooph. p. io3,pl. 16 f- 2), des côtes de la Nouvelle-Galles du sud. — ■ Son corps» aminci sur ses deux faces ou taillé en coin, obcordé au pôle su- périeur et largement ouvert à l’autre extrémité, est blanc, hya- lin , couvert de vésicules entrecroisées de jaune mordoré et de jaune clair. ] F. D. f FAMILLE DES MNÉMIIDES. Les animaux de cette famille comme les Callianirides ont une cavité stomacale , n’occupant qu’une petite par- tie du corps, mais ils s’en distinguent par l’absence des cirrhes ou tentacules. Tous ils ont à la bouche de grands lobes, ou bien, près de cette ouverture, des prolongemens pourvus de lamelles vibratiles et quelquefois ces deux sortes d’appendices se présentent à-la-fois. Delà sont pris, par Esclischoltz, les caractères distinctifs des quatre genres dans lesquels il divise cette famille. EUCHARIS. 43 (I) Avec des prolongemens étroits près de la bouche. (A) Avec des rangées de lamelles yibratiles sur le corps. (a) Surface du corps pourvue de papilles, sans grands lobes à la bouche. 1. Eucharis. (b) Surface du corps unie , avec des grands lobes à la bou- che. 2. Mnemia, (B) Sans rangées de lamelles vibratiles sur le corps. 3. Calymna. (II) Sans prolongemens étroits à la bouche. 4» Axiotima . A ces genres il faudrait ajouter ou même réunir ceux que M. Rang a établis sous les noms d ' Ücyroè et d’ Alcy- noé , si véritablement ces animaux sont dépourvus de cirrhes ou tentacules; il nous semble très probable d’ail- leurs qu’une observation plus exacte des espèces vivantes amènerait la réunion des deux familles des Callianirides et des MnemiideS) et surtout une réduction considérable du nombre des genres. f EUCHARIS. (Eucharis). (1) Corps ovale, beaucoup plus long que large, un peu comprimé, couvert de papilles, avec huit rangées de la- melles vibratiles. Deux paires d’appendices ciliés autour de la bouche. (1) M. Lesson prend ce genre pour type de sa tribu des Eu- charis qui sont, dit-il, des Callianires contractées, de forme ovalaire ou subdéprimée , à 8 ou 9 rangées verticales de cils s’é- tendant d’un pôle à l’autre. Leur tube digestif est formé par deux entonnoirs réunis par un tube plus étroit sur les côtés par- tent deux prolongemens cirrhigères. Cette tribu se compose des genres Eucharis , Cydippe , Mcrtcnsia-c t Eschschoïtzia. F. D. HISTOIRE DES RADIAIRES. 44 A l’extrémité postérieure du corps se trouve une exca- vation profonde en entonnoir, dans laquelle s’ouvre le petit canal excréteur de l’estomac. Sur chacun des larges côte's de la cavité stomacale allongée se trouve un vaisseau finement ramifié; ces deux vaisseaux se réunissent à l’ex- trémité pointue de l’estomac, et forment autour du canal excréteur un anneau vasculaire étroit d’où partent quatre vaisseaux qui s’élèvent le long des parois de l’excavation en entonnoir jusqu’au bord où ils se partagent chacun en deux branches. Les huit vaisseaux qui en résultent cour- rent sous les rangées de lamelles vibratiles. •f* i. Eucharis de Tiedemann. Eucliaris Tiedemanni. Eschs. Acal. p. 3o. Tab. i. fig. 2. Appendicibus quatuor tetragonii brevibus papillis corporis parvis densis. lîlainville. Man. d’actin. p. 1 5 4 . pl. S. fig. 2. Lesson. Ann. sc. nat. i836. t. 5. p. a52. Habite l’Océan pacifique septentrional , à l’est du Japon. — Long. 4 pouces; larg. 1 i|a pouce. Couleur jaunâtre avec une teinte brune; un point foncé sur chaque lamelle vibratile. -j- 2. Eucliaris multicorne. Eucharis multicornis. Eschs. Acal. p. 3i. Appendicibus ditobus corpore paulo brevioribus , papillis corporis raris inœqualibus. Beroe multicornis . Quoy et Gain). Voy. de l’Uranie, p. J74. pl. 74. f. 1. Eucharis multicornis. Lesson. Ann. sc. liât. i836. t. 5. p. 2 53. Habite la Méditerranée. — Long. 2 pouces. Couleur rosée brunâtre. f MNEMIE. (Mnemia.) Corps lisse, ovale, allongé verticalement, très comprimé; les côtés étroits terminés par de grands lobes près de la bouche, et les côtés larges portant chacun deux longs ap- pendices en entonnoir insérés par leur pointe auprès de CALYMNE. 45 la bouche, et munis d’une rangée de lamelles vibratiles ; canal excréteur de l’estomac s’ouvrant dans une excavation en entonnoir. -J- 1. Mnemie de Schweigger. Mnemia Scliweiggeri. Eschs. p. 3i, tab. 2. f. 3. Corpore ovato, postice mutico. Blainville. Man. d’actiu. p. i5a. pl. 8. f. 4. Habite près des côtes du Brésil. — Long. 2 pouces. -f- 2. Mnemie de Kuhl. Mnemia Kuhlii. Eschs. p. 3a. tab. 2. f. 4. Corpore ovato ; stylis duobus postais subulatis. Habite la mer du Sud, près de l’équateur. — Long. 8 lignes. f 3. Mnemie de Chamisso. Mnemia Chamissonis, Eschs. pag. 32.(i) Corpore elongalo compresso. Callianira heteroptera. Chamisso. N. act. acad, nat. cur. t. xo. p. 36a. t. 3x . f. 3. Polyptera Chamissonis. Lesson. Ann. sc. nat. x836. t. 5. p. 247. Habite l'Océan atlantique , près du cap de Bonne-Espérance. — Long. 3 pouces. -f* 4* Mnemie norvégienne. Mnemia notvegica. Sars. Besk. ov. Polyp. etc. (Bergen, 1 835), p. 32. M. corpore liyalino oblongo compresso, radiis omnibus postice con - currentibus, appendicibus circa os 4 lanceolatis planis ciliatis; lo- bis corporis maximis. (1) M. Lesson a formé avec cette espèce son genre Polyptère ( Polyptera ) , caractérisé ainsi : « corps hyalin , très fragile , lu- « bilieux, cylindrique, dilaté antérieurement ; bouche trans- « verse. Une seule aile de chaque côté, grande, large, cestoïde, « ciliée sur chaque bord, à cils irisés , ailes intermédiaires plus « petites , au nombre de six, les quatre supérieures sont lancéo- « lées, soudées au corps par leur base, ciliées sur leurs bords ; « les deux inférieures ont de grands rapports avec les deux ailes « latérales cestoïdes, et, comme elles, sont ciliées. » F. D. 46 niSTOIRE DES RADIAIRES. f CAIYMNE. (Calymna.) Corps ovale comprimé plus large cpie haut, dépourvu sur sa surface lisse de rangées de lamelles vibratiles qui se trouvent seulement sur les quatre appendices étroits , lesquels sont enveloppés par les grands lobes latéraux et dirigent leur extrémité libre du côté de la bouche. Le ca- o nal excréteur de l’estomac ne se termine pas dans une ex- cavation en entonnoir. i. Calymne de Treviranus. Calymna Trevirani. Eschs. p. 33. tab. 2. f. ô. Blainville. Man. d’actin. p. i53. pl. S. f. 3. Habite la mer du Sud, près de l’équateur. — Haut, a pouces, larg. 3 i/8 pouces, épaiss. un peu plus d’un pouce. f AIiCYKfOÉ. (Alcynoe.) Rang. Corps gélatineux, transparent, vertical, cylindrique, avec huit côtes saillantes, ciliées, et terminées en pointe, cachées en partie sous des lobes natatoires verticaux, li- bres à la base et sur les côtés seulement. Ouverture buc- cale pourvue de quatre appendices ciliés. *f- i. Alcynoe vermiculaire. Alcynoe vermicularis. Rang Mém. soc. Hist. nat. Paris, t. iv. p. 166. pl. 19. f. 1—4. Blainville. Man. d’actin. p. i55. pl. 8. f. 5. (M. Delle Chiaje (Mem. sul an. s. vert. t. xv. p. 3o. pl. 5i) a décrit et figuré, sous le 110m d 'Alcynoe papillosa , une seconde espèce de ce genre.) t AXIOTIME. (Axiotima.) Corps comprimé, plus large que haut, avec deux grands lobes latéraux, munis chacun, vers l’extrémité, de deux rangées de lamelles vibratiles, lesquelles rangées se réu- BÉROÏDES. 47 nissent vers la pointe. Point d’autres appendices autour de la bouche. Au lieu d’estomac on trouve seulement une cavité buccale. f i. Axiotime de Gaede. Axiotime Gacdei. Eschs. Acal. p. 34. tab. 2. f. 6. Axia. Eschs. Isis. i835. Axiotlma Ga'idis. Blainville. Man. d’aclin. p. i54. pi. 8. f. 9. Habile la mer du Sud, près de l’équateur. — De la grosseur d’un œuf de pigeon. f OCYROÉ. (Ocyroe.) Rang. Corps gélatineux , transparent, vertical, cylindrique , pourvu supérieurement de deux lobes latéraux musculo- membraneux, bifides, épais, larges, et de deux côtes ciliées charnues ; avec deux autres côtes ciliées sur les bords entre les lobes ; ouverture avec quatre bras égale- ment ciliés. I. Ocyroé cristalline. Ocyroe crystaïlina. Rang. Mém. Soc. Hist. nat. de Paris, t. iv. p. i66‘, pl. 20. f. 4* O. hyalina ; corpore brachiisque brevibus , bradais obsolète striatis. Blainville. Man. d’actin. p. i55. pl. 8. f. 6. Habile l’Océan atlantique, sous l’équateur. — Long. 3 pouces. f 2. Ocyroé brune. Ocyroe fusca. Rang. 1. c. fig. 2. O . flavo-brunneâ ; lobes maximis minus crassis , transversè striatis ; corpore conico longiusculo. Habite l'Océan atlantique, près des îles du cap Vert. — Long. 6 à 8 pouces. •}* 3. Ocyroé tachée. Ocyroe maculatct. Rang. 1. c. f. 3. O, corpore multo majore , longiore , hyalino ; lobis majoribus, cras- sioribus, magis striatis, et duplici macula fuscà notatis. Hab. la mer des Antilles. — Long, xo à 14 pouces. (M. de Rlainville regarde ce genre comme très voisin de la Gallianire hexagone; mais celle-ci a des tentacules dont HISTOIRE DES RADIA1RES. 48 sont privées les Ocyroés. M. Lesson en fait sa quatrième tribu des Béroïdes dont les caractères sont d’avoir « le « corps vertical muni de deux lobes horizontaux bifur- « qués, ayant deux rangées de cils, non plus dans le sens « vertical, mais bien dans une ligne horizontale. ») F. D. FAMILLE DES BEROÏDES. Eschsclioltz n’a placé dans celte famille que les espèces n’ayant point de cavité stomacale particulière, mais bien une grande cavité occupant la majeure partie du corps, et dont le fond seulement sert de cavité digestive. Il y a tou- jours huit rangées de cils ou lamelles vibratiles à la surface du corps. A l’extrémité fermée du corps, là où l’on ne peut apercevoir le canal excréteur à cause du défaut de trans- parence de la masse, on voit deux mamelons saillans éga- lement garnis de cils ou de lamelles vibratiles. Huit vais- seaux qui prennent leur origine à l’extrémité fermée du corps et se dirigent vers l'extrémité opposée, envoient sur tout leur trajet des ramifications et se terminent dans un anneau vasculaire autour de la grande ouverture. A la face interne du corps , deux gros vaisseaux longitudinaux simples , prenant leur origine à l’anneau vasculaire, et se fortifiant par la jonction des ramifications venues de l’extérieur ramènent tous les liquides à la partie postérieure de la cavité. Le corps a toujours une forme simple sans prolongemens et sans tentacules. Eschsclioltz divise ainsi cette famille en trois genres: (A) Rangées des cils vibratiles à découvert. (a) Cils vibratiles plus courts que les intervalles. i. Béroé . (b) Cils vibratiles plus d’une fois aussi longs que leurs inter- valles. BÉROÉ. 49 2. Medœa. (B) Rangées des cils situées dans des sillons où elles peuvent se renfermer. 3. Pandora.] F. D. BÉB.OE. (Beroe.) Corps libre, gélatineux, transparent, ovale ou globu- leux, garni extérieurement de cotes longitudinales ciliés Une ouverture à la base, imitant une bouche. Corpus liberum , gelatinosum , hyalinum , ovale vel glo- bosum : extiis costis longitudinalibus ciliatis. Apertura oriformis ad basirn corporis. Observations. — Les Béroés semblent avoir des rapports avec les Pyrosomes; car , lorsque I on considère le B. ovale, ou croit voir un Pyrosome redresse, et il en est de même du B. cylin- drique. Mais les Béroés sont des animaux simples, et il n’en est pas ainsi des Pyrosomes. Ces animaux ont plus de rapports avec les Médusaires, et cependant ils en sont trop distincts, parleur conformation générale , pour qu’il soit convenable de les y ré- unir comme Linné l’avait fait d’abord, et comme ensuite l’a fait Gmelin dans la dernière édition du Systema naturœ. L’ouverture inférieure, quelquefois fort grande, des Béroés, est regardée comme la bouche de l’animal. Je soupçonne néan- moins qu’elle n’est due qu’à l’extrême concavité du disque infé- rieur de ces corps et que la véritable bouche se trouve dans le fond de cette concavité. Outre les caractères de forme qui distinguent principalement les Béroés, on prétend que ces Radiaires ont un mouvement de rotation très remarquable, qu’elles impriment à leur corps, à l’aide des cils ou cirrhes nombreux dont leurs côtes longitudi- nales sont garnies. Ce mouvement sert à exciter ceux de leur intérieur, et non à les faire nager pour courir après une proie, car leur forme n’y est nullement propre, et partout où ils sont, l’eau leur apporte également les corpuscules dont ils se nour- Tome III. 4 5o HISTOIRE DES RADIAIRES. rissent. Toutes les autres Radiaires mollasses sont dans le même cas. Ces animaux ont aussi un mouvement alternatif de dilata- tion et de contraction que Bosc a observé. Les Béroés sont très phosphoriques: ils brillent pendant la nuit, comme autant de lumières suspendues dans les eaux ; et leur clarté est d’autant plus vive que leurs mouvemens sont plus rapides. [La forme des Béroés, au lieu d’étre exactement circulaire, est toujours un peu comprimée, et l’on remarque que les ran- gées de cils, rapprochées deux à deux, au lieu d’être égale- ment espacées , paraissent former une paire sur chacune des faces larges et des faces étroites. Les rangées longitudinales de cils vibratiles partent de l’extrémité fermée, mais elles n’at- teignent pas tout-à-fait l’autre extrémité; elles sont formées de petites rangées transversales de petits cils plus courts que les in- tervalles séparant ces petites rangées. Le corps est susceptible de changer de forme jusqu’à un certain point ; quand beaucoup d’alimens se sont engouffrés dans la grande cavité centrale, l’animal en empêche la sortie en se resserrant au milieu. Quand, au contraire, il veut expulser le résidu de la nutrition , il peut retourner presque entièrement cette cavité. Si on le touche, il resserre le bord de l’ouverture antérieure et devient presque sphérique. ] F. D. ESPÈCE. i. Iléroé cylindrique. Beroe cylindricus. B. oblongo-cylindraceus , verticales, sulocto-costatus ; orc amplo. Beroe macrostomus, Péron et Lesueur. Voyage., r. pl. 3i. f. i. * Beroe Capensis. C.hamisso. N. act. nat. cur. ioé 36i. tab. 3o. f. 4- * Idya macrostomus. Freminv. Nouv. bul. phil. iSog. p. 327. f. c. Encycl. melli. vers. t. 11. p. 14 1. * Beroe Capensis . Esclis. Acal. p. 37. * Beroe macrostomus. Btainv. Man. d’aciin. p. 145. * Beroe macrostomus . Iesson. Voyage de la Coq. Zoo!, pl. i5. f. 2. * ldya macrosloma. Lesson. Ann. sc. nat. i836. t. 5. f. 257. (x) (1) M. Lesson qui, sans tenir compte de l’absence ou de la présence des cirrhes tentaculaires, met dans le genre Bcroê les BÉROÉ. 5i Hab. l’Océan atlantique austral. Péron etLesueur. — Sa forme gé- nérale est la même que celle du Pyrosome. Tous les vaisseaux sont d’une couleur ferrugineuse. 2. Béroé ovale. Beroe ovatus. B. ovato-conoideus ; subocto-costatus ; ore maximo nudo. Médusa beroe. Linn. Syst. nat. ,xc éd. p. 660. Médusa infundibulum. Gmel. p. 3i5a. Beroe. Brown. Jam. 384. p. 43. f. 2. Encycl. pl. 90. f. 1. Beroe ovata. Eschs. Acal. p. 36. Blainv. Man. d’actin. p. i44. Idja ovata. Lesson. Mém. ann. sc. nat. i836. t. 5. p. 258. Beroe] ovatus. Delle Chiaje. Mém. s. an. s. vert. pl. 3a. f. 21. (1) et pl. 52. 2. idemy no vem- costatus. (Reporté au genre Cydippe, p. 3 7).' Beroe. Bast. op. subs. 3. p, 12 3. t. i4. f. 5. Encycl. pl. 90. f. 2. Hab. les mers d’Amérique, et sa variété, les mers d’Europe. •J- 3. Béroé melon. Beroe cucumis. B. radiis omnibus postice concurrentibus , cxtus immaculata, super- ficie interna rubro punctata. Beroe cucumis. O.Fabricius. Fauna Groenl. p. 36 1. Gmeîin. Syst. nat. 3i52. Béroides, qui ont : « le corps arrondi, à rangées de cils très rap- prochées; les ouvertures de la bouche et de l’anus très petites; la circulation presque nulle» : donne pour caractères au genre Idya d’avoir le « corps sacciforme cylindracé, plus haut cjue large, « mollasse, à rangées de cils très irisées; très largement ouvert à « une extrémité, et médiocrement à l’autre. » Il place dans ce dernier genre les espèces suivantes: i° Idya macrostoma ( Beroe cylindricus. Lamk.). 2. Idya borealis {Idya. Freminville, Bull. Soc. phil. 1809?) 3. Idya For skalii ( Beroe rufescens. Forskal.) 4. Idya ouata {Beroe ovatus. Lamk.) F. D. (1) L’espèce observée par M. Belle Chiaje à Naples n’est pro- bablement pas la même que celle de Lamarck; aussi M. Lesson a-t-il proposé d’en faire une espèce distincte, Beroe Chiajii (An. sc. nat. 1886, t. 5, p. 256.). F. D. 4- HISTOIRE DES RADIAIRES. Modeer. N. méni. acad. Stockholm. 1790. Eschscholtz. Acai. p. 36. Sars. Beskrivelser over Polyp. etc. (Bergen , 18 35), p. 3o. Hab, ia baie de Baffm. — Long. 3 pouces. Béroé ponctué. Beroe punctata. B. radiis omnibus posticè concurrentibus , ciliis altéra ab altéra a que dissitisexius ferrugineo-punctata , vasis haud coloratis. Chamisso. N. act. acad. curios. x. p. 36 1. tab. 3i. f. 1. Eschs. Acal. p. 37. tab. 3. f. 1. Hab. l’Océan atlantique, au nord des Açores. Béroé jaunâtre. Beroe gilva. B. radiis omnibus concurrentibus, ciliis per paria approximatis ; va- sis ferrugineis. Eschscb. Acal. p. 07. Hab. près des côtes du Brésil. — Long, plus de 2 pouces. Couleur d’un jaune brunâtre clair. Béroé roussâtre. Beroe rufescens. Ovala oblonga; in tus prorsus -vacuu. Médusa beroe rufescens. Forskal. Faun. arab. p. 111. Hab. la Méditerranée. — Long. 5 pouces. •f 7. Béroé de Basler. Beroe Basteri. Lesson. Yoy. de Coq. Zooph. p. 104. pl. 16. f. 1. Hab. l’Océan pacifique, sur les côtes du Pérou. B. ovatus, hyalinus, novem-costatus, membranâ nebtilosâ vestitus? Béroé globuleux. Beroe pileus. B. g/obosus ; costis octo, cirrhisque duobus ciliatis , pradongis. Médusa pileus. Gmel. p. 3i5o. Beroe. Bast. op. subs. 3. p. 126. t. i4- f- 6-7. Eucycl. pl. 90. f. 3-4. Hab. la Méditerranée , l’Océan atlantique. Il paraît se rapprocher des Noctiluques par ses rapports. (Cette espèce est reportée au genre Cydippe} voy. p. 36.) (M» Lesson rapporte encore à ce genre : i° Le Beroe elongatus Quoy et Gaini. Voy. de l’Astrol, pl. 90. f. 9 — - i4), qu’il nomme Beroe Quoyii , mais qui en raison de ses tentacules ou cirrhes rameux doit appartenir au genre Cydippe. t 4. i 5. f ^ AIÉDÉE. 53 2° Le Beroe elongatus. Risso. Hist. nat. Eur. mer. t.v. pag. 3o3. 3° Le Beroe albens , Forskal; et 4° le Beroe roseus. Quoy et Gai ni. , qui est une Cydippe connue le précédent. — 5° Le Beroe Scoresbyi (. Meclusa Scoresby. Arct. Reg. t. i p. 548. pl. 16. f. 5. — 6e Le Beroe fallax ( Médusa Scor. 1. c. pl. 16. f. 3), qu il soupçonne lui-même n’être qu’une ■variété de l’espèce précédente. Quant au Béroè gargan- tun (Voyag. Coq. zooph. , p. 107. pl. i5), on 11e peut dire au juste ce que ce peut être, mais très certainement ce n’est pas un Béroé.) F. D. t MÉDÉE. (Medea.) Escli. Ce genre 11e diffère essentiellement des vrais Réroés auxquels M. de Blainville le réunit, que par la longueur des cils vibratiles qui doivent dépasser deux fois la lon- gueur des intervalles séparant les petites rangées trans- verses de ces cils. Les rangées longitudinales qui partent de l’extrémité fermée, ne dépassent pas beaucoup la moi- tié de la longueurdu corpsqui est comprimé et forme deux très grosses lèvres, n’ayant pas moins d’un tiers de sa lon- gueur totale, de chaque côté de la bouche. Le mouvement de locomotion est très vif en raison de la longueur des cils. Connue les espèces de ce genre sont très petites, on pour- rait supposer que ce ne sont que de jeunes individus d’un autre genre. -j- 1. Médée resserrée. Medea constricta. M. cqrpore vasisque albicantibus. Beroe constricta. C.hamisso. Nov. act. acad. liât. cur. t. x. p. 3Gi. tab. 3 i . f. 2 . Medea constricta. Eschs. Acal. p. 38. Hab. Le détroit de la Sonde. — Corps ovale obtus blanchâtre, long de 5 lignes. -J- 2. Médée roussàtre. Medea rufeseens. 54 HISTOIRE DES RADIAIRES. M. corpore rufescente, •vasis rufo-ferrugineis. Eschscholtz. Acal. p. 38. tab. 3. f. 3. Tieroe rufivasa. Blainville. Man. d’actin. p. 1 45 . pl. 8. f. 7. Hab. la mer du Sud près de l’équateur. — Longueur 2 lignes. M. Lesson ajoute au genre Médée deux espèces obser- vées par Scoresby dans les régions arctiques et prises pour des Méduses par ce navigateur , l'une Medea arctica ( Mé- dusa Scoresby. Arct. reg. p. 55o. Pl. xvi. f. 8), a le corps ovoïdal étranglé près de l’ouverture; elle est transpa- rente avec des vaisseaux roses. L’autre Medea dubia ( Médusa Scoresb. p. 54g- Pl. xvi f. 6. — Médusa Martens. Voy. au Spitzb. t. 2, p. ia5 , pl. P. f. H.), a le corps ovoïde avec une cavité centrale formé de deux cônes opposés et unis par un étroit canal. Entre les Médées et les Pandores M. Lesson place aussi un nouveau genre cydalise, Cydalisa , qu’il a créé pour Pespèce C. mitrœformis qu’il avait précédemment publiée sous le nom de Beroe mitrœformis (Voyag. de la Coquille. Zool. p. 106. pl. i5 f. 3.}, et qui provient des côtes du Pérou. Les caractères du genre sont les suivans: « Corps tronqué et largement ouvert à une extrémité, « finissant en pointe au pôle opposé qui est percé de « deux petites ouvertures ciliées sur leur pourtour; huit « rangées verticales de cils simples. » L’espèce décrite a le corps conique à large ouverture bordée d’un cercle rose. f PANDORE. (Pandora.) Ce genre également réuni aux Béroés par M. de Blain- ville en diffère, parce que ses rangées longitudinales de cils sont logées dans des sillons pourvus de bords mem- braneux, et susceptibles de les renfermer. Il est en outre distingué par une rangée de füamens fins ou de tenta- cules qui forment une couronne au bord externe de lou- NOCTILUQUE. 55 verture antérieure, ton t-à— fait sur l’anneau vasculaire. Le mouvement de cet animal est très lent. *f’ i. Pandore de Flemming. P anclorn Flemingii. Eschs. Acal. p. 39. Tab. 2, f. 7, Eeroe Flemingii. Rlaiiiv. Man. d’aclin. p. i/}». pl. 8. f. 7. Lesson. Mém. Aun. s. nat. p. 145. pl. 8. t. v. i836 p. 2D9. Hab. l’Océan pacifique septentrional du Japon. — Long. 3 lignes. (M. Lesson a jugé d’apres la figure donnée par Esclischoltz qu’il existe deux ouvertures à l’extrémité fermée, màs Esclischoltz quoiqu'il ait bien marqué là deux étoiles ne dit rien sur leur signification.) F. D. NOCTILUQUE. (Noctiluca.) Corps très petit, gélatineux, transparent, subsphérique, réniforme dans ses contractions , et paraissant enveloppé d’une membrane chargée de nervures très fines. Bouche inférieure, contractile, infundibuliforme, mu- nie d’un tentacule filiforme. Corpus minimum , gelatinosum , hyalinum , subsphœ- ricumj in contractionibus reniforme , pelliculd venis tc- jtuissimis nervosà vestitum. Os injerum , contractile , infundibuliforme , tentaculo fdi- formi instruction. Observations. — M. Surir ay , recherchant, dans le port du Havre, la cause de la phosphorescence des eaux de la mer en certaines circonstances, a observé le Noctiluque , l’a décrit et figuré dans un mémoiredont il a fait parta la classe des sciences de l’Institut. Il le regarde comme étant la cause , au moins la principale, de la phosphorescence de la mer en certains temps. Le Noctiluque est quelquefois d’une abondance telle qu’il forme une croûte assez épaisse à la surface de l’eau. Sa forme est sphérique; mais dans ses contractions il prend quelquefois celle d’un rein; il n’est pas plus gros que la tête d’une petite épingle, et sa diaphanéité égale celle du cristal. Au milieu de sa partie inférieure, on observe une ouverture, de laquelle sort un tentacule filiforme qui paraît tubuleux, et à 56 HISTOIRE UES RADIAIRES. côté une espèce d’œsophage en entonnoir. Dans les contractions, le tentacule disparaît quelquefois. Son intérieur offre souvent de petits corps ronds, groupés, que M. Suriray prend pour des œufs, et qui ne peuvent être que des gemmes reproducteurs. A. l'extérieur , on aperçoit des vais- raux très lins, ramifiés presque en réseau. On sait depuis long-temps que la phosphorescence des eaux de la mer est due à des animaux de diverses grandeurs, parmi lesquels il y en a d^très petits et même microscopiques. Ce sont ces derniers, et surtout les Noctiiuques, qui, par leur nombre prodigieux, rendent, en certains temps, la mer singulièrement lumineuse. On ne connaît encore qu’une seule espèce de Noctiluque, si les Glebn (1) de Forskal n’en offrent pas quelques autres. [Quoique M. Suriray ait encore publié de nouveaux détails sur son Noctiluque (Mag. zool. x836), on ignore encore la véritable organisation de ce singulier animal, et conséquemment, la place qu’il doit occuper dans la classification. M. de Blainville, qui le range provisoirement à la suite des Diphyides, dit qu’on peut supposer le tentacule terminé par un suçoir, puis il ajoute n’avoir pu déterminer un canal intestinal avec une ouverture anale. M. Lesson en fait le aGe genre de ses Béroïdcs; mais à la vérité , il le place dans sa division des Béroïdcs acils (c’est-à- dire sans cils) avec les Rusacea , et d’autres genres qui parais- sent être plutôt des Diphyides. Précédemment, M. Oken, dans son Traité d’histoire nat., i8i5, l’avait rapproché des Méduses, et cette opinion est peut-être préférable.] F. D. ESPECE. i. Noctiluque miliaire. Noctiluca miliaris. Noctiluca. Suriray. Mém. magasin de zoologie, i836. Blainville. Man. d’actin, p. 140. pl. 6. f. 9. Lesson. Mém. Ann. «c. nat. t. v. p. -268. i836. Habite l’Océan européen. Le Gleba cité paraît être une seconde espèce, dépourvue de tentacules. (1) Les Gleba sont simplement des pièces natatoires déta- chées du genre Hippopode. LUCERNAIRE. 57 I1UCEB.MAIS.E. (Lucernaria.) Corps libre, gélatineux , subconique, ayant sa partie supérieure allongée et atténuée en queue dorsale, ter- minée par une ventouse: l’inférieure plus ample, plus large; ayant son bord divisé en lobes ou rayons diver- gens et tentaculifères. Bouche inférieure et centrale. Des tentacules courts , nombreux, globulifères, à l’extrémité de chaque rayon. Corpus Itberum , gelatinosum , subconicum ; supernâ parte in cauclarn dorsale/n elongato - attenuatâ , eoty- loque terminatâ : inferna ampliore , latiore , in lobos a ut radios divaricatos et tentaculiferos ad marginem partit à. Os inferiun et centrale. Tentacula brévia, numerosa , globulif 'era , ad apicem radiorum. Observations. — Les Lucernaires sont, en quelque sorte, des Astéries gélatineuses, dont la partie dorsale est élevée, allon- gée et atténuée en queue verticale. L’extrémité supérieure de cette queue offre un oscille que l’on pourrait prendre pour un anus, mais qui paraît n’être qu’une ventouse, au moyen de la- quelle l’animal se fixe et se suspend aux fucus ou autres corps marins. Quant à l’extrémité inférieure du meme animal, elle est co- noïde, élargie orbiculairement, et son bord est divisé, soit en quatre rayons doubles, soit en huit rayons également espacés selon les espèces; quelquefois même on n’en voit que sept. Au sommet de chaque rayon, l’on aperçoit des tentacules nom breux, globulifères, fort courts , mais que l’animal allonge ou replie comme à son gré, et qui paraissent disposés en faisceau. Le globule de chaque tentacule fait encore l’office de ventouse, et l’animal s’en sert pour saisir sa proie, en y fixant ce globule, et ensuite repliant ses rayons vers la bouche. Celle-ci occupe le centre du disque inférieur qui est un peu concave, et y forme une légère saillie à quatre dents. Les Lucernaires commencent à donner une idée des Médu- HISTOIRE DES KADIAIRES. 58 saires, et néanmoins elles semblent tenir aux Physsophores par leur partie dorsale, prolongée verticalement , et par leur base élargie, et lobée ou rayonnée. Leur queue dorsale ne paraît due i qu’à un allongement vertical de leur estomac, auquel aboutis- sent des cæcum qui se prolongent presque jusqu’à l’extrémité des rayons. Des fibres musculaires, probablement animées par quel- ques fibrilles nerveuses, servent aux mouvemens des rayons, et des autres parties de l’animal. O. - F. Muller nous a, le premier, fait connaître le genre des Lucernaires , en publiant l’espèce qu’il nomma L. quadricornis. Depuis , une autre espèce fut découverte , ainsi que quelques- unes de ses variétés que l’on crut pouvoir distinguer. Or, cette deuxième espèce ayant été récemment observée par M. Lamou- rottx, ce zélé naturaliste nous adonné des détails fort intéressans sur l’organisation de ces animaux. Les Lucernaires se nourrissent d’Iîydres, de Monocles, de Clo- portes marins, etc.; il paraît qu’elles répandent la nuit une lu- mière phosphorique, comme les Méduses. [ Presque tous les naturalistes, depuis Lamarck, ont assigné au genre Lucernaire une toute autre place dans la classification. Cuvier (Règn. anim.) le place dans l’ordre des Polypes charnus, avec les Actinies et les Zoanthes. M. de Blainville (Man. d’act.) le place également en tète de sa famille des Zoanthaires mous ou Actinies, tout en reconnaissant que ce genre est véritablement bien distinct. M. Ehrenberg, dans son ouvrage sur la classifi- cation desPolypes [Die Corallenthiere des Rothen Meeres , i834), en fait le neuvième genre de sa famille des Actinines. Cependant on doit reconnaître qu’il y a une grande différence entre les tu- bercules papilliformes des bras de la Lucernaire, et les tentacu- les extensibles des Actinies. Peut-être, en raison de leur mode de division quaternaire et de la structure de leurs ovaires, en forme de cordons fraisés comme ceux des Méduses, doit-on les rapprocher davantage de ce dernier type.] F. D. ESPECES. i. Lucernaire à 4 rayons. Lucernaria quadricornis. //. corpore inferne dilatato, subcampanulato ; radiis quatuor bifidis, apice lentacidatis. LUCERNAIRE. 5g Lucernaria quadricornis. Mull. Zool. dau. i.p. 5i. t. 39. fig. x-6. Encycl. pl. 89. fig. 1 3-i6. Gmel. p. 3i5i.n° 1. Lucernaria auricula. O. fab. fu. Groenl. p. 34 1. 2. eademp major , limbo subcamp anulato. Lucernariafascicularis. Fleni* Act. soc. wern. 2. p. 248. t. 18. f. 1-2. Habite l’Océan boréal , la mer de Norvège , se fixant aux fucus, etc. Ses huit rayons, en partie réunis par paires, ne paraissent qu'au nombre de quatre qui sont fourchus au sommet. Ils n’ont effecti- vement à l’intérieur que quatre cæcum (peut-être doubles), au lieu de huit séparés, comme dans l’espcce suivante. 2. Lu cernai re à 8 rayons, Lucernaria octo-radiata. L. corpore infernè campanulato ; radiis octo œqualitcr distantibus. Lucernaria auricula. O. Mull. Zool. dan. 4. p. 35. t. i5a. fig. i-3. Lucernaire campanulée. Lamouroux. Mém. mss. Lucernaria auricula. Montagu. Act. soc. Linn. ix. p. u 3. t. 7. fig. 5. * Blainville. Man. d’actin. p. 317. pl. 5o. f. 4. Habite l’Océan boréal, la Manche. — Cette espèce diffère éminemment de la précédente, en ce que son limbe offre huit rayons courts, simples et également espacés. Ils sont pareillement terminés par des tentacules nombreux , comme en faisceau, et globulifères. A l’intérieur, elle présente huit cæcum séparés au lieu de quatre. Quelquefois, par avortement, elle n’offre que sept rayons, comme on le voit dans la figure publiée par M. Montagu. 3. Lucernaria corwolvulus. Johnston mag. of nat. hist. 1 835. p. 59. f. 2. Cette espèce à laquelle pourrait bien se rapporter la figure donnée par Montagu , diffère de la précédente par la lenteur de ses mouvemens et par sa fixité. Elle est campanulée à partir de son pied dont elle est séparée par un étranglement. Habite les côtes d’Angleterre. — Haut. 1 pouce. Corps offrant , soit une vessie aérienne , soit un cartilage interne. Cette deuxième division des Radiaires anomales-verti- cales est remarquable par les particularités des animaux qu elle embrasse. En effet , les uns ont une vessie aérienne qui leur sert à se soutenir dans le sein des eaux , et peut- HISTOIRE DES RADIAIRES. 6o être qu'ils vicient ou remplissent comme à leur grê ; et les autres ont intérieurement un corps cartilagineux qui sub- siste après leur destruction. Plusieurs de ces animaux ont leur corps surmonté d’une crête dorsale qui semble leur servir de voile. Voici les genres qui se rapportent à cette division. -}- [Cette division en y ajoutant les Stépbanomies (p. i/\) et les genres découverts depuis la publication de la pre- mière édition de Lamarck, correspond au troisième ordre des Acalèphes de Eschscholtz, celui des SiriioxoriiOREs caractérisé ainsi : « Point de cavité digestive centrale ; « mais des suçoirs distincts. Organes natateurs consistant « en cavités particulières creusées dans des pièces cartila- « gineuses ou en une vessie remplie d’air, ou bien en « ces deux sortes d’organes à-la-fois. » Tandis que dans les Médusaires la forme est toujours régulière et symé- trique, ici au contraire ce caractère disparaît, et une fa- mille tout entière se distingue par le défaut de symétrie, la plupart des autres ont une structure en apparence très compliquée et leur corps mou est entouré de pièces car- tilagineuses que le moindre contact peut détacher quoi- qu’elles aient crû avec le corps lui-même, et sans qu elles puissent s’y souder de nouveau. De la réunion de ces parties non symétriques résulte un corps en apparence régulier et présentant deux cotés opposés ou une dispo- sition rayonnée. Chez aucun de ces animaux ou ne trouve de cavité digestive centrale , mais les sucs nourriciers sont absorbés par des suçoirs ou des trompes d’où ils se répandent dans le reste du corps. En outre de ces suçoirs , tous les genres possèdent aussi des tentacules, souvent très extensibles etservantà cesanimaux à saisir leur proie. Ces tentacules sont pourvus dans toute leur longueur de petits organes particuliers servant à les fixer aux corps marins dont ils font leur proie ; ce sont ou des mamelons DIPHYIDES. 6r ou des petits filainens souvent roule's en tire-bouchon. A la base des tentacules on trouve des vésicules ou réser- voirs contenant le liquide qui, poussé dans la cavité de ces tentacules, en détermine l’allongement considérable. Les suçoirs et les tentacules constituent la partie prin- cipale du corps des Siphonophores; mais il s’y ajoute en- core un ou plusieurs organes natateurs, parmi lesquels on observe une grande diversité. On distingue principa- lement des vessies remplies d’air destinées à soutenir à la surface des eaux une extrémité du corps pendant que l’autre avec ses filamens plonge plus profondément ; et des cavités natatoires creusées dans des pièces d’une con- sistance gélatineuse ou presque cartilagineuse qui en- tourent le corps plus mou, et de 'même que l’ombrelle des Méduses déterminent par leurs contractions et par l’ex- pulsion de l’eau qu’elles contiennent, le mouvement de toute la masse. Quelques Siphonophores ont seulement des cavités natatoires , d’autres ont en même temps une vessie, quelques-uns possèdent seulement ce dernier or- gane; d’autres enfin sont pourvus de cavités aérifères nombreuses, d’après cela on peut partager ces animaux en trois familles : i° Les Diphyides dont le corps mou produit une pièce cartilagineuse à une de ses extrémités, et possède en outre une deuxième pièce avec une cavité natatoire. 20 Les Physophokides , dont le corps mou est pour- vu d’une vessie remplie d’air à une de ses extrémités. 3° Les Velellides, dont le corps contient une coquille (un test) cartilagineuse ou calcaire creusée de nom- breuses cellules remplies d’air. Cette classification a beaucoup d’analogie avec celle de Cuvier, qui forme avec les Physophores et les Diphyes le second ordre de scs Acalèphes, les Hydrostatiques, et qui place immédiatement auparavant les Velellides à la fin de 62 IÏISTOIRE DES RADIAIRES. son ordre des Aealèphes simples (Règ. anirn. i° édit. t. iii. pag. 283 et suiv.). M. de Blainville, au contraire, classe les Diphyes et les Physogrades ( les Physophores ) parmi les Mollusques et ne laisse parmi les Zoophytes que les Velellides formant avec les Méduses sa classe des Arachnodermaires.] F. D. f FAMILLE DES DIPHYIDES. [Les Diphyides inconnues de Lamarck ont été décrites pour la première fois par M. Bory de St. -Vincent (Voyage aux îles d’Afrique), qui les crut analogues aux Bipliores ; mais ce fut Cuvier qui le premier, dans son Règne animal 1817, créa le genre Diphye , que pourtant il ne connut que d’une manière imparfaite. Eschsclioltz, en 1823 et 1824, en put observer dans l’Océan atlantique et la mer du Sud deux nouveaux genres qu’il fît connaître sous les noms ù'Aglaia et d 'Eudoxia (Jsis 1825); en 1826, MM. Quoy et Gaimard en recueillirent un grand nombre près de Gibraltar et créèrent cinq nouveaux genres qu’ils nom- mèrent Calpe , Abyla , Cymba , Enneagonon et Cuboïdes (Ann. Sc. Nat. t. x, 1827); plus tard encore ils firent con- naître le genre Tetra gonum , et Otto décrivit le genre Py- ramis. Eschsclioltz, qui avait pu observer lui-même sept espèces de Diphyides , publia, en 1829, son système des Aealèphes , dans lequel il réduisit à six le nombre des genres à conserver , en y comprenant le genre Ersaea qu’il venait de créer. Enfin M. de Blainville, dans son Ma- nuel d’aetinologie (i834), profitant des observations plus récentes de M. Lesueur, de MM. Quoy et Gaimard et de son élève M. Botta , qui arrivait d’un voyage autour du monde, put définir cette famille d’une manière plus com- plète. DIPÏÏYIDES. 63 Suivant Eschsclioltz, le corps de ces animaux consiste: i° en deux pièces cartilagineuses transparentes, emboîtées l’une dans l’autre, mais se laissant séparer facilement, et 2° de suçoirs et de tentacules mous qui tiennentà une des pièces cartilagineuses , laquelle est située en avant quand l’animal se meut, et doit être nommée l’appareil nourri- cier ou la pièce antérieure, tandis que l’autre pièce tou- jours creusée d’une grande cavité natatoire est l’organe natateur ou la pièce postérieure. L’appareil nourricier a toujours une excavation dans la- quelle est reçu en tout ou en partie l’organe natateur. Dans beaucoup de Dipliyides il est aussi pourvu d’une cavité natatoire tubiforme plus petite que celle de l’or- gane natateur. Dans l’excavation destinée à recevoir par emboîtement la pièce postérieure se trouvent aussi les or- ganes digestifs qui sont intimement soudés à la pièce an- térieure, caractère qui n’appartient qu’à cette famille par- mi les Siphonophores, et la distingue plus que les autres caractères. Les organes digestifs consistent, ou en une seule grosse trompe qui prend naissance au fond de l’excava- tion de la pièce antérieure, et de la base de laquelle partent aussi des tentacules fins, ou bien ils consistent en un tube étroit plus ou moins long, sur lequel sont fixés, comme des rameaux, plusieurs suçoirs à une certaine distance les uns des autres, et duquel partent également, en s’é- cartant , plusieurs tentacules. On voit encore à travers 1 épaisseur de la pièce antérieure un organe coloré ovoïde ou tubiforme en connexion avec la base de la trompe ou du tube total. C’est le prolongement de l'organe digestif, et il contient le même liquide au moyen duquel les suçoirs tubiformes et les tentacules peuvent s’étendre et s’allon- ger en se gonflant. L’organe natateur ou la pièce posté- rieure a une structure plus simple: il contient une cavité cylindrique assez longue , qui s’ouvre à l’extrémité libre 64 HISTOIRE DES RAD1AIRES. du corps , et se montre entourée le plus souvent de plu- sieurs pointes qui sont les prolongemens des angles du corps. Du fond de la cavité on voit des lignes opaques se rendre au point de jonction avec la pièce antérieure. Ce sont des vaisseaux qui amènent dans la pièce posté- rieure les sucs nourriciers de l’appareil digestif, soit pour l’accroissement de cette pièce , soit pour soumettre les sucs nourriciers à l'influence de la respiration qui s’opère dans cette cavité, sur les parois de laquelle on voit aussi des vaisseaux. Quelquefois on trouve la cavité natatoire à moitié rem- plie par une masse opaque, divisée par une membrane en beaucoup de petites parties irrégulières. Cette masse dé- layée dans l’eau ne laisse voir qu’une multitude de vésicu- les uniformes qu’on peut considérer comme des germes ou corps reproducteurs. (Y. plus loin, Diphyes regularis .) Le mode de mouvement des Dipbyides, présente autant de diversité que la structure de ces animaux. Ceux qui ont une grande cavité natatoire, et dont la pièce antérieure se termine en pointe, nagent très rapidement. Ce sont tous des animaux d’une grande transparence, habitant de préférence , en grande nombre , loin des rivages, les mers des pays chauds. Les genres de cette famille se partagent pour Eschs* choltz en deux divisions , suivant qu’ils ont seulement une trompe ou un canal nourricier. A. Avec une trompe. (a) I.a pièce antérieure sans cavité natatoire, r Eudoxia. (b) La pièce antérieure avec une cavité na- tatoire prolongée en forme de tube libre. 2 Ersaca. (c) La pièce antérieure avec une cavité nata- toire creusée dans sa propre niasse. 3 Aglaisma, P>. Avec un tube sur lequel s’insèrent comme des rameaux beaucoup de trompes. (1) I.es trompes à découvert. EUDOXIE. 65 (1) La cavité natatoire de la pièce anté- rieure s'ouvrant en dehors. (2) T a cavité natatoire de la pièce antérieure s’ouvrant dans l’excavation destinée à rece- voir la pièce postérieure. (b) Chacune des trompes couverte par une écaille cartilagineuse. 4 Abyla ( abyla , calpcyrosacœa ?) 5. Cymla ( cymba , Enneagonum , cuboïdes.) G Diphyes. MM. Quoy el Gaimard, en publiant la Zoologie de l’Astrolabe en 1 833 , ont réuni dans le setd genre Diphyes tous les genres précédemment établis par eux-mêmes , en reconnaissant que tous ces animaux ne diffèrent réelle- ment que par les formes extérieures. F. D. f EUDOXIE. (Eudoxia.) Trompe ou tube suceur unique, assez gros avec des or- ganes fortement colorés à sa base, lesquels paraissent être en partie des ovaires, communiquant avec la trompe, et en partie des tentacules rétractés. Pièce catilagineuse anté- rieure simple et arrondie en arrière, sans cavité natatoire, et sans excavation pour recevoir la pièce postérieure qui est de même grosseur que la première ou plusieurs fois aussi "rosse. O <* 1. Eudoxie de Bojanus. Eudoxia Bojani. Esch. Acal. p. 125, tab. 12, f. 1. Parle corporis cavitate natatoria inslructa quant altéra triplo lon- giori, ad orificium quadridentata. Habile l’Océan atlantique au sud de l’équateur. — Long. 3 lig. 2. Eudoxie de Lesson. Eudoxia Lessonii. Escli. Acal. p. 126, tab. f. 2. E. partibus cartilaginosis corporis longitudine œqualib us , parte nu- iritiva lauceolata compressa. Diphyes cucullus. Quoy et Gnim. Voy. de l’Astrol. Zoo!, p. 92. pi. 4, f. 21-23, 66 HISTOIRE DES UADIAIRES. Habite la mer du Sud au nord de l’équateur. — L’ouverture a quatre dents. 3. Eudoxie pyramide. Eudoxia pyramis. Esch. Acal. p. 1 27. E. partibus corporis arctc unitis, corpus pyramidale tetragonum for - mantibus . Pyramis tetragona. Otto.Nov. act. acad. nat. cur. t. xi. tab. 4 2.f. 2. Pyramis tetragona. Blainville. Man. d’actiu. p. 1 36. pl. 6. f. 3. Habile la Mediterranée près de Naples. 4. Eudoxie triangulaire. Eudoxia triangularis. Eschscli. Acal. p. 127. Salpa triangularis. Quoy et Gaimard.Voy. de l’Uranie, p. 5i 1. pi. 74. f. 9. xo. Habite près de la Nouvelle-Guinée. t EïtSÉE. (Ersaea.) Trompe ou tubesuceur unique; pièce antérieure pour- vue d’une petite cavité natatoire saillante comme un petit tube qui se trouve logé avec la trompe, dans la petite ex- cavation destinée à recevoir la pièce postérieure. 1. Ersée de Quoy. Ersaea Quoyi. Esch. Acal. p. 128, tab. 12, f. 3. E. parle nutritiva corporis lanceolata; parle natatoria apice libero processu membranaceo bilobo. Habite l'Océan atlantique entre les tropiques. 2. Ersée de Gaimard. Ersaea Gaimardi. Escli. Acal. p. 128. tab. 12, f. 4- E. parte nutritiva corporis late triangulari, parte natatoria apice libero, altero latere elevata et truncata, altéra bidentato. Habite l’Océan atlantique entre les tropiques. | AGïiAISMA. (Aglaisma.) Trompe ou tube suceur unique; partie antérieure du corps, pourvue d’une petite cavité natatoire interne. ABYLE Gy i. Aglaismade lïaer. Aglaisma Baerii. Eseh. Acal. p. 129, tab. 12, f. 5. A. parte corporis nutritoria cuboidea, parte nalaloria apice libero trïdentala. Âglaja Baerii. Eschs. Isis. i S 2 5i . p. 745. tab. 5. Habite l’Océan atlantique entre les tropiques. (Eschscholtz a changé pour le nom actuel celui d’Aglaja qu’il avait proposé d’abord, mais qui était déjà employé en zoologie.) Il suppose que le fragment décrit par MM. Quoy et Gaimard, sous le nom de Tetragonutn Bclzoni (Voy. de l’U- ranie, p. p. 579, pl. 80, f. 11), est la pièce natatoire de cette espèce ou du même genre. f ABYlü. (Abyla.) Conduit nourricier, muni de plusieurs petits tubes su- ceurs. Pièce antérieure du corps, pourvut; d’une petite ca- vité natatoire, creusée à l’intérieur et s’ouvrant au dehors. Ce genre se rapproche déjà beaucoup plu,s que les pre- cédens du type des Diphyes, en raison de son conduit nourricier, pourvu de trompes nombreuses. Ses tentacules ont une tige propre, d’où partent comme des rameaux, des filamens minces, pourvus dans leur milieu d’un corps épais, oblong, et se terminant en tire-bouchon. Le canal nourricier avec ses petites trompes, est ainsi totalement différent des tentacules, ce qui distingue essentiellement ce genre des Diphyes, aussi bien que d’avoir les trompes à découvert. Eschscholtz réunit en un seul genre les Abyla et les Calpc de MM. Quoy et Gaimard qui ne diffèrent que par la forme de quelques parties et notamment par la forme la pièce antérieure; il y réunit aussi comme appendice leur Rosaceci, dont ils n’auraient suivant lui, observé que la pièce antérieure ; et enfin, il pense aussi que leur Salpa polymorpha (Voy. de l’Uranie, p. 012, pl. 74) n’est que la 5. fiS HISTOIRE DES RADIAIKES. pièce antérieure d’une Abyla. MM. Qnoy et Gaimard , en décrivant les espèces de ce genre comme de simples es- pèces de leur genre commun Diphyes , ajoutent à leur ca- ractéristique l’indication des angles de la masse et des dentelures de l’ouverture. i. Abyle triangulaire. Abyla trigona. Esch. Acal. p. i3i. o I. SS. A. parte corporis nutritoria compressa parallelogramma; parte no- tât oria apice clauso aepminata. Alyla trigona, Quoy et Gaimard. Annal, d. sc. nat. t. x. pl. u. B. f. i-8. Diphyes abyla, Quoy et Gain). Voy. de l’Astrol. t. iv. Zool. p. 87. pl. 4. f. 12-17. Habite près de Gibraltar. Abyle pentagone. Abyla pentagona. Escli. Acal. p. i32. A. parte corporis nutritoria cuboideay parle na/atoria apice clauso obtusa. Calpe pentagona. Quoy et Gaimard. Annal, d. sc. nat. t.x. pl. 2. A. f. 1-7. Habile près de Gibraltar. Rosace deCeuta. Rosacea Ceutensis. Esch. Acal. p. i3a. B. parle corporis nutritoria subglubosa, latcrc unico ad orijicium ca- vitatis nataloria truncala. Quoy et Gaimard. Ann. sc. liât. t. x. pl. 2. Habite près de Gibraltar. Rosace plissée. Rosacea plicata. Esclis. Acal. p. 1 33. R. parte nutritoria rtniformi. Quoy et Gaimard. Ann. sc. nat. t. x. Habite près de Gibraltar. f KTACELÏÆ. (Cymba.) Conduit nourricier , muni de plusieurs petits tubes suceurs. Pièce antérieure, pourvue d’une petite cavité na- tatoire saillante, comme un petit tube (Esehscholtz qui n’a pu en juger que d’après les figures publiées par MM. Quoy et Gaimard, se croit fondé a réunir les trois DIPHYE. 69 genres Cymba , Enneagonum et Cuboïdes de ces auteurs). 1. Nacelle sagittée. Cymba sagittatci. Esclis. Acal. p. i34 • 6’. parte nutritoria apice libero bifida; parle natatoria ad cavitatis orlficium ïrregulariter sexdentata. Quoy etGaimard. Annal, sc. nat. t. x. pl. 2. C. — Blainville Man. d’actin. p. i3i. pl. 4. f. 2. Habite près de Gibraltar. 2. Nacelle ennéagone. Cymba enneagonum. Esclis. p. i34- C. parte nutritoria spinis nove/n crassis circum.da.ta parte natatoria minima. Enneagonum liyalinum. Quoy etGaimard. Ann. sc. nat t. x. pl. 2. U. Diphycs enneagona. Quoy et Gaim. Astroî. p. roo. pl. 5. f. 1-6. — Blainville. Man. d’actin. p. i33. pl. 4. f- 5. Habite près de Gibraltar. 3. Nacelle cuboïde. Cymba cuboïdes. Eschs. Acal. p. i35. C. parle nutritoria cuhoidca parietibus concav'ts ; parte natatoria parva apice libero quadridentato. Cuboides vitrens. Quoy et Gaimard. Aun.sc. nat. t. x. pl. 2. E. Diphycs cuhoidca. Quoy et Gaim.Yoy. Astrol. p. 98. pl. 5.f. 7-1 1. — Blainville. Man. d’actin. p. i32. pl. 4- f. b. Habite près de Gibraltar. f DIPHYE. (Diphycs.) Conduit nourricier muni de plusieurs trompes égale- ment espacées, qui sont recouvertes par des écailles car- tilagineuses. Pièce antérieure du corps pourvue d'une ca- vité natatoire creusée à 1 intérieur et s’ouvrant au-dehors. Sur le conduit nourricier, qui prend naissance au fond d’une cavité de la pièce antérieure, se trouvent distribuées, à égales distances, quelques grosses trompes ayant à leur base une couronne de tubercules qu’on peut prendre pour des cæcums. A coté de chaque trompe prend naissance un long tentacule extensible, et ces deux parties ensemble sont recouvertes par une écaille cartilagineuse transpa- rente qui présente une forme différente dans chaque es- HISTOIRE DES StADIAIRES. 70 pèce. Chaque tentacule est pourvu de quelques rameaux latéraux terminés par une vésicule allongée, du milieu de laquelle part latéralement un court filament tourné en tire-bourre. 1. Diphye rétrécie. Dipkyes augustata. Eschs. Acal. p. i36. tab. 12. f. 6. — (Isis 1820. tab. 5. f. 16.) D. cavitate nataloria partis nutritorii altero duplo longiori , cavitate ductus nutritorii ultra medium corporis protensa. Habite la mer du Sud près de l’équateur. — - Long, plus d’un pouce. 2. Diphye dissemblable. Dipkyes dispar. Eschs. Acal. p. i3y. D . cavitatibus natatoriis ce qualibus, cavitate ductus nutritorii ultra medium corporis protensa. Dipkyes dispar. Chamisso. N. act. acad. Nat. cur. t. x. p. 565. tab. 3 2. f. Habite la mer du Sud près de l’équateur. — Long, un pouce etdemi. 3. Diphye campanulifère. Dipkyes campanuliferci . Eschs. p. i37. D. cavitate nàtatoria partis nalatoriw quam altéra majori; cavitate ductus nutritorii ante medium corporis desinenti. Dipkyes Bory. Quoy et Gaimard. Ann. sc. nat. t, x. pl. 1. f. 1-7. — Yoy. Astr. p. 83. pl. 4- f- t-6. Dipkyes Bory. Blainville. Man. d’actin. p. i35. pl. 5. f. 1. Habite près de Gibraltar. 4. Diphye appendiculée. Dipkyes appendiculata. Eschs. Acal. p. i38. tab. 12. f. 7. D. cavitate nataloria partis nuiritoriæ altéra fere duplo majori , cavitate ductus nutritorii brevissima. Habite l’Océan pacifique septentrional. — Long. 6 lignes. 5. M. Meyen a décrit avec une exactitude (Act. ac. nat. cur. t. 16. sup. p. 208. tab. 36) une nouvelle espèce, Di- pkyes régula ris, qui lui a fourni l’occasion de rectifier sur plusieurs points l’opinion d’Eschscholtz, notamment sur la signification des organes (cæcums) situés à la base de la trompe, et qu’il a démontrés être réellement des ovaires, ainsi que dans les autres Diphyes, DIPHYE. 71 Suivant M. de Blainviile (Man. d’actin., p. 129) les Diphyides ( Diphyides ) , au lieu d’être Radiaires, sont des Mollusques intermédiaires aux Biphores et aux Physo- phores; elles se rapprochent des premiers, dont l’enve- loppe subcartilagineuse est quelquefois tripartite, en ce que la masse des viscères est nucléiforme, qu’elle est con- tenue en grande partie dans cette enveloppe , qui a deux ouvertures, et que c’est par la contraction que s’exécute la locomotion. Elles se rapprochent, au contraire, des Physophores, en ce que les organes nataleurs sont ana- logues à ceux du genre Diphyse, « où le plus petit est en avant et le plus grand en arrière, l’un et l’autre étant parfaitement bi-latéraux. La bouche est aussi à l’extrémité d’une sorte de trompe; il y a quelquefois un renflement bulloïde plein d’air; enfin le corps est terminé par une production cirrhigère et peut-être ovifère. » M. de Blainviile, d’ailleurs, tout en interprétant d’une manière différente l’organisation des Diphyides, décrit ces animaux à-peu-près comme l’a fait, de son coté, Eschscholtz. « Ils ont, suivant lui (1. c. p. 125), le corps « bi-latéral et symétrique, composé d’une masse viscé- « raie très petite, nucléiforme, et de deux organes na- « lateurs, creux, contractiles, subcartilagineux et séreux; « l’un antérieur dans un rapport plus ou moins immédiat « avec le nucléus qu’il semble envelopper, l’autre posté- « rieur et fort peu adhérent. Bouche à l’extrémité d’un es- te tomac proboscidiforme. inconnu. Une longue pro- « duction cirrhiforme et ovigère sortant de la racine du <( nucléus et se prolongeant plus ou moins en arrière. » M. de Blainviile ajoute plus loin (p. 127), que le corps des Diphyes forme un véritable nucléus situé à la partie antérieure de la masse totale, et composé d’un œsophage proboscidien à bouche terminale en forme de ventouse, se continuant dans un estomac rempli de granules verts HISTOIRE DES RADIATRES. 72 hépatiques et quelquefois clans un second rempli d’air. On remarque en outre, dit-il, à la partie inférieure, lin autre amas glanduleux, qui est probablement l’ovaire, et en rapports plus ou moins immédiats avec la production cirrhigère et peut-être ovifère qui se prolonge en arrière. On voit, d’après cela, que c’est dans la signification du tentacule que M. de Blainville s’éloigne le plus de l’opi- nion d’Eschscholtz; celui-ci n’y voit qu’un organe de pré- hension, et suppose que la masse opaque remplissant quelquefois la cavité natatoire est composée d’œufs ou de germes, tandis que M. de Blainville, tout en regardant comme probable l’existence d’un ovaire à la base de l’ap- pareil digestif, appelle encore le tentacule une production ovigère. M. de Blainville, adoptant provisoirement tous les genres établis avant lui , au nombre de dix-sept , partage les Di- pliyes en trois divisions, savoir : f. Celles dont la partie antérieure n’a qu’une seule ca- vité. Comprenant les genres Cucubalus , Quoy etGaimard (Man. actin. p. i3o, pl. 6, fig. 1 ). Cucullus , Quoy et Gaimard (Man. act. p. i3i, pl. 6, fig. 2), lequel, dit-il, ne diffère du précédent que par la forme des organes 11a- tateurs et mérite à peine d’être conservé. Cymba , Quoy et Gaimard (Man. actin. p. i3i, pl. 4, fig. 2), ne différant encore des précédens que par la forme des organes na- tateursj Cuboides , Quoy et Gaimard (1. c. p. i32, pl. 4> fig. 6); Etmeagnna , Quoy et Gaimard (1. c. p. i 33, pl. 4i fig. 5); Amphiron , Lesueur (1. c. p. i33, pl. 4i fig* i), du golfe de Bahama. II. Celles dont la partie antérieure a deux cavités dis- tinctes. Comprenant les genres Calpe , Quoy et Gaimard (I. c. p. x 34 , pl. 4 j fis* 3); Abylci , Quoy et Gaimard (1. c. p. 1 34 , pl. 4, fig* 4) } auquel se rapporte une espèce trouvée par les mêmes naturalistes dans le détroit de PHYSOPHORIDES. Bass, et nommée par eux Bcissia qucidrilatum; Diphyes , Cuvier (1. c. p. i35, pl. 5, fig. i), comprenant l’indica- tion de neuf espèces, dont cinq inédites. III. Les espèces douteuses ou composées d’une seule partie. Comprenant les genres Pyramis , Otto (1. c. p. i3(3, pl. 6, fig. 3); Praia, Quoy et Gaimard (1. c. p. i3y, pl. 6, fig. 4), qu’il soupçonne avec raison de n être que l’organe natateur de quelque Physophore; Tetragona , Quoy et Gaimard (!. c. p. i38, pl. 6, fig. 5), qu’il .croit formé avec l’orgone natateur postérieur d’une véritable Diphye; Sulculearia , Lesueur (1. c. p. 1 38 , pl. 6, fig. 5), établi pour trois espèces inédites des cotes de Nice, qui pour- raient bien aussi n’être que des pièces natatoires de Diphyes; Galeolciria , Lesueur (1. c. p. i3q, pl. 6, fig. 7), ayant pour type la G. austrcilis , dont MM. Quoy et Gaimard ont voulu faire le genre Béroide , et paraissant faire en effet le passage des Diphyides aux Béroés; Rnsncen , Quoy et Gaimard (l.c. p. i4o, pl.fi, fig. 8), qu’il suppose être plutôt une Physophore qu’une Diphye; NoclUucn , Sun- ray (1. c. p. 140, pl. 6, fig. p), et Doliolum , Otto {1. c. p. 143, pl. G, fig. 10), qu’il croit être un véritable Biphore dont le nucléus aura échappé à l’observation. -j- Famille des Piiysopiiorides. Cette famille, qui correspond aux genres Stéphanomie, Physophore, Rhisophyse et Physaîie de Lamarck, com- prend des animaux dont le corps mou est muni, à une de ses extrémités, d une vessie remplie d’air, et (pii en outre, chez la plupart, est entouré de pièces cartila- gineuses pourvues de cavités natatoires pour plusieurs genres. Elle se distingue surtout des Diphyides, parce que ses organes digestifs ne sont point intimement unis HISTOIRE DES RADIAIRES. 74 aux pièces cartilagineuses et par sa vessie terminale pleine d’air, laquelle soutient l’animal à la surface des eaux. L’air peut, dit-on, sortir de cette vessie et y être introduit de nouveau. A partir de la vessie aérifère, le corps mou se continue comme un canal nourricier pourvu de plusieurs trompes ou suçoirs, et portant aussi un grand nombre de tenta- cules qui présentent, dans chaque genre, une structure différente. Tantôt ce sont des fitamens simples roulés en tire-bouchon ou garnis de suçoirs mamelonnés, tantôt ils portent des rameaux déliés qui peuvent eux-mêmes aussi être simples, ou être terminés par un renflement surmonté de deux ou trois pointes. Quelques genres sont distingués par des réservoirs particuliers de liquide à la base des tentacules. Les pièces cartilagineuses transparentes qui, en nombre variable, entourent le conduit nourricier dans la plupart des Physophorides sont dans quelques genres d’une seule sorte, et dans ce cas encore ce sont ou des pièces pleines destinées seulement à protéger le corps , ou bien elles sont creusées d’une cavité natatoire , et sont des organes de locomotion, qui agissent en se contractant et pour chasser en arrière l’eau qu elles contiennent. Dans d’au- tres genres, la partie supérieure, la plus voisine de la vessie aérifère, est pourvue de pièces creusées d’une ca- vité natatoire, et toujours disposées sur deux rangs alter- nes, tandis que le reste du corps est entouré de pièces pleines, de formes très différentes et irrégulièrement pla- cées. Les pièces natatoires qui se détachent avec une ex- trême facilité ont pu être prises souvent pour des ani- maux particuliers, et ont donné lieu à l’établissement des genres Cuneolaria (Eysenhardi), Pontocardia (Lesson) et Gleba (Bruguière et Otto). Eschscholtz divise les Physophorides de la manière sui~ l’HYSOPHORÏDES. 75 vanle en plaçant comme appendice à sa première division le genre Stephanomie , qui n’est pas encore suffisamment connu. Première division. Corps entouré de pièces cartilagi- neuses. (A) Tentacules avec des réservoirs de liquide. (a) Réservoirs de liquide à la base des tentacules. (r) Tentacules simples. i. Apolemia ( Stephanomia (2) Tentacules pourvus de ra» uva. Les.) meaux. 2. Physophora. (b) Réservoirs de liquide à la base des rameaux. 3 . Hippopodius ( Protome - (H) Tentacules sans réservoirs de liquide. dea. Les. Rlainv.) (a) Tentacules simples. 4. Rhizophysa, (b) Tentacules pourvus de rameaux. (1) Rameaux n’étant que de simples filamens. 5. Epibulia. (2) Rameaux terminés par des organes particuliers rem- ués. * Renflement terminal portant deux pointes. 6. Agalma. *" Renflement terminal portant trois pointes. 7. Athorybia ( Rhodophysa . Genre placé comme appendice à cette Rlainv.) division. 8. Stephanomia. 2e Division. Corps mou, nu. (a) Yessie aérifère, ronde et simple. 9. Discolabe. (b) Yessie aérifère portant une crête. 1 o. Physalia. M. de Blainville admet cette même famille sous le nom de Physogrcides ; mais il la place parmi les Mollusques. Suivant lui (Man, cl’actin. , p. m), ces animaux « ont le HISTOIRE DES RA.DIAIRES. 76 « corps régulier symétrique , bilatéral, charnu, contrac- « tile, souvent fort long, pourvu d’un canal intestinal « complet, avec une dilatation plus ou moins considéra- it ble aérifèrc ; une bouche, un anus, l’un et l’autre ter- « minaux , et des branchies anomales en forme de cirrhes « très longs, très contractiles, entremêlés avec les ovai- « res. » La famille des Physogrades est divisée dans son ou- vrage en trois groupes, savoir: * Les P. à organe natatoire simple et lamelleux , com- prenant le seul genre Physale. ** Les P. à organes locomoteurs complexes et vésicu- leux, qui constituent les genres Physophore , Diphyse (Quoy et Gaimard), et Rhizophyse , auquel il réunit le genre Epibulia Escli. *** Les P. pourvus de deux sortes d’organes locomo- teurs, les antérieurs creux, les postérieurs solides : ce sont les genres Apolemia Esch., Stephanomie , Protome- (lee Les. ( Hippopodius Quoy et Gaimard), et Rhodophyse (. Athorybia et Discolabe Esch.) Guvier dans son Règne animal admet comme genres principaux les Phy salies et les Physophore s , et comme genres secondaires par rapport à ces derniers les Hippo- pocles , les Cupidités , les Racémides , les Pdùzophy ses et les Stéphunoniies . SEI1!?2?03?O333E:. (Hippopodius.) Le genre Hippopode, Hippopodus , établi par MM. Quoy et Gaimard, qui depuis l’ont réuni aux Stéphanomies , a été adopté par Eschseholtz (Acal. p. i4q), qui lui donne pour caractères d’avoir « le corps non entouré de pièces « cartilagineuses pourvues d’une cavité natatoire en forme « de fossette recouverte par un leuillel 5 avec des tenta- HIPPOPODE. 77 « cules rameux , ayant des réservoirs de liquide en « forme de globules à la base des rameaux qui sont fili- « formes et se roulent en hélice. » Il ne place dans ce genre que la seule espèce suivante , dont suivant lui la Gleba de l’Encyclopédie méthodique est une pièce car- tilagineuse détachée. i. Hippopode jaune. Hippopoclius luteus. Quoy et Gai- mard Ann. sc. nat. t. x, pi. 4 A. Corpore ovato, cylinclraceo, hyalino ; appendicibus imbricatis, subor- biculatis; concavis, valvulatis ; tentaculis Ion pis, ovalis luteis. Stephanomia hippopoda. Quoy et Gaim. Yoy. Àstrol. Zool. p, 67. pi. 2. f. l3-2I. Gleba. Bruguière. Encycl. méth. pl. 89. f. 5. 6. Gleba exesa. Otto. N. acta. acad. nat. cur. t. 2. pl. 42. f. 3. Prolomedea lutea. Blainv. Man. d’actin. p. 121. pl. 2. f. 4. Habite la Méditerranée. Les pièces cartilagineuses liées entre elles forment une masse conique, latéralement comprimée d’un aspect écail- leux qui, vue du cote où se présentent les deux séries de pièce cartilagineuse, ressemble à un épiïet de certains gramens (Briza) ou à un chaton de houblon. Les pièces les plus voisines de la vessie natatoire sont les plus pe- tites et les autres sont de plus- en plus grandes, ce qui donne au tout sa forme conique. Leur nombre est de huit à neuf, et leur forme rappelle celle d’un sabot de cheval, carelles sont épaisses au bord, et excavées au cen- tre sur leurs deux faces. Mais la moitié interne de la face inférieure est plus fortement excavée, et l’on remarque au bord de la fossette qui en résulte quatre pointes courtes au moyen desquelles les diverses pièces se tiennent entre elles. Sous ces pointes on trouve le feuillet qui recouvre la fossette et en fait une cavité natatoire. Ces pièces car- tilagineuses laissent entre elles un canal central occupé par le conduit nourricier qu’on peut isoler de ces pièces aussi bien que les tentacules qui prennent naissance entre. HISTOIRE DES RADIAI RES. 78 M. de Blainville nomme ce meme genre Protomédée, Protomedea , d’après un mémoire inédit de M. Lesueur , qui en a observé trois nouvelles espèces , les P. unifor- misa P. calcearia et P. notata dans les mers d’Amérique. Il le caractérise ainsi (Man. d’actin. p. 121): «Corps li- « lire, flottant, cylindrique, fistuleux, fort long, pourvu « supérieurement d’un assemblage imbriqué sur deux « rangs latéraux alternes , de corps gélatineux, pleins, « bippopodiformes, et dans tout le reste de sa longueur « de productions filamenteuses, cirrheuses, diversiformes. « Bouche proboscidiforme à l’extrémité d’une sorte d’es- « tomac vésiculeux. » Le genre Racemide admis par Cuvier (Règn. Anim. 2e éd. t. m. p. 287) , d’après M. Delle Chiaje, pour des Aca- lèphes observées dans la Méditerranée, a des vésicules globuleuses, petites, garnies chacun d’une petite mem- brane et réunies en une masse ovale qui se meut par leurs contractions combinées. Le genre Diphyse, Diphysa , établi par MM. Quoy et Gaimard, est caractérisé ainsi par M. de Blainville (Man. d’actin. p. 117)? qui a pu l’étudier sur les individus rap- portés par ces naturalistes: « Corps cylindrique allongé , « contractile, musculaire, composé de trois parties, l’anté- « rieure vésicuîeuse ; la moyenne portant à sa partie in- « férieure deux organes natateurs, creux, placés l’un de- « vaut l’autre, et enfin la troisième, la plus longue, pour- « vue en dessus d’une plaque fibrillo-capillacée, et en des- « sous de productions cirrhiformes ; bouche terminale; « anus? » La seule espèce connue a été nommée Diphysa singularisa par MM. Quoy et Gaimard, qui l’ont prise pen- dant le voyage de l’Astrolabe.] F. D. PIIYSSOPIIORE. 79 PHYSSOPHORE. (Physsophora.) (r) Corps libre gélatineux, vertical, terminé supérieure- ment par une vessie aérienne. Lobes latéraux distiques, subtrilobés , vésiculeux. Base du corps tronquée, perforée, entourée d’appen- dices , soit corniformes , soit dilatés en lobes subdivisés et foliiformes. Des filets tentaculaires plus ou moins longs en dessous. Corpus libérant) gelatinosum , verticale , vesicâ aeriferâ terminatum. Lobi latérales plures distichi , subtripartiti , ve- siculosi. Corporis pars infima truncala , forât a , appendicibus corniformibus vel in folia subdivisa dilatatis obvallata. Fi- lamenta tentacularia subtils , plus minusve longa. Observations. — C’est principalement par la forme et la com- position de la base de ces corps que les Physsophores diffèrent des Rhizophyses. Ces animaux, conformés, en quelque sorte, comme des pèse-liqueurs, se soutiennent à la surface des eaux, à l’aide de la vessie aérienne qui termine supérieurement leur corps. On prétend qu’ils ont la faculté de chasser l’air de leur vessie terminale lorsqu’ils veulent s’enfoncer dans les eaux, et qu’ils peuvent la remplir d’air dès qu’ils veulent flotter à la sur- face. Leur bouche paraît être l’ouverture observée à la base tronquée de leur corps, ce qui n’indique nullement que les Physsophores soient des animaux composés, comme le pense M. Lesueur. Au reste, l’organisation des Physsophores est encore peu con- nue, malgré ce que nous apprend Forskal de l’espèce qu’il a dé- crite et figurée. [Eschscholtz, non plus que Lamarck, n’avait point vu de Phy- (i) L’orthographe adoptée par Eschscholtz pour le genre Phjsophore est préférable à celle de Lamarck, puisqu’elle est conforme à l’étymologie, et fait connaître que cet animal porte une vessie. 8o HISTOIRE DES RADIAIRES. sophores vivantes ; cependant il caractérise ainsi ce genre qui, comme les autres Physophorides, a le corps mou, pourvu à une doses extrémités d’une vessie natatoire remplie d’air: «Des « tentacules rameux, à rameaux en massue; des vésicules pleines « de liquide, allongées et amincies, à la base des tentacules; des « pièces cartilagineuses natatoires en deux rangées, pourvues « d’une cavité interne. » Il diffère du genre Jpolemia (voir plus haut pag. 25), qui sont également pourvues de vésicules allon- gées et amincies, contenant du liquide à la base des tentacules, parce que ces vésicules prennent naissance toutes au même point, et entourent les suçoirs et les tentacules cachés derrière elles, et parce que surtout les tentacules ont beaucoup de petits ra- meaux. M. de Blainville, qui rapproche les Physophorides des Mollusques, décrit ainsi le genre Physophore : « Corps plus ou « moins allongé, cyliudroïde, hydatiforme dans sa partie anté- « rieurc, pourvu dans la partie moyenne de deux séries de « corps vésiculeux diversiformes (organes locomoteurs ou na- « tatoires), à ouverture régulière, et dans sa partie postérieure, « d’un nombre variable de cirrhes déformé variable, dont deux « beaucoup plus longs et plus complexes que les autres ; bouche « à l’extrémité de la partie hydatiforme; anus terminal? organe « de la génération?» M. de Blainville dit s’étre assuré, sur les échantillons rappor- tés dans l’alcool par MM. Quoy et Gaimard, que la vessie hy- drostatique est musculaire, et qu’elle est un renflement du ca- nal intestinal, avec un orifice ou bouche à son extrémité; il ajoute que les corps vésiculeux, ou poches contractiles, repré- sentent le pied desPhvsales, et que les cirrhes sont des bran- chies.] F. D. ESPÈCES. i. Pliyssophore hydrostatique. Physsophora hydrosta- tica. Pli. ovalis; < vesiculis lateralibus triloSis : plurimis extrors'um apertis; inteitino medio, et tentaculis quatuor uioj orilnis rubris. Forsk .fig. Ægypt. p. 119. et ic. tab. 33 . ftg. E.e 1. c 2. Encycl. pl. 89. f. 7-9. IUIYZOPIIYSE. 81 Modeer. Nouv. mém. acad. Stockh. 1789. * Eschscholtz. Acal. p. 1 4 5. * Delle Chiaje. Mem. sul. an. s. vert. t. 4. pl. 5o. * Blainv. Man. d’act. p. n5. Habite la Méditerranée. 2. Physsophore muzonème. Physsophora muzonema. Ph. oblonga, lateribus distichè lobi/era; basl ampliore multifidà, ten - taculatd. Phjssopltora muzonema. Pérou et Lesueur. Voyage, pl. 29. f. 4. * Physsophora muzonema. Esch. Aeal. p. 145. * Physsophora muzonema. Blainv. Man. d’actin. p. n5. pl, 2. Habite l’Océan atlantique. — Long. 4 pouces. f 3. Physsophore de Forskal. Physsophora Forskalii. Ph. oblonga, vesiculis lateralibus apertis quatuor; totldem tentaculis, basi rubra ovifera. Quoy et Gaimard. Voyage de l’Uranie, p. 583. pl. 87. f. G. Eschsckoltz. Acal. p. i45. n° 2. (MM. Quoy et Gaimard ont observé pendant le voyage de l’Astro- labe, quatre autres espèces qu’ils ont nommées : P. a/ba, P. in- termedia, P. australis, P. discoidea (Voy. Astr. p. 53, pl. ij. M. Lesson (Voy. Coq. p. 45. pl. 16. f. 3) en a décrit une antre qu’il ■ nomme Physsophora disticha. R.HIZOPHYSE (Rhizopliysa). Corps libre , transparent , vertical , allongé ou rac- courci, terminé supérieurement par une vessie aérienne.' Plusieurs lobes latéraux , oblongs ou foliiformes, disposés soit en série, soit en rosette. Une ou plusieurs soies ten- taculaires pendantes en dessous. Corpus liberum, hyalinum , verticale , elongatum vel ab- breviatwn , vesicâ aeriferâ superne terminatum. Lob uli p lit- res latérales , oblongi aut foliiformes , in seriem subsecim- tlam aut in rosam dispositi. Seta tentacularis vel setœ plu - res subtils pendulœ. Tome III. 6 82 niSTOIRE DES UADIAIUES. Observations. — Les singuliers animaux dont il s’agit ici furent découverts par Forskal, qui les rangea parmi ses Phys- sophores. Pérou , probablement les observa depuis , les sépara des Physsophores, et en constitua le genre le genre Rhizophyse , dont il n’eut pas le temps de publier le caractère. J’ai tâché d’y suppléer , sans connaître directement ces ani- maux. Je vois que les Pvhizophyses et les Physsophores ont des caractères communs, savoir : une vessie aérienne qui les ter- mine supérieurement, et des lobes latéraux que M. Lesueur regarde comme des oi’ganes natatoires. Mais, au-dessous de ces lobes, la base des Rhizophyses est très simple; tandis que celle des Physsophores est élargie, lobée, divisée, très composée. De là, M. Lesueur a pensé que chaque Physsophore offrait des animaux réunis. ESPÈCES. 1. Rhizophyse filiforme. Rhizophysa fdlformis. R. filiformis • lobis lateralibus, oblongis, pendulis, seria/is, subse- cundis. Pliyssophora filiformis. Forsk . fig. Ægypt. p. 120. n° 47. et ic. tab. 33. fi g. F. encycl. p. 8p. f. 12. Rhizophysa. Péron et Lesueur. Voyage pl. 29. f. 3. * Physsophora filijormis. Modeer. Nouv. mém. acad. Stock. 1789. * Dette Cliiaje. Mem. sut. an. s. vert. t. 4. pl. L. f. 3. 5. * Epibulia filijormis. Eschsch. Acal. p. 148. * Rhizophysa filiformis. Blainv. Man. d’actin. p. 118. pl. 2. f. 1. Habile la Méditerranée. — Cet animal peut se contracter et se rac- courcir presqu’en une masse subglobuleuse. 2. Rhizophyse rosacée. Rhizophysa rosacea. R. orbicularis , depresso—conica ; lobulis lateralibus, foliaceis, in ro~ sam densam imbricatis . Physsophora rosacea. Forsk .fig. Ægypt. p, 120. n° 4G. et ic. tab. 43' fig- B. b. Encycl. pl. 89. f. 10-11. * Modeer. Nouv. mém. acad. de Stockholm. 1789. * Athorybia losacea. Eschsch. Acal. p. i54. * Rhodophysa rosacea. lilainv. Mau. d'actiu. p, 12a. Habite la Méditerranée, - — Largeur, 1 pouce. STEPHÂNOMIE. 83 [Le genre Rhizophyse, établi par Pérou et conservé par M. de Blainville, a. été augmenté de plusieurs espèces par MM. Quoy et Gaimard, qui l’ont défini tout autre- ment, en y admettant toutes celles qui ont des organes cartilagineux natateurs, entremêlés avec les tentacules ou filamens sur toute la longueur du corps. Esehsclioltz a fait, avec les espèces de ces derniers naturalistes, ses genres Atliorybla et Discolabe, qui forment le genre Rho- dopliysa de M. de Blainville; et de plus, il a séparé du genre de Péron< la seule espèce que Lamarck eût citée, pour en faire son genre Epibidia , et ne conserver dans le genre Rhizophyse que la Rhizophysa planostoma de Pérou , à laquelle il ajoute , sous le nom de Rhizophysa Peronii, une espèce nouvelle observée par lui-même dans la mer des Indes. D’après cela, tout en déclarant que le genre Rhizophyse est encore imparfaitement connu, il lui donne pour caractères d’avoir <( le corps terminé su- « périeurement par une vessie aérifère, entouré dans sa « partie moyenne de pièces cartilagineuses natatoires, « creusées d’une grande cavité bilobée, et d’avoir des « tentacules simples, susceptibles de se rouler en hélice, « et sans réservoir de liquide à leur base. » Ce n’est qu’avec doute qu’il attribue à ce genre les pièces cartila- gineuses presque cubiques qu’il trouva séparées du corps. 3. Rhizophyse planostome. Rhizophysa planostoma. R. tuhulis suctoriis apiee coeruleis; tenta cutis } œqualibus . Péron et Lesueur. Voyage aux (erres australes. pl. 29. f. 3. Esehsclioltz. Acal. p. 147. Habile l’Océan atlantique. *}- 4. Rhizophyse de Péron. Rhizophysa Peronii. Esch. Acal. p. 148, tab. 12, f. 3. R. tuhulis suctoriis apice rufo-Jcrrugineis ■ tcniaculis supevis ccetcris majoribus . Habite la mer des Indes au sud de Madagascar.] F. D. 84 niSTOIRE DES RADIAIRES. f ÉPIEUXIE. (Epibulia.) Esch. Le genre Epibulia a été établi par Eschscholtz pour quelques Acalèphes très imparfaitement connus; de sorte que, dans l’ignorance où il est de l’existence et de la structure de ses pièces cartilagineuses natatoires, il ne peut le caractériser que par ses tentacules rameux, dont les rameaux sont des filamens simples, et par l’absence de réservoirs de liquide à la base de ces tentacules. Il y place trois espèces, savoir: i° X Epibulia fdiformis de la Méditerranée; 2° une seconde espèce observée par lui dans l’Océan atlantique septentrional, et qui était diffé- remment colorée; elle avait l’ouverture de la cavité aé- rienne entourée d’un large anneau et marquée de points bruns; le corps et les suçoirs étaient jaunâtres, et entre ces derniers se trouvaient quatre tentacules roses; 3° la Rhizophysa Chàmissonis décrite par Eysenhardt, dans les nouveaux mémoires de l’Académie des curieux de la na- ture, t. x, p. /\i6, pl. 35, fig. 3. Elle a le canal central rougeâtre pâle : deux des individus observés par Eysen- hardt, dans l'Océan pacifique septentrional, avaient, l’un deux, l’autre cinq suçoirs; ils avaient, en outre, deux tentacules filiformes rouges. Eschscholtz suppose que l’animal observé par Quoy et Gaimard, près des côtes orientales de la Nouvelle-Hollande, et décrit par eux (Voyage de l 'Uranie, p. 58o, pl. 87, fig. i4> i5, 16) sous le nom de Cupulita Boodwich , doit appartenir au même genre Epibulia qui, dans ce cas, serait pourvu de pièces cartilagineuses natatoires, en forme de flacon large et déprimé, disposées en deux séries. Mais dans la Zoologie de l’Astrolabe , MM. Quoy et Gaimard disent eux-mêmes que la Cupulite leur paraît être une Physo- pliore incomplète ou une Stéphanomie a organes creux.] F. D. AGALMA. 85 j- AGALMA. (Agalma.) Eschs. Le genre Agalma a été établi par Eschscholtz pour des Acalèphes qu’il put observer complètement sur les côtes du Kamtschatka; il est caractérisé par « des tentacules « pourvus de rameaux renflés en massue à l’extrémité et « terminés par deux pointes, avec des pièces cartilagi- « neuses natatoires, dont les supérieures sont creuses, « distiques, et les inférieures pleines, irrégulières et rap- « proclie'es, sans ordre. » A 1 intérieur de chaque rameau des tentacules, on distingue un canal de couleur foncée tourné en hélice. Les pièces cartilagineuses creuses for- ment deux séries à la partie supérieure au nombre de quinze de chaque côté et servent au mouvement de l’ani- mal. Elles ont la forme d’une large massue aplatie, dont l’extrémité la plus épaisse se rétrécit et présente une ou- verture tubuleuse, et dont le bord tranchant est élargi et a au milieu une profonde échancrure ; les deux parties saillantes de ce bord tranchant s’adaptent à celles de la pièce correspondante de la rangée opposée, de telle sorte qu’elles forment ensemble une ouverture centrale servant au passage du canal nutritif. La cavité de ces pièces est tapissée par des vaisseaux qui font penser que ces organes tiennent lieu de branchies. Les plus antérieures de ces pièces diffèrent des moyennes, parce qu’elles sont plus courtes, plus épaisses, plus bombées, avec une cavité plus grande, prolongée en deux appendices latéraux. Après la série des pièces natatoires creuses se trouve un grand nombre de pièces cartilagineuses solides plus petites et de diverses formes tellement rapprochées, qu’elles consti- tuent ensemble un tube servant à protéger et à livrer passage aux suçoirs et aux tentacules : c’est dans la dis- position irrégulière de ces pièces solides que gît la diffé- rence entre les Agalma et les Stephanomia. 86 HISTOIRlï DES RADIAIRES. -j- i. A g aima Okenii. Esrhscîi. Acal. i5i. tab. i3. f. i. Isis. i8a5.p. ] 43. tab. 5. A. partibus nataloriis ad cavitatis ostiolum cuneiformibus , ad margi- nem internam fatè excisis. Habite l’Océan pacifique septentrional. — Long. 3 pouces. 2. Eschschokz regarde comme pouvant appartenir à une deuxième espèce l’animal incomplet décrit par Cha- misso sous le nom de Stephanomia Amphilritis (N. acta acad. nat. cur. x. p. 36y. tab. 32. f. 5), et dont les pièces creuses natatoires ont formé pour Eysenhardt un nouveau type nommé, par lui , Cuneo/aria incisa (ibid. pag. 36p) ; cette espèce habiterait les memes parages. 3. Le même auteur attribue à une troisième espèce les pièces creuses natatoires, décrites par M. Lesson sous le nom de Pontocardia cruciata (Mém. soc. dhist. nat. de Paris, t. m. p. 4 17» pl. 10); elle habite près des Moluques. 4. Enfin Escbscholtz signale aussi comme appartenant à une autre espèce d'Aga/ma une Physophoride prise par lui dans l’Océan atlantique à l’est de Madère ressemblant bien à un Agabna par ses tentacules jaunâtres et ses su- çoirs rosés, mais privée de ses pièces cartilagineuses ; ses tentacules avaient des rameaux terminés comme pour les autres espèces , par des organes pédicellés ou en massue, mais quelques-uns de ces organes avaient une structure différente : c’était un globule marqué latéralement de deux points bleus et terminé par un long appendice droit, pourvu latéralement d’une rangée de dentelures ou de filamens épais et courts. F. D. f ATHOHYBIE. (Àthorybia). Esclis. Le genre Athorybia a été établi par Escbscholtz d’après les figures de MM. Quoy et Gaimard pour plusieurs Aca- lèphes observées dans Sa Méditerranée par ces naturalistes, et décrites par eux sous le nom de Rhizophyscs d’abord, ATHORYBIA. 87 et de Stéphanomies plus tard. 11 lui donne pour carac- tère d’avoir « des t ntacules pourvus de rameaux ren- « fiés à l’extrémité et terminés par trois petites pointes, « et des pièces cartilagineuses toutes solides, disposées « en rayonnant autour d’un point.» Avec la Rhizophysa rosacea de Lamarck (voir p. 82), il range dans ce genre les deux espèces suivantes : *{- 1. Athorybia heliantha. Esch. Acal. p. i53. A. partibus cartllagineis angustis, utrinque acuminatis, incurvis. Rhizophysa heliantha. Quoy et Gaimard. Ann. des Sc. nat. x. pl. 5. A. Stephanomia helianlhus. Ici. Voy. Aslro!. p. G3. pl. 2. f. 1-6. Rhodophysa heliantha. Blainv. Mém. d’actiu. p. 12’. pl. 2. f. 3. Yessie natatoire d’un brun rouge, suçoirs rougeâtres avec des cæcums jaunâtres à leur base; tentacules incolores avec les renflemens des rameaux brunâtres . -J- 2. Athorybia melo. Esch. Acal. p. i54* A. partibus cartilagineis lalis, cxtus rugosis; extremitate superiore rotundatis, intùs appendiculatis , infernè acutis. Rhizophysa mclo. Quoy et Gaimard. Ann. Sc. nat. t. x. pl. 5. c. Stephanomia melo. Quoy et Gaim. Voy. Astr. p, 65. pl. 2. f. 7 — 12. Rhodophysa melo. Blainv. Man. d’actin.p. 123. Rameaux renflés , bruns, des tentacules plus longs que dans l’espèce précédente. M. de Blainville établit de son côté ce même genre sous le nom de Rhodophyse, Rhodophysa ; mais comme il y réunit à tort la Rhizophysa discoulea (Quoy et Gaimard), dont Eschseliollz a fait son genre Discolabe , sa caracté- ristique a dû être un peu différente, d autant plus que, persuadé que ces animaux appartiennent au type des Mollusques ou Malaeozoaires, il pense que les dessins de MM. Quoy et Gaimard, donnant à ces animaux une dis- position radiaire, ne peuvent être rigoureusement exacts et ont été faits sous l’influence d’une fausse idée d’ana- logie. Toutefois M. de Blainville convient lui-même que pour la Rhizophysa discoidea , qui est dépourvue d organes natateurs, la disposition des productions ovigères (ten- 88 HISTOIRE DES RADIAIRES. taeules) est bien radiaire, et se demande si dans le cas où le dessin serait exact, cet animal ne formerait pas le pas- sage des Mollusques aux ïladiaires , ou si ce serait réelle- ment une Méduse voisine des Porpites? Pour cet auteur (Man. d’act. p. 128), les Rhodophyses ont « le corps «court, cylindrique, charnu, renflé supérieurement en « une vessie aérifère, et pourvu au-dessous d’un nombre « variable de corps gélatineux, pleins, costiformes, for- « niant une seule série transverse, et d’un nombre variable « de productions filamenteuses, diversiformes, une bouche « et un anus terminaux. » M. Meyen a formé le nouveau genre Anthophysa avec une espèce de Physoplioride de l’Océan pacifique, dont le corps, pourvu d’une vessie oblongue, est entouré d’or- ganes nr.tateurs également oblongs verticillés, entremêlés de tentacules rameux. Le genre Discolabe séparé par Eschscholtz des Rhi- zopbyses s’en distinguerait, en effet, par l’absence totale des pièces cartilagineuses qu’on voit au contraire chez tous les autres Physopliorides excepté chez les Phy- salies, si toutefois on ne pouvait supposer qu’à l’état par- fait, il dût lui-même en posséder aussi. Ses caractères sont d’avoir « une vessie aérifère ronde, simple, à laquelle « tient, par un long pédoncule le corps qui est nu, en « forme de disque horizontal et pourvu d’une rangée « d’appendices coniques marginaux. » Ces appendices sont composés d’une quantité innombrable de petites pièces discoïdes agglutinées entre elles. Au milieu de la face in- férieure du disque se trouvent des tentacules simples, pourvus d’une rangée de suçoirs , et d’ailleurs entourés aussi à leur base de petits corps jaunes qui paraissent être une autre sorte de suçoirs ou des ovaires. 7 1. Discolabe mediterr anea. Esch. Acaleph. p. i56. D, oppendicibus marginalibus disci rosaceis circiter duodenis . PHYSALIE. 89 Rhizophysa discoidea. Quoy et Gaim. Ann. des Sc. nat. x. pl 5. B. P/iyssop/iora discoidea. Id. Voy. Astrol. p. 59. pl. 1. f. 22-24. Rhodopliysa discoidea. Blainv. Man. d’aetin. p. 123. Habite près de Gibraltar. — Long. 1 pouce 1/2, diamètre du disque, 5 lignes. (M. de Blainville (Man. d’act. p. 635) veut que le Discolabe soit une Méduse). F. D. PEYSALIE. (Physalia.) Corps libre, gélatineux, membraneux, irrégulier, ovale, un peu comprimé sur les côtés, vésiculeux intérieu- rement, ayant une crête sur le dos , et des tentacules di- vers sous le ventre. Tentacules nombreux , inégaux , et de diverses sortes : les uns filiformes, quelquefois très longs ; les autres plus courts et plus épais. Bouche inférieure, subcentrale. Corpus liberum , gelatinosum , membranosum , irre- gulare , ovatum , ad latcra subcompressum , intùs vesi- culosum ; dorso subcristato ,* ventre tentaculis variis in - structo. Tentaculi numerosi , varii inœquales : alii. filiformes in- terdum longissimi ; alii breviores et crassiores. Os inferum , subcentrale. Observations. — Je rapporte à ce genre l’ Holothuria phy- salis de Linné, dont Sloane a publié une assez mauvaise figure, et qui n’est ni une Holothurie, ni une Thalide, comme le pensait Bruguière; mais qui est très voisine des Vél elles par ses rap- ports, ainsi que de la nombreuse famille des Médusaircs. Cette Radiaire mollasse , que les marins connaissent sous le nom de Galùre ou de Frégate, fait partie d’un genre particulier dont on connaît déjà plusieurs espèces bien distinctes. Sa forme irrégulière, sa crête dorsale, et les tentacules très longs et pendans qu’elle a sous le ventre, la distinguent éminem- ment des Vélelles. Par cette même crête, et par son intérieur vésiculeux, elle diffère de toutes les Médusaircs connues. HISTOIRE DES RADIAIRES. 9° La bouche des Physalies e st inférieure, sans être tout-à-fait centrale. Les tentacules qui l’avoisinent ou l’environnent, etqui, conséquemment, sont situés et pendans sous le ventre de l’ani- mal, sont nombreux, très inégaux, et de diverses sortes. Les uns sont plus courts, plus épais, et paraissent terminés en suçoirs; les autres sont fort longs, filiformes, comme ponctués parla diversité de leurs couleurs locales; car ils sont vivement colorés de différentes manières, et il y en a de rouges, de violets et d’un très beau bleu. Leur crête dorsale est aussi très vivement et agréablement, variée dans ses couleurs. Les Physalies, ou galères animales, flottent ordinairement sur la mer dans les temps calmes et beaux, et ne s’enfoncent dans les eaux que lorsque le temps devient mauvais. Elles s’at- tachent alors aux corps marins qu’elles rencontrent, par ceux de leurs tentacules qui sont terminés en suçoirs ou en ven- touses. Si l’on marche dessus, lorsque cet animal est à terre, il se crève et rend un bruit semblable à celui d’une vessie de carpe que l’on écrase avec le pied. Lorsqu’on touche ou que l’on prend un de ces animaux avec la main, il répand une humeur si subtile, si pénétrante, et en même temps si vénéneuse ou si caustique, quelle cause aussitôt une chaleur extraordinaire , une démangeaison et même une douleur cuisante, qui dure assez long-temps. On assure que l’apparition des Physalies vers les côtes est le présage d’une tempête prochaine. [Eschscholtz, qui a pu étudier des Physalies vivantes, et qui a fait mieux connaître l’organisation de ces singuliers animaux, les caractérise ainsi : « Corps nu, formé par une vessie oblongue « remplie d’air, et portant eu dessus une crête plissée égale- « ment remplie d’air, et pourvu, à une extrémité seulement, de « tentacules et de suçoirs nombreux et de diverses sortes, avec « des vésicules oblongues remplies de liquide à la base des ten- te tacules. » A une des extrémités de la vessie, on remarque un prolongement, également plein d'air , qui ne porte ni suçoirs, ni tentacules, et présente près du bout un petit creux qui s’ou- vre pour laisser échapper l’air aussitôt que l’on comprime la PHYSALIE. 91 vessie. L’extrémité opposée est au contraire garnie de suçoirs d’un seul côté, et présente aussi en dessus un autre creux qui paraît être une seconde ouverture de la vessie, laquelle se com- pose d’une double membrane. Les organes de nutrition qui se trouvent en dessous delà ves- sie sont des tentacules et des suçoirs (tubes suceurs). Les tenta- cules de diverses grandeurs sont isolés ou groupés plusieurs en- semble sur des pédoncules communs, mais toujours simples et formés d’un seul filament rond susceptible de se rouler en tire- bouchon, et portant dans toute sa longueur, sur un côté, une rangée de mamelons réniformes, et sur l’autre côté une mem- brane étroite. A la base de chaque tentacule est un réservoir de liquide, oblong et aminci en pointe, adhérent, dans presque toute sa longueur, à la base du tentacule. Les mamelons des tentacules paraissent être les organes sécréteurs du mucus dont le contact produit sur la peau de l’homme une sensation si vive de brûlure. Eschscholtz considère les réservoirs de liquide à la base des tentacules, comme ayant quelque analogie avec les appendices locomoteurs des Holothuries et des Astéries, qui remplissent leurs fonctions en se gonflant d’eau. Il n’admet point la bouche centrale , admise par Lamarck sur la foi de ses devanciers, et conteste formellement la signification des prétendus ganglions nerveux décrits par le docteur Blume (Isis, iSiy, p. 184), qui aura été trompé par l’apparence des orifices fermés de la ves- sie. La supposition de l’entrée et de la sortie de l’air dans la vessie, au gré de l’animal, lui paraît également peu probable. En outre des tentacules et des suçoirs, on trouve aussi entre ces organes , à la face inférieure de la vessie, un ou plusieurs faisceaux de filarnens courts, que l’on peut prendre pour des corps reproducteurs. On y distingue plusieurs parties, savoir: un long filament fermé à l’extrémité, un appendice tubiforme ou en entonnoir, et une petite vésicule à leur base. Ces parties se détachent quand on touche l’animal , comme il arrive pour les corps reproducteurs des autres animaux inférieurs, de sorte (pie Eschscholtz se croit fondé à considérer le long filament comme le réservoir de liquide d’un tentacule non développé; l’appen- dice en entonnoir, comme un suçoir, et la petite vésicule comme HISTOIRE des radiaires. 91 2 une vessie aérifère non encore remplie d’air, de sorte que ces trois parties constituent les organes essentiels au développe- ment d’une jeune Physalie. Cuvier, dans son Règne Animal (ae ed. t. ni, p. 285), avait insisté sur la simplicité de l’organisation intérieure des Physa- lies, qui ne présentent point de système nerveux, ni circula- toire, ni glanduleux , et en avait pris occasion pour contredire l’idée présentée par M. de Blainville que la Physalie pourrait être un Mollusque; mais M. de Blainville qui d’abord (Die. sc. nat. t. xi) avait rapporté ces animaux à la famille des Biphores, est revenu sur cette question dans un mémoire lu à l’Institut en 1828, et plus récemment encore dans son Manuel d’actinologie (pag. n3), et, modifiant sa première opinion pour aller plus loin encore, il regarde positivement les Physalies comme des Mollusques gastéropodes nageant sur le dos à la manière des Eolides, des Cavolinies et des Glaucus. Pour lui , c’est la crête qui est le pied; les orifices habituellement fermés de la vessie sont la bouche et l’anus; les longs filamens diversiformes (ten- tacules et suçoirs des auteurs) sont des branchies; et enfin il a reconnu « la terminaison des organes de la génération dans deux « orifices fort rapprochés qui se remarquent au côté gauche du « corps, à la racine de la partie proboseidiforme. » Des deux membranes qui composent la vessie, l’une pour lui est la peau, l’autre est l’estomac. Enfin, il croit avoir remarqué une plaque hépatique, des vaisseaux, et un organe central de la circu- lation. On conçoit que cette question ne peut être désormais éclair- cie que par des études faites à loisir sur les Physîilies vivantes; pour le moment, nous nous bornons à dire qu’il paraît difficile d’admettre qu’un vrai estomac soit, comme la vessie de ces ani- maux, constamment et exclusivement rempli d’air.] F. D. ESPECES. 1. Physalie rougeâtre. Physalia pelagica. Ph. ovata. subtrigona : cristâ Jorsali prominente sulrubelld , vrnosd. Holotliuria physalis. Liu. Amæn. acad. 4, p. 254. t. 3. f. 6. PHYSALIE 93 Urtica marina.... Sloan. Jam. hist. 1. 1. 4« f. 5. Arethusa.... Brown. Jam. p. 356. j\ledusa caravella. Muller Beschaf. d. Berl. naturf, a. p. 1 go. pl. 9. f. 2. Médusa caravella. Gmel. Syst. nat, p. 3i56. Physalis pelagica ? Osbeck. it. t. 12. f. 1. * Physsophora physalis. Modeer. N. mém. acad.. Stockh. 1789* * Physalis arethusa. Tilesius. Voy. de Krusenslern. 3. p. 91. * Physalis arethusa. C.hamisso. Voy. pilt, de CLoris. t. f. r. 2. * Eysenliardt. N. act. acad. nat. cur. t. x. p. 420. tab. 35. f. 1. * Thalia. Encycl. nié th.pl. 89. * Physalia caravella. Esch. Acal. p. 160. tab. 14. f. 1. * Physalia atlantica. Lesson. Voy. de la Coq. zool. p. 36. pl. 4. * Physalis Arethusa. Blainville. Man. d’actin. p. 1 13. pl. 1. fig. 1. Habile l’Océan atlantique, les mers d’Amérique, le golfe du Mexique. [M. Lesson décrit, sous le nom de Physalia Azoricum (Voy. de la Coq. Zool. p. 42. pl. 5. f. 4), une espèce qu’il prétend être à-la- fois l’analogue de la Physalia pelagica de Bosc et de Chamisso , et la Physalia utriculus d’Eschscholtz.] Physalie tuberculeuse. Physalia tuberculosa. Ph. irrcgularis, ovata, obsoletè cristata ; extremitate anteriore tuber- culis , cceruleis, seriatis , confertis. * Physalis pelagica. Osbeck. Voy. aux Indes or. 284. tab. 12. f. 1. llolothuria physalis. Lin. Amæn. acad. 4. p. 254. tab. 3, f. 6. — Syst. nat. ed. xir. p. 1090. * Physophora physalis. [3. Modeer. N. mém. Acad. Stockh. 178g. * Physalia pelagica. Bosc. Hist. nat. des vers. 2. p. 166. pl. 19. * Bory St-Vincent. Voy. aux Iles d’Afrique. III. pag. 188. pl. 54. * Physalis glaiica. — Ph. pelagica — Ph. cornuta. Tilesius. Voy. de Krusenslern. 4. p. 104. * Physalia Osbeckii et pelagica. Eysenhardt. Nov. act. acad. nat. cur. x. p. 421. pl. 35. * Physalia Megalista? Teron et Lesueur. pl. 29. * Physalia pelagica. Eschs. Acal. p. 162. * Lesson. Voy. Coq. Zool. p. 40. pl. 5. f. 3. * Blaiuv. Man. d’actin. p. ii3. Habite l’Océan atlantique, les mers d’Amérique. Elle a une rangée de tubercules d’un beau bleu à son extrémité antérieure, et sur son dos une crête aiguë, mais médiocre. histoire des radiaires. 3. Physalie bleue. Phys alla megalista . Ph . ovata • cxtremitate anterîore longiore recta rostriformi ; cristd prominu/d p/icatd. Physalia megalista. Péron et Lesueur, Voyage z. pl. 29. f. 1. * Physalis australis. Lessou. Voy. île la Coq. Zooph. p. 38. pl. 5. f. 1. Habite l’Océan atlantique austral. (Eschscholtz rapporte avec douie celte espèce de Pérou à la Physalia pelagica ( P . luberculosa Lk. ) 4. Physalie allongée. Physalia elongata. Pli. ohlonga , utrinque acuta, sulhorizontalis . James Forbes. Mém. orientaux, vol. 2. p. 200 (Méduse), cl vol. 4- hg- Habite... les mers de la Guinée. 4- 5. Physalie utricule. Physalia utriculus. Eseli. Aeal. p. i63 tab. i4j f* 2. P. tubulis suctoriis omnibus simplicibus • 'vèsica ex t remit ale tubulifera processu carnoso elongato. Médusa utriculus. La Martinière. Journ, de Phys. nov. 1787. p. 365. pl. 2. f. i3. 14. Médusa utriculus. Gmelin. Lin. Sysl. nat. 3i55. Lamartinière. Voyage de La Pérouse, pl. 20 f. i3. 14. Physalis Lamartinieri. Tilesius. Voy. de Krusenstern. 3. p. 99. Eyseuhardt. Nov- act. acad. nat. cur. t. x. p. 421. Physalia antarclica, Lesson. Voy. de la Coq. Zooph. p. 39. pl. 5. Habite la iner du Sud entre les tropiques. Elle se distingue par le prolongement charnu en forme de trompe de sa vessie aérifère qui atteint une longueur de 3 1/2 pouces. [Eschscholtz a établi, sous le nom de famille des Vélellidks, une troisième famille dans son troisième ordre des Acalèphes, et y a placé, avec un nouveau genre Rataire, les genres Vélelle et Porpite, pour lesquels Cuvier avait déjà (Règn. anim. t. m , p. ‘.z83) aperçu la nécessité de faire cette division. M. de Blain- ville a établi de son côté la même famille sous le nom d’ordre des Cirrhigraues, dans sa classe des Arachnodermaires, qui comprend également les Médusaires ; tandis qu’il reporte avec YELELLIDES. 95 les Mollusques ou Mal acozoa ires les autres Acalèphes , tels que les Physophores , les Béroés et les Di phyes. Cuvier plaçait les Vélellides entre les Béroés et les Physalies. Eschscholtz les place à une extrémité de la série des Acalèphes , tandis qu’il place les Cténophores, qui comprennent les Béroés, à l’autre extrémité. Les Yélellides, suivant Eschscholtz, sont des Acalèphes « sans «cavité digestive centrale , pourvus de suçoirs, dont un plus « grand au centre tient lieu d’estomac, et enfin sécrétant une « coquille interne, cartilagineuse ou calcaire, celluleuse et con- « tenant de l’air dans ses cellules, ce qui en fait un organe na- « tatoire passif. » Cette coquille est ou d’une seule pièce plate, circulaire, ou composée de deux moitiés formant par leur réu- nion un corps oblong, tantôt plat , tantôt relevé en manière de crête. La coquille est entièrement enveloppée par la masse charnue du corps de l’animal, qui forme sur son bord externe une membrane épaisse, et sur tout le reste une couche très mince. Toute la face inférieure est couverte par les organes nu- tritifs, parmi lesquels on distingue un gros suçoir central, ana- logue à un estomac, et susceptible d’avaler de petits animaux. Dans les genres Vélelle et Porpile, ce suçoir central est entouré d’un grand nombre de suçoirs plus petits, et, au bord et en des- sous, on trouve en outre une rangée de tentacules beaucoup moins extensibles et contractiles que dans les Diphyides et les Physophorides , mais susceptibles seulement de se courber pour venir en contact des corps extérieurs, et, par conséquent , paraissant être des suçoirs. Dans le genre Ratoria, on ne trouve que le grand suçoir, ou estomac central , et les tentacules du bord. MM. Quoy et Gaimard avaient annoncé (Voy. de Freycinet, p. 587), d’après M. Sander-Rang, que les jeunes Yélelles sont toujours pourvues de deux filets bleus, longs de plusieurs pouces, qu’elles perdent en devenant adultes; mais Eschscholtz révoque en doute le rapprochement établi entre les Yélelles et les animaux observés par M. Rang; il pense que ces derniers devraient plutôt appartenir à un genre nouveau ; car lui-même il n’a rien vu de tel chez les jeunes Yélelles. Cependant M. Les- son a représenté également avec deux longs filets bleus le jeune âge de la Vélelle mutique. 9*> IIISTOIRE DES RADIAIRES. Voici comment Eschscholtz divise les Vélellides. : i . Coquille avec une crête. a) Crète musculeuse et changeant de forme b) Crête cartilagineuse immobile 1 Rat aria. 2 Velella. 3 Porpita. 2. Coquille sans crête Cet auteur signale les rapporls des deux premiers genres avec les Physophorides, et en particulier l’analogie des Rataria avec les Physalies dont la crête celluleuse rappelle la coquille celluleuse remplie d’air des Vélellides ; mais en même temps il trouve que le genre Porpite se rapproche singulièrement des Zoophytes, et surtout du genre Fungia , dans lequel on trouve aussi un estomac central, entouré de nombreux tentacules ana- logues à des suçoirs, lesquels occupent une seule face du corps, tandis que la face opposée ne présente aucun organe. Sur ce dernier point, M. de Blainville (Man. d’actin. p. 3o3) professe une opinion semblable. F. D. Genre établi par Esclisclioltz pour de très petits Aca- lèphes de la famille des Vélellides, que M. Blainville soup- çonne avec raison n'être que des degrés de développe- ment des Vélelles. Ce genre est caractérisé ainsi : « Corps muni d’une « crête en dessus; coquille comprimée élevée, avec une « membrane musculeuse en forme de crête située longi- « tudinalement sur la coquille; tentacules (suçoirs) seule- « ment au bord. » Il se distingue essentiellement des Vé- lelles, parce que la partie horizontale du corps forme une ellipse et non un quadrilatère allongé , et que la coquille oblongue en occupe le grand diamètre et non la diagonale. Elle est fortement comprimée, latéralement, beaucoup plus haute que large et conséquemment elle forme en grande partie le support de la crête; sur l’angle dièdre f RAT AIB.3; . (Rataria.) VELELEIDES. S 7 qu’elle présente en dessus s’attache une membrane mus- culaire en forme de feuille dans une position perpendi- culaire; ainsi le cartilage constituant la voile des Vélelles manque totalement ici. Il en résulte que la forme de la crête est très variable, et comme l’animal peut contracter cette membrane mus- culaire et abaisser la partie saillante de sa coquille, il prend quelquefois une forme plus semblable à celle des Porpites qu’à celles des Vélelles. Dans ce dernier cas il flotte à plat sur la mer; mais, aussitôt qu’il étend sa crête charnue, il chavire sur le côté, et c’est la crête qui vient à la surface de l’eau, de sorte qu’au lieu de lui servir de voile comme celle des Vélelles, elle ne sert qu’à le faire tour- ner. i. Rataire cordiforme. Rataria obcordata. Esch. p. 1 67 tab. 16, f. i. R. crista ovata obcordata , corpore albo, margine fusco. Habite l’Océan atlantique septentrional, au 470 lat. — Long. 1 lig. Eschscholtz pense que les figures données parForskal pour les jeunes de son Holotlmria spirans ( V clclla limbosa ) doivent représenter la Rataire cordiforme , qui d’après cela pourrait atteindre un diamètre de trois lignes. 2. Rataire gobelet. Rataria pocillum. Esch. p. 168. R. crista ovatâ , apice acuta ; corporis margine. fusco-cœrulescente ; tentaculis fusco-cœruleis. Médusa pocillum. Montaigu. Linean transact. xi. p. ir. tab. 14. f. 4. Aglaura crista. Oken. Nalurgeschichle. p. 1 2 5. Velella pocillum. Fleming. Brit. anim. p. 5oo. n° 53. Habile l’Océan atlantique près des côtes d’Angleterre. — Long, 3 lig. 3. Rataire mitrée. Rataria mitrata. Esch. p. 178. tab. 16 f. 2. R. crista triangulari • testa supernd parte brunned ; corpore flaves- cente; tubo suctorio medio rulcscente ; tentaculis 12 ; marginal i- bus cœruleis. Habite l’Océan atlantique près des îles du Gap- Vert. — Long. 1 lig. Tome III. 7 HISTOIRE DES RAD1AIRES. VÉLEIiS.3fi. (Velella.) Corps libre, gélatineux extérieurement, cartilagineux à l’intérieur, elliptique, aplati en dessous, étayant sur le dos une crête élevée , insérée obliquement. Bouche inférieure, centrale, un peu saillante. Corpus libenim , extrinsecîis gelatinosum , inths cartila- gineum , ellipticum , subtils planulatum ; cristâ dorsali pro- minente , oblique insertâ. Os injerum , centrale , subprominulum. Observations. — Les Vélclles ont été, comme les Porpites, confondues parmi les Méduses par Linné ; mais elles en sont bien distinguées par leur intérieur qui est cartilagineux et com- posé de deux plans inégaux, dont l’un s’insère verticalement sur l’autre. En effet, l’un de ces deux plans est inférieur, horizontal, el- liptique ou suborbiculaire; tandis que l’autre est supérieur, vertical et inséré obliquement sur le plan inférieur. Ce plan vertical qui, dans sa base, est de la longueur du corps de l’ani- mal, soutient une membrane qui s’élève sur le dos de ce corps comme une crête, une espèce de voile, ou comme une vessie transparente et pleine d’air. Le corps des Vélclles est aplati en dessous, et au centre de cette face inférieure, on observe la bouche, qui tantôt est comme à nu, et tantôt offre de nombreux tentacules , selon les espèces. Les Vélclles sont phosphoriques, brillent la nuit comme des lumières, et causent des démangeaisons lorsqu’on les touche. Elles flottent et voguent à la surface des eaux, comme les Por- pites, les Physalies, etc. Les matelots les font frire et les mangent. [Eschscholtz caractérise ainsi les Vélelles : « Corps portant « en dessus une crête cartilagineuse, entourée d’une membrane « musculeuse, et placée diagonalement sur la coquille: tenta- « cules marginaux simples. » La coquille est cartilagineuse et VELELLE, 99 non calcaire; elle est composée de dieux moitiés, qui par leur réunion forment un corps elliptique presque plat, un peu bom- bé en dessus et excavé en dessous. La ligne de jonction des deux parties occupe le petit diamètre de la coquille totale, sur la- quelle on remarque beaucoup de stries concentriques très écar- tées d’un côté, et très rapprochées les unes des autres au côté opposé, à chaque extrémité. Ces stries proviennent d’un égal nombre de cloisons qui se trouvent entre la plaque inférieure et la plaque supérieure delà coquille. Une diagonale située dans le plus grand diamètre partage de nouveau la diagonale en deux moitiés étroites. Sur cette diagonale est dressé per- pendiculairement nn cartilage plat, immobile, presque en forme de demi-cercle. Toute la coquille est revêtue d’une membrane molle très mince; mais, en outre, le bord externe est garni d’une membrane molle assez épaisse, qui se trouve en quelques endroits plus large que dans d’autres, d’où résulte un contour en forme de quadrilatère, dont deux côtés sont plus longs que les deux autres. La coquille occupe une diagonale de ce qua- drilatère. A la face inférieure, on remarque au milieu un esto- mac central, entouré d’un grand nombre de suçoirs courts, et au bord de la coquille , une seule rangée de tentacules simples.] F. D. ESPECES. 1, Vélelle mutique. Velella mutica. V. oblongo-ovata , subnuda ; margine ciliato ; cristd membranaceà. Médusa velella. Gmel. p. 3155. Phjllidoce... Brown. Jam. 387. t. 48. f. x. * Velella mutica. Lesson et Carnot. Yoyag. coquill. zooph. p. 5a. p. 6. f. 1. 2. Habile l’Océan atlantique. [M. Lesson a représenté (loc. cit. pl. 6. f. 1 E) une jeune Vélelle portant deux longs filamens bleus, laquelle il croit être le jeune âge de cette espèce.] 2. Vélelle à limbe nu. Velella limbosa. V. ovalis , oblique cristata ; tabula inferiore limbo nudo obvallatd, disco margine tcntaculis longis crinito. 7- IOO HISTOIRE DES RADIAIRES. Holothuria spirans. Forsk. Ægypt. p. ro^.n0 i5. el ic. tab. 26. fig. K. Encycl. pl. 90. f. 1-2. * Holothuria spirans. Gmelin. Syst. nat. 3 1 45 . * Velella tentaculata. Bosc. Hist. nat. des Vers. t. 2. p. 159. pl. 19. f. 3. 4. * Velella spirans. Eschscholtz. Acaleph. p. 172. n° 5. * Velella limhosa. Blainv. Man. d’actin. p. 3o4. Habite la Méditerranée. Son disque inférieur est couvert de suçoirs blancs, et bordé de tentacules bleus, longs, filiformes. Au centre de ce disque, la bouche offre une saillie subtubuleuse. — Long. 2 pouces. 3. Vélelle scaphidienne. Velella scaphidia. V. ovalis, ohliquè cristatâ , cristd dorsali tenuissimâ , angulata ; tabula inferiore tentaculis cœruleis numerosissimis echinatû. Velella scaphidia. Pérou et Lesueur. Voyage 1 . p. 44. pl. 3o. f. 6. Hab» l’Océan atlantique austral. Sa crête dorsale est blanchâtre, transparente , extrêmement mince. Toute sa face inférieure est hérissée jusqu’en son bord, de tentacules d’un beau bleu. O11 la rencontre par milliers à la surface des eaux. [Eschscholtz distingue dix espèces de Vélelles dont il a pu observer lui-même huit ou neuf; mais il ne peut pré- ciser cà laquelle de ses espèces doivent être rapportées les Vélelles mutique et scaphidienne de Lamarck dont les caractères sont trop vagues. M. de Blainville doute que ces dix espèces soient réellement distinctes, on ne peut nier cependant qu’Eschscholtz ne soit de tous les natura- listes celui qui a le plus étudié ces animaux. Il en forme deux divisions. i° Celles qui, regardées par un de leurs grands côtés, ont la coquille dirigée de l’angle antérieur du côté gauche , à l’angle postérieur du côté droit. à i" 1. Velella auror a. Esch. p. 171. V , litnbo testai integro, cœruleo punctato ; testa membrana cœrulea obducta; limbo cristce lato, purpureo; tentaculis cœruleis. Hab. l’Océan pacifique du lÿord au 42° lat. N. — Long. 3 pouces. VELELLE. IOI *}- 2. Velella septentrionalis. Esch. p. 1 71. tab. i5.f. i. V. limbo testai integro, ferrugineo punctalo, ad maiginem internum cceruleo striolato; testa flavescenti ; tentacidis cœruleis. Hab. la côte nord-ouest de l’Amérique, au 57° lat. — Long. 2 pouc. -J- 3. Velella oblonga. Esch. p. 171. V . limbo testce integro cceruleo, testa elongata angusta, lucida; crista verlice tnincala ; limbo crista: cceruleo ; tentaculis apice cœruleis . Velella oblonga. Cliamisso. Act. nat. cur. t. 10. p. 364. tab. 32 f. 2. 3e Velella. Esch. Voy. de Kotzebue autour du monde. 3. p. 200. Velella marginata P Quoy et Gaimard. Voy. p. 586. pl. 86. f. g. Hab. la mer du Sud, près de l’équateur. — Long. 3 pouces. -f- 4* Velella lata. Eschsch. p. 172. V. limbo testœ lobato , cceruleo ; testa lata, flava ; limbo cris tœ vi- ridi • tentaculis cœruleis. Velella lata. Cliamisso. Act. nat. cur. t. 10. tab. 32. f. 3. 4e Velella. Esch. Voy. de Kotzebue autour du monde. 3. p. 200. Habite la moitié septentrionale de l’Océan pacifique, au 36° lat. — Long. 2 pouces. -j- 5. Velella spirans. Esch. p. 172 (voy. plus haut.) V . limbo testœ integro , cœruleo ; testa albida in conum clevata ; crista triangulari verlice acuminata ; tentaculis cœruleis. 2o Celles qui regardées par un des grands côtés, ont la coquille dirigée de l’angle antérieur de côté droit à l’an- gle postérieur du côté gauche. -j- 6. Velella caurina. Eschsch. p. iy3. tab. i5. f. 2. V. limbo testœ integro , cœruleo puncta to ; testa membrana cœruleo punclata obclucta ; limbo cristœ angusto , margi ne cœruleo punc— tato; tentaculis cœruleis. Habite l’Océan-Atlantique septentr. au 460 lat. — Long. 2 pouc. -f- 7. Velella tropica. Esch. p. 174* tab* f. 3. V. limbo testœ integro , angusto, cœruleo ; testa, elongata immacu— lata, membrana cœrulea obducta; crista verlice processu trun- cato ; tentaculis apice cœruleis. Hab. l’Océan atlantique, sous l’équateur. — Long. 3 r/2 pouces. (Esclischoltz remarque que cette espèce a une grande 102 HISTOIRE DES RADIAIRES. analogie avec la V. oblcmga , niais sa coquille a une po- sition différente et elle est aussi différemment colorée. Il soupçonne que cette espèce est la même que la V. scci- phidia de Pérou.) -]- 8. Velella pacifica. Escli. p. 174* talo. i5. f. 4« V. limbo testæ intégra, membrânaque testant olducenti intense cœ- ruleis; cristn triangalari , apice acuta, sulcis transversis , margine parallelis; tentaculis cceruleis. Habite la moitié septentrionale de l’Océan pacifique , au 25° lut. En grandes troupes. — Long. 2 pouces. 4- g. Velella indica. Escli. p. îyS.tab. i5. f. 5. V. limbo testæ maximo, inciso, cœruleo, ferrugineo-punctato , testa immaculata, membrana ferrugineo-punctata obducta ; tentaculis cœruleis. Habite la merdes Indes, du 3o° au 34° lat. S. — Long. 1 1/2 pouc. -f- 10. Velella antarctica. Esch. p. 175. V. limbo testæ inciso cœruleo; testa immaculata; membrana cærulea obducta; tentaculis apice aurantiacis. Velella sinistra. Cbamisso. Act. nat. cur. t. 10. p. 363. tab. 32. f.i. ire Velella. Esch. Voy. de Kotzebue autour du monde, t. 3. p. 200. Habite au cap de Bonne-Espérance. Eschscholtz parle aussi d’une onzième espèce qu’il au- rait incomplètement observée pendant le voyage de Kot- zebue, au 3o° lat. N., et qui est indiquée sous le nom de 2e Vélelle dans la relation de ce voyage. M. Lesson décrit, sous le nom de Velella cyanea (Voy. de la Coq. Zooph. p. 55. pl. 6. f. 3), une espèce de l’O- céan pacifique méridional , qui probablement doit être l’analogue de quelqu’une des précédentes : elle est lon- gue de 20 lignes, bleue en dessus, jaune en dessous , à bouche blanche entourée de suçoirs jaunes , et avec une bordure bleue foncée en dehors de la rangée des tenta- cules qui sont également bleus.] F. D. PORPITE. io3 PORPITE. (Porpita.) Coins libre, orbiculaire, déprimé, gélatineux à l’exté- rieur, cartilagineux intérieurement, soit nu, soit tentacu- lifère à la circonférence ; à surface supérieure plane, sub- tuberculeuse, et ayant des stries en rayons à l’inférieure. Bouche inférieure et centrale. Corpus liberum , orbiculare , depressum esc tus gelatino- sum , interne cartilagineum , «r/ periphœricim vel nudum , vel tenlaculatum ; supernd superficie plana , subtuberculosâj infernâ radiatim striata. Os inferum et centrale. Observations. — Les Porpites et les Vélelles, étant cartilagi- neuses à l’intérieur, sont, par ce caractère, très distinguées des Méduses, parmi lesquelles Linné les avait rangées. Quant à leur forme, les Porpites présentent un corps libre, orbiculaire, presque plane et subtuberculeux fcn dessus, un peu convexe en dessous, avec des stries rayonnantes , et souvent avec des papilles lacérées si ténues que cette surface en paraît couverte et comme chargée d’un duvet fin , très mou. En général, ces Radiaires ont peu d’organes extérieurs, ou n’en ont que de très peu saillans, ce qui les fait ressembler à des pièces de monnaie; néanmoins certaines espèces offrent à leur circonférence, des tentacules nombreux et assez longs. Leur bouche est au centre de leur face inférieure: elle s’ouvre et se ferme presque continuellement par des mouvemens alter- natifs de dilatation et de contraction. Outre les papilles nombreuses et piliformes de la surface in- férieure des Porpites, on prétend qu’il s’en trouve trois autour de la bouche qui sont plus grosses que les autres.- Les Porpites voguent et flottent à la surface de la mer. Bosc, qui en a rencontré en mer, dit qu’elles ont l’apparence d’une pièce de vingt-quatre sous emportée par les eaux. [Eschscholtz,qui a observé lui-même quatre espèces vivantes de Porpites , leur donne pour caractères génériques d’avoir :« le corps « orbiculaire, inerme en dessus, et des tentacules marginaux HISTOIRE DES RADIAIRES, 104 « pourvus de trois rangées de glandes ou suçoirs.» Il ajoute que leur coquille celluleuse est formée d’une substance calcaire assez solide et qu’elle est marquée en dessus de stries concentriques, croisées par des stries rayonnantes. A sa face inférieure se voient des feuillets rayonnans qui, chez certaines espèces, sont très saillans et rendent le corps presque globuleux. Au milieu se trouve une grande trompe tenant lieu d’estomac, et entourée d’une foule de petits suçoirs, qui couvrent toute la face infé- rieure, et , au bord se trouvent de longs tentacules claviformes de diverses longueurs, pourvus de trois rangées de glandes ou suçoirs plus ou moins pédicellés. Cuvier désignait ces derniers organes sous le nom de tenta- cules extérieurs, plus longs, munis de petits cils terminés cha- cun par un globule. Aucun auteur, depuis Lamarck, n’a parle des trois papilles qu’il supposait être autour de la bouche.] F. D. ESPECES. 1. Porpite nue. Porpita nuda. (i) P. orbicularis , planulata, subnrtda, * Médusa porpita. Lin. Âmæn. acad. 4. p. 25a. t. 3. f. 7. y. * Gmel. Syst. uat. 3i53. Encycl. pl. 90. f. 3. 5. * Porpita indica. Bosc. Hist. nat. des vers. t. 2. p. t55. * Porpita umbella. Esch. Acal. (Remarque à la p. 176.) * Porpita vulgaris. Blainv. Man. d’aclin. p. 3o6. Hab. l’Océan des Grandes-Indes. Cet animal ressemble à une pièce de monnaie, et pour la forme au Cyclolite numismal [Madrepora porpita Lin.); aussi Linné a pensé qu’il en pouvait être le tvpe, et d’autres qu’il était celui de la Nummulile. 2. Porpite appentliculée. Porpita appendiculata. P. orbicularis , margine appendicilus aucto. Bosc. Hist. des vers. vol. 2. p. 1 55 . pl. 18. f. 5. 6. (1) Esclischoltz , dans son ouvrage sur les Acalèphes (p. 176), dit que la Médusa porpita de Linné est un individu de la M. umbella, privé de ses tentacules. PORPITE. 105 Hab. l’Océan atlantique, vers le 4o° de lat. boréale. Elle est blan- che, glabre, avec trois appendices bleus sur les bords. L’appen- dice antérieur est très large; les deux postérieurs sont plus étroits. [Escbscholtz (Acal. p. 177) pense que cette espèce n’a été établie que sur un individu mutilé , et qu’elle ne peut être conservée. C’est aussi l’opinion de M. de Blainville.] F. D. 3. Porpite glandifère. P orpita gland' fera. P. cœrulea, radiata; tentaculis disci nudls; radiis trifariam glandi- feris. Holothuria denudata. Forsk. Ægypt, p. io3. n* 14. et le. tab. 36. f. L. 1. Encycl. pl. 90. f. 6. 7. Holothuria nuda. Gmel. p.3i43. * Phyllidoce denudata. Modeer. Nouv. mém. de l’acad. de Stockli. 1790. * P orpita mediterranea. Escli. Acal. p. i77.no 1. * Porplta glandlfera. Blainv. Man. d’actin. p. 307. Hab. la Méditerranée. — Larg. 8 lignes. 4. Porpite chevelue. Porpila gigantea. P. tentaculis ad periphœriam Ion gts, tenuissimis et cœrulels comosa ; subtils suctoriis numerosissimis . Porpila gigantea. Péron et Lesueur. Voyage i.pl. 3r. f. 6. * Médusa umbella. Müller. Beschaft der Berl. naturf. 2. p. 295. tab. 9. f. a3. * Médusa umbella. Gmel. Syst. nat. 3i56. * Phyllidoce porpila. Modeer. N. mém. acad. Stockholm. 1790. p. 192. * Porpita glandlfera. Escb. Isis. 1825. * Porpita umbella. Esch. Acal. p. 179. n° 4. * Porpita gigantea. Blainv. Man. d’actin. p. 3o6. pl. 46. f. 1. Habite l’Océan atlantique. — Larg. 8 à 12 lig. f-5. Porpite ramifère. Porpita ramifera. P. testa supra convcxa ; limbo angustissimo ; tentaculis apicè tan - tum gland ulis longé pedunculatis. Escb. Isis. 1825. Acal. p. 178. n° 2. pl. 16. f. 3. Hab. la mer du Sud. — Larg. ip lig. 6. Porpite globuleuse. Porpita globtilosa. P. testa globosa , supra disco minimo cœruleo • tentaculis lateribus testas insertis, glandulis subsessilibus. I06 histoire des radiaires. Escli. Isis. 1825. Acal. p. 178. n° 3. pl. 16. f. 4. Hab. l’Océan atlantique, près des îles du Cap-Vert. — Larg. 3 lig. 7. Porpite bleue. Porpita cœrulea. P. testa depressa , supra obscure cœrulea , radiis denticulatis ; tcn- taculis clavatis, glaudulis subpedunculatis. Eschs. Isis. 1825. Aeal. p. 179. n° 5. pl. 16. f. 5. Hab. la mer du Sud, près de l’équateur. — Larg. 1 pouce. [M. Lesson (Voy. de la Coq. Zoopli. p. 58. pl. 7) a décrit et re- j présenté trois espèces qu’il croit nouvelles : ce sont i° la Porpita chrysocoma, de l’Océan pacifique et delà Nouvelle-Guinée, qui j est caractérisée par ses tentacules jaunes , et par le bord du dis- que de cette même couleur; 20 la Porpita atlantica , de l'Océan i atlantique, bleue en dessus, avec le bord et les tentacules vert- bleuâtre, la bouche et les suçoirs blanchâtres; 3° la Porpita paci- ! fica , de l’Océan pacifique, près du Pérou; à disque bleu clairet nacré en dessus, avec les tentacules d’un azur clair , chargés de glandes d’un bleu indigo.] F. D. Deuxième section. RADIAIRES MÉ DUS AIRES. Radiaires orbiculaires , gélatineuses , transparentes , lis- ses, plus ou moins convexes en dessus , aplaties ou concaves en dessous , avec ou sans appendice en saillie. Bouche inférieure , soit simple , soit multiple. Les Radiaires dont il s’agit ici, sont régulières ou symé- triques dans leur forme, toutes verticales dans leur situa- tion, et aucune ne contient de corps particulier subsistant après leur destruction. C’est avec le genre Médusa de Linné, partagé en diffé- rens genres particuliers, que cette section a été formée. Les diverses races qui appartiennent à ces genres sont toutes tellement liées entre elles par leurs rapports, qu’on RADIAIHES MÉDUSAIKES. IO7 peut les considérer toutes ensemble comme constituant une grande famille qu’il a été nécessaire de diviser pour en faciliter l’étude, leur nombre étant très considérable. Il paraît en effet, d’après les observations de Pérou et Lesueur , que celles des Radiaires que l'on réunissait dans un seul genre sous le nom de Méduses , sont extrêmement nombreuses dans les mers; et qu’elles sont tellement di- versifiées entre elles, qu’il est réellement nécessaire d’en former plusieurs genres, afin de pouvoir les étudier et les reconnaître avec plus de facilité. Ainsi, malgré les caractères qui les distinguent, comme ces Radiaires tiennent les unes aux autres par les rap- ports les plus évidens, les Mèdusaires , dorénavant, devront être considérées comme constituant une famille naturelle, dans laquelle on distingue plusieurs genres particuliers. Elles offrent toutes un corps libre, gélatineux, trans- parent, orbiculaire, lisse, plus ou moins convexe en des- sus, aplati ou concave en dessous, avec ou sans appendi- ces en saillie. Leur bouche, soit simple, soit multiple, est toujours placée dans le disque inférieur; et lorsqu’il y en a plu- sieurs, il paraît qu’il n’y a ni moins de quatre, ni plus de dix. Le plus ordinairement, les Mèdusaires à plusieurs bouches n’en offrent que quatre. Réaumur donnait aux animaux dont il s’agit, le nom de Gelée de mer , parce qu’en effet , la consistance molle et gélatineuse de leur corps, ainsi que sa transparence, leur donne entièrement l’aspect d’une masse de gelée. En général , la forme de leur corps présente un seg- ment de sphère, dont la convexité est lisse et tournée en haut, et dont le disque inférieur est tantôt nu, et tantôt muni d’appendices souvent très diversifiés. En sorte que les Mèdusaires tantôt ressemblent à une calotte ou à un disque , et tantôt présentent la forme d'un champignon HISTOIRE DES RADIAIRES. 108 muni inférieurement d'un pédicule soit simple, soit di- visé. Le corps des Médusaires se résout assez promptement en une eau analogue à celle de la mer, et par l’évapora- tion ou la cuisson , il se réduit presque à rien. On voit dans son intérieur quelques lignes colorées qui indiquent des organes quelconques, mais que la difficul- té de les bien distinguer ne permet pas de reconnaître ou de déterminer d’une manière positive et sans arbitraire. Aussi l’organisation de ces corps prête-t-elle beaucoup de cliamp à l’imagination, qui y montre tout ce qu’on veut y trouver. Néanmoins , près de leurs bords, on aperçoit des vaisseaux plus multipliés , et M. Cuvier pense que ce sont des appendices delà cavité alimentaire. Dans des animaux comme les Médusaires, où la cavité alimentaire, soit simple, soit multiple , est extrêmement courte, elle est probablement augmentée par une multi- tude de cæcums vasculiformes , que l’observation a fait connaître dans d’autres Radiaires. Néanmoins il est pos- sible que l’on confonde avec ces appendices de la cavité alimentaire les canaux qui appartiennent à l’organe res- piratoire de ces animaux. Il paraît même qu’il y a une vé- ritable connivence entre les uns et les autres. Dans l’eau , les Médusaires se meuvent et se déplacent avec assez de vitesse; mais, jetées sur la grève, elles y sont aussitôt sans mouvement. J’en ai beaucoup vu dans ce cas; elles étaient si luisantes que leur éclat au soleil m’éblouissait. On sait qu’elles éprouvent des contractions et des expansions alternatives de leurs bords, qu’elles conservent constamment tant qu elles sont vivantes et dans les eaux: or, ces mouvemcns isochrones , qui se suc- cèdent et se continuent sans fatigue pour l’animal, et qu’il ne maîtrise point , parce que leur cause est hors de lui , le font , à la vérité , se déplacer sans cesse dans les RADIAIRKS MEDUSAIRES. IO9 eaux, mais sans possibilité de direction , et ils ne lui sont réellement nécessaires que parce qu’ils activent et facilitent ses mouvemens vitaux. (1) Quant à l’observation de M. Péron , qui nous apprend que chaque espèce a son habitation propre , dont elle ne dépasse pas les limites, il n’en résulte aucune autre con- séquence , sinon que , lorsqu’un individu d’une espèce qui ne peut vivre que dans tel champ d’habitation , en est en- traîné dehors, il périt bientôt ; et qu’ainsi l’espèce entière ne pouvant se conserver que dans les lieux favorables à son existence, continue de s’y multiplier. L’observation citée n’autorise donc nullement à dire que les individus de cette espèce , par des actes de volonté , qui le sont de jugement , comme ceux-ci le sont de pensées , maîtrisent et dirigent leurs mouvemens, pour ne point quitter l’habitation qui leur convient. Les plantes elles- mêmes, ont, pour la plupart de leurs espèces, des lieux propres d’habitation; et cependant le transport de leurs graines par le vent, les oiseaux, etc., les met souvent dans le cas de vivre ailleurs ; mais elles y périssent si l’art, par degrés et par ses moyens, ne parvient à les conserver, à les acclimater. Les Mèdusaires paraissent au printemps dans nos cli- mats, et disparaissent dans l'automne: dans la zone tor- (1) Les Méduses prennent une position plus ou moins incli- née dans les eaux ; par conséquent, les contractions de l’om- brelle, au lieu de les faire mouvoir seulement de bas en haut en oscillant, les font avancer dans le sens où l’ombrelle est pen- chée; on ne peut dès-lors s’empêcher de supposer que l’animal prend cette position inclinée par un effet de sa volonté, en con- tractant ou en dilatant telle ou telle partie de ses bras et de ses franges munies de cils vibratiles microscopiques ; c’est du moins ce que j’ai bien vu chez les Pelagies. F. D. IIO HISTOIRE DES RADIAJRES. ride, on les trouve toujours; leur multiplication est pro- digieuse. Il y en a de tellement grandes qu’elles ont plus d’un pied de diamètre, et qu elles pèsent jusqu’à soixante livres {Voyez les Annales du mus. vol. i4- p. 219.) Lorsqu’on prend les Médusciires , et qu’on les manie pendant un peu de temps, elles excitent dans les mains des démangeaisons plus ou moins cuisantes. Ces déman- geaisons, quelquefois assez piquantes, leur ont fait don- ner le nom d 'Orties de mer vagabondes par les anciens na- turalistes. Enfin, la plupart de ces Radiaires sont phosphoriques et brillent pendant la nuit, comme autant de globes de feu suspendus dans les eaux. Telles sont les principales particularités qu’on leur connaissait et qui les concernent en général. Mais il en est d’autres extrêmement remarquables qui appartiennent à leur forme, et dont la considération doit servir à distin- £uer leurs nombreuses races. En effet, les unes n’ont en leur disque inférieur ni pé- doncule, ni bras, ni tentacules; d’autres ont des tentacules, mais sans pédoncule et sans bras; d’autres encore, sans être pédonculées, ont des bras et des tentacules; enfin, d’autres sont pédonculées, c’est-à-dire quelles ont en dessous une espèce de tige qui leur donne en quelque sorte la forme d’un champignon. MM. Pérou et Lesueur , à qui l’on doit ces observations, ont en outre remarqué que les unes n’ont qu’une seule bouche , tandis que les autres en ont plusieurs , depuis quatre jusqu’à dix. (1) En faisant usage de toutes les considérations que je (1) Ces auteurs ont pris pour des bouches les cavités ova- riennes des Méduses, connue nous l’exposons plus loin. RADIAIRES MÉDUSAIRES. III viens de citer, ces naturalistes ont divisé les Médusaires en vingt-neuf genres , dont ils ont publié les caractères dans les Annales du Muséum, vol. i/\, p. 320. Je ne sais si l’on sera un jour forcé d’employer ces nom- breuses distinctions génériques; mais, pour le présent, une division plus simple me semble suffire, surtout les nombreuses Médusaires observées par MM. Pérou et Le- sueur n’étant pas encore publiées. En conséquence, je vais essayer de réduire à plus de moitié le nombre de ces coupes génériques, en n’em- ployant pour former les genres que les caractères les plus faciles à saisir. Je ne donne le nom de tentacules qu’aux filets, courts ou longs, qui bordent le pourtour de l’ombrelle. Quant au pédoncule et aux bras, ces parties, lorsqu’elles existent, se trouvent toujours sous le disque inférieur de l’ombrelle. Tantôt les bras ne sont que les premières divisions de l’extrémité du pédoncule; tantôt ils naissent autour de sa base; enfin , tantôt on les trouve lorsque le pédoncule n’existe pas. Ainsi , avec ces seuls moyens et la considération du nombre des bouches, je partage la grande famille des Mé- dusaires, en treize genres, de la manière suivante : DIVISION DES MEDUSAIRES. * Une seule bouche au disque inférieur de V ombrelle. i. Ombrelle sans pédoncule, sans bras et sans tenta- cules. [a] Point de lobes ou d’appendices au pourtour de l’ombrelle. H2 HISTOIRE DES RADIAIRES. Eudore. Pliorcynie. [b] Des lobes ou des appendices au pourtour de l’om- brelle. Carybdée. 2. Ombrelle sans pédoncule et sans bras, mais garnie de tentacules. Equorée. 3. Ombrelle sans pédoncule, mais ayant des bras en dessous. Le plus souvent des tentacules au pour- tour. Callirhoé. 4. Ombrelle ayant un pédoncule, avec ou sans bras. Point de tentacules au pourtour. Orythie. 5. Ombrelle ayant un pédoncule; avec ou sans bras. Des tentacules au pourtour. Dianée. ** Plusieurs bouches au disque inférieur de V ombrelle. 1. Ombrelle sans pédoncule, sans bras, et sans tenta- cules. Ephyre. 2. Ombrelle sans pédoncule, sans bras, mais tentacu- lée au pourtour. Obéiie. 3. Ombrelle sans pédoncule, mais garnie de bras en dessous. Point de tentacules au pourtour. Cassiopée. 4. Ombrelle sans pédoncule , mais garnie de bras en dessous. Des tentacules au pourtour. Aurélie. RADIAIRES MEDUSAIItES. 1 l3 5. Ombrelle ayant en dessous un pédoncule et des bras. Point de tentacules au pourtour. Céphée. 6. Ombrelle ayant en dessous un pédoncule et des bras Des tentacules à son pourtour. Cyanée. ^Depuis la publication des travaux de Péron etLesueur, la science s’est enrichie de nombreuses observations sur les Méduses qui ne permettent plus d’admettre les caractères donnés par Lamarck comme basés surl’organisation. Les re- cherches les plus importantes sur ce sujet sont celles de MM. Chamisso et Eysenhardt (1821), de M. Delle Chiaje (i8a3), de MM. Quoy et Gaimard (1824-1827), d’Esch- scholtz, qui publia en 1829 son excellent ouvrage sur ies Acalèphes, deM. Milne Edwards (i833) , de M. Sars , de M. Lesson , de M. Ehrenberg et enfin de M. Brandi:. Ce dernier avait déjà publié en 1 83 5 (Actes del’acad. de Saint- Pétersbourg, p. i834) une classification basée sur l’orga- nisation mieux connue des Méduses, et tout en conser- vant les familles établies par Eschscholtz, il lesavait coor- données d’une manière différente. Plus récemment en i838, dans les mémoires de la même Académie, il vient de publier un travail plus considérable sur les Méduses observées par Mertens, et sur l’organisation des Méduses en général ; c’est dans cet ouvrage que nous puiserons en partie les détails exposés ici comme complément ou comme rectification des descriptions de Lamarck. Les Méduses sont les seules Acalèphes ou Radiaires mollasses qui présentent, comme les Echinodermes , une disposition régulièrement rayonnée, car les Bércïdes pré- sentent une disposition symétrique plutôt que rayonnée; mais, tandis que les parties et les divisions du corps des Echinodermes sont le plus souvent an nombre de cinq, Tome III. 8 HISTOIRE DES R ADI AIRES. I 14 celles des Méduses sont ail nombre de quatre ou des multiples de quatre par 2, 4> 8 ou 16 , et ce n’est que ra- rement ou accidentellement que d'autres nombres sont observés. Ainsi l’ombrelle se joint à la membrane concave qui, formant la partie inférieure du corps, contient les or- ganes essentiels, se joint, disons-nous, en un bord sou- vent divisé en lobes ou festons du nombre de 4> 8, 16, etc. , simples ou présentant eux-mêmes des dentelures qui portent le nombre total des divisions à un multiple plus élevé de ces premiers nombres; dans les échancru- res principales prennent naissance , chez beaucoup d es- pèces, des tentacules dont le nombre est par conséquent soumis à la même règle , et vers le sommet des quatre ou huit principales échancrures se voit un petit corps globuleux coloré, entouré de membranes ou d’organes particuliers , qui fournit un nouvel exemple de l’emploi du nombre 4 ou de ses multiples, aussi bien que les ovai- res qu’on aperçoit par transparence, et les bras ou les lobes qui entourent la bouche. La substance de l’ombrelle des Méduses a été considérée d’abord comme une simple gelée, en raison de sa trans- parence et de sa facile décomposition en un liquide qui ne laisse presque pas de résidu après l’évaporation; de- puis elle a été décrite par M. llosenthal (Journal de physiologie de Tiedemann et Treviranus), comme tra- versée par des membranes aussi fines que l’hyaloïde; M. Ehrenberg (Milliers Archiv. i835) a vu toute la substance gélatineuse parsemée de nombreux granules, comme glanduleux, liés entre eux par un réseau délié qu’il suppose vasculaire. L’ombrelle est en outre revêtue d’une peau mince, que Gaede avait déjà décrite dans l’ Aurélia aurita comme parsemée de petits grains visi- bles à la loupe , et composés eux-mêmes de grains plus petits; M. Eysenhardt, d’un autre coté , n’a pu voir au- RADIAIRES MEDUSAIF.ES. i i5 cune trace d’épiderme sur le corps du Rhizostome ; mais M. Rosenthal a bien vu cette membrane extérieure, qu’il compare à la membrane hyaloïde de l’œil, et après lui , M. de Blain ville , comparant cette même membrane à une toile d’araignée, a été conduit à nommer AracJuioder- maires la classe qu’il a formée avec les Médusaires et les Vélellides. M. Ehrenberg a trouvé sur lombrelle de Y Aurélia aurita un épiderme simple qui recouvre un réseau de mailles hexagones remplies d’une substance blanchâtre, et porte en dehors, des groupes nombreux de petits tubercules. Les filamens du réseau ont pu aussi être pris pour des vaisseaux. Les fibres concentriques ou rayonnantes , qu’on aperçoit près du bord de l ombrelle ou autour de la bouche, ont été prises pour des fibres musculaires : on en a supposé d’autres dans l’ombrelle , par ce seul motif qu’on voulait expliquer les contrac- tions de l’animal, sans faire attention que des animaux ou des embryons montrent des contractions dans des parties évidemment homogènes : cependant des fibres contractiles bien réelles , et méritant le nom de fibres museuîaires , se trouvent dans les tentacules si extensi- bles du bord de l’ombrelle. La bouche unique et centrale de plusieurs Méduses (JSlèdusidcs , Equorides , Océanides) avait été' facilement reconnue depuis long-temps ; mais ce que Lamarck pre- nait pour des bouches multiples , d’après Péron et Le- sueui’, a dû être considéré avec raison comme des cavités ovariennes. Les Rhizostomides et les Géryonides , aux- quelles on attribuait ainsi quatre grandes ouvertures buc- cales , ont, au lieu de bouches, des suçoirs nombreux à l’extrémité des ramifications du pédoncule , lequel est creusé d’un canal central représentant la bouche simple des autres Méduses, et auquel viennent aboutir, en se réunissant de proche en proche, les canaux ramifiés qui 8. HISTOUtF. DFS RADTAIRES. 1 16 ont pris naissance aux petits orifices considérés comme des suçoirs. D’autres Méduses (les Bérénicides), auxquelles Lamarck attribuait une bouche centrale qui n’existe pas, ont probablement des suçoirs à leur surface inférieure , mais les espèces rapportées à cette famille ont été trop imparfaitement étudiées, pour qu’on puisse affirmer seu- lement que ce ne sont pas des animaux mutilés. M. Brandt a basé ses divisions principales de la classe des Méduses sur cette différence dans la structure des or- ganes de manducation, indiquant que certaines Méduses peuvent avaler leur proie entière, tandis que d’autres ne peuvent que sucer; et il en forme trois tribus : les Mo- nostomes , les Polystomes et les Astomes. La bouche des Méduses inonostomes est située au cen- tre même de la concavité de la face inférieure des Auré- lies, des Equorées , etc.; ou bien elle est à l’extrémité d’un prolongement en forme de trompe, partant comme un pédoncule du centre de la face inférieure de l’om- brelle. Dans ce cas encore on observe des différences , selon que ce pédoncule est formé par la réunion, à leur base, de quatre bras distincts , qui sont très longs, chez les Pélagies; ou bien selon qu’il est tout-à-fait cylindri- que , tubuleux , avec ou sans appendices autour de l’o- rifice terminal. Les bras qni entourent la bouche varient beaucoup dans les différens genres : ils sont simples et tentaculi- formes, ou bien ils sont ornés de membranes latérales élégamment festonnées et fraisées qui changent continuel- lement leur disposition , en raison du mouvement vibra- tile des cils dont elles sont couvertes. Ils sont souvent , en outre, munis sur leur face convexe de franges ou de membranes fraisées, avec des petites poches dont l’ouver- ture regarde la face inférieure de l’ombrelle , et qui se dilatent périodiquement pour recevoir le frai. Enfin les RADIAIRES MEDUSAIRES. II7 bras sont quelquefois aussi , surtout vers leur extrémité, munis de prolongemens tentaculiformes. Le pédoncule des Méduses polystomes présente éga- lement des variations importantes: il est simple et cylin- drique avec ou sans lobes à l’extrémité , ou bien il se divise en quatre ou huit bras volumineux qui sont sim- ples, mais garnis de membranes fraisées , chez les Rliizo- stomes, ou divisés en rameaux nombreux chez les Cé~ pliées et les Cassiopées. La cavité digestive, à laquelle conduit une sorte d’œso- phage rond ou à quatre angles, est simple, en forme de sac, ou bien elle présente latéralement des prolon- gemens ou des cæcums au nombre de 4> 8, 16, 82, dis- posés en rayonnant, et qui sont arrondis, ou oblongs, ou triangulaires, ou en spatule, ou en cœur, ou bien encore la cavité stomacale est multiple. De l’estomac et de ses prolongemens, chez beaucoup de Méduses, partent, en suivant encore la meme disposition rayonnante et la meme règle, quant au nombre, des canaux membraneux simples ou bien plus ou moins ramifiés, dans lesquels on voit se mouvoir, en oscillant, les substances nutritives : c’est pourquoi on les a souvent pris pour des vaisseaux. Ces canaux, arrivés au bord de l’ombrelle, se terminent en formant un réseau par leurs anastomoses (chez les llhizo- stomes); ou bien ils se prolongent dans les tentacules, ou bien ils forment des sinus particuliers, ou enfin ils s’abouchent dans un canal marginal qui établit une com- munication entre tous ces canaux. M. Ehrenberg a vu , chez Y Aurélia aurita , le canal marginal former, à égale distance de deux globules colorés marginaux , un renfle- ment au point où aboutit un canal arrivant de l’estomac sans être divisé. Ce renflement , recouvert par un grand lobe marginal, s’ouvrirait au-dehors par un orifice d’où cet auteur aurait vu sortir des débris d’animaux micro! 1 18 HISTOIRE DES RADIAIRES. scopiques, et qu’il veut, en conséquence, nommer un anus, de sorte que Y Aurélia aurait huit anus, et ce serait à tort, suivant M. Ehrenberg, qu’on aurait supposé que, chez les Méduses, le même orifice buccal sert à l’excré- tion des parties non digérées. Quant à nous qui avons fait avaler des Anneîides à des Méduses monostomes, et qui avons vu cette proie succes- sivement altérée par la digestion et rejetée en partie par la bouche au bout d’un certain temps , nous pensons qu’il faut attendre des observations plus concluantes pour ad- mettre définitivement l’existence de ces anus multiples. Nous croyons que les petits corps microscopiques, tels que les Bacillariées , sont arrivés accidentellement avec l’eau dans les canaux de la Méduse et non point pour ser- vir d’aliment, d’autant plus que des petits Crustacés vi- vans ont été observés souvent dans l’estomac des Méduses, où ils avaient cherché volontairement un gîte. Les tentacules, qui prennent naissance au bord de l’ombrelle et le plus souvent dans des échancrures , sont des cordons charnus simples, creux à l’intérieur. Ils sont remplis d’un liquide qui les fait allonger considérable- ment en les gonflant, et qui est refoulé dans les canaux de l’ombrelle quand ces tentacules se raccourcissent par l’effet de la contraction des fibres circulaires et longitudinales, dont ils sont formés. Comme ils communiquent directe- ment avec l’appareil digestif, on a pu leur attribuer des fonctions relatives à la digestion, et Schweigger notam- ment les a considérés comme destinés à sécréter un fluide analogue à la bile. Mais il est beaucoup plus probable que ces organes servent seulement, sinon à arrêter la proie, du moins à la palper et à l’engourdir au moyen de leur contact brillant. Les organes marginaux , dans lesquels M. Ehrenberg a voulu voir récemment des yeux et des branchies, avaient RADIAIRES MEDUSAIRES. II9 été signalés précédemment par beaucoup de naturalistes. O. F. Muller les décrivait comme présentant un petit tube marqué d’un point noir au sommet, M. de Baer les appelait des petits corps énigmatiques ( rathselhafte ) , M. de Blainville leur donne le nom d’auricules. Beaucoup de Méduses paraissent en être totalement dépourvues, et d’après cela, Eschscboltz crut pouvoir ajouter ce carac- tère de l’absence des organes ou corpuscules marginaux à celui de l’absence des ovaires pour caractériser sa division des Cryptocarpes ; mais plus récemment, on en a observé dans des espèces qui étaient rapportées à cette même division des Cryptocarpes. Ainsi, M. Milne Edwards les a vus dans la Carybdée marsupiale, et M. Sars les a vus dans sa Thaumantias multicirrata. Ces organes dans les Rlnzostomes , où nous les avons étudiés, se composent d’un sac membraneux, situé entre deux lobes , au fond d une échancrure de l’ombrelle, et plissé irrégulièrement, mais cependant de manière à re- présenter une apparence de digitations comme l’avait dit M. Milne Edwards. Les plis convergent vers le bord ex- terne de 1 ombrelle où le sac se termine en un tube mem- braneux court, dans lequel les corps légers sont entraî- nés par un courant dirigé vers l’intérieur et qui se divise suivant les plis principaux. A travers la paroi du tube, on aperçoit un globule trois fois plus étroit, rougeâtre par réflexion ou noirâtre par transparence, fixée à l’extré- mité d’un pédoncule multiple, lequel on ne voit bien lui- même que par transparence. En déchirant la membrane , on peut isoler ce corps globuleux et reconnaître qu’il est formé de quatre pièces oblongues, supportées latérale- ment chacune par un pédoncule qui se prolonge en pointe au-delà du globule total. Ces pièces par le frottement se détachent du pédoncule, à la manière des Carpelles, des Ombellilères, c’est-à-dire de bas en haut par rapport 120 HISTOIRE DES RÂDIAIRES. au pédoncule, à la pointe duquel elles restent pendantes. On peut, sans doute, en raison du mouvement circula- toire du liquide dans les poches membraneuses, admettre que ces organes sont le siège d’une sorte de respiration ,. mais tant d’autres parties dans les Méduses présentent également un mouvement produit par des cils vibraliles , qu’on aurait tout autant de motifs de leur attribuer aussi des fonctions respiratoires. Quant à l’autre signification donnée par M. Ehrenberg aux globules colorés , on ne voit absolument aucun autre motif que la couleur rou- geâtre pour croire avec lui que ce puissent être des yeux, et bien au contraire, la structure que nous venons de si- gnaler n’a rien absolument de comparable à ce que nous montrent les yeux véritables des autres animaux. A la vé- rité, M. Ehrenberg indique aussi des ganglions nerveux au voisinage de ces prétendus yeux ; mais ce serait faire un cercle vicieux que de s’étayer de la signification de ces prétendus nerfs pour conclure à la vraie signification des yeux, quand on n’a pas d’autres motifs que la détermination hypothétique de ces derniers organes pour appeler nerfs ou ganglions nerveux les parties blanches quelconques que l’on indique en cet endroit. M. Ehrenberg qui a étu- dié ces organes énigmatiques dans X Aurélia aurita , les dé- crit comme consistant en une petite tète ovale ou cylin- drique jaunâtre, portée par un pédoncule un peu plus mince qui est fixé sur une petite vésicule dans laquelle est logé librement un corps glanduleux jaunâtre ou blanchâ- tre (ganglion nerveux), envoyant deux branches ( nerfs optiques) à la petite tête. Au coté dorsal de cette petite tête se trouve un point rouge consistant en un pigment finement granuleux qui recouvre un bulbe (bulbe ner- veux). La vésicule de la base contient une quantité varia- ble de cristaux de carbonate de chaux qui avaient déjà été signalés par Gaede et par Rosenthal; mais indiqués mal- RADIAIRES MÉDUSAIRES. 121 à-propos par ce dernier comme inattaquables par les aci- des. M. Ehrenberg n’a pas trouve de pigment dans les Cyanées et les Chrysaores , il n’y a vu que la poche ou vésicule contenant les cristaux et le corps glanduleux. Les ovaires, bien connus chez les Rhizostomides et les Médusides, n’ont point été vus chez un grand nom- bre d’autres Méduses que pour cette raison Eschscholtz place dans la division des Discophores cryptocarpes, tan- dis qu’il nomme les premières, ses Phanérocarpes; chez celles-ci on voit sous l’ombrelle, autour de la base des bras, quatre ou huit cavités assez grandes s’ouvrant sépa- rément au-dehors, par des ouvertures qui ont pu être prises pour des bouches par quelques naturalistes; ces cavités elles-mêmes ont pu être prises avec plus de raison pour des organes respiratoires, car elles renferment des membranes plissées en fraise, ciliées et garnies de tenta- cules courts ou de cæcums flottans nombreux, ciliés eux- mêmes, et qui sont le siège d’un mouvement vibratile continu. C’est dans l’épaisseur de cette membrane plissée que se développent les œufs qui les gonflent et en forment quatre bourrelets colorés, disposés le plus souvent en crois- sant, d’où résulte une apparence de croix ou de fleur à quatre pétales, qu’on aperçoit par transparence à travers l’ombrelle. On a supposé sans motifs concluans que les cæcums ou tentacules de l’ovaire pouvaient remplir les fonctions d’organes mâles; d’un autre côté, M.de Siebold (Froriep’s, Notiz, 1 836, n. 1081, p. 339) prétend avoir observé les deux sexes séparément sur les Méduses. Les mâles, sui- vant lui, auraient à la place des ovaires, des organes pres- que semblables , contenant des zoospermes analogues à ceux des Anodontes etdesMulettes. Maison peut supposer que ce prétendu testicule, si semblable à un ovaire, était le résultat d’une altération morbide de l’ovaire lui-même. 122 HISTOIRE DES RADIAIRES. I Le développement des Méduses a été particulièrement étudié et suivi dans X Aurélia aurita. Les œufs, quand ils ont atteint leur maturité dans l’ovaire, sont arrondis et revêtus d’une coque lisse, mince et membraneuse. Par l’ef- fet des contractions de l’ombrelle, ils sont chassés hors des ovaires et ils sont reçus dans les sacs membraneux qui bordent les bras. Là, ils continuent à grossir et ac- quièrent la faculté de se mouvoir avec une grande vivacité; puis ds quittent ces poches qu’ils ont gonflées temporai- rement. Les œufs, dans cette période de leur développe- ment, perdent leur coque et les jeunes, suivant M. Ehren- berg, prennent une des trois formes suivantes : les uns sont globuleux ou ovoïdes, d’une couleur violette pale, ou ressemblent en petit à des framboises, d’autres sont discoïdes , également violets et ressemblent à des petites Méduses sans bras et sans cavité digestive, mais la plupart sont cylindriques, obtus aux deux extrémités, d’une cou- leur brun-jaune et longs d’un huitième de ligne, munis de cils vibratiles comme les précédens, et nageant dans les eaux avec rapidité. M. de Siebold a suivi le développement des mêmes œufs et y a pu reconnaître d’abord la tache germinative et la vé- sicule dePurkinje; mais quand ils sont arrivés dans les sacs des bras, la vésicule germinative a disparu, et des change- mens remarquables se sont opérés; le vitellus est divisé par des sillons rayonnans et circulaires; ce qui produit la forme de framboise observée par M. Ehrenberg. Quand les sillons ont atteint leur maximum de développement, il se forme au milieu une cavité, et l’on aperçoit à la sur- face, les premiers indices du mouvement des cils vibra- tiles, qui se montrent bientôt partout et déterminent la rotation de la masse. Cependant les œufs ont passé succes- sivement à la forme d’un cylindre arrondi aux deux bouts et ont changé en brun leur couleur violette. RADIAIRES MÉDUSAIRES. is3 M- Sars enfin, ayant étudié le développement des œufs de la même Aurélia aurita , a prétendu récemment que l'animal, décrit par lui-même auparavant sous le nom de Strobila , n’est pas autre chose que cette Méduse dans le jeune âge. Or, la Strobila ressemble d’abord à un polype fixé par sa base qui est cylindrique, et terminé supérieure- ment en manière de coupe avec vingt à trente tentacules mobiles de la longueur du corps, et une bouche très ex- tensible et protractile. Dans une seconde période, le stro- bila est comme divisé transversalement par des sillons, dont le nombre s’augmente successivement. Dans une troisième période, chaque segment transverse se prolonge latérale- ment en huit lobes bifides à l’extrémité, qui correspondent exactement aux lobes des autres segmens, dont le plus inférieur se prolonge en un pédoncule qui fixe toute la fa- mille. Dans une quatrième période enfin, les segmens se séparent et deviennent autant d’animaux distincts analo- gues aux Méduses. On conçoit, d’après cela, que l’histoire des Méduses laisse encore beaucoup à faire. Les familles établies par Eschscholtz paraissant devoir être conservées, nous donnons ici sa classification des Méduses ou Acalèphes discophores. indivision. DISCOPHORES PHANÉROCARPES. Cordons ovariens visibles. Huit échancrures au bord du disque, dans cha- cune desquels est un corpuscule coloré. ire famille. Rhizostomides. Point de bouche. Bras très divisés et ramifiés pourvus de suçoirs. A. Avec huit sacs ovariens. i. Cassiopée. B. Avec quatre sacs ovariens. a. Des bras sans tentacules. 2. Jlldzostome. b. De grands tentacules entre les bras. 3. Ccphée. 2e famille. Médusides. Une bouche entre les bras. .4. Des tentacules. 124 HISTOIRE DES RADIAIRES, I. Estomac prolongé par des canaux ramifiés. a. Tentacules au bord et à la face inférieure de l’ombrelle. h. Tentacules au bord seulement. II. Estomac avec des prolougemens en forme de sac. a. Tentacules à la face inférieure de l’om - brelle. b. Tentacules au bord seulement, a. Au nombre de huit. ë. Au nombre de vingt-quatre. B. Sans tentacules et sans bras. 4. Sthenonie , 5. Méduse. 6. Cyanée. 7. Pélagie. 8. Chrysaore. 9. Eohyre. 2e division. DISCOPHORES CRYPTOCARPES. Point d’ovaires visibles. Point de corpuscules colorés dans les échancrures du bord de l’ombrelle. ir« famille. Geryoivides. Un long pédoncule partant du milieu de l’ombrelle en dessous. A. Pédoncule sans bras à sa base. I. Plusieurs cavités stomacales en forme de cœur. 10. Geryonie. II. Un estomac ou plusieurs , non en forme de cœur. a. Pédoncule divisé en lobes à l’extrémité, a. Prolongemens de l’estomac en forme de sac, au contour de l’ombrelle. 11. Dianée. 6. Canaux simples au contour de l’ombrelle. 12. Linuche. b. Pédoncule simple à l’extrémité. c. Pédoncule pourvu à l’extrémité de bras plu- 13 . Saphénie. meux. 14. Eirène. B. Pédoncule portant des bras à sa base. I. Tentacules au bord de l’ombrelle. i5. Lymnorée. II. Point de tentacules. 16. Favonie. 2 c famille. Océanides. Une cavité stomacale peu étendue , s’ouvrant au dehors par un orilice buccal tubiforme; de cette cavité partent de petits canaux qui arri- vent jusqu’au bord de l’ombrelle , laquelle est en forme de cloche et beaucoup plus convexe que dans les autres familles. A. Des tentacules au bord de l’ombrelle. I. Point de tentacules à l’intérieur de l’ombrelle. a. Bord de la bouche simple ou lobé, a. Ombrelle concave en dessous. * Tentacules du bord simples. 1. Des lobes autour de l’orifice. 17. Océanie, RADIAIRES MÉDUSAIRF.S. 120 2. De l’estomac, longs bras autour de l’orifice. ** Tentacules du bord renflés en bulbe à leur base. 6. Ombrelle prolongée en cône par-des- sous. b. Bord de la bouche muni de tentacules noueux. II. Des tentacules à l’intérieur de l'ombrelle. B. Point de tentacules au bord de l’ombrelle. 18. Callirhoé. 1 9. Thaumantias. 20. Tirna. 21. Cytaeis. 2 1 . Mélicerte. 23. Phorcynie. 3e famille. Equorides. Cavité stomacale occupant un grand espace au milieu de la face inférieure de l’ombrelle, s’ouvrant au dehors par une large bouche qui ne peut s’allonger en forme de tube, et se prolongeant en canaux étroits ou en sacs élargis jusqu’au bord de l’ombrelle. A. Prolongemens de l’estomac en canaux étroits. a. Point de cirrhes ou tentacules au bord de la bouche. 24. Equorée. b. Des tentacules au bord de la bouche. 2 5. Més onème. B. Prolougemens de l’estomac larges, en forme de sacs. a. Tentacules simples. * Des tentacules entre les prolongemens de l’estomac. 26. Egine. * Des tentacules à la paroi externe des pro- longemens de l’estomac, 27. Cunine. b. Tentacules pourvus de glandes. 28. Eurybie. C. Prolongemens de l’estomac, allongés et trian- gulaires. 29, Polyxène. 4e famille. Bérénicides. Point de cavité stomacale, mais des canaux digestifs ramifiés en forme de vaisseaux, recevant la nourriture par un grand nombre de petites ou- vertures ou de courts suçoirs. Ombrelle plane. Point de tentacules. 3o. Eudore. Des tentacules au bord. 3r. Bérénice. M. Brancît, en considérant que plusieurs des Méduses cryptocarpes sont réellement pourvues d’ovaires visibles et d’organes marginaux, et qu’on ne peut supposer une HISTOIRE DES RADIAÎRES. I2Ô aussi grande différence entre l’organisation des deux di- visions d’Eschscholtz , a adopté ses familles , mais les a rangées d’une autre manière en trois tribus, savoir: i° celle des Monostomes , comprenant les familles des Ocèanides , des Eq un ri des et des Mèdusides ; 20 celle des Polystomes , comprenant les familles des Gèryonides et des Rhizostomides; et 3° celle des Astomes , établie provi- soirement, et comme appendice , pour la seule famille des Bérenicides, qui, mieux connue, devra probablement rentrer dans la tribu des Polystomes , sinon dans une des familles de cette tribu. Ce mode de classification a beaucoup de rapport avec celui adopté par Cuvier, dans la 2e édition du Règne animal, si ce 11’est que, dans ses Astomes, Cuvier place les Ly timorées , les Favonies , les Géryonies et les Cary b - dées. Aux genres établis par Péron et Lesueur, Eschscholtz a ajouté comme on voit beaucoup de genres nouveaux , M. Lesson , MM. Quoy et Gaimard , et enfin M. Brandt, d’après Mertens, en ont ajouté encore d’autres 5 nous les mentionnerons plus loin ; mais on doit remarquer que la plupart de ces genres ont été établis sur des animaux in- complètement observés, ou incomplets eux-mêmes par suite de quelque mutilation accidentelle. Il faut donc at- tendre de nouvelles observations pour être fixé sur la clas- sification des Méduses.] F. D. * Une seule bouche au disque inférieur de V ombrelle. EUBOïtE. (Eudora.) Corps libre, orbiculaire, discoïde, sans pédoncule, sans bras et sans tentacules. Bouche unique, inférieure et centrale. RADIAIRES MÉDUSAIRES. W] Corpus liberum , orbiculare , discoideum ; pcdunculo , bradais , tentaculisque nullis. Os unicum , infer um , centrale. Observatioks. — Les Eudores se rapprochent en quelque sorte des Porpites par leur forme générale ; mais, outre qu'elles ne sont point cartilagineuses intérieurement, leur organisation est différente. Elles sont principalement distinguées desEphyres, en ce qu’elles n’ont qu’une bouche. Ce sont des corps gélatineux, transparens, éminemment veineux ou vasculeux, et aplatis comme des pièces de monnaie. On n’en connaît encore qu’une espèce. [Eschscholtz n’accorde point de, bouche ni de cavité sto- macale aux Eudores; il y admet seulement un canal digestif ramifié comme un système vasculaire, et recevant les élémens nutritifs par un grand nombre de petites ouvertures , ou peut- être même par des suçoirs courts. M. de Blainville regarde comme un estomac le centre de réunion des quatre canaux, et paraît croire qu’il doit aussi exister une bouche ; d’ailleurs il doute que l’animal observé par Péron et Lesueur ait été com- plet.] F. D. ESPÈCES. 1. Enclore onduleuse. Eudora undulosa. Péron. Ann. du Mus. vol. 14. p. 326. Leslienr. Voyage, etc. pl. 1. f. i*3. * Eudora undulosa. Eschsch. Acal. p. 120. * Eudora undulosa. Blainv. Man. d’actiu. p. 272. pl. 3o. f. 1. 3. Habite près de la terre de Witt. Corps orbiculaire, aplati, discoïde, nu, rayonné'en dessus par des vaisseaux simples, onduleux, et offrant en dessous des vaisseaux polychotomes divergens. [M. Lesson a figuré, dans le Voyage de la Coquille (Zooph. pl. 9), deux Méduses qu’il nomme , l’une Eudora hydropotes , l’autre Eudora discoides; mais ou a lieu de penser, d’après le peu de détails donnés sur leur organisation , que les objets figurés par lui sont des Méduses d’un autre genre, des Equorées, par exem— gle, qui auraient été mutilées et privées de leurs tentacules.] F. D, 128 HISTOIRE UES RADIA1RES. PHORCYNIE. (Phorcynia.) Corps transparent, orbiculaire, convexe, retus et comme tronqué en dessus, concave en dessous; à bord ou limbe large, obtus, nu et entier. Point de pédoncule, ni de bras, ni de tentacules. Corpus hyalinum , orbiculaire , superne convexum re- tusum aut truncatum , subtus concavum ; margine vel limbo lato , obtuso , nudo , intcgro • pedunculo , brachiis tentaculisque nullis. Observations. — Les Phorcynies sont principalement distin- guées des Eudores par leur forme générale, étant convexes en dessus, concaves en dessous, et ayant l’estomac distinct, quel- quefois en saillie. Elles ne sont point aussi veineuses que les Eudores, et par leur bord nu, sans appendice quelconque, elles diffèrent éminemment des Carybdées. J’y réunis les Eulimènes de Pérou. [Eschscholtz place le genre Pliorcynie dans sa famille des Océanides, et lui donne pour caractère d’avoir « une cavité stomacale s’ouvrant au dehors par une bouche tubuleuse sim- ple et des canaux étroits et nombreux, dirigés de la cavité cen- trale vers le bord. » On ne peut s’empêcher de penser, même d’après les dessins de M. Lesueur , que plusieurs des espèces rangées dans ce genre pourraient se rapporter à des animaux mutilés.] F. D. ESPÈCES. i. Phorcynie turban. Phorcynia cudonoidea. P. crassa, superne latior, refusa • limbo ma g i/o, rotundato; stomacho prominulo, inversé pyramidato. Phorcynia cudonoidea. Pérou. Ann. i4. p. 333. Lesueur. Voy. etc. pl. 5. f. 5 et 6. * Esclis. Aeal. p. 107. * Blaiuv. Man. d’actin. p. 273. pl. 3r. Habile près la terre de Witt. Couleur bleuâtre. piiorcyxie. î29 2. Phorcynie pétaselle. Phorcynia petasella. P. subconica, trnncala, hyalin» ; margine integerrimo. Phorcynia petasella. Pérou. Ann. p. 333. Lesueur. Yoy. pl. 6. f. i. 2. 3. * Esclischollz. Acal. p. 107. n° 2. * Blainv. Mau. d’act. p. 27 '». Habite près des îles Furneaux. — Forme d’uu chapeau rond. 3. Phorcynie istiophore. Phorcynia istiophora, P. supernè convexa; limbo lato, pendulo ; margine integro sub- criseo. Phorcynia istiophora. Péron. ibid. 333. Lesueur. Voy. pl. 6. f. 4. * Eschscholîz. Acal. p. 107. * Blainv. Man. d’actin. p. 274. Hab. près des îles de Hunier. 4. Phorcynie cyclophylle. Phorcynia cyclophylla, P. supernè convexo-retusa ; margine integro; limbo subtus radiato. Eulimcna cyclophylla. Péron. Ann. p. 334. Lesueur. Voy. pl. 6. f. 6 et 7. * Eulimcna cyclophylla. Blainv. Man. d’actin. p. 274. Habite l’Océan atlantique austral. 5. Phorcynie sphéroïdale. Phorcynia sphœroidalis. P. sphœroidea ; supernè infernèque depressiuscula ; costel/is longi- tudina/ibus , mini mis ad periphœriam. Eulimena sphœroidalis. Péron. ibid. Lesueur. ^oy. pl. 6. f. 5. * Eulimena sphœroidalis. Blainv. Man. d’actin. p. 274. pl. 3i. Uabite l’Océan atlantique austral. — Taille petite; couleur hyaline avec quelques nuances de rouge et de bleu. •j* 6. Phorcynie croisée. Phorcynia cruciata. P. disco canalibtts quatuor albis, crucerr. referentibus. Médusa cruciata. Linné. Syst. nat. 12e édit. p. 1 1 96. Muller. Prodr. Fauu. Dan. 2818. Modeer. Nouv.Mém. Aead.Stockh. 1790. Habite la mer du Nord, sur les côtes de Norsvège. (M. Lesson a décrit {yoy. Coq. p. i3o) sous le nom à' Eulimena Heliometra , une espèce de Médusaite, qui doit aussi être rap- portée à ce genre.) Tome UT. 9 l3o HISTOIRE DES RADIAIRES. CAEYBDÉE. (Carybdea.) Corps orbiculaire, convexe ou conoïde en dessus, con- cave en dessous, sans pédoncule, ni bras, ni tentacules , mais ayant des lobes divers à son bord. Corpus hyalinum , orbiculare , superne convexum aut conoideum , sublus ccivum ,* margine /obis variis instrücto ; pedunculo, brachiis tentaculisque nu/lis. Observations. — On distingue facilement les' Caiybdées des Phorcynies par les appendices ou les lobes particuliers et di- vers qui bordent leur limbe. Et, quoique les unes et les autres n’aient ni pédoncule, ni bras, ni tentacules, la forme générale des Carybclées est déjà plus composée que celle des Phorcynies, et semble annoncer le voisinage des Equorées. On n’en connaît encore que deux espèces. [Eschscholtz rapporte à son genre Occcinia la Carybdée mar- supiale qu’il n’a point vue. M. Milne Edwards, quia eu occa- sion de l’étudier avec soin à Naples, regarde avec raison les quatre lobes linéaires de l’ombrelle comme des tentacules; mais il décrit comme des vaisseaux biliaires quatre groupes de cæ- cums flottans, rameux, situés à la place qu’occupent ordinaire- ment les ovaires. En conséquence, il suppose que les quatre organes marginaux pourraient être des ovaires. II serait à dé- sirer que cette observation fût répétée en diverses saisons, pour qu’on lût bien assuré que les ovaires ne se développent pas à certaines époques au-dessous des cæcums rameux , qui seraient alors analogues aux tubes ou tentacules bordant les ovaires dans d’autres Méduses.] F. D. ESPECES. i, Carybdée périphylle. Carybdea periphylla. C. conica umbonata, subtus cava ■ limbo lobis, foliiformibus aucto, Carybdea periphylla. Pérou. Ann. 14. p. 332. Lesueur. Voyage, etc. pl. 5. f. 1. 2. 3. * Blainv. Man. d’actin. pl, 275. pl. 3i. f. 1. Habite l’Océan atlantique équatorial. — Larg. 18 à 22 lig. T.QV ORÉE. l3l 2. Carybdée marsu piale. Carybdea marsupialis . <7. conoidea crumeniformis ; margine lobis quatuor llnearibus dis - tantibus. Urlica. . . . Plancus. Coucb. tab. 4* f. 5- Carybdea marsupialis. Péron. Ann. p, 333. Lesueur. Voy. pl. 5. f. 4. Médusa marsupialis. Linn. Syst. nat. 12e éd. 1097. * Brug. Encycl. mélb. pl. 92. f. 9. * Modeer. Nouv. Mém. acad. Stockb. 1790. * Calybdea marsupialis. Milne Edwards. Ann. sc. nat. t. 28. p. 248. pl. 1 1. 12. * Blainv. Man. d’actiu. p. 275 et 282 ( Oceania ). * Oceania marsupialis. Escbs. Acal. p. 101. n° 12. Habite dans la Méditerranée. — Larg. 12 à i5 lig. -J- 3. Carybdée bicolore. Carybdea bicolor. Quoy et Gaint. Voy. Astrol. zool. p. 293. pl. a5. fig. i3. C. conica , pileiformi . basi dilatata, subtus cava , ferruginea; limbo sexdecies lobato ; tentacu/is crassis , brev'tbus, rubro punctalis. Habite l’Océan atlantique entre les îles du cap Vert et la côte d’A- frique. — Hauteur 6 pouces. f 4. Carybdée bitentaculée. Carybdea biteniaculata. Quoy et Gaitn. 1. c. p. 295. pl. 25. fig. 4i* 5. C. miuinia, subcordiformi ; limbo dilatata , andulata j ore octies fimbriato • tentaculis dudbus , externis , longis. Habite près d’Amboine. — Couleur variant du blanc au jaune rou- geâtre doré; tentacules rougeâtres à la pointe, verts au milieu. EQUOELÉE. (Æquorea.) Corps libre, orbiculaire, transparent, sans pédoncule et sans bras, mais garni de tentacules. Bouche unique, inférieure et centrale. Corpus liberum , orbiculare , hyalinum ,* pedunculo bra- chiisque nullis ; tentaculis ad periphæriain. Os unicum , inferum , centrale, jj Observations. — Les Equorées dont il s’agit ici sont nom- breuses en espèces, et peuvent sans doute être divisées elles- 9* HISTOIRE DES RADIAI RES. 1^2 memes en plusieurs coupes particulières. Mais, comme elles n’ont ni pédoncule ni bras, nous les trouvons en cela tellement remarquables, qu'il nous a paru suffire d’en former un seul genre. Ce sont des corps orbiculaires , les uns aplatis, les autres plus ou moins convexes en dessus, tentacules dans leur pour- tour, offrant, soit de petites lames saillantes, soit des espèces de petits suçoirs, soit diverses particularités propres à caracté- riser les races, ou à former des sections parmi elles. Ces corps n’ont qu’une seule bouche dans leur disque inférieur. ESPÈCES. 1. Equorée rose. Æquorea rosca. Æ. orbicularis , planiuscula , rosea ; supernè 'vasculis, trichotomis et polycliotomis ; tentaculis capillaceis , longissimis et numerosis* * s i m is . Cuvieria. Ptron et Lesueur. Voy. Ic. pl. 3o. f. 2. Cuvieria carisochroma. Lesueur. Voy. pl. a. f. i. * Bérénice rosea. Eschs. Acal. p. 120. n° 3. (1) * Bérénice rosea. Blainv. Man. d’acliu. p. 276. 2. Equorée euchrorae. Æquorea euchroma. (1) Le genre Bérénice, établi par Péron et Lesueur, fut fort imparfaitement caractérisé par eux dans celte seule phrase (Ann. mus. t. 14, p. 026): « Ombrelle aplatie, polymorphe; • des vaisseaux ramifiés, garnis d’une multitude de suçoirs. » Car, bien qu’il eût été dit que ce genre était delà division des Méduses agastriques non pédonculées, mais tentaculées, cela ne donnait pas une idée claire des Bérénices; aussi Lamarck crut-il devoir le réunir aux Equorées. Eschscboltz (Syst. der Acalephen ) reprit ce genre, et le plaça dans sa famille des Bérénicides , la quatrième de ses Discophores cryptocarpes ou sans ovaires visibles, laquelle comprend des animaux sans ca- vité stomacale, mais avec des canaux digestifs, ramifiés, dans lesquels la nourriture pénètre par une foule de petites ouver- tures ou de suçoirs; puis il le distingua des Eudores par cette phrase : « bord de l’ombrelle pourvu de cirrhes allongés. » M. de Blainville (Man. d’actin.), qui adopte aussi ce genre, a EQUORÉE. l33 Æ. subconvexa , vasr.ulosa , xasculis quatuor dorsi centro crucem refcrcntibus ; tentaculis capillaceis, longissimis. Cuvieria euchroma. Lesueur. Voy. pl.2. f. i. An Berenix euchromia ? Pérou. Ann. 14. p. 327. * Bérénice euchroma. Eschs. Acal. p. 120. p. 2. * Bérénice euchroma. Elainv. Man. d’actin. p. 277. pl. 32. f. 1. Hab. l’Océan atlantique équatorial? — Couleur verdâtre. 3. Equorée thaîassine. Æquorea thalcissina. Æ. convexiuscula , vasculosa; vasculis sex majoribus , in dorso ccntroque dc/iresso permiscuis . Berenix thalassina. Pérou. Ann. 14. p. 827. * Cuvieria càrisochroma. Pérou et Lesueur. Voy. pl. 6. f. 2. * Bérénice thalassina. Eschs. Aral. p. 120. n° 1. * Bérénice thalassina. Blainv. Man. d’actin. p. 276. Habite les côtes de la terre d’Arnbeim. — Ce 11’est pas la même que l’Équoréc viridule, n° 9. 4. Equorée mollicine. Æquorea mollicina. Æ. orbicularis, depressa; joveolis tenlaculisquc brevibus duodeciiu ad periphœriam, Médusa mollicina. Forsk. Ægypt. p. 109. et le. tab. 33. fig. C. Encycl. pl. g5. f. r. 2. * Modeer. Nouv. mém. acad. Stockli. 1790. rendu sa caractéristique plus complète en disant que « l’orifice « buccal est aussi large que l’excavation de l’ombrelle, au fond « de laquelle des ramifications vascultformes aboutissent par « quatre gros troncs en croix à un sinus médian. » Ce genre d’ailleurs, pour ces divers auteurs, ne comprend bien que les mêmes espèces , ies trois premières Equorces de Lamarck; il a reçu le nom de Cuvieria dans le Voyage aux Terres Australes de Péron et Lesueur. C’est à la famille des Bérénicides que M. Brandt rapporte son nouveau genre Staurophore fondé sur une espèce incomplète- ment observée par Mertens; ce genre serait caractérisé par le manque de bouche et par la présence d’un grand nombre de bras ou suçoirs (?) disposés en deux séries alternes qui forment une croix à la face inférieure de l’ombrelle qui est convexe, de forme variable et bordée de tentacules nombreux. La Stauro- phora Mertensii (Brandt. Ueber. Schirmq. p. 400. tab. 24 et 25j i34 HISTOIRE DES RADIAIRES. Foveolia mollicina. Pérou. Ann. i 4 . p. 340. (x) * Æquorea mollicina. Esclis. Acal. p, 112. n° i3. * Foveolia mollicina. Blainv. Man. d’actin. p. 280, p. 33. Habile la Méditerranée. — Larg. 18 lig. 5. Equorée bleuâtre. Æquorea mesoncma. JE. orbiçularis, deprcssa; sublus fascid annulavi lamellosâ , circulo lenlaculifero divisa; tcntaculis ravis. Médusa. . . Forsk. Ægypt. Ic. tab. 28. fig. B. absque descr. Encycl. pl. 9 5. f. 4. est bleuâtre, large de 3 pouces, elle habite l’Océan pacifique septentrional. (1) Le genre Foveolie que Eschscholtz n’accepte pas plus que 11e l’avait accepté Lamarck, mais que M. de Blainville con- serve, tout en avouant qu’il ne le connaît que d’après des figures , et en déclarant qu’il ne paraît pas différer beaucoup des Equorées, fut. créé par Pérou et Lesueur pour des Méduses gastriques, non pédonculées, tentaculées, ne différant dcsEquo- rées que par la présence de « petites fossettes au pourtour de « l’ombrelle. » Ces auteurs y rapportent. A.nn. du Mus. t. 14, les cinq espèces suivantes : 1. Foveolia pilearis , de l’Océan. Pérou et Lesueur. Ann. du Mus. 14. p. 33g. Médusa pilearis. Liun. Sysl. nat. 12e édit. p. 1097. Blainv. Mau. d’actin. p. 280. 2. Foveolia hunogaster des côtes de Nice. larg. g. à 12 lig. Blainv. Man. d’aclin. p, 280. 3. Foveolia mollicina. Equorée, 11" 4 de Lamarck . 4. Foveolia diadema de l’Oc. atlant. austral. — Larg. 22 1. 5. doveolia lineolata des côtes, de Nice. larg. 12 à 18 lig. M. de Blainville caractérise ainsi ce genre (Man. d’ ictinolog. p. 280) « Corps circulaire plus ou moins élevé, garni dans sa « circonférence d’un cercle peu nombreux de cirrhes tentacu- « laires, en général assez courts, avec des fossettes ou sinus in- « termédiaires, excavé en dessous, avec un orifice buccal cen- « irai, très grand, sans pédoncule ni appendices brachidés. » ÉQUOREE. l35 Æquorea mesoncma. Pérou. Ann. 14. p. 336. Lesueiir.Yoy.pl. 8. f. i. * Médusa cœlum-pensiie . Mcdeer. Nonv. mém. Slockli, 1700. * Mcsonema cœlum-pensiie. Eschs. Aeal. p. 112. u° 1. ( 1) * Æquorea cœlum-pensiie. Blaiuv. Man. d’actin. p. 278. Habite la Méditerranée? — Larg. 3 pouces. (1) Le genre Mesonema, établi par Eschscholtz dans sa fa- mille des Equorides, c’est-à-dire des Acalèphes discopliores cryptocarpes, qui ont une large cavité stomacale entourée de prolongemens en forme de canaux, et une bouche grande, ordi- nairement ouverte, non prolongée en tube, sont caractérisés « par des cils qui bordent la bouche, en même temps que des « tentacules nombreux occupent le bord de l’ombrelle, et que « les canaux partant de l’estomac sont étroits et linéaires. » Ce genre, qui ne diffère réellement des Equorées que par ces cils entourant la bouche et que M. de Blainville n’adopte pas, comprend avec l’espèce indiquée ci-dessus Æquorea mesoncma, une seconde espèce décrite par Eschscholtz, et trois nouvelles espèces de M. Brandt, qui considère comme des bras les tenta- cules entourant la bouche, et conséquemment rapporte à ce genre des espèces qui ont ces appendices très courts. •f* i. Mesonema abbreviata. Esc. Acal. p. 1 13. tab. n. f. 3. M. umbella hemisphœrica ; ventriculi canalilus 17-brevibus ; cir - rliis marginalibus numerosis brevissimis. Æquorea abbreviata. Blainv. Man. d’actin. p. 278. pl. 38. f. 4- Habite le détroit de la Sonde. — Ombrelle incolore, larg. 8 lig. ■f- 2. Mesonenie macrodactyle. Mesonema macrodacty- lum. Brandt. über. Schirmq, p. i32. tab. iv. M. umbellâ hyalinâ convexiuscula subtus inflata et 40 64 ‘ventriculi appendicibus instructa; brachiis numerosis brevibus circa os late apertum; tentaculis 10-16 marginalibus, longis. Habite l’Océan pacifique près de l’équateur. — Larg. 2 à 12 pouces. f 3. Mesoneme (Zygodactyle) bleuâtre. Mesomena {Zy- gadactyla) cœrutescens. Brandi. 1. c. p. 124* tab. v. l36 HISTOIRE DES RADIAIRES. 6. Equorée forskalienne. Æquorea forskalea. orbicularis, planiuscula, hyalina ; margine tentaculis, numerosis, prœlongis ; subtus annulo lato lamclloso. Médusa æquorea. Forsk. p. iio. et le. tab. 8a. Encycl. pl. q5. f. 3. Æquorea forshalena. Péron. Anu. p. 336. Lesueur. Voyag. tab. 8. f. a. * Médusa patina. Modeer, Nouv. mém. Stockh. 1790. * Æquorea Forskalia. Eschs. Acal. p. 109. n° 1. * Æquorea Forskalea. Blainv. Man. d’actin. p. 277. Hab. la Méditerranée et l’Océan atlautique. — Larg. x pied. 7. Equorée eurodine. Æquorea eurodina . Æ. hemisphœrica , rosea; limbo radiatim lineato ; tentaculis nume- rosissimis longissimisque ad periphœriam . Æ. eurodina. Péron. Ann. p. 336. Lesueur. Voy. tab. 9. * Eschs. Acal. p. 110. nu 5. Habile au détroit de Bass. 8. Equorée cyanée. Æquorea cyanea. Æ . hemisphœrica, ad periphœriam subcoarctata, cœrulea; fasciculis lamellarum subclavatis ; tentaculis capillaceis . Æquorea cyanea. Péron. Ann. p. 337. Lesueur. Voyage, tab. 10. f. r. 2. 3. Eschs. Acal. p. ni. n° 6. * Blainv. Man. d’actin. p. 277. pl. 32.1'. 2. Habite les côtes de la terre d’Arnheim. M. umbelld lenticulari , duplici sérié tentaculorum basi cœruleorum marginatd ; brachiis 60 lanceolatis undulatisque ori circumdatis- ventriculi appendicibus 120. Hab. l’Océan pacifique septentrional au 35° lat. Les caractères du sous— genre Zygodactyla sont d’avoir les tenta- cules marginaux sur deux rangs , avec une rangée de corpuscules cupuliformes qui paraissent être des tentacules uou développés. M. Brandi décrit aussi comme pouvant peut-être appartenir à ce genre, le Dlesonema dubium (Ucber Schirmq. p. iîô. tab. 26) observé par Mertens dans l’Océan pacifique, à la Conception sur les côtes du Chili. F. D. EQUOREE. 1^7 g. Equorée viridule. Æquorea viridula. Æ. depressa , centro gibba ; limbo fasciculis lamellarum annulatim lineato ; tentaculis capillaceis. Æquorea thalassina. Pérou. Ann. p. 33y. Lesueur. Voy. tab. xo. f. 4. 5. 6. Æquorea thalassina. Eschs. Acal. p. ni. f. 7. * Æquorea thalassina. Blainv. Man. d’actin. p. 278. Habite les côtes de la terre d’Arnheim. 10. Equorée stauroglyphe. Æquorea slauroglypha,. Æ. subhemisphœrica , centro depressa } cr neigera; tentaculis peri- phœriœ brevissimis . Æquorea slauroglypha, Péron. Ann. p. 33y. Lesueur. Voy. tab. xo. f. 7. 8. 9. Hab. les côtes de la Manche. — Couleur rosée. Larg. 12 à 18 lig. 11. Equorée pourprée. Æquorea purpurea. Æ. plana } discoidea, purpurea; limbo subtils radiatim lamelloso ; lamel/is polyphyllis, fasciculatis ; tentaculis brevibus. Æquorea purpurea. Péron. Ann. p. 337. Lesueur. Voyage, pl. xi. f. 1. 2. * Polyxenia? Eschs. Acal. p. 119. (1) Habile près de la terre d’Endracht. — Il y a vingt-quatre faisceaux de laines. (1) Le genre Polyxenia, établi par M. Eschsçholtz, dans sa famille des Eqnot’ides pour une Méduse qu'il observa près des îles Açores, a pour caractères d’avoir « une cavité stomacale « très ample, divisée vers la périphérie en prolongemens amin- « cis qui s’étendent jusqu’à l’origine des cirrhes; la membrane « de cet estomac est libre et pendante entre ces prolongemens , « et plissée à l’intérieur. » Il a d’ailleurs les caractères com- muns aux Equorides, d’avoir une bouche largement ouverte et non susceptible de se prolonger en forme de tube, et de man- quer d’œufs ou d’ovaires, et de points colorés au bord de l’om- brelle. M. de Blainville n’en fait qu’une division du genre Equorée. Polyxenia cyanostylïs. Eschs. Acal. p. 119. tab. 5o.f. 1. P. tenera, hyalina ; appcndicibus ventriculi 16-18 , et cirrkis cya- neis totidem. 1 38 HISTOIRE DES RADIAIUES. 12. Equorée pleuronote. Æquorea pl euronota. Æ. discoidea; limbo darsali, costellls , radiato ; lamellis per pares fasciculatis ; tentaculis dénis , distanlibus. Æquorea pleuronota. Péron. Ann. p. 338. Lesuenr. Voyage, pl. ix. f. 3. 6. * Polyxenia? Eschs. Acal. p. iig.' Hab. près de la terre d’Arnheim. — Hyaline, bleuâtre. 13. Equorée allantophore. Æquorea allantophora. Æ. subsphœrica , infernè truncata, hyalino-crystallina • subtus cir- culo, corporibus cylindraceis , numerosissimis, formata • tentacu- lis brevissimis. Æquorea allantophora. Péron. Annales, p. 338. Lesueur. Voyage, pl. 12. f. 5. 9. * Æquorea allantophora. Eschs. Acal. p. ni. n° 8. * Æquorea atlan/ophora. Blainv. Man. d’actin. p. 278. Habite les côtes de la Manche. — - Larg. 18327 lig. ï4. Equorée onduleuse. Æquorea undulosa. Æ. conoidea , lineis undulosis , superna radiata , rosea , tentaculis longissimis. Æquorea undulosa. Péron. Annales, p. 338. Lesueur. Voyage, pl. 12. f. 1. 4. * Eschs. Acal. p. ni. 110 9. Habite près de la terre d’Arnheim. Æquorea cyanostyla. Blainv. Man. d’actin. p. 278. pl. 39. f. 4. Habite l’Océan atlantique, près des Açores. — Larg. 3 pouces. L'es- tomac , qui occupe presque toute l’étendue de l’ombrelle , sert ordinairement de gîte à un grand nombre de petits crustacés : de là le nom du genre, de ttcXu, plusieurs, ÎUvo;, hôte. M. Eschscholtz rapporte avec doute à ce même genre les Æquorea purpurea et pleuronota de Péron et de Lamarck. M. Brandt y ajoute, sous le nom de Polyxenia Jlaaibrachia , une espèce observée par Mertens dans la mer du Sud entre les côtes du Pérou et les îles Marquises. Elle est caractérisée par ses ap- pendices stomacaux au nombre de 32, ainsi que ses tentacules jaunes. EQUOREE. i3g 15. Equorée Risso. Æquprea Risso. Æ. planulata, discoidea , hyalino-subrosea } subtus radiata : limbo angusto nudo ; tentaculis capillaceis longissimis . Æquorea risso. Péron. Anu. p. 338. Lesueur. Voyage, tab. i3. f. r. 2. * Esclis. Acal. p. in.n° xo. Habite les côtes de Nice. — Larg. 3 à 4 pouces. 16. Equorée sphéroïdale. Æquorea sphœroidalis. Æ. sphœroidea , basi truncata ; umbrcllœ margine , crenulato , ton- taculifero : tentaculis 32 longiuscu/is. Æquorea sphœroidalis. Péron. Annales, p. 335. Lesueur. Voyage, pl. 7. f. 1. 2. Habite près de la terre d’Endracht. 17. Equorée amphicurte. Æquorea amphicurta. Æ. hemisphœrica} subtùs eminentia centrali, lineis verrucisque an- nulatirn cincta ; tentaculis brevibus. Æquorea amphicurta. Péron. Annales, p. 335. Lesueur. Voyage, pl. 7. f. 3« 4. Æquorea bunogaster. Péron. ibid. Lesueur. Voyage, pl. 7. f. 5. * Escbs. Acal. p. m. n° 11. Habite près de la terre d’Aruheim, et celle de Witt. 18. Equorée phospériphore. Æquorea phosperiphor a. Æ. de près sa ^ crassa, discoidea ; subtùs eminentia centrali gastrica , annulo lamelloso cinctâ , circuloque tuberculorurn , phosphorico- rum j tentaculis raris , brevibus. Péron. Annales, p. 336. , Lesueur. Voyage, pl. 7. f. 6. * AEquorea phosphoriphora (erreur typ.) Eschsch. Acal. p. m. n° i2. * AEquorea phospheriphora (erreur typ.) Blainv. Man. d’actiu. p. 277. Habite près de la terre d’Arnheim. f 19. Equorée rliodolom e. Æquorea rhodoloma. Brandt. über Schirmq. p. 12 1. tab. 3. f. 1-0. Æ. umbella convexa , conoidea , cingulo rosco ornala uudè pi o- cedunt 3 2 lentacula , prœlonga simulant viassim modo penden- HISTOIRE DES RADIAIRES. 140 tia, modo erecta aut patula; inféra , concavâ , 32 , append icibus costatim ornata. Hab. l’Océan pacifique aux côtes du Chili. ■j" L’Equorëe mitre, Æquorea mitra de M. Lesson (Voy. coq. zooph. p. 127. pl. 14. f. 3), est remarquable par sa forme allongée , par ses tentacules rouges, et ses ovaires jaunes. [Eschscholtz prend le genre Equorée pour type de sa famille desEquorides caractérisée parla grandeur de la cavité stomacale et par une large bouche non susceptible de s’allonger en trompe; il place dans cette famille, outre le genre Equorée et les genres Mesonème et Polyxène qui en sont démembrés, trois nouveaux genres observés par lui, Ægina, Cunina , et Eurybia, qui se dis- tinguent des premiers par les prolongemens de l’estomac en forme de larges sacs. M. Brandt ajoute à la même famille les genres Stomobrachium et Æginopsis , d’après les dessins et les descriptions de Mertens.] F. D. f ÉGOJE. (Ægina). Eschscholtz. Appendices ou prolongemens de l’estomac, élargis en forme de sacs; tentacules simples, situés entre les appen- dices de l’estomac et alternant avec eux. M. de Blain vi lie n’admet les Egines que connue un sous- genre des Equorées. i.Egine citrine. Ægina citrea. Eschs. Acal. p. ii3. tab. 1 1. f. 4* 1 Æ. appcndicibtis ventriculi extus bilobis; cirrhis quatuor; disco ex tus juxtà cirrlios sulcato. Æquorea citrea. Blainv. Man. d’actin. p. 279. pl. 3p. f. r. Habite l’Océan pacifique septentrional, au 34e lat. — Ombrelle épaisse, très bombée, large de 2 pouces, ayant en dessous quatre sillons d’où partent les tentacules. f 1. Egine rose. Ægina rosea. Escli. Acal. p. n5. tab. 10. f. 3. Æ. appcndicibus ventriculi exiiis integris , cirrhis quinque aut sex. Habite le même lieu. — Ombrelle peu bombée, large de 10 à 12 lig. ÉGINE. l4l Eschscholtz rapporte avec doute au genre Egine les cinq espèces suivantes décrites connue des Equorées par MM. Quoy et Gaimard. •f* i. E. cyanogramme. Æ. cyanogramma. Quoy et Gaim, Yoy. de l’Uranie, p. 663. pl. 84- f. 7. 8. Æ. subconvexa , margine undulato cœruleo; tenlaculls marginalibus brevibus. Esclis. Acal. p, 1 15. Habite les côtes N. O. delà Nouvelle-Hollande. — Larg. plus d’un pouce 5 12 à 20 tentacules. -j- 2. E. grise. Æ . grisea. Quoy et Gaim. Yoy. de l’Uranie, p. 663. pl. 84. f. 4. 5. Æ. subconvexa, suprà grisea ; margine inlegro , tentaculis 12 bre- vibus • ore radiato. Esclis. Acal. p. 1 15. Habile les côtes de la Nouvelle-Hollande. — Larg. plus d’un pouce. f 3. E. ponctuée. Æ. punctata. Quoy et Gaim. Yoy. de l’Uranie, p. 5 64. pl. 85. f. 4. Æ. planiuscula , hyedina ; ore cminenti, amplo , basi punctato , urnbrella margine un du lai a ; tentaculis brevibus crassis. Esclis. Acal. p. 1 1 6. Habite l’Océan pacifique septentrional au 36° , entre les îles Saud- vvich et les Marianes. — Larg. 4 pouces -f- 4* E. semi-rosée. Æ. semirosea . Quoy et Gaim. Voy. de l’Uranie, p. 564 pl. 84. f. 6. Æ. subconvexa ; urnbrella hyalina , margine crenulato , ore amplo extante ; tentaculis duodecim roseis. Esclis. Acal. p. 1 16. Habite la Nouvelle-Guinée. — Larg. 1 pouces. 5. E. chevelue. Æ. capillata. Quoy et Gaim. Ann. sc. nat. t. x. Æ. disco suprà excavato ; tentaculis duodecim et pluribus. Habite près de Gibraltar. — Larg. 4 lig, niSTOIRE DES RADIAIRES. l42 f CUKTI3ME. (Cunina,) Esclischoltz. Appendices ou prolongemens de l’estomac élargis en forme de sac, avec un tentacule partant du bord extérieur de chacun, sous l’ombrelle, M. de Blainville fait également de ce genre un sous- genre des Equorées. -j- 1. Cunine campanules. Cunina campanulata. Esclis. p. 1 16. tab. 9. f. 2. C. disco campanulato, appendicibus 'ventriculi basi anguslioribus et dissitis , apice conniventibus . Æquorea campanulata. Elainv. Man. d’actin. p. 279, Habite l’Océan atlantique. — Ombrelle en forme de cloche, large de plus d’un pouce; parfaitement diaphane. -J- 2. Cunine globuleuse. Cunina globosa . Eschs. Acal. p. 1 17. tab. 9. f. 3. C. disco globoso ; appendicibus uentriculi 1 indique dissitis. Habite la mer du Sud, près de l’équateur. — Ombrelle globuleuse , diaphane, large de 4 lig. f EUR7BIE. (Éurybia.) Esclischoltz. Appendices ou prolongemens de l’estomac élargis en forme de sac ; tentacules munis de suçoirs ou glandes à leur face interne et partant du bord de l’ombrelle. *}• 1. Eurybie naine. Eutjbia exigua » Escli. Acal. p. 118. tab. 8. f. 5. E. subglobosa , cirrhis quatuor. Eurybia exigua. Blainv. Man. d’actin. p. 280. pl. 39. f. 3. Habite la merduSud, sous l’équateur. — Ombrelle globuleuse, large de 3(4 lig. F. D. CALLIRIIOÉ. 143 f STOMOBRACHIUM. Brandi. Appendices ou proîongemens de l’estomac en forme de canaux; plusieurs lobes ou bras courts autour de la bouche; des tentacules nombreux au bord de l’ombrelle. i. Stomobracbium lenticulaire. Stomobrochium lenticu- lare. Brandt. Ueber Scbirmquallen, p. 122. tab. 3. f. 6. 7. — < Stomobrachiotci. Brandt. Prodr. 20. S. clisco lenticulari subtus concavo ; appendicibus < véntriculi 10-12 elongatis angustis. Habile l’Océan Atlantique, à la hauteur des îles Falkland, en gran- des troupes. Les lobes irréguliers indiqués par Mertens autour de la bouche , pourraient faire penser que cette espèce a été mal observée et doit être reportée à une autre famille. F. D. f ÉGIMOPSIBE. (Æginopis.) Brandt. Appendices ou proîongemens de l’estomac élargis en forme de sac, quatre petits bras autour de la bouche , quatre tentacules prenant naissance sur le disque au- dessus des appendices de l’estomac. f 1. Æ. Laurentii Brandt. Ueber Schirmquallen. p. 127. — Æ horensis. Brandt. Prodr. p. 22. Æ. disco convexo , supernè quatuor cirrhos depressos emittente ; véntriculi appendicibus 32 lobatis. Habite le golfe Saint-Laurent.] F. D. CALI.IH.HOJÜ. (Callirhoe.) Corps orbiculaire, transparent, garni de bras en des- sous, mais privé de pédoncule. Le plus souvent des tentacules au pourtour. Bouche unique , inférieure et centrale. 144 niSTOIRE DES RADIAIRES. Corpus o rln cul are , hyalinum , subtàs brachiatum ; pc- dunculo nullo. Tentacula sœpius ad periphœriam. Os uriicum , inferum , centrale. Observations. — Ce genre est le même que celui qu’ont établi MM. i¥ro« et Lesueur, sauf que j’y admets les espèces qui seraient sans tentacules ; mais on n’en connaît encore au- cune. Les Callirhoès , comme tous les genres précédens, sont dé- pourvues de pédoncule; mais elies ont des bras sous l’ombrelle, ce qui les distingue éminemment. [Péronet Lesueur caractérisaient ce genre en lui assignant « quatre ovaires chenilles à la base de l’estomac. » M. de Blain- ville conserve ce même caractère, tout en disant avec doute que si, comme Baster l’indique, il n’existe pas de bouche entre les quatre appendices brachidés,on pourrait considérer la vé- ritable bouche comme aussi grande que l’excavation de l’om- brelle, et que dans ce cas les quatre appendices seraient des ovaires. La caractéristique donnée par cet auteur (Man. d’ac- tin. p. aqA) est d’ailleurs beaucoup plus complète que celle de Pérou, et plus précise que celle de Lamarck. Eschscholtz, qui adopte aussi ce genre, le place dans sa famille des Océa- nides comprenant les Acalèphes discophores cryptocarpes, à disque très convexe, dont la cavité stomacale peu étendue s’ouvre au dehors par un orifice buccal en forme de tube, et se prolonge en canaux étroits jusqu’au bord de l’ombrelle. Il lui donne pour caractères d’avoir « des tentacules marginaux, « d’être privé de tentacules sous l’ombrelle qui est excavée, et « d’avoir l’orifice buccal pourvu de quatre longs bras. » Il ajoute que ce dernier caractère seul distingue les Callirhoès des Océanies.] F. D. ESPÈCES. I. Callirhoe micronème. Callirhoe micronema. C. subsyhœrica • bradais quatuor longissimis , latissimis ; tehtaculii brevissimis. Callirhoe micronema. Pérou. Annales, p, 34t. ORYTHIF.. 145 * Eschs. Acal, p. 10 r. n° 1. * Blainv. Man. d’aclin. p. 295. Habite les côtes N. O. de ia Nouvelle-Hollande.— —Larg. 18 à 22 lig. 2. Callirhoé bastérienne. Callirhoe basteriana. C. orbicularis, plana convezaque ; ad marginem tentaculis } longis, inœqualibus ; subtus brachiis , quatuor acutis. Callirhoe basteriana. Péron. Ann. p. 342. Médusa . East. Op. subs. 2. p. 35. tab. 5. f. 2. 3. Encycl. pl. g4. f. 4. 5. * Médusa marginata. Modeer. Nov. mém. Acad. Stock. I790. * Callirhoe basteriana. Eschs. Acal. p. 101. n° 2. * Callirhoe basteriana. Blainv. Man. d’actin. p. 294. pl. 35. f, 2. Habite les côtes de la Hollande. — Larg. 18 à 22 lig. ORYTHIE. (Orythia.) Corps orbiculaire, transparent, ayant un pédoncule, avec ou sans bras sous l'ombrelle. Point de tentacules. Bouche unique inférieure et centrale. Corpus orbiciilare , hyalinum , sub umbrellâ pednncula- tuj/i, cum vel ah s que brachiis. Tentacula nul/a. Os unicum , in fer uni , centrale . Observations. — Sous le nom d ’Orythie, je réunis des Mé- dusâmes moins simples dans leur forme générale que celles des genres précédens. Elles offrent toutes, sous leur ombrelle , un pédoncule avec ou sans bras. Le pourtour de leur ombrelle n’est point muni de tentacules; et c’est par ce caractère seul qu’elles diffèrent de nos Dianées. Ces Médusaires sont assez nombreuses en espèces, et se reconnaissent aisément par leur défaut de tentacules. Comme elles n’ont qu’une seule bouche, on 11e les confondra point avec les Céphées. [Eschscholtz a supprimé ce genre, en rapportant ses diverses espèces aux genres Rhizostonie, Gêryonie et Favonic. M. deBlain- ville le conserve pour les deux premières espèces de Lamarck, et y ajoute l’Orythie jaune de MM. Quov et Gaimard.] F. D. Tome III, 10 HISTOIRE DES RADIAIRES. l4 G ESPÈCES. 1. Orythie verte. Orythia viridis. O. hemispliœrica , ad perlphœriam subangulata : margine octo - dentato ; pedunculo nudo. Orytlùa viridis. Pcron. Annales, p. 327. Lesueur. Voyage, pl. 3, f. 1. * Rhizostoma viridis. Eschs. Acal. p. 54. n° 10. * Orythia viridis. Elainv. Man. d’actin, p. 287. pl. 34. f. 2. Habite les côtes de la terre d’Eudracht. — Larg. iS à 22 lig. 2. Orythie minime. Orythia minima. O. depvessa , discoidea ; maculis octo petaliformibus emarginatis notata; pedunculo clavato , nudo. Orythia minima. Péron. Annales, p. 328. Lesueur. Voyage, pl. 3. f. 2. Médusa minima. Bast. Op. sub. 2. p. 62. * Modeer. Nouv. méni. acad. Stockh. 1788. Gerjonia minima . Eschs. Acal. p. 87. n° 1. Elainv. Man. d’actin. p. 287. Habite les côtes de la Belgique. — Larg. 4 bg. 3. Orythie octonème. Orythia octonema. O. hemisphœrica, punctulata, crucigera; brachiis octo bifidis cilia - tis, rubris ad basim pedunculi. Favonia octonema. Péron; Annales, p. 328. (i) Lesueur. Voyage, pl. 3. f. 3. * Favonia octonema. Eschs. Acal. p. g5. f. r. * Favonia octonema. Blainv. Man. d’actin. p. 290. pl. 4o. Habite les côtes de la terre d’Arnheim. (1) Le genre Favonif., établi par Péron et Lesueur pour des Méduses agastriques pédonculées non tentaculées, mais ayant « des bras garnis de nombreux suçoirs, et fixés à la base du pé- « doneule » , a été conservé par M. Eschscboltz , qui le place dans sa famille des Géryonides, la première des Acalèphes dis- cophores cryptocarpes ou sans ovaires, et lui donne pour ca- ractères d’avoir sous l’ombrelle , qui n’a pas de cirrhes margi- naux, un pédoncule muni de bras à sa base. M. de Blainville, qui l’admet aussi, lui accorde au contraire quatre ovaires, et ORYTHIE. 147 4- Orythie hexanème. Orythia liexanema . O. subhemisphœrica , glabra , dorso crucigera; brachiis scx , fdi- formibus , indivisis. ciliatis ad basirn pedunculi. Favonia liexanema. Pérou. AuDales. p. 328. Lesueur. Voyage, pi. 3 . f. 4. * Favonia liexanema. Eschs. Acal. p. 96. * Favonia liexanema. Blaiu. Man. d’actiu. p. 290. Habite l’Océan atlantique austral. 5. Orythie tétrachire. Orythia tetmchira. O. hemisphcerica • pednnculo crasso brevi , brachiis quatuor tan— ceolatis terminato. Médusa persea. Forsk. Ægypt. p. 107. et le. tab. 33. f. B. b. Evagora tetracliira. Péron. Ann. p. 343. * Grnelin. Lin. Syst. nat. 3i58. * Modeer. Nouv. mém. acad. Stockli. 1790. * Rliizostoma persea. Eschs. Acal. p. 5i. n° 2. * Ocyroe persea. Blainv. Man. d’actin. p. 291. (1) Habite la Méditerranée. — Larg. 22 à 26 lig. G. Orythie pourpre. Orythia purpurea. O. hemisphcerica; brachiis octo pediculatis } ad pediculos coalitis , supernè crucialirn divaricatis. Melitca purpurea. Péron. Ann. p. 343. (2) le définit comme ayant « le corps hémisphérique, sans cirrhes « ni cils tentaculiformes marginaux, assez excavé en dessous, « et pourvu d’un long prolongement proboscidil'ormc , ayant à « sa base huit appendices brachidés, garnis de suçoirs radici- « formes. » Ce genre chez les divers auteurs ne comprend que les deux espèces ci-dessus mentionnées: O. octonema , et O. liexanema. (t) Voir à la page 172 pour le genre Ocyroé. (2) Le genre Melitée, établi par Péron et Lesueur pour cette seule espèce, est placé dans leur division des Méduses mo- nostomes, pédonculées, brachidées, non tentaculées, à côté du genre Evagore, dont il ne diffère que par l’absence des ovaires. Il est caractérisé ainsi par ces auteurs: « Huit bras supportés « par autant de pédicules,- et réunis en une espèce de croix de « Malte; point d organes intérieurs appareils. » M. deBlainville 10. i48 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Rhizostoma purpurea. Eschs. Aca!. p. 53. n° 8. * Melitea purpurea. Rlainv. Man. d’actin. p. 295. pl. 35. Habite les côtes de la terre de Witt. rr. Orythie chevelue. Orjthie capillata. O. subcampaniformis , intus cruce notata ; pedunculo brevi, bracliiis capillaribus Jasciculatim terminato. Evagora capillata. Péron. Ann. p. 343. * Rhizostoma capillata. Eschs. Àcal. p. 54. n° 11. * Evagora capillata. Blainv. Man. d’actiu. p. 296. pl. 35. (1) Habite les côtes de la terre d’Endracbt. qui s’étonne avec raison de ce que Péron ait placé ce genre dans la division des Méduses monostomes, en donne ainsi la ca- ractéristique d’après la figure de Lesueur : « Corps circulaire « hémisphérique, sans cirrhes tentaculiformes à la circonfé- « rence, fortement excavé à l’intérieur, l’excavation communi- « quant avec l’extérieur par huit ouvertures, formées par au- « tant de pédicules d’attache percés au milieu, d’où naissent « huit appendices brachidés fort courts. » C’est avec raison, comme on le voit, que M. Eschscholtz ré- unit ce genre aux Rhizostomes. F. D. (1) Le genre Evagora, établi par Péron et Lesueur pour des Méduses gastriques monostomes, pédonculées, brachidées, non tentaculées, est caractérisé suivant ces auteurs par « quatre « ovaires formant une espèce de croix ou d’anneau , ce qui seu- « lement le distingue des Mélitées. » M. Eschscholtz le réunit à ses Rhizostomes, M. Cuvier le réunit à ses Cyanées, M. de Blain- ville l’admet avec doute, en pensant que les ovaires qui le dis- tinguent des Mélitées pourraient devenir plus apparens à certai- nes époques de l’année. Il lui donne pour caractères d’avoir « le « corps circulaire, hémisphérique ou subcampaniforme, sans cils « ni cirrhes à la circonférence, assez faiblement excavé en des- « sous, mais pourvu d’une masse considérable d’appendices « brachidés et pédonculés; ovaires au nombre de quatre. » Ce genre pour Péron comprend les Orythia tetrachira et capillata. M. de Blainville n’y place que cette dernière espèce, et reporte Vautre au genre Qcyroé. F. D. GÉRYONIE. l49 -J- 8. Orythie jaune. Orytliia lutea. Quoy et Gaimard. Ann. sc. nat. t. 10. pl. 4* O. bradais quatuor didiotomis cotyliferis , basi in pedunculum quadrangularem unitis. Oisci margine denticulato, Rhizostoma lutea. Eschs, Acal. p. 5i. Orytliia lutea. Biaiuv. Man. d’actin. p. 287. Habite au détroit de Gibraltar. — Ombrelle très convexe; large de 2 pouces. MM. Quoy et Gaimard (Voy. de l’Astrol. zoop. p. 297. pl. 2 5. fig. 6- 10) ont décrit sous le nom d’Orythie incolore ( Orytliia incolor) une espèce qui paraît devoir être reportée au genre Rhizostome. t GERYONIE. (Geryonia.) [Le genre Geryonie fut établi par Pérou et Lesueur pour des Méduses caractérisées par un pédoncule inséré au milieu de l’ombrelle en dessous, et terminé par une membrane en forme d'entonnoir, du fond de laquelle semblent partir des vaisseaux qui remontent jusqu’à l’ombrelle. Il fut supprimé par Lamarck qui reporta ses espèces dans les genres Orythie et Dianée. Cu- vier le rétablit dans son Règne animal, et Eschscholtz l’adoptant aussi, le caractérisa plus nettement par la multiplicité de ses cavités stomacales (4, 6 ou 8) en forme de cœur, disposées au pourtour de l’ombrelle; par ses grands tentacules marginaux en nombre égal, et par son pédoncule présentant un rétrécisse- ment avant l’extrémité, qui est membraneuse et plissée. Il est le type de la famille des Géryonides, que distingue si particu- lièrement le pédoncule implanté sous l’ombrelle comme celui d’un champignon. Ce pédoncule n’est point une trompe traver- sée par un œsophage; il ne contient que des canaux très petits et pouvant seulement livrer passage aux substances liquides ou très divisées absorbées par succion. Avec les genres Geryonie , Dianée , Lymnorée et Favonie de Péron, qui se trouvaient tous compris dans le genre Dianée de Lamarck et dans une partie de son genre Orythie , la famille des Géryonides comprend encore les genres Linuclie , Saphe- nia et Eirene créés par Eschscholtz aux dépens des Dianées de HISTOIRE DES RADIAIRES. Lamarck. M. Brandt y ajoute les genres Proboscidactyla et Bip- pocrene , ce dernier ayant été établi par Mertens, pour une es- pèce que M. Lesson a nommée Bugainvillea. Esch'scholtz rapporte à son genre Gèryonie les espèces sui- vantes: 1. G. minima ( Orythia minima Lamarck). 2. G . proboscidciUs (Diane a proboscidalis Lamarck). p. 1 54. 3. Geryonie tétraphylle. Geryonia tetraphrlla. G. 'ventriculis quatuor ovatis, apicc rotundatis , transvcrsim striatis, viridi costatis, pedunculo attenuato, apicc cyatlùgcro , viridi mar- ginato. Chamisso. Nouv. Acta. nat. curiosorum. t. x. p. 357. tab. 27. f. 2. Eselischoltz. Acal.p. 88. Blainv. Man. d'aclin. p. 288. pl,3/,.f. 3. Habite le détroit de la Sonde, à l’entrée de la mer des Indes. Larg. 9 l'g. 4* Geryonie bicolore. Geryonia bicolor. Eschsch. Acal. p. 89. tab. 11. f. 1. G. 'ventriculis quatuor ovatis , apicc rotundatis , punctulatis, sœpè rviridi costatis, pedunculo attenuato , apice cyathigero sape viridi et roseo-maculato. Habite la côte du Brésil au cap Frio. — Très analogue à la précédente^ elle s’en distingue principalement parce que les estomacs au lieu d’être finement rayés en travers, sont finement pointillés de blanc. 5. Geryonie rosacée. Geryonia rosacea, Eschsch. Acal. p. 89. tab. 1 1. f. 2. G. ‘ventriculis quatuor latis, basitruncatis, apice rotundatis lateribus inter se approximatis, rosaceis; pedunculo attenuato; apicc mar- gine rosaceo. Habile la mer du Sud, près del’équateur. — Ombrelle hémisphérique. Larg. de 3 lig. G. Geryonie naine. Geryonia exigua. Eschs. Acal. p. 89. G. ventriculis quatuor cordatis, apice. acùiis, immaculatis , pedunculo clavato , apice membrana quadriplicata. Dianœa exigua. Quoy et Gaim» Ann. Se. nat. t. x. pl, 6 A. Habite le détroit de Gibraltar. — Larg. 9 lig. F. D. DIANliE. IÜI t Le genre Proboscidactyle établi par M. Braudt pour une espèce observée par Mertens, fait partie de la famille des Gé«* ryonides; ses caractères sont d’avoir: a le pédoncule entouré « à l’extrémité par des bras simples, allongés, nombreux: tout « le bord de l’ombrelle garni de tentacules nombreux, disposés « sur un seul rang, fixés sur autant de tubercules ; et une cavité « digestive centrale, entourée par quatre prolongemens lan- « céolés. » i. Proboscidactyle à tentacules jaunes. P. flavicirrhata. Brandt. Prodr. p. 28. Mém. sur les Méduses, p. i54- pl. 19. Habite les côtes du Kamtscliatka. — Larg. ip lig. F. D. t Le genre Hippocuène, établi par Mertens dans ses manuscrits et publié par M. Brandt, 11e comprend qu’une seule espèce, décrite d’abord par M. Lcsson sous le nom de Cyanen Bugain- villii (Voyag. de la Coq. Zooph. pl. n. 14. lig. 3). Plus tard le même naturaliste en a fait le type d’un nouveau genre, sous le nom de Bugainvillœa macloviana (Ann. sc. nat. i83S. t. 5). Ses caractères sont ainsi indiqués par M. Brandt: « Bouche pro- « longée en manière détrompé, et munie de chaque côté à sa « base de deux bras rameux dichotomcs, avec quatre faisceaux « distincts de tentacules au bord. Une cavité stomacale entou- « rée de huit prolongemens ou appendices alternativement plus « petits; de chacun des quatre plus grands appendices part un « vaisseau qui se rend au bord de l’ombrelle, où il pénètre dans « un tubercule cordiformc, sur lequel est Gxé le faisceau de « tentacules. » » La seule espèce, Hippocrcne Bugainvillii (Brandt. Prodrom. p. 29. — -Mém. sur les Méduses, p. 157) est de la grandeur d’une lentille. Elle a été observée par M. Lesson aux îles Ma* louines, et par Mertens dans la mer de Beeriug. F. D. 232AWÉE. (Dianæa.) Corps orbiculaire, transparent, pédoncule sous l’om- IÔ2 HISTOIRE DES RAD1AIRES. brelle, avec ou sans bras. Des tentacules au pourtour de l’ombrelle. Bouche unique, inférieure et centrale. Corpus orbiculare, hyalinum , subtils pedunculatum , cil ni ■vcl abscpie brachiis. Tentacula ad marginem umbrellœ. Osunicum, inferum , centrale . Observations. — Les Dianées sont des Médusaires encore plus compliquées dans leur iorme générale que les Orythics, puisqu’elles ont des tentacules au pourtour de leur ombrelle, tandis que les Orythies en sont dépourvues. Comme les Dianées connues sont nombreuses en espèces, on peut sans doute les diviser en plusieurs tribus, et par suite en plusieurs genres. Cependant, comme ces genres deviendront d’autant plus difficiles à reconnaître que l’on sera descendu dans plus de détails pour les établir, je crois que la coupe que je présente ici peut suffire actuellement pour l’étude de ces Médusaires. N’ayant qu’une seule bouche, les Dianées ne sont poiut dans le cas d’être confondues avec les Cyanées. [Eschscholtz, en lui donnant pour caractères d’avoir quatre cirrhes marginaux et un pédoncule terminé par une membrane à six lobes, ne laisse dans ce genre qu’une seule espèce Dianœa exigea, rapportée par MM. Quoy et Gaimard connue variété à leur espèce du même nom , dont Eschscholtz a fait une Géryonie.] F. D. ESPECES. i. Dianée trièdre. Dianœa triedra. D. sub/iemisphœrica, purictato vcrrucosa; margine tentaculis, brevis- simis et tènuissimis; pedunculo longo trigono ad basim octo-bra- chiato. Lymnorea triedra. Pcron. Annales, p. 329. (1) (1) Le genre Lymnorée, établi par Péron et Lesueur pour cette seule espèce, était rangé par ces auteurs dans la division des Méduses «gastriques pédonculées et tentaculées; ils l’avaient MANÉE. l53 Jjesueur. Voy. pl. 3. f. 5. * Lymnorea triedra. Esehs. Acal. p. 9 5. * Lymnorea triedra. Blaiuv. Maa. act. p. 291. pl. 4°- f* 2 . Habite le détroit de Bass. — Couleur bleuâtre -, bras courts, bifides, ciliés, rouges. 2. JDianée dinème. Dianœa dinema. D. minima , subconica • margine tuberculis , minimis; tentacidis duo- bus oppositis; pedunculo subclavato . Geryonia dinema. Péron. Annales, p. 32g. Lesueur. Voy. pl. 4. f- 1-2-3. * Saphenia dinema. Eschs. Acal. p. g3. (1) caractérisé ainsi: « des bras bifides, groupés à la base du pé- ri doncule, et garnis de suçoirs nombreux en forme de petites « vrilles. » Lamarck n’adopta point ce genre; mais Esch- scholtz l’a repris en le plaçant entre les genres Eirene et Favo - nia dans la famille des Géryonides, et lui donnant pour carac- tères d’avoir « le pédoncule muni de bras à sa base, et d’avoir des tentacules au bord de l’ombrelle. » M. de Blainville (Man. d’actinologie, p. 290) ne l’adopte qu’avec restriction, et en ob- servant qu’il ne diffère des Favonies que par l’existence des cils tentaculaires du bord de l’ombrelle. Il ajoute aux caractères donnés par les précédens auteurs, que le corps est subhémi- sphérique, que les cils tentaculaires sont très fins courts et nom- breux, et qu’il y a quatre ovaires en croix. F. D. (1) Le genre Saphenia, établi par Eschscholtz pour la Dia- nœa dinema , et pour deux autres espèces observées par MM. Quoy et Gaimard, et rapportées par eux au genre Dianœa , fait partie delà famille des Géryonides, dans la division des Dis- cophores cryptocarpes. Il est, comme tous les genres voisins, privé d’ovaires et de points oculiformes au bord du disque, et possède comme eux un pédoncule allongé en manière de trompe. O11 ne sait s’il a une ou plusieurs cavités stomacales; mais il est caractérisé par deux cirrhes marginaux plus longs, et parce que son pédoncule est simple ou non divisé à l’extrémité. M. de Blainville, qui n’admet pas ce genre , reporte dans une section particulière du genre Geryonia les deux espèces de 1 54 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Campanella dinema. Blainv. Man. actin. p. 28t3. (i) Habile les côtes de la Manche. (Elle a aussi au bord de l’ombrelle des tentacules plus petits entre les deux grands). 3. Dianée proboscidale. Dianœa proboscidalis. D. hemispkœrica, ad periphœriam hexaphylla; marghle , tentaculis sex longissimis; pedunculo longo, proboscidiformi cxtremitate margine plicato. * Médusa proboscidalis. Gmel. Syst. nat. 3 1 5 8 . Geryonia hexaphylla. Pérou. Annales, p. 329. Lesueur. Voy. pl. 4. f. 4* 5. Médusa proboscidalis. Forsk. Ægypt. p. 108 et ic. tab. 36. I. 1. * Modeer. N. Mém. Acad. Stockh. 1790. Encycl. pl. g3. f. 1. * Geryonia proboscidalis. Escli. Acal. p. 88. n° 2. * Geryonia hexaphylla. Blainv. Man. d’actin. p. 288. * Brandt. Ueber. Schirmq. p. i53. pl. xvm. Habite la Méditerranée. — Les tentacules sont plus courts dans celle de Forskal. 4. Dianée phosphorique. Dianœa phosphorica. D. subhemisphœrica , pedunculata- tentaculis 32 ad periphœriam. MM. Quoy et Gaimard, et place la Dianœa dinema dans le genre Campanella de ces auteurs. F. D. (1) Le genre Campanelle (Campanella), établi par MM. Quoy et Gaimard (Voyage de l’Astrolabe, zool.) aies caractères suivans; « Ombrelle campaniforme pourvue de deux longs cirrhes ten- « taculaires; cavité stomacale libre, terminée par une dilatation « entourée de huit lobes, au fond de laquelle est un orifice « buccal arrondi. » La seule espèce observée par MM. Quoy et Gaimard ( Campanella capitulum ) dans la mer des Moluques et représentée dans la pl. 184 de leur voyage, est remarquable en ce que la dilatation stomacale sort de l’ombrelle , ce qui fait paraître les tentacules comme attachés au milieu du corps. La deuxième espèce , Dianœa dinema Lamk, que M. de Blainville veut y ajouter, n’a pas ce caractère, et d’ailleurs elle a des tu- bercules ou tentacules plus petits entre les deux grands cirrhes. F. D. DIANEE. l55 Oceania phosphorica. Pérou. Annales, p. 344* * Oceania phosphorica. Eschs. Acal. p. 97. n° 1. * Oceania phosphorica. Blainv. Man. d’actin. p. 282. pi. 33. f. 3. Habite les côtes de la Manche* 5. Dianée linéolée. Dianœa lineolcita. D. hemisphœroïdalis • annulo lineolis composito versus marginem; tentaculis 120 tenuissimis. Oceania lineolata. Péron. Annales, p, 344- * Oceania lineolata. Eselis. Acal, p. 97. n° 2. * Oceania lineolata. Blainv. Man. d’actin. p. 282. Habite la Méditerranée. — Quatre échancrures peu profondes au re- bord. 6. Dianée flavidule. Dianœa flavidula. D. s'ibhemïsphœrica; margine inlegerrimo; tenlacuüs numerosissimis , longissimis, lenuissi mis. Oceania flavidula. Péron. p. 345. * Oceania flavidula. Eschs. Acal. p. g7. n° 3. * Oceania flavidula. Blaiuv. Man. d’actin. p. 282. Habite la Méditerranée. — Les organes intérieurs jaunes. f. Dianée Lesueur. Dianœa Lesueur. D.conica, apice acuta; brachiis quatuor brevissimis, coalitis; tenla- culis numerosissimis, longissimis. Oceania Lesueur. Péron. p. 345. * Oceania Lesueur, Eschs. Acal. p. 98. n° 6. * Oceania Lesueuri. Blainv. Man. d’actin. p. 282. Habite la Méditerranée. — Tentacule d’un jaune d’or. 8. Dianée bonnet. Dianœa pileala. D . ovato'campanulata , supernè globulo mobili hyalino ; brachiis qua- tuor brevissimis; marginis tentaculis numerosis, basi fusco-flavis. Oceania pileata. Péron. p. 345. Médusa pileata. Forsk. Ægyp. p. no. et ic. t. 33. f. D. Encycl. pl. 92. f. ix. * Modecr. Wouv. Mc un Acad. Stockh. 1790. * Oceania pileata. Eschs. Acal. p. 9S. n° 4. * Oceania pileala. Blainv. Man. d’actin. p. 282. Habite la Méditerranée. 9. Dianée diadème. Dianœa diadema. D. subsp hœroidalis , supernè tuberculo mobili acuto; brachiis quatuor brevissimis; margine coarc lato; tentaculis duobus. i56 HISTOIRE DES RADIAIRES. Ocectnia dinema. Péron. p. 346. * Ocecinia diadema. Eschs. Àcal. p. 98. n° 5. * Oceania dimena. Blainv. Man. d'actin. p. 282. Habile les côtes de la Manche. (Cette espèce, large d’une ligue environ, a l’ombrelle rose, l’estomac et les bras verts ; M. Eschscholtz, en raison du nombre de ses ten- tacules moindres que chez les autres espèces, doute qu’elle appar- tienne réellement au genre Oceania). 10. Dianée viridule. Dianœa 'viridula. D. subcampaniformis ; pedunculo prcboscideo , pyramidale, retractili) brachiis quatuor fimbriatis terminato; tentacules brevissimis . Oceania 'viridula. Péron. p. 346. * Eirene viridula. Eschs. Acal. p. 94. n* 2. (1) * Dianœa viridula. Blainv. Man, d’actin. p. 289. Habite les côtes de la Manche. 11. Dianëe bossue. Dianœa gibbosa. D. subhemisphœrica; tuberibus quatuor in dorso; pedunculo probos- cideo retraclili. quadribrachiato ; tentacules brevissimis. Oceania gibbosa. Péron. p. 346. * Eirene gibbosa. Eschs. Acal. p. 94. n° 3. * Dianœa gibbosa. Blainv. Man. act. p. 289. Habite la Méditerranée, près de Nice. 12. Dianée panopyre. Dianœa panopj ra. D. bemisphœrica, centro dorsale de pressa, verriecosa ; pediencielo quadrifido ; tentaculis ,8 longissimis. (1) Le genre Eirene, établi par Eschscholtz pour les Dia- nœa viridula , D. gibbosa, et D. digitale de Lamarck, et pour la Dianœa endrachtensis de MM. Quoy et Gaimard (Voyage de l’Uranie p. 566, pl. 84> f. 2), est caractérisé par ses tentacules marginaux nombreux, et par son pédoncule portant au sommet des bras frangés. Voici les caractères de la dernière espèce: Eirene d'JLndvaclLX.. Eirene Endrachfensts.(Dianaea.Q.et G.) E. hemisphœrica, rosea; cirrhis sex longissimis; pedunculo tereli. Habite lacôte occidentale de la Nouvelle-Hollande. — Ombrelle peu convexe, large de 2 pouces. Pédoncule cylindrique aminci vers l’extrémité où il porte trois ou quatre bras longs de quelques lignes. M. de Blainville conserve le nom de Dianée à ce genre. F. I). DIANF.E. Médusa panopyra. Péron et Lesueur. Voy. pl. 3i. f. 2. Pelagia panopyra. Péron. Annales, t. xrv. p. 34g. * Pelagia panopyra. Eschs. Acal. p. 78. tab. 6. f. 2. * Pelagia panopyra. Blainv. Man. d'actin. p. 3o2. * Pelagia panopyra. Lesson. Cent. Zool. pl. 62. * Pelagia panopyra. Brandt. Mém. sur les Méd. p. 146. tab, xiv. f. 1 et xxv. A. Habite l’Océan atlantique équatorial. — Couleur rose. 13. Dianée onguiculée. Dianœa unguiculata. D. orbicularis , supra plana, sedecimradiata, margine crenato; bra- chiis quatuor brevibus latissimis. Médusa unguiculata. Swartz. N. act. Stock. 1788. 3. tab. 6. a-c. Pelagia unguiculata. Péron. Annales, p. 349. * Linuche unguiculata. Eschs. Acal. p. 91. (1) * Linuche unguiculata. Blainv. Man. acl. p. 289. pl. 37. f. 2. Habite les côtes de la Jamaïque. — Bleuâtre; des taches brunes à la base du pédoncule. Elle est large de 8 ligues. 1 4. Dianée cyanelle. Dianœa cyanella. D. subhemisphœrica, depressa • pedunculo brevissimo ; bradais qua- tuor prœlon gis subalatis. Pelagia cyanella. Péron. Annales, p. 349. Médusa pelagica. Swartz. N. act. fetockb. 1788. t. 5. * Médusa pelagia. Lœffliug. Voyag. p. io5. * Médusa pelagia. Lin. Syst. nat. I2eéd. p. 1098. * Médusa pelagia. Gmel. Syst. nat. p. 3x54. * Pelagia noctiluca. Chamisso. Yoy. pitt. I. p. 3. tab. 2. (1) Le genre Linuche, établi par Eschscholtz(Acaleph. p. 91) pour cette seule espèce qui n’a encore été observée que par Schwartz, est intermédiaire entre les genres Dianœa et Saphe- nia du même auteur, et fait partie comme eux de la famille des Géryonides, dans la division des Discophores cryptocarpes , c’est- à-dire qu’il porte inférieurement un pédoncule de la même consistance gélatineuse que l’ombrelle, et incapable de livrer passage à des alimcns solides. Les caractères de ce genre sont d’avoir « plusieurs cirrhes marginaux, un pédoncule dilaté « au sommet, et huit canaux partant de ce sommet, pour se « rendre au bord du disque, en se bifurquant et en émettant « des rameaux latéraux. » F.D. 1 58 HISTOIRE DES R ADIAIRES. * Pelagia cyanclla. Esclis. Acal. p. 7 5. tab. 6. f. 1. * Pelagia cyanclla. Elaiuv. Man. d’actin. p. 3o2. pi. 36. Habite l’Océan atlantique septentrional. — Marge de l’ombrelle re- pliée en dedans, garnie de huit tentacules rouges. 15. Dianée clenticulée. Dianœa denticulata. D. hemisphœrica ; margine denticulato ; tentaculis octo brevibus ; brachiis fimbriatis , •violaceo-punclulatis . Médusa pelagica. Rose. Vers. t. 2. p. 140. pl. 17. f. 5. * Pelagia denticulata. Péron. Annales, p. 35o. * Pelagia cyanella. Eschs. Acal. p. 75. * Pelagia denticulata. Brandi. Mém. sur les Méd. p. 147. tab. 14. f. 2. Habite l’Océan atlantique septentrional. [Eschscholtz réunit cette espèce à la précédente ; mais M. Brandt la considère comme distincte , en raison des dentelures de son bord.] 16. Dianëe digitale. Dianœa digitala. D.conica; pedunculo elongato , ad extremilatern brachiis filifor - mibus jasciculatis pen ici/lato ; tentaculis introrshm uncinatis. * Médusa digitale. O. Fabricius. Fauna Groenl. p. 366. Médusa digitala. Midi. Prod. zool. dan. p. 2824. Melicerta digitale. Péron. Annales, p, 352. * Eirene digitale. Esclis. Acal. p. 95. n° 4. * Dianœa digitalis. Blainv. Man. d’actin. p. 289. Habite les côtes du Groenland. ij. Dianée campanule. Dianœa campanula. D. orbiculato-conica ; limbo ampliato , tentacu/ifero ; infernâ facie concavây cruce ciliata notata; pedunculo subluteo. Médusa campamda. Fabr. Faun. Groenl. p. 366. Melicerta campanula. Péron. Annales, p. 352. * Modeer. 'Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790. * Melicertum campanula. Eschs. Acal. p. io5. n° 1.' * Melicerta campanula. Blainv. Man. d’actin. p. 2S4. Habite les côtes du Groënlaud. 18. Dianée clochette. Dianœa cymbalaroides. D. convcxo-conoidca ; brachiis quatuor subpedicellatis ; tentaculis sedecim lasi bulbosis. * Médusa cymballaroides. Slabb. Nat. tab. 12. f. 1- 3. MELICERTE. i5g * Oceania? cymballoidea. Pérou et Lesueur. Hist. des Méd. p. 34. * Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790. Médusa campanella. Shaw. Miscell. vol. 6. t. ig6. Encycl. pl. g3.f. 2-4. * Thaumantias cymhaloidea . Eschs. Acal. p. 102. * Thaumantias cymhaloidea. Blainv. Man. d’actia. p. 285. Habite l’Océan boréal. [M. Lesson a nommé Dianée cérébriforme (Voy. de la Coquille Zoopli. pl. 10) une Méduse qui semblerait plutôt appartenir au genre Cyanée, en raison des festons du tour de l’ombrelle.] F. D. f MELICERTE. (Melicertum.) Le genre Melicerte fut établi par Péron et Lesueur avec les caractères suivans : « Ombrelle pourvue de tentacules « marginaux; bras très nombreux, filiformes, chevelus, et for- « mant une espèce de houppe à l’extrémité du pédoncule. » Ce genre faisait partie chez ces auteurs de la division des Méduses gastriques monostomes, et comprenait cinq espèces, savoir: 1" la M. digitale, dont Lamarck et M. de Biainville ont fait une Dianée , et dont Eschschollz fait une Eirene. 20 la M. cam- panule; 3° la M. perle, reportée par Esclischoltz au genre Rhizostome; 4° la M. pleurostome ; 5° la M. fasciculée, que M. de Biainville laisse dans le genre Mélicerte qu’il caractérise de même, en ajoutant que les tentacules du bord sont ordinai- rement fort courts et très peu nombreux. Esclischoltz, qui prend aussi pour type de son genre Mé- licerte la Dianée campanule, le caractérise cependant d’une manière un peu différente. Ce genre, suivant lui, « a l’ombrelle « en forme de cloche, avec une cavité stomacale simple , ayant « son orifice tubiforme et lobé, et quatre canaux àda face in- « terne, revêtus en dessous d’une frange de tentacules; plu- « sieurs cirrhes marginaux (en nombre déterminé) de différentes « grandeurs. » Ce genre est placé dans la famille des Oeéa- nides, où, seul des autres genres, il présente des tentacules à la face inférieure du disque. Il comprend quatre espèces, savoir: i° Melicertum catnpanula. — ( Dianœa , Laink.) HISTOIRE DES RAD1ÂIRES. 160 2° M. ccunpanulatum. Eschs. Acal. p. io5. n° 2. 31. disco campanulato } subquadrangulo ; cirrhis marginalibus , quadriplici ordine, numéros is } internis, •ventrlculum circumdan- tibus. 31edusa campanulata. Chamisso. N. acta nat. curior. x. p. 35g. tab. 3o. f. i. Blainv. Man. d’actin. p. 284. pl. 35. fig. 4. Habite la mer du Sud. — La hauteur de l’ombrelle est d'un pouce. 3"* M. penicillatum. Eschs. Acal. p. 106. ne 3. pl. 8. fig. 4. 31. disco campanulalo ; cirrhis marginalibus dupîici ordine: octo majoribus et 32 minoribus, internis a ventriculo remotis. Aglaura penicïllata. Blainv. Man. d’actin. p. 283. pl. 33. f. 1. Habite les cotes de la Californie. — Ombrelle haute d’un pouce. 4 M. pusillum. Eschs. Acal. p. 106. n° 4» 31. disco bursœ/ormi ; ciliis marginalibus triplici ordine : octo Ion - gissimis et totidem brevissimis, sedecim intermediis. Actinia pusilla. Swartz. Nova acta Holm. 1788. tab. 6. f. 2. Habite l’Océan atlantique. — Grande comme une lentille. Eschscholtz ne place qu’avec doute la 4e espèce dans le genre Mélicerte, parce qu’il ignore si elle a en dessous les quatre ca- naux en croix, revêtus d’une frange de tentacules. La première et la troisième espèce ont bien réellement les canaux en croix revêtus de tentacules, ce qui est bien différent du caractère as- signé par Péron et Lesueur. Quant à la deuxième espèce, elle n’a présenté qu’une touffe de tentacules nombreux autour delà bouche, et répondrait mieux par conséquent à l’indication de ces auteurs; mais cela ne nous semble pas une raison pour dire, comme M. de Blainville (Man. d’actin.), que M. Esch- scholtz caractérise ses Mélicertes de manière à n’être que le genre Aglaure de Péron et Lesueur. t AGLAURE. (Aglaura.) Le genre Aglaure , qui n’est pas même cité par Eschscholtz, fut établi par Péron et Lesueur pour une espèce do la Médi- THAUMANTIAS. i6i terranée, A. hcmistoma. Ils le placent à côté du genre Méli- certe, dans la division des Méduses gastriques monostomes, et lui donnent pour caractère d’avoir « huit organes allongés, cy- « lindroïdes, flottant librement dans l’intérieur de la cavité « ombrellaire (Hist. gén. des Méd. p. 3g). » Il se pourrait que les organes cylindroïdes flottant à l’intérieur et indiqués par Péron fussent des houppes de tentacules; mais, puisque aucun genre voisin ne montre d’ovaires, on ne peut admettre que ce soient des ovaires, comme le veut M. de Blainville, qui donne aux Aglaures les caractères suivans : « Corps sphéroïdal, pour- « vu de cirrhes marginaux peu nombreux, fortement excavé en « dessous, et contenant dans cette excavation une masse pro- « boscidiforme, entourée des ovaires au nombre de huit, et ter- « minée par quatre appendices brachidés très courts, au milieu « desquels est la bouche, » Aglaure hem i s tome. Agi aura hemistoma. A. umbella spliœroideâ , hyalind ; margine intus arinulato ; cirrhis decem brevibus ; brachiis quatuor brevissimis ; orgauis octa intus fluctantibus luteis. Péron et Lesueur. Hist. gén. des Méd. p. 39. Aglaura hemistoma. B'.ninv. Man. d’actin. p. 283. Habite les côtes de Nice. — Larg. 3 lignes. THAVMANTIAS. (Tbaumantias.) Le genre Thaumantias a été établi par Eschschollz pour des Méduses de la famille des Ocèanides, qui ont « une cavité sto- « macale simple, d’où partent quatre canaux en massue, et qui. « sont dépourvus de bras; mais qui possèdent plusieurs cir- « rhes marginaux tentaculaires bulbeux à la base. » Leur om- brelle est hémisphérique, surbaissée, concave en dessous, où elle présente un orifice buccal simple, prolongé en tube. 1. Thaumantias cymballoiclea. — Diancea. La ni. n° 18, 2. Thaumantias hemisphœrica. Eschs. Acal. p. 102. Canalibus versus marginem disci clavatis. Tome III, 1 1 1 6a HISTOIRE DES RADIAIRES. Médusa hemisphœrica. Gronovius. Acta Helv. 4. 38. tab. 4. fig. 7. Médusa hemisphœrica. Lin. Syst. nat. ed. 12. p. 1098. Muller. Prod. Faun. Dan. n° 2822. — Zool. Dan. tab. 7. Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stokb. 1790. Bruguière. Encycl. mélh. pl. 9.8. f. 8-1 r. Thaumantias hemisphœrica. Blainv. Man. d’actin. p. 285. Habite la mer du Nord. 3. Thaumantias multicirrhata. Sars. Beskrivelser over. Polyp. etc. p. 26. tab. 5. f. 12. T. disco hemisphœrico , canalibus in clavam elongatum dilatatis; cirrhis marginatibus ultra 200 ; ore fimbriato-laciniata , Habite la mer du Nord. — Larg. 8 à 12 lignes. 4. Thaumantias? plana. Sars. 1. c. p. 28. tab. 5. f. i3. T. disco orbiculari piano , subtus corporibus 4 ovato-rotundatis li- béré dependentibus ; ventriculo tubuloso ore quadrilobato ; cirrhis marginalibus numcrosis. Hab. la mer du Nord. — Larg. 3 lignes. f OCÉASJIE. (Oceania.) Une grande partie du genre Dianée de Lamarck, doit former le genre Océanie , qui a servi de type à la famille des Océanides d’Eschscholtz, la deuxième de ses Disco- phores cryptocarpes. Cette famille est caractérisée par «une « cavité stomacale peu considérable , pourvus d’un ori- « ficeen tube allongé, et de laquelle partent des canaux « étroits beaucoup plus longs que le diamètre de l’estomac « et arrivant jusqu’au bord de l’ombrelle qui est en forme « de cloche très élevée. Elle contient, avec le genre Océa- nie de Péron et Lesueur, leurs Callirhoe , Mélicerte et Phorcynie , les Thaumantias , Tirna et Cytaeis , d’Esch- scholtz , et les Circe et Conis de Mertens et Brandt. Le genre Océanie de Péron et Lesueur, réuni par Cuvier aux Cyanées et par Lamarck aux Dianées, a été rétabli avec raison par Eschscholtz qui lui donne pour caractères d’a- OCÉANIE. lt)3 voir: « L’ombrelle convexe en dessus, très concave en « dessous, bordée de tentacules simples nombreux à cha- « cun desquels se rendent à l’intérieur des canaux très « étroits simples partant de l’estomac, qui est petit et s’ou- « vre par une bouche en entonnoir, allongée et pourvue de petits lobes ( ordinairement quatre) au bord. » Mais cette caractéristique trop vague l’a conduit à réunir les Garybdées et peut-être d’autres types encore aux vraies Océanies.M. Brandt a proposé de diviser ce genre d’après la présence ou l’absence du canal marginal et des sinus de la base des tentacules; il a même formé le genre Rath- kia aux dépens des Océanies. M. de Blainville admet aussi ce genre en le caractéri- sant ainsi : « Ombrelle pourvue d’un rang de cirrhes ten- taculaires variables dans leur forme et leur nombre, forte- ment excavée en dessous avec une sorte d’estomac libre et suspendu, pourvu de quatre appendices brachidés à sa terminaison , quatre ovaires prolongés jusqu’au bord. » 1. Oceanici phosphoi'ica ( Dianœa Lamk. n. 4* pag. 1 54) - 2. Oceania lineolata {Dianœa Lamk. n. 5. pag. 1 55). 3. Oceania flav iclida {Dianœa Lamk. n. 6. p. i55). 4. Oceania pil-eata {Dianœa Lamk. n. 8. p. 1 55). 5. Oceania diadema {Dianœa Lamk. n. 9. p. i55). 6. Oceania Lesueur {Dianœa Lamk. n. 7. p. i55). 7. Oceania conica Quoy et Gaim. Ann. sc. nat. t. x. pl. 6. O. ovato-campanulata, supernè acuta; costis internis quatuor; ten- taculis circiter 40. Esch. Acal. p. 99. Blainv. Man. d’aclin. p. 283. Habite près de Gibraltar. — Hauteur, 1 pouce. 8. Oceania bimorpha. Eschs. Acal. p. 99. O. dorso eminenti , subtùs cruce minuta Joraminibus quinque cinctd, marginc cilialo ( tentaculato ). Médusa bimorpha. Fabric. Faun. Groeul. p. 363. HISTOIRE DES HADIAIRF.S. l64 Muller. Prodr. Faim. Dan. n° 28 a 3. Habite la baie de Baffiu. 9. Oceania rotunda. Quoy et Gaim. 1. c. O. globosa , int'us quadriradiatà ; brachiis quatuor brevissimis obtusis tentaculis marginalibus Ion gis. Esch. Acal. p. 100. Habite la Méditerranée. — Larg., 1 pouce. 10. Oceania funeraria. Quoy et Gaim. 1. c. — Esehs. p. 100. O. umbelia hemispliariâ, crassissimà; brachiis canalibusqne septe- nis, tentaculis brevissimis. Habite près de Gibraltar. — Larg., 1 pouce. n. Oceania cacuminata. Esclis. Acal. p. 100. O. subconico-campanulata; cruce ru/escente, tentaculis numcrosis longis. Médusa cacuminata. Modeer. N. mém. acad. Slockb. 1790. Médusa cruciata? Forskal. Faun. Ægypt. Arab. 1 10. F. 33. Encycl. raéth. pl. g3. f. 5-7. Habite la Méditerranée. — Larg., G ligues. 12. Oceania Blumenbackii. Rathke, lsis. 1884. p. 680. O. carnpanulata, margine inlegerrimo , tentaculis 24 fdiformibus ad periphœriam. Rathhia Blumenbackii. Brandt. Habite la mer Noire, près de Sébastopol. — Elle est phosphores- cente. 13. Oceania ampullacea. Sars. Beskrivels. ov. Polyp. p. 22 tab. 4 f. 8. O. ovato-campanulata supernè appendiculo oblongo conico; ore fini - briis} brevissimis; cirrkis marginalibus usque 24 lenuissimis cor- pore sextuplo longioribus. Habite la mer du nord. — Haut., 1 pouce environ. Les individus adultes contiennent beaucoup d’œufs et de jeunes. 14. Oceania octocostata. Sars. 1. c. p. 24. tab. 4* f» 9. O. disco campanulato, ore plicato brachiis nullis, intùs canalibus 8 clavatis; cirrkis marginalibus 40-60 longissimis. Habite la mer du nord. — Haut., 8 lignes ; larg., 7 lignes. CYTAEIS. l65 15. Oceania saltatoria. Sars. 1. c. p. 25. tab. 4- f. io. O. disco conico-campanulalo ( supernè paululum acuminato ), hya— lino , cirrhis marginalibus longis pallidè rubris; ventriculo cylin - drico libero longitudinaliter stiiato; ore tubuloso longo extremi-, tate quadrilobata. Habite la mer du nord. — Haut., a lignes. 1 6. Oceania? tubulosa. Sars. 1. c. p. 25. tab. O. disco campanulato, •ventriculo scu ore libero longissimo ( corpore duplo longiore) tubuloso apice clavato; cirrhis marginalibus 4 cor- porc triplo longioribus, coty/edonibus instructis. Habite la mer du nord. — Haut., 4 lignes. Cetle espèce, par son pédoncule filiforme, se rapproche beaucoup des Saphenia. M. Ehrenberg a ajouté au genre Océauic une nouvelle espèce très petite et phosphorescente, qu’il nomme Oceania microscopica. Le genre Tima établi par Eschscholtz, pour une seule espèce, Tima flavitabris , observé par lui dans l’Océan at- lantique au N. E. des Açores est caractérisé ainsi: « Om- « brelle convexe en dessus et prolongée à la face infé- « rieure en un cône dont le sommet est occupé par la ca- « vité stomacale. Del’estoinac, qui est plissé, partent qua- « tre canaux assez larges, se joignant par un tube très pe- « tit, au canal du bord de l’ombrelle auquel sont fixés des « tentacules marginaux nombreux. » i. Tinta flav ilabris . Eschs. Acal. p. io3. tab. 8. f. 3. Blainv.Man. d’actin. p. 2S6. pl. 38. f. 1. Larg., 3 pouces; cône inférieur saillant de 1 1/2 pouce. Le genre Cytaeis d’Escbscholtz a l’ombrelle très con- vexe en dessus, concave en dessous, avec des tentacules marginaux, épais, peu nombreux ; la cavité stomacale pro- longée en une trompe qui est bordée à son orifice dun rang de cirrhes ou tentacules fins rétractiles, terminés par une petite tète. l66 HISTOIRE DES RADIAIRES. 1. Cytaeis ictrastyla. Eschs. Acal. p. 104. tab. 8. f. 5. C. disco cylindrico campanulalo; cirrhis quatuor crusses ascendcn- tibus longitudine disci. Blainv. Man. d’actin. p. 285. pl. 38. f. 2. Habite l’Océan atlantique, sous l’équateur. — Haut., 1/2 ligne. 2. Cytaeis? octopunctata. Sars. Beskriv. ov. Polyp. p. 28. tab. 6. f. 1 4- C. disco cônïco- campanulalo , margine punctis ingris 8, quorum sin- gulum cirrhos marginales 3 longissimos cmittit. Habite la mer du nord. — Haut., 1 1 ji ligne; larg., 1 ligue ; tenta- cules longs de 4 à 6 ligues. • “ > Le genre Circe établi par Mertens, pour une seule es- pèce Circe kamtschatica , observé par lui près du Kamt- schatka, fait partie de la famille des Océanides et est ca- ractérisée parles canaux simples, partant de la cavité sto- macale pour aboutir à un vaisseau ou canal marginal du- quel partent de nombreux tentacules marginaux en une seul rangée; par sa bouche bordée par quatre lobes ou bras rudimentaires; et par son estomac entouré de huit proîongemens sacciformes. L’espèce décrite (Brandt. IJe- ber Schirmq. mem. Pétersb., i838. p. 354* pb 1), 1 om- brelle catnpanulée allongée, en pointe mousse au sommet, et bordée de tentacules roses, courts. Sa largeur excède un pouce. F. D. Le genre Conis que distingue son ombrelle, surmontée d’un appendice conique, a des vaisseaux fins très nombreux partant de l’estomac pour se rendre dans un vaisseau marginal, auquel sont fixés des tentacules marginaux en nombre égal; sa bouche est entourée de quatre larges lobes frangés et enfin il a une seconde rangée de tentacules élé- mentaires. 1! fait également partie de la famille des Océani- PÉLAGIE. 167 des et renferme une seule espèce, Conis mitrata fBrandt. Ueber Schlrmq. p. 353. tab. 2), très voisine de 1 Oceania pileata , Pèron, qu’on devrait peut-être rapporter au même genre. Elle a presque deux pouces de hauteur, son om- brelle est teinte de rose, et ses tentacules ont une tache bleue à la base. Elle habite l’Océan pacifique septentrio- nal au 3t>° lat. F. D. PELAGIE. (Pelagia.) Le genre Pélagie établi par Pérou et Lesueur est con- servé par Cuvier qui lui assigne pour caractère d’avoir la bouche prolongée en pédoncule et divisée en bras, mais il lui réunit les Callirhod et les Ev cigares \ Eschscholtz circonscrit mieux ce genre en lui attribuant une cavité stomacale ayant seize prolongemens sacciformes et huit tentacules marginaux. Il se distingue des Méduses, des Aurélies et des Cyanées qui font également partie de la famille des Médusides, parce que les prolongemens sacci- formes de l’estomac s’étendent jusqu’au bord de l’ombrelle, et ne donnent point naissance à des canaux ramifiés en formes de vaisseaux , et aussi parce que les tentacules partent du bord même de l’ombrelle. A l’intérieur se trouvent quatre cordons ovariens étroits , qui sur leur bord tourné vers la cavité stomacale, portent une rangée detubesou suçoirs allongés, minces, qui se meuvent libre- ment dans cette cavité et font même quelquefois saillie hors de la bouche. Avec la Pelagia panopyra et la P. cyanella , à laquelle il réunit la Pelagia denticu/ata de Péron , Eschscholtz décrit encore les espèces suivantes. 3. Pélagie jaunâtre. Pelagia Jlaveola. Eschs. Acal.p. 76. tab. 6. f. 3. P . flavesccns ; clisco hcmisphctrico , Tcvrucis magnis clongatis ciys- 1 68 HISTOIRE DES RADIAI11ES. t alunis dense obsito, bradais basi discrètes; appendicibus rvcu- triculi bi/idis. Habite l’Océan pacifique septentrional , au 34° lat. — Largeur, i5 lignes. 4- Pélagie discoïde. Pelagia discoidea. Esclis. Acal. pag. 76. tab. 7. f. 1. P . disco complanato , margine snnirno tantum inflexo , supra lœvi ; brachiis basi discrctis; appendicibus •ventriculi parum emargi— natis. Habite l’Océan atlantique méridional, près du cap de Bonne-Espé- rance. — Larg. 3 pouces. 5. Pélagie noctiluque. Pelagia noctiluca. Eschs. Acal. page 77. P. hyalino-rufescens ; disco depresso , brunneo-verrucoso ; bradais basi in pedunculum elongatum unitis. Médusa noctiluca. Forskal. Fauna arab. p. 109. Modeer. Nouv. mém. acad. Stockh. 1790. Médusa pelagica. var. (3 noctiluca . Gmel. Syst. nat. 3i54. Habite la Méditerranée. 6. Pélagie Labiche. Quoy et Gaimard. Voy. de l’Uranie, pag. 571. pl. 84. f. 1. P. convexa, •verrucosa, griseodiyalina ; disci margine intiis striato ; brachiis fo/iaceis , 'violaceis ; cirrhis r abris. Habite l’Océan pacifique, près de l’équateur. 7. Pélagie phosphorique. Pelagia phosphorea. — Aurélia. Latn. (V. p. 176}. ** Plusieurs bouches dans le disque inférieur de l’om- bre l le. ÉPHYRE. ( Ephyra.) Corps orbiculaire, transparent, sans pédoncule, sans bras, sans tentacules. \ bouches ou davantage au disque inférieur. EPHYRE. 169 Corpus orbiculare , hyalinum , pedunculo , brachiis, tenta- culisque destitutum. Ora quatuor vel plura in disco inferiori. Observations. — Les Epliyres ont quelque analogie par leur forme avec les Eudores, etc., etc., et sont pareillement dépour- vues de pédoncule, de bras et de tentacules; mais elles ont plu- sieurs bouches, et l’estomac plus composé. Les unes sont apla- ties comme des pièces de monnaie ; les autres sont plus ou moins convexes, à-peu-près comme les Phorcynies. [Eschscholtz, en conservant ce genre Ephyra, lui donne pour caractères d’avoir une bouche simple, et d’être privé de bras et de cirrhes, soit au bord, soit à la partie inférieure du disque.] ESPECES. 1. Ephyre simple. Epliyra simplex. E. suborbicularis, discoidca , obsolète convexa; margine nudo. Mcdusœ xar. Borlas. Corn. p. 257. pl. 2 5. f. i3-i4. Médusa simplex. Pennanf. Ephyra simplex. Péron. Annales, p. 354. Habite les côtes de Cornouailles. — Quatre bouches ; couleur hyaline. [Cuvier et après lui Eschscholtz regardent cette espèce comme éta- blie sur des individus mutilés de Rhizoslome.] 2. Ephyre tuberculée. Ephyra tuberculata. E. hcmispluerica, purpurea; margine membranula crenata auc/o; infernd superficie tuberculata, cruce duplici notatâ, Ephyra tuberculata. Péron. Annales, p. 354. * Ephyra tuberculata. Eschsch. Acal. p. 83. * Blainv. Man. d’actin. p. 273. Habite les côtes de la terre de Witt. 3. Ephyre antarctique. Ephyra antarctica. E. plana, discoidca, rosèa; margine quindecim foliolis ; infernd su- perficie tuberculata. Euriale antarctica. Péron. Annales, p. 354. * Ephyra antarctica. Eschsch. Acal. p. 83. Habile près des îles Furneaux. iyO HISTOIRE DES RADIAIRES. -j- 4. Ephyre à huit lobes. Ephyra octolobala. _E. discoidea de près sa, marginc disci lobis octo magnis, apice bifides . Ephyra octolobata. Esclisch. Acal. p. 84. tab. 8. f. x. Ephyra octolobata. Rlainv. Man. actin. p. 273. pl. 36. f. 3. Habite l’Océan atlantique , près de l’équateur. Le disque du seul individu observé par Eschscholtz avait à peine une ligne de largeur ; il rappelle la forme des Strobila de M. Sars, tellement qu’on serait tenté de croire que ce n’est qu’une jeune Méduse d’un autre genre. M. Templeton (Mag. of nat. hist, i836. p. 3or. f. 46) décrit sous le nom à' Ephyra hemisphcerica une espèce des côtes d’Angleterre , que sa forme paraît devoir éloigner des précédentes. Elle est ca- ractérisée ainsi : E. hemisphcerica, hyalina, tenuissimc et obsolète radiata; ovariis qua- tuor purpureisj cordiformibus .] F. D. OBÉXIE. (Obelia.) Corps ovbiculaire, transparent, sans pédoncule et sans bras. Des tentacules au pourtour de l’ombrelle. Un ap- pendice conique à son sommet. 4 bouches. Corpus orbiculare , hyalinum , pedunculo brachüsque destitutum. Tentacula ad periphœriam wnbrellæ , et ap- pendix conica ad apice m. Ora quatuor . Observations. — Pérou fut contraint de former une coupe particulière pour l’ Obélie, que des tentacules au pourtour de l’ombrelle ne permettaient pas d’associer aux Ephyres. Quant à l’appendice sus-ombrellaire, ce caractère peut n’appartenir qu’à l’espèce déjà observée. ESPÈCES. 1. Obélie sphéruline. Obelia sphcerulina. Slabber. Phys. Belust. p. 40. tab. 9. f. 5-8. Pérou. Annales, p. 355. CASSIOPÉE. I7I Encycl. pl. 92. f. ia-i5. * Médusa con: fera. Modeer. Nouv. Mérn. Acad, de Stockh. 1790. * Blainv. Man. d’actin. p. 281. Habite les côtes de la Hollande. — Taille microscopique. Appendice sus-ombrellaire terminé par un globule. Seize tentacules courts. [Le genre Qbélie n’a été établi par Péron que d’après la figure et la description peu complètes données par Slab- ber, aussi Esclischoltz est-il d’avis que ce doit être une espèce de Rbizopliyse voisine de celle dont lui-même a fait le genre Discolabe. M. de Blainville (Man. actin. p. a8i) paraît également douter que ce genre soit véritablement bon.] M. Tempîeton a décrit dans le Magazine of natural history i836, une Méduse vivant dans le même lieu que la précédente, et pourvue également d’un appendice au sommet de l’ombrelle et de tentacules marginaux, laquelle mieux observée, devrait sans doute être rapportée au même genre. Cependant M. Tempîeton en a fait le type d’un nouveau genre nommé par lui Piliscelotus et ca- ractérisé ainsi : « Corps hyalin hémisphérique , ayant le « sommet prolongé en un appendice allongé charnu lusi- « forme, et le bord muni de quatre tentacules partant chacun d’un petit tubercule. ». L’espèce observée est le Piliscelote vitré. Piliscelotus vitreus. Tempîeton mag. of. nat. hist. i836. p. 3o2. f. 48. P. hyalinus , campaniformis; tentaculis quatuor e margina prodeun- tibus; umbella apice productd in longo , brunneo appendice, medio inflato. F. D. CASSIOPÉE. (Cassiopea.) Corps orbiculaire , transparent, muni de bras en des- sous. Point de pédoncule; point de tentacules au pour- tour. HISTOIRE DES RADIAIRES. I72 4 bouches ou davantage au disque inférieur. Corpus orbiculnre , hyalinum , subtus bracliiatum ,* pe- dunculo nullo ; tentaculis ad periphœriam nullis. Ora quatuor vel plura in disco inferiore. Observations. — Les Cassiopées dont il s’agit ici sont celles de Pérou, auxquelles je réunis son Ocyroé , qui 11’a que quatre bras. Ce sont des Médusairesà plusieurs bouches, qui ont sous l’ombrelle quatre, huit ou dix bras, et qui manquent de pédon- cule et de tentacules: elles sont tantôt aplaties, tantôt plus ou moins convexes en dessus. Le nombre de leurs bouches paraît être en rapport avec celui de leurs bras. Les espèces de ce genre sont assez nombreuses. ESPÈCE. 1. Cassiopée linéolée. Cassiopea lineolata. C. hemlsphœrica, lineolis 20 divaricatis intùs radiata; margine sub - crenato, brachiis quatuor basi unitis. Ocyroe lineolata. Péron. Annales, p. 355. * Rhizostoma ? Eschscli. Aeal. p. 54. * Ocyroe lineolata. Blainv. Man. d’actin. p. 291. (1) Habite les côtes de la terre de Witt. 2. Cassiopée théophile. Cassiopea theophila. C. hemlsphœrica, ad periphœriam dental a t centra crucigera; brachiis octo rarnoso-polychotornis cotyliferis. Cassiopea dieuphila. Péron. Annales, p. 356. (1) M. de Blainville, dans son Manuel d’actinologie, conserve le genre Ocyroé , qu’il caractérise ainsi : « Gorps hémisphérique, festonné à sa circonférence, excavé en dessous; l’excavation communiquant avec l’extérieur par quatre orifices semi-lunaires, formés par l’attache de quatre appendices brachidés simples , réunis au centre en un prolongement central court et polyèdre. ** Il y comprend , avec l’Ocyroé linéolée (Cassiopée) , l’Ocyroé labiée ( Cassiopea labiata de Cliamisso et Eisenhardt) qu’il a figurée dans l’atlas de son ouvrage, pl. 35, et l’Ocyroé Persée de ForskaI, qui est une Orylhia de Lamarck. F. D. CASSIOPÉE. ij‘5 * Rltizostoma theophila. Esch. Acal.p. 53. nü 7. * Cassiopea dieuphila. Blainv. Man. d’actin. p. 292. Habite près des îles de l’Institut, à la terre de Witt. — Quatre bouches. 3. Cassiopée Forskal. Cassiopea forskalea. C. orbicularis, depressa, pallidè maculosa, margine crenata; brachiis octo corymbiferis , albidis; cotylis sub/oliaceis, * Gmelin. Syst. nat. vr. p. 3i57. 3o. * Bruguière. Encycl. métli. pl. 91. * Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stock. 1790. * Médusa andromeda. Forskal. p. 107. tab. 3i. Cassiopea forskalea. Pérou. Annales, p. 356. * Cassiopea andromeda. Esch. Acal. p. 43. * Cassiopea andromeda. lilesius. Nov. act. Acad. nat. curios. vol. xv. part. 11. p. 266. tab. lxix-lxx. * Cassiopea forskalea. Blainv. Man. d’actin. p. 292. Habite la mer Rouge, les côtes de l’ilede France. — Huit bouches. 4. Cassiopée Borlase. Cassiopea borlasea. C. orbicularis , planulata, margine dentata; brachiis oclo elongatis perfoliato~lamellosis ; oribus octonis semi—lunatis . Cassiopea borlasea. Péron. Annales, p. 357. Urtica marina octo-peda/is. Borl. Corn. p. 258. tab. a5. f. 16-17. * Médusa octopus. Var. Ç. Gmelin. Syst. nat. 3i5y. * Médusa lunulata. Pennant. British. Zoo!, iv. 58. * Cassiopea lunulata. Fleming. Brit. Anim. p. 502. n° 64. * Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790. * Cassiopea lunulata. Esch. Acal. 44. n° 3. * Cassiopea borlasea. Blainv. Man. act. p. 292. * Cassiopea rhizostomoidea. Tilesius. Nov. act. nat. cur. t. xv. p. 274. tab. Lxxi. Habile les côtes de Cornouailles. 5. Cassiopée frondescente. Cassiopea fronilosa. C. orbicularis planulata, margine decem-lobata; brachiis decem ra - moso-frondosis cotyliferis; cotylis pedicellatis. Médusa frondosa. Pallas. Spicil. Zool. 10. p. 3o. tab. 2. f. i-3. * Pallas. Naturgeschichte merkw. Thiere io. p. 40. tab. 1 r. f. i-3. Encycl. pl. 92. f. 1. Cassiopea Pallas. Péron. Annales, p. 357. * Cassiopea frondosa. Esch. Acal. p. 43. n° 1. * Cassiopea Pallas. Blainv. Mau, d’act. p. 292. * De Chamisso. Nov. act. nat. cur. t. x p. 1 1, p. 358, HISTOIRE DES RADIAIRES. 174 *Tilesius. Nov. act. nat. cur. t. xv. p. n. p. 278. Habite l’Océan des Antilles. — Dix bouches. Nota. Ici probablement, l’on devra rapporter la Meclusa andromeda. Forsk. p. 107. n° 19 et ic. t. 3i. Encycl. pl. 91, comme étant une espèce de Cassiopée. Voyez Sliavv. Miscel. vol. S. tab. 25g. (M. Eschscholtz a réuni la Médusa andromeda à la Cassiopea fors- kalea, comme on l’a vu plus haut). 4 6. Cassiopée de Bourbon. Ccissiopeaborbonicci. C. margine disci integro , tenui} maculis albis subtriangularibus in orbem positis exornalo; brachiis octo dichotomis, fimbriatis; tapi- tulis pedunculatis, minorib us albis, majoribus niiolaceis zona alba prœditis. Cassiopea borbonica. Delle Cliiaje. Mem. sulla storia e notomia de- gli an. s. vert. 1, tab. 3-4. Rhizostoma borbonica. Esch. Acal. p. 54. n° 12. Cassiopea borbonica. Blaiiiv. Man. d’actin. p. 292. Habite la Méditerranée. -J- 7. Cassiopée des Canaries. Cassiopea canariensis. Tiles. C. umbella plano-convexa, radiata, margine crenato cœruleo cincta, subtùs concava, pedunculo centrait brevissimo discoideo octo-bra- chiato, ovariis S circumdato, bradais 8 majoribus rarnosissimis cotyliferis subclavatis, totidemque minoribus, stellœ instar è centro prodeuntibus ce/pte cotyliferis pedunculata. Tilesius. Nov. act. nat. curios. t. xv. p. 285. tab. uxxnr. Habite l’Océan atlantique, près des îles Canaries. — Son diamètre varie de 3 à 6 pouces. AURÉLIE. (Aurélia.) Corps orbiculaire, transparent, muni de bras sous l’ombrelle, et de tentacules à son bord. Point de pédon- cule. 4 bouches au disque inférieur. Corpus orbiculare , hyalinum , sub umbrellâ brachiatum , ad periphœriam tentaculatum ; pedunculo nullo. O t u quatuor in disco inferiore. AURÉLIE. 175 Observations. — Les Aurélies manquent do pédoncule sous leur ombrelle, ainsi que les Cassiopées; mais elles s’en dis- tinguent par le pourtour de leur ombrelle, qui est constamment garni de tentacules. Elles en diffèrent en outre , en ce qu’elles n’ont pas plus de quatre bras, ni plus de quatre bouches. Comme leur genre est le meme que celui de Péron, je ne cite point les particularités de détail qui les concernent, parce qu’on les trouvera dans son mémoire imprimé au quatorzième vo- lume des Annales du Muséum. Leurs espèces sont nombreuses. ESPÈCES. 1. Aurélie Suriray. Aurélia surirea. A. hemispharica, cœrulescens, margine denticulata: auriculis octo ad periphœriarriy tentaculisque numcrosissimis, brevissimis; brachiis quaternis. Aurélia Suriray. Péron. Annales, p. 357. * Blainv. Man. d’actin. p. 293. * Médusa surirea. Esch. Acal. p. 65. Habite les côtes du Havre. — Quatre bouches. 2. Aurélie campanule. Aurélia campanula. A, cœrulescens, campanulœ fomiis apice depressa; margine ampliato) denticulato tentaculifero; tentaculis numcrosissimis brevissimis; brachiis quaternis , Aurélia campanula. Péron. Annales, p. 358. * Blainv. Man. d’actiu. p, 293. * Médusa campanula. Esch. Acal. p. 65. Habite le Havre, — Quatre bouches. 3. Aurélie rose. Aurélia aurita. A. hemisphœrico-dcpressa, margine tentaculis numerosissimis brevis- simisque ciliata; brachiis quatuor prœlongis, membranis undato- crispis hinc alatis. *Linn. Fauna suecica. éd. x. n° 1287. éd. 11. n°2iog. Médusa aurita. Midi. Zool. Dan. tab. 76. f. i-3 et tab. 77, f. x-5. Prodr. 2820. Gmel. p. 3i53. Encycl. pl. 94. f. i-3. Aurélia rosea. Péron. Annales, p. 358. * Urtica sexta. Aldrovand. Zooph. 1. xv. 574. niSTOIRE DES RADIAIRES. I j6 * Modeer. Nouv. Mém. A.cad. Stcckh. 1790. * Médusa cruciata. Baster. Opusc. sub. 1. 123. tab. 14. * Gaede. Médus. p. 12. tab. 1. * De Baer. Archiv. de Meckel. vm. vol. p. 369. pl. iv. * Cyanea aurita. Cuv. Règ. an. 2e éd. t. 111. p. 277. * Médusa aurita. Esch. Acal. p. 62. * Aurélia aurita. Blainv. Man. d’actin. p. 293. * Ehrenberg. Mém. de l’Acad. de Berlin. 18 36. * Siebnld. Froriep. Notiz. 5o. 3. * Sars. Archiv. de Muller. 1387. p. 192 ( Strobila ). Habite la mer Baltique. — Quatre bouches. 4. Aurélie granuleuse. Aurélia granulata. A. orbicularis , granulosa, margine tentaculis numerosissimis brevis— simisque ciliata ; brachiis oribusque quaternis. Médusa aurita. Bast. Opusc, subs. 3. p. 123. t. 14. f. 3-4. Aurélia melartopsila. Péron. Annales, p. 358. * Aurélia melanopsila, Blainv. Mau. d’act. p. 298. * Wledusa granulata. Esch. Acal. p. 65. n° 6. Habite la mer du nord. — Pérou la dit très aplatie. 5. Aurélie phosphorique. Aurélia phosphorea. A . convexiuscula, lie vis, ad periphœriam fimbriato; tentaculis octo. Aurélia phosphorea. Pérou. Annales, p. 358. Médusa phosphorea. Spalianzani. Voyage en Sicile, t. 4. p. 192. * Pelagia phosphorea. Esch. Acal. p. 78. n° 7. * Aurélia phosphorea. Blainv. Man. d’actin. p. 293. Habite le détroit de Messine. 6. Aurélie tyrrliénienne. Aurélia tyrrhena. A. orbicularis convexa, lœvigata, rubro maculata; tentaculis longis- simis; brachiis oribusque quaternis. Médusa tyrrhena. Gmel. p. 3i55, Médusa amaranthea. Macri. del Polm. Mar. p. 19. Aurélia amaranthea. Péron. Annales, p. 35g. * Blainv. Man. d’actin. p. 203. * Médusa tyrrhena. Esch. Acal. p. 65. n° 7. Habile la nier de Naples. y. Aurélie crucigère. Aurélia crucigera. A . hemisphœrica, subcampanulata; centro cruce rufescente; tentaculis brevibus numerosissimis ; brachiis 4 rufescentibus. AURÉLIE. Médusa cruciala. Forsk. Ægypt. p. no. et ic. t. 33. f. A. Encycl. pl. g3. f. 6-7. Médusa crucigera. Gmel. p. 3i58. Aurélia rufescens. Pérou. Annales, p. 35g. * Médusa cacuminata. Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stockli. i7go. * Médusa crucigera. Esch. Acal. p. 66. n° 8. * Aurélia rufescens. Blainv. Mau. d’actin. p. 294. Habite la Méditerranée. 8. Aurélie radiolée. Aurélia radiolata. A. convexa, purpurasccns, lineolis tenuissimis radiala; brachiis qua- ternis. Medusœ 'var. Borl. Corn. p. 257. tab. 2 5. f. g-10. Aurélia lineolata. Péron. Annales, p. 35g. * Médusa purpurata. Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stockli. i7go. * Médusa purpurea. Pennant. Erit. Zool. 4. p. 57. * Médusa radiolata. Esch. Acal. p. 66. n° g. * Aurélia purpurea. Blainv. Man. d'act. p. 294. Habile les côtes de Cornouailles. •j- 9. Auréiie flavidule. Aurélia flavidula. A. umbtlla deprcssat subtils crux cenlralis eminens lœvis ( ncc falcifor- mis ncc ciliata ) ; cruccm circumdatis quatuor cavitates orbiculares, marginibus ciliatis /lavis (non punctatis), versus unguium crucis patentes : cilia marginalia etiam flava. Médusa aurita. O. Fabricius. Fauna Groenl. p. 369. n° 356. Aurélia flavidula. Péron et Lesueur. Hist. desMéd. n° 92. Esch. Acal. p. 66. Habite la mer Glaciale. [ En caractérisant son genre Méduse (qui répond au genre Aurélie) par « les prolongemens de l'estomac en forme de vaisseaux ■ et « par des tentacules nombreux au bord ne l’ombrelle » ; Esch- scliollz n’y rapporte avec certitude que la Médusa aurita ( Au- rélia. Lamek) et les deux espèces suivantes.] •j* 10. Aurélie (Méduse) labiée. JVLedusa labiata. Esclis. Acal. p. 64. M. hemisphœrica, brachiis trigonis , appendice basali trigono cunea- tim pyramidem quadrilateram protensam formantibus . Aurélia labiata. Chamisso, N. act. nat. cur. t. x. p. 358. pl. 28. f. 1. Hab. l’Oc. pacifique septentrional, sur les côtes de Californie. — Larg. 1 pied. Les ovaires et les organes digestifs sont teints de violet. Tome Ilf, 12 HISTOIRE DES RADIAI UES. 178 ^ 11. Aurélie (Méduse) globulaire. Médusa globularis . Esclis. Acal. p. 64. tab. 6. f. 4- M. globosa , brachiis trigonis basi utrinque processu laterali uncinato. Aurélia globularis. Chamisso. N. act. nat. cur. t, x. 358. pl. 28. f. 2. Habite l’Océan atlantique septentrional , au nord-est des Açores. — Larg. 3 pouces. Ombrelle finement pointillée de jaune brunâtre. Organes digestifs et tentacules marginaux courts , de celte même couleur. Ce n’est qu’avec doute que ce même auteur rapporte au genre Médusa les Aurélia Surirca, A. campanula^A. gra- Tiulata , A. tjrrhena , A. crucigera , et A. radiolata de Lamarck, dont plusieurs cependant pourraient bien n’être que de simples variétés des précédentes. Les trois espèces sui- vantes décrites par M. Brandt d’après les observations de Mertens, paraissent bien au contraire réunir les carac- tères assignés par Esclischoltz, d’autant plus que les deux premières au moins sont très voisines de Y Aurélia aurita. M. Brandt d’ailleurs ajoute à la caractéristique de ce genre la présence de « quatre appendices sacciformes à l’esto- « mac et de 16 canaux allant de cette cavité à un canal ou « vaisseau marginal duquel partent des tentacules nora- « breux ». Puis il divise ce genre en deux sous-genres le premier Monocraspedon comprenant les espèces « à bord « simple du côté ventral et à tentacules sur un seul rang, « sans tentacules rudimentaires », le deuxième Diplocras- pedon <( à bord double du côté ventral; avec une seule « rangée de tentacules parfaits et une autre rangée de « tentacules rudimentaires allongés vésiculeux. » ■f 12 ? Aurélie colpote. Aurélia colpota { Monocraspedon ). Brandt. Ueber. Schirmq. p. 870. tab. g. A. rubesccns , brachiis ovato-lancco/atis, versus basin magis sinuatis H indù lobatis. Hab. la mer du Sud au 35° lat. S. — Elle 11’ est peut-être qu’une variété de l’ Aurélia aurita. ‘ STHÉNONIE. f i3. Aurélie hyaline. Aurélia hyalina ( Monocraspedon ). Brandt. 1. c. p. 372. tab. 11. ' A. hyalina ; brachia lanceolata appendicibus tentaculiformibus, 'versus margmem intructa ; ventriculi appendices vasculares ramo~ sissimi. Hab. près des îles Norfolk et Aleutiennes. T i4- Aurélie bordée. Aurélia limbata ( Diplocraspedon ) Brandt. 1. c. p. 372. tab. 10. ' A. « cœrulescens margine Irunneo ornata ; brachia ovato-lanceo- lata, appendicibus tentaculiformibus, versus marginem inslructa; ventriculi appendices vasculares ramosissimi. Hab. les côtes du Kamtschatka. — Larg. 3 à 12 pouces. [M. Ehrenberg (Mém. acad. Berlin. ,835) a décrit sous la nom de Médusa (aureha) stelligera une nouvelle espèce de la Méditerranée.] [Ësclisclioltz en restituant au genre Aurélie de Péron le nom de Méduse , donné d’abord par Linné, en a fait le type de sa famille des Médusides caractérisée par une grande ouverture buccale qui peut admettre une proie vo- lumineuse et entière, et qui est entourée de bras plus sim- ples que ceux des Rhizostomides , et au nombre de qua- tre excepté chez les Ephyres qui sont probablement des Meduses dans les premières périodes de leur développe- ment. La plupart des Médusides ont aussi des tentacules au bord de l’ombrelle ou à sa face inférieure. L’estomac occupe le centre de la face inférieure et est entouré de prolongemens qui se rendent au bord de l’ombrelle, et qui sont ou sacciformes ou en forme de vaisseaux rami- hes et anastomosés. Cette famille pour Ësclisclioltz com- prend les genres Sthénonie, Méduse {Aurélie), Cyanèe , Magie, Chrysaore et Ephyre; M. Brandt y ajoute le genre Phacellophora. Le genre Sthénonie Sthenonia, établi par Ësclisclioltz, au partie de la famille des Médusides; il a comme le genre Meduse des prolongemens en forme de vaisseaux lamifiés autoui de 1 estomac; mais il en diffère parce que 12. i8o HISTOIRE DES RADIAIR F.S. en outre des tentacules marginaux qui sont au nombre de 32, il a huit faisceaux d’autres tentacules très fins à la face inférieure de l’ombrelle, lesquels sont pourvus d’une double rangée de suçoirs. La seule espèce connue, Sthenonici albida Eschs. Acal. p. 59 tab. 4> est large d’un pied, mince et presque plate, blanchâtre, ses quatre bras sont très petits, presque cylindriques: elle a été observée sur les côtes du Kamtschatka. ] F. D. [ Le genre Piiacellophore. Phacellophora établi par M. Brandt, est caractérisé par les « seize faisceaux de « tentacules situes entre les échancrures du bord où ils « forment une rangée simple sur un sinus en forme d’arc; « il a aussi la cavité stomacale simple entourée seule- « ment de canaux vasculaires ». Ce genre se rapproche surtout beaucoup des genres Sthènonie et Cjanèc d’Esch- scholtz, mais il se distingue du premier par ses bras beaucoup plus développés, par ses tentacules plus courts dépourvus de glandes ou suçoirs, et par les canaux de l’estomac autrement divisés et n'aboutissant pas à un vaisseau marginal; et enfin par le manque de tentacules marginaux. Le manque d’appendices sacciformes à l’esto- mac le rapproche au contraire des Cyanées. 1. Piiacellophore du Kamtschatka ( Phacellophora Cam- tscliatico ). Brandt. Prodr. p. 23. — Ueber Schirmq. p. 366’. tab. 8. Hab. près des côtes du Kamtschatka. — Larg. 2 pieds, ] F. DJ CÉPHÉE. (Cephea.) Corps orbiculaire, transparent, ayant en dessous un pédoncule et des bras. Point de tentacules au pourtour de l’ombrelle. CÉPIIÉE. 181 4 bouches ou davantage au disque inférieur. Corpus orbiculare , hyalinum , subtils pedunculaium et bracliideum. Tentacula ad periphœriam umbrellce milia. Ora quatuor vel plura in disco inferiore. Observations. — Parmi les Médusaires à plusieurs bouches, les Céphéts sont les premiers qui soient munis en dessous d’un pédoncule. Dans plusieurs, ce pédoncule est court et fort épais, et ce sont les divisions de son extrémité qui constituent les bras de ces Radiaires. Ces bras sont au nombre de huit, tantôt très composés, polychotomes et entremêlés de cirrhes , comme dans les Céphées de Pérou , et tantôt simplement bilobés, comme dans ses Rhizostomes , que nous réunissons à notre genre. D’ail- leurs, le nom de Rhizostome ayant été formé sur une erreur, nous ne croyons pas devoir le conserver pour désigner un genre parmi les Médusaires. Les Céphées sont distingués des Orythies et des Diauées , parce qu’ils ont plusieurs bouches; ils n’en ont jamais moins de quatre, ni plus de huit. Enfin, on les distingue des Cya- nées, parce qu’ils sont privés de tentacules au pourtour de leur ombrelle. ESPÈCES. * Céphées. Péron. i. Céphée cyclophore. Cephea cyclophora. C. hemisphœrica , tuberculalci, fusco-rufcscens ; bradais oclo divisis , cotyliferis ; stylis infer brachia suboctonis, preelongis , jilifor— mibus. Médusa cephea. Forsk. Ægypt. p. 108. et le. tab. 2yï Encycl. p. 92. f. 3. Gmel. p. 3i58. Shaw. Mise. 7. t. 224. Cephea cyclophora. Péron. Ann. 14. p. 36o. * Modeer. Nouv. mém. Acad. Stock. 1790. * Eschscholtz. Acal. p. 55. n° 1. * Blainv. Man. d’actin. p. 296. Habile la uier Rouge. 182 HISTOIRE DES liADIAIRES. 2. Céphée polychrome. Cephea polychroma . C. orbicularis ; centro supernè prominulo; margine octies diviso ; Irachiis octo ramosis, millosulis cotyliferis. Médusa tulerculata. Macri del polm. mar. p. 20. Gmel. p. 3 1 55. Cephea polychroma. Péron. Ànn. 14. p. 36i. * Cephea tuberculata. Esch. Acal. p. 56. n° 2. * Cephea polychroma. Blainv. Mau. d’actin. p. 296. Habite les côtes de Naples. — Quatre bouches rondes. 3. Cëpliëe ocelle. Cephea ocellata. C. orbicularis , planulata , maculis ocellatis adspersa; margine am- pli ato pendulo ; bradais octo willosis cotyliferis ; stylis octonis. Médusa ocellata. Modeer. Act. nov. Haf. no 3i. Cephea ocellata. Péron. Annales. 14. p. 36i. * Esclis. Acal. p. 56. n° 3. * Blainv. Man. d’actin. p. 296. Habite. . . 4* Cépée brunâtre. Cephea Jusca. C. hemisphcerica tuberculata , fusco-nigricans , albo-lineata; mar- gine dentato; brachiis octo arborescentibus, cirrhis longis, fdifor— mibus y intermixtis. Cephea fusca. Péron. Annales 14. p* 36 1. * Esclis. Acal. p. 57. n° 4. Habite les côtes de la terre de Witt. 5. Céphée rhizostonioïde. Cephea rhizostomoiclea . C. hemisphcerica , tuberculata, octo radiata; margine pendulo , octies diviso; brachiis octo ramosis; cirrhis longissimis. Médusa octostyla. Forsk. Ægypt. p. 106. et le. t. 3o. Encycl. p. 92. f. 4. Gmel. p. 3x57. Cephea rhizostornoidea. Péron. Annales, p. 36i. * Modeer. Nouv. mém. Acad. Stock. 1790. * ^Cephea octostyla. Esclis. Acal.p. 5y. n° 5. * Cephea rhizostornoidea. Blainv. Man. d’actin. p. 296. Habite la mer Rouge. -J- 5. a. Céphée du Cap. Cephea capensis , Quoy et Gaim. Voy. de l’Uranie. Zool. p. 568. pl. 84- f. 9. C. hemisphcerica , cœruleo-rubcns , margine dentato , braç/iiis octo divisis cotyliferis . Esehs. Acal. p. 53, Habite près du cap de Bonne-Espérance» Larg. a pieds. CÉPIIÉE. r83 ** Rhizostomes. Péron. 6. Ce'phe'e rhizostome. Cephea rhizostoma . C. hemisphœrica , margine purpurasccnte ; brachiis oclo bilobis maximis denticuliferis : dentibus uniporis. * Pulmo marinus. Mattliiol. Aldrov. Zooph. lib. 4. p. 575. Gelée de mer. Réaumur. Mém. de l’acad. 1710. p. 478.pl. 11 f. 27. 28. Rhizostoma. Cuvier. Journ. de phys. 49. p. 436.' — Bull, des sc. 2. p. 69. — Règne an. 2e éd. t. 3. p. 278. Rhizostoma Cuvierii . Péron. Ann. p. 362. Lesueur. Voyage, pl. i4. * Macri. Nuove oss. int. la stor. del Polmone marino. 1778. * Eysenbardt. N.act. nat. curios. 10. p. 377. tab. 34. * Médusa pulmo. Gmel. Lin. Syst. nat. p. 3i55. * Médusa octopus var. [3. Gmel. * Médusa undulata. Pennant. Brit. zool. 4. 58. * Rhizostoma undulata. Fleming. Brit. anim. p. 5o2. n° 68. * Médusa pulmo. Borlase. Nat. hist. Corn. 2.57. tab. 2 5. f. i5. * Rhizostoma Cuvieri. Eschs. Acal. p. 45. n° 1. * Blainv. Man. d’actin. p. 297. Habile les côtes de la Manche. — Quatre bouches dans le disque , autour du pédoncule. 7. dépitée d’Aldrovande. Cephea Aldrovandi. C. hemisphœrica y margine cœrulcsccnte ; h achiis octo bilobis : lobis brachiorum acumine brevioribus . Potta marina. Aldrov. Zooph. lib. 4. p. 576. Rhizostoma Aldrovandi. Pérou. Ann. p. 362. * Blainv. Man. d’act. p. 297. Habite les côtes de Nice. [M. Esclischoltz réunit cette espèce à la précédente, sous le nom de Rhizostoma Cuvieri.'] 8. Céphée couronne. Cephea corona. C. hemisphœrica, cruce cœruled notata; brachiis oclo ramosis, apice bilobis , basi utrinque dentatis. Médusa corona. Forsk. Ægypt. p. 107. Gmelin. Syst. nat. 3i58. 3i. Rhizostoma Forskalii. Péron, Annales, p. 36a, * Modeer. Nouv. Mém. Acad, Stock. 1790. i8 4 HISTOIRE DES RADIÀIRES, Habile la mer Rouge. [M. Lesson a nommé Rliizostome croisé une nouvelle espèce des côtes du Brésil (Voy. de la Coq. Zoopli. pl. n), caractérisée par ses ovaires de couleur violette formant une ligne contournée en croix, dont les branches sont bifides à l’extrémité, et par ses bras chargés de franges bordées de jaune. Une autre espèce des côtes de Waigiou représentée dans la même planche sous le nom de Ccphée des Papous, est remarquable par les changemeus qu’elle éprouve avec l’âge; son ombrelle est teinte de bleu pâle, et ses bras, d’abord bleus et terminés par des tentacules vermiformes, deviennent roses , en massue prismatique , et couverts de tu- bercules.} F. D. [La famille des Riiizostomides d’EschschoItz qui a pour type le genre lihizostome et comprend en outre les genres Ccphée et Cassiopée, a pour caractère l’absence totale d’une bouche que dans les autres familles on trouve entre les bras. On n’y voit que des bras très ramifiés ou plissés pourvus de petites ouvertures nombreuses ou de suçoirs pouvant conduire à l’estomac les substances absorbées par succion. Tous les animaux de cette famille manquent de tentacules marginaux. Les Rhizostomes diffèrent des Céphées, parce qu’ils manquent des tentacules ou cirrhes qu’on trouve entre les bras de ces derniers. Les uns et les autres diffèrent des Cassiopées , parce qu’ils n’ont que qua- tre ovaires au lieu de huit; ce sont d’ailleurs les cavités contenant ces ovaires qu’on avait prises pour des bouches chez ces animaux. Eschscholtz réunit en une seule espèce les Cêphée rliizostome et Céphèe d' Aldrovande sous le nom le Rliizostome de Cuvier. Il admet aussi comme espèces du même genre le Cephea coroua , les Orythia tetrachira , O. pur pur ea, O. viridis , et Orytliia capillata de Lamarck ainsi que sa Cassiopca dieuphila et dubitativement sa Cas- siopea lineolata; puis il y comprend V Orythia lutea deQuoy et Gaimard (voyez plus haut pag. *4*)) et enfin les espèces suivantes. RHYZOSTOME. 185 nat. ir i* Rhizostoma leptopus. Chamisso. N. act, acad. cur. t. x. p. 356. tab. 27. f. 1. R- brachiis discretis, te nui b us, antè apiccm subulatum appendice fdamentoso. Eschs. Acal. p. 5a. Habite la nier du sud, au nord de l’équateur, près de l’ile de Radack. — Larg. 4 pouces. -}- 2. Rhizostoma mosaica. Eschs. Acal. p. 53. R. hemispheerica, glauca , verrucosa, margine ciliato; brachiis coni - geris punctatis. Cephea mosaica. Quoy et Gaim. Voy. de l’Uranie. Zool. p. 56u . pl. 85. f. 3. Habile au port Jackson. — Larg. 6 pouces. f 3. Rhizostoma perla. Eschs. Acal. p. 53. R. disco campanulato, supra tuberculato; ore stylo elongato apice laciuiato munito. Médusa perla. Modeer. Ncnv. Mcm. Acad. Stock. 1790. Slabber. Physik. Relustig. 58. pl. i3. f. 1. Encycl. métb. pl. 92. f. 7-8. Habite la mer du nord, sur les côtes de Hollande. f 4* Rhizostoma borbonica. Eschs. Acal. p. 54- (voyez au genre Cassiopée, p. 1 74*) M. Brandt avaittlécrit d’abord dans son Prodrome, sous le nom de Cassiopea Mertensii, l’espèce suivante observe'e par Mertens près de l’île d’Ualan, et qu’il place aujour- d hui dans le sous-genre Polyclonia , comprenant les Rhizostomes à bras très ramifies. f 5. Rhizostoma Mertensii. Brandt. Ueber Schirmq. p. 3g6. tab. 21-23. R. umbellà , plana; flavo-rufescente ; margine dejlexo lobato ; lubis spathulatis ; brachiis fuscescentibus , appendieibus Jlavo— ru fis , cum vesiculis a Ibis elongatis interpersis. Largeur 4 à 5 pouces. f 6. Rhizostoma lori/erum. Ilempr. et Ehr. (Mèm. acad. Berl. i835. p. 260.) R. amethystinum, margine albo vio/aceo laie maculato , brachiis , dis- cretis loriformibus, basi oclaedris, apice triquetris, corpusculo car- tilagmeo, conico hyali.no, glabro terminatis. Habite la mer;Rouge. — Larg. 6 pouces, long, des bras, 1 pied. i86 HISTOIRE DES RADIAIRES. CYANÉE. (Cyanea.) Corps orbiculaire , transparent , ayant en dessous un pédoncule et des bras. Des tentacules au pourtour de l’ombrelle. 4 bouches ou davantage au disque inférieur. Corpus orbiculare , hyalinum , subtus peclunculatum et brachicleum. Tentacula ad peripliœriam umbrellœ. Ora quatuor vel plura in disco inferiore . Observations. — Les Cyanées dont il s’agit ici, sont celles de Pérou, plus ses Chrysaores, que je n’en sépare pas, supposant, d’après les divisions mêmes de l’auteur, que ces Médusaires ont réellement un pédoncule, des bras et des tentacules. Leur pé- doncule est perforé à son centre. Leurs bras, peu distincts et comme chevelus dans ses Cyanées, le sont davantage et ne sont nullement chevelus dans ses Chrysaores. Dans les premières, on observe au centre de l’ombrelle un groupe de vésicules aérien- nes, et dans les seconds, c’est une grande cavité aérienne et centrale qui remplace ce groupe de vésicules. Les premières n’ont que quatre bouches : les seconds en ont quelquefois da- vantage. Voici les espèces, assez nombreuses, qui paraissent pouvoir se rapporter à nos Cyanées. [Eschscholtz donne pour caractères au genre Cyanée d’avoir l’estomac entouré de prolongeinens sacciformes, et d’avoir, au lieu des tentacules marginaux, huit faisceaux de tentacules fins à la face inférieure de l’ombrelle. Les appendices sacciformes de l’estomac,- au nombre de 32, alternativement plus larges, envoient vers le bord de l’ombrelle des prolongeinens en forme de vais- seaux. Autour de la bouche prennent naissance quatre bras fortement plissés ensemble , mais non soudés en un pédoncule ; comme Lamarck l’indique pour ce genre. Des espèces de La- marck , il n’y a que les Cyanea Lamarclii et C. capillata , en réunissant sous ce dernier nom les C. arctica, baltica, boréales et britannica , qui doivent rester dans ce genre, Eschscholtz y rap- porte également avec doute la C, lusitanien ; mais il ajoute CYANÉE. l8y comme nouvelles espèces les C. ferrugînea Esch. et C. rosca Quoy et Gaim. ] F. D. ESPÈCES. * Cy allées. Peron. 1. Cyanée bleue. Cyanea Lamarck. C. planulcCla , sedecimfissa; tentaculis fasciculatis cœruleis; orblculo interno cœruleo. Ortie de mer. Dicquemare, journal de phys. 17B4. déc.p. 45r. pl. 1. Cyanea Lamarckii. Pérou, Annales, p. 363,’ * Cyanea Lamarckii. Eseli. Acal. p. 71. n° 3. tab. 5. f. 2. * Blainv. Man. d’actin. p. 3oo. Habite les côtes du Havre. — Un groupe de vésicules aérifères au centre. 2. Cyanée arctique. Cyanea arctica. C. convexiuscula , intiis jmrpurca crucigera; Jissuris 32 marginalibus; brachiis quatuor flabclliformibus. Médusa capillata. Fab- Fauna Groenland, n° 358. p. 304. Cyanea arctica. Pérou. Annales, p. 363. * Cyanea capillata. Esch. Acal. p. 68. Habite les mers du Groenland. 3. Cyanée baltique. Cyanea baltica. C. convexiuscula; margine sedecies emarginato ; tentaculis fascicula- tis capillaceis; orbiculo interno scdecim radiato. Médusa capillata. Lin. Reisc. West-Gotld. p. 200. tab. 3. f. 3. Fauna suecica. éd. 1. n* 1286. éd. 11. 2108. Gmelin. Lin.Syst. nat. 3i54. Cyanea baltica. Péron. Annales, p. 363. * O. F. Muller. Prod. Zool. Dan. 2821. * O. Fabricius. Faun. Groenl. p. 364. * Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stock. 1790. * Gaedc Medusen. p. 21. tab. xr. * Cyanea capillata. Esch, Acal. p. 68. nn x. * Cyanea baltica, Blainv, Man, d’actiu. p. 3oo, Habite la mer Baltique, l88 HISTOIRE DES RÀDIA.IRES. 4- Cyanée boréale. Cyanea borealis. C. planulata, ftscescens; margine sedecies emarginato; brachiis 4 capillaccis ; orbiculo interno lineolis notato. Médusa capillata. Bast. Opusc. subs. 2. p. 60. tab. 5. f. 1. Cyanea borealis. Péron. Annales, p. 364. * Cyanea capillata. Esch. Aeal. p,68. * Blainv. Man. d’actin, p. 3oi. Habite la mer du nord. 5. Cynaée britannique. Cynaea britannica. C. sub/tcrn isphœrica, lineis per pares octo radia ta; ftssuris scdecim marginalibus ; appendicibus capillaceo—crispis . The capillated médusa. Barbut. The gen. verm. p. 79. pl. 9. f. 3. Cyanea britannica. Péron. Annales, p. 364. * Cyanea capillata. Esch. Acal. p. 68. Habite les côtes du comté de Kent. [M. Eschscholtz réunit en une seule espèce, sous le nom de Cyanea capillata, les quatre espèces précédentes.] 6. Cyanée lusitanique. Cyanea lusitanica. C. orbicularis, convexa, supernè 'vasculis reticulata; fissuris duode- cim marginalibus. Cyanea lusitanica. Péron. Annales, p. 364. Médusa capillata. Tilesius. Jarb. Naturg. p. 166-177. Habite les côtes du Portugal. [Eschsclioilz (Acal. p. 72) doute de l’existence des douze échan- crures du bord. J •f* 6. a. Cyanée ferrugineuse. Cyanea fermginea. C. disci margine sedecies inciso : incision! bus al terni s profundiori— bus, lobis qiiadran gularibus extus incisis ; appendicibus plicatis 'ventriculi a/ternis dimidio latioribus, ferrugineis , vas a latissima emittentibus. Cyanea ferruginea. Esch. Acal. p. 70. Uo 2. tab. 5, f. x. Habite l’Océan paciGque septentrional, près du Kamtschatka. — Elle atteint un diamètre d’un pied et demi; l’ombrelle est jaunâtre en dessus. -j- 6. b. Cyanée rose. Cyanea rosea. C. hemisphœrica, verrucosa, rosea, brachiis quatuor cotyli/eris, ten - taculis longissimis et numerosissimis. CY.YNÉE. 189 Cyanea rosea. Quoy et Gaimard. Voyage de l’Uranie. Zool. p. 570. lab. 85. f. 1-2. Esch. Acal. p. 72. no 4. Habite près des côtes de la Nouvelle-Hollande. •j* 6. c. Cyanëe de Postels. Cyanea Postelsii. Brandt. Prodr. p. 24. Ueber. Schirmq. p. 3y5. tab. 12. i3 et i3. A. Hab. près des îles Norfolk. — Cette belle espèce large de 3 à 12 pouces et plus, a l’ombrelle déprimée au centre d’une couleur jaune ferrugineuse, ainsi cpie les bras et' les tentacules, avec un bord bleuâtre divisé eu lobes arrondis inégaux séparés par 82 échancrures dont 8 sont plus profondes et les 24 autres beaucoup moindres; les bras élégamment frangés et les tentacules nombreux forment une masse dix fois plus considérable que l’ombrelle. -J- G. d. Cyanée (Cyaneopis) de Behring. Cyanea ( Cya - neopsis ) Behringiana. Brandt. Prodr. p. 24. — Ueber. Schirmq. p. 3j9, tab. 11. f. 1. Hab. près des côtes du Kamtschatka. — Cette espèce à ombrelle jaunâtre large de 18 lignes environ, est remarquable par liuit tentacules très gros et très longs, occupant , en dessous de l’om- brelle , le centre d’autant de houppes , formées de tentacules très petits; c’est ce caractère qui a servi à M. Brandt à l’établissement de son sous-genre Cyaneopsis. [ M. Brandt décrit encore une troisième espèce de Cyanée d’après les croquis de Mertens, comme pouvant appartenir à un autre sous-genre Heccaedecomma , qui aurait des tentacules nombreux fixés à la face inférieure de l’ombrelle, près du bord, sur un canal marginal formant un cercle interrompu par les seize or- ganes ou corpuscules marginaux; il nomme cette espèce Cyanea ambiguum. ] [M. Ehrenberg, dans les Mém. acad. Berlin. 1 834, a décrit sous le nom de Cyanea helgolandica, une nouvelle espèce de ce genre trouvée dans la mer Baltique , et remarquable par sa phospho- rescence.] I9° niSTOIRE DES RADIAIRES. ** Chrysaores. Péron. rj, Cyanée Lesueur. Cyanea Lesueur. C. rufa; annulo centrali albo, angulis sedecim albis annulum obval- lantibus. Chrjsaora Lesueur. Péron. Annales, p. 365. * Médusa hysoscella. Linn. Syst. nat. xn. éd. p. 1097. * Gmelin. Syst. nat. 3i53. * Modeer. Nouv. Mém. Acad. Stockh. 1790. * Borlase. Natur. Hist. Cornvv. p. 256. tab. 25. f. 7-12. * Médusa fusca et M. tuberculata , Pennant. Brit. Zool. iv. p. 75. * Fleming. Brit. Anim. p. 49 r. n0 5g. * Aurélia crenata. Chainisso. N. act. nat. curios. x. 35g. tab. 29. * Chrjsaora hysoscella. Esch. Acal. p. 79. tab. 7. f. 2. * Chrysaora Lesueur et Chr. lutea. Blaiuv. Man. d’act. p. 299. Habite les côtes du Havre. 8. Cyanée aspilonote. Cyanea aspilonota . C. alba, immaculata; lineis 32 rufis, angulos sedecim ad periphcc- riam formantibus. Chrysaora aspilonota. Péron. Annales, p. 365. * Chrysaora hysoscella. Esch. Acal. p. 79. Habite les côtes du Havre. g. Cyanée cyclonote. Cyanea cyclonota. C. orbicularis, alba- annulo centrali fusco ; lineis 32 radiantibus, angulos sedecim inversos figurantibus. Chrysaora cyclonota. Péron. Annales, p. 365. Urtica marina. Borlase. Hist. nat. of Cornw. p. 256. tab. 25. f. 7-8. * Chrysaora hysoscella. Esch. Acal. p. 79. Habite dans la Manche. Quatre bras écartés. Les dents du bord sont-elles des tentacules? 10. Cyanée pointillée. Cyanea punctulata. C. grisea} rufo-punctulata; macula centrali fusco rufescente; angu- lis ‘vel maculis triangularibus sedecim versus pcriphœriam , Chrysaora spilhclmigona. Péron. Annales, p. 365. 2. Chrysaora spilogona. Pérou. Annales, p. 365. * Chrysaora hysoscella. Esch. Acal. p. 79. Habite les côtes du Havre. CYANÉE. *9* 11. Cyanée pleurophore. Cyanea pleurophora. C. alla; >, vasculïs 32 internis, costas arcuatas periodicè simul antibus . Chrysaora pleurophora. Pérou. Annales, p. 365. *■ Chrysaora hysoscella. Esch. Acal. p. 79. n° 1. Habite les côte3 du Havre. 12. Cyanée méditerranéenne. Cyanea mediterranea . C. hemisphœrlca, alba} glabra, striis fulvis radiata; brachiis quatuor rubris cruciatim patentibus . Pulmo marinus. Belon. Aquat. lib. 2. p. 438. Chrysaora mediterranea. Péron. Annales, p. 3G6. * Chrysaora mediterranea. Esch. Acal. p. 82. n° 3. * Blainv. Man. d’act. p. 299. Habite la Méditerranée. [ M. Eschscholtz (Acal. p. 82) pense que cette espèce est peut-être une variété de la Chrysaora hysoscella.'] 13. Cyanée pentastome. Cyanea pentastoma. C. hemisphœrlca, rufa; margine fissuris tentaculisque longissimis in- structo; brachiis oribusque quinis. Chrysaora pentastoma. Péron. Annales, p. 366. * Chrysaora pentastoma. Escb. Acal. p. 82. n° 4- * Blainv. Man. d’actiu. p. 299. Habite les côtes de la terre Napoléon. 14. Cyanée hexastome. Cyanea hexastoma. C. rosea • margine albo, dentato; brachiis sex prœlongis fimbriatis al bis. Chrysaora hexastoma. Péron. Annales, p. 366. * Chrysaora hexastoma. Escb. Acal. p. 82. * Blainv. Man. d’act. p. 299. Habite près de la terre de Diémen. . Cyanée heptanème. Cyanea heptanema. C. orbicularis } hyalino-albida; centro circulifero, extùs lincis,Jusco~ nijis radiato; tentaculis septem tenuissimis . Chrysaora heptanema. Péron. Annales, p. 366. * Martens. Voy. au Spitz. 1675. p. 261. * Chrysaora heptanema. Escb. Acal. p. 83. n° C. * Blainv. Man. d’act. p. 299. Habite les mers du nord. HISTOIRE DES RADIAIRES. IQ2 16. Cyanée rayonnée. Cyanea macrogona. C. orbicularis , centro granulosa, maculis fuscis radiata; braclùis 4 simplicissimis patentibus. Chrysaora macrogona. Péron. Annales. p. 3G6. Médusa var. Borlase. Cornw. p. 257. tab. 25. f. xr-xn. * Médusa tubercu/ata. Pennant. Prit. Zool. iv. p. 58. * Cyanea tuberculata. Fleming. Brit. Anim. n° 61. * Escli. Acal. p. 79 (réunie à la Chr. hysoscella.) * Blainv. Man. d’act. p. 299. Habite les côtes de Cornouailles. -J- 17. Cyanée aux beaux cheveux. Cyanea plocamia. Less. Voy. de la Coquille. Zooph. pl. n° 12. [M. Lesson a fait connaître sous ce nom une belle espèce des côtes du Pérou, caractérisée par ses 32 tentacules marginaux , jaunes à la base, et d’un rouge vif dans le reste de leur longueur. I,a Cyanea Bugainvillii (Voy. Coq. Zool. pl. n° 14. f. 3) du même auteur, a été depuis nommée par lui-même Bugainvillea, et par Mertens, puis par M. Brandi, IJippocrene, et placée dans la famille des Geryonides.j [Eschscholtz qui conserve le genre Chrysaore tout en avouant qu’il ne devrait former tout au plus qu’un sous- genre des Pelagies, y rapporte six espèces dont plusieurs douteuses , savoir : i° Chrysaora hysoscella , comprenant comme syno- nymes nu doubles emplois les Chr. Lcsueur , C. aspilo- nota , C. cyclonota , C. spilhelmigona , C. spilogona , C. pleurophora et C. macrogona de Péron , qui sont les Cyanea Le sueur . C. aspilonota , C. cyclonota , C. punc- tulata , C. pleurophora , et C. macrogona de Lamarck. 20 Chrysaore lactée. Chrysaora lactea. Esch. Acal. p. 81. tab. 7. f. 3. C. umbella rvaldè convexa; disci margine lobis 'viginti quatuor pro - fundè emarginatis ; cirrhis, viginti quatuor longis , sedecimque bre- vissimis. Elle habite près des côtes du Brésil. — Son diamètre est de 2 à 3 pou- ces. Elle est d’un blanc laiteux avec une légère teinte purpurine. CnUYSAORE. 1 9 5 3o Ch? ysnora mediterraneci Péron, qu'il soupçonne n’être encore qu’une variété de la première. 4°, 5° et 6°. Les Ch. pentastoma, Ch. hexastoma et Ch. heptanema , indiquées seulement, d’après Péron. [ M. Brandt en admettant le genre Chrysaore comme distingué du genre Pélagie par le nombre de ses tenta- cules seulement, le divise lui-même en trois sous-genres , savoir : les Dodecabostrycha , qui ont 12 tentacules, les Heccaedecabostrycha , qui en ont 16, et les Polybostricha , qui en ont 24 ou davantage. Il décrit les trois espèces sui- vantes d’après Mertens. y. Chrysaore (Polybostryclie) roussâtre. Chrysaora ( Poly - bostrycha ) helvola. Brandt. Prodr. p. 27. Ueber. Schirmq. p. 384* tab. i5. Habite près des îles Aleuliennes. — Ombrelle large de 3 pouces avec 32 échancrures dont 8 plus profondes sont occupées par les organes ou corpuscules marginaux et les 24 autres donnent nais- sance à autant de tentacules fauves, plus foncés, très longs. 8. Chrysaore (Polybostryclie) melanastre. Chrysaora (. Po - lybostrycha ) melanaster. Brandt. Des mêmes lieux. — Cette espèce large de 5 pouces, d’une couleur légèrement bleuâtre, a son ombrelle assez convexe, ornée en dessus de 16 rayons bruns , partant d’un cercle de cette même couleur et correspondant à un égal nombre de lignes plus minces et plus foncés à la face concave : le bord de l’ombrelle est découpée en 32 lobes spatulés, et porte dans les échancrures 8 corpuscules mar- ginaux et 24 tentacules bleus. 9. D après de simples croquis de Mertens, M. Brandt (Ueber Schirmq. p. 38y. tab. 29 et 3o) propose de former encore une autre espèce de Chrysaore qu il nomme lui- même douteuse, Chrysaora dubia , et rapporte, aussi avec doute, au sous-genre Dodecabostrycha. Tome III. i3 HISTOIRE DES RADIAIUES. 194 M. Lesson a publié dans le Voyage de la Coquille (Zooph. pl. 3i) deux nouvelles espèces de Chrysaore, l’une Chrysaora Ga.iclichau- dii. Less. des îles Malouiues, a 1 1 tentacules rougeâtres, granu- leux, partant de dessous chaque grand lobe du bord de l’ombrelle, et quatre bras en forme de feuille; la couleur de l’ombrelle est gris rougeâtre; l’autre, Chrysaora Blossevillii des côtes du Brésil, est jaunâtre, tachetée régulièrement de fauve sur l’ombrelle, avec quatre bras frangés et 18 (probablement 16) tentacules filiformes simples. ORDRE SECOND. RADIAXRES ÉCHINODERMES. Peau opaque , coriace ou crustacée , le plus souvent tu- berculeuse , épineuse même , et en général percée de trous disposés par séries. Des tubes rétractiles aspirant Veau , et sortant par les trous dont la peau est percée. Une bouche simple , presque toujours située inférieure- ment, et en général armée de parties dures a son orifice. Des vaisseaux pour le transport des fluides propres ; une cavité simple ou divisée , particulière au corps dans la plupart. Observations. — Ici, comme dans les Radiaires mollasses, toutes les parties du corps de l’animal, tant intérieures qu’exté- rieures, ont en général une disposition rayonnante, et y mon- trent mieux encore le caractère particulier de l’organisation des Radiaires, ainsi que la nécessité de les distinguer comme for- mant une classe d’animaux qu’on ne saurait confondre avec les Polypes. Les Radiaires échinodermes ont, par leur organisation et leur RADIAIRES ÉCHINODERMES. Itp forme, les rapports les plus évidens avec les Radiaires mollasses, et néanmoins elles en sont très distinguées par les caractères de leur ordre, et par des progrès remarquables dans le perfection- nement de leur organisation. Dans les Radiaires mollasses , les organes intérieurs, tels que le sac alimentaire, ses appendices, et le réseau vasculaire, qui paraît en dépendre et communiquer avec les trachées aquifères, sont comme immergés ou enfoncés dans la chair gélatineuse de ces animaux; et l’on n’aperçoit ni cavité par- ticulière du corps, ni membrane quelconque. Rien de semblable ne s’offre plus dans l’intérieur des Radiaires échinodermes. On y distingue nettement différons organes par- ticuliers qui ont des membranes propres, et qui flottent dans la cavité du corps. L’on voit même des fibres que l’on peut regar- der comme musculaires, depuis que des nerfs, observés dans quelques-uns de ces animaux, autorisent à leur attribuer une pareille nature. Enfin , on leur a trouvé des vaisseaux particu- liers pour le transport de leurs fluides propres, quoique l’on n’ait pu montrer que ces fluides jouissaient d’une véritable cir- culation. Outre l’organe alimentaire, l’intérieur de ces animaux nous présente un organe respiratoire circonscrit, constitué par des vaisseaux aquifères qui s’abouchent avec les tubes absorbans su- périeurs de la peau, et qui, peut-être, communiquent avec l’or- gane digestif; des grappes de corps reproductifs et graniformes, imitant des ovaires ; et dans ceux où le système nerveux a été observé, ce système est sans cerveau et sans masse médullaire allongée, ce qui indique qu’il n’est propre qu’à l’excitation mus- culaire. Tous ces organes ont une disposition rayonnante , et sont séparés et bien distincts dans la cavité du corps. A ces caractères qui distinguent éminemment les Radiaires échinodermes de celles du premier ordre, il faut joindre ceux de leur peau , qui est opaque , coriace ou crustacée, souvent chargée de tubercules spinifères, et, en général percée de trous pour le passage des tubes rétractiles qui absorbent l’eau que ces animaux respirent ou qui servent de ventouses lorsque l'animal a besoin de se fixer. Aucun animal de cet ordre n’est phosphorescent ou lumi- HISTOIRE DES RA DI AIRES. lieux dans l’obscurité comme le sont éminemment ceux de l’ordre qui précède; l’opacité de la peau ne le permet pas. (i) Aucun de même n’offre, dans la masse de son corps, ces mou* vemens isochrones ou mesurés, constans pendant la vie, et qui sont si remarquables dans les Radiaires de la famille des Mé- duses, parce que la consistance et l’état des tégumens de ces animaux s’y opposent entièrement. On peut remarquer que, des Radiaires mollasses et surtout de celles qui composent la famille des Méduses , la nature n’a eu qu’un pas à franchir pour parvenir à la production des Ra- diaires échinodermes, et pour passer du Médusa andromeda et du Meclusa frondosa à la production des Ophiures , et ensuite à celle des Astéries ou étoiles de mer. Ainsi les races d’animaux qui appartiennent à cet ordre nous offrent encore presque toutes un corps court, orbienlaire , rayonnant par la disposition de ses parties, tant intérieures qu’extérieures. Mais ici, le corps de l’animal est couvert d’une peau opaque, ferme, coriace ou crustacée, percée de trous dis- posés par ■séries , et parsemée d’épines articulées ; enfin , par les trous de la peau sortent des tubes absorbans et rétractiles, qui aspirent l’eau comme des suçoirs. Que l’on joigne à ces considérations celle qui nous montre que ces animaux ont presque tous des parties dures à la bouche , qui pressent circulairement les corps alimentaires qu’il s’agit d’écraser, et l’on sera convaincu qu’à mesure que la nature diver- sifie les races d’animaux, elle complique et perfectionne peu-à- peu leur organisation. Les Radiaires échinodermes ont été confondues par Linné parmi les Mollusques; on sait assez maintenant combien elles en diffèrent par leur organisation intérieure, qui est bien moins composée, moins avancée vers son perfectionnement, Bruguière en a fait un ordre particulier, qu’il a placé entre les Mollusques nus et les Mollusques testacés, laissant les Ra- diaires mollasses parmi les Mollusques nus ou sans coquille. D’autres naturalistes , tels que Klein , Muller, etc., ont rangé (i) On connaît maintenant des Ophiures phosphoriques. RADIAIRES ECHINODERMES. certaines Radiaires échinodermes, connue les Éohinides ou !a famille des Oursins , parmi les Mollusques testacés , et ont suivi Linné, en laissant les Astéries parmi les Mollusques sans co- quille. On sent assez maintenant combien est grande l’inconve- nance de ces prétendus rapports, parce qu’ils ne sont nulle- lement fondés sur les caractères de l’organisation. A la vérité , la peau des Radiaires échinodermes a une consis- tance plus ou moins ferme, coriace, crustacée , et même pres- que testacee, comme dans lesEchinides ■ mais c’est toujours une peau ou l’une de ses parties, et certes , on ne peut comparer cette partie de la peau avec une coquille, celle-ci étant toujours distincte de la peau de l’animal. D’après tant de motifs , et trouvant dans les distributions re- çues tant d’inconvenances et d’irrégularités , j’ai donc été auto- risé à établir la classe intéressante et distincte des Radiaires ; à y comprendre les Mollasses et les Echinodermes , et à éloigner considérablement cette classe des Mollusques , sans la confondre avec les Polypes; ce que j’ai exécuté dans mes leçons publiques long-temps avant la publication de mon Système des animaux sans vertèbres. Les Radiaires échinodermes sont toutes marines, gemmipares internes , et ont la faculté de régénérer les parties de leur corps qui ont été rompues ou séparées (i). Ces parties séparées ont même , sous unë condition , la faculté de continuer de vivre iso- lément, et de repousser tout ce qui leur manque pour former un corps semblable à celui dont elles proviennent. Un rayon d’Astérie , emporté avec une partie de la bouche , remplit la condition, vit, et reforme une Astérie complète. Je partage les Radiaires échinodermes en trois familles, sa- voir : (1) Celte régénération des parties rompues ou séparées n’a été observée jusqu’à présent que chez les Astéries et les Ophiures parmi les vrais Echinodermes, puisque nous ne pouvons rap- porter à la même ciasse les Actinies. Il nous paraît bien positif qu'un Oursin blessé par la rupture de son test ne peut continuer à vivre , et qu’une Holothurie qui a rejeté ses intestins en se con- tractant , vient mourir sur le rivage. F. D. HISTOIRE DES RADIAIRES. ï98 1. Les Steilérides; 2. Les Echinides ; 3. Les Fistulides. DIVISION DES RADIAIRES ECHINODERMES. Irc SECTION. LES StELLERIDES. Peau non irritable, mais mobiles. Corps déprimé, à an- gles ou lobes rayonnans et mobiles. Point d’anus, (i) Comal ule. Euryale. Ophiure. Astérie. IIe section. — Les Echinides. Peau intérieure, immobile et solide. Corps non con- tractile, subglobuleux ou déprimé, sans lobes rayonnans. Un anus distinct de la bouche. Scutelle. Clypéastre. Fibulaire. Echinonée. Galérite. Ananchite. Spatangue. Cassidule. Nucléolite. Oursin. IIIe section. — Les Fistulides. (i) La Comatule seule a un anus tubuleux saillant. RADÜlIRES echinodermes. 1 99 Peau molle, mobile et irritable. Corps contractile, al- longé , cylindracé. Le plus souvent un anus. Actinie. Holothurie. Fistulaire. Priapule. Siponcle. [L’ordre desRadiaires échinodermes a été adopté comme ordre ou comme classe par tous les naturalistes , mais avec certaines modifications ; ainsi Cuvier en fait la pre- mière classe (les Echinodermes) de ses Zoophytes, en y ajoutant les Encrines, qui sont des Comatules portées sur une tige, et quelques vers, voisins des Siponcles, qu’il ' nomme des Echinodermes sans pieds, et en séparant avec raison les Actinies qui sont des Polypes. M. de Blainville en lui donnant le nom d’Echinodermaires , en a fait la première classe de ses Actinozoaires, qui répond à celle de Cuvier, sauf les Siponcles et les autres Echinodermes sans pieds qu’il reporte dans la classe des vers. M. Âgassiz a limité tout-à-fait de meme la classe des Echinodermes en n’y admettant que les trois grandes divisions correspon- dantes aux genres Holothuria Echinas et Asterias de Lin- né , dont il fait des ordres subdivisés eux-mêmes en fa- milles et en genres. Quoique plusieurs types de cette classe présentent dans leurs parties une disposition rayonnée bien remarquable, cette disposition cependant n’est point générale et ne peut fournir un caractère commun ; elle fait place à une dis- position simplement symétrique que M. Agassiz s’est ef- forcé de démontrer dans toute la classe. Le même auteur veut assigner pour caractère général aux Radiaires échi- nodermes , d’avoir des pédicules rétractiles disposés en séries entre les segmens verticaux de l’enveloppe du 200 HISTOIRE DES KADI AIRES. corps; mais, d’une part, chez certaines Holothuries les pé- dicules rétractiles sont disposés sans ordre, et d’autre part les Goiriatules qui forment le type de la famille (or- dre?) des Crinoïdes ont, au lieu de ces pédicules contrac- tiles, et le long des bras seulement, des tentacules char- nues non susceptibles de rentrer à l’intérieur. Peut-être trouverait-on un caractère plus général dans la structure des pièces osseuses qui, plus ou moins développées dans les différens types, sont toujours lacuneuses et non com- pactes, ni formées de couches superposées. D’ailleurs, on ne voit rien d’absolument analogue quant à l’organisation, entre les animaux des trois ordres limi- tés comme on le fait aujourd’hui, si ce n’est l’herma- phrodisme et la reproduction au moyen d'œufs. Pour y admettre généralement le système aquifère il faut en sé- parer au moins les Comatules; quant a l’appareil digestif il est essentiellement différent chez les Astéries, où il ne présente qu’une seule ouverture donnant immédiatement dans un grand sac stomacal très extensible et prolongé en cæcum dans les bras, chez les Echinides et les Holothu- ries , qui montrent un intestin complet et une bouche garnie d’un appareil mandibulaire, chez les Comatules, où un estomac formant avec le foie une masse lacuneuse , s’ouvre au dehors par deux ouvertures distinctes, sans au- cune armure dentaire. L’appareil respiratoire qui se con- fond avec l’appa eil aquifère chez plusieurs , paraît chez d’autres entièrement remplacé par des tentacules ou des papilles garnis de cils vibratiles. On a prétendu reconnaître dans les Astéries d’abord , et dans les Oursins ensuite, l’existence d’un système ner- veux, mais véritablement nous n’avons pas plus de certi- tude sur cette question qu’à l’époque où Cuvier lui-même convenait que ces prétendus nerfs ressemblent tout-à- fait à du tissu fibreux. L’existence des yeux, annoncée'par STELLÉRIDES. 201 M. Ehrenberg chez les Astéries, ne repose que sur une circonstance décoloration et sur l’interprétation hasardée des filets blancs pris pour des nerfs.] F. D. Première section. LES STELLERIDES. Peau coriacée , non irritable , mais mobile en divers points. Le corps court , déprimé , plus large que long , ci an- gles ou lobes marginaux , rayonnans , plus ou moins nom- breux et mobiles. P oint. cl' anus. Les Stellérides composent la première section ou fa- mille des Radiaires échinodermes ; et par leur forme, la mobilité des parties de leur peau, et leur défaut d’anus elles forment une transition des Radiaires mollasses aux Echinides. Elles n’ont pas la peau solide comme les Radiaires échi- nides, mais simplement coriacée, plus épaisse et un peu crustacée en dessus , quelquefois écailleuse , et tou- jours mobile en différons points. Elles n’ont pas non plus d'épines articulées sur des tubercules solides et immobiles, comme les Echinides; mais parmi les Stellérides , celles qui onL des épines les portent sur des mamelons mo- biles. Linné rapporta toutes les Stellérides qu’il connut à un seul genre qu’il nomma Asterias ; l’étude de ces Radiaires a montré depuis, qu’il était nécessaire de les distinguer en plusieurs genres particuliers , et qu elles formaient une 202 HISTOIRE DES RADIAIRES. famille éminemment caractérisée parmi les Échinoder- dermes. Le corps des Stellérides étant déprimé, leur sac alimen- taire est extrêmement court, et n’a qu’une issue qui est augmentée sur les côtés d’appendices rayonnans , mais seulement dans les Astéries. C’est sur la peau coriace, un peu crustacée ou écail- leuse, des Stellérides , que sont articulées , sur des tuber- cules mobiles , les épines, en général petites et molles, qu’on observe dans un grand nombre de ces Radiaires. Dans beaucoup de Stellérides, et particulièrement dans les Astéries, on trouve sur le dos, et presque à l’opposé de la bouche un tubercule court ou un disque réticulé, labyrinthiforme, dont on ne connaît pas encore l usage. Quelques personnes ont prétendu que c’était l’anus, quoi- que beaucoup d’autres Stellérides n’offrent pas le moin- dre vestige de ce tubercule. D’autres personnes ont soup- çonné que ce tubercule poreux fournissait des issues aux corpuscules des ovaires, (i) La bouche des Stellérides est toujours au centre des rayons, dans la face inférieure du corps étoilé de l’animal. Elle offre quelquefois cinq osselets fourchus; mais plus or- dinairement elle n’est entourée que de colonnes de grains durs, en général au nombre de cinq. Je divise les Stellérides en quatre genres, qui me parais- sent actuellement suffire pour l’étudeet la connaissance de cette famille. Ces genres sont : O (i) Les Astéries seules possèdent ce tubercule que M. de Blainville a nommé tubercule madréporiforme, mais qui est en- core tout autant énigmatique qu’à l’époque de Lamarck. On sait seulement qu’il est en connexion à l’intérieur avec un cæcum sinueux et renüé à l’extrémité, tout rempli de corpuscules os- seux. F. D. STELÏiÉRIDES. 203 Les Comatules. Les Euryales. Les Ophiures. Les Astéries. [La section des Stelléricles renferme trois types bien distincts, les Astéries, les Ophiures et les Crinoïdes re- présentés par les Comatules qui n’ont guère d’autre rapport avec les deux premiers que leur forme étoilée. Il est donc fort difficile sinon impossible de préciser pour cette classe un autre caractère général que celui de la forme qui varie singulièrement elle-même. Les Astéries et les Ophiures ont des épines articulées et des pédicules rétractiles de plusieurs sortes , mais ce dernier type pré- sente des écailles sur le dos et sur les rayons; et des pièces osseuses dans l’axe de ces mêmes rayons , ce qui n’a pas lieu chez les Astéries dont les rayons sont creux. Les Comatules n’ont point de pieds rétractiles, ni d’épines, mais seulement des bras articulés garnis de pinnules al- ternes, formées elles-mêmes de pièces articulées nom- breuses, et portant au côté ventral des tentacules charnus non rétractiles. Ce dernier type d’ailleurs a un appareil digestif muni de deux ouvertures, et porte ses ovaires à la base des pinnules , tandis que les deux autres ont une vaste cavité stomacale s’ouvrant en dehors par une bouche très extensible, et leurs ovaires sont dans le disque même ou à la base des bras. M. de Blainville divise l’ordre des Stellérides en trois familles , savoir : i° Les Asterides, dont le corps est stelliforme. 20 Les Asterophides, dont le corps est disciforme (Ophiure, Euryale ). 3° Les Asterencriniens, dont le corps est cupuliforme (■ Comatule , Enorme, etc.). M. Agassiz (Mém. Soc. sc. nat. Neufchatel, i836) di- HISTOIRE DES RADIAIRES. 204 vise cet ordre de la même manière, mais il nomme ses trois familles : i° Les Astéries, qui ont à l’organe digestif un seul orifice entouré de suçoirs , mais dépourvu de dents, un tubercule madréporiforme sur le dos entre les deux rayons postérieurs , et des sillons profonds occupés par plusieurs rangées de pédicules , allant de la bouche à l’extrémité des bras. 2° Les Ophiures, dont le corps forme un disque aplati et distinct, auquel sont annexés des rayons plus ou moins allongés ou même ramifiés, dépourvus de sillons à leur face inférieure. 3 Les Crinoïdes, ayant au canal intestinal deux ori- fices séparés quoique très rapprochés: et pour la plupart étant fixées par la face dorsale au moyen d’un pédicule articulé.] F. D. COMATDIE. (Comatula.) Corps orbicuiaire , déprimé , rayonné ; à rayons de deux sortes, dorsaux et marginaux, tous munis d’articu- lations calcaires. Rayons dorsaux très simples, filiformes, cirrheux, petits, rangés en couronne sur le dos du disque. Rayons marginaux toujours pinnés, beaucoup plus grands que les rayons simples : leurs pinnules inférieures allongées , abaissées en dessous, entourant le disque ven- tral. Bouche inférieure, centrale, isolée, membraneuse tu- buleuse, saillante, (i) (i) C’est l’anus que Lamarck désigne ici comme la bouche. F. D. COMATULE. p.o5 Corpus orbiculare , depressum , radiatum; radiis ex duo - bus generibus, dorsalibus et rnarginalibus ; articulis calca- reis in omnibus. Badii dorsales simplicissimi ; filiformes , cirrhati , parvu- li , «r/ disci dorsum in coronam ordinati. Radii marginales pinnati , simplicibus mrdto majores, ad basim risque sœpiiis partiti : pinnulis inferioribus elongatis , subtus inclinatis , discum ventralem obvallantibus. Os inferum , centrale , membranaceum , tubulosum , prominulum . Observations. — Les Comatules sont éminemment distinguées de toutes les autres Stellérides non-seulement parce qu’elles ont deux sortes de rayons disposés comme sur deux rangs, mais en outre, parce que leur bouche est saillante, membraneuse, et offre un tube en forme de sac ou de bourse, au centre du disque inférieur. Ces Stellérides ont d’ailleurs des habitudes qui leur sont particulières; ce que nous a appris M. Péron, et ce que confirme l’ongle crochu et solide qui termine leurs rayons dorsaux. Elles doivent donc former un genre séparé des Euryales et des Ophiures , genre que j’énonçai dans mes leçons sous la dénomination de Comatule. Effectivement, les Comatules constituent , parmi les Stellé- rides, un genre non-seulement très distinct, mais meme singu- lier par ses caractères. Le corps de ces Radiaires est petit, orbiculaire, déprimé en dessus et en dessous, véritablement discoïde, éminemment rayonné, et en outre avant- des cirrhesou des rayons simples, les uns sur le dos du disque; les autres abaissés sous le ventre, en- tourant la bouche et à quelque distance d’elle. Ces derniers ne sont que les pinnulcs inférieures des grands rayons, qui sont allongées et abaissées en dessous. Les rayons latéraux, ou grands rayons, sont constamment pinnés, et ont des articulations calcaires, recouvertes, dans le vivant par une peau mince, transparente, qui disparaît dans les individus desséchés. Chacune des articulations de ces rayons est épaisse d’un côté et mince de l’autre. Par la disposition de HISTOIRE DES UADIAIRES. 20 6 ces articulations entre elles, les côtés épais alternent avec les côtés minces; en sorte que les sutures des articulations sont obliques et en zigzag. Chaque articulation soutient une seule pinnule qui s’insère sur son côté épais , et il en résulte que les pinnules sont alternes. Ces pinnules sont linéaires subulées, articulées comme les rayons , et moins calcaires. On voit ici le contraire de ce qui a lieu dans les Ophiures; car le disque dorsal des Comatules est beaucoup plus petit que le disque ventral. Il soutient une rangée de rayons simples, cir- rheux, terminés chacun par un ongle ou un ergot crochu. Le disque inférieur ou venti-al offre un plateau orbiculaire plus large que le dorsal, entouré de rayons simples, cirrheux Près de la circonférence de ce plateau , on aperçoit un sillon irrégulièrement circulaire, qui s’ouvre sur la base des rayons pinnés, et se propage le long de leur face inférieure, ainsi que de celle des pinnules. Ce sillon néanmoins, ne s’approche point de la bouche et ne vient point s’y réunir, comme cela a lieu pour la gouttière des rayons dans les Astéries. Au centre du disque inférieur ou ventral des Comatules, la bouche, membraneuse, tubuleuse ou en forme de sac, fait une saillie plus ou moins considérable suivant les espèces. Ce carac- tère singulier , qu’on ne rencontre jamais dans les Euryales ni dans les Ophiures, semble rapprocher les Comatules de cer- taines Médusai res. Quant aux habitudes particulières des Comatules, elles con- sistent en ce que ces Stellérides se servent de leurs rayons sim- ples, dorsaux , pour s’accrocher et se suspendre soit aux fucus, soit aux Polypiers rameux ; là, fixées, elles attendent leur proie, l’arrêtent avec leurs grands rayons pinnés, et l’amènent à la bouche avec leurs rayons simples inférieurs. Les Ophiures et les Euryales , n’ayant point de rayons dor- saux , ne peuvent se suspendre comme les Comatules , mais seu- lement se traîner sur le sable ou sur les rochers, ou s’accrocher aux plantes marines avec leurs rayons. Le nombre naturel des grands rayons ou rayons pinnés des Comatules est de cinq ; mais, dans certaines espèces, ces rayons divisés presque jusqu’à leur base , en deux, trois, quatre, et COMATULE. 207 quelquefois cinq branches, soutenues sur un pédicule très court, paraissent bien plus nombreux. Néanmoins, les divisions de ces rayons ne forment point de dichotomie semblable à celle des Euryales. [Le genre Comatule , nommé cl’abord Alecto , par Leach et Ante don, par M. de Freminville, diffère considérable- ment des autres Stellérides et doit être considéré comme le type vivant delà famille des Encrines ou Crinoïdes, dont les débris fossiles sont si abondamment répandus dans les terrains intermédiaires et secondaires. Ce rapport a été bien senti et formellement exprimé par Cuvier (Règn. anim.) et par M. de Blainville (Man. d’actinologie). Les observations subséquentes de Meckel sur l’anus des Co- matules, de M. Dujardin, sur la structure des bras et sur la position des ovaires, à la base des pinnules, de M. Thomp- son, sur leur développement et de M. J. Mülier sur leur squelette ont confirmé ce rapport, en montrant, combien leur organisation diffère de celle des Astéries et des Ophiures. Leur corps est supporté par un système de pièces os- seuses intérieures, composé d’un disque pentagonal, bombé à la face dorsale, où il porte un nombre variable decirrhes articulés, et concave à la face ventrale où correspondante à la bouche ; autour de ce disque s’articulent cinq bras bifides ou ramifiés commençant par deux pièces simples, qui concourent à former la cavité viscérale; ces bras sont formés eux-mêmes par une série de pièces articulées, alter- nativement plus épaisses d’un coté et portant des pinnules alternes, également articulées. Tout ce squelette osseux est revêtu par une couclie charnue vivante, qui l’a sécrété; la face inférieure ou ventrale des bras et des pinnules est garnie d’une double rangée de tentacules charnus, protégé par un double rang de lamelles charnues extérieures et laissant entre eux un sillon occupé par des papilles garnies de cils niSTOIRE DES RADIAIRES. 2oS vibratiles, dont le mouvement détermine dans le liquide des courans, qui en suivant l’axe des bras, se rendent à la bouche et y conduisent les animalcules ou les végétaux macroscopiques, dont se nourrit la Comatule. La cavité centrale formée par le disque et par la base du bras est occupée par une masse viscérale, composée d’un foie et d’un estomac lacuneux, qui semblent se péné- trer l’un l’autre; elle est enveloppée par une membrane molle, contenant quelques lames calcaires lacuneuses, et pourvue de deux ouvertures excentriques; l’une plus près du centre est la bouche en forme de fossette, à laquelle se rendent les rangées de papilles venant des bras ; l’autre en forme de tube renflé et plus ou moins saillant, musculaire et contractile, à bord festonné et resserré, est l'anus qu’on avait pris à tort pour un appareil de respiration ou de lo- comotion. On en voit sortir quand il se contracte, une pulpe brunâtre, dans laquelle on distingue une foule de débris d’animalcules. C’est au moyen de ses cirrhes dor- saux articulés, que la Comatule se fixe dans une position quelconque aux fucus, en tenant ses bras plus ou moins étalés ou même renversés en arrière, de manière à pré- senter les formes les plus élégantes; quelquefois aussi elle nage librement dans la mer, en agitant alternativement ses bras d'un mouvement ondulatoire. C’est à la base et le long des pinnules que se dévelop- pent les œufs des Comatules au mois de septembre, dans une cavité qui se renfle peu-à-peu. A cette même éqoque, on voit le bord des rangées de papilles, orné d’une rangée de vésicules sessiles ou pédicellées , remplies d'un liquide rouge. M. Thompson qui dans un travail spécial (1827), avait fait connaître le Ventacrinus europœus ( Hibernula , Flem. Phytocrinus , Blainv.), observé par lui sur les cô- tes d’Irlande, a récemment essayé de démontrer (Edinburg newphil. journ. i836.p. 295.pl. 2), que cet animal, si sem- COMATULE. 2°9 blable d’ailleurs à la Comatule, n’est que le premier âge de la Comatuladecacnemos elle-même; mais quoi qu’il ait par ses nouvelles recherches enrichi de nouveaux faits l’histoire de ces animaux, cependant son opinion n’a pas encore été généralement adoptée. Nous avons bien de notre côté ob- servé et dessiné au mois de mai ( 1 835), à Toulon, un petit animal cupuliforme, composé de plusieurs pièces articulées, pourvu au sommet de tentacules ciliés, et porté par un long pédoncule articulé, nous pensons que c’est une jeune Comatule, mais nous n’en avons pu suivre le développement aussi loin que M. Thompson.] F. D. ESPÈCES. 1. Comatule solaire. Comatula solcu'is. C. radiis decem laïc pinnatis , dorso planulatis, subtus sulcatis et cariais transversis bifariam crenatis. Mus. n° Habite. ... les mers australes? Grande et très belle espèce qui pro- vient du voyage de MM. Pérou et Lesueur, et qui a l’aspect d’un soleil à rayons larges et élégamment pinnés. Lorsque ses parties sont étendues, elle a au moins un pied de diamètre. 2. Comatule multirayonnée. Comatula multiradiata. C. radiis pinnatis basi dichotomo-pa/rnatis, quinque ad decem-fidis, numerosissimis; pinnulis subappressis; cirrhis dorsalibus majuscu- lis apice aduncis. Asterias multiradiata ? Lin. Linck. St. tab. 22. f. 34. Encycl. pl. 125. f. 3. Seba. Mus. 3. t. 9. f. 3-4. *Com. multir. Goldf. Petref. t. 1. p. 202. tab. lxi. f. 2. * Comaster multiradiatus. Agassiz. Mém. soc. sc. nat.Neufch. p. 193. Habite les mers de l’Inde. Celle-ci est, de toutes lesComatules con- nues, celle qui a le plus de rayons pinnés; et quoique, dans leur principe, ces rayons ne soient qu’au nombre de 5, chacun d’eux est divisé presque jusqu’à sa base en 5 à 10, ou quelquefois 12 branches pinnées;en sorte qu’on en compte 5o à 6o, ou même da- vantage. Tome III. 14 CTT 210 HISTOIRE DES RADIAIRES. 3. Comatule rotalaire. Comatula rotalaria. C. radiis pinnatis basi 2-5 fidis, subvigesimis; pinnulis subtils •vcrti- caliterinclinalis; cirrhis infimis numerosioribus. Habite. ... les mers australes ? Péron et Lesueur. 4* Comatule frangée. Comatula Jîmbriata. C. radiis pinnatis basi 2 ad 5-Jidis, gracilibus; articulis margine subciliatis. Petiv. Gaz. tab. 4. f. 6. Stella chinensis. * Miller. Crinoid. frontispice. Habite. ... les mers australes? Péron et Lesueur. Ses rayons pin- nés, à peine longs de 3 pouces, sont plus grêles que dans les pré- cédentes, et au nombre de 12 à 3o. Leurs articulations sont un peu ciliées eu leur bord. Il semble que le Stella barbata de Linc- kius (St. p. 55. tab. 37. n° 64) ait des rapports avec cette Coma- tule : mais ses grands rayons 11e sont qu’au nombre de dix et pa- raissent plus gros. Ce serait plutôt son Caput medusce cinereum (Linck. St. p. 57. tab. 21. n° 33), s'il 11e lui attribuait jusqu’à 60 rayons. . Comatule carinée. Comatula carinata. C. radiis pinnatis basi bijidis, dénis, dorso obsolète carinatis; arti- culis imbricatis; cirrhis dorsalibus vigesimis. An antedon gorgonia P Freminville. Nouv. buliet. des Sciences. n° 49. p. 34g. Habite les mers de l’Ile-de-France. Cabinet de M. Dufresne, et rap- porté par M. Mathieu. Celte espèce a 10 rayons pâmés et 20 griffes ou cirrhes dorsales. 6. Comatule méditerranéenne. Comatula mediterranea. C. radiis pinnatis basi bijidis, dénis ; pinnulis longiusculis subulalis; cirrhis dorsalibus trigesinis. Encycl. pl. 124. f. 6. Stella ( decameros ) rosacea. Linck. St. p. 55. tab. 37. f. 66. * Asterias bifida. Pennant. Prit. Zool. p. 63. n° 70. * Comatula fimbriata . Miller. Crinoid. p. i32. f. 1. * Comatula rosacea. Blaiuv. Man. d’actin. p. 248. * Goldfuss. Petrefacten. t. r. p. 201. tab. nxi. f. 1. Habite la Méditerranée, etc. Laiande. Celle-ci a xo rayons pinnés comme la précédente; mais elle est moins grande, à articulations moins serrées , et ses griffes ou cirrhes dorsales sont au nombre de 3oï COMATULE. 2 1 1 7. Comatule de l’adéone. Comatula adeonœ. C. radiîs pinnatis dénis, gracilïbus, pcnnœ-formibus; pinnulis lan- ceolatis, subtus complicato-canaliculatis; c'mjiis dorsalibus xige- simis . * Blainv. Man. d’actin. p. 249. pl. 26. f. r-5.' Hanite les mers de la Nouvelle— Hollande. Pérou et Lesueur. On l’a trouvée accrochée à X Adéone foliifère. Elle est petite, délicate, a xo layons pennacés, fort grêles, et n’a que trois pouces de diamè- tre. Ses pinnules sont lancéolées, comme pliées en deux, en des- sous longitudinalement. 8. Comatule bracluolee. Comatula brachiolata. 6. radiis pinnatis sübdenis , incrassalis, attenuato-subulatis, bre- viusculis; pinnis Iaxis subcrispis; cirrbis dorsalibus subquindenis. Jn aslerias tenella? Retzii. Gmel. p. 3rG6. Habite... 1 Océan atlantique? — Cette Comatule est presque auss petite que la précédente, mais elle en est très distincte. -j- 9. Comatule barbue. Comatula barbata. Stella ( decameros ) barbata. Link. Stell. p. 55. tab. 37. f. 64. Asterias decameros. Pennant. Brit. Zool. 4. p. 66. tab. 33. f. 71. Asterias pectinata. Adams. Trans. Linn. t. xo. Habite les côtes d’Angleterre. Especes fossiles. 1* Comatule pinnée. Comatula pinnata. Goldfuss. Pe- tref. t. 1. p. 2o3. tab. 71. f. 3. C. brachiis s/mplicibus tentaculisquc œqualibus tetragonis elongatis a/ternis, brachiis auxiliaribus filjormibus longissimis . Ophiurites pennatus. Scblot. Petref. p. 326. tab. 28. f. 1-4. Comatulites mediterraneœformis. Schloth. Nachtr. 11. p. 47. Knorr. tab. xi, xxxiv. a. f. 1. i. 1. n. 61. Pterocoma pinnata. Agassiz. Mém. Soc. Sc. nat. de Neufchâtel. i836. p. 193. Decacnemos pennatus. Bronn. Letkæa. p. 273. tab. xvn. f. 17. Fossile du calcaire lithographique de Solcnhofen. 1* 2* Comatule délicate. Comatula tenella . Goldf. Petref. 1. p. 204. t. 72. f. 1. C. brachiis simplicibus tentaculisque œqualibus oppositis, brachiis auxiliaribus brevissimis costis quinque dorsalibus affixis. 212 HISTOIRE DES RADIAIRES. Saccocoma tenella. Agassiz. I. c. p.193. Fossile du calcaire lithographique de Solenhofen. ■j- 3. Comatule pectinée. Comatula pectinata. Goltlf. Petr. 1. 1. p. 2o5. tab. ni. f. 2. C. brachiis simplicibus, tentaculis brevibus geminatis à basi, aliisque longissimis filiformibus à medio ad apicemusque brachiorum al- térais, brachiis auxiliaribus brevissimis costis quinque dorsalibus affixis. Ophiurites JUiformis (?). Scliloth. Petref. p. 326. Baieri. Oryctogr. Nor. tab. 8. f. 4. — Monum. tab. 7. f. 2-6. Knorr. Suppl, tab. xx. f. 2-9. Asteriacites pannulatus. Sclilot. 1. c. p. 325. Part. Orgau. Rem. 111. tab. 1. f. i5. Saccocoma pectinata. Agassiz. 1. c. p. 193. Fossile du calcaire lithographique de Solenhofen. -J- 4. Comatule filiforme. Comatula JUiformis. Goltlf. Pe- tref. 1. p. 2o5. tab. 72. f. 3. C. brachiis simplicibus , tentaculis brevissimis geminatis aliisque Ion— gissimis filiformibus a basi ad apicem usque brachiorum altérais, brachiis auxiliaribus brevissimis costis quinque dorsalibus afixis. Saccocoma JUiformis. Agissiz. 1. c. p. 193. Fossile du calcaire lithographique de Solenhofen. •j- 5 ? Comaturella W agueri. Munster. Beitrage zur Pe- tref. 1839. p. 85. tab. vin. f. 2. M. le comte de Münster a décrit sous cette dénomination un petit fossile du calcaire lithographique de Solenhofen, qui montre seu- lement dix rayons formés de longues pièces articulées et sans pin- nules. [M. Agassiz sépare du genre Comatule la C. multira- diata , pour en faire le type d’un nouveau genre Comaster, caractérisé par ses bras ramifiés ; mais ayant d’ailleurs la même organisation que les Comatules. Le même auteur considère les espèces fossiles décrites par M. Goldfuss comme appartenant à des genres diffé- rens, savoir : la C. pinnata au genre Pterocoma, carac- térisé par ses rayons pinnés, tellement développés et bi- HOLOPE. 2l3 furqués, que le disque paraît nul, et les trois autres es- pèces, C. tenella, pectinata et filformis, au genreSACcocoMA, ayant le disque en forme de poche arrondie, au bord de laquelle sont articulés cinq rayons grêles, bifurques simplement jusque vers leur base et pinnés. M. Agassiz ne voit avec raison dans les genres Gleno- tremites. Goldf. et Ganymeda. Gray , que des disques isolés de quelque espèce de Comatule. Le Glenotremites paradox us est un fossile de la craie, que M. Goldfuss rapproche des Oursins; il présente à sa surface des dépressions perforées que l’on a prises mal-à- propos pour le heu d’insertion des piquans ; on y voit aus- si cinq ouvertures infundibuliformes autour de la cavité centrale, et alternant avec cinq sillons. La Ganymeda pulchella de M. Gray est une pièce os- seuse provenant d’un animal vivant et trouvée sur les côtes d’Angleterre. Elle diffère du Glenotremite par l’ab- sence des ouvertures et des sillons autour de la cavité centrale; elle montre au sommet un espace déprimé qua- drangulaire, ] F. D. t HOLOPE. (Holopus.) M. d’Orbigny a fait connaître dernièrement sous le nom de Holopus (Magasin de zoologie, i83y. pl. 3) un nou- veau genre de la famille des Crinoïdes, conséquemment voisin des Gomatules, établi sur le squelette pierreux d’une espèce rapportée par M. Rang de la Martinique où on l’avait pêchée vivante. Il le caractérise ainsi: « Animal fixé au sol par une racine prenant la forme des corps so- lides sur lesquels elle s’attache; de cette racine ou base part un pied ou corps entier, court, épais, creux, conte- nant les viscères, et s’ouvrant en une bouche qui remplit en même temps les fonctions d’anus, placée dans le fond HISTOIRE DES RADIAIRES. 214 d’une cavité irrégulière, formée parla réunion de bras dicliolomes, épais, pierreux, extérieurement convexes, creusés en gouttières en dedans, divisés en articulations nombreuses, et munies alternativement, sur leur lon- gueur, de petits ramules coniques fortement compri- més. » Mais, on doit le remarquer, l’auteur, n’ayant vu que le squelette pierreux, n’a pu former que des conjectures sur la position et la structure des viscères. Or, l’analogie aurait dû au contraire faire supposer un anus distinct, comme chez les Comatules. L’individu observé, et qu’on a nommé Holopus Ratigii avait environ 3 pouces de hauteur. F. D. EURYAIE. (Euryale.) Corps orbicuîaire, déprimé, à dos nu ; divisé dans sa circonférence en une rangée de rayons allongés, grêles; dichotomes, très divisés, cirrheux : les rayons aplatis en dessous , cylindracés sur le dos. Bouche inférieure et centrale. Dix trous allongés, sous le disque et vers son bord. Corpus orbiculare , depressum , dorso nudum , ad peri- phœriam radiatum ramosissimwnj radiis uniserialibus , elon- gatis , gracilibus , dichotomis , cirrhatis, infra planulalis. Os inferum , centrale : foramina decem , elongata infra discum j versus marginem. Observations. — Les Euryales, dont Linné ne connut qu’une espèce qu’il désigna sous le nom d ’Asterias caput Medusœ , sont très distinguées des Ophiures et des Comatules , en ce que leurs rayons sont dichotomes et très divisés. Ces Stellérides, auxquelles Linck donnait le nom d'Jstro- phylon, ont un aspect très particulier, non-seulement à cause EURYAEE. 2l5 de la division singulière de leurs rayons, mais, eu outre , par- ce que ces rayons, fort allongés et civrlieux, ont leurs dernières divisions très nombreuses, très fines, presque capillaires. Effectivement, les rayons des Euryales, qui partent d’un corps ou d’un disque en général très petit, ne sont toujours qu’au nombre de cinq à leur origine ; mais ils se bifurquent dans cei- taines espèces en un si grand nombre de fois qu’on prétend avoir compté jusqu’à huit mille de leurs branches. On dit en outre que les rayons des Euryales, qui tendent à se recourber tous à-la-fois en dessous, c’est-à-dire du côté de la bouche, leur servent à arrêter la proie, et peuvent même l’a- mener à la bouche par leur manière de se contracter tous en- semble. Cette faculté, qui leur serait commune avec les Coma- tules, les distinguerait encore des Ophiures, celles-ci ne faisant pas un pareil usage de leurs rayons. Les rayons pris à leur naissance sont d’abord assez gros, mais ils s’atténuent graduellement ensuite, de manière qu’à leur ex- trémité leurs divisions sont très menues. Ces rayons, cylindracés sur le dos, aplatis en dessous, ne sont jamais pinnés ou pectinés sur les côtés par des rangées régulières d’épines ou de papilles, comme dans les Comatules et les Ophiures. En la face inférieure du disque des Euryales, on voit dix ouvertures oblongues, deux entre chaque rayon , distantes en- tre elles et de la bouche, et situées assez près du bord. Ces ou- vertures servent à donner passage à des organes rétractiles, probablement tentaculaires. [Le genre Euryale, distingué d’abord par Link sous le nom d ' Astrophyton , puis nommé Gorgonocéphale par Leach, paraît avoir les plus grands rapports avec les Ophiures proprement dits, ou à rayons cylindriques; il n’en diffère que par ses rayons plus ou moins ramifiés. M. Agassiz a proposé d’en séparer les espèces, telles que l 'E.palmifer, ayant les rayons fourchus à l’extrémité, pour en former un nouveau genre nommé Tricaster.] 21 6 HISTOIRE DES IL/folAIRES. ESPÈCE. 1. Euryale verruqueuse. Euryale verrucosum. E.disco lato , supernè costis verrucosis radiato ; radiis subths planu- latis, bifariampapillosis : papillis minimis, hinc pcctinatis, submar- ginalibus. Astrophyton scut aluni. Linck. St. p. 65. tab. 29. N° 48. K noir. Délie, tab. G. Rhumph. Mus. t. 16. Asterias euryale et Asterias caput Medusœ. Gmel. p. 3167; * Asterias arborescens. Penn. Brit. Zool. 4. p. 67. n° 73. * Euryale scutalum. Blainv. Man. ifactin. p. 246. Habite la mer des Indes et la mer du nord. Mon cabinet. Belle et grande espèce, celle des Euryales connues qui a le disque le plus large, et à-la-fois l’une des plus remarquables par les verrues gra- ni formes qui se trouvent sur les côtes dorsales de son disque et sur le dos de ses rayons. Ces côtes, au nombre de dix, sont dispo- sées comme des rayons, du centre jusqu’au bord du disque. 2. Euryale à côtes lisses. Euryale costosum. E. dorso disci costis decem muticis, per pares digestis , apice truncatis; radiis dichotomis , ramosissimis , transversim ru— gosis. Astrophyton costosum, Linck. St. p. 64. tab. 18 et 19. Eucycl. pl. i3o. f. 1-2. Seba. Mus. 3. t. 9. f. x. Shaw. Miscellan. 3. t. io3. 2. Var. disco minori. Habite les mers d’Amérique. Mon cabinet. Cette Euryale , presque aussi grande que la précédente, en est extrêmement distincte, n’a jamais son disque aussi large, n’ofl’re point sur ces côtes dorsales, ni sur le dos de ses rayons, de verrues graniformes, et n’a point le dessous de ses rayons garni de deux rangées longitudinales et mar- ginales de papilles pectiuées. 3. Euryale rude. Euryale asperum. E. disco mediocri supernè decein-costato ; radiis tuberculis acutis inœqualibus et aculeiformibus asperatis. Astrophyton, Linck. St. p. 66. tab. 20. f. 32. Seba. Mus. 3. t. 9. f. 2. Encycl. pl. 127. 2. Varie tas minor ; dorso disci concavo, obsolète costalo, submuri- cato. EURYALE. 21 7 Habite la mer des Indes. La variété 2 vient du voyage de MM. Péron et Lesueur. Cette espèce est, comme les précédentes, à rayons diehotomes, très ramifiés, cirrheux ; mais ces rayons sont moins finement divisés, et sont hérissés de dents et de tubercules aculéi- formes. 4. Euryale muriquée. Eurycile muricatum. E. dorso disci convexo, decem-costato : costis aculeato-muricatis; ra- dits dickotomis cirrhatis dorso lœvibus. Encycl. pi. 128 et 129. Habite. . . . Celle-ci n’est ni moins distincte, ni moins remarquable que les precedentes. Ses rayons sont allongés, inégaux, diehotomes, très divisés, cirrheux, glabres sur le dos. 5. Euryale exiguë. Euryale exiguum . E. perparvum; dorso disci 5-sulcato • radïis dichotomis, subtils tuber- culato-dentatis, supernè muticis , subtilissimè granulatis . Habile. . . . l’Océan austral? Péron et Lesueur. Espèce bien remar- quable par sa petite taille, par le dos de son disque qui n’offre point décotes rayonnantes, mais seulement cinq sillons divergens; enfiu par les tubercules dentiformes de la face inférieure de ses rayons. Toutes ses parties étant étendues, son diamètre est à peine de trois pouces (de 6 à 7 centimètres). Couleur blanchâtre. 6. Euryale palmifère. Euryale palmiferum. E. radiis infernè simplicibus} apice dichotomo-palrnatis y dorso tu- be rc u lis biserialibus muricato. Encycl. pl. 126. f. 1-2. * Tricaster palmifer. Agassiz. Prodr. échin. Mém. Neufch. p. 193. Habite.... Celle-ci est la plus singulière et la plus remarquable des espèces de ce genre. D’un disque petit et orbiculaire, partent 5 rayons simples dans les trois quarts de leur longueur, et qui sont seulement diehotomes et comme palmés à leur sommet. Ces rayons assez épais à leur base, vont en s’atténuant vers leur extrémité où ils sont menus et cirrheux. Sur leur dos, ou voit deux rangées lon- gitudinales de tubercules dont les bases sillonnent transversale- ment les rayons; et sur le dos du disque, on aperçoit dix côtes rayonnantes, et des tubercules graniformes entre leurs extré- mités. 2lS HISTOIRE DES RADIAIRES. ©PHIUES-E. (Ophiura.) Corps orbiculaire , déprimé, à dos nu, ayant dans sa circonférence une rangée de rayons allongés, grêles , cir- rheux, simples, papilleux ou épineux sur les côtés, pres- que pinnés. Face inférieure des rayons aplatie et sans gouttière ou canal. Bouche inférieure et centrale. Des trous aux environs de la bouche. Corpus orbic.ulare , depressum , dorso nudum , ad peri- phœriam radiation : radiis uniserialibus , simplicibus , elon- gatis , cirrhatis ; subtils planulalis, ad latera papillosis vel spinosis , subpinnatis. Os in fer uni , centrale : foramina plura circa os. Observations. — On ne saurait disconvenir que les Ophiures n’aient les plus grands rapports avec les Euryales, surtout les espèces à rayons convexes sur le dos; cependant, outre que toutes les Ophiures sont principalement distinguées des Eurya- les par leurs rayons très simples, elles ne paraissent point avoir les mêmes habitudes, et on ne les a point vues contracter tous leurs rayons à-la-fois , pour amener leur proie à la bouche. Les Ophiures ont en général le corps très petit, et leurs rayons sont grêles , fort allongés , cirrheux, écailleux et articulés. Ces rayons sont garnis sur deux côtés opposés, soit de papilles courtes, soit d’épines plus ou moins ouvertes, disposées par rangées transverses. Les rayons qui ont des épines paraissent pectines sur les côtés. Ces épines ne sont articulées que dans leur base, ce qui les distingue de celles des Comatules. La face inférieure des rayons n’est ici , comme dans les deux genres précédens , que simplement aplatie, et n’offre point une gouttière longitudinale comme dans les Astéries; mais, parmi les Ophiures, plusieurs espèces ont le dos des rayons convexe comme dans les Euryales, tandis que beaucoup d’autres ont leurs rayons aplatis sur le dos comme dans les Comatules. Dans les espèces qui n’ont latéralement que des papilles, les OPIIIURE. 219 rayons paraissent nautiques , et ressemblent à des queues de lé- zard ou de serpent. Les Ophiures se servent de leurs rayons comme d’espèces de jambes, elles en accrochent un ou deux à l’endroit vers lequel elles veulent se traîner, et s’avancent en les contractant par des mouvemens d’ondulation. Il ne paraît pas qu’elles s’en servent comme lesEuryales pour saisir leur proie et l’amener à la bouche. Des trous pour le passage de tentacules ou de tubes rétractiles se trouvent aux environs delà bouche, un ou deux de chaque côté de la base des rayons. On croit qu’il n’y en a point le long des rayons , au moins dans les espèces nautiques ou à papilles. Enlin, l’estomac des Ophiures, de môme que celui des Euryales et des Comatules, n’est point environné de cæcums. (Cuv. ana- tom. vol. 4 ? p- 1 44*) [Les Ophiures diffèrent essentiellement des Astéries parce que leurs bras , au lieu de contenir des viscères comme chez ces dernières ne sont plus que de simples or- ganes de locomotion, au moyen desquels on voit souvent ces animaux se mouvoir assez rapidement sur la plage ou dans l’eau près du rivage. Leurs bras, armés d’écailles et de pointes plus ou moins allongées et soutenus par une séries de pièces osseuses, occupant leur axe comme les vertèbres d’une queue de lézard, sont d’ailleurs munis de papilles ou de pédicules rétractiles concourant à remplir les fonctions respiratoires. On doit ajouter aussi que le tu- bercule madréporiforme observé sur les Astéries manque totalement chez les Ophiures; la disposition des organes et des parties extérieures étant après cela tout-à-fait la même pour les cinq angles ou les cinq bras des Ophiures , on ne voit pas comment leur forme rayonnée pourrait être ra- menée à une forme simplement symétrique ainsi que celle des autres Echinodermes. Les ovaires au nombre de dix, formés de petits sacs fusiformes portés par un tube rami- fié aboutissent à des ouvertures qui se trouvent de chaque coté de la base de chaque rayon; la bouche habituelle- 220 HISTOIRE DES RA.DIAIRES# ment close et prolongée en cinq fentes, dans la direction des rayons, est armée d’une double rangée de pièces os- seuses qui permettent aux Ophiures de broyer leur proie. On n’a rien vu jusqu’à présent chez ces animaux qu’on ait pu prendre pour un système nerveux. On en rencon- tre souvent dont un ou plusieurs bras, accidentellement rompus sont en voie de régénération et présentent un prolongement plus mince et plus lisse que la partie res- tante, comme il arrive aussi à la queue mutilée des lé- zards. M. de Blainville a divisé les Ophiures d’après la longueur et la disposition des épines, sans tenir compte du carac- tère employé par Lainarck de la forme cylindrique ou aplatie des rayons. M. Agassiz divise les Ophiures proprement dites en cinq genres savoir : 1. Ophiüra ayant le disque très déprimé , les rayons simples , squameux, portant des épines très courtes ac- colées aux rayons (O. texturata Lamk. — O. lacertosa Lamk.) 2. Ophiocoma qui diffère du précédent par de longues épines très mobiles aux rayons ( O . squamata Lamk, — O. echinata Lamk. etc.) 3. Ophiureli.a dont le disque est à peine distinct (Il ne comprend que des espèces fossiles : O. carinata Münst. — O. speciosa Münst. — O. milleri Phil. — O. Egertoni Brod.) 4. Acroura qui ne diffère des Ophiures que parce que de petites écailles placées sur les côtés des rayons rempla- cent les épines: les rayons eux-mêmes sont très grêles (ce genre ne comprend que des espèces fossiles: O. prisca Münst. — Acroura Agassiz Münst. 1839.) 5. Aspiduua ayant la face supérieure du disque recou- verte par une étoile de dix plaques, tandis que les rayons OPHIURE. ‘221 proportionnellement £ros, sont entourés d’écailles imbri- quées (espèce fossile : A. loricata Goldfuss.)] F. D. ESPECES. * Rayons arrondis ou convexes sur le dos. (i) 1. Ophiure nattée. Ophiura texturata. Oph. radiis tereti-subulatis lœvigatis : infernâ superficie squamis tri- fariis conlexlà ; papillis laterum minimis, appressis. Stella lacertosa. Linck. Stell. p. 47. tab. 2. n0 4- Encycl. pl. 123. f. 2-3. * Aslerias lacertosa. Penuant. Brit. Zool. 4- p. i3o. tab, 34. * Ophiura bracteata. Fleming. Hist. ofBrit. anim. p. 488. n° 29. * Ophiura texturata. Blainv. Man. d’actin. p. 243. * Ophiura aurora. Risso. Enr. mérid. t. v. p. 273. pi, 6. f. 2g. * Ophiura bracteata. Johnston. Mag. of. nat. hist. i835. p. 465.' f.4i. Mus. n° 2. Eadem minor allida. Habite les mers d’Europe, l’Océan atlantique. Mon cabinet. Cette Ophiure, plus petite que celle qui suit, et à rayons peu allongés, est toujours glabre ou mutique, et ses rayons vus en dessous pré- sentent l’aspect de cinq petites tresses. 2. Ophiure lézardelle. Ophiura lacertosa. Oph. radiis elongatis, tereti-subulatis sublœvigatis; papillis laterum breviusculis , sœpius appressis, transversim seriatis. Stella longicauda. Linck. St. p. 47. tab. xr. n° 17, Plane. Conch. t. /,. f. 4. Mus. n° (1) [M. de Blainville place les trois espèces suivantes dans sa première division comprenant les Ophiures dont les épines des rayons sont très courtes et appliquées, » il y ajoute trois nou- velles espèces nommées par lui O.gigas, O.hreoiradiata, O. tri- spina et 10. bracliiata de Montage (Linn. Transactions, t. 7. p. 84) qui se trouvent dans la mer du nord.] F- D. 222 HISTOIRE DES RADIAIRES. 2. Eadern radiis fusco vel spadiceo maculatis. Encycl. pl. 122. f. 4. et pl. ia3. f. x. * Ophiura squcimata, Risso. Hist. nat. de l’Eur. mérid. t. v. p. 272. d„ i3. et O. Rondeletii. id. 1. c. p. 273. n0 14. Habite les 111ers d’Europe, etc. Mou cabinet. Cette espèce n’est point rare. Ses rayons ressemblent à des queues de lézard un peu lon- gues, cirrlieuses, mutiqu es, rarement écliinulées par leurs papilles ouvertes. Dans la variété 2 ils sont panachés d’orangé ou de brun. Le Stella lateribus Innalis, Linck. St. p. 48. t. 22. n* 35, appar- tient évidemment à cette espèce. 3. Ophiure épaissie. Ophiura incrassata. Oph. disco latiusculo; radiis , crassis, elongaiis, tereti subulatis , ad lalera spinosis : spinis latitudine radii subœqualibus . Mus. n° Habite. . . . Du voyage de Téron et Lesueur. Belle et assez grande espèce, onlisip eun peu large, subpentagone, ayant cinq plaques presque rhomboïdales autour de la bouche. Ses rayons, épais vers leur base, sont ensuite atténués, allongés, cirrheux, épineux sur les côtés, convexes sur le dos. Couleur jaunâtre. Le Belles scolopendrina, Linck. St. p. 52. t. 40. n° 71, ressemble à cette Ophiure par son aspect, mais en paraît néanmoins très dis- tinct. 4. Ophiure annuleuse. Ophiura annulosa. (1) Oph. subfusca; radiis Ion gis, tereti-subulatis, ad latera spinosis; spinis annulosis , subappressis; dorso disci echinulato . Mus. n° * Blainv. Man. d’actin. p. 244. pl. 24. f. i-4- Habite. . . . Du voyage de Pérou et Lesueur. Espèce bien remarqua- ble par ses épines qui semblent articulées, et par les anneaux co- lorés et transverses dont elles sont bigarrées. Ces mêmes épines sont un peu plus longues que la largeur du rayon qui les porte. La plupart sont couchées sur leur rayon. (1) M. de Blainville place cette espèce et la suivante et toutes celles de la deuxième section de Lamarck, dans sa deuxième division comprenant les Ophiures « dont les épines des rayons sont longues et non appliquées. » OPHIURE. 223 5. Ophiure marbrée. Ophiura marmorata. Oph. albofuscoque 'varia ; radiis clorso convexis, ad latera spinosis; spinis latitudine radii brcvioribus ; dorso disci decem-lineato. Mus. n° Habile. . . . Du voyage de Péron et Lesueur. Elle semble voisiue de l’ Asterias aculeata de Linné et de Muller; mais elle en est très distincte, surtout par le caractère de son disque dorsal. ** Rayons aplatis sur le clos c’est-à-dire en dessus comme en dessous. G. Ophiure hérissée. Ophiura echinata. Oph. nigricans ; disco supernè granit lato- radiis echinato-spinosis ; spinis crassis patentibus ad latera quadrifariis, latitudine radii sublongioribus. Stella granulata. Linck. St. p. 5o. tab. 26. n° 43. Eucycl. pl. 124. f. 2-3. An Asterias aculeata ? Lin. an. Sloan. Jam. t. 2. 244- L 8-9. * Ophiura granulata. Bluinv. Man. d’act. p. 243. * Fleming. Edinb. pliil. journ. vin. Soi. — Brit. anim. 488. * Johnston. Mag. of. nat. hist. i835. p. 5g 5. f. 67. 2. Far. dorso lœvi; spinis tenuioribus . Mus. n° 3. Far. radiis versus extremitates magis attenuatis. Asterias nigra. Mull. Zool.-Dan. 3. p. 20. t. 93. Habite les mers d’Europe, l’Océan des Antilles, l’Atlantique, etc. Mon cabinet. MM. Péron et Lesueur eu ont rapporté de leur voyage plusieurs individus et quelques variétés. [ Il est probable que deux espèces au moins sont confondues avec celle-ci ou ses variétés. M. Johnston donne pour caractère à son O. granulata d’avoir les épines latérales des bras disposées par trois, et d’avoir une écaille cordiforme entre les rayons à leur base sur la face rénale. ] 7. Ophiure scolopendrine. Ophiura scolopendrina. Oph. disco orbiculato • dorso punctis prominulis scabro; radiis longis echinato-spinosis ■ articulis spinisque maculato-varicgatis . Mus. u° Habite l’Océan austral, près de l'Ile-de-France. M. Mathieu. Belle et grandejespèce, à rayons très hérissés d’épines ouvertes. Les ar- 224 HISTOIRE DES UADIAIRES. ticles des rayons et les épines sont tachetés et bigarrés. La lon- gueur des rayons est de 12 à i5 centimètres. Couleur générale, cendrée, rembrunie ou roussâtre. 8. Ophiure longipède. Ophiura longipeda. Oph. dorso disci orbiculati areis decem cuneiformibus sculpto; radiis longissimis echinato-spinosis; articulis perangustis. Mus. n° Habite l’Océan austral, près de l’Ile-de-France, M. Mathieu. Celle-ci est la plus remarquable par l’extrême longueur de ses rayons. Son disque est petit, orbiculaire, marqué sur le dos par dix facettes cu- néiformes, disposées en rosette. Les épines, blanches et ouvertes ne sont pas plus longues que la largeur de leur rayon. Les rayons ont a5 à 3o centimètres de longueur, et sont très cirrheux. g. Ophiure néréitline. Ophiura nereidina . Opli. cœrulescens; disco minimo pentagono, radiis longissimis spi- noso-ciliatis; articulis angustissimis. Mus. n° Habite les mers australes. Pérou et Lesueur. Cette espèce n’est pas moins remarquable que celle qui précède, surtout par la petitesse de son disque qui est pentagone et à cinq sillons sur le dos. Les rayons sont déprimés, ciliés par les épines, et ont au moins x5 centimètres de longueur. Toutes les parties de cet animal sont bleuâtres. 10. Ophiure ciliaire. Ophiura ciliaris. Oph. radiis sub phimosis; spinis ciliiformibus, palulis, latitudine ra— dii longioribus. Asterias ciliaris. Lin. Mull. Zool. Dan. Prod. 2841. Stella marina minor, etc. Barreî. Var. i3 1 , 1. 1295. f. 1. Linck. Stell. tab. 34. f. 56. Penlaphyllum. Linck. Stell. p. 52. t. 37. f. 65. Encycl. pl. 124. f. 4-5? Mus. n° 2. Eadem ? disco latiori , dorso in rosulam insculpto. Mus. n° Habite les mers d’Europe et l’Océan austral. Pérou et Lesueur. Cette Ophiure a ses épines menues comme des poils, assez longues, ou- vertes, et qui font paraître les rayons éminemment ciliés ou fran- gés. Dans les petits individus, les rayons paraissent plumeux. En général, cette espèce est d’une taille médiocre et même petite. OPHIURE. 225 11. Ophiure écailleuse. Ophiura squamata. Oph. disco orbiculato lœviusculo; dorso radiorum squamis latis im- bricato; spinis latitudine radii brevioribus, ad latera quadri- fariis. An Aslerias aculeata? Lin. Mull. Zool. Dan. 3. p. 29. t. 99. Mon cabinet. Habite les mers d’Europe, l’Océan atlantique. Elle est blanchâtre, glabre, et plus grande que l’espèce qui précède; ses rayons surtout sont plus larges, bien écailleux, à écailles du dos entières et transverses. Les écailles du dessous des rayons sont petites et qua- drangulaires. Nota. Le Eosula scolopendroides, Linck. Stell. p. 52. tab. 26. no 42 (Encycl. pl. 123. f. 5-7), paraît appartenir à une espèce particu- lière, distincte de celle-ci. 12. Ophiure cassante. Ophiura fragilis . Oph. dorso dis ci spinis rnnricato ; radiis lineari-subulatis , ad latera echinato-pectinatis; spinis serrato-asperis. Asterias fragilis. Mull. Zool. Dan. 3. p. 28. t. 9S. * Eosula scolopendroides. Linck. Stell. p. 52. t. 26. n« 42. * Encycl. méth. pl. 123. f. 6-7. * Ophiura rosula. Flemru. Hist. Brit. anirn. p. 489. n 32. * Ophiura spinulosa. Risso. Hist. nat. Eur. mér. p. 272. no 12. pl. 6. f. 3o. * Rorlase. Cornwal. 259. tab. 25. f. 19-24. * Ophiura rosula. Jolinst. Mag. of nat. hist, i836. p. 23r. f. 26. Mon cabinet. Habite l’Océan boréal, la mer de Norwège. Cette Ophiure est petite, grisâtre, à rayons linéaires-subulés, bien hérissés d’épines sur les côtés, et à dos imbriqué d’écaillesen demi-losanges. Le disque est orbiculaire, à dos divisé par dix raies épineuses, dont cinq plus étroites. Les épines sont serrulées. Les rayons ont 5 à 7 centi- mètres de longueur. [ M. de Blaiuville indique comme synonyme de celte espèce V Aste- rias sphcerulata de Pennant (British. Zoo), t. iv), M. Johnston de son côté donne comme synonymes les Asterias pcnlaphylla , A. •varia, A. aculeata , A. haslala, A. fissa et A, nigra du même au- teur (t. iv. p. i3i-i3 3). Il) Tome III. 226 HISTOIRE DES RADIAIRES. ESPÈCES QUE JE NAI POINT VUES. 13. * Ophiure rosulaire. Ophiura rosUlaria. Oph. disco supernè setoso et in rosulam partito; radiis ad latera echinatis. liosula scolopendroides. Linck. Stell. p. 52. tab. 26. n° 42. Encycl. pl. 123. f. 6-7. [Ou doit, comme l’a fait M. de Blaiuville, réunir cette espèce à la précédente.] 14. * Ophiure pentagone. Ophiura pentagonà. Oph. disco régula ri pentagono ; radiis ad latera hispidis : spinis h ra- vi bus. Stella regularis. Link. Stell. p. 5 1„ t. 27, f. 46. Encycl. pl. 123. f. 4-5. [La forme pentagonale du disque tient à l’état de dessiccation de l’é- cliantillon d’après lequel a été fait le dessin de Linck.] 15. * Ophiure filiforme. Ophiura filiformis. Oph. disco squamoso ■ aculeis latitudine radii œqualibus . Asterias Jiliformis. Mull. Zool. Dan. t. 59. Encycl. p. 122. f. 1— 3. 16. * Ophiure tricolore. Ophiura tricolor. Oph. radiis quoique articulis ad latera pectinatis, dentibus scabris; disco hispido. Asterias tricolor. Mull. Zool. Dan. 3. p. 28. t. 97. ij. * Ophiure lornbricale. Ophiura lombricalis. Encycl. pl. 124. f. 1. Seba. Mus. 3. tab. 9. f. 6? 18. * Ophiure porte-pointes. Ophiura cuspidifera. Encycl. pl. 122. f. 5-8, Elle paraît granifère, à cinq rayons subulés, droits, Jiispides, tachetés ou panachés. -j- 1 g. Ophiure ne'gligée. Ophiura heglectû . Jolinst. Mag. of nat. hist. i836\ p. /\6j. f. 42. O. dorso piano, marginato , supernè imbricato ; squamis sulccquali- bus lœvibus; squamd majore duplici ad basin eu jusque radii , su- OPHIURE. 227 per ne obteeti sérié simplici squamarum quadratarum, et lateraliter spinulis longis utrinquè ternis aut quaternis armati. Habite les côtes d’Angleterre. — Larg. du disque, 3 lignes; long, des rayons, 9 lignes. -J* 20. Ophiure marguerite. Ophiura bellis . Johnst. Mag. of nat. hist. i835. p. 5p5. f. 66. ,d orso squamis rotundis sejunclis et tuberculis interstitialibus ad- sperso; absqne squamis juxta basim radiorum ; radii depressi su- pernè convexi, squamis ovatis et tuberculis minutis obtus is seriatim interpositis obtecti, necnoti spinis lateralibus brevioribus armati. Oplùura bellis. Fleming. Brit. anim, 488. Asterias sphœrulata. Pennant. Brit. Zool. iv, i3i. pl. 34. f. 2. Turton. Brit. Faun. 14 1. Asterias aculeat a. Stew. Elern. 1. 401. Fleming. Edinb. Phil. Jour. vu. 298. Habite les côtes d’Angleterre. — Diamètre du disque, 6 lignes; larg. des rayons, iS à 24 lignes. -j- 21. Ophiure cordifère. Ophiura cordifera. O. disco supra squamoso-imbricato, squamis maximis radiis obversis duplicalo-pectinatis decem, lateribiis lunato et subquinqtie-cordato; radiis parum elongatis , semiteretibus, papillis laterum biais majo- ribus. Bosc. Hist. nat. Yers. 2. tab. i6.*f. 3. Stella lateribus lunatis. Link. Stell. f. 48. tab. 22. n° 35. Stella marina sco/opendroides lœvis. Rumpli. Mus. tab. i5. f. C. Asterias cordifera. Delle Chiaje. Mém. au. s. vert. 2. p. 358. tab» 20. f. 12. Habile la Méditerranée, à Naples. [M. Delle Chiaje décrit dans son ouvrage (1. c. p. 35g. tab. 21. f. 9) sous le nom d 'Asterias Tenorii , une petite Ophiure à trois branches qu’il n’a trouvée que deux fois dans les trous de l’éponge officinale , mais qu’on pourrait croire fondée sur des individus jeunes et incomplets d’uue autre espèce. Plus tard, dans son 3e vol. p. 79, il annonce en avoir trouvé des variétés à 4, 7 bras, a 4 épines et à disque lobé. J -J- 22. Ophiure de Ferussac. Ophiura Ferussaci. O. disco orbiculari S-lobato, radiis squamulis imbricatis bilolatis ; spinulis longissimis <.j-fariis. Asterias Ferussacii. Delle Chiaje. 1. c. 3. p. 79. lab. 34- f. 12. Habite la Méditerranée, à Naples. ï5. 228 HISTOIRE DES RADIA1RES. -J- 23. Ophiure de Cuvier. Ophiura Cucierii. O. disco orliculari subquinnue lobato, radii squamulis subimbricatls trilobatisve, spinis septem-fariis inœqualibits. Asterias Çuvierii. Delle Cliiaje. 1. c. 3. p. 79. tab. 35. f. 17. Habite la Méditerranée, à Naples. -J- 2 4* Ophiure noctiluque. Ophiura noctiluca. Viviani. Phosphor. mar. iSo5. p. 5. tab. i. f. 1-2. Habite la Méditerranée. Espèces fossiles. -j- 1. Ophiure spécieuse. Ophiura speciosa. Münster. O. disco nudo? bradais lineari lanceolatis sentis inferioribus octogo- nis , tentaculis ovatis geminatis , aculeis subulatis tri-vel quadrifa- riis diametro transversali radii longiores. Goldfuss. Pelref. x. p. 206. tab. 72. f. 4. Ophiurella speciosa. Agassiz. Mém. soc. d’hist. nat. Neufchdlel. 1 836. p. 192. Fossile du calcaire 'lithographique des montagnes d’Eisstadt, et rare-, ment dans celui de Solenhofen. •J- 2. Ophiure carénée. Ophiura carinata. Münster. O. disco nudo, bradais subulatis, seuils carinatis, carina dorsali gibbosa , aculeis acicularibus diametro transversali radii longi- tudine œqualibus. Goldf. Petreî. 1. p. 206. tab. 72. f. 6. Ophiurella carinata. Agassiz. 1. c. Fossile du calcaire lithographique de Solenhofen. -p 3. Ophiure antique. Ophiura prisca. Münster. O. disco scutato, brachiis subulatis subteretibus brevibus inermibus, sentis inferioribus subhexagonis , tentaculis ovalibus seriatis. Asteriacites ophiurus. Schlot. Petref. p. 325. tab. 29. f. 6. Ophiura prisca. Goldf. Petref. 1. p. 207. tab. 72. f. 7. Acroura prisca. Agassiz. 1. c. p. 193. Fossile du Muschelkalk de Bayreuth. -}- 4. Ophiure cuirassée. Ophiura loricata. Goldf. Petref. I. p. 207. tab. 72. f. 7. O. disco utrinque scutato, brachiis lanceolatis subteretibus brevibus inermibus , tentaculis OPHIURE. 229 Asteriacites scutellatus. Blumenb. Spec. Archæol. p. 24. tab. 2. f. 10. V. Albert, die Gebirge d. Wurtemberg, p. 77-87. Ophiura scutellata. Bronn. Lethæa. p. 157. tab. xi. f. 23. Aspidura loricatci. Agassiz. 1. c. 193. Fossile du Muschelkalk de Wurtemberg. f 5. Ophiure d’Egerton. Ophiura Egertoni. Broderip. Trans. geol. Suc. 2. Ser. V. p. 174. pl. 12. f. 5. O, radiis tereti subulcitis, articulis supernè subtrilobatis, disco sub- piano, subpentagono, rotundato. Ophiurclla Egertoni. Agassiz. 1. e. Fossile du Lias de Lyme R.egis. f 6. Ophiure de Miller. Ophiura Milleri . Phillips. GeoWy of Yorkshire. pl. i3. f. 20. Ophiurella Milleri . Agassiz. Mena. soc. sc, nat. Neufch. 192. Fossile du Lias de l’Yorkihire. f 7- Ophiure Ophiura. Williamson. Mag. of. nat. liist. i836. p. 426. f. 64. Cette espèce, trouvée dans la meme localité que la précédente, en diffèie, parce que la base de chaque rayon est protégée par deux tories écaillés représentant ensemble la forme d’un cœur ; elle en dilfere surtout par l’arrangement des plaques dorsales des rayons qui, dans 1 une et l’autre, forment bien trois séries longitudinales; mais, tandis que dans l’Ophiure de Miller la rangée du milieu'est deux fois plus large que les rangées latérales, le contraire a lieu dans celle-ci. t 8. Ophiure d’Agassiz. Ophiura Agassiz. O. bradais rotundatis , bradtiorum latera squamis arcuatis brevibus obtecta; 'ventralis faciei squamœ utrinquè emarginatœ, litterœ X foimam referentes ; ex ore pentagono versus margineni quinque radii bifidi prodeuntcs. Acroura Agassiz.\M iinster. Beitrâge zurPetref. 1839. p. 87. tab. xi. f. 2. Fossile du Muschelkalk. — Le disque est large de 3 lignes, et les bras larges de 2^3 de ligne doivent avoir eu environ 10 lignes de longueur. 23o HISTOIRE DES RADIAIRES.' ASTÉRIE. (Aslerias.) Corps suborbiculaire , déprimé, divisé dans sa circon- férence en angles , lobes ou rayons disposés en étoiles. Face inférieure des lobes ou des rayons munie d’une gouttière longitudinale , bordée de chaque coté d’épines mobiles, et de trous pour le passage de pieds tubuleux et rétractiles. Bouche inférieure et centrale , dans le point de réunion des sillons inférieurs. Corpus suborbiculare, dépression , ad periphœriam s tel- latirn angulation , lobatum , vel radiis division. Inferna superficies loborum vel radiorum sulco longitu - dinali exarata ; marginibus spinis mobilibus et serialibus instructis , foraminibusque numerosis sériât un pertusis. Os inferum , centrale , in commissurâ canalium infi- morum. Observations. — On donne vulgairement le nom à' Etoiles de mer aux animaux de ce genre, parce que leur circonférence offre des angles ou des lobes disposés en rayons divergens, de la même manière qu’on représente une étoile. Leur corps est orbiculaire, déprimé, un peu convexe en des- sus, aplati en dessous, et couvert d’une peau coriace, plus ou moins granuleuse ou tuberculeuse, mobile dans tous ses points. Leur face aplatie ou inférieure présente autant de gouttières longitudinales qu’il y a d’angles ou de rayons autour du corps de l’animal. Ces gouttières, régulièrement disposées en étoiles, partent de la bouche qui est placée au centre de leur réunion, et vont aboutir à l’extrémité des rayons, après les avoir tra- versés dans leur longueur. Le long de chaque gouttière, on remarque sur les deux bords plusieurs rangées d’épines courtes, grêles, mobiles, qui souvent sont si nombreuses, que Réaumur en a compté jusqu’à mille cinq cent vingt pour une même Etoile. Outre ces nombreuses épines, les Astéries sont pourvues, le ASTÉRIE. a3i long et près des bords de chaque gouttière, d’une quantité in- finie de petits trous pour le passage des tubes rétractiles que l’animal fait sortir lorsqu’il est dans l’eau, et qui, comme au- tant de petits pieds, lui servent à se fixer, ou à ses mouvemens de déplacement. Ils font l’office de suçoirs mobiles ou de ven- touses, et l’animal les fixe au besoin sur les corps marins pour s’y attacher ou pour se mouvoir. Outre ces pieds tubuleux et contractiles qui garnissent infé- rieurement les bords de la gouttière de chaque rayon, le dos des Astéries est muni d’une multitude de tubes contractiles, plus petits encore que les pieds, tubes qui sortent , comme par faisceaux, entre les tubercules ou les grains dont la surface dorsale est hérissée. Ces petits tubes sont l’organe respiratoire de ces animaux ; et, en effet, c’est par leur voie que l’eau est admise dans la cavité du corps, ou du moins dans un organe particulier et vésiculaire qui la reçoit, et c’est par la même voie qu’elle en sort, lorsque l’animal contracte sa peau dorsale. (V. Reaumur, Mémoires de l’Académie des sciences, an. 1710). Ainsi les Astéries inspirent l’eau en dilatant leur peau dorsale, et l’expirent en la contractant. La bouche, située constamment au centre de la face infé- rieure de X Astérie , communique presque immédiatement avec l’estomac qui est pareillement au centre et fort court. Cette bouche est armée de cinq fourches osseuses, qui paraissent agir en se resserrant toutes ensemble sur le centre de l’ouverture. Outre ses fonctions directes et essentielles, la bouche sert aussi d’anus, le canal intestinal n’étant qu’un cul-de-sac extrê- mement court, qu’un estomac assez vaste, augmenté latéralement par cinq paires de cæcum allongés et pinnés, qui accroissent les moyens digestifs. Ainsi , il y a dix cæcum allongés et pinnés, deux dans chaque rayon, qui partent des côtés de l’estomac, et qui s’étendent dans les trois quarts delà longueur du rayon. Pour donner plus de fermeté à chaque rayon et maintenir les organes intérieurs, la nature, par une sécrétion de matière pierreuse, a produit dans la longueur de chaque rayon un as- semblage longitudinal de petites pièces pierreuses jointes les unes aux autres, et qui forment par leur disposition une colonne creusée d’un côté en coulisse. On a donné, par une fausse ana- 23a HISTOIRE DES RADIAIRES. logie, le iiom de colonne vertébrale à cet assemblage d’osselets pierreux. Ce n’est cependant point un organe de mouvement, c’est-à-dire destiné à fournir des points d’appui aux muscles. Il ne produit jamais de côtes, et ne donne point de gaine à une moelle épinière. Ainsi cet enchaînement de pièces pierreuses , tout-à-fait analogue à celui de l’axe articulé et pierreux des Encrines , n’a rien de comparable à la colonne vertébrale des animaux à vertèbres. Le chyle ou le produit de la digestion, dans les Astéries, pa- raît reçu dans des canaux vasculaires très déliés, qui naissent des cæcum , ou des petits mésentères qui accompagnent ces cæcum. Ces petits vaisseaux chyleux se réunissent ensuite pour former dix vaisseaux principaux qui régnent dans l’épaisseur et la longueur de chaque mésentère, et vont aboutir à un vais- seau circulaire et commun qui entoure la bouche. Un autre vaisseau circulaire forme avec le premier, autour de la bouche, un plexus. Il en naît quelques troncs particuliers que nous ne suivrons pas ici, et, en outre, d’autres vaisseaux qui portent le fluide nourricier dans la cavité du corps, et probablement dans le voisinage de l’organe respiratoire, où ce fluide va recevoir l’influence de la respiration , pour être ensuite reporté vers les points du corps qu’il doit nourrir. Quoiqu’il soit très difficile, peut-être même impossible de suivre la marche du fluide essentiel de l’Astérie, depuis l’instant où il est formé par la digestion et absorbé par les plus petits vaisseaux, jusqu’à celui où il arrive aux parties qu’il nourrit, aucune observation n’a pu constater que ce fluide subisse une véritable circulation, que ses portions non employées revinssent au même point d’où elles sont parties. Ainsi, il ne faut pas con- fondre le transport d’un fluide dans des vaisseaux qui le con- duisent en différons lieux, avec les mouvemens d’envoi et ceux de retour qui constituent la circulation. Les Astéries sont sujettes à perdre un ou plusieurs de leurs rayons par divers accidens auxquels elles sont exposées; mais elles ont la faculté de les régénérer. Elles repoussent même avec tant de promptitude leurs parties perdues, que dans l’été deux ou trois jours suffisent pour reproduire les rayons qui leur manquent. Ce qui est bien plus remarquable, c’est que ASTÉRIE. 233 ceux des rayons qui ont été entièrement détachés par quelque accident, repoussent eux-mêmes à leur origine d’autres petits rayons, et deviennent une Astérie complète, semblable à celle dont ils proviennent. Une simple portion de rayon détachée ne jouirait pas de cet avantage. Ces Radiaires jouissent d’une irritabilité exquise dans leurs parties molles intérieures, comme on le voit par la célérité avec laquelle elles retirent leurs pieds à l’approche d’un corps quel- conque, et par la contraction de leur peau, lorsqu’on les presse entre les doigts. On peut néanmoins leur couper un rayon, sans qu’elles offrent aucun signe qui montre qu’elles en soient af- fectées; ce qui prouve quelles ne sont qu’irritables, et non sen- sibles. La peau supérieure ou du dos des Astéries est, pour l’ordi- naire, différemment colorée selon les espèces: elle est rouge dans quelques-unes, violette ou bleue dans quelques autres; et, dans d’autres, elle est orangée, jaunâtre, roussâtre, ou de cou- leur moyenne entre celles-ci. La surface inférieure des Astéries varie moins pour la couleur ; elle est ordinairement d’un blanc jaunâtre. Les Astéries se nourrissent de vers marins , de petits crabes, et même de petits coquillages. (1) Le genre des Astéries est nombreux en espèces, et très dif- ficile à diviser en sections. On ne peut faire usage pour cet ob- jet de la considération du nombre des angles ou des rayons, sans s’exposer à rompre des rapports , et l’on sait en outre que dans presque toutes les espèces le nombre des angles ou des rayons varie dans différens individus, quoique dans des limites déterminables. Pour faciliter l’étude des espèces, j’emploie une considération quelquefois un peu embarrassante ou équivoque , mais qui me (i) On voit souvent des Astéries communes occupées à su- cer un Mollusque encore vivant dans sa coquille, la Mactre li- sor, par exemple; dans ce cas, l’Astérie gonfle et fait saillir au dehors sa membrane stomacale qui enveloppe en partie la co- quille et pénètre même entre les valves. F- U. HISTOIRE DES RADïAIRES. 234 paraît plus propre à la conservation des rapports, que celle que l'on trouve dans le nombre des rayons; la voici: i° Astéries scutcllées: corps à angles, lobes ou rayons courts, et dont la longueur n’excède point celle du diamètre du disque. 2° Astéries rayonnées : corps à rayons allonges, et dont la longueur excède éminemment celle du diamètre du disque. [ L’Anatomie des Astéries, sans être complètement connue, a cependant fait de notables progr-ès depuis Lamarck. C’est sur- tout le bel ouvrage de Tiedemann sur l’anatomie des Echino- dermes (i8iG) qui a contribué à faire connaître davantage l’or- ganisation de ces animaux. Quelques années plus tard, M. Delle Cliiaje, dans ses Mémoires sur les animaux sans vertèbres du royaume de Naples, s’oc- cupa de ce même sujet, et il contesta formellement la significa- tion des prétendus nerfs observés par Spix, et la valeur des ex- périences galvaniques de cet auteur. M. de Blainville, de son côté, déclara en i834 n’avoir pu s’assurer de l’existence d’un système nerveux dans les Astéries. Nous pourrions nous-mème ajouter notre témoignage négatif sur cette question, et cepen- dant Tiedemann, tout en reconnaissant que des ligamens fibreux ont pu être pris pour des nerfs par ses prédécesseurs , prétend avoir reconnu un véritable cordon nerveux entourant la bouche et envoyant des rameaux dans les bras. M. Ehrenberg, en i834, a prétendu reconnaître de véritables yeux chez Y Asterias violacea: ce sont des points d’un rouge vif situés à la face inférieure de l’extrémité des rayons, et aux- quels, dit-il, on peut facilement voir aboutir un filet nerveux courant le long du rayon et renflé à l’extrémité. L’œil ou le point rouge ainsi placé en dessous, se trouve ramené en dessus pour servir à la vision par le redressement de l’extrémité du rayon. Le même observateur a vu une circulation intérieure dans les tubes contractiles du dos , lesquels sont aussi pourvus de cils vibratiles en dehors. La circulation des Astéries, déjà admise et décrite par Tiede- mann et par d’autres naturalistes, a été dernièrement l’objet d’un travail de M. Volkmann. Suivant cet observateur , il y a dans ces animaux trois cercles vasculaires: le premier imnié- ASTÉRIE. 235 diatement autour de la bouche; le second, sur les pièces os- seuses de l’armure dentaire; le troisième et le plus considérable fixé sur la paroi dorsale de la cavité intérieure, comm 1’ a re- présenté Tiedemann. Le cœur, admis aussi par Tiedemann, est une vésicule membraneuse allongée, allant du cercle vasculaire dorsal au premier cercle entourant la bouche ; il a des fibres musculaires bien visibles; mais il ne montre point de pulsations, même dans l’animal vivant. M. Volktnann suppose néanmoins que le fluide nourricier passe de ce cœur dans le premier cercle vasculaire, et de là dans les branches envoyées par ce cercle à chaque rayon, et dans les rameaux arrivant à chaque pied ou tentacule dans l’intérieur desquels ils pénètrent. Ces pieds, en vertu de leur contractilité, agissent comme autant de cœurs veineux pour faire revenir le sang par des rameaux aboutissant à un vaisseau central qui de chaque rayon vient se rendre au deuxième cercle vasculaire, d’où partent de gros troncs de communication qui se rendent au troisième cercle vasculaire. Ce dernier cercle s’abouche de part et d’autre dans le cœur; et ainsi se trouve complété le circuit. On sait depuis long-temps que les ovaires sont des faisceaux de tubes ovigères très nombreux, logés dans les angles entre la base des rayons; mais ce n’est que depuis très peu de temps que M. Sars a fait connaître des particularités fort curieuses sur le développement de l’ Asterias sanguinolenta, qui se montre d’abord sous une forme totalement différente de celle qu’elle doit avoir plus tard. (Voy. la note p. 257) M. de Blainville a d visé les Astéries en six sections ou sous- trenres de cette manière : O A. Espèces dont le corps est pentagonal et peu ou point lobé à sa circonférence ; les angles étant fissurés ( les oreillers): ex. A. discoïdea . Lamk. n. 7 — ~A. pen- tagonula Lamk. n. 9. B. Espèces pentagonales, minces et comme membraneuses ( genre Palmipes Link — les Palmasteries) : ex. A. menibranacea Lamk. n. 19. — A. rosacea Lamk. 11. 19 — A. calcar Lamk. n, 17, etc. 236' HISTOIRÉ t)KS RADIAIRES. C. Espèces quinquelobées et non articulées à la circonfé- rence : ex. A. minuta Lin. D. Espèces pentagonales et plus ou moins lobées et arti- culées à leur circonférence ( les Scutastérxes ou PlatastÉries) : ex. A. lessellata Lamk. n. i — A. punctata Lamk n. 2, etc. E. Espèces profondément divisées en cinq rayons ( les Pentastéries) : ce genre est subdivisé en trois grou- pes suivant que les rayons sont : — i° triangulai- res déprimés et articulés sur les bords (genre Astro- pecten Link; Crenaster Luid) : ex. A. arantiaca Lam. n. 3i, A.calcitrapa Lam. n.32, etc. — • 20 Ou que les rayons sont triangulaires assez courts et arrondis en dessus : ex. A. rubens Lam. — A. glacialis , etc. — 3° Ou que les rayons sont longs , étroits, et souvent rétrécis à leur origine : ex. A. variolata Lamk. n. 36, etc. F. Espèces qui sont divisées en un plus grand nombre de rayons que cinq ou six (les Solastéries) : ex. A. tenuispina Lamk. n. 27. — A. endeca Linn. — A. papposa Linn. — A, helianthus Lamk n. 20, etc. M. Nardo (Isis i834) a proposé de diviser les Astéries dans les trois genres Stellarxa ( A . aranciaca — A. calci- trcipa ); — Stellonia ÇA. rubens — A. glacialis ); — As- terina [A. exigua — A . minuta ),* — Anseropoda ÇA. me/nbranacea — A. rosacea ), et — Linkia ÇA. lœvigata — A. 'variolosa'). M. Agassiz plus récemment (Mém. soc. sc. nat. de Neuf- châtel 1 836) adoptant en partie les genres établis avant lui, mais sans avoir égard au nombre des rayons, divise les Astéries en neuf genres, savoir : 1. Asterias ÇAstropecten Link. — Crenaster Luid. — Pentastérie Blainv. — Stellaria Nardo) ayant le corps en étoile; la face supérieure tesselée, et les rayons déprimés, ASTÉRIE. 23y bordés de deux rangées de larges plaques portant de pe- tites épines: ex. — A. aranc iaca, — A. calcitrapa. 2. Coel aster Ag. qui diffère du précédent en ce que la cavité intérieure est circonscrite par des plaques dispo- sées comme celles des Oursins au sommet desquelles on aperçoit une étoile d’ambulacres. Ce genre se rapproche donc par son organisation de la famille des Crinoïdes, tan- dis que sa forme est celle des vrais Astéries; une seule es- pèce fossile C. Couloni A g. 3. Goniaster Ag. (Scut astérie ou Platastcrie Blainv.), ayant le corps pentagonal , bordé d’une double série de larges plaques qui portent des épines, et la face supérieure noueuse: ex. A. tessellata Lamk. — A. equestris Lin. etc. 4. Ophidiaster Ag., à corps en étoile, finement tesselé sur toute sa surface; sillons inférieurs très étroits: ex. Asterias ophidiana Lamk. 5. Linicia Nardo, à corps en étoile ; à rayons tuber- culeux et allongés montrant la peau poreuse dans les in- tervalles des tubercules : ex. A. variolata Lamk. 6. Steelonia Nardo (Pentastéries en partie et Solasté- ries Blainville). Ayant le corps en étoile, entièrement couvert d’épines plus ou moins saillantes : ex. A. rubens , . — A. glacial is , — A. cndeca , — A. pnpposa , — A. helianthus , etc. y. Astérix a Nardo (Astérie, section C. Blainv. — Pen- taceros Link.), dont le corps pentagonal, recouvert d e- cailles pectinées, est bombé à la face supérieure, et présente des sillons profonds à la face inférieure : ex. A. minuta. 8. Paemipes Link (Palmastérie. Blainv. — Anseropoda Nardo), à corps pentagonal, très déprimé, mince, mais membraneux sur ses bords : ex. A membranacea. 9. Cüecita Ag. (Oreiller Blainv.), ayant le corps penta- gonal, fendu aux angles , et les tégumens : granuleux : ex. A. discoïdeaé] F. D. 238 HISTOIRE DES RADIAIRES. ESPÈCES. * Corps scutcllc. i. Astérie parquetée. Asterias tessellata. (i) A. camplanata, pentagona, utrlnque tessellata : tessellis subgranula- tis; margine articulato . Ati Asterias granularis ? Gmel. p. 3 164. (A) Tessellis minutissimè granulosis. ( A . granularis. Blainville.) Peutetagonaster regularis. Linck. St. p. 20. t. i3. f. 22. Encycl. pl. 96. Mull. Zool. Dan. t. 92. Seba. Mus. 3. t. 0. f. 5-8. et t. 8. f. 4. Mus. n° (B) Tessellis lœvibus } planulatis. Mus. n° (C) Tessellis convexis subglobosis, graniformibus . Link. St. t. 24. f. 3g. Encycl. pl. 97. f. 1-2. (D) Tessellis dorsi subpapillosis : papillis conico-cuspidatis. Liuck. St. t. 23. f. 37. Encycl. pl. 98. f. 1-2. Seba. Mus. 3. t. 6. f. 9-10. (1) Les six premières espèces de Lamarck, avec les 12e, i3®, 14% i5e, iGe, appartiennent à la division des Scotastf.ries ou Platastéries de M. de Blainville, comprenant « les espèces pen- tagonales et plus ou moins lobées et articulées à leur circonfé- rence. » M. de Blainville rapporte à cette meme division les espèces suivantes: 1, a. Astérie oculée. Asterias oculata. Link. Stell. Mar. tab. 23. f, ix. Pennant. Brit. Zool. tab. 807. f. 56. Habite la mer du nord et la Manche. i. b. Astérie de Seba. Asterias Sebœ. Blainv. Seba. Mus. 3. pl. 8. n° 1. 1. c. Astérie de Linck. Asterias Linckii. Link. Stell, Mar. tab. 7. u° 8. ASTÉRIE. 239 * Goniastcr. Agassîz. Prodr. Echin. Mém. Neufck. p. 19t. * Blainv. Man. d’actin. p. 2 38. pl. 23. f. 4. Habite les mers d’Europe, d’Amérique et des Grandes-Indes. Cette Astérie est remarquable par sa forme simple, par ses angles courts, par le bourrelet articulé de ses bords, et par les nombreuses va- riétés qu’elle présente. [On doit reconnaître avec M. de Blainville que la variété A con- stitue une espèce distincte.] 2. Astérie ponctuée. Àsterias punctata . A. pentagona, inermis, utrinque tessellata; tessellis dorsi sinuato— angulis, punctatis; margine articulato. Mus. n° Habite. ... les mers australes ? Péronet Lesueur. Cette espèce avoi- sine la précédente par ses rapports, et néanmoins en est très dis- tincte. 3. Astérie cuspidée. Asterias cuspiclata. A. pentagona, inermis, utrinque tessellato-granulata ; angulis por— reclis, longis, angustis , cuspidijormibus - margine articulato. Mus. n° Habite. ... les mers australes? Pérou et Lesueur. Celle-ci appro- che aussi de l’Astérie parquetée par ses rapports; mais on l’en distingue au premier aspect par ses angles prolongés en longues pointes comme des cornes droites ou des rayons. 4. Astérie pléyadelle. Asterias pleyadella. A. inermis, pentagona, quinqueloba, utrinque tessellata : tessellis om- nibus granulatis; dorso ad interstitia tessellarum foraminu/ato. Mus. n° Habile.... Les mers australes ? Péron et Lesueur. Petite Astérie très distincte des autres espèces, et néanmoins rapprochée de l’As- térie parquetée par ses rapports. Elle a à peine un pouce de dia- mètre, et offre cinq lobes coniques assez égaux. Ses bords se composent de deux rangs de pièces granuleuses comme celles de ses parquets, et son dos est piqueté. 5. Astérie ocellifère. Asterias ocellifera. A. inermis , pentagona ; angulis porrectis, corniculatis dorso con- vexe, orbulis granulatis*occllaio. Mus. n° Habite. ... les mers australes? Péron et Lesueur. Belle espèce bien distincte des précédentes et qui y tient cependant par ses rapports. HISTOIRE DES RADIAIRES. Dans l'état sec, elle n’est plus que blanche ; mais M. Lesueur as- sure qu’elle était d’un beau rouge dans l’état frais. 6. Astérie vernicine. Asterias vernicina . A. inermis , pentagone , subtessetlala, mernicinâ splendore undiquè in. data - margine arùculato mutico. , Mus. n0 Habite. ... les mers australes? Péron et Lesueur. C’est encore une espèce voisine de l’Astérie parquetée par ses rapports, et qu’il faut en distinguer. 7. Astérie discoïde. Asterias discoidea . (1) A. inermis crassissima, pentagone; angulis Irevibus apice hifidis; pa- gina inferiore tessellato-gramdatd . Encycl. pl. 97. f. 3. pl. 98. f. 3. et pl. 99. f. 1. * Culcita. Agassiz. 1. c. * Blainv. Man. d’aclin.p. 287. pl. a3. f. r. Mus. rio Habite. . . . Espèce singulière, très remarquable, et qui tient à l’As- térie parquetée par ses rapports. Elle est pentagone, presque or- biculaîre, à angles forts, et devient extrêmement épaisse et pesante. Ses angles sont bifides au sommet, par le prolongement des gout- tières inférieures jusque sur une partie du dos. Le dessous de cette Astérie est parqueté de pièces finement granuleuses, chargées d’autres grains plus gros. Son dos est convexe, presque lisse, obs- curément réticulé par des nervures, et muni de tubercules coni- (1) L’Astérie discoïde et l’Astérie pentagonale n°9 « font partie de la division des Oreillers de M. de Blainville, com- prenant les espèces dont le corps est pentagonal et peu ou point lobé à sa circonférence, les angles étant fissurés. » A cette même division appartiennent aussi les deux espèces suivantes: •J* 7. a. Astérie lune. Asterias luna Linn. Gmel. Syst. nat. p. 3i6o. n<> 1. -J- 7. b. Astérie granulaire. Asterias granuiaris. Linn. Retzius. Nouv. mém. acad. Stockb. 1788. Gmel. Syst. nat. p. 3i64.no 28. Linck. Stell. Mar. p. ao. lab. i3. f. 22. Cette espèce corresnond à la variété A de l’espèce n° 1 de Lamarck. ASTÉRIE. U4l ques, petits, groupés par espaces et rares. Cette Astérie a l’aspect d’un gâteau, d’un diamètre de 14 à 18 centimètres. 8. Astérie exiguë. Asterias exigua. (1) A. minima, pentagona, simplicissirna ; dorso convexo, minitti ssimi poroso; infernâ superficie concavâ papillosd. Peittaceros plicalus et concavus. Linck. St. 2 5. tab, 3. n» 20. Seba. Mus. 3. tab. 5. f. i3-i5. Encycl. pl. 100. f. i-3. Au Asterias minuta? Gmél. p. 3 164. * Asterias minuta. lîlainv. Man. d’actin. p. 238. * Asterina minuta. Nardo. Agassiz. 1. c. Habite les mers d’Amérique, etc. Mon cabinet.— C’est la plus petite des Astéries connues; elle n’a guère que 1 à 3 centimètres de lar- geur. [ M. Delle Cliiaje (Mem. sul. an. s. vert. t. 2. p. 355. pl. 18. f. 1) rapporte avec doute à l’espèce de Lamarck une petite Astérie qu’il a observée à Naples, et qu’il caractérise par ses écailles dorsales pectinées, épineuses, à huit dents, et par ses écailles ventrales à trois dents.] 9. Astérie pentagonule. Asterias pentagonula. A. inermis, orbiculato -pentagona; angulis brevibus, reflexis, emargi- natis : paginœ inférions canaliculis latis, ad margines articulato * plicatis. Mus. n° Habile. ... les mers australes? Pérou et Lesueur. Cette espèce sin* (1) M. de Blainville prend l’Astérie exiguë, qu’il nomme As- terias minuta, pour type de sa troisième division, comprenant « les espèces quinquelobées et non articulées à la circonfé- « rence. » Il rapporte à la même division les espèces suivantes : *}* 8*. Astérie gibbeuse. Asterias gibbosa. Pennant. Brit. Zool. 4* h. 6 2. Pentaceros gibbus plicatus. Link. Stell. Mar. p. 2 5. f. 3. n° 20. ■f S**. Astérie gentille. Asterias pulchella. Blainv. Faun» Iran. — Man. d’actin. p. y.38. pl. a3. f. 3. Habite la Méditerranée, — Précédemment confondue avec VA, /«;-> nuta . Tome III. 16* histoire des radiaires. 242 gulière ne tient nullement à l’Astérie parquetée par ses rapports, et néanmoins elle est aussi simple, presque discoïde, et n’a que cinq angles courts, réfléchis en dessus. Son dos est aplati, non parqueté, . couvert de papilles courtes. — Larg., 8 à xo centimètres. i o. Astérie coussinet. Asterias pidvillus . A. lubrica, margine integro mutico. Midi. Zool. Dan. 1. p. 19. tab. 19. Encycl. pl. 107. f. i-3. Habite les mers de Norwège. Je n’ai point vu celte espèce; niais je dois la mentionner ici, parce que son existence n’est point dou- teuse. [ Celte espèce est placée par M. de Blainville dans la division des Palmastéries avec les espèces 17, 18 et 19.] xi. Astérie pénicillaire. Asterias penicillaris. A. inermis, subtomentosa, dorso convexa, quinque-loba ; pagina in~ feriore pehicillis confertis transversim seriatis rugosâ. Link. St. p. 3r. tab. 34. il0 57 P Stella obtusangula. Mus. n° Habite. . . . Elle est du voyage de MM. Péron et Lesueur, et proba- blement elle vit dans l’Océan atlantique. Celte espèce est à peine scutellée; elle a 5 lobes sublancéolés, émoussés à leur sommet. 12. Astérie équestre. Asterias equestris. A. pentagone, angulis porrectis ; margine articulato : articulis di-- gît alo-pap i II if cri s ; dorso mutico, subvcrrucoso, obsolète reticu— lato. Pentaceros planus. Link. St. p. 21. tab. 12. f. 21. et tab. 33. f. 53. Encycl. pl. 101 et 102. * Scutasterias. Blainv. Man. d’actin. p. 238. * Goniaster. Agassu. 1. c. Mus. n° Habile les mers d’Europe? Elle est marginée, carénée et articulée en son bord; mais ses écailles marginales portent chacune deux à quatre papilles en forme de digitations, et ses angles sont un peu prolongés eu cornes lancéolées. 13. Astérie carinifère. Asterias carinijera. A. penlagona, angulis porrectis ; margine aculeato • dorso cariais quinque aculeatis muricalo. Mus. n° Habite.... Elle provient du voyage de Pérou et Lesueur, Cette C~t ASTlîRIE. 243 Astcrie ressemble tellement à la précédente par son aspect, qu’on pourrait présumer qu’elle n’en est qu’une variété. Cependant, au ieu de papilles digitiformes sur ses scutelles marginales, elle offre une serre de piquans simples, et sur son dos ou voit cinq côtes tranchantes et spinifères. i4- Astérie obtusangle. Asterias obtus anqula. st.crassa depressa, qulnqueloba; margine tessellis granulosis articu- l(ito; dorso granis seriatis sublcevibus. Mus. no Habite Du voyage de MM. Pérou et Lesueur. Par sa forme gé- nérale, elle ressemble à l’Astérie figurée dans l’Encyclopédie (pl. io j); mais ce n’est pas la même, d’après les détails de la figure cilee. Cette Astérie est divisée en cinq lobes épais et obtus; porte sur le dos quelques rangées de grains sphériques, lisses, séparés les uns des autres; et offre en ses bords des rangées de plaques gra- nuhferes, convexes, presqu’en forme de fraises. — Larg., i5ou 1 G centimètres. . Astérie réticulée. Asterias reticulata . A. qulnqueloba, maxima, crassa; dorso reticulato, aculcis muricato centro turgldo „ Asterias reticulata. Lin. Lmk. St. t. 23 et 24. no 36. t. 41 et 42. n° 72. Seba. Mus. 3. tab. 7 et 8. n° 1. Encycl. pl. 100. f. 6. 7. 8. * Scutasterias. Blainv. Man. d’actin. p. 2 38. * Goniaster. Agassiz. 1. c. 2. Eadem quadrilobata. Rumph. Mus. t. i5. f. D. Link. St. t. 3i„ f. Si. Mus. n° Habite l’Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Cette espèce n’est point rare, devient fort grande, épaisse, à dos réticulé, hérissé de pointes courtes, irrégulièrement renflé au centre. Ses lohes, au nombre de cinq et rarement de quatre ou de six, sont coniques et épineux ou dentés sur les bords. Sa face inférieure est finement granuleuse, avec des paquets séparés de papilles très courtes, iné- gales. Elle acquiert 20 à 26 centimètres de largeur. 16. Astérie couronnée. Asterias noclosa. A. radiis quinque carinatis} aculeato-muricatis; margine mutico. Asterias nodosa. Lin. 16. 244 HISTOIRE DES RADIAIRES. Rumph.Mus. tab. i5. f. A. Linck. Tab. 2 et 3. u° 3. tab. 26. 1'. 41. Encycl. p!. io5. * Scutaslerias. Blainv. Mau. d’actin. p. 238. * Goniastcr. Agassiz. 1. c. 2. Eadem? Linck. St. tab. 25. n° 40. 3. Eadem? Linck. St. tab. 7. n° 8. Seba. Mus. 3. tab. 7. f. 3. Encycl. pi. 106. f. r. Mus. n” Habite l’Océan des Grandes-Iudes. Cette belle Astérie est fort re- marquable par les épines fortes, cuspidiformes ou glandiformes qui courounent le dos de son disque, et qui régnent le long de ses carènes dorsales. Tantôt ces épines sont toutes très droites ou verticales, et tantôt elles sont diversement inclinées. [Les trois espèces suivantes de JLamarck, A. calcar , A. membranacea et A. rosacea avec Y A sterias pulvillus (n 10) constituent la division des Palniastèries de M. de Blain- ville (genre Palmipes de Link) comprenant les espèces pen- tagonales minces et comme membraneuses.] 17. Astérie éperon. A sterias calcar . A. orbiculato-angulata supernè convexay venniculis hrevibus tcxtu - rata; infernd superficie papillis cylindricis echinulatà. (a) Ast. calcar quinque-angula, (b) Ast. calcar hexagona. Mus. n° (c) Ast. calcar octogona. Mus. n° Habite les mers de la Nouvelle-Hollande; Port du Roi-Georges. Pé- rou et Lesueur. On est tenté, à l’aspect des variétés de cette Asté- rie, de les considérer comme appartenant à trois espèces différen- tes. Elles offrent effectivement des différences assez remarquables dans leur forme générale ; mais les caractères de leurs surfaces, en dessus et en dessous, sont à-peu-près les mêmes dans toutes ces va- riétés. Cette Astérie est rouge- violette, brillante de couleurs, et ressemble à une fleur lorsqu’elle est vivante. ï8. Astérie patte-d'oie. Asterias membranacea. A. complanata , submembranacea , ulrinque tuberculis subhispidis granulosa ; angtdis quinque amplis acutis; disco dorsali squa - maso. ASTÉRIE. iè45 Asterias membranacea. Retz. Ins. Nouv. mém. acad. Stock. 1783. Grnel. Syst. nat. p. 3164. Patmipes. Link. St. p. 29. tab. r. n° 2. * Palmasterias. Blainv. Mail, d’actin. p. 237. pl.a3. f. 2. * Anseropoda . Nardo. * Palmipes. Agassiz. 1. c. Mus. 110 Habite la Méditerranée. Celle-ci et la suivante sont extraordinaires par leur grand aplatissement et leur peu d’épaisseur. ig. Astérie rosacée. Asterias rosacea. A. complanata, submembranacca, ul nuque luberculis tninimis et subhispidis granulosa ; lobis obtusis brevissimis ; disco dorsali tiudo. Encycl. pl. 69. f. 2-3. a. Var. /obis senis. Mus. lia 3. Var. lobis quindenis. Mus. D0 Habile. . . . Quelque voisine que soit cette Astérie de la précédente par ses rapports, elle me paraît s’en distinguer constamment par la forme de ses lobes et par le défaut d’éeaüles au centre et sur les côtes de sou disque dorsal. Effectivement, la surface supérieure ou dorsale de l’Astérie rosacée n’offre partout que de petits tuber- cules, tous semblables, qui lui donnent l’aspect d’une peau de chagrin. La variété 3 est fort grande et singulièrement remarquable, ayant i5 lobes courts, qui la font ressembler à une rose des -vents. [Les quatre espèces suivantes; avec Y Astérie fine épine , n. 27, et les Astérie sableuse , n. 4©, et A. du Sénégal , 11. 42, constituent la division des Solastéries de M. de Blainville comprenant «les espèces qui sont divisées en un plus grand nombre de rayons que cinq ou six » mais qui de l’aveu de l’auteur lui-même est artificielle et comprend des espèces de structure différente.] 20. Astérie héliante. Asterias helianthus. A. orbicularis, multiradiata, subtus concava, papitloso-echinata; pa~ pillis seriatis : dorsalibus brevioribus. Encycl. pl. 108-109: HISTOIRE DES RADIAIRES. * Solastcrias. Blainv. Man. d’actin. p. 242. pl. 23. f- 5. * Stellonia. Nardo. — Agassiz. 1. c. Mus. no Habite. . . . C’est une des Astéries les plus singulières et les plus cu- rieuses; elle est orbiculaire, convexe en dessus, concave en des- sous, et divisée dans sa circonférence en 3o à 36 rayons étroits, rapprochés, arqués, quelquefois un peu enroulés, et hérissés de petites papilles disposées par rangées longitudinales. — Sa largeur est de 14 à 16 centimètres. 21. Astérie échinite. Asterias echinites. A. orbicularis mulliradiata, spinoso- echinala; spinis lasi iomento- sis, subart iculatis : dorsalibus validioribus , longioribus et acutio- ribus. Soland. et Eli. tab. 60 à 62. Encycl. pl. 107. A. B. C. Mus. n° Habite l’Océan des Grandes-Indes. Cette Astérie n’est ni moins sin- gulière, ni moins curieuse que la précédente, et c’est de toutes les espèces connues celle qui est la plus épineuse. Elle est orbicu- laire, discoïde, légèrement convexe en dessus avec le centre un peu enfoncé, et divisée dans sa circonférence en 16 à 20 rayons assez épais et très épineux. Toute sa surface supérieure est muri- quée comme le dos d’un hérisson. La plupart des épines dorsales onlplus de 2 centimètres de longueur. — La largeur de cette As- térie est de 16 à 22 centimètres. 22. Astérie à aigrettes. Asterias papposa. A, dorso marginïbusque penicillis papposis muricata; radiis subtride- nis, lanceolcitis. Asterias papposa. Lin. Gmel. p. 3 160. Linck. St. tab. 17. f. 28. et tab. 32. f. 5a. Encycl, pl. 107. f. 4-5. Seba. Mus. 3. t. 8.f. 5. * Solasterias. Blainv. Man. d’actin. p. 24. * Stellonia. Nardo. — Agassiz. 1. c. * Asterias papposa. Johnst. Mag. of nat. hist. iS36. p. 4 7 ^ • f* ®9* 2. Eadern minor, disco dorsi concavo „ Linck. St. tab. 34. f. 54. Encycl. pl. 107. f. 6-7. Mus. n° Habile l’Océan européen et asiatique. Mon cabinet. Cette espèce est fort remarquable et n’est point rare , elle est roussâlre ou ferrugi- ASTÉRIE. 247 neuse, et a l’aspect d’un petit soleil, ayant 12 a i5 rayons lan- céolés, moins longs que le diamètre du disque. a3. Astérie dactyloïde. Asterias crAeca. A. undiquè aculeis minimis, subpectinatis aspera; raiüis novern tor- tuosis. Asterias endeca. Lin. Gmel. p. 3162. Link. St. tab. i5. f. 26. tab. 16. f. 26. ettab. 17. f. 27. Encycl. pl. n4. et n5. Rumpli. Mus. t. i5. f. F. * Solasterias Blainv. Man. d’actin. p. 24. * Asterias endeca. Johnston. Mag. of nat. hist. i836. p. 299. f. 44* * Stellonia. Nardo. — Agassiz. 1. c. 2. Eadem radiis octo. Link. St. t. 14. f. 25. Encycl.pl. 1 13. f. 3. Habite les mers du nord. Lille est comme irrégulière, à rayons tor- tueux dont le nombre varie de 6 à g. [ M. Delle Cliiaje pense que c’est une monstruosité de VA. rulens.'] ** Corps rayonné . [Les espèces de cette divison, moins X Astérie fine épine , n. 27, X A. sableuse et X A. du Sénégal reportées avec les Solastéries, sont réunies par M. de Blainville dans la divi- sion des Pextastéries qui comprend «les espèces profon- dément divisées en cinq rayons, « et qui est elle-même partagée en trois sections savoir: la ire pour les Astéries à rayons triangulaires déprimés et articulés sur les bords ( les Astropecten Link ou Crenaster Luid.) telles que les A. aranciaca , n. 3i, et A. calcitrapa , n. 32, auxquelles M. de Blainville ajoute les A. irregularis (Linck. p. 26 tab. 6, n. i3), A. regularis (Linck. p. 16, tab. S, n. 1), A. fimbriata (Linck. p. 27, tab. 23 et n. 38) et A. bispinosa Otto. La 2e section pour les Astéries « à rayons triangulaires assez courts et arrondis en dessus », telles que les A. ru- bens , n. 28 , A, acuminata , n. 33 . A . striata, n. 34, A.gla- cialis, n. 2 6, A. millcporella, 11. 35, A. multifora, n. '5 y, auxquelles M. de Blainville ajoute les A. violacea Linn. et A. spongiosa Fabr. HISTOillE 1»KS KADlAIRES. 248 La 3° section pour les Astéries « à rayons longs , étroits et souvent rétrécis à leur origine, telles que les A. vario- lata , n. 36, A. gmnijera, n. 2 4, A. echinophora , n. 25, A. bicolor , n. 38, A. lœvigata , n. 3q, A. cylindrica , n. 4 1, y/. senegalensis , n. 43, yL subàlata, n. 44? clavigera , n. 29 et seposita , n. 3o, auxquelles M. de Blainville ajoute les reticulata Link. p. 34- tab. 39. n. 16, A. phrjgiana Linn. et l' Asterias cometa Blainv. espèce détachée de 1 Asterias lœvigata et caractérisée par le développement excessif d’un de ses rayons.] 24. Astérie granifère. Asterias granifera . ,4. rachis quinque subteretibus, reliculato—graniferis : granis majo ribus pisiformibus. Mus. n° 2. Eadem minor, granis omnibus minimis. Mus. n" Habite. ... les mers australes. Féron et Lesueur. Tout le dos et les côtés de cette Astérie offrent une sorte de réseau à mailles arron- dies, dont les bords soutiennent des papilles grani formes, sub- sphériques, lisses comme des perles, les unes fort petites, les autres plus grosses et cjui ressemblent à de petits pois, ou à de petites perles, un peu pédiculées. 25. Astérie échinophore. Asterias echinophora. A.radiis quinque subteretibus, indique reticulato- aculeatis; superfi- cie poris spctrsis pertusd. Pentadaclylosaster spinosus. Linck. St. p. 35. tab, 4. n° 7. Encycl. p'. 119, f. 2-3. Seba. Mus. 3. tab. 7. f. 4. Petiv. Gaz. t. 16. f. 6. Mus. n° Habite, les cotes de la Virginie. Espèce tranchée et très distincte par scs caractères. Elle est petite, partout hérissée de piquans soute- nus par des nervures en réseau. 26. Astérie glaciale. Asterias glacial is. (1) A. radiis quinis longis, tortuosis, costa/o-angulatis; coslis verrucoso- aculeatis dorsalibus subtribus. (1) [ M. Délie Cliiaje réunit comme simples variétés à Y Asie- ASTÉRIE. 24}) (A) A. glacialis canccllata : radiis longlssîmis , dorso bicostatis; ner- vis transversis muticis. Sol echinatus cancellcitus, Linck. St. p. 33. lab. 38. et 39. Encycl. pl. 117 et 118. * Asterias echinophara. Delle Cbiaje. 1. c. * Stellonia. Nardo. — Agassiz. 1. c. Mon cabinet. (B) A. glacialis angulosa : radiis crassis, angulatis , dorso tricostatis; nervis transversis obseletis. Asterias angulosa. Mail. Zool. Dan. a. p. 1. tab. 4 1. Encycl. pl. 119. f. 1. Mus. n° Habite la Méditerranée et l’Océan boréal. Comme on l’a fait, je rap- porte à cette espèce, deux Astéries qui présentent entre elles d’assez grandes différences, et qui probablement 11e sont que des variétés l’une de l’autre. Ce qu’elles ont de commun ensemble, c’est d’avoir 5 rayons anguleux, des épines portées chacune sur une verrue ou un gros renflement, et un petit nombre de côtes dorsales, c’est-à- dire deux ou trois seulement, sans compter les marginales. La variété {A) est la plus grande des Astéries qui me soit connue. Son diamètre, de l’extrémité d’un rayon à celle d’un autre op- posé, est d’un demi-mètre (plus d’un pied et demi). Ses rayons sont linéaires-lancéoles, treillissés sur le dos, par le croisement des deux côtes épineuses avec les nervures nautiques transverses. Elle vit dans la Méditerranée. La variété (Z?) est bien moins grande ; à rayons épais, plus angu- leux; à épines portées sur de grosses verrues. Elle n’est point ou lias cchinophora de Lamarck, les A. glacialis, A. tenuispina , du même auteur, et X Asterias violacea de Muller.] Le même auteur (Ment. sul. an. s. vert. t. 2. p. 357- pl. 18. f. 6) a décrit l’espèce suivante que nous pensons n’ètre qu’une variété de l’Astérie glaciale , d’autant plus que nous-mème nous avons observé celle ci dans la Méditerranée avec plus de cinq rayons : -J- 26’. a. Astérie de Savarès. Asterias Savaresi. Delle Chiaje. A. radiis 5-9, subteretibus, sœpius inœqualibus; supra papillis (1) C’est sur un échantillon rapporté de la côte d’Afrique par M. Rang que M. Desmoulins a établi l’espèce qu’il nomme Clypeaster rangianus , et qui répond à la deuxième variété du Clypeaster rosaceus de Lamarck. M. Desmoulins, dans son pre- mier mémoire^ p. 62 et suiv., pl. I et II, donne une description détaillée de cet Echinide, dans lequel il a pu retrouver en place une partie des organes intérieurs, dont il a particulièrement étudié l’appareil buccal. Ce Clypéastre d’un brun foncé est long de plus de 3 pouces et un peu moins large, épais de 10 lignes au centre et de 5 lignes au bord; il a deux sortes d’épines, les unes aciculaires vitreuses longues de 2 lignes environ , les Tome 111. iq IIISTOIRE DES RADIAIRF.S. 29O 2. Clypéastrc élevé. Clypeaster altus. Cl. vertice elato, conoideo; amlulacris longis; margine brcvi, crasso rotundato. Echinus altus, Ginel. 3187, Echinanthus altus. Leske ap. Klein, p. 189. tab. 53. f. 4. Encycl. pl. 146. f. 1-2. * Ecliinites campanulatus. Sclilottb. Miu. Tasch. i833. vu. 5o. — Petref. 1. 32 3. Sciil. Corp. mar. tab. 9. f. 1-2. Knorr. Petref. suppl. tab. ix d. f. 1. * Clypcaster altus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 199. * Défiance. Dict. sc. nat. t. 9. p. 449. * Blainv. Man. d’actin. p. 216. * Grateloup. Mém. Oursins, foss. p. 41. * Agassiz. Prodr. 1, c. p. 187. * Desmoulins. Echin. p. 216. * D’Arckiac. Mém. soc. géol. xi. p. 192 bis. * Clypeaster grandiflorus . Bronn. Letliæa. p. go3. tab. 36. f. 9. Habite. . Fossile d’Italie, *Dax, Corse, Malte, Provence, Allemagne. Mon cabinet. On ne connaît encore cette espèce que dans l’état fossile. 3. Clypéastre à large bord. Clypeaster marginatus . Cl. vertice convexo, stellifero; ambidacris brcvibus, ovalo-acutis ; margine attenuato, ëxpanso , latissimo. Sciil. Corp; mar. tab. xi. f. inferior. Knorr. Petr. p. 11. tab. E V. f. 1-2. * Deslongchamps. Encycl. méth. t. 2. p. 200. * Défiance. Dict. sc. nat. t. 9. p. 45o. * Blainv. Mau. d’actin. p. 216. * Grateloup. Mém. Ours. foss. p. 40. * Agassiz. Prodr. échin. 1. c. p. 187. * Desmoulins. Ecbiuid. p-. 218. antres, capillaires, excessivement courtes ; les ambulacres presque égaux, pétaloïdes, arrondis et parfaitement limités au bout <]ui est ouvert. L’anus, rond et plus petit que la bouche, est à deux lignes environ au-dessous du bord ; la bouche pentagone oc- cupe le centre d’un enfoncement, duquel partent cinq gout- tières rayonnantes; elle laisse voir cinq dents convergentes presque horizontales. CLYPÉASTRE. 2QI Habite. . . . Fossile du terrain tertiaire des environs de Dax, Bor- deaux , Corse. 4. Clypéastre scutiforme. Clypeaster scutiformis . Cl. ellip tiens, dorso planulatus , subrnarginatus ; ano margini 'vicino , Echinus plan us scutiformis. Seba. Mus. 3. tab. 1 5. f. 23-24. Encycl. pl. 147. f. 3-4. * Clypeaster scutiformis . Deslongch. Encycl. inéth. t. 2. p. 199. * Blainv. Mau. d’actin. p. 216. * Àgassiz. Prodr. échin. 1. c. p. 187. * Scutella clypeastriformis. Blainv. Dict. sc. nat. t. 48. p. 228. * Desmoulins. Echinid. p. 23o. Mou cabinet. Habite l’Océan indien ? 5. Clypéastre beignet. Clypeaster laganum. Cl. orbiculalo-ellipticus, obsolète pentagonus , utrinque planulatus ; ano margini vicino . Echinodiscus laganum. Leske apud Klein, p. 104. tab. 22. f. a-b-c. Rumpb. Mus. tab. 14. f. E. Seba. Mus. 3. t. i5. f. 25-26. * Echinodiscus. Gualt. pl. ixo. f. c. * Echinus laganum. Lin. Gmel, p. 8190. * Scutella laganum. Blainv. Dict. sc. nat. t. 48. p. 228. * Lagana laganum. Blainv. Man. d’actin. p. 2i5. (1) * Scutella laganum. Desmoul. échin. p. 23o. * Clypeaster laganum . Deslongch. Encycl. t. 2. p. 199. Mus. n° Mou cabinet. Habite. . . Cette espèce est eu général plus petite que la précédente et toujours plus orbiculaire, quoique encore elliptique et obscuré- ment pentagone. Elle est aplatie des deux côtés, et néanmoins son bord est plus arrondi que tranchant. (1) Le genre Lagana de M. de Blainville est caractérisé ainsi: « Corps déprimé, circulaire ou ovale, un peu convexe en des- « sus, concave en dessous, à disque et bords bien entiers, cou- « vert d’épines semblables et éparses. Cinq ambulaeres réguliers « pétaloïdes, ayant les pores de chaque côté réunis par un « sillon. Bouche médiane enfoncée, avec sillons convergens, et « pourvue de dents. Anus inférieur , situé entre la bouche et le « bord. Cinq pores génitaux. » Il comprend deux espèces de forme circulaire la Scutella or « HISTOIRE DES RADIAIRES. 292 6. Clypéastre excentrique. Clypeaster excentrions. Cl. suborbicularis, depressus, convexiusculus ■ ambulacris quinque angustis, è vertice excentrico divaricatis; ano marginali. An echinus orientalis? etc. Seba. Mus. 3. t. 10. n° 23. f. a-b. Encycl. pl. i44» f. 1-2. * Clypeaster excentricus. Deslongeli. Encycl. t. 2. p. 200. * Defrance. Dict. sc. nat. t. 9, p. 4^o. * Clypeaster excentrions et Echinolampas excentricus. Blainv. Mau. d’actin. p. 209 et p. 216. * Clypeaster Kleinii. Gold. Petref. p. i33. pl. 42. f. 5. * Clypeaster oviformis. Grateloup. Mém. Ours. p. 46. pl. 1. f. 10. * Echinolampas Kleinii. Desmoulins. Ecliinid. p. 346. * Agassiz. Prodr. écbin. 1. c. p. 187. * Broun. Letliæa. p. 901. tab. 36. f. 10. Mon cabinet. Habite. . . . Fossile de Chaumont. 7. Clypéastre oviforme. Clypeaster oviformis. Cl. obovatus , convexus , subtus planulatus, vertice excentrico; ambu- lacris quinque angustis; ano marginali. Echinus oviformis. Gmel. p. 3187. Echinanthus ovatus. Leske apud Klein, p. 191. tab. 20. f. c-d. Breyn. Ecbin. p. 5g. tab. 4. f- 1-2. 2. t'ai', ad latera latior. * Echinus sulcatus. Rumph. p. 36. pl. 14. f. 3. * Echinorhodum ovaturn. Van Phelsum. p. 38. * Clypeaster oviformis. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 200. * Defrance. Dict. sc. nat. t. 9. p. 45o, * Clypeaster oviformis et Echinolampas oviformis. Blainv. Man. d’actin. p. 209 et p. 216. * Clypeaster oviformis et Clypeaster Cuvierii. Grateloup. Mém. Our- sins foss. p. 46. pl. x. f. 10 et p. 42. pl. 2. f. 22. * Echinolampus oviformis. Desmoulins. Ecbin. p. 342. bicularis (Lanik. n. 10) et le Clypeaster laganum ( Lamk. n. 5). Une troisième espèce de forme ovale le Lagana ovalis ( Clypeas- ter reticulatus Desm. Agass.), et une quatrième espèce de forme pentagonale, Lagana decagona Lesson (Blainv. Man. d’actinol • p. 21 5. pl. i8? f. 3) dont M. Desmoulins veut faire une Scu- tclle. CLYPÉASTRE. 293 Mus. n Habite les mers australes. Péron et Lesueur. La variété 2 se trouve fossile dans les vignes aux environs du Mans, et m’a été communi- quée par M. Ménard. * Fossile du terrain tertiaire : Bordeaux, Dax, Chaumont, Montpel- lier. 8. Clypéastre uni. Clypeaster poli tus. Cl. ovatus, inflatus, lœvis; ambulacris quinque longis , angustis, apice dlsjunctis. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2*. p. 200. * Défiance. Dict. se. nat. t. 9. p. 4 5c. * Blainv. Man. d’actin. p. 217. * Echinolampas polita. Agassiz. Prodr. échin. 1. c. p. 187. * Desmoulins. Echin. p. 348. Habite. . . . Fossile de Sienne, rapporté d’Italie par M. Cuvier. Il est oviforme, enflé, uu peu plus gros qu’un œuf ordinaire. [M. Desmoulins réunit à celte espèce le Clypeaster ellipticus. Goldf. Petr. p. i35. pl. 42« h 8.] 9. Clypéastre héniisphérique. Clypeaster hemisphœricus. Cl. orhiculatus convenus, semiglobosus; ambulacris quinque longius- culis, è verlice exccntrico radiantibus; ano marginali. * Echinanthus ovatus . Var. 2. I.eske. p. 198. pl. 20. f. a— b. * Echinanthus cordatus. Vau Phelsum. p. 38. n° 2. * Echinus ovi/ormis. Var. b. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 8187. * Clypeaster hemisphœricus. Deslongch. t. 2. p. 20 T. * Delrance. Dict. sc. nat. t. 9. p. 4âo. * Grateloup. Mém. Oursins foss. p. 44. * Blainv. Man. d’actin. p. 217. * Clypeaster Richardi. Agassiz. Prodr. 1. c. p. 187 (d’après Desma- rest.) * Echinolampas hemisphœricus. Agassiz. Prodr. 1. c. p. 187. * Echinolampas Richardi. Desmoul. Echin. p. 342. Mus. n° Habite. . . Fossile. . . communiqué par M. de Borda. * Espèce vivante de la côte occidentale d’Afrique. Fossile du terrain tertiaire de Bordeaux, Dax, Cassel (Nord), Saint-Pau!-Trois-Châ- teaux, Italie, Montpellier. 10. Clypéastre stelüfèré. Clypeaster stelliferus. Cl. ovatus tumidus ; ambulacris quinque longis angustis , ared promi- nulis; ore transverso pentagono . HISTOIRE ©es radiaires. S04 An Knorr. Petr. p. n. îab. E. ni. f. 5. * Clyptnstei' ‘stcüifêVus . Deslbngëfa. Encycl. i. 2, p, 201. * Défiance. Di et. se. nat. t. g. p. 45 1. * Pilainv. Man. d’actin. p. 217. * Gratelbitp. Métal. Oursins foss. p. 45. * Clypeaster fornicatus. Gold. Peiref. p. 1 34- pl. 4 2 . f. 7. * Echinolampas fornicatus . el Ech. stellifcra. Agassiz. 1. c. p. 187. * Echinolampas ste/lifera. Desmoulins. Ecliin. p. 344. Mus. n° Habite. . . *Fossile du terr^ju tertiaire, Blaye, Dax. Westphalie. j- 11. Clypéastre gibbeux. Clypeaster gibbosus. Marcel de Serres. Géogn. ter. tert. p. i5 y: Cl, rotündatus , elevatus , vertice convexo prominentc; margine ex- panso latissimo ; ambulacris in medio amplissimis , cum sulcis distantibus ad marginem tenuiter dispositis. Scutella gibhosa. Itisso. Hist. nat. Eur. merid. t. 5. p. 284. Blainv. Man. d’actiu. p. 221. Clypeaster Gaimardi. Ai.Brongn. Dict. se. nat. t. 54. Agassiz. Prodr. Eehin.l. c. — Desmouiins. Ecbih. p. 216. Fossile du terrain tertiaire de Corse, d’Italie, de Montpellier. -j- 12. Clypéastre scutelle. Clypeaster s cutellatas. Marcel de Serres. 1. c. Cl. vertice convexo stellifero ; ambulacris quinque brevibus ovato- acutis , striis in medio latis , ad marginem tenuiter dispositis ; margine imbricato , expanso latissimo. Pagina inferiore concave! , in medio profunde sulcata. Scilla. Corp. mar. pl. 10. f. 2. Echinanthus humilis . Var. foss. Leske. p. 189. Clypeaster scutcllatus. Desmoul. Eebinid. p. 2x6. Fossile du terrain tertiaire, Montpellier, Corse. -jr i3. Clypéastre Tarbellien. Clypeaster Tarbellianus . Gra- teloup. Mém. oursins foss. p. 4os pl. 1. f. 5. Cl. maximus , depressus , subpentagonus ; margine latissimo } ex- panso, atlanuato ; ambitu sinuoso ; vertice elevato } convexo, stellifero; ambulacris convexis ovalibus ; pagina inféra quinque - sulcata; sulcis simplicibus, profundis ; ano subtnargina/i. Echinus. Seilla. Corp. mar. pl. 11. n® 2. Clypeaster tarbellianus. Desmoul, 1. c. p. 2x8. Fossile du terrain tertiaire de Das. — - Long. 5 1/2 pouces. ÉCHINOLÀMl'lî. 295 -J- 14. Clypeastre de Blumenbach. Clypeaster Blumen- bachii. Roeli èt Dunker. Yerstein. d. Oolit. p. 37. tnb. iv. f. 1. C. fera orbicularis, sinuosus, valdè depressus, antîcè turgidus; base plana, media snbconcava, gibberosa; areis ambulacrorum planis, gracilibus • ambulacris parum curvatis, marginem versus ad se propius accedenlibus , ad basim usque conspicuis; ore subpentagono, ano rotundo , jere ovato , submarglnali. Fossile du terrain jurassique d’Allemagne. 4- iî>. Clypeastre de Hausmann. Clypeaster Hausmanni. Koch et Dunker. I. c. p. 38. tab. iv. f. 3. C . ovato-orbicularis , subpentagonus, valdè depressus , anticè paulum convexus; basi subplana, inedio concava; areis ambulacrorum latis planis; ambulacris œqualitcr curvatis, marginem versus ad se pro _ plus accedenlibus, ad basim usquè conspicuis; ano magno clliplico submarglnali. Fossile du terrain jurassique d’Allemagne. M. Desmoulins ajoute à ce genre plusieures espèces iné- dites, qu’il nomme Cl. Pdrrœ, Cl. scillœ, Cl. Marti nia - nus , Cl. intermedius et Cl. porlentosus , toutes fossiles du terrain tertiaire, et dont la dernière a été indiquée par M. Marcel de Serres, sous le nom de Cl. altus . Les autres Clypéastres des auteurs sont reportées au genre Echinolampe. | ECHIMOLAÏVÎPE. (Echinolampas.) Gray. Le genre Echinolampas de M. Gray est formé aux dé- pens des Clypéastres et des Galérites de Lamarck , par M, Agassiz, qui y comprend toutes les espèces « ovales « ou circulaires, à bord antérieur, plus ou moins échan * « cré, ayant la bouche subcentrale, l’anus marginal in- « férieur et des ambulacres très larges au sommet , où « ils forment une étoile dont les rayons se touchent, « mais qui deviennent de plus en plus étroits vers la pé~ histoire des radiaires. 296' « riphérie. » M. Desmoulins limite ce genre de la meme manière , et ajoute à ses caractères d’avoir , comme les Nucléolites, « quatre pores génitaux , la bouche penta- « gonale , bordée de cinq protubérances interambula- « craires et les ambulacres interrompus. » M. de Blainville qui , comme nous l’avons dit plus haut, laisse dans le genre Clypéastre , la plupart des espèces du genre Echinolampe, caractérise ce dernier d’une manière un peu différente, en lui attribuant « une bouche ronde, « un anus tout-à-fait marginal , terminal, et un disque « ovale ou circulaire déprimé , un peu concave en « dessous , arrondi et élargi en avant, un peu rétréci en « arrière. » Aussi 11’y comprend-il que quatre espèces : les E. orientalis , E. lampas , E. excentricus ( Clypeaster Lamarck , n. 6 ) et E. oviformis ( Clypeaster Lam. n. 7 ). Voici les espèces d ' Echinolampas admises par MM. Agas- siz et Desmoulins. 1. Echinolampas oviformis. Desmoul. ( Clypeaster . Lam. n. 7). 2. Echinolampas hemi ’sphæ riens . Agass. ( E. Richarde. Desmoul. ( Clypeaster. Lam. n. 9) 3. Echinolampas stelliferus et E. fornicatus. Ag. — E. stellifera. Desmoul. ( Clypeaster Lam. n. 10) 4. Echinolampas K le in //.Desmoul. , Agass. ( Clypeaster . Lam. n. 6‘ ) 5. Echinolampas politus. Agass., Desmoul. ( Clypeaster . Lam. n. 8 ) 6. Echinolampas conoideus ( Galerites. Lam. n. 9N. 7. Echinolampas semi-globus ( Galerites. Lam. n. 12). 8. Echinolampas ovatns. Desmoul. Ech. Leskei. Agass. ( Galerites. Lam. n. 1 1 ). 9. Echinolampas cylindricus ( Galerites . Lam. n. i3 ). 10. Echinolampas Bouei Desmoul., Agass. ( Galerites. Lam. n. (i). ÉCHINOLAMPE. 297 11. Ecliinolampas scutiformis. Desmoul. (Galerites. Lam. n. 10). 12. Echinolampas excentricus ( Galerites. Lam. n. 16). 13. Echinolampas affinis. Desmoul. Echinid. p. 344. E. subconvexus , anticè depressiusculus , ambitu ovato-orbicularis basi subconcava, areis ambulacrorum angustis convexis, ano sub- margina/i transversal i. Clypeaster affinis. Goldf. Petref. p. 134. pl. 42. f. 6. Echinolampas affinis. Agassiz. Prodr. 1. c. p. 187. Fossile du terrain tertiaire du Brabant, de Bordeaux, Dax. 14. Echinolampas pustulata. Desmoul. Echinid. p. 3 44. E. orbicularis, convexa , p, métis elevatis asperis , adspersà. Ambu - lacris 5 angustis , longis , arearum una sinu l on gitud inali exca- vata. Echinas ovi/ormis. Un. Gmel. p. 3i87 (var. C). Echinantkus ovatus. Leske. n0 4g. p. rgr. pl. 20 f. CD. Echinanthus vertice elatiore. Breyn. Ech. p. 5g. p|. 4. f. x. 2. Galerites pustulata. M. de Serres. Géogn. p. x56. Fossile du terrain tertiaire de Montpellier. Elle ressemble à la Galerites patella, mais elle est plus petite. 15. Echinolampas Cuvierii. Agassiz. Prod. 1. c. p. 187. C. convexus, postice dorsatus , ambitu ovato obsolete-pentagono , basi plano-concava , areis ambulacrorum angustis subconvexis ano longitudinali, marginal i, producto. Clypeaster Cuvierii. Münst. Goldl-. Petref. p. r33. p). 43, f. Echinolampas Cuvierii. Desmoul, Eckin. p. 348. Fossile du terrain tertiaire. Bavière, Anvers. 16. Echinolampas B rongnartii. Agassiz. 1. c. M. subconvexus, antice depressus , posticè subdorsatus, ambitu ovali, basi concava, areis ambulacrorum planis, ano longitudinali, mar- ginali, producto. Clypeaster Brongnartii. Münst. Goldf. Petr. p. i33. pl. 42. f. 3. Echinolampas Brongnartii. Desmoul. Echin. p. 348. Fossile du terrain tertiaire de Bavière. 17. Echinolampas Linckii. Agassiz. 1. c. E. convexus, posticè subdorsatus, ambitu ovali , basi concava, areis ambulacrorum lads convsxiusculis, ano submarginali. Galerites complanatus. Defr. Dict. sc. nat. t. 18. p. 87. 298 HISTOIRE DES RADlAlRES. Clypcastcr Linckii. Goldf. Petref. p. i33. pl. 42. f. 4. Echinolampas Linckii. Desmoul. Echinid. p. 35o. Fossile du terrain tertiaire. Vienne, Italie. 18. Echinolampas irilobus. Agassiz. 1. c. Desmoul. 1. e. Clypcaster trilobus et Ga/erites triloba . Defr. Diet. sc. liât. t. y. p. 45o et t. 18. p. 87. Elainv. Mau. d’actin. p. 2x7. Fossile de la craie. Neufcliâtel. irj. Echinolampas lamptts. Blainville. 1. c. p. 2oy. Des- moul. 1. c. Eclùnonaus lampas . Delabèclie. Trans. soc. géol. Lond. t. î. pl. 3. f. 3. 4-5. Fossile de la craie d’Angleterre. Lymc Rcgis. 20. Echinolampas ovum. Desmoul. 1. c. E, elliptico-regularis supra convcxus , subtus planus ; ambülacris pliais an g us lis , è vcrtice clcclivi ortis ,• ore central!, iransverso ; u/10 infra marginal!, subova/i, transverso. Gratel. Galerites ovum. Grateloup. Mcm. oursins foss. p. 55. pl. 2. 1'. 5. Fossile de la craie. Dax. Périgord. M. Agassiz rapporte encore à ce genre deux espèces nouvelles de la craie de Neufcliâtel: Echinolampas pro- ductus et Ech. minor ; le Clypeaster pentagonalis (Phillips Geogl. Yorkshire); et X Echinolampas Kænigii de Gray et M. Desinoulins y ajoute : i° L E. Faujasii , fossile de la craie deMaestricht et du Périgord 5 20 XE.Francii , fossile du terrain tertiaire de la France méridionale ; 3° XE. acuta , de la craie ; 4° 1 E. Bordai ( Galerites de Grateloup ) du terrain tertiaire, et 5° XE. caudata ( Galerites caudatus Calullo ) du terrain jurassique , mais il est vraisemblable que beaucoup de ces espèces fossiles, établies d’après des échantillons en mau- vais état, doivent former double emploi. FIBULAIIIE. 2C& PIBriAIRl!. (Fibularia.) Corps subglobuleux , ovoïde ou orbiculaire, à bord nul ou arrondi, à épines très petites. Cinq ambuîacres bornés, courts et étroits. Bouche inférieure, centrale. L’anus près de la bouche , ou moyen entre la bouche et le bord. Corpus subgloboswn , obovatum aut orbiculare ,* margi - ne nullo vel rolunclato ; spinis minimis. Ambulacra quinque , brévia, angusta , circurnscripta. Os inférant , centrale : ano ori vicitio vel meâiaho intrà os et marginem. Observations. — Les Fibulaires sont les plus petites des Echini- des ; elles ont en général une forme subglobuleusc ou ovoïde, et se rapprochent singulièrement des Echinonées, étant renflées étayant la plupart l’anus très près de la bouche. Mais elles tien- nent aux Clypéastres par leurs ambuîacres bornés : ainsi, j’ai dû les distinguer des unes et des autres, ce que Leske avait déjà fait sous la dénomination d’ Echinocyamus. [ Le genre Fibülaire, confondu par M. Goldfuss avec les Echinonées, a été bien distingué au contraire par M. Agassiz qui le caractérise de même que Lamarck. M. Desmoulins lui at- tribue des ambuîacres très ouverts au bout, et complète ses ca- ractères en disant que les aires ambulacraires sont triples des anambulacraires; que la bouche, armée de mâchoires est pen- tagonale ou subarrondie, peu ou point enfoncée, et que le test présente à l’intérieur des supports osseux, et qu’il y a quatre pores génitaux. ] ESPÈCES. i. Fibulaire trigone. Fibularia trigona. F. exigua, globoso-trigona; arnbülacris brevibus apice fissis; ano ori ' vicino ; latcribus substilcatis. An Echinus làthjrus P Omet. ’ Echinus faba. Lia. Gmel. Syst. nat. p. 0194. 3oo HISTOIRE DES RADIAIRES. * Echinocyamus ovcilis. Leske. n° 72. p. 216. pl. 37. f. 6. * Vau Plielsum. pl. 2. f. 16-20. * Echinometra setosa. Statius Muller. * Fibularia trigona et Fi b. ovaiis. Deslongch. 1. c. p. 389-390. * Fibularia trigona. Man. d’act. p. 21 1. * Desniouhns. Ecliin. p. 288. Mou cabinet. Habite. . . . Cette espèce paraît voisine par ses rapports de 1 ’Echinus craniolans , et des autres Fibulaires représentées dans l’ouvrage de Klein et de Leske. pl. 48- 2. Fibulaire ovule. Fibularia ovulant. F. rninima, globoso-ovata, basi subangusta y arnbulacris brevibus fissis; ano ori vicino. An spatagus pusillus? Mull. Zool. Dan. 3. p. iS. t. 91. f. 5-6. * Fibularia ovulum. Deslongch. Encycl. mélli. t. 2. p. 38g. * Blainv. Man. d’act. p. 2 1 1. * Agassiz. 1. c. p. 186. * Desmoulins. Echinid. p. 240. Mus. nc Mon cabinet. Habite. ... la mer de jNorwège? Espèce très petite, n’excédant pas la grosseur d’un pois ordinaire. 3. Fibulaire de Tarente. Fibularia tarentina. F. ocato-elliptica , convexiuscula , subtus plano-concava; arnbulacris brevibus, apice disjunctis ; ano ori •vicino. * Echinocyamus equinus. Leske. no 70. p. 21 5. * Van Plielsum. Oursin, p. i34. pl. 2. f. 6-10. * Echinus equinus. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3x94. * Fibularia tarentina. Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 38p. * Blaiuv. Man. d’actin. p. 2x1. * Risso. Hist. nat. Europ. mér. t. 5. p. 283. n° 44- * Desmoulins. Echin. p. 2 36. Mon cabinet. Habite la Méditerranée dans le golfe de Tarente. Celie-ei, aussi petite que la précédente, n’est point aussi renflée, et a la forme d’un pe- tit œuf un peu aplati en dessus, quoique légèrement convexe. Elle n’est point sillonnée sur les côtés. [ M. Marcel de Serres indique une espèce fossile des terrains ter- tiaires de la France méridionale, comme l’analogue de cette espèce vivante.] FIBULAIRE. 3ûî -j- 4* Fibulaire anguleuse. Fibularia angulosa. F. ovata , subpentagona, Jere applanata , basi anguslata ; iateribus sulcatls / ambulacris pulvinatis; vertice central*. Desiongch. Encycl. méth. t. 2. p. 3go. Blainv.Dict.se. liât. t. 16. p. 5 12. Desmoul. Ecliin. p. 2 36. Echinus minutas. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3io4. Echinocyamus angulosus. Leske. 110 71. p. 2i5. Van Pkelsum. p. i34. pl.2.f. ii-i5. Echinocyamus minutus. Blainv. Man. d’aclin. p. 214. Echinus pusillus ? Flem. Brit. anim. p. 481. Habite l’Océan, côtes de l’Europe. -j- 5, Fibulaire inégalé. Fibularia inœqualis. F. ovato-oblonga, subpentagona aniecù gibbosa, postice applanata; Iateribus sulcatis y vertice centrait. Blainv. Dict. sc. nat. 1. 16. p. 5ra. Desiongch. Eue. t. 2. p. 3go. Desmoul. Ecliin. p. 236. Echinus inœqualis. Lin. Gmel. p. 3 1 9 r . Echinocyamus inœqualis. Leske. n° 73. p. 216. Van Phelsum. pl. 2. f. 2i-a5. [M. Desmoulins rapporte à cette espèce les Echinus raninus et bufonius du Syst. nat. L. Gmel. p. 3ig5, qui sont des Echino- cyamus de Leske et de Van Phelsum , et que M. de Blainville confond avec la Fibularia angulosa.] t 6. Fibulaire craniolaire. Fibularia craniolaris. F . elliptica, anticè globosa , posticè subpentagona , basi subangus- tata; Iateribus sulcatis, petalis pulvinatis, mertice excentrico. Blainv. Dict. sc. nat. t. 16. p. 5i2. Desiongch. Encycl. métli. t. 2. p. 389. Encycl. méth. pl. i54. f. i-5. Agassiz. 1. c. p. 186. Desmoul. Echin. p. 238. Echinus craniolaris. — E. turcicus e t E. 'vicia. Lin. Gmel. p. 3ig3. Echinocyamus craniolaris. — E. turcicus . — E. vicia et E. ocatus. Leske. p. 2x4-2i5. Van Phelsum. p. i32. i33. pl. i.f. 16-35. Habite la mer des Indes. — Indiqué comme l’analogue vivant d’une espèce fossile dçs terrains tertiaires de la France méridionale. HISTOIRE DES RADIAIRES. 302 -J- rjt Fibulaire gesse. Fibularia lathyrus. F . ovata ; laterlbus vix sulcatis ambulacris pulvinatis ; -verticc ferè centrait. Blaiuv. Dict. sc. uat. t. 16. p. 5i2. Deslongck. Enc. t. 2. p. 3go. Encycl. méth. pl. i54. f. 6-10. Desmoul. Echinid. p. 240. Echinus lathyrus . Lin. Gmel. Syst. uat. . 3i94. Echinocyamus lathyrus. Leske. p. 2i5. pl, 28. f. 1. Van Pkelsum. p. i33. pl. 2. f. x-5. -j- 8. Fibulaire noyau. Fibularia nucléus. F. globosa , basi angustata , meclio applanala ; lalcribits sulcatis , ambulacris pulvinatis ; •vertice excentrico. Blaiuv. Dicl. sc. uat. t. 16. p. 5ix. Desmoul. Eclnuid. p. 240. Fibularia nucleola. Deslongck. Eucycl. méth. Vers. t. 2. p. 389. Encycl. méth. pl. i53. f. 24-28. Echinus nucléus — E. centralis (var.) — E. ervum (var.) Lin. Gmel. p. 3193. Echinocyamus nuclcus-ccrasi — L, xertice centrait — E. ervum. Leske. n°65. 66. 67. p. 2i3. pl. 48. f. 2. Van Pkelsum. p, i3i. u° 1, 2. 3. pl. x. f. x-i5. -J- 9. Fibulaire écusson . Fibularia sculata. Agass. 1. c. F. convcxo-planus } ambitu ovato , basi concava , ambulacris elon- gat'iSy poris crcbris minutis. Echinodiscus laganum. Leske. u° 57. p. 206, Scutella ambigua. Encycl. méth. pl. i53. f. 3-5.(Nouv. Expl ic.) Echinoneus scutatus. Munster. Goldf. Petr. p. x36.pl, 42. f. xi. Parkinson. Org. Rem. t. 3. pl. 3. f. 8. Fibularia scutala. Desmoul. Eckiu. p. 242. Fossile des terrains tertiaires. Bordeaux, Languedoc, Westphalie. [M. Desmoulins pense avec raison qu’on y doit réunir la Scutella occitana de MM. Deirance, Blainville et Agassiz.j -J- 10. Fibulaire gâteau. Fibularia placenta. Agassiz. 1. c. F. parvula, ovata, convexiuscula , depressa ; basi subconcava; am- bulacris quinque brevibus, biporosis; poris numerosis minutis . Desmoul. Eckin. p. 242. Echinoneus placenta. Goldf. Petr. p, x3G, pl, 4a. f. 12. ÉCHINONÉE. 3o3 Grateloup. Méni. purs. foss. p. 4g; Fossile de la craie. Maestricht, Dax. — Larg; 4 lig. *|* 1 1. Fibulaire subglobuleuse. Fibularia subglobosa. F. subglobosa , posticè producta , amlitu ovato , basi convexa an — gustata, ambulacris brevibus poris raris remotisi Desmoul. Echiu. p. 242. Echinaneus subglobosus. Goldf. p. i35. pl. 42. f. g. Fossile de la craie. Maestricht. [M. Agassiz rapporte encore au genre Fibulaire la Scutella fibularis Lamk. n° 1 1 , et la Fibularia suffolciensis , fossile d’Angleterre. M. Desmoulins y ajoute plusieurs espèces inédites nommées par lui : F. auslralis, espèce vivante de la mer du Sud; F. ajfmis , fossile des terrains tertiaires à Blaye ; F. subcaudata , fossile d’Antibes et des Martigues ; et la Scutella in/lata (Défi ance. Dict. sc. nat. t. 48. p. 23o), fossile de Paris, qu’il nomme Fibularia Francii. ] ÉCHINONÉE. (Echinoneus.) Corps ovoïde ou orbiculaire , convexe, un peu déprimé. Ambulacres complets, formés de 10 sillons qui rayonnent du sommet à la base. Bouche subcentrale. Anus inférieur, oblong, situé près de la bouche. Corpus obovatum aut orbiculare , subclepressum. Amhu- iacra sulcis decem radiatim ab apice ad basim insertpta , non interrupta. Os subcentrale \ anus infer us, oblongus , ori vicinus. Observations. — Les Ecliinonées constituent évidemment un genre particulier , qui avoisine les Fibulaires par ses rapports, ainsi que les Galérites. On les distingue des Fibulaires par leurs ambulacres complets, qui rayonnent du sommet à la base , et des Galérites, parce qu’elles ont l’anus voisin de la bouche. [ M. Goldfuss ne comprend dans son genre Echinonée que des Fibulaires fossiles ; M. Agassiz, au contraire, circonscrit ce HISTOIRE DES RADIAIRES. 3o4 genre et le caractérise de même que Lamarck , en le plaçant à coté des Fibulaires. M. Desmoulins le place entre les Cida- rites et les Echinolampes , fort loin des Fibulaires, dans sa sec- tion U, caractérisée par la bouche centrale non symétrique, et renfermant le seul genre Echinonée, dont il complète les carac- tères en lui assignant quatre pores génitaux et des aires anam- bulacraires triples des ambulacraires. Il est ainsi conduit à en séparer l’Echinonée cyclostome, qu’il reporte dans le genre Galerites. ] ESPECES. i, Echinonée cyclostome. Echinoneus cyclostomus . E. ovato-oblongus, siibilepvessus, pulvinatus; verlicc poris quinis; ore rotundo. Echinus cyclostomus. Gmel.p. 3i83. Echinoneus cyclostomus. Leske ap. Klein, p. 173. tab. 3 7 . f . 3-4, Eneycl. pl. i53. f. 19-20. Rumph. Mus. t. 14. f. D. Breyn. Echin. t. 2. f. 5-6. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. 296. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 14. p. 19G. — Man. d’actin. p. 212. * Agassiz, Prodr. écliin. (Mém. soc. Neufcli. p. 187.) * Galerites echinonea. Desmoul. Echin. p. 246. Habite. . . . l’Océan asiatique? q. Echinonée semi-lunaire. Echinoneus semi-lunaris. E. ovato-oblongus, subdepressus; vertice poris quatuor ; ore oblongo} oblique transverso. Echinus. Seba. Mus. 3. tab. i5. f. 37. 2. Idem minor , ano ori remot iore. Echinoneus minor. Leske apud. Klein, p. 174. t. 49. f. 8-9. Encycl. pl. i53. f. 21-22. Seba. Mus. 3. t. 10. f. 7. a-b. * Blainv. Mau. d’actiu. p. 212. * Echinus semi-lunaris. Liu. Gmel. Syst. nat. p. 3i84. * Echinoneus semi-lunaris. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 296. * Agassiz. 1. c. p. 187, * üesnioul. Echin. p. 340. Habite l’Océan des Antilles, à Saint-Domingue. Mon cabinet. GALÉRITE. 3o5 3. fichinonee gibbeuse. Echinoneus gibbosa. E. ovatus, turgidus-, irregularis, vertice excentrico, ambulacris un- datis; ore ovali; acuto , obliqué transverso. * Deslongch. Encycl. métk. t. i. p. 296. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 14. p. 196. * Agassiz. I. c. p. 187. * Desmoul. Echin. p. 34o. Mon cabinet. Habite... les mers d’Amérique? Celle-ci est plus grosse et plus irré- gulière que les autres espèces connues. GALÉRITE. (Galerites.) Corps élevé, conoïde ou presque ovale. Ambulacres complets, formés de 10 sillons , qui rayonnent par paires du sommet à la base. Bouche inférieure et centrale. Anus dans le bord. Corpus elatam , conoiileum aut subovale. Ambulacra sulcis 1 o , per paria ab apice ad basim radiatim inscripta non interrupta. Os injerum et centrale. Anus in margine vel infra et prope marginem. Observations. — Les Galerites , dont presque toutes les es- pèces ne sont connues que dans l’état fossile , constituent un genre particulier et très distinct. Ce sont des corps à dos élevé , le plus souvent conique ou conoïde, quelquefois presque ovale. Leurs ambulacres sont complets , et consistent en 5 paires de sillons qui partent du sommet et rayonnent sans interruption jusqu’à la bouche, qui est inférieure et centrale. Les deux ran- gées de pores qui formentchaque sillon sont presque confondues. L’anus est dans le bord ou contigu au bord en dessous. Cette situation de l’anus distingue les Galerites des Echinonées. [ Plusieurs espèces de Galerites de Lamarck ont été reportées par M. Goldfuss dans le genre Clypeaster, Un plus grand nombre ont été placées par M. Desmoulins et par M. Agassiz dans le genre Echinolampe, et, de plus, M. Agassiz a formé entiere- Tcmue III. 20 HISTOIRE DES RADIAIRES. 3o 6 ment son genre Discoïdea d’après Klein et M. Gray, aux dcpfèns des Galérites. Quelques autres espèces, suivant les différens au- teurs, doivent aussi appartenir aux genres Nuclcolites, Ctypeits ou Echinoneus. On conçoit d’après cela , combien la caractéris- tique de Lamarck doit être modifiée. Suivant M. Agassiz, les vraies Galérites ont « le disque sub- « circulaire, les ambulacres étroits, percés de pores assez dis— « tans, convergeant uniformément vers le sommet; la bouche « centrale, l’anus marginal et inférieur. » Us ne diffèrent des Discoïdea que parce que celles-ci ont les ambulacres larges, percés de petits pores très rapprochés. M. Desmoulins, qui ne fait pas cette distinction , n’ajoute aux caractères donnés par La- marck, que la présence de quatre pores génitaux, et la position de l’anus intra-marginal , ce qui seul distingue ce genre des Py~ rina qui l’ont supra-marginal. M. de lîlainville , au contraire, attribue cinq pores génitaux et des ambulacres étroits mais complets aux Galérites, qui font partie de sa famille des Cen- trostomes, tandis qu’il reporte le G. albo-galcrus dans ses Pa- racentostromes édentés, et en fait une Echinonée ayant quatre pores génitaux et des ambulacres larges.] F. D. ESPECES. 1. Galérite conique. Galerites albo-galerus. G. comcus; ambulacris areisque dénis; arcarum tuberculis mi ni mi s et crebcnïmis; ano submarginali. Echinus albo-galereus . Groel. p. 3i8i. Conulus albo-galereus. Leske apud Klein, p. 162. iab. i3. f. A- B. Encycl. pl. i52, f. 5-6. * Ccnulus albo-galerus (1). Man tell. Géol. Susses, pl. 17. f. 8. (1) Le fossile figuré par Mantell doit constituer une espèce véritablement distincte , qui se trouve également dans la Cham- pagne et qui est caractérisée par sa forme en ellipsoïde tronqué à sa base, laquelle est bien moins large proportionnellement que dans l’espèce de Lamarck , comme M. Deshayes nous l'a fait ob- server sur un échantillon de sa collection. On peut aussi remar- quer que les tubercules spinifères en sont plus petits et plus nombreux, surtout dans les ambulacres, F. D. GALÉRITE. 3o y 4 Parkins. Org. rem. t. 3. pl. 2. f. ro-ir, * Echinometrite. Bourguet. Petr. p. 77. pl. 53. f. 56 r. * Galerites albo-galerus. Desîongch. iflicycl. méth. t. a. p. 43i. * Defrance. Dict. sc. nat. t. 18. p. 86. 4 Al. Bronguiart. Géol. env. Par. p. 388. pl. 4. f. 12. * Goldfuss. Petr. p. 127. pl. 40. f. 19. * Grateloiip. Mém. Oursins foss. p. 07 (non la figure citée.) 4 Desmoul. Echinid. p. 248. * Echinoneus albo-galerus. Blainv.Man. d’actin. p. 212. * Discoidea albo-galera. Agassiz. Prod. I. c. p. 186. * Bronn. Lethæa. p. 614. tab. 29. f. 18. Habite.... Fosile de France, d« terrain crayeux de France et d’An-i gleterre; 2. Galërite commune. Galerites vulgaris . G. conoideus; ambulacrorum sulcis dénis angustis; ambitu. subovato; ano marginali. Echinus 'vulgaris. Gmel. p. 3i8a. Echinites 'vulgaris. Leske ap. Klein, p. i65. tab. i3. f. C-K? et tab. 14. f. A-K. Encycl. pl. x53. f. 6-7. * Echinoconites hemisphœricus . Breyn. Echin, p. 57. pl. 2, f. 3-4. * Galerites vulgaris . Deslongcli. Encycl, t. 2. p. 43i. * Blainv.Man. d’actin. p. 222. * Grateloup. Mém. Oursins foss. p. 55. * Agassiz. Prod. échin. 1. c. p. 186. * Desmoul. Echin. p. 25o. * Bronn. Lethæa. p. 616. tab. 29. f. 17. * Conulus vulgaris. Parkinson. Org. rem. t. 3. pl. 2. f. 3. * Mantell. Trans. soc. géol. Lond. t. 3. p. ao5. Habite... Fossile du terrain crayeux, commun en France et en Alle- magne, dans les champs. Mou cabinet. [ L’espèce nommée par M. Goldfuss, G. vulgaris , est différente d. celle de Lamarck (Voyez plus loin n° 17 f ]. 3. Galérite raccourcie. Galerites abbreviatus. G. conoideus, obttisus ; ambitu suborbiculari; ami ulacris impressis. subasperis; areis prominulis; ano injrà marginem. Mon cabinet^ 2. Idem? major • ano oblongo. Leske ap. Klein, p, ï66. tab, 40. f. 1-2. 20. 3o8 HISTOIRE DES RAD1AIRES. " Echinites vulgaris (Yar.) Leske. u° 35. p. 16 6. pl. 40. f. 2-3.etpl. x3. f. G-H. et pl. 14. f- a-b. *Encycl. méth. pl. i?3. f. 8-9 (cxpl. des pl. Galerites quinque fas- ciata .) * Galerites abbreviatus. Deslongcli. Encycl. t. 2. p. 432. * Blainv. Man. d’actin. p. 223. * Agassiz. Prod. I, c. p. 186. * Desmoul. Ecliin. * Galerites trimeata. Defrance. Dict. sc. nat. t. 18. p. 87. Habite. . . Fossile de France et d’Allemagne, du terrain crayeux. 4. Gaîérite à six bandes. Galerites sexfasciatus. G. orbiculatus, convexus; ambulacris sertis; ano propè marginem. Echinites sexies jasciatus. Leske ap. Klein, p. 170. tab. 5o. f. 1—2. Euc)cl. pl. 1 53. f. 12— 1 3. Echinus sexfasciatus. Guiel. p. 3 1 8 3. * Galerites sexfasciatus. Deslongcli. Encycl. t. 2. p. 4^2. * Defrance. Dict. sc. nat. t. 18. p. 86. * Blainv. Man. actin. p. 2 2 3. Habile. , . Fossile de. . . Mon cabinet. [M. Agassiz regarde cette espèce comme une monstruosité par excès; M. Desmoulins en fait une variété de la G. vulgaris n° 2.] 5. Gaîérite fendillée. Galerites fissuratus. G. conoidc o—dep resst/s, subhemisphœricus; ambitu orbiculari , mar- gine fssuris crenato; sideis ambulacrorum dénis subcrenalis. * Deslongcli. Encycl. méth. t. 2. p. 432. * Desmoul. Ecbin. p. 256. Mon cabinet. Habite... Fossile du nord de l’Allemagne, * du terrain cayeux ; Saint- Paul-trois-Cbâteaux, Grasse, Castellane. — Celle-ci est orbicu- laire, à dos en cône très surbaissé, et semble crénelée grossièrement dans sa circonférence. 6. Gaîérite hémisphérique. Galerites hemisphœricus. G. minor, orbicularis, hemisphœricus, sublcevigatus; ambulacris su. perjicialibus biporosis; ano margini contiguo. An Echinites subuculus ? Leske ap. Klein, p. 171. tab. 14. f. L-O. * Galerites hemisphœricus. Deslongcli. Encycl. t. 2. p. 432. * Blainv. Man. d’actin. p. 223. * Clypeastcr Bouei. Munst. Goldf. Pelref. p. i3i. pl. \i. f. 7. GALERITE. 3ü() * Galerites Bouei. Al. Brongn. Théor. des terr. (Dict. sc. nat. 54). * Echinolampas Bouei. Agassiz. Prodr. 1. c. p. 187. * Desmoul. Echin. p. 348. — Catullo. p. 219. Mon cabinet. Habite ... * Fossile du terrain tertiaire de l’Allemagne. Cette Echinide est très différente de la Galérite rolulaire. 7. Galërite déprimée. Galerites (lepressus. G. suborbicularis, hemisphœrico depressus; lineis ambulacrorum de- cem biporosis; ano ovali maximo. Echinus depressus. Gmel. p. 3 182. Echinites depressus. Leske. ap. Klein, p. 164. tab. 40. f. 5-6. Encycl. pl. i5a. f. 7-8 ( Galerites radiatus. Expi. pl.). * Echinites orificatus. Schlottli. Petref. p. 317. * Galerites depressus. Deslongch. Encycl. t. 2. p.432. * Defrance. Dict. sc. nat. t. 18. p. 86. * Goldfuss. Petref. p. 129. pl. 4 r. f. 3. * Blainv. Man. d’actin. p. 223. * Grateloup. Mém. Oursius foss, p. 56. * Desmoul. Echin. p. 254. * Koch et Ditnker. Verstein. d. Oolith. p. ^o. tab. 4. f. 2. (Var. hemisphœrica ) . * Discoidea depressa. Agassiz. Prod. éehin. 1. c. p. 186. Habite. . . * Fossile du terrain jurassique, Bavière. Suisse, Boulogne, Châlons. 8. Galérite rotulaire. Galerites rotularis. G. orbicularis, hemisphœricus , mini nus; areis ambulacrorum decem alterne minoribus; ano suborbiculari ab ore remotiusculo, Echinus subuculus. Gmel. p. 3 1 8 3 . Echinus subuculus. Leske. ap. Klein, p. 171. tab. 14. f. L-M-N-O. Encycl. pl. i53. f. 14-17. 2. Var. areis assulatis, et lineis ambulacrorum numerosioribus. * Galerites rotularis. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 433. * Défiance. Dict. sc. nat. t. 18. p. 86. * Parkinson. Org. rem. t. 3. p. 21. pl. 2. f. 7. * Galerites subuculus. Goldluss. Petref. p. 129. pl. 41. f. 2. * Desmoul. Echin. p. 254. * Discoidea rotularis. Agass. Prod. 1. c. p. 186. * Discoidea subuculus. Bronn. Lelhæa. p. 61 5. tab. 29. f. 29. Mon cabinet. Habite.... Fossile du département du Gers, * du terrain crayeux. 3io HISTOIRE DES RADIAIRES. Westphalie, Périgord, Angleterre, etc. — Espèce très petite, sub lenticulaire. g. Galérite conoïde. Galerites conoideus. G. maximus, conoideus , assulalus; ambitu suborbiculari ; ore in cavo, transverso, angulis obtusis obvallato. * Galerites conoideus. Deslongeh. Eucycl. t. a. p. 433. * Galerites semi-globus. Grateloup. Mém. Ours. foss. p. 53. pl. 2. f. 4- * Echinolampas conoidea. Desmoul. Ecliin. p. 344- Habite. . . Fossile du terrain tertiaire d’Italie, Dax, — du cabinet de M. Valenciennes. 10. Galérite scutiforme. Galerites scutiformis. G. ovato-ellipticus, convexus , subassulatus ; rvertice excentrico; in- terstitiis ambulacrorum linea flexuosa divisis; pagina inferiore sub- concava. 'An Scilla corp. marin? tab. xi. n° 2. fi g. superiores. * Echinoneus scutiformis. Leske. p. 174. * Echinus scutiformis . Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3i84. * Galerites scutiformis. Deslongeh. Encycl. t, a, p. 433. * Defrance. Dict. sc. nat. t. 18. p. 86. * Clypeaster excentrions. Grateloup. Oursins foss. p. 47- * Echinolampas scutiformis. Desmoul. Echin. p. 348. Mon cabinet. Habite... * Fossile du terrain tertiaire, Corse, Saint-Paul-Trois-Châ- teaux. — La forme de cette Galérite approche de celle figurée dans l’ouvrage de Klein, tab. 42- f. 2 et 3. 11. Galérite ovale. Galerites ovatus. G. ovato-conoideus, ad latera depressus, assulatus; ambulacris qui- nis; interstitiis ambulacrorum linea biparlitis. * Galerites ovatus. Deslongeh. Encycl, t. a. p. 433. * Grateloup. Mém, Oursins foss. p. 54. * Clypeaster Leskii. Goldfuss. Petref. p, i3a. pl. 4a. f. 1. * Echinolampas Leskii. Agass. Prod. écliin. p. 187. * Echinolampas ovcUa. Desmoul. Echin. p. 346. Mon cabinet. Habite... * Fossile de la craie, Périgord, Royan, Maestricht. — Elle a la forme générale et la taille de Y Echinus ovatus de Gmelin , qui est une Ànanchite; mais sa bouche centrale l’en distingue prin- cipalement. GALÉRITE. 3lr 12. Galérite demi-globe. Galerites senti- globas. G.orbicularis, hemispharicus, assidatus; ambulacris quinis, longis, biporosis; 'vertice excentrlco. Echinocorytes. Leske ap. Klein, p. 179. tab. 42. f. 5. * Echinus conoideus. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3i8r. * Echinoclypeus conoideus. Leske. n° 3a. p. 159. pl. 43. f. 2. * G a le ri tes semi-globus. Deslongeh. Encycl. t. 2. p. 433. * Galerites conoideus et Echinocljpeus conoideus. Blainv. Man. d’actin, p, 223 et p. 208. * Galerites conoideus. Al. Brongn. Théor. terr. Dict. sc. nat. t. 54. * Grateloup. Mém. Ours. foss. p. 5i. pi. 2. f, 3. * Echinolampas conoideus et Clypeus conoideus. Agass. Prod. éckin, 1. c. p. 187 et 186. * Echinolampas semi-globus. Desmoul. Eckin. p. 344. * Cljpeaster conoideus. Goldfuss. Petref. p. 182. p. 41. f. 8. Mus. n° Habite... Fossile du terrain tertiaire de Dax, d’Italie, des environs de Plaisance. Espèce grande. i3. Galérite cylindrique. Galerites cylindricus . G. cylindricus, brevis , do rsa retusus ; ambulacrorum lineis porosis dénis • interstitiis assulatis ; ano injero propè marginem . * Galerites cylindricus. Deslongeh. Encycl. t. 2. p. 433. Cljpeaster subcjlindricus. Munst. Goldf. Petr. p. i3i. pl. 4r; f. 6. * * Echinolampas sub cylindricus, Agass. Prodr. Ech. 1. c.p. 187. Echinolampas cylindrica. Desmoul. Echinid. p. 346 Mus. n° 1 ‘ Habite. . . Fossile * du terrain tertiaire, Allemagne. i4- Galérite patelle. Galerites palella. G. orbiculatus , depressns , conPOxiusculus ; sulcis ambulacrorum e le ganter stnatis ■ arearum unâ sinu longitudinali excavata Encycl. pl. 143. f. 1. a. Mus. n° * Deslongeh. Encycl. rnéth. t. a. p. 434, n° * Echinocljpeus patella. Blainv. Man. d’actin. p.* 208. pl. i5. f. 3. t Nucleolites patella. Defr. Dict. sc. nat. t. 35. p. 21 3. Clypeus patella. Agass. 1. c. p. 186. t Nucleolites patella. Desmoul. Echinid. p. 354. ' Hablte* • • Fossile * du terrain jurassique. Boulogne, Lorraine. 3 12 HISTOIRE DES RADIAIRES. i5. Galérite ombrelle. Galerites umbrella. G. hemlsphœricus , subtùs plano-concavus ; sulcis ambulacroruTn angustis biporosis substriatis ; arearum unâ sinu longitudinali excavata. An Echi nus sinuatus. Gmel. p. 3i8o. Clypeus sinuatus. Leske apud Kleia. p. 157. t. 12. Encycl. pk 14 a. f. 7. 8. * Galerites umbrella, Deslongch. Enc. méth. t. a. p. 434. n° 1 5. * Echinites. . . Mart. Lister, lap. turb. p. 224. pl. 7. f. 27; * Clypeus Plotii et Placenta laganum. sp. 5. Plotii (double emploi). Klein. § 40. p. 64. pl. 7. et § 88. p. g4. * Clypeus sinuatus. Fleming. Brit. Anim. p. 479. * Parkins, Organ. Rem. t. 3. p. 24. pl. 2, f. r. * Agassiz. 1. c. p. 186'. * Eckinoclypeus umbrella. Blainv. Man. d’actin. p. 208. * Nucleolites umbrella. Defr. Dict. sc. nat. t. 18. p. 87 {Galérite). * Desmoul. Echinid. p. 354. Mus. n° Habite. . . Fossile de. . . Cette espèce devient presque aussi grande que la précédente. * Du terrain jurassique. Boulogne, Angleterre. 1 G. Galérite excentrique. Galerites excentricus . G. ovatus convexo-gibbus ; ambulacris quatuor è Tertice excentrico ortis ; paginâ in/eriore quinque sulcatâ. * Galerites excentricus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 434. * Grateloup. Mém. ours. foss. p. 53. pl. 2. f. 2. * Echinolampas excentrica. Desmoul. Echin. p. 35o. Mus. n° Habite. . . Fossile du * terrain tertiaire. Corse, Dax, Provence. — Celle-ci est une espèce singulière par le nombre de ses ambula- cres, et par son irrégularité. Elle ne le cède point aux précé- dentes en volume. ■f* ij. Galérite pyramidale. Galerites pyramidalis. G. hemisphœrico-conoideus , amhitu'ovato-orbiculari , basi convexa , ano orbiculari infra marginali. Goldf. Echinites vulgaris. var. Leske. n° 35. p. 1 65. pl. 14. f. c, d. e. f. g. h. Galerites vulgaris. Goldf. Petr. p. 128. pl. 40. f. 20. Galerites pyramidalis. Desmoul. Echin. p. 248. Fossile de la craie. DISCOÏDE. 3i3 [M. Desmoulins rapporte à celte espèce, comme modification acci- dentelle de forme ou comme monstruosité , la Galerites quadri- fasciata (Enc. mélh. pl. i53, f. io. n. — Blainv. Man. d’actin. p. 22a), qui est nommée Echinites quaterfasciatus par Leske (n° 36. p. 170. pl. 47. f. 3. 4. 5). C’est aussi YEchinus quadri- fasciatus du Syst. nat. Lin. Gmel. p. 3i83.] •}• 18. Galerites sulcato-radiatus. Goldf. Petr. p. i3o. pl. 4*- 4- G. subhemisphcericus , ambitu orbiculari , basi concava quinquies sulcata, ambulacris vix conspicuis , tuberculis raris sparsis ; ano orbiculari infra marginali producto . Fossile de la craie. Maestricht. -J- 19. Galerites subrotundus. Agass. Prodr. 1. c. p. 186. Conulus subrotundus. Mantell. Geol. Sussex. pl. 17. f. i5. iS. Fossile de la craie. Lewes (Angleterre). *|* 20. Galerites Hawkinsii. Desmoul. Echin. p. 2f>4- G. hemisphœricus uel cylindraceus , ambitu suborbiculari, basi plana radiato -canaliculata , areis ambulacrorum convexis ; tuberculis transversim seriatis, ano longitudinali inlra os et marginem. Conulus Hawkinsii. Mantell. Trans. Soc. seol. Lond. t. 3. p. 20. Galerites canaliculatus. Goldf. Petref. p. 128. pl.41.f_ 1. Discoidea canaliculata. Agassiz. Prod. 1. c. p. 184. Fossile de la craie. Hamsey et Guildford (Angleterre), Westphalie. [Ace genre, M. Desmoulins rapporte le Galerites mixtus (Delr. Dict. sc. nat. t. 18. p. 87) du terrain crayeux , Saint-Paul-trois- Ckâteaux. Le G, echinoneus , qui est Y Echinoneus cyclostomus de Lamarck, et le G.macropygus, qui est une Discoidea de M. Agas- siz.— Les G. scutiformis , G. complanalus et G. trilobus Defr. sont des Echinolampes, ainsi que les G. hemisphœricus et G. semi-globosus de M. de Blainville> les cinq premières de M. Gra- teloup , et les onze dernières espèces de M. Goldfuss. Le G. speciosus de cet auteur est reproduit au genre Nucléolite.3 F. D. t DISCOÏDE. (Discoidea.) Le genre Discoidea de MM. Gray et Agassiz ne diffère des Galerites que par ses ambulacres plus larges et perces HISTOIRE DES RADIAIRES. 3i4 de petits pores très rapprochés. Il ne contient que des es- pèces fossiles de la craie et du terrain jurassique, savoir : i. Discoidea depressa ( Galerites. Lamk. n. 7), 2. Dis- coidea albo-gcilera ( Galerites . Lamk.n. 1), 3. Discoidea ca- naliculata ( Galerites . Goldf. v. plus loin n. 20. p. ) 4* Dis- coidea rotularis ( Galerites . Lamk. n. 8.) 5. Discoidea speciosa. Agassiz. Prodr. 1. c. p. 186. D. subhemisphœrica, anibitu suhorbicnlari , basi plano-concava, areis ambulacrorurn convexis, tuberculis majoribus in dorso raris in basi transversim seriatis majoribus interspersis. Galerites speciosus. Munst. Goldf. Petref. p. i3o. pl, 4i. f. 5. Cidaris angulosa. Leske. p. 93. pl. 4s. Nucleolites speciosa. Desmotil. Echinid. p. 206. Foss ile du terrain jurassique. Lorraiue, Wurtemberg. G. Discoidea rotula. Agassiz. 1. c. Galerites rotula. Al. Brongn, Geol. envir. Paris, p. 399. pl, 9. f. i3. Pyrina rotula. Desmou 1. Echin. p. 2 58. Fossile de la craie. Les Fis, Saint-Paul-trois-Châteaux. 7. Discoidea macropyga. Agassiz. Foss. cret. Neufch. Mena. soc. Neufch. p. i3 7. pl. 14. f. 7. 8. 9. Galerites macropyga. Desmoul. Echin. p. 256. Fossile de la craie. Suisse. AN'AN’CHITE. (Anancbytes.) Corps irrégulier , ovale ou conoïde , garni de tuber- cules spinifères dans l’état vivant. Ambulacres partant d’un sommet simple ou double , et s’étendant sans interruption, soit jusqu’au bord, soit jusqu’à la bouche. Bouche près du bord , labiée , subtransverse. Anus la- téral , opposé à la bouche. ANANCHITE. 3l5 Corpus irregulare , ovatum vel conoideum , in vivo tu- berculis spiniferis obsitum. Ambulacra radial im è vertlce subduplicato orta , et usque ad marginem vel ad orem extensa , non irtler- rupla. Os propè marginem , labiatum , subira ns vers um , ano la- tcrali oppositum. Observations. — Les Ananchites ressemblent beaucoup aux Spatangues par leur partie inférieure; car, comme eux, elles ont la bouche latérale, labiée , subtransverse, et l’anus dans le bord opposé à celui de la bouche. Mais les ambulacres des Anan- chi tes sont complets, c’est-à-dire qu’ils partent en rayonnant soit d’un sommet simple, soit d’un sommet double, et s’éten- dent jusqu’au bord sans interruption, et souvent même en des- sous jusqu’à la bouche. Ainsi, au lieu de représenter une fleur à 5 pétales , ces ambulacres^ allongés imitent les courroies qui sanglent un corps. Toutes les Ananchites connues sont dans l’état fossile , ce qui est assez remarquable, tandis que, parmi les Spatangues, on en connaît beaucoup dans l’état frais vivant, et beaucoup d’au- tres dans l’état fossile. Il est probable que la bouche des Anan- chites n’est pas plus armée de pièces solides que celle des Spa- tangues. [ Le genre Ananchytes a été considérablement réduit par MM.de Blainville, Desmoulins et Agassiz, qui en ont séparé les Collyrites ou Disaster et quelques espèces de Spatangues , et l’ont circonscrit plus exactement, en ajoutant à ses caractères l’absence du sillon qu’on observe au contraire chez les Spatan- gues. M. Agassiz dit en outre qne les ambulacres vont en con- vergeant uniformément vers le sommet ou les doubles pores sont très rapprochés. M. Desmoulins signale aussi la presque égalité des aires, qui sont au contraire très dissemblables chez les Spa- tangues. Ce genre, ainsi réduit , ne contient que des espèces fos* siles, appartenant presque exclusivement à la formation crétacée qu’il caractérise. ] F. D. 3i6 HISTOIRE DES RADIAIRES. ESPÈCES. 1. Ananchite ovale. Ananchytes ovata. A. obovato-conoidea, îceviuscula, assulata ; assidis serialibus , sub— hexagonis ; ano ovato. Echinocorytes ovatus. Leske apud Klein, p. 178. tab. 53. f. 3. Encycl. pl. i54. f. i3. * Echiniles scutatus major. Scliloth, Petref. p. 309. * Echinocorys scutatus. Parkins. Org. Rem. t. 3. pl. a. f. 4. * Mantell. Trans. of soc.'géol. Lond. t. 3. p aoi. * Eckinus ovatus. Lin. Gmel. p. 3iS5. * Ananchytes ovata. Deslongch. Enc. t. 2. p. 61. * Défiance. Dict. se. nat. I. 2. suppl. p. 40. * Blainv. Mau. d’actin. p. ao5. pl. i5. f. 1. * Cuvier et Brongn. Géol. Paris, p. i5 et 390. pl. 5. f. 7. * Goldf. Petref. p.*i45. pl. 44- f- *• * Grateloup. Oursins, foss. p. 59. * Agassiz. Prodr. 1. c p. i83. — Desmoul. Ecliin. p. 368. * Bronn. Lethæa. p. 622. lab, 29. f. 22. Hab. . . Fossile de la craie des environs de Paris, Meudon, Angle- terre, Allemagne, Maestricht, Cyply, etc. Mon cabinet. 2. Ananchite striée. Ananchytes striata. A. ovato-rotundata, elata, multistriata ; dorso convexo , subretuso ; striis verticalibus areu que numerosis ; assululis obsoletis. Echinocorytes. Leske apud Klein, p. 176. tab. 4a* f- 4. Encycl. pl. i5i. f. ir. ia. * Echinus scutatus. var. a. Lin. Gmel. p. 3 r 8 4- * Ananchytes striata. Deslongch. Enc. t. 2. p. 62. * Blainv. Man. d’actin. p. 2o5. * Goldf. Petref. p. 146. pl. 44. f. 3. a, b, c. * Grateloup. Ours. foss. p. 60. pl. 2. f. 9. * Desmoul. Echiaid. p. 370. Habite... Fossile de Picardie , trouvé dans le canal. * Du terrain crayeux. Rouen , Chartres, Reims, Dax, Périgord, Angleterre, Aix-la Chapelle, Maestricht. 3. Ananchite bombée. Ananchytes gihba. A. ovata, elata, dorso ventricosa retusa ; lateribus infernb depressis ; interstitiis ambulacrorum lœvibus; vertice dupiicato. ANANCHITE. 3iy An Echinocorys scutatus. Leske apud Klein, p. i;5. tab. i5. f. A B. Echlnus scutalus. Gmel. p. 3x84. * Ananchytes gibba. Deslongeh. Enc. t. a. p. 62. * Blainv. Man. d’actin. p. 2û5. * Gratelbup. Ours. foss. p. 61. * Agassiz. Prod. Echinid. 1. c. p. 18 3. * Desmoul. Echinid. p. 372. * Ananchytes striata, var. a (marginata). Goldf. Pelref. p. 146. pl. 44- f- 3 d. e. f. Habite. . . Fossile de Normandie, etc. Mon cabinet. 4. Ananchite pustuleuse. Ananchytes pusiulosa. A. ovatoconica , versus apicem atténuât a , lateribus depressa , as- sula/a ; ambulacrorum lineis biporosis per paria dispositis ; ver- tice impresso, duplicato. Echinoçorytes pustidosus. Leske apud Klein, p. 180. tab. 16. f. A B. Encycl. pl. 1.Ï4. f. 16. 17. et f. 14. i5. specim, junius. Mus. u° * Echinas pastulosus. Lin. Gmel. p. 3i85. * Ananchytes pusiulosa. Deslongeh. Enc. t. 2. p. 62. * Blainv. Man. d’actiu. p. ao5. * Grateloup. Ours. foss. p. 63. pl. 2. f. 10. 11. * Desmoul. Echinid. p. 372. * Catullo. Saggio d. zool. foss. 1827. p. 220. Habite. . . Fossile de la craie. Dax, Périgord, Dantzig, Angleterre. [M. Agassiz pense cjue cette espèce a été établie avec le noyau eu moule intérieur de V Ananchytes ouata. M. Desnioulins, cepen- dant, dit avoir ie fossile complet de Tercis, près de Dax.] 5. Ananchite bicordee. Ananchytes hicordata. A. obova a , utrâque extremitate subsinuatd ; dorso lœvi ; 'vcrlice duplicato. Spatangites bicordatus. Leske apud Klein, p. 244. tab. 47. î. 6. Echinas bicordatus. Gmel. p. 3199. * Ananchytes bicordaia. Deslongeh. Enc. t. 2. p. 62. * Sputai.gus bicordatus. Goldf. Pelref. p. i5i. pl. 46. f. 6. * Blainv. Man. d’actin. p. 2o3. * Disaster bicordatus. Agassiz. Prodr. Echin. I. c. p. i83. * Col/yrites hicordata. Desmoul. Echinid. p. 366. 3i8 histoire des radiaires. Habite. . . Fossile des environs du Mans. (M. Ménard.) * Du terrain crayeux. Mecklenbourg. Mon cabinet. (3. Ananchite carinée. Anaiichytes carinata. A. cordata, anticè canaliculata, sinuata; dorsi medio carinato. Spatangites carinatus. Leske apud Klein, p. a45. tab. 5i. f. 2. 3. Echinus carinatus. Gmel. p. 3 199, * Echinus paradoxus. Schloth. Petref. p. 3i8i * Encycl. métk. pl. i58. f. 1. 2. ( Spatangus cordatus. expi. pi.) * Ananchytes carinata. DesloDgch. Encyc. t, a. p. 63. * Spatangus carinatus. Goldf. Petref, p. i5o. pl. 46. f. 4. * Blainv. Man. d’actin. p. ao3. * Spatangus pyriformis ? Grateloup. Ours. foss. p. 76. pl. 2. f. 16. * Disaster carinatus. Agassiz. Prodr. 1. c. p. i83. * Coliy rites carinata. Desmoul. F.chinid. p. 366. * Spatangus carinatus. Brc-nn. Lethæa. p. 286. tab. 17. f. 7. Habite. . . Fossile des environs du Mans. (M. Ménard.) * Du cal- caire jurassique. Bayreuth, Wurtemberg, Souabe, Suisse. Mon cabinet. 7, Anancliite elliptique. Ananchytes elliptica. A. ovato— elliptica, pulvinata, integerrima subassulala • verticibus duobus remolis, Knorr. Petref. p. 2. tab.E. ni. f. 6. Encycl. pl. i5g. f. i3. 14^ i-5* * Ananchytes elliptica. Deslongch. Encyc. t. 2. p. 63. * Spatangus. Parkins. Org. rem. t. 3. p. 35. pl. 3. f. 3. * Spatangites ovalis. Leske. p. 253. pl. 41. f> 5. * Echinoneus bivertcx. Yan Phelsum. p. 3a. n° 3. * Nucleolites obesus ? Catullo. Saggio di zool. foss. p. 227. tab. ix. f. B. * JVucleolites excent ricus. Munst. Goldf. Pelr. p. x4o.pl. 49. f- 7. * Disaster ellipticus et D. excenlricus. Agassiz. 1. c. p. i83. * Collyrites elliptica. Desmoul. Ecliin. p. 364. Habite. . . Fossile des environs du Mans (M. Ménard). Mon cabinet.. * Fossile du terrain jurassique. Bavière, Niort. 8. Ananchite en cœur. Ananchytes cordata. A . cordatc-conica , assulata; parte anteriore retusii cmarginaiâ , ambulacris fasciatis, quadrifariam porosis ; vertice indiviso. Spatangus ananchytis ? Leske apud Klein, p. 243. tab. 53. f. 1. 2. Encycl. pl. iSq. f. 9 et 10. * Ech nus ananchytis. Lin. Gmel. p. 3199. ananchite. 3*9 * Ananchjtes cordala. Deslongch. Encyc. t. a. p. 63. * Catullo. Saggio di zool. foss. p. aao. * Spatangus cordatus. Blainv. Man. d’actin. p. ao3. * Spatangus ananchytis. Desmoul. Echinid. p. 4o6. Habite... Fossile de... Mon cabinet. Espèce remarquable, of- frant la forme d’un cœur lorsqu’on la regarde en dessous, mais à dos élevé et presque conique. g. Ananchite spatangue. Ananchytes spatangus. A. cordala , convexa , subassulata ; ambulacris quinis , coloratls , impressis ; carina posticâ sulco exaratâ. * Ananchjtes spatangus. Deslongch. Enc. t. a.p. 63. * Spatangus ananchjtes. Blainv. Man. d’actin. p. 2o3. * Spatangus ananchjtoides. Desmoul. Echin. p. 406. * Ananchytes cordata, Grateloup. Ours. foss. p. 64. pl.2. f. 7. Habite. . . Fossile de France. Mon cabinet. Elle tient de très près, par la forme et la taille, au Spatangus cor—anguinum; mais ses cinq ambulaeres se continuent jusqu’à la bouche. * Du terrain crayeux. Dax, Périgord, Oxford (Angleterre). 10. Ananchite demi-globe. Ananchytes semi-glohus. A. ovato-hemispliœrica , basl plana, ambulacris angustis; lineis dc- cem biporosis per paria coarctata dispositis; vertice. indiviso. Echinocorjtes minor. Leske ap. Klein, p. 1 83. tab. 16. f. C-D. Encycl. pl. i55. f. 2-3. (Ananchytes semi-globosus. Expi. pl.) Echinus minor. Yar. A. papillosus. Gmel. p. 3 186. * Ananchjtes semi-globus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 63. * Grateloup. Oursins foss. p. 62. — Desmoul. Echin. p. 374. * Ananchytes minor. Blainv. Man. d’actin. p. 2o5. Habite . . . Fossile de la craie. Mon cabinet. 11. Ananchite pilulle. Ananchytes pilulla. A. mimma, ovato-glolosa , subtus convexiuscula; ano in summo margine. * Ananchjtes pilulla. Deslongch. Encycl. p . 64. * Nucleolites cor-avium? Catullo Saggio di Zool. foss. p. 226. tab. n. f. E. * Spatangus pillula. Desmoul. Echin. p. 406. Habite... Fossile des environs de Beauvais. Mon cabinet. 12. Ananchite cœur d’oiseau. Ananchfïes cor avium. A . subcordata , convexa; ambulacris quin's laxè striatis : quinto ob- solète. HISTOIRE DES RADIAIRES. An echinus leres ? Gmel. p. 3200. Spatangus ovatus? Leske ap. Klein, p. 252. tab. 49. f. ia-i3. Seba. Mus. tab. i5. f. 28-29. * Anancliytes cor avium. Deslongch. Encycl.t. 2. p. 64. * Spatangus cor avium. Desmoul. Echin. p. 412. Habite... Fossile de la craie. -j- i3. Ananchite conique. Anancliytes conoidea. Goldfuss. Petref. p. i4^. pl. 44* f- 2* A. conoidea , elala; vertice stibreluso; amlitu ova/i; basi ad latera carince excavata; poris ambulacrorum raris. Grateloup. Oursins foss. p. 63. pl. 2. f. 8. Desmoul. Echin. p. 370. Fossile de la craie, Dax, Belgique, Boulogne, Angleterre. -j- i4. Ananchite hémisphérique. Anancliytes lienuspliœ- rica (et Anancliytes pustulosa). Cuv. et Brongn. Geol. Paris, p. 390. pl. 5. f. 8. A. hemisp/uerica, vertice de pressa; ambitu obovato; basi convexo— plana: assulis convexis ; suturis immersis flexuosis; poris verticem 'versus remotis (ex nu cleo). Echinus semi-g lobosus Lin. Gmel. p. 3i8o. Ecliino clypeus hernisphœricus. Leske. n° 3o. p. i58. pl. 4 3. f. i. Blainv. Man. d’actin. p. 208. Echinocorys hernisphœricus. Mantell. Trans. soc. géol. t. 3. p 201. Anancliytes hemisphœrica et Clypeus hernisphœricus . Agassiz. Prod. 1. c. p. i83 et 186. Grateloup. Oursins foss. p. 62. Desmoul. Echin. p. 374. Fossile de la craie, Dax, Joigny, Angleterre. -J- t5. Ananchite tuberculeuse. Anancliytes tuberculata. Defrance. Dict. sc. nat. t. 2. suppl. p. /\i. A. hemisphœrica, 'vertice depresso , amlitu obovato, basi convexo- plana, assulis convexis, suturis immei sis Jlexuosis, poris ambula- crorum vertice m versus remotis. Echinus ovatus. Var. G. Lin. Gmel. p. 3 1 85. Anancliytes sulÉAus. Goldf. Petref. p. 146. pl. 45. f. r. Anancliytes tuberculata. Desmoul. Echin. p. 874. Fossile de la craie, Maestricht, Aix-la-Chapelle, Cyply, Italie. SPÀTANGUE. 321 -J- 16. Ananchite petit-cœur. Ananchytes corculurn. Goldf. Petref. p. î^j. pl. 45. f. 2. A. liemlsphcerica, convexa ; ambitu obcordato • basi ad carince latera excavata; ports ambulacrorum raris. Grateloup. Oursins foss. p. 65. Desmoul. Echin. p. 376. Ananchytes concava ? Catullo Saggio di Zool. foss. Fossile de la craie, Dax, Périgord, Weslphalie, Angleterre. SPATANGUE. (Spatangus.) Corps irrégulier, ovale ou cordiforme, subgibbeux , garni de très petites épines. Quatre ou cinq ambulacres bornés et inégaux. Bouche inerme , transverse, labiée, rapprochée du bord. Anus latéral, opposé à la bouche. Corpus irregulare , ovatum vel cordiforme , subgibbosum , spinis minimis obtectum. Ambulacra subquina , brévia, inœqualia , circurnscripta. Os inerme , transversum , labiatum , margini vicinum. A110 laterali oppositurn. Observations. — Parmi les Echinides, les Spatangues et les Ananchites sont les seuls qui aient la bouche latérale, c’est-à- dire rapprochée du bord; dans toutes les autres, la bouche est toujours centrale. Outre cette particularité des Spatangues et des Ananchites d’avoir la bouche latérale et opposée à l’anus, la bouche des Echinides dont il s’agit n’est point armée de pièces solides comme celle des autres Echinides en qui on l’a observé; ce qui constitue un caractère important à considérer dans 'a détermination des rapports parmi les Echinides. Si les Spatangues tiennent aux Ananchites par les caractères de forme et de situation de la bouche, et par la disposition de l’anus situé dans le bord opposé, ils en sont très distingués par leur forme générale, et surtout par leurs ambulacres bornés, courts et très inégaux. Quoique très voisins par leurs rapports,. Tome III. 21 histoire des radiaires. 322 ces deux genres sont donc éminemment distincts i’un de l’autre. Le corps des Spatangues est irrégulier, ovale ou cordiforme, souvent renflé, et toujours moins élevé que large. Les ambu- lacres sont plus ou moins profondément enfoncés, et au nombre de 4 ou de 5. Comme dans la plupart des espèces, l’anus est dans le haut de l’épaisseur du bord, ces Ecliinides semblent par cette considération faire le passage aux Nucléolites en qui l’anus est au dessus du bord. Les Spatangues constituent un genre nombreux en espèces, parmi lesquelles beaucoup sont connues dans l’état frais ou ma- rin, et d’autres ne le sont que dans l’état fossile, le plus souvent siliceux. Les habitudes des Spatangues sont de s’enfoncer dans le sable et d’y vivre à-peu-près dans l’inaction, cachés , et à l’abri de leurs ennemis. Comme ils n’ont point leur bouche armée de pièces dures, ils ne se nourrissent que des corpuscules nutritifs que l’eau leur apporte. Leur test ou peau crustacée est mince et a peu de solidité. [ Le genre Spatangue de Lamarck a été conservé tout entier comme l’un des plus naturels , et même augmenté de quelques espèces d’Ananchytes par M. Desmoulins, qui le caractérise ainsi que les Ananchytes par sa bouche transverse et labiée, très excentrique, non symétrique; par sa forme ovalaire et par ses quatre pores génitaux; mais qui le distingue de ce dernier genre par l’inégale largeur de ses aires dont les anambulacraires sont les plus grandes, par ses ambulacres interrompus, et par la position de l’anus dans une facette marginale. Ce même au- teur, pour diviser ce genre en sections, a pris en considération une sorte d’impression plus ou moins étendue sur le test et res- semblant en quelque sorte à l’impression palléale de certains mollusques, quoique produite par une toute autre cause. Ainsi sa première section comprend les espèces (Sp. arcuarius, Sp. crux-Anclreœ , cfc.^dont l’impression dorsale est située sur le sommet entre les ambulacres; dans la seconde section {Sp. pec- toralis , Sp. carinatus, Sp. omtus , etc.') l’impression dorsale en- toure la portion pétaliforme des ambulacres. Les espèces tout- à-fait privées de cette impression (Sp. purpureus } Sp. $ub°lobo- sns ) forment une troisième section. SPÀTANGUE. 3a3 M. Agassiz, au contraire, a divisé les Spatangues en sept genres, dont plusieurs ne contiennent qu’une ou deux espèces. Il n’a laissé dans le genre Spatangue proprement dit que huit espèces appartenant aux diverses sections de M. Desmoulins, et a caractérisé ainsi ce genre très réduit: « Disque cordiforme; « sillon bucco- dorsal assez profond ; l’ambulacre pair qui s’y trouve est formé de très petits pores égaux; les quatre ambu- lacres pairs sont formés sur la face dorsale de rangées de doubles pores qui, se rapprochant vers le sommet du disque et à son pourtour, présentent la forme d’une étoile. Outre les petits pi- quaus qui sont ras sur le dos, il y en a quelques grands , mais très grêles. « M. de Biainville admet le genre Spatangue comme Lamarck et M. Desmoulins, et le divise en six sections dont plusieurs correspondent aux genres de M. Agassiz.] F. D. ESPÈCES. * 4 ambulacres. 1. Spatangue plastron. Spatangus pectoralis. Sp. ovato-ellipticus, dcpressus, maximus; ambulacris quaternis; in- terstitiis eleganter granulatis- assulis elongatis ad marginem. Echinospatagus . Gualt. Ind. tab. 109. f. B. B. Seba. Mus. 3. lab. x4- f. 5-6. fig. optimce. Encycl. pl. i5g. f. 2-3. * Spatangus pectoralis. Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 686; * Desmoul. Echin. p. 38o. * Echinus spatagus. (Var.) Lin. Gmel. S. N. p. 3200. * B tissus magnus. V. Phelsum. p. 39. n° 8. * B tissus pectoralis. Agass. 1. c. p. 184. Habite la côte occidentale d’Afrique. C’est la plus grande et l’une des plus belles espèces de ce genre; elle est fort différente de celles auxquelles on l’a réunie comme variété. 2. Spatangue ventru. Spatangus venlricosus. Sp. ovatus, injlatus, obsolète assulatus; ambulacris quaternis oblon~ gis , impressis canaliculalis ; tuberculis majoribus in zigzag positis. 21. 324 HISTOIRE DES RADIAIRES. ftrïssHS vcntricosus. Leskc ap. Klein, p. 9.9. tab. 26. f. A. Rumph. Mus. t. 1 4- f- i- An Scill. corp. mar? t. 4. f. 1-2. An Encycl. pl. 1 58. f. xi ? * Echinas spatagus. Var. Lin. Gme.l. Syst. N. p. 3igg, * Spalangus maculosus et Sp. ajentri cosus. Blainv. Man. d’actin, p. 203. * Spalangus ventricosus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 686. * Spalangus maculosus. Desmoul. Echin. p. 382. * I] ris s us 'ventricosus. Agass. 1. e. p. 184. Habite l’Océan des Antilles, * Méditerranée. Celte espèce devient fort grande, el n’est point rare dans les colleclions. 3. Spatangue cœur de mer. Spalangus purpureus. Sp. cordatus ; ambulacris quaternis, lanceolatis , planis; tuberculis rna~ joribus in zig-zag posilis. Echinus purpureus. Lin. Gmel. S. N. p. 3197. Mull. Zool. Dan. tab. fi. — Prod. p. 236. n° a85o. Spatangus purpureus. Leske ap. Klein, p. 235. tab. 43. f. 3-5. et tab. 45. f. 5. Encycl. pl. i5 7. f. 1-4. Argenv. Conch. pl. 25. f. 3. Pas-dc-Ponlain. Sci Ha. Corp. mar. t. ir.n° 1. {. x. * Echinus lacunosus. Ponnant. Brit. Zool. t. 4. p. 69. pl. 35. f. 76. * Spalangus purpureus. Deslongch. Encycl. méth. t. 2.p. 6S6. * Blainv. Man. d’aclin. p. 202. pl. 14. f- x-3. * Desmoul. Echin. p 3S8. * Spalangus meridionalis. Risso. Eur. mérid. I. 5. p. 280 (Variété)* * Spatangus Desmarestii. Münst, Goldf. 1. c. p. i53. pl. 4"- L 4* * Agassiz. I. c. Habile l’Océau européen, la mer du nord, la Méditerranée. Mon ca- binet. * Fossile des terrains tertiaires, Sicile, Turin, Saint-Faul-trois- Chàteaux. 4. Spatangue ovale. Spalangus ouatas. Sp. o va tus, semi—cjlindricus, antice retusus; ambulacris quaternis ex- cavato-canaliculatis ; anticis olliquis. Spatangus brissus uuicolor. Leske apud Klein, p. 248. tab. 26. f. B-C. 2. idem assutis colorât,, macula tus. Encycl. pl. i5S. f. 7-8. SPATANGUE. 325 Seba, Mus. 3. tab. io. f. 22. * Echinus spatagus. Var. unicolor. Lin; Gmel. Syst. nat. p. 3200. * Spatagus flavescens. Mull. Zool. Dan. Prod. p. 236. * Spatangus oratus. Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 686. * Spatangus unicolor. Blainv. Man. d’actin. p. 2o3. * Desmoul. Echin. p. 382. * B ri f sus unicolor. Y. Phels. p. 3 9. n0 7. * Agassiz. 1. c. p. 1 84. Habile. . . probablement les mers d’Amérique, la mer du nord? [ M. Gratelonp a décrit sous le nom de Spatangus ovatus (Mém. oursins foss. pf 75) un Nucléus spathique provenant d’une espèce fossile des terrains tertiaires de Dax, qu’il croit être l’analogue de celle de Lamarck; M. Desmoulins est plus porté à le rapporter au Sp. co!ombarisd\ Spatangue cari ne. Spatangus carinutus. Sp. ovalo—injlatus , ad latem turgidulus; ambulacris qualernis : antï- cis divaricato-transversis • area dorsali postica carinata , obtuse prominula. Echino-spalagus. Gualt. Ind. t. 108. f. G. G. Spatagus brissus, latè carinatus. Leske ap. Klein, p. 249. tab. 48. f. 4-5. Encycl. pl. 148. f. 11. et pl. xSg. f. 1. Seba. Mus. 3. tab. 14. f. 3-4. 2. Idem assulis coloratis maculai us. * Spatangus carinatus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 686. * Blainv. Man. d’actin. p. 2o3. * Risso. Hist. nat. Eur. mérid. t. 5. p. 279. nG 3i. * Desmoul. Echin. p. 38o. * Oursin spatangus. Bosc. Buff. Deterv. Vers. t. 24. p. 282. pl. G. a5. f. 6. * Brissus carinatus. Agass. 1. c. Habite l’Océan austral, aux îles de France et de Boni bon , (*) la Mé- diterranée. Mon cabinet. Spatangue colombaire. Spatangus cohtmbaris. Sp. ovalis; ’Vertice retuso; ambulacris qualernis breviusculis : posticis redis. Echinus ... . Sloan. Jam. 1. t. 242. f. 3-4-5. Seba. Mus. 3. tab. 10. f. 19. Encycl. pl. i58. f. 9-10. * Echinus spatagus. Yar. C. nodosus et Yar. F. ovalus Liun. Gmel. 326 HISTOIRE DES RADIAIRES. Syst. nat. p. 3199-3200. * Spatangus brissus. Var. 3. ovatus, Leske. p. 249. pl. 38. f. 4. ;> • Spatangus columbaris. Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 687. * Blainv. Man. d’actin. p. 203. * Desmoul. Echin. p. 284. * Brîsstis columbaris. Agass. 1. c. p. i85. Habite l’Océan américain. Mon cabinet. 7. Spatangue comprimé. Spatangus compressas. Sp. minor, ovatus , ad latera compressas , immaculatus; dorso cari - nato ; ambulacris quaternis impressis. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 687. * Desmoul. Echin. p. 388. * Brissus compressas. Agassiz. 1. c. Habite les mers de l’Ile-de-France. M. Mathieu. 8. Spatangue croix de Saint - André. Spatangus crux Andreœ. S. ovatus , depressus ; ambulacris quaternis lanceolatis } obliqué di- varicatis; interstitiis ocellatis. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 687. * Desmoul. Echin. p. 378. * Agassiz. 1. c. p. 184. Habite l’Océan austral. Péron et Lesueur. Espèce très rapprochée par ses rapports du Spatangue plastron (n° x), mais beaucoup plus petite, et qui en est très distincte. * Habite la mer Rouge. 9. Spatangue sternale. Spatangus sternalis. S. ovatus , assulatus , maculatus ; ambulacris quaternis ; sterno pa- ginée inférions carinato. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 687. * Desmoul. Echin. p. 388. * Brissus sternalis. Agassiz. I. c. Habite l’Océan austral. Péron et Lesueur. 10. Spatangue planulé. Spatangus planulatus . S. ellipticus } depressus ; ambulacris quaternis, angustis, lanceolatis, obliqué divaricatis; interstitiis subocellatis. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 687; * Desmoul. Echinid. p. 378. * Agassiz. 1. c. p. 184. Habite les mers australes. Péron et Lesueuri Cette espèce tient de SPATANGUE. 3^7 très près au Spatangue croix de Saint-André, et néanmoins en est très dislincte. ** 5 AMBULACRES. 11. Spatangue à gouttière. Spatangus ccinaliferns. S. cordato-oblongus , basi posticè gibbus ; ambulacris quinis un - pressis patulis; antico profundiore canaliformi. Spatangus. . . Leske apud Klein, tab. 27. f. A. Rumpb. Mus. tab. 14. f. 2. Eucycl. pl. i56. f. 3. Scilla. Tab. 2 5. f. 2. * Oursin lacuneux. Bosc. Buff. Déterv. t. 24. p. 282. * Echinus lacunosus. var. a et b. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3196. * Spatangus canaliferus. Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 688. * Blainv. Man. d’aetin. p. 202. * Desmou I. Echiu. p. 386. * Micraster canaliferus. Àgassiz. 1. C. Habite l’Océan indien , * les mers d’Europe et d’Amérique. Mon cabinet. Cette espèce est une de celles qui, quoique très diffé- rentes, ont été confoudues en une seule, sous le nom d 'Echinus lacunosus. [La mèrne espèce, suivant MM. Marcel de Serres et Desmoulins, se trouve fossile dans les terrains tertiaires de Perpignan , de Malte et d’Italie.] 12. Spatangue tête-morte. Spatangus Atropos. S. ovato-globosus, gibbus ; ambulacris quinis angustatis , profonde im pressis ; antico magis excavata, subcavernoso. Knorr. Délie, tab. D III. f. 3. Encycl.pl. i55. f. 9-1 1. An spatangus lacunosus ? Leske apud Kleiu. tab. 24. X. f. A-B. foss. * Echinospatagus oratus. Mull. Délie, nat. t. I, p. 96. pl. D-III. * Spatangus' atropos. Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 688. * Blainv. Man. d’aefin. p. 202. * Desmoul. Echiu. p. 384. * Schizaster Atropos. Agass. 1. c. p. i§5.(i) Habite l’Océan européen, la Manche. Mon cabinet. (1) Le genre Schizaster de M. Agassiz est caractérisé ainsi: 328 HISTOIRE DES RADIAIRES. i3. Spatangue arcuaire. Spatangus circuarius. Sp. corclatus, inflatus, posticè gibbus; amlulacris quinis : lateralibus arcus duplicatos œmulantibus; ore subcenlrali. Spatangus pusillus. Leske apud Klein, p. 2 3o. tab. a4. f. C-D-E. et tab. 38. f. 5. j Seba. Mus. 3. t. io. f. ar.A-B. Eucycl. pl. i56. f. 7-8. * Echinus brissus. Argenv. Conch. tab. 25. f. 1. Knorr, Délie, t. D-I. f. 14. * Spatangus arcuarius. Deslongch. Encycl. t. 2.p. 688. n0 x5. * Goldfuss. Petref. p. x54. pl. 48. f. 1 (Voyez plus loin, p. 336). * Blainv. Man. d’actin. p. 201. * Desmoul. Echin. p. 378. * Echinus pusillus et Ech. lacunosus.Y ar. cl. e. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3198. * Echinospatagus cordiformis. Breyn. Echin. p. 61. pl. 5. * Spatangus cordatus. Fleming. Brit. anim. p. 489. * Ecliinocardium Sebce. Gray. * Amphidetus Sebce et Amp. pusillus. Agass. 1. c. p. 184. Habite l’Océan atlantique austral, les côtes de Guinée. Mon cabinet. * Les mers d'Europe. 1 4- Spatangue ponctué. Spatangus punctatus. S. cordatus, convexus , subassulatus, dorso posticè carinatus; tuber— culis minimis punctiformibus; ambulacris crenulatis , Spatangus cor anguinum. Leske apud Klein, tab. 2 3 *. f. C. * Echinites corculum. Schlotth. Petref. p. 3ii. * Spatangus subrotundus et Sp. tuberculatus. V. Phelsum. p. 40. * Echinus cor anguinum. Lin. Gmel. Syst. N. p. 3x95 (Var. a.) * Spatangus cor anguinum. Goldf. Petref. p. i5j. pl. 48. f. 6 (non « Disque cordiforme, très élevé en arrière; sillon bucco-dorsal « long et très profond ; quatre autres sillons au sommet dorsal, « profonds et étroits, où sont cachés les ambul acres. » Il répond à la section (3 du genre Spatangue de M. de Blainville, et en partie au genre Echinocardium de Van Phelsum et de M. Gray. M. Agassiz 11’y comprend, avec le Sp. Atropos, qu’une seule espèce fossile. Schizaster Studeri. Agass. — S pat. Studeri. Desmoul. p. 41?- des terrains tertiaires d Italie. SPATAXGUE. 329 Lamarck nec cæt.) * Spatangus punclatus. Deslongcli. Encycl. niéth. t. 2.p. 638. * Defrance. Dic(. sc. nat. t. 5o. p. g3. * Rlainv. Man. d’actin. p. ao4. * Desmoul. Echin. p. 404. Mon cabinet. Habile. ... * Fossile du terrain crayeux, Westphalie, Vérone, Péri- gord, Angleterre. [M. Grateloup (Mém. Ours. foss. p. 69. pl. 1. f. 11) a décrit comme fossile de la craie de Dax, sous le nom de Spatangus punctatus, une espèce différente de celle de Lamarck. M. Desmou- lins (Ech. p. 892) la nomme Spatangus brissoides, d'après Leske, et lui donne pour synonyme le Brissoides cranium. Klein. Echi- nas brissoides. Gmel. p. 3200.] Spatangue cœur d’anguille. Spatangus cor anguinum. Sp. cordants, subconvexus ,* ambutacris quiais impressis, quadrifariam porosis; poris biserialibus ultra ambulacra exlensis. Spatangus cor anguinum. Leske apud Klein, p. 221. tab. 23. f. A. B. C. D. et tab. 45. f. 12. Encycl. p. i55. f. 4-3-6. Breyn. Echin. tab. 5. f. 5-6. 2. Idem , oblongo cordatus. Spatangus , etc. Leske apud Klein, p. 225. tab. 23. f. e. f. Encycl. pl. i55. f. 7-8. * Spatangus cor marinum. Parkins. Org. rem. t. 3. pl. 3. f. ri. * Echinus cor anguinum. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3295 (Var. b. c. d. e.) * Spatangus cor anguinum. Deslongcli. Encycl. métli. t. a. p.688. * Défiance. Dicl. sc. nat. t. 5o. p. g3. * Brongniart. Géol. Env. Paris, p. 388. pl. 4. f. 1 1. * Blainv. Man. d’actin. p. 204. ■ - * Grateloup. Mém. échin. foss. p. 69. * Spatangus cor ? Risso. Eur. mérid. t. 5. p. 280. * Micraster cor anguinum. Agass. 1. c. p. 184. Habile... Fossile de France, d’Allemagne, etc., dans les champs crétacés. Mon cabinet. [M. Goldfuss (Petref.p. 1 56 . pl. 48. f. 5) confond cette espèce avec celle qu’il nomme Spatangus tcstudinarius} et qui est admise comme espèce dislincte par M. Desmoulins (Echin. p. 404) et par M. Agassiz qui la nomme Micraster cor testudinarium, elle serait caractérisée par sa bouche très éloiguée du bord.] 33o HISTOIRE DES HADIAIRES. 1 6. Spatangue écrasé. Spatangus retusus. Sp. cordiformis, dorso postico elatus , convexus et angustior , an tic ù depressus, canaliculatits; ambulacris quinis : quinto in lacund dorsi. Echinospatagus. Breyn. Echin. tab. 5. f. 3-4. Echinus complanatus . Gmel. Sjnonymis cxclusis. * Echinus quatcrnatus. Schlolth. Petref. * Echinites spatagoides. Scheuchzer. Eilh. bel. p. 6i. f. 84. — Mus. dit. n° 81 1 , 81 3, 81 5. * Ecliinite à 4 rayons divisés. Bourg. Petr. p. 76. pl. 5i. f. 528- 53o-533. * Spatangus oblongus. Al. Brongn. Ann. mines. 1821. pl. 7. f. 9. * Spatangus argilaceus. Phil. Géol. Yorkshire. pl. 2. f. 3*4. * Spatangus complanatus. Blainv. Man. d’aetin.p. 204. * Spatangus retusus. Deslongch. Encycl. tné'li. t. 2. p. 689. * Defrance. Dict. sc. nat, t. 5o. p. 94. * Goldfuss. Petref. p. 149. pl. 46. f. 2. * Grateloup. Mém. oursins, foss. p. 7*. * Holaster complanatus. Agass, 1. c. p. i83. — Foss. Neufch. pl. i4- f. x. Habite... Fossile de France, etc. Mon cabinet. [ Il faut probablement rapporter à cette espèce plusieurs fossiles du terrain crayeux, décrits sous des noms différens, et notamment le Spatangus chloriteus. Risso. Fur. mérid. pl. 7. f. 40.] ij. Spatangue subglobuleux. Spatangus subglobosus. Sp. cordato-orbiculatus; utrinque convexus assulatus; ambulacris quinis, duplicato-biporosis; ano ovato. Spatangus subglobosus. Leske apud Klein, p. 240. tab. 54. f. 2-3. Encycl. pl. tSq. f. 7-8. * Delongch. Encycl. mélh. t. 2. p. 689. * Défiance. Dict. sc. nat. t. 5o. p. 94. * Blainv. Mau. d’actin. p. 2o3. * Goldfuss. Petref. p. 148. pl. 45. f. 4. * Desmoul. Echin. p. 398. * Echinus subglobosus. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3198. * Spatangus cordiformis ? Manlell. Géol. Susse*, p. ro8. * Holaster subglobosus. Agass. 1. c. p. 18 3. Habile... Fossile de Grignon ( ? * ), près Versailles. Mon cabinet. * Fossile de la craie, Angleterre, le Havre, Rouen, Beauvais, Alle- magne, le Hartz. SPATANGUE. 33i 18: Spatangue bossu. Spatangus gibbus , Sp. cordato-abbreviatus , convexus, subgibbosus, antice retusus; 'vertice elato; ambulacris quints, duplicato-biporosis; ano ovato. Encycl. pl. i56. f. 4-5-6. * Deslongch. Encycl. méth. t. 3. p. 689. * Defrance. Dict. sc. nat. t. 5o. p. 94. * Blainv. Man. d’actin. p. 204. * Goldfuss. Pelref. p. i56. pl. 48. f. 4. * Grateloup. Mém. échin. foss. p. 71. * Desmoul. Ecliin. p. 402. * Micraster gibbus . Agass. 1. c. p. 184. Habite... Fossile * du terrain crayeux, Westphalie, Àlet, Dax. — Mon cabinet. 19. Spatangue prunelle. Spatangus pruneUa. Sp. subglobosus, posticè gibbosus; ambulacris quinis brcvibus, qua- drifariam porosis • ano ad aream marginalem altissimo. Encycl. pl. i58. f. 3-4. è specimine juniore. * Deslongch. Encycl. méth.t. 2. p. 689. n° 21. * Defrance. Dict. sc. nat. t. 5o. p. 94. * Blainv. Man. d’act. p. 204. * Goldfuss; Petref. n° 17. p. i55. pl. 48. f. 2. * Eclunite. Faujas.Mont. Saint-Pierre. * Micraster prunella. Agass. 1. c. p. 184. Habite... Fossile de Maestricht. Mon cabinet. [ M. Desmoulins réunit à cette espèce deLamarck le Spatangus bufo. a (Brongn. Géol. Par. p. 84 et 38g. pl. 5. f. 4), admiscomme espèce distincte par MM. Defrance (Dict. sc. nat. t. 5o. p. g5), deBlain- ville (Man. d’actin. p. 204), Goldfuss (Petref. p, i54. pl. 47- f* 7)> Agass, ( Micraster bufo. 1. c. p. 184), et considéré générale- ment comme un des fossiles les plus répandus dans le terrain de craie qu’il caractérise bien.] 20. Spatangue de Maestriclit. Spatangus radiatus. Sp, o rat us, elatus, antice canaliferus, retusus; ambulacris quinis : quinto lacunali, obsoleto. Spatangus striato-radialus. Leskeap. Klein, p. 234. tab. 25. Encycl. pl. i56. f. 9-10. Echinus radiatus. Gmel. p. 3x97. Knorr: Petr. p; n. pl. E iv. f. 1-2.' * Spatangus radiatus. Deslongch, Encycl. t 2. p. 690. 332 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Défi ance. Dict. sc. nat. fT 5o. p. 94. * Blainv. Man. d’actin. p. 204. * Desmoul. Echiu. p. 4°°- * Parkinson. Organ. rem. t. 3. pl. 3. f. 4-5. * Echinocorys scutalus. Schroet. Einl. t. 4. p. 4i.pl. r. * Heml pneus tes radialus. Agass. I. c. p. i83« (1) * Bronn. Letliæa. p. 621. Habile... Fossile de la craie, des environs de Maestricht. Mon ca- bine!. [ M. Desmoulins pense avec raison que c’est le Nucléus de cette es- pèce fossile qui a servi à former l’espèce nommée Ecliinocorytes quaterradiatus par Leske (p. 182. pl. 54. f. 1 J, Echinus quadri- radiatus par Gmeliu (Syst. nat. Lin. p. 3 186), et Ananchites qua - driradiatus. Blainv. (Man. d’actin. p. 2o5J. f 21. Spatangue orné. Spatangus ornatus. Defrance. Dict. sc. nat. t. 5o. p. 95. Sp. convexo-depressus; cariali explanato; margine obtuso • basi con- vexluscula ; tuberculis in dorso majoribus sub serialibus. Al. Brongniart. Géol. env. Paris, p. 86 et 38g. pl. 5. f. 6. Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 687. Goldfuss. Petr.p. i52. pl. 47. f- 2. Grateloup. Mém. oursins foss. p. 72. pl. 1. f. 12. et Sp. suborbicu- laris. p. 73. pl. 2. f. 5. Blainv. Man. d’actin. p. 204. Desmoul. Echin, p. 3y2. Agass. Prodr. échiu. p. 184. Fossile de lu craie et des terrains tertiaires, à moins qu’on n’ait con- fondu deux espèces, ce qui parait fort probable. •f 22. Spatangue de Desmarest. Spatangus Desmarestii. Münster. Gold. Petref. p. i53. pl. 47* f- 4* S. fornicatus, cari nains, canali lato, margine obtuso, basi convexo- plana tuberculis majoribus flexuoso-seriatis . (1) Le genre Hemipneustes Agassiz, établi sur cette seule es- pèce, Spatangus radiatus , est caractérisé par « son disque cor- « diforme; son ambulacre antérieur formé de petits pores égaux; « sesambulacres pairs, formés chacun de deux rangées dédoublés « pores différentes entre elles, la rangée portérieure étant beau- « coup plus marquée que l’antérieure. » HOLASTER* 333 Agâss. Prodr. écliin. (Mém. Neufch. p. 184.) Spatangus purpureus . Desmou!. Echin. p. 896 (Voyez p. 3a4). Fossile des terrains tertiaires. f 23. Spatangue d'Hoffmann. Spatangus Hoffmannï. Goldf. 1. c. p. i52. tab. 47 • f* 3. sP. convexus, carinatus; sulco lato; margine acuto; basi subcon- cava; tuberculis i/i dorso antico magnis. Grateloup. Mém. oursins foss. p. 73.pl. i.f. i3. Agass. I. c. p. 184. Desmoul. Echin. p 3g8. Fossile des terrains tertiaires, Bordeaux, Biaritz, Westpbalie. [ M. Agassiz indique, comme appartenant au genre Spatangue pro- prement dit, les Sp. purpureus (Lam. n° 3), Sp. meridionalis. Bis. (Voyez Lanu u° 3), Sp. ovatus (Lam. n° 4)» Sp. crux Andreæ (Lam. n° 8), et Sp. planulatus (Lam. n° 10). Les autres espèces de Spatangue publiées par différens auteurs appartiennent aux genres Ilolaster, Micraster , etc.] HOLASTEH. Le genre Iîolaster de M. Agassiz comprend des es- pèces de Spatangues « à disque cordiforme j avec les am- bulacres convergeant uniformément vers un point cîu sommet , et l’anus supérieur. » Ce sont: 1. Holaster subglobosus. — Spatangus. Lantk. n. 17. 2. Holaster complanatus. — Spatangus retusus. Lamk. n° 16. 3. Holaster intermedius. Agass. 1. c. S. d epressiuscu l us, postice oblique truncatus, ca/iali lato, prof un do, ambitu obcordato-ovato vertice centrait, paris anilu/acrorum dis- junctis, ore et ano a marginé remotis. Ou!dt". * Spatangus intermedius. Munster. Goldfuss. Peltvf. j . 149. pi. 4^. f. 1. Desmoul. Echin. p. 3gfi. fossile du terrain jurassique, Wurtemberg, Lcrran°. 334 HISTOIRB DE$ RADIAIRES. 4. Holaster truncatus. Agass. 1. ç. H. fornicatus, carinatus, postice, valdè truncatus , canali lato sub - vertical}, ambitu obeordato-ovato , verticibus approximatis , poris ambulacrorum disjunctis crebris, ore et ano a margine remotis . Spatangus truncatus. Goldf. Petref. p. i5a. pl. 47. f. j. Desmoul. Echiu. p. 3g8. Echinus minor. var. c lœvis. Linn. Gmel. Syst. nal. p. 3x86. Echinocorytes minor. var. 3 lœvis. Leske. n° 45. pl. i83. pl. 17. Fossile de la craie de Maestricht. 5. Holaster suborbicularis. Agass. 1. c. II. fornicato-depressiusculus , subcarinatus , posticé retusus , canali lato, ambitu obccrdato-ovato) vertice ante centrum , poris ambu— lacrorum anteriorum disjunctis, reliquorum conjugatis , ore et ano a margine remotis. Goldf. Spatangus suborbicularis. Def]\ Diet.' sc. nat, t. 5oi p. g5, Deslougch. Encycl. méth. t. 2. pi 687. Al. Brongn. Géol. env. Paris, p. 84 et 389. pl. 5. f. 5. g Blaiuv. Man. d’act. p. 204. Desmoul. Echiu. p. 400. Goldf. Petref. n° 3. p. 148. pl. 45. f. 5 (non la ae espèce du même nom, n° i5). Fossile de la craie. Maestricht, Champagne, Normandie, Lyme-Regis (Angleterre). 6. Holaster lœvis. Agass. 1. c. U. cordatus , depressus , supra turgidulus , postice truncatus ; ambu— lacris quinis elongatis , antico vix impresso. Spatangus lœvis. AI. Brongn. Géol. env. Paris, p. 97 et 399. pl. 9. f. 12. Deslougch. Encycl. méth. t. 2. p. 689. Défiance. Dict. sc. nat. t. 5o. p. 96. Elainv. Man. d’actin. p. 204. Desmoul. Echiu. p. 4°6. Fossile de la craie. Perte-du-Rhône, Lyme-Regis (Angleterre). [C’est à tort que M. Marcel de Serres (Géogn. p. i58) indique cette espècq comme fossile des terrains tertiaires.] 7. Holaster granulosus. Agass. 1. c. S. fornicatus , postice retusus , canali lato profundo , ambitu ob- cordato laie oyato, 'vertice ccntrali , poris ambulacrorum anterio - JlMphioetus. 335 rum disjunctis reliquorum conjugales h ano et ore margini approxi- matis. Goldf. Spatangus gra/iulosus. Goldf. Petref. p, 148. pl. 45. f. 3. Desmoul. Echinid. p. 410. Fossile de la craie. Maestricht. 8. Holaster nodulosus. Agass. 1. c. S, fornicatus , carinatus , postlce truncatus , canali late in dorso complanato , ambitu cordato ovato , 'vertice centrait , pons ambu- lacrorum anteriorum disjunctis, reliquorum conjugatis, ore et ano a margine subremotis. Goldf. Spatangus nodulosus, Goldf. Petref. p. 149» Pl. 45. f. 6.' Desmoul. Ecliin. p. 4 10. Fossile de la craie. Westphalie, Castellane (Basses- Alpes) , Reposoir, près de Genève. 9. Holaster planus. Agass. 1. c. Spatangus planus. Fleming. Brit. anim. p. 481. Mantell. Geol. Sussex. p. 192. pl. 17. f, 9-21. Blainv. Man. d’actin. p. 204. Desmoul. Ecliin. p. 4*o. Fossile de la craie. Lewes (Angleterre). 10. Holaster hemisphœricus, Agass. 1. c. Spatangus hemisphœricus. Phillips. Geol. Yorkshire. Desmoul. Echinid. p. 413. Fossile. f AMPHIDITÜS. Le genre Amphidetus Agassiz, est caractérisé ainsi: « Disque cordiforme ; sillon bucco-dorsal assez pro- « fond dans lequel gît l’ambulacre impair qui est formé « de très petits pores et se prolonge entre les ambulacres « antérieurs. Les séries de doubles pores, qui forment les « quatres ambulacres pairs, sont éloignées l’une de l’autre « vers le sommet du disque et vont en se rapprochant en « forme d’étoile vers la périphérie. Les piquans sont fort « remarquables : les plus grands sont arqués et spatuli- histoire des radiàires. 336 « formes à leur extrémité, les autres sont petits et ras. » Ce genre correspond à la section A des Spatarigues de M. de Blainville, comprenant «les espèces dont les am- bulacres ne sont pas pétaloïdes et ne forment presque que deux lignes, un peu brisées ou coudées à leur côté interne, et qui ont un sillon antérieur assez profond, et la bouche assez peu en avant. » M. Agassiz y rapporte trois espèces : une fossile de la craie et deux vivantes que M. Desmoulins veut confondre toutes les trois avec le Spa - tangus arcuarius de Lamarck , ce sont: 1. Amphidctus Goldfussii. Agass. 1. c. p. 184. A. posticè elatus , gibbosus , truncatus, antlcè depressus, canali lato in dotso subexplanato, ambi/u obcordato- ovalo, -vertice pone cen- trnm ore et ano a margine maxime rcmotis. Spatangus arcuarius. Marcel de Serres. Géogn. terr. tert. p. i58. (non Lamarck). Goldf. Petref. p. i54. pl. 48. Desmoul. Echin. p. 390. Fossile des terrains lcriiaires du midi de la France et de la craie. 2. Amphidetus Sebce. Ag. ( Echinocardium Sebce. Gray.) Spatangus. Lam. n. i3. 3. Amphidetus pusillus. Ag. ( Spatangus pusillus. Leske.) Lam. ? n. i3. — Le genre Brissus , adopté par M. Agassiz d’après Klein et M. Gray , correspond a ux Eclunobrissus de Breyn et à la section D. du genre Spatangue de M. de Blainville. Il a pour caractères l’absence d’un sillon bucco- dorsal, et la disposition des quatre ambulacres pairs qui sont déprimés et forment au sommet du disque une es- pèce de croix circonscrite par une ligne sinueuse saus tubercules ni piquans, tandis que l’arnbulacre impair est à peine perceptible. MICRASTER. M. Agassi/ comprend clans ee genre huit espèces qui sont : les Spatangus pecloralis. Lamk. no i. — S. carina- tus. Lamk. n° 5. — S. ventricosus. Lamk. n° 2. — S. ovci- tus. Lamk. n° 8. — S. columbciris. Lamk. n° 6. *.9. corn- pressus. Lamk. n° 7. S. sternalis. Lamk. n° 9. et le Br iss us Scillœ , espèce formée avec une variété du S. ventricosus . Ce genre correspond à-peu-près à la section B. des Spatangues de M. Desmoulins , caractérisée par une impression dorsale extra-ambulacraire ou entourant la portion pétaloïde des ambulacres. Le genre Micraster de M. Agassi/ correspond aux B ris solde s , de Klein, aux Amygdala et Ovum de Van Phelsum ; il comprend les espèces de Spatangues « à disque « cordiforme, qui ont la partie dorsale des ambulacres « très développée et sub-éloilée. » Ce sont: 1. Micraster cor anguinum. — Spatangus . Lamk. n. i5. 2 . Micraster prune/la et JV1. bufo. — Spatangus. La mk. n . 19. 3. Micraster canalif crus. — Spatangus. Lamk. n. 11. 4. Micraster gibbus. — Spatangus. Lamk. n. 18. 5. Micraster amygdala. — JSucleolitcs. Lamk. n. 4. G. Micraster bucardium. — Spatangus. Go ld b n. 24. pl. 49. f. 1. Fossile de la craie, St-Paul-trois-Châteaux, Aix-la-Chapelle, Malt •. 7. Micraster cor testudinarium. — Spatangus. Goldf. n. 22. pl. 48. f. 5. Fossile de la craie, Châlons, Saintonge, Périgord, Westplialie. 8. Micraster Goldfussii. — Spatangus lacunosus. Gold. n. 26. pl. 49* f* 3. Fossile de la craie, le Havre, Biaritz, Hartz, Juliers. 9. Micraster acuminatus. — Spatangus. Goldf. n. 25. pl. 49. f. 2. Fossile du terrain tertiaire, Bordeaux, Dusseldorf, Cassel. 10. Micraster suborbicularis. — Spatangus. Goldf. n. i5. pl. 47. f* 5. Fossile du terrain tertiaire, Bavière. Tome III, 22 338 HISTOIRE DES RADIAIRES. C ASSIDUES. (Cassidulus.) Corps irrégulier , elliptique, ovale ou subcorcliforme , convexe ou renflé, garni cîe très petites épines. Cinq ambulacres bornés et en étoile. Bouche subcentrale; anus au-dessus du bord. Corpus irregiilare , ellipticum , ovatum aut subcorcla- tum , convexum vel turgidum, spinis exiguis obsitum. Ambulacra quinque , stellata , circurnscripta. Os inferum , subcentrale. Anus supra marginem . Observations. — Les Cassiclules seraient des Clypéastres, si elles n’avaient l’anus évidemment au-dessus du bord, et par là véritablement dorsal. Ceux des Spatangues qui ont l’anus élevé dans le bord pourraient être considérés comme ayant l’anus au-dessus du bord. Cependant ce serait à tort ; car, dans ces Spatangues, l’anus est situé dans le haut d’une facette margi- nale, mais n’est pas réellement au-dessus du bord. C’est avec les Nucléolites que les Cassidules ont le plus de rapports, et peut-être devrait-on les réunir en un seul genre. Elles n’en diffèrent effectivement que par les ambulacres, les- quels sont bornés dans les Cassidules, tandis que dans les Nu- cléolites ils ne le sont pas. Mais sur les individus fossiles, il n’est pas toujours aisé de déterminer ce caractère des ambulacres. Je ne connais encore qu’un petit nombre d’espèces de Cassi- dules ; en voici la citation. [ Le genre Cassidule de Lamarck a été réuni aux Nucléolites par M. Goldfuss. Il a été conservé par M. de Blainville qui le déclare évidemment artificiel; puis il a été plus ou moins mo- difié par M. Desmoulins et par M. Agassiz. Ce dernier, le pla- çant dans sa famille des Clypéastres, qui ont la bouche centrale ou subcentrale, lui donne les mêmes caractères que Lamarck, d’avoir « le disque ovale, les ambulacres pétaloïdes, et l’anus entre « le sommet et le bord postérieur. » Il n’y comprend cependant que des espèces fossiles de la craie et des terrains tertiaires. CASSIDULE. 339 M. Desmoulins le réduit encore davantage , en le caractéri- sant ainsi, d’après la considération des parties solides: « Bouche « centrale symétrique; des supports osseux; ambulacres bornés; « 4 pores génitaux ; anus au-dessus du bord; aires presque « égales ; bouche ronde non enfoncée. » Il n’y comprend que la dernière espèce de Lamarck, avec le Cassididus lenticulatus. De- france, le C. porpita qui est une Scutella pour M. Agassiz , et quatre autres espèces inédites, en reportant, comme M. Gold- fuss, toutes les autres espèces au genre !Vucléolite.\ F. D. ESPECES. 1. Cassidule scutelle. Cassidulus scutella. C. èllipticus , convexus , maximus ; ambulacris quinis , ad latera transversim striatis; ano supra marginem. * Desion gch. Encycl. métk. t, 2. p. 174. * Blainv. Man. d’actin. p. 2x0. — * Kuorr. L. 2. tab. F. III, * Bourguet. Pétrif. pl.5r. f. 33i. 332. * Echinanthites oblongus. Van Phelsum. pl. 37. * Cassidulus xeronensis. Defr. Dict. sc. nat. t, 7. p. 22G. * Clyp eus scutella. Agassiz. 1. c. p. 186. * Nucleolites scutella. Goldf. Petref. p. 144. pl. 43. f» *4* * Desmoul. Echinid. p. 354. Habile. . . Fossile du terrain tertiaire de l’Italie, dans le Véronais, Mon cabinet. Grande et belle espèce que l’on ne connaît que dans l’état fossile, et qui a la forme d’un Clypéastre. 2. Cassidule australe. Cassidulus australis. C. ohovatus , posticè lalior , spinis minimis obsitus ; 'verticc excen- trico, prominulo, subcarinato; ano ovato transverso. * Blainv. Man. d’actin. p. 210. * Encycl. méth. pl. 143. f. 8-10. * Cassidulus Richardi. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 174. * Nucleolites Richardi. Desmoul. Ecliin. p. 354. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, baie des Chiens marins; Péron et Lesueur. Elle se trouve aussi dans Pocéan des Antilles, près de Spanish-Town, où M. Richard l’a recueillie. 3. Cassidule pierre de crabe. Cassidulus lapis-cancri. C. ovato- èllipticus, convexus; ambulacris quinis in stellam dorsalcm radiantibus; ore quinquelobo . 22. 34<> HISTOIRE DES RA11TAIRES. EchinUes lapis cancri. Leske ap. Klein, p. 256. t. /19. f. in. 1 1. Encycl. pi; 14 3. f. 6. 7. *( Erreur, c’est le C. complanatus .) Eclii/uis lapis cancri. Gmel. p. 3 > o r . * Deslougch. Encycl. méth. t. 2. p. 174. * Blainv. Man.d’actiu. p. 210. — * Agassi/. 1. c. p. 186, * Echiniles stcllalus. Sclilottheim. Petref. 1. p. 3zo. * Ec/iiriite. Fanjas. Mont. Saint-Pierre, pl. 3o. f. 1. * Cassidulus belgicus. Defr. Di et. sc. nat. t. 7, p. 227. * Cassidulus lapis— cancri. P>ronn. Lethæa. p. 61 1. tab. 29. f. 20. * Nucleolites lapis cancri. Goldf. Petref. p. 143. pl, 43. f, 12. * Desmoul. Echinid. p. 356. Habite... Fossile de la montagne de Saint-Pierre, à Maestricht, 4. Cassidule aplatie. Cassidulus complanatus. C. el/ipticus, plamdafus , assulafo-niacidosns ; assulis seria/is è Ter lice qui nqueporo radiant ibus ; ambulacris quinque brcviusculis , * Desloiîgch. Encycl. mélk. t. 2. p. 175. * Blainv. Man. d’act. p. air. * Agassiz. 1. c. p. r86. — * Desmoul. Echinid. p. 244. * Echinas patellaris. Lin. Gmel. p. 3 201. * Ecldnites patellaris. Leske. n° pd. p. 2 56. pi. 53. * Nucleolites patellaris. Goldf. Petref. p. 139. pl. 43. * Cassidulus un guis. Defr, Dict. sc. nat. t. 7. p. 226. * Cassidulus lapis cancri. Encycl. méth. pl. i43. f. 3.4. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Elle est elliptique , aplatie, à peine un peu convexe sur le dos, parquetée, et élégam- ment panachée de taches sériales et rayonnantes. Cette Echinide se rapproche beaucoup de Y E ch inus patellaris. •j" 5. Cassidule lenticulaire. Cassidulus lenticulatus. Defr. Dict. sc. nat. t. 7. p. 227. n° 3. C. pumilus, marginibus lateralibus infernè striatim punctatis. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 175. — Blainv. Man. d’actin. p. 21 1. Fossile du terrain tertiaire de Paris. -j- 6. Cassidule porpite. Cassidulus porpita . Desmoulins. Echinid. p. 246. Echinodisci spec. n° 4. Seba. Thés. t. 3. pl. i5. f. 21. 22. Encycl. méth. pl. i52 ( Scutella porpita). Favannes. Conchyliol. pl. 58. f. B. Scutella porpita. Agassiz. 1. c. p. 188. Fossile du terrain tertiaire do Bordeaux. NUCLÉOLITE. 34 1 M. Desmoulins indique aussi comme appartenant à ce genre les espèces suivantes : C. nummulinus. Desmoul. Foss. de Bordeaux et de Blaye. C. fibularioidcs id. Foss. de Paris (Montmirail). C. hayesianus id. Foss. de Paris (Grignon). C. cequoreus. Morton. Synops. — Foss. des Etats-Unis. NUCIiÉOSiITE. (Nucleolites.) Corps ovale ou cordiforme, un peu irrégulier, convexe. Ambulacres complets, rayonnant du sommet à la base. Bouche subcentrale. Anus au-dessus du bord. Corpus ovatum vel cordatum , coiwexum , subirregulare. Ambulacra quoique, è vertice ad basim radiatim ex- tenso, non interrupta. Os inferum, subcentrale. Anus supra marginem. Observations. — Les Nucleolites , par la situation de l’anus, ressemblent beaucoup aux Cassidules ; mais celles-ci ont des ambulacres incomplets qui les distinguent, tandis que les am- bulacres des Nucleolites rayonnent du sommet à la base. Je n’cn connais encore que peu d’espèces qui toutes se trouvent dans l’état fossile. [Le genre Nucleolites , dont le nom est généralement adopté aujourd’hui, avait d’abord été nommé Echinobrissus par Breyn; il a éprouvé les plus grandes modifications de la part des diffé- rens auteurs, quant à sa circonscription. Confondu par les au- teurs anglais dans le genre Clypeus; séparé ensuite des Cassi- dules par Lamarck, puis réuni à ce même genre par M. Goldfuss, qui a porté à 14 le nombre de ses espèces fossiles, il s’est trou- vé enfin plus nettement limité par M. de Blainville, qui le ca- ractérisa ainsi: « Corps ovale ou cordiforme, assez convexe en « dessus, concave en dessous, avec un large sillon en arrière; « le sommet subcentral , et cinq ambulacres subpctaloides, 011- « verts à l’extrémité, et prolongés par autant de sillons jus- HISTOIRE DES RADIAIRES. 342 « qu’à la bouche, qui est subcentrale, antérieure, et non armée « de dents ; l’anus supérieur et subcentral dans le sillon , et « quatre pores génitaux. » M. Agassiz, qui conserve aussi le genre Cassidule, a réduit considérablement le genre Nucléolite, en formant à ses dépens les genres Catnpygus , Pygaster , et Clypeus en partie. Il le place dans la famille des Clypéastres, et il lui assigne une forme ovale ou cordiforme, des ambulacres plus marqués au sommet qu’à la périphérie, ne formant cependant pas une étoile, comme dans le genre Clypeus. M. Desmoulins, enlin, a de nouveau réuni aux Nucleolitcs beaucoup d’espèces de Cassidules, et avec elles , des Galérites de Lamarck, des Clypeus et des Echinoclypcus de divers auteurs, et beaucoup d’espèces nouvelles ou inédites, de manière à en por- ter le nombre total à trente-deux, et cependant il a reporté dans son genre Collyrites (1) les Nucleolites amygdala Larnk., (1) Le genre Collyrites de M. Desmoulins contient quinze espèces, dont douze appartiennent aux quatre genres Micraster , Pygaster, Catopygus et Disaster ; mais c’est à ce dernier sur- tout, qui seul en renferme neuf, que le genre Collyrite doit cor- respondre. Comparé aux genres de Goldfuss, il contient cinq Nucléolites et trois Spatangues de cet auteur. Il est caractérisé de même que le genre Nucléolite, si ce n’est que « son vertex « est très excentrique ou divisé ; sa bouche est ronde, et ses am- « bulacres sont complets. » Avec les espèces rapportées ci-des- sus comme synonymes des genres de Lamarck et de M. Agassiz , ce genre comprend pour M. Desmoulins les espèces suivantes : 1. Collyrites hrissoides. Desmoul. Echinid. p. 364. Drissoides cranium, var. b. elatum. Klein, pl. i3. f. H. Echinus oliva. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3aoi. 2. Collyrites heteroclita. 1. c. Nucleolitcs heteroclita. Defr. Dict, sc. nat. t. 35. p. 214. Fossile de la craie. Beauvais. 3. Collyrites trigonata. 1. c. Nuclcolites trigonatus. Gatullo. Saggio di zool. ioss. Fossile du terrain jurassique. NUCLEOLITE. 343 N. granulosus , N. excentrions , 2V. canaliculatus , iV. deprcssus et iV. semiglobus. Goldf., et les N. trigonatus, N. cordiformis , N. convcxus , N. obesus de Catullo, qui sont des espèces plus ou moins douteuses. Voici les caractères assignés par M. Desmoulins à son genre Nucléolite: « Forme ovale plus ou moins irrégulière, à sommet « submédian ; bouche subcentrale , subsymétrique, pentagonale, « non labiée, presque toujours antérieure, et comprimée d’avant « en arrière , bordée de 5 protubérances interambulacraires ; « ambulacres interrompus; anus supra-marginal ou dorsal; « quatre pores génitaux. » F. D. ESPECES. 1. Nucléolite écusson. Nucleolites scutata. N. clliptica subquadrata , convexo*depressa , posticè latior ; ambu - lacris qu'mis completis- ano dorsali. Echinobrissus . Breyn. Echin. p. 63. tab. 6. f. 1-2. Spatangus depressus. Leske ap. Klein, p. 238. tab. 5i. f. 1*2, Encycl.pl. i57.f. 5-6. Echinites. Lang. lap. f. tab. 120. f. 1-2. 2. Var. dorso elatiore, areis assulatis. ^«Breyn. Echin. tab. 6. f. 3. * Echinus depressus. Schlotth. Petref. p. 3i3. * Nucleolites scutata. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 570. * Défiance. Dict. sc. nat, t. 35. p. 21 3. * Nucleolites depressa. Blainv. Man. d’actin. p. 206. pl. 16. f. x. * Cl jp eus lo batus. Fleming. Brit. auini. p. 479- * Nucleolites scutata. Agass. Prod. Mém. soc. Neufch: p. 186. * Grateloup. Mém. Oursins foss. p. 79. * Desmoul. Echin. p. 356. * Nucleolites clunicularis. Bronu. Lethæa. p. 282. (1) Habite. . . Fossile. Mon cabinet. Espèce remarquable que l’on a con- fondue, ainsi que sa synonymie, avec leSpataugue écrasé, no 16. (1) M. Bronn, dans son Letliœa geognostica , p. 282, réunit en une seule espèce, sous le nom de Nucleolites clunicularis , r° l’espèce ainsi nommée par les auteurs ; 20 le Nucleolites scu- tata de Lamarck; et 3U le Nucleolites pianota de Rocmer. 344 HISTOIRE UES RADIAIRES. * Du calcaire jurassique? d’Angleterre et de Boulogne, du terrain crayeux de Dax. 2. Nucléolite colombaire. Nucleolites columbaria. N. obovata , turgida, posticè latior; lineis ambulacrorum dénis bipo - rosis, substriatis; ore pentagono. * Deslougch. Encycl. méth. t. 2. p. 570. * Echinites pyriformis . Parkins. Org. rein. t. 3. pl. 3. 1'. fi. * Nucleolites carinatus. Goldf. Petr. p. 142. n° 14. pl. 43. f. 1 x. - * Çatopygus carinatus. Agass. Prod. 1. c.p. 18 5. * Bronn. Lelhæa. p. 61 3. * Nucleolites columbaria. Desmoul. Echin. p. 356. Habite.... Fossile des environs du Mans. Ménard. * Du terrain crayeux de Westpkalie et de Cyply. 3. Nucléolite ovule. Nucleolites ovulum. N. o rata, pulvinata; tuberculis supe.rficialibus sparsis et annulo im- presso circumdatis ; lineis ambulacrorum dénis, subbiporosis. * Deslougch. Encycl. mélh. t. 2. p. 570. * Defrance. Dict. sc. nat, t. 35. p. 2x3. * Goldi. Petr. p. i38. pl. 43. f. 2. * Desmoul. Echin. p. 356. Habite. . . Fossile. Mon cabinet. Celle-ci est uo plus petite que celle qui précède, et n’est pas plus large postérieurement qu’antérieure- ment. Elle a la forme d’un œuf de moineau. * Du terrain crayeux. 4. Nucléolite amande. Nucleolites atnygdafa. N. ovata, gibbosula; vertice prominente; ambulacris quinque p cran- gus tis; ano supra marginem; lobo prominulo obumbrante. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 570. * Defrance» Dict. sc. nat. t. 35. p. 214. * Echinus amygdala. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3201. * Echinus amygdalœforrnis. Schlolth. Petref. p. 3 x y . * Spatangus amygdala. Goldf. Petr. p. i56.pl. 48.f. 3. * Lalulo. Saggio di zool. foss. Pad. 1827. * Brissoides amygdala. Klein, (j 109. pl. i3. f. I-K. * Micraster amygdala. Agass. Prod. 1. c. p. 184. * Col/y rites amygdala. Desmoul. Echin. p. 064. Habile. . . Fossile des provinces du nord de la France. Mou cabinet. * Du terrain crayeux. NUCLEOLITE. 345 -f- 5. Nucléolite tle Grignon. Nucleolites grignonensis. Def. Dict. sc. nat. f. 35. p. 214. Blaiuv. Man. d’actin. p. 207. Agass. 1. c. p. 186: Desmou]. Ecliin. p. 358. Fossile du terrain tertiaire, Grignon, Gisors,Valognes. — Long. 14 à i5 lignes, bouche très enfoncée. -J- 6. Nucléolite scrobicu\ée. Nucleolites scrobiculata. Gold. Petref. p. i38. pl. 43. f. 3. JS7 .fondent a,' ambitu ovato , basi concavo-plana, ambulacris lineari- bus, posterioribus rectis elongatis , tuberculis circulo amplo cinctis , ano dorsali margine prominulo. Agass. 1. c. 186. Desmou]. Ecliin. p. 358. Fossile delà craie, Maestricht. *î '7. Nucléolite cluniculaire. Nucleolites clunicularis . Clyp eus clunicularis. Phill. Géol. Vorksli. pl. 7. f. 2'. Nucleolites clunicularis. Blaiuv. Man. d’actin. p. 207. Agass. 1. c. p. 186. Desmoul. Ecliin. p. 358. Broun. Lethæa. p. 282. Fossile du terrain jurassique d’Angleterre. 8. Nucléolite lacuneuse. Nucleolites lacunosa. Goldf. Petr. p. i4i. pl. 43. f. 8. N. subconvexa, ambitu ovato, basi longitudinaliter excavata, ambu- lacris in clorso linearibus dimidiatis in arcis ambitu subdiver- gentibus , ano intra lacunam dorsalem. Favanne. pl. 67. f. G. Bourguet. Petr. pl. 5i. f. 33r-i32. Agass. 1. c. p. 186. — Foss. cret. Neufcli. (Mém. Neufcli. p. i3a.) Fossile de la craie, Touraine, Avignon, Antibes, Martigues, Itoyan, Cyply, Suisse, West plialie. *j* 9. Nucléolite cordiforme. Nucleolites cordata. Goldf. Petref. p. 142. pl. 48. f. 9. N. deprcsiascula, ambitu cordato , basi subexcavata , ambulacris in dorso lineari, lanceolatis rectis in oris ambitu subdivergentibus, ano intra sulcum dorsalem. 346 HISTOIRE DES IlADIAlRES. Agass. 1. c. p. 186. Desmoul. Ecliin. p. 36o. n° 18. Fossile du terrain crayeux de Westphalie. f 10. Nucléolite heptagone. Nucleolites heptagona. Gra- teloup. Me'm. oursins foss. p. 80. pl. 2. f. 20. N. ovata , subconvexa , anticè depressiuscula; ambitu sub-hcptagono; ambulacris quinis oblongis ad latera transversim striatis; arto dor- sali in sulcum excarrente. Desmoul. Ecliin. p. 362. n° 24. Fossile du terrain crayeux, Dax. -J- 1 1. Nucléolite bipartite. Nucleolites dimidiata. Agassiz. 1. c. p. 186. Clypeus dimidiatus. Phill. Géol. Yorksli. p. 127. pl. 3. f. 16. Nucleolites dimidiata. Desmoul. Ecliin. p. 362. n° 25. Fossile de l’oolite d’Angleterre. — Elle diffère de l’espèce suivante par ses ambulacres plus étroits, ayant les pores non réunis par des sillons. -{-12. Nucléolite de Goltlfuss. Nucleolites Goldfussii. Des- moul. 1. c. N. assulata , subconvexd , ambitu quadrangulari , basi excavata , ambulacris in dorso redis lineari-lanccolatis, in oris ambitu lan- ccolatis, tuberculis œqualibus, ano magno dorsali in sulcum excur- rentc. Goldf. Nucleolites scutatus. Goldf. Petr. n0 9. p. 140. pl. 43. f. 6. (non Lam.) Bronn. Lethæa. p. 282. tab, 17. f. 6. Fossile du terrain jurassique, de Suisse et de Lorraine. -{- i3. Nucléolite aplatie. Nucleolites plcinata. Roerner. Yersteiner. d. Oolith. p. 28. pl. 1. f. ig. N. subdepressa, ambitu quadrangulari basi excavata, ore subquin- que angulari, ambulacris in dorso redis linearibus in margine et basi obsoletis, poris omnibus disjunctis, ano magno dorsali in sul- cum profundum excur rente, tuberculis œqualibus. Agass. 1. c. p. 186. Desmoul. 1. c. p. 362. n» 3i. Fossile du terrain jurassique de l’Allemagne septentrionale. CLYPEÜS. 347 -J- i4* Nucléolite d’Olfers. Nuclcolites Oljersii. Agass. Foss. cret. Neufch. (Mém. Neufch. p. i33.pl. 14. f. 2-3). Desmoul. Ecliin, p. 362. n° 32. Fossile de la craie de Suisse, elle diffère de la précédente parce qu’elle est proportionnellement plus large, moins rétrécie en avaut et qu’elle présente un ovale plus régulier. Les ainbulacres sont plus larges. M. Desmoulins rapporte aussi à ce genre les Nuclèo- lites Lamarkit , et JV- lœvis de M. Defrance, le Galerites speciosus. Goldf. dont M. Agassiz fait un Discoiclea (Y oy. p. 3i4),et les N. Marmini Desmoul. et N. asterostoma Desmar. , qui sont inédites. Les N. castanea et N. depressa de M. Brongniart appartiennent au genre Catopygus Agassiz , ou Pyrina Desmoulins. Les Nucleolites excentrions , N. granulosus , N. canali- culatus de Goldfuss , sont des Disaster. Agassiz ; le iV. amygdala. Goldfuss, est un Micraster Agass. ; le N. de- press us est un Pygaster. Agass. ; le N. semiglobus est un Catopygus. Agassiz ; toutes ces mêmes espèces de Gold- fuss appartiennent au genre Collyrites de M. Desmoulins. t CLYPEUS. Klein. ( Echinoclypcus . Lesk, Elainv.) Le genre Clypeus de Klein a été adopté parM. Agassiz, qui le place dans sa famille des Clypéastres , lui donne pour caractère d’avoir «le disque circulaire, plus ou « moins déprime; les ambulacres convergeant vers le som- « met et vers la périphérie du disque ; l’anus supérieur « et marginal. » Il 11e comprend que des espèces fossiles du Jura, de la craie et des terrains tertiaires, et répond HISTOIRE DES RAJDIAÏRES. 348 au genre Echinoclypeus de Leske et M. de Blâinville qui lui assigne les caractères survans : o « Corps déprimé ou conique , circulaire ou ovalaire , « assez excavé en dessus , à sommet subcentral avec un « sillon en arrière, test formé de plaques distinctes et cou- « vert de très petits tubercules égaux. Cinq ambulaeres, « dorso-marginaux, subpétaloïdes ; les doubles rangées « de pores réunies par un sillon transverse. Bouche sub- * centrale, un peu antérieure, pentagonale, avec cinq « sillons convergens, ambulacriformes. » Ce genre nommé aussi Echinosinus par Van Phelsum , a été réuni aux Galérites par Lamarck , aux Nucléoliles par MM. Defrance, Goldfuss et Desmoulins. i. Clypeus patella ( Galerites patella. Lamk. n. 1 4)- -J* 2. Clypeus sinuatus. Parkins. {Galerites umbrella. Lamk. n. i5). 3. Clypeus conoideus. Agass. ( Galerites semi-globus. Lamk. n. 12). j~ 4* Clypeus scutella. Agass. ( Cassidulus scutella. Lamk. n. 1). -}■ 5- Clypeus emar ginat us. Philipps geol. Yorksliire. pl. 3. f. 18. Agass. 1. c. p. 186. JVuc/eolites cmarginata. Desmou]. Echin. p. 3ti2. Fossile de l’oolite d’Angleterre (Malton, Scarborough.) "h 6. Clypeus orbicularis. Phill. 1. c. pl. 7. f. 3. Agass. 1. c. p. 186. Nucleolitcs orbicularis. Grateloup. Mém. oursins foss. p. 78. pl. 2 . f. 2 1. Desmou!. Echin. p. 362. Fossile du terrain crayeux, Dax, Angleterre. 7. Clypeus Sowerbii. Agass. 1. c. p. 186. Nuc/eolites Sowerbii. Defr. Dict. sc. nat. t. 35, p. 21 3. Desmoul. Echin, p. 358. DISASTER. M9 Eclûnoclypeus Sowerbii. Blaiuv. Man. d’actin. p. 208. Fossile du terrain jurassique, Caen, les Vaches-Noires, Angleterre. — Larg. 1 pouce; face inférieure très concave, anus très rapproché du sommet. -]*8. Clypeus testudinarius. Agass. 1. c. C. fornicatus; ambitu ovato-pentagono; basi excavata; ambulacris li~ nearibus; ano dorsali in sulcurn excurrente ; tuberculis miliariis ap- proximatif. Nucleolites testudinarius. Mimst. , — Goldf. Petr. p. x43. pl. 43. f. i3. Grateloup. Mém. oursins foss. p. 78. Nucleolites Munsteri. Desmoul. Echin. p. 56o. Fossile du terrain crayeux, Bayreuth ? Ratisbonne, Biaritz? M. Desmoulins veut conserver le nom de Nucleolites testudinaria à l’espèce décrite par M. Bronguiart (Mém. sur les terr. du Vicen- tin. p. 83. pl. 5. f. i,5) sous le nom de Cassidulus testudinarius. M. Agassiz inscrit également dans ce genre sous le nom de Clypeus hernisphœricus, d’après Leske, une espèce qui parait être la même que l’ Ananchytes hemispluerica (Voyez plus haut p. 32û). f DISASTSR. Agassiz. Le genre Disaster de M. Agassiz fait partie de la fa* mille des Spatangues ayant le corps plus ou moins al- longé et gibbeux, la bouche garnie de mâchoires et placée vers l’extrémité antérieure, et l’anus vers l’extrémité pos- térieure. Il est caractérisé par la convergence de l’ambu- lacre impair et de ceux de la paire antérieure en un point plus ou moins éloigné du point de réunion des deux ambulacres postérieurs. Il ne comprend que des espèces fossiles de la craie et du terrain jurassique rangées par d’autres auteurs dans les genres Spalangus, Anan- chytes et Nucleolites ; ce sont toutes des Collyrites pour M. Desmoulins. 1. Disasler carihatus ( Ananchytes , Lamk, n, 6). 35o IÏISTOIRE DES RADIAIRES. 2. Disaster eïïipticus et D. excentricus. Agass. 1. c. p. i83 (Ananchytes elliptica. Lamk. n. 7). 3. Disaster hicordatus ( Ananchytes . Lamk. n. 5). 4. Disaster granulosus. Agass. 1. c. D. fornicatus, postice obliqué truncatus, ambitu obovato , basi con — vèxo-plana, ambulacris posterioribus obsoletis anterioribus linea— ribus redis, elongatis, tuberculis minimis confertis majoribus. Nucleolites granulosus. Munst. Goldf. Petr. p. i38. pl. 43. f. 4. Colly rites granulosa. Desmoul. Echin. p. 364. Fossile du terrain jurassique de Bavière, de Grasse, de Niort. 5. Disaster canaliculatus. Agass. 1. c. D. subdepressus , ambitu ovato-orbiculari , ambulacris linearibus e 'vertice duplici radiant ibus , anticis redis posticis subarcuatis, ano '■ vertici posteriori approximato intra labunam dorsalcm. Nucleolites canaliculatus . Goldf. Peffef. p. 140. pl. 4g- f. <3- Collyrites? canaliculata. Desmoul. 1. c. p. 36G. Nucleolites convexus. Catullo. Saggio di zool. foss. Pad. Fossile du terrain jurassique. Bavière. 6. Disaster capistratus. Agass. 1. c. D. convexus , postice obtusus , canali explanato, ambitu obcordato— ovato , verticibus remotis, poris ambulacrorum disjunctis crebris , ore a margine remoto, ano marginali. Spatangus capistratus. Goldf. 1. c. p. i5i. pl. 46. f. 5. Collyrites capistrata. Desmoul. 1. c. p. 366. Fossile du terrain jurassique. Bayreutb, Lorraine. M. Agassiz inscrit aussi dans ce genre trois espèces inédites , D. o va lis , D. analis et D, r in gens , dont M. Desmoulins fait autant de Collyrites. t CATOPYGUS. Agassiz. Le genre Catopygus formé parM. Agassiz aux dépens du genre JSucléolite , comprend des espèces toutes fossiles du Jura, de la craie ou des terrains tertiaires» ayant « le CATOPYGUS. 35i « disque ovale, les ambulacres convergeant uniformément « vers le sommet; l’anus à la face postérieure.)) Ces mêmes espèces se trouvent réparties par M. Desmoulins dans les trois genres Collyrite $, Pyrina (i) et Nucleolitcs ; ce sont : 1. Catopygus carinatus (JS ucleolites columbana. Lamk. n. 2). 2. Catopygus ovulum ( Nucleolites ovulum. Lamk. n. 3). 3. Catopygus semiglobus . Agass. 1. c. p. i85. C. hemisphœrico-depressus , ambitu ovato-orbiculari , basi sub- excavata , ambulacris linearibus redis , ano marginale in sulco piano a basi excurrente. Golcl. Nucleolites semiglobus. Munster. Goldf. Petr. p. 139. ph 49. f. 6. Collyrites semiglobus. Desmoul. Ecliin. p, 36S. Fossile du terrain jurassique ? Bavière. 4. Catopygus castanea . Agass. 1. c. p. i85. Nucleolites castanea. Al. Brongn. Gcol. Paris, p. 100 et 399. pl. 9. f. i4- Defr. Dict. sc. nat. t. 35. p. 214. Blainv. Man. d’actin. p. 207. Pyrina castanea. Desmoul. Echinid. p. 258. Fossile du terrain crayeux. Les Fis , les Martigues.' — Long. ï8 lig. Corps ovale , plus large en avant qu’en arrière ; ambulacres bien distincts et striés en travers ; anus plus bas que dans les autres espèces. 5. Catopygus pyriformis. Agass. 1. c. C. fornicatus, postice subcarinatus , ambitu obovato , basi plana, tuberculis cequalibus minimis, ambulacris in dorso subrectis vix (x) M. Desmoulins a formé son genre Pyrina avec la Gale- rites rotula. Al. Brongn., les Nucleolites depressa et castanea du même auteur, et quatre autres espèces inédites ou douteuses, qui sont ses Pyrina pctrocoricnsis , P. dubia, P. cassidularis , et P. echinonea. Il caractérise ainsi ce genre: « Bouche centrale « symétrique, ronde, peu ou point enfoncée; point de supports « osseux; ambulacres complets; 4 pores génitaux; anus supra- « marginal, non perpendiculairement opposé à la bouche. » 35a HISTOIRE DES RADIAIRES. distinctis in oris ambitu elliptico-convergentibus, ano submarginali lobo prominulo imminente. Goldf. Echinites amygdalceformis. Schlottli. Pelr. p. 319. Echinites pyriformis. Leske. n° 91 . p. 255. pl. 44. f. 7. pl. 5i. f. 5-0. v Echinus pyriformis. Lin. Gmel. Syst. nat. p. 32ox. Echinite. Eaujas. Mont. Saint-Pierre, p. 172. pl. 3o. f. 6 et 8. Nucleolites Bomarii. Defr. Diet. sc. nat. t. 35. p. 214. Blainv. Man. d’act. p. 207. Nucleolites pyriformis . Goldf. Petr. n° 10. p. 14 t. pl. 43. f. 7. Desmoul. Eclxin. p. 358. Fossile du terrain crayeux, Maestricht. 6. Catopygus depressus. Agass. 1. c. Nucleolites depressa. Al. Brongn, Géol. Paris, p. 400. pl. 9. f. 17, (non Goldf.) G alerites P depressus. Id. 1. c. p. 100. Pyrina depressa. Desmoul. Echia. p. 2 58. Fossile du terrain crayeux, les Fis, Genève, Angleterre. y. Catopygus subcarinatus. Agass. 1. c. p. 1 85. C. fornicatus, anlicè depressus, postice subcarinatus, ambitu subhexa- gono; basi excavato , ambulacris in dorso linearibus redis in oris ambitu clavato-convergentibus , tuberculis cequalibus, ano producto in sulcum exeurrente. Nucleolites subcarinata. Goldf. Petref. n° i3. p. 142. pl. 43. f. 19. Desmoul. Echin. p. 36o. Fossile du terrain tertiaire de Westplialie. 8. Catopygus obovatus. Agass. Foss. du terrain crétacé. (Mém. soc. Neufch.) p. i36. Fossile de la craie de Suisse, assez semblable au C. ovulum, il est beaucoup plus gros; son disque est ovale-arrondi, uniformément bombé en dessus, presque plane eu dessous, à bords très arrondis. t PYGASTER. Agassiz. Le genre Pygaster , également formé aux dépens du genre JSudcolite , est caractérisé par sa forme circulaire; OURSIN. 353 par ses ambulacres convergeant uniformément vers le sommet ; et par l’orifice de l’anus grand et situé à la face supérieure du disque. M. Agassiz y rapporte les deux es- pèces suivantes : 1. Pygaster semisulcatus. Agass. 1. c. p. i85. Clypeus semisulcatus. Phill. Géol. Yorksh. pl. 3. f. 17. Nucleolites semisulcata. Desmoul. Echin. p. 362. Fossile de l’oolite d’Angleterre (Malton, Scarborough.) 2. Pygaster depressus. Agass. 1. c. P. depresso-convexus, ambitu suborbiculari, basi subexcavata , ambu- lacris linearibus redis, divcrgentibus} tubcrculis œqualibus in dorso remoliusculis, ano magno dorsali. Nucleolites dcpressus. Munst. Goldf. Petr. n° x. p. 137. pl. 43. f. 1. (non Brongu.) Collyrites depressa. Desmoul. Echin. p. 368. Fossile de la craie, de Touraine, de Cyply, près de Mous. OURSIN. (Echinus.) Corps régulier, enflé, orbiculaire, globuleux ou ovale, hérissé ; à peau interne solide, testacée, garnie de tuber- cules imperforés , sur lesquels s articulent des épines mobiles, caduques. Cinq ambulacres complets , bordés chacun de deux bandes multipores, divergentes , et qui s’étendent, en rayonnant, du sommet jusqu’à la bouche. Bouche inférieure , centrale, armé de cinq pièces os- seuses , surcomposées postérieurement. Anus supérieur, vertical. Corpus regulare , inflation , orbiculato-globosnm àut ovale , echinatum ,* ente interna solidâ , tcstaceà , tubercu- hs imper jqratis instructd . Spinœ mobiles supra lubercula articulatœ, deciduœ. Tome III. a3 histoire des radiaiues. 354 Ambulacra quina compléta , è vertice ad os radiantia , singu/is f as dis multiporis binis et divergentibus margi- nales. Os inferum , centrale , ossiculis quinque posticc siq>ra compositis armatum. Anus superus , verlicalis. Observations. — Jusqu’à présent j’avais circonscrit le genre de Y Oursin par le caractère de l’anus vertical, et cette coupe as- surément embrassait une série d’objets convenablement rap- prochés, et très distincts des autres Echinides. Ayant cependant considéré depuis qu’un grand nombre de ces Oursins ne pou- vaient mouvoir leurs épines qu’à l’aide de leur peau externe qui vient se fixer autour de leur base, les tubercules solides qui portent ces épines n étant jamais perforés, tandis que beaucoup d’autres paraissent mouvoir leurs épines au moyen d’un cordon musculaire qui traverse les tubercules qui les soutiennent. J’ai cru devoir distinguer ces deux sortes d Echinides, et en former deux genres particuliers. Il me semble que je suis d’autant plus autorisé à établir cette distinction, que chacun de ces genres est facile à reconnaître par le seul examen des tubercules du test , et que chaque genre offre d’ailleurs plusieurs particularités propres aux objets qu’il embrasse. Les ambulâcres de nos Our- sins actuels sont en effet bien moins réguliers que ceux de nos Cidarites; et la plupart des espèces ont toutes leurs epines su- bulées, sans troncature au bout, souvent même très fines et ai- guës, ce dont je ne vois aucun exemple parmi celles des Ci- darites. La considération de l’anus vertical avait déjà été employée par Brejnius , pour distinguer, sous le nom d ’Echinometra, les Echinides qui ont l’anus ainsi disposé. Ce sont donc ces memes Echinometra que je divise d’après le caractère principal des tu- bercules qui soutiennent les épines. Les Oursins constituent, avec les Cidarites, les Echinides les plus perlectionnées. Ils offrent un corps régulier, enflé, globu- leux ou orbiculaire, quelquefois ovale, plus ou moins déprimé selon les espèces, mais rarement aplati en dessus. Leur peau interne est solide, testacée, et peut être plutôt considérée comme l’analogue de cet assemblage de pièces pierreuses qui affermit OURSIN. 355 les rayons des Astéries, qne comme une véritable peau. Cette fausse peau interne et solide semble en effet divisée comme par compartimens, et plusieurs naturalistes l’ont à tort regar- dée comme une coquille multivalve. Ce même corps testacé est chargé de tubercules nombreux , inégaux en grandeur, solides , immobiles, jamais perforés ; et sur ces tubercules des épines mobiles, grandes ou petites, toujours simples , soit lisses, soit finement granuleuses, sont articulées, et hérissent de tous côtés le corps de l’animal. Ces épines ont à leur base un rétrécisse- ment en gorge courte , surmonté d’un rebord auquel la véri- table peau paraît se fixer. Les pointes ou épines dont le corps de l’Oursin est hérissé donnent à beaucoup d’espèces l’aspect d’une châtaigne, ou du moins de l’enveloppe de ce fruit; ce qui a fait donner aux Our- sins le nom de Châtaignes cle mer . Ces pointes ou épines sont plus ou moins longues, grosses ou pointues selon les espèces. Sur le même test, il y en a quelquefois , non-seulement de tailles différentes, mais même de diverses formes. Ce n’est cependant que parmi les Oursins à test ovale qu’on observe cette particu- larité ; aussi ces espèces singulières terminent-elles le genre, et annoncent-elles le voisinage des Cidarites. Les Oursins ont une quantité prodigieuse de tentacules ou petites cornes tubuleuses, simples, terminées en suçoir, rétrac- tiles, et qu’ils font sortir et rentrer à leur gré par les pores ou petits trous qu’on observe sur leur test. Ces trous sont dispo- sés entre les piquans par rangées longitudinales, doubles ou triples, régulières ou irrégulières. Enfin ces rangées de trous vont depuis la facette de l’anus jusqu’à la bouche, en diver- geant de tous côtés comme des rayons, forment des bandelettes régulières ou irrégulières, et ces bandelettes, toujours au nombre de io et disposées par paires, constituent entre elles des com- partimens allongés qu’on a nommés amhulacres , en les compa- rant à des allées de jardin. Plusieurs naturalistes ont confondu les bandelettes elles- mêmes avec les ambulacres, tandis qu’elles n’en sont que les bordures. Ainsi, dans les Oursins et les Cidarites, il y a con- stamment io- bandelettes multipores et 5 ambulacres; mais dans les Oursins ils ne forment point d’allées régulières comme 23, 356 HISTOIRE UES RAD1AIRKS. ceux «les Cidru il.es. Ces ambulacres vont en s’élargissant, et ne se rétrécissent ensuite qu’en se rapprochant de la bouche. Les tentacules qui sortent par les trous des bandelettes ser- vent à l’aninial à reconnaître ou sonder le terrain; ils lui servent aussi à se fixer contre les corps, et peut-être à se déplacer, (i) Outre les trous qui forment les bandelettes longitudinales, on en observe cinq isolés qui bordent la facette de l’anus. Peut- être que ces cinq trous donnent passage à des tubes rétractiles qui aspirent l’eau pour l’introduire dans l’organe respiratoire intérieur; on croit néanmoins que ces trous sont les orifices des cinq ovaires. (2) Les tentacules qui sortent par les trous des bandelettes peuvent s’allonger assez pour égaler ou même surpasser la longueur des épines, lorsque cette longueur n’est pas très grande ; mais dans les Oursins qui ont de grandes épines, comme dans l’Oursin mamelonné et l’Oursin trigonaire, il n’y a que les tentacules de la partie inférieure de l’animal qui puissent servir à le fixer; car toujours les épines de sa partie inférieure sont courtes, quoique celles des côtés et quelquefois du dos puissent être très longues. C’est en partie par le moyen de leurs épines, surtout des in- férieures, que les Oursins marchent ou se déplacent dans la mer. L’animai les meut à son gré, en tous sens, sur leur articu- lation. Aussi le mouvement de ces animaux consiste-t-il à tour- ner sur eux-mêmes, en s’avançant néanmoins dans une direc- tion quelconque ; et, quoique ce moyen soit peu favorable à leur mouvement progressif, ce mouvement est encore assez prompt pour qu’il soit un peu difficile de les attraper. (1) [Entre les épines de l’Oursin se voient aussi des tentacules fins non rétractiles, mais terminés par une sorte de tenaille à 3 ou 4branches, qui lui servent également à se fixer aux plantes marines; on les a décrits comme des Polypes parasites, sous le nom de PcdicellairesA (2) On les nomme généralement aujourd'hui les pores géni- taux. OURSIN. 357 La bouche des Oursins offre, sous la forme d’une lanterne en cône renversé, un appareil très composé pour une opération utile à la digestion. Elle est en effet armée de 5 osselets denti- formes et obliques, réunis encercle à son entrée ; et ces osselets, se divisant chacun postérieurement en deux branches aplaties, forment un assemblage de io colonnes plates et osseuses qui, jointes 2 à 2, sont fortifiées par i5 autres pièces , et vont for- mer, dans l’intérieur de l’animal, la base du cône que constitue cet assemblage de pièces solides. Parle jeu de la membrane et des fibres musculaires qui envi- ronnent et enveloppent cet assemblage, les pièces dentiformes qui sont à l’entrée de la bouche s’écartent ou se rapprochent toutes ensemble au gré de l’animal, et servent à écraser les parties dures des corps dont il se nourrit. La bouche inférieure et centrale des Oursins communique immédiatement avec un intestin qui serpente dans la cavité du corps de l’animal , offre divers élargissemens comme autant d’estomacs, et va se terminer à l’anus qui est vertical et opposé à la bouche. Le pourtour de la bouche et celui de l’anus dans les Oursins, sont constitués par une peau molle susceptible de s’étendre et de se contracter , et par là de resserrer ou d’agrandir l’ouver- ture. Ainsi, dans les individus dessdèhés qui ont perdu leurs parties molles et leurs épines, on voit à la place qu’occupait la bouche une ouverture orbiculaire, avec des lobes et des fis- sures : or, cette ouverture n’est point celle de la bouche, mais celle du lieu que la bouche et ses dépendances occupaient. On observe très souvent de même une ouverture au sommet du test, qu'on ne doit encore regarder que comme le lieu où l’anus se trouvait. On voit dans l’intérieur des Oursins cinq grands lobes en massue, rouges, granifères, formant comme 5 grappes qui viennent se réunir à l’anus, et en divergent comme des rayons. Ces lobes ont une chair mollasse, et sont remplis d’une multi- tude innombrable de petits grains rouges, que l’on prend pour des œufs. Ces mêmes lobes sont des espèces d’ovaires, et ce sont ceux dont j’ai parlé ci-dessus. On sait que ces corps char- histoire des ramaires. 358 nus sont très bons à manger lorsqu’ils sont cuits , et qu’ils ont un goût approchant de celui de l’Ecrevisse, (i) Les Oursins sont communs sur les bords de la mer. Il y en a de noirs, de verdâtres, de rouges purpurins ou violets ; mais ces couleurs s’altèrent après la mort de l’animal. On prétend que ces animaux présagent la tempête ; car alors ils' s’éloignent des bords et gagnent le fond. Pendant l’orage, ils se tiennent constamment attachés sur différais corps au fond de l’eau, par le moyen de leurs tentacules. Les espèces du genre de l’Oursin sont très nombreuses , mais fort difficiles à déterminer. Je regrette d’avoir été forcé de sup- primer les notes descriptives de celles que je vais citer. ESPÈCES. Test orhiculaîre dans son pourtour . i. Oursin comestible. Echinus esculentus . Ech. hemisphærico-globosus; fascïis porosts indivisis , obsolète verru - cosis j spinis bvepilnis, Echinus esculentus. Liu^Gmel. p. 3x68. (a) Ech. esculentus subglobosus, spinis violaceis. Leske apud Klein, p. 74. tab, 38. f, 1. Encycl. pl. i32. f. x. Seba. Mus. 3. tab. 12. f. 8-9. (b) Idem} spinis albidis. (c) Idem, globoso clongatus, subviolaccus. An Knorr. Délie, tab. D. f. r. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 588. * Desmoul. Ecbin. p. 278. * Agass. Prodr, 1. c. Habite la Méditerranée], l’Océan atlantique, les côtes de l’Ile-de- France, etc. Mon cabinet. C’est plus particulièrement cette espèce que l’on mange; et quoiqu’elle soit assez commune, ses variétés rendent difficile la détermination de ses limites. (1) On les mange le plus souvent crus en Provence. OURSIN. 359 2. Oursin ventru. Echinus ventricosus. Ech. hem isp h ccrico -cl a tus, 'ventricosus , granules seriatibus scaber; fasciis porosis, scriebus, triplicibus, divisés, ad interstitia -ver ru- cosis; basi pulvinata. Cidaris miliaris. Leske apud Klein, p. n.tab. 1. f. A-B. Eneycl.pl. i3a. f. 2-3. Echinus esculentus. Rumph. Mus. tab. i3. f. B-C. * Cidaris esculenta. Leske. n° 1. p. 74. pl. 1. f. A-B. * Echinus esculentus. Lin. Gmel. p. 3 1G8. * Echinus orientalis esculentus. Seba. Mus. t. 3. pl. n. f. 4, A-B. * Echinus 'ventricosus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 588. * Blainv. Dict. se. nat. t. 87. p. 91. * Agass. Prodr. 1. c. p. 286. * Desmoul. Ecbin. p. 286. Habite l’Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Cet Oursin devient grand, large, ventru, et est plutôt pulviné qu’aplati en dessous. 3. Oursin granulaire. Echinus granularis. Ech. kemisphœrico-dcpressus , granulés creberrimis , undique scaber ; fasciis porosis, indivisis, vcrrucosis et irregularibus; basi pla- nulata. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 588. * Echinus hemisphcericus. Lin. Gmel. p. 3170. * Cidaris hemisphœriça. Leske. p. 90. pl. 2. f. E. * Echinus œquituberculatus . Blainv. Dict. se. nat. t. 87. p. 86. * Desmoul. Echin.'p. 280.* * Echinus brevispinosus . Risso. Hist. nat. Eur. mér. t. 5. p. 277. Habite les côtes occidentales de France. Mon cabinet. Celui-ci sem- ble avoisiner Y Echinus esculentus, mais il est hémisphérique, dé- primé, plus éminemment granuleux, etc. Ce n’est qu’avec doute que M. Desmoulins rapporte les synonymes cités ici, à l’espèce de Lamarck.] 4. Oursin flammulé. Echinus virgatus. E . lienusphcerico-elatus , subventricosus, assulatus, violaceo-virgatus ; arearum medio denudato; fasciis porosis, seriebus, triplicibus , di- visés. Echinus jlammcus. Gmel. p. 3178. Cidaris flammea. Leske. n° 22. p. 148. pl. 10 f. A. * Encycl. méth. pl. x4i. 1'. 3 ( Echinus hura. Expi. pl. ). * Echinus virgatus. Dcslongch. Encycl. t. 2,p. 588. 36’o HISTOIRE DES RADIAIRES. * Desmoul. Ecliin ’ p. 286. * Ecliinus inflatus (Var.) Blainv. Dict. sc. nat. t. 37. p. 91. Habite Cet Oursin nie paraît particulier; il tient de l’Oursin ventru par ses bandelettes poreuses, et de VE chinas sardicus (Our- sin enflé) par son parquetage. 5. Oursin globiforme. Echinus globif 'ormis. E, sphœroideus , assulatusy aurantius aut rubcr , tuberculis albis ocu- lahts; fasciis porosis, subquad riporis. An Echinus sphœra ? Gmel.p. 3169' * Eckinometra. Rondelet. De pisc. 1. 18. c. 32. p. S81. * Echinus marinus. Mart. Lister. Conch. Angl. p. 169. pl. 3. f. 18. * Echinus globiformis . Deslongch. Encycl. t. 2. p. 588. * Desmoul. Echin. p. 270. Habite. ... les mers d’Europe. Cette espèce, assez jolie parles cou- leurs de son test, semble tenir à l’Oursin comestible par ses rap- ports, et néanmoins en est bien distincte. 6. Oursin à bandes. Echinus fasciat us. E. hemisphœricus , subglobosus ; fasciis ambulacrorum quinqueporis indivisis ; spinis tenuibus, albis, Jasciatim dispositis. * Echinus fasciatus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 588. * Desmoul. Echinid. p. 288. * Echinus ventricosus (var.) Blainv. Dict. sc. nat. t. 37. p. 92. Habite sur les côtes de l’Ile-de-France. M. Mathieu. 7. Oursin calotte. Echinus pileolus. E. orbicularis , convexus , subtus concavus , rubro et lundi albes- cente variegatus ; fasciis s expo ris ; seriebus obliquatis; spinis brc - vibiis. Deslongch. Encycl. méth: t. 2. p. 58g. * Blaiuv. Dict. sc. nat. t. 37. p. 90. * Agassiz. 1. c. — Desmoul. 1. c. p. 284. Habite les côtes de l’Ile-de-France. M. Mathieu. 8. Oursin melon de mer. Echinus melo. E, globoso-conicus, assulatus , ex luleo et rubro variegatus et fas- ciatusy fasciis porosis, angustis, flexuosis • pororum paribus trans - verse binis. Echinometra. Gualt. Ind. tab. 107. t’. E (non B). An Kuorr. Délie, tab. D II. f. 1.2. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 589. OURSIN 36' i * Blainv. Man. d’actin. p. 226. pl. 20. f. 3. * Risso. Hist. nat. Eur. mérid. t. 5. p. 276. * Agassiz. Prodr. i.c. p. 190. * Desmoulins. Echinid. p. 268. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Cette espèce , qu’il paraît que l’on a confondue avec YEchinus sardicus, est la plus grande de toutes celles que je connaisse, et l’une des plus remarquables. 9. Oursin enflé. Echinus sardicus. E. orbicularis , ventricosus , conoideus , assulatus , lutco-purpuras— cens • fasciis porosis redis : pororum paribus transversè ternis. Cidaris sardica. Leske apud Klein, p. 146. tab. 9. f. A. B. Encvcl. n. i4x. f. 1. 2. Scill. Corp. mar. tab. i3. f. x. * Muller. Zool. Dan. Prodr. n° 2845. * Echinus inflatus. Blainv. Dict. sc. nat. t. 37. p. 91. * Echinus sardicus. Lin. Gmel. p. 3178. * Echinus sardicus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 589. * Risso. Hist. nat. Eur. mér. t. 5. p. 276. * Agassiz. Prodr. 1. c. p. 190. * Desmoul. Echinid. p. 284. Habite la Méditerranée. Cet Oursin 11e vient jamais de la taille du précédent, s’en écarte par sa forme generale , et en diffère en outre par les 10 fascies poreuses de ses ambulacres. 10. Oursin pointu. Echinus acutus. E. orbiculato—conicus , subpyramidatus , assulatus , ex albo et rubro radiatim fasciatus • vertice subacuto; areis bi/ariarn verrucosis . * Deslongch. Encycl. t. 2. p. 589. * Blainv. Man. d’actin. p. 227. * Desmoul. Echin. p. 270. Habite. . . Cet Oursin me paraît très distinct de YEchinus melo et de YEchinus sardicus. 11. Oursin pentagone. Echinus pentagonus. E. globoso-depressus , pentagonus , aurantio-fulvus ■ fasciis porosis, seriebus, triplicibus , divisis , ad interstitia verrucosis; spinis exiguis albidis. * Cidaris angulosa. Leske. u° 4. p. 92. pl. 2. f. F. * Echinus an gulosus. var. a. Lin. Gmel. p. 3170. * Encycl. méth. p. i33. f. 7. lEchinus obtusangulus. Expl.pl.) * Echinus pentagonus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 539. 362 HISTOIRE DES RAMAIRES. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 37. p. 93. * Agassiz. Prodr. I. c. p. 190. * Desmoul. Ecliinid. p, 288. Habite * l’Océau indien, île Bourbon. — Belle et singulière espèce qui semble tenir aux précédentes par les rapports de sa forme. 12. Oursin obtusangle. Echinus obtusangulus. E. hemisphœricus , subpentagonus , subths concavus; ambulacrorum fascïis trifariam porosis; areis supemè nudiusculis. Cidaris angulosa. Leske ap. Klein, p. 92. tab. 2. f. F i3. Encycl. pl. i33. f. 7. 2. var. testa, pentagond, depressiore . Mus. n° 3. var. min o r, testa orbiculari, multiradiatd. * Echinus obtusangulus. Deslongcb, Eue. t. a. p. 589. * Echinus polyzonalis (var.) Blainv. Dict. sc. nat. t. 37. p. 84. * Desmoul. Ecliinid. p. 276. Habite l’Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Les variétés 2 et 3 furent rapportées par MM. Pérou et Lesueur. * M. de Blainville regarde cette espèce comme une simple variété de la suivante. 13. Oursin polyzonal. Echinus polyzonalis. E. hemisphœrico-depressus , subpentagonus , viridulus ; zonis albi- dis, transversis } radios porosos et albidos decussantibus ; pagina inferiore concavd. Echinometra . . . Gualt. Ind. tab. 107. f. M. D’Argenv. pl. 2 5. f. H. * Echinus (rubello-roseus). Seba. Mus. t. 3. pl. xi. f. 6. * Cidaris esculenta. var. n° 2. Leske. p. 81. * Ecfânus esculentus. var. b. Lin. Gmel. p. 3169. * Echinus polyzonalis. Deslongch. Enc. t. 2. p. 589. * Desmoul. Echinid. p. 276. Habite l’Océan indien. Espèce remarquable par sa forme et ses zones blanches sur un fond d’un vert jaunâtre. i4« Oursin maculé. Echinus maculatus. E. hemisphœricus, albidus ; maculis luteo-viridulis in zonas trans- versas dispositis ; fasciis porosis , subverrucosis. * Deslongch. Encycl. métli. t. 2. p. 590. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 37. p. 87. * Desmoul. Ecbin. p. 280. OURSIN. 363 * Echinus esculentus. var. c. Lia. Grnel. p. 3169; * Seba. Mus. t. 3. pl. 11, f. 7. * Cidaris esculenta. var. n° 3. Leske. p. 81. Habite. . . . l’Océan indien? Cette espèce tient évidemment de très près à î’Oursin polyzonal. 15. Oursin variolaire. Echinus * variolaris . E. globoso-depressus, fusco-virens, subtils allidd-rubellus; areis ma- joribus, verrucis , latis, bifariam ornatis. * Echinus chinensis e viridi flavus. t. 3. pl. il . f. 10. * Cidaris diadema (Yar. 1.) Leske. n° 6. p. io4- * Echinus Z!rtr/o/«rà." Deslongch. Encycl. t. 3. p. 5go. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 37. p. 90. * Agass. Prodr. echin. 1. c. p. 190. * Desmoul. Echin. p. 284. Habite les mers australes. Pcron et Lesueur. 16. Oursin perlé. Echinus margaritaceus. E. hem isp h œrico-dep ressus, assulatus , ruber, verrucis albis cleganter ornatus; arearum majorum verrucis transversim fasciatis. * Deslongch. Encycl. mélh. t.2.p. 589. * Blainv. Man. d’actin. p. 227; * Desmoul. Ecliin. p. 270. * Echinus violaceus. Seba. Thés. t.3. pl. xi. f. 8. Habite. ... les mers australes? La figure de Y Echinus toreumaticus (Klein et Leske. tab. 10. f. D-E.) rend assez bien notre espèce; mais la description ne lui convient pas. iy. Oursin sculpté. Echinus sculptus . E. orbiculatus, conicus, cinercus;fasciis tessulisque impresso-sculptis; verrucis basi crenatis , circulo granuloso cinctis. Echinus toreumaticus. Gmel, p. 3iSo. * Encycl. méth. pl. 142. ( Echinus serialis et E. elegans. Expi.) * Echinus sculptus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 590. * Cidaris toreumatica. Klein, Leske. p. i55. pl, 10. f. D-E? * Echinus toreumaticus. Desmoul. Echin. p. 274. Habile l’Océan indien? Gomme cet Oursin est plutôt conoïdc cpi’hc- misphérique, je doute que ce soit Y Echinus toreumaticus, 18. Oursin piqueté. Echinus punctulatus. E, orbiculariSj convexo-conoideus, assulatus t pmpurascens; assulis punctulatis ; fasciis pororum colorât is , midis, biporis ; verrucis dorsalibus veruaucis . 364 HISTOIRE DES RADIAIRES. Echinus nodijormis. Seba. Mus. 3. tab. io. f. xo. a-b. .//«Rumph. Mus. tab. 14. f. A. * Echinus punctulatus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 5go. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 37. p. y5. * Arbacia punctulata, Gray. Zool. soc. Lond. i835. * Agass. Prodr. 1. c. p. 190. * Echinocidaris punctulata. Desmoul. Echin. p. 3o6. Habite l’Océan des Grandes-Indes. Espèce jolie et fort remarquable, à laquelle il faut peut-être rapporter la variété du Cidaris pustu- losa de Leske, tab. xx, f. D. Son test est petit, orbiculaire, un peu conoïde, d’un cendré rougeâtre, à 5 paires de bandelettes bipo- reuses, étroites et purpurines, et à aires interstitiales, parquetées, finement piquetées, ayant de chaque côté une seule rangée de tu- bercules. Vers la base de ces aires, les tubercules forment 4 et à la fin 6 rangées. Larg. 3 centimètres. ig. Oursin œuf. Echinus ovum. E. elatus, oviformis, fragilissimus , lutco-viridulus; assulis obsoletis ; iuberculis rariusculis , minimis, punctformibus. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. 590, * Desmoul. Echin. p. 274. Habite. . . les mers de la Nouvelle-Hollande P, Pérou et Lesueur. 20. Oursin pâle. Echinus pallidus . E. globoso-depressus, cinereus, decem-radiatus ; fasciis porosis s ex- po ris pallidè fulvis ; areis elongatissime verrucosis : ■verrucis mi- nimis. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. 591. * Desmoul. Echin. p. 274. Habite... Larg., 34 millimètres; hauteur, 23. 21. Oursin subanguleux. Echinus subangulosus. E. hemisphœrico-depressus } subangulosus, viridulus; Jasciis porosis f indivisis} subverrucosis : pororum paribus alterné porrectis. Cidaris angulosa,'varietas minor. Leske apud Klein, p. 94. tab. 3. f. A-B. Encycl. pl. i33. f. 5-6. Knorr. Délie, tab. D. f. 4-5. Echinus indicus. Seba. Mus. 3. t. 10. f. 20. * Echinus pentagonus minor. Van Phelsum. p. 29. u 28. * Echinus angulosus. Var . b. Lin. Gmel. p. 3 1 7 x. * Echinometra, Gualt. pl. 108. f. A. OURSIN. 365 * Echinus subangulosus. Desion gel] . Encycl. t. 2. p. 591. * Blainv. Man. d’actin. p. 227. * Desmoul. Echin. p. 270. Habite. . . les mers des Indes orientales? Mon cabinet. 22. Oursin panaché. Echinus variegcitus . E. orbicularis hemisphœrico-globosus , assulatus ex 'viridi et albo 'va- rie g a tus; pororum paribus ad latera fasciarurn alterné porrcctis • spinis 'viridibus. Cidaris •variegata. Leske apud Klein. p. 149. tab. 10. f. B-C. Encycl. pl. 141. f. 4f5. Knorr. Délie, tab. D 1 1. f. 3. * Echinus cœrulescens, jlavo radiatus. Seba. Mus. t. 3. pl. 10. f. i3. * Echinus xariegatus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 591. * Agass. Prodr. écbin.l. c.jp. 190. * Desmoul. Echin. p. 276. 2. Idem 'valdè deptessus; areis majoribus et minoribus linea flexuosa divisis ( Echinus Blainvillii. Desmoul.). Echinometra compressa. Gualt. Ind. tab. 107. f. F. * Echinus 'variegatus. Lin. Gmel. p. 3x79. * Echinus excavatus. Blainv. Man. d’actin. p. 227.' Habite les côtes de Saint-Domingue. Mon cabinet. [ M. Desmoulins, d’après M. de Blainville, fait une espèce 'distincte de la variété 2 de Lamarck; mais il change le nom spécifique excavatus qui appartenait déjà à une espèce fossile.] 23. Oursin bleuâtre. Echinus subcœruleus. E. orbicularis , globoso depressus , assulatus , subcœruleus; fasciis porosis dénis albis : pororum seriebus subtriplicibus. * Cidaris esculenta. var. n° 4* Leske. p. 82. * Echinus esculentus. var. d. Lin. Gmel. p. 3169. * Echinus subcœruleus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. 39 r. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 37. p. 92. * Desmoul. Ecliinid. p. 288. Habite * les côtes occidentales d’Afrique, les mers australes? Péron et Lesueur. Jolie espèce rapprochée de la précédente par ses rap- ports , mais qui en est bien distinguée par ses ambulacres et ses couleurs. 24» Oursin pustuleux. Echinus pustulosus . E. hemisphœricus, assulatus , albido-rubellus ; ambulacris angustis ; 366 HISTOIRE DES RADIAIRES. verrucarum seriebus transversis versus margtnem numéro incres- céntibus. Cldaris pustulosa. Leske apud Klein, p, x5o. lab. XI. i’. D. * Echinus pustulosus. Lin. Gmel. p. 3179. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. 591. * * Blainv. Dict. sc. uat. t. 37. p. 75. * Echinocidaris pustulosa. Desmoul. Echin. p. 3o4. (1) * Arbacia pustulosa. Gi'ay.Zool. soc. Lond. i835. * Agassiz. Prodr. 1. c. p. 190. Habite les côtes du Pérou. Les ligures A. B. C. de la planche XI de Klein , appartiennent probablement aussi à l’espèce dont il s’agit ici; mais celle que je cite rend mieux l’individu que j’ai sous les yeux. 25. Oursin négligé. Echinus neg/cctus. E. hemisphœrico-depressus , albidus vel flaveolus ; fasciis porosis, JlexuosiSj biporis , verrucosis ; spinis albidis striatis. An Cidaris hemispkœrica. Leske apud Klein, p. 90. tab. 2.f. E. Encycl. pl. i33. f. 3. a. b. Klein et Leske. tab. 38. f. 2. a 2. a 3. 2. Var. testa Jlavo fulvâ. * * Echinus neglectus. Deslongch. Encycl. t. 2. p. ôqi. * Echinus lividus. Blainv. Dict, sc. uat. t. 37. p. 88. (2) * Desmoul. Echinid. p, 282. Habite l’Océan d’Europe , la Manche, près de Saiut-Brieux. Mon (1) Le genre Echinocidaris de M. Desmoulins est regardé par cet auteur lui-même comme synonyme du genre Àrbacie , quoiqu’il ne contienne qu’une partie des mêmes espèces; il dif- fère des Oursins par 0 sa bouche énorme, pentagonale, à côtés régulièrement et obtusément sinueux, à angles non fissurés, et « par la largeur de ses aires ambulacraires qui est au moins triple « de celle des autres aires. « Avec les Echinus pustulosus et punctulatus de Lamarck, qui sont en effet des Arbacia de M. Agassiz, M. Desmoulins comprend seulement 1 es Echinus locu- latus, E. stcllatus , E. cequituberculatus et E. Dufresnii de M. de Blainville. (Dict. sc. nat. t. 37, p. 75-76.) (2) M. de Blainville , et après lui M. Desmoulins ont réuni celte espèce à l’Oursin livide n° 28. OURSIN, OÜ7 cabinet. Cette espèce avoisine l’Oursin miliaire , et néanmoins en est distincte. 26. Oursin miliaire. Echinas miliaris', E. parvulus , hemisphœrico-depressus , assulatus , albo-rubroque fas- ciatus; fasciis porosis , flexuosis } verrucosis ; spinis albido-ru— bellis. Cidaris miliaris saxatilis. Leste apud Klein, p. 82. tab. 2. f. A. B. C. D. et tab. 38. f. 2. 3. Encycl. tab. i33. f. 1.2. a. b. Seba. Mus. 3. t- ro. f. 1-4. * Echinus saxatilis.' Muller. Zool. dan. Prod. p. 235. * Echinus saxatilis, depressus et globosus. Van Phelsum. p. 28. 29. * Echinometra. Gualt. pl. 107. f. G. H. I. L. N. * Echinus miliaris. Lin. Gniel. p. 3169. * Deslongcb. Encycl. t. 2. p. 592. * Agassiz. Prodr. echin. 1. c. p. 190. * Desuioul. Echiuid. p. 270. Habite l’Océan d’Europe. Mon cabinet. 27. Oursin rotulaire. Echinus rotularis. E. parvulus , hemisphœrico-depressus ; fasciis porosis, redis , bi- poris ; tuberculis arearum majorum irregularibus transversè elon- gatis . Echinus rotularis. Lang. Lap. f. tab. 35. * Echinites toreumaticus. Leske. n° 28. p. i56. pl. 44. f. 2. * Echinus sulcatus, Goldf. Petref. p. 126. pl. 4o. f. 18. * Echinus rotularis. Deslongcb. Eue. t. 2. p. 592. * Defr. Dict. se. nat. t. 37. p. xor. * Desmoul. Echinid. p. 294. * drbacia sulcata. Agassiz. Prodr. 1. c. p. 23. Habite. . . * Fossile du terrain jurassique des environs de Ven- dôme, de Tout, Bayreutli, Weslpkalie. 28. Oursin livide. Echinus lividus. E. hemisphœrico-depressus; fasciis porosis, flexuosis, sulverrucosis; spinis acicularibus, longiusculis, striatis livido-fulvis, * Echinus miliaris. Var. b. Basleri et Echinus saxatilis. Lin. Gniel. p. 3x90 et p 3171. * Cidaris saxatilis. Var. 2. Basteri. Leske. p. 87-89. pl. 49* * Echinus lividus. Deslongcb. Encycl. t. 2, p. £92. * Agass. Prodr. 1. c. p. 190. 368 HISTOIRB DES RADIAIRES. * Echinus saxatilis. Tiedemann. Anatom. * Baster. Opusc. snbsec. t. 3. p. 1 1 1. pl. 1 i. f. i-8. * Carduus marinusJVan Phelsurn.p. 18. n° 16. * Echinus lividus et E. neglcctus. Blainv. Dict. sc. liât. * 37. p. 88. * Desmoul. Echin. p. 282. Habite l’Océan et la Méditerranée, près de Marseille. (Lalande). — Cette espèce est fort commune, ne devient jamais aussi grande que l’Oursin comestible, et a des épines plus longues et aciculées. Son test est orbiculaire. 29. Oursin tubercule. Echinus tuberculatus. E. semi-globosus, basi planus; fasciis porosis , merrucosis, subsexpo- ris; arc arum lineâ media, impressd, flexuosâ; tubcrculis mamil- latis. * Deslongch. Encycl. t. 1. p. 592. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 37. p. 90. * Desmoul. Echin. p. 284. * Habite les mers australes. Péron et Lesueur. Mon cabinet. 30. Oursin bigranulaire. Echinus higranularis . E. hemisphœrico-depressus; fasciis porosis, subnudis , quadriporis; tuberculorum majorum seriebus undiquè binis. * Deslongch. Encycl. méth. t. 2. p. 592. * Desmoul. Echin. p. 290, Habite. . . Fossile. . . Mon cabinet. 31. Oursin sablé. Echinus arenatus. E, liemisphœricus; fasciis porosis, subquadriporis ; tuberculis majori- bus, pcrparvis : aliis arenulatis. * Deslongch. Encycl. t, 2. p. 5g2. * Desmoul. Echin. p. 292. Habite... Fossile... Mon cabinet. Le test est hémisphérique, un peu pentagone. Largeur, 3 centimètres. [2] Test ovale ou elliptique, Echinomctra'). (1) 32. Oursin forte-épine. Echinus lucunter. L. E. hemisphærico—ovatus; basi pulvinatus; verrucarum majorum ad areas seriebus duplicatis; spinis conico-subulatis. (1) Cotte seconde section «les Oursins do I.amarck répond au OURSIN . 369 Cidaris lucunter. Leske apud Klein, p. 109. tab. 4- f. c-e-d.f. Encycl. pl. i34. f. 3-4-7. Seba.Mus. 3. tab. 10. f. 16-18. et tab. xi. f. 11. Breyn. Ecbin. tab. 1. f. 6. An Sloan. Jam. 2. t. 244. f. 1. Klein et Leske. tab. 3o. f. A-B. a. Var, spinis albido-aûridulis . * Echinometra. Gualt. pl. 107. f. C. * Echinus lucunter. Yar. a. b. Lin. Gmel. p. 3 176. * Deslongch. Encycl. t. 2. p. 592. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 37. p. 95. * Echinometra lucunter. Gray. Soc. zool. Lond. * Blainv. Man. d’actin. p. 225. (1) * Agass. Prodr. 1. c. p. 189. * Desmoul. Ecbin. p. 260. Habite les mers de l’Inde, les côtes de l’Ile-de-France. Mon ca- binet. 33. Oursin artichaut. Echinus atratus. E. hemisphœrico-ovalis , depressus , violaceo-niger; spinis dorsa/ibus imbricatis , brevissimis , obtusissimis; ad periphœriam subspatu- latis. Echinus atratus. Lin. Gmel. p. 3177. genre Echinometra de MM. Gray, de Blainville, Agassiz et Des- moulins, qui ne différé véritablement des Oursins proprement dits que par la forme du test, ovale et un peu arquée en des- sous, et parles piquansgénéralement de forme singulière. M. Agas- siz n’y admet, d’après M. de Blainville, que des espèces vivantes. En outre des espèces de Lamarck, et des quatre espèces précé- demment confondues avec l’ E. lucunter ; ce sont les E. Lcsche- nnultii, E. Maugei, E. Quoyiï, E. pedifera , et E. carinata. M. Desmoulins en compte encore plusieurs autres, la plupart inédites, et inscrit les E. lucunter , E. atrata , et E. mamillata , comme se trouvant aussi à l’état fossile. (1) Suivent M. de Blainville, dont l’opinion est adoptée par MM. Agassiz et Desmoulins, ou a confondu avec X Echinus lucun ter plusieurs espèces qui doivent être distinguées sous les noms de Echinometra Mathœi, E. actijera , E. oblonga, et E. lobata. Tome III. 24 HISTOIRE DES RADIAIRES. Cidaris violàcea. Leske>apud Klein, p. 117. tab. 47. f. i-a. Encycl. pl. 140. f. x-4* Cidaris feitestrata. Klein et Leske. p. x 17. tab. 4- f.' A-B. D’Argenv. tab. 2 5. f. G. * Echinus nigcr. Rumpb. p. 3t. n0 3. * Echinus atratus. Deslongcb. Encycl. t. 2. p. 592. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 37. p; 96. * Echinometra atra. Blainv. Man. d’actiû. p. 225. pl. 20. f. x. * Agass. Prodr. 1. c. p. 189. * Desmoul. Echin. p. 262. * Ech. {Colobo cent ro lus') Leskii. Brandt. Prodi*. Habite l’Océan indien. Mon cabinet. 34* Oursin mamelonné. Echinus mamillatus. E. hemisphœrico-ovalis; fasciis porosis , flexuosis; areis verrucoso* mamillatis; spinis peripliæriœ oblongis} crassis) subclavatis , apice subtrigonis . Echinometra. . . Rumph. Mus. t. i3. f. 1-2. Cidaris mamillato. Leske apud Klein, p. 121. tab. 6. tab. 34,' (Spince) et tab. 39. f. 1. Encycl. pl. 1 38. Echinometra orientais. Seba. Mus. 3. tab, i3. f. 1-2. * Echinus mamillatus. (Var. a. b. c.) Lin. Ginel. p. if] 5. * Deslongcb. Encycl. t. 2. p. 5 9 3. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 37. p. 97. * Echinometra ovalis. Guall. pl. 108. f. B. * Breyn. Eclxin. p. 56. pl. 1. f. 5. * Echinometra rubra. Van Plielsuin. p. 3o. n° 7-8. * Echinometra mamillata. Blainv, Man. d’actin. p. 225. * Agass. Prodr. 1. c. p. 189. * Desmoul, Echin. p. 264. * Ech. (Heterocentrotus) mamillatus. Brandt. Prodr. Habite l'Océan des Indes orientales, la nier Rouge, etc. Mon cabi- net. Très belle espèce remarquable par ses baguettes digitiformes, et par les gros tubercules de son test. 35. Oursin trigonaire. Echinus trigonarius. E. hemisphœrico-ovalis; fasciis porosis , flexuosis ; tuberculis mamil- lalisj spinis longis, trigonis, sensim attenuatis, obtusis. Cidaris mamillata. Var. 4. Leske apud Klein, p. 124. Seba. Mus. 3. tab. i3. f. 4. Argeuv. pl. 25. f. A. OURSIN. 37* Encycl. pl. 13g. fi z.mala. * Ecliinometra. Gualter. pl. 108. f. 6. * Van Phelsum. p. 3o. n0 ia. *' Echinus mamillatus. Var. e. Lin. GmeL p. 3176. * Echinus trigonarius. Deslongch. t. 2. p. 593. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 37. p. 98. * Ecliinometra trigonaria. Blainv. Man. d’actin. p. 22S. * Desmoul. Echin. p. 266. * Agass. Prodr. 1. c. p. 189. * Eek. ( Heterocentrotus ) trigonarius. Brandt. Prodr. a. Idem? major; spinis pluribus longissimis, supernè attenuato-subu- latis (M. Desmoulius rapporte avec doute cette variété à son * Ecliinometra pugionifera .) Habite la mer du sud, la Méditerranée? Mon cabinet. Quelque rap- port qu’ait cet Oursin avec le précédent, il en est constamment et facilement distinct. -J- 36. Oursin excavé. Echinus excavatus. Leske. Klein, p. p. 95. tab. 44* ^ 34. E. hemisphœrico-depressus , subpentagonus, areis alutaceis, omnibus bifariam vcrrucosis. Goldf. Petr. p. 124. pl. 4°- f. 12. Linn.Gmel. Syst. nat. p. 3x71. Echinus Brongniarti. Def. Dict. sc. nat. t. 37. p. 102. Fossile du terrain jurassique, Regensbourg, Souabe. -J- 37. Oursin rayé. Echinus lineatus. Goldf. Petref. p.124. pl. 40. f. 11. E. hemisphœrico—depressus, subassulatus, verrucis mamillaribus, arearum minorum b if ar iis majorum quadrifariis versus basim du- plicatis, circulo granulorum cinctis. Echinas lineatus. Agass. Prodr. 1. c. Desmoul. F.chin. p. 292. Fossile du terrain jurassique, Ardennes, Bavière. Suisse. -f 38. Oursin radié. Echinus radiatus. Hœningh. Goldfuss Petref. p. 124. pl. 4°« f- i3. E. hemispliœricus,assulatus, granulosus, areis omnibus bifariam vcr- rucosis, ambulacris redis. * Arbacia radiata. Agass. Prodr. 1. c. Fossile de la craie, Périgord, Cassis (Provence), Westphalie. 24. HISTOIRE DES RADIAÎRËS. -J* 3cj. Oursin nain. Echinus pusillus. Münst. Goldf. Petref. p. 125. pl. 4°. f. i4- £. hcmisphœricus, alulaceus, arcis omnibus b fartant verrucosis , am~ bulacris subflexuosis . Grateîoup. Oursins foss. p. 83. Arbacia pusilla. Agass. Proilr. l.C. p. 190. Fossile du terrain tertiaire, Bordeaux, Dax, Westphalie. •f 4°. Oursin chagriné. Echinus alutaceus. Goldf. Petref. p. 1 iu. pl. 40. f. i5. E. hcmisphœricus, granulosus, granulis serialis quincuncialibus ma~ joribus minoribusque a/ternis, ambulacris redis. Arbacia alutacea. Agass. Prodr. 1. c. Fossile de la craie de Westphalie. — M. Grateîoup indique aussi cette espèce comme se trouvant dans le terrain tertiaire, à Dax. 41. Oursin granuleux. Echinus granulosus. Münst. Goldf. Petref. p. 125. tab. 49* f» 5. E. hcmisphœricus, granulosus, ambitu orbiculari , areis majoribus li- nea impressa divisis, granulis œqualibus transverslm serialis. Arbacia granulosa. Agass. Prodr. 1. c.. — Fossiles du terrain crétacé de Neulchâlel, 1. c. p. 142. Echinus granulosus. Grateîoup. Oursins foss. p. 82. Fossile de la craie, Dax, Bavière, Suisse. •j* 4 2 . Oursin noduieux. Echinus nodulosus. Münst. Goldf. Petref. p. 12S pl. 4«* f- 16. a. b. E. hcmisphœricus, nodulosus, ambitu subpentagono; areis majoribus linea impressa divisis, nodulis œqualibus serialis, baseos crassio - ribus. Arbacia nodulosa. Agass. Prodr. 1. c. Fossile du terrain jurassique, Bayreuth, Stolberg. *f43 .Oursin hiéroglyphique. Echinus hieroglyphicus. Goldf. 1. c. p. 126. pl. 40. f. 17. E. hcmisphœrico-depressus, areis minoribus bifariam verrucosis, ma- joribus in dorso analyplicis in margine et basi mamiUiferis. Bronn. Letliæa. p. 279. tab. 17. f. 4. Bourguet. Petr. pl. 5i.f. 377. Knorr. Petr. pl. E. II. f. 3. Arbacia hieroglyphica. Agass. Prodr. échin. 1. c. OURSIN. 3;3 Echinus hier oglyphi eus. Desmoul. Echin. p. i gi9 Fossile du terrain jurassique, Lorraine, Champagne, Bavière. -j- 44* Oursin de Miller. Echinus Milleri. Defr, E. hemisphœrico—depressus, verrucis arearum bifariis granulis inam bitu confertis, areis majoribus tuberculorum seriebus biais margi • nalibus abbreviatis . Cidarites granulosus. Gold.Petref. p. 123. pl. 4°. f. 7. Echinus Milleri. Grateloup. Oursins foss. p. 8î. Desmoul. Echin. p. 294, Diadema granulosum et Echinus Milleri. Agass. Prodr. I. c. Fossile de la craie, Dax, Monlolieu, Normandie, Saintonge, Péri- gord, Maeslricht, Suisse, Westphalie, Oxford. [ M. Desmoulins rapporte comme synonyme de cette espèce : i°le Cidaris rupestris . Yar. Leske, n. 11, p. ia5; 20 comme établie d’après un noyau spathique, le Cidaris asterizans. Klein. — Leske, n. 20, p. 1 4 1 , pl. 8, f. E. — Echinus asterizans. Linn. Gmel. p. 3 1 78. — Cidarites stel- lulifera. Entycl. méth., pl. i4o (Expi. pl.) — Agassiz. Prodr. 1. c.; 30 comme établi d’après un noyau silicieux , le Cidaris corollaris. Klein. — Leske, n. 20, p. 14 1, pl. 8, f. D-E. — Echinus coronalis. Var. d. Lin. Gmel., p. 3 178; 4° enfin d après des individus plus jeunes, les Discoides subuculus. Var. d. et Cidaris variolata. Sp. 2 de Klein, et l’ Echinites ocarius. Leske, n. 7, p. io5.] -j-4^* Oursin cerclé. Echinus circinatus. Lin. Gmel. p.3i74> E, hemisphcerico-depressus, verrucis in areis elecalis ambulacrorum biseriatis, arearum majorum tjuadrise/iqlis, horum arnbitu granulis confertis cincto. Goldf. p. 123. pl. 40. f. 9. ( Cidarites variolaris ). Echinus luberculatus. Defr. Dict. sc. nat. t. 37. p. ioj. Cidarites circinatus. Leske. n° 1 7. p. 1 19. pl. 45. f. i0. Echinus circinatus. Desmoul. Echin. p. 398. Fossile de la craie, Périgord, Saiulouge, Martigues, Westphalie, Oxfordshire, Russie. -j- 4^* Oursin de Buch. Echinus Buchii. Steininger. Mém. soc. géol. France, t. i. p. 349. pl. 21. f. 2. E, hemisphcericus; ambulacris elevatis; areis majoribus, linea im - HISTOIRE DES RADIAIRES. 374 pressa y a ■vertice ad os radianti, medio divisis; tuberailis omnibus parvis œquafibus. Fossile du terrain tertiaire? Eifel. — Larg., 5 ligues et demie. -J- 47. Oursin collier. Echinus monilis. Defr. Dict. sc. nat. t. 37. p. 100. Fossile des faluns de Touraine, Doué, Yedennes, Sicile. [M. Desmoulins ajoute au genre Oursin plusieurs es- pèces inédites des terrains tertiaires de la Gironde, et d’a- près Faujas (pl. 3o. f. g — - 11) trois espèces de la craie de Maestricht. Il cite aussi les deux espèces E. jenestratus et E . Droe- bachiensisy d’après Gmelin , et enfin, d’après MM. De- france, Philips et autres, quelques espèces admises aussi par M. Agassiz. Nous indiquons plus loin celles qui font partie du genre Salenia. — M. Dujardin (Mém. soc. géol. t. 2. p. 220.) a décrit sous le nom d Echinus turonensis une espèce bien distincte, de la craie de Touraine. — M.Brandt, dans son Prodrome des animaux, observés par Mertens (Acad. Pétersb. i835), a indiqué trois nou- velles espèces qu’il rapporte à autant de sous-genres éta- blis par lui-inême dans le genre Oursin, auquel il réunit les Echinomètres , savoir : i° un genre Strongylocentrotus , caractérisé par ses piquans subitlés, qui ne diffèrent entre eux que par la grandeur. •j" 4^- Echinus chlorocentrotus. Supposé provenir del’île Sitcha , large de 12 à 18 lignes, subglobuleux, déprimé, vert ou violacé, avec des épines courtes, vertes, dont la longueur varie d’une demi-ligne a 4 lignes. 20 Un sous-genre Heterocentrotus , qui a le corps trans- verse j les piquans entourant l’anus triangulaires, tron- OURSIN. 3;5 gués au sommet pour la plupart, les autres cVune forme différente, savoir : les latéraux plus grands, égalant en longueur le diamètre du corps; ceux qui entourent la bouche également grands, oblongs spatulés; enfin, des piquans très petits, souvent tronqués, entourent la hase des grands. ■+ 49- Echinus carinatus. Brandt. — Lesson. — Blainville. Dict. sc. nat. t. 3y. — Echiriometra carinata. Blainv. Man. d’actinol. Habite les côtes des îles Caroliues. f 5o. Echinus Poste/sii. Des îles Bonin. Espèce établie seulement d’après un dessin. M. Brandt rapporte à ce même sous-genre les Echinus trigonaMus et E. mdmillatus Lamk. 3° Un sous-genre Colobocentrotus , ayant les piquans de la région anale et des cotés du corps égaux, courts, amincis à la base, renflés, élargis au sommet, tronqués, anguleux et serrés, et les piquans du bord latéral oblongs ou spatulés, aplatis , presque deux fois plus longs que les autres, et portés par des tubercules plus grands. •f 5i. Echinus Mertens ii. Des îles Bonin. M. Brandt rapporte également à ce sous-genre les Echi- nus Leskii ( E. atratus Lamk.) — Echinus Quoji [Echi- nometra Quoj i Blainville. Man. d’act. ) — Echinus pedi/er [Echiriometra, pedt fera. Blain. Man. d’act.) F. D. CIDARITE. (Cidarites.) ’Cdrps régulier, sphéroïde ou orbiculaire-déprutié , très hérissé ; à peau interne solide, testacée ou crustacée, garnie de tubercules perforés au sommet, sur lesquels HISTOIRE DES RADIAIRES. 37 6 s’articulent des épines mobiles, caduques , dont les plus grandes sont bacillilormes. Cinq ambulacres complets, qui s’étendent en rayon- nant du sommet jusqu’à la bouche, et bordés chacun de deux bandes muhipores, presque parallèles. Bouche inférieure, centrale armée de cinq pièces os- seuse , surcomposées postérieurement. Anus supérieur vertical. Corpus regulare , sphœroideum cuit orbiculato depressum , echinat iss imum ; cute interna solidâ , testaceâ 7 >el crusta- ced , tuberculis apice foratis instructà. Spiiue mobiles , de- cicluce , supra tubercula articulatœ : majoribus baccilijor- mibus. Ambulacra quina , compléta , è vert (ce ad os radiantia : singulis fasciis multiporis binis subparaUelis marginan- tibus. Os inferum , centrale , ossiculis quinque postice supra compositis armatum. Anus superus verticalis. Observations, — Sans doute les Cidarites sont très voisines des Oursins par leurs rapports. Comme eux, elles ont l’anus vertical cinq ambulacres complets et dix bandelettes multi- pores qui, deux à deux, bordent chaque ambulacre. Ces Echi- nides néanmoins sont très distinctes des Oursins, non-seulement par leur aspect particulier , les caractères de leurs ambulacres et de leurs épines; mais en outre par une particularité très re- marquable de leur organisation. Ici, en effet, la nature emploie un moyen particulier et nou- veau pour mouvoir les épines, souvent fort longues, dont ces animaux sont hérissés. Elle a percé de part en part le test et les gros tubercules solides dont il est chargé, ce qu’elle n’a fait nulle part dans les autres Echinides; et, au moyen d’un cor- donnet musculaire qui traverse le test et le tubercule qui y cor- respond, elle exécute, avec ou sans l’aide de la peau, les raou- vemens dont ces épines doivent jouir. Ainsi les tubercules du test des Cidarites, surtout les princi- CIDARITE. 3;7 paux, étant constammment perforés, ce que l’inspection de leur sommet montre facilement, offrent une distinction tranchée qui les sépare des Oursins et de toutes les autres Echinides. Les Cidarites d’ailleurs se font toutes remarquer par leurs ambulacres plus étroits que ceux des Oursins, plus réguliers, plus semblables à des allées de jardin ; les bandelettes poreuses qui les bordent étant plus rapprochées et moins divergentes. Elles se font aussi remarquer par plusieurs sortes d’épines: les unes grandes, soit bacillaires, tronquées au bout, soit en massue ou digitiformes; les autres fort petites, fort nombreuses, d’une forme différente de celle des bacillaires, et qui recouvrent les ambulacres, ou qui souvent entourent la base des grandes épines, leur formant une collerette courte et vaginiforme. Enfin, auçune Cidarite connue n’a toutes ses épines aciculaires, comme on le voit dans la plupart des Oursins et dans toutes les autres Echinides. On distingue parmi les Cidarites deux groupes particuliers, qui semblent deux familles assez remarquables. Le premier em- brasse les vrais Turbans ; dans le second sont renfermés les Dia- dèmes. Les uns et les autres ont les tubercules du test perforés, et néanmoins fournissent dans le genre deux sections bien dis- tinctes. J’en vais citer les espèces qui me sont connues, et ailleurs j’en donnerai la description. [Le caractère de la perforation des tubercules du test des Ci- darites, quoique assez général, n’a point l’importance que lui donne Lamarck, et surtout il n’a point la signification que notre auteur lui attribue. En effet, bien loin de servir au passage d’un cordonnet musculaire, les trous des tubercules ne tra- versent pas entièrement le test, comme l’a bien remarqué M. de Blainville; et les piquans sont mus simplement par la peau qui revêt tout l’extérieur du test. La présence de plusieurs sortes de piquans est un caractère beaucoup plus important. Mais ce- pendant on a dû diviser les Cidarites de Lamarck en plusieurs genres , et ses deux sections ont dû d’abord constituer deux genres distincts, le premier conservant le nom de Cidarite, et le second nommé Diadème par M. Gray qui, avec la seule espèce C. radiata, a formé en outre son genre Astropyga. M. Agassiz , HISTOIRE DES RADIAIRES. 3^8 en adoptant d’abord les genres de M. Gray, a annoncé derniè- rement l’établissement de quelques genres nouveaux aux dé- pens des Cidarites; mais il n’aipoint encore lait connaître leurs caractères. M. Goldfuss a conservé le genre de Lamarck tout entier, en l’augmentant même de plusieurs espèces qui doivent constituer le genre Scilenia. Voici comment M. Agassiz (Prodr. Echin.-Mem. soc. sc. nat. Neufch. i836) caractérise les Cidarites proprement dits: « Ambulacres étroits, couverts de petits piquans comprimés; « aires interambulacraires larges, chacune de leurs plaques « n’étant surmontée que d’un gros tubercule perforé portant un « grand piquant, et autour duquel il y en a plusieurs petits. » M. Desmoulins, qui circonscrit ce genre de la meme manière, le définit aussi à-peu-près de même, en ajoutant toutefois que l’anus est au moins aussi grand que la bouche, laquelle n’est jamais fissurée en son bord , comme celle des Diadèmes. On voit d’après cela que ces auteurs n’ont point tenu compte des caractères .donnés par Lamarck à ses Turbans d’avoir les ambu- lacres ondés et le test subsphéroïde.] F. D. E S P È C E S. [1] Test enflé , subspkèroidti, à ambulacres ondés. Les plus petites épines en languettes ,* les unes distiqiiês , recouvrant les ambulacres , les autres entourant la base des grandes épines. [Les Turbans.] 1. Cidarite impériale. Cidarites imperialis. (1) C. sub.globosa, utrinque depressa; ambidacris s pi ni s que miitonbut purpureo-violaeeis ; spinis majoribus cylindraceis, subveritricotis, apice striotis, albo anuulatis. (1) On a confondu avec l’espèce de Lamarck une autre espèce de la mer du Nord qui, comme le fait M. Desmoulins, doit être distinguée sous le nom de Cidarites papillota que lui avait dooné CIDARITE. %9 Ecldnometra altéra digitata. Seba. Mus. 3. tab. i3. f. -3. [2] Varietas major? Seba. Mus. 3. tab. i3. f. 12. Cidaris pnpillata major. Leske ap. Klein, p. 126. t. 7. fig. A. Encycl. pl. i36. f. 8. Knorr. .Délie, tab. D. f. 2. d’Argenv. pl. 2 5. ûg. E. * Echinus cidaris. "Var. Lin. Syst. uat. p. 1108. * Cidarites imperialis. Deslongch. Encycl. t. 2. p. ig4. * Elainv, Dict. sc. nat. t. 9. p. 199. — Man. d’actin.p. 2 3. * Agass. Prodr. 1. c. — Desmoul. Echînid. p. 3i8. Mus. n° Habite la mer Rouge, la Méditerranée. Cette belle Ecbinide a été confondue avec YEchinus mammillatus , quoiqu’elle soit extrême- ment différente, que son test soit orbiculaire, qu’elle soit delà division des vrais Turbans , et que conséquemment ses gros tu- bercules soient perforés. Son test, dépourvu d’épines, existe depuis long-temps dans les collections; mais un exemplaire com- plet, ayant toutes ses épines, se trouve dans celle du Muséum. 2. Cidarite pistillaire, Cidarites pistillaris. C. subglobosa , ulrinqtie depressa; spinis majoribus fusiformi-subu- latis, granu/ato-asperis, collo-sulcatis : apice obtaso. Encycl. ,p. 137. Deslongch. Encycl. 2. p. 194. Agass. Prodr. l. c. — Desmoul. Echinid. 1. c. Mus. n°. Habite les côtes de lTle-de-France. M. Mathieu. Cette Cidarite, fort remarquable, montre combien l’on a eu tort de considérer tous les Turbans comme appartenant à une seule espèce. Les aspérités de ses grandes épines sont subsériales. 3. Cidarite porc-épic. Cidarites hystrix. C. subglobosa , utrinque depressa; areis majoribus lineâ Jlexuosà divisis ; spinis majorum tuberculorum longissimis , striatis, ad sériés quinatis. Eckinometra. Gualt. Ind. tab. 108. iig. D. Fleming (British anim. p. 477) j c’est X Echinus cidaris tvtar. Scheucbz. Mus. diluv. n° 873. — Oryct. helvét. p. 320. f. 40. Claviculœ glandariœ. Leske. De acul. p. 269. pl. 52. pl. 3a. Bronn. Lethæa. p. 278. tab. xvn. f. 5. Agass. Prodr. 1. c. — Desmoul. Echinid. p. 334. Fossile du terrain jurassique. Angoulème, Besançon, Suisse, Bavière, Wurtemberg, Angleterre, Nice. [Cette espèce n’est connue que par ses piquans qui sont très remar- quables par leur forme en olive, couvertes de côtes granuleuses. On les nommait autrefois Pierres judaïques .] •J* 12. Cidarite à pointes muriquées. Cidarites murïcata. Rœraer. p. 26. tab. 1. f. 22. C. aculeis elongatis cylindraceo-suhulatis muricatis subtilissime gra- nulosis, petiolis brevibus lœvigatis. Fossile du terrain jurassique de l’Allemagne septentrionale. -J- i3. Cidarite à pointes ponctuées. Cidarites punctata Rœmer. f. c. p. 26. tab. 1. f. i5. C. aculeis cylindraceo-suhulatis longiiudinaliter dense costulato- punctatis, petiolis elongatis lœvibus. Fossile du terrain jurassique de l’Allemagne septentrionale. -}- 14. Cidarite à pointes epineuses. Cidarites spinulosa, Rœmer. 1. c. tab. 1. f. 16. C. aculeis elongatis cylindraceis spinulosis longiiudinaliter rugosis } petiolis brevibus lœvigatis. Fossile du terrain jurassique de l’Allemagné septentrionale. HISTOIRE DES RAJHAIRES. 3^0 •j* i5. Cidarites à pointes allongées. Cldarites elongaia. Rœ- mer. c. tab. 1 f . i4. C. aculets elongatis subcylindraceis cos ta fis apice truncatis, costis granuloso-muricatis interstitiis subtilissime granulosis, petiolis brevibus Icevibus. Fossile du terrain jurassique de l’Allemagne septentrionale. Les quatre espèces précédentes sont établies , aiusi que la 0. glan - difère, sur la connaissance seule des piquans. •J* 16. Cidaritede Hoffmann. Cidarites Hoffmanni, Rœmer. Verstein. p. 25. tab. 1. f. 18. C. subgloboso-depressa ambnlacris flexuosis convexhisculis , nodulis ambulacrorum biserialibus basi granulis interpositis ; limbis rer- rucamm orbicularium in areis majoribus approximalis longitu- dinaliter granuloriim linea undulata divisis; ano sentis reticulatim convexis obvallato. Aculeis Icevibus subiilatis, Salenia Hoffmanni. Agassiz. Prodr. 1. c. Hemicidaris . Agassiz. Monogr. F.cliinod. Eebinus Hoffmanni, Desmoul. Ecliinid. 1. c. Fossile du terrain jurassique de l’Allemagne septentrionale. M. Agassiz, qui d’abord en avait fait une espèce de Salenie, an- nonce plus récemment devoir en former un nouveau genre sous le nom A' Hemicidaris; •f 17. Cidari te hémisphérique. Cidarites hemisphœrica. Rœ- mer. 1. C. p. 25. C, liemisphcerico—depressa , ambnlacris plaids redis, nodulis ambu— lacrorum biserialibus basi granulis interpositis , limbis xermearum subevalium in areis majoribus appioximatis longitudinaliter gra- nulorum linea undulata divisis } ano sentis conriexis obvallato? Salenia hemisphœrica. Agass. Prodr. 1. c. (non Salenia. Monogr.) Eckinus hemisphœricus. Desmoul. Echinid. 1. c. Fossile du terrain jurassique de l’Allemagne septentrionale. M. Agassiz n’a point continué à regarder cette espèce comme une Salenie : ce sera peut-être aussi un Hemicidaris. Le genre Diadème deM. Gray, correspond à la 2e sec- tion des Cidarites de Lamarck, moins la dernière espèce CIDARXTE. 3pi dont cet auteur a fait son genre Astropyga. M. Agassiz qui adopte les genres de M. Gray, et qui rapporte même le Diadema crenulare avec les vrais Cidarites, caractérise ainsi les Diadèmes : « Test plus ou moins déprimé ; am- « bulacres larges, convergeant uniformément vers le som- « met. Les piquans sont souvent tubuleux ; les tubercu- « les des plaques ambulacraires, quoique également perfo- « rés, sont plus petits et plus nombreux que dans les Ci- te daris. » M. Desmoulins qui conserve au contraire toute la 2 section de Lamarck dans son genre Diadème, le distin- gue des Cidarites proprement dits, par « ses aires ambula- « craires lancéolées, tuberculeuses comme les anambula- « craires; et par son anus beaucoup plus grand que la « bouche qui est ordinairement fissurée en son bord. » Ce genre comprend surtout beaucoup d’espèces fossiles des terrains jurassique et crétacé. Espèces fossiles. ■j* i. Diadème subanguleux. Diadema subangulare. D J hemisphœrico-depressum tuberculis arearum omnium bifariam gr(*- nulorum circulo cinctis) areis ambulacrorum elevato-castatis . Am- bu! acrorum areis lanceolatis verrucosis, poris oppositis sejunctis; Jasciis porosis in medio biporis versus exlremitates quadriporis. Goldf. Cidarites subangularis. Goldf. Petr, p. 122. pl. 40. f. 8. Diadema subangulare. Agassiz. Prodr, 1. c. — Desmoulins. Eclimid, p. 3l2. Roemer. Verstein. Oolith. p’ 26. tab. 1. f. 20. Fossile du terrain jurassique. Lorraine, Wurtemberg, Bayreuth. *{* 2. Diadème variolaire. Diadema variolare. D. hemisphœrico-depressum fasciis porosis redis biporis verrucis in areis omnibus biseriatis. Cidarites variolaris . Al. Brongn. Géol. env. Paris, pl. 5. f. 9. Grateloup. Mém. oursins foss. p, 86. 3g2r- HTSTOIRE DES RADIAIRES. Diadema tvariolare. Agass. 1. c. — Desmou]. 1. c. Fossile de la craie. Dax, le Havre, Amiens, Tours, Lyme-Regis Lewes (Angleterre). f 3. Diadème orné. Dicidema ornatum. D. hemisphœrico-depressum , verrucis in areis elevatis ambulacrorurn biseriatis linca granulorum flexuosa interjecta; arearum majorum quinqueseriatis seriebus, ternis minoribus, granuüs confertis cinctis; circulo glenoideo radiato. Cidarites ornatus. Goldf. Petref. p. ia3. pi. 4o. f. io. Diadema ornatum. Agass. Foss. terr. crétacé. Neufch. 1. c. p. i3g. Desmoul. Ecliinid. p. 3i4. Fossile de la craie. Westphalie, Neufchâtel (Suisse), et du terrain jurassique. 4- Diadème rotulaire. Diaclema rotulare. Agassiz. Foss. terr. crétacé Neufch. 1. c, p. i3p. tab. 14. f- 10-12. Bourguet. Petrif. p. 76. pl. 5 1. f. 336 , 337, 33g. et pl. 5a. f. 340. 345. 346. Fossile du terrain crétacé. [M. Agassiz distingue principalement cette espèce de la précédente à * laquelle elle ressemble beaucoup par ses aires ambulacraires de moitié plus étroites que les interambulacraires.] ■f 5. Diadème mamelonné. Diadema mamillalus. D. depressum. tuberculis arearum omnibus bifariis subacqualibus mu- mèrosis granulorum linea divisis. Agassiz Prodr. éehin. 1. c. — Desmoul. Ecliinid. p. 3i6. Cidaris mamillana. Roemer. Yerstein. Oolith. p. 26. tab. IL f. 1. Fossile du terra ii jurassique de l’Allemague septentrionale. Au nombre des Diadèmes fossiles, M. Agassiz compte anssi le Cidaris granulosa. Goldf. (voyez Echinus milleri p 373.) Le Cidaris Bechel de Broderip, le Cidaris vagans de Phillips, et deux espèces inédites du terrain jurassique qu’il nomme D . transversnm et D. hemisphœricum. M. Desmoulins y ajoute le Cidarites Kœntgii de Brong. ( Echinus Konigii , Mantell geol. suss. p. 189)* Le D. Kleinii ( Cidarites saxatilis Brongn. — Echinus saxatüiSj Parkins. Org. rem., t. ni, f. 4-)* Le Diadema Lamarckti , SALÉNIE. 393 qu’il croit être le même que le Cidarites pseudodiadetna de Lamarek, et, enfin, quatre espèces non décrites. M. Leymerie a figuré dans les mémoires de la société géologique de France, vol. ni, pl. 1^, f* i-3-4, trois* nouvelles espèces fossiles du terrain secondaire des envi- rons de Lyon, qu’il nomme Diadema seriale , D. globidus et D. minimum. SALENIE. (Salenia.) Le genre Salénie , établi en 1 83 5 (Proc, of tlie zool. soc. Lond.), par M. Gray, semble d’abord parfaitement carac- térisé par les grandes plaques anguleuses et articulées entre elles qui entourent l’anus, et par la position un peu excentrique de l’anus , cependant on voit ce ca- ractère diminuer peu-à-peu, dans des espèces qui se rap- prochent de plus en plus des vrais Oursins et dont M. Agassiz a fini par former un genre distinct. M. Desmoulins a laissé les Salénies dans une section particulière de son genre Oursin , tout en reconnaissant que le genre de M. Gray mériterait d’être adopté. M. Gold- fuss les a laissées parmi ses Cidarites. M. Agassiz, adoptant d’abord le genre Salénie dans son Prodrome (mém. soc. sc. nat. Nçufchâtel, p. 189) dit « qu’il ressemble au genre « Cidaris, par la disposition des plaques interambulaerai- « res, lesquelles ne portent qu’un gros mamelon, dont le « sommet n’est pas perforé; mais qu’au lieu de petites pla- te ques mobiles autour de l’anus, il a de grands écussons » articulés par leurs bords et des plaques oviducales, éga- « lement très grandes. » Plus récemment M. Agassiz, en publiant la première livraison de ses Monographies d’E- chinodermes, qui comprend seulement les Salénies, a divisé ce genre en quatre; savoir : i° le genre Salenia , propre- HISTOIRE DES B.A.DI AIRES. 394 ment dit (S. personata. — S. scripta. — S.petalifera . ■— — S. geometrica. — S. saxigcra. — S. gibba. — • S. tri • gonata. — S. stellulata. — S.areolcita ). — 20 Le genre Go- niopygus. ( G. peltatus. — G. intricatus. — G. Menardi. — G. heteropygus. — G. globosus. — G. major). — 3° Le genre Peltastes. (P. pulahellus. — P. marginaUs). — 4e Le genre Goîuophorus. [G. lunulatus. — G. apiculalus ). Toutes les espèces sont fossiles du terrain de craie, elles se ressemblent beaucoup et ne diffèrent générique- ment que par la forme des pièces oviducales, forme que nous ne pouvons croire, comme l’auteur, aussi invariable et d’une aussi grande importance. 1. Salenie scutigère. Salenia scutigera. Gray. S. depressa; nodulis amhulacrorum biserialibus , limbis verriicarum in areis majoribus remotis granulis confertis cinctis. Ambulacro • rum areis lanceolads verrucosis , poris oppositis sejunctis fasciis biporosis. Faujas. Mont. Saint-Pierre, pl. 172. pl. 3o. f, 5. Parkinson. Organ. rem. t. 3. pl. i.f. 12. i3. Echinas petaliferus. Desmarest. — Defr. Dict. sc. nat. t. 37. p. 101. Blainv. Man. d’actin. p. 229. Desmoul. Ecliinid. p. 3os. Cidarites scutiger. Munst. — Goldf. p. 121. pl. 49. f. 4* Agassiz. Prodr. Echin. 1. c. Salenia areolata, Bronn. Lethæa. p. 609. tab. xxix. f. i5. Fossile de la craie. Touraine, Normandie, le Mans, Saintonge, Pé- rigord, Martigues, Ciply, Bavière. FISTÜMDES. 395 Troisième section. LES FISTULIDES. Peau molle , mobile et irritable. Coi'ps allongé , cylindracé , mollasse , très contractile. Les animaux de cette section appartiennent encore à la classe des Radiaires, et terminent effectivement l’ordre des Radiaires échinodermes. Leur peau en général est opaque, le plus souvent coriace, irritable néanmoins; et dans plusieurs elle est hérissée de tubercules et de tubes rétractiles. Mais ces animaux doivent nécessairement se trouver près de la limite supérieure de la classe , puisque leur organisation est plus avancée en composition que celle des Radiaires mollasses, peut-être plus encore que celle des Echinides, et qu’ils s’éloignent des autres Ra- diaires par leur forme générale, beaucoup n’offrant plus dans leurs parties intérieures cette disposition rayonnante qui caractérise la grande généralité des Radiaires. Les Fistulides ont le corps plus ou moins allongé, cylin- dracé, mou, fortement contractile, et semblent par cette forme générale, annoncer en quelque sorte une transition naturelle de la classe des Radiaires à celle des vers. Je ne crois pas néanmoins qu’il y ait une véritable nuance entre les animaux de ces deux classes; je pense, au con- traire, que les Radiaires terminent une branche isolée, ÔÿO HISTOIRE DES RADIÂIRES. qui a commencé aux Infusoires, et que les vers en com- posent une autre. Des Radiaires fistulides possèdent à-peu-près tous les progrès acquis jusqu’à elles dans la composition de l’or- ganisation. Toutes ont différens organes intérieurs, très distincts, et en général flottans dans la cavité du corps ; toutes aspirent l’eau pour leur respiration, soit par des pores, soit par des tubes souvent rétractiles; toutes en- core offrent des fibres qui paraissent musculaires , enfin toutes présentent des organes particuliers pour la repro- duction, quoique l’on ne puisse en trouver qui soient fé- condateurs. Mais ces Fistulides n’ont , pas plus que les autres Radiaires, soit une tête, soit un cerveau et une moelle longitudinale, soit des yeux ou autres sens parti- culiers. Elles sont donc privées de même de la faculté de sentir, et ce sont toujours des animaux apathiques. Tout indique, en outre, qu’elles ne se régénèrent point par la voie d’une fécondation sexuelle, mais que ce sont des gemtnipares internes, dont les corpuscules reproduc- tifs et oviformes, constituent des amas en forme de grap- pes, qui ressemblent à des ovaires. Quoique les organes intérieurs des Fistulides puissent offrir un mode et une disposition qui leur soient particu- liers, ces animaux ne sont peut-être pas si éloignés de nos Tuniciers qu’on pourrait le croire , car probablement , la distance par les rapports entre les Holothuries et les Asci- dies, n’est pas aussi grande qu’on l’a pensé, et de part et d’autre, l’état d’avancement de l’organisation n’est pas ex- trêmement différent. Ces corps charnus, très contractiles et à peau coriacée, offrent sans doute entre eux des par-; ticularités dans la forme et la disposition des organes qui les distinguent ; mais, selon moi, ne sont point sans rapports. Les Tuniciers , dont une partie avait été con- fondue avec les Polypes, peuvent donc être placés, ACTINIE. 3gj sans inconvenance choquante, après la classe des Ra- diaires. Toutes les Fistulides connues vivent dans la mer, près de ses bords. On n’en distingue encore qu’un très petit nom- bre de genres, qui semblent appartenir à trois coupes ou divisions particulières; et même les deux derniers de ces genres ne paraissent presque plus tenir par leurs carac- tères à la classe où on les rapporte : voici les genres qui composent la section des Fistulides. Actinie. Holothurie. Fistulaire. Fistulides tentaculées. Piiapule. | jrjgjyjijgg nues. biponcle. j [Cette section des Fistulides est tout-à-fait artificielle et les genres qu elle renferme ont du être reportés par les naturalistes dans des classes différentes ; ainsi tandis que les Holothuries et les Fistulaires qu’on eût pu laisser en un seul genre, sont de véritables Echinodermes, les Actinies sont des Polypes analogues à ceux, qui produisent les Po- lypiers lamellifères, et les Priapules et Siponcles pourraient être rapprochées des vers, proprement dits]. ACTINIE. (Actiuia.) Corps cylindracéf charnu, simple, très contractile, fixé par sa base, et ayant la faculté de se déplacer. Bouche terminale, bordée d’un ou plusieurs rangs de tentacules en rayons, se fermant et disparaissant par la 3p8 HISTOIRE DES RA.D1AIRES* contraction, et ressemblant à une fleur dans son épanouis- sement. Corpus cylindraceum , carnosum , simplex , contractile , basi sponte se afjigens . Os terminale , dilatabile et rétractile , tentaculis numéro - sw univel pluriseriatis radiatim cinctum, in expansione flo- rem referens. Observations. — Les Actinies, que Linné Avait rangées parmi les Mollusques , en sont fort éloignées par leur organisation, et sont plutôt des Radiaires. Elles semblent tenir aux Polypes, et surtout aux Hydres, par plusieurs considérations; et néanmoins, d’après ce qui a été observé sur leur organisation intérieure, il paraît que ce sont réellement des Radiaires d’une famille parti- culière qui avoisine celle des Holothuries. Il suffît en effet de remarquer que leur corps n’est point géla- tineux, et que leur intérieur offre des organes particuliers que l’on chercherait en vain dans les Hydres et même dans les autres Polypes, pour sentir que, malgré l’apparence, elles tiennent da- vantage aux Radiaires fistulides qu’à aucune autre famille d’animaux. Quoique les Actinies soient fortement distinctes des Holo- thuries, elles ont néanmoins avec ces dernières des rapports réels, puisque le célèbre Pallas a rangé parmi les Actinies une Holothurie véritable ( Holothuria doliolum). Les Actinies sont fixées, par l’aplatissement de leur base, sur les rochers, sur le sable ou sur d’autres corps marins, pres- que à fleur d’eau; de manière que, par suite des oscillations de la surface des eaux, elles sont très souvent exposées au contact de l’air : mais comme elles peuvent se déplacer et aller se fixer ailleurs, ce sont véritablement des animaux libres. Le corps de ces animaux est oblong, cylindracé, charnu, très contractile , s’allonge sous la forme d’un syphon ou d’un tube, et se raccourcit dans ses contractions, de mrnière à pren- dre la forme d’un bulbe globuleux ou ovale. L’extrémité supé- rieure de ce corps est terminée par un aplatissement orbicu- laire, au centre duquel est la bouche de l’animal, et tout autour ACTINIE, 399 sont placés, sur un seul ou plusieurs rangs, des tentacules nom- breux disposés en rayons. On dit que l’extrémité de ces tenta- cules est munie d’un pore qui agit comme une ventouse en sai- sissant une proie: on dit plus, on prétend que ces tentacules sont des prolongemens fistuleux qui aspirent l’eau et la re- jettent, La partie supérieure des Actinies, ainsi ornée de tentacules, a, lorsqu’elle est épanouie, l’apparence d’une fleur; ce qui a fait donner à ces animaux le nom d 'Anémones de mer. Les an- ciens les nommaient Orties de mer fixes , pour les distinguer des Méduses, qu’ils appelaient Orties de mer vagabondes. La rosette de tentacules de ces animaux imite d’autant plus une fleur dont les pétales seraient ouverts, qu’elle est en géné- ral brillante de diverses couleurs, et le plus souvent colorée de rouge ou de pourpre , ou chargée de taches verdâtres sur un fond pourpré. Quelquefois cette rosette est partagée en lobes rayonnans et hérissés de petits tentacules. L’intérieur des Actinies offre un sac alimentaire fort large dont l’ouverture est supérieure et terminale. Ce sac, dont l’esto- mac très ample occupe le fond , est tellement contractile, que quelquefois il sort presque en entier, en se renversant en dehors, ce qui a été aussi observé dans les Holothuries. Des muscles aplatis, longitudinaux et parallèles entourent le sac alimentaire. Plusieurs nodules ou ganglions nerveux d’où partent des filets, sont placés au-dessous de l’estomac, et ont été vus par M. Spix. Le meme savant a pareillement remarqué quatre corps particu- liers qu’il nomme des ovaires, et qui sont formés de tuyaux co- hérens remplis de petits grains. Ces corps sont situés entre l’es- tomac et les muscles, ayant chacun un canal qui se dh’ige en bas, se courbe, se réunit à d’autres, et vient aboutir par une issue commune dans la base de l’estomac. Rien de semblable assuré- ment n’a été observé dans aucun polype. Les Actinies, non-seulement sont très contractiles, mais elles ont une faculté régénérative tout aussi grande que celle des Po- lypes. Si l’on coupe une Actinie en différens morceaux, l’on prétend que chaque pièce vit séparément, se développe et forme autant d’ Actinies nouvelles. Est-il bien certain que le succès de ces expériences ne soit pas conditionnel, comme celui des rayons HISTOIRE DES RADIAIRES. 4oo que l’on coupe aux Astéries, et que l’on a vu vivre ensuite sépa- rément et former une étoile entière? Lorsque le temps est doux, calme, et qu’il fait du soleil, on voit dans les baies, les anses, les sinuosités des rochers, et parti- culièrement dans les lieux où l’eau a peu de profondeur, les Actinies s’épanouir comme des fleurs à la surface des eaux. Mais au moindre sujet de trouble ou de danger pour l’animal, ces fleurs disparaissent subitement; l’Actinie referme ses tentacules en les repliant sur sa bouche; tout son corps se contracte promp- tement, se raccourcit d’une manière remarquable, et l’extrémité supérieure rentre et s’enfonce dans la masse raccourcie du corps comme dans un fourreau. Ce mouvement s’exécute avec beau- coup de célérité, et s’observe tout-à-fait de même dans les Ho- lothuries. On sait que ces animaux sont sensibles aux impressions de la lumière, qu’ils en sont avantageusement affectés lorsqu’elle n’est pas trop forte , mais qu’ils en sont incommodés lorsqu’elle est trop vive. On a aussi remarqué , non seulement qu’ils sont en- core sensibles au bruit, mais en outre qu’ils le sont à l’approche d’un corps qui ne les touche pas. Tous ces faits résultent de leur grande irritabilité, et ne sont nullement des preuves qu’ils éprouvent des sensations. Les Actinies font leur nourriture ordinaire de Chevrettes, de petits Crabes, et de Méduses bien plus grosses qu’elles. Elle les saisissent avec leurs tentacules, les gardent dans leur estomac pendant dix ou douze heures, et rejettent ensuite par leur bouche les parties qu’elles n’ont pu digérer. Quelquefois les grandes Actinies avalent les petites, ou les individus d’une plus petite espèce; mais, après les avoir gardés quelque temps dans leur estomac, elles les rendent en vie, n’ayant pu les digérer ni même les altérer. On peut se servir des Actinies, en quelque sorte comme d’un baromètre, lorsqu’on est à portée de les observer; car selon quelles sont plus ou moins épanouies ou contractées sans causes accidentelles, elles présagent un temps plus ou moins orageux, mie mer plus ou moins agitée, ou bien un temps serein et une mer très calme. On a observé que les indications que fournissent à cet égard les Actinies étaient presque aussi sûres que celles ACTINIE. 4oi du baromètre, et qu’elles les devançaient dans bien des cas. Les Actinies ont, comme les Hydres , la faculté de détacher leur base, de changer de lieu, et d’aller se fixer ailleurs. Les Actinies se multiplient par des gemmes internes qu’elles rejettent par leur bouche, comme autant de petits vivans. Elles se reproduisent en outre quelquefois par des gemmes qui per- cent latéralement le corps de leur mère, et d’autres fois par des déchiremens naturels d’une partie des ligamens de leur base, déchiremens qui s’opèi'ent par la contraction de ces parties. Dicquemare, qui a découvert cette faculté des Actinies, les multipliait à son gré, en coupant avec uu bistouri la base de ces animaux, ou quelques parties de cette base. D’après ces observations, on doit reconnaître que, dans les animaux très imparfaits, la nature emploie, comme elle l’a fait dans les végétaux, plusieurs moyens différens pour la repro- duction et la multiplication de ces êtres. Mais dans les animaux plus parfaits, elle est réduite à l’emploi d’un seul moyen pour leur reproduction. Les Actinies n’ont pas de mauvaises qualités: on en mange certaines espèces dans te Levant, dans l’Italie, et même sur les côtes de France qui bordent la Méditerranée. Leur chair est assez délicate, d’un goût et d’une odeur analogue à ceux des Crustacés. Elle peut offrir aux habitans des côtes une ressource dans des temps de disette. [Une appréciation plus juste de leurs caractères a dû faire passer les Actinies delà classe des Echinodermes dans celle des Polypes, dont elles sont un des types les mieux connus. Leur histoire s’est enrichie de plusieurs faits imporfans; cependant, au lieu de les élever dans la série animale, on les a, au con- traire, fait descendre beaucoup. En effet, tout en reconnaissant qu’elles ne sont formées que d’une peau charnue qui, après avoir formé le disque ou la base et la surface extérieure, se re- plie en dedans pour constituer une cavité digestive incomplète, on a reconnu aussi qu’elles sont tout-à-fait dépourvues du sys- tème nerveux que Spix avait voulu y reconnaître, et d’un sys- tème circulatoire. La cavité digestive, qu’on pourrait également ou aussi peu nommer bouche ou estomac , est un sac sans fond, qui ne se Tome ïïl. 26 HISTOIRE DES RADIAIRES. 402 trouve fermé par en bas qu’en vertu de la contraction des pa- rois, et qui peut se retourner presque complètement en dehors. Du disque servant de support à l’animal partent en rayon- nant des cloisons membraneuses ou fibreuses qui se prolongent en montant à l’intérieur le long des parois de l’enveloppe ex- térieure, jusqu’au bord, qui est garni d’un ou de plusieurs rangs de tentacules. C’est entre ces cloisons et sur ces cloisons mêmes que se trouvent les ovaires, en forme de cordons minces intes- tiniformes, repliés et contournés un grand nombre de fois, et garnis de cils vibratiles qui déterminent un mouvement conti- nuel dans la masse, ou un mouvement particulier de gyration dans les parties détachées. Un mouvement de cils vibratiles a lieu aussi à la paroi inté- rieure des tentacules, et produit dans ces organes une circula- tion apparente. On peut supposer que c’est par le moyen de ces cils que s’effectue la respiration. M. Wagner a annoncé récemment avoir trouvé entre les ovaires des testicules remplis de zoospermes chez les Actinies ; mais on pourrait desirer quelques observations de plus sur ce sujet. Le genre Actinie, augmenté d’un nombre considérable d’es- pèces nouvelles et même de formes tout-à-fait inattendues, par suite des derniers voyages de circumnavigation, a dû former une famille à laquelle on a réuni mal-à-propos, suivant nous, le genre Lucernaire. M. Leuckart, dans le Voyage de Rüppell en Afrique (1826), avait déjà créé les genres Thalassianthe et Discosome. M. Rapp, en 1829, dans un travail important sur les Polypes, et sur les Actinies en particulier, fit mieux con- naître les rapports de ces animaux, dont il décrit 23 espèces. Cuvier, dans la dernière édition du Règne animal, les plaça dans le premier ordre de ses Polypes. M. de Blainville, dans l’article Zoophyte du Dictionnaire des sciences naturelles, i83o, lequel parut séparément en i83/|, comme manuel d’actinoîogie, présenta le premier une classification plus complète de la fa- mille des Actinies, dans laquelle il créa les genres nouveauxAc- tinolobe et Actinocère, en même temps qu’il admit les genres de M. Leuckart, le genre Moschate de M. Renieri, le genre Ac- tiuecte de M. Lesueur, les genres Actinodendre et Actinérie de ACTINIE. 4o3 MM. Quoy et Gaimard, et ie genre Métridie de M. Oken. Son genre Actinie, quoique beaucoup réduit par la séparation de ces genres, contient encore 5? espèces citées d’après différens auteurs, et cependant il ne connaissait point alors celles qu’ont publiées depuis MM. Ehrenberg, Lesson, Brandt, etc. Les deux premiers genres de M. de Blainville (Moschate et Acti- necte) contiennent des espèces flottant librement dans les eaux, et diffèrent principalement par la forme, qui est très allongée pour les Moschates, et presque globuleuse pour les Actinectes. Son troisième genre, Discosome , est caractérisé par sa forme très déprimée et ses tentacules très courts et formés de petits tubercules. Les 4e, 5e, 6e et 7e genres, Actinodendre, Métridie, Thalassianthe et Actineria ont des tentacules ramifiés ou pinnés; mais ils se distinguent parce que ces tentacules sont très grands, peu nombreux, à rameaux alternes, en massue granuleuse chez les Actinodendres; ils sont plus nombreux, plus petits, ramifiés et pinnés chez les Thalassianthes; ils sont très fins et comme la- nugineux, réunis en masses fusiformes chez l’Actinerie; enfin ils sont seulement en partie pinnés chez les Métridies. Les Aeti- nolobes sont caractérisés par la forme lobée de leur disque su- périeur qui est couvert de tentacules courts; les Actinocères ont le corps cylindrique, allongé, élargi aux deux extrémités, et un seul rang de tentacules. Les Actinies proprement dites, en- fin, comprennent toutes les espèces qui ne rentrent point dans quelqu’un des autres genres, c’est-à-dire ayant le corps cylin- drique assez court, et les tentacules simples, nombreux et sur plusieurs rangs. — M. Ehrenberg (t834) a publié dans les Mémoires de l’aca- démie de Berlin pour 1832 une classification des Polypes antlio- zoaires, dont la première famille est celle des Actinines, faisant partie des Zoocoraux polyactiniés ou à plus de 12 rayons, et caractérisée ainsi: « Corps entièrement mou, subcoriace, libre rampant et nageant, non adhérent au sol, solitaire, ovipare ou vipare, rarement gemmipare, ne se divisant jamais spontané- ment. » Une première division ne présente pas de suçoirs sur le disque. 26. HISTOIRE DES RADIAIKES. 4o 4 I. — S’il n’y a point non plus de porcs latéraux, et si tous les tentacules sont simples (perforés?), oblongs ou filiformes, on a le genre Actinie, qui se partage en quatre sous-genres, sui- vant la grandeur relative des tentacules, savoir: i° les A. isnc- niaea, dont tous les tentacules sont égaux, et qui forment eux- înêmes deux tribus: celles qui ont des tentacules très nom- breux et très petits (répondant au genre Discosoma Leuckart) , et celles dont les tentacules sont grands et moins nombreux (les Urticina) ; %° les A. entacmaea, dont les tentacules les plus in- térieurs sont les plus forts, et dont les extérieurs deviennent plus petits près du bord ; 3° les A. mesacmaea , dont les tenta- cules moyens sont les plus forts , les internes et les externes étant plus petits; mais suivant l’auteur, on ne connaît pas en- core d’espèces de ce sons-genre; 4° les A. ectacmaea , dont les tentacules externes sont les plus forts. II. — Si les tentacules sont tous ou en partie divisés ou pal- més en même temps que les pores latéraux manquent, on a le genre Metridium d’Oken, qui répond aux Actineries Quoy et Gaimard. III. — Si tous les tentacules sont arborescens, les intérieurs étant les plus forts avec des pinnules en massue creusés d’une fossette au sommet, on a le genre Megaeactis , qui est égale- ment dépourvu de pores latéraux. IV. — Si les tentacules moyens sont seuls arborescens et plus forts, tandis que les tentacules externes et internes sont simple- ment pectinés et plus petits, on a le genre Thalassianthe de Leuckart, admis avec doute par M. Ehrenberg. V. — S’il y a des pores latéraux donnant accès et sortie à l’eau, les tentacules n’étant pas percés ?, on a le genre Cri- brina. — Une deuxième division présente des suçoirs particuliers sur le disque. VI. — SL les tentacules sont simples, portant latéralement des groupes de vésicules qui les font paraître rameux , on a le genre Actinodendron. VII. — Si les tentacules externes et internes sont composés, pectinés et plus petits, tandis que les tentacules moyens sont ACTINIE. 4ÔO plus forts, surcomposés et chargés de vésicules ou suçoirs au sommet, on a le genre Epicladia. VIII. — Enfin, si les tentacules en partie simples, en partie multifides, sont entremêlés de groupes distincts de suçoirs, on a le genre H eterodactyla. — M. Brandt , dans le Prodrome des animaux observés par Mertens (Mém. acad. St.-Pétersbourg) a donné beaucoup plus d’extension au système de M. Ehrenberg, en considérant comme deux familles distinctes, sous les noms d’Actinines et de Cribri- nacées d’une part les quatre premiers genres, et d’autre part le genre Cribrina, et en donnant des dénominations particulières aux genres qu’il établit d’après le nombre des rangées de ten- tacules, et qu’il subdivise ensuite, comme le fait M. Ehrenberg pour ses Actinies, d’après la grandeur relative des diverses ran- gées de tentacules. 11 a aussi employé un autre caractère pour diviser les Cribrinacées, en distinguant celles qui ont les tenta- cules en séries rayonnantes. — M.Lesson, dans la Zoologie du Voyage de la Coquille, divise lesActinies en huit tribus, dont les trois premières ont l’enve- loppe extérieure dure et subcartilagineuse; ce sont: i° Les A. holothuriées , comprenant les genres Actinecte ou Minyas , Sarcopfiinanthe (i), Lucernaire, Moschate? et J et inc- lût ? 2° Les A. corticifères. 3e Les A. zoanthaires. Les cinq autres tribus ont l’enveloppe extérieure molle et charnue; ce sont: 4- Les A. multifides , comprenant les genres A ctinodendron , Metridiu ni , Th alassian th us. (1) M. Lesson rapporte à son genre Sarcophinanthus deux espèces, dont la première S. Srrturn, ayant en dehors des tenta- cules palmés et à l’intérieur des tentacules vésiculeux en massue pourrait, suivant M. Ehrenberg constituer un genre voisin des Rctcrodactyles et qui serait nommé Europala , tandis que l’autre S. papillosa, paraît avoir été établie d’après une espèce de Cri- brine. HISTOIRE DES RAD1AIRES. 4o6 5. Les A. snrcodermes , pour le seul genre Actinia, divisé en deux races: les vraies Actinies, et les Actinocères. 6. Les A. discosnmes , pour le genre Discosoma. 7. Les A. en ventouses, pour le genre Lagcna. 8. Les A. cuménides, pour le genre Eumenides (E. ophiseo- coma. — Voyage Coquille, pl. 1 , fig. 1, pag. 81). Vous pensons cpie les divisions basées sur le nombre et sur la grandeur relative des tentacules ne peuvent être solidement établies, puisque ces organes sont essentiellement variables aux diverses époques du développement des Actinies. Il n’en est pas de même de la présence des pores latéraux ou des suçoirs, qui ont pu servir à caractériser convenablement des genres. On a également trouvé de bons caractères dans les tentacules pinnés, ou pectines et arborescens; mais la forme plus ou moins allongée, le contour plus ou moins lobé, sont aussi des carac- tères très variables. On sera donc réduit pendant long-temps encore à laisser dans le genre Actinie un grand nombre d’es- pèces en attendant que de nouveaux caractères aient été dé- couverts. Quant ii la perforation des tentacules, que M. Rapp admet formellement et que M. Ehrenberg admet avec doute pour les Actinies en la rejetant aussi avec doute pour les Cri- brines, elle nous paraît également douteuse dans tous les cas.] F. D. ESPÈCES. 1. Actinie rousse. Actinia rufa. A. semi-ovalis lœvinscula ; cirrhis pallidis. Mull. Zool. dan. p. 75. t. 23. f. i-5. — Gmel. p, 3i3i (1). Erug. n° 1. Encycl. pl. 71. f. 6 à 10. * Bapp. Uber. die Polypen. p. 53. Habite l’Océan européen et la Méditerranée. L'espèce suivante, décrite par M. Gravenhorst (Tergestina), p. 127, se rapproche beaucoup de l’Actinie rousse. (1) U Actinia equina citée ici par Lamarck 11e se rapporte pas à cette espèce; mais bien à l’Actinie rouge n° 12. ACTINIE. 407 î. a. Actinie tachetée. Actinia adspersa. A. ochracea; lineolis transversalibus, punctis maculisque parvis irre- gularibus, brunneis} tentaculis cinereis . Habite la mer Adriatique. 2. Actinie cornes-épaisses. Actinia crassicornis. A. substriata ; cirrhis crassis, conico-elongatis. Actinia felina. Lin. Brug. n°4. * Actinia ( isacmaea ) crassicornis? Elir. Corail, d. Rothenmeeres. Bast. subs. tab. ï3. f. x. act. — Stock. 1767. t. 4. f. 4-5. Actinia. Gmeî. n° 2. Habite l’Océan européen et la Méditerranée. 3. Actinie plumeuse. Actinia plumosa. A. tentaculis parvis , disco margine penicillis cirrhato. Mull. Zool. dan. 3. p. 12. t. 88. f. 1-2. * Actinia plumosa. Gmel. 3x32. n° 3. Act. nidros. 5. p. 425. t. 7. — Actinia. Brug. n° 2. * Metridium plumosum. Oken. t. 1. p. 349* * Metridium plumosa. Blainv. Man. act. p. 32 1. * Cribrina plumosa . Ehr. Corail, d. Rothenmeeres. p. 4r- Habile les mers d’Europe. 4. Actinie écarlate. Actinia coccinea. Mull. A. albo rubroque 'varia ; tentaculis cylindricis annula fis. Brug. 11° 5. Mull. Zool. dan. tab. 63. f. 1 à 3. — Encycl. pl. 72. f. 1 à 3. Habite l’océan de la Norwège. 5. Actinie œillet de mer. Actinia judaica. Lin. A. cylindrica • lævis, truncata; prœpulio interné undulato Icevi, Urtica. . . Plane. Conek. tab. 43. f. 6. Actinie. Brug. n° 6. Habite la Méditerranée, 6. Actinie veuve. Actinia -viduata . Mull. A. grisea, strigis longitudinalibus cirrhisquc albis. Mull. Zool. dan. t. 63. f. 6-7-8. Encycl. pl.72. f. 4-5. Urtica cinerea Rond. Aldrov. Zooph. p. 565. * Act. ( Isacmaea ) viduata. Ehr. Corail, p. 34. Habite les mers d’Europe. HISTOIRE UES RADIAIRES. [Elle ne diffère presque de l’espèce suivante que par le nombre deux fois plus considérable de ses bandes brunes (24).] 7. Actinie anguleuse. Actinia effœta. (1) A. subcylindrica; costis perpendicularibus angulatis. Brug. n° 8.' Bast. subs. 1. 1. i4. f. 2. Eucycl. pl. 74. f. 1. * Actinia effœta. Linné. * Actinia effœta. Rapp. Ueber die Polypen. 1829. p. 54. tab. II. f. 1’ * Actinia effœta. Gravenhorst. Tergestina. p. i36. * Cribrina effœta. Ehr. Die Corail, d. Rothenmeeres. * Actinie brune. Cuvier. Règ. anim, 2e éd. t. 3. p. 292. Habite l’Océan européen. [Elle est gris-jaunâtre avec des bandes obscures ; ses tentacules sont aussi tachetés de brun.] [Cette espèce est une de celles qui en se contractant fout jaillir de l’eau par les ventouses dont leur peau est garnie. — Elle se tient souvent fixée sur des coquilles.] 8. Actinie ridée. Actinia senilis. (Voy. Cribrina. A. subcylindrica transversè rugosa. Actinia senilis. L^Syst. nat. p. 108S. Bast. subs. tab. i3. f. 2. (??) *. Act. Soc. Linn. vol. 5. p. 9. An. Muil. Zool. dan. tab. 88. f. 4? * Actinia digitata. Mull. Zool. dan. CXXXIII. * Actinia holsatica. Mull. Zool. dan. CXXXIX. * Actinia coriacea. Spix. Ann. Mus. t. i3. * Actinie coriace. Cuv. Règ. an. t. in. p. 291. * Actinia verrucosa. Penn. Brit. Zool. 4- p. 49* * Actinia crassicornis . Adams. Linn. Trans. 3. p. 2 5 2 . * Actinia equina. Sowerb. Rrit. mis. tab. 4- * Cribrina coriacea. Ehr. Corail, d. Rothenmeeres. p. 4o. * Actinia coriacea. Lesson. Illustr. zool. p. 54. Habite les mers d’Europe, (i) M. Gravenhorst doute de l’exactitude des synonymes de Baster et de Linné. Mais des différences dans la coloration et dans le nombre des bandes ne peuvent suffire pour distinguer des espèces d’Actinies. ACTINIE. 4t>9 9. Actinie onduleuse. Actinia undata. Mull. A. conica , pallida ; striis duplicatis } rtigosis , fui vis. Mull. Zool. dan. tab. 63. f. 4. 5. Encvcl. pl. 72. f. 6. Actinie. Brug. n0 9. * Actinia undata. Rapp. Ueber die Polypen. p. 54. Habite l’Océan de la Nonvège. [Cette espèce paraît bien devoir être réunie à Y Actinia effœta , n°7.] 10. Actinie sillonnée. Actinia sulcata. Pen. (Voy. Act. verte. n° i3). A. castanea} longitudinaliter sulcata; tcntaculis longis fdijormibus . Brug. n° 10. Gærtn. Trans. phil. 1761. t. 1. f. 1. A. B. Encycl. pl. 78. f. 1. 2. Actinia cereus. Soland. et Ellis. n° 1. * Actinia cereus. Turton. Brit.Faun. i3r. (non Rapp.) * Hydra cereus. Lin. Gmel. p. 3867. * Actinia ( Entacmœa ) cereus. Ehr. d. Corail, d. Rothenm. Actinocereus sulcatus. Blaiuv. Man. d’actiu. p. 327. Habite sur les côtes de l’Angleterre. [M. Gravenborst réunit cette espèce et la suivante à Y Actinia viri- dis, n° i3.] 11. Actinie géant. Actinia gigas. (Voy. Act. verte. n° i3). A. limbo plicato planiusculo, tentaculis 'virescentibus. Brug. n° 11. Priapus giganteus. Forsk. Anim. descr. p. 100. n° 8. * Actinia gigas. Bosc. Hist. nat. des vers. II. p. 219. * Actinia gigantea. Rapp. 1. c. p. 56. * Actinia [Isacmœa) gigantea. Ehr. Corail, p. 3a. Habite la mer Rouge. [M. Gravenhorst (ïergestiua. p. 117) prétend que cette espèce doit être réunie, comme simple variété, à Y Actinia aiiridis, n° i3.] 12. Actinie rouge. Actinia ntbra . A. longitudinaliter striata ; glandulis marginalibus albis; tentaculis corpore brevioribus. Brug. n° 12. Priapus ruber. Forsk. Anim. Descr. p. 10t. n° ro. ellcon. tab. 27. litt. A. Encycl. pl. 72. f. 7. HISTOIRE DES ftlDIAlRES. * Actinia equina. Lin. * Hydra mesembryanthemum. Gærln. Phil. trans. vol. 5a. * Actinie pourpre. Cuv. Règne anim. t. 3. p, 292. * Actinia hemisphœrica. Pennant. Prit. zool. 4. 60. * Actinia mesembryantemum . Ellis. Solander. — Turton. Prit. Fann. p. i3i. * Actinia mesembryanthemum. Rapp. Ueber die Polypen. * Actinia maculata. Adams. Lin. trans. 5. p. 8. * P ri ap us r uber. Baster. Op. subsec. lab. xm. f. 1 * Forskal. Anim. descr. p. 101. et Icon. lab. 27. * Actinia senilis. Fabricius. Voy. eu Norwège. * Actinia crassicornis. Muller. — Gmel. — Oken. * Actinia rubra. Gravenhorst. Tergestina. i83i.p. 119. * Actinia ( Entacmœa ) mesembryanthemum. Ehrenb. d. Corail, d. Rothenmeeres. Habite dans la Méditerranée. [Les tentacules sont quelquefois plus longs que le corps.] i3. Actinie verte. Actinia viridis. A, lœvis subeylindrica; glandulis marginalilus vircntibus; tentacidis, corpore longioribus. Bru g. nc i3. Priapus 'viridis . Forsk. Anim. descr. p. 102. n° 11. et Icon. t. 27. litt. B-b. Encycl. pl. 72. f. 8. 9. * Actinia viridis. Lin. Gmel. p. 3i34. n0 i5. * Gravenhorst. Tergestina. i83i. p. 119. * Blainv. Man. d’actin. p. 325, pl. 47. f. 1-4. * Actinia cercus. Rapp. Ueber die Polyp. p. 56. tab. 1 1. f. 3. * Anemonia edu/is* Risso. Hist. nat. Eur. mér. t. 5. p. 289. Habite la Méditerranée. Cette espèce à corps très mou est bien mieux caractérisée par la phrase suivante : « A. viridis aut oli- vacea , tentaculorum apicibus violaceis , corpore subtiliter sulcato, disco liaud contractili. » C’est celle que l’on mange en Provence sous le nom Sorties ou Artigues. i4» Actinie tachetee. Actinia maculata. A. cylindrica, basi dilatata ; labiis tentaeulis. Brug. n° 14. Priapus polypus. Forsk. Anim. descrint. p. 102. n° 12. et Icon. t. 27. f. C. Encycl. pl. 72. f. 10. * Actinia priapus. Gmel, p. 3 x 34 . n° 16. actinie: 4n * Cribrina polypus. Hempr. et Ehr. Corail, des Rothenmeeres. p. 4°- Habite dans la mer Rouge. [M. Rapp, dans son ouvrage ( Ueber die Polypen), cite à tort cette espèce comme synonyme de Y Actinia effœta .] M. Ehrenberg dit avoir vu cette espèce changer de peau; il la ca- ractérise de cette manière : » C. semipollicaris , conico-cylin- drica , contracta , memhranacea orbicularis , dilaté violacca , lineis longitudinalibus ru fis picta , tentacidis filiformibus , subtt- latis plurimis, pallide rufescentibus , obsolète annulalis ; pororum alborum sérié prop'e marginem pedis ; oris area alba in pentagono rufo. » 15. Actinie blanche. Actinia alba. A. gelalinosa , hyalina ; tentacidis parvis papilliformibus. Brug. n° i5. Priapus albus. Forsk. Ànim. descript. p. ioi. n° 9. Habite la mer Rouge. 16. Actinie cavernate. Actinia cavernata. B. (Voyez Act. senilis. n° 8). A. oblonga, striata, pallida ; tentacidis brevibus subaqttalibus. Actinia cavcrnata. Bosc. Hist. des vers. 2. p. 221. pl. ai. f. 2. * Rapp. 1. c. p. 60. Habite les côtes de la Caroline, dans les cavités des pierres, etc. 17. Actinie réclinëe. Actinia reclinata. B. A. pullida • arc ad periphœriam 'violaceo ; tentacidis inœqualibus , corpore longioribus, reclinatis. Actinia reclinata. Bosc. Hist. des vers. 2. p. 221. pl. 21. f. 3. * Rapp. 1. c. p. 60. Habite l’Océan atlantique, sur des fucus. 18. Actinie pédonculée. Actinia petlunculata . Pen. A. cylindrica , rubra , xcrrncosa ; tentacidis brevibus 'variegatis. Brug. n° 16. Hydra calyciflora. Gærtn. Trans. phil. 1761. tab. 16. f. A. B. C. Encycl. pl. 71. f. 4. Actinia bel/is. Soland. et Ellis. Cor. p. 2. n0 2. * Actinia bellis. Rapp. Ueber die Polypen. p. 5o. tab. 1. f. 1, a, * Actinia bellis. Gravenhorst. Tergestina. i83i. p. i3o. * Cereus. Oken. — Cribrina. Ehr en b. I. c. p. 41. * Actinocereus pedunculalus . Blainv. Man, d’acliu. p. 327. 4*2 HISTOIRE DES RADIAIRES. Habile les côtes d’Angleterre et la Méditerranée. M. Graveuliorst caractérise ainsi cette espèce : a A. ochracea aut Jlava, vittis obscurioribus , disco externe verrucis albis guttato y tentaculis diversicoloribus. » C’est une des espèces retenant à leur surface des petites pierres ou des coquilles au moyen des ven- touses dont elles sont pourvues. 19. Actinie écailleuse. Actinia squaniosa. B. A. cylindrica , elongata , squamosa , lutea ; maculis fusi/ormibus confertis. Brug.110 17. Habite sur les côtes de Madagascar, près de Foulepoiute. A. cylindrica , rubra , glandulosa ; ore appendiculato , exlrorsitm tentaculato. Brug. n° 18. Hydra verrucosa. Gærtn. Trans. phil. 1961. t. 1. f. 4, litt. A. B. Encycl.pl. 70. f. 4. A. gemmacea. Soland. et Ellis. pl. 3. n0 3. * Cribrina verrucosa. Ehrenb. d. Corail, d. Rothenmeeres. p. 40. Habite les côtes d’Angleterre. 20. Actinie glanduleuse. Actinia 'verrucosa. (Voyez Cri- brina. ) 21. Actinie quadrangulaire. Actinia quadrangularis. A. tetragona, longitudinaliter sulcata ; tentaculis pedicellatis. Brug. n° 19- Rapp. Ueber die Polypen. p. 5g. Habite les côtes de Madagascar. [Elle est d’un rouge pâle, avec les tentacules d’un rouge vif.] 22. Actinie pentapétale. Actinia pentapetala. Pen. A. disco quinquelobo; tentaculis seriatis, exiguis ; osculo clcvato, s triât o. Actinia dianlhus . Ellis. Trans. pliil. iy]5. t. 19. f. 8. Act. pentapetala. Brug. nD 20. * Baster. Opusc. subsec. p. 121. tab. xm. f. 2. * Actinoloba dianlhus. Blaiuv. Man. d’actin. p. 322. pl. 49. f. 3.(i) (1) Le genre Actinolobe a été établi par M. de Blain ville pour des espèces qui devront probablement rester dans le genre Cri- brine: il a pour type l’Actinie pentapétale (Lam. n. 22), et est caractérisé ainsi (Man. d’actinol. p. 322): «Corps déprimé, ACTINIE. 4i3 * Actinia plumas a. Rapp. Ueber die Polyp. p. 55. tab. nr. f. r. * Cribrina. Ehrenb. Corallentb. p. 4r- Habite sur les côtes d’Angleterre. [ La face supérieure sur laquelle sont fixés les tentacules a le bord sinueux et comme lobé ; les tentacules sont très courts, extraordi- nairement nombreux, les plus intérieurs sont coniques; le corps est cylindrique , jaune brunâtre, lisse, mais percé de trous par les- quels jaillit l’eau contenue à l’intérieur. 23. Actinie astère. Actinia aster. * A . crassa, carnosa, subcylindrica, lœvis, truncata } tentacuhs ra~ diata. Actinia aster. Ellis. Trans. phil. 5 7. t. 19. f. 3. Encycl. pl. 71. f. 3. * Hydra aster. Lin. Gmel. p. 3868. * Rapp. Ueber die Polyp. p. 60. * Actinocereus aster. Blainv. Man. d’actin. p. 378. Habite les mers de l’Amérique. 24. Actinie anémone. Actinia anémone. A. carnosa complanata; disco subhexagono, tentaculis plurimis cincto. Soland. et Ellis. Cor. p. 6. n° 7. Actinia anemone. Ellis. Trans. phil. 57. t. 19. f. 4—5. Encycl. pl. 70. f. 5-6. * Rapp. Ueber die Polyp. p. 60. Habite l’Océan américain. 25. Actinie hélianthe. Actinia lie liant Zius. A. carnosa , complanata } hypocrateriformis; disco rotundo tentaculis plurimis prœdito. Soland. et Ellis. Cor. p. 6. n° 8. Act. helianthus. Ellis. Trans. phil. 57. t. 19. f. 6-7. Encycl. pl. 71. f. 1-2. très élargi à sa base et plus ou moins lobé à son disque buccal, couvert de tentacules très courts et presque tuberculeux. » M. de Blainville rapporte également à ce genre Y Actinia nodosa de Fabricius, Fauna Groenland, p. 35o. — Lin. Gmel. page 3i33, n° 11. F. D. 4*4 HISTOIRE DES RADIAIRES. * Rapp. Ueber die Pûlyp, p. 60. Habile l’Océan américain. -f- 26. Actinie tapis. Actinia ( isacmaea ) tapétum H. et Ehrenb. Corallenth. p. 32. A. disco tapetiformij tentaculis brevissirnU velutino, pcde cylindrico et clavato , 'vario, Jlavicanle carneo) subpellucido , tentaculis papil- liformibus cinereis. Priapus albus. Forskal ? — Actinia. Savigny. Egypt. tab. r. f. 2. Discosma nummiforme (1). Leuckart. Ruppeli’s Reise. tab. r. f. a-b-c. Rlainv. Man. d’actin. p. 320. pl. 48. f. 3. Habile la mer Rouge. — Larg., 2 pouces. •J- 27. Actinie brevitentaculée. Actinia ( isacmaea ) brevicir - rhata. Ehrenb. Corail, p. 32. (i) A. tentaculis paulo longioribus , brevissimis } tenuissimis, minus fre- qentibus 'villosa , sesquipollicaris. Habite la Méditerranée. — M, Ehrenberg cille avec doule comme synonyme de cette espèce Y Actinia brevi-tentaculata, Risso (Eur. mérid. t. v.'p. 2 85. ■j- 28. Actinie érythrosome. Actinia ( isacmaea ) erythro- soma. H. et Ehrenb. Corallenth. p. 33. A. depressior, tentaculis crassis, obtusis, bvevioribus, non aperte (1) Le genre Discnsome , établi par M. Leuckart pour cette seule espèce, qu’il n’a vue que conservée dans l’alcool, et par conséquent contractée et déformée, a été adopté par M. de Blainville, qui propose , pour l’uniformité de la nomenclature, de le nommer Actinodiscus , et le caractérise ainsi : « Corps très déprimé, circulaire, très mince, élargi en disque à ses deux ex- trémités, et pourvu dans toute sa surface buccale d’une quan- tité de petits tubercules disposés en rayons, avec la bouche très petite et très mamelonnée au centre. » M. Ehrenberg, qui l’a observé vivant, prétend que c’est une Actinie proprement dite, à corps lageniforme et protéiforme, avec des tentacules très petits et très nombreux. F. D. ACTINIE. 4i5 striatis, pallia lœvi, corpore et discQ nibris , ore alla , tentaculis r, viridilnis , apice rubris. Habite la mer Rouge. — ■ Larg. 6 pouces. i* 29. Actinie papilleuse. Actinia ( isacmaea ) papillosa. Ehrenb. Corallenth. p. 33. A. depressior, rubra, tentaculis c rassis, brevioribus, pallio extus mi- di que papilloso, papillis non perforatis. Habite le mer de ISorwège, — Larg. 3 pouces. f 3o. Actinie crystalline. Actinia (isacmaea) ^ crystallina H. et Ehrenb. I. c. A. elongata , cylindrica, 3-4 pollicaris, disco paréo, expanso , raro seini pollican, hyalina, pellucida, lamellis et ovariis translucenti— bus substriata ore flavicante. Habite la Méditerranée, entre Alexandrie et Rosette. Cette espècese trouve rarement fixée , mais le plus souvent elle nage librement, dans ce dernier cas son pied au lieu d'être élargi, se contracte et forme une vessie. C’est cette observation qui a conduit M. Ehren- berg à supprimer le genre Anemonia de Risso (répondant en par- tie aux geures Moschate et Actinecte ), comme établi sur un carac- tère non permanent. 3i. Actinie de Cléopâtre. Actinia ( isacmaea ) Cleopatrœ. H. et Ehrenb. 1. c. p. 34. A. pusilla, elongata, clavata, g-linearis, disco Z-linearis j tentaculis paucis, parvis, fiiformibus. Habite la Méditerranée, avec la précédente. •J* 32. Actinie euclilore. Actinia ( isacmaea ) euchlora. H. et Ehrenb. 1. c. A. subpollicaris, depressior, extus pallidè rubella, punctis lœte viri- dibus varia, prope marginem tota viridis; margine crenato, albi- do; tentaculorum sérié ferè quadruplici , v iridium, filiformium , apice violaceorum. Habile la mer Rouge. 33. Actinie adhérente. Actinia ( entacmaea ) adheerens. H. et Ehrenb. 1. c. p. 34* ‘ A. depressior, extus glabra , expansa sesquipedalis, contracta 6 pal- lie arts, tentaculis, raris , subacutis, longissimis (3 p. longis) triplici 4l6 HISTOIRE DES RADIAIRES. aut quadruplici sérié, c rassit ie x 1^2-2 linearum, papillarum sérié marginali nulla. Color pallii flavicans , tentaculorum glaucus, areœ disci sanguineus, aliis totus flavescens,areœ radiis et tentaculorum apice virentium , fasciis fuscis. Habite la mer Rouge. •j* 34. Actinie hélianthe. Actinia ( entacmaea ) helianthus. H. et Ehrenb. 1. c. p. 35. A. depressior , extus glabra, expansa, scmipedalis, tentaculorum bre- viorum, graciliorum (4 Un. lat.), obtusissimorum , série triplici, pallium intense et pallide roseo— varie gatum, tentaculis, albidis, fusco-ann ulatis, disco medio lœvi brunneo , lineis lads, albis, radia - dm variegato. Habite la mer Rouge. Cette espèce est différente de T Actinie hélian- the de Lamk. n° 25, et devrait porter un autre nom. -J- 35. Actinie quadricolore. Actinia quadricolor Rüppell et Leuckart, N. Wirbeilose Thiere des R. M. tab. i. f. 3. A. tejitaculis brevioribus et in area sparsis, rufescentibus margine lato superiore pallii papilloso, papillis non per/oratis, virescend- bus, pede extus glabro, rubro. Actinia ( entacmaea ) quadricolor. Ehr. Corail, p. 35. Habite la mer Rouge, dans la partie méridionale. -J- 36. Actinie crépue. Actinia ( entacmaea ) crispa. H. et Ehr. 1. c. p. 36. A. depressior, extus glabra, expansa pedalis, tentaculis in toto disco sparsis, internis loti gissimis , 3 lin. longis, in spiram, involuds, acutè comcis, externis sensimmulto brevioribus, Jascia sub margine papilfosa, externa ; flavido-carnea , disco fusco-radiato, tentaculis è cinereo fuscescentibus. Habite la mer Rouge. 4* 3 rj. Actinie rosette. Actinia ( entacmaea ) rosula. Ehr. 1. c. p. 3 7. A. depressior, parva, expansa sernipollicaris, tentaculorum crasso- rum, obtusiorum, sérié 2—3 plici, papillis marginis nullis disco nudo, tota alba. Habite la mer de Norwège. — Ce pourrait bien être le jeune âge d’une antre espèce. ACTINIE. 417 -j- 38. Actinie erythrée. Actinia ( entacmaea ) erythraea. H. et Ehrenb. 1. c. p. 37. A. subpollicaris , unicolor , co/iica, subcylindrica , tentaculorum sub- acutorurn sérié triplici , interna validiore. Habite la mer Rouge. f 3p. Actinie de Forskal. Actinia ( entacmaea ) Forskalii. H. et Ehr. 1. c. p. 37. A. cylindrica et subclavata, extensa bipollicaris, disco serai pollicari, tentaculorum brévium sérié duplici; color sub tunica mucosa fus- cescente nunc ochraceus, nunc lœte cinnabarinus , disco rubro aut ochraceo, allô 'variegato, tentaculis obscurius fasciatis , corpori concoloribus. Mad.repora turbinata? Niebuhr ap. Forskal. tab. 27. f. F. Actinia. Savign. Egypt. Polyp. tab. 1. f. 1? Habite la Méditerranée, très commun à Alexandrie. -j- 4o. Actinie parée. Actinia ( entacmaea ) décora. H. et Ehr. 1. c. A. cylindrica , sesquipollicaris, sub tunica mucosa fisca color cocci- neus, disco aurantiaco, coccineo-adsperso , tentaculis parvis, ap- pressis , coccineis, fdiformibus, marginem •vix superantibus. Habite la mer Rouge. f 4i. Actinie olivâtre. Actinia ( entacmaea ) olivacea. H. et Ehr. 1. c. p. 38. A. semipollicaris, cylindrica olivacea , tentaculorum ftliformium } acutorum, pallentium, seriebus tribus. Habite la mer Rouge. -J- 42. Actinie blanche. Actinia ( entacmaea ) candida. Muller. Zool. dan. tab. ii5. ~ Linn. Ginel. p. 5 1 55 . Ehrenb. Corail, p. 38. A. depressior, pollicaris, tentaculorum filiformium ordine exteriore simplici , ordine altero interno papillformi, colore candido. Habile la mer de Norwège. 43* Actinie globulifère. Actinia (entacmaeaj globulifera. H. et Ehrenb. 1. c. p. 39. A. laleritia, corpore cylindrica, subpollicari, tentaculis brevibus , apice globulijeris , sérié multiplici, externis majoribus. Habite la mer Rouge, près de l’ile de Ras-Kafil. Tome III. 27 4i8 HISTOIRE DES RADIAIRES. — Il est probable que plusieurs ries espèces ci- dessus mentionnées d’après M. Ehrenberg, doivent former double emploi avec celles des autres auteurs ; il est beaucoup plus probable eneore que les espèces qu’il a décrites sous le nom autpinnatis cinctum. D entes 5 calcarii ad orem. Anus in extremitate posteriori. Observations. — Les Holothuries sont des Radiaires libres, qu’on trouve communément sur les bords de la mer, parmi les ordures qu’elle rejette. Elles sont constituées par un corps cylin- dracé, épais, mollasse, ayant une peau un peu dure ou coriace, mobile, plus ou moins hérissée de tubercules on papilles, que l’animal fait rentrer ou sortir comme à son gré. Outre ces papilles, on observe dans certaines espèces des tubes rétractiles que l’Holothurie fait aussi sortir ou rentrer dans certaines circonstances, qui paraissent aspirer l’eau, et qui lui servent comme autant de suçoirs pour s’attacher aux corps marins, lorsque l’animal a besoin de se fixer momentanément. D’autres, qui manquent de ces tubes, ont des trous autour de la bouche qui y paraissent suppléer. Enfin, plusieurs espèces ont leurs papilles disposées par rangées longitudinales, et rap- pellent encore, par ce caractère, les ambulacres des Oursins. Les Holothuries n’ont de parties rayonnantes que les tenta- cules qui sont autour de leur bouche; car les organes intérieurs de ces animaux ne paraissent nullement offrir cette disposition des parties qui caractérise les autres Radiaires. Sous ce rap- port, elles sont plus près de la limite de la classe que les Acti- nies mêmes. Cependant , beaucoup parmi elles présentent sur leur peau des tubercules et des tubes contractiles, cominela plu- part des Radiaires échinodermes. Le corps de l’Holothurie est perforé aux deux bouts: il pré- sente à son extrémité antérieure un aplatissement dont le centre est occupé par la bouche. Celle-ci, qui est armée de cinq dents calcaires, est entourée circulairement de tentacules divisés ou incisés latéralement, rameux, pinnés ou dentés, très variés selon les espèces. L’ouverture postérieure du corps, non-seulement donne is- sue aux excrémens, mais en outre lance souvent l’eau qui se trouvait dans le corps, et qui en sort comme d’un siphon. Les Holothuries sont très contractiles : elles font rentrer fa- cilement et complètement tous leurs organes extérieurs, tels que leurs tentacules, leur bouche même, leurs papilles et leurs Tome III, 28 HISTOIRE DES RADIAIRES. 434 tubes aspiratoires. Ces animaux changent tellement de ligure par ces contractions, qu’ils ne sont plus reconnaissables , et ne présentent que des masses informes. Gemmipares internes, il paraît qu’ils rejettent des gemmules déjà en partie développés ; ce qui ayant été observé , a fait dire que ces animaux étaient vivipares. [La division établie parLamarck dans le genre Holothurie de Linné, en Holothuries proprement dites et en Fistulaires, d’après la forme rameuse ou peltéc des tentacules ne peut ctre conser- vée; mais cependant la nécessité de diviser un genre si nom- breux s’est fait sentir depuis long-temps, et l’on a dû chercher pour ces animaux des caractères distinctifs qu’on a trouvés dans la présence et la disposition des pieds, dans les organes respiratoires, dans la forme générale du corps et dans le degré de consistance des tégumens, etc. Déjà précédemment M. Oken avait séparé des Holothuries les genres Thyone , Subunculus et Psolus. Cuvier, dans le Règne animal , proposa de diviser les Holo- thuries en six tribus, pour lesquels il ne proposa point de noms génériques; mais qui répondent aux genres Psolus , Cuvieria, Holothuria , Cucumaria et Thyone ; ce sont : i° Celles dont tous les pieds sont situés dans le milieu du dessous du corps qui forme un disque plus mou; 20 celles dont la face inférieure est tout-à-fait plate et molle, garnie d'une infinité de pieds, et la face supérieure bombée , soutenue même par des écailles os- seuses; 3° celles dont le corps est cartilagineux, aplati horizon- talement, tranchant aux bords ; la bouche et les pieds à la face inférieure ; 4° celles dont le corps est cylindrique, diversement hérissé en dessus et tout garni de pieds en dessous; 5° celles dont les pieds sont distribués en cinq sériés; 6° celles dont le corps est également garni de pieds tout autour. — M. de Blainville , dans l’article Zoophytes du Dictionnaire des sciences naturelles, et dans son Manuel d’Actinologie, a adop- té les cinq genres suivans: x. Cuvieria à corps aplati, avec suçoirs (pieds) en dessous. a. Holothuria à corps subprismatique, à suçoirs inférieurs. 3. Thyone à corps fusiforme, à suçoirs épars. HOLOTIITJIUE. 435 4. Fistularia à corps vermiforme , à tentacules pinnés. 5. Cucumaria à corps subpentagonal , à suçoirs ambulacri- formes. — Eschscholtz avait créé deux nouveaux genres, Chirodata et Synapta , et M. Goldfuss avait changé en celui de Pcntacta le nom de Cucumaria. — M. G.F. Jaeger (iS33), dans une dissertation sur les Holo- thuries, créa encore trois genres nouveaux : Mulleria , Bohad- schia et Trcpang , et divisa de la manière suivante la famille des Holothuries, à laquelle il réunit les Minyas que nous avons considérées comme des Actiuies(Voy. pag. 427 )> et en dounant le nom de sous-genre aux divisions principales, et le nom de tribu aux genres. i°r sous-genre Cucumaria, présentant plus que les autres une forme radiaire. ire tribu. Minyas. 2e tribu. Pcntacta, à corps cylindrique ou ovale-allongé; pieds disposés en 5-6 rangées longitudinales; tentacules pinnés ou rarneux. IIe sous-genre Tiedemannia, sans organes respiratoires, et dont le corps cylindrique ne montre aucune différence entre le dos et le ventre. ire tribu. Synapta, à corps vermiforme, avec une peau mince et des tentacules grands, le plus souvent pinnatilides. 2e tribu. Chirodota, à corps vermiforme, avec la peau un peu plus épaisse que celle des Synapta , pourvus de verrues ou de pieds très peu nombreux. Tentacules un peu allongés, digités à l’extrémité. IIIe sous-genre. Holothuria , avec des organes respiratoires, un dos et un ventre distincts. ie tribu. Mulleria , à dos convexe, ventre plane et peau co- riace, avec 20 tentacules peltés, disposés en un double cercle, et l’anus armé de cinq dents servant à l’insertion des muscles longitudinaux. 2e tribu. Bohadschia , différant des Mulleria par la forme rayonnée de l’anus. 3' tribu. Ciwieria , ayant le corps plane en dessous, mou et 28. HISTOIRE DES UADIAIRES. 436 muni de pieds innombrables, et le dos convexe et armé d écaillés osseuses. 4e tribu. Psolus, ayant le dos convexe, dur, le ventre plane, et des tentacules non peltés; et susceptible de relever en ram- pant les deux extrémités du corps. 5e tribu. Holothuria , à corps subcylindrique, arrondi aux extrémités, avec la bouche un peu inférieure et l’anus rond; vingt tentacules peltés, assez courts, alternes sur deux rangs. Des pieds tubuleux, rétractiles, terminés par un disque con- cave, très nombreux à la face inférieure et épars sur le dos. 6e tribu. Trepang, à corps subcylindrique, avec la bouche an- térieure, entourée de 10-20 tentacules peltés. M. Jaeger lui-même considère ce dernier genre comme dou- teux. — M. Agassiz , dans son prodrome des Echinodermes (Mém. Neufchâtel, i836, et Ann. des Sc. nat. 2e série, t. 7, p. 257), ajoute aux genres de M. Jaeger le genre Thyone de M. Oken, lequel, dit-il, ne diffère des Chirodota qu’en ce que tout le corps est couvert de papilles rétractiles. Voici l’ordre dans le- quel il dispose ces genres : 1. Synapta , 2. Chirodota, 3. Thyone , 4. Trepang, 5. Holothuria, fi. Mülleria, 7. Bohadschia, 8. Cu- vier ia, g. Psolus, 10. Pentacta, 11. Minyas. — MM. Quoy et Gaimard, en décrivant un grand nombre d’Holothuries nouvelles dans le voyage de l’Astrolabe ont vou- lu rétablir le genre Fistulaire ; mais ils lui ont donné une signi- fication toute contraire de celle que lui donnait Lamarck. — M. Brandt enfin, dans le Prodrornus descriptions animalium A. Mertensis ohs. i835 , a présenté une nouvelle classification beaucoup plus détaillée que toutes les précédentes, et compre- nant 17 genres, subdivisés pour la plupart en sous-genres, dé- signés les uns et les autres par des noms qu’on trouvera sou- vent bien difficiles à retenir. D’après la présence ou l’absence des pieds, il forme d’abord deux divisions principales, les Pédiculées et les Apodes. Suivant que les pieds sont ou ne sont pas semblables, il divise ainsi les Pédiculées. A. Les Homoiopodes, ayant tous les pieds égaux. holothurie. 437 a) Les Dendropneumones , ayant des organes respiratoires ar- borescens, libres ou soudés. * Celles qui ont les pieds disposés en cinq rangées longitudi- nales, le corps cylindrique, aminci aux deux extrémités ( Pcn - tacta, Cucumaria). ier genre. Cladodactyla. Organes respiratoires libres, tenta- cules pinnés et rameux. 2e genre. Dactylota. Organes respiratoires libres, tentacules digités ou pinnatifides, ou simplement pinnés. 3e genre. Aspidochir. Organes respiratoires fixés par un mé- sentère, tentacules peltés. ¥* Celles qui ont les pieds épars sans ordre sur tout le corps. 4e genre. Sporadipus. Corps cylindrique, égal, arrondi aux deux extrémités; 20 tentacules peltés. *** Celles qui ont des pieds à la face inférieure seulement, laquelle est plane et présente trois rangées de ces pieds, les tentacules étant rameux. 5e genre. Psolus, à peau molle ridée. 6e genre. Cuvieria. Peau recouverte en dessus d’écailles cal- caires imbriquées. Z») Les Apneumones , sans organes respiratoires. 7e genre. Oncinolabes. Corps très allongé, cylindrique, muni de crochets sur toute sa surface; pieds très développés, occu- pant cinq bandes parallèles, également écartées, tentacules oblongs linéaires. B. Les Heteropodes , ayant deux sortes de pieds, les uns cy- lindriques, dilatés au sommet, sortant par des pores situés à la face inférieure seulement, les autres sur le dos en forme de tubes sortant du sommet d’autant de papilles coniques ; organes res- piratoires arborescens. * Celles à pieds de la face ventrale en séries. 8e genre. Stichopus. Pieds de la face ventrale en trois ran- gées; disques terminaux des tentacules circulaires et égale- ment fendus au bord. 9e genre. Diploperidf.ris. Pieds en cinq doubles rangées alternes à la partie antérieure et moyenne delà face ventrale, mais sans ordre à la partie postérieure. ** Celles dont tous les pieds sont épars; à tentacules peltés. HISTOIRE DES RAÔIÀÏRES» 438 10, genre. Hoeothttiua. Corps on allongé ou cylindrique, ou à ventre plus ou moins plane; anus rond, inerme. iic genre. Bohadschia. Même forme; anus inerme en étoile. 12e genre. Mulleria. Même (orme; anus armé de cinq dents, servant à l’insertion des muscles longitudinaux. i3e genre. Trepaxg. Corps cylindrique; 6-8 tentacules peltés. ** Tentacules rameux. 14e genre. Cladoeabes. Corps allongé, convexe, réticulé et verruqueux en dessus, plane en dessous; 20 tentacules. 11. Les Holothuries' apodes ou sans pieds se partagent en deux sections, suivant la présence ou l’absence des organes respira- toires. A. Les Pneiimophorcs , ayant des organes respiratoires. i5e genre. Liosoma. Corps cylindrique, convexe, peu allongé; 12 tentacules peltés; organes respiratoires à cinq divisions subarborescentes. 16e genre. Chiridota. Corps glabre, cylindrique, vermiforme ; 1 5-20 tentacules cylindriques à la base et terminés par un disque glabre pourvu de tentacules plus petits. Point d’organe respiratoire rameux; mais à sa place des corpuscules cylin- driques ordinairement divisés au sommet, et fixés au mésentère. B. Les Apneumoncs, sans organes respiratoires. 17e genre. Synapta. Corps allongé, vermiforme , pourvu à sa surface de petits hameçons pour se fixer. Tentacules simplement pinnés. — M. Blainville, dans un supplément (i836) à son Manuel d’actinologie, profitant des travaux de M. Jaeger et de M. Brandt a perfectionné de la manière suivante sa classification des Holo- thuries , en continuant à donner aux pieds le nom de suçoirs. A. Les H. vermiformes (G. Fistularia ) dont le corps est allon- gé, mou, vermiforme, à suçoirs tentaculaires fort petits ou môme nuis, comprenant comme sous-genres les Synapta et Chirodota Eschsch., et le G. Oncinolabes Brandt. B. Les H. ascidiformes (G. Psolus) dont le corps est au con- traire court, coriace, convexe en dessus, aplati en dessous, avec lesorifices supérieurs plutôt que terminaux {Cuvieria — P soins). C. Les Holothuries ordinaires ou Verctilliformcs (G. Holothu- HOLOTHURIE, 43,9 rid), dont le corps est assez allongé, assez mou, subcyïin- drique, et couvert partout de suçoirs tentaculiformes , dont les inférieurs sont les plus longs (comprenant comme sous-genres les HoJothuria , Bohadschia, Mulleria). D. Les Holothuries, dont le corps est plus ou moins allongé ,les suçoirs tentaculaires inférieurs plus longs que les supérieurs, et disposés par séries longitudinales en nombre déterminé ( Sticho- pus Brandt. — Diploperideris Brandt). E. Les H. cucumiformes, dont le corps est assez peu allongé, plus ou moins fusiforme, pentagonal, avec les suçoirs tentaculi- formes formant cinq ambulacres, un sur chaque angle (Zm.yo- mci — Cladodactylus — - Dactylota Brandt.) F. Les A. siponculiformes, ayant le corps plus on moins brus- quement atténué en arrière, de forme pentagonale assez peu prononcée , sans ambulacres ni suçoirs ? et dont les tentacules sont simples, courts, cylindriques , comme dans les Actinies (Molpadia Cuvier), (i) F. D. ESPÈCES. i. Holothurie feuillée. Holothuria frondosa. H. tentaculis frondosis, corpore lœvi. O. Fabric. Faun. Groenl. p. 353. Gunner. Àct. Stock. 1767. pl. IV. f, 1-2. Encycl. pl. 85. f. 7-8. * Liun. Gmel. Syst. nat. p. 3i38. n° 1. * Pentacta. Abildg. Zool. dan. cvni. 1. 2. et exxiv. * Cuvier. Règ. anim. 2e éd. t. m. p. 240. * Blainv. Man. d'actin, p. 192. (1) Le genre Molpadie de Cuvier, à en juger d’après les échantillons conservés au cabinet d’anatomie comparée du Mu- séum diffèrepeut-ètre encore moins des Holothuries que nel’adit M. Blainville, le premier, car nous avons peine à croire qu’il n y ait pas des rangées de pieds , comme chez les Pentacta. Outre 1 espèce citée par Cuvier, Molpculia holothurioides , qui vit dans 1 Océan atlantique, on en connaît une de la Méditerranée, Molpadia rnusculus. Risso. Eur. Mérid. t. v. p. 293, (ig. F. D. HISTOIRE DES RADIAIUES. 449 1. Siponcle nu. Sipunculus nudus. S. épidémie striata. Gmel. p. 3094. Syrinx. Bohadsch. Anim. mar. p. 9 3 .• t. 7. f. 6-7. * Syrinx tessellatus. Rafinesque. Précis, p. 32. * Sipunculus balanaphorus. Delle Chiaje. Mem. anim. s. vert. t. 2e part. p. 23. pi. x. Habite les mers d’Europe, sur les côtes. — Long. 6 à 8 pouces. 2. Siponcle tunique. Sipunculus saccatus. S. epiderme laxâ. Gmel. p. 809 5. Nereis sacculo induta. L. Amœn. Acad. 4. P’ 4^4- 1. 3. f. 5. (2) Var. lumbricus palloides. Pall. Spicil. zool. 10. p. 12. t. i. f. 8. Habite les mers de l’Inde et celles de l’Amérique. [Cuvier dit que cette espèce est établie sur un individu de Siponcle nu où l’épiderme s’est détaché. M. Delle Chiaje adopte entière- ment cette opinion.] 3. Siponcle comestible. Sipunculus edulis. S. albido-carneus , cylindricus , subcequalis ; extremitato postied sub— clavatd ; antied dilatatd , papillosd. Lumbricus edulis. Pallas. Spicil. Zool. 10. p. 10. t. 1. f. 7. Habite l’océau des Grandes-Indes, dans le sable des côtes. On le mange. [Cuvier déclare n’avoir pu voir en quoi cette espèce dilfère du Si- poncle nu de nos côtes; de sorte que, suivant lui, les trois espèces de Lamarck se réduiraient à une seule; mais en même temps il indi- que deux petites espèces, Sipunculus lœvis et Sipunculus Ternie o~ sus, qui percent les pierres et se logent dans leurs cavités. Il parle aussi daus une note d’une esDèce à épiderme velu , et d’une autre à peau toute coriace, qui ne sont pas citées dans les auteurs, et il ajoute que la mer des Indes en produit une de 2 pieds de long. M. Delle Chiaje, dans ses Mémoires sur les animaux sans vertèbres de la Méditerranée, décrit l’espèce suivante qu’il croit bien difié- rente du S. verrucosus'ét Cuvier.] F. D. [ 4* Siponcle échinorltynque. Sipunculus echinorhynchus . Delle Chiaje. t. 1. p. i33. tab. 10. fig. 8-11. S. proboscidc mamillari} zonis parallelis tenuiter fimbriatis, ri pi dis- HISTOIRE DES RADIAIRES. 4 7° que exornata ; ore tentaculis cartilagineis , uneinatis, in orlcm digestis y cauda subglobosa, apertura bilabiata prœdita. — Long. 5 pouces. -j-M. Brandi, dans son Prodrome des animaux ohserve's par Mertens (Acad. Pétersb. 1 835), a fait connaître, d’a- près ce naturaliste, les deux espèces suivantes, et en in- dique une troisième comme douteuse sous le nom de Sipunculus ambiguus. •j* 5. Siponcle de Norfolk. Sipunculus norfolcensis . Brandt. Corpus élongation , e nigricante fuscum, circiter quadri-pollicare , 'verrue is satis parvis, sparsis, in toto corpore œqualibus obsessum. Des côtes sablonneuses de l’île de Norfolk. -J- 6. Siponcle à bandelettes. Sipunculus fasciolatus. Brandt. Corpus élongation, circiter a lin. i/a longum, anticè fuscescens et in dorso fasciis nonnullis transversis , è nigricante fuscis notatum, postice e nigricante fuscum, 'verrucis subrcticulatim positis , in anteriore corporis parte minoribus tectum. Habite à l’île d’Ualan dans l’archipel des Carolines. i BONEIXIEI. (Concilia.) Le genre Bonellie a été établi par M. Rolando pour un animal très mou et vivant dans la vase ou le sable au fond de la mer. Cuvier l’a caractérisé plus exactement en lui attribuant un corps ovale terminé par l’anus, et une trompe formée par une lame repliée , susceptible d’un ex- trême allongement et fourchue à son extrémité. L’intestin est très long, plusieurs fois replié; près de l’anus sont deux organes ramifiés servant peut-être à la respiration. Les oeufs sont contenus dans un sac oblong , flottant à l’intérieur et s’ouvrant près de la base de la trompe. M. Rolando, qui avait pris la trompe pour une queue et l’anus pour une bouche, a décrit aussi un système vascu- laire composé d’un grand nombre de vaisseaux très fins et BONELLIE. 471 de trois troncs longitudinaux, l’un fixé sur l’intestin dans sa moitié antérieure, les deux autres parallèles entre eux et situés très près de l’autre, à la face interne de l’enveloppe musculaire. Ce genre doit naturellement être placé à côté des Si- pondes. 1. Bonellie verte, Boneîlia viridis* Rolando. Mém. Acad. Turin, t. xxvi . p. 55i. tab. xiv. xv. D. mridis, corpore œquali , lœvi ; proboscide longa complanata la - citais mcmbranaceis margine interno obscuriori , undulato , lo— bato. Habite la Méditerranée, sur les côtes de Sardaigne , à Gènes, à Toulon. Nous avons vu retirer, par un pécheur de coquillages, dans la rade de Toulon , avec des souches de Zostère , d’une profondeur de deux brasses , un animal que nous supposons être la Bonellie verte. Sa longueur totale, avec la trompe , était presque de deux pieds* 2. Bonellie brunâtre. Boneîlia fuliginosa. Rolando. 1. c. p. 552. tab. xv. f. 4* /?. corpore fusiformi tuberculato ; proboscide et laciniis teretibus apicibus subglobosis. Habite les côtes de Sardaigne. — Long. 5 à 6 pouees. Pour compléter l’énumération des Ecliinodermes sans pieds , il faut dire quelques mots des divers genres admis par Cuvier dans cet ordre. Nous avons déjà vu plus haut que les Myniades sont de véritables Actinies (pag. 427),' nous avons placé , d’après M. de Blainville, les Molpa- dies avec les Holothuries. Nous devons dire qu’il n’existe aucune trace du genre Litlwderme , ni dans la collection d’anatomie comparée du Muséum, ni ailleurs, àmoins que ce ne soit quelque Siponcle enveloppé d’un élui de sable agglutiné. Les genres Tlialassème , Echiure et Sternaspis HISTOIRE DES KAPIA1RES. 47 2 reportés par M. de Blainville avec les Annelides ou Chéto- podes, forment, pour M. Brandt, une 2° famille à côté des Siponculaçées ; Cuvier, d’ailleurs, dans la dernière édition du Règne animal , dit avoir reconnu , d’après un nouvel examen , que c’est avec les Echinodermes qu’ils doivent être classés. Les Thalassemes ont le corps ovale ou oblong , et la trompe en forme de lame repliée ou de cuilleron , mais non fourchue; leur canal intestinal est semblable à celui de la Bonellie ; ils ont deux crochets placés très en avant. On en compté deux espèces que Cuvier croit devoir être réunies : i° Thalasse/na Neptuni. Gærtner ( Lumbricus thalassema. Pallas, Spicil. zool. fasc. x, tab. i. f. 6). 2° Thalassema mutatorium. Montagu. Transact. linn. xi, v. 26. Les Echiuresne diffèrent des Thalassèmes que par deux rangées de soies raides qu’ils ont en outre à l’extrémité postérieure. Pallas (Miscell. zool. xi, 1-6) en a fait con- naître une espèce ( Lumbricus echiurus ) , assez commune sur nos côtes où les pêcheurs l’emploient comme appât. M. Brandt a fait connaître , d’après Mertens, une nou- velle espèce d’Echiure qu’il caractérise ainsi : 2. Echiurus sitchaensis. Brandt. Prodr. (Acad. Pétersb. i835. p. 262.) Corpus circiter tripollicare oblongum , e subbrunneo olivaceum , ob- scurius punctatum et transversim striatum. Proboscis latiuscu/a , carnea , transversim purpureo striata , apice emarginata. Ungui- culi anterioris corporis partis et spinulœ posterions lutea. Iiahite les côtes de 1 île Sitclia. Le genre Sternaspis , très voisin des Echiures, est carac- térisé par un disque un peu corné, entouré de cils qu’on voit sous la partie antérieure. Il a été établi par M. Otto (Act. nat. cur. t. x. p. 6x0. pl. 5o) sur un ver de la Médi- TUN1CIENS. 47 ^ terranée déjà indiqué par Ranzani sous le nom de Tha- las sema scutatum. Le Sternaspis thalassemoides est long de 2 pouces, gros comme le petit doigt ; obtus aux deux extrémités , assez consistant, transversalement strié, ayant les tégumens épais et solides comme ceux des Siponcles et des Tlialas- sèmes. F. D. CLASSE QUATRIÈME. LES TUNICIENS. (Tunicata.) Animaux gélatineux ou coriaces , biforés , bituniqués , quelquefois isolés ou rassemblés en groupes, plus sou- vent réunis plusieurs ensemble et formant un masse commune. Le corps oblong , irrégulier , comme divisé intérieure- ment en plusieurs cavités , point de tête; point de sens distincts; point de parties paires semblables au-dehors. Quelques tubercules et filets internes présumés nerveux; des fibres musculaires ; des vaisseaux apparens ; le tube alimentaire ouvert aux 2 bouts; des amas de gemmules enveloppés et intérieurs, soit solitaires, soit géminés, ressemblant à des ovaires. Ammalia gelatinosa vel coriace a , b forai a , bitanicala , interdum distincta vel subaggregata , sœpius pluribus con- junctim coalita , massamque communem sistentia. Sub tunica externd , corpus oblongum , irregu/are , cavi- tatibus pluribus intus subdivision. Caput nullum ; sensus spéciales nulli distinctif partes s imiles per paria cactus nullœ. HISTOIRE DES RADIAIRES. 474 Tubercula filamentaque aliquot interna , pro nervis desutnp- ta. Fibrillœ musculaires ; vascula conspicua ; tafow alimen- tarius utrâque extremitate foratus. Gemmülarum interna- rum aceivi solitarii vcl geminati , rnembranâ vesiculosâ ves- titi , ovaria simulantes. Observations. — D’après les observations et les découvertes récentes des zoologistes, je me vois obligé d’établir dans la clas- sification des animaux une nouvelle coupe, dont le rang, dans la série unique et simple que nous sommes forcés d’employer, ne me paraît pas pouvoir être assigné sans rompre des rapports importans, c’est-à-dire, sans écarter les animaux qui constituent cette coupe, de ceux dont ils paraissent se rapprocher davan- tage par leurs rapports. J’ai donné la raison de cette difficulté dans le supplément (p. 400) qui termine le premier volume de cet ouvrage. La nature, en effet, paraît avoir formé au moins deux séries distinctes dans sa production des animaux ; et, pour nos expositions , nous ne pouvons faire usage que d’une série unique, très simple et générale, qui ne saurait conserver à tous les animaux leurs rapports avec les avoisinans. Ainsi, la coupe dont il est maintenant question, peut être ici bien placée, quant au degré de composition de l’organisation qui est propre aux animaux qu’elle embrasse; mais elle ne saurait l’être quant aux rapports des animaux de cette coupe, soit avec ceux qui précè- dent, soit avec ceux qui suivent. Les animaux dont il s’agit et auxquels je donne le nom classi- que de Tuniciers, sont ceux que l’on a récemment reconnus avoir des rapports avec les Ascidies et les Biphores par leur organisation intérieure. Or, ayant déjà considéré ces derniers comme appartenant à la classe des Mollusques , ceux que l’on vient de découvrir et qui y tiennent par le plan de leur organi- sation, quoique moins développé, ont été jugés devoir être pa- reillement des Mollusques. On doit donc être maintenant fort étonné de voir que des animaux que l’on avait considérés comme des Polypes, se trouvent actuellement liés par des rap- ports à certains autres que l’on a jusqu’à présent rangés parmi les Mollusques. C’est toujours par trop de précipitation dans nos jugemens TÜNICIENS. 4yS que nous nous exposons à l’erreur : et, en effet, il me semble que l’on s’est trop hâté de ranger les Ascidies et les Biphores parmi les Mollusques, puisqu’on l’a fait long-temps avant d’avoir étudié l’organisation intérieure de ces animaux, et que ce que l’on en sait maintenant est très postérieur à cette détermi- nation. Si, comme je le pense, il est possible de contester ce rang aux Tuniciers les plus perfectionnés, tels que ceux que je viens de citer, on sera autorisé bien plus encore à le contester pour les autres Tuniciers, ceux-ci étant des animaux en général très pe- tits, frêles , réunis en corps commun , et paraissant en quelque sorte former des animaux composés. Les uns et les autres d’ail- leurs ont un mode d’organisation si particulier, qu’on ne saurait convenablement les rapporter à aucune des classes déjà établies dans le règne auquel ils appartiennent. On sait qu’à mesure que l’on examine attentivement l’organi- sation intérieure de ceux des animaux qui n’avaient pas encore été étudiés sous ce rapport, on en découvre quelquefois dont le rang, d’après des apparences externes, avait été mal assigné dans nos distributions générales. Parmi plusieurs autres , je ci- terai les Annclides , que l’on confondait avec les vers, comme en offrant un exemple remarquable. Or, les Tuniciers réunis sont aussi dans ce cas des Annelides. Ces animaux que l’on prenait pour des Polypes, parce qu’ils sont réunis et qu’ils sont en gé- néral gélatineux et très petits, offrent dans leur organisation in- térieure, maintenant mieux connue, des rapports évidens avec celle des Ascidies, et néanmoins en sont très distincts et même assez éloignés sous des considérations importantes. MM. Lesueur et Desmarest, pour les Pyrosomes, et ensuite M. Savigny, pour les prétendus Alcyons appartenant à mes Bo- trvllides, nous ont fait connaître tout ce qui s’aperçoit dans l’or- ganisation intérieure de ces singuliers animaux , et ils leur ont attribué de grands rapports avec les Biphores et Ascidies. Il ré- sulte au moins des observations de ces naturalistes, que les Bo- tryllides ne sont point des Polypes, et que les Pyrosomes ne peu- vent être desRadiaires. Or, les rapports de ces différons animaux avec les Ascidies et les Biphores, conjointement à ce que l’on 4^6 HISTOIRE DES RADIAIRES. sait de l’organisation de ces derniers, autorisent très fort à pen- ser, selon moi, qu’aucun de ces animaux n’appartient à la classe des Mollusques. Sans doute ce qui a été aperçu , relativement au nombre, à la forme et à l’état des parties intérieures des animaux dont il s’agit, présente des faits positifs, qui enrichissent la science; mais la détermination des fonctions que l'on attribue aux parties observées de ces animaux, me paraît devoir attendre du temps la confirmation dont elle peut être susceptible. A cet égard , je crois que l’étude de la nature, partout comparée dans ses pro- duits, et que la considération de ce qu’elle peut faire dans cha- que cas particulier, pourront seules nous aider à prononcer sans erreur sur la validité de ces déterminations. Ce qui me semble dès à présent certain , comme je l’ai dit , c’est que mes ' Botryllldes et quelques autres Alcyons gélatineux, ne sont point des Polypes ; qu’ils en diffèrent par une organisa- tion plus avancée ; que ces animaux sont biforés , c’est-à-dire qu’ils ont le tube alimentaire ouvert aux deux bouts, qu’ils of- frent quelques parties comme des vaisseaux, quelques tubercules et filets, probablement nerveux, qui peuvent donner le mouve- ment à des fibres musculaires, et que vraisemblablement ils pos- sèdent des organes respiratoires. Mais ce que, dans plusieurs de ces animaux, M. Savigny nomme leur Polypier, ne me paraît pas en offrir le caractère. En effet, j’ai montré dans mes leçons, d’après l’exposition des pièces, que le vrai Polypier des Polypes qui en sont munis, est un corps parfaitement inorganique, dont l’étendue s’augmente par des appositions externes de matières excrétées propre à sa formation, et que ce corps est tout-à-fait étranger aux animaux qu’il renferme. Or, d’après les observations mêmes de M. Savi- gny, ceux des prétendus Alcyons qu’il a observés, et qui par leur réunion forment un corps commun, souvent avec une pulpe interposée ou enveloppante, n’offrent point dans celte pulpe un corps réellement inorganique, non vivant et étranger aux ani- maux. Ce corps n’a donc du Polypier qu’une fausse apparence. On a dit que les animaux gélatineux dont il s’agit étaient très voisins des Ascidies par leurs rapports, et par suite qu’ils étaient TUNICIENS. 477 dos Mollusques. Qu’ils aient effectivement des rapports avec les Ascidies, cela me paraît aussi très probable, et de là j’ai cru devoir les réunir tous dans la même coupe : mais qu’ils soient des Mollusques, je ne saurais l’admettre; je doute même que les Ascidies et les Biphores en soient réellement, surtout depuis que je crois apercevoir des rapports entre ces animaux, les Botryl- lides et les Pyrosomes. Si je refuse d’admettre que ces animaux, meme les Ascidies et les Biphores, soient des Mollusques, voici les motifs sur les- quels je me fonde. Je ne regarde pas comme Mollusques les animaux dont il s’agit : i0 Parce que leur manière d’être, l’état fixé de la plupart, celui de leurs parties intérieures, en un mot, leur forme singu- lière, me paraissent fort étrangers à ce que l’on observe dans les vrais Mollusques; aucun d’eux n’offrant de parties essentielle- ment paires et symétriques; 2° Parce que leur détermination de Mollusques porte sur des attributions de fonctions à des parties souvent difficiles à dis- tinguer, et que l’on ne juge qu’hypothétiquement; attributions dont le fondement ne pourrait être prouvé; 3° Parce qu’en considérant quelques dilatations successives et irrégulières du corps et du tube alimentaire de ces animaux, di- latations qui forment des cavités particulières superposées, dont l’antérieure, supposée branchiale, a pour orifice au dehors celui qui sert d’entrée aux alimens, tandis que la bouche véritable se trouve, dit-on, située au fond de cette cavité antérieure ; on voit dans ces objets, une disposition de parties dont on ne trouve pas un seul exemple dans les vrais Mollusques, même dans les Acéphales, ceux-ci d’ailleurs ayant leurs branchies au- trement disposées et conformées; 4° Parce qu’il est inusité, dans les plans suivis par la nature, de placer des branchies dans le canal alimentaire même, et que d’ailleurs un treillis de nervures qui se croisent à angles droits, formant des mailles quadrangulaires, pourrait être plutôt 1« ré- sultat de libres musculaires propres à contracter, dans sa lon- gueur et sa largeur, la cavité prétendue branchiale, que celui HISTOIRE DES RAD1AIRES. 4yS de vaisseaux véritablement respiratoires ; tout vaisseau ne quit- tant une direction droite que par une courbure (1); 5° Parce que de véritables branchies ne s'observent claire- ment que parmi celles des organisations animales où la circula- tion est établie ; que dans les animaux dont il s’agit, rien n’y est moins prouvé que l’existence d’une véritable circulation, quoi- qu’il y ait des vaisseaux nombreux; qu’enfin l’admettre dans les animacules des Botrylles, des Pyrosomes, etc., serait réelle- ment ridicule (2) ; 6° Parce qu’enfin l’on 11e peut y montrer positivement l’exis- tence d’un cerveau, d’un cœur, d’un foie, d’organes féconda- teurs, et qu’à ces égards, on est réduit à des conjectures, à des suppositions tout-à-fait arbitraires. Il se pourrait que les Ascidies et les Biphores, qu’à tort, selon moi, l’on a placés dans la classe des Mollusques, fussent assez écartés des Botrylles et des Pyrosomes, par une organisation plus développée, quoique formée presque sur le même plan. On trouve assurément la même chose dans les autres classes d’ani- maux les plus généralement reconnues ; et cependant chacune de ces classes offre dans la composition de l’organisation des animaux qu’elle embrasse, des limites qu’on ne saurait contester. Dans tous les insectes, les sexes sont non-seulement détermi- nables, mais bien déterminés; néanmoins ils ne jouissent pas encore d’une véritable circulation. Or , comment donner aux Timide rs, en qui des sexes ne sont nullement connus ni pro- bables, pas même l’hermaphroditisme (3), un rang supérieur aux insectes? (1) L’opinion que Lamarck combat ici ne peut plus être con- testée aujourd’hui. (2) Les observations encore inédites de M. Milne Edwards prouvent que les Botrylles, de même que les autres Ascidies, ont une véritable circulation. (3) M. Milne Edwards vient de constater l’existence d’un organe mâle situé auprès de l’ovaire, chez plusieurs Ascidies composées. TUNICIENS. 479 Quelque différence qu’il y ait, soit dans la forme, soit dans la disposition des organes, entre les Ascidies, qui sont les Tuniciers les plus développés, et les Holothuries, qui sont des Radiaires fistulides, peut-on dire que l’organisation des premières soit de beaucoup supérieure en composition à celle des secondes? Pour faire une pareille assertion , il faut employer nécessairement des attributions arbitraires qu’on ne saurait prouver. Outre que la complication des organes intérieurs de l’Ascidie n’est guère plus grande que celle des organes de l’Holothurie, quel contraste peut-on trouver entre la peau coriace, souvent tuberculeuse et très contractile de l’un et de l’autre de ces ani- maux, sinon que, dans l’Ascidie, la tunique est double, et l’ex- térieure séparée de l’intérieure; tandis que , dans l’Holothurie, l’on n’observe qu’une seule tunique, résultant peut-être de la réunion des deux. Si l’Holothurie a des tentacules rayonnans autour de la bouche, M. Cuvier n’en a-t-il pas observé d’analogues dans les Ascidies, quoique presque toujours cachés dans l’orifice par lequel l’eau et les alimens pénètrent. « Quoi qu’il en soit, dit ce savant, cette cavité branchiale a un col ou un tube d’introduction , plus étroit qu’elle-mème , et dans lequel le tissu respiratoire ne s’étend point. Il est garni d’une rangée de filamens charnus , ou de tentacules très fins , qui servent sans doute à l’animal pour l’avertir des objets nui- sibles qui pourraient se présenter et qu’il doit repousser. Il n’est pas impossible qu’en certaines occasions les Ascidies renversent assez cet orifice de leurs branchies, pour que ces tentacules pa- raissent au dehors... Il y en a même qui en ont deux rangées. » Mémoires du Muséum, vol. 2, p. 19. Les Biphores ont aussi des tentacules courts, rayonnans et très fins, cachés dans l’orifice de leur véritable bouche. Sans poursuivre plus loin ces analogies frappantes, je dirai seulement que ce qui me paraît le plus clair dans tout ceci, c’est que les Ascidies, les Biphores, les Botryllides et les Pyro- somes, appartiennent à une coupe particulière que je crois de- voir être classique, parce que le plan singulier d’organisation des anin^ux que cette coupe embrasse , est , quoique plus ou moins varié selon les genres et les races, fort différent des HISTOIRE DES RAD1AIRES. 480 autres plans d’organisation qui caractérisent les animaux des autres classes d’invertébrés. Cette coupe classique, qui comprend mes Tuniciers , me pa- raît inférieure à celle des insectes, relativement au degré de per- fectionnement de l’organisation des animaux quelle embrasse. Et, comme nous sommes forcés de lui assigner un rang dans la distribution générale et simple des animaux que nous employons, elle avoisinera nécessairement, soit avant, soit après, celle des vers,1 avec laquelle cependant elle ne paraît se lier par aucun rapport. Si, dans sa production des animaux, la nature a formé plu- sieurs séries différentes, comme j’en suis persuadé, il est évident que , de quelque manière que nous nous y prenions, jamais nous ne parviendrons à conserver la liaison des rapports entre les animaux de toutes les classes dont la série générale et simple dont nous devons faire usage. Nous pourrons seulement, ayant égard au degré de complication et de perfectionnement de cha- que organisation considérée dans l’ensemble de ses parties, for- mer une série de masses en rapport avec les perfectionnemens. Je partage les Tuniciers en deux ordres, savoir: en Tuniciers réunis et en Tuniciers libres. Le premier de ces ordres com- prend les Botryllaires ou les Ascidiens les plus imparfaits; tan- dis que le second, peut-être fort écarté du premier par l’orga- nisation plus développée des races, doit dans notre marche venir après. Je remarque ensuite que les Tuniciers réunis paraissent tirer leur origine des Polypes, en provenir directement, et con- tinuer la série des animaux articulés; tandis que les Tuniciers libi 'es ou Ascidiens franéS, probablement originaires des pre- miers, semblent conduire aux Acéphales ou Conchifères par certains rapports, comme ces derniers se rapprochent des vrais Mollusques, quoique les uns et les autres soient éminemment distincts entre eux par des caractères importans de leur orga- nisation. Ainsi se montre la série des animaux inarticulés, commen- çant par les Infusoires, se continuant par les Polypes, les Tu- niciers, les Acéphales, et se terminant avec les Mollusques, dont les derniers ordres sont les Céphalopodes et les Hétéropodes. LES TUNICIERS. 48 1 Mais cette série de formation ne saurait être conservée sans mélange dans notre distribution en série simple des animaux; car, après les Polypes, nous sommes obligés de placer les Ra- diaires qui, quoique formant un rameau latéral, en proviennent évidemment. Ayant fait voir que, quoique la nature, dans sa produc- tion des animaux, n’ait pu tendre qu’à la formation d’une seule série, les circonstances dans lesquelles elle a eu à opérer, l’ont réellement forcée à en produire au moins deux; il ne me reste plus qu’une considération importante à exposer relativement aux Tuniciers réunis ou Botryllaires ; la voici: Par leur petitesse et leur réunion en une masse commune, ces êtres semblent former des animaux véritablement composés, comme beaucoup de Polypes ; mais ils offrent une différence très grande, qui change la nature de cette composition. En ef- fet, malgré leur réunion en une masse commune, malgré les systèmes particuliers que composent entre eux dans la même masse, les individus de certaines races par leur position ; chaque individu étant muni d’une bouche et d’un anus, ce qu’il digère lui profite suffisamment pour rendre sa vie indépendante. Ç’est donc un animal particulier, qui ne participent point essentiel- lement à une vie commune à tous les autres, et qui ne tient à d’autres que par une simple adhérence; les individus ne com- muniquant ensemble que par une cavité centrale dont l’usage paraît être étranger à leur nutrition. En attendant de nouvelles lumières relativement aux ani- maux singuliers dont il est ici question, voici l’analyse des 14 genres qui paraissent pouvoir se rapporter à cette coupe ou classe particulière. Tomf. III. 3i 482 IIISTOIRE DES RADIAIRES. DIVISION DES TUNIGIERS. ORDRE PREMIER. TDNICIERS RÉUNIS OU ROTRYLI AIRES. Animaux agglomérés, toujours réunis, constituant une masse commune par leur réunion, paraissant communiquer entre eux. (i) Animaux fixés sur les corps marins. * Point de systèmes particuliers, formés par la disposition des animaux , dans la masse commune qu’ils habitent. (a) Un seul uscule ( la bouche ou l’anus) apparent au-dchors pour chaque animal. Aplidium. Eucœlium. Synoicum. (b) Deux oscules (la bouche et l’anus) appasens au-dehors pour chaque animal. Sigillina. Distomus. ** Animaux formant des systèmes particuliers séparés , par leur disposi- tion dans la masse commune qu’ils habitent; (a) Animaux disposés en plusieurs cercles concentriques , occupant la masse commune. Diazonia. (I)'1 Animaux formant des systèmes particuliers épars , et disposés dans chaque système autour d'une cavité centrale. Polyclinum. LES TUNICIERS. 483 P olycyclus. Botryllus. (2) Animaux flottant avec leur masse commune dans le sein des eaux . Pyrosoma. ORDRE SECOND. tuniciers libres ou ascidiens. Animaux désunis, soit isolés, soit rassemblés en groupes, sans communication interne, et 11e formant pas essentiel- lement une masse commune. Scalpa . Ascidia. Bîpapillaria. Mammaria. [Les)Mémoires de M. Savigny, que Lamarck avait con- nus manuscrits lors de la publication de son ouvrage , et qui lui avaient fourni l’occasion d’adopter plusieurs gen- res nouveaux, ont paru depuis 1816 et ont fait connaître en détail la classification proposée par cet auteur pour la classe desTuniciers qu’il veut nommer classe des Ascidies, et qu’il caractérise par la présence d’une double enve- loppe, un test organisé, mou, plus ou moins coriace por- tant deux ouvertures et un manteau formant une tunique intérieure dans laquelle se trouve incluse une cavité mem- braneuse tapissée eu tout ou en partie par les branchies. M. Savigny partage cette classe en deux ordres : i° Les Téthydes , dont la tunique (manteau) n’adhère au test que par les deux orifices, et dont les branchies égales et larges occupent les deux parois latérales de la cavité respiratoire. Elles ont en outre l’orifice branchial 3r„ HISTOIRE DES RAD1AIRES. «mi en dedans d’un anneau membraneux et dentelé, ou un cercle de filets. 2° Les Thalides , dont la tunique adhère de toutes parts à l’enveloppe , et dont les branchies inégales, étroi- tes, consistent en deux feuillets attachés à la paroi antés rieure et à la paroi postérieure de la cavité respiratoire. Leur orifice branchial est garni à, son entrée d’une val- vule. L’ordre des Tétliydes se compose de deux familles : i° Les Téthydes , qui ont le corps fixé, les orifices non opposés , ne communiquant point entre eux parla cavité des branchies ; la cavité branchiale ouverte à la seule ex- trémité supérieure, dont l’entrée est garnie de filets tenta- culaires, et les branchies réunies d’un coté. A. Les Téthyes simples. a. — Orifices à quatre rayons. 1. Genre Boltenia. Corps pédiculé. 2. G. Cynthia. Corps sessile. b. Orifices à plus de quatre rayons ou sans rayons dis- tincts. 3. G. P hallusia. Corps sessile. 4. G. Clavellina. Corps pédiculé. B. Les Tètliyes composées ou agrégées. c. — Orifices ayant tous deux six rayons réguliers. 5. G. Diazona. Corps sessile , orbiculaire ; animaux for- mant un seul groupe ou système. 6. G. Distoma. Corps sessile, polymorphe; plusieurs sys- tèmes. y. G. Sigillina. Corps pédiculé , conique, vertical un seul système. d. — Orifice branchial ayant seul six rayons réguliers. 8. G. Synoicum. Corps pédiculé, cylindrique, vertical; un “• seul système. LES TUNICIERS. 4^5 9. G. Aplidiwn. Corps sessile, polymorphe; systèmes sans cavités centrales. 10. G. Polyclinum. Corps sessile, polymorphe; systèmes avec cavités centrales. 11. G. Didemnum. Corps sessile, fongueux, incrustant; systèmes sans cavités centrales. e. — Orifices dépourvus tous deux de rayons. 12. G, Eucœlium. Corps incrustant; systèmes sans cavités centrales. 13. Botryllus. Corps incrustant; systèmes pourvus de ca- vités centrales. 2e Famille, les Lucies, qui ont le corps flottant; les orifices diamétralement opposés, et communiquant en- semble par la cavité des branchies ; la cavité branchiale ouverte aux deux extrémités; l’entrée supérieure dépour- vue de filets tentaculaires, mais précédée par un anneau dentelé; les branchies séparées. A. Les Lucies simples (non observées). B. Les Lucies composées. 14. G. Pyrosoma . Corps en tube fermé par un bout, un seul système. M. Macleay, dans un mémoire sur les Ascidies ( Linnean , Transact. t. p. 56o) , a adopté les genres de M. Savi- gny, et en a ajouté deux autres , savoir : le G. Cystingia , très voisin du G. Boltenici , et le G. Lendrudon , qui est plu- tôt un sous-genre des Cynthia ou Ascidies propres . M. Lister ( Philosopli . Transact . 1 8/54* P* 3y8 ) a fait connaître aussi, sous le nom de Peropliora , un nouveau genre d’Ascidies intermédiaire entre les Ascidies simples et les Ascidies composées. M. de Bainville, dans son Manuel de Malacologie , place les Tuniciers dans son type des Malacozoaires ou Mollus- ques, et en forme le quatrième ordre (les Hetcrobranches ) de sa troisième classe (les Acéphalophores). HISTOIRE DES RADIAIRES. 486 Cet ordre se divise ensuite en deux familles, les Asci- diens et les Salpiens , et comprend tous les genres des au- teurs précédons et, de plus, le genre Pynta deMolina. Cuvier, de même, avait placé antérieurement les Tuni- ciers dans la quatrième classe de sa grande division des Mollusques , et en avait fait le deuxième ordre de cette classe, les nommant Acéphales sans coquilles ; il les divise en deux familles, les Simples , comprenant les genres Bi- pliore et Ascidie, et les agrégés , comprenant les genres Botrylle, Pyrosome , et Polyclinum. Rejetant ainsi tous les genres établis par M. Savigny et par M. Macleay, comme fondés sur des caractères en partie anatomiques, il paraît bien certain , pourtant, que de tels animaux ne peuvent être distingués que par des caractères pris de leur struc- ture intérieure; et, d’un autre côté, les observations les plus récentes tendent à les éloigner réellement du type des Mollusques. Mais , dans l’état actuel de la science, et en attendant de nouveaux travaux, il n’est guère possible de rapporter avec certitude la plupart des espèces aux genres proposés. F. D. ORDRE PREMIER. « TimiCIEUS RÉUNIS OU ROTH YLLAIRES. Animaux agglomérés , toujours réunis , constituant une masse commune , paraissant quelquejois commiudquer entre eux. Ces animaux, sans contredit , sont les plus imparfaits, les moins avancés en développemens d organes, les plus petits et les plus frêles des Tuniciers ; et ce n est guère que LES TUNICIERS. 487 parleur masse commune que l’on s’en est fait d’abord une idëe vague. Aussi a-t-il fallu la patience et la finesse d’ob- servation de MM. Savigny , Lseueur et Des mare st , pour apercevoir dans ces animacules , les parties qu’ils ont su y découvrir. Les rapports qu’ils leur ont assignés avec les Ascidiens, ne sauraient être probablement contestés; mais le degré de ces rapports est , selon nous , encore vague et arbitraire. Plusieurs de ces animaux paraissent commu- niquer entre eux par l’inférieur. Quels que soient les rapports des Tuniciers réunis avec les Ascidiens ou Tuniciers libres, ces animaux ne ressem- blent guère à des Mollusques; et si Linné n’eut connu que les premiers, même au point où nous les connaissons actuellement, certes, il n’eût pas introduit la prévention d’attribuer aux animaux de différentes coquilles bivalves, une analogie avec nos Tuniciers botryllaires. Iln’v a guère entre les animaux des Myes, des Solens, des Pholades, et les Ascidies , que des rapports éloignés. Laissant à l’observation des zoologistes et au temps à décider jusqu’à quel point s’étendent ces rapports , nous allons exposer les différens genres connus qui appartien- nent à ce premier ordre. [Les Tuniciers réunis ou Botryllaires de Lamarck corres- pondent à la famille des Aggrégès de Cuvier. Ce sont des animaux très petits , dont l’organisation très semblable à celle des Ascidies simples, a été bien exposée d’abord par M. Savigny et par MM. Desmarest et Lesueur dans le même temps; mais qui, après avoir été enrichie de faits nouveaux très importans par MM. Audouin et MilneEd- wards , par AI. Sars et par M. Lister, va se trouver pres- que complètement connu par suite des nouvelles décou- vertes encore inédites de M. Milne Edwards. MM. Audouin et Edwards avaient annoncé, en 1828, que les jeunes Ascidies composées sont d’abord libres dans 488 HISTOIRE DES RADIAIRES. les eaux de la mer et nagent au moyen d’une longue queue; ce fait paraissait contredire les observations de JVI. Savigny, qui décrit et représente les jeunes Botrylles comme réunis plusieurs ensemble dans l’œuf; mais des ob- servations plus récentes de M. Sars (Beskrivelser ov. Po- lyp. etc. Bergen i835) ont expliqué cette contradiction ap- parente. Les jeunes nagent en effet librementdans les eaux au moyen d’une longue queue , mais ce ne sont pas des animalcules isolés qui nagent ainsi, ce sont des groupes de plusieurs individus déjà assujettis à une vie commune et enfermés dans une enveloppe extérieure qui n’est point contractile par elle-même. F. D. PülMONEIIE. (Apîidium). Animaux biforés , agrégés , fort petits , vivant dans un corps commun, convexe, charnu , fixé et n’offrant point par leur disposition plusieurs systèmes particuliers. Six tentacules à la bouche. Anus non apparent au de- hors. Animalia biforata , aggregata , perparva , corpus com- mune, convexum , carnosum fixumque habitantia ; systema- tibus pluribus specialibus eorum dispositionc nullis. Os tentaculis sex ; anus externe inconspicuus. Observations. — Le genre Apîidium, établi par M. Savigny, et auquel j’ai donné en français le nom de Pulmonelle, porte sur l’observation d’une espèce que l’on avait rangée parmi les Alcyons. Les petits animaux qui constituent ce genre habitent dans une masse charnue, demi -cartilagineuse, convexe, fixée sur les corps marins, et dont la superficie est chargée de très petits ma- melons épars. Le sommet de chaque mamelon présente une ou- verture dont les bords sont fendus en six dents disposées en étoile. PULMONELLE. 489 Dans l’épaisseur de cette masse commune, les petits animaux dont il s’agit sont allongés, disposés parallèlement les uns à côté des autres, et séparés par des cloisons minces. La bouche de chaque animalcule est munie de six tentacules, et aboutit à l’ou- verture du mamelon. Leur corps subit deux renfiemens inégaux, qui le divisent en deux cavités distinctes, dont l’antérieure a été nommée thoracique , et l’inférieure abdominale. Le tube ali- mentaire, après avoir percé le fond de cette dernière, se courbe, remonte, et vient se terminer par un anus, avant d’avoir atteint la surface du corps commun. Une seule vessie gemmifèi’e termine inférieurement le corps de l’animalcule. [ M. Savigny attribue aux Aplidium , un corps commun, ses- sile gélatineux ou cartilagineux, composé de systèmes très nom- breux, peu saillans, annulaires subelliptiques, qui 11’ont point de cavité centrale; mais qui ont une circonscription visible. Les animaux sont placés sur un seul rang, nu nombre de 3 à 2 5, à des distances égales de leur centre ou axe commun. L’orifice branchial seul est divisé en six rayons; î’abdomen inférieur et sessile est de la grandeur du thorax, et un seul ovaire sessile est attaché sous le fond de la cavité abdominale et se prolonge en dessous perpendiculairement. Ce genre est divisé en deux tribus: la première , dont les ani- maux, simplemens oblongs, ont l’ovaire plus court que le corps A. lob atum. — A. ficus. — A. tremulum') ; la deuxième, dont les animaux filiformes ont l’ovaire beaucoup plus long que le corps (A. effusum. — A. gibbulosum. — A. canaliculatum) ] Le nom de Pulmonelle en français n’a point été adopté, et l’on doit nommer ces animaux Aplides. ] F. D. ESPÈCE. 1. Pulmonelle sublobée (*Aplide figue). Aplidium sublo- batum C'A. ficus'). Alcyonium pulmonaria. Mém. du mus. vol. 1. j> 1fi.11.0 3. Âlcyonium pulmonaria. Soland. et Ellis', p. 175.11° 2. Alcyonium ficus. Lin.Ellis, coral. 1. 17. fig. l.B-D. Aplidium ficus. Savigny. (*Mém. p. i83. pl. III. f. 4.) 4g O HISTOIRE DES RADIAIRES. Habite l’Océan européen , la Manche. * Cette espèce, qui doit conserver le nom d’J. figue de. mer , est en masses arrondies d’un vert d’olive foncé, dans lesquelles les petits animaux se montrent comme des grains jaunâtres. -j-2. Aplide lobé. Aplidium lobatum. Savigny, Mém. p. l\. et 182. pl. ni. f. 4- et pl. xvi. f. 1. Delle Chiaje. Mem. t. 3. 90-97. tab. 36. f. 20. Risso. Eur. mér. t. 4. p. 378. Habite la Méditerranée et le golfe de Suez. Elle est en masses hori- zontales épaisses , d’un gris cendré relevé de gibbosités ou de lobes saillans inégaux. Les orifices sont jaunâtres; les animalcules de cette couleur sont longs de 1 i[2 lig., ovaire compris. *|-3. Aplide tremblant. Aplidium tremulum. Savigny. Mém. p. 184. pl. xvi. f. 2. Habite le golfe de Suez. Elle forme une masse large de 1 à 2 pouces un peu convexe, non lobée, molle, demi transparente, blan- châtre, dans laquelle se voient les animaux d’un jaune ferrugi- neux. -j-4. Aplide étalé. Apliclium effusum. Savigny. 1. c. p. i85. pl. xvi. f. 3. Habite la mer Rouge. Elle forme une masse irrégulière large de 4 à 8 pouces, lisse, demi transparente, avec une teinte de brun, sur laquelle les animaux, longs de 152 ligne sans l’ovaire, et jau- nâtres , présentent des oscules d’un violet foncé. -J- 5. Aplide bosselé. Aplidium gibbosidum.Sayig. p. iS5. pl. xvii. f. 1. Habite la Mediterranée. Elle forme une masse de 2 à 3 pouces irré- gulièrement arrondie, bosselée, d’une transparence mousseuse , avec une légère nuance vert d’eau changeant en jaunâtre. Les ani- maux, formant des systèmes un peu groupés, sont iongsde 1 1]2 li- gne avec l’ovaire. -j-6. Aplide caliculé. Aplidium caliculatum. Savig. p. 1 8(3. pl. iv. f. 1. et pl. xvii. f. 2. Habite les mers d'Europe, en masse demi cartilagineuse, verticale conique, obtuse au sommet, lisse, demi transparente, de cou- leur jaunâtre changeant en vert d’eau. Al'LIDE. 491 -J- 7. Aplicle cerébriforme. Aplidium cerebviformè. Quoy et Gaim. Aslrol. zool. 3. p. 6 20. pl. 72. f. 16-170 A. memlran.aceu.fn , rectum , crassum , fï‘c«f cerebrum convolutuni, i’i rit! i-violaceu rn ; osculis in seriebus lateralibus positis. Habite les côtes australes de la Nouvelle-Hollande. -J- 8. Aplicle pédoncule. Aplidium pedunculatum. Quoy et Gaim. p. 626. pl. 92. f. 18-19. A. ovatum , griseo-violaceum , longe pediculaium ; osculis numéro- sissimis , luteis , lineatis. Habite les côtes australes de la Nouvelle-Hollande. -J- 9. Aplide orange. Aplidium cireo latum. Delle Chiaje. Mém. t. 3. p. 91-97. tab. 32: fig. 14-16. A. corpore gelatinoso orbiculari rubro, punctis roseo-fuscis biseriatis areolato. Habite la Méditerranée. [M. Johnston a décrit comme nouvelles , dans le Ma- gazine of nat. history , i834 5 p. i5-i6. fig. 4-5, deux es- pèces de Pulmonelles qu il nomme Aplidium fallax et Aplidium nutans. La première forme des masses subglo- buleuses, gélatineuses, d’un jaune de miel clair, marquées à la surface de petites taches blanches et brunes ; l’autre forme de petites masses pyriformes, partant d’une base commune et longue de 10 lignes environ, lisses, gélati- neuses, translucides, d’un jaune-paille teinté de brun, avec des petites taches allongées blanchâtres. F. D. ] EïTCjÈjLjE. (Eucœüum.) Animaux biforés, agrégés , vivant dans une masse com- mune étendue en croûte, fongueuse ou subgélatineuse, parsemée de mamelons à sa surface , et n’offrant point par leur disposition plusieurs systèmes particuliers. Une seule ouverture apparente au dehors. Vessie gem- mifère unique latérale. HISTOIRE DES RADIAIRES. 492 Animalia biforata , aggregata , corpus commune fungo- sam vel subgelatinosum , in crustcim extensum , superficie mamillis adspersum habitantia: systematibus pluribus eo- rum dispositione nudis. Foramen unicum externe plus minusve perspicuum. Ve- sica gemmifera lateralis unica. Je réunis sous le nom cVEucèle , YEuccelium et le Didemnum de M. Savigny, quoique les animaux qui en sont le sujet puissent être distingués par quelques particularités de leur disposition dans le corps commun qu’ils habitent. Dans les Eucèles, le corps commun s’étend comme une croûte sur les corps marins. Cette croûte , dont la surface est blanche, présente de petits mamelons soit épars, soit disposés presque en quinconce. Leur sommet est percé par une ouverture tantôt bien apparente et dont les bords sont fendus à six rayons , et tantôt à peine apparente. Les animalcules des Eucèles ont aussi le corps divisé en deux renflemens inégaux, qui forment deux cavités distinctes. La par- tie postérieure de leur tube alimentaire remonte après sa sortie du renflement inférieur, et va se terminer à l’anus, soit à côté du premier renflement, sans paraître au dehors, soit en attei- gnant la surface du corps commun. La vessie gemmifère de ces animalcules est latérale. [ On. peut avec raison réunir les genres Eucœlium et Didemnum de M. Savigny, dont la seule différence est dans la présence des rayons ou dentelures aux oscules des Didemnes seulement. Les animaux dans ces deux genres sont disposés en systèmes nom- breux, très pressés, qui n’ont ni cavité centrale ni circonscrip- tion apparentes. L’abdomen est pédicule, inférieur et plus grand que le thorax chez les Didemnum; il est sessile, demi la- téral et de la grandeur du thorax chez les Eucèles. Chez l’un et l’autre l’ovaire est unique, sessile, placé sur le côté de la cavité abdominale. ] EUCÈLE. 493 ESPÈCES. 1. Eucèle subgélatineux. Eucœlium subgelatinosum. E. animalculis horizontalibus , collo elongato instrucùs ; osculo ma- millarum non stellato. Eucœlium. Savigny, mss. * Delle Chiaje. Mena. t. 3. p. 98. tab. 36. f. 23-25. Habite les mers d’Europe. 2. Eucèle fongueux. Eucœlium fungosum. E. animalculis verticalibus; osculo mamillarum dentibus sex stellato. Didemnum. Savigny, mss. Habile. . . probablement les mers d’Europe. -f- 3. Eucèle rosé. Eucœlium roseurn. E. osculis 4-6, denticulis prcedilis in superficie roseœ crustœ patulis, Didemnum roseurn. Delle Chiaje. t. 3. p. 97. tab. 36. f. 21. Habite la Méditerranée. 4* Eucèle blanc. Eucœlium candidum. E. osculis dcntatis ■ crusta albescente; orificiis luteis. Didemnum candidum. Savigny. Mém. p. 194, pl. 4. f. 3, Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 97. tab. 36. f. 26. Habite la Méditerranée. — Les animaux sont longs de 172 ligne. -f 5. Eucèle visqueux. Eucœlium viscosum. — ■ Didemnum viscosum. Savign.Mém. p. 195. Habite le golfe de Suez. Il ne diffère du précédent que par l’extrême petitesse de ses animaux qui n’ont pas 174 de ligne. ■j" 6. Eucèle hospitalier. Eucœlium hospitalium. Savigny. Mém. pl. 4- f* 4- pl. 20. f. 2. E. animalculis ore margine exerto, non dentato. Delle Chiaje. Mém. t. 3. pl. 98. Habite la Méditerranée. * Delle Chiaje indique sous le nom d’ Eucœlium roseurn, une sixième espèce du golfe de Naples, ayant les animalcules vériculeux à oscule non denté. t 7. MM. Quoy et Gaimard (Astrol. zoo!. 3. p. 634. pl. 62. f. i4-i5) ont décrit sous le nom à' Eucœlium ro - HISTOIRE DES UADIAIRES. 4,94 scum , une espèce du Cap de Bonne-Espérance qu ils ne sont pas bien sûrs de pouvoir rapporter à ce genre , ils le caractérisent ainsi : E. membranaceum} irregulare , elcvatum • animalculis mamillaribus, rosées , stellatis. $Y»TOIÇUE. (Synoicum.) Animaux biforés? agrégés, vivant dans des jets charnus, cylindriques, obtus au sommet, et qui s’élèvent d’une base fixée. Six à 9 oscules disposés en rond , terminant l’extrémité des jets. Animalia biforata? aggregata , in sarculis carnosis , cy~ lindricis , apice obtusis , e basi ajfixd erectis habitantia. Osculi sex ad novem , in orbem dispositif surculorum api- cem terminantes. Observations. — Partageant le sentiment de MM. Lesueur, Desmarest et de Blainville, sur le Synoicum du voyageur Phipps, je dois mentionner ici le genre Synoïque parce qu’il paraît ap- partenir réellement à la coupe des Tuniciers réunis. Quoique nous n’ayons pas encore suffisamment de détails sur les ani- maux qui en sont l’objet, ce que Phipps en a publié ne laisse aucun doute sur les rapports de ces animaux avec ceux de cette division. Probablement les animaux du Synoïque sont biforés, et la bouche seule aboutit à un des oscules paraît ne servir qu’à un seul animal; ainsi, dans chaque jet il n’y en aurait qu’une seule rangée, qui se composerait d’autant d’animaux que d’oscules. Des trois corps animalifères que je vais citer , on ne peut compter, comme appartenant à ce genre, que sur la première espèce. [ M. Savignv, qui a pu étudier en détail la seule espèce bien authentique de Synoïque, caractérise ainsi ce genre: « Corps commun pedicuié, demi cartilagineux, formé d’un seul système SYNOÏQUE. 495 qui s’élève en un cylindre solide, vertical, isolé ou associé par son pédicule à d’autres cylindres semblables. Animaux parallèles, et disposés sur un seul rang circulaire. Orifice branchial fendu en six rayons égaux ; l’anal , en six rayons très inégaux , dont les trois plus grands concourent à former le bord extérieur d’une étoile concave, situé au centre ou au sommet du système. — Thorax oblong; mailles du tissu respiratoire dépourvues de papilles. — Abdomen inférieur, ses- sile, delà grandeur du thorax. — Ovaire unique, sessile, atta- ché exactement sous le fond de l’abdomen, descendant perpendi- culairement. F. D. ESPÈCES. 1. Synoïque simple. Synoicum turgens . S. stirpibus pluribus simplicibus, cylindricis f carnoso-stuposis; osculis ad apicetn orbiculatim dispositis. Synoicum turgens. Phipps. Voyage, p. 202. tab. 12. f. 3. Lesueur et Desmarest. Nouv. bull, des sc. (*Soc. philom. i8i5.) Alcyonium synoicum. Gmel. p. 38 16. * Savigny. Mém. p. 43 et 180. pl. III. f. 3. et pl. XV. Habile sur les côtes du Spitzberg. — Grandeur totale, 12 à i5 lig* Individuelle, 8 à 9 lignes, 2. Synoïque? orangé. Synoicum ? aurantiacum. S. stirpibus ramosis, cylindricis, carnoso-stuposis ; osculis solitariis terminalibus. Tclesto. Lamouroux. Nouv. bull, des sc. p. i85, (*Soc. philomat. 1812. etHisl. des polypiers flexibles, p. 2 3a, pl. vu, fig, 6), Lam. Exlr. du cours, etc. p. 24. Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande. Péron et Lesueur: Ses rameaux offrent à l’extrémité des plis longitudinaux à-peu-près comme dans l’espèce précédente. 3. Synoïque ? pélagique. Synoicum P pelagicum. S. stirpibus ramosissimis , cylindricis, substriatis , viridulis. Alcyonium pelagicum. Bosc. Hist. des vers. 3, p. i3i. pl. 3o. f. 6-7; Habite l’Océan atlantique , sur des fucus. 49^ HISTOIRE DES RADIAIRES. SIGILLIRJE. (Sigillina.) Animaux biforés, formant par leur réunion un corps commun, gélatineux, allongé-conique, subpédiculé, par- semé de tubercules. Plusieurs de ces cônes souvent rap- prochés et groupés. Point de systèmes particuliers dis- tincts entre eux, formés par la disposition des animaux. Les tubercules de la surface munis de 2 pores : l’un pour la bouche , l’autre pour l’anus. Six tentacules à la bouche ; six dents à l’anus; un seul paquet de gemmes pédicellé , inférieur. Animalia Infor ata , corpus commune gelatinosum , elon- gcito-conicum , subpediculatum , tuberculis adspersum sis- tentia. Coni plures sœpe conferti , subaggregati. Animalium dispositione system ata specialia radia. Tubercu/a bipora ori anoque inservientia . Os tentaculis sex; anus sexdentatus ; gemrnarum acervus urdcus , pedicellatus , inferus. Observations. — La Sigilline , qui ne nous est connue que par un mémoire de M. Savigny, paraît consister en des cônes al- longes, gélatineux, transparens, supportés et fixés par des Pé- dicules, enfin souvent rapprochés et groupés plusieurs ensemble. Leur surface est parsemée de tubercules ou mamelons ovales, colorés par les animaux qu’on aperçoit à travers, et pourvus chacun de deux oscules fendus en six parties. L’oscule inférieur ou le plus éloigné du sommet du cône, est le plus grand, et sert pour la bouche ; l’autre f ournit une issue pour l’anus. Le corps et le tube alimentaire forment, parleurs dilatations plusieurs cavités distinctes. Après ses divers renflemens, le tube intesti- nal se courbe, remonte obliquement et va se terminer à l’anus. O11 ne connaît encore de ce genre que l’espèce suivante. ESPÈCES. Sigilline australe. Sigillina australis. Sigillina. .Savigny, (*mém. p. 40, pt 179 pl. m. f. 2 et pl. yiv.) DISTOME. 497 Habite sur la côte sud-ouest de la Nouvelle-Hollande f à vingt brasses de profondeur dans la mer. — (Long, totale \ à S pouces, long, des animaux 3 Iig., non compris l’ovaire.) DISTOME. (Distomus.) Animaux biforés, séparés, vivant dans une masse sub- coriace, étendue encroûte, et chargée devenues éparses. Deux oscules sur chaque verrue, bordés de 6 dents. Animcilia bi forât a , segregata , massam crustaceam , subcoriaceam , superficie verrucis adspersam habitantia. V errucœ biforatœ ; foraminibus margine sexdentatis. Observations. — Quoique les animaux du Distome ne soient pas encore connus, je me crois obligé de mentionner ici ce genre établi par Gœrtner, ne doutant point qu’il n’appartienne à la coupe des Botryllides. Les verrues dont est parsemée la masse crustacée du Distome, ayant chacune deux ouvertures, je suppose que l’iine de ces ouvertures est pour la bouche et l’autre pour l’anus. Danscecas,. chaque verrue ne contiendra donc qu’un animal, et ce genre sera très distinct de tous les autres. La croûte du Distome a une légère épaisseur; elle est d'un orangé blanchâtre, et teinte d’écarlate aux oscules de ses ver- rues. [ M. Savigny a donné ainsi les caractères du genre Distome, d’après le Distome rouge qu’il a pu étudier avec soin : « Corps commun, sessile, demi cartilagineux, polymorphe, composé de plusieurs systèmes généralement circulaires. Animaux disposés sur un ou sur deux rangs, à des distances inégales de leur centre commun. Orifice branchial s’ouvrant en six rayons réguliers et égaux; l’anal de même. — Thorax petit, cylindrique; mailles du tissu respiratoire pourvues de papilles? Abdomen inférieur, longuement pédiculé, plus grand que le thorax. Foie nul. — Ovaire unique, sessile, latéral, occupant tout un côté de l’abdo- men, ] Tome III. 3a 49» HISTOIRE DES RADIAIRES. ESPECES. I. Distonie variolé. Distomus variolosus. * Crustaceus, papillis sparsis biosculatis rubris. Distomus variolosus. Goertn. apud Pallas, Spicil-zool. 10, p. 40, n° 3. tab. 4. f. 7. a. A . Alcyonium ascidioidcs. Gmel. p. 38 16. * Bruguière. Encycl. méth. vers. p. 2 3 n. 9. * Savigny. Mém. p. 177. pl. 3. fig. r et pl. i3 ? * Risso. Eur. mér. t. iv, p. 278. * Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 86. 94. Habite les côtes d’Angleterre , sur le Fucus palmatus , la Méditer- ranée. -J- 2. Distome rouge. Distomus ruber. Savigny. Mém. p. 38. G2. 177. pl. ni. f. 1. et pl. xin. D. pulposus, irregulariter coniçus compressus rubro-violaceus, papillis prominulis, ovalibus lutcscentibus, in utrâque pagina 3-12 aggre- gatis ; orificiis purpurascentibus. Alcyonium. Plane. Concli. ed. 2. p, ii3. tab. 10. B. d. Habite les mers d’Europe. — Long. 4 à 5 pouces , grandeur indivi- duelle 2 )ig. •j* 3. Distome violet. Distomus violaceus. Quoi et Gaim. Astrol. zool. 3. p. 62 2. pl. 92. f. 9-10. D. irregularis , subcoriaceus, planus , 'violaceus ; stellis radianiibus , ovalibus albo-lutcis; aperturis dcnticulatis. Habite les côtes australes de la Nouvelle-Hollande. f 4* Distome élégant. Distomus clegans. Quoy et Gaim. 1. c. p. 623. pl. 92. f. ri-i3. D. camosus , crassus, plurimilobalus , foliace.us} 'violacescens ; stellis sparis, ovalis y f lavis; aperturis aurantiacis, denliculatis. Habite près du cap de Bonue-Espérance. BIAZOÏtfE (Diazona. Animaux agrégés , biforés, formant par leur réunion un commun fixé, demi gélatineux, orbiculaire, presque en DIAZONE. 499 soucoupe, multi-cellulaire ; à cellules saillantes, compri- mées , pourvues chacune de 2 oscules, et disposées sur plusieurs cercles concentriques. • Six tentacules lancéolés à la bouche. Un seul paquet de gemmes latéral. Animalia aggregata, biforata , folliculo vestita , corpus commune fixum , semi-gelatinosum , orbiculatum , subcyati~ forme , celluliferumque si stent ia ; cellulis prominentibus , compressis , biporls , m circulos concentricos "disposais. Os tentaculis sex lanceolatis: gemmorum cicervus unicus lateralis. Observations. — Rien ne ressemble plus à un polypier que le corps commun dans lequel les animaux de la Diazone sont contenus. Ce corps celluleux est orbiculaire, évasé en soucoupe, demi gélatineux, transparent, d’un violet léger , plus foncé au sommet des cellules. Celles-ci, disposées sur plusieurs cercles concentriques, contiennent des animaux d’un gris cendré, qu’on aperçoit à travers leur épaisseur. Ces cellules sont grandes, saillantes, comprimées, inclinées et dirigées du centre du corps commun vers sa circonférence; leurs diverses rangées circu- laires et concentriques semblent former autant de systèmes distincts. Chaque cellule a deux pores ou oscules tubuleux, pourprés, marqués de six plis, et lorsque l’animal s’épanouit, il en sort six tentacules lancéolés. L’oscule le plus grand et le plus sail- lant correspond à la bouche: il est le plus éloigné du centre. L’autre, plus petit et plus rapproché du centre, aboutit à l’ex- trémité du rectum. Les animaux de la seule espèce que nous a fait connaître M. Savigny n’ont pas moins de 35 millimètres de longueur. ESPECES. 1. Diazone méditerranéenne. Diazona mediterranea. Diazoma. Savigny. Mém. p. 35. 61 et pl. 2. fig. 3. et pl. 12. Habite la Méditerranée ou elle fut découverte, dans le port d’Yviça par feu M, de la Roche. 3 a. 5oO HISTOIRE DES RAD1AIRES. -j- 2. Diazone cylindrique. Diazona cylindrica, D. axi elongnto , corna ~o, cylinilrico; animalibus scparatis, oblongo- cylincbaceis pedtculatis, subvcrticiliatis , cccruleo 'violaccis. Habite les côtes australes de la Nouvelle-Hollande. — Des individus longs de 5 à 6 lignes sont groupés en tout seus sur un arc charnu de la grosseur du doigt et long quelquefois d’un pied. ASTR&ïiE. (Polydinum.) (i) Animaux agrégés, bi forés , enfoncés dans une masse gélatineuse , aplatie , horizontale , hérissée de petits mamelons, la plupart offrant plusieurs systèmes stelli- formes épars, et, dans chaque système, disposés en rayons autour d’une ouverture centrale un peu grande. Bouche à six tentacules, aboutissant à l’oscule de cha- que mamelon ; anus non apparent au dehors , s’ouvrant au-dessous de ia surface de la masse commune. Une seule vessie gemmifère, pendante sous l’animal , terminée par un filet. Animalia aggregata , bi forât a , in massant gelatinosam , planulatam immers a ; pleraque systemata plura stellifor- mia , s pars a , sis lent ia ; et in quaque systemate circa Joramen majusculum centrale radiantia. Os tentacutis sex ad cujuscpie mamillce osculum. Amis externe inconspicuus , infra massœ commuais supcrficicm apertus. Ve sic a gemmifera unie a , subtils dépende ns , fi la- ine nto terminata. Observations. — L’Astrole, dont M. Savigny nous a procuré la connaissance, et qu’il a nommé en latin Polyclinum, parce que chaque animal semble habiter trois cellules superposées, est un genre qui commence à se rapprocher du Botrvlle, et qui paraît surtout très voisin du Polycydc , genre que j’ai présenté d’après un ouvrage de M. Renier. (i) Le nom français d 'Astrale n’a point été adopté. F. D. ASTROLE. 5oi Le corps commun qui constitue l’Àstrole forme au bord de la mer, soit sur le sable, soit sur les rochers, des masses horizon- tales, aplaties, molles, demi transparentes, violettes, comme irisées, hérissées d’un nombre prodigieux de petits mamelons, la plupart groupés en cercle ou en ellipse, autour d’une ouver- ture centrale qui semble faire les fonctions d’aspirer et d’agiter l’eau (i). Ces cercles de mamelons sont inégaux, irréguliers, et forment les systèmes particuliers auxquels la plupart des animaux de l’Astrole donnent lieu par leur disposition autour de lacavité centrale. En examinant ces cercles de plus près, on voit que de chaque ouverture centrale partent, en divergeant, des lignes jaunâtres, qui bientôt se bifurquent ou se subdivisent en ramifications grêles qui vont aboutir chacune à un des mamelons. On voit de plus que tous ces mamelons sont ouverts à leur sommet, et qu’ils donnent passage à autant de petites étoiles saillantes et mobiles, constituées par les six tentacules qui environnent la bouche de l’animalcule. Ainsi l’oscule qui termine chaque mamelon est l’orifice d’une cellule, et tous les mamelons d’un système, ainsi que les linéoles jaunes et rayonnantes qui y aboutissent, sont les indices d’autant d’animaux qui appartiennent à ce système. Dans les intervalles qui séparent ces divers systèmes, on trouve néanmoins d’autres animaux isolés , et qui, malgré leur tendance à se réunir en système, n’ont pu y parvenir. Les deux renflemens du corps et la vessie gemmifère qui pend au dessous ont exigé que la cellule qui contient chaque animal- cule soit figurée en trois loges superposées qui communiquent ensemble par deux petits trous. Il n’y a donc réellement qu’une seule cellule pour chaque animal. Les animaux de l’Astrole ressemblent d’ailleurs aux autres Botryllides par les points essentiels de leur organisation. La deuxième moitié du tube alimentaire, après sa sortie du second renflement, dit abdominal, se courbe, remonte , et vient se ter- (i) Ces ouvertures que M. Milne Edwards appelle des cloa- ques communs, servent au contraire à la sortie de l’eau qui a traversé l’appareil respiratoire. 5oa HISTOIRE DES RADÏAlRES. miner à l’anus qui s’ouvre contre la partie supérieure du renfle- ment appelé thoracique, sous l’appendice allongé qu’il fournit. Le long lilet qui termine la vessie des gemmes paraît, tu- buleux , c’est probablement un conduit pour la sortie des gem- mules. On ne connaît encore de ce genre que l’espèce suivante : ESPÈCE. i. Astrole violet. Polyclinum violaceum, Polichinum. Savigny, mss .fig. Habite... probablement les mers d’Europe. [ Comme on ne peut savoir de laquelle des espèces de M. Savigny Lamarck a voulu parler, nous passons à rénu- mération des espèces connues sans tenir compte du Poly- clinum violaceum. E i. Polycline constellée. Polyclinum constellatum. Sav. Mém. p. 189. pl. iv f. 2. pl. xviii f. i. P. gelatinosum, molle, hemisphœricurn , lœve, purpureo-fuscum ani- malïbus io-45 aggregatis lutcscentibus; osculis Jlavis, cavitoùbus communibus rufo-m argin a lis. Habite les côtes de l’ile de France. — Diamètre total un pouce et demi; long, individuelle, ‘l’ovaire compris 2 lignes. -j- 2. Polycline saturnienne. Polyclinum saturninum. Sav. 1. c. p. 9. 61. 190. pl. xix. f. 1. P. subcartilagineum, rude, horizontaliter expansum , brunncum-vio- lacescens ■ animalibus numerosissimis radianùbus lutesccnlibus ; osculis fulvis. Risso. Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. S7-95. tab. 32. f 14. Habile le golfe de Suez. — Diamètre total 3 -5 pouces ; grandeur indi- viduelle, l’ovaire compris, un trois-quarts de ligne. 3. Polycline cythéréenne. Polyclinum cythereum. S av. p. 191. pk xix . f. 3. Habite le golfe de Suez sur les rochers. — Elle forme, comme la pré- cédente , une masse horizontale , et se compose d’animaux aussi de la même grandeur, niais elle est lisse, gélatineuse, d’un violet POLYCYCLE. 003 clair, à systèmes peu multipliés, pourvus de cavités peu ouvertes, d’un violet foncé, composés d’animaux très nombreux, d’une cou- leur fauve claire. -J- 4. Polycline isiacjue. Polyclinum isiacum . Sav. p. igi. pl. xix. f. 4. Habite le golfe de Suez. — Elle forme une masse horizontale, peu convexe, d’un violet clair, demi transparente, à systèmes peu dis- tincts, présentant au centre une réunion de sommités particu- lières , arrondies à la circonférence, d’autres sommités éparses, jaunâtres, marquées d’un trait brun. — LoDg. individuelle une ligne un quart. *f 5. Polycline liespërienne. Polyclinum hesperium . Sav. 1. c. Habite le même lieu. — Formant une masse orbiculaire, peu convexe cartilagineuse, d’un brun léger, teint de violet, à systèmes confon- dus dans leur circonscription, pourvus d’biatus fort petits, et composés d’un grand nombre d'animaux jaunâtres ; longs de une ligne et demie. ■f 6. Polycline uranienne. Polyclinum uranium. Savigny. 1. c. Du même lieu. — Formant une masse cartilagineuse, orbiculaire, d’un violet foncé composé d’un seul système d’animaux fauves ; longs de deux lign. et demie, à orifices jaunes. *ï* 7. Polycline cloisonnée. Polyclinum septosum. Deîle Cliiaje. Mem. t. 3. p. 87-95. tab. 82. f. i3. Corpore gelatinoso purpurascenle areolis subpentagonis animalculis foro centrali circumdantibus . Habite la Méditerranée. M. Delle Cliiaje rapporte aussi au genre Polichinum, la Spongia nodosa^Y Alcyonum stellatum. Linn. Gmel.; et une espèce nou- velle qu’il nomme P. 'vcsicidosum, et qui paraît être également une Lobulaire. F. D.] POLIT C Y CLE (Polycyclus). Animaux biforés, en une niasse commune, gélatineuse, HISTOIRE DES RADIAIRES. 5o4 épaisse, convexe, fixée; à superficie parsemée d’orbes mul- tifores, ayant au centre une cavité plus grande. Dix ou douze trous séparés, disposés en cercle autour de la cavité centrale, composant chaque orbe, et consti- tuant les individus. Des tubes intérieurs et en siphon établissant des com- munications entre les trous de chaque orbe et l’ouverture centrale. Animait a b for ata, in massant communem ; gelatinosam , crassam , convexam , fixamque aggregata ; superficie orbi- bus multiforis , sparsis : centro cavitate majore forato. Foramina 10 S 12 distincta , orbiculatim digesta , aper- turarn centraient ambientia , indwidua sistunt , et singula- rem orbem componuntur. Observations. — Avant la decouverte de l’organisation des Ascidiens botryllaires par M. Savigny, j’avais senti la nécessité d’indiquer, comme un genre particulier, le Botryllus décrit et publié par le docteur Renier de Chioza. J’instituai ce genre sous le nom de Polycycle dans les Mémoires du Muséum (vol. 1 p. 338), et alors je le considérais comme un polypier empâté, voisin du Botryllus. Maintenant je ne saurais douter qu’il ne lasse partie des Tucifères réunis. [M. Savigny n’adopte pas ce genre et range parmi les Botryl les l’espèce d’après laquelle Lamarck l’avait établi. ] ESPECES. 1. Polycycle de Renier. Polycyclus Renierii. P. elongatus, convexus , utrinque atténuât us, luleolus; orbulis azu- reis sparsis . Polycyclus. Mém.du mus. vol. 1. p. 340. Lettre de M. E.-A. Reniera M. J. Oliv. p. 1. tab. 1. f. 1-12. Rondelet? Grappe de mer, Adriat. 2. p. i3o. * Botryllus polycyclus. Savigny. Mém. p.47. 84. 202.pl. v. fig. 5. * Botryllus stellalus. Lesueur et Desmarest Bull. soc. philom. 180. pl. 74. pl. 1. üg. *4. IQ- B0TRYLLE. 5o5 * Belle Chiaje. Menu t. 3. p. 84. o3. tab. f. 10. Habite la mer adriatique. — La Méditerranée. +2. Polycycle oblong. Polycrclus donnât us. Delle Gliiaie. Mem. t. 3. p. 93. tab. 36. f. n. Animalculis elongatis rima lutea longitucLinali. Habite la Méditerranée. BOTRY11E. (Botryllus.) Animauxagrégés biforés, adnés à la surface d’une croûte mince, gélatineuse, transparente, offrant plusieurs sys- tèmes orbiculés, stelliformes, épars , et disposés en rayons, dans chaque système , autour d’une ouverture centrale , un peu élevée. Individus ovoïdes, rétrécis inférieurement, plus épais et arrondis au sommet , perforés en dessus vers chaque extrémité. Bouche près de la circonférence du système , à huit tentacules, dont quatre plus grands. Anus près du centre. Deux vessies gemmifères latérales. Animal ia aggregata , biforata , crustæ tenuis gelciti- nosæ pellucidœque ad superjiciem adnata ; systemata plura orbiculata, stclliforniia , sparsa sistentia ; et in quoi- que systernate circà foramen centrale subprominull ra- diantia. lndividua obovata , infernè attenuata , apice rotundata crassioraque versus utrarnque extremitatem superne fo- rata. Os prop 'e periphæriam systematis : tentaculis octo ; qua- tuor majonbus. Anus versus centrum. Vesicœ duce gemmi- ferœ latérales. Observations. — Le genre Botrylle, observé d’abord par Gart- ner, établi ensuite par Pallas, long-temps imparfaitement con- 5o6 HISTOIRE DES RADIAIRES. nu, et maintenant convenablement caractérisé, d’après les ob- servations de MM. Lesueur, Desmarest et Savigny, se présente comme une croûte mince, gélatineuse et transparente, fixée sur des corps marins. Des animalcules oblongs, ovoïdes, agréable- ment tachetés de pourpre et de bleu , et disposés en rayons au- tour d’une cavité centrale , forment à la surface de cette croûte différens systèmes orbiculaires et stelliformes, plus ou moins contigus les uns aux autres. Dans chaque système , les animaux varient en nombre , comme de 3 à 12 , ou quelquefois davantage. Quoiqu’on eût remarqué que chaque rayon d’un système offrait deux ouver- tures bien séparées, la bouche et l’anus, on considéra le sys- tème comme un seul animal , et ses rayons comme ses tenta- cules. Ellis seul a regardé les étoiles desBotrylles comme for- mées d’autant d’animaux différens qu’on y comptait de rayons; ce dont actuellement il n’est plus possible de douter. L’ouverture centrale de chaque système a son bord circulaire un peu élevé et contractile. En s’allongeant et se raccourcissant, il semble favoriser l’entrée et la sortie de l’eau. C’est dans cette cavité centrale qu’aboutit l’oscule anale de chaque animalcule. Les animaux des Botrylles, quoique légèrement enfoncés à la surface de la croûte qui forme leur base, présentent des étoiles saillantes à cette surface, et sont véritablement plus extérieurs que ceux des autres genres de cette famille. Les espèces de ce genre sont probablement nombreuses ; mais, connue on s’est peu occupé de leur recherche , je 11e puis citer que les deux suivantes. ESPÈCES. 1. Botrylle étoilé Bolryllus stellatus . B. animalculorum stcllis simplicibus, pluribus sparsis. Bolryllus stellatus. Pall. Spicüeg. zool. 10. p. 87. tab. 4« f. i-5. Alcyonium Schlosseri. Pall. zooph. p. 355. Gmell. Botryllus stellatus. Bru g. Eneycl. mélh. n° 1. Büilas. Cornub. p. 254. t. 25. f. 1 — 4. * Botryllus Schlosseri. Savigny. Mém. p. 200 el pl. 20, * Delle Clhajo. Mcui. t. 3. p. 94. tab. 36. f. 12. BOTRYLLE. 5oy Habile la Manche , les côtes d’Angleterre , sur des corps marins. — 11 forme une croûte gélatineuse demi transparente , teinte de glau- que et de cendré clair , et garnie de tubes marginaux d’un jaune ferrugineux. Les animaux groupés par 10-20 sont variés de jaune et de roux et ont l’orifice branchial blanc entouré d’un cercle de larges taches ferrugineuses ; la ligne radiale est bordée de cette même couleur. 2. Botrylle congloméré. Botryllus conglomeratus. B. animalculorum stellis compositis , solitariis . Botryllus conglomeratus. Pall. Spicileg. zool. 10. p. 3g. t. 4. f. 6. a — A. Alcyonium conglomeratum. Gmel. p. 38 1 6. * Bruguière. Encycl. met. n° 2. * Savigny. Mém. p. 304. Habite l’océan des côtes d’Angleterre : il diffère beaucoup du pré- cédent, n’offre qu’une étoile sur chaque base, et cette étoile se compose de plusieurs rangées d’animalcules divergens. f 3. Botrylle doré. Botryllus gemmeus. Savigny. Mém. p. 198. pl. xx. f. 3. Animalculls ovatis aureo colore infectis , pinnatis , ano stelliformi. Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. y3. tab. 36. f. 5. Habite la Méditerranée et la Manche. — Il forme une croûte géla- tineuse mince, un peu cendrée à tubes marginaux jaunâtres; les individus longs d’un tiers de ligne, sont d’un gris fauve ou doré, avec les orifices et la ligne radiale bordé de taches blanchâtres. -J* 4* Botrylle rosacé. Botryllus vosaceus. Savigny. Mém. p. 198. pl. xx. f. 3. Animalculorum utriculis rosaceis sine ordinc digestis osculo ru- fescente. Delle Chiaje. Mem. t. 3. pl. g3. tab. 36. f. S. Habite la Méditerranée , le golfe de Suez. — Il forme une croûte mince demi cartilagineuse, hyaline, fournie de tubes vasculaires roux, renflés et très pressés; les animaux longs d’une demi-ligne et groupés par 7-S , sont d’un brun vineux sans tache, avec l’orifice branchial roussâtre. •}* 5. Botrylle de Leach. Botryllus Lecichi, Savigny. Mém, p. 199. pl. iv. f. 6. pl. xx. f. 4. Animalculls ovatis conccnlricè disposais , nigro-rubellis , ore anoque marginatis. 5o8 HISTOIRE Î)ES RÀflIAiRES. Habite la Méditerranée. — Il forme une croûte gélatineuse un peu épaisse, hyaline, avec une teinte de rouge violet, garnie d’une infinité de tubes vasculaires de couleur fauve. Les animaux longs de trois quarts de ligne et réunis par io-i2-a5 , ont les sommités claviformes , variées de fauve et de blanc. L’orifice branchial blanc, entouré d’un collier fauve, cerclé de blanc, et ligne radiale aussi bordée de blanc. -j- 6*. Botryile cilié. Botryllus ciliatus. Delle Chiaje. Ment, t. 3. p. 94. tab. 36. f. 17. Utrlculis rubris a/iis minoribus circumdatis. Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 94. tab. 36. f. 14. i5. 16. Habite la Méditerranée. j 7. Botryile neigeux. Botryllus niveus. Delle Chiaje. Ment. t. 3. p. 94* tab. 36* f. 18. Animalculovum utrlculis ovatis ore amplo prœditis ac massa gelali- nosa albescentibus. Habite la Méditerranée. -j- 8. Botryile nain. Botryllus minutas. Savigny. Mém. p. 204. IJ. incrusta tenuissimâ gelât inosd expansus , fusco-cinereus animal— culis 3-5 coalitis , Jitliginosis , rubiginosisve ; osculis lineaque radiait albis. Habite les mers d’Europe. — Diamètre total 4 à 6 lignes, grandeur individuelle 1/6 ligne. T 9. Botryile en grappe. Botryllus ramosus. Quoy et Gaitn. Astrol. Zool. t. 3. p. 620. pl. 92. f. 7. 8. B. ovatus , pediculatus , carnosus , ru ber y racemis plurimis simul; animalibus radiantibus. Habite les côtes de la Nouvelle-Zélande. PYRODOME. ( Pyrosoma. ) Animaux biforés, agrégés, formant par leur réunion une masse commune libre, flottante, gélatineuse, cylin- drique, creuse, fermée à une extrémité, ouverte et tron- PYROSOME. 509 quée à l’autre, et extérieurement chargée de tubercules. Ouvertures orales des animaux à l’extérieur de la masse commune ; les anus s’ouvrant à la paroi interne de la ca- vité de cette masse. Deux vessies jgemmifères opposés et latérales. Animalia biforata , aggregata, massant communem li- bérant natantern , gelatinosam v cylindricam , cavem , and extremitate clausam , altéra truncalam , et hiantem , extus luberculis obsilam sistentia. Animalium aperturœ orales externœ. A ni ad parie/ em internam cavitalis commuais aperientes. Vesicœ duce inter- ner latérales , oppositœ , gemmiferœ. Observations. — Qui se serait douté que le Pyrosome , ob- servé d’abord par MM. Péron et Lesueur dans la mer atlan- tique, fût un assemblage de petits animaux agrégés! on le prit donc alors pour un seul animal. Et en effet , sa forme générale, le rapprochant jusqu'à un certain point de celle des Béroés,je pensai de même et le plaçai dans la classe des Radiaires. Ce fut M. Lesueur qui, le premier, découvrit l’erreur, et qui reconnut que chacun des tubercules qui hérissent la surface extérieure du Pyrosome , appartenait à un animal particulier. Ensuite, les observations de M. Savigny sur différens ani- maux que l’on rangeait parmi les Alcyons et sur le Pyrosome même, nous apprirent que tous ces animaux étaient du même ordre : ils appartiennent tous effectivement à nos Botryllides. Maintenant, il n’est plus question que de décider, d’après des motifs non arbitraires, si l’organisation réelle de ces animaux exige leur réunion avec les Mollusques, comme le pensent MM. Cuvier, Savigny, Lesueur et Desmarest. On a vu que je ne partage nullement cette opinion. Ainsi , les Pyrosomes offrent chacun un assemblage de petits animaux très singuliers, sous la forme d’un cylindre creux, fermé à une extrémité, tronqué et ouvert à l’autre, et hérissé en dehors par une multitude de tubercules tantôt disposés par anneaux, et tantôt irrégulièrement. Quoique leur masse commune soit gélatineuse et transpa- HISTOIRE DES RADIAIRES. 5 IO rente , les tubercules de sa surface extérieure sont plus fermes que le reste de sa substance. Néanmoins, ils sont diaphanes, brillans et polis. Au sommet de chaque tubercule se trouve l’os- cule où aboutit la bouche de l’animalcule, et quelquefois cet oscule offre d’un côté une pièce lancéolée qui le dépasse. Disposés horizontalement dans la mer, les Pyrosomes y pa- raissent exécuter de légers mouvemens qui les déplacent. On les y rencontre souvent par bandes composées d’une innombrable quantité d’individus. Par leur grande phosphorescence, ils font la nuit paraître la mer comme embrasée dans les espaces qu’ils occupent. Et en effet, rien n’est plus remarquable que l’éclat lumineux et les couleurs brillantes qu’offrent alors ces masses flottantes. Mais leurs couleurs varient instantanément, et passent rapidement d’un rouge vif à l’aurore , à l’orangé , au verdâtre et au bleu d’azur, d’une manière vraiment admirable. ESPECES. i. Pyrosome atlantique. Pyrosoma atlantica. P. tuberculu irregularibus, confertis , apice mutîcis. Pyrosoma. Pérou et Lesueur. Voyage, p. 488. t. 3o. f, 1. Annales du mus. v. 4. p. 44». * Savigny. Mém. p. 209. Habite la mer Atlantique équatoriale. 1. Pyrosome élégant. Pyrosoma elegans. P. subconicct, granulata; fasciis tuberculosis, transversis; tuberculis midis annulatis. Pyrosoma elegans. Lesueur. Nouv. bull, des sc. vol. 3. p. 283. * Savigny. Mém. p. 206. Habite dans la Méditerranée. Espèce plus petite que les deux autres. — Long. i5 ligues. 3. Pyrosome géant. Pyrosoma gigantea. P. grandis, subcylindrica; tuberculis inœqualünts, confertis, inordi- natif, apice lanceolatis. Pyrosoma gigantea. Lesueur. ibid. et Voyage, pl. pénultième. * Savigny, Mém. p. 52, 207. pl, iv, f. 7. et pl. xxu. xxur TUNICIERS LIBRES. □ II Habite la Méditerranée. Les animalcules sont déprimés; leur oscule extérieur se trouve à la base de la pièce lancéolée cjui surmonte le tubercule. [ M. de Blainville ajoute aux genres précédera d’Ascidies agré- gées le genre Pyure ( Pyura ) qu’il caractérise ainsi , d’après Molina. « Corps pyriforme , avec deux petites petites trompes courtes, contenu dans une loge particulière formée par son enveloppe extérieure , et constituant , par sa réunion avec dix ou douze individus semblables, une espèce de ruche coriace diversiforme ( sans aucune ouverture extérieure ). Ce genre ne comprend qu’une seule espèce : Pyure de Molina, Pyura Molinœ (Manuel de malacologie, p. 585. ) F. ü. Troisième section. TUNICIERS LIBRES OU ASCIDIENS. Animaux désunis , soit isolés , soit rassemblés en groupes , sans communication interne , et ne formant point essentiel- ment une masse commune. Il s’agit ici des vrais Ascidiens , c’est-à-dire, d’animaux non essentiellement réunis en une masse commune , comme dans les Tuniciers botryllaires ; d’animaux qui offrent une tunique externe et sacciforme, laquelle con- tient le corps de l’animal, et qui a deux ouvertures, dont l’une sert à l’entrée de l’eau pour l’organe respiratoire et les alimens, tandis que l’autre sert pour l’anus. C’est sans doute par la comparaison de cette tunique externe des Ascidiens avec les deux lobes réunis en de- vant du manteau des Myes? des Solens et des Pholades 5l2 HISTOIRE DES RADIAIRES. qu'on a trouvé de l’analogie entre ces Mollusques acé- phales et les À soutiens, quoique l’organisation intérieure de ces derniers soit fort différente de celle des premiers. En effet, la division intérieure du corps, la forme et la situation du système respiratoire , enfin le caractère du système nerveux, ne sont point du tout les mêmes dans les Ascidiens , que dans les Mollusques acéphales cités. D’ailleurs, dans l’orifice de la bouche des Acéphales, il n’y a jamais de tentacules en rayons. On ne saurait douter, comme je l’ai dit, qu’il n’y ait des rapports entre les Ascidiens botryllaires et les Asci- diens francs; mais ces rapports ne peuvent être qu’éloi- gnés : on en sent assez la raison. Et, s’il est déjà très difficile, peut-être même impossible de constater quil y ait une véritable circulation dans les vrais Ascidiens, il l’est bien davantage de le faire à l’égard desBotryllaires (i). Je dis plus, les Bifores que l’on réunit dans le même groupe avec les Ascidies, ne sauraient y tenir par des rapports si prochains , car leur organe respiratoire et la disposition intérieure de leurs parties sont fort différens. Persuadé que le système des sensations n’a pas encore lieu dans ces animaux, et qu’il en est de même à l’égard de celui de la fécondation sexuelle, je les laisse dans le rang qui leur est ici provisoirement assigné, et je me hâte de passer à l’exposition de leurs genres. BIPHCRE. (Salpa.) Corps libre, nageant, oblong, un peu aplati sur les cô- tés, gélatineux, transparent, traversé intérieurement par une cavité longitudinale ouverte aux deux extrémités. ( i) Voyez la note à la page l\ 78. BIPllORE. 5 l3 L’une, des ouvertures extérieures plus grandes, vétuse, sub bilabiée, munie d’une valvule; l’autre un peu saillante, arrondie , nue. La bouche s’ouvrant dans la cavité intérieure près d’une de ces ouvertures; l’anus aboutissant dans la même cavité près de l’ouverture opposée. Cor-pus liberum , natans , oblongum , ad latera pïanula- t uni , gelatinosum , pellucidum , inths cavitate longUudinali utràque cxtremitate apertâ percursum. Aperturarum externarurn una major , retusa, sub-bila- biata , valvulifera ; altéra prominula , rotundata , nuda. Os in cavitate interna versus unam extremitatcm ape- riens; anus prop'e altérant in eadem cavitate. Observations. — Les Biphores ont sans doute des rapports avec les Ascidies , niais ces rapports me paraissent bien moins prochains qu’on le pense. En elfet, indépendamment de leur état libre, gélatineux et transparent, la membrane qui entoure la ca- vité intérieure qui traverse leur corps d’une extrémité à l’au- tre, me parait à peine pouvoir être considérée comme une tu- nique intérieure; puisque le canal intestinal et autres viscères sont situés hors de cette cavité, dans l’espace qui sépare cette membrane de la peau ou tunique externe. Quant à cette cavité longitudinale intérieure , elle ne con- tient, dit-on, que l’organe respiratoire qui est, selon M. Cuvier, une branchie allongée , assez étroite , qui traverse obliquement le grand vide interne que constitue cette cavité. La branchie dont il est question est formée d’une double membraue, par un repli de la tunique intérieure, et son bord supérieur est garni d’une infinité de petits vaisseaux transverses et parallèles. Ainsi, la forme et la disposition de l’organe res- piratoire des Biphores auraient très peu d’analogie avec ce que l’on regarde comme organe de la respiration dans les As- cidies. I.e corps des Biphores présente une ouverture à chacune de ses extrémités, ce sont celles qui terminent sa cavité intérieure. L’une, plus grande, rétuse et comme bilabiée, est munie d’une Tome ITL 33 HISTOIRE DES RADIAIRES. 5i4 valvule semilunaire ; il paraît que c’est celle qui aspire l’eau. M. Cuvier la regarde comme l’ouverture postérieure, et c’est près d’elle que s’ouvre, dans la cavité intérieure, l’anus assez large qui termine l’intestin. L’autre ouverture , plus régulière, arrondie, un peu saillante, sans valvule, est, dit-on, celle par où l’eau jaillit lorsque l’animal se contracte. M. Cuvier la considère comme l’antérieure, et c’est près d’elle qu’aboutit dans la ca- vité interne, l’ouverture ronde à bords plissés , que ce savant regarde comme la véritable bouche de l’animal. Il s’ensuivrait que c’est par l’ouverture postérieure, voisine de l’anus, que s’in- troduit l’eau qui apporte les alimens et fournit à la respiration, et que c’est par l’antérieure que sort cette eau, de manière que la résistance que lui oppose le liquide qu’habite le Biphore, le for- cerait de ne pouvoir se déplacer qu’en reculant. Je préfère l’opinion de ceux qui ont regardé l’ouverture bi- îabiée comme l’antérieure : dès-lors, l’ouverture interne qui l’a- voisine, sera la bouche, entrée d’un tube intestinal assez simple qui va en grossissant, arrive près de l’autre extrémité à un anus à bord plissé, et près duquel un appendice en cul-de-sac que M. Cuvier prend pour l’estomac, sera un cæcum. M. Péron ayant eu connaissance, peu de temps avant sa mort, du Mé- moire de M. Cuvier sur les Biphores (Annales du Muséum, vol. 4, p- 36o), m’assura que ce savant s’était trompé sur la vé- ritable bouche de ces animaux. Selon, M. Cuvier, le cœur du Biphore est mince, en forme de fuseau, et situé au coté gauche. Il est enveloppé dans son péricarde, et si transparent qu’on a beaucoup de peine à l’aper- cevoir. Deux paquets allongés , intérieurs et contenant de petits grains, paraissent être deux ovaires. Je supprime la citation de bien d’autres particularités; je di- rai seulement que je vois dans une des planches du voyage de M. le capitaine Krusenstern, parmi quelques détails sur des Bi- phores, des tentacules rayonnons représentés, qui n’indiquent point que ce soient des Mollusques. Les Biphores nagent librement dans la mer; mais par de pe- tits suçoirs latéraux, ils ont la faculté de s’attacher quelquefois à des corps solides, et plus souvent les uns à côté des autres, BIPHORE. 5l 5 nageant alors un grand nombre ensemble, en formant, par leur réunion , des guirlandes, etc. On les trouve sur les cotes de France, d’Espagne, d’Italie, et dans les mers des pays chauds. La plupart répandent la nuit une lumière phosphorique, comme beaucoup de Radiaires. [M. de Chamisso, dans son mémoire sur les Salpa ( 1 8 ry), a pris, connue Lamarck , l’ouverture bilabiée pour celle qui correspond à la bouche; mais Cuvier, dans la der- nière édition de son Règne animal (i83o), p. iG3, per- siste dans son opinion sur l’organisation de ces animaux, qui, dit-il, se meuvent en faisant entrer l’eau par l’ouver- ture postérieure, et la faisant sortir par l’extrémité anté- rieure, par conséquent en reculant, et qui d ailleurs nagent toujours le dos en bas. Quant à l’association des Biphores, que Lamarck sup- posait opérée par de petits suçoirs latéraux, on n’est point d’accord sur la manière dont elle se produit et sur sa si- gnification. M. de Chamisso prétend que des Biphores, sortis de leur mère en longues chaînes, produisent des individus isolés peu nombreux et d’une forme assez dif- férente, lesquels, à leur tour, ne peuvent produire que des générations d’individus agrégés en longues chaînes, de telle sorte qu’il y aurait une succession alternative de générations dissemblables , les unes de Biphores solitaires, les autres de Biphores agrégés. Cuvier, sans adopter entièrement cette opinion , reconnaît comme certain que l’on observe, dans quelques espèces, de petits individus adhérens dans l’intérieur des grands par une sorte de petit suçoir particulier et d’une forme différente de ceux qui les contiennent. Les viscères principaux et le foie, qui est fortement coloré, forment près de la bouche une masse pelotonnée que l’on désigne par le nom de nucléus. La circulaton , observée d’abord par Kull et Vanliasse.lt, puis parMM.Quoy r>i6 HISTOIRE DES R AWAIRF.S. et Gaimard, est très singulière; le courant change pério- diquement de direction. Du reste il paraîtrait, d’après les recherches encore inédites de M. Milite Edwards, qu’il en est de même chez tous les Tuniciers. F. D. ESPÈCES. 1. Biphore birostré. Salpa maxima. S. corpore utroque api ce appendiculo, rostrato. Salpa maxima. Forsk. Ægypt. p. 112. n° 3o. et le. t. 35. A. a. Encycl. pl. 74. f. i-5. Sliavv. Miscell. vol. 7. tab. 2 3a. * Chamisso de Salpa. 1819. p. 18. Habile la Méditerranée et la mer atlantique. 2. Biphore pinné. Salpa pinnata. S. corpore oblongo subtriquetro , lineis aliquot coloratis notato • cristâ dorsalitri quetro-pyramidata. Salpa pinnata. Forsk. Ægypt. p. ii3. n° 3i. et le. t, 35. fig. B. b. 1-2. Encycl. pl. 74. f. 6-8. * Deile Chiaje. Mem. t. 4. tab. 65. f. 7—8. * Chamisso. De Salpa. 1819. p. 8. fig. 1. * Quoy et Gaim. Voy. Astrolabe. Zool. moll. p. 58o. pl. 88. f. 12. Habite la Méditerranée. Le corps offre deux lignes dorsales, l’une jaune et l’autre blanche, et de chaque côté, sur le ventre, une ligne violette. Il en existe une variété à lignes latérales interrom- pues (Encycl. f. 7). 3. Biphore démocratique. Salpa clemocratica. S. punctata, fasciata; aculeis pone octo. Salpa democratica. Forsk. Ægypt. p. n3. et le. tab. 36. fig. G. Encycl. pl. 74. f. 9. * Deile Chiaje. Mem. s. an. s. vert. 3. p. 63. tab. 47. f. i4-i5. Habile la Méditerranée, près de l’ile Maiorque (*et à Naples.) Deux soies à la queue. 4. Biphore mucroné. Salpa mucronata. S. ore lalerali; mucrone hyalino interno y ad frontem dexlro , ad antim sinist/o; nucleo cœruleo oblongo. Salpa mucronata, Forsk, Ægypt. p. 114. et le. t. 36, fig. D, BIPHORE. 5l7 Encycl. p. 74. f. ioi Habite la Méditerranée, près d’Yvica. 5. Biphore ponctué. Salpa punctata. S. ore subterminali ; dorso rubro-punctato , pont mucronalo ; ano porrecto. Salpa punctata. Forsk. Ægypt. p. 1x4. et le. t. 35. fig. C. Encycl. pl. 75. f. 1. Habite la Méditerranée. 6. Biphore confédéré. Salpa confœderata. S. ore terminait / dorso gibboso. Salpa confœderata. Forsk. Ægypt. p. n5. et le. t. 36. fig. A. — a. Encycl. p. 75. f. 2-4. * Salpa octofera ? Cuv. Mém. f. 7. * Savigny. Mém. tab.24. f. 1. * Salpa ferruginea. Cliamisso. De salpa. p. a3. f. 10. * Salpa confœderata. Quoy. et Gairn. Astrol. p. 584. pl. 88. f. 6. Habite la Méditerranée et les côtes de la Nouvelle-Hollande. 7. Biphore fascié. Salpa fasciata. S. ovalo-oblonga ; ore ter min ali • abdomine fascialo • intestine fili- formi incurvo supra nucleum. Salpa fasciata. Forsk. Ægypt. p. n5. et le. t. 36. fig. B. Encycl. p. 75. f. 6. Habite la Méditerranée, à l’entrée de l’Archipel. 8. Biphore africain. Salpa africana. S. subtri quetra f transversè decem- striata; ore tenu inali; gibbo ad basim aucto nucleis tribus. Salpa africana. Forsk. Ægypt. p. 116. et le. t. 86. fig. C. Encycl. pl. 75. f. 7. Habite vers les côtes de Tunis. 9. Biph ore social. Salpa polycratica. S. ore infra apicem ■ J'ronte caudàque truncatis. Salpa polycratica. Forsk. Ægypt. p. 116. et le. t. 36. fig. F. Encycl. pl. 75. f. 5. Habite la Méditerranée. En se réunissant , les individus forment de longs cordons. 10. Biphore zonaire. Salpa zonaria. S. ob/ongo depressa , vagiria incarnata , socco ex albido hyalino , zonis quinque luteis vario. 5i8 HISTOIRE DES RADIA1RES. Holothuria zonaria. Paîlas. Spicil. zool. io. p. 26. t. 1. f. 17. a, b , c. Salpa. Encycl. pl. 7 5. f. 8-10. * Linn. Gmel. p. 3 142. * Chamisso. De Salpa. p. 12. f . 3. Habite l’Océan, près de l’ile Antigoa. xi. Biphore à crête. Salpa cristata. S. corpore lateribus depressiusculo ; crista dorsali brevi subqua- drata. Salpa cristata. Guv. Armai, du mus. 4. p. 366.pl. 68. f. 1-2. * Dagysa. Home. Lect. on comp. anat. II. 63. Habite. . . Du voyage de MM. Péron et Lesueur. M. Cuvier pense que c’est le même animal que le troisième thalia de Brown ( Holo- thuria denudata. Gmel.). ,2. Biphore subépineux. Salpa Tilesii (Yoy. n.33). S. corpore oblongo , spinulis cartilagineis instructo : unâ cxtremilale subtruncatâ. Salpa Tilesii. Cuv. Annal. 4. p. 375. pl. 68. f. 3-6. Habite. . . Les spinules sont placées sous le ventre et sur la protu- bérance dorsale. Ce Biphore répand la nuit une lueur phospho- rique, ainsi que la plupart des autres espèces. i3. Biphore scutigère. Salpa scutigera. S. corpore mutico, exlremitatibus subattenuato ; prominentia dorsali cartilaginea , submediana. Salpa scutigera. Cuv. Annal. 4. p. 377. pl. 68. f. 4'5. Habite. . . Du voyage de Péron et Lesueur. Plusieurs de ses bande- lettes musculaires sont disposées en croix. * Cuvier suppose que c’est la même que Bosc (Hist. nat.vers. 11, xx. 5) a nommée Salpa gibba. i4- Biphore octofore. Salpa octofora. S. corpore obovato ; prominentiis octo exignis perforatis ; promi— nentia cartilaginea , magna, hcmisphœrica tcrminalis. Salpa octofora. Cuv. Annales, 4. p. 879. tab. 68. f. 7. Habite. . . Du voyage de Péron et Lesueur. i5. Biphore cylindrique. Salpa cylindrica . S. corpore subcequali, exlremitatibus rctuso , ad lestera depres- siusculo . Salpa cylindrica. Cuv. Annales 4. p pl. 68. f. 8 — 9. BIPHORE. Di g Habile. . . Voyage de Péron et Lesueur. La plupart des bandeletles musculaires sont transversales. 16. Biphore fusiforme. Salpa fusiformis. S. minor, corpore. fusiformi • ore anoque ad superficiem infimam . Salpa fusiformis. Cuv. Annales 4. p. 382. pi. 68. f. 11. Habite. . . Du voyage de Péron et Lesueur. 17. Biphore thalide. Salpa thalia. S. corpore oblongo ; crista dorsali compressa , subquadrata ; lineis lateralibus integris. Thalia n° 1. Brown. Jam. p. 384, t. 43. f. 3. Encycl. pl. 88. f. 1. Holothuria thalia. Gmel. Habite l’Océan d’Amérique. 18. Biphore à queue. Salpa caudata. S. corpore oblongo, cauâato ; crista compressa ; lineis lateribus Interruptis. Thalia n° 2. Erowü. Jam. 384. t. 43. f. 4. Encycl. pl, 88. f. 2. Holothuria caudata. Gmel. Habite l’Océan d’Amérique. -J- 19. Biphore allie'e. Salpa a/Jlnis. Chamisso. De Salpa. p. n. f. 2. S. (solitaria) gelatinosa , tractu intestinali branchiœ supertenso ■ li- neis 'violaceis nullis. — (gregala) Gelatinosa, tractu intestinali laxe complicato , processu cuneifbrmi longitudinale infero antico in circulitm aggregata. Salpa pinnata? (var.) Quoy et Gaim. 1. c. pl. 88. f. 14. i5. Habite l’Océan pacifique, près des îles Sandwich. — Long. 2 ij2 pouces. •f- 20. Biphore rude. Salpa aspera. Chamisso. 1. c. p. 14. f. IV. s. (solilaria) cartilaginoso-gelatinosa , spinescenti-aspera , nucleata , ostiis terminalibus . — (gregaia) Os t iis sape ris, appendkibus cu- cidlatis terminalibus, cartilagine nucleum muniente dextra a latere spinescenti aspera. Habite l’Océan pacifique du nord, près des îles Kurdes. ■f 21. Biphore raboîeux. Salpa ruminata. Chamisso. h c. p. 16. f. v. S. (solitaria) suprà gelatinosa , subtiis cartilaginea scptem carinata 020 HISTOIRE DES KADlAlKKS. cariais posticc in spinis brevibus dcsinentibus } media eminentiori ante nucleum emarginata et bifurcata, — (gregala) Gelatinosa , m/cleata, ostiis supcris appcndicibus cucullatis tcrmlnalibus cor- pus sabœquantibus , posttco dextro. Quoy et Gaim. Voy. Astro). Zoo!. 3. p. 573. pl. 87. f, i-5. Habite l'Océan atlantique, près des Açores. 22. Biphore engaînée. Salpa vaginata. Chamisso. 1. c. p. 19. f. 7. S. (solitaria) mollis, aiagina cartïlaginea induta e cartilagïnibus constante Ion gitudinalibus tribus tela gelatinosa connexis, superis lateralibus duabus, tertia inféra nucleum muniente. Habile le détroit de la Sonde. — Long. 2 pouces. ■f 23. Biphore bicorne. Salpa bicornis . Chamisso. I. c. p. 20. f. 8. S. (gregala) gelatinosa , utriculiformis, nucleata , appcndicibus duo- bus a supcra fade posticis corniculatis, ostiis terminalibus . Habite les mêmes lieux que la précédente , dont elle pourrait bien n’ètre que l’état d’agrégation. -j- 24. Biphore bleuâtre. Salpa cœrulescens. Chain. 1. c. p. 22. 1. IX. S. (solitaria) mollis vagina subtus cartilaginea induta , carlilaginc nasiformi nucleum muniente ano sursum retrorsum spectante. Habite l’Océan atlantique équatorial. — M. de Chamisso conjec- ture que cette espèce, dans l’état d’agrégation, pourrait être la même que le Biphore démocratique. f 20. Biphore épineuse. Salpa spinosa. Otto. Act. nat. curios. t. xi. p. 3o3. tab. 42. S. subcompressa, ovalis, anticc coarctata , truncata, posticè spinosa seu cornuta et in aciem transversam depressa ; spinis binis Ion— gioribus rectis , aliis exterioribus , oblique positis minoribus ; quinta et sexta clenique inferioribus recurvis , sub ipso nticleo lutescente, spinœ sex et margines spinulis minimis aspercc. Habite la Méditerranée. — Long. 2 lignes. -j- 26. Biphore azurée. Salpo cyanea. Delle Chiaje. Mém. Sul. an. s. vert. 3. p. 63. f. 12. S, orc bilabiato personatoque } corpore cylindrico hyalino-cyanco , posticc atlcnuato : apertura circulait , lateribus acetabulorum BIPHORE. 021 diiplici scrie; m/clco hcpatico cl ovario in appendicem dexlror - sum positis. -]- 27. Biphore à trompe. Salpa prohoscialis. Reyn. Less. Cent. Zool. p. 95. pl. 33. f. 2. Habile l’Océan atlantique. — Long, r pouce. Il est caractérisé par la présence d’un long tentacule charnu au moyen duquel les indivi- dus se tiennent unis deux à deux. -{- 28. Biphore à côtes. Salpa costata. Quoy et Gaim. Voy. de rUranie. p. 004. pl. 73. f. 2. — Astrol. p. 570. pl. 86. f. i-5. S. maxima, anticè rotundata, postice bicaudata , infra canaliculata, gibbosa , paululum e chinât a , alba-xiridi , maculata ; 'vasculis iu seriebus qnadra/is distinctis; oribus terminalibus: Lesson. Voy. Coquille zool. p. 269. pl. 6. f. 1. Habite près de la Nouvelle-Zélande. f 29. Biphore tonneau. Salpa dolium. Quoy et Gaim. I. c. p. 5y5. pl. 90. f. 1-8. S. cylindrica , lœvi , medio inflata , hyalina , infra subrubro unili— neata; nucleo fusco; oribus terminalibus; 'vasculis ramosis. Habite l’Océan atlantique au 3° lat. S. — Les auteurs pensent que c’est peut-être la même espèce nommée par Cuvier, Salpa scutigera, quoiqu’elle n’ait pas la plaque cartilagineuse qui a valu son nom à cette dernière. — Long. 2 pouces. -j- 3o. Biphore fémoral. Salpa femoralis. Quoy et G. 1. c. p. 577. pl. 88. f. i-5. S. maxima , cylindrica , obtusa, posticè bituberosa ; ore posteriori tubuloso; spiraculis quaternis. Habite l’Océan atlantique au 2 3° lat. N. — Long. 6 à 7 pouces. 3 i Biphore cordiforme. Salpa cordiformis. Quoy et G. 1. c. p. 679. pl. 88. f. 7-1 1. S. cylindracea elongala , anticè truncata , postice cordiformi , tri- cuspidata; ore anteriori terminali, posteriore arcuato, vasculis transversis simplicibus. Blainv. Dict. sc. nat. t. 47. p. 120. Habite la Méditerranée et les côtes de la Nouvelle-Hollande. — Long. 3 à 4 pouces. 522 HISTOIRE DES RADIAIKES. -}- 32. Biphore bicaudé. Salpa bicaudata. Q. et G. Astrol. p. 585. Bull. soc. philom. aoiit 1826. f. A. 1. , S. cylindracea, hyalina ant rubra , milice truncata, postice bicaudata; appendicibus longis , crassis; ore anleriore terminalis; magma nu- clei rotunda, spiraculis octonis. Salpa nephodea. Lesson. Yoy. Coq. pî. 5. f.i. Habite au détroit de Gibraltar. — Long. 4 pouces. — MM. Quoy et Gaimard soupçonnent que leur Biphore tonneau (f n° 29), à génération multipare , pourrait bien tirer son origine de cette espèce. -J- 33. Biphore infundibuliforme. Salpa infundibuliformis. Q. et G. 1. c. p. 587. pl. 89. f. 6-7. — Yoy. Uranie, p. 5o8. pl. 74. f. i3. S. antice crassa cartilaginca , postice infernè gibbosa; oribus tcrmi— nalibus , posteriori tubuloso vasculis cincto. Habite l’Océan pacifique entre la Nouvelle-Zélande et les îles des Amis. + 34. Biphore tronqué. Salpa truncata. Quoy et G. 1. c. p. 588. pl. 89. f. 8. S. parva , cylindracea , utrinque truncata; infra punctis 12 cœruleis notata; oribus terminalibus. Habite la rade d’Amboine. — Long. 2 pouces. -j- 35. Biphore à ligne bleue. Salpa cœculia. Q. et G. 1. c. p. 589. pl. 89. f. 20-24. S. minima utrinque rostrata, cœruleo bi-lineata; 'vasculis fasciatis • oribus non terminalibus. Habite l’Océan atlantique au 3o° lat. S. — Long. 8 lignes. Ces ani- maux sont réunis en série simple par leurs rostres. f 36. Biphore à facette. Salpa munotoma. Q. et G. 1. c. p. 591. pl. 89. f. 11-14. S. subquadrata, prismatica, runcinata; antice unilatusculata, posticè scutata, nucleo mini ni o et aurantiaco. Q. et G. Habite les côtes delà Nouvelle-Guinée. — Long. 12 à 18 lignes. -j- 37. Biphore pyramidal. Salpa pyramidalis. Q. et G. 1. c. p. 593. pl. 89. f. i5-i8. S. minima, ovata , ulroque apicc prismatica , postice pyramidali , acuta, ccerulescenle ; spiraculis octonis. BARILLET, 5a3 Habile près du cap de Bonne-Espérance. — Long. 4 à 5 lignes. -J- 38. Biphore multitentaculé. Salpa multiientaculata . Q. et G. p. 596. pl. 89. f. 19. S. par va, cylindrica, posticè longissime bicaudata , anticè capillata ; appendicibus gracilibus apice tuberculosis; oribus terminalibus. Habite les mers de la Nouvelle-Irlande. — Long, du corps, 1 pouce. Celte espèce est très remarquable à cause des six fdameas qu’elle porte en avant et de ses deux filamens postérieurs longs de 3 à 4 pouces. -f- Biphore nucléal. Salpa nucleata, Q. et G. 1. c. p. 5 97. pl. 89. f. 9-10. S, parva, 0 vaXo-cylin d rica, anticè oblusa, posticè subtruncata; nnclco elongato desuper saliente ; oribus oppositis, postico tcrminali. Habite la rade d’Amboine. — Long. 1 pouce. f BARILIET. (Doliolum.) MM. Quoy et Gaimard ont établi, dans la Zoologie de l’Astrolabe ( t. 3. p. 599 ) , pour des animaux voisins des Biphores, le genre Doliolum, dont les caractères sont d’avoir la forme d’un petit tonneau ouvert aux deux ex- trémités, l’antérieure un peu saillante; des cercles en re- lief à l’extérieur; une branchie interne divisée en deux branches, ayant le cœur près de leur réunion et un vais- seau dorsal. Le même nom avait été donné par M. Otto à un genre mal-à-propos établi sur un Biphore mutilé, par un crus- tacé du genre Phronyme, qui en fait son habitation. 1. Barillet denticule. Doliolum denticulatum. Q. et G. l.c. pl. 89. f. 25-a8. D. corpore minimo, hyalino, cylindrico-ovcito subtn/ncato, in utroque apice pcrforato, anticè crenulato ■ circulis octonis salicntibus. Habite la rade d’Amboine, les côtes de Vanikoro. — Longueur, 1 lignes. 524 HISTOIRE Î>ES RADIA1RES. 2. Barillet? à queue. DoUolunx? caudatum. Q. et G. 1. e. p. 89. f. 29-30. D. corpore cylimlrico, elongato, octonls circuits çincto, poslice eau - data • oribus terminalibus . Habite la rade d’Amboine. — Long. 8 à io lign. — C’est avec doute qu’il est rapporté à ce genre. ASCIBIE (Ascidia). Corps bituniqué, fixé par sa base sur les corps marins. Tunique extérieure subcoriace, formant un sac irré- gulier, ovale ou cylindracé, terminé par deux ouvertures inégales, dont une est moins élevée que l’autre. Tunique intérieure ou propre, contenant les parties du corps, ne remplissant point la cavité entière du sac, et n’adhérant à ce sac que par deux extrémités tubuleuses qui viennent s’unir aux bords de ses deux ouvertures. Corpus bitunicatum , corporibus mariais basi affixum. Tunica cxlerior subcoriacea, sacculum irregularem ova- tum vel cylindraceum , supernè foraminibus duobus inœ- qualibus apertum efformans : foratnine aliero humiliore. Tunica interior vel propria , corporis partes recondens , cavit aient intégrant sacculi non implens , ad margines Jora- minum sacculi extremitatibus duobus tubulosis tantum ad- hœrens. Observations. — Les Ascidies sont des animaux singuliers, subcoriaces, fixés par leur base sur les corps marins, ordinai- rement rassemblés en groupes plus ou moins considérables. Elles ont peu de régularité dans leur forme, et offrent deux ouvertures arrondies, nues, inégales, situées dans leur partie supérieure, et dont une est presque toujours un peu moins élevée que l’autre. Linné leur trouva de l'analogie avec les animaux des co- quilles bivalves, et depuis, tous les zoologistes les ont considé- rées comme des Mollusques. Il a bien fallu dès-lors s’efforcer de ASCIDIE. 5a5 leur trouver un cœur, des vaisseaux artériels et veineux, en un mot, une véritable circulation; il a fallu de même leur trouver un cerveau, un foie, etc. D’après les observations anatomiques faites récemment par M. Cuvier sur les Ascidies , observations dont l’extrait se trouve inséré dans le Bulletin des sciences (année i8i5, p. io), je vois dans l’organisation de ces animaux si peu d’analogie avec celle des Mollusques à coquille bivalve, et même si peu de preuves qu’ils soient réellement des Mollusques, que je doute très fort du rang qu’on leur a assigné dans l’échelle générale. Des deux ouvertures du sac de Y Ascidie , la plus élevée, en général, offrant l’orifice externe d’un tube qui aboutit à une ca- vité antérieure treillissée, que l’on dit être branchiale, et n’étant point la bouche de l’animal , quoique l’eau qui y entre apporte les alimens dont cet animal se nourrit; enfin la véritable bouche se trouvant située au fond même de cette cavité antérieure; quel rapport peut-il se trouver entre un pareil mode d’organi- sation, et celui d’un Mollusque à coquille bivalve, dont les bran- chies, hors du trajet de l’eau qui apporte les alimens, sont pla- cées entre le manteau et le corps. M. Cuvier, pour confirmer l’analogie indiquée par Linné, com- pare l’enveloppe ou la tunique de Y Ascidie, à la coquille d’un Mollusque acéphale. Or, quel rapport peut-il apercevoir entre cette tunique , véritable produit de l’organisation , qu’il voit même vasculeuse en sa face interne, et une coquille quelconque, corps parfaitement inorganique, uniquement formé de matières exudées du corps de l’animal? Quoique fort différentes des Holothuries, les Ascidies néan- moins me paraissent en être bien plus rapprochées, sous diffé- rens rapports, que des Mollusques ; je me fortifiai dans cette opinion, lorsque j’eus connaissance des belles observations de MM. Savigny, Lesueur et Desmarest, sur les rapports des Bo- tryllides et des Pyrosomes avec les Ascidies , et surtout lorsque M. Cuvier nous eût appris que dans l’orifice étroit, qui sert d’entrée à la cavité dite branchiale des Ascidies, il y avait une ou deux rangées de tentacules très fins et en rayons. Le sac nu la tunique externe de Y Ascidie doit être musculeux, puisqu'on en effet il se dilate et se contracte comme au gré de 5a6 HISTOIRE DES RADIAIRES. l’animal. Sa cavité intérieure, plus vaste que ne l’exige le corps qui y est contenu, se remplit d’eau dans l’intervalle vide, et cette eau est évacuée, à ce qu’on prétend, par les contractions que l’animal fait subir au sac qui l’enveloppe; on dit même qu’elle sort à-la-fois par les deux ouvertures de ce sac. Néan- moins, M. Cuvier ne croit pas que cette eau puisse sortir par ces ouvertures. Selon les déterminations du savant que je viens de eitei^, l’estomac et le canal intestinal se trouvent enveloppés par la masse de foie. Les Ascidies vivent dans la mer. On les trouve ordinairement à peu de distance des côtes, fixées soit sur des rochers, soit sui- des coquillages ou des plantes marines. On en connaît plus de trente espèces, parmi lesquelles je citerai les suivantes, que je divise en trois sections. ESPÈCES. * Corps sessile , court ou peu allongé. i . Ascidie cannelée. Ascidia phusca. A. ovalis , lœviuscula; sacculo tenui scmi-pcllucido , subcartilagineo • mamillis osculorum striatis. Ascidia phusca. Cuv. Mém. du mus. 2. p. 29. pl. 1. f. 7-9 et pl. 2 f. An alcyonium phusca? Forsk. Ægyt. p. 129. n° 82 et le. t. 2 7 . fi g . D. (*Ces figures représentent une aûtre espèce). * Millier. Zool. dan. tab. xv. f. i-5. * Cinthia rustica. Risse. Fur. mér. t. xv. p. 274. * Ascidia phusca. Delle Cliiaje. t. 3. p. 197. pl. 46. f. 2. * Phallusia sidcata, Saviguy. Mém. p. 102. 114. 162. pl. 9. f. 2. (1) (1) Le genre Phallusia de M. Savigny est caractérisé ainsi : « Corps sessile, à enveloppe gélatineuse ou cartilagineuse, ori- fice branchial, s’ouvrant d’ordinaire en huit à neuf rayons; l’anal en six. — Sac branchial non plissé, parvenant au fond on presque au fond de la tunique, surmonté d’un cercle de fi- ASCIDIE. Ü27 Habite la mer Rtmg|* la Méditerranée. L’Ascidie que Forskal prit pour un Alcyon, habite la Méditerranée, près de Constantinople et de Smyrne : elle est rouge et se mange dans ces pays. 2. Ascidie mamillaire. Ascidia mamillaris. A. sessilis, brevis , albida; corpore difformi subparallelipipedo , setis molibus adsperso ; aperturarum papillis hemisphœricis. Ascidia mamillaris. Pall. spicil. zool. 10. p. 24. t. 1. f, i5. Encycl. pl. 62. f. i.Brug. Dict. n° 1. * Lin. Gmel. Syst. nat. p. 3127. Habite les côtes d’Angleterre. lets tentaculaires toujours simples; les mailles du tissu respira- toire pourvues à chaque angle de bourses en forme de pupilles. Abdomen plus ou moins latéral. Foie nul. Une cote cylindrique s’étendant du pylore à l’anus. Ovaire unique situé dans l’ab- domen. » Ce genre auquel il serait difficile de rapporter avec certi- tude les espèces décrites par les auteurs, et qui d’ailleurs renferme des types assez différons, forme trois tribus; savoir : I. Les Pli. P y rênes ) qui ont la tunique droite, le sac branchial droit de la longueur de la tunique ne dépassant que peu ou point les viscères de l’abdomen; l’estomac non retourné et non appliqué à l’intestin. 1. Phallusia sulcata {Ascidia. Lamk. n. 1). 2. Phallusia nigra. Savig. Mém. p. 102. i63. pl, 11. 1. 2. pl. ix. f. 1. De la mer Rouget — Long. 2 à 3 pouces. 3. Phallusia arabica. Sa v. 1. c. p. 102. 164. De la mer Rouge. — Long, xo à 12 lig. 4. Phallusia turcica. Sav. 1. c. p. 102. i65.pl. x. f. 1. De la mer Rouge. — Long. 2 pouces. II. Les Ph. simples qui ont la tunique retroussée à sa base et retenue par ce l’epli à une arête intérieure de l’enveloppe, le sac branchial de la longueur de la tunique, se recourbant pour pénétrer dans le repli de cette tunique, et dépassant sensible- HISTOIRE DES RADIAIKF.S. 028 3. Ascidie rustique. Ascidia rustiPa. L. A. scalra, ferruginea ; operturis incarnaiis. Lin, An ascidia rustica? Mull. zool. dan. 1. p. 14. t. i5. f. i-5. Encycl. pl. 62. f. 7-9. Tethya. Rondel. pisc. 2 p. 87. B. ascidia scabra? Mull. Zool. dan. tab. 65. f. 3. C. ascidia adspersa ? Mull. Zool. dan. tab. 65. f. 2. D. ascidia patula ? Mull. Zool. dan. tab. 65. f. 1. Habite les mers d’Europe. Toutes ces Ascidies ne me paraissent que des variétés les unes des autres. 4. Ascidie eoquillière. Ascidia conchilega . A. compressa, frustulis testarum 'veslila; saccido alla in cœruleum transeunte. Mull. Zool. dan. p. 42. tab. 34. f. 4-6. Encycl. pl. 62. f. ii-i3. B. ascidia conchilega. Brug. Dict. n° 8. Habile les côtes de la Norwège, et la var. B, celles du cap de Bonne- Espérance. 5. Ascidie piquante. Ascidia echinata. A. liemisphœrica, hispida; osculis coccineis hiantibus, Mull. Zool. dan. prodr. n° 2722. Ascidia. n° 7. Brug. Dict. Habite l’Océan septentrional. 6. Ascidie ampoule. Ascidia ampulla. A. o cala, tomentosa; orificiis tubulosis, margine punctatis. Ascidium. Bast. Opusc. subs. p. 84. t. 10. f. 5, a, b, c, d. ment les viscères de l’abdomen; l’estomac retourné et appliqué sur la masse des intestins. 5. Phallusia monachus { Ascidia . Lamk. n. 1 1 ). 6. Phallusia mamillata (Ascidia. Lamk. n. 12). III. Les Ph. Cioncs ayant la tunique droite, le sac branchial droit, plus court que la tunique, et dépassé par les viscères de l’abdomen. 7. Phallusia intestinalis ( Ascidia . Lamk. n. 16). 8. Phallusia canina ( Ascidia . Lamk. n, id). ASCIDIE. 5ap Ascidia ampulla. Brug. Dirt. in. Encycl. pl. 63. f. r-3. Habite les mers d’Europe. y. Ascidie prune. Ascidia prunum. A. ovata , lœvis, hyalina ; sacculo albo; aperturarum altéra laterali. Mull. Zool. dan. i. p. 42* tab. 34. f. i-3. Encycl. pl. 66. f. j-3. Brug. Dict. n° 32. * Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 197. lab. 45. f. i3. Habite les mers de la Norwège et la mer Glaciale. Ses ouvertures offrent huit stries rayonnantes. 8. Ascidie parallélogramme. Ascidia parallelogramma. A. candida convexa , hyalina; sacculo reticulato-lutescente; apertu- rarum laterali. Mull. Zool. dan. 2. p. ji, t. 49. f. i-3. Encycl. pl. 64- ï- 8-10. Brug. n° 24. Habite les mers du Danemark, de la Suède. 9. Ascidie petit-monde. Ascidia microscomus. A. subovata, irregularis ; sacculo valdc coriaceo, cxtiis rttgoso; osadis mamillatis, limbo radiatim striatis. Ascidia microscomus. Cuv.Mém. du mus. t. 2. p. 24. pl. 1. f. 1-26. * Ascidia microcosmus. Carus. Acl. nat. cur. t. 10. pl. 36-37. * Ascidia microscomus. Gravenliorst. Tergestina. p. 39. * Cynthia microscomus. Savigny. Mém. p. 90-77-144. pl. 2. f. 1. pl. vi (1;. Microcosmus redi. Opusc. 3 . pl . 23. Menlula marina injormis. Plauc. Conclu p. 109. app. tab. 7. Ascidia sulcata. Coqueb. Bull, des sc. 1 avril 1797. Habite la Méditerranée, l’Océan d'Europe. — Long. 3 à 4 pouces. Elle est couverte de corps étrangers adhérens à son enveloppe. (1) Le genre Cynthia de M. Savigny a été adopté par M. Mac Leay, qui considère les quatre tribus de M. Savigny comme des sous-genres, et y ajoute un cinquième sous-genre Dendro- doa. Voici les caractères du genre : « Corps sessile, test co- riace avec deux orifices quadrifides, ou au moins très rarement, l'orifice anal transversal; sac branchial divisé par des plis longi- tudinaux, surmonté par un cercle de tentacules composés ou simples; mailles du sac branchial sans papilles. Abdomen la- téral. » Les Cynthies sont ainsi diyisées : Tome III, 34 53o HISTOIRE DES RADIAI UES. D. glandiformis , tunica glabra sabopaca. Habite les mers polaires. A. Cynthics normales ayant plus de huit plis au sac branchial des tentacules composés et un foie distinct. I. Cynthia. — Ayant des réticulations continues au sac branchial. r. Cynthia momus. Sav. Mém. p. 90. i43. pl. 1. f. 2. pl. vi. f. 1. . Habite le golfe de Suez. — Long. 1 à 2 pouces. 2. Cynthia microcosmus. — ( Ascidia Lamk. n. 9.) 3. Cynthia p antex. Sav. 1. c. p. 90. 146. pl. vi. f. 3. Habite la mer Rouge. ■ — Long. 1 à 2 pouces. 4. Cynthia gangelion. Sav. 1. c. p. 90. 147. Habite le golfe de Suez. — Long. 18 lignes. 5. Cynthia papillota. — {Ascidia Lam. n. 3.) 6. Cynthia claudicans. Sav. p. 90. i5o. pl. n. f. 1. Habite les côtes de France. — Très commune sur les huîtres. — Long. 6 à 12 ligues; son enveloppe assez épaisse et opaque est d’uu roux grisâtre, couverte d’un poil ras. 7. Cynthia pupa. Sav. p. 90. i5i. pl. v. f. 2. Habite le golfe de Suez. — Long. 6 lignes. II. Coesiua. Sav. Ayant les réticulations du sac branchial in- terrompues. 8. Cynthia Dione. Sav. p. 93. i53. pl. vii. f. 1. Ascidia quadridentala. Forsk.Icon rec.nat. t. 27. f. F. Habite la mer Rouge. — Long. 12 à x5 lig. B. Cyntliies anormales, ayant seulement huit plis au sac bran- chial, des tentacules simples, et n’ayant pas de foie. III. Stycla. Ayant les réticulations continues, une côte cylin- drique étendue du pylore à l’anus, et plusieurs ovaires, un au moins de chaqué côté du corps. 9. Cynthia canopus. Sav. pl. 90. 1 54- pl. vm. f. 1. Habite le golfe de Suez. — Long. 18 lignes. ASCIDIE, 53 1 io. Ascidie pomme-d’orange. Ascidia ciurantium. A. subglobosa; sacculo coccineo, punclis duriusculis scabro; pcipUlis lerminalibus, cylindraceis, rugosis. Pallas. Nov. act. petrop. 2. p. 246. t. 7. f. 38, Schaw. Miscel. vol. i5. tab. 53a. Habite l’Océan Asiatique. Très belle espèce, de la grosseur et de la couleur d’une orange. 10. Cynthia po7naria. Sax. p. ç5. i5 6. pl. 11. f. 1. pl. vu. f. 2. Habite les côtes de France, attachée à la Cynthia microcostnus. — Elle est large de 7 à 8 lignes irrégulièrement ridée, d’un gris brun, un peu livide. 11. Cynthia polycarp a. Sav. p. 95. i5y. Habite la mer Rouge. — Long. 18 lignes. IV. Pandocia. Ayant les réticulations continues, une côte cy- lindrique étendue du pylore à l’anus, et un ovaire unique com- pris dans l’anse intestinal. 12. Cynthia mytiligera. Sav. pl. 98. i58. pl. vm. f. 2. Ascidia conchilcga ? Brug. Encycl. mét. u° 8. Habite la mer Rouge. — Long. i-3 pouces. 13. Cynthia solearis. Sav. p. 98. i5g. Habite le golfe de Suez. — Elle est ordinairement fixée sur le sable, son corps long de 3 pouces 1/2, et large de plus de 2 pouces n’a pas, après la mort, 4 lignes d’épaisseur. i4» Cynthia cinerea. Sav. p. 98. 160. Habite le golfe de Suez. — Long. 1 pouce, — Elle est fixée sur les coquillages. V. Dendrodoa. Mac Leay. Ayant un ovaire unique du côté gauche, ramifié et situé entre le sac branchial et le manteau. i5. Cynthia ( Dendrodoa ) glandaria. Mac Leay. Linn. Trans. p. pl. 20. p. 547. 53a HISTOIRE DES RAD1AIRES. *** Corps sessile et allongé. 11. Ascidie nientule. Ascidia mentula. A. ovata , compressa , pilosa ,/uscata ; sacculo crasso. Ascidia mentula. Mul!. Zol.dan. i. p. 6. tab. io. Encycl. pl. 62. f. 2 — \. Ascidia monachus. Cuv. Mém. du Mus. 2. p. 32. Reclus, mariu. Diequem, journal de phys. 1777- niai. 356. t. 2. f. 1—3. * Gravenhorst. Tergeslina. p. 40. * Pliallusia monachus. Savigny. Mém. p. 102. 167. pl. 10. f. 2. Habite l’Océan européen boréal (*la Méditerranée.) — Long. 2 à 3 pouces. 12. Ascidie bosselée. Ascidia mamillata. A. oblonga erecta, ochroleuca, eminentiis rotundalis inœqualibus mamillata ; sacculo crasso. Ascidia mamillata. Cuv. Mém, du Mus. 2. p. 3o. pl. 3. f. 1 — 7. Pliallusia mamillata. Savigny. Mém. p. 168. Pudendum alterum. Roudel. Pisc. 2. 129. éd. gall. 2. p. 89. Habite l’Océan et la Méditerranée. Elle a été confondue avec l’espèce n° 9, sous le nom à’ Ascidia mentula. Il n’en est pas fait mention dans la treizième édition de Linné , imprimée à Vienne. — Long. 4 à 6 pouces. 13. Ascidie papilleuse. Ascidia papillosa. A. ovalis erecta scabra • sacculo coriace o , ext'us papil/is exiguis asperato. Ascidia papillosa. Cuv. Mém. du Mus. 2. p. 28. pl. 2. f. I — 3. Tethyum coriaceum. Bohadsch. p. i3o. tab. 10. f. 1. Encycl. p. 62. f. 10. Ascidia papillosa. Brug. n° 6. * Linn.Gmel. p. 3i23. * Cynthia papillosa. Savigny. Mém. p. 90. 148. tab. V). f. 4* * Ascidia papillosa. Risso. Eur. mérid. t. iv. p. 274. * Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 187. pl. 46. f. 1. Habite les côtes de la mer Adriaticjue , la Méditerranée. 14. Ascidie veinée. Ascidia venosa. A. elongata , subcompressa } rubra ; sacculo concolore. Mull. Zool, dan. t. p, 25, tab. 25. ASCIDIE. 533 Encycl. pl. 65. f. 4 — 6. Brug. n° 26. Habite la mer de Norwège. 15. Ascidie gélatineuse. Ascidia gelatinosa. A. la fis , coccinea , subdiaphana erecta ; apice retuso ; aperturis ad apicem. Tcthyum gelatinosum. Bohadsch. i3i. tab. 10. f. 3. Encycl. pl. 65. f. 2. Brug. n° 29. Habite la mer Méditerranée. 16. Ascidie intestinale. Ascidia intestinalis. A. elongata , teres , flaccida ; aperturis ad apicem approximatis. Ascidia intestinalis. Lin. Cuv. Mém. du Mus. 2. p. 3Q.pl. 2. f. 4—7. Ascidia canina. Mull. Zool. dan. 2. t. 55. f. 4 — 6. Encycl. pl. 64. f. 1 — 3. Brug. n° 20. Mentula marina. Redi. Opusc. 3. t. 21. f. 6. Tcthyum. Bohadsch. tab. 10. f. 4. Encycl. pl. 65. f. 3. Brug. Dict. n° 27. * Ascidia virescens. Brug. Encycl. n° 21, pl. 64. f. 4-— 6. * Phallasia {ciona) intestinalis. Savigny. Mém. p. 107. n5. 169. pl. n. f. 1. * Ascidia intestinalis. Risso. Eur. mér. t. 4- p. 275. * Delle Chiaje. Mem. t. 3. p. 186. tab. 45. f. i5. Habite les mers d’Europe. Elle offre diverses variétés : les unes des mers du nord, d’autres de la Manche, et d’autres de la Médi- terranée. [ M. Savigny ne cite que l 'Ascidia virescens de Bruguière pour sy- nonyme de cette espèce , et regarde V Ascidia canina de Muller et de Bruguière comme une espèce distincte. ] 17. Ascidie ridée. Ascidia corrugata. ( intestinalis ). A. elongata, glabra sacculo cinereo ; fasciis albis. Mull. Zool. dan. 2. tab. 79. f. 3 — 4. Encycl. pl. 63. f. 7 — 8. Brug. u° 16. Habite les côtes de la Norwège. [ Cuvier et M. Savigny réunissent cette espèce à la précédente. ] *** Corps pédicule ou rétréci, en pédicule Inférieurement. 18. Ascidie lépadiforme. Ascidia lepadiformis. A, clavala , hyalina; apice subipeadrangrdari ; stipite undulata, Brug. Dict. n» 19. 534 HISTOIRE DES RADIAIRES. Ascidia lepadiformis. Mull. Zool. dan. 2. tab. 79. f. 5. Eucycl. p. 63. f. 10. * Clavelina lepadiformis. Savigny. Mém. p. 110 — 174. (1) Habite les côtes de la Norwège. j g. Ascidie massue. Ascidia clac ata. A. elongata , infernè stipitata , in clavam oblongam supcrnè in— crassata ; aperturis ad apicem approximatis. Ascidia clavata. Pall. Spicil. zool. 10. p. 25. t. x. f. x6. Eucycl. pl. 63. f. 11. lfrug. u° 18. Cuv. Mém. du Mus. 2. p. 33. pl. 2. f. 9. 10. * Clavelina borealis. Savigny. Mém, p. 109. 116. 172. pl. 1. f. 3.' Habite les mers du nord. [L’Ascidie décrite par Pallas est plus renflée au ronunet et amincie plus insensiblement vers le bas. Sa couleur est rouge vif, tandis que l’autre est d’un blanc teint de vert bleuâtre.] •20. Ascidie pédonculée. Ascidia pedunculata (voyez Boltenie, p. 538). A . pedunculo longo , varie curvo ; corpore ovato-elongato • aper- turis lateralibus rcmotis. Ascidia clavata. Shavv. Miscel. vol. 5. tab. i54. * Vorticella Bolteni. Lin. Matit. pl. p. 552. * Boltenia fusiformis. Savigny. p. 89. 141. * Boltenia fusiformis. Mac-Leay. Linu. Traus. 14. p. 553. Habite l’Océan boréal. Cette espèce est très différente de celle qui précède, et même de la suivante dont néanmoins elle se rappro- che davantage. (1) Le genre Clavelinc établi par M. Savigny pour cette es- pèce et la suivante, est caractérisé ainsi : « Corps pédicule par la base, à enveloppe gélatineuse ou cartilagineuse. Orifice bran- chial dépourvu de rayons; l’anal de même. Sac branchial non plissé, très court, et n’arrivant pas au milieu de la tunique, sur- monté de filets tentaculaires simples ; les mailles du tissu res- piratoire dépourvus de papilles. — Abdomen totalement infé- rieur. Foie nul ou peu distinct des parois île l’intestin, point de côte s’étendant du pylore à l’anus. — Ovaire unique compris dans l’intestin. » ASCIDIE, 535 2 1 • Ascidie globifère. Ascidia globiferci (v. Boltenie , p. 538). A . pedunculo longo, varié curvo, scabro; corpore subgloboso ; aper « turis distantibus quadrifidis. Animal plante. Edwards. Av. tab. 356. Ascidia pedunculata. Shaw. Miscel. 7. t. 239. Vorticella ovifera. Lin. Syst. nat. ed. 12. p. i3ig. Encycl. pl. 63. f. 12-14. Ascidia pedunculata . Brug. Dict. n°i2. non Gmclini. * Boltenia ovijera, Savigny. Mém. p. 140. pl, 1. f, * Mac-Leay. Lin. Trans. t. 14. p. 535. Habite l’Océan américain et boréa I. 22. Ascidie globulaire. Ascidia globularis. A. ovali-sphœrica , semipellucida ; aperturis ad superum vcrticem binis distantibus; pedunculo brtvissimo. Ascidia globularis. Pallas. It. 3. p. 709. n° 5 7. Nov. act. Petrop. 2. p. 247. t. 7. f. 3g. 40. Habite les côtes sablonneuses et vaseuses de l’Océan glacial. -j- 23. Ascidie dorée. Ascidia aurata. Quoy et Gaim. As- trol. zool. t. 3. p. 604. pl. 91. f. 3. A. ovato-oblonga , compressa , lœvis aurata , violaceo trilineata; apertura branchiali terminali; altéra media quadrituberculosa. Habite le port Dorey (Nouvelle-Guinée). — Larg. 2 ij2 pouces 5 hauteur, iglig. -J- 24* Ascidie aurore. Ascidia aurora. Quoy et Gaim. 1. c. р, 6o5. pl. 91. f. 1 2- 1 3. A. globosa, rubescens violaceo-vitlata; aperturis elongatis , quater- his foliis clausis. Habite les côtes australes delà Nouvelle-HollaDde. — Grosseur d’un petit œuf. -j- 25. Ascidie réticulée. Ascidia reticidata. Quoy et G. 1. с. p. 606. pl. 91. f. 17-18. A. minima, globulosa, diaphana , alba rubro delicatissimà reticulata, aperturis salicntibus quadratis rubro marginatis, punctatisque . Habite le port du Roi-Georges, à la Nouvelle-Hollande. — Grosseur d’une balle. 536 HISTOIRE DES RÀDIAIRES. f 26. Ascidie tuyaux. Ascidiatubulus. Q. et G. 1. c. p. 607. pi. 91. f. 1 J- 16. Habite .nu port Western (Nouvelle-Hollande). — Elle est de la gros- seur d’une balle et n’est point fixée; ses orifices sont prolongés en tuyau rétractile. -f- 27- Ascidie teinturière. Ascidia tinctor. Q. et G. 1. c. p. 608. pl. 91. f. 1-2. Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande. — Long. 2 pouces. Elle est également libre et colore fortement la peau en jaune. 4- 28. Ascidie bouche-rose. Ascidia eryîhrostoma . Q. et G. 1. c. p. 609. pl. 91. f. 4-5. Habite les côtes de la Nouvelle-Zélande. — Elle est grosse comme le poing. 29. Ascidie bouche violette. Ascidia janthinostoma. Q. et G. 1. c. p. 610. pl. 91. f. 6-7. Du même lieu. — Long. 2 pouces. -]- 3o. Ascidie bleue. Ascidia cœrulea. Q. et G. 1. c. p. 61 1. pl. 91. f. 8-9. Du même lieu. — Long. 18 à 24 Kg* 4- 61. Ascidie diaphane. Ascidia diaphanca. Q. et G. 1. c. р. 612. pl. 91. f. 10-1 1. Habite les côtes de Yan-Diemeu. — Long. 1 pouce. -j- 32. Ascidie sablonneuse. Ascidia sabulosa. Q. et G. 1. с. p. 6i3. pl. 91. f. 19-22. Habite le port Western (Nouvelle-Hollande). — Grosseur d'un petit œuf de poule. -j- 33. Ascidie marron d’Inde. Ascidia spinosa. Q. et G. 1. c. p. 61 5. pl. 92. f. 1. Habite le port du Roi-Georges (Nouvelle-Hollande). — Long. 2 pouces. -j- 34. Ascidie (Gynthie) vemupteusc. Ascidia ( Cynthia ) verntscosa. Less. Cent. zool. p. i5i. pl. 53. f. 2. Habile aux iles Malouines. — Elle est large de 10 ligues, arrondie, ascidie» a o ooy globuleuse, d’un blanc rosé saline , et couverte de mamelons co- niques, serrés et cristallins. 35. Ascidie (Cynthie) sociale. Ascidia (Cynlhià) grega - tia. Lesson. Cent. zool. p. i5y. pl. 53. f. 3. Habite aux îles Malouines. — Elle est ovoïde, de la grosseur d’un œuf; son enveloppe est consistante, diaphane , d’un blanc lacté, laissant voir par transparence les intestins ; les oscilles sont fen- dus en croix , colorés en jaune et entourés de quatre mamelons. Elle vit en groupes souvent très nombreux. -J- 36. Ascidie ? clavigère. Ascidia ? changera. Otto. Act. nat. ctirios. t. x, p. 282. tab. 38î^ Animalculum ascidioides , osculis biais ; corpus globosum , hyalinum albidum , supernè mugis duriusculum n coriaceum, rugosum, sub- fuscum, in processus duos exiens, quorum superior brevis, crassust papillceformis ; ore e latere perforatus ; aller e latere ernissus , longus, clava tus, ano terminait inslructus ; tuberculum parvum ad basin processus cliva ti. Habite la Méditerranée. — De la grosseur d’un pois. M. Otto, on rapportant avec doute celte espèce au genre Ascidie, émet l’opinion qu’elle pourrait peut-être former un nouveau genre à côté des genres Mammaire et Bipapillaire , qui sont éga- lement douteux. f CYSTINGIE. (Cystingia.) Test coriace fixé par le sommet à un très court pédon- cule, cpti est situé dans la même ligne que les deux ori- fices qui sont à peine saillans; orifice branchial quadri- fide et latéral, orifice anal irrégulier et terminal; sac branchial membraneux, indistinctement réticulé et divisé par des plis longitudinaux. Tentacules composés à l'orifice branchial. Canal intestinal latéral. Estomac très large, s’étendant dans presque toute la longueur du corps. Deux ovaires composés d’oeufs globulaires disposés en grappes libres de chaque côté du corps. Ce genre, établi par M. Mac Leay, est très voisin des 538 HISTOIRE DES RAMAlRES. Boltenies, et peut-être devrait-on y rapporter la Boltenie gousse de M. Lesson, qui a le pédoncule court comme l’espèce suivante qui sert de type : Cyslingie de Griffith. Cystingia Griffitii. Mac-Leay. Lin- nean. Trans. 1 4. p. 642. pl. xix. C. ovato globosa cineracea glabra semi-pclluclda , pcdunculo vix lon- gitudiue corporis. Habite les mers polaires. f BOÏ.TEKTIE. (Boltenia.) Corps pédicule par le sommet, à test coriace; orifice branchial fendu en quati’e rayons; l’intestinal de même. Sac branchial plissé longitudinalement, surmonté d’un cercle de filets tentaculaires composés; mailles du tissu respiratoire dépourvues de bourses ou de papilles; ab- domen latéral ; foie nul ; ovaire multiple. C’est ainsi que M. Savigny a caractérisé le genre Bol- tenie crée par lui et admis depuis par M. Mac-Leay et par M. Lesson, mais laissé avec les Ascidies par Cuvier. Ce genre comprend deux espèces nouvelles avec les Ascidies n. 20 et 21 de Lamarck, qui sont caractérisées plus exac- tement ainsi : 1. Boltenie ovifère. Boltenia ovifera. Savigny. Mém. p. 88. i4o. pl. 1. f. 1 ( Asciclia . Lamk. n. 2). B. murina scabra vcl potius kirsuta , corpore ovato, orificïis vix pro— minentibus , pcdunculo sublatcrali. 2. Boltenie fusiforme. Boltenia fusiformis. Savigny. 1. c. p. 89. i4i ( Ascidia . n. 20. Lamk.). B. obscure rufa vix scabra, cor porc clongato ovato, oriftciis proini- nentibus, peduuculo tcrminali. fBIPAPILLAIRE, 539 3. Boltenie réniforme. Boltenia renformis. Mac-Leay. Linn. Trans. t. 14. p. 536. pi. xvm. B. obscurci scabriuscula, corpore iubreniformis , orificiis subpromi- nentibus, pedttnculo terminait. Ascidia globifera. Cap. Sabine. App. to Parry’s voyage. n° x. Ascidia clavata. Fabr. Faun. Groenl. n° 323. — AIull. Zool. dan. Prodr. 2740. Habite les mers de l’Amérique septentrionale. 4. Boltenie gousse. Boltenia legumen . Less. Cent. zool. p. 149. pl. 53. f. 1. • Habite aux îles Malouines. — Elle a la forme d’une gousse d 'Hyme- ncea courbaril ; le lest est dur, coriace, très résistant, coloré en rouge terne, et souvent recouvert de petits fucus; le pédicule est court, dilaté à l’extrémité. 5. Boltenie australe. Boltenia austra/is. B. ovata, tuberosa subplicata} aurantiaca ; aperturis pr ominentibus plicatis. Ascidia australis, Quoy et Gaim. Àstrol. Zool. 3. p. 616. pl. 92 f. 2-3. Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande, t— Loug. du corps, 18 lignes; du pédoncule 2 à 3 jiojKes. 6. Boltenie épineuse. Boltenia spinifera. B. oi’cito-globosa, echinata , riibescens; aperturis proxhnis. Ascidia spinosa. Quoy et Gaim. 1. c. p. 617. pl. 92. f. 4. Du même lieu. — Elle est deux fois plus petite. 1BIPAPII.X.AIB.E. (Ripapillaria.) Corps libre, nu, ovale-globuleux, terminé en queue postérieurement, ayant à son extrémité supérieure deux papilles coniques , égales, perforées et tentaculifères. Troi tentacules à chaque oscule. Corpus liberum , nudum , ovato globosum , posticc caiula- tum : extremilate superiore bipapil/oso. Fapillce conicæ HISTOIRE DES RADIAI RES. 540 œ quales, apice forntæ , tentaculiferœ. Tentacula tria utro - que osculo. Observations. — Nous avons trouvé dans les notes manus- crites que nous a communiquées Péron, la description et la fi- gure de l’animal dont il s’agit ici. Ne l’ayant point nommé, nous lui assignons le nom de Bipapillaire , à cause des deux papilles coniques qui terminent son extrémité antérieure ou supérieure. Chaque papille est terminée par un oscule, d’où l’animal fait sortir, comme à son gré, trois tentacules sétacés, raides, un peu courts, dont il se sert pour saisir sa proie et la sucer. Son corps est membraneux, un peu dur et résistant au tact. Il se termine postérieurement en queue de rat, tendineuse et contractile. Les deux oscilles de la Bipapillaire nous paraissent analogues aux deux ouvertures des Ascidies; mais ils sont tentacules, et l’a- nimal paraît libre. Qu’ils se réunissent en un seul oscule termi- nal , dépourvu de tentacules, alors on aura un corps analogue aux Mammaires. ESPECE. 1 . Bipapillaire australe. Bipapillaria australis. B. corpore albide-roseo glàbro ; caudâ rnurind tendinosd. . . .Pérou. Mss. Habite la côte occidentale de la Nouvelle-Hollande , près de la baie du Géographe. MAMMAIRE. (Mammaria.) Corps libre, nu, ovale ou subglobuleux, terminé au sommet par une seule ouverture. Point de tentacule à l’oscule. Corpus liberuni , nudum , ovale aut subglohosum ; aperturâ unicâ adapicem. Tentacula nu/la. Observations. — L’organisation des Mammaires n’est pas en- core bien connue; en sorte que, ne pouvant les classer que pro- visoirement, on crut pouvoir les ranger dans le voisinage des MAMMAIRE. 54l Asciilies.j Si leur corps a une double enveloppe, peut-être que les deux ouvertures que l’on supposerait à l’intérieure, viennent aboutir à l’oscule unique qui termine supérieurement l’exté- rieure. Sans doute des observations ultérieures sont nécessaires pour nous éclairer à cet égard ; mais quelle que soit l’organisa- tion de ces animaux, il est déjà plus que probable quelle est très inférieure a celle des vrais Mollusques. Les Mammaires paraissent libres et se déplacent vaguement dans les eaux sans pouvoir nager véritablement dans leur sein. On en désigne trois espèces. ESPÈCES. 1. Mammaire blanche. Mammaria mamilla, M. conico-ventricoso, alla. Mull.Zool.dat). Prodr. 2718. Gmel. p. 3i35. Habile la mer de Nonvège. 2. Mammaire bigarrée. Mammaria varia. M. ovata, albo et purpureo varia. Mull. Zool. dan. Prodr. 2719. Olufs. It. Isl. 900. Gmel, n° 3. Habite l’Océan septentrional. 3. Mammaire globule. Mammaria globulus. M.globosa, ciner ea , libéra. O. Fabric, Fauna Groenl. p. 329. n° 3i5. Gmel. p. 3i36. Habite les côtes du Groenland. Elle est gélatineuse, globuleuse, lisse, d’une ligne et demie de diamètre: Pour ce genre , voyez Encycl. pl. 66. f. 4. 542 HISTOIRE DES VERS. CLASSE CINQUIÈME. LES VERS. (Vermes.) Animaux à corps mou, allongé, nu dans presque tous, sans tête, sans yeux, et sans pattes. Bouche constituée par un ou plusieurs suçoirs: point de tentacules. Organisation : un tube ou sac alimentaire ; des pores extérieurs respirant l’eau ; génération gemmipare dans les uns , subovipare dans les autres. Dans tous, point de cer- veau, point de moelle longitudinale noueuse, point de sens particuliers, point de vaisseaux pour la circulation. Animalia mollici , elongata , in plurimis nuda , acephala , cæca , apoda. Os suctorio unico aut multipliai ; tentaculis nullis. Organisa tio : tubus aut saccus alimentarius ; pori externi aquam spirantes ; generatio in aliis gemmipara , in alteris (i) Le plan de la nouvelle publication du présent ouvrage exigeant la réimpression littérale du texte de Lamarck , nous avons à chaque pas rencontré des difficultés qui ont entravé le libre développement des observations faites de nos jours sur cette classe des animaux , dont Lamarck ne s’est pas occupé spécialement. En conséquence, nous nous sommes borné à don- ner d’abord les citations de la nouvelle' littérature de l’Helmin- thologie, science cultivée avec tant de succès à l’étranger, et à di- riger en passant l’attention de nos lecteurs sur ies découvertes les plus importantes relatives à cette branche de l’histoire na- turelle. Nordmann. HISTOIRE DES VERS. 543 subovipara . In nulli encephalum , medulla longitudmalis no- dosa, sensns spéciales, vas a circulationis . (1) Observations. — La classe des Vers présente un groupe d’animaux singuliers, nombreux, très simples dans leur forme générale, fort différens de ceux que nous ont offert les classes précédentes , et qui ne paraissent nullement se lier avec eux par de véritables rapports. Ainsi, c’est sans conséquence que nous plaçons cette classe au 5e rang dans notre distribution gé- nérale des animaux; car ce rang n’est point le sien dans l’ordre de la nature. Mais notre distribution étant nécessairement unique et simple, et en cela, contraire à l’ordre que la nature a été forcée de suivre dans ses productions, il ne nous a pas été possible d’assigner aux Vers un rang plus convenable : on en verra dans l’instant la raison. Ici, les animaux ont le corps allongé, peu contractile quoique fort mou, quelquefois un peu raide ou élastique, très simple en général dans sa forme, et presque sans parties extérieures. Leur bouche, uniquement suçante, ne se borne plus à laisser entrer les alimens ; mais elle exerce une action particulière qui les y force. Comme les Vers ne se nourrissent que d’alimens liquides, leur bouche n’a aucune proie à saisir. Or, dans toutes les races, cette bouche constitue un ou plusieurs suçoirs dont les dilatations et les contractions alternatives obligent les particules du liquide (1} La classification et la diagnose des Fers , telle que La- marck l’établit ici, est insuffisante, et n’a point été adopté par les naturalistes , cet auteur ayant compris dans sa classe des Vers des animaux par trop hétérogènes, observation qui a déjcà été faite par Rudolphi ( Entozoorum Synopsis , p. 6o5). Ainsi dernièrement on a séparé des Vers les Epizoircs , qui sont des Crustacés. Mais quelles que soient les restrictions que nous por- tons sur le nombre des êtres si diversement organisés, qui peu- vent être compris dans le groupe des Vers intestinaux, il est démontré par des recherches récemment faites, que leur orga- nisation est loin d’être aussi simple que Lamarckse l’était figu- l'ée. N. HISTOIRE DES VERS. 544 étranger et pressé à s’introduire successivement dans l’organe digestif de l’animal. Aussi la bouche des vers consiste en un ou plusieurs suçoirs simples, tantôt courts et sans saillie, tantôt al- longés en trompe plus ou moins rétractile, et cette bouche est constamment nue, c’est-à-dire non environnée de tentacules; car quelquefois elle est accompagnée de crochets, (i) Après avoir parcouru les Infusoires, les Polypes, les Radiaires et les Tuniciers, on rencontre dans notre distribution générale des animaux un hiatus évident, un défaut de liaison dans la sé- rie des rapports qui doivent exister au moins entre les masses; en sorte que les Vers qui viennent ensuite paraissent hors de rang, et s’y trouvent effectivement. Les Vers n’ont point une organisation univoque, c’est-à-dire formée sur un plan particulier déterminàble; conséquemment, leur organisation n’est point particulière aux animaux de leur classe, et ne saurait être caractérisée d’une manière générale. Rien différensen cela des animaux de chacune des autres classes, ils offrent entre les uns et les autres une différence considé- rable dans le plan, l’état et la composition de leur organisation. Néanmoins ceux d’entre eux qui ont l’organisation lapins avan- cée ont cette organisation bien moins composée ou perfectionnée que celle des animaux des classes suivantes. Ainsi, quoiqu’il y ait une différence très considérable entre le plan et l’état de l’organisation des Hydatides, comparativement à l’organisation des Cucullans, des Strongles, etc. , ces derniers cependant sont des animaux plus imparfaits que les insectes et que tous les ani- maux des classes qui viennent ensuite. Il résulte de cette considération que, quoique les vers dont l’organisation est la plus avancée dans sa composition soient à cet égard fort inférieurs aux insectes; néanmoins les différences ( \) En parlant dans cet article, d’une bouche composée de suçoirs, Lamarck a eu en vue les organes appelés par d’autres ventouses ; mais qui n’étant pas perforés à leur fond, ne peuvent point servir à la préhension des alimens. C’est la supposition erronée que nous signalons, qui a donné origine aux dénomina- tions si peu convenables de Polystoma, Pentastorna , Distoma , Amphistoma , etc. N. HISTOIRE DES VERS. 545 dans l’état et la composition de l'organisation des différens Vers sont si grandes qu’il y a lien de croire que les plus imparfaits d’entre eux sont réellement le produit de générations spontanées. Dans ce cas, la classe des Vers commencerait une série particu- lière, comme celle des Infusoires en commence une autre; et de part et d’autre la nature formerait des générations directes à l’entrée de ces séries. Il y aurait donc pour la formation des animaux deux séries distinctes, dont l’une, commençant par les Infusoires, amènerait les Polypes, les Radiaires, les Tuniciers, les Acéphales, les Mol- lusques ; tandis que l’autre, commençant par les Vers, amènerait les Epizoaires, les Insectes et autres animaux articulés, et se terminerait par les Cirrhipèdes. Ainsi, les Vers dont il s’agit maintenant commencent, selon nous, la série qui doit amener les animaux articulés, et nous avons dû les placer au 5e rang, afin de ne point interrompre cette série naturelle jusqu’à son terme. (1) La nature ne nous présente dans les Vers aucun exemple de cette disposition rayonnante des parties soit internes, soit ex- ternes, qu’elle a si éminemment employée dans les Radiaires. Ce ne sont plus des animaux rayonnés, et désormais nous n’en rencontrerons nulle part. Bientôt nous allons trouver le mode de parties paires symé- triques qui est essentiel à la forme des animaux les plus parfaits, et que la nature n’a pu commencer qu’en établissant celui des articulations. Enfin, dans quelques Vers, la nature semble avoir préparé des moyens pour former une tête à l’animal; mais nous allons voir (1) Sur le.s rapports qui existent entre les Vers intestinaux et les -autres classes des animaux voyez: Rudolphi , Entozoor. hist. natur. vol. 1, cap. 3, p. 189. Blciinville , Dict. des sciences naturelles, t. lvii, pag. 52 9. Leuckart, Versuch einer Eintheilung der Helminthen. Hei- delberg, 1827. S. Muller, Eloge historique de Rudolphi. Mémoires de l’Aca- demie de Berlin, 1837, P- 25. N. Tome III. 35 niSTOIRE DES VERS. ' 5/j6 qu’il n’y a encore ici aucune partie qui mérite véritablement ce nom. La tête, dans tout animal qui en est pourvu, est une partie du corps essentiellement destinée à être le siège de quelque sens particulier; à renfermer le cerveau et le foyer du sentiment; elle .n’est nullement caractérisée par la seule présence d’un ren- flement quelconque d’une partie du corps animal. L’organisation de l’homme, qui est la plus perfectionnée, et d’après laquelle on doit se régler pour juger toutes les autres, montre que la tête est l’unique siège des sens particuliers, et qu’elle contient constamment le foyer où se rapportent les sen- sations. Ainsi, tout animal qui n’a point de centre de rapport pour les sensations , et qui n’offre aucun sens particulier ou isolé, n’a point de tète. Dans les insectes , en qui la tète est déjà parfaitement recon- naissable, on remarque au moins un sens particulier qui est celui de la vue; et le nœud médullaire ou le ganglion biîobé qui termine antérieurement la moelle longitudinale de ces animaux offre l’ébauche d’un cerveau, quoique fort imparfait encore, et contient par conséquent le centre particulier où se rapportent les sensations. Mais dans les vers , où aucun sens isolé n’existe , et où aucun vestige de cerveau n’est reconnaissable, il n’y a véritablement point de tête, (i) Si, dans les Tænia, l’extrémité antérieure du corps offre un petit renflement, ce sont les ouvertures des quatre suçoirs qui (i) Des traces d’yeux se trouvent dans le Gyrodactylus auricu- latus , Nordm. , dans plusieurs Cercaires; dans le Polystoma in~ tegerrimum ; dans les jeunes de plusieurs Distomes, Monostomes et Amphistomes ; dans le Scolex polymorphus ; enfin des yeux d’une couleur très éclatante sont visibles chez le Phanoglene , Nordm. etl ' Enchelidium, Ehrenb. Il est démontré que des nerfs existent dans plusieurs genres ; et qu’un grand nombre d’espèces de Trematodes , d’Acanthocéphalés, de Nématoïdes et de Ces- toides possèdent des vaisseaux pour la circulation. Parmi les vers intestinaux dont le système nerveux a été HISTOIRE DES VERS. 547 y donnent lieu; ce renflement terminal ne peut donc être con- sidéré comme une tête, puisqu’il n’est le siège d’aucun sens particulier, ni le foyer du sentiment. C’est un abus très nuisible aux progrès de nos connaissances physiologiques , que d’attribuer aux parties des corps vivans , dont on n’a point suffisamment examiné la nature, des noms qui désignent des fonctions qu’elles n’exécutent point. N’a-t-on pas, dans les végétaux, donné le nom de trachées à des par- ties qui ne sont nullement des organes respiratoires ! Les Vers, ainsi que les autres animaux, doivent être carac- térisés classiquement d’après la nature de leur organisation , et non par la considération des lieux qu’ils habitent. Ainsi leur caractère classique doit embrasser , soit ceux qui habitent ail- leurs, si de part et d’autre l’état d’organisation l’exige. Nous les caractériserons donc comme étant des animaux à corps mou, allongé, nu, sans tête, sans pattes, ne possédant à l’intérieur ni cerveau, ni moelle longitudinale, ni système de circulation. On avait d’abord confondu les Vers avec les Annelides dans la même classe, par suite d’une apparence d’analogie trouvée dans la forme générale de ces animaux. Mais lorsque l’énorme différence qui existe dans l’organisation des uns comparée à soumis à un examen réitéré, nous citerons avant tout le genre Linguatata ou Pentastoma. Comparez à ce sujet : Cuvier. Règne animal, vol. in. p. 254. Nordmarm. Mikrograph. Beytr. , 11. p. 141. Mirant. Rec. sur l’anat. du Tcntastoma tœnioïdes , Mém- des Curieux de la nat. de Bonn. , t. xvn , 2e partie et Annales des sciences naturelles, 2e série, t. vx. p. i35. Diesing. Monographie du genre Pentastoma. Annales du Mu- sée de Vienne, vol. i, sect. i. p. i3. Mehlis a observé et décrit des nerfs dans le Distoma hcpati~ cum et lanceolatum ; Diesing, dans XAmphistoma giganteum ; Bojanus, dans XAmphistoma subtriquetrum ; Laurer, dans Y Am- phistoma coniciun ; Nordmann, dans le Diplozoon paradoxum ; Otto, dans le Strongulus; Cloquet, dans l’ Ascaris lumbricoidcs et Y Ehinorhynchus gigas ; Burow, dans Y Ecliinorhynchus strumo- stts ; Ehrenberg, dans Y Ascaris et Y Enchclidium marinum. N. 35, HISTOIRE DES VERS. 54« celle des autres fut reconnue, on fut obligé de les séparer, et même d’éloigner assez considérablement l’une de l’autre les deux classes qu’ils durent constituer. Bien plus imparfaits et plus simples en organisation que les Annelides, puisqu’ils n’ont ni artères, ni veines, et par consé- quent point de système de circulation, les Vers sont encore plus imparfaits que les insectes mêmes; car non-seulement ils ne subissent point de métamorphose , mais en outre ils n’ont jamais de tête, d’yeux, ni de pattes quelconques. Il y en a même qui paraissent former des animaux véritablement composés. (5) (1) Des recherches faites depuis un petit nombre d’années, nous ont appris que beaucoup d’Entozoaires sont sujets à une métamorphose si particulière, qu’il est difficile de mettre ce phénomène en harmonie avec l’ensemble de l’histoire du déve- loppement des autres êtres organisés. Nous citons, comme exemple, les singulières métamorphoses des Circaires, du Di- storna duplicatum, du Bvcephalus polymorphus , et du Leuco- chloridium paradoxaux , observés par : Bojanus , Isis, 1818, p. 729. Nitzseh. Matériaux pour la connaissance des animaux infusoi- res, ou descriptions des Circaires et des Bacillaires, en alle- mand. Halle, 1817. Baër. Nova acta Acad. Leop. nat. cur. tom. xm, p. 625. Sicbold. Développement des Entozoaires dans le Traité de phy- siologie , par Burdach, trad. de l’allemand, par Jourdan, Paris, i838, tom. 111. p. 32. Carus. Sur le Leucochloridium paradoxuni. Nova acta Acad. Léopold , tom. xviii. part. 1. Nous savons ensuite que les jeunes du plusieurs Distoines , Monostomes et Amphistomes, au sortir de l’œuf, n’ont aucune ressemblance avec la mère; que par le moyen des cils dont leur corps est garni, ils nagent avec une grande vitesse; que plusieurs possèdent des yeux, et qu’ils ont à subir plusieurs métamorphoses avant de prendre une lorme analogue a celle des vieux. Comparez à ce sujet : HISTOIRE DES VERS. 549 N’avant ni cerveau, ni moelle longitudinale noueuse , il est probable qu’ils ne jouissent point de la faculté de sentir, qu’ils ne sont qu’irritables dans leurs parties, et que si parmi eux quelques-uns possèdent des filets nerveux, ces nerfs ne servent qu’à l’excitation d’un système musculaire ébauché, (i) Ils paraissent respirer par des espèces de stigmates ; mais s’ils ont.des trachées , elles ne peuvent être qu’aquifères, car ils vi- vent continuellement soit dans l’eau , soit dans l’humidité. Aussi, après leur extraction des lieux qu’ils habitent, ne peut- on les conserver quelque temps vivans que dans l’eau. (2) Très distingués des Insectes et des Annelides par une orga- nisation beaucoup moins avancée dans sa composition , on ne peut, par aucun motif raisonnable, les confondre avec les A«- diaircs, et encore moins les Polypes ; car ils ne se lient par au- cun rapport , ni avec les uns ni avec les autres. Leur forme générale , leur bouche toujours en suçoir, leur défaut de ten- tacules , les deux issues du canal alimentaire de la plupart, enfin la nécessité où ils sont tous de ne prendre que des ali- Nordmann Mikrograph. Beytr. tom. 11, p. i3g. Siebold. Helminthologische Beytr. dans les Archiv. de fP'ieg- rnann , i835, p. 45. M. Ehrenberg a observé la mue chez Y Anguillala rccticauda (Symboles physicœ , ecerlebrata) , et nous avons nous- même suivi ce phénomène dans plusieurs Nématoïdes. Melilis nous a appris que le corps des Distomes perd les cro- chets dont il était d’abord garni (voy. Isis, i83i, p. 187) Les genres Boctinocephalus, Teenia, Echinorhj nchus, Schistocephu- lus , etc., subissent, à differens âges , de grands changemens dans la forme du corps. Mais de tous les phéno mènes que nous ayons suivis, les plus curieux et les plus bizarres sont ceux que présente le développement du Tetrarhynchus. N. (1) Comp. la note 1 , p. 545. (2) Les Nématoïdes qui vivent dans les insectes ou dans leurs larves , et qui peuvent subsister des mois entiers en dehors des animaux qui leur avaient servi de demeure, font exception à cette règle. N. HISTOIRE HES VERS. 55o' mens liquides , tout indique qu’ils constituent un groupe que l’on devra peut-être diviser, mais qu’il faut isoler, parce qu’il tire son origine d’une source tout-à-fait particulière, (i) La connaissance des Vers est encore très peu avancée, et l’on n’a guère de certain sur ceux qui ont été observés, que quel- ques détails sur leur forme particulière et extérieure. Ce n’est pas cependant que l’étude de cette partie de l’histoire natu- relle soit plus dépourvue d’intérêt et offre moins de considéra- tions utiles que celles des autres parties : mais la difficulté de bien observer ces animaux, le peu d’instans que l’on a pour les examiner dans l’état vivant, la rareté des occasions que l’on a de revoir les espèces observées et de les comparer entre elles , l’imperfection de nos collections à leur égard , enfin le petit nombre d’ouvrages vraiment instructifs sur cette partie de la zoologie, sont, comme le remarque Bruguière , les causes prin- cipales qui retardent nos connaissances de ces animaux. Que l’on ajoute à ces causes, cette prévention si générale qui réduit l’intérêt de l’étude des animaux imparfaits, à la stérile connaissance de leur existence, de leur grand nombre, de leurs caractères extérieurs, et de leur nomenclature; alors on sentira pourquoi nos connaissances des Vers sont si peu avancées. Si l’on a eu tort de n’attacher à l’étude des vers qu’un inté- rêt médiocre, ce tort devient plus grand encore lorsque l’on considère que le plus grand nombre des vers observés sont ceux qui vivent dans l’intérieur des autres animaux, dans le corps même de l’homme, et qu’ils y causent souvent des désordres et des maux que nous pourrions diminuer ou prévenir si nous connaissions mieux ces animaux parasites. Ainsi, outre que l’on connaît quelques Vers externes vivant dans les eaux ou dans la terre humide, il y a des Vers, et en (i) Je connais comme existant dans les larves de quelques Tïevroptères des Entozoaires (le genre Phanoglene) avec un point rouge en forme d’un œil et avec des prolongemens sem- blables à des antennes. M. Diesing a , en outre, décrit plusieurs genres dont les têtes sont également pourvues de prolongemens à formes variées (Jncyracanthus , Hetcrochcilus ). N. LES VERS INTESTINS, 55i très grand nombre, qui naissent et vivent constamment, les uns dans le corps de l’homme, les autres dans celui de diffé— rens animaux , et que l’on ne trouve jamais hors d’eux. On a donné à ces vers parasites internes le nom de Vers intestins. Comme l’étude de ces Vers intestins est non-seulement cu- rieuse, mais même fort importante, je vais présenter quelques- unes des considérations qui les concernent , et ce qu’il y a de mieux connu à leur égard. DES VERS INTESTINS. On sait que l’on trouve dans îe corps de différens animaux, des vers de diverses sortes, qui y naissent, s’y développent, s’y multiplient , et que l’on ne rencontre jamais ailleurs. Ces vers sont extrêmement nombreux dans la nature, et l’on a remarqué qu’il n’est presque aucun animal qui n’en nourrisse une ou plu- sieurs espèces. Il y en a non- seulement dans le canal alimentaire des animaux, mais encore dans le tissu cellulaire, dans le pa- renchyme des viscères les mieux revêtus, et jusque dans les vaisseaux, (i) On est fort embarrassé lorsqu’on cherche à se rendre compte de la véritable origine de ces animaux. Se sont-ils introduits du dehors dans le corps des animaux où ils vivent? Si cela était, on en rencontrerait quelquefois hors du corps de ces animaux. Cependant les observations des natura- listes s’accordent assez sur ce point, savoir que presque tous les vers dont il s’agit ne se rencontrent jamais hors du corps des animaux. En effet , depuis tant de siècles que l’on observe , on n’a pu découvrir nulle part ailleurs dans le corps des animaux (i) Une foule de vers intestinaux qui ne vivent que dans les humeurs intérieures des yeux, d’autres animaux, et jusque dans la substance du cristallin, sont indiqués et décrits dans Mikro- graph. Beytraye , par A. Nordmann, Berlim i832, et Annales des Sciences naturelles, t. xxx.) N. îlksTOIKE DES TEKS. 55^ les espèces de Vers intestins bien constatées. Ni la terre, ni les eaux , ni l’intérieur des plantes ne nous offrent leurs véritables analogues. Personne n’a jamais rencontré ailleurs que dans un corps animal, soit un Tcenia , soit une Asca- ride, etc. Ces considérations ont porté à croire que les Vers , ou du moins que certains d’entre eux, sont innés dans les animaux qui en sont munis. Ces vers innés, ou dus à des générations spontanées, se sont diversifiés avec le temps, en se répandant dans différens lieux du corps de l’animal qu’ils habitent, et les individus de leurs espèces continuent de s’y reproduire à l’aide de gemmules ovi- formes que des fluides de l’animal habité transportent dans les lieux où ils peuvent se développer, et même qu’ils transmettent aux nouveaux individus produits par la génération. Voilà ce qu’on est maintenant autorisé à croire, et ce que pensent effec- tivement les observateurs les plus éclairés. Ce qui semble étayer ce sentiment, ce n’est pas seulement la pullulation singulière des vers intestins dans certains animaux, tandis que d’autres de la même espèce en paraissent tout-à-fait exempts; mais c’est qu’on a trouvé de ces vers dans des enfans nouvellement nés, et même dans des fœtus. D’où viennent donc ces vers, s’ils ne sont pas le produit , les uns d’une géné- ration spontanée , les autres de gemmules transmises par la voie de la fécondation et par la communication entre les animaux habités, dans les nouveaux individus qu’ils re- produisent. Tous les Vers intestins ne sont point le résultat d’une géné- ration spontanée ; car ceux que la nature a su produire immé- diatement, ont reçu d’elle avec la vie, la faculté de se repro- duire eux-mêmes par un mode de génération approprié à leur état. En effet, parmi ceux-là, les uns se multiplient par des gemmules internes que l’on prend pour des œufs, et les autres, plus avancés en organisation , paraissent se multiplier par une génération réellement sexuelle. Si les observations de Rudolphi sont fondées, comme il y a apparence, ce serait effectivement dans les Vers que la nature aurait commencé l’établissement de la génération sexuelle, EKS VERS INTESTINS. 553 celle des ovipares. Mais, ce qui est évident pour moi , c’est que cette génération ne s’étend point et ne saurait s’étendre à tous les Vers. Les différences dans l’état de l’organisation des ani- maux de cette classe comparés entre eux, sont trop grandes pour que l’on puisse leur attribuer à tous les organes propres à une pareille génération. Aussi ce n’est guère que dans les Vers du second ordre de la classe (dans les Vers rigidules ) que l’on a pu trouver des organes qui permettent la supposition d’un système de fécondation établi dans ces animaux. Encore n’est- on pas assuré qu’il n’y ait pas ici un mode particulier et moyen, entre la génération des gemmipares internes et celles des vrais ovipares. Au reste , si les corpuscules que l’on prend pour des œufs dans certains Vers en sont réellement , ils doivent renfermer un embryon qui n’en peut sortir qu’après qu’ils se seront ouverts ou déchirés; une fécondation sexuelle leur aura été nécessaire pour mettre leur embryon en état de recevoir la vie; enfin , si cette fécondation a eu lieu , l’observation pourra constater si ces prétendus œufs se déchirent ou s’entr’ouvrent pour laisser sor- tir de leur intérieur un embryon vivant. Tout œuf, en effet, soit animal , soit végétal (comme les véritables graines) est as- sujéti à cette nécessité ; tandis que les gemmules oviformes ne font que s’étendre et prendre peu-à-peu la forme du nouvel in- dividu. (i) Il ne faut pas prendre pour àesV ers intestins les larves de certains insectes , telles que celles des Oestres , qui vivent dans le corps de quelques animaux pendant un temps limité, et qui n’y sont nées que parce que les insectes parfaits de ces espèces y avaient introduit leurs œufs. On ne doit pas non plus confondre avec les Vers intestins , d’autres petits animaux réellement externes, et qu’on pourrait rencontrer dans l’intérieur d’animaux plus grands, dans lesquels ils auraient été introduits soit par la voie des alimensjsoit d’une autre manière. Ce qu’il y a de très positif, c’est qu’il existe dans l’intérieur (i) Comparez : Rudolphi , Entozoorum synopsis, sectio ana- tomico-physiologica , p. 670. IV. HISTOIRE DES VERS. 554 d’un grand nombre d’animaux différens, et dans l’homme même, des Vers intestins qui, les uns s’y forment, les autres y naissent, et tous y vivent , s’y multipliant plus ou moins, sans qu’aucun de ces vers se montre et puisse vivre ailleurs. On sait que les Vers intestins incommodent et souvent affec- tent cruellement les animaux dans lesquels ils vivent ; qu’ils ir- ritent et quelquefois même altèrent leurs organes intérieurs ; qu’ils les affaiblissent et les font continuellement dépérir, en consumant leur substance, et les sucs les plus utiles de leur corps; enfin qu’ils leur occasionnent des maladies d’autant plus dangereuses , que très souvent la cause de ces maladies est mé- connue. Les uns et les autres tourmentent plus ou moins les animaux, chacun à leur manière, selon qu’ils sont plus ou moins multi- pliés, et surtout suivant les lieux plus ou moins sensibles qu’ils occupent, qu’ils irritent, qu’ils altèrent. Par les affections qu’ils causent, ces vers parasites produisent en général des coliques, des convulsions, des assoupissemens , le vertige, la tristesse, le dépérissement, divers autres accidens ou maladies dangereuses, enfin la consomption et la mort. Ce n’est, comme je l’ai déjà dit, qu’en étudiant bien le carac- tère et les habitudes de ces Vers, les lieux particuliers qu’ils ha- bitent, les affections et les maux qu’ils occasionnent, enfin les signes indicateurs des maladies qu’ils produisent, qu’on pourra trouver le moyen d’empêcher leur trop grande multiplication, et parvenir à les détruire, au moins en grande partie. Cette vue intéresse notre propre conservation, ainsi que celle des animaux qui nous sont utiles. Quoique les Vers intestins habitent, selon leur genre et leurs espèces , dans différentes parties du corps des animaux plus parfaits qu’eux, c’est plus particulièrement dans le canal intesti- nal qu’on en trouve le plus: parce qu’ils y vivent des substances alimentaires qui y séjournent. Ils s’y multiplieraient infiniment, si l’écoulement de la bile n’en faisait continuellement périr; car les substances amères leur sont nuisibles. D’ailleurs une grande partie de ces Vers se trouve souvent entraînée au dehors par les évacuations naturelles. Je remarquerai en passant que si des Arachnides, telles que 555 LES VERS INTESTINS; les Mittes de la’ gale (Acarus scabiœï), pullulent et se multiplient avec tant de facilité dans les pustules purulentes de la gale, qu’elles semblent être la cause même qui propage la maladie, qui nous assure que plusieurs autres maladies, surtout les con- tagieuses , ne sont pas dues à des Vers intestins extrêmement petits, qu’un état particulier du corps des animaux qu’ils ha- bitent fait développer et multiplier en abondance? On a soutenu et combattu cette idée dans différens ouvrages, mais sans moyens suffisans, de part et d’autre, pour fixer solide- ment l’opinion à cet égard. En attendant de nouvelles lumières sur cet objet, occupons- nous de l’étude des Vers dont l’existence n’est point équivoque; déterminons leurs caractères, ceux de leurs genres, de leurs familles; enfin, recherchons par l’observation les lieux qu’ils habitent, les affections qu’ils causent, et les signes des maladies qu’ils occasionnent. L’intérêt qu’inspire réellement l’étude des Vers intestins, et qui a porté les zoologistes à les considérer séparément, m’a en- traîné à partager d’abord la classe des Vers, d’après la considé- ration des lieux qu’ils habitent; ce qui m’a fourni deux ordres; celui des Vers intestins, et celui des Vers externes. Cependant, ce moyen de distinction est à-peu-près sans va- leur, surtout lorsqu’il est isolé, c’est-à-dire lorsqu’il n’est point accompagné de quelque caractère emprunté de l’animal même, car on ne peut disconvenir que l’état d’organisation qui constitue le caractère classique d’un Ver ne puisse se rencontrer aussi bien dans des Vers extérieurs que dans ceux qui ne vivent que dans l’intérieur du corps des autres animaux. Je crois donc de- voir faire disparaître ce défaut qui choque le principe, dans le choix des caractères à employer ; et je vois que je le puis sans déranger ma distribution générale des Vers, et sans changer le rang que j’ai trouvé convenable d’assigner aux différens genres de ces animaux. Les occasions de voir et d’examiner moi-même beaucoup de Vers m’ayant manque, j’ai peu de choses nouvelles à présenter à leur égard, et je ne puis qu’essayer de disposer, dans un or- dre convenable, les Vers qui paraissent avoir été les mieux ob- servés, ainsi que les principaux de leurs genres. 556 HISTOIRE DES VERS. En conséquence, je divise la classe de vers en trois ordres; savoir : i° Les Vers mollasses ; "j 20 Les Vers rigidüles; j * 01 ^ nU' 3° Les Vers hispides, Corps hérissé ou subcilié. DIVISION DES VERS. ORDRE PREMIER. VERS MOLASSES. Ils sont nus, d’une consistance molle, sans raideur ap- parente, diversiformes, et la plupart irréguliers. Ir0 Section. — 'Les Vésiculaires. Leur corps est vésiculaire, ou se termine postérieu- rement par une vessie, ou adhère à la vessie qui le contient. Bicorne. Hydatide. Cénure. Hydutigère. Echinocoque. IIe Section. — Les Panui.aires. Leur corps est toujours aplati. Taenia. Linguatule. Botryocéphale. Polystome. Tricuspidaire. Fasciole. Ligule. IIIe Section. — Les Hétéromorphes. Leur corps est tantôt aplati, tantôt cylindracé et sou- vent difforme. LES VERS INTESTINS. 5^7 Monostome. Masselte. Amphistome. Tentaculaire. Géroflé. Sagitlule. Tétragule. ORDRE DEUXIÈME. VERS RIGIDULES. Us ont un peu de raideur qui les rend presque élasti- ques, et sont nus, cylindracés, filiformes, la plupart régu- liers. Porocéphale. Echinorynque. Strongle. Cucullan. Fissule. Oxyure. Triclnire. Ascaride. Hamulaire. Lioi inque. Filaire. Dragoneau, etc. ORDRE TROISIÈME. VERS HISPIDES. Ils ont le corps garni de soies latérales ou de spinules. Naïde. Stylaire. Tubifex. [Cette classification des vers proposée par Lamarck doit être entièrement rejetée, non-seulement parce que, comme nous l’avons dit plus haut, sa classe renferme des animaux hétérogènes et jusqu’à des corps inanimés, mais encore parce qu’il a tantôt jeté dans des sections et des ordres différens des genres qui se touchent de très près, tantôt 558 ÏIISTOIRF. DES VERS. énuméré deux à trois fois les mêmes genres sous des noms différens, comme nous allons le voir à l’énumération des groupes. Une autre classification a été tentée par MM. Cuvier (i)> Oken (2) , Oîfers (3) , Blainville (4) , Leuckart (5) , Ni- tysch (6), et tout récemment par M. Burmeister 5 mais nous croyons devoir préférer à toutes les autres , du moins provisoirement, et en y apportant quelques modi- fications, le principe de classification proposé par Zecler et Goeze, qui, les premiers, introduisirent dans leurs écrits les cinq ordres : Venues teretes, V . uncinati , V. suc- torii , V. tœniœformes et V. vesiculcires. Les dénominations latines furent changées plus tard par M. Budolphi en noms grecs : Nematidea , Acantocephata, Trematoda , Cestoidea et Cystica. Au reste, on sait que Rudolphi n’a compris dans cette classification que les Entozoaires proprement dits, groupe qu’il considère lui-même plutôt comme une faune que comme une classe bien circonscrite. N. (x) Règne animal, t. III. (2) Lehrbuch der Naturgeschichte, 18 1 5, (3) De vegetativis et animatis corporibus in corporibus nni- matis reperiundis, Berol., 1816. (4) Dictionnaire des Sciences naturelles, t. lvii, article Vers, 1828. (5) Leuckart, Versuch einer Eintheilung der Helminthen. Heidelberg, 1827. (6) Nitzsch, dans ses cours d’histoire naturelle faits à l’Uni- versité de Halle. VERS MOLASSES. 559 ORDRE PREMIER. VERS MOLASSES. Ils sont nus , d'une consistance molle , sans raideur appa- rente, dversiforme s, et la plupart irréguliers . Les Vers offrent très peu de parties différentes à l’exté- rieur; en sorte que les coupes que l’on doit former pour diviser primairement leur classe, ne peuvent être que mé- diocrement caractérisées. Ceux en effet de cet ordre sont sans doute diversifiés dans leurs espèces et dans leurs gen- res; mais l’ordre qui les embrasse ne se distingue guère que par une réunion de considérations qui semble les lier tous ensemble. Les Vers molasses sont effectivement d’une consistance molle, sans raideur distincte , et ont cela de particulier, qu’ils varient plus dans leur forme générale que les vers rigidules ou du second ordre , et qu’ils sont en général irréguliers. Les uns et les autres sont nus à l’extérieur. C’est dans cet ordre que l’on trouve les Vers les plus imparfaits, ceux dont l’organisation paraît moins avancée, moins composée que dans beaucoup de Radiaires. 3e divise les Vers de cet ordre en trois sections ; savoir : Ire Section. — • Les Vers vésiculaires. IIe 5 ection. — Les Vers planulaires. IIIe Section. =• Les Vers hétéromorpbes. HISÎ0IRE DES VERS. 56o Première section. VERS VESICULAIRES. Leur corps est vésiculaire , ou se termine postérieurement par une vessie , ou adliere à une vessie kisteuse qui le ren- ferme. Les Vers vésiculaires sont probablement les plus impar- faits de tous les Vers, c’est-à-dire, ceux dont l’organisation est la plus simple, la moins avancée dans sa composition et son perfectionnement. On n’a pu encore distinguer en eux aucun organe intérieur, et on ne leur connaît qu’une ou plusieurs ouvertures au moyen desquelles ils pompent les matières dont ils se nourrissent; mais sans anus. Et, connue leur corps n’offre point d’intestin perceptible , il semble qu’il ne soit lui-même qu’un sac intestinal vivant isolément. 11 n’est pas même certain que tous ces Vers aient réellement une bouche. Ces Vers sont vaisemblablement gemmipares internes. C'est sans doute par cette raison que les Cénures et les Echinocoque deM. Rudolphiont offert aux observateurs plusieurs Vers renfermés dans une vessie commune. Il paraît même qu’il y en a qui sont contenus presque indé- finiment les uns dans les autres. On n’a encore établi qu’un petit nombre de genres par- mi ces Vers, et il y a lieu de croire qu’on n’en connaît que les plus grands et les moins imparfaits. [ La première section , celle des Vers vésiculaires de Lamarck , correspond exactement à l’ordre des Cystica , ILul., à cela près que ce dernier savant y ajoute encore LES VERS VÉSICULAIRES. 36 I le genre Anthocephalus [Floriceps Cuv.), et n’admet pas la séparation entre les Hydatideres et les Cysticerques. M. de Blainville au contraire suit l’opinion de Lamarck. Les Vers vésiculaires, qui pourraientfort bien être réu- nis dans un seul et même ordre avec les Cestoïdes , sont des Vers intestinaux dont l’organisation se trouve dans un degré de développement très, bas, car, jusqu’à présent, aucun organe intérieur ne leur a été reconnu avec certitude. Il est vrai que M. Tschudi pense avoir trouvé des œufs dans le Cysticercus fasciolaris , mais nous ne pouvons pas admettre cette opinion, rejetée également par M. Siebold. De semblables corps transparens , ronds ou oblongs , se trouvent dans beaucoup de Cestoïdes et de Trématodes, qui sont dépourvus de parties sexuelles. Nous citons comme exemple quelques espèces de Tetrarhynchus , de Cryptostomum et le genre Diplostomum , que nous avons examinés de nouveau. Quant à la propagation des Vers vésiculaires, qui a lieu par le moyen de gemmes, nous ne connaissons jusqu’à présent que ce que M. Siebold a pu- blié dernièrement sur le Cœnurus cerebralis , V Echinoeoe- cus hominis et 1 E. veterinorum. Il résulte de ces obser- vations, que la séparation des Hydatides vides, appelées aussi Acephalocystes d’avec les Echinocoques, proposée par M. Tschudi, ne peut point être approuvée, les pre- mières n’étant, à ce qu’il paraît, qu’un degré moins appa- rent du développement des derniers. Voyez, pour les Vers vésiculaies : Siebold , Développement des Entozoaires, Physiologie de M. Burdach. m. p. 32. Tschudi, Die Blasemvuermer. Ein monographischer. Versuch , Fribourg. iS 87, avec pl. Pour YEchinococcits hominis , voyez : Joh. Millier, Ar- chiv.fuer Anatomie , etc. i836. p. 107, et les Mémoires de la Société des naturalistes de Berlin, i836. p. 17. N.] Tome III, 36 562 niSTOIRE DES VERS. BICORNE, (Ditracliyceros.) Corps ovale , comprimé , contenu dans une tunique transparente, ayant à son extrémité antérieure deux cornes longues, hérissées de filamens. Corpus ovation , compressum , tunica liyalina vestitum ; parte anteriore cornibus duobus longis filisque âsperis in- structci. Observations. — Ch. Sultzer, professeur de Strasbourg, a publié la description du Bicorne dans une dissertation dont ce Ver est l’objet. Ce même Ver a été obtenu, à la suite de l’état maladif et d’une douleur fixe, vers l’hypocondre gauche, d’une femme qui rendit, après de forts purgatifs, un nombre prodi- gieux de ces animalcules. La longueur de ce Ver, y comprenant les deux cornes, est d’environ six millimètres : le corps seul n’a pas la moitié de cette longueur. Comme la bouche de cet animal n’a point été observée , on peut présumer que ses deux cornes sont deux suçoirs. ESPÈCES. i. Bicorne hérissé. Ditracliyceros radis. Sultz. Diceras radis, Rudolph. Entoz. List. 3. g. a53. * Ditracliyceros . Lœnnec. Mém. sur les Vers vésiculaires, p. 8g. pl. 4. f. 3-io. * Blaiuv. Dict. des sc. nat. pl. 45. f. 4. Habite les intestins de l’homme. Les languettes filamenteuses, dont ses cornes sont hérissées, lui servent à se fixer entre les replis de la membrane villeuse des intestins , et dans la mucosité dont ils sont enduits. * Ce corps, qui ne présente nulle trace d’organisation et qui n’a pas été soigneusement examiné, doit être rayé du catalogue des vers intestinaux. Voy. Rudolph. Synopsis Entozoorum , p. 184. N.] II Y D ATI DE. 563 HTDATI3ÎS. (Hydatis.) Vessie externe etkysteuse, contenant un Ver libre, pres- que toujours solitaire. Corps vésiculeux, ampulîacé , plein d’eau, se rétrécis- sant antérieurement en un cou grêle, ayant à son som- met 4 suçoirs et une couronne de crochets. Vesica externa , kystosa , fore scmper vermem solitarium fovens , Corpus vesiculosum , ampullaceum , aqucî refertum , in col- lum gracïlem anticè att.enuatum ; apice osculis 4 suctoriis , coronâ ter minai i une i nos â. Observations. — Les Hydatides , ainsi que les autres Vers plus ou moins vesiculeux qui ont quatre suçoirs , ont été con- fondues avec les Tœnias par Linnæus. Ces différens Vers ont en effet des rapports avec les Tænia; mais, outre qu’ils en sont dis- tingués par leur forme, ils le sont aussi par les lieux particu- liers de leur habitation : car ils vivent dans le parenchyme même des viscères ou dans l’épaisseur des membranes , y étant plus ou moins enfoncés , et non dans le canal intestinal , comme les Tænia. On en trouve dans le foie, dans le cerveau , et dans les autres viscères des hommes et des animaux. Ils sont renfermés dans un kyste vesiculeux auquel ils ont donné lieu par leur pré- sence, et la plupart présentent des vessies qui font partie de leur corps, et qui sont pleines d’une liqueur limpide. On les a long-temps considérés comme de simples dépôts lymphatiques, et non comme des Vers. . Parmi ces différentes sortes de Vers à kyste vésiculeux , les Hydatides constituent un genre particulier, remarquable par la forme du Ver lui-même. Le corps du Vers est très vésiculeux , renflé , presque globuleux , plein d’eau , et se rétrécit antérieu- rement en un cou grêle, rétractile. Ce cou se termine par un petit renflement muni de quatre suçoirs et couronné de cro- chets. Le trop grande abondance des Hydatides dans les animaux , 36. HISTOIRE DES VERS. ô<>4 leur cause souvent des maladies graves. Dans l’homme, elles sont peu communes. En général , elles sont superficielles , et médiocrement engagées dans les viscères qui en contiennent. Nota. Je conserve le nom que j’ai donné à ce genre , parce que j’ai , le premier, séparé des Tœnia , sous ce nom, tous les Vers à kyste vésiculeux, et qui ont quatre suçoirs. Depuis, on a divisé ce genre en plusieurs autres. ESPÈCES. 1. Hydatide globuleuse. Hydalis globosa. Il, sitbglobosa ; colla tenui tcretiusculo , rugoso , retractlli , corpore breviore. Ténia hydatigena. Pallas. El. zoopli. p. 4i3. JVliscell. zool. fasc. i3. p. 57. lab. 12. f. x — 1 1. F.ucycl. pl. 3q. f. i-5. ex Goez. Cysticercus tenuicoUis. Rudolph. Entoz. 3. p. 220. * Synopsis. Rud. p. 180. * Bremser. lcon. édit. lat. tab. 17. fig. 10 et 11. * Deloncli. Eucyclop. méthod. Yers. p. 24o. * Cysticercus lineaius. Lænnec. Mém, sur les Yers vésiculaires. in-4. Paris. 1804. pi. 1 et 2. Habite dans le péritoine et daus la plèvre des ruminans, du porc; etc. Son corps vésiculeux, blanc et transparent, acquiert la gros- seur d’une noix ou d’une pomme médiocre. 2. Hydatide pisiforme. Hydatis pisiformis. H. sulglobosa ; collo tereti , rugoso , corporis longitudine. Hydatigena pisiformis. Goez. Nat. t. 18. A. f. i-3. Encycl. p. 3g. f. 6-8. Cysticercus pisiformis. Rudolph. Entoz. 3. p. 224. * Synops. p. 18 1. * Delonrh. Op. cit. p. 241. * Blainv. Dict. des sc. nat. t. 57. p. 601. Habite dans le foie du lièvre, du lapin , quelquefois de la souris. Elle est beaucoup moius grosse que la précédente. jXota. Üna observé daus i’intérieur de ce verquantité de petits déjà formés, ayaut chacun leur vessie propre, et dans ces petits on en a aperçu d’autres. Ainsi voilà des individus contenus les uns dans les autres, sans terme connu! llYDATÎGÈRK. 565 HYDATIGÈRE. (Hydatigera.) Vessie externe et kysteuse, contenant un Yer libre, près- que toujours solitaire. Corps allongé, aplati, ridé transversalement, ayant pos- térieurement une vessie caudale, pleine d’eau, plus courte que le reste du corps, et se terminant antérieurement par un renflement muni de 4 suçoirs et d’une couronne de crochets. Vesica externa , kystosa fere semper vermem solitarium foue ns. Corpus elongatum, clepressum, transversim rugosuin , in vesicam caudcdem , aquâ refertam et corpore breviorem , posticè terminatum : apice osculis 4 suctoriis , coronaque terminali uncinosâ armato. Observations. — Sans doute les Hydatigères dont il s’agit ici pourraient être réunies dans le même genre avec les Hyadati- des, comme l’a fait Rudolphi dans ses Cysticcrcus. Mais les Hy- datigères se rapprochent beaucoup plus des Teenia ; leur corps allongé , aplati , très ridé transversalement, et la petitesse de leur vessie caudale , offrent des différences si considérables comparativement à la forme particulière des Hydatides, que je crois nécessaire de les en séparer. ESPECE S. 1. Hydatigère tæniacée. Hydatigera f asciolaris . //. corpore elongato depresso , •vesica caudali exigud subglobosâ. Tœniavesicularis fascio l ata. Goez. Nat. i. 18. B. f. 10-14. tab. 19.' f. 1-14. Encycl. pl. 3p. f. n-17. Crysticercus f asciolaris . Itudolph. 3. p. 21S, t. xr, f. 1. * Rud. Synops. p. 179. * Brems. Icon. tab. 17. f. 3-9. * Desîonch. Eucycl. Vers. p. 23y. 566 HISTOIRE DES VERS. * Blaiuv. Dict. des sc. nat. t. 57. p. Goo. pl. 4 4* f* 4* Habite dans le foie des rongeurs, durât, de la souris, clc. Elle est blanche et a jusqu’à sept pouces de longueur. 2. Hydatigère chalumeau. Bydatigera fistularis. H. corpore elongato, cylindraceo , retrorshm increscente , anlicè tantum rugoso ; vesicd caudali nullà . Ciysticercus fistularis. Kudolph. Entoz. 4- P- t- xi.l'-2. * Rud. Synops. p. 180. * Deslonch. loc. cit. Habite dans le péritoine du cheval. 3. Hydatigère lancéolée. Bydatigera cellulosœ. II. corpore cylindrico , rugoso • antrorshm dccrcscente ; vesicà cau- dali, ellipticâ transversâ. Crysticercus ccllidosœ. Rudolph. Entoz. 3. p. 226. * Rud. Synops. p. 179. Tœnia cellulosœ. Gmel. p. 3o5g. * Cysticercus finnus. Lænnec. op. cit. p. 4G. pl. 2. f. S-i5. Habile dans la membrane celluleuse des muscles dans l’homme , le singe, etc. * Ajoutez : 4- 4- Cysticercus longicol/is. R, Synops. p. 180. Bremser. Icon. tab. 17. fig. 12-17. •f 5. Cysticercus crispus. R. Synops. p. 180. Brem. icon. tab. 17. fig. 18-21. 4* 6. Cysticercus cordatus. Tschudi. Die Blasenwuermer. 1837. p. 59. pl. Habite le Mustela putorius. [M. Lesauvage a établi, sous le nom d’AcROSTOME, un nouveau genre de Vers vésiculaires dont le corps est aussi terminé par une vessie caudale et dont l’extrémité anté- rieure ne présente aucun renflement et se termine par une ouverture transversale. Voyez Annales des sciences naturelles , t. 18. p. 333.] N. CÉNURE. 5 67 CÉBJUIVe. (Cœnurus.) Vessie externe, mince, kysteuse, remplie d’eau, conte- nant plusieurs Vers groupes, adhérens. Corps allongé, déprimé, un peu ridé, terminé antérieu- rement par un renflement muni de 4 suçoirs et d’une cou- ronne de crochets. Ve&ica externa , tenais, kystosa, aquâ referta , vermiculos plurimos acervcitos et adhœrentes jovens. Corpus elongaium , deprcssiusculum , subrugosum, apice nodulo suctoriis 4 et coronci uncinosâ instructo terminatum. Observations. — Les Cénures n’offrent point des Vers libres et solitaires dans la vessie kysteuse qui les contient, comme ceux des Hydatides et des Hydatigèrcs. Elles présentent au contraire des Vers sociaux, plus ou moins nombreux , et qui semblent adhérer les uns aux autres , et à leur vessie commune. Ces vers sont dans le même cas que les Echinocoqaes , et, comme l’a fait Zeder, on pourrait les réunir dans le même genre. Mais les Cénures sont des Vers allongés , tandis que les Echinocoqaes sont des Vers subglobuleux ou turbines, extrême- ment petits , subgraniformes. Les Cénures se trouvent fréquemment dans le cerveau des moutons , leur causent une maladie connue sous le nom de tournis , et qui en enlève un grand nombre chaque année. ESPÈCES. i. Cénure cérébrale. Cœnurus cerebralis . Q. C. corpore subtereù , tmmssimè granulato, relracto ru g ante, •vesied communi postlcè adheerente. Tamia 'vesicularis. Goez. Naturg. t. 20. f. r~S. Encycl. pl. 40. f. 1 -8. Cœnurus cerebralis. Rudolph. 3. p. 243. tab. xi. f. 3. A-E. * Brem. Icon. Tab. 18. f. 1-2. * Delonch. Encycl. niétli. Vers. p. 186. * Blainv. op. cit. p. 6o3. pl. 44. f. 7. HISTOIRE DE;» VERS. Taenia cerelralis. Gmeî. * Polycephalus cerebralis. Lænnec. op. cit. p. 81. Habite dans le cerveau des moutons. Les vers étendus ont jusqu’à 2 lignes de longueur. Ils adhérent au fond d’une vessie kysteuse de la grosseur d’un œuf de pigeon ou un peu plus. ÉCBtmOCOÇUie. (Echinococcus.) Vessie ex terne, kysteuse, pleine d’eau, contenant desVers très petits; arénuiacés, adhérensà sa surface interne. Corps subglobuleux ou turbiné , lisse , à sommet muni de 4 suçoirs et couronné de crochets. Veslca externa , kystosa , ciquâ replet a, continens venues minimos , arenulaceos, superficiel internœ adhœrentes. Corpus subglobosum aut turbinaturn , lœve • apice sucto- riis 4, et corond uncinosd instructo. Observations. — Les Echinocoques sont , comme les Cénurcs, des Vers sociaux, et composent ensemble le genre polycépliale de Zecîer. Néanmoins, outre que les Echinocoques sont extrê- mement petits, leur corps renflé, plus large supérieurement que vers sa base, les distingue tellement des Ce hures , que Ru- dolpbi a cru devoir les en séparer. Ces Vers, qu’on n’a peut-être observés qu’avant leur déve- loppement complet, adhèrent à la surface interne de la vessie qui les contient, et s’v montrent comme de très petits grains de sable. Les Echinocoques se trouvent , dit-on , dans l’homme (pro- bablement dans son foie ) , dans les viscères abdominaux du singe , dans les poumons des moutons et des veaux. ESPÈCES. i. Echinocoque de l’homme. Echinococcus hominis. R. Ech. corpore pynformi ; uncorum Caronâ sim pli ci. Polycephalus humanus . Zeder. Nalurg. p. '|3i, I. 4* f. ? — S. VERS PLANULAIRES. 56'9 Echinococcus homlnis. Rudolph. Entoz. 3. p. 247. * Delonch.'Encycl. p. 393. * Blainv. Dicf. des sc. nat. pl. 45. f. 1-2. Habite dans le cerveau de l’homme. 2. Echinocoque du singe. Echinococcus simiœ. R. Ecli. corpore punctiformi vario. Echinococcus simiœ. Rodolph. Entoz. 3. p. 2 5o. * Delongch. loc. cit. Habite dans les viscères du singe Macaque ; on l’a aussi trouvé dans le Magot. 3. Echinocoque des vétérinaires. Echinococcus veterino- rum. R. Ech. corpore subturbinato. Echinococcus veterinorum. Rudolph. Entoz. 3. p. a5i. t. x 1. f. 5 — 7. * Brem. Icon. Tab. 18. fig. 3 — 13. Tœnia socialis granule sa. Goez. Nalurg. t. 20. f. 9 — 14. Encycl. pl. 4o. f. 9 — 14. * Ech, velerinorum. Delonch. loc. cit. * Blainv. Dict. des sc. nat. t. 57. p. 604. Habite dans les viscères des moutons, des veaux, du dromadaire; du porc, etc. Deuxième Section VERS PEANUI.A1KES. Corps mou aplati. Après les Vers vésiculaires , les Vers planulaires parais- sent être les plus imparfaits de la classe. Leur organisa- tion est encore peu avancée dans sa composition; et il est probable que tous sont encore des gemrnipares internes. Il y en a parmi eux qui paraissent être des animaux corn- HISTOIRE DES VERS. 5?o posés , adhérens les uns aux autres, et vivant en commun : ce sont ceux qui sont articulés. Ces vers sont généralement aplatis, plus ou moins al- longés, à corps mou, quelquefois éminemment contrac- tiles. Dans quelques-uns de ceux qui sont inarticulés, l’anus est déterminable. TJENIA. (Tæuia.) Corps mou, très long, aplati, articulé, terminé anté- rieurement par un petit renflement cépkaloïde. Renflement terminal muni de 4 oscules ou suçoirs la- téraux. Corpus molle longissimum , depressum , articulation, an- ticé nodulo cephcdoideo terminatum. Nodulus terminalis ; osculis quatuor suctoriis et latérale ■ bus. Observations. — Parmi les différens Vers qui vivent clans l’intérieur des animaux, les Tœnia sont des plus remarquables, des plus nombreux en espèces, et peut-être des plus nuisibles aux animaux dans lesquels ils habitent. Tout le inonde connaît, au moins de nom, les Vers solitaires qui vivent dans le corps de l’homme; ce sont des Tccnia, vers très singuliers par leur conformation, et souvent par leur énorme longueur. Leur forme approche de celle d’un ruban mince, étroit, fort long, blanchâtre, et distingué par des lignes transverses qui indiquent leurs nombreuses articulations. Ces articulations , plus ou moins grandes selon les espèces, rendent les deux bords de ce Ver comme dentelés. Ce ne sont pas les vers les plus larges qui ont les articulations les plus longues; c’est ordinairement le contraire. On a considéré d’abord les articulations des Tænia comme autant d’animaux particuliers que l’on croyait enchâssés les uns dans les autres et à la lile, parce qu’ayant observé que chaque TÆNIA. 57i articulation avait ses organes particuliers, on a pensé qu’elle pouvait vivre séparément. Mais Bonnet ayant le premier fait connaître le petit renflement qui termine l’extrémité antérieure de ces Vers, on a cru que chaque ruban n’ctait réellement qu’un seul animal dont le corps aplati est articulé. Il se pourrait ce- pendant que les Taenia fussent véritablement des animaux com- posés, mais d’une nouvelle sorte. Chaque articulation a ordinairement sur un de ses bords un petit trou , et quelquefois une petit bouton ou un mamelon per- foré. Elle a aussi ses masses particulières de gemmules internes que l’on prend pour des ovaires, et l’on peut, à l’aide d’une légère pression , faire sortir chaque gemme oviforme par l’un des pores latéraux de l’articulation qui les contient : leur quan- tité est prodigieuse. Ces petites masses de corpuscules repro- ductifs présentent la forme de grappes lobées, rameuses, quel- quefois dendritiformes. La partie antérieure des Tœnia va, en général, en s’amincis- sant, devient presque aussi menue ou déliée qu’un fil, et se ter- mine par un petit renflement souvent subglobuleux , que l’on a considéré comme une tête, et qui présente quatre petites bou- ches sublatérales. Ces bouches, bien distinctes, bien séparées les unes des autres, sont les ouvertures d’autant de suçoirs par lequel l’animal pompe sa nourriture. Souvent, en outre, l’ani- mal possède une trompe rétractile , qui sort, entre les quatre bouches, à l’extrémité du renflement. En général, de chacune des quatre bouches, part un canal alimentaire, et ces quatre canaux se réunissent en un seul qui traverse toutes les articulations du corps de l’animal. La grosseur du renflement capituliforme de ces Vers suit assez les dimensions de ce qu’on nomme leur cou: plus ce cou est grêle et allongé, plus le renflement qui porte les suçoirs est petit, et réciproquement. Les Tœnia très larges ont ordinaire- ment un cou fort court , et un assez gros renflement terminal. L’homme n’est pas le seul être vivant qui soit attaqué par des Tœnia; un grand nombre d’animaux divers y sont aussi très su- jets. Ce n’est guère néamoins que dans les animaux vertébrés que l’on en trouve. Les Tœnia ne vivent que dans les intestins, et jamais au milieu HISTOIRE DES VERS. %J2 tics chairs, ui des viscères, ni sous les tégumerts. Ils se nourris- sent des sucs gastriques pancréatiques , et autres qui coulent perpétuellement dans l’estomac et les intestins des animaux. Pour le petit nombre d’espèces que je dois citer, je suivrai les divisions et les caractères de Rudolphi, les empruntant de son ouvrage, intitulé : Enlozoorrm historia. [Rudolphi a employé comme principe de classification l’exis- tence ou le manque de crochets autour du renflement céphali- que, sans savoir alors que dans un grand nombre d’espèces ces crochets se perdent avec l’âge. Mehlis a démontré que les espè- ces suivantes ne sont armées que dans la jeunesse: Tœnia so- lium de l’homme, T. scrrata du chien, T. bacillaris , Gmel. de la taupe, Tœnia du renard, T. canclela bravia , Gmel. du hibou, T. serpentulus, des espèces de corbeaux, T. angulata du Turdus pi- laris, T. craleriformis des Pies, T. amphitricha, Paul., deTringa variabilis , T. filum des Bécasses, T. in/lata de Fuliva atra, T. prorosa des Mouettes, T. multistriata des espèces de Podiceps, et T. sinuosa du canard. Voyez Mehlis. Isis. i83i. p. 195. Les connaissances que nous avons aujourd’hui sur la struc- ture intérieure des organes et sur le développement des Tænia, ainsi que des Cestoïdes en général, sont aussi plus exactes que celles qu’on avait du temps de Lamarck. C’est principalement à MM. Mehlis, Nitzsch et Siebold qu’appartient le mérite d’avoir éclairci ces points. I/appareil de la nutrition se compose, dans la plupart des Tænia , de deux à quatre canaux principaux qui parcourent toutes les articulations du corps et qui, au-dessous du renfle- ment céphalique , sont liés entre eux par une grande quantité d’anastomoses lesquelles forment comme les mailles d’un filet. Ce qu’il y a de remarquable, c’est que jusqu’à présent on n’a pas réussi à démontrer une liaison directe entre ces canaux et la trom- pe. Chez tous les Tænia, les Bothriocephales, les Schistocephalus et dans le Triœnopliorus , les appareils de la génération mâles et femelles sont multipliés, tandis que dans Caryophyrhyllanes ils sont simples. Les orifices de ces parties sont toujours séparés , à ce qu’il paraît. Dans une espèce de Tetrarhynchüs , T. epis- tocotyle, Le Blond, que j’examinai, je ne trouvai aucune trace de parties sexuelles , et les quatre trompes , hérissées de cro- TÆNIÂ. 5^3 clicts et qui peuvent être retirées et renversées en dehors, con- duisent par quatre canaux à autant de réservoirs oblongs, trans- parens et musculeux, qui pourraient, à la rigueur, être consi- dérés comme des estomacs ? Dans la partie postérieure du corps de ces animaux, j’aperçus un système de vaisseaux composé de plusieurs canaux longitudinaux et ramifié par des anastomo- ses; mais aucun mouvement ne pouvait être aperçu dans ces canaux. Au bord postérieur du corps on observe une garniture de cils épaisse et facile à détacher. Selon M. Siebold , les œufs très diversiformes des Cestoïdes possèdent, dans quelques espèces , une seule enveloppe , dans d’autres ils en ont jusqu’à trois. Enfin les œufs du Tænia sty- losa des intestins de Corvus glanclarius sont construits d’une ma- nière toute spéciale : ils possèdent même quatre enveloppes , dont les deux extérieures sont rondes et l’interne ovale, tandis que la troisième , ou celle qui se trouve entre la seconde et la quatrième, est fort étroite et tirée en travers, en même temps qu’elle offre deux diverticules très longs et contournés. Le Tœnici cucumerina mérite également d’être signalé ici, car ses œufs arrondis sont toujours logés, au nombre de dix à vingt, dans une enveloppe commune. La vésicule de Purkinje paraît manquer aux œufs des Cestoï- des. A la formation de l’embryon , on distingue tout d’abord six crochets, et cela aussi bien aux embryons des espèces qui sont armées dans leur état adulte, qu’à ceux dont les adultes sont inermes. Les exemples que M. Siebold cite sont : le Bothriocephalus proboscideus , le B. macrocephalus , et le B. infundibuliformis , le Tænia candelabraria , le T. crassicolis, le T. cyathiformis , le T. iujlata, le T. lanceola, le T. infundibuliformis , le T. macrorhyn - cha, le T. literata , le T. occllata , le T. pectinata , le T. porosa, le T. scolicina, le T. stylosa, le T. angulata et autres. Les articulations du corps commencent à se former quelque temps après que l’embryon a quitté l’enveloppe de l’œuf, tandis que les premières traces des ventouses qui entourent le rostre se dessinent plus tôt. Il se pourrait bien que le petit vers décrit sous le nom de Gryporhynchus pusillus (INordmann JVJikr, Beytr. I. HISTOIRE DES VERS. 5; 4 p. 101.pl. vin. %. G-io) des intestins de la tanche, ne fût autre chose que le jeune d’un Cestoïde, peut-être d’un Tænia. Pour les Cestoïdes voyez : Delle Chiaje Siilla Tænia umana armata. Mem. sulla sloria s notonia clegli animait senza vertébré di Napoli. t. 1. p. 139 (Naples, t823). Schmalz, Tabulœ anatomiam Entozoorum illustrantes . Dres- dæ, i83i. Mehlis dans l’Isis , i83i R. Owen, Description of a new species of Tape-worm , Tænia lamelligera. Transactions of the Zoolog. society. i835. v. 1. p.3i5. Pour le développement surtout : Siebold dans la Physiologie de Burdach. p. 5i. seq.] N. ESPÈCES. §. Renflement capituliforme dépourvu de crochets , (À) Point de trompe rétractile. * Alyselminthus. Zeder. Blainv. ex parte. 1. Tænia des moutons. Tænia expansa R. J. capite obtuso , collo nullo, articulis anticis brevissimis ; reliquis subquadratis, foraminibus marginalibus oppositis, Rudolph. Entoz. vol. 3. p. 77. Tœniaovina. Gmel.Encycl. pl. 45. f. 1-12. * Tænia expansa. Delonch. Encycl. méth. p. 714. * Alyselminthus expansus. Blainv. Habite dans les intestins des moutons et surtout des agneaux. 2. Tænia dentelé. Tænia denticulata R. T. capite tetragono} collo nullo ? articulis brevissimis, foraminibus marginalibus oppositis t lemniscis, dentiformibus. Rudolph, Entoz. vol. 3; p. 79. * Delonch. loc. cit. * Tænia ovina bonis, Carlisle. Trans. lin. soc. vol. 2. pl. 25. f. i5-i6. Habite dans les bœufs, les vaches, les veaux. C’est la var. 2. du Tænia ovina de Gmel. 3. Tænia pectine. Tænia pectinata. G. T. capite obtuso, collo articulisque brevissimis, foraminibus margina- liùus, papillosis, oppositis. Rudolph, Entoz. vol. 3. p. 82. TÆNIA. 5^5 Tœnîa pectinata. Goezii. Encycl. pl. 44. f. 7-1 1. Gmel. p. 8075. * Delonch, loc. cit. * Brems. Icon. tab. 14. f. 5-6. * Aljselminthus pectinatus. Blainv.' Habite dans les lièvres, les lapins, etc. 4. Tænia lancéolé. Tamia lanceolata. G. T. capite subgloboso, collo articulisque brevissimis , posticorum angu~ lis noclosis. Rudolph. Enloz. vol. 3. p. 84. Tænia lanceolata. Goez. Nalurg. t. 29. f. 3-12. Encycl. pl. 45. f: i5-24. Gmel. p. 3075. * Rud. Synops. p. 145-488. * Delonch. loc. cit. Habite dans les intestins des oies. 5. Tænia plissé. Tænia plicata. R. T. capite tetragono, corpori utrinque incumbcnie , collo articuüsqiic brevissimis, Itorum angulis laicralibus aculis, Rudolph, Entoz, p. 87. * Brems. Icon. tab. i5. f. 1. * Delonch. op.cit.’p. 716. * Blainv. Dict. des sc. nat, pl. 44. f* 1. Tænia equina. Gmel. Pall. et Chab. Encycl. pl. 43. f. r3- 14. Habite dans l’estomac et les intestins grêles des chevaux. G. Tænia perfolié. Tænia perfoliata, G. T. capite tetragono, postice utrinque bilobo; collo nullo; articulis perfoliatis. Rudolph. Entoz. 3. p. 89. Tænia perfoliata. Goez. Naturg. p. 353. tab, 25. f. 1 i-i3. * Brems. Icon. tab. i5. f. 2-4. Pallas. n. nord. Beytr. I. 1. p. 71, tab. 3. f. 21-24. Sub tænia equina. Encycl. pl. 43. f. O-12. * Delonch. loc. cit. Habite dans le cæcum et le colon du cheval. 7. Tænia du phoque, Tænia anthocephala. R. T. capite subtetragonô, lobis angularibus antrorsùm eminentibus acuto, collo articulisque brevissimis, Rudolph, Entoz. 3. p. 91. * Rud. Synops, p. 146. * Delonch. loc, cit. ~>j6 HISTOIRE DES VERS. Taenia phoccc. Gmel. p. 3or]3. Habite dans le rectum du phoque barbu. 8. Tænia perlé. Tœniaperlata. G. T. capite tetragono, collo longiusculo, articulis subcuneat/s, posticis medio nodosis. Rudolph. Entoz. 3. p. 95. Tænia perlata. Goez. Naturg. p. io3. tab. 32. B. f. 17-21. Encycl.pl. 48. f. 5-i 1. * Delonch. op. cit. p. 716. * Voyez Creplin, Novæ observationes de Entozois. p. i33. Habite dans les intestins de la buse. 9. Tænia crénelé. Tænia crenata. G. T. capite hemisphœrico anlice nodulo aucto; collo longissimo; articu- lis transrersis obtusis. Rudolph. Entoz. 3. p. 97. Tænia crenata. Goez. Naturg. p. 3g5. tab. 3x.B. f. 14-1 5, * Rud. Synops. p. 146-492. Eucycl. pl. 47. f. 3-4. * Delonch. loc. cit. Habite dans les intestins de la pie. 10. Tænia du chien. Tænia cucumerina. Bi. T. capite antrorsiwi attcnuato, obtuso; collo brevi continuo • articu— lorum ellipticorum foraminibus marginalibus oppositis. Rudolph. Entoz. 3. p. 100. Tænia canina. Lin. Wagl. apud Goez. Naturg. p. 3s4. tab. a3. f. ILE. Encycl. pl. 41. f. 21-22. Tænia cucumerina. Bloch. Abh. p. 17. tab. 5. f. 6-7. * Rud. Synops. p. 147. * Deionch. op. cit. p. 717. Habite les intestins grêles du chien. On le rencontre quelquefois avec le Tamia denté. Etc. (B) Une trompe rétractile. * Halysis. Blainv. 11. Tænia calycinaire. Tænia calycina. B. T. osculis rotellisque apice con caris, collo nullo, articulis anticis brcvissimis, reltquis, subquadratis, depressis ; majorum margine pcllucido crenulato. Rudolph, Entoz. vol. 3. p. rx5. Habite les iutestius d’un silure, TÆNIA. O77 12. Tænia petites-bouches. Tœnia oseulata. G. T. osculis rostellisque apice concavis • parte anticâ capillari, articulis quadralis planis, margine majorum integerrimo . Rudolph. Entoz. vol. 3. page 1 16. Tœnia oseulata . Goez. Naturg. t. 33. f. 9-10. Eucycl, pl. 49, f. 4; et 5. * Delonch. p. 720. Tœnia alternons. Goez. ibid. t. 33. f. 11-14, Encycl. pl. 49. f. 639. Habile dans. . . 13. Tænia sphérophore. Tœnia sphœrophora. R. T. capite obeordato, rostello maximo , apice subgloboso, collo longo capillari ; articulis anticis brevissimis, insequentibus subquadratis, posticis elongatis. Rudolph. Entoz. p. 11g. * Rud. Synops. p. 151-498. Delonch. loc. cit. Habite les intestins de. . . * Numenius arquata. 14. Tænia variable. Tœnia variabilis. R. T. capite subrotundo, rostello exiguo obtuso, collo brevissimo, arti- culis 'variis monilformibus, infundibuliformibus, cyathiformibus et oblongis. Rudolph. Entoz. p, 120. * Rud. Synops. p. 151-498. * Delonch. loc. cit. Habite les intestins grêles de... * Vanellus cristatus, Scolopax , Triga et Glareola. 15. Tænia de l’hirondelle. Tœnia cyathiformis. F. T. capite subcordato, œquali, rostello obtuso; collo brevissimo; arti- culis anticis brevissimis, re/iquis cyathiformibus. Rudolph. Entoz. vol. 3. p. 122. Teenia cyathiformis. Froelich. Naturg. a5. p. 55. t. 3. f. i-3. * Rud. Synops. p. i52-5o2-6g2. * Delonch. p. 721. Tœnia hirundinis. Gmel. p. 8072 . Habite les intestins de l’hirondelle. 16. Tænia infundibuliforme. Tœnia infundibuliformis. G. T. capite subrotundo, rostello cylindrico obtuso, collo brevissimo, ar- ticulis prioribus brevissimis, reliquis infundibuliformibus. Rudolph. Enloz. p. 123. Tœnia infundibuliformibus , Goez. Naturg. p. 336, t. 3i. A. f. t-6. Tome III, 3 7 578 niSTOinr des vers» * Rud. Synops. p. i52-5o3-70i. Encycl. pl. 46. f. 4-9. * Delonch. loc. cit. Habite les intestins du faisan, de l’outarde, du canard, etc, 17. Tænia de l’outarde. Tœnia villosa. Bl. T. capite subrotundo, rostello oblongo, collo brevissimo, àrliculis prio- ribus brevissimis, insequentibus longhisculis , reliquis infundibulifor- mibus; marginis posterions angulo altero protràcto. Rudolph. Eu- toz. 3. p. 126. Tœnia 'villosa. Bloch. Abl>. p. i2.t. 2. f. 5-9. Encycl. pl. 44. f- 2-6. * Brems. Icon. tab. i5. f. 9-i3. * Delonch. p. 722. * Blainv. Dict. des sc. nat. pl. 44. f. 2. * Haljsis 'villosa. Blainv. Dict. de sc. nat. vers. p. $98. Tœnia tardœ. Gmel. 3077. Habite les intestins de l'outarde. Etc. §§. Renflement capituliforme armé de crochets. * Tœnia. Blainv. 18. Tænia cucurbitain. Tœnia solium. L. T. capite subhemisphœrico, discrcto ; rostello obtuse , collo antrorsùm incresccnte; articulis anticis brevissimis , insequentibus subquadra- tis, reliquis oblongis, omnibus obtusiusculis; foraminibus marginali- bus vagè altérais. Rudolph. Entoz. p. 160. Tœnia solium. Lin. Gmel. p. 3o64. * Tœnia solium. Rud. Syuops. p. 162-522. * Delonch. op. cit. p. 780. * Blainv. Dict. des sc. nat. t. 57. p. 598. pl. 43. f. r. * Delle Chiaje. An. sans vertèb. t. 1. pl. xi et xn. Tœnia cucurbitina. Pall. Eleuch. zooph. et n. nord. Beytr. I. x. p. 46. t. 2. f. 4-9. Encycl. pl. 40. f. ib-22. et pl. 41. f. 1-4. Vulg. le ver solitaire» Habite les intestins de l'homme. Sa longueur ordinaire est de quatre à dix pieds, et 011 en a vu quelquefois de beaucoup plus longs. O11 le dit plus commun en Hollande et en Saxe qu’ailleurs. Il est blanc, presque carlilagineux, à articles obi ongs, carrés, engainés les un§ t,ema. byg dans les autres, et qui, séparés par quelque rupture, ressemblent en quelque sorte à des semences de courge. Ce ver cause des maux cruels et quelquefois la mort ; il est très difficile à expulser. On emploie pour cet objet la poudre de la ra- cine du polypodium fdix-mas , et deux heures après l’on donne un purgatif un peu fort. 19. Tænia bordé. Tænia marginal a. Bats ch. T capite subrotundo, discrcto; rostello obtuso; collo piano œqualiy articulisquc anticis brevissimis, insequentibus subquadratis , posti— cis oblongis, angu/is obtusis; foraminibus marginalibus vagè al- térais. Rudolph. Entoz. p, i65. Tænia cateniformis. Goez. Nalurg. lab. 22. f. i-5. Encycl. pl, 4r. f. 10-14. Gmel. p. 3o66. * Tænia marginata. llud. Synops. p. i63-523. * Deloncb. p. 73 1. Habite les intestins du loup. 2Q. Tænia delà marte. Tænia intermedia . R. T. capite subhemisphœrico ; rostello crassissimo ; collo piano aquali arliculisque anticis brevissimis , mediis subeuneatis, posticè acutis , reliquis oblongis; foraminibus marginalibus vagè altérais, liudol. Entoz. 3. p. 168. Tænia mustelœ. Gmel. p. 3o68. * Tænia intermedia. Rud. Synops. p. i63. * Deîonch. loc. cit. Habite les intestins de la marte. 21. Tænia denté. Tænia s errata. G. T. capite subhemisphœrico; rostello obtuso; collo œquali piano, arti- culisque anticis brevissimis, reliquis subeuneatis, posticè utrinque acutis; foraminibus marginalibus •vagè altérais. Rudolph. Entoz. 3. p. 169. Tænia serrata . Goez. Naturg. p. 337. tab. 25. B. f. A-D. * Rud. Synops. p. i63. * Deloncb. loc. cit. Habite dans les intestins grêles du chien. Il a deux à quatre pieds de long. 22. Tænia large tête. Tænia crassiceps. R. T. capite subcunciformi; rostello obtuso; collo subattenuato , arlicu- lisque anticis brevissimis, reliquis subquadratis obtusis; foramini' bus marginalibus vagè altérais . Rudolph. Entoz. 3. p. 172. •58o HISTOIRE DES VERS. * R ml. Synops. p. i63. Ualysis crassiceps Zeder. Naturg. p. 364- il0 5i. Habile les intestins grêles du loup. Etc. Voyez dans YEntozoorum liistoria naturulis de Rudolphi la suite des espèces décrites, et celles que pour abréger j’ai omises, n’ayant point d’observations nouvelles à présenter sur ces animaux. [Rudolphi pense que le genre Fimbriarici , établi par Frcelich et admis par M. de Blainville, ne repose que sur une monstruosité. Il faut placer ici : Le Fimbriaria (Tænia) mitrata. Frcelich Naturforscher v. 29. p. i3. tab. 1 , fîg. 4-6, Et le Fimbriaria (Tænia) malleus. Bremser. Icon. tab. i5: Cg. 17-1. Le genre Halysis de Zeder et M. de Blainville , que ce dernier savant compose des espèces de Tænia dont la tète est pourvue d'une trompe rétractile et inerme, ne peut point être adopté , par la raison , mentionnée plus haut , que ces crochets se trouvent dans les jeunes individus, mais que les adultes les perdent.] N. BOTRYOCÉPIîALE (Botryoceplialus.) Corps mou , allongé , aplati , articulé. Renflement cé- phaloïde subtétragone, obtus, muni de deux fossettes op- posées et latérales. Fossettes nues ou armées de suçoirs saillanset par paires. Corpus molle , elongatum , depressum , articulatum. No- dulus cepluilcideus subtelragonus, obtusus;foveis d nains ad latera oppositis. botryocéphale» 58 1 Fovce nudœ , -vel suctoriis in fila porrectis et geminatis armatœ. Observations. — Les Botryocéphales ^ que Zeder avait déjà distingués sous le nom de Rhytis , ressemblent beaucoup aux Tænia, avec lesquels plusieurs naturalistes les confondaient; mais, au lieu d’avoir quatre ouvertures latérales au renflement de leur extrémité antérieure, ils n’en offrent que deux, ou deux fossettes, qui sont opposées l’une à l’autre. Tantôt ces deux ouvertures ou fossettes opposées sont nues, et tantôt il en naît des suçoirs filiformes, saillans et par paires, et qui sont quelquefois hérissés de crochets. C’est ordinairement dans les poissons que l’on trouve lesBo- tryocépbales ; mais une espèce vit dans le corps de l’homme, et a été confondue parmi les Tænia. (Observation de M. Brem- ser). ESPÈCE. §. Fossettes nues ou inermes. * Dibothrii. Rutl. i. Botryocéphale de l’homme. Botryocephalus hominis. B. capi.Ce obtuso, collo tiullo; articiilis anticis brevissimis, reliquis sub- quadratis ; osculo in latere piano singuh segmenti , mediano. Tænia lata. Rudolph. Entoz. vol. 3. p. 70. Tænia vu/garis, Tænia lata, et Tænia tenella, Gmel. ex Rudolph. * Bothryocephalus la tus. Brem. R. * Leuckart. Mongr. p. 48. * Delonch. Encycl. p. i43. * Blainv. Dict. des sc. nat. pl. 47. 1'. 1. Habite dans les intestins de l’homme. Il acquiert une grande lon- gueur, et a jusqu’à dix et même vingt pieds ou davantage. Dans sa partie large, il a trois à six lignes de largeur. O11 prétend qu’il est plus commun en Russie et en Suisse qu’ai Heurs. On réussit à l’ex- pulser avec de l’huile de ricin. * Des notices relatives à la distribution géographique de celte espèce sc trouvent dans Medizinische Zcitung, 1887, n° 32. p. làS. 582 HISTOIRE DES VERS. 2. Botryocéphale de l’anguille. Botryocephalus claviceps. R. B. capite oblongo, foveis marginalibus; collo nullo; articulis anterio- ribus brevissimis, mediis oblongis, reliquis subquadratis; margine postico tumido. Rudolph. Euloz. 3. p. 37. Tœnia aiiguillœ. Gmel. p. 3078. Goez, Naturg. p. 4i4. tab. 33. f. 6-8. Eucycl. pl. 49- f. i*3. Rhytis claviceps. Zed. Nalurg. p. 2f)3. * Botryocephalus claviceps. Leuck. Monogr, p. 49- •• 11. f. 28. * Delonch. op.cit. p. i45. Habite les intestins de l’anguille. 3. Botryocéphale du saumon. Botryocephalus proboscicleus. B. capite foveisque marginalibus oblongis; collo nullo ; corpore cle- presso} medio sulcato, articulis brevissimis, antrorshm atlcnuatis. Rudolph. Entoz. 3. p. 3g. Taenia sulmonis. Gmel. p. 3oSo. Goez. Naturg. tab. 34. f. 1-2 Encycl. pl. 49. f. 10-1 1. * Botrynocephalus proboscidcus, Leuck. Monogr. p. 38. tab. 1 . f. 14.' Delonch. p. i45. Habite les intestins du saumon. 4. Botryocéphale ridé. Botryocephalus rugosus. II. B. capita subsagittato} foveis latcralibus oblongis; collo nullo; cor- pore depresso, medio sulcato, articulis brevissimis, inœqualibus. Rudolph. Entoz. 3. p. 42. Tœnia rugosa. Gmel. p. 3078. Goez. Naturg. 33. f. i-5. Eucycl. pl. 48. f. 20-28. * Botryocephalus rugosus. Delonch, op. cit. p. 146. Habite les appendices du pylore du Gadus lotie et du G. mustelœ. Etc. * Ajoutez : * B. plicatus. Rud. Synops. p. i36. Brems. Icon. tab. i3. %. 1-2. Habite les intestins de Xiphias gladius. * B. truncatus. Leuck. Mo- 110g. p. 37. t. 1. f. i3. * B. rectangulus. R. Synops. p. i38. Brems. Icon. tab. i3. fig. 3-8 Leuck. Monogr. p. 44* 2* %• 22-25. Habite les intestins de Cyprinus barbus. BOTRYOCÉPIIALE, 583 §§. Fossettes années de suçoirs saillans, f Rhynchoboth rii. Rud. 5. Botryocéphale à suçoirs hérissés. Botryocephalus corol- latus. R. B. capite depresso, foveis marginalibus, rostrls quatuor tetragonis aculeatis ■ corporis plani-oblongis, foraminibus attends, Rudolpli. Entoz. 3. p. G3. tab. ix. f. 12. Halysis corollata. Zed. Naturg p. 33o. * Botryocephalus corollatus, Deloncli. op. cit. p. i5i. * Rhynchobothrium corollatum. Dlainv. Dict. des sc. liât. t. 5 7 . p. 5g5. pl. 4-8. f. 2. * Yoyez Leblond, Annales dessc. nat., i836, a® série, t. 6, p. 289 Habite entre les valvules intestinales de la raie. 6. Botryocépliale du squale. Botryocephalus paleaceus. R. B. capite oblongo, foveis marginalibus, basi apiccque incisis, rostris quatuor, articulis corporis plani-oblongis, foraminibus unilalera- libus. Rudolph. Entoz. 3. p. 65. * Deloncli. p. i52. * Rhynckobothrium placœum. Blainv. loc. cit. Tœnia squali. Fabric. in dansk. Selsk, Skr. ni. a. p. 41. t. 4- f 7-12. Habite dans le grand intestin du squale. [ Les Botryocéphales , de formes si variées, ont été trai- tés en même temps par M. Rudolphi dans son Synopsis, et par M. Leuckart dans ses Iragmens zoologiques,* plus tard, M. de Blainville , dans le Dictionnaire des sciences naturelles, les distribua en plusieurs groupes et genres. Le genre Bothryocephalus , très circonscrit chez Rudolphi, a, au contraire, une grande étendue chez Leuckart, qui comprend dans ce même genre plusieurs groupes formant chez Rudolphi des genres distincts. Voici le résumé com- paratif de la division , telle qu elle est établie par chacun de ces trois auteurs. 584 imTOiRE DES VERS, BOTHRY QCEPHAIUS. K. lnermes ( Gymnobotlirii). a. Dibothryi (^Bothryocephalus. Blainv.) Les espèces de ce groupe correspondent exactement à celles de la première division de Lamarck et de la division Capite simplici de Leuckart. Il faut cependant en rejeter les Bothryocephalus so/idus et B. nodosus . b. Tetrabothrii ( Tetrabothrium. Blainv.). Cette division répond à la division capite anthoideo inermi de Leuckart. Lamarck n’en a point énuméré. On y range les espèces suivantes : 1. Bothriocephalus macrocep halus. Rud. Synops. Mantissa. p. 878. Bremser. Icon. Tab. i3. fig. I2-i3. Leuckart. Monographie, p. 65. 2. Bothryocephalus cylindraceus. Rud. Synops. p. 146, 478. 3. Bothryocephalus auriculatus. Rud. Synops. p. i4i> 479* Bremser. Icon. tab. i3. f. i4_i9* 4. Bothryocephalus tumidulus. Rud. Synops. p. 1 4 48°. Bremser. Icon. 1. cit. fig. 20-21. — Blainv. Dict. des sc. nat. pl. 46* f- 3. B. Armati fouines Tetrabothrii). a. hncinati , Onchobothrii Correspondent à la division capite anthoideo armato , non tentaculato de Leuckart. Lamarck n’en a point cité. H faut placer ici : 1. Bothryocephalus coronatus. Piud. Synops. p. i4i, 4^i* Bremser. Icon. tab. i4* fig* 1-2. — Blainv. Dict. des sc. nat. pl. 46. fi 1. BOTHRIDIE. 585 2. Bothryocephalus uncinatus . llucl. Synops. p. 142, 483. 3. Bothryocephalus verticillatus. Rutl. Synops. p. 142, 484 ; etc. M. de Blainvilie a fait de ce groupe le genre Onchobo- thrium , qu’il place avec les genres Triœnophorus, Hatysis , Fimbriaria et avec les vers vésiculaires , dans sa seconde famille Monorhynca du troisième ordre nommé Bothryoce - phala. b. Proboscidei , Rhynchobotrii. Lamarck en a énuméré deux espèces (n. 5 et 6). Il faut placer ici encore le Bothryocephalus bicolor. Nord. Mikrog. Reytr. I, p. 99.pl. 7. fig. 6-10. M. de Blainvilie a fait de ce groupe aussi, un genre à part, celui de Rynchobothrium , qu’il place conjointement avec les genres Anthocephalus Rud. (Floriceps. Cuv. Te~ trarynchus Rud. (Tentacularia. Bosc.) , Gymnorhynchus Rud., et Dibothryorynchus Blainv., dans sa première famille Polyoryncha du troisième ordre des Bothryocephala. A côté du genre Tetrabothrium , il faut ranger le : -f- Genre bothridis. Bothridiun ?. Blainv. Corps mou, très allongé, très déprimé, ténioide, com- posé d’un très grand nombre d’articles enchaînés , trans- verses, réguliers, sans pores latéraux ni cirrhes. Renflement céphalique bien distinct, composé de deux cellules latérales , ouvertes en avant par un orifice arrondi. Ouverture des ovaires unique pour chaque article, et percée au milieu d’une des faces aplaties. Bothridium pithonis. Blainv. Appentl. au Traité des vers intest, de l’homme, par Bremser. pl. 2. f. i5. et Diction, des sc. natur. ar- ticle’ vers. t. 5 7. p. 609. pl. 46. f. 4. Identique à cet animal est : 586 HISTOIRE DES VERS. Prodicoclia ditrema. Leblond. Botrynocephalus pythonis. Ilet;:uis. Isis. i83i. ji. 1347. [d. 9. Bothridium pythonis. Duvernoy. l’Institut. i835. p. 298. On cîoit encore placer à la suite du genre Rhynchobo- thrium les trois genres suivans : -J- Genre bib © thkj ohh ysîque . Dibothryorynchus. Bl. Corps assez court , sacciforme , comprimé , continu ou non articulé, terminé en arrière par un petit tubercule érectile perforé, et en avant par un renflement céphalique considérable, cunéiforme, pourvu d’une fossette considé- î-able sur les deux faces les plus larges , et d’une trompe arrondie, hérissée de crochets à l’extrémité de chacune. ESPECES. Dibothryorynchus JLepidopteri. Blainv. Bremser. Vers de l’homme. Append. pl. 2. fig. 8. Dictionn. 1. cit. p. 5 89. ■f Genre abithocéphale. Anthocephalus Rud. (Flori- ceps. Cuv.). Corps mou , un peu allongé , déprimé, partagé en trois parties. Un renflement céphalidien pourvu de quatre longs ten- tacules rétractiles , garnis de crochets et de deux larges fossettes auriculiformes. Une sorte de thorax ou d’abdomen cylindrique, plus ou moins allongé, et enfin un renflement cystoïde terminal, dans lequel les deux autres peuvent rentrer. Contenu, sans adhérence, dans un kyste vésiculaire. C’est ainsi que M. de Blainville caractérise ce genre, que Rudolphi a eu le tort de ranger parmi les Cysti'ques. TRlCÜSPlDAIRE. 587 ESPÈCES. 1. Anthoceplialus elongatus. Rud. Synops. p. 177)537, 709. — Bothr.patidus. Leuck. Monogr. p. 5ô. — filon- ceps elongatus. Blainv. Dict. des sc. nat. t. 5j. p. 593. 2. Anthoceplialus gracilis. Rud. Synops. p. 178. 54o. — Floriceps gracilis. Blainv. loc. cit. 3. Anthoceplialus macrounis. Rud. Synops. p. 178. 542. 714. Brems. Icon. tab. 17. fig. 1-2. -J- Genre GYMKrORHYKTQUï>. Gymnorynchus. Rud. Corps déprimé , continu ou sans traces d’articulations, composé de trois parties : une moyenne, subglobuleuse, prolongée en arrière par une sorte de queue très lon- gue, et en avant par une partie en forme de col ridé. Renflement céphalique pourvu de deux fossettes latérales, bipartites et de quatre tentacules papilleux. ESPÈCES. Gymnorynchus reptans. Rud. Synops. p. 129. 444* 688. Bremser. Icon. tab. n. f. ii-i3. Blainv. Dict. des sc. nat. t. 57. p. 5go. Scolex gigas, Cuv. Règne animal. C’est ici qu’il faudrait insérer le genre Tetrarhynchus , mais comme Lamarck l’a placé dans la troisième section , celle des vers hétéromorphes , nous reviendrons plus tard sur ce sujet.] N. TB.SCJUSS’SSîAIîlE. (Tricuspidaria.) Corps mou, allongé, aplati, subarticulé postérieure- ment. Bouche subterminale, bdabiée, armée de chaque coté de deux aiguillons tricuspides. 588 IIIST0IRÏ5 UES VERS. Corpus molle , élongation , depressum , postic 'e subarticu- latum . Os subterminale y bilabiatum , utrinque aculeis bini.s tri - cuspidatis armatum. Observations. — Les Tricuspidaires paraissent éminemment distinguées des Tænia par leur bouche unique, subterminale et à deux lèvres, et particulièrement par les quatre aiguillons t ri— cuspides qui l’accompagnent. Elles ont d’ailleurs leur corps presque sans articulations, mais seulement ridé dans sa partie postérieure. Ces vers vivent dans les poissons; ils paraissent rares: on n’en connaît encore qu’une espèce. ESPÈCES. i. Tricuspidaire noduleuse. Tricupisdaria nodulosa. II. T. corpore postice latiore planiore subarticulato; capite antice- trun— cal o. Tricuspidaria. Rudolph. Entez, tab. xx. f. 6-n. et vol. 3. p. 32. Tcenia nodulosa. Gmel. p. 0072. Tænia nodulosa. Goez. Naturg. p. 418. t. 3/,. f. 3-6. Encycl. pl. 49. f. i2-i5. * Triœnophorus nodulosus. R. Synops. p. i35. Mantiss. p. 467. * Bremser. Icon. tab. 12. f. 4-16. * Blainv. Dict. des sc. nat. t. 57. p. 596. * Botryocepkalus tricuspis. Leiick. Monogr. p. 55. * Voyez Creplin. Observationes. p. 79. et Mehlis dans l’Isis. i83i, p. 190. Habite dans la perche, etc. [ Dans le voisinage des genres précédens et avant le retire Ligula , doit être classé le genre Schistocephülus de Creplin : ce sont le Bothryocephalus solidus et B. no- dosus qui y trouvent place; le dernier, provenant des intestins des oiseaux piscivores, n’est qu’un degré supé- rieur dans le développement du B. solidus. LIGULE. 58,9 Voyez à ce sujet : Creplin. Novæ observationes de En- tozois, et Mehlis, dans l’Isis, i83i, p. 192. Un semblable inode de développement graduel a lieu aussi chez le genre Ligula. ] N. LIGULE. (Ligula.) Corps allongé, aplati, linéaire, inarticulé, quelquefois traversé longitudinalement par un sillon , un peu obtus aux extrémités. Corpus elongatum , dépréssion , lineare , continuum , in- ter dion sulco longitudinali extiis exaratum , utrinque subob- tusurn. Os anusque non distincta. Observations. — La seule Ligule que je connaisse est la pre- mière espèce ici citée. Elle ressemble à un Tænia sans articu- lations et sans renflement ni bouche appareils. Son corps linéaire, aplati et égal comme un petit ruban, offre de chaque coté un sillon qui le traverse dans toute sa longueur. On en connaît néanmoins d’autres espèces qui manquent de ce sillon, et qui , malgré les particularités qu’elles offrent, pa- raissent pouvoir être rapportées au même genre. Ce qu’il y a de singulier à l’égard de certains de ces vers, qu’on a trouvés dans les poissons, c’est i° leur grosseur assez considérable relativement à celle du poisson; i° leur situation, le Ver étant hors du canal intestinal, et occupant l’étendue du poisson depuis la tête jusqu’à la queue, en traversant toutçs ses parties. On prétend que les Ligules des poissons ne s’v trouvent qu’en automne et en hiver, qu’elles les quittent en perçant leur dos et leur ventre, et qu’elles périssent dès qu’elles sont de- hors. Il y a aussi des Ligules qui vivent dans les oiseaux. HISTOIRE DES TERS: 590 ESPECES. [dans les poissons.] 1. Ligule perforante. Ligula contortrix. R. L. plana, llnearis, anticè rolundata,posticc attenuata, sulco utriusque latcris medio longitudinal g marginibus liinc indè crenatis. Rudol. Eiiloz. 3. p. 18. Ligula piscium. Bloch. Âhh. p. 2. Fasciola abdominalis. Goez. Naturg. p. x Sg. tab. 16. 7-9. Ligula abdominalis. Zed. Naturg. p. 265. Gmel. p. 3o43. * Ligula simplicissima. Rud. Synops. p. i34. * Bremser. Icon. tab. 12. f. i-3. * Blainv. Dict. des sc. nat. t. 5y. p. 6x1. 'pl. 46. f. 5.' Habite la cavité abdominale de divers cyprins, perçant les intestins et autres parties intérieures des poissons qui en sont attaqués. On la trouve dans le Cjprinus vangero du lac de Genève. 2. Ligule bandelette. Ligula cingulum. R. L. plana, depressa, transversim ru g osa ^ antice emarginata , apice postico rotundato , sulco longitudinale medio, antè caudam evanes - cente. Rudolph. Entoz. 3. p. 20. Fasciola inestinalis. Lin. . Fasciola abdominalis. Goez. Naturg. p. 187. t. 16. f. 4-6. Ligula bramœ. Zed. Naturg. p. 263. Habite la cavité abdominale de la brème. On l’a regardée comme une variété de la précédente. 3. Ligule gladiée. Ligula constringens. R. L. depressa, anccps, anticè rotundata , posticc attenuata, lineis lon- giludinalibus utrinque pluribus, irregularibus, Rudolph. Entoz, 3. p. 22. Ligula carassii. Zed. Naturg. p. 262. Habite la cavité abdominale de. . . 4. Ligule acuminée. Ligula acwninata . R. (i) L. linearis , utrinque acuminata; acumine altcro longiore, obtuso, Rudolph. Entoz. 3. p. 24. (1) [Les quatre espèces énumérées ci-dessus ne sont que LIGULE. 591 Ligula pctromyzontis. Zed. Naturg. pi 264, Habite la cavité abdominale de la Lamproie. 5. Ligule de la truite. Ligula nodulosa. R. X. linearisy lineâ tolius covporis punctis exaratà, appendicis caudalis apicê nocluloso, Rudolpb. Entoz. 3. p. 17, Ligula truttœ. Zed. Naturg. p. 264. * Ligula nodosa. Rud, Synops. p. i38. Habite la cavité abdominale de la truite saumonée.' i [dans les oiseaux.] 6. Ligule du faucon. Ligula uniserialis. R., tab. ix. f. 1. L. parte antica rugosa, crassiuscula, corpore veliquo relrorsùm atte- nuato; ovariorum série solitario regulari, Rudolpb. Eutoz, 3. p. 12. * Bremser. Icon. tab. ix. f. 20-21. Habite les intestins d’un faucon fauve. 7. Ligule de le mouette. Ligula alternant. R. tab. ix. f. 2-3. X. parte antica rugosa, crassiuscula reliqua relrorsùm attenuata} ova - • riorum sérié duplici alternante. Rudolpb. Entoz. 3. p. i3. Habite le larus tridactylus . 8. Ligule lisse. Ugula interrupta. R. tab. ix. f. 4* X. antice crassiuscula , postice attenuata , utrinque lœvis et obtusius — cula; ovariis oppositis interruptis. Rudolpb. Entoz. 3. p. i5. Ligula avium, Bloch. Abh. p. 4. Habite les intestins du Coljmbus auritus. j). Ligule de la cicogne. Ligula sparsa. R. X. parte antica compressa, crassiuscula, corpore depresso subœquali læt’î, cauda apice ténuissima; ovariorum sérié duplici irregulari. Rudolpb. Entoz. 3. p. 16. Habile les intestins de cigogne. Etc. [ L’ètre énigmatique que M. Diesing a décrit sous le nom des synonymes de la première; il est très probable que le nombre des espèces suivantes doive également être réduit. N.] HISTOIRE DES VERS. 692 de Thysanosoma actinoidés , et pour lequel il propose d’é- tablir un ordre à part, placé entre les Trématodes et les Cestoïdes, nous semble provisoirement pouvoir être com' paré au Leucochloridium paradoxum de M. Carus ; c’est là aussi l’opinion de M. Wiegmann. Quant au nom de cet ordre, Crespadosomata , il a déjà été employé pour un genre de Myriapodes. Le Thysanosoma actinoidés fut trouvé par M. Diesing dans le rectum d’un Cervus dichotomus {V oy. Mediz. Jahrbücher von Stifft. vol. VII. p. io5). N. IINGUATULE. (Linguatula.) * Pentastoma, Rud. ex parle. Corps mou, allongé, aplati, rétréci postérieurement. Bouche : 4 à 6 ouvertures simples , en dessous , près de l’extrémité antérieure. Anus.... Corpus molle , elongatum , depressum , postice angusta- tum. Os multiplex : aperturœ 4 ad 6, simplices , subtils et ànticœ. Anus ... Observations — Les Lingual aies, quoique fort rapprochées du Polystorae par leurs rapports, en doivent être distinguées, car ce sont des vers intestins, et leurs suçoirs ou ventouses qui con- stituent leur bouche multiple, sont simples et non biloculaires et biperforés comme dans le Polystome. Ces vers sont mous, allongés, aplatis, rétrécis postérieurement, et ont, un peu au-dessous de leur extrémité antérieure, quatre à six ouvertures ou suçoirs, quelquefois rétractiles. On les trouve dans les viscères et dans d’autres parties des mammifères, des oiseaux et même de l’homme. Zeder (p. 23o), et ensuite Rudolphi (2. p. 440» ont cl*an&é leur nom en celui de Polystoma ; mais nous croyons devoir leur FIN.GUATITLF.. ~>93 conserver eelni «le Linguatide, TVT. Delarochc ayant établi, sous le nom de Polystome, un genre de Vers extérieurs qui doit en en être distingué. [Ce que Lainarck dit de la bouche multiple de Linguatula , a été, comme l’on sait, rectifié depuis long-temps; il en est de même des prétendus six bouches du Polystoma. Lamarck, ain- si que plusieurs anciens naturalistes, a constamment regardé l’extrémité postérieure de l’animal comme l’antérieure, et vice versa. M. Diesing a publié tout récemment une Monographie du genre Linguatula (nom préférable à celui de Pentastoma. Rud.), dans laquelle il décrit onze espèces, en ajoutant quelques détails relatifs à l’anatomie de la Linguatula proboscidea et tœninides. Le fait que les sexes de ce genre sont séparés a induit M. Cu- vier à l’éloigner des Trématodes et à le ranger parmi les Né- matoïdes. Mais M. Diesing a jugé convenable, à cause de la grande différence que présente la structure tant extérieure qu’intérieure de ce genre, d’en former un groupe séparé, au- quel il a donné le nom d’ Acanthotheca, et qu’il considère comme un ordre placé entre les Nématoïdes et les Trématodes. C’est M. Valentin qui a observé dans les œufs de Linguatula tœninides la vésicule proligère et la tache proligère. Consultez sur le genre Linguatula : Cuvier , Règne animal, vol. ni, p. 254. Nordmann , Mikrogr. Beytraige, n, p. 141. Diesing. Monographie du genre Pentastoma. Annales du Mu- sée de Vienne, i835. vol. 1, sect. 1, p. i3, pl. i-iv. R. Oven. On the anatomy of Linguatula tœnioïdes. Transact. of the zool. soc. i835. 1, p. 235. Valentin , Repertorium, i837, 11, r, p. i35.] N. E S P E G E S. 1. Linguatule denteléç. Linguatula serrata, Fr. L. plana, cllipùco-spatulata, postice decresccns, subserrulata; poris quinque suhapicc lunaùm posais. Linguatula serrata. Fioelich. Naturforcb. 24. p. x /ffî. tab. 4. f. 14— i5. Tome III. 38 594 HISTOIRE DES VERS. Polystonia serratum. Zed. Naturg. p. a3o. Rudolph. Entoz. 2. p. 449. * Pentastomci serratum. R. Syn. * Diesing. Monogr. tab. 3. f. i4-i5. * Linguatula serrata. Blainv. Dict. des sc.'nat. t. 57. p. 53a. Habite dans les poumons du lièvre. 2. Linguatule denticul ée. Linguatula ilenticulata, Patel, Hocl. L. oblonga, depressa, postice decrescens, transversim dense denticu- lata; poris quinque lunatim positis. Rudolph. Entoz. 2. pf 447. sub polystoma denticulatum. tab. xix. f. 7. Tœnia caprina. Gmel. p. 3o6g. Halysis caprina. Zed. Naturg. p. 372. * Pantastoma denticulatum. Rud. Syn. * Diesing. Monogr. tab. 3. f. 9-1 3. * Linguatula denticulata. Blainv. loc. oit. * Tetragulus caviœ. Bosc. et Lam. Habite dans la chèvre, à la surface du foie. 3. Linguatule de la grenouille. Linguatula integerrima. Fr. L: depressa, oblonga, postice obtusa; poris s ex anticis aggregatis, uncinis duobus intermediis. Rudolph. Entoz. 2. p. 45 1. Sub po- lystonia integerrimum, tab. vi. f. 1-6. Linguatula integerrima. Frœlich. Naturf. 25. p. io3, Fasciola uncinulata. Gmel. p. 3o56. Habite dans la vessie urinaire de la grenouille. 4. Linguatule des ovaires. Linguatula pinguicola. L. depressa } oblonga, antice truncata , postice acuminata; poris sex anticis lunatim positis. Rudolph. Entoz. 2. p. 4^5. Sub polystoma pinguicola. Polystoma pinguicola. L'edi. Naturg. p, 2 3o. Habite dans la graisse de l’ovaire humain. 5. Linguatule des veines. Linguatula venàruni. L. depressa, lanceolata, poris anticis sex, Rudolpba Entoz. 2. p. 4ÔG. Sub polystoma venarum. Habite dans la veine tibiale antérieure de l’homme. M. Rudolphi pense que c’est une Planaire ; ce serait plutôt, selon moi, une Fas- ciole, si on ne lui attribuait six oscules. Ainsi son genre exige de nouvelles observations. [ * Remarque : Les trois dernières espècés ne sont pas ici à leur place, elles appartiennent au genre Polystoma.'] LINGUATRLE. 5p5 G. Linguatule tænioide. Linguatula tœnioides . X, dépressa, oblonga, posticè angustata } transversè plicata, margine crenataj poris quinque lunatim positis .. Polystoma tœnioidea. Rudôlph. Ent. 2. p. 44 1. tab. 12. f. 8-12. Tœnia lancéolé. Cliabert. Malad. verm. p. 3 9- 4 1 * Pentastoma tœnioides. R, Syn. * Diesing. Monogr. p. 16. tab. m. f. x-5. * Linguatula lanceolata. Blainv. Dict. des sc. uat. t. 57. p. 532. Habile dans les sinus frontaux du cheval et du chien. * Ajoutez : f 4* Linguatula subtriquetra. Pentastoma subtriquetrum . Diesing. Monograph, p. 17. tab. 3. fig. 6-8. Habite la gueule de Çhampsa sclerops. Wagler. i* 5. Linguatula oxycephata. Peut, oxycepkakim. Diesing. Petit, oxycephalum. Rud. Synops. append. p. 687. Die- sing. Monogr. p. 20. tab. 3. fig. 16-2 3. Habite dans les poumons de Crocodilus acutus, etc. -f- 6. Linguatula subcylindrica. Peut, stibcylindricum. De- sing. Monogr. tab. 3. fig. 24-36. 4* 7. Linguatula proboscidea. P entas t. proboscideum. Rud. Diesing. Monogr. p. 21. tab. 3. fig. 37-41. tab. 4* fig- 1-10. Est le Potocephalus crotali de M. de Humboldt. •J* 8. Linguatula moniliformis. Peut, monili forme . Diesing. Monogr. tab. 4- fig- ii-i3. i* 9- Linguatula megastoma. Peut, megastomum . Diesing. 1. c. fig. i4-i8. -{-10. Linguatula gracilis. Peut, gracile. Diesing. 1. c. fig. 19-23. Habite les intestins de divers poissons en Amérique méridionale. il . Linguatula fur cocerca. Peut, furcocercum. Diesing. 1. C. fig. 24-32. 38. HISTOIRE DES VERS. r>gG FOIYSTOME. (Polystoma.) Corps allongé, aplati, mou, sans articulations; un étran- glement au-dessous de l’extrémité antérieure; la posté- rieure terminée en pointe. Bouche: six fossettes biloculaires et biperforées, dispo- sées en une rangée transverse sous l’extrémité antérieure. Anus près de l’extrémité postérieure et en dessous. Corpus elongatum , dépréssion , infra extremitatem cuite- riorem coarctatum , postice acutum , molle absque articula- iionibus. Os : acetabula suctoria sex, biloculares , biperforata , in- fra extremitatem anteriorem posita. Anus subtùs , versus extrem itatem posteriorem . Observations. — Le genre Polystomc , découvert et publié par M. Delaroche, appartient probablement à la classe des Vers, et paraît devoir être placé entre les Linguatules et les Fascioles. Il prouve, dans ce cas , que la classe des Vers ne doit pas se borner à ne comprendre que les vers intestins, mais qu’elle doit aussi embrasser ceux qui, par l’imperfection de leur organisa- tion, peuvent se ranger sous le caractère de cette classe, quoi- qu’ils soient extérieurs. La bouche du Polystome paraît multiple comme celle delà Linguatule; elle se compose de six ventouses divisées chacune en deux cavités par une cloison, et le fond de chaque cavité offre une ouverture que l’on peut regarder comme une bouche. Ainsi le Polystome a douze bouches qui s’ouvrent dans le fond de six fossettes ou ventouses. Il s’allonge et se contracte à la ma- nière des Sangsues et des Fascioles. [Les vers dont la conformation présente plus ou moins d’ana- logie avec celle des Polystomes font aussi partie de l’ordre des Trematuda de Hudolphi, et constituent une foule d’espèces d’une configuration très remarquable, que MM. de Blainville et Burmeister ont déjà réunies en une famille séparée des au- tres Trématodes. C’est la famille: Polycutyla Blainv. et Plecto - bothrii B m m. POLYSTOSI*:. 59 7 La plupart de ces êtres séjournent de préférence à l’extérieur des animaux, notamment à la surface des branchies de différens poissons; pour pouvoir s’y accrocher, ils ont la partie posté- rieure du corps armée d’organes préhenseurs d’une espèce par- ticulière, valvuliformes, d’apparence très variée et d’une struc- ture compliquée; ces organes ne ressemblent qu’en partie à des ventouses. Toutes les espèces connues jusqu’à ce jour sont hermaphro- dites. Les orifices des organes de la génération se trouvent chez la plupart dans la partie antérieure du corps, non loin delà bouche (i). Nous trouvons à la plupart de ces espèces, sinon à toutes, aux deux côtés de la bouche, une ventouse ronde ou oblongue ; dans la cavité de l’œsophage on distingue un corps d’une forme particulière ressemblant à une langue; le canal digestif est très ramifié , dépourvu d’anus, et tout le corps est parcouru par un double filet vasculaire, dans lequel a lieu une circulation de sang bien visible, double et accompagnée d’un mouvement vibratile. Quelques espèces ont des traces d’yeux, et la surface du corps parsemée de taches bigarrées, ou bien teinte d’une cou- leur intense. Il en est qui ne semblent se nourrir que de sang. Leurs œufs sont diversiformes : ceux de Y Hcxacoty le elegans sont oblongs, pointus aux extrémités , et se terminent en deux fds longs et tortillés; d'autres ont à la place de ces filets de courts diverticules.] N. On ne connaît encore qu’une espèce, qui est la suivante: ESPECES. i. Polystorne du thon. Polystoma thynni. De Laroche. Nouv. bulîet. des sc. vol. 2. n° 44. j>. 271. pl. 2. f. 3. a. b. c. * Hcxacotyle thynni. Blainv. Dict. des sc. nat. t. 57. p. 571.pl. 27. f. 1. (1) Je suis induit par l’analogie à croire aujourd’hui que le Diplozoon paradoxum ne fait probablement pas exception à cette règle, comme cela m'a paru il y a sept ans. N. HISTOIRE DES VERS, 598 * Polysloma duplication. Rud.Syn. p. 125-436. * Delonch. Encycl. p. 65o. Il vit sur les branchies du thon, auxquelles il se fixe à l’aide de ses ventouses. Il est de couleur grise et de la longueur de deux centi- mètres. Ce ver est mou, n’a ni articulations ni tentacules. Son ex- trémité antérieure est arrondie, et dans le milieu son corps est élargi, presqu’en fuseau. \ [ Ici doivent prendre piace les genres suivans : f Le genre HETERACANTHïïS Diesing. Corpus compression , elongatum , antice atténuation apice emarginatum; ore granuloso. Bothria duo anlica in utroque corporis latere. Limbus caudalis hamulis dimorphis stipatus. C est ainsi que M. Diesing caractérise ce genre , qui a déjà été signalé, quoique imparfaitement, par Abildgaard et que nous n’avons pas eu occasion d’examiner nous- méme. Au reste, nous mettons en doute qu’il existe une différence spécifique entre les deux espèces ici énumérées. ESPECES. 1. Reîeracanthus pedatus. D. H. corpore lanceolato flcxuoso , postlce pédalo , pedc antice altc~- nuato, rétro calcarato obtuso; bothriis orbicularibus parallclls, longitudinaliter fis si s . Diesing. Acta. acad. Léopold, nat. cur. vol. xvm. p. 3 10. pl. 17. f. 1-2. Axine belloncs. Abild. Skrivter af natu. hist, Selskabet. P>. 2, h. 2. p. 59. pl. 6. f. 3. — Oken. Lehrbuch. tab. 10. Habite sur les branchies iVEsox belone. 2. Hcteracanthus sagittatus. D. II. corpore lanceolato, post/ce sagittato; bothriis orbicularibus parel- lelis longitudinaliter ftssis . OCTOBOTRYUM. $99 Diesing. op. cit. p, 3i3.pl. 17. f. 10-12. Habite ibid. f Le genre DIF&OZOONT. Nordm. Corps en forme de croix, au bord des extrémités pos- térieures de chaque côté , deux lames dont chacune sup- porte quatre organes préhenseurs. Esp. Diplozoonparadoxum. Nordm. Nordm. Mikrogr. Beytrag. Berlin. i8Ô2. 1. p. 56. pl; 5-6. et Ann. des sc. nat. t. 3o. pl. 20. Ce ver est le seul animal double connu jusqu’à ce jour, il est pourvu de deux têtes et de deux extrémités posté- rieures, qui se lient au milieu. Découvert sur les bran- chies des Cyprin US) Brama, Blieca et J\asus. f Le genre OCTOBOTHRIUM. Leuckart. Pourvu , à la partie postérieure et élargie du corps, de huit organes préhenseurs en forme de valvules. 1. Octobothrium lanceolatum. Leuck. : Leuckart. Brèves ammcilium quonindam descriptiones. Heidelberg. 1828. Mazocraes alosœ. Hermann. Naturioscher. v. 17. 1782. Octostoma alosœ. Kuhn. Mém. du Mus. d’iiist. nat. Paris. i83o. Habite sur les branchies de différ. clupées. 2. Octobothrium scombri. Octostoma scombri. Kuhn. 1. c. 'x Nordm. 1. cit. p. 77. 3. Octobothrium Merlangi. Octostoma merlangi. Kuhn.l. c. Nord. 1. cit. p. 78. pl. 7. Cette figure est incomplète ; elle ne montre pas les deux ventouses qui se trouvent près de la bouche ; l’orifice sexuel, situé dans la partie supérieure du cou, est entouré d’une couronne de petits crochets. 6l>0 HISTOIRE DES VERS. 4, Octobothrium Belones. Cyclocotyla Bclloncs. Olto. Acta. Acad. Léopold, liât. cur. xi. pars. 2. pi. xn. f. 2. f- Le genre HEXACOTYLE. Delaroche. La partie postérieure du corps est pourvue de six orga- nes préhenseurs, qui consistent en valvules armées à l’in- térieur de crochets opposés. 1. Hexacotyle elegans. Nordm. Partie antérieure du corps étroite , allongée; partie pos- térieure en forme de rosette, composée de sept lobes ou pédoncules, dont six supportent chacun un organe pré- henseur. Le septième pédoncule, celui du milieu , armé de deux grands et de deux petits crochets. Se trouve mentionné dans les Wiener A nnalcn. 1. p. 82 , sous ie nom de Diklibothrium crassicauclalurn. Habite les branchies d 'Acipenser stcllatus. 2. Hexacotyle Thynni. Delaroche. Bullet. de la soc. philom. Polystorna thynni. Rud. Syn. 125 et 436. Cité déjà par Lamarck. p. 597 . 3. Hexacotyle ocellatnm. Polyst. ocellatum . Rud. Habite le palais de Testudo orbiculata. Peut-être faut-il placer ici le Polystorna mutas, lvubl et Van Hasselt. Bullet. des sc. ualur. de Férnssac. 1824. t. 2. p. 3 10. 4. Hexacotyle lapridis. Sars. Habite les branchies de Lampris gullatus. f Le genre HEXABOXHRIUM. Nordm. Pourvu, à la partie postérieure du corps, de six ven- touses , dont chacune est armée d’un crochet simple. ASPIDOCOTYLUS. 6‘0I ticxabollirium appendiculatum. Polystoma appendiculatum. Kuh. Nordm. 1. cit. pl. v. f. 6-7. Habile sur les branchies du Squalus calulus. Je suis incertain s’il faut placer ici le Polystoma inte- gerrimum. M. Blainville a crée pour cette espèce et pour le Polystoma pinguicola le genre Hexathiridium (Dict. des sc. nat. t. 5y. p. 571). f Le genre HICTOCOTYLE. Cuv. La face inférieure du corps est toute garnie de suçoirs rangés par paires et en nombre de soixante ou de cent. 1. Hectocolyle octopodis. Cuv. à cent quatre ventouses. Cuvier. Annal, des sc. nat. t. xvm. pl. xi. 2. Hectocotyle argonautus. Cuv., à soixante-dix ventouses. Trichoctphalus acibularis. DelleChiaje. Mem. part. 11. pl.16. f.i-a. f Le genre ASPIDOCOTYLUS . Diesing. Corpove elongato , depresso , antice attenuato , nudo, pos- tice peltato aut suborbiculari limbo reflexili , acetabulis suc- toriis numerosis obsesso ; orc orbicalari terminait, cirrho simplici conico, in antica et ventrali corporis parte promi- nente. Àspidocotylus mutabilis. Diesing. Ann. duMus. deVienne. vol. 2. sect. 2. p. 234. tab. i5. lig. 20-23. Habite les intestins d’une nouvelle espèce de Cataphractus dans l’Amérique méridionale. f Le genre NOTOCOTYLUS. Diesing. Corpore oblongo-ovalo depressiusculo, antice parum at~ tenuato , postice rotundalo , ore terminait orbicalari , aceta- 6o2 HISTOIRE DES VERS. bulis suctoriis clorsalibus numerosis , sérié triplici longitudi - nali ; cirrho lo/igo spirali ventrali. Nocotylus trisèrialis. Diesing. op. cit. p. 234. tab. i5. fig. 23-25. Fasciola 'verrucosa. Froelich. Naturf. 24. p. 1 12. tab. 4. f. 0-7. Fasciola anseris. Gmel. Syst. natur. Monostoma verrucosum. Zed. Raid. Syn, p. 84 et 3 4 4 • Habite dans les intestins des Ansev, Anat, Rallus, Fulica, etc. ■J" Le genre CAPSALA. Bosc. Leur corps est un disque large et plat; à sa face infe- rieure, en arrière, se trouve une grande ventouse cartila- gineuse et pédonculée. De chaque côté de la bouche est une ventouse latérale. 1 .Capsala sanguinea. Tristoma coccineum. Cuv. Rud. Syn. p. 123. Brems. Icon. tab. 10. fig. i2-i3. Diesing. Monogr. du genre Tristoma. Nova acta. Acad. Léopold. XVIII. pl. Habite les branchies de Xiphias , etc. 2. Capsala maculata. Tristoma maculatum. Rud. Syn. p. 123. tab. 1. fig. 9-10. Diesing. op. cit. 3. Capsala elongata. Tristoma elongatum. Nitsch. Nitschia elegans. Baer. Nov. act. acad. Léopold, vol xm. pars 11. pl.32. f. i-5. — Diesing. op. eit. 4. Capsala. tubipora. Tristoma tubiporum . Diesing. op. cit. 5. Capsala papillosa. Tristoma papillosimi. Diesing. acta Acad. Leop. vol. xvm. pars 1. p. 3 1 3. tab. 17. fig. i3-i6. L’extrémité antérieure du corps a deux lobes saillans, telles que nous en voyons aussi chez le Diplostomum et quelques Holostomes. Habite les branchies de Xiphias gladius. GŸRODACTYLE. 6o3 f Le genre ASPIBOGASTER, Baer. Forme un groupe à part ; ce sont de petits vers qui ont sous le ventre une grande lame creusée de plusieurs rangées de fossettes. 1. Aspidogaster conchicola. Baer. Acad. Léopold. Natur. cur. xiix. pars n. pl.xxvm. Parasite sur plusieurs espèces de moules. 2. Aspidogaster limacoides. Diesing. Nous tenons à mettre ici le diagnose de cette espèce, dont M. Die- sing a donné une description, mais dans un ouvrage où peu de lec- teurs iront, la chercher. Permis sub qui etc i/3 — 2’” Ion gus > ij.\ — 1/ 3”’ latus, hic convexus , illinc planus; collo'cylindrico, brevissimo, quintam corporis par- tent œquante; ore orbiculari patente ; cirrho conico; laminœ ellip- ticœ clathris inœqualibus, marginalibus subrotunclis , mediis fere duplo latioribus. Consultez : Medicinische Talnhucher des K. K. Octerr. Staates. vol. vu. p. 420. Arcliiv. de Wiegmann. i835. 1. livr. 3. p. 335. f Le genre GYRODACT1TLUS. Nordm. La partie postérieure du corps pourvue d’une grande capsule formée par une membrane très mince, dont la marge est soutenue par deux crochets et par une couronne simple ou double de spiculés mobiles. Les deux espèces sont très petites, longues d’un neu- vième de ligne. 1 . Gyrodactylus elegans. Nordm. Mikrogr. Beytr. 1 . p. 106. pl. 10. fig. i-3. et Ann. des sc. nat. t. 3o. pl. 19; fig. 7. La tête fourchue, dépourvue d’yeux. 2. Gyrodactylus auriculatus. Nordm. op. cit. p. 108. pl, 10. fig. n-9. et Ann. des sc. nat. t. 3o. pl. 19. fig. 8. La tète porte quatre lobes saillans, lanuque quatre petits yeux* 6“o4 HISTOIRE DES VERS. L’une et l’autre espèce vivent sur les branchies de certaines espèces de Cyprinus et Abramis P Voyez la continuation des Trématodes à la suite des Planaires. N. PLANAIRE. (Planaria.) Corps oblo'ng , un peu aplati, gélatineux, contractile, nu ; rarement divisé ou lobé. Deux ouvertures sous le ventre (la bouche et l’anus). Corpus oblongum , planiusculum , gelatinosum , nudum , contractile , raro divisum aut lobatum. Pori duo ventrales (os et anus). Oiïservations. — Je ne crois pas que les Planaires soient des Annelides, quoiqu’elles paraissent avoir des rapports avec les sangsues. Elles en ont déplus grands avec les Fascioles, et pro- bablement leur organisation n’est pas plus composée que celle des Vers les plus perfectionnés. Cependant on prétend que plusieurs espèces sont munies d’yeux: on leur a observé du moins des points noirs en nombre et distribution variables, et ces points ont été regardés comme des yeux. Sans doute on leur suppose en même temps des nerfs optiques, aboutissant à un cerveau, condition exigée pour que ces points soient des yeux. Ces attributions de fonctions à des parties très peu connues, ne me paraissent point for- mer une objection contre l’opinion de placer les Planaires dans la classe des Vers. On ne distingue ordinairement les Planaires des Fascioles que parce que les premières sont des Vers extérieurs, vivant librement dans les eaux; néanmoins leur bouche, non termi- nale, les caractérise jusqu’à un certain point. Les Planaires n’ont point le corps véritablement annelé; il est gélatineux, contractile, presque toujours simple, rarement divisé ou muni de lobes, et en général dépourvu d’organes par- ticuliers, saillans à l’extérieur. La bouche, quoique placée quelquefois très près du bord an- térieur, n’est point véritablement terminale; elle est, ainsi que PLANAIRE, 6o5 l’anus, sous lu ventru de l’animal, variant dans sa position selon les espèces, (i) Les intestins des Planaires ne consistent qu’en un canal plus ou moins long, des côtés duquel partent souvent des rameaux quelquefois très nombreux. Si, comme cela est probable, les Planaires n’ont pas un sys- tème de cirulation (2), elles n’ont point de branchies (3). Il pa- raît même qu’on ne leur connaît point de sexe (4); les amas de corpuscules oviformes qu’on voit en elles ne seraient donc que des gemmes amoncelés qui servent à les multiplier. Les Planaires habitent dans les étangs, les fossés aquatiques, les ruisseaux et même dans la mer, se tenant dans les sinuosités des rives. On en connaît un grand nombre d’espèces, dont nous allons citer quelques-unes. (1) Chez la plupart des Planariées il n’existe qu’un seul ori- fice digestif, servant à-la-fois de bouche et d’anus, et situé à la face inférieure du corps ; cette ouverture donne passage à une sorte de trompe ou suçoir, et communique avec le tube intesti- nal, qui est ordinairement garni de cæcums ramifiés très nom- breux. Quelquefois il existe une bouche et un anus distincts et terminaux (Voyez à ce sujet les recherches de Dugès, insérées dans les Annales des sciences naturelles, t. i 5, p. 239). (2) On a constaté , chefc un grand nombre de Planariées l’existence d’un appareil vasculaire très analogue à celui de cer- taines Hirudinées (Voyez au sujet de la circulation chez ces ani- maux, Dugès. Ann. des sc. nat. t. xv. — Ehrenberg. Symbolœ physicœ , etc.) (3) Le corps de ces animaux est garni de cils vibratiles qui déterminent des courans dans l’eau ambiante, et cjui paraissent servir à la respiration (Voyez Dugès, loc. cit ., etc.) (4) Les Planaires sont andrrigynes; mais quoique pourvus des organes de l’un et de l’autre sexe, un individu ne peut se féconder lui- même (Voyez sur ce sujet et sur la reproduction de ces animaux, Dugès. Annal, des sc. nat. t. xv, et t. xxi, p. 86. — Desmoulins. Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, juin i83o. — Ehrenberg, loc. cit., etc.). 6o6 HISTOIRE DES VERS. ESPÈCES. §. Points oculiformes nids. 1. Planaire des étangs. Planaria stagnalis. Pl, ovata} fusca, anterius pallida. Fasciola stagnalis. Mull. Verni. 2. p. 53. u° 178, Habite les étangs. 2. Planaire noire. Planaria nigia. pl, oblonga nigra, anterius truncata, Fasciola nigra. Mull. Verra. 2. p. 54.' Planaria nigra. Mull. Zool. dan. 3. p. 4 3. t. 109. f, 3-4. * Dugès. Ann. des sc. nat. t. xv. p. 143. etc. * Polysiclis nigra ? Ehrenberg. Symbolæ pliysicæ. Habile les ruisseaux, les étangs. 3. Planaire mollasse. Planaria flaccida. Pl. elongaia, brunnea : linea latcrali transvers isqtie alhis. Fasciola flaccida. Mull. Hist. verm. 2. p. 57. Planaria flaccida. Mull. Zool. dan. p. 3i. tab, 64. f. 3-4, Habite les anses des côtes de la Norwège, parmi les coquillages. Etc. §§. Lin seul point oculiforme . 4. Planaire glauque. Planaria glauca. Pl. subelongata, cinerea, iride alba. Fasciola glauca, Mull. Hist. verm. 2. p. 60. Habite dans les eaux. 5. Planaire rayée. Planaria lineata . Pl. elongata, anticè attenuata, supra convexa : linea longitudinale pallida. Fasciola lineata. Mull. Hist. verm. 2. p, 60. Habite les bords de la mer Baltique. 6. Planaire ignée. Planaria rutilans . Pl. llnearis , antrorsum acute attenuata ; oculo nigro. planaria rutilans. Mull. Zool. dan. 3. p. 49. t. 109. f, 10-11. * Monocelis rutilans. Ehrenberg. Symb. phys. Habite la mer Baltique entre les fucus. Corps rouge et brillant. PLANAIRE. 607 §§§. Deux points oculif ormes. 7. Planaire brune. Planaria fusca . Pl.fusca nigro-venosa oblongo-lanceolata, anterius truncata, postc- rius acuta. Fasciola fusca. Pall. Spicil. zool. 10. p. 21. lab. 1. f, i5.a. b. Habite les eaux stagnantes de l’Europe, parmi les plantes aquatiquesi 8. Planaire lactée. Planaria lactea. Pl. depressa , oblonga, alba, anterius truncata. Mull. Zool. dan. 3. p. 47. tab. 109. f. 1-2. * Dugès. op. cit. p. 144. * Blainv. Dict. des sc. naî.t. 57. p. 578. Habite les eaux des marais. 9. Planaire hideuse. Planaria torva. Pl. depressa, oblonga , cinerea vel nigra, subtus albida; iride alba. Mull. Zool. dan. 3. p. 48. tab. 109. f. 5-6. Habite les étangs, les ruisseaux d’Europe; Etc. * Dugès a constaté que cette Planaire ne diffère pas spécifiquement de la Planaria fusca. Voyez Ann. dessc. nat. t. 21. p. 8r. §§§§• Trois points oculiformes ou davantage, 10. Planaire verte. Planaria gesserensis. Pl. don gala, 'viridis ponè caput rufa. Mull. Zool. dan. 2. tab. 64. f. 5-8. * Tricelis gesserensis ? Ehrenberg. Symb. phys. Habite les côtes de la mer du nord. 11. Planaire bleuâtre. Planuria marmorata. Pl. oblonga, pallicla. Mull. Zool. dan. 3. p. 43. tab. 106. f. 2. * Tetracelis marmorata. Ehrenberg, op, cit. Habite les fossés aquatiques. Rare. 12. Planaire tronquée. Planariata truncata. Pl. pallidè rubens, antrorsurn late truncata, posterius acutiuscula. Mull. Zool. dan. 3. p. 43, tab, 106. f. 1. HISTOIRE DES VERS. (Jo8 * Vortex Iruncata. Ehreub. Symb. pliys. Habile... i5. Planaire trémellée. Planaria tremellaris. Pl. plana , membranacea , lutea; margine sinuato . Mull. Hist. verm. 2. p. 72. et Zool. dan» i.tab. 32. f. 1-2. * Dugès. Ann. des se. nat. t. i5. p. 144. Habite la mer Baltique. 14. Planaire rubannëe. Planaria vilata. Pl. elliptica, planulata dorso vittata; marginibus unclato-lobatis. Act. Soc. Linn. vol. xi. p. 25. tab. 5. f, 3. Habite... les côtes d’Angleterre. [Les Planaires ont été dans ces dernières années le sujet de recherches nombreuses; leur structure intérieure a été étudiée par Baer (Beitraege zur Kenntniss der Niedern- thiere. Nova acta phys. med. acad. cas. Leop. Cur., natur. curiosuin. t. id, p. 6g o), et surtout par Dugès (Ann. des sc. nat. t i5 et 21) ; on en connaît maintenant de formes très variées et on a été conduit ainsi à les subdiviser en plusieurs genres. M. Ehrenberg, qui s'est occupé d’une manière spéciale de la classification de ces animaux dans son grand ouvrage intitulé : Symbolœ pkysicœ , a proposé de séparer les Planaires, les Nais et plusieurs autres animaux vermiformes de la division des Vers, et d’en former une classe particulière sous le nom de Turbellaria. Voici les caractères qu’il assigne à ce groupe : Animalia evcrlebrata apoda , ravins caudata , repentia , natandi aut paru/n aut non perita , niula aut set osa, sæpe s élis retractililnis vibrantia ; systemate neiveo , ubi observa- tio non déficit , aperte nodoso , insertorum nervis ceinulo ,• ocellorum vestigiis creberrimis, pigmento sœpius nigricante ; tubo intestinali distinclo , aut simplici cum aperturd duplici , aut ramoso apertura simplici ; mandibulœ nu/lis ; ex- cor dia vasis discret is , humorum pellucidorum motu dis - t inet o sine vasorum nndidationc , rarius vase dorsali et ab- PLANARIF.A. 6° 9 dominali monilibus ?i flaviccintibus ; brcmchiis nullis , .yen mv- pirationis organis specialibus nunquam instrncta ; distincte androgyna aut sexu discreta ovipara et sponte dividua , mucum copiose excernentia. Cette classe est divisée en deux ordres, neuf f;unilles et trente-et-un genres de la. manière suivante: Ordo i. DismsocoGiÂ. Tubas cibarius , ramosits , arbuscidif orrais ; om apertura unica , apertura analis discreta nuila. Fainilia i. Planariea. a. Ocellis nullis. a* Ecornia. fen. Typiiloplana. Ehr. ( Planar ta erisea. fulva. viridata. Muller.) a** Cornuta. /en. Planoceros. P. G ai mardi? b. Ocellata. b* Ocellis sessilibus. > f Ocello unico. ien. Monocelis. Ehr. ( Planaria rut Hans. Muller.) 1 1 Ocellis duobus. en. Planaria. {P. lactea! torva! tenta cul ata. Muller.) fff Ocellis tribus. en. Tricelis. Eh. (. P . glesserensis. Muller.) f ff f Ocellis quatuor. en. Tetracelis. Eh. (Z5/, marmorata. Muller.) f| f f f Ocello rum plurhnorum sérié frontali. en.PoLYCELis. Eh. {PI. nigra et PL brunnea. Muller.) b** Ocellis tentaculis suffultis. en. Stylochus. Eh. {St. suesensis. Ehr. Symb. Fhytozoa. tah. v. fig. 5.) Tome III. 3ç niSTOIRE DES VERS. GlO Ordo II. RHABDOCŒLA, Intestino simplici cylindrico aut conico , aperturâ oris hinc, aut illinc terminato. Sectio I. AMFmSTEREA. Nec oris nec ani apertura terminait, sed utraque aut in- féra aut super a. Familia II. Vorticina. ( Corpore ciliis vibrante, ut plurimum tereti .) a. Ocellis duobiis. Gen. Turbella. Eh. ( Derosloma plat ur us. Dugès, Ann. des sc. nat, t. i5. p. i4 2. ph 4- figi 7-) b. Ocellis quatuor. Gen. Yortex. Ehr. (Planaria truncata. Muller.) Familia III. Leptoplanea. (i Corpore planariarum membranaceo,tubo cibario simplici .) a. Ocellorum acervo uuico dorsali antico. Gen. Eürylepta. Eh. (E. prœtexta. Ehr. E.flavo-margi- nata. Ehr.) b. Ocellorum plurimorum accivis quatuor. Gen. Leptoplana. Ehr. ( L . hyalina. Ehr. op. cit. pl. 5. fig. 6.) SectioII. moktosterea. Oris avive apertura terminait . a. Setis uncinisque denudata. a* Ore terminait, atto infero. f Corpore tereti fdiformi elastico. Familia IV. Gordiea. (Gœca.) NAIDINA. 6 II Gen. Gordius. f f Corpore proteo} molli } teretiusculo. Familia Y. Micrüræa. * Ocellis sex} utrinque ternis. Gen. Disorus. Ehr. (Z). viridis. Ehr. op. oit. tab. v. %• 4-) ** Ocellis decem , utrinque quinis. Gen. Micrura. Ehr. (M.fasciolata. Ehr. op. cit. tab. iv. % 4-) *** Ocellontm multorum sérié reflexa, longitudinali, duplici. Gen. Polystemma. Ehr. [P. adriaticum . Ehr. op. cit. tab. tv. fig. i.) a* a* Ano terminali, ore infero. Familia YI. Chilophorina. ( corpore teretiusculo , cœco .) Gen. Derostoma. Dugès. (Z). leucops . Dug. Ann. des sc. nat. t. i5. f. i4i. pl. 4. fig. 4-) aa. Setosa ( barbota ) aut uncinosa. Familia YII. Naidina. Ore infero , ano terminali. (i Corpore articulato, setis uncinisve barbato , vasorum motu distincto} sponte dioiduo.) -}- Cœca. -{-* Labio superiore f parumper producto) parum 'variabili , nec di - latalo. Gen. Chælogaster. Baer. j-** Labio superiore longius producto, dilatato, ocreo ( corpore vesi- culis rubris 'variegato). 39* niSTOIRE DES VERS. 6‘l2 Gen. Æot.osoma. Ehr. ( Æ.Hemprichii . Ehr. op. cit. tab.v. fig. 2.) |*** Lnbio superiore in proboscidcm atilijormem longissime producto et angustato f molli [ha r halo). Gen. Pristina. Eh. ( Pr . longiseta. Eh. P. inœqualis . Eh.) || Oce/lis duohiis instructa. * Proboscide frontali augustata, valde producto, molli (nec bar- bota). Gen. Stylaria. [S. proboscidea.) ** Lahio superiore producto , h reri , erasso , proboscide nulla. Gen. Nais. [N. elinguis. Muller.) Sectio III. AMFHIFOR1NA. Ore aiioque oppositis , terminalibus . a. Apertnra genitati discreta nulla (aut nondum observata). Fanhlia VIII. Gyratricina. [Cor pore tereti.) | Cocca. Gen.ORTiiosTOMA. Ehr. (O. pellucidum. Eh. op. cit. lab. v. %• 10 Il Ocellis duobus. Gen. Gyratrix. Ehr. |ff Ocellis quatuor. Gen. Tetrastemma. Ehr. ( T.flavidum . Ehr. op. cit. tab. v. fig. 3.) I III Ocellis sex ( bisternis ). Gen. Prostoma. Dugès. [P. clepsinoulcs.T)\ig. Ann. dessc. nat. t. i5. p. i4o. pl. 4- fig* i*) Itttt Occllorum multorum sérié transversa semicirculari frontali. Gen. Hemicyclia. Ehr. [H. albiccins . Ehr.) t lift f Occllorum plurimorum fasciis frontalibus ac longitudinalibus duabus. l’ASCIOLE. 6l3 Gen. Ommatoplea Eli. ( O . tœniata. Ehr. op. cit. tab. iv. %• 3.) i ttttti t Ocellorumplurimorum fasciis frontalibus ac longitudinali- bus quatuor ( anticc convergcntibus). Gen. Ampiiiporus. Eh. [A. albicans. Ehr. op. cit. tab. tv. fig. 2.) aa. Apcrtura genitali discreta anlica. Familia IX. Nemertina. [Corpus filiforme sœpe dépression molle , nec proteum .) * Cœca. Gen. Nemertes. Cuvier. [N. Hemprichii. Ehr. N. nigro-fus- cus. Eh.) ** Ocellorum subricenorum , sérié frontali transversa curva sirnpucc. Gen. Notogymnus. ( Dlotospermus drepanensis. Huschke. Isis. i83o p. 681.) N. FASCIOEE. (Fasciola.) [ Distoma. Zeder , p. 209. Rutlolph. 2. p. 352.] Corps mou, oblong, aplati, quelquefois cylindracé, muni de deux pores écartés : l’un antérieur, subterminal; l’autre ventral, situé en dessous ou sur le côté. Bouche : pore antérieur. Anus : pore ventral. Corpus molle, oblongum, dépression, interdum teretius- culum ; poris duobus remotis : altero antico sübterminali ; altero venir ali, laterali aut infero. Os : porus anticus. Anus : porus ventralis. Observations. — Les Fascioles ont de si grands rapports avec les Planaires , qu’on 11e saurait douter que les unes et les autres n’appartiennent réellement à la même classe. Quoique l’on aperçoive des vaisseaux à l’intérieur des Fascioles, un sys- tème de circulation n’y est nullement constaté ni plus probable HISTOIRE DES VERS. 6 14 dans ces animaux que dans les Amphistomes, les Monostomes , etc., etc. Cependant toutes les Fascioîes , ainsi que les Vers que je viens de citer, ne vivent que dans l’intérieur des animaux; tan- dis que les Planaires, que leurs rapports ne permettent pas d’é- carter des Fascioîes, des Amphistomes, etc., n’habitent que dans les eaux. Cette différence d’habitation n’en entraîne donc pas nécessairement une assez grande dans l’organisation pour devenir classique. Elle amène seulement des particularités propres à caractériser les genres. Des observations ultérieures à l’égard de l’organisation de ces mêmes animaux nous apprendront positivement s’il faut les rap- porter tous à la classe des Annelides, ce qui ne paraît pas vrai- semblable; ou s’il faut les placer parmi les Vers, comme je le fais maintenant. Il me paraît inconvenable de changer le nom de Fasciola déjà donné par Linné à ces animaux, pour leur donner celui de Distoma, parce qu’ils offrent deux ouvertures ou pores à l’ex- térieur; comme si les Planaires, les Amphistomes et d’autres n’étaient pas dans le meme cas. Il est évident qu’ils n’ont point deux bouches, et que leur pore ventral ne peut être que l’anus. Ces Vers sont très contractiles, s’allongent, s’amincissent et se raccourcissent facilement. Sous ce rapport seul, ils tiennent aux sangsues; mais ils paraissent en* différer beaucoup par leur or- ganisation. => On en connaît un grand nombre d’espèces. V [La famille suivante de Trématodes , dont'M. de Blain- ville forme un ordre séparé, celui des forocéphalés, et dont Lamarck détache fort mal-à-propos les genres Monostoma et Amphistoina , pour les transporter dans sa troisième section, Vers hétêromorphes , comprend une infinité d’a- nimalcules, tantôt d’une organisation extrêmement sim- ple, tantôt d’une structure très compliquée, mais qui, malgré cette diversité, et à travers toutes les modifica- tions de leur structure intérieure, conservent un carac- tère eoirimun à tous, c’est-à-dire des ventouses plus ou FASCIOLE. 6 15 moins développées, an nombre cl 'une à trois . C’est d’après le nombre, la forme et la position de ces organes, qu’on a essayé de subdiviser cette famille en groupes et en genres. Dans les formes les plus développées et les plus compli- quées, l’appareil delà digestion se compose d’une bouche, d’une dilatation de tube alimentaire , l’oesophage ou pharynx, et du canal intestinal fourchu et parfois ramifié, sans anus proprement dit. Autrefois on attribuait à la ventouse postérieure ou in- férieure (pore ventral et postérieur, chez Lamarck) les fonctions des l’anus. Cette opinion, reçue encore par La- marck, n'a guère besoin aujourd’hui d’une réfutation. Dans plusieurs genres de Trématodes , le canal digestif est en rapport avec un double système de vaisseaux , dont l’un est fermé et dont l’autre, pourvu d’un réservoir plus ou moins élargi et appelé par quelques helminthologistes Cisterna cliyli , communique avec le dehors par le moyen du foramen caudale ou dorsale , par lequel a lieu une sé- crétion. (i) Quant à l’appareil de la génération, les espèces les plus (i) Les opinions diffèrent sur la fonction de ce système vas- culaire, qui a été décrit et discuté par: Menzier. Transactions of the Linn. Soc. vol. p. 187. Rudolphi. Entoz. Hist. nat. xi, p. 887. Synopsis, p. 339, 871, 4^6. Froelich. Naturforsclier, St. 29, p. 56. Creplin. Observationes de Entozois, Grypliiæ. 1826, p. 56. Narclo. Dans Zeitschrift fur die organ. Physik par Heusinger, Eisenach, 1827, I, p. 68. Baër. Acta Acad. Léopold, nat. cur. vol. xiii, p. 536, 56x, 611. Mehlis. Observationes de Distom. hepatico et lanceolato. Goetting, 1825. Creplin. Novæ observationes de Entozois. Gryphiæj i83i, p. 62-64. 6i6 HISTOIRE DES vers. développées sont toutes hermaphrodites, et les organes mâles et femelles souvent très compliqués, sont si intime- ment liés qu’il faut admettre connue indubitable, du moins dans un certain nombre d’espèces, la fécondation propre. Dans plusieurs espèces, les ovules sont déjà fécondés dans l’utérus, par le contact de la liqueur spermatique. On prétend que, dans quelques espèces, l’oviducte et le pénis n’ont qu’un seul et même orifice; mais il est certain que, dans la plupart des espèces, ces orifices sont séparés. C’est ce qu’on a constaté dans les Distoma hepaticum, D. lanceola - tum , JJ. clavigerum , D. lima, D. ovaturn , D. globiporum , D. cirrhigerum , D. amphistoma, D. snbtriquetrum , et le Monostoma mutabile. M. Nitzsch (i) croit avoir trouvé YHolosto'num serpens , dans l’acte d’un accouplement ré- ciproque et M. Miescher (2) cite une observation non moins positive, faite sur le Monostoma bijugum La plupart des Vers, appartenant à cette famille, pon- dent leurs œufs, de forme très différente, avant que l’em- bryon soit complètement formé. Des exceptions ont lieu Bacr. Zeitschrift fuer dieorgan. Phys, par Husinger, 1, p. 68, et 11, p. 197, seq. Mehlis. dans l’Isis, )83i, p. 17g. (Très amplement traité.) Laurel \ Disquisitiones anatomicæ de Amphistomo conico. Gryphiæ, i83i. p. 4, 11-12. Nordmann. Mikrogr. Beitr. 1, p. 36-3g, 46, 6g, g8. il, p- 76. Siebold. dans l’Archiv. de Wiegmann. 1, p. 56, 5g. B. Oven. Anatomy of Distoma clavatum. Transactions of the zoolog. Society. i835, p. 383. Siebold. op. cit. 1837. Livr. 6, p. 262. Op. cit. i838, livr. 6, p. 3oo. (1) Nitzsch. dans l’Encyclopédie de Ersch et Gruber, m, 181g, p. 3gg et 4oi. (2) Miescher. Beschrcilmng des Monostornum bijugum , Bascl i838, p. 17 ,seq. FASCIOLE. 617 chez plusieurs espèces; ainsi l’embryon se développe déjà dans l’utérus chez les Distoma nodulosum , D. cylindraceum , D. sygnoides , D. hians , D. rosaceum , Z), tereticolle , D.perla- tu/n , ainsi que chez les Monostoma flavum et M. mutabile, dont le dernier est même vivipare. Quand l'embryon est mûr, la partie supérieure de la coque de l’œuf crève et s’ouvre comme un opercule, donnant passage à l’embryon qui, à l’aide des cils dont il est rouvert, na (B) Corps cylindracé. K. Fasciole cylindracée. Fasciola cylindracea. F. teres, collo conico crassiore, poris orbicularibus , ventrali majore. Rud, sub. dist. Distoma cylindraceum. Rud. Entoz. 2. p. 3g3. * Rud. Syn. p. 106. * Delonch. op. ci . p. 272. Zed. Nachtr. p. 188. t. 4. f. 4 6. et Natiirg. p. 217. Habite les poumons de la grenouille. y. Fasciole du cottus. Fasciola scorpii. F. teres } utrinque decrescens ; poris globosis , ventrali majore, Rud . sub dist. Distoma granülum. Rud. Eutoz. 2. p. 3p4. * Rud. Syn. p. 106. Fasciola scorpii. Mull. Zool. dan. t. 3o. f, 1. Encycl. pl. 79. f. 12. Habite les intestins du Cottus scorpius. 10. Fasciole du saumon. Fasciola ■varica. F. teres , collo corpori œqua/i divergente , ante apicem perforato poris globosis, ventrali majore. Rud . sub dist. Distoma varicum. Rud. Entoz. 2. p. 3g6. * Rud. Syn. p. 106. Fasciola varica. Mull. Zool. dan. t. 72. f. 98-1 1. Encycl. pl. 80. f. 5-8. Habite l’estomac du saumon. Etc. FASCIOLE. 621 §§. Espèces armées soit de papilles , soit de piquans. n.Fasciole noduleuse. Fasciola nodulosa. Fr. F. teres, ovata; collo tenuiore brevioreque; poro antico nodulis sex cincto. Rud. sub dist. Distoma nodulosum. Rud. Entoz. 2. pi 4lo. * Brems. Icon. tab. x. f. i-3. * Delonch. op. cit. p. 278. * Nordmann. Mikrogr. Beytr. n.p. 139. * Creplin. Nov. observationes. p. 5 4-76. Fasciola percœ cernuœ. Mull. Zool. dan. t. 3o. f. 2. Encycl. pl. 79. f. i3. Fasciola luciopercœ. Gmel. p. 3o57. Habite dans différentes perches. 12. Fasciole de la truite. Fasciola laureata. F. oblonga depressiuscula; poro antico lobis sex œqaalibus cincto. Rud. sub dist. Distoma laureatum. Rud. Entoz. 2. p. 4 1 3 . * Rud. Syn. p. ii3-4i3. * Delonch. op. cit. p. 278. * Blainv. Dict. des Sc. nat. pl. 41. fig'. 5. Fasciola farionis. Mull. Zool. dan. t. 72. f. 1-3. Encycl. p. 80. f. 1—2. Habite les intestins de la truite, de... 13. Fasciole trigonocéphale. Fasciola trigonocephala. F. depressiuscida} oblonga; collo antrorsum attenuato; capite trigono echinis cincto, posticeque xage obsito. Rud. sub dist. Distoma trigonocephalum. Rud. Entoz. 2. p. 4*5. * Rud. Syn. p. 1 14. * Delonch. op. cit. p. 279. Planaria putorii. Goelz. Naturg. p. i^S. tab. 14. f. 7-8. et Planaria melis. tab. 14. f. 9-10. Habite les intestins du putois et du blaireau. Etc. * Ajoutez : * Fasciola echinata. Distoma echinatum. Zeder. Echinostoma échi- nât um, Rud. Syn. p. 1 1 fi. Brems. Icon. tab. x. f. 4-5. 6 22 HISTOIRE DES VERS. Voyez Greplin et Mehlis De distomorum aculeis deciduis , dans l’Isis. x83x.p. 187. * Fasciola ferox. Ecliinostoma ferox. Rud, Syn. p. 1 r6. Brems. Icon. ibid. f. 6-1 1. , Troisième Section. VERS HF.TÉROMORPHES. Leur corps est tantôt aplati , tantôt cylindracé, souvent irrégulier ou dijforme. Les Fers liétèromorphes forment à peine une coupe distincte de celle des Vers planulaires. Cependant , ils sont en général moins allongés, plus irréguliers , plus dif- formes ; en sorte que l'inconstance et l’irrégularité , dans leur forme générale, constituent les seuls caractères dis- tinctifs de la section qui les embrasse. Ces Vers, encore peu avancés dans la composition de leur organisation , sont mollasses, les uns aplatis , les autres cylindracés ; il y en a qui sont renflés en quelque partie de leur lon- gueur, et on en trouve oui sont munis d’appendices sin- guliers et divers, plus ou moins saiiians. Je rapporte à cette troisième section les sept genres qui suivent. MONOSTOME. (Monostoma.) [Zeder, p. 188. Rudolph. 2. p. 323. ] Corps mou, allongé, polymorphe, aplati ou cylindracé. Une seule ouverture terminale ou subterminale, con- stituant la bouche. Point d’anus. MONOSTOME. 623 Corpus molle , élongation, polymorphum , depressum vel teretiusculum. Porus unicus , terminales aut subinferus , orem referais ; ano îiullo . Observations. — Les Monostomes sont des Vers très voisins des Fascioles par leurs rapports; mais leur corps ne présente qu’une seule ouverture, et intérieurement on n’aperçoit dans plusieurs aucune sorte d’intestins. Ces Vers singuliers ont le corps allongé, mou, polymorphe; en sorte que les uns sont aplatis, les autres sont cylindracés, et il y en a qui ont la bouche latérale, placée un peu au-dessous de l’extrémité antérieure , tandis que d’autres ont leur bouche tout-à-fait terminale. Plusieurs ont à l’extrémité antérieure un renflement céphaloïde. Les Monostomes vivent dans le ventre et dans les intestins de la taupe, de plusieurs oiseaux et de différens poissons. Rudolphi en a déterminé quinze espèces, parmi lesquelles je citerai les suivantes: ESPÈCES. §. Bouche sub inférieure. * Hypostoma. R. 1. Monostome du gastérote. Monostoma caryophyllinum. M. caplte obtuso, orc amplissimo rhomboidali , corporis depressi apice postico acutiusculo. Rud. Ent. 2. p. 325. tab. 9. f. 5. Monostoma caryophyllinum . Zed. Naturg. p. 189. n° 5. * Rud. Syn. p. 3a. * tireras. Icod. tab. 8. f. 1-2. * Deloncli. Eucyclop. p. 55 1. * Blainv. Dict. desSc. natî pl. 41. fig. 4. * Hypostoma carjrophill. Ejusdem op. cit. t. 57. p. 58i. Habite dans le gastéroste épineux. 2. Monostome grêle. Monostoma gracile. M. capite obtusiusculo; orc ovali, corporis depressi ojncc postico acuto. Rud. Ent. 2. p. 326. 1 I f)2 4 HISTOIRE DES VERS. * Rud. Syn. p. 82 . * Delonch. loc. cit. Achariusia vet. ac. Nya liandl. 1780.' tab. 2. f. 8-9. Habite dans l’abdomen de l’éperlan. 3. Monostome du cyprin. Monostoma cochleari forme. M. capite obtuso, discreto; ore ovali; corpore teretiusculo. Rud. Ent. 2. p. 326. * Rud. Syn. p. 82. * Delonch. op. cit. p. 552. Festucaria cyprinacea. Schrank. Naturhist. aufs. p. 334. tab. 5. f. 18-20. Habite dans les intestins du cyprin barbu. §§. Bouche terminale. * Monostoma. R. 4. Monostome crenulé. Monostoma crenulatum. M. orc crenulato, corpore teretiusculo, antrorsiun gracilescente, pos- ticè obtuso. Rud. Ent. 2. p. 328. * Delonch. loc. cit. Habite dans le Motacilla phœnicurus, le rossignol de muraille. 5. Monostome de la taupe. Monostoma ocreatum. M. ore orbiculari; corpore teretiusculo longissimo; cauda divaricata, Rud. Ent. 2. p. 329. * Rud. Syn. p. 88. * Rrems. Icou. tab. 8. f. 10-11. * Delonch. op. cit. p. 558. Fasciola ocreata. Goetze. Naturg. p. 182. tab. i5. f. 6-7. Cucullanus ocreatus. Gmel. p. 3o5i. Habite les intestins de la taupe. 6. Monostome de l’oie. Monostoma verntcosum. M. ore orbiculari; corpore oblongo-ovato, depressiusculo , subtus verrucoso. Rud. Eut. 2. p. 33 1. * Rud. Syn. p. 84 et 344» * Delonch. loc. cit. * Blainv. Dict. des Sc. nat. t. 57. p. 582. Fasciola 'verrucosa. Froelich. Naturf. 24* p. 112. tab. 4 . f. 5-7. Habite dans l’oie domestique. Etc. AMPHISTOME. 625 * Ajoutez : 4- j. Monostoma foliaceum. Rud. Syn. 83. Bremser. Icon. Tab. 8. f. 3—7. -J- 8. Monostoma lincare. Rud. Syn. 83. Bremser. Icon. ibidem, f. 8. 9. f9. Monostoma ellipticum . Rud. Synops. p. 84- Bremser. Icon. ibid. f. 12 — 14. •f* 10. Monostoma faba. Brems. Schmalz. Tabulæ anatom. Entozoorum illustr. Dresd. et Lips. i83i. Synonym. M. bijugum , par M. Miescher , Base!. i838. Voyez Creplin , sur le même sujet , dans les Archiv. de Wiegmann. 1839. p. 1. Tab. 1. f. 1. 2. AMPHISTOME. (Amphistoma.) [ Zeder, p. 198. Rudolph. 2. p. 34o. ] Corps mou, cylindracé, un peu irrégulier. Deux ouvertures solitaires et terminales : l'une anté- rieure, pour la bouche; l’autre postérieure, pour l’anus. Corpus molle , cylindraceum , subirregulare. Porus anticus et posticus , solitarii , terminales , orem et anum rejerentes . Observations. — • Les Amphistomes sont encore des Vers très rapprochés des Fascioles par leurs rapports; mais ils ont le corps cylindracé, au lieu de l’avoir aplati, l’anus à l’extrémité postérieure, et ils sont en général plus irréguliers. Plusieurs ont à l’extrémité antérieure un renflement céphaloïde, quelquefois difforme. On les trouve dans les intestins de plusieurs Mammifères et de différens Oiseaux. On en connaît onze espèces. Tome III. 4o 6a6 HISTOIRE DES VERS. ESPECES. §. Renflement céphaloïde séparé par un étranglement. * Holostomum. Nilzsch. 1. Amphistome grosse-tête. Amphistoma macrocephalum. A. poro capitis subglobosi magno, labio lobato ; cauclali exiguo cre - nato- corpore teretiusculo incurvo, Rud. Ent. 2. p. 340. Fasciola... Goetze.Naturg. p. 174. tab. 14. f. 4-6. b'asciola strigis . Gmel. p. 3o55. * Rud. Syn. p. 88-354. * Brems. Icon. tab. 8. f. 17-23. * Holostomum xariabile. Nitzsch. Dans Allgemeine. Encycl. von Ersch et Gruber. m. p. 397. Habite les intestins des hibous, etc.* 2. Amphistome strié. Amphistoma striatum. A. poro capitis subglobosi bilobo; corpore depressiusculo; caudoe apice truncato striato. Rud. Ent. p. 343. * Amphistoma macrocephalum, , Syn- p. 88. Habite l’intestin grêle du milan. 3. Amphistome cornu. Amphistoma cornutum. A. poro capitis kemisphœrici multilobato; corpore crenato} hinc cou — vexo, posticè truncato. Rud. Ent. p. 343. tab. 5. f. 4-7. * Rud. Syn. p. 90. Habite dans l’intestin moyen du pluvier doré. 4* Amphistome erratiqu e. Amphistoma erraticum. A, poro capitis maximi campaniformis sublobato; corpore hinc con- vexo, illinc concavo , apice postico exciso. Rud. * Rud. Syn, p. 89-356. Habite l’abdomen et les intestins d’une mouette du Nord. §§. Renflement céphaloïde non séparé du corps. 5. Amphistome du héron. Amphistoma cornu. A. corpore tereti , antrorsum incrassato; poro antico maximo subinte- gerrimo, postici margine lobato. Rud. Ent. p. 346. * Rud. Syn. p. 89-357. HOLOSTOMUM. 627 Distoma cornu. Zeder. Naturg. p. 218. n° 3o. Goetze apud Zederum in hujus naohtr. p. 181. tab. 11. f. x-3. Habite dans les intestins du héron. 6. Araphistome des grenouilles. Amphistoma subclavatum. A. corpore obconico; poro antico amplissimo, postico exiguo , utro- que integerrimo. Rud. Ent.p. 348. Planaria subclavata. Goetze. Naturg. tab. i5. f. 2-3. Amphist. subclavata. Zeder. Naturg. p. 198. tab. 3. f. 3. * Bremser, Icon. tab. 8. f. 3o-3i. Fasciolaria ranœ. Gmel. p. 3o55. * Diplodisçus subclavatus. Diesing. Monogr. p. 253. pl. 24. f. 19-24. Habite dans différentes grenouilles. 7. Ampliistome conique. Amphistoma conicum. A. corpore tereti, antrorsum incressente; poro antico majore , postico minimo; utroque integerrimo. Rud. Eut. 2. p. 34g. * Rud. Syn. p. 91*360. Fascio la elaphi. Gmel. p. 3o54. Monost. conicum. Zeder. Naturg. p. 188. * Amphistomum conicum. Nitzsch. Encycl. de Ersch. et Gruber. ni. p. 3gS. Halle. 1819 . * Voyez la Monographie excellente de M. Laurer, d g Amphistomo conico avec Pl. Gryph. i83o, etc. * Diesing. Monographie des genres Ampliistome et Diplodisque. Ann. devienne, vol. 1. p. 246. pl. 23. f. 1-4. Habite dans l’estomac du bœuf, du cerf. Etc. [Le genre Amphistoma , tel que Lamarck l’a établi, se divise actuellement, comme nous l’avons indiqué dans la liste des synonymes, en trois genres différens, savoir : f Le genre HOLOSTOMUM , Nitzsch. Qui comprend la première subdivision des Amphistomes et plusieurs F ascioles ou Distomes , dont la partie antérieure du corps est très concave, de façon à servir, plus ou moins tout entière, de ventouse , suivant les différences dans la forme de la bouche et de la partie antérieure et creuse du 628 HISTOIRE DES VERS. corps. M. Nitzsch divise les espèces de ce genre en //o/o- stomum proprement dit, et en Cryptostomum. Le genre Holostomum en général, comprend, outre les espèces d ’ Amphistom.es déjà cités, les suivantes : 1. Holostomum spatula. Mehlis. Isis i83i, p. iy5. 2. Holostomum alatum. Distoma alatum. Rud. Synops, p. 1 12. 412. 3. Holostomum excavatum . Distoma excavatum. Rud. Synops. 109. 402. 4. Holostomum spathaceum. Distoma spathaceum. Rud. Syn. 40 3. 5. Holostomum spatulatum. Dist. spatulatum. Rud. Syn. p. 4°3. Bremser. Icon. tab.9. fig. i5-iG. 6. Holostomum se/pens. Amphistoma serpens. Rud. Syn. p. 353. figuré par Schmalz. tab. anat. Entoz. illustr. (1) y. Holostomum cutico/a. Nordm. Microgr. Beitr. 1 . p. 4.9* pl 4* fig. i4. Fait partie de la subdivision Cryptosto- mum , etc. f Le genre AMPKISTOKIA. Diesing. M. Diesing a publié dernièrement une monographie, dans laquelle, outre les quatre espèces connues, il a décrit et figuré quatorze espèces nouvelles ; des observations anatomiques détaillées ajoutent à la valeur de son ouvrage. ESPÈCES. 1. Amphistoma giganteum. Diesing. Annales du muséum de Vienne, vol. 1. sect. 2. [d. 23. fig. 5-6. 2. Amphistoma hirudo. Dies. op. cit. fig 10-12. 3. Amphistoma cylindricum. op. cit. fig. i3-i5. (1) Voyez Nitzsch. Encvcl. par MM. Erscli et Gruber, ar- ticle Ampliistomam. DIPLOSTOMUM. 629 4. Amphistoma ferrum equinum. op. cit. fig. 16-18. 5. Amphistoma megacotyle. Diesing. op. cit. f. 19. 20. 6. Amphistoma lunatum. D. op. cit. f. 21. 22. 7. Amphistoma oxycephalum. D. op. cit. pl. xxiv. f. 1-8. 8. Amphistoma atténuation. D. op. cit. f. 9-12. 9. Amphistoma asperum. D. op. cit. livrais. 2. p. 236. pl. xx. f. i4-i6. 10. Amphistoma pyriforme. D. op. cit. f. 17. 18. 11. Amphistoma fabaceum. D. op. cit. f. 19-23. 12. Amphistoma grande. D. op. cit. f. 24-26. 13. Amphistoma emarginatum. D. op. cit. p. 237. Toutes ces espèces ont été découvertes , par M. Nat- terer, dans les intestins de différens Mammifères, Oiseaux, Reptiles et Poissons de l’ Amérique du Sud. f SIPIOmSCUS. Diesing. Corpus molle teretiusculum vel compressum. Os termi- nale. Acetabulum suctorium terminale aut latérale , vagi- nans (?) aperturam genilalem disciformem, protractilem. M. Diesing place ici deux espèces comprises autrefois dans le genre Amphistoma , savoir : 1. le Diplodiscus subclavatus, déjà cité, n° 6. et 2. le Diplodiscus unguiculatus. Diesing. op. cit. pl. xxv. f. 25-27. Habite les intestins du Triton lacustris. Il faut encore placer ici f I.e genre DIPX.OSTOMUM. Nordm. Quelques-uns ontlecorpsplat, d’autresl’ontcylindrique; ils sont pourvus d’une bouche , de deux ventouses atta- chées à la partie inférieure du corps , et d’un appendice en forme de bourse à la partie postérieure. Ces Vers sont tous petits, mais très agiles ; ils furent 63o HISTOIRE DES VERS. découverts dans les différentes parties intérieures des yeux de plusieurs espèces de poissons, (i) ESPÈCES. 1. Diplostomum volvens . Nordm. Mikrog. Beitr. I. p. 28. pl. 1. f. i-3. pl. 2 et 3. f. 1-4. pk 4* f* 6. et Ann. des Sc. nat. t. 3o. pl. 18. f. 1. et pl. 19. f. 1. 2. Diplostomum clavatum. Nordm. op. cit. pl. 3. f. 5-8. 10. pl. 4* f- 5. et Ann. des Sc. nat. t. 3o. pl. 18. f. 3. Il faut encore compter au nombre des Trématodes dépourvues d’organes de la génération , le Distoma du- plicatum et le Bucepïialus poljmorphus , que M. de Baër a très soigneusement examinés, et enfin f Le genre CERCAR.IA. Nitzsch? La partie antérieure comme dans un petit Distome , pourvu à la marge . antérieure d’une ventouse buccale, derrière laquelle se trouve une autre petite ventouse; au bord postérieur du corps, un appendice en forme de queue qui se détache aisément. La chute de cette queue paraît être un acte vital. Outre ces organes , on observe encore un petit œsophage, qui conduit dans un canal intestinal fourchu et terminé en cul-de-sac; enfin, un vaisseau fourchu qui, à l’extrémité opposée à la bouche , communique avec une ouverture d’où a lieu une sécré- tion. Nous avons déjà fait mention de l’existence d’un pareil vaisseau dans le reste des Trématodes. (1) M. Gesclieidt a donné, dans Zeitschrift fur ophthalmologie de M. Ammon. Dresde , i833. t. 3, p. 4o5, une énumération complète des Entozoaires trouvés jusqu’à présent dans les yeux des animaux vivans. Voyez : les Notices de M. Froriep. vol. 3q, p. 53, et les Archiv. de M. Viegmann, 1, livr. 3. p. 339. CERCARIA. 63 1 Nous empruntons l’histoire du développement des Cercaires aux travaux de MM. Bojanus, Nitzsch, Baër et Siebold. Les Cercaires naissent et se développent de spores dont la formation a lieu dans des sporocystes toutes spéciales. Ces sporocystes possèdent quelquefois une espèce de vie indépendante; il en est même qui ont une bouche et un canal intestinal ; leur forme varie suivant l’espèce de Cercaires qu’ils renferment. Dès que les Cercaires sont sorties des sporocystes, elles s’empressent de se débar- rasser de leurs queues et d’entourer leur corps d'une enveloppe; quelques espèces exsudent de leur intérieur la masse nécessaire pour former cette enveloppe; d’autres, telles que la Cercaria armata , la produisent par une mue. Nous ne savons pas ce que deviennent ensuite les Cer- caires transformées ainsi en chrysalides. Des phénomènes analogues, non moins remarquables , ont lieu chez le Distomci duplicatum et le Bucephaîus polymorphus , auxquels il faut encore joindre le Leuco - chloridium paradoxum de M. Carus. Ce singulier parasite, si remarquable par la bigarrure de ses couleurs, et dans le- quel se développent des Distomes, naît, suivant M. Carus, de la substance du Succinea amphibia. Nous connaissons jusqu’à présent plusieurs espèces de Cercaires. M. Ehrenberg en a séparé quelques-unes avec trois points oculiformes , pour en former le genre His~ trionella (i). C’est le cas de la Cercaria ephemera. Parmi les autres espèces , nous ne citons que les Cercaria ar~ mata , furcata et echinata. Tous ces animaux, ainsi que le Distoma duplicatum et le Bucephaîus polymorphus , sont des parasites de diffé- rentes espèces de Mollusques , et se trouvent le plus fré- (i) Symbolæ physicæ. Animalià evertebratü. 63a HISTOIllE DES VERS. quemment dans la substance des reins et du foie de plusieurs Planorbis , Lymnceus et Paludina. Les Cercaires nous conduisent graduellement aux Ce- phalozoa (i) Ehrenb. , division des Zoospermes, que nous ne croyons pas devoir réunir aux Vers intestinaux. Nous ne sommes pas bien fixé sur la place que doit occuper dans la classe des Entozoaires le genre Grega- rina , de l’estomac et des intestins de différens Coléop- tères et Orthoptères , et que M. Léon Dufour a décrits. Toutefois nous serions disposé, avec cet auteur , de les ranger parmi les Trématodes. Le corps de ces petits parasites est, dans les individus adultes, séparé par un faible étranglement, en une partie antérieure et une postérieure , et semble être dépourvu d’intestins et d’ouverture buccale et anale. Il est vrai que M. Léon Dufour leur attribue une sorte de. museau ré- tractile pourvu d’une ouverture buccale; mais M. de Siebold prétend qu’il n’y existe rien de semblable. M. Léon Dufour a indiqué six espèces et en a donné la diagnose, savoir : x. Gregcirina sphœmlosa. Dufour. Annales des sciences naturelles, seconde série, t. y. p. io. pl. x. f. 4* Habile dans les intestins du taupe-grillon. 2. Gregcirina soror. 1. c. f. 5. Habite dans les intestins du Phymata crassipcs. 3. Gregcirina ovata. 1. c. f. 6. Vit dans le ventricule du Gryilus campesiris , etc. 4. Gregarina conica. 1. c. f. y. Habite dans les intestins de différens Coléoptères. 5. Gregarina hyalocephala. 1. c. f. u. Habite le Tridcictylus 'variegatus. (1) Opus citatum et Die infusionsthierchen , p. 46 1. GÉROFLÉ. 633 6. Gregarina oblonga. 1. c. f. 9. Habite YOEdipoda migratina et le Gryllus campestris. Il paraît que la fameuse Needhamia expulsoria , de la vésicule spermatique des Sepia , décrite avec soin , mais dans l’état mort, par M. Carus , ne peut être rangée pro- visoirement dans aucun des ordres existans d’Ento- zoaires.] N. GÉROFIÉ. (Caryophyllæus.) Corps mou, aplati, allongé, rétréci postérieurement, à son extrémité antérieure dilatée , frangée, pétaliforme , contractile. Bouclie labiée , peu apparente. Anus postérieur, ter- minal. Corpus molle , depressum , elongatum , posticc atténua • tum ; anticâ extremitate dilatatâ, fimbriatâ contractili. Os labiatum7 raro conspicuum. Anus terminalis , pos- ticus. Observations. — L’extrémité antérieure du Géroflé est re- marquable par les formes variées qu'elle prend dans ses mou- vemens. Elle est ordinairement dilatée en spatule, et aussi eris- pée que le pétale d’un œillet. C’est par cette extrémité que l’animal s’attache aux parois des intestins des poissons en qui il habite; et la bouche qui s’y trouve ne devient apparente que lorsque le Ver contracte sa frange antérieure. On ne connaît encore qu’une espèce de ce genre , savoir: ESPÈCE. 1. Géroflé des poissons. Caryophyllæus piscium . Fasciola fimbriatci. Goetze. Naturg. tab. i5. f. 4-5. Tœnia laticeps. Pall. N. nord. Beytr. p. 106. n° 16. tab. 3. f. 33. Caryophyllæus cyprinorum. Zeder. Naturg. p. 2 52. tab. 3. f. 5-6, 634 HISTOIRE DES VERS.’ Caryophyllœus mutabilis. Rud. Ent. 3. p. 9. * Rud. Syn. p. 127-441. * Nordmann. Miki'. Beyt. 11. p. 75. Nota. * Brems. Icon. tab. xi. f. 1-8. * Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 57. p. 553.pl. 41, fig. n. Caryophyllœus pisçium. Gmel. p. 3o52. Habite dans les intestins des poissons d’eau douce, des cyprins de la carpe, de la tanche, etc. Sa vie est fort tenace. [G. Cuvier range le genre Caryophyllœus parmi les Trématodes; M. de Blainville en fait une famille séparée , les Protéocéphalés de son troisième ordre Proboscéphalés , et Rudolphi commence par ce genre Caryophyllœus l’ordre des Cestoides. Quant à sa structure intérieure, ce groupe se distingue essentiellement des autres Cestoïdes, en ce que les organes de la génération ne sont pas mul- tiples. Lamarck a tort de lui attribuer un anus.] N. TENTACULAIRE. (Tetrarhynchus.) Corps sacciforme, oblong, un peu en massue, obtus antérieurement, rétréci ou atténué dans sa partie posté- rieure. Quatre suçoirs proboscidiformes et rétractiles à l’ex- trémité antérieure. Anus postérieur , terminal. Corpus sacciforme , oblongum , subchwatinn , antice ob- tusum, postice attenuatum. Suctoria quatuor , proboscidiformes retractilesque in extremiiate anticd. Anus posticus, terminalis. Observations. — Quelques naturalistes ont confondu les Vers de ce genre avec les Echinorynques, parce que leurs suçoirs proboscidiformes sont quelquefois hérissés de crochets. Bosc, qui en a observé une espèce , en a constitué un genre particu- lier, sous le nom de Tentaculaire , les suçoirs dans leur saillie imitant des tentacules; et le docteur Rudolph en a développé les caractères dans son genre Tetrarhynchus. TENTACULAIRE. 635 Les tentaculaires ont le corps oblong, subcylindrique, en massue ondée, très contractile. Ces Vers sont en général forts petits, se trouvent dans l’estomac, les intestins et le foie des poissons. [Le genre Tetrarhynclius , auquel Lamarck attribue à tort un anus, fait également partie des Cestoides de Rudolphi, comme nous l’avons dit plus haut, et se rattache immédiatement aux genres Anthocephalus et Rhynchobothrium. Chez M. Leuckart, ce genre correspond à la subdivision de Bothriocephalus « cerpore inarticulato, capite armato tentaculato». Bremser est d’avis que les espèces de Tetrarhynchus sont des Bothriocéphales non déve- loppés. Je crois cette opinion fondée , du moins par rapport à quelques-unes de ces espèces. Un faible commencement d’arti- culation est visible dans Tetrarhynchus macrobothrius. C’est de cette espèce que Bosc a fait le genre Tentacularia , qui ne peut pas être adopté.] N. ESPÈCES. 1. Tentaculaire appendiculée. Tetrarhynchus âppendieu- latus. T. proboscidibus simplicibus; corpore clavdto postccè truncato, ap- pcndiculato. Rud. Ent. a. p. 3x8. tab. 7. f. 10-12, * Rud. Syn. p. i3i-45/|. Echinorhynclius quadrirostris. Goetze. Naturg. tab. i3. f. 3-5. Encycl. pl. 38. f. a3. A-B-C. Habite dans le foie du saumon .- 2. Tentaculaire de Bosc. Tetrarhynchus papillosus. T. proboscidibus papilla terminatis ; corpore oblongo, poslicà obtuso, Rud. Ent. 2. p. 320. Tentacularia. Bosc. Bullet. des sc. phiU n° 2. tab. 2. f x. etHist. nat. Vers. a. p. ii-x3.pl. xi. f. 2-3. * Brems. Icon. tab. xi. f. 16-19. * Tentacularia coryphence. Blainville. Dict. des Sc. nat. t. 57. p. 5gi. * Tentacularia papillosus. Ejusd. op. cit. pl. 40. fig. 2. * Tetrarhynchus macrobothrius. Rud. Syn. p. i3x-453-689. Habite sur le foie de la dorade. Son corps est onde, strié lougittidi- nalement. Ses suçoirs ne sont pas hérissés de crochets. Zeder en a fait un Echinorynque. 636 HISTOIRE DES VERS. Ajoutez : •f* 3. Tetrarhynchus cliscophorus. Rud. Brems. Icon. xi. f. 1 4‘ MASSETTE. (Scolex.) Corps gélatineux, allongé, un peu déprimé, en massue antérieurement, pointu à l’extrémité postérieure, con- tractile. Bouche terminale, orbi^ alée, entourée de 4 oreillettes plicatiles, polymorphes, subperforées. Corpus gelcitinosum , elongatum , subdepressum , cinticè clavatum , posticè acuminatum , contractile. Os terminale , orbiculatum , auriculis quatuor plicatili- bus , polymorphis , subperforatis cinctum . Observations. — Les Massettes sont des Vers extrêmement petits, gélatineux, très contractiles, et que l’on doit distinguer des Tentaculaires ou Tétrarhynques, si, comme on l’a dit, ils ont une bouche terminale, distincte des quatre oreillettes qui l’en- tourent. Ces oreillettes, qui paraissent des suçoirs particuliers, communiquant avec l’intérieur de la bouche, sont plicatiles, po- lymorphes, tantôt allongées et rabattues, et tantôt relevées et raccourcies. Lorsque le Ver est allongé, son corps est lisse , presque linéaire, et toujours en massue antérieurement; mais lorsqu’il est contracté, il offre des rides transverses. Sa partie postérieure est toujours atténuée en pointe. Il n’y a dans les Massettes ni suçoirs ni trompe armés de crochets , comme dans les Echinorynques; néanmoins on doute maintenant de l’existence de ce genre, et l’on présume qu’il n’est dû qu’à l’observation d’individus très jeunes, probablement du genre de l’Echino- rynque. [G. Cuvier a rangé le genre Scoleas dans la troisième famille, Ténioides, de ses Intestinaux parenchymateux. M. Blainville le place dans la troisième famille, Anarhynques, de son deuxième ordre Porocéphales. Rudolplii, enfin, le figure entre les genres TETBACULE. 65j Caryophyllœus et Gymnorhynchus , dans l’ordre des Ces- toidea. Personne ne croit plus aujourd’hui que le Scolex n’est qu’une forme imparfaitement développée d’Echinorynque. Il y a plus de probabilité que ces petits Vers problématiques se métamorphosent en Bothriocéphales. Mais cette conjecture a besoin d’être appuyée par des observations directes qui restent encore à faire. Les points rouges en forme d’yeux ne se trou- vent pas à tous les individus , et dans l’intérieur du corps on peut distinguer cinq à six canaux longitudinaux, dont les deux latéraux sont tortueux.] N. ESPÈCE. 1. Massette microscopique. Scolex pleuronectis. Sc, opaca , capite auriculis qua ternis. Muil. Zool. dan. p. 24. lab. 58. Encycl. pl. 38. f. a4- Scolex pleuronectis. Gmel. p. 3o4a. * Scolex polymorphus.Rutl. Syn. p. ia3-442. * Brems. Icon. tab. xi. f. 9-10. * Blainville. Dict. des Sc. nat. pl. 46. fig. 1. * Scolex auriculatus. Midi. Zool. dan. t. 2. p. 24. tab. 58. f. 1-2 1. * Blainville. op. cit. t. 7. p. 606. Habite les intestins de divers poissons, surtout des Pleuronectes. TÉTR AGUXE . (Tetragulus.) Corps allongé, claviforme, un peu aplati, annelé trans- versalement; à anneaux étroits, bordés inférieurement d’épines courtes. Bouche inférieure , située un peu au-dessous de l’ex- trémité la plus large, et accompagnée de chaque coté de deux crochets mobiles. Anus terminal, postérieur. Corpus elongatum , claviforme , subdepressum , trans • versim annulatum ; annulis anguslis , margine inferiore spinis hrevibus ciliatis. HISTOIRE DES VERS. 638 Os subtils et infra latiorem extremitatem , utroque la- tere hamulis duobus mobilibus armatum. Anus terfhinalis , posticus. Observations. — Le Tétragule , publié par Bosc, est un nouveau genre de Vers qui paraît se rapprocher un peu des Massettes et des Echinoryuques , quoiqu’il en soit très distinct. Son corps est allongé , assez épais, élargi en massue antérieure- ment, va en se rétrécissant vers sa partie postérieure, et a envi- ron trois millimètres de longueur. Il est mou, blanc, et divisé transversalement par environ quatre-vingts anneaux étroits , dont le bord inférieur est cilié par des épines courtes. Sa bouche, située inférieurement au-dessous de l’extrémité la plus large, est ronde, grande et accompagnée de chaque côté de deux crochets cornés, transparens, mobiles de haut en bas. Il n’y a encore qu’une espèce connue, qui est la suivante: ESPÈCES. i. Tétragule du cavia. Tetragulus cavice. Bosc. Nouv. bullet. des sc. nat. n° 44. f. 1. a-b-c-d. * Pentastoma denticulatum. Rud. * Tetragule de Bosc. Blainville. Dict. des Sc. nat. pl. 27. fig. 6. Il vit dans le poumon du cochon d’Inde ( cavia porcellus). [Il faut entièrement supprimer le genre Tetragulus , qui est identique au Linguatula Froel. , Pentastoma Rud. , et qui se trouve déjà énuméré plus haut , dans la 2e sec- tion , V ers planulaires , sous le nom de Linguatula den- ticulata , page 594. n° 2.] S AGITTUIiE . (Sagittula.) Corps mou , oblong , un peu déprimé, terminé anté- rieurement par un repliement pyramidal, hérissé en des- VERS RIG1DULES. 63g sus de pointes dirigées en arrière. Deux appendices op- posés et cruciformes à la partie postérieure du corps. Un suçoir en trompe rétractile, inséré en dessus sous le sommet du renflement pyramidal. Corpus molle , oblongum , subdepressum ; capitulo ter- minait pyramidato , supernè retrorsum aculeato ; parte corporis posteriore appendicibus duabus oppositis cruri - formibus, Proboscis retractilis union, sub apice capituli pyramidati supernè inserta. Observations. — Il paraît que ce n’est encore que d’après une seule observation que l’on a l’idée de cette singulière sorte de Vers; et c’est du corps humain que M. Bastiani l’a obtenue , à l’aide d’une évacuation par les selles, dans une cardialgie ver- mineuse. On peut voir dans les actes de l’Académie de Sienne (tome vi, p. 241), l’histoire de laSagittule, que M. Bastiani nomme ani- mal bipède. Ce Ver semble avoisiner par quelques rapports les Echinorynques. ESPÈCE. i, Sagittule de l’homme. Sagittula hominis. Bastiaai. Acad, seniens. act. 6. p. 241. pl. 6. f. 3-4. Habite dans le canal intestinal de rkomine. [ Doit être supprimé , n’étant pas un ver intestinal, mais un fragment d’une arèle de poisson. Voyez Rudolphi, Entozoorum Hist . Nat. 1. p. 169. Lamarck devait au moins citer ce passage. ] ORDRE SECOND. VERS R1GIDTJZ.ES. Leur corps a un peu de raideur qui le rend presque élas- tique ; ils sont ?ius , cylindriques } filiformes , la plupart réguliers. Les Vers rigidules , dont le docteur Rudolphi compose 64o HISTOIRE DES VERS. son premier ordre ( Entozoa ncmatoidea , vol. 2. p. 55 ), sont cylindriques , filiformes , nus , et en général moins imparfaits en organisation que ceux de l’ordre précédent. Leur forme cylindrique et assez égale ou régulière eût pu servir seule à caractériser l’ordre qui les comprend , si, parmi les Hétérornorphes , qui font partie des Vers mollasses, l’on ne trouvait des espèces à corps subcylin- drique. L’espèce de raideur qui rend leur corps presque élastique doit donc être employée, concurremment avec la considération de leur forme générale , à caractériser le second ordre dont il s agit ici. Le canal intestinal de ces Vers est complet, c’est-à-dire, ouvert aux deux extrémités , quoique , dans les espèces à corps très grêle , l’anus , la bouche même , soient quel- quefois difficiles à apercevoir, à cause de la transparence des parties et de la petitesse de ces ouvertures. C’est parmi les Vers de cet ordre que l’on croit avoir trouvé des organes véritablement sexuels, en attribuant à certaines parties singulières, des fonctions qui paraissent vraisemblables. Si l’on ne s’est point fait illusion à cet égard, ce serait ici que la nature aurait commencé l'éta- blissement d’un nouveau système de génération, celui qui, pour opérer la production d’un nouvel individu, exige le concours de deux sortes d’organes, les uns fécondateurs et les autres propres à former des corpuscules que la fé- condation seule peut rendre capables de vivre. Parmi les Vers ïigidules , comme parmi les mollasses, les uns ne se trouvent jamais que dans l’intérieur du corps des autres animaux; mais d’autres se rencontrent ailleurs, et sont des Vers externes, que l’état de leur organisation force de rapporter à cette classe. Voici les genres qui appartiennent à cet ordre. ÉCHINOR YNQUE. 6‘4i ÉCHINORYNQUE. (Echinorhyncus.) Corps allongé , subcylindrique, sacciforme. Trompe terminale , solitaire, rétractile , hérissée de crochets re- courbés. Corpus elongatum , cylindraceum , sacciforme. Proboscis terminalis , solitaria , retraciilis , aculeis aduncis echi- nata. Observations. — Les Echinorynques constituent un genre fort remarquable par le caractère singulier de leur trompe. Elle est terminale, solitaire, rétractile, et hérissée de crochets re- courbés, soit disposés par rangées nombreuses, soit placés sur un seul rang. Le corps de ces Vers est allongé, cylindracé, sacci- forme, quelquefois un peu déprimé, et légèrement atténué dans sa partie postérieure. On le voit tantôt lisse, tantôt muni de rides transverses, plus ou moins apparentes. L’anus n’est pas connu. On trouve les Echinorynques dans les intestins et les autres viscères de beaucoup d’animaux vertébrés; mais jusqu’à présent on n’en a pas encore observé dans le corps de l’homme. Ces Vers implantent leur trompe dans les membranes ou la substance des viscères, s’y fixent par leurs piquans crochus, et y demeurent fortement attachés, souvent pendant toute leur vie. [Le genre Echinorhynchus , si riche en espèces, forme à lui seul l’ordre des Acanlhocephala de Rudolphi. M. Mehlis a cru, et M. Duvernoy a répété tout récemment que dans ces Vers il se trouve à la pointe de la trompe une ou- verture qui leur sert de bouche; cette opinion a besoin d’ètre confirmée. Les sexes sont toujours séparés, et les parties sexuelles très compliquées; les ovaires ne sont point attachés et flottent librement dans la cavité du corps. Un changement de forme très considérable, suivant l'âge de l’individu, a lieu dans plusieurs espèces. Le genre Hœruca, Gmel., adopté par Cuvier, a besoin d’être soumis à des recherches ultérieures. Touchant les Acanthocé- phales, voyez : Tome III. - 4* HISTOIRE DES RADIAIKES. 642 Westrumb. De Aeanthocephalis. Nitzsch. Encyclop. par MM. Ersch et Gruber, article Acanto- cephala. Cloquet. Anatomie des Fers intestinaux, 1824 ( Echinorhyn - chus gigas ). Creplin etMehlis. Obsercationcs de Aeanthocephalis. Isis, i83i p. 166. sqq. Siebold. Traité de Physiologie, par Burdach, Paris, i838, t. 3, p. 45. Burow. Echinorliynchi strumosi Anat. Regiomont, i836. Siebold. Archiv. de IFiegmann. 1837, livr. 6, p. 258 , sqq. ] ESPECES. § Le cou et le corps inermes ( sans piquan s ). 1. Ecliinorynque du cochon. Echinorhynchus gigas. Ech. proboscide subglobosâ; collo brevi vaginato; corpore longissimo } cylindrico, posticè decrescente. Rud. Ent. 2. p. 25i.t. 3. f. i5. Echinorhynchus gigas. Bloch. Abhandl. p. 26. t. 7. f. 1-8. * Brems. Icon. tab. 6. f. 1-4. * Rud, Syn. p. 63. 3 10. * Cloquet. Anatomie de l’Echinorynque géant, tab. 5-8. * Blainv. Dict. dessc, nat. t. 57. p. 55 1. * Desloncliamps. Encycl, Vers. p.3o2. Goetze. Naturg. p, 143- x5o. tab. 10. f. i-6. Encycl. pl. 37. f. 2-7. Habite les intestins des cochons, surtout de ceux que l’on tient en- fermés pour les engraisser. 2. Ecliinorynque du cyprin. Echinorhynchus tuberosus. Ech. proboscide subglobosâ, apicc aculcis redis rejlexisque coronata ; collo •vaginato brevissimo; corpore oblongo. Echinorhyncus rutili. Mull. Zool. dan. n. p. 27. tab. 61. f. 1-8. Gmel. p. 3o5o. n° 45. Ech. tuberosus. Zed. Naturg. p. i63.Rud. Ent. 2. p. 257. * Delongch. op. cit. p. 3o3. Habite les intestins du Cyprinus rutilas. Il n’a qu’une rangée de pi- quans . 3. Ecliinorynque du cobite. Echinorhynchus claviceps . Ech. proboscide subglobosâ; collo subnullo; corpore cylindrico, an- ECHINORYNQUE. 643 trorsumdecrcssente. Rud. Ent. 2. p. 258. Echin. cobitis barbatulœ. Goelze. Naturg. p. i58. t. xi 1. f. 7-9. Echin. cobitidis. Gmel. p. 3o48. n° 32. * Deloncb. op. cit. p. 3o4. Habile les intestins du cobite barbu. 4. Echinorynque de l’anguille. Echinorhynchus globulosus . Ech . proboscide ovali , breviore collo vaginato; corpore oblongo . Piud. Eut. 2. p. 2 5g. * Rud. Syn. p. 65. 3i3. * Brems. Icon. tab. 6. f. 5-6. * Delonch. loc. cit. Ech. anguilles. Mull. Zool. dan. 11. p. 33. tab. 69. f. 4-6. Eucycl. pl. 38. f. 16-18. Habite les intestins de l’anguille. 5. Echinorynque strié. Echinorhynchus striatus. G. Ech. proboscide conicâ; collo brevissimo; corpore longitudinaliter striato, passim constricto. Rud. Ent. 2. p. 263. Echin. striatus. Goetze. Naturg. p. i52. tab. 11. f. 6-7. * Rud. Syn. p. 74. 329. Encycl. pl. 87. f. i3-i4. Echinorhyncus ardeæ. Gmel, 3o46. Habite dans la grue cendrée. 6. Echinorynque de l’ésoce. Echinorhynchus angustatus. Ech. proboscide cylindricà truncatâ; collo brevissimo ; corpore art- trorsum angustato. Rud. Ent. 2. p. 266. * Rud. Syn. p. 68, 3i8. Echinorynchus lucii. Mull. Zool. dan. tab. 37,' f. 4-6. Encycl. pl. 38. f. 3-5. Habite les intestins de l’ésoce. §§. Le cou ou le corps armé de piquons . y, Echinorynque de la macreuse. Echinorhynchus mi- nutus. Ech. proboscide cylindricà; collo tereti nudo; vaginâ striata; cor • ooris parte anticd subovatâ aculeatâ , posticà ovali inermi. Rud. Ent. 2. p. 295. * Echinorynchus 'versicolor, Rud. Syn. p. 74. 644 HISTOIRE DES RADIAIRES. Ec/tin. minutas coccineus. Goetze. Naturg. p. 164. tab. i3.f. Encycl. pl. 38. f. 1. A-B. Echin. analii. Gmel. p. 3 o 4 5 . et Echi/i. merulœ. p. 3o46. Habite les intestin» du canard brun (de la macreuse), etc. 8. Echinorynque du phoque. Echinorhynchus strumosus. Ech. proboscide cylindrica transversa ; collo nullo; corporis parte an- tica subglobosa aculeata, postica tereti inermi. Rud. Ent. 2. p. 293. tab. 4. 1. 3. Echin. strumosus. Zeder. Naturg. p. x58.u° 28. * Rud. Syn. p. 73. * Voyez Burow, Echinorynchi strumosi anatome. Région). 1837. Habite les intestins du phoque. 9. Echinorynque du canard. Echinorhynchus constriclus « Ech. proboscide subclavata; collo conico nudo; corpore ablongo, bis obiter constricto,antice aculeato. Rud. Ent. 2. p. 296. Echin. anatis boschadis domest. Goetze. Naturg. p. if>3. tab. i3. f. C-7. Echin. boschadis. Gmel. p. 3o45. * Echin. ■versicolor. Rud. Syn. p. 74. Habite les intestins du canard sauvage. Etc. POB.OCÉPHALE. (Porocephalus.) Corps cylindrique, inarticulé , presque en massue ; à extrémité antérieure variant irrégulièrement par ses con- tractions. Trompe terminale, contractile. Cinq crochets rétracti- les, cachés sous la trompe dans des fossettes. Corpus teres , inarticulcitum , subclavatum ; anticâ ex- tremilate contrcictionibus ■varie deformatâ. Proboscis terminalis 3 contiactilis. Aculei quinque , aduti- ci} r et tactiles , in joveis sub proboscide latentes. Observations. — Le P orocephale est un nouveau genre de Ver établi par M. de Humboldt, dans le Recueil de ses Observa- tions de Zoologie , d'après l’espèce qu’il a trouvée dans un ser- LIORHYNQUE. 645 pent d’Amérique. Par ses rapports, ce Ver semble se rappro- cher des Echinorynques; mais les caractères . de sa trompe et les crochets contractiles qui sont au-dessous, le distinguent éminem- ment. ESPÈCE. i. Porocéphale du crotale. Porocephalus crotali. P. subclavatus ,flavescens; proboscide lacteà prœmorsd; aculeis quin- que fusccscentibus. Humboldt. Obs. de zool. pl. 26. * Porocephalus crotali. Humboldt. Rec. d’obs. de zool. fasc. 5 et 6. n° xm. p. 298—304. tab. 24. * Echinorhynchus crotali. Humboldt. Ans. d. nat. 1. auf. p. 162. * Distoma crotali. Humboldt. 1. cit. p. 227. * Polystoma prohoscideum. Rud. Mag. nalurf. Freunde. vi. p. 106. * Pentastoma prohoscideum . Rud. Syu, p. 124-434. * Brems. Icon. tab. x. f. 22-24. * Diesing. Monogr. p. 21. tab. 3. f. 37-41. tab. iv. f. 1-10. Habite dans un serpent d’Amérique. [ Le genre Porocephalus doit être supprimé , et il est à noter que l’espèce type se trouve déjà mentionuée plus haut sous le nom de Linguatula prohoscidea .] LIORHYNQÜI. (Liorhynchus.) Corps allongé, cylindrique, rigidule. Bouclie terminale, obtuse, donnant issue à un suçoir tubuleux, simple et rétractile. Corpus elongatum , teres, rigidiusculum . Os terminale: ohtusum , haustellum tubulosum evalvem et retractilem emittens. Observations. — Les Liorhynques ressemblent un peu aux As- carides par leur aspect; néanmoins, par leur trompe terminale, ils paraissent se rapprocher des Echinorynques et du Porocé- phale. Ce sont des Vers cylindriques, grêles, atténués tantôt an- térieurement, tantôt postérieurement, à queue ordinairement pointue. Leur bouche consiste en un petit tube proboscidiforme, mutique, que l’animal fait sortir de son extrémité antérieure, ou y rentrer comme à son gré. HISTOIRE DES RADïAIRES. 646 Ou n’en connaît encore que trois espèces, qui se trouvent dans deux Mammifères et dans un Poisson. ESPÈCES. i. Liorhynque du blaireau. Liorliynchus truncatus. L. tiibulo elahiato; corpore utrinque subattenuato) lœvi; cctuda acu - tissimd. Rud, Ent. 2. p. 24.7. * Rud. Syn. p. 62. * Delonch. Encycl. Vers. p. 496. * Blainv. Dict. sc. nat. t. 57. p. 548. Habite les intestins du blaireau. 1. Liorhynque du phoque. Liorliynchus gracilescens. L. tubulo elabiato; corpore retrorsum atlenuato , lœvi; couda acuta. Rud. Ent. 2. p. 248. * Rud. Syn. p. 62. Ascaris tubifera. Mull. Zool. dan. n.p, 46. tab. 74. f. 2. Encycl. p. 32. f. 8. Echinorhynehus tubifer. Gmel. p. 3o44. Habite dans l'estomac du phoque barbu. 3. Liorhynque de l’anguille. Liorliynchus denticulatus. L. tubulo labiato; corpore antrorsùm atlenuato , collo crenato ( séria - tim denticulalo. Rud. Ent. 2. p. 249. tab. xn. f. 1-2. * Rud. Syn. p. 62-307. * Brems. Icon. tab. 5.f. 19-22. * Blainv. op. cit. pl. 3o. f. 9. Cochlus ihermis. Zed. Nalurg. p. 5o. tab. 1. f. 6. Habite dans l’estomac et le cœur de l’anguille. [Ici nous commençons enfin l’ordre des Nématoïdes, Rud., par le genre Liorliynchus , auquel se rattachent les genres suivans, décrits dernièrement , et pour la première fois, par M. Diesing. N’ayant pas observé nous-inême ces nouveaux genres , nous en empruntons la caractéristique à M. Diesing. CHEIRACANTHUS. 647 f Genre CHEIRACANTHUS. Diesing. Corpus teres , elasticum , postice attenuatum ,* spinulis palmatis 2-5 dentatis in antica corporis parte armatum , simplicibus et mox evanescentibus in media. Caput sub- globosum , depressiusculum , spinulis simplicibus obsessum. Os terminale , bivalve , nudum . Cauda maris spiralis , apice excavata , utroque latere processibus tribus brevissimis obtusis costata. Spiculum conicurn , elongatum simplex. 1. Cheiracanthus robustus . Diesing. Ann. du Musée de Vienne. 1839. vol. 2. part. 2. p. 22. pl. 14. f. 1-7. /> Gnathostoma spinigerum. Owen. the London and Edinburgh phi- losoph. Mag. third sériés. n° 65. 1887. Suppl, p. 139. Habite l’estomac de plusieurs espèces de felis. 2. Cheiracanthus gmcilis. Diesing. 1. c. pl. 14. f. 8-1 1. Vit dans le canal intestinal du Sttclis gigas. Ce genre , ainsi que les suivans , présente dans son organisation plusieurs rapports avec l’Echinorynque ; ce sont principalement les quatre corps oblongs , creux , attachés à la partie céphalique et terminés en cul-de-sac, qui méritent de fixer notre attention. M, Owen considère les quatre corps analogues de Gnathostoma comme un appareil salivaire ; mais on peut aussi , suivant M. Die- sing, les comparer aux Lemnisques des Acanthocéphalés, et aux appendices ou vésicules ovales dont M. Tiede- mann a démontré l’existence dans les Holothuries. f Genre X.ECANOCEPHALUS. Diesing. Corpus teres , elasticum , utrâque extremitate incrassa- twn , antice obtus atum , postice acuminatum , spinulis sim- plicibus annulatim corpus cingentibus. Caput obtuse sub- triquetrum, discretum , patellœ forme , ore trilabiato. Maris cauda inflexa , uncinata , spiculo duplici , feminœ recta , subulata. 648 HISTOIRE DES RÀDIAIRES. Lecanocephalus spinulosus. Diesing. 1. c. pl. 14. f. 12-20.’ Habile dans l’estomac du Sudis gigas. f Genre ANCYRACANTHÜS. Diesing. Corpus teres elasticum , 'utraque extremitate atténuation. Os terminale , orbiculare , armatum spinulis pinnatifidis quatuor , cruciatini dispositis. Cauda maris inflexa , spi- culum duplex. Feminœ cauda recta , apïce acuminata. Ancyracantkus pinnatifidus. Diesing. 1. c. p. 227. pl. i4« f. 21-27. Vit dans les intestins du Podocnemis expansa. Wagler. C’est un genre bien remarquable et dont l’organisation diffère sur plusieurs points de celle des autres Nématoides. f Genre HETEB.OCHEILUS. Diesing. Corpus teres , elasticum , utraque extremitate attenua- tum , capite subtriquetro , acuminato , trilabiato , labiis diversiformibus , duobus oppositis concavis , œqualibus , apice truncatis , tertio laterali latiore longioreque con- vexiusculo , limbo rolundato. Collum breve , tunica tectum novemplicata , tribus plicis longioribus validioribus antice latioribus , reliquis intermediis biais brevioribus , limbo undulato. Cauda maris rubrecta , acuminata , spiculo duplici , utroque margine membranaceo ( hinc alato ). Cauda feminœ subulata , recta. Heterocheilus tunicatus. Diesing. 1. c. pl. 1 5. f. 1-8. Se rapproche le plus du genre Cucullanus. Vit dans l’estomac d’une nouvelle espèce de Manatus [Manatus exunguis. Natterer), dans l’Amérique du sud. N. STRONG1E. (Strongylus.) Corps allongé, cylindrique, atténué postérieurement; STRONGLE. 649 à queue terminée par une bourse substylifère dans les mâles, très simple dans les femelles. Bouche orbiculaire , grande , subciliée ou papilleuse , terminant l’extrémité antérieure. Corpus elongatum , teres , posticè attenuatum ; caudâ bursam subslyliferam in maribus terminatâ ; in Jemineis simplicissimâ. Os orbiculare , magnum , ciliis aut papillis cinctum , extremitatem anticam terminons. Observations. — Les Strongles sont des Vers très singuliers en ce qu’ils paraissent posséder des sexes distincts , sur des in- dividus différens. Dans les autres genres avoisinans, tels que les Cucullans, les Ascarides, etc., les sexes semblent se montrer en- core, mais sont plus hypothétiques. Les Strongles seraient donc les Vers connus les plus perfectionnés, c’est-à-dire les plus avancés en organisation. Ces Vers sont, en général, lisses, blanchâtres ou un peu rou- geâtres, presque point atténués vers leur extrémité antérieure, et assez transparens pour laisser voir leurs organes intérieurs à travers leur peau. La bourse qui termine la queue des mâles est plus ou moins fissile, substylifère, souvent oblique. On trouve des Strongles dans l’homme, plusieurs Mammifères et quelques Oiseaux. Ils vivent dans l’œsophage, les intestins, et dans les reins. ESPECES. § Bouche ciliée ou dentée . i.Strongle des chevaux. Strongylus armatus. S. cap'Oe globoso truncato, ore aculeis redis dcnsis armato y bursd maris trilobd, caudd femincc obtusiusculd. Rud. Ent. 2. p. 204. * Rud. Syn. p. 3o. * Brems. Icon. tab. 3. f. io-i5. * Blainv. Dict. sc. nat. Yers. pl.29. f. i5. * Delonch. Encycl. Vers. p. 700. * Leblond. Quelques matériaux pour servir à l’histoire des Filaires et des Strongles, in-8, Paris, i836. p. 3r. pl. 4. f. x. 65o HISTOIRE DES RADIAIRES. Strongylus equinus. Mull. Zool. dan. n. p.2. lab. 42. f. 1-12. En- cycl. pl. 36. f. 7-i5. Strongylus equinus. Gmel. p. 3o43. Habite dans l’estomac et les gros intestins des chevaux. 2. Strongle des porcs. Strongylus dentatus. S. capite obtuso ^ Jentibns anlicis recuir is obsito; cor pore cdato; lursa maris triloba; cauda feminœ sulndata.~R.ud. Ënt. 2. p. 209. * Rud. Syn. p. 3i. * Sclerostoma dentatum. Blainv. Diet. des sc. nat. t. 57. p. 545. Habite dans le colon et le cæcum des cochons. Ajoutez : -J- Strongylus hypostomus. Rud. Synops. p. 33. Bremser. Icon. tab. 4* f* i-4- Mehlis, dans l’Isis. i83i. p. 78. tab. 2. f. 5-9. §§. Bouche entourée de papilles. 3. Strongle des reins. Strongylus gigas. S. capite obtuso, ore papillis planiusculis scx cincto; bursa, maris truncata integra f cauda feminœ rolundata. Rud. Eut. 2. p. 2x0. * Rud. Syn.p. 3i-26o. * Blainv. op. cit. pl. 29. f. 18. Ascaris renalis, Ascaris 'visceralis et sub ascaride lumbricoide , in Gmelino. p. 3o3o-3o32. Encycl. pl. 3o. f. 4. Habite dans les reins de l’homme et de plusieurs mammifères, rare- ment dans les autres viscères et le tube intestinal. Cette espèce est fort grande et a été confondue avec l’Ascaride lombrical. 4. Strongle papilleux. Strongylus papillosus. S. capite obtuso , papillis sex conicis cincto; ore orbiculari amplissimo; corpore crenato; bursa maris integra obliqua, cauda feminœ ob- tusa. Rud. Eut. 2. p. ai4. tab. 3. f. 11-12. * Rud. Synops. p. 3i-26i. Strongylus papillosus. Zed. Naturg. p. 92. Habite dans l'oesophage de différens oiseaux. Ses papilles sont coni- ques, mobiles, presque tentaculiformes. Etc. \ Genre STIEHABIURUS. Diesing. Corpus ter cs, elasticum , anticc magis attenuatum. Aper- CUCULLAN. 65l turci oris ampla , suborbicularis , obsolète sexdbitata , denti- bus duobus oppositis ■validioribus. Cauda maris recta , laciniis quinque coronata , membrana junctis. Spiculum ter- minale simplex , conulis tribus interception, prominulum . Feminœ cauda inflexa , obtusa, apice ro strata, utroque la- tere processubus obtusis notata. Stephanurus dentatus , Diesing. Annales du Musée de Vienne. 1839. 11. p. 232. pl. i5. fig. 9-19. Trouvé par M. Natterer dans une variété du sus scrofa. CUCUIXANT. (Cucullanus.) Corps allongé, cylindrique, obtus à son extrémité an- térieure, atténué postérieurement. Bouche terminale, située sous un capuchon strié. Corpus elongatum , tores, antice obtus uni, postice atte- nuaturn. Os terminale, cucullo striato obtectum. Observations. — Les Cucullans , que le docteur Rudolph écarte des Strongles, en paraissent voisins par leurs rapports ; aussi paraît-il que Bruguière a voulu les réunir dans le meme genre. Néanmoins, leur bouche, située sous un capuchon mem- braneux, les en distingue éminemment. S’ils ont des sexes véri- tables, ce qui me paraît encore hypothétique, les mâles n’ont point de bourse à leur extrémité postérieure, comme dans les Strongles. Les Cucullans paraissent vivre particulièrement dans l’esto- mac et les intestins des poissons. On n’en connaît encore qu’un petit nombre d’espèces. (1) [Nous savons depuis long-temps que les sexes des Cucuîlanus sont séparés, et que les femelles sont vivipares. N.] (1) Les Strongles sont souvent surpris dans l’acte de l’ac- couplement , et c’est d’un pareil couple que M. Siebold avait 65a HISTOIRE DES RADIAIRES. ESPÈCES. 1. Cucullan de la perche. Cucullanus elegans. C. capitc obtuso, cucullo globoso, posticè uncinato; caudâ maris utrinque alatd. Rud. Ent. a. p. 10a. tab. 3. f. i-3. et f. 5-7* * Rud. Synops. p. ig-a3o. * Brems. Icon. tab. a. f. 10-14. Cucullanus per cœ. Goetze. tab. ix. B. f. A-B. 4“9* * Blainv. Dict. sc. nat. Vers. pl. 3o. f. i3. Encycl. pl. 36. f. 6. Cucullanus lacustris, pcrcœ, luciopcrcœ, cernuœ. Gmel. p. 3o5i. Habite dans les perches. 2. Cucullan des gades. Cucullanus foveolatus . C. capite obtuso , subtus foveolato; cucullo globoso mutico. Rud. Eut. a. p. 109. * Rud. Synops. p. ai-a33. Cucullanus marinus. Mull. Zool. dan. x. p. 5o, tab. 38. f. i-iî. Encycl. pl. 35. f. io-i5. Cucullanus marinus, cirratus, mu tiens. Gmel. p. 3o52. Habite les intestins des gades ou morues. Muller représente un indi- vidu comme vivipare, offrant de jeunes vers encore adhérens comme des bourgeons développés et cirrheux. 3. Cucullan de la truite. Cucullanus globo sus. C. filiformis, infra caput globosutn po stick tuberculatus ; collo graciti longiusculo. Rud. Ent. 2. p. 111. * Rud. Synops. p. 20. Goetze. Naturg. p. x33. Cucullanus lacustris, farionis. Gmel. p. 3o5i. n° 6. Cucullanus truttee. Fabric. in dansk. Selsk. Skrivt. ni. p. 3o. tab, 3. f. 9-X2. Habite dans la truite. cru pouvoir faire un nouvel animal double, qu’il appela Syriga- rnus tracliealis. Mais cette erreur ne tarda pas à être décou- verte et rectifiée par M. Nathusius , et M. Siebold en convint; de sorte que le Diplozoon paradoxum reste toujours le seul ani- mal double qu’on connaisse. Voyez lesArchiv. de M. Wiegmann. 1837,1, p. 60. N. ASCARIDE. 6 53 4. Cucullan de l’anguille. Cucullanus coronatus. C. capite obtuso aculeis tribus brevissimis anticis) cucullo globoso. Rud. Ent. 2. p. 11 3. * Cucullanus elegans. Rud. Cucullanus. Goetze. Naturg. p. i3o. tab. ix. A. f. 1-2. Encycl. pl. 36. f. 3-4. Cucullanus lacustris , et C. anguilles. Gmel. p. 3o5i. Habite les intestins de l’anguille. Etc. ASCARIDE. (Ascaris.) Corps allongé, cylindrique, très souvent atténué aux deux bouts, ayant trois valvules à l’extrémité antérieure. Bouche terminale, petite, recouverte par les valvules. Corpus elongatum , teres, utrinque sœpius atténuât um ,• extremitate anticâ trivalvi. Os terminale , exiguum , valvulis rotundatis obtectum. Observations. — Les Ascarides , que l’on doit réduire aux espèces qui offrent à leur extrémité anterieure trois valvules en trèfle qui cachent la bouche, sont des Vers très nombreux en espèces, quelquefois en individus, et souvent fort nuisibles. Ces Vers sont cylindriques, en général atténués aux deux bouts, quelquefois fort grands, d’autres fois grêles et très pe- tits. Les trois tubercules ou valvules arrondies qui se trouvent à leur extrémité antérieure, paraissent leur servir comme de lèvres pour les aider à se fixer et à pomper leur nourriture. Ils vivent ordinairement en grand nombre et comme par troupes, dans les intestins et l’estomac des animaux vertébrés, et même de l’homme. On peut dire que, après les«Tænia, ce sont les plus communs et les plus nuisibles. On prétend que ces Vers sont munis d’organes sexuels et qu’ils ont les sexes séparés sur des individus différens. Je n’en citerai que peu d’espèces; parmi lesquelles je n’en in- diquerai qu’une seule comme se trouvant dans l’homme, Y As- caris vermicularis devant être rapporté au genre Oxyure, selon l’observation de M. Bremser. HISTOIRE DES VERS. 654 [Le genre Ascaris est un des genres les plus difficiles, surtout pour la détermination de ses nombreuses espèces. Mehlis, ayant bien compris cela, a essayé de le subdiviser en plusieurs groupes naturels. Comparez Melilis dans l’Isis, i83i,p. 91. N.] ESPECES. §. Corps atténué aux deux extrémités. 1. Ascaride lombricoide. Ascaris lumbricoides. L. A. corporc utrinque sulcato; caudd obtusiusculâ. Rud. Ent. 2. p.i j4- * Rud. Synops. p. 37-267. * Brems. Icon. tab. 7. f. 10-11. * Cloquet. Anatomie des vers intestinaux, p. 1-61. pl. i-iv. * Delonchamps. Encyclop. vers p. 87. * Elainville. Dict. des sc. nat. t. 57. 54i. pl. 37. fig. 17. Ascaris lubr, Bloch, tab. 8. f. 4-0 ( equi ). Ascaris gigas. Goetze. Naturg. p. 62-72. tab. i.f. i-3 (equi). Ascaris gigas. a. equi. b. hominis, c. suis. d. 'viluli Habite les intestins grêles de l’homme, du bœuf, du cheval, de l’âne, du cochon. Elle est longue de six pouces à un pied, d’une couleur blanchâtre ou d’un rouge pâle et paraît lisse. On la chasse avec des purgatifs et l’huile empyreumatique de Chabert. 2. Ascaride des poules. Ascaris vesicularis. A. linea corporis laterali teuuissima ; caudd utriusque sexus reflexâ, in maribus utrinque membranà basi connivcnte alata. Rud. Eut. 2 . p. 129. * Rud. Synops. p. 38-268. * Delonch. op. cit, p. 88. Ascaris papillosa. Bloch. Abhandl. p. 32. tab, 9. f. i>6. Encycl. pl. 32. f. 24-29. Ascaris papillosa. Gmel. p. 3o34. n° 40 et nos 4i- 42. 43. 44- Habite les intestins des poules, de l’outarde, du faisan. 3. Ascaride acuminée. Ascaris acuminata, A. mcmbrana laterali tenui; cauda acuminata. Rud. Ent. 2. p. l36. * Rud. Syn. p. 46. * Delonch. op. cit. p. 92. Ascaris subulata. Goetze. Naturg. p. 100. tab. 4- f* 4-9* Ascaris rance . Gmel. p. 3o35. Habite les intestins des grenouilles. ASCARIDE. 655 4. Ascaride du chien. Ascaris marginata, A. membrana capitis utrinque semi-lanceolata, cauda vix conspicua, Rud. Ent. 2. p. i38. * Rud. Syn. p. 41. * Brems. Icon. tab. 4. f. 21. * Delonch. op. cit. p. 93. Ascaris. Bloch, lab. 8. f. i-3. Eucycl. pl. 3o. f. 7-9. Ascaris canis. Gmel. p. 3o3o. Habite les intestins grêles du chien.' 5. Ascaride du chat. Ascaris mystax. A. membrana capitis utrinque semiovata , cauda lineari, Rud. Ent. 2 . p. 140. * Rud. Syn. p. 42-276. * Brems. Icon. tab. 4- f- 23. * Delonch. op. cit. p. 94. Ascaris felis. Goetze. Naturg, p. 79. tab. 1. f. 5.etf.g-i3. Encycl. pl. 3i. f. 7-12. Ascaris felis. Gmel. p. 3o3i. Habite les intestins grêles du chat. 6. Ascaride aiguille. Ascaris acus. A. membrana laterali capitis caudœque subtils planiusculorum lineari , corporis tenuissima. Rud. Ent. p. 149. * Rud. Syn. p. 43. * Delonch. op. cit. p. 97. Ascaris acus. Bloch. Eingew. et Naturf. zv. p. 544. Ascaris acus. Gmel. p. 3o37. Fusaria acus. Zeder. Naturg. p. 104. tab. n.f. i-3. Habite les intestins des ésoces. §§. Corps plus épais à une de ses extrémités . 7. Ascaride du pigeon. Ascaris maculosa. A. membrana laterali capitis utrinque semi-elliptica , corporis evanida; cauda obtusa cum acumine, Rudolpb. Ent. 2. p, i58. tab. z. f. 14-16. * Rud. Syn. p. 45. * Brems. Icon. tab. 4. f. 2 5-2 8. Ascaris. Goetze. Naturg. p. 84. tab. 1. f. 6. Encycl. pl. 3o. f. 10. Asc. columbœ. f 6*56 HISTOIRE DES VERS. Ascaris columbce. Gmel. p. 3o34. f Habite les intestins du pigeon grosse-gorge. 8. Ascaride du lagopède. Ascaris compar. A. capitis valvulis latiusculis ; caudd maris oblique truncatâ, alatâ , feminœ rectd obtusiusculd. Rud. Ent. 2. p. j6i. * Rud.Syn. p. 46-282. * Delonch. op. cit. p. 100. Ascaris compar. Schrank. Bayers. p. 90-94. Ascaris tstraonis. Gmel. 3o34. Fusaria compar et Fusaria tetraonis. Zeder. Naturg. p. 1 10 et 120. Habite le gros intestin de la gélinote. ÿ. Ascaride de la taupe. Ascaris incisa. A. capite obtuso, corpore crenato , caudœ acumine brevi conico. Rud. Ent. a. p. i63. * Rud.Syn.p. 46. * Delonch. op. cit. p. 10 1. Cucullanus talpœ. Goetze. Naturg. p. i3o. tab. 6.f. 7-8. Eucycl. pl. 36. f. 1-2. Habite dans la taupe. io. Ascaride du gade. Ascaris clavata. A. capitis tenuioris membrana lineari, corpore toto retrorsiim incras- sato, cauda obtusa mucronata, Rud. Ent. 2. p. x83. * Rud. Syn. p. 5i-2g3. Ascaris gadi. Mull. Zool. dan. prodr. n° 2595, et Zool. dan. n.p. 47. tab. f* 6. Encycl.pl. 5a.f. i5-i6. Habite l’estomac du Gadus barlatus. Etc. FISSULE. (Fissula.) Corps allongé, cylindrique, atténué postérieurement, à extrémité antérieure bifide. Bouche terminale , bilabiée. Anus près de l’extrémité de la queue. Corpus elongatum , teres , postice attenuatum ; anticâ crtremitate bifidâ. vi inale, bilabiatum. Anus propè apicem çaudœ. FISSULE. 65 j Observations. — Je crois être le premier qui ait senti la nécessité de séparer des Ascarides, le Ver que Muller a nommé Ascaris bifida. J’en ai formé un genre particulier dans mes le- çons, sous le nom de Fissule. Ce genre fut ensuite reconnu, mais diversement nommé par les auteurs. En effet, quelques années après, M. Fischer l'établit sous la dénomination de Cjs- tidicola , d’après une nouvelle espèce qu’il fit connaître; enfin , le docteur Rudolphi , reconnaissant aussi le même genre, lui as- signa le nom d’ Ophiostoma. Les Fissulcs n’ont point à l’extrémité antérieure, comme les Ascarides, trois valvules qui cachent la bouche; mais , à cette extrémité qui est bifide, elles offrent deux espèces de lèvres, souvent inégales, plutôt latérales que verticales. Leur corps est allongé, cylindrique, atténué postérieurement, transparent , et quelquefois comme crénelé et irrégulier près de la queue, qui est simple et pointue. On n’en connaît encore qu’un petit nombre d’espèces. ESPÈCES. 1. Fissule des chauve-souris. Fissula mucronata. F.antica extremitate obtusa; labiis œqUalibus; cauda ( fcmince ) ob- tusa, mucronata. Ophiostomn mucronalum. Rud. Ent. a. p. 1 17. tab. 3. f. i.vi4. * Rud. Syn. p. 61. * Delonchamps. Encyclop. vers p. 578. * Blainville. Dict. des sc. nat. t. 57. p. 54o, pl. 5o. fig. 8. Habite les intestins de la chauve-souris oreillard. 2. Fissule du phoque. Fissula phocœ. F, antica extremitate obtusa; labiis inœqualibus y cauda feminœ ob- tusa, maris mucronata . Ophiostoma dispar. Rud. Ent. a. p. 1 19. * Rud. Syn, p. 6x. Ascaris bifida. M11IK Zool. dan. xi. p. 47. tab. 74. f. 3. mas. et f. r. femina. Encycl. pl. 32. f. 9 et 10. mas. Habite les intestins des phoques. 3. Fissule cystidicole. Fissula cyslidicola. F. labiis œqualibus acutiusculis; cauda latiuscula depressa. Tome III. 4^ <>58 HISTOIRE DES VERS. Cystidicola. Fischer, üiijl . n° 26a. cum ic. Fissula cystidicola. Sysl. des anim. sans vert. p. 339. Flssula cystidicola. Bosc. Hist. nat. des vers. 2. p. 37. Ophiostoma cystidicola. Rudolpli. Entoz. 2. p. 122. * Ophiostoma leplurum. Rud, Synops. p. 61. Habite la vessie aérienne des truites. -j- 4. Ophiostoma sphœrocephalum. Rud. Synops. p. 6i . Bremser. Icon. tab. 5. f. i5-i8. TRICeuaE. (Tri chocepbalus. ) Corps allongé , cylindrique , plus épais et presque en massue postérieurement; à partie antérieure graduelle- ment atténuée et presque capillaire. Rouche terminale, orbiculaire, très petite , à peine vi- sible. Corpus elongatum , ter es ,• posticè crassiore subclavato ,• parte anticâ sensim atténuât a, subcapillari. Os terminale , orhiculare, exiguum , vix distinctum. Observations. — Les Trichurcs sont des Vers allongés, cylin- driques , souvent contournés postérieurement, surtout dans les males, épaissis vers leur extrémité postérieure qui est obtuse; et singulièrement remarquables en ce que leur partie antérieure va en s’amincissant et ressemble à un lil ou à une trompe capil- laire. Leur bouche , en général , est extrêmement petite. Ces Vers vivent le plus souvent par troupes, et habitent les intestins de l’homme, des Mammifères et de quelques Reptiles. On en connaît huit ou neuf espèces. ESPÈCES. § Extrémité antérieure nue et mutique. 1. Trichure de l’homme. Triçhocephalus. hominis T. parte capillari longissima, capite aculo indistincto; corpove maris spiraliter involulo, feminœ subrecto. R. * Rud. Synops. p. 10. TRICHURE. 6 * Brems. Vers de l’homme. Edit, franc, pl. i. f. 1-2. Trichocephalus dispar . Rudolpli. Entoz. 2. p. 88. * Deloncli. Eneyclop. vers. p. 744. Trichocephalus hominis. Goetze. Naturg. p. 112-116, tab . vr . f. i-5 . Encycl. pl. 33. f. 1-4. Trich. hominis. Gmel. p. 3o38. Mastigoides. Zeder. Naturg. p. 69. Habite les intestins de l'homme, rarement dans les grêles, plus fré- quemment dans le cæcum et le colon. Il a jusqu’à 2 pouces de longueur. Il produit une. espèce de dysenterie qu’on a nommée morbus mucosus. On le trouve aussi dans quelques singes. 2. Trichure des agneaux. Trichocephalus affmis. T. parte capillari longissima, ore orbiculari , corpore maris subspi— rali, femince rectiusculo. Rudolphi, Entoz. 2. p, 92. t. 1. f. 7 -10. * Rud. Synops. p. 16-225. Habite le cæcum des agneaux et des veaux. Il ressemble beaucoup au précédent. 3. Trichure du lièvre. Trichocephalus unguiculatus. T. parte capillari longissima, capite unguiculato , corpore maris spi- rali, feminœ rectiusculo. Budolph. Entoz. 2. p. 93.*tab. 1. f. u. Mastigoides leporis. Zeder. Naturg. p. 71. tab. i.f. 3-5. Habite les gros intestins du lièvre . 4. Trichure des souris. Trichocephalus nodosus . T. capite trinodi; parte capillari longiore corpore maris s pi rali, fe- mince incurvo. Rudolph. Entoz. 2. p. 96. * Rud. Synops. p. 17-227. Trichocephalus mûris . Goetze. Naturg. p. 1 19-12 1 . tab. 7. A. f. i-5. Encycl. pl. 33. f. 6-10. Habite les intestins de la souris. * Ajoutez : Trichocephalus depressiusculus. Rud. Syn . p. 17» * Brems. Icon. tab. 1. f. 16-19. §§. Extrémité antérieure armée de piqua ns. 5. Trichure hérissé. Trichocephalus echinatus. T. capite cchinato; parte capillari corpore spir breviore, Rudolph. Entoz, 2. p. 8. 42. 66o ÏÏISTOIRE DES VERS. * Rud. Synops. p. 18. * Brems. Icon. tab. i. f. 20-22. * Blainv. Dict. des sc. nat. pl. 29. fig. 14. * Sclerothricum ccliinatum. Rud. Syn. p. 22 3. Pallas. Nov. comm. pelrop. 19. t. 10. f. 6. Tœn'ia spirillum. Trichoceph. Goetze. Naturg. p. t23. t. 7. A. f. 6-7. Encycl. pl. 33. f. ri-12. Trichoceplialus lacertœ. Gmel. p. 303g. Habite les intestins du Lacerta apus. [Nous croyons que le Trichoceplialus ecliinatus pourrait être séparé des autres espèces à cause de sa structure si différente, et que l’on pourrait adopter le nom Sclerotrichum , proposé par Rudolphi. ] [A. rôle de Trichoceplialus on doit placer : f Le genre TRICHOSOMA. Rud. ( Capillaria . Zed.) Corps rigitlule , arrondi , médiocrement allongé , très grêle dans une partie de sa longueur, s’accroissant in- sensiblement en arrière. Bouche terminale, ponctif'orme. Anus terminal. I/or- gane mâle contenu dans une gaine basilaire. 1. Trichosoma in.flexu.rn. Rud. Synops. p. i3. — Bremser. Icon. tab. 1. f. i2-i5. — Delonchamps. Encycl. vers, p. y5i. — Blainville. Dict. des sc. nat. t. 57. p. 538. Habite les intestins du merle bleu. 2. Trichosoma obtusiusculum. Rud. Synops. p. i3. 220. Mehlis, dans l’Isis. i83i. p. 73. f Le genre PHYSALOFTERA, Rud. Corps rigidule, élastique, rond, atténué également aux deux extrémités. Bouche orhiculaire , simple ou papilleuse. Organes de la génération mâles avec une spiculé simple, sortant d’un tubercule au milieu d’un renflement vésiculiforme de la queue. i. Physaloptera clausa . Rud. Syn. p. 29. Bremser. Icon. SPIROPTERA. 66 1 tab. 3. f. 1-7; Delonchamps. Encyclop. vers. p. 621. — Blainv. Dict. des sc. nat. t. 57. p. 545. pl. 3o. fig. 10. Habite le ventricule du hérisson. 2. Physaloptera alata. Rud. Syn. 1. c. Bremser. Icon. 1. c. f. 8-9. — Delonch. op. cit. Habite les intestins des faucons. Suivant l’observation de Mehlis, les ailes attachées à la marge de la la tète ne deviennent visibles que par l’influence de l’esprit de vin , ou par la macération dans l’eau. Comparez Mehlis. op. cit. p. 75. Segg. f Le genre SPIROPTERA. Rud. (A cuaria. Brenis.) Corps élastique , rigidule , arrondi , atténué aux deux extrémités. Bouche orbiculaire , simple ou papilleuse. Organes de la génération mâles formés par un spiculé simple (dou- ble), sortant entre les ailes latérales de la queue et en- roulé. (A) Bouche simple. 1. Spiroptera sti'ongylina. Rud. Synops. p. 23. Bremser. Icon. tab. 2. f. i5-i8. — Delonchamps. Encyclop. vers, p. 692. — Blainville. op. cit. p. 546. Habite les intestins du sanglier. (B) Bouche papilleuse. 2 Spiroptera oblusa. Rud. Syn. p. 27. Brems. Icon. 1. c. f. 19-24. — Delonch. op. cit. p. 695. Habile les intestins de la souris. [ Il est cei tain que dans quelques espèces le spiculé du mâle et l’uté- rus de la femelle sont doubles. ] N. 66 2 HISTOIRE DES VERS. OXYURE. (Oxyuius.) Corps allongé , cylindrique , atténué et subulé posté- rieurement. Bouche orbiculaire, nue, terminale. Corpus elongatum , teres ; parte posiicà attennatâ , s ulu- lât â. Os terminale , nudurn , orbicnlatum. Observations. — La seule espèce d 'Oxyure que l’on connut d’abord, fut confondue avec les Trichures, parce que l’on pre- nait la partie postérieure de ce Ver pour sa partie antérieure. Cette espèce se trouve assez communément dans les chevaux , et l’on sait actuellement que ce n’est point un Trichure. Depuis, l’on a découvert que X Ascaris vermicularis n’avait point au-dessus de la bouche les trois valvules des Ascarides, et qu’il devait être rapporté au même genre que l’espèce dont je viens de parler. Ainsi, le genre Oxyure se compose maintenant de deux espè- ces distinctes, très connues, et qui paraissent se multiplier en abondance dans les lieux qu’elles habitent. La partie antérieure des Oxyures est la plus épaisse, cylin- drique , assez égale ; mais leur partie postérieure va en s’amin- cissant, devient très menue et finit en pointe aiguë. Ces Vers paraissent plus simples en organisation que les précédens , et à sexes moins distincts. ESPECES. i. Oxyure vermiculaire. Oxyurus 'vermicularis. O. capitis obtusi membrana laterali utrinque vesiculari; caudâ su— bulatâ. Ascaris 'vermicularis. Rudolph. Entoz. 2. p. i5a. Ascaris 'vermicularis. Goetze. Natui’g. p. 102-106. tab. 5. f. 1-5. * Rud. Synops. p. 44-279. * Brems. Vers int. de l'homme, pl. 1. f. 3. p). 2. f. r. * Oxyuris 'vermicularis. Deloncli. Eucycl. vers. 5g8. Encycl.pl. 3o. f. 25-29. Gmel. p. 3029. n° 1. OXYURE. 663 Habile les gros intestins de l’homme non adulte;, c’est-à-dire des en- fans. Il les tourmente par des cliatouillemens presque continuels- Ce "Verse multiplie quelquefois en peu de temps d’une manière étonnante. Sa longueur est de 5 à 6 lignes. On emploie pour l’ex- pulser des infusions d 'helmintocorton , des lavenrens de quelque infusion amère. 2* Oxyure des chevaux. Oxyurus car vulcu O . capitis obtusi lateribus midis. Oxyurus curvula. Rudolph. Enloz. 2. p. ioo. tab. 1. 1. 3—6. * Rud. Synops. p. 18-229. * Brenr. Icon. tab. 2. f. x-3. * Delonch. op. cit. Trichocephalus equi. Goetze. Naturg. p, 1 17, tab. 6. f. 8. Encycl. pl. 33. f. 5. Gmeh p; 3o3S. n° 18. Habite le cæcum des chevaux. * Ajoutez : j, •f 3. Oxyuris alata. Rud. Synops. pag. 19. 229. Breni. Icon. tab. 2. fig. 4*^* 4- 4- Oxyuris ambigua. p. 19. 229. Brem. 1. cit. fig. 6-9. [Aux Ascaris et Oxyures se rattachent immédiatement, à cause de leur organisation analogue , plusieurs vers ob- servés en partie dans l’eau, en partie dans les larves des insectes aquatiques, et qui se trouvent mentionnés par les auteurs, tantôt comme des Oxyuris , tantôt comme des Vibrio. -j- Le genre AMBIYURA . Ehrenb, Corpus filiforme , teres, natans. Caput corpori conti- nuum. Os orbiculare, truncatum , cirrhatum. Cauda subulata , oh papillam suctoriam terminalem subclavata. Pénis ma- rium simplex , retractilis , nec vciginatus. 1. Amblyura serpent ulus.. Vibrio serpentulus. Millier. 2. Amblyura gordius. Vibrio gordius. Millier. HISTOIRE DES VERS. 6‘6‘4 f Le genre AN GUIîXTJIi A . Ehrenb. Corpus filiforme , feras , elasticum 3 nafatis. Caput corpori continuum. Os orbiculare, tmncatum, nuduin. Cauda acuta Del obtusa , papilla terminait titilla. Pénis maris simplex , re- tractilis , nec vaginatus. 1. Anguillula Jluvialis. Vibrio anguillula fluviatilis. Millier. Ehrenberg Symbolæ physicæ, Phytozoa. pl. 2. fig. 8. 2. Aguillula inflexa. Ehrenb. 1. cit. pl. 1. fig. 12. 3. Anguillula coluber. Ehrenb. Vibrio coluber. 4. Anguillula recticauda. Ehrenb. 5. Anguillula Dongo- lana. Phytoz. pl. 1. fig. i3. f Le genre PHANOGLINI; Nordrn. Corpus filiforme , ter es, postice acuminatum. Os trunca - tum, bilabiatum , cirrhatum. Cetvix oculis ruberrimis notata. Pénis maris simplex. 1. Phanoglene micans. Nordm. Os cirrhis duobus ; oculis coalitis. Trouvé dans une larve d’un Nevroptère. 2. Phanoglene barbiger. Nordm. Oculis duobus discretis j os cirrhis quatuor. Trouvé dans l’eau stagnante , près de Berlin. Le genre Enchilidium, Ehrenberg a aussi un œil rouge j mais cet œil étant de la même épaisseur que le corps de l’animal, ce genre se distingue par là suffisamment du genre Phanoglene. Voyez : Die Acalephen des rothen Meeres. 13erlin. i83y. p. 218. Très voisin d Oxyuris est le Vibrio tritici. Voyez : Bauer. Ann. des sc. nat., première série, t. 2. 1 54- Dug'es. Recherches sur l’organisation de quelques es- pèces d’Oxyures et de Vibrions. Ann. d. sciences natur. novembre 1826. HAMULA1RE. 665 HAMUIAIBE. (Hamularia.) Corps allongé, cylindracé, presque égal, rigidule. Bouche au-dessous de l’extrémité antérieure, d’où sor- tent deux suçoirs filiformes et tentaculaires. a Corpus elongatum , cylindraceum, subœquale, rigidulum. Os infra apicem anticam , u/id'e haustella duo filiformia tentaculiform iaque prominent . Observations. — Le genre des Hamulaires , établi nouvelle- ment par Rudolphi , nie paraît être le même que celui que j’ai nommé Crinon dans mon Système des animaux sans vertè- bres, d’après les observations de Chabert ; mais les deux su- çoirs filiformes et probablement rétractiles des Hamulaires , ne furent point observés dans les Crinons. Ce qui fait ici une difficulté à cet égard, c’est que les deux suçoirs des Hamulaires sont rapprochés à leur base, et sem- blent partir du même point ou de la même ouverture. Au reste, les Hamulaires ressemblent tellement aux Filairespar leur forme, qu’on est tenté de douter de leur genre. On ne connaît encore que deux ou trois espèces d’Hamulai- res : on en a trouvé dans l’homme et dans quelques oiseaux. [ Le genre Hamularia, tel qu’il est ici caractérisé , doit être supprimé. Les deux premières espèces sont douteuses, et la troi- sième appartient augenre Trichosoma, Rud. ] 3NT. ESPECES. i. Hamulaire de l’homme, Hamularia subcompressa. H. subcompressa', antice attenuata. Rudolph. Entoz. 2. p. 82. * Filaria spec. dubia. Rud. Syn.p. 7. Hamularia lymphatica. Treutler. Obs. path. anat. p. 10. tab. H. f. 3-;. * Filaria hominis bronchialis, spec. dubia. Rud. Syn.Mant. p. 21 5. Tentacularia subcompressa. Zeder. Naturg. p. 4 5. An crino truncatus P Syst. des aniui. sans vert. p. 3 io. Habile l’honinie. 666 HISTOIRE DES VERS. 2. Hamulaire du collurion. Hamularla cylindrica. H. teres, cequalis, utrinque obtuse, Rudoîph. Entoz. 2. p. 83. t. 12. f. G. Linguatula bilinguis. Schrank. Samml. p. 23 1. tab. 1 1. A-B. Tcntacularia cylindrica. Zeder. Naturg. p. 45. tab, 1. f. 2. * Fi/aria collurionis pulmonalis, spec, dubia. Rud. Synops. Mant. p. 217. Habite dans l’écorclieur ou le Lanius collurïo. 3. Hamulaire de la poule. Hamidarianodulosa. H. subtus plana; ore papilloso. Rudolph. Entoz. 2. p. 84. Gordius gallinœ. Goetze. Naturg. p. 12G. tab. 7. B. f. 8-10. * Tricliosoma longicolle Rud. Syn. p. 14. Encycl. pl. 29, f. 4-6. Filaria gallinœ. Gmel. p. 3040. Habite les intestins de la poule. FU. AIRE. (Filaria.) Corps cylindrique, filiforme , égal , lisse, souvent fort long, rigidule. Bouche terminale, orbiculaire, très petite. Corpus teres , filiforme , subœquale , lœvigatum , sœpe longissimum , rigidiUsculum . Os terminale , orbiculnre , minimum. Observations. — Les Filaires sont les Vers les plus simples à l'extérieur ; et en effet , ce sont ceux qui sont les plus diffici- les à caractériser dans leurs espèces. On pourrait les confondre avec les Dragonneaux auxquels ils ressemblent beaucoup ; mais comme on ne les trouve jamais ailleurs que dans le corps des animaux , cette différence a paru suffire pour les en distinguer. Dans quelques espèces, le corps est légèrement atténué à l’une ou à l’autre de ses extrémités; mais en général il est assez égal d’un bout à l’autre. Ces Vers se tiennent plutôt dans le tissu cellulaire et les membranes, que dans le canal intestinal. O11 en trouve dans ECLAIRE. 667 l’homme, les Mammifères, les Oiseaux, les Poissons, les In- sectes , etc. [ Sur le développement des Filaires et des Nématoïdesen gé- néral, voyez le mémoire souvent cité de . Siebold. La vési- cule de Purkinje avec la tache proligère paraît se retrouver dans tons les œufs des Nématoïdes. Une autre découverte non moins intéressante , faite par Th. de Siebold et que nous avons constatée , est celle des sillons dans la masse vitelline des œufs de plusieurs Wématoïdes. Comparez Burdacli, Traité de physiolo- gie considérée comme science d’observation. Paris 1 838, m.p.62.) ESPECES. 1. Filaire de Médine. Filaria medinensis. F. longissima , margine oris tumiaa, caudœ acuminc iujlexo. Rudol. Entoz. 2. p. 55. Gorclius medinensis. Gmel. Encycl. pl.29. f. 3. Filaria medinensis. Gmel. p. 3o5g. * Rud. Synops. p, 3-2o5. * Voyez Jacobson. ISfouv. aun. du Mus. t. 3. p. So, et Ann.dessc. nat. 2e série, t. 1. p. 320. Habite dans le tissu cellulaire subcutaué de l’homme, principale- ment dans les jambes, les pieds, etc., et ne se trouve ainsi que dans les pays chauds de l’Asie, de l’Afrique et de l’Amérique. Ce Ver est-il né où on l’observe , ou s’y est-il introduit? cela paraît en- core douteux; aussi a-t-on varié sur son genre. On en a vu qui avaient deux pieds ou davantage de longueur. 2. Filaire du singe. Filaria gracilis. F . longissima , utrinque subattcnuata; capite obtüso ; caudœ apicc acuto reflcxo. Rudolph. Entoz. 2. p. 5q. tab. i.f. 1. * Rud. Syu. p. 3-208. * Rrems. Icon. tab. 1. f. i-5. Habite dans la cavité abdominale du singe capucin. 3. Filaire de la corneille. Filaria attenuata . F. utrinque obtusa, poslicè attenuata. Rudolph. Entoz, 2. p. 58. * Rud. Syn. p. 4-208. * Rrems. Icon. 1. cit. f. 6-7. Filaria cornicis. Gmel. p. 3o4o. Habite dans l’abdomen et les poumons de la corneille ntantelée. 668 histoire des vers. 4* Filaire du gobion. Filaria ovcitci . F. corpore antrorsum attenuato, capite ovalo , caudd rotundata. Rud. Entoz. 2. p. 6o. * Rud. Syn. p. 6. Gordius piscium. Goetze. Naturg. p. 126. tab. 8. f. i-3. Encycl. pl. 29. f. 7-9. Ascaris gobiouis. G>nel. p. 3o37. Habite autour du foie ducypria gobion. 5. Filaire du hareng. Filaria capsularia . F. ore orbiculari marginato , caudd obtusd cum acumine. Rudolph. Eutoz. 2. p. 61. * Rud. Syuops. p. 5-2 1 3. Gordius marinus. Lin. Gordius harengum. Bloch. Abhandl. p. 33. t. 8. f. 7-10. Capsularia halecis. Zed. Nachtr. tab. 4. f. 1-6. et Naturg. tab. 1. f. 7. Habite l’abdomen du hareng, entre les viscères. 6. Filaire du cheval. Filaria papillosa. F. ore orbiculari colloque papillosis; caudd incurvatà. Rudolph. Entoz. 2. p. 62. * Rud.Synops. p. 6-2i3. * Brems. Icon. tab. 1. f. 8-1 1. * Nordm. Mikrog. Beytr. 1. p. 11. Gordius equi/ius. Abilgaard in zool. dan. 3. p. 49. t. 109. f. 12. a-c. Habite dans l’abdomen du cheval et quelquefois dans sa poitrine [et dans les yeux.] 7. Filaire du rollier. Filaria coronata. F. capite nodulis tribus coronato; corpore subœquali utrinque obtuso. Rudolph. Entoz. 2. p. 65. * Rud. Synops. p. 6. Ascaris. . . Goetze. Naturg. p. 90. tab. 2. f. 5. Encycl. pl. 3o. f. 12-14. Ascaris coraciœ. Gmel. p. 3o33. Habite dans le rollier, entre les muscles du cou. 8. Filaire acuminée. Filaria acuminata. F. capite quadrinodi • caudd obtusd cum acumine recto. Rudolph. Eut. 2. p. 66. * Rud. Syuops. p. 6. SPHÆRULARIA. 669 Gordius larvarum. Goetze. Naturg. tab. 8. f. 4-6. Encycl. pl. 29. f. 10-12. Fi/aria lepidopterorum. Gm el. p. 3c4i *y.. Habite la larve de la noctuelle fiancée. 9. Filaire du faucheur. Filaria phalangii. F. corpore fdi/orme subœquali; ore inconspicuo. Habite dans le Phalangium cornutum. Trouvée par M. Latreillequi, sur le vivant, n’a pu voir sa bouche. Ce Ver a environ cinq pouces de longueur. Etc. t Genre TROPISURTJS. Diesing. Corpus ter es elasticum , u traque extremitate attenuatum . Os orbiculare, nudum. Génitale masculum simplex , supra aperturam caudœ carinatœ protusum. T. paradoxus. Diesing. Médecin. Jahrbucher des OEster. St. p. 83. Archiv. de Wiegmann. i835. livr. 3. p. 337. Vit dans la chair du Cathartes urubu. Ce qu’il y a de remarquable dans ce genre, c’est la grande différence des sexes, et le haut degré de développement des muscles cutanés de la femelle. f Genre ODONTOBIUS. Roussel de Vauzème. Odontobius ceti. Ann. des sc. nat. zool. 1. p. 3a 6. Vit parasite entre les fanons des baleines. Ces Vers ont une lon- gueur de deux lignes, le bout de la queue pointue est roulé en spi- rale, et la bouche entourée de plusieurs piquans de substance cornée. [Un accord, du moins en ce qui concerne la structure des parties sexuelles de la femelle, a lieu entre les Filaria, et le genre remarquable et vivipare.] f SPHAERUIi ARI A . Décrit par M. Léon Dufour. An. des sciences natur. a® sé- rie, vol. 7. 1837.pl. 2. pl. i. A. fig. 8. f>7° HISTOIRE DES VERS. Sphœrularia Bombi. Toute la surface du corps couverte de granulations sphéroïdales. On compte encore parmi les Nématoïdes plusieurs pe- tits Vers qui sont entièrement dépourvus d’organes sexuels. Agame paraît être la f TRXCEEINA SriRAIIS. Owen. Découverte récemment dans 1 intérieur des muscles de l'homme. Voyez : Description of a microscopie Enlo- zoon infesting the muscles of the human body, by Ri- chard Owen. Transactions of the Zoolog. Soc. i835. vol. 1. p, 3 1 5. Thomas Hodgkin, Lectures on the morbid anat. of tlie serons and mucous membranes. Lond. 1 836. Les notices de Froriep. n° io35. p. 5. fig. 4*7* Un animai semblable à la Trichina spiralis, dépourvu des organes de îa génération, se trouve décrit par M. Sie- bold. Archiv. de Wiegmann. i838. iivr. 4* P* 3i2. Ce Ver est toujours renfermé dans un kyste et demeure sous le péritoine de divers Mammifères et Oiseaux , et du Lacerta agilis. N. DRAGOMKTEAU. (C/ordius.) Corps cylindrique, filiforme, égal, lisse. Bouche Anus.... Corpus teres , filiforme, œquale, lœve. Os.... Anus.,.. Observations. — Probablement les Dragonneaux ne sont que des Filaires ; car des différences d’habitation n’équivalent pas à celles de l’organisation, et ne sauraient offrir un caractère vé- DRAGONNEAU. 6^1 ritablement générique. Ce n’est donc que pour me conformer à l’usage que je sépare les Dragonneaux des Filaires, et pour faire sentir que le caractère même de la classe des Vers ne doit rien emprunter des lieux d’habitation de ces animaux. Les Dragonneaux ont le corps filiforme, grêle, nu, glabre ou lisse , presque égal dans toute sa longueur , et en général trans- parent. La plupart n’offrent nulle apparence de bouche ni d’a- nus , sans doute à cause de la petitesse de ces ouvertures qui , d’ailleurs, sont dans un état de contraction lorsqu’on observe ces animaux. On trouve les Dragonneaux dans les eaux vives , dans la vase ou le sable humide. Ces Vers se contournent ou se replient dans l’eau comme de petits serpens. Je n’en citerai que deux espèces. ESPÈCES. 1. Dragonneau des sources. Gordius aquaticus. G. filiformis, longissimus,pallidus; unâ extremitate subbifidâ. * Voyez les observations sur l’Anatomie de Gordius aquaticus, par Siebold, dans les Ar?hiv. de Wiegmann. iS38. livr. 4. p. 302. Gordius aquaticus. Lin. Gmel, p. 3082. Encycl. pl. 29. f. 1. Habite dans les sources, les fontaines, les ruisseaux. Je l’ai vu ayant une de ses extrémités comme bifide. Cela est-il constant ? 2. Dragonneau à bande. Gordius cinctus. G. albus, dorso cinguloque antico griseis. Otli. fabr. Fauna Groenl. p. 270. f. 5. Encycl. pl. 29. f. 2. Habite la mer du Groenland, enfoncé dans le sable. Long. 4 lignes. * Ajoutez : * Dragonneau de Claix , et D. de Risset. Charvet. Nouvelles Annales du Muséum, t. 3. p. 38. f>7(i) 2 HISTOIRE DES VERS. ORDRES TROISIÈME. VERS HISPIDES. Ils ont le corps garni des soies latérales on de spinules . Sous cette coupe, je réunis des animaux vermiformes, dont l'organisation me paraît trop peu composée pour que l’on puisse les rapporter à la classe des Annelides. Il est plus que probable que ces animaux ne possèdent point un système de circulation (i) ; qu’ils n’ont point de vérita- bles branchies , point de sens réels ; et qu’ils ne sont pas même ovipares, mais seulement gemmipares internes. Les Vershispides connus ne sont pas encore nombreux, et aucun d’eux ne vit dans l’intérieur des autres animaux. Les cils ou les spinules latérales de leur corps présentent une particularité assez étrange, relativement au corps nu de tous les autres Vers, pour que l’on ne puisse douter de la convenance du rang que j’assigne à ces animaux. Cepen- dant, d’après ce que l’on a pu savoir de l'état de leur inté- rieur, je crois que ce rang devra être conservé. Voici les trois genres qne je rapporte à cet ordre. [Ces animaux ne peuvent rester dans la classe de Hel- mintes ou Vers intestinaux et doivent être rangées à la suite des Annelides. M. Ehrenberg en place la plupart dans sa division des Turbellaria à côté des Planaires, comme nous l’avons déjà dit.] (i) Voyez sur la circulation dons ces animaux le mémoire déjà cité de Dugès, inséré dans les Ann. des sc. nat. t. i5. NAIDE. 673 îtfASBE. (Nais.) Corps rampant, long, linéaire, transparent, aplati j ayant le plus souvent sur les côtés des soies rares, simples ou par faisceaux. Bouche terminale. Point de tentacules. Corpus repens , longum , lineare, pellucidum, depressum ; setis raris simplicibus ont fasciculatis ad latcra sœpitis his- pidum. Os terminale; tentaculis nul lis. Observations. — Il me paraît impossible que les Naïdes puis- sent avoir l’organisation assez composée pour appartenir à la classe des Annelides j d’autant plus qu’on en peut multiplier les individus en les coupant transversalement. Ainsi, ce sent des Vers dont le corps est fort allongé, linéaire aplati, transparent ou demi transparent, et en général garni de cils latéraux , rares , soit simples, soit fascicules. Les Naïdes vivent la plupart dans les eaux douces , sur les bords des ruisseaux , dans les fontaines, les étangs , etc. Elles se tiennent sous les pierres, dans la vase , dans des trous, quel- quefois accrochées aux plantes aquatiques. La transparence de leur corps laisse facilement apercevoir l’intestin de l’animal dans toute sa longueur. Ces Vers vivent des infusoires qui sont fort abondans dans les eaux douces. On prétend qu’il y en a qui ont des yeux : on a pu se faire illusion à cet égard, en prenant des points particuliers pour l’organe de la vue, avant d’avoir constaté l’existence d’un sys- tème nerveux capable d’y donner lieu. La bouche de ces animaux n’est tantôt qu’une simple fente, tantôt qu’un trou accompagné de deux lèvres. Ceux qui ont une trompe doivent être distingués et sont d’un autre genre. [La structure intérieure des Nais a été étudiée avec soin par A. Dugès {Ann. des sciences nat. t. i5) ; voyez aussi à ce sujet les observations de Gruithuisen. Tome III. 43 HISTOIRE DES VERS. 674 Les limites de ce genre ont été tracées par M. Ehrenberg de la manière déjà indiquée p. 612.] - N. Craignant les mauvaises associations, je ne citerai que trois espèces parmi les plus connues. ESPÈCES. 1. Naïde vermiculaire. Nais vermicularis. IV. setis lateralibus fasciculatis, ore hinc barbato. Nais vermicularis. Gmeî. p. 3 120. Roes. Ins. 3. p. 578. tab. 93. f. 1-7. Encycl. pl. 52. f. 1-7. * Blainv.Dict. des sc. nat. t. $7. p. 498. Habite sous 1 cLernma ou la lentille, dans les étangs, etc. 2. Naïde serpentine. Nais serpentina. N. setis lateralibus nitllis, collari triplici nigro, Midi. Nais serpentina. Gmel. p. 3i2r. Roes. Ins. 3. p. 567. tab. 92. Encycl. pl. 53. f. 1-2. * Blainv. loc. cil. Habite les étangs d’Europe , s’entortillant autour des racines de la lenticule. 3. Naïde littorale. Nais littoralis. N. setis lateralibus nullis, solitariis, geminatis} fasciculatis , varia. Mull. Zool. dan. 2. tab. 80. f. i-8. Encycl. p. 54. f. 4-10. * Blainv. loc. cit. pl. 23. f. 1. Habite les rivages sablonueux que l’eau de mer recouvre. Etc. ST-ÏTIiAmE. (Stylaria.) Corps rampant, linéaire, transparent, muni de soies latérales. Extrémité antérieure bifide, offrant une trompe styli- forme, saillante. Anus terminai. STYLAIRE. Corpus repens , lineare , pellucidum , seto lateralibus fus - pidum. Extremiias anterior bifida ; proboscide porrectâ , stylïf or- mi. Anus termifialis. Observations. — Il me semble convenable de séparer îles Naïdes, le Yer qui constitue le type de ce genre ; sa bouche of- frant une trompe styliforme , qui lui donne un caractère par- ticulier remarquable. On en découvrira probablement quel- ques autres qui confirmeront la convenance de cette séparation. [Ce genre a été adopté par M. Ehrenberg (voy. p. 612), mais ne l’a pas été par la plupart des zoologistes.] ESPECES. I. Stylaire des étangs. Sty/aria paludosa. S. setis lateralibus solitariis. Nereis lacustris. Lin. Syst. nat. ed. i3. 2. p. 1 08 5. Nais proboscidea. Gmel. p. 3i2t. Mull. Zool. dan. prodr. 2649. Encycl. pl. 53. f. 5-8. Roes. ins. 3. t. 78. f. 16-17 ett. 79* b *• * Blainv. Dict. des sc.nat. t. 57. p. 498.pl. 23. f. 3. * Ehrenb. Symb. phys. Habite dans les eaux stagnantes des marais, des étangs. TUBIFEX. (Tubifex.) Corps filiforme, transparent, annelé ou subarticulé, muni de spinules latérales, vivant dans un tube. Bouche et anus aux extrémités. Corpus filiforme , pellucidum , annulatum vel subarti- culatum spinulis lateralibus. Os anusque ad extremitates. Observations. — - Je réunis ici des animaux que l’on a rap- porté au genre des Lombrics, probablement parce qu’ils ont des spinules latérales. Mais ce que l’on sait de leur organisation intérieure , indique que ce sont réellement des Vers , et non 43 1 HISTOIRE DES VERS. 6r/6 J des Aunelides. Il paraît que c’est avec les Naïdes qu’ils ont le plus de rapports. Les Tubifex vivent dans des tubes, les uns en partie enfoncés dans la vase au fond des ruisseaux, des étangs, etc. , les autres enfoncés dans le sable sous les eaux marines. ESPECES. 1. Tubifex des ruisseaux. Tubifex riçulontm. T. rufescens, bifariam aculeatus; tubu/is ' verticalibus . Lambricus tubifex. Mull. Zool. dan. 3. p. 4. tab. 84. f. i-3. Encycl. pl. 34. f. 4. Bonnet. Vers d’eau douce, t. 3. f. 9-10. Trembley. Hist.des Polyp. t. 7. f. 2. * Tubifex rivulorum. Blainv. Dict, dessc. nat. t. $7. p. 497. pl. 24. f. 5. Habite ie fond des ruisseaux, des étangs, etc. Ses spinules latérales sont rétractiles. 2. Tubifex marin. Tubifex rnarinus. T. albus, macula segmenta rtim clorsali rubrâ; articulis* distantibus. Lumbricus tubicola. Mull. Zool. dan. 2. tab. 75. Encycl. pl. 35. f. 1-2. * Blainv. Ioc. cit. pl. 24. f. 2. Habite le fond sablonneux de la mer, aux sinuosités des rivages. Les deux spinules de chaque articulation sont très petites. LES ÉPIZOAIRES. (Epizoariæ.) Animaux à corps mou ou subcrustacé , diversiforme ; à tête indécise , comme ébauchée; à forme symétrique commençante; et ayant souvent des appendices divers , inarticulés, tenant lieu de pattes. bouche en suçoir, souvent armée de crochets ou ac- compagnée de tentacules. LES ÉPIZOAÏRES. 677 Système nerveux , organe respiratoire et sexes incon- nus. Corpus molle vcl subcrustaceum , diversiforme ; capite obsoleto seu clubio. Fedes nulli ; sæpe tamen appendices 'varii , inarticulati. Forma symetrica partibus parilibus inchoata. Os suctorians , subtentaculatum , vcl uncinis armatum. Organa sensibilitatis , respirationis , fœcundationisqiie ignota. Observations. — Sous la dénomination d’ Epizoaires, je réu- nis quelques genres d’animaux connus dont le rang parmi les autres n’a pas encore été positivement assigné, et qui, par leurs rapports, semblent avoisiner les Vers et les Insectes , sans pouvoir faire partie soit des uns, soit des autres. Ces animaux, joints à beaucoup d’autres qui sont encore à découvrir et qui existent probablement , indiquent l’existence d’une série particulière dont, un jour peut-être, on pourra former une nouvelle classe, et qui vraisemblablement rem- plira le vide assez grand qui se trouve entre les Vers et les In- sectes. Des observations ultérieures décideront à cet égard. En at- tendant, je me borne à instituer provisoirement cette coupe avec le petit nombre de genres que je vais citer. De même que ceux des Vers qui vivent constamment dans l’intérieur des autres animaux sont des parasites internes ; de même aussi les Epizoaires dont il est ici question, sont des pa- rasites externes; car les uns et les autres sont des suceurs qui vivent aux dépens des autres animaux. La plupart de ceux dont il s’agit ici s’attachent aux ouïes des poissons, et en sucent le sang. Les Epizoaires sont les premiers animaux qui offrent cette symétrie du corps par des parties paires opposées et semblables dont les animaux des classes suivantes nous montrent un si grand emploi; symétrie, en effet, qui est complètement exécu- tée dans les Insectes, les Arachnides, les Crustacés, qui se re- trouve même dans les Annelides, malgré la forme défavorable HISTOIRE DES VERS. 678 de leur corps , et qui est générale pour tous les animaux verté- brés ; symétrie enfin qui, dans la série des animaux inarticulés, ne commence à paraître que dans les Acéphales. Quoique l’organisation des Epizoaires ne soit pas encore bien connue, on ne saurait douter, d’après ce que l’on en sait déjà, qu’elle 11e soit un peu plus avancée que celle des Vers; car plu- sieurs ont des appendices extérieurs, des parties paires , des tentacules , des étranglemens ou de faux segmens du corps ana- logues à ceux des Insectes. Cependant il est vraisemblable qu’ils sont inférieurs en organisation aux Insectes , puisqu’on ne leur connaît ni pattes articulées , ni trachées, ni branchies, etc. Je ne fais de cette petite coupe provisoire qu’une simple in- dication; car elle ne mérite pas encore d’être énumérée parmi les autres classes d’animaux. Voici , quant à présent, les gen- res qui nie paraissent la fonder. [ On sait aujourd’hui d’une manière bien positive que les Epizoaires de Lamarck, au lieu d’appartenir à la classe des Vers sont de véritables Crustacés, qui dans leur jeune âge ne diffè- rent pas des Cyelops nouveau-nés, mais qui , lorsqu’ils devien- nent parasites se déforment en grandissant, et n’acquièrent pas tous les appendices dont les Crustacés ordinaires sont pourvus. (Voyez à ce sujet Desmarest, Consid. sur les Crustacés, p. 343; M. Nordmann, Mikrùgraphische Beytrage , T. 2. etc.) L’ana- tomie de ces animaux a été étudiée aussi par M. Nordmann (]>. dt.); M. Burmeister (Beschreibung einiger neuen oder weiniger beschannten schmarolzcrkrebze ; acta acad. Cæs. Leop. Carol. nat. cur. vol. 17, p. 271). M. Kroyer , etc. Nata- rhistorisk Tidsfkrif, t. r. i836), et quelques autres natura- listes. M. Burmeister place les Lernéens dans l’ordre des Crusta- cés Siphonostomes de Latreille et les répartit en deux familles, savoir : i° Les Penellines ( Pencllina ) , qui manquent en même temps de tentacules et de membres articulés. 20 Les Lernéens ( Lernœuda ), qui sont pourvus de deux LES ÉPIZOAIRES. 679 pinces ou appendices préhenseurs situés derrière le bec, et qui manquent de pattes natatoires, lesquelles sont quelquefois re- présentées par de simples prolongemens cutanés. La famille des Penellincs se subdivise à son tour en trois genres de la manière suivante : a. Corps plus ou moins contourné d’une manière anguleuse, inéga- lement épais et pourvu antérieurement de bras bifurques, a* Trois longs bras principaux garnis de substance cornée , et placés autour de la bouclie; les deux antérieurs ou même tous les trois ayant la forme d’une fourchette; sac ovifère eu forme de cordon tourné en spirale. Genre Lerné. Oken. Cuv. Lernœocera. Blainv. Nordm. (Esp. D. branchialis. Auct. — - L. cyclopterina. Mul. — L. siirrirensis. Blainv.) a** Quatre appendices principaux mous et charnus situés autour de la bouche ; les antérieures fourchus ; sac ovifère cylindrique. Genre Lerneocère. Blainv. Nordm. (Esp. L. cyprinacea. Lin. — L. esocina. Burm.) aa. Corps droit et d’épaisseur égale ; quatre paires d’éminences cuta- nées vers la partie antérieure qui est allongée en forme de col. aa * Sans bras ni queue penniforme. Genre Pennicule. Nordm. (Esp. V.fistulata. Nordm.) aa*¥ Ayant des bras et une queue penniforme. Genre Penelle. Oken. Cuv. Nordm. Lemœopenna. Bl. (Esp. P. filosa. Cuv. — P. sagittatci. Lin. — P. diodontis . Cham. et Eisenh.) La famille des Lerneens se divise en huit genres carac- térisés de la manière suivante : B. Appareil de fixation simple situé au point de réunion du tronc et du cou. 68o HISTOIRE DES VERS Genre Anchgrelee. Nordm. (Esp. Leva, uncinata. Lamk. n. G.) BB. Appareil de fixation allongé et composé d’appendices qui ont la forme de bras et qui se réunissent vers leur extrémité. b. Céphalothorax allongé en forme de cou. b* Pinces à crochets placées à la partie inférieure du cou entre les bras. Genre Tracheliaste. Nordm. Lernantoma. Blainv. (Esp. T. polycolpus. Nordm.) b ** Pinces à crochets situées à la partie supérieure du cou presque derrière la tête. Genre Branchielre. Cuv. Nordm. Lernantoma. Blainv. (Esp. Br. thynni. Cuv. — Br. impudica. Nordm. — Br. bis- pinosa. Nordm. hb. Céphalothorax court , arrondi ou cordiforme • des pinces à cro- chets situés immédiatement en avant des hras. bb* P, ras très longs et minces. * Abdomen allongé et non articulé. Genre Lerneoi>ode. Blainv. Nordm. Esp. L. elongata Nordm. L. Dalmannii. Retzius, Nordm. L. Brongniarti. Blainv. ** Abdomen circulaire et articulé. Genre Achthere. Nordm. Esp. A. Percarum. Nordm. bb ** Bras courts et épais; abdomen non articulé et garni d’éminences verruqueuses. Genre Basaniste. Nordm. Esp. Lernea huconis . Lam. n° 4* BBB. Point d'organes de fixation en forme de bras. CHONDRACANTHE. 68 1 bbb. Des tentacules de deux ou trois articles point formées de pattes articulées armées de crochets ; une paire de mâchoi- res et deux palpes. Genre Chondracanthe. Cuv. Nordm. — Anops. Oken. — Entomode. Lamarck. — Lernentoma. Blainv. Esp. Ch. Triglœ. Nordm. Ch. cornutus. Nordm. Ch. Tu- berculata. Nordm. Chondracantlius zei. Lamarck. n° i. bbb ** Des tentacules à six articles; un œil sur le sommet de la tète; trois paires de pinces articulées derrière la bouche, qui est conique. Genre Lernanthrope. Blainv. Epacthes. Nordm. Esp. L. Musia. Blainv. L. Papa. Blainv. E. P aradoxus . Nordm.] N. CISONBR ACANTHE. (Chondracaulhus.) Corps ovale, inarticulé, rétréci antérieurement, cou- vert en dessus d’épines cartilagineuses. Point d’yeux. Bouche en suçoir, située au-dessous de l’extrémité antérieure, armée de deux crochets en pince et accom- pagnée de deux tentacules courts. Deux ovaires saillans en dehors, cachés entre les épines postérieures. Corpus ovatum , inart iculatum, antice angustatum , supra spinis cai’tilagineis obtectum. Ocidi nulli . Os infra extremitatem anticam , suctorians , uncinis duobus forficatis tentacuiisque duobus brevibus armatum. O varia duo externa , inter spinas posteriores recondita. Observations. — Le genre Chondracanthe a été découvert et publié par M. Delaroche, d’après une espèce qu’il a observée sur les branchies du poisson Saint-Pierre ( Zeus faber L.). Il le distingue des Lernées, dont il est très voisin par ses rapports , 68a HISTOIRE DES VERS. par ses tentacules non en forme de bras , par son corps court , ovale , chargé d’épines cartilagineuses. ESPECES. i. Chondracanthe épineux. Chondraccinthus zei. Delaroche. Nouv. bull, dessc. t. 2. u° 44. p. 270. pl. 2. f. 2. a-b. * Guérin. Icon. zouph. pl. 9. f. 9. * Burmeister. op. cit. p. 32 5. Lernacantha delarochiana. Blainv.Dict. dessc. nat. t. 26. p. 126. Habite dans la Méditerranée. Ses épines antérieures sont courtes et crochues ; les postérieures sont droites, longues et rameuses. * Ajoutez : * Ghondracanthus triglœ. IVoa’dtn. op. cit. p. 116. * Lernentoma triglœ. Blainv. Dict. des sc. nat. t. 26. p. 120. * Ghondracanthus tubcrculatus. Nordm. op. cit, p. 11S. * Ghondracanthus crassicornis. Kroyer. loc. cit. p. 2o3. pl. 1 r.f, 10, Etc. IÆRIflfe (Lernæa.) Corps mou, oblong, cylindracé , quelquefois renllé et irrégulier, dépourvu de bras. Bouche en suçoir, rétractile, située sous le sommet de l’extrémité antérieure. Deux ou trois tentacules simples ou rarneux, quelquefois aucun. Deux sacs externes, pen- dans à l’extrémité postérieure. Anus terminal. Corpus molle , oblongum , teretiusculum , qucindoque inflatum et irregulare , braçhiis destitutum. Os suctorians , rétractile , sub apice anticali. Tentacula duo seu très , simplicia aut ramosa , quaudoque nulla. Sacculi duo posticales , externi , penduli. Anus termi- fialis. Observations. — Parmi les animaux divers qui sont parasi- tes extérieurs des poissons et suceurs comme les Vers, les Zer- nécs, ainsi que les Entomodes, sont singulièrement remarquables par la forme bizarre de leur corps ; aussi les a-t-011 réunis dans LERNÉE. 683 le même genre : ces animaux se rapprochant effectivement par de grands rapports. J’ai cru néanmoins devoir les distinguer , et ici je ne donne le nom de Lernée qu’à ceux de ces mêmes ani- maux qui manquent entièrement de bras. . Ainsi les Lernées sont des animaux suceurs, à corps mollasse, oblong , subcylindrique , quelquefois renflé, ayant des tenta- cules ou des espèces de cornes pour s’accrocher , et manquant latéralement de bras inarticulés, symétriques, ou de fausses pattes. Ils ont tous postérieurement deux sacs pendans, qui ressemblent à des ovaires et contiennent des gemmules ovi- formes. Ces animaux s’attachent soit aux branchies, soit aux lèvres, soit à la base des nageoires des poissons, et y vivent en suçant leur sang. Us y restent suspendus et immobiles. ESPECES. 1. Lernée branchiale. Lernœa branchialis. L. corpore fusiformi-cylindrico, flexuoso; tentaculls tribus ramosis. Mull. Zool. dan. 3. tab. 1 1 8. f. 4. Gmel, p. 3i44. Encycl.pl. 78. f. 3. * Lernœocera branchialis. Blainv. Dict. des sc. nat. t. 26. p. 116, * Nordm. op. cit. p. i3o. Lernea branchialis. Burmeister. op. cit. p. 3 19. Habite les mers du Nord, et se trouve sur les branchies des morues. Les liabitans du Groenland la mangent. Mus. n° 2. Lernée cyprinace. Lernœa cyprinacea. L. corpore obclavato- tliorace cylindrico bifurco; tentacules apice lu- natis. Lin.fauna. suec. tab. f. 2100. Gmel. p. 3i44, Encycl. pl. 78. f. 6. * Lernœocera cyprinacea, Blainv. op. cit. p. 1 1 8. * Burmeister. loc. cit. pl. 14. f. i-a-3. Habite dans le Nord, sur le corps de la carpe carissiu, qu’elle rend ta- cheté de rouge par ses morsures. 3. Lernée aselline. Lernœa ascllina. L. corpore lunato; tliorace cordato. L. fu, suec. 2101, lier Wgoth. 171. t. 3. f. 4. Gmel. p. 3x45. 684 HISTOIRE DES VERS. An Encycl. pl. 78. f. 1 1. * Lernentoma asellina. Blainy. Dict. des sc. nat. t. 26. p. 12S. Habite sur les branchies du gade de la mer du Nord. 4. Lernëe de l’Iiucon. Lernœa huconis. L . corpore nodoso; tentaculis duo b us; ovario duplici posterius adnato- Schrank. it. bavar. p. 99. t. 2. f. A-D. * Basanistes huconis. Nordm. op. cit. p. 87. * Burmeister. op. cit. p. 32 5. Habite sur les branchies de la Salmone liucon. 5. Lernëe elavulëe. Lernœa clae ata. L. corpore cylindrico,subsinualo, triplicato in/rà apicern rostri . Mull. Zool. dan. 1. p. 38. t. 33. f. 1. Encycl.pl. 7S. f. 3-4. Habile sur les branchies et les nageoires de la perche de Norwège, 6. Lernée uncinëe. Lernœa uncinata. L. corpore subcordato, rostro simplici curvo ; ore terminait. Mull. Zool. dan. 1. p. 38. tab. 33. f. 3. Encycl. pl. 78. f. 7. * Anchorella uncinata. Cuv. Nordm. op. cit. p. 102. pl. 8. 1'. 8-12. et pl. 10. f. x-5. * Burmeister. op. cit. p. 324. * Clavella uncinata. Oken. * Lernæomyzon uncinata. Blainv. Dict. des sc. nul. t. 26. p. 122. Habite sur les branchies et les nageoires des gades de la mer voisine du Groenland. 7. Lernëe noueuse. Lernœa nodosa. L. corpore quadrato, tuherculis seriatis ad margines serrato; ser- rulce denlibus anterioribus brachia brevissima simulantihus . Lernce nodosa. Mull. Zool. dan. 1. p. 40. t. 33. f. 5. Encycl. pl. 78. f. 10. * Lernentoma nodosa. Blainv. op. cit. p. 12 5. Habite sur l’entréede la bouche de la perche de Norwège. Elle a, ou- tre les dents marginales du corps, une rangée de tubercules sur le dos. 8. Lernëe pectorale. Lernœa pectoralis. L. capite orbiculalo , hemispliœrico ; abdominis obeordati papillà ter- minait truncatd. Mull. Zool. dan. i.p. 41. t. 33.1. 7. Encycl. pl. 78. f. 12. ENTOMODE. 685 * Lepeophteirus pectoralis. Nordm. Habite sur les nageoires pectorales des pleuronectes et de l’églefin. Etc. ENTOMODE. (Entomoda.) Corps mou ou un peu dur, oblong, subdéprimé, ayant latéralement des bras symétriques, inarticulés. Bouche en suçoir, située sous le sommet de l’extrémité antérieure. Point de tentacules ; quelquefois deux cornes anticales. Deux sacs externes, pendans à l’extrémité postérieure. Anus terminal. Corpus molle vel duriusculum , oblongum , subdepressum; brachiis lateralibus symetricis , inarticulatis . Os suctorians , sub apice extremitatis aliterions. Ten- tacula uulla; interdiim cornicula anticalia duo. Sacculi duo ex terni , ad extremitatem posticam penduli. Anus terminalis. Observations. — Les Entomodes tiennent sans doute de très près aux Lernées par leurs rapports; néanmoins, j’ai pensé qu’il était convenable de les distinguer et d’en former un genre par- ticulier, parce qu’offrant déjà sur les côtés des bras symétri- ques, ou de fausses pattes, ils paraissaient plus avancés en or- ganisation. En effet, quoique leurs bras ne soient point encore articulés , ils semblent déjà annoncer le voisinage des Insectes : on en observe un à trois paires. Le corps des Entomodes est un peu dur , et souvent diverse- ment déprimé; il paraît divisé, et offrir, mieux encore que celui des Lernées, un corselet distinct de l’abdomen. L’on voit aussi à son extrémité postérieure deux petits sacs externes > allongés , pendans, que l’on prend pour des ovaires , et qui pa- raissent contenir des corps reproductifs. (1) (1) [Ce sont des sacs ovifères.] E. 686 HISTOIRE DES VERS. ESPECES. 1, Entomode du saumon. Entomoda salmonea. E, corpore obovato , thorace obcordato ; brachiis duobus lincarU bus approximatif. Lernœa salmonea , L. fau. suec. 2102. Gmel, p. 3 144. Mull. Zool. dau. prodr. 2744. Grisl. Act. Stock. l’jSi. tab. 6. f. 1 — 5. pediculus sa/monit Encycl.pl. 78. f. i3 — 17 ? * Lerneopoda salmonea. Blainv. op. cit. p. 127. Habite sur les branchies des saunions. 2, Entomode cornu. Entomoda cornuta. E. corpore oblongo ; brachiis quatuor rectis emarginalis ; capite subovato. Lernœa cornuta. Mull. Zool. dan. 1. p. 40. t. 33. f. 6. * Cliondracanthus cornutus, Cuv. * Nordm. op. cit. p. ni. * Anops cornutus. Oken. * Lernentoma cornuta . Blainv. op. cit. p. 126. Encycl. pl. 78. f. 1. Habite sur les pleuronectes platessa et linguatula. 3. Entomode du gobion. Entomoda çobina. E. corpore rhomboidali ; brachiis duobus anterioribus totidemque posterioribus nodosis; cornubus duobus arietinis. Lernœa gobina. Mull. Zool. dan. 1. p. 3g. t. 53, f. 3. Encycl. pl. 78. f. 8. Habite sur les branchies du cottus gobio, 4. Entomode rayonné. Entomoda radiata. E. corpore quadrato depresso- brachiis utrinque tribus; cornubus quatuor redis. Lernœa radiata. Mull. Zool. dan. i. p. 3g. t. a 3. f. 4. Encycl. pl. 78. f. 9. Habite sur les angles de la bouche du coryphœna rupestris. Etc. Ici se terminent les Animaux apathiques , c’est-à-dire , cette première partie des animaux sans vertébrés qui em- brasse les animaux encore dépourvus du sentiment, et qui n’ont aucun sens particulier. DEUXIEME PARTIE ANIMAUX SENSIBLES. Forme symétrique par des parties paires et opposées , qui sont hisériales lorsqu’ elles se répètent . Les organes du mouvement attachés sous la peau. Un cerveau , et le plus souvent une masse médullaire allongée en cordon noueux , et qui y communique. Quelques sens distincts . Ces animaux sentent , mais n obtiennent de leurs sensa- tions que de simples perceptions des objets , dont quel - ques-uneSj très répétées , deviennent conservables . Observations. — Par la dénomination à’ animaux sensibles , je n’entends pas caractériser ces animaux d’une manière propre à les faire reconnaître , et à les distinguer facilement de ceux qui composent les quatre premières classes du règne animal; je veux seulement indiquer en eux la possession d’une faculté émi- nente que les animaux compris dans la première partie ne sau- raient posséder ; ce que je crois avoir suffisamment établi dans l’Introduction de cet ouvrage. Mais, sous le nom général que j’assigne aux animaux de cette seconde partie , j’expose les caractères essentiels et très appareils qui les distinguent ; dès-lors tout embarras cesse, les difficultés se trouvent éclaircies , et les animaux sensibles sont nettement distingués des animaux apathiques ( vol i. p. 333 ). En effet , ici commence , à l’égard des animaux , un ordre de choses très différent de celui qu’on a vu dans ceux des quatre classes précédentes. L’organisation a fait de grands progrès dans sa composition, et le système nerveux, éminemment accru et dorénavant parfaitement déterminable dans ses parties r est déjà 83 HISTOIRE DES ANIMAUX SENSIBLES. suffisamment composé pour constituer cet appareil d’organes essentiel à la production du sentiment. Aussi nous allons trouver quelques sens distincts , surtout des yeux ; et désormais nous devons en trouver dans tous les animaux des classes qui vont suivre : en sorte que si quelqu’un des sens déjà formés vient à manquer dans certains animaux de ces classes, nous pourrons regarder ce défaut comme le résultat d’un avortement; car les causes en seront effectivement déterminables. Ici encore , cette forme symétrique par des parties paires et opposées se montre d’une manière remarquable , et l’on sait que cette même forme entre dans le plan des animaux les plus parfaits. Ici enfin, la génération sexuelle est évidemment et définitive- ment établie. La l’eproduction ne s’opère plus par des gemmes externes ou internes qui peuvent se passer de fécondation ; mais par des corps qui contiennent un embryon , que la fécon- dation seule peut rendre propre à posséder la vie. (i) Quoique tous les animaux de cette deuxième partie jouissent de la faculté de sentir , et possèdent ce sentiment intérieur dont les émotions peuvent faire agir, l’appareil nerveux qui leur donne cette faculté n’est pas encore assez composé pour leur donner celle d’exécuter des opérations entre des idées, d’en ob- tenir des idées complexes, en un mot, d’exécuter des actes d’in- telligence qui leur permettent de varier leurs actions. Ainsi , les animaux dont il est ici question sont à la vérité sensibles , mais ne sont intelligens dans aucun degré. (2) (1) [Une exception à cette règle est offerte par les pucerons pendant la plus grande partie de la saison chaude , car les fe- melles produisent alors des petits sans le concours du mâle ; mais même chez ces animaux la fécondation est nécessaire à la conservation de la race, car elle est indispensable pour les œufs qui sont pondus en automne et qui sont destinés à donner naissance à des jeunes, l’année suivante , lorsque tous ceux des générations précédentes auront été détruits par le froid. Les Daphnies, les Cypris et les Apus peuvent aussi se reproduire pendant plusieurs générations sans le concours du mâle.] E. (2) [ (Jette conclusion ne nous paraît pas en accord avec di- HISTOIRE DF. S ANIMAUX SENSIBLES. 68 C) Tout animal qui jouit de la faculté de sentir, possède dès- lors ce sentiment intérieur qui lui donne la conscience de son existence et de toutes ses perceptions, et en acquiert aussitôt une tendance à sa conservation , qui l’expose à ressentir difl’c- rens besoins. Comme le sentiment intérieur qu’il possède résulte d’une correspondance générale de toutes les parties de son sys- tème nerveux et du fluide subtil contenu dans ces parties, au- cun mouvement ne peut être excité dans la moindre portion de ce fluide , sans que la masse entière du même fluide ne parti- cipe à cette agitation. De là se forme la sensation, par les voies que j’ai exposées ailleurs, (i) Mais le sentiment intérieur dont il s’agit ici n'est point une sensation ; c'est un sentiment très obscur, un ensemble infini- ment excitable de parties divisées qui communiquent ensem- ble, que tout besoin ressenti peut émouvoir, qui agit dès-lors immédiatement, et qui a la puissance , dans l’instant même, de faire agir l’individu , si cela est nécessaire. Ainsi, le sentiment intérieur résidant dans l’ensemble du sys- tème organique des sensations , et toutes les parties de ce sys- tème se réunissant à un foyer commun ; c’est dans ce foyer que se produit X émotion que le sentiment en question peut éprou- ver ; et c’est là aussi que réside sa puissance de faire agir. Il suffit pour cela que le sentiment intérieur soit ému par un be- soin quelconque; alors il met en action, dans l’instant, les parties qui doivent se mouvoir pour satisfaire à ce besoin , et cela s’exécute , sans que ces déterminations que nous nommons actes de volonté , y soient nécessaires. On a donné le nom d 'instinct à cette cause qui fait agir im- médiatement les animaux que des besoins émeuvent, sans en concevoir la nature. On l’a considérée comme un flambeau qui vers faits observés chez les Insectes. En effet plusieurs de ces animaux semblent, dans quelques cas, se diriger d’après le ré- sultat d’un véritable raisonnement; et une fourmi par exemple paraît douée de facultés qui ressemblent bien plus à 1 intelli- gence que tout ce qu’on voit chez un grand nombre d’animaux vertébrés, tels que les poissons.] E. (i) Philosophie zoologirfiu ?, Paris, i83o, t. 2, p. 276. Tome III, 44 6go HISTOIRE DES ANIMAUX SENSIBLES. avait la faculté de les éclairer sur les actions à exécuter, et l’on a remarqué quelle ne les trompait jamais. Il n’y a cepen- dant là ni lumières, ni nécessité d’en avoir: car cette cause, uniquement mécanique, se trouvant, comme les autres, par- laitement en rapport avec les effets produits, l’action amenée par elle-même n’est jamais fausse : le besoin ressenti émeut le sentiment intérieur ; ce sentiment ému amène l’action ; et jamais il n’y a d’erreur. Il h’ en est pas de même des actions qui résultent d 'actes de volonté ; car ces actes sont les suites d’un jugement. Or, comme tout jugement est une détermination par la pensée, et succède presque toujours à une comparaison, il est souvent exposé à l’erreur. L’action alors peut donc se trouver fausse, ce qui a été aussi remarqué. Tous les animaux qui ne sont que sensibles n’agissent que par les émotions de leur sentiment intérieur ; tandis que les animaux à-la-l'ois sensibles et intelligens , agissent tantôt par les émotions du même sentiment, et tantôt par de véritables actes de volonté. Les premiers n’exécutent donc leurs actions que par ce qu’on nomme instinct ; tandis que les seconds exécutent les leurs tan- tôt par instinct, et tantôt par volonté , selon des circonstances que j’ai déjà assignées. Il suffit d’observer les animaux sensibles , c’est-à-dire , qui ne sont que tels , pour s’assurer qu’ils n’obtiennent de leurs sensa- tions que la perception des objets. Mais cette perception sou- vent répétée forme en eux une impression durable, se fixe ou se grave dans leur organe, et leur donne une sorte d’idées sim- ples dont ils ne disposent nullement pour en former d’autres. On reconnaît effectivement que ces animaux ont une espèce de mémoire , non celle de se rappeler des idées par la pensée, mais celle de reconnaître les objets qui ont souvent affecté leurs sens. Comme l’ intelligence peut seule fournir les moyens de varier les actions dans les besoins, on est certain, en les suivant atten- tivement , qu’ils n’en possèdent point la faculté ; car , dans cha- que race , tous les individus font toujours de même , et il leur est absolument impossible de faire autrement. La chenille qu’on nomme livrée fait toujours la même coque pour envelopper sa chrysalide , et le myrméléon-fourmilion construit toujours dans HISTOIRE DES ANIMAUX SENSIBLES. Ügi le sable un entonnoir semblable pour saisir sa proie. L’organi- sation de ces animaux appropriée aux manœuvres qu’ils doi- vent exécuter , rend leurs actions nécessairement uniformes dans les individus des mêmes races , et transmet par la généra- tion la même nécessité à ceux qui en proviennent. Si l’on eût approfondi ce fait très connu , on n’eût point taxé d 'industrie les manœuvres, quelque singulières qu’elles soient, d’un assez grand nombre de ces animaux. Je reviendrai sur ce sujet lorsque je m’occuperai des Insectes. Tous les animaux sensibles ont les organes du mouvement (les muscles) attachés sous la peau ; mais les uns sont des ani- maux munis de pattes articulées, ou au moins dont le corps ou certaines de ses parties sont divisés en segmens ou articulations, tandis que les autres n’offrent aucune articulation dans leurs parties : en voici la raison : En attendant que la nature ait pu, dans les animaux de la IIIe partie (les Vertébrés), former un squelette intérieur, pour don- ner des points d’appui plus énergiques au système musculaire, elle a généralement transporté ces points d’appui sous la peau des animaux dont il est maintenant question. Mais dans les uns, elle a eu besoin de pourvoir à la facilité et souvent même à la vivacité des mouvemens , et elle y est parvenue en solidifiant plus ou moins cette peau, et la brisant d’espace en espace, ce qui a donné lieu aux articulations soit des pattes de ceux qui en sont munis, soit du corps seulement, dans ceux qui sont sans pattes ou qui n’ont que des tubercules courts et sétifères; tan- dis que, dans les autres, n’ayant point de semblables besoins, elle a conservé à la peau sa mollesse naturelle, et n’a point formé d’articulations. Au reste , j’ai découvert depuis peu, que dans sa production des animaux , la nature avait formé deux séries très particu- lières, savoir : Celle des animaux inarticulés ; CeHe des animaux articulés. Comme ces deux séries sont évidentes et très distinctes à l’é- gard des animaux sans vertèbres, qu’elles commencent l’une et l’autre par des animaux à organisation très simple , et qu’à l’en- 44. ()Ç2 IIISTOIRE DES ANIMAUX SENSIBLES. trée de chacune d’elles la nature forme sans cesse des généra- tions spontanées, il ne s’agit plus que de savoir à laquelle de ces deux sources les animaux vertébrés ont puisé leur origine. Voyez le supplément qui termine le premier volume de cet ou- vrage. Les cinq premières classes des animaux sans vertèbres com- prenant les animaux apathiques, dont jusqu’ici nous avons fait l’exposition, les sept autres classes qui nous restent pour ter- miner les animaux sans vertèbres, embrassent les animaux sen- sibles, c'est-à-dire ceux qui jouissent de la faculté de sentir, sans posséder l’intelligence dans aucun degré. Des sept classes établies parmi les animaux sensibles, les cinq premières appartiennent à la série des animaux articulés, et les deux dernières à celle des animaux inarticulés. Voici le tableau de ces sept classes : Animaux articulés. — Ils offrent des segmens ou des arti- culations dans toutes leurs parties ou dans certaines d’entre elles. (i) Ceux dont le corps est divisé en segmens, et qui ont des pattes articulées, coudées aux articulations. Les Insectes. Les Arachnides. Les Crustacés. (a) Ceux dont le corps est divisé en segmens, et qui n’ont point de pattes articulées. Les Annelides. (3) Ceux dont le corps n’est point divisé en segmens, mais qui ont des bras tentaculaires articulés, non coudés aux articulations. Les Cirrhipèdes. Animaux inarticulés. — Ils n’offrent ni segmens, ni articu- lations dans aucune de leurs parties. I,es Conchifères. Les Mollusques. LES INSECTES. 693 Cet ordre de classes est aussi naturel que puisse le permettre la distribution générale nécessaire à noire usage, distribution qui ne peut être qu’une série simple. Mais on a vu (vol. i. p. 32o) que, dans la série des animaux articulés, les Annelides forment un rameau latéral qui paraît tirer son origine des Vers. Il en résulte que, dans l’ordre naturel des animaux arti- culés, les Cirrhipèdes suivent alors les Crustacés, auxquels ils tiennent par de grands rapports. Examinons maintenant chacune de ces classes, en suivant l’ordre qui vient de leur être assigné, et passons d’abord à celle des Insectes. CLASSE SIXIÈME. LES INSECTES. (Insecta.) (i) Animaux articulés , subissant des métamorphoses ou acquérant de nouvelles sortes de parties, et ayant , dans l’état parfait, six pattes, deux antennes, doux yeux à ré- seau, et la peau cornée. La plupart peuvent acquérir des ailes. (2) (1) [Ainsi que nous l’avons déjà dit dans l’avertissement pla- cé en tête de cet ouvrage, le tableau de la classe des Insectes tracé par Lamarck est trop incomplet pour qu’il soit possible de le porter au niveau de l’état actuel de l’entomologie sans noyer le texte de cet auteur sous une multitude innombrable de notes et d’additions; nous avons préféré par conséquent le laisser tel que Lamarck l’avait écrit, et nous nous sommes bor- nés à indiquer les principaux travaux sur l’anatomie et la phy- siologie des Insectes, dont la science s’est enrichie depuis la pu- blication de ce livre. ] E. (2) [ La plupart des zoologistes n’adoptent pas ces limites HISTOIRE DES INSECTES. 694 Respiration par des stigmates, et deux cordons vascu- laires opposés, divisés par des plexus, constituant des trachées aérifères qui s’étendent partout, Un petit cer- veau à l’extrémité antérieure d’une moelle longitudinale noueuse , et des nerfs. Point de système de circulation ; point de glandes conglomérées. Génération ovipare : deux sexes distincts; un seul ac- couplement dans le cours de la vie. Animalia articulata , métamorphosés -varias subeuntia vel partes novas ohtentia ,* in ultimâ œtate , antennis dua- bus , oculis duobus reticulatis , pedibus sex, pelle corneâ. Pleraque alas obtinere possunt. Respiratio stigmatibus et trachœis aeri/eris , ubiqiîe ex- tensis , e funiculis duobus oppositis , cavis , plexis pluribus divisis. Medulla longitudinalis gangliis nodosa , encephalo parvulo antice terminata , è gangliis nervos emittens. Organa circulationis nulla. Glandulœ conglomeratœ nul- lœ. Generatio ovipara; sexubus duobus distinctis. Copulatio unica. Observations. — Nous voici parvenus à la sixième classe du règne animal, et là, comme je l’ai dit, nous trouvons dans les animaux que cette classe comprend un ordre de choses fort dif- férent de celui que nous avons rencontré dans les animaux des cinq classes antérieures. En effet, au lieu d’uue nuance dans les progrès de la compo- sition de l’organisation animale , on observe, en arrivant aux Insectes, une espèce de saut assez considérable , en un mot, un pour la grande classe des Insectes, et rangent dans ce groupe tous les animaux dont la tète 'est distincte du thorax et garnie de deux antennes, et dont les pattes sont au nombre de trois paires seulement; ils y comprennent par conséquent quelques animaux qui ne subissent pas de métamorphoses et qui sont consignés par Lamarck dans la classe des Arachnides. Voyez, lom. v, p. 1 .] E- LES INSECTES. 695 avancement remarquable dans la composition et le perfection- nement de l’organisation, et l’on est autorisé à supposer qu’il existe des animaux inconnus qui remplissent le vide que nous rencontrons. C’est effectivement pour remplir ce vide que nous avons dé- jà établi les Epizoaires avec quelques genres connus qui pa- raissent devoir occuper le rang que nous leur assignons, et éti’e réellement, par leurs rapports intermédiaires entre les Vers et les Insectes. Ces Epizoaires indiquent donc l’existence probable d’une classe d’animaux qui nous manquent. Quant aux Insectes dont il s’agit actuellement, ces animaux, considérés dans leur extérieur, sont les premiers qui nous offrent, une véritable tête bien distincte; des yeux très remarquables ■ quoique encore fort imparfaits ; des pattes articulées, disposées sur deux rangs; et partout cette forme symétrique de parties paires et en opposition, que la nature emploiera désormais dans les animaux jusqu’aux plus parfaits, et même jusque dans l’homme. Rien de tout cela ne s’observe dans les animaux des cinq classes précédentes. En pénétrant à l’intérieur de.s Insectes, nous voyons aussi pour la première fois un système nerveux complet pour le sen- timent, consistant en une moelle longitudinale noueuse, qui s’é- tend dans toute la longueur du corps, fournit des nerfs aux parties pour l’excitation musculaire , et se termine antérieure- ment par un petit cerveau , centre de rapport des sensations- Enfin, nous y voyons des organes respiratoires qui ne sont plus douteux, et des sexes distincts pour une génération sexuelle , mais qui sont encore tellement imparfaits qu’ils ne peuvent fournir qu’à une seule fécondation. Jamais ils ne sont doubles dans le même individu, À la vérité, la nature a peut-être déjà ébauché et commencé la génération sexuelle daps le dernier ordre des Vers; mais à cet égard tout y est encore fort obscur. Dans les Insectes, au contraire, plus d’obscurité : non-seulement les organes féconda- teurs sont connus, mais lesaccouplemens ont été bien observés. Désormais la génération sexuelle continuera de se montrer très distinctement dans les animaux de toutes les classes sui- vantes; alors les organes qui y sont affectés deviendront sus- HISTOIRE DES INSECTES. 696 ceptibles d’opérer plusieurs fécondations, et dans les animaux de cette dernière classe (les Mammifères), cette génération, ayant atteint son plus grand perfectionnement , donnera lieu aux vrais Vivipares. Cependant, les Insectes étant peu avancés dans l’échelle ani- male, puisque leur classe n’est que la sixième de la distribution générale, ne nous offrent point encore de système particulier pour la circulation j c’est-à-dire pour l’accélération du mouve- ment de leurs fluides. Conséquemment ils n’ont point de cœur, point d’artères, point de veines; mais seulement un long vais- seau dorsal qui ne se ramifie point, et qui n’est qu’une prépa- ration que la nature saura employer pour arriver par la suite à la formation d’un cœur, et à l’établissement d’une circulation. (1) Malgré la réduction qu’il a été nécessaire de faire subir à la classe des Insectes, en n’y comprenant plus les Crustacés et les Arachnides que Linné y associait, cette classe néanmoins est encore la plus étendue et la plus nombreuse de toutes les classes du règne animal. Elle est presque égale en étendue au règne végétal entier, et nous verrons qu’elle est en même temps l’une des plus curieuses et des plus intéressantes par les caractères particuliers des animaux qu’elle comprend, par les faits d’orga- (1) [Les observations de Carus, de Vagner, de Behn, de Dugès, et de plusieurs autres naturalistes, ont prouvé qu’il existe une espèce de circulation chez les Insectes; seulement le sang n’est pas renfermé dans un système de canaux semblables aux artères et aux veines des animaux plus élevés en organisation, et circule dans les lacunes que les organes laissent entre eux. Les contractions du vaisseau dorsal mettent ce liquide en mouvement et le dirigent vers la tête ; il revient vers l’extrémité postérieure du corps par les parties ventrales et latérales du corps, et rentre dans le vais- seau dorsal par des ouvertures garnies de valvules dont la dis- position a été étudiée avec beaucoup de soin par M. Strauss- Durkheim (voyez son Anatomie comparée des animaux articu- lés). Quelquefois le mouvement circulatoire est aidé par les battemens d’un organe musculeux particulier situé à la base des pattes (Behn. Ann. des sc. nat., 2 e série, t. iv, p. 5).] E. LES INSECTES. 6gj nisation que présentent ces animaux, et par les habitudes très singulières de la plupart de leurs races. Parmi les nombreux objets que je dois ici présenter, un de ceux qui doivent le plus fortement fixer notre attention, est assurément la définition des Insectes. Celle dont je vais faire l’exposition est le résultat d’un long examen de tout ce qui s’y rapporte essentiellement , et particulièrement de la nécessité sentie de saisir dans la série des animaux les principaux sys- tèmes d’organisation que la nature elle- même nous présente pour tracer les lignes de séparation qui doivent former les classes. De toutes les classes que l’on a établies dans le règne animal, l’une de celles qui sont les mieux caractérisées et les mieux circonscrites est certainement celle des Insectes , réduite dans les limites que je lui ai assignées par ma définition. J’ajoute que si le système d’organisation qui donne lieu aux mutations singulières qui caractérisent les Insectes ne lui était pas particulier, et permettait que l’on puisse encore y associer d’autres animaux, ce serait un tort de le faire; parce que cette classe„est extrêmement étendue , et qu’en l’augmentant on ne fait qu’ajouter aux difficultés d’étudier les objets très nombreux qu’elle comprend. Pénétré de cette vérité , j’ai long-temps examiné quel était le moyen le plus convenable, d’après l’état de nos connaissances, de fixer les limites de cette classe d’animaux intéressans, et sur- tout d'éviter, dans la détermination de ces limites, de confondre parmi les Insectes des animaux que la nature elle-même en a évidemment distingués. Pour établir ces limites, je n’ai pas dù m’arrêter à la consi- dération isolée et trop générale d’avoir des pattes articulées. J’aurais alors associé nécessairement aux Insectes des animaux qui ont un système d’organisation fort différent du leur ; des animaux qui ont des artères et des veines pour le mouve- ment de leurs fluides, et qui toute leur vie ne respirent que par des branchies, et non par des trachées aériennes, telles qu’elles existent dans tous les Insectes parvenus à l’état parfait. Je n’ai pas dû de même m’en tenir à la considération isolée d’avoir des antennes à la tête; car, en associant par là les Crus- tacés aux Insectes, je n’aurais pu y joindre la plupart des Aracli- HISTOIRE DES INSECTES. 698 nidesqui, quoique formant un rameau latéral, sont encore plus voisines des Insectes que les Crustacés, et qui, sans que ce soit l’effet d’aucun avortement, n’ont jamais d’antennes. Il m’a donc fallu considérer cette particularité admirable des véritables Insectes, de subir des métamorphoses éminentes, c’est- à-dire de grandes transformations, ou d’acquérir de nouvelles sortes de parties, et conséquemment de 11e pas naître , soit dans l’état qu’ils doivent conserver toute leur vie, soit avec toutes les sortes de parties qu’ils doivent avoir. Cette faculté de ne pas naître avec toutes les parties qu’ils doivent acquérir, générale pour tous les Insectes, n’est bien éminente que chez eux, et n’offre ailleurs que quelques exemples analogues et isolés (les Daphnies dans les Crustacés (1), les Grenouilles dans les Reptiles, elc.). Elle dépend, comme nous le verrons, du nouveau mode que la génération commence en eux et d’une particularité qui affecte leur organisation au moment où la nature prépare les nouveaux organes qu’exige ce mode. Il en résulte que les Insectes parviennent dans le cours de leur vie à un état particulier très prononcé, qu’on nomme leur état parfait , et dans lequel seul ils peuvent se reproduire , à moins qu’une cause d’avortement de parties n’interrompe cet ordre de choses dans quelques-uns d’entre eux. Maintenant, si, au caractère de subir des métamorphoses ou d’acquérir de nouvelles sortes de parties, l’on réunit la considé- ration du défaut de système particulier pour la circulation dans ces animaux, on aura dans cette réunion un caractère dis- tinctif et exclusif pour les Insectes, caractère qui ne rencontre aucune véritable exception, qui n’offre aucun exemple dans les autres animaux, et qui, circonscrivant nettement la classe des (1) [Les Crustacés suceurs, et principalement les Lernées, su- bissent des métamorphoses très grandes après la naissance. Il en est de même des Cirrhipèdes. Voyez à ce sujet les observa- tions de MM. Thompson, Nordmann, Burmeister, Martin St- Ange (. Mémoire sur l’organisation des Cirrhipèdes, Paris, i835, in-4° %.), etc. Quelques Arachnides acquièrent aussi par les progrès de l’âge une nouvelle paire de pattes.] E. LES INSECTES. 699 Insectes, montre que, malgré leur diversité, le système généra de leur organisation leur est tout-à-fait particulier. Qu’il y ait des transitions des Insectes à des animaux des classes avoisinantes, par la considération de certaines parties qui se transforment les unes dans les autres, ou dont le nom- bre des unes augmente aux dépens de celui des autres» ou enfin dont certaines de ces parties sont supprimées par des avortemens constans; ces faits sont intéressans à re- marquer, parce qu’ils nous éclairent sur les moyens qu’emploie la nature en variant ses opérations suivant les circonstances; mais ils n’affaiblissent nullement les caractères distinctifs que je viens d’exposer, et qui circonscrivent éminemment les In- sectes. Le fait suivant prouve incontestablement le fondement de ce que je viens d’avancer. Les Insectes, dans l’état de \..ve, c’est-à-dire dans leur état imparfait, offrent entre eux unt; si grande diversité , souvent meme si peu de rapports, qu’alors les uns n’ont point de pattes, d’autres en ont six, d’autres en ont huit, d’autres douze, d’autres seize, d’autres enfin en ont vingt deux. Les uns alors ont des antennes et des yeux; les autres en sont totalement dépourvus. Cependant, parvenus à leur état parfait, tous les Insectes, sans exception, ont des caractères communs, invariables et qui leur sont propres; ils ont tous : Six pattes articulées (ni plus ni moins) ; Deux antennes et deux yeux à la tête. Or, si tous les Insectes généralement ont dans leur état par- fait des caractères communs et invariables ; si, après avoir offert dans leur état de larve, de si grandes différences dans le nombre de leurs pattes, dans la présence ou l’absence des yeux et des antennes, tous se trouvent avoir en dernier lieu six pattes arti- culées, et à la tête deux yeux et deux antennes, c’est une preuve évidente qu’ils constituent un groupe naturel, et conséquem- ment une classe qui est tellement particulière , qu’en y réunis- sant d’autres animaux, comme les Arachnides et les Crustacés, l’on détruit aussitôt le caractère général et naturel qui les dis- tinguait. HISTOIRE DES INSECTES. 700 Parmi les animaux sans vertèbres, ce n’est effectivement qu’après les Insectes que le nombre des pattes peut être porté au-delà de six, devenir même indéfini, et que celui des antennes peut être doublé. Ainsi les Insectes sont les seuls animaux articulés qui , man- quant de circulation (1), ne naissent point sous la forme, ou avec toutes les sortes de parties qu’ils ont dans l’état parfait: voilà leur définition. (2) Cette détermination des caractères essentiels des Insectes , et des limites qui distinguent cette classe d’animaux des autres classes qui en sont voisines, me paraît à l’épreuve du temps et des lumières , parce qu’elle est indiquée par la nature même qui, par un système particulier d’organisation, a en quelque sorte détaché de la série des animaux articulés , cette classe d’a- nimaux singuliers. J’ai dû présenter cette discussion à l’attention des naturalistes, parce qu’il importe de fixer nos idées sur les vrais caractères des Insectes ; parce qu’il est nécessaire que l’on sache que la dé- finition que j’ai exposée a été long-temps examinée et soumise aux conséquences des lumières acquises sur les Insectes et sur les autres animaux sans vertèbres ; et qu’elle est fondée sur des motifs que tout naturaliste sera toujours forcé de considérer. Maintenant que nous connaissons ce que c’est qu’un Insecte , que nous avons déterminé les limites de la classe nombreuse que composent ces animaux singuliers, et que nous savons que les Insectes sont des animaux articulés qui ne naissent point avec toutes les parties qu’ils doivent avoir; qu’ils en acquièrent de nouvelles sortes ; que parvenus à leur état parfait , ils ont tous six pattes articulées, deux antennes et deux yeux à la tête; (1) [Les Arachnides qui respirent au moyen de trachées, tels que les Faucheurs, manquent aussi d’un appareil circulatoire; mais ne subissent pas de métamorphoses, et sont pourvus de quatre paires de pattes.] E. (2) [Ainsi que nous l’avons déjà dit, la division naturelle des Insectes n’est pas aussi nettement limitée que le voudrait notre auteur, et il n’est guère possible d’en exclure certains hexa- podes qui ne subissent pas de métamorphoses.] E. LES INSECTES. 701 qu’enfin ils respirent tous par des stigmates et des trachées , et que dans leurs différens états ils n’ont ni cœur, ni artères, ni veines (1) ; nous allons nous occuper particulièrement de ce qu’il y a de plus intéressant à considérer à leur égard. Aux yeux de la plupart des hommes , les Insectes ( dit Oli- vier') 11e sont que des êtres vils , remarquables seulement par leur multiplicité , et le plus souvent par leur importunité, leurs dégâts, leur petitesse, et pour lesquels on conçoit en général du mépris et quelquefois du dégoût. Ce sont, au contraire, pour ceux qui en font une étude par- ticulière, des êtres très intéressans, qu’on ne saurait trop obser- ver; parce que, sous un volume plus petit que celui de beaucoup d’autres animaux, ils présentent, soit par les particularités de leur organisation et de leurs métamorphoses , soit par leurs mœurs , leurs habitudes et les manœuvres admirables de la plupart d’entre eux , des faits singuliers , propres à exciter en nous le désir de les connaître. Relativement à leurs habitudes , les uns marchent comme les quadrupèdes ; d’autres volent comme les oiseaux ; quelques-uns nagent et vivent dans les eaux comme les poissons; enfin, il en est qui sautent ou se traînent comme les reptiles. Supériorité des moiwemens dans les Insectes , sur ceux de presque tous les autres animaux. Ce qui est bien digne de remarque , c’est que les Insectes doivent à leur système de mouvement toute la supériorité d’action qu’on leur connaît, et qui les rend si intéressans à observer; su- périorité qui leur donne sur les autres animaux sans vertèbres, de grands avantages dont ceux-ci ne sauraient jouir. Leur système de sensibilité est encore fort imparfait , comme je le montrerai tout-à-l’heure ; mais leur système de mouvement - (1) [Il est exact de dire que les Insectes n’ont ni artères ni veines ; mais il paraît indubitable que leur vaisseau dorsal n’est autre chose qu’une espèce de cœur tubiforme. La structure de cet organe, chez le hanneton, a été étudié avec soin par M. Strauss (Voyez son Anatomie comparée des animaux articulés ).] HISTOIRE DES INSECTES. 702 a toute la perfection qui peut être obtenue sans le secours d’an squelette intérieur. En effet , leur peau cornée les prive sans doute du sens géné- ral du toucher , en sorte que la nature fut obligée de particula- riser ce sens en eux , en le réduisant aux extrémités antérieures des antennes et des palpes; extrémités qui offrent dans cette partie de la peau , des points tellement amincis et délicats , qu’ils y obtiennent un tact très fin, en un mot, la sensation'des objets touchés. Mais cette peau cornée ayant juste la solidité qui donne aux muscles de bons points d’appui , et étant rompue de distance en distance en articulations assez nombreuses, donne un haut degré de perfection à leur système de mouve- ment, et facilite la célérité et la diversité des actions , selon la modification que ce système a reçue dans chaque race. Si l’on examine la forme générale des Insectes, la première considération qui nous frappe , c’est sans doute celle que tout ici est articulé ; savoir : les pattes, les antennes, les palpes, le corps même de l’animal ; et l’on ne peut qu’être surpris de trouver tout-à-coup un mode si nouveau , et en même temps si employé, puisqu’il s’étend non-seulement à tous les Insectes, mais aussi aux Arachnides et aux Crustacés. Ce mode ensuite se retrouve encore dans les Annelides et les Cirrhipèdes , mais en s’y anéantissant graduellement ou par parties. Si, dans les Insectes, la supériorité et surtout la vivacité des mouvemens sont dues, d’une part, à la solidité de la peau qui fournit aux muscles des points d’appui suflisans, et de l’autre part, aux parties rompues en articulations mobiles, pourquoi, demandera-t-on, ce mode étant pareillement employé dans les Crustacés, ne donne-t-il pas à ces derniers une égale vivacité de mouvement ? A cela je réponds que , dans les Crustacés, qui en général vi. vent habituellement dans l’eau , la célérité des mouvemens était moins nécessaire que leur force, et qu’elle eût d’ailleurs été gé- née par la densité du fluide environnant (1). Aussi, dans ces (1) [La force développée par un Insecte qui vole dans un mi- lieu aussi rare que l’air, doit être au contraire beaucoup plus considérable que celle dont un animal de meme volume, un les insectes; 703 nouvelles circonstances , la. nature a considérablement épaissi et solidifié la peau de tous ceux des Crustacés qui avaient plus be- soin d'un grand emploi de forces que d’une célérité de moit- vemens. Mais les Insectes qui vivent presque généralement dans l’air, et à qui la légèreté du corps et la vivacité des mouvemens pouvaient être avantageuses, nous présentent, à raison des ha- bitudes de leurs races , l’emploi plus ou moins complet des moyens qui peuvent faciliter leur légèreté et leurs mouve- mens. Ceux, en effet, qui sont les plus vifs et les plus alertes, n’ont précisément dans l’épaisseur et la solidité de leur peau , que le degré suffisant pour l’affermissement des attaches mus- culaires, et qui nuit le moins à la légèreté de leur corps. Ainsi, les besoins, à raison des habitudes que les circon- stances ont fait prendre à chaque race d’insectes, ont décidé l’é- paisseur et la solidité de la peau , ainsi que le nombre plus ou moins grand des articulations des parties de ces animaux. Jetons maintenant un coup-d’œil rapide sur les principaux traits de l’organisation intérieure des Insectes , et sur les trans- formations singulières que la plupart de ces animaux subissent. Traits principaux de l’ organisation intérieure des Insectes. Sans doute , on ne connaît pas encore parfaitement toutes les particularités qui concernent l’organisation intérieure des Insec- tes; mais, outre ce que nous avaient déjà appris à cet égard les re- cherches des Swarn merdam , des Malpighi , des Lyonnet (1), etc., l’anatomie comparée a fait depuis trente ans des progrès si re- marquables, que ce que l’on sait maintenant d’une manière po- sitive sur l’organisation des Insectes, est plus que suffisant pour confirmer les caractères essentiels de cette organisation et le rang que j’ai assigné à ces animaux. (2) Crustacé par exemple, aurait besoin pour se soutenir et se mou- voir dans l’eau dont la pesanteur spécifique ne s’éloigne que de peu de celle de son corps.] E. (x) Recherches sur V anatomie et les métamorphoses de diffé- rentes espèces d'insectes, Paris, i832, 2 vol. in-4° fig. (2) Voyez, relativement aux différens traits de l’organisa- HISTOIRE DBS INSECTES. 7°4 Ne devant pas exposer ici les détails de tout ce qui est main- tenant bien connu à l’égard de l’organisation des Insectes , mais renvoyer aux sources mêmes dans lesquelles on peut puiser ces détails, je me bornerai à citer quelques-uns des traits princi- paux qui caractérisent l’organisation des animaux dont il s’agit. Organes du mouvement des Insectes. On sait que ce qui affermit le corps des Insectes n’est dù qu’à la consistance plus ou moins dure ou coriace des tégumens de tion des Insectes, ce qu’en a exposé G. Cuvier dans son Anato- mie comparée. Depuis la publication de cet ouvrage la science s’est enrichie d’un grand nombre de travaux importans sur l’anatomie des In- sectes. Les organes de la digestion et de la génération ont été étudiés par Rhamdlior, et d’une manière bien plus générale en- core par M. Léon Dufour ( Recherches anatomiques et physiolo- qucs sur les Hémiptères, Paris, i833, in-4°, avec i g pi. ), et dans divers mémoires insérés dans les Annales des sciences na- turelles ; le système îégumentaire de ces animaux a été le sujet de recherches étendues de la part de MM. Audouin et Mac-Leay. (Voyez Annales des sciences naturelles ); la circulation du sang a été découverte chez plusieurs Insectes par Carus, et a fourni à M. Behn l’occasion de faire quelques observations intéres- santes. La structure des yeux des Insectes a été étudiée avec soin par M. J. Muller ( Zur vergleichendcr physiologie des Gesichtssinnes , Leipzig, 1826, et Ann. des sc. nat ire série t. 17 et 18). MM. Herold et Newport ont fait des travaux considérables sur le développement de ces animaux. Enfin , on doit à M. Strauss une anatomie admirable du Han- neton , considéré comme type de la classe des Insectes. Un grand nombre d’autres travaux mériteraient aussi d 'être cités avec éloge, et on trouve dans un ouvrage récent de M. La- cordairj un tableau très bien fait de l’état actuel de nos con- naissances sur l’organisation et les fonctions des Insectes en géné- LES INSECTES. 70 :> ces animaux, qu’à la nature cornée de ces tégumens (1); or, c’est à ces mêmes tégumens que sont attachés intérieurement les muscles qui font mouvoir leurs parties. Ces muscles sont des paquets de fibres parallèles, molles, transparentes et blanchâtres. Ils sont d’une épaisseur et d’une largeur à-peu-près égales partout, et s’attachent à la peau par leurs extrémités. Ceux qui servent au mouvement des pattes sont placés dans l’intérieur des articles. Cuv . Les muscles des Insectes sont extrêmement nombreux, très irritables, et il y en a qui sont d’une petitesse extraordinaire : on en a compté plus de 4000 dans la chenille. Respiration des Insectes. C’est par la bouche ou par les narines que Se fluide respira- toire pénètre pour opérer la respiration dans tous les animaux vertébrés. Ce fluide entre et sort par ces issues dans ceux de trois de leurs classes, et c’est alors l’air en nature; mais dans les poissons, le fluide respiratoire 11’est plus que l’eau; il entre aussi par la bouche et sort ensuite par d’autres voies. Il n’en est pas de même des animaux sans vertèbres ; car, dans la plupart de ceux qui respirent, le fluide respiré, soit l’air, soit l’eau, ne pénètre point dans l’organe de la respira- tion , ou n’arrive point à cet organe par la voie de la bouche de l’animal. Ainsi les Insectes, comme principalement tous les animaux qui ont des nerfs, respirent nécessairement ; car on a des preuves que si la respiration, par une cause quelconque, cessait de ral (Voyez son Introduction à l’ entomologie , 2 volumes in-8, Paris, i834 et i838).] E. (1) [Les recherches de M. Odier ont fait voir que les tégu- mens des Insectes ne sont pas composés d’une matière semblable à la corne , mais doivent principalement leur dureté à une sub- stance particulière à laquelle cet auteur a donné le nom de Chi- tine (Voyez Mém. de la soc. d’/iist. nat. de Paris, t. 1. p. 29). 1 E. Tome III. 4 5 HISTOIRE DES INSECTES. 706 pouvoir s’opérer dans ces animaux, ils ne pourraient conserver leur existence. (1) 'i° Si on plonge des Insectes, surtout lorsqu’ils sont parvenus à leur état parfait, au-dessous de la surface de l’eau, il se forme sur les côtés de leur corps , à certaines parties dont nous allons parler et par lesquelles ils respirent, des globules plus légers que l’eau et qui viennent gagner sa surface; mais ces globules diminuent en nombre et en volume à mesure que l’immersion se prolonge, et les Insectes finissent par être noyés; 20 Si on enduit d’huile les parties dont je viens de parler, leslnsectes périssent inévitablement; mais si on ne les en couvre pas toutes, ou si l’on en découvre promptement quelqu’une, les Insectes soumis à cette expérience continuent de vivre ou sont rendus à la vie. Dans les premiers cas, la mort de ces Insectes ne peut être attribué qu’à l’interruption de Pair, que l’huile empêche de s’introduire dans l’organe respiratoire de ces ani- maux. Dans les deux autres cas, la continuité de la vie et le retour à la vie ne sont évidemment dus qu’à la continuité du cours de l’air et qu’à son rétablissement. Le long du corps, de chaque côté, sont placées de petites ouvertures que leur forme a fait comparer à des boutonnières, et que les entomologistes ont nommés des stigmates. Ces ouvertures forment l’entrée des canaux qui reçoivent l’air et par lesquels il paraît qu’il ressort. Leur nombre varie dans les différentes espèces , mais il est à-peu-près double de celui des anneaux du corps dans les individus qui ont ces ouvertures disposées comme je viens de le dire, car il y a alors un stig- mate de chaque côté sur chaque anneau. Cependant il y a sou- vent quelques anneaux sur lesquels il n’y a pas de stigmates, et il y a quelquefois des endroits où les stigmates sont doubles. Cela arrive souvent, par exemple, sur le corselet, qu’on peut envisager comme un anneau ou un double anneau. Dans plusieurs larves de l’ordre des Diptères, et dans quelques autres larves aquatiques, les stigmates ne sont point disposés (1) Voyez les expériences de Spallanzani et de Vauquelin sur les altérations de l’air produites par la respiration des In- sectes. LES INSECTES. 7°7 de chaque côté le long du corps comme dans ies autres, mais ils sont placés vers l’extrémité postérieure de ces larves, et quelquefois uniquement à cette extrémité : ces stigmates ne sont point figurés en boutonnières. Us se présentent sous di- verses formes, et souvent ce sont de petits tuyaux respiratoires formant des parties saillantes et variées (i) Les stigmates s’ouvrent chacun à l’entrée d’un canal fort court, formé d’anneaux cartilagineux. On donne le nom de bronches à ces petits canaux, par comparaison avec les bronches des pou- mons. Us aboutissent à deux vaisseaux cartilagineux qui s’éten- dent, un de chaque côté du corps, d’une extrémité à l’autre. Ces vaisseaux présentent des faisceaux nombreux, d’où naissent des expansions vasculaires qui se dirigent et se portent à toutes les parties du corps, et qui, par leur quantité, forment une portion considérable de la substance des Insectes. On a donné à ces vaisseaux et à leurs expansions le nom de trachées. A chaque côté d’un anneau, à l’endroit où s’ouvrent les bronches, les trachées forment un plexus plus marqué qu’ailleurs. Ce plexus résulte d’un enlacement plus considérable de vaisseaux aériens dans ces endroits que dans les intervalles des anneaux. Des naturalistes ont considéré les deux séries de plexus comme deux séries de poumons qui occupent la longueur du corps de ces animaux. (2) Les trachées qui servent à la respiration des Insectes, et les canaux qui donnent entrée à l’air et par lesquels il sort, étant des vaisseaux cartilagineux, on a cru trouver dans cet organe respiratoire une analogie réelle avec le poumon. Sans doute il y a entre ces deux organes de la respiration quelque analogie, puisque l’un et l’autre ne sauraient respirer que l’air. Malgré cela, l’organe respiratoire des Insectes n’est certainement pas un poumon ; il en diffère par une multitude de caractères qu’il n’est pas nécessaire de détailler; je dirai seulement que les trachées (1) Les larves des Hydrophiles, des Ditiques, etc. (2) [Voyez pour plus de détails sur la structure de l’appareil respiratoire des Insectes, Marcel de Serres, Strauss ; Léon Du- four, Recherches anatomiques et physiologiques sur les Hémip- tères, Paris, i833, in-4° avec 19 pl.] E. 45. niSTOIRE DES INSECTES. 708 des Insectes, en général, n'ont pas de limites dans le corps de ces animaux; qu’elles s’étendent dans toutes les parties jusqu’au bout des extrémités et de tous leurs appendices quels qu’ils soient. Aussi la masse totale des trachées est à celle des autres parties du corps des Insectes bien au-dessus de ce que la masse du poumon est à celle des autres parties du corps des animaux qui ont un pareil organe, ce qui est vrai, même à l’égard des oiseaux. Les Insectes admettent donc proportionnellement plus d’air dans leur intérieur que tous les autres animaux qui le res- pirent. Nous voyons, d’après ce qui vient d’être dit : i° que les In- sectes respirent , quoique sans doute avec lenteur , et qu’il res- pirent l’air en nature ; 2" qu’ils ne respirent point par la bouche, mais par des ouvertures latérales , placées sur les anneaux de chaque côté ; 3° que les organes respiratoires des Insectes ne sont point circonscrits et bornés à aucune partie, mais qu’ils s’étendent à toutes les parties sans exception ; 4° qu’à chaque anneau où aboutit le petit canal qui lui transmet l’air, les tra- chées forment un plexus qui , à cause de son volume et de l’en- lacement des vaisseaux aérifères, a été regardé comme un pou- mon particulier , quoiqu’il communique , par la suite des tra- chées, avec les autres plexus placés tous, deux à deux, sur cha- que anneau. Système nerveux des Insectes. Le système nerveux n’est qu’ébauché dans certaines Radiaires, ainsi que dans quelques Vers, et n’y paraît propre qu’à l’excita- tion des muscles ; car il n’y présente encore aucun foyer pour les sensations, et il n’y donne lieu à aucun sens distinct; mais, dans les Insectes, ce système est assez avancé dans sa composi- tion pour produire en eux le sentiment , puisqu’il présente un ensemble de parties qui communiquent entre elles, et un foyer commuu où aboutissent les nerfs qui servent aux sensations. Il offre effectivement dans ces animaux, une masse médullaire longitudinale qui se termine antérieurement par un petit cerveau. Cette masse médullaire forme un cordon noueux qui s’étend dans toute la longueur du corps de l’animal, et présente autant LES INSECTES. 7°9 de nœuds ou de ganglions que ce corps a d’articulations (i). Chaque ganglion fournit des filets nerveux qui vont se rendre aux parties qui en sont voisines, et qui servent aux mouvemens et à la vie de ces parties. Ces mêmes nerfs forment des plexus à l’entrée des stigmates, et peut-être s’en trouve-t-il parmi eux qui remontent jusqu’au foyer commun , et servent aux sensations. Quant au petit cerveau qui termine antérieurement la moelle longitudinale noueuse, il diffère des autres ganglions , constitue un centre de l’apport pour le système sensitif, et donne en effet naissance aux nerfs optiques, que nous trouvons ici pour la pre- mière fois. Aussi déjà le sens delà vue est positivement reconnu dans les Insectes; et probablement celui de l’odorat s’y trouve pareillement, soit à l’extrémité des palpes, soit dans les stigma- tes antérieurs. La nature étant parvenu à composer le système nerveux d’un ensemble de parties qui communiquent entre elles, au moyen d’une moelle longitudinale noueuse qui se termine antérieure- ment par un cerveau, emploie ce mode , non-seulement dans les Insectes , mais encore dans les Arachnides , les Crustacés, les Annelides et les Cirrhipèdes ; et elle ne le change que dans les Conchifères et les Mollusques, où elle se prépare au nouveau plan d’organisation des animaux vertébrés. Dans ceux-ci, à la (i) [Le nombre de ganglions dont se forme la chaîne médul- laire étendue le long de la ligne médiane centrale varie beau- coup chez les derniers Insectes, mais ce qui varie encore davan- tage c’est le degré d’écaitement ou de fusion de ces petites mas- ses nerveuses, ainsi que des cordons interganglionnaires (voyez à ce sujet l’ouvrage de M. Strauss; X Anatomie comparé du sys- tème nerveux, par M. Serres, t. 2 ; les recherches de M. New- port insérées dans les Transactions philosophiques pour i832 et i834 ; X Anatomie comparée du système nerveux , par F. Leuret, Paris, 1839, t. ier, p. 65; et plusieurs Mémoires de M. Léon Dufour). Il existe aussi chez les Insectes un système nerveux situé au-dessus du canal intestinal et donnant des branches aux organes de nutrition (voyez J. Muller, Mémoires des curieux de la nature , Bonn. t. 1 4 ; Brandt, Annales des Sciences natu- relles , 2 Série, t. 5).] E. HISTOIRE DES INSECTES. 7IO place d’un cordon médullaire noueux et subventral, terminé par un petit cerveau simple, elle établit une moelle épinière dorsale, terminée antérieurement par un cerveau muni de deux hémisphères surajoutés, qui accroissent son volume en raison de leurs développemens, et qui servent à l’exécution des actes d’in- telligence; ainsi , il n’y a , de part et d’autre, qu’un cerveau qui termine antérieurement, soit une moelle longitudinale noueuse, soit une moelle épiniere. (1) Il ne faut donc pas, comme on l’a fait il y a environ un siècle, considérer les nœuds ou ganglions du cordon médullaire des Insectes, comme autant de cerveaux particuliers , et leur en- semble, comme une série de cerveaux; car le cerveau est néces- sairement unique, et constitue un organe isolé, étant spéciale- ment destiné à contenir le foyer des sensations , et à produire les nerfs des sens. (2) Dans les animaux à vertèbres des derniers rangs, il faut dis- tinguer le cerveau du cervelet et des deux hémisphères réunis qui le recouvrent. Alors on reconnaîtra que, dans ces animaux, le cerveau proprement dit a peu d’étendue, qu’il contient le foyer des sensations, et que lui seul donne naissance aux nerfs des sens particuliers; que le cervelet ne paraît avoir d’autres fonctions à exécuter que celles d’animer les viscères et les or- ganes de la génération; que les deux hémisphères, qui recou- vrent le cerveau et forment la principale masse de l’encéphale, (1) [C’est peut-être à tort que l’on considère généralement les ganglions céphaliques des animaux articulés comme étant les analogues du cerveau chez les animaux vertébrés et la compa- raison entre la chaîne ganglionaire sous-intestinale des premiers et la moelle épinière des seconds est tout-à-fait inexacte (voyez à ce sujet les ouvrages déjà cités de M. Serres, et de M. Leuret.J.] E. (2) [L’indépendance des divers centres nerveux est au con- traire portée très loin chez plusieurs Insectes comme on peut le voir par les expériences de Treviranus, de M. Wallkenaer, de Burmeister, etc., dont 011 trouve le résumé dans l’ouvrage de M. Lacordaire (t. 11, p. 280).! E. LES INSECTES. 7H constituent l’organe spécial de la pensée, celui qui sert à l’exé- cution des actes de l’intelligence : en sorte que ces deux hémi- sphères ne sont qu’un double appendice, en un mot, qu’une partie paire surajoutée au cerveau ; partie qui n’existe réelle- ment que dans les animaux vertébrés, quoique le petit cerveau des Insectes soit partagé par un sillon, et comme bilobé. Quant à la moelle épinière des vertébrés, on doit la regarder comme la partie du système destinée à mettre les muscles en action, et vivifier les parties ; ce qu’exécute aussi la moelle lon- gitudinale noueuse des Insectes , etc. Facultés que donne aux Insectes leur système nerveux. Si l’on considère que les Insectes jouissent d’une supériorité de mouvement que ne possèdent point les autres animaux sans vertèbres, et qu’en même temps ils sont doués d’un sentiment intérieur que chaque besoin peut émouvoir, et qui les fait agir immédiatement • on sentira que ces animaux possèdent , en cela, les moyens d’exécuter les manœuvres admirables qu’on observe dans un grand nombre de leurs races, sans qu’il soit nécessaire de leur attribuer aucune industrie, aucune combinaison d’idées. Sans doute les Insectes ont, dans leur système nerveux, un appareil d’organes qui leur donne la faculté de sentir , puisque cet appareil offre un petit cerveau qui fournit déjà le sens de la vue, quelques sens particuliers pour le tact, et probablement celui de l’odorat. Mais il paraît qu’ils n’éprouvent, dans leurs sensations externes, que de simples perceptions des objets qui les affectent; qu’ils n’exécutent aucune opération entre des idées, et qu’ils sont seulement entraînés dans toutes leurs actions par les émotions de leur sentiment intérieur, puisqu’ils ne peu- vent point varier leurs manœuvres, (i) Cela ne pouvait être autrement, étant les premiers animaux en qui le système nerveux commence à pouvoir produire le (1) [On connaît beaucoup de faits qui ne s’accordent nulle- ment avec l’opinion de Lamarck sur ce point, et qui semblent indiquer chez plusieurs Insectes un travail intellectuel analogue au raisonnement.] E- HISTOUtE DES INSECTES. 7 12 sentiment. Aussi ce système ne peut avoir encore le perfection- nement, c’est-à-dire la complication nécessaire pour leur don- ner la faculté d’employer des idées. D’ailleurs les Insectes ne sauraient éprouver que des sensa- tions très obscures; car la plupart voient mal avec leurs yeux; la peau cornée de leur corps émousse en eux le sens général du toucher, et ils ne peuvent que palper, à l’aide de leurs antennes et de leurs palpes, les objets qu’ils touchent. Ils s’aperçoivent de la présence des corps voisins, mais ils ne sauraient juger de leur forme; ils distinguent le côté d’où vient la lumière, et même les différentes couleurs, mais ils ne voient que très obscu- rément les objets qui les environnent et qu’ils ne palpent point; conséquemment ils n’ont que des perceptions, la plupart con- fuses. Seulement, l’observation constate que celles de leurs percep- tions qui sont souvent répétées, forment en eux des impressions durables, et leur donnent des idées simples qui se fixent dans leur organe; en sorte qu’ils en obtiennent cette espèce de mé- moire qui consiste à reconnaître facilement les objets qui les ont souvent affectés. Avec ces moyens et leur grande facilité de se mouvoir, les Insectes possèdent tout ce qui leur est nécessaire pour exécuter leurs manœuvres et pourvoir à leurs besoins. Chacun de ces besoins ressentis produit une émotion dans leur sentiment inté- rieur, qui les avertit et les met en action, sans qu’aucune pensée, aucun jugement ait été nécessaire. Enfin, ces émotions de leur sentiment intérieur les mettant en action, leur font surmonter les obstacles qu’ils rencontrent, en les faisant se détourner de tout ce qui s’oppose à leur tendance, fuir ce qui leur nuit, et recher- cher ce qui leur est avantageux. Elles les dirigent donc sans choix dans leurs actions, ainsi que dans les habitudes auxquel- les les individus de chaque race se trouvent depuis long -temps assujétis. Telles sont les causes qui produisent tout ce que nous admirons en eux. Personne n’ayant fait attention que le sentiment intérieur, dans les animaux qui en jouissent, constitue une puissance que les émotions de ce sentiment font agir; et personne encore ne s’é- tant aperçu que les émotions dont je parle, sont immédiatement LES INSECTES. 7i3 excitées par chaque besoin, sans la nécessité de ces détermina- tions que nous nommons actes de volonté , et qui le sont d’intel- ligence, puisqu’elles sont toujours la suite d’un jugement; ce que je présente actuellement sur ces objets, d’après mes observa- tions, est si nouveau et doit paraître si extraordinaire, que pro- bablement l’on sera encore long-temps avant de le concevoir. Ainsi, je n’entreprendrai pas de montrer en détail la source des actions diverses des Insectes , actions toujours les memes dans les individus de chaque race; je ne rappellerai pas tout ce que l’on a dit relativement aux habitudes de ces animaux, soit dans leur manière de vivre, soit dans celle de se défendre ou de se mettre à l’abri de leurs ennemis, soit enfin dans la manière de pourvoir à la conservation de leurs espèces. On a présenté les plus singulières de ces habitudes comme étant des actes dV/z- dastrie , et par conséquent de la pensée et de l’intelligence des Insectes ; et, en cela, l’on a vu des merveilles auxquelles, a-t-on dit, l’intelligence humaine ne saurait rien comprendre. La nature sans doute est partout également admirable, et as- surément elle ne l’est pas plus ici qu’ailleurs. Si les facultés qu’elle tient de son suprême auteur méritent notre admiration et notre étude, elle n’offre nulle part rien d’extraordinaire, rien qui ne soit le résultat de la puissance et de l’harmonie de scs lois. Lorsque certains des faits qu’elle nous présente excitent notre surprise ou nous étonnent fortement, c’est une preuve que nous ignorons les lois qui régissent ou qui dirigent ses opérations. Cependant, on a senti que les actions des êtres sentons, c’est- à-dire que celles, non-seulement des Insectes, mais en outre d’un grand nombre d’animaux, prenaient leur source dans les actes d’une puissance productrice de ces actions, autre que celle qui donne lieu à la plupart des actions humaines. Or, ne connaissant pas cette autre puissance, on a imaginé un mot particulier pour la désigner ; et ce mot, auquel on n’attache aucune idée claire dont chacun interprète le sens à sa manière, ou se contente sans y réfléchir, est celui <ï instinct. Néanmoins , quelques physiologistes philosophes ( Cabanis entre autres ) ont fait des efforts pour attacher au mot instinct, des idées qui pussent s’accorder avec les faits; mais aucun n’a réussi. HISTOIRE DES INSECTES. 714 La distinction des actions produites immédiatement par le sentiment intérieur ému, de celles qui s’exécutent à la suite d’un acte de volonté , lequel suit toujours un jugement, donne seule la solution de cet intéressant problème. Quant aux produits singulièrement remarquables des habitu- des, et à la nécessité qu’ils entraînent, pour les animaux, de ré- péter toujours les mêmes sortes d’actions, dans chaque race, pour en concevoir la cause essentielle, voici ce qu’il est néces- saire de considérer. L'habitude d’exercer tel organe ou telle partie du corps, pour satisfaire à des besoins qui renaissent les mêmes , fait que le sentiment intérieur, donne au fluide subtil , qu’il déplace lorsque sa puissance s’exerce, une telle facilité à se diriger vers l’organe ou vers la partie où il a été déjà si souvent employé, et où il s’est tracé des routes libres, que cette habitude se change, pour l’animal, en un penchant qui bientôt le domine, et qui ensuite devient inhérent à sa nature. Or, comme les besoins pour les animaux, sont pour chacun ; i° De prendre telle sorte de nourriture, selon l’habitude con- tractée, lorsqu'ils en éprouvent le besoin •, 20 D’exécuter l’acte de la fécondation, lorsque leur organi- sation les y sollicite ; 3° De fuir la douleur ou le danger qui les émeut; 4° De surmonter les obstacles qui les arrêtent; 5° Enfin de rechercher, à la suite des émotions qui les en avertissent, ce qui leur est avantageux ou agréable. Ils contractent donc, pour satisfaire à ces besoins, diverses sortes d’habitudes qui se transforment en eux en autant de pen- chans auxquels ils ne peuvent résister. De là, l’origine de leurs actions habituelles et de leurs incli- nations particulières, et dont certaines, remarquables par leur singularité, ont été qualifiées d 'industries, quoique aucun acte de pensée et de jugement 11’y ait eu part. Comme les penchans qu’ont acquis les animaux par les ha- bitudes qu’ils ont été forcés de contracter, ont modifié peu-à- peu leur organisation intérieure , ce qui en a rendu l’exercice très facile, les modifications acquises dans l’organisation de chaque race , se propagent alors dans celle des nouveaux indi- LES INSECTES. ?i5 vidus par la génération. En effet, on sait que cette dernière transporte dans ces nouveaux individus , l’état où se trouvait l’organisation de ceux qui les ont produits. Il en résulte que ces mêmes penchans existent déjà dans les nouveaux individus de chaque race, avant même qu’ils aient exercés: en sorte que leurs actions ne sauraient s’exécuter que dans ce seul sens. C’est ainsi que les mêmes habitudes et les mêmes penchans se perpétuent de générations en générations dans les différens in- dividus des mêmes races d’animaux, et que cet ordre de choses, dans les animaux qui ne'sont que sensibles , ne saurait offrir de variations notables, tant qu’il ne survient pas de mutation dans les circonstances essentielles à leur manière de vivre, et qui soit capable de les forcer peu-à-peu à changer quelques-unes de leurs actions. Revenons à l’objet particulier qui nous occupe, à la citation des piincipaux traits de l’organisation des Insectes. Du fluide principal des Insectes. Si l’on devait toujours nommer sang ce fluide principal d’un corps vivant, qui fournit aux développemens et aux sécrétions de ce corps, il s’ensuivrait que les Insectes auraient un vérita- ble sang, que les Vers, les Radiairesf les Polypes et les Infusoires en auraient pareillement, enfin que les végétaux mêmes en se- raient munis; car dans ces différens corps, il existe un fluide principal qui fournit à leurs développemens, à leur nutrition et à leurs diverses sécrétions. Mais, je pense qu’on ne devrait donner le nom de sang qu’au fluide principal des vertébrés, ou au moins qu’à celui qui, con- tenu dans des artères et des veines, subit une véritable circula- tion. Il est ordinairement coloré en rouge, comme on le voit dans tous les animaux à vertèbres; dans les Mollusques et les Crusta- cés, il n’a plus qu’une couleur blanchâtre. Cependant, comme dans ce dernier cas, il circule encore dans un système d’artères et de veines, il est convenable de lui donner encore le nom de sang . Quant aux Insectes , ils n’ont aucun fluide propre qui soit HISTOIRE DES INSECTES. 716 réellement dans le cas de porter le nom de sang (1). En effet, le fluide des sécrétions chez eux est une sanie blanchâtre qui 11e circule point dans des artères et des veines , mais qui est tenue en mouvement par d’autres voies que par celles d’une circula- tion régulière. V aisseau dorsal des Insectes. Un long canal ou vaisseau transparent, subissant des dilata- tions et des contractions ondulatoires et locales qui le partagent instantanément en segmens divers par des étranglemens, s’étend immédiatement sous la peau du dos, depuis la tète jusqu’à l’ex- trémité postérieure du corps de l’animal. Ce vaisseau serait le cœur de l’Insecte, s’il se ramifiait à ses extrémités, et s’il y don- nait naissance à des vaisseaux artériels et veineux, propres à entretenir une véritable circulation. Mais, quelque soin qu’on ait pris pour l’observer, on ne re- marque rien de semblable à son égard. Ses extrémités sont fer- mées, et se terminent simplement, sans communiquer par au- cun vaisseau distinct avec les autres parties du corps de l’In- secte. (1) [ Le liquide nourricier des Insectes, qui mérite à tous égards le nom de sang, n’est pas en repos comme on le croyait généralement, mais circule dans un système de lacunes. La dé- couverte de cette circulation est due à Carus, et a été faite sur des larves de Névroptères; le vaisseau dorsal paraît en être le principal agent moteur; mais quelquefois il existe aussi des organes accessoires destinés à des usages analogues. Ainsi, M. Behn a découvert, dans la base des pattes de Notonectes, un appareil valvulaire dont les battemens contribuent à imprimer au sang le mouvement dont il est animé (Voyez à ce sujet C. Carus Entdeckung eines einfachcn vont Herzen ans beschleii- mgten Blutkreislaufes in den Larve n nctzjliiglicher Insectcn, Leip- zig, 1827, in-4° fig. — Mém. de l' Acad, des car. de la nat. Bonn , t. i5. — Wagner. Isis i832. — Burmeister. Handbuch der En- tomologie, t. 1. — Behn, Ann. des sc. nat., 2e série, t. 4)-] E. LES INSECTES. 7l7 Le vaisseau, dont il s’agit, est situé au-dessous du tégument dorsal qui couvre le corps de l’animal, sous l’amas de graisse qu’on découvre sous ce tégument, et il s’étend le long du dos, au-dessus des viscères. Les étranglemens qui le rétrécissent d’espace en espace, sont ouverts, et établissent un conduit ou passage intérieur de seg- mens en segmens (i). Ces segmens se dilatent et se contractent alternativement les uns après les autres; et l’on remarque, en général, que le mouvement successif des segmens, commence du côté de la tête, se propage le long du corps, se termine à son extrémité , et recommence aussitôt vers la tête pour continuer sans interruption de la même manière. Quelquefois néanmoins on voit des variations dans les mouvemens du fluide contenu dans ce vaisseau dorsal , et on observe qu’il s’écoule dans un sens opposé. Le vaisseau dorsal dont je viens de parler, et qu’il est facile d’observer sur la larve du ver à soie, a été regardé par Malpi- ghi, Swammerdam, Valisneri, Réaumur, et en général par les plus habiles naturalistes, comme une suite de cœurs qui com- muniquent les uns avec les autres. Ce n’est cependant ni un cœur, ni une suite de cœurs , puis- (i) [La structure du vaisseau dorsal a été étudiée avec soin par M. Strauss dans le Hanneton, par M. Newport dans le Sphinx ligustri et par quelques autres anatomistes. Les ouvertures laté- rales qu’on y remarque sont garnies de valvules semi-lunaires, disposées de façon à permettre l’entrée du sang, mais à s’oppo- ser à sa sortie; d’autres valvules se trouvent entre les diverses loges, dont la portion postérieure de ce vaisseau se compose, et elles s’opposent au passage du liquide d’avant en arrière. Le sang reçu dans l’intérieur du vaisseau dorsal est, par consé- quent, poussé vers la tête par les contractions de cet organe. L’extrémité antérieure du vaisseau dorsal est très grêle et quel- quefois se divise en deux, en trois ou même en un plus grand nombre de branches qui sont ouvertes au bout et qui laissent échapper le sang dans les lacunes, situées entre les viscères, les muscles et les tégumens. ] E. HISTOIRE DES INSECTES. 718 qu’aucun vaisseau ne part d’aucune de ses extrémités; mais c’est un réservoir élaborateur du fluide principal de l’Insecte, qui paraît se remplir et se vider par absorption et par exsudation, et c’est à-la-fois un moyen préparé par la nature pour former un véritable cœur. Organes sécrétoires des Insectes. 11 n’y a point dans les Insectes de glandes conglomérées pour les sécrétions, comme dans les animaux à vertèbres, c’est-à-dire, qu’on ne trouve point de ces masses particulières, plus ou moins considérables et compactes, dont le tissu soit composé de vais- seaux artériels et veineux, de nerfs, de vaisseaux lymphatiques, et de vaisseaux propres qui conduisent le fluide séparé. Mais, en place de ces glandes , on observe des vaisseaux sécrétoires de diverses sortes, qui 11e sont que des filamens tubuleux, déliés, simples, et plus ou moins repliés sur eux-mëmes, dont plusieurs se rendent à l’intestin. Ces vaisseaux sécrétoires servent, les uns à la digestion, en versant leur liqueur dans le canal intestinal/ les autres à la gé- nération ou à la fécondation sexuelle; enfin, les autres sont employés à rassembler certaines liqueurs, soit utiles, soit ex- crémentielles. Toutes ces matières sécrétoires se forment dans le fluide princi- pal de l’animal, c’est-à-dire, dans celui qui résulte de son chyle, qui est essentiel à sa nutrition et à la conservation de sa vie, en un mot, dans son sang ou dans ce qui en tient lieu, et elles en sont extraites par les organes sécrétoires. Canal intestinal. Je 11e dirai rien de cet organe essentiel des Insectes, parce qu’il n’offre que des particularités relatives aux ordres, et surtout aux différens états par lesquels passent ces ani- maux avant de devenir Insectes parfaits. Je ferai seulement remarquer que, même dans ceux qui subissent les plus grandes transformations, ce canal, étant nécessaire à la nutrition de l’a- nimal, n’est jamais détruit pour être remplacé par un nouveau; mais qu’il ne fait que subir dans sa forme, sa longueur, ses ren- flemens et ses étranglemeus particuliers, des modifications ap- propriées à chaque é tat de l’Insecte. M. Dutrochet prétend que dans certaines larves, telles que celles des abeilles, des guêpes, du LES INSECTES. 7*9 myrméléon , etc., ce canal n’est point terminé par un anus, et qu’il ne l’est que lorsque l’animal est devenu insecte parfait, (i) Sexe des Insectes. On ne connaît, parmi presque tous les Insectes, que des mâles et des femelles ; mais parmi quelques-uns d’entre eux qui vivent en société, tels que les abeilles, les inutiles , les fourmis, les termi- tes, etc., il y a non-seulement des mâles et des femelles, mais encore des mulets ou des neutres, c’est-à-dire, des individus qui ne jouis- sent d’aucun sexe, et qui ne peuvent s’accoupler et se reproduire, et qui prennent cependant le plus grand soin des œufs et des petits. Il paraît, d’après les observations de Huber et Latreille , que ces individus qui n’ont aucun sexe, ne sont que des femelles imparfaites, c’est-à-dire, dont les organes sexuels n’ont reçu au- cun développement. Nouvelle preuve que des organes très na- turels à certains animaux, comme faisant partie du plan de leur organisation, peuvent néanmoins n’y avoir aucune existence, par les suites d’un avortement ou d’un défaut de développement. Il n’y a point d’hermaphrodites parmi les Insectes, les parties mâles et les parties femelles se trouvant toujours sur des indi- vidus différens. La même chose s’est montrée dans ceux des Vers où l’on a cru apercevoir les premières ébauches de la génération sexuelle. Ainsi, dans les animaux, ce mode de reproduction n’a point commencé par l’hermaphrodisme. La prodigieuse fécondité des Insectes étonnerait sans doute, si nous ne considérions, en même temps, qu’ils servent de nour- riture à la plupart des oiseaux, à plusieurs autres animaux, et qu’ils se détruisent même les uns les autres. On dirait que la nature, attentive aux besoins des êtres vivans, a répandu avec profusion sur le globe, les espèces les plus faibles, celles qui doivent servir à la nourriture d’un grand nombre d’autres ani- maux, tandis qu’elle a été plus avare des grandes espèces, de celles surtout qui sont les plus destructives. (i) [ Mémoires pour servir ci l’histoire anatomique des végétaux et des animaux , Paris, 1837, t. 2, p. 33 1 et suiv.] E. niSTOIRE DES INSECTES. 720 Les parties qui constituent les sexes dans les Insectes sont or- dinairement placées au bout de l’abdomen, et cachées dans l’anus. Il est aisé de s’assurer du sexe d’un Insecte ; il faut pour cela lui presser le ventre assez pour faire sortir ces parties; alors on reconnaîtra facilement celles du mâle aux crochets qui les accompagnent, et celles de la femelle à une espèce de tar- rière qui les termine. Tous les Insectes n’ont pas les parties de la génération situées à l’extrémité de leur ventre : dans les libellules, elles sont pla- cées à l’origine du ventre dans le mâle, et à l’extrémité dans la femelle. Les Insectes ne vivent ordinairement que quelques mois dans leur dernier état, et souvent ils ne subsistent que quelques jours et même quelques heures. Peu après l’accouplement, la plupart des mâles périssent; la femelle ne survit que pour déposer ses œufs, après quoi elle périt à son tour. Mais la propagation des espèces résultant d’une des lois de la nature qui régissent ses opérations, les Insectes qui, nés à la fin de l’été, n’ont pas eu le temps de s’accoupler, passent l’hiver enfermés dans des trous, sous l’écorce des arbres, ou même dans la terre ; ils n’en sor- tent qu’au printemps suivant pour satisfaire à la loi commune, et périr ensuite. Tous les Insectes sont ovipares, quoique, dans quelques-uns et dans certains temps de l’année, les œufs éclosent dans le corps même de l’animal. En effet, Reaumur et Ch. Bonnet ont observé que les pucerons mettaient au monde des petits vivans dans une saison de l’année, tandis qu’ils pondaient des œufs dans une autre. Dès que les femelles sont fécondées, elles cherchent à déposer leurs œufs dans un endroit convenable où les petits en naissant puissent trouver la nourriture dont ils auront besoin. Les Pa- pillons, les Phalènes, etc., placent leurs œufs sur la plante qui doit servir d’aliment aux chenilles; les Libellules retournent aux eaux bourbeuses quelles avaient abandonnées depuis quelque temps. On connaît les soins que prennent les Abeilles pour leurs petits. Les Spliex et les Ichneumons enfoncent leurs aiguillons dans le corps des chenilles et des larves de Diptères et de Co- léoptères pour y déposer leurs œufs. La plupart des Coléop- EES INSECTES. ^21 tères percent le bois le plus dur, d’autres fouillent la terre pour les placer dans la racine des plantes. L’oëstre suit avec opiniâ- treté le bœuf, le cheval, le mouton, le renne pour déposer les siens sous la peau, dans les naseaux et dans les intestins de ces animaux. Ainsi , que de faits curieux l’observation des Insectes ne nous a-t-elle pas fait connaître! Ceux dont nous allons par- ler sont encore plus étonnans. Métamorphoses. (1) Je nomme métamorphose cette particularité singulière de l’In- secte de ne pas naître, soit sous la forme, soit avec toutes les sortes de parties qu’il doit avoir dans son dernier état. En effet, parmi les animaux qui 11e jouissent point d’un système de cir- culation pour leurs fluides, les Insectes sont les seuls qui éprou- vent des métamorphoses dans le cours de leur vie. Les métamorphoses que subissent les Insectes sont, pour le naturaliste, l’un des phénomènes les plus singuliers et les plus admirables que l’histoire naturelle puisse nous offrir. Les mu- tations qu’elles nous présentent sont si remarquables, qu’il semble que les animaux qui subissent les plus grandes naissent en quelque sorte plusieurs fois. Ces mutations ne sont môme pas toujours bornées aux formes et aux parties extérieures , elles s’élendent souvent aux organes intérieurs les plus impor- tans, comme ceux de la digestion, etc. Cependant nous verrons qu elles ne sont autre chose que des développemens successifs , qu’une suite de modifications de parties, enfin que la formation de quelques unes qui n’existaient pas d’abord. Nous verrons aussi que, dans les plus grandes de ces mutations, les dévelop- pemens s’opèrent dans deux directions différentes qui se suc- cèdent l’une à l’autre, et que la secoude amène des résultats fort différens des produits de la première. Tous les Insectes se montrent dans différens âges, soit sous plusieurs formes diverses, soit, avec différentes sortes de parties ; (1) [Voyez Recherches sur V anatomie et les métamorphoses de différentes espèces cV Insectes , par L. L. Lyonet, publiées par M. W. de Haan, Paris, i8°>2, 2 vol. in-4° fig.] Tome 111. 46 HISTOIRE DES INSECTES. 7^2 tous subissent donc des métamorphoses. Cependant, comme ces métamorphoses varient, selon les races, dans les ordres et dans les familles mêmes, qu’elles sont grandes ou petites et qu’elles paraissent tenir à la manière dont les races se nourrissent, il est nécessaire de les distinguer en plusieurs sortes. En consé- quence, deux sortes principales de métamorphoses me paraissent devoir être déterminées, ce sont les suivantes : La métamorphose générale , La métamorphose partielle. La métamorphose générale est celle de l’Insecte qui, dans le cours de sa vie, subit des mutations dans sa forme générale et dans toutes ses parties, surtout les extérieures. La forme sous laquelle il naît est différente de celle qu’il acquiert par la suite, et aucune des parties qu’il avait dans son premier état ne se conserve la même dans son état dernier ou parfait. Or, de toutes les métamorphoses, celle-là est la plus grande, quoi- qu’elle puisse offrir différens degrés d’intensité. Je remarque que tous les Insectes assujétis à la métamorphose générale ont, dans leur dernier état, une manière de se nourrir différente de celle du premier, ou qu’ils prennent alors une autre sorte de nourriture. Je vois, en outre, que les larves de tous ces Insectes sont généralement munies d’une peau molle, sauf sur la tête de cer- taines d’entre elles, et n’ont point d’yeux à réseau. Ces deux particularités sont importantes à considérer, soit pour juger la métamorphose que devront subir les larves, soit pour saisir la cause même des métamorphoses générales. Dans tout Insecte qui subit une métamorphose générale , l’état moyen de l’animal entre celui qu’il obtient en naissant et celui où il parvient en dernier lieu, est un état d’immobilité, durant lequel l’animal ne prend aucune nourriture et semble presque mort : j’en parlerai en traitant de la chrysalide. La métamorphose partielle est celle de l’Insecte qui, dans le cours de sa vie, ne subit point ou presque point de mutation dans sa forme générale, mais seulement acquiert à l’extérieur de nouvelles sortes de parties. Il conserve, dans son dernier état, les parties qu’il avait en naissant; et lorsque son accrois- LES INSECTES. sement est sur le point de se terminer, il en obtient de nouvelles qu’il n’avait pas d’abord. Cette métamorphose est la plus petite, mais c’en est une, puisque l’animal possède, dans son dernier âge, des parties qu’il n’avait pas dans le premier. Ici, au moins pour les Insectes que j’ai observés, je remarque le contraire de ce qui a lieu dans ceux qui sont assujétis à la métamorphose générale. Les Insectes qui ne subissent qu’une métamorphose partielle n’ont pas, dans leur premier état, une manière de se nourrir différente de celle du dernier, et ne prennent point alors une autre sorte de nourriture. Je vois aussi que la larve de ces Insectes est munie d’yeux à réseau et d’une peau cornée ou coriace, comme l’Insecte parfait, ou avec très peu de différence. Enfin , dans tout Insecte qui ne subit qu’une métamorphose partielle, l’état moyen de l’animal, entre celui qu’il obtient en naissant et celui où il parvient en dernier lieu, est toujours un état d’activité, durant lequel l’animal cherche et prend de la nourriture, comme avant et après. J’en parlerai en traitant de la nymphe. Tous les Insectes se montrant dans différens âges , soit sous des formes diverses, soit avec différentes sortes de parties, on distingue dans chacun d’eux trois états différens, savoir : leur premier état, leur état moyen et celui qu’ils obtiennent en dernier lieu. On a donné à ces divers états les noms suivans : Celui de larve aux Insectes qui sont dans leur premier état; Celui de chrysalide ou de nymphe à ceux qui sont dans leur état moyen ; Celui d 'insecte parfait à ceux qui sont parvenus à leur der- nier état. Examinons ces trois sortes d’états des Insectes ; l’intérêt qu’in- spire la connaissance de ces animaux nous porte à exposer quel- ques détails à cet égard. Premier état des Insectes. Le premier état des Insectes étant celui qu’ils offrent après leur naissance, c’est-à-dire dès qu’ils sont sortis de l’œuf, il est à propos de dire un mot des œufs de ces animaux avant de par- ler de la larve qui doit en sortir. 46'. HISTOIRE DES INSECTES. 724 L’œuf (oc///«) est la première voie fie génération que la na- ture emploie, lorsqu’elle est parvenue à établir la fécondation sexuelle. Or, comme elle a donné l’existence à un grand nombre d'animaux, avant d’avoir pu former des organes fécondateurs et fécondables, il s’en faut de beaucoup que tous les animaux soient ovipares. Aussi, c’est faute d’avoir étudié les animaux imparfaits des trois premières classes que l’on a dit : Onine vivum ex ovo; car les divisions de parties, les gemmes ou bour- geons, en un mot, les corpuscules reproductifs des Infusoires , des Polypes, des Radiaires , et même de la plupart des Vers , ne contiennent point un embryon qui ait exigé des organes fécondateurs pour devenir propre à recevoir la vie. Mais, depuis les Insectes jusqu’aux Oiseaux inclusivement, tous les animaux sont ovipares. Les œufs des Insectes, ainsi que ceux des animaux à sang froid, n’ont pas besoin d’incubation pour éclore; la chaleur seule de l’atmosphère suffit pour exciter les premiers mouve- mens de l’embryon et pour le faire éclore, soit plus tôt, soit plus tard, selon qu’elle a atteint le degré nécessaire. La forme des œufs des Insectes varie dans les différentes espèces; ils sont globuleux, ovales, allongés, linéaires, lisses, luisans, argentés ou dorés, quelquefois bleuâtres, quelquefois hérissés de poils. Enfin, ils sont composés d’un liquide interne , substance alimentaire propre à la nourriture et au développe- ment de l’embryon qui y est contenu, et d’une enveloppe ex- terne, constituée par une tunique ou pellicule assez épaisse, ferme , élastique, quelquefois même dure, et qui paraît inor- ganique. (1) Indépendamment de leur enveloppe ou tunique propre , la plupart de ces œufs sont recouverts ou entourés d’autres par- ties qui les défendent, soit des injures de l’air, soit des ciseaux ou des autres animaux qui les détruiraient. Les uns sont cachés sous des espèces de poils serrés que l’Insecte portait au bout du ventre et qu’il a détachés dans le temps de la ponte; les (1) [Voyez pour plus de détails sur la structure des œufs le grand travail que M. Héroid publie sur la génération des In- sectes*] E. LES INSECTES. 725 autres sont cachés sous une matière blanchâtre ; et d’autres sont enfermés dans des alvéoles que les Insectes ont formées. Les Cynips déposent leurs œufs dans une galle produite par l’extra- vasion des sucs de la plante que l’Insecte a piquée ; les Bou- cliers, les Dermestes déposent les leurs dans les cadavres des animaux ; des Ichneumons , à l’aide de leur tarrière , en- foncent les leurs dans le corps des chenilles; les Cousins les rassemblent et en forment une masse qui, sous la forme d’une nacelle, voguent sur la surface des eaux; quelques-uns sont portés au bout de très longs poils ; d’autres sont cachés dans des feuilles roulées; d’autres sous une matière gluante, etc. Il est utile de bien connaître les endroits où ces œufs sont placés, et comment la plupart sont cachés, afin de s’appliquer à dé- truire les espèces les plus nuisibles . La larve. La larve ( ’larva ) est le premier état des Insectes, c’est-à-dire celui dans lequel ils se trouvent après leur sortie de l’œuf. La forme des larves varie beaucoup ; on leur a donné tantôt le nom de ver (ver mis) , tantôt celui de larve (larva) , qui signifie masque, et tantôt celui de chenille ( eruca ), nom que l’on a con- sacré à la larve des Lépidoptères. Parmi les larves des Insectes, les unes ont des pattes, et les autres en sont entièrement dépourvues, ce qui fait ressembler celles-ci à des Vers. Celles qui sont munies de pattes en ont six ou un nombre plus considérable; mais il n’y a que les six pattes qui répondent à celles que doit avoir l’Insecte parfait, qui soient articulées, dures et onguiculées; les autres sont molles, sans articulations, sans ongles, et ne sont que de fausses pattes. Parmi les larves qui ont des pattes, celles des Coléoptères ont la peau molle, excepté sur la tête qui est dure et écailleuse: ces larves vivant la plupart en rongeant le bois, il leur fallait des mandibules plus fortes et des points d’appui plus solides aux muscles qui doivent les mouvoir. Mais les larves de pres- que tous les Lépidoptères ont la peau molle partout. HISTOIRE DES INSECTES. 726 Quant aux larves qui n’ont point de pattes, comme celles des Diptères et d’un grand nombre des Hyménoptères, elles ont aussi la peau molle partout. Toutes les larves qui n’ont rien de la forme que doit avoir l’Insecte parfait sont tout-à-lait sans yeux, ou n’ont que des yeux lisses. C’est sous la forme de larve que l’insecte prend tout son ac- croissement. Aussi la larve est-elle ordinairement très vorace, et elle grossit d’autant plus promptement que sa nourriture est plus abondante. Mais avant de subir sa première transforma- tion, elle change plusieurs fois de peau. La mue est un changement de peau auquel les larves de tous les Insectes sont assujéties. Elle ne fait point partie de la méta- morphose, et n’est effectivement point particulière aux Insectes. C’est toujours une espèce de maladie, ou du moins une crise; aussi la larve s’y prépare par une abstinence totale. En effet, non-seulement elle ne mange pas, mais elle reste presque im- mobile; ses couleurs deviennent pâles et livides; elle paraît malade et elle doit l’être, puisque souvent elle y périt. Quelques jours après sa dernière mue, la larve subit une transformation et passe à l’état de nymphe ou 5o L’abdomen. Les membres ou organes locomoteurs des Insectes. 7^2 Distribution des Insectes. 7^4 Méthode employée dans cet ouvrage. 7^6 Distribution et division des Insectes. 7®o FIN DE LA TABLE DU TOME TROISIEME. LITRES D’HISTOIRE NATURELLE FRANÇAIS ET ÉTRANGERS. HISTOIRE NATURELLE GÉNÉRALE. BOTANIQUE. MINERALOGIE, GEOLOGIE. FOSSILES. ZOOLOGIE. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE. MAMMIFÈRES. OISEAUX. REPTILES. POISSONS, CONCHYOLOGIE. VERS, POLYPES, INFUSOIRES. CRUSTACÉS, INSECTES. ï><5 cmvcer 184.0. PARIS, LIBRAIRIE DE J.-B. BAILLIÈRE, RUE DE L’ÉCOLE-DE-MÉDECINE, N° 17. LONDRES, CHEZ H. BAILLIÈRE, 219, REGENT-STREET. . . . . '■ >•' ' J ' . * . ■ . . t , . ' 1 HISTOIRE NATURELLE GÉNÉRALE. MISCELLANEA CURIOSA, ET NATURÆ CURIOSORUM EPHEMER1DES. Norimb-rgiœ, 1670 17 >2, 33 vol. — Acta physico medica Acadamiæ ( esarææ na- turæ cuî iosorum . Norimbergœ, J727-1751, 10 vol — Nova Acia physico-medica. Norimbergœ et Bonn, 1751-1836, 18 vol Eu tout. 61 v 1. in-4. , lig , relies. 600 » Exemplaire complet cl’une col leeliun rare COMMENTARi; ET COMMENT ATIONES SOCIETE T1S REGIÆ GOTTIN- GENSIS, ab anno 175 , ab aono r 827, 33 vol in-4, fig 35o » DE BONONIENSi SC1ENTI ARUM ET ARTIUM INSTiTUTO, ATQUE ACA DEMIA COMMENTARI l Bononiæ, 1758-1785, 11 vol. in4-> rel. 120 » ANNALES GENERALES DES S I NC ES l'hY IQÜES, par Bor y -Saint-Vin- cent, drapiez et Van Mons . Bruxelles, 1819-1821, S vol. in S, (ig 48 » ANN ALI S DES SCIENCES NATURELLES, prc micre série, publiées par V. Au douin , A . Brongniart et J *-A Dumas. Paris , i8a4-i 833 , 3o vol in-S fig. 36o » ANNALES DES SCIENCES NA1UR LLES, seconde série , publiées, pour la ZOt LOGIE, par V. Audouin et Milne Edwards; pour la BOTAN QUE, par A. Brongniart et Guillcmin. Commencées en 1 854 - U11 cahier tous les mois, formant par année 4 vu! . in -8 , lig 38 » BULIKTIN UNIVERSEL DES SCIENCES NATURELLES E T DE GEOLO- I GIE, publié sous la direction de M. de Féruss c Paris, 1820, 4 vol. in-8. 1824- 83i, 27 vol. , en tout 3i vol in-8, demi-rel. i5o » BULLETINS DE L'ACADEMIE ROYALE DES SCIENCES DE BRUXELLES. I Bruxelles , 1 832- 1 838, 4 vol. in-8, fig. 3a » IALDROVANDI (U1-), Opéra naturalis historia. Bononiæ , 1599, 11 vol. in- folio, fig 120 » BR1T1SH annual and epitome of the |irogress of science, for 1839 edited by R. I Thomson , D. M. 1 vol. in- 18. 4 5o Les années i83y et i838, chacune un vol. in-i8, fig. 4 50 BRUGNATELLI, Elementi di storia naturale generale. Pavia , i83o. 2 vol. ‘ in-8 i5 . CHOR1S (L ) , Voyage autour du monde avec des portr ils de sauvages d’Améri- \ que, d’Asie, d'Afrique et des II» s du Gi and-Océan , des paysages, des vues ma- lt ri limes et des objets d’histoire natiiielle , ac, ompagnés de descriptions , par M. G. Cuvier, de Chamisso, et d obseï valions sur les crânes h mains, par M. Gall, Paris, 1822 . in-fol-, figures. Su D1CT ONNAIRE raisonné, étymologique, synonymique et polyglotte des ter mes usités dans les sciences naturelles, comprenant l'anatomie , l’histoire na- turelle et la physiologie générales; l’astronomie, la botanique, la chimie, la géographie physique . la géologie , la minéralogie , la physique , la zoolo- gie , la conchyliologie , l'entomologie , l’ornithologie la mamnialogie , etc ; par A.-J.-L. Jourdan. Paris, iS34 , 2 forts vol in 8, petit texte à deux colonnes. 18 » Le goût des sciences naturelles est si généra'emenl répandu aujourd'hui , qu’il y avait une véritable lécessilé de mettre à la portée du public instruit , un Dictionnaire des ternies ne les savants em- oloient, en indiquant leur étymologie . leur synonymie dans les langues grecque , latine, allemande , inglaise et italienne , les acceptions diverses et particulières sous lesquelles ils ont été employés dans .tels ou tels au eurs. C’est en consultant tous les travaux entrepris en histoire naturelle depuis 4o innées, que M. Jourdan est parvenu à faire un livre nécessaire à toutes les personnes qui se livrent à ,’étude des sciences naturelles ; il sera surtout indispensable à toutes relies qui consultent des ouvrages ■ écrits en langue étrangère, puisqu’elles y trouvei ont réunies non seulement plus de dix huit mille nots , dont plus df.s deux tiers ne se trouvent encore dws aucun glossaire, mais encore ine masse imposante d’exemples. DICTIONNAIRE des sciences naturelles, publié par les professeurs du Jar- din-du-Roi. Ouvrace complet. Paris, 1816 à 1829, 60 vol. in-8, accom- ! pagnes de 61 cahiers, composés chacun de 2.0 belles planches gravées, fig. noires. 6(>1’ » — Le* même, fig. coloriées. 2i65 r — Biographie , ou recueil de cent portraits des plus célèbres naturalistes ( pour faire suite à l’ouvrage précédent ) , publié en 25 livraisons in-8 , ( 4 ) DICTIONNAIRE classique d’histoire naturelle , par MM. Audouin , Bour- don , Brongniart , Edwards , de Férussac , Drapiez , Flourens , Jussieu , Lucas, Richard, Bory de Saint - Vincent , etc. Ouvrage complet. Paiis, 1824.-18Ô0 , 17 vol. in-S , accompagnés d’un atlas de 160 planches , Cg. noires. " » ht meme , fig. coloriées. 160 » DUTROCli ET , Mémoire pour servir à l’histoire Anatomique et Physiologi- que des végétaux et des animaux , avec cette épigraphe : «Je considère comme non avenu tout ce que j’ai publié précédemment sur ces matières et qui ne se trouve point reproduit dans celte to lection. » Paris , 1807 , a forts vol. in-8 , avec atlas de 3o pl gravées. a4 » Table des principaux Mémoires. — 1° de l’endosmose; 2° dss éléments organiques des végétaux; 3» accroissement des végétaux ; de la déviation descendante , ascendante et latérale de l’accroisse- ment des arbres en diamètre; 5° vaiialions accidentelles du mode suivant lequel les feuilles sont sur les liges des végétaux ; 6° sur la forme e la structure primitives des embryons végétaux ; 7" recher- ches sur les organes pneumatiques et sur la respiration des végétaux ; 8“ recherches sur les conduits de la sève et sur les causes de la progression ; y° mouvements des végétaux, examen du mécanisme des moiles élémentaires du mouvement par incurvation et par torsion ; to° du réveil et du sommeil, des plantes ; 1 1° de l’excilahilité végétale et des mouvements dont elle est la somee ; 1 2° de la di- rection opposée des tiges et des racines; I 1° de la tendance des végétaux à «e diriger vers lu lumière et à la fuir ; 140 de la génération sexuelle des plantes et de l’emlu-yologie végétale ; i5° transforma- tions végétales ; 160 observations sur les champignons et sur l’origine des moisissures ; 17» recherches^ sur les enveloppes du foetus; 1 8° observations sur l’ostéogénie et sur le développement des parties végé- tantes des animaux ; iy° métamorphoses du canal alimentaire chez les insectes ; 20° sur la structure et la régénération des plumes, avec des considérations sur la composition de la peau des animaux ver- tébrés ; 2 1 0 recherches sur les rotifères ; 22 mécanisme de la respiration chez les insectes ; 23° sur la spongile rameuse ; 2j° organes de la génération chez les pucerons ; 25° usage physiologique de l’oxy- gène ; 26° de la structure intime des organes des animaux et du mécanisme de leurs actions vitales ; 27° nouvelle théorie de la voix; etc. DUTROCHET. Recherches anatomiques et physiologiques sur la structure intime des animaux et des végétaux , et sur leur motilité, avec 2 pl. Paiis, 1824 in S. 4 » Observations sur la circulation des fluides chez le Chara Fragilis. Pari-, tS3S, in-8 , avec api. 2 " GOÈTHE (J.-W. DE) OEu vres d’histoire naturelle comprenant les Mémoires scientifiques s t l’anatomie comparée, la botanique et la géologie, traduit de l’allemand, par Martins. Paris, 1857, in S, et atlas in fol. >4 » LEMONN1ER ^CÉKAN). Programme de l’enseignement de l’histoire naturelle dan» les collèges . adopté par le Conseil royal de l’instruction publique ; dis- posé en 49 1 ableaux méthodiques , troisième édition. Paris, 1840, in-4 , avec figures noites. * — Avec figures coloriées. 2if ’ Le seul moyen de faire apprendre l’histoire naturelle aux jeunes gens et de la rappeler aux per- sonnes qui veulent en prendre une prompte co.inaissa ne était d’offrir dans une série de tableaux un texte rapide avec un es tableaux q d eom lome. Son texte, en comprenan rand nombre de figures. Pour remplir ce but , M. Lemoniiicr .1 groupe' , dans lit cel Ouvrage , plus de 700 figures de zoologie , de botanique et de geô- les caractères principaux, présente la connaissance de. l’ensemble et des détails , et épargne à la personne qui étudie le choix toujours long à faire. La classification , si pénible à retenir pour les commençants, devient claire sur les tableaux , et est alors apprise pour ainsi dire par un seul regard. NICOLAS. Méthode de préparer et conserver les animaux de toutes le*s classe» pour les cabinets d’histoire n tu relie, Ptfris , an tx, in-8 avec 10 pl. G •» R ASP Al L Nouveau système de chimie organique, fondé sur de nouvel.es me- thodes d’observation; précédé d’un Traité complet ur l’art d observer et ne manipuler en g and et en petit dans le laboratoire et Mir le porte-objet du microscope. Deuxième édition entièrement refondue, accompagnée d un atlas in-4, de 20 planches, de figures dessinées d’après nature, gravées et coloiiées ^ avec le plus grand soin. Paris, i85S, 5 forts vol. in-8 , et atlas in-4* ROUSSEAU et LhMONlER. Promenades an Jardin-des-Plames , comprenant la description ; t° de la Ménagerie , avec des note» sur les mœurs des animaux qu’elle renferme ; 20 du * abinet d’Anatoinie comparée; 3° des Galènes de Zoologie, de Rotanique, de Minéralogie et de Géologie; 4° de 1 Ecole de Bo- tanique; 5° des Serres et du jardin de Naturalisation et des Semis; 6° cata- ( 5 ) logue de la Bibliothèque. Paris, iSSy, in-iB de 5ao pages , avec un plan et 4 vues du jardin. 3 SALACltOUX , Nouveaux éléments d’histoire naturelle, contenant la zoologie, la botanique, la minéralogie et la géologie, deuxième édition. Paris, tS3g, in-rS, avec 48 pl. grav. ' 7 VOYAGE AUTOUR DU MONDE, exécuté sur la corvette ta Coquille, sous les ordres de M L. I. Duperrey. Paris, iS 6-iSjS. i<> Historique, par M Duperrey, i5 liv. in-fol., avec texte. i5o a° Hydiographie et Navigation, parM. Duperrey, 1 vol gr. in-fol., texte in-4. 120 3° Zoologie, par MM Lesson et Garnot, complet en 28 liv. in-fol., flg. col., avec 2 vol. de texte. ' 3oo 4° Botanique, par MM. Bory Saint-Vincent et Adolphe Brongniart, 1 5 liv .in-fol. avec texte in- j. i5o VOYAGE AUX INDES-ORIENT N LES par le nord de l’Europe, exécuté par M. Ch. Bélanger pendant les années 182.5 à 1S29. Paris, iS3o-i838. Texte in-S et pl. in-4. i° Historique , par M. Ch. Bélanger. 9 livr. sont publiées; prix de chaque. 10 2° Zoologie, par MM. lsid. Ce iflroy Saint- Ililaire, Lesson, Valenciennes, Deshayes et Guérin , complet en S liv Prix de chaque , 10 h0 Botanique, par M. Buiv-Saint-Vincent. 4 livrais, sont publiées; prix de chaque. 10 IREY. Philosophie de l'Histoire naturelle , ou phénomènes de l’organisation de9 animaux et des végétaux. Paris, i835. in-S. 7 BOTANIQUE. AGARD Icônes algarum europæarum, Représentations d’algues européennes , sui- vies de celles des espèces exotiques les plus remarquables récemment découver- tes. Lipsiæ , 1S2S iS35, 4 livraisons in-8, avec 411 pl- col. ALLIONI. Flora Pedemontana, Tieini, 1785, 5 vol in-fol. avec 92 pl. AUBLET. Histoire des plantes de la Guiane française. Paris, 1775. .4 v. in-4 , fig. BALSAMO et DE N0TAR1S. Prodromus bryologiæ mediolaneusis, Mediolani, i834 , in-8. BECKER (J.) Flora der gegend uni Frankfurt am Main, Francfort, 1828 2 vol. in-8. BERTANI (P). Nuovo D zionario di Botanica. Mautova , 18 7, 3 vol. in-8. BEKT'OLONIJ. Insiitutiones r- i berbaiiæ. Rononiæ, i<‘ 07, in-S . — Maniissa plantarum tloræ alpium Apuanarum, Bononiæ, i83a,in-4- BONNET ^C.) Recherches sur l’usage des feuilles dans les plantes, Gottiugue, 1754. in-4- fig- BLUFF et FINGERHUTH. Compendium Floræ Germanise Norimberga;, 1825- i83 1 , 3 vol. in-18. BRIDEL. Bryologia universa , seo Systems ad novam methodum dispositio , historia et descriptio omnium muscorum rrondosorum hucusquc cognitorum , cum synonymia ex auctoribua probatissimis. Lipsiat, 1827, > vol in-8., fig. col. BULLiARD Herb ier de la France, c mprenant l’histoire des champignons , des plantes vénéneuses et suspectes de la Fran e. suivi du Dictionnaire élémentaire de Botanique , Paris, 1780-1791, o vol in-fol . avec 600 pl. col. BRONGNIART ( \.) Prodrome d’une Histoire des végétaux fossiles. In-8. 1828. — Histoire des végétaux fossiles, ou Recherches otauiqu s géologiques sur les végétaux renfermes dans les diverses couches du globe; ouvrage publié en 2 vol. grand in-4* . avec pl ., divisés en 24 livraisons (les livraisons 1 à 1 5 sont en vente.) Prix de chaque . — Mémoire sur la famille des Rhamnées , ou Histoire naturelle et médicale des gen- res qui composent ce groupe de planîes Pa is , iSî5, in-4. CASSIN1 (II ). Op- seules phylologiques Ibid. , i8ï'5-)S36, 3 vol in-8 , fig. CHEVALIER (A.-F.). Flore générale des environs de Paris , classée suivant la méthode naturelle, fig- Paris, 1826,0 vol. in 8 C0M0LL1, Flora Comensc disposta secondo il sistema di Liuneo. Como , i854 , 1 vol. in- 18. DEC A 1 SN E. Recherches anatomiques et physiologiques sur la Garance , sur le dé- veloppement de la matière colorante dans cc-tte plante, sur la culture et la pré- paration , suivie de l’examen botanique du genre Rubia et de scs espèces. 1887, in-4, avec 10 pl. col. DECANDOLLE (A. -P.). Orgauographie végétale, ou Description raisonnée des organes des plantes. Paris , 1S37 , a vol, in-S , avec 60 pl. 18 » 36 . 5o > 4 5o 16 • 18 • 6 . 4 • 6 » 3o • 45 o oc» 5 » 4 » 2 1 » 16 » 5 5o 10 » 18 » DECANDOLLE. Physiologie végétale , ou Exposition des forces et des fonctions vitales des végétaux. Paris, ib3a, 3 vol. in-8. — Essai sur les propriétés médicales des plantes, lhid., 1816, in-8. br. — Astragalogia nempe astragali Biseralæ et oxytropidis historia. Paris, 1802, in fol., fig • — Mémoires sur la famille des légumineuses Ibid., 1827, in-4., avec 7a pl. — Regni vegetabilis -ystema naturale. Parisiis 1818-1821, 2 vol in-S. — Icônes seléctæ plantarum quas in sys»emate universali descripsit , ex arcbetypis speciminibus a P.-G. -F. Turpin chlineatæ 1 t editæ B. üelessert. Parisiis, 1S20- 1 83q , y vol grand in-4 > de 100 pl chacun. i4o — Séparément les tom. 5, 1807 — Tum. 4, '83g in-4, prix de chaque. 3.5 — Prodromus systenialis uniyersalis regni vegetabilis. Parisiis, 1824- i83q , 7 forts vol . in 8 . 117 — Séparément : T. V. .i83ti 17 — T. VI 18 8 ,6 — — T VII, 1" partie, i838. 9 — — T. Vil, 2e partie, 183p. 12 — Collection de Mémoires pour s> rvir à l’histoire du règne végétal : i° Famille des melastomacées 18^8, in-4-, 10 pl. 10 — — 20 Famille des crassulacées . 1828, ir.-4. , '3 pl. 10 3° et 4° Familles des oriagraires et des paronichiées 1829, in-4-, 9 pl. 8 5° Famille des ombellifùi es . 1829, in-4- , '9 pl i5 — — 6° Famille des Ioranthacées. i83o, in-4-> la pl* ;o 7° Famille des valéiianées. Paris, if-Sî, in-4- avec4pL 5 8° Famille des cactées, Paris, i8’i4- in-4* avec ta pl. 10 — 90 et 1 o° Familles des composées , Paris iS38,in-4 avec >9 pl 20 DECANDOLLE et DUBY, Botaniron gallicum sett Synopsis plantarum in flora gallica desci i|)taru 111 ; edilio secunda , Paris , 1 828- i83o , 2 vol in-8. 27 DECANDOLLE (A.), Monographie des campanulé' s, avec 20 pl. Paris, i83o, 'in-4. *5 — Introduction à l’étude de la Botanique Paris, i83(i , 2 vol. in-8. fig. 18 DELLE CHIAJE. lconngrafia ed u o delle l iante, degli Animali e de’fossili medicinali, Naples, 1824-1825, 2 vol. in 8. avec 120 planches. DESCOURTILZ. Flore médicale des Antilles, ou Histoire naturelle des plantes usuelles des colonies françaises, anglaises, espagnoles et portugaises. Paris, 1824*1829,8 vol. in-8, fig. col., publiés en i5a livraisons. 4oo — Des champignons comestibles, suspects et vénéneux , etc. Ibid , 1827, in-8, et atlas de topl. in-fol., col. i4 DESMAZIÈKES. Mémoire sur l’ulva granulata do Linné. Paris, 1 83 1 . in-8, avec utic planche. 1 — Monographie du genre noemaspora, Paris, i83o. in-8. avec une planche 1 FLOBA flumint nsis. Parisiis, 1828. 12 vol. in-fol. contenant i64-> planches. i5o DESV AUX. Programme d’un cours de Botanique, suivi de la nomologie botanique ou lois d’organisation végétale. Angers, i832, in-8. a DUHAMEL DUMONCEAU. La Physique des arbres, où il est traité de l’anato- mie des plantes et de l’économie végétale. Paris, 1758, 2 vol. in-4 avec 5o planches. 24 — Des semis et plantations des arbres, et de leur culture. Paris, 176 1 . in-4 avec 17 planches. 12 DU MORTIER, essai cirpologique présentant une nouvelle classification des fruits. Bruxelles, 1 835 , in-4. avec 5 planches. 6 DUTROCHET. Mémoire pour servira l’histoire anatomique et physiologique des végétaux il des animaux, avec cette épigraphe : « Je considère cou, me 1. ou avenu tout ce que j’ai publié précédemment sur ces matières, er qui ne se trouve point reprodui t dans celte collection. » Paris, 1807, 2 forts vol. in-8, avec atlas de 3o pl gravées. 24 3o 5c Table des principaux Mémoires. — i° de l’endosmose; 2° des élémens organiques des végétaux 3° accroissement des végétaux; /j° de la déviation descendante, ascendante et latérale de l’accrois- sement des arbres en diamètre} 5° variations accidentelles du mode suivant lequel les feuilles son sur les tiges des végétaux; 6° sur la forme et la structure primitive des embryons végétaux; 70 re- cherches sur les organes pneumatiques et sur la respiration des végétaux; 8° recherches sur les con- du its de la sève et sur les causes de la progression; 90 mouvements des végétaux, examen du méca- nisme des modes élémentaires de mouvement par incurvation et par torsion,1 io° du réveil et du som- meil des plantes; il° de l’oxeitabilité végétale et des mouvemens dont elle est la source; 12° de h direction opposée jlos liges et des racines ; i3° de la tendance des végétaux à se diriger vers la lumièrt t à la fuir; l/j0 de la génération sexuelle des plantes et de l'embryologie végétale; i.V> Iiaiisf.o malion» jgétales; l6° observations sur les champignons et sur l’origine des moisissures; 170 recherches sur s enveloppes du fœtus; 180 observations sur l’ostéogénie et sur le développement des parl.es végé- ntes des animaux ; 19° métamorphoses .lu canal alimentaire chez les insectes; 20° sur la structure la régénération des plumes, avec des con idérations sur la peau des animaux vertébrés- 21® recher- d jes sur les rotifères; 22° mécanisme de la respiration chez les insectes; 23» sur la spongile rameuse- t° organes de la génération chez les pucerons; 25° usage physiologique de l’oxigène; 20" de la struc- ' ire intime des organes chez les animaux, et .lu mécanisme de leurs actions i ilales; 07° nouvelle théo- e de la voix; etc. 'UTROCHET. Recherches nnatomiques et physiologiques sur la structure intime des animaux et des végétaux, et sut leur mot lité, avec a planches, lavis , 1824, iri-8. ' A > -Observations sur la circulation des fluides chex lechara fragile . Paris, 1 S3C; in-8. avec api. , . EE. Essai sur les . ry ptogamts des écorces exotiques et officinales. Paris, 182'- 18.37; 2 parties in-4, nu-c 4’ planche» col 67 » -Séparément la 2e partie. Strashoutg, 1 S07 , in 4- avec 9 pl. » - Examen do la Théotie de« rapports Botaniro-chimiques. Strasbourg, iî'33. »n-4- S » - Vie de L inné, rédigée sur les docutnens autographes. Lille, 1 83? , in 8. 8 » -Flore de Tbéocrite et de» autres bucoliques grecs. Paris, i83a. in-8. 6 » - Commentaire 6tir la botanique et la matière médicale de Pline. Paris, i835. 3 vol. in-8. 18 » ’EUILLEE. (L.). Journal des observations physiques et botaniques faites sur les eûtes de l’Amérique méridionale et dan» les Indes. Paris, 1714—1725. 3 vol. in-4, fis- 24 » Le T. 3e contient Y Histoire dts plantes du Pérou et du Chili. 'RIES. Epicrisis systematis micologici, seu synopsis hymeno micetum. Upsaliæ, i836 in-8. 16 » - Systema mycologiæ Griewald , i8i8-t833, 5 vol. in-8. 5o » - Lichenogtaphia europea reformata . Lundœ, «83i,in-8. i5 » rALLESIO. (G.). Traité du Gitrus Paris, 1811. in-8. 6 ■ rAERTISER . De fructibus et seminibus plantarum, cum suppléinentuin seu Car- pologia. Lipsiœ, 7S8-i8o5,3 vol. in-4, avec 2*5 planches t3ô » 11ROU DE BUZAR1NGUE. Mémoire sur l'évolution des plantes et sur l’accrois- sement en grosseur de» exogènes. Paris, i83t, in-8. 1 * IAGEN (G -G ). Tcntamen historiæ lichenum et præserlim prussicorüm. Regio- monti, 179a, in-8, avec a pl. col. 3 » IILL. Le sommeil de* plantas et 1« cause du mouvement de la sensitive. Paris, 1773. in-8. 1 5o ACQUIN. (N -J.). Miscellanea austriaca ad botanicam , chemiam et bisforiam naturalem expectantia. Vindobonœ, 1778-1781, a vol. in-4, avec 4° planches col. 3o » OLTCLERC. Principes de la philosophie do botaniste. Paris, an vi, in-8, br. 5 • LROCKER. Flora silesiaca, Uraiistaviœ, 1787 i8a3, 4 vol in-8, avec 102 planches. 70 » iUlSTH (E.-S.). Synopsis plantarum qna» in itlnere ad plagiam æquinoxialem orbis novi collegerunt AI. de Humboldt et A. Bonpland. Parisiis, 1820, 4 vol. ln-8. _ 4° • iOCH. Synopsis florss germanic». Francofurti , 1837. 5. part. in-8. 'a3 » jAVY. Etat général des végétaux originaires , ou moyen de juger, môme de son I cabinet , de la salubrité de l'atmosphère de la fertilité du sol et de la propriété des habitants, dans toutes les localités de 1 univers. Paris, i83i, in-8. 7 5o jECOQ et JUILLET Dictionnaire raisonné des termes de botanique et des fa- . milles naturel les , contenant l’étymologie et la description détaillée de tons les organes, leur synonymie et la définition des adjectifs qui Srrvent à les décrire ; suivi d’un Vocabulaire des termes grecs etlatins le plus généralement employés dans la Glossologie botanique. Paris, iS3i. 1 fort vol. in-8 9 • - Principes élémentaires de botanique et de physiologie végétale, contenant l’Histoire complète de toutes les parties des plantes , et l’exposition des réglés à suivre pour décrire et classer les végétaux Paris, i83i,in-8. . 5 » - De la préparation des herbiers pour l’étude de la botanique. Paris, 1829, in-8. ' 2 50 - Le môme, avec des échantillons de plantes sèches. 3 5o - Recherches sur la reproduction végétaux- Clermont, 18*7, in-4- > 5o ( 8 ) LESS01N?(R. P.). Flore Rochefortine, ou description des plantes qui croissent spontanément ou qui sont naturalisées aux environs de Rochefort. Rochefort, i835, in-8. 9 » LINNEUS (G.). Svsîema vegetabifium; editio 16*, curante C. iSprengel. Gœttin- gue, 182^-1828, 5 forts vol. in-8. 82 » — Généra piantarum , editio nona , curante G. Sprengel. Goettingue » 1829, 2 vol. in-8. 16 ■ — Species piantarum, curante C.-L. WUdenoxo. Berolini, 1797-1830, 12 vol. in-8. tao * — Philosophia botaniea in quâ explicantur fundamenta botanicæ , curante Sprengel. ln-8 fig. 10» — - Philosophie botanique , dans laquelle sont expliqués les Fondements de la bota- nique , trad. par F. -A Quesné. Paris, 1788, in-8, avec XI planches. 6 » — Ainœnitates academieæ, seu dissertationes variæ physicæ, medi æ, botanicæ. cuni Tabulis Æneis. Eiiiiio secunda, curante C. D. Schreber, Erlanguæ, 1789, t o vol. in-8. _ 7s • LOIS! LEUB-DESLONCHAMPS. Flora gallica. seu Enumeratlo piantarum in Galliàs ponte nasccntimn secundum Linneum disposita ; addita familiarum na- lurale synopsis , nova editio emendata, aucta. Parisiis , 1828; 2 vol. in-8, cura tabulis xxxi. 16 $ MARQUIS. Fragments de philosophie botanique. Paris, i8>i,in-8. 3 » MER AT, Nouvelle Flore des environs de Paris, 4e édition. Paris i856. a vol . in-18. i3 ® — Synopsis de la Nouvelle Flore des environs de Paris, suivant la méthode naturelle. Paris, 1837. in 18. . 4 ME YEN. Neues System der Pflanzen-physioîogie. Berlin, 1837-1839. 3 vol. in-S, avec i5 planches. MIQLEL (F-.A.-G.). Cominentarii Phitographici quibus varia rei herbariæ ca- pita illustrantui Fasc. 1, commentatio de vero pipere cubeba de quespeciebus co^natis ac cum co commulatis. Lugduni Batavorum, 1839, in fol. avec 5 pl. 12 • MIRBEL. Exposition de la théorie de l’organisation végétale, »• édition. Paris, 180.;, in-8 avec 9 planches. 6 5© MORIGAND. Plantes nouvelles ou rares d'Amérique. Genève, 1835*1887. Livrai- sons 1 à in-4, avec 3S planches. 38 « M0R1S (J. -IL). Flora sardoa, seu historia plantarom in Sardina et adjacent*- bus insulis vei sponte nascentium vei ad utilitatem latius excultarum. Taurin», 1807 , in-4, et atlas de 72 planches. .... 7° MORISON Piantarum histori universalis oxonieosis. Oxonii, 1C99 , Stom. en 2 vol. in-fol , fig-, rel, . 5o MORREN.Quoéritnr orchidis latifoliæ descriptio botaniea et anatomica. Gandavi, i8.>7, in-4, avec fi planches. . 8 » — Recherches physiologiques sur les hydrophiles de la Belgiqae. Bruxelles, iS3o , in-4 fig* . . . . 3 » — Recherches sur le mouvement et Panatomie du Stidylium gratninafoliuin. Bruxelles, i838, in-4> fi"* „ ^ * — Recherches sur la catalepsie du Dracocephalum virginiarum. Bruxelles, i836 , in-S fig. 1 *— Notice sur la circulation observée dans l’ovule, la fleur et le phornnthe du figuier. Bruxelles . 18 7, in-8, fig. t 5o “—Note sur l’effet pernicieux du duvet du platane. Bruxelles , i836 , in-8. 1 5o — ■ Mémoire sur un végétal microscopique d’un nouveau genre, proposé sous le nom de crucigénie. Paris, i83o in-S. avec une planche col. . ; 5i> MUTEL (A.) Flore française destinée aux herborisaiions , ou description des plan- tes croissant naturellement en France, ou cultivées pour l’usage de l’homme et des animaux, avec l’analyse des genres et leur tableau d'après le système de Linné, ornée de planches représentant les caractères de 63o espèces. Paris, iS36, 5 vol. in-iS . à deux colonnes et atlas oblong. 3a * — Flore du Dauphiné, Grenoble , iS3o. 2 vol. in-ia. 9 » — Mémoires sur les Orchidées, Paris, i858 ,in-8. avec 4 pi* 3 OEDER Elementa Botanicæ, 2 vol. in-8. , fig. S PAULET. Traité des champignons, ouvrage dans lequel on trouveThistoire ana- lytique des découvertes et des travaux sur ces niantes , leur synonymie, leur description détaillée, es qualités, les effets, les différents usages, non seulement des champignons proprement dits, mais des truffes, des agancs. des morilles et autres productions de celte nature , avec des expériences sur les animaux , l’exa- men des principes pernicieux de certaines espèces, et les moyens d’y remédier. 8o 15 4 16 1 1 Paris, 1793*1854, 2 vol. in-4- > et atlas de 217 pl. in-fol. gr. et col. Ouvrage complet. t # 248 — On vendra séparément les 55 dernières pl. in -fui. col. , formant les livraisons 3i à 4* , publiées en 1 834 • 7a PAULET Flore et Faune de Virgile, ou Histoire naturelle des plantes et des animaux ( reptiles , insectes ) les pl s intéressants à connaître et dont ce poète a fait mention. Paris, i854, in-8, 4 pl. col. _ 7 —Examen d’un ouvrage qui a pour titre Illiistraiiones Theofhrasti , in usum Botani - corum prœeipue pereg rinantium; auct. Stackouse. Paris , 18 6, in-S. 1 PAU QU Y. Statistique botanique , ou Flore du département de la Somme et des en- virons de Paris, distribués suivant la méthode naturelle. Amiens, i834,in-8. 8 PERSOON. Synopsis methodica fungorum. Gœttingœ , 1S01, 2 vol. in 8 , fig, 10 —Synopsis pluntarum, seu Enchiridium Botanicum. Paris, i8o5, 2 vol. in- 18; rare. 65 — Myi ologia Europeæ. Erlangœ, 1823-1825, 3 vol. in-8, fig col. s POIHET Histoire philosophique, littéraire et économique des plantes d Europe; ouvrage complet. Ibid., 1825*1829, 7 vol. in-8. , et ito pl. col. divisées en 8 li- vraisons. PO TEAU. Mémoire sur l’origine et la direction des fibres ligneuses dans les végé- tau-- Paris, i83i,in-8 fig. FOUCHET. Traité élémentaire de botanique appliquée, contenant la description de toutes les familles végétales, et celles des genres cultivés ou offrant des plantes remarquables par leurs propriétés ou par leur histoire. Paris, i835, 2 vol. in-S. i5 PURE l N JE De ceilulis anthenarum fibrosis nec non de granorum pollinarium formis commentatio phylotomica. Uratislaviæ. t83o, in-4 , avec 17 pl. RADIUS. Dissertatio de Pyrola et Chimopbila , specimen I , II botanicum. Lip* âiæ , 1821-1829 , in-4 , Cg* . RAF1NESQUE. Medical Flora, or Manual of the Medical botany of the United States of North America. Philadelphia, 1828, a vol. in- 12, fig. col. — American manuai of the grape vines and the art of making wine. Philadelphia, i83o,in-ia. — Circular addresa on Botany and zoology. Philadelphia 1816, in-12 — First catalogues and circular of the Botanical garden of Transylvania Lexington 1824, in-12. RASPAIL. Nouveau système de Physiologie végétale et de botanique, fondé sur les méthodes d’observation développées dans le Nouveau système de chimie organique, accompagné de 60 pl. contenant près de 1,000 fig. d’analyse, dessi- nées d’après nature et gravées avec le plus grand soin. Paris, iSSj, 2 lorts vol. ^ in-8 , et allas de 60 pl. ■ — Le même ouvrage, pi. coloriées. REDOUTÉ. Les roses peintes par P.-J. Redouté, décrites et classées selon leur ordre naturel, par G. -A. Thory, 3e édition, Paris, 1828, 3 vol. grand in-8, avec i5opl. vol. . , . RICHARD^ A.). Nouveaux élémens de botanique et de physiologie végétale. Sixième édition. Paris, i838, in 8., fig. ROUGEL. Flore du nord de la France. Paris, i8o3, 2 vol. in-8. SA1NT-HI1.AIRE (A.). Mémoires sur les resédacées. Montpellier, '807, in-4» 2 part. —Flora Brasili* meridionalis. Cet ouvrage sera publié en 36 livraisons , chacune de 10 pl. et 5 feuilles de texte, in-4« Il parait 2j livraisons. Prix de chaque- — Histoire des plantes les plus remarquables du Brésil et du Paraguay , publiée en 6 livraisons de chacune 8 pl. et 8 feuilles de texte. Prix: — Plantes usuelles des Brésiliens. i4 livraisons de 6 pl. et texte in-4 de cet ou- vrage sont publiées. Prix de chaque. SALM-DICK. (le prince) Hortus Dyckensis, ou Catalogue des plantes cultivées dans les jardins de Dick. Dusseldorf, iS34, in 8. fig- — Monographia generum Aloes et Mcsembryanthemi iconibus illustrata. Dusseldorf , iS35. Publiée en 12 livaisons in-fol. , fig. col. Prix de la livraison. 2 Livraisons sont en vente. SERINGE et GU ILLARD. Essai de formules botaniques représentant les carac- tères des plantes par des signes analytiques Paris. 1806. n-4* TENORE (M. 'i . Flora médira universale e flora pailicolare délia provincia di Napoli. Napoli, 1825, 2 vol. in-S. — Memoiia sulle specie e varitlà di crocbi délia flora napolitana. Napoli, 1826, in-4 • , avec 4 pl col. — Addenda floræ neapolitanæ. Napoli , 1826, in-4- — Essai sur la géographie physique et botanique du royaume de Naples, Naples, 1827 , in-8, fig. 5o 1 25 5o 5o 5o 1 5o 9 10 4 i5 48 5 8 3o 16 12 2 5o 6 5o ( IO ) TENORE Sylloge plantarum vascul.rum lloræ napolitanæ hucusque deleclarum. Napoli . i83i , et addenda , 2 vol. in-8. THORE. Essai d’un chloris, ou Flore du département des Landes. Dax, an 11; pet. i n - 8 . h r . TOR R I Y et A GR A Y. A flora of north America, arranged areording to the natural System New-Yo k, iS38 in-8 publié en 4 livraisons, chacune du prix de VE ;T NAT. Description des plantes nouvelles et peu connues cultivées dans le jardin de Cels. Paris, an vin, in-fol avec 100 pl — Jardin de la Malmaison. Pans , i8o3, a vol in-l' .l. avec 1 20 pl. col., dessinées par iiedouté --Tableau du règne végétal, selon la mé hode de Jussieu. Paris , an vm , 4 vol. in-S , fig. VOIGT Worterbuch der botanischen kuntsprache. lena, 1S24 , in-12 V1TTAD1NI. Monograpbia tuberacearu m . Mediolani, i.S3i , in-4- avec 5 pl. col. — Descrizione dei fnnghi mangereia piu communi dell’ Italiade’ ve enosi che pos- sono co’medesimi confondersi . Milano, i835 , in-4, et atlas de 44 pl • col. WBBB (P. B. J Otia hispanica seu delec! 11s plantai 11m raiiorum aut nondum rttè no- taruin per hi-panias sponte nascentium, P. 11 iis i83g, i"riasc. in-l'<> de 5 pl. avec texte. ‘7 » ,< 5 5cj c 10 ( 4o » c 100 » a4 ■> 4 . - 12 » MINÉRALOGIE, GÉOLOGIE, FOSSILES. BEUDANT. Traité élémentaire de minéralogie. Paris, • S3o, 2 vol. in 8, fig 22 » — Recherches sur la manière de discuter les .11a lyses chimiques, pour parvenir à déterminer exactement la composition dvs minéraux. Paii-, iSaS,in-4> 4 » BL Al N V 1 LLE. Mémoire sur les belemnites, con idérées zoologiquement et géolo- giquement. Ibid. , 1827, in-4, fig- 1 2 * BERTRAND ( A. ). Lettres sur les révolutions du globe ; cinquième édition augmentée de notes par MM. Arago, Plie de Beaumont, Al. Brongniart, Paiis, tS3g, in-8. fig . 7 » BONNARD. Aperçu géognostique des terrains. Paris, 1819, in-8 5 » BORY S A INT- VINCENT . Description du plateau de St. -Pierre, de Maëslricht. Bruxelles, 1819, in-8, fig. . 3 5. BLAIN V1LLE( Duciotay), de 1 Organisation des animaux , ou Principes d’anato- mie comparée. 1820,1. 1. in-S. — Cours de physiologie générale et comparée , publié par M. Hollard et revu par 1 auteur. Taris, 1 835 , 3 vol. in-S. r — Oitéographie ou description iconographique comparée du squelette et du sys- tème dentaire des cinq classes d’animaux vertébrés récents et fossiles pourservir de base à la zoologie et à la géologie. Paris, 185g. Ouvrage publié par livr. d’un cahier de texte in 4 et d un cahier de planches in-fol Prix de la première liv. 28 — De la deuxieme livraison . ‘ , — De la troisième livraison . -g BLANDIN. Anatomie du système dentaire considérée chez l’homme et les ani- maux. Paris, i836 , in-8, fig. BE?ÆKrÎJ°: Qn-a,eD?ia PaHi,umn niicroscopicarum corporis humani. Viennæ , ibob, hv. 1 à 8 în-lol. avec pl Prix de chaque livraison. u BLUMENBACH. Manuel d'histoire naturelle. Traduit de l’allemand . Paris, i8o3, 2 vol. in-8 ornes de 00 pl d ut plusieurs color. , t — Collectiones suæ Craniorum diversarum gentium illustrata. Decas i-vii. Gottin- gue, 1790-1826 , in-4, avec 65 planches. * — liandbuch der Naturgeschichte . Gottingue, i85o, in-8, fig. — Handbuch der vergleichenden Anatomie. Gottingue, 182*4. in-8 fier ,, BONAPARTE ( C.-L.). Iconographia délia fauna italica. Rama i833-f83q Cet ouvrage sera publié eu 3o liv. chacune de 6 pl. col. et six feuilles de texte. Fnx de chaque liv. 2J (25 livraisons sont en vente, ) BOURDON (Isid.). Principes de physiologie comparée, ou Histoire des phéno- mènes de la vie dans tous les êtres qui en sont doués, depuis les plantes jus- qu’aux animaux les plus complexes . Taris , i85o, 1 vol in-8. 1 ’ (, — Considérations sur les animaux en général. Paris , 1822, in-8. 1 BRESCHET . Études anatomiques, physiologiques et pathologiques de l’œuf dans 1 espèce humaine, et dans quelques-unes des principales familles des animaux vertébrés. Paris, i832, in-4, avec 6 pl. — Recherches anatomiques et physiologiques sur l’organe de l’ouïe et -ur l’audition dans I homme et les animaux vertébrés. Paris, i836, in-4, avec i3 pl. gravées. ^ — Recherches anatomiques et physiologiques sur l’organe de l’ouïe de Paris, iS38 , in-4» avec 17 pl. gravées. — Recherches anatomiques et physiologiques sur l’audition chez les oiseaux. Paris, i836, in-8, et atlas de S pl. in-4. — Nouvelles recherches sur la structure de la peau. Paris, i835 in-8, avec 3 pl. BURDACH. Traité de Physiologie considéré comme science d’observation , avec des additions par MM. les professeurs Baer, Moser, Meyer , Muller, lialhhc , Sie- bold, Valentin Wagner, traduit de l’allemand sur la 2e édition , par A. -J. -L. Jour- dan. Paris, 1837-1839. 8 vol. in-S., fig. Prix de chaque vol. 16 16 poissons. 7 1 4 5. Anatomiste habile, expe'rimentateur ingénieux, érudit profond, savant initié par la connaissance d< toutesles languesaux travaux des diverses nations de l’Europe, et philosophe digne del’école qui s’enor gueillit d’avoir produit Kant, M . Burdach rapporte, examine, discute et apprécie les faits avec cetteélé- -ration de vues et cette largeur de pensée qui caractérisent les hommes supérieurs. Trop ami du vrai poui se livrer aux mesquins calculs de la vanité , et convaincu qu’un seul écrivain ne saurait aujourd’hui embrasser dans tous ses détails un sujet aussi vaste que la biologie , il a invoqué l’assistance de ceus d’entre ses compatriotes qui en avait plus spécialement étudié quelque partie MM Baer, Meyer, plcment nécessaire. ï iVRUS. Traité élémentaire d’anatomie comparée, suivi du recherches d’anato- mie philosophique ou transcendante sur les parties primaires du système ner- veux. et du squelette intérieur et extérieur ; traduit de l’allemand sur la deuxiè- me édition , et précédé d’une Esquisse historiqueet bibliographique de l’ Anatomie comparée, par A -J-L Jourdan, membre de l’Académie royale de Médecine. f| Paris, :855. 3 forts vol. in-S accompagnés d’un bel atlas de 5i planches in-4 gravées . 34 . Dans cet ouvrage , l’auteur explique successivement les différents organes et systèmes dans les dif- rentes classes d’animaux.. Ce traité est digne d’une ét'ttde sérieuse, tant à cause de l’exposition claire précise des faits principaux, de la science, que des remarques pleines de profondeur et de nouveauté le l’auteur prodigue à chaque instant. Rempli des idées générales qui sont nées pour lui de la con- niplatiou des détails, éclairant le; particularités par la lumière de ces idées générales, l’auteur jette i charme et de l’intérêt sur des objets que l’on trouve • parfois arides , et provoque dans l’esprit du :teur de longues et sérieuses réllexions. C’est un excellent traité d’anatomie comparée avec l’élude iquel les savants français se familiariseront aux idées allemandes , avantage qui a son importance à le époque où les Allemands rendent tant de services à la zoologie, j Un atlas fort bien gravé facilite l’étude et donne la représentation fidèle des formes les plus im- itantes du rè°ne animal.il contient aussi les constructions hypothétiques d’après lesquelles M. Carus nçoit une formation des êtres organisés ; elles servent à l’intelligence du troisième volume, où l’au- ur expose ses théories sur l’anatomie philosophique. - Tabula anatomiæ cumparatæ . Fasc i. Animalia orgaoa motui inservientia, — fasc. 2. Sceleti formas variis animalium, — fasc. 3. Variarum animalium classium historiam evolutoriam, — fasc. 4 Organa digestoria variis anima- i Üum classis. Lipsiœ. i8a6-i835 , 4 livraisons; gr. in-fol., contenant 35 pl., prix de chaque livraison. -Von den Ur theilen der Knochen und Schalengerustes Lcipz., 1828, in-fol , avec 1 i3 planches. LOQUET { H. ). Faune des médecins, ou Histoire des animaux et de leurs pro- duits , publiée en 29 livraisons de 6 feuilles de texte et 2 pl. Prix de chaque li- vraison, fig. noires. - Fig. coloriées OSTE et DELPECH. Recherches sur la génération des mammifères, suivies de recherches sur la formation des embryons . Paris, i834,in-4, avec 8 pl. OSTE. Embryogénie comparée; cours sur le développement de l’homme et des animaux, fait au Muséum d’Histoire Naturelle, Paris, 1837, tome 1er in-8, et atlas in-4 de 10 pl. UV1ER. Le règne animal distribué d’après son organisation , pour servir de base à l’histoire naturelle dus animaux et d’introduction à l’anatomie comparée. Nouv édition. Paris, 1829, 5 vol. in-8, fig. br. UVIER. Iconographie du règue animal de G GU V IER, ou représentation d’après nature de l’une des espèces les plus remarquables et souvent non encore figurées de chaque genre d’animaux , pouvant servir d’atlas à tous les traités de zoologie; par E. Guérin, membre de la Société d’Histoire naturelle. Paris, i85o-iS39 , 7 vol. gr. in-8. Ce bel ouvrage est complet. Il a été publié en 45 livraisons, chacune de 10 planches gravées. Prix de chaque livraison v in-8. fig. noires. Le même in-8, fig. color. Le même in-4 fig- color ’ouvrage complet est composé de 4^o planches , avec un texte explicatif pour cha- 1 cune des divisions , qui se vendent séparément in-8, savoir : 5o 5o 2 3 20 12 36 6 i5 20 1» » « » PRIX pl. 10 Mammifères, avec le portrait de G. Cuvier. 2° Oiseaux. 3° Reptiles 4° Poissons 5“ Mollusques et zoophytes 6° Annélides, crustacés et arachnides 70 Insectes, avec le portrait de Latreille Dans le dernier rapport que le baron Cuvier a fait à l’Académie royale des Sciences, l’ouvrage de , Guérin est signalé comme l’un des plus utiles que l’on ntt conçu en faveur des personnes qui •ulent se familiariser avec les innombrables formes de la nature -vivante qui composent le règne V.timal. L'illustre rapporteur ajoute qu’un grand nombre d’espèces nouvelles ont été représentées ir M. Gucrin • que lui-même a vérifié une grande partie des figures de l’ Iconographie, et qu’il s a trouvées toutes aussi exactes qu’élégantes. pl. fig. n. fig. col. 53 32 fr. 80 fr. 70 42 io5 3o 18 45 7° 4'* io5 63 38 95 53 32 80 ; 1 1 66 i65 ( *6 ) is, 1820 5 vol. in-S. «. , . ,, , . 22 jrique sur le. progrès des sciences physiques et naturelles depuis [eur état actuel , présenté au gouvernement par l'Institut royal de .t j * j- ■ „ .t O/nMt' c 1 ^ 1 n - iS . 0 CUVIER, Histoire des progrès des sciences naturelles, depuis 17S9 jusqu’à nos jours. Paris , 1829 5^ vol. in-S. — Rapport histor 17S9, et sur le... . - . . France. IN ou v édition. Pans, 1827, în-o. ^ Recueil d’éloges historiques. Parts, 1019, j vol. in- . -Leçons d’anatomie comparée, recueillies pvrC Dumen! et Duvernoy, sédition augmentée, Paris, .Sâd-.Sâp. 10 vol. in-8. Prix de chaque. 1 ps touics 1 2, 4» 5 et 6 sont en vente» , » . DE IN (Van ). Disouisitio physiologica de differentie et nexu inter nervos v.tæ animalis et vilæ organicæ. Lugil.-Bat., ioo4, in-S, fig. , DFLLE-CHIAJE. Memorie sulla storia e notomin degli animait senza vertebre del regno diNapoli. Naples, iSa5-i83o, 4 vol. in-4, avec 89 planch.,fig. noires. i5o DÜGÈs!”Mlm mr^lu' ^conformité organique dansl’échelle animale. Paris, 1802, ^ — Trtité'de physiologie comparée de l’homme et des animaux. Montpellier, i83S- EDWARDS. Eléments de zoologie. Paris, i834, m-8, figures. ruOFFROv SAINT-HILAIRE, Philosophie anatomique ; T. I, des Organes 1 cs- T. Il" Monstruosités humaine,. Paris , .818-1823, a vol. m-8 , et 2 rFOFFROY SAINT-HILAIRE ( Isid ). Histoire générale et particulière des 'anomalies de l’organisation chez l’homme et les animaux ; ouvrage comprenant anomalie* o e g . . ctères Ja classification , 1 mlluence physiologique et des recherches généraux, les lois et les causes des monstruosités, des ï:Sn;e^c?nlSSa: ou Traité de Tératologie. Paris, .S3*-i836, o forts vol. in-S 1 1 ^'f-ontenant l’histoire et la description d’un grand nombre -Etudes Z00L°GI^ ’nt découverts et des observations nouvellessur plusieurs espè- d’ammaux récemment dèeouve un Vük]me grand in.S> accompagné de wticbTe” diiuéca quatre fascicules. Troi, fascicvü, son, onocnlo. Prix d« GRAK “(Rt Ou'iiues of comparative aualomy. Union, .835-.S39, part. I à V, GRWAUDTd'e Caus). Des générations spontanées; de ROrologie et de lTm- bryologie. Paris, i838,m-S. GURSrLeîbth, der pathologisohen Anatomie der Hans ssugelhicre. Berlin, HOME ’(E0.* 'l,ec’turesS oV'eôtnparativc anatomy. London, ,8,0 à ,SaS, fi «ôl._^ grand in-4, avec 37 i ]ilan ches g ra vues. -v Livorno iS23.3 vol. in-18. 12 WNSÏONI lTbUV,iT„ai.eeS° omnium* animalinm. Heibsnnnensis. „55, ^ mes usités dans les scren gastronomie, li botanique, la chimie, la géographie rehUeiqIêP la’ géf'olie, la minéralogie , la physique , la zoologie. Pur.,, .Sa4, ^ JcS™^Æ%t:,7iseL"é - " -•““"•a généraux et particuh . 1 gynonymique des principales especes qui s y milles, leurs gen tsctla c. LlnaA, membre de l’Institut , prolesseur au a* c,,aq"e- Les tomes 1, 2, a, 4, a, , / Introductions; Infusoires, II, Polypiers ; Zo Cette deuxième édition est insectes : IV, Insectes; \ ,Ar*chnuh VI, Vil. VIH, IX, HUtoiro î revoir et ~ ” Edwards, les Infusoires les Arachnides , le* 6 5 24 16 22 27 Œ Wbtr,. ar,„,PU,., V — ,to el ». »;u les, Tnniok,,, les Edùnodsrnss , l.s Y" F.dwabds, les InfUS0lCrJlacés cl l 'Organisation des insectes. ( '7 ) •—Iconographie couchyliogique. Voyez Kiener. —Philosophie zoologique, ou Exposition des considérations relatives à l’histoire naturelle des animaux, la diversité de leur organisation et des facultés qu’ils en obtiennent, aux causes physiques qui maintiennent en eux la vie, et donnent lieu aux mouvements qu’ils exécutent ; enfin à celles qui produisent les unes les sentiments, et les autres l’intelligence de ceux qui en sont doués. Deuxième édition. Paris, i83o, a vol. in-8. 12 — Système analytique des connaissances positives de l’homme , restreintes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l’observation. Paris, tS3u. in-8. fi LATREILLE (P. -A.). Familles naturelles du règne animal, exposées succincte- ment et dans un ordre analytique , avec l’indication de leurs genres. Paris, 1825. Un fort vol. in-8 . g LEBLANC et TROUSSEAU. Anatomie chirurgicale des principaux animaux do- mestiques, ou Recueil de planches représentant : 1° l’anatomie des régions du cheval, du bœuf, du mouton, sur lesquelles on pratique les opérations les plus graves ; les divers états des dents du cheval , du bœuf, du mouton, du chien, indiquant l’àge de ces animaux; 20 les instruments de chirurgie vétérinaire; 3° un texte explicatif. Paiis, 1828, grand in-fol. avec 5o pl. gravées, dont i5 coloriées. £a LEGALLOIS. Expériences physiologiques sur les animaux , tendant à faire con- naître le temps durant lequel ils peuvent être privés de la respiration. Paris, i834, in-4- 5 LESSON. Centurie zoologique , ou Choix d’animaux rares , nouveaux ou im- parfaitement connus, enrichi de 80 pl. originales gravées et coloriées avec le plus grand soin. Paris, i83o, in-8. Publié en 16 liv. So LLURÉT. Anatomie comparée du système nerveux considéré dans ses rap- ports avec l’intelligence comprenant la description de l’encéphale et de la moelle rachidienne , des recherches sur le développement , le volume , le poids , la structure de ces organes chez l’homme et les animaux vertébrés; l’histoire du système ganglionnaire des animaux articulés et des mollusques , et l’exposé delà relation qui existe entre la perfection progressive de ces centres nerveux et l’état des facultés instinctives, intellectuelles et morales. Paris, 1839. Ce bel ouvrage sera compose de deux forts volumes in-S, accompagnés d’un ma- gnifique atlas de 33 planches in-fol. dessinées d’après nature et gravées avec le plus grand soin. Il sera publié en 4 livraisons chacune d’un demi-volume de texte et d’un cahier de 8 planches. Prix de chaque livraison, figures Doires. 1 2 — Figures coloriées. 24 2 livraisons sont publiées. LINNÆI. (C.). Fauna suecica sistens animalia Suœciæ regni. Stockholmise 1746 , in-8 , fig. 6 MANDL El' C.-G. EHliEMBERG. Traité pratique du microscope et de son em- ploi dans l’étude des corps organisés, suivi de recherches sur l’organisation des animaux infusoires Paris, 1839, in-8, avec i4 planches. 8 MANDL. Anatomie microscopique, divisée en deux parties , Tissus et Organes. Paris, iS38. — Cet ouvrage formera 25 liv , publiées par cahiers de 4 feuilles de texte et 2 pl. Prix de chaque livraison. 6 La première livraison comprend les muscles, la deuxième les nerfs et le cer- veau, la troisième le sang, la quatrième le pus, la cinquième les appendices tègu- ment aires. MARCEL DE SERRES. Essai pour servir à l’histoire des animaux du midi de la France. Montpellier , 1822, in-4- 3 MÈNÉTR1ÉS. Catalogue raisonné de Zoologie , recueilli dans un voyage an Caucase et jusqu’aux frontières sctuelles de la Perse. Saint-Pétersbourg, iS32, in-4 • MONRO(A.). Observations on the structure and fonctions of the nervous System. Edinburgh. 1783. in-fol. avec 46 pl. MULLER (J J. Physiologie du système nerveux et des organes des sens, traduit de l’allemand, par A -J.-L. Jourdan. Paris, 4S40. 2 vol. in-8, avec fig. intercalées dans le texte. — De Glandularum secernentium structura penitiorie arumque prima formationein homine atque animalibus , commentatio anatomica. Lipsiæ , i85o , in-fol. , avec 17.pl. — Uber die organischen Nerven der erectilen mænnlichen Geschiechtsorgani des 9 10 24 73 4o 4o 3o 8 ( >8 ) uicnschcn und (1er sauge tliirre , Berlin , i836 in-fol avec 5 pl. la MULLER ^O.' Zoologia danica seu animalium L'a nia? et Norvegi» raiiorum ac minus iiot'orum desCripti.mes et hisioii . tiauniæ, 1788-1806, 4*- en 2 vo!. in- fol. avec »6opl col. 240 OWEÎS (R) Odontography or descript 011 of 'lie microscopie structure of the teeth in various existing and extmet species of vertebrata animais. I ondtes, 1840 . Ce bel ouvrage sera p blié par livraisoi s in-4- avec un grand nombre de pl.gr. Sous presse. PAL LAS ^P. S. ) Specilegia zoologica quibus novae imprimis et obscuræ animaliiyn species lconibus, descriplionibus atque commeutariis illustrantur, Ceroliui, 1767- 17S0, 4 fase . en 1 vol. in-4 avec 6 - pl . — Novae species quadrupedum e glirium ordine cum illuslrationibu* varüs complu- rium ex hoc ordine animalium Erlangæ, 1778, in-4, avec 5y pl. PAN1ZZA ( sservazioni antropo-zootornico - fisiologiche sulle vasi linfantici. Pavie, iS3o. iu-fol. avec 10 pl . PUUCHET. Traité élémenlaire de xoologie, ou Histoire naturelle du règne ani- mal. Paris, 1802, in-8, fig. rAFiNESQUE. Principes fondamentaux dé somiologie, ou les Lois de la nomen- clature et de la classilication de l’empire organique, ou des animaux et des végétaux Palerme, 1 8 1 4» in-8. Specthio délia science, o Giornele enciclopedico di Sicilia. Palerme, iSi4, 1 1 cah. . in-8. — . Statistica generale di Sicilia. Palerma, 1S10, in-8. Précis des découvertes somiologiquss, ou t.hoix des principales découvertes en zoologie et en bot inique. Palerme, 1814, m-n. RASi’AlL. Nouveau système de chimie organique, fondé sur de nouvelles mé- thodes d’observation ; précédé d’un Traité complet sur l’art d’observer et de manipuler en grand et en petit dans le laboratoire et sur le porte-objet du mi- croscope Deuxième édition entièrement refondue, accompagnée d’un atlas in-4» de 20 planches, de figures dessinées d’après nature, gravées et coloriées avec le plus grand soin. Pans, i838, 5 forts vol. in-8, et atlas in-4- RAZOUMOWSKY. Histoire naturelle du Jura et de ses environs. Lausanne, 1789, 2 vol. in-8, fig. ROUSSEAU (E.). Anatomie comparée du système dentaire cbex l’homme et les principaux animaux . Nouvelle édition augmentée. Paris, i83c), 1 vol. grand in-S, avec 5 1 pl. gravées. SANDIFOKT. Tabula craniorurn diversarum nhtionum. Lugduni Bat., i858. Première livraison in-fol. avec 6 pl. gravées. , SEBA. Locupletissiini rerum naturalisai tliesauri accurata descriptio, et iconibus artificiosissimis . expressio per universam physices historiam (lat. et gallice). Amsterdam, 1734-1765,4^0! graod in-fol., fig-, très bel exemplaire relié en maroquin rouge 3oo SENEB1ER. Essai sur l’art d’observer et de faire des expériences. Deuxième édition . Genève, 1802 , 3 vol. in-8-, br. 12 SERRES Recherches d’anatomie transcendente et pathologique, théorie des formations et des déformations organiques appliquées à l’anatomie de la du- plicité monstrueuse . Paris, i83i, 1 vol. in-4 , accompagné J’1111 allas de 20 pl. grand in-fol. 20 Anatomie comparée du Cerveau, dans les quatre classes des animaux vertébrés, appliquée à la physiologie et à la pathologie du système nerveux. Ibid, 1828, 2 vol in-8, et atlas de 16 planches, in-4- SPIX (J -B.) Cephalogenesis, rive eapiti» ossei structura, formatio et significatio per omnes animalium classes , fa milias , généra ac ætates digesta atque tabulas illustrata , legesque simul psychologiae , cranioscopiæ ac physiognomiæ . Mo- nachii, 181 5, grand in-fol. avec 17 pi. ,aO TIEDEMANN. Traité de physiologie générale et comparée, traduit de l’allemand par A.-J.-L Jourdan. Paris, :83 , 2 vol. in-8. 11 TIEDEMANN Y SAINT-HILAIRE et F CUVIER. Histoire naturelle des mammi- fères, avec des figures originales enluminées , dessinées d’après les animaux vi- vans . Ibid., i8.ro-i835. L’ouvrage sera publié en 80 liv. de 6 pl. col., et de 3 feuilles de texte. Prix de chaque liv. i5 » (6g livraisons sont en vente ). — Cours de l’histoire na'urelle des mammifères, professé au Jardin-du-Roi , comprenant quelques vues préliminaires de philosophie naturelle, et l’histoire des singe:,, des makis, des chauve-souris et de la taupe. Ibid., iSzg.in-S. 8 » GODMAN. American uatural history Pais Mastology- Philadelphia , 1826, in-8. ILLIGER(Car.). Prrodomus system a tis mammalium et avium, additis terminis fig- 12 » zoographicis utriusque classis. Berolini, 181 , in-8. 6 » LESSON. Mastologie méthodique, ou Species des mammifères. Paris, 1840, première partie : Bimanes et quadrumanes in-8. 7 » RAPP. Die cetaceen zoologisch-anatomisch dargestellt. Sluttgard , iS3y , in-S, avec 8 pl. S » RETZIUS. Faunæ suecicæ continens mammalia , aves, amphibia et pisces S iecicæ. Lips'æ, 1S00, in-8. S • SELYS LONGCHAMPS Essai monographique sur les campagnoles des environs de Liège. Liège, i836, in-8, avec 4 pl- col. 3 5o TEMM1NCK , Monographie de mammalogie, ou Description de quelques genres de mammifères, dont les espèces ont été observées dans les dilférents musées de l’Europe. Paris , 1825, in-4, fig. 4 45 » — Tomesecond. Leyd«, iS35. Les liv, 1,2,0 sont en vente. In-4 , fig, Prix . 38 » ( 20 ) OISEAUX. BRESCHET. Recherches anatomiques et physiologiques sur i’orgaue de l’audition chez les oiseaux. Paris, 1 836 ; in-8 et atlas de 8 p!. in-4 7 BUFFON, liistoire naturelle générale et particulière des oiseaux, nouvelle édition augmentée par Sonnini. Paris, anXIV,v8 vol. in-8, fig. col. iao CUVIER (G.) Iconographie du règne animal par E. Guérin, oiseaux, avec un texte descriptif. Paris, 1829-1838, 1 vol. gr. in-8 avec 70 pl. gravées. 4a — Le même, figures coloriées. io5 GERARDIN DH Ml RECOURT. Tableau élémentaire d’ornithologie, ou Histoire naturelle des oiseaux que l’on rencontre communément en France y suivi d'un traité sur la manière de conserver leurs dépouilles pour en former des collec- tions ; 2 vol. in-8 , atlas de 4l pl. in-4- 21 LESSON. Manuel d’ornithologie, ou Description des genres et des principales espèces d’oiseaux Paris, 1829. 2 vol. in-18. 7 — Traité d’ornithologie , ou Description des oiseaux réunis dans les principales collections de France. Paris , 1 85 1 ; 2 vol. in-8 , dont 1 de 119 planch. gravées. 4o Le même , fig. color. 120 — - Histoire naturelle des oiseaux-mouches . 1 vol. grand in-8, papier vélin , avec 85 planches gravées et coloriées avec grand soin. 85 — Histoire naturelle des colibris, suivie d’un supplément à l’Histoire naturelle des oiseaux-mouches. Paris, 1 83 1 ; 1 vol. grand in-8, avec 65 planches gravées et coloriées. 65 — Les Trochilidés , ou les colibris et les oiseaux-mouches, suivi d’un index géné- ral, dans lequel sont décrites et classées méthodiquement toutes les races et espèces du genre trocliilus. Paris, iS5a ; in-8, avec 66 planches .gravées et coloriées. 70 — Histoire naturelle des oiseaux de paradis et des épimaques. Paris, 1 835 ; in-8, grand papier, avec 4o pl. col. 65 OLINA. Uccelliera overo discorso délia natura e proprieta di diversi uccelli. Ro- ma , 1632 ; in-4 , fig. 8 PURKINJE Symbolæ ad ovi avinm ante incuhationem. Lipsiæ , i83o;in-4, fig* 8 RANZAINI. Eiementi di ornithologia . Bologna , 1825 ; 9 vol. in-8 , fig. 5o SA VI (P.). Ornithologia toscana, ossia descrizione e storia degli uccelli che trovansi nella Toscana , con l’aggiunla délia descrizione di tutti gli altri propri al rirna- nenti d’italia. Pisa , 1827; 4 vol in-S. a4 TEMMLNCK. Histoire naturelle générale des pigeons et des gallinacés. Amster- dam , i8i3-i8i5; 3 vol.iu-S, fig. 56 — Manuel d’ornithologie , ou Tableau systématique des oiseaux qui se trouvent en Europe, précédé dusystème général d’ornithologie, a® édition. Paris, 1822-1840 ; 4 vol. inS , br. — Séparément, t. 4S. Paris, i84o ; in-8. 8 REPTILES. COCTEAU. Etudes sur les scincoïdes. Paris, i836; in-4 avec 4 planches col. 12 t CUVIER (G.) Iconographie du règne animal, par E . Guérin, reptiles, avec un texte descriptif. Paris, 1829-1838, 1 vol. gr. in-8 avec 5o pl. gravées. 18 » — Le même, fig. coloriées. 4^ » DAUDIN. Histoire naturelle des reptiles. Paris, an xm ; 8 vol. in-8, fig. , rel. 4o » — Histoire naturelle des rainettes, des grenouilles et des crapauds. Paris, an xi ; gr., in-4 » avec 58 pl. color. 24 » DEEN (Van). Anatomisch beschreibung e nes monstrôsen sechsfussigen wasser» frosehes. Rana esculenla. Leyde, iS3S; in 4 avec 3 pl. 4 * DUGÈS. Recherches sur l’ostéologie et la myologie des Batraciens à leurs diffé- rents âges , ouvrage couronné par l’Institut de France. Paris, iS54 ; in-4, avec 20 pl. grav . 16 » DUMER1L et RIBRON Erpétologie générale, ou Histoire naturelle complète des reptiles. Paris, 1 S35- 1839 ; T. l'a 5, in-8. Prix de chaque volume, avec pl. col. 12 5o — Figu res noires, 9 GR A VENORST. Bcitrsege zur genauen Kenntniss einiger Eidechsengattungcn. Bonn , i83-; in-4 avec 3 ni. 6 LAMBOfTK. Observations anatomiques et physiologiques sur les appareils san- guins et respiratoires des batraciens amoures. Bruxelles, 1837; in-4 avec 3 pl. LATREILLE. Histoire naturelle des salamandres de France. Paris, 1800; in-8, avec 6 pl. col. MERREM. Tentamen systemati* amphibiorum , latine et germanice. Marburgi, 1820 ; in-8. — Beitræge zur Naturgeschichte der Amphibien. Duisburgund Essen . 1700-18*1: 3 p en 1 vol in-4, avec 38 pl. col. RUSCONI. Observations anatomiques sur la sirène, mise en parallèle avec U protée et le têtard de la salamandre aquatique. Pavie , 1857 » in-4 » avec 6 pl. — Descrizione anatomica degli organi délia circolazione delle larve delle sala- mandre aquatiche. Pavia, 1817 ; in-4 , fig. col. — Amours des salamandres aquatiques, et développement du têtard de ces sala- mandres, depuis l’œuf jusqu'à l’animal parfait. Milan, 1823; grand in-4, fig. col. — Développement de la grenouille commune, depuis le moment de sa naissance jusqu’.i son état parfait. Milan, 1 8 * — Le mime, fig. col. 100 BOUILHET. Catalogue des espèces et variétés de Mollusques terrestres et fluviatiles , observés jusqu’à ce jour à l’état vivant dans la Haute et Basse— Auvergne, suividu Catalogue des espèces fossi es . Clermont-Ferrand, i836, in-8. BRUGUIÈRE, de LAMARCK et DESH AYES. Histoire naturelle des vers, des mollusques , des coquillages et zoopliy tes ! De l'Encyclopédie méthodique), Pa- ris, 1792-1832, 4 >oI. in-4 de texte, avec 3 vol. and n-4 d’atlas contenant 488 planches. ao® BBUMATI ( L. ). Catalogo sistematico del.e coochiglie terrestri fluviatili. Corizzia , i838, in-8 avec 1 pl. 6 COSTA ( E -M. da ) . Historia. naturalis t estaceorum Britannia, contenant les descriptions et autres particularités d’hisioire naturelle des coquilles de la Grande-Bretagne, en français et eu anglais. Londres, 1778, in-4, avec 17 planches col. DESHAYES CG. -P. ) Description des coquilles fossiles des environs de Paris. Cet ouvrage est complet, il a été publié eu 46 livraisons. Paris, 1824-1837, 3 vol in-4, avec *66 planches. a3o — Traité élémentaire de conchyologie avec l’application de cette science a la géo^nosie. Paris, i83g, 2 vol. iu-8, avec environ 100 planches, qui seront pu- bliées en 12 livraisons. Prix de chaque fig. noires. 5 fr. — figures coloriées. la ( 6 livraisons sont en vente ) DUBOIS DE MONTPEREUX. Conchyliologie fossile et aperçu géognostique des formations du plateau Woihyni-Podolien. Berlin, i83i, in-4, avec 9 pl. i4 DUM0RT1ER. Mémoire sur les évolutions de l’embryon dans les Mollusques Gastéropodes. Bruxelles, *i856, in-4, avec 4 pL 4 ESCHSCHOLTZ System der acalephen oder medusen art. Strahlthiere. Berlin, 1829, in-4, avec 16 pl. *4 FÉRÜSSAC , Histoire naturelle, générale et particulière des mollusques terrestres et fluviales, tant des espèces que l’on trouve aujourd'hui, que des dépouilles fossiles de celles qui n’existant plus, continué depuis la 29' livraison par G -P. Deshayes. Pnx de chaque livrai sou, iu tig. noires. Le même, iu-folio, fig. col. 60 (3i livraisons sont en vente. 2 5o 48 5o ( *3) — Tablta» systématiques des anima» mollusque» classés en familles naturelles. Paris, in-4- — Notice sur Ips étheries trouvées dans le Nil, par M. Caiîlaud, et sur quelques autres coqui les recueillies en Egypte Paris, 1823, in-4* —Mémoires géologiques sur les terrains formés sous l’eau douce, par les mollus- ques vivant sur la terre ou dans l’tau non salée. Paris, 18 i4, in-4- ‘ — Notice sur les terrains d’eau douce observés en divers lieux, et sur les fossiles terrestres et fluviatiles. Paris, 1812, in-4. — Note sur la seiche à six pattes, et sur deux autres espèces de seiches. Paris, 1 835, in 8. FÉRUSSAC et DORBIGNY. Monographie des Céphalopodes Cryptodibranches, publiée en i5 livraisons, chacune de 10 pl. et texte correspondant. Paris, i834, in»-fol , fig col. Prix de chaque livraison fig. coloriées. — Le même, Edition in-4, Ag- roI. ( 1 1 livraisons sont en vente. ) GINANNI (G.). Opéré postmne, Contengono cento quattordici piante, che vege- tano nel mare Adriatico , — • testacei maritimi paludosi , e terrestri dell’ Adriatico. Venezia, 1757, 2 t. en 1 vol., in fol . , avec gâ pl. GROSHANS. Specimen anatomico-physiologicum de systemate propoietico quod est radiatorum , articulatorum et molluscorum acephalorum. Lttgduni Bat. , 1837, in-8. JANI PLANCI- De conchis minus notis. Venetiis, 1739, in 4, avec 5 pl. JAY (J.C.). A catalogue of the shells , arranged according to the Lamarck ’s System ; together with descriptions of new rare species. New-York, t83g, in-4- avec 10 planches. — Le même, fig. coloriées. KIÉNER , Species général et iconographie des Coquilles vivantes, comprenant le musée Masséna, la collection Lamarck celle du Muséum d’Histoire naturelle, et les découvertes les plus récentes des voyageurs ; par L. G. Kiéner, conseil vateur des galeries du Muséum d’Histoire naturelle de Paris , des collections du prince Masséna. 1 Si 1 j5 t 5o 1 25 • 75 3o • 20 • 5o ■ 4 »' 8 » 36 » 34 * Chaque livraison sera compoie'e de 6 planthes gravées, coloriées avec le plus grand soin, et du texte l'eseriplif d»s espèces qui sont figurées dans la livraison; ce texte formera environ une feuille et demie d’impression. L’ouvrage se composera d’environ 10 volumes qui seront divisés en J 5o livraisons environ, publiées exactement de mois en mois. D . ,, , «• • t Grand in 8, papier raisin satiné, fig. col. 6 fr. Prix de chaque livraison : { ~ , 1 . , . . . * I liranu in-q, papier velin satine, fig. col. 12 ir. ( Les livraisons I à ^9 tont en 'vente. ) MARAV1GNA, Catalogue méthodique des coquilles que l’on trouve en Sicile. Voyez pag 12 . MARTIN SAINT ANGE. Mémoire sur l’organisation des Cirrhip-èdes et sur leurs rapports naturels avec les animaux ai liculés . Paris, i835,in-4, avéc 2 pl. 3 5o MENKE, Synopsis molluscorum. Pyrmontii, i83o, in 8. 5 a Midi AED. Complément dr l’histoire naturelle des mollusques terrestres et flu- viatiles de la France, de Draparnaud. Paris, i83i, in-4, avec 3 pl. io » — Description de plusieurs nouvelles espèces de coquilles du genre Rissoa. Paris, i832, in 8, fig. 1 5o MONTAGU. Testacea Britannica, or natural history of british shells, marine, land and fresh-water London, i8o3, in 4, avec 16 pl. col 4® • PHILIPPE Enumeratio molluscorum Siciliæ tum viventium tum in tellure ter- tiara fossilium quæ in itinere suo observavit. Berolini, iS36, in-4, avec ta pl. 27 » — Le meme, figures culoriées 4^ » POLI ( Xavier ), Testacea utriusque Siciliæ eorumque historia et anatometabu- lis xxxix æneis illustrait. Parmæ, 1791 93, 2 vol. in-fol. 356 • — Le mime, fig. col. 800 * Le tome troisième et dernier de ce bel ouvrage se publie par le» soins de M . Delle Cliiaje. Parma , i83o , pars 1 . 2, fol., avec les planches 4° à 5y. 200 » PORRO (G.). Malacologia terrestre el fluviale délia provincia comasca. Milano, 1 838, in-8, avec 2 pl 3 » POTIEZ et MICHAüD. Galerie des Mollusques, ou Catalogue méthodique, descriptif et ra sonné des mollusques tt coquilles du muséum de Douai. Paris, i83S, 1 vol. grand in-8, et atlas de 37 planches. 16 » ROSSMASSLER, Iconographie der land und sttsswasscr mollusken , mit vorzii ( 24 ) gticher beruksichtungen der europaischen noch nicht ubgebildeten arten. Leipsig, 1 855- 1 838 , S cahiers in-8, avec 4o pi. SOWERBY. Conchologie minéralogique delà Grande-Bretagne, ou Figures colo- riées et descriptions des débris de testacés ou de coquilles qui se sont conservées à diverses époques et à différentes profondeurs, traduction française revue, cor- rigée et augmentée, par L. Agassiz Neuchâtel, i838 — Cet ouvrage, composé de 6oo pl. coloriées, sera publie en 20 livraisons in-8. Prix de chaque livraison. La première livraison est en vente. — A Concliological manual. London, i83p , in-8, avec 24 planches contenant 48S figures. TERVER. Catalogue des mollusques terrestres et fluviatiles observées dans les possessions françaises au nord de l'Afrique. Paris, i83q, in-8, avec 4 pl. TURTON. Conchylia iusularum britannicarum . London, 1822, in-4 , avec 20 planches coloriées. il 38 10 i ï 37 5t: fl 2 Si'j ® 60 . J VERS, POLYPES, ZOOPHYTES INFUSOIRES. AGASSIZ. (L.). Monographie d’Échinod ermes, devant formerune histoire naturelle complète de cette classe d’animaux. Neuchâtel, 185p. Cet ouvrage est publié par liv. in-4. Prix de la première liv. comprenant les Salénies , in-4 , avec 5 pl. 10 — Description des échinodermes fossiles de la Suisse. Neuchâtel, 1809. Première parties, Spatanÿoides et Ctipéaslroidcs ; in-4» avec i4 pl. i5 BARBU'p(j.). 'J he Généra vermiurn of Linnœus Exemplified by several of the rarest aud most élégant subjects in the orders of the testacea, iithophita and zoophita animalia. London, 1788, in-4, avec 14 pl. col. 3o BASTeRII (J.). Opuscula subseciva , observationes miscellaneas de animalculis et plantis quibusdam marinis, eorumque ovariis et seminibus continentia. Harlem , 1765 , a vol. in- . , avec 29 pl. 36 » BLAjîjvILLE, Manuel d’actinologie et de zoopbytologie. Paris, i834, 1 vol., in-8 et 1 vol. de 100 pl. in-8, noires, 4« » — Le même , figures coloriées. , 100 » BOHADSCM (J. -B.). De quibusdam animalibus marinis eorumque proprietati- bus, orbi litterario vel nondur» vel minus notis. Dresdæ, 1761, in-4, avec ta pl. to » BREMSER- Icônes helmintum systema Rudolphii entozoologium illustrantes. Viennæ, 1824 in-fol., avec t8 pl. col. 110 • CHARPENTIER. (A. ). Monographie des sangsues médicinales et officinales. Paris, 1 838 , in -8 . 1 5o CLERIC1. Historia naturalis et medica latorum Lumbriorum. Genevæ, 1715, in-4 , fig CLOQUET (J.). Anatomie des vers intestinaux, ascarides, lombricoïdes et échy- norhynque géant. In-4, fig- Paris, 1824. 7 * DELLE CHIAJE- Elminto-raphia umana. Napoli, i8a5 , in-8. Atlas de 10 pl. 6 > DERHE1MS. Histoire naturelle et médicale des sangsues, contenant la descrip- tion anatomique des organes de la sangsue officinale, arec des considérations physiologiques sur ses organes , des notions très étendues sur la conservation domestique de ce ver, sa rep réduction , etc. Paris, i8a5 , in-8 , avec 6 pl. 3 «, DILWYN. Britisch confcrvse; or coloured figures and descriptions oflhe brilish plants relered by botanist tothe genns conferva. London, 1S09, in-4, avec 1 1 6 pl. toi 75 » DON ATI. Essai sur l’histoire naturelle delà mer Adriatique. La Haye, 1708, in-4, avec 1 1 pl . . 6 • 1 DUGÈS. Recherches sur l’organisation de quelques espèces, d’oxyures et de vi- brions. Ibid. 1826, in-8. 1 25 EIIREMBERG (C.-G.). Die infusions thierchen als Vollkommene Organismcn ein blick in das tiefere organische Leben der natur. Leipzig, iS3S, in-fol. avec 65 pl col . 36o • HEREMBERG (C.-G.). et L. MANDL. Traité du microscope et de son emploi dans l’élude des corps organisés, suivi de recherches sur l'organisation des infu- soires. Paris, 1839, in-8, avec. i4 pl- . 8 » ELL1S. Essai sur l’ilïstoire naturelle des Corallines et d’autres productions ma- rines. La Haye , 17.56, in-4, avec 3g pl. col . i4 * ESC H SC II O L'i’Z . System der acalephen , eine ausbibrliche beschreibung aller Medusenartigen strahlthiere. Berlin , 1829, iu-4> avec 16 pl. . i4 • JOHNSTON. A History of Rristish zoophyles. Edinburg, i838, in-8, avec 44 pl. 36 » ( ^ ) LAMOUROUX. Exposition méthodique des genres de l’ordre des polypiers. Paris, 1821 , in-4, avec 84 pl. MÉRAT. Mémoire sur le tænia ou ver solitaire. Paris, i83a, in-8. MICHELOTTI. Specimen zoophytologiac diluvianæ. Taurini , i838, in-8 , aveo 7 P1- . MONTEGRE. Observations sur les lombrics ou vers de terre. Paris, i8i5, in-8, avec une pl. MULLER. Vermium terrestrium et fluviatilium , seu animalium infusorium , helmintorum et testaceoruni. Hauniæ, 1775 , 2 vol. in-4. ii NOORMANN. Mikugraphische beitrage zur naturgeschcibte der werbellosen thiere. Berlin, 1802, 2 vol. in-4, avec 20 pl. col. 1 R ATHKE (H.). l)e Bopyro et Nereide commenlationes anatomico-physiologicaj duæ. Riga , 1807, io-4 , avec 5 pl. REDl. {F.\ Osservazioni intorno agli animali viventi che si trovano negli animali viventi. Firenze , 1684, in-4» avec 26 pl. SCHMALZ. XIX tabula; anatomiam Entozoorum illustrantes congestæ , nec non explicalione prcecP'.ée. Dresde, 1801 , in-4, fig. TREMBLEY (A.). AîasnoLes pour servir à l’histoire d’un genre de polype d’eau douce à bras en iDïOïe de cornes. Leyde , 1744. in-4, avec 1 5 pl . VAUCHER. Histoire des conferves d’eau douce, contenant leurs différents mo- des de reproduction, et la description de leurs principales espèces. Genève, i8o3in-4, fig- WERINER. Vermium intestinalium præsertim tœnicæ humante brevis expositio. Lipsiæ, 1782-1786, 4 parties in-8, avec 17 pl. 48 % 3 » 8 a 2 » 16 » 3o • 6 » 8 v 10 » 12 îo * 10' a CRUSTACÉS , ENTOMOLOGIE. BOISDUVAL et JOHN LECOMTE. Histoire générale et Iconographie des Lépidoptères et des chenilles de l’Amérique septen rionale. — Cet ouvrage sera publié en 70 livraisons, chacune de 2 il 3 feuilles de texte in-8, et 3 pl. coloriées. Prix de chaque livraison. ( Les livraisons 1 à 26 sont an vente.) BOISDUVAL, RAMBURet GRASLIN. Collection iconographique et historique des chenilles, ou Description et figures des chenilles d’Europe. — Cet ouvrage sera publié en 60 livraisons, chacune de 3 planches coloriées et texte , in-8. Prix de chaque livraison. ( 42 livraisons sont en vente. ) BOISDUVAL. Icônes historique des Lépidoptères d’Europe, nouveaux ou peu connus. — Cet ouvrage sera publié eujô livraisons, chacune de 2 planches col. avec texte. Prix de la livraison. ( 4a livraisons sont en vente. ) — Monographie des Zygénides , suivi d’un tableau méthodique de classification des Coléoptères. Paris, 1828, in-8. — Faune de l’Océanie Paris, i835, in-8, fig. col. BOITARD. Manuel d’Entomologie , ou Histoire naturelle des insectes. 2 vol. in-i8. Paris, 1827. BOUCHÉ. Naturgeschichte der insecten , besonders in hinsicht ihrcr ersten zu- staende als larven und puppen. Berlin , 1 854, in-8, avec 10 pl. BREZ. La Flore des insectophiles . Utrecht, 1791, in-S. CA RU S. EntdcckuDg eines einfachen vum Herzen aus bescheleunigten Blutkreis- laufes inden Larven netzflügliger Insecten. Leipzig, 1827, in-4, avec bg. CHARPENTIER. Horæ entomologicæ adjectis tabulis novem coloralis. Uratis- laiiæ, 1825, in-4, avec 9 pl. col. CHEVROLAT. Coléoptères du Mexique. Paris, iS35. Livraisons de 1 à 7, in-12. Prix de chaque. COQUEBERT, Ulustratio iconographia insectorum quæ in Musæis parisinis obser- va vit et in lucem edidit J. -Ch Fabricius præmissis ejusdem descriplionibus accèdent species plurimæ , vel minus aut nondiim cognitæ , Parisiis, an vin ; in-4 de 142 pages de texte et 3o planches gravées et coloriées , avec soin et re- présentant plus de 5oo espèces; 1 vol in-4, cartonné. I- Je fournirai les 5o planches coloriées, en un cahier sans texte, au prix de J es mêmes, fig. noires. 3 » 3 a 3 a l5 a 10 a 7 » 10 !> 4 5o 8 » 27 » 1 5o 6 ') »• 35 . iS » ( *6) 25 25 DEJEAN. Species général des Coléoptères. Paris, 1825-1839, 6 tomes en 7 roi., in-8. — Très-rare — Séparément le t.6. Paris, 1839, in-S. — Catalogue de la collection des Coléoptères de M. Dejean. Troisième édition, augmentée. Paris, i855,in-8. DEJEAN , BOlSDUVALetAUBÉ. Iconographie et Histoire naturelle des Coléop- tères d’Europe — Cet ouvrage contiendra environ i.;o livraisons composées cha- cune d’un cahier de 2 à 5 feuilles d*- texte, et 5 pl. col. avec le plus grand soin. Prix de chaque livraison. ( Les livraisons de 1 à 56 sont en vente. ) DEL A PO H TE et H. GORY. Histoire naturelle et iconographie des Coléoptères. Paris, i835-i84o. — Ce bel ouviage est publié par livraison de 5 planches grand in-8, gravées et coloriées, et texte, correspondant. 1 rixde la livraison : ( 36 Livraisons sont en vente. ) DELAPORTE. Etudes entomoloeiques, ou Description d'insectes noiiTeaux. Paris, 1834, in-S, fig. DEV1LLERS et GUENÉE. Tableaux synoptiques des Lépidoptères d'Europe, contenant la description de tous les I épidoptèies connus jusqu’à ce jour. Paris, 1835, publiés 5 vol in-4, rel.,fig. col. 0 S^AEPPER8?! ?MblCiaU Je '•ai,e suPérieure des hyménoptères. Paris, i839, in^.^ 8CHAEFFER (J -C.). Icônes insectorum R i tisbonnensium methodo systematica 180H vol -Ddfe Systesmat co ■“«*» A-G-W. Panzer, edifio nov./Erlangue* 1004, 4 vol . jn-4, avec 280 pi. col. b ~cnlo1rLneds1Ungen V°n insecten> I{atisbonne, 1764,3 vol. in-4, avec 4S planches* ° — Elementa entomologica , cum appendice, editio tertia. Ratisbonne, 1780, in-4, 6° avec 140 pl. col. ' ^ So Sn?T?5? h n S;rnLmia i",fctorum Paris , iS33-i839, 9 vol. i„ 8. 8°i (W. E.). Eléments of british Entomology, containing a general introduction to the science, a systematic description of ail the généra , and a listof ail the species of british însects. with a history of their transformation habits , economy , and distribution with outline figures of the families and their larvée, and pupæ, etc. London, i859, i'e partie, in-8, avec 5o planches intercalées dans le texte. r SPINOLA. Essai sur les insectes hémiptères, rhyngotes ou hétéroptères. Paris, 1040, in-8. — Insectorum Liguriæ, species novae aut raiiores, quas in agro ligustico nuper de- texit, descripsit et iconibus illustravit. Genuæ, 1806-1S0S, 2 vol. in-4 , avec 7 pl. gr. ' STRAUSS. Considérations générales sur l’anatomie comparée des animaux arti- culés, auxquelles on a joint l’anatomie descriptive du hanneton. Paris iSa8 , in-4, avec atlas de 10 pl. VANDER HOEVEN, Recherches sur l’histoire naturelle et l’anatomie des limu- les. Leyde i838 , in-fol., avec 7 pl. VANDERLINDEN. Notice sur une empreinte d’insecte renfermée dans un échan- tillon de calcaire schisteux. Bruxelles, 1827 , in-4 , fig — Essais sur les insectes de Java et des îles voisines Ciclndelites. Bruxelles, iSaq in-4- y VILLA. Colcoptera Europæ dupleta in collectione Villa. Mediolani , 1 833, in-8. 2 VOET (J.-E.). Beschreibi.ngel und abdildnngen hartschaaiiger insecten coleoptera curante Panzer. Erlangue, 1793*181 2 , in-4, 5 vol., avec 11s pl. lâo — Catalogus systemalicus coleopterum. Leyde, iSo9, 2 vol. in-4, avec 106 pl. col. 100 WALKEK (F.), Monographia chalciditum. London, i839, 2 vol. in-8. 20 VÉSMAEL. Monographie de Odynères de la Belgique. Bruxelles, 1 833 , in-8, fig. 3 — ^Monographie des Braconides de la Belgique. Bruxelles, i835-iS37 , 5 parties. m-4- 22 WoLFF (J. -F.). Icônes cimicum, descriptionibus illustrai». Erlangæ, 1800, in-4, 12 pl . col. ’ 45 ZETThRSTD. Insecta Lapponica. Leipzig, 1888-1840. Cet important ouvrage est publié parliv. dei2 feuilles de texte, grand in-4, à 2 colonnes. Prix delà liv. fi 5 liv. sont en vente. » 3 5o 3 5o 4o » 5o 6 5o 25 10 5o 24 48 18 5o 1 5o IMPRIMERIE DE MOQUET ET COMP ., RUE DE LA HARPE 90. 1S0NIAN^_ INSTITUTION NOIlfllIlSNI NVINOSH1IWS S3ldVHan / ^ I > 70 m — ' _ — co . _ )SH1IIAJS S3ldVdan libraries smithsonian institution co 2 t/î 2: ^ 2 x . v - ^ > Z CO ' (S) ISONIAN _ INSTITUTION NOIlfllIlSNI NVINOSHIIWS S3ldVdan 2 ^ — -, ^ — , i^r 33 m ^ m 1S0NIAN INSTITUTION NOIlfllIlSNI" NVINOSHII WS S3ldVdail 2 . CO Z CO Î^S\ s *. £ < ^â?5x £ w, mm. — î: .» > 5 X^OSVAJX > 5SH1IWS S3ldVdan Ll b rar i es^smithsonian institution ^ ^ — - Z? co — UJ > IJ 70 m Xiix -■ N rn co ± — oo . _ DSHims S3iavdan libraries smithsonian institution CO 2 ... CO 2- Sx Ü ^ LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIlfllIlSNI NVIN0SH1HNS SSIUVUail LIBRARIES SM 7 5 ~ N&Wfê/ co-” l*o'i*£/ _ O k ES SMlTHSONIAN INSTITUTION NOIinillSNl^NVINOSHlIWS2 S3 I d' Z r- 2 r- 2 f) ^ ^ O s m rn ,SNI NVINOSHIIINS S3IHVB8n~LIBRARI ES^SMITHSONIAN- INSTI1 CO Z ... CO 2 z â^K>\ d „jaf a* ? aW d z ,<ÿP O O *JT ï Z t ^ j, ^ v > x^nstix ^ CO Z CO * Z 00 ES SMlTHSONIAN INSTITUTION NOIlfUllSNI NVIN0SH1IWS S3ld' CO Z en — . CO u , y <>/ /k ^ 5 S | m SNI^NVINOSHIIINS S3iaVd8n L I B R AR I ES^SMITHSONIAN^INSTH m m 2 * m ^i>o CO ± CO — ± CO ES SMlTHSONIAN INSTITUTION NOIinilJLSNI NVINOSHIIWS S3IH\ Z » CO Z CO CO P 2 H Z , K Z , I XiVA^ i ^ > 4 x i i*1 SNI_ NVINOSHIIINS^SS I B V U a I^L I B R A R I ES^SMITHSONIAN^INSTIT 00 ^ z en — LU ><îvriTi7>v ^ i.i .O*. Z Z CO Dû 1 < 2 sfe / en ' ' - V? 2 ,X^' — o XOvosv^X _ O 2 -J Z _l Z I ES^SMITHSONIAN^INSTITUTION NOIinillSNI NVINOSHJLIWS S 3 I a > § / . vro /$eïS$i\ ~ m » /*j > XI — VeXA^i?/ r— \j\i4i»a'/ ruND^ m g m rç®UN.0®7W CO CO _ |H1IWS_S3 I avaa n_LI B RAR I ES SMlTHSONIAN INSTI7 ‘ " I I .v<£ à_z! . <•:/ X* * Z