L I E) I^A RY OF THL U N I VERS ITY or l LLI NO IS Frora the Library of Professer Henry F. Wickham University of lowa Presented in 1942 MQlb \ T \ '■r & 1 ! 6 I Digitized by the Internet Archive in 2011 witii funding from University of Illinois Urbana-Champaign http://www.archive.org/details/histoirenaturell15ilmuls COLÉOPTÈRES DE FRANCE I Lyon. Imp. Pinier, s.icco^seir de Richard, 31, rue Tapin. HISTOIRE NATURELLE DEt COLÉOPTÈRES DE FRANCE E. MULSANT Sous-Bibliolliéoaire de la ville de Lyon, Professeur d'histoire naturelle au Lycée , Correspondant du Ministère de l'instruction piibliiine, «te. ET Cl. REY. DIY£RSIPAIiP£S PARIS MAGNIN, BLANCHARD et Ci«, successeur de LOUIS JANET Rue Honoré-Chevalier, 3,- près la place St-Sulpice 1863-1864 A MONSIEUR BENOIT-PHILIBERT PERROUD VICE-PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ LINNEENNE, MEMBRE DE L'ACADÉMIE ET DE LA SOCIÉTÉ D'AGRICILTI'I DE LYON, ETC., ETC. Monsieur, La science entomologiqiie, dont vous êtes parmi nous l'un des représentants les plus glorieux, nous fournirait bien des litres pour rappeler ici tous les i i 95720 services qu'elle vous doit ; mais Tamitié dont vous nous honorez, a des dettes particulières et plus pressantes à acquitter, et elle seule veut avoir le plaisir de vous offrir ces pages : vous voudrez bien sans doute les accueillir comme un témoignage des sentiments affectueux de Vos dévoués E. MULSANT et Cl. REY LïON, le 8 Décembre 1863. TABLEAU MÉTHODIQUE DBS ANGUSTICOLLES DE FRANCE — *"«»s^«st>^ 4" GROUPE CliÉRIDES. 1" FAMILLE. TILLIEKS. Denops, Fischer, albofasciatus, Charpentier. Tillîis, Olivier. elongatus, Linné. unifasciatus, Fabricius. 2"e famille, CI^ÛniENS. Thanasimus^ Latreille, mutillarius, Fabricius. formicarius, Linné, rufipes, Braum. quadrimaculatus, Schaller. Ofilus, Latreille. mollis, Linné. domesticus, Sturm. pallidus, Olivier. Clenis, Geoffroy. octopunctatus, Fabricius. apiarius, Linné. alvearius, Fabricius, leucopsideus, Olivier. Tarsostenus, Spinola. univittatus, Rossi. Enoplium, Latreille. serraticorne, Olivier. Orthoplevm^ Spinola. sanguinicoJle, Fabricius. 2rae GR. COR^'.'^'liTIDEIS. {•■e FAMILLE, COBYMK.SKXS. Conjnetes, Herbsl. coeruleiis. De Gcer. ruficornis, Sturm. violaceus, Linné. rufficollis. Fabricius. Agonolia, Mulsant et Rey. rufipes, De Geer. S^c FAMILLE. I^AniCOBIENS». Laricobius, Rosenhauer. Erichsonii , Rosenhauer. TRIBU DES ANGUSTICOLLES -=4o{— Caractères. Antennes courtes ou médiocres; généralement insérées sous un rebord des joues; tantôt au devant des yeux; tantôt à leur côté interne ou externe antérieur; des onze articles , de forme variable : les trois derniers souvent en massue comprimée , courte ou allongée : les 3e à 10" ou 4^ à 10", parfois dentés au côté interne. Yeux généralement échancrés, tantôt en devant, tantôt à leur côté interne, ou vers leur partie interne antérieure. Eyj/s/oiJie non séparé du front par une suture. Labre habituellement transverse. Mandibules cornées; armées à leur côté interne d'une dent subapicale, ou subifides, à leur extrémité. Mâ- choires à deux, lobes, ciliés ou frangés à leur sommet. Palpes maxillai- res de quatre articles. Palpes labiaux de trois : ces derniers souvent plus longs que les maxillaires, lete plus ou moins enfoncée dans le protlio- rax. Prothorax plus étroit à la base qu'à sa partie antérieure; ordinai- rement marqué d'un sillon transversal un peu arqué en arrière , croi- sant la ligne médiane, du cinquiém e au tiers ou un peu plus de sa longueur. Ecusson apparent. Elytres plus larges en devant que la base du prothorax ; voilant ordinairement l'abdomen ; quelquefois dépassées . 2 A.NGUSTICOLLES. par les derniers anneaux de cette partie. Ventre de six et plus rarement de cinq anneaux apparents. Hanches antérieures allongées, subcylindri- ques ou en cône obtus ; contiguës ou subcontiguës : les postérieures, transverses, enfoncées , sans lames supérieures distinctes ; recouvertes par les cuisses dans l'état de repos. Trochanlers des cuisses postérieures médiocres ou assez courts. Tarses rarement de cinq articles très-dis- tincts ; à premier article souvent voilé en dessus par .le second ou ru- dimentaire : les tarses d'autrefois paraissant n'avoir que quatre arti- cles, par suite de l'état rudimentaire du 4«, caché dans l'échancrure du précédent : l'avant-dernier apparent, échancré ou bilobé : les quatre premiers articles des tarses ou la plupart d'entre eux munis en dessous de soles ou lamelles membraneuses plus ou moins développées. Ongles simples ou dentés. Co/'ps oblong, suballongé ou allongé; subcylindrique; à fragments solides; ordinairement hérissé de poils, au moins sur la tête et sur le prothorax. Les insectes de cette tribu, malgré les modifications qui diversifient leurs formes, présentent un faciès particulier (|ui permet en général de les reconnaître au premier coup d'œil. Le rétrécissement de leur pro- tiiora\, dans sa partie postérieure , a depuis longtemps été remarqué : de là, le nom d'angasticoUcs employé pour les désigner. En dehors des caractères généraux propres à les faire reconnaître , leur étude fait né- cessairement découvrir dans leur o)"ganisation des diiïërences parti- ticulières plus ou moins notables. La 2\te toujours très-penchée ou perpendiculaire , est ordinaire- ment plus large que longue : chez les Denops, au contraire , sa lon- gueur excède visiblement sa largeur. Le plus souvent, elle est enfoncée dans le prothorax jusqu'au bord postérieur des yeux ou jusque près de ce bord; quelquefois cependant le segment prothoracique reste à une distance plus ou moins notable des organes de la vision. L Epislome, non séparé du front par une suture bien marquée, n'a souvent à sa partie postérieure que des limites indécises. Le Labre toujours existant et transverse, est le plus souvent échancré à son bord antérieur. Le?, Mandilmles, d'une nature cornée, sont arquées à leur côté externe, échancrées à leur extrémité, ou munies d'une on plusieui s dents à leur côté interne. ANGUSTICOLLES. 3 Les Mâchoires ont une tige cornée et cou.lée, insérée aux angles pos- térieurs du menton ; elles sont terminées par deux lobes frangés ou ci- liés à leur extrémité, et dont l'extérieur est ordinairement un peu plus long. Les Palpes maxillaiies ordinairement plus courts, dans cette, tribu, que les labiaux, ont quat e articles : le dernier, qui joue le rôle prin- cipal dans la fonction de ces organes , varie singulièrement dans sa forme : il se montre subcylindrique, cliez les Orlhoplèvres ; oblong chez les Tbanasimes; subfusiforme chez les Tilliens: obtriangulaire, chez les Clairons ; sécu; iforme. chez les Opiles, Le Menton se compose de deux pièces cornées unies par un ligament musculaire. La Languette est membraneuse ou coriace Les Palpes labiaux , souvent plus longs que les maxillaires , sont composés de trois articles : le dernier, moins variable que celui de ces derniers, est ordinairement obtriangulaire ou sécuriforme. Les Joues se révèlent généralement par une ligne élevée, située sur les côtés de la tête, entre les mandibules et les organes de la vision, qu'elles entament ou échancrent le plus souvent. Les Antennes sont insérées sous le rebord des joues, près de l'échan- crure des yeux. Leur point d'insertion varie avec cette échancrure : tantôt, il est situé au devant des yeux, tantôt vers leur bord interne ou antéro-in terne. Elles sont courtes ou médiocres. Chez les espèces de notre pays, elles ont toujours onze articles, et se montrent plus grosses vers leur extrémité. Mais en deho:s de ces caractères géné- raux, quelle diversité ne montrent-elles pas suivant les genres ? Chez les Opiles^ leurs articles, submonili formes ou presque en grains de chapelet , vont en grossissant subgraduellement jusqu'au dernier. Chez les Corynètes et divers autres , les trois derniers constituent brusquement une massue plus ou moins scrée. Chez les Tilles, les antennes sont comprimées , graduellement élargies et dentées au côté interne, à partir du 3^ ou du 4^ article. Les Yeux , situés sur les côtés de la tète , ont des facettes fines , chez les uns, grossières chez les autres. Ils varient un peu de forme. Ils sont sémi-globuleux , chez divers Corynètes': Iransverses , chez les Opile&; plus longs que larges chez lès Clairons. Chez la plupart dès _ 4 ANGUSTICOLLES. insectes de cette tribu, ils laissent le front assez large; d'autrefois, comme chez les Pseudochlorops, ce dernier est réduit à des propor- tions plus restreintes. Ils sont généralement entamés par les joues d'une manière plus ou moins apparente : chez les uns , comme chez les Thanasimes, leur échancrure est située à leur bord antérieur; chez d'au- tres, comme chez les Clairons^ elle est profonde, oblique et placée vers le milieu de leur côté interne : chez divers autres^, elle se rapproche davantage de leur partie antérieure. Le Prothorax, généralement tronqué et plus large en devant qu'en ar- rière , varie dans ses proportions et dans sa convexité : tantôt il est plus long que large ; d'autrefois son diamètre transversal le plus grand l'emporte sur la longueur de sa ligne médiane. Le plus souvent il est rétréci à partir de la moitié ou des trois cinquièmes de ses côtés jus- qu'à la base ou jusque près de celle-ci, et se montre presque cylindri- quCj au moins dans cette partie. Son rétrécissement postérieur s'opère tantôt en formant une sinuosité latérale au devant des angles posté- rieurs , tantôt en formant au contraire une courbe plus ou moins ré- gulière : dans le premier cas, les angles postérieurs sont prononcés : dans le second^ le prothorax est arrondi à ses angles, comme on le voit chez les Nécrobies et les Opétiopalpes. Sa face supérieure offre ordinai- rement au moins les traces d'une dépression ou d'un sillon transversal (peu marqué chez les Corynètiens), un peu arqué en arrière^ naissant sur les côtés plus ou moins près des angles de devant , et croisant la ligne médiane du cinquième au tiers ou un peu plus de la longueur de celle-ci. Cette face supérieure se replie parfois en dessous^ sans indi- cation des limites servant à la séparer de sa partie inférieure ; d'autre- foiSj au contraire;, comme chez les Enopliates et les Corynètiens , elle est pourvue sur les côtés d'un rebord lisse ou denticuléj lui donnant des bornes précises. VEcusson toujours apparent^ est ordinairement plus large que long. Les Elytres, d'une consistance assez solide^ sont toujours plus lar- ges en devant que la base du prothorax ; le plus souvent elles vont en s'élargissant un peu jusque vers les deux tiers ; ordinairement elles voilent complètement l'abdomen ; parfois elles sont débordées par les derniers anneaux de cette partie du corps. Elles sont en général peu convexes sur le dos et convexement déclives sur les côtés. Les points ANGUSTICOLLES. 5 soit régulièrement rapprochés , soit disposés en rangées sôriales , la strie juxta-suturale et postscutellaire , et la dépression transversale , qu'elles montrent chez certaines espèces , fournissent des caractères susceptibles d'être utilisés. Les vli'ks toujours existantes j sont voilées par les étuis dans l'étaf de repos. Le Dessous du co)ps a aussi son importance dans la vie de relation. V Antépectus montre ordinairement des dimensions assez restreintes. Le Piosternum et le mésosternnm sont plus ou moins resserrés par les hanches et se prolongent rarement jusqu'cà la partie de celle-ci. Le Postpedus sans refouler le ventre^ est deux ou trois fois plus grand que le mécUpectus ; il est entaillé à la partie postérieure du me- tasternum. Les Postépisternums ou Epistcniums du postpedus sont allongés; pa- rallèles ou subparallèles chez la plupart des Clairons, obtriangulaires , chez les Corynètiens, Le Ventre présente six arceaux apparents. Chez les insectes du premier groupe : cinq, chez ceux du second. Le dernier arceau, tou- jours le plus variable, offre le plus souvent des caractères indicatifs des sexes : chez divers mâles, il prend la forme d'étui servant à en- gaîner des parties plus internes. Les Pattes sont simples ; propres à la marche ou à la course. Les Hanches ont des trochantins peu ou point apparents. Les anté- rieures sont insérées dans des fosses coxales ouvertes ou fermées, sui- vant les genres; elles sont allongées, subcylindriques ou obtusément coniques, rapprochées ou presque contiguës, et resserrent ainsi le pros- ternum. Les intermédiaires subglobuleuses : les postérieures transverses. Les Tioclianters des cuisses postérieures égalent au plus les deux septièmes de la longueur de la cuisse , et n'en dépassent pas souvent le sixième. Les Cuisses sont ordinairement simples; parfois les postérieures sont plus ou moins renflées chez certains cf. La longueur de celles-ci com- parée à celle des tibias peut offrir des caractères plus ou moins im- portants. Les Tibias sont habituellement simples ; parfois les postérieurs sont incourbés à l'extrémité, comme on le voit chez une espèce d'tipile; ils 6 .\NGUST1C0I-LES, se montrent exceptionnellement renflés chez les o" de certains Clairons. Leur longueur comparée à celle des tarses concourt à faire connaître les différences que ces insectes peuvent offrir dans leur mode de progression. Les Eperons des quatre tibias antérieurs sont courts et grêles, parfois peu distincts : ceu\ des tibias postérieurs affectent généralement les mêmes dispositions chez les 9 ; mais chez les çf, l'interne est souvent courbé; d'autrefois il acquiert, chez le même sexe, une grosseur et un allongement insolite, comme certains Clairons en offrent l'exemple, et il fait oublier l'experon externe qui s'est anihilé. Les Tars.'s offrent, dans cette tribu, des variations plus nombreuses que dans beaucoup d'autres. Ils sont ordinairement déprimés, au moins aux pieds antérieurs, et les quatre premiers articles, ou du moins une partie de ceux-ci, sont pourvus en dessous d'appendices membraneux ou de sortes de lamelles. Mais le nombre de leurs articles est loin de sem- bler uniforme. Chez les Tilliens,le chiffre de ces pièces est distinctement de cinq : chez les Clériens, on peut, avec un peu d'attention, en recon- naître cinq, mais dont la première est voilée en dessus par la seconde. Les Gorynètiens semblent en avoir seulement quatre, par suite du rapetissement ou de l'état rudimentaire de la 4% cachée dans une échancrure de la précédente. Ces pièces varient dans leur longueur re- lative : l'avant-dernière apparente , est plus ou moins distinctement échancrée ou bilobée. Les ongles, toujours au nombre de deux, sont parfois simples; d'autres fois, munis d'une dent basilaire, ou même pourvus de deux dents à leur côté interne, comme on le voit chez les Tilliens. VIE HVOLUTIVK. Swammerdam, nous à fait, le premier, connaître la lai-ve d'une in- secte de cette tribu (1). Après lui, Réaumur (2), Schaeffer (3) et divers s (1) BïbUa yalurœ, t. I, 1737, p. 2o(). (2) Mémoires pour servir à l'Hisl. des Ins., t. VI, XVll, p. 81. (3) Abh'indluiifien von Inseetcn, t. li, 1764, p. 22. ANGUSTICOLLES. / auteurs plus modernes nous ont donné des détails sur les premiers états de ces Coléoptères. Les larves de nos Angusticolles présentent des caractères connus, in- diqués par Erichson {Archir. fur de Naturg^ 1841, l. I, p. 96.), mais rectifiés sur plusieurs points par l'un de nos Réaumur modernes les plus habiles et les plus consciencieux, M. Perris (1). Ces caractères sont les suivants : Corps allongé; tomenteux;; un peu ventru ou renflé dans le milieu de l'abdomen ; offrant, après la tête, douze segments. Té(e cornée; ordinairement dirigée en avant; très-faiblement convexe en dessus; planiuscules en dessous. Epistome confondu avec le front. Labre transverse, ou arqué en devant. Mandibules cornées, fortes, arquées, dentées. Mâchoires soudées avec le menton; à un lobe charnu. Palpes maxillaires de trois articles : les labiaux, de deux. Yeux représentés par des ocelles petits, arrondis, situés sur les cô- tés de la tête, ordinairement au nombre de cinq , disposés sur deux rangées rapprochées : trois sur l'antérieure : deux sur la seconde (2). Antennes courtes ; composées de quatre articles (3) : les deux pre- miers, en partie rétractiles : le 3" subcylindrique : le ¥ grêle. TA o/Y/j? composé de trois segments, portant chacun en dessous une paire de pieds : leprothoracique, généralement muni en dessus d'une pla- (1) M. Perris, dans ses admirables travaux sur le pin maritime, a, plus qu'un Mitre , contribué à faire connaître le genre de vie et les [premiers états do nos An()iisHcolles. (2) M. LefeLvre (Ann. de la Soc. Enlom. de France, lom. IV, 1835, p. 578), ne donne qu'un œil, de cbaq le côté, à 'son Cleri's Buqueli (Thaneroclerus Bit- qncW, Spinola, t I, p. '207, I) ; mais M. Westwood qui a vu cette larve, assure qu'elle a plusieurs petits ocelles sur les côtés de la tète. M. Lefeb\ri\ suivant Tau- leur anglais, aurait pris pour un œil l'article basilaire des antennes. (3) M. Ratzeburg {Forsiiiisecl. t. I, p. 3rt), no donne que trois articles aux an- tennes du Thanasliniis formicarius ; Ericbson (.l/c/f. fur die 'Saturg., 1841, t. I, p. 97), n'en donne que deux, aux Clékides, en général : toutes les larves de ces insectes que nous avons obsersées, en ont bien r«''elleinent qiatre, coiume l'a re- marqué M. Perris. 8 ANGISTICOLLES. que cornée : le 2«^ parfois pourvu de deux plaques de même nature : le 3^ offrant quelquefois aussi la même particularité. Abdomen composé de neuf segments : les huit premiers, charnus ou peu coriaces : le ll^ garni en dessus d'une plaque cornée ; armé chez le plus grand nombre de deux crochets ou sortes de cornicules , offrant en dessous une saillie pseudopode, c'est-à-dire faisant l'office de pied et servant à la progression. Pieds peu allongés, grêles^ subcvlindriques ou graduellement rétrécis; composés d'une hanche, d'une cuissC;, d'un tibia et d'un tarse terminé par un ongle. Stigmates au nombre de neuf paires : la première , placée sur la face inférieure de l'anneau mésothoracique^ près du bord antérieur de l'arceau : les huit autres paires, sur la partie supérieure des flancs des huit premiers segments de l'addomen. Sous le domino servant à voiler leur forme dernière, toutes les larves connues dé nos Angusticolles sont carnassières. La nature les a prin- cipalement destinées à décimer, dans leurs premiers états, d'autres in- sectes dont la trop grande multiplication nuirait à l'ordre établi par le Souverain Ordonnateur de l'univers. Mais toutes ne font pas la guerre à des articulés ayant des habitudes semblables. Les unes, comme celles des Denops , des Thanasimes, des Opiles et de quelques autres genres, chargées d'une mission favorable à nos intjièts, poursuivent, dans leurs retraites ténébreuses, ces vers de rUiies et d'Anobies, qui criblent de trous les charpentes de nos l.aljitations et jusques aux meubles de nos appartements: pourchassent, dans leurs galeries sinueuses, les larves de ces Xylophages , dont les races maudites causent souvent à nos arbres des dommages considéra- bles ; osent même attaquer, sous les écorces chargées de les cacher , celles de divers Longicornes ou Biiprestides. Toujours avides d'une proie vivante, quand elles ont dévoré l'iia- bitant de l'une de ces retraites, elles déchirent, de leurs mandibules robustes, la cloison servant à séparer cette gaîne d'une galerie voisine, pour trouver un nouveau moyen de se satisfaire. Un instinct providen- dentiel semble les guider dans la recherche de la proie qu'elles con- voitent ; mais si leur espérance est trompée, elles se contentent d'ali- ments phis maigres, et demandent aux matières excrémentielles ANGUSTICOLLES. 9 Jaissées par leurs victimes, les moyens de soutenir leur existence. D'autres insectes de cette tribu ont aussi^ dans leur état vermiforme. une utilitt' particulière. Ils sont chargés de détruire les matières grais- seuses attachées aux peaux desséchées ou aux restes dégoûtants du corps des animaux supérieurs. Ministres d'une Providence toujours attentive aux besoins de l'homme, ils accomplissent dans leur condition obscure, le rôle de paria auquel ils semblent réduits. Peut-être dans l'occasion^ montrent-ils aussi les habitudes insecticides de leurs congénères, et ne-U se font-ils pas scrupule d'attaquer les autres larves nécropliages . qui:; v viennent^ comme eux, vivre des débris de la mort. . : Quelques autres Angusticof.les. dans leur jeune âge , nuisent à la : multiplication de certains Hyménoptères millifères , dans ces nids, d'un mortier si solide que les abeilles maçonnes appliquent contre les montants ou les corniches en pierre de taille de nos portes ou de nos fenêtres, la larve des uns dévore, dans l-a cellule , où elle comptait couler ses jours en paix, celle de la Mégachile. née comme elle dans le même berceau. Ce nouveau Minofaure ne se contente pas d'une seule victime. Il dé- truit les parois servant à séparer les retraites de ces apiaires . pénètre successivement dans diverses cellules , et se repaît de son habitant. Quelquefois ces larves apicides vivent aux dépens de la postérité de nos abeilles domesti([ues. Elles passent dune alvéole à l'autre, en portant partout le ravage et la mort, et ne mettent un terme à leurs méfaits qu'au moment où elle vont passer à l'état de nymphe. Avant d(^ revêtir la forme d'une momie, les insectes de cette ti ibu prennent toutes les précautions possibles pour n'être pas troublés du- rant les jours de sommeil auxquels ils vont être condamnés. Ceux qui poursuivaient dans les branches ou les troncs des arbres les vers li- gnivores, se creusent quelquefois sous les écorces un sépuh're com- mode pour s'y retirer avec plus de sécurité. D'autres se pratiquent dans la \ermoulure une retraite convenable. Les espèces apivores trouvent dans les cellules des abeilles une couchette toute préparée, ou se construisent sous les alvéoles un tombeau piopre à les cacher. Toutes tapissent le lieu dans lequel elles se retirent, d'une matièic gommeuse , réduite souvent à une très-mince pellicule, mais suffisante pour former une sorte de coque, dans laquelle le corps délicat de la 10 ANdUSTICOLLES. nymphe fiiturt' reposera plus mollement , et trouvera un abri plus assuré, durant les jours de mort apparente prédécesseurs de celui de sa résurrection (1 ). GENRE DE VIE DES INSECTES PARFAITS. Une fois arrivés au jour, nos Angusticolles ont des destinées diverses. La plupart de ceux qui cachent leur jeune âge dans les dédales obscurs creusés dans les arbres de nos forêts par des larves rongeuses, se mon- trent encore les fidèles protecteurs de ces végétaux, comme ces dryades tulélaires crées par l'imagination des poètes, ou inventées pour la con- servation des bois par le sage esprit des législateurs. On les voit sur les brandies et les troncs de nos pins ou sur d'autres arbres d'essences diverses, arpenter les écorces en tous sens, et mémoratifs de leur pre- miers penchants, déchirer d'une dent avide les petits insectes que leur mauvaise fortune fait trouver sur leur route. Leur agilité s'accroît sous les feux d'un soleil ardent, et quelques- uns , comme les Tarsostènes . déploient tant de vivacité et de prestesse dans leurs mouvements, qu'ils savent se soustraire sans peine , par un vol précipité, aux doigts paresseux ou peu exercés qui cherchent à s'en emparer. Ceux, d'une taille moins faible, que leurs allures moins promptes laissent tomber en notre pouvoir, cherchent par d'autres pro- cédés des moyens de salut. Les uns, simulent l'état du mort; les autres essayent, à l'aide de leurs tenailles robustes, de pincer la main qui les a saisi pour échapper à la captivité et à la perte de la vie: et souvent ils nous mordent avec une ténacité telle, qu'ils préfèrent se laisser décoller plutôt que de lâcher prise. (\) Dans leur état normal d'existence, la vie évolutive de ces insectes, à moins de circonstances exceptionnelles sans doute très-rares, ne se prolonge pas au delà du cercle de Tannée, on plutôt n'atteint pas cette limite; mais dans nos laboratoires, les choses ne se passent pas toujours aussi régulièrement , et parfois ils mettent plusieurs années avant de revêtir leur forme parfaite. Mais dans nos éducations particulières, ne voit-on pas quelquefois des Lépidoptères rester trois ou quatre ans à l'état de chrysalide avant d'éclore, et des larves Longicornes séjourner jusqu'à plus de quinze ans, dans des bûches enfermées dans nos maisons . ou dans les bois de nos meubles, avant de subir leur dernière transfiguration'.' ANGUSTICOLLKS. Il Parmi ceux qui se nourrissaient de matières graisseuses ou des larves si fréquentes dans le domaine des équarrisseurs^ quelques-uns conti- nuent à fréquenter ces ossuaires ou ces charniers. Dans le pays des an- ciens Sésostris, on en rencontre parfois sous les bandelettes des momies, avec ces divinités populaires, ces ibis^ et ces scarabées, dont les services étaient pour ces peuples la manifestation vivante de la providence de Dieu. Mais toutes ces Nécrobies ne sont pas exclusivement attachées aux lieux dans lesquels elles remplissaient d'abord une mission bienfaisante; plusieurs vont trouver, dans la corolle des végétaux, une vie moins obs- cure et une nourriture plus recherchée. Les Clairons naguère si funestes à la postérité de diverses sortes d'abeilles, semblent avoir oublié leur instincts, apicides, pour courtiser, dans nos prés, les ombelles aux blanches fleurs, et leur dérober les sucs emmiellés dont se remplissent leurs nectaires. La nuit les voit le plus souvent, ennivrés de cette ambroisie, endormis au sein de ces pétales, où leur goût puisait mille jouissances. Si durant le jour on les surprend au milieu de leurs plaisirs, si nos doigts les troublent dans leurs sen- suelles voluptés, ils replient leur tête et leurs pattes pour échapper, par une résignation apparente, au sort dont ils peuvent être menacés. La nature leur a donné une parure dont les joyeuses couleurs sem- blent en Jiarmonie avec leurs goûts recherchés, durant leurs jours les plus glorieux. La plupart ont pour couleur foncière le bleu, le vert ou le violet, dont les teintes métalliques constituent sur leurs étuis rouges ou orangés, des points, des taches, ou des sortes de bandes , dont les contours capricieux varient suivant les espèces, et se modifient souvent, en usurpant des espaces plus considérables, jusqu'à dénaturer le dessin primitif de la robe. En général, les insectes de cette tribu, sans étaler la richesse ou l'é- clat somptueux des Buprestes, se font remarquer par la beauté, la diver- sité des nuances ou des dessins de leur vêtement. Les Opiles, les moins favorisés sous ce rapport, se confondent par leur couleur de bois, avec les poutres de nos habitations, sur lesquels sou- vent on les rencontre. Mais les Thanasimes , les Tarsostènes, les Dé- nops et les Tilles, présentent sur leur cuirasse les gracieux effets pro- duits par une disposition harmonieuse du noir, du rouge et du blanc. 2 12 ANGUSTICOLLKS. Là, c'est un corsage de corail destiné à faire ressortir des élytresdejais; ici, sur des étuis d'un fond obscur, se montrent des taches ou des gouttes de lait, ou des bandes d'une blancheur crayeuse, soit inhérentes à la substance de leurs vêtements, soit formées par un duvet serré comme un feutre ; chez d'autres, des espaces teintés de cinabre ou de minium, viennent prêter à leur manteau des agréments particuliers. Les Corynètes et les Nécrobies, malgré les lieux abjects dans lesquels ils étaient condamnés à vivre, et le rôle dégoûtant mais utile qu'ils y remplissaient, ont reçu, la plupart, pour leurs dernières scènes à jouer dans la vie, un costume riche des teintes les plus belles du bleu métal- lique, variées quelquefois par un corsage ou des pieds hématoïdes. Une seule espèce d'Europe, mais étrangère à nos contrées, a été réservée à porter les couleurs lugubres consacrées au deuil, ou adoptées pour les insignes de la mort. Les Angusticolles compris dans notre faune, y sont en général moins localisés que la plupart des Coléoptères des diverses autres tribus. Ceux qui se nourrissent aux dépens des larves nuisibles à nos bois, s'y trouvent à peu près sous toutes les zones. Aucun ne recherche d'une manière spéciale les parties élevées des chaînes alpines, dont les sommets sont couronnés de glaciers. Mais parmi les espèces apivores, plusieurs ne s'éloignent jamais de ces heureuses provinces, où l'olivier voit mûrir ses fruits, où la lavande émaille les coteaux, où divers autres labiées embaument l'air de leurs aromatiques odeurs. Quant aux Corynètes ou aux Nécrobies, dont la destinée, dans leur jeune âge, est de détruire le reste des animaux supérieurs, ou de déci- mer les vers s'engraissant de ces débris, plusieurs paraissent avoir été importés avec des peaux étrangères et s'être naturalisés sans peine dans notre pays. Nos Angusticolles sont principalement amis des beaux jours; ce- pendant quelques individus attardés se montrant encore jusque vers l'époque où l'automne ramène le temps des vendanges. Mais comme la plupart des autres insectes, ils jouissent assez peu de temps des avantages ou des douceurs réservés à leurs derniers jours. Le but terminal de leur existence, celui d'assurer la perpétuité de leur espèce, les préoccupe bientôt. Chaque femelle déploie alors une sollici- tude et des soins dont on ne peut pas trouver des exemples plus mer- veilleux parmi les animaux supérieurs. ANGUSTICOLLES. 13 Celles dont la postérité doit faire la guerre aux Bostriches et autres destructeurs de nos bois, se mettent en quête des arbres dans lesquels ces nuisibles créatures ont établi leur demeure, et à l'aide de leur ovi- ducte mobile, introduisent dans louverture de leurs galeries, des œufs d'oîi sortiront bientôt de petits ogres, vivant de la cbair fraîche de ces malencontreux bûcherons . Celles dont les descendants doivent être apivores, s'introduisent dans les nids des abeilles maçonnes ou dans nos ruches, comme Dio- mède dans les murs de l'antique Ilion, et y déposent des germes, dont les produits porteront bientôt dans les alvéoles le carnage et la désola- tion. Quand leur tâche est ainsi remplie, nos Angusticolles ne tardent pas à subir la loi commune, c'est-à-dire à payer à la mort le tribut auquel ne peut se soustraire aucun être vivant. Mais avant de rentrer dans le néant, ministres d'une providence qui veille sans cesse aux besoins de l'homme, ils ont contribué à la loi d'harmonie faite pour maintenir tous les animaux dans de justes limites, et pour conserver sur la terre cet équilibre admirable, qui seul suffirait pour nous révéler la sagesse et la bonté du Dieu créateur, qui préside aux destinées de l'univers. mSTORIQUE DE LA SCIENCE. Essayons maintenant d'exquisser les changements par lesquels a passé la classification de ces insectes, 1758. Linné dans sa 10^ édition de son Systema Naturœ, renferma principalement dans son genre Attelahus le petit nombre, connu de lui, des Coléoptères de cette tribu ; il en égara une espèce parmi ses Der- mestes, et une autre parmi ses Chrysomela. i 761 . Poda, dans ses Insectanmsaei graecensis, suivit la même marche, 1762. Geoffroy, dans son Histoire abrégée des insectes, transporta aux HisterAe humé \e nom d'Attelabiis; donna celui àe Bhinomacer auxi^re- mières espèces du genreAttelabiisde Linné; et comprit les autres, c'est- à-dire celles qui nous occupent, sous la dénomination générique de Clerîis. 1763. Scopoli, dans son Enlomologia carniolica adopta les idée^ lin- néennes. [\ ANGUSTICOLLES. 1767. Linné dans la 12e édition de son Systema Naturae, n'apporta aucune modification à son travail précité. 1775. De Geer. dans le tome V de ses Mémoires jwur servir à VHis- toire des insectes, marcha sur les traces de Geoffroy, et rangea tous nos Angusticolles connus de lui. dans le genre Clerus. 1775. Fabticiiis. dans son Systema entomologiae. fit entrer la plupart de nos Angusticolles dans le genre Clerus. adopté de Geoffroy; en laissa linéiques autres parmi les Dermestes, à l'exemple de Linné; fit d'une autre espèce une Lagria. et créa le genre Notoxus aux dépens de quel- ques Attelabus du Pline du nord. 1781. Il ne fit point subir de modification à ce premier travail, rela- tivement aux insectes de cette tribu, ni dans son Species insectorum (1781), ni dans sa }fantissa insectorum (1787). Avant ou un peu après l'apparition de ces deux ouvrages, avaient été produites diverses publications, dont les auteurs s'étaient bornés ou à peu près, à suivre les traces de leurs prédécesseurs. Sulzer, dans son Ahgekurzete Gschichte der Insecten (Histoire abrégée des insectes) (1776); Laicharting dans son Verzeichniss und Beschrei- bung der tyroler Tnsecten (Catalogne et description des insectes du Tyrol (1781), rangèrent parmi les Attelabus de Linné, le petit nombre de nos Angusticolles dont ils donnaient la description; et Millier, dans son Zoologiae danicae prodromus (1776) les dispersa parmi \e$. Attelabus.^ Der- mestes et Crioceris. 1790. Rossi dans sa Fauna etrusra dissémina à l'exemple de Fabri- cius, nos Angusticolles dans les genres Clerus, Dermestes et Notoxus ; décrivit dans cette dernière coupe, une espèce nouvelle, et plaça dans la précédente un insecte, qu'il soupçonna Ijientôt y avoir été renfermé à tort. 1790. La même année, Olivier, mieux inspiré créa, dans le tome II de son Entomologie, le genre Tillus pour y placer celui de nos Angus- ticolles dont Linné avait fait nne Chrysomela, et Fabrius une Lagria, et il y adjoignit l'espèce que Rossi regrettait avoir colloque avec les Der- mestes, et qui devait plus tard devenir le type du genre Enoplium. Nos autres Angusticolles, paraissant n'avoir que quatre articles à tous les tarses, sévirent rejetés dans le IV« volume de son ouvrage; ils y constituent le genre C/(9rMS. et celui de .V^froft^'a, indiqué par Latreille. ANGUSTICOLLES. 16 formé aux dépens des insectes de cette tribu, que Linné et Fabricius avaient laissé avec les jD ÀNGDSTICOLLËS. des auimaiu\ n'ùtablit aucune coupe générique nouvelle dans sa fa- mille (les Clairones; mais il la divisa en deux sections, pour en rendre l'étude plus facile : I. Premier article des tarses très-apparent, différant peu de longueur du précé- dent [Enoplium, Tillus, Thanasimus). II. Premier article des tarses très-court, caché en dessous par la base du second (Opilo, Clcrus, Necrohia). 1812. De Lamarck, dans son Elirait du cours de zoologie sur Icsarn- maux invertébrés, rangea nos Anguslicolles, parmi ses Pentaméres clavi- rornes, et les fit entrer dans la section des Zoophages, dont les larves dévorent les insectes vivants, ils y furent tous réunissons le nom géné- rique de Clairon. 1815. Leaclî, dans le tome IX de V Encyclopédie d'Edimbourg, fit entrer nos Anglsticolles dans la neuvième tribu de ses Coléoptères pentameres; ils y formèrent celle des Tillides. Quant aux genres, il prit principalement Latreille pour guide. 1817. De Lamarck. dans le tome IV de YHistoire naturelle des animaux sans vertèbres, modifia les dispositions de son ouvrage précé- dent. Il partagea les Coléoptères pentameres en trois sections : 1° les Filicornes., à antennes filiformes, moniliformes ou sétacées, rarement épaisses vers le bout; 2° les Ckwicornes; 3° les Lamellicornes. Nos Anguslicolles appartinrent à la section des Filicornes et prirent place parmi les MÉLYmoEs, ayant pour caractères : Quafr.^s Pcdpes. Elytres i-ecouvrant Tabdomen en totalité ou en majeure partie. Slernum antérieur ne s'avanrant pas sous la tête. Mandibules fendues à leur pointe, ou munies d'une dent au dessous. Corps mou. Les MÉLVRiDEs comprirent les genres Lymexyle, Mastige et Scydmène à tête séparée du corselet par un étranglement, et ceux de Malachie, Drile, Mélyre, Clairon et Tille, à tète enfoncée dans le corselet : les trois derniers se distinguent par leur absence de vésicules sur les côtés et par leurs antennes simples ou en scie. 1817. La même année, Latreille, dans le troisième volume du Régne animal, par Cuvier. divisait les Coléoptères pentameres en six familles: 1° les Carnassiers; 2" les Brachélytres; 3° les Serricornes; 4° les Clavi- cornes ; o» les Palpicornes; 6° les Lamellicornes. ANGLSTICOLLES. 1^9 Nos Anuusticolles firent partie de celle des CUnùcornes ayant pour caractères : Qymtre palpes . Eluis recouvrant le dessus de Tabdomen ou sa plus grande portion. Antennes plus grossesvers leur ex.trémit'^, souvent même en massie perfoliée ou solide; plus longues que les palpes maxillaires. Ils fuj-ent compris dans la première section comprenant les espèces à antennes giussissant insensiblement ou terminées par une massue d'un à cinq articles. Ils constituèrent dans cette section le genre CJahon. distingué des Clavicornes suivants par Les palpes maxillaires très-avancés, aussi longs que la tète, o i les labiaux aussi longs ou plus saillants que les précédents, tei*niinéspar un article beaucoup plus grand que les inférieurs, en hache ou en cône très-allongé. La tête et le corselet plus étroits que Tabdomen. Ce genre fut lui-même divisé en plusieurs aulres coupes : Mnslige. Scydmêne^ Tille^ Enoplie^ Clairon (auquel il réunissait ses Thanasinies et ses Nécrobies). 1821. Le comte Dejean, dont le Catalogue des Coléoplèves a beaucoup contribué à répandre le goût de lEntomologie. rangea nos Angusti- COLLES parmi ses Térédiles. Admirateur de Fabricius. dont les écrits lui servaient de point de départ, les Coléoptères dont nous nous occupons furent répartis dans les genres Tilliis, Cteiiis ( Ttmnasimiis L.\tr.). Notoxus {Opilo. Latr.), Trichodes {Clenis, Latr.). Corynetes (Xecrobia. Latr.). 1822. Sablberg, dans ses Inserlu fenuica. suivit les traces de Gyl- lenbal pour les insectes qui nous occupent. 1825. Latreille, dans ses Familles naturelles du règne animal . trans- porta nos Anùisticolles. de sa famille des (iLAVicoRNEs. dans celles des Serrigornes. Ils y constituèrent la septième tribu, celle des Ci-i:rides; ils furent divisés de la manière suivante : « Antennes jamais en scie et toujours terminées en massue. Tarses, vus en -dessus, n'offrant que quatre articles : le premier étant très-court {Necvobie, Clairon, Opilo.) iO A.\(iLSTICOLLKS. Z2t Aiitonnes soit grossissant insensiblement ^ers le hout et souvent presque en- tièrement en scie, soit terminées par sept ou trois articles plus grands et for- mant une massue dentée. Cinq articles distincts à tous les tarses. ,9 Antennes grossissant ins!Misil)!ement {Tille.) fia Anlemies terminées brustjuementpar sept ou trois articles plus grands que les précédents (Enopile.) 1828. I.a t'jiinillc i\v)^ Clciii. (hins la Fnunn insectoium Jnppouica de Zt'ttersiedt. .se trouva ivdiiito aux genros Chniis cl Coifinetcs de Herbsl. 11 ne chaiip'a l'icii à ce ti"i\ail. dans s(N fmîf'rtfi Irippoiiini. i)iibliés (Ml I8'i(). 18i0. Fischci- de Waldlieim. dans le pnMniiM- volume du Bulletin de ]n Société ({"X naliiialisl"^ ih' Moscou, ciéa le .uenre Denops. 1829. Latreille. dans la seconde édition du Brijne animal, parCuvier. partagea ses Coléoptères Serricornes en trois sections : Sternores. ayant le prosternum avancé jusque sous la bouche; les Malarodermes. i ayant le prosternuni non avancé, et la tête engagée dans le corselet: les ]Jme-bois, ayant le sternum non avancé et la tète séparée du cor.seiet par un étranglement ou espèce de cou. Nos Anglsticolles y composèrent la quatrième Iribu des Malacodennes, Cille des CLAmoNEs. ayant pour caractères: Deux Palpes an moins avancés et terminés en massue. Mandibules dentées. PéiiulHèmc rivlicle des tarses Mlobé : li? promier très-co^irt ou peu \isible dans pliisieurs. Antennes tantôt presque llliformes et dentées en scie, et tantôt terminées en massue ou grossissant presque insensiblement. Corps ordinairement presque cylindri- que. ïV/e et corselet plus étroit que Tabdomen. Yeux échancrés. Us étaient di\isés de la nianièi'c suivante: A Tarses, vussoiis le irs deux faces, distinctement de cinq arti- cles. Tillus. AA Tarses, vus en dessus, ne paraissani composés que de quatre articles : h; premier des cinq ordinaires étant fort court et cacbé sous le second. B Antennes grossissant insensiblement. C Palpes mavillaires lilifoniics : les labiaux terminés par un grand arlicli' en forme de liaclie. Thauasimus. ce Les (juatre palpes terminés par un grand article en forme de liacbe. Opilo. BB Antennes avant les trois derniers articles formant une ANdUSTlCOLr.ES. 21 massue br.isquo, soit simple en forme de triangle ren- versé, soit on scie. D Massue des antennes simples. E Dernier article des palpes maxillaires en triangle ren- versé : celui des labiaux; en forme de haclu' Cleruf!. EE Les quatre palpes terminés par un article de même grandeur, on forme de triangle allongé et comprimé. yerrobia. Î)D Massue des antennes ayant les deux avant-derniers ar- ticlesdilatés a'i côtéinterne en manièredc dents. Enopliitm. 1820. Gurtis. dans sou (iaide lo an Anantji'iin'nl of lirilisli liisecls. et dans sa BrUish Entomolofjy. suivit Latreillc. dans ses divisions géné- riques. Toutefois, il sépara. (U's ^7'^robies. une espèce à laquelle il eonserva le nom de Co yneles. donné aux unes et au\ autres, pai' Herbst. 1830. Stepliens. dans le troisième volume de ^Q9>ÎUuslrations, donna, à l'exemple de Leacli. le nom de Th.i.idées à la famille des Clairones de Latreille. Il divisa, comme Curtis. les Coiyneles de Herbst. en Xecrobia et Corynetcs: et le suivit h peu près pour les autres coupes génériques. 1836. M. de Laporte dans la suite de ses Etud'^s PiUomoJorjiques. insérée dans le tome IV de la Revue entomologique publiée par M. Sil- bermann . divisa sa fril)ii des Claironides de la manière suivante. Nous restreignons ses taltleaux aux espèces de notre pays: A Tarses offrant distinctement cinq arHcli>s ; palpes maxillaires filiformes ou ovalaires. iii.i.iti.s. AA Tarses n'offrant que quatre articles distincts. B Antennes grossissant insensiblement. .notoxites. liïi Antennes àjtrois derniers articles beauco ip plus gros que les autres. corvnktites. TlI.l.lTKS. Gi'nrrs. « Tète en carré long. ùjlidnix. «X Tête ovalaire ou arrondie. Tillus NuTOXITES. X Dernier article de tous les palpes en forme di^ bâche. yotoxua. KK Dernier ar'.icle des palpfs maxillaires lilifor,ni\ Cirrus. 22 ANGISTICOLLES. CoRNi'TITES. a Trois derniers articles beaucoup moins longs que tous les au- tres réunis. ,3 Palpes maxillaires terminés par un article en trianglcren- versé; le dernier des labiaux en hache. jSyS Tous les palpes à dernier artiiîle triangulaire. s.y. Trois derniers articles des antennes plus longs que tous les les autres réunis. Tricliodes. Conjnetcs. Enoplium'. Il ne changeait rien à ce tableau, en 1840. dans le tome I de son Histoire naturelle des insectes Coléoptères. 1837. Slnrni . dans \c onzième volume de sa Faune (V Allemagne (Deutschlands Fauna) suivit les ti'ace.s de Herbst et de Fabricius, et admit, avec eux. les genres Ttlliis. Xotomis., Trichod"s., Clerus Corynetes, auxquels il ajoutait celui {ÏEnopliani de Latreille. 1837. La même année. M. Brullé. dans son Histoire naturelle des Insectes, pultliée avec Audouin. divisait de la manière suivante, sa famille des (^i.kiuens. la troisième de celle des Serricornes. a. Palpes fdiformes (antennes comprimées). CyVidrm. aa Pa'pes à dernier article élargi, ê Dernier article élargi aux palpes labiaux seulement. ô Antennes filiformes ou en scie. Tillus. o Antennes terminées en massue. r, Cette massue serrée. Clerus. r,yi Cet(e massue lâche. Nccrobia. 66 Dernier article élargi aux palpes labiaux et aux maxil- laires. t Extrémité des antennes peu dentée. OpUo. te Extrémité des antennes fortement dentée. Enoplium. 1839. M. Westwood, dans .son Introduction to tlie modem Classifica- tion of hiserts, lit entrer nos Angusticolles dans ses Priocerata, corres- pondant aux Serri'-ornes de Latreille. Ils en constituèrent la sixième famille, celle des CLÉRmEs, distincte de celle des Melyrides, par des téguments plus solides, par un corps long et cylindrique, avec la tête et le prothorax plus étroits que les éljtres. 1839. La même année, Stephens, dans son Manual of british Coleop- tera. ressuscitait le genre Tilloidea, de M. de Laporte, fondé sur de faux caractères, et suivait la marche de son premier travail. ANGUSTIGOLLES. 23 1841. Erichson dans ses Arcidv fur Naluryeschkhlc formant la con- tinuation (le Wiegmann, chercha, dans un savant mémoire, à faire connaître le parti que la science pourrait retirer des caractères fournis par les larves des insectes, pour la disposition systématique de ces pe- tits animaux. Les CLÉRmES lui parurent former une famille très-natu- relle après celle des Mélyiudes. 1841. Le marquis de Spinola donna dans la Revue zoologiqiie. pu- bliée par M. Guérin-Méneville. une division de la famille des Glai- ROMES de La treille, dont il préparait la monographie. Voici un extrait de cette classification, en ce qui regarde les insectes de France. A Tarses postérieurs de cinq articles, visibles dans tous les sens. TILLOÏDES. AA Tarses postérieurs n'ayant que qiialre articles visibles. notoxoïdes. Gl.AIIlUNES TUJ.OÏDES. a Tête en carré long. Dcnops. «5c Tète arrondie ou ovalairc. Tilltis. Clairones notoxoïdes. a Antennes filiformes ou nioniliformes grossissant insensible- ment vers leur extrémité. /S Dernier article des palpes maxillaires n'étant pas de même forme que les labiaux. Thunasimus. /S/3 Dernier article des palpes maxillaires étant de la même forme que le dernier des labiaux. Notoxus. aa Antennes terminées par une massue de trois articles, apla- tis et dilatés. •/ Massue antennaire plus courte que les 2-8'' articles pris ensemble. V; Dernier article des palpes labiaux très -dilaté et sécu ri- forme. Clenis. m Dernier article des palpes labiaux en triangle ren- versé presque é(juilatéral. f Dernier article des palpes maxillaires mince et cylin- dri([ue. Trichodes. îî Dernier article des palpes maxillaires en triangle renversé. Corynetes. Sëô Dernier article des palpes labiaux mince et subcylin- drique comme le dernier des maxillaires. yecrobia. 24 ANOISTICOLLF.S. Ti Massuo anfonnairc visihletiiont plus longue que les :2-8'' articli's pris ensemble. Enopliiim. 18't2. L'nnnre suivniilo. \c diHicur Klii.u }uiiili;i dans le?. Mémoires de l'Académie des sciences d" Beiiin un Essai sur la détenitiiiat.'on et la d's- position sijstêmatique des genres et des espèces de Clériens. Cotte monoarapliie. dans huiuellr l'auteur ne donnait point de ta- bleau méthodique des coupes génériques, se composait, pour la faune européenne, des frenres djUdras. Tilliis. Clerus, Opiliis, Trichodes. Co- rynetes. Enoplinai. 18i4. M. Spinola. dans son Essai monograiéique sur les Clérites, ap- porta divers changements à la classification de ces insectes, précé- demment donnée par lui. En voici le résumé : A rroHiora\ form»' de deux pièces seulement, une supérieure ou tergum, l'autre inf'^M'ieuro ou prosternum. ci,, cléroïdes. AX Protliorax composé de quatre pièces distinctes, dont une supérieure ou tergum et trois inférieures, savoir : deux épisternums et un prosternum médian. cl. cory>ktoïdes. Ci., clkroïdec. a Tarses a \ an t toujours cinq articles également visibles sou? tous les aspecis. 6 Tète en rectangle longitudinal ; vertex près jue aussi grand que le front. Di'nop:^. 6S Tète arrondie ou ovalaire; vertex beaucoup plus petit que le front. TU lux. 'j.y. Tarses postérieurs n'ayant jamais plus de quatre articles vi- sibles en-dussus. 6 Antennes liliformes ou inoiiiliformes, grossissant insensi- blement vers l'extrémité. /. Dernier article des palpes maxillaires n'étant pas di^ même forme que le dernier des labiaux. Thaiia.iimus. '/. Dernier article des i)alpes maxillaires de la même forme que le dernier des labiaux. .\olo.nis. /S/5 Antennes terminées par luie massue aplatie de trois ou quatre articles. '> Dernier article des palpes labiaux très-dilaté, .sécu- ri forme. Clerus. '>> Dernier article des palpes labiaux m^ins dilate, eu triangle renversé i^t non sécuriforme. ANGISTICOLLKS. '25 t Massue anteniiaire évideinineiit plus courte que les articles 2-8'' réunis. î Tarses minces : articles intermédiaires tronqués et non bifides. Appendices membraneux très- petits. Tarsosteiuis. ,-; Tarses épais : articles intermédiaires dilatés et bifides. Appendices membraneux très-appa- rents. Trichodes. i£ Massue antennaire aussi longue ou plus longue (jiH' les ariicles ^-'^'' r-'unis. hjiopHuiu. Cl. tOUYNÉTOÏDES. r, Ma-ssue antennaire serritbriiie ou pecti ni forme. Orlliopleura. ■r.r. Massue aniennaire perfoliée. h Dernier article de quatre palpes aplati , suljtriangulaire et tronqué. Conjncles. 'i') Dernier article des quatre palpes si!bcylindri(|ue et tron- qué, yccrolna. ¥if) Dernier article des quatre pal pcs conique et terminé on alêne. Opetiopaipus. i8i5. M. Blanchard, dans son Histoire d"S insectes, avait donné à sa tribu des Clérie.ns, la seizième des Coléoptères, les caractères suivants: A)ilen}ies pectinées ou renllées vers Textrémité. Tous les tarses de cin([ articles. Tele et corselet plus étroits (|ii!' rabdonicii. Ehjlres de consistance médiocrement solide. Il la divisa en quatre familles : 1"Mélvhujks: i'^ OiI.éiudes: t' Lv- MEXVLONIDES : 4*^ PtIMDES. Les Clérides fuient partagés en deux groupes : a Tar.'^es de cinu articles. iillites. za Tarses seulement de quatre articles distincts. luiCHODrrES. TU.LITES, y. Antennes en dents de scie, à partir du o" article, mandibules longues. Cijlidru^. sta Antennes en dents d.' scie à partir du l'article, mandibules courtes. Tilliis. a.xx Antennes filiformes avec leurs trois derni'rs nric'es très- élargis. Clenis i& ANUl STICOIJ.KS. TRICHO DITES. 1. Antennes en dents de scie. Palpes maxillaires à derniiT ar- ticle sécii ri forme. Opilo. '2. Antennes grêles, avec les trois derniers articles larges, for- mant iino massue. TiicJiodes. 3. Antennes ayant leurs huit iireuiicrs articles très-petits : les trois derniers jilus grands que tous les précédents réunis. Eiioplium. 4. Antennes ayant leurs derniers articles élargis et écartés, for- mant une massue. Palpes labiaux cylindriques. yeci'obia. 1845. M. Loui.s Redlcubaclier. dans la méthode analytique consacrée aux genres de la Faune des Coléoptères de lAllemagne il)ic Gattumjcn dcr di'utsclu'n Kaefcr-Fauun iiach Oer ancdytiacJien Metliude gearbeitct ), donna à la famille des Clérides. la trentre-unlème des Coléoptères, les caractères suivants : Antennes grossissant graduellement, ou terminées par trois articles plus grands. Tarses de cinq ou quatre articles : ravant-dernier bilobi' : le premier court et ordinairement en partie caché. Télé aussi large que le prothorac. Prothorax arrondi sur les cùtés. Elijlres semi-cylindrifiues. f.'o/'y; s- hérissé de poils. Les Clérides furent divisés comme suit : « Palpes labiaux terminés par un article sécurif» truie. /? Palpes uiaxillaires terminés par un articlf> sécuriforme. Opilo. y3;3 Palpes maxillaires liliformes. 7 Ongles profondément divisés. Tiltus. •/•/ Ougles munis au plus d'une dent basilaire. 0 Dernier article des antennes quadranguiaire, tronqué eu ligne dmite. Trkhodes. S5 Dernier article des antennes ovoïde, terminé en pointe. C'erus. ax Palpes labiaux et palpes maxillaires filiformes ou terminés par uu article faiblement sécuriforme. ï Deux avant-derniers articles des antennes dentés en scie au côté interne, brièvement triangulaires, beaucoup plus larges que longs. Enoplium. tt Derniers articles des antennes non dentés eu scie, égale- ment élargis des deux côtés. ,- Trois derniers articles des antennes d'égale longueur et presque de même largeur. Dernier article des palpes la- biaux tronqué et jilus large à son extrémité. yecrobùi. a Dernier article des antennes plus large que le précédent ANÉRIDES ^rais. AA Quatre articles aux tarses. Pronotum distinct des pa- rapleures du prothorax. ENOPLÎIDES. La première tribu, ou celle des Clérides vrais, réduite aux espèces propres à notre faune, a été divisée de la manière suivante : K Pienùer article dégagé, visible en dessus. tillides. « Premier article recouvert par le deuxième, souvent rudi- mentaire. clérides vrais. Les Tillides sont réduits pour notre pays aux deux genres suivants : « Tète allongée, parallèle sur les côtés. Dcnops. «« Tête ovalaire. Tillus. Les Clérides vrais. Antennes terminées par une massue triarticulée. X Palpes labiaux seuls sécuriformes. ;9 .Massue des antennes à articles lâchement unis. Thanasimus. 5,3 .Massue des antennes à articles serrés. Clerus. ax Palpes labiaux et maxillaires sécmùformes. V .Massue des antennes ne formant pas un triangle régulier. Tarsostenus 77 Massue antennaire en triangle régulier. Trichodes. La deuxième tribu, ou celle des Enopliides. a été partagée en deux sous-tribus: K .\ntennes terminées par une massue lamelliforme ou en scie, très-souvent plus grande que le reste de l'organe. enopliides vrais. K« Antennes terminées par une petite massue de trois articles, cgrvnétides. AiXGUSTICOLLES. 21) Enopliides vrais. a Dernier article des palpes non ou à peine sécuriforme. Orthopleuru. (ta Dernier article des palpes sécuriformes Enoplium. CORYXÉTIDES. a Premier article des tarses dégagé et visible en dessus. Laricobius. (Kl Premier article des tarses plus ou moins recouvert par le deuxième. b Dernier article des palpes triangulaire. Corynetes. bb Dernier article des palpes ovalaire et tronqué. Necrobia. hbb Deraier article des palpes acumin'^ Opetiopalpus. 18G1, Enfin M. Jacquelin du Val, dans le tome III de son Gênera des Coléoptères d'Europe, divisa sa famille des Clérides en quatre groupes : Groupes « Tarses de cinq articles : le quatrième étant bien développé, échancré ou bilobé. Prothorax n'offrant point de lignes latérales. clérites (ta Tarses subpentamères : le quatrième article normal étant très-petit, peu marqué et reçu dans une cchancrure api- cale du troisième. /S Prothorax n'offrant sur les côtés aucune ligne séparant le pronotum des parapleures. tarsosténites ,5jS Prothorax offrant sur les côtés une ligne élevée longiti- dinale, séparant le pronotum des parapleures. y Abdomen offrant inférieurement six segments appa- rents. Antennes terminées par une grosse et longue massue. enopliites. ■/■/ Abdomen offrant inférieurement cinq segments appa- rents seulement. Antennes terminées par une massue un peu plus médiocre. coryinéïites. Cl?.uites. Genres. a Tarses à premier article entièrement dégagé et distinct en dessus. b Tète grande, allongée. Yeux placés en avant très-loin du prothorax. Denops. bb Tête assez courte. Yeux peu ou point distincts du pro- thorax. TiUus. (ta Tarses à premier article plus ou moins petit et couri, re- couvert par le second, pou ou très-pou visible en dessus. :U) ANGUSTICOLLES. c Palpes labiaux bien plus longs que les maxillaires; ceux-ci oLirts, à dernier article suboblong. Thanasimus. ce Palpes labiaux, subégaux en longueur aux maxillaires. d Dernier article des palpes maxillaires très-grands, fortement sécuriforme. Antennes épaisses vers Tex- trémité. Opilus. dd Dernier article des palpes maxillaires en triangle renversé notablement plus long «lue large. Anten- nes terminées par une massue obconiqiie et large- ment tijsnquée, de trois articles. Clerus. Tausosti'nites. Un seul genre. Tavfioxlenus. Enopliites. « Dernier article des palpes en triangle renversé ou sécuri- forme. Ligne latérale du piotborax médiocrement sail- lante et même peu tranchée en avant. Knoplium. av. Dernier article des palpes subcylindrique. Ligne latérale du prothorax très-saillante et tranchante dans toute sa lon- gueur. Orthoplevra. CORYNÉTITE.S. a Tarses à^'premier article étroitement recouvert en dessus parjle deuxième. Ongles munis d'une forte dent basilaire. Corynetes. aa Tarses à premier article dégagéen dessus à sa base. Luricohhis. Dans ce beau travail , le genre Thanasimus se trouve divisé en plu- sieurs sous-genres: Pseudoclenis, Pseudoclerops, Thanasimus. Allojiyx. celui de Corynetes a été également partagé en trois groupes : Coryne- topS; Conjnetes, Opetiopalpiis, dont nous reproduirons plus tard les caractères. Nous diviserons nos Angusticolles en deux groupes : £ l De six arceaux apparents. ClérideS. a ■ > ( De cinq arceaux apparents. Corynétfoes. TILLIEN'S. 31 PREMIER GROUPE. CLÉRIDES. Caractères. Ventre de six arceaux apparents. Ces insectes se partagent en trois familles. visiblement pentamères , c'est-à-dire visililement composés de cinq articles distincts. Prothora^ non n'ijurdé sur les côtes. Ongles bidentés. c S 3 - c: o — — c ^ Prothorax non rebordé sur les c6té,<. Premier article des tarses recouvert en dessus par io deuxième : le quatrième bien développé. Prothorax muni de chaque côté d'un rebord séparant sa partie dorsale de son repli. Premier article des tarses voilé en dessus par le deuxième : le ([uatrième cache ou rudimentaire. Familles. TlLLlENS. Clëriens. Enopliens. PREMIÈRE FAMILLE LES TILLIENS. Car.\gtères. Veiitie de six arceaux apparents. Taises postérieurs de cinq articles très-distincts : le quatrième échancré ou bilobè. Oiigb's munis de deux dents au côté interne de chacune de leurs branches. Piothoiax non rebordé sur les côtés. Antennes grêles à la base, élar- gies et comprimées à partir du quatrième ou du cinquième article : les cinquième à dixième au moins, dentés en scie à leur côté interne. Man- dibules bidentées. Mâchoires à deux lobes coriaces, presque égaux, ciliés ou frangés à l'extrémité. Les Tilliens sont des insectes de forme gracieuse et parés de couleurs assez vives, on les trouve généralement sur les vieux bois ou sur les végétaux sarmenteux, dans lesquels, à l'état de larve, ils faisaient la guerre à celles de divers insectes xylophages. Latreille. le premier, avait soupçonné l'instinct carnassier de ces coléoptères, dans leur jeune âge. 32 ANnfSTICOI.I.FS. Les Tilliens se divisent en deux genres : Tienres. s o séparés du bord antérieur du prothorax par un espace à peu prés égal au diamètre do l'un d'eux. Tar.'^es postérieurs à peu prés aussi longs que le tibia. Télé plus longue que large. Palpes maxil- laires et labiaux à dernier article graduellement élargi vers l'ex- trémité. Denops. contigus ou presque contigus au liord antérieur du prothorax. Tar- ses postérieurs visiblement moins longs que le tiljia. Télé aussi large que longue. Palpes labiaux à dernier article sécuriforme ou en triangle presque équilatéral. Tillits. Genre Denops^ Denops ; Fischer. Fischer de W'adiheim. Bull, de la Soc. des natur. de Moscou, t. I, l!^29, p. 65. Caractères. Tête plus longue que large. Yeux échancrés à leur côté interne; séparés du bord antérieur du protliorax par un espace à peu près aussi grand que leur diamètre. Aiileiiues insérées dans la partie antérieure de l'échancrure des yeux, sous un rebord des joues; de onze articles : le premier médiocrement renflé : les deuxième à quatrième grêles : les autres élargis, comprimés: les cinquième à dixième dentés en scie au côté interne : le onzième ovalaire. Epistome échancré en arc, anguleux à chacune de ses extrémités, obliquement coupé antérieure- ment en arc à son bord antérieur. Palpes maxillaires un peu plus courts que les labiaux, subfiliformes, à dernier article subfusiforme tronqué à l'extrémité. Piothorax plus long que large, plus étroit dans sa seconde moitié; marqué en dessus d'un sillon transversal croisant la li- gne médiane, vers le quart ou un peu plus de sa longueur. Palpes la- biaux à dernier article graduellement élargi d'arrière en avant, tronqué à l'extjémité. Ecusson apparent. Elylres débordant la base du prothorax du quart ou du tiers de la largeur de chacune, un peu plus courtes que l'abdomen, surtout chez la $. Ventre de six arceaux. Tarses àe cinq articles très-apparents; les postérieurs aussi longs que le tibia: le pre- mier le plus long, le dernier un peu moins long que les deux précé- dents réunis. Ongles armés, au côté interne de chacune de leurs bran- ches, de deux dents : la basilaire un peu obtuse : l'autre aiguë, située vers la moitié de leur longueur ou un peu plus avant. Co>ps allongé ; .subcylindrique. TILLIEN5 — Denops. 33 1. D. albofasciatiis ; Charpentier. Dessus du corps hérissé de poils nébuleux. Tête noire en devant, rouge postérieurement. Prothorax rugueii- sement ponctué ; rouge. Elytres noires, parées avant le milieu d'une bande transverse blanche. Médi et postpectus et pieds noirs; cuisses antérieures ordinairement d'un rouge testacé. Tillus rt//;o/V(sdrt/«5. Charpent., Hont- Entom. l8-2o. p. 198. pi. Vi fig. 3. — Sturm, Deutscli. Faiin. t. H. p. 9. a. Cylidrus albofasciatus. Klug, Versucli einer syst. Bestimm. u. Auseinandersetz. d. Gatt. li. Arten. d. Clerii, in Abhandl. d. K. Akad. d. Wissensch. zu Berlin. l8i-2. p. 264. 5. — Id. tiré àpart. p. 8. o. — Lucas, Explor. se. de FAlgér. 1849. p. 202. 331. — Bach, Kaeferfaun. 3. livr. p. 88. 1. — L.Retenb., Faun. austr. 2« édit. p. o49. Cylidrus agi lis. Lucas, Ann.de la Soc. entoni. de Fr. 2'" série, t. I. 1843. p. 2o. Denops personatus. Spinola, Essai monogr. sur les Clérites. t. I. p. 90. 4. pi. I. lig. A, Denops albofascialus. i. du Val, Gêner, t. III. p. 102. 1. pl.XLYIII. fig. 236 et ^/. Long. 0"',0042 à O^'-^OOTi^ (1 7/8 à 3 3/4). — Larg. 0"\0009 à 0»',0018 (2 '5 à 4/5). Corps allongé. Tête marquée de points rapprochés, en laissant ordi- nairement une trace lisse légèrement relevée sur une partie de la ligne médiane ; hérissée de poils livides ou néhuleux, fins et médiocrement allongés; noire, avec la partie postérieure aux yeux, rouge parfois, en majeure partie de cette dernière couleur; pièces de la houche. noires. Antennes moins longuement prolongées que les angles posté- rieurs du prothorax; noires, avec les quatre ou cinq premiers articles d'un rouge jaune. Prothorax tronqué et sans rebord en avant, tronqué et à peine rebordé à sa base; subsinueusement parallèle jusqu'aux deux cinquièmes de sa longueur, subsinueusement rétréci ensuite; de moitié plus long, vers son milieu, que large en devant; convexe; creusé, vers le cinquième, ou un peu pluff. de sa longueur, d'un sillon transverse non étendu jusqu'au côté; rugueusement ponctué; hérissé de poils li- vides d'un rouge jaune. Écusson à peine aussi long que large: arqué à son bord postérieur, d'un rouge obscur. Elytres deux fois à deux fois fi quart aussi longues que le protliorax; un peu élargies jusqu'aux deux 34 ANGUSTICOLLES. tiers, subarrondios ihacime posiéricurement; médiocremcMit convexes; d'un noir violàtre et luisant: parées dune bande transversale blanche, couvrant du tiers à un peu plus de la moitié de leur longueur; à peine pointillées; peu garnies de poils fins, blanchâtres mi-hérissés. Dessous du corps d'un rouge jaune sur Tantépectus et sur le mésosternum, d'un noir luisant sur le reste; garni de poils fins et blanchâtres. Pieds garnis de poils semblables : hanches antérieures et intermédiaires, cuisses de devant, tarses des quatre pieds antérieurs, d'un rouge ou roux jaune : le reste d'un noir luisant. Sa larve vit dans la vigne sau- vage, aux dépens des larves de la Xylopertha sinuatu. Le Denops albofasciatus est principalement méridional; l'un de nous l'a reçu dans le temps, de Draguignan. de feu M. Doublier, et des Lan- des, de notre savant entomologiste M. Perris; mais on le rencontre aussi dans les contrées viticoles des zones tempérées. Au rapport de M. Suffrian , il a été pris aux environs de Mayence , dans une forêt de pins, par M. le pasteur Schmitt. (Stettin. Entom. Zeit. 1863, p. 123). Obs. La couleur de diverses parties du corps varie un peu suiA^ant les individus. Chez quelques-uns, la partie antérieurement noire de la tète est plus restreinte ou passe au brun. Chez d'autres, les élytres sont rouges à la base; les pieds surtout offrent des variations plus nom- breuses, suivant le développement ou le défaut de la matière colorante; (Quelquefois ils sont rouges, avec seulement les cuisses postérieures et une partie des jambes des mêmes pieds, noires. Le Denops lougkolJis (Steven) Fischer (Bnllet, de la soc. des Nat. de Moscou, t. L 1829, p. 67) appartient à une des variations extrêmes. Il a la tête, la base des élytres et les pattes rouges ou d*un rouge testacé. Faut-il, suivant l'opinion de Spinola (loc. cit. pi. 1. fig. 4 B.) le regar- der comme une variété du D. albofascicatus, et doit-il. d'après le soup- çon de J.. du YaL'Constiluer une espèce particulière? M. Perris a eu la bonté do nous communiquer la note suivante sur les premiers états du Denops, Larve. Long. O'",0011 à 0'n,0013. — Larg. On\0001 1/2 à 0",0001 3/4. Linéaire, avec la partie antérieure un peu atténuée, charnue, et d'un TiLLiENS. — Dennps. 33 joli blanc mat, un blanc jaunâtre: glabre avec quelques poils roussâtres sur la tête^ le prothorax et le dernier segment. Tête subdéprimée, un peu plus étroite que le corps, cornée, luisante et d'un testacé ferrugineux, avec le bord antérieur noirâtre; marquée en dessus d'une ligne enfoncée brune, qui n'atteint pas ordinairement l'épistome; revêtue en dessous d'une plaque continue, jusqu'au niveau de l'insertion des antennes, et que parcourent deux sillons longitudi- naux rapprochés et à peine divergents à l'extrémité antérieure. Anten- nes de quatre articles : le premier assez grand et épais, le second aussi long que les deux suivants, pris ensemble : le troisième plus court que le dernier, tronqué un peu obliquement en dehors, et muni de deux ou trois poils : le quatrième grêle, cylindrico-conique, surmonté d'un poil, et accompagné d'un petit article supplémentaire des deux tiers plus court et visiblement conique. Epistome très-court, tranversal : la- bre peu saillant, pubescent, en demi-ellipse, transversal et non échan- cré. Mandibules peu arquées, ferrugineuses avec l'extrémité noire. Mâchoires courtes, à lobes tuberculiformes portant quelques soies aussi longues que les palpes maxillaires : ceux-ci de trois articles, dont le dernier un peu plus long que cliacun des autres. Lèvre inférieure petite et cordiforme, portant deux palpes bi-articulés. Tous ces organes sont d'un roussàtre pâle ou livide. Les verres les plus amplifiants n'ont pu me faire apercevoir aucune trace d'ocelles bien caractérisés. J'ai vu seulement, comme dans les larves de Tillus^ un peu au-dessous de cha- ([ue antenne, un petit tubercule lisse, à peine saillant et ocelliforme, avec cette différence que chez ces dernières on remarque, au bord inférieur de ce tubercule, un point noir à peine perceptible h. une forte loupe, tandis que je n'ai pas trouvé ce point sur la larve du Denops. Prothorax à peu près carré, de la couleur du corps, ayant vers le tiers antérieur une bande transversale roussàtre, arquée en arrière et interrompue au milieu. Mcsothorax et Métathorax à peu près (h^ la dimension du prothorax, avec un pli transversal sur le mili(ni. Abdo- men formé de neuf segments, le premier un peu plus court que les sept suivants qui sont égaux ; tous munis de chaque côté d'un bourrelet ré- tractile et dilatable, qui sert à favoriser les mouvements de la larve ; neuvième segment un peu plus court que les précédents, arrondi et 36 ANfiUSTICOLLE». terminé par deux crochets cornés, ferrugineux avec la pointe noirâtre, (l'abord à peu près droits, puis brusquement recourbés ; ce segment creusé en gouttière entre les deux crochets, et pourvu','en dessous d'un mamelon pseudope. Stigmates au nombre de neuf paires, la première sur un bourrelet transversal triangulaire entre le prothorax et le mé- sothorax, les autres au tiers antérieur des huit premiers segments ab- dominaux. Pattes peu robustes, de quatre articles, plus un ongle sub- corné et peu courbé, munies de quelques soies, notamment deux lon- gues et assez épaisses à l'extrémité supérieure du tibia. La larve du Denops vit dans les sarments de la vigne sauvage où elle fait la chasse aux larves de VAgrilus clerasofasciatus, et à celles beaucoup plus communes du Xylopertha sinuata. Elle a les plus grands rapports avec celle des Tillus unifasciatus et elongatas dont elle ne m'a paru dif- férer que par sa taille ordinairement plus petite, par son corps un peu plus grêle, par le labre non échancré, et surtout par la couleur du pre- mier segment qui n'est pas roussâtre sur les deux tiers antérieurs, et du dernier qui n'a pas de tache rousse couvrant la moitié postérieure. Les crochets terminaux sont aussi relativement un peu plus petits. Quand le moment de la transformation est venu, elle se pratique au milieu des détritus une cellule qu'elle tapisse d'un vernis incolore et à très-peu apparent, et. après être demeurée quelque temps repliée sur elle-même, elle passe à l'état de nymphe, Nyt7iphe. Elle n*olTre rien de particulier, elle est seulement beaucoup moins velue que celle des Thanasimus et des Opilus, et a de grands rapports avec celle du Tarsostenus et des Tillus. Ed. Perris. Genre Tilhis, Tille ; Olivier. Olivier. Entom., t. II, 1790, no 22. (jMu, je pince.) C.^R.\GTÈREs. Tête à peu près aussi large ou plus large que >ngue. Yeux échancrés à leur côté interne : contigus ou presque contigus,' à TILLIENS. — TillllS. Z7 leur partie postérieure, au bord antérieur du protliorax. Antennes in- sérées dans la partie antérieure de l'écliancrure des yeux, sous un re- bord des joues ; de onze articles : le premier médiocrement renflé : le deuxième court : les suivants élargis, comprimés : les troisième à dixième ou quatrième h dixième, dentés en scie au côté interne : le onzième ovalaire. Epistome et Labre transversaux, entiers. Palpes maxil- laires plus courts que les labiaux, subfiliformes; à dernier article subfu- siforme tronqué à l'extrémité. Palpes labiaux allongés; à dernier article obtriangulaire ou sécuri forme. Protliorax plus long que large, plus étroit dans les deux cinquièmes postérieurs ou un peu plus ; marqué en dessus d'un sillon transversal, croisant la ligne médiane vers le cinquième ou le quart de la longueur de celle-ci. Én/sso» apparent. Elytres débordant la base du protborax, du tiers ou des deux cinquiè- mes de la largeur de cbacune; voilant l'abdomen. Ventre de six arceaux. Tarses de cinq articles distincts: les quatre premiers munis en dessous de soies membraneuses : les postérieurs visiblement moins longs que le tibia ; ta premier article le plus long. Ongles armés, au côté interne de chacune de leur branches, de deux dents, l'une à la base, l'autre vers le milieu. A. Elytres iinicolores. 1. T. elongatus; Linné. Dessus du corps hérissé de poils obscurs; dhm noir bleuâtre. (Protliorax d'un rouge jaune chez la Ç). Ecusson transversal. Elytres marquées de points sérialement disposés, oblitérés pos- térieurement; rarement notées chacune d'une ou de deux taches livides ou blanchâtres. Dessous du corps et pieds noirs. cf Prothorax noir. Sixième arceau ventral sillonné transversale- ment; tronqué à l'extrémité. Ç Prothorax d'un rouge jaune, avec le bord antérieur noir. Sixième arceau ventral sans sillon transversal ; arqué en arrière à son bord postérieur. J LoQvia (iinhulans. FABi!.,Mant. ins.t. I. p. 93. 9. Tillus (onbulans. Fabr., Entom. syst. t. 1. 2. p. 78. 2. — Id. Syst. eleulh. t. I. 38 ANGUSTICOLLES. p. -28-2. 4. — Steph., Illustr. t. m. p. 3-22. 2. — Sturm , Deiitsch. Faun. XI. p. o. 2. ï.fKjiid atra. P.vnz., Faun. Geriii. VIII. tig. 9. 9 Chrysctmehi dongata. Linn. Syst. 10"^ édit. t. F. p. :{77. 78. — Id. 10^ édit. t. I.p. 003. 122. Lu'jriu ruIkoUis. IIerbst, Archiv. i'' cali. p. 68. 29. pi. 23.fig.33. Lobrin eloiujala. Fabr., .Mant. ins. t. 1. p. 93. 8. Tillm eloiujatus. Oliv., Entom. t. II. n" 22. p. i. l. pl.I. fig. i. — Fabr., En- tom. syst. t. 1.2. p. 77. 1. — Id. Syst. eleutli. t. î. p. 281. 1.— Panz., Faun. germ.43. 16. — LATR.,Hist. nat. t. IX. p. 143. 1. pi. LXXVI.fig. 8. — Schcenh., Syst. ins. t. II. 43. 1. — Steph., Illustr. t. III. p. 322. 1. — Sturm, Deutsch. Faun. XI. p. 4. 1. S Ç. Tilhis c'ionfjatus. Gyllenh., Ins. suec. t. I. p. 313. 1. — Klug, Clcrit. in Abhandl. d. K. Akad. d. Wissensch. zu Berlin. 1842. p. 26S. 1. — Id. tiré à part. p. 12. 1. — STEPH.,Man.p. 197. 1361.— Spinûla, ChritesA. I.p. 94. 1 pi. H. fig. 2. — B.iCH., lûeferf. S*" liv. p. 89. 1. — L. Redtenb., Faun. austr. 2" édit. p. 349. — Rouget. Catal. 993. — J. du Val, Gêner, t, III. p. 162. Var. a. Elytrcs ornées chacune d/ un£ ou de deux lâches blanches on blanchâtres, ou d'une sorte de bande transverse raccourcie^ un peu après le milieu de leur longueur. J rnius hmiiculnius. Donov., t. XII. pi. CCCCXI. fig. 2. çj Tillus Injaliiius. Stu.m., Deutsch. Faun. t. XI p. 6. 3. pi. CGXXViil. lig. a. Long. 0'".0067 à 0"S0090 (3 à 4). — Larg. O^^OOIS à 0'".0017 (3,o à 4/5) à la base des élytres; 0'".0014 à O^.OOiS (2/3 à 1 1. 1/4) vers les trois quarts de leur longueur. Corps allongé. Tête d'un noir ideuàtre. pointillée, hérissée de poils noirs, parfois marquée de deux fossettes presque obsolètes sur le front; parties de la bouche, noires. Yeux noirs, échancrés. .4 /i/é'M h ('«prolongées jusqu'au cinquième ($) ou au tiers basilaire {cf) des élytres; noires. Prolhorax tromiué et presque sans rebord en devant ; tronqué et re- bordè à la base ; subparallèle sur le dixième antérieur des côtés, légère- ment arqué jusqu'aux trois cinquièmes ou un peu plus, plus étroit et subparallèle postérieurement; de moitié au moins plus long sur .son mi- lieu que large en devant; médiocrement convexe, rayé, sur le premier sixième de sa longueur, d'une ligne ou dun sillon transversal, se rapprorhant des angles de devant sur les côtés; rayé d'un sillon anté- TIH.IENS. — Tillus, 39 basilaire, parfois un peu anguleusemont avancé sur la ligne médiane; à peine pointillé, hérissé de poils obscurs, d'un noir bleuâtre luisant {(f), ou d'un rouge jaune, avec le bord antérieur noir ou obscur (9). Ecusson une fois plus large que long, échancré à son bord postérieur ; noir. Elytres trois fois au moins aussi longues que le prothorax ; sub- graduellement élargies jusqu'aux trois quarts, arrondies, prises en- semble, postérieurement: émoussées à l'angle suturai ; peu convexes sur le dos ; d'un noir bleuâtre, parfois ornées chacune d'une ou de deux ta- ches, d'un livide sale ou blanchâtre, marquées de points sérialeraent disposés, postérieurement affaiblis et oblitérés vers l'extrémité; hérissées de poils obscurs. Dessous du corps et pieds noirs ou d'un noir bleuâtre luisant : le premier, peu garni de poils Uns et obscurs : les seconds, mi-hérissés de poils blanchâtres. Cette espèce paraît habiter toutes les zones de la France, surtout les tempérées ou les septentrionales; mais elle est généralement peu com- mune. On la trouve sur les vieux chênes, hêtres, etc., ou sous l'écorce de ces arbres. Elle a été prise par feu Bompart. dans les environs de Tournus, sur un pieu de saule. Sa larve, suivant M. Peri is, ressemble à celle de l'espèce suivante. AA. Elytres rouges à la base, noires ensuite, et parées d'une bande hlauclie. â. T. uitifiVisei^tiis; FABmcius. Tiite et pi othorax d'un noir luisant; hérissés de poils noirs. Elytres marquées sur leur moitié antérieure de gros points sérialement disposés, lisses sur la postérieure, mais parées chacune, vers la moitié de leur longueur, d'une bande transversale blanche, un peu arquée en devant, laissant le rebord suturai noir; hérissées de poils blancs à l'extrémité, et de poils obscurs sur le reste. Dessous du corps et pieds noirs. o* Sixième arceau du ventre creusé de deux sillons longiludinaux. 9 Sixième arceau du ventre lisse. Clerus iimfnsciaius. Fabti., Mant. t. î. p. 12".. 8. — id. Syst. eleulli. t. I. p. 281. 9.— RoEMER, Gêner, p. 45. 43. pi. 4. fig. 13. — Kossi, Faiin. etr. I. p. 138. 352. — Olivier, Entom. t. IV. n" 76. p. 17. 21. pi. II. fig. 21. /^ — 40 ANGUSTICOLLES. Petagna, Inst. Entom. p. -2-24. 2. — Hkrbst, Naturs. t. Vil. p. 209. 3. pi. CIX. lig. 3. Clcrus fascialus. Fourreii, Entom. [par. t. I. p. 136. var. B. Clerus formkarhis. Petagna, Spécimen, p. lo. 73.pl. fig. 10. Tillus unifasciatus. T,atr, Hist. nat. t. IX. p. 143. 4. — Id. Gêner, t. II. p. 269. 2. — CuRTLs, Brit. Eiitom. tom. VI. pi. 267. — Steph, Ulustr. t. 111. p. 323. ;!.— Sturm, Deutsch. Fauna. XI. p. 8. 4. pi. CCXXVIII. fig. b. B. — Klug, Clerii, înAbliandl. à. K. Akad. der AVissensch. zu Berlin, 1842, p. 273. 14. — Id. tiré h part. p. 19. 14. — Spinola, Clérites. t. 1. p. 96. 2. pi. 2 fig. 4. — Peuris, Ann. de la boc. Entom. 1849. p. 35. — Bach, Kaeferfaun. 3" iivr. p. 80. — L. Redtenr, Faun. Austr. 2*-' édit. p. 549. — J. du Val, Gen. p. 162. pi. 48. fig. 237. — Rouget, catal. 994. TUloidea imifascinta. Steph, Man. p. 197. 1562. — Suckhard, The brit. Col. p. 43. g. 376. pi. XXXII. fig. 2. Var. a. Couleur rouge de la base des élytres^ étendue jusqu'à la lisière de la bande transversale blanchâtre. Tillus tricolor. Dejean, Catal. 1837. p. 123. Tillus unifascialus. Var. A. Spiis. loc. cit. pi. II. fig. 3. Long. 0'",0042 à 0"i,0072 (1 7^8 à 3 1/2). — Lary. 0'",0009 à 0'",0018 (2/5 à 3?4) à la base des élytres: 0^,0014 à 0"',0020 (2/3 à 9/10) vers les 4/S de la longueur de celles-ci. Corps allongt'. Tète d'un noir luisant: à peine pointillée; hérissée de longs poils noirs; marquée sur le front d'un sillon linéaire en demi- cercle dirigé en avant, naissant au côté interne des jeux et avancé jusqu'à l'épistome. Parties de la bouche noires. Yeux noir?>; entaillés. Antennes prolongées environ jusqu'au cinquième basilaire des élytres; noires. Prothorax tronqué et sans rebord, en devant; tronqué et rebordé à la base; subparallèle jusqu'à la moitié de ses côtés, rétréci ensuite jusqu'aux trois quarts, subparallèle postérieurement; plus long sur son milieu que large en devant ; médiocrement convexe ; creusé d*un sillon en arc dirigé en arrière ; naissant aux angles de devant et pro- longé jusqu'aux deux septièmes de la ligne médiane; rayé d'un sillon antébasilaire peu profond un peu anguleusement avancé sur la ligne médiane; d'un noir luisant; à peine pointillé: hérissé de longs poils noirs. Ecussou plus long que large: subparallèle à la base, en ogive TILLIENS. — rUluS. 41 à l'extrémité ; noir. Elytres deux fois et quart aussi larges que le pro- thorax; subgraduellement élargies jusqu'aux trois quarts, arrondies, prises ensemble, postérieurement ; très-médiocrement convexes ; mar- quées sur leur première moitié de points sérialement disposés, gros près de la base, graduellement un peu moins gros ensuite; lisses sur leur seconde moitié; rouges sur le tiers antérieur, noires ou d'un noir bleuâtre sur le reste, mais parées chacune, à partir de la moitié de leur longueur , d'une bande transversale blanche, un peu arquée en devant, et laissant le rebord suturai noir; hérissées de poils noirs et fins sur leurs sept huitièmes antérieurs, et de poils blancs postérieu- rement. Dessous du coips et pieds noirs ou d*un noir bleuâtre luisant : le premier garni de poils fins et obscurs ; les seconds mi-hérissés de poils blancs. Cette espèce paraît habiter aussi toutes les zones de la France ; on la rencontre assez fréquemment, en mai et en juin, sur les bois morts ou coupés, et parfois dans les maisons. M. Perris a fait connaître les habitudes et les premiers états de cette espèce (Annales de la Soc. entomol. de France, 2" série, t. V. 1847, p. .32-33, pi. I, n» II, fig. 6, larve; 7 à 11, détails). Nous ne sau- rions mieux faire que de reproduire le travail de ce savant si cons- ciencieux et si parfait observateur. Larve, Long. 0'",013 (pi. I, no II, fig. b, et détails 7-llj. Linéaire, charnue et d'un beau blanc ou d'un blanc jaunâtre, surtout lorsqu'elle est près de sa transformation. Tête déprimée, un peu plus étroite que le corps, (iprnée et de couleur ferrugineuse, avec le bord antérieur plus foncé. Epistome court, transversal, labre large, velu, en forme de segment de cercle, mais un peu échancré au milieu. Mandi- bules noires, crochues., nullement dentées, échancrées ou Ififides. An- tennes atteignant à peine la longueur des mandibules; de quatre arti- cles: le premier assez grand et épais; le deuxième un peu plus long et plus large à l'extrémité qu'à la base; le troisième ^\o moitié plus court et plus étroit, portant à son extrémité extérieure deux ou trois 42 ANGl'STICOLLES, soies (l'inégale longueur : le quatrième plus long que le troisième, grêle, cylindro-conique et surmonté d'un poil. Palpes saillants, en cône allongé: les maxillaires, composés de trois articles égaux; les labiaux, de deux. Lobe interne des mâchoires étroit, assez long, et fme- nement velu. Télé saillante, libre, ovale-arrondie , marquée près de l'épistome d'une ligne circulaire, et, longitudinalement, d'un sillon qui est très-prononcé sur le vertex : de ce sillon partent deux traits blanchâtres et obliques, qui ont l'air de dessiner deux grands yeux : en dessous, sont deux sillons rapprochés et parallèles. Un peu au dessous de la base des antennes, on aperçoit, sur le côté de la tête, et à l'aide d'une forte loupe, un tout petit point noir : je ne serais pas surpris que ces points fussent des yeux. Corps formé de douze seg- ments, à peu prés tous égaux; linéaire: légèrement aplati, mais plus sensiblement dans la partie thoracique et à lextrémité postérieure : premier segment roussàtre antérieurement, et le dernier à l'extré- mité, oîi il porte deux crochets relevés, cornés, à base roussàtre et à extrémité brune; en dessous est un mamelon charnu et rétractile. A partir du quatrième jusquau onzième inclusivement , les côtés de chaque segment sont dilatés en un bourrelet tuberculiforme. qui rend très-sensible la séparation des segments : ces bourrelets sont rendus sen- sibles par de petites impressions longitudinales. Les trois premiers seg- ments portent chacun, en dessous, deux pattes: celles-ci sont faible- ment cornées et jaunâtres, avec la base des hanches, les genoux et les ongles plus foncés; elles sont de quatre articles (si l'on doit compter pour un le mamelon de la base), et portent quelques soies, notamment deux très-longues et assez épaisses, à l'extrémité antérieure du tarse. La tête et le dernier segment sont parsemés de poils roussâtres ; les trois premiers segments en ont quelques-uns sur les côtés ; les autres ne paraissent en avoir qu'un seul. Stigmates au nombre de neuf paires : la première, sur un bourrelet transversal triangulaire, situé entre le premier et le deuxième segment, mais qui dépend de celui-ci ; les au- tres, sur le milieu du quatrième segment et suivants, jusqu'au onzième inclusivement : ces stigmates sont disciformes, roussâtres : le premier est un peu plus grand que les autres et placé sensiblement plus bas. Cette larve vit dans les sarments secs de la vigne cultivée ou sauvage. iiLLiENS. — Tillus. 43 Elle est certainement Carnivore, car elle attaque et dévore les larves et les nymphes de la MordsUa maculata et de XApale sexclenlatt ; mais elle paraît ronger aussi le bois pour se frayer un passage jusqu'à sa vic- time. C'est dans les sarments même qu'elle subit ses métamorphoses, et, avant de passer à l'état de nymphe, elle s'enfonce dans une cellule qu'elle a creusée ou agrandie, et bouchée des deux côtés avec de la vermoulure. La nymphe ne présente rien de particulier. Ed. Perris. ijoc. cit.) Cette larve attaque sans doute aussi celle des Callidium nnifasciatum qui vit dans les sarments de vigne ; elle dévore sans doute également diverses larves qui nuisent aux pins. T, IraBasvepsalss ; Charpentier. Dessus du corps hérissé de poils cendrés blanchâtres, Tête et prothorax noirs, riiguleux. Elytres presque sé- rialement et légèrement ponctuées à la base, d'une manière obsolète et irré- gulière postérieurement ; rouges sur presque les deux cinquièmes basilaires, noires stir le reste, et parées sur cette partie noire, vers les quatre septièmes de leur longueur, d'une bande transversale blanche, n'atteignant ni le bord externe, ni la suture. Dessous du corps et pieds noirs. Clerus imifasciatus. Var. B. Oi.iv., Entom. tom. iV. p. 17. 21. Clerus iransvers(dis. (Helwig)Chaupentier, Ilorae entoin. p. 199. pi. VI. fig. 2. — Klug, Clerii. inAbhandl. de K. Akad. de Wissenscli. zu Berlin. 184-2. p. 27j. 13. — kl. tiré à part, p. 19. 13. — SriNOLA, ClérUcs. t. I. p. 10-2. G. pi. il.fig. l. Long. 0"i,0072 à 0^,0112 (3 l. 1/4 à o 1.). — Larg. O'",0020 à 0^.0045 (3/10 à 2 1.) Patrie : l'Espagne, le Portugal, l'Algérie. T. |D5iï!leÎB£r.e.îa8is?.s : BiELZ. Noir; hérissé de poils noirs. Elytres d'un roux fauve, sensiblement élargies jusqu'aux deux tiers de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne courbe; ruguleusement et assez finement ponc- tuées ; voilant souvent incomplètement l'abdomen. Prothorax garni en dessiis de rides transversales. 4 44 ANGUSTICOLLES. Tiltus pallidipennis. Bielz, Verhandl. Herm. Ver. l. 179. Long. 0'".0100 (4 i\2). — Larg. O-^.OOSS (1 l. 1?4) à la base des élytres; 0"',0039 (1 l. 3i4) vers les deux tiers de celles-ci. Patrie : le Caucase. (Collect. Reiche.) DEUXIÈME FAMILLE. LES GLÉRIENS. Caractères. Ventre de six arceaux apparents. Taises suhpentamères, ou nolïrant pas visiblement cinq articles très-distincts : le premier re- couvert en dessus par le deuxième: le quatrième même parfois rudi- mentaire ou peu apparent. Piotlwrax non rebordé sur les côtés. An- tennes dilatées vers l'extrémité ou terminées par une massue. Ongles simples ou munis seulement d'une dent basilaire. Mandibules armées d'une dent à leur coté interne, près du sommet. Mâchoires à deux lobes cornés ou coriaces, ciliés ou frangés à l'extrémité. Les Clériens ont. comme les insectes do la famille précédente, des formes et des couleurs généralement agréables. Comme ceux-ci, dans leur premier état, ils sont carnivores et vivent aux dépens des larves de divers Coléoptères ou Hvménoptères. Les Clériens .s pins. Elle est d'une agilité extrême ; court sur les écorces avec rapidité, et s'envole avec prestesse lorsqu'on cherche à la saisir. M. Perris a fait connaître la larve de cet insecte, dont il a donné la description suivante : Larve. Long. 0,0090. — Larg. 0,00io. Semblable à la larve du Th. fonnirains, dont., à part la taille, elle a tous les caractères organiques. Elle en diffère par les particularités suivantes : Tête marquée de quatre sillons longitudinaux, dont les deux inter- médiaires, plus longs que les autres, n'atteignent pas le vertex. Plaque cornée du prolkotax subtriangulaire et n'occupant pas le borc^^ anté- rieur. Corps d'un gris livide, teint ou marbré de rougeâtre : crochets du derni(?r segment ferrugineux : (Perris, Ann. de la Soc. enlom. de Fr., ^<^ série, t. II, '18o4, p. 607, pi. 18, lig. 276.) Ce savant observateur ajoute : Cette larve vit tantôt sous l'écorce des jeunes pins morts, où elle se nourrit des larves xylophages qui s'y trouvent, tantôt sous les premières couches corticales des vieux pins Mvants. où elle dévore les chenilles des Tinéites qui*y creusent leurs galeries. Je l'ai élevée chez moi, pami des vermoulures entremêlées de. larves de Bostriches. et j'en ai obtenu l'insecte parfait. TiL LIENS. — OpUm. o9 Genre Opilm, Opile, Latreille.-. {opùo, nom donné par les anciens à un oiseau qui nous est inctonnii.' Lcilnill.'. Ilisl. liai, lies cLU'ît. iM ilos iinori. i. IX. 1804. p. l'iS. Caractères. Télé aussi large que longue; subperpendiculaire. Yeux à fossettes grossières ; transverses; assez faiblement écbancrés à leur partie antérieure. Antennes insérées au devant de lécbancrure des yeux et à peu près dans cette écbancrure, sous un faible rebord des joues ; à peine aussi longuement ou à peine plus longuement prolongées que les angles postérieurs du prothorax; de onze articles : les huit premiers presque d'égale grosseur ou grossissant graduellement d'une manière peu sensible : les trois derniers, comprimés, graduellement plus larges: les neuvième et dixième, obtriangulaires : le onzième, plus grand, pres- que en parallélipipède longitudinal , terminé en pointe à son angle antéro-interne. Labre transverse, échancré à son bord antérieur. Palpes maxillaires et palpes labiaux presque également allongés; à dernier arti- cle fortement sécuriforme. Prollwraxau moins aussi long que large; ré- tréci à partir de la moitié ou des trois cinquièmes de ses côtés; parallèle sur le sixième ou cinquième postérieur ; marqué en dessus d'un sillon transversal croisant la ligne médiane du quart au tiers. Ehjties débor- dant la base du prothorax du tiers environ de la largeur de chacune; voilant l'abdomen. Ventre de six arceaux. Tarses postérieurs moins longs que le tibia; de cinq articles, mais dont le premier est caché en dessus par le second et n'est visible qu'en dessous; à dernier article moins long que le deuxième ; celui-ci. presque aussi long que les deux suivants réunis. Ongles simples. Les Opiles, comme les insectes précédents, se rencontrent sur les vieux arbres, ou sous les écorces, principalement de ceux qui sont morts ; on les trouve parfois dans les maisons. La robe de la plupart des espèces de nos contrées se rapproche de la couleur du bois, en olTrant quelques taches blanchâtres. Les larves se nourrissent aux dépens de celles qui vivent de matières ligneuses ou corticales. 1, O. mollis: Linné. r)essus du corps hcrissc de puits : d'un noir bntn (iC) ANGISTICOLI-KS. OU brun noir. Pvothorax d'un fauve roussâtre en devant. Elytres striément ponctuées sur pins de leur moitié antérieure; chargées d'une ligne élevée dans la direction du calus ; parées chacune de trois taches disposées en rangée oblique, depuis le calus humerai jusqu'aux deux septièmes voisins de la suture, d'une bande transverse paraissant composée de deux taches, vers le milieu de leur longueur, et d'une tache apicale, d'un flave livide: ces divers signes ne dépassent pas la rangée juxta-suturale. Tibias postérieurs incourbés à Vextrémité. cf Sixième arceau ventral ordinairemenl rayé de deux sillons longi- tudinaux; tronqué à son extrémité. $ Sixième arceau ventral creusé d'une fossette ; en arc dirigé en arrière à son bord postérieur. Atielahus mollis. Linn., Syst. nat. lO*" édit. t. I. p. 388. 8. — Id. 12^ édit. t. I. p. G-21. 11. — Laichart., Tyr. ins. t. I. p. 246. 3. Le clairon porte-croix. Geoffr., Hist. t.I. p. 303. 3. Clcrus fuscofasciatus. De GEER.,Mem t. V. p. 139. -2. pi. S. fig. 6. Soloxus mollis. Fabr., Syst. entom. p. 138. 1 — Id. Syst. eleuth. t. I. p. 287. 3. — Ruî MER, Gêner, p. 43. 44.pl. XXXIV. fig. 21. — Panz., Faun. Gerni. 5. 3. — Gyi.LENH.Jns. suec. t.I. p. 312. 1. — Schcenh., Syn. ins. t. II. p. 32. 3. — Stur.m, Deutscli. Faun. t. XI. p. 14. I. pi. CCXXIX. fig. a. M. — Spinola, Clérile.s. 1. 1. p. 221. 5. pi. XIX. fig. 4. Dmnesles mollis. Schrank., Enum. p. 22. 37. Clerus mollis. Oliv., Entom. t. IV. n" 76. p. 10. 10. pi. I. fig. 10. — Herbst, Naturs. t. VII. p. 210. 4. pi. CIX. fig. 4. — DONOV., Brit. ins. t. XII. p. 49. pi. CCCCXI. fig. 1. Opilo mollis. Latr., Hist. nat. t. IX. p. Ii9. 1. pi. LXVII. fîg. 3. Opiliis mollis. Saaiouelle, Entom. Usef. p. 166. pi. Xll. fig. 1. — Steph., Man. p. 197. 1363. — SucKARD, Brit.Coleopt. pi. LU. fig. 5.— Klug, Clerii. in Ab- liandl. d. k.Akad. d. Wissensch. zu Berlin, 1842. p. 318. 2. — Id. Tiré à part, p. 62. 2. — Perris, Ann. de la soc. entom. de Fr. 3« série, t. II. p. 610. — Bach, Kaeferfaun. 3»- livr. p. 91. 1. — L. Redtenb., Faun. austr. 2^édit. p. 3.30. — Rouget, Catal. 990.— J. du Val, Gêner, t. III. p. 163. Et.\t normal. Elytres brunes ou d'un brun noirâtre, parées chacune de trois taches en rangée oblique, d'une bande transverse et d'une tache apicale, d'un flave livide ou d'un livide flave ou roussâtre : ces divers signes ne dépassent pas la rangée de points juxta-suturale : les trois taches antérieures oblongues, liées ou presque liées ensemble. CLÉUIKNS. — OpillIS. (U constituant une rangée prolongée obliquement depuis le calus humerai, jusqu'aux deux septièmes voisins de la suture : la tache externe sur le calus : la médiaire, plus postérieure, entre les quatrième et cinquième rangées : linterne, plus postérieure encore, entre la première et la troi- sième rangée : la bande transverse, couvrant de la moitié aux deux tiers de leur longueur, paraissant ordinairement composée de deux taches accolées : l'interne, étendue entre la troisième rangée de points et la sixième: l'externe, de celle-ci jusqu'au rebord latéral: la tache api- cale, couvrant le sixième postérieur, moins l'espace compris entre la première rangée et la suture, formant avec la pareille un arc dirigé en avant et entaillé sur la suture, Obs. Quand la matière colorante a été moins abondante, la couleur foncière passe du brun au brun rougeâtre ou au fauve; la bande trans- verse est quelquefois formée de deux taches à peine unies dans le milieu de leur côté contigu ; d'autres fois, au contraire, elle semble cons- tituer une bande presque uniforme. Var. a. Ebjtres d'un livide flave ou d'un flavc livide sur leur moitié postérieure ou un peu plus. Long. 0>",00y0 à 0-",0100 (4 1. à 4 1. Ir2). — Larg. 0'",0014 à 0>",0017 (2i3à 3i4) à la base; Ora,0022 à 0'n,0026 (1 1. à 1 1. ii4) dans leur diamètre le plus grand. Corps allongé. Tète densemeni ponctuée; hérissée de poils d'un fauve livide; brune, avec l'épistome d'un rouge brunâtre et le labre d'un flave rougeâtre. Mandibules d'un rouge brunâtre à la base, noires à l'ex- trémité. Pcdpes d'un flave roussâtre. Yeuicsubtransverses; noirs; à grosses facettes. Antennes prolongées à peu près jusqu'aux angles postérieurs du prothorax ; d'un jaunâtre livide ; hérissées de poils livides. Protlw- rax tronqué et sans rebord, en devant; tronqué et à peine rebordé à la base ; subparallèle jusqu'aux quatre septièmes de sa longueur ( mais sinué vers le cinquième ou un peu plus ) , rétréci ensuite jusqu'aux quatre cinquièmes, subparallèle postérieurement ; médiocrement con- vexe ; marqué d'un sillon tran.sversal en arc ou en angle dirigé en arrière, naissant près des angles de devant et prolongé jusqu'au tiers (ji ANfiLSTICOLLKS. de la ligne médiane, et continué ensuite en forme de fossette ou de sillon raccourci, jusqu'à plus de la moitié de la ligne médiane et quel- quefois jusque près de la base ; creusé au devant de celle-ci d'un sillon transversal ; de moitié plus long sur la ligne médiane que large en devant ; marqué de points rapprochés et un peu râpeux, donnant chacun naissance à un poil hérissé, d'un fauve livide; variant du noir au noir brun, au brun rouge testacé ou au rouge testacé nébuleux, avec la partie médiane antérieure d'un fauve roussâtre ou testacé. Ecusson d'un rouge testacé ou obscur. Elytres trois fois et quart aussi longues que le pro- thorax ; subgraduellement élargies jusqu'aux trois quarts ; arrondies, prises ensemble, à l'extrémité ; peu convexes sur le dos ; subdéprimées sur la suture, après l'écusson; creusées d'une fossette humérale; à dix rangées striales de points, obsolètes sur les deux derniers cinquièmes, et donnant chacune naissance à un poil fin , hérissé , fauve ou d'un fauve livide; chargées, en dehors de la sixième rangée, d'une ligne élevée, nulle ou affaiblie en devant, et prolongée jusqu'aux cinq si- xièmes de leur longueur; parfois avec la base du troisième intervalle obtusément saillant en devant; colorées et peintes comme il a été dit. Dessous du corps densement ponctué sur la poitrine ; marqué de points plus unis et moins rapprochés sur le ventre; garni de poils fins et li- vides. Poitrine variant du brun noir au rouge brunâtre sur les médi et postpectus, avec les postépisternums et la majeure partie de l'anté- pectus, d'un rouge ou flave testacé. Voitre d'un rouge flave ou d'un roux orangé. Pieds garnis ou hérissés de longs poils : cuisses livides à la base, brunes ou brunâtres sur leur seconde moitié : tibias et tarses d'un rouge testacé livide : tibias postérieurs, et faiblement les inter- médiaires, incourbés à l'extrémité. Cette espèce parait habiter toutes nos provinces. On la trouve sôus les écorces des chênes, au milieu des dépouilles dont elle paraît se nourrir. On la rencontre aussi parfois sur les poutres de nos gre- niers ou de nos appartements, où elle vit aux dépens des Anobies. M. Schlolthauber a signalé ses habitudes chasseresses; M. Saxesen a trouvé sa nymphe dans le berceau de celle du Pissodes Hercynicte , et M. Hartig dans celle du Pissodes notatus (Ratzeburg, Forst insect.. t. !.. page 36). CLÉRIPINS. — Opillts. {\:i Sa larve , suivant M. Perris , se trouve dans les sarments de vigne morte, où elle fait la chasse aux larves du Xylopertha sinuata. Elle habite aussi les jeunes pousses mortes du pin. oîi elle attaque les larves de VAnobium molle, et sous l'écorce du même arbre, où elle dévore celles des Tomicus bidens et laricis. Dans nos poutres, elle se glisse dans les trous de VAnobium pertinax. Cette larve a été trouvée, par M. Waterhouse. dans les parties mortes du chêne, et décrite par ce savant. (The Transact. of tlie entomolog. Soc. of London, t. I (1836). p. 30. pi. V, fig. 1 et détails.) Voici la description plus parfaite qu'a donnée, de cette larve, M. Perris. Lafi'i'. Long. 0"'.(X)l-2 à 0"'.0O18. — Larg. 0'",0023. Corps charnu, subdéprimé, un peu atténué antérieurement, un peu renflé à la région abdominale; couvert de poils roussâtres, plus touffus et plus longs que chez la larve du Tk. formicarius. Tête aplatie, cornée, ferrugineuse, luisante, marquée en dessus de quatre sillons irrégu- liers et ponctués, et en dessous de quatre sillons, comme dans les larves de Thcinasiinus, avec cette différence que les deux latéraux sont plus courts. Epistome transversal. Labre semi-discoïdal. Mandibules pointues et noires. Mâchoires courtes, échancrées en dedans. Lo})re surmonté de spinules cornées assez longues. Palpes maxillaires de trois articles, dont le second porte extérieurement une soie. Menton arrondi. Lèvre inférieure courte, faiblement échancrée. Palpes labiaux de deux articles. Antennes de quatre articles: conformées exactement comme celles de la larve du Th. formicarius, avec le petit article supplémentaire sur le troisième article, contre le quatrième : tous ces organes rous- sâtres, avec les articulations un peu plus pâles. Ocelles au nombre de cinq, disposés comme dans les larves précédentes, mais paraissant tous égaux. Corps d'un testacé clair et livide, plus pâle en dessous. Pro-. thorax à bord antérieur/membraneux, puis revêtu, dans toute son étendue dorsale, sauf les angles postérieurs, dune sorte de carapace cornée, luisante et d'un ferrugineux terne. Mésothorax et métathorax f,'i .v.N(ii srii;ni.i,iis. ;i\ant doux pclitos plaques semlilablos et à peu près elliptiques. Abdo- men poui-vu (le bourrelets latéraux et de boursouflures rétractiles que présentent les larves des espèces précédentes : dernier segment assez trrand, subcorné, ferrugineux, plus étroit à la base qu'à rextrémitè, où il se termine par deux crochets cornés et ferrugineux, qui, vus de face, paraissent obtus et arqués l'un vers l'autre, et, vus de profil, sont à peu près droits, avec le bout recourbé en haut et acéré, E71 dessous, un ma- melon anal et rétractile. Pattes et stigmates comme chez les larves des Th. formicarius et qnadrimaciilatns. (Ann. de la soc. entom. de Fr., 3® série, t. II, 185i, p. 608, pi. 18, llg. 277. — Larve 278-283, détails). Voyez aussi Cmapuis et Candèze, Catalogue des Larves des Coléoptères, p. 107. 2. O. doiiiestîeiis; Sturm. Dessus du corps hérissé de poils; d'un noir brun ou brun noir. Prothorax d'un fauve roussatre en devant. Elytres sérialement ponctuées jusqu'à la tache apicale; parées chacune d'une tache Immérale couvrant la moitié externe delà base., d'une bande transverse vers le milieu de leur longueur, et d'une tache apicale, d'un (lave livide : celle-ci. arrivant à l'angle suturai ; la bande, ne dépassant pas la rangée juxta- siiturale. Tibias postérieurs droits. Sotoxiis domeslicus. Sturm, Deulsch. Faun. XI. p. 16. 2. pi. CCXXIX. fig. m-p. Opilti.s domcsticus. Klug, Clcrii, in Abliandl. d. K. Akad. d. Wissenscli. zu Ber- lin, 18 i2. p. 320. ;}. — Id. tire à part. p. 64. 3. — Bach, Kaeferfaun. t. III. p. 91. 2. — L. UEi)TENB.,Faun.aiist. 2^' édit. p. 550. — J. du Val, Gêner. 17. i9. fig. 241. Sotoxiis mollis. Var. A. Spinola, Clériles. t. I. p. 222. pi. XIX. fig. 5. Etat normal. Ehjtres brunes ou d'un brun noirâtre, parées chacune d'une tache basilaire, d'une tache ou bande transver.se et d'une tache apicale, d'un flavc livide ou d'un livide flave ou roussatre : la tache ba- silaire, couvrant depuis le troisième intervalle à partir de la suture, jusqu'à l'épaule, presque en carré un peu long, obliquement coupée à son bord postérieur, plus courte à .son côté externe qu'à l'interne : la bandf, située vers la moitié de la longueur, dont elle couvre environ le cinquième médiaire de la longueur, étendue depuis le bord externe CLÉlilE.NS. — Opililf;. Ql) jusqu'à la strie juxla-suturale: la tache apicale, couviajil le septième ou le huitième postérieur, subarrondie à son bord antérieur, étendue de- puis le bord externe jusqu'au rebord suturai , ou même jusqu'à la suture, à l'angle suturai. Obs. Quand la matière colorante brune a plus ou moins fait défaut, les élytres présentent des variations diverses. On peut les réduire aux suivantes : Var X. Elijtrcs d'an livide flavescent sur leurs quatre septièmes anté- rieurs^ moins la tnclie scutellaire brune, colorées sur le reste comme dans l'état normal. Var. /3. Elytres d'un livide flavescent ou roussâtre. parées d'une tache scutellaire carrée brune ou noirâtre. Long. 0>»,0067à 0"\0078 (3 1. à 3 1. 1/2). — Larg. On\0011 à 0'n.0013 (1/2 à 3/5) à la base des élytres: Om,0014 à 0>",0018 (2/3 à 4/5). Corps allongé. Tête densement ponctuée; hérissée de poils fins el li- vides; marquée d'une fossette vers le milieu du front; noire ou brune. Labre d'un livide roussâtre. Mandibules d'un ronge testacé à la base, noires à l'extrémité. Palpes d'un flave roussâtre. Antennes rousses, avec la massue plus jaunâtre, hérissée de poils livides. Prothorax tronqué et sans rebord en devant, tronqué et rebordé à sa base; subparallèle jusqu'aux deux tiers, rétréci ensuite jusqu'aux quatre cinquièmes, subparallèle postérieurement; médiocrement convexe; marqué d'un sillon un peu obsolète, en angle dirigé en arrière, naissant des angles de devant et prolongé jusqu'au tiers de la ligne médiane, ordinaire- ment continué sur cette ligne par une fossette ou un sillon court el obsolète ; creusé au devant de la base d'un sillon transversal peu pi o- fond; d'un tiers plus long qu'il est large en devant; densement ponc- tué; offrant ordinairement, sur la ligne médiane, les traces d'une raie étroite; hérissé de poils livides; brun^, avec la partie médiane anté- rieure d'un tlave roux. Ecusson obscur. Elytres trois fois et demie en- viron aussi longues que le prolliorux ; subgraduellemeut élargies jus- fifi \.N(;isTi(;ou.i:s. (Hr;iu\ lidis VÎiinrts oti un peu plus, oblusrmprit arromlies^ prises en- somblo, à rcxtrémitô ; peu convexes sur le dos : déprimées sur la suture iiprés récusson; creusées d'une fossette humérale étroite, à dix ran- ^rt'fs stria les de points, obsolètes sur le dernier septième, c'est-à-dire sur la tache apicale: ces points donnant chacun naissance à un poil lin. hérissé; pciiiles et coloj'écs comme il a été dit. Dessous du corps d'un roux brunâtre sur la poitrine, souvent d'un roux flave sur le ventre: garni de poils livides. Pieds hérissés de poils livides. Cuisses li- vides sur leurs deux tiers basilaires, noires ou brunes à l'extrémité : tibias bruns à la base et sur l'arête externe, d'un roux livide sur le reste; non incourbés à l'extrémité. Tarses d'un roux livide vers le milieu du dessus des articles obscurs. Cette espèce, moins commune que la précédente, se trouve dans les maisons. La larve paraît y vivre aux dépens de VAnobiu7n domesticum , FoiRCHOY. On rencontre aussi l'insecte sous les écorces de ditïérents ar- bres, sous lesquelles dans son jeune âge il décime diverses larves ligui- vores. Obs. L'O. domesticus se distingue de VO. mollis, par une taille ordi- nairement un peu moins avantageuse; par son prolhorax, moins long. plus longuement parallèle sur le côté, marqué de sillons plus obso- lètes; par ses élytres plus parallèles, moins arrondies ou un peu tron- quées sur la moitié interne de l'extrémité; marquées de rangées sériâtes de points, prolongées jusqu'à la tache apicale blanchâtre; sans ligne longitudinale .saillante dans la direction du calus humerai; parées cliacune d'une tache humérale couvrant la moitié externe de la base, au lieu d'avoir une rangée oblique composée de trois taches; par la tache apicale plus courte, ordinairement arquée sur chaque élytre, plus rap- prochée de la suture en devant, et arrivant même postérieurement jus- qu'à l'angle suturai; par ses cuisses livides sur une plus grande éten- duejjasilaire, et par ses tibias bruns à la base, et non incourbés à l'ex- Irémitf. MM. Chapuis et Candèze {Catuloyue des larves des coléoptères, p. 166. I>1. VJ, fig. 2j ont tiguré et décrit la larve de VO. domesticus en signalant les diirérences ipii la distinguent de celle de l'espèce précédente. Voici cette description : CLKRIE.NS. — Opilus. 67' Long. 0'".001i. CoukAir générale d'un violet terne, plus ou moins obscur. Téte.Pro- t/iorax, extrémité du dernier segment abdominal, d'un lirun rougeâtre: les deux derniers segments tlioraciques et les six premiers segments abdominaux ornés, comme dans VO. mollis, de quatre taches d'un rouge vif : segment terminal conique, armé de deux cornes cylindri- que, striées transversalement et terminées par une petite pointe aiguë, droite, dirigée vers la région dorsale. Tout le corps est recouvert de longs poils hérissés, roussâtres et brillants, plus nombreux que dans YO. mollis : ces poils sont courts et blanchâtres à la face ventrale. MM. Chapuis et Candèze ont trouvé cette larve dans les tiges d'osier desséchées d'un panier abandonné dans un grenier. Elles vivaient en compagnie des larves de la Gradlia pygmaea, dont probablement elles se nourrissaient. Ces larves trouvées au printemps se changèrent en nym- phes dans le courant de Tété, et deux ou trois mois après en insectes parfaits. M. Letzner a trouvé la nymphe de \'0. domesticus dans un pieu de pin. dans lequel étaient logés des Xyletinus pectinatus (Bericht d. Schles. Gesellsch., 1837, p. 12. Jakrsbericht, p. 122). 3 O. iiallirïus : Olivier. Corps hérissé de poils en dessus ; entièrement d'un flave roussâtre, avec les yeux et l'extrémité des mandibules, noirs. Elylres sérialement ponctuées presque jusqu'à l'extrémité; marquées cha- cune, près de la suture, des trois aux quatre cinquièmes de leur longueur, d'une tache ovalaire nébuleuse, souvent indistincte. Tibias postérieurs droits. Notoxus HchdcdUi? Rossi, Fauii. elrusc. t. 1. p. ii0.3.jo. . Clerus pallidits. Oliv., Encycl.méth. t. VI. p. 17. 21. — Id. Eiitom. t. IV. n"7t;. p. 11. 11. pi. I. fig. II. Notcrus pallidns, Sturm, Deutsch. Faiin. XI. p. 18. 3. Opilus pallidus, Klug, Clerii, in Abhandl. d. K. Akad. d. Wissensch. zu Berlin, 1842. p. 320. 4. — Id. tiré à part. p. 64. 4. Noloim mollis. Spinola, Clériles. t. I. p. 222. o. var. D. pi. Vlll. tig. 2. P8 A.MiLSTlCOLLKS. \ Long. 0'".0000 (1 I.). — L;irs. 0"i.O()!22 (1 1.) à la base des éljtres: 1 O'",()C)-20 à ()-".0()33 (1 I. ;2/:î à 1 1. l/:2) vers les trois quarts de la | longueur de celle-ci. j Corps allongé. Tcte blonde ou d'un roux flave, obsolètement ponctuée, ; hérissée de poils blonds; extrémité des mandibules noire. Yeux noirs ; ou d'un noir gris, à peine échancrés. Antennes blondes, hérissées de ! longs poils. Pwtkorax tronqué et sans rebord en devant; tronqué et • rebordé à la base; subparallèle jusqu'aux quatre septièmes de sa Ion- ' gueur (mais sinué ou rétréci vers le cinquième ou un peu plus sur les : cCtés), rétréci ensuite jusqu'aux quatre septièmes ^ subparallèle en- ; suite; médiocrement convexe; marqué d'un sillon à angle dirigé en ] arrière, naissant des angles de devant et prolongé jusqu'au tiers de la ■ ligne médiane où il est continué, jusqu'à plus de la moitié de cette ; ligne, par une fossette ou un sillon ; creusé au devant de la base d'un sillon ti-ansversal, d'un tiers plus long sur la ligne médiane que large ] en devant, obsolètement ponctué, blond, hérissé de poils concolores. ; Ecmson blond. Elytres près de quatre fois aussi longues que le pro- ; thorax ; subgraduellement élargies jusqu'aux deux tiers ou un peu plus ; : arrondies, prises ensemble, à l'extrémité ; peu convexes sur le dos ; creu- ' sées d'une fossette humérale médiocrement profonde; déprimées sur la ' suture après l'écusson ; à dix rangées striâtes de points, prolongées , presque jusqu'à l'extrémité : ces points donnant chdcun naissance à un i poil d'un blond livide; blondes ou de flave roussâtre, ordinairement , marquées d'une tache oblongue ou en ovale allongé, nébuleuse, située ! des trois aux quatre cinquièmes de leur longueur, plus près de la suture ; que du bord externe, mais souvent indistincte. Dessous du corps et pieds ■ de la couleur des élytres; garnis ou hérissés de poils fins, d'un blond ; livide. ] Cette espèce paraît habiter la plupart des parties de la France; on la j trouve dans les environs de Paris, de Lyon et de Bordeaux. On l'obtient en battant les chênes, etc. ' i Obs. Suivant Olivier, le protborax serait parfois nébuleux ou obscur. | O. dorsalU; Lucas. D'un noir brun ou brun noir; hérissé de Ion fjs \ poils lirides ou dan livide roussâtre. Prothorax obsolètement ponctué; mm- \ CLÉRIENS, — OpiluS. 09 qtic sur sa ligne médiane d'un sillo)i prolongé depuis le sillon transversal jusqu'aux trois cinquièmes de sa longueur. Elijtres parées d'une bande transversale blanche, couvrant de la moitié presque aux cinq sixièmes de leur longueur, laissant brun le rebord suturai; marquées jusqu'à cette bande de rangées sériales de gros points, moins grossièrement et irréguliè- rement ponctuées sur leur partie postérieure. Notoxus dimidiatus? Laporte, Etudes entom. in Revue entomol. de Silbermann. t. IV. i836. p. 42. 2. Opilus dorsalis. Lucas, \nn. de la Soc. entom. de Fr., 2'' série. 1. 1. 1843. p. xxiv. — Id. Expl. se. de TAlgérie. p. 203. S33. pi. XX. fig. 3. Long. 0'«,0202 (9 1.). — Larg. 0'n,0030 (1 1. ip). Corps allongé, peu convexe. Tête densement et anguleusement ponc- tuée, hérissée de longs poils livides ; d'un brun noir. Epistome et labre moins obscurs. Palpes d'un roux livide, souvent un peu brunâtre. An- tennes pubescentes, brunes ou d'un brun noir, à premier article d'un 10 lige brunâtre. Prothorax tronqué et sans rebord en devant; tronqué et muni d'un double rebord à la base; parallèle sur les côtés jusqu'aux tiois cinquièmes, rétréci ensuite en ligne courbe jusqu'aux quatre cin- (juièmes, parallèle postérieurement ; d'un quart plus long sur la ligne médiane que large en devant ; très-médiocrement convexe; marqué d'un sillon transveral en angle très-ouvert et dirigé en arrière, naissant un peu après les angles de devant et croisant la ligne médiane vers le quart de la longueur de celle-ci; rayé sur sa ligne médiane d'un sillon profond depuis l'angle du sillon transversal jusqu'aux trois cinquièmes de sa longueur; marqué de points peu profonds, ou un peu obsolètes. donnant chacun naissance à un poil livide hérissé ; d'un noir bleu, d'un brun noir ou d'un brun rougeâtre. Ecusson aussi long que large, airondi postérieurement; relevé en rebord sur les côtés et à sa partie postérieure, concave sur son disque ; brun. Elytres trois fois aussi longues que le prothorax; faiblement élargies jusqu'aux deux tiers ou un peu plus, obtusément arrondies, prises ensemble, postérieurement ; |>eu convexes; brunes ou d'un brun noir; parées d'une bande transversale blanche, couvrant de la moitié ou un peu plus aux quatre sixièmes ou un peu moins de leur longueur : cette bande laissant le rebord suturai 70 A.NUISTICOLF.KS. ; Itrun. «'I éinotlant (au moins chez la 9). dans le milieu de son bord j posltM-ieur. un eouil piolongemenl linraire: marquées au devant de j cette bande, de rangées sériâtes de gros ])oints. et moins grossièrement ] et régulièrement ponctuées après celle-ci; hérissées de poils longs et : livides. Dt'uaova du corps dun brun noir ou noir brun ; hérissé de poils livides: ponctué sur la poitrine: pointillé sur le ventre. Pieds d'un brun noir ou noir brun, avec les soies des tarses d'un livide roussâtre: j hérissés de longs poils livides ou d'un livide roussâtre ; tibias postérieurs ; droits. ] Patrie : les en\ irons dOran (coUect. Godart). ; M. Lucas a obtenu divers individus sortis de biiches de Lentisque (l'istacia lenfisais) dans les(iuelles ils avaient sans doute vécu à l'étal ! de larve, aux dépens de (juelques larves lignivores. • O. tseniatus; Klug. Hérissé de poils, en dessus. ISoir : élijtres rouges j sur leur moitié antérieure, noires postérieurement ; marquées, vers les ■; quatre septièmes de leur longueur, d'une bande transversale blanche, liée ' au bord externe et étendue ordinairement jusqu'au rebord suturai; striément \ ponctuées jusqu'à cette bande blanche, à peine ponctuées postérieurement. \ s OpilmtaenUdm. Klug, Clerii. in Ahliandl.d. K. Akad. d. Wissensch. zu Berlin, j 184-2. p. 3-20. 3. — Id. tiré à part. p. 64. 3. \ Opilus Mimonti, Boif.i.dieu, .\iin. de la Soc. eiitora. de Fr. 3*" série, t. VII. 1839. i p. 471. 10. pi. Vlil. lig. 0. l i Var. X. Vrothorax rouge ou d'un ronge pâle. \ f Obs. La partie ant'M'ieiire de la tête et la poitrine, sont parfois égale- l ment rouges. 5 Opilus thoracicus. Ki.ug, Clerii. in Abliaiidl. d. Iv. Akad. zu Berlin. 1842. ' [I. •{■21. (■). — Id. tiré à part. p. 63. 6. jj .. y \ar. ^. Partie postérieure de la tète, antennes et prothorar, rouges ou i d'un rouge rouyeûtrc ou paie. i Opilus frontatis, Ki.cg, 0(?m, m Abiiandl. d. K. Akad. d.Wissenscli. zu Berlin, l p 321. 7 — id. tiré à part. p. 63. 7. | CLKRIENS — CJerits. 71 Notoxus ciuentdtus. (Dupont). Spinola, Clérites. t. I.p.22o. 9.pl. XXVIll. fig. G. Long. O"i,0O67 à 0'",0090 ( 3 1. à 4 1.). Corpa allongé; hérissé de longs poils. Tête finement ponctuée; ordi- nairement noire, mais parfois rouge sur sa partie postérieure. Epis- tome, lahre, palpes, rouges ou d'un rouge roussâtre. Antennes souvent de même couleur , parfois obscures. Prothorax rétréci postérieurement ; finement, ruguleusement et superliciellement ponctué ; marqué d'une impression transversale en arc dirigé en arrière ; parfois noir, d'autres fois rouge ou d'un rouge roussâtre. Ecusson noir ou rouge. Elytres débordant la base du prothorax de la moitié de la largeur de chacune ; subsinueusement élargies jusqu'aux: deux tiers de leur longueur^ obtu- sément arrondies, prises ensemble, postérieurement; planiuscules sur le dos. Dessous du corps rouge sur l'antépectus; médi et postpectus. ordinairement noirs, parfois rouges ou rougeàtres. Ventre noir. Pieds noirs ; tarses rouges ou roussâtres. Patrie : la Dalmatie, la Grèce (collecî. Pellet). Genre Chmis, CLAmoN; Geoffroy. Geoffroy. Hist. des ins.. t. I. p. 303. Caractères. Tête triangulaire; ordinairement aussi large que longue. Yeux à fos.settes assez fines; plus longs que larges; entamés jusqu'à la moitié de leur largeur, vers le milieu de leur côté interne, par une échancrure obliquement dirigée d'arrière en avant, de dehors en dedans. Antennes insérées un peu plus avant que le bord antérieur de l'échancrure des yeux, mais moins avant que leur bord antérieur, sous un très-faible rebord des joues ; ordinairement à peine prolongées jusqu'à la moitié des côtés du prothorax; de onze articles: les huit premiers grêles : les trois derniers constituant une massue obconique : le dernier, tronqué .souvent un peu obliquement. Labre le plus souvent échancré à son bord antérieur. Palpes maxillaires plus longs que les labiaux; à dernier article graduellement et a.ssez faiblement élargi d'arrière en avant; une fois environ plus long ifue large. Palpes la- ^ ANCrSTlCOI.I.KS. Maux à dernier nrlk-lo plus ou moins fortement séeuriforme. Prothorax rétréci à partir de la moitié ou des trois cinquièmes de ses côtés; marqué en dessus d'un sillon transversal plus ou moins prononcé, i croisant la ligne médiane vers le tiers environ de la longueur de i celle-ci. Elytres débordant la base du protliorax du tiers ou des deux 1 cinquièmes de la largeur de chacune; voilant l'abdomen. Ventre de six \ arceaux apparents. Tarses postérieurs moins longs que le tibia; de cinq ' articles, mais dont le premier est caché en dessus par le deuxième et visible seulement en dessous; à deuxième article ordinairement moins long que le dernier : celui-ci au moins aussi long que les deux pré- cédents réunis. Les Clairons sont généralement parés de couleurs vives et agréables : le vert ou le bleu métalliques ornent généralement leurs corps, et leurs élytres présentent le plus souvent des bandes, des taches ou le \ fond, rouges ou orangés. ; Ces insectes se trouvent sur les fleurs, principalement sur les om- bellifères, dont ils recueillent les principes sucrés à l'aide des lobes t frangés de leurs mâchoires. Quand on les saisit, ils replient leurs • pattes et simulent l'état de mort, pour tenter d'échapper aux dangers ' dont ils sont menacés. ] Ils déposent leurs œufs dans les nids de diverses sortes d'Apiaires. i principalement des abeilles maçonnes. La femelle épie le moment où ^ l'abeille s'éloigne de son nid , pour y cacher un œuf parasite. L'es- \ pèce de ver qui en éclôt, après avoir dévoré l'une des larves dé l'abeille, \ brise la cloison qui la séparait de l'une de ses voisines, pour attaquer, celle-ci. Ce petit loup dévorant, caché dans la bergerie, fait ainsi un ; certain nombre de victimes, avant de parvenir au terme de sa gros- ' scur ; il s'enferme alors dans une coque tapissée d'une membrane mince, ■ et s'y transforme en nymphe. Il met près d'un an. depuis la ponte de , lœuf, pour arriver à son état parfait. ' 1 A Elytres sans bordure suturale, ou n'offrant que le rebord suturai paré iriilk' i couleur différente de celle du fond. j B. Elytres marquées chacune seulement de quatre taches ponctiforraes noires, ; 1. €. octoiiiinctatus ; Fabuicius. Èleu ; hérissé de poils. Elytres d'un ] CLKruRNS. — clerus. T.i roux orangé., ornées chacune de qîLatre sortes; de points, noirs: le premier., le plus (jros., sur le disque , vers le tiers : les deuxième et troisième., en rangée transversale., un peu avant les deux tiers ( l'externe plus gros ) .• le quatrième., petit, aux sept huitièmes de leur longueur, plus rapproché de la suture que du bord externe. cf Cinquième arceau ventral échâncré presque en demi-cercle à son bord postérieur: le sixième au moins aussi long que large. Cuisses postérieures un peu arquées, faiblement plus grosses que les précé- dentes. Tibias à peu près droits; prolongés à leur côté interne en une pointe épaisse, obtuse et assez courte. 9 Cinquième arceau ventral en ligne transversalement droite à son bord postérieur; le sixième, une fois au moins plus long, arqué en arrière à son bord postérieur. Cuisses postérieures de la grosseur des précédentes, à peine arquées. Tibias postérieurs droits; à deux éperons courts et grêles, Clerus ôciopunctatus. Fabr., Mant. ins. t. I.p. lâfi. 9. — là. Entom. Syst. 1. 1. p. 208. 9. — Oliv., Entom. t. IV. n° 76. p. 9. 8. pi. I. fig. 8. a. b.— Latr., Hist. nat. t. IX. p. lo4. 3. ■ AttelabusS-maculalus. De Villers, Entom. t. I. p. 222. lo. pi. I. fig. 26. Triclwdes octopunctntus. Herbst., Naturs. (Coléoptères), t. IV. p. 158. 2. pi. XLI. fig. 12. — Klug, Clerii. in Abhandl. d. K. Akad. d. Wissensch. zu Berlin. 1842. p. 336. 8. — Id. tiré à part. p. 80. 8. — Spinola, Clérites. t. I. p. 297. 1. pi. XXXIX. fig. 2. Long. 0"i.0H2 à 0'",0157 (5 1. cà 7 1.). — Larg. 0n',00i5 à 0^,0045 (1 1. 1/8 à 2 1.), à la base des élytres. Cor^js suballongé. 7'n,0033 à 0^,0047 (11. Il2à21.). r;or/).9 allongé. Tête et prothorax ponctués; bleus; hérissés de longs poils livides et noirâtres sur la première, noirs sur le second. Antennes à tige en partie d'un roux testacé, avec la massue noire, et souvent le dessus des huit premiers articles également noirs. Elytres ordinaire- ment munies d'une petite dent à l'angle suturai; ponctuées; d'un rouge orangé ; parées d'une tacbe scutellaire, d'une bordure suturale, et cha- cune de trois bandes liées à la suture, d'un bleu noir ou violacé : la tache scutcllaire, étendue au moins jusqu'à la moitié de la base, une fois au moins plus large que longue, arquée en arriére à son bord postérieur : la bordure, couvrant ordinairement jusqu'à la première rangée, entre la tache et la première bande, réduite au rebord, posté- rieurement : la première tache , étendue jusqu'aux trois cinquièmes IJ CLÉRiENs. — Clems. 77 ou deux tiers de la largeur, formant avec sa pareille un arc très- faible dirigé en arrière, dilatée de dedans en dehors et dirigée en avant à son bord antérieur , de manière à offrir à ce bord , prises ensemble, une échancrure en demi-cercle, liée ou presque liée à un point d'un noir bleu, juxta-marginal: les deuxième et troisième, un peu dirigées en arrière de dedans en dehors : la deuxième, étendue jusqu'au rebord externe, sinuée ou échancrée près de la suture à son bord postérieur, fortement arquée en devant et plus développée sur les trois quarts internes de son bord antérieur, liée à la suture vers les trois cinquièmes de celle-ci : la troisième, attenante à la suture, vers les quatre cinquièmes, grêle, formant avec sa pareille un arc ou un angle très-ouvert dirigé en avant, étendue presque jusqu'aux trois quarts de la largeur de chaque étui. Dessous du corps et pieds bleus : partie des cinquième et sixième arceaux du ventre, et partie des tarses, d'un roux flave ou testacé. Patrie: l'Algérie. Obs. La tache scutellaire est parfois très-réduite ; d'autres fois elle acquiert un développement variable. Les bandes laissent ordinairement dominer de beaucoup la couleur du fond; chez quelques individus elles montrent un développement plus ou moins remarquable. 2. €. apiarius; Linné, Bleu; tête et prothorax hérissés de puils: ces poils noirâtres sur celui-ci : la tète, à peu près de la largeur du pro- thorax. Palpes et partie au moins de la tige des antennes, d'un roux fauve; massue des dernières, noire. Elytres arrondies à V extrémité ; d'un roux orangé; à bord suturai concolore ; ornées chacune à la base d'une tache semi-orbicidaire juxta-scutellaire, de deux bandes, et d'une tache apicale, d'un bleu violet ou noirâtre : la bande antérieure, vers les deux septièmes, parfois réduite à des points, ou nulle : la posténeure, transversale, vers les trois cinquièmes, moins développée près de la suture, avancée en angle vers le milieu de son bord antérieur. Cinquième arceau ventral échancré en demi-cercle : le sixième, plus long que large, un peu conique. Cuisses postérieures visiblement plus épaisses que les précédentes, en ligne à peu près droite à leur bord 78 ANGl'STICOLLES. postérk'ur. arqiars à leur bord antérieur. Tibias postérieurs Sensible- ment arqués; munis d'un ou de deux éperons courts, grêles et faible- ment courbés vers leur extrémité. 9 Cinquième arceau ventral en ligne droite à son bord postérieur: le sixième, une fois plus long que large, arqué en arrière à son bord postérieur. Cuisses postérieures à peu près de la grosseur des précé- dentes. Tibias postérieurs droits; munis de deux petits éperons droits. Atlrlabus (iphinus. LimÈ, Syst. nat. ICédit. t. I. p. 388.7. — Id. lâ-'édit. t. 1. p. 020. 10. — ScopOL., Eiitom. carn. p. 3.5. 110. o. c?. — Sulzer, Kennz. pi. IV. (ig. 0. — Laich.\rt. Tyr. ins.t.l. p. 244. i. Clenis (ipiariu^. De Geer, Mem. t. V. p. 137. pi. V. fig. 3. — Fabr., Entoni. syst. t. I. p. -208. 14.— Panz., Failli. Germ. XXXI. 13.— Oliv., Entom. t. IV. n» 76. p. 74. pi. I. fig. 4.— Illig., Kœf. Preuss. p. 283. 3. — Latr , Hist. nat. t. IX. p. 153. 1. — Steph., IIlu.str. t. III. p. 323. 1. pi XIX. fig. 4. — Id. Mem. p. 197. l.'îGO.- Suck.ard, The Brit. coleopt. pi LU. fig. 23. Dcmeslea (ipUirins. Schrank, Enum.p. 21.36. Trichodcsapiarius. Fabr., Syst. eleuth. t. I. p. 284. 6.— Schûenh, Syn. ins. t. II. p. 48. 6. — Klug, Versuch. in Abhandl. d. K. Akad. d. Wissensch. zu Berlin. 1842. p. 130. 2. — Id. tiré à part. p. 74. 2. — SpinOLA, Clérites. t. I.p. 303. 7. p. XXX. fig. 2. —Bach, Kseferf. t. III. p. 92. i.— L. Redtenbach., Faiin. austr. 2«édit. p. 351.— Rouget, Catal. 999. Etat .normal. Elytres d'un rouge orangé, ornées chacune d'une tache semi-orbiculaire située à la base de l'écusson, de deux bandes et d'une tache apicale, violettes, d'un bleu violet ou noirâtre, liées à la suture : la première bande, transverse, non étendue jusqu'au bord ex- terne, dont elle reste séparée par une ou deux rangées de points, pa- raissant formée d'une tache suturale commune, anguleusement avancée et prolongée au moins jusqu'aux deux septièmes de la suture; liée, par le milieu de son côté externe, sur chaque étui, à une bande transverse moins développée dans le sens de leur longueur : la deuxième, trans- versale, couvrant des trois septièmes ou un peu plus aux cinq sep- tièmes de la suture, ordinairement moins développée près de celle-ci : la tache apicale formant avec sa pareille une tache arquée en devant, couvrant le dixième postérieur des étuis. La dinixième bande varie un peu dans son développement; rarement sa partie interne fait défaut : la tache ou bande apicale offre des CLÉRiENS. — Clerus. 70 différences moins sensibles ; mais la bande antérieure est parfois réduite à des points, ou même nulle. Var. «. Bande antérieure nulle. Trichodes unifasciafus. Dahl. Trichodes apiarim. Klijg,Loc. cit. var. i. — Spinola, L.c. var. E. Var. /3. Bande antérieure réduite sur chaque élytre à trois petits points : l'interne, isolé de la suture. Trichodes apiarius. Spinoi4, 1. c. var. D. pi. XXX. fig. 2 D. Var. y. Bande antérieure réduite à deux points sur chaque élytre., l'in- terne isolé de la suture. Trichodes subtrifasciatus. Sturm, Catal. 1837. p. 126. Trichodes apiarius. Klug, Loc. cit. var. 2. — Spixola. Loc. cit. var. D. Var. 0. Bande antérieure réduite à une tache suturale., commune, et à une autre sur chaque étui. Trichodes inferruplus. Megerle, Dahl, Coleopt. p. 27. Trichodes armatus. (Baudet Lafarge), Dejean, Catal. 1837. p. 126. Trichodes apiarius. Klug, loc. cit. var. 3. — Spinola, loc. cit. var. B. pi. XXX. fig. 2. B. Var. ^ Bande antérieure réduite à mie tache suturale. Trichodes apiarius. Spinola, loc. cit. var. B. pi. XXX. lig. 2. D. Var. ç. Deuxième bande interrompue vers la suture : l'antérieure soit entière, soit interrompue. Trichodes apicida. Ziegler (Dejean), Catal. 1837. p. 120. Trichodes apiarius. Klug, 1. c. var. 1. Ohs. Suivant Spinola, Zeigler aurait donné le nom û' Apicida aux in- di^idus de petite taille, d'ailleurs parfaitement semblables au type. 80 ANGUSTinOLLES. La couleur foncière des cMytros varie parfois. Klug en cite une va- ! riété ayant la base des étuis d'un rouge orangé, et le reste jaune. | Les bandes varient aussi de couleur ou de teinte, et montrent toutes ] les nuances intermédiaires entre le bleu verdâtre et le violet presque noir. Long. O'n.OlOO à 0'».01i7 (4 1. 1/2 à 6 1. 1/2). — Larg. 0'^,0023 a O^i.OOSB (1 1. 1/8 à 1 1. 2/3) à la base des élytres. Corps suballongé. Tête presque lisse, pointillée. hérissée de longs poils fauves. Labre bleuâtre. Palpes orangés. Antennes à tige ordinaire- ment d'un rouge jaune, parfois avec le dessus du premier, des sep- tième et huitième articles noir, et les trois de la massne entièrement noirs. Prothorax tronqué et sans rebord en devant, tronqué et muni d'un rebord étroit à la base, arqué et plus large sur les deux tiers anté- rieurs de ses côtés, sinueusement rétréci sur le dernier tiers ; plus long que large; médiocrement convexe sur le dos; transversalement sillonné ou déprimé un peu après le quart de sa longueur, étroitement sillonné au devant de son rebord basilaire; bleu, finement ponctué, hérissé de longs poils obscurs ou d'un fauve roussâtre. Eciisson presque en demi cercle, bleu, hérissé de poils. Elytres trois fois environ aussi longues que le prothorax ; faiblement élargies ou subparallèles jusqu'aux deux tiers, subarrondies ou en ogive obtuse à l'extrémité, avec l'angle su- turai tantôt émoussé. tantôt rectangulaire ou muni d'une très-petite dent; peu convexes sur le dos; marquées de points médiocres, rugueux, affaiblis près de la base et de l'extrémité; d'un rouge jaune, peintes comme il a été dit; hérissées de poils d'un blanc sale ou jaunâtre, fins, plus courts que ceux du prothorax, peu apparents. Dessous du corps et pieds d'un bleu métallique clair, hérissés de poils blanchâtres. Cette espèce paraît habiter toutes les provinces de la France. On la trouve, pendant l'été, sur les fleurs, principalement sur les embel- li fères. Obs. Elle a quelque analogie avec le C. Crabroniformis ; mais elle s'en distingue par sa taille moins grande, par la couleur du dessous du corps, de la tête et du prothorax d'un bleu moins foncé, par sa tête moins large, ses palpes maxillaires d'un roux orangé, par la tige des GLÉRiENS, — Clerus. 81 antennes d'un roux fauve ou testacé, au moins en dessus; par son pro- thorax hérissé de poils noirâtres; par ses élytres ordinairement arron- dies, prises ensemhle. et non tronquées à l'extrémité; d'un rouge orangé, à rebord suturai concolore; parla tache apicale, formant, avec sa pareille, un arc ou presque un demi-cercle, à son bord antérieur. La larve du Cl. apiarius a beaucoup d'analogie avec celle du Cl. al- veanus, mais elle a la plaque noire cornée du premier arceau thoraci- que obtriangulaire. Elle vit, comme la suivante, aux dépens de la postérité des abeilles maçonnes et de quelques autres Apiaires. Elle a été signalée et figurée pour la première fois par Swam- merdam (Bibl. natur. 1737, t. I, p. 526 et t. II. explic. des pi., p. 57, pi. XXYI. III. fîg. A, larve, B. nymphe, C, insecte parfait). Elle avait été trouvée dans le nid d'une abeille maçonne. Sch.effer (dans le t. II. de ses Abhandlungen von Insecten, chap. ler des Abeilles ma- çonnes, p. 22, pi. Y, fig. Set 6j larve, fig. 8, dernier arceau de l'ab- domen, fig. 10, insecte parfait) a donné de cette larve une figure plus parfaite. Sturm (Deutsch. Faun. t. XI, 1837, p. 25), a parlé de cette larve d'après les auteurs précédents, et a émis le soupçon qu'elle de- vait sans doute vivre aux dépens de nos abeilles domestiques. Herbst. plus antérieurement (1792), en avait aussi dit quelques mots (Xatursg. t. IV, p. 158). AA Elytres parées (finie bordure sut u raie. C Elytres de couleur foncière, s'ir le calus humerai. 3. C alvearius; Fabricius. Bleu. Tête et prothorax hérissés de poils en partie lîoirs . Elytres d'un rouge orangé, ornées d'une tache scutel- laire. d'une bordure suturale.. et chacune de deux bandes et d'une tache sub- apicale, bleues ou d'un bleu violet.- la première bande, formant, avec sa pa- reille, un arc fortement dirigé en arrière à son bord postérieur, sinuée à son bord antérieur près de la suture, extérieurement avancée et plus développée, n'atteignant pas le rebord externe : la deuxième bande transversale, vers les trois cinquièmes ou un peu plus, avancée en angle vers le milieu de sonbord antérieur: la tache subapicale n'atteignant ni le bord latéral, ni r extrémité. Antennes, en majeure partie, noires. g^ ANGUSTICOLLES. cT Pyiïifliiim bleu; échancré on arc à son extrémité. Cinquième arceau ventral échancré presque en demi-cercle à son bord postérieur; le sixième aussi long que large, fortement échancré en demi-cercle ou figurant une sorte de forceps. Cuisses postérieures sensiblement plus grosses que les précédentes, droites à leur bord postérieur, arquées à l'antérieur. Tibias postérieurs droits, munis à leur côté interne dun éperon court, grêle, courbé à son extrémité. 9 Pygidium tronqué. Cinquième arceau ventral en ligne transver- salement droite; le sixième une fois au moins plus large que long, arqué en arrière à son bord postérieur. Cuisses postérieures à peu près de la grosseur des précédentes. Tibias postérieurs droits, à deux éperons courts, grêles et droits, Rk.umlr, Mein. t. YI. p. 92. pi. VIII. fig. 9. larve, lig. 10. insecte. Attelalnis. Sli.zer, Geschich. d. ins. pi. IV. fig. 14. Le Clairon à bandes rouyes. Geoffroy , Hist. t. I. p. 306. t. pi. V. fig. 4. (dé- fectueuse). Clenis alveolarius. Vadh., Ent. syst. 1. 1. p. 209. 13. — PANz.,Fauii. germ.XXXI. li. — Oliv., Entom. t. IV, n" 76. p. 7. u. pi. I. fig. 5. a. b. — Illig., Kajf. Preuss. p. 284. 4. — L.\tr., Hist. nat. t. IX. p. 134. 2. pi. LXXVII. fig. 4.— CuRTis, Brit. Entom. t. I. pi. XXXXIV. — Steph., Illustr. t. IX. p. 326. — Id. Man p. 127.1367. Trichodes alvcarius. Fabr. Syst. eleutli. t. I. p. 209. 13. — Schoenh., Syn. ins. t. II. p. 49. 8. — Klug, Vei'such. in Abhandl. d. K. Akad. d. Wissensch. zu Berlin. 1842. p. 334.5.— Id. tiréàpart. p. 78. 3. — Spinola, Clériies.^. 301. 4. pi. XXIX. fig. 3. — B.\CH, lûeferJ". t. III. p. 92. 2. — L. Redtenb. Faun. austr. 2'-edit. p. 331. — Rouget, Catal. 998. État normal. Elijtres d'un rouge orangé, ornées d'une tache scutel- laire, d'une bordure suturale, et chacune de deux bandes et d*une ta- che subapicale, bleues ou d'un bleu noir, liées à la bordure : la tache scutellaire, étendue jusqu'à la moitié de la base, en carré une fois au moins plus large que long: la bordure suturale, couvrant ordinaire- ment ju.^qu'à la seconde rangée de points, entre la tache scutellaire et la première bande; justju'à la première rangée, entre la première bande et la .seconde; réduite au rebord suturai entre la deuxième et la tache subapicale, le plus souvent nulle, après celle-ci: la première bande, formant avec sa pareille un arc fortement dirigé en arrière, à son bord postérieur, et plus prononcé à son bord antérieur, profon- CLÉRIENS. — Clcniii. 83 démeni siniiêe près de la suture, moins développée dans le sens de la longueur près de celle-ci. avancée et plus développée extérieurement, couvrant du quart au deux cinquièmes de la suture, n'atteignant pas le rebord externe, dont elle reste séparée par une ou deux rangées de points : la deuxième bande transversale, étendue jusqu'au rebord ex- terne, couvrant des quatre septièmes ou un peu plus aux deux tiers environ de la suture, un peu étranglée ou sinuée près de celle-ci, à ses bords antérieur et postérieur, anguleusement avancée à son bord antérieur, vers la moitié de la largeur de ce dernier : la tacbe subapi- cale. transverse, formant avec sa pareille un ovale transversal, cou- vrant environ des cinq sixièmes aux quinze seizièmes de la suture ; à peine étendue jusqu'aux deux tiers de la largeur de cbaque étui. Variations des élylres. Obs. La tache scutellaire varie un peu dans sa forme; elle est quel- quefois arquée en arrière à son bord postérieur, au lieu d"étre tron- quée. La bordure suturale est parfois plus restreinte, dépasse à peine la première rangée de points sur chaque étui, entre la tache scutellaire et la première bande ; le plus souvent elle est nulle après la tache subapicale. Les bandes varient dans leur développement : l'antérieure est plus ou moins entaillée à angle à peu près droit, vers sa partie postéro- externe. Quand elle est plus développée, elle est moins profondé- ment sinuée près de la suture à son bord antérieur. La seconde bande offre la partie anguleuse de son bord antérieur, plus ou moins aigui? ou plus ou moins obtuse. La tache subapicale ne varie pas moins. Souvent, au lieu de former avec sa parallèle un ovale transverse, elle se montre plus grêle, elle figure un arc plus ou moins faible sur chaque élylre : dans cette varia- tion elle se rapproche un peu de la forme de la troisiènii} bande, chez le CL imibellatarum ; mais elle est plus rapprochée de l'extrémité, et elle forme sur la suture un angle commun plus ou moins dirigé en arrière. i 81 ANT.USTIC(>LLES. Très-rarement les élytres offrent une tache de forme variable, entre la deuxième et la lâche subapicale. La couleur des bandes et des taches varie, du bleu au violet et au noir. Ces variations peuvent être réduites aux variétés suivantes : Yar. «. Deuxième bande des élytres, souvent moins développée dans le sens de leur longueur, plus fortement sinuée ou échancrée près de la suture, plus avancée ou plus anguleuse vers le milieu de son bord antérieur. Tache subapicale presque en forme de bande, plus grêle que dans l'état normal, figurant sur chaque étui une sorte d'arc, mais formant avec sa pareille, sur la suture, un angle dirigé en arrière. Trichodes afftnis. Dahl., Dejean, Catal. 1837. p. 127. Trichodes Dahlii. Dejean, Calai. 1837. p. 127. — Spinola. Clcrites. p. 300. 3. pi. 21. fig. 4. Obs. Cette variété paraît particulière aux contrées les plus méridio- nales de l'Europe et du nord de lÂlgérie. i Var. /3. Elytres marquées chacune d'une tache d'un bleu violet ou d'une nuance rapprochée, entre la deuxième bande et la tache subapicale. (ColJect, i Heiche). ] t Dabi et Dejean, puis Spinola, à l'exemple des deux premiers, ont { considéré comme spécifiques les différences signalées dans notre va- î riété «; mais outre qu'on trouve des transitions insensibles dans jj les modifications offertes par la deuxième bande et la tache subapicale % •î des étuis, les caractères particuliers aux çf de cette variété sont si ^' conformes à ceux des d" du type, qu'on est forcé de reconnaître qu'ils | appartiennent tous à la même espèce. .1 Long. 0™,0090 à 0'",0168 (4 1. à 7 1. 1/2), — Larg. 0™,0022 à 0>",00o6 (à -2 1. 1/2). à la base des élytres. J Co/'/w suballongé. 7Vre bleue; densement ponctuée: hérissée de poils longs et mélangés, livides et noirs. Labre noir. Palpes d'un rouge orangé. ;- Antennex noires, avec la massue brièvement pubescente dun noir cen- 'j CLÉRiE.\s. — Clerus. 83 dré. Prothorax tronqué et sans rebord en devant, tronqué et rebordé à la base; subparallèle jusqu'à la moitié ou un peu plus de ses côtés, si- neusement rétréci ensuite : plus long que large : médiocrement convexe ; bleu; denseraent ponctué; hérissé de longs poils noirs, Ecîtssow pres- que en demi-cercle; bleu. Elytres trois fois et demie environ aussi longues que le prothorax; subparallèles jusqu'aux deux tiers^ en ogive obtuse, prises ensemble, à l'extrémité, ordinairement émoussées à l'angle sutu- rai ; peu convexes sur le dos; marquées de points médiocres assez rappro- chés, affaiblis près de la base; colorées et peintes comme il a été dit ; hé- rissées de poils moins longs que ceux du prothorax, livides sur les parties rouges, noirs ou obscurs sur les parties noires ou bleues : dos de r abdomen, d'un rouge jaune, avec le pygidium bleu. Dessus du corps et pieds d'un bleu clair ou verdâtre; hérissés de longs poils blancs ou d'un blanc sale. Cette espèce paraît commune dans toutes les parties de la France; on la trouve sur les fleurs, principalement sur les ombellifères. Obs. Elle se distingue facilement du CL apiarius, par ses élytres parées d'une tache scutellaire, d'une bordure suturale, et par la bande ou tache postérieure n'atteignant pas l'extrémité des étuis. Voici la description de sa larve : Larve. Allongée: un peu renflée à partir du milieu de l'abdomen jus- qu'à l'avant-dernier ou jusqu'au dernier arceau; très-médiocrement convexe. Tête presque carrée; subcornée; peu convexe; marquée de deux lignes d'un livide flavescent se croisant un peu au devant du mi- lieu de sa partie postérieure, et dont chaque branche antéi-ieure aboutit vers la base des antennes; d'un rouge brun, entre ces lignes, d'une cou- leur plus obscure ou noire, en dehors de ces lignes; hérissée de poils longs, clair-seraés et d'un livide flavescent. Epistome transverse. Labre arrondi en devant. Mandibules noires; cornées; arquées; terminées en pointe. Dessous de la tête offrant une plaque subcornée, formée par l'u- nion des mâchoires et du menton : les mâchoires, séparées du second par une rainure, paraissant formées de deux pièces basilaires. termi- nées par un seul lol)e. Palpes maxillaires coniques; dépassant un peu les 8fi AXr.USTICOLLIîS. mandihnlps dans l'état de repos; de trois articles. Menton allongé; gra- duellement rétréci d'avant en arrière; terminé par une lèvre palpigère. Palpes /fli;m«ic coniques ; de deux articles. Antennes situées près de la base des mandibules; dépassant l'extrémité des mandibules: coniques; de quatre articles; le premier, le plus gros, blancbâtre, en partie rélrac- tile : les autres, d'un livide flavesccnt : le deuxième, un peu plus long que le troisième; celui-ci un peu appendice à son extrémité externe et muni d'un poil à cet appendice : le dernier, grêle, conique, terminé par im poil. Ocelles situés derrière la base des antennes; petits; or- biculaires ; au nombre de cinq, disposés sur deux rangées : trois, sur l'antérieure : deux, sur la postérieure. Corps composé de douze seg- ments; rose; hérissé de poils longs et fins, d'un livide flavescent, plus apparents sur les côtés : les trois segments thoraciques, presque égaux, plus larges que longs : le protlioracique, muni en dessus d'une plaque cornée noire, couvrant la majeure partie discale de sa surface, divisée dans son milieu par une ligne d'un livide flavescent, arquée en arrière à son bord postérieur : les deux suivants, marqués cbacun d'un sillon transverse, arqué en arrière, rapproché, dans son milieu, du bord pos- térieur. Les huit premiers segments ahdominaiLx un peu plus courts que les thoraciques, à peu près égaux; en partie rayés d'un léger sillon trans- verse, raccourci à ses extrémités : le neuvième, sensiblement plus étroit que le précédent, rétréci d'avant en arrière, couvert d'une plaque ou tache cornée noire, commençant un peu après le bord antérieur et le f couvrant jusqu'à l'extrémité : celle-ci terminée par deux crochets ou cornicules coniques, un peu recourbés, bruns : ce neuvième segment abdominal muni en dessous d'un mamelon pseusopode, en partie rétrac- tile. Dessous du corps séparé de sa partie supérieure par un bourrelet ■. médiocrement saillant; rose; membraneux et garni de poils, comme le dessus. Pieds médiocres; graduellement rétrécis de la base à l'extrémitéi; garnis de poils assez longs et dair-semés; d'un livide flavescent, avec l'ongle et une tache à la base des hanches, noirâtres; formés de quatre pièces : une hanche, une cuisse, un tibia, et un tarse terminé par un ongle aigu. Stigmates au nombre do neuf paires : la première située un fî peu au devant de la seconde paire de pattes, et un peu plus en dehors, appartenant au segment métathoracique : les huit autres plus petites, cLÉHiRNS. — nieras. 87 ponctiformes, situées sur les côtés de la partie dorsale, un peu avant le milieu de chacun des huit premiers anneaux. Cette larve vit aux dépens de la postérité des abeilles maçonnes et des Mégachiles qui percent les murs de pisé, pour y cacher leurs œufs. Réaumur, le premier (Mémoires, t. VI, p. 92, pi. VIÎI, fig. 9, larve. — fig. 10, insecte parfait), a parlé de cette larve qu'il avait trouvée dans le nid d'une abeille maçonne. Il l'a fait représenter ainsi que l'insecte parfait. La figure de ce dernier est défectueuse. La tache ou hande posté- rieure des élytres atteint l'extrémité de celles-ci, et l'on pourrait croire, par là, qu'il avait sous les yeux un Cl. apiarius; mais la tache scutellaire carrée et la bordure suturale indiquée, ne permettent pas de douter qu'il n'ait eu en vue leC^. alveolarius. Latreille {Hist. nat.., t. IX, p. 154) a dit que cette larve vivait aux dépens de l'abeille maçonne. Nous l'avons trouvée nous-même assez souvent dans ces nids construits d'un mortier solide; mais elle paraît faire la guerre à d'autres Apiaii-es. M. Westwood (Introd. to the modem., Calssific., t. I, p. 204, fig. 29, n^ 1, 9, larve, n» 1, insecte parfait) dit l'avoir trouvée en juillet 1837, dans le parc de Bellevue, en compagnie de MM. Audouin et Brullé, dans les nids de la Mégachile muraria. Elle y a été prise également par M. Guillebeau. M. Perris (Ann. delà soc. entom. de Fr., 3^ série, t. II, p. 611) l'a trouvée sous l'écorce d'un jeune pin, qui l'année précédente avait servi de berceau à de nombreuses larves de Tomicus laricis ; et depuis cette époque, suivant ce qu'il a eu la bonté de nous écrire, ayant déposé dans un grenier destiné aux éclosions des insectes lignivores, de vieux bois de chêne et de cerisier, il rencontra durant plusieurs jours, sur les plan- chers, et se dirigeant vers la lumière, des larves qui appartenaient cer- tainement à cette espèce ou à la précédente. Il en recueillit ainsi une trentaine qu'il mit dans des bocaux, les uns avec do la vermoulure, les autres avec de la terre; mais elles n'ont pas abouti. Cet excellent observateur (loc. cit. p. 619) paraît avoir reçu d'un apiculteur quelques- uns de CCS vers rouges trouvés dans les ruches de nos abeilles domes- tiques. Nous pensons que ni la larve du Cl. alveolarius, ni celle du Cl. apiarius, ne vivent spécialement aux dépens de ces abeilles; elles peuvent se trouver quelquefois dans les ruches, mais nos investigations particulières et les observations de divers apiculteurs que nous avons 88 ANdUSTICOI.LES. consultés sur ce point, semblent indiquer que le fait est assez rare. Latreille {Hist. nat. t. IX, p. 151) assure que les larves des Clai- rons se rencontrent aussi dans les cellules des guêpes. Cette assertion mériterait d'être confirmée par de nouvelles observations. C. Favarius; Illigeii. Hérissé de poils noirs, en dessus; blanchâtres ou rosats, en dessous. Bleu ou vert: pieds concolores. Antennes à massue au moins noire. Elytres subarrondies chacune a V extrémité ; d'un rouge i orangé; ornées d'une tache scuteUaire, d'une bordure suturais, et chacune de deux bandes et d'une tache apicale ordinairement plus développées que la couleur foncière : la première bande plus développée sur la suture., for- mant avec sa pareille un arc dirigé en arrière, peu ou point entaillé à sa partie postéro-externe : la deuxième, transversale ou à peu près ; la tache couvrant la partie interne de V extrémité, mais non le bord latéral. •! o' Cinquième arceau ventral échancré en demi-cercle à son bord postérieur : le sixième plus long que large, subconique, subarrondi à son bord postérieur. Cuisses postérieures arquées, renflées, visiblement plus épaisses que les précédentes. Tibias postérieurs sensiblement ar- qués, munis au côté interne d'un éperon courbé à son extrémité, plus long que le prolongement du tibia. Û 9 Cinquième arceau ventral en ligne transversalement droite à son \ bord postérieur : le sixième une fois plus large que long , arqué en ] arrière à son bord postérieur. Cuisses postérieures à peu près de la : grosseur des précédentes, non arquées. Tibias postérieurs droits ou à \\ peine arqués; munis de deux éperons droits, courts et grêles. / ^ \ Clerus favarius. Illig, Monogr.t. I. p. 80. ] Trichodes favarius. Sturm, Deutsch. Faun. t. XI. p. 26. 3. — Klug, Versuch. j in Abliandl. d. K. Akad. d. Wissensch. zii Berlin. 1842. p. :)32. 4. — Id. tiré à part. p. 76. 4. — Spinola, Çlérites t. Ip.3i3. 11. pi XXXI. fig. 1. a. — L. Redtenb., Faiin. austr. 2» édit. p. ool. I Clmis obliqiialus. Brullé, Expéd. se. deMorée. p. lo3. 233. pi. XXXVII. fig. 9. ^ Et.\t NORM.VL. Elytres d'un rouge orangé ; ornées d'une tacbe scutel- *i laii-e, d'une bordure suturale, et chacune de deux bandes et d'une tache \ postérieure, bleues: la tache scutellaire, étendue jusqu'à la moitié de |; CLÉRiENs. — iJurus. 89 la base, parfois presque en carré une fois plus large que lo^g, souvent presque obtriangulaire : la bordure suturale, couvrant sur chaque étui deux ou trois rangées de points entre la tache scutellaire et la première bande, une rangée entre cette bande et la seconde, et seulement le re- bord , entre cette seconde bande et la tache postérieure : les bandes liées à la bordure suturale, plus développées que les espaces inter- fasciauxde couleur foncière; l'antérieure, formant avec sa pareille un arc dirigé en arrière, n'atteignant pas le rebord externe, dont elle reste séparée par une ou deux rangées de points , peu ou point sinuéc ou entaillée à son bord postérieur, vers la partie postéro-externe de celui- ci, plus développée vers la suture que plus extérieurement, couvrant ordinairement du sixième ou du cinquième aux deux cinquièmes ou un peu plus de la suture : la deuxième bande, transversale ou à peu près, couvrant ordinairement des quatre septièmes ou trois quarts aux quatre cinquièmes de la suture à son bord antérieur, et un peu angu- leuse à l'extrémité de cette échancrure; échancrée en arc à son bord pos- térieur : la tache postérieure, formant avec sa pareille une tache com- mune, obtusément arquée ou presque transversale à son bord antérieur, arrondie à son bord externe, commençant au septième de la longueur des étuis, et couvrant la moitié interne de l'extrémité, ou le bord apical, jusqu'à la partie p ;»stéro-externe, mais non le bord latéral. Long. O'".0O90 à O^Ml^I (4 1. à 1. 5). — Larg. 0'".00^23 à 0'".003;3 (11. à 11. 1/2). Patrie : l'Autriche et quelques autres parties orientales de l'Europe, Obs. Cette espèce, d'après les individus provenant de l'Autriche, ot qui constituent l'espèce typique d'Illiger, s'éloigne du CL apianus par l'existence de la tache scutellaire et de la bordure suturale; du Cl. al- vearius, par la première bande de ses élytres plus développée vers la su- ture qu'à son côté externe, par sa tache postérieure couvrant au moins une partie de l'extrémité des étuis. Il faut rapporter à ce Cl. favatius le Tricli. a/fuii'i, Chkvrol. (Ami. de la Soc, entom. de Fr., 2^ série, t. I'-'', 1843, p. 381, 7) ; le CL obli- 1)0 ANfilSTiœLLES. (Iitatua (lo M. Urullo {Expcd. se. de Mon'e p. 1S5-235, p. 37, lig. 7;; et Klug, le Trich. senilis (Kollar), Obn. Cette espèce est une de ôelles dont les limites sont les moins fixes, et dont les variations rendent la détermination plus difficile. La tache scutellaire, parfois presque en carré large, est ordinairement rétrécie d'avant en arrière. Les bandes, les taches et la suture des ély- tres varient de couleur et de développement. Chez les individus soumis à notre examen, la bande antérieure s'est montrée toujours plus développée vers la suture, subarrondie ou non anguleuse à son côté externe, et peu ou point sensiblement entaillée à ; sa partie postéro-externe ; la deuxième bande un peu échancrée à son " bord antérieur près de la suture, ordinairement un peu anguleuse à l'extrémité de cette échancrure, un peu échancrée en arc à son bord postérieur. La tache apicale couvre ordinairement la moitié interne ou plus de l'extrémité, ou même s'étend jusqu'à la partie postéro-externe des étuis, sans couvrir le bord extérieur ; mais dans les variations par défaut, elle arrive à peine ou n'arrive pas à l'angle suturai, comme on le voit dans le véritable Tr. subapicalis de M. Ghevrolat. La bordure suturale couvre ordinairement trois rangées de points, sur chaque étui, au devant de la première bande; une rangée entre celle-ci et la deuxième, et seulement le bord suturai, entre cette dernière et la tache apicale; mais chez les variations par excès, cette bordure acquiert un peu plus de développement. La bordure, les bandes et les taches des élytres sont bleues dans l'état normal. Parfois ces diverses parties passent au bleu-vert ou au vert métalli- ^ (|ue, et souvent le prothorax, la tête, le dessous du corps et les pieds subissent une modification de couleur semblable. Chez ces individus, la bordure, les bandes et taches des élytres mon- trent ordinairement un développement tel, que ces parties semblent la couleur foncière des étuis; ceux-ci montrent alors, en orangé <.u rouge orangé, une tache bumérale obliquement dirigée en dedans, liée par une bordure externe jusqu'à une bande transverse rétrécie de •lehors en dedans, et située vers le milieu des étuis, et une bande si- tuée vers les (rois quarts ou plutôt un peu après, subtransverse. un <:i.KHiKNS. — ClefKs. 91 peu obliquement dirigée en arrière de dedans en deliors. e( cou\ranl le bord externe, jusque vers la moitié de l'extrémité. Près du 67. favarias, vient se ranger le Cl. Lafertel de M. Chevrolat [Anii. de la Soc. entoiii. de Fr.. 2« série, t. P'', 1843, p, 39-18;. Ce dernier a beaucoup d'analogie avec le précédent; mais il en diffère par une taille ordinairement plus avantageuse (0™, 01 23 à 0'», 01 80 — 5 I. à 8 1.); par les espaces interfasciaux à peu près aussi développés que les bandes ; par la première de celles-ci pins éloignée de la tache scu- Itdlaiie h son bord antérieur, moins développée sur la suture, angu- leuse à son côté extérieur, entaillée ou écliancrée vers sa partie pos- téro-externe ; par sa tache postérieure arrivant à peine à l'écusson. en laissant au moins la moitié externe du bord apical de couleur oi'aiigée. ou même n'ai i Ivan! pas à l'angle suturai. ■f' Le €. ailiaais- (Dejean) Spinola, {Clérites, t. I^''. p. .'>0:î-:î. pi. XXIX. lig. 6), se rapproche beaucoup du Cl. Lafertel; mais il s'en distingue par la bande antérieure des étuis, liée h son bord extérieur à un petit poin! bleu; par sa tache postérieure, formant, avec sa pareille, une tache oi- biculaire ou brièvement en ovale transversal, complètement entourée par la couleur orangée; par ses élytres sinuées à leur bord apical. o[ munies dune petite dent à l'angle suturai. On le trouve dans l'Egypte. Le V. EBolsills, Klig (Tr. Ca/rc/» Chevrolat, Ami. de la Soc. entom. de Fr., 2'^ série, t. I*"'', p. 39-19. — T. Sangulneo-slgnatus, Dejean) Spinoi.a {Clérltes, t. I*^'', pages 311-10, représenté pi. 30, lig. o, sous h' nom de Tr. nobllis), se rapproclie du Cl. favarius.. Aar. vlriiU-fasdutus ; mais il s'en distingue sans peine par ses antennes entièrement oran- gées. Le (f -A les cuisses postérieures plus rendées, les tibias peu ai- I qués, et munis à rextréniité d'un prolongement un peu plus long que les éperons. Cette dernière espèce offre des variations remarquables dans le dé- Neloppement de ses bandes. Parfois l'antérieure est ])eaucoup plus res- I treinte (Spinola, t. VI. )»1. XXX, fig. 5,D). D'autres fois vWo est interrom- pue ou simplement i'ei)résentée [»ar {\v<. taches on ({r^^ ligues {Triiliode.^ 95 ANIUSTICOLLKS. mbilis. Kmic. Versiuii, in Abhamll. I8ï2. p. 395, 6. tiré à pai t, p. 79, G. Trichodes Carcelli, var. Chevrolat. loc. cit.), ou même entièrement nulle. La liando postérieure est aussi quelquefois réduite à une sorte de point sur chaque élytre. cl à un ronflement suturai (Spixola. loc. cit. t. \". pi. XXX. fig. 5, D). Cette espèce se trouve dans le Levant et dans la Perse occidentale. i. C. leucopsiileiis ; Olivier. Bleu; hérissé de poils d'un livide fia- vescent. Tige des antennes et palpes au moins en majeure partie d'un flave \ roussutre. Elytres à peine munies d'une très-petite dent à l'angle suturai; \ d'un rouge orangé; parées d'une tache scutellaire, d'une bordure suturale, et chacune d'un point sur le calus, de deux bandes et d'une tache apicale, i bleus : la première bande transverse, formant avec sa pareille un arc dirige < en arrière à son bord postérieur, presque en ligne droite à l'antérieur : la \ deuxième, transversale : la tache apicale, couvrant au moins le sixième pos- \ teneur des étuis. \ cf Cinquième arceau ventral échancré presque en demi-cercle à son bord postérieur : le sixième demi-cylindrique, un peu plus long que large ; bleus l'un et l'autre : cuisses postérieures renflées, un peu ar- quées : tibias postérieurs sensiblement arqués, munis d'un éperon grêle, courbé a son extrémité. Etat normal. Elytres tl'un rouge orangé, ornées d'une tache scutel- laire. dune bordure suturale, et chacune d'un point sur le calus hu- merai, de deux bandes et d'une tache apicale, bleus, d'un bleu noir ou violacé : la tache scutellaire, presque en carré une fois au moins plus large que long, ordinairement rétrécie d'avant en arrière, quelquefois jusqu'à la première bande, d'autres fois moins longuement : la bor- dure suturale, couvrant ordinairement les deux rangées de points j avant la première bande, la première, après cette bande jusqu'à la deuxième, et seulement le rebord suturai, entre celle-ci et la tache api- cale : la première bande formant avec sa pareille un arc obtus, dirigé '> en arrière à son bord postérieur, presque en ligne transversalement ' droite à l'antérieur, plus développée sur la suture dont elle couvre ' CLÊRIENS. — Cterusi. 93 variablement du neuvième ou du cinquième aux deux cinquièmes ou trois septièmes, n'atteignant pas le rebord externe : la deuxième bande^ transversale, couvrant ordinairement des quatre septièmes aux cinq septièmes de la suture, ordinairement sinuée près de celle-ci, et un peu anguleusement avancée à son bord antérieur à Textrémité de cette sinuosité ou échancrure : la tache apicale, couvrant environ le cin- quième postérieur, formant avec sa pareille, à son bord antérieur, un demi-cercle ou un arc dirigé en avant et un peu anguleusement avancé sur la suture. Variations des Elytres. Quand la matière colorante a été moins abondante, la couleur rouge orangé passe au jaune, La tache scutellaire est plus carrée, plus courte : les bandes sont moins développées dans le sens de la longueur: la tache apicale est transversale à son bord antérieur. Quand, au contraire, la matière colorante a été plus abondante, la tache scutellaire se prolonge jusqu'à la première bande : celle-ci et la suivante ont plus de développement dans le sens de la longueur, sur- tout près de la suture, et rétrécissent ainsi, plus ou moins, dans ce ce point, la couleur foncière. 9 Cinquième arceau ventral en ligne transversalement dioite à son bord postérieur : le sixième une ou deux fois aussi large que long, arqué en arrière à son bord postérieur : lun et l'autre, bleus sur le milieu, d'un rouge jaune sur les côtés. Cuisses postérieures à peine plus grosses que les précédentes. Tibias postérieurs un peu arqués, munis de deux éperons droits, très-courts. Clerus leucopaideus. Olivier, Entom. t. IV. n° 76. p. 8. 6. pi. I. fig. 6. — Kt.ug, Versuch. mAbhancll. û. K. Akad. A. Wissensch. zu Berlin. 185.2. p. •{•{T. 1-2. — Id. tiré à part. p. 8 1 . 12. Long. 0"\00r)7(3 1. à 5 I.) — Larg. 0"'. 0010 à 0-".(X)28 (9/10 à I I. 1/i). Corps suballongé. Tête bleue ; densement ponctuée : hérissée de poils livides. Labre noir. Palpes d'un rouge llave ou leslacé. Aiiteinies d un ,,, ANCrSTICdLI.KS. roufîo nave. nver le dessus ^clu premier article, les deux premiers et la bascules derniers de la massue, noirs. Prothurax tronqué et sans re- iJ.nl. .'H (levant: (roniiur ri rebordé, à la base; subparallèle jus- (luauv ti-ois cinquièmes, rélréci ensuite en courbe rentrante : plus long .,,ir laruv: manfué d'un sillon lrans%ersal. en angle dirigé en arrière N.M-s le tiers de sa longueur: bleu; densement ponctm'' ; hérissé d.> poils livides : ollranl ordinairement au moins en partie une ligne mé- diaitt' lisse ou saillante. Ecusson subparallèle, obtusément arrondi à s(m cxlréiiiilé: au moins aussi long que large: bleu: hérissé de quel- ques poils. Ehjtrcs subparallèles ou faiblement élargies jusqu'aux deux tiers, en ogi\e obtuse, prises ensemble, postérieurement; trois fois et demie à (piatre fois aussi longues que le prothorax: hérissées de poils livides plus courts que ceux du prothorax, peu apparents ; chargées de deux à quatre nervures assez faibles et non prolongées jusqu'à Textré- milé : colorées et peintes comme il a été dit. Dessous du corps bleu , ou d'un bleu verdâtre brillant ou luisant; garni de longs poils blan- châtres. Pieds bleus; garnis de larges poils blanchâtres : totalité ou au moins extrémité des tarses antérieurs, et souvent des autres, d'un rouge flave ou testacé. Cette espèce habite nos départements méridionaux, surtout Fan- ciennc Provence; mais elle y est peu commune. O/'t. Elle se distingue du (7. apiamn,- par sa tache scutellaire et par sa bordure suturale bleue ; du Cl. cdveonus, par sa tache apicale cou- vrant l'extrémité des étuis : de ces deux espèces et de toutes les pré- cédentes par son point hku . sur chaque calus humerai. Le C:i. syriaeus (Dejean), Spinola (CUrites, p. 316, 12. repré- .senté pi. XXX, lig. 6. sous le nom dOlivieri) , a aussi un point bleu sur le calus ; mais les bandes des élytres sont moins développées . plus étroites près de sa suture et suborbiculairement un peu renflées à leur extrémité externe, et la bordure suturale est triangulairement élargie à son extrémité, au lieu de former avec sa pareille une taclie arquée en devant à son bord antérieur : et les étuis sont tronqués sur la moi- tié interne de leur extrémité, et munis d'une petite dent à l'angle suturai. CLÉRiEN'S. — Clerns. i)o Jai vu. dans la collection de M. Reiche. un Clairon ayant beaucoup d'analogie avec le CI. syriaciis: mais ayant la tache scutellaire obtrian- gulaire ; la bande suturale réduite au rebord, constituant à rextrémitc une tache triangulaire, comme un triangle plus large que long, cou- vrant le bord apical jusqu'à la partie postéro-externe . et olïrant au lieu de la bande antérieure une taclie discale orbiculaire. Cette tache, par sa position, ne peut être le représentant du i-enflement externe (le la bande antérieure, chez le Cl. syriacm; elle seml)le montrer dans cet exemplaire une espèce inédite {Cl. Reichii). €', aniiiBio^; Fabricius. Vert on ifiut vert bleuâtre ; hérissé en dessus (le poils livides. Antennes et palpes d'un roux flave. Elytres d'un jaune pâle ou d'un rouge roux, parées d'une tache scutellaire. d'une bordure su- turale postérieurement élargie en forme de tache apicale commune, et cha- cune d'un point sur le calus et de deux bandes., verts, ou d'un vert bleuâtre: la tache .scutellaire, ordinairement liée au point du calus : les bandes étranglées près de la suture, dilatées ensuite de dedans en dehors : la pre- mière, non étendue jusqu'au bord externe, le plus souvent liée au point (lu calus : la seconde transpersale • la tache suturale postérieure presque en triangle : ce dessin laissant, de couleur foncière, une tache subbasilaire. une bordure marginale liée vers la moitié de leur loiigueur à une bande transverse, une bande oblique. cf Cinquième arceau ventral échancré en demi-cerle à son bord pos- térieur ; le sixième, un peu rétréci d'avant en arrière, aussi long que large, obtusément tronqué à son extrémité. Cuisses postérieures en ligne pres- que droite à leur bord postérieur, très-renflées et arquées sur leur tran- che externe ou antérieure. Tibias postérieurs arqués et plus ou moins rentlés sur leur arête externe , offrant leur plus grande épaisseur avant le milieu de leur longueur: munis à leur côté interne d'un éperon élargi, déprimé, arqué, tronqué, l'un échancré à l'extrémité . l)resque aussi long que le piemier article des tarses. Clrrm ummios. Fabiî., M;iiil. t. i. p. i-ii;. i;!. — îd. Enl. s_ysl. |. 1. p. -2o«. 13. — Oliv., Entoni. ii" 7f>. p. li. .i. pi. V. fig. ?,. 96 ANT.rSTICOLLES. Trichodcft aminios. Fabr., Syst. clcutli. t. I. p. -284. o. — Schoenh, Syii. ins. t. H. p. 4H. ri. — Klug, A'ersticli. in Abhandl. d. K. Akad. d. Wissensch. zu norliti. lSi-2. p. 3:39. Iti. — Id. tiré à part. p. 83. 16. — Spinola , Cléiites, t. F. p. 322. 10. et var. A. à F. pi. XXXII. fig. 1. et fig. A. B. C. F. Tridwdes (lavicornis. Germar, Faun. ins. Eiirop, XX. 4, Etat normal. Eli/tres d'un jaune pâle ou d'un rouge roux de nuan- ces variables: parées d'une tache sculellaire, d'une bordure suturale postérieurement élargie en forme de tache apicale, et chacune d'un point sur le calus humerai et de deux bandes transverses, verts ou iïnn vert bleuâtre : la tache scutellaire, couvrant ordinairement la base ju.squà la fossette humérale, sur laquelle elle se lie le plus sou- vent à la tache ponctiforme du calus humerai, tantôt presque en paral- lélogramme transverse, une fois au moins plus large que longue, sou- vent obtriangulaire, ou subgraduellement rétrécie jusqu'au sixième ou cinquième de la longeur des étuis : la bordure suturale, couvrant or- dinairement trois rangées de points sur chaque étui, entre la tache scutellaire et la première bande, deux, entre cette bande et la seconde , et une entre celle-ci et sa dilatation apicale ; cette bande graduelle- ment élargie sur le cinquième postérieur de, sa longueur, de manière à constituer une tache commune, presque triangulaire, couvrant tout le bord apical jusqu'à la partie postéro-externe des étuis, et par con- séquent étendue un peu sur la partie postérieure du bord latéral : la première bande, étranglée près de la suture, à son bord postérieur et surtout à l'antérieur, comme formée de deux taches unies : l'interne , plus courte, paraissant une dilatation suturale, ordinairement prolon- gée du tiers à la moitié de la suture, étendue jusquau quart interne de chaque étui : la seconde, plus longue, dilatée de dehors en dedans, surtout en avant, non étendue jusqu'au bord interne, dont elle reste séparée par trois rangées de points : la seconde bande , transversale- ment étendue jusqu'au bord externe, étranglée aussi près de la suture à son bord antérieur et surtout au postérieur, comme formée de deux tachei unies : l'une, plus courte, paraissant une dilatation suturale ordi- n?i rement prolongée des quatre septième? aux trois quarts, étendue jusqu'au tiers interne de chaque étui : l'autre , graduellement dilatée de dedans en dehors, surtout postérieurement : ces divers signes verts, CLÉRiENS, — Clenis. 97 laissant de couleur d'un jaune pâle, d'un rouge roux ou d'un roux de nuance variable, une tache subbasilaire sur le disque, en losange, liée à une bordure marginale prolongée depuis l'épaule jusqu'à la moitié du bord latéral, oi!i elle se lie à une bande transversale étranglée dans son milieu, et étendue jusqu'à la bordure marginale; enfin, une bande obliquement dirigée des trois quarts de la bordure suturale , vers la partie postéro-externc de chaque étui. Variations du dessus des élytres. Obs. En considérant comme état normal la disposition des étuis, d'après laquelle la bande ant'ôrieure ne se lie pas à la tache ponctiforme du calus, la tache foncière subbasilaire, affecte ordinairement la forme d'un losange ; mais cette forme se modifie avec le développement des parties vertes. Variations par défaut. Var. A. Dessin normal plus ou moins incomplet. Ainsi, quelquefois les bandes transverses ou la tache scutellaire n'ont pas leur développement normal. Les exemples suivants suffiront pour montrer les modifications que peut subir le dessin. ce Bande antérieure réduite à une tache en parallélogramme longitudi- nal^ située après le point du calus^ isolée de ce dernier, ainsi que du bord latéral, et plus largement de la bordure suturale. /S Deuxième bande non prolongée jusqu'au bord latéral. y Tache scutellaire non liée à celle du calus humerai. Variations par excès. Obs. Plus ordinairement le dessin des élytres envahit une pi us grande étendue de la surface des étuis, en restreignant les espaces occupés par la couleur foncière. i 98 ANGUSTICOLLES. I Vnr ii. licssin ihs clytres plux développé que da7is l'état normal. \ \ Ohs. Dans ce cas. la lâche subltasilaire cl la taclie ou bande oljlique ; subissent principalement des modifications. j i s liaiidi' antérkiur. verte liée à la bande ponctiforme dn calns. et plus ou ■ s moinn développée. Obs. La tache snbbasilaire de couleur loucière se modifie plus ou moins dans sa foi-me, ligure pai'fois une sorte de virgule renversée sur TiMvtre gauche, ou, plus restreinte, prend la (îgure d'un ovale oblique. t Hande postérieure plus développée que dans l'état normal. Obs. Dans ce cas, la bordure suturale acquiert plus de largeur entre les première et seconde bandes, et le rebord externe se montre vert, entre la seconde ])ande et la tache apicale. Var. C. Elytres dépourvues de tache subbasilaire jaune ou orangée. m Obs. Faut-il, avec Spinola, considérer cet état comme une simple variation de Vammios., ou, avec d'autres auteurs, le regarder comme le type d'une autre espèce ? La couleur des antennes, l'analogie des foimes, la disposition des taches, portent à pencher vers la première opinion. ç Haiides. ou l'une d'elles, étranglées dans leur milieu. :>■ Bande postérieure au moins divisée en deux taclies. Obs. La bordure marginale est alors étroile et d" une largeur à peu prés uniforme. L'éperon des libas postérieurs du Aiiohiim. ',\ Kliig ;i cité, i.irii à luit, cuiiwue sjnouymede cette espèce, r.l//c/a/^//,s' serraticoniis de De Villers : ce dernier est probablement identique avec le Tillus inuliUtivim. (ieiire n-rfhop/evr.'i . OiiTiiopLEVRE ; Spinola. Siiihola. Essai monoiîr. sur les Clrrites. I. li, p. 80. 'orjjo:, droit; TïAvjr.v:, côté.) CARACTiinEs. me plus large que longue. Yau eonligus au bord anlé- ncur,lu„rolhorax; Iransverses; échancrés à leur partie antérieure Anlcmes insérées au devant de l'échanerure des yeux ; à peine aussi lon- guement prolongées que les angles postérieurs du prothorax ; insérées -us le rebord des joues; de onze articles : le deuxième moins eour, que le CLÉRiENS. — Orthoplevra. 107 suivant; les troisième à liuitième grêles, submon ili formes : les trois derniers constituant une massue comprimée presque aussi longue que tous les articles précédents réunis : les neuvième et dixième articles, dentés au côté interne, plus larges que longs; le onzième ovalaire. Labre transverse; faiblement échancré en devant. Palpes maxillaires et labiaux à dernier article subcylindrique. Prothorax à peine élargi en ligne droite jusqu'aux trois cinquièmes de ses côtés, faiblement élargi ensuite; marqué en dessus d'un sillon transversal, croisant la ligne médiane vers le tiers de celle-ci ; à rebord latéral visible sur toute sa longueur, quand l'insecte est examiné perpendiculairement en dessus. Elytres débordant la base du protborax du quart environ de la largeur de chacune. Ventre de six arceaux apparents. Tarses postérieurs sensi- blement moins longs que le tibia ; à dernier article à peu près égal au deuxième. Ongles munis d'une dent basilaire. Corps suballongé. 1. O. saiigtiinicoUe ; Fabricius. Corps hérissé de poils noirs et fins ; tête, massue des antennes, médi et postpectus, cuisses et presque tota- lité des tibias, noiis : fdet des antennes, prothorax, antépectus, ventre et tarses, d'un rouge flave. Elytres bleues, d'un bleu verdâtre ou noirâtre; marquées, sur leurs trois cinquièmes basilaires, de rangées de points assez gros, pointillés poster leur e?nent, Dermestes sanguinicoUis. Fabr., Mant. t. î. p. 15. 18. — Id. Eiitom. syst. t. I. p. 231. 19. — PANZER,iw Naturforsch. t. XXIV. p. 10. 13. pi. I. fig. 13. Conjneles sangninicoUis. IIerbst, Natur. syst. t. IV. p. 133. 4. pi. XIJ. lig. 10. k. K.— FADR.,Syst„ eleuth. t. ï. p. 287. 3. — Id. Sciioenh., Syii.in.*. t. II. p. 31. 7. Tillus Weberi. Fabr., Syst. eleutli. t. I. p. 282. 3. Enoplium Weheri. Latr., Hist. nat. t. IX. p. 147.— kl. Gêner, t. I. p. 271. t.— ScHOENH, Syn. ins. t. II. p. 47. 2. Enoplium dulce. Le Doux, Ann. de la Soc. entom. de Fr. t. II. 1833. p. 474. pi. XVII. fig. 1. 3. Enoplium sanguinicolle. Klug, Versuch. etc. irt Abhandiung. der. K. Akad. d. Wis- sensclî. zu Berlin. 1842. p. 337, 1. — Id. tiré à part. p. 101. 1. — Stuum, Deutsch. faim. t. XI. p. 51. 1. pi. CCXXXlll. — Bach, Kafcrraun. 3^' liv. p. 94. 1. — L. Redtenb., Faun. ausr. 2"^ édit. p. 533, Orthoplevra sanguinicolle. Splnola, Clériles. t. II. p. 82. pi. XLII. lig. 3. — J. DU Val, Gêner, t. 111. p. 163. 108 ANGUSTICOLLES. Long. 0'».00()1 à 0™,0078 (2 1. 3;i à 3 1. 1/3).— Larg. 0^,0022 à 0'".0033 (1 1. à 1 1. 1/2). Corps oblong. Tête engagôo dans le prothorax -jusqu'aux yeux ; noire; maïquée de points fins et médiocrement rapprochés, donnant chacun naissance à un poil noir, hérissé; labre d'un rouge jaune. Antennes un peu plus longuement prolongées que les angles postérieurs du pro- Hiorax, d'un rouge jaune, avec la massue noire. Prothorax tronqué en devant et à la base; faiblement anjué sur les côtés; muni dans sa péiiphérie d'un rebord étroit et peu saillant, mais affaibli en devant; au moins aussi long que large; convexe; rayé d'un sillon arqué en arriére, naissant des angles de devant et prolongé jusqu'au tiers sur la ligne médiane; d'un rouge flave; pointillé; hérissé de poils noirs. Emsson presque en demi-cercle plus large que long; d'un noir bleuâ- tre. Elytres débordant la base du prothorax d'un septième environ de la largeur de chacune; trois fois et demie aussi longues que lui; émoussées aux épaules : graduellement un peu élargies jusqu'aux trois quarts de leur longueur, obtusément arrondies postérieurement, prises ensemble; peu convexes sur le dos; convexement déclives sur les côtés; d'un bleu ou bleu vert noirâtre ou obscur ; hérissées de poils obscurs ; marquées, sur les trois cinquièmes basilaires de leur longueur, de points assez gros, sérialement disposés; pointillées ou finement ponc- tuées sur les intervalles de ces rangées et sur leur partie postérieure. Dessous du corps luisant; hérissé de poils fins et noirs; d'un rouge flave sur l'antépectus et souvent sur le ventre, noir sur les médi et postpectus et souvent sur une partie du premier arceau ventral. Pieds noirs; hérissés de poils obscurs : tarses d'un rouge flave : tibias anté- rieurs et extrémité des autres tibias souvent de même couleur, surtout chez le a*. DEUXIÈME GROUPE. LES CORYNÉTiDES. Car.\gtkkes. Ventre de cinq arceaux apparents. Tf/rses paraissant n'a- voir que quatre articles : le quatrième, rudin>entaire et peu apparent, coRYNÉTiENS, — Corynetcs. iOÔ reçu dans une échancrure du troisième. Antennes terminées par une massue. Mandibules munies, à leur côté interne, d'une dent au dessous du sommet. Mâchoires à deux lobes subcoriaces, frangés à l'extrémité. Prothomx muni sur les côtés d'un rebord servant à séparer la partie dorsale du repli. Les Corynétides se partagent en deux familles : Familles. ^ [ munis iVune dent basilair ■. Premier article îles tarses voilé en dessus -To ) par le second, cl visible seulement en dessous. Corynêtiexs. ( simples. Premier article des tarses visiiiie, en dessus, à sa base. Laricûiiiess. PREMIERE FAMILLE. LES CORYNÉTIENS. Caractères. Ongles munis d'une dent basilaire. Premier article des tarses voilé en dessus par le second, et visible seulement en dessous. Les Corynétiens se répartissent dans les genres suivants : Genres. / à angles postérieurs prononcés, rectangulaires ou presque rectangu- laires. Coryneles. Dernier article des palpes maxillaires tronqué à l'extréniilé, soit subfusiforme, soit subcylindrique. Necrobia. Cm ^ S I Dernier article des palpes maxillaires allongé, graduellement rétréci en pointe. Opeliopalpus. Genre Corynetes, Corynète : Herbs'. Car.\ctères. Prothorax à angles postérieurs prononcés, rectangulaires ou presque rectangulaires. Les espèces de ce genre diffèrent assez sous le rapport des antennes et des palpes pour permettre d'établir plusieurs sous-divisions. M. Suli'rian avait déjà signalé la plupart de ces ditïérences (Stettin's Enlom. Zei- tung^ t. V, 1844, p. 27). Voyez aussi, sur les observations de M. Sufirian. 110 ANGUSTICOLLES. Erichson (Bericht, in Wiegcmann's archiv. 1846, p. 94, ou Bericht, p. 30). J. du Val a plus tard établi des sous-genres d'après ces carac- tères. Il nous a paru plus naturel et surtout plus facile pour l'étude de séparer des Corynetes, les espèces ayant les angles postérieurs du pro- thorax arrondis. A Elytres croiiséos cliaciine trnn sillon juxt;Vsutural postscutellaire. B Dernier article des palpes maxillaires obtriangulaire, plus long que large. Massue des antennes allongée, peu comprimée, composée d'articles peu ou médiocrement serrés, le dernier faiblement plus grand que le précé- dent. Prothorax sinué sur les côtés, en devant des angles postérieurs. Repli des élytres au moins prolongé jusqu'à l'extrémifé du troisième arceau ventral (s. -g. Corynetops, J. du V.vl). C Antennes et tarses noirs. D Repli des élytres prolongé jusqu'à l'extrémité du quatrième arceau ventral. 1. C cœruletis; De Geer. Bleu ou d'un bleu verdâtre , luisant; hérissé en dessus de poils noirs ou obscurs. Antennes et pieds noirs. Tête et prothorax marqués de points assez petits, médiocrement rapprochés : ce dernier., sinué sur les côtés au devant des angles postérieurs. Elytres creu- sées dhm court sillon juxtà-sutural ., postscutellaire ; notées d'une dépres- sion transversale., vers le quart de leur longueur ; marquées de points séria- lement ou presque sérialement disposés, à peine moins petits en devant que ceux du prothorax, affaiblis postérieurement. Intervalles lisses et imponc- tués. Repli prolongé jusqu'à l' extrémité du quatrième arceau ventral. Corynctes cœruleus. Klug, Clerii. in Abhandl. d. Akad. d. Wissensch. zu Berlin. 1842. p. 348. 1.— Id. tiré à part, p. 87. 1. — Spinola, C/m7t's. t. II. p. 96. 3. pi. XLin.fig.4. — Bach, Kaeferfaun. 3-^ livr. p. 93. 1. — L. Redtenb., Faun. austr. 2" édit. p. 532. Conjnetes {Corynetops) cœruleus. i.uv Y al, Gêner, t. ill. p. 201. pi. L. fig. 247. Clerus cœruleus. De Geer, Mém. t. V. p. 103. 4. pi. Y. fig. 13. Clerus cyanellus (Andersch.). Clerus violaceus. M.vrsh., Entom. brit. p. 323. 3. — Suckhard, Brit. coleopt. p. 444. pi. LU. fig. 7. Coryneles clmlybeus. Stur.i, Deutsch. Faun. t. XI. p. 43. 3. pi. CCXXXII. fig. a. A-0 moins, la fig. C. Corynetes violnceus. Steph., Man. p. 198. 1372. — Curtis, Brit. entom. t. VIII. pi. CCCLI. coRYNÉTiENs. — Corijnetes. Hl Long. 0"S0039 à 0^,0056 (1 1. 3?4 à 2 1. 1?2). — Larg. 0'n,0014 à 0^,0017 (2;3 1. à 3/4) à la base des élytres; 0'»,0017 à 0°^,0022 (3/4 I. à 1 1.) vers les deux tiers de celles-ci. Corps oblong. Tête d'un bleu luisant, à peine pointillée, liérissée de poils obscurs ou noirs. Parties de la bouche noires. Antennes un peu plus longuement prolongées que la base du prothorax, noires ; à mas- sue allongée, peu serrée. Palpes maxillaires à dernier article obtrian- gulaire, plus long que large. Yeux à facettes médiocres ou assez fines. Prothorax tronqué et sans rebord en devant ; rebordé, à peine arqué en arrière, et assez fortement sinué près des angles postérieurs, à la base; sinueusement élargi jusqu'aux quatre septièmes de ses côtés, sinueusement rétréci ensuite, ou assez fortement rétréci en ligne courbe jusqu'au sixième, subparallèle postérieurement, à angles posté- rieurs vifs, rectangulaires, et peu ou point relevés; moins long sur sa ligne médiane, que large vers le milieu de ses côtés; peu fortement convexe; d'un bleu ou bleu vert luisant; marqué de points visiblement moins petits que ceux de la tête, médiocrement rapprochés, donnant chacun naissance à un poil noir ou obscur, hérissé. Ecusson presque en ovale transversal, bleu, obsolètement pointillé. Elytres deux fois et demie à deux fois trois quarts aussi longues que le prothorax ; faible- ment élargies jusqu'aux deux tiers, arrondies, prises ensemble, posté- rieurement; peu ou médiocrement convexes sur le dos; à fossette humé- raie étroite; notées d'un sillon juxtà-suturalpostscutellaire; marquées sur la moitié interne de chacune, vers le quart ou un peu moins de leur longueur, d'une dépression transversale liée à son extrémité externe au sillon de la fossette humérale; bleues ou d'un bleuverdâtre luisant; marquées de points à peine plus gros que ceux du prothorax, sériale- ment ou presque sérialement disposés, postérieurement affaiblis, et donnant chacun naissance à un poil noir, hérissé ou peu couché; sans ponctuation sur les intervalles ; repli prolongé en se rétrécissant jus- que vers l'extrémité du quatrième arceau ventral. Dessous du corps bleu. Pieds noirs, garnis de poils blanchâtres. Cette espèce se trouve principalement sous les écorces, sur les bois coupés, sur les arbres morts ou caverneux: mais on la rencontre aussi 11:2 ANOISTICOLLES. parfois dans les maisons et mcnie sur les matières animales desséchées. Obs. Le C. violaceus se distingue du C. ruficornis, par la couleur de ses antennes et de ses tarses; par les angles postérieurs de son protho- rax non relevés : par son écusson subarrondi postérieurement : par ses él\ très marquées de points arrondis, peu profonds ; par ses intervalles plus larges et plus lisses; par son repli un peu plus longuement pro- longé. Il s'éloigne du C. violaceus par la massue de ses antennes formées d'articles moins serrés; par la forme du dernier article de ses palpes; par son prothorax fortement sinué sur les côtés, au devant des angles postérieurs, ti-onqué ou peu arqué en arriére, à la base, marqué de points moins rapprochés; par ses élytres offrant plus visiblement une impression transverse, notées de rangées sériales de points plus petits, lisses et imponctués sur les intervalles; par son repli prolongé jus- qu'à l'extrémité du quatrième arceau ventral. La plupart des anciens auteurs ont vraisemblablement confondu le C. cœmleus avec le violaceus^ et surtout avec le ruficornis. La synony- mie de ces premiers écrivains n'a donc rien de bien certain. Sturm, en figurant son Coryn. chalybeus qui se rapporte visiblement à cette espèce, à en juger par lantenne (pi. CCXXXII, fig. D), paraît avoir eu sous les yeux plusieurs espèces, car l'antenne de la fig. C de la même planche appartient au C. violaceus. DD Partie au moins des huit premiers articles des antennes et des tarses, d'un roux fauve. Repli des élytres prolongé jusqu'à Textrémité du troisième arceau yenti'al. 2. C ruficoi*iti.s; Sturm. Dieu; hérissé en dessus de poils noirs: troisième à huitième articles des antennes d'un roux brun : Tarses d'un roux testacé. Tête et prothorax marqués de points arrondis, médiocrement rapprochés. Ce dernier sinué sur les côtés au devant des angles postérieurs qui sont un peu relevés. Elytres creusées chacu7ie d'un sillon juxtà-sutural postscutellaire; marquées d'une dépression transverse., vers le cinquième de leur longueur ; notées de points sérialement disposés, plus longs que larges, au moins égaux en devant à ceux du prothorax, affaiblis postérieurement. coRYNKTiENS. — Coryuetes. liî Intervalles lisses. Imponctiiés. FxepU prolongé jusqu'à Vexirémité du troi- sième arceau ventral. Dermestc's violaceus. Scopoli, Entom. carn. p. 18. ol. Le Clairon bleu. Geoffu., Ilist. t. î. p. 304. 2. Attelabus Geolfroijuims. Laîchart., Tyr. ins. t. l. p. 247. 4? Necrolna violacea? Oliv., Entom. t. IV. n° 76 bis. p. o. l. pi. I. lîg. a. c. Corynetes nifu-ornis. Sturm, Deutsch. Faim. Xi. p 42. 2. pi. CCXXXll. fig. jx P. — Klug, Clcril. in Abhandl. d. k. Akad.d. Wissench. zii Berlin. 1842. p. 347. 2. — Id. tiré à part. p. 01. 2. — Bach, Kaeferfaiin. 3'= livr. p. 03. 2. — L. Redtenb., Faun. aust. 2'- édit. p. 332. Long. On\0028 à Om,00ol "(1 1. 1/4 à 2 1. 1/4). — Larg. 0'n,0011 à Om.0014 (1/2 ]. à 2/3 I.) à la base desélytres; 0'n,0013 à 0^,0016 (3/5 1. à 2/3 1.) vers les deux tiers de celles-ci. Corps oblong. Tête bleue, marquée de points ronds médiocrement rapprochés, donnant chacun naissance à un poil noir, hérissé; parfois notée d'une fossette un peu après le milieu du front. Parties de la bou- che noires. Antennes prolongées jusqu'aux angles postérieurs du pro- thorax ; noires à leur extrémité, avec les articles deuxième à huitième d'un roux brun ; à massue allongée, peu serrée. Palpes maxillaires à dernier article ojjtriangulaire, plus long que large. Yeux à facettes mé- diocres. Prothorax tronqué et sans rebord en devant, étroitement re- bordé, arqué en arrière et sinué près des angles postérieurs, à la base; rebordé sur les côtés, subsinueusement un peu élargi jusqu'aux quatre cinquièmes de ceux-ci, rétréci ensuite en courbe rentrante; à angles postérieurs, rectangulaires, assez vifs et un peu relevés ; au moins aussi long que large ; convexe; bleu, marqué de points ronds plus gros que ceux de la tèle et des élytres, médiocrement ou peu rapprochés, donnant chacun naissance à un poil noir, hérissé. Ecusson presque en demi-cercle, plus large que long, bleu, pointillé. Elytres trois fois à trois fois et quart aussi longues que le prothorax; faiblement élargies jusqu'aux deux tiers, en ogive, prises ensemble, postérieurement; mé- diocrement convexes sur le dos ; à fossette humérale médiocre ; creusées chacune, en dehors du rebord suturai, d'un sillon prolongé jusqu'au sivièmc de leur longueur; marquées sur la moitié interne de chacune, M'rs le cinquième de leur longueur, dune dépression transversale re- I l 'i ANGISTICOLLES. montant vers la fossette humérale; bleues, marquées de points sériale- ment disposés, un peu moins gros en devant que ceux du prothorax, graduellement afTaiblis, oblitérés vers l'extrémité, donnant chacun naissance à un poil noir, hérissé. Repli assez large prolongé jusqu'à l'extrémité du troisième arceau ventral. Dessous du corps bleu; ponctué sur la poitrine, pointillé sur le ventre; garni de poils fins. Pieds gar- nis de poils analogues; bleus, avec les tarses d'un roux testacé. Obs. Le C. ruficornis a quelque analogie avec les C. cœruleus et viola- ceus; mais il s'en distingue par la couleur de la tige de ses antennes et de ses tarses. Il s'éloigne d'ailleurs du C. cœnilms , par une taille ordinairement plus petite ; par sa couleur d'un bleu moins verdâtre ; par son protho- rax plus sensiblement arqué en arrière à la base, ordinairement noté vers cette dernière, près des angles postérieurs, d'une fossette très-ap- parente, relevé à ses angles ; par ses élj très marquées de points subli- néaires, plus profonds; par leurs intervalles moins larges; par leur repli moins longuement prolongé. Il se distingue du C. violaceus par la massue de ses antennes formée d'articles plus lâches ou moins serrés; par la forme du dernier de ses palpes; par son prothorax sinué sur les côtés au devant des angles postérieurs; relevé et rectangulairement ouvert à ces derniers; mar- qué de points arrondis plus gros, moins rapprochés; par les intervalles des rangées de points des élytres imponctués; par le repli prolongé jusqu'à l'extrémité du troisième arceau ventral. A cette division paraissent appartenir les deux espèces suivantes : C. iiusillns ; Klug. Capite thoraceque subtiliter confertini pimctatis, elytrispunctato-stnatis, punctis majoribus inipressis, cyaneiis, antennis basi 7iilis. Conjneles pusillus. Klug, Clerii. in Abhancll. d. Akad. d. Wissensch. zu Berlin. 1842. p. 347. 3. — Id. tiré à part. p. 91. 3. Long. 0%0045 (2 1.). Praecedentibus brevior. Palpi nigri. Tliorax elongatus, posticè an- gustatus, lateribus marginatus. Eiytra punctato-striata, punctis exca - coRYNÉTiENS. — Corynôtes. 115 vatis usqiie fere ad apicen sat magnis. apice rarioribus obsoletis. Pedes cinereo-pubescentes. tarsis subtiis rufescentibiis. Patrie : la Sardaigne. C genicnlBtiis ; Klug. Capitethoraceqiie confertim punctatis. elytris pimctato-striatis^ cyaneus palpi$ antennisque rufis^ his apice nigris. peclibm nigris, coxis, femoribus hasi, tibiiis opice tarsisque rufts. Corynetes geniculatus. Klug, Clerii in Abhandl. d. K. Akad. d. Wissensch. zu Berlin. 1842. p. 347. 4.— Id. tiré à part. p. 01. 4. Long. 0'»^,0033 (1 1. 1/2). Affinis praecedenti. Caput confertim punctatum. Thorax parum elon- gatus, posticè parum augustatus, confertim punctatus, plago dorsali longitudinali laîvi. Elytra apice obsolète punctato-striata. Palpi rufi. Antennœ rufae^ clava nigra. Pedes rufl, femoribus apice, tibiis basi late nigriis. Patrie : l'Espagne et le Portugal. BB Dernier article des palpes maxillaires tronqué à Textrémité, mais moins large à celle-ci qu'à la base ou dans son milieu. Massue des antennes peu allongée; for niée d'articles serrés : le dernier, presque aussi grand que les deux précédents réunis. Prothorax peu ou point sinué au de- vant des angles postérieurs (s. -g. Corynetes, Herbst). DD Bepli des élytres à peine prolongé jusqu'à l'extrémité du deuxième arceau ventral. 3. €/. Tiolacens; Linné. Bleu; hérissé en dessus de poils noirs. An- tennes et tarses noirs. Tête et prothorax marqués de points arrondis., rap- prochés : ce dernier rétréci en ligne presque droite., sur sa seconde moitié ; souvent crénelé sur les côtés. Elytres creusées chacune d'un sillon juxtà- sutural postscutellaire ; marquées d'une dépression transverse obsolète; notées de points sérialement disposés, visiblement plus gros en devant que ceux du prothorax., affaiblis postérieurement. Intervalles ponctués, souvent rugideux. Repli à peine prolongé jusqu'à l'extrémité du deuxième arceau ventral. il8 ANGISTICOLLES. l Dcrmesles rufîcollis. Fabr. Syst. Entom. p. 37. 11. — Id. Syst. Eleuth. t. I. p. 230. 18. I Conjnetes rufîcollis. IIerbst, Natiirs. t. IV. p. 159. 3. pi. XI. fig. 9. — Fabr., j Syst. oleiitli. t. I. p. 286. 3. — Klug, Clerii. in Abhandl. d. K. Akad. d. Wis-j sensch. zu Berlin. 1842. p. 3o0. 9. — Id. Tiré à part. p. 94. 9. — Bach, Kae- j fcrfaun. 3»^ livr. p. 93. 8. — L. Redtenb., Faim, austr. 2*= édit. p. 352 — J. DU Val, Gêner, p. 163. Necrobia rufîcollis. Ouv., Entom. t. IV. n° 76 bis. p. 6. 3. pi. I. fîg.3. — Latr., Hist. nat. t. IX p. 153. 3.— Id. Gêner, t. I. p. 274. 2.— Bonelli, Spécimen in Memor. délia, d. Soc. di agricolt. di Torino. t. IX. p. 163. 1. pi. II. fig. 10. — Spinola, Cléritc's. t. II. p. 103. 2. pi. XLIII. fig. VI. — Steph., Man. 1 p. 198. 1369. — CuRTis, Brit. Entom. t. VIII. pi. CCCL. — Suckhai\d, Brit. ;] Coléopt. p. {44. pl.XLII. fig. 6. — Brullé, Hist. nat. t. VI. Coléopt. t. III.^ p. i49. pi. IX. fig. 3. — Rouget, Catal. 1001. | t Long. 0'",0045 à 0"\0061 (2 1. à 2 l. 3/4). — Larg. 0"'.0016 à 0"\0022| (3/4 1. à 11.) à la base des êlytres ; 0"i,0020 à 0™,0026 (9/10 1. à 1 1. l/4)j vers les deux tiers de celles-ci. I Corys oblong. Tête bleue ou d'un bleu vert plus ou moins foncé: mar- , quée de points ronds assez rapprochés; hérissée de poils obscurs. PalpeS'*^ d'un bleu vert obscur. Antennes prolongées environ jusqu'au cinquièraei des élytres; noires, à massue formée d'articles assez rapprochés : le àer-\ nier en carré plus large que long, presque aussi grand que les deux autres^ réunis. Palpes maxillaires à dernier article allongé, subparallèle, à? peine plus large dans son milieu, tronqué à l'extrémité. Yeux à grosses! facettes. Prothorax tronqué et sans rebord en devant: rebordé, arqué j en arrière, et subsinué près des angles postérieurs à la base; rebordé j sur les côtés ; anguleusement dilaté vers le milieu de ceux-ci, c'est-à-| dire sensiblement élargi jusqu'à la moitié ou aux quatre septièmes, eti rétréci ensuite en ligne presque droite; à angles postérieurs plus ou-; verts que l'angle droit, moins long que large, assez convexe, d'un' rouge flave, marqué de points plus petits que ceux de la tête; hérissé: de poils obscurs. Ecusson en ovale transversal, une fois plus large quei long; d'un rouge flave. Elytres trois fois environ aussi longues que le; prothorax; graduellement un peu élargies jusqu'aux deux tiers, arron-i dies, prises ensemble, postérieurement: médiocrement convexes; sansi sillon juxtà-sutural postscutcllaire. ou n'en offrant que de faibles tra- j coRYNÉTiENS. — Corynetes. 119 ces; marquées de rangées sériales de points notablement plus gros que ceux du prothorax; pointillées sur les intervalles; hérissées de poils obscurs ; bleues ou d'un bleu vert, avec la partie basilaire d'un rouge flave jusqu'au septième sur la suture, et au cinquième sur le bord ex- terne. Dessous du corps et repli d'un rouge flave jusqu'à la partie pos- térieure de la poitrine, d'un bleu vert ou noirâtre sur le ventre; le repli prolongé jusqu'à l'extrémité du premier arceau ventral. Pieds d'un rouge flave. Cette espèce, importée sans doute aussi des pays étrangers, se trouve dans diverses parties de la France, principalement dans nos provinces méridionales. M. Heeger a fait connaître ses différents états, et donné son histoire. La femelle dépose sur des matières graisseuses, rances ou presque desséchées, une trentaine d'œufs. Ceux-ci ont environ un tiers de ligne de long, moitié moins de largeur; ils sont cylindriques, obtusément arrondis aux extrémités, blancs, peu transparents. Dix à quinze jours après leur dépôt a lieu l'éclosion. Les jeunes larves, à leur sortie, com- mencent par dévorer leur coque, et cherchent ensuite des parties molles de graisse, dont elles se nourrissent jusqu'à leur entier développement. Trois fois elles changent de peau, dans des intervalles de neuf à douze jours, en conservant leur même forme ; et quinze jours après leur der- Qière mue, elles passent à l'état de nymphe ; douze ou quinze jours après, à l'état parfait. L'insecte vit, comme la larve, aux dépens des matières graisseuses ou animales desséchées. (Voyez Heeger, Beitra^ge zur Naturgeschiclite d. Kaefer, in Isis, 1848, p. 974-979, pi. YIII, fig. 13, œuf. — Fig. 14, larve. — Fig. 15-18, parties de la bouche. — Fig. 19, pattes. — Fig. 22, nymphe). Obs. Cette espèce est assez distincte par ses couleurs, pour ne pouvoir ître confondue avec aucune des espèces voisines de notre pays. Elle a fourni le sujet dun épisode touchant dont les détails ont été 'épétés dans le temps à l'un de nous, par le colonel Bory de Sainl-Yin- ;ent, et qui ont été publiés par ce savant dans l'histoire naturelle des nsectes, par M. Brullé. Nous reproduisons ce récit; il pourra faire jouter un article au chapitre des événements d'une certaine impor- ance, dus à de petites causes. 122 ANGUSTiCOLLES. Le Necrobius ruficollis a donc été le sauveur de Latreille; il a arraché à la mort un naturaliste qui devait être un jour l'une des gloires scien- tifiques de la France. Genre AgonoUa; Agonolie, Caractères. Prothorax arrondi aux angles postérieurs. Dernier article des palpes maxillaires soit subfasiforme, soit subconique, tronqué à l'extrémité. Elytres non marquées d'une courte strie postscutellaire juxtà-sutural. 1. A. rufipes; De Geer. Bleu: quatre ou cinq premiers articles des antennes et pieds, d'un roux testacé. Tête et prothorax souvent obscui^s; peu hérissés de poils : le dernier arqué ou subarrondi et non sinué sur les côtés. Elytres rugueuses ou ruguleuses.- sans sillon juxtà-postscutellaire et sans dépression transverse : marquées de points sérialement disposés, plus gros en devant que ceux du prothorax, oblitérés postérieurement. Intemalles marqués de petits points. ïxepli à peine prolongé jusqu'à l'extrémité du pre- mier arceau ventral. Clerusrnfipes. De Geer, Mém. t. V. p. 163. 1. pi. XV. fig. 4. — OLiv.,Encycl. méth. t. VI. p. 18. 23. Dermestes rufipes. Fabr., Spec. ins. t. I. p. C5. 14. — kl. Entom. syst. t. I. p. 230. 17. Corynetes rufipes. Heubst, Naturs. t. IV. p. 131. 2. — Fabr., Syst. eleuth. t. I. p. 286. 2. — Klug, Clerii. in Abhandl. cl. K. Akad. d. Wissensch. zu Berlin. 1842, p. 330. 8. — Id. tiré à part. p. 94. 8. — Bach, Kaeferfaiin. 3" liv. p. 93. 4. — L. Redtenb., Faiin. austr. -2<' édit. p. 332. yecrobia rufipes. Oliv., Entom. t. IV. n" 76 bis. p. 3. 2. pi. I. fig. 2. a. b. — Latr., Hist. nat. t. IX. p. 136. 2. — Bonelli, Spécimen, i/i Memorie délia Soc. d'agricolt. di Torino. t. IX. p. 166. pi. XX. fig. 10 bis. — Steph., Man. p. 198. 1370. — Rouget, Catal. 1000. Long. Oii,00ol à 0^,0056 (2 1. 1/4 à 2 1. 1/2). — Larg. 0^,0018 (4/5 1.) à la base des elytres; 0'»;0022 (1 1.) vers les deux tiers de celles-ci. Corps oblong. Tête variant du noir bleu au bleu obscur, ou au bleu ou verdâtre; marquée de points assez rapprochés; hérissée de poils noirs peu allongés et clair-semés. Antennes prolongées jusqu'aux angles coRYNÉTiENS. — AgoTioUa. 123 postérieurs du' prothorax, d'un rouge jaune. Prothorax tronqué et sans rebord en devant; rebordé, obtusément arqué en arrière, et à peine sinué ou même sans sinuosité apparente près des angles postérieurs, à la base ; rebordé sur les côtés ; sensiblement élargi jusqu'aux quatre septièmes de ceux-ci, rétréci, mais non"sinué, ensuite; à angles posté- rieurs très-ouverts, émoussés ou subarrondis et non relevés; plus large que long; médiocrement convexe; variant du noir bleu au bleu verdâtre; marqué de points assez rapproches, à peine moins petits que ceux de la tête, moins gros que ceux des rangées sériales des ély- tres ; hérissé de poils noirs clairsemés et peu allongés. Ecusson en demi- cercle, plus large que long ; bleu ou bleu vert ; pointillé. Ehjtres trois fois à trois fois et quart aussi longues que le prothorax: faiblement élargies jusqu'aux trois cinquièmes ou deux tiers, obtusément arron- dies, prises ensemble, à l'extrémité; très-médiocrement convexes; d'un bleu verdâtre; rugueuses ou ruguleuses; marquées de points sériale- ment disposés, ordinairement moins distincts après leur moitié, obli- térés postérieurement ; peu garnies de poils noirs presque couchés ; marquées de petits points sur les intervalles. Bepli réduit à une tranche à partir de la base du ventre. Dessous du corps ponctué; d'un bleu» vert ou d'un vert bleuâtre. Pieds pubescents ; d'un roux testacé. Cette espèce, importée probablement des pays exotiques , avec les peaux des animaux, se trouve aujourd'hui naturalisée dans la plupart de nos provinces, Obs. L'A, rnfipes ne s'éloigne pas seulement des Corynètes, précédem- ment décrits, par la couleur de ses pieds et de la base des antennes ; elle s'en distingue surtout par les angles postérieurs de son prothorax subar- rondis ou obtus; par ses élytres ruguleuses, sans sillon juxta-sutural postscutellaire et sans dépression transverse, marquées de petits points sur les intervalles : par son repli réduit à une tranche à partir de l'extrémité du premier arceau ventral ou presque de la base du ventre. L'Agon. rufipes s'éloigne du C. ruficollis, près de laquelle feu le marquis de Spinola l'a placée dans la même coupe générique, par son protho- rax arrondi à ses angles postérieurs; par ses élytres non marquées d'une strie juxta-suturale postscutellaire; par sa couleur. 9 ^24 ANGUSTICOLLES. Elle se distingue des deux espèces suivantes par son repli à peine pro- longé jusqu'au deuxième arceau ventral et par ses couleurs. A. defanctornin; Waltl. D'un noir mat et hérissée de poils noirs de même grosseur jusqu'à l'extrémité^ où, ils semblent comme coupés : huit premiers articles des antennes^ tibias^ tarses et partie des cuisses^ d'un roux fauve ou testacé. Tête et prothorax finement et assez densement ponc- tués. Elytres marquées de rangées sériâtes de points assez gros : la rangée correspondant à la fossette humérale convertie en stries : les deux intervalles situés au côté interne de celles-ci subconvexement saillants : massue des antennes et dessous du corps d'un noir un peu luisant. Repli prolongé ;îw- qu'au quatrième arceau ventral. Corynetes defunctorum. Waltl, Reise n. Span. t. II. p. 63.— Revue de Sil- bermann. t. IV. p. 143. — Klvg, Clerii. in Abhandl. d. k. Akad.d.Wissensch. zu Berlin. 1842. p. 3o2. 13. — Id. tiré à part. p. 96. 14. Necrobia defunctortun. Spinou, Clériies. t. II. p. 108. B. Long. O'n,0028 (1 1. 1/4). — Larg. 0'^,0009 (2?5). Patrie : l'Espagne. • A. bicolor; Laporte. Dessiis du corps paraissant presque glabre; marqué de points arrondis, non contigus. petits sur la tête et sur le protho- rax, assez gros et non sérialement disposés sur les élytres. Premier article des antennes et prothorax d'un rouge un peu pâle : celui-ci transversal, faiblement en ligne droite jusqu'aux deux tiers, arrondi aux angles posté- rieurs. Tête, écusson et élytres d'un bleu verdâtre. Repli prolongé jusqu'à l'extrémité du quatrième arceau ventral. Dix derniers articles des antennes et dessous du corps, noirs. Pieds d'un noir brun : genoux d'un ronge brun. Corynetes thoracicus. (Dejean), Catal. 1821. p. 42. Corynetes bicolor. Laporte, Revue entom. de Silbermann, t. IV. 1836. p. 50. 2. — Klug, Clerii. in Abhandl. d. K. Akad. d. AVissensch. zu Berlin. 1842. p. 332. 11. — Id. tiré à part. p. 96. 11. NecroMa bicolor. Spinola, Ckrites. t. H. p. 109. 6. pi. XLIV. fig. 4. Long. O'«,0029 (1 1. 1/3). —Larg. O^mOd (2/5) a la base des élytres; 0"',0011 (1/2) vers les deux tiers de celles-ci. CORYNÉTIENS. — OpcUopalpUS, J2S Patrie : l'Espagne, Il faut probablement placer dans cette coupe le Corynetes sabulosus; Motschchulsky. Elongahis^ subparalleliis, niger, valde punctatus, nigro-ciliatus^ thorace antennarum artiailis 7, pectore pedibus- qiie rupvS. Corynetes sabulosus. Victor, Bullet. de la Soc. imp. d. Mosc. 1840. p. 178. pi. IV. fig. i. I. — Id. tiré à part. p. 10. pi. IV. fig. i. I. Long. 0™,0028 (1 1. 1/4). — ,Larg. 0'n,OOIl (1/2 I.). Plus petit, plus parallèle et plus bombé que VO. saitellaris ; corselet plus transversal, plus velu; élytres moins fortement ponctuées. Tête, massue, c'est-à-dire, trois derniers des antennes^ élytres et abdomen. noirs : le reste, d'un rouge jaunâtre, tête, corselet et élytres latérale- ment ciliés. Patrie : Steppes du Caucase, sous du fumier desséché. Genre Opetiopalpus , Opétiopalpe; Spinola. Spinola, Essai monogr. sur les Clérites, t. H, p. 110. Caractères. Prothorax arrondi à ses anglesfpostérieurs. Palpes ma- xillaires à dernier article environ quatre fois aussi long que large, subgraduellement rétréci en pointe à son extrémité. Elytres non mar- quées d'une strie juxta-suturale et postscutellaire, courte. 1. O. sc5a«eIlarSs;lLLiGER. Dessus du corps peu densement hérissé de poils livides sur la tête et le prothorax, noirs sur les élytres. Tête, palpes, moitié basilaire au moins des antennes, prothorax , écusson , antépectus, pieds et ordinairement partie du dernier arceau ventral , d'un rouge pâle : médi et postpectus et ventre noirs. Tête et prothorax finement , densement et rugideusenwH ponctués : le dernier transverse, élargi en ligne droite jus- qu'aux deux tiers, arrondi aiix angles postérieurs. Elytres d'un bleu ver- 126 ANGUSTICOLLES. dâtre foncé, marquées de points arrondis assez gros^et non sérialemenî disposés. Clerus scutellaris. Illig., Verzeich. d. Kœf. Preiiss. p. 282. 1. — Panz., Faun. Germ. 38. 19. Corynetes scutellaris. Klug, Clcrii. in Alihandl. d. K. Akad. d. Wissensch. zu Berlin. 184-2. p. .'î.jI. 10. — Id.tiréàpart.p. 93. 10.— Motsch., Insectesdu Cau- case, in BuUet. de la Soc. des natur. de Mosc. 1840. p. 203. pi. YI. fig. L — Id. tiré à part. p. 10. pi. IV. fig. k. Opetiopalpus scutellaris. Spinola, Clérites, t. II. p. 112. 2. pi. XXXVIIl. fig. 29. — J. DU Val. Gênera, pi. L. fig. 249. — L. Redtenb., Faun. austr. 2* édit. p. 5o3. Long. 0^^,0045 {i 1.). — Larg. 0>n,OOH (1/2). Corps suballongé. Tête fauve ou brune; revêtue d'un duvet cendré; concave entre les antennes ; rayée d'une ligne longitudinale médiaire plus marquée entre les antennes. Yeux bruns. Antennes un peu plus longues que le corps ; ciliées en dessous ; brunes, avec la base du troi- sième article et des suivants annelée de blanc cendré. Prothorax faible- ment arqué et sans rebord, en devant , un peu en angle dirigé en arrière et muni d'un rebord étroit, à la base ; armé d'une épine vers le milieu de cbacun de ses côtés; à peine aussi long sur son milieu qu'il est large à la base; finement chagriné: obscur ou d'un rouge brun ; garni d'un duvet cendré, avec la moitié postérieure noire sur chaque cinquième externe de sa largeur; offrant la ligne médiane dénudée : excepté à ses extrémités ; chargée, vers les deux cinquièmes de sa longueur, entre cette ligne et chaque côté externe, d'un relief com- primé, dénudé, un peu obliquement transverse. Ecusson petit, presque carré; en majeure partie revêtu d'un duvet blanc, Elytres trois fois au moins aussi longues que le prothorax; subparallèles, à peine ré- trécies (a"), ou faiblement élargies ( $) jusqu'aux trois cinquièmes au moins de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne un peu courbe, étroites et tronquées chacune à leur extrémité ; marquées, depuis cha- que fossette humérale, d'une dépression en demi-cercle dirigé en arrière, prolongée jusqu'aux deux septièmes de la suture; revêtues d'un duvet cendré plus serré et plus apparent sur cette partie dépri- mée : ce duvet formant une bande cendrée obliquement transversale. CORYNÉTIENS. — Opetiopalpus. 127 bordée en devant de brun ou brunâtre, avec la région scutellaire moins obscure ; postérieurement parées d'une bordure noire prolongée, en s'élargissant . depuis la partie du bord externe voisine de l'épaule, jusqu'à la ligne élevée interne, un peu avant le milieu de leur lon- gueur; en majeure partie testacées ou d'un fauve testacé sur le reste de leur surface ; chargées postérieurement d'un relief court, dans la direction de l'angle postéro-externe ; chargées chacune de trois lignes élevées : l'externe, dans la direction de l'épaule, prolongée depuis la bande cendrée jusqu'aux cinq sixièmes au moins de leur longueur : l'intermédiaire, prolongée depuis la bande cendrée jusqu'au relief qui précède l'angle postéro-externe, mouchetée de noir et postérieurement de cendré : l'interne, à peine représentée en devant par un tubercule souvent peu prononcé, prolongée depuis la bande cendrée jusqu'aux trois quarts ou un peu moins de leur longueur, parée de deux fascicules, comprimés et mi|- relevés postérieurement, de poils noirs : l'anté- rieur, formant la terminaison de la bordure noire précitée^ un peu avant le milieu de leur longueur: l'autre, un peu avant les trois quarts ; ponctuées, mais moins distinctement sur la partie déprimée. Dessous du corps noir ou brun, garni d'un duvet cendré peu épais. Pieds hérissés de poils blancs clair-semés; cuisses d'un testacé rosat à la base, noires sur la massue : tibias d'un testacé rosat , annelés do brun vers le tiers de leur longueur et hérissés de poils noirs vers l'extrémité de leur arête supérieure : tarses d'un >estacé rosat, avec l'extrémité des articles obscure. Cette espèce se trouve en Allemagne et dans le sud de la Russie. Obs. Elle a beaucoup d'analogie avec le A. Incolor. Elle s'en distingue par le dessus de son corps à fond ordinairement testacé; par son pro- thorax noir sur chaque cinquième externe de sa moitié postérieure ; chargé de deux reliefs brièvement transverses , au lieu d'être tuber- culeux ; linéairement dénudé sur les trois cinquièmes médiaires de la ligne médiane, au lieu d'être ovalairement dénude ou tuberculeux après la moitié de la longueur de celle-ci ; par son écusson blanc ; par ses élytres obscures au devant de la bande cendrée, ou même noi- r.Hres depuis l'épaule jusqu'au milieu de la largeur de chacune, près de ladite bande. 128 ANGUSTICOLLES. DEUXIÈME FAMILLE. LES LARICOBIENS. Caractères. Ongles munis d'une dent basilaire. Premier article des tarses voilé en dessus par le second, et visible seulement en dessous. Genre Laricobius^ Laricobie ; Rosenhauer. Rosenhauor. Brocosoma und Laricobius. zw. neue Kaefergatt. 1846. Ostptl, mélèze; /5'aw, je vis.) Caractères. Ajoutez à ceux faisant reconnaître la famille : Tête subperpendiculairement inclinée ; presque en triangle notablement plus large que long. Antennes insérées au devant des yeux, sous un faible rebord des joues; courtes; de onze articles: le premier épais, peu allongé; le deuxième presque aussi gros, un peu plus court; les troisième à huitième moniliformes, étroits ; les trois derniers consti- tuant une massue grossissant graduellement vers l'extrémité. Yeux à facettes assez fines, faiblement échancrés par les joues vers leur partie antéro-interne. Prothorax sinueusement rétréci vers la base ; à angles postérieurs presque rectangulaires ; offrant sur les côtés, près des angles de devant, le commencement d'un sillon transversal. Ehjtres débordant de deux cinquièmes de la largeur de chacune la base du pro- thorax; voilant l'abdomen. Pieds assez courts. Labre transverse, un peu échancré. Mandlbides fendues à leur côté interne, près de l'extré- mité. Mâchoires à deux lobes presque égaux ; ciliés ou frangés â l'ex- trémité. Palpes maxillaires à dernier article cylindrique. Palpes labiaux à dernier article élargi d'arrière en avant, tronqué à l'extrémité ; au moins aussi large à celle-ci que long sur sa ligne médiane. 1. li. Ericlisonii, Rosenhauer. Dessus du corps hérissé de poils fins et assez courts. Antennes blondes. Tête et prothorax noirs ou bruns, mar- qués de gros points : le second, plus large que long; dilaté et subarrondi I LARicoBiEWS. — LaricoHus. 129 vers le milieu de ses côtés, stibsimié près des angles de devant, sinueusement rétréci postérieurement; offrant de chaque côté, près des angles de devant, le commencement d'un sillon transversal oblitéré dans son milieu. Ecusson revêtu d'un duvet cendré. Elytres marquées de rangées sériâtes de gros points ombiliqués; brunes sur les côtés, parées d'une bordure suturale brune, large à la la base, graduellement rétrécie, testacées sur le reste. Des- sous du corps 7ioir. Cuisses brunes / tibias et tarses testacés. LaricoMus Erichsonii. RosENHAUER.Brocos.etLaricob.zwei neue Kaefergatt. 1846. — Id. Beitraege zur Insecten-fauna Europas. p. 7. pi. fig, A-B à L. détails. — Lacord., Gêner, t. IV. p. 488. — J. du Val, Gêner, pi. L. fig. 230. Long. On',0017 à 0'n,0024 (3/4 1. à 1 1. 1/8). — Larg. 0°,0008 à 0'»,00!1 (1/3 1. à 1/21.) Corps oblong ; hérissé en dessus de poils fins, assez courts, cendrés, fauves ou brunâtres. Tête presque perpendiculairement inclinée; en- foncée à peu près jusqu'aux yeux dans le prothorax : noire ou d'un noir brun presque mat ; très-finement et densement ponctuée ; marquée de gros points disposés presque en cercle : deux près de l'épistome, deux près du bord interne de chaque œil ; deux sur le vertex, souvent con- fondus avec un sillon transversal situé après le niveau du bord posté- rieur des yeux ; deux plus gros sur le front. Antennes à peine prolon- gées jusqu'aux trois quarts des côtés du prothorax: blondes ou d'un flave testacé; garnies de poils fins et concolores. Yeux semi-globuleux; faiblement entamés par les joues^ vers leur partie antéro-interne. Pro- thorax au moins aussi large en devant que la tête prise aux yeux ; tron- qué et sans rebord en devant ; dilaté et subarrondi ou subanguleux vers le milieu de ses côtés, en ligne presque droite ou subsinueuse après les angles de devant, sur la partie antérieure de ses côtés, sinueusement rétréci, jusque près des angles postérieurs, sur ses deux cinquièmes postérieurs; rebordé et cilié latéralement; plus large que long; obtu- sément et faiblement arqué en arrière à la base; muni à celle-ci d'un rebord plus étroit dans son milieu que sur le côté ; médiocrement con- vexe; d'un brun noir ou d'un brun de poix, presque mat, avec la par- tie latérale, dilatée souvent tirant sur le fauve; imponctué sur cette par- 130 ANGDSTICOLLES. tie, peu distinctpment pointillé sur le reste; marqué de gros points, excepté sur les côtés de la moitié antérieure de la ligne médiane ; of- frant sur les côtés, près des angles antérieurs, le commencement d'un sillon transversal arqué en arrière, oblitéré dans son milieu^ et les tra- ces d'un sillon longitudinal sur la seconde moitié de la ligne médiane. Eciisson plus large que long, en ogive ou en angle dirigé en arrière sur ses deux tiers postérieurs : revêtu d'un duvet cendré. Elytres débordant la base du prothorax des deux cinquièmes de la largeur de chacune ; un peu plus larges que lui dans la dilatation de ses côtés ; subarrondies aux épaules ; faiblement élargies ensuite en ligne droite jusqu'aux deux tiers, subarrondics, prises ensemble, postérieurement: peu fortement convexes ; déprimées transversalement vers le cinquième de leur lon- gueur ; marquées de points ombiliqués sérialement disposés : la rangée juxta-suturale convertie en strie, excepté à sa partie antérieure ; les deux ou trois rangées externes presque striées; brunes sur les trois rangées: marquées sur la suture d'une tache obtriangulaire également brune, couvrant à la base deux ou trois rangées sur chaque étui, et graduellement rétrécies jusqu'à la moitié de la suture, testacées sur le reste : cette partie testacée plus ou moins restreinte, suivant le déve- loppement de la matière colorante brune. Repli réduit à une tranche, à partir de la base du ventre. Dessous du corps noir ; finement ponctué ; pubescent. Cuisses brunes : tibias et tarses testacés : les tarses antérieurs parfois brunâtres. Cette espèce a été découverte sur des mélèzes, dans les montagnes du Tyrol, par M. Rosenhauer. Elle a été prise par M. Raymond dans les environs de Fréjus, et par M. Gabillot dans les Alpes. Elle paraît vivre sur les conifères, probablement aux dépens des larves nuisibles à ces arbres. Obs. La bande longitudinale testacée des élytres varie dans son déve- loppement. Parfois elle est plus ou moins restreinte par la matière colorante brune, qui couvre les côtes et une partie au moins de la suture; d'autres fois, quand cette matière colorante a fait défaut, elle envahit presque toute la surface des élytres. TABLE DES ANGUSTICOLLES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE AGONOLIA. defunctorum 124 rufipes 122 sabulosa 124 ATTELABUS aplanis 78 formicarius SO Geoffroy anus 113 mollis 60 octomaculaius 73 octopunctatus 73 quadrimaculatus 57 serraticornis 46 sipylus 99 CHRYSOMELA elongatu 38 CLERUS afiinis 91 alvearius 81 ammios. ....... 95 apiarius 97 bifasciatus iOi Carcelii 91 cœruleus 110 crabroniformis 74 cyanellus HO fasciutus 40 favarius 88 femoralis 55 formicarius 40, 50, 55 fuscofasciatus 60 Lafertei 91 lepidus 75 leiicopsideus 92 mutillarius 46 nobilis 91 obliquatus 88 pallidus 67 quadra 116 quadriguttatus 100 quadrimaculatus 57 quadripustulatus 100 Rechii 93 rufipes 51, 123 sanguineo-signatus .... 91 sipylus 99 subapicalis 90 substriatus 65 132 TABF-K DES MATIERES. syriacus 94 Iransversnlis 43 umbellatanim 73 viridi-fasciatus 90 CORTNETES chahjbaeus 110 coenileus 110 geniculatus 113 pusillus 114 ruficoUis 117 ruficornis 112 rufipes 122 sangumcollis 107 violaceus 110, llo CYLIDRUS agilis 33 albofasdatus 33 DENOPS albofasciatiis 33 personatus 33 DEEMESTES apiarius 78 dentatus lOo mollis 60 ruficoUis 118 rvfipes 122 songuinicollis 107 violaceus 118 ENOPLIUM dulce 107 snnguinicolle 107 serraticorne 104 LAGRIA arnbulans 37 (tira 38 ruficoUis 38 LARICOBIUS Erichsonii 128 ^iECROBIA quadra 116 ruficoUis 117 rufipes . violacea. , . 122 113, 116 yoToxvs cruentatus 71 dimidiatus 69 domesticus c4 moUis 60, 64, 67 pnllidus 67 schœdia 67 OPETIOPALPUS scutellaris . . OPILO mollis 125 (yO OPILUS domesticus 64 dorsalis 68 fascialus 103 frontalis 70 Mimonti 70 mollis . o9 pallidus 67 taeniatus 70 Ihoracicus 70 univiltalus 13 ORTHOPLEVRA sanguinicollis 107 TARSOSTENUS univittatus. . 103 THANASIMLS formicarius SO, 55 mutillariiis 46 quadrimaculatus 06 rufipes 53 TILLOIDEA unifusciata. TILLUS albofasciatus arnbulans . bimaculalm. elongatus. 40 33 37 38 37 TABLE DES MATIERES 133 formicarius 50 hyalinus 38 mulillanus 46 pallidipennis 43 transversalis 43 tricolor 40 imifasciatus 39 Weieri 107 TRICHODES affinis 90 alvearius 8-2 ammios 96 apiarius 78 apicida 79 armatus 79 bifascinlus 101 crabronifonnis 75 favcirius 88 flavicornis 96 interruptus 79 ociopunctatus 73 quadriguttatus 100 senilis 90 sipylus 99 subir if asciatus 79 umbellatarum 76 unifasciatus 79 zébra 73 ADDENDA ET ERRATA. Page 79, ligne U, Tr. subirifasciatus, lisez : subti'ifasciatus. Page 82, ligne 17, Clcrus alveolarius, lisez : Cl. alvearius. Page 90, ligne 26, après : parfois ces diverses parties passent au bleu vert oi au vert métallique, ajoutez : comme i-.hez le Tr. viridi-f asciatus de M. Che- vrolat. Page 107, ligne lo, O. saii^uinicolle, lisez : O. saiig;uiiitcollis. -=:W-iS& ■ i^tk TABLE DES MATIÈRES. EXPLICATION DES PLANCHES, PI. I. Fig. 1. Denops albofasciatvs. 2. Larve du Denops. 3. Tête de la larve, vue en dessous. 4. Dernier segment du corps, o. Tillus elongatiis o", var. hyalinus. 6. Opïlus mollis. 7. Tanasimus mutillarius . 8. Tarsostenus univittatus. 9. Clerus apiarius. 10. Orthoplevra sanguinicollis . PI. II. Fig. 1. LaT\e An Clerus alvearius. 2. Antennes, mandibules et labre. 3. Enoplium serraticorne . 4. Corynetes cœruleus. o. Agonolia rii^collis. 6. Laricobius Erichsonii. 7. Lymexylon navale. 8. Hylœcetus dermestoides. 9. Larve de V Hylœcetus. 10. Parties inférieures de la bouche. 11. Antennes mandibules et labre. LvON. — Imp. (le PINIER, S"" de Richard, 31, rue Tupin. ANGUSTICOLES PL. I 10 t»t/li. cfu/^etc arni'e par 2)ec/icutc/ à ù/on Uî^lVERSITY OF ILUNOIS URBANA ANGUSTICOLES ET DIVERSIPALPES PL. 11 grauc /lar Jjec/iauc/ a Cuon 1//1/II. ^ufèif ;:ary imiVERSITY OF ILLINOIS URBANA HISTOIRE NATURELLE DES COLÉOPTÈRES DE FRANCE PAR E. MULSANT Sous-Bibliolhécaire de la ville de Lyon, Professeur d'Iiisloire naturelln au Lycée, Correspondait du Ministère de l'instruction puldique, etc. ET Cl. REY 1>T VE R SIP AliPE.^ PAtilS MAGNIN, BLANCHARD et C'S successeur de LOUIS JANET Rue Honoré-r.hevalier, '.i, près la placo St-Sulpice 1863-1864 A MONSIEUR ACHILLE GODART Officier en retraite, Chevalier de U Légion d'honnaur. Monsieur, Après de glorieuses années consacrées au service de l'État, et dont les pre- mières remontent aux dernières campagnes du premier Empire, votre esprit intelligent et cultivé a demandé à une science, dans laquelle un de vos oncles a laissé un beau nom, des distractions attachantes et un aliment à son activité. Ces goûts sympathiques aux nôtres ont créé entre nous des liens d'amitié que le temps a resserrés. Paissent ces pages, que nous vous offrons, vous fournir une nouvelle preuve de nos sentiments affectueux. Vos dévoués , E. MLLSANT lt Cl. REY. Lyon, le 10 Décembre 1863. TRIBU DES DIVERSIPALPES Ki-' Caractères. Antennes courtes ou très-médiocres; insérées sous un léger rebord des joues, au devant des yeux ; de onze articles ; soit fili- formes, soit épaissies dans leur milieu^ soit dentées ou flabellées au côté interne. Yeux suborbiculaires ; entiers ou entaillés, Epistome trans- versal. Labre petit. Mâchoires à deux lobes, petits et ciliés. Palpes ma- xillaires plus longs que les labiaux ; de quatre articles, variables sui- vant les sexes. Menton corné. Languette petite. Palpes labiaux de trois articles. Te^e suborbiculaire; dégagée du prothorax. "Pro/Ziorarc légère- ment rebordé sur les côtés. Ventre de six ou sept arceaux apparents. Hanches antérieures allongées ; les postérieures obliquement transverses sur leur majeure partie, prolongées en arrière, parallèles et presque contiguës à leur côté interne. Tarses de cinq articles, longs et grêles. Corps allongé, subcylindrique ; à téguments de consistance médiocre. Les insectes de cette petite tribu sont remarquables par leur tête subglobuleuse, dégagée du prolhorax, un peu plus large que le bord antérieur de celui-ci ; leur corps allongé et subcylindrique; la forme de leurs hanches postérieures ; leurs tarses longs et grêles et à articles lu 2 DlVEliSlPALPEP. entiers; leurs palpes maxillaires longs et diversement conformés, sui- vant les sexes : de là le nom de Diversipalpes donné à ces Coléoptères. Malgré les caractères généraux signalés ci-dessus, l'étude de leurs parties révèle néanmoins diverses modifications dans la conformation de celles-ci. La tête , subglobuleusc , toujours dégagée du prothorax, quelquefois séparée de celui-ci par une sorte de cou, est au moins aussi large que ce premier segment. Vi'pistome est transA'ersal : le lahre petit. Les mandibules sont cornées, arquées, courtes, tranchantes et tron- quées ou à peine cchancrées à leur extrémité. Les mâchoires sont terminées par deux bb^s petits et ciliés. Les palpes maxillaires sont plus longs que les labiaux, généralement pendants, allongés et subfili formes, chez la $ , robustes et munis^ chez le o", d'un appendice parfois flabellé, inséré sur le troisième article. Le menton est corné: la languette petite, ordinairement anguleuse en devant. Les antennes insérées au devant des yeux, sous un léger rebord des joues, sont courtes ou faiblement plus longuement prolongées que le prothorax : leur forme varie suivant les espèces et même suivant les sexes. Elles sont filiformes et grêles chez le a" des Lymexylons, et épaissies dans leur milieu chez la 9 ; dentées en scie au côté interne^ chez les Hylœcètes, ou même biflabellées chez certains cf. On leur compte toujours onze articles : le deuxième court: le onzième appen- dice : le troisième plus long ou plus court que le suivant, selon les genres. Les yeux, situés sur les côtés de la tête, sont entiers chez les uns, échancrés chez les autres. Lq prothorax, à peu près tronqué en devant et en arrière, se montre transversal chez les Hylœcètes, plus long que large chez les Lymexy- lons: ses bords latéraux sont séparés du repli par un rebord faible et parfois peu marqué. L'émsson est généralement long , subparallèle sur ses deux tiers postérieurs et subarrondi postérieurement. Les élytres, de consistance médiocre, débordent un peu en devant la ÉTUDES DES PARTIES DU CORPS. 3 base du prothorax, chez les Lymexylons, ou égalent à peine sa largeur chez les Hylœcètes. Elles sont plus ou moins déhiscentes à la suture; subparallèles, ou, par suite de leur déhiscence, graduellement un peu élargies. Tantôt elles voilent le dos de l'abdomen ; tantôt elles en lais- sent à découvert les derniers arceaux. Les ailes, toujours existantes, sont incomplètement cachées sous les élytres, et peu repliées sous celles-ci à leur extrémité. L'antépectus a des dimensions variables. Le prosternum n'est point saillant entre les hanches. Le postpectus est grand. Les postépisternums sont allongés, rétrécis d'avant en arrière, et lais- sent souvent apparaître, sur leur côté externe, l'extrémité des épi- mères. he, ventre présente six arceaux, chez les Lymexylons, mais dont le premier, voilé dans le milieu par le prolongement des hanches, n'est visible que sur les côtés. On lui compte, d'une manière plus apparente, sept demi-segments chez les Hylœcètes; et même, chez le o", le septième arceau semble parfois suivi d'un huitième, de forme conique, rétrac- tile, servant à engaîner diverses pièces. Les hanches antérieures et intermédiaires sont allongées : les pre- mières sont subparallèles et subcontiguës chez les Lymexylons , sépa- rées à la base et convergentes vers l'extrémité, chez les Hylœcètes. Les hanches postérieures sont obliquement transverses sur la majeure partie de leur étendue ; mais à leur extrémité interne elles forment en arrière un prolongement notable, parallèle avec son pareil et presque contigu à celui-ci. Les cuisses sont peu renflées, comprimées; munies de trochanters courts; les tibias, simples et terminés par des éperons courts ou presque nuls. Les tarses sont simples, grêles, parfois aussi longs que le tibias; fili- formes, à articles entiers ; terminés par des 07îgles simples ou munis d'une petite dent basilaire. DIVERSIPALPES. VIE EVOLUTIVE. Linné, le premier, dans son Voyage dans la Gothie occidentale (1), en 1746, a fourni des détails intéressants sur les premiers états de l'une des espèces de cette petite tribu (2). Il a donné une figure assez grossière de cet insecte à l'état de larve, montré le chemin qu'elle se trace dans les bois qu'elle attaque, et parlé des ravages qu'elle exerce. Au commencement de ce siècle, Schellenberg (3) a plus exactement représenté, mais sans les décrire, la larve et la nymphe d'une autre espèce (4). Plus tard Sturm (o) a décrit brièvement les larves et nymphes de ces deux espèces, en répétant ou confirmant les indications données par le Pline du nord, sur les liabitudes de ces insectes dans le jeune âge. M. Hartig (6) s'est borné à en dire quelques mots. M. Ratzeburg (7) a donné des espèces précitées une description à peine plus détaillée que celle de Sturm, et a fait figurer les deux larves et la nymphe de l'une d'elles. Enfin, M. Wcslwood (8) a reproduit le dessin de ces larves, tiré, pour l'une, de la planche de Schellenberg, et pour l'autre, de l'ou- vrage de M. Ratzeburg. Dès les premiers jours de leur vie évolutive, les insectes dont nous (1) Œlandska och GolhUmdska Resa. — Traduction allemande sous le titre de Rcisen durch einige schwedische Provinzen, 2« partie {Rcisen durch Weslgothland), Halle, 1765, p. 172 et suiv., pi. II, fig. 1, bois percé de trous, et montrant le chemin suivi par la larve; fig. 2, larve; fig. 3, nymphe; fig. 4, insecte. (2) Cantharis navalis Linné [Lxjmexylon navale). (3) Entomologische Beilrœge, 1802. (4) Hylœcetus dermestoides. (o) Deustchand's Fauna, Xî'^ cah. 1S37, p. 39 et 67. (6) Jahresherichte, f^ année, I^ cahier, 1838, p. 182. (7) Die Forstimeclen, t. I, 1839, p. 40 et 41, pi. IF, fig. 23 et 26. (8) To IntroducUon to the modem Classificalion of Insects, t. I, 1839, fig. 30, n»' 19 et 23. VIE ÉVOI.UTfVI-:. ^ esquissons ici l'histoire, se montrent sous des formes faciles à recon- naître. Leurs larves, dont nous donnerons un peu plus loin une des- cription plus détaillée, sont allongées, subcylindriques, hexapodes. Elles ont la tête subglobuleuse, un peu encapuchonnée dans le pre- mier segment thoracique; les antennes très-courtes, peu apparentes; les ocelles nuls; le corps composé de douze arceaux, en partie garni en dessus de fines granulations ou de spinules, destinées à faciliter les mouvements de l'animal : le prothoracique un peu cuculliforme, plus large que la tête et plus long que chacun des deux suivants : le der- nier, terminé en dessus par un appendice tantôt relevé, vésiculeux et arrondi à sa partie postérieure, tantôt allongé, cordiforme, denticulé sur les côtés, bifide à son extrémité et pourvu en dessous d'un ma- melon en partie rétractile, au milieu duquel se montre l'ouverture anale. Ces larves sont principalement destinées à ronger les parties mortes des arbres, ou les troncs privés de sève. La sollicitude instinctive de la mère a eu le soin d'introduire dans les fissures du bois ou dans les trous pratiqués par des insectes xylopliages, les germes vivants d'où elles sortiront. A peine la jeune larve est-elle éclose, qu'elle met en œuvre les ins- truments reçus de la nature pour perforer les couches ligneuses. Elle pratique des chemins dont le diamètre augmente nécessairement avec le diamètre de son corps. Ses travaux, en lui procurant de la nourri- ture, ont pour but, dans les desseins providentiels, de permettre plus tard aux agents extérieurs de hâter la destruction des parties végé- tales, dont les débris deviendront pour la terre un engrais fécond. Mais parfois ces sortes de bûcherons se multiplient dans nos chantiers de construction, dans nos dépôts maritimes, et y causent d'irréparables dommages. Linné, dans son Voyage en Westgothie, en cite un déplo- rable exemple. Des pièces de bois d'un grand prix y sont bientôt mises hors d'usage. On peut, sur certains points, compter jusqu'à cent vers occupés à les cribler. Artisans sans repos, ils emploient tous les jours de leur existence vermiforme à exercer leur nuisible industrie. La larve, au moment de sa sortie de l'œuf, s'avance plus ou moins P'.ofondément, et parfois pénètre jusqu'au cœur du bois, puis elle suit 6 DrVERSIPALPES. la direction des fibres végétales, en remplissant sa galerie de la vermou- lure qu'elle laisse après elle. Quelquefois on trouve ces larves dans les dédales pratiqués par des insectes lignivores (1), et l'on a été tenté de soupçonner qu'elles avaient pour mission, comme celles de nos AngasticoUes, de décimer ces popu- lations amies des ténèbres, dont nos grands végétaux subissent les ou- trages ; mais si parfois elles déchirent d'une dent vengeresse ces vers destructeurs des bois qui se rencontrent sur leur route et semblent em- piéter sur leur domaine, rien ne vient justifier les goûts entomophages qu'on pourrait leur supposer. Dans les cliemins couverts qu'elles pra- tiquent, elles sembleraient n'être exposées à aucun danger; mais la Providence qui a su établir avec un équilibre si admirable la répar- tition des différents êtres sur la terre, leur a donné des ennemis chargés de maintenir leur nombre dans de justes limites. D'autres larves chas- seresses, celles des Colydies et des genres voisins, s'introduisent dans leurs retraites ténébreuses, pour les dévorer, et mettent ainsi cer- taines bornes à leurs ravages. Quand les sortes de larves qui nous occupent sentent approcher le mo- ment de leur transformation, elles abandonnent la direction longitu- dinale qu'elles suivaient pour pratiquer un chemin horizontal jusque près des couches les plus extérieures. Leur but est de ne laisser à déchirer qu'un léger voile, quand elles auront revêtu leur forme par- faite. Elles ont le soin de laisser vide cette dernière partie de leur ga- lerie, pour y trouver un berceau commode, durant les jours de repos ou de sommeil qu'elles doivent passer sous la forme de nymphe. GENRE DE VIE DES INSECTES PARFAITS. Quand nos Dfversipalpes ont rejeté les bandelettes qui les envelop- paient à l'état de momie, et donné à leurs téguments le temps de se consolider, ils s'occupent des moyens à employer pour jouir de la lu- mière. (1) Principalement dans les galeries du Bostrichus domesiicus, suivant M. Har- tig [Jahrcsherichte, p. 182), et dans celles du Bostrichus monooraplius ainsi que dans celles du précédent, selon M. Ratzeburg {Forstinsecten, t. 1, p. 41 et 42). HISTORIQUE. 7 Les uns apparaissent dès que le printemps a fait sentir son heureuse influence; d'autres attendent que les feux de l'été aient échauffé la température des airs. A peine ont-ils abandonné les lieux obscurs dans lesquels se traînait leur jeune âge, qu'ils semblent préoccupes des actes qui doivent cou- ronner leur vie. On ne les voit pas venir demander aux fleurs les sucs emmiellés de leurs nectaires. Aussi la nature ne leur a-t-elle pas donné les couleurs vives ou joyeuses dont elle a paré la robe de la plu- part des insectes Mélitophiles. Ils vont ordinairement se poser sur les bois dont leur robe imite la couleur, ou parfois sur les buissons ou sur les murs. Dans les journées chaudes, ils volent et s'agitent souvent au- tour des arbres, avec une activité inquiète. Ils se plaisent principalement dans les parties des zones, froides ou tempérées, couvertes de forêts séculaires. Les femelles surtout se mon- trent volontiers autour des scieries, et sur les arbres écorcés et nouvel- lement mis à terre. Elles semblent y chercher un lieu convenable pour assurer l'avenir de leur postérité. Quand elles ont satisfait à ce devoir maternel, elles survivent peu dejours à l'accomplissement de cette tâche: elles disparaissent bientôt dans ce fleuve orageux du temps, qui nous emporte, hélas, nous-mêmes avec tant de rapidité I flISTOmQUE. Essayons maintenant de tracer Ihistorique de la science. 1758. Linné, dont les travaux nous servent de point de départ, rangea dans la 10" édition de son Sijstema natarœ, dans son genre Cantharis, la seule espèce alors connue de lui de ces insectes. 1761. Il en ajouta une seconde espèce, dans la 2° édition de sa Faima suecica. 1707. Moins bien inspiré, il colloqua parmi ses Meloe le cf de cette dernière. 177o. Fabricius, dans son Sijstema entomologiœ^ décrivit aussi les deux espèces de nos Diversipalpes connues de Linné ; mais, en raison de? caractères particuliers de leurs parties de la bouche, il créa pour ces insectes le genre Lymexylon. 8 DIVERSIPA'.PES. 1787. Dans sa Mantilla insectorum, il détacha l'une des espèces pré- citées, pour la joindre à son genre Hoiia; mais dans ses ouvrages sui- vants, il la fit rentrer dans le genre Lymexylon. Dans ses divers ouvrages, il augmenta à tort le nombre des deux espèces connues, à l'aide de diverses variétés de celles-ci. A part Herbst, qui. dans les Archives de Fuessly (1789), plaça un de nos Diveusipalpes dans le genre Lijtta, presque tous les autres écri- vains prirent pour guide Linné et Fabricius. Gmelin, dans la 13^ édition du Systema naturœ (1787); De Villers, dans V Entomologia de Linné (1789); Cuvier, dans le Tableau élémentaire de l'histoire des animaux (1798), continuèrent à nommer les insectes dont il est ici question des Cantharis. Gmelin adopta comme sous- genre le nom de Lymexylon pour la plupart des espèces, et celui de Eoria pour celle que Fabricius avait colloquée dans cette coupe. Cuvier, mieux inspiré, partagea ses Cantharis en trois sous-genres : 1° Cantharis correspondant au Téléphoridès des auteurs modernes; 2° Malachius, Fabr.; 3" Lymexylon, auquel il donnait le nom français de Lime-bois. Les suivants, à l'imitation de Fabricius, réunirent nos Diversipalpes dans le genre Lymexylon. Bornons-nous à citer Olivier (1), Schneider (2), Panzer (3), Latreille (4), Duméril (o), PaykuU (6), Lamarck (7). Latreille, dans son Précis (1799), avait fait entrer le genre Lyme- xylon dans la quinzième famille des Coléoptères et lui avait donné pour caractères : Antennes filiformes, ou en scie dans quelques espèces. Antennules antérieures beaucoup .plus longues que les postérieures, grossissant insensiblement, quel- quefois irrégulières. Lèvre inférieure allongée. Tarses à articles entiers. (1) Encyclopédie méthodique, t. VII, et Entomologie, t. II (1790). (2) Keiinstcs Magazin, 1" cahier (1791), p. 109. (3) Faunae Inaectorum germanicae Initia, et Entomologia Germanica (1793- 1794). (4) Précis des caractères génériques des insectes (1797). — Histoire natu- relle des crustacés et des insectes, t. IX (1804). (o) Tableau de la classification des insectes, annexé au premier volume des Leçons d'anatomie comparée de G. Cuvier (1800). (6) Fauna suecica, t. II (1800). (7) Système des animaux sans vertèbres (1802). HISTORIQUE. 9 Duméril, dans le radeau précité (1800), l'avait placé dans sa famille des Apahjtres, et dans la section des Coléoptères ayant cinq articles à tous les tarses. Latreille, dans son Histoire naturelle (1804), le colloqua dans sa fa- mille des Malacodernes , correspondant à celle des Aimlytres de Du- méril. 1806. Ce dernier, dans sa Zoologie analytique, donna le tableau sui- vant des Coléoptères pentamérés , ou ayant cinq articles à tous les tarses : « Elytres dures. /S Elytres très-courtes, ne couvrant pas le ventre. Antennes grenues. ^/3 Elytres longues, couvrant le ventre, y Antennes en soie ou en fil. S Corps aplati. e Antennes non dentées, ç Tarses simples, çç Tarses natatoires. es Antennes dentées. Corselet ou sternum pointu. S5 Corps arrondi , allongé, convexe. yy Antennes en masse. Y] Antennes en masse feuilletée. i Antennes en masse feuilletée d'un seul côté. « Antennes en masse feuilletée à rextrémité. Yiv Antennes en masse non lamellée. A Antennes en masse ronde et solide. iA Antennes en masse longue, perfoliée. «« Elytres molles; corselet plat. Antennes de forme variable. Familles. Brachélytres. Créophages. Nectopodes. Sternoxes. Térédyles. Priocères. Pétalocères. Stéréocères. Hélocères. Apalytres. Nos DivERsip.\LPEs passèrent, dans cet ouvrage^ de la famille des Apalytres, dans celle des Térédyles. 1806. Dans son Gênera crustaceorum et insectonim, Latreille con- serva les Coléoptères dont il est ici question , dans sa famille des Malacodernes, devenue la cinquième, de la sixième qu'elle était; mais il forma, aux dépens du genre Lymexylon, celui de Ilylœcetus, à l'aide de l'espèce que Fabricius avait autrefois passagèrement colloquée avec ses Horia. 1808. Gyllenhal, dans le t. I de ses Insecta suecica, sans adopter le dO DIVERSIPALPES. genre nouveau, conserva nos Diversipalpes parmi les Malacodermes de Lalrcillc. 1809. Ce dernier auteur, dans ses Considérations générales sur tordre, naturel des animaux, n'apporta d'autre changement aux dispositions de son ouvrage précédent que de redonner à sa famille des Malacodermes le sixième rang. 1817. Le même écrivain, dont les idées se sont fréquemment modi- fiées depuis ses premiers écrits^ et souvent d'une manière moins heureuse, plaça nos Diversipalpes dans sa famille des Serricornes, la troisième des Coléoptères pcntamères, et ils y formèrent la septième tribu, celle des Lime-bois. 1817. La même année, Lamarck, dans son Histoire naturelle des ani- maux sans vertèbres, fit entrer les insectes dont il est ici question, dans ses MÉLYRIDES, A éîytres recouvrant rabdoraeu; à mandib des fendues à leur pointe oi munies d'une dent au dessous; à corps mou. Il les distinguait des autres insectes de la même famille par leur tête dégagée et séparée du corselet par un étranglement ou sorte de cou. 182o. Latrcille, dans ses Familles naturelles du règne animal, divisa la famille des Serricornes en deux sections : les Sternoxes et les Malaco- dermes. Nos Diversipalpes y restèrent la septième tribu ; mais les Clai- rons placés auparavant dans la quatrième famille, celle des Clavicornes, y constituèrent sous le nom de Clairones la sixième tribu, et lesPtiniores placés au sixième rang, prirent le huitième, 1829. Cet illustre entomologiste, dans la 2" édition du Piègne animal, forma, dans sa famille des Serricornes, pour les insectes dont nous nous occupons, une troisième section, celle des Lime-bois ou Xylotrogues^ distinguée des deux précédentes par leur tête entièrement dégagée. Leach, dans l'article Entomology, inséré dans le t. IX de VEncyclo- pédie d'Edimbourg (1815), avait^, à l'exemple de Latreille, adopté le sys- tème tarsal, méthode divisionnaire rejetée ou négligée par la plupart des entomologistes qui avaient subi l'influence des idées de Fabricius. Il avait fait entrer nos Diversipalpes dans la tribu des Mélyrides, la hui- tième des Coléoptères pentamères. HISTORIQUE. 11 1824. Gurtis, soit dans son Guide pour l'arrangement des insectes, soit dans son Entomologie britannique {British Entomology), (1824- 1839), et Stephens, dans ses Illustrations of british Entomology ( Mandibulata ) (1827-1835), s'éloignèrent de la marche suivie par leur compatriote. Ce dernier, dans le tome V de son ouvrage, fit entrer nos Diversi- palpcs dans sa famille des OEdémépjdes. Latreille (1829) avait terminé sa famille des Serrigornes par la sec- tion des Lime-bois, Sturm (1837), dans le onzième cahier de sa Faune d'Allemagne (Deutsch- land's Faîina), les plaça à la suite de nos Axgustigolles, où ils semblent plus naturellement servir de transition aux Ptiniores de l'illustre pro- fesseur de Paris. 1839. M. Westwood, dans son Introduction ta the modem Classification of Insectes se rapprocha des idées de Latreille; remplaça le nom de Ser- rigornes de cet auteur en celui de Priocères (Priocerata) ; appela Ma- crosternes les Sterîioxes, et Aprosternes les Malacodernes. Les Lymexy- lonides occupèrent parmi ceux-ci le rang qu'ils avaient dans le Règne animal, et formèrent la huitième famille de cette section. 1845. M. Blanchard, dans son Histoire naturelle des Insectes, colloqua les coléoptères dont il est ici question, dans sa tribu des Clériens, dont ils formèrent, sous le nom de Lymexylonides, la troisième famille. 1845. La même année, M. L. Redtenbacher, dans ses Genres de la Faune des Coléoptères d'Allemagne disposés d'après une méthode analy- tique, plaçait sa famille de Lymexylones à la suite de celles des Ptines et des Anobies, et lui donnait les caractères suivants : Antennes soit filiformes, soit épaissies dans le milieu, soit dentées. Antépectiis sans prolongement sternal vers le médipectus. Tarses de cinq articles, simples. Ongles simples. Corps allongé et cylindrique. Elytres déhiscentes vers Textré- mité, et non convexement déclives à celle-ci. 1852. M. Bach, dans sa Faune des Coléoptères du nord et du milieu de l'Allemagne, répéta ces caractères. 1857. M. Lacordaire, dans le quatrième volume de son Gênera des Coléoptères, adopta les idées de Sturm, sur la place à donner à nos Di- 12 niVF.RSIPALPES. vERSiPALPES, et fît suivre sa famille des Clérides de Lymexylones. Il assigna à ces insectes les caractères suivants : Menton et lanriuetle petits : le premier corné : la seconde coriace, entière. Deux lobes aux mâchoires, petits, lamelliformes et ciliés. Palpes robustes : les maxillai- res très-développôs, pendants et flabellés chez les mâles. Tàle découverte, suLor- biculaire, rétrécie en arrière. Antennes de onze articles, insérées au bord antérieur et un peu au-dessous des yeux. Hanches antérieures et intermédiaires très-long .es, cylindriques, celles-ci contig.iës et couchées : les trochantins de celles-là distinc- tes : les postérieures transversalement ol)liqaes, épaisses, prolongées au côté in- terne en une forte saillie conique; jambes sans éperons terminaux; tarses penta- mères longs et très-grèles. Abdomen de cinq à sept segments en dessous, tous libres. Mésoslernum très-long, coupé obliquement de chaque côté en arrière. 1858. M. L. Redtenbacher, dans la 2° édition de sa Faiina austriaca. suivit à peu près M. Lacordaire dans l'indication générique des carac- tères de cette tribu, 1860. Enfin M. Jacquelin du Val , dans son Gênera, donna de sa fa- mille des L\iiEXYLOMDES les caractères suivants : Mâchoires à deux lobes petits et ciliés. Palpes maxillaires de quatre articles; les labiaux de trois; les premiers offrant, chez le cJ , un appendice presque toujours grand et flabellé, dépendant du troisième article. Languette petite, submembra- neuse; paraglosses nulles. Tète entièrement dégagée, suborbiculaire. Antennes de onze articles, insérées de chaque côté du front, au devant des yeux. Pronolum simple, muni d'une légère ligne latérale, le séparant des parapleures. Abdomen oflrarit intérieurement six ou sept segments apparents tous libres. Hanches anté- rieures longues, siibcylindriques, très-saillantes, avec leurs trochantins distincts; les postérieures épaisses, obliquement transversales, fortement prolongées en une saillie conique intérieurement où elles sont contiguës. Tarses tous de cinq articles, grêles, filiformes. Corps allongé, subcylindrique, à segments médiocrement résis- tants. Dans ce travail, le savant auteur rectifia le chiffre des segments du ventre indiqué par M. Lacordaire et, à son exemple, par M. Redten- baclier^ et divisa le genre Hylœcetus en deux sous-genres : Hylœcetus et Hylœcerus : le dernier ne paraissant avoir pour base que des caractères sexuels. Après les beaux travaux des entomologistes précédents, surtout de ceux qui ont étudié dans ces derniers temps, avec plus de soin, les in- HYLœcÉTiENS. — Hylœcetus. 13 sectes dont nous allons esquisser l'histoire, notre tâche sera rendue bien facile. Cette famille se divise en deux familles : les Hyloecetiens et les Lymexvloniens, composées chacune d'un seul genre. Genre Hylœcetus^ Hyloecete; Latreille. Latreille. Gênera crustaceorum et insectorum. t I (1806). p. 26G. Caractères. Ventre de sept arceaux, chez la $ , offrant souvent une sorte de huitième arceau rétraclile, chez le a"; le premier très-visible sur les côtés. Tête subglobuleuse; rétrécie en ligne courbe jusque près du bord antérieur du prothorax. Yeux subarrondis, médiocres; entiers ; hérissés de poils fins. Antennes insérées un peu plus avant que le ni- veau du bord antérieur des yeux, sur la ligne de leur bord interne; moins longuement prolongées que les angles postérieurs du prothorax ; de onze articles : le troisième plus long que le quatrième : le onzième appendice; dentées ou flabellées au côté interne du troisième ou du quatrième article au dixième. Labre petit; étroit. Mandibules courtes; en pointe ou à peine échancrées à l'extrémité. Mâchoires terminées par deux lobes courts et peu ciliés. Palpes maxillaires de forme différente dans les deux sexes; longs, pendants et subfiliformes, chez les 5; moins longs et ordinairement munis d'un appendice simple ou flabellé; vers la base du quatrième article, chez les cf. Menton presque carré. Lèvre petite. Palpes labiaux beaucoup plus courts que les maxillaires ; à dernier article le plus grand. Prothorax plus large que long. Elijtres un peu moins larges que le prothorax à ses angles postérieurs; recou- vrant, ou à peu près, le dos de l'abdomen. Hanches antérieures très- distantes entre elles à la base, convergeant l'une vers l'autre d'avant en arrière. Pieds grêles. Tarses de cinq articles : les postérieurs aussi longs que le tibia. Ongles munis d'une dent basilairc. 1. ïa. sSea^maestolî^es; Linné. Allongé ; pubescent. Tête et prothorax noirs (cf), ou d'un roux flave (Ç). Antennes dentées au côté interne. Ecusson caréné. Elytres voilant V abdomen ; chargées chacune de quatre 1 \ DIVERSIPALPES. nervures; noires, ou d'un roux livide, avec l'extrémité noire (o*),oîi en- tièrement d'un roux Jlave ($). Pieds d'un rouge roux livide. o* Palpes ma?;illaircs noirs ; moins longs et plus robustes; à pre- mier article plus large que les précédents, excavé en forme de coupe, donnant naissance vers sa partie externe de cette excavation à un appendice, en ligne courbe à sa partie externe, et flabellé à sa partie interne : ce troisième article donnant insertion dans son excavation au quatrième article : celui-ci le plus grande en ovale oblique. Pro- thorax faiblement arqué en devant; presque sans rebord à la base ou muni d'un rebord très-étroit; non creusé d'un sillon anté-basilaire. Septième arceau ventral de moitié au moins plus long que le précé- dent; suivi d'une sorte d'anneau ou d'étui conique, rétractile et par- fois caché. 0^5. La tête, le prothorax et l'écusson sont noirs; les élytrçs noires, chez les uns, d'un roux pâle avec l'extrémité noire, chez les autres. $ Palpes maxillaires roux; plus longs; simples, c'est-à-dire sans appendice flabellé, pendants, subcomprimés; à dernier article le plus long, tronqué à l'extrémité. Prothorax tronqué en devant ; à peine rebordé à la base; mais creusé au devant de celle-ci d'un sillon linéaire, transverse, non étendu jusqu'aux bords latéraux et s'éloignant gra- duellement de la base à partir de la ligne médiane. Septième arceau ventral très-court, non suivi d'un appendice. Obs. Les palpes, la tête, le prothorax, l'écusson et les élytres sont entièrement d'un roux flave ou d'une teinte rapprochée. édit. t. I. p. 4u3. 29.— Id ISf^édil. t. I. p. 6j0. 26. Lijmcxyhn navale. Fabr., Syst. eiitom. p. 204. 2. — Id. Syst. eleuth. t. II. p. 83. i. — Oliv., Entom. t. 11. n^ 23. p. 5. 4. pi. I. fig. 4. a. h. — Panz., Faun. Germ. XXII. 5. — Payk., Faim. suec. t. II. p. 161. 2. 9. — Latr., Ilist. nut. t. IX. p. no. 4. — Id. Gêner, t. I. p. 267. 1. Ç. — Gyllenh., Ins. suée. t. I.p. 316. 2. 9. — .Schoenh., Syn. ins. t. III. p. 46. 1. — Sturm, Deutscli. Faim. t. XI. p. 61. pi. CCXXXIY. c? 9 . — Curtis, Brit. entom. t. YIII. pi. CCCLXXXU. — STÉi'ii.,Illustr. t. Y. 62. — Id. Man. p. 202. 1603. — Il.VTZEii., Fortins, t. I. p. 41. pi. II. fig. 23. c? 9 . fig. 23. B. larve. — Bach, Kaeferfaun. t. lîl. p. 120. 1. — Lacord., Gêner, t. lY. p. 304. — L. Redte.nb., p. 376.— J. DU Y.\L. t. m. p. 207. pi. LI. fig. 233. 9. Long. 0-",(J067 à 0'^,0ia3 (3 i. à 6 L). — Larg. 0^,0012 à 0^0020 (3/.^ 1. à 9/10 1.). Corps sublinéairc, subcylindrique; garni en dessus d'une courte pu- bescence. Tète finement granulée, ou finement et densement ponctuée; noire ; à pubescence obscure, courte et hérissée. Lalre et hase des man- dibules '! un roux pâle ou testacé. Palpes de même couleur. Yeux noirs, 1 LYMEXYLONiENS. — Lymexylon. 23 hérissés d'un duvet court, fin et assez épais. Antennes grêles et filifor- mes (a"), un peu épaissies dans le milieu chez la Ç; brunes ou d'un brun fauve, avec les premiers articles d'un roux testacé et moins pu- bescents. Prothorax tronqué ou un peu arqué en devant; arrondi aux angles antérieurs; subparallèle ou faiblement élargi sur les côtés; bis- sinué à la base, avec les angles postérieurs dirigés en arrière ; plus long que large; médiocrement convexe en dessus^ convexement déclive sur les côtés; sans rebord ou à peine rebordé; superficiellement poin- tillé; roux ou d'un roux fauve (?) ou plus ou moins maculé de brun (a*). Ecusson subparallèle, arrondi postérieurement; aussi long que large; roux ou d'un roux testacé; pubescent. Elytres un peu plus larges que le prothorax à ses angles postérieurs ; quatre fois au moins aussi longues que lui ; plus courtes que l'abdomen, dont elles laissent au moins les deux derniers arceaux à découvert ; subparallèles ou un peu atténuées postérieurement; arrondies chacune à l'extrémité; ordinai- rement en partie déhiscentes à la suture; médiocrement convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés, obsolètement poinlillées; garnies d'une pubescence fine et couchée; d'un roux pâle ou testacé, avec le bord externe et l'extrémité, bruns ou noirs (9), ou noires, avec la base et la suture jusqu'au delà de la moitié de leur longueur, d'un roux pâle ou testacé (cf). Ailes noires ou noirâtres. Dessous du corps finement ponctué, pubescent. Poifriwe rousse ou d'un roux L: face (