= #/ 7 ET : ÉTÉ TEEC E37 # 4 Fe = à FA Q = E< CA 2 È à ù NS : À # L} E I N— LE 1] f jai | NN Æ CHAN L21 f 4 pero a P Se 5 1 = £ (+ |] NZ LEA | \ "UN VAN (4 2 NZ) | \7 \7A JT IN AÎNNXY/)\ | =* AISAINE EA.., A 7 =} AN I \#// PIN 4= = PANZ Division of Moltagkes SecHonal Librony FRE ner È * Yoibliothèque FA de Champ, , 4 ain. see es @e Ge 0-5 HSE — de de ë nu SAS AT Lo Et HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES. DE L'IMPRIMERIE wAser LANOE, RUE DE LA HARPE, N.° 75. (ED HISTOIRE NATURELLE DES 4 ANIMAUX SANS VERTÈBRES, PRÉSENTANT LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS DE CES ANIMAUX, LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES, ET LA CITATION DES PRIN- CIPALES ESPÈCES QUI S'Y RAPPORTENT; j PRECEDÉR p'une Inrropucriox offrant la Détermination des caracteres essentiels de l’Anima! , sa distinction du végétal et des autres corps naturels, enfin, l'Exposition des Principes fondainentaux de la Zoologie. Dane ce Enevkmien DE LIMARCRK, Membre de l'Académie Royale des sciences de Paris, de la Légion d'Honneur, et de plusieurs Sociétés savantes de l Europe ; Pro- fesseur de Zoologie au Muséum d'Histoire naturelle. z * Sd Nihil extrà naturam observatione notum, TOME QUATRIEME. PARIS, DETERVILLE , Libraire, rue Hautefeuille, 0.0 8. { VERDIÉRE, Libraire , Quai des Augustins, n.° 27. Cxez RAA Mars = 4610: c ae ° « ae. 4 n #4 à ». Lr Fe Au, À FE \ à ra » à DA: 1. k > ARE ue LG AE HOTER FPURAR RM Fa Te “HA fi PA al CE 201 ( ln as Li Ru ee, Û Ê Je k À C K é ÿ ua * “ . - { 4 { \ Le + } F ÿ 4 en. | JA 2” Ÿ \ 4 F ds d se ” : -à % CE ï ” ji ra Ee À , s] À . ÉRt KES FE LA et INTE 5% K DST \ " « L. < à ‘ MAVRETUN AT Mer. el a d'aË k A ITA . > { Le ti É 2 Le ; À : > *#, we à Uy ep A A 4 x + N 4 LASER dE NA #. nl À _ \ - | | D / » L n nl " 4 Û LP Gek ñ ie PAR TR AEMAT : … CHA ee n : T4 Moto RÉAL OOSIT RENTE ANA Er AN BIC RPANAD PA SR At. EAU RICO MONT ERIATAIQ MOULE, TAMTIY L ÿ SRRAR CT. 20 LÉO OR CREUR D'2AUTS ASTEIMA TE. us ON RO O AURA ET TO. EL Te STAR RAM vi ni , En : + | D — SORTE e 5 x k 44 DORE E è / } Ni: > gr ï 5 PRE NS a dat 7 OR TNT LE go GLEN rose de: ét stats Hrdrto der Au 6 LE) Mi to ÈA 22 jet pu it ne: is 7) Ka r Si HO À F4 Horse r FE 1e HAS le sl one Fa x L è AUS. eS taxss Sir Gare fs 29 zic 7 > a! A s" - .# ; ARTS HiaaloëX st 6h x OPPETETT LOU À \ à ( et ; , = P* : (l : \ F0 Pa" à ) t U À ; » G . SROUN'E AL Trot it che 1 NAS k >: LRU AE EE RE FAN ne E He s44 ET x > i h. 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Antennes en massue allongée , prismatique ou en fu- seau. — Ailes horizontales ou en toit dans l'inac- tion. Les sphingides qui, dans Linné , ne constituent qu’un seul genre qu'il nomme sphinx, semblent faire le pas- sage des lépidoptères nocturnes aux lépidoptères diurnes. Les uns, en effet, ne volent qne le soir et la nuït, tandis que les autres volent le jour, etmèême par un beau soleil. Leurs antennes vont en s’épaississant de la base vers le sommet, de maniere à former, dans la plupart, une mas- sue allongée, prismatique ou en fuseau, et terminée, soit par un filet court, soit par une pointe arquée et crochue. Mais les sphingides üennent aux lépidoptères nocturnes en ce qu'ils ont leurs ailes horizontales ou en toit dans l'inaction , et qu'à la naissance des ailes inférieures, il ÿ a un crochet subulé qui va s’insérer dans une boucle de la base des ailes supérieures. Tome IF. + 2 ANIMAUX Dans Îes sphingides , les aïles supérieures sont pres- que toujours plus grandes et plus longues que les infé: rieures. L’abdomen est conique et nu dans les grandes espèces ; il est obtus avec une brosse dans les petites. Cette famille comprend huit genres qui paraissent très-distincts et que je divise de la manière suivante. EE ET ACL RES RE RD RSR T D TITRE NE ONE CES DIVISION DES SPHINGIDES. : 0 % r o [1] Antennes bipectinées , soit dans les deux sexes, soit seulement dans les mâles. Stygie. Procris. [21 Antennes simples dans les deux sexes. (a) Palpes grêtes, barbus ou hérissés. Zygène. (b) Palpes larges, très-écailleux. (X) Troisième article des palpes pcu distinct. Une corne caudale suële dos de la chenille. Sphinx. Smérinthe. ( & x) Troisième article des palpes très-distincet. Point de corne caudale sur le dos de la chenille. Castnie. STYGIL. (Stygia.) Antennes bipectinées dans les deux sexes, à sommet nu. Deux palpes triarticulés. Trompe plus ou moins distinc'e. Le SANS VERTÉÈBRES: Àïles oblongues , en toit. Port des zygènes. Antennæ in utroque sexu bipectinatæ ; apice im- berbi. Palpi duo triarticulati, Proboscis plus minusve distincta. Alæ oblongæ , deflexcæ. Habitus zygœænarum. OBSERVATIONS. Sous la dénomination de séygie, je réunis les aglaopes, les glaucopides et les stygies de M. Latreille. Toutes ces sphingides ont le port des zygènes, et les antennes bipecti- nées dans les deux sexes. En cela, elles se distinguent des procris dont les antennes ne sont bipectinées que dans les mâles. ESPÈCES. 1. Stygie polymène. $ygia polymena. St. nigra; alis maculis luteis : anticarum tribus , postte carum duabus ; abdomine cingulis duobus coccineis. ZLygæna polymena. Fab. Sphinx polymena. Lin. Glaucopis. Latr. Habite en Chine. 2. Stygie dos-bleu. Stygia auge. St. sanguineo cæruleoque varia, lateribus ‘sanguineo p. losis; alis fenestratis, posticè nigris. Zygæna auge. Fab. Sphint auge. Lin. Habite en Amérique, sur le parthentum. 3. Stygie argynne. Stygia argynnis. | Sc. alis virescenti- atris : maculis aureis, posticis fuscis bast aureis. Zygœna argynnis. Fab, Habite au Brésil. 4. Siygie malheureuse. Stygia infausta. St. alis fuscis : posticis internè sangutneis. Lygœna infausta. Fab. n ANIMAUX : Engr. pap. d'Europe. pl. 103. no 152. Aglaope. Latr. Habite l'Europe méridionale. 5. Stygie australe. Séygia australis. ££. luieo fulvo fuscoque varia : ano barbato. Stygia australis. Latr. gen. crust.etins. 1. tab. 16 fig. 5 Habite dans le midi de la France. CT ' Qt e PROCGRIS. (Procris.) Antennes bipectinées dansles mâles simples ou un peu velues dans les femelles, avec le sonmet nu, Deux paies écailleux. Ailes en toit. Antennæ masculis bipectinatæ , feminis simplices vel tantum sub Liréce : apice imberbi. Palpi duo squa- mat. | Alæ deflexe. » OBSERVATIONS. Les procris, de même que les stygies, tiennent aux zygènes par leurs rapports, et sont remarquables en ce que leurs antennes sont bipectinées, au moins dans les males, ainsi qu'on le remarque ici. Sous cette coupe, je réunis les procris et les atycluies de M. Latreille. Les premieres ont les ailes longues et les palpes non velus, ne s’élevant pas au- dela du chaperon ; mais les secondes ont les ailes courtes et des palpes tres-velus, qui s'élèvent davantage. ESPÈCES. 1. Procris du statice. Procris statices. P. viridi-cœrulea ; alis posticis fuscis. SANS VERTEBRES. 5 Sphinx statices. Lin. Zygœna statices. Fab. Procris. Latr. La turquoise. Gcoff. 2. p. 130. Habite en Europe, dans les prairies. 2. Procris du prunier. Procris pruni. P.viridi-cœrulea ; alis posticis nigris. Zygæna pruni. Fab. Engram. pap. d’Enrope , pl. 103. n.o 151. Habite en Allemagne , et aux environs de Paris. Antennes simples dans les deux sexes. ZYGÈNE. (Zygæna.) Antennes simples, courbées en cornes de bélier, ren- flées en massue pointue vers son extrémité. Deux palpes pointus. Ailes en toit : les supérieures oblongues. Larve dé- pourvue de corne. Chrysalide dans une coque. Antennæ in utroque sexu simplices, clavä apice subacutd terminatæ , cornua arietina incurvatione si mulantes. Palpi duo acuti. ÆAlæ deflexæ : superioribus oblongis. Larva cornu nullo. Pupa folliculata. OBSERYATIONS. Les zygènes ont le vol court et diurne. Elles paraissent , ainsi que les genres précédens, plus rapprochées des bom- bices que les sésies et les sphinx. Mais leurs antennes épais. sies ourenflées vers le bout, les distinguent de toutesles pha- lénides, et les font ranger naturellement parmi les sphin- ? sides, Fes le voisinage des sésies. 6 ANIMAUX Dans la plupart des espèces, les ailes sont ornées de cou- leurs vives ; le plus souvent rouges avec des taches noires, et ont un aspect assez agréable. Les zygènes, en général, volent lourdement , et ne par- courent que de petites distances à chaque vol. Leurs chenil- les n'ont point de corne , et ne se retirent point dans la terre pour se métamorphoser. On trouve ces insectes sur les herbes, sur les fieurs des plantes les moins élevées. * ESPÈCES. 1. Zygène de la filipendale. Zygœna filipendulæ. Fab. Z. alis anticis cyaneis : punclis sex rubris, posticis ru- bris : margine cyaneo. Sphinx filipendulæ. Lin. Sphinx. Geoff. 2. p. 88. no 15. Habite en Europe . dans les prairies. 2. Aygène du lotier. Zygæna lot. Zreg. alis anticis viridibus : punctis quinque rubris : pos- ticis sanguineis : limbo cyaneo. Zygœna loté Fab. Engr. pap. d'Europe, pl. 18. n.0 158. Habite en Europe. 3. Zygène de la scabieuse. Zygœæna scabioscæ. Fab. Z. alra; alis anticis viridibus : maculis oblongis, appro= ximatis, sanguinets ; posticis rubris, Engr. pap d'Europe, pl. 95 et 96. n.°5 133—155. Habite en Europe , sur la scabieuse des boïs , la piloselle, 4. ‘Lygène de l’esparcette. Zygœna onobrychis Fab. Z. atra; alis anticis cyaneis : punclis sex sangutneis ocel- latis , posticis rubris : limbo nigro. Engr. pap. d'Europe, pl. 89. n.o 40. Habite en Autriche. | 5. Zygène de la bruyère, Zygæna Jfausta. Fab. Z. alis concoloribus rubris : maculis nigris, margine nigro- ConnexIss SANS VERTÈBRES, ji Sphinx fausta. Lin. Engr. pap. d'Europe, pl. 100. n.° 142. Habite en Europe. Etc. SÉSIE. (Sesia.) Antennes cylindriques , un peu renflées et fusiformes vers le bout. Deux palpes, Langue filiforme, rétractile.. Ailes horizontales, vitrées. Anus barbu et obtus. Vol diurne et rapide. Chenille dépourvue de corne. Antenncæ cylindricæ, versus apicem fusiformes. Pal. pi duo. Éingua filiformis , retractilis. lc. horisontales , subdivaricaiæ, hyalino-fences- tratæ. Anus barbatus. Volitus celer, diurnus. Eruca cornu nullo. OBSERVATIONS. Toutes les sésies sont beaucoup moins grandes que Îles sphinx, et néanmoins s’en rapprochent davantage que Îles zygènes. Elles ont le vol tres-rapide, bourdonnent comme les mouches, et volent le jour et même par un beau soleil, tandis que les sphinx ne volent que le soir. Ces insectes se soutiennent en l'air, devant les fleurs, et paraissent alors presqu’immobiles en volant. Les vraies sészes ont leurs ailes peu chargées d’écailles, et offrant des espaces nus, transparens, comme vitrés. Par leur aspect et leur petite taille , ces sphingides ressemblent à des abeilles, des guèpes, etc. Leurs larves n’ont point de.corne, et vivent cachées dans l’intérieur des parties des végé- taux. ' (er) (en) ANIMAUX ESPÈCES. Sésie apiforme. Sesia apiformis. Fab. S. alis fenestratis ; abdomïne flavo : incisuris atris ; thorace . nigro : maculis duabus flavis. Sphinx apiformis. Lin. Engr. pap. d'Europe, pl. ot. n.0 rar. Habite en Europe. Sésie tipuliforme. $esia tipuliformis. Fab. ‘ S. alïs fenestratis : margine fasciäque nigris; abdomine barbato nigro : incisuris allernis margine flavis. Sphinx tipuliformis. Lin. Engr. pap. d'Europe, pl. 94. n.°% 199 et 130. Habite en Europe. Sésie culiciforme. Sesia culiciformis. Fab. S. alis hyalinis : margine fasciaque nigris; abdomine bav.- bato: cingulo fulvo. Sphinx culicijormis. Lin. Engr. pap. d'Europe, pl. 93 n.0 126. Ilabite en Enrope, Sésie vespiforme. $Sesia vespiformis. Fab. S. alis fenestratis : margine fascidque nigris ; «bdomine barbato nigro: segmentis pluribus flavis. Sphinx vespiformis. Lin. Engr. pap. d'Europe, pl. 92. n.o 124. Habite en Europe. Etc. MACROGLOSSE. (Macroglossum.) Antennes subeylindriques, un peu renflées et fusifor- mes vers le bout, Denx palpes. Langue longue, filiforme , rétractile. Ailes horizontales, couvertes d’écailles, quelquefois vitrées. Anus barbu et obtus. Vol diurne et rapide. Che- nille munie d’une corne caudale. SANS VERTÈBRES. 9 Antennæ subcylindricæ, versus apicem fusiformes. Palpi duo squamatr. Lingua longa , filiformis , retractilis. S Ale horisontales, squamis penits obtectæ , inter- dim fenestrateæ. Anus barbatus , obtusus. Folitus celer, diurnus. Eruca cornu dorsal. OBSERVATIONS. Les macroglosses tiennent en quelque sorte le milieu en- tre les sésies et les sphinx. On les a confondues avec les pre- mières, parce qu’elles ont,comme elles, le vol diurne et ra- pide , et qu'il y en a dont les ailes sont vitrées. Mais elles se rapprochent des sphinx par la corne caudale de leur larve. Ainsi, il convient de les distinguer, avec Scopoli, comme un genre à part. ESPÈCES. 1. Macroglosse du caille-lait. A/acroglossum stellatarum. DT. abdomine barbato: lateribus albo nigroque variis ; alis postlicis ferrugineis. Sphinx stellatarum. Lin. Sesia stéllatarum. Fab. Le moro-sphinx. Geoff. 2. p. 83. n.o 6. pl. 11. f. 5. Engr. pap. d'Europe, pl. 89 et 90. n.° 116. Habite en Europe , sur le caïlle-lait, les rubiacées gallioïdes. a. Macroglosse fuciforme. Macroglossum fuciforme. M. abdomine barbato nigro; fascid flavescente; alis f£- nestralis : margine nigro. Sesia fuciformis. Fab, Sphinx. Geoff. 2. p. 82. n.o 5. Engr: pap. d'Europe, pl 89 et go. n.° 11%. Habite en Europe. IVota, Le sesia Lombyliformis de Fabricius ne nous parait étre qu’une variété de cette espèce. #0 ANIMAUX SPHINX. (Sphinx.) Antennes épaissies en masse prismatique dans leur par- tie supérieure , quelquefois subeïliées, terminées par une pointe. Deux palpes courts, larges, très-écaïlleux. Langue allongée. Ailes entières ou presqu’entières. Üne corne caudale sur le dos de la chenille. ÆAntennœ in clavam oblongam et prismaticam ver- sus apicem incrassatæ, inierdum subciliatæ , apice acuto. Palpi duo breves, latt, dense squamati. Lin- gua elongata. Alcæ subintegree. Eruca posticè cornu dorsalr. OBSERVATIONS. Les sphinx ne volent point en plein jour, comme les sésies et les macroglosses , mais seulement au déclin du jour et le soir. Ils ne tiennent aux inacroglosses que par la corne dorsale et caudale de leur larve. On ne les confondra point avec les papillons, puisqu’its ont des crochets à la naissance de leurs ailes inférieures, que leurs ailes dans l’inaction sont horizontales ou en toit, et que leurs antennes sont épaissies el prismatiques dans leur partie supérieure, La plupart des sphinx ont un vol rapide , font entendre un bourdonnement remarquable en volant, et pompent la Hqueur mielleuse des fleurs sans se poser. Leur abdomen n'est point oblus comme dans les deux genres précédens, mais se Lermine en pointe. | Les chenilles des sphinx ont seize pattes, sont rases, à peau lisse ou chagrinée, et ont une corne sur le dos près de la queue. Leur attitude singulière dans le repos leur a fait donner Le nom de svhinx. SANS VERTÈBRES. 1 1i C’est ordinairement dans l’intérieur de Îla terre ou à sa surface que ces chenilles se changent en chrysalide. Elles se fabriquent des enveloppes grossières avec des feuilles et des particules de terre qu’elles réunissent avec de la soie. ESPÈCES. 1, Sphinx du liseron. Sphinx convoluli. S. alis integris nebulosis : posticis subfasciatis; abdomine cingulis rubris, atris albisque. Sphinx convolvuli Lin. Fab. Gcoff. 2. p 86, n. 0. | Engr pap. d'Europe, pl. 86—87 — 122. n.0 14. Habite en Europe. 2. Sphinx tête de mort. Sphinx Atropos. = à 4. a S. alis integris: posticts luteis, fasciis fuscis ; abdomine luteo : cingulis nigris. Sphinx Atropos. Lin. Fab. Geoff. 2. p. 85. no 8. Engr. pap. d'Europe , pl. 105 et 106. n.0 154. Habite en Europe, sur la pomme-de-terre , etc. Sphinx du tithymale. Sphinx euphorbic. 4. alïs integris griseis : fisciis duabus virescentibus, pos- Licis basi strigäque nigris, antennis niveis. Sphinx euphorbiæ. Lin. Fab. Engr. pap. d'Europe, pl. 107 et 108. n,o 155. Habite en Europe. Sphinx du troëne. Sphinx ligustri. S. alis integris, posticis rufis : fasciis tribus nigri, ; ab- domine rubro: cingulis nigris. Sphinx ligustri. Lin. Fab. Geoff. 2. p. 84. n.0 ». Engr. pap. d'Europe, pl 85. n.e 115. Habite en Europe. Sphinx de la vigne. Sphinx elpenor. S. alis integris, viridi purpureoque varüis : posticis ruëris, bast atrts. 12 ANIMAUX Sphinx elpenor. Lin. Fab. Goff. 2. p. 85. n.° 10. Engr. pp. d'Europe, pl. 112. n.0 160. » Habite en Eurcpe. Etc. SMÉRINTHE. (Smerinthus. ) Antennes insensiblement plus épaisses dans leur moi- tié supérieure , prismatiques , subpectinées ou en scie, un peu crochues à leur sommet. Deux palnes comprimés, écailleux. Langue très-courte , presque nulle. Ailes anguleuses. Une corne caudale sur le dos de la chenille. Antennœæ versus medium et sensim crassiores , pris- maticæ , subserratæ ; apice uncinato. Palpi duo com- pressi, squamati. Lingua brevissima, ferè nulla. Alæ angulatæ. Eruca cornu dorsali postico. pa | OBSERVATIONS. Les smérinthies sont éminemment distingués des sphinx par leur trompe ou langue très-courte et presqu'avortée. Ils volent peu etse posent pour prendre leur nourriture ; on peut même penser qu’ils n’en prennent guère ou que pendant peu de temps. Ces lépidoptères ont d’ailleurs de très-grands rap- ports avec les sphinx, et sont en général assez élégamment ornés. Leurs ailes, surtout les supérieures, sont anguleuses, et leur abdomen se termine en pointe. ESPEGES: 1. Smérinthe du tilleul. Smerinthus tilic. S. alis angulatis , virescenti-nebulosis , saturatius fusciu- Lis ; posticis supra luleo-lestacers. Sphinx tiliæ. Lin. Fab, F4 [e%) SANS VERTÈPRES. Geoff. 2. p. 80. n.° 2. Engr. pap. d'Europe, pl. 115—118. n.0 163. Habite en Europe. 2. Smérinthe demi-paon. Smerinthus ocellatus. S. alïs angulatis : posticis rufis ; ocello cœruleo. Sphinx ocellata. Lin Fab. Geoff. 2. p. 79. ne 1. Engr. pap d'Europe, pl. 119. n.0 164. Habite en Europe. 3. Smérinthe du peuplier. Smerinthus populi. S. alis dentatis, reversis griseis: anticis puncto albo, pos- ticis basi f:rruginetis. “ Sphinx populi Lin Fab. Geoff. 2. p. 81. no 3. Engr pap. d'Europe, pl. 114 et 116. n.o 162. Habite en Europe. 4. Smérinthe du chène. Smerinthus quercüs. S. alis angulalo-dentalis , cinerets : strigis obscurioribus, posticis ferruginets : angulo ant albo. Sphinx quercüs. Fab. Habite en Allemagne. Rare. CASTNIE. (Castnia.) Antennes filiformes, se terminant en massue allongée, avec un peiit crochet au bout. Deux palpes triarticulés, non coniigus. Ailes horizontales ou en toit ? Antennæ filiformes , clavd oblongé terminatæ ; api- ce acuto uncinato. Palpt duo distinctè triarticulat , NO: CONtISUL. Ælœ horisontales aut deflexæ ? OBSERVATIONS. a Les castnies ont été confondues parmi les papillons, parce que la massue des antennes ne commence que vers Æ t4 ANIMAUX l'extrémité de ces parties. Elles se rapprochent, en effet, par leurs antennes , de ceux des papilionides que nous nom- mons, avec M. Latreille, les urances et les hespéries. Mais leurs ailes inférieures sont munies de crochets pour retenir celles de dessus , et il est probable que , dans le repos, leurs ailes sont plutôt horizontales ou en toit que relevées. Ce sont des sphingides qui font le passage aux papilionides. ESPECES. x. Castnie de Surinam. Castnia Icarus. C. alis integris, suprä albis : fasciis fuscis, subtùs fascüis albis nigrisque allernis Hesperia icarus. Fab. Papilio Icarus. Gmel. Pap. Philemon. Cram. 2. tab. 22. fig. G-—H. Habite à Surinam. . Castnie de Guinée. Castnia Dædalus. C. alis integerrimis fuscis, albo-maculatis sublüs brun- rels. Papilio Dædalus. Fab. 3. 1. p.53. Habite la Guinée. 3. Castnie Cyparisse. Castnia Cyparissias. C. alis integerrimis nigris : fasciis duabus albis ; antica- rum obliquis, posticarum punctatis. Papilio Cyparisstas. Fab. 3. 1. p. 39, Cram. 1. t. 1. fig. A—B. Habite l'Amérique méridionale. 4. Castnie d'Inde. Castnia Orontes. C. alis caudatis nigris : fasciis duabus virescentibus ; cau- dis alhis distantihbus. Papilio Orontes. Fab. 3. 1. p. 69. Cram. 5. 1. 58. fig. A—B. Habite dans l'Inde. Etc. SANS VERTÈBRES. 12 SECTION DEUXIÈME. Point de crochets au bord externe des ailes inférieures. LES PAPILIONIDES. Antennes filiformes , simples , terminées par un bouton droit ou par un renflement oblong et crochu. Deux palpes apparens , courts , comprimés , velus. — Les ailes élevées dans l'inaction ; leur bord intérieur étant alors moins élevé que l'extérieur. Vol diurne. — Larve à seize pattes et sans corne. Chrysalide presque toujours à nu. OBSERVATIONS. Les papilionides embrassent tous les lépidoptères con- nus généralement sous le nom de papillons , et par consé- quent le genre papilio de Linné et de tous les auteurs. Ils constituent la dernière , la plus grande et la plus belle fawille des lépidopières. On les distingue des autres lépidoptères, 1.0 parce qu'ils n’ont point de crochets subulés à la naissance des ailes inférieures; 2.0 parce que, dans le repos, ils ont leurs ailes plus ou moins complettement relevées, mais jamais tout-à-fait horizontales, ni en toit; 3.° parce que tous généralement ne volent que le jour ; 4.° enfin, par- ce que, dans la plupart , leur chrysalide est suspendue, nue et anguleuse. De tous les lépideptères, et peut-être de tous les in- sectes en général , ce sont les papilionides qui offrent le plus d'intérêt par leur beauté , leur vivacité, l'élégance 19 ANIMAUX de leur forme et l’admirable variété de leurs couleurs. En effet, la beauté du papillon, sa légèreté, son air ani- mé, ses courses vagabondes et volages , tout nous plaît en lui. Il voltige de fleur en fleur , parcourant ainsi les ver- gers, les prairies et les plaines : l’inconstance semble for- mer son caractère. , Une collection de papillons, riche en espèces et bien conservée, nous présente un des plus beaux spectacles qu'on puisse voir dans un cabinet d'histoire naturelle. Ces insectes semblent se disputer à Fenvi la beauté des cou- leurs, l'élégance de la forme. Ce sont, en général, les papillons de la Chine et de l'Amérique méridionale, surtout ceux de la rivière des Amazones et du Brésil, quise font remarquer par leur grandeur, et par le vif éclat de leurs couleurs. Avec de grandes ailes légères, la plupart des papillons, néanmoins, volent d'assez mauvaise grâce : ils vonttonjours par zigzag, de haut en bas, de bas en haut, à droite et à gauche : celà provient de ce que leurs ailes sont li- bres, ne frappent l'air que l'une apres l'autre , et pent- être avec des forces alternativement inégales. Ce vol leur est très-avantageux, parce qu'il leur fait éviter les oïseaux qui les poursuivent; car le vol de la plupart des oïseanx est en ligne droïte ou par lignes droites, et celui du pa- pillon est continuellement hors de cette ligne. Pour faciliter l'étude des nombreuses espèces de papi- lons , dont on connaît plus de 900, onles avait divisées en plusieurs tribus , auxquelles on avait donné des noms par- üculiers; ce qui, jusqu’à un certain point , eüt pu suire, si les caractères de ces tribus eussent été moins vagues, mieux Circonserits. Mais il parait que personne, avant M. Latreille : n'avait assez étudié les papillons pour les SANS VERTÈPRES. 17 partager en différens genres, et en former une famille particulière. : Je ne suivrai point cet entomologiste dans toutes les distinctions qu'il a établies parmi les papilionides ; maïs, profitant des principaux caractères qu’il a fait connaître, je me bornerai à présenter ces papilionides partagés en dix coupes circonscrites , que je considère comme cons- Lituant dix genres distincts. Voici la division de ces genres. DIVISION DES PAPILIONIDES. : (. Quatre épines aux jambes postérieures : deux vers le milieu du côté interne, et deux au bout. Uranie. Hespérie. re D ES . pr 4. eux épines seulement aux jambes postérieures. (1) Troisième article des papes toujours très-distinct et presque nu. Chenille courte, ovale ou en forme de cloporte. Argus. (2) Troisième article des palpes, soit presque nul, soit trés-dis- tinct, mais alors couvert d’écailles ou très-velu. Chenille allongée, subcylindrique. * Chrysalide nue, suspendue par son extrémité postérieure, Quatre pattes ambalatoires , soit dans les deux sexes, soit dans les mâles seulement; les deux pattes antérieures étant relevées centre le cou (en palatine). (a) Les deux pattes antérieures relevées et non ambulatoires dans les deux sexes. (+) Palpes courts, comprimés, presque contigus, Nymphale. TomeiF. :: as 2 18 ANIMAUX (++) Palpes longs, cylindracés, grêles, très-écartés. Danaïde. (b) Les deux pattes antérieures relevées et non ambulatoires dans les mâles seulement. Libythée, #* Chrysalide quelquefois dans une coque, le plus souvent nue, et alors attachée par un cordon dan, son milieu. Toutes les pattes ambulatoires dans les deux sexes: {a) Ailes inférieures formant, par le rapprochement de leur bord interne, un canal qui recoit le curps. Piéride. {b) Ailes inférieures écartées à leur bord interne, et laïssant le corps à découvert en dessus et en dessous. (+) Chrysalide dans une coque. Une poche cornée à l'extrémité de l'abdomen des fe- melles, Parnassien. (++) Chrysalide nue, Foiatde poche particulière à l’abdomen des femelles. Thaïs. Papillon. URANIE. ( Uraiia. ) Antennes filiformes , très-grêles, sétacées et crochues à leur extrémité. Deux palpes grèles et longs, à troisième article nu. Ailes n'étant point toutes relevées dans l’inaction. Qua- tre épines aux jambes postérieures. Antennæ filiformes, ad apicem graciliores, seta- À SANS VERTÈBRES, 19 ceæ et arcuatæ. Palpi duo elongati, graciles ; arti- culo tertio nudo. Alæ omnes in quiete non erectæ. Pedes postici ubiis quadrispinosis. OBSERVATIONS. Les uranies tiennent aux hespéries par les quatre épines de leurs jambes postérieures ; mais on les en distingue faci- lement par leurs antennes sétacées et courbées ou crochues _à leur sommet , et par leurs palpes grèles, longs , à troisième article nu. ESPÈCES. 1. Uranie leïlus. Urania leilus. U. alis caudatis, concoloribus nigris : fascia strigisque viridibus, nitentibus, numerosts. Papilio leilus. Lin. Fab. 3. p.21. Cram. ins. 8. t. 85. fig. D—E. Habite en Amérique , sur le citronnier. 2. Uranie d'Inde. Urania ripheus. U. alis sexdentato caudatis, nigris, viridi-fasciatis : posticis subtùs macula ant ferruginea, nigro punctata. Papilio Kipheus. Fab, p. 21. Cram. ins. 33. t. 385. /g. A—B. Habite la côte de Coromandel. 3. Uranie Oronte. Urania Orontes. U. alis caudatis nigris : fasciis duabus virescentibus ; cau- dis albis distantibus. . Papilio Orontes. Lin. Fab. p. 60. Cram. ins. 7. t. 38. fig A—B, Habite dans l'Inde. 4. Uranie Patrocle. Urania Patroclus. U. alis caudatis concoloribus fuscis : fascid lineari, oblé- qué, albé, apicibusque ablis. . Papilio Patroclus. Lin. ZVoctua Patroclus. Fab. Habite dans les Indes, Etc. 20 ANIMAUX HESPÉRIE. (Hesperia.} Antennes filiformes, terminées en bouton ou en mas- sue oblongue. Deux palpes courts, larges, très-écailleux. Les deux ailes inférieures peu relevées dans le repos. Quatre épines aux jambes postérieures. Antennæ filiformes , apice capitulo vel clav& oblon- gd terminatæ. Palpi duo breves, lat, valdè squa- mnati. Aloe inferiores in quiete vix erectæ. Pedes postici quadris pinosi. OBSERVATIONS, Les hespéries, ainsi que l'uranie, paraissent être les papi- lionides les plus rapprochés des lépidoptères précédens ; car leurs ailes ne sont point toutes relevées dans le repos, et leur chrysalide , en général, n’est ni nue, ni anguleuse, C’est au moins ce que l’on sait à l'égard des espèces d'Europe qui ont été observées. Leur chrysalide est enveloppée d’une légère coque de soie, et l'insecte parfait n'a pas ses quatre ailes entièrement relevées dans les temps de repos. D'ailleurs les hespéries et les uranies sont bien distinguées des autres papilionides, ayant quatre épines aux jambes postérieures , el les autres papilionides n’en ayant que deux. ESPECES. 1. Hespérie de la mauve. Æesperia malve. FH. alis dentatis, divaricatis , fuscis cinereo-undatis : an- ticis punctis jenestratis ; posticis subis puncçtis albis. Papilio plebeius malvæ. Lin. Hesperia malvæ. Fab. 3. p. 350. Le plein-chant. Geoff. 2. p. 67. no 38. Habite en Europe. Commune. … SANS VERTÈPRES. 21 2. Hespérie grisette. Æesperia tages. H. alis integerrimis dent'culatis, fuscis, obsoletée albo-punc- Lars. d Papilio plebeius tages. Lin. Hesperia tages. Fab. 3. p. 354. Le p. grisette. Geoff. 2. p.68. n.° 3g. Habite en Europe, dans les bois. 3. Hespérie plein-chant. esperia fritillum. H. alis integris, divaricatis, nigris, albo-punctatts. Hesperia fritillum. Fab. 3. p. 351. Engr. pap. d'Europe, suppl. 3. pl. 7. n.° 97 bis. Habite en Europe, dans les prés. | 4. Hespérie bande-noire. Aesperia comma. H. alis integerrimis , divaricatis , fulvis : lineolé nigrd, subtüs punctis albis. Papilio comma. Lin. Hesperia comma. Fab. p. 325. Geoff. 2. p 66. n.0 37. Engr. pap. d'Europe. suppl. 3. pl. 7. n.0 97 Lis. Habite en Europe, dans les prés, Etc. ARGUS. (Argus.) Antennes filiformes , terminées en massue. Troisième article des palpes très-distinct et presque nu. Ailes relevées dans le repos. Un canal au bord interne des ailes inférieures. Chenille courte, subovale, Chrysa- lide obtuse aux extrémités. Antennæ filformes , clav& terminatæ. Palporum arliculo tertio distincto , subnudo. Aloe in quiete erectæ : posticæ abdomen subtüus in canali excipientes. Eruca brevis , subovata. Chrysalis apicibus obtusis. 22 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les argus, comme les autres papilionides qui suivent, n'ont que deux épines aux jambes postérieures. Ils sont nom- breux en espèces , et remarquables par la singularité de leur chenille, Elle est courte, presqu’ovale, et a, en quelque sorte , la forme d’un cloporte. Dans l’insecte parfait , le troi- sième article des palpes est toujours bien distinct, grèle, presque nu ou peu chargé d’écailles. À ce genre, je rapporte les erycines de M. Latreille, et ses polyommates. Dans les premières , les deux pattes anté- rieures sont beaucoup plus courtes dans les mâles que dans les femelles ; les six pattes des seconds sont également am- bulatoires dans les deux sexes. ESPECES. * Toutes les pattes ambulatoires dans les deux sexes. ( Argus européeus. ) 1. Argas commun. Argus vulgaris. A. alis rotundatis, integris, fuscis, fasci& marginali July, sublüs cinereis, ccellisque cœruleo-argenteis. Hesperia argus. Fab. Papilio argus. Lin. Geoff. 2. p. 63. n.° 32. | Engr. pap. d'Europe. pl. 38. n.0 80. Habite en Europe; très-comman. 2. Argus Corydon. Argus Corydon. A. alis integris, cœæruleo-argenteis : margine nigro, Sub» lùs cinereis, punctis ocellaribus , posticis maculé cen= tralz albd. Hesperia Corydon. Fab p. 298. £ngr. pap. d'Europe. pl. 39. n.° 85. Habite en Aïlemagne, en France, Ale Ârgus nilnime. Argus alsus. A. alis integerrimis , fuscis, immaculatis sublis cinereis : striga punctorum ocellatorum. SANS VERTÈBRES. 23 Hespertia alsus. Fab. p. 295. Habite en Europe. 4. Argus Méléagre. Argus Melenger. A. alis dentatis, cœæruleis : limbo nigro, sublus canis : punctis orellaribus niaris. Hesperia Meleager. Fab. p. 292. Hibite en France , en Allemagne. 5 Argus de la ronce. Ærgus rubi. A. alis subcaudatis, supra fuscts , subtüus viridibus. Hesperia rubé. Fab.p 287. L'argus vert ou ayengle. Geoff. 2. p. 64. n.o 34. Habite en Europe; commun dans les bois. Etc. ** Müles ayant les deux pattes antérieures plus courtes et non ambulaioires ( Argus étrangers ). 6. Argns Cupidon. Ærgus Cupido. A, alis posticis sexdentato-caudalis : subtùs albidis ; ma- culis argentets. Hesperia Cupido. Fab. p. 258. Habite en Amerique , sur le cotonnier, 7 Argus Endymion. Argus Endymion. A. alis bicaudutis, subtùs viridtbus aureo rufoque irrora- tis: posticts strigé atr& fasciäque sanguined. Hesperia Endymion. Fab. p. 268. Papilio regalis. Cram. ins. 6. t. 72. fig. E—F. Habite à Surinam. 8. Argus Mélibée. Ærgus Melibeus. A. alis bicaudatis cærulescentibus : lümbo fuseo, subtüs fla- vescentibus : anticis fusco, posticis nigro, strigosis, an- gulo ani atro: annulis cæruleïs. Hesperia Melibeus. Fab p. 271. Habite dans l'Inde. 9. Argus Lysippe. Argus Lysippus. A. alis angulatis fuscis : omnibus strigé rubra , sublis cinereo punclalrs. 2/ ANIMAUX Hesperia Lysippus. Fab. p. 331. Habite en Amérique. Etc. NYMPHALE. (Nymphalis. ) Antennes filiformes , terminées en massue. Deux palpes courts, comprimés, presque contigus. Les deux pattes antérieures inutiles et relevées contre le cou dans les deux sexes. Les ailes inférieures embras- sant l'abdomen en dessous. Onglets des tarses bifides. Antenne filiformes clavd terminatæ. Palpi duc bre- ves , compressi, subcontigui. | Pedes duo antici spurü , collo appressi in utrogue sexu. Alæ posticæ abdomen infra amplectentes. Tarsi unguibus bifidis. | OBSERVATIONS, Ce genre embrässe non-seulement les nymphales de M. Latreille, mais en outre ses sæétyrus, biblis, vanessa, argynis et cethosia. Il est conséquemment fort étendu, et comprend beaucoup d'espèces exotiques. Dans toutes les 2ymphales, les deux pattes antérieures sont en palatine et sans usage dans les deux sexes. La même chose a lieu dans les danaïdes ; mais celles-ci ont des palpes allongés, cylindracés, très-écartés. Je ne citerai que quelques espèces d'Europe. ESFÉCES. 1. N'ymphale demi-deuil. Nymphalis Galaihea. AN. alis dentatis, albo n'groque variis : subtüs anticts ocel- lo unico, posticis quinque. Papilio Galathel. Lin. Fab. p. 239. SANS VERTÈBRES. 25 Le demi-deuil. Geoff. p. 74. pl. 11. f, 3—4. Habite en Europe, dans les prairies, 2. Nymphale Procris. Nymphalis Pamphilus. IV. alis integerrimis flavis : subtùs anticts ocello unico, posticis cinereis : fascid ocellisque quatuor oblitteratis. Papilio Pamphilus. Lin. Fab, p. 227. Procris. Geoff. 2 p.53. n.0 21. Habite en Europe. Espèce petite ; commune, è 3. Nymphale Céphale. Nymphalis arcanius. IN. alis integerrimis jerrugineis : .subtùs anticis ocello unico , posticis quinis : primo fascid remoto. Papilio arcantus. Lin. Fab, p. 221. Le Céphale. Geoff. 2. p. 53. n.° 22, Habite en Europe. 4. Nymphale Myrtil. Nymphalis janira. {V. alis dentatis, fuscis : anticis subtüs luteis ; ocello utrin- que unico; posticis sublüs punctis tribus. Papilio janira. Lin. Fab. p. 241. Le Myrtil. Geoff, 2. p. 49. n.o 17. Habite en Europe. 5. Nymphale Amarylliss Nymphalis pilosellæ. IV. alis dentatis, fuscis : disco fulvo, anticis utrinque ocello nigro: pupilla gemina, posticis sublus punctis ocellaribus niveis. Papilio pilosellæ. Lin. Fab. p. 240. Geoff. 2. p. 52. n.o 20. ? Habite en Europe. 6. Nymphale Hermione. Nymphalis Hermione. IV. alis dentatis, fuscis : fasci& pallidé, anticis ocellis suprä duobus , sublus unico. Papilio Hermione. Lin. Fab.-p. 2312. Le Silène. Geoff. 2. p. 46. n.° 13. Habite en Allemagne, en France. 7. Nymphale satyre. Nymphalis mær«. IV. alis dentatis, fuscis: utrinque anticis sesquiocello; posticis ocellis supra tribus, sublus sex. Paepilio mæra. Lin. Fab. p. 227. 26 ANIMAUX Le satyre. Geoff 2. p. 50. n.0 19. Habite en Europe. Le papilio megæra s'en rapproche beau- CC up. Le. DANAÏDE. (Danaus. } Antennes fiiformes, terminées par un bouton. Deux palpes longs, grèles, cylindracés, très-écartés. : Les deux paites antérieures courtes et en palatine dans les deux sexes. Les ailes ovales ou oblongues : les infé- rieures embrassant à peine l'abdomen en dessous. Onglets des tarses toujours simples. ÆAntennæ filiformes, capitulo terminatæ. Palpi duo elongait, graciles, cylindracet, valde remoti. Pedes duo antici spurü , collo appressi in utroque sexu. Alæ ovales vel oblongæ : posticæ abdomen in- Jrà vix amplectentes. T'urst unguibus simplicibus. OBSERVATIONS. Ce genre embrasse les danaïdes et les héliconiens de M. La- treille. Ces lépidoptères, dans les deux sexes, ont les deux paties antérieures en palatine, comme dans les nymphales ; mais leurs palpes allongés, grêles et écartés, les en dis- ünguent principalement. Quant aux héliconiens , on les dis- tngue des autres danaïdes parce qu'ils ont les ailes oblon- gues et étroites. Ils ont en outre les palpes un peu plus longs et le bouton des antennes plus droit. ESPÈCES. { Danaïdiens],. . Danaïde pieds-liés. Danaus plexippus. D. alis integerrünis fuleis : vents nigris dilatatis, margine \ SANS VERTÈBRES. 7) nigro : punctis albis , anticis fascié apicis albd. Papilio plexippus. Lin. Fab. p. 49. Cram. ins. 1. tab. 3. fig. A—B. Habite en Amérique. 2. Danaïde concolore. Danaus similis. D: es b. 6. _ D. alis subrepandis concoloribus : punctis cœrulescenti- albis versüs basim lineatis. Papilio similis. Lin. Fab. p. 58. Habite dans l’Inde. Danaïde midamus. Danaus midamus. D. alis integerrimis nigris albo punctatis : anbicis suprà cærulescentibus, posticis suprà punctorum alborum strigd. Papilio midamus. Lin. Fab. p. 39. Habite les Indes orientales. Danaïde veinée. Danaus idea. D. alis rotundatis denudato-albis : venis maculisque nigris. Papilio idea. Lin. Fab. p. 185. Habite dans les Indes. [ Héliconiens. Danaïde rouge. Danaus horta, D. alis integerrimis rubris : anticis apice hyalinis ; postt- cis subtùs albidis nigro-punctatis. Pabilio horta. Lin. Fab. p. 159. Habite cn Afrique. Danaïde Terpsichore. Danaus Terpsichore. D. alis oblongis integerrimis fulvis : posticis nigro punc- Lalts. Papilio Terpsichore. Lin. Fab. p. 164. Habite en Asie, Danaïde Polymnie. Danaus Polymnia. D. alis oblongis integerrimis : anticis maculis apiceqre nigris ; fascid fluvd; posticis fasciis 3 nigris : mediw serrat&.. Papilio Polymnia. Lin. Fab. p, 164. Habite l'Amérique méridionale. 26 ANIMAUX 8. Danaïde Doris. Danaus Doris. D. alis oblongis integerrimis atris : anlticis flavo-macula- ts, posticis supra basi cæruleo-radiatis. Papilio Doris. Lin. Fab. p. 166. Habite à Surinam. Etc, LIBYTHÉE. ( Libythea.) LA Antennes filiformes , un peu courtes, terminées par un bouton allongé. Deux palpes souvent plus longs que la tête, réunis en un bec avancé. Les deux pattes antérieures en palatine dans les mâles seulement. Les ailes inférieures embrassant l'abdomen en dessous. Æntennæ filiformes, breviusculæ , capitulo elongato Lerminato. Palpi duo sæpius capite longiores , in ros- tellum porrectum conniventes. Pedes duo antict, in maribus tantum, brevissimi , spurü. Aloœæ posucæ abdoren infra amplectentes.. OBSERVATIONS. Ce genre est le même que celui ainsi nommé par M. La- treille. Il est caractérisé par la réunion des deux palpes qui forment un bec avancé devant la tête , et parce que les mâles seulement ont les deux pattes antérieures en palatine, c'est- a-dire, qu'elles ne sont pas ambulatoires. ESPÉCES. 1. Libvihée du Celis. Zibythea Celtis. L. alis angulato dentatis fuscis : maculis fulvis unicäque alba, posticis sublus griseïs. Papilio Celtis. Fab. p. 140. Hibite dans l'Europe australe, sur le micocoulier. SANS VERTÈBRES. 20 2. Libythée de Surinam. Libythea carinenta. L. alis falcato-dentatis, fuscis flavo - maculatis : anticis apice atris; maculis quatuor albis. Papilio carinenta. Fab. p. 139. Cram. ins 9.t. 108. fig. E—F. Habite à Surinam, 3. Libythée Calliope. Libythea Calliope. L. alis oblongis integerrimis luteis: anticis striis tribus, pos- ticis fasciis 3 nigris. | Papilio Calliope. Lin. Fab. p. 160. Habite dans les Indes. Poft des héliconiens. 4. Libythée Vulcain. Libythea atalanta. L. alis dentatis, nigris albo maculatis : faseié communi purpured anticarum utrinque , posticarum marginali. Papilio atalanta. Lin. Fab. p. 118. Le Vulcain. Geoff. 2. p. 4e. n.0 6. Habite en Europe. Commune et fort belle. 5. Libythée du chardon. ZLibythea cardur. L. alis dentatis , fulvis albo nigroque variegatis : posticis sublüs ocellis quatuor. Papilio cardui. Lin. Fab p. 104. La belle-dame. Geoff. 2. p. 41.n.0n. Habite en Europe. 6. Libythée œil de paon. Zibythea Lo. L. alis angulato - dentatis, fulvis, nigro-maculatis : sin- gulis ocello cæruleo. Papilio Io. Lin. Fab. p. 88. + Le paon du jour, Geoff. 2. p. 36. n.0 2, Habite en Europe. ñ. Libythée de l’ortie. Zibythea urtice. L. alis angulatis, fulvis, nigro-maculatis : antiçis supris punctis tribus. Papilio urticæ. Lin. Fab. p. 122. La petite tortue. Geoff. 2. p. 37. n.o 4, Habite en Europe, sur l’ortie. Etc. ‘30 ANIMAUX PIÉRIDE. (Pieris.) Antennes filiformes, terminées en massue on en bou: ton. Deux palpes triarticulés. Les quatre ailes relevées dans le repos : un canal au bord interne des inférieures embrassant l'abdomen par dessous. L Antennœæ filiformes , clav& vel capitulo terminatce. Palpi duo articuls tribus. Alæ omnes in quiete erectæ : posticæ LAS biEn sub- tus in canal excipientes. OBSERVATIONS. Les piérides , dont il s’agit, sont celles de M. Latreïle, auxquelles je réunis ses coliades. Ces papilionides ont leur chrysalide attachée dans son milieu par un cordon , et dif- fèrent de ceux qui viennent apres, par le canal que le bord interne et rapproché des ailes inférieures forme au-dessous de l'abdomen. Ils ont les crochets des tarses unidentés ou bifides. La plupart des espèces des piérides sont communes en Europe. ESPÈCES. 1. Piéride du chou. Preris brassicæ. P. alis rotundatis, integerrimis albis : anticis maculis dua- bus apictbusque nigris, major. Papilio brassicæ. Lin Fab. p. 186. Le grand papillon blanc du chou. Geoff. 2. p.68. n,0 4 Habite en Europe. Espèce très-commune. Chenille panachée de jaune, de noir et de bieu. SANS VERTÈPBRES. 3 L 2. Piéride mineure: Pieris rapæ. e A 4. 6. 7. P. alis integerrimis : anticis maculis duabus apicibusque nigris, mInor. Papilio Rapæ. Lin. Fab. p. 186. Le petit papillon blanc du chou. Geoff. 2. p. 69. ne 41. Habite en Europe, sur le chon Cherille verte, avec une bande d’un blanc jaunatre de chaque côté. Piéride du navet. Pieris napi. P. alis integerrimis albis tibus. Papilio napi. Lin. Fab. p. 187. : subtüs vents dilatatis virescen- Le petit papillon blanc veiné de vert. Geoff. 2. p. 70. n.° 42. Habite en Europe; très-commune. Piéride de la moutarde. Pieris sinapis. P. alis rotundatis, integerrimis albis Pupilio sinapis. Lin. Fab. p. 187. Engram. pap. d'Europe. pl. 1. n.° 106. Habite en Europe. : apicibus fuscie. Piéride gazée. Pieris cratægr. P. alis rotundatis integerrimis albis Papilio cratægi. Lin. Fab p. 182. Le gazé. Geoff. 2. p. 51. n.0 43 Habite en Europe , dans les jardins. : penis nigris. Piéride aurore. P£eris cardamines. P. alis rotundatis integerrimis albis : posticis sublüs viri- di-marmoratis. Papilio cardamines. Lin. Fab. p. 193. L’aurore. Geoff. 2. p. 71. n.0 44. Habite en Europe. ; Piéride citron. Pieris rhamni. P. alis integerrimis angulatis flavis : singulis punçto fers rugineo. | Papilio rhamni. Lin. Fab. p. 211. Le citron. Geoff. 2. p. 74. no 47. Habite en Europe. 32 ANIMAUX 8. Piéride souci. Pieris hyale, P. alis rotundatis flavis : posticis maculé fulv4, sublüs puncto sesquiultero argenteo. Papilio hyale. Lin. Fab. p. 207. Le sonci. Geoff. 2. p. 75. n.0 48. Habite en Europe. Etc. PARN ASSIEN. (Parnassius.) Antennes filiformes, terminées par un bouton court. » Deux palpes élevés au-dela du chaperon, ayant leur troi- sième article très distinct. | Ailes relevées dans le repos : les inférieures écartées et n’embrassant point l'abdomen en dessous. Crochets des tarses simples. Chrysalide dans une coque. Antennæ filiformes, capitulo brevi erecto terminate. Palpi duo ultra clypeum assurgentes; articulo tertio valde distincto. Alæ insecto sedente erectæ : inferiores remotæ ab- domen infra non amplectentes. Ÿ'arsi unguibus simpli- cibus. Chrysalis subfolliculata. OBSERVATIONS. Ce genre, le même que celui de M. Zatreille , n'embrasse que peu d'espèces connues; mais elles sont singulières en ce. que les femelles ont une poche à l'extrémité de l’abdo- men , et que les chrysalides sont renfermées dans une espèce de coque. Les ailes des parnassiens connus sont peu chargées d’écailles. Par leur écartement, les inférieures laissent le corps libre et à découvert en dessus et en dessous. ESPÈCES. 1, Parnassien Apollon. Parnassius Apollo. P. &lis rotundatis integerrimis albis, nigrormaculatrs : pos- ticis suprà ocellis quatuor, sublüs sex. SANS VERTÈBRES. 33 Papilio Apollo Lin, Fab. p. 151. Engr. pap. d'Europe, pl. 47. n.° 99. Habite en Europe, dans les Alpes, les Pyrénées, etc. 2. Parnassien du nord. Parnassius Mnemosyne. P. alis rotundatis; integerrimis, albis, nigro-nervosis : anticis maculis duabus n'gris mürginalibus. Papilio Mnemosyne. Liu. Fab. p. 182. Engram. pap. d'Europe, pl. 48. n.0 100. Habite en Europe, surtout dans le nord. THAÏS. (Thais.) Antennes filiformes, terminées par un bôuton allorgé, courbé. Deux palpes élevés au-delà du chaperon, à iroi- sième article très-distinct. Ailes relevées dans le repos : les inférieures écartées n’embrassant point l'abdomen en dessous. Onglets des tarses simples. Chrysalide nue, attachée dans son milieu par un cordon. Antenne filiformes , capitulo elongato, arcuato ter- minatoæ. Palpi duo ultra clypeum assurgentes ; arti- culo tertio valdè distincto. - Alæ insecto $edente erectæ : inferiores abdomen in- frà non amplectentes. Tarsi unguibus simplicibus. Chry- salis nuda , filo transverso alligata. OBSERVATIONS. Les thaïs seraient des piérides, si leurs ailes inférieures formaient un canal au-dessous de l'abdomen. N'ayant pas ce caractère, elles se rapprochent des papillons, et n’en dif- fèrent principalement, que parce qu'elles ont les palpes plus longs, triarticulés, à troisieme article très-distinct. Le Tom. IF. | 3 34 ANIMAUX bouton qui termine leurs antennes est un peu allongé et courbe, . ESPÉCES. 1. Thaïs Diane. T'hais Hypsipyle. Th. alis dentatis , flavis nigro vartis apice radiatis : posti- cis punctis sepltem rubris. Papilio Hypsipyle. Fab. p. 214. Eogr. pap. d'Europe, pl. 52. n.o 100. Habite le Piémont , l'Autriche. 2. Thaïs Proserpine. Thais rumina. Th. alis dentatis, flavis nigro variis : anticis maculis sex rubris. La Proserpine. Engr. pap. d'Europe, pl. 58. n.° 109 bis. Habite la France méridionale , lé Portugal. . “PAPILLON. (Parlia) Antennes filiformes, terminées par un bouton pres- qu'ovale. Deux palpes très- courts, atteignant à peine le chaperon , à troisième article très-petit, peu distinct. Les ailes relevées dans le repos : les inférieures écartées par leur bord interne, et n'embrassant point l'abdomen en dessous. Chrysalide nue, anguleuse, attachée dans le milieu par un cordon. Antennœæ filiformes, capitulo subovato terminate. Palpi duo brevissimi, clypeum vix attingentes ; arti- culo tertio minimo , subinconspicuo. Alæ in quiete erectæ : inferiores margine interno remotæ , abdomen infra non amplectentes. Chrysalis nuda, angulata , filo transverso allisata. OBSERVATIONS. Le senre papillon, ici réduit, est encore fort nombreux SANS VERTÈBRES. 35 en espèces, et comprend les plus beaux papilionides. On n’ÿ rapporte plus ceux qui ont quatre épines aux Jambes po = térieures, ni ceux dont la chrysalide est suspendue par son extrémité postérieure, ni enfin ceux dont les. ailes inf rieures, rapprochées par leur bord interne, embrassent le dessous de l’abdomen. Les papillons , dont il s’agit maintenant, embrassent prin- cipalement les chevaliers [eguites] de Linré, qu’il distingue en grecs et en troyens. Je n'en citerai que quelques-uns; les divisant en ceux dont les ailes sont-sans queue postérieure- ment , et en ceux dont les ailes se terminent en queue. ESPÈCES. [ Papillons sans queue. ] 1. Papillon Priam. Papilio Priamus. P. alis denticulatis holosericeis : anticis suprà viridibus, maculé alrd; posticis maculis sex nigris. Papilio Priamus. Lin. Fab, p. 21. Cram ins. 2 tab. 23. fig. A—B. Habite l’ile d’Amboine. 2. Papillon Remus. Papilio Remus. P. alis dentatis , subconcoloribus nigris : posticis utrinque maculis flavis marginalibus. Papilio Remus. Fab. p. vx. Habite l’Ile d’'Amboine. 3. Papillon Memnon. Papilio Memnon. P. alis dentatis omnibus subtùs basi rubro-notalis. Papilio Memnon. Lin. Fab. p. 12. Habite en Chine. ï &. Papillon Anchise. Papilio Anchises. P. alisudentatis, concoloribus nigris : posticis maculis sep- tem ovalis coccinetse Papilio Anchises Lin. Fab. p. 13. Habite en Amérique. Etc. . ANIMAUX [SY) Q [ Papillons à queue. 5. Papillon Ajax. Papilio Æjax. \.. P. alis caudatis concoloribus fuscis : fasciis flavescenti- bus ; posticis subtùs sanguineis , angulogue ant fulvo. Papilio Ajax. Fab. p. 33. Habite l’Amérique septentrionale. 6. Papillon flambé. Papilio Podalirius. L. P. alis caudatis subconcoloribus flavescentibus : fasciis fuscis geminatis ; posticis subtùs line“ sanguine“. Fapilio Podalirius. Fab. p. 24. Geoff. 2. p. 56. n.° 24. Habite l’Europe australe, la France dans le midi. 7. Papillon du fenouil. Papilio Machaon. L. P. alis caudatis concoloribus flavis : limbo fusco; lunulis flavis ; angulo ant fulvo. Papilio Machaon. Fab. p. 30. Geoff, 2. p. 54. n.o 23. Engr. pap. d'Europe, pl. 34. ro. et suppl. 3, pl. 6. n.o 68. Habite en Europe, sur le fenouil, la carotte, ete. C’est un des beaux papillons de France. Etc. INSECTES BROYEURS. Leur bouche offre des mandibules, le plus souvent accompagnées de*méchoires sous leur forme appro- priée. Îls coupent ou broyent des corps concrets. Dans les quatre premiers ordres déjà exposés, on n’a vu, dans les insectes parfaits, que des suceurs, c'est-à-dire, que des animaux dont la bouche est munie d’un sucoir pour prendre leur nourriture. Ce sucçoir , composé de deux à cinq pièces qui se réunissent pour former un tube, s est trouvé muni d'uue gaine dans les trois premiers or- b Li SANS VERTÈBRES. 37 dres, et, dans le quatrième, nous l'avons vu tout-a-fait à nu , formant une trompe que l’animal roule en spirale lorsqu'il ne s’en sert pas. Enfin , ce sucoir s’est montré partout plus ou moins long, plus ou moins apparent, se. Ion que l'insecte parfait qui en est muni prend plus ou moins de nourriture après sa dernière transformation. Maintenant nous allons trouver à la bouche des insectes parfaits qui nous restent à considérer, des insirumens qui nous, paraîtront nouveaux, et effectivement cette bouche exécute des fonctions réellement nouvelles. Nous trouve- rons des mandibules utiles qui se meuvent transversale- ment , et, dans le plus grand nombre, nous verrons que ces mandibules sont accompagnées de mâchoires rame- nées à leur forme appropriée : en sorte que les insectes qui possèdent ces parties ne sont plus des suceurs, mais de véritables broyeurs ou rongeurs qui font usage d’ali- mens solides. Cependant, comme la nature ne passe jamais brusque- ment d’un mode à un autre , sans offrir les traces de sa transition , nous croyons que notre distribution des insec- tes est naturelle en ce que, dans le premier des quatre ordres qui nous restent à exposer, nous retrouvons encore une espèce de sucoïr constitué par la réunion des mâchoi- res et de la lèvre inférieure encore allongées et étroites ; mais ce suçoir est accompagné de mandibules utiles. Il en résulte que les insectes qui sont dans ce cas, sont à-la- fois suceurs et rongeurs. Tel est effectivement ce que l’on observe à l'égard des hyménoptères qui vont maintenant nous occuper. Là 38 ANIMAUX ORDRE CINQUIÈME. 2 nm <4 LES HYMÉNOPTÉRES. Bouche munie de mandibules utiles, et d’un sucoir formé de trois pièces , imitant une trompe divisée. Une gaine courte à la base du sucoir. Quatre palpes. Trois petits yeux lisses sur la téte. — Quatre ailes nues, membraneuses, veinées , inégales : les infé- rieures toujours plus petites. — Anus des femelles arme dun aiguillon , Ou mumt d'une tarriere. — Larves vermiformes , les unes sans pattes, les autres asec des pattes. Nymphe cmmobile. OBSERVATIONS. C'est dans l'ordre des hyménopières qu’on trouve pour la première fois des mandibules véritablement utiles, et qui se menvent transversalement. Néanmoins ces insectes offrent encore une espèce de suçoir qui en fait effecti- vement les fo:ictions, et auquel on a donné d’abord le nom impropre de langue, et ensuite celui de promuscide, qui vaut mieux. Ce suçoir est plus on moins allongé, se- lon les races qui en font plus ou moins d'usage. IL est composé de trois pièces, dont les deux latérales sont des mâchoires allongées, étroites, quisne sont encore que préparées, et la troisième une lèvre inférieure aussi pré- parée , et qui est embrassée par ces espèces de mâchoires. Ces pièces forment, par leur réunion, un demi-tube qni fait les fonctions de sucoir ou de trompe. On sent qu’en dé- Li 6 SANS VERTÈBRES. | 39 sunissant et racCcourcissant ces trois pièces, la nature à pu , dans les insectes des ordres suivans, offrir des man- dibules, des mâchoires libres et des lèvres ramenées aux formes appropriées à ces parties. Quant à la gaine courte qui embrasse la base du sucoir des hyménoptères, c'est évidemment le menton de l'ani- mal qui la fournit. Aïnsi, l’on peut dire que les Ayménoptères ne sont pas encore complétement des insectes broyeurs, puisque la plupart sucent encore ; et déja néanmoins, ils le sont en partie, possédant des mandibules propres à couper ou à déchirer , dont ils font usage. C’est M. Latreille qui a, je crois, le premier remar- qué que la langue ou le sucoir des hyménopiéres était formé par l’union des mâchoires avec la lèvre inférieure qu’elles embrassent ; et c’est assurément une observation très-importante pour ceux qui s'intéressent à l'étude de la nature. Au lieu de considérer comment les mâchoires , en s’u- nissant à la lèvre inférieure, ont pu former un sucoir, il fautrechercher comment, en désunissant et raccourcissant les pièces du suçoir , la nature a pu transformer ce suçoir en deux mâchoires et en une lèvre séparée. Alors on con- cevra que ces parties , raccourcies et devenues libres, ont donné lieu à la bouche des insectes des ordres suivans , en qui le sucoir a tout-à-fait disparu. Il est donc très-curieux de voir qu'en quittant les in- sectes suceurs, l’on tronve d'abord des demi-broyeurs , et qu'après ceux-ci l’on ne rencontre plus que des broyeurs complets. ® Ces considérations, intéressantes pour la philosophie de la science, eussent été plutôt senties , si, dans l'étude 40 ANIMAUX des insectes, comme dans celle des autres classes d’ani- maux, l'on n’eût pas toujours procédé du plus composé vers le plus simple, c’est-à-dire, dans un ordre inverse à celui de la nature: Les hyménoptères sont liés, d'une part, aux lépidop- tères par leur langue où espèce de sucoir , ainsi que par leur nymphe immobile qui s’enferme dans une coque légère ; et d'une autre part, ils tiennent aux névrop- ières par leurs mandibules et par leurs ailes nues etrmem- branenses. Ils ont même de si grands rapports avec les névropteres , que Geoffroy ne les en distinguait pas; mais il les y réunissait et en formait un ordre sous le nom de tétraptères à aïles nues. I] résulte de ces considérations, qu'il n’est pas possible de contester la transition naturelle que forment les hyménoptères des insectes suceurs aux insectes rongeurs , c’est-a-dire, de ceux qui n’ont qu'un sacoir pour prendre leur nourriture , à ceux qui ont des inàchoires et des mandibules utiles. Les hyménoptères ont quatre aïles nues, membra- neuses et d’inégale grandeur, les inférieures étant cons- tamment plus courtes et plus petites que les supérieures. Ce caractère fait distinguer au premier aspect les hymé- nopières des névroptères; car dans ceux-ci les ailes in- férieures sont à-peu-près aussi longues que les’supérieures, et quelquefois plus longues. Lesunes et lesautres, dans les premiers,sontchargées de nervureslongitudinales peunom- breuses, et qui se joignent obliquement sans former de véritable réticulation comme celles des névroptères. Lorsque l’insecte fait usage de ses aïles , il les étend sur le même plan l'une à côté de l'autre, et les unit forte- ment par le moyen de petits crochets qui ne sont visibles qu'au microscope. Ces ailes ne se séparent point tant que SANS VERTÈBRES. Âx le vol dure, et semblent n'en former qu'une seule de chaque côté. Nous avons va des crochets analognes dans une grande partie des lénidoptères; mais, dans les papi- honides où ces crochets n'existent point, nous avons re- marqué que le vol était très - irrégulier et ne s’exécutait que par sauts et en zigzag. Dans un grand nombre d’hyménoptères , l'anus des fe- melles et celui des neutres de certaines races, est armé d’un aiguillon que l’insecte tient caché dans l’extrémité de son abdomen. Un grand nombre d’autres hyménopières n’ont pas l'aiguillon dont je viens de parler, mais parmi eux, les femelles sont munies d’une tarière à l'extrémité de leur abdomen ; instrument qui leur sert à déposer leurs œufs, et souvent à percer les corps étrangers dans lesquels elles veulent les placer. Cettetarière, composée ordinairement detrois pièces, pique quelquefois comme un aïguillon, mais elle en est néanmoins très-distincte. Les hyménopières sont en général du nombre des in- sectes qui présentent les particularités les plus-remarqua- bles par des habitudes , qui sont quelquefois tellement singulières, qu'on a cru pouvoir les qualifer d'indus- trie , comme si elles provenaient de la faculté de com- biner des idées, en un mot, de penser. L'illusion que l'on s’est faite sur la source de celles de leurs habitudes et de leurs manœuvres qui nous paraissent si étonnan- tes, sera détruite dès qu’on aura reconnu les produits, sur l’organisation intérieure, des habitudes contractées et conservées dans les diverses races, selon les circonstances dans lesquelles chacune a été forcée de vivre ; et dès que l'on considérera que les individus de chaque race ne peuvent faire autrement que comme ils font. 4a ANIMAUX Quoiqu'il en soit, ces insectes, sous toute sorte de rapports, sont très-intéressans , méritent d’être étudiés, et déjà beaucoup d’entr'eux ont attiré l’attention des natu- ralistes observateurs, et surtout de M. Zatreille qui a beaucoup contribué à nous les faire bien connaître. Il y en a qui vivent en société , qui semblent alors diri- _ gés par une police admirable, et qui font des ouvrages étonnans par leur composition et leur régularité. Toujours fidèle à mon plan qui consiste à employer les principales divisions établies par M. Zatreille parmi les insectes, je partage l'ordre intéressant des hyménopières en deux sections qui embrassent huit grandes familles : voici l'énoncé de ces divisions. DIVISIONS PRINCIPALES DES HYMÉNOPTÉÈRES. T.cre SEecTion. HYMÉNOPTÈRES À AIGUILLON. Point de tarrière distincte dans les femelles, pour déposer les œufs. Un aiguillon piquant caché dans le dernier anneau de l'abdomen des fe- melles et des neutres. LA a) Larves vivant da pollen ou da miel des fleurs. Pattes poste- P P rieures ordinairement pollinifères. Les Anthophiles. {b) Larves carnassières ou omnivores. Pattes postérieures jamaïs pollinifères. Les Rapaces. ile Section. HYMÉNOPTÈRES À TARRIERE. Æbdomen des femelles muni d'une tarrière dis- tincte , qui sert à déposer les œufs. $ Tarrière tubulaire, non fissile : elle forme à l'extrémité de Pab- SANS VERTÈBRES. 43 domen un tube qui ne se d'vise point longitudinalement en plusieurs valves. Les Tubulifères. 6$ Tarrière otre, fissile : elle se divise longitndinalement en plusieurs valves, dont les latérales servent de gaîne anx autres, * Abdomen pédiculé on snbpédiculé. I] tient au corselet par un filet ou par nn point, c’est-à-dire, par une petite portion de son diamètre transversal. Larves apodes. {1} Antennes filifofmes ou sétacées , de vingt articles ou da- vantage, le plus souvent vibratiles. Les Ichneumorides. (2) Antennes de seize articles au plus, et sonvent d’un nom- bre moindre. (%) Abdomen des femelles non caréné en dessous. Il s’insére sur le corselet on au-dessus de son extré- mité postérieure. Les Evaniales. (u%) Abdomen des femelles caréné en dessons. Il s’in- sère à l’extrémité postérieure du corselet. (a) Antennes brisées , s’épaississant en massue vers leur sommet. Tarrière non roulée en spirale dans l’inaction, Les Cinipsaires. à à Jo {(b} Antennes droites, Tarrière roulée en spirale dans l’inaction , et alors cachée entre deux lames soas l’abdomen. Les Diplolépaires. #* Abdomen tout-à-fait sessile : il tient au corselet par toute sa largeur, Larves pédifires. Les Erucaires. 44 ANIMAUX PREMIÈRE SECTION. # HYMÉNOPTÈRES A AIGUILLON. Abdomen des femelles dépourvu de tarière. Un aï- g'uillon piquant, caché dans le dernier anneau de l'abdomen des femelles et des neutres. Larves apodes. Les hyménoptères de cette section n’ont point de ta- rière, et même ne montrent au dehors aucun aiguillon apparent. Cependant ils en ont un, surtout les femelles et les neutres, et cet aignillon est caché dans l'extrémité de leur abdomen. Il paraîtique cet aiguillon ne leur sert nullement à déposer les œufs, et qu'il n’est réellement qu’une arme pour ces insectes. Cette arme qu'ils em- ploient iantôt pour se défendre de leurs ennemis ou de ceux qui les incommodent , tantôt pour tuer d’autres in- sectes, est vénénifere , et fait en général une douleur très- cuisante. Comme lés hyménoptères à aiguilon sont très-nom- breux et que les uns ne vivent que du miel on du pol- ten des fleurs, tandis que les autres pompent différens sucs et même vivent de proie, on les a partagés en deux fa- milles naturelles ; savoir : Les Anthophiles; Les Rapaces. Examinons successivement chacune de ces familles. ï SANS VERTÈBRES. 45 PREMIÈRE FAMILLE. LES ANTHOPHILES. Larves vivant du pollen ou du, miel des fleurs. Les pates postérieures de’ l’insecte parfait ordinaire- ment pollinifères. Parmi les hyménoptères à aiguillon, on distingue les anthophiles où ceux qui aiment les fleurs dont ils sucent le miel, des rapaces, c’est-a-dire, de ceux qui vivent de proie. On peut considérer les anthophiles comme com- posant une grande famille , de laquelle les abeïlles font essentiellement partie. Comme la plupart ramassent le pollen des fleurs, et qu'ils rassemblent cette poussière des étamines sur la pa- lette que forme le premier article des tarses postérieurs, on a, en effet, remarqué que, dans les anthoplules , le premier article des tarses postérieurs est fort grand, di- laté, comprimé, et, en général, velu ou muni d’une brosse. Dans les insectes de cette famille , la division intermé- diaire de la lèvre inférieure, qui fait partie de leur su- coir , est fort allongée , subfliforme , surtout dans ceux de la division des apiaires. Le menton est cylindrique, et sert de gaîne à la partie inférieure de la langue ou pro- muscide. | Les larves des anthophiles sont apodes et vermiformes. Elles vivent, en général, solitairement dans la loge ou l’alvéole où elles sont renfermées avec leur provision de nourriture. LE 46 ANIMAUX Les anthopliles, que l’on distingue en apiatres et en andrénettes, sont nombreux en espèces et même en genres. Voic les caractères de leurs principales divisions. DIVISION DES ANTHOPHILES. $.' Division intermédiaire de la langue filiforme , aussi longue ou plus longue que sa gatne , et réfléchie en dessous dans l’inaction. (Anthoph. Apiaires.) (x) Premier article des tarses postérieurs dilaté dans les femelles et les neutres, et toajours pollinifère. (a) Insectes vivant en société: trois sortes d'individus pour l’espèce. (+) Jambes postérieures sans $perons à leur extrémitée Abeille. pe Mélipone. (+) Jambes postérieures terminées par deux éperons. Bourdon. Englosse. (b) Insectes vivant solitairement : deux sortes d'individus pour l’es- pèce: (*) Divisions latérales de la lèvre aussi longues ou plus lon- gues que ses palpes. Eucère. (**) Divisions latérales de la lèvre beaucoup plus courtes que ses palpes. Méliturge. Anthophore. (2) Premier article des tarses postérieurs point dilaté et jamais pol- linifére, (a) Deux palpes semblables. SANS VERTÈBRES. 47 Systrophe. Panurge. (b) Palpes inégaux : les labiaux sétiformes, (*) Labre court, transversal ou presque carré, Xylocope. Cératine. (**) Labre plus long que large, incliné en bas perpendicu- lairement. ; Mégachile, Philérème. (***#) Labre semi-circulaire, un peu plus large que long. Nomade- K Division intermédiaire de la langue plus courte que sa gaîne, non filiforme, soit réfléchie en dessus, soit droite ou seulement inclinée dans l’inaction.(Anthoph. Andrénettes. ) (1) Division intermédiaire de la langue lancéolée, Andrène. Halicte. {2} Division intermédiaire de la langue dilatée et presqu’en cœur au » sommet. Collète. ABEILLE. (Apis.) Antennes filiformes, brisées. Lèvre supérieure trans- versale. Mandibules subtriangulaires , à dos lisse. Quatre palpes inégaux : les maxillaires uniarticulés. Langue allon- gée , filiforme , fléchie en dessous dans l’inaction. Insectes vivant en société : trois sortes d'individus pour l'espèce ; des mâles, des femelles et des neutres. 43 ANIMAUX Abdomen ovale-trigone ; allongé-conique dans les fe- melies. Premier article des tarses postérieurs dilaté, com- primé, en carré long, ayant une dent marginale vers sa base, et velu d’un côté, avec des stries transverses dans les neutres. Gâteaux formés de cire, ayant des alvéoles sur les deux faces. Aniennæ filiformes , fractæ. Labrum transversum. Mandibulæ subtrigonæ ; dorso lævi. Palpi quatuor in- œquales : matilluribus uniarticulatis. Lingua elongata, Jfuiformis , in quiete inflexa et mento incumbens. Insecta socictates ineunti& : ordinibus tribus pro specie; masculi, femineæ et neutra. Abdomen ovale, subtrigonum : in feminis elongato- conicum. T'arsorum posticorum articulus primus dila- tatus, compressus , elongato-quadratus , versus basim dente vel auriculé auctus, uno latere hirsutus cum strüs transversis in neutris. F Nidi è cer constructi ; alveolis in uträque super- ficie insidentibus. OBSERVATIONS. Le genre abeille (aprs), établi par Linné, était très-nom- breux en espèces. On y réunissait une 1nultitude d’apiaires qui offraient, entr'elles, de grandes différences dans leurs habitudes et leur maniere d’être. On y associait même celles qui vivent en société formée de trois sortes d'individus, avec celles qui vivent solitairement et dont l’espèce ne se com- pose que de mâles et de femelles. On devait donc s'attendre que tant de diversité dans la manière d'être de ces apiaires, avait dû produire dans les caractères des parties de ces insectes , des différences remarquables; ce qui fut effec- tivement constaté par l'observation. SANS VERTÈPRES. 49 En effet, les entomologistes modernes , et surtout M. La» éreille, ont considérablement réduit le genre apis de Limné, et l'ont partagé en différens genres particuliers, employant diverses considérations dont les principales sont tirées, soit de l’état de la langue ou promuscide, soit de celui du pre- mier article des tarses postérieurs. J'ai adopté plusieurs de ces distinctions génériques parmi les anthophiles; et dans la division des apiaires, le genre abeille dont il s'agit ici, est le même que celui qu'a institué M. ZLatreille. Les abeilles ont le corps velu ou pubescent , l'abdomen presque sessile, les ailes non plissées longitudinalement, comme les guëpiaires , des brosses de poils au premier arti- cle de leurs tarses postérieurs sur une de ses faces, surtout dans les neutres où cet article est strié transversalement en sa face velue. Ges insectes vivent en grandes sociétés, com posées de trois sortes d'individus , parmi lesquels les mâles seuls ne piquent point, et manquent probablement d’aiguil- lon. Leurs petits yeux lisses sont disposés en triangle. Leurs jambes postérieures sont inermes et non terminées par des éperons , comme dans les bourdons et les euglosses. On sait combien ces insectes sont intéressans, soit par leurs produits utiles pour nous (le miel et la cire), soit par les particularités singulièrement curieuses de leurs sociétés, de leur instinct, de leurs travaux et dés habitudes particulières à chaque sorte d’individu de ces sociétés. Les neutres, qui ne sont que des femelles avortées ou sans sexe, forment, dans chaque société, le plus grand nombre d'individus; ce sont eux qui font tout le travail ;, et l’on sait maintenant quels sont les moyens qu'ils employent au besoin, pour obtenir quelques femelles fécondes. Tout cela est actuellement bien connu; mais ce qui ne l'est pas encore suffisamment, c’est la source de la cire. On avait pensé que la cire provenait du pollen des fleurs , et cependant le naturaliste Hubert prétend qu'elle n’est que du Tor. AP 4 5o ANIMAUX miel altéré ou changé par la digestion dans l'estomac des abeilles. Un mélange de cire et de miel trouvé dans le se- cond estomac de l'abeille, parait avoir donné lieu à cetté opinion. M. Hubert a considéré ce mélange comme de la cire en partie formée et plus ou moins perfectionnée. Son opi- nionà cet égard est-elle fondée ? Les abeilles ici déterminées sont originaires de l’ancien continent. Celles que l’on connaît dans le nouveau (l'Amé- rique ), offrant quelques caractères particuliers, constituent le genre des mélipones, qui vient ensuite. ESPEÉCES. r. Abeille domestique. Æpis mellifica. A. pubescens, thorace subgriseo, abdomine fusco: tibiis postertortbus ciliatis, intus transversè striatis. Lin. Apis mellifica. Lin. Fab. Oliv. dict. ne 10. L’abeiile domestique. Geoff. 2. p. 407. Habiie en Europe, dans les boïs. On l'élève ou la cultive en domesticité dans des ruches pour en retirer le miel et la cire qu'elle recucille. 2. Abeiïlle de Madagascar. Æpis unicolor. A. subnigra, pubescens ; thoracis dorso nudiusculo ; abdo- mine nitido, partim glabro, unicolore. Apis unicolor. Latr. Annales du mus. vol. 5. p. 165. pl. 13. £. 4. Habite l’île de Madagascar, celles de France et de Bourbon. Elle est un peu plus petite que la précédente , à abdomen un peu plus court proportionnellement, et donne un miel ver- dâätre d’un goût exquis. 3. Abeille indienne. Æpis indica. A. nigra, cinereo-pubescens ; abdomine subglabro : seg- mentlis primariis fusco-rubentibus. ÆApis indica. Latr. Annales du mus. 4. p. 3go. pl. 69. f. 3. et vol. 5. p. 169. pl. 13. £. 5. Habite au Bengale et à Pondicheri. 4. Abeille ailes-noires. Æpis nigripennis. A. fusco-nigra, pubescens ; abdominis dorso hirsutie rufo- Jtavescente obtecto ; alis anticis nigrénés. SANS VERTÈBRES. St Apis nigripénnis, Latr. Annales du mus. 5. p. 150. pl. 13. f. 9. Habite au Bengale, Hfassé. 5. Abeille fasciée. pis fasciata. A. fusco-nigrescens, supernè hirsulie cënereo-flavicante onusta ; sculello abdominisque segmentis primariis ru- bentibus. Apis fasciata. Latr., Annales du mus. 5. p. 191. pl. 13. £. 9. Habite l'Italie, prés de Gênes; l'Egypte. 6. Abeille ligurienne. Æpis ligustica. A. abdominis segmentis duobus primartis basique lertiè pallide rubentibus. Apis ligustica. Spiuol. Latr. mém. sur les ab. Hamboldt..…. p. 28. pl. 19. f. 4 —6. Habite l'Italie et probablement la Morée, l’Archipel, le Levant. Etc. 6e MÉLIPONE. (Melipona.) Antennes comme dans les abeïlles. Lèvre supérieure souvent à peine apparente. Petits yeux lisses en une ligne transverse. Insectes vivant en société formée de trois sortes d’in- dividus. Abdomen court, arrondi-conique. Premier article des tarses postérieurs comprimé, ré- tréci à sa base , obtrigone, inauriculé , jamais strié trans- versalement. Onglets des tarses non dentés, Nids alvéolaires formés de cire. Antennæ ut in apibus. Labrum sæpè vix conspi- cuum. Ocell: in lined transversd dispositi. Insecta societates ineuntia : ordinibus tribus pro spe- . Scolie front-jaune. Scolia flavifrons. S.atru; abdomine fasciis duabus flavis; alis ferrugineis apice cyaneis.F. S'colta hortorum. Fab. pag. 232. Mas. Scolia flavifrons. Fab. p. 229. Femina. Roem. gen. ins. tab. 25.f.5. Habite le midi de la France, l'Espagne. 3. Scolieinsubrienne. Scolia insubrica. Latr. S. nigra , cinereo-hirta ; abdomine atro : fascüis sex flavis , anticis tribus interruptis. Scoliainterrupta.Fab. p. 236. Panz. fasc. 62. t. r4. Sphex canescens. Scop. flaura et fauna, insub. 2. t. 22. f. 8. Habite le midi dela France, l'Italie, la Suisse. 4. Scolie quadriponctuée. Scolia quadripunctata. S. atra; abdomine punctis quatuor albis ; alis ferrugi- nets apice fuscis. F. Scolia quadripunctata. Fab. p.236. Panz. fasc. 3. t, 22, Mas. L SANS VERTÈBRES. 107 Scolia violacea. Panz. fase. 66, t. 18. Femina. Habite en Italie, en France. 5. Scolie marquée. Scolia signata. $S. atra; abdomine fascits duabus flavis, his utrinque puncto atro; ano tridentato; alis apice fuscis. P. Scolia signata. Pan. fase. 62.t. 13. Ross. faun. etr. tab. 8 fig. D. E. Habite le midi de l’Europe. 6. Scolie cylindrique. Scolia cylindrica. S« atra ; abdominis segmentis margine punctoque laterali margine continuo flavis. S'colia cylindrica. Fab. p. 238. Elis cylindrica ejusd. S'apyga cylindrica. Panz. fasc. 87. t. 19. Myzine. Latr. Habite en Italie, etc. Corps fort allongé. Mandibules bi- dentées. Etc. SAP YGE. (Sapyga.) Antennes filiformes, un peu longues, s’épaississant sou- vent vers leur sommet , non plus courtes que le tronc dans les femelles. Mandibules fortes, trigones, pluriden- tées. Les yeux échancrés. Corps allongé, glabre ou pubéscent. Corselet tron- qué antérieurement, Pattes courtes : à jambes presque lisses. Antennæ filiformes, longiusculæ , versus apicem sœpè incrassatæ , in feminis non trunco breviores. Mandibulæ validæ , trigonæ | pluridentatæ. Oculi emarginatr. Corpus elongatum , glabrum aut pubescens. Thorax anticè truncatus. Pedes breves : tibüs sublævibus. 108 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les saprges tiennent de trés-près aux scolies par feursrap- ports et mêine par leur aspect. Néanmoins leurs antennes sont un peu plus longues dans les deux sexes ; et, quoique celles des feinelles soient moins longues que celles des mâles, elles sont au moins aussi longues que la tête et le tronc réunis. Leurs pattes d’ailleurs n’ont point la jambe épinense, ni fortement ciliée comme celles des scolies. Ces insectes se distinguent des tiphies par leurs palpes maxillaires plus courts que les machoires. Nos sapyges sont ceux de M. Latreille , auxquels je réus nis ses polochres. On les rencontre dans les lieux exposés au soleil, autour des murs et des terres où habitent les apiai— res. M. Latreille soupçonne que ce sont des parasites, c’est-à-dire, qu ils sont carnassiers etinsectivores, ESPECES. 1. Sapyge ponctué. Sapyga punctata. S. atra ; abdomine puncl's quatuor albis. Sapyga punctala. Latr. hist nat. des crast, et desins. 13. p. 272. et gen.crust cetins. vol 5. iub,13.f, 9. Vespa, n.0 13. Geoff. 2. p.379 Pauz. fase. 100. t. 17. Habite en Eurvpe ; anxenvirons de Paris. 2. Sapyge prisme. Sapyga prisma. S. atra ; abdomine fasctis tribus : anticé posticäque inters rupiis punctoque anali flavis.F, #Apis clav'cornts. Lin. Sapyga prisma Lau. hist. mat. des crust. , etc. Masuris crabroniformis. Panz, fasc. 47. 1 22. Scoliu prisma. Fab. p. 236. Habite eu Lurope, SANS VERTÈBRES. 109 THYNNE. (Thynnus.) Antennes filiformes, presque sétacées, plus courtes et plus épaisses dans les femelles que dans les mâles. Mandibules étroites, saïllantes, arquées , subunidentées , plus fortes dans les femelles. Les yeux des femelles en- tiers. , ER RE ELS A Corps allongé , presque linéaire dans les mâles. Pattes courtes, comprimées ; à jambes des postérieures ciliées, subépineuses. Antennœ filiformes , subsetaceæ , in feminis brevio- res et crassiores. Mandibulæ angustæ , exsertæ , ar- cuatæ , subunidentatæ, in feminis validiores. Oculi in Jeminis integri. Corpus elongatum , in masculis sublineare. Pedes _breves, compressi; tibüs posticorum ciliato-spinosis. OBSERVATIONS. Le genre tynne a pour type un insecte recueilli à la Nouvelle-Holiande , et probablement il y en existe plusieurs espèces. Par leur forme, les thynnes semblent annoncer le voisinage des pompiles. M. Latreille les range dans sa fa- mille des sap ygites. ' ESPECE. 1. Thynne denté. Thynnus dentatus. Fab. 1. abdomine aïro : segmento secundo terlio quatorque punctis duobus albis. Fab. p. 244. Thynnus dentalus.Latx. gen. crust.et ins, 1,1, 13. f. 12 , et vol. 4. P'irl Habite la Nouvelle-Hollande, 110 ANIMAUX POMPILE. (Pompilus.) Antennes menues presque sétacées , à articles oblongs. Mandibules, soit simples, soit subdentées au côté in- terne. Quatre palpes : les maxillaires souvent plus longs. Les yeux entiers : - Corps M domer ovoïde , subsessile ; les pattes longues : les postérieures étant une fois aussi longues que la tête et le tronc réunis. Aniennœ graciles, subsetaceæ ; articulis oblongis. Mandibulæ simplices , aut latere interno subdentatæ. Palpi quatuor : maxillaribus sæpè longioribus. Oculi ZLeSTL. Corpus oblongum ; abdomen obovatum , subsessile, Pedes longi : posticis capite truncoque conjunctis du- plo longioribus. OBSERVATIONS. Les pompiles se distinguent des insectes des quatre gen- res précédens , au premier aspect, par la longueur de leurs pattes postérieures, Ils sont assez nombreux et constituent une famille dans l’ouvrage de M. Latreille. Leurs habitudes, et un peu leur port, les rapprochent des sphex ; car il pa- rait que plusieurs font de même leur nid dans la terre, aux lieux sablonneux exposés au soleil. Leur corselet néanmoins les.en distingue, son premier segment étant prolongé en dessus , jusqu’à l’origine des ailes supérieures. x SANS YVERTÈBRES. IIF ESPECES. 1. Pompile annelé. Pompilus annulatus. Latr: P. ater ;capite, thoracts antico , abdominisque segmentis , basi flavis; alis ferruginneis ; apice atris. Jur. Pompilus annulatus. Panz. fase. 76. t. 16. Sphex annulata. Fab. suppl. p. 245. Habite le midi de la France, l'Italie. 2. Pompile quadriponctué. Pompilus quadripunctatus. Latr. P. ater; antennis, thoractis strigé anticé, scutello, punctis quatuor abdominis, alisque ferrugineis. Sphex quadripunctata. Fab. p.19. Pompilus octopunctatus. Panz. fasc. 76. t. 17. Habite pres de Bordeaux ,et en Espagne. 3: Pompile des chemins. Pompilus vViaticus. P. pubescens , niger; alis fuscis; ahdomine antice ferru- gineo : cingulis nigris. F. Sphex viatica.Lin. Pompilus viaticus. Fab. suppl. p. 246. Panz. fase. 65. tab. 16. Habite en Europe, Il fait son nid dans la terre, aux lieux sa- blonneux ; y dépose un œnf et des larves. 4. Pompile brun. Pompilus fuscus. Latr. P. glaber, ater; abdomine basi ferruginee. F. Pompilus fuscus. Fab. suppl. p. 246. Panz. fasc. 65. tab, 15. Sphex fusca. Lin. Ichueumon, n.° 74. Geoff. 2. p. 354. Habite en Europe. à 5. Pompile rufipède. Pompilus rufipes. Latr. P.ater; abdominis segmentis utrinque puncto albo; alis apice fuscis. F. Panz. fasc. 65. tab. 17. Fab. suppl. p. 250. Sphex rufipes. Lin. “labite en Europe. Y12 ANIMAUX 6. Pompile biponctué. Pompilus bipunctatus. Lair. P. glaber , ater ; abdomine punctis duobus fasciäque pos- ticé albis ; alis apice fuscis. F. Pompilus bipunctatus, Fab. suppl. p. 251. Panz. fasc. 792. tab. 8. Habite en Europe. 7. Pompile tacheté. Pompilus maculatus. P. glaber, ater; thorace mmaculalo, abdominis segmento primo punctis duobus , secundo margine albis, » Li Evania maculata. Fab.p. 193. Pompilus frontalis. Panz. fase. 72. tab, 9. Ceropales maculata. Latr. gen. crust. etins. 4. p. 63, Habite en Europe. Commun en France. Etc. SPHEX. (Sphex.) Antennes filiformes, gréles , rapprochées à leur in- sertion , souvent arquées ou en spirale. Lèvre supé- rieure très courte. Mandibules , soit simples, soit den- tées au côté interne. Quatre palpes grêles. Promuscide plus ou moins allongée, trifide , fléchie dans son milieu ou vers son extrémité. | — Tête grosse; corps allongé ; abdomen pédiculé ; pattes postérieures fort longues. Anus des femelles muni d’un aiguillon caché. Antenne fiuliformes , graciles , ad insertionem ap- proximaiæ , sœpè arcuatæ aut in spiram contortæ. Labrum brevissimum. Mandibulæ vel simplices, vel latereinterno dentatæ. Palpi quatuor graciles. Promus- cis plus minusve elongata , trifida, medio aut versus apicem flexa. Caput magnum ; corpus elongatum ; abdomine pe- , SANS VERTÈBRES. * 4x8 diculato. Pedes postict prœlong ge. Anus feminarum aculeo abscundito instructus. GBSERVATIONS. Les sphex ont l'aspect des ichneumonides , et surtout des cryptures, à cause du pédicule, souventassez long, qui joint leur abdomen au corseiet; mais les femelles n’ont point de véritable tarrière ; elles n’ont qu’un aiguillon sHRpie et caché dans le dernier anueau de leur abdomen. On a confondu les sphex avec les pompiles, les uns et les autres ayant les pattes postérieures fort allongées , et peut-être des habitudes analogues. M. Larreille a montré que ces deux genres étaient bien distingués par le premier segment du corselet qui, dans les sphex, est transversal , étroit, et ne se prolonge pas en dessus jusqu’à l’origine des ailes supérieures. Nos sphex sont partagés en différens genres par M. La- treille. Il en forme sa famille des sphégimes. Ce sont des insectes carnassiers, parasites. Ils font leur nid dans la terre, y déposent un œuf , et placent à côté , Soit une che- nille, soit une araignée qu’ils ont tuée avec leur aiguillon. La larve, qui ne tarde pas à éclore, se nourrit alors de cette provision. Dans les uns , la promuscide , qui se compose de lalèvre inférieure et des mächoires , est allongée en trompe, et. sa longueur surpasse de At: celle de la tête; dans d’au- tres, elle est à peine plus longue que la tête. Les sphex de M. Latreille sont dans ce second Cass ESPÈCES. [ Mandibules dentées au côté interne. dé; 1. Sphex dessables. Sphiex sabulosa. T.. | Shirta, nigra; abdominis pctiolo biarticulato, ségmente secundo tertjoque ferrugineis. L TR: * Tom. IF. | 8 11/4 ANIMAUX Sphezx sabulosa: Lin. Fab. p. 198. Panz. fase. 65, t. 1a, ÆAmmophila sabulosa. Latr. Ichneumon , n 63. Geoff. 2. p. 349. Habite en Europe. 2. Sphex langue-blanche. Sphex lutaria. F. $. nigra, glabra; abdominis petiolati sesmento secunde teritioque rufis ; labio argenteo. Fab. p. 199. Panz. fase. 65.t 14. Ammophila.Latr. Habite en Europe. « 3. Sphex des chemins. Sphex arenaria. S. nigra, hirta; abdominis petiolo ( brevi) uniarticulato ; segmento secundo tertioque rufis; alis longitudine cor- poris. Sphex arenaria. Fab. p.199 Panz. fase. 65. t. 13. Sphezx viatica. Lin. ex D. Latr. Ammophila. Latr. Habite en Europe, aux lieux sablonneux, sur les chemine. 4. Sphex ailes jaunâtres. Sphex flavi pennis. Latr. S.atra , fronte aure“ , abdomine rufo : petiolo apiceque- atris.F. Sphex flavi pennis. Fab. p.201. Pepsis flavipennis ejusd. Habite l'Italie , la Provence , les environs de Bordeaux. [ Mandibules sans dents au côté interne.] 5, Sphexspiralier. Sphex spirifex. S. atra ; thorace hirto immaculato ; petiolo un£ articulato ; a flavo, longitudine abdominis. L. Sphezx spirifez. Lin. Fab. p. 204. Panz. fase. 76. tab. 15. Pelopæus. Latr. Habite l’Europe australe, le midi de la France; Etc. BEMBÈCE. ( Bembex. ) Antennes filiformes, grossissant un peu vers leur sommet, rapprochées à leur insertion. Lèvre supérieure SANS VERTÈBRES, 115 très-saillante , en triangle allongé, rostriforme, Mandi- bules pointues, dentées au côté interne. Palpes grèles , courts. Promuscide ( mâchoires et lèvre inférieure ) al: Jongée , fléchie. Corps allongé. Segment antérieur du corselet trans- versal , étroit. Abdomen ovale-conique, presque ses- sile. Pattes courtes ou moyennes. Antennæ filiformes, sensim extrorsum crassiores , ad insertionem approximatæ. Labrum penitus exser- tum , elongato-trisonum , rostriforme. Mandibulæ acutæ , latere interno dentatæ. Palpi graciles, breves. Promuscis elongata , inflexa. Corpus elongatum. Thoracis segmentum anticum transversale, angustum. Abdomen ovato-conicum , tho= raci pediculo brevissimo affixum. Pedes breves aut lon- gitudine mediocres. OBSERVATIONS, Les bembèces ont des rapports, par leurs habitudes, avec les sphex et les crabrons. Elles ressemblent un peu aux guêpes par les couleurs et la forme de leur corps, mais leurs ailes supérieures ne sont point plissées , et leur abdomen est presque sessile. Enfin, leurs mâchoireset leur lévreinférieure forment une promuscide allongée , fléchie presque comme dans les abeilles. Leur lèvre supérieure tres-saillante , pro- longée en becsouventabaissé , est ce qui les caractérise émi- nemment. Ces rapaces font leur nid dans la terre, et y déposent un œufet des insectes pour nourrir la larve qui doit y éclore. ESPECES. 1. Bembèce à bec. Bembex rostrata. B. labio superiori conico fisso ; abdomine atro à: fascirs glaucis repandis. F. 116 ANIMAUX Apis rostralta. Lin. ÿ B'mbex rostrata. Fab. Panz. fasc. 1. tab. 10. Habite en Europe, sur les collines sablonneuses. 2. Bembèce oculée. Bembex oculata. Jur. B. labro conico , thorace s:immaculato , abdomine nigro : fasciis flavis, primd interruplé, secundä oculatd, reli- quis repandts. P. Panz. fase. 84. tab. 22. Habite en Suisse, aux lieux montagneux. Voyez, dans le même fascicule de Panzer, son bember in- legra,t. 21. 3. Bembèce marquée. Bembex signata. B. labio superiortrotundato integro ; corpore nigra flavo= que vario. F. Bembezx signata. Fab. p. 247. Monedula. Latr. Habite en Amérique. Etc. LARRE. (Larra. ) Antennes filiformes ou subsétacées , insérées près de la bouche. Lèvre supérieure petite, cachée ou peu dé- couverte. Mandibules souvent échancrées au côté infé- rieur près de la base , avec un angle en saillie. Les yeux grands , souvent rapprochés postérieurement. Tête transverse. Premier segment du corselet trans- verse, étroit, marginal. Abdomen allongé-conique. Pattes courtes ; à jambes postérieures ciliées ou épineuses. Antennc filiformes vel subsetaceæ, os versus inser- tæ. Labrum parvum, absconditum aut parüm detec- tum. Mandibulæ sæpe latere infero versus basim emarginatæ , cum angulo prominulo. Oculi MAS ; posücè sæpe convergentes. SANS VERTÈPRESs 117 Caput transversum. Thoracis segmentum anticum transversale , perangustum, marginale. Abdomen slongato-conicum. Pedes breviusculi ; tibüs posticis ciliato-spinosis. OBSERVATIONS, Les Zarres sont fort nombreux , paraissent tenir aux cra- brons et aux sphex parleursrapports, et plusieurs même res- semblent aux ichneumonides par l’aspect. M. Latreille, qui en forme sa famille des Zarrates , les a divisés en treize genres. Croyant pouvoir ine dispenser d’entrer dans ces dé- tails, je distingue ces insectes des bembèces , par le labre caché ou peu découvert; des crabrons, par leurs yeux pro- longés jusqu’au côté postérieur de la tête ; enfin , des phi- lanthes , par leurs antennes insérées près de la bouche et non loin d'elle. Les insectes, dont il s’agit , font leur nid dans le sable, ESPECES. Mandibules échancrées au côté inférieur , près de la base. 1. Larre ichneumoniforme. Larra ichneumoniformis. F. Z. atra : abdominïs primo secundoque segmento rufis. Fah. p. 221. Panz. fasc. 76. tab. 18, Coqueb. ill. ic. dec. 2. t. 12. f. 10. femina.et f. 11. mas. Habite en Hongrie et dans le midi de la France. 2. Larre tricolor. Larra tricolor. L. nigra ; abdomine utrinque lunulis argenteo-sericeis : basi rufo , apice nigro. Pompilus tricolor, Fab. Panz. fase. 84.t. 19, Lyrops. Latr. Habite en Barbarie, ete, 118 ANIMAUX 3. Larre pompiliforme. Larra pompiliformis. P. L. nigra ; abdomune nigro, basi ferrugineo. Panz. fasc. 89. tab. 13. Lyrops. Latr. » Habite en Allemagne. 4. Larre peint. Larra picta. L. nigra, lœvis ; thorace maculato ; abdomine ferrugineo : fasciis tribus flavis. Crabro pictus. Fab, p. 299. Panz. fasc. 17.1. 19. et fasc. 72° t 10: : Dinetus. Latr. Habite en Allemagne. 5. Larre flavipède. Larra flavipes. L. nigra; thorace macultato ; abdomine flavo : segmentorum marginibus anoque nigris. Philanthus flavipes. Fab. p. 290. Panz. fasc. 84. t. 24. Palarus flavipes.Latr. gen. crust. etins. 1.t. 14. f. 1. Habite l’Europe australe, l’Italie. Mundibules non échancrées au côté inférieur. 6. Larre à cinq bandes. Larra quinquecincta. L. nigra; scutello flavo; abdomine fasciis quinque flavis CONLENUES _Mellinus quinquecinctus. Fab. p, 267. Paur. fasc. 72 L 14. Gorytes quinquecinctus. Latr. Habite en Europe. Voyez Panzer, fasc, 98. t. 17. 2- Larre épineux. Larra spinosa. L. nigra, nitida ; abdomine fasciis tribus transversis flavis: primé énterrupt&. INysson spinosus. Latr. Panz, fasc. 72. t. 13. Habite en France, en Allemagne, etc. Etc. CRABRON. ( Crabro. } Antennes filiformes, courtes, brisées, le premier article plus long, insérées près de la bouche. Lévre su- SANS VERTÈBRES. 119 périeure petite, peu découverte, Mandibules bidentées ou pluridentées. Les yeux non rapprochéssupérieurement. Corps allongé. Premier segment du corselet transver- sal, linéaire, marginal. Pattes courtes ou moyennes. Antennœæ filiformes, breves , fractæ, propè os in- sertæ : articulo primo longiore. Labrum parvum, paululum detectum. Mandibulæ bidentatæ aut pluri- dentatæ. Oculi subovati , superne distantes. Corpus elongatum. Thoracis segmentum anticum trransvesum , angustum , marginale. Pedes breves aut longitudine mediocres. OBSERVATIONS. Les crabrons sont des insectes assez communs , que l’on rencontre sur les fleurs, et qui ressemblent presqu’a des guêpes , leur corps étant en général varié de noiret de jaune. Ils font leur nid dans le sable, dans les vieux bois, dans les fentes des murs; déposent un œuf au fond, et placent auprès, soit des mouches, soit quelqu'autre in- secte , pour servir de nourriture à la larve qui y naitra. Avec nos crabrons et les philanthes qui viennent ensuite, M. Latreille forme sa famille des crabronites qu'il divise en un assez grand nombre de genres. Ces insectes sont effective- ment nombreux et variés ; mais ils se tiennent par de grands rapports , et les deux genres que je présente me paraissent suffire. Dans nos crabrons , les antennes sont courtes, brisées, ont le premier article plus long , et s’insèrent près de la bouche. Elles sont plus longues dans les philanthes, non brisées, et s'inserent loin de la bouche. De part et d'autre , les yeux ne sont point rapprochés postérieurement comme dans les Zarres. Plusieurs crabrons ont la lèvre ar: gentée et brillante. LAC ANIMAUX ESPECES. x. Crabron souterrain. Crabro subterraneus. C. thorace maculato, abdomine utrinque maculis quinque flavis ; pedibus ferrugineis.. Crabro subterraneus. Fab. p. 295. Panz. fase. 3, t. 21. Habite en Europe. >. Crabron à six bandes. Crabro sexcinctus. C. thorace maculato ; abdomine fasciis sex flavis': primis interruptis. F. Crabro sexcinctus. Fab. p. 29. Panz. fasc. 64. t. 15. Habite en Europe. 3. Crabron fossoyeur. Crabro fossorius. C. thorace immaculato, abdomine maculis quinque lutes- centibus, pedibus nigris. K. Crabro fossortus. Fab. p. 294. Panz. fasc. 72.1. 11. Sphex fossorta. Lin. Habite en Europe. ; 4. Crabron porte-crible. Crabro cribrarius. C. niger ; thorace maculuto ; abdomine fasciis flavis : in- termedits interruplis 3 Libiis anticis clypeis conca- vis. F. Sphezx cribrarta. Lin. Crabro cribrarius. Fab. p. 207. Panz. fase. 15. t. 18—19. Habite en Europe. Le premier article des tarses antérieurs est dilaté en palette. Etc. . PHILANTHE. (Philanthus.) Antennes beäucoup plus longues que la tête, renflées vers le bout, et insérées loin de la bouche. Lèvre supérieure courte, transverse , fléchie. Mandibules presque sans dents au côté interne. Les yeux écartés en dessus. SANS VERTÈBRES. 121 Tête grande, plus large que le tronc. Abdomen ovale- conique. Antennæ capite in plurimis mulid longiores ; sen- sùn exirorsum crassiores, capilis faciei medio insertæ , ab ore distantes. Labrum breve | transversum in- flexum. Mandibulæ latere interno subedentulæ. Oculi supernè distäntes. Caput magnum, truncolatius. Abdomen ovato-co- niCUIM. OBSERVATIONS. Les philanthes tiennent de très-près aux crabrons par leurs rapports et par leurs habitudes. Cependant on peut les en distinguer par la forme et l'insertion de leurs an- tennes. Ils ont d'ailleurs le chaperon trilobé et souvent les yeux échancrés. Je rapporte à ce genre les phrilanthus et les cerceris de M. Latreille , quoiqu’ils puissent être distingués. ESPECES. 1. Pluilanthe couronné. Philanthus coronatus. Ph. niger, thorace maculato ; abdominis fasciis quinque Jflavis : anticis duabus interruptis.K. Philanthus coronatus. Fab. p.288. Latr. Panzf fase. 84. t. 23. Habite en Europe. Se trouve aux environs de Paris, 2. Philanihe apivore. Philanthus apivorus. Ph. niger , ore ronteque flavo maculatis ; thorace maculato; abdomine fisciis sex flavis: anticis duabus semi-inter- ruptis. Philanthus apivorus. Latr. hist. des fourm, p. 307. pl. 12. f. 2. femelle. Philanthus pictus. Fab, Panz. fase. 47, t. 23. mûle, Habite en Europe, 11 fait son nid dans les terrains exposés au 122 ANIMAUX soleil, et s'empare de l’abeille domestique qu’il tue et place daus son nid, près de son œuf. 3. Philanthe à oreilles. Philanthus lœtus. Ph. niger ; thorace maculato : abdominis primo segmento , punctis duobus, reliquis fascia flavis F. Philanthus Zælus. Fab. p. 291. Panz. fasc. 63. t. 11. Cercerëis aurtta. Lair. Habiteen Europe, Se trouve aux environs de Paris. Etc, SECONDE SECTION. HYMÉNOPTERES A TARRIÈRE, [ Zerebrantes. Latr.]. Abdomen des femelles muni d’une tarrière qui sert & déposer les œufs. Les hyménoptères nombreux que comprend cette section sont remarquables en ce que les femelles ont à l'extrémité de l'abdomen , une tarrière qui leur sert à déposer les œufs. Cette tarrière , qui est rarement pi- quante , est, le plus souvent , saillante à l'extrémité de l'abdomen. Elle y varie dans sa grandeur, sa compo- sition et sa direction, étant tantôt droite et caudiforme , tantôt recourbée sous l'abdomen ou au-dessus, etc. En général , elle est composée de plusieurs pièces sépara- bles longitudinalement ( Deux pièces latérales servant de gaine à la vraie tarrière. ) Cette section embrasse six familles distinctes , que je distribue, divise et caractérise de la manière suivante. SANS VERTÈBRES. 123 emma en | DIVISION DES HYMÉNOPTÈRES A TARRIÈRE. . Tarrière tubulaire conique , non fissile. Les tubulifères. ff. Zarrière plurivalve , fissile. (1) Abdomen pédiculé on subpédiculé. Il tient au corselet par un pédicule ou par un point. Larves apodes. (a) Les quatre ailes veinées. (*) Antennes filiformes ou sétacées , de vingtarticles etau- delà , le plus souvent vibratiles. Les ichneumonides. (**) Antennes de douze à seize articles. Pédicule de l’abdo- men s’insérant au-dessus de l’extrémité postérieure du corselet, Les évaniales. (b) Les deux ailes inférieures non veinées. (*) Antennes brisées. Abdomen caréné en dessous. La tar- rièrejamais roulée en spirale. Les cinipsaires. (**) Antennes droites. Abdomen caréné en dessous. La tarrière roulée en spirale, au moins dans sa base, sous l’abdomen, Les diplolépaires. (2) Abdomen tout-à-fait sessile, Il tient au corselet par tonte sa largeur. Larves pédifères, Les érucaires, 12/ ANIMAUX LES TÜUBULIFÈRES. La tarrière des femelles , plus ou moins apparente, orme un tube conique pointu , quine se divise point en plusieurs valves longitudinales séparables. Sous cette coupe, je réunis les chrysidides etlés proc- totrupiens de M. Latreille, dans l'intention de réduire, le plus possible, le nombre des familles et surtout ce- lui des genres, lorsque les insectes me paraissent se rap- procher assez par leurs rapports. Ces insectes font, en quelque sorte, une transition des hyménoptères à ‘aiguillon , à ceux qui ont une vé- ritable tarnière. | Dans les chrysidides, la tarrière n'existe pas encore par des pièces particulières ; elle n'est formée que par les derniers segmens articulés de l'abdomen; enfin, elle est rétractile et porte à son extrémité un petit ai- guillon. | Mais dans les proctotrupiens ; quoique tubulaire et pointue, la tarrière semble souvent formée de deux valves soudées , quine se séparent point, et déjà elle est distincte des derniers anneaux de l’abdomen. Les hyménopières tubulifères ont l'abdomen inséré au corselet par une portion de son diamètre transversal. Leurs ailes inférieures n’ont point de nervures distinctes. Je les divise ainsi. (1) Tarrière rétractile formée par les derniers anneaux de l’abdomen; el portant un petit aiguillon, Le cos se contractant en boule lorsqu'on le prend. SANS VERTÈBRES. 125. (a) Mandibules allongées et étroites. Chryside. ._ {b) Mandibules courtes, larges , tronquées, dentées, Clepte. (2) Tarrière saillante, pointue, sans aïguillon, Le corps nese con- tractant point en boule. (a) Corselet entier , non divisé, à segment antérieur toujours court. Oxyure. (b) Corselet divisé en deux parties, ou ayant le segment an- térieur allongé. Dryn e, CHRYSIDE. (Chrysis.) Antennes filiformes , brisées, vibratiles, un peu plus longues que la tête. Lèvre supérieure très-petite. Mandi- bules allongées, étroites, pointues. Quatre palpes iné- gaux. Tête transverse. Corselet tronqué aux deux bouts. Ab- domen concave en dessous. Le corps brillant, orné de couleurs métalliques, se contractant en boule. Antenne filiformes, fractæ, vibraiiles , capite pau- dù longiores. Labrum minimum. Mandibulæ elongate , angustæ , acutæ. Palpi quatuor inæquales. Caput transversum. Thorax anticè posticèque trun- catus. Abdomen subtus fornicatum. Corpus splendi- dum , coloribus metallicis sæpius ornatum , in globum contractile. 126 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les chrysides semblent avoir des rapports avec les Euba pes ; aussi Gcoifroy ne les en avait pas distinguées. Ce sont de petits insectes glabres , trés-brillans et que l’on recon- naît d’abord aux belles couleurs métalliques dont la plupart sont ornés. Leur abdomen , presque sessile ou attaché par un pédicule très-court , estconcave en dessous, et souvent terminé par des espèces de dentelures, Ges insectes se con- tractent en boule lorsqu'on les prend. Les femelles font sor- tir de leur anus un aiguillon conique , faible, peu ou point piquant, et qui est une espèce de tarrière, L’insecte l’allonge et le dirige comme à volonté, et s’en sert pour déposer ses œufs. On voit souvent les chrysides voltiger près des murs ex- posés au soleil, cherchant des trous pour y faire leur nid. ESPÈCES. x. Chryside enflammée. Chrysis ignita. Ch. glabra, nitida ; thorace viridi ; abdomine aureo apice quadridentato. Chry$is ignita. Lin. Fab. Pan. fasc. 5. t. 22. Vespa, n.0 20. Geoff. 2. p. 382. Habite en Europe. Très-commune. Abdomen plus rouge que’ doré. >. Chryside éclatante. Chrysis fulgida. Ch. glabra , nitida ; thorace abdominisque primo segmento cæruleis ; ano quadridentato. Chrysis fulgida. Lin. Fab. Panz. fasc. 99. t. 154 Habite en Europe. 3. Chryside brülante. Chrysis calens. Ch. cœrulea , nitida ; abdomine aureo , ano quadridentato cæruleo. Chrysis calens. Fab. p. 239. Stylbum. Latr. Habite en Europe, dans le midi de la France. Etc. SANS VERTÈBRES 127 CLEPTE. ( Cleptes. ) Antennes filiformes, vibratiles , presque dela longueur du corselet. Mandibules courtes, larges, subtrigones, dentelées. Promuscide nulle : la lèvre inférieure étant courte , arrondie au sommet, | Abdomen ovale, subpédiculé, déprimé, non voûté en dessous. | Antenne filiformes, vibratiles, thoracis ferè longitu- dine. Mandibulæ breves, laiæ , subtrigonæ, denti- culatæ. Promuscis nulla : labio brevi, apice rotun- dato. | Abdomen ovale, subpediculatum , depressum , in- frà non fornicatum. OBSERVATIONS. Les cleptes ont des couleurs brillantes comme les chry- sides , mais ils en différent éminemment par la forme des mandibules. Leur corselet est un peu rétréci en devant. Les femelles ont une tarrière tubuleuse , rétractile. ESPECES. 1. Clepte demi-doré. Cleptes semi-aurata. C. abdomine ferrugineo, apice cyaneo. Ichneumon semiauratus. Fab. p. 184. Panz. fasc. 51. t. 2. mas. etfasc. 52, t. 1. fem. Habite en Europe. 2, Clepte nitidule. Cleptes nitidula. C.cyaneo-uisra; thorace abdomineque anticè ferrugti- | neïs. Tchneumon ritidulus. Fab. p. 184. 128 ANIMAUX Coqueb. ill. ic. dec. 1. tab. 4. f. 5, Habite en Italie, aux environs de Paris. 3. Clepte pallipède. Cleptes pallipes. C. capite thoraceque suprà auralis ; abdominis segmentis primis supernè ferrugineis. Cleptes pallipes, Le pelt. ann. du mus. vol. 9. p. 119. f. 1. Habite aux environs de Paris. oi OXYURE. (Oxyurus.) 6 Antennes filiformes , quelquefois s’épaississant vers leur sommet , plus longues que la tête, insérées au mi- lieu du front ou près de la bouche. Lèvre supérieure pe- tite. Mandibules variées, pointues, avec ou sans dents. Corselet allongé , continu , non divisé en deux nœuds. Tarrière tubuleuse , rarement cachée. Antennæ filiformes , interdum extrorsum crassio- res, capite longiores , frontis medio aut pauld inferius insertæ. Labrum parvum. Mandibulæ variæ , acutæ, dentaitæ aut edentulæ. Thorax elongatus, continuus, non binodis. Fe- minarum terebra tubulosa , acuta , rard occulta. OBSERVATIONS, Je rapporte à cette coupe , que je présente comme géné- rique , ceux des proctotrupiens de M. Latreille, dont le cor- selet est continu et non divisé en deux nœuds ; le segment antérieur de ce corselet étant court , transverse et arqué. Les insectes qui sont dans ce cas, constituent nos oxyures. Ils ne sont point brillans comme les chrysides et les clepies, et les femelles ont une véritable tarrière tubuleuse, pointue, non fissile, presque toujours saillante. Les antennes de ces SANS VERTÈBRES. 129 — insectes ont dix à quinze articles , sont un peu longues, quel- quefois brisées , et quelquefois aussi vont en s’épaississant vers leur sommet. L’abdomen est un peu pédiculé, caréné en dessous dans les femelles. | ESPACES: [ Antennes brisées. ] 1. Oxyure frontale. Oxyurus frontalris. O. niger ; capite punctato ; abdomine depresso subsessili. Sparasion frontale. Latr. Habite en France, dans le Piémont. 2. Oxyure antéon. Oxyurus anteon. O. niger, nitidus; pedibus flavescentibus. Anteon jurianum. Latr. Habite en France. 3. Oxyure conique. Oxyurus conicus. O. niger ; abdomine conïico acutissimo ; femortbus clavatis Jerrugineis. Ichneumon conicus. Fab. Chalcis conica, ejusd. Liapria conica. Latr. - Habite en Europe. 4. Oxyure cornue. Oxyurus cornutus. O. ater, nudus, nitens ; vertice cornuto. Psylus cornutus. Panz. fase. 83.t. 11e Diapria cornuta. Latr. Habite au midi de la France , etc. [ Antennes non brisées. ] 5. Oxyure brévipenne. Oxyurus brevipennis. O. niger; thorace postice granulato ; abdomine pedibus+ que fusco-fulvis, Proctotrupes brevipennis. Latr. gen, crust etins. 1. tab. 13. f.1.etvol.4.p.38 Habite le midi de la France ; sur la terre. Tom. IF. © 130 ANIMAUX 6. Oxyure noire. Oxyurus niger. O. totus ater, nilidus ; antennarum articulo primo pedi- busque flavis. Codrus niger. Panz. fasc. 85. tab. 9. Proctotrupes. Latr. Habite en Allemagne. 7. Oxyare anomalipède, Oxyurus anomalipes. O. ater, nitidus; pedibus anticis, tibiis tarsisque mediis et posticis lestacets. à Sphex anomalipes. Panz. fase. 53. t. 23. et fasc. 100. t. 18: Helorus anomalipes. Latr. Habite en Allemagne, et aux environs de Paris. DRYNE: ( Drynus. ) Antennes filiformes , insérées près du bord antérieur de la tête. Mandibules dentées, très-pointues. Palpes inégaux ; les maxillaires plus longs. Corps allongé. Corselet, soit formé de deux nœuds, soit continu et ayant le segment antérieur allongé. Abdo- men ovale , attaché par un pédicule court. Antennœ filiformes , os versus propè clypeum in- sertæ. Mandibulæ dentatæ , acutæ. Palpi inæquales : mazxillaribus longioribus. Corpus elongatum. Thorax vel binodis , vel conti- nuus : segmento antico elongato. Abdomen ovale, tho- raci pediculo brevi affixum. OBSERVATIONS. Sous le nom de dryne, je réunis le drynus et les bethylus de M. Latreille. Ce sont encore des proctotrupiens pour cet entomologiste; mais leur corselet est formé de deux nœuds, SANS VERTÈBRES: 131 où a son seginent antérieur allongé; ce qui n’a point lieu dans nos oxyures. Dans le drynus de M. Latreille, les antennes sont droites, longues , et ont dix articles; celles de ses bezhylus ont treize articles et sont brisées; ESPÈCES. t. Dryne formicaire. Drynus formicarius. D. subruber ; thoracis parte posticé abdomineque nigres- centibus ; alis anticis fusco-fasciatis. Drynus formicartus. Latr. gen. erust. et ins. 1. tab. 12.f. 6. Hist. nat. des crust. et des ins. vol. 13. p. 228. Habite le midi de la France. 2. Dryne cénopttre. Drÿnus cenopterus. D. ater, lœvis, nitidus ; pedïbus fuscis ; alis opacis sub- avenits, Tiphia cenoptera.Panz. fasc. 81.t. 14. Bethylus cenopterus. Latr. Habite en Allemagne et aux énvirons de Paris. 3. Dryne hémipière. Drynus hemipterus. D. ater, glaber ; alis brevissimis. Tiphia hemipteraWFab. suppl. p. 254. Panz. fasc. 99. t. 14. Bethylus hemipterus. Latr. Habite en Aïlemagne. 2 Etc. ” TARRIÈRE PLURIVALVE, FISSILE. Elle se divise longitudinalement en plusieurs valves , dont les latérales servent de gaine à la tarrière pro- prement dite. Cette coupe embrasse le reste des hyménoptères, et se trouve ici partagée en cinq familles , savoir : les ich- neumonides , les évaniales, les cinipsaires , les diplo- 132 ANIMAUX lépaires ou gallicoles , enfin, les érucaires. On remarque que les trois premières de ces familles sont des insectes carnassiers dans l'état de larve, puisqu'ils dévorent les larves et les chrysalides des autres insectes : tandis que les insectes des deux dernières familles ne sont que des phytiphages et ne se nourrissent que de substances végé- tales. Exposons-les successivement, LES ICHNEUMONIDES. Antennes filiformes ou sétacées , de vingt articles et au-delà, le plus souvent vibraules. Les quatre ailes veinées. On a donné le nom d’ichneumonides aux hyménop- tères pupophages qui composent principalement le genre ichneumon de Länné ; et, comme ces ichneumonides sont nombreuses en races diverses, on les a divisées en beaucoup de genres. +1 V0 Les insectes dontil s’agit, sont des hyménoptères à tar- rière , remarquables en général par leur corps grèle, al- ‘lôngé, à abdomen pédiculé, ayant des antennes longues, droites ou avancées, multiarticulées et vibratiles. Les femelles de ces insectes ont une tarrière composée de trois filets, dont les deux latéraux, par leur réunion, servent de fourreau à celui du milieu. Les larves des ich- neumonides sont sans pattes , et vivent toutes dans le corps des autres insectes. Les femelles, en effet, percent avec leur tarrière le corps des autres insectes encore en larves, surtout des chenilles, et y déposent un ou plusieurs de leurs œufs. Là, ces œufs ne tardent pas à éclore, et SANS VERTÈBRES. 133 les jeunes larves zchneumonides se nourrissent aux dé- pens de la chenille ou de la larve d’hyménoptère ou de diptère qui les contient , et en dévorent le corps graisseux sans attaquer les organes essentiels de linsecte ; ce qui fait qu'il continue de vivre, et parvient souvent à se changer en chrysalide avant de périr. Quant aux larves ichneumonides, elles se développent dans la larve qu’elles dévorent , s’y transforment en chrysalide après s'être en- veloppées d’une coque de soie, et arrivées à l’état par- fait, elles sortent du corps qui les contenait, après en avoir percé la peau. Le groupe que forment les ichneumonides est naturel, assez bien circonscrit par le caractère des antennes de ces insectes, et a pu , avec raison, être considéré comme un genre. Mais ce genre étant extrêmement nombreux en espèces , on a pensé qu'il serait utile de le. partager en plusieurs coupes particulières, comme autant de gen- res séparés , et qu'on ne devait considérer le groupe lui- même que comme une famille. En conséquence , prenant toujours en considération les caractères qu'indique M. Latreille, je divise les icA- neumonides de la manière suivante. %- DIVISION DES ICHNEUMONIDES. 1. Mandibules non dentées ou en pointe entiere à leur ex- trémité. Tète globuleuse. | Ronde 2. Mandibules bidentées ou échancrées à leur extrémité : elles sont étroites, allongées , croisées, 134 ANIMAUX (a) Abdomen vu en dessus, offrant au moins einq anneaux distincts. (:) Bouche point avancée en bec, Ichneumon. Crypture. (++) Boucheavancée en bec. Agathis. » (b) Abdomen vu en dessus, paraissant inarticalé ou formé an plus de trois anneaux distincts, Sigalphe. 3. Mandibules tridentées à leur extrémité, formant un carré irrégulier, grandes et écartées. Alysie. XORIDE. (Xorides. ) Antennes filiformes, droites , un peu longues. Palpes maxillaires très-longs. Mandibules simples ou un peu si- nuées sur les côtés : à sommet entier , non échancré , ni denté. | Tête globuleuse. Abdomen oblong, rétréci en pédi- cule à sa base. Tarrière saillante. Antennæ filformes , recitæ , longiusculæ. Palpi maxillares longissimi. Mandibulæ simplices vel ad laiera subsinuatæ : apice integro, nec dentato , nec emarginato. Caput globosum. Abdomen oblongum, in pedicu- lum ad basim attenuatum. Terebra exserta. ST SANS VERTÈBRES. 13 OBSERVATIONS. Saufles xorides dont il s’agit ici, les autres ichneumoni- des , selon M. Latreille , ont le somimet des mandibules, soit échancré , soit bidente ou tridenté : c’est donc un genre assez bien circonscrit dans son caractére, Nos æorides embrassent celles de M. Latreille , etses s£e- phanes. Néanmoins il n’y aencore que trèés-peu d'espèces d’indiquées. ESPÈCES. 3. Xoride indicatrice. Xorides indicatorius. X. niger, punclatus ; thorace tmmaculato ; abdomine ru bescente : lateribus inferis albido-maculatis. Ichneumon indicatorius. Latr. gen. crust. et ins. 1.t. 12. fe 3 Habite en France. 2. Xoride prédicateur. Xorides prœcatorius. X. ater; scutello flavicante ; thorace maculato ; abdominis segmentis margine albidis; pedibus rufis. Ichneumon præcatorius. Fab. p. 139. Latr. Habite en Allemagne. 3. Xoride couronnée. Xorides coronatus. X. alter; alis fuscis : lunulä pallidd; abdomine ferrugineo; apice nigro; femoribus posticis serratis. Ichneumon serrator. Fab. suppl. p. 224. Bracon serrator ejusd, Piez. p. 108. Stephanus coronatus. Jur.hymen. pl. 7. Panz, fasc. 76. t. 13. Latr. gen. crust. etins. 4. p. 4. Habite la France , l'Allemagne. ICHNEUMON. (Ichneumon. ) Antennes filiformes ou sétacées, droites, longues, mulüarticulées , vibratiles. Palpes inégaux ; les maxillaires 136 ANIMAUX plus longs. Mandibules allongées, bidentées ou échan- crées à leur extrémité. Tête transverse. Abdomen subpédiculé. La tarriere bien saillante et caudiforme. Anennœ filiformes aut setaceæ , rectæ, longæ, mul- tiarticulatæ , vibratiles. Palpi inœquales : maxilla- ribus longioribus. Mandibulæ elongatæ , apice biden- tatæ vel emarginatæ. Cäput iransversum. Abdomen subpediculatum. T'e- rebra penilus exserta , caudiformis. OBSERVATIONS. Quoique M. Latreille ait divisé les ichneumonides en huit genres, son genre zchneumon est resté d’une étendue Sp prés cette considération , j'ai cru qu’il serait utile de profiter énorme par le nombre des espèces qui s’y rapportent. D'’a- de la principale division qu'il y introduit, pour le partager en deux coupes génériques , assez faciles à distinguer. Ainsi c’est avec les ichneumons de sa première division, dont je ne sépare pas ses acænites , que je forme le genre zchneu- non dont il s’agit ici. A-peu-pres comme tous les autres, ce genre est sans doute artificiel; mais il embrasse des es- pèces convenablement liées entre elles par leurs rapports, et qui, toutes, offrent cette particularité, dans les femelles, d’avoir à l'extrémité de leur abdomen, une tarrière cau- diforme , toujours saillante, quelquefois fort longue. Elle- indique les habitudes particulières de ces races ; carelle fait sentir qu'ayant l'habitude de rechercher les nids des autres insectes pour y enfoncer leur tarrière , ou de percer les larves quisontsousles écorces des arbres, elles ont souvent de grands obstacles à vaincre pour pénétrer dans les lieux eù elles doivent déposer leurs œufs; par suite leur tarrièré SANS VERTÈBRES. 137 en a obtenu une saillie constante et une longueur plus ou moins grande , appropriées aux habitudes de ces animaux. Comme les autres ichneumonides, leslarves de nos £chneu- mons sont carnassières , et vivent toujours dans le corps des autres insectes. Parvenus à l’état d’insecte parfait, les ich- neumons dont il s’agit, ne se distinguent principalement de nos cryptures que parce que les femelles de cêlles-ci ont la tarrière rétractile , entièrement ou presqu’entiérement cachée dans l’abdomen lorsqu'elle n’est pas employée. ESPECES. [ Æbdomen presque sessile. | 1. Ichneumon persuasif. /chneumon persuasorius. I. scutello albo , thorace maculato , abdomine segmentis omnibus utrinque punctis duobus albis. Fab. Panz. fasc. 19. tab. 18. Pimpla persuasoria. Fab.Piez. p. 112. Habite l’Europe boréale. 2. Ichneumon manifestateur. Zchneumon manifestator. IL. ater ,immaculatus ; abdomine sessili, cylindrico ; pedi- bus rufis. Ichneumon mantifestator. Lin. Fab. Latr. Panz. fase. 19. t. 27: Pimpla manifeslator. Fab. Piez. 113. Habite en Europe, 3. Ichneumon piéton. Zchneumon pedator. I. luteus ; abdominis segmentis utrinque puncto atro ; an- tennis aculeoque nigris. Ichneumon pedator. Fab. p. 157. Pimpla pedatoÿ , ejusd. Piez. Habite aux Indes orientales. . e 4. Ichneumon extenseur. /chneumon extensor. 1. niger; abdomine subcylindrico; pedibus rufis; aculeo corpore longiore. | Ichneumon extensor. Lin. Fab. p. 168. 138 ANIMAUX 52 6. a 3 8. 9. Pimpla extensor. Fab. Piez. p. 115, Ichnéumon. Geoff. 2. p. 359. n.o 86. Habite en Europe. Tchneumon réluctateur. Zchneumon reluctator. I. niger ; abdomine piceo vel sanguineo; tibits anticis cla- valrs. Ichneuwmon reluctator. Panz. fase. m1. t. 13. Cryptus reluclator. Fab. Piez. p. 79. Habite l’Europe boréale. Ichneumon douteux. /chneumon dubitator. F. Later, nitidus; abdomints segmento secundo tertioque ru- Jis , reliquis margine flavo. Ichneumon dubitator. Panz. fasc. "8, t 14. Cryptus dubitator. Fab. Piez. p. 85. Acænites. Latr. gen. crust. etins. p. 9. Habite en Aliemagne. Ichueurnon pinmuleux. /chneumon pennator. I. niger ; abdomine sessili cylindrico ; pedibus rufis ; aculeo longiludine abädominis hirlo. K!, Ichneumon pennator. Fab. p. 171. Pimplu pennator. Fab. Piez. p. 116. Habite à Kiel. [ bdomen pédiculé. ] Ichneumon élévateur. {chneumon elevator. 1. ater, pedibus fluvis : posticis apice albis ; abdomine cla- valo. Pauz. fasc. 71. tab. 15. An ophion clavator ? Fab. Piez. p. 154. Habite en Allemagne. Ichneumon abbréviateur. {chneumon abbreviator. I. niger ; abdomine brevissimo clavato rufo, apice truncato nigro. Ichneumon abbreviator. Fab. Ophion abbrevialor, ejusü, Piez. Panz. fasc. m1. t. 17. Habite en Allemagne. : SANS VERTÈBRES. 139 40. Ichneumon jaunissant. /chreumon flavator. I. ater; alis nigris immaculatis ; abdomine flavo. Ichneumon flavalor. Fab. p. 16Gr. Coqueb. illust. ic. dec. 3. tab. 11. f. 0. Habite en Barbarie. Tarrière de la longueur de l’abdomen. x1. Ichneumon incubateur. Zchneumon incubitor. I. niger, abdomine ferrugineo, apice nigro : maculd albé; alis hyaltnis. Tchneumon incubitor. Lin. Fab. Cryptus, n.0 53, ejusd. Piez. Geoff. 2. p. 341. pl. 16. f. 1. Habite en Europe. 32. Ichneumon pédiculaire. Zchneumon pedicularius. I. apterus, rufus; capite thoracis abdominisque postico nigris. Tchneumon pedicularius. Panz. fase. 81. t. 13. Cryptus pedicularius. Fab. Piez. p.92. Habite en Europe. 13. Ichneumon lunulé, Zchneumon lunator. I. nigro flavoque vartius ; abdomine clavalo : utrinque lunu- lis flavis. TIchneumon lunator. Fab. p. 162. Habite l’Amérique septentrionale. Tarrière plus longne que le corps. Etc. CRSTIB CE CR. ( Crypturus. ) Antennes fiäformes ou sétacées , multiarticulées, vi- bratiles , plus ou moins longues. Palpes inégaux. Man- dibules allongées , bidentées ou échancrées à leur extré- mité. | Tête transverse. Abdomen allongé, pédiculé, quel- quefoïs presque sessile. Tarrière aculéiforme , rétractile, non saillanté ou peu saïllante dans l'inaction. 1/40 ANIMAUX Antenne filiformes aut setaceæ , multiarticulatæ, vibratiles, longitudine variæ. Palpi inœquales. Man- dibulæ elongaiæ , apice bidentatæ vel emarginatæ. Caput transversum. Abdomen elongatum , pedicu- latum, interdum subsessile. Terebra aculeiformis , re- tractilis , in abdonune abscondita, vel parum ex- serta. OBSERVATIONS. Nos cryptures peuvent être considérées comme un sous- genre, C'est-à-dire , comme un démembrement du genre 2chneumon , que je ne divise que pour faciliter l'étude des nombreuses espèces de ce dernier, et que pour soulager la mémoire à l'aide d’un nom particulier. Ainsi les cryptures , dont il est ici question , embrassent les ichneumons de M. Latreille, dont la tarrière, retirée dans l’inaction , est alors cachée entièrement ou en grande parte , et ne forme point une queue bien remarquable à l'extrémité de l'abdomen des femelles, La facilité qu'on a de saisir ce caractère semble cons- tituer son seul intérêt. Il en offre cependant un autre; car il indique, en quelque sorte, les habitudes parti- culières de ces ichneumonides. En effet, les cryptures n'ont pas autant de difficultés à vaincre pour placer leurs œufs que la plupart des ichneumons, puisqu'il paraît qu’elles ne recherchent, pour déposer leurs œufs , que des corps. mous età découvert, tels que les chenilles et les chrysa- lides non cachées. Une tarrière courte et fort petite a donc pu leur suffire, et dans l’inaction celté tarrière a pu ren- trer entièrement ou en grande partie dans l'abdomen: Ceux de ces insectes dont l'abdomen est pédiculé, peuvent être pris pour des sphex ; car ils en ont l'aspect, leur tar- rière étant non ou peu apparente. Quoiquesles cryptures SANS VERTÈBRES. 141 soient nombreuses en espèces , je n’en cilerai ici que quel- ques-unes pour exetuple. ÉSPECES 1. Crypture meurtrière, Crypturus sugillatorius. Cr. scutello flavicante, thorace immaculato, abdomine atro: segmentlo primo secundoque utrinque puncto albo, pedibus rufis.F. Ichneumon sugillatorius. Lin. Fab. Geoff, 2. p. 345. n.° 54. Habite en Europe, dans les bois. 2, Crypture entrepreneuse. Crypturus molitorius. Cr. scutello albo , thorace immaculalo ; abdominis apice . tibiarumque basi albis. Ichneumon molitorius. Lin. Fab. Panz. fasc. 19. tab. 16, Habite en Europe. 3. Crypture étendue. Crypturus extensorius. Cr. scutello flavicante , thorace immaculato , abdomïnis segmento secundo lertioque ferrugineis; ullimis apice albhidis. Ichneumon extensorius. Lin. Fab. Panz. fasc. 19. 1. 17, Habite en Eurôpe. 4. Crypture joyeuse. Crypturus lætatorius. Cr. niger; scutello albo , thorace maculato; abdomine rufo ; apice nigro ; Libi£s posticis annulo albo. Ichneumon lætatorius. Fab. Panz. fasc. 19. t. 19. Habite en Europe. 5. Crypture cracheuse. Crypturus sputator. Cr. niger ; thorace immaculato ; abdominis segmento se- cundo tertioque rufis. Ichneumon sputator. Fab. Piez, p. 66. Panz. fasc. 19. t. 20. Habite en Europe. 1/42 ANIMAUX 6. Crypture vespoïde. Cry pturus vespoides, Cr. ater ; sculello bidentato, margine flavo; abdominie segmentis margine flavis : secundo.bipunctato, ultimo im- mnaculalo. Ichneumon necatorius. Fab. Piez, p. Ga. Pauz. fasc. 47. tab. 19. Habite l'Allemagne , le midi de la France. Abdomen ses: sile. 7. Crypture bidentée. Crypturus bidentorius. Cr. scutello flavicante; thorace submaculato ; abdominis segmento secundo tertioque: basi flavis; pedibus rufis. | Ichneumon bidentorius. Yab.p. 147 et Piez, p. 63. Panz. fase. 45. tab. 15. Habite l’Europe boréale. Etc. L’ichneurmon deprimator de Fab. Panz. fasc. 59.1. #1.ap- partient à ce genre. à L , AGATHIS. (Agathis.) Antennes sétacées , multiarticulées, droites ou pres: que convoluies. Bouche avancée en bec droit ou incliné. Mandibules bidentées au sommet. Levre inférieure al- longée , subbifide. Corps allongé. Abdomen oblong, subpédiculé. Tar- rière saillante. Antennœæ setaceæ , multiarticulatæ , rectæ aut sub- convolutæ. Os in rostellum prominens, rectum aut inflexum. Mandibulæ apice bidentatæ. Labium elon- gatum , subbifidum. Corpus elongatum. Abdomen subpediculatum ; oblongum. Terebra exserta. | OBSERVATIONS, Sous le nom d’agathis, je réunis ceux de M. Latreille avec ses bracons, qu'auparavant il avait nominés vipiones. SANS VERTÈBRES. 143 Ce qui m'y autorise, jusqu à un certain point, c’est que les uneset les autres de ces ichneumonides ont la bouche avan— cée en bec. Par cette considération seule, je les distingue de mes ichneumons. ESPECES, [| Museau droit. ] 1. Agathis des malvacées. Ægathis malvacearum. A. niger; pedibus fascidque propè basim abdominis rubes- centibus ; Larsis nigrinis.* Agathis malvacearum. Latr. hist. nat. des crust. et des ins. 13. p. 179. et gen. crust. et ins. 1. tab, 12. f, 2. Habite aux environs de Paris. Tarrière de la longueur du corps. 2. Agathis jaune. Ægathis purgator. Æ. luteus ; antennis aculeoque nigris ; alis hyalinis : fas- cits duabus fuscis. Ichneumon purgator. Fab, p. 156. Coqueb. illust, ic. dec. x. tab. 4. f. 3. Agathis. Lair. Bracon purgator. Fab. Piez. p. 104. Habite en France. [ Museau très-incliné. ] 3. Agathis nominateur. Agathis nomunrator. A. luteus, nigro-maculatus; alis fuscis : lunulé alla. Ichneumon nominator. Fab. p. 155.‘ Bracon nominator. Fab. Piez- p. 164. Latr. Vipio. Lair. hist. des crust., etc. 13. p. 176. Panz. fasc. *0. f. 10. Habite en Fratce. Tarrière très-longue, 4. Agathis urinateur. Ægathis urinator. A. niger ; thorace anticé rufo; abdomine rufo : maculis dorsalibus nigris; ali$ fuscis. Ichneumon urinator..Fab. Pauz. fase, 76, t. 12. Bracon urinaior. Fab. Piez, p. 109. Habite en Aliemagne ; dans les bois, 141 ANIMAUX S.IG-A D PE CSzelphos. ) 4 Antennes sétacées, multiarticulées. Mandibules ar- quées , bidentées au sommet, Palpes maxillaires à six articles. Tête transverse. Abdomen ovale , arrondi au sommet, n’offrant que trois segmens dorsaux , ou qu'un seul. T'arrière courte, cachée. Antennæ setaceæ, multiarticulatæ. Mandibulæ ar- cuutæ. Palpi maxillares articulis sex. Caput, transversum. Abdomen ovale, apice rotun- dato , subsessile : segments dorsalibus tribus , aut uni- co. Terebra brevis, abscondita. OBSERVATIONS. Les sizalphes tiennent à nos cryptures par leur tarrière ; mais ils sont très-singuliers en ceque leur abdomen n'offre pas plus de trois segmens dorsaux , et quelquefois n’en mon- tre qu’un seui. Le nombre des articles de leurs palpes maxil- laires , sertaussi à les distinguer. Leur abdomen est voûté en dessous. | ESPÉCES. 1. Sigalphe arroseur. Sigalphus irrorator. Latr. $, ater ; alis anticis apice'nigris; puncto albo; abdomine clavato : apice macul& villosä aured. Cryptus irrorator. Fab. Piez. p. 88. Degeer, mém. snr les ins. 1. pl. 36. f. 12—13. Zchneumon. Gecff. 2. p. 537. n.0 36. Habite l’Europe australe. 2. Sigalphe oculé. Sigalphus oculator. Latr. S. ater; abdominis basi utrinque puncto flavo ; thorace posticé bidentato. ° SANS VERTÈBRES. 14% Ichneumon oculator. Fab. p. 169. Piez. p. 68. Panz. fasc. 72. t. 3. Habite en Europe, Commun aux environs de Paris. ALYSIE, (Alysia.) Antennes filiformes, submoniliformes , longues, mul- tiarticulées. Mandibules grandes, écartées , larges et tri- dentées à leur extrémité. Palpes maxillaires à six ar- ticles. : Tête transverse, large. Abdomen en massue , rétréci en pédicule vers sa base. Tarrière courte , peu saillante. Antennæ filiformes, submoniliformes , longæ, mul- tiarticulatæ. Mandibulæ magnæ , intervallo dissitæ, ad apicem latæ et tridentatæ. Palpi maxillares arti- culis sex, Caput transversum , latum. Abdomen clavatuim, in pediculum versus basim attenuatum. Terebra brevis , subexserta. OBSERVATIONS. Il paraît que les a/ysies sont les seules ichneumonides qui aient les mandibules tridentées au sommet. Elles ont les palpes maxillaires à six articles comme les sigalphes. M. Latreille, qui n’en indique qu’une espèce , dit qu’elle dépose ses œufs sur les excrémens humains. ESPECE. «. Âlysie stercoraire. Ælysia stercoraria. Latr. Ichneumon manducator. Panz. fase. 72. t. 4. Cryftus manducator. Fab. Piez. p. 87. Habite aux environs de Paris, et en Allemagne. Tome IF, 10 146 . ANIMAUX LES ÉVANIALES. Antennes filiformes, de douze à quinze articles. Ab- domen inséré sur le dos du corselet, ou au-dessus de son-extrémilé postérieure. Les quatre ailes vet- nces. L2 Les évaniales sont des insectes à larves carnassières et pupophages. Ces insectes se rapprochent beaucoup des ichneumonides par leurs habitudes et souvent par leur aspect. Ils en sont distingués par la singulière insertion de l'abdomen sur le dos du corselet, ou au moins au- dessus de son extrémité postérieure, près de l’écusson. Son pédicule est long, plus où moins recourbé. Cet abdomen n'est point caréné en dessous. Les évaniales d’ailleurs sont distinguées des ichneumonides, parce que leurs antennes ont moins de vingt articles. Ces insectes ont les ailes courtes, et les pattes postérieures longues. Je ne les partage qu'en deux genres : savoir, évanie et fæne. ÉVANEE. ( Evania. ) Antennes.filiformes , de treize articles , rapprochées à leur base. Quatre palnes inégaux , subsétacés: Man- dibules trigones , subdentées. Fête transverse ; corps court ; abdomen très-court, comprimé, attaché à un pédicule arqué, qui s’insère sur le dos du corsélet. “arrière courte ; paties postérieures fort longues. ; « SANS VERTÈBRES 147 Aniennæ filiformes , tredecim articulatæ , ad inser- tionem approximatæ. Palpi quatuor inæquales, sub- setacei. Mandibulæ trisonæ , subdentatce. Caput transversum; corpus breve; abdomen brevis- simuim , Compressum , pediculo arcuato supra thora- cem insertum. Terebra brevissima ; pedes postici præ- long. OBSERVATIONS. Les évanies sont des insectes très-singuliers à cause de la petitesse de leur abdomen et de la situation particulière du pédicule qui le soutient. Elles ont la iête verticale , trans- verse; le corps court; l'abdomen subtriangulaire ou ovoïde, comprimé , très-petit, et comme suspendu à un filet ar- qué, inséré au-dessus du meétathorax. Ces insectes ont les ailes courtes. On n’en connait encore qué les espèces sui- vantes. ESPÉCÉS. I. Évanie lisse. Evania lœvigata. OI. E. atra; thorace scabro ; capite lœvi. Oliv. dict. n.0 2, Sphex appendigaster. Brown. jam. t. 44. f. 6. Habiteen Amérique. . Évanie appendigastre. Phare appendiguster. E. atra , thorace capiteque scabris ; alis nigro-Venosis puné} toque marginall nigro. Oliv. dict. n.° 1. Sphex appendigaster. Lin. Panz. fasc.62. t. 12. " Habite l'Italie , la France ARtAe: 3. “Do Ponte OÙ E. atra; alis albis, Lasè tantum nigro-penosis. Oliv. dict, - x. ° 4. Habite aux environs de Paris. ta 42 148 ANIMAUX ” FŒNE. ( Fœnus.) Antennes filiformes , droites | de treize ou quatorze articles. Quatre palpes filiformes. Mandibules dentées. Téte, soit sessile, soit élevée sur un cou. Abdomen allongé, à pédicule court, s'insérant au-dessus de l’ex- trémité postérieure du corselet. Tarrière saillante. Les pattes postérieures fort iongues, à jambes renflées en massue. Antenne filiformes , rectæ, tredecim aut guatuor- decim articulatæ. Palpi quatuor ‘: uliformes. Mandi- bulæ dentatæ. Caput vel sessile, vel collo elevatum. Abdomen elongatum ; pediculo brevi suprû thoracis extremita- tem posticam inserto. Pedes postict longi ; tibüs cla- valis. » OBSERVATIONS. Les fœnes, comme les évanies, doivent être séparées des ichneumonides , puisque leurs antennes ont moins de vingt articles. D'ailleurs les unes et.les autres .ont le pédi- -« cule de leur abdomen inséré au-dessus de l'extrémité pos- # térieure du corselet. Dans les fœnes, ce pédicule s’in- sère plus bas que l’écusson, et dans les évanies , il paraît s’insérer plus haut encore. Mais ce qui distingue plus forte- ment nos fœnes, c’est leur abdomen qui est fort allongé, soit linéaire, soit en massue. Îci, nous réunissons le genre fœne et le genre pélécine de M. Latreille. ESPÈCES. x. Foœne jaculateur. Fœnus jaculator. Latr. F. niger; abdomine falcato, medio rufo libiis posticie clavatis, basi apiceque albis. SANS VERTÈBRES. 149 Jchneumon jaculator. Lin. Fab. p.177. Oliv. dictgn.o 149. Ichneumon. Geoff, 2. p. 328. n.o 16. Fænus jaculator. Latr. hist. nat. des crust. et des ins. 13, pl. 100. f. 4. Panz. fasc. 96. tab, 16. Habite en Europe. 2. Foœne polycérateur. Fænus polycerator. F. ater ; abdomine lineari-longissimo ; tibiis posticis clac valis. F. Ichneumon polycerator. Fab. p. 162. D" dict. n.o 113. Pelecinus polycerator. Lat. Dror. illust. of. ins.exot. 2. pl. 4o.f, 4. Habite en Amérique. * LES CINIPSAIRES. Antennes brisées, de six douze articles. L'abdomen caréné en dessous dans les femelles. La tarrière ja- mais roulée en spirale. Les deux ailes inférieures non veinées. . Les cinipsaires tiennent encore aux ichneumonides et aux évaniales, puisque ce sont des hyménoptères car- nassiers et pupophages , qui vivent aux dépens des autres larves d'insectes. Eiles détruisent un grand nombre de chenilles ou autres larves , ainsi que des chrysalides. Il ÿ en a qui piquent les galles que des diplolèpes ont formées; et de l’œuf qu’elles y déposent, sort une larve qui dé- -vore celle du diplolèpe. Les antennes des cinipsaires sont coudées , et ren flées en massue vers le bout. La tarrière des femelles est en général cachée sous l'abdomen , entre les deux lames étroites de sa carène , sans être roulée en spirale. Dans la plupart de ces insectes, les pattes postérieures sont propres à sauter. Voici comment je les divise. 150 ANIMAUX (1) Patteëpostérieures à jambes très-arqnées. Leucopsis. Chaleide. {2} Pattes postérieures à jambes droites. (a) Segment antérieur du corselet grand, en carré transversal, ou en triangle tronqgné à sa pointe. Cini ps. | Ù (b) Segment antérieur du corselet très-court, transverso-li- néaire. Cinipsile. LEUCOPSIS. (Leucopsis.} Antennes courtes, brisées, grossissant vers le bont, de douze à treize articles. Palpes filiformes. Mandibules cornées , bidentées. Lèvre inférieure allongée , échan- érée au sommet. Tête transverse. Corselet fort élevé. Abdomen com- primé , arrondi à son extrémité, à pédicule très-court. Tarrière des femelles sétiforme , naissant entre deux lames de la base de l'abdomen , ensuite se recourbant sur son dos. Les pattes postérieures à cuisses renflées et à jambes arquées. Les ailes supérieures doublées longi- tudinalement. Antennœæ breves , fractæ , versus apicem incras- satæ , duodecim aut tredecim articulatæ. Palpi fiifor- mes. Mandibulæ corneæ , bidentatæ. Labium elon- galum , apice emarginatum. Caput transversum. Thorax valde gibbus, Abdo- SANS VERTÈPRES. 151 men compressum , apice rotundatum , quasi sessile : pedicalo brevissimo. Feminarum terebra setiformis , ex abdominis bast enascens , intrà lamellas duas va- ginata , dein super abdomen recurva. Pedes postict Jemoribus turgidis, tbüsque arcuatis. Alæ superæ longistrorsum duplicatæ. OBSERVATIONS, Les /eucopsi tiennent aux chalcides par leurs rapports ,. et ressemblent un peu aux guépes par leurs couleurs et le plissement de leurs ailes. Ils sont tres-distingnés des chal- cides par la longueur et la singulière situation de leur tar- rière , et ne peuvent se confondre avec .leggnépes , leur tarriére ou leur aiguillon étant toujours hors de l'abdomen et recourbé sur le dos. Les larves de ces insectes sont carnas- sières. Il paraît que les femelles déposent leurs œufs dans les nids des apiaires. Li) ESPECES: * 1. Leucopsis géant. Leucopsis gigas. F. L. nigra, thorace punctis duobus dorsalibus , abdomine sessili : fasciis quatuor flavis. Fab. p.245. Leucopsis gigas. {oqueb. illust. ic. dec. 1. tab. 6. f, 1. Pauz. fasc. 84. t 15 et 18. Habite le midi de la France. 2. Leucopsis dorsigère. Leucopsis dorsigera. L. abdomine sessili nigro : fusctis duabus punctoque flavrs. Fab. p. 246. : Leucopsis dorsigera. Oliv. dict. n.° 1. Panz. fase. 56. t. 15. , j … Habite le midi de Ja France, l'Italie, Il s’introduit dans les guëpiers pour y pondre. 159 | ANIMAUX 3. Leucopsis intermédiaire. ZLeucopsis intermedia. JHlig. L. nigra; thoracis maculis duabus abdominisque fascits qualuor inæqualibus flavis. Leucopsis dorsigera. Pauz. fasc. 15. t. 17. Habite le midi de la France. Ses rapports le rapprochent de l espèce n.0 —. Etc. CHALCIDE. ( Chalcis. ) Antennes courtes, brisées, de onze ou douze articles, à partie supérieure fratéruté Palpes filiformes. Man- dibules courtes, cornées. : Tête DE , presque sessile. Corselet élevé. Ab- domen subglobuleux, acuminé postérieurement, com- primé sur les côtés inférieurs, attaché par un pédicule court. Tarrière des femelles courte , cachée sous l’ab- domen entre deux lames. Pattes postérieures à cuisses larges, comprimées , dentées , et à jambes arquées. ÆAntennæ breves , fractæ, undecim vel duodecim articulatæ; parte superiore fusiforrai. Palpi filfor- mes. Mandibulæ breves, correæ. Caput transversum , subsessile. Thorax elevatus. Abdomen subglobosum, posticè acuminatum , ad la- tera inferiora compressum , brevi pediculo thoraci af- Jfixum. Feminarum terebra brevis, abscondita , sub abdomine intra lamellas duas vaginata. Pedes pos- üct femoribus 'latis compressis dentatis ; übüs ar- - cuatis. OBSERVATIONS. M" Les chalcides ont beaucoup de rapports avec les cimips: mais elles en sont distinguées par leurs antennes courtes ; SANS VERTÈBRES. 153 brisées, et par les jambes arquéesde leurs pattes postérieures. Ces hyménopteres ont le corps petit, souvent orné de couleurs brillantes ; l'abdomen ovale ou presque globuleux, terminé en pointe ; enfin, les cuisses des pattes posté- rieures grandes , renflées , comprimées, ce qui donne à ces insectes la faculté de sauter, presque aussi vivement que les puces. Leurs ailes ne sont point doublées longitudinale- ment comme celles des leucopsis , et leur tarrière est pe- tite , cachée sous le ventre. ; ESPÈCES. 1. Ehalcide déginguendée. Chalets sispes.F. C: nigra; abdominis petiolo femorikusque posticis incras- satis, flavis. Fab. p. 194. , Sphezx sispes. Lin. Vespa. Geoff. 2. p. 380. n.° 16. Chalcis sispes. Oliv. dict. n.o 2. Panz. fase. 99. t. 11. Habite le midi de l'Europe. Rare aux environs de Paris. 2. Chalcide clavipède. Chalcis clavipes. F. ©. atra; femoribus posticis incrassatis rufis. Fab. p. 195. | eV clavipes. Latr. Oliv, n.o 3. Panz. fasc. 78. t. 15. Habite en Allemagne, et aux environs de Paris. 3. Chalcide naine. Chalcis minuta. F. C. atra ; femoribus posticis incrassalis, apice flavis. Fab. "p: 195. Vespa. Geoff. 2. p. 38e. n.o 15. Chalcis minuta. Latr. Oliv. n.o 5. Panz. fasc. 32. t. 6. Ejus- dem. | Chalcis flavipes. Panz. Fasc. 78. t. 16. War. pauld major. Habite l'Allemagne, la France. - 4. Chalcide annelée. Chalcis annulata. F. C. atra; femoribus posticis incrassatis dentatis : puncto apicts albo; tibiis albis nigro-annulatis. Fab. p.197. Habite en Amérique. On la trouve dans les nids des polistes . ( guëpes cartonuières). Sa larve vit aux dépens de celles de ces guëpiaires. Etc: 154 ANIMAUX CINIPS. (Cinips.) Antennes courtes , brisées , de six à douze articles. Palpes presqu'en massue. Mandibules cornées, dentées au sommet. Corps très-petit. Segment antérieur du corselet spa- cieux, en carré transverse, ou en triangle obtus vu tron- qué au sommet. Abdomen subovale, caréné en dessous, attaché par un pédicule court. Tarrière saillante ou ca- chée entre les lames de la carène. Les jambes des pattes postérieures droites. , Antennæ breves , fractæ ; @rticulis sex ad duo- decim. Palpi subclavati. Mandibulæ corneæ , apice dentatæ. Corpus perparvum. Thoracis segmentum anticum spatiosum, transversè quadratum aut triangulare : apice obtuso vel truncato. Abdomen subovale, subius carinatum , pediculo brevt affixum. Terebra exserta vel inträ lamellas carenæ occulta. Tibiæ pedum pos- tcorum rectæ. : OBSERVATIONS. En réduisant les cénips aux cinipsaires à jambes posté- rieures droites, et dont le segment antérieur du corselet n’est pas un rebord étroit et transversal , nous réunissons aux cinips de M. Latreille quelques-uns de ses genres qui, quoique pouvant en être distingués, y tiennent assez par leurs rapports pour autoriser cette association. Ces genres sont , , ses eurytomes , ses eulophes , ses cléonymes, et ses spa- langies, SANS VERTÈBRES. 155 D Nos cinips sont de petits hyménoptères ornés de cou- leurs très-brillantes, parmi lesquels plusieurs ont la faculté de sauter. Ils ont des rapports avec les chalcides, les péri- lampes et les diplolèpes. Ces petits insectes volentavec agi- hté, et presque tous vivent aux dépens d’une grande quan- tité de chenilles , et de chrysalides, que leurs larves car- nassières détruisent. Aussi plusieurs de leurs espèces ont été confondues par les auteurs avec les ichneumons. “= ESPECES. 1. Cinips du marcenz, Cinips capreæ. C.viridis, nitila; pedibus pallidis. Linn. Cinips capreæ. Fab. p.102. Oliv. dict. n.e 51. Cinips. Geoff. 2. p. 302. n.o 18. Habite dans toute l’Europe, sur le saule marceau. 2. Cinips du bédegar. Cinips bedegaris. C. viridis, nilens ; abdomine depresso'aureo. Linn. Cinips bedegaris. Lair. Oliv.dict, n.o 2. Geoff. 2. p. 296. n.o r. Ichneumon bedegaris. Fab. p. 185. Habite en Europe. Sa lar$e vit dans les galles chevelues da rosier sauvage en y dévorant l’hôte de ces galles. 3. Cinips pourpré. Cinips purpurascens. C. viridi-œneus , nitidus ; abdomïne purpurascente : prime segmento æneo. Fab, supp.p. 231.1chneumon. Diplolepis purpurascens. Fab. Piez. Habite les environs de Paris. 4, Cinips dorsal. Cinips dorsalis. C. pallidus ; capitis thoracisque dorso viridi-ænco ; alis maculd transversd fuscd.F. Ichneumon dorsalis. Fab. suppl. p.231. Diplolepis ejusd. Habite en France. D. Cinips de la sarrète. Cinips serratulæ. C. atra , nitida ; antennis verticillato-pilosis. Fab. soppl. p.214. 156 ANIMAUX Eurytoma serratulæ, Latr. gen. crust. et ins. 4. p. 25. $ Habite la France, l'Allemagne, etc. 6. Civips ramicorne.. Cinips ramicornis. C:viridis ; antennis ramosis.* Eulophus. Geoff. 2 p.313. pl. 15.£€ 3. Oliv. dict. Latr. gen. crust. et ins. 4. p. 26. Ichneumon ramicornis. Fab. p. 100. Habite l’Europe. Ce cinips est très-singulier par ses antennes ; mais il paraît seul dans ce cas. . r . r . . L 7. Cimips déprimé. Cinips depressus. C. obscurè aureus ; abdomine depresso cyaneo; alis apice - : - 4 2 Ÿ 71: fuscis : maculd fascidque posticé albis. Ichneumon depressus. Fab. suppl. p. 231. Cleonymus. Latr. gen. erust. er ins. 4. p. 29. Habite aux environs de Paris. Etc. CINIPSILE. (Cinipsillum.) Antennes filiformes , en général brisées, souvent épaissies vers leur sommet , de huit à douze articles. Quatre palpes. Mandibules variées. Corps court. Corselet transverse , à segment antérieur irés-court , ne formant qu'un rebord transverso-linéaire. Abdomen très-court, presqu’en cœur , ou spatuliforme, caréné en dessous. arrière courte | le plus souvent ca- chée entre les lames de la carêne. Æntennæ fiiformes, in universum fractæ , sæpè versus apicem crassescentes ; articulis octo ad duo- decim. Palpi quatuor. Mandibulæ varie. Corpus breve. Thorax transversus : segmento an- &co drevissimo | transverso-lineari. Abdomen subcor- datum aut spathuliforme , brevissimum. Terebra bre- vis , sæpius 1ntra lamellas carenæ occulta. SANS VERTÈBRES. 197 OBSERVATIONS: Sous cette dénomination nouvelle, que j'emploie pour évi- ter toute confusion, je réunis les périlampes, les ptéro- males , les encyrtes, les platygastres , les scélions , et les té- léas de M. Latrezlle , e’est-h-dire , les cinipsaires à jambes droites , qui ont le corselet plus large que long, et dont le segment antérieur tres-court, n’est qu’un rebord transver- so-linéaire. En me bornant à ce cadre, je facilite l'étude, sans nuire à la possibilité de rétablir les coupes infé- rieures. ESPECES. 1. Cinipsile violet. Crinipsillum violaceum. C. capite thoraceque obscure œneis ; abdomine angulato, nitido , violaceo, apice emarginato. Chaleïs violacea. Panz. fase. 88. €. 15. Cinips violacea. Latr. hist. nat. des crust. et dles ins. 13; p- 222. Perilampus. Latr. gen. crust. et ins. 4. p. 30. Habite en Allemagne. | 2. Cinipsile doré. Cinipsillum chrysis. C.viridi-æneum , nitens; abdomine ovaio auree. Ichneumon chrysis. Fab. p. 155. - Perilampus. Latr. : . Habite la Barbarie , le midi de la France. 3. Cinipsile des galles. Cinipsillum gallarum. C: fusco-œneum. abdomine nigro ; tibits pallidis. Diplolepis gallarum. Fab Piez. p.140. Pteromalus. Latr. Habite... 4. Cinipsile grand écusson. Cinipsillum infidum. C. nigrum, antennarum basi, fronte, pedibusque rufis scutello flavo , apice bifurco. Ichneumon infidus. Rossi. faun. er. appendep, 114. 2 158 ANIMAUX Encyrtus. Latr. # Habite l'Italie, la France. Cinipsile rugosule. Cinipsillum rugosulum. C. nigrum , subtilissimèe punctulato- grusostlur; abdomine suprà longistrorsimque striato. Scelio rugosulus. Latr. hist. des crust. et desins. 13. p. 225. et gen. crust. et ins. 4. p. 32. Habite aux environs de Paris. : 6. Cinipsile clavicorne. Cinipsillum clavicorne. C. nigrum , nitidum , punctatum ; abdomine suborbiculato ; * antennis brevibus , apice clavatis. Scelio. Latr. gen. crust, et ins. 1. tab. 12. fo et 10. mas, etf. 11 et 12. femina. Teleas clavicornis. Latr. gen. crust. etins. 4. p.33. Habite aux environs de Paris. ER LES DIPLOLÉPAIRES. Antennes droites, de onze à seize articles. Abdomen caréné en dessous. La tarrière roulée en spirale sous l’abdornen. * M. Latreille donne le nom de diplolépaires à des hy- ménoptères très-voisins des cinipsaires par leurs rap- ports, mais qui ont les antennes droites, l'abdomen tou- jours. caréné en dessous, et la tarrière des femelles roulée en spirale, au moins dans sa base , et cachée sous l’ab- domen entre deux lames. Les diplolépaires doivent effectivement être distinguées des cinipsaires ; car ce sont des insectes phytiphages, c'est-à-dire , qui ne se nourrissent que de matières vé- gétales. Les larves de la plupart sont gallicoles, et ha- bitent dans ces excroissances végétales et singulières , SANS VERTÈBRES. 199 connues sous le nom de noîx de galles. En effet, les femelles de ces insectes ayant piqué différentes parties des végétaux pour y introduire leurs œufs, elles ont occasionné, dans ces parties une extravasion des sucs de la plante, et par suite ces monstruosités appelées galles dont je viens de ‘parler. Ce sont donc les di- plolépaires qui donnent lieu à la formation des galles. et non les cinips qu'on en voit quelquefois sortir ;, ces derniers n'ayant introduit leur œuf dans la galle déjà exis- tante , que pour que Îa jeune larve carnassière s’y nour- risse aux dépens de celle du diplolèpe. Comme dans les cinipsaires, les ailes inférieures des diplolépaires sont sans nervures distinctes. Je ne divise cette petite famille qu'en deux genres, de la manière sui- vante : . (1) Antennes de onze à douze articles. Abdomen atta- ché au corselet par un pédiéule allongé. Eucharis. (2) Antennes de treize articles au moins. Abdomen atta- ché au corselet par un pédicule très-court. Diplolèpe. EUCHARIS..(Eucharis. ) Antennes épaisses, moniliformes, droites | à onze ou douze articles. Paipes très-petits. "M andibules ailongées, Ÿ è pointues, inermes. Corselet convexe, se terminant par un écusson sim- ple ou fourchu. Abdomen ovale, subtrigone , atiaché au corselet par un pédicule allongé. 160 ANIMAUX Antennœæ crassæ , moniliformes , rectee : articulis . undecim vel duodecim. Palpi minimi. Mandibulæ elongatæ , acuiæ , inermes. | Thorax convexus , posticè scutello simplici vel fur- catoterminatus. Abdomen breviter ovatum , subirigo- num , pedunculo prælongo thoraci affixum. Le OBSERVATIONS. . Les eucharis diffèrent éminemment des diplolèpes par le long pédicule de leur abdomep, et même par leurs antennes qui n'ont que douze articles. Ces insectes semblent tenir en- core aux cinipsaires par leurs couleurs brillantes et métaili- ques ; mais ils ont les antennes droites, non brisées. Ces an- tennes sont courtes. L’abdomen est court, ovale-trigone, comprimé sur les côtés inférieurs, ce qui le rend caréné en dessous, 1. Éucharis relevée. Eucharis ascendens. E. œnea; abdomine petiolato conico ascendente. Cinips ascendens. Fab. panz. fase. 38. t. 10. Eucharis ascendens. Latr. Habite en Allemagne. 2. Eucharis fourchue. Eucharis furcata. Fab. E. atra; scutello spinis duabus incurvis porrectis ; abdo- mine ascendente. Fab. Ichneumon cyniformis. Ross. faun. etr. mant. 2. t. 6, fig. G Latr. gen. erust. et ins. 4. p.21. d Habite....l’Amérique méridionale. DIPLOLÈPE. (Diplolepis. ) Antennes filiformes, droites, de treize à seize articles. SANS VERTÉBRES- tôt Quatre palpes inégaux. Mandibules courtes , souvent dentées. ; - Corselet en général gibbeux, se terminant postérieu- rement en écusson. Abdomen ovale on subcordifoime 5 un peu petit, comprimé an moins sur les côtés inférieurs, caréné en dessous et attaché par un pédicule tres-court, Tarrière presque capillaire, roulée en spirale , et ca- chée sous l'abdomen entre deux lâmes, Antenne filiformes, rectæ , tredecim ad sexdecim articulatæ. Palpi quatuor inœqguales. Mandibulæ reves , sæpè denticulatæ. | Thorax in universum gibhosus , posticè in scutel- lum terminans. Abdomen ovatum vel subcordiforme , parvulum , ad latera infera præsertim compressum , subius carinatum , thoract pediculo brevissimo af= fixum. Terebra subcapiilaris , in spiram convoluta , énfrà abdomen intrà lamellas duas abscondita, OBSERVATIONS, Les diplolépes sont en général de très-petits hyménop- tères qui ressemblent beaucoup aux cinips et aux chalcides ; mais leurs antennes ne sont point brisées ou coudées; leur tärrière, toujours cachée sous le ventre, esi inférieurement roulée en spirale ; et d'ailleurs les larves de ces insectes ne sont point carnassières ; elles sônt souvent victimes de celles des cinipsaires qui les dévorent. Geoffroy parait être le premier qui ait distingué les di- plolèpes ; Linné et Fabricius en. faisaient des cinips. La plu- part donnent lieu aux galles ou noix de galles connues, ainsi qu'aux bedegars. J'en vais citer quelques espèces, parmi lesquelles les deux Tome IF PASS à: 162 ANIMAUX dernières , la figite et surtout libalie de M. Latreille, s’éloi- gnent un peu des autres. * 1 ESPÉCES. x. Diplolèpe de la galle à teinture. Diplolepis gallæ tinctoriæ. Oiiv. D. testaceus , abdomine suprä fusco nilido. Oliv. dict. n.0 5. Voyage dans l’empire ottoman, 1.p.252. pl.t4et 15. Habite dans le Levant, sur un chène. il donne lieu aur galles du commerce. Ces galles sontgrosses , rondes, tuberculeuses, et se forment sur les jeunes rameaux du chêne , et non sur les feuilles ni sur leur pétiole. 2, Diplolèpe du chêne tauzin. Diplolepis quercüs tojeæ. D. griseus ; abdomine ferrugineo nitido. Cinips quercus Lojæ. Fab. p. 102. Coqueb. illustr. ic. dec. r, pli Ê9. Bosc. journal d’hist, nat. 2. p. 154. pl. 32. f. 1—3. Habite en France, dans la galle du chêne tauzin. 3. Diplolèpe des feuilles du chéne. Diplolepis quercüs Joli. Oliv. D. fuscus ; alis albis : puncto marginali nigro. Oliv. dict, n.° 3. Diplolepis. Geeff. 2. p. 309. n.o 1. pl. 15. f. 2. Cinips quercus folii Lin. Fab. p.101. Panz. fase. 88. t, 11. Habite en Europe, dans la galle ronde et lisse des feuilles da chène. 4. Diplolèpe du rosier. Diplolepis rosæ. Oliv. D. niger ; abdomine ferrugineo postice nigro; pedibus fer= ‘ ruginetis. Fe ‘ Diplolepis rosæ. Oliv. dict. n.o 1. Latr. hist, nat, des crust, ; été 1353p 207 :* Diplolepis. Geoff. 2. p. 310. no 2. Cinips rosæ. Lin. Fab. p. 100. Habite en Europe , dans le bedegar du rosier sauvage. SANS VERTÈBRES, 163 5, Diplolèpe da lierre terrestre. Diplolepis glechomeæ. D.ater, glaber, nitidus; antennis pedibusque rubellis. Cinips glechomæ, Lin. Fab. p. 1or. Oliv. Diplolepis glechomæ. Latr. hist. nai. des crust. cte. 13. p. 205. Cénips. Gcoff. 2. p. 303. n,0 20. Habite en Europe, daus la galle ronde du lierre terrestres 6. Diplolèpe longicorne. Diplolepis bedegaris fungost. D. fusco-ferrugineus ; oculis nigris; antennis longitudine corports. Diplolepis. Geoff. 2. p. 311. n.o 3. Diplolepis bedegaris. Oliv. diet. n.o 2. Habite aux environs de Paris. Sa larve vit dans la galle fon- gueuse et lisse du rosier, . Diplolèpe figite. Diplolepis fisites. D. ater, nitidus ; thoracis dorso lineis longitudinalibus impressis ; alis albis ; tibits tarsisque fusco-rufis. Figites scutellaris. Latr. gen. crust. et ins. vol. 1. t. 12. f. 4—5. et vol. 4. p. 19. _ Habitela France, etc. 8. Diplolèpeïbalie. Diplolepis ibalia. D. alter ; abdomine compresso cultriforme ferrugineo ; pe dibus nigris. Ophion cutellator. Fab. Panz. fase. 72.t. 6. Ibalia cutellator. Latr. gen. crasts et ins. 4. p. 17. Habite la France méridionale. LES ÉRUCAIRES. Abdomen tout-à-fait sessile, tenant au corselet par toute sa largeur. Larves connues pédifères. Les érucaires constituent pour moi une famille parti- culière , circonscrite par le caractère que je viens d’é- noncer. Ce sont en effet les seuls hyménoptères connus, dont les larves observées soient pédifères. Comme beau- coup de ces Jarves offrent une sorte de ressemblance 164 ANIMAUX avec les chenilles , ou larves de lépidoptères , j'ai donné le nom d’érucaires aux insectes de cette famille. Ces in- sectes sont phytiphages, ont l'abdomen sessile, et la tarrière composée de trois ou quatre pièces, dont la moyenne ou les deux intérieures sont dentelées. Ils sont en quelque sorte des porte-scie. Dans notre distribution des ordres des insectes , ‘dis- tinguant les suceurs des broyeurs, les hyménôptères commencent nécessairement la division de ces derniers, et viennent après les lépidoptères qui terminent celle des suceurs. D’après l’ordre de cette distribuiion , j'aurais dû commencer les hyménroptères par la famille des érucaires qui semblent offrir une transition des lé- pidoptères aux autres hyménoptères. Pour cela, il fallait que la section des hyménoptères à tarrière füt la pre- mière , et que ceux à aïguillon formassent la seconde. Cette inversion aurait été beaucoup plus conforme à l’ordre de la nature. Voici la distribution des érucaires ou fausses-chemilles, DIVISION-DES ÉRUCAIRES. . Tarrière de trois pièces : les deux latérales servant de fourreau à la troisième qui est intérne, Jilforme , soit saillante avec son fourreau , soit roulée en spirale avec lui, et cachée sous l'ab- domen dans une coulisse. — Larves connues n'ayant que six pattes. [ Érucaires urocérates. | Ürocère. Orysse. \ SANS VERTÈDRES: 165 ($. Zarrière de quaire pièces, dont deux externes servent de fourreau , et deux internes sont den- ielées en scie. [ Les érucaires tenthrédines. | * Labre non saïllant. Il est très-petit ou nul. Larves connues n'ayant que six pattes. (1) Tarrière saillante. Tête portée sur un cou allongé. Xiphidrie, (2) Tarrière non saillante. Point de cou allongé portant la tête. | Pamphilie. #* Labre saillant. Larves connues ayant dix-huit à vingt-deux pattes, (1) Antennes de neuf articles ou davantage. T'enthrède. (2) Antennes ayant moins de neuf articles. (a) Antennes de cinq à sept articles , terminées en bouton (AE ou en massue ovoide, Claveliaire. (b) Antenne: de trois articles, dont le dernier est fort long. Hylotome. z UROCÈRE. ( Sirex.) Antennes filiformes ou sétacées, detreize à vingt-cinq articles. Les palpes labiaux plus longs que les maxillaires, épaissis vers leur sommet. Mandibules cornées , épaisses à leur base |, subdentées , à dent terminale plus longue. Corps cylindrique. Abdomen sessile , allongé , sub- cylindrique, terminé dans les femelles par une pointe 166 ANIMAUX avancée , comme une Corne , et qui reccuvre la tar- rière. Celle-ci sétacée , renfermée entre deux valves. Antenneæ filiformes aut setaceæ ; articulis 13 ad 25. Palpi labiales maxillaribus longiores, vershs apicem incrassati. Mandibulæ corneæ , ad basim incrassatæ , subdentateæ : dente terminali longiore. Corpus cylindricum. Abdomen sessile , elongatum , subcylindricum , in feminis mucrone porrecto corni- formci terminatum. Terebra setiformis , valvulis dua- dus inclusa , exserta, sub abdominis mucrone re- cepta. OBSERVATIONS. Les urocères constituent un genre établi par Geoffroy et admis depuis par les entomologistes , quoique plusieurs en aient changé le nom. Ces insectes sont les plus grands de la famille. Ils ne sont pas sans rapports avec les ichneumons , quoique au- cun d'eux ne soit carnassier; mais ils en ont de bien plus grands avec les tenthrèdes, dont ils différent cependant par la composition de leur tarrière, et sa saillie hors de l'abdomen. La tarrière des urocéres , quoiqu’en partie cachée sous la gouttière de la corne qui termine l'abdomen de ces insec- tes, consiste en un aiguillon sétiforme, un peu long, légèrement dentelé, et renfermé entre deux valves fili- formes. Les femelles enfoncent leur tarrière sous l'écorce des ar- bres, et y déposent leurs œufs. Les larves qui en éclosent n'ont que six pattes , au moins dans la seule espèce où elles furent observées, Elles s’y nourrissent en rongeant et per- çant le bois. SANS VERTÈBRES. 167 ESPECES. 1, Urocère géant. Sirex gigas. S. abdomine basi apiceque flavo ; corpore nigro. Sirex gigas. Lin. Fab. fem. Urocerus gigas. Latr. gen. , etc. 3. p. 243. Urocerus. Geoff. 2. p. 265. pl. 14. f. 3. Panz. fasc. 52. tab. 20. Sirex mariscus. Fab. Piez. p. 51. mas. ex D. Latr. Habite en Europe. Commun dansles'bois de sapins , etc. 2. Urocère spectre. $irex spectrum. S.niger; macul4 testace& ponë singulos oculos ; pedibus flavescentibus. Wirex spectrum. Lin. Fab. Piez,. p. 50: Panz. fasc. 52. tab, 16. Urocerus spectrum. Latr. Habite en Europe. | à 3. Urocère bleu. Sirex juvencus. S, cæruleus ; pedibus testaceis ; abdominis maris parle mes did rubré. Sirex juvencus. Lin. Fab. Urocerus juvencus. Lair. Sirex. Panz. fase. 52. t. 17, fem. ett. 21. mas. Habite la Suède, l’Allemagne , et dans le Jura: 4. Urocère cornes-brunes. Sirex fuscicornis. S. fuscus , fulvo-maculatus ; abdomine nigro fasciis flavis annulalo ; antennis nigris. Sirex fuscicornis. Fab. Piez. p. 49. Urocerus fuscicornis. Latr, Tremezx ejusd. Habite l'Allemagne, ie midi de la France. Les antennes n’ou& que treize à seize articles. | ORYSSE. ( Oryssus.) Antennes filiformes , de dix ou onze articles , insé- rées près de la bouche. Quatre palpes inégaux , les maxil- laires plus longs. Mandibules cornées, entières. Levre in- férieure arrondie. 168 ANIMAUX Abdomen sessile , mutique à son extrémité dans les deux sexes. Tarrière longue , filiforme, cachée et rou- lée en spirale dans l’intérieur de l'abdomen. Aïles cou- chées. Antennoœ filiformes , decim vel undecim articulatæ, propè os inseriæ. Palpi quatuor ; maxillaribus lon- g'oribus. Mandibulæ correæ , integræ. Labium ro- tundatunr. Abdomen sessile, in utroque sexu muticum. Femi- narum terebra longa filiformis in abdomine abscon- dita , et spiraliter convoluta. Alæ incumbentes. , OBSERVATIONS. Les orysses sont bien distingués des urocères, parce que l'abdomen des femelles n’est point mucroné à son extré- mité, et que la tarrière est cachée dans son intérieur, étant trop longue pour s’y renfermer sans courbure. Lors- qu'elle-entre en action, elle sort du ventre en dessous, s'élance entre deux valves situées sous le dernier segment de l'abdomen , traverse la coulisse qu’elles forment, et va s’enfoncer dans les fentes ou les crevasses des arbres pour y déposer tes œufs, ESPÈCES. 4. Orysse couronné. Oryssus coronatus. O. n'ger ; capitis facie anticé lineolis duabus allis ; ab- domine rufo, bast apiceque tnfero nigris. Lat. Oryssus coronatus, Fab. Latr. Encycl. p.561. Panz. fase. 52. L. 19. Coqueb. ill. ic. dec. F. tab. 5. f. 7. Habite en Europe, dansles bois. a. Orysse unicolor, Oryssus unicolor. Latr. O. niger ; capite thorace abdomineque immaculalis. Lair. Encycl. p. 56r. Habite aux environs de Paris, SANS VERTÈDRES. 169 XIPHIDRIE. ( Xiphidria. } Antennes sétacées , quelquefois grossissant vers le bout , multiarticulées. Mandibules plus ou moins sail- lantes. Tête portée sur un cou allongé. Corps allongé, sub- cylindrique cu linéaire. La tarrière des femelles sail- lante. Antennœæ setaceæ , versus apicem interdum incras- satæ , multiarticulatæ. Mandibulæ plus minusve ex- sertæ. Caput collo elongato elevatum. Corpus elongato- cylindricum aut lineare ; feminarum oviductu ex- serto. | OBSERVATIONS. Les xiphidries semblent avoisiner les urocères , à cause de leur corps allongé, terminé postérieurement par une pointe dans les femelles , leur tarrière étant saillante. En général , un cou allongé supporte leur tête, ce qui les rend remarquables. Peut-être que leurs larves n’ont que six pattes ; mais 1l parait qu’elles ne sont pas connues. ESPECES. Xiphidrie chameau. X?phidria camelus. Latr. X. abdomine atro : lateribus albo-maculatis ; thorace lœvt. Sirex camelus. Lin. Fab. Panz. fasc. 52. 1. 18. Xtphidria camelus. Fab. Piez. p. 52. Habite en Europe. k / 2. Xiphidrie dromadaire. Arphidria dromedarius. X. abdomine atro medio rufo : punclo utrinque DD ; Libits Lasi albis. 170 ANIMAUX X'ph'dria dromedarius.TLatr. Fab. Piez. p'93. Panz. fasc. S5. t. 10. Urocerus. Habite en Europe. PAMPHILIE. (Pamphilius.) Antennes sétacées, simples dans les deux sexes, à ar- ticles nombreux. Quatre palpes : les maxillaires plus longs , à six articles. Mandibules allongées, étroites , aiguës , arquées , ayant une dent au côté interne. Lèvre inférieure trifide. Tête grande. Abdomen sessile , déprimé. Tarrière non saillante. Larves à six pattes. Antennœæ setaceæ , in utroque sexu simplices ; ar- ticulis numerosis. Palpi quatuor : maxillaribus lon- gioribus , sex articulatis. Mandibulæ elongatæ , an- gustæ , peraculæ , arcuätæ , interno latere uniden- tatæ. Labium trifidum. Caput magnum. Abdomen sessile , depressum. Te- rebra non exserta. Larvæ pedibus sex. OBSERVATIONS. Les pamplilies, que M. Latreille range parmi ses ten- thrédines, parce qu'apparemment la tarriere des femelles est de quatre pièces, ont leurs larves à six pattes ongui- culées , celles membraneuses manquant entièrement. Ceite considération montre que le nombre de pattes, dans les larves, ne peut servir à distinguer les urocérates des tenthrédines. On distingue les pamphilies des xiphidries, particulière- ment parce que les premières n’ont point un cou allongé, et que la tarrière de leurs femelles n’est point saillante. SANS VERTÈBRES. 171 Les pamphilies ressemblent assez aux tenthrèdes ; leur corps néanmoins est un peu plus court et plus large. Leurs larves sont terminées postérieurement par deux espèces de cornes, ESPECES. 1. Pamphilie tête-rouge. Pamphilius erythro cephalus. Latr. P. antennis setacets ; corpore cæruleo, capite rubro. T'enthredo eryÿthrocephalu. Lin. Fab. Panz. fasc. 7. tab. 0. Latr. Encycl. n. 1. Habite le nord de l’Europe , sur le pin sauvage. 2. Pamphilie du bouleau. Pamphilius betulæ. Latr. P. ruber; thorace ano oculisque nigris ; alis posticè fuscis, T'enthredo betulæ. Lin. Fab. Cephalcia.Vanz. fasc. 87. t. 18. Lyda betulæ. Fab. Piez. p. 44. ie en Europe, sur le bouleau. d: Pamphilie des prés. Bemphis pratensis. Lat. P. capite thoraceque nigro flavoque varis; abdomine nigro: margine ferrugineo. T'enthredo pratensis. Fab. Lyda pratensis ejusd. Piez. p. 45. Pamphilius pratensis. Latr. Encycl. Habite en Allemagne. 4. Pamphilie des forêts. Pamphilius sy lvaticus. Latr. P. ater; antennis flavidis; capilis maculis, scutello pedi- busque flavis. Tenthredo sylvatica. Lin. Fab. Panz. fase. 65. t. 10. Pamphilius sylvuticus. Latr. Encycl. n.0 19. Habite en Europe, dans les bois. Etc. Éd ANIMAUX é TENTHRÈDE. (Tenthredo.) Antennes fliformes ou séiacées, quelquefois pecti- nées , de neuf à quatorze articles, Lèvre supérieure sail- lante. Palpes inégaux : les maxillaires plus longs. Man- dibules cornées , sailiantes, pointues , souvent dentées au côté interne. Lèvre inférieure trifide au sommet. ” Corps oblong, subcylindrique. Abdomen sessiie, Tar- rière cachée sous l'abdomen , composée de deux lames dentelées , enfermées entre deux valves. Larve en forme de chenille, ayant six pattes onguiculées , et douze à seize pattes membraneuses. Aniennæ filiformes aut setaceæ, inierdum pectinatæ, articulis novem ad quatuordecim. Labrum exserium. Palpi inœqguales : maxillaribus longioribus. Mandi- bulæ corneæ, exsertæ , acutæ , latere interno sœpè dentatæ. Labium apice trifidum. Corpus oblongum , in multis Era à A bdo- men sessile. T'erebra bilamellata, denticulata , valvu- lis duabus vaginata , sub abdomine abscondita. Larva erucæformis , multipeda : pedibus 6 unguiculatis , et 12 ad 16 membranaceis. OBSERVATIONS. On a donné aux fenthrédes le nom français de nouches à scie, à cause de la forme singulière de la tarrière de ces insectes. Elle est retirée et cachée dans l'inaction ; maison peut la Voir sortir en pressant le ventre de l’animal, et re- gardant dessous. Avec cette tarrière à lames dentelées , les tenthrèdes font des entailles, soit dans les feuilles, soit SANS VERTÈBRES. PE, + dans les tiges des plantes, et c’est dans ces entailles qu’elles déposent leurs œufs. | : Les insectes de ce genre sont nombreux en espèces. Ils ont le vol lourd , et leurs ailes souvent semblent chiffonnées. On a donné à leurs larves le nom de fausses chenilies, parce qu’elles leur ressemblent par leurs pattes nombreuses, Elles en ont dix-huit à vingt-deux ; mais les chenilles n’en ont jamais plus de seize. Panzer à figuré un grand nom- bre de ces insectes. ESPECES. [ Antennes simples dans les deux sexes. ] a. Tenthrède rustique. Z'enthredo rustica. T'. nigra ; abdomine cingulis tribus flavis : posticis duobus interruptise T'enthredo rustica. Lin. Fab. Latr. Panz. fasc. 64. t. 10. | Habite en Europe. 2. Tenthrède à trois bandes. T'enthredo tricincta. T. nigra ; abdominis segmento primo , quarto, quinto, ano- que flavis. Tenthredo tricincta. Lat. Fab. Piez. p. 30. Geoff. 2, p. 276, n.o 11.tab. 14. f. 5. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris, 3. Tenthrède de la scrophulaire. enthredo scrophu- laric. T. abdomine cingulis quinque flavis : primo remoto. T'enthredo scrophutariæ. Lin. Fab. Latr. Geoff. 2. p. 257. nu.” 13. Panz. fasc. 100. t. 10. mas. Habite en Europe , sur la scrophnlaire. 4. Tenthrède parée. Zenthredo togata. T. nigra; abdomine cylindrico : segmento primo macu- la, quintoque toto rufis. Zenthredo togata. Fah, Piez. p. 32. 174 ANIMAUX Panz. fasc. 82. t. 12. Habite en Allemagne. 5. T'enthrède livide. Z'enthredo livida. T. nigra ; antennts ante apicem albis ; abdomine apice pe- d'ibusque ferruginets. T'enthredo livida. Lin. Fab. Geoff, n.o 22: Panz, fasc. 52. tab. 6. Habite en Europe, dans les jardins. 6. Tenthrède du marceau. Z'enthredo capreæ. T. flava; capite thorace abdomineque supr nigris; alis puncto flavo. Tenthredo capreæ. Lin. Fab. Geoff, n.° 20. Panz. fasc. 65. tab, 8. Habite en Europe, sur les saules. Etc. [ Antennes pinnées ou pectinées selon les sexes. ] 7. Tenthrède céphalote. Tenthredo cephalotes. T.. atra ; antennis pectinatis ; abdomine cingulis quatuor flavis. Tenthredo cephalotes. Fab. p. 111. Panz. fasc. 62. t. 7—8. Coqueb. ill. ic. dec. 1. tab. 3. f. 8. Zegalodontes cephalotes. Latr. Tarpa. Fab, Pier. Habite en Allemagne. 8. Tenthrède du pin. Fenthredo pini. Z”. nigra; antennis pennatis lanceolatis; thorace sub- villoso. Tenthredo pint. Lin. Tenthredo. Geoff. 2. p. 286. n.0 33. Hylotoma pini. Fab. Pier. p. 22. Pteronus. Panz. fase. 87. t. 17. Lophyrus pint. Latr. Habite en Europe. 9. Tenthrède dorsale. Tenthredo dorsata. T. albida; antennis subpectinatis ; capite , Lhoracis abdo= minisque dorso nigris. T'enthredo dorsata. Fab. Panz. fasc. 62, t. 9. Lylotoma dorsata. Fab. Piez. p. 21. SANS VERTÈBRES. 1 SJ QT , Zophyrus dorsatus. Latr. Habite en Allemague. 10. Tenthrède difforme. Tenthredo difformis. T'. atra; antennis sem'pectinatis; femoribus anticis tibiis- que omntbus albis. Tenthredo d'fformis. Panz. fase. 62. t. 10. Lophyrus difformis. Latr. Habite dans la Suisse. CLAVELLAIR E. ( Cimbex.) Antennes en massue , composées de cinq à sept ar- ticles. Lèvre supérieure saillante. Palpes filiformes. Man- dibules cornées, fortes, pointues au sommet , dentées au côté interne. Corps gros, allongé. Abdomen sessile. Tarrière des tedthrèdes. Larve à vingt-deux pattes. | Antennæ clavatæ ; articulis quinque ad septem. Labrum exsertum. Palpi fiiforimes. Mandibulæ cor- neæ , validæ , apice acutæ , laiere interno den- tatæ. À _ Corpus crassum. Abdomen sessile. Terebra ten- thredinum , non exserta. Earva pedibus 22. OBSERVATIONS. Les clavellaires seraient de grosses tenthrèdes, et ne devraient pas être séparées de ce genre, si leurs antennes n’offraient un caractère distinctif remarquable. Aussi Linne et la plupart des entomologistes les avaient rangées parmi les tenthredes. Mais les antennes de ces insectes n'ayant pas plus de sept articles et se terminant en massue , fournissent". un Caracière suffisant pour considérer ces tenthrédines comme un genre particulier, I 76 ANIMAUX Ces insectes ont le corps gros, volent lourdement et ressemblent à de grosses abeilles. Ce sont les: frélons de | Geoffroy. Les larves des clavellaires ont vingt-deux pattes: six écailleuses , et seize membraneuses. Ces larves ont sur les côtés quelques ouvertures particulières par lesquelles elles seringuent une liqueur lorsqu'on les touche. ESPEÉCES. 1. Clavellaire fémorale. Cimbex femorata. C. nigra ; antennis luteis ; femoribus posticis maximis, T'éenthredo femorata. Lin. Fab. Cimbex femorata. Latr. Oliv dict. n.o 1. Fab. Piez. p. 15e Crabro. Geoff. 2. p. 263. n.0 3. pl. 14. f. 4. Habite en Europe, sur les saules. 2. Claveilaire jaune. Cimbex lutea. C. antennis luteis ; abdominis segmentis plerisque flavis. Tenthredo lutea. Lin. é Cimbex lutea. Latr. Oliv. n.° 3. Fab. Piez. p. 16: Habite en Europe, sur lesaule, l’aulne, etc. 3. Clavellaire à épaulettes. Cimbex axillaris. C. pubescens ; antennis luteis; thorace n'gro, ad latera flavo-maculato ; abdominis segmentis flavis, interme- diis nigris. Tenthredo axillaris. Pan? fase. 84.t. 11. Cimbezx azxillaris. Latr. Crabro. Geoff. 2. p. 262. n.0 1. Habite en Europe. 4. Clavellaire marginée. Cimbex marginata. C. antennis apice lutescentibus; corpore nigro ; abdomi- nis segmentis posticis margtne albis. Tenthredo marginata.Lin. Panz. fase. 17.t, 14. Cimbex marginata. Lat.Fab. Piez. p. 17. Habite en Europe. 5. Clavellaire luisante. Cimbex sericea. C. thorace atro, abdomine viridi-œneo nilente. T'enthredo sericea,. Panz, fase, 17: te 1617 S SANS VERTÈBRES. I Cimbex sericea. Lat. Fab. Piez. p.18. Habite en Europe, sur le bouleau. Etc. =] SI HYLOTOME. (Hylotoma. ) Antennes filiformes, s'épaississant un peu vers leur sommet ; atrois articles , dont le dernier est fort long , quelquefois fourchu. Lèvre supérieure saillante , échan- crée. Mandibules non dentées. Port des tenturèdes. Larve ayant 18—%0 pattes, Antennæ filiformes, versks apicem subincrassatæ), triarticulatæ : articulo ultimo longissimo ; inter dum Jurcato. Labrum exsertum , emarginatum. Wandi- bulæ edentuleæ. Habitus tenthredinum. Larva pedibus 18 ad 20. OBSERVATIONS, Les kylotomes se confondraient aisément avec les ten- thrèdes, si l'on négligeait la singulière particularité de leurs antennes, savoir : de n’offrir que trois articles dis tincts , dont les deux prenmers sont très-courts, et le troi- sième fort long. Dans les mâles, ces antennes sont ciliées ; quelquefois fourchues, , ESPÈCES. 1, Hylotome du rosier. Æylotoma rose, H. nigra; abdomine flavo ; alarum anticarum costé ni: grd. Tenthredorosæ. Lin, Fab. Geoff. 2. p. 254. n.4. Panz. fasc, 49. tab. 15. Hylotoma resæ. Latr. Fab. Piez, p, 25, Habite en Europe, sur les rosiers. Tome IF. 12 175 ANIMAUX 2. Hylotome sans nœuds. //ylotoma enodis. H. atro-cærulescens ; alis apice vir coloratis. Tenthredo enodis. Lin. Fab. Panz. fasc. 49. tab. 15. Hylotoma enedis. Latr. Fab. Piez. p. 23. Habite en Europe, sur le saule. 3, Hylotome brûlé. //ylotoma ustulata. H. corpore nigro ; abdomine cærulescente ; tibiis pal- lidis. T'enthredo ustulata. Lin. Fab. Panz. fasc. 49. t. 12. Hylotoma ustulata. Latr. Fab. Piez. Habite en Europe. 4. Hylotome fourchu. Æylotoma furcata. H. nigra ; abdomine rufo ; antennis masculorum furcatis. Tenthredo furcata. Lin. Fab. Coqueb. ill. ic. dec. 1. tab. 3. f. 4. Panz. fasc. 46. €. r. Hylotoma furcata: Latr. Fab. Piez. p.22. Habite en France. Etc. SANS VERTÈBRES. ï SH le) ORDRE SIXIÈME: NÉVROPTÈRES. Bouche munie de mandibules, dé mdchoires et de lèvres. Quaire ailes nues ; membraneuses | réti- culées. Abdomen allongé, dépourvu d’uiguillon et de tarrière. Larve hexapode. | Nous avons vu , dans les hyménopières , des insectes en partie rongeurs et en partie suceurs, c’est-à-dire “ munis de mandibules, et cependant possèdant encore une espèce de sucoir composé de plusieurs lames allon- gées, subtubuleuses, sur le point de se changer, par raccourcissement , en véritanlés mâchoires ét en lèvre inférieure. Maintenant nous allons voir, dans les névrop- tères, des insectes tous dépourvus de sucoir , dans l’état parfait , maïs ayant des mâchoires et des mandibüles plus ou moins fortes, plus ou moins apparentes, suivant les familles, et dont toutes les espèces sont carnassières et dévorent les pétits insectes. Les névroptères ont quatre ailes nues , membranëeu- ses ; transparentes , souvent colorées ou mayquées de taches colorées , plus où moins opaques, et chargées de nervures qui forment une espèce de réseau. Ces ailes sont étendues, et plus ou moins égales en grandeur ; se- Jon les genres et les espèces. La bouche de ces insectes est armée de deux fortes mandibules et de deux mâchioires très-aiguës dans les li- bellules qui font la guerre aux autres insectes; maïs ces 180 ANIMAUX parties sont très-petites et presque imperceptibles dans les éphémères qui ne prennent aucune nourriture , et qui ne passent à leur dernier état que pour s’accoupler , se reproduire , et périr bientôt après. Ainsi, partout où nous observons que des organes sont peu employés, nous les voyons sans développemens , ou n’en ayant tou- jours que de proportionnels à leur usage. Grandes ou petites , selon leur emploi, les parties de la bouche , dans les névroptères, n’offrent plus de su- coir , mais des organes propres à broyer ou déchirer ; en sorte que ceux de ces insectes qui , dans l’état parfait, prennent encore des alimens , ne sont plus bornés à des liquides, mais rongent, déchirent et broyent des ma- tüières solides. La tête des névroptères est pourvue de deyx antennes diversement conformées selon les genres : elles sont très-courtes et subulées dans les libellules et les éphé- mères , assez longues et sétacées dans les friganes , fili- formes et terminées en massue ou par un bouton dans l'ascalaphe , etc. Outre les deux grands yeux à facettes , on voit encore sur le vertex trois petits yeux lisses disposés en triangle. L'abdomen des névroptères est allongé, quelquefois même d’une longueur extraordinaire, comme däns les libellules : il est composé de huit ou neuf anneaux dis- tinets. Il n’est armé, ni d'un aïiguillon , ni d’une tar-- rière propre à déposer les œufs, comme dans les hymé- noptères ; mais il est terminé par deux ou trois scies en forme de queue dans les éphémères, et par des espèces de crochets dans les mâles des libellules et des myrmé- léons. SANS VERTÈBRES. 18: Enfin, ici aucune larve n’est apode ; toutes ont six pattes dans leur partie antérieure , et dorénavant, c'est- à-dire , dans les orthoptères et les coléoptères, ce sera la même chose. La métamorphose offre des diversités remarquables dans les névroptères : elle prouve ici, comme nous l'avons déjà vu ailleurs, que la considération qu’elle four- nit ne peut être prise que généralement, comme pour limiter la classe, mais qu’on ne saurait l’'employer pour instituer et caractériser les ordres ; car elle forcerait de dilacérer les plus naturels. Ce sont les considérations générales de la bouche qui doivent, avant tout autre caractère , être employées à cet usage, puisque, dans aucun ordre, le caractère qu'elles fournissent ne souffre d’exception. Qu'importe qu’à rai- son de son usage , la langue des lépidoptères soit tantôt longue , tantôt courte; c’est toujours une langue de deux pièces, roulée en spirale dans l’inaction. Il en est de même dans tous les ordres ; les diversités que présentent les parties de la bouche dans les familles et les genres d'un même ordre, ne contrarient jamais le caractère général que fournit la bouche dans la détermination de cet ordre. S1 quelque entomologiste voulait contester la préémi- nence que j'attache au caractère de la bouche sur celui de la métamorphose, qu'il explique pourquoi, dansun ordre aussi naturel que celui des névroptères, la nym- phe de la libellule marche et mange , tandis que celle des myrméléons , dont l’insecte parfait ressemble tant à une libellule | se trouve enfermée dans une coque, et y reste immobile, sans manger ? pourquoi, dans la fa- mille même des hémérobins, l'on voit des nymphes ac- 182 | ANIMAUX tives , d'autres qui ne le sont nullement ? pourquoi, dans les dipières, la nymphe des cousins est différente de la chrysalide des mouches ? ete. _ Je le répète, quoique des différences dans la méta- morphose puissent nous offrir des caractères utiles dans la détermination des genres, et quelquefois dans celle des famiiles , leur considération est d’une valeur tres- inférieure à celle de la forme générale de la bouche. Si pour caractériser les ordres des insectes, l’on vou- laic donner aux organes du mouvement une prééminence sur les parties de la bouche, on rencontrerait les mêmes inconvéniens que ceux qui naissent des caractères de la métamorphose , et l’on s’exposerait aussi à dilacérer des ordres très-naturels. En effet, dans les insectes, où les organes du mouvement sont les pattes et les ailes, on sait que dans une grande partie dés hyménoptères les larves sont apôdes', tandis que dans une autre partie elles sont pédifères : il faudrait donc rejeter : dans un autre ordre les tenthrédines et les urocérates. | " * Relativement aux ailes on en attribue aux hémip- 2 ières deux cachées sous dés élytres qui en sont distinctes. Si le caractère des hémipières ne consistait que dans ce- jui que je viens de citer, comment rapporter à cet ordre Ja plupart des cigales ; comment surtout y rapporter les aphidiens qui ont quatre ailes tout-àa-fait membraneuses, transparentes et servant au vol ; bien plus encore , com- ment placer dans ce même ordre les All SL) dont les femelles sont ‘constamment aptères , ‘et dont les GipE n’ont que deux ailes? C est donc le caractère de la bouche qui, partout, décide l'ordre ; puisqu'il est tou- jours Je même. | | SANS VERTÈPBRES. 183 Les organes du mouvement sont si sujets à varier dans les insectes du même ordre , comme les pattes dans.les chenilles, et les ailes dans différens ordres [ puisqu'il n’en est aucun qui n'offre des insectes ailés et des aptères constans |, que la considération de ces organes ne peut être utile dans la détermination de l'ordre , que comme caractère auxiliaire, - surtout lorsque deux ordres présen- tent, dans la bouche des insectes qu'ils comprennent, trop peu de dissemblance. Ainsi, le caractère des ailes est devenu utile pour aider à distinguer les coléoptères des orthoptères. Mais la nature des parties de la bouche ne varie jamais dans aucun des ordres. Geoffroy confondait les névroptères avec les hymé- noptères, et formait, avec ces insectes, un ordre qu'il intitulait éétraptères à ailes nues : voila l'inconvénient de ve considérer qu'un caractère particulier. La bouche des hyménoptères est très-différente ; et leur abdomen muni, dans les femelles, soit d'une tarrière , soit d'un ai- guillon, les distingue essentiellement. Linné est le premier qui ait formé l’ordre des névroptères ; mais il ne l'a ca- ractérisé qu'obscurément, parce qu'il ne donnait aucune attention au caractère de la bouche, ei que n'en trou- vant point de suffisant dans les ailes, il ne l'a séparé des hyménoptères que comme manquant de l'aiguillon. Aussi a-t-il placé cet ordre entre les hyménopteres et les lépidoptères, quoique les rapports naturels ne puissent permettre un pareil rapprochement; les lépidoptères ne ressemblant aux névroptères , ni par les parties de la bouche | ni par la métamorphose. Fabricius , dans son ordre intitulé synistrata [vol. 3. p. 63], associe les névroptères avec la forbicine et la po- 184 ANIMAUX dure , c’est-à-dire , avec des animaux qui ne se métamor- phosent point, et qui conséquemment ne sont point des insectes. La plupart des névroptères vivent dans l’eau et n’en sortent que dans l’état d'insecte parfait. Les autres vivent dans les champs et dans les bois , habitant sur les arbres pour faire la guerre aux pucerons, ou se cachant dans le sable pour tendre des piéges aux fourmis ou autres petits animaux incapables d'y échapper. Enfin, il y en a qui vivent à couvert dans des galeries qu'ils se sont creusées, soit dans la terre, soit dans l'intérieur des bois, Le plus grand nombre vit de proie ; néanmoins il s'en trouve qui ne se nourrissent que de matières végé- tales. l Ceux qui vivent dans l’eau ont des organes qui ressem- blent à des branchies externes , mais qui ne sont que des trachées saïllantes. Quoiïqne les néyroptères soient bien moïns nombreux que les hyménoptères , les caractères des diverses races sont si variés, siirréguliers , et enjambent tellement les uns sur lesautres , qu'il est assez difficile de déméler en quelque sorte , leurs familles particulières , et de les circonserire en groupes détachés par des caractères bien éminens. Effectivement, dans l’imsecte parfait, aucun caractère extérieur ne distingue les névroptères dont les larves vivent dans l’eau, de ceux dont les larves habitent hors des eaux. On en trouve dans l’un et l’autre cas qui appartiennent à la même famille, et il en est ainsi à l'égard des né- vroptères dont les nymphes sont inactives et de ceux qui ont des nymphes agissantes. SANS VERTÈBRES. 185 Néanmoins, en donnant beaucoup d'attention anx rapports les mieux constatés , nous hvons » en général , * suivi M. Latreille, et partagé cet ordre de laj manière suivante. DIVISION DES NÉVROPTÉRES. re Secrion. — Æntennes beaucoup plus longues que la téte , de seize articles ou davantage. (1) Ailes inférieures plissées ou doublées longitudinalement. Les friganides. (2) Ailes inférieures non plissées ni doublées longitudinale- ment. * Tête non prolongée antérieurement en un museau rostri- forme, (a) Antennes filiformes, non épaissies vers le sommet, ni terminées en bouton. (--) Deux ou trois articles aux tarses. Les termitines. (++) Quatre ou cinq articles aux tarses. Les hémérobins. (b) Antennes s’épaississant en massue vers le sommet, ou terminées en bouton. Six palpes. Les myrméléonides. *# Tête prolongée antérieurement en museau rostriforme. Les panorpates. IT.e SecTion. — Antennes de la longueur de la téte au plus , detrois à sept articles. (1) Deux ou trois filets terminant l’abdomen ; tarses à quatre ar- à ticles; les mandibules non apparentes. Les éphémères. 186 ANIMAUX (2) Point de filets terminant l'abdomen ; tarses à trois articles ; mandibules grandes et fortes. Les libellulines. LES FRIGANIDES. Les antennes long oues et sétacées. Les ailes inférieures plissées lonsitudinalement. Les friganides dont il s’agit ici, embrassent les per- laires et les friganites de M. Latreille. Klles offrent des névroptères dont les larves sont aquatiques et vivent dans des fourreaux déplaçables. Les insectes parfaits de cette famille ressemblent pres- qu'a des phalènes à ailes allongées. Leurs antennes sont longues, sétacées , à articles nombreux , ce qui force de les écarter des éphémères qui , sous d’autres rapports, semblent réellement s’en rapprocher. Néanmoins leurs ailes couchées, soit horizontalement , soit en toit, ont cela de particulier que lesinférieures, plus larges que les supérieures, sont doublées ou plissées longitudinalement. Les larves de ces insectes se construisent des fourreaux cylindriques et de toutes pièces , à la manière des teignes, et les transportent avec elles dans leurs déplacemens. Je partage les friganides en trois genres que je divise de la maniere suivante. [1] Mandibules nulles ou imperceptibles. Cinq ar- ticles aux tarses. Frigane. SANS VERTÈBRES: 187 [>] Mandibules très-apparentes. Trois articles aux tarses. Némoure, Perle. FRIGANE. (Phryganes.) Antennes longues , sétacées , multiarticulées. Mandi- bules nulles ou imperceptibles. Mâchoires soudées à la lèvre inférieure. Quatre palpes: les maxillaires fort longs. Ailes grandes, velues, én‘toît : les inférieures plissées. Abdomen nu. Larves aquatiques, vivant dans des four- reaux. Nymphes inactives. [ Cinq articles aux tarses. ] Antennæ longæ , setaceæ, multiarticulaitæ. Mandi- bulæ nullæ aut inconspicuæ. Palpi quatuor : maxti- laribus prœlongrs. | Alæ magnæ , villoso-hispidæ , deflexæ : inferis la- tioribus plicatis. Abdomen nudum | ecaudatum |. Lar- ve aquaticæ , in Vaginis cylindricis habitantes. Pupa quiescens. [| Tarsi articulis quinque. ] OBSERVATIONS. Les friganes. sont intéressantes à connaitre, surtout dans leur, état de larve, parce qu'elles habitent alors dans des fourreaux à Ja manière des teignes ; ce qui les a fait nommer seignes aquatiques par Réaumur. Ces four- reaux sont faits de différentes matières, telles que des dé- bris de végétaux, de petites coquilles , de grains de. sa- ble, que les larves qui les habitent , hient et agglutinent ensemble, sous la forme d’un petit cylindre irrégulier et 188 ANIMAUX raboteux à l’extérieur ; et elles les trainent partout avec elles sans difficulté. Les larves des friganes mangent les feuilles des plantes aquatiques , et quelquefois aussi elles dévorent les larves des libellules et des tipules. La tète des friganes est petite , munie de deux gros yeux Ssaillans, et d’antennes longues , sétacées. Leurs ailes sont longues , couchées , inclinées en toit, ayant l'extrémité postérieure un peu relevée. Elles sont plus ou moins chargées de poils fins, très-courts; ce qui a fait donner à ces insectes, par Réaumur, le nom de z7ou- ches papilionacées. Toutes les friganes vivent dans l’eau , tant qu’elles sont sous la forme de larve. On les trouve dans les ruisseaux, les étangs, les marais. Lorsqu’elles sont parvenues à l’état d’insecte parfait, elles ne volent guères que le soir, après le coucher du soleil. On les prend alors facilement pour des phalènes. Les petites espèces volent le soir, par troupes nombreuses , au-dessus des eaux. ESPECES. 1. Frigane réticulée. Phryganea reticulata. Ph. nigra ; alis subferrugineis atro-reticulatis. Phryganea reticulata. Lin. Fab. p. 75. Panz. fasc. 71. f. 5. Habite en Europe, aux lieux aquatiques. 2, Frigane grande. Phryganea grandis. Ph. alis fusco-testaceis, cineréo-maculatis. Lin. Phryganea grandis. Lin. Fab. p.76. Qliv. dict. n.o 10. Panz. fase. 94. f. 15. Habite en Europe. Commune. 3. Frigane striée. Phryganea striata. Ph. alis testaceis , nervoso=-strialis. Lin. Phryganea striata. Lin: Fab. p:78:Oliv. dict. n.0 3. SANS VERTÈBRES. 189 Phryganea. Geoff. 2. p. 246. pl. 13. f, 5: Habite en Europe, aux lieux aquatiques. 4. Frigane rhombifère. Phryganea rhombica. Ph. alis griseis : maculé laterali rhombicé alba. Phryganea rhombica. Lin. Fab. Oliv. dict. no 14. Phryganea. Geoff. 2. p. 246. n. 2. Roes. ins. 2. cl. 2. tab. 16. f. 1—". _ te, NÉMOURE. ( Nemoura. ) Antennes sétacées | un peu plus longues que le corps. Lévre supérieure presque demi-circulaire , très-appa- rente. Mandibules cornées, larges, dentées. Palpes filiformes. Tête un peu épaisse , subverticale. Point de soies ar- ticulées et caudiformes à l'anus. Tarses à trois articles. Antennæ setaceæ, corpore pauld longiores. Labrum subsemi-cireulare , valdè conspicuum. Mandibulæ corneæ , latæ , dentatæ. Palpi filiformes. Caput crassiusculum , subverticale. Anus setis cau- dalibus articulatis nullis. T'arsi articulis tribus. OBSERVATIONS. Les zémoures forment un genre établi par M. Latreille. Elles ne tiennent aux friganes que par le défaut de soies caudales à l’extrémité de l’abdomen, Geoffroy les a confon- dues parmi ses perles, et Fabricius parmi ses semblis ; mais leur labre très-apparent et l'absence de filets à la queue , les en distinguent éminemment. Olivier en cite cinq espèces dans l'Encyclopédie. 190 ANIMAUX ESPEGCES: 1. Némoure nébuleuse. Nemoura nebulosa. IV. pubescens , nigra ; pedibus fuscis ; alis cinereis. Oliv. Semblis nebulosa. Fab. p. 54. Perla. Geoff. p. 232. n.° 3. Habite en Europe , aux lieux aquatiques. Le mâle seulement a deux crochets courts à l’anus, et non deux soies arti- culées. L2 3. Némoure cendrée. Nemoura cinerea. Oliv. AN. nigra ; pedibus lividis ; alis fusco-cinereis. Phryganea nebulosa. Lin. IVemoura cinerea. Oliv. dict. n° 2. Habite en Europe , aux lieux humides: Etc. PERLE. (Perla.) Antennes longues , sétacées. Lèvre supérieure trans- verse , très-Courte, peu apparente. Mandibules pres- que membraneuses , demi-transparentes. Palpes subsé- tacés. | Tête aplatie, horizontale. Abdomen un peu court. Aïles grandes, horizontales. Deux longs filets à l'anus. Antennæ longæ , setaceæ. Labrum transversum , brevissimum , vix conspicuum: Mandibulæ subniem- branaceæ, semi-hyalinæ. Palpi subsetacer. Caput depressum, horisontale. Abdomen brevius- culum , planulatum. Alæ magnæ , horisontales. Anus setis duabus , longis , caudalibus. T arsi articulis tributs. OBSERVATIONS. Le genre perle , établi par Geoffroy, était confondu par Linné , parmi ses friganes. Il avoisine davantage les né- SANS VERTÈBRES. 19H moures ; surtout d’après la considération du nombre d’ar- ticles des tarses ; mais, parmi les friganides , il est le seul qui rappelle les éphémères, à cause des deux longues soies caudales qui s’observent à l'extrémité de l'abdomen , dans les espèces qu'il embrasse. Ç Les ailes de la perle sont grandes , transparentes, chargées de nervures qui forment un réseau lâche. Elles sont cou- chées horizontalement et les inférieures sont plissées ou en partie doublées dans leur longueur. La larve de la perle vit dans l’eau , et habite un fourreau formé comme celui des autres friganides. = ESPÈCES. bel . Perle bordée. Perla marginata. P. caudé bisetä fuscé ; capitis maculis, abdominis mar- gine flavescentibus ; ulis immaculatis. Fab. Semblis marginata.Fab. p. 73. Panz. fase. 71.f. 3. Habite en Allemagne. 2. Perle brune. Perla bicaudata. P. caudé biset4; setis longitudiné corporis. Phryganea bicaudata. Lin. Semblis bicaudata. Fab: p. 13 Panz. fasc. 71. f. 4. Perla fusca. Geoff. 2. p. 231. n. 1. pl. 13. f. 2. Habite en Europe. Commune au printemps, au bord des ri- vières. 3. Perle verdètre. Perla virescens. P. bicaudata , virescens ; anlennis apice nigris. S'emblis piridis. D: 74. Perla. Geoff. 2. p. 232. n., 4. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. Elle est fort petite. Etc. 192 ANIMAUX LES TERMITINES. Deux ou trois articles aux tarses. Les ailes inférieures non plissées. Les antennes filiformes ou submoni- liformes , à environ dix-huit articles. Les termitines paraissent tenir un peu aux fourmis par l'aspect et même par les habitudes. Ce sont néanmoins de véritables névroptères qui se rapprochent des héméro- bins par leurs rapports , et qui constituent une petite famille particulière. Ils n’ont que deux ou trois articles aux tarses, et parmi eux on ne trouve ni larves, ninymphes aquatiques. Tous les insectes de cette famille sont destructeurs , et causent des dégâts plus où moins considérables , selon leurs espèces. Les uns vivent en société , et les autres soli- tairement. On n'y rapporte que les deux genres quisuivent. TERMITE. (Termes.) Antennes filiformes, submoniliformes, un peu courtes, insérées devant les yeux. Lèvre supérieure saillante, avan- cée au-dessus des mandibules, un peu voütée. Mandibules cornées , dentées , saillantes. Quatre palpés filiformes. Lèvre inférieure quadrifide au sommet, Tête courte , arrondie postérietffement. Corselet or- biculaire ou presque carré. Aüïles fort longues, hori- zontales, caduques. Abdomen un peu court, sans soies caudales au bout. Tarses à trois articles. Insectes vivant en société , composée de trois sortes d'individus. SANS .VERTÈBRES. 193 Antenne filiformes , submoniliformes , breviusculee , antè oculos insertæ. Labrum exsertum , suprà mandi- bulas productum, subfornicatum. Mandibulæ corneæ, dentatæ , exsertæ. Palpi quatuor filiformes. La- bium apice quadrifidum. | Caput breve , posticè rotundatum. Thorax orbicu- laris aut subquadratus. ÆAlcæ prælongæ , horisontales., deciduæ. Abdomen breviuscülum : setis caudalibus nullis. Tarsi articulis tribus. t% Insecta societates ineuntia ; individuum tribus gene- ribus. OBSERVATIONS. Les termites ont été placés parmi les insectes aptères par Linné , parce que la plupart se montrent presque tou- jours sans ailes, En effet, dans les espèces et les indivi- dus qui doivent en avoir, les ailes tombent facilement, soit lorsqu’a l’approche de quelque danger, l'insecte s'a- gite pour fuir par la course , soit lorsque l’insecte fait lui- même tomber ses ailes avec ses pattes pour en être moins embarrassé. Ce genre néanmoins doit être rapporté à l’or- dre des névroptères, dans lequel, en effet, plusieurs en- tomologistes l'ont placé, et ce _. est confirmé par ses rapportsavec les psocs. en Ces insectes, et surtout leurs larves , sont voraces, et des- tructeurs des bois, des meubles, des vètemens, des livres, et des collections d'histoire naturelle. Dans les pays étrangers, certaines espèces font en peu de temp® de si grands ra- |vages, qu’elles occasionnent des pertes énormes. On les y connait sous le nom de fourmis blanches. C'est presque toujours à couvért que les {ermites travail- lent. Ils construisent leur habitation, les uns dans la terre, les autres dans les troncs des arbres même les plus Tom. IF. 13 194 ANIMAUX élevés ou dans les vieux bois, les autres encore dans des nids monstrueux qu’ils élèvent sur la terre, à cinq ou six pieds de hauteur. L'espèce la plus remarquable de ce genre est celle qui fait ces nids monstrueux ; c’est le £ermes fatale de Linné, espèce des Indes et de l'Afrique, dont M. Smneathnan, voyageur anglais, nous a donné l’histoire et la descrip- ton. ESPECES. | 1. Termite des Indes. Termes fatale. T.. supra fuscum ; thorace segmentis tribus; alis pallidis : costd testaced. Fab. Termes fatale. Lin. Fab. p. 8. Termes destructor. Degeer , ins. 5. p. 50. tab. 37. f. 1—3, Termes arda. Forsk. descript. anim. p. 96. tab.25. fig. À. Habite les Indes orientales, l'Afrique, l’Amérique. Il est une calamité pour ceux qui sont voisigs de son habita- tion. 2. Termite destructeur. Z'ermes destructor. T. supra testaceum; capite atro; antennis flavis. F- Termes destructor. Fab, p. 89. Termes arboreum. Acta anglic. 91. 1. 145. tab. 10. f. 7 —6. Haoite dans les îles de l'Amérique méridionale. Nichant dans les arbres. 3. Termite lucifuge. Termes lucifugum. Latr. T. nigrum , nilidum , pubescens ; alis fucescenti-hyalints ; éibiis tarsisque fusco-flavescentibus. Termes lucifugum. Lat. hist. nat. des crust. et des ins. 15. p. 69. et gen. crust.etins. 3. p. 206. Ross. faun. ctr.mant. 2. tab. 5. fig. K. Habite en Italieg à Bordeaux , dans des troncs d'arbres. 4. Termite morio. Termes morto. F. T’. atrum ; ore pedibusque testacets ; alis nigris. F. Termes morio. Fab. p. 90. Lair. hist, nat. des crust., etc. 15. p- 69. Habite à Cayenne. SANS VERTÈBRES. à 199 D. Termite dû Cap. Z'ermes Capensis. Latr. T°. suprä fuscum, infrà rufescens ; alis subcinereis, palli- dis , semu-hyalints. Termes capensis Latr.hist. nat. des crust. etc. 13. p.68. Degeer , ins. 7. pl. 38. f. i—2. Habite au Cap de Bonne-Espérance, au Sénégal. 6. Termite flavicolle. Z'ermes flavicolle. K. T, obscure piceum ; thorace pedibusque flavis. Termes flaricolle. Fab p. gt. Latr. hist, nat. p. 0. Habite en Barbarie , en Provence. Etc. P SOC... (Psocus.. Antennes sétacées , allongées , insérées devant les yenx. Lèvre supérieure membraneuse , presque carrée. Man- dibules cornées , larges, échancrées, bidentées. Deux palpes maxiilaires , quadriarticulés. Mâchoires comme doubles ; l’une interne, cornée, linéaire , crénelée au sommet, le plus souvent saillante ; l’auire externe, membraneuse , engaînant l’intérieure. Lèvre inférieure membraneuse, large , ayant une écaille double de cha- que côté. 3 Corps court, ovale-gibbeux. Tête grande, inclinée. Corselet bossu. Aïles grandes, transparentes , nerveuses , en toit. Deux articles aux tarses dans la plupart. ÆAntennæ selaceæ , elongatæ , antè oculos insertæ. Labrum membranaceum, subquadratum. Mandibulæ corneæ , latæ, emarginato - bidentatæ. Palpi duo maxillares, quadriarticulati, Maxille subgemellæ : alia interna , cornea, linearis , apice crenata , sœpius exserta ; altera externa, membranacea, internam va- ginans. Labium membranaceum , latum , lateribus squam& duplici utrinque suffulium. 196 ANIMAUX Corpus breve , ovato-gibbum. Caput magnum, de- flexzum. Thorax gibbus. Ale magnæ, hyalinæ , ner- vosæ, deflexæ. Tarsi articulis duobus , in pluri- Imus. OBSERVATIONS, Les psocs, parfaitement caractérisés par les observa- tions de M. Lartreille , et dont M. Coquebert a donné d'excellentes figures avec de bons détails, composent un genre qui a beaucoup de rapports avec les termites , ‘et qui comprend des espèces que l'on plaçait parmi les hémerobes. Mais lanymphe des psocs est agissante, tandis que celle des hémerobes est inactiveet enfermée dans une coque. Ces insectes ont le corps court , la tête grosse, les yeux saillans , et leurs petits yeux lisses sont disposés en trian- gle, Leur corselet est partagé en deux segmens, dont le se- ‘ cond est grand et bombé. Ils ont l'abdomen ovale-oblong; les ailes fort grandes , particulièrement les supérieures. La pièce extérieure des mächoires me paraît devoir être considérée comme une galette qui fait l'office de gaine. Les psocs courent et sautent ; ils dévorent, comme les terinites , les productions animales et végétales conservées, les herbiers ; les livres, etc. On les trouve sur les ar- bres , les murs et dans les maisons. On en connait plu- sieurs espèces aux environs de Paris. ESPECES. 1. Psoc biponctué.Psocus bipunctatus. P. flavo fuscoque varius; alis punctis duobus nigris. F. Hemerobius bipunctatus. Lin. Psocus bipunctatus. Latr. gen. crust. et ins. 3. p. 208. Fab. suppl. p. 204. Coqueb. illust. ic. dec. 1. tab. 2. f. 3. P:vile, n 07. Geoff. 1. p. 483. Psocus bipunctatus. Panz. fasc. 94. f. 21. j Hibite en Europe , sur les arbres, les murs, etc. SANS VERTÈBRES. 197 2. Psoc à quatre points. Psocus quadripunctatus. P. alis albis : bast punctis quatuor atris , apice fusco-ra- diatis. F. Psocus quadripunctatus. Fab. suppl. p.204. Panz. facc 94.f. 22. Coqueb. ill. ic. dec. 1. pl. 2.f.9. Habite en Europe. 3. Psoc longicorne. Psocus longicornis. P. niger ; ore pedibusque pallidis ; antennis longioribus fuscis. F. Psocus longicornis. Fab. suppl. p.203. Pan. fasc. 94. f. 19. Habite en Allemagne. 4. Psoc à bandes. Psocus fasciatus. P. alis albis : fasciis tribus atomisque numerosis nigris. F. Psocus asciatus. Fab.suppl. p. 203.Panz. fase. 94. f. 20. Habite en Allemagne. 5. Psoc pédiculaire. Psocus pedicularius. Latr. P. fuscus ; abdomine pallido ; alis anticis subimmaculatrs. Latr. Psocus pedicularius. Latr. Coqueb. ill. if. dec. 1, pl.2. £. 1. An psocus abdominalis ? Fab. n.0 9. p. 204 ? Habite en Europe , dans les maisons. 6. Psoc pulsateur. Psocus pulsatorius. P. apterus ; ore rubro; oculis luteis F. Psoeus pulsalortus. Fab. p. 204. Coqueb. ill. ic. dec. 1. t, 2. f. 14. Termes pulsalorium. Lin. Le pou du bois. Geoff. 2. p. 602. Habite en Europe. Commun dans les maisons , parmi les pa- piers, les herbiers, etc. Il ressemble à une mitte qui court avec célérité. Ses tarses ont trois articles. Etc. LES HÉMÉROBINS. Quatre ou cinq articles aux tarses. Les antennes fili- Jormes ou sétacées. Métamorphose variable. Sous le nom d’hémérobins , je forme une coupe ou 108 ANIMAUX même une famiile que je crois assez naturelle, d’après les rapports qui se montrent entre les races qu’elle comprend , quoique ces races offrent, dans leurs habi- tudes et dans lenrs métamorphoses , d'assez grandes di- versités ; et je réunis les hémérobins , les mégaloptères , et les raphidines de M. Latreiile, Parmi mes hémérobins, les uns, en effet, vivent hors de l’eau , tandis que les autres ont leurs larves et leurs nymphes aquatiques ; et parmi eux encore, l’on trouve des nymphes inactives, et des nymphes agissantes. Cependant , si l’on en excepte la mautispe et la ra- phidie, presque tous ces insectes ont été rapportés au genre de l’hémerobe par la plupart des entomologistes, Quoiqu'ils y tiennent par différens rapports, ils sont néan- moins tres-distincts des hémercbes, et M. Latreille a eu raison de les eiÿséparer. Au reste, cette famille, plus nombreuse en genres qu’en espèces connues , me paraît devoir être divisée de la manière suivante. DIVISION DES HÉMÉROBINS. * Segment antérieur du corselet très grand , formant sa principale partie. (1) Quatre die aux tarses. Raphidie. (2) Cinq articles aux tarses. (a) Pattes antérieures avancées, chélifères et ravisseuses, Mantispe. SANS VERTÈBRES. 19 GO (b} Pattes semblables, les antérieures non ravisseuses. {+) Ailes en toit. Sialis. (++) Aiïles horizontales. & Antennes simples. Corydale. * ŒuK Antennes pectinées. Chauliode. ** Segment antérieur du corselet très-court , ne for- mant qu’un rebord transverse. (a) Trois petits eux lisses distincts. Osmyle. (b) Point de petits yeux lisses distincts. Hémerobe. RAPHIDIE. (Raphidia.) Antennes filiformes, distantes, insérées entre les yeux, de la longueur du corselet. Lèvre supérieure sail- lante. Mandibules cornées, étroites, un peu saillantes , à pointe arquée. Palpes filiformes. Mächoires courtes. Corps allongé. Tète ovale, inclinée. Gorselet cylin- drique , à segment antérieur allongé en forme de cou. Ailes égales, réticulées , disposées en toit. Anus des mâles muni de deux crochets forts; celui des femelles terminé par une soie longue, un peu arquée. Quatre articles aux tarses. Nymphe acuve. Antennœæ filiformes, distantes , inter oculos inser- tæ , thoracis longitudine. Labrum exsertum. Mandi- 200 ANIMAUX bulæ corneæ, angustæ , exsertiusculæ, acumine ar- cuato. Palpi filiformes. Maxillæ breves. Corpus elongatum. Caput ovale, inflexum. Thorax cylindricus : segménto antico elongato colliformi. Ælæ æquales, reticulatæ , deflexæ. Anus in masculis va- lidè biunguiculaius ; in feminis setd longé subarcuatd 5 terminatus. Tarsi articulis quatuor. Pupa currens. » OBSERVATIONS. Les raphidies sont les seuls insectes de cette famille qui aient quatre articles aux tarses. La partie antérieure de leur corselet, étant allongée comme un cou, les rend d’ailleurs assez remarquables. Elles ont trois petits yeux lisses; et leurs ailes diaphanes, réticulées, sont disposées en toit. La larve de ces insectes ressemble à un petit ser- pent. On ne connait encore que l'espèce suivante; on la croit carnassière. ELS'PE CE: 1. Raphidie serpentine. Raphidia ophiopsis. Raphidia ophiopsis. Linn. Fab. p. 99. Degeer, ins. 2. p. 942. pl. 25. f. 4. Gcoff. ins. 2. p. 235. à Panz. fasc.So.f. 11. Habite en Europe, sur les arbres. MANTISPE. (Mantispa.) Ântennes filiformes, grenues, à peine plus longues que la tête. Les yeux saillans. Partie antérieure du corselet allongée, cylindrique, en massue, portant antérieurement les paites de devant. SANS VERTÈBRES. 201 Celles-ci avancées , ravisseuses, chélifères. Ailes en toit, réticulées. Nymphe active. Antennæ filiformes, submoniliformes , capite vix longiores. Oculi prominuli. Thoracis pars anterior elongata , evlindrico-cla- vata, pedes anticos extremitate fulsiens. Hi porrecti , chelriti, raptatori. Alæ reticulatæ ; deflexæ. Pupa agilis. | OBSERVATIONS. Les insectes de ce genre sont très-singuliers par leurs patlies antérieures avancées, et qui se terminent chacune en une pince à deux ongles inégaux, dont le plus grand se replie sur l'autre. La premiere espèce que l'on connut fut d'abord prise pour une raphidie, à cause de l’allonge- ment singulier de son corselet ; mais ensuite on en fit une mante. Elle en a effectivement l’aspect,, malgré sa petite taille. On en connait maintenant plusieurs espèces : ce sont réellement des névropteres quiavoisinent les raphidies par leurs rapports; leurs ailes nesont point plissées comme celles des orthopteres, ESPÈCES. 1. Mantispe villageoise. Mantispa pagana. Latr. D. rufescenti-flavescens ; thorace scabriusculo ; alis costé flavescente, Raphidia mantispa. Lin. Scop. carn.n.° 712. Mantis pagana. Fab. Panz. fase. 5o. f, 9. Habite en France, en Allemagne, etc. 2. Mantispe verdâtre. Mantispa minuta. _ M. thorace elongato teretiusculo ; alis hyalinis : costä vt- rescente. L “ + 202 ANIMAUX MWantis minuta. Fab p.24. Act. soc. Linn. 6. p. 32. Stoll. mant. tab. 2. f. 7. Habite l'Amérique méridionale. 3. Mantispe frêle. Mantispa pusilla. 1. thorace teretiusculo lœvi; alis hyalinis favidulr. Mantrs pusilla. Pall, Spicil. zool, fase. 9.t. 1. f. 9. Stoll. mant. t.1,f. 3. Fab. p. 25. Act. soc. Linn. n.o 41. Habite le Cap de Bonne-Espérance. : anlicis costà L 4. Mantispe naine, Mantispa nana. 21. thorace teretiusculo elongato ; alis hyalinis fusco-ve- nosts abdomine longioribus. Mantis nana Act soc. Linn. n.0 42. Stoll. mant. t. 4. f. 15. Habite la côte de Coromandel. SIALIS. (Sialis.) Antennes sétacées , simples, à articles cylindriques. Mandibules petites, cornées. Palpes filiformes : les maxil- laires plus longs. Petits yeux lisses nuls. Aïles en toît. Le pénultième article des tarses bilobé. Larve aquatique. Nymphe inactive, dans une coque. Antennæ setaceæ, simplices ; articulis cylindricis. Mondibulæ parvæ , corneæ. Palpi fiiformes : maxil- laribus longioribus. Ocelli nullr. Alæ deflexæ. Tarsi articulo penultimo bilobo. Lar- va aquatica. Pupa quiescens , folliculata. OBSERVATIONS. Par ses habitudes et sa métamorphose ; le szalis semble étranger aux hémérobins ; cependant iltient tellement aux os à À SANS VERTÈPRES. 203 hémerobes mêmes, parses rapports, qu'avant M. Latreille, onnel'en avait pas distingué. Mais c'est un inserte aqua- tique , et le segment antérieur de son corselet est plus grand que le second. ESPECE. 1. Sialis noir. Sialis niger. Latr. hist. nat. des crust., etc. 13. p. 44. Hemerobius lutarius, Lin. $'emblis lutaria. Fab. p.74. Hémerobe aquatique. Geoff 2.p. 255. Habite en Europe , aux lieux aquatiques. CORYDALE. ( Corydalis. ) Antennes sétacées, simples , à articles cylindriques très-courts. Mandibules très-grandes , avancées, ressem- blant à des cornes. Tête plus large que le corselet. Aïles couchées hori- zontalement. Antennæ setaceæ , simplices ; articulis cylindri- cis brevissimis. Mandibulæ maximæ, porrectæ , cor- nua referentes. Caput thorace multd latius. Alæ horisontales. OBSERVATIONS. La corydale semble avoir des rapports avec la raphidie, quoique ses tarses seient à cinqarticles, et Linné l'a ef- fectivement rapportée à ce genre Depuis, cependant, presque tous Les entomologisies en firent une héme- robe, 204 ANIMAUX 3 ESPECE. 1. Corydaie cornue. Corydalis cornuta. Lait. Raphidia cornuta. Lin. Hemerobius cornutus.| Lin. Fab. p. 81. Oliv. Encyclop. n.° 1. Degeer. Ins. 3. p. 559. pl. 27.f. r. Habite la Pensylvanie, la Caroline. Sa taille est un peu grande. CHAULIODE. (Chauliodes. } Antennes pectinées, un peu plus longues que le cor- selet. Mandibules courtes, dentées en leur partie in- terne. Les palpes maxillaires un peu plus longs que les Jabiaux. Tête de la largeur du corselet. Aïles couchées hori- zontalement. ÆAñtennœæ pectinatæ , thorace pauld longiores. Man- dibulæ breves , intus dentaiæ. Palpi maxillares labia- libus, pauld no ibus: Caput thoracis latitudine. Alæ hot isontaliter à iCUT- bentes. OBSERVATIONS. La chauliode n'a point les mandibules avancées et très- saillantes , comme la corydale , et elle diffère des autres hémérobins par ses antennes pectinées. Cet insecte exo- tique fut encore confondu parmi les hémerobes. Il a trois petits yeux lisses sur la tête. ESPÈCE. 1. Chauliode pectinicorne. Chauliodes pectinicornis. Latr. Hemerobius pectinicornis. Lin. Ov. Encycl.n,o 2; SANS VERTÈBRES. 203 Hemerobius. Degeer , ins. 3. p. 562. pl. 27. f. 3. Semblis pectinicornis. Fab p.72. Habite l'Amérique septentrionale. Elle est un peu moins grande que la corydale. OSMYLE. (Osmylus.) Antennes moniliformes, ün peu plus courtes que le corps. Lèvre supérieure saillante. Mandibules cornées, voütées. Lèvre inférieure transverse |, un peu échancrée au milieu: Trois petits yeux lisses, frontaux , disposés en triangle. Segment antérieur du corselet plus étroit et plus court que le postérieur. ÆAntennœ moniliformes, corpore pauld breviores. labrum exsertum. Mandibulæ corneæ, -fornicaitæ. Lu- bium transversum, medio subemarginatum. Ocell tres, frontales, in triangulum disposux. Thorax segmento antico postico angustiore et bre- viore. OBSERVATIONS, L'osmyle étant un insecte aquatique, muni de petits yeux lisses , et à antennes grenues, méritait d’être séparé des hémerobes ,; comme l'a fait M. Latreille, ESPECE. 1. Osmyle tacheté. Osmylus maculatus. Latr. Hemerobius maculatus. Fab. p. 83. Oliv. Encycl. n.0 9: Roes. ins. 3. tab. 21. f. 3. Habite en France, en Allemagne, aux lieux aquatiques. Il à les ailes blanches , tachetées de noir , surtout les supérieures: 206 ANIMAUX HÉMEROBE. ( Hemerobius. ) Antennes sétacées , un peu longues , à articles très- nombreux, peu distinets. Lèvre supérieure un peu sail- lante. Mandibules cornées , arquées , petites. Quatre palpes inégaux. Petits yeux lisses nu's on indistincts. Tête inclinée. Les yeux saillans. Le corps allongé. L’abdomen arqué , nu. Ailes grandes, réticulées , en toit. Larve bicorne. Nymphe inactive, dans une coque. D Antennœæ setaceæ | longiusculæ ; articulis numero- sissimis , parum distinctis. Labrum subeïxsertum. Mandibulæ corneæ , arcuatæ , parvulæ. Palpi qua- tuor inœquales. Ocelli nulli distinct. Caput inflexum : oculis prominulis. Corpus oblon- gum ; abdomine arcuato nudo. Alæ magnæ, reti- culatæ , deflexæ. Larva bicornis. Pupa folliculata , quiescens. OBSERVATIONS. Les émerobes: ont des rapports évidens avec les tér- mitines etles myrméléonides. Elles ont les ailes grandes, pro- portionnellement à leur corps, nues, et chargées de nervures qui forment un joli réseau. Ces ailes, surtout dans une espèce, sont transparentes, minces et très-délicates, Les larves des hémerobesintéressent par leurs habitudes, Elles ont le corps ovale, allongé , muni de six pattes ; la tête petite, armée en devant de deux mandibules en forme de cornes ou de pince, qui se joignent et se croisent, Elles paraissent creuses , percées au bout, et servent à l'insecte pour saisir et sucer sa proie. Ces larves dévorent les pu- SANS VERTÈBRES. 207 cerons et en détruisent une si considérable quantité que Réaumur les a nommées Zions des pucerons. Elles ont , comme les araignées, leur filière placée près de l'anus. Les œufs des hémerobes sont singuliers : ils sont blancs, soutenus chacun par un fil long, mince comme un che- veu. On les rencontre, ainsi disposés et ramassés , sur di- verses plantes. Les hémerobes ne sont point des insectes aquatiques ; on les rencontre fréquemment dans les jardins ; elles volent lourdement et sont faciles à saisir. Quelques espèces répan- dent une mauvaise odeur lorsqu'on les prend. ESPECES. 1. Hémerobe perle. Hemerobius perla. H luteo-viridis ; alis hyalinis : vasis viridibus. L. Hemerobius perla. Lin. Fab, p. 82. Oliv. dict. n.0 5. Panz. fasc. 87. f. 13. Geoff. 2. p.253. n.01. pl. 13. f. 6. Lion des pucerons. Habite en Europe, dans les jardins , les bois. Ses yeux sont derés et brillans. 2. Hémerobe œil-d’or. Æemerobius chrysops. H. viridi nigroque varius ; alis hyalinis : vents viridibus, lineolis nigris reticulalis. Lin. Hemerobius chrysops. Lin. Fab. p. 82. Geoff. n.° 2. Degeer. ins. 2. p.708. pl. 22.f. r. Habite en Europe , dans les bois, 3. Hémerobe blanche. Æemerobius albus. H. albus ; alis hyalinis ; oculis ænets. L. Hemerobius albus. Lin. Fab. p. 82. Panz. fasc. 87. f. 14. Habite en Europe. 4. Hémerobe phalénoïde. Hemerobius phalænoides. H. testaceus ; alis basi mucronatis , postice excisis. Hemerobius phalænoïdes. Lin. Fab. p. 83. 08 ANIMAUX Panz. fase. 87. £. 15. Habite en Europe , dans les bois. Etc. LES MYRMÉLÉONIDES. Antennes s’épaississant en massue vers leur sommet , outerminées en bouton. Six palpes. Les myrméléonides où fourmilions étant les seuls né- vropières qui aient six palpes , et les antennes en mas- sue ou terminées en bouton , sont tres-faciles à distin- guer des autres. Ces insectes ne sont nullement aquati- ques; leurs larves mêmes n'habitent que les lierx secs et en général sablonneux. Ils ont leur nymphe inactive et dans une coque , au moins quant à ceux dont la nym- phe est connue. NEA Dans l'état parfait , les myrméléonides sont d'assez beaux insectes ; les uns, à ailes grandes et fort longues, ressemblent à des libellules ; et les autres, par leurs antennes terminées en bouton et leur corps velu, ont , en quelque sorte , l'aspect des papillons. Les premiers intéressent fort dans l'éiat de larve , à cause des habitudes particulières de cette dernière. Mais les larves des seconds ne paraissent pas encure être con- nues. Are: Les myrméléonides constituent une belle famille bien tranchée, par ses caractères, et dans laquelle il paraît qu'il y a aussi beaucoup de particularités curieuses à découvrir relativement aux espèces.et à leurs habitudes. Les ailes de ces insectes | quoique transparentes, sont souvent ornées de petites taches colorées remarquables. On ne distingue encore que deux genres dans cette fa- . mille. SANS VERTÈBRES. ‘51209 MYRM É L ÉON. (Myrmeleon.) : Antennes grossissant insensiblement vers leur sommet, arquées , à peine plus longues que le corselet. Six palpes inégaux ; les labiaux plus longs. Abdomen très-long , linéaire , terminé par deux cro- chets dans les mâles. Aïles grandes, allongées, inégales, à nervures réticulées. Larve bicorne. Nymphe inactive dans une coque. Antennœæ gradatim versus apicem crassiores, ar- cuatæ ; thorace vix longiores. Palpi sex inæquales; labialibus longioribus. Abdomen lineare , longissimum , in masculis apice biappendiculatum. Alæ maximæ , elongatæ , inæ- quales, hyalinæ, nervis reticulatæ. Larva bicornis. Pupa quiescens , folliculata. OBSERVATIONS, Les myrméléons ressemblent aux hbellules par leur as- pect , et tiennent aux hémerobes par leurs rapports. Mais leurs six palpes et leurs antennes courtes > presque en mas- sue , les distinguent émimemment des hémerobes. Les ca- ractères de leurs antennes , de leurs palpes , de leur larve, et de leur métamorphose, ne permettent pas de les confondre avec les libellulines. Ces insectes ne sont point agiles , volent peu ou ne vo- lent qu’à de médiocres distances. Leurs larves connues ne marchent que lentement et à reculons. Elles sont carnas- sières, munies de six pattes, ont le ventre gros et la tête petite; mais cette tête est armée de deux cornes mandibu- T'om. IF. 14 210 ANIMAUX laires , disposées en pince ; qui servent à saisir la proie et à la sucer. On connaît ces jolis entonnotrs de sable que forment ces larves, et au fond desquels elles se tiennent, pour attra- per les insectes qui s’y laissent tomber. Ce sont, le plus souvent, des fourmis qu’elles saisissent, ce qui leur a fait donner le nom de fourmilions. ESPÈCES, < 1. Myrméléon fourmilion. #7yrmeleon formicariun.. M. alis fusco-nebulosis : maculé posticé BRAS alba. Linn. Myrmeleon formicartum. Lin. Fab. p. 93. Oliv. dict. n° 11. Latr. hist. nat. des crust., etc. 13. p. 30. pl. 08. f. 3. Le fourmilion. Geoff. 2. p. 258. pl. 14. £. 1. Panz. fase. 05. f, 11. Habite en Europe, aux lieux sablonneux , abrités. 2. Myrméléon de Pise. Myrmeleon pisanum. M. villosum ; alis griseis immaculatis : nervis nigro-punc- tatis ; thorace rubro cinereo , line“ nigrd duplict. Myrmeleon pisanum. Rossi, Faun.etr. 2.p. 14. t. 9.f. 8. Panz. fasc. 59. f.4. Latr.gen. crust., etc. 3. p. 192. Myrmeleon occitanicum. Oliv. dict. n.° 5. Habite au midi dela France, en Italie, en Barbarie. 3. Myrméléon libelluloïde. Myrmeleon libelluloides. M. alis griseis , fusco-maculatrs ; corpore nigro flavoque maculato. L. Myrmeleon libelluloides. Lin. Fab. p. 92. Oliv. dict. no 1. Latr. gen. crust., etc. 3.p. 191. Degeer , ins. 3. p. 565. pl. 27. f. 0. Habite le Cap de Bonne - Espérance, l’italie, le di) dé rl France, etc. Etc. SANS VERTÈBRES. 2II ASCALAPHE. CNRS ) Antennes longues, droites , Bhforare) , brüsquement terminées par un bouton un peu SÉbRE Six palpes courts , un peu inégaux, filiformes. La tête et le corps velus: Abdomen oblong , terminé par deux crochets dans les mâles. Aïles nues, transpa- rentes , réuculées. Antennæ longæ , rectæ, filiformes , capitulo sub- compresso abruptè terminatæ. : Palpi sex breves, subinœquales , filiformes. Caput corpusque hirsuta. Abdomen oblongum , in masculis apice biappendiculatum. Ælæ nudæ, hyali- næ , nervis reticulatæ. L 1 OBSERVATIONS. Très-voisins des myrméléons par leurs rapports, les as- calaphes en sont bien distingués par leur aspect, leurs lon- gues antennes , leur corps velu, ovale-oblong. Comme ils volent avéc facilité , et qué la plupart ont déstarhes co- lorées sur leurs ailes, ils ont une sorte de ressemblance avec les papillons. Ces insectes fréquentent les lienx sees et sablonneux. On n'a observé ; ni leur larve , ni Len 2e - ESPÉCÉS Rs x. Ascalaphe de Barbarie. Æscalaphus Barbarus. A alis reticulatis, Haven hralinis : maculis duabus fuscis.F,. Mrraëlion Larbarum. Lin, #Æscalaphus barbarus. Fab. p. 05. 2192 ANIMAUX Latr. gen. crust, ; etc. 3. p. 194. Habite la Barbarie, l'Italie , le midi de la France. 2. Ascalaphe longicorne. Æscalaphus longicornis. A niger, flavo-maculatus; alis aureo-flavis. Myrmeleon longicorne. Lin. ÆAscalaphus italicus. Olix. dict. n.° 2. * Ascalaphus longicornis. Latr. hist. nat. des crust., etc. 3. p- 28. | Ascalaphus c. nigrum. Lat. gen. etc. 3.p. 194. Habite le midi dela France. 3. Ascalaphe italique. Æscalaphus italicus.… Æ. als anticis hyalinis : maculé duplict baseos flavé ; pos- £icis flavis , Last atris. ÆAscalaphus italicus. Fab. p. 95. Panz. fase. 3. f. 23. Latr hist. nat. des crust., etc. 13 p.27. pl. 97. bis. f. 3. Habite l’Europe australe. Etc. LES PANORPATES. Latr. À r PAS ee 0 Téte prolongée antérieurement en un museau rostri- Jorme. Les panorpates constituent une petite famille de né- vroptères carnassiers et terrestres , qui semblent avoisi- ner les myrméléonides, par leurs rapports, comme l'in- diquent les némopières, etquisont remarquables par leur tête prolongée antérieurément eg.un museau. rôstri- forme , au bout duquel ou sous l’extrémité duquel Îa bouche est située. Leurs ailes sont à-peu-près horizon- tales. | Ces insectes ont dés antennes sétacées , inulüarticu- lées , insérées entre les:yeuxs Leurs tarses sont à cinq articles. Celles de leurs nymphes que l'on connaît , sont agissantes. Je les divise ainsi. SANS VERTÈBRES. 213 [1] Six palpes. Aïles très-inégales. Némoptere. [2] Quatre palpes. Aïles égales |, ou à-peu-près. Panorpe. Bittaque. NÉMOPTÈERE. (Nemoptera. ) Antennes filiformes ou sétacées, non plus longues que le corps , à articles nombreux , très courts. Prolon- gement rostriforme de la tête conique, non plus long qu'elle , soutenant les parties de la bouche. Six palpes : les maxillaires plus courts que les labiaux. Petits yeux lisses non disuncts. Abdomen allongé, subeylindrique. Ailes étendues, très-inégales : les supérieures presque ovales , réticulées, ayant une côte sublatérale ; les inférieures extrêmement longues , fort étroites, plus rétrécies encore vers leur base. Artennæ fiiformes vel setaceæ , corpore non lon- giores ; articulis numerosis , brevissimis. Capitis pro- cessus rostriformis conicus , non tllo longior , oris par- tes fulciens. Palpi sex : maäxillares labialibus brevio- res. Ocelli nulli distinctr. Abdomen elongatum , subcylindricum. Alæ exten- sæ , valdè inæquales : superæ subovatæ , reticulatæ, cost& sublaterali ; inferæ longissimæ , perangustæ , versus basim pauld magis angustiores. 570 - ANIMAUX OBSERVATIONS, Quoique de la famille des parorpates, les némoptères tiennent encore aux myrméléonides, puisqu'elles ont pa- reillement six palpes.: Elles en sont néanmoins tres-distin- guées par le museau conique de la partie antérieure de leur tête. Les némoptéres different singulièrement des autres pa- norpates , non-seulement par leurs palpes , et leur défaut de petits yeux lisses, mais en outre par l'extrême inéga- lité de leurs ailes. Ce sont , en eïfet, des insectes fort sin- guliers , ayant les ailes inférieures extrêmement longues , linéaires , presque filiformes , et qui ne paraissent guères servir au vol. M. Latreille, qui a établi leur genre, a donc été tres-aultorisé à les distinguer des panorpes. Il les a ap- pelés némoptères , pour exprimer qu'ils ont des ailes fili- formes. | Ces beaux insectes ont cinq articles aux tarses, et se trou- vent dans l'Europe australe et dansle Levant. Ils volent assez mal, ne se transportent que lentement et à de petites*dis- tances, en agitant péniblenient leurs ailes. Outre l’espece qui était déjà connue, O/ivier en a rapporté, de son voyage au Levant, de nouvelles fort curieuses. ESPECES. r, Némontère de Cos. Nemoptera Coa. Latr. [V: alis flavescentibus : punclis numerosis maculisque plu- rimis nigris Ov. Panorpa coa. Lin. Fab. p. 98. Coqueb. illustr. ic. dec. 1. tab. 35E:3 IVemoptera Coa. Lat. hist. nat. des erust. 15. p. 20.pl. 97. bis. f.2. IVemoptera Coa. Oliv. dict. no 1. Habite les îles de lArchipel, la Morée, l'Espagne. 2. Némopière sinuée. Nemoptera sinuata. Oliv. IV. alis flavis : punctis fascitsque quatuor sinualis nigris. Oliv. à ze ’ QE SANS VERTÈBRES. 21 ÎVemoptera sinuata. Oliv. dict. n.o 2. Habite la Troade, dans la plaine où fut située l’ancienne ville de Troye. | 3. Némoptère à balancier. Nemoptera halterata. Oliv. | IV. alis hyalinis; lined costali flavescente. Oliv. Panorpa halterata. Forsk. descr. anim. p. 97. tab. 25. f.E ÎVemoptera halterata. Oliv. dict. n.o 3. Habite l'Egypte, aux environs d'Alexandrie. 4. Némoptère étendue. Vemoptera extensa. Oliv. ÎV. alis hyalinis, immaculatis ; posticis biextensis , apice nigris. Oliv. Panorpa halterata. Fab. suppl. p. 208. IVemoptera extensa. Oliv. dict. n.o 4. Habite prés de Bagdad , dans le Levant. . Némopière pâle. Nemoptera pallida. Oliv. NN. pallidè flava; alis hyalinis , immaculatis; posticis linca- ribus albis : fascié fuscd. Oliv. IVemoptera pallida. Oliv. n.0 5. Habite le désert , au nord-ouest de Bagdad, 6 Némoptère blanche. Nemoptera alba. Ov. » IV. alba, immaculata; alis posticis setaceis. Oliv. IVemoptera alba. Oliv. dict. n.0 6. Habite à Bagdad. On la trouve le soir dans les maisons ; elle est fort petite. PANORPE. (Panorpa.) Antennes filiformes-sétacées, à peine de la longueur du corps. Palpes filiformes, presque égaux. Museau pro- longé en bec au-dessus du labre. Mandibules biden- tées au sommet. Mâchoires fourchues. Trois jus yeux lisses. . ? »! . Abdomen terminé , dansles mâles, en queue arti- culée, à extrémité plus grosse et en pince. Aïles égales, couchées horizontalement. 210 ANIMAUX Antennæ filiformi-setaceæ , corporis longitudinem vix œquantes. Palpi fiiformes , subæquales. Proces- sus rostriformis suprà labrum productus. Mandibulæ apice bidentatæ. Maxillæ furcatæ. Ocelli tres. Abdomen masculorum in caudam articulatam api- ce capituliformi chelatam terminatum. Ælæ æquales, horisontaliter incumbenies. OBSERVATIONS. Les panorpes sont remarquables en ce que l'abdomen des mâles a ses trois derniers segmens imitant une queue articulée , presque semblable à celle d'un scorpion. Leurs ailes sont allongées , veinées en réseau, horizontales , à- peu-près égales, et plus longues que le corps. Leurs pattes sont peu allongées, et les tarses, qui ont cinq articles, sont terminés par deux crochets. On rencontre ces insectes dans les prairies, les lieux ombragés. Leurs larves sont in- connues, 4 | ESPECES. 1. Panorpe commune. Panorpa communis. P. alis hyalinis : venis maculisque transversis nigris. Ohiv Panorpa communis. Lin. F. p.97. Oliv. dict. no 1. Panz. fasc 5o.f. 10. mas. La mouche scorpion. Geoff. 2. p. 260. pl. 14. f. 2. Habite en Europe, dans leshaies, les bois. 2. Panorpe fasciée. Panorpa fasciata. P. fusco-rufescens ; alis hyalinis : punctis fascüsque fus- ) cis. Oliv. Panorpa fasciata. Fab. p. 98. Oliv. dict. n.03. Habite la Caroline. Li 40 7 SANS VERTÈBRES. 217 BITTAQUE. (Bittacus. ). Antennes capillaires , longues : à articles allongés, ‘très-menus. Mandibules étroites, très-longues, pointues, non dentées. Trois petits yeux lisses. Abdomeu subcylindrique, àa-peu-près semblable dans les deux sexes, non terminé dans le mäle parune queue ar- ticulée et recourbée. Ailes couchées horizontalement. Pattes très-longues. Un seul crochet aux tarses, Antennœ capillares , longæ : articulis elongatis te- nuissimis. Mandibulæ angustæ ; longissimæ, acute ; dentibus nullis. Ocelli tres. Abdomen cylindraceum , in utroque sexu subsimi- le , in mare, caud& articulatd recurvd, non termi- natum. Alæ horisontaliter incumbentes. Pedes præ- dongi. T'arsiun . nico. OBSERVATIONS. Les brrtaques sont sans doute très-voisins des panorpes par leurs rapports; mais , outre que leur bouche offre plu- sieurs particularités distinctives , les mâles n’ont point l’ab- domen terminé en queue de scorpion, et les tarses sont ter- minés par un seul crochet. : ESPECE. 1. Bittaque tipulaire. Bütacus tipularius. Latr. B. al's immaculatis; abdomine falcato; pedibus longis- simis. Panorpa tipularia. Fab. p, 98. Bi!tacus tipularius. Latx. h'st. nat. des crust., etc. 13. p.20. 218 ANIMAUX Wiléentom. 3. tab. 57 #"pre Habite le midi de la France. ÎVola. M. Latrcille regarde le panorpa scorpio de Fabricius, comme une autre espèce dé ce genre, malgré l’observa- tion du célèbre entomologiste de Kiel, sur la queue du mèle, | DEUXIÈME SECTION. Antennes de troïs à sept articles. — Larves aquatiques ; nymphes agissantes. On rapporte à cette section, les névroptères dont les antennes sont courtes , subulées, et n’ont que trois à sept articles. Ce sont des insectes aquatiques , dont les larves | en général, ont, sur les côtés de l’abdomen, des houppes de filets tubuleux et respiratoires , qui res- semblent à des branchies. Ces largé sont carnassières. [1] Deux ou trois filets à l'abdomen. Point de man- dibules apparentes. Les éphémères. [2] Point de filets à l'abdomen. Mandibules grandes et très-apparentes. Les libellulines. ÉPHÉMÈRE. (Ephemera.) Antennes menues, plus courtes que la tête, triarti- culées. Bouche fort petite, membraneuse, à parties peu : SANS VERTÈBRES. -219 distinctes. Point de mandibules apparentes. Quatre pal- pes très-courts. Trois petits yeux lisses. Corps allongé, très-mou. Aïles horizontales ou droi- tes, transparentes, réticulées : les inférieures plus pe- tites , quelquefois presque nulles. Abdomen terminé par deux ou trois soies très-longues. Quatre articles aux tarses. Antennæ tenues , capite breviores , triarticulatæ. Os perparvum , membranaceum : partibus mollitie vix discernendis. Mandibulæ nullæ conspicuæ. Palpi quatuor brevissimi. Ocelli tres. Corpus elongatum , mollissimum. Ælæ horisontales aut erectæ, hyalinæ , reticulatæ : inferioribus mi- noribus , quandoque subnullis. Abdomen setis dua-: bus tribusve longissimis terminatum. T'arsi articulis quatuor. OBSERVATIONS. Sous le rapport de l’habitation, et sous celui des mandi- bules nulles ou non apparentes , les éphémères semblent se rapprocher des friganes-; inais leurs antennes sont fort différentes, et plusieurs autres particularités remarquables distinguent ces insectes des friganides. Les éphémères doivent leur nom à la courte durée de leur vie, lorsqu'elles sont parvenues à l’état d’insecte par- fait. Il y en a qui meurent le jour même où elles se sont transformées ; il s’en trouve qui ne voient jamais le soleil, car elles éclosent apres son coucher, et meurent avant l’au- rore ; enfin la vie de quelques-unes, dans leur dernier état n'est que de deux ou trois heures. Cependant quelques espèces vivent encore trois ou quatre jours. Il est aisé de sentir que si les parties de la bouche des éphémères sont petites, sans 220 ANIMAUX développement et peu distinctes, cela tient évidemment à ce que ces insectes, parvenus à l'état parfait , ne pren- nent plus de nourriture , ne s'occupent alors que de leur ’ 4 régénération, et périssent bientôt après. Swammerdam et Blanckaert parlent d’une grande es- pèce d’éphémère qui sort des rivières de la Hollande, en été, pendant trois ou quatre jours, dans une abondance surprenante , et qui ne vit que quelques heures. Réaumur a donné l’histoire d’éphémeres plus petites, qui vivent dans les rivières de la Seine et de la Marne , et qui, pen- dant quelques jours d’été, s'élèvent en l'air par milliards vers le coucher du soleil, et meurent deux ou trois heures apres. | Les éphémères , avant d’être parvenues à l'état d’in- ‘secte ailé, ont vécu long-temps dans l’eau, sous celui de larve et de nymphe, et c’est sous ces deux formes qu’elles prennent tout leur accroissement. Elles vivent alors, les unes une année entière , et les autres pendant deux ou même trois années. Ces larves respirent par des houppes en forme de branchies , placées sur les côtés de l’abdomen. Quant aux rymphes , elles sont agissantes et ressemblent beaucoup aux larves dont elles ne diffèrent que parce qu’elles ont les étuisqui renferment en raccourci leurs ailes. Après leur métamorphose, ayant obtenu l'état d'in- secte ailé , ayant même déjà fait usage de leurs ailes, les éphémères ont encore à se défaire d’une dépouille com- plète, en un mot, subissent une dernière mue ; particula- rité qui est extraordinaire. | Ces insectes, dans leur état parfait , ont les deux pattes antérieurês presque insérées sous la tête, un peu avancées, mais distantes et longues. SANS VERTÈBRES. 221 ESPÉCES. [1] Quatre ailes distinctes. Queue à deux sotes. 1. Ephémère de Swammerdam. Ephemera Swammer- diana. Latr. à E. grandis, flavo-rufescens; abdomine supernë obscuro; alis albidis : neris eminentibus luteolis. Swammerd. bibl. nat. 2. tab. 13. f. 6—8, Schoœff. ic, tab. 204. f. 3. Lat. hist. nat, des crust. , etc, 13 p- 98. x Habite en Hollande. . 2. Ephémère longicaude, Ephemera longicauda. Ofiv. E. lulea; capitenigro ; alis fuscis; caudé biset& corpore triplo longiorti. Oliv. dict. n.° 6. Latr. hist. nat. des crust. , etc. 13.p. 98. n.0 8. Habite les bords de la Meuse. 3. Ephémère bioculée, Ephemera bioculata. E. caudd biseld; alis albis reticulatis ; capite tuberculis duobus luteis.L. Ephemera bioculata. Tin. Fab. p. 70. Pauz, fase. 94. f. 17. Geoff. 2. p. 239. nev 5. pl. 13. £. 4. Habite en Europe, sur le bord deseaux. [2] Quatre ailes distinctes. Queue à trois soies, 4. Ephémère commune. Ephemera vulgata. E. caudé triseté ; alis fusco-reticulatis maculatisque; cor- pore fusco. Fab, : Ephemera vulgata. Lin. Fab. p.68. Oliv. dict. no 1. Panz.fasc. 94. f. 16. Degeer. ins. 2. p.621. pl. 9.f.13. Habite en Europe. [3] Deux ailes seulement , apparentes. 5. Ephémère diptère. Æphemera diptera. E. caudé biseté ; alis duabus : costé marginalifusc&, ctne- reo-maculaté. Lin. 222 . ANIMAUX Ephemera diptera. Lin. Fab. p.71. Degeer , ins. 2. p. 656. t. 18. £. 5. Habite en Europe. IVota. L'on connaït plusieurs autres espèces, qui appartiennent aux > qui app deux premières divisions. LES LIBELLULINES. Point de filets à l'abdomen. Mandibules grandes , très-apparentes. Les Zibellulines sont la plupart de grands névroptères fort remarquables par la longueur de leurs ailes et de lenr abdomen. On les connaît vulgairement sous le nom de demoiselles. Elles ont des anteñnes courtes , de cinq à sept articles, et leur bouche est recouverte et comme fermée par les deux lèvres et surtont par l'inférieure. | Ces insectes ont en général la tète grosse, soit hémi- sphérique, soit transverse ; les yeux grands, fort rappro- _chés; et l'abdomen très-allongé , soit déprimé, soit subcylindrique. : Leurs aïles sont grandes, oblongues, égales, finement réticulées par des nervures , transparentes, souvent dis- tinguées ‘par différentes taches colorées. Ces ailes ne sont jamais couchées sur le dos de l'insecte , mais elles sont étendues et ouvertes horizontalement, ou relevées comme dans les papilionides. à Les libellulines ont troisarticles aux tarses. Leurs larves et leurs nymphes sont aquatiques. Ce-sont des insectes carnassiers , très-voraces. Dans l’état parfait , ïls volent avec une grande rapidité et font la.chasse aux autres in- sectes. SANS VERTÈBRES. 293 Les organes sexuels sont différemment placés selon le sexe : dans la femelle , ils se trouvent à l'extrémité pos- térieure de l'abdomen ; mais dans le mâle , ils sont situés sousle prémier anneau du ventre , c’est-à-dire," sons celui qui tient au corselet ; ce qui est véritablement singulier. La larve des libellulines est hexapode , et porte un masque mobile qui lui couvre la tête et en partie la bouche. La nymphe est agissante et se nourrit comme la larve; elle n'en diffère que parce qu’elle a quatre pe- tits corps aplatis qui sont des moignons d'ailes, Lorsque la nymphe veut se transformer , elle sort de l’eau, monte sur des tiges de plantes ou des ironcs d'arbres, s'y fixe, et souvent en peu d'heures elle passe à l’état d'insecte parfait. On rencontre des libellulines partout, mais plus sou- vent dans le voisinage des eaux , dans les lieux frais, les bois, etc. | Les lbellulines constituent une famille si naturelle , qu'elles paraissent ne former réellement qu'un ‘seul genre; aussi Linné les a-t-il toutes comprises dans son genre libellula. Olivier n’en à fait aüssi qu'un seul genre; mais il l’a divisé en deux sections, qui sont les mêmes di- visions formées par Degeer. Cependant Fabricius et M. Latreille ont cru devoir partager cette famille en trois genres ; et , depuis , les entomologistes paraissent, tous , les adopter. Nous en allons citer les principaux carac- tères distinctifs. (1) Tête hémisphérique. Les yeux réunis ou rapprochés par Icur bord supérieur. Ailes horizontales. (a, Un vésicule près du derrière de la tête, portant trois petits yeux lisses disposés en triangle. Libellule. 224 | ANIMAUX (b) Point de vésicule près du derrière de la tête. Les petits yeux lisses sur une ligne transverse. OEshne. (2) Tête transverse. Les yeux saillans, écartés à leur bord supérieur. Petits yeux lisses en triangle. Ailes relevées presque verticale- ment dans le repos. L , Agrion. A LIBELLULE. (lLibellula.) Antennes courtes , filiformes-sétacées. Bouche pres- que masquée : les mandibules , les mâchoires et les pai- pes en partie recouverts par la lèvre inférieure voûtée qui les embrasse. Celle-ci à lame intermédiaire enuüère et petite. | | Tête hémisphérique , ‘ayant postérieurement un vésicule qui porte trois petits yeux lisses en triangle. Aïles horizontales. Abdomen le plus souvent déprimé , Jancéolé , quelquefôis en massue. Antennæ breves , filformi-subulatæ. Os veluti lar- vatum : mandibulis maxillis palpisque labio. forni- cato subopertis : id lamellé intermedid intesra, per- parv&. x Caput hemisphæricum ; vesiculd posticä ocellos in triangulum dispositos gerente. Alæ horisontales. Ab- domen sœæpils depressum , lanceolatum ; quandoque subclavatum. OBSERVATIONS. Les Zibellules etles æshnes embrassent les plus fortes libellulines , celles qui sont les plus voisines entr’elles par SANS VERTÈBRES: 229 leurs rapports. Les unes et les autres ont les ailes horizon- tales , et de grands yeux à réseau , presque contigus par leur bord supérieur 6u postérieur. Mais les libellules ont, près du derrière de la tète, une vésicule portant les petits yeux lisses ; qui peut servir à les distinguer des œshnes. Dans les cas embarrassans , on aura recours à l'examen de la lèvre inférieure, sa lame intermédiaire, dans les libel- lules , étant entière et plus petite que les latérales: L’abdomen des libellules est grand, presque toujours dé- prime , lancéolé, plus rarement en massue. Comme les espèces de ce genre sont nombreuses, nous n’en citerons ici que quelques-unes. ESPECES. 1. Libellule quadrimaculée. Libellula quadrimaculata: L.alis posterioribus bast omnibusque medio antico maculé nigricante ; abdomine depresso tomentoso. Fab. Libellula quadrimaculata. Lin. Fab. Oliv. diet. ne 1. Panz. fasc. 88. f. 19. Libellula. Geoff. 2. p. 224. n.0 6. La Française. Habite en Europe. 2. Libellule bronzée. Libellula œnea. L. alis hyalinis ; thorace viridi æneo. Lin. Libellula ænea. Lin. Fab. p. 384. Oliv. dict. no 15. Panz. fasc. 88. f. 20. * Libellula. Geoff. 2. p. 226. n.° 10, L'Aminthe. Habite en Europe. 3. Libellule déprimée. Zibellula depressa. L. alisomnibus basi nigricantibus ; abdomine depresso la- teribus flavicante. Fab. Libellula depressa. Lin. Fab. p. 373. Oliv. dict. n.o 10. Pauz. fasc. 80. f. 22. Libellula. Geoff. 2. p-225,n.° 9. pl. 33. f. 1. L’Eléonore. Habite en Europe. J’adopte l'opinion de M. Latreille rela= tivement au synonyme de Geoffroy, quoique la figure citée de Panzer, présente, pour l’abdomen , des différences en coloration et en forme, Tome IF. 15 226 ANIMAUX 4. Libellule jaunâtre. Libellula flaveola. L. alis basti luteis. Lin. Libellula flaveola. Lin. Fab. p. 355. Latr. hist. nat. des crust., etc. 13. p. 14. Schæff. icon. tab. 4. f. 1. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris, Etc. OESHNE. (OEshna. ) Antennes courtes, filiformes-subulées. Bouche en par- tie masquée par la lèvre inférieure , comme dans les li- belluies. Lame intermédiaire de la lèvre inférieure échan- crée et aussi large que les latérales. Tête grosse , hémisphérique : point de vessie dis- tincte à son sommet postérieur. Petits yeux lisses en ligne transverse. Abdomen long, subcylindrique.. Ailes horizontales. Aniennæ breves, filiformi-subulatæ. Os sublarvatum labio , utin libellulis. Labii lamellé intermediä emar- ginat& , latitudine laterales æquante. Caput magnum , hemisphæricum : vesicul4 posticd null conspicud. Ocelli in lincam transversam dispo- sit. Abdomen elongato-cylindraceum. Alæ horison- tales. OBSERVATIONS. F Les œshnes sont , en général, les plus grandes et surtout les plus forteslibellulines.On les distingue des libellules, parce qu’elles inanquent de vésicule près du derrière de la tête ; que leurs petits yeux lisses sont'en ligne transverse, quoique un peu irrégulière , et parce que la lame intermédiaire de SANS VERTÈBRES. Born leur lèvre inférieure est échancrée , et au moins aussi large que les latérales. Celles-ci sont comme tronquées, den- iées, etc. Leur abdomen , qui est fort long, est subcylin- drique , et n'est point déprimé en dessus, ni lancéolé. Les œshnes sont nombreuses en espèces ; nous allons en citer trois seulement. n ESPECES. 1. OEshne à tenailles. OEsAna forcipata. OE. thorace nigro: charactertbus vartis Jlavescentibus; cau- dé unguiculatd. % Libellula forcipata. Lin. Oliv. dict. n.o 35. OEshna forcipata. Fab. p. 353. Lat. hist. nat. , etc. 13. pl. 97. LTD CL Panz. fasc. 88. f. 21. Libellula. Geoft. 2. p. 228. n.° 13. La Caroline. Habite en Europe. Commune. 2. OEshne anuelée. OEshna annulata. Latr. OE. nigra ; thoracis lateribus flavo-trifascialis. Lat. hist. nat. des crust., ete. 13. p. 6. Harris , insect. angl. tab. 23. f. 3. Habite le midi de la France et en Angleterre.’ 3. OEshne grande. OEshna grandis. OE. thorace lineis quatuor flavis; corpore vartezato. Fab. . Libellula grandis. Lin. Oliv.: dict. n.° 38. OEshna grandis. Fab. p. 384. Lat. n.° 0. Libellula. Geoff. 2. p.227. n.0 12. Harris, ins. angl. t. 12. Schœff. icon. tab. 2.f. 4. Habite en Europe. Etc. A GRIO N. (Agrion. ) ne très-courtes , subulées. Bouche masquée par ha lèvre inférieure , dont la lame intermédiaire est pro- fondément bifide. 7. 228 ANIMAUX Tête transverse , sans vésicule à son sommet. Les yeux écartés ; les petits yeux lisses en triangle. Abdomen très- gréle , cylindrico-linéaire. Les aïles relevées presque verticalement dans le repos. Antennæ brevissimæ , subulatæ. Os larvatum , le- bio suboccultatum ; lab lamind intermedid profundë bifida. Caput transversum , supernè non vesiculosum. Oculi remot. Ocelli in triangulum dispositi. Abdomen gra- cillimum , cylindrico:lineare. Alæ in quicte erectæ. OBSERVATIONS. Les agrions présentent une coupe assez remarquable et bien distincte , parmi les libellulines. Leurs ailes allongées, subspatulées, ne sont point horizontalés dans le repos, mais sont toujours plus ou moins relevées verticalement. Leur tête est transverse , subtrisone , beaucoup plus large que le coiselet , et porte des yeux écartés, semi-globuleux. Enfin, leur abdomen est très-grèle et fort long. Ces insectes sont en général plus frêles , plus délicats que les autres li- bellulines. ESPÈCES. x, Agrion vierge, Agrion virgo. A. alis erectis coloratis. Fab. Libellula virgo. Lin. Oliv. Agrion virgo. Fab. p. 386. Panz. fase. 70. f. 17—18. Libellula. Geoff. 2. p.221. n 1. La Louise, etn.o 2. L'Ol- rique. Habiteen Earope, et se trouve aux environs de Paris, > ainsi que sa variété. SANS VERTÈBRES. 220 », Agrion fillette. Ægrion puella. À. alis erectis hyalinis. Fab. Libellula puella Lin. Agrion puella. Fab. Lat. (a) Corpore cinereo cæruleoque alterno ; alis puncto nigro. Libellula , n.° 3. Geoff. L’Amélie. (b) Corpore infra cæruleo-viridi, suprà fuseo ; thorace fas- cits fuscis cærulescentibusque allernis. Geoff. n.0 4. La Dorothée. (ce) Corpore viridi pallidè incarnato ; thorace fasciis tribus longitudinalibus nigris, Geoff. n. 5. La Sophie. Etc. Habite en Europe , aux lieux aquatiques, et offre diverses va- riétés. 3. Agrion linéaire. Ægrion linearis. Fab. A. alis reticulatis ; abdomine longissimo. Fab. p. 388. Libellula Lucretia. Drury , ins. 2. t. 48.f. r. Oliv. dict. n.0 4r. Seba mus. 4. tab. 68. f. 1 —2. Habite dans les Indes. Cette espèce est dans la collection du Muséum. Son abdomen grêle et extrêmement long, la rend très-remarquable. Etc. e ORDRE SEPTIÈME. ee | LES. ORTHOPTÈRES. Bouche munie de mandibules , de méchoires , de lèvres et d’une galette recouvrant plus ou moins chaque méchotire. Deux élytres molles, presque membraneuses , à épiderme réticulaire , recouvrant deux ailes droites , plissées longitudinalement. Point d'écusson. Larves conformées comme l'insecte parfait, mais n'ayant ni ailes , ni élytres. Nymphe active. 230 ANIMAUX OBSERVATIONS. Sous le rapport important des caractères de la bouche , les or/Loptères tiennent presque également aux névropteres etaux coléoptères ; car les parties de la bouche, dans les in- sectes de ces trois ordres, sont à tres-peu-près les mêmes, sauf quelques particularités , et la diversité des développe- meus de ces parties, selon les races. k Mais, d’une part, les orthoptères se rapprochent plus des coléoptères que des névroptères par leurs ailes, puis- qu'ils ont des élytres très-distinctes ; et de l'autre part, ils tiennent de plus près aux névroptères qu'aux coléoptères par la métamorphose , puisque leur nymphe est active, marche et mange comme celle de beaucoup de névrop- tères, tandis que celle des coléoptères n’a aucune ac- tivité, ne marche et ne mange point. Les orthoptères doi- vent donc être placés entre les deux ordres d'insectes broyeurs que je viens de citer. Les entomologistes qui attacherent beaucoup d’impor- tance aux particularités de la métamorphose, trouvèrent de grands rapports entre les orthoptèreset les hémiptères. Ils les virent dans la nymphe active des uns et des autres, et même dans les élytres demi-coriaces de ces insectes. Ils rapprochèrent donc ces deux ordres, et par-la, ils mélan- gèrent , dans leur distribution, les insectes uniquement broyeurs ayec ceux qui:sont tout-h-fait suceurs, c’est-à- dire, les insectes dont les parties utiles de la bouche sont extrêmement différentes, et dont les habitudes le sont pa- reillement. | Or " j'ai montré, par la citation de faits bien con- nus , que la métamorphose variait dans les ordres les plus naturels, parce qu’elle dépend des habitudes principales de l’insecte; tandis que la nature des parties de la bouche ne Varie nullement dans. l'étendue de chaque ordre, et SANS VERTÈBRES. 281 qu'il n’y a d’autres variations dans ces parties , que celles qui tiennent au plus ou moims de développement de ces mêmes parties , selon leur plus ou moins d'emploi. D'’aprés ces considérations ; la prééminence de valeur doit appartenir à la nature des parties de la bouche, et l’em- porter sur la métamorphose; car celle-ci, qui w’a-pu ètre employée que dans sa généralité pour caractériser la classe, ne saurait, dans ses particularités de détail, servir a lg dé- termination des ordres. Si on l’employait , 1l faudrait dila- cérer les plus naturels ; il faudrait même rompre ou-mutiler de véritables familles. Dans une distribution des animaux où l'on procède du plus simple vers le plus composé, du plus imparfait vers le plus parfait ; ayant prouvé la nécessité de commencer la classe des zzsectes par ceux qui Me sont que’ des suceurs, afin qu'ils avoisinassent les vers pareillement suceurs , et de terminer cette classe par les insectes ‘ uniquement broyeurs ; il est évident que les névropteres, les orthop- tères et les coléoptères ,. étant uniquement-broyeurs ; doi- vent constituer les:trois derniers ordres de la classe. La convenance de ces rangs assignés ést d'autant plus grande que, dans une pareille distribution des animaux, l’on est forcé , par les caractères zootomiques , de placer les arachnides et les crustacés aprés les z2sectes;" et l’on sait que dans; lès animaux de ces deux classes, l’on trouve aussi des mândibules ét des mâchoires qui agissent par des mouvernens latéraux et transverses, tout-à-fait analogues aux mouvemens des mandibules et des mâchoires des zsec- ées broyeurs. Certes, ce ne sont pas là des déterminations arbitraï- res ; et je crois quil sera difficile de contester solidement ces principes. Les orthoptères ont de si grands rapports avec les co- léoptères , que Geoffroy ne Îles en a point séparés. 11 en » 232 ANIMAUX fit une division de ses colcopteres , en les distinguant par leurs élytres molles et presque membraneuses. Si Geoffroy eut tort de réunir les orthoptères aux coléop- tères, puisqu'ils en sont essentiellement distincts, quoi- que voisins par leurs rapports, celui de Linné fut bien plus grand, en les confondant dans un même ordre avec les hémiptères. On voit les inconvéniens graves d’un défaut de coordination dans les caractères dont on peut faire usage pour juger des rapports. < Les ailes des coléopteres sont phées transversalement , c'est-à-dire, replices sur elles-mêmes ; tandis que, sauf la forficule, celles des orthoptères sont droites et simplement plissées dans leur longueur, àa-peu-près comme un éven- tail. Ainsi, de part et d'autre, ce sont des ailes pliées ou plissées, cachées sous deféritables élytres; et ces rapports des orthoptères avec les coléopteres sont encore à ajouter à ceux de la bouche. L’aile des orthoptères est souvent entièrement cachée sous Pélytre; mais lorsqu'elle la dépasse, elle prend presque tou- jours à son bord , la consistance de l’élytre même. Ce fait prouve évidemment que des différences de cir- constance , en ont opéré dans la consistance et l’emploi des ailes supérieures : en sorte qu’on peut dire que depuis les diptères, tous les insectes ont réellement quatre ailes ; les supérieures servant plus ou moins au vol, et étant plus ou moins altérées dans leur transparence et dans leur consistance, par les agens extérieurs qui ont plus d'action sur elles que sur les inférieures. Ainsi, les orthoptères, que Degeer avait déjà distin- gués, furent, avec raison, considérés par Olivier, comme constituant un ordre particulier trés-distinct, puisque ces insectes diffèrent des coléoptères par leurs ailes et leur larve agissante, et des névroptères par leurs élytres. Olivier leur assigna le nom d’orthoptères , mot composé qui signi- SANS VERTÈBRES. 235 fie ailes droites, par opposition avec les ailes des coléop= tères qui sont pliées transversalement sur elles-mêmes dans l'inaction. x Les insectes de cet ordre ont des antennes sétacées ou fili- formes , quelquefois ensiformes, plus ou moins longues ; deux grands yeux à réseau; deux ou trois petits yeux lisses dans la plupart. Leur bouche offre une lévre supérieure recouvrant sou- vent ses parties supérieures; deux mandibules fortes , den- tées au côté interne ; deux mâchoires aussi dentées, chacune portant sur le dos un palpe à cinq articles , et une galette qui la recouvre plus ou moins; une proéminence au palais qui s’avance en forme de langue; enfin, une lévre inférieure qui ferme la bouche inférieurement, et soutient les deux palpes postérieurs ou labiaux quin’ont que trois articles. Le corselet de ces insectes est assez grand, quelquefois très-prolongé , et n'offre point d’écusson postérieure- ment. Les pattes, en général, sont épmneuses, et, dans un grand nombre de ces insectes , les postérieures sont renflées , grandes, et servent à exécuter des sauts considérables. Là, comme ailleurs, on trouve des races ou des individus en qui les ailes avortent constamment. En général, les orthoptères sont phytiphages , c'est-àa- dire , se nourrissent de végétaux. Queiques-uns néanmoins semblent omnivores, mangent et gâtent nos provisions de quelque nature qu’elles soient. Je n’admetsque quaire familles parmi les orthopteres ; et je les divise de la manière suivante: 534 ... ANIMAUX DIVISION DES ORTHOPTÈRES. (1) Ailes inclinées en toit. | | ‘Les Tocustaires. (2) Ailes horizontales. (a) Abdomen simple, n'ayant point àson extrémité, dans les deux sexes, deux filets ou deux appendices particuliers, Les mantides. (b) Abdomen ayant à son extrémité , dans les deux sexes, deux filets ou deux appendices particuliers. * Corselet non aplati, arrondi sur les côtés, n'ayant point ses bords tranchans et débordans. | Les grillonid es. ** Corselet aplati, à bords tranchans, débordant, soit seulement sur les côtés , soit même au-des- sus de la tete. Les coureurs. PREMIÈRE SECTION. Æiles en toit incliné. LES LOCUSTATRES. Toutes les locustaires ont, dans le repos, les ailes couchées sur le corps, et disposées en toît incliné. Ce sont les seuls orthoptères connus qui soient dans ce cas; —— SANS VERTÈBRES. 239 ainsi ce sont les seuls qu'embrasse la première section de cet ordre. Ces insectes ne composent évidemment qu'une seule famille ; car, quoique les sauterelles puissent être distin- guées séparément des autres locustaires, une conforma- tion générale et à-peu-près semblable, dans tous ces in- sectes, indique clairement leur parenté commune. Cette parenté fut même sentie de tout temps ; en sorte que les criquets , ainsi que les autres genres avoisinans, furent toujours confondus avec les_sauterelles par le vulgaire ; et il fallut que l'observation des entomologistes vint ap- prenwre , entr'autres particularités distinctives, que les sauterelles ont quatre articles aux tarses , tandis que les autris locustaires n’en ont que trois. - Toutes les locustaires sont herbivores , et, dans la plupart, les pattes postérieures sont fort longues et propres à sauter. Cette famille comprend six genres ; parmi lesquels, les sauterelles et les criquets sont Les plus nombreux en espèces. ue Sauterelle. Pneumore. Criquet. Xiphicère. Truxale. Achet. “DIVISION DES LOCUSTAIRES. + . La LA LA A Quatre articles aux tarses, Les antennes setacees très-longues. 2 Sauterelle, 2 s 236 ANIMAUX # LL L2 . de LL *X Trois articles aux tarses. Les antennes fuliformes ou enstformes, courtes ou de longueur moyenne. {1) Antennes de seize articles ou davantage. Partie antérieure du sternum non creusée pour recevoir la bouche. (a) Antennes filiformes, quelquefois terminées en bouton. (+) Pattes postérieures plus courtes que le corps, non propres à sauter, L’abdomen vésiculeux. Pneumore. L {-k+) Pattes postérieures plus longres que le corps, et - propres à sauter. { Criquet. {) Antennes aplaties où comprimées, Janeéolées ou ensi- formes. (+) Tête courte, non prolongée supéricurement en py= ramide. Xiphicère. (++) Tête prolongée supérieurement en pyramide. Truxale. (2) Antennes de treize ou quatorze articles. Partie antérieure du sternum ayant une cavité qui recoit la bouche. Achet. SAUTERELLE. ( Locusta.) [ Gryllus. L.] Antennes séiacées , très-longues , à articles nombreux, très-petits. Lèvre supérieure entière : l'inférieure subqua- drifide | ayant ses divisions intermédiaires très - pe- tites. | Ailes en toit. Abdomen des femelles terminé par une SANS. VERTÈBRES. 237 ‘arrière ensiforme, Pattes postérieures propres à sauter. Antennæ setaceæ , longissimæ ; articulis numero- sis , minmimis. Labrum integrum. Labiuim subquadrifi- dum : lacintiis intermediis minimis. Alæ deflexæ. Feminarum abdomen terebr& ensi- Jormi terminatum. Pedes postici magni, saltatorir. OBSERVATIONS. Les sauterelles ont beaucoup de rapports avec les cri- quets; mais elles ont quatre articles aux tarses, et leurs antennes sétacées tres-longues, et la tarrière des femelles les en distinguent facilement. Ces insectes sautent comme les criquets, à l’aide de _ leurs pattes postérieures, quisont fortes et longues. Ils mar- chent lentement , et volent assez bien. Les femelles déposent leurs œufs dans la terre , par le moyen de la tarrière qu’elles portent à l’extrémité de leur abdomen , tarrière qui ressemble à un sabre et qui est composée de deux lames. | Les sauterelles pondent un assez grand nombre d'œufs à-Jla - fois, et ces œufs sont réunis dans une membrane mince. Les larves et les nymphes ressemblent à l’insecte parfait, sauf les parties dont elles manquent. Les premières n’ont ni ailes, ni étuis pour les. contenir en raccourci; les deuxièmes ont quatre paquets ou espèces de boutons dans lesquels sont contenues les ailes non développées. Ces par- ties ne se développent que lorsque l’insecte a pris tout son accroissement. Les sauterelles se trouvent fréquemment dans les prai- ries > elles sont voraces et mangent les herbes. 238 ANIMAUX ESPECES. 1. Sauterelle à coutelas. Locusta viridissima. L. viridis ; elytris abdomine longioribus ; terebr& ensijor- mi recta. Gryllus viridissémus. Linn. Locusta viridissima. Fab. p. 41. Panz. fase. 89. tab. 18—10. Locusta , n.° 2. Geoff. 1. p. 398. pl.S. f. 3. ; Habite en Europe. Trés-commune. 2. Sauterelle à sabre. Locusta verrucivora. L. viridis ; elytris abdomine longioribus, fusco-maculatis; terebr& ensiformi curvd. Gryllus verrucivorus. Lin. Locusta verrucivora. Fab. Panz. fasc. 89. tab. 20—21. Locusta, n.0 1. Geoff. 1. p. 397. Habite en Europe. 3. Sauterelle feuille-de-lis. Locusta llifolia. F. L. thorace tetragono lævi : lineis duabus flavis ; elytris vi- ridibus alé brevioribus. Fab. Locusta lilifolia. Fab.p. 36. Latr. hist. nat. des crust., etc. 19; PAS Ts Habite en France, en Italie. Tarrière courbée. 4. Sauterelle mélangée. Locusta varia. | L. antennis flavescentibus ; fronte acuminaté ; elytris piri- dibus , immaculatis, abdomine vix longiortbus. Locusta varia. Fab. p. 42. Latr. hist. nat., etc. 12. p. 131: Panz: fasc: 93 Dir. Habite aux environs de Paris, en Allemagne. Taille petite: Etc. PNEUMORE. (Pneumora. ) Antennes filiformes , de seize à vingt articles. Petits yeux lisses rapprochés, et placés à des distances égales. Abdomen vésiculeux, comme vide. Toutes les pattes plus courtes que Le corps. SANS VERTÈBRES. 239 Antenne filiformes : arliculis a sexdecim ad visent. Ocelli approximati , inter se subæquë dissiti. Abdomen vesiculosum , ut vacuum , inflatum. Pe- des omnes corpore breviores. OBSERVATIONS. Les pzeumores sont des locustaires assez voisines des cri- quets par leurs rapports ; mais à corps oblong , gros, vé- siculeux et comme vide , au moins dans la plupart. Leurs pattes sont menues , plus courtes que le corps , et proba- blement ces insectes ne sauraient sauter. Ce genre, établi par M. Thunberg , comprend quelques espèces qui viennent du Cap de Bonne-Espérance. ESPÈCES. Pneumore à six taches. Prneumora sex-guttata. ES P. viridis ; elytris maculis duabus albis; abdomine vesicu- loso : maculis utrinque tribus, albis. Gryllus inanis. Fab. p. 49. Pneumora sex-guttata. Thunb. Habite le Cap de Bonne-Espérance. Pneumore sans taches. Pneumora immaculata. Y. P. viridis ; D FPE tmmaculalis ; scutello carinalo utrinque dentato ; abdomine vartegato. Gryllus saÿilES ue Fab. Preumora immaculata. Thunb. Habite le Cap de Bonne-Espérance. 5: Pneumore tachetée. Pneumora maculata. + P. viridis calloso-punctata ; bonne vesiculoso , albo variegalo. TM HE Grytlus variolosus. Fab. Pneumora maculata. Thuub. ‘Habite le Cap dé Bonne Espérance. 2] 240 ANIMAUX CRIQUET. (Acrydium. ) Antennes filiformes , quelquefois un pen compri- mées, subensiformes, dans quelques-uns terminées pres- qu'en bouton , etayant vingt à vingt-cinq articles. Man- dibules multidentées. Petits yeux lisses inégalement espa- cés entre eux. Pattes postérieures fortes, propres à sauter. Les ailes larges , bien plissées, colorées. Antennæ filiformes , interdum compressiusceulæ , subensiformes , in non nullis subcapitatæ : articulis a vigenti ad vigenti quinque. Mandibulæ multidentatce. Ocelli inœqualiter inter se dissir. Pedes postici validi, saltatoru. Alæ latæ, exqui- sitè plicatæ , coloratæ. OBSERVATIONS. Les criquets ont tant de ressemblance avec les saute- relles que Zinné ne les en a pas distingués. Néanmoins ils en diffèrent généralement , 1.° parce qu'ils n’ont que trois articles aux tarses; 2.9 parce que leurs antennes ne sont pas très-longues et sétacées comme celles des sauterelles ; 3.° parce qu'ici les femelles ne portent pas, comme celles des sauterelles, une tarrière saillante et comprimée , à l’ex- trémité de l’abdomen. Ces insectes sont extrêmement remarquables lorsqu'ils volent ; ils déployent alors deux ailes grandes et fort larges qu'on ne leur soupçonnait pas en les voyant dans l’état de repos; et, comme dans la plupart des espèces ces ailes sont ornées de couleurs vives et brillantes, on les prendrait pres- que pour de beaux papillons lorsqu'ils volent, SANS VERTÈBRES. 24 Les criquets sautent aussi bien que les sauterelles, et volent plus facilement encore; en sorte que leur vol est plus long-temps soutenu. Aussi l’on croit que c’est parmi eux que se trouvent les espèces qui ont l'habitude d'émigrer et de se transporter à de grandes distances , d’une région à l’autre, formant alors des essaims nombreux et redou- tables par les dévastations qu’ils causent dans les pays où ils s’arrétent. Les insectes de ce genre ontsouvent le corselet caréné à sa partie postérieure, eties jambes épineuses. Ils sont herbi- vores et très-voraces. Les espèces exotiques, comme celles des Grandes-Indes, de* l'Amérique méridionale et de l’A.- frique , sont remarquables par leur grandeur et la beauté de leurs ailes. On connait maintenant beaucoup d'espèces de ce genre ; je n’en citerai que quelques-unes. ’ ESPÈCES. [Corselet caréné en créte.] 1. Criquet enscie. Æcrydium sérratum. ÆÀ. thorace cymbiformi carinato serralo; postice producta, aculo. Gryllus serratus. Lin. Fab. p. 48. Roes, ins. 2. tab. 16. f. 2. Acrydium serratum. Oliv. dict. n.0 9. Habite le Cap de Bonne-Espérance. Fub. L'Amérique méridio- nale. Olir. 2. Criqueten crête. Æcrydium cristatum. Oliv. A. thorace cristato : carind quadrifidd'; alis cæruleis apice nigris. Gryllus cristatus. Lin. Fab. p. 46. Ejusd. gryllus dux ex D. ‘ Latr. Stoll. gryll: tab. 1... fig. 1. Drur. t. 2. tab, 44. Acrydium cristatum. Oliv. dict. ne 3, Habite l'Amérique méridionale; Tome IF. 16 2/2 ANIMAUX 3. Criquet caréné. Æcrydium carinatum. Ofiv. A. FHOr que créstato : cariné trifida ; alis virescentibus : Jfas- cid nigra. Gryllus carinatus. Fab. p. 43. Acrydium carinalum. Oliv. dict. no 5. Habite en Orient. 4. Criquet stridule. Æerydiuim stridulum. A. thorace carinalto; alis rubris extimo nigris: PA Gryllus stridulus. Lin. Fab, p.56. Acrydium stridulum. Oklir. dict. n.0 35. Ejusd. acr. fuligi- nosum, n.° 36. Geoff. 1, p. 393. n.0 3. Panz. fasc.#87. n.0 12. Habite en Europe , dans les lieux arides. " Corselet peu ou point caréné en créte. Criquet blenâtre. Æerydium cærulescens. A. thorace subcarinato ; alis virescenti-cæruleis : fascié nigr d. _ Gryllus cœrulescens. Lin Fab. p. 58. Panz. fase. 87. f. 11. Acrydium. Geoff. 1. p. 392. n.° 2. Oliv. dict. n.° 49. Habite en Europe. 6. Criquet germanique. Æcrydium germanicum. A. testaceum; alis sanguineis apice hyalinis ; femortbus posticis nigro-punclalis. Gryllus germanicus. Fab..p. 57. Rees. ins. 2. FE 7. Acrydium germanicum. Oliv. dict.n.0 41. Habite en Allemagne. Ici M. Latreille FAPOOEE Dern n.o 3 de Geoffroy. 9. Criquet émigrant. Æcrydium migratorium. ségmento unico ; mandibulis cœ- A, thorace subcartnato : rulets. Grytllus migratorius. Lin. Fab. p. 53. Roes. ins. 2. Gryll. tab. 24. Acrydium migratorium. Oliv. dict. ne 24. Habite l'Orient , la Tartarie, etc. Est-ce bien là espèce qui forme ces essaims émigrans , si redoutables? Au reste, il fr SANS VERTÈPRES. | 243 paraît qu’il y a plusieurs espèces de ce genre qui ont l’ha: bitude d’émigrer. 8 Etc. XIPHICÈRE. ( Xiphicera. ) Antennes courtes , aplaties , lancéolées ou : ensiformes. Tête courte , à us incliné verticalement. Corselet caréné. Ailes longues , en toit. Les jambes très-épineuses. ‘ Li ‘ Antennœæ breves, compressæ, lanceolaiæ vel ensi- formes. Caput breve , fronte ad perpendiculum ir- flex. 4 Thorax carinatus. Alæ longæ ; deflexæ. Pedes u- biis spinosissimis. OBSERVATIONS. Les xiphicères ont les antennes des truxales , la tète et les antres parties des criquets. Elles ne sont donc complète- nent ni criquets, ni truxales, et doivent être distinguées comme constituant un genre particulier. Il y en a au Mu- séum plusieurs espèces non déterminées; je crois qu'on peut y rapporter les suivantes, d'après M. Latreille® ESPECES. Xiphicère gallinacée. XA7phicera sallinacea. P 5 1 5 X. thorace cymbtformi, maximo , utrinque producto ; elyÿ- trisque fuscis immaculatis; femortbus posticis, compressisy serralis. Gryllus gallinaceus: Fab. p. 48. Habite les Indes orientales. 244 ANIMAUX 2. Xiphicère serripède. Aiphicera serripes. X. thorace cymbiformë, posticè producto ; elytris fuscis; femoribus posticis serratis. Gryllus serripes. Fab. p. An gryllus çarinatus ? Linn. Habite dans les Indes. TRUXALE. (Truxalis.) Antennes courtes, comprimées , ensiformes, à arti- cles peu distincts. Bouche à la base du prolongement de Ja tête. . Tête prolongée supérieurement en pyramide qui porte à son sommet les antennes et les yeux. Elytres en toit. Pattes postérieures plus longues que le corps, propres à sauter. Antennœæ breves, compressæ , ensiformes; articu- lis vix distinctis. Os ad basim processüs capitis. Caput supernè in pyramidam apice antenniferam et oculiferam productum. Elytra deflexa. Pedes pos- tic: corpore longiores, saltatori. OBSERVATIONS. L Les truxales ont, comme les criquets, l'abdomen des fe- melles sans tarrière saillante , et les pattes postérieures fort longues et propres à sauter; mais qui sont plus gréles. Ces insectes sont bien distingués des autres locustaires , par leur tête prolongée supérieurement en cône ou en forme de pyramide dont le sommet porte les antennes et les yeux. Ils le sont aussi par leurs antennes courtes , aplaties et en- siformes. Leurs yeux sont ovales-allongés. On n’en connait que peu d'espèces. | SANS VERTÈBRECs 2/5 ESPÈCES. 1. Truxale grand-nez. Truxalis nasutus. T. viridulus ; alis hyalinis basi viridi-flavidulis. Truxalis nasutus. Fab. p. 26. Gryllus nasutus. Lin. Latr. hist. nat. des crust., etc. 12. p. 149. pl. 94. f. 5. Habite le midi dela France, l'Espagne , l'Italie , l'Afrique. 2. Truxale aïles-rouges. Zruxalis erythropterus. T. alis basirubellis. Sulz. hist, ins. tab. 8. f. 5. Drury. ins. 2. t. 4o. f. 1. Truxalis erythropterus. Latr. hist. nat., etc. p.146, Habite en Afrique. 3. Truxale grylloïde. Truxalis grylloides. Latr. T' corpore cinerco; elytris abdomine breviortbus : lineu alba. Acrydium conicum. Oliv. dict. n.e 64. Truxalis grylloides. Latr. hist, nat. , etc. p. 145,n.° 5. Habite le midi de la France: Etc. ACGHET. (Acheta ) Antennes filiformes , de treize ou quatorze articles, de moitié plus courtes que le corps. La bouche recue dans une cavité du sternum antérieur. Corselet prolongé postérieurement comme un grand écusson qui égale ou dépasse l'abdomen. Pattes posté- rieures propres à sauter. Point de pelottes entre les cro- chets des tarses. Anitennœæ filiformes ,' corpore dimidio breviores ; articulis tredecim vel quatuordecim. Os in cavitate ster- ni antici receptum. Thorax posticè in scutellum magnum. productus, abdomen supertegens , adæquans aut superans. Pedes postici saltatoru. Tarsorum articulus ultimus appen- dice terminal nulld. 246 ‘ ANIMAUX OBSERVATIONS. Les achets dontil s'agit, sont de petites locustaires que j'ai depuis long-temps distinguées des criquets, d’abord à cause du prolongement postérieur de leur corselet ; ensuite parce que leur bouche est recue dans une cavité de la par- iie antérieure du sternum. Ce ne sont point les acheta de Fabricius, mais les {etrix de M. Latreiile. On les trouve dans les lieux secs et pierreux. Leurs élytres avortent pres- 2 60 qu entiérement. ESPÈCES. 1. Âchet à deux points. Æcheta bipunctata. : A, lhorace ad longitudinem abdominis posticè producto, bipunctato. Gryllus bipunctatus. Lin. Æcrydium bipunctalum. Fab. p- 26. L * | Panz. fase. 5. f. 18. Geoff. 1. p. 394. n.0 5. Tetrix subulata. Var. B. Latr. Habite en Europe, dans les lieux secs. ILest trés-petit, 2, Achet subulé. Æcheta subulata. Æ. thorace posticë produclo subulato, abdomine lon- giore. Grytlus subulatus. Lin. Açrydium subulatüm. Fab. Schœæff. icon. ins. tab, 154. f. o—10. £ Tetrix subulala. Latr. Criquet, n.0 6. Geoff. 1. p. 395. Habite en Europe. LES MANTIDES. Corps allongé, étroit. Ailes horizontales. Extrémité de l'abdomen, dans les deux sexes, n'ayant point deux filets ou deux appendices particukers. Tarses à cinq articles. | | Les Mantides sont, en général , des orthoptères de SANS VERTÈBRES. 247 grande taille, et qui ont des formes singulières. Elles ne sont, ni sauteuses, ni véritablement coureuses ; elles tiennent évidemment aux locustaires. Leurs ailes, néanmoins, ne sont point inclinées en toît comme celles des locustaires, et leurs pattes postérieures ne sont point propres à sauter, Elles ont la tête décou- verte ; le corselet étroit , souvent fort allongé. Il n'y a point de tarrière saillante dans les femelles, et, dans au- cun sexe, on ne voit point à l'extrémité de l'abdomen deux filets ou deux appendices saillans , comme dans les grillonides et dans les blattaires. La plupart des mantides sont des insectes exotiques , qui vivent dans les climats chauds ; on n'en trouve que quelques espèces dans le midi de l'Europe ; elles ont , en général , des mouvemens lents. Les mantides comprennent quelques genres, dont les uns paraissent réunir des insectes carnassiers, puisqu'ils ont des pattes ravisseuses ; tandis que les autres n’em- brassent que des espèces phytiphages. Les femelles, en pondant, laissent échapper une hu- . meur visqueuse, qui enveloppe les œufs et qui prend de la consistance à l'air, à mesure qu’elle se dessèche. Il en résulte, sur les tiges des plantes où ces femelles ont pondu, des masses subglobuleuses ou ovoïdes, de la grosseur d’une noix. Si l’on ouvre ces espèces de nids, on trouve l'intérieur régulièrement divisé en une multitude de lo- ges alvéolaires qui contiennent les œufs. ‘ Probablement, le desséchement et le retrait de la ma- tière visqueuse qui enveloppait les œufs, ont donné lieu à la singulière conformation de ces corps. Quatre genres, bien distincts, composent la famille des mantdes ; on la divise de la manière suivante, |! { 2/8 ANIMAUX (a) Pattes antérieures ravisseuses. Hanches longues, (+) Antennes simples dans les deux sexes. Les genonx sans feuillets. Manie. (+-+) Antennes pectinées dans les mâles. Les genoux des quatre pattes postérieures garnis d’un feuillet. Empuse. (L) Point de pattes ravisseuses. Hanches conrtes. (—-) Corps oblong, déprimé; l'abdomen large et fort aplati sar les côtés. Phasme. {+) Corps linéaire, subfiliforme, non aplati, : Spectre. MANTE. (Manus.) Antennes sétacées , simples dans les deux sexes , plus . courtes que le corps. Lèvre inférieure à quatre divi- sions. Fête inclinée. Corselet allongé, étroit. Pattes anté- rieures avancées , un peu courtes , ravisseuses, ar- mées, vers leur extrémité, de piquans en dents de peigne, avec un opglet terminal et mobile. Antennæ setaceæ , corpore breviores , in utroque sexu simplices. Labium quadrifidum. Caput inflexum. Thorax angustus , elongatus. Pe- des antici porrecit, breviusculi, raptatorü, versüs extremitatem dentibus semi-pecunati , etungue mobili terminatt, HE "S FR ? SANS VERTÈBRES. 219 OBSERVATIONS. Les mantes sont des insectes fort remarquables par leur conformation particulière, et qui ont le corselet étroit , fort allongé antéricurement, presque linéaire, cette partie nue étant d’une seule pièce. Leurs pattes sont [ort longues , surtout les postérieures ; ce qui, avec leur corps étroit et allongé , donne à ces in- sectes un aspect tres-singuhier. Les deux pattes antérieures sont les moins longues ; mais elles sont , en général , plus larges que les autres, et armées , vers leur extrémité , de pi- quans rangés d’ un côté en dents dé peigne, avec un ongle allongé, terminal , et susceptible de se replier sur les pi- quans pour saisir la proie. La tète est assez petite, deltoïde , inclinée , munie de deux gros yeux, entre lesquels sont situées les an- tennes. Les élytres sont couchées horizontalement, et en par- te croisées l’une sur l’autre ; elles forment néanmoins un plan un peu convexe. Les mantes saisissent avec leurs pattes antérieures les pe- tits insectes qu’elles peuvent attraper, ct les dévorent ; elles _se mangent quelquefois les unes les autres, Les œufs des nantes sont allongés. ESPECES. 1. Mante prêcheuse. Maniis oratoria. M. viridis ; elytris abdomine brevioribus, viridibus ; alis maculé cœruleo-nisrd, anterlus rufescentibus. Mantis oratoria. Lin. Fab. p. 20. Oliv. dici. n°11, Habite le midi de la France, iMante religieuse. Mantis religiosa. AL. viridis ; elytris abdominis longitudine, viridibus , j: immaculatis ; alis hyralinis. +. © Mantis ET Lin. Panz. fase, 50, € 8° 250 ANIMAUX Mantis. Geoff. 1. p. 309. pl. 8. f. 4. Latr. gen. crust. et ins. 3. p. 92. Habite le midi de la France, et aux environs de Fontaine- bleau. 3. Mante suppliante. Mantis præcaria. IH. thorace subciliato ; elytris virescentibus : ocello fer- rugineo. Liv. Mantis præcaria. Lin. Fab. Ok. dict. no 13. Mérian, Surin. tab. 66. Seba mus. 4. t.67.f. 3—6. * Habite l'Amérique méridionale, l'Afrique. 4. Mante tricolore. Mantiftricolor. DZ. thorace lateribus expanso lobatlo; capite cornuto ; pe- dibus anticis lalissimis. Linn. Mantis tricolor. Lin. Fab. p.18. Oliv. diet. n° 36. Habite dans l’Inde. 5. Mante scrophuleuse. Mantis strumaria. AI. thorace utrinque membranaceo, dilatato , obcordate. Lin. Mantis strumaria. Lin. Fab. p.18. Oliv. n.° 38. Merian. Surin. tab. 27. Habite dans les Indes. Etc. EMPUSE. (Empusa. ) Antennes pectinées dans les mâles. Partie supérieure de la tête prolongée en corne. Cor- selet allongé. Pattes antérieures ravisseuses : les quatre postérieures munies d'un appendice membraneux aux articulations. Antennoœæ in masculis pectinalæ. Caput supernè in cornu productum. Thorax elon- gatus. Pedes antici raptatorit : posticis quatuor ad ge- nicula lobo seu appendice membranaceo instructis. SANS VERTÈBRES. 251 OBSERVATIONS. 0 Les empuses sont des inantides des plus singulières par leur forme. Elles tiennent néanmoins de très-près aux man- tes, et n’en sont distinguées que par les antennes des mâles, la partie cornue de leur tête, et les appendices foliacés qui s’observent aux géniculations des quatre pattes posté- ricures , dans la plupart. ESPÈCES. Empuse gongyloïde. Æmpusa gongyloides. E flavescens ; thorace lineari subciliato ; femortbus ante- riorthus spiné terminatis ; reliquis lobo. Dantis gongyloides. Lin. Fab. p. 17. Oliv. dict. n.o 7. Scba mus. 4. tab. 68.f. 9. Stoll. spect. p.47. pl. 16. f. 58. A. Habite à Surinam. Oliv. Je la crois plutôt d'Asie, Peut-être que la mantis pennicornis, Oliv. dict. n.0 50, n'en dif- fère pas. Empuse appauvrie. £mpusa pauperata. E. albida ; thorace lineari-spinuloso ; femoribus anlicis spiné terminatis ; reliquis Lobo. Mantis pauperala. Fab. p.19. Oliv. dict, n.° 8. Herbst. archiv. ins. tab, 51.f. 1. Stoll. pl. 10. f. 40. Habite le midi de la France , l'Espagne, etc. 3. Empuse flabellicorne. Empusa flabellicornis. E. thorace dilatato membranaceo ; femoribus anticis spini terminatts ; reliquis lobo. Mantis flabellicornis. Fab. p. 16. Habite à Tranquebar. 4. Empuse pectinicorne. £mpusa peclinicornis. E.thorace lævi, vertice subulalo , antennis pectinatis. Mantis pectinicornis. Lin. Fab. p. 18. Oliv. diet. n.0 32. Herbst. archiv. ins. tab. 5o. f. 2. Habite Ja Jamaïque. 5. Empuse mendiante. Æmpusa mendica. E. thorace marginato dentato; elytris albo yiridique va- rüs : margine albo punctato. 252 ANIMAUX Dantis mendica. Fab. p.17. Oliv. dict, n.o 9. æ Stoll. mant. tab. 12. f. 45. Habite à Alexandric. Forsk. Etc. PHASME. (Phasma. ) Antennes filiformes ou sétacées , courtes dans les fe- melles , plus longues dans les mâles. Palpes comprimés. Lèvre inférieure quadrifide : à découpures externes plus longues. : Tête allongée-ovale , dirigée en avant. Corselet aplati, court , étranglé ou rétréci vers le milieu, Abdomen aplau. Toutes les pattes ayant les cuisses comprimées et comme ailées. Les élytres en forme de feuilles. Antennœæ filiformes vel setaceæ , in ferninis breves, in masculis longiores. Palpi compressi. Labium qua- drifidum : lacinüs externis longioribus. Caput elongato-ovatum , anticè porrectum. Tho- rax brevis, depressus , medio angustatus. Pedes om- nes femoribus compressis | subalatis. Elytra foli- formia. OBSERVATIONS. Les phasmes sont des insectes très-singuliers en ce qu’ils ressemblent presque entièrement à des feuilles, surtout leurs élytres. Leur corps, rétréci en devant, est comprimé dans presque toutes ses parties. Ils ont le corselet court, aplati, étranglé au milieu, à seconde pièce fort courte , ce qui est très-différent dans les spectres , qui ont la seconde pièce du corselet fort allongée. Les élytres sont grandes, larges, veinées, ressemblant à des feuilles sèches. Dans les mäles , les antennes sont sétacées et beaucoup plus longues que dans les femelles. SANS VERTÈBRES, 253 ESPECE. 1. Phasme feuille-sèche. Phasma siceifolra. Ph. thorace denticulato; femoribus ovatis membranaceis ; abdomine ovali, depresso. Mantis siccifolia. Fab. p. 18. Oliv. dict. no 6. Phyllium. Latr. Donovan. nat, hist. ins. ind, fase. 8, tab. 3. Habite les Indes orientales. La femelle est aptère, le mâle est: ailé , plus petit. J'en ai va une variété de l’fsle-de-France, a élytres d’un rouge-brun ou feuille-morte , et dont oa voit une mauvaise figure dans Seba , vol. 4. pl. 95.f. ur. SPECTRE. (Spectrum. } Antennes sétacées, à articles souvent très-nombreux. Palpes subcylindriques. Lèvre inférieure à quatre divi- sions : les deux externes plus longues. Tête ovale, un peu oblique. Corps très-long, cylin- drique , effilé : le corselet cylindrique, à second seg- ment fort allongé. Elytres très-courtes | souvent nulles. Paties longues , grêles et distantes. _Antennœæ setaceæ; articulis sœpè numerosisstmis. Palpi subcylindrici. Labium quadrifidum : lacinüs externis longioribus. Re. Caput ovatum , subobliquum. Corpus longissimum , cylindricum aut filiforme. Thorax cylindricus ; seg- mento secundo antico longiore. Elytra brevissima, sœpè nulla. Pedes longi, graciles, distantes. OBSERVATIONS. Les spectres ont une forme particulière , extraordinaire mème , et qui les distingue non-seulement des phasmes et 7 254 ANIMAUX des mantes , mais même de tous les autres insectes. Leur corps, des plus grands que l’on connaisse, parmiles insectes, est allongé comme un bâton, cylindrique, tout d’une ve- nue, sans appendices latéraux. Il est quelquefois très-grêle, filiforme, et ne ressemble pointàa un corps animal. Beau- coup d'espèces sont aptères. Les autres ont des élytres très- courtes, et leurs ailes, qui sont un peu plus grandes, ont leur bord interne plus coriace ou moins transparent que le reste. Les pattes sont grêles, longues, par paires écartées. Comine les phasmes et les mantes , ils ont cinq articles aux tarses. ESPECES. [ Corps ailé. ] Spectre soldat. Spectrum gigas. S.thorace teretiusculo, scabro ; elytrès brevissimis ; pedi- bus spinosts. Stoll. spect tab, 2. f. 5. 5 Seba mus. {. tab. 57.f. 1—2, Phasma gigas. Fab. suppl. Wantis gigas. Linn. Habite les Indes orientales, Spectre nécydaloïde. Spectrum necydaloides. $. thorace scabro ; elytris ovatis, angulatis, brevissimis ; alis oblongis. F. Phasma necy daloides. Fab. suppl. p. 168. e Mantis necydaloides. Linn. Stoll. spectr. tab. 3. f. S.tab. 4. f. 11. Habite les Indes orientales. 3, Spectre atrophique. Spectrum atrophicum. S. thorace quadrisprinoso ; elytris brevissimis, bas aris- Lalo-mucronatis. Fab. Mantis atrophica. Pall. A zool. fasc. 9. p. 12. tab. 1. fr. Phare atrophica. Fab. suppl. pe 185. Habite l'ile de Java. Etautres à corps aïlé. Ce Qt SANS VERTÈBRES. a [ Corps apière.] 4. Spectre fliforme. Spectrum filiforme. S. corpore filiformi, aptero, fusco ; pedibus longissimis, Lenuisstmis, inermibus. Phasma filiformis. Fab. suppl. p. 186. Mantis. Brown. jam.t. 42. f, 5. Herbst. arch. tab. 51, fe 2. Habite l'Amérique méridionale. ct . Spectre férule. Spectrum ferula. S. corpore filiformi, aptero, viridi; pedibus (OR STRER corports ; femoribus posticis apice spinosis. Phasma ferula. Fab. suppl p. 137. Habite la Guadeloupe. 6. Spectre plume. Spectrum calamus. S. corpore filiformi aptero virescente; féemoribus striatis. Phasma calamus. Fab. suppl. p. 195. Habite l’Isle de Sainte-Croix d'Amérique. . Spectre bâton. Spectrum baculus. $. corpore cinerascente tuberculato aptero ; pedibus angt- ES | latis. Phasma baculus. Latr. hist. nat. des crast. ct des ins. 12. p. 104, pl. 94. f. 2. Habiteles Antilles, }Zauger. Ta les antennes courtes : serait- ce une femelle ? 8. Spectre d'Italie. Spectrum Rossi. S. corpore filiformi aptero virescente ; femortbus dentatis. Phasma Rossia. Fab. suppl. p. 187. Mantis Rossia.Ross. Faun. etr.-1. tab: S. f. 1. Habite l'Italie, le midi de la France, Il a les antennes courtes. be LES LD L'O N IDÉES. . | . A r Le corselet non aplati, arrondi sur les côtés, sans bords tranchans. Deux filets ou deux appendices au bout de l'abdomen dans les deux sexes. Les grillonides ont trois articles aux tarses , et leurs 256 ANIMAUX ailes , dans le repos , paraissent mucronées. Ces insectes courent avec célérité, ce qui montre , ainsi que les ap- pendices de leur abdomen, leurs Eu à les cou- reurs; mais la plupart ont, en outre, la faculté de sau- ter. Ils constituent une petite famille qui n’embrasse en- core que trois genres et que je divise de la manière sui- vante. | | (1) Point de pattes propres à sauter : les pattes antérieures pal- mees. Courtilière. » +» * re (2) Pattes postérieures propres à sauter : Les antérieures non pal- mées. {a) Antennes snbmoniliformes. Point de tarrière dans les fe- melles. Tridactyle. (b) Anteunes sétacées. Une tarrière dans les femelles. Grillon. COURTILIÈRE. ( Gryllo-talpa.) Antennes sétacées , multiarticulées, de la longueur du corselet. Lèvre supérieure arrondie, entière. Mandi- bules multidentées. Corps oblong. Corselet ovoïde:, arrondi latéralement. Pattes antérieures fouisseuses, palmées et dentées au sommet; les postérieures non propres à sauter. Abdo- men terminé par deux filets : celui des femelles sans tar- rière saillante. Antennæ setaceæ, thoracis. longitudine , muluar- ticulaice. Labrum rotundatum , intesrum. Mandibulæ multidentatæ. SANS VERTÈBRES. 257 Corpus elongatum. Thorax obovatus , ad latera ro: tundatus. Pedes antici fossori, apice palmati dentaï : posücis nôn saltatoriis. Abdomen filamentis duobus terminatum ; Oviduclu non exserto in feminis.… OBSERVATIONS: Les courtiliéres ou taupes - grillons ônt effectivement beaucoup de rapports avec les grillons ; mais on’ les en dis: tingue facilement par leurs pattes antérieures, qui sont élar- gies à leur extrémité, dentées : palmées > €t presque ana- logues à celles des taupes. Elles leur servent de inême à creuser la terre dans laquelle ces insectes se pratiquént des galeries et des retraites. Les courtilières ne sont que trop connues par les dégâts qu’elles font dans les jardins , en coupant les racines des plañtes quise trouvent dans leur passage. Elles n’ont que trois articles aux tarses. ESPECES. 1. Courtilière commune. Gryllotalpa vulga vis. Gs alis caudatis elytris Wu en md ; pedibus anticis pal- matis quadridentatis. Grylius gryllotalpa. Lin. Acheta gryllotalpa. Fab. p. 28. Gryllus. Geoff. x. p. 387. pl. 8.f. 3. Latr. hist: nat. des crust. > €IC. 12. P. 122. pl. of. £. 4 Habite en Europe, dans les jardins. a. Courtilière didactyle. Gryllotalpa didactyla. Latr, G. tibiïs anticis bidentatis. Latr. Latr. hist: nat, descrust., eit. 12. Pe 122. Habite à Cayenne. TRIDACTYLE. (Tridactylus.) …. Antennes submoniliformes > Courtes ; à dix articles, Pattes antérieures non palmées, mais à jambes épineuses Tome IF. 17 258 ANIMAUX au sommet. Pattes postérieures à jambes grêles, allon- gées, munies de trois appendices digitiformes à la place du tarse. Antennæ submoniliformes , breves , decem-articu- latæ. Pedes antici non palmati : tibüs apice spinosis ; postict tibüs elongatis, gracilibus : illis , tarsorum lo- co, appendicibus tribus digitiformibus. OBSERVATIONS. Les cridactyles sont des insectes très-voisins des cour- tilières par leurs rapports ; mais ils s’en distinguent singu- liérement par leurs pattes et leurs antennes. ESPECES. 1. Tridactyle paradoxe. Zridactylus paradoxus. Latr. T. luteo pallidus, thorace dilute fusco ; elytris alis bre- vioribus. Tridactylus paradozus. Latr. gen. crust. et ins. 3. p. 97. Acheta digituta. Coqueb. illustr. ic. dec. 3. tab. 2r. f. 3. Habite la Guinée. : 2. Tridactyle mélangé. 7ridactylus varlegatus. T.niger, punclis albo-luteis variegalus. Tridactyle mélangé. Cu. regn. anim. ins. Pe 378. Habite le midi de la France. Espèce petite. GRILLO N. (Gryllus.) Antennes sétacées , plus longues que le corselet. Deux mandibules. Quatre palpes un peu longs. pe inférieure quadrifide. Tête. et corselet transverses. Corps oblong. Deux ap- pendices sétacés à l'extrémité de l'abdomen. Celui des SANS VERTÈBRES. 209 femelles muni d’une tarrière. Pattes postérieures pro- pres a sauter. Antennæ setaceæ , thorace longiores. Mandibulæ duæ robustæ. Palpi quatuor longiusculi. Labium quadrifidum. Caput thoraxque transversa. Corpus oblongum. Æppendices duo setaceæ ad apicem abdominis. Femi- narun abdomen oviductu longo terminatum. Pedes postici saltatoru. OBSERVATIONS. Les grillons sautent presque aussi bien que les saute- relles,. et ne sont pas sans rapports avec elles; néan- moinsils en ont de plus grands avec la courtilièré et le tri- dactyle, mais leurs pattes antérieures ne sont pas fouis- seuses. On les nomme cri-cris en quelques endroits, 4 cause du bruit singulier qu'ils font entendre presque conti- nuellement, surtout dans les temps chauds. Leur bouche est formée d’une lèvre supérieure arrondie: de deux mandibules fortes, dentées; de deux mächoires pointues ; de quatre palpes et deux galettes ; enfin d’une - Jèvre inférieure quadrifide. Leurs élytres sont ordinaire- ment plus courtes que l'abdomen. Leurs tarses sont À trois articles, Leurs petits yeux lisses sont peu distincts. ESPECES. 1. Grillon des champs. Gryllus campestris. G. alis elytris brevioribus : corpore nigro ; siylo linear: Oliv. * Gryllus acheta campestris. Linn. ÆAcheta campestris. Fab. panz. fase. 88, f. Set 9. Habite en Europe. Il est plus gros et plus brun que le sui- vant. 260 ANIMAUX 2. Grillon domestique. Gryllus domesticus. G. alis caudatis elytris longioribüs, abdomine stylis duo- bus apice fissis. Oliv. | Gryllus acheta domesticus. Lin. Habite en Europe , dans les maisons, Attiré par la chaleur , il se tient dans des trous près des fours, des cheminées de cuisine. 3. Grillon monstrueux. Gryllus monstrosus. G. elytris alisque caudato-convolutis. Oliv. Acheta monstrosa. Fab. Habite le Cap de Bonne-Espérance. Il est gros, bran, et « l'extrémité des élytres et des ailes roulée en spirale, au moins dans le màle. 4. Grillon à voile. Gryllus umbraculatus. G. niger; elytris apice albis; umbraculo frontis deflexo. Gmel. p. 2061. Habite la Barbarie , l'Espagne. LES COUREURS. Corselet aplati, à bords tranchans * et débordant soit seulement sur les côtés, soit méme sur la téte. Deux appendices au bout de l'abdomen. Les coureurs tiennent aux grillonides par leur agilité ; mais ils ne sautent point. Îls y tiennent encore parce qu'ils ont à l'extrémité de l'abdomen, dans les deux sexes, deux appendices, soit constitués par des vésicules oblon- gues , soit plus allongés et conformés en pinces. Leur corselet est toujours aplati ; leurs antennes sont longues, sétacées ou filiformes. = Ces orthoptères sont fort agiles, courent avec célé-" rité , et recherchent les lieux obscurs. - Je réunis sous cette coupe, deux genres très-distincts SANS VERTÈBRES. 261 l'un de l’autre, qui semblent même indiquer chacun l'exis- tence d'une famille particulière , et néanmoins qui, sous certains rapportS , sont ici convenablement rapprochés : voici les caractères qui les signalent. [x] Cinq articles aux tarses ; tête cachée sous le corse- let; élytres en recouvrement ; ailes droites. Blatte. [2] Trois articles aux tarses ; tête libre, hors du cor- selet; élytres à suture droite ; ailes pliées trans- versalement et plissées. < . Forficule. BLATTE. (Blatta.) Antennes sétacées, longues, posées sous les yeux. Labre arrondi antérieurement ; lévre inférieure bifide. Corps oblong, presque ovale, déprimé. Corselet aplati, lisse, bordé, recouvrant la tête. Elÿtres’hori. zontales. Deux appendices courts et coniques à l'extré- mité de labdomen. Pattes propres à la course; cinq articles aux tarses. Antennœæ setaceæ, longæ , infrä oculos inserteæ. Labrum antice rotundatum ; labium bifidum. _ Corpus oblongum , subovale, depressum. Thorax planulatus, lævis , clypeiformis, marginatus , caput obtegens. Elytra horisontalia. Æbdomen appendici- bus duabus brevibus, conicis terminatum. Pedes curso- ru ; tarsis quinque articulatis. 262 ANIMAUX OBSERVATIONS. La blatte est un de ces insectes Somestiques qui sont bien connus dans les cuisines , les boulangeries , et les moulins. Elle est aitirée dans ces derniers lieux par l'odeur de la fa- rine qu'elle aime beaucoup. Ces insectes vivent la plupart dans lés maisons où ils sont très-incommodes, mangeant ef rongeant tout ce qu'ilstrou- vent, principalement la farine, le pain, le sucre, le fro- mage, différentes de nos provisions, et en outre le cuir , la laine , et divers de nos meubles. Les blattes sont très-agiies ; elles courent avec beaucoup de vitesse et font ordinaïrement plus d'usage de leurs pattes que de leurs ailes, quoique quelques-unes volent très- bien. La plupart fuient la lumière et ne paraissent que la nuit. Elles se cachent pendant le jour, dans les trous et les fentes des murs, derrière les tapisseries et les armoires ; la nuit, elles sortent et se répandent partout. C'est de ce genre qu'est le kakerlac [ B/atéa americana] des îles de l'Amérique, qui dévore si avidement les pro- visions des habitans , leurs vêtemens mêmes, et qui fait tant de dégâts dansles sucreries. D'après ce qui a été observé, il paraît que la blatte fe- imelle porte quelque temps à l’orifice de sa partie sexuelle, un corps ovale que l'on a pris pour un gros œuf , et qui est au contraire un paquet d’œufs enveloppés, qu’elle dé- pose ensuite et fixe contre quelque corps étranger appro- prié aux besoins des petits. Les larves qui eu sortent ne dif- férent guères de l'insecte parfait, que par la taille et le défaut d’aies et d'élytres. ESPÈCES. . Blatte géante. Blatta gigantca. B. livida ; thoracis clypeo macula quadrata fusca Lin. SANS VERTÈBRES, 263 Blatta gigantea. Fab. Oliv. dict, n.0 1. Seba , mus. 4. tab. 85.f. 17—18. Habite l'Amérique méridionale, Cayenne. 2. Blatte kakerlac. Platta americana. L. B. ferruginea ; thoracis clypeo postice exalbido. Linn. Blatta americana. Fab. Oliv. dict. n.0 7. Degcer, ins. 3. pl. 44. f. 1—2—3. La grande blatte. Geoff. 1. p. 381. n.0 2. Habite l’Amérique, et se trouve en Europe où des vaisseaux l'ont apportée. 3. Blatte des cuisines. Platta orientalis. B. féerrugineo-fusca ; elytris abbreviatis sulco ollongo-im- presso. Lin. Blatta orientalis. Fab. Oliv. diet. n.o. 21. Geoff. 1. p. 380. n.0 s. pl. 7. f.5. Panz. fase. 96. f. 12. Habite le Levant, toute l’Europe, et l'Amérique éepten- trionale. 4. Blatte jaune. Blatta laponica. B. flavescens, elytris nigro-maculatis. Lin. Blatta laponica. Fab. Oliv. dict. n.° 28. Geoff. 1.p. 381. n.0 3. Habite les cabanes des Lapons , et se trouve en France. 5. Blatte de Petiver. Blatta petiveriana. B. nigra, elÿtris maculis quatuor flavescentibus. F. Cassida petiveriana. Lin. Blatta petiveriana. Fab. Oliv. dict. n.° 20. Petiv. Gaz. tab. 71. f. 1. Habite les Indes orientales. Etc. FORFICULE. (Forficula. ) Antennes filiformes , insérées devant les yeux , à ar- ticles très-distincts , moins longues que le corps. Labre entier ; lèvre inférieure bifide. 26/4 ANIMAUX Corps allongé, étroit ; corselet presque carré, aplati, débordant. Elytres très-courtes à suture droite. Ailes lon- gues, plissées, repliées, et cachées sons les élytres dans Yinaction. Abdomen armé de pinces. Trois articles aux tarses. | - Æntennæ filiformes., ante oculos insertæ , corpore Breviores , articulis valdè distinctis. Labrum integrum. Labium, profunde bifidum. Corpus elongatum , angustum. Thorax subqua- dratus, planus , marginatus. Elytra dimidiata , alis Greviora ; sutur4 rectd. Alæ longæ , partim trans- versè, partim in radios longitudinales plicatæ , 1n quiete sub elytris occultatæ. Abdomen apice forcipa- tum. Tarsi triarticulati. OBSERVATIONS. Les forficules terminent l'ordre des orthoptères, et for- ment une transition naturelle de cet ordre à celui des co- léoptères. Elles ont , en effet, comme la plupart des co- éoptéres, des élytres à suture droite, et en outre des ailes plus longues que les élytres, non-seulement plissées en éventail dans leur longueur , mais de plus repliées transver- salement , et cachées complètement sous ces élytres pen- dant le repos. D'ailleurs elles semblent presque entièrement privées de petits yeux lisses. Ainsi, sous ces rapports, les forficules seraient des coléoptères, avec lesquels effective- ment Olivier les a rangées. Cependant , comme les orthoptères, les forficules ont sur leurs mâchoires de véritables galettes, et leur nymphe est active, c'est-à-dire, marche et mange ; tandis que celle _des coléopteres est inactive. Il faut donc , comme l’a fait M. ZLatreille, les placer pari les orthoptéres , et en ter- "SANS VERTÈBRES. 26) miner l'ordre , afin qu’elles servent en quelque sorte de passage pour arriver à l’ordre suivant. Par leurs élytres fort courtes, les forficules semblent, en effet, conduire aux psélaphiens qui sont dans le inème cas, et qui commencent l’ordre des coléoptères. Les forficules, surtout la grande espèce d'Europe , sont des insectes fort communs et bien connus. La pince qu'elles portent à l'extrémité de leur abdomen les rend fort remar- quables , et c'est à cette espèce d’arme , avec laquelle elles semblent vouloir se défendre, qu’elles doivent le nom qu'elles portent. On les connaît vulgairement sous le nom redoutable de perce-oreille , et, par une prévention sans fondement, beaucoup de personnes les craignent. Elles sont beaucoup plus à craindre, dans les jardins, par les dégâts qu'elles font en rongeant les fruits mürs et succuiens, tels que les pêches, les abricots, les prunes, les raisins, etc. Ces insectes , à corps presque linéaire et aplati, n’ont point d'écusson. Ils courent trés-vite, et lorsqu'on veut les prendre, ils relèvent l’extrémité de leur abdomen comme pour se défendre , sans néanmoins pouvoir faire au- cun mal. M ESPECES, 1. Forficule auriculaire. Forficula auricularia. F. antennis gualwordecim-articulatis, forcipe arcuaté basi dentatd. F'orficula auricularia. Lin. Fab. Oliv. Le grand perce -oreille. Geoff. 1 . p. 395 n° +. pl. LE f3co Panz. fasc. 87. f. 8. Habite en Europe, sous les pierres, sous l'écorce des arbres. CE Forficule géante. Forfieula s g'zantea. F'. pallida : supra nigro variegata ; anobidentato ; forcipe porrecld ahidentast Fab. * Forficula gigantea, Oliv. dict, n.0 2. ‘ 266 ANIMAUX Forficula maxima. Vill. ent. 1. p. 427. tab. 2. f. 53. Habite la France méridionale. Plus de vingt articles aux an- tennes. 3. Forficule bimaculée. Forficula bigutiata. F. nigra, .capile postice pedibusque rufis ; elytris rufo maculatis et alarum apicibus exsertis albidis. Forficula Liguttata. Fab. et forte forficula bipunctata ejusd. Panz. fasc. 87. f. 10. Habite en Autriche, etc. Onze ou douze articles aux an tennes. 4. Forficule naine. Forficula minor. F.elÿtris testaceis immaculatis ; capite nigro. Forficula minor. Lin Fab. Oliv. dict. n.° 7. Le petit perce-oreille. Geoff. 1. p. 375. n.o 2. Panz. fasc. 57. f. 0. Habite en Europe, et se trouveen France. Dix on douze ar- ticles aux antennes. Pinces peu arquées. L’abdomen mucroné entre les pièces .de la pince. Etc. ORDRE HUITIÈME.. . à LES COLÉOPTÈRES. Bouche munie de mandibules, de mächotres , et de lèvres. Quatre ou six palpes. Deux élytres dures en général ; coriaces , r'ecou- vrant deux ailes membraneuses plus longues, mais plissées et pliées transversalement dans l'inaction. Larve vermiforme, hexapode , rarement subapode , à téte écailleuse , sans yeux. Nymphe inactive. Les coléopières , dans notre marche , constituent le huitième et dernier ordre des insectes, celui qui est le SANS VERTÈBRES. 267 plus étendu , le plus nombreux en espèces et en genres, enfin, celui qui embrasse les insectes les plus remar- quables par leur taille , par la singularité de leur forme, par la solidité de leurs tégumens , en un mot, ceux dont l’organisation paraîtla plus avancée dans ses progrès de composition. En terminant leur classe, ces insectes, au lieu d’of- frie une transition reconnaissable à celle qui vient en- suite , semblent finir brusquement leur série, et n’'ar- river qu’à une sorte de cul-de-sac où ils trouvent leur terme. Onen donnera la raison dans l'exposition pré- liminaire des arachnides qui viennent après les in- sectes. Q Si les coléoptères ne piquent pas autant la curiosité que les hyménoptères , par des habitudes singulières, par des sociétés nombreuses , travaillant, en quelqne sorie, en commun, et formant des ouvrages vraiment adrgi- rables ils intéressent singulièrement , malgré cela, par leur nombre et leur grande diversité dans la nature, par celle surtout des formes de leur tête ou de leur cha- peron et de leur corselet, par celle de leur manière de vivre, en un mot, par cette consistance plus solide de la plupart de leurs parties extérieures qui les rend plus conservables dans nos collections. Tous généralement sont des broyeurs, soit phyti- 4 phages , soit zoophages; tous prennent encore de la nourriture après être parvenus à leur état parfait ; aussi , sauf une espèce singulière à plusieurs égards [ la clavigère | , tous ont des mandibules et des mâchoires distinctes. Les coléoptères se reconnaissent au premier aspect par leurs parties extérieures opaques, coriaces, et en 268 ANIMAUX général fort dures ,set parce qu’ils ont deux aïles mem- braneuses , veinées , longues, repliées transversalement sur elles-mêmes dans l'inaction, et alors cachées sous des espèces d’étuis qu'on nomme élytres, et qui ne sont que les deux ailes supérieures ainsi transformées. Ces élytres sont opaques , dures , coriaces, convexes en dehors , un peu concaves en dedans ou en dessous, et presque tou- jours jointes l’une à l’autre, par leur bord interne , en une suture ou ligne droite. Lorsque l'insecte veut voler, 1l écarte latéralement ses élytres en les élevant un peu, et alors il déploie les deux ailes membraneuses et transparentes qui se trouvaient ca- chées et repliées sous ces espèces d’étuis. , Les élytres étant ouvertes et assez écartées pour ne pas gêner le jeu des aïles, contribuent , par leur position et leur concavité , a faciliter le vol. On prétend néan- moins quelles ne font aucun mouvement, et que les ailes, mises en jeu et frappant l'air , occasionnent elles seules le vol. 4 Les ailes des coléoptères sont rarement en proportion avec le poids de leur corps : elles ne sont pas assez grandes et ne sont pas mues par des muscles assez vigoureux ; ce qui fait qu'en général ces insectes volent très-maliet avec quelque difficulté. Quelques-uns même ne peuvent fire usage de leurs ailes que. quand l'air est parfaite- _ ment calme. Quelques autres, dont le corps est plus lé- ger , s'élèvent et volent avec plus de facilité, surtout lorsque le temps est chaud et sec; mais leur vol est court. Aucun d’ailleurs ne peut voler que vent arrière, et ja- mais contre le vent. Oliv. Ici, comme dans les insectes des autres ordres, des différences d'habitudes en entraînent dans l'emploi des SANS VERTÈBRES. 269 parties , et ceMes qui ne servent plus ou qui ne servent que rarement , ne reçoivent plus de développemeus, ou n’en obtiennent que de proportionnels. Aussi , un grand nombre de coléoptères ne faisant plus d'usage de leurs ailes , ces ailes sont avortées plus ou moins complète- ment, et beaucoup d’entre eux en manquent entière- ment. Le plus souvent alors les élytres sont réunies par leur suture et ne peuvent plus s'ouvrir. Ces insectes ne se transportent d’un lieu à l’autre qu'en marchant, cou- rant ou sautant. On les reconnaît toujours facilement pour des coléoptères, non-seulement par les caractères de leur bouche, mais parce que leurs élytres subsistent en- core. | Un petit nombre de coléoptères, tels que les nécy- dales , les staphylins et quelques mordelles , ont des ély- tres si courtes ou si étroites, que Ces parties peuvent à peine cacher les ailes. Ces élytres cependant n’en existent pas moins et se font reconnaître par leur position, leur consistance et leur,forme. La tête des coléoptères est pourvue de deux an- tennes diversement figurées, et en général composées de dix ou onze articles assez distincts. | La bouche de ces insectes est armée de deux fortes mandibules cornées qui leur servent comme de pince pour saisir leur proie, et couper les alimens que les deux mâchoires | qui se trouvent en dessous , divisent et broïent pour compléter la mastication. La forme de cette bouche est à-peu-près la mème que celle des or- thoptères et des névroptères : on y voit quatre ou six pal- pes , savoir : un ou deux attachés à la base extérieure de chaque mâchoire , et deux autres insérés aux parties la- térales de la lèvre inférieure, Les palpes maxillaires 270 ANIMAUX n’ont pas plus de quatre articles, et ceux de la lèvre n’en ont que trois. Ces insectes ont deux grands yeux à réseau ; mais ils manquent des petits yeux lisses | dont la plupart des au- tres insectes sOnt pourvus. Le corselet des coléoptères varie beaucoup dans sa figure. Ilest lisse ou raboteux, glabre, velu, ou épi- neux , convexe, globuleux ou cylindrique |, bor- dé , etc. Il est terminé postérieurement, en général , par une pièce triangulaire, plus ou moins remarquable, nommée éCUSSON , placée entre les élytres, près de leur origine. Le ventre est ordinairement conique , assez dur en dessous , tres-mou en dessus, à la partie qui se trouve cachée sous les élytres : il est composé de six ou sept anneaux, qui ont chacun un stigmate de chaque côté. Les tarses qui terminent les six pattes | sont compo- sés chacun de deux à cinq pièces. Ils peuvent être em- ployés avantageusement à diviser en, plusieurs sections cet ordre tres-nombreux , comme l’a fait Geoffroy. La larve des coléoptères ressemble à un ver mou ; elle est munie ordinairement de six pattes écailleuses, d’une tête aussi écailleuse, et de mâchoires souvent très-fortes. Ces sortes de larves sont , en général, très-voraces ; leur accroissement est d'autant plus prompt que leur nourri- ture est plus abondante, et que la chaleur de l'atmo- sphère est plus grande. Certaines néanmoins restent plu- sieurs années dans l’état de larve. La plupart des larves dont il s’agit, manquent d’antennes, et aucune n’a d'yeux : on voit seulement la place qu’ils occuperont dans l'insecte parfait, Leur corps est plus ou moins allongé, composé de douze ou treize anneaux. Ces larves muent SANS VERTÈBRES. 27 I ou changent plusieurs fois de peau avant de se transfor- mer en nymphe. Les nymphes des coléoptères ne prennent point de nourriture, et ne font aucun mouvement. Toutes les parties extérieures du corps de l’insecte parfait, se mon- ‘trent à travers la peau très-mince qui les recouvre. Elles restent pendant quelque temps dans cet état , après quoi elles quittent leur peau denymphe , et se montrent sous la forme d’insecte parfait. L'accouplement de ces insectes est tel que le mâle est presque toujours placé sur le dos de la femelle. Sa durée est ordinairement de plusieurs heures, souvent d’un jour , et même quelquefois de deux. Les insectes de cet ordre sont les plus nombreux en genres et même en espèces. Ce sont ceux, après les lé- pidoptères, et surtout les papillons , qui ont été ramas- sés et étudiés avec le plus de soin, dans leur dernier état , soit à cause de la couleur brillante de la plupart d'entre eux , soit à cause de la forme singulière et bi- zarre d'un grand nombre , soit enfin , parce qu'ils sont plus aisément saisis par les naturalistes et Les voyageurs, que ceux des autres ordres. Pour s’en former une idée, il faut consulter le bel ouvrage de M. Olivier sar ces in- sectes. Linné a divisé les coléoptères en troissections, d’après la considération de la forme de leurs antennes. La première section comprend ceux dont. lés anténnes sont en mas- sue ou épaissies vers leur sommet qui se termine en bou- ton ; la seconde renferme ceux dont les antennes sont filiformes ; et dans la troisième , il place ceux qui ont les antennes sétacées. | Je préfère néanmoins, pour les premières divisions des 272 ANIMAUX coléoptères , employer la considération du nombre des tarses, à l'imitaüon de Geoffroy et d'Olivier, pérce que cette considération offre des caractères constans et faciles à saisir, ce qui la rend extrêmement avantageuse. Je réserverai celle de la forme des antennes, pour subdi- viser ces premières divisions , lorsque leur étendue le ren- dra nécessaire. | Ainsi je partage les genres nombreux de l’ordre des coléoptères en cinq sections , savoir : 1.re SEcT. 2 articles à tous les tarses [ les Dimères]. 2.e SEcr. 3 articles à tous les tarses [ les Zrimères |. 3.e Secr. 4 articles à tous les tarses [Les 77 étramères]. 4e Secx. 5 articles aux tarses des deux premières paires de pattes, et quatre à ceux de la troisième paire [les Hétéromères ]. 5e SEcT. 5 articles à tous les tarses [ les Pentamères ]. PREMIÈRE SECTION. Deux articles à tous les tarses | les Dimères |. Conformément à notre manière générale de procéder, nous commencons l’ordre des coléoptères par les in- sectes de cet ordre qui ont le moins de parties, et même qui ont le plus d'imperfection dans les parties qui carac- térisent leur ordre. | Il y a très-peu de coléoptères qui n’aient que deux ar- ticles aux tarses , et l’on a été long-temps sans en con- naître un seul qui fût dans ce cas. Il y en a moins en- SANS VERTÈBRES. 273 core qui n'aient que six articles aux antennes , et même qui manquent de mandibules et de lèvre inférieure. Ce sera donc par ces coléoptères, en quelque sorte impar- faits , que l’ordre devra commencer. i EE ; Au reste, on en connaît à peine une demi-douzaine. Tous ont les élytres fort raccourcies, comme dans les forficules et les staphylins. Quoiqu'il soit possible d’en former trois genres, comme l’a fait M. Latreille , je ne les diviserai ici qu'en deux coupes sépériques,, qu'en clavigères et en psélaphes. CLAVIGÈR E. (Claviger.) Antennes insensiblement épaissies en massue vers leur sommet , à six articles. Point de mandibules, ni de lèvre inférieure , ni de palpes labiaux distincts. Mä- choires très-petites , ayant des palpes très-courts, sub- filiformes. Corps et coerselet subcylindriques. Abdomen large, presque arrondi à l'extrémité. Elytres raccourcies. Un seul crochet aux tarses. « Antennœæ sensim extrorsum crassiores , sex articu- latæ. Mandibulæ , labium , palpique labiales nulle aut obsoletissimi. Maxillæ minimæ ; palpis brevissi- mis subfiliformibus. | Corpus thoraxque subcylindrica ; abdomen mag- num , latum, apice rotundatum. Elytra abbreviata, T'arsi monodactyk. Tom. IF. 18 274 ANIMAUX OBSERVATIONS. C’est assurément une grande imperfection et une grande singularilé pour un coléoptere, que de n’offrir ni mandi- bules, ni lèvre inférieure distinctes, et de n'avoir que six articles aux antennes. C’est cependant le cas de la clavi- gére dont nous ne connaissons encore qu'une espèce. ESPECE. r. Clavigère testacée. Claviger testaceus. Claviger. Latr. gen. crust. etins. Panz. fasc. 59. f. 3. Habite en Allemagne. Sa couleur est d’un rouge-marron. PSÉLAPHE. (Pselaphus.) Antennes submoniliformes, de onze articles. Des man- dibules , des mâchoires, et une lèvre inférieure. Quatre palpes. Tête disuincte ; corselet ovale ou subcylindrique. Elytres raccourcies. Un ou deux crochets aux tarses. ÆAntennœæ submoniliformes ; articulis undecim. Man- dibulæ , maxillæ , labium. Palpi quatuor. Caput distinctum. Thorax ovalis vel subcylindri- cus. Elytra abbreviata. Tarsi uni aut biunguicu- dati. OBSERVATIONS. Quoique la chennie de M. Latreille puisse être distin- guée de ses psélaphes, elle me paraît s’en rapprocher assez pour qu'on puisse l'y associer sans un grand inconvénient. De part et d'autre , les antennes à onze articles , les élytres raccourcies , etc., semblent autoriser cette association. SANS VERTÈBRES, 279 Je ne crois pas , comme on pourrait le penser , que des élytres raccourcies , parini les coléoptères, soient toujours les indices d’une seule et mêine fanille ; d’où il résulterait que les psélaphes appartiendraient à la famille desstaphylins. Les forficules offrent déjà un exemple du contraire, et ici la forme des antennes et de l'abdomen, ainsi que le nombre des articles des tarses , en font présuimer un autre. ESPÈCES. * Palpes très-petits, non avancés. '. Psélaphe chennie. Pselaphus chennium. Ps: rufo-castaneus ; capite bituberculato. Chennium bituberculatum. Latr. gen. crust. et ins. 3.p. i. Habite la France méridionale , près de Brives. Sous chaque an: tenne , la tête est munie d’un tubercuie pointu. Les tarses ont deux crochets. ** Palpes maxillaires plus grands , avancés. 2. Psélaphe de Heis. Pselaphus Heïsei. Latr. Ps. rufo-castaneus , pubescens ; câpite elongato. Pselaphus Heisei. Herbst, celéopt. 4. tab. 39. f. g—10. Habite en Allemagne. 3. Psélaphe plissé. Pselaphus impressus. Ps. ater ; elytris abbreviatis rufis; thorace globoso, punclo utrinque impresso ; pedibus fuscis. P, Panz. fase. 89. tab. 10. Habite aux environs de Paris, etc. Les élytres sont rouges, comme plissées à leur base. SECONDE SECTION. Trois articles à tous les tarses [les Trimères ]. Les coléoptères trimères n'embrassent pas beaucoup plus de genres que les diünères ; néanmoins un de leurs ‘276 ANIMAUX genres, celui des coccinelles , est fort nombreux en es- pèces connues. Ainsi, déjà le second cadre comprend beaucoup plus de races que le premier ; en sorte qu'on verra de même les cadres suivans s’accroitre en étendue par la quantité de genres et d'espèces qu'ils embrasse- ront , et offrir dans le dernier , celui des pentamères, les coléoptères les plus nombreux et les plus perfection- nés. Il semble que la nature ait une tendance à donner cinq articles à tons les tarses des coléoptères , et qu'elle n'ait pu lexécuter que peu-a-peu. Je divise les coléop- tières trimères de la manière suivante : (1) Antennes plus longues que le corselet. Corps ovale ou oblong. {a) Antennes velues vers le sommet. Tous les articles des” tarses entlicfs. Dasycère. {b) Antennes non velues. Le pénultième article des tarses bilobé. (+) Antennes moniliformes ou filiformes. Lycoperdine. Endomyque. {--+) Auteunes terminées en massue : le troisième article i plus long que le suivant. Eumorphe. {>) Anteñnes plus courtes que le corselet. Corps hémisphérique. Coccinelle. DASYCÈRE. (Dasycerus. ) Antennes grèles , plus longues que le corselet ; à der- niers articles globuleux, velus. Le chaperon avancé, couvrant le dessus de la bouche, SANS. VERTÈBRES. 277 Corps ovale, convexe. Le corselet hexagone , plus large que latète, plus étroit que les élytres. Celles-ci em- bgassant l'abdomen. _Antennæ graciles, thorace longiores : articulis ul- timis globulosis, hispidis. Clypeus porrectus , os su- pertesens. Corpus ovale , convexum. Thorax hexagonus , ca- pite latior , elytris angustior. Élytra abdomen obvol- ventia. | OBSERVATIONS. Le dasycère est un insecte fort petit, découvert par M. Alex. Brongniart , tres-remarquable par ses antennes, ë&t dont la forme du corps semble tenir des ténébrionites , mais qui parait n'avoir que trois articles à tous les tarses. ESPECE, r. Dasycère sillonné. Dasycerus sulcatus. Dasycerus. Brongn. Bullet, des sciences , n+o 39. p. 115. pl. 7: f:49: Habite aux environs de Paris. Il vit dans les bolets. El paraît être aptère. LYCOPERDINE. ( Eycoperdina. ) Antennes moniliformes , grossissant un peu vers leur sommet. Mandibules simples. Palpes maxillaires fili-. formes. Tête plus étroite que le corselet. Le corps. ovale- allongé. Le pénultième artiêle des tarses bilobé. Æntennœ moniliformes , sensn versus apicem sub» 258 ANIMAUX incrassatæ. Mandibulæ simplices. Palpi maxillares filiformes. Caput thorace angustius. Corpus ovato-elongatum. Tarsorum artculo penultimo bilobo. “ OBSERVATIONS. Les /ycoperdines paraissent voisines des endomyques par leurs rapports ; mais elles s’en distinguent par leurs an- tennes , leurs palpes maxillaires et leurs mandibules. D'ail- leurs elles ne vivent gueres que dans les champignons, ESPECES. 1. Lycoperdine sans tache. Lycoperdina immaculuta. L. nigro-brunnea, nitida, lævis, immaculata ; antenni$ pedtbusque piceo-rufis. Latr. gen. crust. et ins. 3. p. 73. Endomychus bovistæ.Fab. Oliv. col.6, n.o 100, pl. r. f. 4, Panz. fasc. 8. f. 4. Habite en Europe, dans le {ycoperdon bovista. 2, Lycoperdine à bande. Lycoperdina fasciata. L. rufa; elytris lœvibus : maculd magna fusca. Endomychus fasciatus. Fab. 1. p. 505. Oliv. col. 6. n.0 100. pl. 1. f, 5. Habite en Europe. ENDOMYQUE. (Endomychus.) Antennes filiformes, grossissant légèrement vers leur sommet. Les palpes maxillaires plus gros à leur ex- trémité. Mandibules bifides ou bidentées au sommet. Corps ovale-oblong. Gorsele: un peu rétréci auté- ricurement. Antennæ filiformes , vershs apicem pauluium cras- SANS VERTÈBPRES. 279 siores. Palpi maxillares apice subcapitati. Mandi- bulæ apice bifido aut bidentato. Corpus ovato-oblongum. Thorax antice sensim an- gustatus. OBSERVATIONS. Les endomyques se distinguent principalement des lyco- perdines par leurs mandibules non simples au sommet, mais bifides ou à deux dents. On ne les confondra point avec. les eumorphes dont les antennes sont teriminees en massue.. ESPECE. 2 x. Endomyque écarlate. Endomychus coccineus. E. niger , nitidus; thoracis limbo laterali coleoptrisque sanguineo-rubris, elytro singulo maculis duabus nigris. Latr. Chrysomela coccinea. Lin. Endomychus coccineus. Fab. Panz,. fase. 44. f. 17. Latr. hist. nat. des crust. et desins. vol. 11. pl. 93. f. 10. Oliv. coléop. 6. n.e 100. pl. 1. f. 1. Habite l’Europe boréale , les environs de Paris, sous l'écorce des bouleaux. EUMORPHE. (Eumorphus. ) Antennes plus longues que le corselet , terminées en massue comprimée : leur troisième article beaucoup plus long que le suivant. Palpes maxillaires filiformes ; les labiaux très-courts , terminés en bouton. . Corps ovale ; corselet presque carré. ÆAntennæ thorace longiores , in clavam depressam terminatæ : earum articulo tertio sequente multo lon- 280 ANIMAUX giore. Palpi maxillares filiformes; labiales brevissimi, subcapitati. Corpus ovatum. Thorax subquadratus. OBSERVATIONS. Les eumorphes sont des insectes exotiques, très-rares , et qui avoisinent les coccinelles par leurs rapports. Mais leur corps n’est point hémisphérique , et leurs antennes, plus longues que le corselet, sont remarquables pat la lon- gueur de leur troisième article. On en connait déjà plu- sieurs espéces. ESPÈCES. 1. Eumorphe de Kirby. ÆEumorphus Kirbyanus. Eatr. E. niger nitidus punctulatus ; elytro singulo maculis duabus rufo-flavescentibus, sinuatrs. Eumorphus. Oliv. col. 6. n° 99. pl. x. f. 3. Habite les Indes orientales. 2. Eumorphe immarginé. * £umorphus immarginatus. Latr. PRE: EE. niger nitidus ; elytro singulo maculis duabus flastis ro- tundatis. Eumorphus immarginalus. Latr. gen. crust. et ins. 1. t. 1H. fra: Habite l’île de Sumatra , les Indes orientales. 3. Eumorphe marginé. £umorphus mareinatus. F.ater; elytris marginatis violaceis : punctis duobus fla- pis. Fab. Eumorphus marginatus. Olv. col. 6. n.e 99. pl. 1. f. 1. Habite les îles de la mer du sud. Zabillardière. COCCINELELE. (Coccinella.) Antennes plus courtes que le corselet , terminées en SANS VERTÈBRES. 281 massue. Quatre palpes, dont les maxillaires plus longs , à dernier article sécuriforme. Corps hémisphérique, plus rarement obovale. Cor- selet transverse , bordé ainsi que les élytres. Trois ar- ticles aux tarses. ÆAniennæ thorace breviores, clavé terminatæ. Pal- pi quatuor; maxillaribus longioribus : articulo ul- dimo securiformt. Corpus hemisphæricum , rarius obovatum. Thorax transversus , marginalus , externo margine retror- sum arcuato. Elytira submarginata. Tarsit articulis tribus. OBSER VATIONS. , Les coccinelles sont des insectes communs , connus de tout le monde , même des enfans, et que leur forme gé- nérale fait assez facilement distinguer des autres coléop- tères. Ces insectes sont , la plupart, hémisphériques , planes en dessous , convexes en dessus où ils sont lisses et ornés de couleurs vives et brillantes. Leur coloration consiste ordinairement en divers points épars, sur un fond vive- ment et également coloré. Les coccinelles ont des rapports avec les chrysomeles ; mais elles en sont bien distinguées par le caractère de leurs antennes , et en outre par celui de Jeurs tarses. Les larves des coccinelles sont hexapodes, allongées, plus larges à leur partie antérieure , et se rétrécissent gra- duellement en pointe postérieurement. Elles sont grisätres, comme bariolées on panachées et marchent lentement. On les trouve souvent sur les plantes chargées de pucerons, parce qu'elles s’en nourrissent principalement ce sont des aphidivores. 282 ANIMAUX Les nymphes sont courtes, ridées transversalement , va- rices et tachetées de diverses couleurs. Elles sont inactives, et fixées sur des feuilles ou des branches, par une extré- mité de leur corps. | Les espèces de ce genre sont fort nombreuses, mais diffi- ciles à déterminer, parce qu'on est exposé à prendre des. variétés pour des espèces. En effet, on trouve quelque- fois en accouplement deux coccinelles qui paraissent diffé- rentes entre elles, et qu’on eût pris pour deux espèces en. les voyant séparément. ESPÈCES. 1. Coccinelle marginée. Coccinelle marginata. C. coleoptris rubris : margine nigro ; thorace utrinque puncto marginall albo. Fab. eleut. 1. p. 356. Coccinella marginata. Lin. Oliv. col. 6. n.0 98. pl. 4. f. 45. Habite l'Amérique méridionale. 2. Coccinelle sanguine. Coccinella sanguinea. C. elytris sanguineis immaculatis ; thoracis margine punc- Lisque duobus flavis. Oliv. col. 6. n.,98. pl. 3. f. 24. a. b. €occinella sanguinea. Linn. Fab. eleut. 1. p. 358. Habite l’Amérique méridionale. 5. Coccinelle biponctuée. Coccinella bipunctata. C. elytris rubris : punctis duobus nigris. Coccinella bipunctata. Lin. Fab. eleat. 1. p. 360. Oliv. col. 6. n.° 08. p. 1002. pl, 1. f.2, a. h. Habite en Europe. Commune. 7. Coccinelle à cinq points. Coccinella quinquepune- tata. PEL C. elytris rubris : punclis quinque nigris. Coccinella quinquepunctata. Lin. Fab. Oliv. Meone pl 3 ae Habite en Europe, sur les plantes. SANS VERTÈBRES. 283 5. Coccinelle à sept points. Coccinella septempunc- tata. C. elytris tubris : punctis seplem nigris. Coccinella septempunctata. Lin. Fab. Geoff. ins. 1. p.321. n.0 3. pl.G.f, 1. Habite en Europe. C’est la plus commune, Etc. ° TROISIÈME SECTION. Quatre articles à tous les tarses [les Tétramères]. . Cette troisième section est beaucoup plus nombreuse en genres et en espèces que les deux précédentes, et com- prend tous les coléoptères qui ont généralement quatre articles à tous les tarses. Tous ces insectes sont phyti- phages, vivent dans les bois, sur les plantes ou sur des champignons. Dans la plupart, les larves ont des pattes très-courtes , et souvent n'ont à la place que des ma- melons. Si l’on observe, parmi les insectes de cettesection, quel- ques familles assez naturelles et même fort remarquables, comme les chrysomélines, les cérambiciens, les cha- ransonites , il yen a d’autres qui sont plus obscures et presque hypothétiques ; l'on trouve même, parmi ces insectes , quelques geures singuliers qui semblent, en quelque sorte, isolés. Il en résulte qu’en général les co- léoptères tétramères sont difficiles à étadier, à distribuer dans l’ordre de leurs rapports, et surtout à diviser con- venablement , C'est-à-dire, sans surcharger la méthode 264 ANIMAUX d'une multitude de petites divisions qui aceroîtraient pro- portionnellement la difficulté de son usage. Dans ma tendance à simplifier la méthode, tant que je le croirai possible , sans trop nuire à Fétude , je divi- serai les tétremères en six coupes principales, dont quel- ques-unes me paraissent des familles naturelles, tandis que lesautres n’en sont que de supposées et de provisoires : voici mes divisions. ‘ EE à DIVISION DES COLÉOP. TÉTRAMÈRES. (. Téte sans museau avancé. * Antennes de onze articles au moins, et toujours le troisième article des tarses bilobé. (1) Antennes en massue perfoliée. Les érotylènes. (2) Antennes non en massue. Elles sont, soit sétacées, soit filiformes ou moniliformes uelquefois grossissant un ? peu vers leur sommet. {a) Antennes filiformes ou moniliformes , conrtes en général. Lévre inférieure non dilatée en cœur à son extrémité. Les chrysomélines. {b\ Antennes longues et sétacées dans la plapart, quel- quefois moniliformes. Lèvre inférieure dilatée en cœur à son extrémité. Les cérambiciens. ## Antennes n'ayant pas en même temps onze articles et le troi- sième article des tarses bilobé. SANS VERTÈBRES: 285 (1) Troisième article des tarses entier: Les corticicoles. 2) Troisième article des tarses bilobé. Les scolitaires. (. Zéte ayant un museau avancé. Les charansonites. LES ÉROTYLÈNES. Antennes en massue perfoliée. Une dent cornée au côté interne des mdchotres. Le troisième article des tarses bilobe. Parmi les coléoptères tétramères, dont la tète n'offre point antérieurement un museau avancé , et dont le troi- sième article des tarses est divisé en deux lobes, tous ceux qui ont des antennes en massue perfoliée , constituent la famille des érotylènes. La plupart de ces insectes ont le corps arrondi ou ovale, quelquefois hémisphérique , souvent mème tres- bombé ou gibbeux , rappellent l'aspect des coccineiles qui terminent la section précédente, et semblent annon- cer le voisinage des chrysomélines qui viennent effective- ment après eux. ; Voici comment l’on peut diviser les quatre genres qui se rapportent à cette famille. (1) Palpes maxillaires terminés par un article plus grand, trans- versal, sémi-lunaire ou en hache. Erotyle. Triplax. 286 ANIMAUX (2) Palpes maxillaires terminés par un article allongé, piesqué ovale, mais point eu croissant ni en hache. (a) Corps linéaire, Massue des antennes de cinq articles. Langurie. (b) Corps hémisphérique. Massue des antennes de trois ar- ticles. Phalacre. / EROTYLE. (Erotylus.) Antennes terminées en massue oblongue , perfoliée. Quatre palpes courts, inégaux, dont le dernier article esi large et en croissant. Division intérieure des màâ- choires cornée, terminée par deux dents. Corps ovale, gibbeux. Pattes à jambes grêles, Æntennœæ clav& oblongé, subperfoliaté terminatce. Palpi quatuor breves , inæquales ; articulo ultimo se- milunato aut securiformi. Maxillarum processus in- lernus corneus | apice bidentatus. Corpus ovatum , dorso convexo subgibboso. Pedes tibiis gracilibus subcylindricis. OBSERVATIONS. Les érotyles se distinguent, au premier aspect, par leur corps cvale, convexe, à dos souvent gibbeux, lisse, et ordi- nairement varié de couleurs vives, quelques-uns sontpresque hémisphériques. On avait confondu ces insectes , les uns avec les chrysomèles, et les autres avec les coccinelles; mais, outre l'aspectparticulier quiles distingue, on les reconnait par leurs antennes en massue, et on ne peut les confondre SANS VERTÈBRES. 287 avec Îles coccinelles, puisqu'ils ont quatre articles aux tarses. Ces insectes ont le corselet un peu aplati, les élytres très-bombées, embrassant l'abdomen sur les côtés par un rebord replié à angle tranchant. Ils fréquentent les plantes et les fleurs , et vivent àä-peu-près comme les chryso- méles. On en connait plus de trente espèces. La plupart se trouvent dans l'Amérique méridionale. ESPECES. 1. Erotyle géant. Ærotylus giganteus. E. ovatus , ater ; elyÿtris maculis fulvis numerosissimis. Erotylus giganteus. Fab. eleut. 3. p.3. Oliv. coléopt. 5. n.° 89. tab. r. f.6. Habite à Cayenne. Ses élytres sont très-convexes. 2. Erotyle bossu. Erotylus gibbosus. E. ater, gibbus ; elytris flavescentibus nigro-punctalss ; Fasciä medid posticäque nigris. Chrysomela gibbosa. Lin. Erotylus gibbosus. Fab. Oliv. col. pl. 1. f.4. a.b. Habite l'Amérique méridionale. 3. Erotyle histrion. ÆErotylus histrio. Æ. ovato-oblongus, ater; elytris nigro flavoque fasciatis : macul& baseos apicisque coccine. F. Erotylus histrio. Fab. Oliv. col. pl. 2. £. 12. a. b. Habite à Cayenne, 4. Erotyle cinq points. Erotylus quinquepunctatus. E. elytris nigris : punctis quinque rubris. Chrysomelu quinquepunctata. Lin. Erotylus quinquepunctatus. Fab. el. 2, p. 5. Oliv. col. 5. no 89. pl. 1. f. 5. Habite l'Amérique méridionale, Etc. 288 ANIMAUX TRIPLAX. (Triplax.) Antennes moniliformes, terminées en massue courte, subovale. Mâchoires à division intérieure membraneuse : une très-petite dent à leur sommet. | Corps , soit arrondi, soit ovale-oblong. Corselet con: vexe. Pattes à jambes élargies, en triangle allongé. Antenncæ moniliformés , tn clavam brevem subova- tam terminatæ. Maxillæ processu interno membrana- ceo : dente minimo ad apicem. Corpus vel roiundatum , vel ovato-oblongum. Tho: rax disco altiore. Pedes tibüs subdilatatis , elongato- {rISOnus. OBSERVATIONS. Fabricius a donné le nom de tritomes à ceux de ces insectes qui ont le corps arrondi ; ce ne sont pas les trito- mes de Geoffroy. Quant à ceux qui ont le corps ovale ou oblong , il les a nommés ériplux. Il convient de réu- nirles uns et les autres en un seul genre , comme la fait M. Latreille. On sent que les #riplax avoisinent les érotyles par leurs rapports ; inais ils ont la massue des antennes plus courte, ovale ou presque ronde. Leurs pattes ont les jambes moins grêles, un peu élargies. Ces insectes vivent dans les bolets sessiles qui naissent sur les troncs d'arbres , ou sous l'écorce des arbres. ESPÈCES. r. Lriplax bipustulé. Triplax bipustulatum. T'. ovalo-rotundatum, nigrum , nitidum ; elylris maculé baseos sanguined, SANS VERTÈBRES. 289 Triloma bipustulatum. Fab. Latr. Triplar bipustulata. Oïiv. col. 5; n° 80. pu 1. £ 5. Habite en Europe , dans les bolets. 2. Triplax nigripenne. Zriplax nigripenne. T'.oblongum, rufum; antennis FERRE pectoraque nigris. Silpha russica. Lin. Triplax russica.Fab.Olir. col. 5. n.° 89. p. {ot Et érotyle. pl. 1.f. 1. Panz. fase. 5o.f, "7. Habite en Earope, sür les arbres: LANGURIE. { Languria. ) Antennes à massue perfoliée, oblongue, comprimée, de cinqarticles. Mandibules bifides au sommet. Palpes maxii- laires subfiliformes, à dernier article plus épais, allongé. Corps linéaire; corselet en carré long , marginé. Æntennæ in clavam perfoliatam , oblongam | com- pressam, quinque-articulatam terminatæ. Mandibulæ apice bifido. Palpi maxillares subfiliformes : articulo ultimo crassiore, longiore. GA Corpus lineare. T horax elongato- -quadratus , mar ginatus. RENE | " OBSERVATIONS, Les lœenguries sont des insectes exotiques ; ‘à corps al- longé , étroit, presque linéaire ; à antennes à peine plus longues que le corselet. Le pénultième article, de leurs tarses est bilobé. Malgré leur. forme allongée ;..on sent que ces insectes tiennent aux érotylènes par leurs rap ports. | ESPÈCES. 1. Langurie bicolore. Languria &ieolor. : more. L:xufa ; elytris æncis puictablssrrpunctisin strias digestis. Tom. IF. 19 290 ANIMAUX Languria bicolor. Lat. geu. crust.etins. r.tab. 21, f. 11. Et vol. 3. p.65.Oliv. col. 5. n.0 88. pl. 1. f.r. Trogosita bicolor. Fab. eleut. 1. p. 152. Habite l'Amérique septentrionale. Bosc. 2. Langurie de Mozard. Languria Mozardi. L.rubra; elytris nigris punctatis : punctis per serias di- gestis. Languria Mozardi. Latr.gen. crust.etins. 3. p.66. Habite l’Amérique septentrionale. Mozard. 3. Langurie allongée. Lunguria elongata. L. elongata, ferruginea; capite elÿtrisque cyaneis. Trogostita elongata. Fab. eleut. 1. p.152. Habite l’ile de Sumatra. 4. Langurie filiforme. Languria filiformis. L. elongata , ferruginea ; antennis pedibus que nigris. Trogosita filiformis. Fab. eleut. 1. p. 152. Habite l’ile de Sumatra. PHALACGCRE. (Phalacrus.) Antennes à massue oblongue, de trois articles : le dernier allongé , ovale ou conique. Mandibules étroites , arquées , bidentées au sommet. Palpes subfiliformes. Corps presque hémisphérique ou ovale, très-lisse. Cor- selet ayant des angles aigus. ÆAntennæ clavd oblongd, triarticulaté : articulo ul- umo elongato, ovali aut conico. Mandibulæ angusto- arcuatæ , apice bidentatæ. Palpi subfiiformes. Corpus subhemisphæricum aut ovatum, lævissimum. Thorax angulis acuts. . OBSERVATIONS. On rencontre les phalacres sur les fleurs : composées, CAT, : ne AT à À semi-flosculeuses, et sausles écorces d'arbres. Heur corps ss Ÿ \ L _K SANS VERTÈBRES. 291 est ovale où presque hémisphérique , très-bombé et fort lisse. Le troisieme article de leurs tarses est bilobé , comme dans les autres érotylènes. ESPECES. 1. Phalacre bicolor. Phalacrus bicolor. Ph.niger, ovatus; elytris apice punctis duobus rubris. Latr. gen. crust, et ins. 3. p.66. Anthribe à deux points rouges. Geoff. 1. p. 308. Anthribe bimaculé. Oliv. Encycl. n.0 5: ÆAnisostoma bicolors Fab, éleut. 1. p. 100. Habite en Eurape » Sur les fleurs du pissenlit. 2. Phalacre pédiculaire. Phalacrus pedicularius: Ph.ovatus, niger, immaculatus ; elytris lœvibus. Anthribus pedicularius. Oliv. Encyel. n:, 6. IVitidula pedicularia. Fab. éleut. 1.p. 352. Habite en Europe, sur les fleurs. 3. Phalacre marbré. Phalacrus marmoratus. Ph. ovatus, niger; elytris striatis, rubro nigroque marrito= rabts. ÆAnthribus. Geoff. ins. 1. p. 306, n.0 Ci Cr dE Anthribus marmoratus. Oliv. Encycl. n.0 8. Habite en Europe, sur les fleurs de la jacée. LES CHRYSOMÉLINES. Antennes non en massue : elles sont fuliformes ou m0O- niliformes. Lèvre inférieure non dilatée en cœur & son extrémité. Les chrysomélines sont ; en général, desinsectes de pe- tite taille , ayant la tête en partie enfoncée dans le cor- selet; des couleurs assez vives, quelquefois brillantes ; des antennes courtes ou de longueur médiocre, filifor- mes ou moniliformes, s'épaississant quelquefois un peu 292 ANIMAUX vers leur sommet, sans être véritablement en massue. Elles ont toutes le troisième article des tarses bilobé. Les unes ont le corps arrondi ou ovale , quelquefois oblong , à corselet aussi large que long , ou au moins de la largeur des élytres à sa base , et on les a distinguées en chrysomélines proprement dites. Les autres ‘ont le corps ailongé , le corselet cylindri- que , étroit, conséquemment plus long que large , et on les a considérées comme formant une coupe particu- lière , sous le nom de criocérides. Celles-ci paraissent effectivement avoisiner les cérambiciens par leurs rap- ports. Les chrysomélines ont les antennes moins longues que les cérambiciens | et n'ont pas comme eux la lèvre in- férieure dilatée en cœur à son extrémité, quoiqu'elle soit quelquefois échancrée, surtout dans les criocérides. Ces insectes sont fort nombreux, très-diversifiés, vivent sur les plantes, et la plupart fréquentent les fleurs : je les divise de la manière suivante. DIVISION DES CHRYSOMÉLINES. * Corselet n'étant pas plus long que lurse , ou dont la largeur à sa base, égale celle des élyires. [Chryso- mélines courtes. | (3) Tête en partie cachée où enfoncée sous le corselet. (a) Corps subozbiculaire, clypéiforme , bordé. Corselet ca- chant la tête où la recevant dans une échancrure. Casside. xb) Corps evoide ou ovale-oblong, non clypéiforme. / SANS VERTÈBRES. 203 {+) Antennes écartées à leur insertion, [2 Antennes simples, non en scie. % Tète droite ou avancée. Corselet transverse, ne cachant qu’une partie de la tête. Chrysomèle. x Téte inclinée verticalement. Corselet trés- bombé, cachant presque entièrement la tête. Gribouri. 2 © Antennes en scie ou en peigne d’un côté. Clythre. (++) Antennes trés-rapprochées à leur insertion. C3 Point de pattes propres pour sauter. Galéruque. © © Pattes postérieures propres à sauter. Altise. | C2) Tête enticrement découverte. Le corps oblong. : * Hispe. ** Corselet étroit , plus long que large. Le corps at longe. [ Chrysomélines allongées. ] (a) Mandibules bifides ou échancrées à leur pointe. (+) Antennes moniliformes. Les yeux échancrés. Criocère. (+) Antennes filiformes. Les yeuxsans éclancr we. Donacie. (b) Mandibules entières à leur pointe, Sagre. GA SSID E. ( Cassida. \ Antennes submoniliformes , grossissant un peu vers leur sommet , très-rapprochées à leur insertion. Bouche en dessous. Palpes courts. 29 ANIMAUX .. Tête cachée sous le corselet, ou recue dans une échan- crure de sa partie antérieure. Le corps suborbiculaire, déprimé , clypéiforme, bordé tout autour. Antennœæ submoniliformes , extrorsum sensim sub- crassiores , basi approximatæ. Os inferum. Palpi breves. Caput sub thorace absconditum aut in illius incisurd antic& receptum. Corpus suborbiculare , depressum, clypeiforme , ad periphæriam marginatum. OBSERVATIONS. On reconnait facilement les cassides au premier aspect. Leur corps large, presque orbiculaire , déprimé, a, en quelque sorte, la forme d’un bouclier ou d'une petite tortue. Il est souvent un peu relevé au miliey du dos, et se trouve bordé ou dépassé tout autour par le corselet et les côtés des élytres. Fabricius a fait ‘son genre ématidium avec les espèces qui ont le corselet échancré antérieure- ment. | Les larves des cassides sont tres-singulières : elles ont six paites , le corps large, court, aplati, bordé sur les côtés d’appendices branchus, subépineux. Leur queue se recourbe en dessus , se termine en fourche , et soutient les exerémens de l'animal dont il se fait une espèce de pa- rasol. En Europe, on rencontre ces insectes sur les chardons, les plantes à feuilles verticillées et rubiacées [ gallii |, etsur une inule d'automne ; mais on n’y en connait que très-peu d'espèces. Dans les pays étrangers, au contraire , surtout dans l'Amérique et dans l'Inde , on en trouve un assez grand'nombre et de fort belles. SANS VERTÈDRES. 209+ ESPECES. 1. Casside verte. Cassida viridis. C. viridis , pedibus pallidis : femoribus nigris. Cassida viridis. Lin. Fab. éleut. 1. p.387. Oliv. col 6.n.° 97. p. 975. pl. 2. f. 29. Panz. fase. 06. f. 4. Habite en Europe; sur les chardons. 2. Casside équestre. Cassida equestris. C.viridispelytrorum basi strigé argented; abdomine nigro: mare pallid 0. Cassida equestris. Fab. éleut. 1. p.388. Oliv. coléopt. 6. n.0 97. pl. 1. f.3. Habite en Europe, sur la menthe aquatique: 3. Casside noble. Cassida nobilis. C. grisea , elytris lineé cærule&. nitidissimd. F. Cassida nobilis. Lin. Fab. éleut. 1. p. 396. Oliv. col. 6. n.0 97. pl. 2. #, 24. Panz. fasc. 39. 1. 15. Habiteen Europe, sur les plantés verticillées. Etc. Presque toutes les autres espèces connues sont exo=k tiques, CHRYSOMEÈLE. (Chrysomcla. ) Antennes moniliformes , grossissaut un peu vers leur sommet , écartées , insérées devant les yeux. Mandi- bules courtes, crochues ; mâchoires bilobées. Quatre palpes , à dernier article plus gros, subtronqué. . Gorps ovale, quelquefois presque orbiculaire , épais , convexe. Corselet large, subtransverse. Antennæ moniliformes , sensim extrorsum cras- siores , remotæ , antè oculos insertæ. Mandibulæ bre- . 296 ANIMAUX ves , uncinatæ ; maxillæ bilobæ. Palpi quatuor : ar- ticulo uliimo crassiore , subtruncato. Corpus ovatum, interdhm suborbiculare ; crassura, convexum, T'horax. subtransversus. O BSER VATIONS. Les couleurs brillantes dont sont parées la plupart des chrysomèles ont fait donner à ce genre le nom qu'il porte. Sur plusieurs, en effet , le vert-doré, le bleu , l'azur, l’'é- carlate,. etc. , brillent avec beaucoup d'éclaÿ Ges insectes néanmoins sont de moyenne taille. Leur corps est ovale, quelquefois presque hémisphérique » convexe en dessus , glabre, souvent lisse et même luisant. . Les chrysomèeles ne sont pas sans rapports avec les éro- tyles, les coccinelles’ et les cassides, dont néanmoins elles sont très-distinctes. Mais elles en ont de plus grands avec les galéruques , les gribouris , les clythres et les altises. La tête des chrysomèles est légèrement inclinée et un peu enfoncée dans le corselet, beaucoup moins cependant que wdans les gribouris. | Le corselet est; en genér se ; Ds large que long et ur peu bordé ; mais les élytres ne le sont pas. Le pénultieme article des tarses est constamment bilobé. Les chrysomèles vivent sur les herbes et sur es arbres, se nourrissent de leurs feuilles et y déposent leurs œufs. Plusieurs espèces aiment à vivre en société sur une méme feuille qu 'elles rongent en compagnie. Ce genre est nombreux en espéces, quoiqu il ait été fort réduit de Y état où on l'avait d'abord institué, ER" [1 .* HS PE QE Su | . . Chrysomèle ténébrion. Chrysomela tenebricosa. ©. ovata, aptera, atra; thorace ely trisque lævtbus; an- : De ‘tennis pedibnsque violaceis. Oliv. diet. 5. n.0 1. p. G69. SANS VERTÈBRES: 297 Coléopt. 5. p. 508. pl. 1. f. 11. Tenebrio lœvigatus. Lin. Chrysomela tenebricosa. Fab. Panz. fasc. 44. 1.1: . Habite en Europe. Commune en France. 2. Chrysomèle violette. Chrysomela violacea. C.ovata, cyanea, nitida ; thorace elytrisque subtilissime punctalis. Oliv. coléopt. pl. 6. f. 82. Chrysomela violacea. Panz. fasc. 44. tab. 8. Habite en France, en Allemagne , Sur les saules. 3. Chrysomèle céréale. Chrysomela cerealis. L. C. ovata, rubro-ænea; thorace elytrisque vittibus cæru: deis. Chrysomela cerealis. Tin. Fab. éleut. 1. p.439. Oliv. coléopt. 5. n.0 gr.p. 545. pl. 7. f. 104. Panz. fase. 44. 1.11. Habite en Europe, surlesgenets. 4. Chrysomèle du peuplier. Chrysomela populr. C. ovata; thorace cærulescente ; elytris rubris , apice fuscis. Chrysomela populi. Lin. Fab. élent. 1. p. 433. Oliv. coléopt. pl. 5. f: 110. Habite en Europe , sur le peuplier. 5: Chrysomèle sanguinolente. Cry 7. sanguino- lenta. “C:atra; elytris punctlatis; margine exterioré sanguïnee: Chrysomela sanguinolenta. Lin, Fab. éleut. 1. p. 441. Geoff. ins. 1, p. 250. tab. 4. f.7. Oliv. coléopt. pl. 1.f. 8 Panz. fasc. 16. L. 10. Habite en Europe, dans les bois. Etc. GRIBOURT (Cryptocephalus. ) ‘Antennes filiformes , simples, aussi longues ou plus longues que le corselét , à articles oblongs, Division 2958 ANIMAUX externe des mächoires plus grandé que l'interne. Palpes courts. Corps subcylimdracé ; corselet bombé ou très-con- vexe. Tête penchée presque verticalement, enfoncée et ea partie cachée sous le corselet. Antennæ filiformes , simplices, thoracis longitudine vel thorace longiores; articulis oblongis. Maxillæ pro- cessu externo interno majore. Palpt breves. Corpus subteres vel ovato - cylindricum : thorax valde convexus. Caput ad perpendiculum ferè nutans, thoracti partim intrusum. OBSERVATIONS. Les gribouris ont de grands rapports avec les chryso- mèles , ce qui est cause que Linné ne les en a point distin- gués. Néanmoins ils en différent , 1.° par leurs antennes filiformes , non grenues , mais à articles oblongs; 2.° par leur corps presque cylindrique ou à-peu-près de mème largeur d'un bout à l’autre; 3.0 en ce que leur corselet n'est point bordé, et surtout en ce que leur tête , au lieu d'être avancée ou saillante , est très inclinée en bas , forme presque un angle droit avec l’axe du corps, et ne paraît presque point lorsqu'on regarde l’animal en dessus. Je n’en distingue point les eumolpes, les colapses , ni mème les thlamydes, quoique celles-ci aientles antennes un peu courtes et légerement en scie, Les gribouris sont la plupart ornés de couleurs assez brillantes. Ils vivent sur les plantes, et leurs larves y font quelquefois beaucoup de dégâts, en -rongeant les jeunes pousses à mesure qu’elles se développent. SANS VERTÈBRES. 200 *ESPÉCES. . Gribouri dela vigne. Crypiocephalus vitis. C. niger, pubescens , punctulatus ; elytris brunneossangut- neis, = Cryptocephalus vitis. Cliv. col. n.0 96. pl. 1.f. 9. Eumolpus, ibid. p.gt1. Eumolpus vitis. F. éleut. 1. p. 422. Panz. fasc. 89. f. 12. Habite la France et l’Europe australe, sur la vigne. 2. Gribourisoyeux. Cryptocephalus sericeus. C. aurato-viridis , nitidus , punctulaius ; elytris rugosulis ; antennis nigris. Chrysomela sericea. Lin. Cryptocephalus sericeus. Fab. Oliv. Latr. Habite en Europe, sur les saules, les fleurs semi - floscu- leascs. 3. Griboari cordigère. Cryptocephalus cordiger. C: thorace vartegato elytris rubris : punctis duobus ni- gris. | Chrysomela cordigera. Lin. Cryptocephalus cordiger. Fab. éleut. 2. p. 44. Oliv. coléop. 6. n.0 96. p. 793. pl. 4 f. 57. Panz. fase. 13. t. 6. Habite en Europe. +. Gribouri du coudrier. Crypiocephalus corylr. C: niger ; thorace elytrisque testaceis ; suturd nigré. Cryptocephalus coryli. Fab. éleut. 2. p. 45. Pauz. fasc. 68. t. 6. Oliv. col. pl. 4.f. 60. Habite en Europe, sur le noisetier. Etc. CLYTHRE. ( Clythra.) Antennes filiformes, en scie d'un côté , à peine de la longueur du corselet. Mandibules avancées, bi- dentées au sominet. 300 ANIMAUX Li Tête penchée, enfoncée dansle corselet. Corps sub- cylindrique , court. Ænitennœ filiformes , hinc serratæ, breves , vix tho- racis longitudine. Mandibulæ apice bidentatæ, sœæpius porrectcæ. Caput nutans, thoraci intrusum. Corpus cylindra- ceum , breve. : » OBSERVATIONS. Ces coléoptéresont été confondus avecles chrysomelespar Linné,etavec les gribouris par Fabricius, dans ses premiers ouvrages. Laïcharting et, depuis, les autres entomologistes, en ont formé un genre particulier, sous le nom de elythre. Geoffroy avait , le premier , reconnu ce genre , et lui avait donné ie nom de #1e/olontha ; nom que l'on a depuis attri- bué au genre des hannetons. à Les clythres se reconnaissent aisément au caractère de leurs antennes , et à leurs mandibules grandes , quelquefois trés-avancées. Ces insectes fréquentent Les fleurs. On en trouve assez souvent sur le chène. ESPÈCES. 1. Clythre taxicorne. Clythra taxicornis. C. obscurë cyanea; elytris testaceis immaculatis ; antennis elongatis, serralis. Clythra taxicornis. Fab. éleut. 2. p. 54. Oliv. coléopt. n.° 06. p. 843. ( Gribouri. pl. 1.f. 2.) Habite le midi dela France, l'Italie. 2. Clythre à quatre points. Clythra quadripunctata. C: nigra , elytris rubris : punctis duobus nigris. Chrysomela quadripunctata. Lin. Melolontha. Geoff. ins. 1. p. 195. tab. 5. f. 4. Ofiv. coléopt. 6. n°. 06. p. 850. ( Gribouri. pl. 1.f.1,) Habite en Europe, sur les fleurs de différens arbres. SANS VERTÈBRES. 3ot 3. Clythre longipède. Clythra longipes. C. elytris rubro-lutescentibus : maculis tribus nigris. Clythra longipes. Fab. éleut. 2. p. 28. . Oliv. col. 6. n.0 96. p. 845. pl.r.f. 13. Habite en Europe, sur le noïisetier, Etc. GALÉRUQUE. (Galeruca.) Antennes filiformes , plus longues que le corselet, très-rapprochées à leur base. Mâchoires à deux divisions presque égales en longueur : l’extérieure plus grêle. Le dernier article des palpes de la grandeur des autres, quelquefois plus court. Corps oblong ; corselet court. Antennœæ filiformes, thorace longiores , basi val- dè approximatæ. Maxillæ processibus duobus sub- æquè longis : externo graciliore. Palporum articulus ultimus aliis magnitudine similis , interdum brevior. Corpus oblongum. Thorax brevis. OBSERVATIONS. Les galéruques tiennent encore aux chrysomèles par leurs rapports; mais elles ont les antennes moins grenues, plus longuesque la moitié du corps, insérées entre les yeux, et par suite très-rapprochées à leur base. Leur corps d’ailleurs est obleng, à corselet un peu plus étroit antérieurement. On pourrait les confondre avec les altises; mais leurs cuisses postérieures ne sont point renflées , et ces insectes ne sau- tent point. La démarche des galéruques est lente ainsi que celle des chrysomèles. Au lieu de se servir de leurs ailes lorsqu'ils se 302 ANIMAUX croient menacés , ces insectes se laissent tomber et demeu- rent sans mouvement. Leurs larves ont à-peu-prés les mêmes habitudes que celles des chrysomèles, et vivent sur les plantes. ESPÈCES. 1. Galéruque de la tanaisie. Galeruca tanaceti. G. nigra, punctata ; elytris coriaceis. Chrysomela tanaceti. Lin. Galeruca tanaceti. Fab. élent. 1. p. 48r, Oh. coléopt. 6. n.° 93. pl. 1. f. 1. ° Habite en Europe , sur la tanaisie. 2. Galéruque de l’orme. Galeruca calmariensis. G. ovato-oblonga, cinereo-lutescens ; elytris vittt lineo- lique baseos nigris. Chrysomela calmariensis. Lin. Galeruca calmariensis, Fab. éleut. 1. p. 488. Oliv. col, 6. pl. 3.f. 39. Habite en Europe, sur l’orme dont elle détruit les feuilles. 3. Galéruque sanguine. Galeruca sanguinea. G. capite thorace elytrisque rubris, punctatis nigro-macu- latis. , Galeruca sanguinea. Fab. Oliv. coléopt. n.° 935. pl. 3. ff. Panz. fasc. 102. 1. 8. Habite en Europe , sur différens arbres. Etc. ALTISE. (Altica.) Antennes filiformes , plus longues que le corselet , rapprochées à leur base. Mandibules terminées par deux dents, Palpes inégaux. Tète petite, plus étroite que le corselet. Corps ovale- } . « < , oblong. Pattes postérieures à çuisses renflées , propres à sauter. SANS VERTÈBRES. 303 Antennœæ filiformes , thorace longiores, basi ap- proximatæ. Mandibulæ apice bidentatæ. Palpi ince- guales. Caput parvum , thorace angustius. Corpus ovato- oblongum. Pedes postici femoribus incrassatis salta- torus. OBSER VATIONS. Quelques rapports qu’aient les a/sises avec les galéruques, on doit les en distinguer, puisqu'elles ont la faculté de sauter , et qu'on en juge facilement au renflement des cuisses postérieures de l’insecte. Les altises sont, en général, petites, et font beaucoup de tort aux plantes. On les nomme vulgairement puces des jardins. On en connaît un assez tr. grand nombre d’exotiques, ESPECES. 1. ÂAluse des jardins. Æltica oleracea. À. viridi-œnea; elytris punctatis. Chrysomela oleracea. Lin. Altise bleue. Geoff, r, p. 245. Galeruca oleracea. Fab. éleut. 1. p. 498. Panz. fase. 21. f, 1. Altica, n.066. Oliv. coléopt. 6. p. 505. Häbite en Europe, dans les jardins , sux les choux, les na- ets, etc. +. Altise testacée. Ælica testacea. A. ovalis, convexa, testaceo-rubra ; elyÿtris punctulatis. Allica testacea. Oliv. col. 6. ne, 93. bis. p. 696. pl. 3. f. 49. Panz. fasc. 21. f. 1% Habite en Europe, 3. Alise rubis. {lica nitidula. - A. ovato-oblonga , viridis, uïtens ; eapile thoraceque au- reis ; pedibus ferrugineis. O1. Chrysomela nitidula: Lin. 304 ANIMAUX Altica nitidula. Oliv. col. 6. p. 513. pl. 5. f. 80: Habite en Europe , sur le saule. Etc. HISPE. (Hispa.) Antennes filiformes , avancées antérieurement , rap: prochées à leur insertion. Tête entièrement découverte. Corps allongé. Corse- let presque carré ou en trapèze, un peu plus étroit que les élytres. Abdomen oblong. Elytres couvrant et em- brassant l'abdomen , arrondies ou presque tronquées à l'extrémité. | Antennæ fiiformes, anticè porrectæ , basi approxi- . mat. Caput penitus exsertum. Corpus elongatum. Tho- rax subquadratus aut trapeziformis , elÿtris parum angustior. Abdomen oblongum. Elytra abdomen 0b- tegentia amplectantiaque , apice rotundata aut sub- truncata. OBSERVATIONS. Les Aispes, par leur corps allongé et comme en pointe antérieurement , semblent se rapprocher des criocères. Les uns ont le corps hispide , presque épineux , tandis que les autres ont le corps mutique ; on les a distingués sous les noms d’hrspes et d’alurnes. ESPECES. 1. Hispe noir. Æispa atra. . Æ. atra; thorace anticè spinoso ; laeribué margine dila- tato; elytris striato-punctatiss spiaosis. Hispa atra. Lin. Panz. fasc. 96, f,8, SANS VERTÈBRES. 305 Éispa spinosa. Fab. éleut. 2. p.58: | Habite en Europe, sur les graminées, 2, Hispe testacé. Hispa testacea. 1. H.testacea, spinosa; antennis aculeisque nigris. Hispa testacea. Fab. éleut. 2. p. 59. Oliv. coléopt. 6. n.° 95. p. 762. pl. t f. 9. Habitele midi de la France, l'Italie , etc: 3. Hispe sanguinicolle. Hispa sanguinicollis. Yi. XI. nigra; thorace elytrorumque basi rh ; élytris apice serralis. Hispa sanguir nicollis. Fab. éleut. 2. p. 60. Oliv. coléopt. pl. 1. f. 1% Alurnus. Latr. Habite l'Amérique mél , les Antilles. Etc, (GRIOCÈRE. (Crioceris.) Antennes filiférmes ou suibmoniliformes, moins lon- gues que le COrPS rapprochées à leur base. Mandis bules et REG bifides. Palpes filiformes. Les yeux échancrés. CAPE A Corps oblong; corselet étroit ; abdomen en carré long, obtus à l'extrémité. jé LP , | Antenne filiformes aut submoniliformes , corpore brevicres , basi appro%imatæ. Mandibulæ maxillæ- que bifidæ. Palpi filiformes. Oculi émarginati. Corpus oblongum. Thorax angustus | elytris an- gusüior |. Abdomen sa sato - subquadratum , apice obtusum. | OBSERVATIONS. Les criocéres sont des chrysomélines allongées, qui com- mencçent, en quelque sorte, à annoncer le voisinage des cérambiciens. Ils ont lesgyeux saillans et échancrés; le Tome IF. 20 306 : ANIMAUX à. corps allongé , glabre , lisse; le corselet immarginé , sub- cylindrique , toujours plus étroit que les élytres ; enfin , la plupart sont ornés de couleurs brillantes. Ces insectes ont la démarche lente, sont en général pe- tits, portent leurs antennes dirigées en avant, et ont le pénultième article des tarses bilobé. On les rencontre sur les fleurs des jardins , des prés et des campagnes. Leurs lar= ves sont courtes , asseZ grosses ou ramassées, et se couvrent le dos de leurs excrémens pour se garantir de l’ac- tion du soleil et des intempéries de l'air. ESPÈCES. 1. Criocère du lis. Crioceris merdigera. C. nigra ; thorace elytrisque rubris. Crioceris merdigera. Lin. Criocère rouge. Geoff. n.° 1. Crioceris merdigera. Oliv. col. 6. n.° 94. p. 732. pl. 1.f. 6. Pauz. fasc.45. t. 2. Habiteen Europe, sur le lis. Les élytres sont striés. #. Criocère de l’asperge. Crioceris asparagi. C. thorace rubro; elytris flavidulis : cruce punctisque quai tuor nigris. Chrysomela asparagi. Lin. Lema asparagi. Fab. éleut: Panz. fasc. 71. t.2. Criocerts asparagi. Oliv. col. 6. p. 744. pl. 2. f. 28, Habite en Europe , sur l’asperge. Etc. DONACIE. ( Donacia. ) Antennes filiformes, plus longues que le corselet , articles inégalement allongés. Mandibules bidentées au sommet. Mâchoires bifides. Les yeux entiers. j Corps allongé , brillant. Pattes postérieures à cuisses un peu renflées. Antennæ filiformes , chorgge longiores ; articulis SANS VERTÈBRES. 307 inæqualier elongatis. Mandibulæ apice bidéntatæ. Maxillæ bifidæ. Oculi integri. Corpus elongatum , colore metallico sœpius niti- dum. Pedes postici femoribus incrassatis | Subclaz valis. OBSERVATIONS. Lesdonacies paraissent se rapprocher des sagres par leurs couleurs brillantes et métalliques et même un peu par le renflement des cuisses de leurs pattës postérieures. Mais elles s’en distinguent par leurs mandibules bidentées au sommet , et par leur corps plus étroit. Gés insectes vivent la plupart sur des plantes aquatiques. e ESPÈCES. 1. Donacie de la sagittaire. Donacia sagiütaric. D. viridi-aureà ; elytris striatis : femoribus posticis den: Latis. ; Donacia sagiltariæ: Fab. éleut. 2. p, 128. Panz. fasc. 29. f. 7. Oliv. col. 4. n.0 95. pl. 1. f. 4. a. b. c. Habite en Europe, suürles plantes aquatiques. 2, Donacie clavipède. Donacia clavipes. D. viridt-aurea ; abdomïne ‘argenteo sericeo ; femoribüs posticis longis, @lavatis inermibus. Oi. Donacia clavipes. Fab. éleut. 2. p. 128. Oliv. col. 4. ne 75. pl. 1.f. G. a. b. Donacia menyanthidis ? Panz. fase. 20. t, 13. Habite en Europe, sur les plantes aquatiques. Etc. SAGRE. (Sagra.) Antennes filiformes , de la longuéur du corselet ou un peu plus, insérées devant les yeux. Palpes filiformes. Mandibules entières à leur pointe. Les yeux échancrés. | 308 ANIMAUX Corps oblong, brillant. Pattes postérieures très-gran- des , à cuisses épaisses . fortes et dentées. Antennæ filiformes, thoracis longitudine vel ultra, ante oculos insertæ. Palpi fiiformes. Mandibulæ acumine simplici terminaiæ. Oculi emarginati. Corpus oblongum, colore metallico niidum. Pe- des postici maximi, femoribus incrassatis , vulidis, subdentatis. OBSERYATIONS. Les sagres sont des insectes étrangers à l'Europe, qui sont tres-Voisins des donacies par leurs rapports, mais qui s'en distinguent par leurs mandibules entières à leur pointe ,; et peut-être inème par leurs cuisses postérieures qui sont en général épaisses.et dentées. ESPECE. 1. Sagre fémorale. Sagra femorata. S. viridi-ænea ; femoribus tibiisque posticis dentatis. Sagra femorata. Fab. éleut. 2. p. 26. Oliv. col. 5, n.0 90. p. 495. pl. 1. f. à. Habite aux (ndes orientales , en Afrique. Voyez pour les autres espèces, Fab. éleut. vol. 2. p.27. et Oliv. col. 5. n.° 90. ; — Les mégalopes ayant les mandifiies entières à leur pointe, comme les sagres, mais en étant trés-distinctes, appartiennent à cette division des criocérides. Voyez Latr. gen, crust. et ins. 3. p. 45. et Oliv. col. 6. n.0 96. bis. D: 917. LES CÉRAMBICIENS. La lèvre inférieure évasée en cœur à son extrémité ; les antennes longues, sétacées ou fiiformes dans la plupart. Les cérambiciens constituent, parmi les coléoptères, SANS VERTÈBRES. 309 vne famille naturelle, très-remarquable par ses caractè- res généraux , et qui , Comme toutes les autres, ne se lie et ne semble se confondre avec les familles avoisi- pantes, que vers ses limites. En général , les cérambiciens se font remarquer par un corps allongé, des antennes longues , sétacées ou, filiformes , et souvent par des yeux échancrés en forme de rein, qui embrassent la base des antennes. Ces tétramères ont le troisième article des tarses bilobé, comme dans les chrysomélines ; mais leur lèvre inférieure offre une languette fortement évasée en cœur à son extrémité. Les autres articles des tarses sont spongieux , et comme garnis de pelottes en dessous. Tous ces insectes sont phytiphages, et dans la plupart les larves ne vivent que de la substance du bois : elles font beaucoup de tort aux arbres, surtout celles des grandes espèces. DIVISION DES CÉRAMBICIENS. $ Antennes longues , sétacées ou filiformes. (1) Lèvre supérieuré très-apparente. (a) Antennes insérées hors des ÿeux. Les yeux entiers ou très peu échancrés. (+) Corselet mutique. Leptare. » (++) Corselet épineux ou tuberculeux. Stencôre:. _(b) Antennes insérées dans une échancrure des yeux. (a) Fête inclinée verticalement en bas. (—) Corselet épineux ou tubereuleus. Lamie. 310 ANIMAUX {++) Corselet mutique, n'ayant ni épines ni tuber- cules. Saperde. (b) Téteen avant, mais un peu penchée, à (+) Elytres, soit plus courtes que l'abdomen, soit longues et rétrécies en pointe postérieurement , ne recouvrant pas complètement les ailes, Nécydale. * (++) Elytres non subulées postérieurement ; recouvrant completement l’abdomen et les ailes. (>) Corselet mutique, arrondiou globuleux. js Callidie. (Æ&k) Corselet épineux ou tuberculeux ou très- inégal sur les côtés. Capricorne. (2) Lévre supérieure nulle ou non apparente. Les bords du corselet tranchans , dentés, inégaux. Prione. #* Antennes courtes , moniliformes. (1) Corselet presque orbiculaire. Corps allongé , convexe, Spondylide. (2) Corselet carré. Corps allongé, déprimé, Parandre. . LEPTURE. ( Leptura. ) Antennes filiformes, insérées hors des ÿeux et entre eux. Les yeux entiers ou très - peu échancrés. Mandi- bules entières ; mâchoires bifides. Le dernier article des palpes ovale , subcomprimé. | _ Tête penchée. Corselet mutique, rétréci antérieure“ SANS VERTÈBRES. 311 ment. Corps allongé; élytres se rétrécissant vers leur extrémité dans la plupart. Antennæ filiformes , extra oculos interque eos in- sertæ. Oculi integri, vix lunati. Mandibulæ indivisæ ; maxillæ bifidæ. Palporum articulus ultimus ovatus, subcompressus. | Caput nutans. Thorax muticus , anticé angustior. Corpus elongatum ; elytra versus extremitatem sensim angustata in plurimus. OBSERVATIONS: Les Zeptures et les stencores sont remarquables en ce que . leurs antennes ne sont point insérées dans les yeux, c’est äà-dire, n’ont point leur base entourée d’un côté par les yeux, ce qui les réunit sous ce rapport : aussi M. Latreille ne sépare point ces deux genres. Nous.nel'imitons pasici, parce qu’il est dans nos principes que partout, lorsque les espèces sont très-nombreuses , des distinctions génériques sont utiles , dès qu’on trouve les moyens d’en établir. Ainsi les leptures, dont il s’agit ici , sont distinguées de nos stencores , en ce que leur corselet est mutique, c'est- à-dire, n'offre ni épines, ni tubercules. Ce sont les mêmes que celles de Fabricius et d'Olivier. Beaucoup de leptures sont indigènes de l’Europe; les au- tres sont exotiques. On croit que leur larve se nourrit de la substance du bois ; ou de la racine des végétaux vivaces, ESPÈCES. x. Lepture mélanure. ZLeptura melanura. L: nigra ; elytris rubescentibus lividisque : suturé apiceque nigris. Leptura melanura. Lin. Fab. élent. 2. p. 355. Slencorus. Geoff. 1. p. 226, no 5. pl. 4.f. 1. 313 :. ANIMAUX Oliv. col. 4. n.0 73.pl. 1. f.6. Panz. fase. 69. t. 19. Habite aux environs de Paris. 2. Lepture rouge. Leptura rubra. L. nigra; thorace elytris tibiisque purpureis. Leptura rubra. Lin. Fab. éleut. 2. p. 355. Panz: fase. 69. t. 12. Oliv. col. 4.73. pl. 2. f. 16. Habite en Europe. { 3, Lepture testacée. Leptura testacea. ZL. nigra ; elytris testaceis ; tibiis rufis; thorace posticë ro- ‘ tundato. Leptura testacea. Lin. Fab. éleut. 2. p.35. Pauz. fase. 60. t. r2. Habite en Europe. 4. Lepture noire. Leptura nigra. L. elytris attenuatis; corpore nigra, nitido; abdomine rubro. ZLeptura nigra. Lin. Fab. éleut. 2. p.360. Panz. fase. 69. t. 18. | | Habite en Europe. Etc. STENCORE. (Stencorus.) Antennes sétacées ou filiformes , insérées hors des yeux et devant eux. Les yeuxsans PATTES Mandibules entières ; TRE à deux lobes. Palpes inégaux , à der- nier pr plus gros, tronqué. Corselet épineux ou tuberculeux latéralement. Æntennœ setaceæ vel filiformes , extra et antè ocu- los insertæ. Oculi integri. Mandibuleæ indivisæ; maxil- læ bilobæ. Palpi incquales , articulo aitimo crassiore , truncato. Thorax spinosus aut tuberculatus u latera. SANS VERTÈBRES. 313 OBSER VATIONS. Les ssencores, comme les leptures, n’ont point les an- tennes insérées dans les yeux, mais elles en sont séparées et posées devant. Ainsi ces deux genrés différent à cet égard des autres cérambiciens. Mais les stencores sont distingués des leptures par leur corselet non mutique, étant muni sur les côtés d'épines ou de tubercules. Cette distinction me pa- rait suffisante, et je la trouve utile |; chacun de ces genres étant nombreux en.espèces. Geoffroy a établi ce genre et l’a déterminé à-peu-près par les mêmes caractéres , en y ajoutant la considération des élytres qui vont en se rétrécissant vers leur extrémité, ce qui a aussi lieu dans les leptures. Les larves des stencores, comme la plupart de celles de cette famille, habitent , en général, dans l'intérieur des arbres, y ESPECES. 1. Stencore inquisiteur. Stencorus inquisitor. S, niger, véllosus ; thorace spinoso ; elytris nebulosis, fus- co-subfasciatis. Cerambix inquisitor. Lin. Rhagium , n. 2. Fab. éleut. 2. LATE NE Stencorus. Geoff. 1. p.223, no à. Oliv. coléop. 4. n.o 69. pl. 2. f. 11. Habite en Europe , sur les troncs d'arbres. -2. Stencore du saule. Stencorus salicis. S. rufus ; thorace tuberculato subspinoso ; elytris cæruleo- nigris. Stencorus Geoff. 1.p. 224. n.04. Oliv. coléop. 4. n.0 69. p. 22. pl. r.f. 5. Habite aux environs de Paris, sur le saule, le marronnier d'Inde. Etc. 314 ANIMAUX « LAMIE. ( Lamia.) Antennes sétacées, longues, insérées dans l’échancrure des yeux. Mandibules simples ; mâchoires bifides. Tête inclinée verticalement en bas. Corselet épineux ou tuberculeux. . Æntennæ setacecæ , prœlongæ , in oculorum sinu nsertæ. Mandibulæ simplices ; maxillæ bifide. Caput in imé& parte verticaliter inflexum. Thorax ad latera spinosus aut tuberculatus. OBSERVATIONS. Comme on a d’abord formé le genre des Zamies presque uniquement d’apres la considération du corps gros et un peu court de ces insectes, je n'avais pas voulu admettre ce genre fondé sur de semblables caractères. Mais M. La- treille ayant observé que ces cérambiciens ont, ainsi que nos saperdes , la tête fléchie verticalement en bas, c’est-à- dire , perpendiculaire à l'axe du corps, je profite de cette observation pour former le genre des lamies avec ceux des capricornes qui ont la tête verticale. Ainsi les lamies, qui sont à-peu-près les,.mèmes.que les lamia de Fabricius, ne sont distinguées des saperdes que parce qu’elles ont le corselet épineux ou tuberculeux , et des capricornes, que parce que, dans ceux-ci, la tête, quoique inclinée, esten avant. Quelques-uns de ces insectes ont le corps allongé ; beau+ coup d’autres l’ont assez gros et un peu court. Onles trouve sur les arbres et sur les plantes. ESPÈCES. 1. amie longimane. Lamia longimanus. \ L. thorace spinis mobilibus ; elytris variegatis, basi yni- dentatis apiceque bidentatis ; antennis longissimis. SANS VERTÈBRES. 313 Cerambix longimanus. Lin. - Prionus longimanus. Fab. Oliv. coléopt. 4. n.c 66. pl. 3et4, FE Habite l'Amérique méridionale. 2. Lamie charpentier. Lamia ædilis. Fab. L. thorace spinoso, punctis quatuor luteis: elytris obscu= ris , nebulosis ; antennis longissimis. Cerambix œdilis. Lin. | Oliv. coléopt. 4. p. 81. n.0 67. pl. 9. f. 59: Habite l’Europe boréale , la France: 3. Lamie aranéiforme. Lamia araneiformus. Fab. L. thorace spinoso , antennis longis : articulo quinto den- Lalo , elytris porosts. Cerambix araneïformis. Lin. Oliv. coléopt. 4. p.64. n.0 67. pl. 5. f. 34. Habite l'Amérique méridionale. | Etc. SAPERDE. ( Saperda. ) Antennes sétacées, insérées dans l’échancrure des yeux. Palpes filiformes. Mandibules et mächoires comme dans les lamies. Tête inclinée verticalement en bas. Corselet mutique, cylindracé. Corps allongé. ÆAntennæ setaceæ , in oculorum sinu insertæ. Palpi filiformes. Mandibulæ maxillæque ut in lamüs. Caput in imd parte verticaliter inflexum. Thorax mutiçus, cylindraceus. Corpus elongatum. OBSERVATIONS. L. Les saperdes nous paraissent suffisamment distinguées des lamies par leur corselet mutique. Elles semblent par-là se rapprocher davantage des callidies; mais, outre que celles- 316 ANIMAUX ci ont leur tète en avant, quoique un peu inclinée , leur corselet court, arrondi, presque globuleux, les en distin- gue facilement. Le corps des saperdes est allongé, et d'une grosseur pres- que égale dans toute sa longueur. La tête est à-peu-près de même largeur que le corselet. Enfin, les élytres sont pres- que de même largeur partout, et recouvrent entièrement les ailes et l'abdomen, ce qui distingue les saperdes des né- cydales. ‘ ; Les saperdes se nourrissent de substance végétale. On les trouve sur les fleurs et sur les rameaux des arbrisseaux et des arbres, où elles sont presque immobiles , et se laissent prendre facilement. Leurs espèces sont nombreuses. Par leur aspect , elles ressemblent à des leptures ; mais leurs yeux échancrés, entourant la base des antennes, les en dis- tinguente LA ESPÈCES. 1. Saperde carcharias. Saperda carcharias. Fab. S.flavescente-cinerea , nigro-punctala ; antennis annulatis mediocribus. Oliv. Cerambix carchartas. Linn. Fab. éleut. 2. p. 317. Lepture chagrinée. Geoff. 1, p. 208. nr. , Oliv. coléopt. 4. n.° 68. p. G. pl. 2. f. 22. Habite en Europe. 2. Saperde da chardon. Saperda cardui. Fab. S. fusca ; thorace linealo ; scutello flavo ; antennis longts. _Cerambir cardui. Lin. Saperda cardui. Fab. élent, à. pt 325. Panr. fase. 69.1. 6. Oliv. pl. 1. f.5. * Habite l’Europe australe. 3. Saperde tête-rouge. Saperda erythrocephala. F. S. capite rufo; thorace villoso elytris antennisque nËs gris. Saperda erythrocephala. Fab. éleut, 2. p. 322. SANS VERTÈBRES. 317 Panz. fasc. 69. t. 5. Habite en Allemagne, dans le midi de la France. Etc. Voyez le saperda plumigera. Oliv. pl. 1.f. 2. et le sa- perda fasciculata. Oliv. pl. 1. f. 3. Espèces curieuses par les ‘faisceaux de poils de leurs antennes, NÉCYDALE. (Necydalis. ) Antennes filiformes, posées dans l’échancrure des yeux. Mandibules simples. Mâchoires à deux lobes inégaux. Tête un peu penchée. Corselet mutique. Abdomen allongé , étroit. Elytres, soit raccourcies , soit longues et subulées , ne recouvrant qu'imparfaitement les aïles et l'abdomen. | Antennæ filiformes , in oculorum sinu insertæ. Man- dibulæ simplices. Maxillæ lobis duobus inœqualibus. Capui paululùm nugans. Thorax muticus. Abdomen elongatum , angustum. Elytra vel dimidiata , vel elon- gato-subulata , alas abdominisque dorsum non pent- lus tegentia. OBSERVATIONS. Les nécydales , quoique voisines des callidies sous certains rapports, s’en distinguent au premier aspect, ainsi que des autres cérambiciens. Leurs antennes sont plus filiformes que sétacées; leur abdomen allongé, offre un rétrécisse- ment ou une espèce d'étranglement vers son origine , qui le sépare du corselet. Mais ce qui les rend plus remarqua- bles encore, c’est que leurs élytres, diverses en forme et en grandeur , ne recouvrent qu’incomplètement les ailes et l'abdomen; et, sous ces élytres , les ailes, en général, sont lâches, élevées , presque droites ou peu pliées , même pendant le repos de l'animal. 318 ANIMAUX Dans certaines espèces, les élytres sont raccourcies; dans d'autres , elles sont assez longues, et pointues en ar- riére: Ces insectes, dans l'état parfait , se trouvént sur les fleurs. Leur larve vit dans le bois. On n’en connait que peu & ESPECES. d'espèces. i. Nécydale ichneuñonée, Necydalis major. IV. elytris abbrevialis ; ferrugineis, immaculatis, antennis _ brevibus. ÎVecydalis major. Lin. Molorchus abbreviatus. Fab, éleut. 2. p. 374. Oh. coléopt. 4. n.°54.p. 5. pl.i.f.r. Habite en Europe. Rare aux environs de Paris. 2. Nécydale caramboïde. Vecydalis minor. IV. fusca ; elytris abbreviatis, apice lineola alba. Oli. Molorchus dimidiatus. Fab. éleut. 2. p.375. Oliv. coléop. 4, n.0 74. p. €.pl. N Habite en Europe. 3. Nécydale rousse. Necydalis rufa. Fab. IV. nigra ; elytris subulatis rufis ; femoribus clavatis. Lepture à étuis étranglés. Geoff. 1.p.220.n.0 22, . Oliv. coléopt. 4. p. 6. pl. 1. f. 6. Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. CÉELLIDIÉ. ( Callidium. ) Antennes sétacées , posées dans l’échancrure des ÿeux. Maudibules courtes, cornées. Palpes inégaux : le dernier article plus grand , obtus, presque en hache. ESS ? ) Têteun peu penchée. Corselet mutique, court, glo- buleux ou orbiculaire , quelquefois en ovale tronqué aux extrémités. | ( _ SANS VERTÈBRES. 319 Antennæ setaceæ , in oculorum sinu insertæ. Man- dibulæ breves , éorneæ. Palpi inæquales : articulo ul- timo majore , obtuso , subsecuriforme. Caput paululüm nutans. Thorax muticus , brevis, globosus aut orbiculatus , interdum ovalis uträque ex- iremitate truncat. OBSERVATIONS. Les callidies tiennent de très-prés aux capricornes et aux callichromes par leurs rapports. Elles en sont distinguées par leur corselet mutique, court, subglobuleux, et elles le sont des saperdes par cette forme du scorselet, et parce que leur tête n'est point penchée verticalement en bas. Le corps de ces insectes est allongé , et, en général , assez varié dans ses couleurs. On trouve les callidies dans les bois , sur les troncs d'arbres à demi-pourris, sur les fleurs et dans les maisons. ESPECES. 1. Callidie sanguine. Callidium sanguineum. C. thorace subtuberculato ; elÿ trisque sanguineis. Cerambix sanguineus- Lin. Callidium sanguineum. Fab. éleut. 2. p. Déb Panz. fasc.70.t. 9. Leptura , n.0 21, Geoff, Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. Elle est d’un rouge vif, velouté. 2. Callidie arquée. Callidium arcuatum. C. thorace rotundato ; elytris fasciis quatuor flavis : primé interrupté ; reliquis retrorshm arcuatés. Leptura arcuata. Lin. Clytus arcuatus. Fab, Lepture , n.° 10. Ggoff. Panz. fase. 4. t. 14. Habite en Europe. Trés-commune. Etc. Voyez Panzer , fasc. 70. tab. 1—20, et les clytus de Fa- bricjus. Ja. ANIMAUX CAPRICORNE. ( Cérambix.) Antennes sétacées, longues ; insérées dans l’échan- crure des yeux: Levre supérieure apparente. Dernier article des palpes en cône renversé, plus grand que les autres. o Tête un peu inclinée. Corselet convexe, épineux ou LI tuberculeux. Antennæ setaceæ., longæ , in oculorum sinu in= sertæ. Labrum conspicuum. Palporum articulus ulti- mus inverso-conicus , alus major. Caput paululim nutans. Thorax convexus ; spino- sus aut tuberculatus. OBSERVATIONS, Après les priones, ce genre est un de ceux qui com- rennent les plus beaux coléoptères, et c’est aussi celui ? qui a fourni son nom à la familie dont il fait partie. Les capricornes sont remarquables par la longueur de leurs antennes. Leur tête est inclinée, mais en avant. Leur corselet est presque toujours plus large que la tète. Il est convexe, raboteux, plissé , tuberculé ou armé de quel- ques épines courtes, larges à leur base. Leurs élytres, plus ou moins convexes , couvrent entiérement l'abdomen , ayant quelquefois une ou deux pointes à leur extrémité. On trouve ordinairement les capricornes dans les bois et sur les troncs d'arbres. Leurs larves vivent dans l’intérieur des arbres qu’elles percent. Elles réduisent en poudre la substance du bois dont elles se nourrissent. 21 C9 SANS VERTÈBRES: ESPÈCES. * Palpes maxillaires plus courts que les labiaux. Couleurs métalliques , brillantes ; odeur agréable, [ Callichromes. Latr. ] € 1. Capricorne musqué. Cerambix moschatus. C. thorace spinoso , viridis ,-niltens ; antennis mediocri- bus , cyaneïs. Cerambix moschatus. Lin. Fab. 2. p. 266. Oliv. coléopt. 4. n.° G7. p. 23. pl. 2. f. 7. Geoff. 1. p. 203. n.0 5. Habite en Europe , sur le saule. 11 a l’odeur de rose. 2. Capricorne bleu. Cerambix alpinus. C. cinereo-cærulescens , fascid maculisque nigris; thorace | Spinoso. Cerambix alpinus. Lin: Fab. éleut. 2. p. 272. Oliv. col. n.o 67. t. 0. f. 58. Geoff. 1.p. 202. n.° 4. pl. 3. f. 6. La Rosalie. Habite en Europe, dans les montagnes. Il est trés-beau et sent le musc. 3. Capricorne vert. Cerambix virens. €. thorace rotundalo , spinoso; corpore viridi; femoribus rufis. F. Cerambix virens. Lin. Fab. p. 267. Oliv. col. 4. n.° 65 tab. it. n.0 58. Habite l'Amérique méridionale , les Antilles. Il a une odeur agréable. M. Latreille rapporte à cette division les C. albitarsus, nitens, micans, atér, festivus, vitlatus, velutinus, sericeus, elegans, suturalis, latipes É regtus , albicornis, longipes, cyanicornis , de Fabricius. . ** Palpes maxillaires plus longs que les labiaux. 4. Capricorne noir. Cerambix heros. C: niger; thorace spinoso rugoso; elytris subspinosis piceïs ; antennis longis. Tome IF, I 329 ANIMAUX Cerambix heros. Fab. elent. 2. p. 290. Oliv. col. 4. n.0 67. pl. 1. f. 1. Geoff. 1.p.200.n.01. Habite en Europe. C’est le plus grand qui soit en France. 5. Capricorne rude. Cerambix cerdo. C. niger ; thorace spinoso ; elytris scabris , apice rotun- datis. Cerambix cerdo. Lin. Fab. p. 270. Oliv. col. 4. n.° 67. pl. 10. f. 65. Geoff. 1. p. 201. n.0 2. Habite en Europe. Il a les élytres chagrinées, rudes. Etc, PRIONE. (Prionus.) Antennes sétacées, longues , souvent pectinées ou en scie , insérées dans l’'échancrure des yeux. Quatre palpes filiformes. Lèvre supérieure nulle ou point apparente. Mandibules fortes, avancées. ? Corps déprimé. Corselet aplati, subtransverse , tran- P > ) chant et denté ou épineux sur les côtés. ÆAntennæ setaceæ , longæ , in nonnullis pectinatæ aut -serratæ , in oculorium sinu insertæ. Palpt quatuor fili- formes. Labrum subnullum , inconspicuum. Mandibu- læ validæ , porrectæ. Corpus depressum. Thorax planulatus, subtrans- versus , lateribus acutis , dentatis aut spinosis. OBSERVATIONS. Li Les priones sont la plupart de grands et beaux insectes exotiques, qui vivent dans les bois comme les capricornes, etqui ont aussi la démarche lente. Leur genre est caracté- risé par la double considération de la lévre supérieure très- SANS VERTÈBRES. 323 petite et comme nulle , et du corselet tranchant , denté ou épineux sur les côtés. Ces insectes ont le corps oblong, déprimé , glabre ; la têéle munie de mandibules fortes , souvent saïllantes ; les yeux réniformes , entourant d’un côté la base des an- tennes. M Geoffroy a , le premier, établi ce genre, d’après une seule espèce qu'il a connue (prionus coriarius) ; mais il ne l’a caractérisé que sur la considération des antennes en scie de ce prione; ce qui n’est pas général pour toutes les espèces de ce genre, et ce qui n’a lieu que dans les mäles. ESPECES. 1. Prione cervicorne. Prionus cervicornis. P. thorace marginalo , utlrinque tridentato ; mandibulis porreclis , exlùs unispinosis ; antennis brevibus. F. Cerambix cervicornis. Lin: Prionus cervicornis. Fab. éleut. 2. p. 259. Oliv. coléopt. 4. n.o 66. pl. 2. f. 8. Habite l'Amérique méridionale, les Antilles. On mange sa larve : elle vit dans le fromager. 2. Prione à collier. Prionus armillatus. P. thorace marginato, utrinque quadridentato ; elytris fer- rugineis , nigro-marginatis. F. Cerambix armillatus. Lin. Prionus armillatus. Fab. p. 261. Oliv. col. 4. n:° 66. pl. 5. f; 17. Habite dans l’Inde. 11 est très-grand. 3. Prione géant. Prionus giganteus. P. thorace utringue bidentato ; corpore n'gro; elytris fer- rugineis ; antennis brevibus. VF. Cerambix giganteus. Lin. Prionus giganteus. Fab. p.26. Oliv. col. n.° 66. pl. 6, f. 21, Habite à Cayenne, 324 ANIMAUX 4. Prione tanneur. Prionus coriarius. P. thorace marginato, tridentalo; corpore piceo; antennis brevibus. F. Cerambix cortarius. Lin. Prionus coriarius. Fab. p. 260. Pauz. fase. 9. t. 8. Geoff. 1. p. 198. tab. 3. f. 9. Habite en Europe, aux environs de Paris, dans le tronc des vieux arbres. 5. Prione scabricorne. Prionus scabricornis. P. nigro-cinnamomeus, subvillosus ; thorace submargi- nato, unidentalo ; antennis stabris , vershs apicem gra- cilioribus. ? Prionus scabricornis. Fab. p. 258. Oliv. col. 4. n.o 66. pl. 11, n° 42. Lepture rouillée. Geoff. 1. p. 210. n.° 6. Habite l’Europe, les environs de Paris. Etc, x x Antennes moniliformes ou grenues. APPENDICE DES CÉRAMBICIENS. Je rapporte ici , comme appendice des cérambiciens, deux genres particuliers, qui tiennent d’une part aux cérambiciens par plusieurs rapports , et de l'autre qui se rapprochent des corticicoles ; mais qui sont distincts des uns et des autres. Les deux genres dont il s'agit, et qui forment une transition des cérambiciens aux corticicoles , Sont les spondylides et les parandres. < SPONDYLIDE. ( Spondylis. ) Antennes courtes , moniliformes, comprimées, in- sérées dans l’échancrure des veux. Labre très-petit, presque nul. Mandibules fortes , avancées. Lèvre infé- rieure à deux lobes divergens. SANS VERTÈBRES. 325 Corps oblong, convexe. Corselet subglobuleux , mu- tique. Antennæ breves, moniliformes ; compressæ , in oculorum sinu insertæ. Labrum minimum , subnul- lum. Mandibulæ validæ , porrectæ. Labium lobis di- varicatis. Corpus oblongum , convexum. Thorax subglobosus, mulicus. OBSERVATIONS. La spondylide appartient encore aux cérambiciens, et doit être placée dans le voisinage des priones à cause de son labre presque nul. Elle ressemble un peu aux callidies par son corselet, mais ses antennes sont courtes ainsi que ses pattes. On ne connait qu’une espèce de ce genre. Je lui donne en français le nom de spondylide, à cause du genre spon- dyle parmiles mollusques acéphales.. ESPECE. 1. Spondylide buprestoïde. Spondylis buprestoides. Fab. Oliv. coléop. 4. n.0 71. pl. 1. f. 1 Attelabus buprestoides. Lin. Habite en Europe , dansles bois de pins. Elle est toute noire. PARANDR E. | (Parandra. } Antennes filiformes , moniliformes , insérées devant les yeux. Lèvre supérieure très-petite, à peine apparente. Mandibules fortes , avancées, dentées. Corps parallélipipède , un peu aplati. Gorselet carré, mutique. Tarses allongés. 326 ANIMAUX Antennœ filiformes , moniliformes , antè oculos in- sertæ. Labrum minimum , wix conspicuum. Mandi- bulæ validæ , porrectæ , dentatæ. Corpus elongatum , subdepressum. Thorax RS tus , muticus. Tarsi elongat. OBSERVATIONS. Les parandres, dont on ne connait encore qu'une es- pèce , ne sont pas sans rapports avec les priones; ils paraissent néanmoins en avoir davantage avec les cort- cicoles. k ESPECE. 1. Parandre lisse. Parandra lævis. Latr. Attélabe lisse. Degeer, mém. sur les ins. 4. p. 351. pk 19. f. 14. T'enebrio brunneus. Fab. éleut. 1. p. 148. Parandra. Lat. gen: crust. et ins. r. tab, 0. f. 7. et vol. 3. P:,28- Habite en Amérique. Troisième article des tarses entier. LES CORTICICOLES. Parmi les coléoptères tétramères dont la tête est sans museau avancé , les corticicoles sont les seuls qui aient tous les articles des tarses entiers, et conséquemment dont le troisième article n’est point bilobé ou bifide, pourvu cependant que l’on en sépare les scolites, comme formant une division à part. Ainsi, sous la dénomination de corticicoles ; je réu- nis différens coléoptères tétramères qui ont tous le troi- SANS VERTÈBRES. 327 sième article des tarses entier, des habitudes assez ana- logues, et qui ne peuvent faire partie d'aucune des fa- milles bien reconnues parmi les autres tétramères, Ils constituent un groupe particulier, que l’on ne saurait re- garder comme formant une seule famille ,| qui se com- pose de races diversifiées, et néanmoïns dont ces races se lient ensemble par le caractère général que je viens d’assigner. | M. Latreille a partagé nos corticicoles en plusieurs pe- tites familles particulières , savoir : Eu cucujipes ; En xylophages ; En paussiles ; Et en bostrichiens. Mais , de ces derniers, je sépare ses scolites, ses hylé- sines et ses phloïotribes. Ces familles nous paraissent mé- diocrement prononcées, et peu essentielles. Dans les unes , il n’y a que peu de genres, et dans les autres, les genres n’offrent qu'un petit nombre d'espèces, et quelque- fois qu’une seule. Les larves de la plupart de ces insectes vivent sous ” les écorces des arbres ; quelques-unes se trouvent dans les champignons. Voici le tableau des divisions qui parta- gent leur groupe. DIVISION DES CORTICICOLES. x.ere Sccr. Antennes de onze articles. (1) Antennes de grosseur égale : elles sont monilifoymes on filiformes. | 328 ANIMAUX (a) Antennes moniliformes. Cucuije. (b) Antennes filiformes , à articles cylindriques. Uléiote. (2) Antennes de grosseur inégale: elles grossissent vers leur sommet , ouse terminent en Mmassue: | (a) Mandibales non saillantes. (+) Corps ovale ou arrondi. | Mycétophage. Agathidie. , (+) Corps allongé. CZ Palpes très-courts. Xylophile. ET Palpes maxillaires saïllans, Méryx. (b) Mandibules fortes et saillantes. Trogossite. 2e Secr. Antennes de dix articles ou d’un nombre moindre. (1) Palpes soit filiformes, soit plus gros vers leur extrémité. (a) Corps ovale ou arrondi. Cis. (b) Corps allongé , souvent étroits (+) Corps déprimé. 2 Massue des antennes de trois articles, N émosome. EE Massue des antennes de deux articles, Cérylon. (+) Corps convexe. | Bostriche. (2) Palpes coniques ou qui s’amincissent de la base a la pointe. (a) Antennes de deux articles. | Pausse. ; (b) Antennes de dixarticles. Céraptère. SANS VERTÈBRES. 329 CUCUJE. ( Cucujus.) Antennes filiformes , moniliformes , plus courtes que le corps. Lèvre supérieure avancée entre les mandi- bules. -Corps allongé , déprimé. Tarses fort courts. Antennœ filiformes, moniliformes , corpore bre- viores. Labrum inter mandibulas productum. Corpus elongatum , depressum. Tarsi perbreves. OBSERVATIONS, Geoffroy donnait le nom de czcuje aux insectes que l'on nomme actuellement &zprestes ; ainsi les cucujes, dontil est ici question , sont fort différens. Ce sont des coléop- tères à corps allongé et aplati, qui vivent sous les écorces des arbres. Ils ont des antennes de grosseur égale, à onze articles ; le dernier article des palpes tronqué. ESPECES. 1. Cucuje déprimé. Cucujus depressus. C. glaber , punctatus ; capite , thoracis dorso elytrisque rubrés. Cantharis sanguinolenta. Lin, Cucujus depressus. Fab, éleut. 2. p. 93. Oliv. col, 4. n.0 74. bis. pl. 1. f. 2. Habite en Europe, sous l’écorce morte du bois. 2. Cucuje clavipède. Cucujus clavipes. C. ruber ; thorace quadrangulari sulcato ; femoribus cla- valise Cucujus clavipes. Oliv. col. 4. n.0 54 bis. pl. x. f, 1. Habite l'Amérique septentrionale. Fuc. 33e ANIMAUX ULÉIOTE. (Uleiota. } Antennes filiformes, au moins aussi longues que le corps; à articles allongés, cylindriques. Lèvre supé- rieure avancée entre les mandibules. Palpes terminés en pointe. Corps oblong, très-plat. Tarses courts. Antennæ filiformes, corporis saltèm longitudine ; articulis elongatis cylindricis. Labrum inter mandibu- las productum. Palporum articulus uliimus apice acu- tusculus. Corpus oblongum , valdè depressum. Tarsi breves. OBSERVATIONS. Cen’est guëre que par les antennes et par le dernier ar- ticle des palpes queles uléiotes sont distinguées des cucujes. Elles vivent aussi sous les écorces des arbres. ESPECE 1. Uléiote flavipède. Uleiota flavipes. Lat. Uleiota. Lat. gen, crust.etins. 3. p. 26. Cerambix planatus. Lin. Cucujus flavipes. Oliv. col. n.0 74 bis. pl. 1. f. 6. Brontes flavipes. Fab. éleut. 2. p.97. Habite en Europe, sous les écorces. Ses antennes sont ve- lues. MYCÉTOPHAGE. (Mycetophagus. } Antennes moniliformes, grossissant insensiblement vers le bout ou se terminant en une massue médiocre et per- foliée. Mandibules simples , arquées. | SANS VERTÈBRES. 331 Corps ovale ou ovale-oblong , un peu aplati. Anitennæ moniliformes, sensim extrofsum crassiores, aut in clavam mediocrem et perfoliatam terminatæ. Mandibulæ simplices, arcuatæ. Corpus ovatum vel ovato - oblongum , subdepres- SUN. OBSERVATIONS. Les nycétophages, dont une espèce fut nommée éritoma par Geoffroy , parce qu'il ne lui attribuait que trois arti- cles aux tarses , sont des coléoptères tétramères qui vivent dans les champignons et sous les écorces des arbres. Voici la citation de quelques-unes de leurs espèces. ESPÈCES. 1. Mycétophage quadrimaculé. Mycetophagus quadri- maculatus. AM. rufus; thorace elytrisque nigris, his maculis duabus ru- fis. F. Chrysomela quadripustulata. Lin. Triloma. Geoff, 1. p. 335. pl. 6. f. 2. My cetophagus quadrimaculatus, Lat. Fab. éleut. 2. p.565. Oliv. Encycl. n.0 2. Panz. fase. 12. 1. 9. Habite en Europe , dans les bolets. 2. Mycétophage bifascié. Mycetophagus bifasciatus. M. niger ; elytris fascits duabus. punctoque apicis ferru- gineis. - My cetophagus bifasciatus. Lat. gen. 3. p. 10. Panz. fasc. 92. t. 24. 1ps bifasciata. Fab. éleut. 2. p. 579.* Habite en France , en Allemagne, sous l’écorce des arbres. 3. Mycétophage atomaire. Mycetophagus atomarius. M. niger ; élytris, punctis fascidque posticé fulvis. F. Dermestes atomarius. Fhunb: ins. suec. 67—"78. My cetophagus atomarius. Fab. éleut. 2. p. 568. Panz. fase. 12. t. 10. Oliv. Encycl. mo 15. | Habite en Allemagne. Etc. [4 4 339 ANIMAUX : AGATHIDIE. ( Agathidium. ) Antennes courtes , se terminant en une massue triarti= culée. Mandibules triangulaires, à sommet pointu. Corps hémisphérique , presque globuleux, se met- tant en boule. Articles des tarses tous entiers. Antennæ breves , in clavam triarticulatam termi- natæ. Mandibulæ triangulares , apice acuto. Corpus hemisphærico-globosum , in globum contrac- tile. Tarsorurx articuli omnes AuegTL. OBSERVATIONS. Par leur aspect , les agathidies ressemblent presque à de petites coccinelles; mais le nombre des articles de ieurs tarses dont le pénultième est entier comme les autres, et les habitudes de ces insectes , les font rapporter à cette division. | ESPECES. 1. Agathidie nigripenne. Ægathidium nigripenne. A. éhorace rubro ; elytris abdomineque nigris. Agathidium. Wlig. Lat. gen. crust. et ins. 3. p. 67. Anisostoma nigripennis. Fab. éleut. 1.p. 100, Sphæœridium. Panz. fasc. 39. t. 3. Oliv. col. 2. n.0 15. pl. 2. f. 7. Habiteen France , sur les troncs cariés des arbres. Elle est très- petite. 2. Agathidie brune. Ægathidium seminulum. A. subglobosum, fuscum ; abdomine pedibusque rufis. ÆAnisostoma seminulum. Fab. éleut. 1. p. 100. Dermestes seminulum. Lin. ÆAgathidium seminulum. Panz. fase. 37.1. 10. Habite en Europe, dans les ds SANS VERTÈDRES: 333 XYLOPHILE. (Xylophila.) « . Antennes à peine plus longues que le corselet, termi- nées en massue de deux ou trois articles. Mandibules simples , non saillantes. Palpes très-courts. | » Corps allongé , déprimé. Antennœæ vix thorace lonsiores , clavé bi seu triar-. ticulald terminatæ. Mandibulæ simplices , non por- rectæ. Palpi perbreves. Corpus elongatum, depressum. OBSERVATIONS. Sous le nom de xylophile, je réunis les ditomes, lyctes, colydies , latridies et sylvains de M. Latreilie ; parce que leur distinction, comine genres, ne me parait pas néces- saire. Ces insectes sont fort petits, ne se distinguent guère des mycétophages que parce qu’ils ont le corps al- longé , et la plupart sont des ips d'Olivier, ESPECES. 1. Xylophile crénelé. Xylophila crenata. X. niger ; thorace rugoso ; elytris stréato-crenaiis : macu- lis duabus rufis. Lyctus crenatus. Fab. éleut. 2 p. 56r. 1ps crenata. Oliv. col. 2. n.0 18. pl. 2. £. 9. - Ditoma crenata. Lat. | Habite en Europe , sous l'écorce des arbres. 2. Xylophile obleng. Xylophila oblonga. X. brunnea , pubescens ; thorace canaliculato ; elytrés stria- Lis, Ips oblônga. Oliv. col. 2. n.e 18. pl. ». f. 5. Lyctus canaliculatus. Fab. éleut. 2. p. 562. Lryctus. Latr. gen. 3. p. 16. Panz. fasc. 4. t. 16. Habite en Europe , sous l’écorce des arbres. 334 ANIMAUX 3. Xylophile unidenté. Xylophila uridentata. X. oblonga, testacea ; thorace utrinque unidentato. Ips unidentata. Oliv. col. 3. n.0 18. PÉ6r CE S'ylvanus unidentatus. Latr. Dermestes unidentatus. Fab. éleut, 1. p. 317. Habite en France , etc., sous l’écorce des arbres. Etc. LE MÉRYX. (Meryx.) Antennes filiformes , dela longueur du corselet, ayant les trois derniers articles un peu plus gros. Mandibules bifides au sommet , non saillantes. Palpes en massue ; les maxillaires saillans. Corps allongé, étroit. Antennœæ filiformes , thoracis longitudine ; articulis tribus ultimis subcrassioribus. Mandibulæ apice bifi- dæ , non exsertæ. Palpi clavati: maxillaribus pro- ductis. Corpus elongatum, angustum. OBSERVATIONS. Le méryx se rapproche, par son port, des xylophiles , et peut-être a-t-il des habitudes analogues aux leurs ; mais à en est distingué surtout parses mandibules. ESPECE, 1. Méryx ridé. Meryx rugosa. Meryzxrugosa. Latr. gen. crust.et ins, 1. tab. 11. 1, et vol. 3. p. 17. Habite aux Indes orientales. Riche. D TROGOSSITE. ( Trogossitä. ) Antennes courtes, moniliformes, plus épaisses ou en massue vers leur sommet , ayant les trois derniers ar- SANS VERTÈBRES. SD ücles plus grands. Mandibules fortes , saillantes, den- tées. Corps allongé , déprimé. Corselet tronqué antérieu- rement , et ayant un étranglement à sa partie postérieure qui le sépare des élytres. Æntennæ breves, moniliformes , versus apicem crassiores aut clavatæ , articulis tribus ultimis majo- ribus. Mandibulæ validæ , exsertæ , dentatæ. Corpus elongatum , depressum. Thorax anticè truncatus , posticè ab elytris strangulo disjunctus. OBSERVATIONS. Les srogossites ontun peu l’aspect des passales à cause de l’étranglement de la partie postérieure de leur corselet ; mais ils en sont bien distingués par la forme de leurs antennes et par le nombre des articles de leurs tarses. Ce sont encore 4 des corticicoles à onze articles aux antennes, ayant les ar- ticles des tarses tous entiers. ESPECES. 1. Trogossite mauritanique. Zrogossita mauritanica. T' nigricans , subtüs picea ; elytris striatis: Oliv. col. 2. n., 19 p-6. pl. 1. f. 2. Trogossita caraboides. Fab. éleut. 1. p. 151. Panz. fasc. 3. t. 4. Platycerus, n.0 5. Geoff. 1. p. 64. La chevrette brune. Habite en France , etc., dans les vieux bois. 2. Trogossite bleu. Trogossita cærulea. T. cœrulea , nitida ; capite line“ impressé. Trogossita cærulea. Oliv. col. 2. n° 19. pl. r.f. r. Fab, éleut, 1. p. 151. Panz. fasc. 45. t 14. Habite dans la France méridionale, dans le vieux pin. Etc. 336 ANIMAUX ° CIS. (Cis.) Ântennés plus longues que la tête, à dix articles : les trois derniers formant une massue perfoliée. Lèvre su- périeure saïllante , transverse. Palpes inégaux , plus gros à leur extrémité : les labiaux très-petits. Corpsovale, déprimé. Añtennœ capite longiores, decem-articulaiæ : arti- culis tribus ultimis in clavam perfoliatam dispositis. Labrum exsertum, transversum. Palpi inœquales , apice crassiores : labialibus minimis. Corpus ovatum , depressum. OBSERVATIONS. Les cis , que Fabricius a confondus avec les vrillettes , vivent dans les bolets ou les agarics desséchés des arbres , et font partie des corticicoles qui ont moins de onze arti- cles aux antennes. ESPECES. 1. Cis du bolet. Cis boleti. Lat, C.brunneo-nigricans, nitidiusculus, subpunctulatus ; ely- tris rugosulis ; antennis pedibusque rufescentibus. Cis boleti. Latr. gen. 3. p. 12.- Anobium boleli. Fab. éleut. 1. p. 323. Panz. fasc. 10. f. 7. Colore castaneo. ÆAnobium bidentatum. Oliv. col. n.0 16. pl. 2. f. 5. Habite en Europe, dans les bolets. 2. Cis nain. C?s minutus. C.ater, glaber , punctulalus , ëmmaculatus. Hylesinus minutus. Fab. éleut. 2. p. 395. Bostrichus minutus. Panz. fasc. 15. 4. 11. SANS VERTÈBRES, 337 Habite en France, en Allemagne, dans le bolet versicolor. Etc. Ajoutez-y l’anobium reticulatum , le micans et le niti: dum de Fabricius, NÉMOSOME. ( Nemosoma. ) Antennes guères plus longues que la tête; à massüe perfoliée, de trois articles. Mandibules fortes, avan- cées, Corps linéaire. La tête presque aussi longue que le cor- selet.- Antennæ capite non aut vix longiores : clavd per: Joliatd , triarticulatd. Mandibulæ validæ | porrectæ. Corpus lineare : capite longitudine thoracem sub- æquante. OBSERVATIONS. Le némosome , rémarquable par sa forme allongée , a été rangé parmi les ips par Olivier, et parmi les dermestes par Linné. Il appartient aux corticicoles qui ont dix articles aux antennes, ESPECE. 1. Némosome allongé. Nemosoma elongatum. Lat. gen. crust. etins. 1. tab.11.f.4, et vol. 3. p: 15. Tps allongé. Oliv. col. 2. n.0 18. pl. 2. f. 16. Dermestes elongatus. Lin. Colydium fasciatum. Panz. fasc. 31. t. 22. Habite en France, en Allemagne. CÉRYLO N. { Cerylon.) Antennes un peu plus longues que la tête ; à massue presque globuleuse, d’un ou deux articles, Mandibules non saillantes. Tome.IF. 22 338 ANIMAUX Corps allongé, étroit. Corselet presque carré, beau- coup plus long que la tête. Antennæ capite pauld longiores : clavd subglobos& uni seu biarticulatä. Mandibulæ non exserte. Corpus elongatum , angustum. Thorax capite multd longior | subquadratus. OBSERVATIONS. L Les cérylons sont allongés , étroits, aplatis, et ressem- blent au némosome par leur port ; mais leur tête est bien plus courte , la massue de leurs antennes n’est point triar- ticulée , et leurs mandibules ne sont point saillantes. Ils vivent de la substance du bois, et se trouvent sousles écorces des arbres, sur les branches mortes. ESPÈCES. 1. Cérylon escarbot. Cerylon histeroides. Lat, C:ater , nitidus ; antennis pedibusque piceis. Lyctus histeroides. Fab. éleut. 2. p. 561. Panz. fase. 5. t. 16. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres: 2. Cérylon tarrière. Cerylon terebrans. Lat. C. fusco-ferrugineus, immaculatus; elytris striato-crenatis. 1ps terebrans. Oliv. col. 2.n.0,18. pl. 1. f. 7. An lyctus terebrans ? Fab. éleut. 2, p. 56r. Habite aux environs de Paris, sous l’écorce des arbres. Etc. On en connaît beaucoup d’autres. BOSTRICHE. (Bostrichus.) Antennes plus courtes que le corselet ; à massue , tan tôt perfoliée ou en scie , tantôt presque solide. Man- dibules courtes, cornées, pointues. Palpes non saillans. SANS VERTÈBRES, 339 Tête en partie cachée par le corselet. Corps allongé, subcylindrique. Corselet convexe ou semi-globuleux. Antennæ thorace breviores : clav&é modd perfo- liatd aut serratd, modd subsolidd. Mandibulæ bre- ves , corneæ, apice acutæ. Palpinon exserti. Caput thorace partèim occultatum. Corpus elonga: tum , subcylindricum. Thorax convexus aut senu- . F: ; globosus. OBSERVATIONS. Les bostriches tiennent de très-prés aux scolitaires par leur forine générale et par leurs habitudes ; ce sont de part et d'autre des rongeurs de bois. Mais les premiers sont des corticicoles, ont tous les articles des tarses entiers ; tandis que les seconds ont le pénultième article des tarses bilobé. Leur corps allongéles distingue des cis; ils diffèrent du né- inosome par leur tête courte , et des cérylons par la con- — vexité de leur corps ou de leur corselet, qui est ordinaire- ment scabre antérieurement. Les larves des bostriches vivent dans le bois mort, le rongent , le percent et le réduisent en poussière. Quelques- unes vivent sous les écorces, attaquent le bois vivant, et font des dégâts dans les forets. ESPÈCES. [ Massue des antennes perfoliée ou en scie. 1 1. Bostriche muriqué. Bostrichus muricatus. B. thorace muricato , gthbo ; elytris ante apicem bispi: nosts. Dermestes muricatus. Lin. Bostrichus muricatus. Lat. Oliv. col. 4. n.o 997. pl,a f, 13. Sinodendron muricatus. Fab. éleut. 2. p.39. Panz. fase. 35. f. 17. Habite le midi de la France ; dans Le hois carié. 340 ANIMAUX 2. Bostriche capucin. Bostrichus capucinus. B. niger ; elytris abdomineque rufis; thorace retuso emar: ginato. Dermestes capucinus. Linn. Bostrichus. Geoff. 1. p. 302. pl. 5.f.r. Apate capucina. Fab. 2.p. 381. Panz. fasc. 43. t. 18. Bostrichus capucinus. Latr. Oliv. col. pl. r. f. r. Habite en Europe, sur le tronc des arbres morts. 3. Bostriche de Dufour. Bostrichus Dufour. -Lat. B. fuscus ; thorace convexo , scabro, emarginato ; elÿtris maculis sericeo-griseis , sertatim dispositis. Bostrichus Dufourit. Latr. gen. 3.p. 7. Apate gallica. Panz. fasc. 101. t. 17. Habite aux environs de Fontainebleau , sous l’écerce du hêtre: [ Massue des antennes solide ou presque solide. ] 4. Bostriche typographe. Bostrichus typographus. B. testaceus , pilosus ; elyÿtris striatis , relusis , præmorse- dentatis. F. Dermestes typographus. Linn. Bostrichus typographus. Fab. éleut. 2. p. 385. Panz. fasc. 15. t. 2. T'omicus. Latr. Scolyte, n.0 7. Oliv. coléopt. 4. n.0 58. pl. 1. f. 7. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. Il y creuse une multitude de canaux, en forme de labyrinthe, qui sil- lonnent la surface du bois et la paroi interne de lé- corce. 5. Bostriche cylindrique. Bostrichus cylindricus. B. ater , cylindricus; elytris striatis , apice villosis, den= Latis ; pedibus compressis, testaceis. F. Bostrichus cylindricus. Fab. éleut. 2.p. 384. Panz. fase. 15.t. 1. Platypus. Latr. Scolyte, n.° 2. Oliv. col, pl. 1. f, 2. Habite en Europe, sous l’écorce des arbres. Etc., etc: SANS VERTÈBRES. 341 CÉRAPTÈRE. ( Cerapterus. ) Antennes de dix articles, dont neuf sont perfoliés et ke dixième semi-globuleux. Palpes coniques. Corps en carré long. Corselet carré. Antennæ decem-articulatæ; articuls perfolatis : ultimo semi-globoso. Palpi conicr. _ Corpus elongato-quadratum. Thorax quadratus. | OBSERVATIONS. Le céraptère est un insecte exotique sur lequel M. La- treille n’a pas encore donné beaucoup de détails, et qui pa- raît former le type d'un genre. Je doute qu’on puisse l’asso- cier au genre suivant, pour en former une division natu- relle. | ESPECE. 1. Céraptère de Maclea. Cerapterus Macleari. Latr. gen. crust. et ins. 3. p. 4, Habite la Nouvelle-Hollande. Il est entièrement brun. PAUSSE. ( Paussus.) Antennes un peu plus longues que le corselet, de deux articles, dont le dernier est fort grand. Mandi- bules petites, allongées, cornées. Palpes saillans, coniques. . Corps allongé, déprimé. Corselet en carré long. Elytres larges et comme tronquées au bout, un peu ju courtes que l'abdomen. | Antennæ .thorace pauld breviores , biarticulaiæ : 342 ANIMAUX articulo ultimo.maximo. Mandibule parvæ, elonga- tæ , corneæ. Palpi exsert, conici aut e basi ad api- ce atienuailt. Corpus elongatum , depressum. Thorax elongato- quadratus. Elytra lata, extremitate subtruncata , ab- domirre pauld breviora. OBSERVATIONS. Les pausses sont des coléoptères bien singuliers , puis- qu'ils n’ont que deux articles aux antennes , ce qui est un fait très-rare. Ces insectes sont exotiques. . ESPECES. 1. Pausse à petite tête. Paussus microcephalus. Lin. Diss. big. ins. tab. 1. f. 6—710. P. antennis biarticulatis : clavd irregulari dentaté maximé ; corpore fusco. F. | Paussus microcephalus. Thunb. act. suec. 1981. 170. 1. Fab. éleut. 2. p. 75. Latr. gen. 3. p. 3. Habite en Afrique. 2. Pausse trigonicorne. Paussus trigonicornis. Latr. P. rubro-ferrugineus ; antennarum articulo secundo com- presso ,«trigono. Latr. gen. crust. et ins. 1. tab. 11, f. 8, et vol. 3. p.35. Habite dans l’Inde. Etc. Voyez, pour les autres espèces, Fabricius , eleut. 2.. p. 75. LES SCOLITAIRES. Téte sans museau avancé. Antennes de huit à dix articles, terminées en imassue." Corps subcylindrique , à dos ou corselet convexe. Le pénultième article des tarses bilobé. . Les scolitairesaiennent par leurs habitudes aux cor- SANS VERTÈBRES. 543 ticicoles, et principalement aux bostriches; ce sont aussi des rongeurs de bois. Néanmoins, comme elles ont le pérultième article des tarses bilobé , il convient de les en séparer. Elles constituent une petite famille , qui semble former une transition des corticicoles aux charansonites. Je ne les divise qu'en deux genres , sa- voir : les scolytes et les phloïotribes. SCOLYTE. (Seolytus.) Antennes courtes, de huit à dix articles, terminées en massue. solide d'un on deux articles. Mandibules épaisses ,.courtes , pointues. Palpes très-petits. : Tête cachée par le corselet.. Corps allongé ,\subey- lindrique. | Antennæ breves, octo ad' decem articulatæ , clavä solidé unt seu biarticulaté terminatæ. Mandibulæ cras- siusculæ , breves , acutæ. Palpi minimi. Caput thorace suboccultatum. Corpus elongatum , subcylindricum. OBSERVATIONS. Quoique les scolytes tiennent aux corticitoles, et parti- culièrement aux bostriches par les habitudes , elles semblent annoncer Je voisinage des charansonites , ayant comme ces dernières le troisième article des tarses bilobé. Ces insectes ont une forme presque cylindrique, quelquefois un peu rétrécie antérieurement ; la tête subglobuieuse ; les élytres dures ; les pattes comprimées, souvent dentées. Leurs larves vivent sous les écorces et dans le bois même des arbres vivans. Elles font souvent beaucoup de dégâts dans les fo- rêts. AA ANIMAUX Je ne distingue point des scolytes les hylurges , ni les hylésines de M. Latreille , quoiqu’on puisse le faire. ESPECES. r. Scolyte destructeur. Scolytus destructor. S. niger, nilidus ,punctatus; antennis , elytris , pedibus- querufo-castaneis ; fronte pubescente. Scolytus. Geoff. 1. p.310. tab. 5. £. 5. Scolytus destructor. Latr. Oliv. col. 4. n.0 8. pl. 1. f. 4. Hylesinus scolytus. Fab. éleut. 2. p. 390. Panz. fasc. 15, t. 6. Dos Habite en France, en Allemagne , sous lécorce des arbres, a. Scolyte ligniperde. Scolytus ligniperda. S.villosus, nigricans ; tibiis quatuor posticis serralis. Scolytus ligniperda. Oliv. col. 4. n.0 58. pl. a. f. g.-- Hylesinus ligniperda. Fab. p. 391. Hylurgus ligniperda. Latr. gen. vol. 2 p. 274. Habite en France, etc. , sous l'écorce des pins. 3. Scolyte crénelée. Scolytus crenatus. S.glaber , ater ; elytris crenato-striatis. Hylesinus crenatus. Fab. p. 390. Latr. gen. vol. 2. p. 279. Panz. fasç. 15.t, ”. Scolytus crenatus. Oliv. col. 4. n.078. pl. 2. f. 18. Habite en France, en Allemagne , en Suéde. Etc. PHLOIOTRIBE. ( Phloiotribus. } Antennes presque de la longueur du corselet ; à mas- sue allongée, composée de trois lames linéaires. Corps des scolytes, mais plus court. Antennæ thoracis ferè longitudine ; clavd elongat&, lamellis tribus linearibus. Corpus scolytorum , at brevius. SANS VERTÈBRES. 345 OBSERVATIONS: La phloïotribe ne paraît différer des scolytes que pär la singulière massue de ses antennes, ce qui a engagé M. La- treille à l’en séparer. ESPECE. 1, Phloïotribe de l'olivier. Phlototribus olecæ, Latr. hist. nat. des crust. et des ins. vol. 11. p. 221. Gen. ejasd. vol. 2. p. 280. Scolytus oleæ. Oliv. col. 4. n°78. pl. 2. f. 21. Hylesinus oleæ. Fab. éleut. 2. p. 395. Habite au midi de la France, dans le bois de l'olivier. 6. Téte ayant un museau avancé. LES CHARANSONITES. Bouche très-petite, située à l'extrémité d’un mu- seau avancé, plus ou moins long , ressemblant à un dec ou à une trompe , et formé par la partie anté- rieure de la tête. | Æntennes insérées sur le museau dans le plus grand: nombre. Abdomen grand ou gros. -Le iroisième ar- ücle des tarses bilobé dans la plupart. Parmi les coléoptères tétramères , les charansonites composent une famille très-nombreuse en espèces, et malheureusement trop célèbre par les dégâts que ces in- sectes causent à l'égard des végétaux, même les plusutiles à l'homme. | | Ces insectes se reconnaissent au premier aspect par le muscau avancé ou par l'espèce de trompe, quelque- 346 ANIMAUX fois d'une longueur extraordinaire , que forme la partie antérieure de leur tête. La bouche de ceux qui ont le museau très-prolongé antérieurement, est extrêmement petite; mais elle est plus distincte dans ceux qui n'ont qu'un museau mé- diocre, : Quelques-uns sont constamment aptères et ont des cou- leurs obscures. D’autres offrént des couleurs variées ; et parmi ceux-ci l’on connaît des espèces exotiques, dont les couleurs très-brillantes sont dues à de petites écailles peu adhérentes, colorées , et qui ont beaucoup d’éelat. Ces insectes ont peu d’agilité; la plupart fuient ou crai- gnent la lumière et volent rarement. Ce n'est guères que dans leur état de larve qu'ils dévastent les graines et au- tres parties des végétaux : aussi, comme ces larves sont toujours cachées et marchent très-peu, leurs pattes sont trés-courtes , à peine apparentes, quelquefois nulles. Enfin , les insectes parfaits , prenant peu de nourriture, ont leur bouche très-petite, parce que ses Parties n'ont pu prendre que peu de développement. La nymphe de ces insectes est dans une espèce de coque. Je divise les charansonites de ia maniere suivante. DIVISION DES CHARANSONITES. $. Lèvre supérieure nulle ou indistincte. Les palpes très- petits, peu apparens ; le museau allongé. * Antennes coudées. (1) Antennes de onze articles. (a) Antennes insérées près de l'extrémité de la trompe. Charanson. SANS VERTÈBRES. #47 (b) Antennes insérées vers le milieu de la trompe, Rhynchène. (2) Antennes n'ayant pas onze articles distincts. (a) Massue des antennes de trois ou quatre articles. Corps sub- globuleux. Cione. (b) Massue des antennes d’un ou deux articles. Corps oblong. Calandre. Rhine. ** Antennes droites ou presque droites. (1) Pattes postérieures à cuisses renflées et propres à sauter. Orchèête. L Ramphe. # “ (2) Point de pattes propres à santer. (a) Antennes de neuf articles ; le neuvième formant la massue. Troisième article des tarses entier. # - Brachycère. (b) Antennes de dix eu onze articles. Le troisième aruicle des tarses bifide. (+) Antennes filiformes ou subfliformes. x Brente. (+) Antennes terminées en rmassue, C2 Massue des antennes formée*par le dernier ar- ticie. Cylas. 3 Massue des antennes fornée des trois der- » niers articles. () Tête dégagée et portée sur un cou. Apodèére, La {4vx) Tête sessile on recue postérieurement dans le corselez. Attélabe. : 348 ANIMAUX + : $ ep $. Lèvre supéricure apparente. Palpes irès-distincts. Museau court. (x) Antennes filiformes, Les yeux échancrés. Bruche. (2) Antennes en massue ou plus grosses à leur extrémité. Les yeux entiers. Anthribe. CHARANSON. ( Curculio. ) Antennes de ônze articles, coudées , terminées en massue , et insérées latéralement près de l'extrémité de la trompe : la massue perfoliée ou solide, triarticulée. Tête prolongée antérieurement en une trompe dure , terminée par la bouche. Corps ovale. ÆAntennæ undecim - articulatæ , fractæ , clavatæ, ad latera propè extremitatem insertæ : clavd perfo- liat& aut solidd , triarticulatd. Caput anticè rostratum : rostro duro, ore termi- mato. Corpus ovatum. OBSERVATIONS. + Sauf les bruches, Linné réunissait toutes les charanso- nites en un seul genre , sous le nom de curculio. Ce genre était facile à reconnaitre d’après la simple considération du prolongement antérieur de la tête en forme de trompe. Mais les espèces extrêmement nombreuses étaient très-dif- ficiles à déterminer. On a depuis considéré ce grand genre comme une famille, et on l’a partagé en un grand nombre de genres , dont celui que j'expose ici est du nombre. Ainsi les charansons ; dont il s’agit maintenant , sont les charansoniles qui ont les antennes insérées latéralement SANS VERTÈBRES. 349 prés de l’extrémité de latrompe. Ces anténnes sont coudées, terminées par une massue triarticulée , perfoliée ou presque solide. Ce genre comprend les coléoptères les plus riches : en couleurs brillantes. ESPÈCES. [ Celles qui sont étrangères à l'Europe. ] 1. Charanson impérial. Curculio imperialis. 2e d. 4. C. viridi-aureus; elytris striis elevatis, atris,brevibus, punc- tisque impressis viridi-aureis. Oliv. Curculio imperialis. Fab. éleut. 2. p. 508. Oliv. coléopt. 5. n.0 83. pl 1. f. 1. p. 293. Habite le Brésil. Très-bel insecte, fort recherché dans les col- lections. Charanson royal. Curculio regalis. C. viridi-cœruleus ; elytris fasciis repandis aureis, Oliv. Curculio regalis. Lin. Fab. éleat. 2. p. 508. Oliv. col. 5. n.0 83. p. 297. pl. 1. f. 8. Habite Saint-Domingue. Oliv. Insecte orné de couleurs trés= brillantes. Charanson somptueux. Curculio sumptuosus. C. elytris virescentibus : punctis elevatis , atris, basi gib- bis. F.® Curculio sumptuosus. Fab, éleut. 2, p. 508. Oliv. col. 5. n.0 83. p. 294. pl. 1. f. 13: Habite à Cayenne. Charanson fastueux. Curculkjo fastuosus. C. nigro-viridis; elÿtris punctato-striatis, bast sé gibbis, auro maculatis. Oliv. Curculio fastuosus. Oliv. col. 5. n.0 83. p.2094.pl. 5. £ 5r. Curculio splendidus. Fab. éleut. à, p. 507. Habite au Brésil, ' Etc. 350 ANIMAUX [ Celles qui sont indigènes de l'Europe. ] 5, Charanson vert. Curculio viridis, C. virescens ; thoractis elyÿtrorumque lateribus flavis. &. Curculio piridis. Lin. Fab. éleut. 2. p. 512. Oliv. col. 5.n.0 85. p. 335. pl. 2.£, 18. Brachyrinus viridis. Latr. gen, vol. 2. p. 256. Habite en Europe, dans les vergers. 6. Charansor grisätre. Curculio incanus. C. fuscus, pulis cinereis nitidisque adspersus ; anteñnis præ- longis, ferruginets. Curculio incanus. Lin. Fab. éleut. 2.p.518. Panz. fasc. 19. t. 8. Geoff, 1. p. 2824n.0 10. Oliv. coléopt. 5. n.°83. pl 31. £. 471. Habite en Europe. Etc. RHYNCHÈNE. (Rhynchænus. ) Antennes dé onze articles, coudées, en massue , insé- réces vers le milieu de la trompe; à massue de trois ou quatre articles. Trompe ordinairement arquée , quelque- fois fléchie vers la poitrine. ; Corps ovale ou oblong. Antennæ undecim-articulatæ , fractæ , clavatæ, versus medium rostrt insertæ : clavd tri seu quadriarti- culatä. Rostrum plerumque arcuatum , interdum ad pectus inflexum. Corpus ovatum aut oblongsum. + OBSERVATIONS. Les rhynchènes, dont il s’agit, sont celles de Fabricius et d'Olivier que M. Latreille divise en lixes , lipares et cha- ransons. Ces charansoniles ne diffèrent de nos charansons que parce que leurs antennes , au lieu d’être attachées prés L2 < vw SANS VERTÈBRES. DOI de l'extrémité de la trompe, sont insérées vers son milieu. Ce genre est trés-nombreux en espèces. : ESPECES. Massue en fuseau allongé, de quatre articles. 1. Rhynchène trompe-large. Rhynchæœnus latirostris. À. fuscus , pilis cinereis vestitus ; rostro brevi, unicarti- nato , bisulcato; antennis brevibus , vix fractis. Lixus latirostris. Latr..gen. 2. p. 259. An lirus odontalgicus ? Oliv. col. 5. n.o 83. pl. 30.f. 456. Habite aux environs de Paris, sur les fleurs des chardons. 2. Rhynchene sulcirostre. Rhynchænus sulcirostris. R. oblongus , cinereus , subnebulosus; rostro trisulcato. Curculio sulcirostris. Lin. Fab. éleut. 2. p. 515. Lixus sulcirostris. Latr. Oliv. col. 5. n.° 83. p. 256. pl.3. f. 24. Habite en Europe, sur les chardons. Etc. En Massue formée brusquement , le plus souvent de trois articles. 3. Rhynchène de la prêle. Rhynchænus equiseti. R. thorace lævi; elytris muricatis , nigris : punctis dyobus apiceque albis.F. Fhynchœnus equiseti. Fab. éleut. 2. p. 443. Panz. fasc. 42. t. 4. Oliv. col. 5. n.° 83. p. 115. pl. 27. f. 400. Habite en Europe, snr la prêle. 4. Rhynchène des pins. Rhynchænus pineti. BR. niger ; elytris striatis , albo-maculatis. F. Rhynchænus pineti. Fab. éleut. 2. p. 440. Oliv. col. 5, n.° 83. p. 288. pl. 27. f. 396. Liparus. Habite en Europe, sur le pin sauvage. Sa larve s'introduit dans la moëlle des bragches et fait périr les jeunes arbres. >. Rhynchène de la vipérine. Rhynchænus echu. R. niger ; femoribus dentatis ; thorace elytrisque albo-li- neatis. F, 352 ANIMAUX Rhynchænus echir. Fab. éleut. 2. p. 482. Pauz. fasc. 17. t. 12, Oliv. col. 5.n.0 83. p. 209. pl. 23. f. 3174 Habite en Europe , sur la vipérine. 6. Rhynchène des noisettes. Rhynchænus nucum. R. femoribus dentatis; corpore griseo, longitudine ros- tri. FE. Curculio nucum. Lin. Panz. fase, 42.7. 92r. n Rhynchænus nucum. Fab. éleut. 2. p.486. Oliv. col. 5. n.0 83. p. 215. pl. 5. f. 47: $ Habite en Europe. Sa larve vit dansles noïsettes. Etc. , etc., etc. GIONE. ( Gionus.) Antennes de dix articles , légèrement coudées, insé- rées un peu au-delà du milieu de la trompe ; à massue de quatre articles. Corps court, ovale-arrondi, subglobuleux. Antennœæ decem-articulatæ | subfractæ , rostri pau- là post medium insertæ : clavd quadriarticulatd. Corpus breve , ovaio-rotundatum , subglobosum. OBSERVATIONS. Les ciones tiennent d’assez près aux rhynchènes par leur forme, quoique en général leur corps soit très-court ; mais leurs antennes, selon M. Latreille, n’ont que dix articles. Ces insectes n’ont point leurs cuisses postérieures renilées etne sont point sauteurs, comme les orchètes et les ramphes. ESPECES. . 1. Cione de la scrophulaire. Cionus scrophularic. . C. femoribus dentatis ; thorace albido ; ely très maculis dua- bus atris albo connatis, SANS VERTÈBRES. 353 Rhynchœnus sérophulariæ. Fab. éleut. à. p. 478. Curculio scrophulariæ. Lin. Geoff. 1. p. 296. n.° 44. Cionus. Oliv. col. 5. n.0 83. p. 106, pl. 23. f. 314. Habite en Europe, sur la scrophulaire. Selon M. Latreiïlle , le C. thapsus et le C. verbasct de Fabricius, ne sont que des variétés de cette espèce: 2. Cione de la blattaire. Cionus blattaric. C. albidus; fémoribus dentatis ; élytris nigro parits : na: culd dorsali baseos apicisque nigris. Rhynchœnus blalttariæ. Fab. éleut, 2. p. 479. Habite en France, en Italie, Etc: RHINE. (Rhina.) Antenhes coudées, insérées vers le milieu de la trompe, de huit articles : le dernier en massue allongée. Trompe droite, cylindrique, dirigée en avant. | Corps allongé. Pattes antérieures plus longues que les autres. Antennæ fractæ , versus mèdium rostrt insertæ ; artüculis octo : ultimo clavam elongatam constituente. Rostrum rectum , cylindricum , »anticè porrectum. Corpus elongatum. Pedes antici aliüs longiores. OBSERVATIONS. La rhine serait une rhynchène si ses antennes avaiert onze articles et leur massue moins simple. Elle paraît offrir le type d’un genre particulier. ESPÈCE. 1. Rhine barbirostre. Rhina barbirostris. Lat. FRhina. Latr. gen. vol. 2.p. 268. Litus barbirostris, Fab, éleut. 2. p: 5or. Tom. PF. 23 354 ANIMAUX Charanson, Oliv. col. 5.n.0 83, pl. 4. f. 37. «4. &. Seba mus. 4. t. 95. f. 5. Habite en Afrique et dans l’Inde, CGALANDRE. ( Calandra. } Antennes de neuf articles, coudées, insérées, sur les côtés, à la base de la trompe ; à massue solide , biar- ticulée. Trompe allongée, grèle , penchée. : Corps ovale, un peu en pointe aux deux bouts. Antennæ novem-articulatæ , fractæ , rostri baseos lateribus insertæ : clav& solidé , biarticulatd. Rostrum elongatum , gracile, nutans. Corpus ovatum , extremitatibus subacutum. OBSERVATIONS. Les calandres sont bien distinguées des charansons , des rhynchènes ;'etc., puisque leurs antennes sont insérées la- téralement à la base de la trompe, et qu’elles n'ont que huit ou neuf articles. Les espèces connues de ce genre sont encore peu nombreuses; mais l’une d'elles n’est que trop connue par les dégâts que sa larve fait dans les greniers , en dévorant le blé. | ESPÈCES. 1. Calandre palmiste. Calandra palmarum. C.atra; elytris abbreviatis , striatis. F. Curculio palmarum. Lin. Calandra palmarum. Fab. éleut. 2. p. 430. : Oliv. col. 5. n.° 83. p. 97. pl. 2. f. 16. Habite l'Amérique méridionale. Sa larve vit dans les palmiers ; on la mange. >. Calandre raccourcie. Calandra abbreviata. C. atra ; thorace puncfalto; elytris substriatis. F. SANS VERTÈBRES. 355 Calandra abbreviatà. Fab. éleut. 2. p. 436: Latr. gen. crust. et ins. 2. p. 270, Oliv. col. 5.n.o 83. pl. 16. f. 105. æœ b. Panz. fasc. 42.t. 3: Habite en France, en Allemagne, 3, Calandre du blé. Calandra granaria. C. picea ; thorace punclato, longitudine elytrorum. F. Curculio granartus. Lin. Calandra granarta. Fab: élent;, 2. p; 435. Olir. col. 5. n.0 83. p.05. pl. 16. f. 196. a. b. Curculio. Panz: fasc. 17: t. 12. Geoff. 1. p. 285. no 18. Habite en Europe , et dévore le blé desgreniers. 4. Calandre du riz. Calandra oryzæ. C. picea; thorace punctato , longitudine elytrorum ; elÿtris punctis duobus rufis. F. Curculio oryzæ. Lin. Calandra oryzæ.Fab.1hid. p.438. Oliv. col. 5. p. 97. pl. 7. f. 8r. a. b. Habite le Levant, l'Afrique » et souvent est apportée avec le riz qui nous vient de ces pays. Etc. ORCHÈT E. (Orchestes. ) Antennes presque droites, insérées près du milieu de la trompe , de dix articles :, les trois derniers formant la massue, Trompe courbée en bas. Corps ovale; corselet petit ; pattes postérieures à cuis- ses épaisses et propres à sauter. Antennæ subrectæ , rostri versus medium insertæ , -decem-articulatæ : articulis tribus ultimis elavam for- mantibus. Rostrum subtüs inflexum, Corpus ovatum ; thorax parvus ; pedes postici sal- tatori ; femoribus crassis, 396 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les orchètes sont des charansonites sauteuses, et qui n’ont que dix articles aux antennes, dont les trois derniers forment une massue ovale. Elles tiennent de très-prés aux ramphes paï leurs rapports. ESPECES. £. Orchète de l’aulne. Orchestes alni. O. niger, pubescens ; thorace elytrisque fulvo rubris ; elyà trs maculis duabus nigris. Curculio alni. Lin. Curculio. Geoff. 1. p. 286. n.o 20. Rhynchæœnus alni. Fab. Latr. gen. 2, p. 267. Oliv. col. 5.n.° 83. pl. 32. f. 482. Habite en Europe , sur l’aulne, le bouleau. a. Orchète de l’osier. Orchestes viminalis. O. pubescens , testaceus ; elytris striatis. Curculio quercus. Lin. Rhynchænus viminalis. Fab. éleut. 2. p. 494. Orchestes viminalis. Oliv. col. 5. n.0 83. pl. 32. f. 480. Habite en Europe, sur le chène ; le saule , etc. Etc. 4 RAMPHE. ( Ramphus. ) Antennes droites ou presque droites , insérées à la base latérale de la trompe, entre les yeux, ayant onze ar- ticles : les quatre derniers formant une massue ovale. Trompe allongée , fléchie vers la poitrine. Corps ovale. Les pattes postérieures propres à sauter : leurs cuisses étant renflées. Antennœæ subrectæ , ad basim lateralem rostri , in- ter oculos insertæ , undecim-articulateæ ; articulis qua- SANS VERTÈBRES. 357 tuor ultimis clavam ovalem formantibus. Rostrum elongatum , ad pectus inflexurm. Corpus ovatum. Pedes postici saltatori : femori- bus incrassatis. OBSERVATIONS. Ees ramphes sont des charansonites sauteuses , comme les orchètes; mais ils en sont bien distingués par leurs an- tennes. Par l'insertion des antennes , ces insectes ont une sorte de rapport avec'les calandres. ESPECE. 1. Ramphe flavicorne. Ramphus flavicornis. Eatr. hist. nat. des crust.et des ins. vol. 11.p.94. Etgen. vol. 2.p. 250. Oliv. col. 5. n.0 8r. pt. 3. f.58. a. b. e, Habite en France, eic., sur le prunier épineux. Le R. {omento- sus d'Olivier paraît n’en être qu’une variété. BRACHYCÈRE. (Brachycerus.) Antennes courtes , droites, de neuf articles : le dernier formant une massue tronquée. Trompe courte ou mé- diocre , large, épaisse, penchée, Corps renflé , raboteux. Elytres connées. Point d'é- cusson. Tous les articles des tarses entiers. Antennæ Dreves , rectæ, novem articulatæ : arti- culo clavam truncatam formante. Rostrum breviuscu- lum , latum , crassum , nutans. Corpus ovailum , turgidunm > asperum. Scutellum nullum. Tarsorum articuli omnes indivisi. OBSERVATIONS. Les brachycères, dont le genre fut établi par Olivier, sont, en quelque sorte , aux autres charansonites, ce que 358 ANIMAUX les pimélies sont aux ténébrions. Ces insectes ont le corps ovale , renflé ou gibbeux, à élytres connées , aptères, em- brassant l'abdomen par les côtés. Ils habitent, en général , les pays chauds, l'Afrique et A pays inéridionaux de l’'Eu- rope , et se tiennent dans le sable. ESPÈCES. 4 Brachycère aptère. Brachycerus apterus. B. thorace spinoso, cruce impressd; elytris ferrugineo- punctalis. Brachycerus apterus. Oliv. col. 5. n.o 82.pl. 1. f. 3. a. b. Curculio apterus. Lin. Brachycerus apterus. Fab. éleut, 2. p. 412. Habite le Cap de Bonne-Espérance. 2. PBrachycère algérien. Brachycerus algirus. B. crnereus ; thorace spinoso sulcato ; ee angulo du» plice spinosis. F. Brachycerus algirus. Fab. éleut. 2. p. 415. Oliv. col. 1bid. pl. 2. f. 19. a. b. Lat. gen, 2. p. 252. Habite le midi de la France, l’Italie , la côte d'Afrique. BRENTE. (Brentus.) Antennes filiformes cu s'épaississant un peu vers leur sommet, droiïtes , à onze articles, et insérées au-delà du milieu de la trompe. Tête prolongée antérieurement en une trompe droite, le plus souvent très-longue, grêle, antennifère , et terminée par la bouche. Corps allongé, subeÿhadrique , se rétrécissant anté- rieurement, Antenne Jiliformes aut sensim extrorsum subcras- siores , rectæ , undecim-articulaiæ , post medium ros : trt insertæ. Caput in rostrum sæpius longissinum, gra- SANS VERTÈBRES. 359 cile , rectum , antenniferum , ore terminatum , anticè porrectum. | Corpus elongatum , subcylindricum , antirè angus- taturn. OBSERVATIONS. Les brentes , par leur forme extraordinaire , sont, en quelque sorte, des charansonites exagérées. Toutes leurs parties sont allongées, étroites, et donnent à leur corps uné forme presque linéaire. La partie antérieure de leur tête s’allonge en une espèce de trompe grêle, cylindrique , droite , toujours dirigée en avant , et quelquefois singu- lièrement remarquable par son extrême longueur. Outre cette forme extraordinaire , les brentes sont distinguées des charansons et des rhynchènes par leurs antennes non cou- dées. Ces insectes se trouvent sous les écorces des arbres dans les pays chauds. ESPÈCES. 1. Brente barbicorne. Brentus barbicornis. B. rostro longissimo, subtüs barbato ; elÿtris apice recur- vato-spinosts ; antennis filiformibus. F. Brentus barbirostris. Fab. éleut,. 2. p. 545. Oliv. col. 5. n.0 84. p. 432. pl. 1. f.5, et pl. 2. f. 5, Habite la Nouvelle-Zélande. , _ 2. Brente anchorago. Brentus anchorago. B. femoribus anticis dentatis; thorace posticè canaliculato; elytris strid sesquialteré flavd. F. Curculio anchorago. Lin. Brentus anchorago. Fab. ibid. p. 549, Oliv. coléopt. 5. n.0 84. pl. 1. f. 2. a. b. Habite l'Amérique méridionale, les Antilles. Etc. Voyez, pour les autres espèces, Fabricius et Olivier. CYLAS. (Cylas. ) Antennes droites, insérées vers le milieu de latrompe, 360 ANIMAUX en massue au sommet , de dix articles : le dixième formant une massue ovale-oblongue. Trompe droite, avancée , cylindrique. Corps ailongé, rétréci antérieurement. Port des brentes. Antennæ vrectæ, versus medium rostri insertæ , apice clavatæ , decem-articulatæ : articulo decimo cla- sam ovato-elonzatam constituente. Rostrum rectum , cylindricum , porrectum. 2 Corpus elongatum, anticè angustatum. Habitus Brentorum. GBSERVATIONS. Quoique les cyZas aient beaucoup de rapports avec les brentes , leurs caracteres , et particulièrement ceux de leurs antennes, me paraissent avoir suffisamment autorisé M. La- treille à en former un genre particulier. ESPÈCES. 1. Cylas bran. Cylas brunneus. C. Lrunneus , immaculatus ; elytris ovatis lævibus. Olir. Cylas brunneus. Lat. gen. 2. p. 244. Olix. col. 5. n.0 84 bis. p. 446. Brente, pl. 1. £ 3. a, b. Brentus brunneus. Fab. éleut. 2. p. 543. Habite au Sénégal. 2. Cylas fourmi. Cylas formicarius. Oliv. C. piceus, thorace ferrugineo. Okiy. col. ibid. p.446. pl. 2. f. 19. Brentus formicarius. Fab. éleut. 2. p. 549. Habite aux Indes orientales. APODEÈRE. (Apoderus.) fmennes de onze articles , dont les trois derniers SANS VERTÈBRES. 361 forment la massue. Trompe courte, large, dilatée à son extrémité, Tête dégagée ; un cou distinct. Abdomen large, obtus à son extrémité. Antennæ subundecim articulatæ , propè apicem rostriinsertæ : articuks tribus ultimis clavam efforman- tibus. Rostrum breviusculum'apice dilatatum. Caput postice attenuatum , collo distincto elevatum. Abdomen crassum , extremitate obtusum. OBSERVATIONS. Les apodères ont des. rapports avec les attélabes, mais leur iète n’est point enchässée postérieurement dans le corse- let. Leurs jambessont terminées par un seul éperon. ESPÈCES. 1. Apodère longicolle. Æpoderus longicollis. À. rufus ; collo elongato cylindrico-nigro; elytris punctis impressis, striatis. Oliv. col. 5. n.° Sr. p. 18. Attélabe, pl. 1. £. 25. Attelabus longicollis. Fab. éleut. 2. p. 417. 4 Habite aux Indes orientales, 2. Apodère du noïsetier. Æpoderus coryk. A. niger ; elytris rubris punctalo-striatis. A tielabus coryli. Lin. Fab. éleut. 2. p. 416. Fhinomacer. Geoff. 1. p.275. ñ.o 11. Apoderus coryli. Oliv. col. 5. n.° Sr. pl. 1: f. 14. Habite en Europe , sur le noisetier et sur quelques autres arbres. Sa larve en roule les feuilles en cylindre et s'y enferme poux se métamorphoser. Etc. ATTÉLABE. ( Auelabus.) Antennes de onze articles, insérées un peu au-delà du milieu de la trompe ; les trois derniers articles for- 362 ANIMAUX mant une massue. Trompe ordinairement courte, large, dilatée au sommet. Fête sessile ou enchässée postérieurement dans le corselet. Abdomen épais , obtus à son extrémité. Jam- bes terminées par deux éperons. Antennæ undecim-articulaiæ , pauld post medium rostri insertæ : arüculis tribus ultimis clavam for- mantibus. Rostrum sæpius breve , latum , apice dila- talum. Caput sessile aut posticè intrà thoracem inclusum. Abdomen crassum, extremitate obtusum. Tibiæ bi- calcaratæ. OBSERVATIONS. Les attélabes semblent se rapprocher un peu des bru- ches par leurs rapports , et en indiquer le voisinage. Ce sont encore des charansonites, mais à trompe ordinaire- ment courte et un peu dilatée à son extrémité. Ces insectes ont le corps ovale , rétréci en pointe antérieurement. Leurs antennes ne sont point coudées comme celles des charan- sons et des rhynchènes ; elles se terminent en massue per- foliée. Le pénultième article de leurs tarses est bilobé. Les larves des attélabes sont sans pattes, vivent de substance vé- gétale , et attaquent les feuilles, les fleurs, les fruits et les tiges des plantes. Elles font d’autant plus de tort aux végé- taux, qu’elles se tiennent cachées, soit dans des feuilles en- roulées , soit dans des fruits, soit dans les tiges des plantes. Elles s’enferment dans une coque pour se métamorphoser. ESPÈCES. 3. Attélabe laque. Attelabus cureulionoides. Linn. A. niger ; thorace elytrisque strialo-punctalis, rubris. F. Attelabus cureulionoides. Fab. éleut, 2. p. 420. SANS VERTÈBRES. 363 FRhinomacer. Geoff. 1. p.273. nv 10. Attelabus, n.02. Latr. gen: 2. p. 247. Habite en Europe , sur différens arbres. Il a le corselet et les élytres rouges. a. Attélabe de la vigne. Attelabus bacchus. A. cupreo-viridulus , pubescens; antennis rostrique apice nigris. Curculio bacchus. Lin. Attelubus bacchus. Fab. éleut. 2: p. 42r. Rhynchites bacchus. Latr. gen. 2. p. 249. Oliv. col. 5. n.0 81. pl. 2 f. 27, Habite en Europe, surla vigne et sur différens arbres. Sa larve vit dansles feuilles enroulées de la vigne , et fait un grand torta cctte plante en la dépouillant quelquefois presque Lo talement de ses feuilles. Etc. ((. Lèvre supérieure apparente; palpes très-distincts ; museau court. BRUCHE. ( Bruchus.) Antennes filiformes , souvent pectinées ou en scie vers leur sommet , insérées dans l’échancrure des yeux. Pal- pes inégaux. Mandibules simples, pointues. Les yeux échancrés. Tête penchée, séparée du corselet; corps obtus pos- térieurement ; les élytres ordinairement un peu plus courtes que l'abdomen. Antennæ filiformes , versus apicem sœæpè serratæ aut pectinatæ , in oculorum sinu insertæ. Palpiinæ- qguales. Mandibulæ simplices , acutæ. Oculi emargt- naii. 364 ANIMAUX Caput nutans , a thorace dislincturn ; corpus posticè obtusum ; elytra sœæpius abdomine paulo bre- viora. | OBSERVATIONS, Les Bruches appartiennent encore aux charansonites par leurs principaux caractères ; mais comme leur museau est un peu court et large, les parties de leur bouche sont plus distinctes que dans la plupart des autres charansonites. Leurs antennes sont filiformes , quoique s’épaississant un peu vers leur sommet , et, en général, elles sont un peu pectinées ou en scie dans leur partie supérieure. Elles sont presque de la longueur de la moitié du corps, et ont onze articles. | La tête des bruches est la partie la plus étroite de leur corps; elle est inclinée en devant , séparée du corselet, et comme soutenue par un cou qui se courbe en avant. Le troi- sième article des tarses est bilobe. Les larves des bruches exercent de grands ravages sur les différentes graines, et particulièrement sur celles des plan- tes légumineuses, telles que les feves, les lentilles, les vesces , etc. Elles attaquent aussi les graines du #/eobro- ma , de plusieurs palmiers , etc. La larve passe l'hiver dans la graine dont elle consomme une partie dela substance in- térieure , et ensuite elle s'y métamorphose. On rencontre. V'insecte parfait sur différentes fleurs. Les espèces connues de ce genre sont déjà assez nombreuses. ESPECES. t. Bruche des noyaux. Bruchus nucleorum. B. cinereus ; elytris striatis ; femoribus posticis opalys den- tatis. F. | Bruchus nucleorum. Fab, elent, 2. p. 396, SANS VERTÈBRES. C9 œp) CE Oliv. col. 4. n.° 79. pl. 1.f. 1. Habite l'Amérique méridionale. Oliv. 2. Bruche du pois. Bruchus pisi. B. elytris nigris, albo maculatis ; podice albo : punctis duobus nigris.F. Bruchus pisi. Lin. Fab. éleut. 2. p. 396. Latr p- 240... Panz. fase. 66. t. 11. Oliv. 2bid. pl. 1.f.6. Mylabris. Geoff. 1. p. 267. n.o1. pl. 4. f. 9. Habite en Europe. Sa larve vit dans l’intérieur lentilles, etc. L gen. 2. des pois, des 3. Bruche des graines. Bruchus granarius. B.elytris nigris : atomis albis; femoribus dentatis.F. Bruchus granarius. Lin: Fab. éleut. 2. p. 390. Oliv. sbid. pl. 1. f. 10. a. B. Habite en Europe, dans différentes graines. Etc. posticis unt- ANTHRIBE. (Anthribus.) Antennes de onze articles; les trois derniers formant une massue. Trompe aplatie, courte. Lèvre supérieure apparente. Mandibules un peu fortes. Les yeux en- tiers. Tête sessile. Corps ovoïde ou ovale-oblong. Le pé- nultième article des tarses bilobé. Antennæ undecim - articulatæ : articulis tribus ultimis clavam formantibus. Rostrum planulatum , breve. Labrum conspicuum. Mandibulæe validiuscule. Oculi integri. Caput sessile. Corpus obovatum aut ovato-oblon- gum, Tarsorum articulus penultimus bilobus. 366 ANIMAUX OBSERVATIONS: Les anthribes avoisinent les bruches par leurs rapports, et en sont néanmoins tres-distinctes. Leurs antennes sont en massue, quoique un peu moins dans les mâles que dans les femelles. Ces insectes fréquentent les arbres et les fleurs. On croit que leurs larves vivent sous les écorces. Plusieurs des macrocéphales d'Olivier , appartiennent à ce genre. ESPECES. 1. Anthribe rhinomacer. Ænthribus rhinomacer. Latr. A. villoso-piceus ; antennis pedibusque testaceis. Rhinomacer attelaboides. Fab. éleut. 2. p. 428. Olv: col..5. n° 87. pl. r. £ 3. Anthribus. Latr. gen. 2. p.237. Habite en Europe, en France, sur ies pins. 2. Anthribe latirostre. Ænthribus latirostris. A. rostro latissimo plano ; elytris apice albis : punctis duo- bus nigris.F. ÆAnthribus latirostris. Latr. Fab. éleut, 2. p.408. Panz. fasc. 15.t. 72. Anthribe. Geoff. 1. p. 307. n.° 3, pl. 6. f, 2. Habite e@ Europe , dans les bois. Etc. Voyez l’anthribus scabrosus et l'anthribus varius de Fabricius. Re QUATRIÈME SECTION. Cing articles aux tarses des deux premières paires de pattes , et quatre seulement à ceux «de la trot- sième paire. LES HÉTÉROMÈRES. Les insectes de cette section'sont évidemment inter- médiaires ou moyens entre les C. tétramères ci-dessus SANS VERTÈRRES. 367 exposés , et les C. pentamères qui viennent après eux. La transition des tétramères aux hétéromères est , en ef- fet , indiquée par les rhinites qui, quoique insectes hété- romères, offrent encore un museau avancé, comme dans les charansonites. Ces'insectes sont très-nombreux et très- diversifiés dans leurs espèces, Les entomologistes ont beaucoup varié dans la divi- sion de cette section , dans l'institution dés familles, et surtout dans celle des genres nombreux qu'ils ont formés parmi ces insectes ; ce qui rend cette même section plus difficile encore à étudier que la précédente. Tendant toujours à simplifier la méthode et à faciliter les distinctions indispensables , j'emploie ici les princi- pales coupes formées en dernier lieu par M. Latreille, les disposant entre elles selon mon opinion , et je divise les hétéromères, dontil s'agit, en cinq coupes primaires, de la manière suivante : DIVISION DES C. HÉTÉROMÈRES. Caen . Un museau avancé , antennif ère. Les rhinites. \ S. Point de museau antennif ère. (1) Tête ovalaire, sans cou, c’est-à-dire , sans rétrécissement bras- que par derrière. (a) Màchoires sans dent cornée au côté interne. () Antennes de grosseur égale, ou s’amincissant vers leur extrémité. Les sténélites. (+) Antennes grossissant insensiblement , ou se termi- nant en massue, et ordinairement perfoliées. Les taxicornes, 368 ANIMAUX {(b) Mächoires ayant une dent cornée au côté interne. Les mélasomes. (2) Tête triangulaire on en cœur, séparée du corselet par un rétré- cissement brusque en forme de cou. Les trachélites. LES SRE EN FES" Un museau avancé et antennifère. Les rhinites paraissent de véritables charansonites , la partie antérieure de leur tête formant un museau plus ou moins long, avancé et antennifère. Mais comme ces insectes sont de la section des C. hétéromères , j'ai dù les séparer des charansonites, qui terminent les C. tétramères , et les placer en tête des C. hétéromères, afin de conserver l’ordre des rapports. Il n’y a que trois genres connus qui puissent être rap- portés à la coupe des rhinites et que l’on ne doit pas écar- ter , savoir : le rAinosime qui tient de très-près à la di- vision des bruchelles; le rhinomacer qui semble avoir des rapports avec les sténélites; et le sténostome qui avoi- sine les œdémères. RHINOSIME. (Rhinosimus.) Antennes de onze articles , grossissant vers le bout, et presqu’en massue. Museau plat, dilaté, plus ou moins avancé et antennifère. Mandibules bidentées à leur pointe. | Corps ovale-oblong. Les yeux entiers, globuleux. Antennæ undecim-artuculatæ,subclavatæ autextror- SANS VERTÈBRES. 369 sum sensim crassiores. Rostrum planulatum , anticè productum, antenniferum. Mandibulæ apice biden- latæ aut bifide. Corpus ovato-oblongum. Oculi integri, globost. OBSERVATIONS. Les rhinosimes, quoique hétéromères par les articles de léurs tarses, paraissent avoisiner les anthribes et les bru- ches par leurs rapports. Le pénultième article de leurs tarses est plus court que dans tous les autres hétéromères, is ont les mâchoires bifides comme les rhinomacers, mais leurs mandibules sont fendues et bidentées à leur pointe. ESPECES. 1. Rhinosime du chène. Rhinosimus roboris. R. rostro thorace pedibusque rufis ; elytris nigro-æneis; Curculio ruficollis. Lin. Anthribus roboris. Fab. éleut. 2, p. 410. FRhinosimus roboris. Latr. Oliv. col. 5. n.0 86. pl. r.f, 1: Habite en Europe , en France, sous l’écorce des arbres, 2. Rhinosime planirostre. Rhinosimus planirostris. R. rostro plano latissimo, æneus , rostro pedibusque tes- lacets. Anthribus plañirostris. Fab. ne 2. p. 410. Panz. fasc. 15. t. 14. An rhinosimus æneus ? Oliv. col. 5. n.e 86. pl. r. f. 3. Habite en Europe. Etc. RHINOMACER. (Rhinomacer.) Antennes filiformes , insérées au-delà des yeux. Mu- seau étroit, antennifere, Mandibules simples. Mächoires bifides. Tome IF, 24 370 ANIMAUX Corps ovale, rétréci antérieurement. Elytres Fe Antennœ fiiformes , ante oculos et ab illis distan- tes rostro inseriæ. Rostrum:tan LSUSLUN antenniferurm. Mandibulæ simplices. Maxillæ bi if ide. Corpus ovatum , antice ansustatum. Elyira rigida. | OBSERVATIONS. , LA D'après le caractère du museau antennifère, ce genre peut rester placé à côté des rhinosimes, avant le sténos- tome qui fait la transition aux « sténélites , celles-ci ayant les œdémières en tête. ESPÈCES. 1. Rhinomacer charansonite. ÆRhinomacer curculio- noides. . LR ARR R B. villoso-griseus , antennis Pedibusque nigris, Ne Mycterus curculionotdes. Oliv. coléopt. 5. no 85. Pr rfu Panz fase .12, f, 8. L +. Rhinomacer curculionoides. Fab, éleut. 2e P: 428. Habite l'Europe australe. Se trouve sur Ja milleteuille. 2. Rhinomacer des ombelles. | Rlinomacer umbella- taTrum. R. suprà cinereus, sublüs albidus ; antennis ibisque ru= fescentibus. Oliv. ” Myclerus umbellatarum. Oliv. 5. n.0 85. pl.1. Re 2, Bruchus umbellatarum. Fab. éleut. 2 p.396. LE Habite les iles de l’Archipel, sur les fleurs des ombelli- fères. + S T Ë N° O S T O M E. (Sténostoma. ) Antennes subfliformes , insérées sur la trompe au- delà des yeux. Le Ep arücle des palpes cylin- dracé. SANS VERTÈBRES. 371 Corps allongé ; corselet étroit, subcylindrique. Ely- tres longues , un peu molles, rétrécies vers leur som- met. Antennæ subfiliformes , ultra oculos rostro inseriæ. Palporum articulus ultimus cylindraceus. Corpus -elongatum ; thorax angustus ; subeyliñäria cus. Elytra longa , versus apicem angustata , mol= liuscula. | OBSERVATIONS, Le sténostome ne tient plus aux rhinites que par son museau antennifère ; il avoisine tellement les œdéinères “par ses rapports que M. TLatreille ne l'en avait pas sé- paré d'abord. IZ/iger le lui a envoyé sous le nom de rhino- macer néCcydaloide. . ESPECE. {. Sténostome muselière. Sterostoma rostrata. Leptura rostrata, Fab. éleut. 2. p. 36r. OEdemera rostrata. Latr. gen. 2. p. 229, S'tenostoma. Latr. Considérations , etc. p. 219. Habite la côte de Barbarie, la France australe. 7 LES STÉNÉLITES. Antennes de grosseur égale, ou s’amincissant vers leur extrémité. _ Les sténélites nous paraissent devoir suivre immédia- tement la coupe artificielle, mais nécessaire,\des rhinites. Quelques-unes, parmi elles, ont encore la partie anté{ _rieure de la tête un peu avancée.en museau, mais qui m'est plus antennifère. Ces insectes n’ont point de eou, 372 ANIMAUX - c'est-à-dire , que leur tête ne forme aucun rétrécisse- ment brusque par derrière. Leurs mâchoires sont dé- pourvues de dent cornée au côté interne, et leurs an- tennesn'offrent ni massue, ni grossissement graduel vers leur extrémité. Ils ont des ailes, et paraissent vivre, en état de larve , dans le bois ou sous l'écorce des arbres. M. Latreille, qui a établi cette famille et ses carac- tères, la divise d’après la considération de l’état des ar- ticles de leurs tarses. En adoptant cette considération, nous présentons les deux divisions qui en résultent, de la manière suivante : (r) Ceux qui ont le pénultième article de tous leurs tarses bilobé ou profondément échancré. OEdémère. Nothus. Calope. Lagrie. Mélandrie. (2) Ceux qui ont tous les articles des tarses, où au moins ceux des postérieurs , entiers. Serropalpe. Hallomène. Pythe. Hélops. Nilion. Cistèle. ’ RE OŒDÉMÈRE. ( OEdemera. ) Antennes filiformes, plus longues que le corselet., in sérées devant les yeux : à articles cylindriques. Mandi- SANS VERTÈBRES. 373. bules bifides aù sommet. Bouche avancée en museau court. Les yeux presque entiers. | Corps allongé. Elytres longues , molles, rétrécies vers leur extrémité. Añntennæ filiformes , thorace longiores, antè oculos insertæ : articulis cylindricis. Mandibulæ apice bifi- dæ. Os in rostrum breve productum. Oculi subin- tegri. Corpus elongatum. Elytra longa , mollia , versus apicem angusiata. OBSERVATIONS. Sous le rapport de la forme générale du corps et de la mollesse des élytres, les œdémères semblent devoir être rapprochées des cantharides ; sous d’autres rapports, néan- moins , l’on doit les en écarter et les rapprocher des ca- lopes , etc.,. comme le fait M. Latreille. Ces. insectes ont la tête sessile, les mandibules bifides au sommet, les palpes maxillaires terminés par ur-article comprimé ou en hache allongée , et les crochets des tarses simples. On trouve ces insectes sur les herbes et les fleurs, dans les prés. ESPECES. x. OEdémère bleue. @Edemera cærulea. CE. cœrulea; elytris subulatis ; femoribus posticis clavatis arcuabts. INecydalis cœrulea. Lin. Fab. éleut. 2. p. 372. OEdemera cærulea. Oliv. col. 3. n.0 50. pl. 2. £. 16. Latr, gen. 2. p. 228. Habite en Europe, sur les plantes. C’est la cantharide; 0.03; de Geoffroy. 9. OEdémère bleuâtre. OEdemera cærulescens. OE. thorace teretiusculo, corpore cærulèo subopaco: 374 ANIMAUX Cänthäris cærulea. Lin. ÎVec) dalis cœrulescens. Fab. éleut. 2. p. 360. OEdemera cœrulescens. Latr. Oliv. col. 3. no 5o. pl. 2. f. 14. Habite en Europe, sur les plantes. Etc. NOTHUS. (Nothus.) Antennes filiformes, simples, plus longues que le cor- selet, insérées dans une échancrure des yeux. Mandi- bules bifides au sommet. Palpes maxillaires ayant le der- nier article eu hache. Corps allongé , étroit. ÆAntennœ filiformes, simplices, thorace longiores, in oculorum sinu insertæ. Mandibulæ apice bifido. Pal- pt maxillares articulo ultimo securiformi. Corpus elongatum, angustum , subcy lndricum. OBSERVATIONS. Le genre zothus , établi par M. Latreille , dans son. ouvrage intitulé : Considérations , etc., p. 417, embrasse quelques espèces encore -rares et peu connues. Il paraît faire la transition des œdémères aux calopes. ESPECES. x. Nothus clavipède. Nothus clavipes. IV. nigricans, griseo-pubescens; femoribus poslicis clavatis. Oliv. MER TR . IVothus clavipes. Oliv. Encycl. n° 1. Habite en Hongrie. : 2, Nothus brûlé. Nothus prœustus. IV. testaceus ; capite, pectore, maculis duebus thoracis apiceque elytrorumnigris. Oliv. SANS VERTÈBRES. 375 Nothus prœustus. Oliv. Encyel. n.0 2. Habite en Hongrie, Etc. CALOPE. f{Calopus. ) Antennes filiformes, ua : peu longues , en scie, surtout dans les mâles. Les yeux Éahieres Mandibules bifides à leur pointe. Corps allongé, étroit. Le pénultième artiele des tarses bifide. | Antennæ filiformes , thorace multo longiores, ser. ratæ præser tim in maribus , in oculorum sinu inseriæ, Mandibulæ apice bi if idee. Oculi emarginatr. Corpus elongatum 5 angustum. T'arsorum articulus penuliimus Difidus. OBSERVATIONS. Le calope , ayant les yeux échancrés et les antennes in- sérées dans l’échancrure des yeux , a été regardé comme un capricorne, par Linné et Degeer ; mais ce coléoptere, par ses tarses, est un hétéromère, Or, ayant les mandi- bules bifides ; il parait se ranger assez naturellement dans la division des sténélites qui ont le pénultième article de tous les tarses bilobé. Cet insecte a la lèvre inférieure échancrée , et le devant “+ la téte un peu avancé en mu- seau. | ESPÈCE. 1. Calope serraticorne. Éoloou serraticornis, Cerambix serraticornis. Lin. Calopus serraticornis. Fab. éleut 2. p.312. Latr. gen. 2. p. 203. Oliv. col. 4:n.0 52, pl. 1.f. x Panz. fasc. 3. t. 15. Habite l’Europe horéale, dans les boiïse | | 376 ANIMAUX ns LAGRIE. (Lagria.) Antennes filiformes, grossissant un peu vers leur sommet , insérées devant les yeux. Mandibules courtes, terminées par deux dents. Palpes maxillaires à dernier article en hache. Les yeux échancrés. Corps oblong ; la tête et le corselet plus étroits que les élytres. Antenne filiformes, extrorsum sensim subcrassio- res, antè oculos insertæ. Mandibulæ breves , apice bidentatæ. Palpi maxillares articulo ultimo securi- Jormi Oculi lunati. Corpus oblongum ; capite thoraceque elytris angus- ioribus. OBSERVATIONS. Les lagries, dont il s’agit ici, n’embrassent pas entière- ment toutes les espèces du genre Zagria de Fabricius, mais seulement celles qui appartiennent aux coléoptères hétéromères. Leurs élytres sont un peu molles et flexibles comme dans les cantharides, mais leur tête n’est point inclinée de même ; leurs mandibules bidsntées d’ailleurs îes en distinguent , ainsi que les crochets des tarses qui sont simples. Ces insectes vivent sur les plantes , se nour- rissant de leurs feuilles. ESPÈCES. 1. Lagrie tuberculeuse. Lagria tuberculata. L. ovata, glabra, atra ; elytris tuberculatis. F. Lagria tuberculata. Fab, éleut, 2. p. 69. SANS VERTÈBRES. 37 Oliv. Encyel. n.0 4. Habite à Cayenne. Collect. du Muséum. si a. Lagrie hérissée. Lagria hirta. L. villosa, nigra ; thorace tereti; elytris flavescenti- pos lacets. Chrysomela hirta. Lin. Lagria hirta. Fab. élent. 2. p. 70. Oliv. col. 3. n.e 49. pl. r. f. 1. Latr. gen. 2, p. 198. Cantharide. n.0 6. Geoff, r. p.344. Habite en Europe, dans les bois. Etc. MÉLANDRIE. (Melandria.) Antennes simples, filiformes, un peu plus longues que le corselet. Mandibules tridentées au sommet. Palpes maxillaires grands , saillans , terminés par un article en hache allongée. Tête penchée. Corps ovale-elliptique , déprimé, plus étroit en devant. k 1 Antennæ simplices , filiformes , thorace paulo lon- giores. Mandibulæ apice tridentatæ. Palpi maxilla- res magni, exserti; articulo ultimo securem elonga- tam simulante. -, Caput rutans. Corpus ovato-ellipticum , depressum , anticè angustius. OBSERVATIONS. Les mélandries paraissent avoir beaucoup de rapports avec les serropalpes ; mais elles s’en distinguent au moins en ce que tous leurs tarses ont le pénultième article bi- lobe. 1 ESPECES. 4. Mélandrie caraboïde, Melandria caraboides. M. nigra , nitida, punctulata, pubescens ; elytris nigro- cæruleis. 378 ANIMAUX Chrysomela caraboïdes. Lin. Melandria serrata. Fab. éleut 1. p. 163. Melandria caraboides. Latr. gen. 2.p. 101. S'erropalpus caraboïdes. Oliv. col. 3. h.0 55. bis. pl. 1. f. 1. Hélops. Panz. fase. 9. t 4. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. 2. Mélandrie variée. Melindria vartesata. Latr, 1. fusca ; elytris pallidè testaceis, fusco variis. Serropalpus variegutus. Bosc. Act. soc. hist. nat, tab. 10. LEE Oliv. col. 3. n. 57. bis. pl. 1. f.. Dircæa variegata. Fab elent. 2. p. 90. Habite aux environs de Paris. Etc. Voyez le dircœæa discolor de Fabricius et quelques autres qui suivent. SERROPALPE. (Serropalpus.} Antennes filiformes, à articles allongés, la plupart cy- lindriques. Palpes maxillaires très-saillans, plus longs que la tête, en scie, à dernier article en hache al- longée. Corps long, subcylindrique. Elytres presque linéaires. Les quatre tarses antérieurs seuls ayant le pénultième ar- ticle bilobé Æntenne filiformes ; articulis elongatis plerisque cy- lindricis. Palpi maxillares valdè exsertt , capite lon- giores , serrati ; articulo ultimo securem elongatam simulante. Corpus longum , subcylindricum. Elytra sublinea- ria. Tarsi quatuor antici articulo penultimo bilobo ; postict articulis omnibus integris. - SANS VERTÈBRES. [SE 1 OBSERVATIONS. Le serropalpe a le corps bien plus allongé que celui des mélandries , et s’en distingue particulièrement par les tarses de ses deux pattes postérieures dont tous les articles sont entiers. ESPECE, 1. Serropalpe strié. Serropalpus striatus. Latr. gen. vol. 1. tab. 9. f. 12. et vol. 2. p. 193. Dircæa barbata. Fab. élent. 2. p.88. Habite en Allemague, en France, sur le vieux bois. HALLOMEÈNE. (Hallomenus. AntenneS filiformes, insérées presque dans l’échan- crure desyeux. Mandibules bidentées au sommet. Palpes presque fiiformes : les maxillaires plus longs, à dernier article subcylindrique. Corps ovale-oblong , un peu déprimé. Tousles tarses à articles entiers. _Æntennæ filiformes , in oculorum sinu ferè inserte. NWandibulæ apice bidentato. Palpi subfiliformes : maxillaribus longioribus, articulo ultimo subcylin- drico. | Corpus ovato-oblongum , depressiusculum. Tarsi omnes articulis integris. OBSERVATIONS. Les Aallomènes, ainsi que les quatre genres qui suivent, ont tous les articles de leurs tarses entiers, ce qui les dis- 380. ANIMAUX tingue des sténélites précédentes. Leurs antennes sont à- peu-près de la longueur du corselet, ESPECE.,. 1. Iallomène humérale. Hallomenus humeralis. Latr. gen. vol. 1. tab. 10. f. 11.et vol. 2. p. r94. Panz. fasc. 16. t. 19. Dircœa humeralis. Fab. élent. 2. p. or. Habite en Allemagne, etc. dans les champignons et sous l’é- corce des arbres. PYTHE. (Pytho.) Antennes filiformes, de la longueur du corselet , in- sérées devant les yeux. Mandibules échancrées à leur pointe. Palpes maxillaires terminés par un article plus grand, comprimé , obtrigone. Corps allongé, très-aplati. Corselet presque orbicu- laire , plane. Antennæ filformes , thoracis longitudine , ante oculos insertæ. Mandibulæ apice acuto emarginato. Palpi maxillares articulo majori, compresso , obtri- gono. Corpus oblongum , valdè depressum-; thorace sub- orbiculato, plano. | * OBSERVATIONS. Les pythes tiennent d'assez près aux hallomènes, mais leurs palpes maxillaires sont terminés différemment. Leur corps est aplati presque comme celui du cossyphe. ESPECE,. x. Pythe bleu. Pytho cœruleus.. P. niger ; thorace sulcato ; elytris striatis cæruleis ; abdo= mine rufos SANS VERTÈBRES. 38L Pytho cœruleus. Latr. gen. 2. p. 196. ; Fab. éleut. 2. p. 95. Panz, fasc. 95 t 2, T'enebrio depressus. Lin. Oliv. col. 3. n, 57. pl.2. f. 19. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres, Etc. Voyez pytho festivus et pytho Castaneus de Fabri- çius, HÉLOPS. (Helops.) Antennes filiformes , de la longueur du corselet ou un peu plus longues. Mandibules bidentées au sommet. Palpes maxillaires terminés par un article plus grand, en forme de hache. Corps ovale-oblong, convexe. Antenne filiformes, thoracis longitudine vel paulo longiores. Mandibulæ apice bidentatæ. Palpi maxil- lares articulo majori securiformique terminati. Corpus ovato-oblongum , convexum. OBSERVATIONS. Les hëélops ont été regardés comme ayant beaucoup de rapports avec les ténébrions, et Linné ne les en distinguait même pas. Diverses considérations néanmoins paraissent exiger qu'on les en écarte assez considérablement. Ces in- - sectes courent assez vite, ont souvent d’assez belles cou- ‘ leurs, volènt pour la plupart et tous manquent de dent cornée au côté interne des mâchoires. Ils ne rongent que des substances végétales. ESPECES. 1. Hélopslanipède. Æelops lanipes. H. œneus ; elytris striatis acuminatis. Tenebrio lanipes. Lin. Geoff. 1. p. 349. n.° 5. ÆHelops lanipes, Fab. 1. p.157. Panz. fase. 50. t. 2. 382 ANIMAUX Latr. gen. 2.p. 188. Oliv. col. 3. n. 58. pl. 1. f. 7. Habite en Europe , sous l’écorce des arbres. 2. Hélops strié. //elops striatus. H. nigro-œneus , nitidus ; elytris striatis obtusis ; anten- nis pedibusque piceis. Oliv. Helops striatus, Oliv. col. 3. n.o 58. pl. 1. f. 4. Latr. gen. 2. p. 188. Ténébrion. Geoff. 1. p. 348. n.,, 4. Helops cäraboides. Panz fasc: 24. t 3. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres, Etc. NILION. (Nilio.) Antennes filiformes, un peu grenues. Palpes inégaux. Mandibules courtes , bidertees au sommet. Corps hémisphérique ; corselet tris-court, transver- sal. Elytres un peu molles. Antennæ filiformes ; Se rotundato - conicis. Palpi inœæquales. Mandibulæ breves, apice biden- talæ. Corpus hemisphæricum ; thorax bre vissimus., trans- versus. Elytra molliuscula. OBSERVATIONS. Le zilion a le port d’une coccimelle ;. mais c'est:un hé- téromère, et ses antennes ne sont point. en:mâssue.: Il ést velu et noirätre en-dessus. ESPECE. 1. Nilion velu. io villosus. Latr. vol. 1. tab. 10. f. 2. ÎVilio. Lat. gen. 2. p. 199. OEgithus marginatus. Fab, élent. 2. p.10. Habite la Guyane. De Cayenne. Richard. SANS VERTÈBRES. 383 CISTÈLE. ( Cistela. ) Antennes filiformes , un peu plus longues que le cor- selet, insérées dans l’échancrure des yeux. Mandibuies entières à leur pointe. Palpes subfiliformes , inégaux. Les yeux échancrés. Corps ovale, un peu convexe. Elytres plus larges que le corselet. Onglets deS'tarses simples, dentelés. Antennæ filiformes, thorace pauld longiores, in oculorum sinu insertæ. Mandibulæ apice acuto indi- viso. Palpi subfiliformes , inæquales. Oculi lunatr. Corpus ovale vel oblongo-ovatum ,'convexiuseulum. Elytra thorace latiora. Tarsorum uigues simplices denticulat. * OESER VATIONS. Les cisséles, que Linné confondait avec les chrysomèles, “appartiennent aux coléoptères hétéroméres. Ce ne sont ni des ténébrionites m des cantharidies , mais des sténelites distinguées des autres par leurs mandibules entières à leur ‘pointe. Ces insectes sont , en général , assez petits. Leur “tête est inclinée en devant; leur corps'ést rétréci antérieurc- ‘mént , et leurs élytres couvrent l'abdomen dans toute sa ‘éngueur.:On les trouve sur les fleurs ; ils ont des coùleurs -assez brillantes. “UT Jose ONE SPÉ CES: æuGistèle céramboïde. Cistela ceramboïdes. nÎ + C.antennis serratis ; corpore infrà nigro; elytris flavo- _rufis, striabts. Chrysomela ceramboïdes. Lin. f 394 - ANIMAUX ( Cistela ceramboïdes. Fab. élent. 2. p. 16. Oliv. col: 3. no 54. pl. 1. f. 4. a. b. Latr. gen. 2. p. 226. Mordelle. Geoff. 1. p. 354. n.o 3. Habite en Europe , dans les bois. >, Cistèle soufrée. Cistela sulphurea. C. fliva ; elytris sulphureis. Chrysomela sulphurea. Lin. Cistela sulphurea. Fab. p.18. Latr. p. 226. liv. col. 3. n.0 54. pl. 1. f. 6. Tenebrio. Geoff, 1. p. 351. n.° 11. Habite en Europe, sur la millefeuille , les fl. ombellées. 3. Cistèlelepturoïde. Cistela lepturoides. C. atra ; thorace quadrato ; elytris strialis Lestaceis.. Cistela lepturoides. Fab. éleut. 2. p. 17. Oliv. col 3. n.° 54. pl. 1. f. 3. a. Pauz. fase. 5 t. 11. Habite le midi de l’Europe. Etc. LES TAXICORNES. Les antennes grossissent insensiblement vers leur ex- trémité ou se terminent en massue , et sont ordinai- rement perfolées. Cette troisième famille de coléoptères hétéromères nous semble intermédiaire entre les sténélites et les mé- lasomes. Les insectes qui s'y rapportent ont , comme les sténélites , une tête ovoïde, sans rétrécissement brusque par derrière , des mâchoires dépourvues de dent cor- née au côté interne ; mais leurs antennes grossissent in- sensiblement vers leur sommet ou sont terminées en mas- sue. Presque tous sont pourvus d'ailes. Plusieurs parmi eux vivent dans les champignons, et les autres sous les écorces des arbres ou à terre. En employant les carac- SANS VERTÈBRES. 385 tères indiqués par M. Latreille, je les distribue de la manière suivante : | (1) Tête saillante ou découverte, ne s’offrant point dans une | échancrüre du cotsélet. (a) Base ou insertion des antennes découverte, non cachée pat le bord latéral ou avancé de la tête. Orchésie. Tétratome. Léiode. (b) Insertion des antennes cachée sous les bords laiéranx de la tête. Cnodalon: Epitrage. Elédone. . Trachyscèle. Phalérie. Diapère. Hypophiée. (a) Tête cachée sous le corselet, on recüe datis une échancrure de sa partie antérieure. Cossyphe. Hélée. ORCHÉSIE. (Orchesia.) Antennes courtes , de onze articles : les trois'der- niers formant une massue. Palpes maxillaires saiilans, à dernier article en häche. Tête très-inclinée. Corps ovale-oblong. Antenncæ breves, undecim-articulatæ : articulis tri- bus ultimis clayam formantibus. Palpi maxillares ex- sert , articulo ultimo securiformi. Tome IF. ) 386 ANIMAUX Caput valdè nutans. Corpus oblongo-ovatum. OBSERVATIONS. L'orchésie ressemble beaucoup à l’hallomene par son as- pect; mais, outre que ses antennes sont en massue, les quatre tarses antérieurs ont le pénultième article bilobé , tandis que dans l’hallomène tous les tarses ont leurs articles entiers. L ESPECE. 1. Orchésie luisante. Orchesia micans. Latr. gen. 2. p. 194. Dircæa micans. Fab. éleut. 2. p gr. Hallomenus micans. Panz. fasc. 16. t. 15. Habite en Europe, dans les bolets. Les ‘ambes postérieures ont deux épines à leur extrémité. TÉTRATOME. (Tetratoma. ) Antennes de la longueur du corselet, terminées en une massue perfoliée, de quatre articles. Palpes maxil- laires plus longs que les labiaux. Corps ovale. Tous les tarses à articles entiers. Antennæ thoracis longitudine : clav& quadriarticu- latd perfoliatäque ternünatæ. Palpi maxillares la- bialibus longiores. Corpus ovatum. Tarsi omnes articuls integris. OBSERVATIONS. Les étratomes vivent dansles champignons comme les diapères et s’en distinguent principalement par leurs an- tennes en massue. Ils n’ont point d'épines à leurs jambes postérieures. SANS VERTÈBRES» 387 ESPECES. Téiratome des champignons. Tetratoma fungorum T. rufum; capite elytrisque nigris. F. Tetratoma fungorum. Fab. éleut. 2. p. 554. Latr.gen. 2. p. 180. Panz. fasc. 0. t. 10. Habite en Europe, dans les champignons, 2. Tétratome de Desmarets. Z'etratoma Desmaretsü: T. capite ; thorace elytrisque cupreo-viridibus nitidis. Tetratoma Desmaretsit. Latr. gen. 2. p. 180. Habite aux environs de Paris, dans le bolet du chêne. LÉIODE. ( Leiodes. ) Antennes courtes, términées par une massue perfo= liée de cinq articles : le second article de la massue fort petit. Palpes courts. Corps en ovale raccourci, presque hémisphérigue. Jambes extérieurement épineuses. Antennæ breves , clavä perfoliaté ; quinque-arti- culaté terminatæ : clavæ articulo secundo perparvo. Palpi breves. | Corpus ovato-abbreviatum , subhemisphæricum. Pe- des tibiis extus spinosis. OBSERVATIONS. Les léiodes ayantle corps court, en ovale arrondi , con- vexe et lisse , sont faciles à reconnaitre. On les trouve sur les plantes et les arbres. ESPE Ë C E S. 1. Léiode brune. Leiodes picea. Lat. L. picea ; antennis pedibusque rufis; elytris APR -strias lis ; tibiis postiçis arcuatis.P. 388 __ ANIMAUX ÆAnisostoma picea. Panz. fase. 37. f. 8, Leiodes picea. Latr. gen. 2.p. 18r. Habite en Europe, sur les plantes. 2. Léiode ferrugineuse. Leiodes ferruginea. L, ferruginea , elytris striatis ; tibis posticis rectiusculis. Anisostom: ferruginea. Fab. éleut. 1. P: 99. . Sphæridiurm ferrugineum. Oliv. col. 2. n.° 15. pl. 3.f. 14. Habite en Europe. 3. Léiode humérsie. Leiodes humeralis. L. atra, nitida ; elytris maculd baseos rubré. Anisostoma humeralis. Fab. éleut, 1. p. 99. Pauz. fasc. 23.t. 1. Sphæridium. Habite en Europe, sur les arbres. CNODALON. (Cnodalon.) Antennes grossissant insensiblement vers leur extré- mité, les six derniers articles imitant des dents de scie. Palpes BREL R terminés en hache. Corps ovale, très-bombé ; ; corselet on ÆAntennæ sensim extrorsum crassiores ; articulis sex ultimis compressis , latere interno dilatato-serratis. Palpi maxillares articulo ultimo securiformu. Corpus ovale, gibbum, Thorax transversus, OBSERVATIONS. Le czodalon à un peu le port d’un érotyle. Ses an- tennes sont de la longueur du corselet, et leur insertion n’est plus à découvert. Le sternum se termine postérieu- rement en une pointe recue dans une fourche située entre les secondes pattes. ESPECE. 7. Cnodalon vert. PRES viride. Latr. gen. vol. 1. tab. 10.f. 7. et vol. 2.p. 182, SANS VERTÈBRES. 389 Ejusd. hist. nat. , etc. vol. 10. pl. 89. f. 5et p. 320. Habite à Saint-Domingue. 11 est d’un vert bleuâtre. EPITRAGE. (Epitragus. ) . Antennes grossissant insensiblement vers leur extrémité, les quatre derniers articles presque dentiformes. Palpes maxillaires à dernier article plus grand , obtrigone. Men- ton grand, recouvrant la base des mâchoires. Corps oblong, à dos convexe. Corselet carré ou en- trapèze. Antenncæ sensim extrorsüm crassiores, articulis qua- tuor ultinis subdentiformibus. Palpi maxillares arti- culo majori obtrigono. Mentum magnum, maxillarum basim obtegens. | Corpus oblongum, dorsi medio convexo. Thorax quadratus aut trapezifornus. OBSERVATIONS. L'épitrage est remarquable par ses antennes courtes , son menton, et son corps oblong, un peu en pointe aux extrémités. ESPECE. £. Epitrage brun. Epitragus fuscus. Latr. Eatr. gen, vol. 1,tab. 10, f. 1 et vol. 2. p. 155. Habite à Cayenne, 3 | ELÉDONE. ( Eledona. ) Antennes courtes, arquées ; à derniers articles plus grands, formant une massué oblongue et comprimée. 390 | ANIMAUX Palpes filiformes : le dernier article des maxillaires sub- cylindrique. Corps ovale; corselet transverse. Antennœ breves, arcuatæ : articulis aliquot ulti- mis majôoribus clavam oblongam compressamque for- mantbus. Palpifiiformes : maxillarum articulo ul- timo subcylindrico. Corpus ovatum ; thorax transversus. OBSERVATIONS. L'élédone a la tête en partie cachée sous le corselet , le corps légèrement convexe, un peu inégal ou rude en dessus, ce qui l’a fait considérer comme un opatre. Elle paraît se rapprocher davantage des diapères. On en connaît plusieurs espèces. ESPECE. 1. Elédone agaricicole. Eledona agaricicola. Latr. E. obscurè nigricans ; thorace rugosulo ; elytris strtatrs. - Bolitophagus agaricola. Fab. éleut. 1. p. 114. Opatrum agarieola. Panz. fasc. 43. t. 9. Oliv. col. 3.n.0 56. pl. 1.f. 11. a. b. Eledona. Latr. gen. 2. p. 178. Habite en Europe, dans les bolets. Etc. Voyez les antres espèces dans Fabricinset Latrcille, TRACHYSCÈLE. (Trachyscelis. Antennes à peine plus longues que la tête , terminées par une massue ovale , perfoliée , de six articles. Corps arrondi, bombé. Pattes fortes , fouisseuses ; jambes très-épineuses. Aniennæ capite vix longiores, articulis sex ulti- SANS VERTÈBRES. 301 mis clavam perfoliatam brevüer ovatam efficien- tibus. Corpus rotundatum , convexum. Pedes validissi- mi, fossorü ; tibüs spinosis. OBSERVATIONS. Les rachyscèles avoisinent les diapères et surtout les phaléries de M. Latreille. Elles s’enterrent dans le sable des bords dela mer. Leurs mandibules sont entières à leur pointe. ESPECE. z. Trachyscèle aphodioïde. Trachyscelis aphodioides. Latr. gen. crust. et ins: 4. p. 359. Habite aux environsde Montpellier, sur les bords de la mer, PHALÉRIE. (Phaleria.) Ântennes insérées sous un rebord , grossissant insensi- blement , et perfoliées seulement près de l'extrémité. Corps ovale ou en carré long, un peu déprimé. Jambes antérieures élargies , épineuses , comme propres à fouir. Antennœæ infra clypei marginem inseriæ , sensim extrorsum crassiores | versus extremutatem perfo- _ diatæ. Corpus ovato - oblongum , subdepressum. Pedes antici tibiis dilatatis spinosis subfossorüs. OBSERVATIONS. Les p haléries avoisinent les diapères par leurs rapports, mais leur corps est plus allongé , moins bombé , et ce n'est 392 ANIMAUX que près de leur extrémité que les antennes sont perfoliées. Les mâles ont souvent des tubercules sur la tête. On croit qu'elles vivent dans le bois pourri ou sous l'écorce des arbres. ESPÈCES. 1. Phalérie cornue. Phaleria cornuta. Ph. ferruginea; mandibulis porrectis recurvis cornifor- mibus. Trogosstta cornuta. Fab. éleut. 1. p. 155. Phaleria cornuta. Latr.gen. 1. t.10. f. 4.et vol. 2. p. 155. Habite l'Afrique boréale , l’Asie australe, | a. Phalérie des cuisines. Phaleria culinaris. Ph. ferruginea ; elytris crenato-strialis ; Eiblés anticis dentalis. T'enebrio culinaris. Lin. Fab. él. 1.p. 148. Phaleria culinaris. Latr. gen. 2. p. 195. T'enebrio culinaris. Oliv. col. 3. n.° 55. pl. 1. f. 13. Habite en Europe , sous les écorces , dans les tas de blé. Etc. | DIAPÈRE. ( Diapenis. } Antennes perfoliées, grossissant insensiblement vers le bout. Palpes filiformes. Corps ovoïde, très-convexe. Tête inclinée et un peu enfoncée sous le corselet. Toutes les jambes allongées, également étroites. Æntennæ perfoliatæ , sensim extrorsum crassiores. Palpi filiformes. Corpus obovatum , vel ovato-rotundaium , valde convexum. Caput thorace pariüm occultatum. Tibiæ omnes elongatæ subœæquè angustcæ. SANS VERTÈBRES. 393 OBSERVATIONS, \ Les diapères vivent dans les champignons. Ils ont le corps plus raccourci et plus convexe que celui des phalé- ries , et leurs antennes, qui grossissent insensiblement vers le bout , sont perfoliées dans presque toute leur lon- gueur, ESPECES, 1. Diapère du bolet. Diaperis boletr. D. nigra ; elytris fasciis tribus flavis repandis. Diaperis. Geoff. 1.p. 335. pl. 6. f. 3. Chrysomela boleti. Lin. Diaperis boletr. Fab. élent. 2 p.555. Oliv. col. 3. n.° 55. pl. r. f. 1. a. b. c. Habite en Europe, dans les bolets des arbres, 2. Diapère tacheté. Diaperis maculata. D. atra; elytris rufis : puncto suturd fascidque atris. Diaperis hydni. Fab. éleut. 2, p. 585. Diaperis maculata. Oliv. col. 3. n,° 55, pl. r. £ 2. a. 2. Habite la Caroline. Bosc. Etc. HYPOPHLÉE. (Hypophlæus. \ Antennes à peine de la longueur du corselet, grossis- sant un peu vers le bout , et à articles perfoliés, le der- nier ovale. Corps allongé, presque linéaire. _ Corselet en carré long. .Antenncæ thoracis vix longitudine , extrorsum sen- sim crassiores , articulis perfoliatis : ultimo ovato. Corpus elongatum , sublineare. Thorax elongato- quadratus. 394 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les Aypophlées sont des ips d'Olivier , et ont aussi le corps allongé, presque linéaire. Elles vivent sous les écorces des arbres , et sont agiles. ESPECES. 1. Hypophlée bicolore. ypophlæus bicolor. H.rufus, nitidus ; elytris nigris , basi fasciatim rufis, 1ps bicolor. Oliv, col. 2. n.v 18. pl.2. f.14.a.b. Hypophlœus bicolor. Latr. gen. 2. p.154. Fab. él. 2. p. 559. Panz. fasce 12,4: af Habite en Europe , sous l’écorce des arbres. 2. Hypophlée marron. Æypophlœus castaneus. H. læœvis , nitidus , castaneus ; antennis nigris. Hypophlœus castaneus. Fab. éleut. 2. p. 556. Panz. fasc. 12. t. 13. Ips taxicornis. Oliv. col. 2. n.o 18. pl. 1. f. 2. a. L. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. Etc. COSSYPHE. (Cossyphus. ) Antennes courtes, de onze articles ; les cinq der- niers formant une massue perfoliée. Palpes maxil- laires à dernier article plus large, sécuriforme. Tête cachée sous le corselet, Corps ovale - oblong , très-plat. Le corselet et les élytres débordant horizonta- lement de tous côtés. _Aniennœæ breves , undecim = articulatæ , articulis guinque ultüimis clavam perfoliatam formantibus. Pal- pi maxillares articulo ultimo latiore securiformi. Caput sub thorace absconditum. Corpus ovato- SANS VERTÈBRES. gb oblongum , valdè depressum ; thoracis elytrorumque limbus horisontaliter productus undiquè marginans. OBSERVATIONS, Les cossyphes ressemblent aux lampyres par leur cor- selet plat, clypéiforme , débordant et recouvrant la tête ; mais leurs tarses, leurs antennes et leurs palpes les en dis- tinguent considérablement. Selon O/ivier, les mandibules de ces insectes sont bifides à leur pointe qui est tronquée. On ne connaît de ce genre que deux ou trois espèces , qui sont même médiocrement distinctes. ESPECES. 1. Cossyphe déprimé. Cossyphus depressus. C. brunneus ; elytrorum cariné a basi ad apicem productd. Cossyphus depressus. Fab. éleut. 2. p. 98. Oliv. col. 3. n.044 bis. pl. 1.f. 1. a. b. c. Latr. gen, 2, p. 184. Habite aux Indes orientales. 2. Cossyphe de Hoffmanseg. Cossyphus Hoffmansegi. C. brunneus ; elytrorum cariné singulé uträque extremilate obliteratd. . Cossyphus Hoffmansegii. Latr. gen. 2. p. 185. Ejusd, Hist. nat. , etc., vol. 10. p. 325. pl. 9o. f. 2. _ Habiteen Portugal et en Barbarie. Voyez le cossyphus planus de Fabricius. HÉLÉE. (Hclea.) Antennes presque de la longueur du corselet, grossis- sant un peu vers leur extrémité, les quatre derniers arti- cles subglobuleux. Le menton à lobe du milieu avancé , cachant la base de la bouche. LE 396 ANIMAUX Tète recue dans l'échancrure du corselet, Corps ovale, à dos convexe. Corselet transverse , semi-circu- laire, échancré antérieurement. Un limbe produit par le corselet et les élytres entourant tout le corps. Antennœæ thoractis sublongitudine, sensim extroTsum crassiores , articulis quatuor ultimis subglobosis. Men- tum lobo mediano producto oris basim obtegens. Caput in incisurd thoracis insertum. Corpus ovatum, dorso convexo. Thorax transversus , semi-circularis, anticè profundè emarginatus. Limbus thorace elytris- que emissus , corpus totum obvallans. OBSERVATIONS. Les Aélées, dont M. Latreille a déjà fait mention dans son ouvrage intitulé, Hise. nat. des Cruse., etc. [ vol. 10; p- 326 |, sont des insectes fort remarquables de la Nou- velle-Hollande , et qui avoisinent de très-près les cossyphes par leurs rapports. Leur corselet et leurs élytres sont par- tout débordans comme dans ies cossyphes ; mais leurs an- tennes ne sont point en massue , et la partie antérieure de leur corselet offre une échancrure profonde dans laquelle la tête estrecue et se trouve apparente. Ceite échancrure ressemble quelquefois à un trou , parce que les deux an- gles de ses bords sont prolongés en pointe. et s’avancent l'un sur l'autre. La partie que couvrent Îles élytres est convexe et non aplaiie. Ces insectes sont noirs ou d’une cou- leur sombre. Ils indiquent, en quelque sorte, le voisinage des ténébrionites. Parmi les espèces de la collection du Muséum, je citerai seulement les suivantes. ESPÈCES. 1. Hélée cornue, Helea cornuta. H. nigra ; thorace postice cornuto : thoracis elytrorumque limbo reflezo , ascendente; dorso lævi. SANS VERTÈBRES. 397 Helea cornuta. Latr. catal. Habite l’ile des Kanguroos. Péron et Le Sueur. Espèce grande. 2. Hélée hispide. Heiea hispida. FH. nigra; thorace sukmutico ; limbo generali reflexo ; dorso selis nigris hispido. Helea fenestrata. Latr. catal. Habite l’île des Kauguroos. Même taille et même aspect que la précédente. 3. Hélée tricostale. Æelea tricostalis. H. nigra ; limbo. marginali horisontali angusto ; dorso Cos-= tis tribus granulatis. Helea perforata. Latr. catal. Habite la Nouvelle-Hollande. Elle est beaucoup plus petite que les précédentes. 4. Hélée à six côtes. elea sexcostata. H. nigra ; limbo marginali perangusto; dorso costis sex simplicibus punclisque impressis. Helea costata. Latr. catal. Habite la Nouvelle-Hollande. 5. Hélée à bordure. Æelea limbata. Lat. Cat. I. obscure fulva , suborbicularis ; lémbo hy-aline. Habite l'Asie australe. Elle est plus petite que les autres et a presque l'aspect d’une casside. Etc. LES MELAS OMES, ( ou: T'énébriomites. ) Mächoires ayant une dent cornée au côté interne. Cette quatrième famille de coléoptères hétéromères nous paraît très-naturelle, et devoir suivre immédiatement celle des taxicornes. Elle comprend des insectes d’une couleur noire ou fort obscure, et la plupart dépourvus de la faculté de voler, parce qu'ils ont pris , depuis 398 ANIMAUX long-temps , l'habitude de se tenir cachés et de fuir la lumière. Dans le plus grand nombre , effectivement, les élytres sont soudées , ne peuvent plus s'ouvrir, et les ailes qu’elles devraient recouvrir sont avortées. Ces insectes ont , en général , des mouvemens lents, rongent des substances végétales ou des matières anis males, et vivent à terre ou dans le sable. On les a dis- tingués en un assez grand nombre de genres , que l'on peut distribuer et diviser de la manière suivante : (1) Elytres soudées : point d’ailes en-dessous par avortement. (a) Palpes maxillaïres filiformes, à dernier article presque cy- lindrique. * Base des mâchoires recouverte par un menton large. Erodie. Piméle. ** Base des mâchoires découverte et point cachée par le menton: Scaure. Tagénie. Sépidie. Moluris: Eurichore. Akis. (b) Palpes maxillaires terminés par un article plus grand, trian- gulaire ou en forme de hache. * Base des mächoires recouverte par un menton large et grand. Chiroscèle. Aside. ** Base des mâchoires découverte. Blaps. Pédine. SANS VERTÈBRES. 399 (2) Élytres non soudées , recouvrant des ailes. Opatre. Cryptique. Ténébrion. Sarrotrie. T'oxique. ERODIE. (Erodius.) Antennes à peine plus longues que le corselet , fili- formes , terminées par uu bouton formé des deux der- niers articles , ou du dernier seulement. Palpes fili- formes. Menton grand. Corps ovale , très-convexe. Corselet transverse, échan- cré antérieurement. Point d’écusson. Elytres connées. Antennæ thorace vix longiores , filiformes , apice capituliferæ; capitulo ex duobus ultimis articulis , aut ex uliimo distincto. Palpi filformes. Mentum mag- num. Corpus breviter ovatum , valdè convexum. Thorax transversus : margine antico emarginato. Scutellur nullum. Elytra connata. OBSERVATIONS. Les érodies sont des coléopteres noirâtres, glabres , dé- pourvus d'ailes, et voisins des pimélies. Leur corps est ovale, presque arrondi , convexe ou gibbeux. Leur corse- let a antérieurement une large échancrure qui recoit la partie postérieure de leur tête. Ceux dont le bouton des antennes est formé des deux derniers articles, et dont les jambes de la première paire de pattes sont dentées exté- rieurement , sont les érodies de M. Latreille. Il distingue, 409 | ANIMAUX sous le nom de zophosis , ceux dontles jambes antérieures sont non dentées , et dont le bouton des antennes est for- mé du onzième article. ESPECES. 1. Erodie bossue. Erodius gibbus. ® E. gibbus, ater; elytris lineis elevatis tribus, Erodius gibbus. Fab. él. 1.p. 121. Latr. gen. 2. p. 145. Oliv. col. 3. n.0 63. De: Habite le Levant , l’Arabie. 2. Erodie testudinaire. Ærodius testudinarius. E. £gibbus , ater ; elytris connatis scabris: lateribus pulve- rulento-albidis. Erodius testudinarius. Fab. él. 1. p. 121. Olivscol.. 3.029,68. plz. f, 1,4; b. Zophosis testudinaria. Lat. gen. 2. ps 146. Habite en Arabie. à Etc: PIMÉLIE. ( Pimelia. ) Antennes filiformes , submoniliformes, le dixième ar- ticle enveloppant le dernier. Palpes filiformes. Mandi- bules bifides. Menton grand , transverse. Corps ovale, convexe. Corselet transverse , plus étroit que l'abdomen. Ecusson souvent nul. Abdomen renflé. Elytres connées , réfléchies en dessous. Æntennœ filiformes , submoniliformes ; articulo de- cimo uliimo involvente. Palpi filiformes. Mandibulæ bifidæ. Mentum magnum , transversum. Corpus ovatum, convexum. Thorax transversus , abdomine angustior. Scutellum subnullum. Abdomen turgidum. Élytra connata ; subius inflexa. SANS VERTÈBRES. Aot L OBSERVATIONS. Les pimélies ontle corps glabre, ovale, rétréci anté- rieurement , et l'abdomen gros , très-renflé. En général, ces insectes sont noirs , vivent dans les climats chauds, et se trouvent dans les terrains arides. Une seule espèce se trouve aux environs de Paris. | .” ESPECES. 1. Pimélie muriquée. Pimelia muricata. P: atra ; thorace globoso : punctis duobus impressis ; ely- tris rugosis : stris tribus elevatis lœvibus. F. Pinelia bipunctata. Fab. éleut. 1. p. 130. Lat. gen. 2. P: 147. - Pimelia muricata. Oliv. col. 3. no 59. pl. 1. f, 1. a. b. À Pimelia muricata. Lin.et Oliv. Ténébrion cannelé. Geoff. 1. p. 352. Habite l’Europe australe, et même prés de Paris. 2. Pimélie africaine. Pimelia grossa. P. atra; elytris scabris : lineis elevalis tribus lævibus. Pimelia grossa. Fab. él. 1. p. 130. Oliv. col. 3. n.o 50. tab. 1. f. 5. Habite les sables de Barbarie. 3. Pimélie hispide. Pimelia hispida. P. nigra; corpore muricato hispido. Pimelia hispida. Fab. el.. 1. p. 129. Oliv. col. 3. n.o 5g.pl. 1. f. 10 et 12. Habite en Orient et en Afrique. Etc. SCGAU RE. (Scaurus.) Antennes filiformes , presque moniliformes ; à der- nier article en cône allongé, Corps ovale-ohlong. Corselet orbiculaire , presque Tome IF. 26 Ao2 ANIMAUX carré. Abdomen ovale, Elytres soudées. Pattes anté- rieures plus grosses. Antenne filiformes, submoniliformes : articulo ter- minali elongato-conico. Corpus ovato-elongatum. Thorax orbiculato - qua- dratus. Abdomen ovatum. Elytra connata. Pedes an- tici femoribus crassioribus. # OBSERVATIONS. Les scaures om les trois ou quatre avant-derniers arti- cles des antennes presque globuleux , et le corselet séparé de l'abdomen par un étranglement. Ces insectes sont noirs, * L1 À . . aptères, et c'est surtout dans les mâles que les cuisses des pattes antérieures sont plus grosses | dentées au sommet. ESPÈCES. z. Scaure strié. Scaurus striatus. #. ater; elytris lineis elevatis tribus; femortbus anticis dentibus duobus. Scaurus striatus. Fab. él, 1, p.122. Lat. gen. 2. p. 150: Oliv. col. 3. no 62. pl. 1.f. 2, et Pimélie, pl. 2. f. 15. Lat. hist. nat. , etc. vol. 10. pl. 88. f. 2. Habite l'Europe australe, le midi de la France , l'Afrique. a. Scaure noir. Scaurus atratus. S. ater; elytris striato-punctatis. Scaurus atratus. Fab. él. 5.p. 122, é Oliv. col. 3. n.o 62. pl. 1. f. 3. 6. Habite en Egypte. te, TAGÉNIE. (Tagenia.) Antennes submoniliformes , presque perfoliées. Pal- pes filiformes à dernier article tronqué. SANS VERTÈBRES. 403 Corps allongé, étroit, déprimé. Antennæ*submoniliformes : articulis ferè perfolia- tis. Palpi filiformes ; articulo -ultimo truncato. Corpus elongatum , angustum , depressum. O0 BSERVATIONS,. La tagénie, dans cette famille, est remarquable par la forme allongée et étroite de son es Son corselet est en carré-long. ESPECE. 1. Tagénie filiforme. Tagenia filiformis. Latr. Tagenta. Lat. gen. vol.'1. pl. 10. f. 9. ÆEjusd. gen. 5. p.149. Akis filiformits. Fab: éleut. 1.p. 137. Habite la France australe, la Barbarie. SÉPIDIE. (Sepidium.) Antennes filiformes , à troisième article plus long que les autres. Palpes subfiliformes. Corps ovale-oblong, convexe, inégal. Corselet di- laté sur les côtés, cariné ou très-inégal. Elytres soudées, embrassant l'abdomen. _ Antennæ filiformes : articulo tertio alis longiore. Palpi subfiliformes. ‘Corpus ovato-oblongum , convexum , inæquale. Thorax valdè inæqualis , sæpè carinatus , lateribus dilatatis. Elÿtra connata , subtus inflexa. | OBSERVATIONS, Les sépidies ressemblent un peu aux pimélies par leur port; mais, Outre les angles , les crêtes et les aütres aspéri- ok ANIMAUX tés qui rendent leur corps très-inégal, leur menton court les en distingue essentiellement, Ces insectes sont d’une couleur grisâtre ou obscure ; ils vivent dans les pays chauds. ; E SPECES. 1. Sépidie tricuspidée. Sepidium tricuspidatum. S. cinereum ; thoracis dorso cariné triplici piloso-squa- mosé': Sepidium tricuspidatum. Fab. él. 1. p. 126. Lat. gen. 2: pe 158. Oliv. col. 3.n061.pl.1.f.1.b. Habite les côtes d'Afrique , le Portugal. 2. Sépidie à crête. Sepidium cristatum. $. thorace tricuspidato cristalo; corpore variegalo. Sepidium cristatum. Fab. éleut. 1.p. 127. Oliv. col. 3. n° Gr. pl.1. f. 3. Habite l'Arabie , l'Egypte. Etc, MOLURIS. (Moluris. ) Antennes filiformes ; à derniers articles globuleux ou turbinés. Palpes filiformes. Corps allongé , ovale: Corselet Sébiculaire > convexe. Abdomen grand , ovale. Anternæ filiformes ; articulis SH CA globosis aut turbinatis. Palpi filiformes. Corpus elongato- -opatum. Thorar orbicularis , con vexus. Abdomen magnum , opatum. OBSERVATIONS. Les moluris ont l'aspect des pimélies ; mais leur menton est court , quoique large , el ne recouvre point la base des SANS VERTÈBRES. 4oÿ mächoires, Je n’en sépare pres les tentyries de M. La- treille, ESPECES. r. Moluris striée. Moluris striata. Latr. M. atra, glabra ; elytris strits quatuor sanguïneis: Pimelia striata. Fab. éleut. 1. p. 128, Oliv. col. 3. n.0 59. pl.1.f, 11. Moluris. Latr. gen, 2. p. 148. et hist. nat. , etc. vol, 10. p. 266. pl 87. f. 4. Habite en Afrique. 2. Moluris brune. Moluris brunnea. M. rufo-testacea, glabra, punctulata ; thorace antice sub- truncalo. Pimélie brnne. Oliv. col. 3: n.o 59. pl. r. f.6: Moluris brunnea. Latr. catal. Habite le Cap de Bonne-Espérance. 3. Moluris interrompue. Moluris interrupta. DL. elongata, atra , nitida ; thorace ab elytrorum Last pos= tice utrinque remolo. Pimelia glabra. Olix. col. 3.n. 50, pl. 2. f.13. Tentyria interrupta. Lat. gen. 2. p. 155. Habite la France australe, etc. EURICHORE. ( Eurichora.) Antennes filiformes, à troisième article fort long, les autres courts. Palpes filiformes. Menton court, très- large. Corps en ovale court. Gorselet grand , transverse , échancré en devant. Antennæ filiformes , articulo tertio valdè elonga- to ; aliis brevibus. Palpi fiiformes. Mentum breve, la- tissimum. 406 ._ ANIMAUX Corpus breviter ovatum. Thorax magnus , trans- versus ; margine antico emarginato. OBSERVATIONS. La forme raccourcie des eurichores, et surtout leur cor- selet large , transverse , et tres - échancré en devant pour recevoir la tête, les distinguent des moluris. On n’en con- nait que pos suivante. ESPECE. 1. Eurichore ciliée. ÆEurichora ciliata. Thanb, nov. ins. sp. 6.p. 116. Fab.éleut. 1.p. 133. Latr. gen. 2. p. 150. Pimelia ciliata. Oliv. col. 3. n.0 59. pl. 2. f. 19: a. b. Habite au Cap de Bonne-Espérance. AKIS. (Akis.) Antennes filiformes , de onze articles : le troisième plus long que les autres. Palpes fiiformes. Corps allongé-ovale, un peu aplati. Corselet aussi long que large ou plus long , souvent aplati. Elytres connées. Æntennæ filiformes, undecim - articulatæ ; arti- culo tertio aliüs longiore. Palpi finformes. Corpus elongato - ovatum , subdepressum. Thorax longitudine latitudinem adæquans vel superans , sæpè planulatus. Elytra connata. OBSERVATIONS. Les insectes que je réunis ici , sous le nom d’akis ,tien- nent de très - près aux précédens par leurs antennes, leurs palpes , etc. ; mais leur forme en général plus allon- SANS VERTÈBRES. 4o7 gée, plus déprimée , et leur corselet aussi long que large ou plus long, m'ont paru permettre cette réunion qui di- minue avantageusement le nombre des genres. Ainsi, aux akis de M. Tatreille , je réunis ses hégètres, quoique ces insectes puissent être facilement distingués. ESPÈCES. 1. Akis Héserse. Akis hegeter. A. alter, obscurus ; thorace quadrato plano; elytris subole cabis. Hegeter striatus. Latr. gen. vol. 1. tab. 9. £. 11. Habite l’île de Ténérife. 3. Akis réfléchi. Ækis reflexus. A. ater, nitidus; elytris dorso lævi, ad margines laterales suprä et infra longistrorsum tuberculatis. Lat. Akis reflexa. Latr. gen. 2. p.152, ethist. nat., etc. vol. 10. pl. 87. & 6. Akis reflera. Fab. él. 1.p, 135. Habite la France australe , le Levant. Etc. | CHIROSCÈLE. (Chiroscelis.) Antennes moniliformes , de onze articles; le dernier plus gros et en bouton. Lèvre supérieure saillante, arron- die , entière. Palpes maxillaires terminés par un ar- ticle plus grand , sécuriforme. Menton très-grand, cor- diforme. Corps allongé, aplati, bordé. Corselet séparé de l'abdomen par un étranglément. Jambes antérieures élar- gies , dentées et presque palmées au sommet. Antennæ moniliformes., undecim-articulatæ ; arti- culo ultimo majore, capituliformi. Labrum exsertum , rotundatum , integrum. Palpi maxillares articulo ulti- 08 ANIMAUX mo majore, securiformi. Mentum magnum , cordi- forme. | Corpus elongatum , parallelipipedum, depressum , marginatum. Thorax ab abdomine postice intervallo disjunctus : margine antico truncato. Tibiæ anticæ apice dilatatæ , digitatæ, subpalmate. OBSERVATIONS: . Le chiroscèle forme un genre très-remarquable parmi les ténébrionites. Le corps de l’insecte a presque l'aspect de celui d’une passale. Il offre une tête saillante ; un corselet presque en cœur, bordé ; des élytres aplaties, striées, sou- dées et un écusson. ESPECE. 1. Chiroscèle à deux lacunes. Chiroscelis bifenestra. Annales du Muséum, vol. 3, p. 2604 pl. 22. f. 2. Latr. gen. 2.p. 144. Ejusd. hist. nat., etc. vol. 10. p. 262. pl. 87-f.r. Habite la Nouvelle - Hollande , l’ile Maria, Péren et Le Sueur. ASIDE. ( Asida.) = Antennes subfiliformes, plus grosses près du bout: le dixième article, plus grand et semi-globuleux , rece- vaut le onzième. Labre saillant. Palpes maxillaires à der- nier article plus grand, obtrigone. Menton grand. Corps ovale , un peu aplati. Corselet subtransverse , un peu échancré antérieurement. Elytres connées , réflé- chies en dessous. Antennæ subfiliformes, propè apicem crassiores : articulo decimo majore semigloboso undecimum exci- SANS VERTÈBRES. 409 piente. Labrum exsertum. Palpi maïxillares articulo ultimo majore obtrisono. Mentum magnum. Corpus breviter ovatum , rotundatum , planiuscu- lum. Thorax subiransversus, margine antico paulo emarginatus. Elytra connata , subiüus inflexa. OBSERVATIONS. Par leur menton recouvrant la base des mâchoires, les asides iennent aux érodies , aux pimélies, etc.; mais elles s’en distinguent par leurs palpes non filiformes , par leur corps non bombé. Elles semblent se rapprocher davan- tage des opatres dont elles ont l'aspect ; mais elles ne volent point , et leur menton les en distingue. ESPECES. Le Aside grise. Æsida grisea. * A. cinerea ; thorace plano marginato ; elytris striis tribus elevatis , posticè dentatis. ÆAsida grisea. Latr. gen. 2. p.154. Ejusd. hist. nat., vol. 10. p. 270. pl. 87. f. 8. Tenebrio, n.o 2. Geoff. 1. p. 347. pl. 6. f. 6. d Opatrum griseum. Fab. él. 1. p.115. Pimelia. Pan. fasc. 54. 1 À : Oliv. col. 3. n.o 56. pl. 1. f. 1. a. L. c. d. Habite en France, en Allemagne , aux lieux sablonneux. 2. Aside ridée. {sida rugosa. A. nigra ; thorace marginato ; elytro singulo line elerati subdentatäque instructo. Opatrum rugosum. Oliv. col. 3. n.0 56. pl. 1. f. 4. Asida fusca. Lat. hist. nat, , etc. vol, 10. p. 270. Habite l'Italie, l'Espagne. Etc. BLAPS. (Blaps.) Antennes fliformes , presque moniliformes vers leur Aro . ANIMAUX sommet : les derniers articles étant presque globuleux. Labre saillant , transverse. Palpes maxillaires à dernier article plus large, comprimé. La base des mâchoires découverte. Corps allongé-ovale, un peu rétréci antérieurement. Corselet presque carré. Elytres connées, infléchies en dessous , terminées souvent par une pointe. Antennæ filiformes, versus apicem submonilifor- mes : articulis ultimis globulosis. Labrum exsertum , transversum. Palpi maxillares articulo ultimo latiort , compresso. Maxillarum basis detecta. | EN Corpus elongato-ovatum ; antice pauld angustius. Thorax subquadratus. Elytra connäta, subtüs inflexa, sæpèé mucrone apicali terminata. OBSERVATIONS. Les laps n'ont plus, comme les insectes des deux genres précédens , les maächoires recouvertes à leur base par le menton. Ils se rapprochent beaucoup des ténébrions ; mais ils sont aptères et se tiennent dans les lieux obscurs. ESPECES. 1. Blaps géant. laps gigas. B. nigra ; thorace rotundato ; elytris mucronatis lævis- stmis. F. Tenebrio gigas. Lin. Blaps gages. Fab. éleut. 1. p.141. Oliv. col. n.°60. pl. 1. f. 1. Pauz. fasc. 96.f. 1. Habite le midi de la France , l'Espagne. 2. Blaps porte-malheur. Blaps mortisaga. B. atra; thorace planulato; elytris mucronatis subpunc- Lalis. | SANS VERTÈBRES. DRE -«» Tenebrio mortisagus. Lin. Geoff.: 1: js. 346. n.or. .Blaps mortisaga. Fab. él. 1. p.141. Panz. fasc. 3: F3. ; Oliv. col. 3. n.0 Go. pl. r. f. 2. Habite en Europe. Très-commun ; il sent mauvais. 3. Blaps semblable. Plaps similis. Latr. B. atra, oblonga; elytris subtilissime rugosilts , Oblusis. Blaps obtusa. Fab. él. 1. p.141. Blaps similis. Lat. gen, 2. p.162. - Habite en France. Etc. PÉDINE. (Pedinus. ) Antennes filiformes, insensiblement plus épaisses vers leur sommet , les derniers articles étant turbinés , pres- que globuleux. Chaperon échancré , recevant un labre très-petit. Le dernier article des palpes maxillaires plus grand , subsécuriforme. Corps en ovale court, déprimé. Elytres connées. Paties antérieures à jambes souvent élargies , subtriangulaires. Antennæ filiformes, versus extremitatem sensim crassiores : artioulis ullimis turbinato-globosis. Cly- peus emarginatus, labrum minimum in sinu exci- piens. Palpi maxillarés articulo ultimo majore subse- curiformi. Corpus breviter ovale, depressum. Elytra connata. Pedes antici tibüs sæpè dilatatis | subtriangularibus. 1 OBSERVATIONS. Les pédines ressemblent beaucoup aux opatres ; mais elles sont aptères, ce quiaengagé M. Latreille à les en distinguer, Il paraît d'ailleurs que.les derniers articles de leurs an- Âr2 - ANIMAUX : M, = » S ‘ tennes ne sont point comprimés. Ces insectes vivent dans les lieux sablonneux , arides. Ass , ESPÈCE. x. Pédine fémorale. Pedinus femorals. F. LÉ ; femoribus posticis sublus canaliculatis ; ferruai- villosis: Blaps femoralis. Fab. él..x. p. 143. Panz. fasc. 509. t.5. ‘ Pedinus femoralis. Lat. gen. 2. p. 165. Ejasd. hist. nat. , etc. vol. 10. p.282. pl. 88.4. Habite en France, en Allemagne , aux lieux arides. Etc. Voyez les platynolus reticulatus, excavatus , crena- £us , dilatatus, dentipes de Fab. ; ses blaps buprestoides, calcarata , punctata, emarginata, tristis , Liblalis et cla- £hrata , qui, selon M. Latreille, sont des pédines, OPATRE. (Opatrum.) Antennes moniliformes, grossissant un peu vers leur sommet. Labre petit, recu dans une échancrure anté- rieure du chaperon. Palpes maxillaires en massue. | Corps en carré-ovale , déprimé. Corselet transverse, presque carré, ayant un sinus antérieur, pour recevoir la tête. La ; Antennæ moniliformes , sensim extrorsum subcras- siores. Labrum parvum, in sinu antico clypei recep- tum. Palpit maxillares clavau. Corpus quadrato-ovale , depressum. T horax trans- versus , subquadratus; margine antico concayo , pro capite excipiendo. OBSERVATIONS. Les opatres ne sont point privés de la faculté de voler, comme les ténébrionites précédens. Ils ont de Srands SANS VERTÈBRES. 413 rapports avec les ténébrions ; mais leur tète-est moins pro- éminente, fort enfoncée dans le sinus antérieur du:corselet, et leurs élytres.sont moins luisantes, triées dans la plupart. Leur corselet est aplati, bordé. Ces insectes sont d’une cou- leur obscure, grisatre, brune où nowâtre. Îls vivent. par terre , dans les lieux sablonneux. ESPECES. PAS Opatre sabuleux. Opatrum sabulosum. O. fuscum; elytris lineis elevatis tribus ie : fn. marginalo.F. Silpha sabulosa. Lin. Ténébrion. Geoff, r. p. 350. no 7. Opatrum sabulosum. Fab. él. 1. p. 116. Oliv. col. 3. n.o 56. pl, 1. f. 4. Lat. gen. 2. p. 166. Panz. fase. 3. t. 2. Habite l’Europe, aux lieux sablonneux. Très-comman. 2. Opatre bossu. Opatrum gibbum. O. nigrum ; elytris lineis elevalis plurimis obsoletis; tibiis anticis triangularibus. 15e Opatrum gibbum. Oliv. col. 3. n.° 56. pl. La f..6. Fab. éleut. 1. p. 116. Pan, fasc. 39+ £. 4, Habite en Europe. 3. Opatre arénaire. Opâtrunt arenarium. O. griseum ; elytris strialis.F.. Opatrum arenarium. Fab. él. 1. pr. 117: _Oliv. col. 3.n.0 56.t, 1.f. 7 MUNIE qu Se de Boune-Espésrnce EtCe CRYPTIQUE. (Crypticus.) : °” Antennes filiformes, à articles la plupart en cône renversé : le dernier sabglobuleux, :Chaperon. entier. Labre transverse. Les .palpes maxillaires terminés en hache. à À NE À à 9 re v “C4 a 1454 9 Vi ns 414 ANIMAUX : ? [1 = Corps ovale-oblong. Antennæ filiformes ; articulis plerisque obversè co- nicis : ultimo subgloboso. Clypeis integer. Labrum transversum. Palpi mazxillares apice securiformi. Corpus ovato-oblongum. OBSERVATIONS. M. Latreille a établi nouvellement ce genre avec la pé- dine lisse de ses ouvrages. Il en connaît maintenant plu- sieurs espèces , lesunes d'Espagne , les autres du Cap de Bonne-Espérance, A ESPECE. Mig . Cryptique glabre, Crypticus glaber. Blaps glabra. Fab. éleut. 1. p. 143. Panz. fasc. ra pare Helops glaber. Oliv. col. 3. n.o 58. pl, 2.f. 12. Pedinus glaber. Latr. gen. 2.p. 164. Ténébrion, n.o8. Geoff. 1. p. 351. Var. Panz. fasc. 36. t. 1. Habite en France, aux lieux sablonneux. TÉNÉBRION. (Tenebrio.).. Antennes moniliformes , grossissant rs siqnee vers leur sommet. Labre Étant , transverse, entier. Palpes maxillaires un peu en massue. Corps allongé ou .ovale-oblong,, déprimé. Tête sail- lante en avant. Corsélet bordé. Jambes gréles : les an- iérieures arquées. ; its - Ejusd. zoolog. et anat.-de M. Ge Hamb. p.257. pl. 16. f. 7. Habite la Nouvelle-Fispagne. 430 ANIMAUX 2. Tétraonyx à quatre taches. Zetraonyx quadrima- culatum. T. rufum; capite elytrorumque maculis duabus nigris. Apalus quadrimaculatus. Fab. éleut. 2. p. 25. ex D. Lat. Habite l'Amérique boréale. MYLABRE. (Mylabris. ) Antennes filiformes , grossissant insensiblement vers leur sommet , presque en massue. Mandibules arquées, pointues au sommet. Palpes filiformes. Mâchoires bi- fides, | Corps oblong. Tête saillante , tres-inclinée. Elytres grandes, en toit arrondi. ra Antennæ filiformes , extrorsium sènsim crassiores , subclavatæ. Mandibulæ arcuato-acutæ. Palpi fili or- mes. Maxillæ bifide. | lee: Corpus oblongum. Caput exsertum, valde nutans. Elytra magna , rotundato-deflexa. ÿ OBSERVATIONS. Les znylabres ont beaucoup de rapports avec les cantha- rides ; mais ils en sont principalement distingués par leurs PE CE qui sont presque en massue, et à peine plus lon= gues que le corselet. Elles ont onze articles. Les espèces que l'on rapporte à ce genre sont nombreuses, et se trouvent, en général, dansles pays chauds., : ESPECES.. Mylabre Fret chicorée. Mylabris cichori. … - M. nigra ; 'elytris flavis : fascis tFibus nigris. EF Meloe cichorit. Linn. SANS VERTÈBRES. 431 Mylabris cichorit. Fab. él. 2. p. 81. Oliv. col. 3. no 47. pl. r.f.tet pl.2. f:134 - Habite en Orient. On croit que c’est cette espèce dont les an- . ciens se servaient comme vésicatoire. On s’en sert encore aujourd’hui en Italie ét à la Chine. 2. Mylabre trifascié. Mylabris trifasciata. I. atra ; antennis elytrisque flavis ; elytris fasciis dé bus apiceque nigris. F. RL y labris trifasciata. Fab. él. 2. p. 82. Oliv. col. 3. n.0 45, pl. 1. f. 8 Encycl. n°6, Habite au Sénégal , en Guinée. 3. Mylabre à dix points. M7ylabris decempunctata. ÎT: atra ; elytris testaceo-sanguinets: singulo punclis qua- tuor maculique ad apicem nigris. My labris Sera giA tes Fab. él. 2. p.84. # Oliv. col. 5. n.0 47. pl. 1. f. 4. et pl. 2. f. 18, Lat. gen. 2. p. 216. Habite en Italie. Etc, CÉROCOME. (Cerocoma. ) Antennes moniliformes, à peine de la longueur du corselet, souvent irrégulières dans les mâles, de neuf articies, et terminées par un bouton /ovoïde. Mandi- bules simples , pointues. Palpes filiformes. Mächoires linéaires, entières. Corps oblong, subeylindrique. Elytres. un peu molles, recouvrant tout l'abdomen. Antennæ moniliformes., thoracis vix longitudine , in maribus sœpè irregulares, novem-articulatæ , capi- tulo obovato terminatæ. Mandibulæ simplices, acute. Palpi filifjormes. Maxillæ lineares , indivisæ. Corpus oblongum , lee £lytra mollius- cula, abdomen penitus obtegentia. 432 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les cérocomes sont remarquables en ce qu’ils paraissent n'avoir que neuf articles aux antennes, dont le dernier plus grand esten forme de bouton. I] paraitnéanmoins que ce bou- ton est formé du dixième et du onzième article de l’antenne. On a nommé plus particulièrement cérocomes les espèces dont les antennes des mâles sont irrégulières ; et M. La- treille donne le nom d’Ayclées , à celles dont les antennes sont régulières dans les deux sexes. Les unes et les autres sont terminées par un bouton. ESPECE. : 1. Cérocome de Schæffer. Cerocoma Schæfferi. C. viridis ; antennis pedibusque lutcis. Meloe Schæfferi. Lin. Cerocoma Schæfferi. Fab. él. 2. p. 54. Lat. gen. 2. p. 214. Cerocoma. Geoff. 1. p.358. pl.6. f. o. Oliv. col.3. n.0 48, pl. 1. f. 1. à. b. c. d. Habite en Europe, surtout australe. Etc. Pour les hyclées, voyez le mylabris impunctata d’Oli- vier, Encycl. n.° 48, et mylabris argentata de Fab. él. 2. p- 35. OE NAS. (OEnas.) Antennes filiformes , submoniliformes , coudées, plus courtes que le corselet; à seconde partie allongée en cylindre obconique de neuf articles. Palpes filiformes à dernier article cylindrique. Corps allongé , étroit, subcylindrique. Antennœ filiformes, submoniliformes, fracteæ , tho- race breviores : parte secund& in caulem novem-arti- culatam , cylindraceo-conicam elongatd. Palpi filifor- mes : articulo ultimo cylindrico. Corpus elongatum , angustum , teretiusculum. SANS VERTÈBRES. 433 OBSERVATIONS. Il paraît que ce qui distingue principalement les æzas des cantharides, c’est que les premiers ont les antennes coudées . après le second article. Ce genre, quoique ‘fort peu re- marquable , diffère beaucoup, par ses antennes » des my- labres et des cérocomes, et ne saurait être réuni aux Can-= tharides. de ESPÈCES. 1, OEnas Africain. OEnas A CE. niger, punclalus ; thorace rubro. Lat. Meloe afer. Lin. Lilta afra. Fab. él. 2. p. So. OEnas afer. Lat. ger.. 1. tab. 10, f. 10, et vol. 2.p. 219. Cantharis afra. Oliv. col. 3. n.0 46. pl. 1. f.4. a. b. Habite la Barbarie. GIE à 2. OEnas crassicorne. OEnas crassicornis. OE. niger; thorace elytrisque testaceis ; antennis incras: Salis. Litta crassicornis. Fab. él. 2, p.80. Habite en Autriche. Etc. Voyez l’æœnas luctuosus. Lat.gen. 2. p. 220. MÉLOÉ. (Meloe.) Antennes moniliformes, droites ou sans coude , de la longueur du corselet, souvent irrégulières dans les mâles. Mandibules cornées. Mâchoires bifides. Palpes fili- formes. Corps oblong , mou. Point d'ailes. Elytres molles, plus courtes que l'abdomen , à bord intérieur arqué , l'un recouvrant l’autre près de sa base. Abdomen souvent très-grand. Tome IF, 25 Â34 __ ANIMAUX Antennæ moniliformes , rectæ aut non fractæ, thoractis longitudine , tr masculis sæpè irregulares. Mandibulæ corneæ. Maxille bifidæ. Palpi fili- formes. | Corpus oblongum , molle. Alæ nullæ. Elytra mol- lia , abdomine breviora : margine interno arcuato , uno ad basim alterius superposito. Abdomen sæpius maximum. OBSERVATIONS. Les rnéloës constituent un genre particulier remarquable, qu'il ne faut point altérer en y associant d’autres insectes, quoique de la même famille. Ce sont des insectes sans ailes, à élytres qui ne couvrent point entièrement l'abdomen, et qui, par leur bord interne , ne forment point une su- ture droite. ls se traînent à terre ou sur les plantes peu élevées, dont ils mangent les feuilles, et font sortir de leurs articulations une liqueur oléagineuse roussätre et £é- tide , dont on fait usage en médecine. ESPÈCES. 1. Méloë proscarabé. Meloe proscarabœus. ÏT. nigro-cæruleus , punctatissimus ; antennis masculorum irregularibus ; elytris rugosulis. Zeloe proscarabœus. Lin. Meloe. n.0 1. Geoff. 1. p. 397. pl.7.f. 4. Meloe proscarabæus. Fab. él. 2. p. 587. * Habite en Europe. ÿ 2. Méloë mélangé. Meloe majalis. A. corpore rubro cupreoque vario, abdominis segmentis dorsalibns cupreis; antehnis in utroque setu- regula- ribus. | Meloe majalis. Lin. Fab. él. 2. p. 588. Oliv. col. 3. n.0 45. pl. 1. f. 4. Panz. fasc. 10. f. 13. SANS VERTÈBRES. 435 Habite l’Europe tempérée et australe: Etc. CANTHARIDE. (Cantharis. ) Antennes filiformes , droites , de la lon gueur du cor selet ou plus longues. Mächoires bifides. Palpes maxil- laires plus gros à leur extrémité. Corps allongé, subcÿlindrique. Elÿtres molles, de la longueur de l'abdomen , à dos convexe, un peu in- fléchies sur les côtés. ÆAntennœ filiformes , rectæ autnon fractæ , thora- cis longitudine , velthorace longiores. Maxillæ bifidee. Palpi maxillares ad apicem crassiores. Corpus elongatum , subcylindricum. Elytra mol- lia , abdominis longitudine, Fe convexa, lateri- bus subinflexa. OBSERVATIONS: Le nom de ce genre, changé par Linné et Fabricius, a dù être rétabli, comme l'ont fait M. Latreille et Olivier. Les cantharides sont distinguées des méloës , par la pré- sence de leurs ailes et par leurs élytres aussi longues que l'abdomen. Elles n’ont point les antennes coudées comme les œnas, et les palpes tout-à-fait filiformes , comine Îles zonites. Je n’en sépare point les sisaris de M. Latreille qui ont les antennes un peu plus longues, et les élytres rétrécies en pointe vers leur extrémité. On sait que la cantharide vésicatoire est très-employée en médecine. ESPECES. 1. Cantharide vésicatoire. Cantharis vesicatoria. C; aurato-viridis , nilidä ; antennis nigris. Meloe vesicatorius. Lin. 436 ANIMAUX Cantharide, n.6 1. Geoff. 1. p. 34r. pl. 6. f. 5. Cantharide vésicatoire. Oliv. col. 3. n.° 46. pl. 1. f. r. a. b. & Lat. hist. nat. , etc. 10. p..4or. pl. 90. f. ». Litta vesicatoria. Fab. él. 2. p. 76. Panz. fasc. 41. t. 4. Habite en Europe , sur le frêne , le lilas, etc. dans l'été. a. Cantharide érythrocéphale. Cantharis erythroce- phala. C. atra ; capite testaceo, thorace elytrisque cinereo- lineatis. Litta erythrocephala. Fab. él. 2.p. 80. Cantharis erythrocephala. Oliv. col. 3. n.o 46. pl 2, f. 16. Habite l'Autriche, le midi de l’Europe. 3. Cantharide humérale. Cantharis humeralis. C. nigra; elytris basi flavescentibus ; ab humeris atte- nuato-subulatis. Cantharis, n.° 2. Geoff. 1. p. 342. Cantharis humeralis. Oliv. col. 3. n.0 46. p. 19. IVecydalis humeralis. Fab. él. 2. p. 371. Sitaris humeralis. Lat. gen. 2. p. 222. Habiie en Europe. Etc. ZONITE. (Zonitis.) Antennes sétacées, longues , menues , insérées dans l'échancrure des yeux. Mandibules pointues. Palpes fili- formes. Mâchoires allongées, presque linéaires , sou vent saillantes. | Corps oblong. Tète penchée. Elytres molles, de la lougueur de l'abdomen. Antennæ setaceæ , longæ , exiles , in oculorum sinu znsertæ. Mandibulæ acutæ. Palpi filiformes. Maxil- læ elongaiæ , sublineares, sœpè exserteæ. SANS VERTÈBRES. 437 Corpus oblongum. Caput inflexum. Elytra mollius- cula , abdominis longitudine. OBSERVATIONS. Les zonites sont à peine distinctes des cantharides ; néan- moins , des deux divisions de leurs mâchoires , l'interne est tres-peu saillante, tandis que l’autre se prolonge en une pièce longue, filiforme , qui fait paraitre la mà- choire simple. D'ailleurs , leurs palpes sont tout-à-fait fili- formes. ESPECES, 1. Zonite bont brûlé. Zoritis prœusla. Z. testacea ; thorace mutico; antennis elyÿtrorumque api-. cibus nigris. Zonitis prœusta. Fab, él. 2. p. 23, Lat. gen. 2. p. 223. et hist. nat. vol. 10. p. 406. pl. go f. 8. Panz. fase. 36. 1. ”. Habite le midi de Ia France, l’ftalie. 2. Zonite à six taches. Zonitis sex-maculata. Z. rufa; elytris flavescenti-rufis : singule maculis tribus nigris. Lat. Apale tacheté. Oliv. col. 3. n.0 52. pl. 1. f. 3. Zonitis sex-maculata. Lat. gen. 2, p. 224. Habite en Provenceer près de Montpellier. CINQUIÈME SECTION. A { Cing arücles à tous les tarses. ] LES PENTAMÈRES.. _Les coléoptères pentamères constituent la cinquième et dernière section de l’ordre qui les comprend, et ter- minent même la classe des insectes. En effet, dans les 438 ANIMAUX insectes de cet ordre , la nature étant parvénue à don- ner cinq articles à tous les tarses de ces animaux , ne dépasse point ce terme, et ne fait plus que diversifier les espèces, dans une étendue vraiment admirable, Aussi les coléopières pentamères sont-ils bien plus nombreux en espèces que ceux des sections précédentes, et proba- blement ce sont ceux qui sont les plus avancés en orga- nisation , car ce sont eux qui ont les tégumens les plus solides; et c’est parmi eux que M. Cuvier a observé des trachées vésiculeuses , ce qui semble les rapprocher plus que les autres des arachnides trachéales. Les uns vivent de matières végétales; d’autres ne se nourrissent que de substance animale, au moins dans leur état de larve ; enfin, il yen a qui vivent habituel- lement dans les fumiers, les ordures. À raison des diverses habitudes que les circonstances ont , depuis long-temps, fait contracter aux différentes races, les unes craignent et fuient la lumière , tandis que les autres s’y exposent sans en paraître incommodées. Aussi en voit-on qui ne volent jamais , et d’autres qui vo- lent très-bien ; et il se trouve ici, comme dans presque tous les autres ordres des insectes, des races constam- ment aptères , quoiqu'ayant des élytres, et d’autres tou- jours ailées. Comme on a établi un grand nombre de genres par- mi ces coléoptères, il est nécessaire de les partager d'abord en coupes principales, et ces coupes doivent être simples, grandes, peu nombreuses. En consé- quence , je conserverai celles dont j'ai déjà fait usage , ainsi que leur disposition entre elles , et je partagerai les coléoptères pentamères en trois grandes sections, de la manière suivante, SANS VERTÈBRES. 439 1.ere Sct. Pentamères filicornes. Les antennes sont filiformes ou moniliformes ou sétacées , rarement épaissies vers le bout. ae SecT. Pentamères clavicornes. Les antennes sont terminées en massue lé plus soüvent perfoliée ou presque solide. 3.e Sect. Pentamèeres lamellicornes. Les antennes soït en massue lamellée ou feuilletée. PREMIÈRE SECTION. PENTAMÈRES FILICORNES. Les antennes sont filiformes ou.moniliformes ou séta- cées , rarement épaissies vers le bout. Les coléoptères de cette section sont des pentamères dont les antennes ne forment point à leur extrémité une massue bien distincte. C’est à-peu-près là tout ce qu'ils ont de commun entre éux. On sait que ces coléoptères offrent cinq ou six fa- milles très-distinctes ; maïs l’on n’est point d'accord sur l'ordre de leur distribution. En effet, tant que l’on n'aura point de principes convenus pour la détermination des. rapports généraux , l'arbitraire décidera toujours , et chacun aura son erdre particulier pour la disposition de ces familles. Relativeñent au mien , j'ai ‘cru qu'a la suite des carr- tharidiens , qui termineñt les coléoptères hétéroméres, 44o ANIMAUX dans ma distribution ; je devais commencer les coléop- tères pentamères par les téléphoriens. Or, en suivant toujours les caractères indiqués par M. Latreille ,ilen est résulté Ja division suivante pour les pentamères fili- cornes. DIVISION DES PENTAMÈRES FILICORNES. . Quatre palpes seulement : deux maxillaires et deux labiaux. (1) Elytres recouvrant en totalité onu en majeure partie l'abdomen. (a) Sternum antérieur de forme ordinaire , ne s’avancant point sous la tête. (b) Mandibules entières à leur pointe et sans dentelure au- dessous. Le corps mou. Les téléphoriens. (bb) Mandibules fendues à leur pointe où munies d’ane dent au-dessous. (+) Le corps mou. Les mélyrides. (++) Le corps dur. Les ptiniens. (aa) Sternum antérieur s’avançant sous la tête , presque sous la bouche, et sa partie postérieure se prolongeant en pointe ou en corne. Les buprestiens. (2) Eytres raceourcies, laissant la majeure partie de l’abdomen à découvert. Les staphyliniens. ; K. Sir palpes : quatre maxillaires et deux labiaux. Les carabiens. à an, SANS VERTÈBRES. 4Ax LES TÉLÉPHORIENS. Mandibules entières à leur pointe et sans dentelure au-dessous. Le corps mou. Sous cette dénomination, je rassemble les cébrions, les lampyres , les téléphores ; ainsi queles coléoptères à mantlibules simples qui y tiennent par leurs rapports. Ce que ces insectes ont de commun avec les mélgrides qui viennent ensuite, c’est d'avoir des élytres molles, flexibles. Les uns et les autres nous paraissent donc devoir com- mencer la première section des coléoptères pentamères, afin de suivre immédiatement les cantharidiens qui ter- minent les coléoptères hétéromères et qui ont aussi les élytres molles. Ces insectes ont , en général , le corps allongé , mou ; la tête plus ou moins enfoncée , abaissée, ou cachée sous le corselet; des élytres longues, flexibles , souvent ornées de couleurs assez brillantes. La plupart sont agiles, vo- lent très-bien , et se nourrissent de substance végétale, dans l’état parfait; mais on soupconne que, dans l'état de larve , plusieurs sont carnassiers. Je les divise de la manière suivante. GR — DIVISION DES TÉLÉPHORIENS. (x) Palpes filiformes : ilsne sont pas plus gros à leur extrémité. (a) Tous les articles des tarses entiers, Cébrion. 442 ANIMAUX (b) Pénultième article des tarses bilobé. Dascille. Elode. Scirte. Rhipicère. (2) Palpes plus gros à leur extrémité, au moins les maxillaires. (a) Antennes très-rapprochées à leur base. Les palpes maxil- laires beaucoup plus longs que les labiaux. (+) Tête en partie ou entitrement cachée sous le corselet. Lampyre. Lycus. (+) Tête en grande partie saillante hors du corselet. Omalyse. (b) Antennes écartées à leur base. Les palpes maxillaires à peine plaslongs que les labiaux. Téléphore. Malthine. ER CÉBRION. (Ccbrio.) Antennes filiformes , un peu en scie , plus longues que le corselet. Mandibules saillantes > Pointues , entières. Palpes fiiformes. Corps oblong , mou. Corselet transverse, plus large postérieurement, avec les angles saïilans et pointus. Tous les articles des tarses entiers. Antennæ filiformes , subserratæ , thorace longio- res. Mandibulæ porrectæ | acutæ, integræ. Palpi Jiliformes. Corpus oblongum , molle. Thorax transversus, pos- SANS VERTÈBRES. 443 ice latior, angulis prominulis acutis. Tarsi omnes ar- \ L2 L2 L L] ticulis integris. OBSERVATIONS. Les cébrions, par leurs antennes.et leur corselet, sem- blent avoisiner les taupins ; mais leur corps moins dur , et leurs mandibules entières , étroites et courbées, les en écar- tent. Ces insectes n’ont point de pelottes aux tarses; on dit qu'ils ne volent que le soir. ESPECES. 1. Cébrion géant. Cebrio gigas. C. villosus, fuscus ; elytris abdomine femoribusque tes- tacers. F. Cebrio longicornis. Oliv. col. 2. n.° 30 bis, pl. 1. f. 1. a. B. c. et Taupin, pl. 1. f. 1. a. b.c. Cebrio gigas. Fab. él. 2. p. 14. Panz. fase. 5. t. 10. Latr. gen. 1. p. 251. Habite l’Europe australe , le midi de la France. 2. Cébrion bicolor. Cebrio bicolor. © C: suprà griseus, subtus ferrugineus. F, Cebrio bicolor. Fab. él 2. p. 14. Habite la Caroline, . Etc. Voy. F'abricius. DASCILLE. ( Dascillus.) Antennes filiformes, un peu plus longues que le cor- selet. Mandibules simples. Palpes filiformes. Corps ovale , un peu convexe. Corselet plus large pos- térieurement. Le pénultième article des tarses bilobé. Añntennœæ filiformes , thorace pauld longiores. Man- dibulæ simplices. Palpi filiformes. Corpus ovatum , convexiusculum. Thorax postice latior. Tarsorum articulus penuliimus bilobus. 44 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les dacscilles, que l’on confondait avec les cistèles avant que M. Latreille les ait distingués, ont des rapports avec les cébrions ; mais ils ont le corps un peucourt , et n’ont pas les articles des tarses tous entiers. Leurs mandibules ne sont point cachées sous le labre. ESPECES. 1. Dascille cerf. Dascillus cervinus. D. niger , cinereo-pubescens ; antennis pedibus elytrisque pallido-testaceis. Lat. Chrysomela cervina. Lin. Atopa cervina. Fab. él. 2. p. 15. Cistela cervina. Oliv. col. 3. n.0 54. pl. 1. f. 2. a. Dascillus cervinus. Lat, gen. 1. p. 252. pl. 8. f£. r. Habite en Europe. 2. Dascille cendré. Dascillus cinereus. D. lividus ; elytris pedibusque fuscis. Ætopa cinerea. Fab. éL. 2. p. 15. Habite l'Allemagne, l'Italie. Collect. du Muséum. Etc- ELODE. (Elodes.) Antennes filiformes , un peu plus longues que le cor- selet. Mandibules en partie cachées sous le labre. Palpes labiaux fourchus. | Corps elliptique, mou. Corselet transverse. Le pénul- tieme article des tarses bilobé. ÆAntennœæ filiformes , thorace paulo longiores. Man- dibulæ infrà lubrum partim occultatæ. Palpi labiales Jurcati. | Corpus ovato-ellipticum , molle. Thorax transver x sus. L'arsorum articulus penultimus bilobus. - SANS VERTÈBRES. 445 OBSERVATIONS, Les élodes sont de petits coléoptères pentamères que l’on rangeait parmi les cistèles. Ils sont distingués des scirtes , parce qu'ils n’ont point de pattes propres à sauter. Leur tête est en grande partie cachée sous le corselet. ESPECES. 1. Elode pâle. Ælodes pallida. Æ. pallida ; capite elytrorumque apicibus fuscis. Elodes pallida. Lat. gen. 1. p.283. pl. 7.f. 12. Cyphon pallidus. Fab. él. 1. p. 5or. Habite en France , en Angleterre. 2. Elode brunâtre. Elodes fucescens. Æ. nigricans vel castaneo-fusca; antennarum basi pedibus- que rufescentibus. Elodes fucescens. Lat. gen. 1. p. 253. Cyphon griseus ? Fab. él. 1. p. 5o2. Habite aux environs de Paris. Etc. SCGIRTE. (Scirtes.\ Antennes filiformes , plus longues que le corselet. . Palpes labiaux bifides. Corps ovale-orbiculaire. Pattes postérieures à cuisses très-grosses et propres à sauter. Antennæ filiformes, thorace longiores. Palpi labia- les apice bifidi. Corpus ovato-orbiculatum. Elytra molliuscula. Pe- des postici femoribus incrassatis , saltatorus. OBSERVATIONS, Les scirtes sont, en quelque sorte, aux élodes ce que les altises sont aux chrysomèles. Au reste, ce sont de très- 446 ANIMAUX petits coléoptères pentamères qui ne sont guères différens des élodes que parce qu'ils ont des pattes propres à sauter. Fabricius en compose la deuxième division de ses ey- phons. ÉESPRCE: 1. Scirte hémisphérique. Scirtes hemisphærica. Sc. suborbiculata, depressa , nigra. Cyphon hemisphæricus. Fab. él. &. p. 502. Chrysomela hemisphærica. Lin. Habite en Europe, sur le noisetier. On le tronve aux environs de Paris. Etc. SERRE see RHIPICÈR E. (Rhipicera.) Antennes un peu courtes, en panache. Mandibales simples. Palpes filifermes. Corps ovale-oblong. Pénulième article des tarses bi- lobé. Des pelottes membraneuses sous les articles inter- médiaires des tarses. Æntennæ dreviusculæ, flabellatæ. Mandibulæ sim- plices. Palpi filiformes. Corpus ovato-oblongum. Tarsorum articulus penul- ämus bilobus , eorumdem articulis intermedis subtive pulvillis membranaceis. OBSERVATIONS. Le genre rhipiceère est encore inédit et n’est qu'indiqué par M. Laireille. Il comprend des insectes exotiques dont on a dans les collections plusieurs espèces, les unes de la Nouvelle-Hollande , et les autres du Brésil, Je ne puis citer que la suivante. SANS VERTÈBRES. 447 ESPECE. 1. Rhipicère à moustaches. Rhipicera mystacina. FR. testacea albo-punctata. Ptilinus mystacinus. Fab. éleut. 1. p. 326. Drury,ins. 3. tab. 48. f.n. Habite la Nouvelle-Hollande. DR LAMPYRE. (Lampyris.) Antennes filiformes, quelquefois dentées , subpecti- nées. Mâchoires bifides. Palpes à dernier article plus gros, terminé en pointe. Bouche très-petite. Corps allongé, mou. Corselet aplati , semi-circulaire, débordant, cachant la tête. Antennæ filiformes , interdum serrulatæ , subpec- tnatæ. Maxillæ bifidæ. Palpi articulo ultimo cras- siore , apice acuto. Os parvum. Corpus oblongum , molle. Thorax semi-circularis , planus, marginatus , caput obtegens. OBSERVATIONS, Les /ampyres , qui tiennent de très-près aux lycus par leurs rapports, n'ont pas, comme ces derniers, la partie antérieure de la tête avancée en museau , ni le dernier ar- ticle des palpes tronqué. Les uns et les autres ont le corselet plat, débordant, recouvrant et cachant la tête. Ils ont peu d’agilité dans leurs mouvemens ambulatoires. Ces insectes sont célèbres par la faculté singulière qu’of- frent plusieurs de leurs espèces , surtout les individus fe- melles , de répandre, en certains temps , une lumière phos= phorique, qui a beaucoup d’éclat dans l'obscurité, Parmi les 448 ANIMAUX deux espèces qui se trouvent en France, celle dont la fe- melle n’a point d'ailes est la plus connue et est singulière- ment lumineuse. On lui a donné le nom de ver-luisant , parce qu’elle ne peut que ramper comme un ver, et que le soir la lumière aw’elle jette lui donne l'apparence d’un charbon ardent. Mais en Îtalie et dans le midi de la France, ainsi que dans les pays chauds de l'Amérique , plusieurs es- pèces connues sont lumineuses et ailées dans les deux sexes; et, comme c’est le soir qu’elles volent, elles offrent des espèces d’étincelles qui sillonnent de tous côtés dans les airs avec beaucoup d’éclat, ce qui forme un spectacle singu- lier et admirable. À l'égard des espèces lumineuses , ce ne sont pas seulement les femelles qui ont cette faculté : les mäles l'ont aussi, mais moins fortement. On a observé que la partie lumineuse de çes insectes est placée au-des- sous des deux ou trois derniers anneaux de l'abdomen, qui sont d’une couleur plus pâle que les autres , et qu’elle Y forme une tache jaunâtre ou blanchüätre. ESPECES. 1. Lampyre ver-luisant. Lampyris nocüluca. L. oblonga, fusca ; clypeo cinereo. F. Lampyris noctiluca. Lin. Fab. él. 2. p. 99. Panz. fase. 41. t Oliv. col. 2. n.o 28. pl. 1. f. 2. Habite le nord de la France et de l’Europe. Femelle aptère 2. Lampyre splendidule. Lampyris splendidula. L. oblonga , füsca ; clypeo apice hyalino. F. Lampyris splendidula. Lin. Fab. él. 2. p. 99. Panz. fasc. 41. 1. 8. Oliv. col. 2. n.0 28. pl. 1. f. 1. a. b. c. d. Habite en Europe. La femelle est encore aptére, 3. Lampyre d'Italie. : -Lompyris ltalica. L. nigra ; thorace transverso ptit, < 6 rufis ; side apice albissimo. Lampyris italica. Lin. Fab. él. 2. p,. 104. SANS VERTÈPRES. 449 Oliv. col. 2. n.0 28. pl. 2.f, 12. a. b. c. d. Lat. gen. 1. p. 259. Habite l'Italie et le midi de la France. Les mâles et les fe- melles ailés. 4. Lampyre hémiptère, Lampyris hemiptera. à L. nigra ; elytris brevissimis.F. Lampyris hemiptera. Fab. él. 2. p. 106. Oliv. col. 2. n.0 28. pl. 3. f. 25. à. b. Geoff. 1. p. 168. n,0 2. Habite en France, Rare aux environs de Paris. Etc. Voyez les espèces éxotiques, dans Fabricius et Olivier. LYCUS. (Lycus.) Antennes filiformes, comprunées , subdentées, plus longues que le corselet. Mandibules simples. Dernier article des palpes plus gros et tronqué. Bouche avancée en museau. Tête cachée sous le corselet. SR allongé. Corselet plat, débordant sur les côtés et antérieurement. Elytres molles, grandes, dilatées postérieurement. Antennœ filiformes , compressæ , subserratæ , tho- race longiores. Mandibulæ\simplices. Palporum arti- culus ultimus crassior, truncatus. Os in rostrum an- ticè productum. Caput sub thorace occultatum. Corpus oblongum. Thorax planus, marginatus, caput obtegens. Elytra mollia , magna , postice latiora. OBSERVATIONS. Les Zycus constituent un beau genre , dont les espèces sont nombreuses, et variées d’assez belles couleurs. Ce sont des insectes très-voisins des lampyres par leugs rap- ports , ayant de même le corselet plane , débordant au- Tom. IF. 29 450 ANIMAUX dessus de la tête; mais dont la partie antérieure de cette tête se prolonge en un museau rostriforme , qui s'incline en dessous. Ces insectes ont des mouvemens lents ; leur tête est petite; leurs antennes sont rapprochées à leur base; le pénultième article des tarses est bilobé ; enfin , dans plu- sieurs espèces, les élytres sont en partie transparentes, ma- culées , et dilatées à leur extrémité , surtout dans les mâles. ESPECES. 1. Lycus sanguin. Lycus sanguineus. L niger; thoracis latertbus elytrisque sanguineis. Lampyris sanguinea. Lia. Lampyris. Geoff. 1. p. 168. n.o 3. Lycus sanguineus. Fab. él. 2. p. 116. Panz. fasc. 41. t. 9. Oliv. col. 2. n°029. pl. 1. f. 1. a. b. c. + Latr. gen. 1. p. 257. Habite en Europe. Commun dans le midi de la France. 2. Lycus large. Lycus latissimus. L. flavus ; elytris maculé marginali posticèque nigris : mer- gine laterali maximo dilatato. Larpyris latissima. Lin. Lycus latissimus. Fab. éL œp. 110. Oiliv. col. 2. n° 929. pl... f. 2. Habite l'Afrique equinoxiale. 3. Lycus fascié, Lycus fasciatus. L. ater ; thoracis margine flavescente ; elytris fascid lat4 alba. Cantharis tropica. Lin. Lycus fasciatus. Fab. éL 2. p. 111. Oliv. col. 2. n.0 29. pl. r.f.6. Habite à Cayenne, OMALYSE. (Omalysus. ) . Antennes filiformes , rapprochées à leur base , un peu SANS VERTÈBRES. 4jt plus longues que le corselet. Mandibules simples. Der- nier article des palpes maxillaires tronqué. Corps allongé, déprimé. Tête saillante. Corselet pres- que carré, à angles postérieurs saillans et pointus. Æntennæ filiformes, basi approximatæ , thorace paulo longiores. Mandibulæ simplices. Palpi maæxil- lares articulo ultimo truncato. Corpus oblongum, depressum. Caput exsertum. Tho- rax subquadratus , ad latera submarginatus : angu- lis posticis productis , acutis. OBSERVATIONS. L'omalyse , distinguée comme genre par Geoffroy, est voisine des lycus par ses rapports; mais son corselet ne dé- borde pas antérieurement. Les élytres de cet insecte re couvrent tout l'abdomen et sont un peu fermes. Le penul- tiéme article des tarses est bilobé. ESPECE. 1. Omalyse suturale. Omalysus suturalis, Omalyse. Geoff. 1. p. 180. tab. 2. f. 2. Oliv. col, 2. no 24. pl. 1..f. …. Omalysus suturalis. Fab. él. 2. p, 108, Lat. gen. 1. p. 255: Panz. fasc. 35. t. 12. Habite en Europe, dansles bois. TÉLÉPHORE. ( Telephorus. ) Antennes filiformes , longues , écartées à leur base. Mandibules simples. Palpes en hache à leur extrémité. Corps allongé , un peu déprimé, mou. Elytres de la longueur de l'abdomen , très-flexibles. 450 | ANIMAUX Antennœæ filiformes , longæ , ad basim distantes. Mandibulæ simplices. Palpi articulo ultimo securi- Jorimi. Corpus elongatum , subdepressum , molle. Elytra abdominis longiütudine , mollia. OBSERVATIONS. Le nom de cantharis que Linné et Fabricius ont donné aux insectes dontil est ici question, doit être réservé pour le genre qui comprend l’insecte connu depuis si long-temps en médecine, sous le nom de cantharide! Ainsi nous sui- vrons les entomologistes qui ont appelé séléphores les in- sectes dont il s’agit 1ci. Les téléphores ont la tête saillante, large, courte ; le | corps allongé, ordinairement mou, ainsi que les élytres. Les palpes maxillaires ne sont pas beaucoup plus longs que les labiaux. Le pénultième article des tarses est bilobé. Ces insectes sont carnassiers et vivent de proie. Dans l’état par- fait, on les trouve sur les plantes et sur les fleurs, dans les prairies, vers la fin du printemps. Il parait que leur larve vit dans la terre humide. ESPÈCES. 1. Téléphore ardoiïsé. Telephorus fuscus. T. thorace marginalo rubro : maculé nigré ; elytris fuscis. Cantharis fusca. Lin. Fab. él. 1.p. 294. Cicindela. Geoff. 1. p. 190.pl. 2: f. 8. T'elephorus fuscus. Oliv. col. 2. n.0 26, pl.r.f. 1. a. b. ci Lat. gen. 1. p. 260. ‘ Habite en Europe , dans les haïes, les jardins , au prin- temps. 2. Téléphore livide. Zelephorus lividus. T°. thorace marginato , rufo ; elytris lestaceis, —@ SANS VERTÈBRES, À53 Cantharis livida. Lin. Fab. él. 1. p. 205. Cicindela. Geoff. 1.p. 171. n.o 2. Telephorus lividus. Oliv. col. 2. n.0 26.pl. r.f. 8. . Habite en Europe. Elytres d’nn jaune d’ocre. Etc. MALTHINE. (Malthinus.) Antennes filiformes, plus longuesquele corselet. Palpes à dernier article ovale , pointu. Corps allongé. T'ête saillante, un peu rétrécie posté- rieurement, Elytres plus courtes que l'abdomen dans plu- sieurs, Antenne filiformes,thoracelongiores. Palpt articulo ultimo ovato, subacuto. Corpus oëlongum. Caput exsertum , posticè subat- tenuatum. Elytra in pluribus abdomine breviora. OBSERVATIONS. L à Les malthines avoisinent de très-près les téléphores, par des rapports nombreux; néanmoins, ayant les palpes presque filiformes , la tête moins large postérieurement, et souvent les élytres plus courtes que l'abdomen, on peul les en distinguer. ESPÈCE. 1. Malihine à points jaunes. Malthinus biguttatus. M. thorace marginato , medio atro; elytris abbreviatis, apice flavis. Cantharis biguttata. Lin. Fab. él. 1.p. 504. Panz. fasc. 11. t. 15. IVecydalis. Geoff. 1. p. 372. pl. 7. f.2. . Malthinus marginatus. Lat. gen, 1. p.261. Habite en Europe. Etc. 154 | ANIMAUX LES MÉLYRIDES. Mandibules fendues à leur pointe , ou munies d’une dentelure au-dessous. Le corps mou et les élytres flexibles dans un grand nombre. Sous le nom de mélyrides, je réanis différens co- léoptères pentamères qui tiennent un peu aux télépho- riens, parce que, parmi eux, la plupart ont encore des élytres flexibles : ils doivent donc étre placés à leur suite, Plusieurs néanmoins ont des élytres assez dures, et semblent annoncer le voisinage des ptines. Dans les uns , la tête est dégagée et séparée du cor- selet par un étranglement ou un cou. Leurs mandibules sont courtes et épaisses. Ce sont les lime-bois de M. La- treille. | Dans les autres, la tète est enfoncée postérieure- ment dans le corselet, et souvent même se rétrécit en de- vant. Leurs mandibules sont étroites et allongées. Ceux-ci constituent les mélyrides de M, Latreille. L'association des divers genres qu'embrassent nos mé- lyrides, n’est pas probablement à l'abri de justes re- proches; mais elle a pour but de simplifier la mé- thode: ce qui » selon moi, n’est pas sans intérêt. Je divise cette cou pe de la manière suivante. ; ————— DIVISION DES MÉLYRIDES. {1) Tête dégagée et séparée du corselet ‘par un étranglement ou an cou. (a) Elytres n’embrassant point l’abdomen par les côtés. SANS VERTÈBRES, 45 (+) Elytres très -courtes. \OX 4 Âtractocére. (++) Elytres couvrant une grande partie de l’abdomen. Lymexyle. Cupes. (b) Elytres embrassant l'abdomen. Palpes maxillaîres plus longs que la tête. Mastige. Scydmène. (2) Tête enfoncée postérienrement dans Îe corselet. Palpes maxil- laires avancés au-delà dela bouche. (a) Des vésicules rétractiles sur les côtés du corps. Malachie. x: (b) Point de vésicules sur les côtés du corps. : (+) Antennes, soit simples, soit en scie. Mélyre. Ciairon. Tille. (4-4) Antennes pectinées. Drile. ATRACTOCÈRE. ( Atractocerus.) Antennes simples, subfusiformes, insérées devant les yeux. Palpes maxillaires longs , subpectinés. Corps allongé , linéaire. Corselet oblong , convexe. Elytres très-courtes. Antennæ simplices , subfusiformes , ani oculos insertæ. Palpi maxillares longi, ad latera subpec- nat. 456 ANIMAUX Corpus elongato-lineare. Thorax oblongus , con- vexus. Elytra brevissima. OBSERVATIONS. L'asractocère ne parait différer des lymexyles que parce qu'il a des élytres très-courtes , comme celles des staphylins. On ne connaît que l'espèce suivante. ESPECE.,. 1. Atractocère nécydaloïde. Ætractocerus necy da- loides. A. rufescens : thoracè line“ longitudinali flavé notato. IVgcydalis brevicornis. Lin. Lymexylon abbreviatum. Fab. él. 2. p.83. Atractocerus. Lat. gen. 1. p. 268. Habite en Guinée. Sa larve vit'dans le bois. LYMEXYLE. (Lymexylon. }* Antennes filiformes, écartées à leur base. Mandi- bules courtes. Palpes maxillaires longs, presque en massue. Corps allongé, subcylindrique. Les élytres un peu molles , recouvrant presque entièrement l'abdomen. Antennæ filiformes , basi distantes. Mandibulæ breves. Palpi maxillares longi , subclavati. Corpus elongatum | subcylindricum. Elytra mol- liuscula , abdominis dorsum ferè omnind tegentia. OBSERVATIONS, Les lymexyles, ou lime-bois , ont la tête grosse, pres- que de la largeur du corselet dont elle est séparée par un SANS VERTÈBRES. 457 étranglement plus ou moins profond. Leur corps est allongé presque comme celui des taupins ; maisilen est re par la forme du corselet et par des élytres plus molles. Les larves de ces insectes vivent dans le bois, le rongent , le percent et causent de grands dommages, surtout aux chênes. ESPECES. 1. Lymexyle dermestoïde, Lymexylon dermestoides. L. lestaceum ; oculis, alis pectoreque nigris. F. Cantharis dermestoides. Linn. Lymexylon dermestoides. Fab. él.2. p. 87. Ofvcob'2 nest DT Ur ee Bed. femina , et f. 2, nas. Hylecætus. Latr. gen. 1. p. 266. Habite le nord de l’Europe, dans le bois. Ses antennes sont un peu en scie, 2. Lymexyle naval. Lymexylon navale. : L. luteum ; capite, item elytrorum margine apiceque ni- grise F. Cantharis navalis. Lin. Lymezxylon navale. Fab. él. 2. p. 88. Lat. gen. r. p. #7: Oliv. col. 2. n.0 25. pl. 1.f. 4. a. b. Habite en Europe, dans le bois de chêne ail détrnit, Etc. GU PES. ( Cupes. ) Antennes cylindriques , un peu plus longues que le corselet: Palpes égaux : à dernier article tronqué. Corps allongé, sublinéaire. Tête saillante. Elytres fermes , couvrant tout l'abdomen. Pattes Courtes. Antennæ cylindricæ, thorace paulè longiores. Palpi æquâles , articulo ultimo truncato. Corpus elongatum , sublineare. Caput exsertum. Elytra rigida, abdomen totum tegentia. Pedes breves. - PL À 8 ANIMAUX O BSERVATIONS. Ce genre, encore peu connu, ne peut ètre placé près des lymexyles que provisoirement. L’insecte qui en est le typea des élytres d’une consistance assez solide; les an- tennes dirigées en avant et des pattes courtes. Ses habitudes ne sont pas connues. ESPECE, 1. Cupès à tête jaune. Cupes capitata. Cupes capitata. F. él. 2. p.66. Latr. gen. 1. p. 255. pl. 8.f. 2. Coqueb. Ill. ic. dec. 3. t. 30.f. 1. Habite la Caroline. Bosc. MAST L GE. (Mastigus.) Antennes subfiliformes | brisées : les deux premiers articles fort longs. Palpes maxillaires saillans , presque aussi longs que la tête ; le dernier article en massue. Corps allongé. Tête et corselet plus étroits que l’ab- domen. Abdomen ovale, convexe. Elytres connées, em brassant l’abdomen. Æntennæ subfiliformes, fractæ : articulis duobus prinus prœlongis. Palpt maxillares exserti, capitis Jerèe longitudine : articulo ultimo clavato. Corpus elongatum. Caput thoraxque abdomine an- gustiora. Abdomen ovatum, convexum. ÆElytra con- nata , abdomen obvolventia. OBSERVATIONS. Les mastiges sont la plupart exotiques, et semblent avoi- siner les punes. Ils ont néanmoins un aspect différent , et SANS VERTÈBRES. 439 sont remarquables par leurs palpes maxillaires. On les trouve à terre, soit sous les pierres, soit parmi des dé- bris. : ESPECES. 1. Mastige palpeur. Mastigus palpalis. D. niger ; antennis infernè glabris. HMastigus palpalis. Latr. gen. 1. p. 281. tab. 8. f. 5. Ethist. nat. vol. 9. p. 186. ilabite en Portugal. 4 : 2. Mastige spinicorne. Mastigus spinicornis. DM. fusco-castaneus ; antennis infernè spinuloso-lirtis, Ptiinus spinicornis. Fab. él. 1. p. 327. Oliv. col. 2. n.0 19. pl. 1.f.5. a. b. Habite les îles.de Sandwich. SCYDMÈNE. (Scydmænus. ) Antennes submoniliformes , droites , de la longueur du corselet. Palpes maxillaires saillans, presque aussi longs que la tête. Corps oblong; corselet subovale, plus long que large. Abdomen ovale, embrassé par les élytres. Antennæ submoniliformes , rectæ, thoracis longi- tudinc. Palpi maxillares exserti, capitis ferè longi- tudine. | k Corpus oblongum. Thorax longitudinalis, subova- dis. Abdomen ovale, elytris -abvolutum. OBSERVATIONS. Les scydmènes n'ont pas les antennes coudées comme celles des mastiges ; ces antennes sont un pen grenues ef souvent grossissent vers leur sommet. Les palpes maxillaires Â60 ANIMAUX ont leur dernier article tres-petit , terminé en pointe. On trouve ces insectes sur la terre. ESPECES. Scydmène d'Helwig. Scydmænus Helwisi. $5 fusco-castaneus, pubescens ;. thorace subgloboso ; elytris connais. . Pselaphus Helmieiel Herbst. col. 4. 111. 3. tab, 39, f, 12. a. Antherinus Helwigii. Fab. él. 1. p. 292. Scydmænus Helwigii. Lat. gen. 1. p. 282. Habite en Europe , au pied des arbres. 2. Scydmène de Godart. Seydmænus Godarti. $. castaneus , pubescens ; thorace subelongato-quadralo, Scydmæœnus Godarti. Latr, gen, 1. p. 282. tab, 8. f.6. Habite la France. Ajoutez, comme troisième espèce , l’antherinus minutus de Fabricius. MALACGHIE. ( Malachus. ) Antennes filiformes, un peu en scie, aussi longues que le corselet on plus longues. Palpes filiformes. Corps ovale , un peu mou. Corselet large , déprimé. Elytres flexibles. Quatre papilles vésiculeuses lobées et rétractiles aux côtés de la poitrine et de l'abdomen. Antennœæ filiformes | subserratæ , thoracis longitu- dine aut thorace longiores. Palpi fiiformes. Corpus ovale, molliusculum. Thorax iatus, rotun- datus , depressus. Elytra flexilia. Papillæ quatuor de ouas es lobatæ, retractiles ; ; pectoris RARES EE lateribus erumpentes. SANS VERTÈBRES. AG OBSERVATIONS. Les mnalachies ont des couleurs assez brillantes , et pa- raissent tenir aux téléphores par leurs rapports, quoiqu’elles aient des mandibules moins simples. Elles sont , en général , plus petites, et ont le corps moins allongé. Néanmoins leurs palpes ne sont point en hache, et le pénultième article de leurs tarses n’est point bilobé, Ces insectes présentent une singularité remarquable; celle d’avoir sur les côtés, des vésicules rouges, charnues, ir- régulières , subtrilobées, qu'ils font sortir et rentrer à leur gré, et qu'ils enflent lorsqu'on les touche. On ignore l'usage de ces parties. Les malachies se trouvent sur les fleurs , et la plupart sont indigènes de l'Europe. ESPÈCES! 1. Malachie bronzée. alachius æneus. M. corpore viridt-æneo, elÿtris extrorshm sanguineis. Cantharis œnea. Lin. Cicindela. Geoff. 1. p. 174. n.0 7. Malachius æneus. Fab. él. 1.p. 306. Latr. gen. 1. p. 265. Oliv. col. 2. n.o 27. pl. 2. f. 6. Pan. fasc. 10. t. 2, Habite en Europe, sur les fleurs. 2. Malachie bipustulée. Malachius bipustulatus. D. œneo-viridis ; elytris apice rubris. Cantharis bipustulata. Lin. Cicindela. n.s 8, Geoff, Malachius bipustulatus. Fab. él, 1. p. 306, Oliv. col. 2. n.o 27. pli. fr. Panz. fasc. 10. t. 3. Habite en Europe. Etc. MÉLYRE. ( Melyris.) Antennes filiformes , un peu en scie , à peine de la longueur du corselet. Palpes filiformes, 462 ANIMAUX Corps ovale, ou ovale-oblong. Corselet rétréci anté- rieurement. Tête inclinée , en partie cachée sous le cor- selet. Elytres grandes |, recouvrant tout l'abdomen. Antenne filiformes, subserratæ , thoracis vix lon- gitudine. Palpi filiformes. Corpus ovatum , vel ovato-elongatum. Thorax an- ticè angustior. Caput inflexum , sub thorace partim absconditum. Elytra magna , abdomen penitus obte- gentia. OBSERVATIONS. Les mélyres, auxquels nous croyons pouvoir réunir les zygies et même les dasytes, se rapprochent des malachies par leurs rapports ; mais ils n’ont point de vésicules rétrac- tiles. Ces insectes ont , les uns , d'assez belles couleurs, les autres, des couleurs sombres. Leurs mouvemens sont lents, inais ils volent avec facilité. On les trouve sur les plantes et sur les fleurs. ESPECES. r. Mélyre vert. Melyris wiridis. DM. viridis; elytris lineis elevattis tribus. F. Melyris viridis. Fab. él. 1. p. 311. Oliv. col. 2. n.o 21. pl. 1. f. 1. et pl.2. fer. Latr. gen. 1. p. 263. Habite auCap de Bonne-Espérance. 2. Mélyre du Levant. Melyris oblongus. M. rufus ; capite elytrisque cyaneo-viridibus. Zygia oblonga. Fab. él.2. p. 22. Lat. gen. 1. p. 264. pl. 8. f. 3. Habite dars le Levant. 3. Mélyre noir. Melyris ater. M. oblongus, niger, hirtus, vagé punctalus. Dermestes hirtus. Lin, Dasytes aler. Fab. él. 2. pe 52. Latr. gen. 1. p. 264. SANS VERTÈBRES. 463 Mélyre atre. Oliv. col. 2. n.° 21. pl; 2. f. 8. An lagria atra? Panz. fase. 8. 1. 9. Habiie l’Europe australe, sur les graminées, Etc. CLAIRON. (Clerus.) Antennes de la longueur du corselet, grossissant in- sensiblement , formant presqué une massue à leur ex- trémité. Palpes inégaux : les maxillaires subfiliformes ; les labiaux terminés en hache. . Corps oblong, non bordé, velu : corselet oblong , rétréci postérieurement. Tête inclinée, en partie enfoncée dans le corselet. Tarses à quatre articles apparens. | Antennæ thoracis longitudine , sensim extrorsum crassiores , versus extremitatem subclavatæ. Palpi inæquales : maxillaribus subfiliformibus ; labialibus apice securiformi. Corpus oblongum, immarginatum, subhirtum. Tho- rex oblongus , posticè angustior. Caput inflexum, clypeo partim insertum. Tarsi articulis quatuor cons- picuis , eorum articulo primo abscondito. OBSERVATIONS. Les clairons tiennent encore aux coléoptéres à élytres Hexibles, etnéanmoins, sous d’autres rapports ,: ils sem- blent se rapprocher des nécrophages. Leurs antennes gros- sissent insensiblement ; et quoique leurs trois derniers ar- ticles soient les plus gros, ils vont eux-mêmes en grossis- sant , et ne forment point une massue séparée. On ne con- naissait que quatre articles aux tarses de ces insectes; mais M. Latreille a observé que leur premier article était caché par le second , et qu’ils en ont réellement cinq. 464 ANIMAUX Ces insectes sont allongés, ont des couleurs variées as- sez brillantes , et souvent des bandes colorées transverses. Leurs yeux sont un peu en croissant. On les trouve sur les fleurs ; mais leurs larves sont carnassières , dévorent d’au- tres insectes vivans, ou rongent des matières animales. Selon ma méthode de simplification ,; j'y réunis les né- crobies. ESPECES. Clairon alvéolaire. Clerus alvearius. C. violacco-cœruleus , hirtus ; elytris rubris : maculécom- muni fasciisque tribus cæruleo-nigris. Trichodes alvearius. Fab. él. 1. p. 284. Clerus. Geoff. 1. p. 304. pl. 5. f. 4 Oliv. col. 4. n.0 56. pl. 1. f. 5. a. b. Latr. gen. 1.p.273. Panz, fasc. 31.t. 14. Habite en Europe. 2. Clairon apivore. Clerus apiarius. C.cyaneus ; elytris rubris : fasciis tribus cœrulescentri- bus; tertié terminal. F Trichodes apiarius. Fab. él. 1. p.284. Clerus apiarius. Oliv. tbid, pl. 1. f. 4. Latr. gen. 1. p. 273. Pauz. fase. 31. L. 15. Attelabus apiarius. Lin. Habite en Europe , dans les ruches des abeilles. 3. Clairon violet. Clerus violaceus. C. violaceo-cæruleus , subhirtus ; antennis nigris. Dermestes violaceus. Lin. Corynetes ‘violaceus. Fab. él. 1. p. 285. Vecrobia violacea. Latr. gen. 1. p. 254. Ofiv. col. 4. n.0 96 bés. pl. 1. Paie. D. ci Panrz fase?3 0/7. Habite en Europe, dans les cadavres des animaux. Etc. SANS VÆRTÈBRES, 465 TÉLLE, ( Dillus. y" vs! Antennes filiformes, de Ïa longueur du corselet, plus ou moins en scie d’un côté. Mandibules subbidentées. Palpes filiformes : les labiaux quelquefois en hache. Corps allongé, subcylindrique. Corselet plus étroit que les élytres. ° Antennœæ filiformes, thoracis longitudine, hinc plus nunüusve serratæ. Mandibulæe subbidentaice: Palpi Jfiliformes : labialibus interduni securiformibus. Corpus elongatum , subcylindricum.: Thorax ely- tris angustior. AE ere es D ie (OBSERVATIONS. “Les zz/les ne sont pas des insectes carnassiers, et néan. moins semblent se rapprocher un peu des clairons. Ces insectes ont peu d’agilité , fréquentent les fleurs, et sont peu nombreux en espèces. Ceux parmi eux dontles quatre palpes sontfilhiformes, sont des énoplies pour M. Latreille; ils n’ont, comme -les clairons >. que. siquatre ‘articles apparens aux tarses.… nt 291Y Là À ac ESPECES. 1. Tille allongée. Tillus elongatus. T”. ater ; thorace villoso ru/fo. Chrysomela elongata. Lin. Tillus elongatus. Olix. cols, 2. Ro 22. pl. 1. f 1 a, b. NE Abe | T'illus elorigatus. Fab. él. 1. p. 281 ‘ Panz. fase. 43. t. 16. Latr. gen. 1. p. 269. Habite en Europe. 4 de .1 2, Tille serraticorne. 7:llus serraticornis: T.'ater ; elytris testaceis: Tome IF. 3a 466 ANIMAUX Tillus serraticornis. Olix. col. 2. n.o 22. pl. 1. £. 2. a. b. c. d. Fab. él. 1. p. 282. Panz, fase. 26. t. 13. Enoplium serraticorne. Latr. geu. 1. p. 271. Habite en Italie. DRILE. (Drilus.) Antennes filiformes, pectinées d’un côté, surtout dans L 0 les mâles, un peu plus longues que le corselet Palpes maxillaires iongs, avancés. Corps obloug, un peu déprimé , mou. Corselet trans- verse. Elytres grandes , flexibles. Antennæ filiformes, hinc pectinaitæ , præsertim in masculis, thorace pauld longiores. Palpi maxilla- res longti , porrectr. Corpus oblongum , subdepressum ; molle, Thorax transversus. Elytra magna , molliuscula. OBSERVATIONS. Les driles tiennent encore aux insettes précédens par leurs rapports ; mais ils semblent offrir une trarisition des insectes z17a/acoptères , ou à élytres molles, à ceux qui ont les élytres dures. Les driles ressemblent en effet au ptilin par leurs antennes, et néanmoins ils appartiennent encore aux mélyrides. 7 ESPÈCE. . Drile jaunûtre. Drilus flavescens. ares flavescens. Oliv.col. 2. n.0 23, pl. 1. £.. 2% Piilinus. Geoff. 1. pl. 1. f.2. Le panache jaune. Ptilinus flavescens. Fab. el. 1. p. 329. Panz. fase. 5. t. 6. Drilus flavescens. Latr: gen. 1. p. 255. Habite en France, sur les plantes. Son corps est un peu, velu. SANS VERTÈBRES. 467 LES .PTINIENS ÆAritennes filiformes , quelquefois en scie ou pectinées. Mandibules courtes, fortes, échancrées à leur ex- tremité ou offrant une dentelure au-dessous. T'éte en grande partie enfoncée dans le corselet. E lytres dures , recouvrant entièrement l'abdomen. Les ptiniens sont de petits coléoptères pentamères à corps dur, destructeurs dés bois et des collections d’his- toire naturelle. Ils ont le corps ovale, subcylindrique, et, en général, le corselet renflé. Leurs palpes sont courts, avec le dernier article plus gros. Ces insectes habitent, la plupart, l'intérieur des maisons , contrefont le mort lorsqu'on les touche, et ont des couleurs som- bres. Voici leurs divisions. (1) Antennes beaucoup plus courtes que le corps. (a) Antennes pectinées dans les mâles, en scie dans les fe- melles. Ptilin. (b) Antennes simples , non pectinées, nien scie. Vrillette. (2) Antennes presque aussi longues que le corps , trés-pen en scie. Le corselet plus étroit que l'abdomen. Ptine. Gibbie. PTILIN. (Ptilinus.) Antennes pectinées dans les mâles, en scie dans les 468 ANIMAUX femelles, un peu plus longues que le corselet. Mandi- bules bidentées au sommet. Cor os oblong, subcylindrique. Corselet large, sub- globuleux. Tête saillante , inclinée. Antennœæ in maribus pectinatæ , in feminis serra- tæ , thorace paulo longiores. Mandibulæ apice bi- * dentatæ. Corpus oblongum , subcylindricum. Thorax latus , convexus , subglobosus. Caput prominulum , inflexum. OBSLRVATIONS. Le ptilin est un petit coléoptère très-rapproché des vril- lettes par ses habitudes , et qui ne ressemble au drile que par ses antennes. La larve de cet insecte vit dans les bois morts, y forme de petits trous ronds et profonds , et n’en sort que dans l'état parfait. ESPÈCES. 1. Ptilin pectinicorne. Bd Éd arhr Pt. corpore nigricanle ; elytris fuscis, subcastaneïs ; ; an- tennis pedibusque rufescentibus. Ptinus pectinicornts. Lin. Ejusd. dermestes pectinicornis. Le panache bran. Geoff. 1. p. 65. nr: Ptilinus pectinicornis. Fab. él. 1. p. 329. Oliv..col. 2. n.o 19 bis. pl. 1. f. 1. Latr: gen. 1.‘p. 277. Panz. fascs 3. t, 7. Habite en Europe, sur le bois mort. >, Ptilin pectiné. Pülinus pectinatus. Pt. niger ; antenuis pedibusque flavis. F. Piilinus pectinatus. Fab. él. 1. p. 320. Panz. fasc. 6. t. 9. Habite en Allemague. Il a les élytresstriées. Eice | SANS VERTÈBRES. 469 Observ. Xci doit être placé le genre dorcatoma de Fabricius { él, #. r- 330), dont les antennes très- courtes m'ont , selon M. Latreille, que neuf articles, Voyez le dermestes murinus. Panz. fase: 26. t. 10. VR TE FETES ( Anobium.) Antennes filiformes , simples, de la longueur du cor- selet, les trois derniers articles plus longs. Mandibules courtes , dentées au sommet. Corps oblong , convexe, subcylindrique. Corselet large , transverse, un peu en capuchon, Tête inclinée sous le corselet. Antennæ filiformes , simplices , thoracis. longitu- dine : articulis tribus ultimis longioribus. Mandibuloæ breves , apice dentatæ. Corpus oblongum , convexum , subcylindricum. Thorax latus , transversus , subcucullatus. Caput in- fra thoracem inflexum. OBSERVATIONS, Les vrillettes tiennent aux pulins par leurs habitudes et par plusieurs caractères; mais leurs antemnes ne sont ni pectinées, ni en scie. Elles ont le corselet élevé, plus ou moins en capuchon, recevant et cachant en partie la tête. Leurs élytres sont dures, couvrant entierement l'ab- domen. Ces petits coléoptères sont très-nuisibles. Plusieurs espèces vivent dans l’intérieur des maisons. Leurs larves vivent dans les boiseries, les meubles en bois ; les pou- tres ; les solives, etc. Elles percent le bois, s'en nourrissent, et y ‘font une infinité de petits trous ronds comme ferait une vrille , qui Le rendent vermoulu. C'est à une espèce de Â7o ANIMAUX ée genre qu’on attribue ce petit bruit singulier qu'on entend souvent, le soir, dans un appartement , et qui ressemble au bruit d'une montre qui serait de temps en temps inter- rompu. ESPÈCES. 1. Vrillette marquetée. Ænobium tessellatum. À. fuscum ; thorace æquali; elytris subtessellatis. F. Anobium tessellatum. Fab. éleut. 1. p- 321. Oliv. col. 2. n.0 16, pl. 1, f.-1. Latr. gen. 1. p. 275. Panz. fasc. 65. t. 3. Byrrhus. Geoff. 1. p. 112. n.0 4. Habite en France, en Allemagne, dans les maisons. 2. Vrillette striée. Ænobium striatum. A. fuscum, immaculatum; thorace compresso; elytris striatis. ÆAnobium striatum. Oliv. col. 2. u.o 16. pL 2. f. 7. Latr. gen. 1. p. 256. La vrillette des tables. Geoff. 1. p. 111. 0.0 1. pl. &. f.6. Anobium pertinax. Tab. él. 1.p. 322. Habite en Europe, Commune dans les maisons; C’est elle, probablement , qui fait ce bruit singulier qu’on entend le soir dans les appartemens. Etc. PTENB "CP. ) Antennes filiformes , longues, simples , insérées en- tre les yeux. Palpes subfliformes. Corps ovale-oblong ; corselet plus étroit que les ély- ires , renflé, en capuchon, souvent muni d’un étrangle- ment. Un écusson. Abdomen presque ovale. Antenne filiformes , longæ | simplices , intrà ocu- los insertæ. Palpi subfiliformes. Corpus ovato-oblongum. Thorax elytris angustior , turgidulus , cucullatus, sæpè coarctatus. Scutellum. Abdomen subovale. SANS VERTÈBRES. Y: OBSERVATIONS. Les prines ont les antennes beaucoup plus longues que celles des vrillettes ; le corselet plus étroit que les élytreset en capuchon. Ils ont la tête petite, le dos convexe , les élytres dures, aussi longues que l'abdomen. Ces insectes sont petits, ont la démarche lente , et vivent particuliere- ment dans les herbiers, les collections d'insectes, les feuilles sèches, la farine, etc. Ils sont une peste dans les cabinets d'histoire naturelle ; ils n'épargnent même pas les papiers , les livres. ÉESPECES. z. Ptine impérial. Pünus imperialis. Pt. fuscus ; thorace subcarinalo ; elÿtris : maculé lobaté alba. Ptinus imperialis. Fab. él. 1. p. 326. Panz. fase. 5,1, 7. Ohv. col. 2. n.0 17. pl. 1. f. 4 Habite en Europe , sur Je bois mort, a. Pine voleur. Pünus fur. Pt. testaceus ; thorace quadridentato; elytris fasciis duas bus albis. Ptinus fur. Lin. Fab. 61. 1. p. 325. Oliv. col, 2.n.0 157. pl. 1.f. 1. a b.c. Latr. gen. 1. p.270. Bruchüs. Géoff. 1. p. 164. v. pl 2.f.6. Habite en Europe. II dévästé les hérbiers, lés collections d’ia- sectes, elce. GIBBIE. (Gibbium,) Antennes subsétacées , insérées devant les ÿéux ; a ar- ticles cylindriques. Les yeux très-pétits, presque aplatis. Corselet court ; abdoren grand ; renflé ; presque globuleux. Elytres soudées. Point d’écusson distinct. 47 ANIMAUX Æntennœ subsetaceæ , antè oculos iisertæ , articu- lis cylindricis. Oculi parvi, subdepresst. T'horax brevis ; abdoren magnum , turgidum , sub- globosum. Elytra connata. Scutellum nuilum distinc- ur. OBSERVATIONS. La giobie est très-voisine des ptines par ses rapports et ses habitudes ; mais elle a une forme particulière, n’a point d'ailes , et affre plusieurs caractères qui semblent autoriser sa distinction. Elle attaqne aussi les collections d’histoire naturelle. ESPECGES. 1. Gibbie marron. Gibbium scotias. G. castaneum , nttidum, læve ; antennis pedibusque pubes- centibus. Gibbium. Scop. Latr, gen, 1. p. 258.t. 8. f.44 Bruche sans ailes. Geoff. r. p. 164. ue 5 Ptinus scotias. Oliv. col: 2: n.0 17, pl. 1. f. 2. a. D. Ptinus scotias. Fab. el. 1. p 32%. Panz. fasc, b. T. 5. Habite l’Europe australe, dans les cabinets d'histoire natu: relle. >. Gibbie sillonnée. Gibbium sulcatum. NE G. thorace quadrisulcato villoso ; albidum ; elytris fusco= Lestaceis , nilidis. Ptinus sulcatus. Fab. él. 1.p. 325. Habite aux Canaries. Taouvée dans l'envoi de plantes sèches. LES BUPRESTIENS. Sternum antérieur s'avançcantsous la tête , presque sous la bouche, et sa partie postérieure se prolongeant en une pointe , soil aiguë , soit éMOussée. 1; Les ‘buprestiens peuvent: êtré ‘aussi: nommés: séer- noxiens, parce qu'ils sontidistingués des autres ‘penta- SANS VERTÈPRES. 473 mères filicornes par leur sternum antérieur , c’est-à-dire, par cette partie de la poitrine qui est située entre la pre- mière paire de pattes; cette partie, ici très-remarquable, s’avançcant jusque sous la bouche , et son extrémité op- posée se prolongeant en arrière en une pointe bien dé- couverte. _ Ges insectes ont des antennes filiformes , le plus souvent en scie ou pectinées, jamais longues , dé- passant à peine le corselet par leur longueur. Leur corps est ferme, allongé ou en ellipse oblongue , et leur tête est enfoncée jusqu'aux yeux dans le corselet. Ils ne vivent que de matières végétales, et offrent souvent des couleurs assez brillantes. On ne les divise qu’en très- peu de genres , mais deux de ces genres embrassent chacun un grand nombre d'espèces : voici leurs divi- sions. (1) Mandibutes entières à leur pointe, sans échancrure ni dent particuliere. (a) Palpes filiformes. Le pénnltiéme article des tarses bilobe, : Bupreste. Cérophyte. (b) Palpes à dernier article plus gros. Tous les articles des tarses | entiers. Mélasis. ” (2) Mandibules échancrées eu bifides à leur extrémité, Tous les är- ticles des tarses entiers. T'aupin. BU É RESTE. ( Bupresus. }) . Antennes filiformes, le plus souvent en scie, à peine de la longueur du corselet. Mandibules simples ; mà- 474 ANIMAUX choïres à deux lobes. Palpes courts, filiformes ou à peine plus gros au bout. Corps elliptique-oblong. Ceorselet large , à angles pos- térieurs non prolongés. Antenncæ felif OFINnes , sœpius serratæ , thorace bre- viores , aut thoracis vix longitudine. Mandibulæ sim- plices ; maxillæ lobis duobus ; palpi breves , filifor- mes , aul VX apice crassiores. Corpus elliptico-oblongum. Thorax subtransversus , angulis posticis non extrorsum prominulis. OBSERVATIONS. Les buprestes constituent un très-beau genre, nombreux en espèces, parmi lesquelles il s’en trouve qui sont or- nées de couleurs si riches , si brillantes , qu’elles font partié des plus beaux coléoptères connus. Aussi Geoffroy les a-t-it nommées richards en français. C’est surtout parmi les bu- prestes exotiques, que l’on veit les plus grandes ét les plus belles espèces. Ces insectes ont beaucoup de rapports, par leur forme générale, avec les taupins ; mais ils n’ont point la faculté. de sauter , et ils ont le pénultième article des tarses bilobé. Ils marchent assez lentement ; mais leur vol est facile , sur- tout lorsqu'il fait beau et que Le temps est chaud. Leursélytres sont fermes, et souvent dentées à leur extrémité postérieure. La larve des buprestes n’est point connue, mais on pré- suime qu'elle vit dans le bois. L’insecte parfait se ren- contre sur les fleurs, sur les feuilles, dans les chantiers, etc. ESPÈCES. 1. Bupreste géant. Buprestis , gigas. B. viridi-œnea , nitida ; > thorace lœvi; elytris rugosis, be dentatis. SANS VERTÈBRES. 475 Buprestis gigas. Lin. Buprestis gigantea. Fab. él. 2. p. 18. Oliv. col. 2. n.032, pl, 1. f. 1.4, b. Habite à Cayenne. 2. Bupreste bande-dorée. Buprestis vittata. B. viridi-cœrulea ; elytris bidentatis punctatis : lineïs qua- tuor elevalis viridi-œneis ; vitté lalé aured. Buprestis vittata. Fab. él. 2. p. 187. Oliv. col. 2. n.0 32. pl. 3.f. 17.4. Habite aux Indes orientales. 3. Bupreste à faisceaux. Buprestis fascicularis. B. viridi-aurea, interdüm obscura ; scabra; elytris inte- gris : punctis fasciculato-pilosis. Buprestis fascicularis. Lin. Fab. él. 2. p. 201. Oliv. col. 2. n.° 32. pl. 4. f. 38. Habite le Cap de Bonne-Espérance, 4. Bupreste oceilé. Buprestis ocellata. B. viridi-nitens ; elytris tridentatis : maculis duabus aureis ocellarique flavd. Buprestis ocellata. Fab. él.a, p. 103. Oliv. col. 2. n.0 32. pl. 1. f.3. Habite les Indes orientales. Etc. CÉROPHYTE. (Cerophytum.) Antennes très-pectinées ou branchues d'un côté dans les mâles, en scie dans les femelles. Mâchoires à deux lobes. Palpes en massue. Corps ovale, déprimé. Pénuliième article des tarses bifide. Antennæ valdè pectinatæ , vel hinc ramosæ in ma- ribus , in femünis serratæ. Maxillæ lobis duobus. Palpi clavat. Corpus ovale, depressum. Tarst articulo penultimo bifido. 476 ANIMAUX OBSERVATIONS. Le type de ce genre est encore peu connu. C’est un in- secte qui, quoique voisin du mélasis , en parait très-dis- tingué. | ESPECE. 1. Cérophyte élatéroïde. Cerophytum elateroides. Melasis elateroides. Latr. hist. nat. , ete. vol. 9. p. 56. Cérophyte. Latr, Considérations gén. , etc., p. 169. Habite aux environs de Paris. Ilest noir , strié. MÉLASIS. (Melasis.) Antennes pectinées dans les mâles , en scie dans les femelles, de la longueur du corselet. Mandibukes en- üères. Mâchoires simples. Palpes en massue. Corps cylindrique ; corselet un peu écarté de l’abdo- men postérieurement : à angles postérieurs prolongés de chaque côté en une dent pointue. Tous les articles des tarses entiers. ÆAntennœæ in maribus pectinatæ, in feminis serratæ , thoracis longitudine. Mandibulæ maxillæque integer- rimæ. Palpi clavati. Corpus cylindricum. Thorax posticè ab abdomine remotiusculus : angulis posticis utroque latere in dentem acutam productis. Tarsorum articuli omnes integri. OBSERVATIONS. Les mélasis tiennent aux taupins. par les angles posté- rieurs de leur corselet et par leurs tarses à articles entiers ; GDS O SANS VERTÈBRES. 77 mais ils ne sautent point. On n’en connaît qu’une espèce. Elle vit dansle bois mort. ESPECE. Mes flabellicorne. Melasis flabellicornis. - Elater buprestoides. Lina. _ Welasis flabellicornis. Fab. él. 1. p. 33r. Latr. gen. 1. p. 2470 Oliv. col. 2. n.0 50. pl. r. f. 1. Panz. fase. 3. L. 0. Habite en Europe. EE AUP TN OR RLEer. 7 Antennes filiformes , en scie, à peine de la longueur du corselet. Mandibules bifides ou bideñtées au som- met. Palpes maxillaires subsécuriformes. Corps allongé , un peu déprimé. Angies postérieurs du corselet pointus , saillans. Pointe postérieure de P > Sa l'avant-sternum s'enfoncant dans une. cavité de la poi- C P trine et servant de ressort pour faire sauter le corps. Antenne filiformes , serratæ , thoracis vix longr- tudine. Mandibulæ apice bifidæ aut bidentatcæ. Pailpi maxtillares subsecuriformes. Corpus elongatum , depressiusculum. Thoracis an- gul posteriores ‘acutr, prominulr. Sternt antici acu- men posticale in cavilatenr pector LS deprimens cor- poris saltum edit. OBSER VATIONS. Les caupins ont beaucoup de rapports avec les baprestes, ’ t L , " 22 ce RS etleur ressemblent par leur forme générale; mais ils s’en dis 478 ANIMAUX tinguent par leurs inandibules , par les angles postérieurs de leur corselet , par leur faculté de sauter lorsqu'on les met sur le dos , et parce que leurs tarses sont à articles en- tiers. On voit au-dessous de leur tête et sur la partie imfé- rieure de leur corselet, deux rainures, une de chaque côté, dans lesquelles se logent les antennes lorsquelles sont abaissées. Ces insectes constituent un genre fort nombreux en es- pèces, parmi lesquelles on en connaît quisont phosphori- ques et lumineuses dans l'obscurité. Leurs larves vivent dans les troncs d’arbres pourris , dans Îes racines des plantes et dans les vieilles souches. D’après celle d’une espèce observée par Degeer, elles sont peut-être pourvues de petites antennes. ESPECES. [ Quelques-unes des exotiques. ] 1. Taupin flabellicorne. Elater flabellicornis. E. fuscus ; antennarum fasciculo flabelliformi. F. Elater flabelliformis. Lin. Fab. él. 2. p. 221. Oliv. col. 2. n.0 31. pl. 5. f. 38. Habite aux Indes orientales. a. Taupin tacheté. ÆElater speciosus. E. glbidus, nigro-maculatus. Elater speciosus. Fab. él. 2. p: 222. Oliv. col. 2. n.o 3e. pl. 7.f. 70: Habite aux Indes orientales. 3. Taupin lumineux. Ælater noctilucus. E. thoracis lateribus maculd flavé glabrä. F. Elater noctilucus. Lin. Fab. él. 2. p. 223. Oliv. col. 2. n.0 31. pl. 2. f. 14. Habite l'Amérique méridionale, les Antilles. 4. Taupin phosphorique. Elater phosphoreus. E. thorace posticè maculis duabus glabris flavis. F;- Elater phosphoreus. Lin. Fab: él. 2: p. 223. SANS YERTÈBRES. 479 Ofiv. col. 2. n.e 31. pl. 2. f. 20. et f. 14. b, Habite à Cayenne, Surinam. Etc. Parmi les espèces indigènes de l’Europe , voyez dans Fa- bricius les E. ferrugineus , ruficollis, castaneus , ater- rimus , murinus , Lessellatus , marginalus , eLc, LES STAPHYLINIENS, Æntennes filiformes ou moniliformes , sotvent subper- Jolées , grossissant quelquefois vers le bout. Man- dibules fortes, arquées , aiguës. Corps allongé , étroit. Elytres très-courtes, laissant, en général, une grande partie du dos de l'abdomen à nu. Les staphyllriens sont assurément très-reconnaissables par les caractères que je viens de citer et surtout par leur corps allongé et leurs élytres courtes , qui laissent à nu une grande partie du dos de l'abdomen. Les hanches des deux pattes antérieures de ces insectes sont grandes ; et deux vésicules coniques pointues, que l'animal fait sortir et rentrer à son gré, sont situées pres de l'anus à l'extrémité de l'abdomen qui se termine en pointe. Ces insectes courent avec agilité et volent facilement. Lorsqu'on les touche, ils relèvent leur queue ou la partie postérieure deleur abdomen, comme s'ils voulaient piquer ou se défendre. Ils fréquentent leslieux où se trouvent des matières en putréfaction , soit végétales. on animales. On les rencontre souvent par terre , dans les fumiers , au- tour des excrémens , sous les pierres. On. les trouve aussi dans les lieux humides, les plaies des arbres , et sous leurs écorces. | Linné en avait formé un seul genre sous le nom de staphylinus ; on le partagea ensuite en trois genres par- 480 ANIMAUX ticuliers, et dès lors ces insectes furent considérés comme formant une famille. Les entomologistes , reconnaissant, avec raison , que les staphyliniens constituaient une famille naturelle, qu'il fallait partager en plusieurs genres, portèrent peut- être trop loin leur art des distinctions ; car ils formèrent, aux dépens du genre staphylinus de Linaé, un grand nombre de geures particuliers auxquels. il serait difficile de trouver l'importance qui\convient à des distinctüons génériques. C’est-la, toujours, que se trouve le danger de l'abus. , Quant au nombre des genres, m'efforcant de les ré- duire à celui qui me paraît indispensable , et employant toujours les observations intéressantes qu’en doit à M. La- treille , je divise les staphyliniens de la manière sui- vante. de Ceux qui voudront faire une étude particulière de cette famille, pourront recourir à la monographie des micropières qu'a publiée M. Gravenohorst , en 2 vol. in-8.0 DIVISION DES STAPHYLINIENS. Qt, (1) Tête découverte, entièrement séparée du corselet par un Cou ou’ . par un étranglement. Qi 9 eos e Labre divisé profondément en deux lobes; > (+) Tons'les palpes filiformes. | D "202 ef: Staphÿlin. ® #1 sb feeiis (++) Les quatre palpes terminés par an article ee sad; ou seulement les labiaux, Oxypore: rique SANS VERTÈBRES. 431 (b) Labre entier. (+) Palpes maxillaires presque aussi longs que la tête. Pédere. (++) Palpes maxillaires beaucoup plus courts que la tête. (*) Antennes insérées devant les yeux sous un rebord. Oxytèle: (“*) Antennes insérées à nu entre les yeux où près de leur bord interne, Aléochare. 4 (2) Tête enfoncée postérleuiemieut daus le corselet juiques auprés des yeux. | Lornéchuse. Tachine: LS STAPHYLIN. (Staphylinus. ) Antennes filiformes , de la lougneur du corselet , insé- rées entre les yeux ou. devant les yeux. Fabre bilobé. Palpes filiformes. Tête entièrement saillante. Corps allongé, étroit. Ely- tres très-courtés. | _Antennœ filiformes , submoniliformés , thoracis lon- gitudine , intra oculos, vel antè oculos insertæ. La- Drum bilobum. Palpi filiformes. Caput penitus exsertum. Corpus elongatum,; angus- tum. Élytra abbreviata. OBSÉRVATIONS,. Les staphy lins sont faciles à reconnaitre , ayant Îa tête tout-à-fait dégagée du corselet, le labre bilobé , et les qua- tre palpes filiformes. C’est par le caractère de leurs palpes qu’on les distingue de nos oxypores.gCes insectes sont car- nassiers , se nourrissent des autres insectes qu ils peuvent Tome IF. 31 482 ANIMAUX attraper ; ou vivent autour des cadavres et des fumiers. Ils ne piquent point , mais ils mordent ou pincent avec leurs mandibules. Je réunis à ce genre les pinophiles et les la- throbies , quoique ceux-ci aient les antennes insérées de- vant les yeux. ESPÈCES. 1. Staphylin bourdon. Staphylinus hirtus. SE. hirsutus , niger; thorace abdomineque postice flavis. Staphylinus hirtus. Lin. Fab. él. 2. p. 589. | Oliv. col. 3. n.0 42. pl. 1. f. 6. Latr. gen. 1.p. 286. Panz. fasc. 4. t. 19. Habite en Europe , autour des cadavres. 2. Staphylin odorant. Staphylinus olens. S'£ niger, opacus ; immaculalus , capile t'orace latiore. Staphylinus olens. Fab. él.2. p. 59£. gs Oliv. col. 3. n.0 42: pl. 1 f. 1. Panz. fasc. 27.1.1. Habite en Europe, autour des cadavres. Commun près de Paris. 3. Siaphylin é-ythroptère. Staphylinus erythropterus. . St. ater ; elytris antennarum basi pedibusque rubrts. Staphylinus erythropterus. Lin: Fab. él. 2. p. 593. Oliv col. 3. n.° 42. pl.2.f. 14. Panz. fasc. 27. t. 4. Habite en Europe, dans lesfumiers. Etc. Ajoutez -y les S. murinus, aureus, æneus , hæmorrhoi- dalis , ocülatus , erythrocephalus , similis,. cyaneus, pubescens, cupreus , stercorarius , brunnipes, fulgidus , elegans , pilosus , pelitus , amænus, d'Olivier ; et pour la lathrobie , voyezs & €. elongatus de Fabricias fans Panz. fasc. 9. t. 12.) OX YŸ BOXE, | (Osyporus.) He courtes, Cpaisses , moniliformes. , perfo- | liées. Labre bilobé. Palpes 1 labiaux terminés par un al . … ticle plus graud, séduriforme. | + SANS VERTÈBRES. 48. Tête saillante, Corps allongé. Elytres très-courtes. Antennæ breves, crassiusculæ, moniliformes , per- foliatæ. Labrum biloburmn. Palpi labiales articulo ul- mo majore , securiformi. Caput exsertum. Corpus elongatum. Elytra abbre- viata. OBSERVATIONS. Les oxypores , dont il s’agit ici , sont ceux de M. La- treille , auxquels je réunis son astrapée , quoiqu'’elle ait les quatre palpes terminés par un article plus grand , et les antennes plus gréles. Ainsi les staphylins ont les quatre palpes filiformes ; et mes oxypores ont au moins deux palpes terminés par un article plus grand, ce qui peut suf= fre pour les séparer. En général, leurs mandibules sout _ grandes , avancées. À ESPECES if Celles qui ont les palpes maxillaires fiiformes. ] 1. Oxypore roux. Oxyporus rufus. : Ô. rufus, capite elftrorum abdominisque postico nigris. * Staphylénus rufus. Lin. Oxyporus rufus. Fab. él. 2. p. 604. OM. col. 3. n.0 43. pl. r.f. 1. Pauz. fasc. 16. t. 19. Latr. gen. 1. p.284. Habite eu Europe, dans les bolets, les agarics. 3. - Oxypore grandes-dènts. Oxyporus maxillosus. O. ater ; elytris pallidis : _angulo postico nigro ; abdomine € LA rufo : ano fusco. … Ozxyporus mazillosus. Fab. él. 2.p. 605. cr. Panz: fase. 16. t. 20. Habite en Allemagne. " [ Les quatre palpes à dernier article plus grand. ] . 3. Oxypore de l'orme. Oxiporus ulmi. O. ater , nitidus ; antennarum articulo primo , el, ytrés ab dominisque segmento penultimo rufis. , 484 ANIMAUX Staphylinus ulmi. Ross. f. etr, 1. t. 5. f.6. Oliv. col. 3. n. 4a. pl. 4. f. 35. S'taphylinus ulmineus. Fab. él. à. p. 5095. Panz. fasc. 88. t. 4. Astrapœus ulmi. Latr.gen. 1. p. 284. Habite l'Italie, la France auétrale , sous l'écorce de l’orme. PÉDÈRE. (Pæderus.) Antennes moniliformes, grossissant insesiblement , ou se terminant en une massue de deux ou trois arti- cles. Labre entier. Palpes maxillaires presque aussi longs que la tête. Tête saillante. Corps allongé, étroit. Elytres très- courtes. Antennæ moniliformes , extrorsum sensim crassio- res, vel in clavam bi seu triarticulatam terminatæ. Labrum integrum. Palpi maxillares longt, capius ferè longitudine. Caput exsertum. Corpus eloggatum , angustum. Elytra abbreviata. é a OBSERVATIONS. ? Les pédères sont bien distingués des staphylins et des oxypores par leur labre entier. Dans les pédères de Fabri- cius de M. Latreille, les antennes sont inséréés devantgles yeux et vont seulement en grossissant; dans les stènes, les antennes s’insèrent près du bord interne des yeux et sont terminées en massue. L'insertion des antennes n’est point en accord avec la forme en massue de ces parties, puis- que dans l’évœæsthète de Gravenhorst, les antennes en mas- sue , sont insérées devant les yeux. Fe Nospédères , distingués par la tête saillante entièrement, SANS VERTÈBRES. 485 le labre entier, et les palpes maxillaires présque aussi longs que la tête, sont des insectes qui aiment les lieux hu mides , et qui vivent effectivement sur le bord des eaux. ESPECES. [ Celles dont les antennes sont insérées devant les J'eux.] 1. Pédère des rivages. Pæderus riparius. _ P. rufus; elytris cæruleis; capite abdominisque apice ni- gris. Staphylinus riparius. Lin. Geoff. 1. p. 369. n.0 21, Pœderus riparius. Fab. el. 2. p. 6:8. Oliv. col. 3. n., 44. pl. 1. f. 2. Panz. fase. 9. t. 11. Habite en Europe, près des eaux. 2. Pédère ruficolle. Pæderus ruficollis. P. niger; thorace rufo., elytris cyaneis. Pæderus ruficollis. Fab. él. 2. p. 608. Panz. fasc Oliv. col. 3. n.0o 44. pl. 1.f.1. a. b. c: Staphylinus. Geoff. 1. p. 870. n.0 25: Habite en Europe , près des eaux. o 27, t. 22e [ Celles dont les antennes s'insèrent près du bord in- terne des yeux. ] 3. Pédère à deux points.’ Pæderus biguttatus. P. niger ; elytris puncto albido ; oculis prominulis. Staphylinus biguttatus. Lin. Geoff, 1. p. 371. n.24. Panz. fasc. 11. t. 17. Stenus biguttatus. Fab. él. 2. p. Go2. Latr. gen. 1. p. 294. Pæœderus biguttatus. Oliv. 3. n.0 44. pl. 1.f,3. a. b. Habite en Europe, sur le bord des eaux. s Etc. Voyez stenus juno de Fabricius. OXYTEÈLE. (Oxytelus.) Antennes filiformes , insérées devant les yeux sous un rebord , grossissant quelquefois vers leur extrémité. La- 486 ANIMAUX bre entier. Palpes subulés ou filiformes : les maxillaires “beaucoup plus courts que la tête. Tête saillante. Corps allongé, déprimé. Elytres rac- courcies. Pattes antérieures à jambes souvent épinenses. Antenne filiformes , antè oculos sub margine pro- minulo insertæ , versus extremitatem interdum cras- sescentes. Labs integrum. Palpi subulati aut fili- Jormes : maxillaribus capite multd brevioribus. Caput penitus detectum. Corpus oblongum aut elon- gatum , depressum. Elytra. qRareviales Pedes antict S@pÈ Spinost OBSERVATIONS. Sous le nom d’oxycèle, je réunis les oxytèles , les oma- les, les protéines et les lestèves de M. Latreille; ces insectes ayant tous , selon ce savant, les antennes insérées sous un rebord devant les yeux. Leur tête est découverte, et leur labre est comme dans les pédéères ; mais leurs palpes maxillaires , Beaucoup plus courts que la tête, les en dis- tinguent. 3 ESPECES: 1. Oxytèle jayet. Oxytelus. piceus. O. niger; thorace trisulcato; pedibus pallidè teslaceis. Oliv. Staphy linus piceus. Lin. Fab. él. 2. p. Gor. Panz. fasc. 27. t. 12. Ox ytelus piceus. Oliv. Encycl. no 1. Habite en Europe , dans les fientes ‘des animaux. Oxytèle tricorne. Oxytelus tricornis. O. niger ; capite bicorni; thoracis cornu porreclo acuto; elytris rufis. Oliv. Oxytelus tricornis. Oliv. Encyel. n.e 13. Staphy linus tricornis ejusd. col. 3. n.° 42. pl. 6. £. 56. Staphylinus armatus. Panz. fasc. 66. t. 17. Habite en Europe, sons les pierres. $ SANS VERTÈBRES. 487 3. Oxyièle rivulaire. Oxytelus rivularts. O. niger , nitidus ; elytris fuscis ; thorace ais: Omalium rivulare. Grav. Lat. gen. r. p- 298. Oliv. nn Staphylinus rivularis. Oliv. col. 3. n.0 42. pl. 3. f. 2 Panz. fasc. 27. 1. 13. Habite en Europe. Etc. Voyez proteinus, Lat. gen. 1. P- 298, et lesteva, gen. 1. P. 207. dr » ALÉOCH A RE. ( Aleochara. ) Antennes moniliformes" subperfohées, insérées entre les yeux, à insertion découverte. Labre entier. Palpes ‘terminés en alène : les maxillaires plus courts que la tête. Tête die Corps allongé. Elytres très courtes. Point de jambes épineuses, , ÆAntennœæ moniliformes , subperfoliatæ , intrà ocu- : los insertæ : insertione, detectä. Labrum. integrum. Palpi apice pue : .maxillaribus capite. brevio- ribus. ll Caput exsertum. Corpus elongatum. Elytra perbre- via. Pedes tibus spinosis nullis. OBSERVATIONS. } Les aléochares tiennent de très-près à notre genre oxy- tèle ; mais leurs antennes ne s’insèrent point sous un re- bord ; leur insertion se fait à nu, entre les yeux. Leur corselet est en carré arrondi aux angles. Ces insectes sont fort agiles ; leurs espèces connues sont assez nombreuses. ESPÈCES. 1: Aiéochare cannelé. Alochèxe canaliculata. A. flava; capite abdominisque cingulo atris ; thorace ca- naliculato. 488 _ Ânaux S£aphydinus canaliculatus. Fab. él. 2. p. 599: Panz. fase. 27. t. 10. Olix. col. 3. n.0 42. t. 3. f. 31. Aleochara canaliculata. Grav. Lat. gen. 1. > P- Sea: k Habite en Europe, sous les pierres. >. Aléochare du bolet. Æleochara boleu. A. fasco-nigra ; elytris pedibusque pallidioribus. Staphylinus boleti. Lin. f. suec. Gmel. 3. p. 2031. An staphylinus socialis? Oliv. col. 3. n.o 4a. pi. 3. f. 25. a b. Habite en Europe , dans les bolets , les agarics. Etc. LOMÉCHUS E. (Lomechusa. } Antenres à peine de la longueur du corselet , se ter- minant en massue perfoliée , oblongue ou en fuseau. Mandibules simples, pointues , arquées à leur pointe. Palpes terminés en alènes Tête étroite , enfoncée postérieurement dans le cor- selet. Corps oblong , subelliptique. Point de jambes épinenses. | É Antennæ vix thoracis longitudine , in clavam per- Joliatam oblongam subfusiformem terminatæ. Mandi- bulæ simplices , acutæ : acumine arcuato. Palpi apice subulati. Caput angustum, in thoracem posticè intrusum. Corpus oblongum , subellipticum. Pedes tibüs non spi- nOSIS. OBSERVATIONS. Les Zoméchuses seraient des aléochares si leur tête était entièrement découverte ; mais elle est enfoncée jusque près des yeux dans le corselet. Ce corselet va ordinairement en se rétrécissant d’arrière en avant. Les élytres sont rac- courcies. eo SANS VERTÈBRES. 489 ESPECES. . Loméchuse biponctuée. Zomechusa bipunctata. * E. nigra; elytris maculd posticé rufo-sanguined ; thorace convéxo. Æleochara bipunctata. Latr. gen. 1.p: 301. Staphylinus bipunctatus ? Oliv. col. 3. n.0 42. pl. 5. f. 44. as b. | Habite aux environs de Paris, dans lesfientes des animaux. 2. Loméchuse paradoxale. Lomechusa paradoxa. L. depressa, brunnea; elytris pallidioribus ; thoracis mar- gine reflexo. Staphylinus emarginatus. Fab. él 2. p. 600. Oliv. col. 3. n.° 42. pl. 2. f. 12. a. b. c. d. Habite aux environs de Paris , sous les pierres. TACHINE. ( Tachinus. ) Antennes submoniliformes, grossissant vers leur som- met , insérées devant les yeüx. Mandibules simples. Palpes, soit filiformes , soit terminés en alène. Tête enfoncée postérieurement dans le corselet. Corps oblong. Elytres raccourcies, mais un peu grandes. Jambes épineuses. ls | Anitennœ submoniliformes, versus apicem crassio- res , antè oculos insertæ. Mandibulæ simplices. Palpi vel filiformes , vel apice subulat. Caput in thoracem posticè intrusum, Corpus oblon- gum. Elytra abbreviata , majuscula. Pedes tibirs spi- nosis. OBSERVATIONS. Les achines , auxquelles nous réunissons les tachypores, ont les antennes plus écartées à leur insertion que les lo= 490 ANIMAUX méchuses , et moins en massue. Elles s’en distinguent d’ailleurs par leurs jambes épineuses , et par leurs élytres qui , quoique raccourciés, recouvrent souvent la moitié de l'abdomen , quelquefois ‘un peu: plus. Dans les tachines de Gravenhorst, les palpes-sont filiformes ; ils sont terminés en alène dans ses tachypores. ESPECES. 1. Tachine rufipède. Zachinus rufipes. T°. ater, nitidus ; pedibus rufis. Oxyporus rufipes. Fab. él. 2. p. Gor. Staphylinus rufipes. Oliv. col. 3. ne 42, pl. 4. f. 35. a. b. c. d. | Staphylinus. Geoff. 1. p. 367. n.0 15. Tachinus rufipes. Grav. Latr. gen. 1. p. 209. (ZVunc oxy- porus.) Habite en Europe, dans les excrémens des bœufs. 2. Tachine bipustulée. Zachinus bipustulatus. T. ater, nitidus ; elytris maculd baseos anoque rufis. Oxyporus bipustulatus. Fab. él. 2, p. 606. Panz. fase. 16.121. , Habite en France, en Allemagne , etc. 3. Tachine marginée. T'achinus marginatus. T. ater, nitidus ; thoracis margine pedibus elytrisque ru- fis : his suturd maculdque marginall nigris. Oxyporus marginatus. Fab. él, 2. p. 605. Panz. fasc, 27. t. 17. * Habite en Allemagne. Etc. LES CARABIENS. Six palpes articulés : quatre maxillaires et deux la- biaux. Aucune famille, dans les coléoptères , n'est plus émi- nemment caractérisée que celle des carabiens , puisque SANS VERTÈBRES. 491 ces insectes ont tous six palpes, et qu'ils sont les seuls co- Jéoptères qui soient dans ce cas. Ils ont, en effet, deux palpes sur la lèvre inférieure, et quatre palpes maxillaires, c'est-à-dire, deux sur cha- que mâchoire : l'un externe, plus grand, quadriarticulé ; et l’autre interne, plus petit, n'ayant que deux articles. Tous les autres coléoptères n’ont à la bouche que quatre palpes. Tous les carabiens sont carnassiers | soit dans l'état de larve, soit dans celui d’insecte parfait, Ils courent, en général, avec beaucoup de célérité; parmi eux, les uns sont ailés et volent facilement , tandis que les autres sont aptères. Les antennes de ces insectes sont filiformes et ptes- que toujours simples. Leur lèvre inférieure est recue dans une échancrure du menton. Les deux pattes anté- rieures sont rapprochées à leur origine, insérées sur les côtés d'un sternum comprimé , et portées sur une grande rotule. Les deux postérieures ont un grand tro- chanter à leur naissance. à Comme cette famille est très-diversifiée , tres-nom- breuse en espèces, on a dù la diviser en plusieurs genres pour.en faciliter l'étude; et , probablement , vingt-huit à trente genres pourront amplement suffire pour la faire connaître , lorsque l’on aura des moyens convenables d& les établir. Mais les entomologistes, croyant dévoir employer à.des coupes génériques , toutes les distinc- tions qu'ils ont pu saisir , en ont déjà présenté un nom- bre si considérable , que l'étude des carabiens n’est main- tenant praticable qu'à très-peu de personnes. Tel est, comme je lai dit en parlant des staph yli- niens , le danger de l'abus, même des meilleures choses. Etici l'abus maît de ce qu'on oublie de considérer que, 492 ANIMAUX dans toute famille quelconque, la nature exécute toujours une diversité croissante parmi les races , qui n’a guère de terme qu'a l'espèce même. Jusqu'à elle, des distinctions peuvent doncsètre possibles, si l'on descend jusqu'aux plus petites particularités de détail qu’on peut apercevoir. C’est une erreur de croire que toutes les espèces d’un genre doivent se ressembler dans toutes les particularités dont je viens de parler. Je réponds , d’après mon ex- périence dans l'étude des productions de la nature, que cela est impossible; et que toutes les foïs que deux in- sectes ne seront pas deux individus de la même espèce, on trouvera presque toujours en eux des différences dans les objets de détail en question, Obligé de suivre, à l'égard des carabiens , comme à celui des autres familles d'insectes , les’principaux carac- tères indiqués par les entomologistes et surtout ceux de M. Laitreille, je croïs avoir donné une extension suffi- sante au nombre des genres à admettre, en divisant cette grande famille de la manière suivante. + DIVISION DES CARABIENS. (. Point de pattes en nageoires : toutes sont propreÿà la course. [ Carabiens coureurs. ] (1) Mâchoires ayant à leur sommet un onglet qui s'articule avee elles. (a) Corselet presque aussi large que long. Tous les articles des tarses entiers, Manticore.. Cicindèle. SANS VERTÈBRES. Â93 (b) Corselet étroit , allongé. Le pénultième article des tarses bi- lobé, ": , Colliure. (2) Mâchoires terminées en pointe ou en crochet , sans articulation à leur sommet. x (a) Palpes extérieurs (les maxillaires externes et les labiaux) non subulés ni aciculés à leur extrémité, mais terminés par un «article de la grosseur du précédent ou plus gros, plus dilaté. (o) Une forte échancrure au côté intérieur des deux premières jambes. La La % # Les élytres tronquées ou trés-obtuses au bout. (+) Languetue de la lèvre inférieure entitre. Anthie. Graphiptère. Brachine. Lébie. (++) Languette de la lèvre subtrilobée, ayant , de chaque * côté, une division en forme d’oreillette, = Corselet en forme de cœur. Un cou. Zuphie. 2 Corselet sabcylindrique. Point de cou. r Drypte. ** Elytres non tronquées à leur extrémité. Peint de sature À la base de la lèvre iniérieure. Siagone. (+) Lèvre inférieure ariénlée à sa base, et sa languette presque toujours trilobée. —1 p » »7 L : © Jambes antérieures dentées au côté externe ou termi- nées par deux longues épines. Scarite. : Clivine, C2 Jambes antérieures non dentées an côté externe mais terminées par deux épines courtes ou moyennei. 4 ANIMAUX = (Le Le %, (y) Point de cou. {z) Maudibules se terminant en pointe. Morion. Harpale. (z2) Mandibules Pts a où très-obtuses Licine. (y7) Un cou distinct. Panagée. Loricere. (oo) Point d’échancrure notable' au côté interne des deux jambes antérieures. *# Labre divisé en deux ou trois lobes. Cychre. _ «Carabe. ** Labre entier ou faiblement sinué. ” (+) Antennes filiformes ; à articles cylindriques longs et grêles. Les mâchoires ciliées ou barbues au côté ex térieur, , Nébrie. Pogonophore. Omophron. . {-r+) Antennes grossissant un peu vers le bout, à ar- ticles courts, obconiques. Ies mâchoires non ci- liées au côté extérieur. Elaphre. (aa) Palpes extérieurs dont deg&au moins sont terminés en alène, ou aciculés à lear extrémité, Bembidion. SK. Pattes postérieures en nageoires : elles sont com- primées et ciliées. [ Carabiens nageurs. | Dytique. Notère. - Haliple. SANS VERTÈBRES. 495 MANTICORE. (Manticora.) Antennes filiformes , à articles subcylindriques. Man- dibules grandes, saïillantes , dentées inférieurement au côté interne Véête grande ; corps oblong; corselet divisé en deux segmens inégaux. Abdomen presque en cœur. Elytres aptères , carénées sur les côtés , embrassant l’abdo- men. Æntennæ filiformes ; articulis subcylindricis. Man- dibulæ magnæ , exsértæ , infernè latere interno den- taitæ. _ Caput magnum ; corpus oblongum A depressum ; thorax segmentis duobus inæqualibus. Elytra aptera , lateribus carinata , abdomenque obvolventia. Abdo- men subcordatum. OBSER VATI ONS, La manticore lient aux cicindèles par l'onglet qui s’arti- cule à l’extrémité de ses mâchoires. Sa bouche est armée de deux gyandes mandibules très-saillantes , arquées et aiguës. Sés mâchoires sont ciliées au côté interne. Tous les articles & ses tarses sont entiers. ESPÈCES. 1. Manticore maxillaire. Manticora maxillosa. DM. atra; elytris connatis scabris. F. Manticora mazxtllosa. Fab. él. 1. p.167. Oliv. col. 3. n.0 37: pl. 1. f. 1.Latr. gen. 1. p. 173. Habite au Cap de Bonne-Espérance. Grande ; uoire. Paltes très- longues. 496 ANIMAUX 2. Manticore pâle. Manticora pallida. I. lævis , pallida; mandibulis basibidentatis.F, Mañticora pallida. Fab. él. 1. p.165. Habite au Cap de Bonne-Espérance, Il est moins grand que ce- lui qui préctde. CICINDÈLE. (Cicindela.) Antennes filiformes , plus longues que le corselet. Mandibules saillantes , dentées. Palpes filiformes , velus. Tête large ; les yeux globuleux , saiilans sur les cô- tés. Corselet court , subcylindrique, non bordé. Elytres recouvrant des ailes. Antenne, filiformes, thorace longiores. Mandibulæ exsertæ , dentatæ: Palpi filiformes , pilost. Caput thorax datius ; oculrs globosis , ad latera pro- minulis. Thorax brevis, subcylindricus , non margi- natus. Elytra alas obtegentia. | . OBSERVATIONS. Les cicindèles , par l'onglet qui s'articule à l’extrémité de leurs mâchoires, sont très-distinguées des élaphres et des autres carabiens , sauf les manticores et des colliites qui s’en rapprochent par le même caractère. Ce sont des coléoÿ- tères carnassiers, voraces , tres-agiles. Îls sont pourvus d'ailes , et presque tous sont ornés de couleurs assez belles, variées selon les espèces. Les tarses sont à articles en- tiers. , | Les larves des cicindèles vivent dans la terre ou dans le sable, se tenant dans des trous qu’elles se sont pratiqués. En embuscade, à l'embouchure de ces trous , elles saisissent les autres insectes qui passent auprès , les entrainent et les SANS VERTÈBRES. | 497 précipitent dansleur retraite, et les y dévorent. C’est dans les lieux secs, arides et sablonneux, principalement dans les temps chauds , que l’on trouve ces insectes. ESPECES. 1. Cicindèle champètre. Cicindela campestris. C. viridis ; elytris punctis quinque albis. Cicindela campestris. Linn. Fab. él. 1. p. 233. Panz. fasc .85. gr 1 Oliv. col. 2. n.° 33. pl. 1. f. a. b. c. Latr. gen. 1. p. 176. Buprestis. Geoff. 1. p. 153. n.o 2" Habite en Europe. Commune aux environs de Paris. 2. Cicindèle hybride. Cicindela hybrida. C. subpurpurascens ; elytris' fascid lunulisque duabus albis ; corpore aureo nitido. Cicindela hybrida, Lin. Fab. él. 1. p. 234. Oliv. col. 2. n.0 33. pl. 1. f. 9. Panz. fasc. 85. t. fe Buprestis. Geoff. 1. p. 155. n.° 28, Habite en Europe. Commune prés Paris. Etc. Obs. Dans le cicindela megalocephala , les palpes la- biauxsont plus longs que les masillaires extérieurs. COLLIURE. (Colliuris. ) Antennes filiformes, de la longueur du corselet. Cha- peron avancé, voüté, arrondi au sommet. Corps allongé, étroit. Corselet long , plus étroit que les élytres , colliforme , atténué en devant. Pénul- tième article des tarses bilobé. Antenne filiformes , thoracis longitudine. Clypeus porrectus , fornicatus , apice rotundatus. Corpus elongatum , angustum. Thorax longus, ely- tris angustior , colliformis , cylindricus, anticè atte- nuatus. Tarsi articulo penultimo bilobo. : Tome IF. | 32 493 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les colliures se distinguent aisément des cicindeles par leur corselet allongé en forme de cou et par leurs tarses. Ce sont des insectes exotiques , dont onne connait point les ha- bitudes. ESPÈCES. 1. Colliure longicolle. Colliuris longicollis. C. cyañea; femoribus férrugineis ; elytris punctatis, api- ce emarginalise Colliuris longicollis. Latr. gen. r. p. 174. Cicindela longicollis. Oliv. col. 2. n.° 33. pl. 2. f. 194 Collyris longicollis. Fab, él. 1. p. 226. Habite aux Indes orientales. a. Colliure aptère. Colliuris aptera. C. atra; femortbus ferrugineis , connatis , in medio ru- gosis. Collyris aptera. Fab. él. 1. p. 226. Habite dans l'Inde. 3. Colliure cornée. Colliuris connata. C. aptera, atra , immaculata. Cicindela aptera. Oliv. col. 2. n.o 35. pl. 1. fr. Habite aux Indes orientales. ANTH TE. ( Anthia: ) Antennes filiformes , plus courtes que le corps. Man- dibales non dentées. Lèvre inférieure tout-à-fait cornée, entière , saillante en languette ovale. Corps allongé ; corselet presque en cœur, rétréci postérieurement. Abdomen ovale, convexe. Elytres ap- tères dans presque tous. Antennæ fiiformes , corpore breviores. Mandibulæ SANS VERTÈBRES. 499 simplices. Labium penitus corneum , 2ntegrum , in ligulam ovalem productum. Corpus oblongum ; thorax obcordatus , posticè at- tenuatus. Abdomen ovale , convexum. E lytra sæpius aptera. OBSERVATIONS. Les anthies sont des carabiens exotiques , tous ou pres- que tous aptères , la plupart noirâtres et souvent parsemiés de quelques taches blanchâtres, pubescentes. Ellestiennent de trés-près aux graphiptères, dont elles diffèrent princi- palement parce que la languette de leur lèvre inférieure est tout-à-fait cornée. Par cette languette, qui est entière et très- avancée entre les palpes, elles diffèrent de la plupart des autres carabiens. Leurs jambes antérieures sont échancrées au côté interne. s# ESPECES. Anthie à six taches. Anthia sexguttata. A. nigra ; thorace bimaculato ; elytris lœvibus : maculis duabus villoso-albidis. Carabus sexguttatus. Oliv. col. 3. n.o 35. pl. 1. f.6. Anthia sexguttata Fab. él. 1. p.221. Latr: gen. 1. p. 185. 15 ! Mabiteaux Indes orientales. Grand et bel insecte. . Anthie à ‘dix taches. Ænthia decemguttata. “A: atra; elytris novém-sulcatis puñctisque decem albis. “A8 Cordbus Haisgutratus: Lin. L Oliv. col. 3. n.0 35. pl. 2. f. 15.4, et pl.g. f..15. ic. Anthia decemguttata.Æab.él. 1. p.221. Habite au Cap de Bonne-Espérance. _ Anthie maxillaire. Ænthia maxillosa. anis à a maridibulis exsertis , longitudine capilis ; thorace posticè producto” bilobo.. Anthia makillosa. Fab. él. 1.p. 220. Carabus marillosus. Oky: col. 3. ao #3 pl.r. f. 10. et pl. 8. É 007 74 500 ANIMAUX Habite au Cap de Bonne-Espérance. Grand insecte tout noir. Etc. Ajoutez a. thoracica, a. venator, a sulcuta, a. nimrod, a. 4-guttata, a. tabida de Fabricius et d’Oliv. GRAPHIPTÈRE. ( Graphipterus.) Antennes filiformes , plus longues que le corselet. Mandibules simples. Lèvre inférieure entière , à lan- guette saillante , presque carrée , membraneuse sur les cÔéS, | Corps oblong ; corselet presque en cœur. Abdomen *_ presque orbiculaire , aplati. Antennæ fiiformes , thorace longiores. Mandibulæ simplices. Labium integrum , subquadratum , produc- tum , medio coriaceum : lateribus membranaceis. Corpus oblongum. Thorax obcordatus. Abdomen suborbiculure , depressum. ORSERVATIONS. Les graplhiptères sont trés-voisins des anthies par leurs rapports , et tous, ou presque tous, sont pareillement ap- tères. Mais, outre que ces insectes sont plus petits, plus aplatis et moins allongés que les anthies, la languette de leur lèvre inférieure n’est cornée ou coriace que dans sa par- tie moyenne. ESPECES. :. Graphiptère moucheté. Graphipterus multiguttatus. G. ater, apteru ; elytris planis : margine sinuato punctise que disci albis. A Graphipterus multiguttatus. Latr. gen.1. p. 186. Carabus multiguttalus. Oliv. col. 3. n.° 35. pl. 6, f, 664 Anthia variegata. Fab. él. 1. p.223. Var? Habite en Egypte. SANS VERTÈBRES. Bot 2. Graphiptère triliné. Graphipterus trélineatus. G. ater , aplerus ; thoracis marginibus albis ; ely trés. albi- dis : suturd linedque nigris. Carabus trilineatus. Oliv. col. 3. n.o 35. pl. 9.f. 101. Graphipterus trilinealus. Latr. gen. 1. p. 187. Anthia trilineata. Fab. él. 1. p 223. Habite au Cap de Bonne-Espérance. Etc. Ajoutez a exclamationis de Fab., et a. obsoléla du même. ( carabus obsoletus. Oliv. pl. 5. f. 60 ). BRACHINE. (Brachinus. ) Antennes filiformes , plus longues que le corselet. Eèvre inférieure entière, avancée, presque carrée : leg deux angles de son sommet un peu en pointe. Corps oblong ; corselet. presque en cœur. Abdomen épais, ovoïde ou en carré. long. Des glandes à lPanus, lançant une vapeur détonnante et caustique lorsqu'on touche l'animal. Antennæ filiformes , thorace longiores. Labium integrum , productum ; sübquadratum : angulis apicis subacutrs. | Corpus oblongum ; thorax subcordaius. Abdomen crassum , obovatum aut elongato quadratum. Glan- dulæ ad anum , tactu crepitantes , vaporem urentem emitlentes. OBSERVATIONS. Les brachines , ainsi que les lébies , ont la languette.de la lèvre inférieure entière et avancée entre les palpes la- biaux ,; comme dans les graphiptères. Cette languette est un peu anguleuse au sommet dans les brachines, et elle est à sommet plus arrondi dans les lébies, Au reste , les bra- chines sont très-singulières par la faculté qu'elles ont de lan- 5o2 ANIMAUX cer une vapeur détonnante lorsqu'on les touche ou qu’elles se trouvent dans quelque danger ; faculté que les lébies ne possèdent point. ESPECES. 1. Brachine pétard. Brachinus crepitans. B. capite, thorace pedibusque ferrugineis ; elÿtris ni- gris. Carabus crepitans. Lin. Bupreste. Geoff. 1. p. 151. n.0 19. Brachinus crepitans. Fab. él. 14 p. 221. Panz. fase. 30. t. 5. Habite en Europe; se trouve aux environs de Paris. 2. Brachine pistolet. Brachinus scolpeta. F2 B. ferrugineus ; elytris cyaneis : suturé& baseos 'ferru- gined. PBrachinus scolpeta. Fab. él. 1. p. 220. Latr. hist. nat., etc. 8. p.244. pl. 72. f. 4. et gen. 1. p. 188. Habite aux environs de Paris, sous les pierres. 3. Brachine bimaculée. Brachinus bimaculatus. B. niger ; capite elÿtrorumque puncto baseos , fasciäque medid ferrugineis. | Brachinus bimaculatus. Fab. él. 1. p. 217. Carabus bimaculatus. Lan. Oliv. col. 3. n.0 35. pl. 2. f. 16. a. Bb. ce Habite aux Indes orientales. Etc. LÉBIE. (Lebia.) Antennes filiformes ; plus longues que le corselet. Palpes filiformes , ayant souvent le dernier article plus grand. Languette sans angles au bout. Corps ovale-oblong , très-aplati. Corselet un peu en cœur. Pénultième article des tarses bifide dans la plu- part. | Aniennæ filiformes , thorace longiores. Palpi fili- SANS VERTÈBRES. 5o3 formes : articulo uliimo sæpius crassiore. Ligula lab margine supero integro , recto aut rotundato. Corpus ovato-oblongum , valde depressum. Tho- rax subcordatus. Tarsorum articulus penultimus bifi- dus in plurinus. OBSERVATIONS. Les Zebies sont des carabiens de petite taille, qui ont, comme ceux des trois genres précédens , la lèvre inférieure entière, et une forme approchant de celle des brachines. Mais on les en distingue facilement, parce que leur corps est tres-aplati, et qu’il ne fait point d’explosion vaporeuse. On les trouve sous les pierres, et sur les arbres, sous les. écorces ou dans leurs fissures. ESPECES. 1. Lébie tête bleue. Lebia cyanocephala. L. alata ; thorace pedibusque ferrugineis ; capite elytrisquæ cyaneis. | Carabus eyanocephalus. Lin, Fab. él. 1. p- 200. Oliv. col.3. n.0 35. pl. 3. f. 24. Panz, fase. 55. t.5. Lebia cyano-cephala. Latr. bist. nat. , etc. , 8. p. 247. pl. 72« f.5. Buprestis. Geoff. 1. p.149. n.. 16. Habite en Europe, sous l’écorce.des arbres: Lébie petite-croix. Zebia crux-minor. L. alata ; thorace orbiculuto rufo ; elytris trunçatis rufis : cruce nigri. Carabus crux-minor. Div, Fab. él: 1.,p. 202 Oliv.col. 3. n.0 39, pl. 4. f, IAE Pauz. fast, 6. t. 2 Lebia crux-minor, Lat. gen.1.p. 192. Buprestis. Geoîf. 1.p. 150. n.0 18. : Habite en Europe. Commane près Paris. Etc. . f 504 ANIMAUX ZUPHIE. (Zuphium.) Antennes filiformes , à articles un peu longs. Palpes terminés par un article plus grand. Lèvre inférieure sub- trilobée. Corps oblong. Tête rétrécie postérieurement en forme de cou. Corselet presque en cœur. Antennæ filiformes ; articulis longiusculis. Palpi articulo majore terminati. Labium subtrilobum : mar- | ginis superi lateribus auriculatis. Corpus oblongum. Caput in collum posticè angus- tatum. Thorax subcordatus. OBSERVATIONS. Les znphies, auxquelles je réunis les galérites de M. La- ireille, ont une espèce de cou, et sont distinguées des genres précédens parce que leur lèvre inférieure n’est plus simple et entière. Dans les zuphies de M. Latreille , tous les articlés des tarses sont entiers; mais le pénultième article est bi- lobé dans ses galérites. ESPECES. 1. Zuphie odorante. Zuphium olens. Z. alatum; thorace rufo; elytris fuscis : maculis tribus rufis. Carabus olens. Ross. fn. etr. tab. 5.f, 2. Galerita olens. Fab. él. 1. p. 215. Oliv. col. 3. n.0-35. pl. 11. f. 126. Carabus. Zuphium olens. Latr. gen. 1. p. 198. . Habite l’Italie , le midi de la France. 2, ‘Luphie fasciolée. Zuphium fasciolatum. Laitr. Z. nigrum; elytrorum vittd abbreviaté, abdomine pedibus- que ferrugineis. Carabus fasciolatus. Ross. fn. etr, 1. t. 2. f. 5. SANS VERTÈBRES. 5oÿ Oliv. col. 3. n.0 35. pl. 13. f. 155. a. b. Galerita fasciolata.Fab. él. 1. p.216. Habite en Italie, et au midi de la France. 3. Zuphie américaine. Zuphium americanum. Z. nigrum; thorace ferrugineo ; elytris cyancis. Galerila americana. Fab. él. 1. p. 214. Latr. gen. 1. p. 197. Carabus. Oliv. col. 3. n.0o 35. pl. 6. f. 72. Habite l'Amérique septentrionale, DRYPTE. ( Drypta.) Antennes filiformes. Palpes , soit filiformes, soit ter- minés par un article plus grand. Languette de la lèvre biauriculée au bout. Corps allongé. Corselet subeylindrique , allongé en forme de cou. Abdomen large, en carré long , tronqué au bout. Antennæ filiformes. Palpi vel filiformes , vel ar- ticulo majore terminati. Lab ligula apice biauricu- lata. | Corpus oblongum. Thorax subcylindricus , angus- tus , in collum elongatus. Abdomen latiusculum, elor- gato-quadratum , apice subiruncatum. OBSERVATIONS. Sous cette coupe, je réunis des carabiens remarquables par leur corselet allongé , subcylindrique, colliforme , & qui ont la languette biauriculée à son sommet. On les a dis- tingués en plusieurs petits geures , savoir : les drypies de M. Latreille , qui ont les mandibules avancées , trés- étroites , la languette linéaire , et les palpes terminés par u& 506 ANIMAUX article plus grand ; les odacanthes et les agres de Fabri- cius , qui ont les palpes fihformes, la tête rétrécie posté- rieurement, etc. Qu'on les réunisse ou qu’on les divise, ces carabiens doivent toujours s’avoisiner, | EFSFECES. r. Drypte échancrée. Drypta emarginata. D. cærulea; ore antennis pedibusque rufis; elytris apice emarginalis. Drypta emarginata. Latr.gen._1. p. 197. tab. 5. f 3, Fab.é::1:p. 250. Cicindela. Oliv. col. 2. n.° 33. pl. 3. f. 38. a. b. Habite en France, en Italie. 2. Drypte mélanure. Drypta melanura. D. thorace cyaneo ; elytris testaceis , apice nigris. Odacantha melanura. Fab.él. 1. p. 228. Latr- hist. nat, ete., 8 p.255. pl. r2.f. 6. et gen. 1. P- 194. Attelabus melanurus. Lin. Carabus angustatus. Oliv. col. 3.n,, 35. pl. 1. f. 7. a. be Habite en Europe. 3: Drypte cayennoise. Drypta cayennensis. D. œænea,rugosa , alata ; thorace lineari punctato. Carabus cayennensis. Olix. col. 3. n.° 55. pl. 12. f. 133, Agra œnea. Fab. él. 1. p. 224. Agra cayennensis. Latr. gen. 1. p. 195. ; Habite l'Amérique méridionale. Etc. | SIAGONE. ( Siagona.) Antennes presque sétacées, de la longueur du corse- let. Mandibules pointues, dentées. Palpes extérieurs ter- minés par un article plus grand : sécuriforme dans les labiaux. Lèvre inférieure entière, continue avec le men- ton , sans articulation distincte. 94 #3i1014/ SANS VERTÈBRES. 507 Corps oblong, aplati. Corselet séparé de l'abdomen par un étranglement. Abdomen ovale: Antenne subsetace® , thoracis longitudine. Mandi- bulæ acutæ, dentate. Palpi exteriores articulo majore termina ; in labialibus securiformi. Labium inte- _STumM , cum mento continuum , absque cr tue dis- tinct«. Corpus oblonsum , depressum. Thorax ab abdo- mine sitrangulatione remotus. Abdomen ovale. OBSERVATIONS. « ‘- Ce qui distingue particulièrement les s/agones , c’est que, dans ces carabiens , la lèvre inférieure n’a point d’articula- tion à sa base , et semble n’être qu’une continuité du men- ton. Ici l’abdomen n’est plus tronqué à son extrémité, comme dans les six genres précédens. Les siagones sont des carabiens exôtiques » propres aux pays chauds. ESPECES. 1. Siagone rufipède. Siagona rufipes. $. brunneo-nigra , punctala; thoracc subsulcato; antennis pédibusque rufis. Lat. Siagona rufipes: Latr, gen. 1. p.209. tab. 5. f. 9. 107 Cucujus rufipes. Fab.él. 2. p. 95. Habite la côte de la Barbarie. 2. Un aplatie. Siagona depressa. $. alata, punctata, nigra; thorace sulcato. Galerita depressa. Fab. él. 1. p. 215. Habite dans l'Inde. Etc. Ajoutez Galerila spi , Flesus, et sé de Fabricius Lat. 6 : \ 5o8 | ANIMAUX SCARITE. (Scarites. ) Antennes submoniliformes , à peine de la longueur du corselet. Labre corné, denté. Mandibules très-grandes, avancées ; le plus souvent dentées au côté interne. Lè- vre inférieure courte, large , évasée au bord supérieur ; a oreillettes nulles. Corps allongé , un peu aplati. Corselet séparé de l'abdomen par un étranglement. Jambes antérieürés den- tées , subdigitées ou palmées. ÆAntennæ submoniliformes , thoracis vix longitu- dine. Labrum corneum , dentatum. Mandibulæ maxi- mœæ , porrectæ , latere interno sœæpius dentatæ. La- bium breve, latum ; margine supero dilatato obsoletè emarginata : auriculis nullis. | Corpus elongatum , depressiusculum. Thorax ab abdomine postice intervallo disjunctus. Pedes antici uibis extus dentatis, subdigitatis aut palmaus. OBSERVATIONS. Les scarites , que Linné a confondues avec les ténébrions, sont des carabiens singuliers par leurs grandes mandibules, leur corselet large , en croissant, séparé des élytres par un écartement remarquable. Ces insectes ont des cou- leurs sombres, noirâtres, sont carnassiers, courent avec célérité, vivent dans les terrains sablonneux, s'y creusent des retraites , et la plupart ont les élytres connées , et sont aptères. ESPECES. 1. Scarite géante. Scarites:gigas. S. aler ; pedibus anticis palmato digitatis ; mandibulis sulçalis ; thorace pastice dentato. F. SANS VERTÈBRES. 509 Scariles gigas. Fab. él. 1. p. 123.' Oliv. col. 3. n.0. 36. pl, 1. fr. a. b. ce Habite en Afrique, et au midi de la France. 3. Scarite des sables. Scarites sabulosus. & niger, nitidus; thorace lunato , postieë utrinque subunt- dentato ; elytris obsoleté striatis. Scariles sabulosus. Oliv. col. 3. n.° 36, pl. 1.f. 8. Latr. gen. 1. p. 210. Scarites levigatus. Fab. él. 1. P- 12/4. Panz. fase. 66. t. 1. Habite le midi de la France, l’Italie, l’Éspagne. 3. Scarite indienne. Scarites indus. d'. aler; thorace cordato canaliculato; elytris striatis. Oliv. S'carites indus. Oliv. col. 3.n.o 36. pl, 1. f. 2, Habite an Bengale. Aassé. Etc, CLIVINE. ( Clivina.) Antennes submoniliformes , à peine de la longueur du corselet. Labre sans dents. Mandibules simples, plus _ courtes que la tête. Lèvre inférieure saillante, ayant deux oreillettes à son sommet. Corps oblong ; corselet orbiculaire ou carré, séparé des éiytres par un espace. Jambes antérieures , soit dentées, soit terminées par deux longues épines. Anitennæ submoniliformes, thoracis vix longitu- ‘dine. Labrum indivisum. Mandibulæ capite breviores ; dentibus internis nullis conspicuis. Labium exsertum , marginis superi utroque latere auriculato. Corpus oblongum ; thorax orbicularis aut subqua- dratus, ab elytris intervallo remotus. Pedes antici tibüs velextus dentatis , vel spinis longis duabus ter- cminals. 10 : ANIMAUX EX OBSERVATIONS, Les clivines ressemblent aux scarites par leur aspect ou leur forme extérieure ; mais elles en diffèrent par les carac- ières des parties de leur bouche: Ces insectes se plaisent plus dans les lieux humides que dans ceux qui sont secs et arides. ÆESPECES Clivine arénaire. Clivina arenaria. C. nigricans vel brunnea ; thoracé subquadrato ; frontis medio impresso; elytroruim Striis punctatis. Latr. Tenebrio fossor. Lin. Scarites'arenarius. Fab. él. 1.p. 125. Oliv. col. 3. n.0 36. pl. 1. f G. 4. b. Clivina arenartia. Latr.gen.1.p. 211. Habite en Europe , dans les Deux sablouneux et humides, . Chivime thoracique. CRE ho tar C: nigro-œnea 5 thorace subgloboso; elytris punctato- strialis. | Scarites thoracicus. Ross. Fab. él. 1.p. Se Ofiv. col. 3. n.° 36. pl. 2. f. 14 Panz. fase. 83. t. 2. :Habiteten Barope , aax benxhurmides et sablonneux. Eics Lai ce -eodeel sont \+ 1: M ORIO N. : (Morio. ) * 7 br moe So un peu du seen que de corselet. Mandibules pointues. Palpes filiformes , à der- rer artiole obtus.gntronqué: Langueite.de la lèvre en carré long, biauricilée au sommet. ie) .Gorps allongé, Gorselet carré .ou presque en cœur. Antenne moñiliformes , thorace pauld. longiores. Mandibulæ acutæ. Palpr filiformes ; articulo wltino “ SANS VERTÈBRES. BIt truncato. Lab ligula elongato-quadrata , apice biau- riculata. Corpus elongatum. Zorax quadratus vel obcor- datus. | OBSERVATIONS. Les morions sont des carabiens exotiques qui ont des rap- ports avec les scarites et les clivines, par leurs antennes grenues , et qui, par ce caractère des antennes , se distin- guent des harpales. Dans le morion de M. Latreille, les an- tennes sont grenues et de. même grosseur partout ; dans l’ozene d'Olivier, les antennes, pareillement grenues, ont le dernier article plus gros. ESPECES. 1. Morion moniäicorne. Morio monilicornis. M. planus , aterrémus, nitidus ; thorace utrinque ad angu- los posticos impresso; elylris striatis. Harpalus monilicornis. Lat.gen. 1. p. 206. Habite l'ile de Porto-Rico. Maugé. Morion dentipède.. Morio dentipes. M. niger , nitidus; elytris strialis ; tibiis anticts denticulo instructis. Ozæna dentipes. Oliv. Eure Habite à Cayenne. HARPALE. (Herpalus.). Antennes filiformes , un peu plus longues que le cor- selet ; à articles subcylindriques. 1 Mandibules pointues, sans dent notable au côté interne. Languette de la lèvre ‘n carrélong, biauriculée au sommet. Corps allongé ; corselet arrondi ou presque .en cœur. Jambes antérieures non dentées au côté externe. 512 ANIMAUX Antennæ filiformes , thorace pauld longiores ; arti- culis subcy lindricis. Mandibulæ acutæ , interno latere dente notabili nullo. Labii ligula elongato-quadrata, apice biauriculata. Corpus elongatum ; thorax suborbiculatus , obcorda- tus aut subquadratus. Tibiæ anticæ extùs non den- tatcæ. OBSERVATIONSe Le genre Aarpale est très-nombreux en espèces, et em- brasse quantité de carabiens que l’on distingue des carabes en ce qu'ils ont les jambes antérieures échancrées au côté interne. Leur tête n’a point de cou distinct; leurs palpes sont filiformes, sans être subulées au bout. Leurs élytres ne sont point tronquées à leur extrémité. Ces insectes ont , en général, des couleurs sombres , brunes ou noirâtres ; plu- sieursnéanmoins sont bronzées ou cuivreuses. Je n’en dis- tingue point les aristes , Les féronies et bien d’autres genres que l'on a établis avec ces insectes. ESPECES. :. Harpale leucophthalme. Æarpalus leucophthalmus. H. alatus, depressus, ater ; elytris substrialrs. Carabus leucophthalmus. Lin. Harpalus leucophthalmus. Lat. gen. 1.p. 2or. Carabus planus. Fab. él. 1. p. 179. Panz. fase. 11. t. 4. Carabus spinifer. Oliv. col. 3. n.0 35. pl. 5.f. 58, et pl. 12. f. 58. b. Habite en France, en Allemagne, sous les pierres. >. Harpale ruficorne. Æarpalus ruficornis. EH. ater, alatus ; elytris sulcatis subtomentosis; antennis pedibusque rufis. s | Carabus ruficornis. Fab.'él. 1. p. 180. Panz. fase. 30. t. 2. Qiv. cel.3: 1.9 35, pl. 8. £ d SANS VERTÈBRES. 513 Harpalus ruficornis. Lat. gen. 1. p. 203. Habite en Europe, Commun prés de Paris, Etc. Le LICINE.{(Licinus. ) Antennes filiformes , à articles cylindriques. Labre très-court. Mandibules tronquées ou très-obtuses. Palpes à dernier article, ‘soit plus gros, soit en forme de hache. Corps oblong, aplat, Corselet large, arrondi où pres que carré. Antennæ filiformes ; articulis cylindricis. Labrum brevissimum. Mandibulæ apice truncatæ vel retu- sæ. Palporum articulus ultimus major, vel securi- Jformuis. Corpus oblongum , depressum. Thorax latiusculus , rotundatus aut subquadratus. OBSERVATIONS. Les Zicines , dont je ne, sépare point les badistes, se distinguent facilement par leurs mandibules trés-obtuses et comme tronquées à leur sommet. Ge sont des insectes apla- tis, noirâtres, ayant les jambes antérieures: échancrées .comme dans les précédens. La languette de leur lèvre infé- rieure est biauriculée à son sommet. ESPECES. 1. Licine échancrée. Licinus emarginalus. L. ater, apterus ; thorace orbiculato ; elytris lœvibus. Carabus cassidius. Fab. él. 1. p. 190. Carabus emarginatus. Oliv. col. 3.n.° 35. pl. 13. {. 150. Carabus depressus. Panz. fase. 31: t. 8. Licinus emarginatus. Lat: gen. 1. p. 109: | Habite en Allemagne, et se trouve plus rarement prés de © ! Paris. Tome IF, 33 5r 1 ANIMAUX 2. Licine silphoïde. ZLicinus silphoides. Lair. L. ater, depressus, apterus ; thorace orbiculato'; elytris striatis punctisque impressis majoribus. Carabus silphoides. Fab. él. 1. p. 190. Panz. fase. 92. t. 2. Habige l'Italie, le midi de la France. 3. Licine bipustulée. Licinus bipustulatus. L. alatus, niger ; thorace elytrisque rufis ; elyÿtrorum ma- cul posticä} lunaté , nigrd. j Carabus bipustulatus. Fab. él 1. p. 203. Oliv. cel. 3. n.0 35. pl. 8. f. 96. &. b, Panz. fasc. 16. t. 3. Habite en Europe. (Badiste, Latr.) PANAGÉE: ( Panagæus. ) Antennes filiformes, plus courtes que le corps. Man- dibules petites, simples. Palpes extérieurs terminés par un article presque sécuriforme. Languette de la lèvre in- férieure très-courte. Corps ovale-oblong ; tête petite, portée sur un cou distinct. Corselet orbiculaire. Abdomen grand. Antenne filiformes , corpore breviores. Mandibulæ parvæ, simplices. Pälpi exteriores articulo subsecuri- formi terminati. Labù ligula brevissima. Corpus ovato -oblongum ; caput parvum, collo distincio elevatum. Thorax orbicularis. Abdomen ra- SU. OBSERVATIONS. Les panagées, comme les loricères qui viennent ensuite, ayant'un Cou distinct , et les jambes antérieures échancrées, ont autorisé à les séparer ‘des carabes.. Olivier dit que ces insectes se tiennent dans les liéux humides [ Encyclopédie ], Sous ce rapport, ils se rapprochéeraient encore des loricè- res et des élaphres. | SANS VERTÈBRES. 515 ESPECES. . 1. Panagée grande-croix. Panagœus crux major. P. niger ; elytris striatit, punclatis ; maculis qualuor ru. fis ; thorace orbiculato scabro. Carabus crux major. Lin. Fab él. 1. P: 202. Panz. fasc. 16. t. 1. Oliv. col. 3. n° 35, pl. 8 f. 95. a. b, Panagœæus crux major. Lat. Sen. 1. p. 210. Oliv, Eucycl. n.0 5. Habite en Europe. 2. Panagée recourbée. Panagœus reflexus. P. ater; elytris sulcatis : maculis duabus flavis: thoracis margine reflexo. Carabus reflexus. Fab. ent. Cychrus reflexus ejusd. él, r. p. 166. Oliv. col. 3. n.° 35. pl. 7. f. nn. Habite dans l’Inde , à la côte de Coromandel. Etc. TORTEURE (Lord) Antennes filiformes , à peine de la longueur du cor- selet , hispides ; à articles inégaux. Mandibules courtes. Corps oblong. Tête portée par un cou disunct. Cor- selet suborbiculé. Jambes antérieures fortement échan- crées au côté interne. Antennæ filiformes ; thoracis vix longitudine , dispidæ ; arüculis inæqualibus. Mandibulæ breves. Corpus oblongum. Caput collo disuincto elevatum. Thorax suborbiculatus. Tibiæ anticæ ad latus inter- num valdè emarginatæ. O BSERVATIONS. La Zoricère est un carabien remarquable par ses anten- nes, par l'espèce de cou en forme de nœud qui soutient sa 516 ANIMAUX tête, et par la forte échancrure de ses jambes antérieures. Elle se plaît au bord des eaux. ESPE« E. 1. Loricère bronzée. Loricera ænea. Carabus pilicornis. Fab. él, 1. p. 193. Panz. fase. 11. t. ro. Oliv. col. 3. n.° 35. pl. 11. f. 119. Bupreste. Geoff, 1. p. 147. n., 10. Loricera œnea. Lat.gen.1.p. 224. tab.". f. 5. Habite en France , en Allemagne , sur les bords des mares. CYCHRE. (Cychrus.) Antennes filiformes , à peine plus longues que le cor- selet. Labre profondément échancré. Mandibules étroi- tes , fort longues, bidentées sous leur sommet. Dernier article des palpes extérieurs dilaté en forme de cuiller. Lèvre inférieure courte. Tête plus étroite que le corselet. Abdomen ovale. £lyires connées , embrassant l'abdomen sur les côtés. Antenne filiformes , thorace vix longiores. Labrum profundè emarginatum. Mandibulæ angustæ , prœlon- P217 sub apice bidentatæ. Palporum exteriorum articulo ultimo dilatato cochleariformi. Labium breve. Caput thorace angustius. Abdomen ovale. Elytra. connata , lateribus abdomen involventia. OBSERVATIONS. Les cychres tiennent de très-près aux carabes; mais ils s’en distinguent par leurs mandibules qui sont étroites, fort longues et bidentées sous leur extrémité ; par le dernier ar- ticle deleurs palpes en cuilleron; et par leur tête étroite. SANS VERTÈBRES. or 7 ESPECES. 1. Cychre muselier. Cychrus rostratus. C: niger ; elytris argutè punctato-rugosis. Lat. Tenebrio rostratus. Lin. Cychrus rostratus. Fab. él, ». p- 165. Cychrus rostratus. Latr. gen. 1. p. 212. Panz. fase. 74. 1.6. Carabus rostratus. Oliv. 3. n.° 35. pl. 4. f. 37. Habite en Europe, dans les bois, sous les pierres. 2, Cychrerétréci. Cychrus attenuatus. C. niger ; elytris subcupreis : pünctis elevatis triplici se- rie ; capite angustissimo. P. Cychrus atlenuatus. Fab. él. 1. p. 166. Pan. fase. 2. t 3, Carabus proboscideus. Oliv. 3. n.° 35. pl. 11. f, 128. Habite en France , en Allemagne. Etc. Ajoutez C. elevatus, C. unicolor de Fabricius CARABE. ( Carabus.) Antennes filiformes, un peu plus longues que le cor- selet. Mandibules grandes, fortes, entières dans leur moitié supérieure. Mâchoires arquées , soit insensible- ment , soit brusquement. Lèvre inférieure courte. Corps allongé-ovale. Tète un peu large. Corselet sub- orbiculaire ou presque carré. Abdomen grand, ovale. Antennæ filiformes , thorace ‘sæpius paulo longio- res. Mandibulæ magnæ , validæ ; parte dimidid su- periore non dentatæ. Maxillæ sensim aut a bruptè ar- euatæ. Labium breve. Corpus elongato - ovatum. Caput latiusculum. Tho- rax suborbiculatus aut subquadratus. Abdomen ma- gnum ,. ovale. 518 _ ANIMAUX OBSERVATIONS. Les carabes , auxquels je réunis les calosomes , sont fa- ciles à distinguer de tous les carabiens précédens , 1.° parce qu'ils n'ont point d'échancrure au côté interne des deux jambes antérieures ; 2.° parce que leur labre ou lèvre su- périeure a deux ou trois lobes , ce qui les distingue des genres suivans ; 5.° parce que leurs mandibules ne sont point bidentées sous leur extrémité, comme dans les cy- chres. Leurs palpes extérieurs ont le dernier article , soit à peine plus large que le précédent ; soit un peu plus large et presqu'en hache. Leur lèvre inférieure est petite , munie de deux petites dents aux angles latéraux de son extré- mite. Ces insectes sont agiles, carnassiers, et ordinairement ornés de couleurs métalliques , brillantes. Lorsqu'on les prend , ils répandent par la bouche et par l'anus, une li- queur caustique, d’une odeur fétide. Ceux qu'on a nommés calosomes , grimpent sur les arbres pour y chercher des chenilles et d’autres insectes qui deviennent leur proie ; les autres restent par terre. Ces derniers n'ont point ‘d'ailes. ESPECES. { Mächoires brusquement eourbées. Calosomes. ] 1. Carabe sycophante. Carabus sycophanta. C. alatus , violaceus , nilens ; elytris striatis aureïs. Carabus sycophanta. Lin. Bupreste.n.o 5. Geoff. 1. p. 144. Oliv. col. 3. n.° 35. pl. 3.f. 31. Panz. fasc. 81. t. 7. Calosoma sycophanta. Fab. éL 1. p. 212. Latr.gen. 1. p. 213. et hist. nat. 8. p. 301. pl. 73. £.8. Habite en Europe, dans les bois. 2. Carabe inquisiteur. Carabus inquisitor. C. alatus ; elytris viridi-æneis : punctis triplici ordine. Carabus inguisitor. Lin. Bupreste. n° 6. Geoff. 1. p.145. : SANS VERTÈBRES. 519 Oliv. col. 3. n.° 35. pl. 1.f. 3. Panz. fase, 81. t.8: Calosoma inquisitor. Fab. ibid. Latr. gen. 1. p. 214. Habite en Europe. 3. Carabe soyeux. Carabus sericeus. C. alalus , ater ; thorace punclo baseos ulrinque impresso ; y tris substriatis punctisqué æneis triplici serie. Calosoma sericeum. Fab. Lat.gen. 1. p. 214. Carabus indagator. Olix. col. 3. n.o 35. pl. 8. f. 88. Habite en Europe , dans les bois. Etc. [ Maächoires insensiblement arquées. Carabes. Lat. ] 4. Carabe chagriné. Carabus coriaceus. C. apterus, ater, opacus ; elytris connatis : punctis eleva- tés concalenaltis. E Carabus cortaceus. Lin. Fab. él, 1. p. 168. Olir. col. = n°35. pl. 1. f. 1. Panz. fase. 81. £ 1. Lat. gen. 1, p. 215. Bupreste. n.0 1. Geoff. p. 141. Habite en Europe, sous les pierres. 5, Carabe doré. Carabus auratus. C. apterus ; ; elytris auralis sulcalis ; antennis pedibusque | rufis. : C. auratus. Lin. Fab. él. 1. p. 175. Panz. fase. 81. 1. Oliv. col. 3. n.0 35. pl. 5, f,51,.et pl. 11.f.51. Bapreste. n.° 2. Geoff, 1. p. 142. pl. 2. f. 5. Habite en Europe. Très-commun dans les jardins. » > 32 » 6. Carabe violet. Carabus violaceus. C. apterus , niger ; thoracis elytrorumque marginibus vio- daceis ; elytris lævibus: FE. Carabus violaceus. Fab. él. 1. p. 150. Latr. gen. 1. | Pe 216. Oliv. col. 3. n.0 35.-pl. 4: f. 39. Pants fasc. 4, t. 4. . Habiteen Eaorope. Etc. NÉBRIE. (Nebria.) Var filiformes , à peine plus longues que le 520 ANIMAUX corselet. Labre presque entier. Mâchoires barbues à leur base externe. Lèvre presque carrée , courte. Corps allongé, aplati. Corselet en cœur , tronqué postérieurement. Antennæ filiformes , thorace vix lon giores ; arli- culis cylindricis. Labrum subintegrum.. Maxillæ ad basim externam barbatæ. Labium subquadratum, breve. Corpus oblongum , depressum. ri horax Brevis, cor- datus , postice truncatus. OBSERVATIONS. Sous le nom de nébrie , M. Latreille réunit des cara- biens qui appartiennent à la division de ceux dont les jam- bes antérieures n'ont point de. profonde échancrure à leur bord interne. Ils different des carabes et des calosomnes en ce que leur labre n’est pas profondément échancré ou lobé, de ? et.en ce que leurs mâchoires sont barbues ou cihées : à leur base externe, Ce peur est Ba SOS me _reinar- quable. ESPECES. 1. Nébrie arénaire. Nebria arenaria. IV. pallido-flavescens ; elytris dilutioribus , Striatis : fas- ciis duabus maculosis, transversis, nigris. Lat. Carabus corplañaius, Lin. Carabus :arerniarius. Fab. él. 1. p«F79: Le, Okv. col. 3. n.0 55. DLu5. f. 54: a, b. ©: IVebria arenartia. Lat. hist. nat. Letc., 8. pe 279. Le 33. f. 3. Habite les lieux maritimes et sablonneux de la France , l’An- gleterre, etc. Nébrie brévicolle. /Vebria brevicollrs. AV. nigra, nitida ; antennis palpis libuis Are brunneis. Lat. SANS VERTÈRRES. ar Carabus brevicollis. Fab. él, 1. p. 197. Pauz. fasc. 11. 1. 8. et carabus depressus ejusd. fase. 31. t. 8. IVebria brevicollis. Latr. gen. 1. p. 222. Habite en Europe, sous les pierres et sous l’écorce des arbres. Etc. POGONOPHORE. ( Pogonophorus.) Antennes filiformes , un peu plus longues que le corselet. Labre presque entier. Mandibules très-dila- tées à leur base. Palpes maxillaires plus longs que la tête. Mächoires barbues , pectinées , subépineuses. Lan- guette de la lèvre allongée , triépineuse à son sommet. Corps oblong , déprimé. -Æniennæ filiformes ;' thorace pauld longiores. La- drum subimtegrum. Mandibulæ basi valdè dilatate. Palpi maxillares capite longiores. Maxillæ barbatæ, pectinato - spinulosæ. Labü ligüla elongata ; apice trispinoso. Corpus oblongum , depressum. OBSERVATIONS. Les pogonophores :ne diffèrent presque point des mé- bries par leur port ; mais comme la languette de leur levre inférieure est éqroite, allongée , et triépineuse à son som- met, que d’ailleurs ils ont les mächoires comme pectinées et épineuses à leur côté extérieur , on peut les distinguer. ESPÈCES. 1. Pogonophore bleu. Pogonophorus cæruleus. P. #uprà cyaneus ; antennis, ore, libiis Larsisque rufo- - brunnets. Lat. Carabus spinilabris. Fab. él. 1. p. 181. 522 | ANIMAUX Oliv. col 3. n.0 35. pl. 3. £ 22. a. b. c. Panz. fase. 30.1. 6. ejusd. manticora, fase. So. t. 2: Pogouophorus cœruleus. Latr. gen. 1. p.223 t.7. f. 4. Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. 2. Pogonophore roussätre. Pogonophorus rufescens. Latr. P. rufescens ; vertice anoque nigris. Lat. Carabus rufescens Fab. él. 1. p. 205. Ohv. col. 3. n.° 35. pl. 12. f. 146. (B) var. Carabus spinilabris. Fab. él. 1. p.204. Pauz. fase. 39. t. 11. Habite en France, en Allemagne. OMOPHRON. (Omophron.) Antennes filiformes, un peu plus longues que le cor- Selet. Labre presque entier, transverse un pen cilié.: Mandibules simples. Palpes labiaux rapprochés à leur base. Lèvre inférieure côurte. Corps elliptique ou en ovale court , un peu convexe, Corselet court , transverse. Tète postérieurement en- foncée dans le corselet. Antennæ filiformes , thorace pauld longiores. La- brum subintegrum , transversum , subciliatum. Man- dibulæ simplices. Palpi labiales, ad basim approxi- mati. Labium breve. Corpus ellipticum seu abbreviato-ovatum, convexius- culum. Thorax brevis, transversus. Caput posticè thorace intrusum. GESERVATIONS. au Les omophrons , que M. Latreille range avec les cara- biens barbus , près de ses pogonophores et de ses nébries , SANS VERTÈBRES. 523 en sont distingués par leur port ou leur forme externe. Ils sont moins aplatis , et ont leur corps en ovale court, pres- que hémisphérique. Ces insectes se plaisent dans le voisi- nage des eaux, sous les pierres ou dans le sable. ESPÉCE. 1. Omophron bordé. Omophron limbatum. O. suprä ferrugineum; thorace maculd, elytris fasciis un- datis viridi-ænets. Scolytus limbatus. Fab. él. 1.p. 245. Panz. fase. ». t. 9. Carabus limbatus. Oliv. c@P.3. n.0 35. pl. 4.f. 43. a. b. Omophron limbatum. Lat. gen. 1. p. 225. tab. 9. f. 7. Habite en Europe , près des eaux. Etc. Voyez Olivier, Encycl. pour trois autres espèces. f ÉLAPHRE. (Elphrus. ) Antennes filiformes, de la longueur da corselet : à articles courts, en cône renversé. Labre arrondi ex avant. Mandibules simples , arquées. Palpes filiformes, à dernier article cylindrique. Leèvre inférieure acuminée au milieu avec une oreilletie de chaque côté. Corps oblong. Tête et corselet plus étroits que les élytres. Les yeux globuleux , saïllans sur les côtés. Antennæ filiformes , thoracis longitudine : articu- lis brevibus, inverso-conicis. Labrum anticè rotunda- tum seu semi-circulare. Mandibulæ simplices , arcua- tæ. Palpi filiformes : articulo ultimo cylindrico. La- bium medio acuminatum ; lateribus rotundatis, au- riculatis. Corpus oblongum. Caput thoraxque elytris angus- tiores. Oculi globosi, ad datera prominuk. ba4 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les élaphres ressemblent aux cicindèles par leur forme extérieure ; mais ils en sont très-distingués par les carac- tères des parlies de leur bouche , et parce qu'ils ne se tien- nent que dans les lieux humides, le voisinage des eaux. En effet, leurs mandibules très-simples et leurs mâchoires n'ayant _point d’onglet qui s'articule à leur sommet , ne permettent point de les confondre avec les cicindeles. Ces insectes ont ordinairement une couleur bronzée ; métallique, et sont très-agiles, e ESPEGES, 1. Elaphre des rivages. Elaphrus riparius. E. viridi-æneus ; elÿtris punctis lalis excavatis. Cicindela riparët. Lin. Elaphrus riparius. Fab. él. 1. p. 245. Oiiv. col. 2. n.0 34. pl. 1. f. 4. a. b. Latr. gen. 1. p. 191. Panz. fasc."20.t. 1. Habite en Europe, près des mares, des étangs. 2. Elaphre uligineux. Ælaphrus uliginosus. + E. viridi-æneus ; elytris strialis : punctis impressis cœ- rulets. ÆElaphrus uliginosus. Fal. él. 1. p. 245. Oliv. col. 2. n.0 34.pl. 1 f. 1. a. b. c. d. e. Elaphrus uliginosus. Lat. gen. 1. p. 182. Habite en Europe, aux lieux humides. Etc. Ajoutez elaphrus aquaticus , et elaph. semi-punctatus de Fabricius; carabus mullipunctatus et car. borealis du même (él. 1. p. 182. ) Eat. . BEMBIDION. (Bembidion.) Antennes filiformes , de la longueur du corselet ; à | SANS VERTÈBRES. | 525 articles cylindriques. Mandibules simples. Palpes exté- rieurs terminés par un article subulé, pointu. Corps oblong ; tête grosse ; corselet presque en cœur tronqué. Jambes antérieures échancrées au côté in- terne. Antennæ filiformes , thoracis longitudine ; articu- lis cylindricis. Mandibulæ simplices.. Palpi exterio- res articulo acuto vel subulato terminati. | Corpus oblongum, capite magno. Thorax obcor- dato-truncatus. Pedes antici tibis latere interno emar- ginatis. OBSERVATIONS. Les bembidions ont le port et la manière de vivre , ou les habitudes des élaphres ; mais leurs palpes extérieurs , soit labiaux , soit maxillaires, ont le dernier article pointu ou subulé. Cet article est plus court et moins renflé que le pénultième. Les jambes antérieures de ces insectes sont plus notablement échancrées au côté interne que dans les élaphres. ESPÈCES. 1. Bembidion flavipède. Bembidion flavipes. B. obscure æneum ; celytris subnebulosis ; pedibus lu- Leis. Cicindela flavipes. Lin. Elaphrus flavipes. Fab. él. 1. p. 246. Pauz. fase. 20. t. 2. Oliv. col. 2. n.0 34. pl 1. f. 2. a. b. Bembidion flavipes. Lat. gen. 1. p.185. Habiteen Europe , sur les rivages sablonheux. 2. Bembidion littoral. Bembidion littorale. Latr. B. œneo-nigrum; elytrès punctato-striatis : macul's duabus . ferrugineis ; pedibus rufis. Cicindela rupestris. Lin. ÆElaphrus rupestris. Fab. él. 1. p. 246. 526 ANIMAUX Carabe littoral. Oliv. col, 3. n., 35. pl. 9. f. 103. etpl. 14. f: ro3. , Habite en France , en Allemagne, prés des eaux. Etc. Voyez, pour d’autres espèces, l’hist. nat., etc., de M. La- treille, vol. 8. p. 222. “ CARABIENS NAGEURS. Les quatre pattes postérieures comprimées , ciliées et propres à nager. Cette division des carabiens est fort petite compa- rativement à la précédente , et n'embrasse que les races qui vivent dans le sein des eaux, soit dans l’état de larve , soit dans celui d’insecte parfait. Leur corps est toujours ovale-elliptique, leur corselet plus large que long , et leurs yeux sont peu saillans. Ils ont les pattes postérieures aplaties en forme de lames. Comme les au- tres, ces carabiens sont carnassiers et très-voraces. On les a presque tous réunis dans le genre dytiscus ; maïs, depuis , les entomologistes en ont distingué plusieurs comme genres particuliers. Je me borneraï à la citation destrois genres suivans. {a) Antennes de onze articles distincts. Le dernier article des palpes non terminé en pointe. (+) Dernier article des palpes labiaux obtus.et sans.échancrure a son extrémité. Dytique. (+) Dernier article des palpes labiaux échancré et comme fourchu à son extrémité. Notère. | (b) Antennes de dix articlesdistincts. Le dernier article des palpes terminé en pointe. Haliple. SANS VERTÈBRES. 527 D'YTIQUE. ( Dytiscus. ) Antennes filiformes - sétacées, de la longneur da corselet. Mandibules un peu courtes, arquées , voûtées ; échancrés et bidentées à leur sommet. Palpes extérieurs filiformes ; à dernier article cylindracé. Corps elliptique, plus où moins déprimé. Corselet transverse. Elytres dures, couvrant tout l'abdomen. Pattes postérieures natatoires , à tarse comprimé, cilié. Antennæ filiformi-setaceæ , thoracis lonsitudine. Mandibulæ breviusculæ , arcuatæ , infra apicem la- tere internio subexcavatæ , apice emar&inatæ biden- tatæ. Palpi exteriores Jiliformes , articulo ultimo ‘cylindraceo. | Corpus ellipticum, plus minüusve depressum. Tho- rax transversus. Elytra rigida , abdomen totum obtegentia. Pedes postici natatorü ; tarso compresso , ciliato. OBSERVATIONS. Les dytiques constituent un genregrès-naturel, fort nom- breux en espèces , et qu’on aurait tort de mutiler ou dé- membrer , pour former , à ses dépens , de petites coupes, dites génériques, peu tranchées , difficilement reconnais- sables. Ces insectes ressemblent tout-à-fait, par la forme de Jeur corps, c’est-à-dire, par celle de leurs élytres, de leur corselet et de leur tête, aux hydrophiles ; mais , quoi- qu’ils ytiennent par plusieurs rapports, ils ne sont pas de la même famille. Ce sont, en effet, de véritables cara- biens , ayant six palpes distincts et des antennes filiformes. Conjointement avec.le notère et l'haliple, ces insectes ler- 228 ANIMAUX minent la familie des carahiens , et forment une transition aux gyrirs, aux Ay#4rophiles et autres coléoptères penta- mères carnassiers , Qui Ont des antennes en massue, et qui n’ont que quaire palpes. Le corps des dytiques présente une ellipse , soit raccour- cie , soit oblongue , déprimée ou légerement convexe, tant en dessus qu’en dessous, quelquefois. assez fortement bom= bée surle dos. Leur tête est un peu enfoncée dans le corse- let. Leurs pattes postérieures , surtout les deux dernières, sont plus longues, et ont le tarse élargi, aplati, cilié, à articles peu distincts. Souvent, dans ces insectes, les ély- tres sont lisses dans les males et striées ou sillonnées dans les femelles. Les dytiques vivent dans les eaux douces des rivieres, des lacs, des étangs et des marais ; ils restent presque continuellement dans l'eau, venant de temps en temps respirer l'air à sa surface. Ils ont néanmoins la faculté d'aller sur la terre, et de voler. Ces insectes sont carnas- siers , très-Voraces, et dévorent tous ceux qu'ils peuvent attraper. Les larves des dytiques ont le corps allongé , composé de onze ou douze anneaux , et sont munies de six pattes. Les derniers anneaux ont des rangées de poils sur les côtés, et l'abdomen se termine par deux panaches ou franges de poils qui imitent des#branchies et qui ne sont que des trachées saillantes ei capilliformes. Ces particularités qui distinguent les dytiques du notère, sont-elles communes à plusieurs races? on ne le sait pas encore ;et , dans le cas où elles nele seraient pas , le genre établi par M. Clairvillé ne ferait que séparer une espèce de son genre naturel. ESPECES. 1. Dytique large. Dytiscus latissimus. D. niger; elytrorum marginibus dilatatis : lined Jlavé. Drytiscus latissimus: Lin. Fab. él 1. p. 255 diras SANS VERTÈBRES. 529 Oliv. col. 2. n.° 4o. pl. 2. f.8. à. b. Lat. gen. 1. p« 229. Panz. fase. 14. te 1. mas. et t. o. femina. Habite le nord de l’Europe , dans les eaux douces. 2, Dytique marginal. Dytiscus marginalis. D. niger ; thoracis marginibus omnibus elytrorumque ex- teriori flavis. Dytiscus marginalis (mas ) Lin, et D. semistriatus (femina } ejusdem. Dytiscus marginalis, : Fab.- él. 1. p. 258. Latr. gen. 1: p. 230. d air. Panz. fasc. 14.t.3. mas, et t. 4. femina. Okv. col. 2. n.0 fo. pl. 1. f. 1. a. b. c. d. etf. 6. a. Dytiscus. Geof. 1. p. 186. n.0 2. et p. 187. n.° 3, pl. 3, f. à. Habite en Europe, dansles eaux. Il est commun. ai Dytique costal. Dytiscus costals. D. niger ; capitis fascid ; thoracis margine , elytrorumque strié costali postice hamato-ferrugineis. Dytiscus costalis. Oliv. col. 2. n.o 4o.pl. 1. f. 7. Dytiscus costalis. Fab. él. 1. p. 250. Habite à Cayenne, à Surinam. 4. Dytique pointillé. Drytiscus Jpunctulatus. D. niger ; clypeo thoracis elytrorumque rsne albis ; elytris stris tribus punctatis. Drytiscus punctulatus. Fab. él. 1. p. 259. Dytiscus n. r. Gebfr. . Oliv. col. 2. n.° 4o. pl 1. f.6.b. erf. 1.e, Habite en ‘Europe. 5. Dytique de Roœsel. Dytiscus Ræœselir. D. virescens ; clypeo thoracis elytrorumque margine exte- riori flavis ; elytris obsoletë striatis. Dytiscus Roeselii. Fab. él. 1. p. 259. Roes. ins. 2. aquat, 1. tab. 2. f. 1—5. Habite en Allemagne et aux environs de Paris Etc. Tom. IF. | | 34 530 ANIMAUX NOT ÈR E. ( Noterus. ) Antennes un peu courtes, fusiformes-subulées, plus épaisses vers leur partie moyenne. Palpes labiaux à der- nier article échancré et comme fourchu. Port des dytiques. Corps elliptique , convexe. Point d'écusson. ” Antennæ breviusculæ , fusiformi-subulatæ , versus medium crassiores. Palpi labiales articulo ultimo emarginato subfurcato. Habitus dytiscorum. Corpus ellipticum, convexum. Scuiellum nullum. OBSERVATIONS. La phrase qui termine les observations sur les dytiques , laquelle concernait le genre zotère, doit être ici rapportée par le lecteur , n'ayant été imprimée où elle se trouve que par erreur. ESPÈCE. ï. Notère crassicorne. Voterus crassicornis. % IVoterus. Latr. Considérations gén. , etc. p. 168. Dytiscus crassicornis. Fab. él. 1. p.273. Latr. gen. 1. p. 232. Oliv. col. 3. n.° 40. pl. 4.f. 34. a. b. Habiteen France# en Allemagne, dans les eaux, HALIPLE. (Haliplus.) Antenues filiformes , de la longueur du corselet, à dix articles. Palpes extérieurs à dernier article subulé ou pointu. SANS VERTÈBRES. 531 Port des dytiques. Corps elliptique. Point d’écusson. Cuisses postérieures recouvertes par une lame pectorale, clypéacée. Antennœæ filiformes , thoracis lorgitudine , decem- articulatæ. Palpi exteriores articulo subulato vel acu- to terminatr. Habitus dytiscorum. Corpus ellipticum. Scutellum nullum. Femora postica lamind pectorali clypeaced tecta. OBSERVATIONS. Les Laliples ressemblent encore tout-à-fait aux dytiques par leur port et par leurs habitudes ; néanmoins les carac- tères particuliers qui les en distinguent , sont communs 4 plusieurs races et semblent autoriser leur distinction. Le dernier article des palpes, dans lesdytiques, ne se termine pas en pointe ; 1l est au moins obtus. ESPECES. 1. Haliple oblique. Haliplus obliquus. H. ferrugineus ; elytris maculis quinque obliquis fuscis. Drytiscus obliquus. Fab. él. 1. p. 270. Panz. fasc. 86. 1. 6. Haliplus obliquus. Latr.'gen. 1. p. 234. Habite en France, en Allemagne, dans les étangs. 2. Haliple enfoncé. Âaliplus impressus. H. ovalis, flavescens; elytris cinereis.: punctis impressis strialtis. Haliplus impressus. Latr. gen. 1. p.234. tab. 6. f Get 5. Drytisous impressus. Fab. él. 1. p. 291: Oliv. col. 3. n.° 4o. pl. 4. f. 40. a. b. Drtiscus. Geoff. 1. p. 191. n.° 12. Habite en France, en Allemagne , dans les eaux. Ajoutezle dytiscus fulvus de Fab, b32 ANIMAUX DEUXIEME: SECTION. 2 PENTAMÈRES CLAVICORNES. Leurs antennes sont en massue , soit perfohiée, soit presque solide. Les insectes de cette section viennent naturellement après les pentamères filicornes. Ils s’y lient aux cara- biens aquatiques , par les hydrophiliens qui sont aussi des insectes carnassiers , comme les dytiques , et qui of- frent une transition aux dermestes, en un mot, aux né- crophages. Les pentamères clavicornes ont effectivement les an- tennes en massue bien prononcée ; et cette massue qui les termine est régulière, c’est-à-dire, ne se compose point de lames beaucoup plus allongées d'un côté que de l'autre , comme dans les pentamères lamellicornes. Ici, la massue est formée d'articles, en général , courts et plus ou moinsserrés : en sorte qu'elle est, soit perfoliée , soit brusque , dense et presque solide. Ces insectes n’ont tous que quatre palpes articulés ; deux maxillaires, et deux labiaux. DIVISION DES PENTAM. CLAVICORNES. (1) Antennes s’insérant dans nne cavité ou sous un avancement des "bords de la tête. Elles ont rarement plus de neuf articles. (a: Insectes aquatiques, vivant dans l’eau ou près de l’eau. Corps elliptique ou oblong. « Les hydrophiliens. SANS VERTÈBRES. 533; (b) Insectes non aquatiques. Corps hémisphériquée: Les sphéridies. « (2) Base des antennes entiérement ou presque entiérement à dé- couvert. | (a) Sternum antérieur s’avancant en mentonniére vers la bouche, Les byrrhiens. (b) Point de sternum antérieur*avancé en mentonnière vers la bouche, Les nécrophages. LES HLDROPHILIENS. Insectes aquatiques , vivant, soit dans l’eau , soit dans- le voisinage des eaux, ayant des antennes courtes , en massue , et qui n'ont pas plus de neuf articles distincts. | Les kydropliliens sont sans doute très-distincts des carabiens | puisque leur bouche n'offre point six palpes articulés, mais quatre seulement. Néanmoins, de quel- que manière qu'on veuille les considérer , il nous pa- rait inconvenable de les en éloigner considérablement. Ce sont, comme les carabiens , des insectes carnassiers, zoophages , dévorant des insectes vivans, ou au moins se nourrissant de matières animales. Comme les carabiens aquatiques | les dytiques, etc. |, ils vivent dans les eaux. douces , ou dans le voisinage de ces eaux , et leur ressem- blent beaucoup par leur forme générale. Mais n étant point de la même famille, ils doiventen différer par des carac- tères particuliers, ce qui a effectivement lieu. Ces in- sectes forment donc une transition des coléoptères pen- tamères filicornes , aux pentamères clavicoïnes. Les uns sont nageurs et ont les pattes postérieures 534 ANIMAUX natatoires; les autres , quoique vivant dans l’eau on près de l’eau, n’ont que des pattes ambulatoires. Dans le plus grand nombre, le premier article des tarses est beaucoup plus court que le second. Si les antennes des hydrophiliens paraissent n'avoir pas plus de neuf ar- ticles distincts , c’est que les articles qui forment la mas- sue , étant très-serrés , surtout Îles derniers , cessent d'être distincts. Je rapporte à cette famille les cinq genres suivans. DIVISION DES HYDROPHILIENS. a (1) Mandibules bidentées à leur sommet. {a) Antennes simples, terminées en massue. Hydrophile. Sperché. (b) Antennes ayant un des articles inférieurs très-dilaté, se pro- + . longeant latéralement. Gyrin. Dryops. {2) Mandibules entières à leur sommet. Elophore. HYDROPHILE. (Hydrophilus. ) Antennes courtes, insérées devant les yeux sous les bords jatéraux du chaperon, se terminant en massue perfoliée. Mandibules bidentées au sommet. Palpes filiformes : les maxillaires aussi longs ou plus longs que - les antennes. SANS VERTÈBRES. 530 Corps elliptique. Corselet subtransverse, un peu plus large postérieurément. Jarmibes terminées par deux épe- rons. Pattes postérieures natatoires. © Æntennœæ breves , antè oculos sub clypei lateribus insertæ , clavd perfoliatd terminatæe. Mandibulæe api- ce bidentatæ. Palpi filiformes : maxillaribus anten- narum longitudine vel antennis longioribus. Corpus ellipticum. Thorax subtransversus, posticè pauld latior.* Tibiæ ad apicem bicalcaratæ. Pedes postici natatorui. | | OBSERVATIONS, Les Zydrophiles ont l'aspect et les habitudes des dytiques, etontété d’abord confondus dansle même genre. Néanmoins, leurs antennes à peine plus longues que la tête et terminées en massue , les font facilement reconnaitre. D'ailleurs, leurs palpes maxillaires aussi longs et quelquefois plus longs que les antennes , les rendent remarquables. Ces insectes ont le corps elliptique et convexe ; le sternum postérieur en épine ; des pattes comprimées , natatoires et dont les tarses semblent n'avoir que quatre articles, quoiqu'ils en aient réellement cinq. Enfin , ils n’offrent que des couleurs sombres. Leurs larves sont allongées - coniques ; vermifor- mes, muniés de six pattes , à tête grosse, à bouche armée de deux fortes mandibules. Elles sont éarnassières, très- voraces , et respirent par l’extrémité postérieure de leur corps. Si les hydrophiles tiennent encore un peu des carabiens aquatiques par leur forme générale et leurs habitudes, on ‘sent que leurs rapports les rapprochent davantage des in- sectes zoophages et desnécrophages qui viennent après eux. ESPECES. 1. Hydrophile brun. Hydrophilus piceus. FH. niger; stérno canaliculato, posticè spinoso; elytris substriatrs. 536 ANIMAUX Dytiscus piceus. Lin. Le gr. hydrophile. Geoff. 1. p. 182. pl. < AE : Hydrophilus piceus. Fab. él. 1. p. 249. Oliv. col. 3. n,° 39. pl. 1. £ 2. a. b. c. d. Latr. gen. 2. p. 65. Habite en Europe, dans les eaux douces. >. Hydrophile luride. Æydrophilus luridus. H. fusco griseoque flavescens , nigro maculatus ; elytris striis punctalo-crenatis. Dytiscus luridus. Lin. Hydroph. luridus. Fab. 6k. 1. p. 253. Olixs col. 3. n.0 39. pl. 1. f. 3. a. b. c. f. * Panz. fasc. 9. t. 3. Latr. gen. 2. p. 66. Habite en Europe, dans les eaux douces, Etc. » SPERCHÉ. ( Spercheus. ) Antennes courtes, de six articles, insérées sous les bords latéraux du chaperon; les cinq derniers articles formant une massue. Mandibules bidentées au som- met. | | Corps ovale, subhémisphérique , très-convexe. Cor- selet échancré antérieurement. Antennæ breves , sex articulatæ , sub clypei late- ribus anticis insertæ : articulis quinque ultimis clavam formentibus. Mandibulæ apice bidentato. Corpus ovale, subhemisphæricum, valdè convexum. Thorax anticè emarginatus. OBSERVATIONS. Le sperché tient de tres-près aux hydrophiles ; mais cet insecte aquatique est moins nageur , ses pattes postérieures paraissent moins propres à la natation , et les cinq articles de ses tarses sont plus distincts. Il est remarquable par ses (es 4 SANS VERTÈBRES. 37 antennes à six articles , dont le premier est allongé , et les autres forment la massue. ESPECE. 1, Sperché échancré. Spercheus emarginatus. Spercheus emarginatus. Fab. él. 1,p. 248. Lat. gen. 2. p.63 ,et vol. 1. tab, o. f. 4. Hydrophilus. Nlig. col. Bor. 1. p. 242. Panz. fasc. 91: t. 4, k Habite en Ailemagne, dans les eaux. GYRIN. (Gyrinus.) Antennes plus courtes que la tête, et étant insérées chacune dans une fossette latérale ; ayant à leur base un appendice saillant latéralement ; à articles serrés , cons- tituant une massue fusiforme. Quatre palpes articu- lés. Deux yeux apparens tant en dessus qu'en des- sous. Corps ovale. Tête en partie enfoncée dans le corse- let. Paites postérieures natatoires ; les deux antérieures plus longues. Æntennæ capite breviores, in fove& laterali inser- 1æ , appendice basilari hinc prominulo instructæ : ar- ticulis denst congestis clavam fusiformem formantibus. Palpi articulati quatuor. Oculi duo , supernè infer- nèque COnSpicut. Corpus ovatum. Caput thorace partim insertum. Pe- des postici natatorü : antici duo als longiores. OBSERVATIONS. Les gyrins n’ont réellement que quatre palpes articulés et 538 ANIMAUX tiennent de trés-près aux hydrophiles. Ils leur ressem- blent par leur forme générale , et parcè qu'ils ont aussi des antennes en massue ; mais leurs palpes antérieurs sont plus courts. Leurs ÿeux étant apparens, tant en dessus qu’en dessous, paraissent au nombre de quatre. L’appendice la- téral de la base de leurs antennes , paraît être une expan- sion de l’un des deux articles inférienrs, et leur donne un rapport avec le dryops. Ces insectes ont le corps elliptique , légèrement dépri- mé , à bords tranchans. Ils sont remarquables en ce que leurs pattes antérieures sont plus longues que les autres, Ils le sont aussi par leur manière de nager, car ils font dans l’eau on à sa surface, des tours et des détours , la plupart circulaires, avec une rapidité surprenante. Leurs larves ressemblent , en quelque sorte, à de petites scolo- pendres : elles n'ont nédnmoins que six pattes attachées aux trois premiers anneaux du corps. ESPECES. Gyrin nageur. Gyrinus natator. G. cærulescenti-nitidus ; elytris punctato- striatis ; pedibus ferrugineis. Gyrinus natator. Lin. Fab. él. 1. p. 274. ‘Oliv. col. 3.n.o 41.pl1.f. 1. + Le tourniquet. Geoff. 1; p. 194. pl. 3. f. 3. Gyrinus natator. Latr. gen. 2. p. 60. Panz. fasc. 3. t. 5. Habite en Europe, dans les eaux stagnantes. 2. Gyrin strié. Gyrinus striatus. G. viridis, nitens ; Éhoracts se margine pailido; elytris striatis. Gyrinus strialus. Fab. ä. 1. p. 275. Oliv. col, 3. n.0 41. pl, 1. f:2. a. b. Habite la côte de Barbarie, l'Espagne, dans les eaux douces. Etc. : SANS VERTÈBRES. 539 DRYOPS. (Dryops.) Antennes très-courtes , insérées dans une cavité sous les yeux, ayant le premier ou le second article de la base prolongé d’un côté en une palette auriforme : les autres articles serrés, formant une massue oblongüe, subfusiforme. Mandibules non saillantes , bidentées au sommel. Quatre palpes courts. Corps ovale, convexe.- Tête enfoncée dans le cor- selet. Pattes ambulatoires. Antennæ brevissimæ, infra oculos in fossuld inser- tæ ; articulo baseos primo vel secundo in spatulam auriformem latere producto : articulis aliis congests , clavam subfusiformem componentibus. Mandibulæ non exsertæ , apice bidentatæ. Palpi quatuor breves. Corpus ovatum, convexo-cylindraceum. Caput si tim thoraci intrusum. Pedes ambulatoru. OBSERVATIONS. Le dryops est un petit coléoptère vivant dans l’eau ou parmi les plantes aquatiques, et que l’on soupconne se nourrir des petits insectes aquatiques qu'il peut attraper. Ses antennes lui donnent des rapports avec les gyrins; et, par la forme de son corps, il semble en avoir avec les dermestes. ESPÈCE. 1. Dryops auriculé. Dryops auriculatus. Dryops auriculé. Oliv. col. 3. n.0 41 bis. pl1.f, r. Dermeste à oreilles. Geoff. 1.p. 103. n.o 11, Dryops auriculatus. Latr. gen. 2. p. 55. 54a ANIMAUX Parnus prolifericornis. Fab. él. 1.p. 332. Panz. fasc. 13. 1. 1. Habite en Europe, sur les plantes aquatiques. ELOPHORE. (Elophorus.) Antennes très-courtes, terminées en massue solide, ovoïde, ou allongée. Mandibules simples à leur ex- trémité. Mâchoires bifides, Le dernier article des pal- pes, soit plus gros et ovale, soit cylindrique-subulé. Corps ovale-oblong, aplati en dessous. Corselet sub- transverse Ou carré. Pattes ambulatoires. Antennæ brevissimæe clavä solid& terminatæ : u clav& obovatä , vel elongatä. Mandibulæ apice sim-. plicés. Maxillæ bifidæ. Palporum articulus ultimus vel crassior , subovalis , vel cylindrico-subulatus. Corpus ovato-elongatum ; subtus depressum. Tho- rax subtransversus aut quadratus. Pedes ambula- toru. OBSERVATIONS, Les élophores sont de petits coléoptères que l’on ren- contre dans l’eau, et plus souvent sur les plantes aquatiques; qui marchent plus qu'ils ne nagent , qui semblent avoir quelques rapports avec les hydrophiles, et néanmoins qui en ont aussi avec les nécrophages. Ceux qui ont le dernier article des palpes plus gros et ovale, sont les élophores de M. Latreille; et ceux dont le dernier article des palpes est cylindrique-subulé, constituent ses Zydrænes. Ces der- niers ont la massue des antennes plus allongée, SANS VERTÈBRES. BAt ESPECES. 1. Elophore aquatique. £/ophorus aquaticus. E, fuseus ; thorace rugoso elytrisque fusco-æneis: Sipha aquatica. Lin. Dermestes. Geoff, 1. P: 10. no 15, Elophorus aquaticus. Fab. él. 1. p.277. Panz. fasc. 26. t, 6. Oliv. col. 3. n.o 38. pl. 1. f. 1. Elophorus aquaticus. Latr. gen. 2. p.68. Ejusd, hist, nat., ete. 10.p. 74.pl. 8r. f. 9. À Habite en Europe, dans les eaux stagnantes. 2. Elophore allongé. Ælophorus elongatus. vd £. thorace punctato æneo ; elytris porcatis fuscis. Elophorus elongatus. Fab. él. 1.p. 277. Oliv. col. 3.n.0 38. pl. 1. f. 4. Latr. gen. 2. p. Go. Panz, fasc. 26. t. 7. Habite en France, en Allemagne, dans les eaux stagnantes, 3. Elophore des rivages. Elophorus riparius. Æ. nigro-œæneus, capite thoraceque impresso - punctatus ; thorace subsemi-orbiculato. Hydræna riparia. Illig. col. Bor. 1. P: 270. Lat. gen. 2. p.70. Habiteen Europe, dans les eaux douces. SPHÉRIDIE. (Sphæridium.) Antennes plus courtes que le corselet, de neuf arti- cles : les trois derniers formant une massue perfoliée. Mandibules courtes , simples, pointues. Mächoires à deux lobes. Palpes filiformes. Corps hémisphérique , aplati en dessous. Corselet transverse, postérieurement de la largeur des élytres. Jambes épineuses. Antennæ thorace breviores, novem - articulatæ : articulis tribus ultimis clavam perfoliatam formantt- 5/2 ANIMAUX bus. Mandibulæ breviusculæ | simplices, acutæ. Maxillæ bilobæ. Palpi filiformes. Corpus hemisphæricum , subtüs planum. Thorax transversus, posticè elytrorum latitudine. Tibiæ spi- nosæ. GBSERVATIONS. Le genre des sphéridies est, quant à présent, le seul de sa famille. Il comprend de petits coléoptères terrestres , à corps hémisphérique , glabre et à tête petite, inclinée, en partie enfoncée dans le corselet. Les cinq articles de leurs tarses sont distincts, et le premier est aussi long au moins que le second. Les palpes maxillaires sont fort allongés , et leur second article est très-renflé. On trouve ces insectes dans les bouses et les fientes des animaux. ESPEC E. 1. Sphéridie à quatre taches. Sphæridium scarabæoïdes. S. ovatum, atrum ; elytris maculis duabus ferruginets. Sphæridium scarabæoïides. Fab. él. 1. p. 92. Latr. gen. 2. p- 71. Dermestes scarabæoides. Lin. Geoff, 1. p. 106. n.° 17. Sph. scarabæoides. Oliv. col. 2. n.0 15. pl. 1.f. #. Panz. fase. 6. t. 2. Habite en Europe. M. Latreilleen cite plusieurs variétés. Ecc. LES BYRRHIENS. Sternum antérieur s'avançant en mentonnière vers la bouche. Dans les byrrhiens , le sternum antérieur s’avance tou- jours d'une manière remarquable ; quoique plus ou moins considérablement, selon. les races, et semble for- / SANS VERTÈBRES. 543 mer une mentonnière sous la bouche ou près de la bouche. Outre ce caractère, reconnu par M. Latreille, les pattes et souvent les antennes en offrent un autre qui est fort remarquable. Lorsqu'on touche ou que l’ôn sai- sit l'animal , il fait le mort, et replie ses pattes et ses antennes de manière que ces parties, en quelque sorte , disparaissent. Les pattes se replient et les jambes, sou- vent même les tarses, s'appliquent dans des rainures qui les cachent ‘en partie. Ik y en a dont les antennes se logent alors .dans des rainures pectorales, et d’autres qui logent ces antennes dans des cavités aux angles an- térieurs du corselet. Le corps des byrrhiens est ovoïde, convexe , à ab- domen bien recouvert par les élytres. Le corselet est transversal. ° | 4 DIVISION DES BYRRHIENS. {1) Antennes coudées : mandibules saillantes, aussi longues où presque aussi longues que la tête. Escarbot. (2) Antennes non coudées : mandibules peu ou point saïllantes. (a) Antennes en massue allongée, perfoliée. Byrrhe. (b) Antennes en massue courte, brusque. (+) Menton très-grand, en forme de bouclier. Nosodendre. (++) Menton nou en forme de bouclier. * Massue des antennes dentée. Throsque. ** Massue des antennes non dentée. Anthrène. Mégatome, 54 ANIMAUX ESCARBOT. ( Hister. ) Antennes plus courtes que le corselet, condées , ter- minées en massue sclide. Mandibules -cornées | ayan- cées. Mâchoires presque membraneuses. Corps ovale-arrondi , un peu convexe. Corselet large, échancré antérienrement. Tête petite, recue dans l’é- chancrure.du corselet. Pattes à jambes élargies, com- primées , dentées. Ânus à découvert dans la plupart. Ænitennæ thorace breviores, fractæ , clavd solida terminatæ. Mandibulæ corneæ, porrectæ. Maxille _subimembranacecæ. Corpus ovato-rotundatum , convexiusculum. Tho- rax latus, anticè emarginatus. Caput parvum , tho- race partim reconditum. Pedes tibüs dilaiato-com- pressis, dentatis. Elytra sæpius abdomine breviora. OBSERVATIONS. Les escarbots sont de petits coléopteres à corps dur, ovale, arrondi, médiocrement convexe ; remarquables par leur tête petite, en partie cachée sous le corselet, et par leurs élytres qui laissent souvent l’anus à découvert. Leurs antennes sont coudées , leur premier arücle étant fort long ; et les trois derniers , qui sont très-serrés , for- ment la massue , en bouton presque solide. On trouve ces insectes dans les fumiers, les fientes, les charognes, sous les écorces , etc. Ils contractent leurs pattes et feignent d’être morts lorsqu'on les prend. ESPECES. 1. Escarbot unicolor. Aister unicolor. H. niger , nîtens ; elytris substrialis ; tibiis anticis multi- dentatis. Oliv. SANS VERTÈBRES. Cr ASS Le 4 Hister unicolor. Lin. Latr. gen. 2. p. 47. Escarbot noir (attelabus ). Geoff. 1. p.94. p. 1. f. 4e Hister unicolor. Fab. él. r.p. 84. Panz. fasc. 4.1. 2. Oliv. col. 1. n.° 8. pl. 1.f. r. Habite en Europe. | 2. Escarbot quadrimaculé. Mister quadrimaculatus. H . niger; elytris substriatis, maculis duabus rubris; in unam interdüm connatis. Hister quadrimaculatus. Lin. Fab. él. 1. p. 88. Oliv. col. 1. n., 8. pl. 3.f. 18. a. b. 2. Hister reniformis. Oliv. pl. 1. f. 5. a. b. c. 3. Hister bipustulatus. Oliv. pl, 3. £. 19. a. b. An hister sinuatus ? Fab. él. 1. p.87. Habite en France, surtout dans les provinces méridionales, etc. Etc. BYRRHE. (Byrrhus.) Antennes plus courtes que le corselet ; à massue oblon- gue, perfoliée. Mandibules courtes. Palpes inégaux, ua peu en massue. Corps ovale, convexe, presque gibbeux. Tête petite, très-inclinées Pattes contractiles. Antennæ thorace pauld breviores ; clavd oblonga perfoliaiä. Mandibulæ breves. Palpi inæquales , sub- clavatr. Corpus ovatum, convexzum , subgibbum. Caput parvum , valde deflexum. Pedes contractiles. OBSERVATIONS. _ Les Byrrhes sont de petits coléoptères noirâtres qui ont beaucoup de rapports avec les anthrènes, les throsques, etc. Leurs antennes ne sont point coudées comme celles des es- carbots ; leurs palpes maxillaires ne sont point terminés en hache comme ceux des throsques; enfin, leurs pattes sont Tome 1F. " 39 546 ANIMAUX trés-contracüles , comme dans les anthrènes. On trouve les byrrhes à terre, sur le bord des chemins et souvent dans les bois. ESPÈCES. Byrrhe pile. Byrrhus pilula. B. subiùs niger , supra fuliginosus ; viltis dorsalibus atris, interrupl{is. Byrrhus prilula. Lin. Fab. él. 1. p. 103. Oliv4colà2-m.0 15. pl Fr E.,a.p- Latr. gen. 2. p. 4u. et hist. nat. 9. p. 205. pl. 78. f. 1. Panz. fasc. 4. t. 3. Habite en Europe, dans les champs. “ ue fascié. Byrrhus fasciatus. B. nigricans ; elytris fascid undat& medid rufa. F Cistéle à bande. Geoff. 1. p. 116. n.0 2. Byrrhus faséiatus. Fab. él. t. p. 103. Ofiv. col. 2. n.0 13. pl. 1. f, 2. Habite en Europe. Etc. NOSODENDRE. (Nosodendron.) . Lé | Antennes un peu plus courtes que le corselet ; à massue subovale, comprimée , triarticulée. Mâchoires bifides. Palpes courts, filiformes. Menton très-grand, arrondi , clypéacé. Corps elliptique, subhémisphérique , convexe. Cor- selet transverse. Pattes courtes. Antennæ thorace pauld breviores ; clavd subovaté , compressd, triarticulatd. Maxillæ bifidæ. Palpi bre- ves, fiiformes. Mentum maximum, rotundatum , clypeaceum. : Corpus ellipticum , subhemisphæricim , COnVeExXuM. Thorax transversus. Pedes breves. ‘ SANS VERTÈBRES. 543 OBSERVATIONS. Les 2osodendres sont Voisins des byrrhes et leur ressem- blent par la forme du corps. Ils en sont néanmoins bien distingués par la massue brasque et triarticulée de leurs antennes, et surtout par leur menton clypéacé qui cache une partie de la levre inférieure. Leur sternum antérieur, quoique avancé et dilaté, ne s'appuie point contre la bouche. ESPECE. 1. Nosodendre fasciculé. Vosodendron fasciculare. IN. nigrum ; elytrés fasciculis seriatis fusco-ferrugineis. Sphæridium fasciculare. Fab. él. 1. p.94. Panz. fase, 24. 1. 2, L Byrrhus fascicularis, Oliv. col. 2. n., 13. tab. 2. f. 9. a .b. {Vosodendron fasciculare. Latr. gen. 2. p. 44. Oliv. Encycl. Habite près de Paris, dans les ulcères des ormes , que ses larves produisent. Livre Voyez les ZV. hirlum et striatum d'Olivier dans l'Encyclopédie, THROSQUE:: (Throscus) Antennes de la longueur du corselet , de onze arti- cles : les trois derniers formant une #massue dentée. Mandibales à sommet pointu, crochu, entier. Palpes maxillaires à dernier aruücle en hache. Corps ovale-oblong ou elïipuüque, déprimé ; corselet postérieurement de la largeur des élytres, à angles pos- térieurs pointus. Pattes contractiles. è Antennæ thoracis longitudine , undecim - articu- latæ: articulis tribus ultimis clavam serratamn for- mantibus. Mandibulæ apice acuto, integro , uncinato. Palpi maxillares, articulo ulumo securiform. SP IENS ANIMAUX Corpus ovato - oblongum , aut ellipticum , depres- sum. J'horax posticè elytrorum latitudine : angulis posüicis acutis. Pedes contractiles. OBSERVATIONS. Le throsque a été rapporté, tantôt au genre des taupins, tantôt à celui des dérmestes. IL parait, d’après les obser= vations de M. Latreille, qu'il doit, constituer un genre par- ticulier qu’il faut rapprocher des byrrhes et des anthrénes. ESPEC E. 1. Throsque dermestoïde. Zhroscus dermestoides. Elater dermestoides. Lin. Elater. Geoff. 1. p. 137. n.° 16. Elater clavicornis. Oliv. col. 2. n.0 31. pl. 8.f. 85, a. b. Dermestes adstrictor. Fab. él. 1. p. 316. T'hroscus dermestoides. Lat. gen. 2. p. 37. et vol.r. t. 8. fx, Habite en Europe. ANTHRÈNE. (Anthrenus. ) Antennes un peu plus courtes que le corselet , termi- nées en massue solide. Mandibules courtes. Palpes fili- formes, Corps ovale, arrondi, écailleux. Corselet plus étroit antérieurement. Tête petite, inclinée , cachée sous le corselet. Pattes et antennes contractiles. Les jambes re- pliées sur les cuisses dans la contraction. Antennœæ thorace pauld breviores : clavé solidd. Mandibulæ breves. Palpi filiformes. Corpus ovatum, rotunddätum, squamulosum. Thorax anticè angustior. Caput parvum, thoraci intrusum , deflexum. Pedes antennæque contractiles. In con- tractione , übiæ ad femora replicatæ. SANS VERTÈBRES. 549 GBSERVATIONS, Les anthrènes sont de petits coléoptères, la plupart or- nés de couleurs. variées et agréables, qu'ils doivent à de petites écailles colorées et pulvériformes, qui couvrent leur corps et qui se détachent facilement. Leur corps est un peu convexe en dessous, Au moindre danger, ces insectes replient leurs antennes et leurs pattes, et les logent dans des cavités ou des rainures propres à les recevoir : leurs jambes se replient sur le côté postérieur des cuisses. | Ces insectes se trouvent , en général , sur les fleurs ; mais leurs larves vivent sur les cadavres desséchés, les pel- leteries, et dans les cabinets d'histoire naturelle, où elles font de grands dégâts. Ces larves sont petites et ont des rapports avec celles des dermestes , étant chargées de poils sur les. côtés et au derrière, presque de la même mas nière. ESPECES. 1. Anthrène de la scrophulaire. Ænthrenus scrophu- larice. A. niger ; elytris albo-maculatis : suturd sanguined. Byrrhus scrophulariæ. Lin. Anthrenus scrophulariæ. Fab. él. 1. p. 107. Oliv. col. 2, n.0 14. pl, 1. f. 5. a. b. Latr. gen. 2. p. 38. et hist. nat. vol. 9. p. 219: pl. 79. f. 1. Panz. fasc. 3.t. 11. Habite en Europe. 2. Anthrène fasciée. Ænthrenus verbascr. A. niger; elytris fasciis tribus undatis , albis. Byrrhus verbasci, Lin. : Anthrenus »erbasci. Fab. Latr. gen. 2. p. 39. Oliv. col. 2. n.0 14. pl. 1. f. 2. a. b. cd. Geoff. 1.p. 115.n.0 2. L’Amourette. É Habite en Europe. Sa larve est destructrice des collectious dan sectes, etc. 550 | ANIMAUX L'anthrenus musæorum de Linnæus n’est peut-être qu’une va- riété plus petite encore que celle qui vient d'être citée. MÉGATOME. (Megatoma.} Antennes un peu plus courtes que le corselet ; a mas- sue brusque , perfoliée, triarticulée. Mandibules ceur- tes. Palpes inégaux : le dernier article un peu plus épais. Le sternum antérieur avancé , dilaté à l'extrémité, et contign à la bouche. Corps ovale ou ovale-oblong. Corselet subtransverse , un peu convexe. Elytres dures. Pattes courtes. Æntennæ thorace pauld breviores ; clavé abrupté, perfoliatd, triarticulatd. Mandibulæ breves. Palpi inæquales : articulo ultimo pauld crassiore. Sternum anticum productum , apice dilutatum , ort conti- guum. Corpus ovale vel ovato -oblongum. Thorax sub- trañsversus , convextiusculus. Elyira rigida. Pedes breves. OBSERVATIONS. Les mégatomes ne diffèrent des dermestes que parce que leur sternum antérieur s’avance jusqu’à la bouche et lui sert d'appui , ce qui leur donne un rapport avec les byrrhiens. Ces insectes vivent sur les arbres. ’ ESPÈCES. 1. Mégatome ondé. Megatoma undatum. M. nigrum; thoracis lateribus elytrorumque fusctis duabus undulatis , villoso-albis. Megatoma undulata. Herbst. col. 4. t.39.f. 4. a. b. mas. ÆEjusd. dermestes undulatus. Ibid. t. 4o {, 9. g. femina. SANS VERTÈBRES. S5E Dermestes undatus. Lin. Fab. él, 1. p. 313. Panz. fase. 95. t. 13: Oliv. col. 2.n.0 9. pl. 1.f.2 a. b. Megatoma undatum. Lat, gen. 2. p. 34. Habite en Europe, sur les arbres , et particdlitrement sur l'orme. 3. Mégatome serricorne. Aegatoma serra. ÎT. piceo-n'grum ; antennis pedibusque dilutè brun 'eo-fla- vescentibus. Lat. ÆAttagenus serra. Lat. gen. 1. tab. 8. f. 10. Megatoma serra. ejusd. gen. 2. p. 35, Dermestes serra. Fab. él. 1. p. 319. Habite aux environs de Paris, sur l’orme. ? Etc. LES NÉCROPHAGES. Point de sternum antérieur avancé en mentonnière vers la bouche. Pattes imparfaiement conrirac- iles. Les nécrophages tiennent de très-près aux byrrhiens; mais leur sternum antérieur ne s’avance point vers la bouche pour lui servir d’appui, et les pattes, toujours saillantes , ne se contractent point, ou, dans leur con- traction imparfaite , ne s'appliquent point entièrement dans des rainures de maniere à disparaître. Ces insectes n’attaquent point les animaux vivans, mails ils mangent les morts ou les parties qui en proviennent. Quelques-uns parmi eux mangent des matières en putré- faction , soit animales, soit végétales. La massue de leurs antennes est plus souvent aliongée que courte et brus- que. Je divise cette famille de la manière suivante : -DIVISION DES NÉCROPHAGES. {+) Mandibulés'courtes, épaisses, sans courbure à leur extreme Dermeste. 559 ANIMAUX (2) Mandibules allongées ; comprimées, et arquées à leur extré- mité. (a) Extrémité des mandibules échancrée , bifide ou munie d’une dent. (+) Massue des antennes brusque , courte , ovale ou orbicu- laire. Nitidule. Dacné. {+—+) Massne des antennes allongée. 0 * Falpes, soit filiformes, soit plus gros au bout, mais point terminés en pointe. Ips. Scaphidie. ** Palpes se terminant en alène. Cholève. {b) Extrémité des mandibales entière. Bouclier. Nécro phore. 1 DERMESTE. (Dérmestes.) Antennes plus courtes que le corselet ; à massue ovale, perfoliée , de trois articles. Mandibules courtes, épais- ses, presque droites, dentelées sous leur extrémité. Palpes courts, filiformes. Tête petite, inclinée. Corps épais , ovale-oblong , convexe. Corselet subtransverse, plus large postérieure- ment. Antennœæ thorace breviores : clav& ovat&, perfo- liaté, triarticulat4. Mandibulæ breves , crassæ , sub- SANS VERTÈBRES. 553 rectæ , infra apicem denticulatæ. Palpi breves, fili- Jormes. 4 Caput parvum , sub thorace inflexum. Corpus ova- to-oblongum , crassum , convexum. Thorax subtrans- versus , posticè latior. OBSERVATIONS. Les dermestes , en général, se nourrissent, dans l’état de larve, de substances animales ; et plusieurs de leurs espèces sont connues, depuis long-tems, par les dégâts que leurs larves causent dans nos habitations, en rongeant les pelleteries , les animaux préparés que l’on conserve dans les cabinets d’histoire naturelle; en un mot, tous les ob- jets qui proviennent des animaux , et que nous employons à quelqu’usage, Ces insectes ont des rapports avec les an- thrènes , avec les nitidules , etc. Leurs larves sont garnies de longs poils. Dans nos habitations, ces larves, celles des anthrénes , et celles des teignes , nous causent les plus grands dommages. ÉSPECES. 1. Dermeste du lard. Dermestes lardarius. Di niger ; elytris anticé cinereis, nigro-punclatis. Dermestes lardarius. Lin. Fab. él. 1. p. 312. Oliv. col. 2. n.0 9. pl. 1. f. 1. a. b. Geoff, r. p. 101.0. 5. Latr. gen. 2. p.31. Habite en Europe, dans les maisons, 2. Dermeste des pelleteries. Dermestes pellio. Derm. niger ; elytris punctis duobus albis. Dermestes pellio. Lin. Fab. él. 1. p. 313. Oliv. col. 2, n.° 9. pl. 2. f. 11. Geoff, 1. p. 105. n., 4. Latr. gen. 2. p. 32. Habite en Europe. Attaque les pelleteries , les Musées. 554 ANIMAUX Dermeste souris. Dermestes murinus. D. ol'ongus , tomentosus , nigro alboque nebulosus; abdo- miné NiVEOe. Dermestes murinus. Lin. Fab. él. r. p.314. Oliv. col, 2. n,0 9. pl. 1. f.3. Panz. fase. 4o. t. 10. Habite en Europe, à la campagne, dans les cadavres. Etc. NITIDULE. (Niidula. ) Antennes plus courtes que le corselet, terminées en massue brusque , ovale ou oblongue, comprimée , pres- que solide. Mardibules un peu saïllantes, échancréés ou à deux dents. Palpes presque filiformes, un peu plus gros au bout. Corps elliptique ou ovale-oblong, un peu déprimé. Corselet bordé , aussi large que les élytres postérieure- ment. L Antennæ thorace breviores , clavd abruptä , ovat& vel rotundaté, compressé, subsolidd terminatæ. Man- dibulæ partim exseriæ, apice cmarginatæ aut bi- dentatæ. Palpi subfiliformes ; extremitate paulo cras- siores. Corpus ellipüicum , vel. ovato-oblongum , subde- pressum. Thorax marginaius posticè elytrorum lati- tudine. OBSERVATIONS. Les ritidules ne tiennent aux dermestes que par la massue brusque et raccourcie de leurs antennes. Elles se “rapprochent davantage des boucliers et genres avoisinans, par leurs mandibules allongées, et parce que la plupart rongent des substances animales defsephee ou l'écorce pour- rie des vieux arbres, SANS VERTÈBRES. 555 J Les unes ont les trois premiers articles des tarses courts < 2 larges ou dilatés , et garnis de brosses en dessous : ce sont les nitidules , les bytures et les cerques de M+ La- treille, Les autres ont les quatre premiers articles des tarses presque cylindriques et peu différens des autres articles : elles constituent ses genres thymale’, colobique et micro- pèple. Dans les insectes de ces coupes diverses, le corselet est plus ou moins bordé, et souvent ses bords latéraux sont minces et tranchans. La tête est petite, en partie cachée dans l’échancrure antérieure du corselet, Ces insectes sont la plupart fort petits. ESPÈCES. [ Les trois premiers articles des tarses courts et di- latés. | 1. Nitidule obscure. Mitidula obscura. IV. ovata, nigra, obseura ;. pedibus piceis. F. IVitidula obscura. Fab. él. 1. p. 348. Oliv. col. 2. n.0 12. pl. 1.f, 3. a. b. Dermestes. Geoff. 1. p. 108. n.0 27. Habite en Europe, dans les cadavres. 2. Nitidule bipustulée. Nitidula bipustulata. / IV. ovata, nigra ; elytris puncto rubro.F. Silpha bipustulata. Lin. {Vitidula bipustulata.Fab. él. 1. p+ 347. Latr. gen. 2. p. 11. Oliv. col. 2. n.0 12. pl, 1. f. 2. a b. Dermestes. Geoff. 1. p. 100, n.0 35. Habite en Europe, dansles cadavres. 3. Nitidule tomenteuse. Vitidula tomentosa. L.ovato-oblonga, nigra , tomento rufo - flavescente vel olivaceo-murino tecta; antennis pedibusque flavo-rufis. Byturus tomentosus. Lai. gem.2. p.415, 2 556 ANIMAUX Dermestes tomentosus. Fab. éL x. p. 316 et D. fumatus ejusd. Oliv. col. 2. n.o 9. suppl. tab. 3. f. 17 a. b. c. d. Dermestes Geoff. 1. p.102. n.0 8. Panz. fase. 97. t. 4. Habite en Europe. 4. Nitidule puce. Nitidula pulicaria. ÎV. oblonga, n'gra; elytris abbreviatis ; abdomine acuto. Dermestes pulicarius. Lin. _Sphæridium pulicarium. Fab. él. 1. p. 98. IVilidula pulicaria. Oliv. col. 2. n.0 12. pl. 3. f. 27. a. b. Cercus pulicartus. Latr. gen. 2. p.15. Habite en Europe, sur les fleurs. [ Les quatre premiers articles des tarses subcylin- driques. | 5. Nitidule colobique. Nitidula colobicus. IV. elongalo-ovalis, obscurè nigricans , supernè hirta ; elyx- tris punctalo-strialis. Colobicus marginatus. Latr. gen. 2. p. 10 ,et vol. 1. t. 16. Le IVitidula hirta. Ross. fn.etr. 1. p. 59.t.3, f. 9. Habite le midi de la France , sous l’écorce des arbres. 6. Nitidule ferrugineuse. Näidula ferruginea. IN. ferruginea ; elytris lineis elevatis senis nigricantibus. Silpha ferruginea. Lin. Peltis ferruginea. Fab. él. a. p.344. Silpha ferruginea. Oliv. col. 2. n.o 11. pl. 2, f. 13. a. L. Thymalus ferrugineus. Latr. gen. 2.p. 9- Peltis. Panz. fase. 75.t. 17 Habite en Europe, sous l'écorce des arbres. Etc. DACNÉ. (Dacne.) Antennes plus courtes que le corselet; à massue brus- que , grande , subovale , perfoliée , comprimée. Ma n - dibales à sommet bifide. Le dernier article des palpes plus épais. SANS VERTÈBRES. 557 Corps oblong, épais, convexe. Corselet presque car- ré. Tarses courts. u Æntennæ thorace breviores; clav& magnd, abrupté, subovaté perfoliaté , compressd. Mandibulæ apice bifido. Palporum articulus ultimus crassior. Corpus oblongum , crassum , convexum. Thorax subquadratus. T'arsi FAUNE OBSERVATIONS. Les dacnés tiennent aux nitidules par la massue de leurs antennes , et aux ips par leur corps allongé, leurs habi- tudes , la célérité de leurs mouvemens. Leur corps est plus convexe et à bords latéraux plus inclinés que celui des ni- tidules. ESPÈCES. Dacné huméral. Dacne humeralis. ! D. nigra ; capite thorace elytrorum punclo baseos pedibus- que rufis. Dacne humeralis. Latr. hist. nat., etc., 10. p. DEF x. Ejusd. gen. 2. p. 20. Dermestes. Panz. fasc. 4. 1.0. Engis humeralis. Fab. él. 2. p. 583. Habite en Europe, sous l’écorce des arbres, ? 2. Dacné à bandes. Dacne fasciata. D. atra; elytris fasciis duabus rujis : anteriore nigro-ma- culatd. $ Dacne fasciala. Latr. Engis fasciata. Fab. él. 2. p. 582. Habite l'Amérique septentrionale. 13. pl. 3. Dacné cou-rouge. Dacne sanguinicoilrs. D. atra; antennis thorace elytri singuli maculis duabus pedibusque rubro-sanguinets, Dacne sanguinicollis. Lat. Engis sanguinicollis. Fab. él. 2. p. 584. Panz. fasc. 6. 1.6. Dermestes. Habite en France, en Allemagne. Eic. Ajoutez As ois rufifrons de Fabricius. 558 ANIMAUX TPS CB) Antennes de la longueur du corselet on environ ; à massue oblongue , étroite , de trois articles séparés. Man- dibules bifides au sommet. Corps oblong , convexe. Tous les articles des tarses allongés , grèles. Antenne circiter thoracis longitudine : clavd oblon- gd, angustd ; articulis tribus valdè distincts. Mandi- bulæ apice bifide. Corpus oblongum , convexum. Tarsorum articuli omnes elorgau , graciles. n + OBSERVATIONS. Sous le nom d’zps, on avait réuni différens coléopteres très-petits , à corps allongé et étroit; mais il ne s'agit ici que de ceux qui appartiennent à la division des pentaméres. Ils tiennent aux nitidales par leurs rapports, ets'en distin- guent par la massue de leurs antennes. ESPÈCE. 1. Ips cellerier. Ips cellaris. 1. testaceo-ferruginea, punctala ; thorace crenulato, ps cellaris.Oliv. col. 2. n.018 pl.isf. 3. a. b. Latr. gen. 2. p. 21. Dermestes cellaris. Fab. él .1. p. 319. Dermestes. Panz. fase. 30. t. 14. ù Habite en Europe. Ses élytres sont un peu pubescentes, Etc. Le dermestes fimetarius de Fabr.est de ce genre. SCAPHIDIE. (Scaphidium. ) Antennes presque de la longueur du corselet ; à mas- sue allongée, formée de çinq articles séparés , subglo- SANS VERTÈBRES. 559 buleux où hémisphériques. Mandibules bifides au som- met. Palpes filiformes. Corps ovale, épais, en pointe aux deux bouts. Ely- tres sübtronquées au bout. Pattes gréles. Antenncœ thoracis sublongitudine ; clava elongatd , quinque arüculatd : articulis globulosis aut hemisphæ- ricis , distinctis. Mandibulæ apice bi ide. Palpi fi ilz- formes. ‘ Corpus ovale , crassum , utrdque extremitate acu- tum. Elytra apice truncatua. Pedes graciles. OBSERVATIONS. Les scaphidies avoisinent les cholèves par leurs rap- ports ; mais leurs palpes, quoique filiformes, ne se ter- minent point en alène. Ces insectes vivent dans les cham- pignons, les feuilles mortes, le bois pourri. Leur corps est un peu convexe; leurs élytres , tronquées au bout, laissent la pointe de l’abdomenr à découvert. ESPECE. 1. Scaphidie quadrimaculée. Scaphidium quadrimacu- latum. S. nigrum, punctulatum; elytro singulo maculis duabus rubris. : Scaphidium quadriñaculatum. Oliv. col. 2. n.0o 20, pl. 1. f. 1. Latr. hist. nat., etc., 9. p. 247. pl. 78. f. 5. et gen. 2. p.23. Scaphidium 4 maculatum. Fab. él. 2. p.575. Panz. fasc. 12. t.11. Habite en Europe, sur les champignons, les vieux tronc: d’arbres. | 2. Scaphidie immaculée. Scaphidium immaculatume. S. atrum, nitidum; elytris mmaculatis , punctato - siria- his. Fi K 560 ANIMAUX Scaphidium immaculatum. Oliv. col. 2. n.0 20. pl. 1. f. 3. a. L. Fab. él. 2. p. 576 Latr. gen. 2. p. 24. Habite en France, parmi les feuilles pourries et sur les cham- pignons. 3. Scaphidie agaricine. Scaphidium agaricinum. * S. atrum, nilidum ; antennis pedibusque rufis. Silpha agaricina. Lin. Scaphid. agaricinum. Oliv. col. 2. n,° 20. pl. 1.f. 4. a. b. Fab. él. 2. p. 556. Latr. gen. 2. p, 24. Panz. fasc, 12.t. 16. Habite en Europe, sur le bolelus versicolor. Etc. CHOLÈVE. ( Choleva. ) Antennes de la longueur du corselet, quelquefois un peu plus longues, grossissant insensiblement vers le bout : les cinq derniers articles formant une massue al- longée , perfoliée. Mandibules échancrées au bout. Le dernier article des palpes brusquement aigu , su- bulé. Corps ovale , convexe , arqué en dessus : à tête pen- chée. Corselet transverse , plus large postérieurement. Antennæ thoracis longitudine , interdum thorace pauld longiores , sensim versus apicem crassiores : ar- ticulis quinque ultimis clavam elongatam perfoliatam- que formantibus. Mandibulæ apice emarginatæ. Pal- porum articulo ultimo abruptè acuto , subulato. Corpus ovale , convexum , supernè arcuatum : Capite cernuo. Thorax transversus , posticé latior. OBSERVATIONS. Parmi les nécrophages , les cholèves sont à-peu-près les seuls qui aient les palpes terminés en alène ou en pointe SANS VERTÈBRES. 5Gi aciculée ; ce qui les distingue éminemment. Leurs antennes les rappr ochent des boucliers ; maisleurs mandibules ne sont point entières à leur extrémité. Ils ont des eélytres aussi longues que l'abdomen et qui ne sont point tronquées au bout comme celles des scaphidies. Ces insectes sont agiles etse trouvent par terre, sous les’ pierres ou parmi les or- dures, ESPECES, 1, Cholève triste. Choleva tristis. Ch. nigra ; antennis pedibusque concoloribus. Choleva morio. Latr. hist. nat., etc., 9. p. 251. Cholevatristis. Lat. gén. 2. p. 28. Helops tristis. Panz. fase. 8. t. 1. Catops morio? Fab. él, 2, p- 564. Dermestes. Degeer. ins. 4. p. 216. pl. 8. £ 15. a. b. Habite en Europe. 2. Cholève soÿeux. Choleva sericea. Ch. nigricans, holosericea; antennis elytris pedibusque obscurè fuscis. Helops sericeus. Panz. fasc. 73. t.10. Choleva sericea. Latr. hist. nat. ,etc., 9. p. 25f. Choleva villosa ejusd. gén. 2. p. 29. Habite aux environs de Paris. Etc. Voyez une monographie de ce genre, dans le volume des Actes de la société Linnéenne. BOUCLIER. (Silpha. ) Antennes de la longueur du corselet ou énviron, à massue oblongue , grossissant insensiblement, formée de cinq ou six articles. Mandibules à pointe simple et arquée. Palpes filiformes. Corps ovale ou ovale- oblong, déprimé. Corselet Tome IF. 36 62 ANIMAUX aplaü, clypéiforme , suborbiculaire. Elytres bordées. Antennæ thoractis circiter longitudine ; clavd oblon- g&, sensim crassiore, articulis quinque vel sex for- mat. Mandibulæ acumine simplici arcuatoque termt- natæ. Palpi filiformes. Corpus ovatum vel ovato - oblongum , depressum. Thorax planulatus , clypeiformis , suborbicularis. Elytra marginata. OBSERVATIONS. Quelques auteurs crurent trouver des rapports entre les boucliers etles cassides, et de là, pouvoir les réunir dans le mêmé genre. On sait maintenant que les boucliers appar- tiennent à une division fort différente de celle qui com- prend les cassides, et par suite à une autre famille. Ces insectes ont la tête petite, étroite postérieurement, inclinée, prominente ; la massue des antennes allongée , perfoliée ; les bords latéraux du corselet un peu débordés ; les élytres larges , débordant pareillementsur les côtés. Ils vivent dans les charognes, les fumiers , et ne se nourrissent que de matières animales. ESPÉCES. 1. Bouclier à quatre points. Silpha quadripunctata. S. nigra; elytris pallidis ; puncto baseos medioque nigris; thorace emarginato. Silpha quadripunctata. Lin. Fab. él. 1. p. 341. Oliv. col. 2. ne 11. pl. 1.f.7. a. b. Peltis. Geoff. 1.p. 122. n,07. pl. 2.f. 1. Panz. fase. 4o. t. 18. Habite en Europe, sur les chênes, y dévorant les che- nilles. - . k d 2. Bouclier lisse. Silpha lævisata. S.atra; elytris lævibus, subpunctatis. SANS VERTÈBRES, 563 Stlpha lœvigata. Oliv, col. 2.n.0 11. pl. 1. f. 1.b. Fab. él. 1.p.54o. Peltis. Geoff. 1. p. 122. n. 8. Habite en France , en Allemagne. 3. Bouclier obscur. Silpha obscura. S. nigra ; elytris punctatis : lineis elevatis tribus ; thorace anticé truncato. Silpha obscura. Lin. Fab. él. 1. p. 340. Oliv. col. 2. n.0 11. pl. 2. f. 18. Latr. gen. 2, P: 7. Pellis. n. 1. Var. B. Geoff. 1. p. 118. Habite en France , dans les cadavres. Etc. . NÉCROPHORE. ( Necrophorus. ) Antennes plus courtes que le corselet : à massue brus- que, courte, subglobuleuse, perfoliée , quadriarticulée. Mandibules à pointe simple et arquée. Corps oblong. Tête inclinée. Corselet subdéprimé, débordant , souvent inégal. Elytres tronquées au hout, à bords latéraux abaïssés. | Antennæ thorace breviores : clavé abrupté , brevi, subglobosé, perfoliaté , quadriarticulatd. Mandibulæ apice acuto simplici arcuato. Corpus oblongum. Caput nutans. Thorax subde- pressus , marginatus , sæpè | Elytra apice truncata , marginibus lateralibus inflexis. ” OBSERVATIONS. Les nécrophores , .tres-voisins des boucliers par leurs rapports et par leurs habitudes , les surpassent par la taille ; mais , outre qu'ils ont le corps plus allongé, et que leurs élytres ne sont point bordées , ils en sont très- distingués par les caractères de leurs antennes. Leurs tarses antérieurs sont larges et très-garnis de houppes. 564 ANIMAUX Ces insectes sont agiles, ont une odeur désagréable , et recherchent les corps morts des animaux pour en faire leur curée. On les a nomimés enterreurs , porte-morts , parce qu'ils ont l’instinct d’enfouir les cadavres de petits quadrupèdes , tels que ceux des taupes et des souris dont ils se repaissent ensuite à loisir. C’est aussi dans ces cadavres qu'ils déposent leurs œufs , et que leurs larves doivent vivre. ESPECES. 1. Nécrophore fossoyeur. Necrophôrus vespillo. IV. ater; elytrés fasci4 duplici ferrugine“; antennarum clas vé rubr&. Silpha vespillo. Lin. ZVecrophorus vespillo. Fab. él. 1. p.335. IVecrophorus vespillo. Oliv. col. 2. n., 10. pl. 1. f. 1. Latr. gen.-1. p. 4. Panz. fasc. 2. t. 21. Dermestes. Geoff. 1. p. 98. n.0 1. pl. 1. f. 5. Habite en Europe, dans les cadavres des taupes, etc. a. Nécrophore germanique. Vecrophorus germanicus. IV. ater; fronte margineque elytrorum ferrugineis. Silpha* germanica. Lin. /Vecroph. germanicus. Fab. él. 1: p: 333. IVecrophorus germanicus. Oliv. 2. n.0 10. pl. 1.f. 2. Panz. fasc. 41. t. 1. Dermestes. Geoff. 1:p+ 99. n. 2. Habite en Europe , dans les cadavres. Etc. nor ur DIVISION PENTAMÈRES LAMELLICORNES. Leurs antennes sont terminées par une massue lamel- lée ou feuilletée. Cetté division de la cinquième section des coléoptères, lestermine tous, ainsi que la classe des insectes. Elle est très- distincte par le caractère des antennes de ceux qui en font SANS VERTÈBRES. 565 partie; et effectivement la massue de ces antennes est formée de lames ou de feuillets allongés, soit disposés en éventail ou comme les feuillets d’un livre ; S'ouvrant et se fermant de même, soit rangés d’un eôté sur un axe, comme les dents d’un peigne. Les insectes qui appartiennent à cette division, ne sont plus des coléoptères de très-petite taille, comme la plupart des pentamères clavicornes. Ils sont au moins d’une taille moyenne , et beaucoup parmi eux nous of- frent les plus grands et les plus singuliers des coléop- tères, par les particularités de forme de leurs parties. Tous ont les tégumens durs , les articles de leurs tarses toujours entiers, et les trachées de l’insecte parfait vési- culaires. Leurs larves ont toujours six pattes, et vivent long-temps , souvent plusieurs années , avant de se chan- ger en nymphes. Les pentamères lamellicornes sont fort nombreux, véritablement voisins les uns des autres par leurs rap- ports : en sorte qu'ils semblent ne constituer réellement qu'une seule et grande famille. On les a partagés néan- moins en deux coupes particulières, savoir : en scara- béides , et en lucanides. | Pour faciliter l'étude de leurs rapports et la connais- ‘ sance de leurs habitudes diverses , je les ai distribués et divisés de la manière suivante. DIVISION DES PENT. LAMELLICORNES. mtottsmnmenmrmm | . Massue des antennes feuilletée , plicatile. Ses feuil- | lets, rapprochés à leur insertion , s'ouvrent et s& ferment comme ceux d'un livre. [ Les scarabéides. | 566 ANIMAUX [ Ceux dont les larves et les insectes parfaits vivent dans les mêmes lieux. ] # Partie terminale des mâchoires membraneuse, élargie, transver- sale. ( Scarabéides coprophages. ) (3) Pattes intermédiaires plus écartées que les antres à leur in- sertion. {a) Antennes de neuf articles. Bousier. Onite. (b) Antennes de huit articles. Sisyphe. (2) Pattes intermédiaires non plus écartées que les autres à leur insertion. Aphodie. ** Mâächoires longitudinales : leur sommet n’est point élargi trans- versalement. (1) Antennes de onze articles. ( Scarabéides géotrupiens. ) Léthrus. Géotrupe. (2) Antennes ayant moins de onze articles. (a) Labre découvert , saïllant, et la lévre inférieure cachée par le menton. Trox. [ Ceux dont les insectes parfaits vivent ailleurs que Leurs larves. ] (b) Labre couvert, etles mandibules entièrement ou en partie membraneuses. (+) Lèvre inférieure cachée par le menton. Mandibules mem- braneuses. Goliath. Cétoine. Trichie. SANS VÉRTÈBRES. 567 (++) Lèvre inférienre saillante , bilobée, Anisonyx. (c) Labre découvert , saillant , et la lèvre inférieure saillante, bilobée. Glaphyre. (d) Labre couvert, apparent ou non apparent, et les mandi- bules tout-à-fait cornées. (—) Labre couvert, mais apparent. Hanneton. Rutèle. Héxodon. (+) Labre non apparent et comme nul. Scarabé. $. Massue des antennes pectinée. Ses feuillets , un peu écartés à leur insertion , sont comme des dents de peigne, perpendiculaires à l'axe. [ Les lucanides. | (1) Antennes non coudées. Passale. €) Antennes coudées. | (a) Corps convexe. Sinodendre. Lamprime. A OEsale. (Bb) Corps Are: _ Lucane. LES SCARABÉIDES. Massue des antennes feuilletée , plicatile. Ge, n’est point par an ensemble de caractères que les scarabéides diffèrent des luçcanides , mais seulement par 568 _ ANIMAUX une particularité de. la massue de leurs antennes. Ainsi l’on peut regarder les pentamères lamellicornes comme constituant une grande famille véritablement naturelle. Néanmoins , dans cette grande famille , on en distingue quelques autres , d’un ordre secondaire, qui sont assez dis- tinctes, ce qui montre que , dans ces insectes, les rap- ports ont été partout bien saisis. En effet, en commencant les scarabéides par ceux dont les insectes parfaits vivent à-peu-près dans les mêmes lieux que leurs larves, on rencontre d'abord les copro- phages que M. Latreiïlle a fait connaître et si bien ca- ractérisés. L’on trouve ensuite ses géotrupiens, desquels nous rapprochons les trox, comme il l’a fait lui-même, leurs habitudes étant assez analogues à celles des précédens. Viennent, après eux, les scarabéides dont les in- sectes parfaits. vivent, en général , ailleurs que leurs larves. Or, les premiers.de ceux:ci nous offrent, dans les goliaths, cétoines, trichies et anisonyx, desanthophages, les insectes parfaits de ces scarabéidesse trouvant ordinai- rement sur les fleurs; on rencontre, après ces premuers, des scarabéides vraiment phyllophages , tels que les gla- phyres, hannetons, rutèles et hexodons, les insectes parfaits de ces genres se trouvant sur les feuilles des plantes et sur- tout des arbres, dont souvent ils les dépouillent en les dévo- rant rÀ pidement. Enfin , les scarabéides se terminent par le beau genre des scarabés qui, fort nombreux en espèces diverses , ressemble lui- même à une petite famille, et paraît conduire aux lucanides par l’avalogie des habi- ‘ tudes, les larves des uns et des autres vivant dans les troncs d'arbres, et se nourrissant de leur substance li- gneuse plus où moins décomposée ; aussi en trouve-t-on dans le tan. SANS VERTÈBRES. 569 BOUSIER. ( Copris. ) Antennes tres-courtes, de neuf articles; à massue trilamellée. Labre caché par le chaperon. Mandibules membraneuses. Palpes labiaux velus. Chaperon en de- mi-cercle. Corps en.ovale court, convexe, très- obtus posté- rieurement. Corselet grand, large. Ecusson nul ou à peine distinct. Pattes intermédiaires plus écartées entre elles à leur insertion que les autres. Aniennæ brevissimæ , rovem articulatæ ; clavdä trilamellatd. Labrum clypeo occuliatum.. Mandibulæ membranaceæ. Palpi labiales valdèe hirsuui. -Clypeus semi-circularis. Corpus ovato=abbreviatum, convexum , posticè ob- tusissimum. Thorax magnus , latus. Scutellum nullum aut vix distinctum. Pedes intermedü insertione magis inter se distantes quam ali. OBSERVATIONS. Les bousiers constituent un genre nombreux en espèces, et très-remarquable par. la forme particulière de ces in- sectes. Ils ont le corps court, très-obtus au bout; le cor- selet grand, large, convexe ou gibbeux ; l'abdomen large, court, presque carré; les jambes antérieures dentées en dehors; les pattes postérieures fort longues , à insertion écartée de celle des autres , et rapprochée de l'anus. L’écus- son manque ou parait à peine. La massue de ces insectes est ovale. C’est dans les béuéesi de habiles et dans les fientes des ani- maux que l'on trouve ces insectes; et cest dans ces 570 ANIMAUX fientes qu’ils déposent leurs œufs et que leurs larvesse nour- rissent. Ceux qui forment avec ces fentes, ou même avec des excrémens humains, des boules en forme de pillules, en les roulant avec leurs pattes postérieures, et y déposant leurs œufs , ont été distingués sous le nom d’aseuchus. Yieurs pattes postérieures sont longues et peu dilatées à leur extré- mité. On a conservé le nom de copris à ceux dont les pattes antérieures sont un peu longues, et les postérieures un peu dilatées à leur extrémité ; ils ne forment point de boules. Néanmoins , on en a séparé, sous le nom d’ontho- phages , ceux qui ont le dérnier article des palpes labiaux presque nul ou peu distinct. Les bousiers sont très-rombreux et constituent un genre si naturel qu'il est difficile de le diviser nettement. ES P EC ES. Bousiers rouleurs, à jambes postérieures plus longues. 1. Bousier sacré. Copris sacer. C. clypeo serdentato ; thorace inermi crenulato ; tibits pos- ticis ciliatis ; elytris lœvibus. Scarabœus sacer. Lin. Ateuchus sacer. Fab. él. 1. p. 54. ÆAteuchus sacer. Lat. gen. 2. p. 77. S'carabæus sacer. Oliv. col. 1. n.0 3. pl. 8. f. 59. a. &. Habite l’Europe australe, l'Afrique. 2. Bousier flagellé. Copris flagellatus. C. niger ; clypeo emarginato ; thorace elytrisque scabris. Scarabé flagellé. Oliv. col. 1.n.o 3. pl 5.f. 51. Ateuchus flagellatus. Fab. él. 1. p.59. Latr. gen. 2.p. 78. Habitel’Afrique, l’Europe australe. On en fait un gymno- pleurus , parce “qu'il a un sinus à la base externe de ses élytres. SANS VERTÈBRES. b7x 3. Bousier rouleur. Copris volvens. C. niger , opacus , lævis ; clypeo emarginalo; thorace pos- tice rotundato; elytris integris. Ateuchus volvens. Fab. él. 1. p. 60. Latr. gen. 2. p. 78. Scarabæus volvens. Oliv. col. 1.n.03. pl. 10. f, 89. Habite l'Amérique septentrionale. Bousiers non rouleurs , à jambes antérieures un peu longues. 4. Bousier lunaire. Copris lunaris. | C. thorace tricornti : medio obtusobifido ; capitis cornu erec- Lo; clypeo emarginato. Scarabæus lunaris. Lin. Oliv. col. 1. n.o 3. pl. 5. f. 36. a. b. Copris lunartis. Fab. él. x. p.36. Latr. gen. 2. p. 75. Bousier capucin. Geoff. 1. p.88. n.o 1. Habite en Europe , dans les fientes. 5. Bousier taureau. Copris taurus. C. thorace mulico ; occipite cornubus duobus reclinatrs ar- cualts. Scarabœus taurus. Lin. Oliv. col. 1.n.0 3. pl. 8. f.63. a. b. Geoff. 1. p. 92. n.° 10. Copris taurus: Fab. él. 1. p.45. Panz. fasc. 12. 1.5. Habite en Europe. Onthophagus. Lat. Etc. | ONITÉ. (Onitis.) Antennes très-courtes, de neuf articles ; à massue ovale , subtuniquée. rs caché sous ne chaperon. Man- dibules petites, membraneuses. Corps ovale-oblong ; corselet grand , , convexe. În- sertion des pattes comme dans les bousiers. Jambes an- térieures longues, étroites , et sans tarses dans les mâles. 4 Antenncæ brevissimæ , 9 novem = articulatæ ; clava ovaté, subtunicatd. Labrum clypeo occultatum. Man- dibulæ parvæ , membranaceæ. 975 ANIMAUX Corpus ovato-oblongum ; thorax magnus , convexus. Pedum insertio ut in copribus. Tibiæ anticæ longæ , angustæ ; tarsis nullis in maribus. OBSERVATIONS. Les onites sont médiocrement distingués des bousiers , et même leur ressemblent entièrement par les habitudes. Ce- pendant ils offrent un caractère assez singulier , celui d’a- voir les deux pattes antérieures à jambes longues, gréles et sans tarses, au moins dans les mâles. Ces insectes ont la plupart un écusson très-petit. ESPECES. 1. Onite inuus. Onitis inuus. O. nigro-æneus ; capite quadrituberculato. Scarabæus inuus. Oliv. col. 1. n.0 3. p. 1358. pl. 14. f. 135. Onitis inuus. Fab. él. 1. p. 26. Habite en Afrique et au Bengale. 2. Onite aygule. Oniütis ay gulus. © scutellatus ; capite tuberculato; elytris testacets. Scarabœus aygulus. Oliv. col. 1. n.° 3. p.157. pl. 13. f. 120, et pl. 4. f. 26. a b. Onitis ay gulus. Fab. él. 1. P. 27. Habite en Afriqueet dans l’Inde. 3. Onite moœris. Onitis mæris. O. ater, scutellatus ; capitis cornu brevissimo ; elytris sub- costalis. Scarabœus mæris. Oliv. col. 1. n.o 3, p. 136. pl. 21,f. 193. Onitis clinius. Fab. él. 1, p.27. Habite l’Europe australe. Etc. SISYPHE. (Sisyphe.) Antennes très courtes, de huit articles. Bouche des. bousiers. SANS VERTÈBRES. 273 LA L2 Corps court, épais. Corselet grand, convexe. Pattes postérieures beaucoup plus longues que les autres. ÆAntennæ brevissinæ , octo-articulatæ. Os copro- J'um. | Corpus breve, crassum. Thorax magnus , convexus. Pedes postict aliis multo longiores. OBSER VATIONS, Les szsyphes ont été distingués des bousiers à cause du nombre moindre des articles de leurs antennes, et de la longueur considérable de leurs pattes postérieures; cette lon- gueur surpassant celle du corps. ESPECES. r. Sisyphe de Schœæffer. Sisyphe Schæjfferi. $. clypeo emarginato, thorace rotundato ; elytris triangu- lis ; femoribus posticis elongatis dentatis. Scarabœus Schæfferi. Lin. Copris. Geoff. 1. p. 92.n. 9. Oliv. col. 1.n.03. pl.5.f. 41. Æteuchus S'chæfferi. Fab. p. 59. Sisyphe Schæfferi.Latr. gén. 2. p. 80. Habite l’Europe australe. 2. Sisyphe d'Helwig. Sésyphe Helwisi. S. gibbosum, lœve , atrum ; clypeo emarginato ; pedibus elongatis. Ateuchus Heliwigii. Fab. él. 1. p. 60. Habite au Bengale. APHODIE. (Aphodius. ) Antennes courtes, dè neuf articles ; à massue trila- mellée , arrondie. Labre caché sous un chaperon demi- circulaire. Mandibules membraneuses. ce 574 ANIMAUX 4 Corps ovale , convexe. Corselet subtransverse. Un écusson. Toutes les pattes séparées à leur insertion par des intervalles égaux. Antennœæ breves , novem-articulatæ ; clavä trila- mellatä, rotundat4. Labrum clyÿpeo semi-circulari oc- cultatum. Mandibulæ membranacec. Corpus ovatum, convexum. Thorazx subtransversus. Scutellum. Pedes omnes insertiont intervallis œquali- bus inter se distantes. OBSERVATIONS, Les aphodies sont de vrais coprophages , vivent, en ef. fet, comme les bousiers, dans les fientes , les excrémens , et, comme eux aussi , ont la partie terminale des mâchoires membraneuse , élargie, transversale. Ces insectes en sont néanmoins bien distingués , 1.° par leurs palpes labiaux peu velus, composés d’articles presque semblables ; 2.9 par leurs pattes toutes séparées à leur insertion par des inter- valles égaux; 3.° et parce qu’ils ont un écusson bien dis- tinct. | ESPECES. 3. Aphodie fimétaire. Æphodius fimetarius. A. ater ; capite tuberculato ; elytris rufis. Scarabæus fimetarius. Lin. Geoff.'r. p. 8r. n.° 18. Oliv. col. 1. n.° 3. p 58. pl. 18. f. 167. Aphodius fimetarius. Fab. él. 1. p.72.Lat. gen, 2. p. 90. Panz. fase. 31. t. 2. B. var. Aphodius fætens. Fab. ibid. p. 6. Habite en Europe, dans les fientes. 2. Aphodie fossoyeur. Æphodius fossor. A. thorace retuso; capite tuberculis tribus : medio sub- cornulo. Scarabæus fossor. Tin. Geoff, 1. p. 82. n.° 20. SANS VERTÈBRES. 57 SJ (Or Oliv. col. 1. n.0 3, p. 75. pl. 20. f. 184. ÆAphodius fossor. Fab. él. 1. p. 67. Habite en Europe, dans les bouses. 3. Aphodie terrestre. Æphodius terrestris. A. capile luberculis tribus æqualibus ; elytris punctato- strialis , obscurioribus. S'carabœus terrestris. Oliv. col. 1.n.0 3, pl. 24. f. 209. a. b. + Aphodius terrestris. Fab. él. 1.p. 71. Habite en Europe, dans les bouses. Plus petit que le précé- dent, 4 Etc. LÉ THRUS. ( Lethrus.) Antennes de onze articles, le neuvième enveloppant les deux derniers , et formant avec eux une massue tuni- quée, tronquée obliquement. Labre échanceré. Mandi- bules cornées , fortes , saïllantes, comme cornues, et dentelées au côté interne. Mâchoires à pièce terminale étroite, pectinée par des spinuüles. c Corps ovale. Corselet large. Elytres connées. Antennæ undecim-articulatæ ; articulo nono duo- busque sequentibus clavam tunicatam obliquè trunca- tam efficientibus. Labrum emarginatum. Mandibulæ _corneæ, validæ , exseritæ , subcornutæ , intus denti- culatæ. Maxillæ processu terminali angusto , hinc spi nulis pectinato. Corpus ovatum. Thorax latissimus. Elytra connata. OBSERVATIONS. Le léthrus semble presque se rapprocher des lucanes par le caractère de ses mandibules arquées et très - pro- misentes: mais la forme de ses antennes à onze articles et dont la massue est tuniquée , et son labre, l'en distinguent 576 ANIMAUX: fortement. La lèvre inférieure, cachée par le menton, n’est point bifide comme dans les géotrupes. La tête du léthrus est grosse, munie d’antennes qui pa- raissent composées seulement de neuf articles. Le corselet est fort large, convexe, gibbeux. L’écusson est fort petit, presque nul. L'abdomen est tout-à-fait recouvert par les élytres. On ne connait de ce genre que l'espèce suivante; ESPÈCE. 1. Léthrus céphalote. Lethrus cephalotes. Fab. él. 1. PE Oliv. coléopt.r n.,2.pl. r.f. 1. Panz. fasc. 28. t.1. Lat. gén. crust. et ins. 2. p. 95. Habite dans l’Autriche, la Hongrie, les déserts de la Tarta- rie. Il est noir et aptère. Le lethrus æneus de Fabricius est une lamprime. GÉOTRUPE. { Geotrupes. } Antennes courtes, de onze articles ; à massue ovale, trilamellée. Labre avancé. Mandibules cornées , ar- quées au sommet. Lèvre inférieure à deux divisions al- longées. Corps ovale , très-obtus au bont.. Corselet large, un eu plus court que l'abdomen. Un écusson. peu P q ÆAntennœ breves , undecim-articulatæ : clavé ovatt , trilamellatä. Labrum porrectum. Mandibulæ corneæ, ad apicem arcuatæ. Labium laciniis duabus elonga- ts ultrà mentum exsertis. Corpus ovale , posticè valdè obtusum. Thorax la- tus , abdomine pauld brevior. Scutellum. SANS VERTÈBRES: 977 OBSERVATIONS. Les géotrupes reconnus et déterminés par M. Latreille , avaient été confondus parimi les scarabés; mais leur lèvre supérieure et leurs imandibules , avancées au-delà du cha- peron, les en distinguent éminemment. Ces parties avan- cées de leur bouche ne permetient pas qu’on les confonde avec les bousiers, dont ils se rapprochent d’ailleurs par leur forme générale. Néanmoins , leur corselet est un peu plus court que l'abdomen. Ces insectes vivent dans les _ des animaux, et creu: sent la terre au-dessous pour y déposer leurs œufs, ESPECES. rt. Géotrupe disparate. Geotrupes dispar. . G. thoracis cornu subulalo protenso, capitis subulalo sub: recurvo ; seutello cordato. Scarabæus dispar. Fab. él. 1. p. 22. Oliv. col. r. n.0 3. pl. 3: f. 20. a. b. c. | Habite la Russie méridionale, l'Espagne. . 2. Géotrupe stercoraire. Geotripes stercorarius: G. muticus , ater; clypéo rhombeo : vertice ARE elrs éris sulcaërs. Scarabæus stercorarius. Lin. Fab. él. 1. P: 24. Oliv. col. 1. n., 3. pl. 5. f. 39. a b. c. d. Geotrupes stercorarius. Lat. gén. 2. p. 92: Panz. fasc. 49. t. 1. Habite en Europe, Très-commun. 3. Géotrupe printaniér. Géotrupes vernakis. G.muticus ; elytris glabris lœvissimis ; clypeo rhombeo Scarabœus vernalis: Lin. Fab. él. 1; p.25, Scarabæus. Geoff, 1. p. 77. n.° 10. Le petit pillalaire, Oliv. col. 1. n.0 3. pl. 4. f. 23. Geotrupes vernalis. Latr, gén. 2. p. 944 Habite en Europe. Tome IF; 37 578 ANIMAUX 4, Géotrupe phalangiste. Geotrupes typhœus. G. thorace tricornt : intermedio minori, lateralibus por: rectis magnitudine capitis mutict. Scarabæus typheus. Lin. Fab. ét. 1, p. 23. Scarabœus. Geoff. 1. p.72. n° 4. pl. r. f. 3. Oliv. col. 1: no 3. pl. 7. f. 52. Geotrupes typhœus. Lat. Habite en Europe, dans les lieux sablonneux, Etc LECO"XS-(Trox. ] “Antennes courtes, de dix articles, dont le premier est grand et très-velu , se terminant en massue Jamellée. Labre court, mais saillant. Mandibules cornées , sim- ples. Mâchoires bifides, à lobe externe pointu. Tête retirée sous le corselet. Chaperon trés-court. Corselet débordant sur les côtés. Elytres convexes, recou- vrant tout-à-fait l'abdomen. Antennæ breves, decem-articulatæ , clav& lamel- lat& terminatæ ; articulo primo magno valdë piloso. Labrum breve at prominulum. Mandibulæ corneæ, simplices. Maxillæ bifidæ ; lobo exteriort acuto. Caput in thorace penitüs fer intrusum. Clypeus bre- vissimus. T'horax lateribus productis depressis. Ely- | traconvexa , postice involuto-inflexa , abdomen: om- nind tegentia. OBSERVATIONS. Les #rox , que l’on confondait avec les scarabés, en furent séparés par Fabricius. Iis en diffèrent par leur lèvre supérieure bien apparente; par le premier article de leurs antennes qui est gros et velu; enfin par leurs màchoires comme bifides , ayant un lobe externe, pointu et en forme SANS VERTÈBRES. 579 de corne. Ces insectes se rapprochent des boucliers par leur manière de vivre. Leur tête est, en grande partie, enfon- cée dans le corselet qui la cache. Ce corselet est large , mince , débordant et cilié sur les côtés. Les élytres sont grandes et chagrinées ou raboteuses. On rencontre les trox par terre, dans les champs, les lieux un peu secs et sablonneux. On les voit sur les subs- tances animales desséchées, CACHE à en ronger les parties tendineuses. ESPECES. 1. Trox sabuleux. 7rox sabulosus, Fab. T° niger ; capite tharaceque rugosis, elytris tuberculis ro- tundatts. Oliv. coléopt. 1. n.0 4. p. 8. pli. f. r. Scarabæus sabulosus, Lin. Panz. fasc. 7.f. 1, Habite en Europe , aux lieux sablonneux. Trox hispide. Zrox hispidus. Fab. T. niger ; thorace rugoso, ciliato; elytris subpunctatis li- neisque quatuor elevatis hispidis. Oliv. ibid. p. 9. pl. 2. f. 9. Trox hispidus. Latr. gen. crust. et ins. 2. p. 9g. Habite en France, etc. , aux lieux sablonneux. 3. Trox perlé. Zrox gemmatus. T, cinereus ; thorace scabro, elytris striato-punctatis tus berculisque nitidis. Oliv. cbid. p.7. pl. 14 f. 3. Mus. n.0 Habite au Sénégal. k Nota. L'’ægialia de M, Latreille me paraît pouvoir être réuni aux trox, quoiqueses antennes n’ayent que neuf articles. GOLIATH. (Goliathus.) Antennes courtes ; à massue ovale , trilamellée. La- bre caché. Mandibules cornées. Menton large, trans- verse, 580 ANIMAUX Tête droite , à chaperon très-avancé, fourchu où bi- fide. Corselet grand, arrondi, subtrigone. Elytres élargies vers Jeur base , un peu sinuées sur les côtés. Antennæ breves ; clavé ovatd, trilamellat4. La- brum occultatum. Mandibulæ corneæ. Mentum latum , transversum. Caput rectum; clypeo valdè porrecto , furcato aut bifido. Thorax magnus , rotundatus , subtrigonus. ÆElytra versùs basim latiora , lateribus subsinuata. OBSERVATIONS. 2 Les goliaths avaient été confondus avec les cétoines , et ont en effet beaucoup de rapports avec ces insectes. Néan- moins on les en distingue facilement au premier aspect, par leuf chaperon très-avancé et fourchu ou partagé en deux lobes qui divergent souvent comme des cornes. La base des élytres est dilatée en dehors d’une manière re- marquable. Elle offre souvent une pièce écailleuse voisine des angles postérieurs du corselet. La plupart des espèces sont d’une assez grande taille. ESPECES. 1. Goliath géant. Goliathus giganteus. G. niger; thorace albo lineato. Scarabœæus goliathus. Lin. Cetonia goliathus. Oliv. col. 1. pl. 5. f. 33. et pl. 9. f. 33. c: Cetonia goltathus.Fab. él. 2. p. 135. Habite en Afrique. 2. Goliath cacique. Goliathus cacicus. G. thorace flavescente , nigro-lineato; elytris albis, nigro- marginalrs. Cetonia cacicus. Oliv. col. 1. n.° 6. pl. 4 22e Cetonia cacicus. Fab. ék. 2. p. 135. Habite l'Amérique méridionale. SANS VERTÈBRES. 581 3. Goliath polyphème. Golathus polyphemus. G. viridis ; thorace albo-lineato; elytris luteo-maculatis. Cetonia polyphemus. Oliv. col. 1. n.0 6. pl. 7. f. 61. Fab. él. 2. p. 136. Habite en Afrique. Etc. Ajoutez les celonta micans , c. ynca de Fabricius , et le cetonia bifida d'Olivier , n.o 43. CÉTOINE. (Cetonia. ) Antennes courtes, terminées en massue trilamellée, Labre caché. Mandibules petites, membraneuses, au moins à leur côté interne. Mâchoires membraneuses et velues à leur sommet. Palpes labiaux sur les côtés de la lèvre. Tête inclinée, étroite ; chaperon court , entier ou échancré ; corselet trigone, tronqué et plus large posté- rieurement. Une pièce triangulaire à la base externe des élytres. Antennæ breves , clavé trilamellaté terminatæ. La- brum absconditum. Mandibulæ perparvæ , latere in- terno saltem membranaceæ. Mazxillæ apice membra- naceæ , villosæ. Palpi labiales ad latera labir. Caput nutans, subangustum. Clypeus brevis , inte- ger aut emarginatus. Frustum triangulare ad basim externam elytrorum. OBSERVATIONS. Les cétoines avaient été confondues avec les scarabés par Linné et presque tous les entomologistes ; mais elles en ont été séparées par Fabricius , et, depuis, ce genre est générale- ment adopté. Degeer avait déjà distingué ces inséËtes , et en avait formé une division sous le nom de scarabés des fleurs. 589 ANIMAUX Les cétoines, en effet, fréquentent les fleurs , s'y repo- sent, et paraissent se nourrir de quelques parties de leur substance, soit de leur nectar ; soit de la poussière de leurs étamines. Le corps des cétoines est. ordinairement plus large et plus aplati que celui des hannetons et des scarabés. La tête est penchée , assez étroite ; le chaperon est médiocrement avancé , et échancré dans la plupart des espèces. Les ély- tres, dans le repos, présentent une forme carrée, et sont ordinairement un peu plus courtes que l’abdomen. Une pièce trigone et surnuméraire se trouve de chaque côté en- chässée entre les élytres et le corselet. On trouve les cétoines sur les fleurs composées, sur celles des ombelles , sur les buissons fleuris , les saules , etc. Ces insectes ne sont point malfaisans , et ne causent aucun dommage. Leurs larves vivent dans la terre grasse et hu- mide. On en connait beaucoup d'espèces. ESPECES. x, Cétoine dorée. Cetonia aurata. C. viridi-œnea; elytris albo-maculatis. Cetonia aurata. Fab. Oliv. col. 1.n.0 6. p. 12. pl. r.f, 1. L’éméraudine. Geoff. 1. p. 73. n.05. Panz. fasc. 41. f. 15. Habite en Europe, sur les fleurs. Commune. 2. Cétoine verte. Cetonia viridis. C. viridis opaca subtùs nitidior ; elytris albo - maculatis. Fab. Panz. fasc. 41. f. 18. Lat. gén. crust. et ins. 2. p. 129. Habite en Hongrie. 3. Cétuine fastueuse. Cetonia fastuosa. Fab. C. viridi-ænea, nitidissima, immaculala. | Panz. fasc. 41. f. 16. Ph Latr. hist. nat. des crust. et des ins. Yo. p- 222; Habite l'Allemagne, le midide la France. SANS VERTÈBRES. 583 4. Cétoine marbrée. Cetonia marmorata. Fab. C. ænea; thorace elytrisque atomis albis sparsis. Panz. fasc. 41. f. 17. Habite en France , en Allemagne. 5. Cétoine morio. Cetonia morio. C. nigra obscura; corpore subtüs nitidiore. Fab. Oliv. coléopt. 1. n.v6. p. 27. pl. 2.f. 3. Habite les provinces méridionales de la France, 6. Cétoine stictique. Cetonia stictica. Fab. C. nigra albo-maculata; abdomine subtùs punctis quatuor albis. Oliv. coléopt. 1. n.0 6. p.53. pl. 9. f. 5%. Le drap mortuaire. Geoff. 1.p. 70. n.e 14. Panz. fasc. 1. f. 4. Habite en Europe, sur les chardons. Etc. TRIGHIE. (Trichius.) Antennes courtes, en massue trilamellée. Labre ca- ché sous le chaperon. Mandibules sabmembraneuses. Mâchoires allongées, membraneuses et frangées au bout. Corps ovale, déprimé. Elytres simples à leur base. Antennæ breves , clavé trilamellaté terminatc. Labrum sub clypeo absconditum. Mandibulæ submem-, branaceæ. Mazxillæ elongatæ , ad apicem membrana- ceæ pilis fimbriatæ. Corpus ovale , depressum. Elytra basi simplicia. OBSERVATIONS. Les srichies ressemblent aux cétoines à beaucoup d’é- gards, et je n’en avais d’abord formé qu’une section du même genre. Néanmoins leurs élytres n’offrant point à leur 584 ANIMAUX base latérale, cette pièce subtriangulaire que l’on trouve dans les cétoines, et leur corselet étant, en général, moins large postérieurement que celui des cétoines , je suivrai les entomologistes qui les en séparent. On les trouve aussi la plupart sur les fleurs. ESPÈCES. x. Trichie ermite, Zrichius eremita. T. æœneo-ater; thorace inæquali; scutello sulco longitu dinalr. Trichtus eremita. Yab. él. 2. p.130. Latr. gén. 2. p. 125. Cétoine ermite. Oliv. col. 1. n.° 6. pl. 3. f. 17. Panz. fase. 42. &. 19 Habite en Europe, sur les troncs pourris des EEE 2. Trichie noble. Zrichius nobilis. T. aurato-viridis, nitens ; abdomine posticë albo-punctato ; elytrés rugosts. Scarabæus nobilis. Lin. Geoff 1. p.73.n06. Trichius nobilis. Fab. él, 2. p. 150. Latr. gén. 2. p. 124. Panz. fasc. 4r. l. 13: Cétoine noble. Oliv. col. 1. n.0 6. pl. 3. f.10. a. b. c. Habite en Europe, sur les fleurs. 3. Trichie fasciée. Zrichius fasciatus. T. niger, tomentoso-flavus ; elytris fasciis tribus , abbre- vialis, nigris. Scarabœus fasciatus. Lin. Geoff, 1. .p. 80.n.0 16. Trichius fasciatus. Fab. él. 2. p.131. Lat. gén. 2.p. 124. Cétoine fasciée. Oliv. col. 1. n.° 6. pl. 9. f. 84. Habite en Europe, sur les fleurs. Eic. ARR A NISON Y X. ( Anisonyx.) Antennes très - courtes , à massue ovale, lamellée. La- bre non saillant. Mandibules non dentées, en partie mem- braneuses. Palpes filiformes. Chaperon étroit, avancé. \ SANS VERTÈBRES. 585 Corps ovale; corselet presque carré, plus étroit que l'abdomen. | ÆAntennœæ brevissimæ : clavé ovaté& , lamellat4. La- Drum non exsertum. Mandibulæ simplices, partim membranaceæ. Palpi filiformes. Clypeus porrectus , antice angustio r. Corpus ovatum ; thorax subquadratus , abdomine angustior. OBSERVATIONS. Les anisonyæx avoisinent les hannetons, et n’en ont été distingués que par M. Latreille. Ils en différent cependant par leurs mandibules très-minces et en partie membra- neuses ; par leurs palpes grêles , longs, à dernier article cy- lindrique ; enfin, parce que la languette de leur lèvre in- férieure s’avance au-delà du menton, et est divisée en deux lobes. ESPECES. x. Anisonyx chevelu. Ænisonyx crinitum. A. hirtum , suprà viride , subtùs nigrum. Scarabæus longipes. Lin. Melolontha crinita. Fab, él. 2. p.184. \ A TES Oliv. col. 1. n.°.5, p.57. pl, 2.f. 16. Anisonyzx crinitum. Latr. gen. 2. p.120. Habite au Cap de Bonne-Espérance. 2. Ânisonyx ours. Ænisonyx ursus. A. hirsutissimum, atrum ; pedibus quatuor anticis lestaceis. Melolontha ursus. Fab. él. 2. p. 154. Oliv. col. r. n.0 5. p. 58.:pl. 8. f. 88. Anisonyzx. Latr. Habite au Cap de Bonne-Espérance. Etc j anusebte : Cr (ee) (ep) ANIMAUX GLAPHYRE. ( Glaphyrus. ) Antennes courtes, à massue ovale ou subglobuleuse. Labre saïllant. Mandibules cornées. Mâchoires membra- neuses au sommet. Lèvre inférieure bilobée, s’avancant au-delà du menton. Corps ovale-oblong. Elytres s’ouvrant ou s’écartant postérieurement dans plasieurs. Antennæ breves , clavd ovaté aut subglobosd. La- brum exsertumi. Mandibulæ corneæ., Maxille ad api- cem membranaceæ. Labium extra mentum prominu- lum , bilobum. | Corpus ovato-oblongum. Elytra extremitate postic4 in pluribus dehiscentia. OBSERVATIONS. Les glaphyres , auxquels je réunis les amphicomes de M. Latreille , avaient été confondus parmi les hannetons. Mais les insectes parfaits de ce genre, vivent plussur lesfleurs que sur les feuilles des arbres, et n'ont pas leurs mà- choires entièrement cornées. Ils offrent une transition des anthophages aux phyllophages. Ces insectes sont d’ailleurs remarquables par leur labre saillant , ainsi que par la lan- guette de leur lèvre inférieure qui s’avance en deux lobes au-delà du menton. Dans les glaphyres de M. Latreille , les mandibules sont dentées; elles ne le sont pas dans ses amphicomes. Les uns et les autres ont dix articles aux antennes. ESPECES. 1. Glaphyre maure. Glaphyrus maurus. G, glabra , viridi-ænea ; abdomine rufo , cinereo-villoso. SANS VERTÈBRES. Scarabœus maurus. Lin. Oliv. col. 1. n.0 5. pl. 8. f. 90. a. b. Melolontha cardut. Fab. él. 2. p. 172. Glaphyrus maurus. Latr. gen. 2. p. 117. Cr ©0 SI Habite en Barbarie , sur le chardon pycnocéphale. 2, Glaphyre de la serratule. Glaphyrus serratulæ. G. sericeo -viridis, subtüs luteo-tomentosus ; femoribus posticis incrassalis. Glaphyrus serratulæ. Latr. gén. 1. tab. 9. f. 6, et vol. 2. P: 118. j An melolontha serratulæ? Fab. él. 2. p. 173. Habiteen Barbarie. 3. Glaphyre putois. Glaphyrus melis. GL. fulvus, hirtus; elytris abbreviatis atris; abdomine ferrugineo. Amphicoma melis. Latr. gén. 2. p. 118. Melolontha melis. Fab. él. 2.p. 185. Habite-en Barbarie. Etc. Les melolontha abdominalis, m. bombylius , m. hirta de Fabricius sont de ce genre. TR RSS HANNETON. (Melolontha. ) Antennes de neuf. ou dix articles, à massue oblongue, plicatile, de trois à sept articles. Mandibules courtes, intérieures, recouvertes par les mâchoires, cornées. Maä- choires cornées , dentées au sommet. | Corps ovale -oblong, le plus souvent un peu con- vexe. Elytres de la longueur de l'abdomen , quelque- fois un peu plus courtes. Antennæ novem aut decem-articulatæ ; clavé oblon- gd, plicatili : lamellis tribus ad septem. Mandibulæ corneæ , breves , inclusæ , maxillis obtectæ. Maxillæ corneæ , apice dentatæ. Corpus ovato-oblongum , sæpius convexiusculum. 588 ANIMAUX Elytra abdominis longitudine , interdum abdomine pauld breviora. OBSERVATIONS. Le ame des hannetons est fort nombreux en espèces, et avait été confondu d’abord avec celui des scarabés par Linnæus ; mais Fabricius l’en a distingué. Dans les espèces de ce genre, le labre, quoique ne dépassant point le cha- peron , est apparent, et il ne l’est pas dans les scarabés, Ici, les antennes varient beaucoup selon le sexe. Leur mas- sue ,; dans les mâles, a souvent plus de lames que dans les femelles. Je n’en distingue point les hoplies , quoiqu'elles aient le corps plus aplati et écailleux; mais on en pourra séparer les anoplogonathes de M. Leach, dont l'extrémité des maâchoires n'offre pas de dents. Les hannetons sont fort nuisibles'dans l’état de larves et dans l’état parfait, et font-beaucoup de tort aux végétaux, surtout aux arbres. Dans leur premier état, ils vivent au moins deux années , et rongent les racines des plantes; ils dévorent les feuilles des arbres dans leur dernier état , et les en dépouillent en peu de temps. Ces insectes ont la démarche lente, le corps mutique , c'est-a-dire, sans cornes ni pointes sur leur corselet ou leur chaperon ; mais souvent leur corps: est velu ou pubes- cent. ESPECES. £. Hanneton commun. Melolontha vulgaris. M. testacea : thorace villoso; incisuris abdominis albis. S'carabœus melolontha. Lin. Geoff. 1. p.7e.n.03. Melolontha vulgaris. Fab. él. 2.p. 161, Latr. ee 2 D: 10% Oliv. col. 1. n°. 5. pl. 1. f. 1. a. b. cd. Habite-en Europe, sur les arbres , au mois de mai. SANS VERTÈBRES. 559 2. Hanneton cotonneux. Melolontha wvillosa. M. testacea; clypeo marginato reflexo ; corpore subtùs lanato ; scutello albo. Melolontha villosa. Fab. Latr. gén. 2. p. 108. Oliv. col. 1. n.0 5. pl. 1.f. 4. a. b. c. Panz. fasc. 31. t. 19. Habite l’Europe australe , la France. 3. Hanneton solsticial. elolontha solstitialis. D. testacea; thorace villoso ; elytris luteo-pallidis : sn tribus pallidioribus. Scarabœus solstitialis. Lin. Melolontha solstitialis. Fab. 4. 2. p- 164. Latr. gén. 2. p. 109. Oliv. col. 5. n.° 5. pl.2. f.8 et 11. Scarabœus. Geoff. 1. p. 74. non. Habite en Europe, au mois d’août. 4. Hanneton horticole. Melolontha horticola. AI. nigro-ænea; capite thoraceque viridi-cæruleis ; elytris Lestaceis immaculatis. Oliv. Scarabæus horticola. Lin. Geoff. 1.p. 75. n.° 8. Melolontha horticola. Fab. él. 2. p. 175. Oliv. col. 1. n.° 5. pl. 2. f, 17. Panz. fasc. 49. t. 15. Habite en Europe. 5. Hanneton foulon. Melolontha fullo. MW. testacea , alho-maculata ; scutello maculé duplicri; an- tennis heptaphyllis. Scarabæus fullo. Lin. Geoff. 1. p. 60. n.0 2. Melolontha fullo. Fab. él. 2. p. 160. Oliv. col. 1. n.0 6. pl. 3. f. 28. Habite l’Europe australe, la France. Grande espèce , remar- quable par ses antennes. Etc. RUTÈLE. (Rutela.)_ Antennes un peu plus courtes que le corselet, à mas- sue oblongue , trilamellée. Mandibules cornées, compri- mées , à côté extérieur dentelé , ayant trois dents sous 590 ANIMAUX leur sommet interne. Mâchoires cornées , dentées, ar- quées à leur sommet. Corps ovale, légèrement convexe. Elytres à bord ex- terne non dilaté ni canaliculé. Pattes fortes. Antennæ thorace pauld breviores, clava oblongd trilamellatdé. Mandibulæ corneæ , compressæ , latere externo subbidentato ; apice interno dentibus tribus. Maxillæ corneæ , dentatæ, apice arcuatæ. Corpus ovatum , plano-subconvexum. Elytra mar- gine externo rec dilatato nec canaliculato. Pedes ro- buste. OBSERVATIONS, Cette coupe générique de M. Latreille me parait peu tranchée , et comprend des insectes à peine distincts des hannetons. Néanmoins M. Latreille les regarde comine in- termédiaires entre les hannetons et les hexodons. Ces in- sectes sont exotiques. ESPECES. x. Rutèle convexe. Autela convexa. BR. viridis ; glabra clypeo rotundato; scutello magno triangulo. Cetonia convexa. Oliv. col. 1.n.° 6. p. 72. pl. 6. f. 48. Habite à Saint-Domingue , et dans l’Amérique septentrio- nale. 2. Rutèle éméraudine. Rutela smaragdula. R. ferrugineo - flavescens ; elytris virescentibus ; sterno cornulo. Cetonia smaragdula. Fab. él.2.p. 143. Oliv. col. 1. n.° 6. p. 73. pl. 10. f. 90. Habite l'Amérique méridionale. Etc. Ajoutez le melolontha punctata de Fabricius, ses cetonia chry sis, c. splendida, c. gloriosa, ce. lineola, etc. SANS VERTÈBRES. 59E HEXODON. ( Hexodon. ) Antennes de dix articles , terminées par une massue ovale , petite, lamellée. Mandibules cornées, avancées, tridentées et arquées au sommet. Mâchoires cornées , à six dents. Corps elliptique , suborbiculaire ; corselet large, échancré antérieurement. Elytres à bord extérieur dila- té, canaliculé. Pattes grêles. Antennæ decem-articulatæ , clavé ovat& , parvd, lamellatd. Mandibulæ corneæ , porrectæ ; apice ar- cuato tridentato. Maxillæ corneæ sexdentatee. Corpus ellipticum , suborbiculatum. Thorax trans- versus , anticè emarginatus. Elytra margine externo dilatato, canaliculato. Pedes graciles. OBSERVATIONS. Les hexodons sont des insectes exotiques et fort rares, qui semblent rapprochés des hannetons par leurs rapports. Mais ils s’en éloignent par la forme de leur corps , par leurs mandibules avancées et tridentées au sommet, et par leurs mâchoires à six dents. Leur corselet est échancré anté- rieurement pour recevoir la tête, qui est petite , et y est comme encadrée. Ces insectes se trouvent dans l'Île de Madagascar, sur les arbres et les arbrisseaux, dont ils mangent les feuilles. ESPEÉCES. 1. Hexodon réticulé. Æexodon reticulatum. FH. atrum ; elytris reticulalis griseis. Oliv. col. 1. n.0 7. pl... f. 1, 4. b.c. d. e. Habite l’île de Madagascar, 5g2 ANIMAUX 2. Hexodon unicolor. -Æexodon-unicolor. H. atrum; elytris immaculatis,. Oliv. col. 1. n.07. pl.1.f.2. Habite à Madagascar. Il semble n’être qu’une variété du précé- dent. SCARABÉ. (Scarabæus.) Antennes courtes , de dix articles , à massue lamel- lée , plicatile , presque en forme de tète. Chaperon avancé ; labre caché et comme nul. Mandibules cor- nées , souvent dentées au sommet. Mächoires cornées, droites , velues, dentées ou lobées. Les palpes labiaux insérés au sommet de la lèvre. | Corps ovale , le plus souvent convexe. Un écusson ; couleurs sombres. > Antennœæ breves , decem-articulatæ ; clavä lamella- t& , plicatili, subcapitatd. Clypeus productus : labro inconspicuo , subnullo. Mandibulæ corneæ , sæpè ad äpicem dentatæ. Maxille corneæ, rectiusculæ , pi- losæ , dentatæ vel lobatæ. Palpi labiales apice vel ad latera apicis lab inserti. Corpus ovale , sæpius convexum. Scutellum ; eolo- res obscur, OBSERVATIONS. La plupart des anciens naturalistes ont désigné presque tous les coléoptères sous le nom de scarabés. Les modernes ont conservé ce nom, mäis né l'ont plus assigné qu'a une partie des coléoptères dont ils ont formé un seul genre. De- puis Linnœus, ce genre a subi d'assez nombreux démem- bremens et fut diversement institué. | " Les scarabés ontla massue des antennes presque en forme SANS VERTÈBRES. 593 de tête : elle est formée de trois lames que l'insecte peut ouvrir ou resserrer à-peu-près comme les feuillets d’un livre ou les plis d’un éventail. Leur corps est ovale, sou- vent gibbeux , presque toujours glabre en dessus; mais dans beaucoup d’espèces , surtout dans les mâles, le chaperon et même le corselet sont tuberculeux ou cornus, d’une manière fort remarquable. L’écusson est court; les élytres sont dures, de la longueur de l’abdomen; et les jambes antérieures sont dentées. Beaucoup de scarabés ayant le cor- selet ou le chaperon cornu, paraissent n'être pas sans rapports avec les coprophages ; néanmoins ces scarabés s’en, éloïgnent sous d’autres rapports , et nous les croyons ici con- venablement placés. C’est dans le genre des scarabés qu’on Voit, en géné- ral , les plus gros coléoptères, et surtout les plus singu- liers relativement aux particularités, souvent très-curieuses, de leur forme. On rencontre ces insectes courant sur la terre, ou vo- lant lourdement , surtout le soir, d'un endroit à l’autre. On les trouve ordinairement dans les lieux gras et humides, dans les couches des jardins , dans les champs, prés des racines des vieux arbres, dans les terreaux humides et les fumiers. Le nombre des espèces connues étant considérable, je crois qu’il convient de les diviser de la manière suivante: 1.9 Scarabés cornus ou épineux, soit sur le chape- ron , soit sur lecorselet , au moins dans un sexe ; 2.9 Scarabés dont le chaperon et le corselet sont mu- tiques dans les deux sexes. ESPECES. [ Scarabés cornus. ] . Scarabé hercule. Scarabœus hercules. S. thoracis cornu incurvo , maximo , subis barbato , utrin= que unidentato , capitis recurvato dentato. Tom. IF. 38 ANIMAUX (SL © Æ Scarabœus hercules. Lin. Oliv. col. 1.n.° 3.p.6. pl.1.f. 1.4, b: mas.; et pl. 23.f. rs femina. Geotrupes hercules. Fab. él. 1. p. 2 Habite l'Amérique méridionale, les Antilles. Ébens très= grande et fort singuliére. 2. Scarabé alcide. Scarabœus alcides. S. thoracis cornu incurvo, subtüs fase , unidentato ; ca= pilis recurvalo, mulico. à Scarabæus alcides. Oliv. col. 1. n.o 3. pl. 1. f. 2. Geotrupes alcides. Fab. él. 1. p.3. Habite.... aux Indes orientales. Fab. Il est moins grand que l’hercule. Le scarabé persée d'Olivier semble intermédiaire entre l’hercule et l’alcide. 3. Scarabé actéon. Scarabæœus actæon. S. glaber ; thorgce Licorni, capitis cornu unidentato, bifi- do; elytris lævibus. craie D actæon: Lin. Oliv. se Fe 0:03. Pl10. € 99 ; et pl. 6. f. 49. Gcotrupes actæon. Fab. él. 1.p. 8. Habite l'Amérique méridionale. Espèce très-grosse et grande. 4. Scarabé éléphant. Scarabœus elephas. S. villosus ; thorace gibbo bicorni, capilis cornu uniden- tato apiceque bifido. Scarabæus elephas. Oliv. col. 1. n.0 3. pl. 15. f. 138. a. b. Geotrupes elephas. Fab. él. 1. p: 8. Habiie la Guinée. 5. Scarabé chorinée. Scarabœus chorinœus. S. thoracis cornu incurvo crassissimo apice bifido , capitis longiore bifido. Scarabæus chorinœus. Oliv. col. r.n.° pl. 2. 1. a. b. Geotrupes chorinœus. Fab. él. 1. p. 5. Habite l'Amérique méridionale. 6. Scarabé porte-clef. Scarabœus claviger. S. rufus ; thoracis cornu cpics trilobo nÉpAUEO , RER subulato recurvo. re e | Searabaus claviger. Oliv. col. 1 1. no 3. pl. 5. f 4o. a, b [44 SANS VÉRTÈBRES. 59 Geotrupes claviger. Fab. él. 1. p. 6. Habite-à Cayenne, Oliv.; dans les Indes, Fab: Etc. [ Scarabés mutiques.] 7. Scarabé longimane. Scarabœus longimanus. $. muticus; pedibus anticis arcuatis longissimis. Scarabæus longimanus. Lin. Fab. él. 1. p. 24. Oliv. col. 1. n.o 3. p. 48. pl. 4. f. a7et pl. 27. f. 27. b. Habite les Indes orientales, Très-singulier par ses pattes anté- rieures,. $. Scarabé pointillé. Scarabœus punctatus. $.£horace inermt punctato, capitis clypeo integro : dentibus duobus elevatisobtusis. Scarabæus punctatus. Fab, él. 1. p.18. Latr. gen. 2. p. 104. Oliv. col. 1. n.0 3. pl. 5. f. 50... Habite l’Eürope australe. 9. Scarabé couronné. Scarabœus coronatus. S. thorace inermi, capitis clypeo posticè emarginalo. S'carabœus coronatüs. Oliv. col. 1.n.0 3. pl. 12. f. 110. Geotrupes coronatus. Fab, él. 1. p.17. Habite l'ile de Java. | Etc. LES LUCANIDES. Massue des antennes pectinée. \ Lès lucanides peuvent être encore regardés comme de véritables scarabéides , mais distingués des autres par la massue de leurs antennes. Ce sont effectivement des lamellicornes , et ils tiennent aux scarabéides par tous les rapports généraux. Ici, néanmoins, la massue des antennes est pectinée , c’est-à-dire, que ses feuillets , un 506 ANIMAUX peu écartés à leur insertion, semblent presque dispo- sés comme les dents d’un peigne. Ceux dont on connaît les habitudes , étant dans l’état de larve , vivent dans les troncs d'arbres , et, comme les scarabés , se nourrissent de leur tan. On les rencontre ordinairement dans les boïs , et c'est toujours vers le soir qu’on les voit voler. Plusieurs de ces insectes sont singulièrement remar- quables par la saillie et l'énorme grandeur de leurs man- dibules , surtout de celles des mâles. Les antennes des lucanides n'ont que dix articles, dont les trois à cinq derniers forment la massue. Elles ne sont jamais plus longues que le corselet. ” Ce sont ces insectes qui, dans notre méthode, ter- minent l’ordre nombreux des coléoptères , et par suite la classe même des insectes. Ils n’offrent point de tran- sition aux animaux des classes suivantes. On y rapporte les genres passale , sinodendre , œsale , lamprime et lucane. PASSALE, ( Passalus.) Antennes courtes, arquées ; à massue trilamellée, pec- tinée. Labre saillant. Mandibules fortes, cornées, den- tées. Mâchoires écailleuses, dentées. Corps oblong, parallélipipède , déprimé. Corselet presque carré, séparé des élytres par un étrangle- ment. ire Antennæ breves , arcuatæ ; clavé trilamellatä , pectinatd. Labrum exsertum. Mandibulæ validæ, cor- neœæ , dentatæ. Maxillæ coriaceæ, dentibus aut pro- cessibus COrnels. SANS VERTÈBRES. 597 Corpus oblongum , parallelipipedum , depressum. Thorax subquadratus , ab abdomine intervallo pos- ace disjunctus. OBSERVATIONS. Les passales , d'abord confondus parmi les lucanes, constituent un genre bien distingué par ses caractères et facile à reconnaître au ‘premier aspect. Îls ont les an- tennes velues, simplement arquées , Mais point coudées. Leur labre est saillant et très-distinct. Leur corps paral- lélipipède et déprimé , offre une interruption remarquable entre le corselet et les élytres ; leur écusson ; très- petit et presque nul, se trouve enchâssé sur le pédicule qui réunit l’abdomen au corselet ; enfin leurs élytres couvrent tout l'abdomen et embrassent ses côtés. Ces insectes sont exotiques. ESPÈCES. 1, Passale interrompa. Passalus interruptus. P. ater ; vertice tuberculis tribus elevatis +: intermedio ma- jori compresso. Passalus interruptus. Fab. él 2. p. 255. Latr. gén. 2.p.137. et hist. nat., etc., 10. p. 254. Lucanus interruptus. Lin. Oliv. col. 1. no r.pl.3. f. 5. d. Habite les Antilles. 2. Passale cornu. Passalus cornutus. P. ater ; ; verticis cornu elevato incurvo ; elytrorum stréis omnibus lævibus. F Passalus cornutus. Fab. él.2. p. 256. Habite la Caroline. 3. Passale échancré. Passalus emarginatus. P. capite inæquali; mandibulis emarginatis ; thorace leæ- vissimo. Passalus emarginatus. Fab. él. 2. p. 255. Habite aux Indes orientales. Etc. 598 | ANIMAUX SINODE ND RE. ( Sinodendron.) _ Antennes très-courtes, de dix articles, dont le premier est fort allongé , les trois derniers formant une massue subpectinée. Labre caché par le chaperon. Mandibules non: elantes dans les deux sexes. Corps ovale, convexe... ;,. Antennæ, dbrevissimæ , decem-articulatæ , articulo primo valdè elongato ; tribus ultimis clavam dentato- pectinatam formantibus. Labrum clypeo occultaium. Mandibulæ'in utroque sexu non exserteæ. Corpus ovatum, convexunt. OBSERVATIONS. La massue des antennes étant comprimée , dentée en scie d’un côté, et par-la pectinée, a fait reporter le si- nodendre parmi les lucanides, ce que les habitudes de l'insecte ne contrarient point. Effectivement, dans l’état de larve, il vit dans le tronc dés arbres, et dans l’état parfait, il paraît se nourrir de la liqueur qui s'écoule des plaies de ces arbres. ESPE C E. 1. Sinodendre cylindrique. Sinodendron cylindricum. S. atrum; thorace anticë truncato quinque dentato ; eapitis cornu erecto. 4 Sinodendron cylindricum. Fab. él. 2. p- 3-6. Latr. gén. 2. p: 1or.ethist. nat., etc. 10. p. rot pl 83. f. 4 Scarabœus cylindricus. Lia. Ofiv. col. 1. n.0 3. pl. 9.f. 80. a. b. c. Panz. fasc. 1. t. 1. mas. et fase. 2. t. 0. femina. Habite en Europe, sur les troncs des arbres. SANS VERTÈBRES. 599 OESALE. (OËsalus. ) Antennes coudées, courtes ; à massue petite, pecti- née. Labre apparent. Mandibules arquées, pointues. Lèvre inférieure-petite , entière. Mâchoires cachées. Corps un peu court, très-convexe. Corselet non bor- dé, concave antérieurement, recevant la tête. ÆAntennœ fraciæ , breves ; clav& parvé, pectinatä. Labrum conspicuum. Mandibulæ arcuatæ , acute. Labium parvum , integrum. Maxillæ obtectc. Corpus breviusculum , valdè convexum. Thorax immarginatus ; margine antico concayo caput exci- pente. AS OBSERVATIONS. L’œsale avoisine plus le sinodendre, par ses rapports, que les lucanes ; il est néanmoins distinct du sinodendre , ayant le labre apparent et extérieur ; les mandibules avancées , quoique petites ; les mâchoires cachées derrière le menton. La tête de cet insecte est profondément enfoncée dans l’'échancrure du bord antérieur du corselet. # | ESPECE. 1. OEsale scarabéoïde. OEsalus scarabæoides. -OEsalus scarabæoiïdes. Fab. él. 2. p. 254. Latr. gén, 2. p. 133. Panz. fasc. 40, t. 15. mas. et 16. femina. Habite en Allemagne. Il est brun, trés-pointillé, et a des lignes écailleuses sur les élytres. LAMPRIME. (Lamprima.) Antennes coudées, à massue de trois lames. Labre _ 606 ANIMAUX non apparent. Mandibules un peu grandes, dentées, saillantes et avancées, surtout dans les mâles. Lèvre in- férienre à deux lobes velus. Corps ovale-oblong, convexe, brillant. Stérnum avancé en pointe comme tme corne. Anternæ fractæ ; clav& trilaïnelläté. Labrum oc- cultatum. Mandibulæ majusculæ , dentatæ , exsertæ, porrectæ , præsertèm in masculis. Labium lobis duobus villosts. Corpus ovato-oblongum , convexum, nitidum. Ster- num in cornu productum. OBSERVATIONS. Les lamprimes tiennent de très-près aux lucanes, et ont néanmoins un aspect différent. Leurs mandibales , quoi- que saïllantes et avancées, ne sont pas aussi grandes , of- frent quelques tubercules dentiformes , et sont souvent barbues an côté interne. Leur corselet, convexe, est or- dinairement pointillé. Enfin , leurs couleurs sont métal- liques et brillantes. Ces insectes sont exotiques et vivent dans les régions australes. Ils ont un écusson. Leurs jambes antérieures sont dentées en dehors. ESPECES. ï. Lamprime bronzée. Lanrprima ænea. L. auree-viridis ; clypeo aurato; elytris lineolis minimis impressis rugulosis ; mandibulis barbatis. À Lethrus œneus. Fab. éleut. 1.p. 2. Lamprima œnea. Lat. gén. 2.p+ 132: Habite l’île de Norfolk, dans la mer Pacifique, et la Nouvelle- Hollande. 2. Lamprime dorée. Lamprima aurea. L. aureo-viridis ; clypeo rubicundo ; elytris lævibus ; ët- buis anticis lamind triangulart apice instructis. SANS VERTÈBRES. Goi Lamprima aurea. Latr. mus. Habite la Nouvelle-Hollande. Péron et Le Sueur. Ainsi que dans la précédente, les mandibules sont barbues au côté in- terne. 3. Lamprime verte. Lamprima viridis. Z. viridissima, vix aurate; clypeo squarroso aureo-ru- Lente; thorace punctatissimo ; mandibulis Last interné sublanatis. Cabinet de M. Dufresne. Habite la Nouvelle-Hollande. 4. Lamprime cuivreuse. Lamprima cuprea. L. cupreo-fusca ; thorace elytrisque punctulatis ; mandibu- lis breviusculis latere interno nudis. Lamprima cuprea. Latr. mus. Habite la Nouvelle-Hollande. Péron et Le Sueur. Elle est d’un rouge cuivreux très-brun. LUCANE. (Lucanus.) Antennes coudées , de dix articles : le premier très- long; à massue pectinée de trois ou quatre lames. Labre non apparent. Mandibules avancées , cornées , ar- quées, dentées, souvent extrêmement grandes dans les mâles, et corniformes. Lèvre inférieure à deux lobes sail- lans, allongés, velus. Corps parallélipipède , déprimé. Téte et corselet apla- üs, subtransverses. Antennæ fractæ , decem-articulatæ : articulo pri- mo longissimo; clavä pectinaté , tri seu quadrilamel- latä. Labrum inconspièuum. Mandibulæ porrectæ , corneæ , arcuatæ , dentatæ , in masculis sœpë maxi- mæ , corniformes. Labium lobis duobus exsertis elon- gatis , villosis. Corpus parallelipipedum , depressum. Caput tho- raxque planulata , subtransversa. 692 ANIMAUX OBSERVATIONS. Les Jucanes sont, en quelque sorte, des coléoptères extraordinaires ; à cause de l’énorme grandeur des mandi- bules de certains mâles. Comme ces mandibules ressem- blent à des bois de cerf, on a donné à ces insectes le nom de cerfs-volans. Les femelles de ces espèces , ayant des mandibules beaucoup plus courtes ; ont été appelées biches. ; Les mâchoires deslucanes se terminent en pinceaux, ainsi que les lobes de leur lèvre inférieure, et il paraît que ces parties leur donnent la faculté de s'emparer de la liqueur mielleuse ou mucilagineuse qui découle des crevasses du tronc des arbres. C’est effectivement dans les bois qu'on rencontre, le plus ordinairement , les lucanes, soit accrochés aux arbres, soit volant le soir apres le coucher du soleil. Leurs larves vivent dans l’intérieur des arbres, et y subsistent plusieurs an- nées. Ceux qui ont les yeux coupés par les bords latéraux de la tête , sont les /ucanes de M. Latreille; il nomme p/a- rycères ceux qui ont les yeux entiers, c’est-à-dire , non di- visés par les bords de la tête. ESPECES. [ Les yeux divisés par les bords de la téte. | 1. Lucane cerf-volant. Lucanus eervus. L. mandibulis exsertis , unidentatis , apice bifurcatrs., Lucanus cervus. Lin. Fab. él. 2. p. 248 Latr. gén. 2. p.135. ME -btisl Platycerus. Geoff. 1. p.Gr.n.° 1. fl Te. rt Lucanus cervus. Oliv. col. 1, neo 1. pl. 1. f.1. 4. L, é:: d. Habite en Eur ope. 2. Lucane élan. Lucanus alces. L. mandibulis exsertis , apice quadridentatis Lucanus alces, Fab. ét. 2. p. 248. SANS VERTÈBRES. 6o3 Oliv. col. 1. n.0 1. pl. 2. f. 3. a. b. Habite aux Indes orientales. 3. Lucane chevreuil. Lucanus capreolus. L. mandibulis exsertis : dentibus mediis difformibus ; apice bifurcatis. Lucanus capreolus. Lin. Fab. él. 2. p. 240. Lucanus capra. Oliv. col. 1. n.0 1. pl. 2. £ r. g., et pl. r. PVL-e: Habite en France, en Allemagne. 4. Lucane serricorne. Lucanus serricornis. L. lævis, fusco-niger ; thorace ubdominis longitudine ; mandibulis gracilibus : parte superiore rectd, interno latere serratd. Lucanus serricornis. Lat. mus. Cuv. Règ. anim. 4. pl. 13.£ 3. Habite l’ile de Madagascar. [ Les yeux non divisés par les bords de la téte.7 5, Lucane ténébrioïde. Lucanus tenebrioides. L. ater ; mandibulis lunatis unidentatis; thorace margi- nato ; elytris substriatis. F. Lucanus tenebrioides. Fab. él. 2. p. 252, Panz. fasc. 62. f. 1. mas. 2. femina. Platycerus tenebrioides. Latr. gén. 2. p. 133. Habite l’Allemagne, l’Europe boréale. « 6. Lucane caraboïde. Lucanus caraboïdes. L.cærulescens; mandibulis lunatis ; thorace marginato. Fab, Lucanus caraboïdes. Fab. él. 2. p. 2 55. Oliv. col. 1. no 1. pl. 2. f.2. c. d. Platycerus. Geoff. 1.p.63. n.° 4. Latr, gén. 2. p. 134. Panz, fasc.56,:€: 1 3. Habite en Europe. Etc. Ajoutez le luca nus rufipes de Fab. FIN DU QUATBIÈME VOLUME. J RRQ AL C Aro ii it “© AT ne + + ESS 1 1 es Le FAR: Wa: DE. Ste LES » Hortistats pig Nu sénat (YA à SA avt 7 Ma Le & és PE RE OR ÉTAT LAN. AC ag D 8 dé à TONER ES SEE Le ns au 13 à à ni sé D Là étia. 43. SARA tré EVE HÉar sé Le | is Ati è AN À + HS a RAA 5% ca Sao SAR “3e Di Snh Soi “- , + Ron aus Le pr F ls st ops: NL PS Nix At no pe Aabs: se E ren | ; n'es Ki te eee LAS: 44 gs "Ah, RS « | C4 ie FR nn 3 2068