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P&iLOSOPHIE Z0OLOGIQUE, où Exposition des considérations relatives à l'Histoire naturelle des animaux, à la diversité de leur organisation, et des facultés qu'ils en obtiennent, aux causes physiques qui maintiennent en eux la vie, et donnent lieu aux mouvemens qu'ils exécutent; enfin à celles qui produisent, les unes le sentiment, et les autres l’intelligence de ceux qui en sont doués; deuxième édition. Paris, 1830, 2 vol, in-8. 12 fe SYSTÈME ANALYTIQUE DES CONNAISSANCES POSITIVES DE L'HOMME restrein- tes à celles qui proviennent directement ou indirectewent de l'observation, Paris, 1830, in-8. € 6 f. MÉMOIRE SUR LES FOSSILES DES ENVIRONS DE PARIS, comprenant la déter- mination des espèces qui appartiennent aux animaux marins sans vertèbres, et dont la plupart sont figurés dans la collection du Muséum. Paris, in-4. 10 f. EXTRAIT DU COURS DE Z0010G1E du Muséum d'Histoire natureile, sur les animaux sans vertèbres, Paris, 1812, in-8. > f. Soie: Imprimé chez Paur RenouarD, rue Garancière, 5. ‘HISTOIRE NATURELLE ANIMAUX SANS VERTÈBRES, LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS DE CES ANIMAUX, LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES, ET LA CITATION DES PRINCIPALES ESPÈCES QUI S'Y RAPPORTENT ; PRÉCÉDÉE D'UNE ENTRODUCTION Offrant la Détermination des caractères essentiels de l’Animal, sa Distinction du végétal et des autres corps naturels; enfin, l'Exposition des principes fondamentaux de la Zoologie. PAR "B., P..A: DE LAMARGEK:,; MEMBRE DE L'INSTITOT DE FRANCE, PROFESSEUR AU MUSÈUM L’HISTOIRE NATURFLLE. Nihil extrü naturam observatione notum. DEUXIEME ÉDITION. REVUE ET AUGMENTÉE DE NOTES PRÉSENTANT LES FAITS NOUVEAUX DONT LA SCIENCE S'EST ENRICHIE JUSQU'A CE JOUR; Par MM. G. P. DESHAYES ET H. MILNE EDWARDS. TOME NEUVIÈME. se HISTOIRE DES mozcusques. SEMON Of Mofiunk: Section! Librarÿ A PARIS, CHEZ J.-B. BAILLIEÈRE, LIBRAIRE DE L'ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE, RUE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE, 17 A LOMDBRES, H, BAILLIÈRE, 219, REGENT STREET. . 1845. u S \Ù nt net | à LATE ae Se PNR HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTEBRES. JANTHINE. (Janthina.) Coquille ventrue, conoïdale, mince, transparente, Du- verture triangulaire. Columelle droite, dépassant la base du bord droit, celui-ci ayant un sinus dans son milieu. Point d'opercuie. Testa ventricosa, conoidalis, tenuis, pellucida. Aper- tura triangularis ; columell& rectä, labri basim ultra productä : labro ad medium sinu emarginato. Operculum nullum. [Animal subglobuleux ayant la tête grosse, cylindracée, prolongée en trompe, terminée antérieurement en une fente buccale perpendiculaire, garnie de plaques cornées, hérissées de crochets ; une paire de tentacules de chaque côté de la tête , les plus petits antérieurs ; point d'yeux; pied court, portant en dessous un amas de vésicules car- tilagineuses servant de vésicule natatrice et de points d'attache pour des ampoules remplies d'œufs. Branchies formées de deux feuillets très inégaux, le plus grand mul- tifide, quelquefois saillant hors du manteau. OBSERVATIONS. — Les Janthines sont des coquilles marines srès singulières, uniques de leur famille et de leur genre, qui Tome IX. I 2 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ue se rencontrent jamais qu'à la surface des eaux, et dont le test, toujours violet, tant en dedans qu’en dehors, esttrès mince, transparent et fragile. Linné les avait rangées parmi ses Helix, quoique ceux-ci soient Ges coquillages terrestres, vivant à l'air libre, et tous véritablement phytiphages, ce qui est tout-à-fait étranger à l'animal des Janthines. En effet, ce dernier, comme marin, doit avoir des habitudes différentes dans sa manière de vivre; aussi a-t-il une trompe, selon M. Cuvier, ce qui semble- rait devoir léloigner de la division où nous le plaçons. S'il pa- raît avoir quatre tentacules, cela provient sans doûte de ce que les deux tentacules de beaucoup de trachélipodes marins por- tent les yeux élevés sur des tubercules qui sont à leur base, et qu'ici, ces tubercules plus allongés simulent des tentacules par- ticuliers. Dans les Janthines, l'ouverture de la coquille présente infé- rieurement un angle formé par la columelle droite et par la base du bord extérieur. Au reste, la forme particulière dé cette coquille, son peu d'épaisseur qui la rend très fragile, enfin sa couleur violette, la rendent très remarquable, et indiquent que l'animal auquel elle appartient est lui-même très particulier. Ce mollusque flotte, étant suspendu à la surface des eaux par l’'appendice vésiculeux qui adhère à son pied, et qu’il a, dit-on, la faculté d’enfler ou de contracter à son gré. Il ne respire que l’eau, et ses branchies sont des feuillets triangulaires attachés au plafond de la cavité qui les contient. [El est difficile encore aujourd'hui de déterminer rigoureuse- ment la place que les Janthines doivent occuper dans la série des mollusques pectinibranches, malgré le travail anatomique de Cuvier, malgré les recherches intéressantes de MM. Quoy et Gaimard , plusieurs points de l’organisation de ces animaux cu- rieux restent incertains ou inconnus. Les Janthines sont des ani- maux pélagiens , suspendus à la surface de l'eau au moyen d’une vésicule cartilagineuse , composée d’un grand nombre de cellu- les vides; ces animaux, poussés par le vent ou la tempête, ou entraînés par les courans, envahissent quelquefois d'immenses surfaces du grand Océan, et ce ne doit pas être sans étonnement que les navigateurs traversent, pendant plusieurs jours, ces JANTHINE. 3 grands amas flottans d’une même espèce de Janthine, L'animal, outre cette propriété de se suspendre sur les abimes, a d’autres caractères particuliers qui en font un mollusque à part, Sa tête est très grosse, allongée en un mufle proboseidiforme, tronquée en avant et présentant, au milieu de cette troncature, une fente perpendiculaire qui est l’entrée de la bouche : cette bouche est bordée de lèvres épaisses sur lesquelles viennent se terminer les plaques buccales cartilagineuses, hérissées de fins crochets. A l'extrémité postérieure de la tête, sont placés de chaque côté, deux tentacules inégaux : les antérieurs sont plus petits que les postérieurs, et ils sont assez rapprochés pour sembler sortir d’un même tubercule commun. M. Quoy, dans ses observations, af- firme n'avoir pu découvrir aucun trace d’yeux sur ces tentacu- les ou dans leur voisinage. Le pied est court, et, c’est sur le plan qui devrait servir à la locomotion, que se trouve attachée la vésicule dont nous avons parlé. Cette vésicule est plus ou moins grande selon les individus; on en trouve même quelque- fois qui en sont complètement dépourvus, sans que pour cela ils paraissent souffrir, où manquer de la propriété de se main- tenir à la surface de l’eau. A ce sujet les observations de M. Bory de St.-Vincent et de MM. Quoy et Gaimard ne permettent pas le moindre doute. Cette vésicule, à laquelie Fabius Columna a donné justement le nom de spurna cartilaginea , est composée d’un grand nombre de cellules qui n’ont entre elles aucune com- munication; aussi l'on ne peut admettre comme vraies les as- sertions de Bosc, qui prétend que l’animal a la faculté de vider ces vésicules, pour s’enfoncer, quand il Le veut, dans les pro- fondeurs de la mer. D’après les observations récentes de MM. Quoy et Gaimard, la vésicule des Janthines n’est pas seulement destiné à soutenir l'animal à la surface de Peau ; elle lui sert également à y fixer un très grand nombre de petites ampoules dans lesquelles les œufs sont contenus. Ces ampoules, qui ont la forme de petites graines de courge, contiennent de petits œufs en quantité consi- dérable, tellement que M. Quoy en estime le nombre à plus d’un million. Il faut en effet que la reproduction, chez ces ani- maux , soit d'une excessive fécondité, pour expliquer l’existence de ces amas considérables que l’on rencontre à la surface des Le A HISTOIRE DES MOLLUSQUES. grands Océans. Nous ne reproduirons pasici les faits anatomi- ques sur les Janthines, que l’on doit à Cuvier, nous renverrons le lecteur au mémoire de ce grand naturaliste] ESPÈCES. 1. Janthine commune. Janthina communis. Lamk. JT. testä ventricoso-conoideä, longitudinaliter subrugosa , transver- sim tenuiter strialä, violaceä; ultimo anfractu magno , angu- lato ; spird apice obtusiuscula. Helix janthina, Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1246. Gmel. p. 3645. n° 103. Lister. Conch. t. 572. f, 24, Rumph. Mus, t. 20. f, 2. Gualt, Test, t. 64. fig. O. Sloane. Jam, tr, t. 1. Ê. 4. Brown. Jam. 1. 39. f. 2. Forsk. Descr. Anim. p. 127. n° 53 et Icones, pl, 40 f.c. c2. c3. D'Argenv. Conch, pl. 6. fig. S. Chemn. Conch. 5. t. 166, f. 1575. 1598. Trochus janthinus. Janthina fragilis. Kneyclop. pl. 456. f. r.a. b. Annales du Mus. vol. XI, p. 125. * Fab, columoa de purpura. p. 1. pl. 1. Cochlea janthina et p. 12. Chap rie * Daniel major. Fab. colum. de purpura, p. 19. ch. 2, p. 20. * Born. Mus, p. 582. * Schrot. Einl. t. 2. p. 155, * Brookes. Intr. p. 129. pl. 6. f. 107. * Dillw. Cat. t. 2, p. 938. n° 117. Helix janthina. * Janthina fragilis. Lamk, Syst. des a. s. vert. 1807. p. 89. * Breyne. Phil. trans. t. 24. juillet 1705, p. 2054. pl. n° 5or. tab, 2.f. 5. 6. 7. * Linné. Mus. ulric. t. 2. p. 670. n° 375. * * Linné. Syst. nat. éd. 10, 772. n° 6o2. * Knorr. Verg. t. 2. pl. 30. f. 2. 3, * Janthina fragilis. Roissv. Buf. de Sonnini, Moll, t. 3. p. 396. pl. 55..f. ar. * Janthina fragilis. Sow. Genera of shells. f, 12. * Janthine violette, Blainv. Malac. pl. 37 bis. f. 12. * Janthina communis. Payr. Cat. p. 120, n° 253. * Desh, Eneyel, méth, Vers. t, 2, p, 324, n° 1, JANTHINE. ; J * Janthina fragilis, Swain. Zoolog, iiluste. t. 2. pl, 85. f, sup. et inf. * Janthina penicephala. Péron. voy. pl. 27. f. 7. * Janthina bicolor. Menke. Synop. p. 140. * Janthina bicolor. bhilippi. Enum, Moll, Sicil, p. 164. n° r. * Bowd. Elem. of Conch. pl, 9. f. 26 et pl. 14.f. 13. Habite l'Océan atlantique et la Méditerranée. Mon cabinet, C’est la seule espèce de ce genre qui soit édite. Diamètre transversal, 1 pouce. 2, Janthine naine. Janthina exigua. Lamk. T9. J. restä ovato-conoideä, tenuissimd, subhyalina, longitudinaliter elegantissimè strialä, violaced; spird apice acuté ; ultimo an- fractu obtusè angulato. Encyclop. pl. 456. f. 2.a. b. * Blainv. Dict, s. nat. t, 24. * Desh. Encyc. méth. Vers. t, 2. p. 325. n° 2. * Sowerby. Genera of shells. f. 2. Habite... Mon cabinet, Celle-ci, toujours plus petite que la pré- cédente, s’en distingue essentiellement en ce qu’elle n’a point de stries transverses, Diam. transv., 3 lignes et demie à-peu-pres, Janthine prolongée. Jantlina prolongata. Blainv. J, testà ovalo-globulosä, apice obtusä, lœvigatä ; anfractibus con- vexis, sulurd profunda separalis, aperturä magn&, ovatd, basi prolongatà ; columellà contorto-uniplicatà ; labro late sinuoso, Blainv. Dict. se. nat. t. 24. 1822. p. 155. Janthina globosa, Swainsoa. Zool. iliust. t. 2, pl. 85. fig. med. 1823. Janthina prolongata. Payr. Cat. p. 121. n° 254. pl. 6.f, r. Exclus. Sowerby. Synon. Id. Desh. Encycl. méth. Vers, t, 2. p, 325. n° 3, Excel, Sow. Syn. Philip. Enum. moll. Sicil, pl. 9. f. 16. Habite la Méditerranée, Coquille globuleuse, très mince, d'un beau violet pourpré à la base du dernier tour, et d'un gris violacé dans le reste de son étendue; sa spire est courte et obtuse, à suture subeanaliculée ; le dernier tour est très grand et l’ouverture se pro- longe à la base en une languette large et subtriangulaire. L’ou- verlure est plus haute que large, la columelle est droite et elle présente un pli oblique twrdu, comparable à celui des I ymnées. Le bord droit est très mince et faiblement sinueux dans sa lon- gueur. Les grands individus ont 27 mill, de long et 21 delarge, 6 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. LES MACROSTOMES, Coquille auriforme, à ouverture très évasée, et à bords de- sunis. Point de columelle ni d’opercule. Les Hacrostomes forment une assez belle famille qui, sauf les Sigarets, semble avoisiner celle des T'urbinacés par ses rapports, et qui est remarquable par la grandeur et l'évasement de l'ouverture des coquilles qu’elle eompreud. Ces coquilles sont nacrées, en général peu profondes, et ne sont point operculées. La plupart sontextérieures. Nous rapportons à cette fanulle les genres Sigaret, Stomatelle, Stomate et Haliotide. [Nous devons faire sur cette famille des Macrostomes plus d'une observation ; elle n’est point naturelle. Tous les faits tendent à le prouver; et Lamarck lui-même, tout en la créant, n'a pu échapper au sentiment qu'il manifeste ici, en effet, à l'exception des Sigareis, les genres que cette famille contient se rapprochent des Turbinacés. Si nous prenons chaque genre en particulier, et si nous en exa- minons ies caractères principaux, nous pourrons prouver que la famille des Macrostomes n’est point naturelle. 1° Le genre Sigaret, comme nous allons le voir bientôt se compose aujourd'hui de deux sortes d'animaux bien distincts : les Sigarets, tels qu Adanson les avait connus et caractérisés, se rattachent aux Natices par des nuances insensibles, et leurs animaux en offrent d'ailleurs tous les caractères; d'autres Sigareis, à coquille tout-à-fait inté- rieure et dont M. de Blamville a fait son genre Corio- celle, n'ont plus les mêmes caractères que les précédens, et doivent s'éloigner aussi bien des Natices que des Ha- liotides. 2° M. Quoy, dans son grand ouvrage, a fait connaître * SIGARET,. G les animaux des genres Stomatelle et Stomate, et l’on re- marque qu'ils ont beaucoup plus d’analogie avec les Ha- liotides qu'avec les Sigarets et les Coriocelles, 3° Le genre Haliotide lui-même, très naturel dans tous ses caractères, ne doit pas être autant éloigné q'ie l’a fait Lamarck de ja famille des ‘Turbinacés, On voit en effet s'établir entre les Haliotides d'un côté, les Stomates pro- fondes et les Pleurotomaires d’un autre, des rapports évi- dens entre les Troques et les Turbos. Ces rapports, il faut le dire, ne peuvent être n1 bien sentis, ni bien exposés dans une méthode linéaire ; ce n’est qu’au moyen des em- branchemens latéraux que l’on peut faire sentir l’analogie de ces genres entre eux. SIGABET. (Sigaretus.) Coquilie subauriforme, presque orbiculaire; à bord gauche court et en spirale. Ouverture entière, très évasée, plus longue que large , à bords désunis. Testa subauriformis, suborbiculata ; labio brevi, spi- raliter intorto. Apertura integra, dilatata; rotundato-ob- longa ; marginibus disjunctis. [Animal allongé glossoïde, ayant un pied très grand dé- passant la tête en avant et cachant presque en entier la co- quille dans son épaisseur. Tête large et peu saillante, por- tant une paire de tentacules triangulaires, aplaties, pédon- cules à la base, miais sans yeux. Opercule corné, très mince, paucispiré à son extrémité inférieure et semblable à celui des Natices: il est caché dans un sillon profond creusé dans le pied et qui recoit le bord postérieur de la coquille. OBSERVATIONS. — La coquille des Sigarets est cachée dans le manteau de l'animal qui la produit. Elle semble avoir quel- 5 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ques rapports avec les Natices; mais l’évasement de son ouver- ture et sa columelle courte et en spirale l'en distinguent émi- nemment. L'animal de cette coquille a été observé par M. Cuvier ( Bul- letin des sciences, p. b2, n°31). Ce savant lui trouva d’abord l'apparence d’un mollusque nu, tel que serait un Doris sans branchies extérieures; mais ensuite il découvrit qu'il portait une coquille cachée dans l’épaisseur de son manteau, et que la par- tie postérieure de son corps se moulait dans la spirale. Il crut mèine apercevoir les organes de la respiration placés sous le re- bord du manteau. Cependant il les trouva ensuite dans une cavité branchiale, sous la forme de deux james pectinées et vas- culeuses. [Le genre Sigaret, comme nous le disions précédemment, a besoin de plusieurs rectifications assez importantes , à cause de la confusion qui s’y est introduite. Établi par Adanson, dans son voyage au Sénégal, ii ne contenait alors qu’une seule espèce dont Adanson ne connut point l'animal et dont il rapprocha la coquille de celle des Haliotides. Cuvier, dans ses mémoires di- vers sur les Mollusques, croyant faire connaitre le Sigaret d’A- danson, décrivit un animal à coquille tout-à-fait intérieure et qui diffère très notablement du véritable Sigaret. Malgré la dif- férence de cet animal avec celui des Haliotides, Cuvier néan- moins le rapprocha de ce dernier. Depuis, Lamarck rassembia, sous une méme dénomination, et celui d’Adanson et celui de Cuvier, quoiqu'ils appartinssent réellement à deux genres fort distincts. M. de Blainville s’aperçut bien de la confusion qui existait dans le genre qui nous occupe. Avec le Sigaret de Cu- vier il fit son geure Coriocelle, genre que l’on devra adopter; mais, sans s’en apercevoir, M. de Blainville fit une erreur en éta- blissant son genre Cryptostome, qui n’est autre chose qu’un dou- ble emploi du genre Sigaret lui-même. Aussi il est nécessaire de supprimer ee genre Cryptostome qui ne diffère en rien du Si- garet d'Adanson. Dès que le genre Sigaret est débarrassé des Coriocelles, et que les Cryptostomes lui sont réunis, il devient très naturel et se rapproche extrêmement de celui des Natices. L'animal des Natices, comme nous l'avons dit en traitant de ce genre, déve- SIGARET, 9 loppe un très large pied, qui quelquefois recouvre toute la co- quille, mais qui peut toujours rentrer completement dans son intérieur. 11 y a même des espèces qui ont le pied tellement grand qu’elles peuvent à peine le rentrer dans la coquille dans les plus fortes contractions. Dans les vrais Sigarets, la coquille est toujours trop petite pour contenir l'animal. Le pied est lar- gement développé, il est linguiforme, et ses bords se relèvent sur la coquille pour la cacher en partie. Dans le sillon profend qui sert à loger le bord tranchant de la coquille dans l'épaisseur du pied, on trouve un opercule très mince, corné et tout-à-fait semblable à celui d'une Natice. La tête est très courte, dépassée par la partie antérieure du pied ; elle porte deux tentacules sur sur lesquels on n’aperçoit aucune trace des yeux : cet organe manque à ces animaux comme à ceux des Natices. Au-dessus ce la tête s’ouvre une assez grande cavité branchiale, dans ia- quelle on trouve l’anus et la branchie exactement dans les mé- mes rapports que dans les Natices. Les coquilles qui doivent rester actuellement dans le genre Sigaret sont généralement déprimées, à columelle très con- cave, et se rapprochant par leur forme des Halioüdes et des Stomatelles ; mais ces coquilles ne sont jamais nicrées comme les Stomatelles et jamais perforées comme les Haliotides. Si lou dispose les espèces, depuis les plus aplaties jusqu'aux plus glo- buleuses, on les voit passer insensiblement au genre Natice, de telle sorte, que plusieurs espèces, sur la limite des deux gen- res, pourraient être comprises aussi bien dans l’un que dans l’autre. Le nombre des véritables Sigarets est peu considérable. Nous en connaissons quatorze, dont trois fossiles provenant des terrains tertiaires. ESPÈCES. I. Sigaret déprimé, Sigaretus haliotoideus. Lamk. S, test auriformi , dorso convexo-depressä ; transversim undulato- striatä , albidä; spird retusissimä ; aperturd valdè dilatatä ; um- bilico tecto. Helix haliotoidea, Lin. Syst. pat, éd, 10, p. 595. Gmel. p. 3663 u° 152, 10 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Bulla welutina. Muller. Zool. Dan. 3.t, 101,f. 1-4. Rumph. Mus. t. 40. fig. R. Petiv. Gaz. t. 12. f. 4. Gualt. Test. t. 69. fig. F, Le sigaret. Adans, Seneg. t, 2, f, 2. D'Argenv. Conch. pl. 3. fig. C. Favann. Conch. pl. 5. fig. C. Knorr. Vergn. 6. t. 39. f. 5. Marüni. Conch. r.t, 16. f. 151-154. * Lin. Mus. ulric. p. 673. n° 382. * Schrot. Einl, t. 2. p. 176. * An Lister Conch. pl. 570. f. 21 ? * Klein Ostrac, pl. 7. f. 114. * An eadem species? Knorr. Vergn. t. 4. pl. 17.f.5, * Dillw. Cat. t. 2. p. 973. n° 190. Helix haliotoidea. * Brookes. Introd. p. 130. pl. 8. f. rri. * Cryptostoma Leachii. Blainv. Malac. pl. 42. f. 3. 3a. * Sigaretus Leachii. Sow. Gener. of shells. f. 3. Sigaretus haliotideus, Gray. Spice. Zool. p. 4. n° 1. pl. 5. f. r.. * Desh. Encycl. méth. Vers. t; 3. p. 949. n° 1. Habite l'Océan atlantique, la Méditerranée, etc. Mon cabinet. Plus grand diam,, 19 lignes. 2. Sigaret concave. S'caretus concavus. Lamk. (1 “ S. testä ovatä, dorso convexd, transversim undulato-striatä, fulvo- rufescente; spir& albidä, subprominulä; apertur& valdè con- cavä , umbilico semitecto. An helix neritoidea ? Lin. Gmel. p. 3663. n° 150. * Sigaretus haliotideus. Sow: Genera of shells. f. 2. * Blainv. Malac. pl. 49 bis. f. 6. * Gray. Spic. Zool. p. 4. n° »2. Habite... Mon cabinet. Il est moins grand et beaucoup plus convexe (1) Le Sigaret déprimé est en effet très aplati comme l'indi- que au reste la description d'Adanson. Le Sigaret concave est plus profond que le précédent, et c’est lui que M. Sowerby dans son Genera a nommé à tort Sigaretus haliotideus, le prenant pour celui-ci. Sous le nom de Concavus M. Sowerby figure une es- pèce qui vient des mers du Chili et du Pérou et que Lamarck probablement ne connut pas. SIGARET, it que le précédent , et a l'ouverture moins dilatée, Diam. transv., 15 lignes et demie. 3. Sigaret lisse. Sigaretus lævigatus. Lamk. (1) S. testä ovali, convexo-depressd , lævi, albà, supernè rufo-fuces- cente; spir& brevi, obtusä, perobliquä ; labro intüs luteo-ru- fescente. Habite les mers de Java. Mon cabinet, Espèce singulière par son dé- faut de stries. Diam, transv., 1 pouce, 4. Sigaret cancellé. Sigaretus cancellatus. Lamk. (2) S. testä ovali, dorso convexä, scabriuscul&, transversim striatä, sulcis longitudinalibus decussatä, albà ; spir& obliquè versus marginem incumbente; umbilico partim tecto. Nerita cancellata, Chemn, Conch. 10.t, 165.f. 1596. 1597. Habite... l'Océan indien? Mon cabinet. Espèce remarquable, tant par son treillis extérieur, que par le peu d’évasement de son ou- verture. Diam, transv., 9 lignes. + 5. Sigaret zonal. Sigaretus zonalis. Quoy. $. test& ovato-depressä, obsoletè striatä; spir& brevi, prominul, intus extusque albà, aliquando zonà longitudinali ruf& cincta ; columellà acutä, arcuatà ; umbilico obtecto. Cryptostoma zonalis. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astrol. t. 2, p. 221. pl. 66 bis. f, 1 à 3. Habite le port du Roi-George. Jolie espèce de Sigaret décrite pour la première fois par l’auteur auquel nous l’empruntons ; elle se rapproche de l’haliotoideus par sa forme générale, mais elle se distingue par l'absence de stries ainsi que par sa spire plus courte , (1) C’est à tort que dans nos fossiles des environs de Paris nous avons donné un n6m semblable à une espèce fossile très probablement différente de la vivante citée ici par Lamarck. Nous réparons ce double emploi en donnant à notre espèce fossile le nom de S'garetus politus. (2) Il n’est pas bien certain pour nous que le Sigaret cancellé de Lamarck soit, comme le pense M. QGuoy, de la même espèce que celle à laquelle ce dernier naturaliste donne le nom de Fe- lutina cancellata. Si ces coquilles ne sont point identiques, leur extrème analogie les entraîne dans un même genre, celle-ci devra donc passer aux Vélutines. 12 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. plus pointue et composée de trois tours seulement. L'ouverture est très grande, l’enroulement de la spire presque entièrement caché de ce côté. La columelle est mince et l’ombilic entièrement caché. Cette coquille est d’un beau blanc laiteux, et, dans cer- tains individus, elle est obliquement traversée par une zone brü- nâtre assez élroite, quelquefois formée de taclies subarticulées, M. Quoy donne dans son ouvrage la figure de l'animal de cette espèce, et il appartient évidemment au genre Cryptostome de M. de Blainville. Mais, au lieu de conclure avec M, Quoy que le Sigaret de Lamarck , ainsi que celui d’Adanson, doivent venir se ranger dans le genre Cryptostome, il faut au contraire que ce soient les Cryptosiomes qui viennent se placer dans le genre Si- garet depuis plus long-temps établi. La coquille de cette jolie espèce a 28 mill. de long et 18 de large. + 6. Sigaret de Gray. Siguretus Grayi. Desh. S. test& ovato-convex@, rufescente spir& obtusä ; anfractibus con- rexiusculis, zonul4 atbida marginatis, transversim tenuè strialis ; striis impressis, subpunct:culatis ; apertur& ovato-rotundé , rufo- castane& ; columella alba , basi reflexd. Bonan, Observat, cirea vivent, coq. fig. 14 ? Sigaretus concavus. Sow. Genera of shells, Genre Sigaret, £. 1. Sigaretus, Gray. Spicil. Zool. p. 4. n° 3. pl. 5. f, 2. Habite le Chili et le Pérou. Cette espèce est la plus grande actuelle- ment connue dans le genre Sigaret. M. Sowerby l'a prise pour le sigaretus concavus de Lamarck, mais nous sommes certain qu'il s’est trempé, et M. Gray lui-même a rectifié cette erreur. M. Gray, ayant le premier distingué cette espèce dans ses Spicilegia z0olo- gica, et ne lui ayant point donné de nom spécifique, nous pro- posons de lui donner celui du savant auquel la science est rede- vable d'un grand nombre de travaux divers qui le placent au premier rang parmi les zoologistes anglais. Cette coquille est ova- Jaire, très convexe, à spire courte et obtuse à laquelle on compte quatre tours seulement. Les premiers tours sont d’un brun livide, et leur suture est bordée , dans presque tous les individus, d’une petite zone blanche, le dernier tour est revêtu d’un épiderme ver- dâtre au-dessous duquel il est d’un brun fauve et blanchätre à la base de la coquille. La surface extérieure est couverte d’un grand nombre de stries transverses, tremblées , peu profondes et comme imprimées dans la substance du têt. L'ouverture est ovale-obronde, d’un beau bruu-marron en dedans, et elle est assez fortement mo- difiée par l'avant-dernier tour. La columelle est très arquee, SIGARET. 13 épaissie à la base, blanche d'un blanc rosé. Klle laisse derrière elle une petite fente ombilicale très étroite. La longueur de cette espèce est de 60 mill,, sa largeur de 48. Nous connaissons des in- dividus plus grands. + 7. Sigaret naticoide. Sigaretus papilla. Gray. S. testä ovato-subglobulosä, lacted, apice obtusä, transversim striatä, striis longitudinalibus exilissimis cancellatä ; anfractibus convexiusculis, suturä canaliculatä conjunctis ; aperturä ovato- oblongä ; umbilico pervio , simplici, profundo. Nerita papilla seu ruma felis, Cheren. Conch.t. 5. p. 285 pl, 189. Î. 1939. Merita papilla. Gmel. p. 3675. n° 20. Sigaretus papilla, Gray. Spic. zool. p. 4. n°4. Habite les côtes d'Afrique d’après M, Gray. Chemnitz, et Gmelin, après lui, comprenaient cette espèce dans le genre Nérite, dans une secticn qui correspond assez exactement au genre Natice de Lamarck. On pourrait en effet la ranger presque aussi bien parmi les Nalices que parmi les Sigarets. Par sa forme générale, elle a les plus grands rapports avec le Watica melanostoma et autres espèces environnantes, mais par la couleur et la nature de ses stries, elle se rapproche beaucoup des autres Sigarets. Elle est ovale-oblongue, obtuse au sommet, à spire courte, sublatérale et à sulure canali- culée, Le dernier tour est orné de stries transverses , distantes, inégales et comme imprimées carrément dans la substance du têt, Ces stries sont traversées par d’autres longitudinales extrèmement fines et que l’on n’apercçoit qu’à la loupe. L'ouverture est ovale- obiongue, non modifiée par l’avant-dernier tour ; le bord gauche laisse à découvert derrière lui un ombilic médiocre, simple et profond, Cette coquille, d’un blanc laiteux , uniforme, a 24 mill, de long et 20 de large. Espèces fossiles. + 1, Sigaret canaliculé. S'garetus canaliculatus. Sow. S, testä ovatä, concaviusculä, tenui, eleganter tenuè striatä , basi latè umbilicatà ; spir& brevi; anfractibus ançustis, subconvexis ; apertur& ovato-rotundatä marginibus aculis, sinistro brevissimo, Sigaretus canalicuülatus. Sow. Min. Conch. pl. 384. 1d, Def, Diet. des sc. nat. art. Sigaret. Desh, Coq, foss. de Paris. 1, 2. p. 182. pl. 21. f. 13-14. 14 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Gray. Spice. Zool. p. 4. n° 6, Sow. Genera of shells. f. 4, Habite fossile aux environs de Paris, aux environs de Londres, en Belgique et à Valognes dans le calcaire grossier. Nous avions cru que cette même espèce se retrouvait aussi aux environs de Dax et de Bordeaux , mais nous apercevons des différences canstantes qui nous font douter aujourd'hui de la justesse de notre première dé- termination. Cette espèce se rapproche, sous certains rapports, du Sigaretus concavus de Lamarck, il est en proportion plus con- cave et se rapproche davantage de la forme des Natices. Il est ovale, à spire très courte et peu saillante, composée de cinq tours striées très élégamment. Les stries sont souvent onduleuses , comme trem- blées , et elles ressemblent à de petits rubans aplatis que l’on au- rait appliqués sur une surface lisse. L'ouverture est ovale obronde, à peine modifiée par lavant-dernier tour, La région ombilicale est concave, infundibuliforme, et elle conduit à un ombilic étroit et profond. Les plus grands individus de cette jolie espèce ont 30 mill. de long et 25 de large, + 2. Sigaret poli. Sigaretus politus. Desh. S. testä ovat&, depressä, apice acut&, lævigatä ; anfractibus an— gustis, planis, conjunctis ; apertur& dilatatä , ovatä ; margine si- ñistro plano, depresso ; umbilico angustissimo , rimulari, Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 183. pl. 23. f. 5, 6. Sigaretus lævigatus. Sigaretus lœvigatus. Gray. Spic. Zool. p. 4. n° 7. Habite fossile aux environs de Paris et de Dax. Il est très rare de rencontrer cette espèce aux environs de Paris, elle est également rare à Dax. Elle ressemble pour l'aspect général au Sigaretus ca- naliculatus de Sowerby, la spire est plus pointue , les tours sont aplatis , conjoints; l’ouverture est grande, ovalaire, et recouvre entièrement l’enroulement de la spire. La columelle est très con- cave, aplatie, tranchante, surtout dans sa portion postérieure. Derrière elle se montre une petite fente ombilicale en petite partie recouverte par le bord gauche. Nous avions d’abord donné à cette espece le nom de Sigaretus lævigatus , sans nous souvenir que La- marck avait déjà employé cette mème dénomipation pour une espèce vivante, probablement fort différente de la nôtre. Cette espèce a 20 mill, de long et 17 de large. STOMATELLE. 19 STOMATELLE. (Stomatella.) Coquille orbiculaire ou oblongue, auriforme, imper- torée. Ouverture entière, ample, plus longue que large ; bord droit évasé, dilaté, ouvert. Testa orbicularis vel oblonga, auriformis, imperforata. Apertura integra, ampla, sublongitudinalis : labro effuso, dilatato, patente. [Animal ovale-oblong, déprimé, à pied large, quelquefois frangé sur les bords; tête large et aplatie, portant une paire de grands tentacules à la base externe desquels se montre des pédicules oculifères ; deux corps frangés sur la tête entre les tentacules ; cavité branchiale, simple, non fendue et contenant à gauche une grande branchie com- posée de deux feuillets presque égaux. Anus à droite. Un opercule rudimentaire, corné , multispiré dans quelques espèces. | Ossenvarions. — Les Stomatelles, par leur forme générale, paraissent avoir beaucoup de rapports avec les Stomates et même avec les Haliotides. Néanmoins, elles n’ont point la côte trans- versale des Stomates, ni leur bord droit aussi relevé que dans ces dernières, et elles diffèrent encore davantage des Haliotides, puisqu'elles sont imperforées, c’est-à-dire qu'elles manquent de cette rangée de trous qui caractérisent celles-ci. Les Stomatel- les nous paraissent donc constituer un genre particulier et très distinct. Les coquillages qui le composent semblent être des tur- binacés très aplatis; mais leur forme et surtout leur défaut d’o- percule les en distinguent essentieilement. Ce sont des coquilles marines , toutes nacrées intérieurement, et dont on connaît plusieurs espèces fort remarquables. [Comme Lamarck l’a lui-même très bien senti, le genre Sto- matelle a de très grands rapports avec les Turbinacés et avec les Haliotides ; il sert de lien entre des mollusques, qui par leurs coquilles paraissent très différens. Les animaux des Stomatel- les, dont on doit la connaissance aux recherches de MM.Quoy 16 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. et Gaimard, ne diffèrent pas d’une manière très notable de ceux des Haliotides, ce sont des Haliotides sans trou et sans la divi- sion du manteau correspondant à ces trous. Ce qui prouve com- bien ces animaux ont de rapports avec ceux des Turbinacées, c’est la découverte faite chez l’un d’eux d’un opercule rudimen- ture, corné, multispiré, placé à l’extrémité du pied; c’est la Stomatelle tachetée qui a offert ce fait intéressant à l’observa- tion de M. Quoy. ESPÈCE. 1, Stomatelle imbriquée. Stomatella imbricata. Lamk. St. testä suborbiculari, convexo-depressé , scabriusculä , grise; sulcis transversis confertis imbricato-squamosis ; spirä subpro- minula. Encycl. pl, 450 f, 2, a. b. * Blaiav. Malac. pl. 49 bis. f, 5. * Sow. Genera of shells. f. 1. * Desh. Encycl, méth. Vers. t. 3. p. 984. n° 1. Habite Jes mers de Java. Mon cabinet, C’est la plus grande des es- pèces de ce genre, Diamètre transversal, environ 17 lignes, 2. Stomatelle rouge. Stomatella rubra. Lamk. Sr. testé orbiculato-convexd , transversim striatä et bi-carinatä , lon- gütudinaliter obsoletè plicatä , rubrä&, propè suturas allo-macu- latä ; carinis nodulosis ; anfractibus supernè planulatis ; spirä brevi , acutä. Stomatella sulcata. Eneyclop. pl, 450. f. 3. a. b. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 3. p. 984. n° 2. Habite les mers de l'Inde. Mon cabinet, Très jolie coquille; elle est jaunâtre en Gessous, et a son ouverture bien nacrée, Diamètre transversal, 9 lignes. 3. Stomatelle sulcifère. Sfomatella sulcifera. Lamk. St, testä suborbiculatä, convexd, tenui , transversim sulcatä, lon- gitudinaliter tenuissimè striatä, griseo-rubente ; sulcis scabrius- culis ; spirä prominula. * Sowerby. Genera of shells, fig. 2. * Desh. Encyel, méth, Vers, t. 3. p. 985. n° 3. Fabite les mers de la Nouvel'e-Hollande, Mon cabinet, Diamètre ironsversal, 6 lignes et demie, STOMATERLE. 17 4. Siomatelle auricuie. Stomateila auricula. Lamk. (x) St, testä haliotoidea, ovalo-oblongä , dorso converé, levigatä, lu- teo-roseà , fusco-linentä ; spirä laterali, subprominulä ; labro si nu arcualo, * Lin. Syst. nat. éd, 10. p. 783. Patella lutea. * Lin, Mus. Ulric. p. 692. n° 418. * Lin, Syst. nat. éd. 12. p. 1260. Patella lutea. Lin. Gmel. p. 3710. n° 94. Rumph. Mus. t. 40. fig. I. Favanne. Conch. pl. 5. fig. E. * Schrot. Einl. t. 2. p. 419. Martini, Conch, 1.t. 17. f, 154. 155. Stomatella auricula. Encyel. pl. 450. f. 1 a. b. * Dillw. Cat.t. 2.p. 1040. n° 55. * Blainv. Malac, pl. 42. f, 5. a. * Quoy et Gaim, Voy. de l’Astr, t. 3, pl, 66 bis. f. 15-19. * Sow. Genera of shells. fig. 5. * Desh, Encycl, méth. Vers, t, 3, p. 985. n° 4. Habite l'Océan des Moluques et de la Nouvelle-Hollande, Mon ca- binet, Elle a laspect d’une petite Haliotide non percée de trous; son dos est un peu bombé ; ses lignes brunes quelquefois articulées, Diamètre longitudinal, 9 lignes un quart. 5. Stomatelle planulée. Stomatella planulata. Lamk. St. testä haliotoideä, oblongä , planulatä, dorso convexo-depressä, tenuiter striat&, virente, fusco-maculata ; spirä minimd&, ad la- tus decumbente. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 5, p. 985. n° 4. Encyclop. pl. 458. f. 4. a. b. * Sow. Genera of shells. fig. 6. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mon cabinet, Elle est voi sine de la précédente, mais plus aplatie ; spire très courte, subla- térale, Diamètre longitudinal, 1 lignes et demie; transversal, 5 lignes et demie, ee — LT = = =— — (1) Au lieu de donner un nom nouveau à cette espèce, La- marck aurait dû lui conserver celui que Linné lui avait imposé le premier. Nous pensons qu'il est nécessaire de restituer à cette espèce son nom lipnéen et de l’inscrire à lavenir sous le nom de Stomatella lutea. Tome IX, a 28 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + 6. Stomatelle noire. Stomatella nigra. Quoy. St. testä elongato-ovali, convexd , lævi , nigrä margine dextro lon= gütrorsum ctriat&, intus violaceo fulgente ; spiré minimé , subter- minali; apertur& ovali-integra. An ead ? Martini, Tab. 15.1. 154-155. Quoy et Gaim, Voy. de l’Astrol. t, 3. p. 307. pl. 66 bis. f, 10. r2. Habite Tonga-Tabou aux Sandwich, Espèce très voisine du Stoma- tella planulata de Tamarck; elle a la spire plus grande et plus saillante en proportion. Elle est d'un noir foncé, toute lisse, si ce n’est vers le bord droit où on remarque quelques siries longitu- dinales très fines. La nacre intérieure est violacée. + 7. Stomatelle tachetée. Stomatella maculata. Quoy. St. testà oblongo-orbiculatä, convexé, longistrorsum transversimque tenuissimè striald, flavicante, fusco vel subrubro maculata , in- tus alba; spir& prominenti. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astrol. t. 3, p. 315. pl. 66 bis. f. 13-16. Habite l'ile de Vanikoro, Espèce très voisine du Stomatella imbricata, mais elle s’en distingue par-sa forme plus ovalaire, sa spire pro- portionnellement plus saillante et plus pointue, ses stries plus fines et simples. Elle est d’un blanc jaunâtre et elle est ornée de grandes taches irrégulières d'ur fauve brunâtre ou rougeûtre. STOMATE. (Stomatia.) Coquille auriforme, imperforée; à spire proéminente. Ouverture entère, ample, plus longue que large. Le bord droit aussi élevée que le columellaire. Une côte transversale et tuberculeuse sur le dos. Testa auriformis, imperforata ; spirä prominente. Aper- tura integra, oblonga, ampliata : labro labioque æqualiter erectis. Costa dorsalis transversa, tuberculata. Osservarions. — Les Stomates ontun peu l’aspect et la forme générale des Haliotides; on voit même sur leur dos une côte transversale, subbicarinée et tuberculeuse ; mais cette côte n’est nullement perforée dans les Stomates, tandis qu'elle l’est con- stamment dans les Haliotides. STOMATE, 19 Ces coquilles sont marines et ont quelquelois une nacre très brillante. Nous n'en connaissons encore que les deux espèces suivantes. [Le genre Stomate, emprunté par Lamarck à Helblins, ne nous parait point assez distinct de celui des Stomiatelles pour pouvoir en être séparé. On trouve dans lun et dans l’autre de ces genres des caractèresanalogues et des différences qui parais- sent plutôt spécifiques que génériques. Au reste 1l faudrait con- naître l’animal de la Stomate, le comparer avec celui de la Sto- matelle, et c’est après cette comparaison que l’on pourra défini- tivement admettre ou rejeter le genre Stomate.] ESPÈCES. Stomate argentine. Stornatia phymotis. Helb|. St. testä haliotoideä , ovato-ollongä , dorso convexä , striatä, nodu- losà, argenteä ; spirä parvulà, contortä ; labro tenui, acuto. Meuschen. Naturf, 18, t, 2. f. r8,et18e. Stomatia phymotis. Helblins. Privatg. 4, t 2. 1.34. 35. Favanse. Conch, pl. 5. fig. F. Mala, Haliotis imperforata. Chemn. Conch. 10. t. 166, f. 1600. 1601, Gmel, p. 3690. n° 11, Haliotis imperforata, Stomatia phymotis. Eneycl. pl, 450 f. 5. a. b. * Lister. Synop. Mantissa. pl. 1056. f, 6. 7. * Blainv. Malac. pi. 49 bis. f, 4. * Desh. Encyl. méth. Vers. t. 3. p. 983. * Brookes. Introd. pl. 9. f. 120. * Haliotis imperforata. Dillw. Cat. t, 2. p, 1014. n° 17. * Stomatia phymotis. Sow. Genera of shells. f. 4, Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet, Coquille rare, très brillante , recherchée dans les collections. Diamètre RE , un pouce ; transversal, 7 lignes et demie, Stomate terne. Stomatia obscurata, Larmk. St. testä haliotoideä, ovatä, dorso convexo-depressä , striatà , no- dulosä, albidä, non margaritacea ; spirä exserliusculé, con tortd, Habite... Mon cabinet. Celle-ci diffère de la précédente, non-seu- lement .parce qu’elle est moins bombée et dépourvue de nacre, 2 20 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. mais parce qu’elle se rétrécit antérieurement. Diamètre longitu= dinal, 11 lignes; transversal, 6. [Nous ferons remarquer que Brocchi, dans sa Conchyliologie sub- apennine, a donné le nom de Stomate à une coquille fossile qui a tous les caractères des Cabochons et qui ne peut en conséquence être admis dans celui des Stomates.] HALIOTIDE, (Haliotis.) Coquille auriforme, le plus souvent aplatie ; à spire très courte, quelquefois déprimée, presque latérale. Ouver- ture très ample, plus longue que large, entière dans son état parfait. Disque percé de trous disposés sur une ligne parallèle au bord gauche et qui en est voisine; le dernier commençant par une échancrure. Testa auriformis, sæpius planiuscula ; spir& brevissima, interdium depressä, sublaterali. Aperturä amplissima , ovato-oblongä, in test& perfecta integrä. Discus foramini- bus seriatis pertusus ; serie labio vicino paralleloque ; fora- mine ullimo emarginatur& incipiente [| Animal ovale-oblong, déprimé, à pied très large , dé- bordant la coquille et orné de franges ou d'appendices charnues diverses. Tête large et aplatie, portant une paire de grands tentacules pédiculés à la base externe ; yeux placés au sommet tronqué des pédicules. Cavité bran- chiale fort grande, ayant la paroi supérieure divisée en deux lobes et contenant de chaque côté de l'anus un grand peigne branchiale. OBSERVATIONS. — Les Haliotides constituent un très beau genre, assez nombreux en espèces, et remarquables par la forme singulière, ainsi que par la nacre très brillante de leur coquille. On leur a donné le nom d’Oreilles de mer, parce qu’en effet elles représentent assez bien, pour la plupart, la forme du car- tilage de l'oreille de homme, HALIOTIDE. 21 . La coquille des Haliotides est ovale-oblongue, en général aplatie, légèrement en spirale vers une de ses extrémités, et garnie d’une rangée de trous disposé sur une ligne courbe voi- sine du bord gauche et qui lui est parallèle. À mesure que l’animal grandit, il se forme un nouveau trou sur le bord de la partie antérieure de la coquille; or, ce trou commence par une échancrure qui sert à donner passage au si- phon court de l'animal, etse complète ensuite; en même temps, il s’en ferme un dans la partie postérieure. Dans sa situation naturelle, et lorsque l'animal marche, cette coquille doit être considérée comme un bassin renversé, ayant sa convexité en dessus. Sa circonférence est alors fortement dé- bordée par le pied très ample de l’anima!, et la spire se trouve dans la partie postérieure du corps de ce dernier. Les Haliotides ne sont point operculées ; &ans leur repos, elles adhèrent aux rochers, comme les Patelles, en s’appliquant sur leur surface. Elles se tiennent toujours à-peu-près à fleur d'eau, et pendant les belles nuits d’été, elles vont paître l'herbe qui croit près du rivage. D'après la description de l’Ormier (lanimal de l’Haliotide) que donne Adanson, j'avais soupçonné que les branchies de cet animal étaient extérieures comme celles des Phyllidiens; mais M. Cuvier m'a détrompé en m’apprenant qu’elles étaient cachées dans une cavité particulière, Ainsi l’Haliotide appartient à la famille des Macrostomes. Relativement aux tentacules, peut-être n’y en a-t-il réelle- ment que deux. Mais comme il est assez fréquent, parmi les trachélipodes marins, de trouver les yeux portés chacun sur un tubercule qui naît à la base extérieure ou postérieure des ten- tacules, ces tubercules sont apparemment plus allongés ici qu'ailleurs; dans ce cas, les deux plus grands tentacules sent les antérieurs. [Ce genre curieux des Haliotides est très naturel et mérite une attention particulière de la part des naturalistes. Le caractère qui le distingue le plus éminemment ce sont les perforations régulières de la coquille, perforations qui correspondent à une fente naturelle du manteau de l'animal et qui sont destinées à fa- voriser laccès de l'eau sur les branchies. tabs d’autres genres, 22 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. qui paraissent très différens de celui-ci, on rencontre un carac- tère analogue; c’est ainsi que dans les Siliquaires, coquille tu- buliforme habitée par un mollusque, on trouve aussi sur le côté, soit une fente profonde, soit une série de perforations, et l’ani- mal a aussi le manteau fendu. Mais de tous les genres connus, celui qui rattache le mieux les Haliotides à la famille des Tro- ques et des Turbos, est celui qui a été nommé Pleuretomaire par M. Defrance. Dans ce genre, il existe de très petites espèces vivantes, dont M. d'Orbigny a fait son genre Scissurelle. Ces espèces, avec une forme extérieure très voisine de celles des Ha- hotides profondes, ont la fente latérale simple des Pleuroto- maires ; on peut donc considérer ce petit groupe des Scissurel- les, comme un intermédiaire entre les Haliotides et les Pleuro- tomaires proprement dits. Parmi ceux-ci, qui sont tous fossiles, il y des espèces surbaissées, ayant une grande dépression cen- trale et une ouverture assez considérable. Elles forment le pas- sage des Scissurelles aux espèces turbiniformes, et ces dernières passent iusensibleinent aux espèces trochiformes. On ne peut douter par une analogie bien fondée que, dans les Pleurotomai- res, l'animal avait le manteau fendu et les branchies placées au- dessous de cette fente, comme dans les Haliotides et les Sili- quaires. Ce n’est pas par la seule considération de ces caractères que les Haliotides se rattachent à la famille des Turbinacées, On sait aujourd’hui par les recherches anatomiques de M. Quoy, que l’animal des Stomatelles diffère à peine de celui des Hahio- tides dans les caractères les plus essentiels de son organisation. L'on sait aussi par l’examen des nombreuses espèces d’Halioti- des, que s’il y en a qui ont des trous nombreux ouverts sur le côté, il y en a d’autres qui n'en ont plus que deux on trois, et ces espèces forment en quelque sorte le passage aux Stomatelles, Dans ce dernier genre on observe des espèces qui s’approfon- dissent de plus en plus et qui passent aux Turbos de la manière la plus insensible. Ainsi, comme on le voit par nos observations, le genre Haliotide se lie aux Turbinacés par deux sortes de ca- ractères ämportans, d’un côté par la diminution des trous, et par les Stomatelles profondes, de l’autre par le changement des trous en une fente continue, qui se trouve dans les Pleuro- tomaires; aussi, pour nous, la famille des Macrostomes devra HALIOTIDE, - a3 disparaître de la méthode, les Sigarets dévant passer dans la famille des Natices et les Stomatelles, auxquelles nous joignons les Stomates, ainsi que les Haliotides, doivent entrer dans la: famille des Turbinacés. | ESPECES. 1. Haliotide oreille-de-Midas, Haliotis Midæ. Lin. (1) H. testé rotundatä, maxim&, crassä, ponderosä; dorso plicis lon- gitudinalibus undulatis uno latere incumbentibus ; spirä relusä; margine sinistro curvo , elevatissimo. Baliotis Midæ. Lin. Syst. nat. éd. 10, p. 779. Gmel, p. 3687. n° s. * Linné. Mus. Ulric. p. 683. n° 4or. * Linné. Syst, nat, éd. 12. p. 1255. Lister. Conch, t. 613. f. 5. Gualt. Test, 1. 6. fig. B. Knor,Vergn. 5. t, 20. f. 3. Favanne. Conch, pl. 5. fig. A. 3. Martini. Conch. s. t. 14.f, 136. ett, 15. f, 141. * Schrot. Einl. t. 2. p. 374. n° 1. * Dillw. Cat. t. 2. p. 1008. n° r. *“ Desh. Encycl. méth. Vers, t. 2. p. 178.n° 1. Habite les mers du cap de Bonne-Espérance et des Grandes-Indes, Mon cabinet. C’est une des plus grandes et des plus épaisses de ce genre ; son bord gauche surtout est remarquable par son épaisseur et son élévation. Diamétretlonsitudinal, 5 pouces 10 lignes; trans- versal, 4 pouces 10 lignes. 2. Haliotide iris. Æaliotis iris. Gmel. H. testà rotundato-ollongä, maximä, tenui ; rugoso-plicatà, ex vi- ridi, rubro et cæruleo nitidissimè varià , spirä subprominulé , ob- tusi ; margine sinistro elevato. Forsters, Catal. 193. n° 1553. Haliotis iris. Martyns. Conch, 2. f. 6r. Favanne. Conch, pl. 59. fig. D. Chemn. Conch. ro.t, 167.f. 1612, 1613. (1) Linné n’a connu de cette espèce que des individus polis artificiellement, ce qui lui a fait donner des caractères défec- tueux et une synonymie incomplète. 34 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Haliotis iris. Gel. p. 3691. n° x9. * Dillw. Cat. t 2. p. 1013. n° 15, * Desh. Encyel. méth. Vers. L 2. p, 178. n° 2. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Mon cabinet. Très belle co- quille, précieuse, et fort recherchée dans les collections. Diamètre longitudinal, 5 pouces et demi ; transversal, 4 pouces, 3. Haliotide tubifère. Haliotis tubifera. Lamk. (1) H, testà ovali, basi subacut&, maxim&, crassiusculé, rugosd , ex argenteo et rubro margaritaced ; foraminibus in tubos elongatos productis ; spirä subprominulà ; Mmargine sinistro elevatissimo. Forsters. Catal. p. 195. n° 1556. Haliotis nævosa. Martyns. Conch. 2, f. 63. Haliotis gigantea. Chemn, Conch. 10. t. 167. f. 1610. 1611. Haliotis gigantea. Gmel, p. 369r. n° 18. * Dillw. Cat. t. 2. p. r012. n° 12, Hal. gigantea, * Haliotis tubifera. Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p. 179. n° 3. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Mon cabinet, Grande et belle coquille , fort remarquable par ses trous qui ,extérieurement se prolongent en tubes de 3 à 4 lignes de longueur ; sa nacre est très brillante, Diamètre longitudinal, 5 pouces ro lignes; transver- sal, 4 pouces. (1) Nous ferons d’abord observer que deux espèces bien dis- tinctes sont confondues sous un même nom. Chemnitz, le pre- nier, iutroduisit cette confusion dans la synonymie. Elle a été reproduite par Gmelin et par Lamarck. Il est certain que l'es- pèce figurée par Martyns est bien différente de celle que repré- sente Chemnitz. L'une a la spire très courte, terminale, et à peine visible à l’intérieur, l'autre au contraire l’a fort largement exposée : Lous les autres caractères spécifiques ne sont pas moins différens que ceux dont nous venons de parler. Quant au nom de cette espèce, il devra être changé. Martyns ayant donné à son espèce le non d’Haliotis nævosa, cette dénomination devra lui rester. Quant à l’autre elle pourra conserver le nom d'Halo- tis gigantea, que lui a imposé Chemmitz, et ce dernier nom devra être substitué à celui d’Haliotis tubifera, que Lamarck a eu tort de lui donner. Ainsi, il faut supprimer de la synonymie de cette espèce, la citation de Martyns et lui restituer son pre- mier nom d'ÆHaliotis grgantea. HALIOTIDE, 29 4. Haliotide concave. Haliotis excavata. Lamk,. H, testä subrotundä, converissimä, striato plicatä, intùs valdè con- cavä, margaritaced ; eavitate umbilicali subinfundibuliformi, de- tectâ ; spirä prominente. [] Far. testä excavatione mediocri, * Desh. Encycl. méth. Vers, t, 2, p. 179. n° 4. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron. Mon cabinet, Es- péce singulièrement remarquable par sa profonde excavation et sa forme presque ronde. Sa variété, quoique un peu moins concave, l’est encore beaucoup. Elle se trouve dans les mers de Java. M. Les chenault. Dans l’une et l’autre, la cavité ombilicale est en enton- noir , hors du bord , et entourée d’une carèue spirale, Diam. lon- gitudinal de la première, 2 pouces 8 lignes; transv., à pouce ‘ lignes, Diam. longit, de la seconde, 2 pouces 7 lignes, trans et pouces 2 lignes. 5. Haliotide australe. Haliotis australis. Gmel. H. testä ovato-oblongé , latiuscul&, convexo-depressä , rugos& et plicatä, intùs argenteo et rubro margaritaced ; spir& prominulà. Chemn. Conch. ro. t. 166. f. 1604. 1604 a. Haliotis australis. Gmel. p. 3689. n° 9. *Dallwe Gat.it: 3. p. 1012.:n% 34. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p. 179. n° 5. * Schrot. Einl. t. 2. p. 386. n° 7. * Spengler. Naturfor, t. g. p. 150. pl. 5.f. 7. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, M. de ZLabillardière, EMe se trouve aussi dans celles de la Nouvelle-Zélande, Men cabinet Cetie coquille est comme décussée sur le dos par des plis inégaux qui traversent ses rides longitudinales, Longueur, 3 pouces; lar- geur, 2 pouces 3 lignes. 6. Haliotide commune. Haltotis tuberculata. Lin. (1) A. testä ovato-oblongd, convexo-depressa, longitudinaliter striatd, transversè plicatà : plicis inæqualibus remotiusculis ; fossulé um- bilicali perparvä , labio partim tectà ; spird prominula. Haliotis tuberculata. Lin. Syst. nat, éd, 10. p. 580. Gmel. p. 3687. (1) Plusieurs auteurs ont confondu une seconde espèce avec celle-ci. C’est celle que Lamarck a distingué sous le nom d’Ha- liotis lamellosa, Comme cette dernière espèce habite la Médi- terranée, les auteurs ont cru qu'elle était la même que celle de 26 TABLE DES MATIÈRES. Bonanni. Recr. 1. f, ro. rx. Lister. Conch. t, 6rr. f. 2. Gualt. Test, t. 69. fig. L. D’Argenv. Conch. pl. 3. fig. A. F. et Zoomorph, pl. r. fig. C. Favanne. Conch. pl. 5. fig. À 2. Knorr. Vergn, 1.t.17.f, 2 3 Adans. Seneg. pl. 2.f. 1. l’ormier. Regenf, Conch. r. t. 8. f. 20 et pl. 10. f. 42, DORE Conch. r. P- 194. vign. 6. ett. 16. f. 146-149. * Altera patella major. Belon. Aquat. p. Fa ; * Rond. Aquat. p. 3. ch. Il. * Lister, Anim, Angl. pl. 3. f. 16. * Schrot. Einl. t. 2. p. 375. * Donow. Brit, Conch. t. 1. pl. 5. * Maton et Racket. Lin. Trans. t, 8. p. 227e * Dorset. Cat. p. 57. pl. 22. f. r.2 * Brok. Intr. p. 135. pl. o.f. r2r. * Linné. Mus. Ulric. p. 683. n° 402. * Lin. Syst. nat. éd, 12. p. 1256. * Lin. Fauna. Suecica. p. 879. n° 1326. * Herbst. Verm. & 1-ple 44 fe * Burrow, Elém. p, 161, pl.21.f£ 1. * Haliotis vulgaris, Da Costa. Brit. Conch. p. 15. pl. 2. f, r. 2. * Muller, Zool. Danic. Prodr. p. 238. n° 2876, * Dillw. Cat. p. 1009. n° 4. * Gerville: Cat. des coq. de la Manche. p. 5x. n° 1. * Coll. des Ch, Gat. des test. du Finist. p. 46. n° t. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p. 179. n° 6. Habite les mers d'Europe et l’Océan-Atlantique. Mon cabinet. Dans les croisemens entre les stries et les rides, on aperçoit de petits tubereules peu saillans; elle est. souvent marbrée en dessus de rouge et de vert; sa nacre est Lrès brillante, Diam. longit., 3 pou- ces une ligne; transv., 2 pouces une ligne. em la Manche. Dillwyn commet cette erreur, dont Gmelin avait déjà donné l'exemple, nous soupçonnons que l’Haliotis tubereu- lata de Ginnani et celle de M. Payreaudeau doit se rapporter au Zamellosa et non à celle-ci. Dillwyn rapporte au Tubercu- lata deux figures de Rumphius qui représentent une espèce très distincte de celle-ci. Lamarck attribue avec plus de raison ces. deux figures à son Haliotis unilateralis. HALIOTIDE, 27 7. Haliotide striée, Haliotis striata. Lin. (1) H. testä ovato-oblongä , dorso convexo depressé , longitudinaliter striatä, transversim rugosd, ferrugined ; spird subprominulu. Haliotis striata, Lin. Syst. nat. éd. 10. t, 2. p. 780. Gmel, p. 3688. n° 3. * Lin, Mus. Ulric. p. 684. n° 408. * Lin. Syst. nat. éd. 12, p. 1256. Martini. Conch. r.t. 14. f. 138. * Schrot. Einl. t. 2. p. 377. * Dillw. Cat. t. 2. p. 1010. n°5. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet, Elle n’a point sur le dos les petits tubercules de l'Æ, tuberculata ; l'impression de ses stries longitudinales se remarque en sa face interne, dont la nacre est argentine, Dia, longit., 2 pouces 2 lignes; trans., 15 lignes et demie. | 8. Halictide en faux. Haliotis asinina. Lan. H. testä elongatä, angustiuscula, subfalcatä, lævigatà, viridi, fusco marmoratä , intus margaritaced ; striis undulatis obliquis; spirä brevissima. Haliotis asinira. Lin. Syst, nat. éd. 10. p. 780. Lin. Ed, 12. p. 1256. n° 745. * Linné. Mus. Ulr. p. 685. n° 406, Lister. Couch, t. 610, f, r. Rumph. Mus.t, 40. fig. E.F. Gualt, Test, 1, 69. fig. D. D’Argenv. Conch. pl. 3. fig. E. * Born. Mus, p. 412, Favanne, Conch. pl, 5. fig. À, 4. (1) Nous avons décrit dans l'Encyclopédie une Haliotide sous le nom de ‘‘ée et qui très probablement n’est pas la même que celle de 1°? < La description que donne Linné de son espèce dans le Museum Ulricæ , est trop abrégée, et comme il ne cite aucune $Synonymie, On a aucun moyen de suppléer à l'insuffisance de la description. Peut-on rapporter avec certitude 13 coquille figurée par Martyns à l’Haliotis striata de Linné? Nous ne trou- vons pas dans les deux coquilles une identité dans les caractères, qui nous suffise pour les confondre. Aussi cette espèce lin- néenne reste douteuse pour nous, quoique dans un autre temps nous ayons cru la reconnaître, 28 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Knorr, Vergn, 3.t, 15. f. r. Regenf. Conch. r.t. 9.f. 29. Martini, Conch. 1. t. 16. f. 150, Haliotis asinium. Gmel. p- 3688, n° 6. * Schrot, Einl. t. 2. p. 387. * Dillw. Cat. t. 2. p. 101r. n° 10. “ Desh. Encycl. méth, Vers, t. 2. p. 180. n° 8. Habite les mers de la Chine et des Moluques. Mon rabinet. Sa fos- sette ombilicale est tout-à-fait cachée sous le bord. Diam. longit., 2 pouces 6 lignes ; transv., 13 ligues. 9. Haliotide glabre. Haliotis glabra. Chemn. (1) H. testà ovali, cpnvexo-planulata , glabra , tenuiter striatä , albo et viridi marmoratà ; spird retusà ; internä facie margaritaced. * Dillw. Cat. t. 2. p. ror1, n° 9. * Haliotis glabra. Var. A. Schub. et Wag. Compl. a Chemn. p. 56. Favanne, Conch. pl. 5. fig. A r. Haliotis glabra. Chemn. Conch. ro. t. 166. f. 1602. 1603. An haliotis virginea? Ejusd, Conch. 10. t. 166. f. 1607. 1608. Haliotis glabra. Gmel. p. 3690. no 14. Ejusd, haliotis viroinea ? p. 3690. n° 16. Habite les mers de la Nouvelle-Hoilande. M. de ZLabillardière. Mon (1) Il y « plusieurs observations à faire sur l’Haliotis glabra de Chemnitz. Cet auteur a décrit sous ce nom uve espèce bien distincte et il en a fait ressortir les caractères. Plus tard, Lamarck a ajouté sous le même nom, mais avec doute, l'Haliotis virginea du même auteur. Nous les avons toutes deux sous les yeux, et depuis long-temps nous 2 vons reconnu qu’elles doivent constituer deux bonnes espèces. Depuis, MM. Schubert et Wagner, dans le dernier supplément à Chemuitz, ont réunis au glabra de Chemnitz une Haliotide, à laquelle M. Swainson, dans ses Il- lustrations zoologiques, avait donné le nom de Californiensis. Dans l'Encyclopédie méthodique nous avons adoptés l'opinion de MM. Schubert et Wagner, parce que nous ne possédions pas alors la coquiile‘de Chemnitz. Aujourd’hui que nous pouvons comparer entre elles les trois coquilles que nous venons de citer, nous pensons qu'elles doivent constituer trois espèces distinctes. Le glabra de Chemnitz, dont il faut séparer aussi bien le Fr- g'nea que le Californiensis de Swainson. HALIOTIDE;, 29 cabinet. Convexité médiocre; nacre très brillante. Diam. longit., 19 lignes; transv,, 13. 10. Haliotide lamelleuse. Haliotis lamellosa. Lamk. H. testé ovato-oblongä, convexo-planulaté, lamellosä, aurantio- rubente ; dorso inæquali , longitudinaliter striato ; lamellis transe versis strias decussantibus ; spir& subprominulä ; internd facie mar. garitaced. * Desh. Exp. scient, de Morée. Moll, p. 135. n° 148, À Born. Mus. p. 410. vignette. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p. 181. n° 10. * Poli. Test, t. 3. pl. 55. f. 23 à 36. * An eadem? Haliotis tuberculata, Pay. Cat. p. 122. n° 256. * Aldrov. de Exang, p. 551. f. 8. 9. * Bonan. Recr. part. 1.f, 11. * Ginanni. Adriat, t. 2. pl. 3. f. 27? * Fossulis, Haliotiis Philberti. Marc. de Serres. Annales des sc, nat. ?, 12. pl. 45. f A. Habite la Méditerranée, Mon cabinet. Espèce très distincte , qui me paraît inédite. Son épiderme est grisâtre, Diam. longit., 20 lignes et demie; trans., 1 pouce. 11. Haliotide unilatérale. Haliotis unilateralis. Lamk. H. testä ovali, convexo-depressä, rudi, subverrucosd, albido fla- vescente, maculis fuscis pictä ; labio elevato, anterius latere pro— ducto ; spirà prominulé , oblusä, An Rumph, Mus, t. 40. fig. G? H? Habite les mers de Timor et de la Nouvelle-Hollande. Mon cabinet, Bord droit fort court; nacre peu brillante, Diam. longit., 16 li- gnes ; transv., 11 et demie, 12. Haliotide ridée. Haliotis rugosa. Lamk. H. testä semi-ovali, convexo-depressä , longitudinaliter rugosä, al- bidä, maculis intensè rubris pictä ; spirä contorté, supernè pla- nulatä , granulaté ; internä facie obscuratä. An Martini, Conch, 1,.t. 15.f, 145P Habite... Mon cabinet. Forme un peu rapprochée de celle de la pré- cédente; point de nacre à l’intérieur. Diam. longit., 16 lignes et demie ; transv., 10 lignes et demie. 13. Halioude canaliculée. Haliotis canaliculata. Lamk. (1) I, icst& ovato-rotundatä , convexo depressé , decussatim striatä , (1) Murray, dans l'ouvrage précité, cite l’'Haliotis parva de 30 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. cost singulari notaté, ferrugined; internä facie margaritaced , canaliculo exarat. Halivtis parva. Lin. Syst. nat, éd. 10, p. 780. Gmel, p. 3689. n° 7. * Lin. Mus. Ulric, p. 684. n° 407. * Lin, Syst. nat. éd. 12. p. 1256, Kanorr, Vergn. 1, t. 20, f. 5. An Favanne. Conch. pl. 5. fig. D? Martini. Conch. 1.t, 14. Î. 140. * Murray. Fundam. Test, Amæn, Acad. t. 8, p. 145. pl, 2.f. 25. * Schrot. Einl. t. 2, p. 382. * Schrebers. Conch, t, 1. p. 331. * Dillw. Cat. t. 2, p. 1014. n° 16. Hal. parva. * Hal, canaliculée, Blainv. Malac. pl, 48. fg. 6. * Hal. vulgaire. Blainv. Malac. pl. de principes. no 2. f. 6. * PBowd. Elem. of Conch. pl. 6. f, 4. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p. 181.n° r1. Habite... l'Océan-Indien ? Mon cabinet. Vulg. l’oreille-à-rigole. Diam. longit., 22 ; transv., 16. 14. Haliotide tricostale. Haliotis tricostalis. Lamk. H. testä rotundatà , depress , basi truncatäà ; dorso albo ferrugineo, striato , subtricostato ; lamellis transversis intra spiram et costam mediam ; interna facie obscuratà , caraliculo exaratä, * Haliotis canaliculata. Schub, et Wagn. Compl, à Chemao. p. 177. pl. 224. f. 5088. 3089. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 2. p. 181. Ro 12, Habite les mers de Java. M. Leschenault, Mon cabinet. Coquille très singulière par sa forme, ses trous s’allongeant un peu en tubes, et son bord gauche muni en dessous d’une rangée de tu- bercules, ce qui , avec la saillie du canal, la fait paraitre tricos- tale ; elle est terne intérieurement, Diam. longit., 14 lignes; transv. près d’un pouce, 15. Haliotide douteuse. Haliotis dubia. Lamk. H. testé parvä, haliotidiforme , uno latere truncaté, penitüus imper- ee Linné et en copie la description, mais la figure qu'il en donne, pl. 2. f. 25, est évidemment d'imagination. Lamarck a eu tort de changer le nom linnéen de cette espèce. Rien dans la nomenclature ne l’autorisait à ce changement; il faut donc lui restituer son nom d’Haliotis purva. HALIOTIDE. 31 foratä, alb&; dorso longitudinaliter striato-nodulosä; internä facie obscuratäs Habite... Mon cabinet, Petite coquille singulière, ayant la côte des Haliotides , mais imperforée. D'après cette côte, elle ne saurait ap- partenir aux Stomatelles, et sa spire n’est nullement celle des Stomates. Elle est arquée. Diam. longit., 11 lignes ;transv., 5 li et demie, + 16. Haliotide blanchâtre. Haliotis albicans. Quoy. H, testä magnd, ovatä, griseo-alb& vel rubescente, flammulis al- bis, radiantibus ornatä, longitudinaliter obsolète striata; spird pr'ominulä, magné, lateraliter foraminibus angustis submarginatd, decem perviis; intus albo-margaritaced. Quoy et Gaim. Voy. de l’Ast. t, 3, p. 31r. pl. 68. f. 1-2. Habite la Nouvelle-Zélande, Grande et belle espèce rapportée pour la première fois par MM. Quoy et Gaimard, Lorsqu'elle est jeune, elle a du rapport avec l’Haliotis profunda de Lamarck, mais eu vieillissant elle prend d’autres ea- ractères, Elle est ovale obronde, sa spire, assez large, s’'avance vers le centre et sé relève notablement au-dessus de la convexité du dernier tour. Sa circonférence est convexe, et elle porte un grand nombre de petites perforations à peine saillantes au dehors, et dont les neuf ou dix dernières sont ouvertes. Ces perforations ne sont point rondes mais ovalaires. Dans les grands individus, la co- quille paraît lisse, mais dans ceux qui sont d’une belle conserva- tivn, on voit jusque sur le milieu du dernier tour des stries peu saillantes et longitudinales qui diminuent peu- à-peu et finissent par disparaitre, La couleur de cette coqui le est assez variable, sou- vent elle est d’un blane grisätre ou brunätre, quelquefois elle est d’un rouge ocracé, et orné de grandes flammules blanchâtres et rayonnante;, quelquefois en zigzag, et presque toujours bifurquées sur le bord gauche. En dedans, cette coquille est ordinairement d’une nacre blanchâtre peu éclatante. Les grands individus ont 16 cent, de long et 13 de large, + 19. Haliotide variée. Haliotis varia. Lin. H. testà ovato-oblonsä, depresso convexä, sulcatä, sulcis nodulosis; strüs interjectis; spirà humili, lateraliter subangulatä, anticè fo- raminibus quinquè perforatä, diversimodo variegatä, albo fusco, viridique; intus argented. Herbst. Vermes, t, r, pl Haies HISTOIRE DES MOLLUSQUES, Lin. Syst. nat. t. 10. p. 780. n° 650. Lin, Mus. Ulric. p. 684. n° 404. Lin. Syst. nat, éd, 12. p. 1256. Gmel. Syst. nat. éd. 13. p. 3688. n° 4. Exclus. pl. synony. Martini. Conch. t. 1. pl. 15. f. 144. Schrot, Einl, t. 2. p. 378. Dillw. Cat. t. 2. p. 1010. n° 7. Habite... Quoique Linné n'ait point donné de synonymie à cette espèce, sa description nous l’a fait reconnaitre et nous avons pu rapporter, comme exacte, la synonÿmie qui est ici mentionnée, Cette co- quille est ovale oblongue, elle est assez aplatie, peu profonde en dessous, et sa spire, subterminale, est courte et à peine saillante. Cette spire est composée de trois tours subanguleux à la circon- férence, et sur cet angle viennent saillir une trentaine de courtes tubulures, dont les cinq dernières, ou antérieures, sont ouvertes. La surface extérieure présente de nombreux sillons longitudinaux entre lesquels s’interposent une ou deux stries peu profondes. Sur ces sillons se relevent des tubercules irrégulières, non-seulement par ce qu’ils ne sont point semblables dans leur forme, mais en- core parce qu'ils ne sont poini distribués sur la surface d’une ma- niere régulière ; le plus souvent ils sont oblorgs et allongés sur le sillon. La coloration de cette coquille est variable : le plus grand nombre des individus sont marqués de grandes taches brunâtres plus ou moins foncées sur un fond blanchâtre, lavé de jaunâtre et de vert. Sur le côté gauche de la coquille, la coloration prend plus de régularité, elle consiste en! zones blanches et brunes assez larges, égales, tombant perpendiculairement de l'angle marginal vers le bord. Cette coquille a 40 millim. de long et 29 de large. + 18. Haliotide de Virginie. Haliotis Virginea. Chemn. I, testä ovato oblongä, depressd, longitudinaliter tenuè sulcatä, transversim tenue striatà, decussatä, albo, fusco, viridique marmo - ratà; spir& brevi, humili, subterminali; foraminibus triginta circi- ter sex perviis; paginà inferiore striatä, argenteo viridique mar= garitacea. Chemn. Conch. Cab. t. 10. p. 314. pl. 166. f. 1607-1608. Gmel. Syst. nat. p. 3690. n° 16, Dillw, Cat. t, 2. p. 1009. n° 3. Habite la Nouvelle-Zélande ? HALIOTIDE, 33 Cette espèce est parfaitement distincte de toutes ses congénères; elle est ovale-oblongue, très aplatie, à spire très courte, presque termi- nale, formée de deux tours et demi seulement, et dont l'enroule= ment s'aperçoit à peine à l’intérieur, étant caché presque entière ment sous le bord de la coquille, La surface extérieure est légère= ment convexe ; elle est partagée en deux parties inégales par une série régulière de perforations, au nombre de 30 environ, et dont les cinq ou six dernières sont ouvertes. Toute cette surface est oc= cupée par des fins sillons longitudinaux, traversés presque à angle droit par un très grand nombre de stries transverses 1rès fines, qui produisent sur cette surface un réseau assez régulier ; à l’in- térieur, la coquille est striée, elle est nacrée et présente de beaux reflets rougeâtres ou d’un vert assez foncé ; en dehors elle est brune, nuancée de verdätre et marbrée de quelques taches blanchätres sur le dos. Cette coquille a 50 millim. de long et 34 de large. Lamarck confondait cette espèce avec son Haliotis glabra; il y a ce- peudant entre elles de notables différences, aussi ne l’a-t-il men- tionnée dans sa synonymie qu'avec un point de doute, + 19. Halioüide de Californie. Haliotis Californiensis. Sw. H, testä ovatä, convex@, glabr&, castaneo-atratä; spir& humili , brevi, subterminali; foraminibus numerosis, octo perviis: intüs margaritaced. Swain. Zoolog, Illustr, t. 2, pl. 80. Haliotis glabra. Var. B. Schub. et Wag. Compl. a Chemn, p. 76. pl. 224. f. 3086, 3087. Haliotis glabra, Desh. Encyc. méth. Vers. t. 2. p. 180. n° 1. Habite la Californie, Nous avons cru d’abord, avec MM. Schuber et Wagner, que cette espèce était la même que l’Haliotis glabra de Chemnitz et de Lamarck; mais un examen plus attentif nous a prouvé que notre rapprochement , emprunté aux auteurs que nous venons de citer, est erroné, et qu'il est convenable d’adopter, pour celte espèce, ie nom que M. Swainson lui a donné dans ses illus- trations zoologiques. Cette coquille prend un volume assez consi- dérable ; elle est régulièrement ovalaire, elle devient très convexe en vieillissant, et sa surface extérieure, revêtue d’une couche épaisse et noirâtre, est toujours lisse, et ne présente jamais, sur le côté gauche, les sillons que présente constamment lHaliotis glabra de Chemnitz, La spire est très courte, on y compte deux tours, aussi son enroulement s’aperçoit-il à peine à l'intérieur, Les perforations sont nombreuses , elles ne se prolongent point à l’exté- Fou IX, 2. 3 34 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. rieur sous forme de tube, et il y en a ordinairement huit d’ou- vertes; elles ne sont pas toujours placées d'une manière très régu- lière. A l’intérieur, cette coquille est d’une nacre très brillante, présentant des éclats métalliques d’un vert tendre et d’un rouge rosé. Les grands individus ont 14 cent, et demi de long et 11 cent. et demi de large, + 20. Haliotide tachetée. Haliotis nœvosa. Martyns. H. testà ovata , depressé, tenui, rubro-ferrugined , albo viridique variegatà, strüs longitudinalibus transversisque tenuissimis decus- satâ, obliquè plicatä, lateraliter subangulatd, ir angulo perfo- ratä ; foraminibus tubulosis , sex perviis ; spir& latä ; margine si nistro lato, plano. Martyns. Univ. Conchol. t. 2, f, 63. Haliotis gigantea pars. Chemn. Conch. t. 10, p. 316. Id. Gmel. Syst, nat. p. 369r. n° 18. Id, Lamk. Anim. s. vert. 1° édit. t, 6. p, 214. 1d. Desh. Encyc. mêth. Vers, t. 2. p. 179. n° 3. Id, Dillw. Cat, t. 2. p. 1012. n° 12. Habite la Nouvelle-Zélande. Nous mettons dans la synonymie ces quatre dernières citations à cause de la figure de Martyns rap— portée à tort à l’Haliotis gigantea, Quoique parfaitement distincte de toutes ses congénères , cetle espèce a été constamment confondue avec l'Haliotis gigantea de Chemnitz, et dont Lamarck a fait son Haliotis tubifera. Depuis que Chemnitz a fait cette confusion , tous les auteurs, et,nous-mêmes, dans l'Encyclopédie, l'avons reproduite, mais il est nécessaire actuellement de la faire cesser; cela deviendra assez facile pour les personnes qui auront à-la-fois sous les yeux les deux espèces. Celle-ci est régulièrement ovalaire ; sa spire est grande , cependant peu saillante, et s'avance d’une manière no- table vers le centre de la coquille. Elle compte trois tours, à la circonférence desquels s'élève un angle assez aigu sur lequel on re- marque plus de quarante tubulures courtes, dont les six der- nières seulement sont ouvertes. Au-dessous de cet angle se montre nome une dépression en rigole, au-dessous de laquelle le‘ bord gauche tombe perpendiculairement. Toute la surface est couverte d’un réseau formé de stries ouduleuses, longitudinales, coupées par d’autres, transverses, beaucoup plus fines, Outre ces accidens , on remarque encore des plis obliques quelquefois bifurqués et qui se répètent à l'intérieur de la coquille, En dedans, cette espèce est d’une très belle nacre; son bord gauche est très large et tout-à-fait RE plat, on le voit se continuer à l’intérieur, et suivre les contours HALIOTIDE. 35 de la spire, Gette belle espèce est d’un rouge briqueté assez foncé et varié de grandes taches rayonnantes d’un blanc verdûtre. Les grands individus ont 13 cent, de long et 95 mil!, de large. + 21. Haliotide très belle. Aaliotis pulcherrima, Chem. 1418 testä ovato-suborbiculari, convexiusculä, castaneo-rubente, ra- diatim costatà , tenuissimè transversim striatä; spir& magnd , sub- centrali , lateraliter subangulatä, in angulo multiforaminatd ; foraminibus minimis, octo perviis. Martyns. Univ. Conch. 1. 2.f. 62. Chemn. Conch. t, 10. p. 313, pl. 166. f. 1605. 1606. Gmel, Syst. nat. p. 3600. n° 15. Dillw. Cat, t, 2, p. 1008. n° 2, Habite la Nouvelle-Zélande, Très jolie espèce qui mérite bien le nom que lui a donné Chemnitz. Elle est ovale arrondie, à spire grande et subcentrale, à laquelle on compte près de quatre tours ; elle est assez saillante et obtuse au sommet. Le côté gauche des tours présente un angle très obtus sur lequel s'élèvent de très petites tubulures dont les huit dernières sont ouvertes. Au-dessous de cet angle, le côté gauche est finement phissé, tandis que !a partie supérieure de la coquille est oecupée par une série assez régulière de côtes obliques et rayonnantes, obliquement traversées par des stries d’accroissement transverses, très fines et assez régulières. A. l'intérieur, cette coquille est d’une nacre très brillante, sur la- quelle se réflètent les plus belles nuances de vert bleuâtre, de rouge métallique, Cette jolie espèce a jusqu’à 30 mill, de long et 22 de large. LES PLICACÉS. Coquille à ouverture non évasée, ayant des plis à la co- lumelle. On aurait tort, d'après la considération des plis à la co- lumelle, de réunir ces coquilles aux auricules, ces der- nières étant terrestres, tandis que nos Plicaces sont tous marins. Nous avons donc dû en former une petite famille particulière. On ne les confondra poimt avec les volutes, 3. 36 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, les mitres, etc., qui sont pareillement marines, parce que celles-ci ont une échancrure à la base de leur ouverture qui les en distingue. Nous ne rapporterons à cette ptite famille que les genres Tornatelle et Pyramidelle. [Les coquilles, comprises par Lamarck dans la famille des Plicacés, sont en effet distinctes de toutes les autres et ne peuvent se confondre avec aucun des groupes déjà établis. Plusieurs questions restent encore indécises sur les rap- ports des genres que renferme cette famille, et ceux de la famille elle-même. Ces questions, pour être définiti- vement résolues, auraient besoin de plusieurs faits sur les- quels malheureusement de bonnes observations manquent encore. On sait que les Tornatelles et les Pyramidelles ont un opereule corné; depuis les observations de M. Quoy, on connait les caractères extérieurs de l'animal des Pyra- mideiles; mais on ignore complètement ceux des Torna- telles. Par leur coquille, les deux genres dont il est ques- tion ont de l'affinité: c'est ainsi que l'on voit les Torna - telles, s'allongeant peu-à-peu d'une espèce à l'autre, ne conserver qu'un pli columellaire et prendre la forme ex- térieure des Pyramidelles, sans acquérir cependant le poli que l’on remarque dans le plus grand nombre des es- pèces de ce dernier genre. Il y a même quelques espèces fossiles qu'il est assez difficile de placer, à cause de leurs caractères ambigus qui participent à-la-fois de ceux des deux genres. Comme nous l’avons dit précédemment, à la page 286 du huitième volume de cet ouvrage, il est bien à présumer qu'il faudra ranger, dans cette famille des Plicacés, notre petit genre Bonellia qui a pour type le Bu- limus terebellatus de Larnarck. Quoique dans les Banellies la columelle soit sans plis, cependant les caractères exte- rieurs de ces coquilles ont de si nombreuses analogies avec ceux des Pyramidelles que l'on ne peut s'empêcher de rapprocher ces genres. C'est encore probablement dans LES PLICACÉS, 137 le voisinage de la famille des Plicacés qu'il conviendra de mettre un genre curieux que l’on ne connaît, jusqu’à pré- sent, qu'à l’état fossile, et que M. Defrance a établi sous le nom de Nérinée. Sans doute que les Nérinées, par quel- ques espèces subcanaliculées à la base, ont des rapports avec les Cérites ; mais elles se lient également aux Pyrami- delles par les espèces qui ont des plis columellaires, et quelques traces seulement d’un pli sur le côté droit. Enfin ce serait encore non loin des Tornatelles et des Pyrami- delles qu'il conviendrait de ranger un petit groupe de co- quilles fossiles des Coral-rag, et qui, avec la forme des Tornatelles, ont à-peu-près les plis des Nérinées. Si, lorsque l’on aura découvert l'animal des Bonellies, on lui trouve une analogie suffisante pour le rapprocher des Pyramidelles, il restera à discuter la valeur des plis colu- mellaires et à décider quelle importance ils doivent con- server dans la formation de la famille. | TORNATELLE, (‘“Tornatella.) Coquille enroulée, ovale-cylindrique, en général striée transversalement , et dépourvue d'épiderme. Ouverture oblongue, entière, à bord droit tranchant. Un ou plu- sieurs plis sur la columelle. Un opercule corné. Testa convoluta, ovato-cylindrica, sæpius transversim striata, cpidermide destituta. Apertura oblonga, integra ; margine exteriori acuto. Columella basi uni vel pluripli- cala; operculum corneum. OBsERvaTIONS. Les Tornatelles sont des coquilles marines et enroulées que je confondais avec les Auricules, à cause des plis de leur columelle. Mais, outre la différence des lieux d’habita- tion , elles en sont bien distinguées par leur forme générale, qui rappellerait un peu celle des ovules, si leur spire saillante ne 38 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, suffisait pas pour les en rendre distinctes. Ces coquilles sont presque toujours dépourvues de drap marin ou de ce qu’on nomme épiderme ; et leur surface externe est striée transversa- lement, tantôt partout et tantôt localement. Elles ont sur leur columelle un ou plusieurs plis, ordinairement épais et obtus. [Les coquilles, comprises aujourd'hui dans le genre Tornatelle, étaient des Volutes pour Linné. Linné n’avait point estimé, à sa juste valeur, ce caractère important de l'intégrité de ouverture de ces coquilles qui diffèrent par là, d'une manière si notable, des véritables Volutes. Les auteurs linnéens s’attachèrent à la lettre du Systema naturæ et maintinrent ces coquilles dans le genre Volute. Bruguière, le premier, sentit qu’elles ne devaient pas rester dans des rapports si peu naturels, et améliora la mé- thode , tout en la laissant défectueuse, en comprenant les Tor- natelles dans son genre indigeste des Bulimes. C’est de ce genre que Lamarck a retiréles Tornatelles, pour les confondre d’abord avec les Auricules; mais bientôt il reconnut qu’eiles devaient constituer uu genre à part, et prit pour type le F’oluta Tornatilis de Linné. Depuis la création du genre par Lamarck, il a été adopté par presque tous les zoologistes, depuis surtout que M. Gray eut découvert que, dans ce genre, la coquille est fermée par un opercule corné. Ce fait intéressant, joint aux observa- tions de M. Lowe sur certaines auricules, a déterminé la sépara- tion définitive de ce genre du groupe des Auricules. Ilse rattache définitivement aux Pyramidelles et se rapproche de la famille des Turbinacés comme Lamarck l'avait si judicieusement pensé depuis long-temps. Le nombre des espèces de ce genre est peu considérable. Quel- ques-unes vivantes ont été ajoutées aux cinq véritables Tornatel- les de Lamarek. Nous n’admettons pas dans ce genre la Tornatella bulla de M. Kiener, laquelle appartient, selon nous, au genre Bulle à la section des Bullines de M. de Férussac, dont elle offre tons les caractères. Le nombre des espèces fossiles s’est accru d’une manière notable, et, parmi elles, on doit surtout remarquer quel- ques espèces gigantesques qui proviennent des terrains créta- cés inférieurs. Peut-être ces espèces, ainsi que d’autres appar- tenant aux terrains jurassiques, devront-elles constituer un nou- veau genre, Car avec la forme générale des Tornatelles, les plis TORNATELLE. 39 de la Columelle ressemblent davantage à ceux des Volutes ou des Marginelles. Comme nous le disions précédemment, les Tornatelles se lient d’une manière insensible aux Pyramidelles : d’un côté, aux Pyramidelles courtes, telles que le Plicata, par exemple; et d’un autre, à quelques Tornatelles fossiles turriculées, mais qui n’ont qu'un pli columellaire. La plupart des Tornatelles se re- connaissent, non-seulement par leur forme généralement ova- laire, mais encore par la forme et la disposition des plis de la Columelle. Dans les espèces vivantes, il n’y a réellement qu'un seul pli columellaire. Celles qui paraissent en avoir deux ont une Columelle fort épaisse, que le sillon columellaire semble avoir coupé nettement en deux. Le bord supérieur du sillon, formant un angle, a l'apparence d’un second pli. C'est parmi les espèces fossiles qu'il faut chercher des Tornatelles ayant deux véritables plis sur la Columelle. Ces espèces à deux plis appartiennent aux terrains tertiaires de Paris et de Londres. Lorsqu'on passe du terrain tertiaire au secondaire, on voit s’ac- croître le nombre des plis columellaires, qui se montrent au nombre de trois et même quelquefois de quatre. Ces espèces à trois plis sont-elles de véritables Tornatelles? C’est là une ques- tion fort difficile à résoudre, puisqu'il n’y a rien de connt jus- qu’à présent dans la nature vivante qui püt nous guider même par une analogie éloignée; mais comme ces coquilles des ter- rains secondaires conservent assez généralement la forme ven- true ou ovalaire des Tornatelles, nous pensons que c’est dans ce genre qu’elles doivent se placer, à moins que l’on ne préfère établir pour elles, dans la suite, un petit genre à part. ESPECES, 1, Tornatelle brocard. T'ornatella flammea. Lamk. (1) T. testà ovali, ventricos@ transversim striatä, alb&, strigis longi- tudinalibus, rubris, undalis, pictä; spirä conoideä; columellà uni plicatä. os LA (x) Sous le titre de Variété, Gmelin a compris dans cette es- 4o HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Lister, Conch. t. 814. f. 24. Favanue. Conch. pl. 65. fig. P 1? et pl. 27. f. E? Martini. Conch. 2. t. 43. f. 430. Bulimus variegatus.Brug. Dict. n° 67. Voluta flammea, Gmel. p. 3435. n° 2. Varict, exclus. Tornatella flammea. Encydl. pl. 452. f. 1. a. b. * Voluta. Schrot. Einl. t. 1. p. 271. n° 103. * Voluta flammea. Dillw. Cat. t. 1. p. 504. n° 12. * Sow. Genera of shells. Tornatella. f. 1. * Kiener. Spec. des coq. viv. genr. Torn. pl. r.f. 1. Habite... Mon cabinet. Longueur, 14 lignes; largeur, 10 lignes. 2. Tornatelle mouchetée. Tornatella solidula. ïiamk. (1) T. testà ovato-oblongä , subcylindricä , transversim striaté , albo lu- tescente, nigro-punctatd ; spird conico-acutd ; columell& bipli- catä : plicä majore bilobä, FPoluta solidula. Lin. Syst. nat. p. 1187. Gmel. p. 3437. n° 13. Favanne. Couch. pl. 65. fig. P 2. Martini. Conch, 2. t. 43. f. 440. 44T. Chemn. Conch. 10. t. 149. Î. 1405. Bulimus solidulus. Brug. Dict. n° 68. PE SE PR RE SE ES ER pèce trois coquilles qui n’ont avec elle aucun rapport : l’une est une véritable Columbelie, Columbella fuleurans. Lamk. Les deux autres sont des Auricules de la section des Conovules : la première est établie par Gmelin lui-même sous le nom de Voluta flava (Auricula monile, Lamk.), la seconde est notre Auricula fasciata. (1) Il serait difficile de reconnaitre dans cette espèce le Bulla solidula dela 10° édition du Systema naturæ, mais la description, très suffisante que Linné en donne sous le même nom dans le Museum Ulricæ reginæ , ne laisse plus de doute sur son identité avec celle-ci, et cela est bientôt confiriné par Linné lui-même, qui la fait passer des Bulles dans les Volutes de la 12° édition du Syst. nat. Gmelin, après avoir cité très à propos la figure de Kammerer dans la Synonymie de cette espèce, se sert de nou- veau de la même figure, pour établir, dans son genre Helix, une espèce, sous le nom d’Helix nævia : nouvelle preuve du veu de soin qu’il mettait à la compilation, dont il a fait la 13° f TORNAFELLE. 41 * Bulla solidula, Lin. Syst. nat. éd. 10,1, 2. p. 728. n° 346. * Id. Lin. Mus. Ulric. p. 590. n° 228. * Kamm. Rud. Cab. pl. 8. f, 4. * Helix nævia. Gmel. p. 3656. n° 251. * Voluta solidula, Diliw. Cat, t. 1. p. 504. n° 13. * Kiener. Spec. des coq. viv. Genr. Torn. pl. 1. f. 2. Habite... l'Océan Indien ? Mon cabinet. Longueur, 9 lignes et de- mie; mais, selon Bruguière, elle peut atteindre jusqu'à 15 li- gnes, 3. Tornatelle fasciée. T'ornatella fasciata. Lamk. T, testä ovato-conic@, transversim striat&, rufo-rubente , albo-bi- Jasciatä ; spird exsertä, acutà ; columellà uniplicatà. Voluta tornatilis. Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1187. Gmel. p. 3457 no 12. Lister. Conch,. t. 835.f. 58. Pennant. Brit, Zoul. 4.t. 71. f. 86. Favanne, Conch. pl. 65. fig. P 3. Martini. Conch. 2.t, 43.f. 442. 443. Bulimus tornatilis, Brug. Dict, n, 69. Tornatella fasciata, Encycl. p. 452. f. 3. a. b. * Knorr. Vergn, t. 6. pl. 19. f. 4? * Voluta bifasciata, Gmel. p. 3456. n° 4. * Donov, Conch. brit, t. 2. pl. 57. * Dorset, Cat. p. 44. pl. 14. f. 2. * Turbo ovalis. Dacosta. Brit. Conch. p. ro1. pl. 8. f. 2. * Voluta tornatilis. Dillw. Cat. t. 1. p. bo3. n° 11. * An. ead. spec. ? Plancus de Conch. Min. Notis. pl. 2. f. 8. L. M * Tornatella fasciata. Payr. Cat. p. 122. n° 257. * Id. Philippi. Enum. moll. p. 166. n° 1. * Kiener. Spec. des coq. viv. Genr. Torn. pl. r.£ 5. * Fossilis. Voluta torratilis. Brocchi. Conch. foss. Subap. t, 2. p. 922:1n00526: Habite la Méditerranée et l'Océan-Furopéen. Mon cabinet, Les stries de sa base sont les plus émiuentes, Longueur, 10 lignes; largeur, 5 lignes. édition du Système de la nature. Dillwyn a rapporté à tort, à l’espèce qui nous occupe, le Foluta sulcata de Gmelin. Cette co- quille constitue une espèce bien distincte de Tornatelle. 42 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, 4. Tornatelle oreillette, Tornatella auricula. Lamk. (x) T, testä ovato-oblongä, glabrä, subpellucidä , albä; striis longi- tudinalibus remotiusculis ; spirä conoided, obtusà ; columellä bi- plicatä. Lister, Conch. t. 577. f. 32 b. Gualt. Test. t. 55. fig. F? Bulimus auricula. Brug. Dict. no 75. * Voluta. Schrot. Einl. t. 1. p. 281, no 145, Habite... Mon cabinet. Celle-ci est bien plus lisse que les autres; elle a néanmoins une strie transverse sous chaque suture, Lon< gueur, 9 lignes et demie. 5. Tornateile luisante. Zornatella nitidula. Lamk. T. testä ovali, ventricosd , basi transversè striat& , albo-rosea, ni- tidulà ; spir brevi, acutä; columellä biplicatä. Encycl. pl. 452.f. 2. a. b. * Sow. Genera of shells. Tornatella, fig. 2. * Desh. Encyel. méth. Vers. t. 3, p. 1042. n° 1. * Kiener. Spec. des coq. viv. Genre Torn. pl. 1, f. 5. Habite les mers de l'Ile-de-France. Mon cabinet. De ses deux plis, l'inférieur est le plus gros. Longueur, environ 9 lignes ; largeur, près de 5. à 6. Tornatelle piétin. Tornatella pedipes. Lamk. (2) T. testä ovato-turgidä, ventricosä, solidà, transversim striaté, squalidè albä; spirä brevi, obtusä; aperturd ringente, quinque- plicatà. (x) Nous avons été surpris de ne pas trouver la figure de cette espèce dans l'ouvrage de M. Kiener, ouvrage qui paraissait des- tiné surtout à faire connaître les espèces de Lamarck. (2) Nous trouvons ici, sous le nom de Torxatella pedipes, une petite coquille curieuse, habitée par un mollusque fort sin- gulier dans plusieurs de ses caractères, et pour lequel Adan- son, dans son ouvrage au Sénégal, a créé un genre particulier sous le nom de Piétin, pedipes. Quoique Adanson, en créant ce genre, eût eu le soin de lui imposer tous les caractères zoologi- ques les plus précis , néanmoins les auteurs ses contemporains ne l’adoptèrent pas, et Schrœter, parmi les conchyliologues, fut le premier qui ait mentionné la coquille dans ses additions au TORNATELLE, 43 Adans. Seneg. t. 1. f. 4. le piétin. Bulimus pedipes. Brug. Diet. u° 73. * Helix. Schrot. Ein]. t, 2. p. 251. n° 263. * Helix afra. Gmel. Syst. nat. p. 3691. n° 194. genre Helix de Linné. Gmelin qui, dans sa treizième édition du Systema naluræ , a copié presque partout l'ouvrage de Schræ- ter, saps le citer, a fait, du Piétin d’Adanson, son Helix afra. Diliwyn a suivi l'exemple de Gmelin, et a conservé cette espèce parmi les Hélices, tandis que Bruguières la comprenait dans son genre indigeste des Bulimes, Jusque dans ces derniers temps, le genre d'Adanson fut presque entièrement oublié, et M. de Fé- russac, le premier, le rétablit dans la famille des Auricules lors- qu'il présenta le tableau synoptique de cette famille, à la fin de son prodrome sur les Hélices. Quelques années après, M. de Blainville adopta également le genre d'Adanson, dans son Traité de Malacologie ; mais il eut le tort d’y réunir les Tornatelles et les Conovules. Il est vrai que dans les additions et corrections de l'ouvrage que nous citons, M. de Blainville revint quelque temps après à une opinion plus juste, en admettant enfin le genre Tornatelle comme nous avons eu occasion de le dire en traitant de ce genre. Dans l'Encyclopédie méthodique, nous avons particulièrement insisté sur la nécessité d'admettre le genre Pédipes, et, nous appuyant sur les excellentes observa- tions d’Adanson, nous avons indiqué les rapports naturels de ce genre dans la famille des Auricules. Depuis cette époque, M. Lowe, dans un assez long séjour qu'il fit à Madère, eut occasion de faire des expériences sur les Pedipes et quelques autres genres avoisinans; consignées dans le cinquième volume du Zoological journal, elles ont confirmé, non-seulement la né- cessité du genre, mais encore ses rapports avec ceux qui l’avai- sinent. Genre PIÉTIN. Pedipes. Caractères génériques, Animal subglobuleux, à pied aplati, divisé en deux parties inégales par un profond sillon transverse, Tête 44 HISTOIRÉ DES MOLLUSQUES. * Id, Dillw. Cat. t. 2.p. 886. no 2. * Pedipes afra. Fer. Prod. de la fam. des auricules. p. 109. n° r. * Pedipes afra. Low. Zool. Journ. t. 5. p. 296. pl. 13. f. 8 à r2. * Pedipes Adansoni, Blainv. Dict. des sc. nat. t, 40. p. 288. courte, portant une paire de tentacules coniques, ayant les yeux sessiles, ovalaires et obliques à la partie interne de leur base. Organe respiratoire branchial; point d'o- percule. Coquille épaisse, subglobuleuse , striée transversale- ment , à spire courte et sans épiderme; ouverture entière, oblique, grimaçante ; la columelle portant trois grands plis inégaux , et le bord droit une dent médiane. Les observations , faites par Adanson sur son Piétin, ont été confirmées par celles de M. Lowe. Cet animal a beaucoup de rapports avec celui des Auricules, et suriout avec celui de l'Auricula myosotis et de quelques espèces analogues. Il est subglobuleux, blanchâtre; son pied est mince et étalé sur les bords, et sa tête est élargie en des- sous de la même manière : cette tête est bilobée en avant, et elle est munie d’une paire de tentacules coniques, con- tractiles, noirâtres au sommet, et portant les yeux au côté interne de ieur base, Ces yeux sont sessiles ; ils ne sont point arrondis, comme dans la plupart des mollus- ques, mais ils sont ovales-oblongs et placés obliquement. Le pied a une structure des plus singulières pour un mol- lusque Gastéropode. Il est divisé en deux portions inéga- les par un sillon transverse large et profond. Cette dispo- sition du pied donne à l’anirual une marche particulière que l'on peut comparer à celles des chenilles connues sous le nom d’Arpenteuses. En effet, lorsque le Piétin veut marcher, au lieu de ramper à la manière des autres Gastéropodes, il appuie la partie postérieure de son pied sur le sol , et porte en avant la partie antérieure, en don- nant à la portion, comprise dans le sillon, toute l'extension [4 TORNATELLE. 4 * Zd. Desh. Dict, class. d’hist. nat. t. 13. p. 544. * Id, Blainv. Malac. p. 451. Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet. Petite coquille, remar- quable par son ouverture grimaçante. Sa columelle offre, dans sa possible. Il appuie ensuite cette extrémité antérieure du pied sur le sol, et, par une contraction assez rapide, en rapproche l’extrémité postérieure. Ceile-ci fixée de nou- veau, la partie antérieure est une seconde fois portée en avant , et la marche de l'animal se continue de la même manière. Nous avons vu, en traitant du genre Auricu'e, que la plupart des espèces, et notamment les plus grandes, respirent l'air de la même manière que les Hélices; mais il y en a un certain nombre sur lesquelles on avait juste- ment des doutes , et les expériences de M. Lowe ont dé- montré, jusqu'à évidence, que les animaux de la section des Conovules , ainsi que celui de l'Auricula myosotis et des espèces voisines, respirent au moyen d'une branchie, Il en est de même relativement au genre Pedipes. Il est pectinibranche, mais, comme il n'est point operculé, il ne peut rester dans le genre Tornatelle, ni être maintenu dans la famille des Plicacés. Tous les caractères de l’ani- mal le portent vers la famille des Auricules dans laquelle il doit être compris entre les Auricules et notre petit genre Ringicule, Les caractères de la coquille sont en cela d'accord avec ceux de l'animal. Cette coquille, en effet, participe aux caractères des deux genres entre lesquels nous la placons. Elle est de petite taille, subglobuleuse ; son têt est épais et dépourvu d'épiderme, La spire est tou- jours courte et formée d'un petit nombre de tours. L'ou- verture est entière, fort inclinée sur l'axe longitudinal, et elle est obstruée par les plis que l’on y remarque. La co- lumelle, assez épaisse, arquée dans sa longueur, présente trois plis inégaux. Les deux premiers, ou antérieurs, sont 45 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. partie supérieure, un grand pli lamelliforme, et, vers son milieu, deux autres plis forts petits ; les deux plis du bord droit corres— pondent aux deux petits du bord gauche. Longueur, 3 lignes et demie; largeur, 3 lignes. + 6. Tornatelle ponctuée. Tornatella junctata. Férus. T. test& ovato oblongä, utrinque attenuatä , apice acuminaté, transversim sulcatä, alb&, punctulis irregularibus, rufis, luteisve maculatä ; aperturä angust@, coarctatä; columellà inæqualiter bi= plicatä; plic& inferiore magnä , bipartita, Voluta sulcata. Gmel. Syst, nat. p. 3436, n° 3. Auricula punctata. Martini. Conch.t. 2. p. 124. pl. 43. f, 440. 441. Tornatella punctata. Fer. Prodr. Habite... Gette espèce a beaucoup de rapport avec le Tornatella solidula, et on la confondrait peut-être avec lui si la columelle ne présentait constamment des caractères distinctifs, Elle est ova- minces, tranchans sur le bord; le troisième, très grand, un peu ployé sur lui-même, est tellement placé, que, lorsque l'animal rentre dans sa coquille, le sillon du pied est occupé par lui. Ce pli s'y engage dans toute son épais: seur. Le bord droit est très épais, et il présente constam- ment, dans les individus adultes, une dent corique, obtuse au sommet, placée presque à l'opposite du second pli co- lumellaire. Les Piétins sont des coquilles marines ; elles vivent dans les creux des rochers battus par la mer. On n'en con- naît qu'un petit nombre d'espèces. M. de Férussac en cite quatre; mais jusqu'à présent nous n'en avons jamais vu que trois, parmi lesquelles celle d'Adanson est la mieux connue. Nous en avons également une espèce fossile, mais dont nous ignorons le gisement. Comme ces espèces ne sont point figurées, à l'exception du Mirabilis de M. de Férussac, mais que nous ne possédons pas, nous nous abstiendrons d'en donner la description, et nous nous bornerons à compléter la synonymie de l'espèce d'Adanson. TORNATELLE, 47 laire; sà spire pointue se compose de sept à huit tours étroits, un peu couvexes, et dont la suture est peu profonde, Le dernier tour forme près des trois quarts de la longueur totale, il est atte- nué à la base. L'ouverture est très étroite; son bord droit reste mince et tranchant vers sa terminaison , mais il s’épaissit assez su- bitement à l’intérieur, et surtout vers le milieu où il est notable- ment renflé, La columelle est épaisse et porte deux plis inégaux séparés par un profond sillon. Le pli inférieur est large, aplati et divisé en deux par une petite gouttière ; toute la surface extérieure est couverte aussi de stries transverses, le plus souvent écartées, et plus nombreuses à la base, Cette coquille est d’un blanc laiteux, irréguliérement parsemé de ponctuations d’un brun pâle ou jaunâtre. Dans quelques individus, ces ponctuations se confondent par leurs bords et forment des taches irrégulières. Les grands individus ont 22 mill. de long et 10 de large. Espèces fossiles. + 2 Tornatelle tachetée. T'ornatella punctulata. Fér. T. lestà ovatä, lævi, ad basim striatà; punctis quadratis , vinosis tribus lineis dispositis. Fer. Tab. Syst, p. 108. Bast. Bass. Tert, du S. O. de la France. p. 25. pl. 1. f. 24. Habite... Fossile aux environs de Dax et de Bordeaux. Coquille plus globuleuse que la plupart des autres Tornatelles et se rapprochant par là du Tornatella nitidula de Lamarck, La spire est courte, pointue, formée de six tours fort étroits, médiocrement convexes : le dernier est subglobuleux, atténué à la base. L'ouverture est allongée, étroite; son bord droit est très mince, tranchant et arqué dans sa longueur. La columelle est assez allongée et porte dans le milieu un seul pli oblique, peu épais. La coquille est pres- que toute lisse, si ce n’est à la base du dernier tour où apparais- sent des stries fines et simples, Quoique fossile, cette coquille pré- sente constamment des traces de sa première coloration. Elle con- siste en trois séries transverses de petites taches quadrangulaires, d’un rouge vineux pâle. La longueur de cette espèce est de 11 mill. et sa largeur de 5. + 2. Tornatelle papyracée. Tornatella papyracea. Bast. T. testà pellucidà, transversè eleganter sulcatä ; sulcis complanatis ; umbilico parvo ; columellà uniplicatä. 48 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Bast. Bass. T'ert. du S. O. de la France. p. 25. pl. 1. f. 9. Habite... Fossile aux environs de Dax et de Bordeaux. Très jolie espèce qui n’a point lout-à-fait l'apparence des autres Tornatelles. Elle est allon.ée, subturriculée ; sa spire, très pointue, est un peu plus longue que le dernier tour. Elle est formée de sept tours convexes, très élégamment sillonnés en travers. La surface des sillons est plane, et leurs interstices offrent de courtes lamelles assez régulières résultant des accroissemens. L'ouverture est ovale oblongue ; son bord droit est mince et tranchant, et la columelle, à peine arquée dans sa longueur, présente dans le milieu un pli comparable à celui de certaines Lymnées. Le test de cette espèce est mince et très fragile. Sa longueur est de 13 mill. et sa largeur de 6. + 3. Tornatelle de Dargelas. Tornatella Dargelasi. Bast. T. testé aciculatä, lævissimè striaté ; columell& uniplicatä; striis argutissimè puncticulatis. Bast, Bass. Tert. du S. O. de la France. p. 25. pl. 1. f. 19. Habite... Fossile aux environs de Bordeaux. Cette jolie petite espèce a beaucoup de rapports avec la Turnatella punctata de Férussac. Nous possédons aussi une petite espèce vivante du Sénégal et qui a les plus grands rapports avec celle des environs de Bordeaux. La Tornatelle de Dargelas est ovale-oblongue; sa spire est allongée et pointue , elle est formée de huit tours étroits à peine convexes, à suture iinéaire et peu profonde. Le dernier tour est cylindracé, obtus à la base, L'ouverture est fort étroite; son bord droit est mince et tranchant, le bord gauche est épaissi dans toute sa lon— gueur, et un profond silion oblique en détache le pli columellaire. Celui-ci est gros, fortement contourné et vient se confondre avec la base du bord droit. La surface extérieure présente des stries qui ne sont point régulièrement disposées; elles sont plus ou moins uombreuses et plus ou moins écartées, selon les individus. Ces stries sont extrèmement fines, et l’on voit, dans leur profondeur, des ponctuations excessivement petites. Cette jolie espèce a 8 ou 10 mill. de long et 4 à 5 de large. 1 4. Tornatelle demi striée. Tornatella semi striata. Bast. T. testä ovatà , cylindraced , extremitatibus striatd ; striis tenuissimè puncticulatis ; columellà uniplicata. Vol. tornatilis Var, ? Fer. Tab. Syst. p. 108. Bast, Bass. Tert. du S. O. de la France. p. 25. Habite... Fossile aux environs de Bordeaux et en ftalie, Coquille TORNATELLF, 49 ovalaire , subeylindracée, à spire plus ou moins allongée, selon les individus. Cette spire compte sept à huit tours étroits, légère- ment convexes, à suture linéaire bordée en dessous par un ou deux sillons transverses, Le dernier tour est plus allongé que la spire , il est toujours lisse dans le milieu , et les stries traisverses qui sont à la base, apparaissent d’abord très fines et vont graduel- lement en s’augmentant ; ces stries de la base, aussi bien que celles du bord de la suture sont toujours très finement ponctuées, L'on- verture est allongée, étroite, et la columelle ne porte dans le mi lieu qu’un seul pli oblique ou obtus. On distingue la variété d'Italie par la spire en proportion plus courte et plus obtuse. La longueur de cette espèce est de 12 mill. et la largeur de 5 à 6. 5. Tornatelle sillonnée. Tornatella sulcata. Lamk. T. test ovato-elongatd , apice acut& , basi obtusä, transversim sul catà ; sulcis numerosis, simplicibus ; spirä longiuscula ; anfractibus convexiusculis, suturd profundé separatis ; aperturä basi dilatatä ; columellà uniplicata. Auricula sulcata. Lamk. Ann. du Mus.t. 4. p. 434. n°r.ett, 8. pl. 60. f. 7. Id, Anim, s. vert, t. 7. p. 338. n° 1. Tornatella sulcata, Def. Dict, des sc, nat, t. 54. Id. Sow. Genera of shells. Tornratella. f, 3. Id. Desh. Coq. foss. des env. de Paris. t. 2. p. 187. pl. 22. f. 3. 4, Id. Encycl. méth. Vers. t, 3. p. r042. n° 2. Habite... Fossile aux environs de Paris, à Grignon, Parnes, Mou- chy, ete. Coquille ovale allongée, à spire longue, conique et pointue, à laquelle on compte neuf à dix tours légèrement con- vexes, et dont la suture forme à sa partie supérieure un petit plan , une sorte de rampe qui remonte jusqu’au sommet, Le der nier tour est un peu cylindracé, il est atténué à la base , et l’ou- verture qui le termine est allongée, étroite, dilatée vers la base. Son bord droit est mince, tranchant, finement dentelé et légère- ment arqué dans sa longueur. La columelle ne présente qu'un seul pli oblique, tordu et peu saillant. Teute Ia surface extérieure est finement sillonnée, Ces sillons sont transverses, et dans leurs in- terstices on voit se relever des petites lamelles d’accroissement très fines et irrégulièrement espacées, Les grands individus ont 20 mill, de long et 8 de large. + 6. Tornatelle enflée. Tornatella inflata. Fer. T, testä ovato-inflatt, t'ansversim regulariter suleata ; suleis pune= Tous IX. 4 5o HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ticulatis vel striis tenuibus longitudinalbus clathratis ; aperiuré basi dilatatä ; columella supernè uniplicatä. Fer, Tab. Syst. des moll. p. 108. n° 9. Def. Dict, des se. nat. t. 54, Bast. Ter. Tert. du 5. O. de la France, Mém, de la Soc. d’hist. nat. de Paris. 1. 2. p. 25. n° 2. Brand. Foss. Hant. pl. 4. f. 61? L Desh. Coq. fos. de Paris. t, 2. p. 188. n° 2, pl. 24.f, 4. 5.6. Habite... Fossile aux environs de Paris, à Grignon, Parnes, Mou-— chy , ete. On en trouve une variété aux environs de Dax et de Bordeaux. Espèce ovale, assez renflée, et qui, par sa forme, se rapproche un peu du Tornatella fasciata. On compte sept à huit tours à sa spire; ils sont légèrement convexes, et leur suture est bordée , dans presque tous les individus, par une strie plus pro— fonde et plus large. Le dernier tour est renflé ; l'ouverture qui le termine, est allongée, étroite, son bord droit est mince et tran- chant et à peine courbé dans sa longueur. La columelle est courte elle ne présente à la partie supérieure qu’un seul gros pli oblique tordu, dont l'extrémité se continue avec la base du bord droit. Toute la surface est élégamment striée ; les stries sont fines, assez profondes, et elles sont toujours ponctuées dans toute leur lon- gueur. Lamarck avait confondu cette espèce avec le Tornatella sulcata ; mais elle en est bien distincte, et c’est avec raison que Férussac l’en a distinguée. La variété de Dax et de Bordeaux est un peu plus cylindracée. Cette coquille a 16 mill. de long et 7 de large. + 7. Tornatelle cerclée. Tornatella alligata. Desh. T. testà ovato-acuté, inflatà , transversim sulcatä, sulcis simplicibus, distantibus , regularibus, conveæiusculis ; apertur& ovato-oblongä, basi dilatatä ; columellà in medio uniplicatä, basi complanata. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 188. n° 3. pl. 23. f. 3. 4. Habite... Fossile aux environs de Paris, à la Ménagerie, dans le pare de Versailles, Petite coquille ovale-oblongue, renflée dans le milieu, plus atténuée à la base que la plupart des espèces. Sa spire est courte, poiutue el composée de six tours étroits, con- vexes, à suture simple et assez profonde, L'ouverture est ovale- oblongue, dilatée à la base; le bord droit est mince et tranchant, à peine arqué dans sa longueur. La columelle porte dans le mi- lieu un seui pli transverse et peu obus ; toute la surface extérieure est régulièrement sillonnée. Ces sillons sont simples, médiocre— ment convexes, et plus larges à la base de la coquille que sur le TORNATELLE, 5« milieu. Cette petite espèce, fort rare, a r2 mill. de largeur et 7 de longueur. + 8. Tornatelle conique. Tornatella pyramidata. Desh. T. testà elongatä, turrité, lævigata; anfractibus planis, suturd sim- Plici separatis ; apertur& angust@, ovato-acutä ; columellà süperne uniplicata. Desh. Expéd. de Morée. Moll. p. 154. n0 208. pl. 24. f. 29-37. Habite... Fossile dans les terrains tertiaires de la Morée. Petite co- . quille que nous rapportons au genre Tornatelle, mais qui est cer- tainement intermédiaire entre ce genre et celui des Pyramidelles, elle est allongée, turriculée, conique ; on compte six à sept tours à la spire. Les tours sont presque plats, et la suture qni les réunit est subcanaliculée comme dans la plupart des Pyramidelles. Le dernier tour forme un peu moins de la moitié de la longueur to- tale; il se termine par une ouverture ovale-oblongue, dont le bord droit est mince et tranchant et à peine courbé dans sa longueur. La columelle est courte et présente à la base un seul gros pli oblique qui, en aboutissant à l'extrémité da bord droit, se continue avec lui. Cette petite coquille a 9 mill, de long et 3 de large. + 9. Tornatelle allongée, Tornatella elongata. Sow. T. testà elongatä angustä, utrinquè attenuat@ , transversèm striatä ; sériis ad basim profundioribus et distantioribus ; anfractibus con- vexiusculis uléimo alteris duplo majore ; aperturä elonsatä, an- gusta ; columellà arcuaté, suburiplicata. Acteor elongatus. Sow. Min. Conch. pl. 460. f. 8. Habite... Fossile dans l'argile de Londres, à Barton, en Angleterre, Petite espèce qui est l’une des plus étroites dans le genre. Elle est allongée, atiénuée à ses extrémités; sa spire, allongée et obtuse au sommet , comple six à sept Lours peu convexes, réunis par une suture à peine profonde, L'ouverture est étroile, dilatée vers la base; son bord droit est mince et tranchant et légèrement arqué dans sa lengueur. La columelle est courbée et elle présente vers - le milieu un pli oblique peu apparent lorsque la coquille est en— tière, mais plus saillant à l’intérieur. Toute la surface est cou- verte de stries extrêmement fines qui vont en s’approfondissant et en s’élargissant à la base du dernier tour, Cette petite coquille a 7 mill, de long et 2 de large. Ÿ10.Tornatelle géante. Tornatella gigantea. Sed. et Mur. T. testé magn , ovato-rlobosd, crassä; spira trancal@, brevissimd; 4. 52 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. anfractibus numerosis, angustis, lævigatis; apertur& prælongä, angustà, arcuatà columellà brevi, triplicata ; plicis inæqualibus. Sedw. et Murch. Mém. sur les Alp. d’Autr. Trans, de la Soc. géol. de Lond. 1831. pl. 38. f. 9. Habite... Fossile à Gosau. Grande coquille très remarquable qui a bien quelques-uns des caractères des Tornatelles, mais qui ne les présente pas tous avec assez d’exactitude, pour pouvoir rentrer par la suite dans ce genre. Celle-ci, ainsi que notre Tornatella prisca, devra sans doute constituer un genre particulier auquel il faudra joindre quelques espèces qui n’ont été jusqu’à présent ni décrites ni figurées. Cette grande coquille acquiert quelquefois la grosseur du poing. Elle est ovale, globuleuse, tronquée du côté de Ja spire. Cette spire n’est saillante que vers ie sommet; elle est tres sur— baissée, et ressemble en cela à celle de certains cônes. Elle est formée d’un très grand nombre de tours fort étroits, aplatis, lisses ou seulement striés irrégulièrement par les accroissemeus. Le der- nier tour est presque aussi grand que toute la coquille, et l'ouver- ture est aussi grande que le dernier tour. Elle est allongée, arquée dans sa longueur, très rétrécie à son extrémité postérieure, et faiblement dilatée à la base, La columelle, après avoir suivi la courbure de l’avant-dernier tour, devient presque perpendiculaire à la base et présente trois plis médiocres quant à la grandeur de la coquille, et qui vont en décroissant d’arrière en avant. Ces plis sout presque transverses, La coquille, figurée par M. Sedwichs et Murchisson, a 790 mill, de long et 65 de large. Mais nous nous souvenons d’avoir vu des individus pins gros dans la collection de M. Boué. + 11. Tornatelle ancienne. Tornatella prisca. Desh. T. testä ovat&, utrinquè attenuatä; spirä brevi, acuté ; anfractibus brevibus , convexis, sutur& profurdé separatis ; apertur& elongatä, angustä ; columellé infernè triplicatä. Desh. Expéd. de Morée. Zool. p. 154. n° 211, pl. 26. f, 13. Habite... Fossile des terrains secondaires de Morée. Cette coquille, par son volume et sa forme, a quelque analogie avec le Tornatella fasciata de Lamarck. Elle est ovalaire, à spire courte, formée de sept à huit tours fort étroits, convexes et à suture canaliculée, L'ouverture est allongée, élroite ; la columelle est droite à la base, et elle porte dans cet endroit trois plis aigus, égaux et peu obli- ques. La surface extérieure parait lisse, autant du moins que l'on en peut juger d’après le seul individu un pen détérioré que nous PYRAMIDELLE. 53 avons sous les yeux. Gelte coquille a 18 millimetre de long et 10 de large. PYRAMIDELLE. (Pyramidella.) Coquille turriculée, dépourvue d’épiderme. Ouverture entière, demi ovale; à bord extérieur tranchant. Coïumelle saillante inférieurement, subperforée à sa base, et murie de trois plis transverses. Testa turrita, epidermide destituta. Apertura integra ; semi-ovalis; labro acuto. Columella basi producta, subper- forata ; plicis tribus transversis. [ Animal spiral allongé, ayant un pied court subqua- drangulaire , sur l'extrémité postérieure duquel se trouve un opercule curné , très mince, strié longitudinalement ; tête triangulaire, portant un grand voile buccal bilobé, deux tentacules auriculiformes, fendus antérieurement et portant à leur base interne deux yeux sessiles , arrondis et noirs. Cavité branchiale, allongée, étroite, contenant le long de l'anus un grand peigne branchial étroit, dont Jes feuillets sont égaux.] OssEervarTions. Quoique l'habitation des Pyramidelles ne soit pas indiquée d’une manière positive par les autenrs, je suis persuadé, par la considération du bord externe de leur ouver- ture, que ces coquilles ne sont point terrestres, mais qu’elles sont marines. J'ai hésité sur la conservation de ce groupe particulier ; main- tenant je ne doute plus qu’on ne doive le maintenir, La colu- melle droite, un peu saillante au bas de l’ouverture, le carac- térise éminemment. [ En créant son genre Pyraridelle, Lamarck avait d’abord conservé quelques doutes à son sujet; il ne croyait pas que ses caractères eussent une valeur suffisante pour constituer un bon wenre. Comme les auteurs qui ont précédé Lamarck placaient les Pyramidelles parmi les Hélices où parmi les Bulimes, il était 54 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. naturel qu’il conçût des doutes, avant de savoir d’une mamière positive que ces coquilles sont réellement marines. If nous sem- ble néanmoins que les serupules de Lamarck auraient pu faci- lement disparaître devant une rigoureuse appréciation des ca- ractères de ce genre, puisqu'il n’existe en réalité aucune espèce terrestre qui les présente; le poli de leur surface, l'épaisseur de leur test, la position et la forme des plis columellaires, la forme de l’ouverture, tous les caractères, en un mot, des Py- ramidelles, les éloïgnent des coquilles terrestres et suffisent pour en faire un bon genre. Plusieurs choses manquaïent pour assurer au genre qui nous occupe ses rapports paturels et lui donner toute sa valeur zoologique; les travaux des MM. Quoy ei Gaimard ont comblé cette lacune en donnant sur l'animal des renseignemens importans. On savait dejà par M. Gray et par nos propres observations, que les Pyramidelles portent un opercule cerné non spiral et très voisin de celui des Tornatel- les, mais on re connaissait rien de l’animal. M: Quoy le repré- sente avec un pied court, assez épais, triangulaire, portant sur son extrémité postérieure un petit opercuüle. La tête a une forme particulière; elle est triangulaire, assez profondément bilobée, et c’est au sommet de çe triangle que se trouve de chaque côte un tentacule assez allongé et assez semblable aux tentacules des Aplysies. En effet, ils sont fendus en avant dans toute leur lon- gueur, ce qui leur donne assez de ressemblance avec le cornet auriculaire du lièvre. Les yeux sont très petits et placés à la base interne des tentacules. La cavité branchiale est largement ou- verte en avant; elle est assez profonde, et contient, à droite, üne longue branchie, composée d’un grand nombre de petits feuillets courts et égaux. Sur le même côté, et à la base de la branchie, se trouve l'anus et loviducte. [ls viennent tous deux aboutir à une dépression auriculiforme du manteau , quise loge dans l’angle antérieur de l'ouverture. C’est à cela que se bor- nent les détails anatomiques, ou plutôt zoologiques, que lon doit à MM. Quoy et Gaimard. Comme on le voit, rien n’est en- core connu sur l'organisation intérieure; il faut encore recher- cher si ce genre, ainsi que les Tornatelles, appartient aux mol- lasques dioïques, où s'il est monoïque comme la plupart de ceux qui ont l'ouverture entière. PYRAMIDELLE. 55 ESPECES. 1. Pyranidelle forêt. Pyramidella terebellum. Yamk. P. testé conico-turritä, umbilicatäà , lævi, alb&, lineis rufis cincta ; columellà recurvà ; labro intüs lævigato. Belix terebella. Mulier. Verm. p. 123. n° 3r9. Bonauui, Recr, 3. f. 379. Lister. Conch. t. 834. f, 72. Petiv. Gaz. t. 118. f. 15. Gualt. Test. t, 4. fig. M. Bulimus terebellum. Brug. Dict, n° 98. * Helix terebella. Schrot. Fluss. Conch. p. 362. * Schrot. Einl. t. 2.p. 215. n° 141. Helix. * Trochus dolabratus. Var. Gmel. p. 3586. * Trochus terebellum. Dillw. Cat. t. 2. p. 810. n° 119. * Kiener. Spec. des coq. viv. Genre Pyram. pl. 1. f. 2; Habite la mer des Antilles, Mon cabinet. Longueur, 15 lignes et demie. 2. Pyramidelle dentée. Pyramidella dolabrata. Lamk. P. testé conico-turritä, perforatà , lævi, alb&, lineis luteis cincta ; columellà recurva ; labro intus dentato et sulcato. Trochus dolabratus. Lin. Gmel. p. 3585. n° 113, Helix dolabrata, Muller. Verm. p. 121. n° 318. D'’Argenv. Conch. pl. 11. fig. L. Favanne. Conch. pl. 65, fig. L. Knorr. Vergn. 6. t. 29. Î. 2? Chemn. Conch. 5. t. 167. f. 1603. 1604. Bulimus dolabratus, Brug. Dict. n° 99. Pyramidella terebellum. Encycel. pl. 452. f, 2. a. b, * Pyr. dolabrata, Blainv. Malac. p. 453. Pyr. térébelle. Zd. pl, 21. QUE s * Kiener, Spec. des coq. viv. Pyram. pl, 1. f. 3. Habite... les mers de l'Amérique méridionale? Mon cabinet. Elle ressemble beaucoup à la précédente ; mais la face interne de son bord droit est dentée et sillonnée. Longueur, 11 lignes et demie, 3. Pyramidelle plissée. Pyramidella plicata. Lamk. (1) P. testé ovato-oblongé , solidä , longitudinaliter plicaté ; albé, —— EE — — ——————— €, (1) Chemnitzle premier a faitconnaîtré cette petite espèce sous 56 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. punetis rufrs seriatèim cinctä; plicis lævibus : interstitiis transversè striatis ; ultimo anfractu spirä breviore turgidulo, Encycl. pl, 452. f. 3. a. b, * Poluta auriscati. Chemn, Conch, t. 11. p.20. pl. 197.f, 1971 1712. * Zd. Dillw. Cat. t 1. p. 503, n° ro. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 863. n° 2. * Kiener. Spec. des coq. viv. Pyram. pl. r. fig, 4. * Lister. Conch. pl. 577. f. 32 a. * Voluta. Scurot. Einl. t, 2. p. 280. n° 144, * Schub et Wagn. Chemn. Supp. p. 153. pl. 234. f. 4100. a. b. Habite les mers de l'Ile-de-France. Mon cabinet. Espèce très dis- tincte ; ouverture petite; columelle imperforée. Longueur, près de 11 lignes. 4. Pyramidelle froncée. Pyramidella corrugata. Lamk. P. test& elongato-turrité, gracili, longitudinaliter plicat&, alba, propesuturas punctis luteis raris pictä ; ultimo anfractu spiré multo breviore. * Kiener. Spec. des coq. viv. Pyram. pl, 2. f. 6. Habite... Mon cabinet. Elle a de fines stries transverses entre ses plis. Longueur, 8 lignes. 5. Pyramidelle tachetée. Pyramidella maculosa. Lamk. P. testd turrito-subulutà, longitudinaliter striatä, albidä, maculs punctisque rufis sparsim pictä ; anfractibus numerosis : ultimo spirä multo breviore. Encycel. pl. 452. f. 1. a. b. * Pyramidella punctata. Schub. et Wagn, Chemn. Suppl. pl. 234. f. 4099. a. b. * Pyramidella maculosa. Desh. Encycl. méth. Vers. 1, 5. p. 862, * Quoy et Gaim. Voy. de l'Astr. t. 3. pl. 65. f. 1. 2. * Kiener. Spec. des coq. viv. Pyram, pl. 2. f. 5. * Bonan. Recr. Part. 3. f. 42. * Lister. Conch, pl, 844. f. 52. b. * Martini. Conch. t. 5. pl, 157. f. 1493. 1494. — lenom de F'oluta auriscati, en la faisant passer dans son genre Pyra- widelle, Lamarck aurait dü lui conserver son premier nom. Ce que Lamarck n’a pas fait,nous pensons qu’il est convenable de l'exé- cuter et d'inscrire à l’avenir cette espèce sous le nom de Pyra- midella auriscati. PYRAMIDELLE, d7 * Bulimus dolabratus. Var. b. Brug. Encycel, t 1. p. 356. n° 99. Habite. … Mon cabinet. Longueur, 9 lignes. +6. Pyramidelle ventrue. Pyramidella ventricosa. Guerin. P. testä ovalo-oblongä , lævigatà, albidä, rufo-variegatä , flammulis nigris pictä ; spirà acutissimd ; anfractibus numerosis, subde- pressis ; columellà triplicata. Guérin, Mag. de Zool, pl. 2. Quoy et Gaim. Voyÿ. de PAstr. t, 2. p. 155. pl. 65.1, 5 à 7. Kiener. Spec. des coq. viv. Pyramidelles. pl. x f. r. Habite... l'ile de Vanikoro. Espèce ayant de l’analogie avec le Py- ramidella maculosa de Lamarck, mais néanmoins bien distincte par sa forme et ses autres caractères. Elle est plus courte en pro- portion que la plupart des autres espèces ; sa spire est très pointue et composée de douze tours étroits, médiocrement convexes , à suture subcanaliculée , la surface extérieure est lisse et polie, les premiers tours sont ornés dans le milieu d'une fascie transverse d'un brun obseur, sur un fond d’un gris brunätre, interrompu par des taches longitudinales d’un brun foncé et irrégnlièrement dis- tribuées. Sur le dernier tour se trouvent trois fascies que l’on voit se répéter à l'intérieur de l'ouverture, en trois zones d’un brun intense qui aboutissent jusque vers l'extrémité du bord droit. L'ouverture est ovalaire, échancrée à son extrémité antérieure, Cette échancrure est au sommet d’un bourrelet décurrent autour de la base, et sur lequel le grand pli de la columelle vient s’ap- puyer. Deux autres plis se montrent sur la partie antérieure de la columelle. Ils sont inégaux : c’est celui du milieu qui est le plus petit. Cette coquille a 30 mill. de iong et 14 de large. Especes fossiles. 1. Pyramidelie en tarière. Pyramidella terebellata. Lamk. P. testà elongatä turritd, lævigatissimi, nitidä; anfractibus nume- rosis, aNgUstis , planis, suturd impressä separatis ; aperturd ovato- angustä ; labro acutissimo ; columelià plicis tribus inæqualibus in- structä. Auricula terebellata. Lamk. Ann. du mus.t. 4. p. 436, n° 7. et L, 8. pl. 60. f. ro. a. b. Id. Def. Diet, des se. nat. t, 3, Suppl. p. 134. n° 5. Pyramidella terebellata. Def. loc, cit. t. 44. p. 135. Auricula terebellata. Lamk, Anim. s. v.t. 7.p. 540. n° 7. 58 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Pyramidella terebellata. Fer. Tab. Syst. des moll, p. 107. n° 10. 1d. Bast. Mém. sur les terr. tert, du S. ©. de la France; Soc. d’hist. nat. de Paris. t. 2. p. 26. n° 2. An turbo terebellatus? Broc. Conch. foss, subap. p. 383, n° 33. Pyramidella terebellata, Desk. coq, Foss. de Paris. t, 2. p. 191. pl. 292. Î. 7. 8. Habite. Fossile à Grignon, Parnes, Mouchy, Courtagnon, Houdan, les faluns de la Touraine, Augers, Bordeaux, Dax, l'Italie ? Petite espèce allongée, turriculée, très pointue, et dont la spire compte 15 à 16 tours aplatis, lisses et polis, réunis par une suture linéaire et ca- naliculée. Le dernier tour est court, sans ombilic à la base, et présentant en dehors de la columelle un petit bourrelet oblique et décurrent qui aboutit à une petite échancrure de lextrémité antérieure de l'ouverture. Cette ouverture est petite, étroite, ovale-oblongue, atténuée à ses extrémités. Son bord droit est très mince et on le rencontre très rarement entier. La columelle est courte, à peine arquée et garnie de trois plis inégaux , obtus, dont le médian est le plus petit, et le postérieur le plus grand, Les grands individus de cette espèce n’ont pas plus de 14 mill. de long et 4 et demi de large. +2.Pyramidelle unisillonnée, Pyramidella unisulcata Desh. P. testà elongato-turrité , nitidissimd ; an ractibus planis , juxta su- turam unisulcatis ; labro intus dentato et sulcato; apertur& vix quartam longitudinis partem æquante. Pyramidella terebellata. Var. Duj, Mém. géol. sur la Touraine. p. 2524 Habite... Fossile dans les faluns de la Touraine et dans les environs d'Angers, Petite espèce dont la forme et la grandeur rappellent assez bien celles de l’espèce que l’on rencontre aux environs de Paris. Elle est étroite, turriculée, composée d’un grand nombre de tours étroits, à peine convexes, lisses et polis et dont la suture est subcanali- culée, Cette suture et suivie en dessus par un petit sillon assez profond et que l’on voit sur le dernier tour occuper la circonfé— rence, L'ouverture est pelite, ovalaire, atlénuée à ses extrémités, Lorsque le boïd droit est entier, il est mince et tranchant; lors- qu'il est mulilé, on aperçoit à l’intérieur une série de crénelures comme dans le Pyramidella dolabrata. La columeile est peu courbée; elle porte trois plis inégaux ; dont le premier est beaucoup plus grand que les deux autres, Cette petite coquille a 12 mill. de long et 4 de large. LES SCALARIENS. 59 LES SCALARIENS. Coquillé n'ayant point de plis à la columelle : les bords de l'ouverture réunis circulairement. 4 Parmi les Trachélipodes qui ne respirent que l'eau, il n'y a que les Péristomiens et les Scalariens qui aient les bords de l’ouverture réunis ; ces bords sont désunis dans tous les autres. Mais les Péristomienis. sont des coquil- lages fluviatiles, et fes Scalariens dont if s'agit 1c1 sont tous des coquillages marins. Ces derniers forment donc une famille séparée. Dans les Scalariens, la coquille a une tendance à ne former qu’une spirale lâche; de manière que les tours de la spire sunt souvent écartés entre eux, c’est-à-dire ne s'appuient point les uns sur lesautres. Le Vermet, la Sca- laire, dite Scalata, et quelques Dauphinules en offrent des exemples. Ce sont des Trachélipodes vermiculacés. Or, de même que l’on connaît des Conchifères vermiculacés tels que le Taret,la Fistulane et l'Arrosoir, de mème aussi l'on observe des Mollusques vermiculacés dans les Sca- Jariens. Nous rapportons à cette famille les genres Vermet, Sca- laire et Dauphinule, [Se laissant trop facilement guider par un caractère arti- ficiel de peu d'importance, Lamarck a établi sa famille peu naturelle des Scalariens. Si nous prenons en effet chacun des genres qui y sont assemblés, nous démontrerons fa- cilement qu'ils n’ont entre eux que des rapports ascez éloignés. Ce caractère d'avoir l'ouverture de la coquille circulaire et complètement détachée de l'avant- dernier tour ne traduit rien d'important de l'organisation des ani- maux, ét l'on peut concevoir que cette forme se repro- 60 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. duise dans des types fort différens. Ii aurait suffi que La- marck comparât la figure qu'Adanson donne de son Ver- met avec celle du Scalaire que l’on trouve dans Plancus, pour se convaincre, avec la plus grande facilité, que les ca- ractères extérieurs de ces animaux n’ont que peu de ressem- blayce. D’un autre côté, on ne peut mettre en doute que le genre Dauphinule est éloigné de ses rapports naturels ; car, ayant une coquille épaisse, nacrée à l'intérieur, fer- mée par un opercule calcaire, il est évident que ce genre appartient au type des Turbos auxquels il passe d'une ma- nière insensible, Ilest donc impossible, dans l'état actuel de la science, d'accepter la famille des Scalariens telle qu'elle est constituée par Lamarck. Depuis que, par les observations de MM. Quoy et Gaimard, on connait l'ani- mal des Turritelles, il devient évident que Îles Scaiaires doivent se rapprocher beaucoup de ce genre et faire partis de la même famille, tandis que les Vermets rapprochés des Siliquaires et peut-être des Magilles, doivent constituer une famille particulière, à laquelle nous avons donné le nom de Tubulibranche dans notre tableau de l'encyclopédie. Enfin, les Dauphinules, comme nous le disions tout-à- l'heure, devront rentrer dans la famille des Turbos cù elles méritent à peine de constituer un genre particulier. VERMET (Vermetus). Coquille mince, tubuleuse, en spirale lâche, fixée par la spire. Ouverture orbiculaire, à bords réunis. Un opercule. Testa tenuis, tubulosa, laxè spirata ; spirä per apicem adhærente. Apertura orbicularis ; marginibus connexis, Operculum. OsservarTions. À la vue de cette coquille, on ne se douterait nullement qu’elle soit le produit d’un mollusque trachélipode; VERMET, Gt on la prendrait plutôt pour la coquille d’une Serpule, c’est-à- dire d’une Annelide, parce qu’elle en a toute l'apparence. Cependant, selon la description et la figure qu'Adanson a données du Vermet, il est évident que cet animal est un véri- table mollusque, que c’est même un trachélipode, mais bien singulier sans doute; puisqu'il ne saurait se déplacer pour ram- per ou nager. La coquille du Vermet étant tubuleuse, mince, diaphane, presque cornée, et contournée en spirale , surtout dans sa partie postérieure, est fort singulière en ce qu'elle est adhérente ou fixée sur des corps marins, par l'extrémité atténuée et pointue de sa spire. Ces coquilles se trouvent communément par groupes plus ou moins considérables, et comme entortillées les unes dans les autres. Elles paraissent assez bien associées aux Scalariens , qui offrent aussi parmi eux des coquilles tubuleuses par l'écarte- ment singulier des tours de leur spire. L'animal, selon Adanson, est vermiforme. Il a la tête tron- quée; deux tentacules oculés à leur base extérieure; un pied cylindrique, incapable de ramper , inséré au-dessous de la tête, portant un petit opercule cartilagineux; deux filets à la base de la tête; et un manteau tapissant l’intérieur de sa coquille. [ Le genre Vermet a été institué par Adanson pour de singu- liers mollusques, dont la coquille tubuleuse, irrégulière, adhé- rente, ressemble à celle des Annelides tubicoles. Cette ressem- blance est si grande, que malgré les observations précises d’A- danson, Linné et la plupart des zoologistes de la fin du siècle dernier et du commencement de celui-ci, ont rejeté le genre Vermet et en ont confondu les espèces avec les Serpules. La- marck, le premier, dans son premier essai d’une classification des coquilles, publié dans les mémoires de la société d'histoire naturelle de Paris (1799), conserva le genre, mais il eut le tort de lui donner le nom de Vermiculaire, lorsque celui d’Adanson devait être préféré. A cette époque Lamarck mit ce genre entre les Dentales et les Siliquaires. L'année suivante Daudin publia un petit recueil de mémoires et de notes sur les Mollusques et les Vers, il proposa judicieusement de restituer au genre d’A- danson son premier nom; mais à côté des espèces d’Adanson, 62 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. dont il rappelle le nom, Daudin ajoute comme appartenant aux Vermets, quatre espèces qui sont sans exception de véritables Serpules. Malgré la juste rectification du nom générique faite par Daudin, Lamarck n’en conserva pas moins son genre Ver- miculaire dans son système des animaux sans vertèbres, M. de Roissy, dans le Buffon de Sonnini adopta le genre d’Adanson et y mentionna les espèces de Daudin. C'est en établissant la fa- mille des Scalariens dans l'extrait du cours, que Lamarck sub- stitua enfin le nom de Vermet à celui de Vermiculaire. Ordinai- rement judicieux et juste appréciateur des travaux d’Adanson, Lamarck, le premier, s’était éloigné, au sujet des Vermets, des observations de ce naturaliste; mais aussi, l’un des premiers, il y revint en rétablissant le genre qui nous occupe dans des rapports beaucoup plus naturels qu’on ne Pavait fait avant lui. Cuvier, dans le règne animal, rentra également dans les observations d’Adanson, en comprenant les Vermets parmi les nombreux sous-genres de son grand genre Turbo. Bien que les observations d’Adanson fussent précises, comme il n'avait figuré et décrit l'animal que d'une seule de ses espèces, celle Justement qui est le moins irrégulière, pres- que tous les conchyliologistes, jusque dans ces derniers temps, se refusèrent à admettre dans le genre ces paquets de tubes calcaires, adhérens à la manière de serpules et présentant toute leur irrégularité. Il fallut de nouveau ré- péter les observations d’Adanson et figurer les animaux d'un grand nombre d’espèces pour être bien convaincu qu’en effet les tubes testaces dont il vient d’être question, appartien- nent réellement à des Mollusques. Mais avant que ces caractères zoologiques fussent consignés dans la science par les travaux de MM. Delle Chiaje, Philippi, Quoy et Gaimard, nous avions découvert dans la coquille un caractère facile, propre à distin- guer les tubes d’Annelides de ceux des Vermets. Lorsque l’on vient à couper en deux une coquille turriculée des genres Turri- telle ou Cerite, il n’est pas rare de rencontrer à l'extrémité de la spire, et à des distances plus ou moins rapprochées, des cloisons tranverses, en calottes hémisphériques, entières et qui sont le ré- sultat de l'accroissement rapide de l'animal et de sa coquille. Ces cloisons se remarquent particulièrement et remontent VERMET. 63 quelquefois assez haut dans l'extrémité du Cerithum giganteum. Ayant observé des cloisons semblables dans la longueur de cer- tains tubes calcaires rapportés aux Annelides, nous avons été bientôt convaincu que ces tubes étaient de véritables Vermets, car les Annelides, par leur organisation, ne peuvent jamais, clore l'extrémité postérieure du tube par une ou plusieurs eloi- sons. Dans ces animaux, en effet, l'anus est situé à l'extrémité postérieure du corps; cette extrémité correspond à l'extrémité postérieure du tube, qui reste constamment ouverte pour don- ner issue aux matières de la digestion. Ainsi, dans l'examen des tuyaux calcaires, où sera toujours facilement guidé, ceux des Annelides étant constamment percés aux deux extrémités, ceux des Mollusques offrant avec non moins de constance des cloi- sons transverses plus ou moins espacées. Le genre Siliquaire, très voisin de celui des Vermets, présénte exactement les mêmes caractères, quant aux cloisons du tube, tandis que les Magiles, qui paraissent également très voisins des Vermets et des Sili- quaires, au lieu de former des cloisons, remplissent successi- vement l’extrémité spirale de leur tube, quelquefois aussi une partie de ce tube lui-même, d’une matière calcaire compacte, comparable à du marbre cristallin pour la dureté et la pesan- teur. D’après ce qui précède, il est convenable d'ajouter aux caractères du genre, non-seulement qu’il est operculé comme Adanson l'avait prouvé depuis long-temps , mais encore que le tube est cloisonné à l’intérieur. Guidé par ce dernier caractère, nous avons déjà rassemblé dans le genre Vermet plus de 30 es- pèces vivantes et onze espèces fossiles qui, pour la plupart, ne sont ni décrites ni figurées. En comparant ce que les auteurs que nous venons de citer ont dit sur les animaux du genre Vermet, il résulte que ces mollusques ont beaucoup d’analogie avec la plupart de ceux de la famille des Turbinacées. L'animal qui habite un tube très long, est en proportion très court, toute la partie postérieure de ce tube lui étant devenue successive- ment inutile, séparé qu'il en est par des cloisons plus ou moins nombreuses. L'animal d'un Vermet ressemble à celui d’une Dauphinuie ou d’un Turbo que l’on aurait déroulé; il présente 64 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. cependant des différences. L’extrémité antérieure du corps offre en avant une troncature ovalaire ou subcirculaire ordinairement concave , et sur laquelle est adhérent un opercule corné. Cet opercule a une structure particulière : il n’est point multispiré comme dans les Troques ; on n’apercoit aucune strie d’accrois- sement : il semble sécrété sur tout le bord à-la-fois. Il est concave en dehors. Du côté de son adhérence, il présente au centre un espace assez grand, rugueux, par lequel il est at- taché sur îe pied. Cette partie centrale est entourée d'une zone circulaire lisse et brillante. Au dessus du pied, un peu en avant de la tête, on trouve, dans toutes les espèces, de petits appendices charnus , tentaculiformes , et qui sont peut-être analogaes aux appendices qu'on trouve au pied de certains turbos. Un sillon assez profond sépare du pied une tête médiocre, large et aplatie. Cette tête porte de chaque côté un tentacule ordi- nairement court et obtus, à la base extérieure duquel se trouve le point oculaire. Le manteau qui revêt l'intérieur de la co- quille et à travers lequel l'animal passe pour faire saillir sa tête, forme une cavité dorsale fort allongée , dans laquelle se trouve, à gauche, un peigne branchial plus ou moins considérable, selon les espèces, et à droite, dans une position parallèle, l'anus et l'extrémité antérieure des organes de la génération. Si an admet comme exactes les figures anatomiques données par M. Delle Chiaje, dans le tome 11 du grand ouvrage de Poli, on trouverait, en pénétrant dans l’animal, que les organes digestifs se composent d’une cavité buccale médiocre , dans la- quelle aboutissent les canaux de deux glandes salivaires, situées de chaque côté de l’œsophage. L'œsophage, assez long , se di- late en un estomac cylindracé, qui donne naissance à un intestin grèle peu allongé, qui, après une longue circonvolution dans le foie, vient se terminer, comme nous l'avons dit, au côté droit de l’animal. Le foie occupe presque toute l'extrémité postérieure du corps. Un ovaire lui est accolé , et il paraïtrait que cet ovaire vient déboucher immédiatement par un canal dans une sorte de matrice légèrement boursouflée. Le cœur est placé à droite, À la base de la branchie : il est formé d’un petit ventricule et d'une très petite oreillette. Nous devons «jouter à ces renseignemens, VERMET. 65 empruntés aux figures de M. Delle Chiaje, que nous les regar- dons comme très imparfaits, et qu'il serait encore nécessaire aujourd’hui, pour l’histoire du genre curieux qui nous occupe, qu'un anatomiste habile donnât une description complète de l'animal d’un Vermet. Comme nous l'avons dit, la plupart des Vermets ont été con- fondus avec les Serpules, et Lamarck , qui n’a pas reconnu tous leurs caractères, a suivi l’opinion commune. En examinant les Serpules qui font partie du tome v de cet ouvrage , on y trou- vera sept espèces de Vermets. Nous en donnons ici lesnoms pour en faciliter la recherche. 1. Serpula glomerata, n° 6. Ilest difficile de s'assurer si cette espèce est bien celle de Linné , car, après avoir étudié avec le plus grand soin les divers ouvrages de Linné, depuis la première édition du Fauna suecica jusqu’à la douzième édition du Systema naturæ , il nous a été impossible de reconnaitre sous ce nom une espèce bien détermi- née. Chemnitz et Gmelin ont pris au hasard une espèce et lui ont donné arbitrairement le nom linnéen, ce dernier auteur, se- lon sa coutume, apportant une grande confusion dans la syno- nymie de son espèce. Ce n’est donc pas à l'espèce de Linné que nous renvoyons, mais à celle de Lamarck, portant le nom linnéen, 2. Serpula decussata, n° 5. 3. Serpula vermicella, n° 13. Celle-ci est certainement le Lispe d’Adanson , et nous pro- posons de Jui gendre son premier nom de F:rmet lispe. 4. Serpula spirulæa ,n° 33. C’est avec doute que nous rapportons cette espèce au genre Vermet. Si elle était uniquement établie pour le Datin d’Adan- son, nous n’aurions aucun doute ; mais le Datin lui-même n’est cité qu'avec doute par Lamarck, et il dit son espèce fossile, Cette espèce a besoin d’un nouvel examen. 5. Serpula dentifera Lamk. n° 24. C'est le F’ermetus dentiferus de MM. Quoy et Gaimard. 6. Serpula sipho , n° 25. Celic-ei ayant été décrite par Adanson, sous le nom de Ha- ser, U vonvient de lui restituer son nom primitif. 2 Tove IX. , 66 HISTOIRE DES MOLLUSQUES: 7. Serpula arenaria , n° 26. - Grande espèce dont nous connaissons l’analogue fossile en Italie et en Morée. ESPÈCES. 1. Vermet lombrical. l’ermetus lumbricalis. Xamk. (x) F, testé apice spiræ affixé, anterius in tubum ascendentem porecté , tenui, pellucidä, luteo-rufescente. (1)1lest assez difficile de savoir aujourd’hui si le Serpula lum- bricalis de Linné est de la même espèce que le Vermet d’Adanson. Il est certain que la Serpule dont il est question est une vérita- ble Vermet, du moins très voisin de celui d’Adanson, sil ne lui est identique. Comme il existe trois espèces très rapprochées de celle du Sénégal par leurs caractères, il pourrait se faire que Linné les comprit toutes sous une commune dénomination, surtout si l’on s’en rapporte à la 12° édition du Systema nature. Dans la 10° édition de cet ouvrage nous trouvons dans la sy- nonymie la citation de quatre figures. Celle de Lister repré- sente une grande espèce à deux carènes. Elle est très distincte du Vermet d’Adanson. La seconde figure est celle de Rumphius. Elle appartient à une espèce lisse beaucoup plus voisine de celle d’Adanson que la précédente. La figure de Gualtierri, citée la troisième, nous semble pouvoir se rapporter au Vermet d’A- danson et il en est de même pour la figure de d’Argenville. Dans le museum de la princesse Ulrique, Linné réduisit sa synony- mie aux deux figures de Rumphius et de Gualtierri, mais mal- heureusement sa description est trop courte pour caractériser une espèce. Aux quatre citations de la 10° édition , Linné en ajoute deux dans la 12°, mais les figures mentionnées se rapportent à de véritables Serpules et doivent étre entièrement rejetées. Gmelin ne manque pas, sous le prétexte de compléter la syno- nymie de Linné, d’en augmenter la confusion. Il y rapporte le Vermet d’Adanson et les autres espèces voisines, à titre de va- riété. Il joint une Serpule et une autre espèce de Vermet, qu'il reproduit plus loin sous le nom de Serpula Arenaria. Dillwyn rectifia à la vérité quelques confusions de Gmelin, en suppri- VERMET. 07 Adans, Seneg, t, 11. fig. 1. le Vermet. Martini. Conch, 1. t, 3. fig. 24, b, * Serpula lumbricalis pars. Gmel, p. 3942. n° 12, * Id. Dillw. Cat. t. 2. p. 1077. n° 22. Syn. plerisque exclus, * Vermet. d’Adanson. Blainv. Malac. pl, de principes. n° 1. fig, ra. * Gualt, Test. pl. 10 fig, Q. * D'Argenv. Gonch. pl. 29. fig. 1. * Serpula lumbricalis. Burrow. Elem. of Conch. pl. 22. fig. 2. * An eadem spec.? Broocks. Introd, pl. 9. fig. 132 ? * Favanne. Conch. pl. 6. fig. H. Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet. L’animal de cette coquille n’a aucun rapport avec celui d'une Serpule, Nota. Daudin a décrit six autres espèces de coquilles qu’il rapporte à ce genre. Au lieu d’être fixées par l'extrémité de la spire, comme le Vermet , elles le sont latéralement, et rampent, soit sur les pierres, soit sur des peignes ou des huîtres, etc. Je ne crois pas que ces coquilles appartiennent à notre genre. + 2. Vermet bicaréné. V’ermetus bricarinatus, Desh. V. testä elongatä, spiraliter distortä, apice acuminatd, regulariter spiratä, longitudinaliter bicarinatä, rufo-castanea; apertur& ro- tundatä, subbiangulat&. Bowd. Elem. of Conch. pl, 9. fig. 17. Bonan, Observ. Circa vivent. Coq. fig. 43. Lister. Conch. pl. 548. fig. 1. Knorr. Vergn. t. 2. pl. 13. fig. 1. Martini. Conch. t. r. pl. 2. fig. 12 PB, Serpula lumbricals pars. Gel. p. 3742. n° 12. Id. Dilw. Cat.t. 2. p. 1077. n° 22. Syn. plerisque exclus. Habite. ... Cette espèce, figurée pour la première fois par Bonanni, a été depuis reproduite par Lister, et Martini, contre son habitude, a copié en la coloriant la figure de Lister. Gette espèce se distingue très nettement du Vermet d’Adanson. Elle est toujours plus grande, et le commencement de la spire présente une spirale plus allongée et mant les variétés, mais ii laisse subsister celle du reste de la sy- nonymie. Lamarck a bien reconnu toute cette confusion des au- teurs, mais au lieu d’y porter remède, comme cela lui aurait été facile, il s’est contenté de mentionner seulement l’espèce d’Adan$on, sans chercher à en compléter la synonymie. Ds 68 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. généralement plus large lorsque les tours viennent à se disjoindre. Surles premiers tours on remarque trois carènes, mais sur les sui vans, lorsqu'ils commencent à se séparer, la carène supérieure dis- parait peu-à-peu, et on en trouve plus que deux sur le tube. Les carènes sontaccompagnées de stries longitudinales inégales, les- quelles sont coupées en travers par des stries régulières d’accrois- sement, L'ouverture est arrondie; ses bords sont minces et tran- chans, et son péristome est obscurément anguleux aux endroits où aboutissent les carènes extérieures. Toute celte coquille est d’un brun marron uniforme, et cette couleur la distingue faeile- ment du Vermet d’Adanson qui est toujours d’un blanc grisâtre. La partie régulière de la spire a 12 à 15 mill. de longueur; mais le reste du tube varie en longueur selon la projection qu'il a prise. + 3. Vermet de Knorr. Vermetus Knorrü. Desh. V, testà brevi, vermiculatä, apice acuminatà et regulariter spirata, alteris anfractibus irregulariter disjunctis, ad apicem bicarinatis, anticè cylindraceis, longitudinaliter striatis; apertur& tenui, cir= ctlari. Knorr, Vergn, t. 4. pl. 17, fig. 2. Habite... Nous distinguons cette espèce qui est voisine du Fermetus bicarina- ts; mais elle reste constamment plus petite, l'extrémité spirale est beaucoup plus courte, les tours réguliers n'offrent que deux carènes, et ces deux carènes disparaissent bientôt sur les premiers tours disjoints. Aussi, vers l'ouverture, on ne retrouve jamais la moindre trace de ces carènes; elles sont remplacées par des stries longitudinales inégales, comme tremblées et assez serrées. Le test est mince, transparent et d'une couleur uniforme d’un brun mar- ron rougeätre, quelquefois jaunâtre. Nous pensons que cette es- pèce provient de la Martinique, mais nous n’en avons par la cer- titude absolue, Le plus grand individu que nous ayons a 40 mill. de longueur. Nous devons rappeler que cette espèce a été confondue par Gmelin ét par Dillwyn avec le Serpula lumbricalis, quoiqu'il s’en distin- gue, comme on le voit, avec la plus grande facilité. 4. Vermet triangulaire. V’ermetus triqueter. Bivon. F, testä solitarià aut gregariä, extus versus apicem saltem triqueträ et depressiusculà, orbiculatim vel turbinatim contortà, rugis trans- versis [lexuosis, Gnticè sæpe elongatä, eylindrica. F', criqueter. Pix. nous. genre de Moll, p. rr. Serpula glemerata, Gmel, p. 3742. SCALAIRE. 69 Bon. Recra. part. 1. fig. 20 E. Gualt, Test. pl. ro. fig. T? Mart. Conch. t. 1. pl. 3. fig. 23. Var. B. testis aggregatis, basi spiratis, anticè porrectis, teretibus, subfastisiatise Bivon. Nouv. genre de Moll. pl, 2. fig. 4. An Serpula fascicularis. Lawk. V, p. 360 ? Phill, Enum. Moll. p. 150. pl. 9. fig. 21, 22. 29 a. Fav. Conch. pl. 6. fig. F 1. Habite la Méditerranée. Cette espèce se distinguerait difficilersent des Serpules si en cassant les tubes on ne les trouvait cloisonnés à leur extrémité postérieure. La coquille forme des amas irréguliers plas ou moins considéra- bles, qui ont pour point d’appui soit des galets, soit des coquilles abandonnées au fond de la mer. Un individu, pris isolément, pré- sente un tube adhérent dans presque toute son étendue, et con- tournée eu trois ou quatre spirales irrégulières, assez fréquem- ‘ment disposées dans un plan horizontal. La surface libre de ce tube est divisée en trois parties presque égales par deux carènes saillantes, ce qui rend en effet le tube subtriangulaire. Ordinaire- ment, au milieu, ou dans l'intervalle des carènes, se trouve une petite côte décurrente. Cette espece est d’un blanc fauve ou grisätre à l'extérieur, et tintée d’un marron assez foncé à l’intérieur. Les grands individus n’ont guère que 20 mill. de diamètre, SCALAIRE, (Scalaria.) Coquille subturriculée, garnie de côtes longitudinales élevées, interrompues, presque tranchantes. Ouverture obronde : les deux bords réunis circulairement , et ter- minés par un bourrelet mince, recourbeé. Testa subturrita : costis longitudinalibus elevatis, sub- acutis, interruptis. Apertura rotundata : marginibus con- nexis, Marginatés , reflexis. [Animal cylindracé à pied court et subquadrangulaire; tête courte, obtuse, aplatie, portant de chaque côté un teutacule conique pointu ; yeux sessiles peuts placés à la 70 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. partie externe de la base des tentacules. Cavité branchiale allongée, étroite, contenant à gauche un peigne branchial à feuillets courts, et à droite l’anus et l'organe de la géné- ration. Opercule corré, mince, paucispiré, ayant le som- met de la spire presque central. Osservarions. Les Scalaires, qu’on nomme aussi vulgairement Scalata, sont des coquillages marins très distingués des Cyclos- tomes, non-seulement par leur habitation, et leur forme sub- turriculée, mais surtout par leurs côtes longitudinales élevées, interrompues , un peu obliques, et presque tranchantes. Ces côtes ne sont que les bourrelets minces des anciens bords de l'ouverture. Elles marquent les différens accroissemens de la co- quille, et montrent que lerebord rejeté en dehors de la dernière ouverture est un véritable bourrelet qui a peu d'épaisseur, mais qui n’est point aigu. Ce rebord est très différent de celui des co- quilles terrestres, qui est toujours unique, et ne se retrouve point sur Îles anciens tours, La spire des Scalaires est plus ou moins allongée selon les es- pèces; mais dans toutes celles qui sont connues, le tour infé- rieur est un peu plus gros et plus grand que celui qui précède, et conséquemment que les autres; ce qui fait que ces coquilles n'ont pas une forme cylindracée, comme les Maillots, et sont turriculées. Parmi les espèces de ce genre, l’une d’elles est fort remarqua- ble par son ombilic, et surtout par l’écartement singulier des tours de sa spire, qui, ne se joignant pas les uns aux autres, montrent la coquille comme un tube tortillé en spirale lâche, presque à la manière du Vermet. L'animal des Scalaires a deux tentacules qui se terminent chacun par un filet sétacé. Les yeux, situés à la naissance des filets, paraissent dans la partie moyenne de chaque tentacule. (Plancus, Conch. t. 5. f, 7. 8.) Les Scalaires habitent, les unes dans les mers des climats chauds, et les autres dans celles qui bordent nos côtes de l'Océan. On en connaît déjà plusieurs espèces. [Quoique Linné rapportät les coquilles du genre Scalaire à ses Turbos , on ne peut cependant qu'applaudir à Lamarck SCALAIRE. 71 d’avoir créé le genre Scalaire , puisqu'il est fondé sur de bons caractères. Aussi presque tous les conchyliologues se sont em- pressés de l’adopter ; mais tous n’ont pas été parfaitement d’ac- cord sur ses rapports naturels. Les zoologistes ont bien senti que ce genre ne pouvait s'éloigner beaucoup des Troques et des Turbos : et en effet les variations dans l'appréciation de ces rapports ont-elles principalement porté sur des affinités d’une petite valeur. Nous voyons Lamarck , dès l'établissement de la famille des Scalariens, rapprocher ce genre des Dau- phinules et des Vermets. Cuvier, dans la première édition du Règne animal, en fait un sous-genre du grand genre Turbo, et le met entre les Turritelles et les Cyclostomes. M. de Férussac le comprend dans sa famille des Trochoïdes, le rejette à la fin entre les Pleurotomaires et les Mélanopsides. M, de Férussae , ne s'étant jamais expliqué sur ces rapports, il nous est impossible d’en deviner les motifs. Nous trouvons ce genre plus convenablement placé dans le Traité de malacologie de M. de Blainville. Ce savant anatomiste a modifié d’une manière heureuse l’opinion de Lamarck, et a conservé le genre Scalaire dans le voisinage des Vermets; mais il a eu soin de le rapprocher des Turritelles, avec lesquelles il a plusieurs points de contact, aussi bien par là coquille que par l'animal. Depuis long-temps nous avons adopté cette opinion de M. de Blainville, et nous pensons qu'il ne faut plus désormais séparer le genre Scalaire des Turritelles par la longue série que renferme la famiile des Turbinacées. Nous avous déjà dit, en traitant de la famille des Scalariens, com- ment il était nécessaire, dans l’état actuel des connaissances, de distribuer les genres qu’elle contient. L'animal des Scalaires n’est paint encore entièrement connu. Quoiqu'il y en ait une espèce extrêmement abondante surcertains points de l’Océan d'Europe et quoique d’autres soient également abondans dans la Méditerranée, cependant les anatomistes n’ont point encore fait connaître leur organisation intérieure, Nous connaissons seulement deux figures de l'animal, marchant avec sa coquille sur le dos. L’une est connue depuis long-temps : elle est à la planche v de l'ouvrage de Plancus ; l’autre est plus exacte: elle est à la planche x de l'ouvrage de M. Philippi. Nous avons pu nous assurer, par l’examen de plusieurs individus 72 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. conservés dans la liqueur, que la figure de M. Philippi était plus exacte que celle de Plancus. Les parties extérieures d’un Scalaire ressemblent beaucoup à celles d’un Vermet. Le corps de l'animal est cylindracé. Son pied, destiné à ramper, est cepen- dant fort court ; sa surface inférieure est subquadrangulaire. En avant 1l déborde la tête, et en arrière il porte en dessus un oper- cule corné paucispiré , formé d’un tour et demi environ, à som- met presque central etayant exactement la forme de l’ouverture qu'il est destiné à fermer d’une manière assez exacte. La tête est séparée du pied par un sillon peu profond: elle est petite, courte , et elle porte une paire de tentacules , à la base des- quelles on remarque des yeux sessiles. Ces yeux sont placés à la partie externe de la base de ces tentacules, et non pas vers le milieu de leur longueur, comme l’a représenté Plancus. Si l'on ouvre le manteau, on trouve à gauche, comme dans les Vermets , un peigne branchial long et étroit, accompagné de la glande à mucosités. Sur le côté droit se trouvent l’anus et l’organe de la génération. Lorsque l’on a réuni un grand nombre d’espèces des genres Scalaire et Turritelle , tant vivans que fossiles , on voit s’établir entre eux un passage dont toute la série n’est pas encore rem- plie, mais qui cependant est évident : l'ouverture de certaines Turritelles s'arrondit, et celle de certains Scalaires montre un péristome presque disjoint. Nous verrons, au reste, en traitant du genre Turritelle, qu'il y a plus d’un trait de ressemblance entre les animaux des deux genres que nous venons de men- tionner. Lamarck n’a donné qu’un petit nombre d’espèces vi- vantes et fossiles. Aujourd’hui les coliections en renferment beaucoup plus. Nous en connaissons plus de vingt vivantes, et il en existe au moins autant de fossiles. ESPÈCES. 1, Scalaire précieuse, Scalaria pretiosa. Lamk. Sc. testé conicä, umbilicatä, in spiram laxam contorté , pallidè fulvé; costis albis; anfractibus disjunctis, lævibrs : ultimo ventricaso. SCALAIRE, 73 Turbo scalaris. Lin. Syst, nat. id. 10. p. 564, Gmel. p. 3603. n°62. Lin, Mus. Ulric. p. 658. n° 351. * Lin, Syst. nat. édit, 12. p, 1237. * Born. Mus. p. 354. * Turbo scalaris. Murray. Fund. test, Amœn, Acad. p. 142. pl, 2. fig. 7. * Aciona scalaria, Bowd, Elem. of Conch. pl. 9. fig. 5. * Valentyn Verhandeling, Amboina. pl. 12. fig. 103 a, b, * Desh. Ency. méth. Vers, t. 3. p. 929. n° 1. Rumph. Mus. t. 49, fis. A. Petiv, Amb. t. 2. fig. 9. Gualt.t, 10. fig. ZZ. D'Argenv. Conch. pl. 1r.fig. V. * Schrot. Einl. t, 2. p. 36. pl. 3. fig. 20. Favanne. Conch. pl. 5. fig. A. Knorr. Veren.4-t. 209.243 el 5.1, 23 fig. /T.etit.24 fig. 6. Regenf, Conch. 2. t. 5. fig. 44. Martin, Conch. 4. t, 152. fig, 1426. 1427. 1430. 143r. et t. 165. fig. 1432. 1433. Scalaria preciosa. Encyclop. pl. 451. fig. 1. a. b. * Burrow. Elem. of Conch. p. 168. pl. 19. fig. 7. * Dillw. Cat. t. 2. p. 852. n° 89. Turbo scalaris. * Sow. Genera of sheils. Genre Scalaria, fig. 1. Habite l'Océan des grandes Indes, Mon cabinet. Très belle espece, précieuse lorsqu'elle est d’an grand volume et bien conservée; vul- gairement le Scalata. Longueur, 17 lignes, Elle en acquiert au moins 6 de plus. 2. Scalaire lamelleuse. Scalaria lamellosa. Larnk. (1) S. testé subturritä, imperforatà, pallidè fuv& aut rufescenie ; costis albis tenuibus lamelliformibus denticulatis ; anfractibus contiguis, lævibus : ultimo basi carinifero. * Delle Chiaje dans Poli testac. t. 3. pl. 53. fig. 4, 5. (1) Cette espèce vivante dela Méditerranée est sans aucun doute l’analogue du Scalaria pseude-scalaris de Brocchi : c’est donc ce dernier nom qu’elle doit porter à l’avenir. M. Philippi, dans l'ouvrage que nous citons , donne dans la synonymie de cette espèce le Scalaria foliacea de M. Sowerby , mais il est évident que cette espèce est bien distincte. 74 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Knorr. Vergn. t. 4. pl. 20. fig. 5. * Desh. Ency. méth. Vers. t. 3, p. 930. n° 2. * Scalaria pseudoscalaris, Philip. Enum. Moll. p. 167. pl. ro. fig. 2. * Turbo pseudoscalaris, Broc, Conch. foss. p. 379. pl. 5. fig. 1. * Scalaria lamellosa. Payr. Cat, p. 123. n° 258. pl. 6. fig. 2. * Turbo clathrus. Var. Pennant, Brit. Zool. 1812. t. 4. p. 304. n° 33, pl. 84. fig. 2. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Elle a quelquefois des lignes ponctuées et transverses sur son dernier tour. Longueur, 13 à 14 lignes, 3. Scalaire couronnée. Scalaria coronata. Lamk. (1) Sc. testä turrité, apice acutà, imperforat&, scabriuscula, albida, punctis lÜineolisve rufis seriatim cinctä; costis tenuibus lamelli- Jormibus fimbriato - laceris creberrimis; costé transverst basi coronatä, * Desh. Encycl. méth. Vers, t. 3, p. 930. n° 3. * Encyclop. pl. 45r. fig. 5. a. b. Habite... Mon cabinet. Coquiile rare, assez précieuse. Elle avoisine la précédente, et offre, comme elle, une petite carène qui couronne la face inférieure de son dernier tour. Longueur, 16 lignes, 4. Scalaire variqueuse. Scalaria varicosa. Lamk. Sc. ‘testà turritä, apice obtusd, imperforatä, albä; costis tenuissimis ëncumbentibus crenato-fimbriatis creberrimis; varicibus crassiuscu- lis allernis sparsis. * Desh. Encycl. méth, Vers. t, 3. p. 930. n° 4. * Valentyn amboina. pl. 1. fig. 7. Scalaria fimbriata. Encycl. pl. 451. fig. 4. a. b. Habite... Mon cabinet. Celle-ci est immaculée, êt remarquable par des varices qui sont très distinctes de ses côtes ; ces dernières sont lamelleuses et frangées; près des sutures, les aspérités de leurs franges sont plus aiguës. Longueur, 15 lignes et demie. —— _— a (1) IL existe beaucoup d’analogie entre cette espèce, et le Turbo principalis de Pallas et de Chemnitz; nous n'avons cepen- dant pas la certitude de leur identité , les descriptions de ces auteurs ne se rapportant pas exactement à celle de Lamarck, C’est une espèce qui demande un nouvel examen avec plus de matériaux que nous ne pouvons er rassembler. SCALAIRE, 79 5. Scalaire commune. Scalariu communis. Lamk. (1) Sc. testé turritä, imperforatä, albä, aut pallidè fulvd; costis crassius- culis lævibus subobliquis. Turbo clathrus. Lin. Syst. nat. Ed. 10, p. 765. Gmel. p. 3603;n° 3. * Lin, Mus. Ulric. p. 658, n° 352. * Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1237. Lister, Conch. t. 588. fig. br. Bonanni: Recr. 3, fig. 111. Petiv. Amb. t. 13. fig. 10: Rumph. Mus. t. 29. fig. W. Gualt, Test. t, 58. fig. H. Plancus, Conch. t. 5. fig. 7. 8. * D’Acosta. Brit, Conch. p. 115. pl. 7. fig. xr. * Fav. Conch. pl. 39. fig: M 2. * Schrot. Einl. t. 2. p. 36. * Turbo clathrus. Born. Mus. p. 354. * Pennant. Brit. Zool. 1812. t, 4. p. 304. n° 33, pl. 84% fig. 2. Ex clusa varietate. Knorr. Vergn. 1.t. 11. fige 54 Martini. Conch. 4.t. 153. fig. 1434 et 1438. * Knorr. Vergn. t. 4. pl. 205 fig: 4, t: 4. * Maton et Racket, Cat. p. 170. * Dorset. Cat. p. bo. pl. 15. fig. 11. * Turbo scalaris. Brockes. Intr, p, 126. pl. 8. fig. 100. * Payr. Cat. p. 123, n° 259. * Scalaria clathrus. Sow. Genera of shells. Genre Scalaria, fig. 2. * Delle Chiaje dans Poli testac, t. 3. pl. 53. fig. 1. 2. 3, * Desh. Encycel. méth. Vers. t. 3, p. 931, n° 5, Encyclop. pl, 451. fig. 3, a. b. * Philip. Enum. Moli, Sicil. p. 167, n° #, [0] Var. testä longiore, roseo-violaced; costis purpureo-maculatis. * Fossilis, Philip. loc. cit. p. 158, n° 3. Habite dans les mers d'Europe; principalement dans la Manche, où elle est très commune. Mon cabinet, Longueur, 16 lignes ; la var. [è]en a 19 et demie. Vulgairement le faux-scalata. ee (x) Lamarck a eu tort, selon nous, de ne pas accepter, pour cette espèce le nom que Linné lui avait imposé: elle doit recevoir la dénomination de Scalaria clathrus dans uñe nomen- clature bien faite. 76 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 5. Scalaire australe. Scalaria australis. Lamk. Sc. testé turritd, gracili, apice obtusd, alba ; costis lævibus rectissi- mis, infra ultimum anfractus supra carinam impositis; suluris vix excavalis. * Sow. Genera of shells. Genre Scalaria. fig. 4. * Desh. Encycl. méth. Vers, t. 3. p. 931. n°6. * Guérin, Mag. de Zool. Couch. pl. 40. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, M, Macleay, Mon cabinet. Elle est imperforée, glabre, saps taches, et n’a qu’un pouce de longueur. 7. Scalaire côtes rares. Scalaria raricosta. Lamk. Sc. testà turritä, perforatä, albä; striis transversis tenuissimis; costu- lis longitudinalibus obsoletis; varicibus costæformibus interruptis raris et in locis singularibus confertis. An Martini. Conch. 4, t. 153, fig. 1435? 1436? * Sow. Genera of shells. Genre Scalaria. fig. 3. Habite. ... Mon cabinet. Espèce singulière, bien distincte, et tres différente du Scal. communis, n° 5, Longueur, 8 ligues, + 8. Scalaire crénelée. Scalaria crenata. Desh. Sc. testä elongaté, turritä, albä, lavigatd; anfractibus convexiuseulis, ad suturam eleganter crenulatis; ultimo anfractu imperforato, ad basim costulà obius& circumdato; aperturé circulari, integrä; la bro incrassato, extus marginato. Turbo crenatus. Lin. Syst. nat. Ed. 10, p. 65. Lin, Mus. Ulr. p. 659. n, 353. Id. Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1238. Gmel. p. 3604. no 65. Chemn. Conch. 11. p. 156. pl. 195 à. fis, 1880. 188r. Dilw. Cat.t. 2.p. 855. n° 95. List. Conch. pl. 588. fig. 52. Habite... Coquille fort singulière, mais qui, malgré son étrangeté, appartient cependant au genre auquel nous la rapportons. Linné avait bien apprécié les rapports de cette coquille, car il l’avait placée dans le voisinage de son Turbo clathrus. Elle est allongée, toute blanche, lisse ; ses tours, au nombre de huit ou neuf, sont médiocrement convexes, ils sont séparés entre eux par une suture assez profonde creusée en rigole, et dont le bord est crénelé régulièrement. Ces crénelures sont peu nombreuses, régulières et obtuses, Sur les pre- miers tours on remarque de petites côtes longitudinales obsoletes SCALAIRE. DT qui, partant des crénelures, descendent perpendiculairement jus- qu’à l’autre suture, Les côtes diminuent peu-à-peu et disparaissent bientôt, et les derniers tours sont lisses. Quelquefois l’uniformité de leur surface est interrompue par un petit nombre de varices re- présentant d'anciens péristomes. Le dernier tour n’est jamais ombi- liqué; la base est revêtue d’une couche superposée, circonscrite un peu au-dessous de la circonférence par un petit bourrelet transverse, assez large et aplati, L'ouverture est ovale obronde, son bord droit est épaissi en dehors, Cette coquille est longue de 22 mill, et large de 10. + 9. Scalaire à côtes plates. Scalaria planicosta. Bivon. Sc, test subulato-turrit&, concolore, bruneä; anfractibus parum convexis; costis tenuibus, filiformibus, appressis, nonnullis latio- ribus. Sc. planicosta, Bivon. nouv. genre de Moll. pl. 2, fig, 13, Phill, Enum, Moll. p. 168. pl. ro. fig. 4. Habite la Méditerranée, Coquille allongée, turriculée, plus étroite en proportion que la plu- part des espèces du même genre. Cn compte 15 à 16 tours dans les grands individus : ces tours sont convexes, conjoints et garnis de petites côtes longitudinales étroites, entre lesquelles la surface pa- rait lisse, mais lorsqu'on l’examine sous un grossissement conve- mable, on la voit ornée d’un grand nombre destries transverses très fines et très serrées. Toutes les côtes longitudinales ne sont point égales, Quelques-unes, à des intervalles irréguliers, s’élargissent considérablement et se changent en varices assez épaisses. Il y a presque toujours une de ces varices opposée à l'ouverture. Cette ouverture est médiocre, ovale-obronde, à péristome entier pres- que également épais dans toute sa circonférence, Cette espèce se distingue facilement de ses congénères par une couleur d’un brun marron foncé et uniforme. Elle est longue de 30 millim, et large de 9. Especes fossiles. 1. Scalaire crépue,. Scalaria crispa. Lamk. Se, test subturritä, imperforatdä; costis lamelliformibus inœæqualibus > M} 4 confertissimis; anfractibus ventricosis; suturis ercar als, 5 J a . r Scalaria crispa, Ann. du Mus, vo]. 4. p.213: n° r.ett, 8. pl. 37. fix, 5. 78 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Encycl, pl, 451. fig. 2. a, b, * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. pl. g. 10. * Zd. Encycl. méth, Vers. t. 3. p.931. n° 9. * Galeotti. Mém. sur la géol. du Brabant, p. 146. n° 44. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet, Longueur, 15 à 18 mil- limètres, 2, Scalaire monocycle. Scalaria monocycla. Sc, testd conicä, imperforatä; costis lamelliformibus inæqualibus ; ullimo anfractu basi filo transversali alligato. Scalaria monocycla, Ann. du Mus. vol. 4. p.214. n° 4. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur, environ 18 millimètres, 3. Scalaire treillissée. Scalaria decussata. Sc, testé turrité, elongatä, imperforatä, transversim striatä, costis longitudinalibus minimis creberrimis decussatä; ultimo anfractu basi angulato, Scalaria decussata. Ann. du Mus. vol. 4. p. 313. n, 2. ett. 8. pl. 37. fig. 3. * Desh, Coq. foss. de Paris. t, 2. pl. 23. fig. 1. 2, * Id. Encycl. méth, Vers. t. 3. p.932. n° 8. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur, 18 mil- limètres. 4. Scalaire dépouillée. Scalaria denudata. Lamk. Sc. testä turritä, imperforaté; costis raris, costarum interstiliis lævi- bus; anfractibus distantibus. Scalaria denudata. Annales. vol. 4, p. 214. n° 3. Habite. .. Fossiles de Grignon. Cab, de M. Defrance, Cette coquille a de grands rapports avec le Sc. crispa, et n’en est peut-être qu’une variété ; mais elle n'a qu’un petit nombre de côtes saillantes et écartées entre elles , et n'offre que de simples traces de celles qui manquent. Longueur, un centimètre ou environ. Comme le soupconnait Lamarek , cette espèce a été faite sur une va- riété mal conservée du Scalaria crispa. 5. Scalaire plissée. Scalaria plicata. Sc. testä turrild, imperforatä; costis parvulis, plicæformibus. Scalaria plicata. Ann. ibid, n° 5. Babite.... Fossiles de Parnes. Cab, de M. Defrance. Espèce bien distincte, remarquable par ses côtes longitudinales peu élevées, obtuses, et qui ressemblent à des plis. SCALAIRE. 79 + 6. Scalaire semblable, Sealaria similis, Sow. Sc. testä elongato-turritä, acuminatä, longitudinaliter costellatä, transversèm sulcatd; costis simplicibus, depressis vix convexiusculis anfractibus convexis, conjunctis; ullimo basi subangulato; aper— turd ovato-circulari, extus marginatä, Sow. Min. Conch. pl, 16. fig, 1.2. Habite... Fossile dans le Crag d'Angleterre. Cette coquille a beaucoup de rapports avec le Turbo clathrus grœn- landicus de Chemnitz (t, 11. p. 95. pl. 195 a. fig. 1878.1879). La description que Chemnitz donne de l'espèce vivante, est telle ment conforme à ce que nous observons sur les individus fossiles, que nous sommes convaincu que l’on réunira plus tard ces deux espèces lorsque l’on aura pu en faire une comparaison exacte, Nous ne pouvons décider encore de cette analogie, parce que nous n'avons pas sous les yeux la coquille figurée par Chemnitz, Le Scalaria similis de M. Sowerby est une coquille qui a beaucoup de ressemblance pour la plupart des caractères avec le Scalaria clathrus. Les tours sont nombreux, convexes ei réunis par une suture peu profonde, Ces tours offrent des côtes longitudinales ré- gulièrement espacées, au nombre de 9 à ro. Leurs interstices sont occupées par des sillons transverses peu nombreux, larges et apla- üs ; le dernier tour présente à la base un aplatissement qui sem- bie le résultat d’une lame surajoutée; cette lame est circonscrite près de la circonférence par un angle obtus à peine apparent, L'ouverture ovale-oblongue, est garnie en dehors d’un bourrelet assez étroit qui forme la dernière côte, Cette coquille a 32 à 35 mill, de long, et 1x2 ou 13 de large. + 7. Scalaire foliacée. Scalaria foliacea. Sow. $, festä elongalo-turritä, angustä, costellis lamelliformibus ornatd: anfractibus convexis, disjunctis, levigatis; apertur& rotundatä, marginatà. Sow. Min. Conch, pl, 390, fig. 2. Sow. Gen, of shells. Genre Scalaire, fig. 5, Habite... Fossile dans le Crag en Angleterre. Cette espèce a de l’analogie avec le Scalaria pseudoscalaris; mais elle s’en distingue par des caractères constans. Il est à présumer que M. Philippi, en l’ajoutant à la synonymie du Scalaria pseudo- scalaris, en aura jugé d’après la figure seulement, ce qui l’a sans doute induit en erreur, Gette coquille est allongée, turriculée, en proportion plus étroite à la base que l'espèce que nous venons de 80 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, citer. Ses tours sont irès convexes, garnis de lames saillantes et longitudinales, et présentant en effet par leur disposition et leur nombre, beaucoup de ressemblance avec celles du Scalaria pseudo- scalaris. Ce qui distingue essentiellement les deux espèces, c'est que dans celle-ci les tours sont constamment disjoints, tandis que dans l’autre ils sont constamment soudés, On sait quedansle pseudo- scalaris, il y a à la circonférence du dernier tour une petite crête transverse, Dans le Scalaria foliacea, celte crête ne se montre ja- mais. L'ouverture est arrondie, elle est simple, à"péristome com- plet, et garni en dehors d’une côte lamelleuse semblable à celle qui la précède, Cette coquille a 22 mill, de long, et 8 de large. + 8. Scalaire térébrale. Scalaria terebralis. Mich. S. testà turrito-elongatä, subulatä, impcrforatä, irregulariter et lon- gitudinaliter costatà et varicosä; costis minimis, frequentibus; va- ricibus raris, rotundatis; anfractibus contiguis; ultimo anfractu basi costä transvers instructo; suturd paululum profunda. Mich. Magas. de Conch. p. 34. pl. 34. Habite... Fossile à Sailes, près Bordeaux, Cette coquille a beaucoup de rapport avec l’espèce vivante nommée Scalaria planicosta par M. Philippi, et figurée par lui dans son ouvrage sur les Mollusques de la Sicile, La fossile est toujours moins grande. Elle est allongée, subulée, étroite à la base ; les tours sont nombreux , convexes el garnis de petites côtes longitudinales très étroites, iuterrompues régulièrement par des côtes plus larges et plus épaisses, en forme de varices; les interstices de ces côtes sont lisses; les sutures sont peu profondes, et elles réunissent les tours entre eux, Le dernier tour, très convexe à la base, présente, comme dans plusieurs autres espèces du mème genre, une petite côte transverse un peu au-dessous de la circonférence, Cette pe tite coquille a 20 mill. de long, et 6 de large. + 9. Scalaire costulée. Scalaria costellata. Desh. S. testä elongato-turritä, conotded, eleganter decussatä; striis trans. versis majoribus, longitudinalibus tenuissimis, confertis; anfracti- bus convexis sutur& profund& separatis; aperturä rotundatä; mar- ginibus acutis. Ê Desh, Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 200. n° 8. pl. 24. fig. 1. 2. 3. Habite..... Fossile aux environs de Paris, à la Chapelle, près Senlis, Petite espèce trés élégante qui, par ces carac!ères, commence à lier SCALAIRE. 81 les Scalaires aux Turritelles; elle est allongée, turriculée, assez large à la base, Ses tours, au nombre de 8 , sont convexes, et le dernier, sensiblement aplati à la base, est percé au centre d’un ombilic étroit. Ces tours sont élégamment treillissés par de pe- tiles côtes transverses, coupées à angle droit par des lamelles lon- gitudinales, Les points d’intersection de ces côtes et de ces lamelles se relèvent en une petite écaille, L'ouverture est arrondie, entière; ses bords sont peu épais et non bordés, Cette petite espèce a 6 mill, de long, et 2 de large. + 10. Scalaire striatule. Scalaria striatula. Desh. Sc, testä elongato-turritä, subulatä, transversim striat, longitudina- liter subplicatä; plicis obsoletis, striis regularibus, convexis; an- fractibus convexis, numerosis : ullimo disco lævigato, coronato; apertur& rotundatd; marginibus acutis. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 198. n° 5, pl. 25. fig. 6. 7. 8. Habite.... Fossile aux environs de Paris, à Château-Rouge, non loin de Beauvais. Espèce intéressante dont nous devons la connaissance à M. Graves, connu depuis long-temps des amateurs de conchyliologie, par ses recherches assidues sur les fossiles du département de l'Oise, Elle est intermédiaire par ses caractères entre les Scalaires et les Turri- telles ; elle est allongée, turriculée, Ses tours, nombreux. et con= vexes, sontornésdesillons transverses peusaillans, assez comparables à ceux du Scalaria similis de M. Sowerby; ces sillons sont coupés presque à angle droit, par de petites côtes longitudinales obsolètes sur les premiers tours, et qui disparaissent entièrement sur les derniers. Le dernier tour présente à la base des stries transverses comprises dans un espace aplati, circonserit vers la circonférence par un angle peu apparent. L'ouverture est ovale-obronde; elle est simple et à bords tranchans, Cette coquille est longue de 22 mill., et large de 7. Here Scalaire lamelleuse. Scalaria multilamella. Bast. Sc. testä elongato-subulaté turritd; lamellis numerosis acutis, tenui= bus, longitudinalibus; anfractibus conjunctis, conveæis; interstitiis lævigatis; ultimo anfractu basi lævigato; aperturà rotundatä su= pernè subangulata. An Scalaria monocycla ? Lamk, Ann, du Mus. t, 4, p.214. n° 4. Scalaria semicostata ? Sow. Min. Conch. pl, 16. fig, 3. Bast. Ter. Tert. du S.-0. de la France, Mém. de la Soc. d'Hist, nat. de Paris. t, 2, p. 310.n° 3, pl. 1. fig. 16, Tome IX, 6 82 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Def. Diet. des Se, nat. t. 48. p. 19. Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 196. no 3. pl. 28, fig, 15, 16. Habite. ... Fossile aux environs de Paris, à Barton en Angleterre, et aux environs de Bordeaux. Cette espèce avoisine beaucoup par ses caractères le Sca/aria decus- sata de Lamarck, elle a à-peu-près la même forme, mais elle est généralement plus grande ; ses tours sont chargés de lamelles très serrées, dans l'intervalle desquelles on remarque à la loupe quel- ques stries transverses très obsolètes. Le dernier tour semble coiffé par une calotte lisse assez épaisse, et dont le bord forme un angle obtus à la circonférence., L'ouverture est ovale-obronde, et son pé- ristome est interrompu dans une très petite portion de son éten- due, ce qui place cette espèce parmi celles qui servent d’intermé- diaire entre les Scalaires et les Turritelles. Les grands individus ont 43 mill. de long, et 12 de large. id Sualaire fines lames. Scalaria tenuilamella. Desh. Sc. test& elongato-turritä, acuminatd; anfractibus convexissimis, su - pernè contabulatis, lamellis tenuibus confertis ornatis; lamellis supré planis supernè angulalis tenuissimè decussatis ; apertur& rotundatä utrinquè subauriculatà. Desh. Coq. foss. de Paris, t, a. p. 19b. n° 2. pl. 22. fig. 11. 12. TOURS. Var. a testd breviore, magis inflata. Galeotti, Mém. sur la Géol. du Brabant, p. 146. n° 45. pl. 4. fig. 3. Habite, ... Fossile aux environs de Paris, à Mouchy-le-Chatel, La variété se trouve dans les sables de Cette, en Belgique. Très belle et très élégante espèce qui avoisine beaucoup le Scalaria crispa de Lamarck, Ses tours disjoints sont chargés de lames nom breuses renversées en dehors, aplaties et terminées à la partie su— périeure des tours par une grande écaille en forme d’oreillette, La surface extérieure de ces lamelles présente sous la loupe un grand nombre de stries fines et obliques. L'ouverture est tout-à-fait ar- rondie, garnie d’un péristome épais dans toute sa circonférence, péristome qui, dans les individus bien conservés, se prolonge en dessus et en dessous en une petite oreillette, dont l’une correspond. à l’angle supérieur des tours, et l’autre au bourrelet décurrent et écailleux qui circonscrit une très petite fente ombilicale placée derrière le bord gauche, Cetie belle et rare espèce a 19 mill. de long, et 9 de large. À; DAUPHINULE, 83 + 13. Scalaire de Munster. Scalaria Munsteri. Rom. Sc. testä turritä, anfractibus convexis costatis, transversim subtilissimè densè striatis; costis elevatis, supré acutis, basi subdilatatis, longi- tudinaliter striatis; aperturd ovatd ? Rœm, Verstein. Nord. Oolit. p. 149. pl. 11. fig. ro. Habite. .., Fossile en Allemagne, dans le Coral-Rag de Hoheneg- gelsen, Nous citons cette espèce d’après l'ouvrage de M. Rœmer, Il est inté- ressant en effet de voir une coquille du genre Scalaire que l’on avait toujours crue propre aux terrains tertiaires, descendre jusqu’à des terrains appartenant aux couches jurassiques. M. Munster n’a rencontré dans ses recherches qu’un fragment incomplet de cette espèce ; mais on peut juger d’après ce fragment , que cette espèce devait être une coquille allongée, turriculée, non perforée à la base, et dont les tours sont ornés, comme dans la plupart des Sca- laires , de côtes longitudinales, distantes, traversées par un grand nombre de stries transverses , régulières et assez profondes. Les côtes longitudinales sont elles-mêmes coupées par le passage des stries transverses. DAUPHINULE, (Delphinula.) Coquille subdiscoïde ou conique, ombiliquée, solide; à tours de spire rudes ou anguleux. Ouverture entière, ronde, quelquefois trigone : : à bords réunis, le plus sou- vent frangés ou munis d'un bourrelet. Testa subdiscoidea vel conica, umbilicata , Solo: « an- fractibus asperis aut angulatis. Apertura integra, ro- tunda, interdum trigond : marginibus connexis, sœpius fimbriatis aut incrassato-marginatis. [Animal semblable à celui des Froques : cylindracé, pied court, épais, portant à son extrémité postérieure un opercule calcaire ou corné, tête cylindracée proboscidi- forme, tronquée en avant, et portant en arrière une paire de tentacules coniques, pointus, pédiculés à la partie ex- terne de la base; pédicules courts, oculés au sommet. Un 6; 84 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. opercule soit corné et multispiré, soit calcaire et pauci- spiré.] Osservarions. Les Dauphinules sont des coquilles marines que Linné rapportait à son genre Turbo, comme ayant l’onverture arrondie; mais les bords réunis de cette ouverture les en dis- tinguent au premier aspect. Ces coquilles se rapprochent évi- demment des Scalaires par leurs rapports; et, parmi elles, on voit aussi des espèces dont la spire est lâche et a ses tours séparés. La coquille des Dauphinules est solide, assez épaisse, nacrée intérieurement ou sous la couche externe, à tours de spirerudes, raboteux en dehors où au moins anguleux du côte de l'ombilic. Elle n’a point de columelle apparente, et probablement l’ani- mal à un opercule. La plupart des coquilles de ce genre sont hérissées d’épines, de franges testacées subrameuses, de tubercules ou stries sca- bres. Ces coquilles marines sont fort différentes, par leur épaisseur, leur soïidité, l’état de leur surface externe, des co- quilles terrestres que nous rommons Cyclostomes, quoique, de part et d'autre, les bords de l’ouverture soient réunis circu- lairement. [Nous avons dit en traitant de la famille des Scalariens en gé- néral, que les genres qui la constituent devaient être distribués dans la méthode d'une autre manière que ne l’a fait Lamarck. L'examen des genres précédens nous a permis d’apporter les raisons, et de présenter les motifs de notre opinion; et nous al- lons voir que pour le genre Dauphinule, cette opinion s'appuie sur un assez grand nombre de faits. Dans ses premières méthodes, Lamarck rassemblait en un seul genre, sous le nom de Cyclostome, toutes les coquilles à ou- vertures ronde et entière, Depuis, Draparnaud réduisit aux seules espèces terrestres, le genre Cyclostome de Lamarck; et ce savant zoologiste dans ses mémoires sur les fossiles des environs de Pa- ris, adoptant l’opinion de Draparpaud, proposa le genre Dau- phinule pour les espèces marines de son ancien genre Cyclos- tome. Depuis cette époque, presque tous les conchyliologues ont admis le genre Daunhinule et l’ont diversement placé dans \ DAUPHINULE, 85 l’ordre méthodique suivant qu'ils lui ont reconnu plus d’analogie soit avec les Turbos , soit avec les Scalaires, Depuis long-temps, notre opinion est fixée à l’égard de ce genre :nous le considérons commeun démembrement à-peu-près inutile du genre Turbo. Nous avons fait voir qu'il existait entre les Turbos et les Dauphi- nules une série non interrompue de modifications tellement gra- duées, qu’ilest impossible de déterminer d’une manière précise le point où se termine un genre et où l'autre commence-Ce pas- sage des deux genres se manifeste, non-seulement entre les es- pèces vivantes, mais encore entre celles qui sont fossiles. Lorsque nous avons cherché à démontrer linutilité du genre Dauphinule, nous pe connaissions pas encore l’animal de ce genre représenté et décrit pour la première fois par MM. Quoy et Gaimard dans la partie zoologique du voyage de lAstrolabe. La connaissance de l'animal est venue pleinement confirmer nos prévisions; car il n'offre aucune différence avec celui des Turbos et des Tro- ques. La ressemblance des caractères va jusqu'aux moindres dé- tails. Comme nous le verrons bientôt, on trouve dans la famille des Troques des espèces à opercules calcaires, et d’autres à opercules cornés. Il en est de même dans le genre qui nous occupe:il y a des espèces dont l’opercule est corné et multispiré, tandis que dans d’autres il est calcaire et paucispiré. En se lais- sant uniquement guider par les caractères conchyliologiques, 11 est certain que le genre Dauphinule a peu de rapports avec ceux de ja famille dans laquelle il se trouve; dans les uns comme les Vermets, les Scalaires, la coquille est mince, et n’est jamais na- crée; dans presque toutes les Dauphinules au contraire le test est épais, très solide, composé de deux couches comme dans les Turbos et les Troques: la couche extérieure est diversement co- lorée, et la couche intérieure est nacrée. Il y a bien quelques es- pèces de véritables Dauphinules dont le test n’est point nacré à l'intérieur, mais il en est de même dans les Turbos, et dans les Troques. Quand même on adopterait le genre Dauphinule de Lamarck, il serait néanmoins nécessaire de faire subir à ses caractères génériques, une modification assez importante; car Lamarck comprenait dans son genre une coquille très rare et très pré- cieuse que l’on connait, dans le commerce, sous le nom de Bord- 86 . HISTOIRE DES MOLLUSQUES. strape, et à laquelle il a proposé de donner le nom de Delplu- nula trigonostoma. Après un examen minutieux de cette espèce, nous lui avons reconnu tous les caractères d’une véritable Can- cellaire se liant à ce genre par plusieurs. espèces fossiles avec lesquelles elle a la plus grande analogie. Cette coquille étant reti- rée du genre Dauphinule, il en résulte que toutes les espèces peuvenk, être caractérisées par une ouverture circulaire et entière L'animal figuré par MM. Quoy et Gaimard est allongé, cylin- dracé; son pied court et ovalaire est épais et porte à son extré- mité postérieure un opercule corné dans quelques espèces, cal- caire dans d’autres. La tête est proboscidiforme, tronquée en avant, et offrant dans la troncature une fente longitudinale qui est celle de la bouche. Sur l'arrière de la tête naît de chaque côté un grand tentacule conique pédonculé à sa base, et exté- rieurement. Au sommet de ce pédoncule court et tronqué, se trouve l’organe de la vision. Le manteau a les bords libres plus ou moins franges, selon les espèces. Il est à présumer que, comme dans les Troques et les Turbos, sa cavité contient à gauche une grande branchie pectinée, et à droite l'anus et l'issue des: organes de sa génération. - 8 Lamarck a connu peu d'espèces du genre Dauphinule; il en cite trois vivantes et sept fossiles. Depuis, ce nombre s’est accru d’une manière assez notable, surtout parmi les espèces fossiles. ] 4 : 5 ESPÈCES, Dauphinule laciniée. Delphinula laciniata, Lamk. D. testé subdiscoided, crassd, transversim sulcato-asperatä, appen- dicibus maximis curvis laciniato-ramosis armatä, rubro et fusco varid; spird retusd. Turbo delphinus. Lin. Syst. nat. ed. 10: p. 764. Gmel. p. 3590. n° 44. Lister. Conch. t, 608. fig. 45. Rumph. Mus. t. 20. fig. H. Petiv., Amb. t, 3. fig. 1. Gualt. Test. pl, 68. fig. C. D. S DAUPHINULE, 87 Bonanni. Recr. 5. fig. 31. D’Argenv. Conch. pl. 6. fig. H Favanne, Conch, pl. o. fig. G r. G. 2. Seba. Mus. 3. t. 59. fig. 12. 27. Knorr.Vergn, 1, t. 22. fig. 4. 5, et 4. & 7. fig. 2.3. ett, 8. fig. 1e Regenf. Conch, 1. t. 8. fig. 14. * Lin. Mus. Ulric. p. 657. * Lin. Syst. nat. éd. 12, p. 1236. * Bowd. Elem. of. Conch. pl. 9, fig. 16. * Grew. Mus. Reg. Soc. pl. 12. Fingerdsnail. fig. x. 2. * Valentyn Amboina. pl. 5. fig. 41. * Turbo delphinus. Herbst. Hist. Verm. pl. 51. fig. 1. * Lesser, Testaceotheol, p. 123. fig. . n° 14. * Gevens, Conch. Cab. pl. 4, fig. 24 à 30, # Schrot. Einl. t. 2. p. 30. * Brockes. Introd, p. 126. pl. 8. fig. 98 * * Turbo delphinus. Dillw. Cat. t. 2. p. 850. n° 82. * Delphinula spinosa, Roïssy. Buf, Moll, t, 5, p. 291. pl. 54. fig. 4. * Blainv. Malac. pl. 33. fig. 3. * Desh. Encycl. méth, Vers, t. 2. p, 64. no 1. Var. Monstr. distorta. Chemn. Conch. t. 1x. p. 292, pl. arr. fig. 2090. 2091. Chemn. Conch. 5. t. 195. fig. 1827. 1935. "Delphinula laciniata, Encycel, pl. 451. fig. 1. a. b. Habiie l'Océan indien. Mon cabinet. Elle est remarquable par les grands appendices laciniés dont elle est hérissée. Diam. transv. , 2 pouces une ligne, les appendices non compris. 2. Dauphinule distorte. Delphinula. distorta. Lamk. +" D. test subdiscoided, crassa, rubro-purpured; sulcis trañsversis tu= béreulato-muricatis 3 anfractibus supernè angulato-planulatis et longitudinaliter plicatis : ultimo disjuncto, separato. Abo distortus. Lin, Syst, nat. éd, 10. p, 64.Gmel, p. 3600. n° 46. Chemn. Conch. 5. t. 195. fig. 17937. 1739. * Lin, Syst. nat. éd. 12. p. 1236. * Lin. Mus. Ulric. p. 657. * Schrot. Einl. t. 2. p. 632. * Dillw. Cat.t. 2.p. 851. n, 84. Turbo distortus. * Desh, Encycel. méth. Vers. t. 2.p: 64. n° 2. Habite l'Océan indien, Mon cabinet. Espèce singulière par la disjonc- tion de son dernier tour. Elle n’a point d’appendices laciniés comme celle qui précède. Diam, transv., 2 pouces. 58 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 3. Dauphinule turbinopside. Delphinula turbinopsis. Lam. D. testà ovato-conicä, albä, luteo-nebulatä; sulcis carinisque trans- versis imbricato-lamellosis; lamellis longitudinalibus uno latere decumbentibus; umbilico parvo. Habite... Mon cabinet. Longueur, 15 lignes. Nota. J'ai donné le nom de Delphinula trigonostoma à la coquille rarissime, vulg. appelée le Bordstrape [ Favanne, Conch. pl, 79. fig. CC.], coquille que j'ai vue, mais que je ne possède pas. Je n’en fais donc ici qu’une simple mention. + 4. Dauphinule adamantine. Delphinula adamantina. Duclos. Testä orbiculato=-convex&, crassiuscula, sulcis longitudinalibus et transversis clathratä; colore fulvä; apertur& orbiculari, margine foliaceo, plicato, latissimo circumdatd. Duclos. Mag. de Conch. pl, 3r. Habite. .. Jolie espèce décrite pour la première fois par M. Due et qui a d'autant plus d'intérêt qu’elle a une très grande analogie avec une espèce fossile que l’on rencontre dans les terrains ter- tiaires à Hauteville près Valogne. Elle est suborbiculaire , à spire courte, composée d’un petit nombre de tours convexes, dont le dernier en proportion plus grand que tous les autres, est cylindracé et percé au centre d’un grand ombilic profond. Cet ombilie est circonscrit en dehors par une carène saillante. L’ouverture est tout-à- fait circulaire, et elle est garnie à la manière de certains Cyclostomes d’une large lèvre, aplatie, foliacée, et rayonnée par un assez grand nombre de plis. Toute la surface extérieure est régu- lièrement treillissée par des côtes transverses rapprochées et d’autres longitudinales un peu plus écartées, Cette jolie coquille qui a été trouvée dans un sable de délestage est d’une couleur d’un jaune fauve uniforme. Elle a 18 millim. de long, et 20 de large. Espèces fossiles. 1. Dauphinule éperon. Delphinula calcar. Lemk. D. testà orbiculato=convexd; anfractibus scabris, medio carinatis : carinà spinis armatd; spirà brevi, obtusd. Delphinula calcar, Ann. du Mus. vol. 4. p. 110. n° r.ett. 8. pl. 36. fig. 1. a. b. Encyel. pl. 451, fig. 2. a. b. DAUPHINULE. 89 * Roissy. Buf. Moll, t. 5. p.291. n° 2. * Def. Dict. sc. nat. t. 12. p. 544. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 203. n° 2. pl. 23. fig. r1, 12. Habite... Fossile de Grignon, Mon cabinet. Diam. transv., y compris les épines, 11 lignes. 2. Dauphinule râpe. Delphinula lima. Lamk. D. testà orbiculato-convexä, scabr&, transversim striaté : striis squa- Ù mulis concavis, echinatis; anfractibus subangulatis teretibus. Delphinula lima. Ann. ibid, n° 2. Ar turbo? Brander. Foss. Hanton, p. 10. t, 1. fig. 7. 8. * Roissy. Buf, Moll. t, 5. p, 292. n° 3. * Desh. Encycl: méth. Vers, t. 2. p. 64. n° 3. * Def. Dict, sc. nat. t: 12. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2, p. 203. n, 3. pl. 24. fig. 7.8. Habite. Fossile de Courtagnon, Mon cabinet, Diam, transv., 10 lignes. 3. Dauphinule conique. Delphinula conica. Lamk. D. testé conico-pyramidatä; anfractibus lævibus carinatis : ultimo bi- carinato, sæpius disjunceto. Delphinula conica, Ann. ibid, n° 3. et t, 8. pl. 36. fig. 4. * Roissy. Buf. Moll, t. 5. p. 293. n° 4. * Def. Dict, sc. nat. t. 12. *Deb. Coq. foss. de Paris, t. 2. p. 215. pl. 24. fig. 14. 1b. Habite... Fossile de Beyne, près Pontchartrain. Mon cabinet, Lon- gueur, près de 3 lignes, 4. Dauphinule à bourrelet. Delphinula marginata. Lamk. D. testä orbiculato-convexä; anfractibus lævibus; umbilici margine incrassato subplicato, Delphinula marginata. Ann. ibid, p. 111. n° 5.et 8, pl. 36. fig. 6. * Roissy. Buf, Moll. t. 5. p. 293. n°6. * Desh. Encycel. méth. Vers. t. 2. p. 64. n° 4. * Def. Dict. se. nat. t. 12. * Bastérot. Foss, de Bord. p. 27. no 1. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 208. D, 9. pl. 23. fig. 17 à 20. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Diam, transv., 3 lignes et demie. 5. Dauphinule striée. Delphinula striata.Xamk. D. testä orbiculato-convexd, transversim striatä; anfractibus sub-an- gulatis : umbilico spirali. 90 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Delphinula striata. Ann. ibid. no 6. et t. 8. pl. 36, fig. 5. *Roissy. Buf. Moll. t. 5. p. 294. n° 7. * Def. Dic. se. nat. t, 2. p. 540. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2, p. 209. pl. 34. fig. 8h17. 10. 20. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet, Diam. transv., 2 lignes et demie. 6. Dauphinule sillonnée. Delphinula sulcata. Lamk. D. testé orbiculato-convexa , depressiusculd; anfractibus profundè sulcatis; labro serrato. Delphinula sulcata. Ann. ibid, n° 7. et t. 8. pl. 36. fig. 8. * Def. Dict. se. nat. t. 12. * Turbo sulciferus. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 250. n° 6 pl. 33. fig. ra 4et7.f. 40. pl. 38 à 41. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet. Diam. transv., 2 lignes un quart. 7. Dauphinule gauffrée. Delphinula Warnü. Def. D, testé orbiculato-depressä, sulcis longitudinalibus et tranversis cla- thratä; aperturä primüm expansé : marginibus dein introrsim inflexis. 5 Delphinula Warnii, ex D. Defrance. * Def. Dic. sc. nat. t. 12. p. 544. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 204. n° 4. pl. 24. fic. 12. 15. Habite... Fossile de Hauteville, Mon cabinet, Coquille très singu- lière par sa conformation, Diam. transv., près de 8 lignes. + 8. Dauphinule de Regley. Delphinula Regleyana. Desh. D. testà orbiculatä convexä; anfractibus supra planulatis, inferrè convexis, ad marginem carinatis; suturis profundis obtectis sepa- ralis supernè bifariam nodulosis , infernè eleganter Squamosis ; carin@ spinis longiusculis, depressis, rumerosis armalä; aperturd rotundatä ; umbilico magno , profundo. . Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2, p. 202. n° 1.pl. 23. f, 7. 8. Habite... . à Parnes aux environs de Paris. Très belle espèce qui a beaucoup de rapport avec le Delphinula calcar de Lamarck : elle s’en distingue néanmoins par plusieurs caractères; elle est orbicu- laires , aplatie, à spire courte, composée de quatre à cinq tours aplatis, dont la suture est un canal recouvert par la carène sail- lante et dentelée qui est à la base des tours, Le dernier tour offre à sa partie supérieure une carène continue, sur le bord de laquelle s'élèvent un grand nombre de dentelures aplatis et un peu courbées en dessus. Ce dernier tour cylindracé en dessous est DAUPHINULE. ( gi . percé au centre d’un grand ombilic. La surface extérieure n’est pas comme dans le Delphinula calcar chargée dans toutes ses par- tes de sillons écailleux. En dessus , et auprès de la suture, on trouve deux rangées de tubercules simples, et en dessous six à sept rangées d’écailles spiniformes, qui vont graduellement en dimi- nuant depuis la circonférence jusque dans l’intérieur de l’ombilic, Cette belle espèce fort rare a 25 millimètres de diamètre et 15 de hauteur. + 9. Dauphinule lime. Delphinula scobina. Brong. D. testé rugosé , spinulis fornicatis asperatä, un serie spinarum majorum fornicatorum. Brong. Mém. sur les terr. sup. du Vicentin, p.53. pl. 2.f. 7. turbo scobinä. Basterot, Coq. foss. de Bordeaux. p. 27. n° 2. Habite..., fossile dans le Vicentin et aux environs de Dax. Cette espèce a beaucoup de rapport avec le Delphinula calcar de La- marck, Elle est très aplatie au sommet et ses deux derniers tours s’allongent d’une manière notable, comme cela arrive souvent dans le Delphinula distorta, Ses tours sont au nombre de cinq. Ils sont aplatis en dessus et couronnés par une rangée de grandes épines triangulaires sur lesquels viennent se ranger en divergeant des stries fines et élégantes, En dessous la coquille est régulièrement convexe, et elle est ouverte au centre par un très grand ombilic dans lequel on aperçoit tousles tours de la spire. Toute la surface est chargée d’un grand nombre de sillons transverses rappro- chés, inégaux, sur lesquels se relèvent un grand nombre de fines écailles redressées et courbées en gouttière.Les sillons qui se mon- trent à la partie supérieure des tours entre la suture et le bord dentelé sont rendus onduleux par de petites côtes longitudinales qui vont en rayonnant de la suture vers le bord. Sur ces sillons les écailles,'sont beaucoup moins nombreuses que sur ceux de dessous. Cette belle espèce a 30 millimètres de diamètre et 24 de hauteur. + 10. Dauphinule spiruloïde. Delphinula spiruloides. Desh. D. testä orbiculatä depressä, lævigatä, apice obtusd; anfractibus valdè convexis, sutur& profondä separatis , ultimo basi late umbilicato; umbilico intus carinato : aperturd rotundatä ; marginibus incras- sais. Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 209. n° 10, pl. 26, f. 1. 2. 3. 4. Habite. . .. fossile à Grignon. Petite coquille fort singulière qui a du rapport avec le Delphinula marginata de Lamarck. Elle est 92 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. discoïde, déprimée. Sa spire est courte et obtuse , composée de quatre tours arrondis, lisses et dont le dernier est régulièrement cylindracé. En dessous il est percé d’un ombilic infundibuliforme assez grand, et dont la surface est divisée en deux par un angle assez saillant. L'ouverture est circulaire, bordée d’un bourrelet peu épais, renversé en dehors, Ce qui est curieux dans cette co- quille, c’est que la partie du bord gauche qui correspond à l’om- bilic est moins élevé que le bord droit, et forme une large échan- crure peu profonde. Cette petite coquille n’a que quatre milli- mètres de diamètre. + 11. Dauphinule callifère. Delphinula callifera. Desh. D. testé orbiculato-depressä, lævigaté; anfractibus supra subplanis; ultimo basi umbilico minimo perforato, callo semicireulari obtecto; aperturd rotundatd ; margine tenui, Desh. Coq. foss. de Paris t. 2. p. 2r0.n° 12. pl, 25. f, 16. 17. 18. Habite... fossile à Betz, Tancrou, Mouchyÿ aux environs de Paris. Petite coquille très singulière subdiscoïde , à spire très aplatie à laquelle on compte quatre tours convexes. Le dernier est en pro- portion plus grand que les autres, il est un peu comprimé vers la circonférence, et il présente au centre un petit ombilic dont les bords sont finement plissés; ce qui distingue éminemment cette espèce c’est qu’au-dessus de cet ombilic, vient se placer horizonta- lement une eallosité en forme de bouton indépendant de l’ouver- ture, et qui semble une poche latérale de la partie antérieure du dernier tour. L'ouverture est petite, tout-à-fait circulaire. Ses bords sont assez épais , simples et sans bourrelet extérieur. Cette petite espèce rare encore dans les collections a quatre millimètres de diamètre. LES TURBINACÉS. Coquille turriculée ou conoëde ; à ouverture arrondie ou oblongue, non évasée, ayant les bords desunis. Les T'urbinaces constituent la dernière faruille des ‘L'ra- chélipodes phytiphages, de ceux qui, en général, n'ont point de trompe, mais un museau à deux mâchoires et qui paraissent simplement herbivores; enfin de ceux CADRAN. 93 dont la coquille n'offre à la base de son ouverture ni échanerure dirigée en arrière, ni canal quelconque. Tous sont des coquillages marins, conoïdes ou turriculés, et paraissent pourvus d’un opercule. Lorsqu'on pose ces coquilles sur leur base, leur axe est toujours incliné, quoi- que plus ou moins, et n'est jamais parfaitement vertical. Nous rapportons à cette famille les genres Cadran, Rou- lette, Troque, Monodonte, Turbo, Planaxe, Phasianelle et Turriteile. CADRAN,. {Solarium.) Coquille orbiculaire, en cône dépriné ; à ombilic ou- vert, crénulé ou denté sur le bord interne des tours de spire. Ouverture presque quadrangulaire. Point de co- lumelle. Testa orbicularis, conico depressa , umbilicata ; umbi- lico patulo, ad margines internas anfractuum crenulato vel dentato. Apertura subquadrangularis. Columella nulla. [Animal allongé, cylindracé, peu épais, ayant un pied court, tantôt ovalure , tantôt auriculé à son extrémité antérieure et portant en arrière un opercule corné, quel- quefois aplati et paucispiré, quelquefois conique et mul- tispiré. Tête courte et aplatie, échancrée antérieurement et portant une paire de tentacules ; les yeux tantôt ses- siles à la base externe des tentacules, tantôt pédiculés. Manteau simple ou dentelé, en forme de collier, à travers lequel passe l'animal, OrsEnvarions, — Les Cadrans ont paru avoir avec les Tro- ques des rapports si considérables, que Linné les a rapportés à son genre Zrochus, et que, depuis la détermination de l’illustre naturaliste suédois, les zoologistes qui ont écrit surles coquilles ont adopté ce sentiment. Ces rapports sont, à la vérité, assez remarquables, surtout si lon compare les Cadrans avec ceux 94 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. des Troques dont la base se termine par un bord orbiculaire tranchant. Néanmoins, quels que soient les rapports cités, les Cadrans semblent par leur forme en avoir aussi avec les Pla- norbes ; car l'examen de certaines espèces fossiles nous montre qu’il est même assez difficile d'établir entre les Cadrans et les Planorbes des limites bien tranchées. Quoi qu’il en soit, le genre dont nous traitons maintenant parait très naturel, et se distinguera toujours facilement, soit des Troques, soit des Planorbes, parce que l’ombilic des co- quilles qui le composent a constamment le bord interne des tours crénelé ou denté. Les Cadrans habitent dans la mer. On n’en connaît qu’un pe- tit nombre d’espèces recueillies dans l'état frais, et quelques autres dans l’état fossile , dont les analogues vivans n’ont pas encore été observés. [Lorsque Lamarck institua le genre Cadran, Yanimal n’était point connu, et par conséquent les rapports de genre ne pou- vaient être définitivement établis. 11 faut dire cependant que Linné et Lamarck, guidés par la coquille seule, jugèrent con- venablement de ses rapports avec les 7rochus. On doit à MM. Quoy et Gaimard la connaissance de deux animaux appar- tenant au genre Cadran de Lamarck, ét ces animaux présentent entre eux des différences qui paraissent plus considérables que celles qui existent ordinairement entre les espèces d’un même genre. On voit en effet dans le Solarium perspectivum un animal tres semblable à celui des Troques. Cet animal est allongé, cy- lindroïde; son pied est petit, ovalaire ; sur son extrémité posté- rieure est attaché un opercule corné, paucispiré, assez semblable à celui du 7rochus pagodus de Linné., Le pied se joint au reste du corps par un pédicule assez allongé. La tête est #pla- tie; elle n’est point proboscidifère, comme celle des Troques et des Turbos ; elle est au contraire échancrée en avant, et les angles de l’'échancrure se prolongent en deux tentacules cylin- dracés et obtus au sommet. A la base de ces tentacules s'élève de chaque côté un pédicule court et tronqué, au sommet du- quel se trouve le point oculaire. Le manteau forme un collier complet, dont le bord anguleux vient s'appliquer à la circon- férence de l'ouverture de la coquille. L'autre espèce de Cadran CADRAN. 99 figurée par MM. Quoy et Gaimard, est le Pariegatum de La- marck. Il y a déjà plusieurs années qu’un capitaine de navire, M. Herbert de Saint-Simon, après une station aux Antilles, nous communiqua une jolie espèce de Cadran que nous décrivimes dans l'Encyclopédie sous le nom de Soarium Herberti. L'oper- cule de cette espèce s'étant rencontré dans l’intérieur d’un des individus, nous vimes dans cette partie Le moyer de donner un excellent caractère de plus au genre Solarium, nous persuadant qu'il devait étre semblable dans toutes les espèces. L’espèce représentée par MM. Quoy et Gaimard a beaucoup d’analogie avec le Solarium Herberti ; mais son animal différe d’une ma- nière notable de celui dont nous venons de donnër la descrip- tion. Cet animal en effet est petit; son pied est oblong; il se dilate à son extrémité antérieure en deux grandes oreillettes latérales et triangulaires. L’extrémité postérieure de ce pied est arrondie, très obtuse; la iète est fort petite; elle n’est point proboscidifère; elle porte en avant deux grands tentacules triangulaires fort élargis à la base, et ayant au côté externe de cette base de petits yeux sessiles, sans aucune trace du pé- dicule que nous avons remarqué dans le Solarium perspectioum. Ce qui caractérise plus particulierement l’espèce de M. Quoy et la nôtre; c’est la forme toute particulière de l’opercule. Cet opercule est corné; mais il est conique et tourné un grand nom- bre de fois en spirale sur un axe longitudinal dont l'extrémité est saillante à Ia base. Une lame cornée à tours nombreux et ser- rés, et dont le bord libreirrégulièrement déchiqueté se relève vers le sommet s’enroule autour de cet axe: nous ne connaissons dans aucun autre genre un opercule ayant cette forme et cette struc- ture. 11 deviendrait un excellent caractère, si toutes les espèces en portaient un semblable; mais comme plusieurs ont un oper- cule différent, et que cependant les coquilles ont des formes analogues, il nous paraît difficile d'établir deux genres parmi ces espèces, avant de connaître un plus grand nombre d’exemples des différences qu’elles peuvent présenter. On trouve en effet à la himite des deux groupes quelques espèces, dont quelques-unes seraient fort embarrassantes à classer ayant d’avoir connaissance de leur opercule. Ayant observé dans les sables de Grignon un corps singulier dont tous les caractères le rapprochent des 96 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. opercules, nous nous sommes décidés, après avoir eu connais- sance de l'opercule du Solarium Herberti, à rapporter celui-ct à l'espèce fossile que l’on rencontre le plus fréquemment dans les sables de Grignon, et qui par ses dimensions a pu recevoir l’opercule dont nous venons de parler, Les personnes qui, dans leur collection, pourront comparer les opercules des espèces que nous venons de mentionner en dernier lieu, ädopteront probablement notre opinion sur l’opercule du Solarium patu- lum. En traitant du genre Vermet, nous avons rappelé ses rap- ports avecles Siliquaires, et nous avons fait observer que dans ce dernier genre, d’après l'observation de M. Philippi, l’animal porte un opercule corné , composé de plusieurs plaques subspi- rales empilées les unes sur les autres. Par ce caractere, l'animal des Siliquaires se rapproche donc de celui de certains Solarium, mais quant au reste de l’organisation, il y a des différences as- sez considérables pour tenir ces deux genres dans des familles distinctes. M. Sowerby a créé, sous lenom d’Exomphalus, un genre qui nous parait très voisin de celui qui nous occupe. Proposé pour des coquilles fossiles provenant des terrains de sédiment de tran- sition, ce genre présente cependant presque tous les caractères des vrais Solarium, quoique la plupart des espèces conservent dans l'ensemble un cachet particulier qui les distingue. Nous avions d’abord pensé que ce genre Euomphalus pouvait être supprimé facilement de la méthode; mais actuellement, après avoir fait de nouvelles observations, nous ne voyons aucun inconvénient à le maintenir, parce que les espèces qui en dépendent n'offrent jamais quelques-uns des petits caractères par lesquels les Ca- drans se distinguent de toutes les autres coquilles de la famille des Troques; ainsi tous les Cadrans présentent au bord interne de l’ouverture, à l’endroit qui correspond au bourrelet de l’om- bilic, une petite fente plus où moins profonde que nous trou- vons même dans le So/arium stramineum, espèce qui se rapproche le plus des Euomphales. Lorsque dans lombilic le bourrelet granuleux est double, le bord interne de l'ouverture présente constamment deux fissures dont la position correspond à celle des bourrelets. Comme Lamarck Va dit, les Cadrans se dis- tinguent particulièrement et par l’ombilic, et par les granula- CADRAN. G7 tions qui en garnissent l'entrée ; ces granulations ne se montrent pas de la même manière dans ceux des Euomphales qui en ont du côté inférieur. Au lieu d’être vers l’intérieur de la coquille, et d’être comprises dans la surface de l'ombilic, elles appar- tiennent ag côté extérieur de la base. Be nombre des espèces connues actuellement dans les col- lections n’est pas très considérable; il ÿy en a une vingtaine d'espèces vivantes, et à-peu-près autant de fossiles. Pendant long-temps on a cru que le terrain tertiaire seul contenait des espèces de ce genre; mais l’on sait aujourd’hui que de véri- tables Cadrans se montrent jusque dans les terrains inférieurs de la craie ; ces espèces vivaient avec des Pleurotomaires, genre voisin de celui-ci, mais également très rapproché des Troques et des Turbos. Parmi les especes fossiles, Lamarck rangeait des coquilles dont les caracteres n’ont que fort peu de rapports avec les SoZarium. La plupart de ces espèces, dont le So/arium disjuretum peut donner une bonne idée, s’enroulent irrégulièrement et présen- tent dans la forme de l'ouverture des différences très notables avec celles des véritables Cadrans. Nous nous sommes détermi- né à créer pour ces coquilles un genre particulier auquel nous avons d’abord donné le nom d’Omalaxis; mais depuis nous avons préfére appliquer celui de Bifrontia, voulant par là rap- peler le Solarium bifrons, qui est devenu pour nous le type de notre nouveau genre. ESPÈCES. 1. Cadran strié. Solarium perspectivum. Lamk. S. testä orbiculato-conoided, longitudinaliter striatä, albido-fulvé; cingulis albo et fusco aut castaneo articulatis prope suturas; cre- Aulis umbilici parvulis. Trochus perspectivus, Lin. Syst, naf, ed, 12. p. 1227. Gmel, p. 3566. n° 3. Lister. Conch. t. 636. f. 24. Rumph. Mus. t. 27. f. L. Petiv. Amb. t, 2. f. 14. Gualt, Test.t. 65. f. O. Tome IX, DS 93 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, Bonanni, Recr. 3, f, 27-28. D'’Argenv. Conch. pl. 8. f. M. Favanne, Conch. pl. 12. f. K. Seba. Mus. 3.t. 40. Î. 1. 2. 13. 14. 28. 41, 42. Knorr. Veron.r.t.xr. fx. 2. Regenf, Conch. 1.t. 6. f. 6r. > Born. Mus. p. 326. vign. f, B. 8 Chemn. Conch. 5, t. 172. f. 1691-1696. Ejusd, Conch. 11. t, 196. f. 1884-1885. Solarium perspectivum. Encycl. pl. 446.f, 1.a. b, * Grew. Mus, Reg, Soc, pl. 12. Concave Short Whirle, f, 1-2, * Besleri. Gazo. Phys, nat. pl. 19. f. 7. * Lesser, Testaceo-Théol, p. 118. f, n° 7. * Gevens, Conch. Cab. pl. 25. f. 267 à 270. * Lin, Syst. nat. éd. 10. p. 957. * Lin, Mus. Ulric. p. 646. * Schrot. Einl. t. 1. p. 650. * Broockes. Intr. of Conch. pl. 7. f. 94. * Dillw. Cat. t, 2. p. 784. Trochus perspectivus, * Bowdich. Elem, of Conch, pl. g.f. 11. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. pl. 62. f. 20. 21. 22. * Sow. Genera of shelis, Genre Solarium. Habite l'Océan indien; se trouve aussi dans la Méditerranée, près d'Alexandrie, Mon cabinet. oquille bien connue et très remar- quable par sa forme. Diam. de sa base, 2 pouces 7 lignes, 2, Cadran granulé. Solarium granulatum. Lamk. $, Lest& orbiculato-conoideä, albido-fulvä, prope suturas rufo-ma- culatä; cingulis pluribus granosis; umbilico coarctato, dentibus crassis muricato. Lister. Conch. t.634.f, 22. Encycl. pl. 446. f. 5. a. b. * Gevens, Conch. Cab. pl. 25. f. 266 et 272. Habite. ... Mon cabinet, Espèce très distincte par ses granulations, même en sa face inférieure, son défaut de stries longitudinales, et son ombilic resserré, ceint de dents épaisses, Diam. de sa base, 19 lignes, 3, Cadran glabre. Solarium lævigatum. Lamk. S, testé conoideä, læviusculä, albidä; cingulis pluribus luteo vel rufo maculatis; umbilico coarctato, dentibus crassiusculis obval- lato, CADRAN. 99 Encycl. ph 446. f, 3. a. b. Habite... Mon cabinet. Celui-ci est un peu plus élevé que les pré- cédens; il n’a point de granulations, et ne saurait être confondu avec notre première espèce, son ombilic étant resserré, On aper- çoit, vers le haut de sa spire, quelques stries longitudinales très fines. Diam, de sa base; 18 lignes. 4. Cadran treillissé. Solarium stramineum. Lamk. S. testà orbiculato-convexé, transversim sulcatä, longitudinaliter striatä, luteo-fulv4, immaculatä; umbilico patulo, læviter crenu- lato. Lister. Conch. t, 635, f. 23. Chemn, Conch, 5, t. 170.f, 1699. Trochus stramineus. Gmel, p. 3575. n, 50. * Trochus. Schrot. Einl, t, tr, P. 717. n° 96. * Dillw, Cat, t. 2, p. 7985. n° 36. Habite sur les côtes de Tranquebar. Mon cabinet, Son dernier tour est légèrement arrondi, et les crénelures de son ombilic extrême- ment fines; sutures un peu canaliculées, Diam. de la base, 10 li= gnes et demie. 5. Cadran tacheté. Solarium hybridum. Lamk. S. testä orbiculatä, abbreviato-conoided, lævigatä, luteo-rufescente, albo-maculatä, subtùs fasciatä; umbilico angusto, crenato. Trochus hybridus. Lin. Gmel. p. 3567. n° 4. Chemn. Conch, 5.t. 173. f. 1502-1905. Solarium hybridum. Encycl, pl. 446.f, 2, a.b * Gevens. Conch. Cab. pl, 25. f. 273-274. * Trochus hybridus. Lin, Syst, nat. éd. ro. p- 759. * Lin. Syst, nat, éd, 12, p, 1228. : “Lin, Mus. Ulric, p.646. n° 530. * Schrot. Einl. t. 1, p. 632. * Dillw. Cat. t. 2. p. 784. no 61. Habite la Méditerranée, Mon cabinet. Malgré sa petite taille, les crénelures de son ombilic sont assez fortes ; c’est principalement en dessous et au pourtour qu’on lui voit des fascies articulées. Dia- mètre transversal, 8 lignes un quart. 6, Cadran bigarré. Solarium variegatum. Lamk. S, test& orbiculato-convexé, transversim sulcatd, longitudinaliter striatä, albo et spadiceo articulatim variegatä; umbilico patulo, crenu lato. . 7e 100 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Chemn, Conch. 5. t. 193. f, 1708-1709. “ Trochus variegatus, Gmel. p. 3575. n° 60. Solarium variegatum. Kacyel. pl. 446. f. 6. a. b. * Gevens. Conch. Cab. pl. 25. f. 276. * Trochus. Schrot. Einl. t. 1. p. 718. n° 98. * Trochus perspectiviunculus, Dillw. Cat. t. 2. p. 783, n° 59. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr, pl. 62, f. 23-24. Habite les mers australes, Mon cabinet. Connu sous le nom de Zé- preux de la Nouvelle-Zélande. I est bigarré tant en dessus qu’en dessous; c’est une jolie espèce. Diamètre transversal, 8 lignes. 7. Cadran jaunûtre. Solarium luteum. Lamk. S. testä parvulä, 6rbiculato-conoideä, glabré, ad periphæriam bisul- catä, luteä; sulcis suturisque rubro-punctatis; umbilico angusto, crenis albis cincto. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. M. Macleay. Mon cabinet. C’est le plus petit des Cadrans que je connaisse. Diamètre trans= versal, 4 lignes et demie. À 8. Cadran cordelé. Solarium areola. Desh. S. test& orbiculato-conic& | trochiformi, apice oblusä; basi pla- nulatä, profunde umbilicatä, transversim sulcatä, longitudinaliter tenue striatä, sutur& line& albä notatà, anfractibus maculis albis et nigris allernis trifariam notatis; umbilico angusto, crenulis albis bicincto. Trochus areola, Chem. Conch. t. 5, p. 134. pl. 193.f. 1910, 191% id, Gmel. p. 3595. Trochus. Schrot. Einl. t. 1. p. 718. n° 99. Solarium tessellatum. Desh. Ency. méth. vers, t, 2. p. 160. n° 9. Trochus areola. Dillw. Cat. t. 2. p. 782. Habite. . . . . .. Nous ne savons qu'elle est la patrie de cette jolie coquille. Les figures très imparfaites de Chemnitz ne nous ayant pas d’abord permis de reconnaître l'espèce, nous l'avons décrite dans l'Encyclopédie sous le nom de Solarium tessellatum ; ayant pu depuis consulter un exemplaire de Chemnitz dont le coloriage était beaucoup plus parfait que dans le nôtre, nous avons reconnu dans son Zrochus areola, notre Solarium tessellatum : cette coquille est trochiforme aplatie à la base, son sommet estobtus, et l’on compte six tours à laspire. Ces tours sont aplatis et ne se distinguent facilement que par la ligne blanche qui suit leur suture. La surface présente des sillons transverses au nombre de quatre sur chaque tour et CADRAN» XOI un grand nombre de stries longitudinales, profondes et qui dé- coupent cette surface en petites pièces quadrangulaires assez ré- gulières. L’ombilic est étroit et profond, sa cavité est blanche et il présente constamment deux carènes aiguës, dont Fune, la plus extérieure , est crénelée avec une grande régularité. L'ouverture est arrondie, La coloration est constante; elle consiste sur chaque tour en trois rangées transverses de taches alternantes blanches et brunes ; ces taches sont quadrangulaires, ce qui les fait ressem- bler aux cases d’un damier. Cette espèce a 15 millimètres de hau— teur, et r7 de diamètre. 9. Cadran cylindracé. Solarium cylindraceum. Desh, &, testà orbiculato-conicä, trochiformi, apice obtus&, nigro-fuces- cente, transversim sulcatä, et longitudinaliter striatä; umbilico mi- nimo, crenulato, intüs trisulcato; apertur& rotundatà. Trochus cylindraceus. Chem. Conck. t. 5. p.95. pl. 170.f, 1639. Trochus cylindricus. Gmel. p. 3572. Schrot. Einl. t. 1. p. 703. n° 60, Trochus cylindraceus, Dillw. Cat. t. 2. p. 767. n° 18. Solarium Herberti. Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 159. n° 6. Habite les Antilles. Nous avions d’abord donné à cette espèce le nom de Solarium Her- berti, depuis nous avons reconnu qu’elle était identique au Tro- chus cylindraceus de Chemnitz : quoique la figure de cet auteur soit défectueuse, la description nous a aidé à retrouver en elle notre espèce ; cette coquille est une des plus conoïdes du genre Cadran, elle est trochiforme, obtuse au sommet, composée de sept tours convexes dont le dernier est percé an centre par un ombilic d’une médiocre étendue et dont le bord est crénelé. Dans l'intérieur de cet ombilic on remarque trois petites côtes paral- lèles et presque égales. La surface de cette espèce est sillonnée transversalement et finement striée dans sa longueur; Pouverture est circulaire et l’opercule qui la ferme est conique, prolongé à la base en un axe saillant. Toute la coquiile est d'un brun foncé, quelquefois marqueté à la base des tours par de petites taches alternatives blanches et brunes. Dans le plus grand nombre des individus tout le test est d'un brun marron assez foncé, et cette couleur est la même en dedans et en dehors. Les grands indivi- dus ont 15 millimètres de hauteur et 16 de diamètre. 102 HISTOIRE DES MOLLUSQUES: Espèces fossiles. 1,, Cadran évasé. Solarium patulum. Lamk. S, testä orbiculato-convexä; anjractibus plunulatis, sublævibus : mar ginibus carinatis et crenulatis; umbilico magno, patulo. Solarium patulum, Ann. du Mus, vol. 4. p. 53. n° 1. ett. 8. pl. 35. ES. 4 D. Encycel. p. 446. f. 4. a. b, * Sow. Min. Conch, t. 1. pl. zr.f. r. * Desh. Encycl, méth, Vers. t, 2: p. 161, no 12. * Def, Dict. sc. nat. t. 55, p, 485. * Desh, Coq. foss, de Paris, t. 2. p. 215. n° 2, pl. 26. £. 1x à 14. et pl. 40. f, 14 à 16, Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Diamètre transversal, 8 lignes. 2. Cadran sillonné. Solarium sulcatum. Lamk. S. testä orbiculato-convexä, subis radiatim sulcatä; anfractibus lævibus margine bisulcatis; umbilico mediocri fornicato. Solarium sulcatum. Ann. ibid, n, 2. Häbite.... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Diamètre transversal, 7 lignes. 3, Cadran canaliculé. Solarium canaliculatum. Lamk. S, testé crbiculato-convez@, suprà infräque sulcis transversis grauo= sis sculptä; umbilico crenato, ad latera canaliculato. Turbo. Brand. Foss. Hanton. p. 10.t.1.f. 7-8. Solarium canaliculatum. Ann. ibid. n. 3, *Sow. Min. Conch. pl. 524. f. 1. * Def. Dict. sc. nat.t. 55. p. 485. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 220, n° 8.pl. 24. f. 19. 20. 2x * Desh, Encycl. méth. Vers. t. 2. p. 161. n, 13. Habite. ... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Diamètre transversal, 5 lignes. 4. Cadran plissé. Solarium plicatum. Lamk. $. testé orbiculato-convexà, depressiuseul@, rugosä; rugis verticaliter sulcatis; umbilico mediocri, plicis grossis crenato. Solarium plicatum. Ann. ibid. n° 4. et t. 8: pl. 33. f.r.a. b. * Sow. Min. Conch. pl. 524. f. 2. * Def, Dict. se. nat. t. 45. pr485: CADRAN. 103 * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 219. n, 6. pl. 24: f. 16. 17.18. Habite. ... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Diamètre transversal, un peu plus de 5 lignes. 5, Cadran à gouttière. Solarium spiratum. Lamwk. S. testä conoïded, substriatä ; anfractibus supernè crenulatis; suturis excavato-canaliculatis; umbilico pervio, crenulato, intus granu- lato. Solarium spiratum, Ann. ibid, p. 54. n° 5.ett, 8. pl. 35. f. 2.a.b. * Def. Dict, se, nat. t. 55. p. 485. * Desh. Coq. foss. de Paris. 1. 2. p.216. pl. 26. f. 5. 6. 7. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Diamètre de la base 2 lignes trois quarts. 6, Cadran disjoint. Solarium disjunctum. Lamk, (1) S. testä discoideä, carinatä, lœvi; spird pland; facie inferiore con- vexä; ultimo anfractu disjuncto; umbilico subserrato. (x) En étudiant les fossiles des environs de Paris pour en faire la description, nous nous aperçümes que Lamarck avait compris parmi les espèces du genre Solarium , plusieurs co- quilles fort singulières, qui par leur forme se rapprochent des Ca- drans, et qui par leurs caractères essentiels s’en éloignent d’une manière notable: ces coquilles fossiles sont discoïdes, et les tours de spire sont presque également exposés des deux côtés. La pluport présentent aussi ce caractère propre aux Vermets et aux Siliquaires, d’avoir les tours disjoints et d’une manière irrégulière. Après avoir rassemblé les espèces que nous con- naissions dans ce groupe particulier, nous proposämes dans l'Encyclopédie de créer un genre pour elles sous le nom d’Oma- laxis. Lorsque plus tard nous exposâmesles caractères de notre genre dans notre ouvrage sur les fossiles des environs de Paris, à cette première dénomination générique nous substituâmes celle de Bifrontia, voulant rappeler par là le Solarium bifrons de Lamarck, qui devenait le type de notre genre, et conserver par ce moyen la tradition de son origine. Nous avions remarqué antrefois dans la collection de M. Bron- gniart une grande coquille discoïde, provenant du terrain de transition d'Angleterre, et que M. Sowerby a fait connaître par + 104 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, : Solarium disjunctum. Ann. ibid. p. 45. n° 8. [8] Eadem margine vix carinato. — — = pa une figure imparfaite, sous le nom d’Euomphalus catillus (Mi- neral conchology, tome 1, pl. 45). La belle conservation de l’in- dividu de M. Brongniart nous avait permis de reconnaître en lui tous les caractères de notre genre Bifrontie; de plus, M: Brown, dans son Lethæa geognostica, a bien compris que la coquille dont il est question ne pouvait rester dans les Euom- phales, et, ne connaissant pas sans doute l'identité de ses carac- ières avec ceux de notre genre, il proposa pour elle un genre nouveau, auquel il donna le uom de Schizostoma. Nous croyons que ce nouveau genre ne peut être adopté, puisqu'il fait double emploi avec nos Bifronties, et il sera facile de s’en convaincre, en cherchant à appliquer sur les espèces tertiaires comme sur celles des terrains anciens, les caractères génériques que nous allons exposer. Genre BIFRONTIE. — Z:frontia. (Desh.) Animal inconnu. Coquille discoïde, planorbulaire, à tours despire quelquefois disjoints; ombilic profond, caréné sur le bord; ouverture subiriangulaire, un peu dilatée, bord droit mince et tranchant, profondément détaché du reste du péristome par une échancrure dans le bord in- férieur et dans le bord supérieur. Ce genre, comme onle voit, n’est autre chose qu’un démem- brement des Cadrans fossiles de Lamarck. Les espèces qui lui appartiennent sont généralement petites; elles sont discoïdes, très aplaties de chaque côté, et ressemblent en cela à des Planor- bes dont une des surfaces serait presque plane. Cette surface plane est la supérieure , l’inférieure est toujours ouverte par un très grand ombilic dans lequel les tours de spire se voient aussi facilement que de l’autre côté. Dans toutes les espèces que nous connaissons, le pourtour de cet ombilic est toujours caréné et quelquefois la earène est dentelee. Dans ce genre comme dans les Planorbes, il était assez diflicile de savoir si la coquille est CADRAN. 10) Habite... Fossile de Grignon, Mon cabinet. Diamètre transversal, 5 lignes. dextre ou senestre : avant quelques observations que nous avons été à même de faire, on pouvait arbitrairement prendre Jun ou l’autre côté pour le supérieur; mais ayant trouvé aux environs de Laon une variété monstrueuse d’une espèce com- mune dans cette localité , nous lui avons trouvé à-la-fois la spire constamment saillante d’un côté, et de plus elle a cela de par- ticulier qu’elle tourne à l'inverse des autres, c’est-à-dire de droite à gauche. Nous nous sommes assuré par ce moyen que le côté infé- rieur de la coquille est celui où se trouve l’ombilic le plus pro- fond , et par conséquent toutes les espèces sont dextres. Il ne sera pas possible de laisser notre genre Bifrontia dans le voisi- nage des Cadrans, nous croyons qu’il doitentrer dans la même famille que les Vermets et les Siliquaires, plusieurs espèces présentant comme dans ces genres des coquilles à sommet régu- lier et dont les tours sont disloqués plus ou moins irrégulière- ment. Ce qui distingue éminemment ce genre des Vermets, c’est que, malgré leur disjonction, les tours restent constamment dans le plan horizontal. L'ouverture a aussi des ‘particnlarités que l’on ne rencontre dans aucun autre genre; elle est subtrian- gulaire ou quadrangulaire dans quelques espèces; la lèvre droite est mince et tranchante, elle se projette en avant, elle est presque demi circulaire et elle est profondément détachée en dessous par une échancrure; l’échancrure inférieure se mon- tre dans l’angle de l’ombilic; elle est étroite et un peu moins profonde que ceile du côté supérieur: celle-ci est beaucoup plus large , elle occupe toute la largeur du bord supérieur. Dans les inGividus mutilés 11 est assez facile à l’aide des stries d’accroisse- ment de reconstituer la forme générale de l'ouverture. Jusqu'à présent on ne connaît qu’un petit nombre d’espèces appartenant à notre genre Bifrontia; nous en comptons cinq aux environs de Paris ; il y en a une sixième dans les terrains tertiaires inférieurs de la Belgique, toutes ces espèces sont dis- tribuées dans le premier étage des terrains tertiaires. Nous n’en 106 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, mm moment” 0) connaissons maintenant aucune dans les terrains tertiaires supé- rieurs. Ce genre paraît manquer, du moins jusqu’à présent, dans toute la série des terrains secondaires, et il apparaît de nouyeau dans la partie supérieure du terrain de transition. Dans ces terrains une seule espèce est mentionnée; mais nous croyons qu'il y en a plusieurs autres. 1. Bifrontie de Laon. Bifrontia laudinensis. Desh. D. testä discoided, lavigatä, supernè plant vel subconvexé , subiüs convexd@, latè umbilicatä; umbilico profundè ad marginem angu- lato; angulo simplici vel leviter crenato; anfractibus subtrigoris ul- timo ad periphæriam obtuso; aperturé trigonä, dilatatd. Solarium laudinense. Def. Dict. de se. nat, t. 55. p- 486. Var. A. Desh. Testà umbilico augustiore margine crenato. Var. B. Desh. Testa sinistrorsa insuper conicä, subtüs profundissimè umbilicatä, umbilico angusto. Desh, Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 226: n° 5. pl. 26. f. 15-16. Habite aux environs de Laon et de Soissons. Coquille fort singulière qu’il est fort rare de rencontrer entière à cause de l’extrème fragilité de son bord droit; elle est discoïde, plane en dessus, beaucoup plus convexe en dessous et ouverte largement de ce côté par un ombilic dont le bord est en carène simple. Cependant il est quelques individus dans lesquels ce bord est chargé de petites écailles d’une grande ténuité. Les tours sont au nombre de six ; ils sont embrassans, quelquefois un peu irrégu= liers; le dernier est subanguleux à la circonférence ; il se dilate assez rapidement vers l'ouverture de manière à faire croire que parvenu à son dernier accroissement, l’animal avait proportion- nellement de plus grands diamètres. L'ouverture est ovale subtri- angulaire, plus haute que large ; une large échancrure occupe tout le côté supérieur; une autre beaucoup plus étroite et moins pro= fonde se montre dans l'angle de l’ombilic. Nous connaissons plus sieurs variétés de cette espèce, l’une entre autres qui est substriée transversalement; mais la plus intéressante est sans contredit celle que nous avons observée à Laon et à Compiègne, non-seule- ment elle est trochoïde, mais elle est senestre et elle sert par con- séquent à juger si les coquilles du genre sont senestres ou sont dextres, Les grands indivilus ont 15 millim, de diamètre et 8 à g millim. d'épaisseur. CADRAN. 107 ES mm a o, Bifrontie dentelée. Bifrontia serrata. Desh. B. testà discoideä, lwvigatä, nitidä, supernè convexiusculé, infernè late umbilicatä; umbilico ad marginem angulato, angulo dentato, apertur& subdilatatä, quadrangulari, obliqué; margine superiore profundè emarginato; dextro latissimo, arcuato; ultimo anfractu ad periphæriam angulato. Desh. Coq. foss: de Paris. t, 2, p, 225. n0 4. pl. 26.f, 17-18. Habite.... Fossile aux environs de Paris, à Parnes, Grignon, Mouchy-le-Châtel. Plusieurs caractères servent à distinguer cette espèce de ses congé- nères, sa spire est lisse et presque toujours concave ; ses tours ne sont pas toujours d’une parfaite régularité ; mais il est très rare qu'ils soient disjoints, Un angle aigu, mais non proéminent en ca- rène, sépare la face supérieure du reste de la coquille, Un angle beaucoup plus aigu circonserit l'ombilie, et cet angle est garni dans toute sa longueur de dentelures semblables à celles d’une scie, La coquille est toute lisse, rarement elle porte des stries trans- verses obsolètes; celte espèce se distingue encore parce qu’elle est plus bombée que le Bifrontia disjuncta; mais elle l’est moins en proportion que le Bifrontia laudinensis. Cette espèce a 10 millim. de diam, et 5 d’épaisseur, 3. PBifrontie aplatie. Bifrontia catillus. Desh, B, testé orbiculato-discoideä , utroque latere excavatä, subtùs vro- fundiore , anfractibus quadratis, utrinque angulatis ; apertura rotondato-quadrangulari, labro expanso; fissur& inferiori an- gustd. ; Eumphalus catillus, Sow, Min, conch, pl, 45. f, 3-4. An eadem ? Parkinson. Organ. rem. t. 3. pl. 6. f. 1-3. Helicites delphinularis. Schloth, Petref, p. r02. n° 10, pl. t1. MEL Schizostoma catillus, Bronn. Lethæa geogn. t. 1. p. 95. pl. 3. f. ro: a. D, Habite. Fossile dans les terrains inférieurs de l’Eifel, aux environs de Tournai, de Namur , en Allemagne et en Angleterre, dans la même position géologique. Coquillé qui, par sa forme extérieure , se rapproche de certains Euomphales, mais il suffit den étudier avec quelque soin les caractères pour s'apercevoir qu’elle n'appartient pas à ce genre, puisqu'elle’ présente tous ceux des Bifronties. Ses tours, au nombre 108 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 7. Cadran carocollé. Solarium carocollatum. Lamk. S, test& orbiculato-conoideü, transversim sulcatä, longitudinaliter striatä; utimo anfractu acutè angulato; umbilico pervio, crenis crassis obvallato. * Basterot. Foss. de Bordeaux. ple fra tbe de six ou sept , suivant la grandeur des individus , sont toujours subquadrangulaires. La coquiile s’enroule de manière à ce que ses tours sont seulement appuyés les uns contre les autres. Le côté supérieur de la spire est quelquefois aussi concave que celui de lombilic , mais, à cet égard, la forme est assez variable, et il y a des individus dans lesquels tous les tours sont relevés les uns au-dessus des autres , et dars ce cas, Ja suture paraît plus enfoncée que lorsque les tours sont conjoiats. L'ombilic, ou plu- tôt la face inférieure est aussi largement découverte que la su- périeure, l'ouverture est obronde dans le fond. Elle est quadran- gulaire à son entrée lorsqu'elle est entière, Le bord droit détaché en avant est demi circulaire, il est un peu oblique , et la fissure qui le détache sur les côtés, est étroite et assez profonde, Nous avons vu dans la collection de M. de Verneuil des indivi- dus de cette espèce qui ont plusieurs pouces de diamètre, 4. Bifrontie marginée. Bifrontia marginata. Desh. B. testä discoided, insuper plant | subtus convexa, lævigatä ; um- bilico magno, profurdo, margine serrato, intus subcanaliculato ; anfractibus trigonis, ad periphæriam carinatis ; apertur& trigond, obliquatä, infernè angulo acutissimo terminata. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 224. n° 3, pl, 26. f. 19-20. Habite. Fossile aux environs de Paris, à Parne, à Mouchy-le-Châtel. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec le Solarium disjunctum ; elle est très discoïde, fort aplatie, quelquelois ses tours sont dis- loqués sans être entièrement disjoints. Le bord de lombilic est très aigu; il n’est point dentelé, ou s’il présente des traces de dentelures, ce sont plutôt des indices que des dentelures vé- ritables, La circonférence du dernier tour n’est pas seulement anguleuse comme dans le Zifrontia serrata, mais l'angle devient saillant, sous forme d’une carène tranchante, L'ouverture est sub- triangulaire ; et lorsque le bord droit est entier, il est presque demi circulaire, et fortement prolongé en avant. Cette espèce à 10 millimètres de diametre et 3 à 4 d'épaisseur. CADRAK:. 109 * Desh, Encyel. méth, Vers. t. 2. p. 160. no 9. Habite.... Fossile des environs de Bordeaux. Mon cabinet, Dia- mètre transversal, 14 lignes, 8. Cadan mille grains. So/arium muüllegranum. Lamk. (1) S. testä orbiculato-convexä, ad periphæriam compressä, angulato- carinatä, scabrd; striis sulcisque transversis granulosis; infernà Jacie convexä ; umbilico patulo, crenato. * Trochus canaliculatus. Brocchi. Conch, foss. Subap. t, 2. p. 359. n° 14. “Desh. Encycl.méth. Vers. t. 2.p. 16r.n°1t. Habite... Fossile d'Italie, Mon cabinet. Diamètre transversal, 1 £ lignes. 9. Cadran petit-plat. Solarium patellatum. Lamk. (2) S. testà discoided, depressä, carinatä; spirä complanctä; anfractibus lævibus marginatis; umbilico crateriformi, margine subcrenu- lato. Solarium patellatum. Ann. ibid, n° 7. Habite.... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Coquille orbiculaire, discoïde, aplatie, carénée sur les bords, à spire presque plane, n'ayant que quatre ou cinq tours. Lorsqu'on la pose sur la spire, sa face inférieure se présente sous la forme d'un petit plat, son ombilic étant fort évasée. Larg., 7 millim. 10, Cadran à deux faces. Solarium bifrons. (3) S. testä discoideä, obtusä, lœvi, utrinquè subumbilicatä; ultimo an- Jfractu alios obtegente; umbilieis superficialibus serratis. Solarium bifrons. Ann. ibid, p. 55. n° 9. * Def. Dict, sc. nat. t. 55. p. 486. (1) Brocchi, dans son ouvrage sur les fossiles d'Italie, a con- fondu cette belle espèce avec le Solarium canaliculatum de La- marck ; elle est très distincte cependant, et Lamarck a eu rai- son de lui imposer un nouveau nom spécifique. (2) Comme nous avons eu accasion de nous en assurer plu- sieurs fois, cette espèce ne peut rester dans les catalogues, ayant été faite sur de très jeunes individus du So/arium patulum. (3) Cette espèce appartient à notre genre Bifrontéa, et elle est pour nous Je Bifrontia bifrors. 110 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Bifrontia bifrons. Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. p« 222, pl. 26. f. 23. 24, 25. Habite. ... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Cette co- quille est très remarquable par sa forme singulière, et se rappro- che beaucoup du $. disjunetum. Elle est entièrement discoïde, plus obtuse que carénée dans son pourtour, lisse, plane du côté de la spire dont le sommet est enfoncé, et offre un iéger aplatissement de l’autre côté. Le dernier tour enveloppe et recouvre les autres. Les deux ombilics sont presque sans profondeur, et bordés de pe- Utes dents aiguës. Larg., 8 millim. + 17. Cadran de Bonelli. Solarium pseudo-perspectivum. Broc. S. test& orbiculato-discoided, conoided, apice obtusä, basi planu- latä: anfractibus planis ad suturam basique sulcatis ; sulcis cre- nulatis ; umbilico magno, canaliculato, in margine crenato, cre- nellis latis sulco distinctis. Aldrov. Mus. metal. pl. 211. fg. infer. Procchi. Conch. Foss. subap. t. 2. p. 359. pl. 5.f, 18.a. b, Desh. Ency. méth. vers, t. 2. p. 160. n° 10, Habite. .,. Fossile dans le Plaisantin et aux environs de Dax, de Bordeaux, en Morée dans les faluns de ia Touraine. Brocchi, dans sa Synonymie, rapporte à cette espèce celle figurée dans l'ouvrage de Martini et qui représente le So/arium hybridum de La- marck ; il est incontestable que la plus grande ressemblance e xis te entre l'espèce vivante et la fossile, mais, néanmoins, nous y aperce- vons des différences qui nous paraissent suffisantes quant à pré sent pour maintenir la séparation des deux espèces: les plus grands individus du Solarium hybridum que nous avons vus jus- qu'à présent, n’acquièrent jamais la taille de l’espèce fossile , et lorsqu'ils sont adultes, au lieu de rester carénés à la circonfé- rence, ils s’arrondissent de plus en plus. Le So/arium pseudo-per- spectivum est une coquille discoïde, à spire conique et peu sail- lante; les tours sont aplatis et leur suture est accompagnée en dessus de deux sillons réguliers, subgranuleux, surtout sur les pre- miers tours. La base de la coquille est aplatie, elle est percée au centre d’un ombilic d’une médiocre étendue, canaliculée en de- dans et bordée d’une assez large zone plissée fort saillante, et qui couvre une partie de la cavité ombilicale. A la circonférence, le dernier tour présente trois sillons inégaux; le plus gros forme l'angle de la carène ; l'ouverture est plus quadrangulaire, et l’ex- CADRAN. TII trémité inférieure de la columelle présente un sillon profond, qui correspond au bourrelet plissé et saïllant de l’ombilic. Cette coquille a 28 millimètres de diamètre et 18 d'épaisseur. fr L2. Cadran pauvret. Solarium miserum. Du. S, testä orbiculato-depressä, transversim sulcato-granulat et obliquè strialà ; anfractibus infernè convexis | supernè planulatis; um- bilico patulo, crenulato. Duj. Mém. géol. sur la Touraine, p. 284. pl. 19. f. rx, a. b, Habite. Fossile dans les faluns de la Touraine, Petite coquille dont la forme rappelle assez celle du Solarium va- riegatum. Elle est subtrochiforme , à spire conoïde très surbaissée, composée de cinq à six tours fort aplatis , chargée d’un grand nome bre de petits plis longitudinaux, et traversée de quelques sil- lons transverses ; il y a particulièrement deux sillons plus élevés que les autres: Pun est à la base des tours, et l’autre est au sommet, ils, sont granulés comme tout le reste de la coquille. A fa circonférence;du dernier tour elle offre un méplat entre deux siilons inégaux ; ce tour est convexe en dessous, et percé au centre d'un ombilic assez grand et dont l'entrée est garnie d’un bour- relet étroit finement crénelé, Cette petite coquille, assez rare dans les terrains tertiaires de la Touraine, a 10 millimètres de diamètre et 6 à 7 d'épaisseur, Ÿ 19: Cadran bistrié. Solarium bistriatum. Desh. $. testà orbiculato-conoideä ; anfractibus planis, lævigatis, ad su- turam bistriatis ; basi late umbilicatà ; umbilico margine tenuiter plicato; ultimo anfractu ad, periphæriam angulato , subtus uni- sulcato; apertur& subquadrangulari. Desh. Coq. Foss. de Paris. t. 2, p.215, n° 1. pl. 25. f. 19-20. Habite … Fossile les environs de Paris et dans les sables inférieurs de Laon et Compiègne. Très belle espèce de Cadran que nous avons fait connaître pour la première fois dans notre ouvrage sur les fossiles des environs de Paris, Il est discoïde , aplati, à spire conique et très sur- baissée ; on y compte sept à huit tours très plats dont la su- ture est bordée en dessus par deux stries parfaitement régulières; le dernier tour est fortement caréné à sa circonférence; en dessous il est plat, et la carène est suivie de ce côté d’une strie fine et assez Saillante; l’ombilic est largement ouvert; les tours de la spire se montrent sous la forme d’une rampe simple dont l’angle est très finement plissé; l'entrée de l'ombilic n'est point accompa= II2 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. gnée de bourrelet, c’est un angle très net, chargé de plis élégans très fins, et d’une grande régularité. L'ouverture est subtriangu- laire ; ses bords sonttrès minces, tranchans et sans aucune ‘in= flexion. Les grands individus ont 37 millimètres de diamètre et 20 de hauteur. + 14. Cadran bordé. Solarium marginatum. Desh. S, testä orbiculato-depressä, subdiscoided, apice obtusä ; anfrac— tibus planis, transversim quinque striatis ; striis longitudinali- bus, obliqus, decussatis ultimo anfractu ad periphæriam angulato; ‘angulo utrinque marginalo, plicato; plicis inæqualibus furca- tis; umbilico magno canaliculato ; margine crenato. Desh. Coq. Foss. de Paris. t. 2. p. 238. n° 5. pl. 25,f.27, 22, 23. Habite. Fossile aux environs de Paris, à Assy, près Meaux. Petite espèce qui a quelque ressemblance par sa forme générale et l'ensemble de ses caractères avec le Solarium variegatum. Cette coquille est discoïde très aplatie. Ses tours, au nombre de six, sont granuleux à leur partie supérieure et moyenne , tandis que leur suture est bordée en dessus de deux bourrelets inégaux tout-à-fait lisses. La circonférence du dernier tour est anguleuse, elle présente trois bourrelets lisses, inégaux et comme étagés. En dessous, le bourrelet marginal est accompagné de deux fines stries régulières, L'ombilic est large et profond et son entrée est bordée d’une double rangée de cannelures. La rangée interne est séparée de l’autre par un petit sillon très profond; cette petite espèce très rare jusqu’à présent à 8 millimètres de diamè- tre et 4 d'épaisseur. L’individu que nous possédons a conservé quelques trates de son ancienne coloration ; on y voit une large zone d’un rouge ferrugineux sur le milieu des tours. OS Cadran à petits plis. Solarium plicatulum. Desh. S. testé orbiculato-incrassatä, conoide&, apice obtusé anfractibus subconvexis, suturd marginatä separatis ; ultimo anfractu ad pe- riphæriam subangulato, subtus convexo; umbilico magno, submar- ginato, margine granuloso, facie externä supernè longitudina- liter plicatä; aperturd rotundatä, postice subangulata. Desh. Coq. Foss. de Paris. t. 2. p. 120. n° 7. pl. 24. f. 9. ro. 11. Habite... Fossile aux environs de Paris, à Valmondeis, Tancrou, Assy et la Chapelle près Senlis. £ette espèce a beaucoup d’analogie avec le Solarium plicatum de Ta- marck; elle est en proportion plus épaisse, et elle se distingue au pre- mier aperçu en ce que ses tours au lieu d’être striés également CADRAN. 113 dans toute leur striis regu- laribus , superioribus granulosis; ultimo anfractu obtusè angu- lato; umbilico minimo, intüs striato, margine granuloso. Desh. Coq. Foss. de Paris. t, 2. p. 217. n° 4. pl. 26, f. 8, 9, 10. Habite... Fossile aux environs de Paris, à Tancrou, près de Meaux. Petite coquille qui a beaucoup de rapport par sa forme et son vo- lume avec le Sodarium spiratum de Lamarck. Il n’en diffère qu’en ce que la spire est en proportion plus allongée, et que les tours au lieu d’être lisses sont finement striés en travers. La suture est bordée d’une bande très étroite, sur le bord de laquelle s'élèvent de très fines granulations rangées sur la dernière strie de ce côté. Cette petite coquille fort rare jusqu’à présent a six millimètres de hauteur et autant de diamètre, +17. Cadran à collier. Solarium moniliferum. Michelin. S$, testà orbiculato-conicä , striis decussatä ; anfractibus excavatis, ad suturam canaliculatis ; ullimo anfractu ad periphæriam bisul- cato, basi convexo; umbilico, simplici tenuissimè crenulato. Michelin. Mag, de Conchy. pl. 34. Habite... Fossile dans la craie inférieure de la Champagne, etc. Cette jolie espèce de Cadran est trochiforme, sa spire très pointue au sommet est régulièrement conique, eton y compte six tours étroits séparés entre eux par une gouttière au fond de taquelle est placée la suture. Sur le bord externe de cette gouttière, on trouve uue rangée de granulations très régulières; le dernier tour est creusé à la circonférence d’un petit canal étroit, bordé de chaque côté d’un petit bourrelet médiocrement saillant, Ce dernier tour est convexe en dessous, il est percé au centre d’un ombilic assez grand , simple en dedans et dont le bord est très finement cré- nelé. Toute la surface de cette coquille est ornée d’un fin réseau de stries longitudinales et transverses, à l’entrecroisement des— quelles s'élève une très petite granulation. Cette charmante co— quille a 15 millimètres de diamètre et 12 d'épaisseur, Tone IX, () Q Dur 114 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + 18. Cadran quadristrié. Solarium qua dristriatum. Dub. S. testt orbiculato-conoideä; umbilico crenato ; basi transversim et radiatim striatd, striis radiatis e crenulis affluentibus ; anfrac- tibus convexis, transversim sex strüs ornalis. Dubois. Conch. foss. p. 42. pl. 3.f. 20-23. Habite... Fossile dans les sables de Szuskowce. Nous mentionnons celte espèce d’après l'ouvrage de M. Dubois de Montperreux. Ce naturaliste, plein de zèie, donna à son espèce le nom de Quadristriatum, et cependant d’après sa figure et sa courte description, l'espèce se distingue par six stries transverses sur les premiers tours, tandis qu'il y en a neuf sur le dernier. L'’ombilic est fortement créneié sur son bord, et de la base des crénelures partent des stries recourbées qui parcourent la face inférieure du dernier tour et se croisent avec les stries transverses. Cette petite espèce a quatre millimètres de diamètre et à-peu»près deux millimètres d'épaisseur. ROULETTE. (Rotella.) Coquille orbiculaire, luisante, sans épiderme; à spire très basse, subconoïde ; à face inférieure convexe et cal- leuse. Ouverture demi ronde. Testa orbicularis, nitida, decorticata; spirä brevissimt , subconoideä ; infernä facie convexä, callosä. Apertura semirotonda. OnsERvATIONS. — J'ai cru devoir séparer des Troques, et dis- tinguer comme un genre particulier, sous le nom de Roulette, le Trochus vestiarius de Linné, paree que la face inférieure des coquilles de ce genre est éminemment calleuse, caractère qu'on ne retrouve point parmi les Troques. En cbservant cés coquilles, ou croit voir des Hélicines; réanmoins les Roulettes, qui sont des coquilles marines assez solides, diffèrent beaucoup des Hélicines, en ce que leur callo- é ne 5e borne point au bord columellaire, mais embrasse une grande partie de la face inférieure du test. Les différentes espèces de ce genre offrent toutes beaucoup o € CADRAN. 115 d’analogie dans leur forme générale, et néanmoins sont constam- ment distinctes entre elles par diverses particularités qui con- cernent leurs sutures ou l’état de leur surface. Voici l'exposi- on de celles qui nous sont connues. [En créant son genre RoureTre, et en le plaçcantentreles Ca- drans et les Troques, Lamarck n’a eu d'autre guide que cette sagacité profonde qui a toujours distingué ses travaux de ceux des autres naturalistes. Plusieurs conchyliologues l’ont blâämé, non-seulement d’avoir créé Île genre, mais encore de l'avoir compris parmi ceux de sa famille des Turbinacées. Cependant Lamarck ne connaissait absolument que la coquille, et on con- coitqu'un naturaliste moins exercé aurait pu en effet commettre des erreurs. Depuis la création de ce genre, un fait très impor- tantest venu confirmer l'opinion de Lamarck. M. Sowerby, dans son Genera des coquilles, a fait connaître l’opercule d’une espèce de Roulette, et nous avous eu depuis, plus d’une fois, l’occasion de lobserver aussi. Cet opercule est très mince, orbiculaire, corné, transparent, re et il a Je sommet central : en un mot, ilest absolument semblable à l'opercule du plus grand nombre des Troques ; ainsi on peut déjà présumer , d’après le caractere tiré de cette partie, que Fa- nimal des Roulettes diffère fort peu de celui des Troques; c’est donc dans les rapports les plus immédiats avec ceux-ci que le genre Roulette doit rester. Quand on considère l'ensemble du genre qui nous occupe, on ne peut disconvenir qu'il a une ap- parence toute particulière qui le distingue des Turbos et des Troques. Les coquilles qu'il contient sont toujours lisses, polis, comme celles des Phasianelles ou celles des Porcelaines, Jamais elles ne sont attaquées par les animaux parasites qui infestent les autres coquilles ; jamais non plus les animaux marins qui aiment à s'attacher ne viennent se fixer sur elles. Personne n'ignore au contraire que dans les Troqnes eties Turbos le test est *éER te, et très souvent il est caché sous une croûte épaisse déposée par des animaux de diverses sortes. Il faut croire que cette propriété dont jouissent les Roulettes tient à quelque chose de particulier dans lPorganisation de l’animal, et nous pensons que chez lui le manteau a une assez grande extensibilité pour se renverser sur la coquille, et la garantir aïnsi constam- 8, 116 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ment du contact des corps étrangers. En se laissant ainsi gui- der par les observations que nous venous de faire, tout porte à croire que le genre Roulette de Lamarck restera dans la mé- thode, et que la connaissance de l'animal ne fera que le con- firmer davantage. Plusieurs zoologistes ont voulu substituer au nom proposé par Lamarck celui de Pythonille créé par Mont- fort; mais d’autres personnes ont revendiqué ce même genre Pythonille pour remplacer celui auquel Lamarck a donné le nom d’Hélicine. Cette divergence d'opinions est déjà une preuve que le genre de Montfort lui-même pouvait être compris de plusieurs manières, et avait besoin d’une juste interprétation ; nous pensons avoir été le premier à découvrir ce que c’est que ce genre Pythonille. Si l’on consulte uniquement la syno- nymie de cet auteur, on doit rapporter son genre aux Hé- licines de Lamarck ; au contraire, si on s’abstient de la syno- nymie, et qu’on lise attentivement la description du genre, on le regarde alors comme un double emploi des Roulettes de La- marck. Il est évident pour nous que Montfort confondait deux choses très distinctes dans son genre Pythonille, et c’est ainsi que l’on peut s'expliquer comment l’une et l’autre opinion au sujet de ce genre avait l’apparence d’être la véritable. Dès- lors, on concevra pourquoi nous rejetons le genre de Montfort, malgré son antériorité à celui de Lamarck. Nous ne connais- sons qu’une seule espèce fossile appartenant au genre Roulette, et, chose fort remarquable, elle appartient au terrain de transi- tion, car elle provient des environs de Tournay , et elle nous a été communiquée par M. Puzos qui a pris un soin extrême à rassembler lui-même une collection très précieuse de cette lo- calité. Il y a dans les marnes du Lias une coquille qui a beau- coup de rapports par sa forme générale et par la callosité de sa base avecles Roulettes; mais nous avons reconnu que cette coquille est un véritable Pleurotomaire. ESPÈCES. 1. Roulette linéolée. Rotella lineolata. Lamk. (1) R, testä orbiculari, convexo-conoided, lœvissimd, pallidè carnet; CADRAN. 117 lineolis longitudinalibus confertis undulatis fuscis anfractibus con- tiguis; infima facie alba. Trochus vestiarius, Lin, Syst. nat. éd. 12, p, 1230. Gmel. p. 3578. n° 75. Bonanni. Recr. 3.f. 355. Lister. Conch. t. 651.f. 48. An Petiv. Gaz.t. 11.f, 6? Gualt. Test, t. 65. f. H. Favanne. Conch. pl. 12. f. G. Lona. Chemn, Conch, 5. t. 166. f, 1601. e.f.g. Hediocres. * Gevens, Conch. Cab. pl. 19. f. 189à r9r. * Lin. Syst. nat. éd, 10. p. 758. Habite... . dans la Méditerrante? Mon cabinet. Espece commune, très lisse, sans stries et sans nodulations, Diam. transv., 4 à 7 li- gues et demie, 2, Roulette rose. Rotella rosea. Lamk. R. testà orbiculari, convexo-conoided, lœvi, roseo-rubente ; anfrac- tibus contiguis, margine superiore fascià lineis longitudinalibus alternatim fuscis et albis composità instructis; infim& facie disco albo. Lister. Conch. t. 650.f. 46. Gualt, Test. t. 65.f.G. An Knorr. Verg. 6. t. 22. f. 7? Chemn, Conch. 5. t. 166. f. 160t. h. Habite... les mers de l'Inde? Mon cabinet. Point de stries ni de nodulations ; distingué par uve fascie suturale. Diam. transv., 5 ligues trois quarts. # 3. Rouljette suturale. Rotella suturalis. Lamk. R. testà orbiculari, convexo-conoided, striis distantibus cinctä, gri= sed, lineolis fuscis longitudinalibus angulato-flexzuosis numerosis- simis pictä; anfractuum margine superiore prominulo; infimé facie disco purpureo. ns (rt) Connue depuis long-temps sous le nom de Trochus ves- tiarius que Linné lui imposa, cette espèce a recu une autre dé- nomination de Eamarck, ce qui est fâchenx, puisque ce chan- gement tendrait à faire perdre la tradition d’une espèce bien faite par Linné; il sera done convenable d'inscrire cette co- quille sous le nom de Rotella vest'aria. 118 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Gevens. Conch. Cab. pl, 19. f. 186-187. Habite... . les mers de l'Inde ? Mon cabinet. Le bord supérieur des tours, élant saillant, fait paraitre les sutures enfoncées, Diam. transv., 7 lignes et demie, 4. Roulette monilifère. Rotella monilifera. Lamk. R. testä orbiculari, convexo-conoideä, transversim sulcatä, luteo- virente, apice aured; suleis nigro-punctatis; anfractuum margine superiore nodis coronato; infimä facie disco pallidè purpureo, cen- tro gibboso. Gualt, Test. t. 65.f. E. An Schroetter, Einl. in Conch. 1.t. 3.f. 12? 13? Häbite les mers de l'Inde. Mon cabinet. Espèce très distincte par la rangée de nœuds qui couronne chacun de ses tours. Diam. transv., 6 tignes: 5. Roulette javanaise. Rotella javanica. R. testé orbiculari, convexo-conoided, sulcis raris cinctä, griseo- violacescente, cæruleo-punctatà, apice albä; anjractuum margine superiore noduloso : ultimo quadrisulcato; infimä facie disco albo. Habite les mers de Java. M. Leschenault. Mon cabinet. Elle avoisine la précédente, mais en est très distincte, Diam. transv., 5 lignes un quart. TROQUE. (Trochus.) Goquille conique ; à spire élevée, quelquefois surbais- sée; à pourtour plus ou moins anguleux, souvent mince et a Ouverture déprimée transversalement; à bords désunis dans leur partie supérieure. Columelle ar- quée, plus ou moins saillante à sa base. Un opercule, Testa conica; spirä elatä, interdum abbreviatä; peri- phæriä angulatä, sæpè tenui et acut&. Apertura transver- sim depressa; marginibus supernè disjunctis. Columella arcuata, basi plus minusve prominula. Operculum. Ossenvarions. — Les Troques où Toupies sont des coquilles marines, coniques, à spiré plus ou moins élevée selon les es- TROQUE. 119 pèces, ayant leur pourtour anguleux ou subanguleux, souvent mince et tranchant, et leur ouverture sensiblement déprimée. L’axe de leur spire n'est que faiblement incliné, et ils reposent facilement et presque entièrement sur leur base, celle-ci étant ordinairement plate ou concave, rarement convexe. Leur cuver- ture coupe de biais la direction du dernier tour, et laisse voir la portion inférieure de la columelle, qui est constamment torse ou arquée. La plupart de ces coquilles ont une nacre très bril- lante, et plusieurs d’entre elles offrent des côtes longitudinales, ce que nous n’avons point encore remarqué dans aucun Turbo. Les Traques sont connus vulgairement sous le nom de Lima- cons à bouche aplatie; et c’est effectivement la dépression de leur ouverture que Linné a considérée pour caractériser ce beau genre de coquillages, qui est fort nombreux en espèces quoique nous en ayons séparé Tes Cadrans et les Roulettes. [Comme on le sait, Linné est le créateur du genre Trochus: Depuis qu’il est sorti des mains de l’immortel auteur du Syste- ma naturæ, ce genre a été constamment adopté par tous les zoologistes, et ce n’est que dans ces derniers temps que Lamarck y à apporté quelques légères modifications. En éliminant celles des espèces qui constituent ses genres Solarium et Rotella, La- marck a également trouvé quelques espèces à prendre pour son genre Monodonte. De la maniere dont le genre Troque ainsi réformé est caractérisé, il est évident que l’on a tenu compte uniquement de la forme des coquilles, et que l’on ne s’est pas enquis si les animaux pouvaient former un genre naturel. Il est vrai que bien peu d’espèces étaient connues sous ce rapport; même du temps de Lamarck; cependant il n’aurait pas été dif- ficile d'en observer un certain nombre, puisque plusieurs vivent sur nos côtes de la Manche et sur celles de la Méditerranée. Aujourd’hui, les observations zoologiques se sont étendues non- seulement sur les Troques, mais encore sur les genres avoisi- nans, les Turbos, les Monodontes, les Dauphinules et les Ca- drans. À mesure que le cercle des connaissances s’est agrandi, 6n s’est aperçu qu'il y avait une extrême ressemblance entre les animaux de ces genres. Le premier, nous nous aperçümes qu’un caractère auquel on donne habituellement une grande impor- tance, avait jusque-là échappé à l'attention des conchyliologues. 120 HISTOIRE DES MOLLÜSQUES. Nous remarquämes qu’il y avait des Troques où des coquilles trochiformes fermées, les unes par un opercule corné et multi- spiré, les autres par un opercule corné et paucispiré, et d’autres enfin portant constamment un opercule calcaire paucispiré ; nous répétâmes la même observation sur les coquilles que l’on range ordinairement dans le genre Turbo de Linné. Cette ob- servation nous fit faire cette question, s’il ne serait pas plus na- turel d'établir la distinction générique entre les Turbos et les Troques, non plus d’après la forme extérieure, mais d’après la nature de l'opercule, rangeant dans les Troques toutes les es- pèces à opercule corné, et dans les Turbos toutes celles qui ont l'opercule calcaire. Mais en réfléchissant sur la valeur réelle de la nature de l’opercule, nous arrivämesgbientôt à cette convic- tion que ce caractère ne peut être que secondaire, à moins que lon ne veuille lui attribuer une valeur trè$®différente selon les familles eties genres. Il faut se souvenir en effet que, sans au- cune difficulté on admet dans le genre Natice des espèces dont l’opercule est constamment calcaire, et d’autres où il est con- stamment corné, et l’on n’a jamais pensé à diviser en deux le genre Natice d’après ce caractère de l’opercule. On en a été empéche par plusieurs raisons: d’abord, parce qu'il existe une extrême analogie entre toutes les espèces de ce genre, quelle que soit d'ailleurs la nature de l’opercule; et ensuite parce qu'on s’est apercu que les animaux eux-mêmes de ces deux groupes d'espèces n’offraient aucune différence générique. Toutes ces observalions préliminaires nous ont naturellement porté à rechercher sil était possible de trouver de bons carac- tères génériques autres que ceux que donne la forme extérieure de la coquille ou la nature de l’opercule. Nous devions dès-lors rechercher lé plus grand nombre des animaux des quatre genres Dauphinule, Turbo, Monodonte et Troque, pour nous assurer si chez eux au moins nous trouverions dans leurs carac- tères zoologiques le moyen de distinguer des genres qu’il est si difficile de limiter d'après la coquille seule. Plus on a rassemblé d'espèces appartenant aux quatre genres que nous venons de mentionner, et plus on éprouve d’embar- ras pour les classer dans leur genre respectif. Cela vient de ce que l’on passe par les nuances les plus insensibles des Troques TROQUE. 121 aux Monodontes d’un côté, et des Troques aux Turbos, d’un autre. On voit se nuancer aussi de la monière la plus insensible les Turbos avec les Monodontes, et les Turbos avec les Dauphi- nules, de sorte qu’il est matériellement impossible de détermi- ner rigoureusement la limite de ces genres ct ils ne sont réelle- ment fondés que sur le caprice de chacun. Nous avons examiné les animaux d’un assez bon nombre d’espèces, conservées dans la liqueur ; nous avons comparé entre elles les figures données par les auteurs, et surtout celles de Poli, de M. Delle Chiaje, et surtout celles de MM. Quoy et Gaimard. Les personnes qui voudrontsuivre la même marche que nous, seront bientôt con- vaincues qu'il n’existe pas non plus entre les animaux des diffé- rences suffisantes pour justifier les quatre genres Dauphinule, Turbo, Monodonte et Troque. Il est résulté pour nous de tout ce qui précède que tous ces genres doivent être fondus en un seul dans lequel il sera nécessaire, indispensable même ‘de faire un grand nombre de groupes pour faciliter la recherche des es- pèces, en employant la méthode dichotomique qui sans doute est artificielle, mais d’un emploi extrêmement commode. Il est un genre dont nous ne pouvons parler qu’en passant, mais qui nous est d’un utile exemple pour appuyer ce qui pré- cède. Nous voulons parler des Pleurotomaires. Créé par M. De- france, ce genre rassemble aujourd’hui un grand nombre d’es- pèces, presque toutes fossiles, sous ce caractère commun d’avoir l’ouverture entière et le bord droit profondément échancré. On ne connut d’abord que des espèces trochiformes; mais bientôt on en découvrit de turbiniformes. Il y en a même quelques- uns qui ont la forme des Cadrans, et quelques autres qui sont déprimées à la manière des Haliotides. En un mot, sous un ca- ractère très naturel viennent se ranger des formes extrêmement variées, et il serait certainement impossible de les distribuer en plusieurs genres. Le même phénomène se remarque dans le grand genre Turbo tel que nous le comprenons, puisque l’on y trouve aussi des formes plus variées encore rassemblées sous un petit nombre de caractères constans, et par conséquent naturels. En inscrivant dans le genre que nous avons cité environ cent cin- quante espèces tant vivantes que fossiles, Lamarck a cru avoir presque tout connu. Aujourd’hui ce nombre est presque triplé, 122 HISTOIRE DES MOLLUSQUES: et nous sommes convaincus qu'il s’'augmentera encore à mesure que les explorations s’étendront davantage, soit pour la re- cherche des espèces vivantes, soit pour celle des espèces fos- siles. Nous ne chercherons pas à ajouter aux espèces données per Lamarck celles qui sont depuis peu répandues dans les col- lections : nous nous sommes particulièrement attachés à recon- naître les espèces oubliées soit dans les ouvrages de Linné, soit dans ceux de Chemnitz ou d’autres auteurs. Il est tres utile de discuter ces espèces pour assurer une bonne nomenclature, car c’est parce que l’on est sûr de les connaître, que les espèces que l'on donne comme nouvelles le sont réellement. ESPÈCES. 1. Troque impérial. Trochus imperialis. Chemn. T. testä orbiculato-conoided , apice obtus&, supra fusco-violaces- cente, infra alba ; sulcis transversis imbricato-squamosis ; an fractibus convezo-turgidis, margine squamoso-radiatis : squamis complicatis ; umbilico infundibuliformi. Chemn, Conch,. 5.t. 173. f. 1914. ett. 194; f 1715, Trochus imperialis. Gmel. p. 3576. n° 65. * Bowd. Elem, of conch. pl: 9. f. 9. * Schrot, Eial. t. r. p. 720. n° 107. * Trochus heliotropium. Martyn. Univ. conch, pl, 30. * Turbo echinatus. var. $. Gmel, p. 3591. n° 1x0. * Dillw. Cat. t. 2, p. 787. n° 68. Habite les mers australes. Mon cabinet. Coquille grande, rare, pré- cieuse et fort remarquable. Vulg. l'Éperon royal où le Grand éperon de la Nouvelle-Zélande. Diam. de la base, y compris les épines, 3 pouces 9 lignes et demie. 2 Troque longue-épine. Trochus longispina. Lamk. T. testà orbiculato-conoided , subpyramidatà, argente& et aure ; sulcis transversis tuberculato-muricatis ; periphæri& spinis lon- gis radiatà; infernä facie transversim lamellosä ; umbilico an- gusto. An Turbo calcar ? Lin. Gmel. p. 3592. n° 13. Synonymis exclusis, Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet. Belle coquille, fort rare, très scabre en dessus, lamelleuse en dessous, ayant son pour- tour éminemment rayonné par de longues épines, et dont Ie test TROQGUE, 123 est comme argenté et doré. Le sommét de sa spire est obtus, et de petites côtes longitudinales se remarquent sur ses tours supé- rieurs, La convexité de sa face inférieure fait paraitre son ou— verture peu déprimée, quoiqu’elle le soit réellement. Je nai pu en trouver une seule bonne figure dans les auteurs. Diam, transv., y compris les épines, presque 3 pouces. 3. Troque solaire. Trochus solaris. Lin. (1) T, testä orbiculato-subconicä, apice acutà, albida; striis obliquis- et undulatis; anfractibus margine spinoso-radiatis } infernd facie plano-concava, undulatim striatü ; apertur& semicordatä ; umbi- lico angusto. Trochus solaris. Lin, Syst. nat, ed, 12. p. 1229. Excl. sÿn. Gmel. p. 3569. n° 15.. Favanne. Conch, pl. 13. f.C 1. Chemn, Conch, 5, t. 173. f. 1700. 1701. * Lin. Mus. Ulric. p. 645. exclus, synon. * Trockus solaris. var. À. Dillw. Cat. t. 2. p. 786. n° 66, exclus. var. B. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Coquille rare et précieuse, fort différente de celle qui précède, Elle est blanchâtre en dessus et en dessous, non nacrée, et n’a aucune aspérité sur ses tours, mais seulement des plis lougitudinaux obsolètes , croisés par de fines stries onduleuses. Ombilic étroit, en partie recouvert par le bord gauche, Vulg. l’Éperon soleil, Diam. transv., y compris les épines, 2 pouces 7 li£hes. 4. Troque indien. Trochus indicus, Gmel. T. testà orbiculari, convexo-conic&, apice acul& , tenuissimd , subtilissimè striatà , albà , supernè rosed ; periphærit dilataté , (1) La plupart des auteurs, depuis Gmelin et Dillwyn ont confondu sous un seul nom deux espèces très distinctes que Chemnitz avait eu soin de séparer. Lamarck n’admet avec juste raison dans le Trochus solaris de Linné que les synonymes qui Jui appartiennent. L’excellente description que Linné donne de cette espèce dans le Museum Ulricæ s'accorde parfaitement . avec celle de Chemnitz, et nous ne comprenons pas que Gme- lin lui ait associé à titre de variété une autre espèce fort diffé- rente. 124 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. aculissimd ; infern& facie profundè umbilicatä ; lamellà laterali cavitatem formante. Chemn. Conch. 5. t, 172. f. 1697. 1698. Trochus indicus. Gmel. p. 3575. n° 55. * Schrot. Einl, t, 1. f. 717. n° 95. * Dillw. Cat. t. à. p. 785. n°64. * Schubert et Wagn. Suppl. à Chemn. p. 129. pl, 229. f. 4062. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Coquille rare, et fort remarquable par sa forme étalée et la ténuité de son test, qui est presque membraneux et un peu transparent; sa face inférieure est légèrement concave, et offre un ombilic large, profond , et en spirale à carènes striées. Diam. de la base , 2 pouces. Cette belle espèce manque de bonnes figures. 5. Troque rayonnant. Trochus radians. Lamk. (1) T. testd orbiculato-conoide&, longitudinaliter costatä, albido- grise& ; costis radiantibus ultra periphæriam prominulis ; infernà facie lamellà laterali majuscul& cavitatem formante. Encycl. p. 415. f, 3.a. b. Habite la mer des Antilles, proche la Guadeloupe. Badier. Mon ca- binet. Sa face inférieure est encore légèrement concave. Diam. de la base, 17 lignes, 6. Troque bonnet. Trochus pileus. Lamk. (2) T. testä orbiculato-conicä, longitudinaliter costulatä, albida ; in- Jerné facie concavä ; lamellé septiformi cavitatem tenuissim@ for mante. Habite... Mon cabinet, La lame septiforme qui constitue son ou— verture est latérale, et n'arrive que jusqu’au milieu de la base in férieure ; celle-ci est plus concave que dans le précédent. Il a la forme d’un bonnet chinois. Diam. de la base, un pouce. (1) Ce Trochus radians de Lamarck n’est autre chose qu’une Calyptrée, que l’on trouvera inscrite dans le tome vir de cet ou- vrage, p.626, sous le nom de Calyptrée rayonnante. Nous avons complété la synonymie de cette espèce, en la transportant dans le genre où elle doit rester ; nous ne la reproduisons pas ici. (2) Cette espèce est encore très probablement une Calyptrée, autant du moins que nous pouvons en juger d’après la courte phrase descriptive de Lamarck. TROQUE, 19 7. ‘Troque calyptriforme. Trochus calyptræformis. La- marck. (1) T. testé orbiculato-convexä, apice mamillatd , lævigatä, alba, supernè lutescente ; infernä facie concavä; lamellä septiformi tenuissimä cavitatem formante. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron. Mon cabinet, Co- quille fort intéressante en ce qu’elle parait être l’analogue vivant d'un fossile qne l’on trouve à Grignon, dont je ferai mention à la fin de ce genre, et que j'avais nommé Calyptræa trochiformis. La cavité formée par la lame septiforme de sa facé inférieure est étroite et fort petite, Diam. de la base, 8 lignes et demie. Les in- dividus que possède le Muséum sont plus grands. 8. Troque frangé. Trochus fimbriatus. Lamk. T. testà orbiculato-conicé, longitudinaliter obsoletè costulatä , trans- versim striatä, albido-lutescente ; anfractibus margine crenulato- fimbriatis; infernd facie planulatä, imperforatä. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mon cabinet. Ses franges sont courtes et comme tachetées de jaune. Diamètre de la base, 13 lignes. g. Troque courte-épine. Trochus brevispina. Lamk, T. testà orbiculato-subconicä, scabr&, cinered; anfractibus obliquè striatis, tuberculato-asperis, margine lamellis brevibus radiatis ; infernä facie lamellosä, aurantio concentricè fasciatä, imper- forata. Habite les mers des Antilles, près de l’ile Saint-Jean, Mon cabinet, Les lames qui bordent ses tours sont courtes et aiguës. Son som met est un peu pointu, Diamètre de la base, 10 lignes. 10, Troque rotulaire. Trochus rotularius. Lamk. T, testä orbiculari, convexo-depressä, scabriusculä, griseä, anfrac- tibus margine squamoso-fimbriatis; periphæriæ fimbri& duplici, crassé, imbricato-squamosä; infern facie plano-convexé , con- centricè rugosä, imperforatd. mt (1) Cette espèce, comme les deux précédentes, est encore une Calyptrée. Nous l’avons mentionnée dans le genre auquel elle appartient, dans le tome vn de cet ouvrage, page 627, sous le nom de Calyptrée de Lamarck. 126 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... Mon cabinet, L’épaisseur des franges de son pourtour le rend très remarquable. Diam. de la base, 1 lignes trois quarts. 11. Troque étoile. Trochus stella. Lamk. (1) T. testé orbiculato-convexé , apice depressé , griseo-margaritacea ; anfractibus costulatis, granulosis, margine radiatim spinosis : periphæriæ spinis longiusculis ; inferna facie convexd , asperatd, subperforatd. Lister. Conch.. t. 608, f. 46. Gualt. Test. t, 65. f.N. P. D’Argenv. Conch. ple 6. f. R. Favanne, Conch. pl. 13. f. C 5, Knorr. Vergn. 4. t 4. f, 2. Chemn. Concb. 5. t,164.f. 1552. * Turbo calcar. Lin. Syst. nat. ed, 10, p. 762. * Id. Lin, Mus. Ulric. p. 654. * Id. Lin. Syst. nat. ed, 12. p. 1234. * Klein. Teutam. ostrac. pl. 1. f, 217 Habite les mers de Saint-Domingue. Mon cabinet. Il y en a de per= forés et d’autres qui ne le sont nullement. Diamètre transversal, y compris les épines, 15 lignes. 12. Troque stellaire. Trochus stellaris. Lamk. T. testé orbiculato-convex&, spinis echinatä, cinered; anfractibus margine radiatim spinosis ; spiré prominulé ; infernd facie valdè convex&, scabr&, imperforatd, Trochus stellatus. Chemn. Conch. 5.t. 164, f. 1553. (x) Si l’on s’en rapporte à la description que Linné donne de son Turbo calcar dans le Museum Ulricæ, cette espèce serait exactement la même que le Trochus stella de Lamarck; mais si l'on s'attache uniquement à la synonymie, on éprouve de grandes difficultes à reconnaître l’espèce linnéenne, parce que dans cette synonymie , Linné confond plusieurs espèces. Celle figurée par Rumphius est de toutes, celle à laquelle la descrip- tion s'applique parfaitement, tandis que la coquille de d’Argen- ville, pl. ar, f. À, à laquelle cependant Linné, dans la 12° édi- tion du Systema, ajoute Calcar bene, semblerait être plutôt l’es- pèce de Linné. Cette figure représente une autre espèce que celle de Rumphius, et la description de Linné ne lui convient pas. TROQUE. 127 Turbo stellaris. Gmel. p, 3600. n° 47. Habite les mers australes, Mon cabinet. La convexité de sa face in- férieure élargit un peu son ouverture. Diamètre transversal , y compris Les épines, environ 13 lignes. 13, Troque rude. Trochus asperatus. Lamk. T, testä orbiculato-conoide& , apice subacutä, rudi, longiludina- liter costatä, cinereo-virente ; anfractibus margine spinis brevibus radiatis ; infernä facie valdè convexä, asperatd, imperforatd. Habite... Mon sabinet. Diamètre transversal, y compris les épines, 14 lignes. 14. Troque rhodostome. Trochus rhodostomus. Lamk. T. testé orbiculato-conicé, spinis longiusculis echinatä, cinerea ; costulis longitudinalibus infernè ir spinas productis ; periphæri& biseriatèm spinosâ; infima facie pland, rugoso-scabrä; columellä extüs rosed. À Habite... Mon cabinet. Coquille fort rude au toucher. Elle est im- perforée. Diam, de la base, un pouce; hauteur pareille, 15, Troque piquant. 7rochus spinulosus. Lamk. T. testé orbiculato-conoidet , apice obtusä, grised; anfractibus tu= berculis erectis acutis scaberrimis , margine spinis brevibus ra- diatis; inferné facie convexiuscul&, transversim lamellosä , imper- Joratä, Habite... Mon cabinet. Il est hérissé de tubercules courts et très pointus. Diamètre transversal, 21 lignes. 16. Troque costulé. 7rochus costulatus, Lamk. T. test orbiculato-conoideä, apice obtusä, albido-ferrugineä ; an- fractibus tuberculato-scabris , longitudinaliter costulatis; margine * spinis brevibus radiatis; infernd faeie transversim lamellosa ;° umbilico parvo, Habite... la mer des Antilles? Mon cabinet. Coquille épaisse , re marquable par ses rayons courts et aplatis; ouverture d’une nacre argentée très brillante. Diamètre transversal, à pouces. 17. Troque fausses-côtes, Trochus inermis. Gmel. T. test orbiculato-conicä , apice obtusiusculé | longitudinaliter costulato-nodulosé, luteo-virente ; costellis interruptis, ad mar- ginem subprominulis ; infimé facie radiatim lamellosä , carini- ferd; umbilico tecto. Trochus occidentalis. Chemn,. Coneh, 5,t. 173. f, 1512, 1913. 128 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Trochus inermis. Gmel, p. 3576. n° 62. * Schrot. Einl. t. 1, p. 919. n° 100. * Dillw. Cat.t, 2. p. 787. n° 63. Habite dans les mers d'Amérique. Mon cabinet, Son pourtour est fort mince , et sa face inférieure aplatie, Diamètre de la base, 19 lignes. 18, Troque agglutinant. Trochus agglutinans. Lamk. (5) T, testä orbiculato-conicà , squalidè albä; anfractibus angulatis, polygonis : areis vel conchylia vel lapides agelutinantibus ; in- Jernd facie subconcavä, rufä; umbilico ætate occultato. Trochus conchyliophorus, Born. Mus. t. 12, f, 21, 22. Favanne. Conch. pl. 12. f. C 1.C 2. Chemn. Conch. 5. t. 172. f. 1688-1690. Trochus conchyliophorus. Gmel. p. 3584. n° 110. * Guet. Sur les ac, des coq. Mém. de l'Acad. 1959. pl. 13. f. 1 à 4. * Dillw. Cat.t, 2. p. 987. n° 69. * Bowdich. Elem. of Conch, pl. 9.f, 8. * Davila, Cat.t. 1, EL 6. f. MM. * Schrot, Einl, t. 1. p. 714. n° 93. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet, Coquille singulière par la faculté qu’elle à d’agglutiner les corps mobiles du sol sur lequel elle repose, en sorte que tantôt elle n’agglutine que des pierres, et tantôt que des coquilles ou des portions de coquilles, selon que le sol où elle se trouve est chargé de ces objets. Diamètre de la base, 21 lignes. Vulg. la Fripière ou la Maconne. 19. Troque raboteux. Trochus cælatus. Chemn. T., testé conicä, asperatä, longitudinaliter costatä, cinere et viridi; costis lamellosis imbricatis convoluto-fistulosis, in ultimo anfractu duplici serie patentibus, spiniformibus ; anfractibus convexis ; in- fimä facie sulcis imbricato-squamosis corrugatä. Lister. Conch. t. 646, f, 58. ett.647. f. 40. Seba. Mus. 3. t. Go. f. 1-2. (x) Pour plusieurs raisons le nom de cette espèce doit être changé contre celui que Born le premier lui a donné, d’abord, à cause de la priorité, et ensuite parce que l'on pourra laisser le nom de Zrochus agglutinans à l'espèce fossile de Grignon, qui se distingue très facilement de l'espèce vivante. TROQUE. 120 Knorr. Vergn. 2, t. 12, f. 3. Favanne. Conch. pl, 8. f. M. Trochus cœlatus. Chemn. Conch. 5,1. 162, f, 1526-13 37, Trochus cœlatus. Gel, p.358r. no 95. * Gevens. Conch. cab. pl. 15. f, 133-134. * Schrot. Einl. t, 1. p. 685. n° 18. * Dillw. Cat. t. 2. p. 803. n° 103. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet, Lelle coquille, assez éle- vée, rude ou toucher, à ouverture dilatée et nacrée; point d’om- bilic. Vulgairement la Raboteuse, Diamètre de la base, 23 lignes ; hauteur, 20. 20. Troque turban. Trochus tuber. Lin. (x) T. teslä conoided, crassä, noduliferä, costatä, viridi; costis longitu- dinalibus nodosis cinereis: anfractibus convexo-turgidis; infimd. Jacie convexiusculd, imperforatä; fauce argented. Trochus tuber, Lin. Syst. nat. ed. 12, p.1230. Gmel, p. 2598. n, 97 D’Argenv. Conch. pl. 8. f. I. Favanne. Conch, pl. 9. f. C. Seba.Mus. 3.t.74.f. 192, Knorr VEren. re te 32 Chemn. Conch. 5. t.164.f.1561.ett, 165. f, 1592-1556. * Lister. Conch. pl. 646. f. 38. Regenf, Conch. t, 1. pl. 12. f. 76. Gevens. Conch. cab. pl, 15. f. 135-136. Lin, Syst. nat, ed. 10. p. 759. Schrot, Einl, t, 1. p. 688. * Dillw. Cat. t. 2. p. 796. n.° 8. exclus. varietate, Habite la Méditerranée, selon Linné, Mon cabinet. Coquille qui, sous un volume médiocre, est épaisse et pesante, Sa forme est eu quelque sorte celle d’un turban, et elle offre des côtes longitudi- nales obliques, fort noueuses, cendrées ou blanchâtres sur un fond vert. Son pourtour est subanguleux et noueux. Ouverture argen- tée, un peu dilatée. Diamètre de sa base, 21 lignes; hauteur 16. * * * * (x) Comme la précédente, cette espèce a l'ouverture fermée par un opercule calcaire très épais et chagriné au centre. Si l'on distingue les Troques des Turbos d’après la nature de l’o- pereule, ces deux espèces doivent passer au genre Turbo. Dillwyn rapporte à cette espèce le Kachin d’Adanson, et par conséquent le Trochus pantherinus de Gmelin. Il peut avoir rai- son , nous n'avons aucun moyen de contrôler son opinion. Tome IX. 9 130 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 21: Troque mage. Trochus magus. Lin. T. testä conoided, crassiusculä, transversim striatä, fulva, strigis longitudinalibus flexuosis purpureis ornatä; anfractibus supernè tuberculis nodiformibus coronatis, infernè lined elevatä, cinctis; infernd facie convexiusculd, latè et profundè umbilicatä. Trochus magus. Lin. Syst. nat, ed. 12, p. 1228. Gmel. p. 3567. n° 7. Lister. Conch. t. G4r. f. 32. Gualt. Test. t, 62, f. L. D’Argenv. Conch. pl, 8. f. 5. Favanne. Conch. pl. 8.14. Seba, Mus. 3. t. 41.f. 4-6. Knorr. Vergn. 6. t. 27. f, 4: Pennant. Brith. zool. 4. t. 804 f. 107. Chemn. Conch, 5.1. 171. f. 1656-1660. Chemn, Corch, t. 11. pl. 196. f. 1836-1837. * Gevens. Conch. cab. pl. 11. f. 83-84. et pl. 12. 88 à 96. * Le Dolat. Adans. Seneg. p. 186. pl. 12, f, 8? * Born. Ind. test. mus. p. 334. * Born. Mus. test. p. 330. * Desh. Encycl, méth, vers. t, 3. p. ro7r. n° 7. * Payr. Cat. p. 123. n° 260. * Desh. Exp. de Morée. Zool. p. 137. n° 152. * Philip. Enum. moll. sicil. p. 179. n° 13. * Delle Chiaje, Dans Poli. testac.t. 3, pl, 52. f. 6. B, * Lin. Syst. nat. ed, 10. p. 757. * Lin. Mus. Ulric. p. 647. * Schrot. Einl. t. x. p. 655. * Donov. Conch. t. r. pl. 8. f. 1. * Dorset. Cat. pl. 16. fr. Dillw. Cat. t, 2, p. 774. n° 33. Habite la Méditerranée et la mer Rouge. Mon cabinet. Coquille assez commune dans les collections, ayant encore la forme d’un turban, et munie d’un grand ombilic. Diamètre de la base, 17 li- gnes; hauteur, 13 et demie, Vulgairement la Sorcière, 22, Troque bouche-rose, 7rochus merula (1). Chemn. T. testä suborbiculari, convexo-conoide&, olabré, nigrä, apice detritä > », » po et argenteä; anfractibus convexis: ultimo ventricoso; infern& facie — (1) Une communication bienveillante de M, Janelle nous a ? . TROQUE. 131 convexo=pland, imperforatä; columellé albä, extus Purpureo tinctä; fauce argentea. Knorr, Vergn. 5. t. 3. f. 1. Favanne. Conch. pl. 9. f. B 1. Trochus merula. Chem. Conch. 5.1. 165. €. 1564-1565. Trochus sinensis. Gmel. p. 3583. n° 108. * Schrot. Einl. t, 1. p. 690. n° 26. * Dillw. Cat. t. 2. p. 795. n° 86. excl. variet. Habite les mers du cap de Bonne-Espérance et de la Chine ; se trouve aussi dans celle de la Nouvelle-Hollande. M. Macleay. Mon cabi- net, L’angle de son pourtour est un peu obtus; spire courte. Vulg. la Veuve à bouche rose ou le Herle. Diamètre de la base, 16 lignes et demie, 23. Troque bouche-d'argent. Trochus argyrostomus. Gmel. T, testä conoided, nigrä , apice albidä; sulcis longitudinalibus obli- quis undulatis; striis obliquè transversis remotiuseulis sulcos de- cussantibus; anfractibus convexis; infernä facie plano-convexà, imperforatä, rubro et viridi tinctäâ; columellà basi truncatä ; Jauce argented. Chemn. Conch. 5.t. 165. f. 1562-1563. Trochus argyrostomus, Gmel. p. 3583. no 102. * Davila. Cat. t. r. pl, 5. f. K. * Schrot. Einl. t. 1. p. 689. n° 25. * Dillw. Cat. t. 2. p.795. no 85. Habite les mers australes, Mon cabinet. Coquille remarquable par sa coloration, ainsi que par la disposition de ses sillons æt de ses stries. Vulg. l'Ecritoire. Diamètre de la base, ar lignes ; hauteur, 15 lignes et demie. 24. Troque de Cook. Trochus Cookit. Chemn. (x) T. testä orbiculato-conicé, basi ventricoso-dilataté , dongitudinaliter plicatä, asperatä , rufo-fuscescente ; plicis creberrimis confertis obliquis imbricato-squamosis ; anfractibus conveais ; infimé facie convexiusculé, concentricè rugosä , imperforatä. fait connaitre l’opercule de cette espèce : il est calcaire, multi- spiré au centre, marqué d’une tache verte en dessus et granu- leux sur cette tache, lisse dans le reste de son étendue. (1) Cette coquille nest point un Froque comme Tamarck LE 192 HISTOIRE DFS MOLLUSQUES. Chem. Conch. 5.t, 165. f. 1540. ett. 166. f. 155r. Trochus Cookii. Gmeï, p. 3582. n° a7. * Trochus sulcatus. Martyns. Univ. conch. pl. 35. * Schrot. Einl. t. 1. p. 686. n° 20. * Dillw. Cat. t, 2. p. 808. n° 110. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Mon cabinet, Diam. de la base, 21 lignes et demie. Il devient beaucoup plus grand. 25. Troque dilaté. Trochus niloticus. Lin. (1) T. testä conico-pyramidatä, basi dilatatä, crassissima , ponderosd, lævi, albé, strigis longitudinalibus rubro-fuscis ornatä, subiùs sanguineo-maculaté ; columellà arcuatä , basi truncatä, supernè dentifer& sulcoque contorto umbilicum simulante. Trochus niloticus, Lin. Syst. nat. ed. 12. p. 1227. Gmel. p. 3565. n° ï, * An eadem species ? Aldrov. de Test. p. 363. *“ Jab. Columna de Purp. p. 16. Turbo exoticus. * Dan. Major. Fab. Columna de Purp. p. 21. Lister, Conch. t. 617. f. 3. Bonanni. Recr. 3. f. 102. Rumph. Mus, t. 2r.f. A et f, 3. 4. Petiv. Amb, t. 3.f, 12. Guait. Test. t. 59.f. B. C. Seba. Mus. 3. t. 75. 7x medio, * Trochus maculatus. Lin. Syst. nat. ed. 10, p. 956. plur, synon. excl, * Id. Lin. Mus. Ulric. p. 644. plur. syn. exclus. Knorr. Vergn, 2.t. 5. f, 1.ett. 6. f. 1. * Born. Ind. Mus. Cæs. p. 330. * Born. Mus. p. 327. * Mus. Gottv. pl. 39. f. 265. a, b. c. * Gevens. Conch. cab. pl. 5. f. 34 a. b. Junior, pl. 6.f.38et 45. * Regenf. Conch. t. 1. pl. 4. f. 42. Favaune. Conch, pl. 12. f. B 1. l'a cru d’après Gmelin, c’est un véritable Turbo à opercule calcaire. Chemnitz a fait représenter, pl. 163, n° 4,b., cetopercule que l’on a eu occasion de voir dans presque toutes les collec- tions. (1) Dans la 10° édition du Systema naturæ, ainsi que dans le TROQUE. 153 Chemn. Conch. 5. t. 1635. f. 1605 à 1609. et t. 1638. f. 1614. * Schrot. Einl. t. 1. p. 647. Eacycl. pl. 444. f. 1. a. b. à * Brookes. Introd, of conch. p. 128. pl. 7. f. 93. * Dillw. Cat, t. 2. p. 960. n° 1. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Grande et très belle coquille, dépourvue de véritable ombilie, et qui, dans son entier dévelop- pement, présente à son dernier tour une grande dilatation obtu- sément anguleuse. Dépouillée de sa couche externe, elle offre une nacre argentée très brillante. Sa face inférieure est un peu con : vexe. Vulg. le grand cul.de-lampe. Diam. de la base, 3 pouces 9 lignes; hauteur, 2 pouces 10 lignes. 26. Troque pyramidal. Trochus pyramidalis. Lamk. (1) T, test& conico-pyramidatä, tuberculifert, cinereo et roseo variä ; tuberculis magnis obtusis distantibus ad anfractuum marginem inferiorem dispositis; infimä facie planulatä, lineis viridibus con : centricis zonatim pictà ; umbilico nullo. Trochus dentatus. Forsk. Egypt. Descr. Anim, p. 125. n° 67. Favanne. Conch. pl. 13. f. A. Trochus dentatus. Chemn. Conch. 5. t. 161. f, 1516. 1517. Trochus foveolatus. Gmel, p. 3580. n° 84. * Lister. Conch. pl. 626. f. 11? Turbo persicus. Fab. Columna. Aquat. et terrest, observ. p. zx, 18: * Marvye. Méth. nécess. aux voy. pl. 2. f. 25. * Schrot. Einl. t, r.p 680. n° 5. * Dillw. Cat. t. 2. p. 805. n° 108. nt A Museum Ulricæ, Linné a confondu cette espèce avec le Trochus maculatus; mais depuis il a reconnu qu’elle devait être distin- guée, et il l’a établie avec une synonymie fort correcte dans la 12° édition du Systema. (x) Cette espèce est le 7rochus dentatus de Forskal et de Chemnitz, auquel Gmelin a eu tort de donner un nom nouveau, celui de Trochus foveolatus. Au lieu de revenir au plus ancien nom , Lamarck a préféré en donner un troisième; on concoit, sans peine, qu'il n’y aurait jamais de nomenclature faite si un tel exemple était suivi. Cette espèce doit reprendre son nom de Trochus dentatus. 134 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, * Var, a. Testa basi latiore tuberculis minoribus, numerosioribus. * Chemn. Conch. I. c. f. 1518. 1519. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1073. n° 12. Habite dans la mer Rouge. Mon cabinet. Après la précédente, c’est une des plus grandes espèces de ce genre. Elle est très remarqua- ble par les gros tubercules distans qui se trouvent à la base de ses tours. Sa columeile est arquée, comme torse, et fait une saillie qui complète le sinus de la base du bord droit, Diam. de la base, 2 pouces 8 lignes; hauteur, 2 pouces 10 lignes. 27. Troque nodulifère. Trochus noduliferus. Lamk. T. testä conico-pyramidaté , nodulosä, roseo-albidä ; anfractibus superioribus granosis, omnibus margine inferiore tuberculato- nodosis : nodis versus basim sensim majoribus et obtusioribus ; infernä facie planulatä, albd; fauce argented; umbilico nullo. Habite... Mon cabinet. Belle coquille, qui a beaucoup de rapports avec la précédente, quoiqu’elle en soit très distincte, et sur la— quelle le rose domine, Sa columelle offre les mêmes caractères qué celle du T, pyramidalis, Diam. transv. , 2 pouces 10 lignes; hauteur, > pouces 8 lignes. 28. Troque bleuitre. Trochus cærulescens. Lamk. T, testä conico-pyramidatä, rauticä, infernè subtusque cærulescente; anfractibus basi supra suturas prominentibus; columellé ut in præcedente ; labro basi sinuato, inférnè subtus sulcato et margine crenato. Encycl. p. 444. f. 2 a. b. Habite les mers de la Nouvelle-Hoïlande. Péron. Mon cabinet. Les jeunes individus de cette espèce sont presque entièrement bleuâ- tres, et ont la base de leurs tours supérieurs crénelés ; les indivi dus plus vieux et plus grands n’offrent plus de crénelures , et ne présentént leurs teintes bleues que sur le dernier tour et en des- sous, Cette espèce est la seule connue de ce genre qui ait une pareille coloration. Diam. de la base, 2 pouces 3 lignes et demie; hauteur, 2 pouces 5 lignes. 29. Troque obélisque. Trochus obeliscus. Lamk. (x) T. test conico-pyramidatä, nodulos& et granulatä , viridi et albo coloraté; anfractibus margine inferiore tubereulato-nodosis cir= {1} Born, le premier, donna le nom de Zrochus pyramis à ÉCHINIDES: 13 culisque pluribus granosis cinctis : ultimo dempto ; infernà facie planulatä; labro basi sinuato. Knorr. Vergn. 1. t. 12. f. 4. Favanne, Conch. pl. 13. f. etc. Trochus pyramis. Chemn. Conch. 5.t, 160, f. 1510-1512. Trochus obeliscus. Gmel. p. 3579. n° 85. Trochus. Schrot. Einl. t. 1. p. 678. n° 1. Trochus pyramis. Dillw. Cat. t. 2, p. 805. n, 107. Gevens. Conch. cab. pl. 9. f. 68. Herbst, Traité des vers. pl. 5o.f. 1. Trochus pyramis. Born, Mus. p. 333. Habite l'Océan indien, Mon cabinet. Sa face inférieure est planulée et offre des stries concentriques ; columelle profondément canali- culée en dessous, Diamètre transversal, 2 pouces 3 lignes ; hau= teur pareille. PAS PAUL TN : 30. Troque cardinal: Trochus virgatus. Gmel. T. test conico-pyramidali, medio subinflatä, granosd, strigis longi = tudinalibus alternatim rubris et albis ornatä; suleis transversis gra nosis; infern& facie plano concavé, concentricè sulcatd, lineolis rubris pict. Lister. Conch. t. 631, f. 17. Gualt. Test. t. 61.f. E. Chemn. Gonch. 5. t. 160, f, 1514-1515. Trochus virgatus. Gmel, p. 3580. n, 83. * Mus. Gottv, pl. 39. f. 267. 268. 266. b. * Schrot. Einl. t. 1. p. 679. Trochus. n° 3. nd * Dillw. Gat. t. 2. p. 806. n° 109. cette espèce. Chemnitz adopta ce nom et fit représenter exacle : ment l’espèce. Gmelin aurait dù imiter Chemnitz au lieu d’'im- poser un nouveau nom. Quoique le nom de Gmelin ait été pré - féré par Lamarck, nous proposons de restituer à l'espèce celui que, le premier, Born lui imposa. Ce changement nous parait d’autant plus utile que Gmelin, après avoir débaptisé la coquille de Chemnitz, s’empara du nom pour lapptiquer à une autre es- pèce que Chemnitz avait négligé de nommer. Si nous en croyons quelques personnes qui, plus heureuses que nous, ont pu exami- ner les coquilles de Lamarck, son 7rochus cærulescens ne serait qu'un individu poli de PObcliscus. 130 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Columelle arquée, courte, peu prominente; point d’ombilic. Diamètre de la base, 23 lignes; hau- teur, 2 pouces, Vulgairement le cardinal. 31. Troque maculé, Trochus maculatus. Lin. (1) T test conico-pyramidali, noduliferä, roseo rubro viridi et albo varid; sulcis transversis crassiusculis nodulosis ; infernä facie pla- nulatä, lineis rubris flexuoso-angulatis radiala; cavitate contortä umbilicum simulante; columell& dentatä. Trochus maculatus. Lin, Gmel. p. 3566. n° 2. Lister, Conch. t. 632. f. 20. Gualt. Test. t. 6r. £. DD. Regenf. Conch. 2. t. 4. f. 30. 4 Favanne. Conch. pl. 13. f. C. Chemn, Conch, 5. t. 168. f. 1615-1613 * Mus. Gottv. pl. 39. f. 266 a. * Murray. Fundam. Test. amæn. acad. t. 8, p. 114. pl. 2. £. 20. * Herbst, Hist. verm. pl 50. f. 2. , *_ Trochus maculatus. Schrot. Einl. t, 1. p.648. pl. 3. f. 9. * [d. Dillw. Cat. t. 2. p. 762. n° 5. Habite l'Océan indien, Mon cabinet. Il varie dans sa coloration, et n’est caractérisé en dessus que par ses nodulations et ses sutures marginées; en dessous, ses caractères sont plus tranchés : une ex- cavation tournante figure un faux ombilie, et sa columelle est for tement crénelée, Diamètre de la base, 21 lignes; hauteur, 19. Vulgairement le Cardinal vert. (1) Comme nous l'avons dit dans une note précédente, Linné a séparé le Trochus niloticus du Trochus maculatus de la 10° édition du Systema et du Museum Ulricæ. Pour ce Trochus ma- culatus, la synosymie a été considérablementréduite et laphrase caractéristique entièrement refaite. Malgré ces changemens importans nous ne pouvons reconnaître à laquelle des espèces connues le Trochus maculatus doit être rapporté; la phrase ca- ractéristique est si courte et la synonymie si mauvaise, qu’il nous est impossible, quant à présent, d’en faire une bonne applica- tion. Linné renvoie à une fisure 95 de Bonanni: elle représente une espèce dentée sur le bord comme le Turbo calcar ; il ren- voie ensuite à trois figures de Rumphius: elles sont la représen- tation de jeunes individus du Zrochus niloticus. La troisième TROQUE. 137 grenu. Trochus granosus. Lamk. T', testd orbiculatoscoicä, apice acutä, eleganter granosä, griseo- 32. Troque virente, flammulis maculiformibus sparsis roseis in intensè rubris pictà ; anfractibus convexiusculis; cingulis granosis creberrimis : unico ir ultimo anfractu majore; infimä facie ut in trocho ma- culato. Habite... Mon cabinet. Espèce jolie, tres voisine de la précédente, inais qui en est distincte par un cône bien plus surbaissé, légère- ment renflé vers son milieu, et des granulations plus fines et plus régulières. Diamètre de la base, 15 lignes; hauteur, un pouce. 33. Troque squarreux. Trochus squarrosus. Lamk. T. testä orbiculato-conicä, tuberculato-nodulosä, squarrosä, cine- reo viridi rubro fuscoque variä; tuberculis vel nodis ad anfrac- tuum margines dispositis; striis transversis granulosis; infimé facie concentricè suleatä. citation est de Gualteri, pl. 61, f. E. Cette figure est celle du Trochus virgatus, Lamk. La dernière, enfin, est de d’Argenville, pl. 11, f. C.; elle pourrait également appartenir au Virgatus, mais elle est incertaine. Dans aucune de ces figures on ne trouve réunis les caractères que résume une phrase de quelques mots. Nous pensons en conséquence que le Trochus maculatus est une de ces espèces qu’il faut abandonner et rétrancher de la nomen- clature. Depuis Linné tous les auteurs se sont vainement appli- ques à reconnaitre l'espèce qui nous occupe. Born a introduit beaucoup de confusion dans la syÿnonymie de ce qu'il nomme Trochus maculatus. Chemnitz a été plus réservé etsa synonymie convient assez à une seule espèce que très probablement Linné ne connut pas. C'est à cette espèce de Chemnitz que presque tous les auteurs ont donné le uoïn linéen; aussi l’on peut dire que dans Gmelin, Dillwyn et Lamarck, ce n’est pas le 7rochus ma- culatus de Linné que lon y trouve, mais bien le 7rochus san- guinolentus de Chemniiz auquel on a substitué le nom linnéern. Pour être conséquent avec les principes qui nous dirigent dans la réforme de la nomenclature, deux choses doivent être faites : supprimer le Trochus maculatus de Linné comme espèce très incertaine, et restituer à l'espèce qui ici porte le nom de macu- latus celui de sanguinolentus donné par Chemnitz le premier. 138 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. | Habite. ,.. Mon cabinet. Coquille un peu âpre au toucher, à spire pointue ; un faux ombilic à la face inférieure ; base du bord droit crénelée, silonnée en dessous. Diamètre de la base, 14 lignes ; hauteur, un pouce. 34. Troque épaissi. Trochus incrassatus. Lamk. T, testä orbiculato-conicd, incrassaté, obsoletè nodosä, cinereo vi- ridi et rubro varia; sulcis transversis latis noduliferis; apice obtu- siusculo; ultimo anfractu obtusè angulato ; infimé facie plano- convexd, An Chemn, Conch. 5. t. 1609. f. 1652P Habite... Mon cabinet. La base du bord droit est fortement dentée et silonnée en dessous. Cette coquille est remarquable par son épaisseur particulière, Diamètre de la base, 14 lig.; hauteur, 13. 35. Troque flammulé. Trochus flammulatus. Lamk. T. testé conico-pyramidali, apice acut&, granosä, albidä, strigis lon- güudinalibus undato-flexzuosis rubris ornatä, sulcis transversis granosis; ultimo anfractu subdilatato; cavitate contorté umbilicum simulante; columellà dentat. Habite les mers de Saint-Domingue, Mon cabinet. Coquille voisine de la précédente par ses rapports, mais qui en est distinguée par la dilatation particulière de son dernier tour, et surtout par les sil- lons concentriques de sa face inférieure qui, ainsi que ceux de l’en- trée de son ouverture, sont plus fortement prononcés; bord droit très épais. Elle est recherchée dans les collections. Diamètre de la base, 18 lignes ; hauteur, 17 et demie. 36. Troque élancé. Trochus elatus. Lamk. (1) T.testé conico=turrité, apice acutä, granulosé, albä, strigis longitu- dinalibus intensè roseis pictä ; strits transversis granuliferis; anfrac- tibus convexis : ultimo vix angulato; infernd facie plano-convexä ; columellä; supernè dentiferä; labro subtus lævigato. * Trochus acutangulus. Chemn. Conch. t. 5. p. 8r. pl. 167. f. 1610. * Trochus conus. Gmel. p. 3569. n, 17. (1) Cette espèce est bien certainement le Trochus acutangulus de Chemnitz, dont Gmelin a fait, on ne sait trop pourquoi, son Trochus conus. Cette espèce ayant été nommée pour la premiere fois par Chemnitz, c’est le nom de cet auteur qui devra lui être consacré. TROQUE. 139 * Schrot. Einl. t. 1. p: 696. n, 4r, * Fav. Conch. ple 13, f. 1? * Trochus conus, Dillw. Cat. t. 2, p. 761. no 2. Habite.... Mon cabinet. Gelui-ci est éminemment distingué des précédens par sa forme élancée, le pourtour de sa base moins an— guleux, presque arrondi, et les caractères de sa columelle ; la na- cre de son ouverture est très briliante, Diamètre de sa base, 18 lignes et demie; hauteur, 23. 37. Troque marbré. Trochus marmoratus. Lamk. (1) T. testà conico-pyramidatä, nodiferä, albà, rubro et viridi marmo- ral; anfractibus medio concavis, margine inferiore tuberculato- noctosis : ultimo dempto; infim& facie plano-convexà, albd, rubro- maculatä; aperturd dilatatä. Lister. Conch. t. 620. f. 6. Rumph. Mus, t. 21. f, 4. D’Argenv. Conch. pl. 8. f. C. Favanne, Conch. pl. 12. f. B 2. Chemn, Conch. 5. t. 167. f. 1606-1607. Habite l'Océan indien, Mon cabinet. Diamètre de la base, 2 pouces ; hauteur, 19 lignes. Son axe est fort incliné. 38. Troque papilleux. Trochus mauritianus. Gmel. T. testé conico-pyramidatä, tuberculis papillosis decumbentibus ob- sitä, rubro viridi et albo varid; tuberculis ad anfractuum basim dispositis ; infimü facie planulatä, concentricè striatä; albidd; la- bro sinu duplici. Lister, Conch. t. 625. f. 11. Bonanni. Recr. 3. f. 90. Gualt. Test. t. 61. f. D-F. Favanne. Conch. pl, 13.f.S. Trochus Muricatus, Chem. Gonch, 5.t. 163. f, 1547-1548, Trochus mauritianus. Gmel. p. 3582. n, 99. * Schrot. Eini. t. 1, p. 687. ño 22. * Trochus mauritianus. Dillw, Cat, t. 2. p. 804, n° 105, 2 (1) Lamarck fait évidemment un double emploi pour cette espèce , puisqu'il l’établit pour de jeunes individus du Trochus niloticus, 11 à suivi en cela l’exemple de Chemnitz, mais pour cette fois il aurait dù plutôt imiter Gmelin et Dillwyn qui ont su éviter cette erreur. 140 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite les mers des îles de France et de Bourbon, Mon cabinet. Il est très distinct du 7, pyramidalis par le double sinus de son bord droit; l’arcuation de sa columelle est fort courte. Diamètre de la base, 21 lignes et demie; hauteur, 23. 39. Troque imbriqué. Trochus imbricatus. Gmel. (x) T. testä conico-pyramidali, longitudinaliter obliquè costatä, albidd; costis ad anfractuum margines prominulis; anfractibus infernè prominentibus, subimbricatis; infimd facie plano-convexä, con- centricè rugos&. Lister. Conch. t.628.f. 14. Gualt. Test, t. 60. f. Q. Born. Mus. t. 12. f, 19-20. 1 Fav. Conch. pl. 13. f. D. Chemn. Conch. 5. t. 162. f, 153r. Trochus imbricatus. Gmel. p. 358r. n° 95. Encycl. pl. 445. {. 4. a. b. * Schrot. Einl. t. 1. p. 683. n° 15. * Dillw. Cat. t. 2. p. 802. n, 102. Habite la mer des Antilles. Mon cabinet. Ses tours sont comme em- pilés les uns sur les autres, ayant leur bord inférieur saillant, un peu dépassé par les côtes. Diamètre de la base, 23 lignes; hau- teur, 25, 40. Troque trisérial. Trochus triserialis. Lamk. T. teslà conico-turritä, tuberculis numerosissimis obsitä, griseo-fulva; anfractibus convexis, triseriatim tuberculosis : tuberculis acutis, patenti ascendentibus; infimä facie planulatä, concentricè striatä. Habite. ... Mon cabinet. Arcuation: de la columelle fort courte. Diam. de la base, 16 lignes; hauteur, 2r. 41. Troque crénulé. Trochus crenulatus. Lamk. T. testä orbiculato-conicâ, apice acutä, lævigatä, albo fulvo et vi- rente marmoralä; anfractibus planis; periphærià suturisque cre nu latis; supin& facie planä, concentricè striatä; labro basi sinu ter- minato. (1) Chemnitz confond évidemment une seconde espèce avec celle-ci, elle est représentée fig. 1532, 1533 de la même plan- che. Gmelin fait de cette espèce, à laquelle il joint une Calyptrée, une variété du Trochus émbricatus. Dillwyn sépare convenable- ment la variété, TROQUE. 141 Habite... Mon cabinet. Belle espèce, qui paraît inédite, Diam, de la base, 27 lignes ; hauteur, 22. 42. Troque aspérule. Trochus asperulus. Lawik. T. testä orbiculato-conicä, apice acutä, tuberculis minimis granu- lisque asperulatä, fulvo-violacescente; anfractibus planis, margine inferiore tuberculiferis; supiné facie pland; labro crenulato. Habite les mers de Saint-Domingue. Mon cabinet. Pourtour muti- que, un peu tranchant; columelle courte, creusée en canal. Diam, de la base, 2 pouces une ligne; hauteur, 21 lignes et demie, 43. Troque aigu. Trochus acutus. Lamk. T. testä orbiculato-conicä, apice peracutà, basi dilatatä, granosd, Julvo-virente; anfractibus seriatim granosis, margine inferiore crenatis; infimd facie plant. Habite.... Mon cabinet. Il était inscrit dans ma collection sous le nom de 7, epiglottis. I est remarquable par son pourtour dijaté, tranchant, et sa spire très pointue. Diam. de la base, 22 lignes ; hauteur, 21. 44. Troque concave. Trochus concavus. Gmel. T. ftestä orbiculato-conoideä, apice obtusiusculà, longitudinaliter obliquè plicatä, viridi et rubro-violacescente coloratä; infimä facie corcavä, subinfundibuliformi, concentricè sulcatà, albä. : Chem, Conch. 5. t. 168. f. 1620-1627. Trochus concavus, Gmel. p. 3570. n° 21. *Schrot. Einl. t, 1. p. 698. n° 45. * Dillw. Cat. t, 2.p. 7635. n° 7. Habite les mers de l'Inde, Mon cabinet. Coquille rare, à pourtour aigu, subdentelé; à face inférieure bien concave, offrant une exca- vation tournante qui simule un ombilic; columelle courte; ouver- ture argentée. Vulg. l'Entonnoir, Diam. de la base, 22 lignes; hauteur, 16 lignes. 45. Troque rayé. Trochus lineatus. Lamk. T. testà orbiculato-conicä, transverse strial&, roseo-violacescente, apice alba; lineis rubris longitudinalibus obliquis tenuissimis nume- rosissimis; anfractibus planulatis; infimé facie lineis rubris radia- tâ; centro albo. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mon cabinet, Son ouver- ture est blanche, nullement nacrée. Diam. de la base, 14 lignes; hauteur, un pouce. 142 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, 46. Troque marginé. Trochus sizrphinus. Ein. T. testé orbiculato-conicä, apice acutä, luteo-fulv&; anfractibus planis, lævibus, infernè cingulo crassiusculo marginatis : cin- gulis albo et aurantio articulatis; apertur& dilatatä, subtetra- gond. Trochus zizyphinus, Lin, Syst, nat. ed. 12, p. 123x, Gmel, p. 3579: n° 80. Bonanni, Recr. 3. f, 93. Lister, Conch. t. 616. f, 1. Gualt. Test. t. 61.f.C. Pennant. Brith. zool. 4.t. So. f. 103. Fav. Conch. pl. 13, f, TP Chemn, Conch. 5.t. 166.f. 1592-1594. * Delle Chiaje. dans Poli. Testac. t. 3. pl. b2. f. r. * Pontoppidan. Voy.t. 2. p. 270.f. 18? * Lin, Syst, nat. ed. ro, p. 759. * Lin, Mus. Ulric. p. 650. Habite l'Océan européen, la Méditerranée, etc. Mon cabinet. Jolie coquille remarquable par ses bourrelets blancs, maculés d’orangé, dont ses tours sont marginés inférieurement; on aperçoit sur le sommet de sa spire de très fines granulations ; sa face inférieure, un peu convexe, est dépourvue de faux ombilic; columelle lisse, Diam. de la base, 16 lignes et demie ; hauteur, 14, 47. Troque conuloïde. Trochus conuloides. Larmk. T. testé conicu, basi dilatatà, lœvigatä, cingulatä, fudvä, flammu- lis rufis aut spadiceis ornatä; anfractibus planis, cingulis qua- tuor obvallatis : cingulo uliimo marginali majore; apertur& ul in præcedente, Chemn. Conch. 5.t. 166. f. 1590-1#97. Habite l'Océan européen et la Méditerranée. Mon cabinet, Un peu plus petit que le précédent, il s’en distingue en ce que, outre le bourrelet marginal, il en a trois autres plus grêles sur chaque tour ce qui le caractérise éminemment, Diam. de la base, 12 lignes et demie ; hauteur, 11 et demie. 48. Troque petit-cône. Trochus conulus. Lin. (1) T. testé conicä, basi dilataté, lævigatä, nitidä, luteo-rubicante, maculis spadiceis sparsis pictd; anfractibus plantusculis, margi- (1) Lorsque l’on a sous les yeux un grand nombre d’indivi- dus des Zrochus zizyphinus, conulus, conuloides, on les voit se TROQUE. 143 nalis : supremis granulosis; infimé facie ut in duobus prœceden- tibus. Trochus conulus, Lin, Gmel, p. 3579. n° 79. Bonnani. Recr. 3.f. 99. Pennant. Brith. zool, 4. t, 80 f. 104. Chemn, Conch, 5. t. 166. f. 1588. * Lin. Syst. nat. ed. 10. p. 759. Habite les mers d'Europe; se trouve dans la Manche, la Méditerra née, ete. Mon cabinet, Il est voisin des deux qui précèdent. Diam, de la base, près de rolignes; hauteur, 9 et demie, Les fisures ci tées, sauf celle de Chemnitz, sont médiocres. 49. Troque pavot. Trochus jujubinus. Gmel. T. testä conico-acuté , transversim striato-granulos , rubr&, su- pernè nigricante | maculis oblongis albis ornata, anfractibus medio concavis, margine inferiore elevatis; infima facie rubrä, perforaiä; centro albo. Favanne, Conch. pl. 12. f. L, Mala: Chemn, Corch. 5. t. 167. f. 1612. 1613. Trochus jujubinus. Gmel. p. 3570. n° 19. lier les uns aux autres par de nombreuses variétés, et il est très difficile et même impossible de dire si telles de ces variétés ap- partiennent plutôt à une des espèces qu'à l’autre. Aussi nous pensons qu’il conviendrait de les réunir pour les distribuer en- suite en variétés principales, d’après la forme et d’après la cou- leur. 11 y a plusieurs caractères communs qui servent à recon- naître un seul type dans ces trois espèces, ce sont la forme de la columelle, l’incidence du plan de l'ouverture sur l'axe longi- tudinal , les granulations du sommet de la spire. Ce qui prouve combien ces espèces sont peu distinctes, c’est que chaque anteur les a entendues à sa façon et a apporté des modifications dans la synonymie. Les mêmes figures se sont ainsi trouvées réparties et combinées de diverses manières dans les trois espèces en question. Si l’on en croyait Chemnitz, il faudrait séparer de ces trois espèces celle qu'il nomme Yrochus conulus tranquebaricus. Gmelin et Dülwyn la rapportent comme variété du Zrochus zizyphinus de Linné. I] serait utile, ce nous semble, de vérifier jusqu’à quel point cetic opinion mérite d’étre adoptée. 144 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, * Schrot. Einl. t. 1. p. 697. n° 43. * Dillw. Cat. t. 2. p. 762. n°4. Habite les mers de l'Ile-de-France. Mon cabinet. Jolie coquille, bien remarquable par sa coloration et ses caractères de forme, Les tours supérieurs sont noirâtres; les deux derniers, ainsi que le sommet de la spire, rouges au couleur de chair. Diam. de la base, 8 lignes et demie; hauteur, 8. Vulg. le Pavot, bo. Troque de Java. Trochus Javanicus. Lamk. T. testä conic@, transversè sulcatä, rufo-rubicante ; anfractibus planulatis, margine inferiore elevato-angulatis; infimd facie plan , strits lineisque rufis concentricis notatä ; umbilico pervio. Habite les mers de Java. M. Leschenault. Mon cabinet. Il a quel- ques rapports de forme avec le précédent. Son ouverture est un peu dilatée, et la base de son bord droit offre un sinus près de la columelle, Diam. transversal, 10 lignes un quart; hauteur, 9 et demie. br. Troque annelé. 7rochus annulatus. Martyn. T. testé orbiculato-conicä, valdè obliqué, apice acutä, transversim sulcato-granulosä, pallidè luted; anfractibus convexis ; periphærid suturisque violaceo-annulatis ; infima facie convexd, imperforatd ; centro violaceo ; fauce argentea. Trochus annulatus. Martyn. Conch. 1. t. 33. Favanne, Conch. pl. 59. f. 1? Trochus virgineus. Chemn. Conch. 10.t. 165. f. 158r. 1582. * Trochus virgineus. Dillw. Cat. t. 2. p. 800. n° 97. * Trochus cœlatus, var. . Gmel. p. 3582. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Mon cabinet, Très jolie coquille, ayant l'ouverture dilatée, nacrée intérieurement, Le sommet de sa spire est violet, ainsi que les anneaux de ses su— tures, ce qui la rend très agréable à Ja vue. Diam. de la base, un pouce; hauteur, ro lignes. 52. Troque cerclé. Trochus doliarius. Martyn. T. testé orbiculato-conicä, valaè obliqué, apice acutä, cingulifera : cingulis albis in fundo Julvo-rufescente ; infim& facie plano- convexd, imperforatà ; aperturà dilatatä , argented. Martyn. Conch, 1. f. 32. Trochus doliarius. Chemn. Conch. 10. t.165. f. 1579. 1580, Encycl. p. 445. f, x a, b, À TROQUE. 149 Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Mon cabinet. Diain. de la base, 13 lignes ; hauteur, 11. nm 53. Troque granulé. Trochus granulatus. Born. (1} T. testä orbiculato-conicä, valdè obliquä, basi dilatatä, apice per- acutà, grised; striis transversis allernalèm majoribus et granulosis; suturis marginatis ; infimä facie convex@ , concentricè strialà et punctatä, imperforatä; apertur& dilatata, *_ Trochus papillosus, Dacosta. Brit. Conch. p. 38, pl. 3. f. 5. G. Trochus granulatus. Born, Mus. t. 12. Î. Q. 10. * Delle Chiaje dans Poli. Testac. t. 3. pl. 52. f, 4. 4x eadem? f, 5? ” * Trochus zizÿphinus, var. Lin. Mus. Ulric. p. 650. * Id, Gmel, p. 3579. n° 80. * Gualt. Ind. pl. 61. f. G. M. * Id. Donovan. Conch. brit. t, 4. pl. 127. * Id. Maton et Racket. Lin. trans. t. 8. p. 155, * Id. Dorset. Cat. p. 48. pl. 16. f, 5. 6. * Trochus tenuis. Montagu. Test. brit. p. 295. pl. 10.f. 3. Trochus papillosus, Ditlw. Cat. t. >. p. 800. n° 95. Trochus granulatus. Payr. Cat. p. 124. n° 261. * Desh. Expéd, sc. de Morée. Zool. p. 138. n° 158. *_ Trochus granulatus. Philip. Enum, moll. Sicii, p. 174.n° 1. pl. TOf.22:122/0. Habite... Mon cabinet. On le trouve fossile en Angleterre ; c’est le T, tenuis de Montagu, selon M. Leach, qui m'en a communi- qué un exemplaire. Diamètre de la base de l’analogue vivant, 16 lignes; hauteur, 12 et un quart, 54. Troque grenade. Trochus granatum. Chemn. T, testä ventricoso-conicä , obliquissimé , transversim striato-granu- losä , strigis longitudinalibus flexuosis alternatim albis et rufis pictà ; anfractibus convexis ; spirä acut@; infernà facie convexd, imperforatä ; fauce margaritacea. Chemn. Conch. 5, t, 170. f. 1654. f. 1655. Trochus granatum. Gmel. p. 3584. n° 108. (1) L'ouvrage de Da Costa étant antérieur à celui de Born de quelques années, il sera convenable de suivre l'exemple de Dil- wyn, et de rendre à cette espèce le premier nom qu'elle a reçu de l’auteur anglais, elle devra être inscrite à l'avenir dans tes catalogues , sous le nom de 7rochus papillosus. Tome IX. 10 146 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Schrot. Einl. t. r. p. 707. n° 73. * Trochus tigris. Martyn. Univ. conch. pl. 75. * Trochus tigris. Gmel. p. 3585. * Trochus granatum. Dillw. Cat. t. 2. p. 800. n° 96. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Mon cabinet, Coquille très rare, précieuse , recherchée dans les collections. Elle est un peu mince, à granulations très fines, dont les rangées sont toules éga : les et serrées. Son dernier tour est forc grand, subanguieux; sa spire proportionnellement peu allongée. Posée sur son ouverture, cette coquille a son axe très incliné. Diam. transv., 23 ligges et demie. Vulg. la Pomme de grenade. 55, Troque porte-collier. Prochus moniliferus. Lamk. T. testä orbiculato-conicä | Lasi dilataté, transversim striato-gra- nulosä, albä; anfractibus convexis, serie tuberculorum monili- Jformibus medio cinctis , margine inferiore denticulatis ; infimd Jacie plano-convexd, semiperforaté ; aperturd valdè dilatatä ; ar- gented. Encycl. p. 446.f. 2 a..b. Habite... Mon cabinet. Coquille très rare et très précieuse, Ses stries granuleuses sont très fines. Diamètre de la base, 14 lignes et demie; hauteur, 12 et demie, 56. Troque iris. Trochus iris. Chemn. T. testä obliquè conicä, glabr&, griseo-violace&, lineis spadiceis longiudinalibus flexuosis pictä, subepidermide variis coloribus iridis micante; anfractibus convexiusculis : ultimo subangulato ; apertur dilatatissimé ; umbilico nullo, Favanne. Conch. pl. 79. £. G. Trochus iridis. Chemn, Conch. 5.t. 161. f. 1522. 1523. Trochus iris, Gmel, p. 3580. n° 86... * Schrot, Einl.t, 1. p. 68r. Trochus no 8. * Walch. Naturf. t 2, part. 4. 1774. pl. 1.f. 5. 6. * Martyn. Univ. conch. pl. 24. * Dillw. Cat. t. 2. p. 807. n° 111. exclus. warietate. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Mon cabinet. Sa nacre est d'un beau vert doré, avec des reflets rougeätres très brillans. Diamètre de la base, 12 lignes et demie; hauteur , un pouce, Vulg. la Cantharide. 57, Troque orné. Zrochus ornatus. Lamk. T. testd. parvuld, obliquè conicd, basi dilataté, transversèim slriato= TROQUE. 147 granulosä, albidd, strigis longitudinalilus aurantio-rufescentibus ornatä ; anfractibus convexis ; infimd facie convexiusculé, imper= foratä; fauce dilatata. Habite... Mon cabinet. Diam, de la base, 7 lignes trois quarts; hauteur, 6. } b8. Troque hicerclé. Trochus bicinsulatus. LCaink. T, testà parvulà , obliquè conicd, basi dilatatä, transversim sul- catä, rubicante, obscurè flammulaté ; anfractibus medio bicin- gulatis : cingulis transversè striatis ; infim& facie ut in præce- dente. : Habite les mers de la Martinique, Mon cabinet. Diam, de la base, 9 lignes et un quart; hauteur, 5. bg. Troque callifère. Trochus calliferus. Lamk. T. testà orbiculato-convexd | transversim sulcatä , longitudinaliter tenuissimè strialä, albidä, maculis oblongis fusco-nigricantibus pictä; infern& facie plano-convexä, umbilicaté + umbilico callo clayato laterali modificato ; columellà basi truneatä. Habite... Mon cabinet. Espèce singulière , ayant une callosité om- bilicale comme dans certaines Natices. Diam. de la base, 8 lign, Go. Troque ombilicaire. Trochus umbilicaris. Lin. (1) T.testà orbiculari, brevè conicé, acutä, transversim striatd, cinereo- olivaceä ; anfractibus conveais ; umbilico pervio , spirali, albo ; aperturd dilatatä , intus argented. (1) Deux espèces fort différentes ont recu le même nom. Celle-ci a été nommée la premiere par Linné dans la 10° édition du Systema naturæ ; la seconde a été nommée de mème, 7ro- chus umbilicaris, beaucoup plus tard par Born. Gmelin n’a point confondu ces deux espèces; il a laissé à la première son nom linnéen, et il a proposé de nommer l’autre, Trochus fuscatus, ce qui a été généralement adopté. IL est arrivé, par suite de cette similitude de noms, que quelques personnes ont persisté à con- server le nom d’'Ombilicaris pour l’espèce de Born, et quelques autres, tels que MM. Payreaudau et Philippi, les ont confondues, quoiqu'il y ait entre elles une extrême différence. En effet, l’es- pèce de Linné ressemble en petit au Trochus concavus , tandis que celle de Born a assez lPapparence d’un Cadran. 10. 148 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Trochus 1mbilicaris. Lin. Syst. nat, ed. 12. p. 1229. Gmel, p.3668, n° 14. Chemn. Conch. 5.1. 191. f. 1666. * Lin. Syst. nat. ed. 10. p. 558. * Schrot. Einl. t. rt. p. 660. * Dillw.Cat. t.2.p. 781. n° 55. Habite dans la Méditerranée. Mon cabinet. Sa spire forme un petit cône pointu de peu d’élévation. Diamètre transversal, 8 lignes trois quarts. 6r. Troque onde. Zrochus undatus. Lamk. T. testä orbiculato-convex& | transversim striato-granulosä , aureo- rufescente; strigis longitudinalibus angustis undato-flexuosis cærulescentibus ; infimaä facie plano-convexä ; centro fossulä um- biliciformi margine crenatä ; columellà labroque crenatis, Monoionta undata. Kneyel. pl. 447. £. 3. a. b. Habite... Mon cabinet. Jolie coquiile, toute granuleuse, à strigies rayonnantes, £t à columelle tronquée comme dans les Monodon- tes; mais sa forme et son ouverture déprimée caractérisent le genre auquel nous la rapportons ici. Diam. de la base, 12 lignes et demie. 62. Troque de Pharaon. Trochus Pharaonis. Lin. T, testä orbiculato-conoïdea , granos&, rubrä; cingulis granosis confertis, alternè penitüs rubris et albo nigroque articulatis; infimd Jacie convexo-planà , umbilicatä; umbilico columella labroque crenatis, Trochus Pharaonis, Liu. Syst, nat, ed. 12. p. 1228. Gmel, p. 3567. n°3. Lister, Conch. t. 637. f. 25. Petiv. Gaz. t. 14. f. 10. Gualt. Test. t. 63. f. B. D'Argenv. Conch. pl. 8. f. L, Q. Favanne. Conch. pl. 13.f. V 1. V 2. Knorr. Vergn. 1. t. 80. f. 6, et 4.t. 26.f. 3,4. Chemn. Conch. 5.t. 171. f. 1672. 1673. Monodonta Pharaonis. Encycel. pl. 447, f. 7. a. b. * Umbilic. Rondelet. Hist, des poiss. p. 70. * Gesner. De crust. p.255. * Gevens. L'onch. cab. pl. 15. f. 101 à 103. * Trochus Pharaonius, Lin. Syst. nat. ed, ro, p.797. Born, Ind, Mus, cæs. p, 353, LS %# TROQUE. 149 Porn. Test. Mus. p. 329. r Schrot. Einl. t, 1. p. 653. Dillw. Cat. t.2,p. 772. n° 30. * Bonan. Recr. 3. f. 222.223. aucta. Bowd. Elem. of conch. pl. 9. f 26. Habite dans la mer Rouge et la Méditerranée, Mon cabinet. Coquille très jolie remarquable par ses granulations, sa coloration, ainsi que par son ombilic, sa columelle et son bord droit, crénelés; ce dernier à en outre une petite dent sous le limbe de son extrémité superieure. Vulgairement le Bouton de camisolle où le Turban de Pharaon. Diam. de la base, 10 ligues. On en distingue -une variété. + # 63. Troque sagittifère. Trochus sagittiferus. Lamk. T. testà orbiculato-conoided&, lævi, luteo-virente, transversim fas- ciatd; maculis oblongis sagittatis nigris seriatim dispositis; infimà Jacie imperforatä; labro simplici. Habite, .. Mon cabinet. Ses tours sont convexes; ouverture argen : tée. La surface lisse de cette coquille et ses taches en fers de flè- ches la rendent fort remarquable. Diam. de la base, 10 lignes. 64. Troque rouge-pâle. Trochus carneolus. Lamk. T. testé orbiculari, convexd, lwvisatä, carned aut luteo-rubente, di- versi modè fasciatä et maculatä; spir& brevissimd; infimd facie umbilicaté,. An Chemn, Conch. 5.t. 171. f. 1682? Habite... Mon cabinet. Il n'a point de granulations, Diam, transv, ; 6 lignes trois quarts. 65. Troque cinéraire. Trochus cinerarius. Lin. (1) D T, testd orbiculato convexä, apice obtusä, transversim striaté, cine- red; strigis lonsitudinalibus flexuosis rubrowiolaceis radiantibus; umbilico pervio, angusto; aperturé dilatatä. (1) Ilexiste dans l'océan d'Europe deux espèces voisines que l’on confond assez souvent sous la dénomination commune de Trochus cinerarius. Cependant Da Costa avait su distinguer ces deux espèces: l’une qui est aplatie et assez largement ombi- liquée , a reçu de lui le nom de Trochus cinereus ; Vautre plus conique, seulement perforée à la base et ornée de lincoles plus étroites et plus nombreuses, a été uommée Trochus léneatus par 150 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Trochus cinerarius. LinYSyst. nat, ed. 13, p. 1229. Gmel., 3568. nor: Muller. Zool. Dan. 3. t. ro2. f. 1-4. Chemn. Conch. 5. t, 171. f. 1686. * Lister. Anim. Angl. pl. &. f. 15. * Gevens. Conch. Cab. pli 13. f. 118 à 126, * Lin, Syst. nat. ed. 10. p. 758. * Born, Ind. test. mus. p. 335. * Schrot. Einl. t. 1. p. 659. * Donov. Conch. brit. t. 4. pl, 74. * Montagu. Test. brit, p. 284. * Trochus lineatus. Da Costa. Brit. Conch, p. 43. pl. 3. f. 1-12. * Dorset. Cat. p.48. pl, 16.f, 11-12. Habite dans la Méditerranée, sur les côtes de la Manche, près de Caen (M. Roussel), et dans la mer du Nord. Mon cabinet, Diam, transv., 8 lignes. 66. Troque excavé. Trochus excavatus. Lamk. T, test conoideä, transversè striatä, cinereo-virescente; anfractibus subturgidis; infernd facie cavä, centro umbilicatä : umbilico an- gusto, partim tecto, annulo viridi cireumvallato. Habite... Mon cabinet, Diam, transv , 7 lignes. 67. Troque nain. Trochus nanus. Lamk. T', testà orbiculari, subconicä, ad periphæriam acutè angulatä, cine- reo=virente ; lineis longitudinalibus fuscis radiantibus; anfractibus planiusculis; infimd facie planä, concentricè sulcatä, violacescen- te: umbilico nullo. Habite les mers de la Nouvelle-Hollände. Mon cabinet. Sa spire est oPtuse au sommet; l’intérieur du bord droit est rayé de brun. Dia- mètre de la base, 7 lignes ; hauteur, 3 et demie, 68. Troque pyramidé. Trochus pyramidatus. Lamk, T. testé parvd, obliquè pyramidatä, transversim striato- sranulosd, albidä, flammulis cæruleis orratä; anfractibus planis, margine le même auteur, Cest elle que l’on rapporte au Trochus cinera- rius de Linné. Il est certain que l’espèce linnéenne est l’une des deux dont il est question, et nous pensons avec Dillwyn que le Cinerarius est bien la même coquille que le Lineatus de Da Cos- ta; c’est en conséquence de cette opiuion que nous donnons la synonymie. TROQUE, 191 inferiore cingulatis : cingulis rubentibus; infimä facie lineïs roseis concentricis pictd; umbilico nullo. Habite. ... Mon cabinets Ce n’est point le T, pyramis de Gmelin, Diam. de la base, 2 lignes trois quarts; hauteur, 3 lignes. Son obliquité est la cause de ce peu d’élévation, 69. Troque pygmée. Trochus erythroleucos. Gmel. (x) T. testä minutä, obliquè conic4, acutd, transversim striatä, albo et roseo tinctä, apice rubrä; anfractibus convexiusculis, basi MAT gi= natis; infimä facie converiusculd, imperforata. Lister. Conch. t. 621.f. 8, Figura nimis magna. Trochus minutus, Chemn. Conch. 5. t. 162. £ 1529. ab. Trochus erythroleucos. Gmel. p. 3581, n° gr. * Delle Chiaje. Dans Poli, Testac. t. 3. pl. 52. f. 30-32. * Trochus conulus. Da Costa. Conch, brit, p. 40. pl. 2, £. 4. * Schrot. Einl. t. 1. p. 683. no 13, * Fav. Conch. pl. 12. £ N.2 * An trochus striatus ? Philip. Enum. moll, Sicil. p. 176. f: 6. * Dillw. Cat. t. 2. p. 797, n° 91. Habite sur les côtes de l’état de Maroc. Mon cabinet. Diamètre de la base, 3 lignes ; hauteur à-peu-près égale. Nota. Relativement aux troques fossiles, voyez-en la description de huit espèces dans les Annales du Muséum, vol. 4. p. 46 et suiv. T 70. Troque cendré. Trochus cinereus. Da Costa. T. test orbiculalo-conicä, umbilicatä, apice obtusä ; anfractibus con: vexiusculis, transversim striatis, fuseo griseis, flammulis rubescenti. bus angustis, radiantibus ornatis ; uliimo anfractu ad peripheriam obtusè angulato subtüs convexiusculo; aperturä obliquä, rotundato subquadrangulari, labro acuto; columellä subrectä, basi abrupta. Da Costa. Brit, Conch. p. 42. pl. 3. £. 9-10, Montagu. Test, p. 289. et suppl. p. 119. Donov. Brit. Conch.t. 5. pl. 155. f. 3. Schrot. Einl, t, 1.p. 925. no 116. Lister. Conch, pl, 633. f. 27. (1) Chemnitz avait! depuis long-temps donné le nom de Tro- chus minutus à cette espèce, lorsque Gmelin, en l’introduisant dans la 13° édition du Systema naturæ, en changea inutilement le nom. Nous proposons actuellement de rendre à l'espèce la dénomination de Trochus minutus. 192 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Dillw. Cat. t. 2. p. 782. n° &3. Trochus cinereus. Gevens. Conch. pl, 15. f, r06 à 1x5. Habite l'Océan d'Europe. Cette coquille a beaucoup de rapports avec le Trochus divaricatus de Linné; elle en a également avec le Cinerarius, et se distingue ce- pendant de l’une et de l’autre; elle est plus dilatée à la base que le Cinerarius, et sa spire est beaucoup plus élancée que celle du Trochus obliquatus de Da Costa, avec lequel elle a également de très grandes affinités. Les grands individus ont jusqu’à 20 millim. de diamètre, et à-peu-près autant de hauteur, + 71. Troque divergent. Trochus divaricatus. Lin. T. testä conoideä, perforatä transversim striatä, apice oblusä, gri- seo viridulé, punctulis rubris, lineas longitudinales simulantibus or - natà ; arfractibus convexiusculis ; ultimo basi concentricè striato, concavo, perforato; aperturé olliquissimé, subquadrangulari, intüs viridi margaritaceä, Lin, Syst. nat. ed. 10. p. 758. Lin. Syst. nat, ed, 12. p. 1229. Gmel. Lin, Syst. nat. ed. 13. p. 3568. n° 13. Schrot, Einl. t, 1. p. 660. Fabricius. Faun. Groenl. p. 392 ? Dillw. Cat. t. 2. p. 981. n° 53. Habite l'Océan d'Europe. Petite espèce dont nous ne connaissons encore aucune bonne figure ; elle est trochiforme, plus haute que large ; ses tours sont médiocre- ment convexes, striés au travers ; le dernier tour est anguleux à sa circonférence, il est concave en dessous et percé au centre. d’une très pelite fente ombilicale, oblique, comprise dans une petite zone blanche, infundibuliforme, L'ouverture est subquadrangu= laire, et le bord droit, à partir de l’extrémité de la columelle, par- court en s’atténvant la moitié de la circonférence du dernier tour; à l’intérieur, cette ouverture est nacrée et reflète un vert assez intense. Cette coquille est ordinairement d’un gris cendré verdâtre ; les tours sont ornés de petites lignes obliques, quelque- fois onduleuses formées de petits points d’un rouge très vif. Ce qui a fait donner à cette espèce le nom qu’elle porte, c'est que Linné a eu sous les yeux des individus dont le dernier tour, dis- loqué en quelque sorte, se détache assez profondément du précé- dent, Cette petite coquille à 12 à r3 millimètres de diamètre, et 15 à 13 de hauteur, TROQUE, 193 + 72. Troque brunâtre. Trochus fuscatus. Gmel. T. testä orbiculato-conoideä, profundè umbilicatä. apice acutd, trans- versim striatä, fuscd, lineis transversis puncticulalis ornatä; anfrac- tibus convexiusculis, ultimo magno ad periphæriam subangulato, subiùs convexo; aperturä subtrigondä, intus margaritaceä. Trochus fuscatus. Gmel, p. 3576. Schrot. Einl. t, 1. p. 746. n° 156. Trochus umbilicaris. Born. Mus, p. 331. pl. 12.f. 1-2. Trochus fuscatus. Dillw. Cat. t. 2.p. 781. n, 54. Trocius umbilicaris. Payr. Cat. p. 129. n° 270. Trochus fuscatus. Desh. Exp. sc. de Morée zool. p. 172. Trochus umbilicaris. Philip. Enum. moll. Sicil. p. 181. Habite la Méditerranée. Comme nous l'avons vu à l’occasion du Trochus umbilicaris, cette es- pèce à cause de son nom a été la source d’une confusion dont la nomenclature n’a plus aujourd’hui à se débarrasser depuis qu’il a été reconnu que le Trochus umbilicaris de Born et celui de Linné constituent deux espèces bien distinctes, Celle-ci a beaucoup de l'apparence d’un Cadran; elle est trochoïde, obtuse au sommet, obscurément anguleuse à la circonférence, convexe en dessous et percée au centre d’un ombilic, dont le diametre es! à-peu-près les deux tiers de celui du dernier tour, Cet ombilic est tres profond et il est un peu recouvert par une petite carène saillante en son bord interne; cette carène correspond à l'angle inférieur de l’ou- verture dans lequel une petite gouttière est creusée ; les tours sont striés transversalement et souvent la suture est subeaniculée, L'ouverture est arrondie, subtrigone, peu oblique. Cette coquille est très variable quant à la couleur, le plus souvent elle est d’un brun foncé, et elle est ornée à la circonférence, ainsi que vers les sutures de taches nuageuses, blanchätres; sur le milieu des tours se montrent des linéoles transverses, subarliculées de points blan- châtres alternant avec des points d’un brun noirätre, Les grands individus ont 24 millimètres de diamètre et 18 de hauteur. + 73. Troque corallin. Trochus corallinus. Gmel. T. testé conico-globosd, profundè umbilicatä, fuscà vel rubescente, anfractibus convexiusculis, eleganter granulosis ; aperturä obliqua, ringente; columellà bidentatä, dente inferiore bifido ; labro intüs sulcato, supernè unidentato. Gmel. p. 3576. n° 68. var, 6 exclusa. Le Fujet. Adans. Seneg. p. 183. pl. 12. f. 4. 154 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Schrot. Einl. t. 1. p. 747. n° 173. Trochus corallinus. Dillw. Cat. t. 2. p. 773. n° 31. exclus. var. Monodonta Couturii, Payr. Cat. p. 134. pl. 6. f. 19. 20. Monodonta Couturü. Philippi. Enum. moll, Sicil. p. 196. n° 1. Habite l'Océan européen. En inscrivant celte espèce dans son catalogue, Gmelin y a ajouté, à titre de variété, le Sari d’Adanson, qui constitue une espèce bien distincte, Quoique Adanson ait parfaitement décrit l'espèce qui nous occupe sous le nom de Fuget, M. Payreaudau ne l’a pas re- connu et lui a donné un nouveau nom, que M. Philippi a eu tort d'adopter, quoïqu’ii ait eu connaissance de ce changement in- opportun d'un nom spécifique. Cette coquille est ordinairement d’un rouge de corail et ornée de petites taches blanchâtres; ces tours sont convexes, et l’on cempte sur le dernier une quinzaine de rangées trausverses de granulations d’une extrème régularité. L'ouverture est oblique, rétrécie. Sa columelle, percée à ia base d'un ombilic assez large et profond, présente deux dents très inéales ; linférieure est très grosse, séparée de l'extrémité du bord droit par une échancrure profonde ; et toujours bifide au sommet, ce sommet étant creusé d’une gouttière. Le bord droit est épais, et il porte à l’intérieur cinq sillons assez gros, et, à l'extrémité supérieure, au-dessus du cinquième sillon, une petite dent oblongue. Cette petite coquille a ro à 12 millimètres de diamètre et autant de hauteur. Cette coquille a beaucoup de rapports avec le Trochus Pharaonis , et si nous ajoutions plus d'importance à la disunction des genres Troque et Monodonte , nous placerions ces deux espèces dans le dernier genre, car elles en offrent tous les caractères et elles appartiennent à un petit groupe bien déterminé dans lequel nous comptons maintenant une quinzaine d’espèces. + 74. Froque petite-pagode. 7rochus fanulum. Gmel. T. testd conicä subiüs convexiusculä, apice acuminatä, transversim striato puncticulatäà, basi perforatä, albidä, rubro vel fusco flam- mulatä; anfractibus convexis, latè spiratis, basi profundè canalicu- latis, ultimo ad periphæriem canaliculato ; apertur& subquadran- gulari; columellé obliquä submarginatä, basi trurcaté. Schrot. Einl, t. 1. p. 706. n, 68. Trochus sacellum sinense. Chemn., Conch, t. 5. p. 98. pl. 190. f. 1648-1640. Trochus fanulum. Gmel. p. 5575. Bonan, Rec. 3. pl. 596. TROQUE. 155 Gevens, Conch. pl. 13.f. 138-139. Fav. Conch. pl. 13. f. O. Acuta ex Bonan. Trochus fanulum. Diliw. Cat.t. 2, p. 769. n, 23. Monodonta Ægyptiaca. Payr. Cat. p. 177. pl. 6.f, 26-27. Trockus fanulum. Philip. Enum, moll. Sicil, p. 179. n° 12. Desh. Exp. se, de Morée zool. p. 139. n° 161. Habite l'Océan d'Europe. Cette espèce fort élégante nommée depuis long-temps et très bien fi- gurée, n’a point été reconnue par M. Payreaudau et a été confondue par lui avec le Monodonta Ægyptiaca de Lamarck qui constitue une espèce extrêmement différente. Celle-ci est fort élégante, se rapproche du Trochus magus,mais elle est toujours plus petite et sa spire est beaucoup plus élancée, les tours sont largement étagés, ornés de petites côtes obliques, obtuses et de stries transverses, obsolètes et finement granulées. A la base des tours et à la circon- férence du dernier se trouve une gouttière étroite et profonde dans laquelle s'élèvent de petites lamelles longitudinales, La coloration de cette coquille est assez variable, le plus souvent elle est blan- châtre, et elle est ornée de flammules assez larges, brunes ou d’un beau rouge. Les grands individus ont 18 millim, de diam, et au- tant de hauteur. + 75. Troque royal. 7rochus regius. Chemn. TL, testä concavä, basi dilatatä, apice acuminatä, transversim ine- qualiter granulosé : granulis inferioribus superioribusque majori- dus; anfractibus planulatis, ultimo in medio depresso , subtus plano, umbilico cæco perforato, concentrice tenuè granuloso; aper- turd subdentatä, in medio inflata. Trochus regius. Chem. Conch. t. 5. p. 94. pl. 170. f. 1637, Schrot. Einl. t. 1. p. 703, n° 58. Gmel. p. 3572. n° 30. Dillw. Cat. t. 2. p. 767. n, 16. Habite. Coquille qui, par sa forme et son volume, se rapproche un peu du Trochus maculatus de Chemnitz ; elle est conique, à base large et dilatée, pointue au sommét ; sa columelle est percée d’un grand ombilic infundibuliforme non pénétrant, les tours sont aplatis et l’on y compte quatre rangées de gros tubercules, la rangée supé- “rieure, qui touche à la suture, et la rangée inférieure, qui fait sail- lie à la circonférence, sont composées de granulations pius grosses; le dernier tour est plat en dessous, et l’on y remarque cinq ou six rangées concentriques de fines granulaiious. L'ouverture est 156 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. subquadrangulaire fort oblique; la columelle est droite; elle est singulièrement épaissie dans le milieu, et très faiblement cré- nelée dans sa longueur, On remarque trois sillons simples éga- lement distans dans la surface de l’ombilic; sur un fond blanc, cette coquilie est ornée de grandes flammules rouges, Les indivi- dus de moyenne taille ont 42 millim. de diam. et autant de hau- teur. + 76. Troque quadrillé. Trochus fenestratus. Gmel. T, testà elongato-conicä, basi plan, apice acutä, longitudinaliter costald, transversim sulcatä; anfractibus convexiusculis, ultimo angulato,concentricè striato; aperturé obliquissima, columellà con- tortä, basi truncatä, tuberculo majore terminata. Trochus pyramidalis asper, etc. Chemn. Conch,. t. 5. p.44. pl. 163. f. 1549-1550. d Schrot. Einl.t. 1. p. 688.n 23. Trochus fenestratus. Gmel. p. 3582. n° 100. Fav. Conch. pl. 12. f. I. Rumph, Amb. pl. 2r. f. 7. Gualt. Ind. test. pl. 60. f. N. Gevens. Conch. pl. 7. f. 55-56. Trochus fenestratus. Dillw. Cat. t. 2. p. 804. n° 106. Habite l’Océan Indien, Belle espèce de Troque qui a beaucoup de rapport avec celui que l’on trouve assez abondamment aux environs de Paris, et auquel Lamarck a donné le nom de Trochus creuularis, Elle est allon— gée, régulièrement conique, très pointue au sommet et composée d'ua grand nombre de tours dont les premiers sont aplatis et les derniers convexes. Sur ces tours descendent de petites côtes lon- gitudinales, régulières , et qui sont découpées à travers par deux ou trois sillons. Le dernier tour est plat eu dessous, et toute cette surface est chargée de fines stries très régulières et concentri- ques. L'ouverture est subquadrangulaire; la columelle est très courte, fortement tronquée à la base , tordue dans sa longueur terminée à son extrémité inférieure en un empätement denti- forme très sallant, La couleur est d’un blanc terne, ornée entre les côtes de taches assez régulières d’un brun rougeâtre foncé. Les grands individus ont 28 millim. de diamètre et 55 de hauteur. + 97. Troque strié. Trochus striatus. Lin. T. testa elongato-conicä , angustä, acuminatä , transversim striatà , albo fuscescente, lineis nigris, numerosis vongitudinalibus pictä , TROQUE. I Cr NI anfractibus plano-concavis, ultimo basi convexiuscule ; apertur& quadrangulari; columellà rectä, angustä basi truncata. Gualt. Ind. pl. 61. f.N. Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 759. Lin. Syst, nat, éd, 12. p. 1230. Chemn. Conch. t. 5. p.29. pl. 162. f. 1527. 1528. Schrot. Einl. t. 1. p. 670. Trochus parvus. Da Costa. Brit. conch. p. 41. Dillw. Cat. t. 2. p. 797. n° 90. Gmel. p. 3579. n° 68. Habite la Méditerranée, l'Océan d'Europe. Petite coquille fort élégante et qui se rapproche beaucoup du Tro- chus minutus de Chemnitz ou ÆErythroleucos de Gmelin et de Lamarck. Elle est allongée, conique, pointue, étroite à la base, légèrement convexe de ce côté et sans aucune trace d'ombiiic. Les tours sont nombreux , étroits, aplatis ou légèrement concaves dans le milieu. La base des tours déborde un peu au-dessus de la suture, La surface est ornée de stries transverses , régulières, au nombre de trois ou quatre. L’ouveriure est petite, quadrangu- laire, épaisse; la eolumelle est mince , droite , courte et tronquée à la base. La couleur de cette coquille est d’un brun fauve très pâle uniforme, et sur cette couleur ressortent agréablement un grand nombre de fines linéoles longitudinales, assez régulières d’un noir foncé. Cette petite espèce a 7 millim. de diamètre et 10 de longueur. + 78. Troque mélanostome. Trochus melanostomus. Gmel. T. testä conicä, apice obtusä, basi concavä, imperforatä, concen- tricè striatä, anfractibus angustis planulatis, albo virescentibus, fusco-atrato irregulariter maculatis, apertur& obliquissimé, intùs Jfucescente; columellä tenui, regulariter arcuatd. Trochus in fauce nigerrimus. Chemn. Conch. t. 5. p. 20, pl. 161, f. 1526 a. b. Trochus. Schrot. Einl, t. 1. p. 683. n° 12. Trochus melanostomus. Gmel, p. 3581. n° 90. Id. Dillw. Cat. t. 2. p. 797. n° 89. Habite... Nous croyons qu’elle provient de la Nouvelle-Zélande. Coquille d’un aspect triste, dont la surface est presque toujours rongée même pendant la vie de l'animal; elle est régulièrement conique, à-peu-près aussi haute que large; ses tours sont étroits nombreux, aplatis, conjoints; leur surface est irrégulièrement 158 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. raboteuse ; le dernier tour est anguleux à la circonférence , il est concave en dessous et présente de ce côté trois ou quatre stries concentriques, étroites et écartées. La columelle est aplatie, assez large, mince, tranchante, régulièrement arquée, et se continuant sans aucune interruption avec le bord droit. En dehors, cette columelle est accompagnée d’une zone assez large, lisse, sur la- quelle se dessinent quelques petites taches longitudinales d’un brun rougeâtre. L'ouverture est très oblique et d’un brun terne à l'intérieur. Cette coquilie a 20 millim. de diamètre et 18 de hauteur. + 79. Troque pourpré. Trochus purpuratus. Martyn. T. testä elongato-conicd, acuminatä, basi convexä , transversim sul- catà et tenuè reticulatä, aperturä obliqué, argenteä, rotundato- subquadrangulari. Martyn. Univ. conch. t, 2. pl. 68. fig. duæ Med. Chemn. Conch, t. 5. p. 28. pl. 161. f. 1524. 1525, Trochus rostratus. Gmel, p. 3580. n° 87. Trochus. Schrot. Eini, t. 1.p. 682. n° 9. Trochus iris, var. Dillw. Cat, t. 2. p.807. n° 111. Habite la Nouvelle-Zélande. Jolie espèce restée très rare jusqu’à présent dans les collections, et que Martyn a fait connaître depuis long-temps dans son magni- fique ouvrage. Elle est voisine du Troque iris pour la forme gé- nérale, mais sa laille est plus petite; elle est allongée, conique, très pointue au sommet, Ses tours, au nombre de huit, sont mé- diocrement convexes; le dernier , très grand , est arrondi à la circonférence, et il est convexe en dessous : il n’est point ombi- liqué. Sur ce dernier tour , on cemple neuf ou dix sillons trans- verses, arrondis, peu proéminens, On en compte cinq sur le se- cond et trois seulement sur les premiers. Outre ces sillons trans- verses , la surface présente un fin réseau de stries entrecroisées quine manquent pas d'élégance. L'ouverture est peu oblique et se rapproche en cela de la plupart des Litlorines; mais elle est nacrée en dedans, tandis que, dans ce genre , les coquilles ne le sont jamais. La coloratien de cette espèce est très agréable; presque toujours décortiquée, le sommet de la spire est d’une belle nacre rose pourpré. Le reste de la surface , sur un fond blanc verdâtre , ‘est parsemé d'un grand nombre de taches linéolaires d'un beau rose. Cette coquille a 15 millim, de diamètre et 22 de hauteur. TROQUE. 159 Especes fossiles. 1. Troque crénulaire. Trochus crenularts. Tr. testé pyramidatd, transversim tuberculatä ; anfractuum margine inferiore crasso, tuberculis majoribus crenato; columellä truncatä, Trochus crenularis. Annales, vol. 4.p. 48. n° :.t. 7. pl. 15, £. 5. * Bowd, Elem. of concb. pl. g. £. 7. * Def. Dict. se. nat. t. 55. p. 472. * Desh. Coq. foss, de Paris. t, 2. p. 229. n° . pl. 27. f, 3. pl. 28. ES 56 2 2 7 LÀ Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Il a de si grands rap— poris avec le F7. mauritianus, que je crois qu’il n’en est qu’une variété. Il forme un cône pyramidal de 28 à 30 millim. de hauteur, et qui offre des rangées transverses de petits tubercules ob'iques. Le bord inférieur de ehaque tour est épais, garni de tubercules plus grands, obliques, didymes, qui le font paraitre crénelé. Il west point ombiliqué. 2, Troque à collier. Trochus monilifer. Lamk. Tr. testé conicä, imperforatä, transversè granuleté: anfractibus seriebus granorum quaternis; columellà obliqué, subtruncatd, Trochus nodulosus. Brander. Foss. Hant. t, 1. £ 6. Trockus monilifer. Ann. ibid. n° 2. * Sow. Min. conch. pl. 363. * Def. Dict. se. nat. t. 55, p. 474. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2, p. 231. n° 3, pl. 28. f, 1-6. Habite... Fossile de Louvres. Cabinet de M. Defrance, Coquille en cône court, pointue, haute de 2 centimètres. Chaque tour de spire offre quatre rangées transverses de tubereules granuleux , assez égaux , et qui ressemblent à des rangs de collier. On voit sur la base aplatie de la coquille huit rangées circulaires et eoncentriques de petits grains, et de fines stries rayonnantes qui les traversent, Columelle arquée, tronquée, courante sur le bord de ouverture. 3. Troque sillonné. Trochus sulcatus. Lamk. (1) Tr. tesià conicä, subrerforatä , transversim eleganterque sulcat ; margine inferiore prominente. | Trochus sulcatus. Ann. ibid. p. 49. n° 3. (1) Nous renvoyons pour cette espèce à ce que nous en disons en décrivant le Trochus Lamarcku. 160 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. [a] Test maculosa; sulcis anfractuum tenuissimis subduodenis. [2] Test immaculatä ; sulcis profundioribus subnovenis. Habite. ... Fossile de Grignon et de Pontchartrain, Cabinet de M. Jefrance et le mien. Coquille en cône pointu au sommet, à tours de spire sans convexité, tous élégamment striés en travers. La base de chaque tour est un peu élevée et bien séparée du som met du tour suivant par sa saillie. La columelle se fond dans la base du bord droit de l'ouverture. Ombilic en partie recouvert. Hauteur, 15 ou 16 millimètres. 4. Troque à cordonnets. Trochus alligatus. Lamk. Tr. testä conicé, imperforatä, maculosé ; anfractibus cingulis fili- formibus inæqualibus subsenis : infimo crassiore. Trochus alligatus. Ann. ibid. n° 4. Habite... Fossile de Ben, près Pontchartrain. Mon cabinet. Celui-ci ressemble beaucoup au précédent par son aspect; mais il en dif- fère particulièrement par les cordonuets de ses tours qui sont au nombre de six sur chacun d’eux, et dont linférieur est plus gros que les autres. Vers le sommet de la spire , ce cordonnet inférieur est armé de tubercules écartés, ei le supérieur est crénelé. Lon— gueur, 18 millimètres. 5. Troque semi-costulé. Trochus semicostulatus. Lamk. (1) T. testä conicä, imperforaid; anfractuurn parte superiore costellis cre- bris et obliquis ornatä: inferiore tuberculis minimis biserialibus. Trochus ornatus, Ann. ibid, n° 5, Habite. Fossile des environs de Paris. Mon cabinet, Il a de grands rapports avec le Tr. crenularis; mais les tubercules de la partie in= férieure de chaque tour son: beaucoup plus petits, et la coquille est moins pyramidale, Sa base est large, sillonnée circulairement. Columelle tronquée et épaisse à son extrémité. Longueur, un peu plus de 2 centimètres. 6. Troque subcariné. 7'rochus subcarinatus. Lamk. T. testé abbreviato-conicé, perforatd; anfractibus lævibus, margine inferiore prominulo subcarinatis. Trochus subcarinatus. Ann. ibid, p. bo. n°6. (1) Lamarck avait d'abord donné le nom de Trochus ornatus à cette espèce, dans les Annales du Museum; i! lui substitue ici celui de sernicostatus, que l’on ne doit pas adopter, le premier devant être préféré, à cause de son antériorité, Le see 8. _ TROQUE. 161 (b) Var, anfractuum margine inferiore non exserto. (c) Var. anfractibus infimis superioribus involventibus. Habite... Fossile de Grignon et de Pontchartrain, Cabinet de M. De- france. Celui-ci a un peu l'aspect de l’Helix elegans de Drapar- naud ; mais 1] est marin comme ses congéneres, et présente un petit cône raccourci, muni de eng à six tours dont le bord inférieur est uu peu sallant en carène obtuse. Son test est épais el nacré. Lon- gueur, 8 ou 9 millimètres, Troque bicariné. Trochus bicarinatus. Tamk. T, testä conicä, imperforatä; anfractibus lævibus, carinis binis re— molls, Trochus bicarinatus. Ann, ibid, n° 7. * Desh, Coq. foss. Paris, t, 2. p. 243. pl. 40. f. 17-18. Habite... Fossile de Lonjumeaux, Cabinet de M. Defrance. Cette espèce forme un petit cône moins raccourci que celle qui précède, jong d'environ 5 millimetres, et dont les tours sont munis chacun de deux carènes, l’une à la base du tour, et l’autre près de son sommet, Troque agglutinant. Trochus agglutinans. Lamk. (1) (à) Far, testà depresso-conicä, basi dilatatä; anfractibus externè ru- dibus, irregularibus, polyedris; umbilico intus plicato. Trochus umbilicaris. Brander. Foss, Hani. t, 1. f. 4-5. Trochus agglutinans. Ann. ibiü, p. 51. »° 8. et t. 7. pl. 15. f, a. b. Guettard. Sur les ae, des coq. Mém. de l'Ac, 1359. pl. 13, f, 5. Def, Dict. sc. nat. t. 55. p. 476. Far, exclus. Desh. «Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 247. pl. 31,f. 8. 9. 10. Sow. Min. Conch. pl, 98. f. 1-2. Habite... Fossile de Grignon, Mon cabinet. Cette coquille présente un cône très surbaissé, pointu au sommet, dilaté à sa base, à bord * k * * {x) Cette espèce ne saurait être confondue avec aucune autre vivante connue jusqu’à présent; elle diffère du Trechus conchyliophorus de Born, auquel Lamarck a eu tort de donner le méme nom qu'à celie-ci. Le Trochus agglutinans est toujours ombiliqué et très aplati, ce qui le distingue aussi de toutes les autres espèces fossiies. Ce Troque est particulier aux terrains tertiaires de la première période, et ne passe en identique dans aucune autre. Tome IX. II 162 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. tranchant avec des angles et des sinus irréguliers. La face infé- rieur est aplatie, un peu concave, et son ouverture est très dépri- mée. L’ombilic, en partie recouvert, comme dans l'espèce princi- pale, est plissé intérieurement. Largeur, 16 ligneset demie, Cette espèce est aussi une véritable Fripière. 9. Troque calyptriforme. Trochus calyptræformis. La- marck. (1) T. iestà orbiculaté, convexo-turgidulé, subconicä, echinulatä; vertice subcentrali. Trochus apertus et opercularis. Brander. Foss, Hant, t. 1. f. 1.2. 3. Calyptræa trochiformis. Ann. vol, 1. p.385. n° r. (b) Var. testä orbiculato-convexä, depressiusculä, oblique striatd, muticä; striis dorso acutis. (c) Var, testà elatiore, pileiformi, subconicd, asperulaté. Habite. lossile de Grignon. Mon cabinet. Coquille orbiculaires subconoïde, plus ou moins élevée, à tours convexes, et souvent hé- rissée de petites aspérités écailleuses. Sa face inférieure est con- cave et offre une lame septiforme qui rend l’ouverture étroite. Cette espece, très commune à Grignon, est d'autant plus remar- quable, que feu M. Péron a rapporté des mers de la Nouvelle-Hol- lande l’analogue vivant de sa var. (b), dont j'ai fait mention dans cet ouvrage (2). Diam, de la base de l'espèce principale, 13 lig, La var. (c) à été trouvée à Aumont, près Montmorency, par M. Gilet-Laumont. + 10. Troque podolien. Trochus podolicus. Du Bois. T. testä conicd, anfractibus invicem confluentibus (raro in varietate depressä ab inwicem distantibus) longitudinaliter sulcato-striatis ; aperturæ margine externo subtüs angulato ; umbilico mirimo. Trochus conulus. Eichw. p. 221. Karsten. Archiv. 130. Dub. Conch. foss. p. 42. pl. 3. f. 1.2. 3. Trochus variabilis. Sedgw. et Murch. Mém. sur la structure des Alpes d'Autriche. Trans. de la soc. géol. de Lond, t. 3. pl. 30. 19: Habite. .. Fossile en Volhynie et en Podolie, Coquille fort commune dans les terrains tertiaires de la Volhynie et (1) Cette espèce est une Calyptrée, aussi bien que l'espèce vivante à laquelle Lamarck renvoie. (2) Voyez Trochus calyptræformis, p. 125, n. 7. TROQUE. 163 de la Podolie. Elle est allongée, conique , pointue au sommet, formée de six ou sept tours à peine convexes , sillonnés trans versalement et élégamment crénelés à la base. Quelquefois les sillons transverses sout subgranuleux ; quelquefois ils sont sim- ples; et dans presque tous les individus, la circonférence du der- nier tour est crénelée assez régulièrement. En dessous, le dernier tour est convexe, il est silionné et présente , derrière la colu- melle , une petite fente ombilicale, L'ouverture est subquadran- gulaire, aussi haute que large. La columelle est droite et se con- tinue à la base sans interruption avec le bord droit. On trouve assez souvent des individus qui ont conservé des restes de leur coloration, et'tette coloration consiste en flammules d’un jaune rougeâtre, disposées à-peu-près comme celles du Trochus magus. Cette coquille a 20 millimètres de diamètre et 25 de hauteur. j 11. Troque de Buch. Trochus Buchii. Du Bois. T. testä conicä, profundè umbilicatä; latitudine altitudinem supe— rante ; carin@ acutd, crenatä; anfractibus binis annulis cinctis ; uno medio granulato, et,ad sutüram altero latiore, transversim sulcato, longitudinaliter plicato; aperturä rhomboïdalis. Trochus annulatus. Karsten. Archiv. 2. p.132. Dubois. Conch. foss. p. 39. pl. 3. f. 9. ro. 17. Trochus Puschii, Audrez. Notice sur les coq. foss. Bull. des nat, de Moscou. t. 2. p. 99. pl. 5. f, «. Habite... Fossile en Podolie. Jolie espèce de Troque qui a du rapport avec le Trochus magus; mais il est moins large en proportion , sa spire est plus élancée et l'ombilic est en proportion beaucoup plus étroit. Ses tours sont ornées à la partie supérieure d’une rangée de tuberéules ob- longs, crénelés par des stries transverses. Le milie1 des tours est parcouru par une petite côte transverse frès élégamment gra- nuleuse, Une côte simple circonserit la circonférence du dernier tour el la face inférieure de ce tour médiocrement convexe, pre- sente quatre ou cinq petits sillons concentriques. L'ouverture est oblique, subquadrangulaire ,‘la columelle est presque droite subtronquée à la base et terminée par un petit renflement sub- dentiforme. Derrière cette colümelle s'ouvre un petit ombilic fort étroit. Cette jolie coquille, qui est assez commune dans les terrains tertiaires de la Podolie, a quelquefois un pouce de dia- mètre et à-peu-près autant de bauteur. de Troque cariné. Trochus carinatus. Borson. T, testé obliquè coricé; anfractibus planis, propè suturam obtusè II. 164 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. carinatis ; rugis obliquis ; aperturä patulà peristomate ir basim expanso, Person, Orittogr. piem. p. 84. n° 9. pl. 2. f. 2. Brong. Terr. sup. du Vicentin, p. 56. pl. 4.f, 5 a. b. Habite... Fossile à la Superga, aux environs de Turin, Cette coquille appartient, très probablement au genre Turbo. Son ouverture ofire, en effet, presque tous les caractères du Turbo rugosus ; elle est discoïde , aplatie, conique , pointue au sommet et composée d’un petit nombre de tours anguleux à la circonfé- rence, et dont le dernier est beaucoup plus grand en proportion que les autres. Ce dernier tour offre ordinairement deux carè- nes ; l’une, supérieure, est la continuation de l’angle des tours précédens , et l’autre , inférieure , circonserit la base. Cette base est aplatie el envahie presque tout entière par une large ex- pansion du bord gauche. Cette cellosité , comparable à celle du Turbo rugosus est en proportion beaucoup plus grande. L’ou- verture est res oblique, presque horizontale et arrondie au fond, Pour sa forme extérieure, cette espèce présente quelque ana- logie avec une coquille vivant actuellement dans les mers du Pérou; mais, néanmoins, il reste entre ces deux espèces des caractères qui les font très facilement distinguer. Les grands individus ont 40 millim. de diamètre et 30 de hauteur. ‘+ 13. Troque de Bosc. Trochus Boscianus. Brong. T., testé perfectè conicä, super anfractibus seriebus tuberculorum elongatorum senis ; binis inferioribus proeminentibus. Brong. Terr. sup. du Vicentin, p. 56. pl. 2. f. rx. Basterot. Mém. sur les foss. du $ ©. de la France, p. 33. n° 3. Habite... Fossile aux environs de Dax et dans le Vicentin, Jolie espèce de Troque qui se rapproche un peu du Trochus cre- nularis de Lamarck. 11 est allongé, conique, très pointu, étroit à la base; sa spire compte huit à neuf tours dont le bord infe- rieur saillant, au-dessus de la suture est crénelé avec élégance. La surface est ornée de stries transverses granuleuses, dont l’une plus grosse que les autres borde en dessous la suture. Le dernier tour est finement striée en dessous. Il est aplati de ce côté et ne présente aucune trace d’ombilic. L'ouverture est quadrangulaire ; elle est peu oblique; sa columelle est simple, droite et légère- ment tordue dans sa longueur. Cette jolie espèce, assez rare das les coilections, a 17 miilim. de diamètre et 24 de hauteur, TROQUE. 165 + 14. Troque de Lucas. Trochus Lucasianus. Brong. LE i T. testä conicä, basi paululum coarctatä ; super anfractibus serie tuberculorum duplici. Brong, Terr. sup. du Vicentin. p. 55. pl. 2. f. 6. Habite... Fossile à Castel-Comberto. Espèce fort remarquable, qui est allongée, conique et qui offre ce caractère particulier d’avoir la spire convexe dans son ensemble. Cette espèce a quelques rapports avec les grandsindividus du Tro- chus monilifer des environs de Paris; mais il en a davantage encore, pour les caractères de l'ouverture, avec une be:le espèce qui setrouve dans les terrains tertiaires inférieurs aux euvirons de Valogne, dé- partement de la Manche. Le Trochus lucasianus est conique, plus long que large. Ses tours sont aplatis, nombreux , fort étroits, pres- que conjoints, et réunis par une suture superficielle et crénelée. Ce qui distingue surtout cette espèce. c’est que la surface de ses tours présente deux rangées de très gros tubercules obtas et oblonss. Le dernier tour est anguleux à la circonférence, aplati, et fine- ment strié en dessous. L'ouverture est quadrangulaire et transverse plus large que haute; la columelle est très courte, subitement tronquée à la base, et porte à son extrémité un énorme tubereule arrondi qui envahit presque toute sa longueur, Cette coquille a 35 millimètres de diamètre et 45 de hauteur. 15. Troque fendu. Trochus duplicatus. Sow. T. test conicä, basi convexd; anfractibus 6 subconcavis, obliques, transversè striato utrinque tuberculosts, tuberculis acutis, inferiori- bus striis duabus profurdioribus , duplicatis basi in costulas longi- tudinales productis; aperturä sublongitudinali, columellé elon- gata, Sow. Min. Conch. pl. 18r. f. 5, Rœm, Verstein, nord, oolit. p. 140. Habite... Fossile dans le terrain oojitique, en Angleterre, en Alle- mague et e:: France, Jolie espece de Troque que l’on distingue facilement parmi tous ses congénères. Il est conique et dilaté à la manière du Trochus rilo- ticus, Ses lours sont creusés dans le milieu et bordés à la base par un bourreiet crénelé, profcidément divisé en deux par un petit sillon, Le dernier tour est légèrement convexe vers le centre. Il est percé d’un ombilie et le bord de cet ombilic est chargé de crénelu- res obiiques qui se recouvrent les unes les autres comme les tuiles d'un toit; tout le reste de la surface est lisse. L'ouverture est qua- 166 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. drangulaire, peu oblique : la columelle est droite, simple et tron- quée à la base. Cette jokie espèce a 16 millimètres de diamètre et autant de hauteur. + 16. Troque obsolète. Trochus obsoletus. Rœm. T. testä conicä, anfractibus tribus, lævibus, lateribus planis; umbilico nullo ; apertur& depresso ovatä. Rœm. Verstein. Nord oolit. p. 151. pl. 11.f. 5. Habite dans le terrain oolitique du nord de l'Allemagne. La petite coquille décrite sous ce nom par M. Rœmer a beaucoup d’analogie avec celle que l’on trouve assez fréquemment aux en- virops de Bayeux; il y a cependant des différences suffisantes pour maintenir ces deux espèces. Celle-ci est fort petile, conique, aplatie à la base et composée de trois tours lisses, aplatis, conjoints dont le dernier est anguleux à la circonférence. L'ouverture est petite, subovalaire, un peu plus large que haute. Cette petite coquille a 5 à 6 millimètres de hauteur et de krgeur. Ÿ 17. Troque perlé. Trochus margarttaceus. Desh. T. testä conicä, besi dilatatä, apice acut&, infernè pland ; anfracti- bus planis quadriseriatim granulosis, ultimo anfractu ad periphe- riam angulato subtus lævigato; aperturd obliquä, quadrangulari; columellà brevi basi callo lato instructä; marginibus acutis. Desh. Cor. foss. de Paris. t. 2. p. 232. n° 4. pl. 28. f. 5. 8. 9. Habite... Fossile aux environs de Paris, à Valmondois et à La- chapelle, près Senlis. Très jolie espèce de Troques, l’une des plus rares des environs de Paris; par sa forme et son volume, elle se rapproche du Tro- chus maculatus de Chemnitz. Elle est régulièrement conique , à- peu-près aussi haute que large; ses tours sont nombreux, très aplatis, à suture très superficielle et à peine distincte. La sur— face de chaque tour présente quatre rangées de granulations ré gulières, dont l’une, celle de la base, est presque toujours un peu plus grosse que les autres; le dernier tour est anguleux à la cir- conférence, et ce qui distingue éminemment cette espèce , c’est que ce dernier iour est complètement lisse en dessous, et ne pré— sente aucune trace d’ombilic. L'ouverture quadrangulaire peu oblique , un peu plus haute que iarge; la columelle porte vers la base un énorme tubereule dont la base est séparée du bord droit par une échavcrure assez profonde. Si Pon regarde à l'intérieur de Pouverture, on remarque une crête saillante se contournant au- tour de la base de la columelle et séparée d'elle par une gouttière TROQUE. 167 assez large. Cette belle espèce a 40 millimètres de diamètre, et 45 de hauteur, + 18. Troque mitré. Trochus mitratus. Desh. T. testé conicä, apice acutà , basi dilatatä, planä; anfractibus an- gustis, planis, quadrisulcatis, sulcis inæqualibus, subgranulosis et longitudinaliter oblique tenuissimè striatis, aperturä quadrangu- lari columellà basi dilatatà et truncatä; marginibus acutis. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 233. n° 5. pl. 27. f, 6-8. 12-14. Habite. . . Fossile dans les calcaires grossiers des environs de Paris, à Parne et à Mouchy-le-Chätel. Celle-ci est certainement la plus rare de toutes celles qui sont con- nues aux environs de Paris; elle a de l’analogie avec le Trochus virgatus, mais elle s’en distingue essentiellement par tous ses ca- ractères spécifiques : elle est allongée, conique, très pointue au sommet, composée d’un grand nombre de tours fort aplatis, con- joints et chargés de trois, ou quatresillons transverses, dont l’in- férieur est le plus gros. Ces sillons sont granuleux dans la plupart des individus; ils le sont toujours dans le jeune âge, mais les gra- nulations ont une tendance à s’effacer sur les derniers tours des individus les plus vieux, Le dernier tour est anguleux à sa circon- férence , il est finement strié en dessous et à peine convexe de ce côté. L'ouverture est quadrangulaire, déprimée, plus large que haute; la columelle est fort courte, et elle porte sur le milieu de sa longueur, un gros pli tordu, dont la base fait saillie en dehors. Cette belle espèce conserve des traces de sa première coloration qui consiste comme dans le Trochus virgatus en grandes flammules d’un rouge terreux pâle, sur un fond blanc. Le plus grand individu que nous ayons à 30 millimètres de diamètre et de 30 de hau- teur. + 19. Troque à cordelettes. Trochus funiculosus. Desh. T. testä conica, elongatä, apice acuté, basi dilatatä, planä, lævigatä; anfractibus planis, transversim et regulariter quadrisulcatis ; sulcis æqualibus, profundis; apertur& quadrangulari; columella brevi, contorté basi dilatataä et truncata. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2, p. 234. n° 6. pl. 27. f. 4. 5. Habite... Fossile à Mouchy, dans le calcaire grossier. Espèce singulière, très allongée, et à spire très aiguë. Cette spire compte un assez grand nombre de tours très étroits ,sur lesquels sont disposés et avec régularité trois ou quatre cordeleltes transverses, presque égales, très régulières et forl rapprochées les unes des We 106 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. autres. Le dernier tour est très anguleux à la circonférence, aplati en dessous et lisse. L'ouverture est fort petite, quadrangulaire un peu plus large que haute, La columeile est courte , épaisse, tron— quée à la base, et portant à son extrémité un tubercule pliciforme, assez gros, et faisant saillie au-debors.. Cette petite coquille, fort rare a 13 millimètres de diamètre et 154 hauteur. + 2c. Troque de Lamarck. Trochus Lamarckii. Desh. T. lestä elongato-conicä, apice acutä; anfractibus planis transversim striatis, basi prominulis ; ultimo ad periphæriam carinato, subtüs plano, subperforato, transversim inæqualiter striato; aperturä quadrangulari ; columellé angusté , simplici, continua. An Trochus subcarinetus ? Lamck, Ann, du mus. t. 4. Ar Trochus sulcatus ? Id. Ann. du mus. p. 49. n° 3. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 234. no 9. pl. 29. f. 10.11. Habite... Fossile à Grignon, à Parne, à Mouchy-le-Châtel, assez fréquent dans les calcaires grossiers des environs de Paris. Lamarck confondait sous les noms de Trochus subearinatus et de Trochus sulcatus les variétés de plusieurs espèces qu’il était im— possible de rapporter d’une manière exacte à un nom spécifique plutôt qu’à l’autre. Pour faire cesser toute confusion , nous avons consacré, à l’une des espèces, le nom du célèbre naturaliste qui a rendu de si éminens services à la botanique et à la zoologie, Cette coquille est allongée, régulièrement conique, très pointue au sommet, et composée d’un grand nombre de tours aplatis, ca rénés à la base et dont la carène est saïllante au-dessus de la su- ture. Toute la surface des tours est finement et régulièrement striée ; le dernier tour est caréné à la circonférence, il est aplati en dessous, très finement strié, et présente derrière la columelle une fente ombilicale, extrémement petite. L'ouverture est qua- drangulaire, à-peu-près aussi haute que large; la columelle est droite, simple, et forme le côté le plus court de l'ouverture. Les grands individus de cette jolie espèce ont 12 millimètres de dia- mètre, et 15 de hauteur, + 21. Troque patellé. Trochus patellatus. Desh. T. testé orbiculato-depressä, conicd, brevi, basi dilatatä ; anfracti- bus angustis, planis oblique et longitudinaliter subplicatis, plicis irregularibus; ultimo anfractu ad periphæriam angulato, subtus plano, umbilicato, læviter striato ; apertur& depressä, subquadran- gulari; margine externo repando. ‘Desh. Coq. de Paris. t. 2.p. 240. no 15. pl. 5r. f. 5.6.7, TROQUE. 169 Habite... Fossile aux environs de Paris, à Valmondois, à Acy et à Tancrou. Espèce fort intéressante et qui avoisine à certains égards le Trochus indicus de Lamarck. Elle est orbiculaire, discoïde, obtuse au sommet, à spire courte, composée de six ou sept tours aplatis, conjoints, et dont le dernier à une circonférence extrêmement ai-— guë, mais non prolongée en une lamelle mince, comme celle du Trochus indicus. Le dernier tour tres dilaté est concave en dessous, et il est percé au centre d’un assez large ombilie infundi- buliforme; l'ouverture est aplatie, presque horizontale , ovale, transverse, et a beaucoup de ressemblance avec celle du Trochus agolutinans, La surface extérieure est lisse, ou irrégulièrement rugueuse, mais les rugosités sont très obsolètes, et quelquefois dis- paraissent entièrement. Cette espèce fort rare à 30 millimètres de diamètre et 15 de hauteur. T 22. Troque élancé. Trochus elatus. Desh. T, testä elongatà apice acut&, basi angustt; anfractibus conca- viusculis, basi angulatis, transversim tenuissimè striatis ; angulo gu- lalo, basi plano, striato, umbilicato; aperturà quadrangulari ; crenato ; strits æqualibus ; ultimo anfractu ad periphæriam an columella simplici, continu. Desh. Coq, foss. de Paris. t, 2. p. 235. no 8. pl. 29.f. 5-8. Habite... Fossile dans les calcaires grossiers des environs de Paris, à Mouchy-le-Château. Cette coquille est l’une des plus turriculées du genre troque. Elle est conique, très aiguë au sommet et composée de huit à neuf tours aplatis, carénés à la base et rentrant les uns dans les autres, à la manière de ceux du Turritella imbricataria. T'angle des tours est crénelé, et le reste de leur surface est très finement strié ; le dernier tour est très aplati en de sous, et il est percé d’un petit ombilie étroit aui quelquefois est obstrué par une petite callosité columellaire; l’ouverture est quadrangulaire, aussi haute que large et peu oblique. Il y a des individus qui conservent des reste de leur coloration, qui consiste en fines linéoles d’un beau blanc sur un fond d’un jaune ocracé. Cette jolie espèce a 9 millimètres de diamètre et 13 de hauteur. + 23. Troque nain. Trochus minutus. Desh. T. testä conico-depressd, minimd, apice obtus, basi dilatata ; an- fractibus planis, longitudinaliter plicatis : ultimo ad periphæriam 170 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. angulato , in medio umbilicato , bistriato , angulo marginali acu- tissimo : apertur@ minim& , obliquatä, depressd. Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. p. 239. n° 14. pl. 29. f. 15-18. Habite... Fossile aux environs de Paris et Betz, Celle-ci est une des plus petites espèces que nous connaissions ; elle à quelque analogie avec le Trochus patellatus, mais elle se distingue nettement de toutes ses congénères ; elle est discoïde, aplatie, ob- tuse au sommet, formée de cinq tours régulièrement plissés en rayonnant. Ces plis aboutissent à la circonférence très aiguë du dernier tour. En dessous, ce dernier tour est lisse, plat, et même légèrement concave, et son centre est percé d’un ombilic infundi- buliforme assez grand. L'ouverture est subquadrangulaire, et elle est fort oblique. Cette petite espèce a cinq ou six millimètres de diamètre et à-peu-près autant de hauteur. + 24. Troque sillonné. Trochus sulcatus. Lamk. T. testd'conicd, apice acutä, transversim tenuè sulcatä ; anfractibus planis, suturd canaliculatäà separatis ; ullimo ad periphæriam an- gulato; apertur& quadrangulari, obliquä&; columellà simplici, continu&. Var. a. Desh, Testd longiore, anfractibus basi prominulis, subcari- nalis, An trochus sulcatus? Lamk. Ann. du mus. t, 4. p. 49. n°3. & 7. n'a5:16.0 Desh. Coq. foss. de Paris, t, 2. p. 236. n° 9 pl. 29. f. 1.2. 3. 4. Habite... Fossile aux environs de Paris, à Parne, à Grignon, à Mouchy-le-Châtel, etc. Belle espèce , très distincte de toutes celles que l’on trouve aux en- virons de Paris ; elle est régulièrement conique, à spire très aiguë, composée de sept à huit tours très aplatis, sur lesquels se trou- vent disposés avec une grande régularité six ou sept sillons trans- verses simples et tranchans. Dans la plupart des individus, la suture est débordée par l’angle de la base des tours. Le dernier tour est convexe en dessous; il est sillonné comme en dessus et présente derrière la columelle une petite fente ombilicale fort étroite. La columelle est oblique , faiblement tordue dans sa lon- gueur et subtronquée à sa base. Cette espèce tres élégante a dix mil- limètres de diamètre et douze de hauteur. MONODONTE. 171 MONODONTE. (Monodonta.) Coquille ovale ou conoïde, Ouverture entière, arron- die; à bords désunis supérieurement. Columelle arquée, _ tronquée à sa base. Un opercule. F Testa ovata vel conoidea. Apertura inteora, rotundata ; marginibus supernè disjunctis. Columella arcuata, basi trun- cata, Operculum. Ogservarions. — Les Monodontes tiennent en quelque sorte le milieu, par leurs rapports, entre les Troques et les Turbos. En effet, ces coquilles doivent se distinguer des Troques, prin- cipalement parce que leur ouverture est plus arrondie, c’est-à- dire n’est point ou presque point déprimée, et on ne devra pas les confondre avec les Turbos, leur columelle, tronquée à sa base, formant dans l'ouverture une saillie dentiforme qui les caractérise. Ainsi, c’est par la forme de leur ouverture que les Monodontes se distinguent des Troques, et c’est par celle de leur columelle qu’elles diffèrent des Turbos. Toutes les Monodontes sont des coquilles marines, obliiques sur Jeplan de leur base, à spire plus ou moins élevée, les unes mutiques, les autres tuberculeuses. Il y en a qui ontl e bord droit comme doublé et sillonné assez fortement dans l’intérieur ; dans d’autres, ce bord est simple. L'animal de ces coquilles a un pied elliptique, court, cilié, et muni latéralement de quelques filets longs, subciliés; deux ten- tacules longs, aigus, couverts de filets piliformes: les yeux à leur base extérieure, élevés sur des pédicules courts; et un oper- cule orbiculaire, mince, corné, attaché à son pied. Adans. Seneg, p. 180. t. 12. Osilin. ESPÈCES. 1. Monodonte bicolore. Moncdonta bicolor. Lamk. M. testà obliquè pyramidatä, imperforatä , tuberculis echinatà , infernè albä, supernè nigricante ; ultimi anfractus tuberculis majoribus transversim biseriatis et fuscatis ; labro intis sulcato. 172 HISTOIRE: DES MOLLUSQUES. Habite... Mon cabinet, C’est la seule que nous connaissions de ce genre dont la troncature de la columelle soit médiocre. Elle tient à la suivante par ses rapports. Diam. de la base, 17 lignes; hau— teur pareille. 2. Monodonte pagode. Monodonta pagodus. Lamk. (1) M. testä obliquè conic, contabulatä , imperforatt , tuberculis echi— natä , longitudinaliter costaté, transversim sulcatä griseofusces- cente ; costis in tuberculo elongata compressa extra marginent spirarum productis ; infimé facie albidä; concentrivè sulcatä, pa- pillosa. Turbo pagodus. Lin. Syst. nat. ed. 12, p. 1234. Gmel.p. 5591 n. 12. Lister. Conch. t. 644. f. 36. Rumph. Mus, t. 21. fig. D. Petiv. Amb. t. 10.f. 8. Gualt, Test. t. 62. fig. B. C. D'’Argenv. Conch. pl. 8. fig. A. Favanne. Conch. pl. 12. fig. A. Seba. Mus. 3. t. 60. f. 3. Knorr. Vergn. 1.t.25,. f. 3.4. Trochus pagodus. Chemn. Conch. 5.t. 163, f, 1541. 1543. * Lin. Syst. nat. ed. 10, p. 762. * Klein. Ostrac. pl. 2. f. 37. * Gevens. Conch. Cab. f. 64. 65. (1) Cette coquille n’est point nacrée à l’intérieur comme les autres Monodontes; sa columelle est aplatie comme celle des Lit- torines, et son opercule corné est tout-à-fait semblable à celui du Lütorina lttorea. L'animal représenté par MM. Quoy et Gaimard diffère de celui des autres espèces de Monodontes par la position des yeux, et ressemble en cela aux Littorines. En conséquence de ces observations, nous proposons de faire passer cette espèce dans le genre Littorine. L'ouvrage que nous venons de citer vient lui-même à l’appui de notre opinion. Les auteurs ont fort éloigné les Littorines et la Monodonte pagode; mais il suffit pour se convaincre de leur ressemblance de rapprocher la planche 33 de la planche 36 de l’ouvrage cité. Les deux espèces suivantes : /. tectum persicum et M. papillosa, offrant les mêmes caractères que le Pagodus, doivent aller avec lui parmi les Littorines. MONODONTE. 175 * Lin, Mus. Ulric. p. 654, * Born. Mus. p. 345. * Schrot. Einl. t. 2. p. 16. * Dillw. Cat. t.2.p. 627. n° 27. * Quoy et Gaim, Voy. de l’Astrol, pl. 62. f, 1 à 4. * Trochus pagodus. Desh. Encyel. méth. vers, t, 3. p. 1079. n° 27. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Vulg. la Pagode ou le Toit chinois. Ses tours sont étagés par le prolongement des côtes tuberculifères; le dernier en offre deux rangées, Diam. de la base, 15 lignes; hauteur , 12 et demie, 3. Monodonte toit-persique. Monodonta tectum persi- cum. Lamk. M. testà obliquè conicé , acutä, imperforatà , tuberculis echinat , cinereo=fucescente ; tuberculis transversim seriatis ascendentibus , in ullimo anfractu biserialibus et obtusioribus ; in superioribus acu- minato-spinulosis ; infimä facie papillosä, : Turbo tectum persicum. Lin, Syst. nat. éd. 12.p. 1254. Gmel, p. 359r, n° 11. An Gualt. Test. t. 60. fig. M ? Favanne. Conch. pl. 13. fig. F. Chemn. Conch, 5.t. 163.1. 1543, 1544. * Gevens, Conch. Cab. pl. 9. f. 66, * Lin, Syst. nat, éd, 10. p. 762. * Lio. Mas. Ulric. p. 653, * Schrot. Einl. t. 2. p. 15. * Dillw. Cat.t. 2. p. 826, n°25. * Trochus tectum persicum. Desh. Encycel. méth; vers, t. 3. p. 1080. n, 28. Habite la mer de l’Inde, Mon cabinet, Vulg, la Petite pagode. Diam, de la base , 8 lignes et demie ; hauteur, 9. 4. Monodonte papilleuse. Monodonta papillosa. Lamk. (1) M, testä cbliquè conicä, acutä, imperforatä, in fundo fuscescente papillis albis echinata ; papillis transversim trisertatis : in ultimo anfractu quadriseriatis ; infimä facie concentricè papillosä ; colu- mella luteo-rufescente. (1) Si comme tout nous porte à le croire, la courte description de cette espèce est exacte, elle serait la méme que le Trochus 174 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Trochus grandinosus. Chemn. Conch, t. 10.p.29t.pl. 169.f, 1659. * Trochus bullatus. Martyns Univ. Conch. pl. 38. Habite les mers de Timor. Mon cabinet, Elle avoisine la précédente mais elle en est distincte. Toutes ses papilles sont obtuses, Diam. de la base, 11 lignes; hauteur pareille, 5. Monodonte coronaire. Monodonta corcnaria. Lamk. | M. testä obliquè conic&, subturritä, imperforatä, scabrä, tuberculis minimis acutis multifariam coronatd, albä, basi apiceque roseis : anfractibus convexis , multicarinatis : carinis brevibus , tuberculi- feris ; labio columellari rufescente. Encyclop. pl 447. f. 6. a b. Habite... Mon cabinet. Ia figure citée représente un individu à sommet fruste; dans de plus petits, la spire est pointue, Cette co- quille est peu épaisse, Diam. de la base, 11 lignes; longueur de la coquille, 18. 6. Monodonte égyptienne. Monodonta ægyptiaca. Lamk.(r) M, testé crbiculato-conoideé, contabulat&, transversim striatä, ir fundo rubro costis longitudinalibus albis radiatä; infima& facie sulcis concentricis nigro-punclatis instructà ; umbilico spirali. Turbo declivis. Forsk. Ægypt. Descr. Anim. p. 126. n° 72. Trochus ægyptius. Chemn. Conch. 5.t. 171. f. 1663. 1664. Trochus ægyptius. Gmel. :p. 3573. n° 4r. * Schrot, Eini. t, 1. p.708. n° 75. pl. 8. f. 19? * Trochus declivis. Dillw. Cat. t, 2. p.775. n° 38. * Trochus ægyptiacus. Des Encyl. méth. vers. t. 3. p. 1080. n° 29, Habite dans la mer Rouge, proche l’isthme de Suez. Mon cabinet, Jolie coquille, à tours élagés, inclinés vers leur bord supérieur, — — CE — — grandinosus de Chemnitz, dont il existe aussi une ‘excellente figure dans le magñifique ouvrage de Martyn. D’après son oper- cule et la nature de son test, cette coquille est pour nous une véritable Littorine, se liant à ce genre par l'intermédiaire du Turbo muricatus, qui incontestablement est une Littorine. (r) Cette espèce, comme le témoigne la synonymie de La- marck lui-même, a été nommée Turbo declivis par Forskall. Ce nom spécifique doit donc lui rester, quel que soitle genre où on la place ; il faut en conséquence lui donner le nom de Monodonta declivis, dans le cas où l’on voudrait conserver ce genre défec- tueux des Monodontes. MONODONTE. 1 7b dent columellaire plus proéminente que dans les espèces qui pré- cèdent, Diam. de la base, 9 lignes; hauteur, 7 trois quarts. VE Monodonte grenat. Monodonta carchedonius. Lamk. (1) M. test& ovato-abbreviatä, transversim sulcatä, cinereo-rubente ; ul= timo anfractu costul cincto ; penultimo sursum declivi, longitudi- naliter costato ; umbilico parvo ; dente columellari prominulo . Lister. Conch. t. 654. f. 54. Favanne. Conch, pl. 8. fig. D, le grenat, Chemn. Couch. 10. t, 165. f, 1583. 1584. * Schrot. Einl. t. 1.p. 789. n° 128. * Dillw, Cat. t, 2. p. 788. no 71. Trochus perlatus. Habite... Mon cabinet, Petite coquille assez singulière par l’avant- dernier tour qui forme un toit incliné au-dessus du dernier ; spire courte et pointue, Diam. de la base, 6 lignes trois quarts. 8. Monodonte lenticulaire. Monodonta modulus. Lamk. M, testi suborbiculari, obliquè depressä , transversim striatd, longi- tudinaliter obsoletè plicatä, albidä, maculis purpureis adspersä ; infimä facie convexa, concentricè sulcatä, umbilicatä ; dente co= lumellari prominulo, Trochus modulus, Lin. Syst. nat. éd. 12,p. 1228.Gmel.p. 3568.n°8, Lister, Conch. t. 653. f. 52. Seba. Mus. 3. t. 55. f, 17. > (1) Ily a plusieurs observations à faire au sujet de cette es- pèce. Elle a été nommée Trochilus unidens jar Chemnitz; elle doit donc devenir le Monodonta unidens. Gmelin, selon sa cou- tume, a fait plus d’une erreur; il trouve une bonne figure de l'espèce dans Lister, et il la rapporte comme variété du Zrochus modulus. I associe ensuite la coquille de Chemnitz avec une es- pèce toute diffcrente figurée dans le catalogue de Kaemmerer, y joint encore la figure déja citée de Lister, et fait de tout cela la variété y du Trochus tectum ; enfin, oubliant que la coquille de Kaemmerer est déjà une variété du Trochus tectum, il en fait une espèce sous le nom de Z7rochus perlatus. Dillwyn a eu tort d'accepter pour l’espèce de Chemnitz le nom de Trochus perlatus, et d’y laisser comme Gmelin de la confusion, tout en cherchant à la rectifier; car on y trouve à-la-fois l'espèce de Kaemmerer et celle de Chemnitz. 176 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Trochus lenticularis. Chemn. Conch, 5.t. 191. f. 1665. Schro, El, in Conch. r.t. 8. fr, 11. * Gevens, Conch. Cab. pl. 13 f. 127. * Lin. Syst. nat. ed. 10, p. 757. * Dillw. Cat. Lu 2.p.775. n° 37. Habite les mers de la Barbade, selon Lister ; la mer Rouge, selon Gmelin. Mon cabinet. Diam. transv., 7 lignes. 9. Monodonte rétuse. Monodonta tectum. Lamk. M, testä ovato-ventricosd, subperforatä, plicis longitudinalibus cras. sis exaratà, transversim strialà rubroque punctatä, albidä ; spirä retusä. Lister. Conch. t. 653. f. 5r. D’Argenv. Conch, pl. 6. fig. Q. Favanne. Conch. pl. 9. fig. M, 5. le Bossu, Knorr. Vergn. 4. t. 6, f. 5. Chemn. Couch. 5. t. 165. f, 1567. 1568. Trochus tectum. Gmel. p. 3569. n° 16. Monodonta retusa. Encyclop. pl. 447. f. 4. a. b. * Schrot, Einl, t. 1. p. 691.n° 28. * Trochus tectum, Diliw. cat. t. 2. p. 788. n° 70 exclusd variet. Habite. . . Mon cabinet. Coquilie comme bossue, presque noduleuse par ses gros plis. Ouverture très blanche, offrant une ligne brune qui part du sommet de la columelle; dent collumellaire de la même couleur, Diam. trans., 11 lignes. 16. Monodonte double-bouche. Monodonta labio. Lamk. M, testé ovato-conicä, ventricosä, crassä, imperforatà, transversim rugosd, rubro nigroque maculatà ; rugis nodulosis, labro dupli- calo, intus sulcato, albo. Trochus labio, Lin. Syst. nat. ed, 12.p. 1230.Gmel, p. 3578.n° 96. Lister. Gonch, t, 584, Ê. 42. et t. 645.1. 37. Bona. Rumph. Mus. t.21. fig, E. petiv. Amb. t. 11.f, 2. D’Argenv. Conch. pl, 6. fig. N. Favanne. Conch. pl. 8. fig. A. 2. Adans. Seneg. pl. 12. f. 2. le Retan. Born. Mus. t. 12. {. 7. 8. Chemn. Conch, 5.t, 166. f. 1579—158r. Aonodonta labio, Eneyclop. pl. 447. f. 1. 2. b. * Gevens. Conch. Cab. pl. 18. * Lin. Syst. nat, éd, 10, p. 759. MONODONTE, Lil * Lin. Mus. Ulrie. p. 649. *_ Trochus labio. Schrot. Eml, t. 1. p. 667. Id. Brook. !ntr, p. 123. pl. 7. f. 95. Dillw. Cat. t, 2. p. 792. n° 80. Blainv. Malac. pl. 33.f, 4. Trochus labeo. Sow. Gener. of shells. f. 5. * Trochus labio. Desh. Encly. méth. vers. t. 3. p. 1080. n° 30. Habite l'Océan atlantique, sur les côtes d'Afrique , ete, Mon cabi- net, Coquille épaisse , un peu conique, à tours convexes, ceinte * * de cordelettes noueuses , et remarquable par son ouverture, Sa dent columellaire est très saillante, Vulg. la Bouche double granuleuse. Diam. transv. 15 lignes ; longueur 18. 11. Monodonte australe. Monodonta australis. Lamk. M. testä ovalo-conoide&, ventricosä, imperforatä, crassiuscult , cinguliferä , nitida | virente ; cingulis planis lævibus intensè xiri- dis et albo tessellatis ; anfractibus convexis ; apertur& alba ; labro duplicato, intus sulcato. Favanne, Conch. pl. 8. fig. A r. le Ratelier. Chewn. Conch. 11. t, 196. f. 1890. 1891. * Trochus labio var, Dillw. Cat. t.2. p. 792. no 69. * Trochus australis, Desh. Encycl. méth. vers, t, 3. p. 1087. no490. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mon cablret. Jolie co- quille luisante, cingulifère , et élégamment parquetée de vert et de blanc, Diam. de la base, 13 lignes, longueur 14 et de— mie. 12. Monodonie canalifère. Monodonta canalifera. Lamk. M. test subglobosä , imperforatà, transversè striatà et fasciata, rili- dä, violacescente ; fasciis angustis creberrimis rubre et cœruleo articulatis; apertur& alba ; columellä planà ; canali parallelo in- structä ; labro duplicato , intùs sulcato. Encyclop. pl. 447. f. 5. a. b. * Trochus canaliferus. Desh. Encycl. méth, vers. t. 3. p. 108r. n932. Habite... Mon cabinet, Coquille rare , très jolie, agréablement fas- ciée, remarquable par le canal de sa columelle. Diamètre transver- sal, 11 lignes, 13. Monodonte verte. Monodonta viridis. Lamk. M, testà ovato-globosa , imperforatà , transversim sulcatä , virente : Tome IX, 12 170 HISTOIRE DES MOLELUSQUES. sulcis elevatis angustis remortiusculis intensè viridibus ; fauce ari gented ; columell& obsoletè canaliculaté ; labro semiduplicato intus crenato. Encyclop. pl.447.f.2. a. b. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Mon cabinet, Celle-ci, d’une coloration moins briilante que celle qui précède, y tient par eeriains rapports ; car elle offre l’ébauche d’un canal sur le bord columellaire, En outre, la dupiicature de son bord droit ne se prolongeant pas jusqu’au milieu de ce berd , semble de même étre imparfaite ou avortée, Sa spire est courte, quoique un peu plus allongée que dans la précédente. Diam. de la base , 11 lignes. % 14. Monodonte fraise. Monodonta fragaroides. Lamk. (+) M. testé ovato-conoide& , imperforatä, solidä , glabr , albido-lu- tescente ; maculis nigris oblongis variis confertis transversim se- rialis; anfractibus convexis ; fauce margaritaced ; labro simpli- cissimo. 4 (x) Sous le nom de 7rochus turbinatus, Born a établi une espèce qui, en la rectifiant, nous paraik être la même que celle- ci. Il prend ensuite une variété de la même espèce, et lui donne le nom de 7rochus tessulatus. On nous objectera sans doute que Born signale dans son tessulatus un ombilic très petit qui n'existe pas dans l’auire; mais nous répondrons qu'il r’est pas très rare de trouver des individus qui, dans le Turbinatus, ont acciden- tellement une petite fente ombilicale. Nnus devons examiner actuéllement le Trochus turbinatus. Born y rapporte évidemment deux espèces qu'il cite dans Lister et dans Gèves, en suppri- mant ces deux citations de sa synonyinie, l’espece de Born cor- respond exactement au Monodonta fragaroides de Lamarck. Chemnitz a trop imité Born et n’a fait qu’ajouter à la confusion, en joignant à ses citations synonymiques des figures plus nombreuses des deux espèces; mais si l’en veut en faire le dé- part, celles qui se rapportent au Tüurbinatus sont beaucoup plus nombreuses que celles qui appartiennent à l’autre espèce. Les figures de Chemnitz peuvent servir à rectifier son espece: 11 est evident que les figures 1583, 1584 représentent le Zrochus tur- binatus, et en même temps, comme nous lavous dit, le Trochus MONODONTE, 179 Lister. Conch, t. 642. f. 53. 51 Klein. Ostrae. tentam. pl. 2. f, Bonanni. Recr. 3. f. 201. Gualt, Test. t. 65. fic. D, E. G. o* 55404: tessulatus de Born ; mais les figures 1585, 1586 et 1587 n’ont aucun rapport avec les premieres. L’une d’elles, 1585, pourrait se rapporter au Trochus divaricatus de Linné. Chemnitz a eu le tort d'introduire dans son espèce lPOsilir d'Adanson, qui a en effet beaucoup de ressemblance avec elle, maïs qui est ce- pendant bien distincte par ses caractères. Ce qui nous a paru singulier, c’est que Chemnitz ne cite dans sa synonymie que le Trochus tessulatus de Bora, et ne mentionne pas son Trochus turbinatus, quoiqu'il ajoute à la synonymie de eette première espèce toute celle de la seconde, Gmelin a imité entièrement Chemnitz; seulement il sépare de la synonymie de cet auteur la figure 7, pl. 10 de Knorr, et fait pour elle, et bien à tort, une espèce particulière, sous lenom de Trochus citrinus, et ce qui est curieux, c’est que Gimelin, en établissant son Trochus citri - nus, oublie que déjà il a introduit cette même fgure de Knorr à titre de variété du Trochus labeo. Dillw yn, dans son catalogue, distingue les deux espèces de Born, et reprend les deux noms de cet auteur, comme cela est juste; mais il est pour nous évi- dent que les deux espèces &e Dillwyn doivent être confondues. Nous soupconnons cependant, d’après quelques mots de leurs descriptions, que les auteurs qui ont admis le Trochus tessella- tus ont entendu une espèce bien distincte du surbinatus. Le tes- sellatus serait le mème que le Aonodonta Draparnaudt de M. Payraudeau. Si l’on admet avec nous un léger changement, on pourra conserver le Trochus tessulaius dans la nomenclature; mais dans tous les cas, le nom de Fragaroides devra être changé contre celui de Turbinatus de Born. I! serait possible, comme le pense M. Philippi, que le Monodonta articulata de Lamarck soit la même espèce que le Tessulatus où Draparnaudi; mais nous n'osuns l’affirmer ; car Lamarck regarde son espèce eomme inédite, et lui qui a cité l'ouvrage de Gves dans différentes oc- casions, n'aurait pas sans doute oublié les bonnes figures qui s'y trouvent de lespèce en question. 130 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. An Osilin ? Adam, Seneg. pl, 12. f. r. Knorr, Vergn. 1, t. ro, f. 6. Chemn. Conch, 5. t. 166. F, 1583. 1584. Habite dans Ja Méditerranée, Mon cabinet, £’est une variété du Tr. tessellatus pour Gmelin. Vul. la Fraise sauvage, Diamètre de la base, 13 lignes et demie, 15. Moanodonte multicarinée, ÂMonodonta constricta. Lamk. M. testa ovato-conoideà , imperforat& , transversè carinatä, cinereo ct nigro nebulosa ; carinis pluribus elatis remotiusculis , in ultimo anfractu septenis ; labro intus sulcato, margine crenato. f'rochus constrictus ex. D. Macleay. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près de l'ile de Dié- men; communiquée par M. Macleay, Mon cabinet. Ses carènes la distinguent éminemment. Diamètre de la base, 10 lignes 3 quarts. 16. Monodonte tricarinée. Monodonta tricarinata. Kamk. M. testé globoso-conoided ,imperforatà , transversim carinatä et sul- cato-granulosà ; rubente, albo et nigro maculatä ; anfractibus convexis ultimo carinis tribus præcipuis cinclo ; spirä brevi. Trochus quadricarinatus.. Chemn. Conch, t. 11. p.67.pl. 196. fig. 1392. 1393. * Id. Dillw. Cat. t. 2. p. 993. n° 82. Habite... Mon cabinet. Diamètre de la base , ro lignes 3 quarts. 17. Monodontearticalée. }onodonta articulata. Lamk. 1. testd conoide , infernè dilataté, ætate imperforatä , lævi, pal- lidè violacea, longitudinaliter lineolis teruissimis rubentibus pictä; cingulis angustis albo et rubro articulatis ; anfractibus valdè con- vexis. Habite... Mon cabinet. Jolie coquille, qui me parait encore iné- dite, Diamètre de la base , ro lignes un quart, 13. Monodonte demi-deuil. Monodonta lugubris. Lamk. M. test& globoso-conicä, subperforatä , glabrä, nigrä, prope la- brum infernèque luteo-virente, supernè margariace ;- spir& brevi, acuté ; labro simplici. Habite les mers de l'Ile-de-France, Mon cabinet, Diam, de la base 9 lignes, MONODONTE. 181 19. Monodonte ponctuée. Monodonta punctulata. Lamk. M. testà globoso-conoidea, imperforatä, tenuiter striat&, fusces- cente; punctis minimis lutescentibus sparsis ; spird brevi, Habite les mers du Sénégal, Mon cabinet. Diamètre de la base, 6 li- gnes et demie. 20. Monodontecanaliculée. Monodontacanaliculata.Eamk. M. testé abbreviato-conoideä , ventricosä , umbilicatä | transversin sulcatä, luteo-rufescente , ssulcis prominulis transversè striatis : superiore elatiore ; suturis concavo-canaliculatis. Habite... Mon cabinet, Le sillon supérieur de chaque tour étant plus élevé que ies autres, et près de la suture , fait paraître celle-ci enfoncée et comme canaliculée. Diamètre de la base, 6 lignes et demie. 21. Monodonte semi-noire, Monodonta seminigra. Lamk. M, testé obliquè conicä, imperforaté, læviusculä , infernè nigrä ; supernè albà ; dente columellari albo ; labro simplici. Habite la mer Pacifique , sur les rivages de l'ile d’Othaïti. Mon ca- binet. La reine de cette île en fait des boucles d’oreille. La co= lumelle est très courte. Diam. de la base, 5 lignes un quart ; lon- gueur, 7 lignes et demie, 22, Monodonte rose. Monodonta rosea. Lamk. M. testä obliquè conicä , subturritä, imperforatä, lævi, nitidà, supernè rubr&, infernè roseo-violacescente ; lineis albis tenuis- simis distantibus transversis ; anfractibus convexo-planulatis la- bro simplici , crassiusculo. Habite les mers de la Nouvelle-Holiande, M. de Labillardiere et Péron, Mon cabinet. Outre les lignes blanches mentionnées ci- dessus , quelques individus offrent des linéoles rougeàtres longi- tudinales et très obliques. Ouverture d’un nacré verdâtre. Lon- gueur, près de 13 lignes, 23. Monodonte rayée. Monodonta lineata. M. testà obliquè conicä, sutturrité; imperforatä, lævigatä, griseo- rubente ; lincis longitudinalibus undatis a@bis distantibus ; an- fractibus convexo-planulatis ; labro simplici. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Mo cabinet. Très voisine de la précédente par sa forme, Longueur, ro lignes et demie. 182 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. +34: Monodonte marquetée. Monodonta tessellata. Desh. M. test& turbinato-trochiformi, apice acuté, basi dilatatä , trans- vérsim siriatt, albo-griseä vel violacescente, aliquando nigrescente, liñicis ténuissimis longitudinaliter rubris picté, cingulis transver< sis angustis albo rubroque articulatis ; anfractibus convexis ; aper- turd subrotundä , argented; columellä contortä subuniden-— tatä. Trochus tessellatus pars. Ghemn, Conch. t, 5, p. 63. Trochus. Geves. Conch. pl. go. f. 195. a. b. 196. a. b, 200. 201. a. b. Monodonta Draparnaudii. Payr, Cat. p. 13r. n° 272, ph 6. f. 17. 18. Trochus tessellatus. Desh, Expéd. de Morée. zool. p. 120. Trochus articulatus. Philip. Enum. moll. Sicil. p, 177. n° 8. Habite la Méditerranée où il est commun. Nous avons déjà parlé de cette espèce dans la uote relative au Ho- nodonta fragarioides de Lamarck, et nous y renvoyons. Si comme le pense M. Philippi cette coquille est la même quele Monodonta articulata @e Lamarck , le nom que nous adoptons ne devra pas ètre changé, parce qu'il est le plus ancien. Cette jolie espèce, comme nous l’avons vu , a été confondue par Gmelin et les autres autears avec le Turbinatus. Elle se distingue cependant avec fa- cilité : elle est conoïde , pointue au sommet , composee de sept a huit tours dont les premiers sont striés stransversalement, tandis que les derniers le sont à peine. La coquille est en proportion plus étroite et plus longue que le Turbinatus. L'ouverture est subcireu- laire, très obscurément subquadrangulaire; elle est nacrée et son bord est épaissi à l'intérieur. La columelle est quelquefois perfo— rée à la base , le plus souvent elle est close. Cette columeile est ar- quée dans sa longueur et tronquée à la base , mais la troncature ést jetite. Les couleurs sont variables, le plus souvent la coquille est blanchâtre, peinte d’un grand nombre de linéoles rouges, longi- tudinales interrompues par quelques zones transverses étroites sur lesquelles se disposent avec régularité les taches quadrangulaires blanches et ronges, Il y a des variétés grisâtres, violâtres ou noires qui ontles couleurs disposées de la même manière.La longueur est de 32 millim. ; la largeur de 26. +25: Monodonte osilin. Monodonta osilin. Adans. M. testà turbinalo-conoïdea, transversim substriata, rigra albo lu- MONODONTE. 133 ? teove sparsim punctatä, imperforatd ; aperturà védiquissimd, intus argented; columella, vblique arcuatä, basi subtruncatà. 0 L'Osilin, Adans. Seneg. p. 178. pl 12. Trochus tigrinus. Chemn. Conch. t. 5. p. 53. pl. 165. f. 1566. Trochus merula. Var. Dillw. Cat. €. 2. p. 795, n° 86. Trochus tessellatus. Var. D. Gmel, p. 3583, no 106. Habite les mers du Sénégal (Adanson. M Petit). Espèce confondue par Dillwyn avec le Trochus merula de Linné dont elle se distingue avec la plus grande facilité. Sous le nom de Monodonta punctulata, Lamarck a inscrit, sous le n° r9,une espèce qui paraît très voisine de celle-ci, si elle ne lui est identique. N'ayant pu vérifier l’espèce de Lamarck dont la description est trop concise et n’est point accom pagnée de synonymie, nous n'a- vons pu nous assurer si elle est la même que celle d’Adanson. L’Osilin est une‘coquille subtrochiforme presque toujours obtuse au sommet qui est dénudé profondément et sur laquelle se montre une nacre d’un assez beau jaune, Dans les individus bien frais on 8 remarque sur la surface quelques stries transverses peu, apparen+ tes. L'ouverture est d’une nacre argentée à l’intérieur; son bord droit est décurrent sur la circonférence et son extrémité fort mince est bordée d'une zone noire. La columelle est courte, fortement arquée et terminée à la base par une petite troncature dentifor- me, À l'extérieur toute cette coquille est d'un noir brunâtre très foncé et parsemée d’un petit nombre de points irrégulièrement épars blancs au jaunätres. La longueur est de 23 millim, et la lar- geur de 20. : Espèce fossile. + 1. Monodonte parisienne. Monodonta parisiensis. Desh. M. testé ovatä, subglobulosä, apice conicä, basi rotundata; an- fractibus convexis, sutur& undulat& separalis, transversim sulcatis sulcis granulosis, granulis quadratis rubentibus ; ultimo anfractu magiio, convexo; aperturà rotundatä; columellé arcuatä, basi trun- catä, labro acuto, Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 248. n° 1. pl. 32. f. 8. o. Habite. Fossile aux environs de Paris à Valmondois et à Tancrou. Elle est la première qui ait été découverte aux environs de Paris, Elle a assez le port du Monodonta labeo, mais sa troncature co- 184 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. lumellaire a beaucoup de ressemblance lavec celle du Aonodonta + modulus. La coquille est turbiniforme pointue au sommet, les tours convexes sont ornés de côles transverses régulières découpées en granulations aplaties, L'ouverture est circulaire, la columelle est imperforée arquée dans sa longueur et subitement échancrée à la base, Cette espèce très rare a 23 millim. de longueur et 20 de large. TURBO. (Turbo.) Coquille conoïde où subturriculée; à pourtour jamais comprimé. Ouverture entière, arrondie, non modifiée par l'avant-dernier tour, à bords désunis dans leur partie supé- rieure. Columelle arquée, aplatie, sans troncature à sa base. Un opercule. Testa conoidea vel subturrüa; periphæria nunquam compressa. Apertura integra , rotundata ; penultimo an- Jractu non deformata; marginibus supernè disjunctis. Colu- mella arcuata , planulata, basi non truncata. Operculum. Opservarions. —Les Turbos ou Sabots sont des coquillages marins très variés, fort nombreux en espèces, que l’on connaît vulg airement sous le nom de Zimacons 4 bouche ronde. Is offrent une coquille solide, souvent remarquable par son épaisseur, agréa- blement diversifiée dans chaque espèce par les couleurs dontelle estornée, et qui offre souventune nacre très brillante. Ses tours étant constamment arrondis, son pourtour n’est jamais compri= mé ou tranchant. Elle repose entièrement ou presque entièrement sur son ouverture, et son axe est engénérai plus fortement incliné que celui des Troques. Les Zurbos ont de grands rapports avec les Monodontes ; mais ils en différent essentiellement en ce que leur columelle n’est jamais tronquée à son extrémité inférieure, cette extrémité ne constituant point uue dent saillante dans l’ouverture, et se fon- dant insensiblement dans le bord droit, ce qui est très différent TURBO, 185 dans les Monodontes ; leur ouverture n’est point éehancrée ou altérée dans sa rondeur par la saillie de l’avant-dernier tour, comme dans les Phasianelles, et son bord extérieur est tran- chant. L'animal des Zurbos offre un pied ou disque ventral plus court que la coquille et qui est obtus aux deux bouts. Il à deux tentacules pointus qui portent les yeux à leur base exté- rieure. [Nous n'avons plus à revenir sur le genre Turbo considéré d’une manière générale, nous n'avons plus à examiner sa va- leur générique, ce que nous en avons dit en traitant du genre Trochus, prouve suffisamment que l’un de ces deux genres de- vra disparaître de la méthode; mais en joignant les Turbos aux Troques les conchyliologistes doivent en faire sortir un genre proposé par M. de Férussac sous le nom de Littorine. Ce genre très distinct des Turbos, comme nous le verrons bientôt, a pour type le Turbo Littoreus de Linné. Tout récemment M. So- werbv, dans ses Illustrations Conchyliologiques, a proposé un petit genre Margarita démembré des Turbos pour quelques espèces à test mince nacré à l’intérieur et dont l’ouverture en- tière est fermée par un opercule corné multispiré. En appli- quant àce genre la distinction que nous avons faite dans le grand genre Trochus, d'après la nature de l’opercule, il viendrait se ranger parmi les Troques aussi bien que le Turbo pica,le Turbo diaphanus, etc. et nous devons nous étonner de ce que M. So- werby en conséquence des caractères de son nouveau genre n’y ait pas compris les espèces que nous venons de citer. En refu- sant d'adopter le nouveau genre de M. Sowerby, nous ne som- mes pas seulement guidés par l’analogie des Coquilles et des opercules, mais encore par celle des animaux. Grâce à l'extrême obligeance de M. Jannelle nous avons du Spitzsherg lanimal d’une espèce qui pourrait entrer dans le genre Margarita , et cet animal ne diffère en rien de celui des Troques.]| ESPÈCES. 1, Turbo marbré. Turbo marmoratus. Lin. T, testä subovatä , ventricosissimé , imperforatä, lævi, viridi albo 186 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. et fusco marmoratà aut subfascial&; uitimo anfractu transver- 2 sim trifariam noduloso : rodis superioribus majoribus ; labro basi in caudam brevem reflexam explanato; fauce argentea, Turbo marmoratus, Lin. Syst, nat, ed, 12. p. 1134. Gmel. p. 3592. res QD Lister. Conch, t. 587. f. 46. Gualt. Test. t. 64. fig. A. Seba, Mus. 3. t. 74. f. 1. 2. Knorr. Vergn. 3:11. 26. fr. et t 27. f. 1. Regenf. Conch. 1.t. 1. f, 12.et pl. 5. f, 52. Chemn. Conch. 5. t. 179. f. 19795. 1776. Encyel, pl. 448. f. 1. à. b, Testa polita. Aldr. de Testac. p. 595. Id. Jonst. Hist. nat, de exang, pl. 12. f. 6. Klein. Tentam. ostrac. pl. 7. f. 124. 125. Gevens. Conch. cat. pl. 14. f. 128 à 132 et pl. 16. £. 149. Rump. Mus. amb. pl. 19. f. A. B. Lin. Syst. nat. ed, 10. p. 763. Herbs. Hist. Verm. pl. 55. fig. 2. Lin. Mus. Ulric. p. 655. Schroter, Einl. t. 2, p.2r.pl. 5. f. 17. Dillw. Cat, t. 2, p. 830. n° 34, Desh. Encyel. méth. vers. 1. 3, p. 1092. n° 1. Testa ab industria polita. Turbo olearius, Lin, Syst. nat. ed. 10, p. 763. * Gualt. Hist. pl. 68. Î. A. * Turbo olearius. Lin. Syst. nat, ed. 12. p. 235. . Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Très belle coquille, la plus grande de son genre. Dépouillée de la partie extérieure de son test, elle offre une nacre argentée, irisée et très brillante, On la nomm. vulg. le Burgau où la Princesse, Diam. transŸ, 4 pouces. On en connait de bier plus grandes. w OÙ Ok 6 * 6 #. f. #4 * _* 2. Turbo impérial. Turbo imperialis. Gmel. T. testi ovatä, ventricosä , imperforatà, crassd , ponderosé, lævi, viridi in fundo albido coloratä; anfractibus rotundats :, ultimo supernè obtusè angulato ; fauce margaritacea. Chemn, Conch, 5. t. 180. f. 1790. Turbo imperialis. Gmel. p. 3594. n° 20. * Schrot. Einl, t. 2. p. 71. n° 24. * Dillw. Cat. t. 2. p. 835. n° 30. Habite les mers de la Chine. Mon cabinet. Coquille épaisse , pesante, TURBO. 107 à queue presque nulle. Elle offre au sommet de sa columelle une lésère callosité qui s'étend sous l'insertion supérieure du bord droit. Diamètre transversal, 3 pouces 7 lignes. Vulgaïrement le Perroquet. 3. Turbo à collier. Turbo torquatus. Gmel. T, testà orbiculato-convexà, latè et profundè umbilicatä, trans- versim sulcatä, lamellis longitudinalibus confertis substriaté, griseo-virente ; anfractibus supernè angulo rodoso coronatis ; ultimo carin& medio cincto; spir& apice rerusa. Martyns. Conch, 2. f, 9r. Chem. Conch. 10. p. 293. vign. 24. fig. À. B. Turbo lorquatus, Gmel. p. 3597. n° 106. * Dillw. Cat. t. 2. p. 849. n° 79. * Broderip. Zool. journ. t. 5. p. 332. pl, suppl. 49. f. 1. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Mon cabinet. La rangée de nœuds qui borde la partie supérieure de chaque tour ressemble à un collier, Diam. transv., 3 pouces 4 lignes. 4. Turbo mordoré. Turbo sarmaticus. Lin. T. tesiä semiorbicülari, ventricosd , imperforatà , aurantio=flavi- cante aut nigrä; ultimo anfractu triseriatim noduloso ; spirä brevi, obtusé ; columellà planä, subconcava. Turbo sarmaticus. Lin, Syst, nat. ed, 12. p. 1235. Gmel. p. 3593. n° 16. D 'Argenv. (onch. pl. 8, fig. B. Favanne. Conch. pl. 8. fig. L. Regenf. Concheur.it 1.417. Chemn. Conch. 5.t. 170. f. 179979. 1778. ett. 180. f. 1781. * Lin. Syst. nat. ed. 10. p. 763. * Desh. Encycl. méth, vers. t, 3. p. 1072. n° 2. ” Schrot. Ein. 1. 2. p. 22. * Dillw. Cat.t.2.p. 831. n° 35. * Kuorr Delic. nat. selec. t. 1. coq. pl. B 3. f. 2. Habite les mers du cap de Bonne-Espérance, des Grandes-Indes et des Moluques. Mon cabinet, On la nomme vulg. la Veuve perle , parce que les marchands la rendent telle en l’usant d'espace en espace pour en découvrir la nacre. Diamètre transversal, près de 3 pouces. 5. Turbo cornu. Turbo cornutus. Gmel. T, test ovatd, ventricosä, imperforat@, transversim sulcaté, lon- 188 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. gitudinaliter tenuissimè striata , olivacet ; spinis longiusculis ca= naliculatis in duobus vel tribus ordinibus transversim dispositis. Favanne. Conch. pl. 8. fig. G. 1. Chemn. Conch. 5, t. 179. Î. 1779: 1780. Turbo cornutus. Gmel. p. 3593. n° 18. * Davila. Cat. t. 1. pl. 5. f. 1. * Schrot. Ein]. t. 2. p. 69. n° 2r. * Dillw. Cat. t.2. p. 832. n, 37. * Desh. Ency. méth. vers. t. 3. p. 1093. no 3. Habite les mers de la Chine. Mon cabinet. Vulg. la Bouche-d'argent cornue où à gouttières. Ses épines allongées et canaliculées ne se montrent que sur le dernier tour; elles sont courtes sur les autres. La base de son bord gauche se termine en un petit lobe caudifor- me. Diamètre transversal, 2 pouces 2 lignes. 6. Turbo bouche-d’argent Turbo argyrostomus. (1) T. testä subovatä, ventricosä, obsoletè perforatä, transversim crassè rugosä, longitudinaliter subtilissimè striatà , albido-lutescente, (x) Il serait difficile, sans doute, de reconnaître le Turbo ar- gyrostomus Si l’on s’attachait trop scrupuleusement à la synony- mie que Linné lui donne dans la 10°édition du Systema naturæ ; mais cette synonymie, plus correcte dans le Museum Utricæ, est accompagnée d’une description qui ne permet plus aucune er- reur à l’égard de l’espèce; et enfin, il suffirait de s’attacher à la synonymie très bien faite de la 12° édition du Systema pour éviter toute confusion. Cependant, Chemnitz se laissant tromper par la conservation plus ou moins parfaite des individus qu’il examina, fit deux espèces de celle de Linné, suivant en cela le mauvais exemple de Favanne qui, pour les individus bien con- servés, a fait une bouche d’argent épineuse, et, pour ceux qui ont perdu ces épines, une bouche d'argent chagrinée. Schroter, en cherchant à améliorer la synonymie de l'espèce, y a apporté une confusion à laquelle Gmelina encore ajouté; enfin, Dillwyr a laissé subsister les erreurs de ses devanciers en adoptant trop aveuglément toute leur synonymie. Lamarck a mieux fait en restreignant à un petit nombre de citations sa synonymie, qu'il rend ainsi plus certaine, et les additions que nous y faisons ne font que compléter ce que Lamarck avait si bien commence. TURBO. 189 flammis rufo-fuscis pictä; rugis quibusdam squamiferis: squamis elevatis fornicatis rariusculis, Turbo argyrostomus. Lin.Syst. nat. ed. 12.p. 1236. Ginel. p. 359. n° 41. Chemn. Conch. 5.t. 179. f. 1958. 1769. * Gevens. Conch. cab. pl. 17. f. 159. Lin. Syst. nat. ed. 10, p. 764. Born, Mus. p. 350. * Seba. Mus. t. 3. pl. 74. €. 6. * Schrot. Einl. t, 2. p.28. Dillw. Cat. t. 2. p. 847. no 75. excl, plus. synon. * Davila. Cat. t, 1. pl. 5. f. K. * Lio. Mus. Ulric. p. 656. Desh. Ency. méth. vers. t. 3. p. 1095. n° 4. Habite l'Océan indien, Mon cabinet. Vulg. la Bouche-d'argent épi- neuse. Ses rides transverses rendent son bord droit très plissé et comme crénelé. Cette coquille est épaisse et pesante. Diamètre transversal 2 pouces et demi. * 7. Turbo bouche-d'or. Turbo chrysostomus. T, testà subovatä, ventricosä, imperforatä, transversim sulcatä, lon- gitudinaliter striatä, cinereo-lutescente, flammulis rufo-fuscis longitudinalibus subradiatä; suleis quibusdam squamiferis : squa- mis subprominulis fornicatis ; aperturd intüs aured, Turbo chrysostomus. Lin. Syst. nat, ed. 12. p. 1237. Gmel. p. 3591. n° 10. Rumph. Mus. t. 19. fig. E. Petiv. Amb, t, 5. f. 3. Gualt, Test, t. 62. fig. H? D’Argenv. Conch. pl. 6. fig. D. Favanne, Conch. pl. 9. fig. A 2. Seba. Mus. 3.1. 74. f. 9. KnoxrVergn. 2.114. f.2. et 9.112 23./f. 3° Chemn. Conch. 5. t. 178. f. 1766. * Gevens. Conch. Cab. pl. 18. f, 171 à 175. * Lin. Syst. nat, ed, 10. p. 762. * Lin, Mus. Ulric, p. 653. * Turbo echinatus. Gmel, p. 3592. n° 110, excel. var. 8, * Martyn. Univ. Conch, pl. 26. | * Born, Mus. p. 344. * Schrot, Einl. t, 2. P. 14. L2 M Dillw: Cats tro: p: 825, n° 24. 190 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Barrow. Elem. of conch. pl. 19. f. 5. * Desh. Ency. méth. vers. t. 3. p. 1095.5. Habite l'Océan des Grandes-Indes et des Moluques. Mon cabinet. Vulg. la Bouche-d’or. Espèce très remarquable par la belle cou- leur d’or du fond de son ouverture. Elle est toujours moins grande que la précédente, avec laquelle elle à beaucoup de rapports. Diamètre transversal. 20 lignes. 8. Turbo rayonné. Turbo radiatus. Gmel. T. testà subovatä, perforatd, scabr&, transversim sulcaïd, cinereo- fulvä, flammulis longitudinalibus fuscis radiatà ; sulcis imbricato- squamosis asperalis ; spirä exsertiusculà. Forsk, Descript. Anim. p. 23. n° 81. Chemn. Conch. 5.t, 180. f. 1788. 1789. Turbo radiatus. Gmel..p. 3594. n° 19. * Schrot. Einl. t, 2. p. 70. n° 23. * Dillw. Ca. t. 2, p. 832. n° 38. * Desh. Ency. méth. vers. t. 3. p. 1094. n° 6. Habite la mer Rouge. Mon cabinet, Les petits individus de cette espèce ne sont pas perforés, Diam, transv., 19 lignes, 9. Turbo bariolé. Turbo margaritaceus. Lin. T, test& ovato-ventricosä, subperforatä , crassä, ponderosä, trans- versim suleatä, muticä, flavescente, viridi et fusco variegatä; an- fractibus supernè obtusè angulatis, suprä angulum funiculo in- structis. Turbo margaritaceus. Tin. Syst. nat, ed. 12. p.1236.Gmel. p. 3599. n° 42. Rump. Mus. t. 19, fig. 5. 4. Seba. Mus. 3. t. 74. Ï. 4. Regenf, Conch, 1. t, ro. f, 43. Chemn. Conch, 5. t. 177.f. 1762. Schroter. Einl. in Conch. r.t. 3. f. 17. * Gevens. Conch. cab. pl. 17. f. 155. 156, * Lin. Syst. nat. ed. 10. p. 764. * Lin. Mus. Ulric. p. 656. * Schrot. Einl. t. 2. p. 29. * Dillw. Cat.t. 2. p. 847. n° 76. * Desh. Ency. méth. vers. & 3. p. 1094. n° 7. Habite l'Océan indien. Mon, cabinet, Les auteurs le disent ombili- qué; caractère qui ne se retrouve guère que dans les jeunes indi- TURBO. | 191 vidus, Spire plus courte que le dernier tour. Diam, transv., 3 pouces une ligne, 10. Turbo cannelé. Turbo setosus. Gmel. T. testà ovato-ventricosà, imperforatdà, crassd, transversim profundè sulcatä , albo viridi et fusco variegatä; sulcis crassis transversè striatis ; anfractibus rotundatis ; spirà brevi. Rumph. Mus. t. 19. fig. C. Gualt, Test. t, 64. fig. B. D’Argenv, Conch. pl. 6. fig. A. Favanne. Conch. pl. q. fig. 'A r. Chemn, Conch. 5. t. 181.f. 1795, 1796. Turbo setosus, Gmeï. p. 3504. n° 25. Encyclop. pl. 448. f. 4. ab, * Gevens, Conch. Cab, pl. 14. f. 153. 154. Schrot. Einl. t. 2. p. 72. n° 28. Dillw. Cat. t. 2. p. 834. n° 42. Sow. Genera ofshells, f. 6, Desh. Ency. méth, vers. t. 3. p. r0g4.n°8. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Bord droit crénelé et comme crispé ; ouverture très argentée. Vulg. le Léopard ou la Bouche d'argent marquetée. Diamètre transversal , 2 pouces 3 lignes, * © AE DUT. D 11. Turbo à rigole. Turbo spenglerianus. Gmel. T, testä ovatä , imperforat& , transversim sulcatäà, albidä, maculis lu= natis luteo-rufescentibus creberrimis pictä; anfractibus rotundatis, prope suturas latè canaliculatis ; spirà exsertiusculé ; fauce non . margaritaced. Chemn. Conch. 5. t, 18r.f. 1801. 1802. Turbo spenglerianus. Gmel. p. 3595. n° 27. * Davila, Cat. t. 1. pl. 7.f. P. * Schrot, Ein], t. 2.p. 73. n° 30. * Dillw. Cat. t. 2. p- 835. n° 45. ; * Desh. Ency. méth. vers. L. 3. p. 1695, n° o. Habite l'Océan indien ‘mer des Antilles, M. Hotessier), Mon cabi- net. Coquille rare, fort remarquable par le canal qui borde supé- rieurement chacun de ses tours. Son ouverture n’est point nacrée, et son bord droit n’est ni plissé ni crénelé, Diam. transv., 2 pou- ces 5 jignes, 192 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 12. Turbo rubané. Turbo petholatus. Lin. T, testä ovatä, imperforatä, lævi, nitidä, virente aut rufo-rubente, tœniis transversis varüs pictd: anfractibus rotundatis, supernè obtusè angulatis ; annulo viridi ad aperturam. Turbo petholatus, Lin. Syst. nat. ed. 12. p. 1233. Gmel. p. 3590. n° 8. An Lister. Conch. t. 584. £. 39? Rumph. Mus. t. 19. fig. D.et 1: 5—7. Petiv, Amb. t. 7. f. 15. Gualt. Test. t. 64. fig. F. D’Argenv. Couch. pl. 6. fig. G. X. et Append. pl. 1. fig. D. Favanue. Conch. pl. 9. fig. D 1. D2. D 3. D. 4. Seba. Mus. 3. t, 74. f. 26—29. Knorr-Verpn. xl. 321.4 2-ite 22-01-12. 009. 1. 3. 1.3. Chemn. Conch. 5.1. 183.f. 1826—1835. et t. 184. f.1836—1839. * Regenf. Conch. t. r. pl. 8. f. 18. et pl. 9. f.27. * Valentyn. Amboina, pl. 6. f, 53 à 56. * Knorr. Del, nat. selec. t. 1. coq. pl. BIIL, f, 7. * Helix regia. Herbts. Hist, verm. pl. 52.f. 1. * Gevens. Conch, Cab. pl. 20.f. 202 à 204 et pi. 21 f. 205 à 2712. * Lin, Syst. nat. ed. 10. p. 762. * Lin, Mus, Ulric. p. 652. * Born. Mus. p. 342. * Schrot. Einl, t. 2. p. 10. * Klein. Ostrac, pl. 2. f. 5r. * Dillw. Cat. t.2. p. 823. n° 19. * Desh. Ency. méth. vers.t, 3. p. 1095. n° 10. Habite les mers de l’Inde et de l'Amérique australe. Mon cabinet. Très jolie coquille, singulièrement variée dans sa coloration et ses fascies. Vulg. nommée le Ruban ou la Peau-de-serpent, Diamètre transversal, 23 lignes, 13. Turbo ondulé. 7'urbo undulatus. Chemn. T. testà semiorbiculari, convexd, ventricosä, latè et profundè um= bilicatä, glabrä, albidä, strigis longitudinalibus undulato-fle- æœuosis viridibus aut viridi-violaceis ornatä; anfractibus rotundatis; spir& obtusd. Forsters. Catal. n° 1339. Martyns. Conch, 1. f, 29. Turbo undulatus, Chemn. Conch. 10.t, 160.f. 1640. 164r. Turbo undulatus. Gmel, p. 3597. n° 107. * Dillw. Cat. t. 2. p. 846. n° 74. TURBO, 193 * Desh, Ency. méth. vers, t, 3. p, 1095. n° 11, Habite les mers de la Nouvelle-Zélande et de la Nouvelle-Hollande, Mon cabinet. Sa spire est peu allongée, comme renflée, Vuig. la Peau-de-serpent de la Nouvelle-Zélande. Diamètre transversal, a pouces 2 lignes. 14. Turbo pie. Turbo pica. Lin. (1) T. testà orbiculato-conoide&, ventricosä, latè et profundè umbili= catä, crassd, ponderosä, lævi, albä, maculis aut strigis nigris longitudinalibus latis subinterruptis radiatä ; umbilici orificio unidentato. Turbo pica. Lin. Syst. nat. éd, 12, p. 1235. Gmel, p, 3598. n° 59. .4{n Lister, Conch, t. 640. f. 30? Bonanni. Recr. 3, f. 29. 30. Petiv. Gaz, t. 70. f 0. Gualt. Test. t. 68. fig. B. D'Argenv. Conch, pl. 8. fig, G. Favanne. Conch. pl. 9. fig. F 2. Knorr. Vergn, 1.t. 10. f.r, 2, pl. 21. f. 3, Adans. Seneg, t. 12. f. 9. le livon. Regenf, Conch. 1.t.6,f.66.ett. 1r.f, 57. Chemn, Conch, 5, t. 196, f. 1950. 19517. * Klein. Tentam,. Ostrac. pl. 2, f. 52. Gevens. Conch. cab, pl. ro. f, 74 à 97. et pl. rt. f, 78 à 82. Lio. Syst. nat. éd. 10. p. 763. * Born. Mus, p. 349. * Schrot. Einl, t. 2.p, 25, * Dillw, Cat,t. 2, p. 842. n° 64, * Lin. Mus. Ulric. p. 655, * Bowd, Elem, of Conch. t, à, pl. 9.f. 3, * Reaum. De la form, des coq. Mém. de l’Ac, 1709, pl, 14, f. 7. * Herissant Eclaire. Mém. de l'Ac. 1766, pl. 15.f. 1, à. Blainv. Malac, pl, 33, f, 1. * Crouch Lamk. Conch. pl. 16. f, 17, * Schumak. Nouv. syst, p. 197. Habite l'Océan atlantique équatorial, Mon cabinet. Coquille com- net om (1) Si nous en croyons la plupart des auteurs, cette espèce aurait un opercule corné et appartiendrait en conséquence aû genre Troque, tel que nous l’entendons, c’est-à-dire contenan toutes les espèces qui ont l’opercule de cette nature Tone IX, 1 194 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, mune, assez grosse, pesante, à opercule corné, ne reposant qu’in- complètement sur son ouverture, et singulière par la dent siluée à l'orifice de son ombilic. Le bord interne de sa columelle est lisse continu, et se fond dans le bord droit; mais on observe à la sur- face externe de celte columelle une troncature qu'on ne peut com parer à celle des Monodontes, parce qu'elle est hors de l’ouver- ture, et qu'elle ne termine pas la columelle. Vulg. la Veuve, le Petit-deuil ou la Pie. Diamètre transversal, 3 pouces moins une ligne. 15. Turbo à fissure. Turbo versicolor. Gmel. (1) T. tesiä globoso-depressé, umbilicatä, crassä, muticä , transversè striatä, viridi fusco et allo variegatà ; spird& brevi, obtusä; in- fimä facie convexo-turgida; fissur& ex umbilico intra labrum et columellam porrecta. Lister. Conch. t, 576. f. 29. Chemn. Conch, 5.t. 176. f. 1940. 1747. Turbo versicolor. Gmel. p. 3599. n° 43. * Gevens. Conch. Cab. pl. 19. f. 181 et 183. * Martyn, Univ. Conch. pl. 50. Limax porphyrites. * Chemn. Conch. t. 5. pl. 176. f, 1947. a. b. c. d. * Turbo porphyrites. Gmel, p. 3602. n° rrr. * Schrot. Einl. t, 2. p. 64. n° 8, * Turbo versicolor, Desh. Ency. méth. vers t. 3. p. 1096, n° 12. Habite l'Océan austral. Mon cabinet. La base du bord droit, se trou- vant séparée de la columelle par une fissure, a l’aspect d’une oreil- lette, La coquille est en partie ceinte de fascies articulées. Ou- verture très argentée. Diam. transv., 16 lignes. 16. Turbo émeraude. Turbo smaragdus. Gmel, (2) T. testä subglobosä imperforatà, lævi, nitidé, viridi; anfractibus roturdatis ; spir& brevi, obtusa. (1) En donnant une excellente figure de cette espèce, Martyn lui a imposé le nom de Zimazx porphyrites; dans son Catalogue, Gmelin a conservé cette espèce, mais, au lieu d’en compléter la synonymie , il a fait un double emploi en établissant pour la même, empruntée à Chemnitz, son Turbo versicolor. Dillwyn a rectfié cette erreur et a rendu à l'espèce son premier nom : nous proposons de suivre l'exemple de Dillwyn. (2) Je considère le Turbo helicinus de Born comme une vas TURBO. 195 Naturf, 9.t.a. fig, A, 1. A. 2, Chemn. Gonch. 5. t. 182. f, 1815. 1816. Turbo smaragdus. Gmel. p. 3595. no 30. et p. 3602. No 112, Encyclop. pl. 448. f, 3. a b, * Schrot. Einl. t. 2. p. 77. n° 40, * Martyn, Univ. Conch. pl. 73. * Dillw. Cat. t. 2. p. 825, n° 23. * Desh. Ency. méth. vers. t. 3. p. 1096. n° 13. Turbo helicinus. Born. Mus. p. 348. pl. 12. f, 23, 24. Gmel. p. 3597. Schrot. Ein], t. 2. p. 102. n° 116. Turbo helicinus. Dilw. Cat. t. 2.p. 824. n° 21. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande, Mon cabinet. Coquille rare et jolie, brillante, d'un beau vert irrisé. Diam, transv., 16 lignes, Jeune individu. 17. Turbo bonnet turc. Turbo cidaris. Gmel, T. testà globoso-compressé , subimperforaté , lævi, diversi modo co- loratä et fasciatä, infra suturas maculis oblongis albis sæpiüs or- natä ; anfractibus rotundatis; spir& brevi, obtusa, D'Argenv. Conch. pl. 6; fig. B. O. Favanne., Conch. pl. 8, fig. C 1. C 2. Seba, Mus. 3. t. 94. f. 13—15. : Chemn. Conch. 5.t. 184.f. 1840—1847. Turbo cidaris. Gmel. p. 3596. n° 34. Encyclop. pl. 448. f, 5. a. b. * Rariora, Mus. Besleriani. pl, 19. f, 5P Valentyn, Amboina. pl. 4. f. 35. Helix viridis. Herbst. Hist, verm. pl. 52, f. 3. Gevens, Conch, cab. pl. r9. f. 180. ; Dillw. Cat. t. 2. p. 823. n° 20. Desh. Eucy. méth, vers. t. 3. p. 1096. n° 14. Habite l'Océan des Grandes-Indes, les mers de la Chine, de la Nou- velle-Guinée et de la Nouvelle-Zélande, Mon cabinet. Il offre une fossette à la place qu'occuperait l'ombilie s’il existait. Cette espèce est caractérisée par sa forme, et varie tellement dans sa * * * * * x * riété peu importante du Turbo smaragdus. Il sera facile de se convaincre que ces deux espèces doivent être réunies en ras- semblant un grand nombre d'individus, parmi lesquels se trou- vera la variété qui a servi de type à l’espèce de Born. 13, 196 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. coloration, qu’on peut en présenter une multitude de variétés sans trme, Vulg. le Turban-turc et le Turban-persan, Diam. transv, comme dans les deux précédens,. 18. Turbo grenu. Turbo diaphanus. Gmel. (1) T. testä ovato-ventricosä, imperforatä , undiquè granulosä , rubes- cente ; cingulis granulosis creberrimis; anfractibus convexis ; spirà breviuscula. Spengler. Naturf. 9. t. 5.f. 2, a b. Chemn. Conch. 5. t. 161.f. 1520. 1521. Trochus diaphanns, Gmel. p. 3580. n° 85. * Trochus diaphanus, Dillw. Cat. t. 2. p. 801. n° 98. * Desh. Ency. meth, vers.t, 3. p. 1097. n° 15. * Turbo punctulatus. Gmel. p. 3589. n° 113. * Trochus punctulatus. Martyn. Univ. Conch. pl. 86. * Schrot. Einl. t. 1. p. 681. n° 7. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande, Mon cabinet. Il est un peu transparent et son pourtour n’offre nullement l’angle des troques. Diam. transv., près de 20 lignes, 19. Turbo scabre Turbo rugosus. Lin. (2) T. testà orbiculato-subconoideä, imperforatä, scabr&, transversim sulcata; griseä aut nirente; lamellis tenuissimis sulcos decussan- tibus; anfractibus supernè plicis prominentibus coronatis ; colu- mellé aurantio-rubente tinctd. (x) Le nom de Trochus punctulatus donné à cette espèce par Martyn doit être préféré, à cause de son antériorité, à celui de Gmelin, généralement adopté. Gmelin a fait pour cette espèce un double emploi qu'il faut rectifier. Apres avoir établi son 7ro- chus diaphanus pour les figures de Spengler et de Chemnitz, il met parmi les Turbos, sous le nom de punctulatus, la coquille de Martyn, sans s’apercevoir qu’elle est la même que celle de Chemnitz, introduisant ainsi, par suite d’une compilation mal faite, la même espèce dans deux genres différens. Cette espèce doit passer au genre Troque, car elle a un opercule corné. Nous devons la connaissance de ce fait à M. le capitaine de vaisseau Chiron, qui, pendant la campagne de Za Vénus a recueilli avec le plus grand zèle une foule d'espèces intéressantes. (2) Dillwyn confond avec cette espèce, à titre de variété, une TURBO. ] 97 Turbo rugosus. Lin, Syst, nat.édit, 12.p.1234.Gmel.p, 5592.n014. * Turbo calcar. Var. 5. Gmel. p. 5592. * Junior Chemn, Conch. t. 5. p. 198. pl. 180. f. 1986, 1787. * Turbo armatus, Dillw. Cat. t. 2. p. 829. n°32. Lister, Conch. t. 647. f, 4r. Bonanni. Recr. 3. f. 12. 13. Gualt, Test. t. 63. fig. F? D’Argenv. Conch. pl.s, fig, O. Hala. Favanne, Conch. pl. 9. fig. O, Knorr. Vergn, 3.t.20. f. 1. Chemn. Conch. 5.t. 180. f. 1782—1785. * Umbilicus. Belon de Aquat. p. 430. La Cagarolle de mer, Rondel, Des Poiss, p, 63. Gesner, De Crust. p. 252, f, 1. * Aldrov. De Test. p. 393. Jonst. Hist. nat. de exang. pl. 12. f. 2. 4. Gevens. Conch. Cab. pl. 15. f, 144.et 146 et pl. 16. f. 147.148. * Born. Mus. ». 346. * Klein, Ostr. pl. 2. f. 50, Rariora. Mus. Besleriani. pl, 19. f. 6. Delle Chiaje dans Poli Testacea. t, 3. pl. 52. f. 44 à 47. Schrot. Einl. t. 2. p. 19. F Olivi zool. Adriat. p. 169. * Dillw. Cat. t. 3.p. 829. n° 33. Desh. Ency. méth, vers. t. 3. p. 1097. n° 16. Payr. Cat. p. 139. n° 180. Desh. Expéd. Sc. de Morée, zool, p. 144. n° 177. Fossilis. Scilla la vana specul. pl. 16.1. 8. Opercul. pl. 17. AA. Broc. Conch. subap. p. 362. no 1. Habite la Méditerranée et les mers de Cumana. M. de Humboldt, Mon cabinet, Il a une légère carène sur le milieu de ses tours ; dans les jeunes individus, cette carène est épineuse. Diam, transv., près de 2’pouces. Vulg. la Fausse-raboteuse. 20. Turbo couronné. Turbo coronatus. Gmel. T.testä subglobosä, ventricosä, imperforatä, tuberculiferä, trans- * * * * * coquille très rare encore dans les collections et qui a beaucoup de rapports avecle Turbo diaphanus. Chemnitz a tres bien dis- tingué cette espèce, mais elle n’a pas été reproduite depuis dans les catalogues. Il est évident que le Turbo armatus de Dillwyn a été établi pour des jeunes individus du Turbo rugosus. 198 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. versim sulcato-granulosä, griseo et viridi marmorata ; tuberculis oblongis obtusis transversim triseriatis: serie superiore sutural : spirä brevi, apice retusä, aurantià. Lister. Conch. t. 555 f. 28. Fav. Conch. pl. 8. f. O. male. * Schreib. Conch. t. 7. p. 274. * Schrot. Einl.t. 2. p.71. Turbo, n° 25 et 26. Chemn. Conch. 5. t. 180. f. 1701, 1792 et fortè 1505. Turbo coronatus. Gel. p. 3594. n° 2r. Encyclop. pl. 448. f, 2. a. b. * Gève. Conch. Cab. pl. 19. f. 176. (b) Var. testä subperforaté ; tuberculis brevioribus, guadriseriatis. D'’Argenv. Conch. pl. 6. f, Q. * Dillw. Cat. t. 2. p. 833. n° 40. Habite l'Océan des Grandes-Indes et le détroit de Malacca. Mon ca- binet. Coquille épaisse, quoique d’un volume médiocre. Vulg. la Couronne-fermée. Diamètr. transv. 18 ligues; de la variété, 13 lignes. 21. Turbo crénelé. Turbo crenulatus. Gmel. T, testà ovato-ventricosä | imperforat@, transversim sulcato — gra- nulatä et nodulosä, albo, rufo et fusco nebulosa ; anfractibus su- pernè costä nodosä eminentiore et infra suturas crenulatis ; spirä exsertiuscula. * Gevens. Conch. pl. 16. f. rho et 152. * Valentyn Amboina. pl. 9. f. 81. 82. S3. 7 * Schrot, Einl. & 2. p. 77. n° 40. * Dillw. Cat. t. 2.p. 836. n° 47. Chemn. Conch. 5,t. 182. f. 1811. 1812. Turbo crenulatus. Gmel. p. 3575. n° 20. Habite... Mon cabinet. Diam. transv., 14 lignes. 22. Turbo hérissé. Turbo hippocastanum. Lamk. (:) T. testä subglobosä, obliquè conicä , imperforatä, nodoso-muricatä, transversin striato-granulosä, albo et rufo-fuscescente variegatä; nodis acutis transversim seriatis : seriis tribus ir ultimo anfractu. Chemn. Conch. 5. t. 182. f. 18057—1810, 1813 et 1814. (1) Cette espèce ayant été nommée par Gmelin, long-temps avant Lamarck, il est convenable de lui rendre son nom de Turbo castaneus. TURBO. 199 * Schrot, Einl. t, a, p. 75. n° 35, 36, * Gevens, Conch. Cab. pl. 16. f, 151. * Turbo castaneus, Dillw, Cat. t.2. p. 836. n° 46, Turbo castaneus, Gmel. p. 3595. n° 28. Habite les mers de l'Amérique australe, Mon cabinet, Coquille que l’on a comparée au marron d'Inde, non pour sa couleur, mais parce qu’elle est à-peu-près hérissée comme l’enveloppe de ce fruit. Elle offre diverses variétés. Diam, transv., 9 lignes. 23, Turbo muriqué. Turbo muricatus. Lin. (1) T. testä ovato-conicä, subperforatä , tnberculato-nodulosà , cinereo- plumbea ; seriis nodulorum transversis confertis : nodis superioribus acutis, inferioribus muticis ; spira aculà ; fauce fusca. * Lister, Conch, pl. 30. f, 28. * Seba. Mus. t. 3. pl, 36, f, 28, 26, * Herbst, Einl, t. 2. p. 8. n° 4. * Turbo muricatus. Lin. Syst, nat. edit. 10, p. 761. * Burrow. Elem, of Conch. pl. 19. f. 4. * Schrot. Einl. tt 2.4p° 7. Turbo muricatus. Lin. Syst. nat.edit, 12. p. 1232.Gmel. p.3589. n,4. Petiv. Gaz. t, 70. Î. 11. Gualt, Test. t. 45. fig. E. Adans, Seneg. t. 12. fr. 2. le boson. Born. Mus.t. 1a.f. 15. 16. Chemn. Conch, 5.t. 1752. 17955. Habite l'Océan atlantique, ete. Mon cabinet Longueur, 11 lignes. 24. Turbo littoral. Turbo littoreus. Lin. (2) T, testà ovatä, apice acutà, imperforatä, transversim striatä, cinereo- fulvd, lineis fuscis subfasciculatis cinctä; ultimo anfractu ventri- coso; columellé albä; fauce fusca. (1)1l y a dans les ouvrages de Linné deux coquilles qui ont beaucoup de rapports et qui cependant se trouvent dans deux genres différens avec le mème nom spécifique : ce sont le #rochus et le Turbo muricatus, malgré la description malheureusement trop courte du trochus muricatus dans le Muséum Ulricæ, il nous est impossible de retrouver cette espèce et nous soupconnons qu’elle doit appartenir au genre Lütorina ainsi que le Turbo muricalus. (2) Le Turbo littoreus, étant devenu le type d’un nouveau 200 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Turbo littoreus, Lin. Syst. nat, éd.12,p. 1232. Gmel. p, 3588, n° 5. Lister. Conch. t. 585. f. 43. Gualt. Test. t. 48. fig. À. C. G. Favanne. Conch. pl, 9. fig. K 2. genre, sous le nom de Zittorina, c’est ici que nous devons par- ler de ce genre, quoique le plus grand nombre des espèces, que Lamarck connût, aient été confondues par lui parmi les Phasia- nelles. M. de Férussac, dans ses tableaux systématiques des mollusques, partage le genre Paludine en cinq sous-genres; le cinquième est celui auquel il donne le nom de Littorine. M. de Blainville n’adopta pas ce sous-genre, et il écarta les coquilles qui en font partie des rapports indiqués par M. de Férussac lui-même. Il fit de ces coquilles une section du grand genre Turbo. Latreille, dans ses familles du Règne animal, oublie presque complètement le genre Littorine, et ne le mentionne que pour rappeler la création et les rapports que lui donne son auteur. Quoique G. Cuvicr n’admette pas les nouveaux genres sans quelques difficultés, il a cependant adopté celui-ci daws la seconde édition du Règne animal; lle place, il est vrai, dans des rapports peu naturels, à lasuite des Paludines, en contact avec les Monodontes. Malheurement, lorsque Cuvier donna la se- conde édition de l'ouvrage que nous venons de mentionner, la science n'était pas en possession de faits assez nombreux, assez bien constatés sur l’ensemble des grands genres Turbo et Tro- chus de Linné, pour décider de toute la classification des genres qui en ont été démembrés à tort ou à raison. Il est également vrai que Lamarck, se laissant guider par la connaissance appro- fondie des caractères des coquilles, fut plus heureux dans la classification de ces genres que la plupart des autres zoologistes, et que Cuvier lui-même. Cependant des changemens restent à faire, et nous en avons indiqué plusieurs , en traitant successi- vement les senres de la famille des Scalariens et de ceux de la famille des Turbinacés : aujourd’hui ces réformes nous parais- sent d'autant plus nécessaires que nous avons pu observer un grand nombre d'animaux, appartenant à plusieurs de ces genres, reconnaitre leurs caractères zoologiques et en estimer la valeur. TURBO, 201 Pennant, Brit, Zoo), 4. t. 8r. f, 109. 3orn, Mus. t. 12.f, 13, 14. Chemn, Conch, 5.t, 18%. f. 1852, n9 1 —$, * Lister, Anim, Angl. pl. 3. f. 9. C’est ainsi que, pour le genre qui nous occupe, nous avons re . connu non-seulement que les animaux avaient des caractères propres à le distinguer de ceux qui sont connus, mais qui de- vaient les éloigner des Turbos et des Troques et les rapprocher des Scalaires. En effet, animal des Littorines rampe sur un pied petit, à bords minces, ovale ou subcirculaire, presque entiè- rement caché par la coquille. Lorsque l’animal marche, ce pied porte, au-dessus et du côté postérieur, un opercule toujours corné, noirâtre, pauci-spiré et à sommet latéral. Cet opercule forme deux tours et demi à trois tours de spire; il est demi- circulaire, le bord interne est droit comme dans l’opercile des Natices : le pied est peu saillant en avant, il est arrondi de ce côté; la tête est assez épaisse, elle se prolonge en un museau ridé transversalement, épais, conique et terminé par une fente longitudinale, qui est celle de la bouche. Cette tête porte en arrière deux tentacules coniques, peintus, larges à la base, et ayant au côté externe de cette base le point oculaire assez gros et médiocrement saillant. Les coquilles du genre Littorine se distinguent avec la plus grande facilité de celles des Troques et des Turbos, parce qu’elles ne sont jamais nacrées ; elles ont d’ailleurs dans la forme de l’ou- verture et surtout de la columelle aplatie et souvent tranchante des caractères particuliers. On séparerait plus difficilement plusieurs espèces de Littorines des Phasianelles, si l’on re re- counaissait tout d’abord ce dernier genre par le poli des coquil- les et par la nature calcaire de son opercule. Celles des Littori- nes qui se rapprochent le plus des Phasianelles ont la columelle presque droîte, subtronquée à l’extrémité et tranchante en son bord, ce qui ne se présente pas dans les Phasianelles. Enfin les animaux des deux genres sont très différens : celui des Phasia- nelles par les orremens de la tête et les tentacules du pied ne diffère pas de celui des Troques, tandis que celui des Littorines, 202 HISTOIRE DES MOLLUSQUES,. * Maton et Racket, Lin. Trans. t. 8. p, 158. pl. 4. f.8 à 11. * Dorset. Cat. p. 49. pl. 19. f. 1, et pl. 19. f. 2. 3, * Herbst, Einl. t. 2. p. 8. n° 3. * Gevens. Conch. Cab. pl. 28.f, 315. 316. comme nous venons de l’exposer, a des caractères qui lui sont propres et qui le rapprochent des Scalaires; dans les deux gen- res, les opercules ont beaucoup d’analogie; l'animal des Scalaï- res à la tête proboscidiforme, les tentacules sont plus obtus, plus courts en proportion, et les yeux au côté externe de la base y sont un peu pius haut. ‘Il résulte de tout ce que nous venons d'exposer sur le genre Littorine qu'il peut être caractérisé de la manière suivante. Genre Littorine. Littorina. Fer. Caractères génériques. Animal spiral, marchant sur un piéd aminci, ovale ou subcirculaire ; tête proboscidiforme à bouche terminale antérieure; deux tentacules coniques, pointus, lar- ges à la base, yeux gros à peine saillans au côté externe de la base des tentacules; opercule corné , paucispiré à sommet laté- ral et submarginal. Coquille turbinée, non nacrée, épaisse, solide, ovale ou glo- buleuse; ouverture peu oblique à l’axe longitudinal, entière, anguleuse au sommet ; columelle large, arquée dans sa longueur ou presque droite, sans bord gauche , comme dénudée et pres- que toujours tranchante en son bord interne. Les Littorines, comme leurnom l'indique, vivent presque tou- tes sur les rochers qui bordent les rivages ; elles sont presque tou- jours hors de Peau , mais elles se placent de manière à recevoir la lame qui se brise sur les rochers, elles résistent aussi bien aux ardeurs du soleilet aux torrens de pluie des pays chauds, qu'aux fureurs des vagues qui retombent en cascades sur les rochers. Il y a quelques années on ne connaissait encore qu’un petit nombre de Littorines, aujourd'hui il en existe plus de soixante- dix espèces vivantes dans notre seule collection, auxquelles nous en ajoutons dix ou douze de fossiles appartenant pour le plus grand nombre aux terrains tertiaires. Nous allons donner ici les principales espèces de ce genre et TURBO, 203 * Baster opus. subcesiva, p. 110. * D'Acosta. Brit. Conch. pl. 6. f, 1. * Schrot. Einl. t. 2. p. 5. * Donov. Conch. Brit. t. 1. pl. 33. f, 1. 2- nous rappellerons au lecteur que nous considérons comme lui appartenant, les deux premières espèces de Monodonte de La- marck et les six dernières espèces de ses Phasianelles. Nous ob- serverons que pour les deux espèces de Monodontes en ques- tion, M. Gray, dans le voyage du capitaine Becchey, a fait pour elles un genre Pagodus. Nous croyons ce genre inutile, les fi- gures de l’animal données par M. Quoy, dans le voyage de’ 4s- trolabe, nous prouvent de la manière la plus incontestable qu'il a tous les caractères des Littorines; l’opercule prouve égale- ment que ces espèces appartiennent aux Littorines. Nous pensons aussi qu'il faudra ranger dans le même genre plusieurs espèces fossiles des terrains secondaires qui, dans tous les auteurs, sont distribuées parmi les Troques ou les Tur- bos. Nous citerons, pour exemples, les Turbo ornatus et carina- tus, figurés par M. Sowerby dans son Mineral Conchology , pl. 240; enfin, nous rapportons actuellement aux Littorines trois espèces de Phasianelles que nous avons décrites dans no- tre ouvrage sur les fossiles des environs de Paris, sous les noms de Phasianelles #ricostalis, multisulcata et melanoides. ESPÈCES. + 1. Littorine sale, Littorina squalida. Brod. et Sow. L, testä obovali, apice acuminato , anfractibus supernè depressius- culis, transversim striatis; striis distantibus apertur& rotindä, labio supernè coarctato. * Brod. et Sow. Zool. journ. t, 4. p. 370. Gray. Becch. voy. p. 139. pl. 34.f. 12. Habite l'Océan austral. Coquille ovale, renflée, à spire pointue, composée de 5 à /6 tours dont le dernier est plus grand que tous les autres réunis; par sa forme générale, cette espèce se rapproche du Phasianella sulcata de Lamarck, qui est aussi uue véritable Littorine. Les tours, peu convexes, sont joints par une suture peu profonde, ils sog t sillon- 204 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Mont. Test. p. 3or. * Gronov.Zooph. p. 326. n° 1504. * Nerita littorea, Muller. Zool. Dan. Prodr. pl. 244, n° 2954, * Zd, Yabricius, Fauna Groenland. p. 403. n° 405. nés transversalement et quelquefois ridés dans le sens opposé; l'ou- verture est ovalaire, le bord droit est blanc, tranchant et légèrement onduleux à cause des sillons qui y aboutissent; la columelle et le fond de Pouverture sont d'un brun peu foncé, couleur noisette; la columelle, arquée dans sa longueur, est élargie en dehors et sur- tout à Ja base où elle est sensiblement prolongée au point où elle se réunit au bord droit. Cette coquille, épaisse et solide, est uniformément d’un blanc grisätre ou verdâtre. Elle a 23 à 24 millim. de long, 16 à 17 de large, +2. Littorine marnat. Littorina punctata. Desh. L. testà ovato-acutà, crassä ; spird mucronalà ; anfractibus lavigatis, planiusculis; punctis albis sparsis, aperturä ovatä; columell& basi dilatata. Turbo punctatus. Gmel. p. 3597. Turbo. Schrot. Einl. t. 2. p. 104. n° 120. Le Marnat. Adans. Seneg. p. 168. pl. 12.f, 1. Fav. Conch. pl. 7r.f. Ar. A2. ex Adans. Mala. Dilw. Cat. t. 2. p. 810. n° 10, Habite le Sénégal. Nansson genre Trochus, Adanson ne range qne de véritables Littorines. La description qu'il donne de l’animal de celle-ci, et la figure de trois autres espèces ne laissent aucun doute à cet égard. Gelte coquille est ovale oblongue, très pointue, son deruier tour est plus grand que le reste de la spire, Cette spire se compose elle- même de six tours peu convexes et dont la surface est lisse et polie, elle est enveloppée d’un épiderme mince et caduc qui, étant enlevé, laisse voir la couleur d’un brun foncé de la coquille ; ainsi que les nombreux points blanc dont elle est couverte, ces points blanc forment des lignes obliques qui descendent en sens inverse de la spire. L'ouverture est ovalaire, oblique; son bord droit est mince et tranchant; le bord gauche présente une surface plane, s’élar- gissant vers ja base. Cette coquille est longue de 18 à 20 millim, + 3. littorine zic-zac. Littorina zie-zac. Desh. L, testä ovato-oblongä, acuminatä , basi subangulatä, transversim TURBO. 20) * Arg, Conch, pl. 6. f, L? * Dilw. Cat. t, à. p. 817. n° 5, Turbo littoreus, * Philippi Enum. Moll. Sicil. p. 189. n° 1. * Littorina vulgaris, Sow, Genera of Shells. f. 1. striatä, fusco-cærulescente, lineis albis, undulatis, confertis pictä; apertur& ovatä, atro-castaneä, intus lineä albä bas; notatä, Trochus zic-zac. Chem, Conch. t. 5. p. 69. pl. 166, f, 1600. Varietate exclusa. Habite les Barbades, d'après Chemnitz et Favanne. Chemnitz et Lamarck ont confondu les deux mêmes espèces, le pre- mier, sous le nom de Trochus zig-zag; le second sous celui de Phasianella lineata. T’une de ces espèces, ayant été figurée par M. Benjamin Delessert, sous le nom de Phasianella lineata , nous lui laisserons ce nom en la faisant passer dans le genre Littorine, Quant à celle-ci, nous lui réserverons le nom de Chemnitz, et de cette manière les deux espèces resteront sans changement dans la nomenclature. La Littorine zic-zac est une petite espèce fort commune dans les collec- tions, elle est allongée, très pointue au sommet; sa spire est com- posé de sept lours peu convexes, dont le dernier est un peu plus long que les autres réunis, Le dernier a la base circonscrite par un angle très obtus, Toute la surface extérieure est finement striée : les stries sont distantes et peu profondes, L'ouverture est ovale et anguleuse au sommet; elle est d'un brun très foncé en dedans, et son bord droit, mince et tranchant, est marqué de quelques taches blanches, La columelle est aplatie, étroite, blanchâtre dans le milieu, très brune dans le reste de son étendue. La couleur de cette coquille la rend très facile à distinguer, elle est d'un bleu foncé et ornée d’un grand nombre de linéoles blanches qui descendent en zig-zag de la suture à la base des tours, Dans une variété, les linéoles près de la suture sont plus larges et moins nombreuses que sur le reste des tours, Dans uue autre variété, ces linéoles sont interrompues par une large zone d’un bleu grisâtre, A la base de l'ouverture , et en dedans, on remarque une ligne blanche très obliqne, Cette coquille est longue de 15 millim. et large de 9. 4. Littorine noduleuse. Littorina nodulosa. Desh, L. testä oval&, apice acutä, nodulosä ; nodulis duplici serie in anfrac- tu ultimo dispositis; simplici serie in anfractibus superioribus ; 206 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Turbo. Sect. I. Blainv. Malac. p. 429. * Littorina, Sow. Man. Conch, p. 179. fig. 363. * Turton, Conch. Dict. p. 196. n° 9. * D'Acosta, Brit. Conch. p. 98. pl. 6. f, 1. apertur& atratà rotundatä; columellé angustä, basi planulatä. Trochus duplici serie, Chemn. Conch. t.5.p. 42, pl. 163.f. 1545, 1246. Trochus. Schrot. Einl. t. 1. p. 687. n° 21. Trochus nodulosus, Gmel. p. 3582. n° 98. Turbo trochiformis. Dilw. Cat. t. 2. p. 826. n° 26, Litorina tuberculata, Menke. Syn. p. 44. Id. Anton, Verz. der Conch. p. 53. n° 1921. Habite. Nous rendons à cette espèce son premier nom, et nous complétons sasynonymie en y réunissant le Turbo trochiformis de Dillwyn et le Littorina tuberculata de MM. Menke et Anton. Comme on le voit, trois noms ont été imposés à cette mème espèce; et, suivant la règle que nous nous sommes prescrite, nous avons adopté le plus ancien. Quoiqu'il y ait plusieurs espèces voisines de celle ci, cependant elle se distingue par plusieurs bons caractères, Le dernier tour porte deux rangées de grands tubercules poin- tus; il n’en reste qu'un sur les tours précédens. Le dernier tour est court, arrondi, un peu moins long que le reste de la spire, Il est orné à la base de deux rangées de tubercules obtus, séparés par une ou deux stries saillantes. L'ouverture est petite, arrondie, d’un brun très foncé en dedans. Son bord droit est mince et tran- chant et sa columelle, peu élargie, tranchante en son bord, pré- sente vers la base une dépression longitudinale, Toute cette co- quille est d’un brun grisâtre, et les tubercules sont blanchâtres. Elle est lougue de 15 millim. et large de x1. Ÿ 5. Littorine brune. ZLittorina castanea. Desh. L, testà ovatd ; spird brevi, acuminatä, transversim striatä, castaneä, albo rubrove fasciatä ; aperturä ovato-rotundä, fusca ; columellà albidä. Buccimum castanei coloris. Schrot. Fluss Conch, p. 344. pl. 9. f. 16. 18. 19. Cochleæ lunares Groenlandicæ. Chemn. Conch. t, 5. p.235. pl. 185. fa. àg. Littorina groenlandica. Menk. Syn. Moll, p. 45, TURBO, 207 * Pennant, Zuol. brit. 18r2t. 4. p. 293. pl. 84. fig. 1.1. * Gerville, Cat. des coq. de la Manche, p. 44. n° 2. * Coll, des Ch. Cat, des moll. du Finist. p, 48. n° x, * Bouch. Chant, Cat, des moll. marins du Boulonnais. p. 58. n° 102, Littorina sulcata. Menke. loc. cit. Habite les mers du Nord. Je restitue à cette espèce un nom qui rap- pelle celui que Schroter le premier lui imposa, Ce nom doit être préféré à celui que M. Menke à emprunté de Chemnitz à cause de cette antériorité constatée par Chemnitz lui-même. Ayant sous les yeux une série assez considérable de variétés de celte espèce, je pense que toutes les figures citées de Chemnitz lui appartien- nent : par conséquent, j'y joins le Littorina sulcata de M. Menke. Cette espèce, pour sa forme générale, se rapproche beaucoup du Turbo littoreus. Elle est ovale, subglobuleuse, à spire courte et pointue; plus courte que le dernier tour. Les tours sont convexes, striés transversalement. L'ouverture est ovale obronde, son bord droit est mince ettrauchant, la columelle est étroite, plus arron- die et beaucoup moins aplatie que dans la plupart des autres es- pèces. Cette coquille, assez épaisse, présente de nombreuses va- riétés; il y a des individus entièrement bruns, d’autres qui sont ornés d'une large fascie blanche sur le dernier tour ; dans d’autres, cette fascie est remplacée par des mouchetures blanchätres et transverses, Il y a une autre variélé qui est d’un blanc grisâtre uni- forme. Enfin on en trouve qui ont des fascies rougeûtres qui s’élar- gissent successivement, et la série de variétés peut se terminer par des individus entièrement rouges. Les grands individus ont 17 millim. de long et de 13 de large. 7 6. Littorine obèse. Littorina obesa. Sow. L. testà ovato-acutä, basi subangulatä, lævigatà, albo-rosed ; aper- tur& brevi, rubrä; columellà basi latiore, Sow. Genera of shells, Littorina. f, 6. Habite... Cette espèce ne manque pas d’analogie avec celle fisurée, depuis long-temps, dans le bel ouvrage de Martyn, planche 68, sous le nom de Limax coccinea, Le lttorina obesa est une coquille oblongue conique, à spire pointue, à laquelleon compte neuf tours peu convexe, dont le dernier,sub- anguleux à la base, est plus court que les autres réunis; l'ouver- ture est fort petite, ovalaire, anguleuse au sommet , d’un rouge sanguinolent à l’intérieur; son bord droit est mince et tranchant ; 208 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Schrot. Flus, Conch, pl. 8, f. 5. * Possilis. Turbo littoreus, Sow. Min. Conch. pl, 71.f.1, Habite l'Océan européen, la mer du Nord, les rives de la Manche, où ilest assez commun, etc. Mon cabinet, Vulg. le Fignot ou la Guignette, Longueur, 10 lignes. la columelle est étroite, un peu dilatée à la base où l’on remarque la trace d’une petite fente ombilicale ; toute la coquille est lisse. Dans quelques individus, la suture est bordée au-dessous par une strie qui la suit. La couleur est d’un blanc rosé plus intense à la base des tours. Cette espèce a 17 millim. de long et rx de large. Ÿ 7. Littorine élégante. Littorira pulchra. Sw. L, testä ovato-turgidä, apice acutäà; anfractibus convexis, margina- tis, transversim striatis, rubescentibus, flammiullis atratis, obliquis, ornatis; aperlurd ovalà, &ilatatä columella planä, latissima ; labro nigro punctato. Sow. Geneva of shells, Littorina, fig, 2. 3. Habite... très belle espèce de Littorine à laquelle convient bien le nom que lui a donne M. Sowerby ; par sa forme générale, elle se rapproche beaucoup des Turbos, et par sa taille, elle est une des plus grandés espèces de Liltorine. Elle est globuleuse, très ventrue, Son dernier tour est tellement grand qu’il constitue à lui seul pres- que toute la coquille. La spire est courte, conique, pointue au som- met; elle est composée de six tours striés transversalement et dont la suture est bordée par un petit bourrelet : dans la plupart des indi- vidus, les stries sont rendues irrégulièrement granuleuses par des stries d’accroissement mullipliées el peu régulières, Le dernier tour est déprimé à sa parue supérieure, L'ouverture est régulièrement ovalaire, d’un brun fauve dans tout son pourtour. La columelle est très large, et présente une surface plane et même un peu concave vers le milieu. Le bord droit est mince et tranchant, et il est orné de six ou sept taches noires qui correspondent aux fascies obliques d’un brun foncé quise montrent à l'extérieur de la coquille; ces fas- cies sont larges, quelquefois anastomosées entre elles; elles se di rigent d’arrière en avant, de la suture aux bords de l'ouverture, en parcourant la moitié de la circonférence du dernier tour, Les grands individus ont 30 millimètres de long et 27 de large. Ÿ 8. Littorine miliaire. Littorina miliaris. Quoy. L, testä ovato-glotosä, apice acutä, vittis granosis conferlis cincta, LR TURBO. 209. cinere-plumbed ; fauce violaceä et albä; columellä depressä, basi dilatata. Quoy et Gaim, Voy, de l’Astrol. t, 2. p. 484. pl, 33. f.16-19. Habite le port Pralin. Coquille ovale oblongue, très pointue au som- met, ayant la spire aussi longue que le dernier tour, Ce dernier tour est globuleux. L'ouverture est ovale, la columelle presque droite et de la même largeur dans toute sa longueur, Le bord droit est mince et tranchant et pointillé de blanc dans toute sa longueur, En dehors, toute la coquille est granuleuse, Les granulations sont obtuses et rangées en lignes transverses au nombre de deux ou trois sur les premiers tours et de 8 ou 9 sur le dernier. En dehors toute la coquille est d'un brun gris, en dedans elle est d'un brun trés intense et la columelle est d’un brun fauve passant au bleuà- tre au dehors. Cette coquille a 17 millimètres de long et 1a de large. 9. Littorine de Diemen. Littorina Diemenensis. Quoy. L, testä minima, ovato-conicä, apice acutà transversim , tenuissime striatä, cærulescente , ulimo anfractu vittato ; apertur& violaceñ ; columellä depressä. Quoy et Gaim, Voy. de l’Atrol, t, à. p. 479, pl. 33.f.8, t1. Habite Van Diemen, La Littorine de Diemen est absolument le Turbo bleuâtre de M, de Lamarck, qu'on trouve dans la Méditer- ranée, avec des stries transverses de plus que n'a pas ce dernier, Ces individus en sont aussi généralement plus grands. il est court, un peu renflé à la base, à spire assez pointue. Sa couleur est d’un bleu tiraut sur le céleste avec une bandelette irrégulière, plus fon- cée sur le dernier tour. Son ouverture est arrondie; un peu an— guleuse, d’un violet sombre en dedans. La columelle est déprimée. La coquille a beaucoup plus d’éclat dans l’eau que lorsqu'elle est exposée à l’air (Quoy). Sa longueur est de 11 millimètres et sa largeur de 6, T 10. Littorine ceinte. Littorina cincta. Quoy. L, test& ovato-conicä, apice acutä , basi sub carinatä, transversim late striatä, luteo fusco cinctd; aperturé ovali spadiced; columellé depressä, violaced. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astrol. t. 2, p. 481. pl. 33. f, 20=2r. Habite la Nouvelle-Zélande. Assez petite espèce courte, très conique, à spire pointue, dont les tours sont un peu arrondis, le dernier por=« Tome IX. 14 210 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. tant une carène peu saillante, mais qui se distingue cependant des sillons transverses. L'ouverture est arrondie, d’un brun violacé- Le bord gauche est très aplati , presque en gouttière, blanc et vio- lacée. Cette coquille est transversalement et régulièrement striée. Les sillons sont peu profonds, jaunes et assez espacés, ce qui donne l'air de petites bandelettes à leurs intervalles bruns. La pointe de la spire est bleuâtre, Nous ne connaissons point l’animal de cette espèce, qui a des rapports avec la Phasianelle sillonnée de La- marck, qui elle-même est'une Littorine (Quoy). Sa longueur est de 17 millim. et sa largeur de 13. 1. Littorine pyramidale. Lüttorina pyramidalis. Quoy. L. test conicä elongatäà, basi inflatä, apice acutà, tuberculatä ; griseo-fuscd; ultimo anfractu plicato duabus seriebus nodulorum cincto ; apertur& minima rotundä ; columell& depressä, sudcanali- culatä, basi dilatata. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astrol, t. 2, p.482. pl. 33.f. 12-15, Habite la baie de Jervis, Nouvelle-Hollande. Cette espèce est re- marquable par sa forme en pyramide, dont le dernier tour, très renflé, semble être la base de laquelle s’élève assez brusquement le reste de la spire. Elle est rugueuse, ceinte d’un cordon de tu- bercules sur le sommet des tours, le dernier en a deux rapprochés qui sont presque épineux. Il offre de plus quelques plis longitudi- naux près du bord droit. L'ouverture est petite, ronde, fauve; la columelle est largement déprimée un peu canaliculée, et dilatée à la base, Le dernier tour est, en général, d’un joli gris opalin et le reste de la coquille d’un rougeätre clair, sur lequel se dessinent de petits tubercules blancs (Quoy). Sa longueur est de 24 millim. et sa largeur de 14, 12. Littorine de Sydney. Littorina luteola. Quoy. L.testä conicd, apice acutä, carinatt, anfractibus ternis, transversim striatä, lineis fusco rubente pictä; apertur& subrotunda. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astrol, t. 2. p. 477. pl. 33. f. 4. 9. Habite au port Jackson dans la rade de Sydney. Gette espèce se distingue par sa forme élancée, turriculée, à sommet pointu. Le dernier tour est de la même longueur que tous les autres réunis, non renflé, traversé par une petite carène arrondie, qui va se per- dre dans les sutures. Quelques individus en ont deux seulement sur le dernier tour, qui présente assez ordinairement un bourrelet éloigné du bord droit, L'ouverture est à-peu-près ronde, un peu TURBO, 211 0 oo anguleuse postérieurement , sans presque aucune dépression à la columelle, Cette coquille est profondément striée transversale ment d’un jaunâtre clair piqueté de brun et de rougeâtre. Ces ta- ches sont longues et suivent le sens des stries, il y a quelque va- riété dans l'intensité de la coloration; et quelques exemplaires ont de petites flammes brunes longitudinales (Quoy). Sa longueur est de 15 mill. et sa largeur de tr, Especes fossiles. Littorine muricoïide. Littorina muricoides. Desh. L. test turbinato-elongatä, basi convexé ; spir acuminatd; anfracti- bus planiusculis canali angusto separatis, transversim sulcatis suleis quatuor squamosis; aperturd ovatä, columella arcuatä planä, acuta. Turbo muricatus. Sow. Min. Conch. pl. 240, f, 4. Id. Phil, Geol. of Yorkshire. pl. 4, f. 14. Habite... Fossile des vaches noires, en France et en Angleterre à Malton et à Steeple Ashton dans le Coral-rag. Le nom de cette espèce doit être changé, parce que Linné avait déjà donné le nom de Turbo muricatus à une espèce vivante qui passant dans le genre Lit- torine doit avant toute autre conserver cette dénomination, Il y a une série d'espèces fossiles des terrains secondaires qu’il faudra mettre à la suite de celle-ci, tels que les Turbo ornatus, duplica- tus, elc. Littorine tricostale. Littorina tricostalis. Desh. L, testä elongato-turbinatä, spirà brevtuscul&, acuminatä; anfracti- bus convexis, brevibus, transversim bisulcatis; ultimo majore sub- globoso, tricostato; basi striato, aperturé ovatà, columelld latiore, subperforatd. Phasianella tricostalis, Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2, p. 268. n. 6. pl. 34. f. 23.24.25. Habite Houdan, Cette espèce nous paraît distincte des Littorina multisulcata et mela- noïdes, quoiqu’elle ait avec elles beaucoup d’analogie. La spire est courte, pointue; son dernier tour est proportionnellement plus large que dans les espèces qui précèdent ; les six ou sept tours dont la spire se compose sont étroits, convexes, et l’on voit sur les pre miers deux carènes ou deux côtes transverses, et sur le dernier on en voit une troisième se placer à la circonférence; on remarque 14. 212 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. CE NE SNS SMS EUR 2 CUS SNS RES NN entre ces côtes quelques stries fines, lorsqu'on examine la coquille à l’aide d’une loupe. Le dernier tour est subslobuleux, pourvu à Ja base de stries inégales ; l’ouverture qui le termine est presque aussi large que haute. La columelle est très aplatie, large, tran- chante à la base et présentant une dépression ombilicale; le bord droit est mince, tranchant et un peu dilaté. Cette petite espèce, assez rare, n’a que sept millim. de long et cinq et demi de large. + 3. Littorine multisillonnée. Littorina multisulcata. Desh. L. testà elongato-subturritä, apice acuminata ; anfractibus convexis transversim sulcatis, ultimo basi striato ; aperturé obliquä, ovatä; columellé bast depressä. Phasianella multisulcata, Desh. Coq. foss. de Paris. t. 1. p. 267. n. 4. pl. 38. f. 19. 20. 21. Habite Houdan. Cette coquille est subturriculée ; sa spire est assez allongée, pointuc; on y compte sept à huit tours médiocrement convexes, étroits, et sur lesquels on voit quatre ou cinq sillons transverses, réguliers ; au-dessous de ces sillons, sur le dernier tour, se présentent des stries très fines qui se continuent jusqu’à la base. Ces stries sont iné- gales et au nombre de cinq ou six seulement. L’ouverture est petite, oblique à l’axe, ovalaire, terminée postérieurement par un angle assez aigu; la columelle est aplatie, tranchante à la base ; le bord droit est tranchant, mais épais intérieurement. Cette petite espèce rare ne s’est encore trouvée que dans la localité où je la cite; elle est longue de ro mill. et large de 6. + 4 Littorine mélanoïde. Littorina melanoides. Desh. L. testé subturritä, elongataä, apice acuminatG ; spirà longiusculä; anfractibus subplanis, sutur& canaliculaté separatis, transversim striatis » striis obsolelis ; ultimo ad peripheriam bisulcato, striato, apertur& ovata; columellà depressa. Phasianella melanoides. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 268. n. 5. pl. 34.f, 20.21. 22. Habite Houdan, Cette coquille est voisine du Littorina multisulcata; elle a à-peu-près la mème forme; sa spire est cependant plus longue et son dernier tour proportionnellement plus court et plus épais. Cette spire est formée de six tours assez larges, à peine convexes, séparés entre eux par uue suture canaliculée: ils sont pourvus de quelques stries transverses, chsolètes, et l’on remarque à la circonférence du der- TURBO. 213 En nier tour deux petits sillons rapprochés, au-dessous desquels se montrent plusieurs stries fines et régulièrement décroissantes vers Ja base. L'ouverture est petite, ovalaire, un peu atténuée ou angu- leuse à son extrémité postérieure ; la columelle est aplatie, pres- que droite ; le bord droit est mince, tranchant et très fragile. Cette petite espèce, qui paraît très rare, a un peu la forme d’une Mélanie, et c’est pour cette raison que nous lui avons donné le nom qu’elle porte ; elle est longue de 10 millim. et large de 5. + 5. Littorine de Grateloup. Littorina Grateloupi. Desh. L, testé conicä, turbinatä, apice acutä, transversim striatä, striis tenuibus, depressis, rumerosis ; anfractibus convexiusculis, ultimo ad periphæriam subangulato, subtus convexo, aperturd ovato-ro- tunda ; columellà angustä basi plana. Phasianella angulifera. Grat.Tabl, statis. des coq. foss. de l’Adour. p. 12.0. 144. An Littorina Alberti? Dujard. Mém. sur Ja Touraine, Mém, de la Soc. Géol. de France. t, 2. p. 287. pl. 19. f. 22, Habite. Fossile de Dax et de Touraine. M. Grateloup regarde cette espèce comme l’analogue fossile du Phasianella angulifera de La- marck. Nous croyons que ce savant conchyliologue se trompe ; il n’y a pas à nos yeux une identité assez parfaite entre ces coquilles pour les admettre dans la même espèce : celle-ci est toujours plus petite, ses stries sont plus serrées, plus nombreuses, moins aplaties; les tours sont peu convexes au nombre de neuf, le dernier est aussi grand que la spire, il est anguleux à la circonférence. L’ou- verture est ovale obronde; la columelle est aplatie et dilatée à la base. Cette coquille a 18 millim. de long et 11 de large. + 6. Littorine de Prévost. Littorina Prevostina. Desh. L.testà elongato-turbinata, lævigatä, basi convexä ; anfractibus pla- nis suturd impressà separatis, ultimo ad periphæriam obtuse sub- angulato; apertur& ovatä, columellà planiusculà. Plasianella prevostina. Bast. Mém. sur les foss. de Bordeaux, p. 38 pl. r.f. 18. Habite. Fossile aux environs de Bordeaux et de Dax où elle est commune. Petite coquille lisse composée de sept tours aplatis, à suture enfoncée_ étroite, canaliculée ; le dernier tour, très convexe en dessous, à un angle très obtus à la circonférence. L'ouverture est ovale, peu oblique, et la columelle aplatie doit faire ranger cette espèce dans les Littorines et non dans les Phasianelles, Cette co- quille a ; millim, de longueur. 214 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 25. Turbo roussi. Turbo ustulatus. Lamk. (1) T, testà ovato-ventricosd, imperforatà, crassä, transversim sub- striaté, castane& aut rufo-fuscescente; : anfractibus convexis ; aperturé alba. D’Argenv. Conch. pl. 6. fig. L. Favanne. Conch. pl. 0. fig. K. r. Habite... Mon cabinet. Vulg. le Marron-roti, Outre sa coloration, qui est plus intense, plus rembrunie que dans le précédent, il est plus épais et n'offre point de lignes fasciculées transverses, Diam. de la base, 10 lignes ; longueur, 13 lignes et demie. 26. Turbo de Nicobar. Turbo nicobaricus. Gmel, T. test subelobosä, imperforatä, crassiusculà, glabrä, albidä ma- culis lineisque rubris reticulatä ; aperturé intensè auranti& ; colu- mellé subcallosä. * Gexens. Conch. Cab. pl. 21, f. 213. * Karsten. Mus. Lesk. t. 1. pl. 4. f 7. * Desh. Ency. méth. vers. t. 3. p. 1098. n° 18. * Dilw. Cat. t. 2.p. 816. n° 3. Helix paradoxa. Born. Mus. t. 13.f, 16. 17. Chemn. Conch. 5. t. 182 f. 1822—1825. Turbo nicobaricus. Gmel. p. 3596, n° 33. Habite l'Océan des Grandes-Indes, près des îles de Nicobar. Mon ca— binet, Il n’est point cerclé comme le dit Gmelin. Spire fort courte. Diam. de la base, 8 lignes. 27. Turbo néritoide. Turbo neritoides. Lin. (2) A . UNS 4 . 4 A 4 T. testa semiglobosà, imperforatd, crassiusculà , glabrä, flavé aut luteo=rubente, ut plurimüum unicolore, rar maculis varüs aut fasciis pictä; spird obtusissimä ; columellà plan. (1) Nous avons vu cette espèce dans la collection de La- marck, grâce à l’obligeance de son nouveau propriétaire, M. Ben- jamin Delessert, ami éclairé des sciences naturelles. Nous avons reconnu que le Turbo ustulatus a été formé avec quel- ques individus roulés du Turbo littorens. Il faut donc que cette espèce disparaisse des catalogues. (2) Ce Turbo néritoide n’est point un véritable Turbo, il doit faire parti du genre Littorine de Férussac ; les observations con- signées dans l’intéressant travail de M. Bouchard Chantereaux, TURBO. 219 Turbo neritoides, Lin. Syst. nat: ed, 12, p. 1232, Gmel. 3588. n°2. * Lin. Syst. nat. ed, 10. p. 761. * Lister, Anim, Angl. pl. 3.f. 11 à 13. * Lister. Conch. pl. 607. fig. 39 à 42. * An Gualt. Ind, Test. pl. 64. f., N°? * D’Acosta. Brit, Conch, p. 50. pl. 3. f. 13 à 16. * Klein. Tent. ostrac. pl. 1. f. 25. 26. pl. 2. fig. 3r à 34. * Nerita. Pennant. Zool. brit. 1812. t. 4.p. 346. n° 3. pl. 90.f, 3. * Gevens. Conch. Cab, pl. 28. f, 319 à 326. Knorr. Vergn. 6. t. 23. f. 8. 9. Chemn. Conch. 5.118911, m8h%; n°41 arr. * Schrot. Einl. t. 2.p. 4. n° 2. * Herbst. Ein]. t. 2. p. 8. n° 2. * Nerita littoralis. O. Fabricius. Faun. Groenl. p. 402, n° 404. * Turbo neritoides, Olivi. Adriat. p. 169. * Merita littoralis. Dilw. Cat, t. 2, p. 989. n° 25. * Nerita littoralis. Burrow. Elem, of. Conch. pl. 20. f. 7. * Collard des Ch. Cat. des moll, du Finist. p. 49. n° 2. * Bouch. Chant. Cat. des Moll. du Boulonnais. p. 60. n° 105. Habite dans la Méditerranée et sur les côtes méridionales de la Manche. Mon cabinet. Coquille assez commune. Diam. trans., 6 lignes 3 quarts. 28. Turbo rétus. Z'urbo retusus. Lamk. (1) T. test& ventricoso-subglobosä, imperforatà, transversim striatà, olivaceo-flavescente ; spirä retusissimä ; apertur& lateraliter di- latatä ; labro tenui : limbo interiore albo. * Maton et Rack. Conch. Brit. p. 226. n° 6. pl. 5.f. 15. Nerita littoralis. Act. de la Soc. Linu. vol. 8, t. 5. f, 15. * Turt. Brit. Conch. p. 126, n° 6. * Coll, des Ch, Moli. du Finistère, p. 49. n° 3. * Gerville, Cat. p. 50. n° 4. * Bouch. Chant. Cat. des moll. du Boulonn. p. 60. n° 104. Habite les mers d'Europe, particulièrement les côtes de la Manche, près de Calais. Mon cabinet. Il a des rapports avec le précédent, mais en est très distinct, Ce n’est point le W. Zttoralis de Gmelin Diam. transv., près de B lignes, sur les mollusques du Boulonnais, ne laissent aucun doute à cet égard. (x) Cette espèce est encore une véritable Littorine, 216 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 29, Turbo breton. Turbo rudis. Maton. (1) T. testà ovatä, ventricosä, imperforata, transversim striatà, fere sulcatä, cinereo-lutescente ; spir& prominulä; acutä, obliquissimä , columell& basi latiore. Turbo rudis. Montag. ex D. Leach. * Turt. Conch. Dict. p. 197. n° 9. * Gerv. Cat. des Moll. p. 45. n° 3. * Mat. et Rack. Conch. Brit. p. 159. n° 3. pl. 4.f. ra. 15. * Coll. des Ch. Cat. des Moll. du Finistère. p. 49. n° 4. * Bouch. Chant. Cat, des Mol}, du Boulon. p. 59. n° 103, * Turbo littoreus, Var. B. Gmel. p. 3588. * Chemn. Conch. t. 5.p. 233. pl. 185.f. 1853. * Schrot. Einl. t, 2. p. 84. n° 58. * Donovan. Brit, Conch. t. 1. pl. 33. f, 3. * Moutagu. Test. Brit. p. 504. * Dorset. Cat. p. 49. pl. 18. f. 6. * Turbo rudis, Dilw. Cat, t.2.p. 818. D, 7. * Fossilis, Turbo rudis, Sow. Min. Conch. pl. 71. f.2. Habite l'Océan européen ; commun sur les côtes de Bretagne, près le Croisie, où il se tient sur les rochers, etc, ; commuuiqué par M. Leach. Mon cabinet. Diam, de la base, 6 lignes. 30. Turbo bizonal. Turbo obtusatus. Lin. (2) T. testé subrotundä, ventricosä, imperforatä, lævi, allä, castaneo- bizonatä ; spirä retusa ; labio columellari plano, latiusculo. Turbo obtusatus. Lin. Syst. nat. ed. 12. p. 123a, n° Go. Chemn. Conch. 5.t. 185. f. 1854. n°5. c. d. * Schrot. Finl. t.a.1p. 3: n° 7. * Herbst, Einl. t, 2.p. 8. n°. * Dilw. Gat:t.2. p. 815.m° 7. Habite l'Océan septentrional. Mon cabinet. Diamètre transversal, 4 lignes. (1) Cette espèce, voisine du Turbo littoreus, doit comme lui faire partie du genre Littorine. (2) Nous pensons que malgré l'autorité de Linné et de La: marck, il faudra réunir cette espèce au Turbo neritoides à ti- tre de variété. Nous ne voyons, en effet, dans ces coquilles très variables, quant à la couleur, aucun caractère qui les sé- pare. TURBO, 217 31. Turbo pourpré. Turbo pullus. Lin.(1) T, testä parvuld , ovato-conoidea, imperforatä, lævi, nitidà, in fundo albo purpureo punctatà et maculatä; spird apice obtu- siuscul. * Delle Chiaje dans Poli, Testac, t. 3. DISC Te E9 * Lin. Syst. nat. ed, 10. p. 76r, * Donov. Conch, t. 1. pl. 2. f, 2 à 6. Turbo pullus. Lin. Syst. nat. ed. 12. p. 1233. 3orn. Mus. t. 12. f. 17.18. * Phasianella pulla, Desh, Exp. de Morée. Zool, t. 3. p. 145. n° 199. * Turbo pictus, D'Acosta. Brit, Çorch. p. 103. pl. 8.f, 1. 3. * Turbo pullus. Dilw. Gat. t. à. p.822. n° 17. Plhasianella pulla. Payreau. Cat. p. 140. n° 28r. Habite dans la Méditerranée. Mon cabinet, Coquille toujours petite, mais fort jolie. Diam, de la base, 2 lignes un quart; longueur en- viron 3 lignes et demie. 32. Turbo bleuâtre. Turbo cœrulescens. Lamk. (2) T. testà parvulä, ovato-conicä, imperforaté, glabrä, cærulescente ; spirä apice acutd; operculo corneo, * Littorina Basteroti, Payr. Cat. dés Moll. de Corse. p.115. pl. 5. f.:19.:20: * Coll. des Ch. Cat. des Moil, p. 49. n° 5. * Bouch. Chant. Cat. des Moll. du Bculonnais, p. 60. n° 106. * Paiudina glabrata, Pfeiff, Syst. anord. 3° part. pl. 8. f. ro. * Nerita ex fusco-viridescens, List. Anim, angl. p. 164. lit. rr. * An Nerita littoralis ? Lin. Syst, nat. ed. 12. p. 1253. n° 924. Syno. plerisque exclus. Habite daus la Méditerranée, près de Cette, sur les rochers hors de l’eau. Faujas, Mon cabinet. Longueur 3 lignes. (x) Cette coquille n’est point un Turbo, mais une véritable Phasianelle très abondamment répandue dans l'Océan euro- péen. (2) Elle appartient encore au genre Littorine.Cette espèce est très commune sur les bords de la Méditerranée ; elle s’attache aux rochers battus par la mer, mais au-dessus de son niveau lorsqu'elle est tranquille. Elle vit aussi sur nos côtes de la Manche. Les naturalistes doivent éprouver de l'embarras à dé- terminer rigoureusement ce que c’est que le Nerita littoralis de 218 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 33. Turbo cancellé. Turbo cancellatus. Lamk. (1) T. testä parvä, ovato-conic&, imperforatà, tenui , decussatim striata, albidä ; spird breviuscula. * B. Delessert. Coq. de Lamk. pl, 37. f. 5. Turbo cancellatus ex D. Beudant. Habite dans la Méditerranée. M. Beudant, Mon cabinet. Longueur, une ligne 5 quarts. Linné. Ceux qui lisent la description de l’espèce à l'endroit cité de l’histoire des animaux d'Angleterre, par Lister, pag. 164, ne peuvent s’empêcher de reconnaitre le Turbo cærulescens de La- marck ; ceux qui ne consultent que les figures citées dans la sy- nonymie de Linné, assurent que ce Verita littoralis est la même espèce que le Turbo neritoïdes; enfin l'embarras augmente quand on lit qu’elle est très commune et très variée de couleur sur les rochers des mers d'Europe , et qu'une variété plus petite habite les eaux douces. Il est évident que sous ce nom de Ne- rita littoralis, Linné confondait au moins trois espèces, le Turbo cærulescens de Lamk., le Turbo néritoïde formant double emploi et probablement le Neritina fluviatilis. Gmelin simplifie Linné, en cela qu’il supprime la citation de la page 164 de Lister, et ré- duit toute la syronymie à des figures qui représentent le Turbo neritoides , par conséquent dans Gmelin le Merita littoralis est un double emploi du Turbo neritoïdes; Dillwyn donne au Turbo neritoïdes une loute autre signification que Linné lui-même; il n’admet pour cette espèce qu’une seule citation, c’est celle de la fig. F de la pl. 45 de Gualtieri. Cette figure conviendrait assez au Turbo cærulescens de Lamarck et ne peut s'appliquer en aucune manière à l'espèce linnéenne ; aussi Dillwyn porte au Nerita littoralis toute la synonymie qui appartientau Turbo reri- toïdes. (1) Lorsque Lamarck travaillait à son dernier volume des Animaux sans vertèbres, le genre Rissoa n’avait pas encore été établi par Desmarest, et Lamarck en distribua les espèces en grande partie parmi les Mélanies, et laissa celle-ci et la suivante dans le genre Turbo. Je pense que ce Turbo cancellatus est la même espèce que le Réssoa lactea de M. Michaud. TURBO. 219 34. Turbo costulé. Turbo costatus. Lamk. (1) T,testä minimd, conicd, imperforatä, gracili, longitudinaliter cos- tulatä, cinereo-violacescente ; spiré apice acutà. Turbo costatus ex D. Beudant. *B. Delessert, Coq. de Lamk. pl. 37. f. 8. Habite dans la Méditerranée, M. Beudant, Mon cabinet. Longueur, une ligne et demie. + 35. Turbo rougeâtre. Turbo rubicundus. Reeve. T, testä orbiculato-globosä, apice obtusä, transversim sulcatd ; sulcis angustis, regulariter granulosis; anfractibus convexis, rubescenti- bus; aperturd circulari, obliquä; columellà explanatä, in medio depressä roseä. Reeve. Proc. zool, soc. 1842, Reeve. Conch. Syst. t. 2, p. 162. pl. 220. f, 11. 12. Cochlea rubicunda. Chemn, t. 5. p. 207, pl. 181. f, 1803. 1804. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande et de la Nouvelle-Zélande, Coquille que l’on confond assez habituellement dans les collections avec le Turbo diaphanus de Lamarck, quoiqu'il en diffère cepen- dant d’une manière assez notable, Il est arrondi, globuleux, d’une forme approchant celle du Turbo rugosus. La spire, obtuse au som- met, compte 5 à 6 tours chargés d’un grand nombre de rangées transverses, étroites et régulières de petits tubercules obtus, dont la grosseur va progressivement en s’accroissant depuis la base des tours jusque vers la suture. Vers celte suture, on compte, sur les deux ou trois derniers tours, deux ou trois rangées de perles plus grosses, L'ouverture est médiocre, cireulaire, oblique, d’une très belle nacre. La columelle est élargie et présente au-dehors une surface en croissant légèrement creusée en gouttière dans le milieu et bordée en dehors par un angle teinté de rose. Toute la coquille est d’un rouge briqueté avec des taches où cette mème couleur plus foncée est disposée en grandes marbrures irrégulières. Elle a 50 mill. de diamètre et 45 de hauteur. + 36. Turbo papyracé. Turbo papyraceus. Gmel. T. testä subglobosà, depressiusculä, lævigatissimd, transversim mul. tifasciatä; Jfascis punctis albis, rufisque articulatis} anfractibus (x) Cette espèce est un véritable Rissoa, les individus de la collection de Lamarck sont jeunes et pourraient bien appartenir au Réssoa costata de Desmarest. 220 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. convexiusculis; ultimo basi depresso; aperturé subcirculari, obliquu, fauce arguteä; columellä angustä, basi callo semicirculari, albo, clausa. Turbo papyraceus. Gmel. p. 3596, n° 3r. Schrot. Einl. t, 2, p. 797. n° 41. Chemn, Conch. t. 5. p. 215. pl. 182. f. 1819. 1818. Dillw. Cat. t. 2. p. 837. n° 48. Habite les mers du cap de Bonne-Espérance. Coquille que l’on aurait une tendance à placer parmi les Troques à cause de son peu d'épaisseur et de l’obliquité de son ouverture, si l'on ne savait d’ailleurs que son opercule est calcaire. Elle est tur- binoïde, un peu déprimée à la base, ce qui, dans les jeunes indivi- dus surtout, produit un angle très obtus à la circonférence du der- nier tour, La surface extérieure est entièrement lisse et polie, comme dans les Turbo cidaris et patholatus. Les tours sont médio- crement convexes, à suture simple, L'ouverture est oblique; son bord droit est mince et tranchant. La columelle a le bord mince; une zone demi-cireulaire circonscrit sa base, et c’est sur cel espace que l'animal dépose une callosité aplatie, blanche, qui laisse sur la surface columellaire deux lignes enfoncées. La coloration de cette espèce consiste en un grand nombre de fascies ou plutôt de linéoles transverses composées de points alternes blancs et bruns, sur un fond d'un brun clair et rougeâtre. Il y a même une variété pres- que rouge et d’autres qui ont une tendance au verdûtre, Cette espèce a 22 millim. du diamètre à la base. Je dois ajouter que dans la plupart des individus il y a une zone assez large immédia- tement au-dessous de la suture, et dans laquelle se montrent des taches sub-quadrangulaires ncirâtres alternatives avec d’autres plus petites blanchâtres ou rougeâtres. + 37. Turbo épervier. Turbo sparverius. Gmel. T., testd ovatä, ventricosd, imperforatä, crassä, ponderosä, transver- sim sulcatä; sulco majore in medio anfractum ; anfractibus con- vexis, albo, fusco, variegatis; aperturà argented, rotundatà, basi subauriculatä; columellä simp lici. Turbo sparverius. Gmel, p. 3594. n° 43, Schrôt: Einl. ft. 2.1p. 73. m0 3: Chem. Conch. t, 5. p. 204. pl. 187. f. 1798. Regenf. Coq. t. 2, pl. 6. f. 63, Dillw. Cat, 2. p. 825. n° 43. Habite les mers de l'Inde, d'après Gmelin. Coquille ovale globuleuse, parfaitement distincte du Turbo setosus TURBO, 221 avec lequel elle a cependant beaucoup d’analogie. La spire est assez allongée, composée de six tours dont le dernier est beaucoup plus grand que les autres réunis, Ces tours sont sillonnés transver- salement, les sillons sont inégaux, peu profonds, mais il ÿen a tou- jours un plus gros que les autres qui forme un cordon saillant sur le milieu des tours. Ce sillon est un peu au-dessus du milieu du dernier tour. Entre lui et la suture, mais plus près de lui que de cette dernière, on remarque deux autres sillons plus relevés que ne le sont ceux de la base. L'ouverture est argentée à l’intérieur ; la columelle estépaisse, simple, arrondie et se prolonge, à sa jonc- tion avec le bord droit, en une petite oreillette comparable à celle du Turbo canaliculatus de Gmelin, par exemple. La coloration est assez constante, elle consiste en marbrures irrégulitres, souvent composées de taches subarticulées d'un beau brun marron sur un fond blanchâtre, tirant sur le fauve. Cette coquille, que l’on con- fond habituellement avec le Turbo setosus, a 6% mill, de haut et 5e de large. + 38. Turbo de Norris. Turbo Norrisi. Sow. T. testä orbiculato-depressä, lævigatä, rotelliformis apice obtusä, ad periphæriam obtusè subangulatä, subtüs convexiusculä, umbilico profundo. perforatä, castaneä, ad umbilicum nigrescente; apertur& margaritace&, subtrigonà, obliqua; labro acutissimo, bisinuoso. Trochiscus Norrisii. Sow. Mag. of. nat. hist. 2° série. Id, Gray. Beecheys. voy. Zool. p. 143. pl. 34.f, 14. Turbo rotelliformis. Jay. Cat. on the shells. p. 111. pl. 1.f. 2.3, Habite les mers de Chine? Très belle et très rare espèce, connue depuis peu dans les collections; elle a un peu la forme et les apparences d’une très grande roulette; mais elle appartient par tous ses caractères, au genre Turbo. Elle est déprimée, plus large que haute; sa spire est obtuse, les tours sont aplatis, conjoints, ce qui donne à leur ensemble une cour- bure uniforme. Le dernier tour est tres grand, subanguleux à sa circonférence ét médiocrement convexe en dessous, Un ombilic, assez large et profond, qui remonte à l'extrémité de sa spire, perce la base de la coquille. La columelle est courte, simple, mince ; elle s'appuie, en s’avançant un peu, sur le bord de l’ombilic, et se termine à une petite callosité qui marque son point d’intersection avec le bord droit. Le bord droit est mince et tranchant, et pré- sente dans sa longueur une double sinuosité en S italique, très al longé. L'ouverture est oblique, arrondie dans le fond, mais sub= triangulaire à l'entrée, Cette coquille, naturellement lisse et polie, 222 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, est d’un beau brun marron uniforme, passant assez brusquement au noir pour former une zone de cette couleur autour de l’ombilic. L'individu de ma collection a 37 millim. de diamètre et 30 de hauteur, + 39. Turbo de Recenfuss. Turbo Regenfusi. Desh. T. tesità magnä; globosä, apice acuminatä, lævigatä, viridi, trans - versim obscurè fasciata ; fascüs pallidioribus, maculis quadratis, nigrescentibus notatis ; anfractibus convexis; ultimo supernè angu- lato; apertur& circulari, intus argentea ; columell simplici, extüs callo incrassato marginata. Regenf, Conch.t. r. pl. 5.f, 52. Turbo olearius. Chemn. Conch. t. 5. p. 185. pl. 1773. 1774. Turbo olearius, Var. y. Gmel. p. 3593. n. 17. Turbo olearius. Var. Dillw. Cat. t. 2. p. 831. u. 36. Habite l'Océan de l’Inde. Nous distinguons cette espèce du Turbo olearius des auteurs , ainsi que du Marmoratus de Lamarck, avec lesquels elle a cependant beaucoup de rapport. Nous lui avons donné le nom de Regenfuss qui le premier en a produit une excellente figure. Ce Turbo est généralement un peu plus gros que le poing; il est globuleux , à spire assez allongée et pointue. Ses tours, au nombre de 5 à 6, sont convexes, lisses, mais le dernier présente constamment, à la partie supérieure, une seule côte saillante, tantôt continue, tantôt divisée en quelques gros tubercules. Cette côte est la seule qui se produise jamais sur ce dernier tour. Le reste de la surface est lisse et poli. L'ouverture est grande et arrondie, C’est elle qui présente les principaux caractères distinctifs de l’espèce. Elle diffère nota- blement de celle du Turbo marmoratus. Son plan, par rapport à l'axe, est beaucoup plus oblique ; son bord a une sinuosité su- périeure qui n'existe pas dans l’autre espèce, La columelle, plus étroite et plus mince, cest beaucoup plus couverte à sa partie supé- rieure par la saillie du bord droit. Cette columelle est élargie et aplatie à la base, mais non prolongée en oreillette. Elle est cir- conserite en dehors par un bourrelet obtus et étroit qui part de la place où devrait être l’ombilic, et se prolonge, en se contournant, jusqu’à l'extrémité de la columelle. Le Turbo marmoratus à vo— lume égal, c’est-à-dire très jeune encore, ne présente jamais cet ensemble de caractères. Cette coquille est lisse, d’une belle cou- leur verte, interrompue par quelques fascies transverses inégales sur lesquelles se dessinent des taches irrégulières; souvent sub- quadravgulaires, d’un vert noirâtre, TURBO. 223 L'individu, figuré par Regenfuss, a 105 mill, de haut et 100 de large, Le nôtre est peu plus petit, + 40. Turbo canaliculé. Turbo canaliculatus. Gmel. T. testä ovatä, crassd, solidä, transversim suleatä , viridescente , Jusco irregulariter marmoratä; aperturä circulari ; labro intus sul. cato, basi auriculato. Turbo canaliculatus. Gmel. p. 3594, n. 22. Schrot. Einl. t. 2. p. 72. n,27. Chemn. Conch. t. 5. p. 202. pl,181.f. 1794. Favan. Conch. t. 2. p. 67. pl, 9.f. À. 4. Regenf. Coq. t.r, pl. 10. f. 44. Dillw. Cat. t. 2. p. 834.n. 41. Habite les mers de l'Inde, d’après Gmelin, | Coquille très voisine par ses caractères du Turbo sparverius; elle se distingue cependant par une forme plus ovoide, moins globuleuse, sa spire plus élancée et plus pointue ; les tours, très convexes, sont garnis de sillons transverses larges, déprimés et presque égaux. Un seul est un peu plus saillant que les autres et i! occupe à-peu- près le milieu des tours. L'ouverture est circulaire, d’une belle nacre argentée ; le bord droit est tranchant, et l’on voit se prolon- ger en dedans des sillons qui correspondent à ceux de l’extérieur. La columelle est épaisse, simple, sans ombilic, et à sa jonction avec le bord droit elle se prolonge en une oreillette étroite et ca- naliculée dans sa longueur. Cette coquille, épaisse et pesante , est d’un vert plus ou moins in- tense, passant au jaunâtre dans quelques individus, et irrégulie- rement marbre de brun ou de noirâtre. Cette espèce a 70 mill. de hauteur et 50 de large, + 41. Turbo variable. Turbo variabilis. Reeve. T. testd globosä, ventricosd; imperforat&, lævi, nitidä, colore varia- bili, flavo fuscoque marmoratd, lineisve albis fulguratä; apertura rotundatä ; columellä erassä, subcylindrica. Reeve. Proc. of zool, soc. 1842, Reeve, Conch. Syst, t, 2, p. 167. pl. 219. f. 1.2. Habite les iles Philippines. Très belle espèce, encore rare dans les collections, qui a de l’ana- logie avec le Turbo cidaris et le petholatus, mais qui en diffère con- stamment et par la coloration et par ses autres caractères, Elle est arrondie, globuleuse, toute lisse, polie et brillante. Les tours, au nombre de 5, sont très convexes le dernier est très grand, L’ou- 2924 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. verture est circulaire, peu oblique, d’une très belle nacre argentée; la columelle est étroite, épaisse, cylindracée el sans aucune per— foration ombilicale, La coloration est très variable, mais elle est des plus élégantes. Elle consiste souvent en de grandes marbrures d’un brun marron foncé sur un fond d’un jaune fauve. Dans cer- tains individus, ces marbrures sont entrecoupées de séries trans verses de taches blanchätres et brunes, Dans l’une des plus belles variétés, sur un fond du plus beau brun foncé la coquilleest ornée d’un grand nombre de fines linéoles du plus beau blanc, oblique- ment décurrentes en zig-zag. Les grands individus ont 50 mill. dans leurs deux diamètres. Ÿ 42. Turbo ongle. Turbo unguis. Wood, T. testé conicä, trochiformi , basi planulutä, intüs margaritaced , subtüs, concentricè striatà, longitudinaliter exilissimè lamellosà ; anfractibus planiusculis supernè radiatim costellatis, basi tuber- culis prælongis, obtusis, radiantibus cireumdatis ; aperturà ovatä; labro repando, prælongo; callo umbilicali costulà albà bipartito. Trochus unguis. Wood. Ind, test. supp. pl. 5, f, 2 Turbo digitatus Desh. Mag. de Guérin, 1841. moll. pl, 36. Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 165. pl. 217. f.6. Habite Acapulco. Très belle espèce que nous plaçons parmi les Turbos malgré sa forme trochoïde, parce qu’elle a lopereule calcaire ; elle se distingue fa cilement de ses congénères par les côtes rayonnantes qui descen- dent du sommet à la base des tours et qui, à la circonférence très aiguë du dernier,se prolongent en digitatious unguiformes plates en dessous ou médiocrement creusées. L'ouverture est extrême ment oblique; le bord droit occupe dans son développement la demi-circonférence du dernier tour. L'ouverture parait triangu- laire, mais dans le fond elle est ovale, arrondie. Le dernier tour est aplati en dessous, il est orné de stries concentriques sur lesquelles s'élèvent, sous forme d’écailles, des lamelles très fines, très serrées et longitudinales. Les grands individus de cette espèce ont 55 mill. de diamètre et 40 de hauteur. + 43. Turbo de Jourdan. Turbo Jourdani. Kiener. T, testä ovato-conicé , turgida, lævigatä, castaneo-rubescente, im perforatä; anfractibus convexis, primis transversim tricostatis; ul- timo obscurè costato ; aperturd magnd, circulari; columellà cylin= draceä, supernè callosd, TURBO. 225 Kien, Revue Zool. Soc. Cuv. 1839. p, 324. Idem. Mag. de Guérin, 1840. Moll. pl, g. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Grande et belle espèce appartenant autrefois à la collection de M. Jourdan, et qui a été décrite pour la première fois par M. Kiener ; elle est ovale, oblongue, plus allongée que ne le sont la plupart des Turbos, ce qui la rapproche un peu des Phasianelles, La spire, à laquelle on compte un petit nombre de tours, est pres- que aussi haute que l'ouverture, Les tours sont convexes, leur su- ture est'canaliculée, et sur les premières s'élèvent trois côtes trans- verses qui, par venues vers l’origine du dernier tour, s’amoindrissent et finissent par disparaitre. L'ouverture est grande, arrondie, d’une très belle nacre à l’intérieur. La lèvre droite, amincie, est bordée de rouge. Cette coquille est lisse et polie; elle est partout d'un beau brun rougeûtre, et ses accroissemens irréguliers sont mar- qués par des linéoles longitudinales de la même couleur plus foncée. L'individu, décrit par M. Kiener, est très grand, Environ 20 centi- mètres de hauteur, + 44. Turbo corallin. Turbo sanguineus. Lin. T. testà minima, globosä, lævigatd, transversim suicatä, basiperforatä, rubra; anfractibus convexis ; aperturd obliqu& circulari; colu- mellà basi callosä ; marginibus incrassatis. Lin. Syst. nat. ed. 10. p. 763. Lin. Syst, nat. ed, 12. p. 1235. An trochus roseus ? Dillw. Cat. t. 2, p.776, n, 40. Globulus roseus, Chemn. Conch. t. 5. p. 113. pl.174.f. 1675. Olivi Adriat. p.169. Turbo coccineus, Desh. Expéd. de Morée, t. 3. p. 145, n.178, pl.19. f. 6. 7. 8. Habite la Méditerranée. . Les auteurs ont laissé subsister de la confusion entre cette espèce et une autre qu’ils donnent comme le sanguineus de Linné; en lisant attentivement ce que Linné dit de son Turbo sanguineus dans les deux éditions du Systema, on restera convaincu que cette courte description ne peut s'appliquer à la coquille à laquelle Chemnitz, Gmelin, Dillwyn attribuent le nom Linnéen; il me parait cer- tain que le Trochus roseus de Chemnitz se rapporte entièrement par ses caractères au Turbo sanguineus de Linné, Nous sommes bien convaincu aujourd'hui que notre Turbo coccineus dont nous avons donué-une bonne figure dans l'ouvrage de Morée est la même espèce que le sanguineus de Linné. Celle petite coquille est d’un Tome IX, 19 226 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. rouge de corail de la grosseur d’un pois, un peu déprimée, Sa sur- face est lisse et cependant occupée par un petit nombre de larges sillons. La columelle est arrondie, percée à la base d’un petit om- bilie; l’euverture est ronde et d’une belle nacre argentée. Especes fossiles. 1. Turbo petites-écailles. Turbo squamulosus. Lamk. T. testà conoided, acutä, umbilicatä ; sulcis anfractuum quinis squa- mulosis ; squamis fornicatis. Turbo squamulosus. Annales, vol. 4; p. 106, n. 1. * Def. Dict. des sc. nat. t. 46. p. 519. * Desh. Guq. foss. de Paris. t, 2. p. 251,n. 1, pl. 32. f. 4 à 9. Habite... Fossile de Presles et Grignon. Mon cabinet, Cette co- quille ressemble un peu par son aspect au Trochus Pharaonis de Linné, mais son ouverture n'offre pas les mêmes caractères, C’est un cône court, à sommet pointu, et à base élargie. Les tours de spire sont convexes, un peu canaliculés en leur bord supérieur, et chargés chacun de cinq sillons écailleux et transverses. Le dernier tour est plus grand que tous les autres pris ensemble, Hauteur, un centimètre, 2, Turbo petits-rayons. Turbo radiosus. Lamk. T. testä globoso-conoided ; anfractibus medio profundè sulcosis, su- prà infräque radiatim striatis. Turbo radiosus, Ann. ibid. n, 2, Def, Dict. des sc. nat. t. 46. p. 519. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 260. n. 13. pl. 40.f, 11. 12, Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de 3. Defrance. Petite co= quille bien distincte comme espèce, qui semble se rapprocher des Cyclostomes par son ouverture ronde, mais dont les bords sont disjoints, l'extérieur s’insérant sur l’avant-dernier tour. Elle n’a que cinq tours de spire très convexes, dont le dernier est beau- coup plus grand que les autres. Largeur et longueur, 6 ou 7 mil- limètres. 3. Turbo heélicinoïide. Turbo heticinoides. Lamk. T, testä depresso-conoideä, nitidä, submaculosé; anfractibus lævis- simis; basi subcallosd. Turbo helicinoides. Ann. ibid. p.107. n. 3. * Desh. coq. foss. de Paris, t. 2. p. 257.n. 9. pl. 3r.f. rx. 12.13. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance, Celui-ci est orbiculaire conoïde, un peu aplati, et ressemble assez au Trochus vestiarius de Linné. Néanmoins son ouverture est plus arrondie TURBO. 227 et sa base moins calleuse. Ses tours sont convexes, lisses , luisans, tachetés ou comme marbrés, et au nombre de quatre. Largeur, 4 ou > millimètres, 4. Turbo dentelé. Turbo denticulatus. Lamk. T. testä globoso-conoideä , transversim striatä; anfractibus medio subbicarinatis ; carinis denticulatis; basi umbilicatä. Turbo denticulatus, Ann. ibid. n. 4. ett. 8.pl. 36. f. 3. À. B. * Def. Dict. des se. nat. t, 46, p. 518. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 255, n. 5. pl. 34. f. 1. à 4. Habite... Fossile de Grignon, Cabinet de M. Defrance. Espèce fort petite, qui se rapproche un peu du T, rugosus de Linné. La co- quille a quatre tours de spire, est striée transversalement, et offre sur la partie moyenne de chacun de ses tours deux crêtes ou ca- rènes dentelées, armées en éperon, dont l'inférieure est un peu plus grande, Elle est sillonnée circulairement en dessous, et a un ombilic étroit, à demi recouvert. Largeur, 2 millimètres. Peut- être devrait-on placer cette coquille parmi les Dauphinules, 9. Turbo de Parkinson. Turbo Parkinsoni. Bast. T, testä fasciis roseis numerosis pictä, umbilicatä, transversè sulcatä; sulcis longitudinaliter lamellosis ; tongitudine spiræ variabili. Bast. Mém. géol. de Bord, p. 26. pl. 1. f. 1. Habite... Fossile à Dax, Très belle espèce fossile, facilement reconnaissable par les gros sil- lons qui se montrent à la surface des tours, Il y en a deux sub- granuleux sur les premiers , trois sur l’avant-dernier et huit sur le dernier. Ce dernier tour, convexe en dessous, est percé à la base d'un ombilic étroit et profond qui pénètre jusqu’au sommet de la spire, L'ouverture est arrondie, ses bords sont très épais; la colu- melle est assez mince et divisée en dehors en deux parties inégales par un sillon, Outre les grosses côtes transverses dont cette co quille est ornée, sa surface présente encore une multitude de la- mes longitudinales et obliques fixes serrées, pressées, onduleuses, comme celles que l’on remarque dans le Turbo torquatus, Les plus grands individus ont 45 millmètres de diamètre et 50 de hauteur. Ÿ 6. Turbo de Fitton. Turbo Fittoni. Bast. s T. testä transversè striatà ; anfractibus subcarinatis ; columellà in- crassata ; umbilico nullo. Bast, Mém. géol. de Bord. p. 27. pl, 1. f, 6. Habite... Fossile à Dax. 1), 228 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cette espèce est beaucoup moins grande que le Turbo Parkinsoni. Sa surface est lisse comme celle du Turbo petholatus, On ÿ remarque cependant quelques angles transverses, peu saillans, trois sur le dernier tour, un seul sur le milieu des précédens. Le dernier tour est convexe en dessous , il n’a pas la moindre trace d’ombilic; l'ouverture est assez grande, arrondie et oblique, La columelle est simple, cylindracée et assez épaisse. Cette coquille, assez rare, a 30 mill. de diamètre et 25 de hauteur. T7 Turbo bicariné. Zurbo carinatus. Borson. + 8. T. testä depresso-conicà, rotelliformi, lævigatä; anfractibus depres- sis, basi uniangulatis, ullimo ad periphæriam biangulato, subtus depresso, latè calloso, imperforato ; aperturd obliquissimd, ovato= circulari. Trochus carinatus. Borson. Oryct. piem. p. 84. n. 9. pl. 2, f, 2, Brong. Terr. de séd, du Vicent. p. 56, pl. 4. f. 5. a. b, Habite. Fossile à la Superga, près Turin. Espèce fort intéressante que nous rapportons aux Turbos malgré sa forme trochoïde, parce que nous sommes persuadé, d’après l’en- semble de ses caractères, qu’elle était pourvue d’un opercule calcaire, La spire esten cône surbaissé, obtuse au sommet, à tours aplatis, dont la suture est canaliculée et se trouve en partie cachée par la carène de la base des tours. Le dernier tour présente deux angles à sa circonférence. Le supérieur est un peu plus obtus que l'inférieur, Ce dernier est un peu pius rentré en dessous. L'ou- verture est ovale, arrondie, elle est très oblique et ses bords, ren- versés en une large callosité, envahissent presque toute la base de la coquille. La forme et l'étendue de cette callosité rappellent celle du Turbo rugosus, quoique celle de l'espece fossile soit en propor- tion plus étendue et beaucoup plus épaisse. Cette coquille a 35 millim, de diamètre et 25 millim, de hauteur, Turbo planorbulaire. Turbo planorbularis. Desh. T, testà orbiculato-depressä , transversim tenue sulcatä ; sulcis re- gularibus ; anfractibus convexiusculis ; ullimo basi subplano, pro- fondè et latè umbilicato ; umbilico intüs striato. Desh. Description des coq. foss, de Paris, t. 2. p. 258. n. 10. pl. 33-fg19-202a1rta2. Habite... Fossile à Houdan. Petite coquille que nous n'avons jusqu’à présent rencontrée que dans cette localité : elle se distingue très bien de toutes les espèces du genre Turbo, étant d'une forme orbiculaire, presque planor- bulaire; elle est discoide, à spire courte, déprimée, obluse au fURBO. 229 sommet, composée de cinq à six tours étroits, convexes, à sulure simple et subcanaliculée ; la surface extérieure de ces tours est régulièrement et finement sillonnée ; les sillons vont graduelle- ment en décroissant depuis le sommet jusqu’à la base ; le dernier tour est presque plat en dessous, il est presque lisse ou seule- ment strié; il est percé au centre d’un ombilic très large qui laisse facilement apercevoir tous les tours de la spire. La face in- terne est pourvue de deux ou trois sillons assez élevés, L'ouver- ture est petite, arrondie, très oblique ; ses bords sont minces, tranchans et un peu sinueux dans leurs contours. Cette petite coquille rare a à peine 3 mill. de hauteur et 6 de dia- mètre. 4 9. Turbo trochiforme. Turbo trochiformis. Desh. T. testä subturbinatä, subtrochiformi, basi dilatatä, transversim sul- catà ; sulcis inæqualibus, squamulosis; anfractibus planis, sutura canaliculatä separatis; ultimo ad peripheriam sub-angülato, subtus convezxiusculo, tenuiter striato ; umbilico angusto et profondo, per- forato ; apertur& ovato-rotundatä; marginibus tenuissimis. Desh. Descrip. des coq. foss. de Paris. t, 2. p. 252. n. 2. pl, 32. fig. 10. 11. pl. 4o.fig. 36. 37. Habite..…., Fossile à Beyne, Chaumont. Cette espèce que nous distinguons anjourd’hui n’est peut-être qu'une très forte variété du Turbo squamulosus, car elle en présente les principaux accidens, mais profondément modifiés; elle se rappro- che autant de la forme des Troques que de celle des Turbos; sa spire est un peu plus haute que large; elle est régulièrement co- nique, pointue au sommet, composée de huit tours aplatis, sé- parés par une suture simple et canaliculée; leur surface supé- rieure présente cinq sillons transverses, dont le premier et le der- nier sont plus saillans et un peu plus grands que les autres. Ces sillons sont ou tuberculeux ou subécailleux : les écailles se montrent principalement sur celui qui forme la circonférence du dernier tour, Ce dernier tour est limité en dehors par un angle assez aigu, placé immédiatement au-dessous du dernier sillon externe ; en dessous, la coquille est convexe et ornée d’un grand nombre de stries concentriques presque égales et simples, Au centre, on voit un ombilic étroit et profond, circonscrit en dehors par un petit angle saillant qui s'enfonce dans son intérieur. L'ouvérture est sensiblement ovalaire, un peu plus large que haute ; ses bords sont minces, tranchans ; la columelle est un peu plus épaissie, arrondie et régulièrement arquée. 230 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cette coquille, extrêmement rare, reste petite. Le plus grand indi- vidu a 25 mill. de hauteur et 22 de large, + 10. Turbo striatule. Turbo striatulus. Desh. T, testà turbinato-depressä, apice obtusd, transversim tenuè striatà ; strüs tenuibus, subregularibus, stris obliquis irregulariter decus- satis ; ultimo anfractu magno, basi profondè umbilicato ; umbilico marginato; aperturä roturdatä, obliquissimd ; marginibus simpli- cibus, acutissimis. Desh. Descript. des coq. foss. de Paris, t. 2. p. 253.n, 3. pl, 30. {8 TON TA T2 60. Habite... Fossile au Vivray, près Chaumont. Petite coquille très rare, à ce qu’il parait, et dont nous devons la connaissance à notre ami M. Duchatel, qui a bien voulu nous commuuiquer le seul individu qui soit jusqu’à présent connu. Elle est ovale arrondie ; la spire est beaucoup plus courte que son diamètre ; elle est obtuse au sommet, et elle est formée de cinq tours, dont le dernier est beaucoup plus grand que tous les autres réunis ; en dessus, ils sont ornés d’un grand nombre de stries très fines, assez régulières, peu profondes, traversées irrégulière ment par les siries d’accroissement multipliées. La circonférence du dernier tour est arrondie; en dessous il est convexe, et au centre il présente un ombilic étroit et profond, circonserit en dehors par une callosité assez épaisse, dont le bord externe vient rejoindre la base de la columelle ; dans cet ombilic on remarque une petite côte saillante qui s'enfonce dans son intérieur. L'ouverture est grande, arrondie, très oblique à l'axe. Ses bords sont simples, tran- chans et minces; la columelle est régulièrement arquée, elle est presque droite, aseez épaisse et arrondie, Cette petite espèce a 6 millim. de hauteur et 8 millim. de diamètre à sa base. Ÿ 11. Turbo à trois côtes. Turbo tricostatus. Desh. T. testâ orbiculato-discoidea ; spirä brevi, depressä; anfractibus pla- nis, bicarinatis ; ultimo majore, tricarinato, basi subplano, lævi- gato, umbilico mediocri perforato ; apertur& rotondatà ; margini- bus acutis. Var. a. Desh, Testé spird productiore, ultimo anfractu quadrisulcato. Idem. Descript. des coq. foss. de Paris. t, 2. p. 259. n. 12. pl, 33. fUgo, 21.112: Habite... Fossile à Monneville, Valmondois, Tancrou. Il existe beaucoup deressemblance, quant à la forme extérieure, entre TURBO, 231 cette coquille et le Turbo bicarinatus; elle est cependant un peu moins déprimée , sa spire formant une légère saillie au-dessus du dernier tour. Cette spire est composée de cinq tours assez élargis, à peine convexes, qui seraient complétement lisses s’il ne s'éle- vait à leur surface trois côtes étroiles lres régulières et transverses. De ces côtes deux sont à la circonférence du dernier tour, et la troisième est entre la suture et les deux premières, En dessous, le dernier tour est tout-à-fait lisse, poli, et percé au centre d'un ombilic étroit, lisse en dedans. L'ouverture est ovalaire, un peu plus large que haute; le bord columellaire est un peu épaissi et arrondi, Cette petite coquille, assez rare, offre une variété dans laquelle un quatrième sillon vient se placer entre les deux de la circonférence, Les plus grands individus ont 5 millim. de hauteur et ro millim. de diamètre à la base, + 12. Turbo lisse. Turbo lœævigatus. Desh. T. testà orbiculato-depressä, lævigatà ; spir& depressä, apice obtusd; anfractibus angustis, ad suturam tenuè bistriatis ; ultimo anfractu ad perpipheriam subangulato basi, latè umbilicato ; aperturd rotur- datä, obliqué ; marginibus tenuibus. Desh. Descript. des coq. foss. de Paris. t, 2. p. 257. n° 8. pl. 33. Ho TIC EUR Habite Grignon. Petite coquille fort remarquable et qui a beaucoup d’analogie avee le Turbo pygmæus, mais qu’on en distingue cependant par la lar— geur de son ombilic ; elle est orbiculaire, très déprimée, à spire très courte et obluse au sommet, à laquelle on compte six tours étroits, convexes, à suture superficielle et bordée en dessous de deux stries transverses; le dernier tour est proportionnellement plus grand que les autres : il est lisse comme les précédens , et il offre vers la circonférence un angle obtus, qui ne se prolonge pas jusqu’à l'ouverture, Ce dernier tour est convexe en dessous, ou- vertau milieu par un très largeombilie, qui laisse à découvert tous les tours de la spire. Sur son bord interne, cet ombilic est strié ; l'ouverture est petite, très oblique, obronde; ses bords sont minces et tranchans, et le bord droit est légèrement sinueux dans le mi- lieu. Cette petite coquille est très rare : elle a 5 mill. de diamètre et 3 de hauteur. 15. Turbo sigarétiforme. Turbo sigaretiformis. Desh. T. testà depresso-turbinatä, tenuissimä, fragili, transversim regula- 239 HISTOIRE DES MOELUSQUES, riter decussatä ; sulcis decussatis lamellis longitudinalibus te- nuissimis ; uliimo anfractu basi perforato; umbilico carint acutà marginato ; apertur& ovato-rotundä, magnä, marraritaced, Desh. Descript, des coq. foss. de Paris. t. 2. p, 254. n° 4. pl. 30, fig. 14, 19. 16. 17. 18. Habite... Fossile à Parnes, Petite coquille excessivement rare et d’une élégance remarquable; elle est subglobuleuse, un peu déprimée, formée d’un petit nombre de tours convexes, dont le dernier est proportionnellement plus grand que les autres; la surface extérieure est élégamment ornée de sillons transverses, largement espacés, et entre lesquels se voient une ou deux stries; ces sillons et ces stries sont coupés oblique- ment et très régulièrement par de courtes lamelles longitudinales, très régulières, obliques, qui forment sur la surface extérieure un réseau à mailles obliques, des plusréguliers. L'ouverture est grande, oblique à l’axe, nacrée à l'intérieur; ses bords sont minces et tranchans; la columelle est percée dans sa largeur d’un trou ombi- lical infundibuliforme. La surface de cet ombilic est lisse, et 1! est circonscrit en dehors par une carène saillante, découpée en deux stries parallèles, crénelées à leur sommet, L’extrémité supé- rieure de l’ouverture se prolonge en une espèce de languette qui s'appuie sur l’avant-dernier tour. Sa longueur est de 6 mill. et sa largeur de 9. + 14. Turbo are. Turbo tiara. Sow. T. testà conico-depressä, globosä, umbilicatä; anfractibus convexis, supernè tuberculis coronato-marginatis. Sow. Min. Conch, pl. 55r. f, r. Habite... Fossile dans les terrains de transition de l'Angleterre. Grande et belle espèce fossile dont la forme générale rappelle un peu celle du Turbo torquatus ; elle est lisse, assez largement ombiliquée, déprimée; sa spire est obtuse, composée de sept à huit toursconvexes séparés entre eux par une suture subcanaliculée et dontle bord su- périeur est élégamment couronné d'une rangée de gros tubercules redressés et obtus. Cette espèce, très rare, a jusqu’à 50 millim. de diam. et 50 de hauteur. PLANAXE. (Planaxis.) Coquille ovale-conique, solide. Ouverture ovale, un peu plus longue que large. Columelle aplatie et tronquée à sa base, séparée du bord droit par un sinus étroit. Face inté- PLANAXE: 233 rieure du bord droit sillonnée ou rayée, et une callosité courante sous son sommet. Testa ovato-conica, solida. Apertura ovata, sublongitudi- nalis. Columella basi depressa truncataque, sinu perangusto e labro separata. Labrum facie interna sulcatä& aut lineatä, et infra marginem superiorem callo decurrente distinctum. OssErvarTions.— Les Planaxes sont des coquillages marins qui avoisinent les Phasianelles par leurs rapports, et qui s’en distin- guent par leur columelle tronquée à sa base, comme dansles Méla- nopsides. J'ignore s’ils ont un opercule, ce qui les distinguerait en- core davantage, dans le cas où ils en seraient dépourvus. Les co- quilles des Planaxes sont sillonnées transversalement à l'extérieur, et ne sont pas fort grandes. La callosité courante sous le sommet de leur bord droit semble leur donner un rapport avecles Buccins et les Pourpres. On n’en connaît encore que peu d'espèces. [Tous les conchyliologues ont admis le genre Planaxe, mais tous ne l'ont pas placé, dans la méthode, de la même ma- nière et dans les mêmes rapports. Dans l’article Planaxe, du Dictionnaire classique , ainsi que dans celui de l'Encyclopédie méthodique, nous proposions de rapprocher ce genre des Me- lanopsis, nous fondant sur l’analogie des opercules ; mais, comme pour nous les Mélanopsides ne peuvent être éloignés des Méla- nies, notre opinion tendait à faire sortir les Planaxes des Tur- binacés pour les reporter dans le voisinage des Mélaniens. M. de Blainvilie, dans son Traité de Malacologie, comprit bien que les rapports que nous avions indiqués étaient fondés, et il les adopta; mais donnant à l’échancrure, qui est à la base des coquilles de ces deux genres, plus d'importance qu’elle n’en mérite, ïl les entraîna tous deux, loin de leurs rapports naturels, dans la fa- mille des Entomostomes, dans le voisinage des Pourpres. MM. Quoy et Gaimard ont fait connaître l’animal des Planaxes dans la Zoologie du Voyage de l’Astrolabe. Ces naturalistes rap- prochent ce genre des Littorines, et ils ont parfaitement rai- son; mais les sortant tous deux de la famille des Turbinés, ils les intercallent entre les Buccins, les Vis et les Fuseaux ; cepen- dant ces auteurs reconnaissent que les genres Littorine et Pla-. naxe ont aussi beaucoup d’analogie avec les Mélanies; mais 234 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. il faut qu’à leurs yeux les rapports avec les Buccins soient plus nombreux pour les avoir déterminés à la classification qu'ils ont définitivement préférée. Pour terminer en quelques mots la courte histoire des phases subies par ce genre, nous ajouterons que M. Reeve, tout récemment, dans sa Conchologia systematica, a adopté l'opinion de M. de Blainville, sans en donner les motifs, la modifiant en cela cependant qu’il sépare les Planaxes des Mé- lanopsides. Examinons actuellement les caractères des animaux, tels que MM. Quoy et Gaimard les ont décrits et fignrés. Nous ferons remarquer d'abord un fait essentiel qui détruit à l'instant même les rapports proposés par ces messieurs, et leurs propres tra- vaux vont me servir de preuve. Que l’on jette les yeux sur la planche 32 du Voyage de l Astrolabe, elle représente des Buc- cins; qu’on les porte ensuite sur la planche 34, où sont figurés des Fuseaux, on verra que, dans les Buccins, l'animal a un pro- longement du manteau en avant, sous forme d’un petit canal charnu très long, qui passe par l’échancrure de la coquille et la dépasse de beaucoup. Si nous examinons les Fuseaux, nous trou- vons ce même canal charnu , formant un prolongement anté- rieur du manteau; mais ce canal, au lieu d’être libre au dehors, est couvert par une gouttière de la coquille qui s’allonge autant que lui, à mésure que l’animal se développe avec l’âge. Pour justifier leur opinion, à l'égard des Littorines et des Planaxes, il faudrait que MM. Quoy et Gaimard eussent observé des ca- ractères semblables dans ces genres, et il n’en est rien. Pour bien juger la question, nous devons ajouter, avant d’aller plus loin, que les caractères tirés de ce prolongement antérieur du manteau, libre dans les Buccins, couvert dans les Fuseaux , ont une telle valeur qu’ils ont servi à établir, d’une manière inva- riable, deux grandes familles naturelles parmi les mollusques. Or, MM. Quoy et Gaimard prouvant, de la manière la plus pé- remptoire, que les Planaxes et les Littorines n’ont point ces ca- ractères, on peut donc rigoureusement conclure, en se servant de leurs seuls documens zoologiques, que les rapports dans lesquels ils ont placé ces genres ne sont pas naturels. De la comparaison des deux genres Littorine et Planaxe, il résulte qu’en effet ces animaux ont la plus grande analogie. PLANAXE. 235 La forme de la tête, la position des tentacules, celle des yeux, l'intégrité du manteau, quoique dans l’un des genres la co- quille soit échancrée à la base, et bien plus, la ressemblance des opercules, constatent leurs rapports. Enfin, pour exprimer en quelques mots l’analogie des deux genres en question, nous ajouterons que les Planaxes sont aux Littorines ce que les Mé- lanopsides sont aux Mélanies. Il reste à déterminer actuellement la place que doivent occuper les Planaxes dans les familles na- turelles des Mollusques. Tous les faits que la science possède au- jourd’hui conduisent vers cette opinion, que les Littorines et les Planaxes ne peuvent être éloignés des Paludines, des Mélanies et des Mélanopsides. Nous allons joindre ici les caractères tirés des animaux des Planaxes : en les comparant à ceux des Littorines, et en les rapprochant de ceux bien connus des Mélanies et des Mélanopsides, on en viendra, nous l’espérons du moins, à par- tager notre manière d'apprécier les analogies nombreuses qui existent entre tous ces genres : Animal ayant le bord du manteau simple, sans canal ni échancrure antérieure, largement ouvert au-dessus de la tête, pour donner entrée à une cavité cervicale, contenant deux feuil- lets branchiaux très inégaux; tête proboscidiforme terminée par une fente buccale longitudinale; deux tentacules allongés, pointus au sommet, plus ou moins longs, selon les espèces, et portant l’œil au côté externe de la base où il occasionüe un sim- ple renflement; pied court et épais, portant à l'extrémité posté- rieure un opercule corné mince, toujours pauci-spiré au sommet, L’opercule, quoi'qu'on en ait dit, ne ressemble pas à celui des Pourpres ; il aurait plus d’'analogie avec celui des Buccins dont il diffère toujours par la courte spire qui se voit à son som- met ; mais il a plus de ressemblance avec celui des Mélanies, qui est également allongé et pauci-spiré dans le plus grand nombre des espèces. Trompé par quelques caractères des coquilles, nous avions pensé autrefois que le Purpura nucleus de Lamarck devait se ranger parmi les Planaxes. Un examen plus attentif et surtout du véritable opercule de cette coquille, nous a fait re- connaître notre erreur. L’opercule de cette espèce est celui d’un Buccin : néanmoins, M. Sowerby, dans son Gerera of shells, a maintenu cette espèce sous le nom de Planaxis semi-sulcata. 236 HISTOIRE DES MOKLUSQUES. Le nombre des espèces connues est peu considérable, Les trois variétés du Buccinum sulcatum de Bruguières constituent trois espèces. M. Sowerby, dans son Genera, en a ajouté une qua- trième, et MM. Quoy et Gaimard en ont décrit deux espèces nouvelles. Parmi elles, il y en a une fort singulière à cause d’une callosité pliciforme qu’elle porte au sommet de la columelle, et dont nous avions d’abord pensé à faire un genre Quoya, que nous avons dû abandonner, en apprenant que l'animal ne dif- fère pas de celui des autres Planaxes. Indépendamment de ces six espèces, nous en possédons six autres dont nous ne connais- sons ni descriptions ni figures, et parmi elles il y en a une fos- sile des environs de Dax.] ESPÈCES. 1. Planaxesillonnée. Planaxis sulcata. Lamk. PL, testä ovato-conicä, imperforatä, transversèm sulcatà, albä, nigro- maculatà ; maculis subquadratis ; labro margine crenulato, intus striato. Lister. Conch. t. 980. f. 39. * Blainv. Malac. pl. 16. f. 4. Buccinum sulcatum. Var. [b]. Brug. Dict. n° 16. * Buccinum sulcatum. Var, B. Dilliw., Cat. t. 2, p. 614, n° 63. * Schrot. Einl. t, 1, p. 369. Buccinum, n° 47. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. Le bord supérieur des tours est un peu épais. Quant au dernier tour, il est légèrement subanguleux. Longueur, 12 lignes et demie. 2, Planaxe ondulée. Planazis undulata. Lamk. (1) PL. test ovato-conoided, imperforatä, crassiusculä, transversim sul- catä, albä flammulis rufo-fuscis, undulatis longitudinaliter pictà ; apice obtusato ; labro margine integro, intüs striato, Martini. Conch, 4. t. 124. f. 1170. 1171. * Buccinum pyramidale. Gmel., p. 3488, n° 74. * Schrot, Einl., t. 1, p. 369. Buccinum, n° 66. * Buccinum sulcatum. Var, C. Dillw., Cat. t. 2, p.614. * Sowerby. Conch, Man. f. 365. (1) Ilest à remarquer que les auteurs anglais, cités dans la synonymie de cette espèce, l'ont prise pour la précédente , er- reur aussi facile à reconnaître qu’à rectifier. Gmelin ayant déjà donné un nom à cette coquille, il faudra le lui restituer à cause de sa priorité, + 3, PLANAXE, 237 * Planaxis sulcatus, Conch, Lamk. Conch, pl, 16, f 18, * Id, Sow. Gen, of shells, Plaxanis, pl. 1, * Id, Quoy. et Gaim. Voy. de l’Ast, Zool,t, 2, p. 486, pl. 33. f, 25. à 29. * Planazis sulcatus. Reeve. Conch, syst.t, 2. p.238, pl, 270. f, 1. Buccinum sulcatum, Var, [e]. Brug. Dict. n° 16. Habite l'Océan des Indes orientales, Mon cabinet, Un peu plus épaisse et plus raccourcie que la précédente; elle en diffère en outre par son bord droit non crénelé et par ses flammules onduleuses. Lon- gueur, 9 lignes et demie. Nota, Ne possédant point le Buccinum sulcatum de Born, qui est la Var. [a] de Bruguières, je n’ai pu le citer, Planaxe courte. Planaxis brevis, Quoy. PL. testä minimä, ovato-conicä, brevi, transversim striatd, nigricante, obscurè albido-punctatà; labro margine crenulato intùs striato, fusco; spirä obtusiuscula. Quoy et Gaim. Poy. de l’Astr. t, 2. p. 488. pl. 33. f. 30-32. Habite Guam et la Nouvelle-Guinée. Cette coquille est courte, à spire grosse, médiocrement pointue, pres- que toujours corrodée, striée en travers de la mème manière que le Planaxis sulcata. Sa couleur est d'un brun presque noir, obscu- rément piqueté de blanchätre. Le bord droit est couleur de choco- lat; le fond de l'ouverture et la columelle sont d’une teinte un peu plus claire, ce qui distingue ces parties de la belle blancheur de l’autre espèce. Sa longueur est de ro millim,, son épaisseur de 6 millim. + 4. Planaxe buccinoïde. Planaxis buccinoïdes. Desh. PI, testä ovato-conicd, imperforatä, transversim sulcatä, nigrä, &lbo- maculatä; maculis subquadratis; suleis convexis; interstitiis profun- dioribus; labro fusco, intus albo sulcato. Buccinum sulcatum. Born. Mus. p. 258. pl. 20. f. 5-6. Id, Var. A. Brug. Encycl. méth. Vers. t. 1, n° 16. * Buccinum sulcatum.Var. A, Dillw., Cat., t. 2, p. 614, n° 63. * Gmel., p. 3491, n° 89. * Schrot. Einl.,t. 1, p. 397, Buccinum, n° 159. * Lister. Conch., pl. 976, p. 312. Planazxis buccinoïdes. Nob. Dict. class. art. Planare. Habite. Cette espèce est la variété [a] du Buccinum sulcatum de Bru- guières, que Lamarck n’axait poiut vue et qui constitue une espèce distincte des deux autres ; elle est ovale, conique, un peu moins ventrue que le sulcata; sa spire est en proportion plus allongée, 258 pt #6: HISTOIRE DES MOLLUSQUES. composée de six à sept tours peu convexes, sensiblement étagés et sur lesquels s'élèvent de gros sillons transverses, égaux, convexes, séparés entre eux par des intervalles aplatis et presque aussi larges qu'eux. L'ouverture est petite, ovale, semi-lunaire, Le bord droit est oblique, arqué, concave dans sa longueur, mince en son bord, subitement épaissi en dedans où ilestsillonné de blane sur un fond brun tanné. Cette coquille est d’un beau brun noir et ornée d’un assez grand nombre de taches quadrangulaires blanches irréguliè- rement distribuées. Il existe une variété sans taches. La longueur est de 30 millim. et la largeur de 16. Planaxe décollée. Planaxis decollata. Quoy. Pi. testä ovato-turritä, apice truncatä, transversim, tenuissimè striatà, virescenti-luted, flammulis fuscis longitrorsum pictä ; labro mar- gine integro; columell posticè valdè dentatä. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. t. 2. p. 489. pl. 33. f. 33-34. Habite la Nouvelle-Guinée. Cette coquille est épaisse, allongée, turriculée, un peu ventrue, Son ouverture portée à droite est ovalaire; le bord droit demi-circu- laire, uni, épais, sillonné en dedans; la columelle lisse, arrondie, un peu échancrée. La spire est toujours rongée, décollée à sa pointe; les tours en sont arrondis : le dernier égale à-peu-près ce qui reste des autres réunis. Ils sont très finement striés en travers. Quatre ou cinq raies plus grosses correspondent à lacolumelle, Le fond de la couleur est un vert jaunâtre, couvert de bandes brunes longitudinales, rapprochées. Le dernier tour en a de plus une trans- verse. L'ouverture est d’un blanc légèrement rougeâtre. Sa longueur est de 50 millim., son épaisseur de 11 millim, Planaxe lisse. Planaxis mollis. Sow. Pl, testà elorgato-conicä, apice acuminatä, albà, subepidermide fucescente, lvigatä ; anfractibus planiusculis; apertur& ovatä, mi- nimä ; labro crassissimo supernè incumbente. Sow. Genera of shells. Planaxis. f. 2. Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 238. pl. 270. f. 2. Habite. Coquille allongée sub-turriculée, lisse, toute blanche, sous un épiderme d’un brun jaunâtre qui, vu à la loupe, parait formé d’une très grande quantité de petites parcelles séparées par un fen- dillement, Le dernier tour est aussi grand que la spire, il est peu enflé, et ceux qui le précèdent sont à peine convexes. L'ouverlure est petite, ovalaire; son bord droit très épaissi, sub-plissé en dedans ; l'angle postérieur de cette ouverture tombe subitement, ce qui donne à cette portion de la coquille un caractère propre à PLASIANELLE. 239 l'espèce et que l’on rencontre bien rarement dans d’autres genres. La columelle est légèrement arquée dans sa longueur, et sa tron- cature, ordinairement cachée par le bord droit, descend ici à son niveau. + 7. Planaxe noire. Planaxis nigra. Quoy. Pl, testà minimd, fragili, ovato-conicä, brevi, subventricosd, lœvi, basi transversimstriatä, nigerrimä ; aperturà ovali, lævigatä, pos- ticè canaliculatä, nec callosä. Quoy et Gaim. Voy. de l’Asir. t, 2, p. 49r. pl. 33.f. 22-24. Habite au Havre-Carteret de la Nouvelle-Irlande, Nous placons près des Planaxes cette très petite coquille, bien que sa callosité décurrente soit remplacée par un canal à l'angle pos- térieur de l'ouverture. Mais cette ouverture, à columelle tron— quée, séparée du bord droit par un sinus, est tout-à-fait celle des Planaxes. Elle est lisse, sans sillons. La spire est courte, obtuse, toujours un peu corrodée à sa pointe. Ses tours, au nombre de quatre, sont obliques, arrondis, le dernier très grand, ventru, di- laté, avec trois ou quatre stries transverses à sa base, près du sinus. Le test est assez fragile, lisse dans le reste de son étendue, et totale- ment noir. L'ouverture seule est d’un brun de chocolat luisant. Sa longueur est de 10 millim., son épaisseur de 5 millim. PHASIANELLE. (Phasianella.) Coquille ovale ou conique, solide. Ouverture entière, ovale, plus longue que large, à bords désunis supérieure- ment : le droit tranchant, non réfléchi. Columelle lisse, comprimée, atténuée à sa base. Un opercule calcaire ou corné. Testa ovata vel conica, solida. Apertura ovata , longi- tudinalis , integra ; labiis supernè disjunctis : “externo simplici, acuto , non reflexo. Columella lævis, compressa, basi attenuata. Operculum calcareum vel corneum. OsservarTions. Les Phasianelles sont des coquillages marins, très voisins des Turbos par leurs rapports, et dont la plupart étaient confondus par les auteurs, soit parmi les Hélices, soit parmi les Bulimes. Voyez les 4nnales du Mus., vol. IV, p. 295, et vol. XI, p. 150. La coquille des Phasianelles est en spirale ovale-conique, dont 240 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. le dernier tour est beaucoup plus grand que les autres, Son ou- verture est dirigée obliquement vers la base de la columelle, Elle est entière, ovale, plus longue que large, arrondie inférieu- rement, et rétrécie dans sa partie supérieure, où l’avant-der - nier tour fait une saillie. Ses bords sont désunis vers cet avant- dernier tour, et le droit est toujours simple, tranchant, sans bourrelet,et sans rebord renversé. La plupart des Phasianelles sont lisses, brillantes, sans drap marin, et ornées de couleurs vives, variées, fort agréables. Il en existe déjà un assez grand nombre d'espèces dans les col- lections. L'animal de ces coquilles est un Trachélipode ayant deux longs tentacules coniques,, et les yeux portés sur des pédicules qui s’insèrent à la base de ces tentacules. Sa cavité branchiale contient deux branchies pectiniformes [M. Cuvier|]. [Le genre Phasianelle se rattache à la grande famille des Tro- ques, de la manière la plus incontestable ; et, depuis Lamarck, presque tous les naturalistes l’ont également senti. Cependant, il faut en convenir, ils étaient plutôt conduits par quelques ana- logies dans les coquilles et les opercules, que par les caractères plus essentiels des animaux de ces genres. Ce qui le prouve de la manière la plus positive, c’est que Lamarck et presque tous ses successeurs ont admis parmi les Phasianelles des espèces qu'il faut aujourd’hui distraire de ce genre pour les transporter parmi les Littorines. On trouve dans toute la famille des Turbi- nacées, dans laquelle nous ferions entrer aujourd'hui les genres Haliotide, Stomate, Stomatelle, Pleurotomaire, Roulette, Turbo, Dauphinule et Phasianelle, des caractères qui sont communs à tous ces genres, qui les lient et en constituent un groupe vérita- blement très naturel. Ainsi, dans tous, les tentacules de la tête ont un pédicule oculifère au côté externe de la base; dans tous, des ornemens membraneux, plus ou moins apparens, sont sur la tête et à côté des yeux, et se prolongent soit sur le manteau, soit sur le pied. Sur les côtés du pied et en dessns s'élèvent des tentacules et des ornemens découpés et digités en plus ou moins grand nombre selon les genres; très nombreux dans les Haliotides, ils Le sont moins daus les Stomates et les Stomatelles. Il y en a trois ou quatre paires dans les Turbos, réunissant les PHASIANELLE. 241 Troques et les Monodontes, et il y en a toujours trois paires dans les Phasianelles. Ces tentacules, soit de la tête, soit du pied, ont encore, dans tous ces genres, un caractère commun: c’est qu'ils sont garnis dans toute leur longueur de très petites papilles semblables à de petits poils implantés sur leur surface. Lorsque l’on examine ces parties dans les animaux vivans, on leur trouve une apparence particulière dont on reconnaît la cause par l'observation microscopique. Les Phasianelles ont non-seulement les caractères communs que je viens de rappe- ler, elles se distinguent encore par l’étroitesse du pied, la lon- gueur proportionnelle des tentacules, et enfin par la forme gé- nérale de la coquille et de son opercule toujours calcaire. L'on concevra sans peine la nécessité de réformer les caractères gé- nériques donnés par Lamarck, puisqu'ils ont été présentés dans le but d'introduire dans le genre des coquilles qu'il faut en rejeter aujourd'hui. Ainsi, toutes les Phasianelles ont la colu- melle arrondie; toutes celles dans lesquelles Lamarck a trouvé la columelle aplatie sont des Littorines. Il en est de même de l’opercule. Les véritables Phasianelles ont toutes, sans excep- tion, l’opercule calcaire : ce sont encore ces espèces à columelle aplatie qui ont l’opercule corné. En dépouillant le genre Pha- sianelle de Lamarck de toutes les espèces qui lui sont étran- gères, quatre seulement lui restent ; toutes les autres entrent dans le genre Littorine, dont nous avons précédemment parlé, Toutes les véritables Phasianelles, celles qui ne sont pas fossiles, se reconnaissent, au premier aspect, au poli naturel de leur sur- face et au brillant de leurs couleurs. Le nombre qui en est ré- pandu actuellement dans les collections, est peu considérable; huit ou dix tout au plus pourraient être ajoutées à celles de La- marck. Quant aux espèces fossiles, elles sont moins nombreuses encore, et toutes proviennent des terrains tertiaires. Dans son Traité de Malacologie, M. de Blainville a non-seulement admis toutes les espèces de Lamarck, parmi les Phasianelles, mais il y a encore introduit des coquilles qui n’ont aucun des caractères des précédentes, et qui sont devenues depuis le motif d’un genre créé sous le nom d’£ulina.] Tomux IX. 16 242 HISTOIRE DES MOLLUSQUES,. ESPÈCES. 1. Phasianelle bulimoïde. PAasianella bulimoides. Lamk. (1) Ph. testä oblongo-conica, tenuiusculä, lævi,pallidè fulvd, transversim fasciatà ; fasciis crebris diversi modo variegatis et maculatis ; spirä apice acutä. * Phasianella varia. Sow. Genera of shells. f, r, * Id. Reeve. Conch, Syst. t. 2. p. 170, pl. 223.f, 1. Chemn. Conch. 9. t. 120. f, 1033. 1034. Buccinum australe, Gmel, p. 3490. n° 153. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. pl, 59. f. 1. à 7, Phasianella varia. Encyclop. pl. 449. f. 1. a.b. c. * Phasianella picta, Plainv. Malac. p. 439. pl. 37. f. 5. * Prookes, Introd, of. Conch. pl. 7. {. 96. * Crouch. Lamk, Conch. pl. 17.f. 1. * De Roissy. Buf. Moll. t, 5. p. 331. pl. 54. f, 10. * Fav. Davila. Cat. pl. 1. f, 46. * Buccinum australe. Dilw. Cat. t. 2. p. 627. n° 95. Helix solida bornii exclusa. * Wood. Cat. pl. 23. f. 96. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande et de la Nouvelle-Hollande; commune près de l’ile Maria, Péror. Mon cabiuet, Vulg. le Fai- san. Cette espèce est la plus grande de ce genre, Autrefois fort rare et très recherchée, elle est devenue assez commune par le grand nombre d'exemplairés que Péron a rapportés de son voyage à la Nouvelle-Hollande, Elle offre beaucoup de variétés dans la coloration de ses fascies, Longueur, 2 pouces 9 lignes. Son oper- cule est calcaire, 2, Phasianelle rougeàtre. Phusianella rubens. Lamk. Ph. testä ovato-conicä, lævi, nitidä, rubente, maculis albis parvis incqualibus adspersä, lineis fuscis, tenuissimis, distantibus cinctä; anfractibus valdè convexis ; spird apice subacutä. Encyclop, pl. 449. f. 2. a. b, Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron. Mon cabinet. Elle est d'un rouge assez vif, mais interrompu par de petites taches blanches, nombreuses et irrégulièrement disposées. Lon- gueur, 11 lignes 3 quarts, (1) Le nom de cette espèce devra être changé; depuis long- temps elle est inscrite dans la 13° édition du Systema de Gmelin, sous le nom de Buccinum australe, quoique cette coquille ne soit PHASIANELLE. 243 3. Phasianelle bigarrée. Phasianella variegata. Lamk. Ph. testä ovato-conicä,lævi, nitidä, albo rubroque variegatä, fasciis angustis creberrimis albo et rubro articulatis cinctä ; anfractibus valde convexis ; spir apice obtusiusculd, * B. Delessert. Recueil de coq. pl. 37. f. ro. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Péron. Mon cabinet, Lon- gueur, 10 lignes. 4. Phasianelle élégante. Phastanella elegans. Lamk. Ph. testà parvul&, obliquè conicä, transversè striatä ; anfractibus infernè argenteo-virentibus | supernè albis strigisque longitudi- nalibus aureo-rubris : ultimo subangulato ; infimd facie albo et rubro tessellatä, subperforata. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Péron, Mon cabinet, Le bord inférieur des tours est un peu proéminent, Elle est très agréablement colorée. Longueur, 5 lignes 3 quarts. 5. Phasianelle péruvienne. Phasianella peruviana. Lamk. Ph. testà parvulà, obliquè conicä, glabrä, fusco-nigricante, maculis albis, oblongis, inæqualibus, raris pictä ; anfractibus convexis. * Littorina peruviana. Gray, Beck. Voy. p. 138. pl. 36. f. 8. * Turbo zebra. Wood, Cat. sup. pl. 6. f. 33. * B. Delessert, Coq. de Lamk. pl. 37, f. 9. Habite sur les côtes du Pérou, près de Callao, MM. de Æumboldt et Bonpland. Mon cabinet. Longueur, 7 lignes. 6. Phasianelle rayée. Phasianella lineata. Lamk. (1) Ph. testä parvulä, obliquè conicà , transversè striatä, albà ; lineis longitudinalibus, confertis, undulato-flezuosis | fuscescentibus ; spir& acutà ; aperturà rufo-fusca. pas un Buccin, et qu’elle soit devenue pour Lamarck le type de son genre Phasianelle, son premier nom spécifique ne peut lui être enlevé. C’est donc sous le nom de Phastanella australis, que cette espèce devra être inscrite, à l'avenir, dans les Catalogues. Dillwyn, dans son Catalogue , a confondu une seconde espèce avec celle-ci, l'Helix solida de Born, qui est parfaitement dis- tincte de toutes les autres Phasianelles. (x) D'après ce que j'ai vu dans la collection de Lamarck, deux espèces sont confondues sous cette dénomination. Déjà, depuis long-temps, Chemnitz avait également réuni les deux 16. © rs = +. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Trochus ziczec. Chemn. Conch. t. 5, p. 69. pl. 166. f. 1599. b. *“ B. Delessert, Coq.de Lamk, pl, 35. f. 11. Habite. Mon cabinet. Son dernier tour est subanguleux. Longueur de la précédente. 7. Phasianelle nébuleuse. Phasianella nebulosa. Lamk. Ph. test& ovato-ventricosä, conoideä, subperforatä, glabrä, albidä, rufo cœruleoque nebulos&; anfractibus convexis. * B. Delessert. Coq. de Lamk, pl. 37. f. 12. Habite sur les côte; de Saint-Domingue. ÆRiché, Mon cabinet, Lon- gueur de celle qui précède. 8. Phasianelle sillonnée. Phasianella sulcata. Lamk. Ph. test ovato-ventricosä, obliquè conoided, transversim sulcatä, Ci= nerea; apice acuto ; labio columellari rufo ; labro intüs albo. * B. Delessert, Coq. de Lamk. pl. 37. f. 13. * Littorina irrorata. Gray, Beck. Voy. p. 138. pl. 38. f. 1. Habite sur les côtes de la Caroline. M. Bosc. Mon cabinet. Lon- gueur, 8 lignes et demie. 9. Phasianelle mauricienne. Phasianella mauritiana. Lamk. Ph. testé obliquè conicä, transversim tenuissimè striatà, albido-cœru- descente ; ultimo anfractu subangulato; spirä apice acutä; colu- mellä violaceo-cærulescente. * B. Delessert, Coq. de Lamk. pl. 37, f, 14. Habite sur les côtes de l'Ile-de-France. Mon cabinet. Longueur 11 lignes et demie. 10. Phasianelle angulifère. Phasianella angulifera. Ph. testä oblongo-conicä, basi ventricosä, tenuiusculé, transversim striatä; maculis in fundo vario pallidoque longitudinalibus, inæ- mêmes espèces, sous le nom de 7rochus ziczac. Dans le bel ouvrage où M. B. Delessert a figuré les espèces inédites de La- marck, on trouve, sous le nom de Zineata, l'une des espèces que nous mentionnons, et le nom doit lui rester. Relativement à l’autre espèce, nous lui attribuerons lesnom de Chemnitz; de cette manière, la nomenclature se trouvera rectifiée sans chan- gemens dans les noms spécifiques. L'une et l’autre doivent faire partie du genre Littorine, ainsi que toutes les autres espèces de Phasianelles de Lamarck. Les numéros de 5 à 10 devront passer dans le genre en question. PHASIANELLE. 245 qualibus, rufo-fuscis ; ultimo anfractu: angulifero ; spirä apice acuta, Lister. Conch. t. 583. f. 37. 38. * Turbo striatus, Schum. Nouv. syst, des coq. p. 193. * Quoy et Gaim, Voy. de l’Ast, t. 2.p. 474. pl. 33, f, 1 à 3. Helix scabra. Dillw. Cat. t, 2. p. 904. n° 4r. * An helix scabra? Linné, Syst. nat. p. 1243. * Helix scabra, Chemn. Conch.t, 11. p. 283, pl. 210.f. 2054 à 207. * Idem. Gmel. p. 3620, n° 31, Habite l'Océan des Antilles, Mon cabinet. Ses tours sont très con- vexes, et son bord droit assez mince. Le fond de sa coloration varie beaucoup, quoique ses taches soient en général d’un roux brun. Longueur, 16 lignes et demie. Ÿ 11. Phasianelle solide. Phasianella solida. Desh. Ph. testä ovato-oblongä, lævigatä, solidulä, rubescente, albo fusco- que marmoratä, lineis numerosis: albo, rubro vel fusco articu- latis, pictä ; anfractibus convexis , ultimo spirä majore: apertura ovatä, alba, Helix solida. Born. Mus. p. 393. pl. 13. f. 18, 19. Helix solida. Gmel, p. 3651. n° r9r. Helix Schrot. Einl, t, 2. p. 231. n° 197. Buccinum australe. Pars. Dillw. Cat, t, 2. p. 627. n° 95. An Phas. ventricosa, Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. pl. 59. f. 8,9? Habite les mers de la Nouvelle-Zélande, Fort belle espèce figurée et décrite pour la première fois par Born, et qui se distingue très nettement du PA. bulimoides de Lamarck, quoiqu’elle se rap- proche de quelques-unes de ses variétés, Elle est ovale, oblongue, à proportion plus ventrue et plus courte que le Bulimoides ; ses tours sont plus convexes, son ouverture plus régulièrement ovale et plus large. Enfin la coloration a aussi quelque chose de parti- culier et de distinctif, Le fond de la coquille est rougeäire, et il est marbré par des taches et le plus souvent par des zones fongitudi- nales, onduleuses, blanches ou rosées, accompagnées de bruu ou de verdâtre. Sur tous les mdividus, se trouvent un très grand nom- bre de linéoles étroites, toujours forméesde petites taches blanches alternant avec d’autres brunes ou rouges en fer de flèche, dout la pointe est dirigée du côté du bord droit de l'ouverture. Les variétés, dans ces dispositions de couleur, sont nombreuses, comme dans toutes les Phasianelles. Sur les quinze individus que nous avons sous les yeux, il n’y en a pas deux qui, sous ce rapport, 2406 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. soient identiques. Celte coquille a 35 millim. de long et 23 de large. + 19. Phasianelle de Vieux. Phasianella Vieuxii. Payr. Ph. testé oblongä, conoideä, lævigatä, politä, apice acutiusculä, subpellucidä, sæpius rubescente, lineis, flammulisve albis be sis et punctieulis albis aut rabris pic'ä; anfractibus convezis : ul= timo alteris majore. Payr. Cat. des Mo!l. de Corse. p. 146. n0 282, pl. 7. fig. 5,6. Philippi. Enum. Moil. Sicil. p. 188. n° 2. Habite la Méditerranée à peu de profondeur, sur les zostères, où elle vient en assez grande abondance pendant la nuit, Espèce très jolie et parfaitement distincte de toutes ses cungénères; elle est oblongue, allongée, à spire pointue, à laquelle on compte cinq tours convexes, dont le dernier est plus grand que tous les autres. La surface est lisse et polie, et le test, quoique solide et calcaire, conserve toujours de la transparence, L’opereule est très épais et d’un blanc mat. L'ouverture qu’il ferme d’une ma- nière très exacte est ovale, peu oblique, et présente une petite callosité à son angle supérieur. Quant à la coloration, cette es- pèce est très variable, comme toutes celles du même genre. Les individus que l’on rencontre le plus fréquemment sont d’un beau rouge, ornés de très fines linéoles anguleuses entrecoupées de points blancs et interrompues par des flammules blanches qui par- tent des sutures et s'arrêtent au milieu des tours ; il y a des indivi- dus chez qui ces flammules plus courtes forment un collier crénele; d’autres, enfin, où deux ou trois lignes de points blancs trans- verses prédominent, Enfin, nous possédons deux variétés qui sont en quelque sorte exceptionnelles par leur rareté : lune est partout du plus beau rouge de corail ; l’autre est blanche et ornée de cinq lignes étroites, régulières, également distantes, du plus beau brun- noir. La longueur est de 13 millim., la largeur de 7. Espèces fossiles. Phasianelle turbinoïde. Phasianella turbinoides. Lamk. Ph. testé ovatä variè pictä; anfractibus omnibus lævibus. Phasianella turbinoides. Annales, vol. 4. p. 296. n° “Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. p. 265. pl. 40. f, 8-10. Habite... Fossile de Grignon. Cab. de M. Defrance. Quoique dans l'état fossile, cette coquille conserve encore quelques vestiges de sa coloration. Les tours de sa spire, au nombre de cinq ou six, PHASIANELLE. 247 sont convexes, lisses, et l’inférieur est beaucoup plus grand que les autres. L'ouverture est ovale, un peu plus longue que large, et la columelle présente l’apparence d’un petit ombilic qui a été recou- vert. Longueur, 14 millim, 2. Phasianelle semi-striée. Phasianella semistriata. Ph, testä ovatä; anfractibus inferioribus transversè striatis. Phasianella semistriata. Ann. ibid, p. 297. n°2. *Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. p.266. pl, 40. f. 8-ro. Habite... Fossile de Grignon. Cab. de M. Defrance, Celle-ci pa- rait n’être qu'une variété de la précédente, lui ressemblant beau- coup par la forme et la taille; mais elle en diffère en ce que ses tours inférieurs sont ornés de stries fines, serrées et transverses, et qu’à peine on lui retrouve quelques traces de ses anciennes cou- leurs. + 3. Phasianelle élégante. Phasianella princeps. Sow. Ph. testä elongato-turbinatä, transversim eleganter sulcatä; anfracti- bus : convexis ultimo spirä majore, apertur& ovatä, labro tenui un= dulato. Sow. Genera of shells. f, 5. Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. r70. pl. 223. f. 3. Habite ..... Fossile à Hauteville, département de Ja Manche. Es- pèce Lrès distincte et bien facile à reconvaitre, car elle est la seule connue jusqu’à présent qui soit sillonnée; ce n’est point une Litto- rine. Elle a tous les caractères des Phasianelles, et pour le facies général elle a de l’analogie avec le Phasianella Vieuxii; elle est plus grande; ses tours sont très convexes, au nombre de cinq, et ornés de sillons transverses bien réguliers, assez gros, qui, en abou- tissant sur le bord droit, le rendent onduleux. L’opercule est cal- caire et se distingue par un sillon qui borde une sorte de cica- trice qui se trouve en dehors sur le sommet de la spire. Les grands individus ont 22 millim. de long et 11 de large. TURRITELLE. (Turritella.) Coquille turriculée, non nacrée. Ouverture arrondie, entière, ayant les bords désunis supérieurement : le droit muni d’un sinus. Un opercule corné. Testa turrila, non margaritacea. Apertura rotundata , 248 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. integra; marginibus supernè disjunctis : labrum sinu emarginatun. Operculum corneum. OgsErvarions. — le même qu’il a été convenable de sépa- rer les Vis des Buccins, à cause de leur forme turriculée, de même aussi les Turritelles me semblent devoir être distinguées des Turbos, parce que, outre leur forme générale, pareïllement turriculée, eiles ont toutes un sinus au bord droit qu’on ne trouve nullement dans ces derniers. Les anciens conchyliologistes, n’ayant égard qu'à la forme générale des coquilles, et ne profitant point des caractères qu’on peut obtenir de la considération de leur ouverture, donnaient indistinctement le nom de Vis à toutes les coquilles turriculées. Ainsi les Turritelles, les Scalaires, les Cérites, etc., se trou- vaient confondues avec les Vis proprement dites. Il y a cepen- dant une grande différence entre la forme de l'ouverture d’une Vis ou d’une Cérite, et celle de l'ouverture d’une Turritelle. Toutes les Turritelles sont des coquilles marines dont l’animal porte un opercule orbiculaire et corné. Ces coquilles sont la plupart munies de stries ou de carènes transverses; mais au- cune d'elles, parmi les espèces connues, n’offre ni côtes verti- cales, ni bourrelets, ni tubercules épineux. Les bords de leur ouverture sont désunis supérieurement et ne sont point réflé- chis en dehors. Quant au sinus du bord droit, souvent ce bord endommagé ne le montre pas; mais en examinant la direction des stries d’accroissement qui l’avoisinent, on le reconnait tou- jours. [ Le genre Turritelle devra rester tel que Lamarck l’a proposé dans cet ouvrage. Les coquilles qu’il renferme sont réunies par des caractères naturels qui le distinguent de tous les autres genres connus. Il y a quelques années que l’on pouvait encore discuter sur la place que les Turritelles doivent occuper dans les mollusques Gastéropodes : aussi, les zoologistes n'étaient point d'accord sur la classification de ce genre, parce qu'il leur man- quait un des élémens principaux pour en juger : l’animal n’était point connu. Adanson l’avait vu cependant, mais ne l'avait pas étudié assez pour en donner une figure et une description, et, guidé par ses souvenirs, il se contenta de placer les deux es- TURRITÈLLE, 249 pèces de Turritelles qu'ii connüt dans le même genre que les Cérites. On doit à MM. Quoy et Gaimard la connaissance exacte de l’animal du genre Turritelle, et cette connaissance ne dérange pas considérablement les rapports qui ont été indiqués par la plupart des naturalistes, Cet animal diffère considérable- ment de celui figuré par d’Argenville dans sa Zaomorphose. On avait donc raison de n’attacher aucune confiance à la figure de cet auteur, chez lequel limagination semble avoir fait tous les frais des figures de Mollusques qu'il donre. Il n’en est pas de même de la figure produite par MM. Quoy et Gaimard ; elle re- présente un animal rampant sur un pied court et ovalaire, se continuant en dessus par un long pédicule qui sert d'appui à la tête et rentre dans la coquille, Cette tête est prolongée en une trompe cylindracée un peu aplatie, plus large à la base et fen- due à son extrémité antérieure en une fente buccale longitudi- nale. De chaque côte de la base naît une paire de tentacules très allongés, coniques, pointus, à la base desquels, et du côté exté- rieur, se trouvent les yeux. Ces yeux sont, comme dans les Cé- rites, un peu au-dessus de l'insertion des tentacules; le man- teau, dans ce genre, a un caractère particulier ; il forme un an- neau frangé, une sorte de collier dont le bord libre, renversé en arrière, est diversement orné, selon les espèces, et à travers lequel passent le corps et la tête de l'animal pour entrer dans sa coquille ou pour en sortir. Cet animal ne laisse pas trainer sa coquille derrière lui, comme le font les Cérites et la plupart des coquilles longues ; il la relève sous un angle assez aigu, la sup- porte sur son long pédicule et s’avance dans une posture peu or- dinaire aux Mollusques. Sur l'extrémité postérieure du pied se trouve un opercule corné, multi-spiré, comme celui des Cérites, mais presque toujours frangé sur ses bords. Le sommet de la spire de cet opercule est central, ce qui le distingue facilement de celui des Scalaires. Malgré cette différence dans l’opercule, je ne pense pas que le genre que je viens de rappeler doive être éloigné de celui des Turritelles; car les animaux des deux genres ont beaucoup d’analogie. Si nous comparons actuelle- ment l'animal des Turritelles à celui des Turbos ou des Troques, nous leur trouvons de trop grandes différences pour les main- tenir dans la même famille; si nous continuons cette comparai- 290 : HISTOIRE DES MOLLUSQUES. son avec les Cérites, nous reconnaîtrons, à l'instant méme, que les Turritelles ont avec ce dernier genre plus d’änalogie qu’on nc l’aurait imaginé d’abord. Les Cérites ne sont pas Zoophages, comme Lamarck l’a cru; leur manière de vivre et leur organi- sation le prouvent, ainsi que nous le verrons bientôt. Les Cé- rites ont aussi le bord du manteau, tantôt frangé, tantôt tuber- culé, selon les espèces, et ce qui les différencie, c’est que chez eux il y a un canal à la base de la coquille, qui n’existe pas dans les Turritelles. Avant de conclure sur ces faits que nous venons de rapporter, il faut continuer la comparaison des genres que je viens de mentionner, avec les Mélanies et les Mélanopsides qui vivent dans les eaux douces. Déjà, dans mes articles de l'Excy- clopédie, j'avais indiqué les rapports des Mélanies avec les Tur- ritelles et les Cérites. Les observations de M. Quoy ont été confirmatives de cette opinion, et c’est ainsi qu'avec l’ensemble des faits connus on peut arriver à une classification plus natu- relle des divers genres que je viens de rappeler. Pour établir ma manière de penser par une comparaison qui n’est cependant point tout-à-fait exacte, je dirai que les Méla- nies sont aux Turritelles, ce que les Néritines sont aux Nérites, et je ferai le même rapprochement des Mélanopsides, à l’égard des Cérites, tout en reconnaissant cependant que les genres Mé- lanie et Mélanopside sont plus distincts des Turritelles et des Cérites, que ne le sont les Néritines et les Nérites. On connait dans les collections plusieurs espèces de Turritelles, soit vi- vantes, soit fossiles, qui, par leurs caractères extérieurs, sem- blent confirmer les doubles rapports que je viens d'indiquer. C’est ainsi que les espèces, dont M. Defrance a fait son genre Proto, offrent un passage des Turritelles aux Cérites par la dé- pression, large et profonde, en forme d’échancrure, qui existe à la base de la coquille. D’un autre côté, il y a des Turritelles dont l'ouverture est ovale-oblongue, comme le Mésale d’Adan- son, par exemple, qui prennent assez exactement la forme de certaines Mélanies. L’analogie de ces deux genres deviendra plus évidente encore aux yeux des personnes qui auront examiné la Turritella virginiana de Lamarck et quelques-unes des es- pèces fossiles du bassin de Paris. Il y a un genre dont je n'ai pas encore parlé et qui me parait avoir quelques rapports avec TURRITELLE, 251 les Turritelles, rapports qui sont moins immédiats, sans contre- dit: je veux parler du genre Vermet. Celles des espèces qui ne s'appliquent pas par toute leur surface aux corps sous-marins, celles qui, appuyées par le sommet, se déroulent irrégulière- ment, celles-là portent toujours un commencement de spire ré- gulière dont la ressemblance avec une petite Turritelle ne sau- rait être contestée. Cette ressemblance devient bien plus grande encore, lorsque, dans un Vermet, la spire régulière se prolonge plus qu'à l’ordinaire. Il faut ajouter que cette ressemblance n’entraîne pas le genre Vermet à la suite des Turritelles; les animaux des deux genres sont très distincts, aussi bien par leurs caractères extérieurs que par leurs mœurs. Les Turritelles habitent presque toutes les mers. Les espèces sont assez nombreuses dans les collections; mais e’est un genre qui est destiné à s'enrichir encore beaucoup. Les espèces fos- siles appartiennent particulièrement aux terrains tertiaires; ce- pendant on en connaît quelques-unes dans les terrains crétacés inférieurs; il yen a même de citées dans des terrains beaucoup plus anciens. ESPÈCES. 1. Turritelle double-carène, Turritella duplicata. Lamk. (1) T. test turritä, crassd, ponderosà ; transversè sulcat& et carinatä, albido-fulvä, apice rufescente ; anfractibus convexis , carinatis : medio carinis duabus eminentioribus. Turbo duplicatus, Lin. Syst. nat. ed, 12. p. 1239. Gmel. p. 3607. n° 79. * Lin. Syst, nat, ed. 10, p. 766. * Lin. Mus. Ulric. p. 662. * Turbo duplicatus. Dilw. Cat.t. 2. p. 869. n° 130. * Schuma. Nouv. Syst, p. 199. * Desh. Encyci. méth, vers. t, 3. p. 1100. n° 1. Bonanni. Recr. 3. f, 114. (1) Dans sa Conchiologia fossile subapennina , Brocchi donne le nom de Turbo duplicatus à une espèce qui est complètement différente de celle-ci; l’espèce de l’auteur italien devra donc recevoir,un autre nom. 292 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Gualt, Test, t, 58. fig. C. Seba. Mus. 3. t. 56. f. 5. 8. Martini. Conch. 4. 1. 151. f.1414. Turritella duplicata. Eucyclop. pl. 449.f.1.a. b. * D'Acosta. Conch. Brit, pl. 6. f. 3. * Born. Mus. p. 356. * Schrot. Einl. t. 2. p.48, * Var. Sow. Gener, of shells. Turritella. f, 1. * Reeve. Conch. Syst. t.2. p. 172, pl. 224.f. 1. Habite les mers de l'Inde, sur les côtes de Coromandel, Mon cabi- net, Vulg. la Vis-de-pressoir, Coquille épaisse et pesante. Lon- gueur, 4 pouces 7 lignes. Elle devient plus grande. 2. Turritelle tarière. Turritella terebra. Lamk. (1) T. testé elongato-turritä, transversè sulcatä, Julvo-rufescente aut rubente; anfractibus convexis, numerosissimis, sulcatis : sulcis sub— æqualibus ; spir& apice acutd. (1) Telle qu'elle a été établie par Linné, dans la 10e édition du Systema naturæ, cette espèce n'a presque pas besoin de ré- formes dans sa Syronymie : deux citations seulement doivent être supprimées, celle du Faura suecica et celle du Fabius co- lumna. La première, comme Linné lui-même l’a senti, appartient à une espèce d'Europe bien différente de celle-ci. Celle de Co- lumna est trop incorrecte et pourrait aussi bien s'appliquer à plusieurs espèces. Aussi, dans le Museum Ulricæ, Linné a-t-1l soin de supprimer ces deux citations. Dans la 12° édition du Systema, il ajoute à tort le Zigar d’Adanson, qui constitue une espèce bien distincte, et Lamarck a commis également cette er- reur; mais ce qui a été cause de la plus fächeuse confusion, c’est que Linné, ayant indiqué des mers d'Europe son espèce, tous les zoologistes, qui ont décrit les coquilles des mers euro - péennes, ont cru retrouver l'espèce Linnéenne , et ont successive- ment attribué lenom à plusieurs espèces différentes. Martini a jeté le premier la confusion dans la Syronymie. Gmelin y à ajouté. Il était peut-être difficile qu’il en soit autrement, et voici pour- quoi; c’est que Linné lui-même semble vouloir modifier son espèce ou transporter le nom de l’une à l’autre. Dans la se- TURRITELLE, 253 Turbo terebra. Lin. Syst. nat. ed, 12. p. 1239. Gmel. p. 3608. notge * Lin. Syst. nat, ed. 10, p. 766. * Lin. Mus. Ulric. p. 662. 22200 0n. Martyns. Univ. Conch. frontispice. Lister. Conch. t. 590. f. 54. Bouanni. Recr. 3. f. 115. Gualt. Test, t. 58. fig. A. D'Argenv. Conch. pl. 11. fig. D. et Zoomorph. pl. 4. fig. F. Favanne. Conch. pl. 39. fig. E. et pl. 71. fig. P. Adans. Seneg. t. 10, f. 6. le Livar. Seba. Mus. 3.t. 56. Î. 12. 18. 25. 32. 40. Knorr. Vergn. 1. t.8.f. 6, Martini. Conch, 4. t. 151. f. 1415—1419. Turritella terebra. Encyclop. pl. 449.f. 3, a. b. * Chemn. Conch. t. 10. pl. 165. f. 1591. * Turritella Archimedis. Dilw. Cat. t. 2. p. 871. n° 135. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 5.p. 1101. n° 2. Habite les mers d'Afrique et de l'Inde. Mon cabinet. Coquille très effilée. Longueur, 4 pouces 7 lignes et demie. 3. Turritelle imbriquée. Turritella imbricata. Lamk. (1) T. testà turritä, transversè sulcatä, ex albo rufo et fusco marmoratä; conde édition du Fauna suecica, Linné donne le nom de Turbo terebra à une coquille des mers d'Europe, qui est tout-à-fait différente du Turbo tercbra, des 10° et 12° éditions du Systema, ainsi que du Museum Ulricæ , puisque, dans ce dernier ouvrage, le Fauna suecica n’est même pas cité. Est-ce à l'espèce du Fauna suecica que doit rester le nom de Turbo terebra, ou bien est-ce à l'espèce du Museum Ulricæ , etc.? Linné me paraît avoir donné lui-même la solution de la question, en conservant le nom à la même espèce dans trois ouvrages successifs. En cela, je crois que les zoologistes doivent imiter Linné ; et, pour éviter à l'avenir d'autre confusion dans la Syronymie, j'ai proposé, dans l'ouvrage de Morée, de donner le nom de Turritella Linnei à l’espèce du Fauna suecica, espèce que l’on trouve dans toutes les mers d'Europe. (1) I est bien difficile anjourd’hui de reconnaître, d’une ma- nière, précise ce que Linné a entendu par son Zurbo émbricatus; 254 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. anfractibus planulatis, sursûm declivibus, subimbricatis; spirä apice peracutà. Turbo imbricatus, Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1239. Gmel. p. 3606. n° 76. Bonanni. Recr. 3. f. 117. Gualt. Test. t. 58. fig. E. SébaMus- 3-1: 5641205 1.83.87 Knorr. Vergn. 6. t. 25. f. 2. Martini. Conch. 4, t. 152. f. 1499. * Lin, Syst. nat. éd. ro. p. 766. excel. Bonani. synony, * Lin. Mus. Ulric. p. 660. * Turbo imbricatus. Dillw. Cat. t. 2.p. 868. n° 127. * Desh, Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 1107. n° 3. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. La base de chaque tour fait une saillie au-dessus de la suture du tour suivant. Sillons un peu distans. Longueur, 3 pouces une ligne. 4. Turritelle torse. Turritella replicata. Lamk. (x) T. testä turritä, lævigatä, albido-fulva ; anfractibus tumidis, medio subangulatis, spiratèim contortis ; suturis coarctatis. Turbo replicatus. Lin. Gmel. p. 3606, n° 77. ce qu'il en dit dans les deux dernières éditions du système, est tout-à- fait insuffisant et peut s'appliquer à cinq ou six espè- ces. Les descriptions plus complètes du Muséum de la princesse Ulrique permettent ordinairement de reconnaître les espèces douteuses du Systema naturæ : pour celle-ci il n’en est pas ainsi, elle est insuffisante, et il faudrait avoir la coquille même de Linné pour la rapporter sûrement à une espèce connue. Nous pouvons faire à-peu-près la même observation sur l’espèce de Lamarck, car il réunit sous une commune dénomination autant d'espèces que d'auteurs cités. (1) Nous pourrions répéter à l'égard de cette espèce ce que nous venons de dire sur la précédente, les indications de Linné, soit dans les 10° et 12° éditions du Systema naturæ, soit dans le Muséum Utricæ sont insuffisantes ; la synonymie ne peut aider, car elle se borne à une très médiocre figure de d’Argenville. La synonymie de Lamarck, semblable à celle de Gmelin, est défec- TURRIÎTELLE. 259 Bonanni, Recr. 3, f. 24. Petiv. Gaz. t. 127. Î. 6. D'Argenv. Conch. pl. 11, fig. E. Knorr. Vergn. 6.t. 25. f. 3. Martini. Conch. 4.t. 151. f, r4r2. * Turbo replicatus. Dillw. Cat. t. 2. p. 868. n° 128. Habite les mers de l’Inde. Mon cabinet. Elle ressemble à une colonne torse qui serait graduellement atténuée vers son sommet et termi- née en pointe. Ses tours étant subanguleux, leur moitié inférieure est blanchâtre et la supérieure fauve; ils ne sont point striés. Lon- gueur, 2 pouces 10 lignes et demie, 5. Turritelle rembrunie. Turritella fuscata. Lamk. T. testà turritä, transversim striatä, castaneo-fusca ; anfractibus con- vexis, Habite.,. Mon cabinet. J'aurais pris celle-ci pour la variété du Turbo replicatus que cite Gmelin, si ses tours eussent été plus renflés et plus contournés, ainsi que la figure de Lister, t. 590, f. 55, lesre- présente. Longueur, 23 lignes et demie. 6. Turritelle cornée. Turritella cornea. Lamk. T. testà turrito-acut, lævi, nitidä, luteo-corned ; anfractibus con- vexis ; suluris coarctatis. Encyclop. pl. 449. f. 2. a. b. Habite... Mon cabinet, Elle a ses tours renflés et ses sutures très res- serrées ; point de stries. Longueur, 22 lignes et demie. tueuse , les figures qu'elle indique ne présentant pas exactement les caractères de la phrase latine et de la très courte description qui la suit; la figure de Bonanni ne ressemble pas à celle de d’Argenville, celle de Knorr a bien quelques rapports avec celle de d’Argenville, mais il y à bien des raisons de croire qu’elles ne représentent pas la même espèce; enfin la figure de Martini est certainement différente de toutes les autres et nous pouvons ajouter que, d’après les renseignemens que donne Lamarck, la coquille à laquelle il à attribué le nom de Linné est encore dif- férente de toutes celles de Ja synonymie. Nous ajouterons que le Turbo replicatus de Brocchi est une espèce très distincte de tou- tes les autres, et à laquelle nous ne connaissons aucun analogue vivant, 256 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 7. Turritelle bréviale. Turritella brevialis. T.testä abbreviato-turritä, alba ; anfractibus convexis, lævibus, prope marginem superiorem unisulcatis : ultimo ventricoso. Habite... Mon cabinet. Elle est fort raccourcie, relativement à sa grosseur, Longueur, 2 pouces. 8. Turritelle bicerclée. Turritella bicingulata. (1) T, testä turritä, transversim tenuissimè striatä, albo rufo et fusco mar- morald ; anfractibus convexis, dorso bicingulatis, Seba. Mus. 3. t. 56. f. 30. et 37. 38. An Turbo variegatus? Lin. Gmel, p. 3608, n° 82. An Martini. Conch. 4.t, 152.f. 1423? * Turritella biangulata, Blainv. Malac, p. 430. Turritelle acutangle. pars * Dacosta. Brit, Conch. pl. 7. f. 8. * Turbo exoletus. Dillw. Cat. 1. 2. p. 870. n° 133. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 1102. n° 4. Habite... Mon cabinet. Ses tours sont constamment bicerclés, Lon— gueur, 2 pouces. 9. Turritelle trisillonnée- Turritella trisulcata. T. testä turrito-acutà, transversè sulcatd, albidä, supernè rubro-viola- cescente, infernè luteo-flammulatä ; anfractibus convexiusculis, dorso sulcis tribus eminentioribus. Habite... Mon cabinet. Ses flammules sont éparses. Les trois sillons élevés qui ceignent chacun de ses tours seraient de pelites carènes s'ils étaient plus aigus, Longueur, 23 lignes. 10. Turritelle exolète. Turritella exoleta. (2) T, testà turrité, lævigatä, albidä; anfractibus medio concavis, su pernè infernèque tumidis, elatioribus, obtusis. Turbo exoletus. Lin. Gmel, p. 3607. n° 80. (1) Lamarck cite dans sa synonymie, avec doute il est vrai, le Turbo variegatus de Linné; cette citation devra disparaître, car Linné dit de son variepatus : anfractibus planiusculis striis septem obsoletis, ce qui ne peut s’accorder en aucune façon avec l'espèce de Lamatck. (2) Il y a parmi les Conchyliologues deux opinions au sujet du Turbo exoletus de Linné ; il est donc nécessaire d’examiner TURRITELLE. 297 >onanni, Recr, 3. f. 113, Lister, Conch.t. 59r.f, 58. D’Argenv. Conch. pl. 11. fig. G. Favarne. Conch. pl. 39. fig. D. Martini. Conch. 4.t. 152. f. 1424. * Turbo torcularis, Born. Mus. p. 358. pl. 13. f.8. * Turbo duplicatus. Var. B. Gmel, p. 3607. * Turbo torcularis. Dillw, Cat. t, 2. p. 79. n° 13r. * Turbo ezoletus. Born. Mus. p. 357. pl. 13. f. 7. attentivement cette espèce: on la trouve pour la première fois dans la 10° édition du Systema et elle est reproduite textuelle- ment et sans aucun changement dans la 12° édition du même ouvrage. Linné la croitde l'Océan européen austral, etla phrase par laquelle il la caractérise est trop courte pour que nous ne la rapportions pas ici: Testa turrita : anfractibus carinis duo- bus obtusis, distantibus. À la suite de cette phrase, Linné cite Bonanni, Recreat., part. 3, f. 113. Si l’on s’en tient à la phrase de Linné, il est certain que l’on peut appliquer le nom spécifi- que à toutes les espèces qui ont deux carènes éloignées, et il y a plusieurs de ces espèces. Mais la synonymie vient restreindre ce qui est trop vague dans la phrase ; la figure de Bonanni ne laisse donc aucun doute sur l’espèce linnéenne; aussi le plus grand nom- bre des auteurs ont conservé l'espèce de Linné en prenant pour son type la figurede Bonanni. D’autres naturalistes, et particuliè- rement ceux de l’Angleterre,se sont préoccupés de cette idée que le Turbo exoletus vit dans les mers d'Europe comme Linné le dit; et comme on n’a jamais trouvé dans ces mers une coquille qui répondit à la figure de Bonanni, ces naturalistes en ont con- clu qu’il fallait supprimer la citation de cette figure et appli- quer le nom à celle des espèces d'Europe qui a deux carènes éloignées sur les tours. Nous croyons qu’il était plus naturel de penser que Linné avait été trompé sur la localité de son espèce, nonsurses caractères. Ces observations nous conduisent à rejeter l'opinion des naturalistes anglais et à suivre celle de Lamarck. Gmelin, à son ordinaire, met de la confusion dans la synonymie de l'espèce qui nous occupe en y rapprochant deux ou trois espë- ces. Born, dans le Testacea Musei Vindobonensis, sépare du Turbo Tome IX, 17 258 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Turbo obsoletus. Gmel, p. 3612. * An eadem. Davila. Cat, t. 1. pl. 14. f.Q? * Lin, Syst. nat. éd. 10. p. 766. * Turbo obsoletus. Dillw. Cat. t. 2. p. 870. n° 132, * Sow. Geuer. of shells. Turritella. f. 3. * Reeve. Conc. Syst. t. 2. p. 172. pl. 224, f. 3: *“ Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 1102. n° 5. Habite sur les côtes de la Guinée. Mon cabinet. Elle est remarquable par l’excavation de ses tours. Longueur, 2 pouces. 11. Turritelle carinifère. Z'urritella carinifera. Lamk. T, testä turritd , transversim carinat, lævigatä, diaphand, alba ; anfractibus medio carin& cinctis : ultimo angulato ; infim& facie plano-concavä. Habite... Mon cabinet. Espèce inédite, dont les caractères sont bien tranchés. Longueur, 15 lignes. 12. Turritelle australe. T'urritella australis. Lamk. T. test& parvä, turritd, transversim tenuissimè striatä, cinereä; an— fractibus convexiusculis, infra medium unicingulatis, margine su- periore sulco prominulo instructis ; apice obtuso. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, M. de Zabillardière, Mon cabinet. Longueur, 9 lignes. exoletus une espèce sous le nom de Torcularis sur ce caractère qu'il y a de fines stries transverses dansie Torcularis, qui n’exis- tent pas dans l’autre ; nous croyons ce caractère insuffisant, car presque tous les Exolètes frais ou peu roulés ont des stries transverses, ceux qui ont été roulés plus long-temps les ont en- tièrement perdues. Dillwyn, dans soncatalogue, a adopté le Turbo torcularis de Born et a rapporté au Turbo obsoletus de Gmelin le véritable £xoletus de Linné, tandisqu’il donne ce dernier nom à une espèce des mers d'Europe à laquelle Martini avait imposé le nom de Turbo marmoreus, lequel est probablement de la même espèce que le Turritella biangulata de Lamarck. D'après ce qui précède, Gn concevra pourquoi nous ne rapportons pas dans notre synonymie le Turritella exoleta de la faune française ni celle du catalogue de M. Bouchard Chantereaux sur les es« pèces du Boulonnais. TURRITÉLLE, 259 13. Turritelle de Virginie. Zurritella Virginiana. Lamk. T 14 T, testä parvä, turritä, transversim carinis minimis cinctà , strami- ned; anfractibus convexiusculis, margine inferiore carinä promi- nulä cinctis: ultimo ventricoso, infra medium tricarinato, basi annulo griseo-violacescente notato. Habite sur les côtes de la Virginie, Mon cabinet, Ouverture oblon- gue. Longueur, 6 lignes et demie. Turritelle à angle aigu. Turritella acutangula. Desh. T. testä elonsato-subulata ; spiræ anfractibus carind unicä ; Majore, acutà, præditis, obsoletè striatis, pallidè fascis ; aperturd rotur- datä; labro lateraliter profondè sinuoso. Turbo acutangulus, Lin. Syst. nat, ed, 10, p. 566. Bonan. Recr. 3.f. 119. Gualt, Test, pl. 58.f.B. Lin, Mus. Ulric, p. 661. Lin, Syst, nat. ed. 12, p. 1239. Schrot, Einl.t, 2. p. 47. Gmel. p. 3607. Knorr. Vergnr. ft. 3."pl. 19. f, 5. Turbo acutangulus. Dillw. Cat, t. 2.p. 869. n, 129. Habite les mers de Tranquebar, d’après Gmelin. Le Turbo acutangulus de Brocchi est une espèce très distincte de celle-ci. Grande coquille qui a beaucoup d’analogie avec le Turritella du- plicata ; quelques zoologistes pensent même que ces deux espèces devront être réunies à titre de variété, En examinant le jeune âge de certains individus, on leur trouve une identité parfaite, et bientôt, avec l’âge , se montre une différence notable par le dé- veloppement de deux carènes dans les uns et d’une seule dans les autres ; aussi, nous avons l’opinion que les individus dont nous parlons appartiennent, en effet, à une même espèce; maisil en est d'autres, et*c'est à ceux-là seulement que nous conservons le nom d'acutangulus, qui, dans le jeune âge, offrent des caractères différens et qui n’ont jamais qu'un seul angle sur le milieu des tours ; ces individus sont toujours plus étroits, les tours de spire sont plus obliques et plus profondément séparés. L'ouverture elle- mème présente des différences : elle est ovalaire, pins haute que large et non arrondie comme dans la Turritella biangulata, Du reste, ces deux espèces ont la même couleur d’un fauve pâle, La longueur est de 11 centimètres et la largeur de 23 millimètres, 170 260 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * 15. Turritelle onguline. Turritella ungulina. Desh. T, testà elongato-turrité, subulatä, angustä, transversim decem striatà , rubro-ferrugineo nebulosé ; anfractibus convexiusculis ; aperturd, obliqud, rotundatä ; labro acuto, subsinuoso. Turbo ungulinus. Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1240. Id, Schrot. Einl. t. 2. p. 53. n. 43. Id, Gmel. p. 3608, n° 85. Id. Dillw. Cat.t. 2.p. 872,n. 137. Habite la Méditerranée et l'Océan européen. Il n'existe pas encore de bonne figure de cette espèce, quoiqu'elle soit mentionnée depuis Linné, qui, dansla 12° édition du Systema na- turæ, Va caractérisée de manière à la faire reconnaître facilement, Elle a beaucoup d’analogie avec l'espèce à laquelle les auteurs an= glais attribuent le nom de Turbo terebra ; elle reste toujours de petite taille, elle est allongée, subulée, étroite; ses tours sont nombreux, convexes, et l'on y compte dix stries transverses, qui ne sont pas toujours de la même grosseur, ni également distantes. Leur nombre varie dans quelques individus ; on en compte huit ou neuf; entre ces stries, la loupe en fait découvrir de plus fines, et l’on remarque de plus des stries onduleuses d’accroissement qui forment un réseau fin et peu régulier avec les stries transverses dont nous venons de parler. L'ouverture est arrondie, un peu plus haute que large. Ses bords sont arqués, minces et tranchans, et le droit est un peu sinueux dans sa longueur. Toute celte co— quille sur un fond d’un fauve rougeätre est marbrée de taches nuageuses d’un rouge ferrugineux. Sa longueur est de 45 millim., et sa largeur de ro. ‘T 16. Turritelle rosée. Turritella rosea. Quoy. T, test elongalo-conicä, lævi, transversim tenuissimè sulcatä, rosed ; anfractibus convexis ; spird acutd; apertur& subquadratä, Quoy et Gaim. Voy. de l’Astrol. t. 3. p. 136. pl. 55. f. 24-26. M. Quoy est le premier qui ait décrit cette espèce ; elle a de la res- semblance avec l’Zmbricata; elle en a aussi, mais d'une manière plus éloignée, avec l'Exoleta; elle est allongée, conique, assez large à la base, ses tours nombreux et aplatis sont striés transversale- ment, et ils présentent, en arrière et en avant, un renflement entre lequel se trouve la suture ; le dernier tour est aplati à la base; l'ouverture est arrondie, subquadrangulaire ; son bord droit est 2 mince et tranchant, et il offre une large sinuosité depuis son an- gle antérieur jusqu’au point de son insertion sur l'avant-dernier TURRITELLE. ; 261 tour, Toute cette coquille est d’un rouge päle passant au fauve, Elle est longue de 55 millim, et large de 20. f 19. Turritelle granuleuse. Turritella granosa. Quoy. T. tesià minimd , elongato=turrité, granulos , plicatä, transversim striatä, fulvo-rubente ; anfractibus convexis , numerosissimis ; spirä acutà ; aperturd subrotunda. Quoy et Gaim. Voy. de l'Astrol. t. 3. p. 138. pl. 55.f. 29. 30. Petite coquille courte , ressemblant un peu à une Mélanie. Elle est allongée, turriculée, granuleuse, striée transversalement, d’un rouge fauve. Les tours sont très nombreux, convexes, la spire ai- gué; l'ouverture obronde. Elle est longue de 25 millim, et large de 10, 18. Turritelle mesal. Turritella mesal. Adans. T. test@ elongalo-turritä, transversim tenuè sulcata; ad suturam sul- cis duobus majoribus; anfractibus convexis, albis vel violascentibus; aperturd ovatà, basi dilatatä; labro tenui, anticè producto. Le Mesal Adans. Sénég. p. 159. pl. ro. f. 7. Habite les mers du Sénégal. R Espèce très distincte que l’on reconnaît facilement par sa forme gé- nérale qui la rapproche un peu de certaines Mélanies. Elle a en- core un autre intérét: par son ouverture, elle se rapproche de plusieurs espèces fossiles des environs de Paris. Elle est allongée, très pointue au sommet; sa spire se compose de 16 à 17 tours convexes sur lesquels on comple cinq sillons transverses, écartés et très grêles entre lesquels on distingue à la loupe des stries très fines. Les deux sillons qui sont immédiatement au-dessus des su— tures sont plus gros que les autres. L'ouverture est ovalaire, obli- que, par rapport aux deux plans de la coquille ; elle est dilatée à la base, et son bord droit, très mince et tranchant, se projette en avant comme celui des Rissoa, et comme cela a lieu, du reste, dans plu- sieurs des espèces fossiles des environs de Paris. Cette coquille est blanche, assez souvent d'un blanc violacé livide, et il y a des in- dividus qui réunissent ces deux teintes. Les grands individus ont 55 millim. de long et 20 de diamètre, T 19. Turritelle ligar. Turritella ligar. Adans. T. testà elongato-subulatä, multispiratä; transversim sulcatä ; sulcis inæqualibus; anfractibus convexis, albis, vel violascentibus, fusco marmoratis; aperturd rotundata; labro latè sinuoso. Le Ligar Adans, Sénég. p. 158. pl, 10. f. 6. 262 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Turritella terebra, Lamk. A, s. vert, t. 7, p. 56. n° 2, Pro Adansoni synony mo, Habite le Sénégal. Lamarck a confondu cette espèce avec son Terebra; elle est cependant bien facile à distinguer ; mais il est à croire que Famarck s’en est rapporté uniquement à la figure assez médiocre d'Adanson. Cette es- pèce est allongée, turriculée ; sa forme générale rappelle assez celle du Terebra. Cependant elle est moins atténuée à son sommet. Les tours de spire sont nombreux, convexes, sitlonnés transversale ment, les sillons sont inégaux, ceux du milieu des tours sont les plus gros et les plus écartés; on en compte huit sur chaque spire; ils se continuent à la base du dernier tour, mais ils sont plus apla- tis et plus effacés, L'ouverture est arrondie ; le bord columellaire est très mince, tranchant, le bord droit présente dans sa longueur une sinuosité concave, large et peu profonde, Ia coloralion de cette espèce la rend facile à distinguer du premier coup-d’æil; elle est blanche, marbrée de grandes taches d’un violet peu foncé, et sur ses deux couleurs se montrent de grandes marbrures longitu- dinales d’un brun peu foncé. L’ouverture est violacée en dedans, Les grands individus ont 12 cent. r12 de longueur et 28 mill. de diamètre, + 20. Turritelle tricarinée. Turritella tricarinata. T. testé turritä, anfractibus angustis, planulatis, fuscis, tricarinatis; carinis nodulosis, nigrescentibus. King. Zool. journ. t. 5. p. 346. n° 55, Habite les mers du Pérou et du Chili. Espèce très facile à reconnaître; elle est de taille médiocre, en pro- portion plus large à la base que la plupart de ses congénères. Sa spire, très pointue, est composée de 17 à 18 tours à peine con- vexes, séparés par une suture subcanaliculée, Sur chacun des tours se relèvent trois cordons assez larges, subgranuleux, réguliers, éga- lement distans et qui sont d’un brun noir, tandis que le reste de la coquille est d’un blanc fauve, Les granulations qui sont sur les ca- rènes sont dans des sens différens, selon que l’on les examine sur la première, la seconde ou la troisième. Leur obliquité dépend du mode d’accroissement de la coquille, et ils sont toujours dans le sens des stries qui indiquent cet accroissement. L'ouverture est ar- rondie; son bord droit, très mince, présente vers son sommet une large échancrure triangulaire assez comparable à celle de quelques espèces de Pleurotomes, Cette espèce a 60 mill, de long et 20 de large. TURRITELLE, 263 21. Turnitelle noduleuse. Turritella nodulosa, T. testä elongato-turritä; anfractibus striatis; albo-orised, flammulis Juscis, longitudinalibus pictd ; striis duabus maximis, subnodulosis. King. Zool, journ. t. 5. p. 347. n°56, Habite. Coquille très facile à distinguer , étant du petit nombre de celles qui ont des granulalions sur les tours de spire. Elie est allongée, subu- lée, très étroite; on compte quinze tours à la spire; ces tours sont étroits, finement striés emtravers et relevés dans le milieu et à leur partie supérieure de deux cordons inégaux sur lesquels sout ran— gées avec régularité des granulations obtuses. Le dernier tour est aplati à la base; l’ouverture est arrondie, subquadrangulaire, elle est peu oblique et son bord droit est à peine sinueux dans sa lon- gueur, Sur un fond d’un blanc grisâtre, cette espèce est ornée d’un grand nombre de petites flammules longitudinales, d’un brun mar- ron assez foncé. L'individu de notre collection a 43 mill. de long et 11 de diamètre, Espèces fossiles. 1. Turritelie terrébrale. T'urritella terebralis. Lamk. T. testä elongato-turritä, transversim striatä : striis confertis, æqua- libus ; anfractibus medio-convexis, basi apiceque depressis ; sutu- ris infrà marginatis. * Basterot, foss. de Bordeaux, p. 28. n. 1. pl. r. f 14. * Desh. Encyel. méth. vers., t. 3. p. 1102, n. 6. Habite... Fossile des environs de Bordeaux, où il est très commun, Mon cahinet, Celte coquille a des rapports avec le T, terebra ; mais, outre son état fossile, elle en est très distincte, Longueur, 4 pouces, 7 lignes, 2. Turritelle rotifère. Turritella rotifera. Lamk. T, testà turritä, carinismaximis distantibus, rotiformibus cinctä ; an- fractibus planulatis, margine superiore carin& maximä, rotiformi instructis, medio carinis duabus minimis : anfractuum superiorum carinis medianis sensim majoribus. * Desh. Encycl. méth. vers.t, 3.p. 1102,n. 7. * Desh. Desc, des coq. foss. de Paris. t. 24p. 274, n. 1, pl. 40. f20.ai0 Habite... Fossile des environs de Montpellier, recueilli par Bru= guières. Mon cabinet. Coquille fort singulière, garnie dans sa longueur de grandes carènes droites et distantes qui ressemblent à des roues écartées l’une de l’autre. Longueur, 2 pouces et demi. 264 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 3. Turritelle imbricataire. Turritella imbricataria. Lamk. T. testä subulatä; spiræ anfractibus planis, transversim striatis , imbricatis : striis intermediis subtilissimè granulats. Turritella imbricataria. Annales, vol, 4. p. 216. n° 1, ett. 8. pl. 37. fig. 7 * Desh. Descr. des Coq. foss. de Paris. t,2. p.271. pl, 35. f. 1,2, PR36/8 7; 8; pl 37.19, r0 pl 38% r2. * Bronn. Leth. Geogn. t. 2. p. 1045. pl. 4r.f. 1. * Lyell, Princ, of Geol. 1'° édit. t. 3. pl. 3.f,6. * Desh, dans Zyell. Prince. of Geol. App. t. 4. pl, 2. £ 1, 2. Habite... Fossile de Grignon, Chaumont et Courtagnon. Mon ca- binet et celui de M. Defrance. Elle semble d'abord être l’analogue fossile de notre Turritelle imbriquée; néanmoins ses stries trans- verses, entremêlées de stries finement granuleuses, suffisent pour l'en distinguer. Cette coquille est régulièrement turriculée, subu- lée, et ses tours de spire semblent des entonnoirs renversés, im— briqués ou empilés les uns sur les autres. Sa long, est de 95 mil- limètres. 4. Turritelle sillonnée. 7 urritella sulcata. Lamk. T, testä conicä, transversè sulcatä : sulcis inferioribus profundiori- bus; striis verticalibus arcuatis, confertis, tenuissimis. Turritella sulcata. Ann. ibid. n° 2, ett. S. pl. 37. f. 8. * Sow. Genera of shells. Turritella, f, 2. * Reeve. Conch. Syst. t. 2, p. 172. pl. 224. f. 2. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 287. n° 19. pl. 38. f. 5, 6 et 7. Habite... Fossile de Grignon, Mon cab, et celui de M. Defrance. Coquille plus grosse et plus raccourcie que celle qui précède. Elle forme un cône pointu, long de 5 centimètres, sillonné transversa- lement, et dont les sillons des tours inférieurs sont plus profonds et plus grands que ceux du sommet. Toute sa surface offre, en outre, des stries verticales très fines, serrées et arquées. Bord droit de l'ouverture arrondi en aile, formant un large sinus dans sa par- tie supérieure, et s’évasant en se joignant à la base de la colu- melle, comme dans les mélanies, 5. Turritelle subcarinée. T'urritella subcarinata. Lamk. (1) T, testà conieä, transversè sulcatä : sulcis profundis, carinis inæqua- libus separatis, (1) Le grand nombre de variétés que nous avons rassem- TURRITELLE, 265 Turritella subcarinata. Ann. ibid. p.217. n° 3. [6] Eadem vix sulcata ; anfractibus tristriatis . Habite, Fossile de Grignon. Mon cab. et celui de M. Defrance. Cette espèce, quoique très rapprochée de la précédente par ses rapports, en paraît très distincte. Elle lui ressemble par sa forme raccourcie en cône pointu, et par les caractères de son ouverture; mais elle en diffère par ses sillons transverses, larges, profonds, inégaux, au nombre de trois ou quatre sur chaque tour, et qui sont séparés les uns des autres par des crêtes carinées, tranchan- tes et assez remarquables. Longueur, environ 4 centimètres. 6. Turritelle à bandes. Turritella fasciata. Lamk. T, testä conicä; spiræ anfractibus supernè bisulcatis, et medio zond planä distinctis. Turritella fasciata. Ann. ibid. n°4, ett. 8. pl. 37.f, 4. pl. 59.f. , a. b, * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 284. n° 18.pl. 38. f. 13, 14, 17, 18. pl. 39.f. 1 à 20, Habite... Fossile de Grignon. Cab. de M. Defrance, Coquille co- nique, pointue au sommet, offrant sur chaque tour une bande ou zone plane au milieu de laquelle on aperçoit une strie peu appa- rente qui la divise en deux. Le bord supérieur des tours présente deux sillons profonds et en gouttière que séparent des crêtes ca- rinées, Ces sillons s’effacent dans les tours supérieurs. Ouverture conformée comme celle des espèces n°5 2 et 3, Longueur de la co- quille, 21 ou 22 millimètres. -. Turritelle multisillonnée. Turritella multisulcata. Lamk. T. testä conicä; anfractibus convexis, subæqualiter multisulcatis ; suleis tenuissimis. Turritella multisulcata. Ann. ibid, n° 5. [b] Eadem magis elongata ; sulcis profundioribus. * Desh. Coq. foss. de Paris, t, 2. p. 228. n°21, pl. 38.f. 10, 15, et 12. Habite... Fossile de Grignon, où il est très commun, Mon cabinet et celui de M. Defrance, Celle-ci forme un cône un peu raccourci, blées, de cette espèce et de la suivante, nous a convaincu depuis long-temps qu’elles doivent être réunies sous un même nom, et nous croyons en avoir démontré la nécessité dans notre ouvrage sur les Coquilles fossiles des environs de Paris. 266 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, pointu au sommet, composé de onze ou douze tours convexes, ré gulièrement et finement sillonnés transversalement à l’axe de la coquille. Son ouverture présente, dans le bord droit, une aile ar- rondie, mince et tranchante, surmontée d’un large sinus. La par- tie inférieure de ce bord droit s’évase fortement comme dans les Mélanies, en se joignant à la base de la columelle qui semble, en cel endroit, commencer un petit canal, Longueur 3 centimètres. 8. Turritelle en tarrière. Turritella terebellata. Lamk. T, testä elongato-subulatä ; spiræ anfractibus medio subconvexis, transversèim striatis : striis minoribus interstitialibus. * Melania sulcata. Sow. Min. Conch. t. 1. p. 85. pl. . fixe * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 279, pl. 35.f. 3. Favanne, Conch. pl. 66. fig. O r6. Turritella terebellata. Ann. ibid, p. 218. n°9. Habite... Fossile de Chaumont. Mon cabinet et celui de M. Defrance. Cette espèce est allongée en alène, comme la Turritelle imbricataire, et serapproche un peu, par ses caractères, de notre Turritella tere- bre, Elle offre quinze ou seize tours de spire. Son ouverture est arrondie-ovale, et le sinus de son bord droit est bien prononcé, Longueur, près de 13 centimètres. 9. Turritelle perforée. Turritella perforata. Lamk. T. testä subulata; anfractibus planis, sursum imbricatis ; columellà perforatà. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2.p. 290. n° 23. pl. 20. f, 30. 31. 32. Turritella perforata. Ann. ibid. n° 7, Habite. .… Fossile de Grignon. Mon cab. Coquille g grèle, subulée, dont la columelle est perforée dans toute sa longueur. Ses tours de spire sont au nombre de dix-sept ou dix-huit, aplatis, comme imbri— qués les uns sur les autres, et munis chacun de trois stries trans- verses qui, avec le bord inférieur relevé, paraissent au nombre de quatre. Longueur, 18 millimètres. 10. Turritelle unisillonnée. Turritella unisulcata. Lamk. T. testé subulatä; anfractibus lævibus, planiusculis, basi sulco unico exaralis. * Desh. coq. foss. de Paris. t. 2. p. 280. n° 12.pl. 59. f. 13. 14. Turritella unisulcata. Ann. ibid. n° 8. Habite... Fossile de Grignon. Cab. de M. Defrance. Coquille subu- lée, composée de douze ou treize tours de spire un peu aplatis, lisses, et ayant chacun un sillon près de leur base. Ouverture ar- rondie, un peu quadrangulaire. Longueur, 2 centimètres, TURRITELLE. 267 11. Turritelle uniangulaire. Turritella uniangularis, Lemk. T. testâ conico-subulaté; anfractibus lævibus, angulo transverso infra medium distinctis. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p.281. n° 13. pl. 40.f, 28. 29. Turritella uniangularis. Ann. ibid. p. 219, n° 9. Habite... Fossile de Grignon. Cab. de M. Defrance. Cette coquille “a le port de la précédente, mais elle en diffère particulièrement par la carène ou l’angle transversal qu'on voit un peu au-dessous du milieu de chacun de ses tours. Longueur, 11 ou 12 millimètres, 12. Turritelle mélanoïde, T'urritella melanoides. Lamk. T. testà conicä; anfractibus planis; striis transversis sulcisque intermixtis. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 289. n° 22. pl. 40. f. 25, 26. 27. Turritellu melanoides. Ann. ibid. n° ro. Habite... Fossile de Grignon. Cab. de M. Defrance. Elle ressemble à la Turritelle multisillonnée par sa forme conique et le bord droit de son ouverture; mais ses tours de spire sont aplatis, et offrent, en leur surface, un mélange de stries fines transverses et de quelques sillons plus larges et très distincts. Longueur, 13 millimètres, 13. Turritelle cathédrale, Turritella cathedralis. Brone. T.testä magnd, elongato-subulatd, transversim sulcatä, subimbricatd; anfractibus planulatis, aliquando in medio excavatis, conjunetis ; aperturä magnd, basi depressä, subemarginata. Brong. Ter. Calc. trap. du Vic. p. 55. pl. 4. f. 6. Bast. Foss. de Bord. p. 29. n° 6. Proto turritella. Def. Dict. Sc. nat. pl. 34. f, 1. Id. Desh. Encyel. méth. t, 2. p. 850. Turritella proto, Bast. Foss. p. 30. n° 5. pl. 1. f. 7. Lyell. Princ. t. 3. pl. 3. f. 5. Turritella sinuosa. Sow. Genera of shells. £. 4. Id. Reeve, Conch. syst. t. 2. p. 172. pl. 224. f. 4. Habite... Fossile aux ‘environs de Bordeaux, dans les faluns de la Touraine et à la Superga, près Turin. C'est avec cette espèce que M. Defrance a établi son genre Proto, et peut-être sera-t-il convenable de conserver ce genre qui nous pa- raîit intermédiaire entre les Turritelies et les Cérites, Il est à pré- sumer que l’animal est différent, sous quelques rapports, de celui des deux genres avec lesquels noas comparons cette espèce ; elle est grande, allongée, pointue au sommet, et ses premiers tours sont 268 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. convexes, tandis que ceux qui suivent sont plats; et très souvent les trois ou quatre derniers sont creusés dans le milieu à la manière de ceux des Nérinées ; il arrive même que la base des tours se met un peu en saillie au-dessus de la suture ; la surface est garnie de quatre à cinq sillons transverses dont les premiers sont les plus gros; un angle obtuscirconscrit la base du dernier tour; au-dessus, existe une rigole assez large qui est elle-même dominée par un large bourrelet chargé de nombreuses lames d’accroissement. L'ouverture est ovalaire, elle est très singulière par la profonde dé- pression de sa base qui se trouve ainsi creusée par une sorte d’é- chancrure plus large et plus profonde que dans aucune autre co- quille. Un bord gauche, épais et calleux, s'applique sur l’avant- dernier tour; le bord droit, légèrement dilaté, est sinué dans sa longueur à la manière de celui des Turritelles proprement dites. Les grands individus de cette espèce ont 16 cent. de long. et 36 mill. de diamètre. Ÿ 14. Turritelle d’Archimède. Turritella Archimedis. Brong. T. testà subulatä, transversè sulcatä; anfractibus bicarinatis; inters- titiis subtilissimè striatis. Brong. Mém. sur les terr. sup. du Vicentin. p, 55. pl. 2, f. &. Bast. Foss. de Bord. p. 28. n° 2. Dubois de Montper. Foss. de pod. p. 38. pl. 2. f. 21,22, Turritella subcarinata, Def. Dict. t. 56. p. 159. Var. B. Turritella scalaria. Dub. de Mont. Foss. de Pod. p. 356. pl fr8 Turritella duplicata. Dub. de Mont. Foss. de Pod, p. 37. pl. 2. f. 19 et 20. Turritella Archimedis. Bronn. Leth. Géogn. t. 2. p. 1047. pl. 42. f. 36. Habite... Fossile dans les faluns de la Touraine, aux environs de Bordeaux, en Volhynie et en Podolie, à la Superga, près Turin. Espèce fort remarquable, assez variable, mais qui se distingue facile- ment par les deux carènes inégales qui s'élèvent sur ses tours de spire.Cette espèce reste toujours petite; elle est étroite. Sa spire, pointue, est formée d’une quinzaine de tours finement striés en travers, et sur le milieu desquels s’élève une carène obtuse ; et dans la plupart des individus il y en a une seconde au sommet, beaucoup moins proéminente et qui borde la suture. Le dernier tour est aplali à la base; l'ouverture est arrondie, subquadrangu- laire, elle est peu oblique. Ses bords sont minces et tranchans, et le droit est peu sinueux dans sa longueur. On compte plusieurs TURRITELLE. 269 variétés avec lesquelles M. Dubois de Montpereux a fait plusieurs espèces qu'il faut actuellement supprimer. Les grands individus ont 55 mill, de lonz et 17 de large. + 15. Turritelle carinifère. T'urritella carinifera. Desh. T, testä elongato-turritä, apice acuminatd ; anfractibus concavius- culis, transversim striatis, basi unicarinatis ; carin@ acutä ; aper- turä subquadrangulari, lateraliter basique profundè sinuata. Desb. Descript. des coq. foss. de Paris. t. 2. p. 273. n° 2. pl, 36. foires Habite. fossile à Chaumont, Parnes, Mouchy, Houdan. Cette espèce prend toujours une plus grande taille que le Turritella imbricataria ; elle s’en distingue encore par plusieurs autres ca- ractères. Elle est proportionnellement plus large à la base; ses tours sont moins étroits, ils sont un peu concaves et ils sont ter- minés à la base par une carène aiguë et saillante au-dessus de la suture, Leur surface est couverte de stries inégales et diversement espacées, selon les individus; les plus fines sont entre les plus grosses, et toutes sont obscurément granuleuses, La carène est or- dinairement simple et lisse, quelquefois elle est rendue bifide par un sillon qui la partage; l'ouverture est ovale, subquadrangu- laire. La columelle est étroite, mince, un peu tordue vers la base etelle se termine par un angle que la sinuosité du bord antérieur rend plus saillant, Le bord droit est mince et tranchant; il est presque toujours mutilé, et on ne peut juger de la forme que par les stries d’accroissement, Il devait être profondément sinueux dans son milieu, ce qui contribuait à rendre plus saillante son extrémité antérieure, qui prend la forme d’une petite oreillette. Cette coquille, assez commune, a 16 centimètres de longueur et 28 de diamètre à la base, T 16. Turritelle granuleuse. Turritella granulosa. Desh. T, testä elongato-turrita, angustä, apice acuminatà ; anfractibus plu- n's, quadriseriatèim granulosis, basi subcarinatis; granulis mini- mis, striis longitudinalibus tenuissimis, interjectis ; aperturd& ovato= subquadrangulari ; labro profundè sinuato. Desh. Descript. des coq. foss. de Paris. t, 2. p.275, n°4. pl. 37. fig reto. Habite... fossile à Monneville, Maulle, Assy. Coquille qui, par sa forme, ne manque pas d’analogie avecles Turri= tella imbricataria et monilifera, et se distingue en ce qu’elle est proportionnellement plus étroite; elle ne devient jamais aussi 270 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. grande, Elle est formée d'une vingtaine de tours aplatis, assez étroits, sur lesquels on voit quatre rangées de très fines granula- tions, La rangée qui se trouve à la base de chaque tour est un peu plus saillante que les autres, ce qui fait paraître cette partie rele= vée en carène; entre ces rangées de granulations, on remarque des stries longitudinales fort nombreuses, assez répulières et très on- duleuses, Lorsqu'on examine la coquille avec une assez forte loupe, on trouve sur les derniers tours un assez grand nombre de stries transverses très fines. La coquille trouvée à Maulle pourrait con- stituer une variété, en ce que les quatre rangs de granulations sont égaux. La longueur des plus grands individus est de 67 millim.; la largeur est de 13. ŸT 17. Turnitelle à collier. Turritella monilifera. Desh. T. testä elongatä, apice acuminatä ; anfractibus planis, subconjunc- lis, quadrisulcatis; sulcis inæqualibus , apice granulosis ; ultimo anfractu basi tenue striato ; apertur& ovato-rotundé. Desh. Descrip. des coq. foss. de Paris. t. 2. p. 275. n° 5. pl. 37. f. 7, 8. Habite... fossile à la Chapelle, près Senlis, Valmondois, Assy. On pourrait prendre cette espèce pour une variété de la Granulosa, si l'on ne faisait attention à quelques caractères qui lui sont Pre- pres : elle est allongée; sa spire, longue et pointue, est composée de seize à dix-huit tours toujours aplatis, presque conjoints. On voit à leur surface le plus souvent quatre, quelquefois cinq sillons transverses, au sommet desquels se trouvent des granulations as- sez grosses. Les tours ne sont point carénés à la base; ie dernier présente à sa surface inférieure de fines stries concentriques plus ou moins multipliées, selon les individus. L'ouverture est ovale- obronde; ses bords sont minces, et le bord droit est à peine si- nueux. La columelle est peu épaisse et faiblement contournée dans sa longueur. Ce qui distingue encore essentiellement cette espèce de celle qni précède, c’est que tous les individus, sans exception, sont proportionnellement plus larges à la base. Les grands individus ont 68 millimètres de longueur et 19 de large. + 18. Turritelle à cordelettes. T'urritella funiculosa. Desh, T. testé minima, angustä acuminat ; anfractibus planis, angustis subseparatis, transversim quinque sulcatis ; sulcis minimis, simpli= cibus j aperturé ovato rotundd ; labro tenuissimo, subsinuato, TURRITELLE, 271 Desh, Descr. des coq. foss. de Paris. t, 2, p. 276, n° 6, pl. 35. f. 5 et 6. Habite Grigpon. Cette petite coquille semblerait être le jeune âge de la Turritelle im- bricataire; mais lorsqu'on vient à lui comparer les extrémités bien conservées de celte dernière espèce, on trouve des différences con- stantes, ce qui nous a déterminé à en faire une espèce particu- lière. Cette coquille est allongée, étroite, d’un petit volume; ses tours sont assez nombreux, on en compte quinze à dix-huit; ils sont séparés entre eux par une pelile gouttière superficielle qui suit la suture ; la surface présente cinq ou six sillons transverses, inégaux, entre lesquels on remarque quelquefois un petit nombre de stries très fines. Ces sillons sont simples; la base du dernier tour est lisse. L'ouverture est ovalaire; ses bords sont extrème- ment minces, très fragiles. Le droit est légèrement sinueux. Cette petite espèce, assez commune, à 27 millimètres de long et 6 de large. T 19. Turritelle ambiguë. Turritella ambigua. Desh. T. testé elongato-turrité, angustä, acuminat& ; anfractibus planis, numerosis, tenuissimè striatis ; striis inæqualibus, simplicibus ; ul= timo anfractu basi lævigato ; aperturé subquadrangulart. Desh. Descript, des coq. foss. de Paris. t. 2, p. 277. n° 5. pl. 35. F6 ete Habite Parnes. Petite espèce qui a quelque analogie avec la Funiculosa ; elle est al- longée, très étroite, très pointue au sommet. On compte vingt tours de spire; ils sont étroits, aplatis, séparés par une suture très fine, légèrement enfoncée; leur surface présente un grand nombre de stries très fines, simples, mais inégales. Le dernier tour est lisse à la base ; il se termine par une ouverture fort petite, subqua- drangulaire, dont la columelle, très mince, est revètue d'un bord gauche très étroit. Le bord droit est d’une extrême té- nuilé ; il est tranchant et assez fortement sinueux dans la lon- gueur, Cette coquille, assez rare, à ce qu'il paraît, est longue de 30 millim, et large de 7, Ÿ 20. Turritelle alène. Turritella subula. Desh. T. testi elongato-angusté, subulatà ; anfractibus rumerosis, angus= tis, tenuissimè striatis ; striis confertis, inæqualibus ; sutur& ca= naliculald; ultimo anfractu basi subconcavo, striato; aperturé quadran guluri, . 272 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Desh. Descrip. des coq. foss. de Paris. t, 2. p. 277. n° 8. pl. 35. fig. 15 et 16. Habite Parnes, Mouchy. On distingue assez facilement cette espèce de l’Ambigua; elle est proportionnellement plus étroite. Son sommet est très pointu el les premiers tours sont tout-à-fait lisses; les suivans sont chargés de stries très fines, transverses, très rapprochées, inégaies, quelque- fois interrompues par des stries longitudinales d’accroissement qui sont extrêmement onduleuses. La base du dernier tour est lisse. L'ouverture est un peu plus haute que large; elle est quadrangu- laire. Ses bords sont très minces et très tranchans ; l’inférieur est faiblement sinueux, mais le bord droit est profondément échan- LR cré, La suture est très fine et elle est accompagnée d’un petit canal superficiel, dans lequel on remarque une ou deux stries plus fines que les autres. Celte coquille, assez commune, a 28 millimètres de long et 6 de large. 21. Turritelle hybride. Turritella hybrida. Desh. T. testä elongalo-subulatä, angustä, apice acutä; marginibus pla- nis, basi marginatis, transversim tenuè striatis : stris inæqualibus ; sutur& canaliculatä; ultimo anfractu subcarinato, sulcato; aper- turä ovatä ; labro valdè sinuoso. Desh. Descript. des coq. foss. de Paris. t. 2.-p. 278. n° 10. pl. 56. fig. 5 et 6. Habite Retheuil, Guize, Lamothe et Soissons. Cette coquille est très voisine par ses rapports de celle à laquelle La- mark a donné le nom de Turritella terebellata; cependant, comme elle conserve des caractères constans et que nous n'avons encore ren= contré aucune variété qui pût servir d’intermédiaire, nous avons éta- bli cette espèce sous le nom d’Hybride, pour faire voir ses rapports avec celle dont nous venons de parler. Elle est allongée, étroite, très pointue au sommet; ses tours, assez larges, sont aplatis et li- mités à leur base par un bourrelet arrondi et peu saillant, C’est au-dessous de ce bourrelet que l’on remarque la suture accompa- gnée d’une petite rigole peu profonde et lisse; la surface exté- rieure présente un très grand nombre de stries transverses très fines, très étroites, un peu aiguës et inégales. Les premiers tours sont presque lisses, et le dernier est limité à sa circonférence par une double carène assez saillante,fsuivie à la base de quelques sil- lons, entre lesquels on voit un petit nombre de stries très fines. L'ouverture est ovale, plus haute que large; la columelle est TURRITELLE, 273 mince, un peu contournée, Le bord droit est très fragile, toujours cassé, et l’on ne peut juger de la profonde sinuosité dont il est pourvu à la base que par les stries d’accroissement qui le repré- sentent. Cette coquille , assez rare, se trouve dans les sables inférieurs du ca!- caire grossier. Les plus grands individus que nous ayons vus ont 10 centim. et demi de long et 18 millimètres de large. 22. Turritelle sulcifère. Turritella sulcifera. Desh. T,, testä magnä, elongato-turritä, apice acuminata ; anfractibus con vexis, transversim multi sulcatis ; sulcis inæqualibus, apice acutis ; aperturä subrotundä; columellä contortä; labro tenuissimo , in- fernè sinuato, apice producto. Var. a. Desh. Testä angustiore, sulcis distantioribus; interstitiis te- nuissimè striatis. Desh. Descript. des Coq. foss. de Paris. t.2, p. 278. n. 9. pl. 35. É#160pl:36.1.3.4 pl. 37. f:19. 20: Habite. fossile à Valmondois, la Chapelle près Senlis, Monueville. Cette espèce est l’une des plus grandes et des plus remarquables des environs de Paris : elle est allongée, très pointue au sommet, et sa spire est formée de vingt à vingt-deux tours, Ces tours sont con— vexes: les premiers sont striés, mais à mesure que la coquille s’accroit, sesstries se changent peu-à-peu en sillons transverses, inégaux, réguliers, au nombre de dix ou douze sur chaque tour, Au sommet, ils sont aigus et tranchans, les intervalles qui les sé- parent sont lisses : on remarque seulement des stries longitudinales onduleuses, produites par les accroissemens. La suture est un peu profonde ; elle est presque toujours suivie par un petit, canal su- perficiel, lisse, L'ouverture est presque ronde ; la columelle est peu épaisse, arrondie et suivie d’un bord gauche très étroit. Le bord droit est mince et tranchant ; il est profondément sinueux à la base, La variété que l’on trouve à Monneville se distingue facilement en ce qu’elle est toujours plus étroite, et l’on remarque des stries . fines et transverses entre les sillons du dernier tour. Les grands individus ont 15 centimètres et demi de long, et leur lar- geur est de 33 millimètres. 23. Turritelle scalarine. Turritella scalarina. Desh. T, testä elongato-angusté, acuminatä, lævigatä; anfractibus con- vexis, suturd profunda disjunctis ; aperturä obliqué, ovato-ro- tundä ; labro tenuissimo, non sinuato. Desh. Descript. des Coq. foss. de Paris, t. 2.p. 281, n. 14. pl. 4o. f: 33, 34:95: Tone IX. 18 274 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... fossile à Parnes. Cette petite coquille dont nous n'avons vu jusqu'à présent que deux individus, ne peut être placée que dans les Turritelles; elle n’en à pas cependant tous les caractères. Elle est allongée, étroite, turrig culée ; ses tours sont assez larges, très convexes, entièrement lisses et profondément séparés entre eux par une suture simple, L'ouver- ture est ovale, obronde, très petite ; quoique le bord droit ait une tendance à se rapprocher du gauche, cependant ils restent dis- joints; cette ouverture est oblique à l’axe; la columelle est en filet très mince et un peu tordue dans sa longueur; le bord droit est mince, tranchant et sans sinuosité, La longueur de cette petite coquille est de 6 millimètres, et sa lar- geur est d’un millimètre et un qnart, T 24. Turritelle demi-striée. Turritella semi-striata. Desh. T, testä conicä, basi subdilatatä ; anfractibus convexiusculis, brevi- bus, suturd emarginatà distinctis , lævigatis; ullimo semi-striato ; aperturé ovato-rotundà, labro subsinuoso. Desh. Descript. des Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 282. n. 15, pl. 40. f 22,29. 94. Habite. fossile à Berchère, près Houdan. Petite espèce de Turritelle dont nous devons la connaissance aux re- cherches de M. Puzoz, amateur distingué, qui se livre avec ardeur à la recherche des fossiles. Cette coquille est courte, large à la base; on compte onze à douze tours à sa spire; ils sont lisses; légèrement couvexes, et leur suture, très fine, est accompagnée d’une ou de deux stries très fines; le dernier tour est propor- stionnellement plus grand que dans les espèces précédentes, et il est strié transversalement dans la moitié de son étendue, Ces stries occupent la base, elles sont tranchantes et subimbriquées. L'ouverture est ovale, oblongue, plus haute que large, attenuée à ses extrémités. Elle est versante à la base, La columelle est peu épaisse, arquée dans sa longueur, et se continue avec un bord droit qui est très mince et tranchant. Ce bord droit est faiblement sinueux dans sa longueur. Cette petite espèce curieuse a 10 millim, de longueur et4 et demi de largeur. 25. Turritelle incertaine. Turritella incerta. Desh. T. testä conico-turrita, apice acuminatä; anfractibus convexiusculis transversim striato-sulcatis ; striis sulcisque inæqualibus, depressis; aperturä ovato-rotundä, obliquatä ; columellt incrassatä, angulo marginatä ; labro tenuissimo, lateraliter sinuoso. TRACH. ZOOPHAGES. 279 Desh. Descrip. des Coq. foss. de Paris, t. 2. p. 283, n. 17. pl. 37. far, raspl 38. f. 15, 16. Habite... fossile à Barron, Ermenonville, Tancrou, Valmondois. Il serait possible que les caractères sur lesquels nous distinguons cette espèce ne fussent pas d’une aussi grande valeur que nous le croyons aujourd'hui et devinssent insuffisans, si l’on venait à dé couvrir des variétés intermédiaires entre elle et les Turritella fa= sciata, sulcata et melanoïdes. Cette coquille est allongée en cône assez large à la base ; sa spire, très pointue au sommet, se com- pose de quinze à seize tours convexes, étroits, sur lesquels on re- marque quelques sillons inégaux, transversés et entre eux un petit nombre de stries inégales et en nombre variable. La suture est simple; le dernier tour est substrié à la base; l'ouverture est ovale-obronde, versante à son extrémité. La columelle est épaisse, un peu aplatie, fortement arquée dans sa longueur et bordée en dehors par un petit angle fort aigu. Le bord droit est mince et tranchant ; son extrémité antérieure forme une saillie assez consi- dérable: il est profondément sinueux vers son extrémité pos- térieure. La longueur est de 42 millim. et la largeur de r4. DEUXIÈME SECTION, [Trach. Zoophages. | Trachélipodes à siphon saillant, qui ne respirent que l'eau qui parvient aux branchies par ce siphon. Tous ne se nourrissent que de substances animales, sont marins, dé- pourvus de mächoires , et munis d’une trompe retractile. Coquille spirivalve, engaïnante, à ouverture, soit canaliculee, soit échancree ou versante à sa base. Ces Trachélipodes sont bien distingués de ceux de la première section, soit par l'animal qui n'a point de mà- choires à la bouche, mais une trompe rétractile avec la- quelle il perce et suce les autres coquillages, soit par leur coquille dont la base de l'ouverture est tantôt canaliculée, tantôt échancrée ou seulement versante. 18. 276 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Ils sont tous marins, et ne respirent que l'eau qui arrive aux branchies par un canal tubuleux qu'on nomme leur siphonet dontils sont généralement munis. C’est ce si- phon saillant qui produit à la base de l'ouverture de la coquille, tantôt un canal et tantôt une échancrure ou un bord bas et versant. Ainsi l'échancrure et le canal de la coquille indiquent l'existence du siphon saillant de l'a- nimal. Tous ceux de ces Mollusques que l’on connaît ont effec- tivement une trompe à la bouche, sont carnassiers, et manquent de mâchoires pour brouter l'herbe. Leur tête est munie de deux tentacules. Comme la cavité spirale de la coquille est un cône creux qui s’est moulé sur le corps même de l’animal, elle offre, dans sa manière de tourner autour de son axe, et dans sa forme particulière, toutes les différences, selon les famil- les, les genres et les espèces, qu'on observerait dans les animaux mêmes. Cela étant ainsi, nous partageons cette section en cinq familles différentes, d'après la considération dela coquille; familles qui conservent les rapports entre les animaux qu’elles comprennent. . Dans les deux premières de ces familles, le’canal de la base de J'ouverture est toujours manifeste. Ce canal s’a- néantit dans la troisième; et dans les deux dernières, on ne voit plus qu'une échancrure, et à la fin, un petit bord bas et versant. Voici l'énoncé de ces cinq familles : Les Canalifères. Les Aïlées. Les Purpurifères. Les Columellaires. Les Enroulées. [Comme on l'a vu précédemment, Lamarek a partagé en deux sections ce qu’il nomme les Moilusques trachélipo- TRACH, ZOOPHAGES. 277 des. D'après lui, ces sections correspondraient à des ani- maux différens, non-seulement par la coquille, mais plus essentiellement encore par leurs mœurs ; il nomme Tra- chélipodes-Phytiphages tous les Mollusques dont la co- quille est entière et qui se nourrissent de végétaux, comme leur nom l'indique. Dans la seconde section, Lamarck réu- ait tous les Mollusques à coquille échancrée ou canalicu- lée, et il les nomme Zoophages, parce qu'il suppose qu'ils se nourrissent d'autrès animaux. Ces divisions pourraient aider à la classification des Mollusques , si elles étaient en tout conformes à l'observation : il n’en est pas ainsi, et il y a tels Mollusques à coquille entière, tels que ceux des Natices, par exemple, qui sont autant carnassiers que les plus voraces des Mollusques à coquille échancree. L’in- verse a également lieu, c'est-à-dire, que des genres à co- quille canaliculée, les Cérites, par exemple, se nourrissent entièrement de matières végétales. Ainsi, tout en conser- vant ces grandes et commodes divisions fondées sur l'in- tégrité de la coquille ou sur son prolongement en canal ou son échancrure, on pourrait, sans inconvénient , sup- primer l'épithète caractéristique de Phytiphage et de Zoo- phage que Lamarck y a ajoutée. Lamarck, comme on le voit, divisa en cinq familles seulement toute cette longue série de Mollusques à co- quille canaliculée ou échancrée. Ges familles sont réelle- ment suffisantes pour rassembler un assez petit nombre de genres qui, presque tous, sont remarquables par la quantité considérable d'espèces qu'ils renferment. Nous verrons, en traitant des familles et des genres, les petits changemens qu'ii faudra apporter dans leur distribution pour wnettre leur classification générale en accord avec ce que la science possède aujourd'hui. 278 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. LES CANALIFÈRES, Coquille ayant un canal plus ou moins long à la base de son ouverture, et dont le bord droit ne change point de Jorme avec l’âge. Les Canaliferes constituent une famille fort nombreuse et très variée dans les races qu'elle embrasse. Ils ont tous une coquille spirivalve, à ouverture‘en général oblongue, munie à sa base d'un canal plus ou moins long, tantôt droit, tantôt recourbé vers le dos de la coquille. Le bord droit de cette dernière ne change point de forme avec l'âge. Il parait que ces coquillages sont tous opercules, Dans les uns, les accroissemens de la coquille ne s'exé- cutent que par de très petites pièces parallèles au bord droit, et qui y sont successivement ajoutées; ces accrois- semens sont peu marqués. Dans les autres, un bourrelet constant borde leur ouverture, et parmi eux la plupart offrent en outre des bourrelets persistans sur les tours de leur spire : en sorte que ceux-ci indiquent la grandeur des pièces d’accroissement que l'animal a été obligé d’a- jouter à sa coquille. Ainsi, l’on peut diviser les Canalife- res en deux sections de la manière suivante: Le Secrion. — Point de bourrelet constant sur le bord droit, dans les espèces. Cérite. Pleurotome. Turbinelle. Cancellaire. Fasciolaire. Fuseau. Pyrule. LES CANALIFÈRES,. 279 Ile Secrion. — Un bourrelet constant sur le bord droit dans toutes les espèces. Struthiolaire.... Point de bourrelet sur la spire. Ranelle, | Rocher. } Des bourrelets sur la spire. Triton. | [La famille des Canalifères, telle que Lamarck l'a insti- tuée, devra subir quelques changemens devenus nécessai- res dans l’état actuel de l'observation. Le gerre Cérite n’est point zoophage comme Lamarck la supposé, et, par l’en- semble de ses caractères, ce genre se rapproche plus de la famille des Mélaniens que de celle des Canalifères. Il en est de mème du genre Cancellaire. L'animal n'a point d’o- percule, et nous avons toujours trouvé sur les végétaux l'espèce qui habite assez abondamment toutes les côtes de la Méditerranée. Depuis bien long-temps, nous avions pres- senti que Lamarck n'avait pas mis le genre Struthiolaire à sa véritable place. Les figures que MM, Quoy et Gaimard ont données de l'animal de ce genre, ont prouvé qu'en ef- fet il appartient à la famille des Ptérocères. En écartant de la famille des Canalifères les trois genres que nous venons de citer, elle deviendra naturelle à ce point qu'il est im- possible de trouver des caracteres extérieurs qui distin- guent les animaux de divers genres qu'elle renferme, et l'on peut dire qu'ils se différencient d'après la coquille seulement. Nous avons vu à-la-fois des animaux de Ro- chers, de Fuseaux, de Fasciolaires, de Pleurotomes , de Ranelles et de Tritons; MM. Quoy et Gaimar dont fait con- naître ceux des Turbinelles et des Pyrules ; et nous pou- vons affirmer que tous se ressemblent, Leur opercule même, qui est toujours corné, offre aussi la plus grande analogie.| 280 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. SEE SEC I I ER PREMIÈRE SECTION. Point de bourrelet constant sur le bord droit. CÉRITE, (Cerithium.) Coquille turriculée. Ouverture oblongue, oblique, ter- minée à sa base par un canal court, tronqué ou recourbé, jamais échancré. Une gouttière à l'extrémité supérieure du bord droit. Un opercule petit, orbiculaire et corné. Testa turrita. Apertura oblonga, obliqua, b asi canaliculo brevi, truncato vel recurvo,non emnarginato, terminata. La- brum superne in canalem subdistinctum desinens. Opercu- lum parvum, orbiculare, corneum. C'est à Bruguière qu’on doit l'établissement du beau genre des Cérites. Linné avait confondu la plupart de ces coquilles parmi ses Murex, et rapportait les autres, soit à son genre Strombus , soit à celui des Trochus. Bruguière ayant senti que des coquilles eminemment turriculées et munies d’un canal court à leur base, devaient être distinguées des Murex, jugea convenable d'en former un genre particulier, auquel il assigna de bons caractères pour le reconnaitre, et le nom de Cérite qu'il emprunta d’une de ses espèces ainsi nommée par Adanson. L'examen des coquilles connues a prouvé depuis que toutes celles qui se rapportent à ce nouveau genre forment un assem- blage très naturel, d’après la considération des rapports qui lient les espèces les unes aux autres : ainsi il y a lieu de croire que les naturalistes adopteront ce beau genre. L'ouverture de ces coquilles est courte, oblongue, oblique, et offre, dans sa partie supérieure, un sillon en gouttière ren- versée, lequel est plus ou moins exprimé ou distinct selon les espèces. La spire forme au moins les deux tiers de la longueur de la CÉRITE, 281 coquille, parce que son dernier tour n'excède en grosseur ce- lui qui le précède que d’une médiocre quantité ; elle se présente sous la forme d’un cône allongé en pyramide, dont la surface est rarement lisse, mais presque toujours chargée de stries, de granulations, de tubercules, d’épines, et quelquefois de varices ou bourrelets persistans, qui sont diversifiés d’une manière ad- mirable dans les espèces. Les Cérites sont très voisines des Pleurotomes par leurs rap- ports. Leur genre est très nombreux en espèces; et déjà l’on en connaît un très grand nombre, soit fraîches ou marines, soit à l’état fossile. Or, comme l'extrême diversité des parties protubérantes de la surface de ces coquilles, ainsi que la régu- larité et l'élégance de leur distribution, ne laisse presque au- cune forme possible dont la nature n'offre ici des exemples, on peut dire que l'architecture trouverait dans les espèces de ce genre, de même que dans celles des Pleurotomes et des Fuseaux, un choix de modèles pour l’ornement des colonnes, et que ces modèles seraient très dignes d’être employés. J'ai déjà fait remarquer que plus nos collections s’enrichissent, plus la détermination des genres, et surtout des espèces, de- vient difficile, les lacunes que nous prenons pour des limites ‘imposées par la nature, se trouvant proportionnellement rem- plies. Les embarras que j'ai éprouvés pour fixer le caractère de chaque espèce de Cérites me permettent d'avancer que c’est principalement dans ce genre que cette vérité se montre avec le plus d’évidence, parce que nous sommes fort avancés dans la collection de ces coquillages. Les Cérites vivent toutes dans la mer. Néanmoins, plusieurs des espèces qui ont le canal droit et tronqué habitent dans les marais salins ou aux embouchures des fleuves, à l’endroit où les eaux douces se mélent aux eaux marines. Ce ne sont pas ce- pendant des coquilles vraiment fluviatiles, et elles n’offrent point de caractères suffisans pour les distinguer comme genre. L'étude des espèces de ce genre est d’autant plus intéressante, que, parmi les fossiles dont notre continent se trouve en diffé- rens lieux si abondamment rempli, un grand nombre d’entre eux nous présentent une suite considérable de Cérites qu’il im- 282 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. porte de connaître, non-seulement pour l'avancement de l’his- toire naturelle, mais encore pour celui de la théorie des muta- tions qu'a éprouvées la surface de notre globe. L'animal des Cérites rampe sur un disque petit et suborbicu- laire, qu'on nomme son pied. Sa tête est tronquée en dessous, bordée d’une crête ou d’un bourrelet frangé, et munie de deux tentacules aigus qui portent les yeux sur un renflement de leur base externe. [ J'aurai peu à ajouter aux généralités du genre Ceérite : lim- portance de ce genre nombreux a été comprise par Lamarck qui a également senti qu'il serait difficile d'établir des coupu- res génériques dans ce grand ensemble d'espèces liées par des caractères communs. Cependant M. Brongniart, dans des vues géologiques, plutôt que guidé par les faits zoologiques, a pro- posé de former aux dépens des Cérites un genre Potamide pour celles des espèces qui, vivant à l'embouchure des rivières ou dans les eaux saumâtres, ont aussi le canal de la base de l’ou- verture tellement court qu’il est réduit à une dépression de cette partie. Si ce caractère s’établissait d’une manière nette et tran- chée, il aurait quelque importance ; mais il n’en est pas ainsi:il y a une foule de nuances qui lient les Cérites aux Potamides et rendent incertaines les limites des genres. Au reste, quand même on aurait adopté le genre Potamide sur les caractères de la co- quille, les animaux que l’on connaît actuellement ne se distin- guent pas de ceux des Cérites, et le genre Potamide n'aurait pu subsister devant ce fait important. En cherchant les fossiles des environs de Paris, nous décou- vrimes une petite coquille fort singulière, senestre, ayant l’ap- parence d’une Cérite, mais offrant des caractères très particu- liers; l’ouverture est presque ronde, le canal de la base est complètement clos comme dans certains Murex, et enfin il y a sur le dos du dernier tour, une petite ouverture circulaire con- stante, opposée à l'ouverture principale. Le dernier tour porte réellement trois ouvertures. Cette espèce fossile ne fut pas la seule qui nous offrit ces caractères, nous les retrouvâmes dans plusieurs autres vivantes, ce qui nous détermina à établir un petit genre sous le nom de Trirore, Triforis. Quelques per- CÉRITE. 283 sonnes l’ont adopté; d’autres l'ont rejeté pour en faire une simple section de Cérites. Nous pensons cependant que les ca- ractères de ce genre sont suffisans pour le faire accepter dans une méthode naturelle. Déjà Lamarck s’étonnait du nombre considérable d’espèces de Cérites, soit vivantes soit fossiles, qui étaient connues lorsqu'il publia ce dernier volume des Animaux sans vertèbres. Depuis, ce nombre s’est accru à ce point, qu'une monographie du genre demanderait un volume ; en effet, nous comptons plus de 140 espèces vivantes, 1] y en a plus de 300 fossiles dont près de la moitié se trouvent dans le bassin de Paris. On a cru pendant assez long-temps que le genre Cérite à l’état fossile ne dépas- sait pas les terrains tertiaires. Aujourd'hui, ce genre a été trouvé dans presque toute la série des terrains de sédiment. Autant il est abondant dans les terrains tertiaires, autant il est rare dans les terrains plus anciens. ] ESPÈCES. 1. Cérite géante. Cerithium gisanteum. Lamk. (1) C, testä turrità, maximd, subsesquipedali, ponderosissimä, cinereo- fuscescente; anfractibus infrà suturas tuberculis magnis seriatim coronatis; columella subbiplicata. * Kiener. Spec, des Coq. p. 11. n° 6. pl. 11. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Mon cabinet. Cette co- quille rarissime, et probablement la première de cette espèce ob- servée vivante, fut apportée à Dunkerque, en décembre 18 10, par un Anglais nommée Mathews Tristram, qui, interrogé sur la ma- (x) En donnant la description de cette espèce dans notre ouvrage sur les Coquilles fossiles de Paris, nous avons dit notre opinion sur l’analogie de l'individu cru vivant par Lamarck, et ceux qui sont fossiles aux environs de Paris. Nous avons prétendu que Lamarck, trompé par Denys de Montfort, avait été victime d’une supercherie blämable. M. Kiener, qui, après nous, a exa- miné l’individu cédé à Lamarck par Montfort a reconnu qu’en effet, il avait subi une préparation qui a fait prendre le change à Lamarck sur sa véritable nature. 284 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. nière dont il se l'était procurée, répondit qu’étant embarqué sur la flûte Ze Swalow, qui naviguait dans la mer du Sud, il attaqua un jour, la sonde à la main, les bancs de rochers en avant de la Nou- velle-Hollande ; et que, se servant alors d’une sonde de nouvelle invention, qui rapporte avec elle ce qu’elle peut ramasser, il avait ainsi retiré cette coquille du fond de la mer. Il ajouta qu’il n'avait eu que ce seul individu ; et qu'une portion de la spire étant cassée, on n’en voulut point en Angleterre, ou du moins on en fit assez peu de cas pour ne lui en point donner ce qu’il en demandait. M. Denys de Montfort en fit l'emplette, Connaissant Pimportance du nouveau fait que présente cette belle coquille pour l'étude de la géologie, je le priai de me la céder, ce à quoi il voulut bien con- sentir, Le fait dont il s’agit consiste en ce qu’elle nous offre l’ana- logue vivant d'une coquille semblable, pour les caractères et la taille, que l'on trouve fossile à Grignon, près de Paris. Longueur, un pied plus 2 lignes : sans la troncature de sa spire, elle aurait près de 2 pouces de plus. 2. Cérite cuiller. Cerithium palustre. Brug. C. testé turritä, crassé, longitudinaliter plicatä, transversim striatä, fuscescente; anfractibus tristriatis : ultimo striis numerosioribus sulciformibus; labro subcrenulato. Strombus palustris. Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1213. Gmel. p. 3521. n° 38. Lister. Conch. t. 856. f. 62. et t. 837. f. 63. Rumph. Mus. t. 30. fig. Q. Petiv. Amb. t. 13.f. 13. Seba. Mus. 5. t. 5o, f. 13. 14. et 17-19. Knorr. Vergn. 3, t. 18. f, 1. Favanne.Conch. pl. 40. fig. A 1. Martini. Conch. 4.t. 156. f. 1472. Cerithium palustre, Brug. Dict. n° 19. * * tt + + Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. t, 3. p.122. pl. 55. f. 14.15. 16. Kiener. Spec. des Coq. p. 81. pl. r. Schrot. Flussconch. p. 341. n° 133, Blainv. Malac. pl. 20. f. 4. Perry. Conch. pl. 35. f.3, Crouch, Lamk, Conch. pl. 17. f. 3. Roissy. Buf. Moll. 1.6. p. 115. no 5. Schum. Nouv. syst, p. 224. Strombus palustris. Schrot, Einl. 1. 1. p. 448. n° 29. Id, Burrow. Elem, of Conch. pl. 17.1, 4. CÉRITE. 285 * Id, Dillw. Cat.t. 2. p. 676. n° 39. * Id, Wood. Ind. Test. pl. 25. f. 39. Habite sur les côtes des Indes-Orientales, dans les marais salins. Mon cabinet. Son canal est fort court. Longueur, 4 pouces 8 lignes. Vulg. la Grande cuiller-à-pot. 3. Cérite sillonnée. Cerithium sulcatum. Brug. (1) C. testd turritä, solidä, longitudinaliter plicatä, transversim striatd, univaricosä, rufo-fuscescente; labro magno, semicirculari; basi ultrà canalem porrecto. Bonanni. Recr. 3. f. 68. Lister. Conch, t. 1021. f. 85. Rumph. Mus. t. 30. fig. T. Petiv. Amb. t. 13. f. 22. Gualt. Test. t. 57. fig. E. Knorr, Vergn. 5.t. 13. fig. 8. Martini. Conch. 4.t. 157.f. 1484. 1485. Cerithium sulcatum. Brug. Dict. n° 20. Murex moluccanus, Gmel. p. 3593. n° 151. Cerithium sulcatum, Encyclop. pl. 442. f. 2. * Strombus mangiorum. Schrot. Flussconch, p. 383. * Blainv. Malac. pl. 20. f. 5. * Sow. Genera of shells. f, 3. * Quoy et Gaim. Voy. de l'Astr. 1. 5. p. 121. pl, 54. f. 22,23. * Menke, Moll. Novæ Holl. Spec. p. 19. n° 78. * Kiener. Spec. des Coq. p. 89. n° 23. pl. 27. f, 2. Murex sulcatus. Born. Mus. p. 320. * Schrot, Einl. t. 1. p. 558. Murex, n° 4o. Strombus fuscus. Gmél. p. 3523. n° 47. * Schrot. Einl. t, 1. p. 470. Strombus. n° 59. (1) Déjà cette espèce était nommée avant que Bruguière l’inscrivit sous le nom de sulcatum, dans l'Encyclopédie. C'est le Murex moluccanus de Gmelin, qui doit devenir le Cerithium moluccanum pour ceux des naturalistes qui respectent les rè- gles d’une bonne nomenclature. Deux espèces sont ordinaire- ment confondues sous un seul nom de Cerithium sulcatum ; cette seconde espèce a été bien figurée par M. Kiener, pl. 27, fig. 1. On pourrait réserver le nom de sulcatum à celle-là seu- lement. 286 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Murex sulcatus. Dillw. Cat. t, 2.p. 757. n° 157. * Murex moluccanus, Wood. Ind. Test. pl. 28. f, 167. * Reeve. Conch, Syst. t. 2. p. 179. pl. 227. f. 3. Habite les mers des Indes-Orientales. Mon cabinet. Elle est très re- marquable par le caractère de son bord droit. Vulg. la Petite cuil- ler-à-pot. Longueur, 2 pouces 5 lignes. J'en possède une variété des côtes de Saint-Domingue qui est plus petite. 4. Gérite télescope. Cerithium telescopium. Brug. C. testà conico-turritä, transversim sulcatä, fuscä, columellä uni- plicatä; canali brevissimo, margine recurvo. Trochus telescopium. Lin. Syst. nat. ed. ra. p. 1231. Gmel. p, 3585 NA Tr2. Bonanni, Recr. 3. f. 92. Lister. Conch. t. 624. f, 10. Rumph. Mus. t. 21. f. 12. Petiv, Amb. t. 4. f. 10. Gualt. Test. t, 60. fig. D. E. D'Argenv. Conch. pl. 11. fig. B. . Favanne. Conch. pl. 39. fig. B 2, Seba. Mus. 8. t. 50. f, 1-12. Knorr. Vergn. 3. t. 22. f, 2, 3. Boru. Mus. p.326. vign. fig. A. D. Telescopium. Chemn, Conch. 5. t. 160. f. 1507-1509. Cerithium telescopium. Brug. Dict. n° 17. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. t. 3. p. 125. pl. 55.f, 4. 5. 6. * Menke. Moll. Novæ Holl. Spec. p. 19. n° 76. * Potiez et Mich. Cat. des moll. de Douai. p. 371. n° 66. * Kiener. Spec. des coq. p. 88. n° 72. pl. 28. f, 1. * Trochus telescopium. Murray. Fund, test. amœæn, acad, t, 8. p. 140. pl 42-127: * Knorr. Delic, nat. select, . 1. Coq. pl. BIV. f, 9. * Lesser, Testaceotheol. p. 226. n° 48, * Lin. Syst. nat. ed, 10. p. 760. * Lin. Mus. Ulric. p. 650. * Born. Mus. Cæsar. p. 338. * Roissy. Buf. moll. t. 6. p.114. n° 4. * Telescopium fuscum. Schum. Nouv. syst. p. 233. * Trochus telescopium. Schrot. Einl. t. 1.p. 673. * 1d, Dillw. Cat.t. 2, p. 810. n° 118. * Trochus telescopium. Blainv. Malac. pl, 32 bis. p. 2, * Jd, Wood. Ind. Test. pl. 80. f. 120, CÉRITE. 28" Habite les mers des Indes-Orientales. Mon cabinet. Son canal est encore fort court, Bord droit très mince, échancré à son extrémité supérieure. Vulg. le Télescope, Longueur, 2 pouces 10 lignes. 5. Cérite ébène. Cerithium ebeninum. Brug. C. testà turritä, transversim sulcatä, nigrd; anfractibus subangula- tis, medio tuberculatis : tuberculis majusculis, acuminatis ; aper= turd dilatata. Favanne. Conch. pl, 79. fig. N, Chemn. Conch. 10. t. 162. f. 1548. 1549, Cerithium ebeninum. Brug. Dict, n° 26. Encyclop. pl. 442.f, 1. a. b. * Spengler. Naturf. t. 9. pl. 5. f. 3. * Strombus aculeatus. var. 6. Gmel, p. 3523. n° 44. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr.t. 3. p.123. pl. 55. f. 1, 2. 3. * Kiener. Spec. des Coq. p. 82. n° 66. pl. 26. f. r. * Martyns. Univ. Conch. t. 1. pl. 13. * Murex aluco, var. y. Gmel. p. 3560. HT. * Murezx aluco. var. y. Schrot. Einl.t. 1. p. 537. * Murex ebeninus. Dillw. Cat. t. 2. p. 752. n° 149. * Id. Wood. Ind. Test. pl. 27. f. 153. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande, Mon cabinet, Coquille rare et précieuse, Vulg. nommée la Cuillère d’ébène. Longueur, 3 pou- ces 2 lignes, 6. Cérite noduleuse. Cerithium nodulosum. Brug. €. testà turritä, transversim striatä, albida lineolis, fuscis maculatä; anfractibus medio tuberculatis : tuberculis magnis acuminauiis ; labro crenulato, intus substriato, Lister, Conch. t, 1025. f, 87. Rumph. Mus. t. 30. fig. O. Petiv. Amb. t. 7. f. 12. Gualt, Test. 1. 57. fig. G. Seba. Mus, 3. t. 50.f. 15. 16. Knorr. Vergn, 1. t. 16. f. 4. Favanne. Conch, pl, 39. fig. C 5. Martini, Conch, 4.t, 156. f. 1473 et 1474, Cerithium nodulosum. Brug. Dict. n° 8. Encyclop. pl. 442. f. 3. a. b. * Perry. Conch. pl. 35, f. 2. *Schum, Nouv. syst, p. 224. * Murex aluco, Born, Mus. p. 531. Non Linneæi. 288 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Potiez et Mich. Cat. des moll. de Douai. p. 367. n° 47. * Kiener. Spec. des coq. viv. p. 4. n° x. pl. 2, f. 1. * Murex aluco. Schrot, Einl. t. 1. p. 536. n° 56. “ Murex tuberosus. Dillw. Cat. t. 2. p. 749. n° 143. * Murex nodulosus. Wood. Ind, Test. pl. 27..f. 147. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr.t. 3. p. 112. pl. 154.f. 5.6. Habite l’Océan des Grandes-Indes et des Moluques; se trouve aussi dans les mers de Saint-Domingue. Mon cabinet. Vulg. la Grande chenille. Longueur, 3 pouces 4 lignes. 7. Cérite goumier. Cerithium vulgatum. Brug. (1) C, testä turritä, echinatä, transversim striato-granulosä , cinereo= fulvé, rubro aut fusco marmoratä; anfractuum medio tuberculis plicato-spinosis transversèm seriatis; suturis crenulatis. Bonanni. Recr. 3. f. 82. Lister, Conch. t. ro19. f. 82. Güalt, Test, t. 56. fig. L. Adanson, Sénég. t. 10, f. 3. le goumier. Seba. Mus. 3. t. 50. f. 23. Favanne. Conch. pl. 39. fig. Cr. Cerithium vulgatum. Brug. Dict, n° 13. * Strombus nodosus. Schrot, Flussconch. p. 386. pl. 8, f. 11. 12. * Blainv. Malac. pl. 20. f. 6. * Payr. Cat. des moll. de Corse. p. 142. n° 284. * Wood. Ind. Test. pl. 27. f, 152. * Phil. Enum, moll. Sicil, p. 192. n° 1. pl. 11.f, 3. 4. 6. * Delle Chiaje, dans Poli, Testac. t. 3. pl. 49. f. 12. * Murex alucoides, Olivi. Adriat, p. 153. * Ginann. op. post. t. 2. pl. 6. f. 51. * Schrot. Einl. t. 1. p. 496. Murex n° 196. * Murex alucoides. Dillw. Cat. t. 2. p. 951. n° 148. (1) Il est assez difficile de choisir entre les deux noms que cette espèce a recus d’Olivi et de Bruguière, parce que les ou- vrages de ces deux naturalistes ont été publiés dans la même année. M. de Blainville, dans la Faune francaise, donne comme le mâle de cette espèce une coquille toujours plus petite, très étroite et qui, pour nous, constitue une espèce très distincte. M. Kiener a fait la même confusion, ainsi que M. Philippi. CÉRITE. 289 * Desh. Expéd. se. de Morée. Zool. t. 3, n° 303. * Pot. et Mich, Cat. des moll. de Douai, p. 364. n° 32. * Blainv. Faune franc. Moll. p. 153, n° 1, pl. 6 A. f. 1.3. 4. * Kiener. Spec. des coq. p. 29, n° 20, pl. 9. f, 2. exclus, variela= tibus. * Fossilis ; murex alucoides, Brocchi, Conch. foss. subap, t, 2, p. 137. n°65. * Scilla La van. spe. pl. 16. f. 2. Habite la Méditerranée et l’Océan Atlantique, Mon cabinet, Canal court, légèrement recourbé. Longueur, 2 pouces 4 lignes, 8. Cérite obélisque. Cerithium obeliscus. Brug. (1) C. testà turritd, transversè striatd, fulvd, rubro fuscoque punctatà ; anfractuum striis tribus granulatis suturisque tuberculatis ; colu- mellà uniplicaté ; canali recurvo, Lister. Conch. t. 1018. f, 80. Gualt. Test. t. 56. fig. M. Favaon, Conch. pl. 39. fig. C 6. Seba. Mus. 3. t. 50. f. 26. 27. ett. 51.f. 26. Martini. Conch. 4. t. 159. f, 1489. Cerithrium obeliseus, Brug. Dict. n° t. Murex sinensis. Gmel. p. 3542. n° 54, Cerithium obeliscus. Encyclop. pl. 443. f. 4. a, b, * An eadem? Strombus. Schrot, Flussconch, p. 380, pl, 9. f, 9, * Roissy, Buf, moll, t.6, p, 112. n°r. * Schrot, Einl. t, 1. p. 560, Murex n° 44. * Murex obeliseus, Dillw. Cat. t, 2, p. 747, n° 139, * Zd, Wood, Ind, Test, pl. 27. f. 142. * Meuk, Moll, Novæ Hall, spec, p. 19. n° 909. * Potiez et Mich. Cat. des moll, de Douai, p, 367, n° 48, * Kiener, Spec, des coq. p. 15.pl. 5.f, 1. Far. exclusis, Habite la mer des Antilles. Mon cabinet, Vulg, l'Obélisque ou le Clos cher-chinois. Longueur, 3 pouces 2 lignes, 0. Gérite granuleuse. Cerithium granulatum. Brug. (2) (1) M. Kiener rapporte à cetle espèce des variétés qui, pour moi, doivent constituer des espèces distinctes, à cause de la constance de leurs caractères. (2) Il y a un Murex granulatus de Linné, que, faute de bien Tous IX, 19 290 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. C, teslä turrita, transversè striatà, rufo fuscescente; anfractibus medio trifariam granulatis; interdüm varicibus brevibus sparsis, Rumph. Mus. t. 30. fig. L. Petiv. Amb. t. 8. f. 12. Seba. Mus. 3. t. 50. f. 45. 46. Martini, Conch, 4.t.159.f. 1492. Cerithium granulatum. Brug. Dict. n° 6. Murex cingulatus. Gmel. p. 3561. n° 138. Cerithium granulatum. Eneyclop. pl. 442. f. 4. * Murex granulatus. Dillw. Cat. t. 2. p, 956, n° 156, Exclus, pler. syn. * Id, Woo. Ind. Test. pl. 28. f. 160. * Pot. et Mich. Cat. des Moll. de Douai.‘ p. 364. n° 34. * Kiener. Spec, des Coq. p. 87. n° 7ææpl. 31. f. 3. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. ulg. la Chenille granuleuse. Longueur, 2 pouces et demi. S 10. Cérite chenille, Certthium aluco. Brug. C. testä turritä, echinatä, albidä, rufo nigroque maculatä; anfracti- bus infernè lævibus, supernè tuberculatis : tuberculis acutis, ascen- dentibus; carali recurvo. Ÿ. Murex aluco, Lin. Syst. nat. éd, 12, p. 1225. n° 592. Bonanni. Recr. 3. f. 69. Lister, Conch.t, 1017. f. 30. Rumph, Mus. t. 30. fig, N. Petiv::Gaz. .t. 153, f.'9. le reconnaitre, la plupart des auteurs ont maintenu dans les catalogues, en lui donnant une toute autre signification. En ef- fet, comme on le verra au Cerithium asperum, le Murex granu- latus est la même espèce, mais que Linné n’a vue que dégradée par l'habitation des Pagures. Le Cerithium granulatum de Bru- guière et de Lamarck, le Murex granulatus de Dillwyn n’a pas le moindre rapport avec le granulatus de Linné. La réunion de l'espèce de Linné au Cerithium asperum permet de conserver à la coquille de Bruguière le premier nom œui lui a été donné par Gmelin. Cette coquille devra done se nommer Cerühium céngulatum, Dillwyn et Lamarck ont introduit dans leur $yr0o- nymie plusieurs citations qui devront disparaitre. CÉRITE, 291 Gualt. Test, t. 57. fig. A. D’Argenv. Conch. pl. 11. fig. H. Favanne. Conch. pl. 89. fig. CG 10. Seba. Mus. 3. t, 50. f. 37. 39. ett. 51, f. 22. 23, 25, 27. Knorr. Vergn. 3. t. 16. f. 5. Martini, Conch. 4. t. 156. f, 1478. Cerithium aluco. Brug. Dict. n° 7. Encyclop. pl. 443, f. 5. a. b. * Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 755. * Lin. Mus. Ulric. p. 643. * Perry. Conch. pl. 36. f. 5. Brookes, Introd, of Conch. pl. 7. f. 92. * Roissy. Buf. Moll. t, 6. p. 113. n° 3. Schum. Nouv. Syst. p. 24, * Murex coronatus, Born. Mus. p. 322. (1) * Murezx aluco. Var. B, Schrot. Einl. t. 1.p. 58e Id. Dillw. Cat.'t. 2: p. 749. n° 142. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. t, 3. p. 111. pl. 54. f, 19. 20, * Meuke. Moll. Novæ Holl, Spec. p. 19. n° 80 * Pot. et Mich. Cat. des Moll, de Douai. p. 360. n° r1, * Kiener. Spec, des Coq. p. 17. n° r1.pl.6.f. s, * Blainv. Malac. pl. 20. f. 2. * Zd. Wood. Ind. Test. pl. 27. f. 146. Habite lOcéan des Grandes-Indes et des Moluques. Mon cabinet, Elle n’a qu’une rangée de tubercules sur chaque tour. Ses stries transverses sont très fines, Vulg. laChenille bariolée, Longueur, 23 lignes un quart. 11. Cérite hérissée. Cerithium echinatum. Lamk. C, testà turritä, echinatä, transversim sulcatà, albidä, spadiceo-pune- tatä; anfractibus medio tuberculiferis : tuberculis longiuseulis acu- tis ascendentibus; ultimi anfractus sulcis asperatis; labro denticu- lato, scaberrimo. * An eadem? Cerithium mutatum. Sow. Genera of shells, f, 6. * Pot, et Mich. Cat, des Moll. de Douai. p. 365. n° 35, * Kiener. Spéc. des Coq. p. 7. n° 3. pl. 3..f. 1 (1) Ce Murex coronatus de Born est le véritable aluco de Linné. Cette première erreur de Born l’entraine à une seconde; il donne le nom d’aluco au Cerithium nodulosum, qui en est très différent. . 19. 292 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... Mon cabinet. Son canal est court, un peu recourbé, Long- gucur, 19 ligues. 12. Cérite érythréenne. Cerithium erythræonense. L. (1) C. testà, turrità, tuberculato-muricatä, transversim sulcatä et striatä, albà, maeulis ferrugineis sparsis nebulosä; anfractibus medio tu- berculatis et infrà bisulcatis; canali brevi, subrecto ; labro cre= nulato, Kiener. Spec. des Coq. p. 6. n° 2. pl. 3, f, 2. * Strombus striatus. Schrot, Flussconch. p. 382. pl, 8.f, 13. * Buccinum tuberosum. Fab, Columna aquat. et terrestr, Obser, p. zur, f, 6. Habite la mer Rouge. Mon cabinet, Longueur, à pouces 3 lignes, 13, Cérite muriquée. Cerithium muricatum. (2) C, testà turritä, muricatä, rufo-fuscä; anfrachbus supernè infernèque striâ granosä instructis et medio tuberculis magnis acuminatis unicä serie muricatis; canali brevissimo. Lister. Couch. t. 121. f, 17. D'Argenv. Conch. pl. 1r. fig. etc. Favanne, Conch. pl. 39. fig. C 19. Strombus tympanorum aculeatus. Chemn. Conch. 9. t, 136, f. 1267. 1263, Cerithium muricatum. Brug. Dict, n° 27. * Nerita aculeata, Mull, Verm, p. 193, n° 360. * Klein, Ostrac, pl, 2.f, 39. * Schrot, Flussconch, p. 376. * Murex fuscatus, Lin, Syst. nat, éd, 10. p. 755. (1) M. Kiener rapporte à cette espèce, avec certitude, le Ce= rithium mutatum de M, Sowcrby, mais cette coquille à beaucoup plus d’analogie avec le Cerithium echinatum de Lamarck. (2) L'examen attentif du Murex fuscatus de Linné ne nous laisse aucun doute sur son identité avec l'espèce que Bruguière et Lamarck nomment Cerithium muricatum. Cette espèce devra donc reprendre à lavenir le nom de Cerithium fuscatum. M. Costa, et après lui M. Philippi ont attribué le nom de Ce- rithium fuscatum à une espèce de la Méditerranée qui n’est point celle de Linné, et qui, en conséquence, devra recevoir un autre nom: Cerithium mediterraneurn, CÉRITE. 293 * Id, Lin. Syst, nat. éd. 12. p. 1225. * Perry. Conch. pl. 36, f. 2? * Gmel, p. 3662. n° 145. * Potiez et Mich. Cat. des Moll, de Douai, p, 367, n° 46; *“ Kiener. Spec. des Coq. p. 85. n, 69. pl. 3r. f.r. * Varietas; Cerithium radula. Kigner. Spec, des Coq. p. 86. n° z0. EE Te ER * Murex fuscatus, Schrot. Einl.t, 1, p. 538. n° 55. * Id, Dillw. Gat.t. 2.p. 952. n° 150. * Jd. Wood. Ind. Test, pl, 27. f. 154. Habite sur les côtes occidentales de l'Afrique, à l'embouchure des ri- vières où les eaux sont saumâtres, Mon cabinet, Longueur, 19 lignes, 14. Cérite ratissoire. Cerithium radula. Brug. C. testà turritä, muricatä, rufo-fuscä; anfractibus medio tuberculis unicä serie muricalis strisque pluribus granosis circumwallatis; ca= nali brevi, recto. Murex radula. Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1226. Gmel, p. 3563, n° 147. Nerita aculeata. Muller. Verm. p. 193. n° 380. Lister. Conch. t. 122. f. 18 et 20. Adans. Sénég. pl. 10. f, r. le Popel, Born. Mus. p. 324. 1. 11.f, 16. Favanne. Conch. pl. 40. fig. F. Schroëtter, Einl. in Conch. 1.1. 3. f, 6. Martini. Conch. 4. t. 155.f. 1459. Cerithium radula, Brug. Dict. n° 28. Strombus aculeatus. Gmel. p. 3523. n° 44. * Strombus. Schrot, Flussconch, p. 378. * Lin, Syst. nat. éd. 10. p. 756. * Murex fluviatilis. Gmel. p. 3562. n° 141. * Schrot. Einl, t. 1. p. 562. Murex. n° 5a. * Murex terebella. Gmel. p. 3562. n° 144. * Murex sinensis. Nar. 7. Gmel. p. 3542. *“ Roissy. Buf, Moll.t. 6. p. 115. n° 6. * Murez radula. Schrot. Einl. t. 1. p. 539, n° 59. * Zd. Dillw. Cat. t. 2. p. 754, n° 152. * Murex fluviatilis, Wood. Ind, Test. pl. 28. f, 156. * Potiez et Mich. Cat. des Moll. de Douai. p. 369. n° 58. * Cerithium muricatum. Sow, Genera of shells, f. 10. * Id, Reeve, Conch. Syst, t. 2, p. 179. pl. 227. f, 10, 294 HISTOIRE DES MOLLUSQUES,. Habite sur les côtes occidentales de l'Afrique, peut-être aussi à l’em- bouchure des rivières et dans les marais saumâtres, comme la pré- cédente. Mon cabinet. Elle a en général sur chaque tour cinq stries granuleuses : deux au-dessus de la rangée de tubercules, et trois au-dessous. Longueur, 23 lignes. 15. Cérite épaisse. Cerithium crassum. Lamk. (1) C. testä conico-turritä, crassä, longitudinaliter plicaté, transversim striatä, rubro violascescente ; plicis latis, planulatis ; anfractibus planiusculis, tristriatis; columellà elongatä, biplicatä; labro crasso; margine incurvo, intus dentifero. Habite... Mon gabinet, Elle a des rapports avec le Cerithium pa- lustre, mais en diffère par sou ouverture qui est fort étroite, le bord droit étant très recourbé en dedans. Longueur 2 pouces et demi. Elle aurait quelques lignes de plus si la sommité de sa spire n’était cassée, 16. Cérite décollée. Cerithium decollatum. Brug. C. testä turritä, apice truncatà et consolidatä, longitudinaliter pli- cato-sulcatä, transversim tenuissimè striatä, univaricosä, griseo= fulvi; plicis lœævibus, ad interstitia transversè striatis ; ultimo an- fractu subfasciato ; labro margine exteriore maroinato. Murex decollatus, Lin. Syst. nat. éd. 12, p. 1226. Gmel. p. 3563, n° 150. Cerithium decollatum. Brug. Dict. n° 45. An Turbo pulcher. Dillw. Cat. t. 2. p. 855. n° 91? * Murex decollatus, Dillw. Cat. t.2.p. 759. n° 164. * Kiener. Spec. des Coq. p. 96. n° 799. pl. 28. f. 2. * Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 116. n° 6. * Murex decollatus. Sehrot, Einl. t. 1. p. 542. n° 62. Habite... Mon cabinet. Elle n’a constamment que cinq tours et demi, et ressemble par son aspect au Bulime décollé, Ses côtes longitu- dinales s’effacent en partie sur son dernier tour. Stries très fines; canal presque nul. Longueur, 1 1 lignes trois quarts. 17. Cérite obtuse. Cerithium obtusum. Lamk. C. testä turritä, apice obtusä, crassiusculd, longitudinaliter plicatä, transversèim sulcatä, univaricosä, supernè cinere&, infernè rufo- (1) D’après la collection de Lamarck, cette espèce aurait été établie avec un jeune individu du Cerithium palustre. .CÉRITE, 299 fuscescente ultimo anfractu ventricoso: labro margine exteriore crassissimè marginato. * Quoy et Gaim. Voy. de l'Astr, t. 3, pl. 55. f, 18 à or, * Kiener. Spec. des Coq. p. 95. n° 78. pl. 29. f. r et 2. * Strombus obtusus. Wood. Ind, Test, Sup. pl. 4. f, 8. * Cerithium decollatum. Sow. Genera of shells. f. 2. Id, Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 178. pl. 227. f. 2. [8] Jar. testä angustiore, mins ventricosd, cinered ; anfractibus numerosioribus. Mon cabinet, Habite les mers de Timor. Mon cabinet. Cette espèce avoisine la pré- cédente par ses rapports; mais, au lieu d'une troncature à son sommet, sa spire va en s'atténuant, et est obtuse à son extrémité. La coquille a d’ailleurs six tours complets, plus un demi-tour ter- minal; et la var. [2] en offre jusqu'à neuf également complets. Longueur de l'espèce principale, r9 lignes; de sa variété, 18. Cetle espèce, ainsi que la précédente, a sur le dernier tour une varice opposée à l'ouverture, 18. Cérite semi-granuleuse. Ceréthium semisranosum. Lamk. C, testà fusiformi-turritä, apice acutä, transversèm tenuissimè striatä et sulcato-pranosä, albido-flavescente ; anfractibus supernè sulcis duobus granosis cinctis » ultimo infernè sulcis tribus aut quatuor nudis notato ; canali valdè recurvo. Encyclop. pl. 443. f, 1. a. b. * Murex semi-granosus. Wood. Ind, Test, pl, 28. f. 162. * Kiener., Spec, des Coq. p. 26. n° 18. pl. 2r.f. 2. Habite les mers de Ja Nouvelle-Hollande, Mon cabinet, La partie in- férieure de chaque tour est toujours dépourvue de granulations. Longueur, 18 lignes. 19. Cérite raboteuse. Cerithium asperum. Brug. (1) C. testà turrito-acutä , asperatä, longitudinaliter plicato-sulcatä, 1 (1) Nous réunissons deux espèces de Linné qui nous sem- blent identiques d’après leurs caractères. Leur séparation s’ex- plique par Linné lui-même, qui dit n'avoir jamais vu son Murex granulatus que mutilé et déformé par lhabitation des Pagures, animaux qui jouissent, pour la plupart, de la faculté de dissoudre les parties intérieures des coquilles qui gènent leurs mouvemens et leur développement. Schroeter, qui n’a pas fait 296 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. transversim striatd, albd; plicis muricato-asperis; columella uni- plicatä; canali valdè recurvo. Murex asper. Lin. Syst. nat, Ed. 12. page 1226. Gmel. p. 2563. n° 148. Lister. Conch. t. 1020. f. 84. Seba. Mus. 3. t. 50. f. 20. ett. 51. f, 35. Favanne, Conch, pl. 39. fig. C 18. Martini. Conch. 4. t. 157. f. 1483. Cerithium asperum. Brug. Dict. n°5. * Lé * * * * Vertagus granularis, Schum. Nouv. syst. p. 228. Murex asper. Dillw, Cat. t. 2, p. 755. n° 155. Id. Wood. Ind. Test. pl, 28. f. 159. Rumph. Mus. pl. 30. f. L. Klein, Tent, ostrac. pl. 7. f. 119. Potiez et Mich. Cat. des Moll. de Douai. p. 309. n° 57. Murex granulatus. Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1226. n° 573. Id, Schrot, Einl. t, 1. p. 541. n° 6r. Habite les mers de l'Ile-de-France, d'où je l’ai reçue, et dans celles des Antilles, selon Bruguière, Mon cabinet. Longueur, près de 22 lignes, Vulg. la Chenille blanche réticulee. 20. Cérite rayée. Cerithium lineatum. Lamk. C, testà turrito-acuté, scabriusculä, longitudinaliter plicato-sulcatd, albidä, lineis luteïs cinctà ; plicis muricato-asperis ; anfractibus trilineatis : ultimo basi unisulcato; columell biplicata. Clava rugata. Martyns. Conch. r. f. 12. Cerithium lineatum. Encyel. pl. 443.f. 3 a. b. An cerilhium asperum, var. ?[b] Brug. Dict, n° 5. * Strombus vibex. var, B. Gmel. p. 3522. n° 4a. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr.t, 3. p. ro. pl. 54.f, 7. 8. * Kiener, Spec. des coq. p. 25. n° 17. pl. 2r.f. 1. Habite la mer Pacifique, sur les côtes des iles des Amis. Mon cabi- net, Elle est un peu plus effilée que celle qui précède, et n’a point attention à cette circonstance, a figuré, sous le nom de Jurex asper, une coquille toute différente, le Cerithium tuberculatum, Lamk., n° 26. il est très probable qu'il faudra réunir en une seule espèce les Cerithium asperum et lincatum ; mais il ne fau- dra pas suivre l'exemple de M. Kiener, qui, au lieu de conserver le nom spécifique de Linné, qui est aussi le plus ancien, a pré- féré celui de lineatum. CÉRITE. 297 de stries transverses. Son canal est aussi plus court, quoique en- core un peu recourbé. Des deux plis de sa columelle, l’un est plus fort que l’autre. Longueur, 23 lignes. 21. Cérite buire. Cerithium vertagus. Brug. (1) C. testà elongato-turritä, apice acutä, lœviusculà, albido-fulva; an- fractuum parte superiore longitudinaliter plicato transversimque bistriato; columellä uniplicatä; canali recurvo, rostrato. Murex vertagus, Lin. Syst. nat. ed. 12. p. 1225. Gmel, p. 3560 n°133. Bonanni. Recr. 3, f. 84. Lister, Conch. t, 1020. f. 83. Rumph. Mus. t. 30. fig. K. Petiv. Gaz, t. 56.f. 4, et Amb, t.18. f. 14. Gualt, Test. t. 57. fig. D. D'’Argenv. Conch. pl. 11. fig. P. Favanne, Conch, pl. 39. fig. C 16. Seba. Mus. 3, t. Ho. f: 42 ett. 5r. f, 24. 33.34. Knorr. Vergn. 6.t. 40. f, 4. 5. Martini. Conch. 4.t. 156. f. 1479.et 159. f, 1480. Cerithium vertagus. Brug. Dict.n° 2. Eucyclop. pl. 443. f.2. a. b. * Quoy et Gaim. Voy. de PAst.t, 3. p. 115. pl. 54.f. 24. 25. * Potiez et Mich. Cat. des coq. de Douai, p. 358. n°6. * Kiener. Spec. des coq. p. 20. n° 12. pl. 18. f, 2. * Murex vertagus. Murray. Fundam. test. amœn., acad. t. 8. p. 145. plan 28. * Perry. Conch. pl. 35. f. r. Roissy. Buf. moll, t. 6. p. 113, n° à. (1) La synonymie de cette espèce, dans Linné, est à-peu- près irréprochable ; celle de Gmelin demande à être corrigée; il rapporte d'abord, à titre de variété, une espèce bien distincte, que Bruguière a séparée, sous le nom de /asciatum. Ensuite, avec le vertagus, il confond encore une autre espèce récemment nommée Cerithium procerum, par M. Kiener. Lamarck a admis cette confusion de Gmelin, et pour rendre à l'espèce de Linné toute son intégrité, nous proposons de supprimer de la Syro- aymie de Lamarck la figure de Ramphius, celle de Knorr, la figure 1480 de Martini, enfin celle de l’£Ercyclopédie. 298 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Vertagus vulgaris. Schuüm. Nouv. Syst. p. 228, Murex vertagus, pars, Born. Mus. p. 320. * Id. Schrot. Ein], t. 1. p. 534. n° 55. * Id. Burrow. Elem. of Conch. p. 18. f, 6. * Jd, Dillw. Cat. t. 2.p. 748. n° 140. Exclusd varietate. * Jd, Wood. Ind. Test. pl. 27. f. 143. Habite l'Océan des Grandes-Indes et des Moluques. Mon cabinet, Longueur, 3 pouces 2 lignes, Vulg. la Buire ou la Chenille blanche. * 22. Cérite fasciée. Cerithium fasciatum. Brug. C. test& cylindraceo-turrita, apice acutä, longitudinaliter plicatà, albd, luteo-fasciatä; anfractibus planulatis, tripartitis et trifascia- tis; columellà uniplicatä ; canali recurvo, rostrato. : Lister. Conch. t. 1o2r. f. 85. b. Gualt. Test. t, 57. fig. H. Seba. Mus. 3. t. 50.f. 34. 44. Knorr. Vere,3.1t. 20, f.3.et 52 1,115. f, 6. Favanne. Conch. pl. 30. fig. C 15. Martini. Conch. 4.t, 157.f, t48r. 148. Cerithium fasciatum. Brug. Dict. n° 3. * Murex vertagus. Var. . Gmel. p. 3560. n° 153. Perry. Conch. pl. 36. f, 4. * Murex vertagus. Var. Dillw. Cat. t, 2.p. 748. * Potiez et Mich. Cat. des Moll, de Douai, p. 563. n° 27. * Kiener. Spec. des coq. p. 23. n° 15. pl. 20. f. r a. Habite les mers de l'Inde, sur la côte de Coromandel et sur celle de Ceylan. Mon cabinet. Elle avoisine la précédente par ses rapports. Ses plis sont nombreux et serrés. Vulg. la Chenille blanche strice. Longueur, environ 2 pouces. 23. Cérite subulée. Cerithium subulatum. Lamk. (1) C, testà turrito-subulatä, transversim tenuissimè striatä, squalidè al- PRE 2 AN 2e OR RE ET RE TR OP RE EE PRE (x) Lamarck a fait un double emploi pour le nom de cette espèce. On trouve en effet un Cerithium subulatum parmi les espèces fossiles de Paris, qui est différent de celui-ci. Nous avons laissé subsister ce double emploi dans notre ouvrage sur les fossiles du bassin de Paris; cela est d'autant plus facile à réparer, que Lamarck avait donné le nom de costulatum à ma variété du subulatum fossile; il suffira donc de rétablir l'espèce sous le nom de subulatum. # $ * CÉRITE: 299 bidé ; anfractuum margine superiore nodulos6 , subcrenato; colu= mellä subuniplicatä ; canali recurvo. * Potiez et Mich. Cat. des Moll. de Douai p. 371. n° 65. * Kiener Spec. des Coq. p. 24. n° 16. pl. 19.f.r. Habite... Mon cabinet. Elle a un fort sillon à la base de son dernier tour. Le pli de sa columelle est peu saillant. Longueur, 16 lignes un quart. 24. Cérite hétéroclite. Cerithium heteroclites. Lamk. (1) C. testä turrit&, basi ventricosä, transversim striatä, granosä, albo Jfulvo et castaneo nebulosä; anfractibus convexiusculis, bifariam granosis: ultimo subgloboso , nudo ; canali brevissimo; labro cre— nulato. * Cerithium vulgatum. Var. Kiener. Spec, des Coq. p, 6. f. 2. Habité les mers de la Nouvelle-Holiande. M. Macleay. Mon cabi- net. Coquille singulière par la forme ventrue et subglobuleuse de son dernier tour, qui semble être absolument étranger aux autres ; ceux-ci sont légèrement convexes, et ont chacun deux rangées de granulations d’un beau noir de jais. Longueur, 15 lignes 3 quarts. 25. Cérite zonale. Cerithium zonale. Brug. (2) C. testà turritä, longitudinaliter obsoletè plicatä, transversim striato- granulosd, albo et nigro alternatim .zonatà ; plicis obliquis; canal brevissimo, truncato. Cerithium zonale. Brug. Dict. n° 39. An Lister. Conch.t, 1018. f. 81? * Trochus striatellus, Dillw. Cat. t. 2. p. 813. n° 127? * Kiener. Spec. des Coq. p. 62. n° 47. pl. 8.f. 1. Habite... l'Océan des Antilles? Mon cabinet, La partie noire de chaque tour est plus large que la partie blanche; celle-ci est tou- (1) Espèce fondée sur un seul individu d’une coquille pro- duite probablement par ur animal malade. Je l’ai examinée sans y reconnaître un Cerithium vulgatum, comme M. Kiener, ou l'espèce de MM. Potiez et Michaud, qui me paraît bien dis- tincte. (2) M. Quoy donne le nom de Cerithium zonale à une espèce bien distincte de celle de Lamarck. C’est pour cette raison que la citation de l’ouvrage de M. Quoy ne se trouve pas dans la Synonyme, 300 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. jours la supérieure et ceinte à sa base d'une strie très granuleuse, Point de plis à la columelle, Longueur, 16 lignes. 26. Cérite semi-ferrugineuse. Cerithium semiferrugineum. Lamk. C. test abbreviato-turritä, tuberculiferd, squarrosä, transversim striatä et granulosd, infernè ferrugined; supernè albä; anfractibus margine superiore tuberculato-coronatis ; apertur@ albä; colu- mellà supernè uniplicatä ; canali brevissimo. * Cerithium tuberculatum. Sow. Genera of shells. f, 4. * Potiez et Mich. Cat. des Moll. de Douai. p. 370. n. 63, * Kiener. Spec. des Coq. p. 43. p. 3r. pl. 14. f. 3. * Cerithium tuberculatum. Reeve. Conch. Syst, t. 2. p. 178. pl. 226.f, r. Habite. Mon cabinet. Le pli de la columelle forme une gouttière sous le sommet du bord droit. Longueur, 14 lignes. 27. Cérite cordonnée. Cerithium torulosum. Brug. (x) C. testé turritä, transversim tenuissimè striatä, albidä, anfractibus infimis margine superiore cingulo tumido marginatis : supremis tuberculato-asperis; canali brevi, recurvo, Murex torulosus. Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1226. Gmel. p. 3563. n° 146. Turbo annulatus. Martini. Conch. 4.1. 155. f- 1486. Chemn, Conch. 10. t. 164. f.159h, 1556. Cerithium torulosum. Brug. Dict. n° 14. Murezx annularis. Gmel. p. 356r. n° 135. * Murex torulosus. Schrot. Einl. t. 1. p. 538. n. 58. * Murez larva. Gmel. p. 3559. n° 168. * Id. Dillw. Cat.t. 2.p. 753. n° 151. erclus. plur. syn. * Id, Wood, Ind. Test. pl. 28. f. 155. * Kiener. Spec. des Coq. p. 27. n° 19. pl. 2.f. 2. Habite... l'Océan des Grandes-Indes ? Mon cabinet. Coquille sin- Re nn NU A See ee ME Sn (1) Dillwyn admet dans la synonymie de cette espèce la fi- gure 16 de la pl. 121 de Lister, et reproduite par Klein tent., pl. 2, fig. 38. Ces figures représentent une coquille très dis- tincte à laquelle Gmelin à donné le nom de Murex fuscus, et qui est une véritable Mélanie, probablement le carinifera de Lamarek,. CÉRITE. 301 gulière eñ ce que la partie supérieure de ses tours est comme cor- delée. Longueur, 14 lignes. 28. Cérite tuberculée. Cerithium tuberculatum. Lamk. (r) C, testé ovato-conicü, basi ventricosd, transversim tenuissimè stria- td, albido et nigro coloratä, apice alb&; anfractibus supernè tuberculis majusculis serie unic& coronatis : ultimo infernè tri farièm nodoso; tuberculis nodisque nigerrimis ; canal brevi, truncalo, Strombus tuberculatus, Lin, Syst, nat, éd. 1a,p. 1213. n° 514 Gmel, p. 3521, n° 37. Lister, Gonch, t, 1024, f, 89. Seba, Mus, 5, t, 55. f. 21, ir angulo dextro superiore, Born, Mus,t, 10. fig. 16, 17, Martini, Conch, 4.t. 157. f. 1490. Cerithium morus. Brug. Dict. n° 44. * Strombus tuberculatus. Schrot. Einl. t. 1.p. 447. n° 28. * Murex asper. Schrot. Einl. t, 1. p. 540. n° 60. pl, 3.f, 7. * Strombus tuberculatus. Dillw. Cat, t. 2. p. 675. n° 38. * Id, Wood. Index. test, pl. 25. f. 36. * An eadem species. Menke Moll, Novæ Holl, Spec, p. 19. n° 81? * Kiener. Spec. des Coq. p. 35. pl. 13, f, r. Habite dans la mer Rouge, et, selon Linné, dans la Méditerranée, Mon cabinet, Elle a sur le dernier tour une varice opposée à l'ouverture, Longueur, 15 lignes. GE I RE OO) (1) Il me parait bien difficile et peut-être est-il impossible de dire aujourd'hui, d’une manière certaine, à laquelle de nos espèces se rapporte le Sérombus tuberculatus de Linné. D'abord Linné ne donne aucune synonymie à son espèce, et sa phrase est tres courte, comme à l'ordinaire, et peut très bien s’appli- quer à trois où quatre espèces d’un même groupe. Ce dont on peut être certain, c’est que cette espèce n’est pas un Strombe, mais une Cérite. Ce qui ajoute à l'embarras, c’est que Linné la dit de la Méditerranée, et il n'y a aucune espèce connue dans cette mer, qui ait les caractères assignés par Linné. Born donne la figure d’une coquille, sous le nom de Strombus tuber- culatus ; mais rien ne prouve que Born a rencontré juste l’es- pèce de Linné, Pourquoi celle-là plutôt que l’une des deux 302 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 26, Cérite mûre. Cerithium morus. Lamk. C. testà ovato-conoided, transversèm tenuissimè striatä, griseo-viola- cescente , nodis graniformibus, æqualibus, rubro-nigris seriatim cinctä ; anfractibus omnibus varicosis : varicibus alternis sparsis ; canali brevi, truncato. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. t, 3. p. 118. pl. 54. f, 13. 14. 15. * Pot. et Mich. Cat. des moll. de Douai. p. 366. n° 45. pl. 3r. 125200 * Kiener. Spec. des Coq. p. 52. n° 38. pl. 15. f. r. ou trois autres qui peuvent recevoir ce nom. Cette initiative de Born a suffi; et Gmelin, Dillwyn, Lamarck, en complétant la Synonymie, ont consacré l’espèce de Born, sous le nom linnéen. On s'aperçoit cependant de quelques incertitudes à legard de cette espèce. Ainsi, Gmelin, à l'exemple de Born, après avoir rapporté la figure 1490 de Martini, fait avec cette même figure son Murex sordidus, en se demandant, à la vérité, s’il ne se- rait pas une variété du Strombus tuberculatus. Lamarck lui- même, après avoir donné une synonymie irréprochable à l’es- pèce, sauf celle de Linné, applique le nom de Cerithium tuber- culatum à une coquille de sa collection qui constitue une espèce très distincte de celle rapportée dans sa propre Syronymie, L'ouvrage de M. Kiener fait foi de ce que j’avance, car l’auteur prend le soin scrupuleux de s'attacher plus à la collection qu’à l'ouvrage même de Lamarck, ct de n’y apporter aucune modi- fication, aucune rectification; on pourrait mème lui reprocher d’être trop sobre de ces renseignemens qui guident dans la re- cherche des espèces connues avant lui, et qui suffiraient pour persuader aux commencçans que la science cenchyliologique était déjà fort avancée avant 1834. j Dans la Faune francaise, M. de Blainville confond avec le tuberculatum une espèce très distincte de la Méditerranée, es- pèce nommée à tort Ceréthium Juscatum, par M. Cosia et par M. Philippi. Cette espèce, parfaitement distincte de celles aux- quelles on l’a rapportée jusqu’à présent, devra recevoir un nom qui la distingue. Nous proposerons celui de Cerithium mediter. rareum, CÉRITE, 303 Habite... Mon cabinet. Celle-ci mérite mieux le nom de müre que la précédente, parce qu'elle en a Paspect, et que ses tours ne sont point couronnés. Ses nodulations graniformes sont nombreuses, serrées, et reposent sur un fond d’un gris rougeâtre, un peu violet. Longueur, 11 lignes et demie, 30. Cérite oculée. Cerithium ocellatum. Brug. C. testä conico-turritä, basi ventricost, transversim striatä, gra- nulosä, cinereo-nigricante, albo-ocellatä ; anfractuum striis plu- ribus granulosis ; unicé majore tuberculatä ; canali brevissimo. Cerithium ocellatum. Prug. n° 43. * Kiener. Spec. des Coq. p, 40. n° 28, pli tas fra: Habite... Mon cabinet. Longueur, 1 puce. 31. Cérite écrite. Cerithium litteratum. Brug. C. testà conico-turritä, apice acutd, transversim striato-muricatà, albidä, rubro aut-nigro punctatä: punctis interdüum ‘characte- res æmulantibus ; anfractibus supernè tuberculis majoribus acu- tis unicé serie cinctis ; canal truncato. Gualt.Test. t. 56. fig. N. Murex litteratus. Born. Mus. p. 323. t. 11,f. 14, 15. Cerithium litteratum. Brug. Dict. n° 42. Murex litteratus. Gmel. p. 3548. n° 83. * Schrot. Einl, t. 1. p. 6oo. Murex, n° 179. * Murex litteratus, Dillw. Cat. t. 2, p. 757. n° 158. * Id, Wood. Iud. Test. pl. 28. f. 163. * Pot, et Mich. Cat. des Moll. de Douai. p. 362. n° 23. * Kiener. Spec. des Coq. p. 42. n° 30. pl. 14. f. 1. Habite l'Océan des Antilles; commune sur les côtes de la Guade- loupe. Mon cabinet. Longueur, 11 lignes et demie. 32. Cérite noircie. Cerithium atratum. Brug. ( 1) C. testä turritä, apice acutä, varicosä, ustulatä; anfractuum striis (x) En lisant attentivement les descriptions de Born et de Bruguière, on reste convaincu que ces deux naturalistes ont donné le même nom à deux espèces; ou, pour être plus clair, Bruguière a commis ure erreur, en appliquant le nom de Born à une coquille d’une autre espèce. Depuis Bruguière, cette con- fusion s’est continuée dans Dillwyn et dans Lamarck. La figure du Cerithium atratum de M. Kiener représente bien l’espèce de Born, mais cet auteur n’a pas mentionné celle de Bruguière, 304 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. transversis granosis, prope suturas bifariäm tuberculatis ; varis cibus sparsis nodiformibus ; canali truncato, Murex atratus, Born, Mus. p. 324.t, 11.f. 1%. 18. Cerithium atratum. Brug. Dict. n° r2. Murex atratus, Gmel, p. 3564. n° 156. * Schrot. Einl. t, 1. p. 601. Murex. n° 157. * Murex atratus, Dillw. Cat, t. 2, p.751. n° 147. * Zd, Wood. Ind. Test. pl. 27. f. 151. * Kiener. Spec, des Coq, p. 33. n° 23. pl. 20. f, 3. Habite l'Océan des Antilles, sur les côtes de la Guadeloupe. Mon cabinet, Longueur, 13 lignes. 33. Cérite ivoire. Cerithium eburneum. Brug. C, testé turritd, transversim striato-granulosä, albä, immaculatä ; anfractuum striis tribus aut quinque g'anoso-asperatis : mediand valdè mayore. Cerithium eburneum. Brug. Dict. n. 41. * Potiez et Mich. Cat. des Moll. de Douai, p. 365, n° 40, pl. 31. RS VAE * Kiener. Spec. des Coq, p, 44. n° 32. pl. ro. f, 2, Habite l'Océan des Antilles; se trouve aussi dans les mêmes lieux que les deux précédentes. Mon cabinet. Longueur, ro lignes un uart, 34, Cérité ponctuée. Cerithium punctatum. Brug. C. testd turrilä, varicosd, transversim striatä, albd, rubro aut fusca punctatä; anfractibus medio strià obsoletè tuberculatd instructiss ultimo basi linea alba cincto, Cerithium punctatum, Brug. Dict, n° 40. * Kiener, Spec, des Coq, p, 48, n° 35,.pl. 16, f, 4, Habite sur les côtes du Sénégal, Mon cabinet, Longueur, 6 lignes et demie, 35. Cérite lime. Cerithium lima. Brug. (1) C, testä turrito subulaté, varicosd, transversim strialo-granulosd, (1) Le Trochus punctatus de Linné n’est peut-être pas la même espèce que celle de Lamarck; eñ effet, la coquille de Linné n’a que trois rangées de petits tubercules , celle de La- marck en a quatre. Quant au Murex scaber d'Olivi, il ne laisse pas le moindre doute sur son identité avec l'espèce de Lamarck; aussi à cause de l’antériorité du nom, il sera convenable de donner à l'espèce le nom de Cerithium scabrum, CÉRITE, 309 rufo-fuscescente; anfractibus quadristriat}s; granulis minimis pune- tiformibus; canali brevissimo, Cerithium limu, Brug. Dict, Encycl, n° 33, * Murex scaber, Olivi, Adriat, p, 153, * Cerithium Latreillei. Payr, Cat, des Moll, de Corse, p. 143. n° 286 pl. 7. f, 9. 10. *_4n trochus punctatus? Lin.Syst, nat, éd, 12, p, 123r, n° 603, * Id, Schrot. Einl, t. 1. p. 679. n° 25. * Cerithium scabrum. Desh. Exp. sc. de Morée. Zool. t. 3. p, 181. n° 308, * Cerithium scabrum. Blainv. Faune franc, p. 155. n°3. pl. 6. a.f. 8. * Id. Potiez et Mich. Cat. des Moll. de Douai, p, 330. n° 62. * Philip. Enum. Moll. Sicil. p. 195. n° 5. * Kiener. Spec. des Coq. p. 73. n° 58. pl. 24. f, à. Erclusis varie- tatibus. Habite sur les côtes de la Guadeloupe, Mon cabinet, Longueur, 5 à 6 lignes. 36. Cérite perverse. Cerithium perversum. (1) C, testä contrarid, cylindraceo-subulatà, gracili, transversim striato= granulosä, pallidè rufä; anfractibus planulatis, tristriatis; ultimi anfractüs busi plano-concavä; canali recto, prominule. An cerithium maroccanum ? Brug. Dict. n° 34. (1) Je suis obligé de faire quelques observations sur la ma- nière dont M. de Blainville a envisagé cette espèce, dans la Faune francaise; d'abordil réunit sous un même nom deux espèces, lune senestre reconnue et maintenuepar tous les auteurs sans excep- tion, et cela avec d'autant plus de raison, que l'animal est toujours d’un jaune pâle; lautre espèce est dextre, et l'animal est noir comme le dit M. de Blainville lui-même ; 1l suffit d’ail- leurs d'examiner les deux figures que M. de Blainville attribue à la même espèce, pour se convaincre facilement de l'erreur où est tombé ce savant zoologiste; on conçoit, d’après ce qui pré- cède, que la synonymie de M. de Blainville doit être refaite en- tièrement. M. de Blainville dit qu’en vieillissant, cette espèce prend tous lescaractères du genre que j'ai nommé Trifore. Par cette assertion, il m'est démontré que M. de Blainville confond en- core une troisième espèce avec les deux précédentes ; car ja- Tome IX, 20 306 HISTOIRE DES MOTLUSQUES. * Chemn. Naturf. t. 12. pl. 3.f. 3. * Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 142, n° 285. * Desh, Expéd. se. de Morée, Zool.t. 3. p. 180. n° 307. * Cerithium tuberculare. Blainv. Faune, franc. Moll. p. 157. pl. 6 A. f. 6. * Phil. Enum. Moll, Sicil, p. 194. n° 4. * Kiener. Spec. des Coq. p. 75, n° 6o. pl. 25.f. r. * Trochus perversus, Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 760, * Zd, Lin. Syst. nat. éd. 12. p, 1231P “Id. Schrot. Elnl.t. x. p.676. n° 24: * Zd. Dillw. Cat. t. 2. p. 8xr. n° 121. * Id. Wood, Ind. Test, pl. 29. f. 123. * Potiez et Mich. Cat. des Moll. de Douai. p. 367. n°6. * Fossilis Murex granulosus. Brocchi. Conch. Foss. subap. pl. 9. 1, 10: Habite. . Mon cabinet. Longueur, ro lignes trois quarts. Cérite lisse. Cerithium læve. Quoy. Ÿ 37 C, testä conico-turritd, acutà, lævi; alba; columellà lævi, canali bre- Vissimo, r'ECUTVO. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astrol. t, 3. p. 106, pl. 54. f. 1-3, Menke. Moll. Noræ Holl, Spec. p. 19. n° 97. Kiener. Spec. gener. des Coq, f. 14. n° 8. pl. 17.f r. Habite la Nouvelle-Hollande, Cette espèce est la plus grande vivante connue, elle forme un cône allongé, ordinairement tronqué au sommet : aussi il est assez diffi- cile de juger des caractères du jeune âge sur les vieux individus, On compte jusqu'à 22 tours de spire sur les individus de moyenne taille. Il faudrait en ajouter 16 pour la partie tronquée. Ces tours sont étroits, aplatis, conjoints; daus le jeune âge, ils sont divisés en deux parties inégales par un sillon transverse; vers le douzième tour, la suture devient crénelée et ces erénelures se changent en tu- bercules courtset aplatis qui remontent vers le tiers de la coquille. Alors ils s’élargissent de plus en plus, s’aplatissent en même temps, et finissent par disparaitre, de sorte que les quatre ou cinq der- niers tours seuls sont véritabiement lisses; car, indépendamment mais ni l’une ni l’autre de ces deux espèces n’offrent les carac- tères des Trifores, quel que soit leur âge; je puis affirmer ceci avec toute certitude, ayant vu un très grand nombre de ces co- quilles. CÉRITE. 307 des accidens que nous venons de signaler , on remarque encore sur les jeunes individus bien frais des stries transverses et très fines qui disparaissent à leur tour. Le dernier tour est convexe à la base, Dans le jeune âge, il est subarguleux à la circonférence, L'ouverture est déprimée, plus large que haute, ce qui la rend subquadrangulaire, La columelle est épaisse et arrondie, lisse, portant à la partie supérieure un gros bourrelet décurrent en for- me de pli et qui circonserit le canal de la base. Celui-ci est étroit, profond, assez allongé et contourné dans sa longueur. Le bord droit est toujours mince et trauchant; il est très saillant en avant, il se détache de l'avant-dernier tour par une sinuosité très large et très profonde. Toute cette coquille est d’un blanc jaunâtre ou gri- sâtre sale ; elle est terne et comme rongée par les eaux où elle ha- bite. Nous avons un jeune individu, bien conservé, qui est d’un beau blanc de faïence et qui a conservé tout son luisant. Le plus grand individu que nous ayons, et que nous devons à la générosité de M. Quoy, a 18 cent. de longueur et 75 mill, de large. Cette co- quille sert souvent d'appui à un Cabochon qui vit en famille et y laisse l'impression corrodée de son pied. #38. Cérite massue. Cerithium clava. Brug. C. testà elongeto-turrité, transversim sulcatä, apicè plicatä, albo Jfulvä, rubro vel fusco marmoratä ; aperturé alba, obliqué, carali longo, recurvo, terminaté. Quoy. Voy. de l’Astrol. t, 3. p- 109. pl, 54. f. 4. Jay. Cat. on the shells. p. 115. pl. 2.1, 5. Clava maculosa. Martyn, Univ. Conch. pl, 57. Murex clava. Chemn. Conch,. t. 10.p. 256. Vign. 22. p. 233.f. AB, Id. Gmel. p. 3565. n° 162. Cerithium clava. Brug. Eney. méth, p. 479. Murezx claya, Dillw. Cat. t. 2. p. 750. n° 145. Id. Wood, Ind. Test. pl. 27. Î. 149. Cerithium marmoratum. Kiener. Spec. des Coq. p. 13. n° 5. pl, Ho ENTeE Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. C’est à cette espèce que doit rester le nom de C/ava donné pour la première fois par Bruguière, dans l'Encyclopédie, MM. Quoy et Gaimard ont changé ce nom contre celui de Marmoratum con- servé par M. Kiener ; mais le premier nom doit être restitué et n’occasionnera pas la confusion que redoute M. Kiener avec l’es- péce fossile nommée Certthium clavus par Lamarck. Clara veut 204 308 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, dire Massue ; Clavus veut dire clou où chevillette, noms et choses que l'on ue saurait confondre, 1 39. Cérite de Sowerby. Cerithium Sowerbyi. Kiener. C, testä elongato-turritd, transversim striatd, apice plicatä, Jfulva, castaneo-maculatä ; maculis minimis, serialibus ; anfractibus pri- mis convexis, subcarinatis, tenuè decussatis ; alteris planis con- Jjunctis ; apertur& magnä, ovato-subcirculari, albà, canali longo, reflexo, terminata, Cerithium clava Sow. Genera of shells. F. 8. Cerithium Sowerbyi. Kiener. Spec. des Coq. p. 18. n° rx. pl. 7. 110% Id. Reeve. Conch. syst. t. 2, p. 178. pl, 226. f. 8. Habite... Espèce qui, pour la taille et la coloration, a de l’analogie avec le Cerithium aluco. M. Sowerby, dans son Genera of shells, l’a con- fondu avec le Cerithium clava, qui s’en distingue non-seulement par sa taille, mais par tous ses caracteres. M. Kiener a reconnu l'erreur de M. Sowerby et a donné à l’espèce le nom du savant Anglais. Le Cerithium, Sowerbyi est une coquille allongée, turriculée, très poin- tue au sommet, composée de seize tours de spire qui varient pour leurs caractères suivant les âges. Les sept ou huit premiers sont convexes, pourvus de deux petites carènes peu saillantes, et toute leur surface est couverte d’un réseau très fin de stries entrecroisées. Sur les tours suivans, ces carènes disparaissent; elles sont rem placées par des plis longitudinaux assez gros et espacés. Les stries transverses des premiers tours persistent, mais s'élargisent à me- sure que les tours eux-mêmes prennent du développement, Les stries longitudinales disparaissent peu-à-peu, et il n'en reste plus d'autre trace qu'une série de petites rides qui bordent la suture, Les plis longitudinaux s'amoindrissent et disparaissent vers le mi- lieu de la hauteur de la coquille, de telle sorte que les quatre der- niers tours sont tout-à-fait aplatis, continus et munis seulement de stries transverses, Le dernier tour est un peu déprimé à sa base; il a une varice obtuse opposée à l'ouverture. Celle-ci est ovale-obronde, blanche en dedans et terminée, comme dans Île Cerithium vertagus, par un canal long et redressé vers le dos, La coloration consiste en de très petites taches brunes formant des séries dans l'intervalle des stries sur un fond fauve-päle, Il y a de plus de grandes taches brunes irrégulièrement éparses sur toute la surface. CÉRITE. 309 + 40. Cérite élancée. Cerithium procerum. Kiener. C. testà elongato-turritä, apice acutissimä, albà, longitudinaliter pli- catä, transversèm siriatä; striis plicisque in ultimis anfractibus eva- nescentibus ; apertur& obliquä, ovatä, utrinquè attenuatä, canali arcuato, longo terminatä; columelià uniplicata. Cérite Buire. Blainv. Malac. pl. 20. f, 1. Kiener. Spec. gener. des Coq. pl. 18. f. 1.p. 22. Rumph. Mus, amb, pl. 30.f. k. Kanorr. Vergn. t. 6. pl. 40. f. 4. 5. Marti. Couch. t. 4.pl. 155. f. 1480. Encycl. meth. pl. 445. f. 2. a.b, Habite l'Océan des Grandes-Indes. Cette coquille a été presque constamment confondue avec la Ceri- thium vertagus; elle en est très distincte, comme l’a senti M. Kie- ner, mais peut-être aussi n'est-elle qu'une variété du Cerithiun fasciatum de Bruguière. Cette coquille est allongée, turriculée; le sommet est très pointu, et l’on remarque toujours des varices irrégulièrement distribuées sur les premiers tours. Ces premiers tours offrent encore d’autres particularités. Ils sont striés trans- versalement et chargés de plis lougitudinaux ; les stries et les plis diminuent peu-à-peu de profondeur, et finissent par disparaître presque entièrement sur les derniers tours, Tous les tours sont aplatis, l'ouverture est très oblique, plus longue que large, et ter- minée en avant par un Canal assez long et fortement redressé en dessus. Le bord gauche est plus large que dans beaucoup d’autres espèces, el il présente dans le milieu une grosse callosité, La co- lumelle est toujours munie dans le milieu d’un pli assez épais. Cette espèce présente plusieurs variétés et une entre autres qui est striée et plissée dans toute sa longueur. Lesgrands individus ont 95 mill. de long et 20 de large. T 41. Gérite galonnée. Cerithium tæniatum. Quoy. C. testà elongato-turrità, levi, apice plicatä, acutä, luteolà, vitta de- currente aurantiacä cinctä; aperturd ovali et obliqua : canali brevi, subrecurvo. Quoy et Gaim. Voy. de l'Astrol, t. 3. p.113, pl. 54. f. ar. Kiener. Spec. gener. des Coq. p. 21. n° 13.pl. 19. f. 2. Habite le port de Doréy, Nouvelle-Guinée. Coquille qui a la plus grande ressemblance, pour la forme extérieure, avec le Vertagus ; elle est cependaut un peu plus petite. Elle est lisse presque parlout, si ce n’est au sommet dont les tours sont striés transversalement et plissés lougitudinalement. L'ouverture 310 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. est moins oblique que dans le Fertagus; elle est ovale-oblongue, sun bord droit est simple, rougeâtre en dedans; le bord gauche est blanc et proéminent dans toute la longueur. Cette coquille est d’un fauve-rougeûtre uniforme, et elle est ornée à la base des tours d’une seule fascie rouge. Cette espèce est longue de47 mill. et large de 15. 4 + 42. Geérite peinte. Cerithium pictum. Wood. C. testà elongaio-turrité, in medio turgidiore, apice acutd, trans- versèm striatä, longitudinaliter obtusè plicalä, fuscescente, trans- versim albo-striatà; aperturà ovatä, albd; labro simplici, in- crassato. Murex pictus. Wood. Ind. Test. sup. pl. 5, f. 2.4. Kiener. Spec. gener. des Coq. p. 38. n° 25. pl. 19. f..2. Habite l'Océan de l'Inde, d’après M. Kiener. Cependant je l’ai trou- vée, dans le commerce, dans une collection provenant du Sénégal. Cette espèce se distingue par sa forme générale qui la rapprocheun , peu du Cerithium vertagus. Elle est allongée, turriculée, un peu renflée vers le milieu. Ses tours de spire sont ornés de stries trans verses très fines et de plis longitudinaux obtus, larges, plus pro- fonds au sommet des tours. L'ouverture est blanche en dedans; son bord droit, très simple, un peu proéminent en avant, s'épais- sit subitement à l’intérieur. Le bord gauche lui-même est assez épais, fort étroit, et vient se terminer postérieurement en une callosité assez épaisse qui marque l’origine d’une petite gouttière décurrente dans l'angle supérieur de l'ouverture. Toute cette coquille est d’un fauve brunätre, et elle est ornée d’un graud nombre de petites lignes d’un assez beau blanc. Celte coquille a 35 mill. de longueuret r4 de large. TE 43. Cérite épineuse. Cerithium rubus. Desh. C. testä turrito-conic&, acuminald, transversim striato-sulcataä, albo grised ; anfractibus convexiusculis, supernè basique nodulosis, in medio Spinis longiusculis serratis; ultimo anfractu quinquefa- riäm spinoso; aperturä ovata, subsemi-lunari ; labro denti- culato. Clava Rubus. Martyn. Univ. Conch. pl. 58. Murex sinensis, Var. Gmel. p. 3542. n° 54. Murex serratus. pars, Dillw. Cat. t, 2. p. 755. n° 154. * Murex serratus, Wood. Ind. Test. pl. 28. f, 158. Cerithium serratum. Lamk. Foss, n° 3. Habite la Nouvelle-Zélande, CÉRITE, 311 Cette espèce, restée rare dans les collections, a été donnée par La- marck comme l’analogue vivant du Cerithium serratum des envi- rons de Paris. Ces espèces ont réellement de l’analovie entre elles; mais il n’y a pas assez d'identité pour les confondre sousun même uom spécifique. Les caractères de l'ouverture suffisent à eux seuls pour séparer l’espèce vivante de celle qui est fossile. Pour éviter la confusion qui résulterait dans la nomenclature si l’on conservait le nom de serratum à cette espèce, nous lui avons rendu le nom que Martyns lui imposa le premier, dans le ma- gnifique ouvrage que l'on a de lui. Cette coquille est allongée, turriculée, plus large à la base que beaucoup d’autres espèces; en cela elle ressemble au Cerithium Adansoni de Bruguière. Les tours de spire sont médiocrement convexes ; ils sont striés en travers, et ils offrent au sommet des , tours deux et quelquefois trois sillons granuleux fort réguliers, Un sillon semblable à ceux-là se montre aussi à la base de chaque tour, tandis que le milieu est occupé par une ranpée de longs tu- bercules spiniformes, comprimés et obliquement redressés en arrière. Sur le dernier tour, cette rangée d'épines est toujours la plus proéminente, et elle est accompagnée de trois autres rangées de tubercules pointus qui garnissent la base, L'ouverture est oblique, subsemilunaire, la columelle étant peu arquée dans sa longueur, Toute cette coquille est d’un blanc grisätre. Ellea 53 mill. de long et 25 de large. T 44. Cérite d'Adanson. Cerithium Adansoni. Brug. C: testä ventricosä , striis crassis et papillis acutis muricatd; anfrac= tibus convexiusculis, in medio angulatis, alho-lutescentibus, maculis et punctis piceis aspersis; apertura ovatà, obliqué, albä, canali pro- Jundo supernè terminatä. Le Cérite Adans. Sénés. p. 155. pl. 10. f, 2. Murex aluco. Var. {. Gmel. p. 3561. Cerithium Adansonü, Brug. Ercy. méth. Vers. t, 1. p. 479. Gualt Index. Test. pl. 57. f. B. Seba. Thes. t. 3. pl. 5o. f. 15. Murez Adansoniü. Dillw. Cat. t. 2. p. 7950. n° 144. Id. Wood. nd, Test. pl. 27, f. 148. Kiener. Spec. des Coq. p. 9. n° 4. pl. 4. f.». Habite le Sénégal, d'après Adanson. Espece facile à distinguer : elle est courte et large ; on compte onze à douze tours à sa spire, Ces tours sont divisés en deux parties égales par un angle sur lequel s'élève un rang detubercules pointas, dont le nombre est variable 312 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. selon les individus, Sur le dernier tour, et vers la circonférence, se montre un second rang de tubercules plus petits et plus étroits. Toute la surface est occupée par des stries transverses, assez pro- fondes, écartées, inégales, parmi lesquelles celle qui borde la su- ture est ordinairement crénelée. L'ouverture est ovale oblique. Le bord droit, saillant en avant, se termine à son angle antérieur en un long bec pointu qui se recourbe au-dessus du canal terminal. L’angle postérieur de l’ouverture forme une rigole profonde très fortement séparée par un bourrelet décurrent à l’intérieur. Le bord droit, épaissi à l’intérieur, est mince, tranchant et crénelé; le bord gauche est étroit, régulièrement arqué en segment de cer- cle, d’une courbure beaucoup plus ouverte que celle du bord droit. Ce bord gauche, assez épais, se détache dans presque toute sa lon- gueur, Cette coquille est d’un blanc jaunâtre et toute parsemée très irrégulièrement de petits points d’un brun noirâtre et quel- quefois rougetre. Elle a 52 millim. de long et 22 de large. Ÿ 45. Cérite truitée. Cerithium maculosum. Kiener. C. testä elongato-turbinatà, transversim tenuè striatd, albä, maculis irreoularibus punctisque nigrescentibus maculatä; anfractibus an- gustis, in medio seriatim tuberculosis : ultimo spiram æquante; aperturä albà, subrotundé, infernè profundè canaliculatä, Kiener, Spec. des Coq. p. 36. n° 25, pl. 15. f. 3, non 2. Habite les côtes d'Acapuico et les îles Gallopages. Coquille qui a beaucoup d’analogie avec Je Cerithium adustum, mais qui est moins ovale, moins ventrue; elle est cependant l’une des plus courtes du genre. On lui compte huit tours de spire, les premiers sont à peine convexes; les derniers le sont un peu plus, et on voit s'élever sur leur milieu une rangée de tubercules courts et arrondis. Le der- nier tour est à lui seul aussi grand que le reste de la spire; il est ventru, et l'ouverture qui le termine est ovale obronde, oblique et fort singulière par le profond canal qui occupe son angle supé- rieur, Le canal terminal est étroit, profond et très oblique. Le bord droit est simple, mince; le gauche règne dans toute la lon- gueur de l'ouverture, il s’élargit particulièrement le long de la co- lumelle, il se relève et sedétache dans cette partie de sa longueur, Il se termine en arrière en une callosité assez épaisse qui marque le commencement de la rigole creusée dans langle supérieur. La surface extérieure est couverte de stries très fines ; et la colora- tion consiste en taches irrégulières d’un brun noirâtre sur un fond blanc. Outre ces taches, on remarque encore des ponctuations fon- cées qui suivent la direction des stries. CÉRITE, 313 Cette espèce est longue de 45 mill. et large de 20. + 46. Cérite rôtie. Cerithium adustum. Kiener. C. testà turbinatä, ovatä, transversim striato-rugosa, fuscescente, albo marmoratä, nigro punctatä; anfractibus angustis, planis; ul- timo spiram æquante; apertur& albà, ovato-obliqué, supernè pro- Jundè canaliculatä ; canali callo decurrente separato; labro tenui, simplici. Kiener, Spec. des Coq. p. 37. n° 26. pl. 13.f. 2, non 3. Habite l'Océan indien, la mer Rouge, d’après M. Kiener. Coquille courte et épaisse, ovale, renflée, ayant le dernier tour presque aussi grand que le reste de la spire, Cette spire se compose de huit tours peu convexes, striés en travers, à stries inégales, Sur les pluslarges s'élèvent de petits tubercules qui forment deux stries transverses sur les premiers tours; il y en à cinq ou six sur le dernier. Toute Ja coquille est d’un brun marron foncé entremèêlé de marbrures blanches et régulières. Les stries transverses, et particulièrement celles où sont les tubercules, sont ornées de points noirs subqua- drilatères. L'ouverture est très singulière à cause de l'extrême pro- fondeur du canal décurrent et intérieur qui forme son angle su- périeur, Ce canal est circonscrit, nou-seulement par une légère dépression du bord droit, mais encore par une callosité blanche très épaisse qui l'accompagne, Le bord droit est mince, simple, ré- guliérement courbé dans sa longueur ; la gauche se détache à la base de la coquille, et se relève pour cacher une partie du canal terminal. Gette espèce a 47 mill, de longueur et 22 de large. 47. Cérite de la Méditerranée. Cerithium Mediterraneum. Desh. C. testä elongato-turritä, transversim striatä, longitudinaliter irregu- lariter plicatä, fuscä vel albä, fusco punctatä ; anfractibus con- vexiusculis, submarginatis; striis irregularibus distantibus; plicis subnodulosis; aperturä ovato-circulari, canali brevi, obliquo, an= gusto terminatä. Cerithium tuberculatum, Blainv. Faune franc. p. 154, n° 2. pl. 6 Af. 5. Cerithium fuscatum. Costa. Philip. Enum, Mol), Sicil. p. 193, n° 2. Por UT Cerithium tuberculatum. Potiez et Mich. Cat. des Moll, de Douai. P- 372% n0/592. Cerithium fuscatum, Kieuer. Spec. génér. des Coq. p. 30. pl. 9. f. r. 314 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite la Méditerranée où elle est très commune sur tous les rochers recouverts de peu d’eau. Elle se tient particulierement en abon= dance dans les petits bassins naturels et tranquilles revêtus d’une abondante végétation sous-marine. Nous avons vu, dans une note précédente que lé nom linnéen attri- bué par plusieurs auteurs à cette espèce ne saurait lui appartenir. Ce n’est pas non plus le Cerithium tuberculatum , comme l’a cru M. de Blainville dans la Faune française, Nous avons également dit à quelle espèce ce nom se rapporte. Il résulte actuellement de nos observations sur l'espèce qui nous occupe, que, quoique con- nue, elle doit cependant recevoir un nom nouveau. La synonymie que nous adoptons pour elle la rendra actuellement facile à dis- tinguer, et la confusion deviendra à l'avenir impossible pour ce qui la concerne, Cette petite coquille, allongée, turriculée, est un peu plus renflée au milieu qu’à ses extrémités ; ses tours, au nombre de 11, sont mé- diocrement convexes; on y observe une dizaine de stries trans- verses, inégales, et des plis longitudinaux irréguliers qui sont ren- dus subgranuleux par le passage des stries. Ces plis longitudinaux, à leur origine au-dessus de la suture, sont ordinairement bifurqués dans toute la hauteur de la première strie, cé qui donne à les pèce un caractère particulier facile à apercevoir. L'ouverture est petite, ovalaire: son bord droit, mince et tranchant, est ponctué de brun; le bord gauche est court, s'applique dans toute la lon- gueur de l’ouverture, et la callosité qui se termine en arrière, est creusée d’une petite gouttière décurrente à l'intérieur. La cou- leur est assez variable, Souvent toute la coquille est d’un beau brun marbré de blanc et pointillé de brun foncé, La longueur de cette espèce est de 20 à 25 millim. Ÿ 48. Cérite rubanée. Cerithium lemniscatum. Quoy. C. testä turrité, transversèm striato-granulost, tantisper tuberculosd, albo et nigro alternatim zorata; canali brevissimo; columella ro- seû ; labro simplici. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astrol. t. 3.p. 119. pl. 54. f. 16-18. Kiener. Spec. des Coq. p. 45. n° 33. pl. r. f. 1. Habite l'ile de Vanikoro. Espèce courte, parfaitement distincte de toutes celles du même genre : elle est très élégante par les accidens qui ornent sa surface; sa spire est pointue; on y compte douze tours peu convexes, très étroits; on y observe des sillons et des stries transverses inégaux, granuleux; les sillons sont au nombre de quatre, et une ou deux CÉRITE« 315 stries se montrent entre chacun d'eux, Sur le sillon du milieu, sur les deux derniers tours s'élèvent des tubercules de plus en plus gros qui finissent par devenir subépineux. La base de la coquille est arrondie, sillonnée, et tous les sillons sont granuleux. L'ouverture est blanche ; la columelle est courte, et le canal qui la termine est court, mais profond. Le bord droit, épaissi à l'intérieur, est toujours sillonné, et, sur son fond blane, il est orné d’une large zome d’un beau brun, Cette coquille est assez variable pour la co- loration ; quelquefois elle est blanche avec les tubercules fauves ef une zone étroite, brune à la base des tours. Le plus ordinairement elle est d’un brun noir très foncé, et elle est ornée d’une zone blan- che qui occupe la moitié supérieure des tours, Cette coquille, rare encore dans les collections, est longue de 28 mill. et large de 0. T 49. Gérite subépineuse. Cerithium uncinatum. Désh. C. testä conico-turritä, apice acuminatà , transversèm striatä , basi biseriatim nodosä, albä, fusco marmoratä et lineato-punctatä ; anfractibus convexiusculis, ir medio tuberculis acutis armatis ; aperturä ovato-subcirculari, albä; labro-plicato, anticè producto ; canali angusto, longo, uncinato. Strombus muricatus et marmoratus, Schrot. Flusch. p. 379. pl. 8. LT Schrot, Ein], t. 1.p. 611. Murex n° 198. Murex uncinatus. Gmel. p. 3542. n° 57, Id. Dillw. Gat.t, 2.p. 751. n° 146. Id, Wood. Ind. Test. pl, 27, f, 150. Habite... Coquille anciennement connue dans les collections , comme le té- moigne notre synonymie, et quoiqu’elle soit commune, elle n’a pas été mentionnée par M. Kiener, dans sa monographie, au reste fort incomplète, du genre Cérite, Cette coquille a de l'ana- logie avec le Cerithium litteratum, elle en a aussi avec l'Adansoni ; mais elle se distingue de la première, parce qu’elle est plus grande, et de la seconde, parce qu'elle est plus petite. Elle est conique, turriculée, pointue au sommet; les tours de spire, au nombre de dix, sont très inégaux dans leur développement, car les quatre premiers constituent à eux seuls presque toute la coquille. Toute la surface est couverte de stries transverses, et sur le milieu des tours s’élève un angle d’où naissent deux gros tubercules poin- tus dont la base est très large, Ces tubercules sont peu nombreux, etil est rare qu'ils se suivent d’un tour à l’autre pour former des 316 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. séries longitudinales. Deux séries de tubercules arrondis se mon- trent à la base du dernier tour. L'ouverture est ovale, obronde, blanche en dedans ; le bord droit est un peu proéminent en avant; il est plissé dans toute sa longueur. Le cana! terminal est assez allongé, étroit et recourbé au-dessus comme un petit crochet. Toute cette coquille est d’un blane sale, avec des marbrures irré- gulières d'un brun grisätre presque toujours formées par un as- semblage de petites linéoles transverses, Longue de 35 will., cette coquille est large de 17. Ÿ bo. Cérite bigarrée. Cerithium variegatum. Quoy. C, testä ovato-conoidea, acutà, ventricosä, transversim tenuissimè striatä, nodis graniformibus cincta, albo et fusco variegatä; aper- turä minim& subrotunda ; canali truncato. Quoy et Gaim. Voy. de l'Astrol. t, 3. p. 129. pl. 55. f, 17. Kiener. Spec. des Coq. p. 55. n° 4r. pl. 15. f. 2. Habite les côtes de l’ile Touga-Tabou, Petite coquille bien distincte de toutes ses congénères. Elle est allon— gée, turriculée, d’un beau brun marron foncé, avec quelques mar- brures d'un blanc fauve. Ses tours, au nombre de six ou sept, sont interrempus, à des distances inégales, par des varices blanchâtres. On compte à leur surface trois rangées transverses de granulations qui se disposent aussi dans le sens de petits plis longitudinaux faiblement arqués dans leur longueur. Entre chaque rangée de granulations, on voit une petite strie saillante, L'ouverture est pe- tite; le bord droit est très épaissi en dedans et très profondément plissé. Sur sa limite extérieure, ce bord droit est élégamment ponc- tué de brun. Le canal terminal est très court et oblique. Cette petite coquille a 15 ou 18 mill. de longueur et 7 à 8 de large. + 5r. Cérite grenue. Cerithium granosum. Kiener. C. testà elongato-acutissimé, angustä, transversim striatà, triseria- tim granosä; anfractibus planis, conjunctis; ultimo basi pro- ducto, teruè granuloso, varice aperturæ opposito prædito ; aper- turd magna, ovato-oblongä ; labro plicato, intus lineis fuscis or- nato. ; Kiener. Spec. des coq. p. 57. n° 43. pl. 4. f, 5. Habite la mer Rouge, d’après M. Kiener. Coquille facile à distinguer parmi ses congénères; elle est allongée, étroite, à spire très aiguë, composée de 13 à 14 tours sur cha- cun desquels s'élèvent trois rangées transverses de granulations qui se disposent de manière à former en même temps des plis Jongitudinaux. Outre ces tubercules , la surface présente encore CÉRITE. 317 un grand nombre de stries transverses, Le dernier tour est pro= Jongé à la base en un canal large et droit, Les granulatiuns se con- tinuent, mais plus fines et plus serrées, Quelques varices sont irrégulièrement éparses sur les tours, mais il ÿ en a une sur le dernier tour constamment opposée à l'ouverture, Celle-ci est allongée, ovalaire, atiénuée à ses extrémités, Le bord droit est mince, légérement onduleux et orné en dedans de quatre linéoles d’un beau brun sur un fond blanc. Toute la coquille est d’un gris sale, quelquefois brunâtre. Les rangées de granulations, dans quel- ques individus, sont d’un brun assez foncé. Cette coquille a 25 mill. de long et 8 de large. + 52. Cérite corail. Cerithium corallium. Kiener. C. testà elongato-acuminat&, rubescente, longitudinaliter plicaté, transversim striat& et trifariam nodosä ; anfractibus numerosis , subplanis, varicosis; aperturd ovatä ; labro tenui, crenato. Kiener. Spec. des coq. p. 32. n° 22, pl. 8. f. 3. Habite l'Océan Indien, d'après M. Kiener. Espèce allongée, turriculée, très pointue au sommet; on compte douze tours à la spire : ces tours sont à peine convexes , et leur surface est chargée de stries très fines et transverses ; ils sont plis- sés dans leur longueur et présentent trois côtes transverses, qui se relévent.en tubercules oblongs en passant sur les plis. Sur le der- nier tour, il y a de plus cinq autres petites côtes granuleuses qui vont graduellement en s’amoindrissant, Outre les varices qui se montrent irrégulièrement sur la spire, il y en a loujours une sur le dernier tour opposée à l'ouverture. Celle-ci est petite, ovalaire, alténuée à ses extrémités, et terminée en avant par un canal court et oblique, Le bord droit est sillonné à l'intérieur; 1l est mince et crénelé et à peine sinueux latéralement. Toute cette coquille est d’un rouge peu intense, uniforme, assez semblable à celie de la variété pâle du corail, Elle est longue de 35 millim. et large de 12, Ÿ 53. Cérite zèbre. Cerithium zebrum. Kiener. C, tesiä minima, cohico-turrité, acuminata} tenuissimé granulosd, alba, fusco fasciatä ; ultimo anfractu bifasciato; apertur& minis ma, ovato-rotundä; canali brevi, angusto, profundo. Kiener, Spec. des Coq. p. 71. n° 56. pl. 25. f. 4, Habite l'Océan de l'Inde, l'Ile de France, d'après M. Kiener, Très petite coquille, fort élégante à laquelle M. Kiener eût pu choi= sir un nom dont la traduction latine s’accordät mieux avec les règles du langage, Nous remarquons avec peine, et cc'a d'une manière 318 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. générale, que beaucoup des noms spécifiques sont d’une latinité très barbare que Linné et Lamarck et d’autres naturalistes ont su éviter. Cette petite coquille est fort élégante, allongée, turriculée. Ses tours, peu couvexes, sont ornés d'un très grand nombre de stries trans- verses, très finement granuleuses. Ces stries sont alternativement plus grosses et plus fines. L'ouverture est petite, ovale-obronde ; son bord droit est simple, et son angle supérieur est dépourvu de la petite rigole qui existe dans le plus grand nombre des espèces. le canal terminal est court, étroit, mais profond. La coloration de cette espèce la rend facile à reconnaitre. Elle est d’un blanc lai- teux, et ornée, à la base des tours, d’une linéole assez large d'un beau brun. A la circonference du dernier tour, se montre une seconde linéole semblable à la première, Cette petite espèce à 5 mill. de long et 3 de large. + 54. Cérite courte. Cerithium breve. Quoy. C. testä ovato-conoideà, luted aut viridi, transversim tenuissimè striatä, nodis albis seriatim cinctä ; canali brevi, truncato. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astrol. t, 3. p. 116, pl. 54, Ê, 9-12. Kiener. Spec. des Coq. p. 50. n° 37.pl. 14. f. 2, Habiie les mers de l'Océanie, les côtes de Tonga, d'après M. Quoy. Espèce singulière qui se rapproche un peu du Cerithium morus, par sa forme générale; mais qui s’en distingue facilement ainsi que du Cerithium rugosum avec lequet elle a également de la ressem- blauce, La spire est courte et conique : on y compte dix tours étroits sur lesquels se relèvent des plis longitudinaux nombreux, coupés en travers par deux côtes décurrentes, ce qui divise toute la surface en compartimens quadrangulaires qui ont plus ou moins de régularité selon les individus. Outre les accidens que nous ve- nons de mentionner , toute la surface de la coquilie présente des stries transverses très fines. Toute la coquille est blanche, et elle est ornée de taches noirâtres, subquadrangulaires, irrégulièrement éparses. L'ouverture est très petite, ovale, attenuée à ses extrémités, terminée antérieurement par un canal élroit et court; le bord droit est très épais à l’intérieur ; il est creusé en dedans de cinq petites rigoles qui correspondent aux côtes transverses de l'extérieur, Cette ouverture est largement bordée au dehors, ce qui contribue à don- ner à l'espèce un caractère particulier. Cette coquille est longue de 25 mill, et large de 11. 7 55. Cérite rugueuse. Cerithium rugosum. Kiener. C. testé conico=turrité, brevi, tenuè striatà | transversim trifariäm CÉRITE. 319 granulosä ; granulis alternatim albis fuscisque ; apertura ovato- subcirculari, canali brevissimo, obliquo terminatä. Strombus rugosus, Wood. Ind. test. Sup. pl. 4. f, 10. Kiener. Spec. des Coq. p. 54. n° 49- pl. 15.f. 8. Habite les côtes de la Nouvelle-Guinée, d'après M. Kiener, Il ÿ a trois espèces qui ont entre elles la plus grande analogie: ce sont les Cerithium breve, moniliferum et celle-ci. Malgré leurs rapports, elles paraissent avoir des caractères assez constans pour être toutes trois maintenues dans les catalogues. Celle-ci est allongée conique, elle est formée de huit tours de spire peu convexes, finement striés, sur lesquels s'élèvent trois rangs de granulations assez régulières qui, dans le plus grand nombre des individus, sont alternativement noires et blanches. L'ouverture est en proportion plus grande dans cette espèce que dans les deux autres ci-dessus mentionnées. Cette ouverture est ovale obronde, son bord droit est épais, blanc à l’intérieur et plissé; le canal de la base est fort étroit, fort court et peu profond. Cette coquille a 25 mill. de long et 13 de large. + 56. Cérite monilifère. Cerithium moniliferum. Kiener. C, testà turbinato-conicä, acuminatäà, cinereû, transversim serialiter nigro punclatà, sulcalä, tenuè striatä ; apertur& minimd; labro intus sulcato ; canali truncato. Kiener. Spec. des Coq. p. 49. n° 36. pl. 16. f, 3. Habite le port Praslin, d'après M. Lesson ; l'Océan de l’Inde, d’après M. Kiener. Espèce qui a de l’analogie avec le Cerithium breve de M. Quoy, et surtout aïec le Augosum de Wogd, Il est court, épais, ovale-co= nique, à spire pointue, à laquelle on compte neuf à dix tours étroits, très distingués les uns des autres par une suture nettement élagée, Non-seulement les tours présentent trois gros sillons transverses, mais de plus ils sont couverts de fines stries transverses peu ap= parentes, Des plis longitudinaux découpent les sillons en granu- lations oblongues, alternativement tachées de noir et de blanc, sur un fond gris-cendré, L'ouverture est petite, ovalaire ; son bord droit, silionné, est orné de cinq lignes d’un beau noir alternant avec un nombre égal de lignes blanches de la même largeur. Cette coquille à 30 mill. de longueur et 15 de large. + bg. Cérite renflée: Cerithium inflatum. Quoy. C. testé ovato-ventricosé, tuberculosd, subplicatä, tenuissimè trans- versim slriatä, rigrâ; apertur& ampli, subrotunda , albo et fusco striatd; canali brevi, truncato. 320 HISTOIRE PES MOLLUSQUES, Quoy et Gaim. Voy. de l’Astrol, t, 5, p. 130, pl, 55. f. ro, Kiener, Spec. des Coq. p, 44. n° 29. pl 7. ft. Habite l'ile de Vanikoro, Petite coquille raccourcie qui, par sa forme générale, rappelle assez le Cerithium breviculum de Sowerby. Elle est ovale ventrue; la spire n’est pas plus grande que le dernier tour. Les tours sont au nombre de six, ils sont étroits et divisés en deux parties égales par un angle sur lequel se relève une série de tubercules courts et aplatis. Toute la surface de la coquille est très finement striée ; l'ouverture est assez grande, ovalaire, terminée en avant par un canal court et oblique. L’augle postérieur est creusé d’une pelite goultière très étroite, Le bord droit est sillonné en dedans, il est d'un brun marron foncé. Toute la coquille est d'un brun noir très intense et uniforme, Elle est longue de 21 mill. et large de 15, + 58. Cérite purpuriforme. Cerithium breviculum. Sow. G. testà ovato-ventricosä, brevi, transversim striaté, fuscä, albo punctatä; anfractibus convexiusculis; primis biseriatim granuloso— spinosis ; ultimo quadri seriatim spinoso ; apertur& ovatä, canal brevissimo truncata; labro tenui, acuto, intus striato, Sow. Genera of shells, Cerith. f. 1. Kiener. Spec, des Coq. p. 53. n° 39. pl. 15.1, 4. Reeve. Conch. Syst, t. 2. p. 178. pl. 226.f, r. Habite... Coquille fort singulière qui a autant la forme d'une pourpre que d’une Cérite. Elle est très courte, ovalaire, composée de sept tours légèrement convexes, dont le dernier est plus grand que les autres ; toute leur surface est striée transversalement et ils offrent de plus les premiers, deux rangées de tubercules pointus subspiniformes, el le dernier, quatre. Toute la coquille est d'un brun assez foncé; les intervalles des tubercules sont tachetés de blanc, L'ouverture est assez grande, ovalaire, peu oblique et terminée en avant par un canal court et peu profond, comparable à celui de certaines pour pres. Le bord droit est mince, strié en dedans et orné, sur un fond blanc, d'un assez grand nombre de linéoles brunes. Cette coauille a 27 mill. de long et 14 de large, Ÿ 59. Cérite fluviatile. Cerithium fluviatile. Pot. et Mich. C. testä elongato-turritä, longitudinaliter pleata; transversèm tri- sulcatä, fuscescente, albo lineatä ; anfractibus planulatis ; ultimo ad aperturam gibboso, basi depresso, striato ; aperturd ovata, obli quissimd , canali brevissimo terminatä; labro magno, dilatato, anticè uncinato, CÉRITE. 321 Potiez et Mich. Cat. des Moll. de Douai, page 363. n° 29. pl. 31. fig. 19, 20. Kiener. Spec. génér. des Coq, p. 92. n° 75. pl, r9. f. 3. Lister. Conch. pl. 122. f. 19. Habite l'Océan Indien. Il y a dans Gmelin un Murex fluviatilis qui est une Cérite, mais ce p’est pas la même que celle-ci; l'espèce de Gmelin fait un double emploi du Cerithium radula. Ce naturaliste compilateur répète au Fluviatilis une synonvmie déjà donnée quelques pages aupara- vant à son Strombus aculeatus. Coquille connue depuis long-temps dans les collections, mais qui a été récemment nommée par MM. Potiez et Michaud, dans l'ouvrage estimable qu'ils ont intitulé: Catalogue de la collection de Co. quilles du Musée de Douai. Cette espèce se distingue facilement de toutes ses congénères, Elle est allongée, turriculée; ses tours de spire sont nombreux et étroits; 1ls sont chargés de nombreux plis longitudinaux, découpés en granulations par trois stries transver. ses assez profondes. Quelques-uns de ces plis, plus gros, simulent des varices; mais sur le dernier tour, ordinairement au-dessous de l'ouverture, s’elève une gibbosité variciforme très épaisse, Ce der- nier tour est aplati à la base, et le canal qui le termine est extrê- mement court. L'ouverture est fort singulière ; elle est ovalaire, Son angle supérieur est creusé d’une gouttière qui s'applique assez baut sur l’avant-dernier tour, Le bord droit est grand, dilaté, sim- ple, mince et projeté en avant de manière à couvrir une partie de l'ouverture. Il est orné en dedans de linéoles d’un beau brun, La coloration de cette espèce est assez constante ; elle consiste en deux ou trois linéoles brunes et blanches qui alternent sur les tours. Cette espèce à 52 mill. de long et 12 de large. 60. Cérite variqueuse. Cerithium varicosum. Sow. C. testà elongato-turritä, plicato-granosà, fuscd, albo zonatä; an- fractibus convexiusculis ; varicibus numerosis , interruptis ; ultimo basi depresso, striato; apertur@ alb, circulari, basi vix emar- ginatd, Sow. Genera of shells, f, 5 ? Kiener. Spec. des Coq. p. 94. n° 77. pl. 30. f. 2. Reeve. Conch, Syst. t. 2. p. 178. pl. 226. f. 5? Habite les mers du Chili. La coquille que nous avons sous les yeux est la même que celle que M. Kiener a représentée sous le nom de Cerithium varicosum; mais nous ne sommes pas certain que cette espèce soit parfaite- Tome IX. AI 322 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ment identique avec celle que nomme de même M. Sowerby, dans son Genera of shells. L'imperfection de la figure de l’auteur an— glais ne permet pas de constater l'identité des coquilles en ques- tion, et je pense que M. Kiener , en donnant le nom de Cerithium varicosum à,son espèce, s’est assuré préalablement qu’il ne fai- sait pas un double emploi. Cette coquille appartiendrait indubi- tablement au genre Potamide de M. Brongniart. Elle peut servir aussi d’intermédiaire entre les Cérites el certaines espèces de Tur- ritelles. Elle est allongée, turriculée; ses tours, nombreux et étroits, sont médiocrement convexes, et ils sont chargés d’un grand nombre de plis longitudinaux peu saillans, très serrés, di- visés en 4 ou 5 rangs de granulations par des stries transverses, Sur ces tours, se trouvent un grand nombre de varices très irré- gulièrement distribuées; la dernière, plus grosse que les autres, est constamment opposée à l’ouverture qui est arrondie. Le bord droit évasé, souvent garni d’un bourrelet, est peu proéminent en avant. La columelle est droite, et elle se joint au bord droit en formant une légère dépression comparable à celle qui caractérise le genre Rissoa. Toute cette coquille est d’un brun marron in- tense, et, dans la plupart des individus, on remarque sur le milieu des tours une petite zone blanchätre. Cette coquille est longue de 40 mill. et large de 16. T Gr. Cérite petite aile. Cerithium microptera. Kiener. C. test elongato-turritä, longitudinaliter plicatä, transversim tri- seriatim granulosd, fuscé ; suturis sulcisque nigrescentibus ; an- fractibus planis, angustis!: ultimo ad aperturam varicoso; aperturä ovato-depressä; labro magno , dilatato, simplici, intüs fusco lineato, Kiener. Spec. des Coq. p. 93. n° 76. pl. 30. f. 5. Häbite l'Océan Indien, d'après M. Kiener. Coquille fort singulière qui ne manque pas d’analogie avec le Ceri- tium fluviatile ; mais qui s’en distingue éminemment par le déve- loppement extraordinaire du bord droit, et le prolongement de l'angle postérieur de l'ouverture en une gouttière qui remonte latéralement, à la manière de la plupart de celles des Rostellaires. La spire est très pointue, composée de 14 à 15 tours étroits, à suture subcanaliculée, chargée de nombreux plis longitudinaux, divisés en travers de manière à former lrois séries transverses de granulations aplaties. Il y a toujours sur le dernier tour une grosse varice opposée à l'ouverture. La base de la coquille est aplatie et couverte de stries étroites et profondes. La coquille est ordi CÉRITE. 323 nairement fauve, plus ou moins foncée selon les individus, et la suture, aussi bien que les sillons transverses, sont d’un beau brun noirâtre. Le bord droit est très dilaté; il forme en avant unesorte de bec qui couvre un canal terminal très court et à peine creusé, Cette coquille a 35 mill. delong et 15 de large. T 62. Cérite élégante. Cerithium elegans. Blainv. C. testà elongato-turrità , eleganter granulos&, albä fusco-fasciatà ; anfractibus planis, angustis, numerosis, quadriseriatim granulo- sis ; ultimo basi plano, ad periphæriam angulato ; apertur& sub- quadrangulari, canali contorto terminata. Blainv. Faune franc. Moll, p. 159. n°6. pl. 62. fig. 9. Habite. J'ai trouvé autrefois cette coquille parmi d’autres espèces de la Méditerranée, et je n'ai pas la certitude absolue qu'elle provienne de cette mer. Elle est allongée, turriculée, composée d’un grand nombre de tours aplatis, séparés par une suture faiblement cana- liculée. Ces tours sont légèrement creusés dans le milieu ; ils sont ornés de trois rangées transverses de fines granulations, dont la moyenne est la plus petite et, par conséquent, la moins saillante. Le dernier tour est lisse et aplati à la base; il est anguleux à la cir- conférence. L'ouverture est quadrangulaire et terminée en avant en un canal assez allongé et comme tordu dans sa longueur, La coloration de cette espèce consiste en une linéole brune qui suit la base des tours sur le fond d’un blanc sale de la coquille. Cette petite espèce a 9 mill, de long et 3 de large. Ÿ 65. Cérite chagrinée. Cerithium granarium. Kiener. C. test elongato-turritä , angustà, rubescehte, transversim quadri- seriatèm granulosä ; anfractibus planis, subconjunctis ; ultimo basi obtuso, striato; apertur& minimä, basi depressd; labro tenui, acuto. Kiener. Spec. génér. des Coq. viv. p. 792. n° 57. pl. 19. f. 3. Menke. Moll. Novæ Holl. Spec. p. 20. n° 84. Habite la Nouvelle-Hollande. Gette espèce a quelque analogie avec le Cerithium scabrum ; elle est plus grande; la spire, très pointue, se compose de 14 tours à peine convexes et dont la suture se distingue assez difficilement, Sur ces tours se montrent quatre rangées transverses de fines granulations bien isolées, demi-sphériques, régulières et égales. Ces granulations, d'un rouge ferrugineux , se détachent agréablement sur le fond blanc de la coquille. Le dernier lour est obtus à la base; il est strié et simplement échancré, ou plutôt déprimé. Le bord droit est 21. 324 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. mince et tranchant ; il est simple, à peine sinueux dans sa longueur. Cette coquille est longue de 22 mill. et large de 6. T 64. Cérite de Diemen. Cerithium Diemenense. Quoy. C. testä minimd, turrito-subulaté, plicatä, transversim striatd, fus- cescente; anfractibus quadristriatis; apertur@ subovali, nigro-viola- ced; canal; brevissimo; ultimo anfractu vittà albä cincto. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astrol. t, 3. p. 128. pl. 55.f. 11-13. Kiener. Spec. des Coq. p. 70, n° 55. pl. 23, f. 1. Habite les côtes de l'ile Van Diemen. Petite espèce qui a de l’analogie, pour la forme et la couleur, avec le Cerithium conicum. Elle est allongée, turriculée, d’un brun gri- sâtre, plissée longitudinalement et sillonnée en travers, L’entre- croisement des sillons et des plis produit à la surface des tours quatre rangées de tubercules oblongs. L'ouverture est pelite, ova— laire, d’un beau brun à l’intérieur et terminée en avant par un ca- nal court et étroit. Cette petite espèce a aussi beaucoup d’analogie avec le Cerithium turri- tellatum de M. Quoy; mais elle se distingue au premier coup-d'œil par les plis longitudinaux qui tombent perpendiculairement, tan- dis qu’ils sont arqués et obliques dans le Turritellatum, Cette es- pèce a 24 millim, de long et 6 de large. 65. Cérite conique. Cerithium conicum. Blainv. C. testà elongato-turritä, grised, granulosà , longitudinaliter sub- plicatä ; anfractibus planis, triseriatim granulosis ; ultimo basi subangulato, striato; aperturd minimd, ovatä, basi eanali lato, truncato, terminata. Blainv. Faune franç. Moll. p. 158. n° 5, pl. 6 A. f. 10. Cerithium Sardoum. Cantraine. Kiener. Spec. des coq. p.65. n°50. pl 228062 Cerithium conicum. Kiener. loc. cit. n° 51.pl. 23.f, 8. Habite la Méditerranée. M. Kiener, en adoptant le Cerithium Sardoum de M. Cantraine, au- rait dû traduire le mot latin. Cérite de Sardoum ne signifie rien, lorsque le mot latin doit se traduire par Cérite de Sardaigne. Nous réunissons au Cerithium conicum de M. de Blainville l’espèce nommée Sardoum par M. Cantraine, Nous ne voyons pas entre ces coquilles de différence spécifique suffisante ; nous serions même porté à y joindre encore une troisième espèce nommée Cerithium peloritanum par le mème auteur, et que probablement une série de variétés viendra joindre aux deux premieres. Le Cerithium conicum est une petite coquille turriculée grisâtre ou brunâtre, à CÉRIÉE. 325 tours nombreux, à peine convexes, sur lesquels s'élèvent deux ou trois rangées transverses de granulations, qui se placent avec as- sez de régularité pour former en même temps de petits plis lon- gitudinaux. A la base du dernier tour, on remarque de petits sillons en saillie qui en limitent la circonférence. L’ouverture est très petite, ovalaire ; le canal est très court, où plutôt il est rem- placé par une simple dépression; le bord droit est mince et tran- chant, sinueux latéralement. Cette petite coquille, assez commune dans les eaux saumâtres, a 18 à 20 millim. de longueur et 5 à 6 de large. + 66. Cérite de Caillaud. Cerithium Caëllaudi. Pot. et Mich. C. testä elongato turritä, fusco-grised, allo zonatä ; anfractibus pla- nis, transversim biseriatim granosis : ultimo anfractu ad periphæ- riam subangulato; aperturé ovatà, luteold; labro tenui, lateraliter sinuoso. Potiez et Mich. Cat. des Moll. de Douai. p. 359. n° 7. pl. 3r. f. 17.18. Habite la Mer Rouge. Petite coquille qui parait assez commune sur différens points du lit- toral ; elle est allongée, turriculée, d’un blanc jaunâtre ou grisâtre, quelquefois brunâtre, les tours du spiré sont nombreux, étroits et ornés de deux rangées de petites perles séparées par des stries transverses, La base des tours se distingue par une linéole blan- che qui suit Ja suture, L'ouverture est petite, ovalaire; la colu- melle est presque toujours d’un fauve assez foncé, et le bord droit est orné en dedans de plusieurs lignes de la même couleur. Le canal de la base est très court et peu profond, ce qui ferait re- cevoir cette espèce parmi les Potamides si ce genre était adopté, Cette espèce est longue de 17 mill, et large de 5. T 67. Cérite de Sydney. Cerithium australe, Quoy. C. testà turritä, plicatä, tuberosä, tenuissimè transversim et undula - tim striaté, fuscä, vittä decurrente, albà cinctä; canali brevissimo. … Quoy et Gaim. Voy. de l'Astrol. t. 3. p. 131. pl. 55. f. 7. Kiener, Spec. des Coq. p. 60. n° 46. pl. 8. f, 2. Habite la Nouvelle-Hollande, au port Jackson. Coquille allongée turriculée, à laquelle on compte neuf à dix tours peu convexes, plissés longitudinalement et striés en travers. Ces plis se succèdent assez régulièrement d’un tour à l’autre, de ma- nière à former sur toute la coquille une pyramide -polygonale, à 8 ou 9 angles, suivant les individus. Les stries transverses sont iné- gales, il y en a deux ou trois des plus grosses sur chaque tour entre lesquelles se placent les plus petites. Toute la coquille est d'un 326 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, brun noirâtre, quelquefois grisâtre, et dans certains individus on remarque sur le milieu des tours une fascie fauve, L'ouverture est petite, ovalaire, terminée en avant par un canal très court, peu oblique et tronqué. Le bord droit est orné à l’intérieur de six ou sept lignes brunes sur un fond blanchätre : ce bord est à peine si- nueux dans sa longueur ; il est mince et tranchant. Celte coquille a 40 mill. de longueur et 17 de large, + 68. Cérite turritelle. Cerithium turritella. Quoy. C. testà turritä, acutà, longitrorsum transversimque striatà, granu- los, apice plicatà ; basi ventricosd, fuscescente, vitté albé cincté ; anfractibus convexis; aperturd subrotundä ; canali brevissimo. Quoy et Gaim. Voy. de l'Astrol, t. 3. p. 132. pl. 55. f. 8. Menke. Moll. Novæ Holl. Spec. p. 19. n° 83, Kiener. Spec. des Coq. p. 64. n° 49. pl. 22. f. r. Habite la Nouvelle-Zélande. Petite coquille qui à de l’analogie avec le Cerithium coricum de M. de Blainville. Elle est allongée, turriculée, très pointue ; ses tours, médiocrement convexes, sont pourvus de nombreux plis longitudinaux, à peine arqués dans leur longueur et découpés en granulations aplaties par trois petits sillons transverses régulière- ment espacés. L'ouverture est petite, arrondie; le bord droit est toujours mince et tranchant, la columelle est redressée, tronquée à la base, et le canal terminal consiste en une dépression étroite et peu profonde. Toute la coquille est d’un brun grisâtre uni- forme. Elle est longue de 25 mill. et large de 8. 69. Cérite de Pélore. Cerithium Peloritanum. Cant. C, testà minimd, elongato-turritä , acutissim&, longitudinaliter pli- catä, trifariäm transversim granulos@ , albà, nigro fasciatä ; anfractibus convexiusculis ; apertur& minimä, ovatä, canali brevis- simo terminat&. Cantraine. Kiener, Spec, des Coq. p. 67. n° 52. pl. 23. f, 2. 2.a, Habite la Méditerranée, et particulièrement les côtes de la Sicile. Petite coquille qui, par l’ensemble de ses caractères, se rapproche du Cerithium conicum de M. de Blainville, Elle est allongée, tur- riculée, étroite, très pointue au sommet et composée de onze à douze tours peu convexes, très étroits, sur lesquels se trouvent trois ran— gées lransverses de granulations qui se disposent également, par leur régularité, en plis longitudinaux peu saillans. Le dernier tour est très court. L'ouverture qui le termine est fort petite, ovale-obronde, à bord droit mince et tranchant, et terminé par un CÉRITE, 327 canal, ou plutôt une dépression extrèmement courte et peu pro- fonde. Si le genre Potamide de M. Brongniart eût été conservé, cette espèce aurait dû en faire partie, Elle se distingue aussi par sa coloration, qui consiste, dans le plus grand nombre des indi- vidus, en une zone d’un beau brun noir qui divise chaque tour à- peu-près par moitié. Le reste est blanc ou grisätre, Cette coquillea 21 mill. de long et 6 de large. 70. Cérite boueuse. Cerithium lutulentum. Kiener. C. testä elongalo-turritä, acuminatä, longitudinaliter plicatä, gri- seo-fuscä; anfractibus convexiusculis; ultimo ad periphæriam bi- carinato; aperturd subrotunda, castaneä, canali brevi, angusto , recto terminatà. Kiener, Spec. des Coq, p. 63. n° 48. pl. 22. f, 3, Habite les côtes de la Nouvelle-Zélande, d’après M. Kiener. Petite coquille allongée, turriculée, d’un brun sale, grisätre, uni- forme, Sur ses tours, au nombre de 9 ou 10, s'élèvent, à des dis- stances assez grandes, des petits plis aigus, étroits, courbés dans leur longueur, et dont la succession régulière d’un tour à l’autre - rend la plupart des individus assez régulièrement polysonaux. Le dernier tour rend cette espèce facile à distinguer par les deux ca- rènes lransverses et aiguës qui occupent la circonférence. Cette petite espèce, assez rare dans les collections, a 25 millim. de long et ro de large. T 71. Cérite de Lafond. Cerithium Lafondi. Mich. C. testà elongato-turritellatä , subcorned | rubro fuscescente, longi- tudinaliter tenuè plicatä ; plicis arcuatis; anfractibus convexis , profundè separatis : ultimo convexo, ad periphæriam subangulato; apertur& subrotundä, basi depressä. Michaud. Actes de la Soc. linnéenne de Bord, 1829. pl. 5.f, 7.8. Kiener, Spec. des Coq. p. 97. n° 80. pl. 24. f. 3. Habite la Méditerranée, Petite coquille allongée, turriculée, qui a plutôt l'apparence d'une Turritelle que d’une Cérite. Ses tours sont nombreux et étroits, ils sont très convexes, séparés par une suture profonde, Toute leur surface est occupée par un grand nombre de petits plis longi- tudinaux arqués dans leur longueur. Le dernier tour est légère- ment déprimé à la base, et cette base, qui est lisse, est circon- scrite à la circonférence par un angle obtus que l’on peut ‘com-— parer à celui de certaines Scalaires. L'ouverture est petite et ob- ronde. Le bord droit est mince et tranchant, et c’est à peine si 328 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. l'on trouve une légère dépression au point où il se réunit à Ja base avec le bord columellaire. Toute cette coquille est d’un brun rou- geâtre uniforme, Elle est longue de 10 mill, et large de 3. Espèces fossiles. 1. Cérite interrompue. Cerithium interruptum. Lamk. C. testà pyramidatä, subvaricosä, transversè striatä; strits alternis minoribus; costellis longitudinalibus arcuatis; infimo anfractu ven- tr'ICOSO « Cerithium interruptum. Ann. du Mus. vol. 3. p. 270, n° r.ett. 7. pli 13: 06, [6] Jar. anfractibus subcarinatis. * Potiez et Mich. Cat. des Coq. de Douai. p. 365. n° 39. * Roissy. Buf. Moll.t. 6. p. 117. n° 8. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 417. n° 125. pl. 45.f. r. 2. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet et celui de M. Defrance. Longueur, près de 5 centimètres. 2. Cérite hexagone. Cerithium hexagonum. Lamk. C. testà pyramidatä, hexagond; striis transversis granosis; anfractu infimo turgido, supernè tuberculis subacutis spinoso. Murex hexagonus. Chemn. Conch. 10.t. 162. f. 1554, 1555. Cerithium hexagonum. Brug. Dict. n° 3x Cerithium hexagonum. Ann, ibid. p. 271. n° 2. “ Murex angulatus. Brander. Foss. p. 24. f. 46. * Sow. Min. Conch. pl. 127. * Cerithium maraschini. Brong. Vicent. pl. 5.f. r9. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 327. n° 26. pl. 45. f, 4.5. pl 48-06) x Ge * Potiez et Mich. Cat. des Coq. de Douai. p. 365. n° 37. * Murex hexagonus. Gmel. 3548. * Id. Dillw. Cat. t. 2. p. 757. n° 159. Habite... Fossile de Houdan et Courtagnon. Mon cabinet. Longueur, plus de 6 centimètres. 8. Cérite à dents de scie. Cerithium serratum. Brug. (r) (x) Lamarck rapporte dans la synonymie de cette espèce une coquille vivante figurée par Martyns et qui est bien diffé- rente de la fossile. Ces deux espèces devront être séparées. CÉRITE. 329 C, testà turritä, echinatä; anfractuum costis binis transversis serrato- spinosis; serraturis compressis; cost& inferiori minimd, Martyns. Conch. 2.t, 58. Cerithium serratum, Brug, Dict. n° 15, Cerithium serratum. Ann. ibid. n° 3. * Desh, Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 302. pl. 4r. f, 3. 4. * Potiez et Mich. Cat. des Coq. de Douai. p. 362. n° 20, Habite... Fossile de Grignon, Courtagnon, etc. Mon cabinet. Lon- gueur, environ 8 centimètres. 4. Cérite tricarinée. Cerithium tricarinatum. Lamk. (1) C. test pyramidatä, asperatä; anfractuum carinis tribus transversis denticulatis; infimä majore; labro angulato lamelloso. Cerithium tricarinatum. Ann, ibid, p.272. n° 4, [6] Var. carinä intermediä minima. * Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. p. 325. n°25. pl. br. f, 1 à 9. * Potié et Mich. Cat. des Coq. de Douai, p. 371. n° 69. * Roissy. Buf. Moll, t. 6, p. 117. n° 9. Habite... fossile de Grignon et Houdan. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 57 millimètres. >. Cérite à bandes. Cerithium vittatum. Lamk. (2) C. testd turritd; anfractibus supernè lævibus, infernè tricarinatis; ca- rinis transversis subtuberculosis : superiore majore. Cerithium vittatum. Ann. ibid. n° 5. * Roissy. Buf. Moll. t.6. p. 118. n° ro. Habite... Fossile de Courtagnon. Mon cabinet, Longueur, environ 55 millimètres. 6. Ceérite clavatulée. Cerithium clavatulatum. Lamk. C. testà subasperatä; anfractibus costis transversis carinato-tubercu- losis : infimo unicostato; superioribus bi seu tri-costatis; labro emar- ginato. (1) Le Cerithium umbrellatum de Lamarck, n. 12, est une va- riété à épines plus longues et plus réunies à la base que dans celui-ci. Ces deux espèces dont nous avons vu un grand nom- bre de variétés se joignent par un grand nombre d’intermé- diaires. (2) Espèce qu'il faudra supprimer ; elle a été établie sur un fragment d’une Mélanie, Melania inquinata. Def. 330 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cerithium clavatulatum, Ann. ibid. n° 6. * Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 118. n°11, Habite... Fossile de Courtagnon, Grignon et Houdan. Mon cabinet. Longueur, 35 millimètres. 7 Gérite échidnoïde, Cerithium echidnoides. Lamk. (1) C. testà asperatä; anfractuum costis binis trinisve transversis tuber= culato=muricatis, inæqualibus, Cerithium echidnoides. Ann. ibid. p. 273. n° 5. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2, p. 346, n° 46. f. 5 à ro, * Potiez et Mich. Cat. des Coq. de Douai.p. 362. n° 22, “ Roissy. Buf, Moll, t. 6. p. 119. n° 12. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur, environ 40 millimètres. 8. Cérite anguleuse. Cerithium angulosum. Lamk. C. testà pyramidatä, transversè Striatä; anfractibus medio carinato= angulatis; canali brevissimo. An cerithium decussatum ? Brug. Dict. n° 23. Cerithium angulosum. Ann. ibid. n° 8. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p, 418. n° 126. pl, 45, f. 3. pl. 48. £. 6. 7. pl. 49. f. 6, 7. 8. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur, environ 42 millimètres. 9. Cérite à crêtes. Cerithium cristatum. Lamk. C. tesld turritä, basi transversè sulcata; anfractibus non striatis, me- dio carinato-dentatis, Cerithium cristatum. Ann. ibid. n° 9. (#1 Var. anfractuum carin& brevissimä, subdentatä. Mon cabinet. * Potiez et Mich. Cat. des Coq. de Douai. p. 361. n° 17. * Desh, Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 420. n° 128. pl. 44. f. 5. 6. 7. pl. 60.f. ro. 11. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 30 à 35 millimètres, 10. Cérite calcitrapoide. Cerithium calcitrapoides. Lamk. C. testà turritä, echinatä; anfractuum costä transversali medi& tu- berculis compressis muricatä; striis transversis nullis. (1) Le Cerithium clavatulatum de Lamarck est une simple variété de celui-ci, comme nous l'ont prouvé un grand nombre de variétés intermédiaires. CÉRITE, 331 Cerithium calcitrapoides. Ann. ibid. p. 274. n° ro, [6] Jar. anfractuum margine infimo crenato. * Potiez et Mich, Cat. des Coq. de Douai. p. 359. n°8. * Désh, Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 347. pl. 46.f. 18. 19. 23. Habite. Fossile de Grignon, Mon cabinet. Longueur, 32 millim. 11. Cérite dentelée. Cerithium denticulatum. Lamk. (1) C, testä pyramidato-subulatä; anfractibus supernè carinä denticulatà coronatis; posticè strià transversd unicä vel gemin& tuberculatä. Cerithium denticulatum. Ann. ibid, n° 11. [ô] Var, spira supernè subulatä, mutica. * Potiez et Mich. Cat, des Coq. de Douai. p. 361. n° 19. * Desh. Coq. foss, de Paris. t.2, p. 303. n° 3, pl. 47. f. 1. 2. Habite. Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 20 à 25 millimètres, 12. Cérite à ombrelles. Cerithium umbrellaium. Lamk. C. testä anfractibus supernè carinä denticulatà coronatis; margine inferiore dilatato, crenato; spirä apice muticä, subpunctata. Cerithium umbrellatum. Ann. ibid. p. 343. n° 12, Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur, 35 millim. 13. Cérite lamelleuse. Cerithium lamellosum. Brug. C, testà turrilä, longitudinaliter costatä, subplicatä; striis transversis, distantibus; ultimo anfractu basi trilamelloso. Cerithium lamellosum. Brug. Dict. n° 22. Cerithium lamellosum. Ann. ibid. n° 13. ett. 7. pl. 13, £ 7. * Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2.p. 370. n° 94. pl. 44. f, 8. 9. * Potiez et Mich, Cat. des Coq. de Douai. p. 366. n° 42. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur, 44 millim. 14. Gérite tiare. Cerithium tiara. Lamk. (2) (1) Le Cerithium gracile, n. 53, est le jeune âge de celu ci ; il sera donc nécessaire de le rapporter ici dans la synonymie du Denticulatum. (:) Après un examen attentif des types de Lamarck, soit dans sa propre collection, soit dans celle de M. Defrance, nous avons réuni à cette espèce deux de celles qui sont inscrites ici, l’an le Cerithium mitra, n. 26, l'autre le Cerithium trochiforme, n. 32, qui ne sont que de simples variétés. 332 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. C, testa turritä ; anfractibus suprà planis, tuberculoso-coronatis, om- nibus transversè striatis; aperturd obliqua. Cerithium tiara, Ann. ibid. n° 14. [6] Var. anfractibus inferioribus infra coronam sublævibus; supremis costatis et striatis. [c] Far. anfractibus omnibus vix striatis. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 315. pl. 44. f. 12. 13. 18. 19. Pl U4S. ua. 20 * Potiez et Mich. Cat. des Coq. de Douai. p. 371. n° 67. Habite... Fossile de Grignon, Courtagnon, Betz, etc. Mon cabinet, Longueur, 24 ou 25 millim. 15. Ceérite changeante. Cerithium mutabile. Lamk. C. testà anfractibus transversè tristriatis : infimorum stri& supremd tuberculato-coronatà ; superiorum strüs cmnibus subæqualibus punclatis. Cerithium mutabile. Ann. ibid, p. 344. n° 15. [6] Far. granulis striarum transversarum eminentioribus. * Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. p. 303. n° 5. pl. 47. f. 16 à à5. * Potiez et Mich. Cat. des Coq. de Douai, p. 360. n° 10. Habite... Fossile de Grignon. Longueur, 34 millim. 16. Ceérite demi-couronnée. Cerithium semicoronatum. 1. C. test@ turrit&; anfractuum striis transversis tribus granosis : supe- riore tuberculatä; columellä uniplicatä. Cerithium semi-coronatum. Ann. ibid. n° 16. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 306. n° 6, pl. 50. f, 1. 2. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet et celui deM. Defrance, Longueur, environ 40 millim. 17. Cérite cerclée. Cerithium cinctum. Brug. C. test conico-turritä; anfractuum costis transversis tribus sub-æqua- libus, granosis; suturis subcanaliculatis; columellà uniplicata. Cerithium cinctum, Brug. Dict. n° 30. Cerithium cinctum. Ann. ibid. p. 345. n° 17. [ô] Far. anfractuum costis granosis, inæqualibus. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. à. p. 388. n° 95. pl. 49.f.12.13.14. * Potiez et Mich. Cat. des Coq. de Douai. p. 360, n° 9. * Bronn, Leth. Geognost. t. 2. p. 1055. pl. 4r. f. 6. 9. Habite... Fossile de Pontchartrain, Beynes, la falaise de Houdan, etc. Longueur, 52 millimètres, CÉRITE. 393 18. Cérite plissée. Cerithium plicatum. Brug. C, testé turritä, subeylindric& ; anfractibus longitudinaliter plica- tis, transversim 'tri seu quadrisulcatis ; labro crenulato, Cerithium plicatum. Ann. ibid. n° 18. [6] Var. plicis anfractuum profundioribus et distinctioribus. Mon cabinet, Cerithium plicatum. Brug. Dict. n° 21. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 389. n° 96. pl. 55, f, 5 à 9. * Brong. Vicent. pl. 6. f. 12. * Bast. Foss. de Bordeaux. p. 55. n° 5. Habite... Fossile de Pontchartrain. Cabinet de M. Defrance. Lon- gueur, 25 à 28 millimètres. 19. Cérite conoïde. Cerithium conoideum. Lamk. C. testä conicaä, brevi; anfractuum striis transversis quaternis trinis- que granulatis ; anfractibus distinctis, suprà spiratis. Cerithium conoideum. Aun. ibid, n° 19. * Potiez et Mich. Cat. des Coq. de Douai, p. 361. n.14. * Desh. Coq. foss. de Paris. 1. 2. p. 338. n° 32. pl. 45. f. 14. 15. Habite... Fossile de Houdan. Cabinet de M. Defrance, Longueur 25 millimètres. 20, Cérite confluente. Cerithium confluens. Lamk. C. testä turritä; anfractibus carinis tribus transversis granulatis; in- Jfimä eminentiore ; granulis confluentibus. Cerithium confluens. Ann. ibid. n° 20. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p.407. n°115. pl, 55.t. 12.13.14. Habite... Fossile de Beynes. Cabinet de M. Defrance, Longueur, environ 20 millimètres. 21. Cérite clou. Cerithium clavus. Lamk. C. testà tereti-subulatä; anfractibus striis transversis binis granulatis; granulis verticaliter confluentibus; canali contorto. Cerithium clavus. Ann. ibid. p. 346.n0 2r. [6] Jar. anfractuum striis transversis ternis. [ce] Far. granulis vix confluentibus. * Potiez et Mich. Cat. des Coq. de Douai. p. 360, n° r2. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2, p. 391. pl. 58. f. 14. 15. 16. Habite... Fossile de Beynes. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 22 millimètres. 22, Cérite bâtonnet. Cerithium bacillum. Lamk. C. testä tereti-subulatä ; anfractuum striis transversis suboctonis ob- seurè granulosis inæqualibus ; costis longitudinalibus, obsoletis. 334 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cerithium bacillum. Ann. ibid. n° 22. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 394. no ror.pl. 56. f. 3 à 6. Habite... Fossile de Beynes, Cabinet de M. Defrance. Longueur, en- viron 20 millimètres. 23. Cérite scabre. Cerithium scabrum. Lamk. C. testa pyramidatä, echinata; anfractibus bicarinatis; carinis den- tatis ; inferiore majore. Cerithium scabrum. Ann. ibid. n° 23. [6] Var. carinarum dentibus minoribus et crebrioribus. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 421. n° 129. pl. 6o, f. 14 à 18. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 22 millimètres. 24. Cérite aspérelle. Cerithium asperellum. Lamk. C. testä conicä; anfractibus bicarinatis ; carinis multidentatis : obso- letè costatis, subæqualibus. Cerithium asperellum. Aon. ibid. p. 347. n° 24. [8] Var. spirä, productiore ; anfractibus vix costellatis. Habite... Fossile de Grignon, Pontchartrain, Cabinet de M. De- france. Longueur, à peine 12 millimètres, 25. Cérite trois-stries. Cerithium tristriatum. Lamk. C, testé turrité; anfractibus convexis, transversim striatis : striis tri= bus eminentioribus; costellis verticalibus subarcuatis, Cerithium turritellatum. Ann. ibid. n° 25. [] Far. costellis brevioribus et rarioribus. [ce] Far. costellis minoribus, magis confertis et arcuatis. * Cerithium crispum. Def. Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 406. n° 113. pl. 59.f. 2rà 23. Habite... Fossile de Beynes. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 25 à 26 millimetres. 26. Cérite mitre. Cerithium mitra. Lamk. C. testä conicd; anfractibus supra depressis, transversim quadristria- tis : infimis dentato-coronatis ; supremis costellis granosis vertica- libus. Cerithium mitra. Ann. ibid. n° 26. Habite... Fossile de Beynes, Grignon, Cabinet de M. Defrance. Longueur, 17 millimètres. 27. Cérite pleurotomoïde. Cerithium pleurotomoides. Lamk. C. testé conico-turritä; anfractibus tuberculis obtusis biserialibus; la= bro emarginato, rotundato. CÉRITE. 335 * Cerithium pleurotomoides, Ann. ibid. p. 348. n° 27. * Desh, Coq. foss. de Paris. t, 2, p. 344. n° 45. pl.46. f. x1 à 15. * Potiez et Mich. Cat, des Coq. de Douai. p. 368. n° 53, Habite... Fossile de Grignon et de Crépy en Valois, Cabinet de M. Defrance. Longueur, 11 millim. 28. Cérite enveloppée. Cerithium involutum. Lamk. C, testä conico-turritd; anfractibus planis, involulo -imbricatis : infe- rioribus lævibus; superioribus striato-granulatis, Cerithium involutum. Ann. ibid. n° 28. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 328. n° 27. pl. 41. f. roà 13. * Poliez et Mich. Cat .des Coq. de Douai. p. 362. n° 24. Habite... Fossile de Houdan. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 28 millim. 29. Cérite tuberculeuse. Cerithium tuberculosum. Lamk. C. testà turritä, echinatä; anfractuum costis transversis binis tuber- culatis : superiori tuberculis validioribus; margine inferiore cre- nalo. Cerithium tuberculosum. Ann. ibid. n° 29. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 307. n° 7. pl. 48.f. 1. 5. Habite. Fossile de Courtagnon. Mon cabinet, Longueur, 38 millim, 30, Cérite bicarinée. Cerithium bicarinatum. Lamk. C. testà turritä; anfractibus bicarinatis; carinis subangulatis. Cerithium bicarinatum, Ann. ibid. n° 30. * Desh, Coq. foss. de Paris, t. 2, p. 356. n° 57. pl.53. f. 14. 15. Habite. Fossile de Betz, près Crépy. Mon cabinet, Longueur, 23 millim. 31. Cérite cabestan. Cerithium trochleare. Lamk. C. testà conicä, subturritä, multicarinatä; anfractibus septis vertica- libus subfavosis; canali contorto. Cerithium trochleare. Ann. ibid. p. 349. n° 31. * Desh. Coq. foss, de Paris. t, 2. p. 388. n° 94. pl, 10. 11. Habite... Fossile de Grignon, Pontchartrain. Cabinet de M. De- france. 32. Cérite trochiforme. Cerithium trochiforme. Lamk. C, testà conicé, brevi; striis transversis obsoletis; costis longitudinali- bus serialibus crenulatis; aperturä subquadratä. Cerithium trochiforme. Ann. ibid, n° 32, Habite... Fossile de Beynes. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 6 millim. 336 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 33. Cérite muricoïde. Cerithium muricoides. Lamk. (1) C. testä ventricoso=conicä, brevi, transversè striatä; striis tuberculatis et striis granosis intermixtis; anfractibus convexis. Cerithium muricoides, Ann. ibid. n° 33. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 426. n° 135, pl. 61. f. 13 à 15. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet et celui de M. Defrance. Longueur, environ 15 millim. 34. Cérite pourpre. Cerithium purpura. Lamk. C. testä conicä, brevi, transversè striatä; anfractibus carinatis, tu- berculosis; tuberculis compressis , distantibus. Cerithium purpura. Ann. ibid. n° 34. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. 3. Cérite conoïdale. Cerithium conoidale. Lamk. C. testà conoideä, brevi, transversè striatä; striis inæqualibus : aliis punctatis, aliis subtuberculosis ; anfractibus planulatis. Cerithium conoidale. Ann. ibid. p. 350. n° 35, * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 425. n° 137.pl. 61. f. 5 à 8. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 11 ou 12 millim. 36. Cérite costulée. Cerithium costulatum. Lamk. C. testà turrito-subulatä; costellis longitudinalibus, roduliformibus; striis transversis obsoletis; spirà subulata. Cerithium subulatum. Ann. ibid. n° 36. [é] Var. costellis lævigatis. * Cerithium subalatum. Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. p. 364. ù pl. 53. f. 19. 20. 21. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet et celui de M. Defrance. 37. Cérite des pierres. Cerithium lapidum. Lamk. (1) Nous réunissons à cette espèce la suivante, Cerithtum pur- pura. Guidé par une série de variétés, nous avons reconnu que ce Cerithium purpura se rattachait au Muricoides par des modifications insensibles; il forme l'extrémité d’ure série dont l’autre est le commencement. Lamarck n’a connu que ces points extrêmes. Nous avons eu sous les yeux la série entière, ce qui nous à fait porter un jugement différent sur la valeur de cette espèce. CÉRITE, 337 C. testé turritd; anfractibus convexis, obtusis, medio subtuberculosis; costellis verticalibus arcuatis oLsoletissimis, Cerithium lapidum. Ann. ibid. n° 35. [6] Far. anfractibus lævigatis; striis transversis subbinis. [ce] Var. anfractibus multistriatis. Cabinet de M. Defrance. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. a. p. 42r. n° 130. pl. 60, f. ar à 24. * Potiez et Mich. Cat. des Coq. de Douai. p. 368. n° 52. Habite... Fossile des champs près de Grignon ; se trouve aussi dans les pierres des environs de Paris. Mon cabinet, Longueur, 34 millim. 38, Cérite pétricole. Cerithium petricolum. Lamk. (1) C, testä turritä, lœvigatä; anfractibus margine superiore crasso su= präque depresso coronatis : infimis transversè sulcatis. Cerithium petricolum. Ann. ibid, p. 851. n° 38. [è] Var. anfractuum margine superiore tuberculis raris coronato, Habite... Fossile des pierres des carrières des environs de Paris, dans lesquelles il est incrusté. Mon cabinet. Longueur, 25 on 30 mil- limètres. 39. Cérite à rampe. Cerithium spiratum. Lamk. C. testä tereti-turritä, lævigatä; anfractibus planiusculis, suprà canaliculatis, basi subunisulcatis ; caudà extüs plicatà. Favanne, Conch. pl. 66. fig. O. 6. Cerithium spiratum. Ann. ibid, n° 39. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 379. n° 85. pl. 44. f, 3. 4. Habite. Fossile de Chaumont. Mon cabinet. Longueur, 52 milli- mètres. 40. Cérite en colonne. Cerithium columnare. Lamk. (2) C. test tereti-subulatà, striis verticalibus et transversis decussatà ; anfractibus infra marginem superiorem sulco marginatis. Cerithium columnare. Ann. ibid, n° 40. Habite... Fossile des environs de Nogent-sur-Marne., Mon cabinet. Longueur, 26 à 28 millimètres. (1) Des coquilles roulées méconnaissables parmi lesquelles on en reconnaît à peine quelques-unes voisines de notre Cerithium tuberculosum , ont servi à Lamarck à l'établissement de cette espèce qui doit être rayée des catalogues. (2) Cette espèce n’est autre chose qu’un tronçon du Zerebra pertusa des environs de Bordeaux, il faut donc supprimer cette espèce puisqu'elle n’est même pas du genre Cérite. Tome IX. 22 338 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 41. Cérite substriée. Cerithium substriatum. Lamk. C. testä conico-turritä, sublævigatà ; anfractibus inferioribus striis transversis laxis simplicibus: superioribus striis obsoletè cre- natis. Cerithium substriatum. Ann. ibid. p. 352. n° 41. Habite. Fossile de Maulette. Mon cabinet et celui de M. Defrance. Longueur, 32 millimètres. 42. Gérite à quatre sillons. Cerithium quadrisulcatum. Lamk. C. testé turrito-subulatä ; anfractibus planis, transversim subqua- drisulcatis ; aperturd quadratd. Cerithium quadrisulcatum. Ann. ibid. n° 42, [v] Far. anfractibus obsoletè convexis ; sulcis profundioribus. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 395. n° ro2. pl. 55. f. 21. 22423. Habite. Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur, environ 20 millimètres. 43. Cérite ombiliquée. Cerithium umbilicatum. Lamk. C. testä turrita-subulatä; anfractibus planis, transversim quadri- sulcatis; columelld umbilicat. Cerithium umbilicatum. Ann, ibid. p. 436. n° 43. * Desh. Coq. foss. de Paris. 1. 2.p. 398. n° 106. pl. 58. f. 7 à 10. Habite. Fossile de Grignon. Longueur, 13 millimètres. 44. Gérite perforée. Cerithium perforatum. Lamk. (1) C. testä subulatä ; anfractibus convexiusculis, transversim multi- striatis ; columellà perforata. Cerithium perforatum. Ann. ibid. n° 44. et t. 7. pl. 14. f. 2. a. b. [6] Far. lævigata; striis transversis subnullis ; anfractibus obsoletè carinatis. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 339. n° 107. pl. 58.f. r. 2, 3. 18 à 23. Habite. Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 16 millimètres. (1) Dans notre ouvrage sur les coquilles fossiles des environs de Paris, nous avons réuni à titre de variété de cette espèce le Cerithium acicula, n. 48. Cette opinion se fonde sur la connais- sance de plusieurs variétés intermédiaires que Lamarck ne con- nut pas. CERITE. 339 45. Cérite en cheville. Cerithium clavosum. Lamk. C. testä turrilä, lavigatä ; striis transversis obsoletissimis ; anfracti- bus planis : inferioribus superiores involventibus. Cerithium clavosum. Ann, 1bid. n° 45. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 385. n° gr. pl. 4r.f. 1.2. pl'5%. E 29. Habite. Fossile de Betz et d’autres lieux en France. Cabinet de M. Defrance. Longueur, près de 14 centimètres. 46. Cérite cancellée. Cerithium cancellatum. Lamk. C. testä turrito-subulatä ; anfractibus convexis, striis transversis et verticalibus cancellatis ; columell& subplicatä. Cerithium cancellatum. Ann. ibid, p. 437. n° 46. *Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 358. n° 60. pl, 53. f, 26 à 29. Habite. Fossile de Grignon. Longueur, 10 millimètres. 47. Gérite subgranuleuse. Cerithium subgranosum. Lamk. C. testä turritä, varicosä ; anfractibus strits transversis et verticali- bus cancellatis decussatis subgranosis ; canali brevissimo, Cerithium semigranosum. Ann. ibid. n° 47. [è] Var, varicibus nullis. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 360. n° 62. pl. 54. f, 3à 6. * Potiez et Mich. Cat. des Coq. de Douai, p. 370. n° 64. Habite. Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur 12 millimètres. 48. Cérite aiguillette. Cerithium acicula. Lamk. C, testà subulatä, læviusculé ; anfractibus subcarinatis ; striis trans- versis raris vx perspicuis ; apertur& quadratd, Cerithium acicula. Ann, ibid. n° 48. Habite... Fossile de Parnes, Cabinet de M. Defrance. Longueur, 13 millimètres. 49. CGérite visée. Cerithium terebrale. Lamk. C. testà turritd, muticä, subvaricosà ; anfractibus convexis ; striis transversis obsoletis. Cerithium terebrale. Ann. ibid, n° 49. * Potiez et Mich.‘Cat, des coq. de Douai, p. 373. n° 74. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 4or, n° 109, pl. 56.f. 29, 30 et 51. [ë] Var. brevior et latior ; siriis nullis. Habite. Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 8 où 9 millimètres. 22° 340 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. So. Cérite inverse. Cerithium inversum. Lamk. C. testà turritd seu turrito-subulatà, sinistrorsä ; anfractibus carinis tribus transversis strüsque verticalibus subobliquis cancellatis et granulatis. Cerithium inversum. Ann. ibid. p. 438. n° 50. * Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. page 397. n° 105. pl. 56. f, 15. à 20. [è] Var. longior et gracilior. Habite. Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance, Longueur, 18 à 20 millimètres, 5r. Cérite mélanoïde. Cerithium melanoides. Lamk. C. testä ovato-turritä, transversè tenuissimèque striatà ; aperturdà ovatd, basi sinu obliquo terminata. Cerithium melanoides. Ann. ibid. n° 5r. * Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. p. 384. n° go. pl. 55, f. 15, 16 et 17. Habite. Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance, Longueur, à peine 6 ou 7 millimètres. 52, Cérite larve. Cerithium larva. Lamk. C. testà cylindrico-turrità ; anfractibus carinis transversis binis ora- nosis æqualibus. Cerithium larva. Ann. ibid. n° 52. * Desh, Coq. foss. de Paris. t. 2, p. 392. n° 99. pl. 58. f. 11, 12, et'r 3 Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance, Longueur, 3 millimètres. 53. Cérite grêle. Cerithium gracile. Lamk. C, testà turrito-subuletäà ; anfractibus inverso imbricatis ; stris tri- bus transversis obscurè granosis. Cerithium gracile. Aun. ibid. p. 439. n° 53, Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur, environ 9 millimètres, y 54. Geérite indécise, Cerithium incertum. Lamk. C, testä turrilä ; anfractibus convexis ; striis transversis distantibus : werticalibus crebrioribus ; aperturä rotundatà, Cerithium incerlum. Ann. ibid, n° 54. Habite... Fossile de Grignon, Cabinet de M, Defrance. Longueur, 7 ou 8 millimètres, CÉRITE. 341 55. Cérite émarginée. Cerithium emarginatum. Lamk. C. testä turritd, transversè sulcatd; sulcis superioribus granulatis ; anfractibus margine superiore subcanaliculatis ; labro emargi- nato. Cerithium emarginatum. Ann, ibid, n° 55. * Desh. Coq. foss, de Paris, tom. 2. page 33a. n° 31. pl, 45, f. r2 et 13. Habite. Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 52 millimètres. 56. Cérite ridée. Cerithium rugosum. Lamk. C, testà turritä ; anfractibus superioribus decussato-granulatis inferio- ribus lævibus subunisulcatis : infimo subis rugoso. * Desh. Ccq. foss. de Paris. t. 2.p. 271. n° 95. pl. 44.f, roet 11, Cerithium rugosum. Ann. ibid. n° 56. Habite. Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 56 millimètres. 57. CGérite nue. Cerithium nudum. Lamk. C, testà turritä ; anfractibus supernè plicatis, transversim multistria- tis ; columellä nuda. Cerithium nudum. Ann. ibid, p, 440. n° 58. * Fav. Conch. pl. 66. f. O 8. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 382. n° 88, pl. 48. f. 17à 20. Habite... fossile de Grignon. Mon cabinet, Longueur, 58 milli- mètres. 58. Cérite unisillonnée. Cerithium unisulcatum. Lamk. C, testà turritä, transversièm multistriatä ; anfractibus sulco subme= diano distinctis; plicis nullis. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 384, n° 89. pl. 57,f, 14, 15 et 16. Cerithium unisulcatum, Ann. ibid, n° 59. [6] Var. minima, nitidula ; striis transversis subnullis. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet et celui de M. Defrance. Longueur, près de 18 millimètres. 59. Cérite turritellée. Cerithium turritellatum. Lamk. C, testà turritä ; anfractibus convexis, transsersim striatis; striis inæ- quaübus. Cerithium turritellatum. Ann, ibid. p. 441. n° 60. Desh. Descript, des Coq. foss, de Paris. t. 2, p. 415. n° 123, pl. 49. ÉPTONNER. 342 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... Fossile de Crépy. Cabinet de M. Defrance, Longueur, 8 ou 9 millimètres. 60. Cérite géante. Cerithium giganteum. Lamk. C. testà turritä, longissimä , transversè striatd; anfractibus supernè tuberculato=nodosis ; columellà subbiplicata. Cerithium giganteum. Ann. ibid. p.439. n° 59. ett. 7. pl. 14.f.1. * Guettard. sur les Ac. des Coq. Mém. de l’Ac, 1759. pl. 11. fr. * Knorr. Test. Dillu. 2. part. pl. C. 7. f. 1. * Fav. Conch. pl. 66. f. O 4. * Sow. Min. Conch. pl. 188, f, 2. * Desh. Coq. foss, de Paris, t. 2. p. 300. n° r, pl, 42.f. 1. 2. * Desh. Coq. caract. des terrains. pl. 2, f, 3. * Potiez et Mich. Cat. des coq. de Douai. p. 364. n° 3r. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Cette Cérite singulière, tant par sa taille que par sa forme, et qui se trouve fossile à Gri- gnon, est d'autant plus intéressante à considérer, que c’est préci- sément la même espèce qui est actuellement vivante dans les mers de la Nouvelle-Hollande; ce que constatent les deux individus de mon cabinet, dont l’un, dans l’état frais ou vivant, se trouve men- tionné en tête de ce genre, et l’autre est le fossile dont il est ici question. Dans tous les deux, il n’y a réellement qu'un pli à la columelle; mais la base de cette columelle se relève en un bour- relet oblique qui borde le canal et qui a l'apparence d’un second pli. La longueur de l'individu fossile de ma collection est d’envi- ron un pied; mais on en trouve qui sont un peu plus grands encore. Le fait très remarquable que présente cette espèce, dont les individus dans deux états très différens, se trouvent maintenant dans des régions du globe si éloignées l’une de l’autre, sans offrir néanmoins dans leur forme aucune différence notable, prouve assurément, se- lon nous, que les divers climats de la terre ont nécessairement changé, et les preuves que nous fournit ce fait ne sont pas les seules que nous puissions citer: nous en offrirons d’autres effectivement dans le cours de cet ouvrage. PLEUROTOME. (Pleurotoma.) Coquille soit turriculée, soit fusiforme, terminée in- férieurement par un canal droit, plus ou moins long. Bord droit muni, dans sa partie supérieure, d'une entaille ou d'un simus. PLEUROTOME,. 343 Testa vel turrita, vel fusiformis, infernè canali recto, plus minusve elongato terminata. Labrum superne fissurd vel sinu emarginatum. OBSERVATIONS. — Jusqu'à présent les Pleurotomes furent con- fondus avec les Murex par Linné, et avec les Fuseaux par Bru- guicres. Ils sont cependant très distincts des uns et des autres, soit parce qu’ils manquent de varices dont les Murex sont pour- vus, soit par l’entaille ou l’échancrure singulière de leur bord droit, laquelle manque généralement dans les Fuseaux, ainsi que dans les Murex. Je les avais distingués eux-mêmes en deux genres, séparant ceux qui ont le canal allongé de ceux qui ont le canal court, et donnant à ces derniers le nom de Clavatule et celui de Pleuroto- me aux premiers; mais les nuances intermédiaires qu’offrent cer- taines espèces, relativement à la longueur du canal, m'ont en- gagé depuis à réunir ces coquilles en un seul genre, en n’ayant égard qu’à l’entaille que présente le bord droit de leur ouver- ture, vers sa partie supérieure. J'ignore si tous ces coquillages offrent la singulière partienu- larité que mentionne d'Arsenville à l’égard d’une de leurs espè- ces (1). Selon cet auteur, lorsque l’animal rampe, il soutient à- la-fois sa coquille et son manteau sur un pédicule assez allongé qui naît verticalement de son dos, ce qui le fait souvent trébu- cher, par suite du poids qu'il supporte; mais, au lieu de s’en inquiéter, il reprend aussitôt sa premiere attitude, et continue de ramper. Son manteau, toujours selon le même auteur, débor- de sur les côtés dela coquille, et est terminé antérieurement par un prolongement en forme de tube. Un petit opercule oblong et corné est attaché à son pied. Si, d’après cette description, c’est le corps même de l'animal qui rampe sur le sol, il faut done supposer qu'il ne soit nulle- ment contourné en spirale, ce qui serait absolument contraire à tout ce que l’on observe à cet égard dans les trachélipodes. [ Lamark n'eut sur l'animal du genre Pieurotome que les ren-. PL (1) Zoomorphose, pl. 4. fig. B. 344 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. seignemens erronés, publiés par d’Argenville, dans sa Zoomor- phose. Ceux des naturalistes qui ont eu occasion de voir vivans des Mollusques gastéropodes, pouvaient, sans difficulté, révo- quer en doute les observations de d’Argenville. Pourquoi, en ef- fet, le genre Pleurotome, qui est si voisin des Fuseaux, aurait-il eu un animal dont les caractères eussent été en contradiction avec ceux des animaux de la même classe ? MM. Quoy et Gaimard ont fait cesser toutes les incertitudes qui pouvaient rester sur l'animal du genre Pleurotome. On voit, d’après leur figure, que l'animal ressemble beaucoup à celui du Fuseaux ; il rampe sur un pied ovale, court, mince sur les bords, à l'extrémité posté- rieure duquel est placé un opercule corné assez épaïs, sembla- ble, pour la plupart des caractères, à celui des Buccins, par conséquent, non spirale, et terminé en arrière par une pointe très aiguë. La tête de l’animal est aplatie, et de ses angles par- tent deux tentacules coniques et pointus à la base desquels, et du côté externe, se montrent les points oculaires. L'ouverture buccale est au &essous, et consisie en une fente longitudinale par laquelle l'animal fait probablement sortir une trompe cylin- drique. Le manteau ressemble à celui des Fuseaux, seulement il est fendu sur le côté, et cette fente correspond à celle de la co- quille. Comme on le voit, rien de cette description ne se rap- porte à celle de d’Argenville reproduite par Lamarck. Depuis que Lamarck , lui-même, a réuni son genre Clavatule aux Pieurotomes , ce genre est devenu tellement naturel que personne n’a songé à le diviser et à former d’autres genres à ses dépens. Lorsque l’on a sous les yeux un grand ensemble d’espèces vivantes et fossiles, on voit les différens caractères se nuancer, etilest des espèces qui semblent établir un véritable passage entre les pleurotomes et les cônes. Cependant, la saillie de la spire, et surtout la forme et l’échancrure latérale du bord droit, ser- vent à distinguer ces Pleurotomes coniformes des cônes propre- ment dits. Le nombre des espèces, dans ce beau genre, s’est accru considérablement. Lamarek en a mentionné 23 espèces vivantes seulement ; nous en possédons actuellement plus de'100, et d’a- près les renseignemens que m’a communiqués M. Reeve, les col- PLEUROTOME, 345 lections d'Angleterre en contiennent plus de 200 espèces. Quant aux espèces fossiles, on en compte au moins autant que de vi- vantes, et il y a un fait remarquable, c’est que, jusqu’à présent du moins, il n’y en a pas une seule au-dessous des terrains ter- tiaires. ESPÈCES. 1. Pleurotome impérial. Pleurotoma imperialis. Lamk. PI. testà abbreviato-fusiformi, medio ventricosissimä, tuberculiferä, squalidè rufà; anfractibus supernè squamis complicatis brevibus coronatis : ultimo medio lævigato, basi striato, Clavatula imperialis. Eucyclop. pl. 440. f. 1. a. b. * Desh, Encyclop. méth. Vers. t. 3. p.792. n° 1. * Kiener. Spec. des coq. p. 4r. n° 32. pl. 20. f, 1. * Reeve. Conch, Icon. n° 33. pl. 5. f. 33. Habite... Mon cabinet, Son dernier tour, ventru dans le milieu, est plus grand que la spire, Longueur, 16 lignes trois quarts. 2. Pleurotome auriculifère. Pleurotoma auriculifera. Lamk. (1) Pl, testä subturritä, infernè ventricosä, tuberculato-spinosd, lividé ; anfractibus supernè squamis complicatis spiniformibus coronatis ; spinis inferioribus auriculiformibus ; caudaà brevissima, Strombus lividus. Lin. Syst. nat. ed. 12. p. 1213. n° 517. Gmel. p-. 3523. n° 40. Chemn. Conch. 9. t. 136. f. 1269, 1270. Clavatula auriculifera. Encyclop. pl. 439. f, 10, a. b. * Strombus lividus. Wood. Ind. Test. pl, 25. f. 42. Kiener. Spec, des coq. p. 51. n° 30. pl. sr. f, a. Reeve.Conch. Icon. n, 69. pl. 8.f. 69. Schrot, Einl. t. 1. p. 449. n° 31. Clavatule auriculifère. Blain. Malac. pl. 15, f. 4. * * * * (1) Dès que Lamarck reconnaît lui-même l'identité de son espèce avec le Strumbus lividus de Linné, on est en droit de lui demander pourquoi il a changé ce nom spécifique , et comme il ne peut y avoir aucune raison qui justifie ce changement, il est nécessaire de rendre à l'espèce le nom qu’elle n’aurait jamais dù perdre et de l’inscrire sous celui de Pleurotoma livida. 346 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Strombus lividus. Lin. Syst. nat. ed. 10. p. 746. n° 442 * Jd, Lin. Mus. Ulric. p. 625. n° 290. * Id, Dillw. Cat. t. 2. p. 678. n° 42. Habite... Mon cabinet. Spire plus courte que le dernier tour, Lon- gueur, 1 pouce. 3. Pleurotome muriqué. Pleurotoma muricata. Lamk. (x) Pl testä ovato-conicä, infernè ventricos, tuberculiferä, striis decus- satä, albidä, apice rufescente; anfractibus plano-concavis | su- pernè tuberculato-muricatis : ultimo angulato; caudà brevi, sub- umbilicatä. Pleurotoma conica. Encycel. pl. 439, f. 9. a. b. * Turris babilonica coronata. Mart. Conch. t. 4 p. 143. fig. 39. EN CP * Murex clavatulus pars. Dillv. Cat, t. 2. p. 713. n° 63. Sowerby Genera of shells, Pleurotoma. f. 3, Reeve. Conch. syst. t. 2. p. 189. pl. 235. f, 3. Kiener. Spec. des coq. p. 24. n° 33. pl. 17. f. 2. 2 a. Reeve. Conch. Icon. n° 31. pl. 5.f. 3r. * Murex mitra. Wood. Cat. sup. pl. 5. f, 5. Habite... Mon cabinet. Longueur, 18 lignes. * * x 4. Pleurotome hérissé. Pleurotoma echinata. Lamk. Pl, testà turritä, tuberculato-echinatä, albidä, maculis elongatis rufescentibus radiatim pictä; anfractibus medio angulatis : an- gulo tuberculis compressis instructo ; caudé brevi, attenuatä, Clavatula echinatä. Encyclop. pl. 439. f. 8. * Murex echinatus. Wood. Ind. Test. sup, pl. 5. f. 6. * Kiener. Spec. des coq. pl. 45. n° 35, pl. 20. f. 2. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. Zool. t. 2. p. 523. pl. 35.f, 8 et 9. * Reeve. Conch. syst. t. 2. p. 189. pl. 234. f. 19. * Reeve. Conch. Icon, n° 48. pl. 6. f. 48. Habite... Mon cabinet. Longueur, 20 lignes et demie, * 5. Pleurotome flavidule. Pleurotoma flavidula. Lamk. PI. testé turrito-subulatä, longitudinaliter subplicatä, transversim striatä, flavidulà ; anfractuum plicis è margine inferiore antè supe- riorem evanidis ; caudä brevi. (1) L'ouvrage de Wood, que nous citons dans la synonymie, étant plus nouveau que celui de Lamarck, c’est le nom de ce dernier qui doit être conservé à cette espèce. PLEUROTOME. 347 * Kiener. Spec. des coq. p. 30. n° 25. pl. 6. f. 2. * Reeve. Conch. Icon. n° 66. pl. 8. f. 66. Habite dans la mer Rouge. Mon cabinet. Ses plis naissent du bord inférieur de chaque tour et se terminent avant d'avoir atteint l’au- tre bord. Longueur, 17 lignes, 6. Pleurotome interrompu. Pleurotoma interrupta. Lamk. PL, test turrito-subulatä, longitudinaliter et interruptè costaté, transversim tenuissimè striatä, pallidè fulva; anfractibus margine superiore cingulatis ; costis lævibus, rufis, è margine inferiore ena- tis, cingulo terminatis ; caudà brevi. Encyclop. pl. 438.f, 1.a. b. * Kiener. Spec. des coq. p. 32. n° 25. pl. 12. f. 2. * Reeve. Conch. Icon. n° 51. pl, 7. f. 51. Habite. Mon cabinet. Longueur, 14 lignes. 7. Pleurotome crénulaire. Pleurotoma crenularis. Lamk. PL. testä turrito-acutä, transversim sulcatä ; anfractibus infernè gri- seis, supernè rufo-violaceis, nodoso-crenatis ; nodis albis, lævi- bus; suturis marginatis ; caudà breviusculd. Clavatula crenularis. Encyclop. pl. 440. f, 3. a. b. Hala. * Kiener, Spec. des coq. p, 3r. n° 24, pl. 19. f. 2. * Reeve. Conch. Icon. n° 54. pl. 7. f. 54. * Habite... Mon cabinet. La figure citée rend mal les nodosités oblon- gues qui couronnent l'angle supérieur de chacun de ses tours. Longueur, 15 lignes et demie. 8. Pleurotome cerclé. P/eurotoma cincta. Lamk. Pl. test oblongä, cylindraceo-attenuatä | succinctà , flavo-rufes- cente ; anfractibus annulis tumidis lævibus cinctis ; cauda brevi. * Kiener. Spec. des coq. p. 60. n° 38. pl. 19. f. 3. Habite les mers de l'Ile-de-France. Mon cabinet, Coquille courte, un peu renflée vers son milieu, et entièrement cerclée. Longueur, 7 lignes trois quarts. 9. Pleurotome unizonal. Pleurotoma unizonalis. Lamk. Pl, tesiä subturritä, lonsitudinaliter costellatd, albido-grisea; ul- timo anfractu zonû fuscä cincto; caud& subrullé ; columellé su- pernè callosa, * Kiener. Spec, des coq. p. 54. n° 42, pl. 22, f. à, Habite... Mon cabinet, Longueur, 9 lignes trois quarts. 348 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 10, Pleurotome rayé. Pleurotoma lineata. Lamk. (1) Pl. testà subfusiformi, caudatä, ventre lwvi, albidä; lineis longitu- dinalibus undulato-angulatis spadiceis; ultimo anfractu supernè angulato; spirä minimd, mucronatà; cauda longiusculä , striatä; columellà supernè callosa. Clavatula lineata. Encyclop. pl. 440.f, 2. a. h. [è] Far. testà castaneä, fusco-lineata. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 792. n°2. * Schub. et Wagn. Suppl. à Chemn. p. 556. pl. 234. f. 4104. a. b. * Kiener. Spec, des Coq. p. 47. n° 37. pl. 22. f, 1, Reeve. Conch. Syst. t. à. p. 188. pl.234.f. 16, * Sow. Conch. Man. f, 551. Habite... Mon cabinet. Coquille assez jolie, renflée et subanguleuse au sommet de son dernier tour, et ayant la forme d’une massue mucronée. Longueur, 1 pouce. Sa variété, qui n’en diffère que par la coloration, a 11 lignes un quart. * 11, Pleurotome escalier. Pleurotoma spirala. Lamk. (2) Pl. testä subfusiformi, caudatä , læviusculé, albidä, luteo-nebulosà ; anfractibus supernè planis, acutè annulatis: parte superiore in aream planam spiraliter ascendente; caudä longiuscula. Encyclop. pl. 440. f. 5. a, b. An murex Perron ? Chemn. Conch. 1o,t, 164. f. 1573. 1274. Gmel. p. 3559. n° 167? * Murez Perron. Wood. Ind. Test. pl, 27. f. 120. (1) Dans le Genera of shells, M. Sowerby donne le nom de celle-ci a une autre espèce qui est très différente. M.Kiener donne ce lineata comme identique, de son Pleurotoma fulgurata; mais à comparer les figures, elles présentent bien des différences, et je doute qu’elles représentent la même espèce. (2) M. Reeve dans son Conchologia iconica, en parlant de cette espèce, annonce avoir une coquille qui se rapporte en- tièrement à la figure de Chemnitzet qui constitue une espèce bien distincte du Spirata de Lamarck. Il faudrait donc suppri- mer de la synonymie de l'espèce de Lamarck, la citation du Murex Perron de Chemnitz et de Gmelin, pour la transporter à l'espèce que M. Reëve propose de rétablir dans les catalo- gues sous le nom de Pleurotoma Perron. PLEUROTOME. 349 * Pleurotoma spirata, Kiener, Spec. des Coq. p. 46. n° 36. pl. 5.f.2. * Reeve, Conch. Icon, n° 44. pl. 6. f. 44. * Desh, Encycl. méth, Vers, t. 3. p. 792. n° 3. Reeve. Conch, Syst. t. 2, p. 188. pl. 234. f. 17. * Davila. Cat.t. 1. pl. 5. f. L. * Perrona tritonum. Schum. Nouv. Syst. p.218. Habite les mers de la Chine. Mon cabinet. La figure citée de Chemnizt offre, sur la base du dernier tour, des sillons dont notre coquille est absolument dépourvue. Longueur, 15 lignes et demie. 12. Pleurotome facial. Pleurotoma fascialis. Lamk. PI, testà subfusiformi, caudatä, transversim striaté et carinatà, albo et rufo alternatim fasciatà ; anfractibus supernè angulato-carina- tis : caudä breviuscula. * Kiener. Spec. des Coq. p. 27. n° 21, pl. 4.f. 2. * Reeve. Couch. Icon. n° 24. pl. 1.f. 24. Habite... Mon cabinet. Elle est très distincte de la précédente, quoi- que, par sa forme générale, elle en soit rapprochée; mais ses tours, au-dessus de leur angle supérieur, n’offrent qu’un talus en spirale et non une rampe aplatie. Longueur, environ 20 lignes, * 13. Pleurotome bimarginé. Pleurotoma bimarginata. Lanik. PI, testä fusiformi-turritä, crassiusculà , transversim sulcatä, obso- letè decussat& , fulvo-rubente ; anfractibus medio concavis et fus- catis, supernè infernèque marginatis; cauda brevi. * Kiener. Spec, des Coq. p. 29. n° 22. pl.2.f. a, * Reeve. Conch. Icon. n° 34. pl. 5.f. 34. Habite... Mon cabinet. Longueur, 21 lignes. 14. Pleurotome buccinoïde. Pleurotoma buccinoides. Lamk. (1) PI, testa turritd, longitudinaliter costatä, fulvä aut fusco-nigricante; (1) Born étant le premier qui ait donné un nom à cette espèce, c'est ce nom que lesnaturalistes auraient dû adopter; c’est ce que n'ont fait ni Gmelin ni Lamarck. Aujourd'hui, que, pour éviter une plus grande confusion il est indispensable de revenir à des principes plus sévères de nomenclature, il faut corriger toutes ces négligences. Cette espèce devra donc prendre le nom de Pleurotoma sinuata, 350 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. anfractibus convexiusculis; costellis subobliquis , è margine infe- riore anfractuum enatis, ante suluras terminatis ; aperturä basi emarginatä, ecaudatà. Martini. Conch. 4, t. 155.f. 1464. 1465. Buccinum phallus. Gmel. p. 3503. n° 146. * Buccinum sinuatum. Born. Mus. p. 268. * Schrot. Einl, t. 1. p. 403. Buccinum, n° 179. * Buccinum sinuatum. Dillw. Cat.t, 2. p. 65r. n° 154. * Buccinum phallus. Wood. Ind. Test, pl. 24. f.15r. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 793. n° 4. * Kiener. Spec. des Coq. p. 38. n° 30. pl. 13.f. 1. * Reeve. Conch. Icon. n° 68. pl. 8. f. 68. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Coquille très sin gulière en ce que son ouverture offre à sa base l’échancrure des Buccins et n’a aucun canal; tandis que son bord droit présente su- périeurement l’entaille ou le sinus des Pleurotomes. Longueur, 2 pouces. 15. Pleurotome cingulifère. Pleurotoma cingulifera. Lamk. PL, testà turrito-subulatä, transversim striatä, sulcatä et cingulatä, albà ; anfractibus convexiusculis, propè suturas cingulo unico cir- cumvallaiis ; cingulo masculis quadratis rufis picto ; caudä brevi, recurv@ ; labro margine scabro. * Kiener. Spec. des Coq. p. 17. n° 12. pl. 17. f. 1. * Reeve, Conch. Icon. n° r. pl. 1,f. 7. Habite... Mon cabinet, Belle espèce, très distincte, et qu'il est éton- nant de trouver inédite. Longueur, 2 pouces 4 lignes. 16. Pleurotome unicolore. Pleurotoma virgo. Lamk. PL, testä fusiformi, transversim striatä et carinata, albä aut fulva, immaculatä ; anfractibus convexis, medio cariné majore cinctis ; caudä elongatä. D’Argenv. Zoomorph. pl. 4. fig. B. Favanne. Conch. pl. 71. fig. D. Martini. Conch. 4. p. 143. vign. 39. fig. B FC plaagifsn * Murex babylonius. Var. y. Gmel. p. 3541. * Murezx tornatus. Var. Dillw. Cat. t, 2. p. 715.n° 68, * Murex virgo. Wood. Ind. Test. pl. 26. f. 63. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 793. n° 5 Perry. Conch. pl. 32. f. 4. * Kiener. Spec. des Coq, p. 5. n° 2, pl. 3. fr. PLEUROTOME. 3b1 * Reeve, Conch, Icon. n° 20. pl. 3. f. 20. Habite... Mon cabinet, Longueur, 3 pouces 9 lignes. 17. Pleurotome tour-de-Babel. Pleurotoma babylonia. Lamk. Pl, testä fusiformi-turrité, transversim carinatä et cingulatä, albà ; cingulis nigro-maculatis: maculis quadratis; anfractibus con- vexis ; caudä longiuscula. Murex babylonius. Lin. Syst. Nat. t. 12,p. 1220. Gmel. p. 3541. 1052 Lister, Conch. t. 917. f. 11. Rumph. Mus. t. 29. fig. L. Petiv. Amb, t. 4. f. 7. Gualt, Test, t. 52. fig. N. D’Argenv. Conch. pl. 9. fig. M. Favanne. Conch. pl. 33, fig. D ? Seba. Mus. 3. t. 79. figuræ laterales. Knorr. Vergn, 4. t. 13. f. 2. Martini. Conch. 4. t. 143. f. 1331. 1332. Pleurotoma babylonia. Encyclop. pl. 439. f. 1. a, b. * Perry. Conch. pl. 2. f. 2. Var. Perry. Conch. pl. 32. f, 5. Brookes. Introd. of Conch. pl. 7. Î. gr. Roissy. Buf, Moll. t. 6. p. 792. n° 1. pl. 59. f. 3. Schum. Nouv, Syst, p. 217. Regenf, Recueil de Coq. pl. r. f, 9. * Blainv. Malac. pl, 15. f, 3. * Knorr. Delic. Nat. Select. t. 1. Coq. pl. B IV. f.6, * Linn. Syst. Nat, éd, 10. n° 954. p. 639. Lion, Mus. Ulric. p. 639. n° 317. Schrot. Einl. t. 1, p. 512. n° 32. Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p, 793.n° 6. Wood. Ind. Test. pl. 26.f. 67. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astrol. t. 2. pl, 35. f. 4 à 7. * Murex babylonius. Born. Mus. p. 308. * Id, Dillw. Cat, f: 2. p.714. n° 66. *“ Kiener. Spec. des coq. p. 4. n° 1. pl. 1.f. r. Varietate exclusd. Reeve. Conch. Icon. n° 5. pl, r, f. 5. * Sow. Conch. Man. f. 570. Habite l'Océan des Grandes-Indes et des Moluques. Mon cabinet, * Longueur, 3 pouces une ligne. * * * * 352 18. 19. 20. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Pleurotome ondé, Pleurotoma undosa. Lamk. (1) Pl. testä fusiformi-turritä, transversim striatà et carinaté, albé, striis longitudinalibus undatis rufis ornatä ; anfractibus convexis, me- dio carinä majore cinctis ; caudä breviusculä, Encyclop. pl. 439. f, 5. * Reeve, Conch. Icon, n° 18, pl. 3. f, 18. Habite... Mon cabinet. Longueur, 2 pouces 4 lignes. Pleurotome marbré. Pleurotoma marmorata. Lamk. PL. testà fusiformi, transversim striatä et carinatä, albo et rufo mar- moratä ; anfractibus convexis, medio carind majore cinctis ; caudä elongatä, Martini, Conch, 4. t. 145. f. 1345. 1346. * Reeve. Conch. Icon. n° 21, pl. 3. fig. 21. * Schub. et Wagn. Suppl. à Chemn. p. 154.pl. 234.f, 4101.4102. * Kiener. Spec, des coq. p. g. n° 5. pl. 6. f. 1. Exclusd varietate. Habite... Mon cabinet, Coquille remarquable par la profondeur de son enlaille que la figure citée de Martini ne rend pas. Longueur, 2 pouces 3 lignes. Pleurotome tigré. Pleurotoma tigrina. Lamk. PL, testä fusiformi-turrité, multicarinatä, abido-griseä, nigro-punc- tatä ; anfractibus convexis, medio carinä majore cinctis ; cauda longiuscula. Pleurotoma marmorata. Encyclop. pl. 439. f. 6. * Perry. Conch. pl. 54. f. 5. * Desh. Encyclop. méth. Vers. t. 3. p. 794. n° 5. * Kiener, Spec. des coq. p. 10. n°6. pl.8.f. tv. * Reeve. Conch. Icon. n°3. pl. r. f. 3. An eadem species ? Pleurotoma punctata. Schub. et Wag. Suppl. à Chemn. p. 155. pl. 234. f, 4103. a. b. Habite... Mon cabinet. Il diffère du précédent par sa queue plus (1) En comparant les figures que MM. Reeve et Kiener don- nent sous le nom spécifique de Pleurotoma undosa dans leurs ou- vrages , on reconnaît d’abord qu’elles représentent deux espè- ces bien distinctes; il est évident que toutes deux ne peuvent appartenir à l'espèce de Lamarck. Il me semble que la figure de M. Reeve s'accorde mieux avec la courte description de La- marck, et se rapproche davantage de la figure assez défectueuse de l'Encyclopédie, # PLEUROTOMÉ, 353 courte, ses carènes plus inégales et plus nombreuses, et les points noirs dont il est muni, Son entaille est encore très profonde, Lon- gueur, 2 pouces une ligne. 21. Pleurotome crépu. Pleurotoma crispa. Lamk. (5) Pl, test& fusiformi, transversim carinatä , albidä, lineolis rufis, longitudinalibus, interruptis pictä ; anfractibus convexis , multi- carinatis ; carinarum intersttiis imbricato-crispis ; caud& elon- gatd, Encyclop. pl, 439. f, 4. Reeve. Conch. Icon. n° 11, pl. 2, f. 11.8. b. Habite... Mon cabinet, Longueur, 2 pouces une ligne. 22 Pleurotome albin. P/eurotoma albina. Lamk. PI, testà fusiformi-turritä, tenuissimè decussatä, albä ; anfractibus supernè angulatis : angulo punctis quadratis, rufis maculato; caudä gracili, spir& breviore. * Kiener. Spec. des coq. p. 11. n° 9. pl, 15.f, 1. * Reeve. Conch. Icon. n° 77. pl. 9. f. 77. Habite... Mon cabinet. Coguille grêle, ainsi que la précédente, Longueur, 19 lignes et demie. 23. Pleurotame nodifere. Pleurotoma nodifera. Lamk. (2) Pl, testà fusiformi, turritä, fulvo-rubente; anfractibus medio an- (1) La courte description de Lamarck, ainsi que la figure de l'Encyclopédie à laquelle il renvoie, démontrent que M. Kiener s’est trompé en faisant figurer sous le nom de Pleurotorna crispa, une grande et belle espece nommé Pleurotoma grandis, par M. Gray, dans le Règne animal de Griffith. M. Reeve, dans son Conchologia icenica, a reconnu l'erreur de M. Kiener, et a fait figurer le véritable Pleurotoma crispa. Par suite de l'erreur que nous venons de signaler, la figure du Pleurotoma crispa manque à l'ouvrage de M. Kiener. (2) IL esttrès probable que cette espèce est le Murex javanus de Linné et non celle à laquelle M. de Roissy, d’abord, et M. Kiener , ensuite, ont à tort attribué ce nom; en effet, le Murex javanus de Linnè, est une coquille turriculée ayant une rangée de nodosités, sans taches sur chaque tour, la lèvre divisée par un sinus ; et Linné ajoute en observation : elle se rapproche Tome IX, 23 . » + * 354 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. gulatis, ultra angulum lævibus , infra transversim sulcatis : angulo nodulis oblongis, obliquis, uniseriatis cincto; caudä spirä Breviore. Pleurotoma javara, Encyclop. pl. 439. f. 3. An murez javanus ? Lin. Gmel, p. 3541. n° 53. * Perry. Conch. pl. 32. f. s. * Crouch. Lamk. Conch. pl. 17. f. 4 * Burrow. Elew. p. 165. pl. 18. f. 5. * Murez Babylonius. Var. Gmel,p. 3541. * Martini. Coach. t. 4. pl. 143. £ 1334. 1335. * Dillw. Cat. t. 2.p. 514. n° 65. Ezxclus. variet. * Murezx javanus. Lin. Syst. ed. 12, p. 1221. n° 550, Murez javanus. Born. Mus. p. 309. Kanorr. Versn. t. 6. pl. 27. f. 3? Schrot. Einl. t, r.p. 513. n°33. * Pleurotoma nodifera. Desh. Encyclop. méth. vers. t. 3, p. 794. n° 8. * Id, Kiener. Spec. des coq. p. 22. n° 19. pl. 12. f. 1. * Id. Reeve, Conch, icon. n° 628. pl. 4. f. 28. Murez javanus. Wood. Ind. Test. pl. 26. f. 68. » du Murex babylonius, mais elle est sans taches ; les tours sont substriéset ceints, soit d'une carène, soit d’une rangée de tubercules noueux ou anguleux. La lèvre est fendue vers la base, mais la si- nuosité est plus large et plus obtuse, le canal de la base varie pour la longueur. I] est évident que cette courte description ne peut convenir à la coquille nommée Pleurotoma javana, par M. de Roissy et par M. Kiener; il est probable que l'erreur de ces conchyliologues a pris sa source dans l'ouvrage de Gmelin ; car celui-ci accommode la description aux figures 1336, 1338 de Martini, qui représentent upe coquille entièrement lisse, l’es- pèce enfin qui depuis a été donnée sous le nom de Pleurotoma Javana, par MM. de Roissy et Kiener. Dillwyn a tres bien réta- bli la synonymie de l'espèce, exemple que n’a pas suivi M. Reeve dans son Conchologia iconica. I] résulte des observations pré- cédentes que : 1° le Pleurotoma nodifera de Lamarck doit de- venir le Pleurotoma javana; 2° le Pleurctoma javare de Roissy, Kiener ct Reeve doit prendre le nom de Fleurotoma tornatïa, nom que Dillwya le premier à imposé à cette espèce. PLEUROTOME. 355 * Sow. Genera of shells. Pleurotoma. f, 1, * Reeve, Conch. Syst, t, 2, p. 189. pl. 235. f. r. Habite... Mon cabinet, Les figures citées par Gmelin comme sy- nonuymes du Murez javanus de Linné n’appartiennent point à mon espèce, n1 probablement à celle de Linné. Longdeur, 20 lignes. 24. Pleurotome austral. Pleurotoma australis. Roissy. PL. testà elongato-fusiformi, fulvä, tenuè striatä, transversim regula= riter sulcaié; sulcis rubescentibus, distantibus, granulosis; aperturd ovato-angustä; labro tenui, crenulato, sinu profundissimo supernè separato. Murez australis. Chen. Conch. t. 11. pl. 190. f. 1827. 1828. Roissy. Buff. Moll. t. 6. p. 52. n° 3. Murez javanus. Var. Dillw. Cat. t, 2.p. 715. Kiener, Spec. des Coq. p. 6. n° 3. p!. 4. f.r. Reeve. Conch. Icon. n° 14, pl. 2. f. 14. Habite la mer de Chine. Tres belle et grande espèce lusiforme, ayant le canal de la base à-peu- près aussi long que la spire. Les tours sont nombreux, arrondis et couverts de fines stries transverses entrecroisées par des stries d’ac- croissement assez régulières, Outre ces stries, on voit s'élever à la surface un assez grand nombre de côtes transverses distantes, d'un rouge ferrugiveux et chargées de granulations très serrées. L’ou- verture est ovale-oblonzue, son bord droit, mince et tranchant, est finement dentelé dans sa longueur, et une très profonde échan— crure la sépare de Pavant-dernier tour. Toute cette coquille est d’un fauve päle. Elle est une des plus faciles à distinguer dans le genre auquel elle appartient, Elle a 80 mill. de long et 25 de large. u T 25. Pleurotome ombiliqué. P/eurotoma cryptorrhaphe. Sow. PL, testä elongaio-fusifermi, angustä, transversèm tenuë striatä, fulva, basi umbilicatä; anfractibus angustis, in medio carinatis: cauda Breviusculä, latä; margine simplici, acuto, fissuré subtriangulari separaio. Sow. Cat. Tanker, sup. p. 14. 1503. Aurez bicarinatus. Wood. Ind. Test, suppl. pl. 5. £. 7. Pleurotoma Voodii. Kiener. Spec. des Coq. p. 12. n° 8. pl. 7.f, 1. Pleurotoma cryptorkaphe. Reeve. Conch. Icon. n° 3. pl. 1. f. 5. Id. Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 188. pl. 234. f. 16, Beechey, Voy. Zool, p. 120. pl. 34. f, 8. 23, 356 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite les iles Philippines. Cette espèce ayant été mentionnée, pour la premiére fois, par M. Sowerby, dans le Taankerville Catal., elle doit conserver son premier nom que ni M.Wood, ni M. Kiener ne devaient changer. Fort belle espèce de Pleurotome rare encore dans les collections. Elle se distingue facilement parmi ses congénères par sa forme étroite et subturriculée, son canal court, large et ombiliqué, ainsi que par la carène aiguë qui règne sur le milieu des tours. Sur ces tours, on remarque aussi des stries transverses très fines, et sur le dernier une seconde carène, presque aussi élevée que la première, s'ajoute un peu au-dessous de la circonférence. L'ouverture est petite, ova- laire, d’un blanc rosé ou violacé; le bord droit reste mince et tran- chant, et l’échancrure qui le sépare supérieurement de l’avant- dernier tour est large et peu profonde. T'oute cette coquille est d’un fauve brunâtre uniforme. Les grands individus ont 80 mill. de longueur et 20 de large. 26. Pleurotome lisse. Pleurotoma tornata. Desh. PI. test. elongato-fusiformi, albä, aliquantisper fulvo-flammulatä; caudä gracili, longiusculä; anfractibus supernè depressis, tenuis- simè striatis, in medio convexis, lævigatis : ultimo basi striato; aperturd albä, ovatä; labro tenuissimo, supernè latè profundèque Jisso. Murex javanus. Gmel. p. 3541. Lister. Conch. pl. 915. f, 8. Martini, Conch, t. 4. pl. 143. f. 1336. 1337. 1338. Roissy. Buf. Moll, t, 6, p. 52. n° 2, Pleurotoma javanica, Turricula flammea. Schum. Nouv. Syst, p. 218. Murex javanus. Schrot, Einl, t, 1. p. 513. Murex tornatus, Dillw. Cat.t, 2. p. 715. n°68. Excl, Var. Pleurotoma javana, Kiener. Spec. des Coq. p. 20. n° 15. pl. 5.f. 1. Id. Reeve. Conch. Icon, n° 26. pl. 4. f. 26. Murex tornatus, Wood. Ind, Test. pl. 26. f, 69. Habite Java. La pp des auteurs, depuis M. de Roissy surtout, ont pris cette es- pèce four le Murex javarus de Linné, les recherches minutieuses que nous avons faites sur l'espèce linnéenne nous ont démontré que le Murex javanus est exactement la même coquille que le Pleurotoma nodifera de Lamarck. Nous avons donc recherché si l’espèce, dont il est actuellement question, avait déjà reçu un nom, et nous l’avons trouvée inscrite sous le nom de Murex tornatus dans le Catalogue de Dillwyn ; nous avons adopté ce nom, le seul PLEUROTOME. 307 que l’espèce doive porter, puisqu'il est le plus ancien. M, Kiener a eu le tort, à nos yeux, de conserver le nom de Pleurotoma ja- vana. S'il eût fait quelques recherches synonymiques , ‘il aurait évité cette faute dans la nomenclature, Cette espèce est très connue dans les collections, elle est presque tou- jours blanche, très rarement flammulée de fauve, comme l’a re- présentée Martini. Les tours sont déprimés à leur partie supé- rieure, convexes et lisses dans le reste de leur étendue, Le dernier se prolonge en un canal étroit, grèle, légèrement contourné et strié daps toute sa longueur, L'ouverture est ovale ; son bord droit, très mince, est séparé de l’avant-dernier tour par une échancrure profonde et subtriangulaire ; sa longueur est de 80 mull., sa lar- geur de 28. 27. Pleurotome indien. Pleurotoma indica. Desh. PL. testà elongato-fusiformi, transversim inæqualiter substriatä, fulva- squalidä, fusco irregulariter maculatä; anfractibus convexis, in medio fasciolà plan bipartitis; cauda brevi, latä, basi umbilicata ; apertur& ovatä ; labro fissur& profundä supernè separato. Desh. Voy. dans l’Inde par Bell. Zool. pl. 10. f, 9. ro. Kiener Spec. des Coq. p. 16. n° 11.pl.z1.f. 1. Habite l'Océan de l’Inde. Coquille allongée, fusiforme, ayant le dernier tour plus court que la spire ; celle-ci est composée de 13 à 14 tours dont les premiers sont tricarinés transversalement, tandis que les derniers sont con- vexes, chargés de stries inégales , très rapprochées et divisées en deux parties égales par une petite zone déprimée, plate ou creu- sée en rigole et limitée de chaque côté par une strie angulaire un peu plus saillante que les autres. La base se prolonge en un ca- * nal court et large, ombiliqué dans la plupart des individus et lé gèrement contourné dans sa longueur. L'ouverture est blanche ; son bord droit est mince, tranchant, ct la fissure que l’on voit à son tiers supérieur est profonde, ses bords sont parallèles. Toute la coquille est d’un fauve brunätre sale, elle est tachetée irrégu- lièérement de brun disposé, soit en flammules, soit en ponctuations sur les stries. La longueur de cette espèce est de 75 mill, et sa largeur de 24, 28. Pleurotome tuberculifère. Pleurotoma tuberculifera. Br. et Sow. Pl testà fusiformi , striatà, tuberculiferd ; apice acuto ; anfractibus fusco fasciatis. 358 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Brod. et Sow. Zool. Journ. p. 378. Recve, Conch, Icon. n° 63. pl. 8. f, 63. Habite l'Océan Pacifique, la mer de Californie. Espèce interessante qui ne manque pas d’analogie avec quelques-unes de celles qui sont fossiles dans nos terrains. Par sa forme générale, elle se rapproche un peu du Wodifera de Lamarck, elle est cepen- dant un peu moins ventrue. Ses tours, étroits, sont irrégulière- ment striés en travers, et ils sont chargés à leur partie moyenne d’une série de nodosités blanches et bifides, La partie supérieure du tour est creusée en rigole, elle est d'un brun fort intense. La base du dernier tour se prolonge en un canal droit, étroit et strié dans toute sa longueur. L'ouverture est ovalaire. Le bord droit, sillonné en dedans, est séparé de l’avant-dernier tour par une échancrure large et peu profonde. Sur ce dernier tour, les stries sont blanches et les intervalles qui les séparent sont bruns. Au milieu de la columelle, on remarque une tache rougeûtre. Rare encore dans les collections, cette espèce est longue de 30 mill. et large de 20. a 29. Pleurotome diadème. Pleurotoma diadema. Kien. PI. testäelongato-fusiformi, griseo-fucescente, fulvo marmoratä; an- fractibus angustis, supernè lævigatis, ad suturam tuberculis de- pressis, spiniformibus coronatis : ultimo basi longitudinaliter pli- cato, transversim striato , canali recto terminato ; aperturä an- gustä, ovata. Kiener. Spec. des Coq, p. 43. n° 34, pl. 8. f. 2. Reeve. Conch, Syst. t, 2. p. 188. pl. 234. f. 18 et 20. Reeve. Conch. Icon. n° 46. pl. 6.f. 46. Habite le Senegal. Petite coquille fort élégante et très facile à distinguer. Elle est allon- gee, fusiforme, rerflée dans le milieu; sa spire, très pointue, est composée de 11 à 12 tours fort étroits, creusés en gouttière su- périeurement et tout-à-fait lisses dans cet endroit ; le bord, immé- diatement au-dessous de la suture, se relève en une rangée de longues épines aplaties qui forment une espèce de couronne à plu- sieurs élages, le dernier tour est presque aussi long que la spire ; il se prolonge à la base en un canal droit, conique. Cette partie de coquille présente des accidens que l’on ne voit pas sur le reste de Ja spire. On y trouve en effet des plis longitudinaux obliques qui sont découpés en granulation par des stries transverses. L'ouver- ture est petite , étroite, ovalaire; son bord droit est mince et tranchant, et la fissure que l’on y remarque est large et peu PLEUROTOME. 359 profonde. Toute la coquille est d’un blanc grisätre, et assez sou= vent elle est ornée de larges marbrures fauves. Elle est longue de 25 à 30 millim. et large de 11 ou 12. ‘f 30. Pleurotome pyramide. Pleurotoma pyramidata. Kiener. Pl testé elongato-cubulatà , subfusiformi, fuscä , in medio albo-z0- natä ; anfractibus tenuè striatis , longitudinaliter plicato nodosis, ad suturam marginatis : ultimo canali brevi terminato ; aperturä brevi, ovatà ; labro fissurd angustä emarginato. Encyelop. méthod, pl, 439. f, 7. a. b. Kiener. Spec. des coq. p.57. n° 35, pl. 21. f. 3. Reeve. Conch. Syst, t. 2. p. 187. pl. 233. f. 1. Reeve, Conch. Icon. n° 4r. pl. 6. f. 41. Habite les côtesdu Sénégal. Petite espèce facile à distinguer. Elle est allongée, subfusiforme, étroite et pointue ; le dernier tour est court, il est du tiers de la longueur totale de la coquille, Les tours sont striés, déprimés à leur partie supérieure et bordés d’un petit bourrelet immédiatement au-dessous de la suture. Des plis longi- tudinaux et obliques occupent le reste de la surface de chaque tour ; ces plis, en forme de nodosités, sont blancs à leur sommet, les intervalles qui les séparent sont bruns comme le reste de la coquille, Le dernier tour est strié à la base, et il se termine, de ce côté, en un canal court, lécèfement tordu à son extrémité, L’ou- verture est petite, ovalaire, d’un brun foncé en dedans, avec une zone blanche qui correspond à celle du dehors. Cette petite espèce est longue de 22 mill. et large de 8. 31. Pleurotome volutelle. Pleurotoma vulpecula. Brocchi. Plitestä fusiformi, angustä, longitudinaliter plicatä, transversim ele ganter striat ; albo lutescente fusco bifasciatà ; apertur& minimd, ovato-augustà ; labro simplici, supernè ad suturam detracto. Brocchi. Conch. subap, t. 2. p. 420. n° 40, pl, 8. f. ro. Pleurotoma Comarmondi, Kiener, Spec. des coq. p. 68. n° 15. pl. CYAEI DCR Pleurotoma Comarmondi. Mich. Bull. de la Soc. linn. de Bord. 1829, f. 1. Habite la Méditerranée et se trouve fossile dans le Plaisantin et en Sicile. Cette espèce, connue d’abord à l’état fossile, a été nommé Pleuro- toma vulpecula par Brocchi, et ce nom doit rester à l'espèce puis qu'il est le plus ancien. Cette coquille est de petite taille, elle est 360 ] / { HISTOIRE DES MOLLUSQUES. allongée, fusiforme. Le dernier tour est presque aussi long que Je reste de la spire. Celle-ci est pointue, composée de neuf à dix tours sur lesquels on remarque de gros plis longitudinaux un peu obliques, et de fines stries transverses inégales qui s’élargissent et s'aplatissent un peu en passant sur les côtes. Le canal de la base est grêle et strié dans toute sa hauteur, les plis longitudinaux cessent vers son origine. L'ouverture est petite, étroite; le bord droit est ordinairement mince et tranchant, quelquefois épaissi dans les vieux individus, Il se détache de l’avant-dernier tour par une échancrüre large et peu profonde et qui est immédiate ; ment au-dessous de la suture, ce qui ne se voit que dans un petit nombre d'espèces. Toute cette coquille est d’un blanc-fauve, et elle est ornée sur le dernier tour de deux fascies brunâtres dont la plus étroite suit les sutures, tandis que la plus large occupe la base. ï Cette petite coquille est longue de 22 mill. et large de 6. - 32. Pleurotome lance. Pleurotoma taxus. Kiener. Pl, testä conico subulatä, longitudinaliter striatä, supernè costatä ; anfractibus planiusculis, zond depressd in medio bipartitis: ultimo anfractu brevi, basi transversim striato ; aperturä alb&, ovato angustä; labro tenui, simplici, supernè brevi, emaroinato. Murex taxus. Ghemn. Conch. t. 10, p. 259. pl. 162.f, 1550, 1551. Murex babylonius, Var. Gmel. p. 3541. Murex clavatulus. Var. Dillw. Cat. t. 2. p. 913. n° 63. Pleurotoma taxus. Kiener. Spec. des coq. p. 37. n° 29, pl, 10. f. 1. Reeve. Couch. Icon. n° 25: pl. 4. f. 25, Habite les mers du cap de Bonne-Espérance. Dillwyn confond cette espèce, à titre de variété, avec le Murex turris coronata de Chemnitz, qui est fort différent ; en effet, ce Turris coronata est probablement le P/eurotoma binarginata de Lamarck. M. Kiener a donc bien fait de séparer les deux espèces, et celle- ci se reconngit facilement aussi bien à sa taille que par tous ses autres caractères. Sa spire est allongée, conique, deux fois plus longue que le dernier tour. Ces tours sont aplatis, presque con- joints. Les stries d’accroissement se montrent sous forme d’angles emboités les uns dans les autres. On remarque aussi quelques côtes courtessur les premiers tours, Une zone aplatie et qui aboutit à l’échancrure du bord droit sépare la surface des tours en deux parties presque égales, Le canal de la base est très court ; ilest strié en dessus. L'ouverture est étroite, allongée ; son bord droit, simple et tranchant, présente une fissure peu profonde vers le PLEUROTOME: 361 tiers supérieur de sa hauteur. La figure de M. Kiener représente un individu d’un fauve-uniforme, tandis que celle de M. Reeve en montre d'un brun presque noir. Il est à présumer que celte différence provient de ce que celui de M. Kiener est resté ex posé pendant long-temps aux rayons, du soleil. L'individu représenté daus l'ouvrage de M. Kiener a “o centimi. de long et 30 mill, de large. + 53, Pleurotome géant. Pleurotoma grandis. Gray. Pl, testà longissimä, fusiformi, multicarinatä, albä maculis irregulari- bus, fuscis marmoratà, strigis longitudinalibus, nebulosä; anfrac- tibus convexis; carinarum interstilis imbricalo-crispis ; canal elongato; apcrturd ovalo-angusta. Gray. Anim. King. of Griff. Moll. pl. 2 3 .f. 1. Pleurotoma crispa. Kiener. Spec. des Coq. p. 8. no 4.pl. 2.f.r. Pleurotoma grandis. Reeve, Conch, Icon. n° 13. pl. 2.f. 14. Habite les mers de Chine. Comme nous l'avons déjà vu, M. Kiener a commis une erreur à l'occasion de cette espèce, la confondant avec le P/eurotoma crispa de Lamarck. Cette coquille est la plus grande de tout le genre, en cela on la reconnaît facilement, Elle est allongée, fusiforme, étroite. Ses tours présentent ordinairement trois carènes principales entre lesquelles on en remarque une plus petite, Entre ces carènes, les stries d'accroissement se relèvent sous forme de petites écailles, caractère qui se montre aussi dans le véritable Pleurotoma crispa, ce qui probablement aura contribué à l'erreur de M. Kiener ; le dernier tour, malgré la longueur du canal qui le termine, est plus court que la spire. L'ouverture est étroite, blanche, et la fissure du bord droit est profonde et étroite, Sur un fond blanc, cette co- quille est agréablement colorée de nombreuses taches subquadran- gulaires, d’un beau brun, irrégulièrement éparses. Souvent ces taches forment des fascies longitudinales que l’on remarque prin- cipalement sur le dernier tour. Les grands individus ont 15 ceutim. de long et 30 mill. de largeur. À 34. Pleurotome foudroyé. Pleurotoma fulminata. Kien. PL, testà elongato-fusiformi, lævigatä, basi transversim striatä, albä, flammulis fulvis, inæqualibus fulminatä; anfractibus supernè de- pressis : ultimo canali angusto terminato; aperturd ovato-angusta; labro tenui, simplici, supernè profunde fisso. Kiener,. Spec, des Coq. p. 21. n° 16. pl. ro.f. 2. Reeve. Gonch. Icon. n° 37, pl. 5. f. 37. 362 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite l'Océan Indien, d’après M. Kiener. Il y a plusieurs rectifications à faire à l’occasion de celle espece. M. Kiener donne dans sa synonymie une figure du Genera of shells de Sowerby, qui, pour nous et pour M. Reeve, représente une espèce très distincte de celle-ci. Cette espèce, nommée, à tort, par l’auteur anglais, Pleurotoma lineata, est beaucoup plus courte et présente des caractères assez constans pour être distinguée. Le Pleurotoma fulminata est une coquille fusiforme ; elle se rapproche du Pleurotama tornata dont elle se distingue, au reste, par la co- loration qui consiste en flammules inégales, onduleuses, longitu- dinales, d’un beau fauve sur un fond blanc. Le canal de la base est allongé, assez grêle et strié dans toute sa hauteur, L'ouverture est blanche en dedans; elle est ovale-oblongue. Son bord droit, mince et tranchant, se projette en avant comme dans la Pleurotoma australis, étant séparé de l’avant-dernier tour par une échancrure large et très profonde. En examinant la coquille à la loupe,onre- marque quelques siries très fines à la partie supérieure des tours. Il existe à l’état fossile, dans le bassin de Paris, une espèce qui a beaucoup d’analogie avec celle-ci : c’est le P/eurotoma transver- saria. Les grands individus de cette espèce ont 60 mill. de long et 25 de - large. 35. Pleurotome bossu. Pleurotoma gibbosa. Kiener. Pl, testä elongato-turrité, subfusiformi, griseo-fulvä, albo transver- sim unizonatà, longitudinaliter plicatä, transversim striatä; an- fractibus supernè depresso-marginatis : ultimo canali brevi termi- nalo; aperturé minimä, angustd; labro tenui, plicato, rimulä pro- fundä callosäque separato, Murex gibbosus. Born, Mus. p. 321. pl. 11. f, 12. 13. Pleuromata gibbosa. Kiener. Spec. des Coq. pl. 35. n° 29. pl. 16. fa Murex gibbosus. Gmel. p. 3564. Chemn. Conch.t. 11. p. 112. pl. 190, f. 1829. 1830. Murex gibbosus. Dillw. Cat. t, 2.p. 713. n°64. Exclus. plur. sy- nonymus. Reeve. Conch. Icon. n° 30. pl, 5, f. 30. Murex gibbosus. Wood. Ind. Test. pl, 26. f. 65. Chemnitz rapporte à son Murex gibbosus deux espèces très distinctes qui né sont peut-être ni l’une ni l’autre identiques avec la coquille qui porte le même nom dans Born: l’une d'elles cependant, celle que nous rapportons dans la synonymie, nous semble plutôt le PLEUROTOME. 363 véritable Gibbosus que l'autre, Dillwyn a admis dans l'espèce de Born, non-seulement les deux de Chemnitz, mais encore une troi- sième figurée par Martini et nommée Murex alatus par Gmelin. Dans les ouvrages les plus récens de conchyliologie, tels que ceux de M. Kiener et de M. Reeve, le Pleurotoma gibbosa nous paraît plutôt pris de celui de Chemnitz que de celui de Born. Coquille allongée, turriculée, subfusiforme. Ses tours, réguliers et étroits, sont déprimés à la partie supérieure, légèrement creusés en une rigole lisse, et au-dessus de cette rigole, règne un bourrelet blanc qui accompagne la suture, Des plis nombreux et obliques s'élèvent sur les tours; ils sont coupés transversalement par un pe- tit nombre de stries distantes et assez profondes. Le dernier tour est très court; il porte ordinairement sur le dos une sorte de va- rice qui le rend bossu. Il y a des individus où cette varice se répète sur les tours précédens. L'ouverture est petite, étroite, et terminée par un canal court, subéchancré à son extrémité comme dans les Buccins. L’échancrure du bord droit est assez profonde; son bord supérieur, qui est très près de la suture, est formé par une petite callosité blanche, La coloration de cette espèce est d’un fauve gri- sâtre ou brunâtre uniforme avec une ou deux fascies blanches sur le dernier tour. Longueur, 38 mill. ; largeur, 15. 36. Pleurotome farois. Pleurotoma mitrata. Wood. PL, testä turbinato-fusiformi, transversim striatä, in medio angulatä, albd, spadiceo maculatä; anfractibus suprà concavis, infernè an- gulato-dentatis : ultimo basi conoidali biseriatim granuloso; basi umbilicato; aperlur& ovato-angusta; labro tenui, supernè vix emarginato. Le Farois. Adans, Senég. p. 143. pl. 9. f, 34. Murex mitratus, Wood. Ind, Test, Supp. pl. 5. f. 5. Habite les mers du Sénégal. Coquille fusiforme, un peu turbinée et qui, par ses caractères, se rapproche un peu du Pleurotoma bimarginata de Lamarck; il constitue cependant une espèce très distincte. La spire est poin- tue, conique, un peu plus longue que le dernier tour. Les tours sont étroits, les deux tiers de leur surface sont occupés par une zone concave limitée par un angle saillant sur lequel s'élève une rangée de dentelures courtes et tranchantes. Get angle occupe le tiers supérieur du dernier tour, Au-dessous de lui, vers le milieu, s'élèvent deux rangées de granulations au-dessous desquelles se montrent quelques grosses stries qui occupent l'extrémité anté- rieure de la coquille. Le canal terminal est court ; la columelle 364 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. est droite et le bord gauche laisse à découvert un petit ombilic étroit et peu profond. Le bord droit est mince et tranchant, L'e- chancrure, qu'il montre à sa partie supérieure, est large et peu profonde. Toute cette coquille est d’un blanc grisâtre, et elle est ornée de taches irrégulières d'un rouge ferrugineux. Cette coquille est longue de 35 mill. et large de 15. + 37. Pleurotome mitré. Pleurotoma mitræformis. Kien. PI, testé elongato-angustà, subfusiformi, fuscescente, striis transversis et plicis longitudinalibus clathratä; anfractibus ir medio nodulo- sis, suprà concaviusculis; apertur& elongato-angustä; marginibus subparallelis; dextro tenui, supernè brevi fisso. Le Genot. Adans, Voy. au Sénég. p. 145. pl. 9. f. 35. Buccinum mitriformis. Wood. Ind. Test. Sup. pl. 5.f. 25. Pleurotoma mitræformis. Kiener. Spec. des Coq. pl. 49. n° 28. pl, 21.f. 1. Exclusé varietate. Reeve, Conch. Icon. no 23. pl. 4.f. 23. Habite les mers du Sénégal. M. Kiener rapporte à cette espèce, à titre de variété, une coquille qui a avec elle beaucoup d’analogie, mais, qui en est cependant parfaitement distincte. Le Pleurotome mitré, par sa forme générale, se rapproche, en effet, de plusieurs espèces de Mitres. Il est allongé, fusiforme, étroit; son dernier tour ressemble un peu à celui de certaines espèces de cônes très étroites, comme le Mitratus, par exemple. La spire est pointue, plus courte que le dernier tour. Les tours sont assez larges et di- visés en deux parties égales par une rangée de petits plis noduleux et obliques. Au-dessus de ces plis, les tours sont légèrement con- caves et seulement striés en travers. Au-dessous, ils sont chargés de petits plis longitudinaux et obliques découpés d’une manière régulière par des stries transverses assez dislantes ét aplaties. L'ouverture est très longue et très étroite; elle est brun fauve en dedans. Ses bords sont parallèles; le bord droit, mince et tran- chant, présente à sa partie supérieure une petite échancrure large et peu profonde, IL y a parmi les espèces fossiles de Bordeaux, du Plaisantin et des faluns de la Touraine, une espèce qui a la plus grande analogie avec celle-ci : elle a été nommée Pleurotoma reticulata. L'espèce vivante a 45 millim. de long et 13 de large. Il ÿ a de plus grands individus, T 38. Pleurotome de Quoy. Pleurotoma Quoyi. Desh. PI. testé turrito-acutä, transversè sulcatä, longitrorsum striatä, al- PLEUROTOME, 365 bido=rosed ; suturis marginatis nodulosis; caudä elongatä, sub= acutä, Pleurotoma rosea. Quoyÿ. et Gaim. Voy, de l'Astrol, t, 2. p. 524. pl 35. f. 10et 1x. Kiener. Spec. des coq. p, 18. n° 13. pl. 22. f. 4. Habite sur les côtes de la Nouvelle-Zélande, Dès 1833, dans les Proceedings de la société zoologique de Londres, M. Sowerby avait donné le nom de Rosea à une autre espèce de Pleurotome. Celle-ci doit donc changer de nom, et nous propo- sons de lui consacrer celui du voyageur qui en a fait la décou= verte, Ce Pleurotome est une jolie espèce qui, par sa forme générale, se rapproche assez du Pleurotoma vulpecula. Y'est un peu ventru. Sa surface est sillonnée transversalement, et des stries longitu- dinales, presque aussi profondes que les sillons, les découpent en granulations assez régulières. Un bourrelet granuleux, assez gros, accompagne la suture et se termine à l’échancrure du bord droit dont il forme le côté supérieur. Le dernier tour se pro- longe en un canal court. L'ouverture est petite, ovale, oblongue et d’un beau rose violacé en dedans, Le bord droit est mince, tranchant, et la fissure que le sépare de l’avant-dernier tour est étroite et peu profonde. Toute cette coquille est d’un rose violacé avec une fascie brunâtre à la base du dernier tour. Elle est longue de 30 mill. et large de 10. 39. Pleurotome petite harpe. Pleurotoma harpula. Kien. PL. testä elongato-fusiformi angusti, fulv& vel rubro-ferrugineä, ele- ganter plicatd, transversim striatä ; anfractibus convexiusculis, su pernè marginatis ; apertur& minimd, angustà ; labro tenui, supernè latè et profundè fisso. Kiener. Spec. des coq. p. 58. n° 36, pl. 18. f. 3, Habite les côtes de la Nouvelle-Hollande, d’après M. Kiener. Petite coquille allongée, subturriculée, étroite, ayant le dernier tour plus court que la spire; les tours sont nettement distingués les uns des autres par un petit bourrelet aigu, simple, qui accompa- gne la suture, Le reste de la surface est occupé par un grand nom- bre de petits plis longitudinaux, un peu obliques, que leur ré gularité rend élégans, Ils sont coupés transversalement par trois stries peu profondes, qui deviennent plus apparentes à la base du + dernier tour. Gelui-ci est conique; l'ouverture est très petite, fort étroite ; ses bords sont presque parallèles, et le droit, mince et tranchant, se détache par une échancrure large et assez pro- 366 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. fonde, assez semblable à celle du Pleurotoma gibbosa. Cette petite coquille est d’une couleur uniforme d’un brun fauve ou d’un fauve ferrugineux. Elle est longue de 0 mill. et large de 7. + 40. Pleurotome lymnéiforme. Pleurotoma lymnætformis. Kien. PL. testà ovato subfusiformi, tenuè striatà , apice eleganter plicatä, tenui, fragili, albo-lutescente, spadiceo marmoratä ; aperturd ovatä, supernè ad suturam brevi emarginatà. Kiener. Spec. des coq. p. 62. n° 40. pl. 22, f. 8. Habite les côtes de la Sicile. Petite coquille fort intéressante et dont la forme diffère assez nota- blement de celle des autres Pleurotomes; elle est ovale, oblongue. Ses tours de spire sont larges et couverts de stries transverses fines, serrées et régulières. Sur les premiers tours, ces stries transverses sont plus grosses , et l’on remarque aussi sur ces premiers tours des plis longitudinaux qui disparaissent assez vite ; le canal de la base est extrêmement court. L'ouverture est petite, ovale-oblon- gue, son bord droit, mince et tranchant, aboutit à une petite échancrure qui est immédiatement au-dessous de la suture. Toute cette coquille est d'un blanc fauve, et elle est ornée de marbrures d’un jaune ferrugineux assez souvent disposées en flammules lon- gitudinales. Nous n'avons jamais vu d'individus aussi grands que celui représenté par M. Kiener, ce qui nous fait présumer que cette figure représente l’espèce grossie. La longueur de nos individus est de 15 mill, et leur largeur de 5. Especes fossiles. 1. Pleurotome striatulé. Pleurotoma striatulata. Lamk. Pl, testà fusiformi-turrit& | transversim tenuiter striata ; anfractibus convexiusculis, supernè strid eminentiore cinctis : ultimo plicis longitudinalibus obsoletis et obliquis distincto. Habite... Fossile des environs de Bordeaux, Mon cabinet, Lon- gueur, 2 pouces 4 lignes, Queue un peu fruste. 2, Pleurotome semi-margine. Pleurotoma semimarginata. Lamk. Pl, testà fusiformi-turrità ; anfractibus lvibus : supremis supernè infernèque marginatis, subconcavis; inferioribus planulatis; cauda sulcatä, PLEUROTOME. 367 Habite... Fossile des environs de Bordeaux, Mon cabinet, Longueur, 2 pouces 3 lignes. Son dernier tour est subanguleux à sa base. 3. Pleurotome aspérulé. Pleurotoma asperulata. Lamk. (1) PI. testà subturritä, transversim sulcatä, tuberculis acutis muri- catä ; anfractibus medio angulato-tuberculatis : ultimo sulcis sca- bris distincto ; cauda brepi, Habite. Fossile desenvirons de Bordeaux. Mon cabinet, Longueur, environ 22 lignes. 4. Pleurotome ridé. Pleurotoma turris. Lamk. (2) PI. testä fusiformi-turrité, transversim sulcato-rugosé ; strüs lon- güudinalibus tenuissimis, in areis planulatis perundulatis ; an- Jractibus infra medium angulatis, ultrà angulum plano-conca- pis, propè suluras marginalis . Encyclop. pl. 441. f. 7. a. b, * Murex interruptus, Brocchi, Conch. foss. subap. t. 2. p. 433. pl. Où AT. Pleurotoma interrupta, Desh, Ency. méth. vers. t. 3, p. 795. n° 9. Habite... Fossile des environs de Sienne, en Italie, Mon cabinet. 2 pouces 1 ligne et demie. 5. Pleurotome courte-queue. Pleurotoma turbida. Lamk. (3) Pl, testä subturritä, transversim sulcatä, longitudinaliter tenuissimè striatà : strüs undulatis ; anfractibus infernè angulatis, ultrà an- gulum plano-concavis : angulo nodulifero; caudà brevi, Encyclop. pl. 441. f. 8. (1) M. Bronn, dans son Lethea geognostica, pense que cette espèce est probablement la même que le Pleurotoma tuberculosa de Basterot; mais rien ne le prouve, la description de Lamarck est beaucoup trop courte pour que l’on puisse rien décider à cet égard. (2) Le nom donné par Lamarck à cette espèce devra être changé, puisque Brocchi, long-temps avant lui, en avait im- posé un autre; cette coquille devra donc à l'avenir porter le nom de Pleurotoma nterrupta. (3) Cette espèce avait déjà reçu le nom de Murex cataphrac - tus de Brocchi, lorsque Lamarcek lui donna celui-ci : l’antériorité du nom de auteur italien doit le faire préférer. 368 HISTOIRE DÉS MOLLUSQUES. * Murez cataphractus, Brocchi, Conch, foss, subap. t, 5, p. 429, pl. 8. f. 16. * Pleurotoma cataphracta. Borson, Oryc. Pedem, p. 75. n° 1. * Bast. foss. de Bord, p. 65. * Philip. Enum. moll. sicil. p. 199. * Bronn. Lethea geognostica. t. 2. p. 1062. pl. 41. f. 19. Habite. Fossile du Piémont. Mon cabinet. Longueur, 17 lignes et demie. 6. Pleurotome à filets. Pleurotoma filosa. Lamk. PI. testà ovato-fusiformi, lineis transversis, elevatis, distinctis cinc— tä ; labro alæformi. Encyclop. pl. 440. f. 6. a. b. Pleurotoma filosa.” Ann. du Mus, vol. 3. p. 164. nor. * Roissy. Buf. moll.t, 6, p. 73. n° 4. * Desh. Encyclop. méth. vers. t. 3. p. 7995. n° ro. * Desh. Goq. foss. de Paris. t. 2. p. 448. n° 14. pl. 68. F. 25, »6. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur, 38 milli- mètres. 7. Pleurotome à petites lignes. Pleurotoma lineolata. Lamk. ‘ Ë PL. testé ovato-fusiformi, lineis transversis coloratis, subinterruptis cinctä ; labro alæformi. Encyclop. pl. 440. f. 1r.a.b, Pleurotoma lineolata, Ann. ibid. p, 165. n° 2. * Desh. Encyclop. méth. vers. t. 3. p. 795. n° 1. * Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. p. 440. n° 6. pl. 69. . 11 à 14. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur, 28 milli- mètres. 8. Pleurotome claviculaire. Pleurotoma clavicularis. Lam. PI, testà fusiformi-turritä, subglabra, basi transversè sulcatä ; mar= ginibus anfractuum striato-marginatis ; labro alæformi, Encyclop. pl. 440, f. 4. Mala. Pleurotoma clavicularis. Ann. ibid. n° 3, “Roissy, Buf, moll. t. 6. p. 73. n° 5. * Desh. Encyclop. méth. vers. t, 3. p. 796.n° 12. | “ Deshz Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 437. n° 2. pl. 69. f. 14 15 à 18. Habite... Fossile de Grigaon, Mon cabinet, Longueur, au moins 50 PLEUROTOME, 309 millimètres, M, Defrance en possède une variété qui à 75 milli- mètres de longueur, et dont les stries inarginales ne sont plus ap- parentes. Elle a été trouvée à Betz, près Crépy. D. Pleurotome lisse, Pleurotoma glabrata. Lamk. Pl. testà fusiformi, glabrd, subnitidd ; labro alæformi, supernè sinu terminalo. Pleurotoma glabrata. Aun. ibid. n° 4. * Roissy. Buf. moil. t. 6. p. 54. n° 6. * Desh. Coq. foss. de Paris, t, 2. p. 439. n° 5. pl. 69.f. 5.8. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet, Longueur, 35 milli- mètres. 10. Pleurotome marginé. Pleurotoma marginata. Lamk. Pl, testä fusiformi, glabriusculä, basi transversè sulcati; suleis et anfractuum marginibus impresso-punctatis, Encyclop. pl. 410. f. 9. a. b. Pleurotoma marginata. Ann. ibid, p, 166. n° 5. [6] Var, minûs ventricosa, [e] Var. sulcis crispatis, impunctatis. Habite, Fossile de Grignon. Mon cabinet et celui de M. Defrance, Longueur, 15 à 20 millimètres. 11. Pleurotome transversaire. Pleurotoma transversaria. Lamk. PL, testä fusiformi, transversim sulcatà, infernè decussa!à ; sinu maai- mo >; anfractuum medio subcarinato. Pleurotoma transversaria, Ann. ibid. n° 6. * Desh. Encyclop. méth. vers. t. 3. p. 796, n° 14. * Desh. Coq. foss. de Paris. p. 450. n° 16. pl. 62. f. 1. 2. Habite. Fossile de Betz, près Crépy. Cabinet de M. Defrance. Lon- gueur, 7 centimètres, 12. Pleurotome à chaïnettes. P/eurotoma catenata. Lamk. PL. testä fusiformi, undiquè decussatä } striis transversis, majoribus subtuberculatis, catenatis ; spirä nodosä, Pleurotoma catenata. Ann. ibid, n° 7. * Desh. Encyclop. méth. vers. t. 3. p. 7 * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 451. u° «7. pl. 62. f. tt. 02. T0 * Roissy. Buf. moll. 1.6, p. 741. n° 9. Habite... Fossile de Grignon, Cabinet de M, Defrance, Longueur, 54 millimètres. Tous IX, 24 370 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 13. Pleurotome denté. l/eurotoma dentata. Eamk. PI, testä fusiformi ; strüis transversis tenuissimis, subundatis; anfrac= tibus medio carinato-nodosis, An murez exorlus ? Brasd, Foss. Pp. 20. 359: Encyelop. pl. 440. f, 8. Pleurotoma dentata. Ann. ibid, p. 167. n° 8. [#1 Var. caudä abbreviaté, (1) [ce] Jar. spirä prælongä, multidentatä, Mon cabinet. * Desh. Encyclop. méth. Vers. t. 3. p. 597. n° 16. * Desh. Coq. foss, de Paris. p. 452. n° 18. pl. 62. f. 3. 4.9.8. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet et celui de M. Defrance. Longueur, 40 à 45 millimètres. à 14. Pleurotome ondé. Pleurotoma undata. Lamk. PL. testä fusiformi-turrit&, transversim striatà ; spird costellis un dato-arcuatis crenulatä; cauda breviuscula. An murex innezus ? Brand. Foss, p. 19.f. 30. Encyclop. pl. 440. f, 10. a. b. Pleurotoma undata. Ann. ibid. n° 09. [#1 Jar. anfractuum costellis eminentioribus et biserialibus. * Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 55. n° 8. * Desh. Encycl. méth. Vers, t. 3. p. 798. n° 17. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2, p. 456. n° 22. pl. 63.f. 11. 12. F9 pl 16441-23222 23: Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Longueur, 36 milli- mètres. 15. Pleurotome multinode. Pleurotoma multinoda. Lamk. PI. testä fusiformi-turritä, transversim striat&; anfractibus submar- ginatis, medio nodulosis. Encyclop. pl. 440. f. 7. a. b, Pleurotoma multinoda, Aun. ibib. n° ro. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 598. n° 18. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet et celui de M. Defrance. Longueur, 2 centimètres. 16. Pleurotome crénulé. L/eurotoma crenulata. Lamk. (1) Cette variété a des caractères d’ure telle constance que nous avons cru devoir la séparer comme espèce distincte ; elle est devenue notre Pleurotoma brevicauda (Coq. foss. de Paris, t2%"pa8. 10% n°019. pl. b2,f. 9-10). PLEUROTOME. 371 ° Pl, testé fusiformi-turritä, transverse striatä: @nfractibus medio costellis serialibus rotatim crenulatis. Pleurotoma crenulata, Ann. ibid. p. 168. n° rt. * Des. Coq. foss. de Paris, t, 2. p. 495. n° 41. pl. 65. f, 8. 9. 10. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance, Longueur, 18 millimètres, 15. Pleurotome double-chaine. Pleurotoma bicatena. Lamk. Pl, testà fusiformi-turrité | tranversè striat@ ; anfractibus supernè biseriatim nodosis : nodis marginalibus minoribus. Pleurotoma bicatena. Ann. ibid. n° 12. * Desh, Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 798. n° 19. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 457. n° 23. pl. 63. f. 27. 28 29. pl. 65. f. 15. 16. 17. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur. 19 millimètres. 18. Pleurotome à petites côtes. Pleurotoma costellata. Lamk. PI, testé ovato-fusiformi, transversim striat@&; costellis longitudi- nalibus. Pleurotoma costellata. Ann. ibid, n° 13. * Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. p. 488. n° 59. pl. 66. f. 14 à 16. Habite. Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance, Longueur, près de 1 millimètres. 19. Pleurotome plissé. Pleurotoma plicata. Lamk, PL. testà fusiformi-turrité ; strüs transversis exiguis; costellis longitu- dinalibus plicæformibus, curvulis. Pleurotoma plicata. Ann. ibid, p. 169. n° 14. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 487. n.58. pl. 66.f, 19. 18. 19. Habite. Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 5 ou 6 millimètres. 50. Pleurotome sillonné. P/eurotoma sulcata. Lamk. Pl. testà fusiformi-turrité, infernè decussatà, costellis crebris cur= vulisque longitudinaliter sulcatä. Pleurotoma sulcata, Ann. ibid. n° 15. * Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. p. 476. n. 44. pl. 67. f. 19 à 21. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M, Defrance. Longueur, 1 centimètre, 241 372 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. or. Pleurotome à côtes courbes. Pleurotoma curvicosta. Lamk. PI. testä avoto-fusiformi, transversim sulcatä; costellis curvis supernè subbifidis ; caud& brevi, Pleurotoma curvicosta. Ann. ibid, n° 16. * Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. p.460. n° 26. pl. 63. f. 4. 5.6. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 15 millimètres. 22, Pleurotome fourchu. /leurotoma furcata. Lamk. PL, test fusiformi-turritä, transversè striatä ; costellis ultrà medium coarctatis : infimis basi furcatis. Pleurotoma furcata. Ann. ibid. n° 13. [é] Var. minor et gracilior ; costellis undato-curvis. * Roissy. Buf. mol. t. 6. p. 75. n. 9. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 464. n° 30, pl. 63. f. 23 à 26. pl:.65.f. 21 à 23. * Desh. Encyÿcl. méth. Vers. t. 3. p. 799. n° 20. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 14 millimètres, 23. Pleurotome noduleux. Pleurotoma nodulosa. Lamk. Pl, testé ovato-fusiformi; strüs transversis obsoletis; spiré pyrami- datà, nonofariäm nodulosa. Pleurotoma nodulosa. Ann. ibid. p. 170. n° 18. [#1 Far. spirä breviore, octofariam nodulosa. * Desh. Coq. foss. de Paris, p. 466. n° 32. pl. 65. f. 11à 14. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur, près de 14 millim. 24. Pleurotome ventru. Pleurotoma ventricosa. Lamk. Pl, testà ovato-fusiformi, caudatä, medio-ventricosd; striis transver- sis; anfractibus costellis brevissimis æmulantibus. Pleurotoma ventricosa, Ann. ibid, p. 266. n° 19. * Desh. Coq. foss. de Paris, t, 2. p. 469. n° 36, pl. 65. f, 1 à 7. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 12 millim. 25. Pleurotome térébral. Pleurotoma terebralis. Lamk. PL, testä fusiformi, subventricosa; striis transversis eleganter granu- latis; anfractibus exquisitè carinatis: carinis dentatis, rotæformibus, Pleurotoma terebratis. Ann, ibid. n° 0. * Desh. Ency. méth, Vers, t, 5. p. 799. n° 27. PLEUROTOME. 373 * Desh. Coq. foss. de Paris, t, 2. p. 455.u°ar.pl, 62.f,14.15.16. Habite... Fossile de Parnes. Cabinet de M, Defrance. Longueur, près de 14 miilim. 26. Pleurotome granulé. Pleurotoma granulosa. Lamk. PI, test subturrité, undiquè granulatä; granulorum seriebus trans- versis, in anfractuum medio elevatioribus; caudä brevissimä. Pleurotoma granulata. Ann. ibid. n° 2r. * Desh. Ency. méth.Vers. t. 3. p. 999-n° 22. * Desh. Coq. foss. de Paris.t 2.p. 476. n° 45. pl. 67. £. 1.12. 3. Habite... Fossile de Parnes. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 11 millim. 27. Pleurotome à côtes pliées. Pleurotoma inflexa. Lamk. PI, test& subturritä, transversim striatä; costellis plurimis medio in- flexis ; anfractibus carinä granulat distinciis. Pleurotoma inflexa, Ann. ibid, p. 267. n° 22. * Desh, Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 475. n° 43. pl. 66. f, rr à 13. pl. 67. f. 12 à 14. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance, Longueur, 8 millim. 28. Pleurotome tourelle. Pleurotoma turrella. Lamk. Pl, testä subturritä, transversim striatä; anfractibus carinatis; spirä supernè tuberculatà. Pleurotoma turrella, Ann. ibid, n° 23. [#1] Var. tuberculis spiræ nullis. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 471. n° 38. pl. 64. f. 17 à 20. Habite. Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur, 6 à 9 millim. 29. Pleurotome striarelle. PZeurotoma striarella. Lamk. Pl, testà fusiformi-turrité, muticä; striis transversis, tenuissimis, con tiguis; costis raris, obsoletis. Pleurotoma striarella, Ann, ibid. n° 24. * Desh, Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 477. n, 46. pl. 67. f, 28 à 30. Habite. Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance, Longueur, 8 millim. 30. Pleurotome treillissé. Pleurotoma decussata. Lamk. Pl, testà fusiformi-turritä, striis transversis longitudinalibusque de cussatä; spirä nodulosä, Pleurotoma decussata. Aun. ibid. n, 25. * Desh. Coq. foss. de Paris, t, 2. p. 470. n° 39. pl. 64.f. 3.4. 5.7. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur, 16 millim. 374 HISTOIRE PES MOLLUSQUES. TURBINELLE (Turbinella). Coquille turbinée ou subfusiforme , canaliculée à sa base, ayant sur la columelle trois à cinq plis comprimés et transverses. Testa turbinata vel subfusiformis, basi canilaculata. Columella plicis tribus ad quinque compressis et éransver- salibus instructa, OBSERVATIONS. — La plupart des Turbinelles furent rappor- tées par Linné à son genre Foluta; il laissa les autres parmi ses Murex. Quoique la columelle de ces coquilles soit chargée de plis remarquables, il est certain qu’elles ont beaucoup plus de rapports avec les Murex qu’avec les Volutes. Le canal de la base de leur ouverture les éloigne sans contredit de ces dernières, et suffit pour les en séparer ; de même, leur défaut de varices s’op- pose à ce qu’on les associe avec les murex. Il ne paraît pas d’a- bord aussi aisé de les distinguer des Fasciolaires ; néanmoins, la direction des plis de leur columelle m’a autorisé à les en séparer. L'animal de ces coquilles est muni d’un petit opercule subor- biculaire et corné ; il y a deux tentacules obtus et en massue ; les yeux saillans et situés à la base extérieure de ces tentacules ; son manteau est terminé par un prolongement plié en tube, qui passe par le canal de la coquille. [D'Argenv. Zoomorph pl. 3. fig. E.] [Lamarck a rassemblé dans son genre Turbinelle des coquilles qui n’ont pas toutes les mêmes caractères, ce qui déterminera probablement, par la suite, les zoologistes à y faire au moins une coupure. Nous ne pensons pas cependant que Fon doive adopter toutes celles que propose M. Schumacher, dans son nouveau système de classification des coquilles. En effet, cet auteur forme un geure de toutes les espèces fusiformes , telles que le Turbinella infundibulum , par exemple; il donre à ce genre le nom de Polygona ; il en propose un autre sous le nom de Cynodona pour les espèces turbinées, comme le Ceramica, Turbinellus, etc. Enfin un troisième démembrement qui porte le nom de Lagena rassemblerait celles des espèces qui sont ovoi- TURBINELLE. 375 des , telles que le T'urbinella rustica de Lamarck, Leucozonalis et d’autres encore. M. Schumacher, ne laisserait, par consé- quent, dans le genre Turbinelle, proprement dit, que quatre ou cinq espèces auxquelles la Turbinella pyrum, pourrait servir de type. Nous le répétons, nous ne pouvons partager les opi- ions de M. Schumacher. En effet, Lamarck a fondé son genre Turbinelle en donnant comme type le Voluta turbinellus de Linné. Si l’on apporte des changemens dans le genre qui nous occupe, et que cependant jl subsiste dans la science, son type doit rester le même, et par conséquent, les véritables Turbinelles devront comprendre d’abord toutes les espèces analogues au Lype choisi. Lorsque l’on examine le genre dans son ensemble, on s’aper- çoit bien qu'il a besoin d’être réformé. Les espèces auxqnelles M. Schumacher conserva le nom de Turbinelles sont très diffé- rentes de toutes les autres. Leur columelle, très épaisse, porte sur le milieu des plis dont la forme et les caractères n’ont que peu d’analogie avec ce qui se montre dans les autres , et quoi- que l’on ne connaisse pas encore l'animal de ce groupe, nous proposerions d’en constituer un genre à part auquel le nom de Scolymus conviendrait assez. Quant aux autres espèces, il serait plus difficile de les séparer en genres; car on voit s'établir en- tr'elles des modifications nombreuses qui détruisent la con- stance des caractères ; aussi l’on voit les espèces turbinées passer, par des nuances insensibles , à celles qui sont fusiformes. Quoique Lamarck ait décrit l’animal des Turbinelles, on peut dire cependant qu’il ne l’a point connu , puisqu'il a été obligé “ de s’en rapporter uniquement à une très mauvaise figure de la zoomorphose de d’Argenville. Lamarck rapporte un peu arbi- irairement, au reste, cette figure au genre Turbimelle ; car la coquille, elle-même, d'où sort cet animal presque Faire est si mal figurée que ‘Jon pourrait tout aussi bien la prendre pour un Mons On peut donc dire que c’est à MM. Quoy et Gai- mard que l’on doit la connaissance exacte des caractères exté- rieurs de l’animal du genre Turbinelle.Leurouvrage prouyemême déjà, l’impossibilité de séparer, d’une manière rationnelle, les genres proposés par M. Schumacher, puisque l'animal du Turbi- 376 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. nella rustica ne diffère pas sensiblement de celui du Zurbinella Cornigera, On doitégalement aux mêmes naturalistes la connais- sance d’une espèce fusiforme et cette espèce a les mêmes carac- tères que les deux premières. Il faut en convenir, Lamarck avait jugé des rapports des Turbinelles avec beaucoup de sagacité, la connaissance des animaux ne dérange en rien l’arrangement qu'il a proposé. Ces animaux appartiennent, en effet, au type représenté par le grand genre Murex de Linné; ils diffèrent trés peu de ceux des Fuseaux, des Tritons et des Rochers proprement dits. Ils rampent sur un pied court, assez épais, duquel s'élève un pédicule cyl'ndracé qui entre dans la coquille et qui sert d'appui à une tête petite, aplatie, terminée antérieu- rement en deux tentacules coniques assez épais à la base et portant les yeux au côté externe vers les deux tiers anté- rieurs de leur longueur. Cette position paraît varier un peu se- lon les espèces : cette tête est fendue en dessous longitudinale- ment d’une fente buccale étroite, en forme de boutonnière, à travers laquelle passe une trompe rétractile. Le manteau revét l'intérieur de la coquille comme à l'ordinaire, il se prolonge en avant en un siphon charnu qui dépasse un peu l'extrémité du canal de la coquille. Le genre Turbinelle est aujourd'hui nombreux en espèces. Nous en comptons 68 de vivantes, ce qui prouve combien la monographie de M. Kiener est incomplète. Nous n’en connais- sons encore que trois espèces fossiles appartenant aux terrains tertiaires de Paris et de Bordeaux. ESPÈCES. 1. Turbinelle artichaut. Turbinella scolymus. Lawk. T. testà subfusiformi, spird conicd, tuberculato-nodosä ; ultimo anfractu supernè tuber- medio ventricosd, tuberculatä , pallidè fulva; culis magnis coronato ; caudé transversim sulcatä ; columellà au- rantid, triplicata. Martini. Conch. 4.t. 142.f. 1325. Murex scolymus. Gmel. p. 3553. n° rot. Turbinella scolymus. Encyclop. pl. 431 bis. f, 2.a. b. * Murex scolÿmus, Dillw. Cat. t. 2. p. 737. n° vr2. * Schrot. Einl. t. 1.p. 618. Murex n° 210. TURBINELLE, 377 * Wood. Ind, Test. pl. 27. p. 415. * Kiener. Spec, des coq. p. g. n° 5. pl. 2. 3. * Turbinelle scolyme. Blainv. Malac. pl. 15, f. 1. * Roissy. Buf. Moll.t. 6. p, 81. n° 2. * Desh. Encycl. méth. vers, t. 3, p. 1084. n° r. Habite... lOcéan des Grandes-Indes? Mon cabinet. Coquille grande, épaisse, pesante, très tuberculeuse supérieurement. Lon- gueur, 9 pouces. Vulg. l’Artichaut. 2. Turbinelle rave. Turbinella rapa. Lamk. T. testà subfusiformi, medio ventricosä, crassä , ponderosissima , mutica, albä; anfractibus supernè basim præcedenti obtegenti- bus ; caudà breviusculà ; columellà subyuadruplicatä. Knorr. Vergn. 6.t. 39. f. 1. Martini. Conch. 3. t. 95. f, 916. Encyel. pl. 431 bis.f.r. * Var. sinistra. Chemn. Naturf. f. 12. pl. 5. f, x a. b. * Voluta pyrum non Linnæi, Schrot. Einl. t, 1. p. 240. n° 42. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3. p. 1084. n° 2, * Kiener. Spec. des Coq. p. 3. n° r. pl, 4. 5. * Mus. Gottv. pl. 34. f. 221. 222. Junior, pl. 34. f. 221 a. * Walch. Naturf. t. 19. p. 23. f. 2. monstr. * Voluta pyrum. var, a. Borp. Mus. p. 234. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Gette espèce, bien distincte , a été confondue par Gmelin avec le Foluta pyrum de Linné. Mais elle n’est jamais mucronée à son sommet , devient beaucoup plus grosse et plus grande , très massive, fort pesante, et n'offre qu'à son sommet et sur sa queue des stries que les marchands font disparaitre en la polissant. Elle a sur la columelle trois véritables plis, et un faux à la naissance de la queue, Lon- gueur, 6 pouces 9 lignes. 3. Turbinelle navet. Turbinella napus. Lamk. (1). T. testä abbreviato-clavatä , ventricosissima, crassä | ponderosä , muticä, subecaudatà, albido-fulva ; spirä brevi, mucrone parvo terminatä; caudé non striatà ; columella triplicata. (1) Dans la conviction où je suis que cette espèce est la même que le V’oluta gravis de Dillwyn, j'ai complété la synonymie né- gligée par Lamarck. Aussi je propose de lui restituer son pre- mier nom spécifique qu’elle a perdu et de l’inserire désormais sous celui de Turbinella gravis. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Voluta gravis. Dillw. Cat.t. 1. p. 569. n° 164, * Martini. Conch. t. 3. pl. 95. f. 917. * Encycl. méth. pl. 390. f. 1: * Varietas sinistrorsa, Chemn. t. 9. p. 37. pl. 104. f. 884. 885. * Wood. Ind. Test. pl. 21. f. 161. * Kiener. Spec. des Coq. p. 4. n° 2. pl. 6 * Turbinella clavata. Schub. et Wagn. ERA à Chemn. p. 99. pl. 227... 4018. Habite... l'Océan des Grandes-Indes? Mon cabinet. Cette espèce paraît avoir de grands rapports avec celle dont Chemnitz donne Ja figure dans sa Conch. (vol. 9. t. 104.f. 884. 885); mais, outre que celle-ci est sinistrale, sa queue est un peu plus allongée que dans la mienne, et son bord columellaire est fortement réfléchi. La coquille que je mentionne ici ressemble à une grosse poire un peu raccourcie. Longueur, 4 pouces 3 lignes. 4. Turbinelle poire. Turbinella pyrum. Lamk. T. testà supernè ventricoso-clavatä , pyriformt, caudatä, albido- Jfulvä, maculis spadiceis punctiformibus pictä ; spirä parvä, mu crone tenu lerminata: apice mamillata ; cauda longiusculé striata; columellà quadriplicata. Voluta pyrum. Lin. Syst. Nat. ed. 12. p. 1195. n° 433, Lister. Conch. t, 816, f. 26. 27. Rumph. Mus. t, 86. f. 7. Knorr. Vergn, 6.t. 29. f. 2. Martini. Conch. 3. t, 95. f. 918. 919. Chemn, Conch. 11.t. 176.f. 1697. 1698. * Perry. Conch. pl. 17. f. 9. * Brookes. Iutrod. of conch. pl. 6. f. 75. © * Crouch. Lamk, Conch. pl. 17. f. 75. Roissy. Puf. moll. t, 6. p. 80. pl. 59. £. 5. Schnm. Nouv. Syst. p. 242. * Wood, Ind, Test, pl. 2r.f. 160. * Turbinellus pyrum. Sow. Genera of shells. f.r. * Reeve, Conch. Syst. t. 2. p. 179. pl. 228. * Poluta pyrum. Var. $. Born. Mus. p. 254. * Murex dentatus, Burrow. Elem. of conch. pl. 25. f. 2. * Voluta pyrum, pars. Dillw. Cat. t. 1. p. 668. n° 163. £ HS Encyc. méth. Vers. t. 3. p. 1085. n° 3. * Kiener. Spec. des coq. p. 6. n° 3, pl. 7.f. 12. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet, Coquille agréable- ment tachetée ou ponctuée, surtout dans les jeunes individus ; sa TURBINELLE. 379 spire est légèrement noduleuse, ainsi que le sommet du dernier tour, Longueur , 3 pouces 10 lignes, $. Turbinelle aigrette. Turbinella pugillaris. Lamk. (1) T. test turbinaté , umbilicaté , crassä, ponderosä, transversim sul catà , tuberculiferd, alb& ; ultimo anfractu supernè infernèque tu- berculis conico-acutis muricato ; columellé quinqueplicatä : plicis inæqualibus, Lister. Conch. t. 810. f. 19. Knorr, Vergn. 6.t. 35. f. r. Martini. Conch. 3. t. 99. f. 949. 950. Turbinella capitellum. Encyclop. pl. 431 bis. f. 3. *“ Bonanni. Recr, 3. f. 284. * Desh. Encyc. méth. Vers. t. 3. p. 1085. n° 4. Voluta muricata. Born, Mus. p. 233. Voluta capitellum. Var. 6 Gmel. p. 3468. Schrot. Eink, t, 1. p. 275. n° 117. Dillw, Cat.t, 1. p. 567. Voluta muricata. Voluta muricata. Wood. Ind. Test, pl. 21. f. 158. Kiener. Spec. des coq. p. 17. n° 11. pl. 8. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet, Coquille presque de la grosseur du poing, massive, pesante, sans queue particulière, Son * dernier tour offre supérieurement une rangée de tubercules, et, près de sa base, trois autres inégales, Spire pointue, très muri- quée. Longueur, 3 pouces 7 lignes. Vulg. l’Aigrette. 6. Turbinelle rhinocéros. Turbinella rhinoceros. Lamk. T. testä ovato-turbinatà, subtrigonä, perforata, crassä, transversim sulcatä, tuberculiferä, albä, castaneo-venosd ; ultimo anfractu su- pernè tubereulis posticè furcatis subgeminatis coronato et propè basim tuberculis simplicibus muricato; columellà fulvä, triplicatä ; labro crenulato, intus sulzato. (1) Long-temps avant Lamarck, cette espèce avait reçu le nom de Voluta muricata par Born, la description de cet auteur et la figure de Martini à laquelle il renvoie, ne laissent aucun doute à cet égard. Il faut donc rectifier la nomenclature en rendant à cette espèce son premier nom 7urbinella muricata. M. Kiener qui assez sauvent cite l’auteur qui a mentionné une espèce pour la première fois l’oublie pour celle-ci et ne fait aucune rectifica- tion au sujet de son nom spécifique, 980 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Voluta rhinoceros. Chemn. Conch, r10.t, 150, f. 1407, 1408. Gmel, p. 3458. n° 128. Desh. Encyclop. méth. vers. t, 3. p. 1086. n° 5. * Wood. Ind,. Test. pl, 21.f. 157. * Kiener. Spec. des coq. p. 19. n° 12. pl. 10, f. tr. * Roissy. Buff. moll. t. 6. p. 8r. n° 4. *“ Voluta rhinoceros. Dillw. Cat. t. 1. p. 567. n° 160. Habite les mers de la Nouvelle-Guinée. Mon cabinet. Coquille fort rare, à spire courte, noduleuse, presque mucronée. Longueur, 3 pouces 2 lignes. * 7. Turbinelle cornigère. Turbinella cornigera. Lamk. T. testä ovato-turdinaté, subtrigond, transversè sulcatä, tuberculis albis undiquè muricaté : tuberculorum iaterstitiis nigris ; ulimo anfractu supernè tuberculis elongatis crassis posticè trifurcatis co- ronato et prope basim aliis simplicibus muricato ; spira brevissimd, acuminatä ; columellà quadriplicata. Poluta turbinellus, Linn. Syst. nat. éd. 12 p. 1195. Gmel, p. 3462. n° 99: Bonanni. Recr. 3. f. 373. Rumph. Mus. t. 24. fig. B. Gualt, t. 26. fig. L. D’Argenv. Conch. pl. 14. fig. P. Seba, Mus. 3. t. 60. f, 8. KnorcWeronfa.t4a.f#3;etit. 130 fa, 3. Martini. Conch. 3. t. 99. f. 944. Chemn. Conch, 11. t. 179. Î. 1725, 1726. * Mus. Gottw. pl. 11.f. 99. a. b. * Klein. Tentam. ostrac. pl. 5. f. 112. * Murex turbinellus, Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 750. * 7d, Mus. Ulric. p. 634. * Perry. Couch. pl. 26. f, 1. Voluta turbinellus. Schrot. Einl. t. 1. p. 236. n° 39. * Id. Dillv. Cat. t 1. p. 566. n° 158. * Desh. Encyl. méth. vers. t. 3. p. 1086. n° 6. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. t. 2. p. 518. pl. 35.f. 24 à 26. Habite l'Océan des Grandes-Indes et des Moluques. Mon cabinet. Celle-ci tient de près. au 7’. rhinoceros par ses rapports; mais elle n'est point ombiliquée. Sa spire est armée de longs tubercules qui, ainsi que ceux de son dernier tour, ressemblent presque à des cornes. Vulg. la Dent-de-chien. Longueur, 2 pouces 8 lignes. * TURBINELLES 381 8. Turbinelle de Céram. Z'urbinella ceramica. Lamk. T. testà fusiformi, transversim sulcatä, tuberculis muricaté, albo et nigro varia ; ultimo anfractu supernè tuberculis longis posticè fur- catis echinato, medio basique aliis simplicibus armato ; spirä co- nicä, supernè muticä ; columellä quinqueplicatä. Voluta ceramica, Lin, Syst. nat. éd. 12. p. 1195. Gmel. p. 3462. n° 101. Lister. Conch. t. 829. f, 5r. Bonanni. Recr. 3. f. 286. Rumph. Mus. t. 24. fig. A. ett. 49. fig. L,. Petiv, Amb. t. 11.f. 13. Gualt, Test, t. 55. fig. D. D'Argenv. Conch. pl, 15. fig. E. Favanne, Conch. pl. 24, fig. C. 3. Knorr. Vergu. 2. t. 2.f, 2. Martini, Conch. 3. t. 99. f. 943. * Lesser. Testaceotheol, p. 282. f, n° 96. * Wood. Ind, Test, pl.2r. f. 149. * Murex ceramicus. Linn. Syst. nat, éd, 10. p. 795t. * Cynodona ceramica. Schum. Nouv. syst, p. 241. * Voluta ceramica. Born. Mus. p. 233. * Id. Schrot. Einl, t. 1. p. 239. n° 41. * Zd. Dillw. Cat. t. 1. p. 568. n° 162. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 3.p. 1086. n° r, * Kiener. Spec, des coq. p. 10. n° 6.pl.rr.f, 1. Habite l'Océan des Moluques, près de l'ile de Céram. Mon cabinet, Elle se distingue éminemment par sa forme allongée. Point d’om- bilic, Vu}, la Chausse-trappe. Longueur, 3 pouces 2 lignes. 9. Turbinelle muriquée. Turbinel!a capitellum. Lamk. T. test ovato-subfusiformi, umbilicatä, longitudinaliter costatä, sul- cis scaberrimis cinctà, tuberculis acutis muricatissimä, albd ; an- fractibus angulatis : ultimo supernè basique tuberculis longis armato ; spir& conicä ; columellà triplicatä. Volutella capitellum. Lin. Syst. nat, éd, 12. pag, 1195, Gmel, page 3162. n° 100. Ponauni, Recr. 3, f. 2704 Guannlestit 37 fin "4 D'Argenv. Conch, pl. 15, fig. K. Seba, Mus. 3, 1, 49. f. 56. Knor, Vergu, 6,1, 35. f. 2 382 HISTOIRE DES MOTLUSQUES. Martini, Coñch, 3, t, 09. f, 947, 948, Chemn. Conch. 11.1. 179. f. 17923, 1724. Turbinella muricata. Encyclop. pl. 431 bis. f, 4. a. b. * Desh. Encycl. méth, vers. t. 3. p. 1087. n° 8, * Kiener. Spec. des coq. p. 14. n° g. pl. 12. f. 1. * Reeve. Conch. syst, t. 2. p. 181. pl. 229. n° 5. Murex capitellum, Lin. Syst, nat. éd. ro, p. 750, Id. Lin. Mus. Ulric, p.633. Perrÿ. Conch. pl. 26. f. 4. Roissy. Buff, moll. t. 6. p. 8r. n°5. Voluta capitellum., Born. mus. p. 232. Id, Schrot. Einl. t. 1. p. 238. n°48, * Id, Dillw, Cat.t, 1. p. 566. n° 150. * Wood. Ind. Test. pl. 21. f. 156. Habite... l'Océan indien? Mon cabinet, Ses tours sont anguleux et très muriqués. Longueur, à pouces 4 lignes. Il devient plus grand, 10. Turbinelle douce. Turbinella mitis. Lamk. T, testé ovatä, umbilicaté, longitudinaliter costatä, transversim sul- catä, tuberculato-nodosä, fulvo-rufescente ; tuberculis breviusculis, obtusissimis, nodiformibus ; præcipuis in anfractuum summitatibus; sulcis nodisque albis ; columellä triplicata, * Turbinella capitellum: Var. Kiener. Spec. des coq. p. 14. pl. 12. fs Habite... Mon cabinet, Coquille apparemment très rare, puisqu'elle parait inédite : elle est fort remarquable par ses caractères. Lon- gueur, environ, 2 pouces. 11. Turbinelle petit-elobe. Turbinella globulus. Lamk. T, testé ventricoso-slobosé, umbilicaté, crass@, traniversèm striat@ et sulcatä, alb&; plicis longitudinalibus crassis ; sulcis crenato- scabris ; spird brevi; apertur& rosea; columellä triplivata. Voluta globulus. Chemn. Conch. 11,1. 198. f. 1715. 1716, Turbinella globulus. Encycl. pl. 43r bis. f. 2. * Voluta globosa, Dillw. Cat. t. 1. p. 569. n° 165. * Vood. Ind. Test. pl. 21. f, 162. * Kiener, Spec. des Coq. p. 16. n° 10, pl. 10. f. 2. Habite... Mon cabinet. Jolie coquille, raccourcie, sans queue, et dont l'ouverture est fort étroite. Longueur, 19 lignes. 12. Turbinelle cordon-blanc. Turbinella leucozonalis. T. testé ovato=acutd, ventricosä, mutica, levigatà, ruf& aut fuscä ; CENTER TES er TURBINELLE. 383 anfractibus convexis : uêtimo infra medium fasciä alb& cincto ; apertur& alba ; columellà triplicata. An Favanne. Conch. pl. 35. fig. H 2? * Desh. Encyel, méth. Vers. t, 3. p. 1087. n° 9. * Kiener. Spec. des Coq. p. 35. n° 24. pl. 21.f. 2. *“ Valentyn. Amboina. pl. 8.f. 73. Habite... Mon cabinet. La coquille de Favanne est plus allohgée et moins ventrue que la nôtre, Longueur, 19 lignes. 13. Turbinelle pruniforme. T'urbinella rustica Lamk. (1) T, testd ovato-ventricosissimd, crassä, lævigatä, in fundo albo lineis spadiceis aut nigris confertissimis transversim picté ; anfractibus convezxis ; spird breviusculä, tumidé, apice obtusiuscula; columellä subquadriplicatä. Lister. Conch. t, 831. f. 55. Gualt. Test. t. 43, fig, X Seba. Mus, 3.t. 54.f, 15. 16. Knorr. Vergn. 3t. 14.f. 5. Martini. Conch. 3, t, 120. f. 1104. 1105. Buccinum rusticum. Gel, p. 3486. n° 65. * Desh, Encycl. méth. Vers. t, 3. p. 1088. n° 10. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. t. 2.p. 513. pl. 35, f. 20 à 23. * Kiener. Spec. des Coq. p. 39. n° 25. pl. 19. f. 1. * Buccinum smaragdulus, Lin. Syst. nat. ed. 10. p. 739. * Id, Lin. Mus. Ulric. p. 610. n° 264. * Id, Lin. Syst, nat. id, 12, p. 1203. n° 468. * Id. Gmel. p. 3484. n° 54. * Buccinum smaragdulus, Diliw, Cat, L. 2. p. 615. n° 65. (1) Voici une espèce Linnéenne de plus à rétablir dans les catalogues ; en lisant attentivement sa description dans la Mu- seum Ulricæ, on en retrouve tous les caractères et l’on en re- connaît l'identité avec le Turbinella rustica de Lamarck. Dans la 10° édition du Systema , la seule citation de la fig. P, pl. 9 de HA UU laisse douteuse RU de Linné; mais dans la 12°, la citation des figures 114 et 115 de la planche 5% de Seba ne permet plus le moindre doute. En conséquence, le duuble em- ploi de Gmelin étant reconnu, et cette coquille devant rester dans le genre Turbinelie,elle devra prendre à l'avenir lenom de Zur-- binella smaragdulus. M. Schumacher a fait de cette espèce un genre particulier sous le nom de Lagena, il ne peut être adopté, 384 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Lagena crassa. Schum, Nouv. syst, p. 240. » Buccinum smaragdalus. Born. Mus. p. 266. * Id, Schort. Eini, t. 1 p. 338. n. 31. Habite l'Océan Indien et Africain. Mon cabinet. Bord droit légère- ment crénelé et strié à l’intérieur. Son ouverture est un peu étroite et d’un beau blanc. Longueur, 20 lignes. 14. Turbinelle porte-ceinture. Turbinella cingulifera (x). Lamk. T. testä fusiformi-turritä, tuverculato-nodos& , læviuscul&, nitidé, aurantid ; anfractibus medio tuberculato-nodosis : ultimo cingulo- lato, calloso, albo notabili; apertur alba ; columellà triplicata, Lister, Conch. t. 828. f. 50. Knorr. Vergn, 6.t, 20. f, 7. (2) Martini. Conch. 4. t. 122.f, 1131. 1132.ett. 123.f. 1133. 1134. Murex nassa. Gmel, p. 3551. n° 03. Fasciolaria cingulifera. Encyclop. pl. 429. f, 1. a. b. * Murex nassa. Dillw. Cat. t. 2. p. 734. n° 107. * Schrot. Einl. t. 1. p. 5o2. Voluta, n° 228. pl. 1.f. 15. * Wood. Ind. Test, pl. 27. f. 110. * Kiener. Spec. des Coq. p. 33. n° 23. pl. 15, f. 1. * Regenf. Conch. t. 1. pl. 7.f.r. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 1088, n° 11. Habite Océan des Antilles. Mon cabinet. Espèce très distincte, va- riant un peu daus sa coloration, mais toujours munie d’une côte transversale blanche sur son dernier tour. Bord droit strié à l’in- térieur. Longueur, 2 pouces 8 lignes, (1) La Turbinella cingulifera de Lamarck est certainement la même espèce que le Murex nassa de Gmelin. Ce dernier admet dans sa synonymie, la citation de deux figures qui n’appartien- nent pas à l'espèce; l’une, de Valentyn, teprésente le Turbinella leucozonalis; Vautre de Knorr que Lamarck admet également , appartient à une espèce distincte des deux autres à laquelle nous proposons de donner le nom de Turbinella Knorric. Ces vec- tifications faites, l’espèce doit reprendre son premier nom et se nommer Z'urbinella nassa. (2) La figure citée ici de Knorr, représente une espèce beau- coup plus allongée et toute différente du type de lespèce fort bien figuré par Regenfuss et Martini. TURBINELLE. 385 15. Turbinelle polygone. T'urbinella polygona. Lamk. T. testä fusiformi, subpolygonä, longitudinaliter plicatä, trans- versèim striat@, fulvo-rufescente; plicis distantibus nigris, trans- versim albo-sulcalis ; anfractibus medio angulatis, ultrà angulum planulatis. Lister. Conch, t. 922. f, 15. Bonauni. Recr. 3. f, 795. D’Argenv. Conch. pl, 10. fig. L. Favanne, Conch. pl. 34. fig. L 2. Seba, Mus. 3. t, 79. in latere dextro, Knor. Vergn. 6.t, 15.f. 5. ett. 37. far. Martini. Conch. 4.t.140.f. 1306—1309.ett. 141, f,1314—1316. Murex polygonus, Gel. p. 3555. n. 109. Fusus polygonus. Encyclop. pl. 423. f, 1. * Berry. Conch.. pl. 1. f. 2. * Murex polygonus, Dillw. Cat. t, 2. p. 756. n° 110. excluso. mur. Gilbulo Gmelini. * Wood, Iudex, test. pl, 27. f. 113. * Desh, Encycl. méth. Vers. t. 3. pl. 1188. n° 12. * Kiener. Spec. des Coq. p. 22. n° 14. pl. 15.f. 2. Habite les mers de l’Inde, de l'Ile-de-France, Mon cabinet, Trois à quatre plis transverses sur la columelle; bord droit strié à Pinté- rieur, Vulg. l’Ananas, Longueur, 2 pouces 7 lignes. 16. Turbinelle carinifère. Turbinella carinifera. Lamk. (1) T. testà fusiformi-turrité , carinato - muricatä , longitudinaliter costatä , transversè suleatä, luteo-rufescente ; anfractibus medio angulato-carinatis, tuberculatis ; caudä& perforatà, sulcato-sca- brä, spird breviore. Martyns. Conch. 1. f, 4. Bona. Fusus cariniferus, Encycl. pl. 423. f, 3. (1) Lamarck confond deux espèces sous cette dénomination ; il suffit pour s’en convaincre de mettre en regard les deux figu- res citées dans la synonymie. Aussi nous proposons de laisser le nom de Carinifera à l'espèce figurée dans l'Encyclopédie, et que reproduit M. Kiener, tout en citant, pour elle, la figure de Martyns, et de rétablir pour cette dernière une Turbinella spi- nosa lui conservant ainsi le nom que Martyns le premier lui imposa. Tome IX. 25 ? 386 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Desh. Encycl. méth. Vers, t. 3. p. 1089. n° 13. * Turbinella recurvirostra. Schub. et Wagn. Sup, a. Chemn. p. 100. ù pl. 227. f, 4oro. * Kiener, Spec. des Coq. p. 23. n° 15. pl. 13.f. 1. Habite... Mon cabinet. Trois petits plis à la columelle; bord droit strié à l’intérieur. Longueur, 2 pouces 4 lignes. 17. Turbinelle étroite. Turbinella infundibulum. Lamk. T. testä fusiformi-turritä, angustä, multicostatä, transversè sulcatäà ; costis longitudinalibus crassis; sulcis lævibus rubris : interstitüs Julvis ; caudä perforatä; aperturä alba. Lister. Conch. t. 921. Ê. 14. Bonanni. Recr. 3. f. 104. Seba. Mus. 3. t. 50. f. 54. Martini, Conch. 4. p. 143. vign. 30. fig. A. Murex infundibulum. Gmel. p. 3554. n° 108. Fusus infurdibulum. Encyclop. pl. 424. f. 2. * Schub. et Wagn. Sup. à Chemn. p. ro2. pl. 227. f. 4022. * Kiener. Spec. des coq. p. 27. n° 18.pl.14.f.r. * Mus. Gottv. pl. 34. f. 222. f. 2. * Perry. Conch. pl. 2. f. r. * Polygona fusiformis. Schum. Nouv. Syst. p. 241. * Desh. Encyclop. méth. Vers. t, 3.p. 1089. n° 14. * Wood. Ind. test, pl. 27.f, 118. À Habite... Mon cabinet. Trois petits plis à la columelle, dont un plus enfoncé dans l'ouverture; bord droit strié en dedans. Longueur , 2 pouces 10 lignes. 18. Turbinelle costulée. Turbinella craticulata. Lamk. (1) T, testé subturrità , crassä , longitudinaliter costulatà , transversim sulcaté, albé aut fulvo-rufescente ; costellis obtusis obliquis rubro- castaneis ; caudä brevi. Murex craticulatus, Lin, Syst. nat. éd. 12. p. 1224. Gmel. p. 3554. n° 105, Lister, Conch. t. 919. f. 13, et t. 967. f. 22, Seba. Mus. 3: 4 50.11.5556. elt. 51,1. 31.32: Knorr, Vergn. 2, t, 3. f. 6. ee ee (x) Sous ce nom de Craticulata MM. Schubert et Wagner ont décrit et figuré une espèce très distincte du véritable Hurex craticulatus de Linné et des autres auteurs. TURBINELLE, 387 Martini. Conch. 4.t. 149.f. 1382, 1383. Voluta craticulata, Gmel. p. 3464. n° 108. Fasciolaria craticulata. Encyclop. pl. 429. f. 3, a, b. * Wood. Ind. test. pl. 27.f. 13r, *“ Kiener, Spec. des coq. p. 3r. n° 21. pl. 19. f. 2. * Murex craticulatus. Born. Mus. p. 310. Id. Schrot. Einl. t, 1. p.533. n. 53. Desh. Encyc. méth. Vers. t. 3, p. rogo. n° 15, Murex craticulatus. Dillw. Cat. t. 2. p. 940. n° 118. Schrot. Einl.t. 5.p. 284. Voluta, n° 159. Habite... dans la Méditerranée , selon Linné. Mon cabinet. Trois petits plis à la columelle, bien transverses. Longueur, 2 pouces une *X * # ligne. 19. Turbinelle siamoise. Turbinella lineata. Lamk. (x) T. testà subturritä, longitudinaliter obsoletè plicatä, transversim sulcatä, aurantio-rufescente ; sulcis lævibus rubro-fuscis » cauda brevissim. Martini, Conch. 4.t. 141. fr. 1319. 1318. Voluta turrita, Gmel. p. 3456. n° 77. Fasciolaria lineata, Encycl. pl. 429.f. 4. a. b. * Quoy et Gaim. Voy. del’Astr. p. 516. pl. 35. f, 14 à 16. * Kiener. Spec. des coq. p. 32. n° 22. pl. 18. f. 2. * Schro!. Einl.t. 1. p. 286. F'oluta. n° 166. * Voluta turrita, Dillw. Cat.t, 1. p. 55r. n° 1or, * Desh. Encyc. méth. Vers. t. 3. p. 1090. n° 16, Habite... Mon cabinet. Celle-ci tient à la précédente par ses rapports, et est rayée comme les étoffes dites siamoises. Trois petits plis transverses à la columelle. Longueur, 17 lignes, 20. Tarbinelle nassatule. T'urbinella nassatula. Lamk. T. testà subturrité, longitudinaliter costaté , transversè sulcatd et striatâ ; costis interruptis albis: interstitiis luteo-roscis ; caudä brevissimd ; apertur& roseo-violacescente. * Schub. et Wagn. Sup. à Chemn. p. 104. pl. 227. f, 4025. 4026. * Quoy et Gaim. Voy. de l’'Astrol, t. a, p. 515. pl. 35. f. 19 à 19. (1) Lamarck reconnait lui-même que cette espèce a été nom- mée avant lui, et cependant il change son nom sans nécessité, Il faut restituer à l'espèce son premier nom de Turrita, elle de- viendra le Turbinella turrita. 29, 388 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Kiener. Spec. des coq. p. 42. n° 30. pl. 11.f, 2. Habite... Mon cabinet. Son dernier tour est un peu ventru. Trois petits plis à la columelle, dont l’inférieur est presque obsolète ; ou- verture remarquable par sa coloration. Longueur, 16 lignes. 21. Turbinelle trisériale. Turbinella triserialis. Lamk. T. testä ovato-acutä, longitudinaliter plicatà , transversim striatä ; fulvo-rufescente; tuberculis albis subacutis transversim seriatis : seriis tribus in ultimo anfractu ; caudà brevissimd ; apertur albà. An Lister, Conch, t. 924. f. 16? * Kiener, Spec. des coq. p. 40. n° 28. pl. 17.f. 2. Habite... Mon cabinet, ‘Elle est un peu ventrue et a trois petits plis transverses sur sa columelle, Longueur, 11 lignes trois quarts. Dans la figure citée de Lister, la queue est un peu trop allongée. 22, Turbinelle variolaire. Z'urbinella variolaris. Lamk. T. testà ovatä, abbreviatä, tuberculato-nodost | nigricante ; ultimo anfractu supernè tuberculis crassis, obtusis, confertis, nodiformibus, albis coronato; spirä conoideä, nodulosd, obtusä ; columellà qua- driplicata. Kiener, Spec. des coq. p. 13.n0 8. pl. 21.f. 1. Habite... Mon cabinet. Les tubercules nodiformes qui couronnent la sommité du dernier tour sont remarquables par leur grosseur, Toute la coquille d’ailleurs est couverte de nodosités blanches, obtuses, et comme pustuleuses ; queue très courte. Longueur, 10 lignes. 23. Turbinelle ocellée, Turbinella ocellata. Lamk. T. testé ovato-acut& , noduliferä , rufà aut nigricante ; ultimo an- fractu supernè nodis remotis albis coronaio ; columellà triplicata. Martini, Conch. 4, t. 124. f. 1160. 1161. Buccinum ocellatum. Gmel. p. 3488, n° 93. * Kiener, Spec, des coq. p. 41. n. 29. pl. 21.f. 4. * Schrot. Einl. t, 1. p, 367. Buccinum, n. 41. * Buécinum ocellatum. Dillw. Cat, Ta 2. p. 624. n, 88. Habite... Mon cabinet. Coquille voisine de la précédente par ses rapports, mais qui en est très distincte, sa spire étant conique- pointue , ses nodosilés moins grosses, écartées entre elles, et sa columelle n'ayant que trois plis. Longueur, 1 1 lignes trois quarts. 24. Turbinelle ovoïde, Turbinella ovoidea. Kien. T. teslä ovato-oblongä, utrinquè attenuatä, atbo-fulva vel albo- TURBINELLE. 389 rosed, sub epidermide fuscescente, lævigatä, basi tantummodo striata ; anfractibus angustis : ultimo caudä brevi terminato ; aper- turä ovato-angustäà ; labro tenui, supernè emarginato ; columellé crassissimä,inæqualiter quadriplicata, Kiener. Spec. des coq. p. 7. n° 4. pl. 172 f. 1. Habite les côtes de Baya. Très belle espèce de Turbinelle qui appartient à Ja section des Tur— binella scolymus, pyrum, rapa, ete. C’est avec cette dernière qu’elle a le plus d’analogie. Elle est ovale-vblongue, fusiforme à la ma- nière da Fusus bulbiformis, fossile des environs de Paris. La spire est plus courte que le dernier tour ; elle est lisse, si ce n’est dans quelques individus où l’on remarque quelques stries transverses, Le dernier tour est lisse dans le milieu et strié à la base, Cette base se prolonge en un canal épais et court, profond, en partie recouvert par une Jamelle redressée qui se continue du bord gauche. L'ouverture est petite en proportion de la grosseur de la coquille. Son bord droit, assez épais, est séparé de l’avant-dernier tour par unerigole assez profonde que l’on peut com parer à celle de plusieurs espèces de volutes, telles que le Scapha, par exemple. Le bord gauche est large, s'étale sur une partie du ventre de la coquille; il se détache et se relève obliquement le long du canal terminal ; la columelle, très épaisse, porte des plis inégaux: celui du milieu est plus saillant ; le premier et le troisième sont moyens; le qua- trième, qui est aussi l’antérieur, est très rapproché du troisième et le plus petit de tous. Cette coquille, très épaisse et très pe- sante, est ordinairement d’un très beau blanc ; il y en a une va- riété rosée, Elle est longue de 14 centim., et large de 60 mill, 25. Turbinelle noueuse. Turbinella nodata. Desh. T. testä elongato-fusiformi, fulvo rosed, sub epidermide fuscescente, lœvigatä, basi sulcato-striatä, umbilicatä ; anfractibus angustis, regulariter nodosis : uliimo canali longo terminato; aperturd ovato- oblongä, intus roseo purpurascente ; columell& crassä, cylin- draced , triplicatä. Buccinum nodatum. Martyns. univ, Conch, pl. 51. Murex nodatus. Gmelin.p. 3536. Murex nodatus. Dillw. Cat, t. à. p. 508. n° 52. Turbinellus rigidus. Feeve. Conch. syst. t, à. p. 180. pl. 2209. f. 3. Murex rigidus. Wood, Ind. test. sup. pl. 5. f, 3. Turbinellarigida, Peeck. Voy. zool. p. 113. Habite la Nouvelle-Hollande, Nous rendons à celte espèce son premier nom, qui lui a été donné 390 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. par Martyns, dans son bel ouvrage. Comme on le voit dans notre synonymie, cette coquille a reçu un autre nom, qui, étant pos- térieur à celui de Martyns, doit être pour toujours abandonné. Cette coquille se reconnait facilement parmi les especes du genre, et nous sommes surpris de ne pas la rencontrer dans la mono- graphie de M. Kiener. Elle est fusiforme, et, en cela, elle res- semble à la Turbinella infundibulum de Lamarck. La surface ex- térieure est lisse, revétue d’un épiderme tenace, lisse, d’un brun marron plus ou moins foncé. Le dernier tour se prolonge à la base en un canal long et étroit, sur lequel s'élèvent obliquement de petites côtes obliques et quelques stries transverses. L'ouverture est ovale-oblongue; le bord droit est mince et tranchant, et la columelle, épaisse et cylindrique, présente vers la base trois petits plis transverses. Toute cette ouverture, ainsi que le canal qui la termine, sont d’une belle couleur rose pourprée; la coquille, dé- nudée de son épiderme, est d’un jaune fauve foncé, Cette espèce est longue de 65 mill. et large de 25. 26. Turbinelle acuminée. Turbinella acuminata. Kiener. T. testä elongalo-fusiformi, angustä, crassd, lævigat& basi obliquè sulcatä, fulvd, aliquandd castancä, longitudinaliter plicatä; an- fractibus angustis, subscalariformibus ; plicis majoribus latis ; aperturd ovatä, albä; columellä cylindraceä, triplicata, Murex acuminatus. Wood, Ind, test. Sup. pl. 5. f. 12. Kiener. Spec. des Coq. p. 28. n° 19. pl. 15. f. 2. Habite l'Océan Indien, d’après M. Kiener. Espèce fort intéressante en ce qu’elle semble former le passage entre la section des Scolymus et celle des Turbinelles proprement dites. Elle est allongée, fusiforme, et, par l'ensemble de sa forme exté- rieure, rappelle assez bien le Fusus longævus qui est fossile aux environs de Paris. La spire est un peu plus courte que le dernier tour. Les onze ou douze tours dont elle est composée sont sépa- rés par un léger aplatissement supérieur qui forme une espèce de rampe au-dessous de la suture. Ces tours sont chargés d’un petit nombre de gros plis larges et épais qui sont plus profondément creusés à la base qu’au sommet. Le dernier taur se prolonge à la base en un canal cylindracé, allongé, sur lequel se relèvent des sillons obliques et assez gros. L'ouverture est petite, ovalaire, blanche; son bord droit est mince et tranchant, et la columelle, épaisse et cylindrique, porte à la base trois plis assez gros et trans- verses, plus gros qu'ils ne le sont dans la plupart des espèces fusi- formes du genre qui nous occupe, Cette coquille est d'une colora- TURBINELLE. 391 tion uniforme, tantôt d’un brun marron peu foncé, tantôt d’un fauve clair où jaunâtre. Les grands individus ont 73 millim, de long et 25 de large. 27. Turbiselle de Knorr. Turbinella Knorrü. Desh. T. testä elongato-turbinatä, subfusiformi, transversim striat, casta- ned vel fuscä, nodulosä, basi canali brevi, contorto, terminata; an- Jractibus angustis, convexis, nodosis : ultimo in medio leucozo- nato; aperturä ovatä, albo-lutescente; labro tenui, unidentato, co- lumell triplicata. Knorr, Vergn. t. 6. pl. 20. f. 7. Murex lignarius pars, Born. Mus. p. 318. Schrot. Einl. t, 1. p. 553. Murex n° 30. Habite les côtes du Pérou ? On trouve dans Knorr la figure exacte de cette espèce, et comme elle a été confondue et méconnue jusqu'aujourd'hui, nous la signalons en lui imposant le nom de l’auteur qui en a, le premier, donné une bonne figure, Par une confusion qui est assez rare dans ses travaux, Born rapporte cette espèce à son Murex lignarius, qui n’est pas le Murex lignarius de Linné, et encore moins le Fusus lignarius de Lamarck. Cette coquille est allongée, subfusiforme, et ne manque pas d’analogie avec la Turbinella cingulifera de La- marck ; elle s'en distingue cependant par sa forme plus étroite et sa spire en proportion plus allongée. Les tours sont étroits, iné- galement striés en travers; une ou deux fines stries se trouvent in- tercalées entre les plus grosses. Ces tours sont un peu déprimés en dessus, subanguleux dans le milieu et chargés dans cette par- lie de tubereules courts et légèrement comprimés, Le dernier tour se termine en un canal court faiblement contourné dans sa lon- gueur, On remarque vers le milieu de la base une petite zone blanchâtre qui aboutit au bord droit et s’y termine en une dent peu saillante. L'ouverture est petite, ovale obronde, d’un blanc jaunâtre. La columelle, épaisse et cylindracée, porte à la base trois petits plis égaux, presque aussi obliques que ceux des Fascio- laires. Toute cette coquille est d’un brun plus ou moins foncé, Elle est longue de 45 millim. et large de 25. Ÿ 28. Turbinelle à filets. Turbinella filosa. Schub. et Wagn. T. testd elongato-fusiformi, longitudinaliter plicatä; plieis arcuatis turgidis transversim castaneo-filosä; caudä brevi, basi perforatä aperturd albä, labro tenui denticulato; columellà obsoletè plicata. Schub. et Wagn. Suppl. à Chemn, p. 100. pl. 227. f. 4019. 4020. 392 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Kiener. Spec. des Coq. p. 30. n° 20. pl. 14. f, 2. Habite l’île du Prince, d’après M. Kiener. Les individus de ma collection proviennent du Sénégal. Coquille allongée, fusiforme, assez rapprochée de la Turbinella infun- dibulum, et qui en diffère par sa taille qui est un peu plus petite et par Ja base de son canal qui n'est jamais si largement ombiliqué. Les tours sont convexes, chargés de plis longitudinaux un peu obliques, sur lesquels passent de petits filets transverses. saillans, égaux, espacés également, et d’un beau rouge brun sur le fond blanchâtre de la coquille, L'ouverture est ovalaire, son bord droit est dentelé, et de la base des dentelures partent à l'intérieur des filets saillans qui correspondent à ceux du dehors. Le bord gauche est étroit, peu épais; il se relève le long du canal et laisse à dé- couvert une très pelite fente ombilicale. Lorsque cette coquille est bien fraiche, elle est revêtue d’un épiderme d’un brun jaunätre; il est composé de très fines lamelles longitudinales, hérissées de poils fins et courts, ce qui lui donne l'apparence d’un velours. Cette coquille est longue de 60 millim. et large de 34. T 29. Turbinelle épineuse, Turbinella spinosa. Desh. T, testä ovato-turbinatä, longitudinaliter plicatä, transversim striata, castaned, albo-unifasciatä; anfractibus angustis in medio carinato spinosis ; ultimo basi carinato ; caudä brevi basi perforaté ; aper- tur& violaceä, columellé quadriplicaté. Buccinum spinosum. Martyns. Univ. Conch. pl. 4. Murez colombarium. Chemn. Conch. t. 10. p. 284. pl. 169. fig. 1637. 1638. Id, Gmel. p. 3559. Id, Dillw. Cat.t. 2. p. 938. n° 114. Wood. Ind, test, pl. 27. f. 117. Habite les îles des Amis (Martyns). Belle espèce restée rare jusqu’à présent dans les collections ; elle est ovale, turbinée ; sa spire pointue est aussi longue que le dernier tour. Les tours sont chargés de côtes longitudinales et divisés en deux parties égales par un angle tranchant qui se relève en dents aplaties en passant sur les côtes longitudinales. Sur le dernier tour s'élève une seconde carène au-dessus de la première, et, en- fin, vers la base, on remarque deux ou trois rangées de tubercules, Outre les accidens dont nous venons de parler, la coquille pré- sente encore un grand nombre de stries transverses fines et régu- lières, Le canal de la base est court, épais, et percé d’un ombilic assez large et profond. L'ouverture est petite, ovale-oblongue , TURBINELLE. 303 d’un beau violet ; le bord droit, mince et tranchant, est finement strié à l’intérieur, et la columelle porte quatre petits plis égaux et obliques, Toute la partie supérieure des tours, jusqu'à la carène, est d’un beau brun, toute la moitié inférieure est d’un blanc gri- sätre. La base du dernier tour est d’un beau brun, si ce n’est vers V’extrémite du canal où il redevient blanchätre, Cette espèce a 40 mill, de long et 28 de large. 30. Turbinelle crenelée. Turbinella crenulata. Kiener. T. testé ovato-subfusiformi, ventricosä, longitudinaliter plicatä, trans- versèm striatd; stris squamulosis, castaneo-fuscd, albo-zonatä, an- fractibus angustis , convexiusculis , ultimo brevi caud& brevissima terminato; aperturà albä, columellä biplicata. Kiener, Spec. des Coq. p. 43. n° 3r. pl. 9. f. 2. Habite la mer Rouge. Espèce petite, ovale-subfusiforme, épaisse et solide, à spire pointue presque aussi longue que le dernier tour. Ses tours sont étroites, convexes, et l’on voit s'élever à leur surface de petites côtes obli- ques distantes et qui finissent par s’effaccr presque entièrement sur le dernier tour de la plupart des individus; le dernier tour est sub- globuleux et prolongé en un canal épais et très court. Toute la surface de cette coquille est chargée des stries transverses inégales sur lesquelles se relèvent de petits tubercules ou de petites écailles, Entre ces stries transverses on voit à la loupe, dans les individus bien frais, un grand nombre de fines stries longitudinales qui semblent la trame d’une toile, L'ouverture est petite, d’un blanc jaunâtre , ovale-oblongue, Le bord droit est fortement sillonné en dedans, La columelle est fort épaisse, cylindracée,et l'on y compte trois plis obtus peu apparens. Toute cette coquille est d’un brun marron foncé, interrompu sur le milieu des tours par une zone blanchätre où d’un brun beaucoup plus pâle. Cette espèce a 25 mill, de long et 14 de large. Ÿ 31. Turbinelle tuberculée. Turbinella turberculata. Gray. T. testà turbinatä, utrinquè attenuatä, in medio angulaté, transver- sim tenuè striatä, castaned ; anfractibus ad basim angulato nodosis ultimo quadricostato ; apertur& alba canali brevi terminata ; colu- mellä cylindraceä, triplicatä. Gray dans Griffith, Anim. Kingd. pl. 30. f. 3. Kiener, Spec. des coq. p. 26. no 17. pl. 16. f. 2. Habite l’océan Pacifique, les côtes de Masatlan (Kiener). Coquille ovale, turbinée, qui semble formée de deux cônes ajoutés 394 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. base à base et se joignant à un angle qui est à la partie supérieure du dernier tour. La spire est à-peu-près aussi longue que le der- hier tour, Elle est pointue, conique, finement striée en travers, et les tours sont divisés en deux parties inégales par un angle no— duleux. Les deux tiers de leur surface sont concaves; le tiers in— férieur présente des côtes qui partent de la carène. Sur le dernier tour, outre Îes stries transverses dont nous avons parlé, on voit se relever quatre côtes onduleuses également distantes. Le canal de la base est court, sans ombilic; l’ouverture est blanche en dedans, elle est ovale-oblongue ; son bord droit est mince, tranchant, sub- strié, et la columelle, calleuse à la base, porte trois plis dont le médian est le plus étroit, Toute cette coquille est d'un brun très intense avec quelques marbrures d’un brun pâle. Elle est longue de 4o mill. et large de 25. T 32. Turbinelle jaunâtre. Turbinella incarnata. Desh. T. testé ovatä, subfusiformi carneo-lutescente, longitudinaliter obli- què plicatä, transversim sulcatä ; anfractibus angustis, aperturé lutescente, minima ; labro incrassato intüs dentato ; columellà bi- plicata. Desh. Voy. en Arabie, par M. Laborde, pl, 65. f, 20. 21.22. Kieuer. Spec. des coq. p. 45. n° 32. pl. 18. f, 3. Habite la mer Rouge. Nous devons la connaissance de cette espèce à M. Léon de Laborde, qui la rapporta de son voyage dans l'Arabie Pétrée. Nous l'avons fait figurer ainsi que plusieurs autres dans une planche qui fait partie de l'Atlas publié par ce savant voyageur; mais nous n'a- vons jamais eu l’occasion de donner à l'appui de ces figures la description des espèces représentées. Cette jolie Turbinelle est ovale-oblongue, elle a un peu l'apparence d'un Buccin, La spire est aussi longue que le dernier tour; elle est formée d’un assez grand nombre de tours étroits, peu convexes et chargés de côtes longitudinales fort obliques. Le dernier tour est convexe, subglobuleux, et les côtes que l’on y voit se prolon- gent jusqu’à l'extrémité du canal. Celui-ci est très court et épais. Sur toute la surface de la coquille s'élèvent de petits filets trans- verses d'un brun rouge, égaux, également distans, et qui, en pas- sant sur les côtes, s’y élargissent et s’y aplatissent, Entre chacun de ces filets on remarque une ou plusieurs stries intermédiaires beaucoup plus fines ; l'ouverture est très étroite, d’un beau rose pourpré, et s’approchant un peu de celle des Columbelles à cause de l’épaississement du bord droit el des six dentelures inté— TURBINELLE. 39 rieures qui s’y élèvent. La columelle est épaisse, cylindracée, et elle est pourvue de deux plis seulement, Toute cette coquille est d’un fauve plus ou moins foncé, selon les individus, et les filets transverses dont nous avons parlé sont d’un brun rougeâtre, Il y a une variété dans laquelle les filets transverses sont de la même couleur que le reste. Cette coquille a 23 mill. de long et r2 de large. Ÿ 33. Turbinelle amplustre. Turbinella amplustre. Kiener. T, testà turbinato-fusiformi, lavigatä, albà, eleganter transversim faseo tæniatä; anfractibus angustis, in medio angulato-ncdosis, suprà plantusculis, ultimo basi caudà brevi terminato; apertura albä, labro tenui, fusco intus punctato; columellé triplicatä; plicis tenuibus obsoletis. Buccinum amplustre. Martyns. Univ. Conch. pl. 5. Kiener. Spec. des Coq. p. 37, n° 26. pl. 20. f. 2. Wood. Ind. test. pl, 27. f. 111. Murex amplustre. Murex amplustre. Chemn. Conch,. t. 11. p. 119. pl. rgt.f. 1847. 1842. Id. Dillw. Cat. t, 2. p. 7935. n° 108. Habite l'Amérique méridionale. Coquille fort élégante dont la forme générale se rapproche de celle de la Turbinella tuberculata. Elle est ovale-turbinée, sa spire, poin- tue et conique, est furmée de neuf à dix tours étroits, peu convexes, subanguleux vers le milieu et rendus onduleux par quelques grosses côtes irrégulièrement espacées. Le dernier tour est coni- que, il se prolonge en un canal court et épais. Ce dernier tour porte un angle à sa partie supérieure au-dessus duquelilest légè- rement concave. L'ouverture est ovale, d'un beau blanc laiteux, et son bord droit, mince et tranchant, est élégamment marqué d'une série de taches brunes subquadrangulaires. La columelle est épaisse, cylindracée, et présente à la base quatre petits plis obliques dont les plus gros sont les antérieurs, Cette coquille est d’une co- loration fort élégante qui consiste en un grand nombre de raies transverses inégales, très nettes, d'un beau brun, légèrement vio- lacé sur un fond d’un beau blanc. Celte espèce, assez rare, a 55 millim. de long. et 32 de large. 34. Turbinelle cassidiforme. Turbinella cassidiformis. Kiener. T, testà turbinatä, crassä, ponderosä, albo-srised vel fuscä, trans- vérsim sulcatä; sulcis profundis squa mulosis; spir& brevi, conica, 396 HISTOIRE DES MOTLUSQUES. ultimo anfractu supernè tuberculis majoribus coronato; apertur& castaneä supernè dilatatä, labro crassissimo, plicato; columellà depressä, triplicata. Kiener. Spec. des Coq. p. 20. n° 13. pl. 9.f. r. Habite l'océan Atlantique austral, sur les côtes de Baya. Cette coquille a de l’analovie avec la Turbinella rhinoceros de La- marck, elle en a également avec le Pugillaris,etelle constitue une espèce bien distincte que M. Kiener a reconnue. Elle est turbinée, à spire courte, ayant le dernier tour armé, à sa partie supérieure, d’une rangée de gros tubercules spiniformes, assez semblables à ceux de la Turbinelle aigrette, Toute la surface de ce dernier tour est chargée de gros sillons transverses sur lesquels se relèvent des écailles tuilées, inégales, et dans les interstices on voit d’autres écailles lamelliformes beaucoup plus courtes. À la base du dernier tour il y a un ou deux de ces sillons beaucoup plus gros et plus saillans que les autres, Les écailles qui se relèvent sur eux sont plus épaisses, plus espacées et ressemblent davantage aux tuber- cules que l’on voit à la base dela Turbinelle aigrette. L'ouverture est étroite, d’un brun un peu vineux. Son angle supérieur est creusé d'une rigole assez profonde qui remonte dans toute la lar= eur du bord droit. La columelle est fortement apiatie à la base et ressemble en cela à celle des pourpres. Sur le milieu, elle porte trois gros plis inégaux. Le bord droit est très épais, aplati, un peu renversé en dehors, et il est irrégulièrement sillonné, La coquille est ordinairement d’un blanc jaunâtre sale , et elle est ornée de quelques fascies transverses d’un brun peu foncé. Nous avons une variété à ouverture blanchâtre, Les grands individus ont 55 mill. de long et 60 dans leur plus grande largeur. T 39. Turbinelle impériale. Turbinella impertialis. Reeve. T. testé ovato-turbinata, transversim sulcatä, latè umbilicatä, fusca spir& conicä ; anfractibus angustis tuberculis lonpiusculis in medio coronatis ; ultimo supernè basique tuberculis spiniformibus muri- cato; apertur& angustà, intus alba; columellé plicis quinque inæ- qualibus prædita. Reeve. Conch, syst. t. 2. p. 18r. pl. 229. f. 4. Habite. Cette espèce a beaucoup d'analosie avec la Turbinella cornigera de Lamarck. Elle est ovale, turbinée. Ses tours sont couronnés par une rangée de longues épines épaisses à la base, solides, obtuses au sommet. Le dernier tour est conique et présente à la base nne série de gros tubercules squamiformes, assez semblables à ceux TURBINELLE. 397 qui existent dans la Turbinella ceramica. Entre la rangée supé- rieure d’épines et cette rangée inférieure de tubercules, le dernier tour est pourvu à sa surface de quatre à cinq gros sillons, égaux et également distans, La base du dernier tour est largement ombi- liquée ; l'ouverture est ovale, oblongue, étroite; le bord droit, as- sez épais, est irrégulièrement découpé, La columelle, tres épaisse, cylindrique, porte cinq plis inégaux, transverses, dont le second, en allant d’arrière en avant, est le plus petit; cette columelle est pourvue d'une large tache d’un beau brun-marron. Le reste de l'ouverture est d’un blanc assez pur. Toute cette coquille est d'un brun-marron foncé avec quelques marbrures blanchâtres qui se montrent particulierement entre les épines du sommet, Les grands individus ont 75 millimètres de longueur et 50 millimètres de large, sans y comprendre la longueur des épines. Espèces fossiles. + 1. Turbinelle parisienne. Turbinella parisiensis. Desh. T. testä ovato-turbinatä, subfusiformi, longitudinaliter costatä, trans- versim rugosd ; strià unic@ inter rugas interjectà ; anfractibus con- vexis : ullimo globuloso, spird longiore , canali brevi terminato ; aperturd ovatä; columellà valdè arcuatä, in medio biplicatä ; basi perforatä ; labro incrassato, intüs sulcato, ad marginem tenuè denticulato. Desh, Coq. foss. de Paris, t, 2. p. 496. pl. 79. f. 14. 15. Habite, … fossile à Valmondois, Mary. Tancrou. Il est facile de reconnaître cette espèce et de la distinguer des Fuseaux buccinoïdes, avec lesquels on pourrait la confondre; elle est ovale oblongue, ventrue dans le milieu et rétrécie à ses extrémités; la spire régulièrement conique, composée de six tours très convexes, sur lesquels sont disposés régulièrement huit à neuf grosses côtes longitudinales fort épaisses, traversées sur les premiers tours par trois sillons qui deviennent plus saillans en passant sur le sommet de ses côtes. Ces sillons, régulièrement espacés, ont entre eux, dans la plupart des individus, une seule strie, tandisgque dans d’autres on en voit deux, quelquefois trois, beaucoup plus fines, s'entrecroisant avec quelquesstries irrégulières d'accroissement, Le dernier tour est plus grand que la spire; il est subglobuleux et les côtes dot il est pourvu s'étendent dans toute sa longueur; les sil lons et les stries transverses occupent aussi toute sa surface. L'ou- verture est ovale oblongre ; la columelle, assez épaisse, est revêiue d’un bord gauche et elle est pouvue vers le milieu de deux plis 398 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. transverses, Derrière le bord gauche s'ouvre une fente ombilicale, infundibuliforme, assez profonde; le bord droit est épais; il est sillonné à l’intérieur, et chaque sillon aboutit, vers son extrémité, à une petite dent aiguë. Cette coquille, assez rare, est longue de 31 millimètres et large de 16. CANCELLAIRE. (Cancellaria.) Coquille ovale ou turriculée. Ouverture subcanaliculée à sa base: le canal, soit très court, soit presque nul. Colu- melle plicifère: les plis tantât en petit nombre, tantôt nombreux, la piupart transverses; bord droit sillonné à l'intérieur. Testa ovalis vel turrita. Apertura basi subcanaliculata: canali brevissimo, sæpius subnullo. Columella plicifera : plicis modd perpaucis, modd numerosis, plerisque transver- sis ; labro intus sulcato. OBSERVATIONS. — Quoique le canal des Cancellaires soit ex- trémement court, et que même, dans la plupart des espèces,on ne l’apercoive presque plus, cependant, comme il est manifeste dans quelques-unes, nous avons cru devoir placer ici leur genre. Elles ont en effet des rapports évidens avec les Turbi- nelles, ce qui nous a obligé à ne les en point écarter. Sans doute la considération de toutes les espèces dans lesquelles le canal est peu apparent aurait pu nous porter à ranger les Cancel- laires parmi les Columellaires ; mais nous eussions altéré le ca- ractère général de cette famille en y introduisant des coquilles qui ont encore un canal, quoique très court. D'ailleurs nous eussions manqué à la conservation du rapport qui existe entre les Cancellaires et les Turbinelles, Linné rapportait encore à son genre foluta les coquilles dont il s’agit ici. Elles sont cependant très distinguées des Olives, des Volutes proprement dites, des Mitres, des Marginelles, etc., qu'il y rapportait également, puisque plusieurs d’entre elles sont subcanaliculées à leur base ; ce qui n’a nullement lieu dans aucune espèce des genres que nous venons de citer. Les Cancellaires ne sont point véritablement lisses; ce sont CANCELLAIRE. 399 les coquilles striées, cannelées, réticulées, et en général assez âpres au toucher. Toutes sont marines. [ Le genre Cancellaire, tel qu'il a été institué par Lamarck, do't être conservé à-peu -près sans changemens: il est fondé sur des caractères naturels. Mais les opinions des zoologistes ont varié à l'égard des rapports que doit avoir ce genre et de la place qu’il doit occuper dans une méthode naturelle. Si on se laisse guider par les seuls caractères des coquilles, on se trouve en présence de deux opinions formulées depuis assez long-temps, l’une qui consiste à mettre le genre, avec Lamarck, parmi les coquilles canaliculées et à columelle plissée; l’autre, qui se rapproche beaucoup plus de lopinion de Linné, et qui con- siste à maintenir, avec Cuvier, le genre Cancellaire dans le voi- sinage des Volutes. De ces deux opinions, celle de Lamarck semblait devoir prévaloir, puisqu'en effet les Cancellaires sont des coquilles à canal très court, il est vrai, mais non échancré, comme dans les Volutes et les Mitres. Pour décider définitive- ment des rapports du genre, il fallait en connaître l'animal. MM. Quoy et Gaimard ont donné la figure d’une espèce, et nous avons eu occasion d’en observer une autre: celle qui est si abondamment répandue dans toute la Méditerranée, L'animal que j'ai vu présenterait d'assez notables différences avec celui des zoologistes que nous venons de citer; mais nous sommes d'accord sur ce fait important, qu’il n’existe point d’opercule dans Île genre Cancellaire, comme l'a dit Adanson. [animal du Cancellaria cancellata de la Méditerranée, rampe sur un pied presque aussi long que sa coquille, très mince, très aplati, dont le bord antérieur subtronqué dépasse un peu la tête. Celle-ci est très élargie et fort aplatie; son bord antérieur, mince et tranchant, est courbé en segment de cercle, et c’est aux extré- mités de cette courbe que s'élève de chaque côté un tentacule allongé , conique, grêle; le point oculaire est situé au côté ex- terne de la base où il produit une très légère saillie. Je n’ai ja- mais vu sortir de trompe de la fente buccale, ayant toujours rencontré ce genre sur les plantes marines, je pense qu'il s’en nourrit et les broie au moyen de mâchoires cornées compara- bles à celles des autres Mollusques qui se nourrissent de végé- taux. Cet animal est, du reste, très timide, rentre promptement 400 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. dans sa coquille, au moindre mouvement, et n’en sort que très lentement. Sa progression est lente, et, en cela, on ne peut le comparer aux Buccins dontles allures sont beaucoup plus vives. D’après ces caractères, le genre Cancellaire ne pourra jamais rester dans le voisinage des Volutes et des Mitres; car on sait que les animaux de ces genres sont très voraces, et sont pourvus d’une longue trompe, au moyen de laquelle ils attaquent et su- cent les animaux dont ils font leur proie. Et quoique l’opereule soit d’une valeur assez considérable, on ne peut cependant le faire entrer en première ligne, lorsque l’on voit, par exemple, les Tonnes et les Harpes dépourvues d’opercule, quoiqu’elles soient si voisines des Buccins et des Casques dans lesquels l’o- percule existe toujours. Malgré la connaissance de l’animal du genre Cancellaire, la place qu'il doit occuper est encore incer- taine. On ne pourra se fixer à cet égard que lorsque l’on con- naîtra les particularités plus intimes de l’organisation : les or- ganes de la circulation, ceux de la respiration ; lorsque enfin l’a- natomie donnera les moyens d'établir une comparaison complète dans toutes les parties de l’organisation. Si, comme je le crois, les Cancellaires vivent de végétaux, il est évident qu’elles ne peuvent pas rester dans le voisinage des Turbinelles et des Fu- seaux, et peut-être alors l'opinion que j'ai émise dans l’£Zrcy- clopédie se trouverait plus près de la vérité qu'aucune de celles qui ont été généralement adoptées. Cette opinion consiste à rapprocher les Cancellaires de la famille des Plicacées de la- marck. Le nombre des espèces mentionnées par Lamarck, soit vi- vantes, soit fossiles, est peu considérable. On en compte dix- neuf en tout, et parmi elles, il y en a une que nous avons signa- lée depuis lorg-temps, comme devant rentrer dans le genre Buccin : c'est la Cancellaria senticosa, Depuis long-temps, aussi, et avant tous les autres conchyliologues, nous avons appelé l’at- tention sur une coquille très singulière , excessivement rare en- core dans les collections où elle était connue autrefois, sous le nom de Bordstrap. Lamarck, n'ayant pas fait attention aux plis peu apparens qui sont sur la columelle de cette coquille, la men- tionne dans le genre Dauphivule; mais c’est au genre Cancellaire qu’elle doit appartenir, comme l’ontreconnu, depuisnous, MM. So- CANCELLAIRE. 401 werby et Kiener.Il y a une autre coquille, la Cancellaria citharella de Lamarck, et dont M. Kiener ne parle pas dans sa Monographie. Une telle lacune est fâcheuse dans un ouvrage aussi spéciale- ment consacré à l'illustration de la partie conchyliologique des animaux sans vertèbres. M. Sowerby suppose que cette co- quille appartient à un autre genre, et si l'on s’en rapporte à la figure citée de Martini, elle ne serait en effet qu'un jeune Strombe. Ii appartenait donc à M. Kiener d'éclairer la science à ce sujet. Actuellement, le nombre des espèces s’est considéra- blement accru; et si l’on s’en rapporte à la publication qu’en a faite M. Sowerby le jeune, dans ses Z/lustrations conchyliolo- giques, le nombre des espèces vivantes serait au moins de qua- rante-huit, Quant aux espèces fossiles, nous en comptions une trentaine, il y a quelques années ; mais les recherches qui se multi- plient de tous côtés sur les terrains tertiaires de l’Europe et de l'Amérique en ont doublé ie nombre. Parmi les personnes qui se sont le plus occupées des espèces fossiles de Cancellaires, dans le pays qui en possède le plus, nous devons citer M. Bellardi qui a récemment publié une très bonne Monographie des espèces du Piémont. Cette Monographie se recommande particulière- ment par une syronymie qui paraît bien châtiée, mais dans la- quelle cependant nous avons remarqué quelques erreurs faciles à réparer. Les Cancellaires fossiles ne se sont jamais montrées que dans les terrains tertiaires, et deviennent de plus en plus abondantes, à mesure que ces terrains sont plus récens. ] ESPÈCES. 1. Cancellaire réticulée. Cancellaria reticulata.Lamk. (r) C, testà ovatä, ventricosd, perforatä, crassä, transversim rugosd (1) M. Kiener rapporte à cette espèce trois de celles que M. Sowerby donne comme très distinctes dans son Conchologi- cal illustration : ce sont les Cancellaria candida , obesa et acu- minata. N'ayant sous les yeux que les figures fort médiocres de l'ouvrage anglais, il nous est dificile de contrôler utilement l'opinion de M. Kiener. Tome IX. 26 402 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, striis longitudinalibus obliquis reticulatä, albo luteo rufoque subzo- natä ; anfractibus convexis; suturis coarctatis; columellà supernè lævi, infernè triplicata. Voluta reticulata. Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1190. * Sow. Conch. illustr. n° 1. * Desh. Encycl. méth. vers. t. 2. p. 184. n° tr. * Sow, Genera of shells. f. r. * Sow. Conch. Man. f. 385. * Museum. Gottw. pl. 25. f, 165. a.b. Plainv. Malac. pl. 22.f. 1. Perry. Conch. pl. 27. f, 1? Crouch. Lamk. Conch. pl. 17. f. 6. Roissy. Buf. moll. t. 6. p. 12. n°1. pl. 67. Ê. 5. * Schum. Nouv. syst, p. 240. * Poluta reticulata, Schrot. Einl. t. 1,p. 214. n° 17. * Id, Dillw. Cat. t. 1. p.531. n° 72. Lister. Conch. t. 830, f. 52. Bonanni. Recr. 3. f. 52. D’Argenv. Conch. pl. 17. fig. M. Seba. Mus. 3. t. 49.f. 53 et 55. Knorr, Vergn. 5. t. 18, f, 7. Martini, Conch. 3. t, 121. f. 1107-1109. Encyclop. pl. 375. f. 3. a. b. [1] Far. test minore, rufo-fuscescente, subgranosd. Habite l'Océan Atlantique austral. Mon cabinet. Son dernier tour est très renflé, et son ouverture d’uneéclatante blancheur. Le bord gauche est muni d’une lame columellaire appliquée, qui n'existe pas dans la Var. [b], et le bord droit est fortement sillonné. Le pli supérieur de la columelle est très proéminent. Longueur, 2 pouces. # -# *x + 2, Cancellaire aspérelle. Cancellaria asperella. Lamk. C. testé ovato-acutä, ventricosd, transversim sulcatä, longitudina- liter striatä, cancellatä, scabriusculä, rufo-fuscescente ; suturis canaliculatis; columellé subquinqueplicatä : plicis tribus elatio- ribus. Desh. Encycl. méth. vers. t, 2, p. 185, n° 15. * Cancellaria elegans. Sow. Genera of shells, f. 3. * Kiener. Spec. des coq. p. 4. n° à. pl. 3. f.1. * Martini. Conch. t. r. pl 123. f.1136.-1137. * Encyclop, pl. 374. f. 5. a. b. Habite... Mon cabinet. Coquille ventrue, bien réticulée, âpre au tou- * CANCELLAIRE. 4103 cher, Elle est perforée, et a aussi une lame appliquée sur sa colu- melle. Les plis columellaires sont très inégaux , et parmi les trois plus grands, le supérieur est le plus élevé. Longueur, 16 lignes et demie. 3. Cancellaire scalarine. Cancellaria scalarina. Lamk. (1) C. test ovato-conicé, ventricosiusculä, umbilicatä, longitudinaliter plicatä, transversim tenuissimè striaté, albä aut fuscescente ; plicis obliquis distantibus; spirä contabulatä; columell& tripli- catä. Voluta nassa, Dillw. Cat. 1, r. page 537. n° 86. Exclus, plur. syno. Desh. Encyclop. méth, vers, t, 2. p. 189. n° 22, Kiener, Spec. des coq, p. 8. n° 5, pl, 5. f. 5. Petiv, Gaz. t, 102, f. 11. Knorr. Vergn. 4, t. 26. Î. 6. Martini. Conch. 4. p. r. vign. 37. fig, a. b. c. et t, 124. f. 1192. 11793. x x * (1) En adoptant les deux espèces de Gmelin dans sa Syrony- mie, Lamarck a consacré une fâcheuse confusion à laquelle il sera assez difficile de porter remède, parce que les figures citées par Gmelin, à l'appui de ses espèces, sont médiocres, et que Gmelin lui-même, dans les deux espèces en question, en a con- fondu plusieurs autres. C’est ainsi que, dans le Voluta nassa, Gmelin confond deux espèces, l’une représentée par Seba et Knorr, et l’autre par Martini. Quant au Buccinum scaiare, du même auteur, il contient aussi deux espèces qui n’appartiennent probablement pas au même genre; elles sont très distinctes toutes deux du Voluta nassa. Maintenant à laquelle de ces quatre espèces doit-on rapporter celle de Lamarck? La réponse est embarrassante. Cependant il me semble qu'il est possible de conserver l'espèce de Lamarck, en la restreignant à la figure de Martini, et d'introduire, sous le nom de Cancellaria nassa, comme l’a proposé M, de Roissy dans le Buffon de Sonnini, pour l'espèce que représentent les figures de Knorr et Seba. Pour le Buccinum scalare, dont il faudrait avant tout retrancher la va- riété, il faudra peut-être établir une troisième espèce qui a les plus grands rapports avec la Cancellaria trigonostoma. 26. 404 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Voluta nassa. Gmel, p. 3464. n° 107. Ejusd. Buccinum scalare. P- 3495. n° 113, Habite les mers de l'Ile-de-France. Mon cabinet. Elle est un peu ventrue et canaliculée à ses sutures. Côtes distantes et un peu obliques. Elle n'a rien de rude au toucher. Longueur 12 lignes et demie, 4. Cancellaire scalariforme. Cancellaria scalariformis. Lamk. C.testà ovato-acutä, scalariformi, perforatd, longitudinaliter plicatä, transversim tenuissimè strialä, cinereo-cærulescente ; anfrac tibus supernè angulatis, suprà planis ; columella unriplicatd. * Kiener, Spec. des coq. p. 12. no 8. pl, 5. f. 4. Habite. Mon cabinet, Ses côtes sont un peu moins distantes et moins obliques que dans la précédente, dont elle est d’ailleurs dis- tinguée par l'angle et la planulation de ses tours, ainsi que par sa columelle, qui n’a qu’un pli. Longueur, 10 lignes et demie. 5. Cancellaire noduleuse. Cancellaria nodulosa. Lamk.(1) C. testä ovato-acutä, ventricosä, longitudinaliter costatä, transver- sim striatd, rufescente; costis per totam longitudinem nodulosis ; (1) Comme l’atteste la Syronymie de Lamarck lui-même, cette espèce avait déjà reçu un nom; il aurait donc fallu le conserver. Aussi nous proposons de le lui restituer et de la nom- mer, à l'avenir, Cancellaria piscatoria, M. Bellardi, dans ses Cancellaires du Piémont, donne une coquille fossile comme analogue de celle-ci; mais nous croyons qu’il se trompe, et cela est d'autant plus croyable que cet auteur rapporte comme va- riété de ce Nodulosa la Cuncellaria hirta de Brocchi, qui en est très distincte. Nous regrettons de n'être pas d'accord en cela avec M. Bellardi. Nous avons sous les yeux l'espèce vivante que nous comparons de nouveau et avec la plus grande attention avec les diverses espèces fossiles , et entre autres avec plusieurs variétés de la Cancellaria hirta, et nous trouvons toujours des différences spécifiques constantes qui nous permettent de dis- tinguer facilement les deux espèces en question. Nous pouvons ajouter que, jusqu'à présent, moins heureux que M. Bellardi, nous n'avons jamais vu l’analogue fossile dela Cancellaria nodu- losa de Lamarck. CANCELLAIRE. 409 anfractibus convexis, supernè angulatis, suprà planis; columellä uniplicatd. * Desh, Encyclop, méth, vers. t, 2. p. 286. n° 16, Kiener, Spec. des Coq. p. 15. n° 10. pl. 6.f.r, Le Solat. Adans. Sénég. p. 112. pl. 8. f. 15. Schrot, Einl, t, 1. p. 565. Buccinum. n° 56. Buccinum piscatorium. Dillw, Cat. t. 2. p. 640. no 127, Martini. Conch. 4.t. 124. f. 1151. 115. Buccinum piscatorium. Gmel. p. 3496. n° 116. Habite. Mon cabinet. Celle-ci a un peu le port de la précédente, mais ses côles sont moins élevées, non pliciformes, et portent, dans itoute leur longueur, des nodulations qui la distinguent. Elle n’a aussi qu'un pli columellaire. Longueur, 11 lignes. 6. Cancellaire rosette. Cancellaria cancellata. Lamk. * NE x C. testä ovato=acutd, valdè ventricosä, subcaudatä, longitudinaliter et obliquè plicatä, transversim striatd, albä, castaneo-bizonata ; anfractibus convexis ; spirä brevi; columellà tri-quadriplicata. Foluta cancellata. Lin. Syst. nat. éd, 12, p. 1191. Gmel, p. 3448. no 39. * Payr. Cat. des moll, de Corse, p. 146. n° 290. * Philip. Enum. moll, sicil. p. 201. n°2, * Murex scabriculus. Lin, Syst. nat. ed. 10. p.751? * Perry. Conch. pl, 27. f. 2. * Lister, Conch. pl. 830, f. 53. * Desh. Encyclop. méth. vers. t. 2. p. 184, n° 12, Cancellaria costata, Sow. Genera of shells. f. 2. Kiener. Spec. des coq. p. 7. n° 4. pl. 2. f. 2. Brookes, Introd, of conch. pl, 6. f, 74. Roissy. Buff, moll. t, 6. p. 12. n° 2. * Voluta cancellata. Schrot, Einl, it, 1, p. 219. n° 22. * Id, Olivi. Adriat, p. 141. * Jd., Dillw, Cat. t. 1. p. 537. n° 85. Syn, plur. exclus. Gualt. Test. t, 48. fig. B, C. Adans. Seneg. t, 8. f. 16. le Bivet. Knorr. Vergn. 4.t, 5. f. 5. Born. Mus. p. 224. 0 9. f. 9. 8. Encyclop. pl, 374. f. 5. a. b. * Fossilis. Voluta carcellata. Brocchi, Conch. foss, subap. tom. 2. p. 307. * Id, Bast, foss. de Bord, p. 47. n° 5. 2iXuorr. (Petri. 112 1pl 104: * #4 # 406 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Borson, Orycth. pede. p. 211. * Bronn. Terr, tert. de l’Ital. p. 43. no 201, * Dujardin, Mém, de la Soc. géol. de France. Foss. de la Tour, t. 2. P-1209 ner * Grateloup. Tabl. des coq: de l'Adour. p. 9. n° 42. * Bronn. Lethea geog. t. 2. p. 1066. * Bellardi. Cancel. foss. du Piémont. p. 27. n° 14. pl. 3. f. 5.6, Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet. Jolie coquille très ventrue, un peu mince, presque transparente, bien treillissée par ses plis longitudinaux et ses stries transverses. Longueur, :2 lignes et demie, 7. Cancellaire lime. Cancellaria senticosa. Lamk. ( 1) C. testä ovato-oblongä, subturritä, scabrä, longitudinalirer plicaté, striis transversis elevatis cancellatä, albida aut pallidè fulva, in- fernè zonà rufo-rubente cinctü; plicis per totam longitu dinem denticulato-asperis ; columellä obsoletè triplicata. Murex senticosus. Lin. Syst. nat. éd. 10.p. 77. * Jin. Syst. nat. éd, 12. p. 1220. * Karsten. Mus. Lesk. t. 1. pl, 4. f. 6. * Murex senticosus. Born. Mus. p. 306. * Zd. Schrot. Einl. t, 1. p. 508. n° 29. * Buccinum senticosum. Brug. Encyclop. méth. vers. t. 1. p. 272. * Dillw. Cat. t. 2. p. 709. n° 56. Murex senticosus. * Id. Wood. Ind. Test. p. 124. pl. 26, f. 58. * Buccinum senticosum., Kiener. Spec. des Coq. p. 26. n° 27. pl. 9. FT Bonanni. Recr, 3. f, 35. (1) Lamarck a été évidemment trompé sur les caractères es- sentiels de cette espèce; elle appartient sans le moindre doute au genre Buccinum, comme Bruguières le premier la bien senti. L'opinion de Bruguières étant oubliée, celle de Lamarck prévalut chez la plupart des conchyliologistes, jusqu’au moment où, dans la continuation de l'Encyclopédie, à l'article Cancel- laire, nous fimes voir qu’en effet cette espèce est un véritable Buccin. Depuis, tous les conchyliologistes ont adopté cette opi- nion. M. Kiener attribue à tort à Linné le nom de Buccinum senticosum, que l'on doit à Bruguières , comme on vient de le Voir. CANCELLAIRE: 497 Fumpb, Mus. t. 29. fig. N. Petiy. Amb. t, 9. f, 17. Gualt, Test."t, 51. fig. G. D’Argenv. Conch. pl. 9. fiz. O. Favanne, Conch. pl. 31. fig. L. Seba. Mus. 3.t, 49. f, 45—48. Knorr. Vergn. 4.t. 23. f. 4-5. Martini. Conch. 4.t. 155.f, 1466-1467. Chemn. Conch. 11.t. 193. f. 1864.—1866. Murex senticosus, Encyclop. pl. 419. F#35 4 b: [6] Far. costis crebrioribus, Buccinum lima, Chemn. Conch. 11,t. 188,f. 1808. 1809. Habite les mers de l’Inde, des Moluques et de la Nouvelle-Hollande. M. Macleay. Mon cabinet. Coquille remarquable par sa forme gé. nérale et les aspérités de ses côtes. Dans la var, [b], les côtes sont plus fréquentes et tous les tours sont bien zonés, Longueur, 17 lignes et demie, 8. Cancellaire citharelle, Cancellaria citharella. Lamk. (1) C, testä ovato-oblongä, subfusiformi, longitudinaliter costatä, al- bidä, lineis luteo-rufis remotis eleganter, cinctä; costis lævibus ; columellà multiplicatà : plicis tenuissimis, Martini. Conch. 4. t. 142, f. 1330. Habite... Mon cabinet. Pelite coquille oblongue, subfusiforme, peu ventrue, munie de côtes disposées comme les cordes d’une harpe, (x) M. Kiener nous laisse dans l'ignorance la plus complète, à l'égard de cette espèce de Lamarck. Nous avons toujours cru que l’un des buts que se proposait l’auteur du Species des co- quilles, était de donner des renseignemens positifs sur les espèces de Lamarck, mises à sa disposition. En s’abstenant, M. Kiener ôte gratuitement à son ouvrage ce qui lui aurait donné le plus d'intérêt, non-seulement aux yeux des simples amateurs, qui tous consultent les travaux de Eamarck, mais aussi à ceux des personnes qui font de la science d’une manière sé- rieuse et qui recherchent avec avidité tout ce qui peut les éclairer sur les espèces de Lamarck, Cette Cancellaria citharella, d’après la figure de Martini, nous semble une jeune Strombus plicatus de Lamarck. Æ 408 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. et agréablement rayée transversalement. Ouverture étroite, allon- gée, à bord droit épais, recourbé en dedans. Longueur, 10 lignes. 9. Cancellaire canaliculée. Cancellaria spirata. Lamk. C. teslà ovali, ventricosà, læviusculà, strirs impressis tenuissimis cinctàä, albido-fulvà ; anfractibus ad suturas canaliculatis ; colu- mellà triplicata. * Sow. Conch. illustr. p. 4. n° 26, f. 25. * Kiener. Spec. des coq. p. 38. n° 28. pl. 4. f. 3. Habite... Mon cabinet. Petite coquille mutique, douce au toucher, n’offrant à l’extérieur que de fines stries enfoncées, elle est canali- culée aux sutures, Longueur, 8 lignes et demie. 10. Cancellaire côtes-obliques. Cancellaria obliquata. Lamk. C. test, ovato-acutà, ventricosd, umbilicatä, albido-fulva ; costis longitudinalibus crebris obliquis asperulatis ; striis transversis te- ruissimis ; columellà triplicatä. * Sow. Conch. illustr. bp: #-n°20.f.126. * Kiener, Spec. des Coq. p. 21. n° 14. pl. 6. f. 2. Habite. Mon cabinet, Sessutures sont enfoncées et un peu caualicu- lées, Un bourrelet en dehors, près du bord droit, L’obliquité de ses côtes la distingue. Longueur, 8 lignes et demie. 11. Cancellaire ridée. Cancellaria rugosa. Lamk. C, testä, ovali, ventricosd, longitudinaliter costatä , transversim sul- catä, albidä ; costis crassis rugæformibus ; columellä subquadri- plicatä. * Desh. Encycl. méth, vers, t. 2 p. 187. n° 18. * Kiener. Spec. des coq. p. 19. n° 13. pl. 6. f. 3. Encycl. pl. 375.f. 8. a.b. Habite... Mon cabinet, Fours convexes; spire courte. Longueur, 8 lignes un quart. 12. Cancellaire brune. Cancellaria ziervogeliana. Lamk.(r) C. test, ovato-acut, crassä, longitudinaliter et obliquè rugosd, infernè transversim sulcatä , castaneo-fuscà ; suturis crenato-cris- (1) Cette coquille échancrée à la base est une véritable Mitre et non une Cancellaire, comme l'a cru Lamarck ; elle devra done passer dans le genre Mitre. CANCELLAIRE, 4c9 pis; ultimo anfractu supernè tumido, basi attenuato; aperturà subringente : columellä quadriplicatd, callifera ; labro dentato. * Voluta ziervogelii, Wood. Ind. pl. 20. f. 72. * Mitra ziervogeliana, Kiener. Spec, des Coq. p. 54. n° 53, pl. 16. ARE Foluta ziervogeliana. Chemn. Conch. 10, 1. 149. f, 1406. Volusa ziervogelii. Gmel. p. 5457. n° 127. * Voluta ziervogelii. Dillw, Cat.t, 1.p. 532. n° 73. Encyclop. pl. 375. f. 9. a. b. *_ Buccinum strombiforme, Burrow. Elem. of Conch. pl. 26. f. 3. Habite... Mon cabinet. Coquille fort rare, précieuse, et remarquable par ses caractères, Quoique son dernier tour soit bombé supé- rieurement et atténué vers sa base, ceux de sa spire n’offrent presque point de convexité. Le bord supérieur des tours est froncé et comme crénelé contre les sutures. Columelle fortement plici- fére, portant une callosité à son sommet, Longueur, 11 lignes trois quarts. T 13. Cancellaire trigonostome. Cancellaria trigonostoma. Desh. C, testä elongato-turbinatà, scalariformi, latè profundèque umbili- catä, albido-griseä, transversim sulcat&, longitudinaliter subpli- catä; anfractibus trigonis, supernè planis, ad periphæriam angu - lato-nodosis; aperturd trigond; columellà biplicatà. Cancellaria trigonostoma. Desh. Encycl. vers, t, 1, p. 180. Delphinula trigonostoma. Lamk. Anim. s. vert, Perry. Conch. pl. 5r. f. 1. Fav, Conch. pl, 79. f. CC. Sow. Conch, Illustr. f, 44. Kiener. Spec. des Coq. p. 41. n° 30. pl. r. f. 1, ra. Habite les mers de l'Inde, les côtes de Ceylan, d’après M, Kiener, Coquille fort singulière dont j'ai le premier reconnu le véritable genre. Elle est oblongue-turbinée, composée de dix tours trian- gulaires qui ne se touchent et ne s’attachent entre eux que par l'angle interne. L'une des surfaces du triangle constitue la face su - périeure des tours. Elle est large et plane, ce qui la fait ressem- bler à une rampe qui remonte jusqu’au sommet. La seconde face du triangle forme la partie inférieure des tours. Elle est plane aussi et forme avec la première un avgle d’environ 45 degrés. Enfin, la troisième face qui est à-peu-près aussi longue que les deux au- tres, se voit daus l’intérieur de l'ombilic dont elle forme la sur- face. Cet ombilic est très large et tres profond, et il est circonserit 410 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, à la base par un petit bourrelet qui vient aboutir à l'angle anté- rieur de l'ouverture. Celle-ci est triangulaire; elle est brunâtre en dedans ; ses bords sont minces et celui de la columelle n’a pas plus d'épaisseur que les autres. Sur cette colimelle s'élèvent deux petits plis transverses, Le canal de la base est excessivement court, à peine creusé, et l’on pourrait croire que cette coquille a l’ou- verture entière. Sur la surface extérieure, il y a un petit nombre de sillons transverses coupés en travers par de petités côtes longi- tudinales peu saillantes, peu nombreuses et assez également dis- tantes. l'oute cette coquille est d’un blanc grisätre, quelquefois ti- rant un peu sur le fauve. L'un des plus beaux individus connus, celui figuré par M. Kiener, appartient à la collection de M. Ben- jamin Delessert. Il a 40 millim. de long et 25 de large. T 14. Cancellaire nasse. Cancellaria nassa. Roissy. C. testà subglobosä, longitudinaliter costatä, transversim tenuissimè striatä, castaneä; basi umbilicatä; spir brevi, aculd; anfractibus convexis, canali angusto separatis; aperturd ovatä, triplicata. Roissy. Buf. Moll, t. 6. p. 13. n°3. Voluta nassa (pars). Gmel. p. 3464. n° 1079. Seba. Mus. t. 3. pl. 53. f. 42. Knorr. Verg. t, 4. pl. 26. f. 6. Habite. Espèce très distincte reconnue par M. de Roissy, figurée par Seba et par Knorr, mais que je ne retrouve pas dans les monographies publiées plus récemment par M. Kiener ou par M. Sowerby. Cette coquille est globuleuse, à spire courte, composée d’un petit nom- bre de tours convexes, très nettement séparés par une petite gout- tière creusée à leur partie supérieure. Sur ces tours s'élèvent, à des distances régulières, des côtes longitudinales, tranchantes et obligues; outre ces côtes, on remarque sur la surface un très grand nombre de stries transverses très fines, régulières et très ser- rées. Le dernier tour est très globuleux, obliquement tronqué à la base et percé d’un ombilic assez large dont le bord est circonscrit par un petit bourrelet qui aboutit au canal très court qui termine l’ouverture. Celle-ci est ovale-obronde, assez courte, d’un brun päle en dedans et la columelle porte trois plis obliques. Toute cette coquille est d’un brun noisette uniforme. Elle a 20 à 25 mill. de long et 16 à 18 de large. La Cancellairenommée Ferrauxii par M. Kiener a avec celle-ci beau- coup d’analogie. CANCGELLAIRE 41E 15. Cancellaire aspérule. Cancellaria asperula. Desh. C, testà albä, ovato-acutà, ventricosissimä, longitudinaliter plicatä transversim striatä; anfractibus rotundatis, superné spinis corona- tis, canaliculatis; apertur& ovato-acuià, vix basi canaliculata ; la- bro incrassato, striato; columellä triplicatä, basi truncatä; umbi- lico minimo, perforato, profundo, Desh. Ency. méth. Vers, t, 2, p. 187. n° 17. Habite. Jolie coquille ovale, très ventrue, son dernier tour est beaucoup plus grand que tous les autres réunis; ces tours sont au nombre de sept; ils sont convexes, canaliculés en dessus près de la suture, et couronnés sur le bord du canal au sommet des spires par une ran- gée de tubercules épineux ; ils indiquent la naissance des côtes ou des plis longitudinaux, obliques, tranchans ; ils sont rendus äpres au toucher par de petites dentelures ou aspérités aiguës qui nais- sent sur le bord, dans l’endroit où s’entrecroisent avec eux les stries transverses qui sillonnent toute la coquille. Elles sont nom- breuses, peu saillantes et régulièrement espacées. L'ouverture est assez grande, on pourrait dire qu'elle est entière, tant est peu pro- fond le canal de la base ; la lèvre droite est bordée extérieurement d'un bourrelet fort épais et bien distinct des plis longitudinaux. En dedans, elle est garnie d’un autre bourrelet strié, mais beau- coup moins saillant que celui de l'extérieur , la columelle est con- cave dans le milieu, et chargée vers la base de trois plis égaux, dont l’antérieur saillant au-dessus de la columelle, la tronque obli- quement dans cet endroit. Le bord gauche se détache inférieure- ment au-dessus de l’ombilice, qu'il laisse bien à découvert; il est petit, arrondi, perforé et profond; il est séparé par un angle à peine saïllant. Cette coquille est toute blanche en dedans et en dehors, Elle est longne de 22 mill. et large de 15. 16. Cancellaire scalaire. Cancellaria scalata. Sow. C. testà ovato-acutà, scalariformi, fuscescente, transversim albo-lineo- latä, longitudinaliter costato-crenulatä; anfractibus supernè cana- liculatis; aperturä albä, ovatä; labro tenu, intus sulcato; columellà quadriplicatä. Sow. Conch. illustr, Cancellaria. f. 27. Kiener, Spec. des Coq. p. 11. n° 7. pl, 7. f.3. Habite les mers de l'Inde, Espèce très élégante et fortrare jusqu’à présent dans les collections Elle est ovaie-oblongue ; sa spire est composée d’un petit nombre 412 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. de tours cylindracés et fortement séparés les uns des autres par une gouttière large et profonde qui remonte en spirale jusqu’au sommet. Toute la surface de cette coquilleestornée de côtes obli- ques et longitudinales très régulières et dont le sommet s’élève en crénelures élégantes sur le bord de la gouttière des tours, Sur ces côtes passent un grand nombre de petits filets transverses blan- châtres, saillans, qui les rendent rudes et comme crénelées, L'ou- verture est d'un beau blanc éclatant, Elle est ovale-oblongue et elle se termine en avant par un pelit canal très court et peu profond. Le bord droit, mince et tranchant, est finement strié en dedans; la columelle porte quatre plis inégaux, obliques, peu saillans ; quel- quefois le quatrième, qui est le plus petit, et en mème temps le postérieur, est à peine apparent. Cette coquille est d'une colora- Lion uniforme : tantôt d'un fauve rougeâtre, tantôt d’un rouge ocracé très tendre. L’individu de notre collection a 20 mill, de long et 12 de large. 17. Cancellaire Jactée. Cancellaria lactea. Desh. C. testà ovatä, ventricosd; acutà, tenui, translucidä, candidissima luteoläve, lœævivatà; anfractibus turgidulis; apertur& ovato-acutà; labro terui intüs non striato; columellä triplicata. Desh. Ency. méth. Vers. 1.2. p. 180. n° r. Kiener. Spec. des Coq. p. 36. n° 26. pl. 6.f.4. Sow. Conch., illustr, f, 24. Habite... Coquille d'un médiocre volume, ovalaire, subglobuleuse, formée de six à sept tours de spire, dont le dernier est plus grand que tous les autres réunis; ils sont arrondis et séparés par une sulure sim— ple. L'ouverture et semilunaire ; la columelle étant presque droite ou à peine arquée : elle se termine à la base en formant, avec le bord droit, un canal peu profond, non échancré. Cette columelle est garnie de trois plis obliques presque égaux, le postérieur est cependant un peu plus saillant que les deux autres. Le bord gau- che n’est point saillant, il se confond avec la columelle, si ce n’est à sa base, où on l’apercçoit un peu. Le bord droit est simple, mince, tranchant, jamais épaissi en bourrelet, et toujours dépourvu de stries ou de sillons. Toute la face externe est lisse, aussi bien que V’interne. Cette coquille est d’un blanc pur, et quelquefois, mais ra- rement, jaunâtre : la Cancellaire lactée est presque la seule dans le genre qui soit lisse et sans bourrelet strié à l’intérieur de la lèvre droite, Elle a 22 à 25 mill. de Jong sur 13 à 15 de large. CANCELLAIRE. A1 18. Cancellaire bifasciée. Cancellaria bifasciata. Desh. C. testä ovato-elongatà, uträque extremitate attenuatà, striis tenui- bus, longitudinalibus et transversalibus clathratd; anfractibus con- vexis : ultimo majore, lutescente, zonis duabus albis ornato; colu- mellà triplicata. Desh. Ency. méth. Vers. t. 2. p. 181. n° 2. Cancellaria oblonga, Kiener. Spec. des Coq, p. 6, n° 3. pl, 3. f. 3. Cancellaria oblonga. Sow. Conch. illus. f. 19. Ni M. Kiener ni M, Sowerby ne devaient changer le nom de cette es- pèce, décrite pour la première fois dans l'Encyclopédie, Elle doit conserver le nom que je lui ai donné. Il ne peut y avoir aucune rai- son qui permette de substituer un nom à un autre. M. Kiener peut trouver préférable le nom de M. Sowerby au mien, et il le serait en” effet s'il était antérieur; comme il ne l’est pas, si défectueux qu’il soit, il doit rester, Si cette règle n’est pas suivie, désormais il n’y aura jamais de nomenclature faite ; car à ce nom d'Oblonga que choisit M. Kiener, arbitrairement, on peut objecter qu'il y a une autre espèce à laquelle il convient bien mieux. Les auteurs en agissant ainsi, remaniant à leur fantaisie la nomenclature, détrui- raient bientôt toute la science qui ne vit et n'existe que par la ne- menclature, c’est-à-dire l’ordre, Jolie espèce qui ne manque pas d'analogie avec la Cancellaria aspe- rella de Lamarck. Elle se distingue en ce qu’elieest plus étrorte; le réseau de stries qui la couvrent est plus fin; les stries longitudi- nales sont beaucoup moins obliques et plus arrondies. Le plan de l'ouverture est moins oblique à l'axe, et la callosité columellaire est beaucoup moins étendue, La coloration est également diffé rente, Ici elle est d’un jaune tirant sur l’orangé, tandis que dans l’asperelle elle est” d’un fauve brun. Cette coquille est longue de 23 mill. et large de 10. T 19. Cancellaire tuberculeuse. Cancellaria tuberculosa. 50W. C, testà subglobosä, albicante; spird breviusculé subacuminatä; an- fractibus 5-bullatis, supernè obtusè angulatis, spiraliter sulcatis et turberculatis tuberculorum triplici serie; suturä latè canaliculat ; aperturd obtusè subtrigonali, infrà integrä; peritremate acuto; co - lumellé biplicatä, plicis parvis obliquis; umbilico magno. Sow. Procced. of Zool, Soc, Lond. t, 2, p. 5r. Sow. Conch. illustr, f, 35. Kiener, Spec. des Goq. p. 59. n° 29. pl. r, f. 2, pl. 9. f. r. 414 . HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite l'Amérique méridionale, Coquille subglobuleuse, un peu plus haute que large, composée d'un petit nombre de tours convexes, séparés par un canal étroit, assez profond, qui règne le long de la suture. Ces tours sont très obtu- sément anguleux dans le milieu; ils sont inégalement striés en tra- vers, à peine plissés à leur partie supérieure, et les plis se termi- nent en une série de tubercules qui s'élèvent sur le bord du canal delasuture. Sur le dernier tour on remarque trois côtes transverses, obtuses et tuberculeuses ; ces côtes sont écartées, la troisième, pla- cée à la limite de la base, circonserit un ombilic infundibuliforme dans lequel on aperçoit deux tours seulement. L'ouverture est d'un blanc rougeâtre ou tirant sur le fauve; elle est subtriangu- laire, son bord droit est mince, tranchant et orné à l’intérieur de linéoles rousses. La columelle est oblique, et elle porte sur le mi- lieu deux plis égaux peu saillans. Cette coquille, lorsqu’elle est fraiche, est d’un brun peu foncé, et les granulations sont soute- nues par des taches d’un brun plus intense situées à leur base. Les grands individus ont 38 mill. de long et 26 à 28 mill. de large. + 90. Cancellaire chrysostome. Cancellaria chrysostoma. Sow. C. testä globoso-pyramidali, albicante, fusco-fasciatä, ore aurantiaco; spirä brevi, acuminatiusculä; anfractibus 6-rotundatis, spiraliter sulcalis, longitudinaliter costatis, costis plurimis obtusis, propè su- turam elevatis; apertur@ subrotundatä, supernè subacuminatä, in- fra in canalem brevem, reflexam, desinente; peritremate crenato labio externo intersulcato, interno corrugato; columellà triplicatà ; umbilico mediocri, margine elevatä. Sow. Proced. of Zool. Soc. Lond, t. 2, p. 54. Sow. Conch. illustr. f. 39. Kiener. Spec. des Coq. p. 18. n° 12. pl. 8. f. 2. Habite Panama et Sainte-Hélène. Les personnes qui connaissent la Cancellaria rugosa de Lamarck peu- vent se faire une très juste idée de celle-ci, en agrandissant l’om- bilic d’un rugosa et en lui teignant l'ouverture d’une belle couleur rouge sanguinolente, on aura une Cancellaire chrysostome; à l’ex- térieur, la coloration consiste sur le dernier tour en deux zones assez larges formées de petites linéoles transverses brunes. Ces zones sont séparées par une ligne blanche placée sur le milieu du dernier tour, Cette jolie espèce a 25 mill. de long et 18 de large. CANCELLAIRE. 415 + 21. Cancellaire Spenglerienne. Cancellaria Spengle- riana. Desh. C. testä ovato-acutà, ventricosä, longitudinaliter obliquè costatd, transversim striatä, albida, luteä, rufo maculatä; anfractibus con- vexis supernè angulatis, suprà planis, unicé, serie tuberculorum coronatis, columellé triplicatä ; labro incrassato, striato. Desh, Ency. méth, Vers, t. 2. p.185. n° 14. Kiener. Spec. des Coq. p. 23. n° 16. p. 14. f. v. Cancellaria tritonis, Sow. illustr. Conch. f. 15. Id, Reeve. Conch. Syst, t. 2. p. 182. pl. 230. f, 15. Habite... Cette belle espèce de Cancellaire est ovale, allongée, pointue aux deux extrémités, ventrue dans le milieu ; le dernier tour de spire est plus grand que tous les autres réunis, ils sont convexes, ornés de côtes longitudinales, obtuses, régulières, écartées, un angle aigu les sépare supérieurement en deux parties inégales, la plus petite est plane ou peu oblique, elle forme une sorte de rampe qui monte en spirale en suivant la suture, En aboutissant à cet angle, les côtes donnent naissance à des tubercules qui couronnent tous les tours de spire; des stries écartées, assez profondes, fines et transverses se voient sur toute la partie inféricure des tours de spire. Sa partie plane est occupée par des stries plus fines encore, très serrées et fort nombreuses. L'ouverture est grande, ovale, pointue aux deux extrémités, terminée à la base par un canal su- perficiel assez long, légèrement relevé en dessus et à gauche. La columelle est excavée dans le milieu, elle offre trois plis écartés, le supérieur est le plus gros et le moins oblique. En dehors des plis, on remarque sur la columelle 10 à 12 granulations peu sail- Jantes. Le bord gauche est élargi supérieurement. Plus étroit à sa base, il est plus épais et cache en partie un ombilic rétréci, borné par un bourrelet saillant et arrondi. Elle est longue de 45 mill. et large de 25. Ÿ 22. Cancellaire granuleuse. Cancellaria sranosa. Sow. C. testä ovato-oblongä, griseo-lutescente vel fuscescente, utrinquè at- tenuatä, spiratä, longitudinaliter costato-granos& , transversim inæqualiter sulcatä; anfractibus convexis, ad suturam marginato- depressis; apertur& angusté, subsemilunari, albo-fuscescente; co- lumellà biplicata. Sow. Gonch. illustr. f, 16. 17. Kiener. Spec. des Coq. p. 30, n° 2r.pl. 8.f, r. 410 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite les côtes du Pérou. Coquille ovale-oblongue que l'on distingue facilement parmi ses con- génères par les granulations arrondies et assez régulières distri buées Le long des côtes longitudinales, Outre ces côtes granuleuses, on remarque aussi sur la surface des sillons transverses inégaux, moins apparens sur le dernier tour que sur les premiers. La spire est pointue, aussi longue que l'ouverture ; les tours sont convexes et neltement séparés entre eux par une petite rampe aplatie placée au-dessous de la suture et qui remonte jusqu'au sommet. L’ouver- ture est oblique, semi-lunaire. Le canal qui la termine à la base est fort court et la columelle droite porte deux plis seulement dans le milieu de sa longueur. Cette coquille varie, quant à la couleur, depuis le gris jaunâtre jusqu’au brun marron grisâtre, Elle est longue de 42 mill, et large de 22. 23. Cancellaire clavatule. Cancellaria clavatula. Sow. C, testd turrit& brunned, albicante, bivittatä, varicosä; spirä atte- nuatä, acuminald ; anfractibus 7-rotundatis, sptraliter striatis, longitudinaliter costatis et varicosis, varicibus sparsis; apertur& subovali, in canalem desinente; labio externo intùs sulcato; colu- mellà biplicatä; peritremate reflexo. Sow. Froced. of Zool. Soc. Lond, t, 2, p. 52. Sow. Conch. illustr. fig.12. Kiener, Spec. des Coq. p. 31. n° 22. pl. 5. f. 2. Habite Fanama et Payta. Petite coquille ovale-oblongue, étroite, ayant la spire plus longue que l'ouverture. Cette spire est allongée, pointue, formée de sept tours convexes sur lesquels sont disposées régulièrement des petites côtes longitudinales, obtuses, qui ‘descendent du sommet à la base des tours et qui, sur le dernier, atteignent jusque vers l’origine du ca- nal. Toute la surface est couverte de stries transverses peu nom- breuses, peu profondes, cependant régulières et au nombre de 4ou 5 sur chaque tour. L'ouverture est ovale-oblongue, plus étroite que dans la plupart des espèces ; son bord droit est blanc, épaissi et crénelé en dedans; dans le fond, l'ouverture est brune, et l’on voit sur le bord droit deux zones blanches distantes. La columelle est presque droite; elle est accompagnée d’un petit bord gauche étroit et épais, et elle porte dans le milieu deux petits plis blanchäà- tres, égaux et écartés, Le canal de la base est plus allongé et plus profond que dans la plupart des autres espèces, ce qui donne à celle-ci un facies particulier. La coloration est d’un beau brun rougedtre, interrompu sur le dernier tour par deux zones blan- - CANCELLAIRE® 417 d châtres étroites, l’une vers le sommet et l'autre vers la base, Cette petite espèce est longue de 20 mill. et large de 10. 24. Cancellaire obtuse. Cancellaria obtusa. Desh. C, testä globosd, spirä brevi, obtusissimd, luteolä, transversim rugosä, supernè subplicaté; apertur& albä, magnä, ovatd; columellà su- pernè callosä, in medio biplicatä, umbilico minimo perforata. Desh. Ency. méth. Vers. t, 2. p. 187. n° 19. Desh. dans Cuvier, Règn. anim. Nouv. édit. Moll, pl, 52. f. 6. Habite. Coquille rarissime jusqu'à présent. L'individu que nous possédons est jusqu'à ce jour le seul qui soit connu ; aussi M. Kiener a commis une erreur en appliquant le nom à une espèce beaucoup plus grande et parfaitement distincte, La figure que nous avons donnée de cette espèce, dans la nouvelle édition du Règne animal de Cuvier, ue permettra plus d’ambiguïté à son égard. La Cancellaire obtuse est une coquille arrondie, globuleuse, à spire excessivement courte, très obtuse au sommet, à laquelle on compte cinq tours étroits nettement séparés par une légère dépression de la suture. Le dernier tour est tellement grand qu’à lui seul il con- stitue presque toute la coquille. Il est couvert de gros sillons trans- verses, aplatis, et, vers son sommet, on remarque quelques plis longitudinaux courts, obliques et peu saillans. L'ouverture est blan- che, grande, ovalaire, atténuée à ses extrémités, terminée en avant par un canal extrêmement court qui ressemble plutôt à une dépres- sion qu’à un canal, Le bord droit est faiblement sillonné en dedans; la columelle, régulièrement arquée dans sa longueur, porte dans le milieu deux petits plis peu obliques, et elle est accompagnée d’un bord gauche qui s'étale supérieurement en une callosité un peu large et laisse à la base une petite fente ombilicale, Toute cette coquille est d’un jaune fauve uniforme. Elle a 30 mill, de long et 25 de large. Espèces fossiles. 1. Cancellaire cabestan. Cancellaria trochlearis. Lamk. C, testä ovato-oblongä, ventricost, latè umbilicatä, transversim ru- gosd ; costis longitudinalibus obliquis, obsoletis ; anfractibus supernè valdè canaliculatis ; columellà biplicata. * Desh, Encycl. méth, vers. t, 2. p. 189. n° 2°. * Bast. Foss, de Bord. p. 46. n° 2. pl. 2. f, à, * Faujas. Mém, du Mu, t, 5. pl, 10, f, 2. a. D. Tome IX, 27 418 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Mon cabinet. Grande et belle espèce, remarquable par le sommet largement canaliculé de ses tours. Longueur, à pouces, 3 lignes. 2. Cancellaire acutangulaire. Cancellaria acutangularts. Lamk. C. testà ovato-acul&, ventricosa , subumbilicatä, transversim striatä , * longitudinaliter et obliquè costatà ; anfractibus supernè angulatis, suprà planis, ad angulum dentibus coronatis; columellé subtri- plicatà. Désh. Encycl, méth. vers, t, 2. p. 188. n° 21. * Bast, Foss. de Bord. p. 45. n° r. pl, 2. f. 4. * Li Li Li * Faujas. Mém, du Mus. 1. 3, pl. 10. f. r.a. b, Pusch, Polenpalœont. p. 128. n° tr. Dujard, Mém. de la Soc. géol. de Fr. t. 2. p. 202, n° 2. Grat. Tab. des coq. de Adour. p. 9. n° 42. Bellardi, Canc. du Piémont. p. 18. n° 9. pl. 1. f. 19. 20. Habite. Fossile des environs de Bordeaux. Mon cabinet. Coquille beaucoup plus courte que la précédente, à tours bien anguleux su- périeurement, La columelle n’a que deux plis dans plusieurs in- dividus. Canal de la base à-peu-près nul. Longueur, 18 lignes. SE Cancellure traillissée. Cancellaria clathrata. Lamk. (1) C. test ovato-acutà , ventricosé, perforaté, costis longitudinalibus transversisque clathratä, asperatä ; anfractibus convexis, supernè angulatis, suprà concavo-planis ; columellé uniplicata. Cancellaria hirta. Broc. Conch. subap. t. 2. p, 311. pl. 4. PT: las Nb} | Def, Dict, sc, nat. t, 6, sup. p. 88. Borson. Oritt. Piém. p. 33. n° 4. Desh. Encyel. méth, vers. t. 2. p. 188, n° 20. Bronn, Ter. tezt. de l’Ital. p. 43. n° 205. Phi. Enum. moll. Sicil. p. 207. n° r. Cancellaria nodulosa. Var. Major, Bellar. Canc. Foss. du Piém, 49. 4° 20, pl. 2/7"; (:) 11 sera convenable de rendre à cette espèce son premier nom de Cancellaria hirta, donné par Brocchi, dès 18xr, bien long-temps avant que Lamarck ne l’inscrivit dans cet ouvrage, sous une autre dénomination. CANCELLAIRE. 419 4. Cancellaire tourelle. Cancellaria turricula. Lamk. ( 1) C. testà oblongo-turritä, infernè ventricosä, longitudinaliter costatä, transversèm et tenuissimè striatà, tuberculis asperatä; anfractibus medio angulatis : angulo tuberculis coronato ; columellä triplicata. * Voluta lyrata. Brocchi, Conch. Foss. subap. t, à.p. 311, pl. 7. f. 6. * Borson. Oritt. Piémont. p.31.n° r. * Bronn. Ter. tert. de l'tal, p. 44. n° 2r4. * Desh. Encycl. méth. vers. t, 2. p. 182. n° 6, * Soiw. Genera of shells. f. 5. * Bellardi. Cane, Foss. du Piém, p. 14, n° 5. pl, 5.f, 1. 2. * Risso, Europe mérid, t. 3. p. 186, pl. 4. f. 82. + Knorr. Pétrif. vol. 2. part. 1, pl. 46.f. 1. Habite... Fossile des environs de Florence. Mon cabinet. Longueur 19 lignes. 5. Cancellaire buccinule, Cancellaria buccinula. Lamk. C. testé ovalo-conict , longitudinaliter tenuiterque costatd , trans- versè striat@ , cancellat@; anfractibus convexis ; suturis coarcta- tis ; columellé triplicatä, Habite. Fossile des environs de Crépy, dans le Valois [M. Héricart de Thury], et se trouve aussi dans ceux de Bordeaux, Mon cabinet. Longueur, 6 lignes trois quarts. 6. Cancellaire petites-côtes. Cancellaria costulata. Lamk. C. test ovato-oblongä, varicosd ; costis longitudinalibus, crebris, ob- soletè decussatis; columella triplicatä. Cancellaria costulata. Ann. du Mus. vol. 2. p. 63, n° 1. * Desh. Ency. Méth. vers, t, à. f, 183. n° 8. * Desh. Coq. foss. de‘Paris, t. 2.7p. 499. n° 1, pl. 79. f. 22. 23. * Roissy. Buf. Moll,t. 6. p. 13, n° 4.ett. 6. pl. 44f, 11. Habite..., Fossile de Grignon. Mon cabinet, Longueur, 6 lignes. SR OR PTE AU NON LR TP 7 ue (x) Cette espèce avait été nommée depuis long-temps par Brocchi Cancellaria lyrata, lorsque Lamarck lui imposa un au- tre nom ; mais il doit être remplacé par celui de Brocchi, à cause de son antériorité. Dans sa Monographie des Cancellaires fossiles du Piémont, M. Bellardi laisse échapper une erreur de synony- mie; il cite Basterot, page 64, et à cette page il y a des Pleu- rotomes. L'espèce n’est pas mentionnée parmi les Cancellaires de l’auteur en question. 27, 420 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 7. Cancellaire volutelle, Cancellaria volutella. Lamk. (1) C. testà turrité, varicosä ; costis crebris, longitudinalibus ; seriis transversis obsoletis ; caudà brevi, subemarginata. Cancellaria volutella, Ann. ibid. n° a. * Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. p. 504. n° 7. pl. 99. f. 19. 20. af. * Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 13. n° £. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M, Defrance, Longueur, 16 millimètres. 8. Cancellaire ampullacée. Cancellaria ampullacea. Broc. C, testà ovato-ventricosä, confertim transversè striatä, costis subte- tragonis, crassis munitä; anfractibus rotundatis, valdè separatis, superrè planulatis, ad angulum crenulato-carinatis; aperturä ovato=acutà ; columellä triplicatä ; umbilico profundo, Brocch. Conch. foss. subap. t. 2. p. 313. pl. 3, f. 9. Desh. Encyel. méth. vers, t. 2. p. 190. n° 25, Borson, oritt. piemont, p. 34. n° 9. Bronn. Terr. tert, de l'Italie, p. 43, n° 407. Bellardi, Canc. foss, du Piémont, t. 35. n° ar. pl, 4,f, 7, 8. Habite fossile dans le Plaisantin. Cette espèce est des plus élégantes, d’une forme ovale raccourcie; sa spire, de six tours seulement, est peu saillante ; le dernier tour est beaucoup plus grand que tous les autres réunis. Tous sont convexes et fortement séparés les uns des autres par un large aplatissement de leur partie supérieure qui forme une rampe spi- rale qui gagne le sommet ; cette rampe est séparée du reste des tours de spire par un angle subcariné couronné par un rang de tubercules qui naissent à l’origine de chaque côte. Celles-ci sont longitudinales, légèrement obliques, subtétragones et terminées supérieurement par un tubercule saillant. Toute la surface exté- rieure de cette coquille est élégamment striée en travers; les stries (1) Petite coquille singulière, étroite, allongée , variqueuse, comme un Triton, et ayant l'ouverture bordée comme les co- quilles de ce genre; elle est remarquable encore en cela que le canal terminal est plus long que dans les autres es- pèces, redressé du côté du dos et échancré à son extrémité, Cette coquille appartiendrait aux Volutes ou aux Mitres; mais les plis columellaires sont plutôt ceux des Cancellaires. CANCELLAIRE, 421 sont saillantes, très régulières, un peu rugueuses ou obscurément grenues : dans le milieu de l’intervalle qui les sépare, on remarque une strie très fine et saillante. L'ouverture est ovale, pointue, le canal de la base est peu profond, le bord droit est épais, garni en dehors d’un bourrelet et en dedans de stries peu prolongées, Le bord gauche est calleux supérieurement, se détache au-dessus de l’'ombilic en se renversant un peu sur lui, La columelle, arquée dans son milieu, porte trois plis fort gros. Derrière le bord gauche on remarque un ombilic peu évasé, mais très profond, bordé à sa base par un bourrelet saillant et arrondi, Elle a 40 mill. de longueur et 30 de large. + 9. Cancellaire perforée. Cancellaria umbilicaris. Broc. C, testä ovato-acutä, scalariformi, transversè rugosd, lonsitudinaliter costatä ; anfractibus convezxis, valdè separatis, supernè planulatis, angulatis, spinis magnis, recurvis, coronatis ; aperturd subintegrä, trigond ; umbilico magno, usquè ad apicem pervio. Brocch. Conch. foss, subap, t. 2, p. 313. pl. 3.f, 10, 11. Desh, Encycl. méth. vers, t. 2. p. 190. n° 27. Borson, oritt, piem. p. 33, n° 5. Pronn. Terr. tert. de l'Italie. p. 43. n° 206, . Bellardi. Cane. foss. du Piém. p. 36. n° 2a. pl. 4. f. 19, 18. Habite fossile du Plaisantin. M. Bellardi confond avec cette espèce une coquille très distincte, décrite et figurée par M. Bastérot sous le nom de Cancellaria Ges- linc. Il existe les rapports les plus incontestables entre celte coquille fos- sile et celle que M. Lamarck à nommée Delphinula trigonostoma. Sans être de la mème espèce, l’une doit nécessairement entrainer l’autre dans le même genre. Cette coquille est fort belle, ovale, allongée, scalariforme, composée de sept tours de spire fortement séparés par une large rampe oblique qui monte avec eux jusqu’au sommet; cette rampe est due à l’aplatissement de la partie supé- rieure de chaque tour. Elle est séparée du reste par un angle aigu couronné par un rang d’épines élégantes recourbées vers la spire. Ces épines sont à l’origine des côtes longitudinales et obliques qui descendent du sommet à la base de chaque tour. Ces côtes sont subvariqueuses, étant chargées d'écailles ou de petits tubercules plus gros que dans le reste de la coquille. Les sillons trausverses, dont nous avons parlé, sont plus ou moins saillans, plus où moins écailleux, selon les individus; entre chacun des plus gros, on en remarque toujours un très fin, L'ouverture est petite et tout-à-fait 422 Pb HISTOIRE DES MOLTI.USQUES. triangulaire, presqne entière, et plus que dans l’espèce précédente, car le canal est très court et à peine marqué par une légère de- pression. La lèvre droite est assez épaisse et striée en dedans dans toute sa longueur; il n'existe pas de columelle ; le bord gauche est libre dans toute son étendue; il est même tranchant et muni à l'intérieur de deux plis aigus, parallèles et égaux; il se renverse un peu au-dessus d’un grand ombilic lisse en dedans, conique et traversant la coquille de la base au sommet, Un angle aigu cir- conserit cet ombilic à la base. Cette belle coquille a 35 mill, de longueur et 25 de largeur. Ÿ 10. Cancellaire variqueuse. Cancellaria varicosa. Brocc. C. testä ovato-turrit&, elongatä, apice acuminatä, transversim te- nuissime striatä, longitudinaliter costata ; costis distantibus, rotur- datis ; tuberculis minimis, acutis, exasperatis ; aperturd ovatä ; basi acutä; labro incrassato, intüs striato; columella leviter arcuatä, biplicata. Brocc. Conch. foss. subap. t. 2 p. 311. pl. 3, f. 8. Def. Dict. des se. nat. t. 6, sup. p. 87. Borson. Oritt. piem. p. 31. n° 2. Desh. Encycl. méth, vers. t. 2. p. 182. n° 4. Bronv. Ter, tert, d'Italie, p. 44. n° 213. Philip. Enum. moll, sicil, p. 201. n° 2. Bronn, Lethæa geogn, p. 1067. n° 4. pl. 42.f. 47. Bellardi. Cancel. foss. du Piém. p. 12. n° 3. pl. 1. f, 7,8. Habite fossile dans les terrains tertiaires de l’Italie. Coquille allongée, turriculée. Ses tours de spire, au nombre de sept à huit, sont arrondis, convexes, séparés par une suture simple, profonde, onduleuse ; des côtes longitudinales obtuses, arrondies, au nombre de 7 à 9 sur les derniers tours de spire, descendent obliquement ; elles sont, aussi bien que le reste de la coquille, couvertes de stries transverses fines, régulières et égales, Le der- nier tour est plus petit que les autres réunis ; il se termine par une ouverture courte, ovale, pointue à la base; sa lèvre droite, fort épaisse, est garnie d’un bourrelet extérieur formé par la dernière côte, et quelquefois d’un épaississement intérieur qui est couvert de stries dans toute sa longueur, Le bord gauche s'applique dans presque toute sa longueur sur la columelle, il en reste cependant bien distinct ; il se relève un peu vers la basé dans quelques indi- vidus, surtout les vieux, et laisse ainsi à découvert une fente om- bilicale, La columelle est légèrement arquée, elle n’a que deux plis vers le milieu, M. Brocchi dit cependant qu'il y en a trois; nous CANCELLAIRE, 423 avons examiné dix ou douze individus de cette espèce, et nous n'en avons jamais vu que deux, Nous pensons que M. Brocchi aura pris pour un pli la terminaison de la columelle au-dessus du canal peu protond et fort court de la base. Elle est longue de 40 à 45 millimètres. T 11. Cancellaire angulaire. Cancellaria uniangulata. Desh. C, testä elongato-subturriculatä, scalariformi, acuta; anfractibus su- pernè spiratis, valdè angulato-serratis, costis longitudinalibus, distantibus ornatis; anfractu ultimo ad basim sulco unico cireum- dato; apertur& abbreviatä; columellä subtriplicatà, Desh. Ency, méth. vers. t, 2. p. 181. Cancellaria fusus, Bronn. Terr. tert, de l'Ital, p. 44. Cancellaria uniangulata. Bellardi, Cancel. foss. du Piém. p. 17. n° 8. pl. 2. f. 19. 20. Exclus. varietatibus? Habite... Fossile à Asti et dans le Plaisantin, Cette coquille est élancée, turriculée à la manière de quelques Cérites ou de quelques scalaires à base un peu large. Les tours despire, au nombre de sept à huit, sont fortement séparés entre eux par l’a- platissement de leur partie postérieure qui forme une espèce de rampe un peu oblique, qui monte jusqu’au sommet. Cette rampe est séparée du reste par un angle aigu, découpé élégamment en feston dont les pointes sont formées par les côtes qui descendent longitudinalement et dans l’endroit où elles passent sur la carène. Ces côtes sont simples, distantes, régulièrement espacées, lisses aussi bien que tout le reste de la coquille; elle offre cependant quelquefois plusieurs stries d’accroissement assez régulières; le dernier tour est moins long que tous les autres réunis; il se pré- sente vers la base un sillon unique, transverse, saillant, qui coupe transversalement toutes les côtes. L'ouverture est petite, subtri- gone; la columelle est droite, terminée en pointe ; elle portedans le milieu deux plis obliques, et à Ja base un troisième peu élevé et peu sensible : il n’y a aucune trace d’ombilic, Cette belle espèce, d’une forme très élégante, est longue de 20 à 25 millim, f 12. Cancellaire tordue, Cancellaria contorta. Bas. C. testä ovato-acutä, in medio ventricosä, uträque extremitate acu- minatä, longitudinaliter costatä, transversim striatä ; anfractibus rotundatis; aperturd magnä; labro incrassato, striato; columellé excavatä, triplicatä, Bast, Foss, de Bord, p, 47. pl. 2.f. 3. 424 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Desh. Ency. méth. vers, t. à. p. 186. n° 15. Habite. … Fossile aux environs de Bordeaux, à Dax et en Italie. La figure que M. Bastérot a donnée de cette espèce est fort bonne; il dit qu’elle est contournée. Nous ne voyons pas qu’elle le soit plus que beaucoup d’autres ; elle l’est moins certainement que les Can- cellaria trochlearis et acutangularis. Cette coquille se distingue néanmoins facilement de toutes ses congénères; elle est ovale, al- longée, pointue aux deux extrémités, un peu oblique par la ma- niére dont l'ouverture se dirige; elle est composée de six ou sept tours arrondis, convexes, chargés de côtes longitudinales, obli- ques, variables par leur nombre et l'élévation, quelquefois légere- ment anguleux vers leur sommet, cet angle indiquant un aplatis- sement peu prononcé qui borde la suture, On remarque, sur toute la surface de cette coquille, des stries transverses, nombreuses; les unes, plus saillantes, sont distantes entre elles, et l'intervalle qui les sépare est occupé par trois stries plus fines, dont ceïle du milieu est cependant plus saillante que les deux autres. L'ouverture est grande, ovalaire ou subtrigone; le canal de la base est large, peu profond et se confond insensiblement avec le bord droit : celui-ci est épaissi et strié en dedans dans toute sa longueur. Le bord gauche est étalé supérieurement, beaucoup plus étroit inférieurement, II se relève un peu et laisse à découvert une petite fente ombilicale; la columelle est légèrement arquée; elle présente dans son milieu trois plis écartés dont l’antérieur est obsolète, Cette coquille est longue de 50 mill, et large de 28. + 13. Cancellaire tonne. Cancellaria doliolaris, Bas. C. testà globosä, abbreviatd; spirä depressä, profundè canaliculaté, rugis elatis, rotundatis apertd; strid unicä minimä, rugis interpo- sitä; aperturä ovato-acutd; columellä rectà, biplicatä; umbilico magno, patulo, irfundibuliformi, profundo, emarginato, Bast. Foss. de Bord, p. 46. pl. 2. f. 17. Desh. Ency. méth. vers. t, 2. p. 189: n° 24. Habite. Fossile aux environs de Bordeaux. Par sa forme arrondie et globuleuse, cette coquille fort remarquable a de l’analogie avec le Cancellaria obtusa, mais elle en diffère par tous les autres caractères spécifiques. Celle-ci, comme son nom l'indique, ressemble à une petite tonne; sa spire de cinq tours est très obtuse, à peiue saillante. La suture est profondément canali- culée, et toute: la surface extérieure est chargée de neuf à dix grosces rides ou côtes convexes, transverses, séparées par un sillon presque aussi large qu'elles, et laissant apercevoir dans son milieu CANCELLAIRE, 425 une strie élevée parallèle aux deux côtes entre lesquelles elle mar- che. L'ouverture est presque aussi haute que la coquille elle- même ; elle est ovale, pointue; le bord droit, bien arqné, est fes- tonné et strié en dedans dans toute sa longueur; le bord gauche, subcalleux supérieurement, se détache et se redresse au niveau de l'ombilic, sans se renverser sur lui, La columelle arquée se porte un peu à droite par sa base, elle est munie dans son milieu de deux gros plis; le canal de la base est assez profond, un peu relevé vers le dos, mais non échancré; l’ombilic qui perce cette coquille dans son axe jusqu'au sommet, est grand, infundibuliforme, très profond, élargi et bordé à la base par un bourrelet crénelé : au dedans, cet ombilic est strié. Cette coquille a 33 mill. de longueur et 28 delargeur. 14. Cancellaire scabre. Cancellaria scabra. Desh. C, testä ventricosä, transversè rugosà, longitudinaliter subcostatä; rugis convexis, squamulis minimis ereclis, rumerosis, opertlis; an- fractibus convexis, supernè canaliculatis; apertur& subintegra, ovato-acula; columell& biplicatä; umbilico magno, infundibuli - Jormi, profundissimo. Desh. Ency. méth. vers. t. 2. p. 190. n° a5, Bellardi. Cancell, foss. du Piémont. p. 33. n° 20, pl. 4. f, 1. 2. Habite... Fossile du Plaisantin. Cette coquille est ventrue, globuleuse, à spire courte, formée de six tours arrondis séparés par une suture largement canaliculée ; toute leur surface extérieure est couverte de gros sillons transverses, convexes, interrompus obliquement par des côtes longitudinales peu saillantes, quelquefois variqueuses, qui descendent du som- met à la base de chaque tour; les sillons transverses sont chargés d'un grand nombrede petites écailles serrées, imbriquées qui ren- dent toute la coquille rude au toucher; l'intervalle qui sépare les sillons est occupé par une ou deux stries également écailleuses. L'ouverture, qui n’est pas fort grande, est appuyée seulement par son angle interne et supérieur contre l’avant-dernier tour, son bord gauche est entièrement libre, et il n'y a véritablement pas de columelle. Le bord droit est très épais, festonné sur son tranchant et fortement strié en dedans dans toute sa longueur ; le bord gau- che, mince et tranchant, libre dans toute sa longueur, est forte- ment arqué vers la droite; à l’intérieur il porte deux gros plis; il se renverse un peu en dehors, en dessus d'un ombilic très grand largement ouvert à la base de la coquille et la traversant jusqu'au sommet, Elle à 45 mill. de longueur et 38 de large. 426 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 15. Cancellaire suturale. Cancellaria suturalis. Sow. C. testä ovato-acutä, utrinquè altenuat& , varicosa , longitudinaliter granoso-costulatä, striis transversis decussatä; anfractibus con- vexis, suturé canaliculatä separatis; apertur& ovato-angustä; labro marginato, intus striato; columellé obliquè trivlicata. Sow. Genera of shells f. 4. Cancellaria biplex sur la planche. Cancellaria granifera. Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 500. n°. pl: 79. f. 34. 35. Habite. fossile aux environs de Paris dans le calcaire grossier , particulièrement à Parnes, M. Sowerby, dans son Genera, ayant donné avant nous un nom à cette espèce, nous abandonnons le nôtre pour celui de l’auteur anglais, nous appliquant à nous-même les règles de la nomen- clature que nous avons établie, Cette Cancellaire est fort élégante, elle est allongée, étroite, et tous les individus ont des varices irrégulièrement distribuées sur les tours, Il y en a quelques-unes chez lesquels ces varices se succèdent sur les tours exactement comme dans les Ranelles, La spire est un peu moins grande que l'ouverture et très pointue au sommet, et les tours convexes sont nettement séparés entre eux par un petit ca pal étroit et assez profond qui règne à leur partie supérieure, La surface des tours rencontre de petites côtes longitudinales régu- lières, traversées par des petits filets transverses, en petit nombre, et également distans; une granulation s'élève au point d’intersec- tion des filets et des côtes. Ces divers accidens s’effacent en partie, sur la première moitié du dernier tour, et disparaissent quelque fois entièrement sur le reste. L’ouverture est ovale-oblongue, étroite; son bord droit, garni d’un bourrelet extérieur, est cré- nelé en dedans. La columelle, faiblement arquée dans sa longueur, porte trois petits plis égaux. Le canal de la base est un peu plus saillant que dans d’autres espèces; mais il est peu profond. Cette coquille a 25 mill. de long et 14 de large. 16. Cancellaire de Geslin. Cancellaria Geslini. Bas. C. test ovato-oblongä, acut&, longitudinaliter costato-lamellosd, transversim sulcatä, basi umbilicatä; anfraetibus supernè planis, angulatis ; apertur ovato-trigona; labro intüs sulcato ; columella rectà, biplicata. Bast. Mém. sur les foss. de Bord. p. 46. n° 4. pl.5. Habite fossile des environs de Bordeaux, M. Bellardi rapporte cette espèce dans la synonymie du Cancellaria umbilicaris de Brocchi, il est à présumer que ce naturaliste n'avait CANCELLAIRE. 427 pas sous les yeux l'espèce pour la première fois décrite par M. Bas- térot ; car le moindre examen eût suffi pour lui faire éviter cette erreur, La Cancellaria Geslini est une coquille oblongue, pointue, ayant la spire à-peu-près aussi longue que le dernier tour. Elle est composée de six toprs convexes, scalariformes , nettement sé— parés par une large surface qui remonte jusqu’au sommet et qui est séparée du reste par un angle assez aigu, mais non saillant, Le dernier tour est ventru, atténné à son extrémité inférieure, il est ouvert à la base par un ombilic infundibuliforme qui se rétrécit subitement et ne laisse point apercevoir les tours de la spire, Cette coquille est ornée d’un assez grand nombre de côtes longi- tudinales, saillantes, aiguës, sublamelleuses et qui se relèvent en écailles spiniformes en passant sur l’angle des côtes. Outre ces la- melles longitudinales, la coquille est ornée de sillons transverses en petit nombre entre lesquels on remarque quelques stries beau- coup plus fines. L'ouverture est triangulaire, elle est épaisse; son bord est sillonné en dedans et la columelle est pourvue de deux petits plis inégaux. Les grands individus de cette espèce ont 32 millim. de long et 20 de large. 17. Cancellaire de Brander. Cancellaria evulsa. Sow. C. testä ovato-oblongä, varicosa, utrinquè attenuata, longitudinali- ter costellatä, transversim striata ; striis subæqualibus; apertura ovatä; labro incrassato, intüs regulariter sulcato; columellä obli- qua, basi triplicatä. Sow. Min. Conch. pl. 361. f. 2. 3. 4. Buccinum evulsum. Brander. Foss. hant, RL r fire Desh. Ency. méth. vers, 1, 2, p.183, n° 10. Nyst. Coq. foss, de Klein Spaw. p. 33. n° 86. pl. 3. f. 86. Koninck. Coq. foss. de Bas. et de Boom, p. 10. n° r, Bron. Lethæa Geogn. t. a. p. 1065. pl, 41.f. 17. Fusus biplicatus. Lamk. Ann. du Mus. t, 3. p. 588. n° 3r. Habite... Fossile aux environs de Paris, particulièrement dans les grès marins ; on Ja trouve plus rarement dans les calcaires gros- siers, et elle se trouve aussi dans les terrains de la même époque que ceux de Paris, en Belgique et en Angleterre. Il est à présumer que la confondant avec une autre espèce des environs de Bor- deaux, Lamarck l’a inscrite sous le nom de Cancellaria buccinula; mais cette dénomination doit être abandonnée pour de1x raisons: d'abord parce qu’elle pourrait s'appliquer à deux espèces très dis- tinctes, et ensuite parce que l'espèce qui nous occupe avait reçu un 428 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. nom depuis longtemps par Brander et par Sowerby. M. Bellardi a commis également une erreur au sujet de cette espèce ,en don- nant comme son analogue fossile une coquille des environs de Tu- rin, qui en est parfaitement distincte. Aujourd’hui que la géologie puise des renseignemens très utiles dans l'appréciation rigoureuse des espèces qu'établissent les zoologistes, ils doivent y mettre une extrême attention; c'est le seul moyen d'éviter pour l'avenir de fächeuses dissidences. Le Cancellaria evulsa est une coquille ovale-oblongne, à tours con- vexes, chargés de petites côtes longitudinales entre lesquelles se montrent des varices irrégulièrement distribuées comme dans les Lritons, Ces côtes sont coupées transversalement par des stries iné— gales, les plus fines se trouvant entre les plus grosses, L'ouverture est ovale; le bord droit, épaissi dans les vieux individus, est sil- Jonné en dedans, La columelle, infléchie obliquement à droite, forme un petit bourrelet cylindrique sur lequel s'élèvent trois pe- tits plis égaux. Les plus grands individus de cette espèce ont 30 mill, de long et 17 de large. Ÿ 18. Cancellaire striatulée. Cancellaria striatulata. Desh. C. testä elongato-turritä, buccinoideä; spirä acuminat&, ultimo an- fractu longiore; anfractibus convexis, primis decussatis, alteris striis transversalibus ornatis, varicibus interruptis; aperturä ovato- anpustä; columellà basi arcuatä, triplicatä. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p.503. n° 5. pl, 79. f. 29-30. Habite. Fossile de Mouchy-le-Chätel, Cette coquille a quelque analogie avec la Cancellaire granifère ; elle est à-peu—près de la même taille ; mais son dernier tour étant beau- coup plus court par rapport à la spire, elle s'en distingue ainsi au premier aspect, et on la reconnaît au reste par d’autres bons ca- ractères non moins constans: elle est allongée ; sa spire, longue et pointue, est composée de huit tours très convexes, à suture simple, et non canaliculés. Sur les premiers on voit des côtes longitudi nales nombreuses, petites et rapprochées, formant un réseau assez régulier avec les stries fines qui les traversent, Ces côtes longitu- dinales disparaissent peu-à-peu vers les derniers tours, sur lesquels on ne trouve plus que les stries fransverses ; ces stries sont fines et rapprochées ; inégales sur le premier tour, elles deviennent pres- que égales sur le dernier, et elles le garnissent dans toute son éten- due. Ce dernier tour est beaucoup plus court que la spire ; il est enflé, globuleux, et on y remarque quelques varices irrégulières, CANCELLAIRE. 429 ainsi que sur les tours précédens. L'ouverture est ovale-oblongue; le bord droit est épaissi et bordé en dehors par un bourrelet peu épais et assez large ; la columelle est très courte, tordue sur elle- même et garnie de trois plis presque égaux. Cette coquille, assez rare et dont nous n'avons vu qu'un très petit nombre d'individus, est longue de 20 mill, et large de 10. f 19. Cancellaire crénelée. Cancellaria crenulata. Desh. C. testä elongato-subturritä, angustd; spir& acuminatä, longitudi- naliter et obliquè costatà ; costis simplicibus; anfractibus convezis, suturà crenulatà separatis; aperturd ovato=angustä ; labro incras- sato, intüs dentato; columellà triplicatä, Var, a. (Desh.) Test majore; anfractibus transversim regulariter striatis ; striis æqualibus et distantibus, Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 5or. n° 3, pl. 99. f. 31. 32. 35. Habite... Fossile de Rétheuil, Guise-Lamothe, Petite coquille fort élégante, allongée, étroite, subturriculée; on compte sept à huit tours à la spire, Ils sont étroits, convexes et fortement séparés par une sulure canaliculée ; ils sont ornés d’un assez grand nombre de côtes longitudinales, simples, assez étroites et saillantes, quelquefois interrompues par quelques varices irrégu- lièrement éparses; les côtes, en aboutissant vers le bord supérieur des tours, s'élèvent sensiblement et forment au sommet des créne- lures élégantes ; le dernier tour est un peu plus grand que la spire. L'ouverture est ovale-oblongue, étroite ; son bord gauche est mince et un peu relevé le long de la columelle. Cette columelle est étroite, cylindracée et garnie de trois petits plis parallèles, égaux et obli- ques ; le bord droit est épaissi à l’intérieur et garni de dents fines et régulières ; en dehors, il est suivi par un bourrelet étroit, très convexe et fort saillant ; le canal de la base est extrêmement court et produit par une légère dépression que l’on voit en dessous de l'extrémité de la columelle. La variélé est assez rare, et elle se distingue par un petit nombre de stries transverses légèrement saillantes, en petit nombre, et qui dé- coupent les côtes en petites crénelures régulières. Cette espèce, assez rare, est longue de 11 mill. et large de 5, T 20. Cancellaire élegante. Cancellaria elegans. Desh. C. tesià elongato-subturritä, utrinquè attenuatà, longitudinaliter costellatä, transversim regulariter striatd; striis inæqualibus; an- fractibus convexis, latis, suturd profund et canaliculatà separatis; apertur& ovato-angustä; columell cylindraceä, triplicatä; plicis inæqualibus; labro incrassato, intüs tenuè dentato, 430 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Var. a. (Desh.) Test latiore, breviore; striis distantioribus, Desh. Coq. foss. de Paris. t, à. p.502, n°4, pl. 79. f. 24. à5, 26. Habite... Fossile de Grignon, Parnes, Senlis. Petite coquille allongée, subturriculée, beaucoup plus étroite que ne le sont la plupart des Cancellaires. Sa spire est plus longue que le dernier tour ; elle commence au sommet par deux tours tout-à- fait lisses, tandis que les suivans sont ornés d’un grand nombre de petites côtes longitudinales, disposées régulièrement, en général peu saillantes et traversées par un grand nombre de stries fines et inégales; vers le sommet des tours, deux de ces stries sont un peu plus saillantes que les autres, et forment deux angles à peine mar- qués; les autres stries sont très serrées, une ou deux petites se trou- vant entre les plus grosses, L'ouverture est petite, proportionnel lement plus courte que dans la Cancellaire crénelée; le bord gau- che est étroit et devient saillant le long de la columelle; celle-ci est garnie de trois petits plis inégaux; le premier est le plus gros et le dernier le plus petit. Le bord droit est fort épaissi à l’inté- rieur, et il est garni de dentelures fines et régulières, transverses, qui occupent toute sa largeur ; en dehors il est bordé par un bour- relet épais et saillant. La variété a le dernier tour un peu plus large, les sutures un peu moins profondes, et parmi ses stries transverses on en remarque quatre ou cinq sur le dernier tour, régulièrement espacées, plus saillantes et plus aiguës que les autres, Cette coquille, assez rare, est longue de 11 mill. et large de 5 172. FASCIOLAIRE. (Fasciolaria.) Coquille subfusiforme, canaliculée à sa base, sans bour- relets persistans, ayant sur la columelle, près du canal, deux ou trois plis très obliques. Testa subfusiformis, basi canaliculata ; varicibus nullis. Columella plicis duabus seu tribus valdè obliquis instructa. OsservarTions. — Les Fasciolaires sont un démembrement du genre Murex de Linné. Elles ont, en effet, comme les Au- rex, un canal au bas de leur ouverture; mais comme elles sont dépourvues de varices, Bruguières les en avait séparées et les confondait avec les Faseaux. Sans doute, il fut très fondé dans FASCIOLAIRE, 431 cette séparation ; seulement il ne l'était point lorsqu'il les réu - nit aux Fuseaux; car elles en sont éminemment distinguées par des plis sur leur columelle, tandis que ceux-ci en manquent géné- ralement. Ces plis rapprochent davantage les Fasciolaires des Turbinelles; mais ils sont très obliques, au lieu que ceux des Turbinelles sont parfaitement transverses. Voici les principales espèces de ce genre. [ Peu de zoologistes ont admis le genre Fasciolaire au même titre que Lamarck. Ce genre, en effet, ne présente pas des ca- ractères aussi considérables en apparence que la plupart des autres, et l’on ne doit pas s'étonner, si la plupart des conchy- liologues en ont fait un sous-genre, ou seulement une section dans les Fuseaux. Cette opinion a acquis récemment d’autant plus de valeur, que MM. Quoy et Gaimard ont fait voir, dans leur grand ouvrage, que les animaux des Fasciolaires ont tous les caractères extérieurs de ceux des Fuseaux. Plusieurs espèces ont été représentées dans l'ouvrage que je viens de mentionner, et ces figures , comparées à celles des Fuseaux, ne permettent plus aucun doute sur l'extrême analogie qui lie les deux genres. Cette analogie a même paru tellement grande à MM. Quoy et Gaimard, qu’ils ont supprimé le genre Fasciolaire et l'ont fait rentrer parmi les Fuseaux. L'animal de la Fasciolaire rampe sur un pied ovalaire, tronqué en avant, très épais et très pro- pre à fixer solidement l’animal aux rochers. Ce pied porte obli- quement, à son extrémité postérieure, un opercule corné pro- portionné à la grandeur de l'ouverture de la coquiile, épais, solide, et onguiculé, Cet opercule varie selon les espèces, et il y en a une, entre autres, où il est assez élégamment rayonné de grosses côtes. La tête est assez large et épaisse; elle se prolonge en avant en deux tentaeules coniques sur lesquels les points oculaires se montrent au côté externe de la base. Ainsi, à l’ex- térieur, il n’y a rien dans cet animal qui le différencie réelle- ment de celui des Fuseaux et même de celui des Turbinelles. Les caractères du genre existent donc uniquement dans les co- quilles, et ces caractères consistent, comme l’a dit Lamarck, en trois ou quatre plis très obliques placés à la base de la colu- melle et augmentant graduellement de grosseur, en allant d’ar- rière en avant. Lamarck comptait huit espèces seulement dans le 432 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. genre Fasciolaire, M. Kiener en a ajouté quatre; mais nous en connaissons quelques espèces qu’il n’a point mentionnées. La- marck n’a point connu d'espèces fossiles appartenant à ce genre. Nous en connaissons actuellement sept à huit, provenant des ter- rains tertiaires de la Touraine et des environs de Bordeaux, etun provenant du bassin de Paris. ] ESPÈCES. 1. Fasciolaire tulipe. Fasciolaria tulipa. Lamk. F. testà fusiformi, medio ventricosä, muticä, lævigatä, nunc auran- tio-rufescente , nunc albd et spadiceo-marmoratà ; lineis fuscis transversis, inæqualiter confertis ; anfractibus valdè convexis ; su turis marginato-fimbriatis ; caud& sulcatà ; labro intüus albo, striato, Murex tulipa. Lin, Syst. Nat, éd. 12. p. 113. * Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 954. Bonanni. Recr. 3. f. 187. * Bona. Obser. circà vivent, Coq. f. 38. Lister, Conch. t, gr. f. a, Rumph. Mus. t. 49. fig. H. Gualt. Test. t, 46. fig. A. D'Argenv. Conch. pl. 10. fig. K. Favanne, Conch,. pl. 34. fig. L, Seba. Mus. 3. t. 71. f. 23—32. * Regenf. Conch. t. 3. pl. 9. f. 35. * Mus. Gotiw. pl. 29.f, 220 a. b, Knorr. Vergu. 5. 1, 18. f.5.et 6. t. 29. f. 1. Martini. Conch.4.t. 136. f. 1286, 1287.et t. 189: Î. 1288—r291. * Murez tulipa. Born. Mus. p. 317. * Id. Schrot. Einl. t. 5. p. 527. n° 46. Fasciolaria tulipa. Encyclop. pl. 437. f. 2. * Roissy. Buf. Moll. f. 6. p. 76. n° 1. pl. 59. f. 4. * Perry. Conch. pl. 50. f. 1. a. * Id, Dillw. Cat. t, 2. n° 95, p. 729. * Schem. Nouv. syst. p. 243. * Wood. Ind. test. pl. 27. f. 98. * Plainv. Malac. pl. 17. f.2. * Desh. Ency. Méth. vers. t. 2.p. 125.n° 1. * Kiener, Spec. des Coq. p. 2. n°,1, pl. 1.2. FASCIOLAIRE. 433 Habite l’Océan des Antilles. Mon cabinet, Belle coquille, très variée dans sa coloration, et distincte de la suivante par ses sutures tou- jours marginées, même un peu froncées, ainsi que par le rappro- chement de ses lignes transverses. Longueur, 6 pouces 3 lignes, 2. Fasciolaire distante. Fasciolaria distans. Lamk. F. testä fusiformi-turritä, ventricosà, mutica, lævi, alba, strigis lon- gitudinalibus, urdatis, luteo-roseis pictä ; lineis nigris, transversis, distantibus; anfractibus convexis; suturis simplicibus; caudä bre- viusculä, sulcatä; labro intüs striato. Lister. Conch. t, 910. f, 1. * Perry. Conch. pl. 50. f. 4. *“ Kiener. Spec, des Coq. p. 4. n° 2. pl. 3. * Desh, Ency. méth. Vers. t. 2. p. 125. n°2. Habite dans la baie de Campèche. Mon cabinet. Celte espèce est sans doute très voisine de Ja précédente, et a, en effet, l'aspect d’une Tulipe; mais elle en est constamment distincte par ses sutures non marginées, par ses lignes transverses toujours distantes, et par sa queue plus courte, Vulg. la Tulipe rubanée ou la Tulipe d'Inde. Longueur, 3 pouces 10 lignes, 3, Fasciolaire robe-de-Perse. Fasciolarta trapezium. Lamk. F. testä fusiformi, ventricosa, tuberculiferd, læviusculà, alb& aut ru- fescente, lineis rufis cinctä ;tuberculis conicis, subcompressis, in an- fractuum medio uniseriatis ; columellà fulvo-rubente ; labro intüs eleganter striato : strus rubris. Murex trapezium. Lin. Syst. Nat. éd. 12.p. 1224. Gmel. 3552,n°99. Bonanni, Recr. 3. f. 287. Lister, Conch. t, 931. f. 26. Rumph, Mus. t. 29. fig. E. et t. 49. fig. K. Gualt. Test, 46. fig. B. D’Argenv. Conch. pl. 10. fig. F. Favanne. Conch. pl. 35. fig. B. 2. Seba. Mus. 3.t. 79. Figuræ duæ in angulo superiore et exteriore pa- g!narum. d Knorr. Vergn. 4. t. 20.f, 1. Martini. Conch. 4.t. 139, f. 1298. 1299. Fasciolaria trapezium. Encyclop. pl. 431.f, 3, a. b. * Mus. Gottw. pl. 29. f. 210. * Lin. Mus. Ulric. f. 634. * Perry. Conch/pl. 54:53: : Crouch. Lamk. Conch. pl. 16. f. 7. * Roissy. Buf, Moll. t.6. p. 78. n° 2. Tone IX. 28 Li 434 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Murex trapezium. Born. Mus. p. 319. Id. Schrot. Einl. t. 1. p. 531. n° 5r. Id, Dillw. Cat. t.2.p. 735. n° 109. excl, variet. Wood. Ind. test. pl. 27.f. 112. Kiener, Spec. des Coq. p. 8. n° 3. pl. 6. * Sow. Conch, Man. f. 386. * Desh. Ency. méth, Vers.t. 2.p. 125. n° 3. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Belle espèce, fort commune dans les collections. Vulg. la Robe ou le Tapis-de-Perse. Longueur, à pouces 5 lignes. * + * * 4. Fasciolaire orangée. Fasciolaria aurantiaca. Lamk. F. testà subfusiformi, ventricosa, contabulatä, tuberculato-nodosä, transversim rugosä, albo et aurantio variezatä; anfractibus medio angulatis, ultrà angulum planulatis : angulo tuberculifero; caudä breviusculä; aperturd albä; labro intüs striato, D’Argenv. Conch. pl. ro. fig. N. Favanne. Conch. pl. 34. fig. N. Encyclop. pl. 430. f.r. a. b. * Kiener. Spec. des Coq. p. 14. n° 10. pl. 7. * Desh. Ency. méth. Vers. t, 2. p. 126. n° 4. Habite... l'Océan des Grandes-Indes? Mon cabinet. Coquille fort rare, très belle, remarquable par sa coloration, par ses tubercules noduleux, et par les rides transverses de son dernier tour, qui ont aussi des nodulations, mais plus petites. Son bord droit est forte- ment strié à l’intérieur, Vulg, la Veste-persienne, Longueur, 3 pouces 10 lignes. 5. Fasciolaire filamenteuse. Fasciolaria filamentosa.Lamk. F. testà elongatä, fusiformi-turrité, transversim sulcatä, albà, strigis aurantio-rufts, longitudinalibus, radiatim picté; anfractibus medio subangulatis, tuberculis compressis, brevibus coronatis ; caudä longiusculä; labro intüs striato. Gualt, Test. t. 52. fig, T. D’Argenv. Conch, pl. ro. fig. H. Favanne. Conch. pl. 34. fig. H. Seba. Mus, 3. t. 99. Figuræ duæ in parte supremü tabulæ, Nhorr- (Verre )2 re To tte Fusus filamentosus. Martini. Conch. 4. t. 140. f, 1310, 1311. Fasciolaria filamentosa. Encyclop. pl. 424. f, 5. * Perry. Conch. pl 104.11. * Murex trapezium. Var, Dilw, Cat, t. 2, p. 705. FASCIOLAIRE. 439 * Fusus filamentosus, Quoy et Gaimard, Voy. de l'Astr, t, 2. p. 508. pl. 33. f.2, 3. * Kiener, Spec. des Coq. p. 11, n° 8; pl. 8. f. r, pl, 9. f, 2. * Desh. Encyÿ. méth. Vers, t, 2, p. 126. n° 5. Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet, Celle-ci est remar— quable par sa forme allongée, peu ventrue, et par ses tubercules comprimés, à peine saillaus, Bord droit ayant des stries colorées à l’intérieur. Longueur , 4 pouces 2 lignes. 6. Fasciolaire couronnée. Fasciolaria coronata. Lamk. F. testà fusiformi, ventricosä, transversim sulcat@, infernè ferrugi- ned, supernè cinereo-virente ; anfractibus medio tuberculato-no- dosis: ultimo supernè tuberculis eminentioribus coronato ; labre intus lævi. * Kiener. Spec. des Coq. p. 9. n° 6. pl. g.f. 1. * Desh. Ency. méth. Vers t. 2.p. 126. n° 6. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près des iles King et des Kanguroos. Péron. Mon cabinet. Longueur, 3 pouces 4 lignes. 7. Fasciolaire ferrugineuse. Fasciolaria ferruginea, Lamk. F. testà fusiformi-turritä, muticä, transversim striaté, ferrugineo- rufescente ; anfractibus convexis ; spirä caudaà longiore; labro in- tùs striato : striis rubentibus, * An eadem, ? Mus. Gottw. pl. 31.f. 210 a, * Mus. Gottw. pl. 34, f. 221. et 222 a. * Perry. Conch. pl. 1. f. 3. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Voyage de Baudin. Mon cabinet. Longueur, 3 pouces 2 lignes et demie, 8. Fasciolaire de Tarente. Fasciolaria tarentina. Lamk. F, testà fusiformi-turrité, noduliferä ; nodis posticè in plicam ter- minatis, albis ; interstitiis cinereo-cærulescentibus ; caudà brevi ; labro intüs sulcato. * Delle Chiaje dans Pol. Testac, Sicil. t. 3, pl. 49. f. 3. 4. * Payr. Cat. des moll. de Corse. p. 146, pl. 7. f. 16. * Schub. et Wagn. Supp. à Chemn, t. 12. pl. 227, f, 4027. 4028. * Kiener. Spec. des Coq. p. 10. n° 7. pl, 8. f. 2. * Desh. Exp. se. de Morée, Zool. p. 172. n° 276. Habite dans le golfe de Tarente. Mon cabinet. Elle n’est nullement striée ; son bord droit seul est fortement sillonné. Longueur, en- viron un pouceet demi. Ÿ 9. Fasciolaire géante. Fasciolaria gigantea. Kien. F, testé ovalo-fusiformi, ventricost , caudé gracili basi terminatä, 28. 436 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. mazimä, transversim sulcatà , nodis crassioribus coronatä; aper- turd magnd, ovata; intùs albido-fuscescente ; columell& cylindra- ceä, aurantiä, basi triplicatä. Lister. Hist, Conch. tabula ultima. Kiener, Spec. des Coq. p. 5. n° 3, pl. 10. 11. Habite. .... On trouve dans Lister une figure de cette espèce, la plus grande des coquilles turbinées connues, qui serait parfaitement exacte si le dessinateur n'avait oublié de représenter les plis de la columelle. Elle est allongée, fusiforme, ventrue. Ses tours, convexes, un peu déprimés au-dessous de la suture, portent dans le milieu une ran- gée de très gros tubercules obtus. Le dernier tour est très con- vexe, etilse prolonge à la base en un canal gréle relativement à la grandeur de la coquille, profond, et en partie recouvert par une callosité qui se contiuue de la base de la columelle. Toute la sur— face extérieure présente de gros sillons transverses, étroits, dis- tans et inégaux, L'ouverture est d’un blanc fauve à l’intérieur; le bord droit est tranchant et faiblement sillonné en dedans. La co- lumelle est épaisse, cylindrique, et elle porte à la base trois gros plis obliques. Sous un épiderme d’un brun marron très foncé, toute cette coquille est d’un brun fauve peu foncé. L'individu que nous possédons a 42 centimètres de longueur et 20 centimètres de large. Celui figuré par Lister a 48 centimètres de long et 28 de large. Dans l’un et l’autre individu, le sommet de la ; spire n’est point entier. 10. Fasciolaire impériale. Fasciolaria princeps. Sow. F. testä magna , elongato-fusiformi, ventricosé, transversim sulcatd, subepidermide fuscescente, aurantio ferrugined ; anfractibus con- veziusculis, in medio angulato-nodosis ; apertur& ovato-oblongé; labro tenui, denticulato , intüs aurantio, tenuissimè striato ; colu- mellé cylindraceä, basi triplicata. Fasciolaria princeps. Sow. Tank. Cat. append. p, 16. Sow. Genera of Shells. Fasciolaria aurantiaca. Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 184. pl. 231. Kiener. Spec. des Coq. p. 6. n° 4. pl, 12. 13, Habite les mers du Pérou. Très belle coquille qui a beaucoup d’analogie avec la Fasciolaire géante, mais qui s’en distingue constamment. Elle est allongée, fusi- forme; par sa forme générale elle se rapproche du Fasciolaria tulipa ; sa spire, longue et pointue, est composée de neuf à dix tours anguleux dans le milieu, médiocrement convexes et chargés de FASCIOLAIRE. 43 7 grosses nodosités sur cet angle médian, Toute la coquille pré- sente de gros sillons transverses, ou plutôt des côtes arrondies, distantes, assez régulières et qui, en aboutissant sur le bord droit, le festonnent dans toute sa longueur. L'ouverture est ovale ob- longue, elle est d'un brun fauve à l'intérieur, et son bord droit est orné, dans le fond, d’un grand nombre de linéoles d’un jaune orangé intense. La columelle est cylindracée , et elle porte à la base trois plis très obliques. Le dernier tour se prolonge à la base en un canal assez grêle pour une coquille du volume de celle-ci. Sous un épiderme d’un brun foncé, toute cette coquille est d’un brun fauve et rougeätre. Elle est longue 2 centimètres et large de 85 millimètres. Son opercule, très épais, est fort remarquable, parce qu’il est orné au dehors de cinq grosses côtes rayonnantes et qu’il est dentelé sur son bord interne, T 11. Fasciolaire granuleuse. Fusciolaria granosa. Brod. F. testä fusiformi, tuberculiferd, luteo-albidä, transversim striatä ; anfractibus suturam verss subangulatis, duobus ultimis præcipuè tuberculiferis : tuberculis magnis, distantibus; columellà luteä, tri- plicatä; apertura transversim striul&, albidd, marginem versus sub- luted; labro denticulato ; epidermide fuscä, granosä. Brod. Proced. of zool. Soc. Lond. 1832,t.2. p. 32. Kiener. Spec. des Coq. p. 15. n° 11. pl. 5. Habite l’île de Panama. Coquille pyruliforme, assez épaisse, ayant de l’analogie avec le Fas- ciolaria coronata de Lamarck ; mais elle se rapproche davan- tage, par sa forme générale, du Pyrula vespertilio. La spire est conique, courte, pointue ; les premiers tours sont divisés en deux parties à-peu-près égales par un angle simple d’abord, sur lequel naissent de gros tubercules qui ne se montrent que sur les deux ou trois derniers tours. La parlie supérieure des tours est légère- ment concave; sur le dernier, les tubercules qui le couronnent sont courts et épais, toute la surface est couverte de stries inéga- les, généralement fines, rendues granuleuses par les stries d’ac- croissement qui les traversent, Toute cette coquille est d’un brun rougeätre terne, Son ouverture, ovalaire, est blanche en dedans; son bord droit est dentelé dans toute sa longueur. La columelle est jaunâtre, calleuse, et elle porte deux plis très obliques et fort i oblus. Cette ouverture se termine en un canal large, mais sans ombilic. Cette coquille a 95 millim, de long et 50 de large. 438 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + 192. Fasciolaire carnéole. Fasciolaria salmo. Desh. F, testä ovato-oblongä, pyruliformi, ventricosä, transversim obso- letè sulcatd, fulvo-incarnaté ; spir& conica, brevi; anfractibus an- gustis : ultimis coronatis, supernè depressis ; aperturd ovalo- oblongd, incarnatä ; columellà crassd, callosä, basi obliquè bipli- catä; cauda longiusculé, oblique. Murex salmo (pyrula). Wood. Ind. test, sup. pl. 5, f. 14. Fasciolaria valenciennesi. Kiener. Spec. des Coq. p. 16. n° 12. pl. Res Te Habite... Lorsque celte coquille est vieille, les plisge la columelle deviennent obtus et disparaissent presque complétement. C’est un individu dans cet état qui a été nommé Murex salmo dans le catalogue de Wood, et que M. Gray, dans le même ouvrage, a rapporté au genre Pyrule, Un individu plus jeune, et dont les plis sont plus apparens, a été figuré par M. Kiener sous le nom de Fasciolaria valenciennesi, qui devra être changé pour le nom spécifique de Wood. Lorsque cette coquille est vieille, elle est pyruliforme et elle a quelque analogie avec le Pyrula wespertilio. Sa spire est courte, Les premiers tours sont toujours dénués de tubercules, et ces tubercules ne se montrent que sur je dernier tour des vieux in- dividus. Ces tubercules sont inésgaux, souvent irréguliers et sont sé- parés de la suture par un espace assez large et légèrement creusé, Le dernier tour, ventru supérieurement, se prolonge à la base en une queue assez grêle qui est presque toujours déjetée à gauche lorsque l’on regarde la coquille en dessus, L'ouverture est ovale-oblongue; son angle supérieur est creusé d’une petite rigole; la columelle, réguhèrement arquée dans sa longueur, est accompagnée d’un bord gauche extrémement épais qui forme une callosité qui s'étend dans toute sa longueur, Cette columelle, dans les jeunes individus, offre trois plis inégaux, il n’en reste plus que deux obsolètes dans les vieux. Toute l'ouverture est couleur de chair de Saumon. En de- hors, la coquille, obscurément sillonnée, est d’un fauve sale peu foncé, Cette coquille est longue de 11 centimètres et large de 55 millim. Espèce fossile. 1. Fasciolaire cordelée. Fasciolaria funiculosa. Desh. F. test& elongato-fusiformi, subcontabulatd, longitudinaliter costatà el tenuè striatä, transversim rugosd; striis exilibus alteris decus- FUSEAU, 439 santibus; anfractibus conveais, supernè subdepressis; ullimo an= fractu spire æquali, cana!i longo terminato; aperturd ovatä; colu- melld arcuatä, basi plicis tribus inæqualibus instructä ; labro te- nui, simplici. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 508, pl. 79. f. 12, 13. Habite. Fossile à Beyne, près Grignon. Coquille allongée, fusiforme, un peu ventrue dans le milieu, com- posée de sept tours très convexes, dont le dernier est aussi long que la spire, Ces tours sont pourvus de côtes longitudinales assez grosses, subrégulières et traversées sur les premiers tours par deux ou trois gros sillons. Ces sillons se continuent sur le dernier tour jusqu'à là base, et l’on voit entre eux un réseau très fin, mais non très régulier, formé par les stries longitudinales d’accroisse- ment et des stries transverses; le canal terminal est presque aussi long que l'ouverture; il est profond, assez large et un peu con- tourné dans sa longueur. L'ouverture est ovale-oblongue; la co- lumelle, courbée sur elle-même, est accompagnée d’un bord gauche très mince appliqué dans presque toute son étendue et se déla- chant au-dessus d’une petite fente ombilicale. Le bord droit est mince et tranchant; il est simple, sans rides ni dentelures à linté- rieur. Cette coquille est longue de 33 mill, et large de 14. FUSEAU. (Fusus.) Coquille fusiforme ou subfusiforme, canaliculée à sa base, ventrue dans sa partie moyenne ou inférieurement, sans bourrelets extérieurs, et ayant la spire élevée et allon- gée. Bord droit sans échancrure. Columelle lisse, Un oper- cule corné. Testa fusiformis aut subfusiformis, basi canaliculata, medio vel infernè ventricosa ; varicibus nullis. Spira elon- gata. Labrum non fissum. Columella lævis. Operculum corneum. OrservarTions. C’est Bruguières qui, le premier, a établi le genre des Fuseaux, et il ÿ rapportait tous les Murex de Linné qui n’ont pas de bourrelets constans sur la spire. Ainsi, il n’en distinguait point les Pyrules, les Fasciolaires, les Pleurotomes, 440 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. etc., et alors le genre Fuseau n’était pas réduit à ses véritables limites. Nous croyons nous être plus rapproché du but qu'il fallait atteindre, par les réductions que nous avons opérées; en sorte que notre genre Fuseau, démembrement des Murex de Linné, et même des Fuseaux de Bruguières, nous paraît maintenant con- venablement circonscrit et caractérisé. Les Fuseaux dont il s’agit sont des coquilles allongées, fusi- formes en général, canaliculées à leur base, ventrues dans leur partie movenne ou inférieurement, et dépourvues de bourrelets persistans sur les différens tours de leur spire. Leur columelle n’est presque jamais plissée, comme celle des Fasciolaires et des Turbinelles, et le bord droit de leur ouverture n’offre point cette fissure ou cette échancrure qui caractérise les Pleurotomes. En- fin la spire formant un cône élevé, dans toutes les espèces, les distingue suffisamment des Pyrules. Tous les Fuseaux sont des coquillages marins, la plupart ridés, striés ou tubereculeux à l'extérieur. Ils sont recouverts en dehors d’un drap marin qui cache, dans plusieurs espèces, les belles couleurs dont ils sont ornés. [A envisager le genre Fuseau d'une manière générale, on s’a- perçoit que Lamarck et la plupart des conchyliologues qui lui ont succédé, ont rassemble dans ce genre des espèces fort diffe- rentes par leur forme et leur aspect général ; et les zoologistes ont le droit de se demander s’il ne conviendrait pas d’emprun- ter à la science d’autres caractères pour fonder d’autres genres à la place de ceux au moyen desquels s’est opéré ie démem- brement du genre Murex de Linné. Les observations sont assez nombreuses pour permettre aujourd’hui de constater ce fait im- portant, c'est que les animaux des genres Turbinelle, Fascio- laire, Pleurotome, Fuseau, la plus grande partie des Pyrules, des Ranelles, des Tritons, des Rochers enfin, ont tous les mêmes caractères extérieurs, et rentrent évidemment dans une même famille, et c’est cette famille actuellement qu'il faudrait diviser de la manière la plus commode et la plus conforme aux observations. Il est évident que les Fuseaux touchent à presque tous les genres que nous venons de mentionner et servent, pour ainsi dire, à établir leur lien commun. Otez les FUSEAU. 441 plis columellaires à la plupart des Turbinelles et des Fascio- laires, vous en ferez des Fuseaux; Ôôtez à la plupart des Tritons leurs varices, vous en ferez également des Fuseaux ; augmentez sur certains Fuseaux l'importance des lames d’ac- croissement, et vous les aurez changés en Murex. La limite entre les Pyrules et les Fuseaux est des plus incertaines, puisque cette limite repose sur des proportions généralement variables, de la longueur de la spire, par rapport à celle du canal terminal. D'après ce que nous venons de dire, on concevra facilement les difficultés que l’on doit éprouver pour placer dans l’un des genres certaines espèces ambiguës qui participent à-la-fois aux caractères de plusieurs. Aussi, par une conséquence qui ne parai- tra pas exagérée, nous serions disposés à rassembler en un seul ceux des genres qui ont trop de contact entre eux pour conserver des limites nettes et tranchées. Les genres Ranelle, Triton, Pleu- rotome pourraient rester ce qu’ils sont; on pourrait même aussi conserver les Fasciolaires et les Tarbirelles; mais, selon nous, il serait utile de réunir les genres Pyrule, Fuseau et Murex pour en distribuer ensuite les espèces en un nombre plus ou moins considérable de groupes naturels. Nous verrons bientôt qu'il faudrait préalablement retirer des Pyrules un genre qui nous parait bien nettement circonscrit, et qui a pour type le Pyrula ficus. Dans cet arrangement, il resterait, en dehors des Fuseaux, un certain nombre d'espèces qui ont beaucoup plus l'apparence des Buccins que des Fuseaux proprement dits : ces espèces ont été signalées autrefois à l'attention des zoologistes par Muller qui, dans son Fauna suecica, a proposé pour elles un genre Tritonium qui n’est pas du tout le même que le genre Triton de Lamarck. Il serait utile de rétablir dans la méthode ce genre de Muller, qui comprendrait avec le Buccinum undatum les Fusus antiquus, despectus, carinatus de Lamarck , ainsi que les Fusus buccinatus et aculeiformis du même auteur, et proba- blement le Nifat d’Adanson. Comme ce genre Trüonium à plus de rapport avec les Buccins qu'avec les Fuseaux, que, d’ailleurs, le Buccinum undatum en est le type principal, c’est à la suite des Buccins qu’on trouvera les caractères du genre de Muller. MM. Quoy et Gaimard, dans la Zoologie du voyage de l'As- A42 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. trolabe , ont fait connaître les animaux de plusieurs espèces de Fuseaux, et déjà nous les avons mentionnés dans nos additions aux genres Turbinelle et Fasciolaire; nous n’avons donc rien à ajouter, si ce n'est que dans la plupart des espèces, le pied est subquadrangulaire, très court, et que la tête, fort petite, a les yeux tantôt à la base des tentacules, tantôt vers le milieu de leur longueur. Si l’on connaissait les animaux d’un plus grand nombre d'espèces, il est probable qu’à l’aide de ce caractère, on pourrait circopscrire au moins deux groupes na- turels; car il est à remarquer que les yeux sont à la base des tentacules dans les espèces étroites et à canal très allongé, tan- dis qu’ils sont sur le milieu des tentacules dans les espèces ova- laires et à canal court. Le genre Fuseau rassemble aujourd'hui un grand nombre d'espèces aussi élégantes par la forme qu’agréables par leur cou- leur ; elles se rencontrent dans toutes les mers, mais les plus grandes et les plus nombreuses proviennent toujours des cli- mats chauds. Les terrains tertiaires renferment un très grand nombre d'espèces à l’état fossile. On a mentionné des Fuseaux dans les terrains secondaires; mais, jusqu'ici, nous n’avons pu constater le fait, et nous pensons que les coquilles qu’on a at- tribuées à ce genre appartiennent à des Rostellaires ou à des Ptérocères incomplétement observées. Nous comptons aujour- d’hui près de cent espèces vivantes, dans le genre Fuseau, sur lesquelles M. Kiener en donne quarante-sept seulement, dans son Spécies. Il y en a au moins cent cinquante à l’état fossile. ESPÈCES. 1. Fuseau colossal. Fusus colosseus. Lamk. F. testä maximä, fusiformi, ventricosa, transversim sulcatä et striaté, pallidè fulvà ; anfractibus convexis, medio serie unicd transversim nodosis: ultimo sensim in caudam attenuato ; labro intus lœvti. Favanne. Conch, pl. 35. fig. B. 4. Encyclop. pl. 425. f. 2. * Junior. Bonanni. Test. 3. f. 360 ? * Murez colosseus. Wood, Ind. test. pl, 26, f. 52. * Fusus colosseus, junior, Sow, Genera of Shells. f, 3. FUSEAU. 443 * Desh. Encyclop, méth, Vers, 1, 2. p. 155, n° or. * Reeve. Conch. syst. p. 185. pl. 232. f, 3. * Kiener. Spec. des Coq. p. 50. n° 44. pl. 25. Habite... Mon cabinet. Il paraît que ce grand Fuseau est fort rare, puisqu'on trouve si peu d'auteurs qui en aient fait mention. Son bord droit se rétrécit insensiblement jusqu’à l'extrémité du canal, en sorte qu'il n'offre point de queue subite et particulière, Ses tours montent et tournent un peu obliquement. Longueur, 1t pouces 4 lignes. 2, Fuseau élancé. Fusus longissimus. Lamk. F, teslà fusiformi, prælongd, transversim sulcatä, penitüs candida ; anfractibus convexis, medio serie unicaä transversim tuberculate- nodosis ; caudà gracili ; labro crenulato, intüs sulcato, Seba. Mus. 3.t. 50. figuræ tres in parte inferiore tabulæ : unica centrali, duabus lateralibus. Fusus magnus. Martini. Conch. 4,t. 144. f. 1330. Ejusd, Fusus longissimus. Gonch. 4. t. 145.f, 1344, Murexz candidus, Gmel. p. 3556. n° 113. Ejusd. Murx longissimus. ibid. n° 116. * Desh. Encyclop. méth, Vers, t. 2. p. 148. n° 1 * Kiener, Spec. des Coq. p. 3. n° 1, pla. f.r. Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet. Queue grêle ; spire presque aussi longue ; bord droit assez épais. Longueur, 9 pouces 3 à 4 lignes. 3. Fuseau quenouille. Fusus colus. Lamk. (1) F. testà fusiformi, angustà, transversim sulcatä , albd, apice basique rufä; ventre parvulo ; anfractibus convexis, medio carinato-no- dulosis ; cauda gracili, longä; labro intüs sulcato ; margine den- ticulato, (1) Dillwyn, qui a ordinairement unesynonymie assez cor- recte, confond, sous le nom de Murex colus, plusieurs espèces, et ses variétés ne sont pas nettement distinctes. Dans la pre- mière, on trouve à-la-fois le Cous et le Longissimus. MM. Quoy et Gaimard, dans la Zooroc1e du Voyage de l’ Astrolabe, rappor- tent au Fusus colus de Lamarck une espèce qui en est très distincte et qui me paraît semblable à celle nommée Fusus nicobaricus par M. Kiener, et qui n’est pas le vrai Micobaricus , comine nous le disons un peu plus loin. 444 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Murez colus, Lin, Syst. Nat. éd, 12. p. 1221, Gmel. p. 3543. n°61. Lister, Conch.t, 918. f. 11,a. Rumph. Mus. t. 20. fig. F. Petiv. Amb. t. 6. f.5. Gualt, Test. t, 52, fig. L. D'’Argenv. Conch. pl. 9. fig. B. | Seba. Mus. 3. t. 70. figuræ duæ in medio tabulæ et laierales. Knorr, Vergn. 3.1. 5. fr. Martini. Conch. 4.t. 144. f. 1342. Fusus longicauda, Encyclop. pl. 423. f. 2. * Murex longicaudus. Wood. Ind, test. pl. 26.f. 93. * Desh. Éncyclop. méth. Vers, t. 2.p. 148.n° 3. * Potiez et Mich, Moll. de Douai. p. 440. n° 18. Kiener, Spec. des Coq. p. 5. n° 2, pl. 4. f.r. Lin. Syst. Nat. éd. 10. p.753. * Lin, Mus. Ulric. p. 639. Roissy. Buf. Moll. t.6.p. 6o. n° 1. pl. 59. f. r. * Fusus longirostris. Schum. Nouv.Syst. p. 816. * Murex colus. Born. Mus. p. 310. Sy. Mart. exclus. * Zd, Schrot. Einl.t. 1. p. 514. n° 34. Dillw. Cat. t. 2. p. 716. n° 71. exclus. variat, * Var, minor. Lister. Conch, pl. 917. f. 10. * Klein, Tentam. Ostrac. pl. 4. f. 78. , Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet, Queue plus longue que la spire ; bord droit dentelé et sillonné à l’intérieur; lame co- lumellaire saillante. Vulg. la Quenouille blanche, Longueur , 6 pouces 2 lignes. * * * 4. Fuseau tuberculeé. Fusus tuberculatus. Lamk. F. testà fusiformi, transversim sulcatà, albà ; ventre majusculo ; an- fractibus convexis, medio angulatis; angulo unict serie tubercu- difero, interstitiis tuberculorum rufis ; labro intus sulcato. Fusus colus. Encyclop. pl. 424.f. 4. * Desh. Encyclop, méth, Vers. t. 2. 149. n° 4. * Potiez et Mich. Moll. de Douai. p. 441. n° 26, * Kiener. Spec. des Coq. p. 9. n° 5. pl. 7.f. 1. Habite... l'Océan des Grandes-Indes? Mon cabinet. Voisin du pré- cédent par ses rapports, il est moins grêle, plus ventru, et à queue beaucoup plus courte. Il a une rangée de tubercules sur chaque tour; ces tubercules sont assez éminens, et ont leurs interstices marqués de taches rousses. Longueur, 4 pouces 7 lignes. FUSEAU. 445 5. Fuseau de Nicobar. Fusus nicobaricus. Lamk. (1) F. test fusiformi, transversim sulcaté et striatä , albd, rufo, fusco nigroque variegatà ; anfractibus convexis, medio angulato-tuber- culatis : tuberculis eminentibus, acutiusculis ; spir conico-subu- latä ; labro margine dentato, intüs sulcato. Favanne. Conch. pl. 33. fig. A. 5. Murex nicobaricus. Chemn. Conch. 10.t. 160. f, 1523. * Murezx colus, Wood, Ind, test. pl. 26. f, 71. Desh. Encycl. méth. Vers, t. 2. p. 149. n° 5, Chemn. Naturf,t, 28. p. 118.pl.2.f, A. B. Monstrum. Kammerer. Rudols. Cat, pl. g. 10.f. 1. Murex colus. Var. 7. Gmel. p.3543. n° 61. Murex colus, Var, B. Dillw. Cat. t. 2. p. 717. Habite l'Océan des Grandes-Indes, près des îles de Nicobar. Mon cabinet. Vulg, la Quenouille tisrée, Belle coquille, dont les extré- mités sont bien effilées, surtout celle de la spire, et qui, outre sa coloration, diffère fortement du F, colus par les tubercules émi- nens de sa spire et du sommet de son dernier tour. La lame qui recouvre la columelle se relève ensuite, et forme un bord interne tranchant. Longueur, 5 pouces, 6. Fuseau distant. Fusus distans. Lamk. (2) * # * F. testä fusiformi, transversim sulcatä, rufescente ; anfractibus medio ue —— (1) M. Kiener donne sous le nom de Wicobaricus une espèce très distincte de celle de Chemnitz; il n’y a pas à s’y tromper, le vrai Vécobaricus est une coquille beaucoup plus ventrue, à sillons transverses beaucoup plus gros, telle enfin que la repré- sente Chemnitz. Nous avons dans notre collection l’espèce de Chemnitz que nous croyons aussi être celle de Lamarck, et nous pouvons assurer qu’elle est très différente de celle de M. Kiener. (2) Cette espèce de Lamarck ne serait-elle pas la même quele Murex ansatus de Gmelin? Je l’ai cru pendant long-temps. La phrase caractéristique s’accorde parfaitement avec la figure de Regenfuss; mais celle que donne M. Kiener, que je suppose représenter le type de Lamarck, appartiendrait à une espece voisine, peut-être à une variété, car l'exactitude de cette figure ne me paraît pas suffisante pour que je doive me confier entière- ment à elle. 446 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. carind tuberculaté cinelis; carinis inferioribus distantibus ; cauda spirä longiore ; columellä nudä ; labro intüs sulcato, * Kiener. Spec. des Coq. p. 10. n° 6. pl. 8. fr. * Regen, Conch. t. 1. pl. 12. f. 62? * Desh. Encgel. méth. Vers. t. 2. p. 150. n° g. * Potiez et Mich. Moll. de Douai. p. 436. n° 6. Habite... Mon cabinet, Celui-ci , déjà distinct par sa forme et sa coloration, l’est principalement par sa columelle nue, c’est-à-dire dépourvue de lame recvuvrante. Longueur, 3 pouces 9 lignes et demie. 7. Fuseau toruleux. Fusus torulosus. Lamk. F. testà fusiformi, ventricosd, transversim sulcatä, tuberculifera, albo et rufo nebulosä ; anfractibus convexis, medio tricarinatis, longi- tudinaliter plicatis: plicis apice tuoerculo terminatis ; aperturà albä ; labro intüs sulcato. Encyel. pl. 423. f. 4, * Desh. Encycl, méth. Vers. t. 2. p. 150.n° 6. * Kiener. Spec. des Coq. f. 14. n° ro. pl. 9. f. 1. Habite... Mon cabinet, Très belle coquille, remarquable par ses plis, ses carènes et ses nodulations, Longueur, à pouces et demi. 8. Fuseau épais. Fusus incrassatus. Lamk. (x) F, testä fusiformi, solidä, crassä, plicato-nodosä, transversim striatä, albä; anfractuum nodis posterius crassè plicatis ; spirä conico- acutä, ferè subulatä ; labro crasso, denticulato, intüs sulcato. Fusus longissimus. Martini. Conch, 4. t. 145. f. 1343. Murex undatus, Gmel, p. 3556. n° 115. Fusus incrassatus, Encycl. pl. 423. f. 5. * Desh. Encyel. méth. Vers. t. 2. p. 150. n° 9. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet, Coquille rare, épaisse, pesante, unicolore et remarquable par les gros plis cou- dés qui se terminent antérieurement par un nœud. Longueur, 5 pouces 9 lignes. (x) Dillwyn confond cette espèce avec le Fusus longissimus et les rapporte toutes deux au Fusus colus. Gmelin à distingué l'espèce et lui a donné le nom de Murex undulatus , nom que Lamarck aurait dù conserver en faisant passer l'espèce parmi les Fuseaux, L'espèce devra désormais porter le nom de Fusus undulatus. FUSEAU. 447 9. Fuseau multicariné. Fusus multicarinatus. Lamk. F. testä fusiformi, transversèim sulcalé et striatä, cinereo-rufescente; sulcis dorso acutis, cariniformibus; anfractibus convexis, medio plicato-nodosis; labro intüs sulcato, * Potiez et Mich. Moll. de Douai. p. 438. n° ro. * Kiener, Spec. des Coq. p. 17. n° 12, pl ro. f. r.et pl. 1.f,1 Var. * Menke. Spec. Moll. Nouv.-Holl. p. 25. n° 121. Habite dans la mer Rouge. Mon cabinet. Tours très arrondis, à plis ou nœuds d'autant plus saillans qu’ils approchent davantage du sommet ; spire presque aussi longue que la queue. Longueur, 5 pouces 2 lignes. 10. Fuseau sillonné. Fusus sulcatus. Lamk. F, testä subfusiformi, ventricosä, transversèm sulcatd, grised; sulcis prominulis, spadiceis ; anfractibus valdè convexis, ultimo dempto , longitudinaliter plicatis; cauda recurvd, spir& breviore; aperturä alba. Ency. pl. 424. f, 3. * Fab. Columna. aquat. et terr. Observ. p. LI, f, 7, * Desh, Ency. méth. Vers. t. 2. p, 130, n° 8. * Kiener, Spec. de Coq. p. 26. n° 20. pl, 13.f. r. Habite... Mon cabinet. Le bord droit est lisse dans le fond et n’est sillonné qu’en son limbe interne ; il est uu peu crénelé. Columelle nue, c’est-à-dire sans lame relevée en bord. Longueur, 4 pouces 7 lignes. 11. Fuseau du nord. F'usus antiquus. Lamk. F, lestä ovato-fusiformi, ventricosä, muticd, transversim tenuissimè striatä, albidä, in junioribus rufescente; anfractibus valdè con- vexis; caudä brevi; apertur& patula; labro intus lævigato. Murex antiquus. Lin. Syst. nat. éd. 12, p. 122. Gmel, p. 3546. n°78. Muller. Zool. Dan. 3. t, 118. f. 1-3. Oth. Fabr, Faun. Groenl. p, 397, n° 596. Bonanni. Recr, 3. f. 190. Lister. Conch.t. 962. f. 15. Seba, Mus. 3. t. 39. f. 75.t. 83. f. 3-6. ett, 93, f. 3. Pennant. Zool. Brit. 4. t. 78. f. 98. Martini. Conch. 4. t. 138. f. 1292 et 1294. Fusus antiquus. Ency. pl. 426. f. 5. * Lister. Anim, Angl. t, 3.f.r. 448 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. à * D'Acosta. Concb. Brit. pl. 6. f.4. * Murez antiquus. Dillw. Cat. t. 2. p. 324. no 86. Ezcl. var. * Id, Wood. Ind. test. pl. 26. f. 89. * Desh. Ency. méth. Vers. t. 2. p. 158. n° 30. * Blainv. Fause franc. Moll. p. 80. n° 1. pl. 4 À. £. 3. * Potiez et Mich. Moll. de Douai. p. 439. n° 4. * Kiener. Spec. des Coq. p. 28. n° 22. pl. 18. f.r. * Lin. Syst. nat. éd. 10, p. 754. * Schuma, Nouv. syst. p. 215. Murez despectus. Born. Mus. p. 314. Nor Linnei. * Id. Schrot. Eml.t. 1.p. 522. n° 42. * Tritonium antiquum. Mal]. Zool. Dan. Prodr. p. 243. n° 2939. * Pennant. Zool. Brit. 1812. t, 4. pl. 81. * Tritonium antiquum, Fabricius. Faun. groenl. p. 395. Habite les mers du nord. Mon cabinet. Bord droit lisse à l'intérieur, columelle nue. Longueur, 5 pouces 9 lignes. Ls 12. Fuseau double-crête. Fusus despectus. Lamk. (1) F. testé ovato-turrité, subfusiformi, ventricosä, transversim striaté, albido-lutescente; anfractibus convezis, medio bicarinatis : carinaä unic@ prominente, tuberculato-nodosé; caudé-brevi; aperturä alba; labro intus levigato. Murez despectus, Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1222. Gmel. p. 3547. n° 74. Oth. Fabricius. Faun. Groenl. p. 396. n° 395. Martini. Conch. 4. t. 138. f, 1293 et 1296. Schroëter. Einl. in Conch. 1. p. 523. n° 43. t. 3.f.5. Fusus despectus. Ency. pl. 426. f. 4. * Dillw. Cat.t. 2. p. 5:26. n° 89. * Alurez subantiquatus, Dillw. Cat. t. 2. p. 526. n° 90. * Wood. Ind. test. pl. 27. f. 03. 04. * Desb. Ency. méth. Vers. 1. 2. p. 159. n° 37. * Lin. Syst, nat. éd. 10. p. 554. (1) Le Murex despectus de Linné se confondrait avec l'A r#i- quus, si l'on s’en rapportait uniquement à la figure de Lister à laquelle il renvoie , car cette figure représente très fidèlement V'Antiquus ; mais il ne peut néanmoins exister de doute sur la validité des deux espèces linnéennes , celle-ci étant caractérisée par Linné, au moyen des deux angles élevés qui règnent sur les tours de la spire. "+ FUSEAU, 449 .* Tritonium despectum. Mull. Faun. Sueci. prodr, p.243, n° 2940. * Blainv. Faune franc. Mall. p. 8r.n° 2 * Kiener. Spec. des Coq. p. 29. n° 23. pl. 19. f. 2. Habite les mers du Nord. Mon cabinet, Voisin du précédent par ses rapports, il s'en distingue par ses carènes et les tubercules de sa spire. Longueur 4 pouces 2 lignes. 13. Fuseau cariné. Fusus carinatus. Lamk. F. testà fusiformi-turrité, transversim striaté, cariniferé, fulvo-rufes- cente; anfractibus angulatis, suprà planulats, bicarinatis : carinä inferiore submargineli ; spiré apice mamilari ; labro intus albo, lævigato. Murez carinatus. Pennant. Brilish. Zool. 4.t. 55. f. 06. An Martini. Conch. 4. t. 138. f. 1295? * Murez forricatus. Pars. Dillw. (at. t. 2. p. 725. n° 88. * Lister. Mantissa. pl. 3. f. 1? * Desh. Ency. méth. Vers. t. 2. p.159. n° 32. * Kiener. Spec. des Coq. p. 30. n° 24. pl. 19. f. 1. Habite dans les mers du Groënland. Mon cabinet. Queue courte ; ouverture arrondie ; bord droit parfaitement lisse, ainsi que la co- lumelle qui est nue. Longueur, 2 pouces 4 lignes. 14. Fuseau proboscidifère. Fusus proboscidiferus. Lamk. (1) F. testà fusiformi, ventricosä, éransversim sulcatà, fulvo-rufescente; anfractibus angulatis, supra planulatis : angulo tuberculis nodi- formibus coronato; spirä parte superiore cylindraced, proboscid — formi, arice mamillari: labro intus lævigato. * Bonanni. Reecr. 3. f. ror. * Lesser. Testaceo-théol. p. 275. f. n° 69. (1) Comme le dit très bien Lamarck, ce n’est pas à cette es- pèce que doit appartenir le nom de Fusus aruanus ; il suffit de lire attentivement la description du Murex aruanus de Linné, dans le Museum Ulricæ, pour être convaincu que cette espèce n'est autre que le Prrula carica de Lamarck, qui doit devenir le Pyrula aruana. Dillwyn, en modifiant la Synonymie defec- tueuse de Linné, a fait du WMurex aruanus une autre espèce qui se rapporte à celle-ci. Cette espèce doit donc conserver le nom que Lamarck lui a impose. Tome IX. 29 450 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, * Rumph. Mus. Amb, pl. 28. f, A. * Murex aruanus. Born, Mus. p. 213. * Martini. Conch. t, 4, p. r9r. Vign. 39. f. D. * Fav, Conch. pl. 35. f, MP * Murex aruanus. Dillw. Cat. t. 2. p. 723. n° 84. Id. Wood.Ind. test. pl. 26. Ê. 87. Fusus proboscidiferus. Desh. Ency. méth. Vers. t. 2, p. 148. n, 2. Kiener. Spec. des Coq, p. 22. n° 16. pl. 16 et pl. 16 bis. * Swain. Exot, Conch. pl. 19. Habite... Mon cabinet, Je l’ai eu sous le nom de Trompe d’Aru ; mais les caractères et les synonymes du Murex aruanus de Linné et de Gmelin ne lui conviennent nullement. Ce Fuseau est extrè- mement remarquable par la partie supérieure de sa spire qui res- semble à une-trompe droite, comme implantée et terminale. Lon- gueur, 3 pouces 11 lignes. *X * 15. Fuseau d'Islande. Fusus islandicus. Lamk. (x) F.test& fusiformi-turritä, infernè ventricosd, muticä, transversim striatä, albidä; anfractibus convexis; labro tenui, intüs lævigato; caudä breviusculä, subrecurva. Fusus islandicus, Martini. Conch. 4. t, t4r.f, 1312. 1313. Murex islandicus. Gmel. p. 3555. n° r10. Fusus islandicus, Ency. pl. 429. f. 2. * Lister. Anim. Angl, pl. 3. t. 4P Crouch. Lamk. Conch. pl. 77. f. 8. * D’Acosta. Conch. Brit. pl. 6. f. 5. “ Murex corneus, Gmel, p. 3552. * Schrot. Einl."t. 1. p. 616. n° 206. * Murex corneus. Dillw. Uat. t, 2. p. 733, n° 104. * Id. Wood. Ind. Test, pl, 27. f, r07. * # (1) Quoique la courte description de Linné du Murex corneus soil incomplète, cependant on peut y reconnaître l'espèce à laquelle plus tard Lamarck a donné le nom de Fusus islandicus. C’est en raison de l'identité reconnue des deux coquilles, que nous proposons d'en réunir toute la synonymie, sous le nom de Fusus corneus. M. Kiener confond avec cette espèce, à titre de variété, une coquille bien distincte, toujours plus courte, de la spire et du canal; il suffit pour s’en convaincre de mettre en regard les deux figures de M. Kiener. FUSEAU. 451 * Desh. Ency. méth, Vers. t, 2. p, 160, n° 34. * Potiez et Mich. Cat, des Moll. p. 437. n° ro. * Bouch. Chant. Cat, des Moll. du Boul, p, 63. * Kiener. Spec. des Coq. p. 37. n° 30. pl. 6.f. 2. Excel. varietate. Habite les mers d'Irlande. Mon cabinet, Il est voisin par ses rapports du F. antiquus. Columelle nue; bord droit très simple. Longueur, 3 pouces et demi, 16. Fuseau noir. Fusus morio. Lamk. (1) F. lestä fusiformi, ventricosä, transversim striatä, nigré, fasciis al- bis binis, inæqualibus cinctä; anfractibus convezxis, medio obsoletè nodulosis, versus apicem tuberculatis ; cauda spird breviore. Murez morio. Lin, Syst, nat. éd. 12. p, 1221, Gmel, p. 3544. n°162, Adans, Sénég. pl. 9. f, 31, le Nivar, specimen junius. Knorr.Verss 1. t./20.1. 1. Fusus morio, Ency. pl. 430.f, 3. a. * Knorr. Del. nat. Select, t, 1. Coq. pl, BV, f. 4. * Bonanni. Recr. 3. f. 357. * Lin. Syst. nat, éd, 10, p. 753. * Seba. Mus. t. 3. pl. 79. Duæ figuræ inferiores. pl. 80, Figuræ omnes. * Perry. Conch. pl. 1. f. 4.5. * Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 61. n° 2. * Murex morio. Wood, Ind. test. pl, 26.f. 78. * Mus. Gottw. pl. 29, f. 209 a, Junior. pl, 31. f, 209 a.b. c. (1) Lorsque les collections étaient pauvres en individus d’une même espèce, il pouvait arriver ce que nous avons déjà re- marqué plusieurs fois dans l'ouvrage de Lamarck ; deux espèces étaient établies pour les variétés extrêmes d’un même type. Au- jourd’hui, que l’on peut mettre entre les deux espèces un grand nombre de variétés intermédiaires, les naturalistes peuvent et doivent réunir ce que leurs devanciers ont séparé. Ceci s’appli- que exactement aux Fusus morio et coronatus. Huit ou dix indi- vidus choisis prouvent que ces deux espèces n’en font qu'une, à laquelle le nom de Fusus morio doit rester. M. Schumacher, joignant à cette espèce le Pyrula citrina de Lamarck, en a fait un genre Pugiline , qui ne saurait être admis dans une bonne méthode. 29. 452 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Regenf. Conch. t, 1. pl. 11, f. 6r. * Lin. Mus. Ulric. p. 640. * Murex morio. Born, Mus. p. 310. Id. Schrot. Einl, t, 1. p. 515. n° 35. Id. Dillw. Cat. t. a. p. 719. n° 96. Excl. variet, Kiener. Spec. des Coq. p. 56. n° 46. pl. 22.f. a. pl. 23. f. 2. Menke. Spec. Moll. Nouv.-Holl. p. 25. n° 125. Habite l'Océan Atlantique, sur les côtes d'Afrique, Mon cabinet. Co- quille fort commune dans les collections, et qui sans doute ne l’é- tait pas autrefois, puisqu’on n’en trouve presque aucune figure dans les auteurs. Linné en exprime très bien les caractères ; et cepen- dant sa synonymie indique l’espèce suivante qu’il ne distinguait . pas. Le tour inférieur de notre coquille est arrondi et n'offre que des nodulations déprimées et fort obtuses. Columelle nue; inté- rieur du bord droit fortement sillonné, Vulg. la Cordelière. Lon- gueur, 6 pouces. + # + e 17. Fuseau couronné. Fusus coronatus. Lamk. F. testà fusiformi, valdè veutricosd, transversè sulcatä, nigrä, fas- ciis albis binis, inæqualibus cinctä; anfractibus angulatis suprà planulatis; angulo tuberculis eminentibus, compressis coronato; caudé spir& breviore. Lister. Conch, t. 928. f. 22. Bonanni. Recr. 3. f. 357. Seba. Mus. 3. t. 79. figuræ tres, ett. 80, ferè omnes. Martini. Conch. 4.t. 139. f. 1300. 1301. Encyclup. pl. 430. f, 4. [6] Var. testä multo minore; tuberculis anfractuum crebrioribus, Fusus morio. Var, Ency. pl. 430. f. 3. b. * Pugilina fasciata. Schum. Nouv. syst. p. 216. * Desh. Ency. méth, Vers. t. a.p. 155.n° 93. * Potiez et Mich. Gal. des Moll. de Douai. p. 436. n° 5. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. Seul parmi les auteurs qui ont parlé de cette coquille, je ne la confonds point avec la précé- dente, et je crois pouvoir la présenter comme espèce. Effective- “ment, elle en est toujours distincte : 1° parce qu’elle s'offre con- Stamment sous une forme plus raccourcie ; 2° qu’elle est plus ven- truc; 3° que ses tours sont très anguleux ; 4° que le dernier sur- tout est couronné de grands tubercules; 5° qu’enfin sa spire est bien élagée. Longueur, 4 pouces une ligne; de la variété, 2 pouces 3 lignes, FUSEAU. 453 18. Fuseau rampe. Fusus cochlidium. Lamk. F. testé, fusiformi, transversè sulcatä, rufà; anfractibus supernè an- gulatis, suprà planissimis, ared ambulacriformi et spirali æmulan- tibus : supremis angulo tuberculatis; aperturä albä; labro intus lævigato. * Lin, Syst. nat. éd. 10. p. 753. * Lin. Mus. Ulric. p. 640. Murezx cochlidium. Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1221. Gmel. p. 3544. n° 63. * Murex cochlidium. Born. Mus. p. 311. D'Argenv. Conch. pl. g. fig. A. | Seba, Mus. 3. t. 52. f. 6.ett. 57. f. 27, 28. Chemn. Conch. 10.t. 164.f, 1569. Favanne. Conch. pl. 35. fig. B 3. *V7d Schrot: Eunl. (#1. p. 616.109 36. * Roissy. Buf, Moll. t. 6. p. 61. n° 3. Pyrula cochlidium. Ency. pl. 434. f, 2. * Murex cochlidium.Dillw. Cat. t. 2. p. 20. n° 77. * Id, Wood, Ind, test. pl. 26. f, 79. * Desh, Ency. méth. Vers, t, 2. p. 156. n° a4. Kiener. Spec. des Coq, p. 55. n° 45. pl. 30.f, 1. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Espèce remar- quable par sa rampe spirale bien aplatie ; cette rampe est divisée dans sa longueur par un sillon qui la parcourt, Columelle nue. Longueur, 3 pouces 9 lignes. * 19. Fuseau mexicain. Fusus corona. Lamk. F, test abbreviato-fusiformi, ventricosä, coronata, rufo-fuscä, albo- fasciatà ; anfractibus supernè angulatis, suprà planis : angulo la- mellis plicato-acutis, erectis, spiniformibus coronato; caudä sulcatä; apertur& albidä; labro intüs lævigato. Murex corona mexicana. Chemn. Conch. 10.t. 161.f,1526.1527. Murex corona, Gmel. p. 3552. n° 161. Fusus corona, Ency. pl. 430. f, 4. Murex corona. Dillw. Cat. t. 2, p. 732. n° 102. Id. Wood. Ind. test. pl. 27. f, 105. Desh. Ency. méth. Vers, t. à, p. 156. n° 25, Kiener. Spec, des Coq. p. 58. n° 47. pl. 24. f. 1. Davila. Cat. t. 1. pl. 9. f, A. Habite dans le golfe du Mexique, Mon cabinet. Son dernier tour a deux fascies. Le bord droit se rétrécit graduellement jusqu’à l’ex- trémité du canal. Longueur, à pouces 8 lignes. Vulg. la Couronne # * * * * 454 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. du Mexique, Coquille fort rare, qui a aussi une rampe spirale aplatie, mais bordée d’épines. 20, Fuseau raifort. Fusus raphanus. Lamk. (1) F. testé fusiformi-turritä, ventricosâ, tenui, transversè striatä, al- bidä, fulvo-nebulosä; anfractibus medio angulato-carinatis : ul- timo bicarinato; carinis omnibus tuberculato-dentatis ; apertur& albä; labro intus lævigato. Buccinum nodosum. Martyns, Conch. x. f, 5. Murex raphanus, Chemn. Conch. 10. t. 163. f. 1558. Fusus raphanus. Encyclop. pl. 435. f. 1. * Desh. Ency. méth, Vers. t. 2. p. 161. n° 39. * Kiener. Spec. des Coq. p. 33. n° 26. pl. 21. f. 2. Habite la mer Pacifique, près des îles des Amis. Mon cabinet. Co- quille rare, mince, légère, remarquable par ses carènes dentées et ses sutures crénelées. Longueur, 2 pouces 3 lignes, 21. Fuseau aurore. Fusus filosus. Lamk. (2) F. testà fusiformi-turritä, crassä, nodosd, tactu lævigata, albido- Jfulvà, lineis aurantio-rubris creberrimis cinctä; anfractibus su- pernè nodosis : nodis hemisphæricis ; apertur& albà; labro intus striato, Encyclop. pl. 429. f. 5. * Perry. Conch. pl. 1.f, 1. Murexz gibbulus. Gmel, p.3557, n° 125. Murex polygonus pars. Dillw. Cat. f. 2.p. 736. Schub. et Wagn. Sup. à Chemn. p. 156. pl. 234. f. 4105. Fusus filosus. Kiener. Spec. des Coq. p. 40. n° 32. pl.2r.f. r. Knorr. Vergn. t. 5. pl. 16. f. 4. Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2, p. 157. n° 26. X * #+ * * * (x) Cette espèce, nommée Buccinum nodosum: par Martyns, doit conserver ce premier nom spécifique, parce qu’il est le plus ancien. Dans une bonne nomenclature, cette coquille devra prendre le nom de Fusus nodosus. (2) Ayant remarqué sur un individu de cette espèce quelques traces de plis columellaires, j'en ouvris les tours, à l’aide de la meule, et je reconnus sur la columelle des plis qui doivent faire passer cette espèce parmi les Turbinelles. Cette coquille avait déjà reçu le nom de Gibbulus par Gmelin, ce nom devra lui être rendu. FUSEAU, 455 Habite les mers de la Nouvelle-Hollande; expédition de Baudin. Mon cabinet, Queue courte, subombiliquée. Longueur, 2 pouces 11 lignes. Espèce rare. 22, Fuseau polygonoïde. Fusus polygonoides. Lamk. (a) F, testà fasiformi, transversè sulcatä, pliciferd et tuberculatä, albidé, rufo-maculost; anfractibus medio angulato-tuberculatis, infernè pliciferis ; labro margine dentato, intus rufo et striato ; laminà columellari albä, prominente. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Péron. Mon cabinet. Le dernier tour offre deux rangées de tubercufes. Queue subombili- quée. Longueur, 2 pouces 8 lignes, 23. Fuseau verruculé. Fusus verruculatus. Lamk. F. testà fusiformi, transversè sulcatä, pallidè rufescente ; sulcis dorso planulatis; anfractibus cingulo medio elatiore, verrucoso instructis : verrucis rufo-fuscis ; labro intus lævigato ; caudä sub- recurv&. Martini. Conch. 4. t. 144. f. 1347. Fusus ocelliferus. Encycel. pl. 429. f. 7. * Kiener. Spec. des Coq, p. 12 n° 8. pl. 15.f. 1. * Murex verrucosus junior. Dillw, Cat, t.2 p. 710. n° 75, * Desh:Encycl. méth. Vers, 1.2. p. 191, n° 11. Habite... Mon cabinet. Variété du Murex verrucosus de Gmelin: Ses verrues colorées le font paraître ocellifère, Longueur, 2 pou- ces et demi. 24. Fuseau veiné. Fusus lignarius. Lamk. (2) F, test subturritä, crassiusculà, glabrä, albidä, rufo aut fusco ve= (1) D’après M. Kiener, le Fuseau que j'ai fait figurer dans le voyage de M. de Laborde, sous le nom de Biangulatus, serait le même que le Fusus polygonoides de Lamarck. Il était im- possible, sans le secours d’une figure, de reconnaître mon es- pèce de la Mer-Rouge, dans la courte description d’une co- quille indiquée de la Nouvelle-Hollande. Ii est à présumer que Lamarck a été trompé sur la patrie de l'espèce. (2) Sous le nom de Murex lisnarius, Born donre une espèce très différente de celle de Linné. La coquille de Born n’est même pas du genre Fuseau, puisqu'elle a trois plis à Ja columelle, comme il le dit lui-même : elle appartient au genre Turbi- nelle, C’est notre Turbinella Knori {Voy.p. 39r de ce volume). 456 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. nulatä ; anfractibus supernè unic& serie nodulosis ; caudä brevi; labro intüs sulcato. Murex lignarius. Lin. Syst. nat, éd, 12. pl, 1224, Gmel, p. 3552. n° 98. Seba. Mus. 3 t. 52. f. 4. Fusus lignarius. Encyel. pl. 424. {, 6. Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 755. Delle Chiaje, dans Poli, Testac. t, 3. 2° p. pl. 48. £. 16. 17. Bonanni. Recr. 3 f. 72. * Murez ligrarius. Dillw. Cat. t. 2. p. 734. n° 106, * Zd. Schrot. Einl. t. 1: p.531. n° 50. * Payr. Cat. des moll, de Corse. p. 147. n° 293. Desh. Encycl. méth, Vers. t, 2. p. 162. n° 40. Desh. Exp. scien. de Morée, Zool. p. 172. n° 277. Blainv. Faune franc. Moll. p. 82. n° 3. pl. 4. A.f. 1. Potiez et Mich. Moll. de Douai. p. 442. n° 28. Phil, Enum. moll. Sicil. p.202. n° r. Kiener. Spec. des Coq. p. 43. n° 35. pl. 22. f. 1. Fossilis, Brocchi. Conch. foss. subap. t. 2. p. 426. Habite les mers du Nord. Mon cabinet, Longueur, 2 pouces 5 ligues. * * * 25. Fuseau rubané. Fusus syracusanus. Lamk. F. testà fusiformi-turritä, longitudinaliter plicatä, transversim striatà, albo et rufo alternè zonatà ; anfractibus supernè angulato-carina- tis: carinis tuberculato-nodosis ; caud& breviusculä ; labro intus striato, Murex syracusanus. Lin, Syst. nat. éd. 12, p. 1224. Gmel. p. 3553. n° 104. Bonanni. Recr. 3 f. 80. Chemn. Conch. 10.t. 162. f. 1542. 1543. Fusus syracusanus, Encycl. pl. 423. f, 6. a. b. * Lin, Syst. nat. éd. 10. p. 755. * Blainv. Malac, pl. 15. f, 1. * Kammerer Rudolst, Cab. pl. 9. f. 7. Murex syracusanus. Schrot. Einl. 1. 1 p. 533. n° 42. Id, Dillw. Cat. t. 2. p. 739. n° 116. Id. Wood. Ind. test. pl. 27. f. 119. Delle Chiaje, dans Poli, Testac. t. 3. 2° p. pl. 48. f, 11. 12. Payr, Cat. des moll, de Corse. p. 147. * Desh. Encyel. méth. Vers. t. 2. p. 152. n° 13, * Desh. Expéd. sc. de Morée. Zool. 173. n° 280, Blainv. Faune franc. Moll. p. 84. n° 6. pl, 4. A. f. 2. COR D. dt *% FUSEAU, 457 * Poliez et Mich. Moll. de Douai. p. 440, n° 21. * Phil. Enum, moll. Sicil. p. 203. n° 2, * Kiener. Spec. des Coq: p. 23. n° 17. pl, 4.f. 2. Habite dans la Méditerranée. Mon cabinet, Spire bien élagée, Lon- gueur, 22 lignes. 26. Fuseau de Tarente. Fusus strigosus. Lamk. (1) F. testà subfusiformi, scabrä, longitudinaliter plicatä, transversim sulcatä, albà, rufo-nebulosä ; anfractibus convexis, medio carinà dentatä cinctis; plicis remotiusculis, dorso scabris; labro intus striato, murgine denticulato. Delle Chiaje, dans Poli, Testac. t. 3. 2° p. pl. 48. f. 13.18. Murex craticulatus? Lin, Syst. nat. éd. 12. p. 1224. Murex rostratus. Olivi. Adriat, p. 153. Fusus rostratus. Desh. Encycl. méth. Vers, t. 2. p. 151. n° 12. Ginnani. Adriat, t, 2. pl. 7.f, 56. Desh. Expéd. sc. de Morée. Zool. p. 175. p. 281. Fusus aciculatus, Delle Chiaje, dans Poli, Test, t. 3, pl. 48. f. 13. Var. Murex lignosus, Delle Chiaje. loc. cit. pl. 48. f. 18. Blainv. Fauv. franc. Moll. p. 87. n° 10, pl, 4. D. f, 1. Fusus # Æ X À À À MH % provincialis. *_ Fossilis. Brocchi, Conch. foss, subap. t. 2. p.416.n° 36. pl. 8.f. 1. Habite dans le golfe de Tarente, Mon cabinet. Queue plus courte que la spire. Coquille assez jolie et àpre au toucher, Longueur près de 23 lignes. 27. Fuseau varié. Fusus varius. Lamk. (2) F. testà fusiformi, scabriuscula, longitudinaliter plicatä, transversim (1) C’est avec quelque doute que je rapporte à cette espèce le Murex craticulatus de Linné : il y a dans la courte description quelques caractères qui conviendraient mieux à une variété du Fusus syracusanus. S\ le doute est permis pour Linné, il ne l’est pas pour le Murex rostratus d’Olivi : aussi je propose de substi- tuer le nom de l’auteur italien à celui de Lamarck, à cause de son antériorité. L'espèce à laquelle M. de Blainville donne lenom de Fusus strigosus, dans la Faune francaise, est très différente de celle de Lamarck. M. de Blainville a cependant connu le vrai Fusus strigosus ; mais il le prend pour une espèce nouvelle qu’il décrit sous le nom de Fusus provincialis. (2) Cette espèce, la suivante, ainsi que celle n° 30, n’ont 458 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. sulcatä, albo et rufo varia ; anfractibus convexis, tubereulis mini- mis, acutis, submuricatis; caudé gracili ; labro crenulato, intüs læ- vigato. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande; voyage de Baudin. Mon cabinet, Longueur, 2 pouces une ligne, Il devient plus grand, 28. Fuseau côtes-serrées. Fusus crebricostatus. Lamk. F. testä fusiformi-turritä, longitudinaliter costaté, transversim sul catä; costis crassiusculis, crebris, albis, apice nodulosis : inter- stitiis spadiceo-punctatis ; labro intüs sulcato. Habite... Mon cabinet, Longueur, 16 lignes, 29. Fuseau d'Afrique. Fusus afer. Lamk. F, testà ovatä, subfusiformi, ventricosd; transversè sulcatd, cinereo— rufescente; anfractibus planiusculis, margine inferiore tuberculato- nodosis : ultimo supernè tuberculis posticè costellatis coronato; la- bro intus striato. Adans. Seneg. pl. 8. f. 18. le Lipin. Murex afer. Gmel. p. 3558. n° 1209. Fusus afer. Ency. pl. 426. f. 6. a. b. * Kiener, Spec. des Coq. p. 34. n° 27. pl. 18, f. 2, * Schrot. Einl. t, 1. p. 640. Murex. n° 275. Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet. Longueur, 1 pouce. 30. Fuseau rougeâtre. Fusus rubens. Lamk. F. test fusiformi-abreviatä, subovatd, transversim sulcatd, rubente, apice atbidä; sulcis prominulis, albis; anfractibus convexis, obso— letè plicato-nodulosis; apertur& angustatä, albà ; labro denticulato. Habite les mers de l’Ile-de-France., Mon cabinet, Longueur, ro liz. 31. Fuseau sinistral. Fusus sinistralis. Lamk. (1) F, testä sinistrorsd, fusiformi-turrit&, angustä, transversim sulcatä, point été mentionnées par M. Kiener dans sa Monographie des Fuseaux. Nous avons déjà remarqué des lacunes semblables dans l’ouvrage de ce naturaliste, elles sont d'autant plus regret- tables qu’elles privent la science de renseignemens utiles. On devait s'attendre cependant à trouver dans l’ouvrage de M. Kie- ner toutes les espèces de Lamarck, il avait fait la promesse de les y mettre, et c’est par là que sa publication devait acquérir un grand intérêt. (1) Voici encore une espèce dont le nom devra être changé. FUSEAU. 459 longitudinaliter costatä, albido-fulv; anfractibus convexis; cauda breviusculä, mucroniformi; labro intus sulcato, margine denti- culato. Favanne. Conch, pl. 33. fig. À 6. Fusus maroccanus. Chemn. Conch. t. 105, f. 896. Murex maroccensis, Gmel, p, 3558. n° 132, Fusus sinistralis. Ency. p. 424. f. 1. a. b, * Chemn, Naturf. t, 12. pl. 3. f, 2. * Schrot, Einl. t. 1. p. 644. Murex. n° 287. * Murex moroccensis, Dillw. Cat. t, 2. p. 741. n° 121, Id. Wood. Ind, test. pl. 27. f, 124. Desh. Ency. méth. Vers, t, 2. p. 161. n° 37. Kiener. Spec. des Coq. p. 35. n° 28, pl. 6.f, 2. *% * Habite l'Océan des Antilles, près de la Guadeloupe, Mon cabinet. Vulg, la Quenouille-d'enfant, Ouverture arrondie, Longueur, 9 lignes et demie. 32. Fuseau marqueté. Fusus Nifat, Lamk. F, testé fusiformi-turritä, lævi, albd, maculis quadratis, luteo-rufis, transversèm seriatis pictâ; anfractibus convexis; caudä brevi, emar- ginatä; labro simplicissimo, Lister. Conch. t. 914. f, 7. Adans. Seneg. pl. 4. f. 3, le Nifat. Favanne. Conch. pl. 33. fig. I. Martini. Conch, 4.t. 147. f, 1357. Buccinum Nifat, Brug. Dict. n° 56. Murex pusio. Gmel. p. 3550. n° 90. Non Linnæi. * Fusus Nifat, Sow. Genera of Shells. f, 3. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p. 161. n° 38. * Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 185. pl. 252. f. 5. “ Buccinum Nifat. Roissy. Buf, Moll, t. 6. p. 29. n° 33, * Murex pusio, Born. Mus. p. 316. non Linnæi, * Id, Dillw. Cat. t.2.p. 728, n° 94. * /d, Schrot. Einl. t, 1, p. 526, n° 45. * Id, Wood, Ind. Test. pl. 27. f. 97. * Kiener. Spec. des Coq. p. 42. n° 34. pl. 23. f. 1. pl.24.f. à. Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet. Son canal, quoique court, Chemnitz, le premier, l’a fait connaître sous le nom de Murex maroccanus, Eu passant dans le genre Fuseau, cette espèce doit prendre le nom de Fusus maroccanus. 460 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. est manifeste, et se termine par une échancrure analogue à celle des Buccins; mais il ne saurait appartenir au genre de ceux-ci, puisqu'il est canaliculé. Longueur, 22 lignes. 33. Fuseau articulé. Fusus articulatus. Lamk. (1) F.testà fusiformi-turritä, transversim tenuissimè striatä, nitidä, lutea aut violaceo-cærulescente, lineis spadiceo-fuscis, articulatis cincta; labro intus sulcato; columellà supernè uniplicati; caudé& brevi, emarginata. Fusus pusio. Ency. pl. 426. f, x. a. b. * Lister, Conch. pl. 823. f. 41. MÉGuall End: pl 52:if.x. * Lister. Conch. pl. 912.f. 3? * Knorr. Vergn. t. 4. pli2r. f. 6. * Murex pusio, Lin. Syst. nat. t. 12. p. 1223? * Martini. Conch. t. 4. pl. 127. f. 1218 à 1220. * Buccinum plumatum, Gwel. p. 3494. n° 108. Buccinum plumatum. Dillw. Cat. 1.2. p. 624. n° 87. * Blainv. Faun. franc. Moll. p. 83. n° 4. pl. 4 D. f. 4. * Potiez et Mich. Cat. des Moll. de Douai, p. 435. n° r. * Kiener. Spec. des Coq. p. 44. n° 36. pl. 26. f. 2. Habite. Mon cabinet. L’extrémite de son canal offre l’échancrure du précédent; mais les caractères de son bord droit et du sommet de sa columelle l’en distinguent fortement, Outre ses lignes articu-- lées, il a toujours une fascie blanche sur le milieu de son dernier tour et à la base du pénultième. Longueur, 18 lignes. Il a été nommé Pusio mal-à-propos dans l'Encyclopédie. QG) Il y a bien des raisons de croire que cette espèce n'est point le Murex pusio de Linné: aussi je ne l'ai cité qu'avec doute. Linné renvoie, il est vrai, à une figure de Gualtieri qui appartient bien au Fusus articulatus, et sa phrase caractéristique pourrait s'appliquer à cette espèce; maïs dans sa phrase expli- cative, Linné dit: Testa glauco cærulescens, fasciis longitudina- libus griseis undatis, ce qui ne convient pas au Fusus articula- tus, ni à aucune de ses variétés. Trompé sur les caractères de l'espèce linnéenne, Born a transposé, sous le nom de Pusio, la description et la synonymie du Fusus Nifat; ce qui a été imité par Gmelin et par Dillwyn. Aussi ces auteurs ont donné le nom de Buccinum plumatum à Vespèce qui est peut-être le Pusio de FUSEAU, 461 34. Fuseau bucciné. Fusus buccinatus, Lamk. (1) F, testä subturritä, transversim tenuissimè striat@, alb& aut fuscä; an- fractibus convexiusculis: labro simplici; caudä brevi, dorso sul- catd, emarginatd. An Murex vulpinus? Born. Mus.p. 317.t.11.f. 10. 11. Le Rafel. Adans. Seneg. p. 52. pl. 4. f, à. Schrot, Einl, t. 1. p.640. Murex.n° 274. Murex vulpinus. Gmel. p. 3558. n° 128. Murex vulpinus. Dillw. Cat.t. 2. p. 728. n° 93. Id. Wood.Ind. Test. pl, 27. f. 96. Kiener, Spec. des Coq. p. 46. n° 57. pl. 8.f, 2. Habite... Mon cabinet, Couleur uniforme, mais variable; canal dis- tinct, quoique court. Longueur, 17 lignes. 35. Fuseau aculéiforme. Fusus aculeiformis. Lamk. (2) F. testä subturritä, angustä, lævi, nitidä, rufo-castaneä; anfractibus RH UH HLR * planulatis : supremis longitudinaliter plicatis; aperturä albä; la- bro simplicissimo; caudäà brevi, dorso sulcatä, emarpginatä. 14 : ) 8 Linné. Au lieu de donner encore un nom à cette coquille, La- marck aurait dû préférer celui de Gmelin qui, par sa priorité, doit être préféré. Cette espece deviendra donc le Fusus plu- matus. (x) Cette espèce est, sans le moindre doute, le Murex vulpi- nus de Born, et je suis convaincu que si Lamarck avait consulté la description aussi bien que la figure de l’auteur en question, il aurait omis le point de doute qui accompagne la citation qu’il en fait. Aussi, dans la persuasion où je suis que le Fusus bucci- natus est la même espèce que le Murex vulpinus, cette espèce doit prendre le nom de Fusus vulpinus, à cause de l’anté- riorité de ce dernier nom. (2) Cette coquille, ainsi que celle qui précède et peut-être aussi le Vifat, ne sont point des Fuseaux; le canal est court et il est véritablement échancré, comme dans les Buccins. Aussi, depuis long-temps, nous avions reporté ces deux espèces au genre Buccin, et l'opercule de l’Aculerformis est venu confirmer notre opinion. Cet opercule a tous les caractères de celui du Buccinum undatum.Ces espèces devrontentrer dans les 7ritonium de Muller. 462 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Ency. pl. 426. f. 3. a, b. * Kiener, Spec. des Coq. p. 47. n° 38. pl. 29, f, 2. Habite... Mon cabinet. Coquille étroite, à spire très pointue, d’un beau roux-marron, sauf le tour de l'ouverture qui est blane vers le bord. Longueur, 14 lignes, La figure citée le rend assez mal, en ce qu’elle représente les tours de spire comme étant convexes, et qu’elle doune trop d’ampleur au dernier. 36. Fuseau scalarin. Fusus scalarinus. Lamk. (1) F. test fusiformi-turritä, subventricosä, lævi, nitidd, albo-lutescente, maculis quadratis fuscis subtessellatä; anfractibus præsertim infi- mis, supernè angulatis, suprà planulatis, aream fcrè scalariformem æmulantibus ; spirä peracutä ; caudä breviuscula, emarginatà Encyclop. pl. 437.f. 2. Habite... Mon cabinet. Jolie coquille à rampe étroite, dont la planulation est un peu inclinée. Bord droit lisse à l’intérieur. Lon- gueur, 16 lignes et demie. 37. Fuseau pervers. Fusus contrarius. (2) F, testà sinistrors&, fusiformi-turritä, contortä, obliquè ventricosä, transversim striatä, albà aut fulvd; anfractibus valdè convexis; labro simplici, intüs lævigato; caudä brevi, emarginata. (x) Si l’on rassemble un certain nombre d'individus du Fu- sus Nifat, on en rencontre qui ont un angle à la partie supé- rieure des tours, et une rampe aplatie règne jusqu’au sommet. Entre ces individus à rampe et ceux à tours arrondis, on trouve toutes les nuances, et l’on a ainsi la preuve que toute la série appartient à un même type spécifique. Lamarck, qui probable ment ne connaissait pas ces intermédiaires, a fait le Fusus scala- rinus avec la variété anguleuse du Mifat. (2) D’après ce que dit M. Kiener du Fusus contrartus, Lamarck ÿ aurait confondu deux espèces, l’une vivante et l’autre fossile. M. Kiener, ayant comparé l'individu vivant de la collection de Lamarck, avec quelques autres répandus dans les collections des amateurs de Paris, s'assura de l’identité de cet individu avec celui qui nous a servi de type pour l'espèce que nous avons nom- mée Fusus sinistrorsus, dans l'Encyclopédie méthodique. De cette identité, M. Kiencr conclut à la suppression de notre espèce et à sa réunion avec le Fusus contrarius, etilse croit tellement cer - FUSEAU, 463 Murex contrarius, Lin. Gel, p. 3564, n° 156. Lister. Conch, t, 950, f. 44. b.c. Favanne, Conch, pl, 32. fig, N. pl. 50. fig. F. et pl, 80, fig, R Chemn, Conch. 9.t. 105. f. 894. 895. Fusus contrarius. Encyclop. pl. 437. f. 1. a b, * Murex despectus. Herman, Natur. t. 16. pl. 2, f, 3. Murex contrarius fossilis, Blumenb. Abbild. Nat. pl. 20. Murex contrarius, Lin. Mantissa. p. 551. Murezx antiquus, Var. Dillw, Cat, t. 2. p. 724, n° 86, Desh. Encyc. méth. Vers. t. 2. p. 160, n° 35, * Potiezet Mich. Moll. de Douai. p. 439. n° 15, Habite la mer du Nord, Mon cabinet, L’individu vivant ou frais que je possède est blane; lextrémité de son canal a une échancrure à la manière de celle des Buccins. Longueur, 23 lignes. J'ai aussi deux individus fossiles de cette espèce, trouvés en Angleterre, * L * * tain de son opinion qu'il décrit et figure, sous le nom de Con- trarius, un individu bien frais de notre Fusus sinistrorsus. I] me semble que M. Kiener, en agissant ainsi, ne s’est point assez préoccupé s'il existait une science en dehors des collections dont il dispose; si M. Kiener eüt seulement consulté l’ouvrage de Lamarck, il aurait vu que le Fusus contrarius est une coquille linnéenne mentionnée pour la première fois par l’immortel au- teur du Systema naturæ, dans son Mantissa plantarum ; si, re- montant à toutes les sources, il avait mis à côté de la descrip- tion de Linné les figures de Hermann dans le Vaturforscher, celles de Blumenbach; si,' à ces figures, il eût joint celles que mentionne Lamarck dans sa Synonymie, il aurait facilement re- connu que le Murex contrarius de Linné est une coquille à part, dont les caractères sont constamment différens de ceux de l’es- pèce que nous avons nommée Fusus sinistrorsus. En se livrant aux recherches préparatoires dont nous venons de parler, M. Kiener eùt évité de confondre deux espèces, de transposer leurs noms, et enfin, sans cette confusion, ‘il aurait fait figurer dans son ouvrage le véritable Cortrarius qui ne s’y trouve pas. Tout ce qui précède nous fait persister à maintenir notre Fusus sinistrorsus auquel nous rapportons la figure du soi-disant Con- trarius de M. Kiener. 464 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. dans le comté d’Essex. Ils sont fauves ou roussâtres, Longueur, 2 pouces 7 lignes, F 38. Fuseau pagode. Fusus pagoda. Less. C. testä elongato-fusiformi, gracili, fuscescente ; spirä brevi; anfras- tibus convexis, in medio carinato-serratis : ultimo ad basin subangu- lato, canali gracili, longissimo terminato ; aperturä ovato-angu- dosä, violascescente ; labro tenui, Lesson, Illustr. de zool. n° 40. pl. 40. Muller, Synop. Test. p. 108. n° 3. Fusus pagodus. Kien. Spec. des Coq. p. 7. n° 4. pl. 5. f. a. Habite... Coquille fort élégante qui rappelle notre Fusus serratus, fossile des environs de Paris. La spire est plus courte que le canal terminal, elle est régulièrement conique et terminée, comme dans la plupart des Fuseaux, par un sommet lisse, obtus et mamelonné. Les tours, au nombre de sept à huit, sont divisés en deux parties égales par une carène mince et tranchante dont le bord est profondément dé- coupé en dents de scie. En dessus de cette carèue, les tours de spire sont plans ; en dessous, ils sont médiocrement convexes. Le dernier tour est court. Vers la base, il présente un angle assez aigu, et il se termine subitement en un canal très grêle fermé, dans toute sa longueur, par un bord gauche relevé qui se rapproche du bord droit et ne laisse ouverte qu’une fente très étroite, En dehors, on remarque sur le canal quelques stries obliques sur lesquelles se relèvent de petites aspérités. L'ouverture est ovale obronde; elle est d’un blanc légèrement violacé, et son bord droit, mince et tranchant, présente deux angles dont l’un correspond à la carène dentelée, et l’autre à l'angle de la base. Cette coquille, très rare, et qui appartient à la collection de M. De- lessert, est d’un brun pâle uniforme. Elle a 60 millimètres de long et 25 de large. T 39. Fuseau engaïné. Fusus vaginatus. Desh. F. testä fusiformi turritä, glabrä, albo-fuscescente ; spird acuminata ; anfractibus profundè separatis, in medio carinato-serratis : ultimo anfractu basi convexiusculo, in canali longo, gracili, desinente ; apertur& brevi, subtrigona, Murex vaginatus. Philippi, Enum. moll. Sicil., p. 21t. pl. rr. f. 27. fossilis. Fusus echinatus, Kiener. Spec. des Coq. p. 19. n° 14, pl. 2. f, 2. Habite les mers de Sicile, et se trouve fossile dans les terrains ter- tiaires récens de la Sicile. FUSEAU, 465 Nousrendons à cette espèce le nom que M. Philippi, le premier, lui imposa. Eu transportant l'espèce du genre Murex dans celui des Fuseaux, M, Kiener n'avait pas le droit de changer le nom spéci- fique. Cette curieuse espèce ne manque pas d’analogie avec le Fusus pa- goda; elle est allongée, fusiforme; sa spire est à-peu-près aussi longue que le canal terminal; on y compte sept tours profondé- ment séparés entre eux par une suture qui se rapproche sans cesse de l’axe central de la coquille. Ces tours sont médiocrement con- vexes, et ils sont divisés en deux parties égales par une rangée de longues écailles spiniformes, comprimées, creusées en dessous. Le dernier tour est convexe à sa base; il se termine subitement en un canal très grèle, légèrement courbé vers son extrémité et ouvert dans toute sa longueur comme dans les autres Fuseaux. L'ouver= ture est petite, courte, obronde ; son bord droit, mince et tran- chant, est rendu anguleux par langle spinifère qui y aboutit. Toute cette coquille est lisse ; elle est d’un fauve pâle en dehors et d’un beau blanc en dedans, Les grands individus ont 45 à 50 mill, de long et 2a à 25 de large, en y comprenant la longueur des épines, 40. Fuseau aiguillette. Fusus lancea. Desh. F, testà elongato-fusiformi, angustissimä, acuminatd, griseo-fusces= cente, longitudinaliter crebri-costatà , transversim inæqualiter striatä ; anfractibus convexis, numerosis : ultimo brevi, caudà gracili terminato; stris distantibus, subgranulosis ; aperturd mi- nimd, ovato-rotundä ; labro tenui, crenulato, Murex lancea, Gmel, p. 3556. n° 117: Murex angustus. Gmel. p. 3556. n° 118? Schrot. Einl. t, 1 .p. 622. Murex, n° 221. Id. p. 623. n° 222? Valentyn. Amboi. pl. r. f. 6? Martini. Conch. f. 4. pl. 145. f. 1347. Murex lancea. Diliw. Cat. 2. p. 718. n° 73. Fusus aculeiformis. Sow. Genera of Shells, f, 2. Fusus ligula. Kiener. Spec. des Coq. p. 18. n° 13. pl. 9. f. a. Murex lancea, Wood. Ind. Test, pl, 26. f. 55. Fusus lanceola, Reeve. Conch. syst. t. 2. p. 185. pl, 232. f, 2. Habite les mers d'Amboine, d’après Valentyn. Nous rétablissons la synonymie complète de cette espèce, et l’on peut s’apercevoir des variations qu’elle à subies, Cela nous donne occasion de lui resti- tuer son premicr nom oublié par presque tous les auteurs. Tome IX. 30 466 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cette coquille a beaucoup d’analogie avec le Fusus aciculatus qui est fossile aux environs de Paris ; elle se distingue néanmoins par des caractères spécifiques constans, ce qui ne permet pas de la regar- der comme l’analogue de l'espèce parisienne. Elle est allongée, fusiforme, très étroite; la spire, très pointue au sommet, est plus longue que le canal de la base. On y compte un grand nombre de tours étroits, très convexes, chargés de côtes longitudinales épais- ses, rapprochées, sur lesquelles passent des stries transverses, inégales, peu distantes et subgranuleuses, Le canal terminal est cylindracé et la fente qui se continue avec l'ouverture est extré- mement étroite : cette ouverture est jaunâtre en dedans, elle est petite, ovalaire, et son bord droit est crénelé et dentelé dans sa longueur, Les côtes de cette coquille sont d’un fauve gris pâle, leurs iusterstices sont d’un brun assez foncé. Cette coquille, fort rare dans les collections, a 50 millimètresde long et 10 de large. f 41. Fuseau tourelle. Fusus forceps. Perry. F. testä elongato-fusiformi, angustä, albä, longitudinaliter costatä, transversim sulcatä, striüs longitudinalibus, creberrimis ornatä ; anfractibus convexis, suturà profundä separatis : ultimo brevi, ‘ canali gracili, longissimo terminalo ; apertur& ovato-rotundd ; la- bro tenui, intus profundé sulcato. Murex forceps. Perry. Conch. pl. 2, f. 4. Fusus turricula. Kiener. Spec, général. des Coq. p. 6. pl. 5. fr. Fusus lonoissimus junior 8 Sow. Genera of Shells. f. 1. Fusus turricula, Reeve. Conch. syst. pl. 232. f. r. Habite les mers de l'Inde et de la Chine. Nous rendons à cette espèce son premier om que M, Kiener n’au- rait pas dû lui ôter. Quoique louvrage de Perry soit peu estimé, il contient cependant quelques bonnes figures, et celle qu’il a don- née du Fusus forceps fait reconnaitre l'espèce avec la plus grande facilité. Cette coquille a beaucoup d’analogie avec le Fusus colus ; mais elle s’en distingue constamment. Elle est allongée, étroite; la spire est presque aussi longue que le canal de la base; elle est pointue et se compose d'un assez grand nombre de tours très convexes, séparés par une suture profonde et subcanaliculée. Sur ces tours s’élèvent de grosses côtes longitudinales, au nombre de huit ou neuf, et elles sont traversées par des sillons transverses nombreux, égaux, entre lesquels se montre assez souvent üne pelite strie. Entre ces sillons el ces côtes, on remarque, à l’aide de la loupe, un très grand nom- FUSEAU. 467 bre de très fines stries longitudinales, lamelleuses qui résultent des accroissemens. L'ouverture est obronde, la columelle est peu ar- quée, tandis que le bord droit se développe en demi-cerele, Ce bord droit est chargé à l’intérieur d'un nombre assez considérable de sillons profonds. Le canal terminal est grêle et allongé comme dans le Fusus colus, Cette coquille, fort élégante, a r2 centimètres de long et 30 millimè- .tres de large. T 42. Fuseau de Martyns. Fusus toreuma. Desh. F. testà elongato-fusiformi, angustä ; spirä longä, acuminatä ; an- fractibus convexiusculis, longitudinaliter costatis, in medio angu- lato-nodosis, transversim tenuè sulcatis : ultimo caudä gracili, longä terminato ; apertur& ovatà, alhä ; labro serrato, intùs sul- cato. Murex toreuma, Martyns. Univ. Conch, pl. 56. Habite l'ile Pulo-Coudore, dans l'Océan de l'Inde. Cette belle espèce a beaucoup d’analogie avec celle que M. Kiener donné comme le Wicobaricus, Nous avions même pensé que ces deux coquilles appartenaient à la mème espèce ; mais un examen plus approfondi nous a fait découvrir des caractères constans sur tous les individus. Le Fasus toreuma est une coquille allongée, étroite, qui se rapproche un peu du Fusus colus, mais qui est un peu plus ventrue. La spire, très longue et très pointue, compte un grand nombre de tours convexes sur lesquels s’élèvent des côtes longitudinales qui diminuent d'épaisseur vers les derniers tours et disparaissent sur le dernier. Un angle médian, peu sail- Jant, divise les tours en deux parties égales. Cet angle devient noduleux en passant sur les côtes, et chacun des tubercules blan- châtres est rendu plus apparent par une tâche d’un brun foncé qui, sur l'angle, occupe l'intervalle de chacun d'eux. Le dernier tour est court ; il se prolonge à la base en un canal très grèle, presque aussi long que la spire et sur lequel il n’y a jamais que des stries obliques. Ce canal, à son extrémité surtout, est d'un brun marron plus foncé que le reste. L'ouverture est ovalaire, d'un très beau blanc; la columelle est accompagnée d’un bord droit assez épais; le droit est finement dentelé dans toute sa longueur, il est sillonné en dedans. Nous pourrions signaler plusieurs variétés de couleur dans cette espèce. Il y a des individus qui, comme celui figuré par Martyns, sont d’un brun uniforme, avec les tubercules blaues marqués de brun foncé à la base; d’autres ont les côtes 30. 468 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. blanches avec les intervalles bruns; d’autres, enfin, sont blan- châtres, flammulés de brun, Cette coquille est longue de 11 centimètres et demi et large de 30 millimètres. + 43. Fuseau à larges côtes. Fusus variegatus. Desh. FE, testä fusiformi, elongaté, angustä, acutà, albà ; anfractibus con- vexis, medio tuberculatis, costatis; costis transversalibus latis, depressis, striatis, convexis, sulco separatis ; caudé spir& breviore ; labro crenulato, intüs sulcato. Murex variegatus, Perry, Conch. pl. 2.f. 3. Fus. laticostatus. Desh. Encyc. méth. Vers. {. 2. p. 151. n° 10. Desh. Magas. de Zool. Coq. pl. 21. 1837. Fus. laticostatus. Kiener. Spec, des Coq. p. 13. n° 9. pl. 16. Habite Ceylan. Lorsque nous avons donné le nom de Laticostatus à celte espèce, nous ne Connaissions pas l'ouvrage, du reste fort médiocre, de Perry, dont il n'existait qu'un seul exemplaire à cette époque, à Paris. Nous l’élant procuré depuis, nous y avons trouvé une figure passable de notre espèce sous le nom de Murex variegatus, et ce dernier nom doit être préféré au nôtre à cause de son antériorilé. Cette coquille est grande, allongée, étroite, solide, épaisse, toute blanche, à spire longue et pointue, formée de dix tours convexes à peine carénés dans le milieu, où ils présentent un rang de tuber- cules peu saillans qui s’effacent sur les derniers tours et se chan- gent en côtes longitudinales sur les premiers ; chaque tour de spire est muni de sept côtes transverses, larges, aplaties, séparées par un sillon étroit, et finement striées dans toute leur longueur ; à la base du dernier tour se trouvent des côtes semblables aux autres, mais celles qui sont sur le dos du canal sont étroites, saillantes, subcarénées et beaucoup plus distantes que les autres; le canal de la base est cylindracé, plus court que la spire ; en dessous, il est bordé dans toute sa longueur par le bord gauche qui est peu sail- lant. L'ouverture est petite, toute blanche en dedans ; le bord droit est subcaréné, sillonné et strié à l’intérieur. Sa longueur est de 13 centimètres. T 44. Fuseau de Dupetit-Thouars. Fusus Dupetit-Trouarsii. Kiener. F, testä elongato-fusiformi, acuminatä, albä, transversim sulcatä; anfractibus convexis, primis longitudinaliter costatis, in medio subcarinatis : ultimo brevi, canali longo, incrassato terminato; apertur& ovatä; labro dentato, intùs sulcato, | FUSEAU. 469 Kiener. Spec. des Coq, p. 15.n° 11. pl. tr. Habite les côtes de la Californie. Grande et belle espèce qui a de l’analogie avec le Murex versicolor de Gmelin, mais qui s’en distingue aussi bien que de toutes les autres espèces du même genre, Elle est allongée, fusiforme, à spire poin- tue, plus longue que le canal terminal, On compte à cette spire 14 tours convexes dont les premiers sont pourvus de côtes fongitudi- nales larges et peu saillantes, lesquelles se perdent et disparaissent sur les deux derniers tours. Toute la surface de la coquille est or- née d’un grand nombre de gros sillons transverses, simples, qui viennent aboutir au bord droit de l'ouverture et du canal, et sv terminent en autant de dentelures assez aiguës. Le dernier tour se prolonge insensiblement à la base en un canal un peu moins long que la spire, épais, subcylindracé, assez souvent renflé dans le miheu de sa longueur, et dans la plupart des individus, ouvert à la base en une fente ombilicale infundibuliforme. L'ouverture est ovale-oblongue, d’un très beau blanc; son bord droit est sillonné en dedans ; le bord gauche est mince et chargé de quelques rides à sa parlie supérieure. Sous un épiderme d’un brun jaunâtre, cette coquille est d’un blanc uniforme. Les grands individus ont jusqu’à 20 centim, de longueur et 60 mill, de large. 45. Fuseau versicolore. Fusus versicolor. Desh. F, testä magnä, elongato-fusiformi, longitudinaliter costatä, trans- versièm multisulcatà, alba, fulvo-nebulosä, fusco maculatä; anfrac- tibus convexis, in medio nodoso subcarinatis : ultimo basi convexo, caudà angusté terminato; aperturd ovato-angustà, albd; labro te- nui, dentato, intüs sulcato; sulcis geminatis. Murex versicolor, Gmel. p. 3556. n° 119. Schrot. Einl. t. 1. p. 623. Murex. n° 223, Knorr. Vergn. t. 3. pl. 14. f. 1. Martini. Conch. t. 4. pl. 146.f. 1348. Murez versicolor. Dillw. Cat.t 2.p. 718. n° 74. Habite les mers de l’Inde, Grande et belle coquille que je ne trouve mentionnée dans aucun des ouvrages récens : ni Lamarck, ni M. Kiener n’en donnent la des— criptüion, La figure de Martini rend cette espèce assez reconnais sable, surtout si l'on consulte les premiers exemplaires de l'ouvrage publié par ce naturaliste. Cette coquille est allongée, fusiforme ; elle est aussi grande que le Fuseau de Dupetit-Thouars, et, par sa coloration, elle se rapproche un peu des grands individus du Fusus 470 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. nicobaricus. Sa spire, pointue au sommet, compte onze et douze tours convexes sur lesquels s'élèvent des côtes longitudinales peu proéminentes, larges, et qui disparaissent peu-à -peu sur le der- nier tour, On voit également sur la surface de cette coquille un assez grand nombre de sillons transverses, égaux, fort saillans, dont l’un, placé au milieu des tours, est un peu plus gros que les autres et devient noduleux en passant sur les côtes longitudinales. Le dernier tour est assez ventru et se Lermine en un canal plus court que la spire, cylindracé, peu épais et sur lequel les sillons trans- verses sunt beaucoup plus rapprochés. L'ouverture est ovale-oblon- gue, d’un beau blanc; son bord droit est dentelé et sillonné en dedans, et ces sillons sont accouplés deux à deux, Toute cette co- quille est d'un blanc fauve, et elle est irrégulièrement tachetée de brun ou flammulée de cette couleur, Les taches brunes se montrent particulièrement sur le sillon du milieu des tours. Cette belle coquille a 17 centim. de long et 45 de large. + 46. Fuseau austral. Fusus australis. Quoy. F. testä fusiformi, subventricosé, transversim tenuiter striatä, ferru- ginea, rufescente; anfractibus convexis,subnodulosis; spirä caudam æquante; apertur& ovali; labro margine den Tato, intüs leviter striato. Quoy et Gaim. Voy. de l'Astrol. t. 2. p. 495. pl. 34. f. 9-14. Kiener, Spec. des Coq. p. 25. n° 19. pl. 12. f, x. Menke. Spec. Moll, Nov.-Holl, p. 25. n° 122. Habite la Nouvelle-Hollande, dans les ports du roi Georges et Western. Cette espèce tient du Fuseau sillonné et du multicaréné, mais elle diffère de ce dernier par des stries plus rapprochées, des bourre- lets moins prononcés, et des tours de spire plus gros; elle diffère du sillonné par l'allongement de son canal et sa bouche plus ovale; et d’un autre côté, en la voyant par le dos, on a de la peine à la distinguer de la Fasciolaire ferrugineuse. Elle est assez grande, un peu ventrue, ayant le canal presque aussi long que la queue, L’ou- verture ovalaire, à peine striée en dedans, assez fortement denti- culée sur le bord droit qui forme un petit sinus en se joignant à la columelle, Celle-ci est rugueuse, presque aplanie, puis relevée en lame le long du canal, qui est ondulé et rouge brun foncé in- térieurement, Ses lignes transverses sont inégales en grosseur et parfois accouplées : elles sont traversées par d’autres lignes en long, infiniment plus déliées, L'extrémité de la queue est nodu- leuse, La couleur générale est d’uu brun rouge, plus intense sur FUSEAU, 471 les reliefs. L'ouverture est flambée de la même couleur, mais plus claire, lépiderme est vela et roussätre, (Quoy.) La longueur de celte espèce est de 77 mill., son épaisseur de 27. 4 + 47. Fuseau costulé. Fusus craticulatus. Blainv. F, testä ovato-fusiformi, medio ventricosd, albo fulvd; anfractibus subcarinatis , plicato-nodosis, suprà planulatis ; lineis striisve Lransversis, squamulosis; aperturd ovatä, canali gracili, contorto, clauso terminatä, Fusus craticulatus. Blainv. Faun. franc. p. 87. n° 11. pl. 4 D.f, 2. Var. Fusus strigosus, Blainv, Id, p. 86. n° 6. pl. 4 D. 18) Habite la Méditerranée et se trouve fossile en Sicile. Fort-belle espèce de Fuseau qui se rapproche des Wurex, en cela, du moins, que les deux bords de son canalse rapprochent et se soudent entre eux. Cette coquille est allongée, fusiforme, ventrue dans le milieu; la spire, très pointue, se compose de sept à huit tours di- visés en deux par un angle aigu, mais non saillant, La partie supé- rieure des lours ést plane et même concave; la partie inférieure est convexe, Sur ces tours, des côtes longitudinales se mettent en relief, elles deviennent noduleuses à l'angle des tours. Toute la coquille est chargée de stries transverses inégales qui, toutes, dans les individus bien frais, sont chargées d’un irès grand nombre de fines écailles que l’on ne distingue bien qu’à l’aide de la loupe. Le dernier tour se prolonge insensiblement à la base en un canal plus court que la spire, assez fortement tordu sur lui-même. L'ouver- ture est régulièrement ovalaire ; elle est d’un blanc légèrement violacé en dedans. Le bord droit est mince et tranchant ; il est sil- lonné en dedans. La coloration de cette espèce est peu variable; elle est d’un fauve päle et blanchätre, et lextrémité du canal est teintée d’un brun marron assez foncé. Les grands individus ont 38 mill. de long et 20 de large. + 48. Fuseau mandarin. Fusus mandarinus. Duclos. F, testà ovato-fusiformi, longitudinaliter subcostatä, albä, trans ver- sim fusco lineatä; anfractibus convexis : ultimo magno, ventricoso. canali brevi, contorto terminato; aperturé albä, ovata; iabro intus sulcato, Juseo punctato. Fusus mandarinus. Duclos. Mag. de Zoo!, pl. 8. (1837). Fusus zelandicus. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astrolabe, 1.2. p. 560. pl. 34. £.4.5, (1833). Id. Kiener, Spec. des Coq. p. 27. n° 31. pl, 14. f. 1. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. 472 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cette coquille était déjà nommée par M. Duclos lorsque MM. Quoy et Gaimard la publièrent de nouveau sous un autre nom dans l’ou- vrage de zoologie qui fait partie du Voyage de l’Astrolabe. En conséquence de l’antériorité du nom de M. Duclos, nous le ren- dons à l’espèce. Coquille ovale, oblongue, ventrue, à spire plus longue que le canal terminal, Cette spire est obtuse au sommet et elle est composée de sept à huit tours convexes sur lesquels se relèvent des côtes longi- tudinales peu régulières et plus ou moins nombreuses selon les in- dividus. Toute la surface de la coquille est occupée par un grand nombre de sillons transverses, ou plutôt de petits filets saillans assez rapprochés, d'un beau brun rouge foncé, qui ressortent d’une manière élégante sur le fond blanc de la coquille, Le dernier tour _est ventru, et il se termine insensiblement à fa base en un canal court, un peu contourné dans sa longueur , et présentant à sa base une fente ombilicale étroite, L'ouverture est ovale-oblongue; elle est blanche en dedans; le bord droit est sillonné à l'intérieur et terminé par des cannelures entre chacune desquelles se montre une tache brune qui correspond aux linéoles de cette couleur qui sont en dehors de la coquille. Cette espèce est longue de 75 mill. et large de 38. Ÿ 49. Fuseau de Blosvillle. Fusus Blosvillei. Desh. F.testä oblongä, pyriformi, ventricosä, transversim striatà et sulcata, fuscä; anfractibus medio angulatis, supernè subplanulatis, longi- tudinaliter costatis; ultimo sensim in caudam attenuato; labrointüs sulcato. Desh. Ency. méth. Vers, t. 2. p. 155. n° 22. Habite Ceylan. Cette petite coquille rappelle en miniature la forme du Fusus colosseus, tout en conservant cependant des caractères qui lui sont propres. Elle est allongée, ventrue, formée de six à sept tours convexes, anguleux dans le milieu, chargés de sept à huit côtes longitudinales, sur cha- cune desquelles s'élève un tubercule à l’endroit de l’angle des tours ; la partiesupérieure des tours est aplatie en plan oblique et couverte de fines stries transverses, tandis que leur partie inférieure, au- dessous de l’angle, est chargée de sillons entre lesquels se voient quelquesstries fises; toute la partie inférieure du dernier tour, qui s’atténue inseusiblement, estmunie des mêmes sillons. L'ouverture est ovale, oblongue, terminée inférieurement par un canal! large- ment ouvert. La columelle forme une petite torsion àson origine ; le bord gauche est confondu avec la columelle, et le droit, très épais, FUSEAU. 473 largement crénelé, est profondément sillonné à l’intérieur, La cou- leur de cette espèce est uniformément brun foncé ; l'ouverture est d’un blanc jaunâtre. Elle est longue de 35 mill. 50. Fuseau turritellé, Fusus turritellatus. Desh. F, testà elongato-angustä, turriculatä, apice acutä, fusco-nigres- cente, longitudinaliter costatä, transversim tenuè striatä; anfracti- bus convexiusculis : ultimo brevissimo; aperturd minimd; fusca; labro incrassato, intüs denticulato. Desh. Expéd. scient, de Morée. Zool. p. 174. n°284. pl. 19. f. 28 à 30, 43 à 45. Habite les côtes de Morée. Ce très petit Fuseau a quelque ressemblance, quant à sa forme exté- rieure, avec une Cérite ou avec une autre coquille turriculée ; il est allongé, à spire pointue, composée de six à sept tours légère- ment convexes, sur lesquels on remarque des petites côtes longitu- dinales et des stries transverses assez fines ; de ces dernières on en compte quatre ou cinq sur l’avant-dernier tour; le dernier tour est beaucoup plus court que la spire; il est terminé par un petit canal un peu relevé vers le dos. L'ouverture est très petite, ova- laire, d’un brun rougeätre ; son bord droit légèrement épaissi est finement dentelé dans toute sa longueur : toute cette coquille est &’an brun noirâtre et foncé. Sa longueur est de 6 mill. et sa largeur de 2. + 1. Fuseau violet. Fusus violaceus. Desh. F. testä minimä, ovatä, utrinquè acuminatä, longitudinaliter costata, transversim striat@ ; striis distantibus, fuscis ; aperturd angustà , violaced ; labro incrassato, inæqualiter intüs dentato ; anfractibus convexis, primis violaceis, alleris albo violascentibus. Desh. Expéd. scient. de Morée. Zool. p. 174. n° 283, pl. 19. f. 19:20. 21. Habite les côtes de Morée, Fetite coquille ovale-oblongue, à spire pointue, à-peu-près aussi longue que le dernier tour ; elle est composée de six à sept tours très convexes, sur lesquels sont disposées très régulièrement un petit nombre de côtes longitudinales, saillantes et presque aiguës sur leurs bords, Ces côtes sont traversées par quatre ou cinq stries légèrement saillantes, fort étroites et également distantes les unes des autres; le dernier tour est enflé et prolongé à la base en un canal court, sur le dos duquel on voit trois rides obliques; l’ou- verture est petite, plus longue que large, violette en dedans; le ‘ 474 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. bord droit est épaissi; il est garni à l’intérieur d’une série de pe- tites dents inégales, dont les supérieures sont les plus grosses; le canal de la base est étroit, assez profond et découvert dans toute sa longueur ; la couleur de cette espèce est d’un violet assez foncé au sommet, d'un violet pâle dans le reste de son étendue, et les stries transverses sont d’un brun foncé, Elle est longue de - 7 mill. et large de 3 et demi. + 52. Fuseau nain. Fusus minutus. Desh. F. testé minimd, ovatä, utrinquè attenuatä, incrassatä, longitudi- naliter plicatä, transversim tenuè striatä, fulvä; anfractibus con- vexis, angustis ; ultimo caud& brevi terminato; aperlturd ovaté, angustd, ovatd ; labro incrassato, intüs denticulato, violascente. Desh, Expéd. scient. de Morée, Zool. p. 193, n° 282, pl, 19. f. 31. 32. 33. Habite sur les côtes de Morée, de Sicile, d'Afrique. Jolie petite coquille qui parait fort rare et que l’on pourrait peut- être rapporter au genre Murex; mais comme elle n'a point de varice, il nous semble qu’elle convient mieux aux Fuseaux ; elle est pelite, ovalaire, renflée dans le milieu, pointue à ses extré- milés; sa spire est courte, composée de cinq à six tours con- vexes, pourvue de plis longitudinaux légèrement obliques, rap- prochés et traversés par un grand nombre de stries saillantes régulières, presque égales, dont les deux premières, plus grosses, couronnent les tours de petits tubercules, Le dernier tour est glo= buleux ; il se prolonge à la base en un canal court, assez profond et recouvert en avant d’une lame courte et mince, qui le change en un véritable tuyau; l'ouverture est fort petite, ovalaire; le bord gauche est mince et appliqué dans toute l'étendue de la co= lumelle; le droit s’'épaissit en, dedans, et il est pourvu dans sa longueur de sept crénelures égales; ce bord est teint d’une couleur pourpre violacée; le reste de la coquille est d’un brun fauve, quelquefois assez foncé, approchant de la couleur marron. Elle à 6 mill. de long et 4 de large. + 53. Fuseau contraire. Fusus sinistrorsus. Desh. F. testé ovato-aculd, sinistrorsd, ventricos@, albid&, transversim striatä et sulcatä; anfractibus regularibus, convexis ; caudä lata, brevi, contorlà. Ë Fav. Conch, pl. 32. f. A. Desh. Ency. mêth, Vers. t. 2. p. 160, n° 36. Fusus contrarius, Kiener. Spec. des Coq. p. 36. n° 29. pl. 20 f. r. FUSEAU. 499 Habite la Méditerranée et l'Océan de l'Inde, Fossile en Sicile, aux environ des Falerme (Voyez la note du Fusus contrarius, p.462). Ce Faseau est granû, ovalaire, ventru, atténué à ses deux extrémités, terminé à la base par un canal fort court et oblique; il est com- posé de sept tours de spire, le premier est mamelonné, et les suivans sont régulièrement espacés, arrondis , convexes, à suture simple, mais profonde, Toute la coquille est couverte de sillons nombreux, convexes, simples, rapprechés sur les premiers tours, plus distans et séparés par une strie interposée sur les derniers ; ils sont généralement plus fins et plus serrés à la partie supérieure des tours de spire, dans le voisinage de la suture, L'ouverture est ovale, oblongue, pointue à ses deux extrémités; inférieure- ment elle se termine par le canal qui est indiqué par une torsion de la columelle ; celle-ci est bordée par le bord gauche, mince et peu saillant, qui s’épaissit et s’aplatit d’une manière notable, à la base, en laissant à découvert une fente ombilicale peu profonde ; le bord droit est assez épais, simple, lisse en dedans et un peu si- nueux à sa partie supérieure, La longueur de l'individu vivant est de 95 mill. Celle du fossile de 120, T 4. Fuseau dilaté. Fusus dilatatus. Quoy et Gaim. F, testà ovatd, turgidäà, transversèm tenuissimè striatä, albo rubente ; anfractibus carirato-tuberculatis; aperturd amplä, subovali, albi ; margine dextro valdè angulato , sulcato ; columellä plana. Quoy et Gaim. Voy. de lAstrol. t, 2, p. 498. pl. 54. f. 15. 16. 17. excluez l’analogue fossile. Kiener. Spec. des Coq. p. 3r. n° 25.pl, r. f. 2. Habite la baie des Iles, à la Nouvelle-Zélande, Cette espèce est remarquable par l’ampleur de son dernier tour très dilaté, caréné au sommet comme tous ceux de la spire, avec de “gros bourrelets anguleux et espacés. Le sommet est épais, court, de même que le canal qui est large, un peu recourbé en haut et rejeté à gauche, L'ouverture est grande, ovalaire, d’un beau blanc; le bord droit, qui forme un angle presque droit, est ondulé sur Je bord et sillonné intérieurement. Ces sillons sont quelquefois rougeätres dans une partie de leur trajet vers le limbe. La colu- melle est plane et lisse. Tout le têt est transversalement strié en ondes par de grosses et petites raies, Dépouillé de son enveloppe marine, qui est grisâtre, ce Fuseau, sur un fond blanc, est strié de brun rougeätre (Quoy). Il est long de 77 mill. et large de 5. 476 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. T 55. Fuseau linéolé. Fusus linea. Desh. F. testà ovato-oblongä, utrinquè attenuatà , lævigatä, albà, rosea, dineis confertis, regularibus , castaneo rubris, transversis ornata ; anfractibus convexiusculis : ultimo caudà brevi terminato; aper- turd albä, ovato-acuminatä ; labro simplici, intüs striato. Buccinum linea. Martyns. Univ, Conch. pl. 48. Murex lineatus. Chemn. Conch. t. 10. p. 278. pl, 164. f, 1572. Id. Gmel, p. 3559. Id, Dillw. Cat. t, 2. p. 734, n° 105. Fusus lineatus, Quoy. Voy. de l’Astr, t, 2.p. 5or. pl. 34.f, 6.7.8. Id. Kiener. Spec. génér. des Coq. p. 48. n° 39. pl. 30. f, a. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Les auteurs récens qui ont mentionné cette espèce ont oublié qu’elle était depuis long-temps nommée et figurée par Martyns, dans son Universal conchologist, Nous rendons , en conséquence de cette antériorité, son véritable nom à cette espèce. Quoique la figure de Martyns représente une coquille plus grande que ne le sont celles nouvellement figurées, elle appartient cependant à la même espèce, ce que nous pouvons constater par un individu de notre collection qui est presque aussi grand que celui de l’auteur anglais. Cette coquille est très distincte de toutes ses congénères, et des plus faciles à reconnaître. Elle est d’un médiocre volume, ovale , ob- longue; son canal est court, ce qui la place parmi les Fuseaux buc- ciniformes ; elle est toute lisse, d’un blanc rose, et elle est ornée d'un grand nombre de linéoles régulières assez également dis- tantes, transverses, d’un beau rouge brun, plus ou moins intense selon les individus. L'ouverture est ovale, blanche en dedans; et le bord droit, mince et tranchant, est strié à l’intérieur. Cette jolie coquille a 37 millim. de long et 20 de large. T 56. Fuseau flammé. Fusus igneus. Desh, F. testä ovato-oblongä, angustä, buccinoideä, lævigatä, fuscescente, flammulis rubescentibus castaneisve ornata ; anfractibus convexius- culis ; primis longitudinaliter tenuè plicatis : ultimo transversim * basi striato. Martini. Conch, t. 4. p. 92. pl. 127. f. 1219. Buccinum igneum. Gmel. p. 3494. Schrot, Einl, t. 1, p. 372. Buccinum, n° 68. Buccinum ioneum. Dillw. Cat. L 2. p. 624. n° 86. Id. Wood. Iud, Test, pl. 83. f. 87. Habite... FUSEAU, 4797 Jolie espèce qui parait avoir été oubliée par ceux des auteurs ré- cens qui ont traité de la conchyliologie. Quoiqu’elle se rapproche des Buccins, nous pensons cependant qu’elle doit rester parmi les Fuseaux au même titre que l’Articulatus de Lamarck, et que plu- sieurs autres espèces. Elle est allongée, étroite ; la spire, obtuse au sommet, paraît avoir été tronquée naturellement comme dans le Bulimus decollatus, par exemple; ses tours sont peu nombreux, médiocrement convexes et les deux premiers sont chargés de pe- tits plis lonsitudinaux. Le reste de la coquille est lisse, si ce n’est à la base du dernier tour où l’on remarque un petit nombre de stries fines et obliques. L'ouverture est un peu plus courte que la spire ; elle est ovalaire, blanche, et son angle supérieur est creusé d’une petite rigole intérieure. Le canal de la base est très court; il est profond et ouvert de telle manière qu’il laisse apercevoir: une partie de l’enroulement de la columelle, à-peu-près comme dans le genre Tarière. La coloration de cette espèce la rend fa- cile à distinguer. Sur un fond d’un fauve pâle et uniforme, se des— sinent de grandes et larges flammules qui descendent d’une suture à l’autre. Dans la plupart des individus, ces flammules sont inter rompues sur le dernier tour par deux rangées transverses de ta- ches quadrangulaires de la même couleur. Cette coquille a 4o mill. de long et 20 de large. T 57. Fuseau variqueux. Fusus varicosus. Kiener. F, test ovato-subventricosd, buccinoideä, longitudinaliter costatä, transversèm tenuè striatd, albä, costis fuscescentibus ; anfractibus conveæiusculis : ullimo ventricoso, canali brevi et angusto termi- nalo ; aperturd ovatd, albä ; labro obsoleté dentato, Burex varicosus. Chemn. Conch. t. ro. p.256. pl. 162. f. 1546. 1547. Fusus varicosus. Kiener. Spec. des Coq. p. 41. n° 33. pl. ro. f. 2. Habite les mers du Pérou. Coquille qui a autant l'apparence d’un Bucein que d’un Fuseau; elle est ovale, ventrue, à spire obtuse au sommet, composée de six ou sept tours convexes sur lesquels s'élèvent un assez grand nombre de côtes longitudinales qui se suivent obliquement d'un tour à l’autre. Toute la surface est occupée par des stries transverses, peu nombreuses, peu profondes et qui deviennent plus grosses vers la base du dernier tour. Gelui-ci est ventru, subglobuleux et se ter— mine brusquement en une queue étroite et courte. L'ouverture est régulièrement ovalaire, elle est d’un beau blanc, et le bord droit, peu épaissi, présente en dedans quelques dentelures obsolètes, 478 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cette coquille est d’un blanc légèrement jaunâtre, et ses côtes sont d’un brun pâle. Cette coquille est longue de 35 mill, et large de 20. f 58. Fuseau ventru. Fusus saturus. Desh. F. testé ovato-ventricosé, longitudinaliter subplicatä, transversim obsoletè bi-costatä, fuscescente; anfractibus convexis, angustis, sutur& canaliculatà separatis ; ultimo ventricoso, canali brevidesi- nente; apertur& magnä, albo-lutescente; labro simplici. Buccinum saturum. Martyns. Univ. Conch. pl. 47. Buccinum ventricosum. Gmel. p. 3498. Id. Dillw. Cat. t. 2. p. 641. n° 131. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Belle espèce figurée pour la première fois par Martyns el que nous ne trouvons pas mentionnée dans les auteurs plus modernes qui se flattent de doter la science de monographies. Cette coquille a de l’a- nalogie avec le Fusus despectus, elle en a également avec l4n- tiquus, et, comme eux, elle appartient probablement au genre Tri- tonium de Muller. Elle est ovale-ventrue ; sa spire, peu allongée, est composée d’un petit nombre de tours convexes , séparés entre eux par une sulure étroite et canaliculée : sur ces tours s'élèvent des plis longitudinaux peu réguliers ; ils sont traversés par deux côtes transverses obtuses, distantes et peu saillautes. Les plis res- tent à la partie supérieure du dernier tour, et aux deux côtes trans- verses dont nous avons parlé, il s’en ajoute deux autres beaucoup plus effacées. Ce dernier tour, très ventru, se termine insensible- ment en un caual court, large, légèrement relevé vers le dos, L’ou- verture est grande, ovalaire, d’un blanc jaunâtre ; son bord droit estsimple et son bord gauche, fort étroit, laisse à découvert une petite fente ombilicale, Toute cette coquille est d’un fauve bru- uâtre uniforme, ce qui lui donne un peu l'apparence de la corne. Elle a go mill. de long et 60 de large. 1 59. Fuseau en lyre. Fusus lyratus. Desh. F, testä magnä, ovalo-ventricosé, fuscescente; spiré acuminatd; an- fractibus transversim bicostatis : ultimo ventricoso, multicostato; costis distantibus, obtusis, ullimis minoribus; aperturd magnä, ovatä, albo-rubente; labro incrassato, subdentato; canali brevi, lato, profundo. Buccinum lyratum, Martyns. Univ. Conch. pl. 43. s Murex lyratus. Gmel, p. 3537. Murex glomus cereus. Chemn, Conch. t, 10,p. 28r, plr69.f.1634. FUSEAU. 479 Murex lyratus. Dillw. Cat. t. 2. p. 696, n° 30. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, au port du roi Georges, Grande et magnifique coquille restée jusqu’à présent extrêmement rare daus les collections ; elle se rapproche, à certains égards, du Fusus carinatus dont elle se distingue cependant par de très bons caractères spécifiques. Elle est ovale-ventrue; sa spire, conique, est à-peu-près aussi longue que le dernier tour. On ycompte neuf tours séparés entre eux par une suture subcanaliculée, Leur partie supérieure est formée par un plan incliné qui, sous l'apparence d’une rampe cblique, remonte jusqu’au sommet, Deux gros cor- dons s'élèvent sur le milieu inférieur des tours ; ils sont gros, épais, distans, et sur le dernier tour, à ces deux cordons, sept autres s’a- joutent et forment autant de cercles réguliers autour de Ja coquille, Ce dernier tour, très ventru, se termine insensiblement en un ca- nal large, comme écrasé et largement ouvert du côté de l'ouverture: celle-ci est ovalaire, d’un blanc fauve rougeâtre ; le bord droit est épais, subdenté, simple; le gauche est étroit, épaissi et calleux vers la base de la columelle. Toute cette coquille est d’un brun corné plus ou moins foncé, selon les individus, mais toujours uni- forme. La longueur de cette espèce est de 13 centim. et sa largeur de 9. T 60. Fuseau squamuleux. Fusus squamulosus. Phil. F, testé fusiformi, medio ventricosä, albd; anfractibus convexis, lon- gitudinaliter costatis, transversim cingulatis; cingulis squamulis, fornicatis, exasperatis ; apertur& albä, ovatä, caudä gracili, re- curv& terminal. Philip. Enum, Moll. Sicil. p, 204, n°6. pl tr. p. 8r. Habite les mers de la Sicile. Coquille qui n’est point très rare dans les collections, et cependant elle n'est point mentionnée par M. Kiener, dans sa monographie du genre Fuseau. Elle est ovale-oblongue; sa spire, pointue au sommet, est composée de huit tours convexes dont les premiers sont aplatis à leur partie supérieure, Des côtes longitudinales obtuses et sail- lantes descendent obliquement d’une suture à l’autre; sur le der- nier tour, elles gagnent jusqu’à l'origine du canal. Outre ces côtes, la coquille est ornée de petits filets saillans également distans et sur lesquels se relèvent une "multitude de petites écailles imbriquées qui rendent celte coquille äpre et rude au toucher. Le dernier tour se termine insensiblement en un canal étroit et court, con- tourné dans sa longueur et faiblement relevé du côté du dos. L’ou- verture est petite, toute blanche, ovale-obronde; son bord droit, 480 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. mince et tranchant, est finement festonné dans toute sa longueur. Les grands individus de cette coquille ont 45 mill, de long et 25 de large. Espèces fossiles. 1. Fuseau ventre-lisse. Fusus longævus. Lamk. F. testà fusiformi, ventricosä, crassd; anfactibus infimis dorso pla- nulatis, lævigatis; margine superiore obtuso, incurvo : supremis striatis et plicato-nodulosis; caudä gracili, D'Argenv. Conch. pl. 29. f. 6. fig. quarta. Martini, Conch. 4. t. 141. f, 1319. 1320. Murex lœvigatus. Gmel. p. 3555. n° 111. Murex longævus. Brander, Foss, Hant. f. 40, et 93. Fusus longævus, Annales du Mus. vol. 2, p. 317. n° 3. Encyclop. pl. 425. f. 3. a. b. etf. 4. * Fav. Conch. pl. 66. f. M. 2. * Knorr. Petrif. suppl. pl. 5 A.f. 7. * Seba. Mus. t, 4. pl. 106. f, 17. 18. Desh. Encyc. méth. Vers. t. 2. p. 154.n0 19. Guettard. Sur les acc. des coq. mém. de l’Ac. 17939.p.199.pl.6.f. r. Roissy. Buf. moll. t. 6. p. 63. n°6. Desh. Coq. foss. de Paris. 2. p. 523, n° 10, pl. 74.f. 18 à ar. Bronn. Leth. Géogn.t.2 pP.1068. pl. 4r. f, 22, Sow. Min. Conch. pl. 548. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet. Il offre différentes varié- tés d’äge, bien distinguées par leur aspect. Longueur, 4 pouces. 2. Fuseau Noé. Fusus Noœ. Lamk. F. testä fusiformi, apice basique transversim sulcatä ; spird costulis nodulos& ; anfractuum margine superiore retuso, crispo. Murex Noæ, Chemn, Conch. 11.t. 212. f, 2096. 2097. Fusus Noæ. Annales du Mus. ibid, n° 2, et pl. 46. f, 2. Encyclop. pl. 425.f. 5. * Desh, Encycl. méth. Vers. t,2, p. 54. n° 20. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 528.n° 14. pl. 75.f, 8,9. 12 19e * Roissy. Buf. moll.t. 6. p. 62. n°5. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur, 3 pouces 3 ligues. 3, Fuseau ridé. Fusus rugosus. Lamk. F. testà fusiformi, subcancellatä; sulcis transversis remotiusculis; cos- tis longitudinalibus, distantibus ; supremis nodulosis. ON * » à FUSEAU, 481 Murex porrectus. Brander. Foss. Hant. t. 2. f. 35. Fusus rugosus. Annales du Mus. ibid, p. 316. n° x. Encyclop. pl. 425. f, 6. An murex fossilis? Gmel. p. 3555. n° 112. * Roissy. Buf. Moll. t. 6 p. 62. n° 4. * Fav. Conch. pl. 66. f. m. 7? * Desh. Encyc. Méth. Vers. t. 2. p. 153. n° 18. * Id. Coq. foss, de Paris. t. 2. p. 519. n° 7. pl. 73. f. 4 à 11. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Longueur, 2 pouces 8 lignes. 4. Fuseau clavellé. Fusus clavellatus. Lamk. (1) F. testà fusiformi-clavaté, transversè striatä; costis obtusis, nodulosis; caudä longä, gracili. Murex deformis. Brander, Foss. t. 2. f, 37. 38. Fusus clavellatus. Annales, ibid, p. 317. n° 4. Encyclop. pl. 425. f. r.a. b. etf. 2. a. b. Habite... Fossile de Grignon, Mon cabinet, Longueur, 2 pouces une ligne. 5. Fuseau en escalier. Fusus scalaris. Lamk. F. testàä abbreviato-fusiformi, ventricosä; anfractibus duobus ultimis læviusculis, supernè scalariformibus : supremis striatis et margine inferiore nodulosis. Encyclop. pl. 425. f. 9. * Fusus longævus. Brand, Foss. Hant. pl. 6, f, 73. * Id. Sow. Min. Conch. pl. 63. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 525. n° sr. pl. 72. f. 13. 14. Habite... Fossile de Valmondois, Assy, Mary, Tancron, Senlis, Lé- vemont. Mon cabinet, Longueur, 2 pouces. 6. Fuseau épineux. Fusus minax. Lamk. F, testä abbreviato-fusiformi , ventricosä, transversim striatà, spinis longis armatä; anfractibus supernè coronato-spinosis : ultimo in- frà spinas tuberculis acutis uricä serie prædito ; caudä recurva. Murex minax. Brander. Foss. t. 3. f. 62. Murex minax, Encyelop. pl. 441.1, 4. * Murex minax. Sow. Min. Conch. pl, 229. f, 2. (x) Espèce établie avec de jeunes individus du Æusus longæ- vus; il faudra donc la supprimer et en reporter la citation au Longævus. Tome IX, 31 482 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 568, n° 63. pl. 75. f. 1 à 4. Habite... Fossile de Mondieu, près Sedan, et des environs de Pon- toise. Mon cabinet, intérieur du bord droit muni de sillons inter- rompus, Longueur, 2 pouces 7 lignes, 7. Fuseau costulé. Fusus costulatus. Lamk. F. testé ovato-fusiformi, ventricosd, longitudinaliter costatä, trans- versim sulcalà ; costis nodulosis ; caudä spirä breviore. Fusus torulosus. Encyclop. pl. 428.1, 3, a. b, * Fusus polygonatus. Brong. Vicent. p. 73. pl. 4. Î. 4. * Desh. Coq. Foss. de Paris. t, 2. p. 562. n° 48. pl. 75.f. 16. 17. Habite... Fossile de Beyne, Grignon, Betz. Mon cabinet. Limbe in- térieur du bord droit subcrénelé. Longueur, 13 lignes et demie. 8. Fuseau bulbiforme. Fusus bulbiformis. F. testé ovato-fusiformi, ventricosä, glabrà ; spirä mucronatä, brevi ; caudä obsoletè striatä, subarcuatä, Lister. Conch. t. 1028. f. 3. Favanne. Conch. pl. 66. fig. M 1r. Murex bulbus. Brander, Foss, t. 4, f. 54. Murex bulbus. Chemn. Conch. 11.1. 212 f, 3000. 3007, Fusus bulbiformis. Annales, ibid. p. 387. n° 26, Encyclop. p. 428. f. r.a.b. * Sow. Min. Conch. pl. 29r.f, 1. 2. 4. 5. 6, * Desh. Coq. Foss. de Paris. t, 2. p. 570. n° 54. pl. 98. f, 5 à ro, 14 à 18. * Sow. Conch. Man. f. 549. * Seba. Mus. t. 4. pl. 106. f. 21 à 25, * Walchet Knorr. Reliq. diluv. t. 2. pl. C 4. f. 3. * Bronn. Leth. geogn. t. 2. p. 1069. pl, 4r. f. 20. Habite... Fossile de Grignon, de Courtagnon, ete. Mon cabinet. Longueur, 2 pouces 7 lignes, Vul. la Globosite, 2 9. Fuseau petite-figue. Fusus Jiculneus. Lamk. F, testä avato-fusiformi, ventricoso-turgidä, lamelloso-costatä ; an- Jractibus spiræ margine inferiore squamoso-asperatis : ultimo su pernè angulato, subspinoso; columellà intortä, basi uniplicatd. Murex ficulneus. Chemn. Conch. 1r.t. 212. f. 3004, 3005. Fusus ficulneus. Annales. ibid. p. 386, n° 25. Encyclop. pl. 428. f. 2. a.b. * Murex bulbus, Brand, Foss. Hant, pl. r.f. 56? “ Sow. Min, Conch, pl. 291. f, 9. FUSEAU, 433 * Desh. Coq. Foss. de Paris, t. 2.p. 57a. n° 55, pl. 73. f. ar à 26. Habite... Fossile de Grignon, Mon cabinet. Le pli dont sa colu- melle est munie, contre l'ordinaire de son genre, Ja rend remar- quable. Sa queue est courte et arquée. Longueur, 2 pouce. 10. Fuseau torullé., Fusus intortus. Lamk. F, testä fusiformi-turrité , subtorulosä, decussatim striaté ; striis transversis inferioribus eminentioribus distinctis ; columellà in= torta. Fusus intortus, Annales, ibid, p. 318.n° 8, et t. 6, pl. 46. f, 4 à 6. Encyclop.pl. 441. f. 6. a. b. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p.538. n° 23. pl, 93. f4.5. 10. TT AMD Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Longueur, 17 lignes. 11. Fuseau aciculé. Fusus aciculatus. Lamk. F, testà fusiformi, angustissimd, transversim striatà , lonsitudina- liter costulatä ; caudä longä, strictä, subaciculata. Fusus aciculatus, Annales, ibid, n° 5. et t, 6. pl. 46. f, 6. Encyclop. pl, 425. f, 8. a. b, * Brand, Foss. Hant. pl, 2. f. 36. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 514. n° 2, pl. 71, f, 7.8. Fusus acuminatus, Sow. Min. Conch. pl. 274, f, x, 2, 3. * Fusus asper. Id, loc. cit, f. 4 à 9. * Desh, Encyclop.méth. Vers. t, 2. p.152. n° 14, Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Il n’est presque point ventru. Longueur, 2 pouces. 12. Fuseau cordelé. Fusus funiculosus. Lamk. F, testà fusiformi-elongatd, obsoletè costatä, decussatdä, rugosä ; ru- gis transversis, alternis majoribus ; columellä subplicatä. Fusus funiculosus, Annales, ibid. p. 386. n° 22. Encyclop. pl. 428. f. 6. a. b. * Desh. Encyclop. méth. Vers, t, 2. p. 153, n° 15. Id. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 516. n° 4. pl. 72. f.5. 6. Habite... Fossile de Grignon, Mon cabinet, Longueur, 14 lignes. 13. Fuseau coupé. Fusus excisus. Lamk. F, testä ovato-oblongä , transversè rugosa ; costis longitudinalibus obsoletis ; columellä obliquè excisä; caud& brevi: labro intüs dentato, * Fusus excisus. Annales. ibid. p. 319. n° 11. Encyclop. pl. 428. f. 4.a, b. [2] Var. columellé bast subbiplicatd. 484 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Brand, Foss, Hant. pl. 1. f. 19. * Desh, Coq, foss. de Paris, t. 2. p. 556. n° 43. pl. 94. f, 6. 7.8. Habite, … Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur de sa variété, près de 9 lignes. Mon cabinet. Nota, Voyez, pour les autres espèces fossiles, l'exposition qui s’en trouve dans les Annales. 14. Fuseau subulé. Fusus subulatus. Lamk. F.testà fusiformi-turritä, subulatà , longitudinaliter costatä ; striis transversis tenuissimis, obsoletis ; caudä brevi. Fusus subulatus, Annales. Vol. 2. p. 318. n° 6. * Desh. Coq. foss. de Paris.t. 2.p. 535. n°20. pl. 76. f. 13. 14. 15. Habite... Fossile de Grignon, Mon cabinet et celui de M. Defrance. Petit Fuseau très élégant et très différent par sa forme du Fuseau aciculé, Le canal de sa base est beaucoup plus court que la spire ce qui donne à la coquille une forme presque turriculée. Long, 2 centimètres environ, 15. Fuseau grain-d’orge. Fusus hordeolus. Lamk. F. testä fusiformi, turrit ; anfractibus lævibus , convexis ; caudä brevi. Fusus hordeolus. Ann, ibid. n° 5. * Desh, Coq. foss. de Paris. t,2.p. 548. n° 33. pl. 06 bis. f. 6.7.8. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. C’est la plus petite espèce de Fuseau que je connaisse; elle n’a que 5 ou 6 millim. de longueur. 16. Fuseau polygone. Fusus polygonus. Lamk. F. testä ovatä, multicostatä, transversim rugosé ; maroinibus an- Jractuum elevatis, oppressis ; aperturä dentatä. Fusus polygonus. Ann. ibid. p. 319. n° 9. “ Brong. Vicent. p. 93. pl. 4. f. 3. *“ Desh, Coq. foss. de Paris.t. 2. p. 563. pl. 91. f. 5.6. * Bronn, Lethea. Geogn. t, 2. p. 2. 1070. pl. 4r. f. 19. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet et celui de M. Defrance. Coquille courte, presque ovale, ventrue, ayant sur chaque tour de spire neuf à douze côtes obtuses et longitudinales. Elle est, en outre, fortement ridée transversalement, et a Le bord supérieur de chaque tour élevé et appliqué contre celui qui le précède. Lon- gueur, 35 millimètres. 17. Fuseau raccourci. Fusus abbreviatus. Lamk. F, teslä ovato-conicä, vasi abbreviata ; cingulis transversis | rugosis, costato-nodulosis ; columell obsoletè umbilicatu, FUSEAU. 435 Fusus abbreviatus. Aun, ibid, n° 10. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p.550. n°35. pl. 76. f. 10, 11.12. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance, Il est ovale- conique, raccourci à sa base, et offre sur chaque tour de spire une bande transverse, ridée ou sillonnée et noduleuse, Longueur, r2 à 13 millimètres, 18. Fuseau nain. Fusus minutus. Lamk. F. testä ovatä , costulis crebris nodulosä ; transversis, cingulatim coalitis. Fusus minutus. Ann. ibid. p. 320. n° r2. * Desh. Coq. foss. de Paris, t.2, p. 552. n° 38. pl. 06 bis. f. 16 à 20. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Espèce fort petite, à spire conique, offrant sur chaque tour des costules nom- breuses., Longueur, 5 ou 6 millimètres. 19. Fuseau stries-rudes. Fusus asperulus. Lamk. F, testà ovato-turrité, costulaté; striis transversis , asperiusculis ; aperturä striatà. Fusus asperulus. Ann, ibid, n° 13. * Desh. Coq. foss. de Paris. 1.2. p. 546. n° 30. pl. 96 bis f. 15. LOT. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Espèce en- core fort petite, sa longueur n’excédant pas 7 ou 8 millimètres, Elle est ovale-turriculée, à canal raccourci, et n’offre que cinq à sept tours de spire. Toute sa superficie présente de petites côtes nom- breuses et des stries transverses qui la rendent rude au toucher. 20. Fuseau plissé. Fusus plicatus. Lamk. (1) F. testä ovato-turritä, costulis longitudinalibus lwvissimis plicatà ; caudà brevi. Fusus plicatus. Ann. ibid. n° 14. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M, Defrance. Autre espece encore fort petite, avoisinant la précédente par sa forme, mais n’ayant point de stries transverses apparentes, Les plus grands individus n’ont que ro millimètres de longueur. (x) Cette coquille n’est point un Fuseau, comme l’a cru La- marck qui n’a eu à sa disposition que des individus mutilés; elle appartient au genre Pleurotome, et nous lui avons donné lenom de Pleurotoma simplez, ignorant alors que cette espèce, par suite d’une crreur de Lamarck, était parmi les Fuseaux. 48) HISTOIRE DES MOLLUSQUES, 21. Fuseau scalaroïde. Fusus scalaroides. Lamk. F, testà turrité ; costulis longitudinalibus, angustis, distinctis; strüis transversis obsoletis; caudaà brevi, Fusus scalaroides. Ann. ibid. n° 15. [él Var, striis transversis , exquisitis et asperulis. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 544. n° 29. pl. 74. f. 1 à 3. pl 56% 112808 Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet et celui de M. Defrance, Ce Fuseau est turriculé, et a jusqu’à 16 ou 17 millimètres de longueur. Ses tours de spire sont garnis d’une multitude de petites côtes longitudinales, étroites, séparées, et assez semblables à celle de la Scalaire nommée Faux Scalata, Ces côtes ne sont pas toutes égales entre elles; car quelques-unes, plus grosses que les autres, pourraient être considérées comme des bourrelets persistans, si l’on pouvait distinguer la fissure qui unit leur bord droit à la co- quille, Ses stries transverses sont fines, égales, nombreuses, peu apparentes; mais dans la var. [b], elles sont beaucoup plus émi- nentes. 22. Fuseau multincde. Fusus multinodus. Lamk. F. testà ovatä, utrinquè conic&, infcrnè transversim striatä ; spird nodulis mirimis et creberrimis coronatä. Fusus coronatus. Ann. ibid. p. 321. n° 16. * Desh. Coq. foss. de Paris, t.2. p. 575.n0° 58. pl. 54, f. 15, 16. 17. Habite... Fossile de Grignon, Cabinet de M. Defrance. Coquille courte, ovale, ressemblant à un barillet conique aux deux bouts. Sa moitié inférieure n'offre que des stries fines et transverses, et la supérieure présente une spire conique, dont les tours sont chargés d’une multitude de très petits nœuds on côtes en tuber- cules, qui la font paraître couronnée à chaque étage. Longueur, 12 millimètres. ; 23. Fuseau cerclé. Fusus alligatus. Lamk. (1) F. testé ovato=turritä, subdecussatä; rugis transversis prominulis; cauda breviuscula. Fusus alligatus. Ann.‘ibid, n° 17. Habite... Fossile de Crignon. Cabinet de M. Defrance. Ce Fuseau est rare, et a environ 12 millimèires de longueur. Sa spire est coni- que, plus longue que l'ouverture, en y comprenant le canal de sa (1) Cette espèce, ayant été établie sur une varicté du Fusus funiculosus, devra disparaître des catalogues. FUSEAU, 487 base, Des stries longitudinales très fines se croisent avec ses rides transverses; mais ces rides, plus grosses et plus éminentes, font paraître la coquille comme cerclée transversalement dans toute sa longueur. 24. Fuseau marginé. Fusus marginatus. (1) F. test fusiformi-turritä ; spirä costulis numerosis nodulosä; anfrac- tuum margine superiore prominulo, tumidiusculo. [] Var. abbreviata; spiræ nodulis turgidioribus. Habite. Fossile de Grignon, Cabinet de M. Defrance. Toute sa su- perficie est finement striée en travers, et sa spire est ornée d’une multitude de petites côtes qui la rendent également noduleuse, Longueur, 10 ou 11 millimètres. 25. Fuseau noduleux. Fusus nodulosus. Lamk. F, testà ovatà, lævi, costulis nodulosä; columellà obscurè biplicata. Fusus nodulosus, Ann, ibid. p. 385. n° 19. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Il est à-peu- près lisse, noduleux d’une manière remarquable par la saillie de ses petites côtes oblongues ; et sa columelle porte deux plis trans- verses peu apparens, Longueur, environ 12 millimètres, 26. Fuseau anguleux. Fusus angulatus. Lamk. F, testà fusiformi-ventricosä; costis grossis, aculto-angulatis; striis transversis, prominulis, remotis, Fusus angulatus. Ann. ibid. n° 20. * Desh. Coq. foss. de Paris.t.a.p. 520. n° 8. pl. 94. f. 4,5, 11.12. Habite... Fossile de Grignon, Cabinet de M. Defrance, Coquille fusiforme, ventrue dans sa partie moyenne, à queue grêle ou étroite, de la longueur de la spire, Des côtes anguleuses, gros- sières et un peu distantes, rendent cette spire très raboteuse, Les stries longitudinales sont serrées et peu remarquables; mais les transverses sont écarltées et saillantes. La columelle porte deux plis à peine apparens, Longueur, près de 3 centimètres. 27. Fuseau à un pli. Fusus uniplicatus. Lamk. F. test subcostatä, decussatä, asperuld; stris transversis elevatis > columellà uniplicata. Fusus uniplicatus. Ann. ibid, n° ar.ett. 6. pl. 46. f, 3. a b. (1) Espèce que l’on devra supprimer parce qu'elle a été faite avec un jeune individu du Fusus polygonus. 488 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Desh, Coq. foss. de Paris, t. 2. p. 536. pl. 96 bis. f. 1.2, Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet et celui de M. Defrance. Très belle espèce, qui a jusqu'a 35 millimètres de longueur. Elle a des côtes obluses, médiocrement élevées, et deux sortes de stries qui se croisent, mais dont les transversales sont moins ser rées et bien plus saillantes, La columelle est chargée d’un seul pli. Nota. Peut-être conviendrait-il de rapporter cette espèce au genre des Fasciolaires, ainsi que quelques autres Fuseaux ici mentionnés, et qui portent sur leur columelle quelques plis peu élevés. 28. Fuseau heptagone. Fusus heptagonus. Lamk. F,testà fusiformi=elongatä, pyramidatà, septifarièm costatà ; striis decussatis,.obsoletis; columellà subuniplicet. Fusus heptagonus. Ann. ibid. p. 386, n° 23. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 534,n Habite. Fossile de Courtagnon? Mon cabinet, Cette coquille a la forme d’un Fuseau allongé, peu ventru et pyramidal. Sa spire est (e] 19. pl, g1.f. 9. ro. régulièrement heptagone, ce qui fait reconnaitre au pretuier as- pect cette espèce singulière. Longueur, 46 millimètres. 29. Fuseau subcariné. Fusus subcarinatus. F, tesià ovatë, turgidä, transversè striatd; anfractibus carinalo- angulalis, supernè planiusculis. Fusus subcarinatus. Ann. ibid, n° 24. * Brogn. Vicent. p. 73. pl. 6. f. 5. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 565. n° 51. pl. 97. f. 7 à 14. Habite... Fossile de Chaumont. Cabinet de M. Defrance. Ce Fu- seau est court, renflé, et a l’aspect d’un Murex ; mais il manque de véritables bourrelets, et n’a que des côtes longitudinales peu éle- vées, qui, dans leur partie supérieure, forment chacune un angle un peu pointu, presque épineux. Ses tours de spire sont carinés, anguleux et un peu aplatis en dessus. Il résulte de cet aplatisse- ment, une rampe qui tourne en spirale, et dont le plan est légè- rement incliné et chargé de stries qui se croisent, 30. Fuseau térébral. Fusus terebralis. Lamk. (1) F, testà striis transversis et granulatis cinctä; anfractibus medio carinatis, dentatis ; spir& terebratà. (1) Cette espèce est identiquement la même que le. Plcuro- toma tercbralis de Lamarck; elle fait donc un double emploi qu'il faut faire disparaître, puisqu'en effet l'espèce est du genre Pleurotomc. FUSEAU. 489 Fusus terebralis. Ann. ibid. p. 387. n° 27. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Coquille rare, d’une forme élégante et très remarquable. Klle est exacte- ment fusiforme, chargée de stries transverses, granuleuses, en quelque sorte semblables à des rangs de perles, Ses tours de spire sont carinés dans leur milieu, et chaque carène est dentée sur son bord tranchant, comme les roues d’une montre, Ce petit Fuseau a l'aspect d'un Pleurotome; mais son bord droit n’a point d’échan- crure. Longueur 6 millimètres. 31. Fuseau petite-lyre. Fusus citharellus. Lamk. (1) F. testé turritä ; costulis longitudinalibus lævibus, angustis ; cauda brevi ; columell& recta. Fusus citharellus. Ann. ibid. p. 388.n° 28.2 Habite... Fossile de Grignon. Gabinet de M. Defrance. Ses petites côtes longitudinales sont très lisses, et disposées à-peu-près comme les cordes d’une lyre ou d’une harpe. Columelle droite, Taille petite. 32. Fuseau lisse. Fusus lævrsatus. Lamk. F, testä fusiformi-turrità ; spiré conicd, lævigatä ; mamillé terminali. Fusus lævigatus, Ann. ibid, n° 29. * Desh. Coq. foss. de Paris.t, 2.p.547.n°32,pl.7a. f. 15. 16.17. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance, Spire lisse, exactement conique et proportionnellement plus longue que la queue, Longueur, 6 millimètres. 33. Fuseau striatulé, Fusus striatulatus. Lamk. (2) F, testà fusiformi-turrité ; anfractibus planiuseulis, supernè depressis ; striis transversis subtilissimis æqualibus. Fusus striatilatus, Ann, ibid, n° 30, Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Ce petit Fu- seau est bien caractérisé par la forme particulière de ses tours de spire, et par la finesse et la régularité de ses stries, Il n’a que 5 millimètres de longueur. Chaque tour de spire est un peu aplati sur le ventre, et déprimé en dessus. (1) Le Fusus citharellus est encore un Pleurotome auquel nous avons donné le nom de Harpula, ne sachant pas que l’es- pèce était déjà parmi les Fuseaux. (2) Celui-ci est encore un Pleurotome; c’est notre Pleuro- toma fragilis , auquel il faudra substituer le nom de Striatulata. 490 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 34. Fuseau à deux plis. Fusus biplicatus. Lamk. (1) F. testä ovatd, transversim striatä ; costis longitudinalibus crcbris, obtusis ; columell biplicata. Fusus biplicatus. Ann. ibid, n° 31. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M, Defrance. Sa spire est conique, composée de cinq ou six tours un peu convexes, chargés de petites côtes longitudinales, obtuses et peu élevées. Longueur, 6 millimètres, 35. Fuseau variable. Fusus variabilis. Lamk. F. testä ovatä, multicostalà, transversè striat&; anfractibus suban- gulosis. Fusus variabilis, Ann. ibid. p. 389. n° 32. “pDesh.iCoy. foss. de Paris.it. 2% p. 551. n° 36-.pl. 06 Dissf./9- 10. 11. Habite, Fossile de Grignon, Ce petit Fuseau présente une espèce qui n’a rien de bien prononcé, et qui, en outre, varie un peu dans les individus qui s’y rapportent: elle n’a que 9 millimètres de longueur. 36. Fuseau troncatulé. Fusus truncatulatus. Lamk. F, testé ovato-turrit&, transversè striatä ; anfractibus margine su- periore truncalis ; spirä plicata. Fusus truncatulatus. Ann. ibid, n° 33. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance, Petit Fu- seau très rare, et bien caractérisé par la saillie et la troncature du bord supérieur de ses tours de spire. Il est strié transversalement, et sa spire est assez élégamment plissée dans sa longueur, Il est long d'environ 7 millimètres. j 37. Fuseau à dents de scie. Fusus serratus. Desh. F, testä elongatä , angustä, fusiformi, prælongä; caudä gracili, spird longiore ; anfractibus convexis, trisulcatis, in medio cari- natis; cariné serrato-dentatà, Desh. Dict. class. d’hist. nat, atlas. n° 7. f. 3. Id, Encycl. méth. Vers. t. 2, p. 153. n° 16. Id. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 513. n° r. pl. 74. f. 12. 15. Habite. Fossile de Parnes, Mouchy. ARS NE 17 ue EPL NRLPRREERS QE PET AIRES, PRO CRE LESC U RS (1) Lorsque nous avons publié notre ouvrage sur les fossiles de Paris, nous nous sommes assuré que celte espèce était une véritable Cancellaire , le Cancellaria evulsa, Sow. FUSEAU. 491 On peut comparer cette espèce pour sa forme au Fusus colus. I est en effet allongé, assez étroit ; sa spire, très pointue, est à-peu-près aussi longue que le canal terminal; elle se compose de 11 à r2 tours, dont les premiers sont régulièrement eonvexes et chargés de petites côtes longitudinales égales et régulières, sur lesquelles passent des stries transverses ; sur le quatrième ou cinquième tour, Pune de ces stries, celle qui est placée sur le milieu, devient un peu plus grosse et plus saillante que les autres, et, s’accroissant plus rapidement qu’elles, produit bientôt sur tous les tours suivans une carène médiane tranchante. Les côtes longitudinales, d’abord rap- prochées et s'étendant d’une suture à l’autre sur les premiers tours, se raccourcissent peu-à-peu et finissent par être remplacées par une série de tubercules comprimés et aigus, qui, placés sur la carène, la décoüpent en dentelures assez régulières, Le nombre des stries transverses ne s’est point accru depuis le jeune âge; et, réparties sur les derniers tours sur une plus grande surface, elles paraissent beaucoup plus écartées, On compte ordinairement trois de ces stries au-dessus de la carène; une seule et rarement deux au-dessous. Le dernier tour est fort court; il est convexe en des- sous, el la seconde des deux stries est toujours plus saillante que l'autre, De la base de ce tour s'élève un canal grêle, subcylindri- que, fort étroit et très fragile, couvert en dehors de stries très obliques et présentant en dessous une gouttière assez profonde et trés étroite, L'ouverture est subarrondie; la columelle est droite, simple, dépourvue de bord gauche ; le bord droit est mince, tran- chant et légérement sinueux: sur le côté. Le plus grand individu que nous connaissions de cette espèce est long de ro centimètres et large de 32 millimetres. Ÿ 38. Fuseau longirostre, Fusus longirostris. Broce. F. testà elongato-fusiformi, angustä, transversim striatä et sulcatä, longitudinaliter costatd; costis brevibus interruptis, nodulosis; an- Jractibus convexis, supernè subplanulatis; ultimo caudé prælongä, gracili terminato. Brocchi. Conch. Foss, subap, t. 2. p. 418. pl. 8. f. 7. Desh, Exp. sc, de Morée. Zool, p. 172. n° 278. Desh, Encycl. méth, Vers. t. 2, p. 155. n° 17. Habite... Fossile dans les terrains subapennins, Goquille qui ne manque pas d’analogie avec quelques-unes des es pèces vivantes connues, el particulièrement avec le Fusus longis- simus; mais celle-ci reste toujours plus petite. Elle est allongée, à spiré turriculée, pointue, dont les tours sont convexes et sensi HISTOIRE DES MOLLUSQUES. blement aplatis en dessus. Sur ces tours se montrent des côtes longitudinales qui se terminent sans atteindre les sutures, Le der- nier tour est convexe à la base, et il se termine assez subitement en une queue gréle, presque aussi longue que la spire. Sur la sur- face des tours se montrent des sillons transverses assez gros, dis tans, entre lesquels il existe un réseau assez fin, quoique peu régulier de stries longitudiuales et transverses, L'ouverture est ovalaire, étroite; le bord droit est mince, et il est faiblement sil- lonné en dedans. Cette belle espèce a 12 centimètres de longet 38 millimètres de large. T 39. Fuseau gothique. Fusus gothicus, Desh. F. testà elongato-fusiformi, clariformi, transversim rugosä; anfrac- tibus supernè granulatis, striatis, in medio carinato-dentatis; ul- timo caudä gracili, contortä terminato; aperturd ovatä; labro tenui, intus sulcato. Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. p, 518. n° 6. pl. 74. f. 9. 10. Habite. Fossile de Parnes et de Mouchy. Très belle et très rare coquille, dont la spire ressemble, par ses or- nemens, au sommet de certaines tours gothiques. Elle est allongée, fusiforme, proportionnellemeut plus ventrue que les espèces qui précèdent, La spire, à laquelle on compte dix tours, est très poin- tue ; les tours sont assez larges et divisés en deux parties à-peu- près égales; la supérieure forme une rampe aplatie qui remonte jusqu’au sommet ; elle est couverte de stries transverses fines, au nombre des cinq ou six; l’autre partie des tours est séparée de la première par une carène assez saillante, épaisse et régulierement dentelée ; au-dessous d’elle on voit deux ou trois gros sillons, en- tre lesquels viennent se placer, dans quelques individus, une ou deux stries très fines. Le dernier tour est globuleux ; il se termine in- sensiblement en un canal grêle, un peu contourné à son extrémité. Toute cette partie inférieure de la coquille est couverte de sillons semblables à ceux de la spire, alternant avec deux stries et gra- duellement décroissant jusqu’à l'extrémité du canal. L'ouverture est presque aussi large que haute; la columelle, légèrement ar- quée dans sa longueur, est revêtue d’un bord gauche mince et étroit, qui se relève vers l’origine du canal et la recouvre en par- tie. Le bord droit est assez mince et tranchant ; il est festonné et sillonné à l'extérieur. Outre les parties que nous avons signalées sur la surface externe de ce Fuseau, on remarque encore, dans la plupart des individus, un grand nombre de petites stries longitu- dinales, produites par les accroissemens. 2ette coquille est longue de 65 millimètres et large de 27. FUSEAU, 493 40. Fuseau massue. Fusus clavatus. Brocc. F. testä turritä, angustä, apice acuminatdä, anfraclibus conveais, longitudinaliter costatis ; costis crassis, obtusis; cingulis transver- sis elevatis, sulco profondo discreto cum striä filiformi interposità ; ultimo anfractu subolobuloso, non carinato, caud& prolongä ter- minato. Brocchi. Conch. foss, subap. t. 2. p. 418. pl.8. f. 2. Desb. Expéd. Sci. de Morée. Zool. p. 193. n° 279. Habite. Fossile dans les terrains tertiaires du Plaisantin. Coquille très distincte du Fusus rostratus dont elle se rapproche le plus, en ce qu’elle est constamment dépourvue de la carène qui divise les tours dans le plus grand nombre des individus. Ce Fusus clavatus est étroit ; sa spire est allongée, pointue; ses tours sont très convexes, il s’élève à leur surface huit ou neuf côtes longitu- dinales grosses, épaisses, rapprochées. Sur le dernier tour, ces cô- tes n’alleignent pas la base. On remarque sur toute la surface de la coquille de nombreux sillons transverses dans l'intervalle des- quels il y a toujours une strie très fine, L'ouverture est ovale, subsémilunaire; le bord droit, assez épais, est profondément sil- lonné en dedans; le canal terminal est grêle, mais un peu plus court que la spire. Les grands individus ont 70 mill. de long et 25 de large. 41. Fuseau très grand. Fusus maximus. Desh. F. testi maximä, giganted, incrassatà, ponderatä ; spirà acumi— natd ; anfractibus primis costellatis et transversim striatis ; alteris lævigatis, supernè planulato-spiratis; ultimo anfractu maximo , subcylindraceo, caudà incrassatä terminato ; aperturä ovato-ob- longä, supernè valdè emarginatà ; columellà cylindraced, incras= satä, marginatà, Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 526. n° 12. pl. 91.f. r1. 12. Habite, Fossile de Chaumont. Gette coquille est la plus grande du genre que nous connaissions à l'état fossile. Par sa forme générale, elle se rapproche beaucoup du Fusus longævus; elle est allongée, claviforme; la spire est allongée et pointue, elle est formée de neuf à dix tours dont les premiers sont coniques et pourvus , comme dans les espèces pré- cédentes, de côtes longitudioales assez épaisses , traversées à leur partie supérieure seulement par un petit nombre de stries trans- verses, Ces premiers tours ont la suture bordée par un bourrelet aplati, qui, bientôt s’élevant peu-à-peu, finit sur les derniers tours par se changer en une large rampe spirale, Le dernier tour est 494 HISTOIRË DES MOLLUSQUES. très grand, un peu subcylindracé ; il se termine à la base en une queue longue et épaisse, creusée en une gouttière assez large et profonde. Sur la surface extérieure de ce dernier tour, on remar- que des stries longitudinales, fines, assez régulières et légèrement onduleuses. L'ouverture est ovale-oblongue; la gouttière qui la termine à sa partie supérieure est très profonde dans les vieux in- dividus. La columelle est très épaisse, cylindrique; elle est revé- tue d’un bord gauche assez large et appliqué dans toute son éten- due; le bord droit est épais, et il offre un caractère particulier par la forme de la large sinuosité concave qui occupe presque toute sa longueur. Cette coquille, extrêmement rare, devait avoir au moins deux déci- mètres de longueur, 4 42. Fuseau lisse. Fusus lœvisatus. Desh. F. testà fusiformi, elevatä, bulbiformi, apice acuminatä, obsoletè lon- gitudinaliter costatä, lævigatd; spir& brevi, conicä; anfractibus converiusculis; ultimo globuloso, caudä gracili, spird breviore ter- minato; aperturä ovato-angustà, utrinquè attenualä; columellä obsoletè biplicata; labro tenui, simplici. [Var. a. Desh.] Testé angustiore; anfractibus transversim tenuissimè striatis; striis obsoletis, inæqualibus. Seb. Mus. t. 4. pl. 106. f, 19. 20. Mart. Conch. t. 4, «ab. 141. f. 1319. 1320. Murezx lævigatus. Gmel. Syst. nat. p. 3555. 11. Desh, Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 532. n° 16. pl.7o.f. 14. 15. Habite... Fossile de Parnes, Mouchy, Grignon. On voit par la synonymie que cette coquille a été connue long-temps avant Lamarck, et qu’elle portait déjà le nom de Murex lævigatus, lorsque, par une inattention facheuse, le savant naturaliste proposa celui de Fusus lævigatus pour une espèce différente de celle-ci et de celle de Gmelin. Il sera nécessaire de rectifier la synonymie d’après les indications que nous donnons ici. Gmelin et Martini avaient confondu, sous une même dénomination, des individus de cette espèce et des jeunes du Fusus longævus. Une fois celte recti- fication convenablement faite, la synonymie devient très facile à saisir. Le Fuseau lisse est une coquille allongée, fusiforme, en massue, ayant la spire courte, conique, pointue, composée de sept tours légere- ment convexes, réunis par une suture simple et sur lesquels se montrent un petit nombre de côtes longitudinales, irrégulières et presque obsolètes, Le dernier tour est subglobuleux, il est convexe FUSEAU. 495 à la base et se termine de ce côté en une queue grêle et cylindracée, faiblement contournée à son extrémité : toute lasurface extérieure de la coquille est lisse; son ouverture est ovale-oblongue; son angle supérieur est aigu, mais sans gouttière, La columelle est cy- lindracée, revêtue d’un bord gauche très mince et appliqué dans toute son étendue, Vers son extrémité, on remarque deux plis presque transverses, mais inégaux; ces plis columellaires ne se voient bien que lorsque la coquille est cassée, Le bord droit est mince et tranchant ; il est simple et sans inflexion. La variété se distingue par un assez grand nombre de stries transverses, iné— gales, que l’on remarque principalement sur les premiers tours de spire. Les grands individus ont 60 mill. de long et 21 de large. + 43. Fuseau à côtes épaisses, Fusus crassicostatus. Desh. F, testä ovato-fusiformi, utrinquè attenuatà, in medio ventricosd, apice basique obsoletè striatä; anfractibus convexiusculis costis sex crassis, latis, instructis; ullimo anfractu ventricoso, basi caudä brevi, contortd terminato ; apertur& ovatä ; columellä valdè con- tortà ; labro tenui, simplici, supernè sinuoso. Seba. Mus. t. 4. pl. 106. f, 14-15. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 541. n° 25. pl.72, f, 1.2. Habite. Fossile à Parnes. Cette coquille est allongée, fusiforme, atténuée à ses extrémités, ren- flée dans le milieu; la spire est conique, composée de neuf tours convexes un peu déprimés à leur partie supérieure et pourvus de six grosses côtes longitudinales obtuses, plus saillantes à la base qu'au sommet des tours. Dans la plupart des individus, ces côtes sont irrégulièrement espacées ; dans d’autres, elles se correspondent d’un tour à l’autre, et alors la spire prend la forme d’une pyramide hexagone ; le dernier tour est très renflé et les côtes qui s’y voient sont larges, grosses, obtuses et peu prolongées à la base; de ce côté, la coquille se rétrécit assez subitement en un canal fort court, épais _et fortement relevé en dessus à son extrémité, La surface exté= rieure semble toute lisse; mais, examinée à la loupe, on remarque au sommet des tours, et dans l’espace déprimé, quelques stries très fines et obsolètes ; à la base du dernier tour il en existe aussi, mais plus écartées et moius régulières. L'ouverture est ovale-anguleuse supérieurement ; elle se termine inférieurement en un canal étroit et profond. La columelle est épaisse, cylindracée, fortement con- tournée dans sa longueur : elle est accompagnée d’un bord gau- che peu épais, appliqué dans toute sa longueur; ce bord se ren- 496 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. verse dans une fente ombilicale assez large, creusée à la base de la columelle, On trouve cette coquille assez fréquemment. Les grands individus ont 63 mill. de long et 25 de large. + 44. Fuseau de Lamarck. Fusus Lamarckir, F. testä ovalo-elongatä, fusiformi, acuminatd; spird ultimo anfractu longiore, contabulatä, in medio carinatä, longitudinaliter plicis minimis, irregularibus ornatä; ultimo anfractu canali obliquo, brevi terminalo; aperturé ovatà, angustä; labro tenuissimo, fragili. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 543. pl. 94 bis. £. 3. 4.5. Habite... Fossile à Grignon. Cette coquille est mince, fragile, allongée, fusiforme, très pointue au somme; sa spire est plus longue que le dernier tour; les deux premiers tours sont lisses, arrondis et séparés par une suture pro- fonde. Ces deux tours, d’un aspect particulier, ne paraissent pas appartenir à la même coquille; les suivans sont divisés en deux parties presque égales par une carène obtuse, saillante et en forme de bourrelets ; au-dessus de cette carène, les tours sont aplatis et forment une rampe spirale ; en dessous, ils sont légèrement con- vexes et l'on remarque, entre la carène et la suture, une seule strie simple et médiocrement saillante. On remarque de plus, sur toute la surface de la coquille, des petits plis longitudinaux irréguliers. Le dernier tour est court ; il se termine par un canal étroit, peu allongé et légèrement contourné dans sa longueur. L’ouverture est étroite, ovale; la columelle est simple, cylindracée; le bord droit est mince et tranchant. Cette petite coquille est longue de 9 mill. et large de 4. + 45. Fuseau costellifère. Fusus costellifer. Desh. F. testä oblongä, fusiformi, subrentricosà, longitudinaliter costatä, transversèm rugosä; costis crassis,, regularibus, arcuatis, sulcis distantibus, striis tenuibus interpositis ; anfractibus convexis; ul- timo subventricoso , spirä longiore, caudà latä brevique terminalo; averturd ovato=oblongä ; columell& contort& ; labro tenui, intus obscurè plicato. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 558. n° 45. pl. 76. f. 27-28. Habite... Fossile à Rétheuil. Coquille ovale-cblongue, fusiforme, atténuée à ses extrémités, ven- true dans le milieu; sa spire est courte et composée de six tours, dont le dernier est plus grand que tous les autres réunis; ces tours sont très convexes et chargés de grosses côtes longitudinales, FUSEAU. 497 très régulières, obtuses et assez fortement arquées dans leur lon- gueur ; sur les premiers tours, elles sont traversées par deux sil- lous presque médians, écartés et égaux entre eux; en dessus et au-dessous d'eux, on remarque des sillons plus petits et des stries très fines; sur le dernier tour, ces deux sillons se conti- nuent à sa partie supérieure, aiusi que les stries; le reste de la surface est couvert de sillons et de stries semblables, mais de plus en plus rapprochées et plus fines, à mesure que l'on s’'ap- proche de l’extrémité antérieure. Ce dernier tour est cunvexe, ventru à sa partie supérieure et conique à la base, où il se termine insensiblement en un canal large et court. Les côtes longitudi- nales disparaissent vers le milieu de sa longueur. L'ouverture est ovale-oblougue, étroite; son angle supérieur est aigu, mais sans gouttière intérieure. La columelle est assez épaisse, tordue vers son extrémité; le bord droit est peu épais ; il est contourné dans sa longueur, et il offre intérieurement quelques rides ou dente- lures obsolètes. La longueur de cette espèce est de 26 mill. et sa largeur de 12, + 46. Fuseau tiare, Fusus thiara. Brocc. F. testä elongato-angustä, subulatä, eleganter plicatä ; anfrac- tibus planis, supernè papillis marsinalis ; ultimo anfractu caudä superné striatä, angustä, lerminato ; aperturd lanceatä, augustä; labro intus sulcato, Procchi. Conch. foss. subap.t. 2. p. 424. pl. 8.f, 6. Habite... Foss. des terrains tertiaires du Plaisantin. Coquille allongée, fusiforme, étroite, très pointue au sommet et fort élégante. Ses tours sont nombreux, aplatis, ornés de plis lon- gitudinaux, réguliers, un peu obliques. Le sommet de ces plis s'élève en un tubercule pointu, placé au-dessous de la suture et dont la succession produit pour celle-ci un bord élégamment crénelé. Le dernier tour est subanguleux vers la”base, et il se prolonge en un canal cylindracé, étroit, obliquement strié en dessus, L'ouverture est très petite, oblongue, lancéolée ; son bord droit s’épaissit avec l’âge, et il est fnement sillonné en dedans. Cette jolie coquille a 32 mill. de long et 10 de large. T 47. Fuseau demi-plissé. Fusus semiplicatus. Desh. F, testä ovato- fusiformi, subventricosé, utrinquè attenuaté, supernè longitudinaliter costatä, transversim sulcaté ; spiré ultimo an- Jractu breviore; apertur ovalo-angusté, supernè canaliculatä , infernè canali brevi, contorto terminatä ; labro incrassate, sub- plano, intus valdè sulcato. Tome IX. 32 498 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Var. a Desh, Testà breviore; plicis minoribus; caudà breviore, Desh, Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 554. n° 40. pl. 76. f. 37. 38, et ph 78. fs). 2e Habite, Fossile à Rétheuil, Guise-Lamothe. Coquille assez singulière, se rapprochant des Buccins par sa forme générale ; elle est ovale-oblongue, ventrue dans le milieu, atté- nuée à ses extrémités ; sa spire est plus courte que le dernier tour; elle est régnlièrement conique, et composée de six à sept tours étroits, médiocrement convexes ; leur suture est simple et à peine creusée en gouttière; leur surface est occupée par des côtes lon- gitudinales, chliques, épaisses, larges et peu saillantes ; elles sont traversées par des sillons réguliers, aplatis, larges, dans l’inter- valie desquels se montrent quelquefois une ou deux stries trans verses. Sur le dernier tour, les côtes se terminent brusquement vers le milieu de sa longueur, et alors on n’apercoit plus jusqu’à la base que les sillons transverses dont nous avons parlé. Cette base du dernier tour se prolonge insensiblement en un canal très court, assez large et un peu tordu dans sa longueur. L'ouverture est ovalaire ; son angle supérieur est très aigu et creusé en une pe- üte gouttière fort étroite. La columelle est tordue dans sa lon— gueur ; elle est revêtue d’un bord ganche mince et étroit; le bord droit est fort épais dans les vieux individus; il est aplati en avant, et il semble avoir été coupé de manière à montrer toute son épais- seur; il est pourvu, dans sa longueur, de dentelures rapprochées, lesquelles se prolongent à l’intérieur en sillons transverses. Nous avions d’abord pris la variété pour une espèce distincte; mais une comparaison plus attentive nous a fait découvrir l'identité des caractères principaux; elle se distingue par les caractères que nous | avons signalés. Les grands individus ont 34 mill. de long et 16 de large. 4 48. Fuseau mitre. Fusus mitræformis. Brocc. F. testà elongato-fusiforini, angustà, tenuissimè transversim striatà ; striis minutissimè punctatis ; anfractibus convexiusculis, primis bi- ” carinatis, tenuè plicatis : ultümo oblongo, caud& brevi, ascendente terminato; aperluré angustä,utrinquè atlenuat& ; labro lœvi, sub- marginato, Brocchi. Conch. foss subap. t. 2.p.425, pl. 8. f.20. Habite davs les terrains tertiaires du Plaisantin. Si cette coquiile avait des plis à la columelle, on la prendrait indu - bitablement pour une mitre ; elle est ailongée, étroite, fusiforme ; la spire est aussi longue que le dernier tour; elle est composée de FUSEAU. 499 huit tours peu convexes , dont les premiers sont ornés de deux petites carènes granuleuses et de petits plis longitudinaux qui dis- paraissent promplement, ‘Toute la coquille est ornée d'un grand nombre de stries très fines, parfaitement régulières et très fine- ment pouctuées. Le dernier tour, ovalaire, se termine insensible- ment en un canal très court, un peu relevé en dessus, L'ouver- ture est lancéolée, allongée, étroite; son bord droit est épais et simple dans toute sa longueur. Les grands individus de cette espèce ont 43 mill, de long et 15 de large, 1 49. Fuseau plicatule. Fusus plicatulus. Desh. F, testä ovato-oblongä, utrinquè attenuatà, apice acutä ; anfrac- tibus convexiusculis, primis longitudinaliter costatis, alteris su- pernè nodulosis, transversim tenuè striatis ; ultimo anfractu spirà longiore, basi striis crassioribus instructo, canali brevi, profurdo, anousto, terminato ; aperturd ovalà, supernè angulatä ; columellà arcualà ; labro incrassato, intüs sulcato. Desh./Coq. loss. dé Paris. 1. 2. B..5979. n° 57. pl. 53. {. 18-20. Habite... Fossile à Monneville. Petite coquille assez singulière et qui rappelle plutôt par sa forme certaines espèces de la Touraine et des environs de Dax que celles des environs de Paris. Elle est ovale-oblongue, à spire pointue, un peu plus courte que le dernier tour. Les tours sont convexes ; les premiers sont chargés de côtes longitudinales rap- prochées et un peu obliques, sur lesquelles passent des stries transverses très fines. Sur l’avant-deruier tour, ces côles dispa- raissent complétement et sont remplacées par une seule rangée -de tubercules peu saillans et obtus. Les stries persistent sur tout le reste de la coquille, seulement plesieurs de celles qui sont à la base du dernier tour sont plus saillantes: el plus grosses que les autres. Ce dernier tour se termine en un canal fort court, étroit, profond et presque droit. L'ouverture est régulièrement ovale ; son angle supérieur est à peine creusé par une petite gouttière intérieure, décurrente. La columelle est arquée, et le bord gauche dont elle est munie est mince, étroit et peu apparent; le bord droit est épaissi, un peu: évasé et plissé régulièrement à l'in- térieur. Cette cognille parait fort rare: nous n’en avons vu qu'un petit nombre d'individus. Ellea 18 mil, de long et ro de large. 4 90. Fuseau bicaréné. Fusus bicarinatus. Desh,. F, testà ovatà, buccinoïdea, ventricosä, longitudinaliter costatà ; an- 32. ce | HISTOIRE DES MOLLUSQUES. fractibus brevibus, convezis, transversim bicarinatis ; ultimo an- fractu spirä longiore , basi conoïdeo, transversim sulcato ; aper- turd ovatd, angustä ; labro incrassato, intüs obsoletè sulcato, su- pernè sinuoso. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 564. n° 50. pl. 76.f, 3-4. Habite... lossile à Beynes, Parnes, Coquille singulière qui a quelque analogie avec le Fusus bifidus. Elle est ovale, ventrue, et,'par sa forme, plus voisine des Buccins que des Fuseaux. Sa spireest courte, conique, composée de sept à huit Lours très courts, convexes, sensiblement aplatis à leur partie supérieure; ils sont pourvus de côtes longitudinales au nombre de neuf ou dix ; elles sont assez étroites, obtuses, distantes et tra- versées par deux petites carènes qui s'élèvent en dentelures assez aiguës lorsqu'elles passent sur le sommet des côtes. Le dernier tour est plus allongé que la spire; il est très ventru, et ses côtes, moins nombreuses que sur les tours précédens, viennent se pro- longer jusqu’à la base; outre les carènes placées à la partie supé- rieure de ce dernier tour, on voit sur sa base des sillons trans- verses, presque égaux et à-peu-près à égale distance les uns des autres. L'ouverture est ovale-oblongue ; son angle supérieur est creusé par une petite gouttière à peine apparente, lant elle est peu profonde. La columelle est un peu tordue à son extrémité; elle est accompagnée d'un bord gauche mince, étroit et appliqué dans toute son étendue. Le bord droit est épais, faiblement sil- lonné en dedans et présentant, à sa partie supérieure, une sinuosité large et superficielle qui rappelle un peu celle de certains Pleu- rotomes. Cette coquille, rare, a 26 mill. de long et 17 de large. 51. Fuseau à courtes lames. Fusus sublamellosus. Desh. F, testä fusiformi, subventricosd, longitudinaliter plicatä, transver- sim rugosà ; ultimo anfractu spirä longiore, caudé contorté, an- gusté terminalo; aperturé ovatä, labro tenui, intüs plicato, An Murex defossus ? Sow. Min, Conch, pl. 4r1.f. 1. Var. a Desh. Testd minore ; plicis longitudinalibus numerosioribus, irregularibus; sulcis transversis, numerosis. An Murex sexdentatus ? Sow, Min. Conch. pl. 411, f. 3, Desh, Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 549. n° 34. pl. 6, f, 22. 23, 24. 25, 26. 29. Habite fossiie à Monneville, En nous en rapportant uniquement aux figures citées de M.Sowerby, son Murex defossus aurait la plus grandé ressemblance avec notre FUSEAU. 5o1 espèce, et son Murex sexdentatus avec notre variété; mais, n'ayaut pas ces coquilles sous les yeux, nous ne les citons qu'avec doute. Le Fusus sublamellosus est allongé, attenué à ses extrémités, ventru dans le milieu ; sa spire, un peu plus courte que le dernier tour, se compose de sept à huit tours très convexes, sur lesquels sont disposés en nombre plus au moins considérable, selon les indivi- dus, des plis longitudinaux aigus et tranchans, quelquefois un peu lamelliformes et assez semblables à ceux que l’on remarque dans le Murex magellanicus de Lamarck. Outre ces plis, on voit sur la surface de la coquille des sillons transverses égaux, très réguliers, aplatis, assez semblables à de petites cordelettes que l’on aurait posées avec régularité sur une surface lisse, A la base du dernier tour, ces sillons sont un peu plus rapprochés et plus profonds. Le canal terminal est moins long que l'ouverture : il est étroit, profond et fortement contourné sur lui-même, de sorte que son extrémité se relève vers le dos de la coquille, L'ouverture est ovale-oblongue; son angle supérieur n’a point de gouttière; la columelle est subeylindracée et accompagnée d’un bord gauche mince et assez large ; le bord droit est épaissi à l’intérieur, plissé et quelquefois dentelé sur l’épaississement. La variété de cette espèce mériterait peut-être d'en être distinguée; ses plis longi- tudinaux sont plus nombreux et plus réguliers, et les sillons trans- verses sout également plus nombreux et beaucoup plus rappro- chés. Cette espèce, assez rare, est longue de 23 millim. et large de ro. 1 »2. Fuseau régulier, Fusus regularis. Sow. F, testä oblongä, fusiformi , ventricosd; spirä conicä, acuminatd, ultimo anfractu breviore; anfractibus convexis, supra subplanis, longitudinaliter costatis , transversim regulariter tenuè sulcatis : suleis æquidistantibus, stris tenuissimis clathratis ; ultimo an- fractu ventricoso, basi cauda brevi, ansustä, contortä , terminato; aperturd ovatä, labro supernè latè et profondè sinuoso. Murex antiquus. Brand. Foss, hant. pl. 6, f. 74. Id, Sow.Min. Couch, pl. 187. f. 2. An eadem species, varietas ? Murex carinella. Sow. loc. cit. f. 3. 4. Fusus regularis, Sow. Min. Conch. pl. 423. f, r. Desh. Coq. foss. de Paris, t, 2. p. 559. n° 46. pl. 76.f. 35. 36. Habite... Fossile à Rétheuil, Guise-Lamothe, Soissons ; à Barton, en Angleterre, Brander avait assimilé cette coquille au Murez antiquus de Linné ; bo2 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. mais le plus superficiel examen suffit pour découvrir l'erreur de cet auteur, erreur, du reste, rectifiée par M. Sowerby qui, dans son Mineral Conchology, à donné à cette coquille un nouveau uom spécifique. | Cette espèce est ovale-oblongue, un peu buccincide ; l'ouverture et Je canal qui la termine sont aussi longs que laspire: celle-ci est régulièrement conique, composée de huit à neuf tours convexes sur lesquels sont disposées, avec régularité, de grosses côtes longi- tudinales Jégèrement arquées dans leur longueur, Ces côtes dis- paraissent vers le milieu du dernier tour. Toute la surface de la coquille est chargée d’un très grand nombre de slries transverses inégales ; les plus grosses, en moindre nombre, sent assez régulié- rement espacéts, et se montrent particulièrement sur le milieu et à la base du dernier tour. Outre ces siries, on en trouve encore d’autres longitudinales dont l’entrecréisement avec les premières établit sur la surface de cette coquille un réseau fin et assez régu- lier. L'ouverture est ovale, oblongue ; le bord droit, assez épaissi, présente à sa partie supérieure une large dépression peu profonde el qui a une analogie éloignée avec l’échancrure de certains Pleu- rotomes, Le canal terminal est peu allongé; il est légerement courbé en dessus et à gauche, et il est percé, à la base de la co- lumelle, d’une petite fente ombilicale, Les grauds individus de cette espèce ont 65 millim. de long et 40 de large. FYRULE. (Pyrula.) ' Coquille subpyriforme, canaliculée à sa base, ventrue daus sa partie supérieure, sans bourrelets en dehors, et ayant la spire courte, surbaissée quelquefois. Columelle lisse. Bord droit sans échancrure. Testa subpyriformis, basi canaliculata, supernè ven- tricosa ; varicibus nullis. Spira brevis, interdum subretusa. Columella lævis. Labrum non fissum. _ Onsenvarions. — Linné coufondait les Pyrules, ainsi que bien d’autres genres, parmi ses AZurexæ. Il lui suffisait, pour ea- ractériser ce deruier genre, que la coquille eût un canal à sa base: aussi ce même genre est-il d’une étendue exorbitante ; et ii comprend des familles fort différentes qui méritaient d’en être PYRULE. 503 distinguées. Bruguières, qui le réforma, ne distingua point les Pyrules des Fuseaux, et n'eut égard, pour ceux-ci, qu’à leur défaut de varices. Néanmoins, les Pyrules diffèrent fortement des Fuseaux par leur spire courte, et parce que le renflement remarquable du dernier tour se trouve toujours dans la partie supérieure de la coquille : ce qui n'arrive jamais dans aucun de uos Fuseaux, ces derniers étant ventrus, soit dans leur milieu, soit in{érieurement. Aussi les coquilles des Pyrules ont-elles à- peu-près la forme d’une poire ou d’une figue. [ Les remarques que nous avons ajoutées aux genres qui précèdent abrègent de beaucoup ce que nous avons à dire sur le genre Pyrule. En effet, nous avons vu qu'un certain nombre d’éspèces ne pouvaient guère se séparer des Fuseaux, tandis qu'il y en à un groupe qui devra, par la suite, constituer un genre à part, à moins qu'on ne veuille lui conserver plus spécia- lement le nom de Pyrule. Le groupe, dont il est ici question, est représenté par le Pyrula ficus de Linné, et il suffit de le comparer avec les autres Pyrules pour s’apercevoir que toutes les espèces se distinguent par un facies particulier, que l’on ne retrouve pas dans les autres Pyrules. Nous savons qu'un jeune naturaliste, M. L. Rousseau, qui, dans un voyage récemment entrepris, a de- veloppé un très grand zèle pour lhistoire naturelle, a observé vivant l'animal du Pyrula ficus et qu'il l’a trouvé beaucoup plus semblable à celui des Harpes ou des Tonnes, qu'à celui des Mu- rex où des autres Pyrules. L'animal en question a le pied très grand, très épais, dépourvu d’opercule, ce qui le rapproche émi- nemment des deux genres que nous venons de citer; mais ce rapprochement éprouvera des difficultés de la part de ceux des conchyliologues qui adoptent en principe, et comme fondamen- tale, la division des Mollusques gastéropodes zoophages en ceux qui ont la coquille canaliculée à la base et ceux qui l’ont seu- lement échancrée. Il est évident que cette classification devra souffrir des exceptions, puisque ces Pyrules canaliculées de- vront être rapprochées des coquilles qui sont échancrées, à moins que les zoologistes ne consentent à subordonner les ca- racteres tirés des animaux à ceux que fournissent les coquilles. Plusieurs personnes ont déjà senti qu'il était uécessaire de réformer le genre Pyrule; déjà elles en ont retiré un grand 5o4 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. nombre d'espèces pour les ranger parmi les Pourpres. Le Py- rula melorgena et la plupart des espèces buccinoïdes , à colu- melle légèrement aplatie, ont été transportées d’un genre dans l’autre, sans que cette opinion puisse se justifier, et nous pou- vons même affirmer pour le Melongena, entre autres, que, par son opercule, il appartient au type des Aurex. Nous pensons qu'il en est de même du Pyrula bezoar, et que de toutes les Py- rules de Eamarck, que l’on a voulu faire passer dans les Pour- pres, une seule devra y rester: c'est le Pyrula neritoidea. I y a encore dans le genre Pyrule deux coquilles bien singulières, et qui probablement ne devront pas y rester. L'une, le Hurex spi- rillus de Linné, qui a certainement plus d’analogie avec le Murex haustellum qu'avec les Pyrules ; l’autre est le Bulla rapa de Janné, dont Lamarck a fait son Pyrula papyracea. Cette coquille souvent irrégulière, très variable, paraît apparte- nir à un type particulier dont l’animal diffère vraisembla- blement de celui du Pyrula ficus et de celui des autres espèces de Pyrules proprement dites. Quelques auteurs ont déjà tenté de faire avec cette coquille un genre à part; mais il ne pourra étre sanctionné qu'au moment où l'animal sera connu. Après avoir retiré quelques espèces du genre Pyrule, M. Kiener les réduit à 22. Nous en connaissons 33, auxquelles il faut en ajou- ter au moins une vingtaine de fossiles appartenant, pour le plus grand nombre, aux terrains tertiaires. On en mentionne quel- ques-unes dans les terrains crétacés, et ce sont les espèces qui se rapprochent, pour leur forme générale, du Murex spirillus de Linne.] ESPÈCES. 1. Pyrule canaliculée. Pyrula canaliculata. Lamk. P, testä pyriformi, ventricoso-tumidä, tenui, læviusculà, pallidè Julvd; anfractibus supernè angulatis, suprà planulatis, ad suturam canali distinctis : anfractuum superiorum angulo crenulato; cauda longiuscula. { Murex canaliculatus. Lin. Syst. nat. éd. 12, p. 1222. Gmel. p. 3544. n° 65. Gualt. Test. t. 47. fig. A. Martini. Conch. 3. t. 66. f. 738-740. el t. 67.1. 942. 743. Pyrula canaliculata. Eucyclop. pl. 436. f, 3. PYRULE. 5o * Lin. Syst. nat. éd, 10. p. 753. * Lin, Mus. Ulrie. p. 64r. * Murex canaliculatus. Born. Mus. p. 312. Exclus. plur. syn. * Lister, Conch. pl. 878. f. 2. * Murex canaliculatus. Dillw. Cat. t. 2. p. 721. n° 80. * Jd. Waod, Ind. Test. pl. 26. f. 82. * Pyrula spirata. Kiener. Spec. des Coq. p. 11. n° 7. pl. 10, f. 1. exclus var. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 3. p. 866. n° 5. * Knorr. Delic. nat. select. t. r. Coq. pl. BVI. f. 4. * Mus. Gottw. pl. 30. f. r. x Valentyn Amboina. pl. 11. f. 92. Habite la Mer Glaciale et celle du Canada. Mon cabinet. Grande coquille, peu pesante pour son volume, et éminemment caualicu- lée aux sutures. Dans les jeunes individus, l'angle du dernier tour est crénelé comme celui des autres. Spire un peu saillante, Longueur, 6 pouces 10 lignes. 2. Pyrule bombée. Pyrula carica. Lamk. (1) P. testä pyriformi, ventricoso-tumidä, crassä, ponderosä, transver- sèm tenuissimè striatà, allido-fulvä; ultimo anfractu supernè unica serie tuberculato : superioribus basi tuberculiferis ; caud& brevius- cula. * Murex aruanus, Lin, Mus. Ulric. p. 64r. n° 322. * Murex aruanus pars, Lin. Syst. nat. éd, 10. p. 753. Li Murex aruanus. Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1222. Lister. Conch. t. 880. f. 3, b. Gualt. Test, t. 47. fig. B. * Baster. Opuscula subse, p. 33. pl. 6AB. f. 1. * Ellis, Corall. p. 85. pl. 53. f. 6. (1) C’est à cette espèce que l’on doit rapporter le Murex aruanus de Linné; il est vrai que, si l’on examinait uniquement la synonymie, on pourrait épronver de l'embarras, cor Linné y confond la Pyrule nommée Carica par Lamarek, et le Fusus proboscidiferus du même auteur; mais la description de Linné, de son Murex aruanus, dans le Museum Ulricæ, coincidant avec les caractères de la Pyrule, il est évident que c’est à celle- ci qu'il faut reporter l'espèce linnéenne; par la même raison, le nom spécifique de Lamarck, doit être remplacé par celui de Linné, 506 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. KnorrVeron. 1e 143001 re Et Gt 2m Ru Martini. Conch. 3.t. 69.f. 944. et 1. 69. f. 796. 557. * Schrot. Ein}, t. 1. p. 544. Murex. n° 9. * Murex carica. Dillw. Cat, t, 2. p. 7922. n° 81. Pyrula carica. Encyelop. pl. 433. f. 3. Murex carica. Gmel, p. 3545. n° 67. * Id. Wood, Ind, Test. pl. 26.f. 83. * Desh. Encyc. méth. Vers. t. 3. p. 866. n° 6. * Kïener. Spec. des Coq. p. 54 n° rApl.3 f, €: Habite... Mon cabinet. Coquille encore fort grande, épaisse, pe- sante, et souvent très rembrunie ou colorée par le limon. Lon- gueur, 6 pouces. 3. Pyrule sinistrale. Pyrula perversa. Lamk. P, testà sinistrorsä, pyriformi, valdè ventricosä, glabrä, albido- Jul, lineis longitudinalibus latis rufo-fuseis ornatä; ultimo anfractu supernè tuberculis coronato : superioribus basi tuberculi- feris; caudä longiusculä, striata. Murex perversus. Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1222, Gmel. p. 5546. n° 72. Lister, Conch. t. 907. f. 27. et t. 908. f. 28. Gualt. Test. t. 30. fig. B D’Argenv. Conch. pl. 15. fig, F Favanne. Conch. pl. 235. fig. H 2. Seba. Mus. 3. t. 68. f, 21, 22. Born. Mus, it. T1: f. 8.0. Chemn. Conch. 9. t. 107. f, 904-907. Pre pere Encyclop. pl. 433, f. 4.a. b. * Lin, Syst. nat. éd. 10. p. 755. * Lin. Mus. Ulric. p. 642. * Roissy. Buf. Moll. t.6. p. 66. n° 3. * Murex perversus. Born. Mus. p. 313. * Jd. Schrot. Einl. t. 1. p. 521. n° 41. * Id, Dillw. Cat. t, 2. p. 724. n° 85. * JZd, Wood. Ind. Test. pl. 26. f. 88. * Reeve, Conch, Syst, t, 2.p. 19r. pl. 236, £. 5. * Kiener. Spec. des Coq. p. 7. n° 4. pl. 9. 12. * Id, Var, dextra? pl. 8, f, 2. * Desh. Encyc. Méth. Vers. t. 3. p. 867. n° 5. * Sow. Conch. Mau. f, 388. Habite l'Océan des Antilles, la baie de Campèthe, ete. Mon cabinet. Vulg. l'Unique. Dans sa jeunesse, elle est finement strice en de- PYRULE, 507 hors, et a l'intérieur de son bord droit sillonné. Longueur, 6 pouces Lo lignes. 4. Pyrule candelabre. Pyrula candelabrum. Lark. P. testä pyriformi, supernè ventricosä, caudatà, transversim striatà, grisco-cærulescente; ultimo anfractu supernè lamellis maxunis, complicatis, distantibus, muricato; spir& planulatä, retusissuma : aperturd alba ; labro intüus striato. Encyclop. pl. 435. f. 3. et pl. 438. f. 3. * Kiener. Spec. des Coq. p. 8. n° 5. pl. 8. f, 2. Habite... Mon cabinet, Coquille très rare, et très singulière par l'a- platissement extraordinaire de sa spire. Posée sur celle partie, elle s’y soutient, sa queue étant presque verticale, ce qui lui donne la forme d’un candelabre, Sa rareté est si grande, qu'aucun auteur, que je sache, ne l’a figurée ni mentionnée. Je l'ai eue de M. Paris. Longueur, 4 pouces 11 lignes. 5. Pyrule trompette. Pyrula tuba. Lamk. (1) P. testä subpyriformi, caudatä, transversim sulcatä, pallidè fulva; ventre superius ultrà medium disposito; anfractibus medio angulato- tuberculatis : ultimo supernè tuberculis longis armato; spirä exser- tiusculé. Martini. Conch. 4. t. 143.f. 1333. Murex tuba. Gmel. p. 3554. n° 103. Fusus tuba. Encyclop. pl. 426. f. 2. * Desh. Encycl. métb. Vers. t, 3. p. 869. n° r2, Fusus tuba. Kiener. Spec. des Coq. p. 51. n° 42.-pl. 26 £. r. Schrot. Einl. t. 1. p.619. Murex. n° 212. Murex tuba. Dillw. Cat. t.2. p. 7926. n° 78. Buccinum tuba. Wood. Ind. Test, pl. 23. f. 68. * Murex tuba. Wood, Ind. Test. pl. 26. p. 80. * * (1) M. Kiener rapporte cette espèce au genre Fuseau; elle a, en effet, beaucoup de rapports avec le Fusus colosseus, et elle doit appartenir au même genre ; mais M. Kiener confond avec le Tuba une petite coquille que nous avons décrite, pour la pre- mière fois, dans l’£zcyclopédie, sous le nom de Fusus Blosviller. Nous pouvons affirmer que M. Kiener se trompe ; notre espèce, d'un pouce et demi de longueur tout au plus, a des caractères qui lui sont propres. 5o8 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite les mers de la Chine. Mon cabinet, Vulg. la Trompette des- dragons. Longueur, à pouces à lignes. 6. Pyrule bucéphale. Pyrula bucephala. Lamk. P. testä pyriformi, crassà, ponderosä, Jfulvd; ultimo anfractu duplici serie tuberculorum armato : tuber- anterius muricatä, pallidè culis seriei superioris mulld majoribus; caudà sulcatä, subumbi- licata. Lister. Conch. t, 885. f. 6. b. Murezx carnarius. Chemn. Conch. ro.t. 164.f. 1566. 1567. * Murex pugilinus. Var. Dillw, Cat, t. 2. p. 737. * Kiener. Spec. des Coq. p. 4. n° 2. pl. 4.f. 1. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Spire courte, à tours anguleux et tuberculeux, et à sutures enfoncées; queue subombiliquée ; ouverture d’un blanc rosé, Longueur, 4 pouces 9 lignes. Vulg. la Téte-de-taureau. 2 7. Pyrule chauve-souris. Pyrula vespertilio. Lamk. (1) P. testà subpyriformi, crassé, ponderosä, anterius muricatä, spadi- ) ceo-rufescente; ultimo anfractu supernè tuberculis compressis coro- nalo ; spir& exsertiuscula ; suturis simplicibus ; cauda sulcatä, subumbilicata. Lister. Conch, t. 884. f. 6.a. Fusus carnarius. Martini. Conch. 4.t. 149. Î. 1323. 1324. et fortè 1326. 1327. Murex vespertilio. Gmel. p. 3553. n° 100. Pyrula carnaria. Encyclop. pl. 434. f. 2. a. b. * Murex pugilinus. Born. Mus. p. 314. Id, Dillw. Cat. t. 2. p. 7937. n° 111. Exclus, varietate. Murex vespertilio. Wood. Ind. Test. pl. 297. f. 114. Kiener. Spec. des Coq. p. 6. n° 3. pl. 5.f. 7. Desh. Encycl. méth, Vers, t, 3. p. 871. n° 16. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Celle-ci a de grands rapports Li * * * A A RD A ARE EN LR a PS (1) Il est fâcheux que Lamarck n'ait pas conservé à cette espèce le nom de Pyrula pugilina, qui doit lui revenir, puisque c'est le premier nom qu’elle a recu de Born. Depuis la publi- cation du ’oyage dans l'Inde, de M. Bellanger, dans l'ouvrage duquel nous avons donné quelques espèces nouvelles de co- quilles, nous avons eu occasion d'examiner de nombreuses va- riétés du Pyrula vespertilio, et nous avons reconnu que notre Pyrula fulva venait prendre place parmi elles. PYRULE. 509 avec la précédente, et, en effet, a été confondue avec elle par quel- ques auteurs; mais elle en est constamment distincte : 1° parce qu’elle n’a point de sutures enfoncées ou subcanaliculées; 2° que sa spire est plus saillante; 3° que son dernier tour n’a qu’une rangée de tubercules. Longueur, 4 pouces 4 lignes. Vulg. la Téte- de-veau. 8. Pyrule mélongène. Pyrula melongena. Lamk. (1) P. testä pyriformi, ventricoso-turgidä, glauco-cærulescente aut rufo- rubente, albo-fascialà ; anfractibus ad suturas canaliculatis : ultimo interdim mutico, sæpius tuberculis acutis, variis, muricato; spirä brevi; aperturd lævi, alba. Murex melongena. Lin. Syst, nat. éd. 12, p. 1220, Gmel, p. 3540. n° 50, Lister. Conch. t. 9064. f. 24. Ponanni. Recr. 3. f. 186. 295. Rumph. Mus. t. 24. f. 2 et 3. Gualt. Test. t, 26. fig. F. D'Argenv. Conch. pl. 15. fig. H. Favanne. Conch. pl. 24. fig. E. 2. Seba. Mus. 3. t. 72. f. 1—0. Knorr. Vergn. 1. t. 17. f. 5. et 2. t. 10. £ 1. Martini. Conch. 2. t, 39. f. 339—393et t. 40. f. 394—397. Chemn, Conch. ro. t. 164.1. 1568. Pyrula melongena. Encyclop. pl. 435. f. 3. a, b.c. d, e. * Lin. Syst. nat. éd, 10. p. 750. * Perry. Conch. pl. 34. f. 3. * Blainv. Malac. pl. 17. f. 3. * Kiener. Spec. des Coq. p. 13. n° 8. pl, r. pl. 2.f. 3. Desh. Encycl. méth. Vers, t, 3. p. 871, n° 19. * Fav. Conch, pl. 66.f, 1.8, * Bast. Foss. de Bord. p. 68, n° 4. * Fossilis, d'Arg. Conch, pl. 29. p. 10. n° 4. * Regenf, Conch.t, 1, pl. 5, f. 49. et pl. 10, f, 36 * Blainv. Malac. pl, 17. f, 3. (1) Martini met cette espèce, ainsi que celles qui ont avec elle de l'analogie, à la suite de ses Casques, sous le titre de Se- mécassides. W fait du Melongena de Linné deux espèces, l’une pour les variétés tuberculeuses ou épineuses, l’autre pour les va- rtétés lisses. 51e HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Lin. Mus. Ulric. p. 637. Roissy. Buf., Moll. t. 6. p. 67. n° 4. * Melongena fasciata, Schem, Nouv. Syst. p, 212. * Murex melongena. Born. Mus. p. 306. “ Jd. Schrot. Einl. t: 1. p. 5og. n° 30. * Id, Dillw, Cat, t. 2. p. 710. n° 59. * Id. Wood. Ind. Test. pl. 26, f. 59. * Sow. Conch. Man. f. 553. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet, espèce bien distincte, et très remarquable par ses caractères, mais qui offre un grand nom- * bre de variétés dans sa taille, ses murications diverses, et sa colo- ration. Taille de la plus grande, dont le bord droit est un peu plus dentelé que dans les autres, 5 pouces 2 lignes. 9. Pyrule réticulée. Pyrula reticulata. Lamk. (1) P. testà ficoideä vel ampullaceä, cancellatä, alb&; striis trans- versis majoribus, distantibus ; spir& brevissimä, convexo-retusä, centro mucronaltà ; aperlurd candidä, Gualt. Test. t. 26. fig. M. Seba. Mus. 3. 68. f. r.et3. 4 Knorr."Verone 51.523.107: Martini. Conch. 3.t, 66. f, 733. Encyclop. pl. 432.f. 2. * An eadem ? Sow. Genera of Shells. f, x, * Kiener. Spec. des Coq. p. 28, n° 19. pl. 12. f. 1. * Desh. Encyelop. méth. Vers. t. 3, p. 804. n° 1. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Espèce constamment distincte de la suivante, avec laquelle Linné l’a confondue. Le treillis épais que forment ses stries la rend très remarquable. Dans sa jeunesse, elle a, sur celles qui sont transverses, de petites taches jaunes qui disparaissent en grande partie dans un âge plus avancé. Longueur, 4 vouces. Vulg. la Figue-blanche. 10. Pyrule figue. Pyrula ficus. Lamk. P. testà ficoideà vel ampullaceä, tenuissimè decussatä, griseo-cœru- lescente, maculis variis, spadiceis aut violaccis adspersa ; striis (1) Lamarck comprend dans la synonymie de cette espèce une figure de Martini (pl. 66, f. 733), qui représente certaine- ment une autre espèce. M. Kiencr la désigne sous le nom de Pyrula ventricosa de Sowerby. PYRULE. 5ri transversis majoribus, confertissimis ; spirä brevi, convexä, centro mucronatà ; fauce violaceo-cærulescente. Bulla ficus. Lin, Syst. nat. ed, 12, p. 1184, Gmel. p. 3426, n° 14, Lister. Conch, t. 55r1.f. 46. a. Bonanni. Recr. 3. f. 15. Rumph. Mus. t. 27. fig. K. Petiv. Amb. t, 6. f. 9. Gualt. Test, t. 26. fig. I. D'Argenville. Conch. pl. 17. fig. O. Favanne, Conch. pl. 23. fig. H, 5. Seba. Mus. 3. t. 68. f, 5. 6. Kauorr. Vergn, 1.t, 19. f. 4. Martini. Conch. 3. t. 66. f. 734. 335. Pyrula ficus. Encyclop. pl. 452. f, 7. * Mus. Gottw. f. 70. a. b. * Knorr. Delic. nat. selec. t.-r. coq. pl. B. Il. f. 5. * Murex ficus. Lin. Syst. nat. ed. 10. p. 752. * Jd. Lin. Mus. Ulric. p. 637. * Brookes. Introd. 6f Conck. pl. 5. f, 64. * Crouch. Lamk. Conch. pl. 17. f. 9. * Roissy. Buf. Moll t. 6. p. 65. n° r. pl. 59.f. 2. * Schum. Nouv. Syst. p. 215. * Bulla ficus. Born. Mus. p. 2. 4. * Id. Schrot, Einl. t, 1. p. 177.4n° 14. *“ Burrow. Elem, of Conch. pl 14, f. 6. * Bulla ficus. Dillw. Cat. t. 1. p. 484. n° 29. “Id, Wood. Ind. Test. pl. 13. f. 29. * Kiener. Spec. des Coq. p. 30. n° 2r. pl, 13.f. . * Desh. Encyclop. méth. Vers. t, 3. p. S65, no 2. * Sow. Conch. Man.f, 390. Habite l'Océan des Grandes-Indes et des Moluques. Mon cabinet, Son réseau très fin et très serré et son ouverture violette la distinguent éminemment. Vulg. la Figue truitée où violette. Lon- gueur, 3 pouces 4 lignes. 11. Pyrule ficoïde, Pyrula ficoides. Lamk. P. test ficoided, cancellatä, albo-lutescente, fasciis albis, spadiceo- maculatis cinctd ; striis transversis distantibus; spir& brevissimé, plano-retusé, centro mucronatä ; apérturä albo-cwrulescente. Lister. Conch. t. 750. f. 46. Knorr. Vergn. 6,t. 27. f. 46. 12 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ot *Schub. et Wagn. Sup. à Chemn. p. 95. pl. 226. f, 4014. 4015. Exclus, variet. Kiener, Spec. des Coq. p. 291. n° 20. pl. 13.f.2, * Desh. Encyclop, méth. Vers. t. 3. p. 865. n° 3. Habite... l'Océan des Grandes-Indes? Mon cabinet, Son réseau, moins fin que celui de la précédente, offrant des stries transverses bien écartées, et sa spire très rétuse, ne permettent pas de la econ- fondre avec celle que l’on vient de citer. Ses fascies, d’ailleurs, sont maculées d’une manière très particulière, Longueur, 2 pouces 8 lignes. Pyrule à gouttière. Pyrula spirata. Lamk. (1) P. testà pyriformi, subficoideä, caudatä, transversim striatä, albä, luteo rufoque nebulosà ; anfractibus ad suturas canaliculatis; spirä exsertiusculé, mucronatd; labro intüus albo, sulcato. Lister. Conch. t. 877. f. 1. Martini. Conch. 3.t. 66. f. 736. 737. Us pl..433: f. 2/a.b. ” Pyrula spirata. Var. Kiener, Spec. des Coq. p. 11. n° 7. pl. 10. for * Pyrula canaliculata, Schub. et Wagn. Sup. à Chemn. p. 95. pl. 226. f. 4oro et 4orr. Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 865. n° 4. Bulla ficus. Var, 6. Gmel. p. 3426. Schrot, Ein. t. 1, p. 189. Bulla. n° 7. * Bulla pyrum. Dillw. Cat. t 1. p. 485. * Id, Wood. Ind. Test. pl. 13. f. 30. Habite... Mon cabinet, Quoique capaliculée aux sutures, cette co quille est fort différente de notre P. canaliculata,n° 1. Elle tient de très près aux figues par sa forme générale ; mais elle a une véri- table queue. Longueur, 2 pouces 1 r lignes. Vulg. la Contre-unique. * *+ * (1) Le nom de cette espèce devra étre changé pour celui de Dillwyn. L'ouvrage de l’auteur anglais, ayant été publié en 1817, est antérieur de cinq ans à celui de Lamarck. Le nom de Pyrula pyrum devra donc remplacer celui de Pyrula spirata. M. Kiener confond, sous le nom de Spzrata, deux espèces bien distinctes reconnues par tous les auteurs, le Canaliculata et celle- ci. Cette confusion est cause que M. Kiener s’est. contenté de figurer une variété et non le type du Pyrula spirata. PYRULE. b13 13. Pyrule tèête-plate. Pyrula spirillus. Lamk. P, testé anterius ventricosä, longè caudatä, transversim tenuissimè striatä, albidä, luteo-maculatä; ventre abbreviato, medio carinato, suprà planulato, infrà medium tuberculato; spirä depressissimd, centro mamilliferä. Murez spirillus. Tin. Syst. nat. éd, 12, p. 1221. Gmel. p. 3544. n° 64. Knorr, Vergn. 6.t,24. f, 3. Martini. Conch. 3.t. 115.f. 1069. Schroëter. Einl. in Conch. r.t, 3.f.4 PTT spirillus. Encyclop. pl. 437.1. 4. a. b. Perry. Conch. pl. 3. f. 4. * Kiener. Spec. des Coq. p. 10. n° 6. pl. 15. f, 2. * Desh. Ency. méth. Vers. 1. t. 3. p. 892. n° 18. * Sow. Conch. Man, f, 384, et 550. * Turbinellus spirillus. Swain. Zool, illus, 1'e série, t, 3. pl. 177. Haustellum carinatum. Schum, Nouv. syst, p. 213, (1) Murex spirillus. Born. Mus. p. 312. Id. Schrot. Einl. t, r. p. 517. n° 27 * Id, Dillw. Cat. t.2. p.721. n° 99. * Id, Wood. Ind. Test. pl. 26. f, 8r. Habite l'Océan indien, sur les côtes de Tranquebar. Mon cabinet. Queue longue et grêle; ventre court, à carène légèrement feston- née et toujours tachetée de fauve, ainsi que la spire. Longueur, 3 pouces r ligne, Vulg. le Tou-ton. *# _* * 14. Pyrule allongée. Pyrula elongata. Lamk. P. testä elongato-pyriformi, angustä, longicaudä, læviusculä, luteo- rufescente ; anfractibus supernè longitudinaliter plicatis: plicis anterius nodo terminatis ; spirä caudäque transversè striatis. Martini. Conch. 3. t. 94. f. 908. Buccinum tuba. Gmel. p. 3484. n° 55. * Fusus elongatus, Kiener. Spec. des Coq. p. 53. n° 44. pl. 28. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Ouverture étroite; bord droit lisse à l’intérieur. Longueur, 4 pouces 3 lignes, 15. Pyrule ternatéenne. Pyrula ternatana. Lamk. P. testé pyriformi, anterits ventricosd, longè caudatä, transversim striatä, longitudinaliter plicatä, luteo-rufescente; anfractibus me- ——— (1) Voyez la note du Murex haustellum. Tour IX. 33 5r4 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. dio angulato-tuberculatis, supra planulatis , contabulatis : ultimo supernè tuberculis longiusculis coronato. Lister. Conch, t, 892. f. 12. Seba. Mus. 3. t. 52. f. 5. Knorr. Vergn. 6. t. 15. f. 4. ett. 26.f, #. Fusus ternatanus, Martini. Conch. 4.t. 140. f, 1304. 1305. Murex ternatanus. Gmel, p. 3554. n° 107. Fusus pyrulaceus. Encyclop. pl. 429. f. 6. * Mus. Gottw. pl. 3r.f. 211 a. b. c. 212 a. b. 213 b. 214. Valentyn Amboine, pl. 1. f. 2. * Fusus ternatanus. Kiener. Spec. des Coq. p. 52. n° 43, pl. 27. * Schrot. Einl, t. 1. p. 614. n° 203. * Murex ternatanus, Dillw. Cat. t. 2. p. 738. n° 113. * Id, Wood. Ind. Test. pl. 27. f. 116. * Desh. Encyclop. méth. Vers, t, 3. p. 867. n° 8. Habite les mers des Moluques, près de Ternate. Mon cabinet. Espèce voisine de la précédente par ses rapports, mais plus ventrue, à spire mieux étagée , et ayant ses tours couronnés de tubercules plus saillans. Ouverture blanche, bord droit lisse à l'intérieur. Longueur, 4 pouces 11 lignes. 16. Pyrule bezoar. Pyrula bezoar. Lamk. (1) P. test ovato-abbreviatä, ventricosissimä, crassä, rudi, sulcis latis _transversim cinctà, tuberculiferä, squalidè fuvä; ultimo anfractu tuberculorum seriebus tribus muricato, anterius lamelloso ; canali brevi, emarginato. Buccinum bezoar. Lin. Syst, Nat. éd. 12. p. 1204.1Gmel. p. 3497. n° or. Martini. Conch. 3. t. 68.f. 754. 755. * Murex rapiformis. Var. 6. Born. Mus. p. 307. * Wood, Ind, Test, pl. 23. f. 104, *“ Desh. Encyclop. méth. Vers. t. 3, p. 868. n° 9. Purpura bezoar. Kiener. Spec. des Coq. p. 64. n° 40. pl. 17. f. 49. * (1) Comme nous l’avons dit, le genre Pyrule demarde des réformes ; mais il est impossible d'admettre celles que propose M. Schumacher, dans son Essai d’un nouveau système des vers testacés. Cet auteur a créé un genre Rapana pour le Pyrula be- zoar à laquelle il joint le Buccinum tranquebaricum. On coucçoit que des genres ainsi constitués ne peuvent être adoptés. PYRULE. 515 # Buccinum bezoar. Dillk. Cat.t. 2. p. 630. n° 103. Junior. Mus. Gottw. pl. 27. f. 1892, Davila. Cat. t. r. pl. 11.f.E.e. Rapana foliacea, Schum. Nouv, Syst. p. #14. Buccinum bezoar, Schrot. Einl. t. 1.p. 343. n° 36. Habite les mers de la Chine. Mon cabinet. Coquille de forme très ramassée, raboteuse, d’une couleur sale, et d’un aspect peu agréa- ble; spire contabulée, médiocrement élevée : queue courte, re- troussée, ombiliquée. Longueur, 3 pouces une ligne. * * # 17. Pyrule radis. Pyrula rapa. Lamk. (r) P. testä pyriformi, anterits ventricosissimä, solidiusculé, transver- sim striatä, albido-rufescente; ultimo anfractu bifariäm aut tri- farièm tuberculato ; suturis impressis ; spirä brevi; caudä latè umbilicatä, depressä, recurva. Lister. Conch. t. 894. f. 14. Knorr. Verg, 5.t. ar. f. 2. Martini. Conch. 3.1. 68. f. 950-753. Murex rapa. Gmel. p. 3545. n° 68. Pyrula rapa. Encyclop. pl. 434. f. 1. a. b. figuræ mediocres. *“ Schrot. Einl. t. 1. p. 545. Murex n° 8. * Buccinum bulbosum. Dillw. Cat.t. 2.p. 631. n. 104. * Id. Wood. Ind, Test, pl. 25.f. 105. (1) On doit reprocher à Lamarck de n'avoir pas assez res- pecté la nomenclature de Einné et d’y avoir apporté des chan- gemens arbitraires et inutiles ; jamais la science ne sera faite, si l’on doit suivre encore long-temps un si funeste exemple. Il y a deux rectifications à faire au sujet des Pyrula rapa et paprracea. Le nom que Lamarck leur donne doit être changé. En effet, Linné, dans la 10° édition du Systema naturæ , établit avec une très bonne synorymie le Murex rapa dont il fait plus tard son Bulla rapa. Cette espèce est exactement la même que le Pyruta papyracea de Lamarck ; mais Lamarck , au lieu de conserver à l'espèce son premier nom, a le tort de lui en substituer un au- tre et de donner le nom de Rapa à une coquille que Linné ne connut pas. On pourrait bien restituer à l’espèce son premier nom de Raptformis donné par Born , ce qui serait préférable au nom de Bulbosum adopté par Dillwyn d’après les manuscrits de Solander. 39, 516 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Schub. et Wagn. suppl. à Chem. p. 97, pl. 226. f. 4016, 4017. * Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 190. pl. 236.f. 3. * Desh. Encyclop. méth. Vers. t. 3. p. 868. n° 10. * Mus. Gottw. pl. r1.f, 77.78. * Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 66. n° 2 * Murex rapiformis. Var. a. Born. Mus, p. 307. * Kiener. Spec. des Coq. p. 25. n. 15. pl.7.f. 1. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Queue fortement recourbée et lamelleuse ; large ombilie, Longueur, 2 pouces 5 ligues, Vulg. le Radis. 18. Pyrule papyracée. Pyrula papyracea. Lamk. P. testä pyriformi, anteriùs ventricosissimd, tenui, pellucidä, trans- versim tenuissimè striatä, posticè sulcatä, pallidè citrina ; spirä re- tusissimä, mucronal& ; caudä subumbilicatä, recurva. Bulla rapa. Yin, Syst, Nat. éd, 12. p. 1184. Gmel. p. 3426. n° 15. Rumph. Mus. t. 29. fig. F Petiv. Amb. t. 9.f. 8. Gualt, Test. t. 26. fig. H D'Argenv. Conch. pl. 17. fig. K. 4 Seba, Mus. 3. t. 38. f. 13-24. ett.68. f. 7.8 Knorr. Vergn. 1. t. 19. f. 5. Martin. Conch. 3.t. 68. f. 947-749. FRA paRN races Encyclop. pl. 436. f. r.a. b. c. * Klein, Tentam. Ostrac. pl. 80: Reeve. Conch. Syst. t. 2, p. 191. pl. 136. f. 4. Kiener, Spec. des Coq. p. 3r. à 222 pl feras; Desh. Encyclop. méth. Vers. t. 3. p. 869. no 11. * Sow. Conch, Man. f. 389. * Knorr. Deliciæ Nat. Selec, t. 1. Coq. pl. BIL. f. 8. Valentyn Amboine. pl. 9. f. 84. Murex rapa. Lin. Syst. Nat. éd, 10. p. 752. * Id, Lin. Mus. Ulric. p. 638. Bulla rapa, Born. Mus. p. 205, Id. Schrot. Einl, t, 1. p. 199. n° 15. Id, Dillw. Cat.t. 1,p. 485. n° 3r. Id. Wood. Ind. Test. pl. 3. f. 3r. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Singuliére par la ténuité de * sou test et par ses sillons postérieurs qui sont presque imbriqués ; cette Pyrule varie dans la longueur de sa queue, qui est tantôt plus ou moins allongée et tantôt presque nulle, Longueur, 2 pou- ces 2 ligues. Vulg. le Radis papy race. PYRULE. b17 19. Pyrule galéode. Pyrula galeodes. Lamk. P. testà ovato-pyriformi, anterius ventricosä, crassd, transversim sul- catä, griseo-fulv ; sulcis rufis; ultimo anfractu tuberculis com- plicatis subquadriseriatis muricato; margine superiore squamoso; spirä caudäque brevibus. Rumph. Mus, t. 23. fig. D. Petiv. Amb. t. 8. f. 11. * Mus. Gottw. pl. 11.f. 94.75. pl, 28.f, 207 b, * Griw. Mus. Reg. Soc. pl. 9. Wilk, With. pose spilles, f. r. 2. Gualt. Test. t. 31. fig. EF. D'Argenv. Conch. pl. 15. fig. G. figura mediocris. Favanne. Conch. pl. 24. fig. F 3 idem. Seba, Mus. 3. t. 49. f. 80—8a. Knorr. Vergn. 3. t. 7. f. 3. Martini. Conch. 2. t. 40. f. 398. 399. Pyrula hippocastanum. Encycl. pl. 432. f. 4. * Buccinum Bezoar. Born. Mus. p. 259. * Murex hippocastanum. Born. Mus. p. 304. (1) * Murex calcaratus. Var. R. Dillw. Cat. t, 2.p. 711. * Schrot. Einl. t, 1. p.543. Murer. n° 1. * Kiener. Spec. des Coq. p.21. n° 14. pl. 5. f. a. Habite l'Océan des Moluques. Mon cabinet, Queue subombiliquée, un peu recourbée vers le dos et échancrée; ouverture blanche; bord droit lisse à l’intérieur. Longueur, à pouces une ligne. Pyrule anguleuse. Pyrula angulata. Lamk. P. testä ovato-pyriformi, anterius ventricosä, transversim striatà, albidä; ultimo anfractu supernè angulato, ad angulum et ver- sùs basim tuberculis longiusculis armato; spir& exsertiuscula ; caudà brevi. Seba. Mus. 3. t, 52. f. 19. 20, ett. 6o. f. 10. Martini. Conch. 2, t. 40. f. 400. 4ot. Pyrula lineata, Encycl. pl. 432. f. 5. (1) Par un singulier double emploi chez un auteur d’ailleurs fort exact et dont la synonymie est généralement très bonne, on trouve deux fois cette espèce sous deux noms et dans deux genres différens. Comme on le comprendra facilement, Born a été complétement dans l'erreur à l'égard du Murex hyppocastrum de Linné, qui est une Pourpre, tandis que le sien est une Pyrule. 518 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Schrot. Einl.t, 1. p. 596, Murex. n° 165. * Rumph. Mus. pl. 24. f. n° 4. * Knorr. Vergn. t, 6, pl. 24. f. 2. * Murex calcaratus, Var. B. Dillw. Cat, t. 2.p. gr. * Kiener. Spec. des Coq. p. 20. n° 15. pl, 7. f. 2. Habite la mer Rouge. Mon cabinet. Queue subombiliquée, légère ment recourbée, échancrée au bout. Longueur, 2 pouces. 21. Pyrule écailleuse. Pyrula squamosa. Lamk. P. test pyriformi, anterius ventricosä, transversim sulcatä, albida, fulo-fasciatä; uliimo anfractu penultimoque margine superiore squamosis ; spird exsertiusculà ; caud@ subumbilicatä, brevi, emar- ginatä; labro margine interiore sulcato. Seba. Mus. 3. t. 60. f. 9. Martini. Conch. 2. t. 40. f. 402. Pyrula myristica. Encycl. pl. 432. f. 3. a. b. * Schrot. Ein!. t, 1. p. 543. Murex. n° 2. * Murex calcaratus, Var. D. Dillw. Cat, t,2, p.711, * Kiener. Spec, des Coq. p. 19. n° 12. pl. 4. f. 2. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 870. n° 14. Habite... Mon cabinet, Elle a quelquefois une rangée de petits tu- bereules au sommet de son dernier tour, Longueur, 2 pouces 5 lignes. 22. Pyrule noduleuse. Pyrula nodosa. Lamk. P. testà pyriformi, anterius ventricosä, medio læviusculà, infernè sulcatä, pallidè luteä; ultimo anfractu supernè nodis coronato, suprà depresso, concavo ; spir& brevi, acut&; labro intüs striato. Mürex ficus nodosa, Chemn. Conch, 10.1. 163. f. 1564. 1565. * Kiener. Spec. des Coq. p. 16. n° 10. pl. 6.f, 1. 2. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 870. n° 15. * Savigny. Expéd, d'Eg. Coq. pl. 4 £, 16. * Gmel. p. 5545. * Martini. Conch, t. 3. pl. 66. f. 747. * Murex ficus. Dilw. Cat. t. 2. p. 722. n° 82. * Zd, Wood, Ind, Test, pl. 26. f. 85.’ Habite la mer Rouge. Mon cabinet. Queue courte, ombiliquée. Lon- gueur, environ 2 pouces. Elle a de grands rapports avec la sui- vante. 23, Pyrule citrine. Pyrula citrina. Lamk. P. testé pyriformi, anterius ventricosä, muticä, medio lævi, infernè sulcatä, citrind ; ultimo anfractu supernè obtusè angulato, suprà PYRULE:. 519 depressiusculo ; spir& brevi, acutà ; apertur luteo-aurantia ; la- bro crasso, margine interiore sulcato. Martini. Conch, 3. t. 94. f. 909. 910. Base pyrum. Gmel. p. 3484. n° 56. * Pupgilina lævis, Schum. Nouv. syst. p. 816. Schret Einl. t. 1. p. 358. Buccinum. n° 9. Buccinum pyrum. Dillw. Cat. t, 2. 616. n° 68. * Jd. Wowd. Ind. Fest. pl. 23. f. 69. Kiener. Spec. des Coq. p. 19. n° 1. pl. 3. f. 2. Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 869. n° 15. Habite l'Océan indien et la Mer Rouge, selon Gmelin. Mon cabinet, Coquille solide; queue courte, échancrée au bout. Longueur, 2 pouces r ligne. Vulg, la Poire lisse à bouche orangee. 24. Pyrule raccourcie. Pyrula abbreviata. Lamk. (1) P. testä subpyriformi, ventricosissimä , scabriusculà, transversim sulcatä, albido-cinerascente ; spirä exsertiusculä; caud& brevi, latè umbilicatä, dorso sulcis elevatis, subechinatis, muriculatà ; labro intüs striato, margine denticulato, Lister. Conch. 1. 896. f. 16. Murex galea. Chemn, Conch. 10. t. 160. f, 1518. 1519. Pyrula abbreviata. Encyelop. pl. 436, f. 2. a. b. * Purpura abbreviota, Kiener. Spec. des Coq. p. 75. n° 47. pl. 19. f. 36, Exclus. variet, Habite... Mon cabinet. Longueur, 18 lignes et demie, Pyrule bouche-violette, Pyrula neritoidea. Lamk. P. testä subpyriformi, ventricosé, crassà, rudi, transversim striatä, squalidè albä; anfractibus turgidis; spirä exsertiusculà ; caudà brevi; fauce violacet. (1) Plusieurs conchyliologues rangent cette espèce, ainsi que les deux suivantes, dans le genre Pourpre. Ces coquilles ont, en effet, le Veritoidea surtout, la plus grande partie des caractères des Pourpres. Cependant il serait bon, pour se fixer définitive- ment, que l’on connût au moins l’opercule de ces espèces. Déjà, MM. Quoy et Gaimard ont représenté l'animal du Neritoidea, dont l’opercule est bien celui des Pourpres. M. Kiener regarde comme une variété du Pyrula abbreviata le Deformis de La- marck; cependant les figures que M. Kiener donne de ces co- quilles nous semblent seules suffire pour combattre son opinion. b20 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, Murex neritoideus. Chemn. Conch. ro. t. 165, f, 1597. 1578. Gmel. p. 3559. n° 169. Fusus neritoideus. Encyclop. pl. 435. f, 2. a. b. * Purpura neritoidea. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. Zool. t. 2. pl 38 fans * Id, Kiener. Spec. des Coq. p. 77. n° 48. pl. 19. f. 57. * Mus. Gottw. pl. 11. f. So. c. Habite... Mon cabinet. Sa spire varie dans ses dimensions, selon les individus. Son ouverture, d’un violet foncé, la rend remarquable, Bord droit strié en dedans. Longueur, 18 lignes. 26. Pyrule difforme. Pyrula deformis. Lamk. P.testà ventricosä, scabriusculd, albidé ; anfractibus angulato-cari- natis, nodulosis : ultimo disjuncto, carinis duabus cincto, subplici- fero ; cauda brevi, umbilicatà ; fauce violacescente ; labro tenui. *_ Purpura abbreviata. Var. Kiener. Spec. des Coq. Habite... Mon cabinet, Ouverture arrondie; spire un peu saillante. Longueur, près d’un pouce. 27. Pyrule rayée. Pyrula lineata. Lamk. P. testà pyriformi-abbreviatä, ventricos&, glabrä, pallidè fulva, longitudinaliter rufo-lineatä ; aperturä patulà ; columellé alba ; labro intus albo-lutescente, Pyrula elata. Schub. et Wagn. Sup. à Chemn. p. 94. pl. 226. fNrOT2 OL) * Buccinum bulbus. Wood. Ind. Test. Sup. pl. 4. f. 8. * Pyrula lineata. Gray. Beeck. Voy. Zool. p. 114. * Kiener. Spec. des Coq. p. 24. n° 5. pl. 15. f. 1. Habite... Mon cabinet, Son dernier tour est légèrement déprimé su- périeurement, Spire courte; queue un peu relevée, échancrée au bout; point d’ombilic. Longueur, 13 lignes. 28. Pyrule plissée. Pyrula plicata. Lamk. (1) P. testä pyriformi, obovatä, ventricosä , longitudinaliter plicataä, transversim tlenuissimè striatà, flavescente ; plicis tenuibus, dis- * (1) Nous signalons avec regret cette nouvelle lacune dans l'ouvrage de M. Kiener. Cette espèce n’y est pas même men- tionnée. Il nous semble, cependant, que l’un des principaux ré- sultats que devait se proposer l’auteur, était de satisfaire tous les besoins de la science, en figurant et en décrivant toutes les espèces de Lamarck, et, plus soigneusement surtout, celles qui, PYRULE, 5ar tantibus; anfractibus margine superiore carinul& cinctis ; spiré brevi, acutä ; labro intus lævigato. Habite... les mers du Brésii? Elle vient d'un cabinet de Lisbonne. Mon cabinet. Longueur, 14 lignes. Sa queue me paraît un peu fruste. Elle n’est point ombiliquée. Nota, Voyez, pour les espèces fossiles, les Annales du Muséum, vol. 2. p. 389 et suiv. T 29. Pyrule ventrue. Pyrula ventricosa. Kiener. P. testä ovato-oblongä, ficoideä, ampullaceä, tenui, apice obtusissi- mä, albo-spadiceà, costis transversis distantibus, fusco subarticu- latis cinctä, tenuè obsoletè decussatä; aperturd ovatä, albo pallidè violascescente. Kiener. Spec. des Coq. p. 27. n° 18. pl. 12. f. 2. Martini. Conch.t. 3. pl. 36.f, 733. An Bulla decussata? Wood. Ind. Test. Suppl. par Gray. pl. 3. f, 5. Habite les mers de l’Inde et de la Chine. Espèce bien distincte que l’on reconnait facilement à ses côtes trans- verses, distantes, assez grosses et obtuses, sur lesquelles sont dis- posées assez régulièrement des taches d’un brun roux. Entre ces côtes, dans le plus grand nombre des individus, il y a une strie un peu plus saillante que les autres ; elle est accompagnée de plu- sieurs autres plus fines encore qui, traversées par des stries d’ac- croissement, multipliées et assez régulières, forment à la surface de la coquille un réseau de mailles fines et obsolètes. L'ouverture est très ample, elle se prolonge en un canal largement ouvert, peu profond, sans échancrure terminale, Cette ouverture est blanche, teinte d’une très légère nuance de violet; en dehors, la coquille est d’un fauve roussätre très pâle. Cette coquille, qui était rare autrefois dans les collections, y est main- tenant assez abondamment répandue. Elle a 11 centim. 112 de long et 65 mill, de large. T 30. Pyrule de Dussumier. Pyrula Dussumieri. Kiener. P, testà elongatä, ficoidet, tenui, apice obtus&, striis transversis, ; planulatis longitudinalibusque decussatä | pallidè fuscescente, strigis longitudinalibus, angulatis, fuscis ornatä; aperturd ovato- oblongä, intüs castancä, ad marginem albo pallidè violascescente. Kiener. Spec. des Coq. p.25. n° 17. pl. 11. comme celle-ci, manquent de synonymie et n’ont point encore été figurées. 523 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite les mers de Chine, M. Dussumier qui, dans ses divers voyages, s’est constamment ap- pliqué à enrichir les collections du Muséum, ayant rapporté, pour la première fois, cette espèce, méritait bien d’y voir alta cher son nom par M. Valenciennes. Cette coquille remar- quable est, parmi les Pyrules ficoïdes, celle qui, en proportion, est Ja plus étroite et a la queue la plus allongée. Son tèt mince est couvert en dehors d’un grand nombre de petites côtes trans- verses, assez larges, mais très aplaties. Il semble qu'ayant été molles, on les a écrasées avec le doigt; ce qui leur a donné un autre caractère particulier, c’est que les bords, à peine relevés, sont très aigus. Ces côles son! assez égales dans la plupart des indi- vidus; dans d’autres, ellesalternent avec des côtes beaucoup plus pe- tites. Enfin, des stries longitudinales étroites qui ont le même ca- ractère d’aplatissement que les côtes par leur entrecroisement for- ment un réseau assez régulier, Si l’on examine ce réseau à la loupe, il semble que les stries longitudinales passent dessous les transverses. L'ouverture est allongée, ovalaire, d’un brun assez intense dans le fond, mais d’un brun violacé très päle à l'entrée. Elle se prolonge en avant en un canal peu large et peu profond, dont l'extrémité, d’un brun foncé, est sensiblement relevée en des- sus. Sur un fond d’un blanc roussâtre, cette coquille estornée d’un très grand nombre de fascies longitudinales d’un brun roux, ondu- leuses, ou plutôt festonnées. Cette coquille est longue de 12 centim. rf2 et large de Go. T 31. Pyrule élargie. Pyrula patula. Brod. et Sow. P. testä pyriformi, ventricosd; spird brevissimä; anfractibus superio- ribus tuberculato muricatis : ultimo supernè angulato ; aperturd magné, patul; labio supernè angulato, spiram versus in finem profundè excavato; columellà arcuatä, ad basim flexuosa; labio co- lumellari tenui; epidermide crassd, striatà. Brod. et Sow. Zool. Journ. t, 4. p. 377. Gray. Beeck. Voy. Zool. p. 115. pl. 35. f. 1. 34. f. 10. 3b, f. 3. Kiener. Spec. des Coq. p. 14. n° 9. pl. 2. f, r. 2. Habite les rivages de l'Océan Pacifique. Cette espèce a la plus grande analogie avec le Pyrula melongena. Quelques personnes pensent même que l’on devrait réunir cette espèce avec le Melongena et en constiluer une variété. Nous pen- sons qu’elles doivent être séparées, parce que tous les individus que nous avons vus nous ont présenté quelques caractères constans qui, quoique peu apparens, deviennent importans par leur con- PYRULE. 523 ‘ stance même, Celte coquille est grande et épaisse; elle est pyruli- forme, et c’est principalement par le jeune âge qu’elle diffère le plus constamment du Melonsena ; en effet, dans les individus bien conservés, les premiers tours sont constamment carénés dans le mi- lieu, et sur les côtes longitudinales qui les traversent, s'élève une série de tubercules aplatis et assez comparables, pour la forme, à ceux que l’on voit sur les derniers tours du Pyrula Vespertilio. Ces tubercules disparaissent sur les derniers tours, ou sont remplacés par d’autres tubercules beaucoup plus gros et variables, à-peu-près comme dans le Pyrula melongena. L'ouverture est très ample, d’un blanc jaunâtre, toute lisse; la columelle est large et aplatie à la base; le bord droit se détache, à sa partie supérieure, de l’avant- dernier tour par une rigole étroite, profonde et fort oblique. La surface extérieure est lisse, striée à la base du dernier tour; elle est d’une belle couleur brune et ornée de fascies transverses blan- châtres, inégales, et plus ou moins nombreuses, selon les individus. Long., 13 cent.; larg., 9. Il y a de plus grands individus. T 32. Pyrule subrostrée. Pyrula subrostrata. Gray. P. testä ovato-subclaviformi, lævigatd substriatäve, in medio ven- tricosä, albido stramineä ; spir& brevi, acutä; anfractibus pri- mis costato angulatis, transversim striatis : ultimo basi canali brevi, crasso terminato; apertur& ovato-oblongä, albä; labro acuto, obsoletè crenulato, Buccinum subrostratum. Gray dans Wood. Ind. Test, Sup. pl. 4. 120% Fusus lapillus. Brod. et Sow. Zool, journ. t. 4. p. 378. Pyrula subrostrata, Gray. Beeck. Voy. Zool. p. 115. pl. 36.f. 15: Habite les rivages de l'Océan Pacifique. Coquille qui, par sa forme et l’épaisseur de son têt, rappelle un peu quelques espèces fossiles des environs de Paris; elle est au nombre de celles que l’on pourrait placer indifféremment, soit dans les Fuseaux, soit dans les Pyrules. Son têt est épais et solide; elle est ovale subclaviforme, à spire courte. Les premiers tours sont anguleux dans le milieu, pourvus de côtes longitudinales et chargés de stries transverses assez profondes, Tous ces accidens diminuent insensiblement et disparaissent sur le dernier tour qui est lisse, arrondi et strié seulement à la base. De ce côté, il se prolonge en un canal court et solide, fort épais, légèrement con- tourné dans sa longueur et relevé en dessus: L'ouverture est ovale oblongue; elle est d’un beau blanc laiteux; le bord droit est légèrement crénelé et il s'épaissit subitement en dedans ; la colu- 524 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. . melle est très épaisse, cylindracée et dépourvue de bord gauche. Sous un épiderme très mince, d’un brun verdätre pâle, toute la ‘ coquille est d’un jaunâtre très pâle. Cette espèce, rare encore, a $7 mill. de long et 23 de large. T 33. Pyrule chinoise. Pyrula sacellum. Desh. P. testd ovato-abbreviatä, turbinatä, ventricosé, squalidè rufescente, Jusco marmoratä ; anfractibus ir medio carinatis, ad suturam cana= liculatis, supernè planulatis, trisulcatis; carinä dentato-squamosà : ultimo anfractu transversim tricostato, in interstiliis tenuè sulcato, basi latè umbilicato ; apertur& albd, ovat ; labro profundè sul- cato, acuto, tenuè dentato. Murex sacellum, Chemn. (Conch. t. 10. p. 267. pl. 163. f. 1561. 1562. 1d, Gmel, p. 3530. Id. Dillw. Cat, t. 2. p. 691. no 20. Habite... Nous rétablissons ici une espèce que Lamarck et la plupart des au- teurs paraissent avoir confondue avec le Pyrula bezoar; la figure de Chemnitz, que nous citons dans notre synonymie, repré sente cette espèce d’une manière assez exacte, et nous voyons ce- pendant que Lamarck l’a rapportée à une Pourpre qu'il nomme également Sacellum , mais dont la description ne s'accorde pas avec la figure mentionnée. M. Kiener consacre l'erreur de Lamarck en figurant parmi les Pourpres, et sous le nom de Sa- cellum, une véritable Pourpre, mais qui est tellement différente de la figure de Chemnitz, mentionnée par M. Kiener lui-même, qu'il semblerait que l’auteur du Species a cité Chemnitz de mé— moire ; et il se convaincra lui-même qu’il n’a pas vu la figure de Chemnitz, s’il veut se donner la peine de mettre en regard avec elle, celle de son Purpura sacellum. Le Pyrula sacellum est une coquille ovale-obronde, courte, qui est intermédiaire entre les Pyrula bezoar et rapa de Lamarck, mais qui se distingue nettement des deux. Sa spire est courte, co— nique, pointue au sommet, composée de sept à huit tours, à su— ture canaliculée, aplatie en dessus et divisée en deux par une carène dentelée. Sur la partie supérieure des tours, on compte ordinairement trois, rarement quatre gros sillons trausverses. Sur la partie inférieure, il y a trois fines stries. Le dernier tour est grand, très convexe, subcaréné supérieurement, et sa surface est divisée par trois côtes transverses, obtuses, subnoduleuses, entre lesquelles il ya un petit nombre de petits sillons rapprochés et PYRULE. 525 assez souvent subgranuleux. Ce dernier tour se prolonge à la base en une queue large et épaisse, percée d’un grand ombilic infun- dibuliforme. L'ouverture est ovalaire, elle est blanche , et le bord droit, dentelé dans toute sa longueur, est profondément sillonné en dedans. Toute cette coquille est d’un fauve pâle terne. Lon- gueur, 55 mill., largeur, 40. Especes fossiles. 1. Pyrule lisse. Pyrula lævigata. Lamk. (1) P. testà obovatä, lævi, obsoletissimè striatä; spird retusd | mucro- natà. Pyrula lævigata. Annales. vol. 2, p. 390. n° 1. ett.6. pl. 46. f. 7. * Martini. Conch. t. 3. p. 19r. Vign. f. 3. Buccinum candidum.Gwmel. p. 3485. Schrot, Einl. t. 1.p. 359. Buccinum, no 11, Id, Dillw. Cat. t, 2.p. 618. n° 72. Desh. Coq. foss, de Paris. t, 2. p. 579. no r. pl. 78. f. 3. 4. et TL ANT: * Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 67. n° 5. Habite... Fossile de Grignon et Courlagnon. Mon cabinet, Elle a l'aspect, surtout dans les jeunes individus, de notre Pyrula Ficus ; mais la coquille est plus épaisse et n'offre point ces stries croisées et bien apparentes qu'on observe sur les Pyrules appelées Figues, Dans les individus les plus âgés, le ventre de la coquille est beau— coup plus élevé, moins arrondi, et présente une saillie remarqua- ble. Bord gauche plus épais et calleux dans sa partie supérieure. Longueur, 55 millimètres, 2. Pyrule subcarinée. Pyrula subcarinata. Lamk. P. test lævi ; dorso obtusè carinato; anfractibus supernè concavis, subcanaliculatis ; spirä acuminatà. Pyrula subcarinata. Ann. ibid. n° 2. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2, p. 580. n° 2. pl. 59. f. 16, 17. Habite... Fossile de Houdan. Cabinet de M. Defrance. Elle a pres- que la forme du Voluta labrella; maïs sa columelle n’a aucun pli. Elle est lisse comme la précédente, dont elle se rapproche beau- (1)-Ev étudiant avec soin le Buccinum candidum de Gmelin, nous avous reconnu en lui cette espèce de Pyrule fossile. Il sera donc nécessaire de substituer le rom de Gmelin à celui de La- marck, et cette espèce deviendra le Pyrula candida. 526 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. coup par ses rapports. On l'en distingue néanmoins facilement par l’espèce de saillie du ventre de la coquille, qui forme supé- rieurement une carène obtuse, et par le sommet concave de ses tours de spire. 3. Pyrule tricarinée. Pyrula tricarinata. Lamk. (1) P. testà clavatä, decussatä ; strüis tribus transversis, remotis, eminen- tioribus. Pyrula tricarinata. Ann. ibid. p. 397. no 3. et t.6. pl. 46. f. 9. * Sow. Genera of Shells, f. 3. Habite. Fossile de Parnes, Cabinet de M. de Jussieu. Espècerare et très remarquable, qui appartient à la division des Pyrules dites Figues, et qui est chargée comme elles de stries longitudinales et de stries transverses qui se croisent. Mais, dans celte espèce, trois des stries transverses sont beaucoup plus élevées que les autres, et font paraitre la coquille tricarinée. Longueur, 33 millimètres. 4. Pyrule élégante. Pyrula elegans. Wämk. P. test ovatà, subventricosà, decussatä ; striis transversis elevatis, un- dulatis, distinctis. Pyrula elegans. Aun. ibid. n° 4. * Pyrula Greenwoodii, Sow. Min. Conch. pl. 498. * Desh. Coq. foss, de Paris. 1. 2. p. 581. n° 3, pl. 79. f. 8. 9. * Roissy. Buf. Moll. t. 6.p. 68. n° 6. Habite. Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Celle-ci est plus ovale et a la spire un peu plus élevée que les autres. Sa su- perficie est ornée de stries fines, croisées, dont les transverses. sont onduleuses. 5. Pyrule à grille. Pyrula clathrata. Lamk. (2) P. testä obopato-clavatä, decussaté ; striis transversis, alternis mi- noribus. Pyrula clathrata. Ann. ibid, n° 5.ett. 6. pl. 46. f. 8. (1) Nous considérons cette espèce de Lamarck comme une variété de son Pyrula nexilis. I] suffit, en effet, d’avoir sous les yeux une douzaine d'individus pour observer le passage insen- sible, entre ces espèces, et rester convaincu de la nécessité de leur réunion. (2) Nous n’avons jamais pu retrouver celte coquille pour l’exa- miner, et jamais non plus aucune espèce semblable n’a été depuis PYRULE. bar Habite. Fossile de Grignon. Cabinet de feu M. Richard. Elle a tout-à-fait la forme du Bulla ficus de Linné, et peut être regardée comme l’analogue fossile de l’une des deux espèces vivantes dont les synonymes ont été confondus parmi ceux de la Figue, Ses stries transverses sont plus fortes que les longitudinales : mais on en ob- serve une petite dans l'intervalle qui sépare les grosses, 6. Pyrule tricotée. Pyrula nexilis. Lamk. Ÿ.9: P. lestä ovato-clavatà , decussatà ; striis transversis majoribus , sub- æqualibus, distinctis. Pyrula nexilis. Ann. ibid, n° 6. * Murex nexilis, Brand. Foss, hant., pl, 4. f. 55. * Pyrula nexilis. Sow. Min. Conch, pl, 33r. * Desh. Coq, foss. de Paris. t. 2. p. 582. n° 4.pl. 79. f. 1 à 7. Habite... Fossile de Courtagnon et de Grignon, Cabinet de M. De- france. Cette espèce parait être la même que le Murex nexilis de Brander [Foss. Hanton. p. 27. n° 55]. Elle ressemble beaucoup à la Figue; mais sa spire est un peu plus élevée, et on la trouve toujours plus petite, Pyrule à trois côtes. Pyrula tricostata. Desh. P, test ovato-oblongä, subclaviformi, apice obtusà ; spirä longius- culd ; anfractibus convexis, transversèm tenuissimè striatis : ultimo anfractu ventricoso, supernè transversèm costellis tribus instructo : costis nodoso-plicatis. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2, p. 584. pl. 79. f. 10, 11. Habite fossile de Retheuil, Guise-Lamothe. Cette petite coquille a de la ressemblance, par sa forme et par ses accidens extérieurs, avec le Pyrula clava, fossile aux environs de Bordeaux, et figuré par M. Bastérot dans le 2° volume des Heémoi- res de la société d'histoire naturelle, Mais il s’en faut de beaucoup que cette ressemblance soit assez parfaite’ pour regarder comme analogues ces deux espèces; celle-ci est toujours petite, mince et fragile, ovale-oblongue, en massue; la spire, assez longue, est formée de six tours étroits et légèrement cenvexes; le dernier est très grand, ovalaire, un peu aplati ; à sa partie supérieure, il est retrouvée, soit à Grignon, soit dans d’autres localités du bassin de Paris. Il y a, en Italie, une espèce, et à Bordeaux une autre, auxquelles pourrait s'appliquer ce que dit ici Lamarck de son Pyrula clathrata. Est-ce V'une d'elles qu'il a eue sous les yeux avec une fausse indication de localité ? 528 1 8. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. traversé par trois côtes égales, dont les deux inférieures sont plus rapprochées. Ces côles sont ornées de petites nodosités plus ou moins rapprochées, selon les individus, et s’allongeant quelquefois longitudinalement de manière à descendre d’une côte à l’autre sous forme de petits plis. Le dernier tour se termine à la base en un canal grêle et pointu, légèrement contourné dans sa longueur. Toute la surface extérieure est ornée de stries transverses, régu- lières et très fines. Ces stries se montrent aussi bien sur les côtes et sur les tubercules que sur le reste de la surface. L'ouverture est oblongue, étroite. Son extrémité supérieure forme un angle assez aigu; la columelle, faiblement arquée, est revêtue d'un bord gauche très mince et à peine apparent; le bord droit est lui-même très mince et fragile; il présente trois petites ondulations corres- pondantes aux côtes de l'extérieur. Cette coquille est assez rare. Les grands individus ont 30 millimètres de long et 13 de large. Pyrule massue. Pyrula clava. Bast. P, test ovato-oblongä, ficoided, tenui, fragili, striis transversis lon- gitudinalibusque decussatä; anfractibus supernè planulatis, in me- dio angulatis, nodulosis : ultimo quadricostato; costis nodoso=pli- catis; aperturd ovatà, oblongd, ir canali lato, longo, contorto de- sinente. Bast. Foss. de Bord. p. 67. n° 2. pl. 7.f, 12. Sow. Genera of Shells, f. 2. Pyrula burdigalensis. Habite. Fossile auxyenvirons de Bordeaux et de Dax. Fort belle espèce de Pyrule fossile appartenant à la section des Fi- coïdes; elle est ovale-oblongue; sa spire est en proportion plus allongée que dans les autres espèces du même groupe; elle est com- posée d’un petit nombre de tours aplatis en dessus, anguleux dans le milieu, et sur cet angle s'élève une rangée de nodosités obtuses et pliciformes. Le dernier tour est très grand, et toute sa surface est assez grossièrement treillissée par l’entrecroisement des stries lon- gitudinales et transverses, Outre ce réseau de stries, on remarque encore sur ce dernier tour quatre grosses côtes transverses plus ou moins grosses, selon les individus, et sur lesquelles se relèvent des tubercules oblongs, pliciformes, très variables pour le nombre et la grosseur ; le canal terminal prolonge insensiblement le dernier tour; il est long et grèle comme dans la Pyrule de Dussumier. Il est un peu contourné à gauche lorsque l’on met la coquille sur l'ouverture, le canal en avant, L'ouverture est ovale-oblongue, étroite, lisse; le bord droit est mince et tranchant et finement dentelé dans sa longueur. PYRULE. 529 Cette belle espèce, rare surtout quand elle est entière, a 86 mill, de long et 30 de large, Nous avons des individus mutilés qui annon- cent une taille plus considérable. Ÿ 9. Pyrule de Lainé. Pyrula Lainei. Bast. P. testä ovato-turbinatà, utrinquè attenuata; spird conica, supernè profundè sulcatä, transversim obsoletè sulcatä; anfractibus infernè angulato-tuberculosis; tuberculis crassis, spiniformibus : ultimo anfractu basi tuberculato; apertur& ovatä, angustä; labro denticu- lato; columellä incrassatä, Lasi perforata. Bast. Foss. de Bord. p. 67. n° 3. pl. 7. f. 8. Habite... Fossile aux environs de Bordeaux et de Dax. Les personnes qui connaissent le Turbinella pusillaris peuvent se faire une assez juste idée de cette espèce ; car toutes deux se ressen- blent quant aux caractères généraux, et diffèrent aussi par des ca- raclères génériques et spécifiques. Cette Pyrule se distingue d’abord, parce qu’elle n’a pas de plis à la columelle, et elle se reconnait avec la plus grande facilité comme espèce, au moyen de quatre gros siilons très profonds et subécailleux qui occupent la partie supérieure des tours, entre la suture et la rangée des grands tubercules spiniformes, Dans le Pyrula melon- gena, il y a souvent à la base du dernier tour une rangée de tu- bercules spiniformes ; dans cette espèce, cette rangée de tubereules existe toujours, et elle est placée exactement comme dans la Turbi- nelle dont nous venons de parler, La surface du dernier tour est occupée par un grand nombre de petits sillons transverses, iné— gaux, aplats, obtus ; ils sont traversés par un grand nombre de stries d’accroissement assez régulières ; le bord droit est dentelé dans toute sa longueur, et la columelle, très épaisse, est ouverte à la base en un ombilic en grande partie recouvert par une lame renversée du bord gauche, Cette coquille est longue de $o mill, et large de 55, Nous avons vu des individus ayant presque le double du volume, Tome IX. 34 530 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. DEUXIÈME SECTION. Un bourrelet constant sur le bord droit dans toutes les espèces. STRUTHIOLAIRE, (Struthiolaria.) Coquille ovale, à spire élevée. Ouverture ovale, sinueuse, terminée à sa base par un canal très court, droit, non échancré. Bord gauche calleux, répandu ; bord droit sinué, muni d'un bourrelet en dehors. Testa ovala; spira exserta. Apertura ovalis, sinuata, canali brevissimo, recto integroque basi terminata. Labio calloso, ad ultimum anfractus explanato ; labro sinuato, replicato, extus marginato. OBSERVATIONS. — Les Struthiolaires, vulgairement nommées Pieds-d’autruche, sont des coquillages exotiques fort rares et très singuliers par les caractères des deux bords de leur ou- verture. Elles paraissent tenir un peu aux Buccins; mais, outre qu’elles n’ont point d’échancrure à la base de leur canal, elles of- frent, sur leur bord droit, un bourrelet dont ceux-ci sont dé- pourvus. Quoique ces coquilles soient marines, je présume que les Mollusques auxquelles elles appartiennent viennent souvent sur les rivages, où alors, sortant fréqueniment de leur coquille, ils y produiseut les callosités qu’on observe aux deux bords de son ouverture. Il est bon de remarquer que, dans ce genre, le bourrelet du bord droit est le seu] qui se trouve sur la coquille ; tandis que, dans les trois suivans, il y en a en outre sur la spire. Nous ne connaissons encore que deux espèces de celui dont il s'agit maintenant. (Long-temps avant que Lamarck instituât son genre Struthio- laire, trois espèces qu'il auraitpu y ranger, avaient été signalées, dès 1785, par Martyns, dans son Uraversal conchologist. L'ar- STRUTHIOLAIRE. 531x née suivante, Spengler, dans le xvn° volume du Naturforscher, reproduisit deux des espèces de Martyns qu'il ne cite pas, parce que tres probablement il n'avait pas encore connaissance de l'ouvrage du Conchyÿliologiste anglais. Depuis cette époque, Martyns et Chemnitz figurèrent l'espèce la plus commune de Struthiolaire , et enfin, en 1812, Lamarck proposa le genre dans l’extrait du cours, et le plaça dans sa famille des Canalifè- res, à la suite des Murex et des Ranelles : à dater de ce moment, ces coquilles, confondues par Gmelin et par Dillwyn parmi les Murex, furent séparées en genre, et tous ceux des auteurs qui l’adoptèrent, et c’est le plus grand nombre, le maintinrent dans les rapports que Lamark lui donna. M. de Blainville, cepen- dant, dans son Traité de malacologie, Ve rapprocha des tritons sans motiver son opinion sur des observations nouvelles. La- marck, en donnant de sa famille des Canalifères une nouvelle distribution dans son Histoire des animaux sans vertébres , en- traina le genre Struthiolaire dans la seconde section de cette famille, et le mit en rapport avec les Ranelles et les Tritons, se fondant sur ce caractère que, dans les Struthiolaires, il y a à l'ouverture un seul bourrelet persistant sans qu'il y en ait sur la spire, tandis qu’il y en a deux opposés dans les Ranelles, et que ces bourrelets sont irrégulièrement épars dans les Tritons,. Cet arrangement pouvait paraître rationnel, et cependant il ne noussatisfaisait pas. Dès 1829, à l’article Struthiolaire du Dic- tionnaire classique d'histoire naturelle , nous discutions des ca- ractères du genre, nous les comparions à ceux des Rostellaires; et, guidé par une analogie qui nous paraissait suffisante, nous proposions de faire passer le genre en question de la famille des Canalifères dans celles des ailées de Lamarck, et de ui faire prendre place à côté des Rostellaires. Nous avons soutenu cette opinion dans l’Æncyclopédie , et quelques années après, les tra- vaux de MM. Quoy et Gaimard sont venus la justifier d’une ma- nière éclatante. En-effet, nous trouvons dans leur ouvrage de zoologie, faisant partie du Voyage de circumnavigation de l'As- trolabe, la description et la figure de lanimal d’une petite es- pèce de Struthiolaire , et cet animal a les plus grands rapports avec celui du Xostellaria pes pelicani que nous avons eu oc- casion d'observer vivant dans la Méditerranée. 34. 532 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. L'animal de la Struthiolaire rampe sur un pied ovalaire, fort épais, du centre duquel s'élève un pédicule assez long, fort gros, qui rentre dans la coquille, et qui sert d'appui à une tête fort singulière, en ce qu’elle est prolongée en une trompe cylin- dracée, conique, plus longue que la coquille elle-même et ter- minée par une petite troncature dans laquelle se trouve l’ouver- ture de la bouche. A la base de cette tête, et de chaque côté, s'élève un tentacule assez long, très grêle, très pointu, portant un point oculaire très noir au côté externe de la base. Sur l’ex- trémité postérieure du pied se trouve attaché un petit opercule corné rudimentaire. Le manteau revêt l’intérieur de la coquille ; inais il ne se prolonge pas en canal exsertile, comme dans les Buccins. Ce caractère lui est commun avecle Rostellaire, dont nous parlions tout-à-l’heure. On ne connait encore qu’un petit nombre d'espèces de ce genre curieux. Toutes, jusqu’à présent, proviennent des mers de la Nouvelle-Hollande ; jusqu’à présent, aucune n’a été trou- vée à l’état fossile. On a cru cependant, en avoir rencontré dans le bassin de Paris, dans les sables inférieurs des environs de Beauvais; mais, ayant eu l’occasion d'examiner ces coquilles dans un bon état de conservation, nous avons reconnu que ces espèces, attribuées aux Struthiclaires, dépendent du genre Buc- cin, et sont voisines d’une espèce vivante fort remarquable, fi- gurée par Chemnitz, sous le ñom de Buccinum plumbeum. La connaissance de l’animal de cette coquille déterminera proba- blement sa séparation en un genre particulier. M. Kiener, dans son Species général des coquilles vivantes, en traitant du genre Struthiolaire, a rappelé notre opinion à son sujet, l’a discutée, et a conclu de cette discussion qu’elle ne devait pas étre adoptée, et qu'il fallait préférer celle de M. Menke, qui place les Struthiolaires dans le voisinage des Cassidaires. Pour arriver à cette conclusion, M. Kiener examine les caractères extérieurs de l’animal de la Struthiolaire figuré par MM. Quoy et Gaimard, et il trouve à cet animal les plus grands rapports avec ceux des Pourpres et des Cassidaires. L'erreur de M. Kiener est manifeste, et j'en appelle à sen pro- pre ouvrage, dans lequel les animaux des trois genres en ques- tion sont représentés. Il suflirait de mettre les figures en pré- STRUTHIOLAIRE. 533 sence pour étre convaincu qu'il y a de notables différences en- tre les genres dont il s’agit; mais la différence des Struthiolaires ressortirait bien mieux si, au lieu de représenter cet animal contracté par la liqueur, M. Kiener avait reproduit la figure faite d’après le vivant, publiée par MM. Quoy ct Gaimard. En faisant intervenir dans la question un renseignement aussi précieux que celui-là, nous pensons que nous aurons démon- tré qu'il n’y a aucune ressemblance entres les animaux des Struthiolaires, des Cassidaires et des Pourpres. Il est vrai que depuis que nous avons publié notre opinion, la science a acquis de nouveaux renseignemens sur les animaux des Rostellaires ; ces renseignemens sont tels qu'ils détermineront la séparation en deux genres des espèces que Lamarck comprenait dans celui des Rostellaires. En effet, l'animal du Rostellaria curvirostris, par exemple, et de trois ou quatre autres espèces analogues, est très voisin de celui des Ptérocères et des Strombes, tandis que lanimal du Rostellaria pes pelicani est tout différent, et comme nous le verrons bientôt, c'est avec lui que les Struthio- laires ont la plus grande analogie. Il suffira, pour s’en convain- cre, de rapprocher les figures que nous venons de citer avec celle du Rosteliaria pes pelicani, figurée dans le t. 111 de Poli. Si on adopte le genre Aporrhais de Monfort, comme l’a récem- ment proposé M. Sowerby, ce sera donc près de lui que de- vront se trouver les Struthiolaires. Il reste à discuter actuelle- ment si ces deux genres doivent on non faire partie de la fa- mille des ailées, question que nous aurons à examiner pro- chainement. Nous ajouterons encore une observation sur les espèces de Struthiolaires de M. Kiener. On voit que ce natura- liste n’a pas recherché, dans les ouvrages originaux, les espèces distinguées avant lui; il confond toujours avec le Struthiolaria nodulosa de Lamarck, le Buccinum papulosum de Martyns qui constitue une espèce parfaitement distincte. Sous le nom de Cre- nulata, M. Kiener confond également deux espèces dont l’une avait déjà été bien reconnue par Martyns, sous le nom de Buc- cinum vermis. M. Sowerby, dans son Thesaurus conchyliorum, a mieux distingué les espèces que ne l'a fait M. Kiener; maisil a eu le tort, à notre avis, de ne pas rétablir pour elle la véri- table nomenclature, et de donner «les noms nouxeaux à des co- 534 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. quilles, depuis long-temps connues, et nommées dans les auteurs anglais particulièrement. ESPÈCES. 1. Struthiolaire noduleuse. Struthiolaria nodulosa. (1) St, testé ovato-conicd, crassä, transversim striatà, alb&, flammulis longitudinalibus, urdatis, luteis, pictä ; anfractibus supernè angu- latis, suprà planulatis, ad angulum nodulosis ; suturis simplicibus; labro intüs luteo-rufescente. Martyns. Conch. 2. f. 53. 54. Favanne, Conch. pl. 70. fig. S. Murex pes struthiocameli, Chemn. Conch. 10. t. 160. f. 1520. 152r. Murex stramineus. Gmel. p. 3542. n° 55. Struthiolaria nodulosa. Encyclop. pl. 431. f. 1. a. b. * Blainv. Malac. pl. 17. f. 1. * Spengler. Naturf. t. 17. p. 24. pl. 2. f. A.B. * Crouch. Lamk. Conch. pl. 17. f, ro. ; * Murex stramineus, Wood, Ind. Test, pl. 26. f, 62. * Struthiolaria nodulosa, Kiener. Spec, des Coq. p. 3. n° 1. pl.r. exclus, varietate, (1) Deux espèces ont été confondues, jusqu’à ce jour, sous une même dénomination: cela tient probablement à ce que ces espèces ont été long-temps rares dans les collections, et que l’on pouvait bien attribuer à l’imperfection des figures les diffé- rences que l’on apercevait entre elles. Aujourd'hui que, plus abondantes, en peut les comparer, les naturalistes doivent sé- parer les espèces d’après leurs véritables caractères, et en rec- tifier la nomenclature. Ainsi, il faut supprimer du Struthiolaria nodulosa la figure de Martyns, qui représente une espèce bien distincte, et revenant sans cesse à restituer aux espèces leur premier nom, celui-ci reprendra celui de Chemnitz et sera inscrite sous le nom de Struthiolaria pes struthiocameli. L'espèce de Martyns devra prendre le nom que ce naturaliste lui donna le premier, et non pas celui de Struthiolaria gigas que propose M. Sowerby, dans son Thesaurus conch) liorum ; le Buccinum pa- pulosum de Martyns deviendra donc pour nous le Struthiolaria papulosa. STRUTHIOLAIREÉ. 53 * Struthiolaria straminea, Sow. Genera of Shells. * Id. Sow. Thes. Conch. p. 23. pl. 5. f. 16. 18. 20. fig 1. 2. * Reeve- Conch, Syst. t. 24,p. 200. pl. 245. fr. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande, Mon cabinet, Longueur, 2 pouces 1 ligne. Vulz. le Pied-d'autruche. 2, Struthiolaire crénulée. Struthiolaria crenulata. (1) St. testä ovato-conicä, griseo—lutescente ; anfractibus supernè an Ju latis, supra planulatis ; suturis plicato-crenatis. Auris vulpina. Chemn. Conch. 11,1. 210. f, 2086. 2087. * Spengler. Naturf.t, 17. p. 24. pl. 2. f, C. D. * Buccinum vermis. Martyn, Univ, Conch. pl. 53. * Struthiolariä inermis. Sow. Thes. Conch. part. 1. p.23. n°2. pl. HIT, T3: Struthiolaria crenulata. Kiener. Spec. génér. des Coq. p. 5. pl, 2. {. 3. exclus varietate, * Murex australis. Gmel. p. 3542. n° 36. Id. Dillw. Cat. t. 2. p. 712. n° 61. Reeve. Conch. Syst, t. 2, p. 200, pl. 245.f, 3. 4. Struthiolaria inermis. Sow. Genera of Shells, f. 5.4. Habite... Collection du Museum. Celle-ci a ses sutures crénelées et l'angle de ses tours simple, ce qui la distingue principalement de celle qui précède. f 3. Struthiolaire pustuleuse. Struthiolaria papulosa. Desh. S. testà ovato-conicä, crassä, fulvo-castaned, transversim striatà ; anfractibus in medio angulatis, nodulis papilliformibus ornatis ; apertur& albä ; labro collumelläque callosis. * * x (x) Il est certain qu’en s’en rapportant uniquement à la sy- nonymie que Lamarck donne à cette espèce, on doit la rejeter du catalogue. En effet, l’Auris vulpina de Chemnitz n’est point une coquille marine, ce n’est point une Struthiolaire, mais bien une bulle à lèvre épaisse de l'ile Sainte-Hélène ; mais la co- quille de la collection du Museum, que Lamarck mentionne, est une véritable Struthiolaire figurée dans l'ouvrage de Martyns, sous le nom de Buccinum vermis; il faut donc substituer ce dernier nom spécifique à celui de Lamarck, et nommer à l'ave- nir cette espèce Struthiolaria vermis. 536 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Buccinum papulosum. Martyn. Univ, conch. pl. 54. Struthiolaria gigas. Sow. Thes, conch. part 1.p. 23. n° 3. pl, 5. qe ; Struthiolaria nodulosa. Var. Kiener. Spec. génér. des Coq. p. 3. plate Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Nous avons rendu à cette espèce son premier num, et nous avons dû rejeter celui qu’a proposé tout récemment M. Sowerby. M. Kie- ner a confondu l'espèce comme variété du Nodulosa de Lamarck. Cette coquille, restée rare jusqu’à présent dans les collections, est la plus grande espèce du genre; elle ressemble beaucoup au Struthiolaria nodulosa, mais on la distingue par plusieurs ca- ractères qui sont constans: 1° les stries transverses, Elles sont ici moins nombreuses, plus grosses, on en compte sept principales sur chaque tour, une plus petite est interposée entre chacune d’elles ; 2° les granulations qui sont sur l’angle des tours: dans le nodulosa, elles sont coniques et pointues, ici elles sont obluses, beaucoup plus petites et presque toujours oblongues ; 3° Ja cal- losité columellaire. Dans le Nodulosa, cette callosité, par son bord supérieur, reste à une certaine distance de l’angle de l’avant-der- nier tour, elle forme une courbure régulière et sans sinuosité jus- qu'à la base du canal, La callosité, du reste, sembie plutôt appuyée que soudée sur l'avant-dernier tour, Dans le Papulosa, la callo- sité remonte jusqu’à l’angle de l’avant-dernier tour; elle est plus large, et elle se soude par un bord aminci, et enfin, vers le mi- lieu de la hauteur de l’ouverture, elle forme en dehors une sinuo- sité profonde qui ne se montre jamais dans l’autre espèce; 4° en- fin, la coloration : dans le Nodulosa, on sait qu'elle consiste en flammules rougeâtres d’un brun rouge sur un fond d’un blanc fauve, Ici, la coloration est uniforme, d’un brun ferrugineux peu foncé, tirant un peu sur le fauve. L'individu de notre collection a ro centim. de long et 57 mill. d large, 4. Struthiolaire oubliée. Struthiolara scutulata. Desh. S, testä ovali, lævi; anfractibus ansulatis ; suturd varice tumida, lœvi, impletä ; labio externo vix reflexo, paululum incrassato ; labio interno crasso (Sow.). Buccinum scutulatum, Martyns. Univ. conch. pl. 55. Chemn, Conch.t, 10. p.199 Vig. ar f, CD. Gmel, p. 3498. n° 174. RANELLE. 537 Struthiolariæ oblita, Sow. Thes. conch. part. r, p.24. pl. 5. ETC Buccinum scutulatum. Dillw. Cat, t, 2. p. 629. n° 80. Wood. Ind. Test, pl. 23.f. 8r. Sow. Tank. Cat, app. p. 18. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Nous mentionnons cette espèce uniquement d’après les auteurs, car nous ne la possédons pas, el nous ne pouvons, par conséquent, en donner une description un peu complète ; nous insisterons cepen- dant sur deux caractères qui rendent cette coquille facile à re- connaître parmi ses congénères. La suture est occupée par une callosité lisse, assez semblable à celle des ancillaires. Le bord äroitest beaucoup moins épais que dans les autres espèces, et l'in- dividu, représenté par Martyns, a ce bord mince et tranchant. Comme pour la précédente espèce, nous avons rétabli la nomencla- ture, et lui avons restitué son premier nom. L'individu, figure par Martyns, a 55 mill. de long et 35 de large, RANELLE, (Ranella.) Coquille ovale ou oblongue, subdéprimée, canaliculée à sa base, et ayant à l'extérieur des bourrelets distiques. Ouverture arrondie ou ovalaire. Bourrelets droits ou obliques, à intervalle d'un demi- tour, formant une rangée longitudinale de chaque côté. Testa ovata vel oblonga, subdepressa, basi canaliculata, extus varicibus distichis onusta. Apertura rotundata vel subovata. * Varices plus minasve obliqui. ad dimidiam partem an- fractüs remoti, utroque latere seriem longitudinalem effor- mantes: OBsERvATIONS. — Moyennes, en quelque sorte, entre les Struthiolaires et les Rochers, les Ranelles sont singulièrement remarquables par la situation particulière de leurs bourrelets, et même par la légère dépression que leur coquille offre en gé- néral. À chaque nouvelle pièce que l’animal ajoute à sa coquille, lorsque son accroissement l’oblige, cet animal sort et se met à à 538 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. découvert d’un demi-tour entier, et reste ainsi stationnaire jus- qu'à ce que le nouveau demi-tour soit formé. Ce fait, qu'indi- que l'examen de la coquilie, se reconnait par les bourrelets dis- posés constamment sur deux côtés opposés ; et c’est en partie à ces bourrelets latéraux qu'est due la légère dépression de la coquille, puisqu'ils accroissent les dimensions de ses côtés, en n'ajoutant jamais à celles de son dos et de son ventre. Les bourrelets des Ranelles sont les uns mutiques, les autres tuberculeux, quelquefois même épineux. | Ce que Lamarck dit relativement à l'accroissement des Ranel- les , prouve que ce zoologiste ne s’était pas rendu un compte très exact de l'accroissement des coquilles envisagé d’une manière générale. Il est impossible qu’un Mollusque s’avance subitement hors de sa coquille, d’une quantité plus ou moins considérable, etresteainsi découvert pendant le temps nécessaire à la sécrétion de la partie de son têt qui doit le recouvrir. Pour admettre ce mécanisme de l’accroissement des Rañelles, des Tritons ou des Murex, il faudrait supposer que, dans ces genres, le manteau jouit de propriétés que ne possèdent pas le reste des Mollusques. Il faut se rappeler, en effet, que la coquille, formée de parties distinctes, est sécrétée particulièrement par le bord du Man- teau; que c'est ce bord, modifié presque à l'infini, qui donne naissance aux tubercules, aux épines, aux digitations, en un mot, à toutes les parties extérieures des coquilles. Dans la par- tie intérieure du tét, la partie la plus mince du manteau, celle qui enveloppe toute la masse viscérale, sécrète une couche lisse et polie de matière calcaire qui contribue à consolider toute la coquille en lui donnant de l'épaisseur. Si tel est le mécanisme véritable de l’accroissement des coquilles, on ne peut supposer, avec Lamarck, que l'animal des genres que nous venons de men- tionner puisse faire d’un seul coup les pièces calcaires qui sé- parent les bourrelets. Si l'accroissement avait lieu de cette ma- nière, on n’observerait aucune strie d’accroissement, et cepen- dant, elles sont là aussi nombreuses que partout ailleurs. L'observation prouve que les mollusques des Ranelles et des Rochers ont deux périodes dans leur accroissement. Pendant la première, ils construisent l'intervalle d’un bourrelet à un autre ; pendant la seconde, le manteau prend un état particulier ; il se RANELLE, 539 tumélie, acquiert quelquefois des digitations plus où moins lon- vues, diminue insensiblement de volume, change d'état pour reprendre celui qu'il avait d’abard. Ces changemens s’opèrent, suivant les geures, à des intervalles égaux ou inégaux ; il en ré- sulte la succession régulière des bourrelets dans les Ranelles et les Murex, et l'irrégularité de ces parties dans les Tritons. Si lon rassemble les divers états d’accroissement dans une même espèce, on s'aperçoit qu'au moment où se développe un bour- relet, le têt en est très mince, et ce bourrelet, gonflé à l’exté- rieur, est creux en dedans, et s’il en part des épines ou des di- gitations, ces épines ou ces digitations sont elles-mêmes creu- sées en canal. Peu-à-peu ce bourrelet, ces épines, se remplissent de matière calcaire, finissent par s’obstruer, et souvent un épais- sissement intérieur est ajouté à celui du dehors. Pendant toute cette seconde période de la formation du bourrelet, il est ma- nifeste que toutes les parties protubérantes du bord du mar- teau se sont successivement amoindries, et c’est au moment où cet organe a repris son état le plus habituel, que l'animal re- commence un nouvel accroissement en avant, jusqu’au moment où une nouvelie turgescence du bord du manteau détermine la sécrétion d’un nouveau bourrelet. On a recherché la cause dé- terminante de ces changemens successifs dans l’état du man- teau : quelques zoologistes ont cru pouvoir les assujettir à l’or- dre régulier des saisons; d’autres, et particulièrement M. de Blainville, prétendent que ces périodes s’accordent avec celles de la génération. Nous pensons que ces explications ne sont point suffisantes; car, d’un côté, les Ranelles et les Rochers vi- vent dans des climats où il n’y a qu’une seule saison, puisque la température de la mer est à-peu-près la même pendant toute l'année. D'un autre côté , les bourrelets, se montrant sur la co- quille, dès ses premiers accroissemens, il faudrait supposer que, dès sa sortie de l'œuf, l'animal est propre aux fonctions de la génération, ce qui n’a pas lieu, comme le savent très bien les zoologistes. Ce que nous pouvons dire de plus certain de cette périodicité de ces coquilles, c’est que nous n’en connais- sons pas la cause. L'animal des Ranelles a la plus grande ressemblance avec ce- lui des Murex: aussi, nous nous abstiendrons d’en donner ici 940 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. la description. Quant aux espèces, elles se distinguent facile- ment de celles des autres genres par cette succession régulière de bourrelets opposés qui, en donnant à la coquille une lar- geur plus grande en proportion, font croire qu’elle est plus aplatie que celle des autres genres, quoiqu’en réalité il n’en soit rien. Lamarck, comme on le voit, n’a mentionné qu’un petit nombre d'espèces auxquelles M. Kiener en a ajouté douze seu- lement. M. Sowerby le jeune, dans son Conchological ‘illustra- tion, en a fait connaître dix espèces de plus que M. Kiener, ce qui porte à trente-sept le nombre des espèces vivantes connues actuellement. Quant aux fossiles, elles sont peu nombreuses ; nous en connaissons six appartenant aux terrains tertiaires moyens et supérieurs. ESPÈCES. 1, Ranelle géante. Ranella gigantea. Lamk. (1) R. testà fusiformi-turritä, ventricosä, transversim sulcata et striata, (1) Il y a plusieurs observations à faire sur cette espèce, l’une des plus anciennement connues. On en trouve une figure reconnaissable dans l'ouvrage de Rondelet. A cette figure de Rondelet, Linné, dans la 16° édition du Systema naturæ, ajoute une figure de Columna, sans avoir lu les détails que ce naturaliste donne à son sujet; s’il en eût pris connaissance, Linné aurait cité cette figure à son Murex tritonis, qu’elle représente assez fidélement. A ces deux figures, Linné en associe deux autres, l’une de Rumphius, qui est la même que celle de Rondelet, et une de Gualtieri, qui est probablement la même, variété ven- true. Si l’on retranche la figure de Columna de la synonymie de Linné, on peut admettre l’espèce à laquelle il donne le nom de Murex olearium. Ce Murex olearium est exactement la même espèce que celle à laquelle Lamarck donne ici le nom de Ra- nella gigantea. Comme beaucoup d’autres, cette espèce est va- riable, ei c’est avec une de ses variétés qui a conservé, jusque dans l’âge adulte, les caractères de la jeunesse, que Linné a fait une autre espèce, sous le nom de Murex reticularis. I cite dans la synonymie de cette seconde espèce une figure de Bonanni (f. 193), RANELLE. b4t albä, rufo-ncbulosä; suleis tuberculoso-asperatis; ultimo anfractu, penultimoque medio tuberculis majoribus serie unicé cinetis; caudä ascenderte. Murex reticularis. Lin. Gmel. p, 3536. n° 17. Lister. Conch, t. 935. f. 30. Mala. Bonanni. Recr. 3. f. 193. idem. Petiv. Gaz, t. 153. f, 6. idem. Gualt. Test. t. 49. fig. M. ett, 50. fig, A. Born. Mus.t. 11. f, 5. Martini. Conch. 4.t. 128.t, 12928. Ranella gigantea, Encyclop. pl, 413. f. 1. * Apolle gyrin. Murez gyrinus. Blainv. Malac. pl. 19.f. 1. Ranella ranina. Id. Malac. p. 400. * Delle Chiaje, dans Poli. Test, t, 3, pl. 49. f. 1. qui est la variété en question, et une autre de Guaïîtieri (pl. 49, f. M), qui est la représentation du jeune âge. Plus tard, dans la 12€ édition du $ystema naturæ, Linné a maintenu cette syno- nymie et y a ajouté une troisième figure, celle de Rumphius (pl. 29, f. N.), qui est la représentation assez exacte du Bucci- num senticosum. Il nous semble qu’il était facile de mettre un terme à cette confusion, en réunissant la seconde espèce, le Murex reticularis fait pour une variété, à la première qui re- presente le type, et en épurant autant que possible la syno- nymie. Lamarck, malheureusement, n’a pas suivi cette mar- che simple et rationnelle; il néglige le Murex olearium, prend pour type le Aurex reticularis, et au lieu d'en adop- ter le nom, comme cela était naturel, il lui en substitue un autre sans nécessité. Voilà donc une espèce qui a trois noms, et à laquelle nous proposons de rendre celui qui lui convient, de Ranella reticularis. À ne faut point admettre toute la synonymie que donne Linné au Murex olearium, dans la 12° édition du Systema, parce que Linné, entre la 1o€ et la 12e édition de son œuvre, avait modifié son opinion sûr son Murex olearium ; car, dans la 10° édition, il fait dominer sous ce nom l’espèce nom- mée Ranella gigantea par Lamarck, tandis que, dans la 12°, c’est le Triton succinctum du même auteur ; aussi, dans la note qui con- cernele Triton succinctum, nos observations s'appliquent exclusi- vement au AZurex olearium de la 12° édition. “ * # * Le * HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Rondel. Hist. des poiss. p. 56. Gesner. de Crust. P. 347. f. 1. Aldrov. de Test. p. 349. Lesser. Testaceo-théol. p. 260. t. n° 64. Murex olearium. Lin, Syst. nat. éd. 10. p. 748. Desh. Encyclop. méth. Vers, t. 3. p. 877. n° 1. Rumphius. Mus. Amb. pl. 49. f. 1. Gyrina maculate. Schum. Nouv. Syst. p. 253. Murex reticuleris. Born. Mus. p. 300. Id. Schrot. Einl. t. 1. p. 5oo, n° 21. Id, Olivi. Adriat. p. 152. Kiener. Spec. des Coq. p. 25. n° 19. pl. 1. Ranella gigantea. Payr. Cat. des moll. de Corse. p. 148. n° 291. Blainv. Faune franc, p. 119. pl. 4 C. f. 1. Philip. Enum. moll, Sicil. p. 211. n° 1. Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 542. n°3. Habite les mers de l'Amérique, Mon cabinet. Grande coquille, émi- nemment tubereuleuse, et qui n’est point véritablement rétieu- lée, mais dont les rangées de tubercules , qui sont toutes transver- ses, se trouvant fort rapprochées entre elles, particulièrement sur les tours supérieurs, semblent former un treillis qu’on a outré dans les figures. Bord droit denté en son limbe interne. Longueur, 5 pouces et demi. 2. Ranelle bouche-blanche. Ranella leucostoma. Lamk. R. testä ovato-conicä, transversim tenuissinè striatä, rufo-castaneä; * # anfractibus medio tuberculis parvulis serie unic& cinctis; varici - bus albo nigreque variüs ; fauce alba. Grew. Mus. Reg. Soc. pl, ro. Thick Lipp’d Wilk, f, 1. à. ? Perry. Conch. pl. 4.f, 2. 4. * Triton leucostomum. Quoy et Gaim. Voy. de l’'Astrol, Zool. t. 3. * x p- 546. pl. 40. f. 3, 4. Kiener. Spec. des Coq. p. 29. n°21.pl. 9.f. 1. Desh. Encyclop. Méth. Vers. t. 3. p. 878. n° 12, Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mon cabinet. Tres belle coquille, fort rare, probablement inédite, remarquable par la blancheur de son ouverture et la coloration de ses bourrelets. Bord droit denté, tres lisse à l’intérieur; un pl assez fort au sommet de la columelle ; queue un peu courte, recourbée. Lon- gueur, 3 pouces 11 lignes. 3. Ranelle turriculée. Ranella candisata. Lamk. R, testé turrité, transversim striato-granulos@, albà, luteo-nebu- RANELLE. 543 los ; striis granosis, confertis : unicä majore prominulà in dorso anfractuum ; anfractibus infrà suturas marginatis ; columell& ru- gosä ; labro intus sulcato. Murex candisatus. Chemn. Conch. ro. t. 162. f, 1541. 1545. Murex conditus. Gmel, p. 3565. n° 174. * Murex candisatus, Dillw. Cat. t. 2.p. 699. n° 35, Ranella candisata, Sow. Genera of Shells. £, 7. Kiener. Spec. des Coq. p. 35. n° 26. pl. 13. f. 1. Colubraria granulata. Schum. Nouv. Syst. p. 251, Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 427. n° 9. Habite... Mon cabinet. Ouverture ovale-arrondies queue courte, Longueur, 2 pouces 9 lignes. 4. Ranelle Argus. Ranella Argus. Lamk. (x) R. testä ovali, valdè ventricosä , transversim tenuissimè striatä, lon- gitudinaliter plicato-nodosä, lutescente, spadiceo-fasciatä ; nodis rubris , subocellatis; labro crasso, intüs albo, limbo interiore crenato. * * Li * Rumph, Mus. t. 49. fig. B. Petiv. Amb. t. 6.1. 6. Knorr-Verone 0°1t:3-123. Favanne. Conch. pl. 32. fig. F. Martini. Conch. 4. t. 127. f, 1223. Murex Argus. Gmel. p. 3547. n° 98. Ranella polyzonalis. Encyclop. pl. 414.f. 3. a. b. (z) Sous le nom de Murex olearium, Born confond avec un Triton le Ranclla Argus de Lamarck. Cette confusion a été cause sans doute que Gmelin d’abord, et plus tard Dillwyn, ont ra] porté au Murex Argus une variété qui est un Triton voisin de l’Olearium. Indépendamment de ce Triton facile à séparer de la Ranelle, on confond encore avec l’Argus une autre Ranelle qui est constamment distincte, et qui a été séparée récemment par M. Cuming, sous le nom de Ranella vextillum. Cette es- pèce a été très bien figurée par Rumphius, pl. 49, f. B. Si M. Kiener eüt comparé les caractères du Ranella Argus avec ceux du 7exillum, judicieusement séparé par M. Sowerby, il aurait vu que lArgus a toujours sur le bord droit une grosse dent saïllante, comme dans les Monoceros, dent qui n'existe ja- mais dans le 7exillum. 644 DES HISTOIRE MOLLUSQUES. e Schrot, Einl. t, r. p. 554. n° 32. Murez. * Murex Argus, Dillw, Cat. t. 2. p.694. n° 26. erc/, variet. * Id. Wood. Ind. Test, pl. 25. f. 27. Kiener. Spec, des Coq. p. 31. n° 23. pl. 3,f. 1. Desh. Encyclop. méth. Vers. t, 3. p. 878. n° 3. * Potiez et Mich, Cat. de Douai. p. 425. n° r. Habite l'Océan indien et des Moluques. Mon cabinet, Belle coquille, large, épaisse, noduleuse, remarquable par ses fascies assez nom- breuses, sur lesquelles seules ses nœuds sont situés. Longueur, 3 pouces 1 ligne. Vulg. l’Argus fascié. 5. Ranelle grenouille. Ranella crumena. Lamk. (1) R. testä ovato-acutä, ventricost, tuberculato-muricatä, transversè sulcat& aut striato-granulosä, albido-rufescente ; tuberculis lon- + (1) Nous avons plusieurs observations à présenter au sujet du Murex rana de Linné. D'abord nulle part, dans ses ouvrages, Linné ne parle de la couleur de l'ouverture de cette coquille, couleur fort remarquable cependant et fort caractéristique. Linné, sous ce nom de Murex rana, a confondu plusieurs >èces, comme cela se voit dans la 10° édition du Systema, i que dans le Museum Ulricæ. Dans la 12° édition du Sys- , les variétés sont supprimées, et la synonymie se rapporte ue entièrement à une seule espèce; il suffirait en effet, PO la rendre correcte, de supprimer les figures de d’Argen- ville. La plupart des auteurs ont bien reconnu l’espèce de "ne mais, au lieu de suivre l'exemple qu'il donne dans la 72° édition du Systema, presque tous, Born, Gmelin, Schræ- ter, etc., y rapportent diverses espèces à titre de variétés. Dillwyn a rendu la synonymie correcte, et Lamarck a ajouté à la précision des caractères spécifiques. Tant que cette espèce a été la seule connue qui eût l'ouverture d’un rouge orangé, elie a été facile à distinguer; mais actuellement il y en a une seconde qui en est très voisine; elle a été décrite, pour la première fois, sons le nom de Ranella foliata, par Broderip, dans le tome 2 du Zoological journal, et pour que la confusion fût impossible, l’auteur anglais ajouta la description du Crumena, et il eut la précaution de faire figurer les deux espèces sur la méme planche (Zoo. journ., pl. sup. 11). Malgré ces précautions, M. Kiener RANELLE. 545 giusculis, acutis, fusco=maculatis » aperturä aurantio=rub. à, albc= sulcata, * Lin. Syst. Nat. éd, 10. p. 748. exclus. variet. * Id, Lin, Mus. Ulric. p. 629. n° 298$. Murex rana, Vin. Syst. Nat. éd. 12. p. 1216, excl, plur, synonym. Gmel. p. 3531. n° 23. exclus. varietatibus, Lister, Conch. t, 995. F, 58. Bonanni, Recr. 3. f. 182. Rumph. Mus. t. 24. fig. G, Petiv. Gaz. t, 100, f. 12. et Amb.t, rr.f. 15. Gualt, Test. t. 49. fig. L. Seba. Mus. 3.1. 60. f. 13. et 15-18, Knorr, Vergn. 2. 1,13. f. 6. 5. * Grew. Mus. Reg. Soc. pl. 10. Square Wilk. f, 1,2, * Porn. Mus. p.295. Murex rana, Var. a, * An eadem junior? Regenf, Conch. t. 1. pl. 6.f, 64. Favanne, Conch. pl, 32. fig. B. 4, Martin. Conch, 4. t. 133. f, 1270. ra91. * Murex rana. Var, 1. Schrot. Einl, t, 1. p. 486. n° ro, Ranella crumena. Eneyclop. pl, 412.f, 3. * Jd. Burrow. Elem, of Conch. pl, 18, f. 3. MMDillwe Cat 2" p 69e no rt Ranella granulata, Blainv. Malac, pl. 400. Ranelle crapaud. Zd. Pl Unit * Wood. Ind. Test. pl. 25, f. 21, * Sowerby, junior. Conch. illustr, pl. 3. f, 9. Broderip. Zool, Journ. t, 2. p. 200. pl.sup.11.f, 2. * Ranella elegans, Kiener. Spec. des Coq. p.4.n°2.pl, 3. f.r. * Potiez et Mich. Cat, de Douai. p, 426. n° 5. Habite les mers de l’Inde. Mon cabinet. Le dernier tour a trois ran- gées de tubercules pointus; les autres n’en ont qu’une, Longueur, 3 pouces. Vuls. la Bourse, . 6. Ranelle épineuse. Ranella spinosa. Lamk. * * R. testä ovatä, depressd, tuberculis acutis, brevibus, sparsis, muricatä, griseo-fulva ; varicibus lateralibus longè spinosis ; caud& sulcatä; labro intüs crenato. a cependant donné le Foliata pour le Crumena ; et, d'après M. Beck, il nomme Ranella elegans le véritable Crumena. Cette erreur signalée, il est facile de l'éviter. Tome IX. 35 540 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Lister, Conch. t, 949. f. 44. Seba, Mus. 3. t. Go, f. 19. Knorr, Vergn, 3. t. 7.f, 5. Favanne. Conch. pl. 32. fig. B. 2. Martini. Conch. 4.t. 133. f. 1294. 1276. Encyclop. pl. 412, f. 5. a. b. * Lesser Testaceo-théot, p. 260. f. n° 65. * Perry. Conch, pl. 5. f. 6. * Crouch. Lamk. Conch. pl. 17. f. 11. * Sow. Genera of Shells. f. 3. * Wood. Ind. Test. pl. 25. f. 22. * Kiener. Spec. des Coq. p. 7. n° 4. pl. 5. * Desh. Encycl, méth. Vers, t. 3. p. 879. n° 4. * Bufonaria spinosa. Schum. Nouv. Sÿst. p. 252. Murex rana. Var. 6. Born. Mus. p. p. 295. Id, Var, 2. Schrot. Einl. t. 1. p. 487. Murex spinosus, Dillw. Cat.t. 1. p. 692. n° 22. Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 425. n° 2. Habite les mers de l'Inde. Mon cabinet, Espèce fort remarquable par ses épines longues et latérales. Vulg. le Crapaud à pattes, Lon- * * Ÿ gueur, 2 pouces 2 lignes. 7. Ranelle gibbeuse. Ranella bufonia. Lamk. (1) R. testà ovali, gibbd, crassi , tuberculato-nodosd, albo-griseä, ma- (1) Gmelin est le premier qui ait séparé une espèce sous le nom de Murex bufonius. Après une phrase caractéristique peu précise, il rassemble quatre citations dans sa synonymie, et si l’on en rapproche les figures citées, on s'aperçoit facilement qu’elles représentent au moins trois espèces distinctes. À cette synony- mie défectueuse que Dillwyn adopte, il ajoute une quatrième espèce figurée par Chemnitz. Lamarck n’a apporté aucun chan- gement dans la synonymie de l'espèce; mais, par sa phrase ca- ractéristique , il désigne surtout, comme Ranella bufonia , la co- quille dont nous établirions la synonymie de la manière sui- vante : D’Argenville, pl. 9,f. R; Favanne, pl. 32, f. Br; Seba, pl. 60, f. 14? Chemnitz, pl. 192, f. 1845, 1846; Encyclop., pl. 412. 1 a. b. Nous supprimerions, comme représentant une aulre espèce, la figure 20 de Seba, les figures de Martini, la figure 1843, 1844 de Chemnitz. RANELLE, 547 culis minimis fuscis pictä ; laterum nodulis utrinquè tribus canali- Jeris; aperturd albä, subrotunda ; labro crassissimo, margine in teriore dentato. D’Argenv. Conch. pl. 9. fig. R. Favanne, Conch, pl. 32. fig. B 1. Seba, Mus, 3.1. 60. f, 14. 20. Martini. Couch. 4. t. 129. f. 1240. 1241. Murex bufonius. Gmel. p. 3534. n° 32. Chemn. Conch. 11. t. 1092. f. 1843-1846. Ranella bufonia. Encyclop. pl. 412,.f. r.a.b. * Blainv. Malac, pl, 18. f. 2 ? * Wood. Iud. Test. pl. 25. f. 26. * Kiener, Spec. des Coq. p. 11. n° 9.pl. 9. f. 1. Habite l'Océan indien. Mon cabinet, Coquille épaisse, gibbeuse, chargée de grosses tübérosités noduleuses, à bourrelets serobiculés et munis de trois tuyaux canalifères qui s'élèvent à chaque côté de la spire. Vulg. le Crapaud à gouttières, Tongueur, 2 pouces 10 lignes, \ 8. Ranelle granuleuse. Aanella granulata. Lamk. (1) BR. teslä ovato-aculd, striis granulosis confertis cinctà, pallidè luteé , fulvo-zonaté ; columell& sulcatä ; labro crasso, dentato. Lister, Conch. t. 995. f, 56? Martini. Conch. 4. t, 133. f. 1272.1273., Encyclop. pl. 412. f. 4. a. b. [b] Var, dorso ventreque unituberculatis. *YAldrox."de Test)p397. 5.0: * Murex crassus, Dillw. Cat, t. 2. p. 692. n° 23. * Id, Wooû, Ind, Test, pl. 25. f. 23. *Kiener. Spec. des Coq-p. 18. n°12" pl. ra: 40r. Grew. Mus. Reg. Soc. pl. 10. Long Square Wilk. f, 1, 2. Desh. Encyclop. méth. Vers. t, 5. p. 880. n° 6. Habite... l'Océan indien? Mon cabinet. Espèce très distincte par ses nombreuses rangées de granulations. La var. [b] n'en differe que parce qu’elle offre un tubercule un peu élevé, comprimé sur les eôtés, et disposé transversalement sur le dos et sur le ventre de son dernier tour. Longueur, 2 pouces 3 lignes, * x (1) Dillwyn, dans son Catalogue, à nommé cette espèce, long- temps avant Lamarck, Murex crassus. Ce premier nom devra lui être restitué, et l'espèce deviendra le Rarella crassa. 39. 548 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 9. Ranelle granifère, Ranella granifera. Lamk. R. testä oblongä, ovato-conicà, scabriusculä, striis granosis cinctä, albo-lutescente aut rufä, albo-fasciaté ; granis subacutis ; colu- mellä sulcatä ; labro margine dentato. Lister. Conch, t. 939.f. 34. Seba. Mus. 3.t. Go. f. 21—24, Knorr, Vergn. 6. 1, 24. f. 6. Favanne, Conch. pl. 32. fig. B. 6. Martini. Conch. 4. t. 157. f. 1224—1223. Eucyclop. pl. 414. f. 4. * Mus, Gotiv. pl. 136. f. 235. a. b, 236. * An. Murex reticularis ? Murray, Fund. testac. Amæn, Acad, t, 8. p. 143. pl. 2.f. 18. * Kiener. Spec, des Coq. p. 16. n° rr.pl. 11. fr. Desh. Encyclop. méth. Vers. t, 3. p. 880. n° 7. * Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 426. n° 4. Habite... Mon cabinet, Celle-ci est plus allongée et moins large que la précédente. Ses granulations sout assez forles et un peu poin- tues. Longueur, 23 lignes. 10. Ranelle semi-grenue. Ranella semigranosa. Lamk. (1) R. testä ovato-conicd, transversim tenuissimè striatà, rufo-fusca ; ultimo anfractu dorso nudo, subtüs granifero ; anfractibus Su- perioribus utrinquè granosis ; columellé sulcatà ; labri limbo in- tus nodoso. * Kiener. Spec. des Coq. p. 19. n° 13. pl. 2, f, 2. Habite... Mon cabinet, Le milieu des tours supérieurs a deux ran- gées de granulations plus fortes que celles qui sont près des su- tures. Longueur, 19 lignes, 11. Ranelle bituberculaire. Ranella bitubercularis. Lamk. R. testä ovato-acutà , transversè sulcatä et striatä, albidä ; anfrac- tibus dorso subtüsque bituberculatis ; tuberculis distinctis, compres- sis, apice spadiceïs ; caidaä ascendente, Encyclop. pl. 412 f. 6. (1) M. Kiener prend pour la même espèce que celle-ci le Ranella cælata de M. Broderip ; mais M. Kiener se trompe. Nous avons sous les yeux les deux espèces, et elles se distinguent par de très bons caractères. RANELLE, 049 * Lesh. Encyelop. méth. Vers. t. 3, p. 880. n° 8. Murex tubercularis, Wood, Ind, Test, DM2 07 MF 215E * Kiener. Spec. des Coq. p. 26. n° 18. pl. 6. f. 2. Habite... Mon cabinet, Espèce remarquable par les deux tuber- cules dorsaux de chacun de ses tours, qui sout répètés également en dessous. Longüeur, 19 lignes et demie, 12. Ranelle grenouillette. Ranella ranina. Lamk. (1) R. testä ovalo-acutäà, striis granosis cinctä , albä , lignes. 16. Rocher chicorée-brülée. Murex adustus. Lamk. (1) M. testà abbreviato- fusiformi, subovali, ventricosa, crassé, trifariäm frondosä, transversim sulcatä, nigerrimä; frondibus brevibus, (1) M. Kiener dit qu’il faut joindre à cette espèce les Murex rubescens et maurus de M. Broderip. Cela prouve que M. Kie- ner n’a pas eu sous les yeux ces espèces du naturaliste anglais, Leur examen eût fait trouver à M. Kiener les caractères qui les distinguent très nettement de toutes leurs congénères, 574 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. curvis, hinc dentato-muricatis ; interstitiorum tuberoulo maximo ; aperturd parvä, subrotundä, alba. D’Argenv, Conch, pl. 16. fig. H. Favanne. Conch. pl. 36. fig. I. x. Seba. Mus. 3. t. 77. f. 9. 10. Knorr. Vergn. 2. t, 7. f. 4. 5. Martini. Conch. 3.t. 105. f. 990. 991. * Blainv. Malac. pl. 19.f, 4. * Besleri. Gazophyl. nat. pl. 19.f. 1. * Perry. Conch. pl. 6. f. 4. * Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 413. n°5, * Desh. Encyclop. méth, Vers. t. 3. p. 899. n° 10, * Sow. jun, Conch. illustr. n° 36. * Kiener. Spec. des Coq. p. 38. n° 27. pl. 33.f, 1. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Coquille épaisse, à gros tubercules interstitiaux, et singulière par sa coloration, qui est presque partout d’un beau noir, mais offrant au côté gauche de chacune de ses varices une partie blanche, en forme de raie, qui accompagne ce côté dans toute sa longueur. Sa columelle est teinte de jaune, et son ouverture est très blanche. Longueur, 3 pouces 3 lignes. 17. Rocher chicorée-rousse. Murex rufus, Lamk. M, testé ovatä, subfusiformi, transversè sulcatà et striatä, trifa- riäm frondost, ruf&; frondibus rectis, compressis : anterioribus majoribus ; interstitiorum tuberculo mediocri; apertur4 rotun- datä, alba. * Kiener. Spec. des Coq. p. 37. n° 26. pl, 32.f. r. Habite... Mon cabinet. Ce rocher est très distinct du précédent, ses franges élant toujours plus grandes, droites et comprimées, ses tubercules interstitiaux plus petits, et sa coloration uniforme à l'extérieur, Queue comprimée, recourbée. Longueur, 2 pouces 9 lignes. 18. Rocher bois-d'axis. }urex axicornis. Lamk. M. testà ovato-fusiformi, transversim striaté, trifariêm frondosé, ru- Jescente ; frondibus laxis, rariusculis, tenuibus, supernè dilatato- ramosis » tnterstiliis bituberculatis ; aperturd parvä, subrotunda, alba. Rumph, Mus, t. 26. f. r. D’Argenv, Conch, pl. 16. fig. FE, Favanne, Conch, pl. 36, fig. G 4. ROCHER. 575 Seba, Mus. 3. t. 97. f. 9. Knorr. Vergn. 3.1, 9. f. 3. Martini. Conch. 3.t. 105, f, 989. * Klein. Tentam. Ostrac. pl. 4. f. 82. * Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 413.n°9, * Aneadem.Sow. jun. Conch. illus, f. 66, Murex axicornis Var, ? Kiener. Spec. des Coq. p. 31. n° 2r.pl. 42. f. 2, Habite l'Océan des Grandes-Indes et des Moluques, Mon cabinet. Ce rocher est joli, élégant même, ayant ses digitations écartées, menues, subrameuses, Longueur, 2 pouces 2 lignes. * 19. Rocher bois-de-cerf. Murex cervicornis. Lamk. M. testä parvulä, obovatä, transversim striaté, trifariam frondosd, albo-lutescente; frondibus angustis, rectis, rarisculis, anteriori- bus apice furcatis; interstitiorum tubereulis obsoletis ; aperturä sub- rotundä. * Sow. Genera of Shells, Murex. f. 4. * Kiener. Spec. des Coq. p. 52. n° 22, pl. 20. f. 2. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mon cabinet. Espèce très rare et fort recherchée, Longueur, 17 ligues. 20. Rocher à aiguillons. Murex aculeatus. Lamk. M. testä parvuld, oblongä , transversè striatd, trifariäm frondosà, albä, apice caudäque rosed ; frondibus brevibus, ramosis, roseis, apice aculeiformibus ; interstitiis tuberculo posticè plicifero, * Sos. Conch. illus, n° 32, f, 63. * Kiener. Spec. des Coq. p. 27. n° 18. pl. 39. f. 3. Habite... Mon cabinet. Ouverture arrondie , rosée, à bord droit scabre, Sa coloration le rend fort joli. Longueur, 18 lignes et demie. 21. Rocher petites-feuilles. Murex microphyllus. Lamk. (1) M, testé subfusiformi, crassiusculà , transversèim sulcatä, trifariäm frondosä, albidä, fuseo-lineatä; frondibus brevissimis ; posterio- rbus subramosis ; interstitiis bituberculatis ; spirä exserta, (1) C’est avec beaucoup de doute que nous rapportons au Murex microphyllus üe Lamarck la coquille figurée sous ce nom par M. Kiener. Cette coquille a des caractères qui ne s’ac- cordent pas avec la phrase caractéristique de Lamarck; ils ne s'accordent pas non plus avec les figures citées dans la Syrony- mie , d'où nous concluons que l'espèce de M. Kiener est diffé- 576 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Favanne. Conch. pl. 35. fig. G Eucyclop. pl. 415. f, 5. * Desh. Encyclop. méth, Vers. t. 3. p. 89g. n° tr. * Reeve, Conch. Syst. à. p. 193. pl. 238. f. 105, * Sow, jun. Conch. illus. n° 38. f. 105. * Valentyn Amboina, pl. 5. f. 42. * Potiez et Mich. Cat, de Douai, p. 418. n° 24. * Kiener. Spec. des Coq. p. 40. n° 28. pl. 23.f. 1?P Habite... Mon cabinet, Ouverture ovale-arrondie; bord droit denté, sillonné au limbe interne. Longueur, à pouces 4 lignes, Rocher capucin. Murex capucinus. Lamk. M. testé elongatä, fusiformi-turrité, crassä, transversè sulcata, tri- farièm varicosä, rufo-fuscescente ; varicibus subdepressis, scabris ; aperturd albä ; labro margine crenato. Murex monachus capucinus. Chemn. Conch. 11,t. 192. f. 1849. 1850. Specimen junius. * Murex ramosus Var, C, Dillw. Cat, t. 2. p. 687. * Desh. Encyclop. méth. Vers. 3. p. 900, n° 12. * Kiener, Spec. des Coq. p. 42. n° 20, pl. 45. f, a. Habite... Mon cabinet. Coquille très rare dans son entier dévelop- pement. Elle est épaisse, pesante, à queue un peu relevée, et d’un roux très rembruni., Longueur de mon plus grand individu, 4 pouces 9 lignes. 23. Rocher raboteux. Murex asperrimus. Lamk. (1) M. testà fusiformi, valdè ventricosä, scaberrimä, transversim striat& et carinato-muricatà, trifariäm varicosd, fulvo aut rufo-fuscescente; varicibus lamellis complicatis brevibus echinatis ; aperturé majus- culä, lutescente; lamellà collumellari margine erecta. Lister. Conch, t. 944. f. 39 a. rente du Microphyllus de Lamarck. Au reste, cette espèce a été distinguée par M. Sowerby, sous le nom de Murex torrefactus, et c’est elle que M. Kiener a prise pour l’espèce de Lamarck. M. Kiener pourra d'autant mieux s'assurer de la justesse de nos remarques, qu'il lui suffira de contrôler sa figure par la phrase latine qu'il emprunte à Lamarck, et la figure assez défectueuse de Favanne. (1) Nommée depuis long-temps Murex pomum par Gmelin; cette espèce doit reprendre son premier nom. ROCHER. ot SI I Favanne. Conch. pl. 37, fig. B. 2. Martini. Conch. 5.t. 109. f. 1021-1043. Murex pomum, Gel. p. 3527. n° 6. * * * * * * * Dillw, Cat. t, 2.p. 685. n° g. Mur. pomum. Murex pomum. Blainv. Faune franc. p. 132. n,9. pl, 5 A.f.1-2, Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 418. n° 23, Desh. Encyclop. méth. Vers. t. 8. p. 900. n° 13. Wood, Ind. Test. pl. 25. F. 9. Murex pomum. Sow. jun. Con. III. n° 27. Kiener. Spec. des Coq. p.46, n° 33, pl.25.f. r. Habite l'Océan Atlantique. Mon cabinet. Bord droit, denté et sil lonné en son limbe interne; queue large, aplatie, ascendante, Longueur, 4 pouces 2 lignes. 24. Rocher phylloptère. Murex phyllopterus. Lamk. M. testà oblongä, fusiformi, trialatà, transversim sulcatä, albä, roseo linctä; adis magnis, membranaceis, supernè inciso-fimbriatis ; in« terstitiorum costellis duabus tuberculiferis ; aperlur& ovalo-an— gust ; labro margine dentato. * Davila, Cat. t. r. pl. 16.f. K. * Sow. Genera of Shells. Hurex, f, 5. * Schub. et Wagn. Chemn. Supp.1.12, p. 19. pl. 219. f. 3042- 3013. Kiener. Spec, des Coq. p. 103. n° 98.pl,24.f. r. Habite... Mon cabinet, Coquille très belle et très rare, dont l'in- dividu que je possède, qui parait unique par son volume et le bel état de sa conservation, a été figuré dans les dessins posthu- mes et inédits de Chemnitz, qui me furent communiqués par M. le baron de Moll, J'ignore si on les a publiés, La coquille dont il s'agit à sa spire pyramidalé pointue, la queue assez longue, un peu relevée au bout, et le bord droit de sou ouverture très denté. Ce n'est point le M, tripterus de Gmeïiu. Longueur, 3 pouces - 2 lignes. 25. Rocher acanthoptère. Murex acanthopterus. Lamk. M, testà oblongä fusiformi, trialatä, transversim sulcatä et striatä, all ; alis membranaceis, supernè incisis, ad spiram interruptis et subspinosis ; anfractibus angulatis ; aperturä ovato-rotundatä, Schroëtter: Einl, in Conch, 1.1.3,.f, 8. Encyclop. pl. 417. f. 2. a. b. LI * * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 3. p. 906. n° 14. Wood, Ind. Test. pl. 27. f. 91. Sow, jun. Conch. illus. n° 59, f,85. Tome IX. 37 578 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Kiener, Spec. des Coq. p. 105. n° 79. pl. 38.f. 2. Habite... Mon cabinet. Schroetter, en figurant notre coquille, ren- voie à différentes figures de Martini qui n’y appartiennent nul- lement. Le caractère essentiel de cette espèce consiste en ce que les trois ailes membraneuses dont elle est munie sont interrompues sur tous les étages de la spire, et ne sont continues que depuis le sommet du dernier tour jusqu’à l’extrémité de la queue. Son ou- verture est ovale-arrondie, à bord droit crénelé en son limbe in- terne, Longueur, 2 pouces 7 lignes. 26. Rocher triptère. Murex tripterus. Born. (x M. testä oblongä, subfusiformi, trialatä, transversè sulcat&, albà, _interdüm rufo-zonatà ; alis membranaceis, supernè inciso-cre- natis, ad spiram interruptis; interstitiis bicarinatis ; carinis unitu- berculatis. Murex tripterus, Born. Mus. p. 291. t. 10. f. 18-19. Murex purpura alata. Chemn. Conch. ro. t. 161. f. 1538-1539. Murex tripterus. Gmel. p. 3530. n° 21. * Perry. Conch. pl. 7. f. 5. * Roissy. Buf. Mall. t, 6 p. 54. n°8, * Dillw. Cat. t. 2. p. 688. n° 15. Æxclus, plur. syno. * Wood. Ind. Test. pl. 25. f, 15. Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 193. pl. 237. f. 54. Sow. jun. Conch, Syst. n° 55, f, 54. Murex trialatus. Kiener. Spec, des Goq. p. 112. n° 85. pl. 3r. ei * * Li (1) La figure de Chemnitz, représentant le Murex purpura alata, devra disparaître de la synonymie de l’espèce; elle se rapporte au Murex foliatus de Gmelin. Tout en citant Born pour le Murex tripterus, Gmelin dit cependant que cette espèce est fossile en Champagne, ce qui prouve qu'il la confond avec le Murex tripteroides de Lamarck. Cette rectification faite, il y en a une autre à opérer dans l'ouvrage de M. Kiener, qui figure le véritable Foliatus sous le nom de Tripterus, tout en citant de mémoire sans doute les figures de Born, qui représentent une toute autre espèce que M. Kiener lui-même a figurée sous le nom de Trialatus , d’après M. Sowerby; mais le naturaliste anglais a reconnu un peu plus tard que son Trialatus est la même espèce que celle de Born. ROCHER. 579 Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Il a une zone rousse sur la sommité de chacun de ses tours, et une autre sur le milieu du dernier, Son ouverture est ovalaire, blanche, à bord droit crénelé, Spire plus courte que le dernier tour, Longueur, 23 lignes. Notre M. tripteroides s’en rapproche, mais en est dis- üunct, 27. Rocher trigonulaire, Murex trigonularis. Lamk. (1) M. testä ee. subfusiformi trigono-alatä, læviusculd, albo-lutescente ; ais perangustis, continuis ; tuberculis interst itio- rum geminis ; aperluré ovali, An Martini. Conch. 3.t, 110,f. 1031? 1032? * Reeve, Conch. Syst. t. 2. p. 193. pl. 258. f. xo7. * Sow. jun. Conch. illus. n° 56. f, ro. Habite... l'Océan indien ? Mon calinet, Ses ailes sont fort étroites. Longueur, 15 lignes. 28. Rocher à crochets, Murex uncinarius. Lamk. (2) M. testä ovatä, trigono-alatä, albido-fulv&; alis infernè dentatis ; lateralibus anticè divisis ; laciniis acutis sursüm uncinatis ; aper- tur& ovato-rotundatdà. An Martini. Conch. 3.t. 111, f., 1034? 1035? * Murex capensis. Sow, jun. Conch. illust. n° 53, f. 56 * Kiener. Spec. des Coq. p. 115. n° 87. pl. 6.f, 2. Habite... Mon cabinet, Ses ailes, latérales seules ont antérieure- ment des crochets qui le rendent fort remarquable, Longueur 1x lignes. 29. Rocher hémitriptère. Murex hemitripterus. M. testä oblongc-clavatä, infernè trialatä, transversè sulcatä, squa- lidè albä; anfractibus angulatis, suprà planulatis, intra alas costato=tuberculatis; spirä brevr. (1) M. Kiener assure que cette espèce a été établie par La- marck avec un individu roulé et détérioré du Murex phyllop- terus. (2) On aurait pu croire, d’après la citation que fait Lamarck, des figures 1034 et 1035 de Martini, que cette espèce était très voisine, si ce n’est semblable à celle nommée Murex clavus par M. Kiener; mais il n’en est rien, ear l’Unacinarius de Lamarck est une petite espèce du genre 7yphis de Montfort, ? à laquelle M. Sowerby a donné le nom de Capensis. 37e À 580 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Encyclop. pl. 418. f. 4%. a. b. * Murex jatonus, Sow. jun. Couch. illus. n° 79. f. 60. “ Murex gibbosus, jun. Kiener. Syec. des Coq. pl. 7. f. 4. Habite... Mon cabinet. Son dernier tour seul est ailé, Ouverture arrondie. Longueur, 13 lignes. 30. Rocher gibbeux. Murex giblosus. Lamk. (1) M, testé oblongo-trigond, infernè ‘trialatd, supernè gibboso-callosä, rufà ; varicibus anticè perobtusis, callosis ; tuberculo interstitiali majuseulo ; tuberculis varicibusque albis. Adans. Seneg. pl. 9. f. 21. le Jatou, Murex lingua vervecina, Chemn, Conch. 1o.t, 161. f, 1540-1547. Murex jatonus. Encylop. pl, 418. f, 1. a. b. * Murex dingua. Dillw. Cat. t. 2. p. 688. n° 14. “ Murex decussatus. Pars. Gmel. p. 3527. n° 3. Desh. Encycl. méth. Vers, t, 3. p. go1. n° 15. * Murex lingua. Wood, Ind. Test. pl. 25, f. 12. * Gray, Beck. Voy. Zoo!. p. 109. Kiener. Spec, des Coq. p. 118. n° 89. pl. 7: f. 3. Exclus. var, Habite les mers du Cap-Vert, près de l'ile de Gorée, Mon cabinet. * Spire un peu courte ; ouverture blanche, ovale arrondie. Lon- gueur, 16 lignes, Vulg. la Zangue-de-mouton. 31. Rocher triquètre. Murex triqueter. Born. (5) BI, testà oblongä, subfusiformi, trigond, trifariäm varicosä, longi- tudinaliter subplicatä, transversè sulcatä, albä, interdum rubro- (1) Nommée M. lingua vervecinu par Chemnitz, cèite espèce a été inscrite par Dillwyn, sous le nom de Murex lingua, nom qui, par son antériorité, doit être restituéà l’espèce. Sous lenom de Murex jatonus, M. Sowerby le jeune figure, dans son Con- chological illustration, une coquille qui n’est pas le Jaton d’A- danson ; elle a la plus grande analogie avec le Murex hemitrip- terus de Lainmarck. Cet Hemitripterus est figuré par M. Kiener, à titre de jeune âge du Aurex gibbosus. I faut que la figure de M. Kiener soit inexacte, car elle ne ressemble pas aux jeunes Gibbosus que nous avons eu occasion de voir. Dans notre opi= nion, le Murex hemitripterus doit être conservé, eu y joignant comme synonyme le Zatonus de M, Sowerby le jeune. (2) Nous trouvons dans M. Kiener, sous le nom de Trigonu- lus, le véritable Murex triqueter de Born, tandis que le même ROCHER, 581 maculaté ; varicibus muticis, dorso rotundatis ; aperturä ovato= rotundatd. Murex triqueter, Born. Mus. p. 291,1. 11. f. 1-2. Martini. Conch.3.t. 111. f, 1038, Murex trigonulus, Encyclop. pl. 417. f. 4. a. b. [à] Far. testà minore, magis ventricosé et plicatä, rubro-tincta, Encyclop. pl. 4197. f, 1. a. b. * Murex ramosus. Var. £, Gmel, p. 3520. * Schrot. Einl.t. 1. p. 599. Afurex. n°175, * Dillw. Cat. t. 2. p. 688. n° 16. Desh. Encyc. Méth. Vers. t. 3, p. go1. n° 16. Murex trigonulus. Kiener. Spec. des Coq. p. 119, n° 90, pl. 25. fee * Davila. Cat. t. 1. pl. 16.f. N. O. * Wood. Ind. Test. pl. 25.f. 16. Habite. l'Océan indien, Mon cabinet, Longueur de l'espèce prin- cipale, 21 lignes et demie; de la variété, 18 lignes et demie. * 2) 32. Rocher trigonule. Murex trigonulus. Lamk. M. testà oblongä, subfusiformi, transversim striatä, obsoletè plicatà, trifariâèm varicos& , albo rufoque nebulosä; varicibus dorso subacutis. ; * Murex triqueter, Kiener. Spec. des Coq. p. 120. n° gr. pl. 46. F, 3. Habite... Mon cabinet. Coquille plus étroite que la précédente, et qui en est bien distincte d’ailleurs par ses bourrelets subanguleux. Longueur, 18 lignes. [b] Plus de trois varices, 33. Rocher pomme-de-chou. Murex brassica. Lamk. M. testà ventricosissim@, tuberculiferd, sexfariäm varicosa, trans- versè sulcatä, albà ; varicibus planis, decumbentibus, lamelli- formibus, subspinosä ; caudä umbilicatä, recurvd ; fauce purpurea, Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 418. n° 25. * Gray. Beck. Voy. Zool. p. 108. pl. 33. f. 1. Murex Ducalis. Brod. et Sow. Zool. Jour. t.5,p. 357. Sow. jun. Conch. illustr, n° 88. f. 56. hinc serratis, roseis; tuberculis maximis, ad caudam * La # auteur donne au Trigonulus de Lamarek le nom de 7riqucter; il est facile de rectifier cette double erreur. 582 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Kiener, Spec. des Coq. p. 68. n° 49. pl. 26 et 27. f. 1. Habite... Mon cabinet, Grande et belle coquille, voisine de la sui- vaute par ses rappor!s, mais qui en est très distincie par ges va— rices aplaties et nuss sur le dos, ainsi que par ses tubercules. Du reste, elle a, comme le 77, saxalilis, une ouverture grande, ar- rondie, avec la columelle d’un rose vif, de mème que le limbe iuterne du bord droit; celui-ci denté en scie, comme les varices. Queue large et comprimée, Longueur, 6 pouces 2 lignes. 54. Rocher feuille-de-scarole. Murex saxatilis. Lamk. (1) M. testà subfusiformi, valdè ventricosa, sexfariäm frondosä, trans- versim rugosà et striatä, albà, roseo aut purpureo zonat& ; fron- dibus simplicibus, erectis, foliaceis, complicato-canaliculatis ; caudä umlilicatä, compressä ; fauce roseo-purpurascente. (1) Ilcnest du Murex saxatilis de Linné, comme de plu- sieurs autres espèces de ce grand naturaliste, c’est-à-dire que l'imperfection de la synonymie et la brièveté de la description ne permettent pas d'appliquer le nom à une espèce plutôt qu’à une autre. Linné a inscrit son Murex saxatilis pour la première fois dans la 10e édition du Systema. Il cite cinq figures de trois auteurs; chacune de css figures représente une espèce particu- lière. Dans le Museum Ulricæ, la synonymie est réduite à trois figures qui se rapportent à trois espèces distinctes. Malheureu- sement, ici, la description est tout-à-fait insuffisante, Linné étant préoccupé de l’idée que cette espèce pourrait être une va- riété des deux précédentes, Murex ramosus et scorpio. Cepen- dant Linné conserva son espèce dans la 12° édition du Systema, y ajouta la citation de trois autres espèces de Seba. Gmelin, Dillwyn, Schroter ajoutèrent encore à la confusion, en cher- chant à compléter la synonymie de Linné, déjà si défectueuse. Lamarck tenta de régénérer l’espèce linnéenne en la restreignant. Il choisit parmi les 10 où 12 mentionnées, celle qui lui était le mieux connue, et l’inscrivit dans cet ouvrage, réduisant à trois citations toute la synonymie. Nous nous demandons: pourquoi Lamarck a-til choisi cette espèce plutôt qu'une autre? Rien que le hasard l’a guidé, et ce hasard a été malheureux, car Linné dit: T'esta quinquefariäm frondosa. Gr, celle de Lamarck a toujours sept ou huit varices, tandis qu'il en est d’autres à cinq, parmi ROCHER. 583 Murex saxatilis, Lin. Syst, nat. éd. 12. p. 1215. Gmel, p. 3529. HAT Rumph, Mus. t. 26, f. 2. Regenf. Conch. r. t, 9. f, 26. Martini, Conch. 3,t. 108. f. 1011-1014. * Klein. Tentam. Ostrae. pl. 6. Î. 109. Murex erystomus, Swain. Zool. illustr, 2€ série. t, 5, pl, 100. Desh. Encyel, méth. Vers. t. 3. p. 902. n° 17. Mus, Gottv. pl. 37. F. 255 aa. bb. Lin, Syst. nat. éd. 10. p. 747. Lin, Mus. Ulric. p. 629. Sow. jun. Conch. illustr. n° 86. Kiener. Spec. des Coq: p. 47. n° 34. pl. 30. f. r.. Habite l’Océan des Grandes-Indes, ete. Mon cabinet. C'est peut-être la plus grande des espèces parmi les rochers à six rangs de fran- ges. Ses varices sont formées par des rangées de lames foliacées, XX OX Ÿ * NS en général assez droites, canaliculées, non laciniées, er un peu pointues à leur sommet, Ouverture grande, vivement colorée de rose. Longueur, 7 pouces 4 lignes. Vulg. la Pourpre-de-Gorce. Cette coquille est d’un roux brun dans sa jeunesse. 35. Rocher endive. Murex endivia. Lamk. M. lestä ovato-subglobosä, ventricosä, sexfariäm frondosä, trans- versè sulcatä, albä, interdum rufo-zonatà ; frondibus foliaceis, complicato-canaliculatis, laciniato-muricatis, breviuseulis, curvis, nigris; caudà depressä, ascendente. D’Argenv. Conch. pl. 16. fig. K. Favanne. Conch, pl, 36. fig. K. Seba. Mus. 3. t. 77.f. 5-6. Knorrsaveren io. toc. Regenf. Conch, 1. t. 1. f. 6. Martini. Conch. 3, t. 107. f. 1008. Murex cichoreum. Gmel. p. 3530. n° 17. * Crouch. Lamk. Conch. pl. 18.f. x. * Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 416. n° 15. * Desh. Encycl. méth. Vers. tBp-00210 18. lesquelles il eût pu choisir plus heureusement. Les espèces de Linné, qui, comme celle-ci, sont absolument incertaines, pou- vant rester long-temps encore une cause d'erreurs et de discus- sions, nous avons proposé de les supprimer des catalogues, b64 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Murer saxatilis, Wood, Ind. Test. pl. 25. f. 18. * Sow. jun. Conch. illustr. n° 92. * Kiener, Spec. des Coq. p. 52. n° 35. pl. 35.f, r. Habite. Mon cabinet. Jolie coquille, très distincte de la préce- dente, bien moins grande, ‘de forme presque globuleuse, et à six rangs de franges foliacées, un peu courtes, très laciniées, muri- quées, et dont la couleur noirâtre tranche sur un fond blanc, quelquefois fascié de brun. Spire plus courte que le dernier tour; ouverture arrondie; bord droit denté. Longueur, 2 pouces g lignes. Vulg. la Pourpre-impériale. 36. Rocher hérisson. Murex radix. Cac M, test ovato-globosä, rotundatä, multifariäm frondosä, echinatà, alb ; frondibus foliaceis, laciniato-muricatis, breviusculis, nigris; spirà brevissimä ; caudd brevi, umbilicata. D’Argenv. Conch. Append. pl. 2. fig, K. Favanne. Conch. pl. 37. fig. D. Murex radix. Gmel. p. 3527. n° 10. * Schrot. Einl.t. 1. p.548. Murex. n° 17. * Murex Milanomathos, Pars. Dillw. Cat, t. 2. p. 686. n° * Swain, Zool. illustr. 2° série. t, 3. pl. 113. * Sow. jun. Conch. illustr. n° 85, * Kiener. Spec. des Coq. p. 60. n° 43. pl. 37 et 38. f. r. * Séhub. et Wagn, Supp. à Chemn. t, 12. p. 132. pl. 230. f, 4064-4065. Habite la mer Pacifique, sur les côtes d’Acapulco. MM. de Humboldt et Bonpland. Coquille très rare et très précieuse. Je ne la possède point; mais j'ai eu occasion de l’observer et d'examiner ses carac- teres. 37. Rocher échidné. Murex melanomathos. Gmel. (1) M. testä obovato-globosä, octofariäm varicosä, echinatä, alba; varicibus spiniferis ; Spinis simplicibus, subfistulosis, clausis, nigerrimis ; spir& brevi. Martini. Conch. 3. t, 108. f, 1015. Murex melanomathos, Gmel. p. 3527. n° 9. Encycl. pl. 418. f. à. a. b. (1) Dillwyn confond avec celle-ci l'espèce précédente ; elles sont bien distinctes cependant , comme Gmelin et Lamarek l'ont reconnu. ROCHER, 585 * Schrot, Einl. t, 1. p. 548. Murezx. n° 18, Dillw. Cat. L: 2.p. 686: n° 11. Sow. Genera of Shells, Murex. f, 6. * Sow. jun. Conch. illustr. n° 82. Davila, Cat. t. 1. pl, 15. f. H. Wood. Ind, Test, pl. 25. f, 1r. Kiener, Spec. des Coq. p.62. n° 44. pl. 29. f. 2. Habite. Mon cabinet. Coquille toujours plus petite que la précé- dente, dont elle est éminemment distinguée par ses épines con= stamment simples et subfistuleuses. Queue un peu allongée. Lon-- gueur, environ 1 lignes. * # E # * 38. Rocher scolopendre. Murex hexagonus. Lamk. M. testà subfusiformi, hexagonà , sexfariäm spinosà , albidä aut Julvd ; spinis tenuibus , simplicibus, breviusculis, crebris, rufis; spirà exsertà. Eocyclop. pl. 418. f. 3. a. b. * Kiener. Spec. des Coq. p. 96. n° 72. pl. 8. f. 5. * Blainv, Faun. franc. p. 130. n° 9. pl. 5 A. f. 3-4. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 3. p. 905. n° 19. Habite... Mon cabinet. Coquille rarissime, ayant six ravgées d’épines simples , rousses et très fines. Elle est sillonnée transver— salement, Ouverture ovale-arrondie, Longueur, près de 17 lignes. 39. Rocher scorpion. Murex scorpio. Lin: M. testà oblongä , quinquefariäm frondosà , albido-rufescente ; vari- cibus dentatis, nigris: unic& laterali majore: frondibus apice dilatatis | subpalmatis ; corpore anticè subcapitato ; suturd ultimä valdè coarctalé ; spirä brevissima. Murex scorpio. Lin. Syst.nal. ed. 12.p.1215.—Gmel.p, 3529.n°r4. Rumpb. Mus. t. 26. f. D, Petiv. Amb. t. 9. f. 14. Gualt. Test, t. 35. f. M. D'Argenv. Conch. pl. 16. f, D. Favanne. Conch. pl, 36. f. G. 3. Seba. Mus. 3. t. 97. f. 13-16. Kaoorr. Vergen. 22. tr. f. 4. 5: Martini, Conch. 3.t, 106. f. 998-1003. * Desh, Encyclop. méth. Vers. t. 3. p. 903. n° 20, * Wood. Ind. Test. pl, 25 ,f. 17. * Sow. Genera of Shells. Aurex.f. 5. * Kiener. Spec, des Coq. p. 59. n° 42. De 9: 173: vx 586 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Lion. Syst. nat. ed. 10, p. 747. * Valentyn. Amboin. pl. 4. f. 36. 37. * Lin. Mus. Ulric. p. 628. * Perry, Conch. pl 8. f, 1. 3. * Roissy, Buf. Moll. t. 6. p. 54. n° 5. * Born. Mus. p. 293. Schrot. Einl. t. r, p> 48802 Dihiw. Cat, t. 2. p. 689. n° 17. EN Habite l'Océan des Grandes-Indes et des Moluques. Mon cabinet, Les digitations palmées de son bord dreit et la strangulation sutu- * * rale de son dernier tour le rendent fort remarquable, Ouverture blanche et arrondie. Longueur, 17 lignes et demie, Vulg. la Patte de-crapaud. 40. Rocher unilatéral. Murex secundus. Lamk. DM. testd obovatä, transversè sulcatà, sexfariäm frondosä, albä ; varictbus nigerrimis: unicä laterali marginalique multd latiore ; Jrondibus simplicibus, planis, confertis, line fissur& notatis : suturd ultimä subcoarctatä ; spirä brevi. * An ceadem? Sow. jun. Conch. ill. n° 95, f. 116? * Kiener. Spec. des Coq. p. 116 , n° 88. pl. 8. f. 2. Habite... Mon cabinet. Ce rocher tient un peu au précédent par sa forme générale ; mais les languettes de son bord droit sont serrées, très simples et nullement palmées au bout, Longueur, 21 lignes. 4r. Rocher quaterné. Murex quadrifrons. Lamk. M. testé ovatä, ventricosä , transversim sulcatä, quadrifariam frondosä , asperrimä , rufà ; frondibus brevibus | inæqualiter muricatis ; tuberculis interstitialibus obtusis , subsolitariis ; spir& exsert& | scabrä. * Kiener. Spec, des Coq. p. 41. n. 29. pl. 34. f. r. Habite... Mon cabinet. Ouverture très blanche ; Ford droit denté, à limbe interne crénelé, Longueur, 2 pouces 8 lignes, 42. Rocher turbiné. Murex turbinatus, Lamk. (1) M. testd subturbinatä , ventricosé , transversè suleatà, tuberculis coronatä, septifariäm varicosd, alb&, fasciis rufis interruptis cinctà , varicibus supernè tuberculo majore, complicato, acuto ter- minatis ; spirà brevi conicä. (1) Si, comme on peut le croire, la figure de cette espèce, L ROCHER. 387 * Kieuer. Spec. des Coq. p. 91, n° 5r, pl.2o,f. r. Habite... Mon cabinet. Bord droit lésérement crénelé en son limbe interne, Son dernier tour seul est couronné de tubercules sub- épineux. Cette coquille avoisine la suivante; mais elle est plus raccourcie et de forme presque turbiuée. Longueur , 2 pouces 5 lignes. 43. Rocher fascié. Murex trunculus. Lin. M. testà subfusiformi, ventricosà , transversim sulcatà et striatt , tuberculiferà , anterius muricatä, sexfariäm varicosä , albo et Jfusco zonatà&; anfractibus angulctis, ad angulum tuberculato- coronalis ; spirä exsertà ,'caudà subumbilicatä , ascendente. Murex trunculus. Lin. Syst. nat. ed. 12, p. 215. — Gmel. p. 3526. noie Lister. Conch. t. 947. f. 42. et pl. 952, f, 1. ex columna. Bonanni. Recr. 3. f. 271. 274. 277. Gualt. Test.t, 31. fig. C. Mala. Seba. Mus. 3. t. 52. f 15. 16. Knorr. Vergn. 3.0. 23. f. rsel à. t. 13, f4.etlte:19. £. 6. Martini. Conch. 3. t. 109. f, 1018-1020. * Aldrov. de. Test, p. 356. f. r. 2. * Fab. Columna. de Purp. p. 1. et p. 13.f.r, Daniel major. Fab. Colum. de Purp. p. 13. Fossilis,. Mercati Metall.Vatic. p. 299. f. 4. * Klein, Tenta. Ostrac. pl. 6.f, 104. * x * Lin. Syst. nat. ed. 10. p. 747. * Lin, Mus. Ulric. p. 627. * Born. Mus: p. 290. * Schrot. Einl. t. 1. p. 480, n° 5. Mus. Gottw. pl. 37. f. 256 a. pl, 3S.f, 259b. 258. 269. 261 a.b. Delle Chiaje, dans Poli, Testac. 1. 3. pl. 49. f. 7. ÿ “ Oliv. Adriat, p 151. —— donnée par M. Kiener, est exacte, ce naturaliste aurait eu tort de renvoyer à la figure 8 de la pl. 77 de Seba, qui représente une espèce très différente qui n’a jamais que trois varices ; tan- dis que celle de Lamarck en a sept. Il résulierait ainsi toujours, d’après la figure de M. Kiener, que M. Sowerby le jeune aurait donné pour le #urex turbinatus une espèce qui est très dis- tincte. 588 HISTOIRE DES MOLLUSQUES * Marti. Memor. sobre la purp. de los antisuors. f. 1. Rosa delle porpore, fig, r. 2Dilw Cat er pa inere Payr. Cat. des Moll, de Corse. p. 146. n° 298. * Phil: Enum. Moll. Sicil. p. 209. n° 4. Blainv. Faun. franc. p. 125. n. 2. pl. 5. f, 5. * Potiez et Mich. Cat, de Douai. p. 417. n. 18. Desh, Encycl. méth, Vers. t. 5. p. 904. n. 21. * Wood. Ind, Test. pl. 25. f. 7. * Desh. Exped, se. de Morée, Zool. p. 1gr. n° 324. * Kiener. Spec. des Coq. p.73. n. 53. pl. 23. f, 2. * Fossilis, Brown Leth. Geogn. t. 2. p. 1079. pl. 41. f. 25 a. b. Id. Brocchi Conch. foss. subap. t. 2. p. 39r. Habite la Méditerranée et l'Océan Atlantique, Mon cabinet, Coquille commune, quelquefois très muriquée par les tubercules pointus 1 qui couronnent ses étages. Ses zones blanches ont souvent une légère teinte de rose. Ouverture ample. Longueur, 2 pouces 9 lignes. 44. Rocher angulifère. Murex anguliferus. Lamk. (x) M. testé abbreviato-fusiformi, valdè wentricosä, subtrigond, crassä, transversim striatd, trifariäm aut quadrifariäm varicosà, albo- flavescente ; varicibus vel muticis vel anticè tuberculatis ; interstitits (1) Sous le nom de Murex anguliferus, Lamarck réunit deux espèces très distinctes provenant du Sénégal. Le Srat d’Adanson diffère d’une manière très notable du véritable anguliferus re- présenté dans Martini. Il semble que Gmelin ait eu l'intention de distinguer les deux espèces, mais un examen attentif des descriptions de ses urex costatus et senegalensis démontre bientôt que l’auteur n’a fait qu’un double emploi de plus dans son indigeste compilation. Ne trouvant aucun inconvénient à utiliser l’un des noms de Gmelin, nous donnens celui de Mu- rex costatus où Sirat d'Adanson. On trouve dans le supplément de l’Zndex Testaceologicus de Wood un Murex ferrugo reproduit depuis par M. Reeve, dans son Conchologia systematica ; cette co- quille, dont nous avons sous les yeux un exemplaire, nous paraît une variété plus brune du véritable Murex anguliferus de Lamarck.' ROCHER. 589 tuberculo magno, posticè in plicam terminato ; caudäà ascendente, spinis muricatà. Adans. Voyage au Sénég. pl. 8. f. 19. le Sirat. Martini, Conch, 3. t. 110. f, vo29.-1030. Murex costatus. Gmel. p. 3549. n° 56. Ejusd, Murex senegalensis. p. 3537. n° 40. Var. Fusca, Marex ferrugo. Wood. Ind. Test. Supp. pl. 5. f, 16. 1d, Reeve, Conch, syst. t. 2. p. 193. pl. 237. . 55. * Desh. Encyclop. méth, Vers. t. 3. p. 904. n° 22. * Saw. jun, Conch. illustr. n° 23. f. 33. * Kiener. Spec. des Coq. p.23. n° 15.pl3r.f. 1. Habite l’Océan Atlantique, sur les côtes d'Afrique. Mon cabinet, Coquille épaisse, pesante, très ventrue, dont les varices sont tertmi- nées antérieurement, sur le dernier tour, par un gros tubercule conique. Spire pointue, muriquée; canal de la queue ouvert; ou verture blanche, rose sur ses bords; le droit denté, Longueur, 3 pouces 8 lignes. 45. Rocher côtes-de-melon. Murex melonulus. Lamk. (1) M. testà ovato-subglobosä, ventricosà, septifarièm varicosä, trans- versè suleat, albà ; varicibus nodosis, anticè tuberculatis, nigro- maculatis, uno latere roseo tinctis; fauce rosea.. Favanne, Conch, pl. 37.f. B. 1. An murex rosarium? Chemn. Gonch, 10. t. 16r. f. 1528-1529. * Murex rosarium. Reeve. Conch, syst. t, ».p. 194. pl. 239. f. 118. * Id. Wood. Ind, Test, pl. 25.f, 8. * Sow. jun. Conch. illus. n° 87.f. 118. * Kiener. Spec. des Coq. p. 72. n° 52. pl. 45.f.1T. Habite... Mon cabinet. Jolie coquille, très rare, dont les caractères sont fort remarquables. Elle est blanche, et ses côtes, bordées de rose, sont en outre ornées de larges taches noires carrées. Spire conoïde ; queue tantôt presque droite et muriquée en dessus, tan- tôt un peu relevée et mutique; ombilie peu apparent. Longueur, 2 pouces 7 lignes. 46. Rocher feuilleté. Murex magellanicus. Lamk. (2) M, testé ovato-subfusiformi, AL, ventricosä, multifariam varicosä, (1) Cette espèce est bien la même que celle nommée Murex rosarium, par Chemnitz. Il faut donc lui restituer ce premier nom, à l'exemple de Wood, Sowerby, et d’autres conchylio- logues. (2) Il est à présumer que cette espèce ne restera pas dans le 5go HISTOIRE DES MOLLUSQUES. albä ; varicibus lamelliformibus, fornicatis; interstitiis transversè sulcatis ; anfractibus supernè angulatis, suprà planis ; caudä um- bilicatä, ascendente ; apertur& amplä; labro simplici, Buccinum fimbriatum. Martyns. Conch. r. f. 6. Buccinum geversianum. Pallas. Spiail. Zool. t, 3. f. 7. Knorr. Vergn, 4.t. 30. f. 2, Favanne. Conch. pl. 37. f. H. r. Martini. Conch, 4.t. 139. f. 1297. * Davila. Cat. t. 1. pl. 10.f. B. d. * Perry. Conch. pl. 9. f. 4. 5. genre Murex; elle a plus d’analogie avec les Fuseaux. Quelle que soit la place qu’elle occupe par la suite dans la méthode, il deviendra nécessaire de changer le nom que lui ont consacré Gmelin et Lamarck: en effet, dès 1769, Pallas avait imposé le nom de Buccinum geversianum à cette espèce; et comme ce nom est antérieur à tous les autres sans exception, c’est lui qui devra être conservé. Cette espèce deviendra douc le Murex ou le Fusus geversianus, selon qu'on l’admettra dans l’un ou l'autre de ces genres. M. Schumacher, dans son essai, n’a laisse, dans le genre Murex que cette seule coquille, à laquelle il ajoute le Fusus antiquus de Lamarck ; ainsi constitué, ce geure Murex ne saurait être adopté. Pour éviter la rectification de quelques erreurs de synonymie, Dillwyn a complétement changé la valeur de cette espèce : il attribue presque toute sa synonymie au Murex lamellosus, et n’a laissé sous le nom de Magellanicus que la variété admise à tort par Gmelin dans l’espèce. Dillwyn 2 fait l'inverse de ce qui eüût été nécessaire : il fallait laisser au type de l’espèce son nom, et donner un nom nouveau à la variété. Il résulte de cela que le Murex magellanicus de Dillwyn n’est pas de la même es- pèce que celui de Gmelin et de Lamarck. M. Kiener dit, à la page 3 de la Monographie des Murex, qu'il considère comme appartenant aux Fuseaux les Murex magellanieus, Lamellosus et Lyratus de Lamarck. M. Kiener adopte en cela notre opinion, et il était naturel qu'on ne trouvât pas ces espèces parmi les Murex; mais c'est en vain qu’on les chercherait parmi les Fu- seaux ; elles manquent dans l'ouvrage de M. Kiener. ROCHER. 597 * Murex foliatus. Schum. Nouv. Syst. p.215. Murex magellanicus. Gmel. p. 3548. n° 80, Exclusa. Var, f. Eucyclop. pl. 419. f. 4. a. b. [6] Far. lamellis angustissimis, subnullis. Murex peruvianus. Éncyclop. pl. 419. f. 5. a. D. :* Schrot. Einl. p. 557. n°38. * Buccinum harpa. Var. 8. Gmel. p. 3482, n° 43. * Murex lamellosus pars. Dillw. Cat, t. 2. p. 730. n° 97. * Wood. Ind. Test. pl. 26. f. 90. Habite dans le détroit de Magellan. Mon cabinet, Coquille toute la melleuse, à spire conique, et étagée par l’aplatissement de la par- tie supérieure de ses tours. Elle est unicolore; mais, dans les jeunes individus, l'ouverture est roussätre, Longueur, 3 pouces 9 lignes, Vulg. le Rocher feuilleté, La variété [b] habite dans les mers du Pérou, Je l’ai reçue de Dombey. 47. Rocher foliacé. Murex lamellosus. Lamk. (1) M, testä ovato-oblongä, tenui, multifariäm varicosä, albä; va- ricibus lamelliformibus, suberectis, apice truncatis , angulo externo subspinosis ; interstitis lævibus ; anfractibus supernè anoulatis, suprà planis; caudä& breviusculà ; apertur& fulvo- rufescente. Buccinum laciniatum, Martyns. Conch, 2.f. 42. Favaune, Conch. pl. 79. f. I. Murex foliaceus minor. Chemn. Conch. 11. t. 190. Î. 1823. 1824. Murex.lamellosus. Gmel. p. 3536. n° 174. Murex lamellosus. Var. Dillw. Cat. t. 2, p. 730. n° 97. * Wood. Ind. Test, pl. 27. f. 100. Habite les mers australes, près des îles Falkland. Mon cabinet, Vulg. le Buccin feuilletée. Espèce bien distincte de la précédente, et toujours moins grande, Longueur, 20 lignes. 48. Rocher érinacé. Murex erinaceus. Lin. (2) M. testä ovatä, subfusiformi, transversim sulcato-rugosä, qua- (1) Cette espèce a beaucoup d’analogie avec la précédente; aussi Dillwyn l’a:t-il confondue avec elle. Gmelin a eu tort de lui donner un nom nouveau, ce que l’on peut également repro- cher à Chemnitz; car Martyns, en donnant une excellente figure de cette coquille, fui imposa le premier le nom de Buccinum laciniatum. En passant dans le genre Murezx, cette espèce doit prendre le nom de Murex laciniatus. (2) Le Murex erinaceus est une espèce intéressante, citée 292 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. drifriäm ad scptifariäm varicosà , albido-fulv&; varicibus valdè elevatis, frondoso-muricatis; spir& contabulaté, echi- natä ; caudé recurva ; canali clauso, Murex erinaceus, Lin, Syst. nat. vol. 12, p. 1216. Gmel, p. 3530. noLO Gualt. Test. t. 49. f. H. Pennant. Brith. Zool. 4. t. 76. f, 95. Knorr. Vergn, 4.1. 23, f. 3. partout, soit vivaute, soit fossile, et sur laquelle il sera utile de donner quelques renseignemens. Etablie par Linné, dans la 19° édition du Systema, la phrase caractéristique est très courte, insuffisante ct la seule Synonymie, renvoyant à une figure très médiocre de Gualtieri, ne contribue pas beaucoup à faire reconnaitre l’espèce. Je rapporte ici tout ce que dit Linné de l'espèce, pour mettre à même le lecteur de juger si nos au- teurs récens l’ont bien reconnue. AZ. test& multifariäm subfrondoso- spinosä, spiræ anfractibus retuso - coronatis, caud& abbreriatä. Gualt. Test, t. 49, f. A. habitat in mare Mediterraned. West certain que les caractères indiqués conviennent assez à une es- pèce qui se rencontre dans divers parages de la Méditerranée ; mais avec cette espèce il y en a une autre qui lavoisine et qui a été également prise pour l’Erinaceus; enfin, il y a dans l’O- céan, et jusque dans les mers du nord, une coquille intermé- diaire entre les deux espèces de la Méditerranée; presque tous les auteurs ont regardé comme une variété de l’Ærinaceus cette espèce de nos côtes de la Manche. Nous avouons qu'il est bien difficile de résoudre la difficuité même, en présence d’un grand nombre d'individus des diverses localités. D’après les renseigne- mens que nous fournit M. Bouchard Chantereaux, dans son inté- ressant Catalogue des Mollusques du Boulonnais, l'animal de l’£- rinaceus de l'Océan, aurait la plus grande ressemblance avec celui de la Méditerranée pour les caracteres de la forme et les couleurs. La question serait définitivement résolue, si M. Chan- tereaux avait eu l’occasion de voir également l'animal de Ja Méditerrance. Néanmoins, nous sommes porté à croire, que l’'£rinaceus de la Méditerranée est de la même espèce que celui de l'Océan. ROCHER. 593 Born, Mus.p. 294.t.1x.f. 3.4. An Favanne, Conch, pl. 37. f. C. 1.? Martini. Conch, 3.t, 110, f. 1026-1028. Murex decussatus, Gmel. p. 3527. n° 7. Murex erinaceus, Encyclop. pl. 421. f. r.a. b.c. [6] Var. testé minore, rugarum interstitiis imbricato squamosis. * Lin. Syst. nat. ed, 10. p. 748. * Schrot. Einl. t. 1. p. 485. n° 9. * PFossilis. Brocchi. Conch. foss. subap. t. 2. p. 391. pl. 7.f. 11. * Delle Chiaje dans Poli Testac, t. 3. pl. 49. f. 6. *Olivi. Adria, p. 191. * Dillw. Cat, t. 2.p. 690. n° 19. * Payr. Cat, des Moll. de Corse. p. 148. n° 296. * Philip. Enum. mol. Sicil, p. 208. n° 3, * Blainv. Faune. franc. p. 129. n° 3. pl. 5.f. 1.2. 3. * Gerville, Cat, p. 39r. n° r. * Collard. Des Ch. Cat. des Test, du Finistère, p. 5r, n° r. * Bouch. Chant, Cat. des Moll. du Boulon. p. 63. n° 115. * Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 416. n° 17. * Desh. Encyclop. méth. Vers, t. 3. p. 905. n° 23. * Wood. Id. Test. p. 25. f. 19. * Kiener. Spec. des Coq. p. 78. n° 57. pl. 44.f. 1. 1, Habite les mers d'Europe; commun dans la Manche, Mon cabinet. Il est très scabre. Ses rides transversales sont fort élevées, Lon- gueur, 2 pouces 4 lignes, 49. Rocher de Tarente. Murex Tarentinus. Lamk. M. test& ovato-oblongä, transversim sulcatä, sexfariäm varicasd, fulvo-rufescente; varicibus muticis, anterius nodosis; caudä spir& breviore, recurvä; apertura albä; labro maroine intüs crenato. * Kiener. Spec. des Coq, p. 79. n° 58. pl, 44. f. 2. * An eadem? Murex triqueter. Olivi. Adriat. p. 153. * D’Acosta. Couch, brit. pl, 8, f.7. Habite dans le golfe de Tarente, Mon cabinet, Longueur, 17 lignes, 5o. Rocher scabre. Murex scaber. Lamk. (1) M. testà ovato-conicé, ventricosä, scabrä, transversèm sulcatä, octo- fariäm varicosä, grised; anfractibus supernè angulatis; caudà bre- viusculä; aperturä alba. A —————_—_—_—_—— 2 mme (1) Lamarck confond deux espèces sous le nom de Murex scaber; toutes deux pourraient passer dans le genre Fuseau. L'une Tome IX. 38 594 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Ency. pl. 419.f. 6. a. b, [6] Far. testä minore, minùs scabrä; spira contabulata. Ency. pl. 438.f. 5. a.b,. $ Habite... Mon cabinet, Spire pointue ; queue subombiliquée. Lon- gueur, 18 lignes, Rocher costulaire. Murex costularis. Lamk. (1) M. testé ovatä, infrà medium ventricosä, transversim acutè sulcat à, septifariam varicosä, grised; spira cauda longiore; aperlur& vis - laceü; labro subdenticulato. Ency. pl. 419. f. 8. a. b. * Purpura costularis, Blainv. Fourp. Nouv. Ann. du Mus. t. 1 p- 232. n° 65. pl. 11. À 9. Habite... Mon cabinet, L'extrémité des sillons rend le bord droit dentelé. Longueur, environ r6 lignes. 52. Rocher polygonuie. Murex polyeonulus. Lamk. M. testä ovatä, subfusiformi, ventricosä, transversè sulcata et striatä, novemfariäm varicosä, albd; anfractibus supernè angulatis, suprà planulatis, ad angulum tuberculato-coronatis; spir& prominente. * Kiener. Spec, des Coq. p. 75. n° 54. pl. 41. f. 2. Habite... Mon cabinet. Ouverture grande et ovalaire. Longueur, 21 lignes, d'elles (Æxcy. pl. BR f. 6)a la plus grande analogie avec le fusus squamulosus de Philippi (p. 479, n° 60 de ce volume); l’autre espèce (Var. b. Ency. pl. 438, f. 5) fait déjà partie du genre Fuseau; elle est inscrite dans ce genre sous le nom de Fu- sus craticulatus Blainville, qui doit lui rester ; cependant, d’après la phrase caractéristique, ilconviendrait mieux à l’autre espèce. Le nom de Murex scaber doit disparaître, parce qu'il ne peut s’appliquer à-la-fois à deux espèces. M. Kiener, sous ie nom de Scaber, décrit et figure la variété d, et la citation de cette figure doit être ajoutée à la synônymie du Fusus craticulatus, p. 47, n° 47 de ce volume. (1) M. de Blainville fait passer cette espèce parmi les Pour- pres, quoiqu’elle ait un canal assez aHongé. Comme M. de Blainville n'apporte à l'appui de son opinion aucune preuve nou- velle tirée e de l'animal ou de son opercule, Je à Hs quel quelle res PS Ni] parmi de Mix ROCHER. 595 53. Rocher râpe. Murex vitulinus. Lamk. (x) M. testä ovalo-oblongä, ventricosä, scabriusculà, septifariäm vari- cosä; varicibus obtusis, asperulatis, rufo-rubentibus : interstitiis albidis; caudà angustä, subacutä; aperturà& albä; labro internè dentato. . Knorr. Vergn. : t. 29. f. 5. Mala, Martini. Conch. 3. p. 303. Vigu. 36. f. 1-5. Murex purpura scabra, Chemn, Conch. 10.1, 161, f. 1532, 1535, Murex miliaris,. Gmel.'p. 3536. n° 39. Murezx vitulinus. Ency. pl. 419. f. 1. a.b.et f, 7. a. b. * Murex brandaris, Var, $. Gmel. p. 3526. * Schrot, Einl. t, 1, p.549. Murex, n° 19. * Murex miliaris, Dillw, Cat. t. 2. p. 68%. n° ro. *“ Desh. Encÿcel. méth. Vers. t, 3. p. 905, n° 24. * Valentyn. Amboina, pl. 2. f. 14 à 18. * Kammerer, Rudolst. Cab. pl, 9. f. 1. * Murex miliaris, Wood. Ind, Test. pl. 25. f. 10. * Kiener. Spec. des Coq. p. 123. n° 93. pl. 47. f. 2. Habite... Mon cabinet, Vulg, la Langue-de-veau. Spire médiocre, émoussée au sommet. Longueur, 23 lignes, 54. Rocher angulaire. Murex angularis. Lamk. M, testé ovatä, valdè ventricosä, transversim sulcatä et striatà, sep— tifariäm varicosä; varicibus elevalis, angulatis, tuberculiferis, au- rantio=rubentibus; interstitiis albis; caudà breviusculä, subumbili- cat. An cofar ? Adans, Seneg, pl. 9. f. 22. * Sow. jun, Gonch, illus. n° 96. f, 32. Hurex actenus, * Kiener. Spec. des Coq. p. 76. n° 55, pl, 16. f. 2. * Mus. Gottv. pl. 38. f, 257. c v (1) De toute manière, cette espèce devra changer de nom. Chemnitz l'a figurée et décrite sous le nom de Murex purpura scabra. Comme ces noms doubles ne sont point acceptés dans la nomenclature, Gmelin a proposé celui de Miliaris, qui a été généralement adopté; nous pensons , cependant, qu'il faut faire pour cette espèce ce qui s’est répété pour plusieurs autres, et ha appliquer, l’un des noms du premier auteur ; nous proposons en conséquence d'inseri ire à. Léxenir cette espèce sous le nom de Murex purpura. ps A EN : 38. 596 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... Mon cabinet, Ouverture arrondie, légèrement crénelée en son limbe interne, Longueur, 19 lignes. 55. Rocher crispé. Murex crispatus, Lamk. (1) MW. testà ovalo-turritä, infernè ventricosä, transversim rugosd, sca= brä, multifariäm varicosä, luteo-rufescente; varicibus lamellosis, cariniformibus, crispatis ; caudà brevissimd; labro intüs lævigato. Buccinum crispatum. Chemn, Couch. 11. 1. 187. f. 1802. 1803. Murex crispatus, Ency. pl. 419. f. 2. Mala. * An Var. Buccinum plicatufn. Martyne, Univ. Conch. pl. 44.? * Buccinum lamellosum. Gmel, p. 3498. n° 173. * Buccinum compositum. Chemn. Conch. t 10. p. 179. f. 27. Pers 6 NAS * Buccinum lamellosum. Dillw. Cat. 1. 2. p. 612. n° 59. — ———————————“—_—_————_—_— ne _— = (1) Nous réunissons, avec quelque doute, le Buccinum pli- catum de Martyns au crispatum de Chemnitz; ce doute est fondé sur ce que les individus figuürés dans Martyns sont plus grands que tous ceux que nous avons vus jusqu'à présent du Crispatus, et que les lames sont plus régulières. Quant aux aütres carac- tères, la forme géntrale, celle de l’ouverture, ie nombre et Fa forme des rides transverses, les dentelures du bord droit: tout cela est semblable dans les deux espèces, et c’est cette simili- tude des caractères principaux qui nous a déterminé à réunir le Plicatum au Crispatum. Cette coquille n’est probablement pas un Murex, mais bien une Pourpre, comme le dit M. Kiener à la page 3 du genre Murex, dans son Species des Coquilles. Vou- lant compléter la synonymie de l'espèce par la citation de la figure de M. Kiener, je cherchai en vain l’espèce dans le genre Pourpre; elle n’y est point mentionnée, et ce ne fut pas sans étonnement que je la retrouvai indirectement , il est vrai, dans le genre Murex, d'où M. Kiener semble la repousser. En effet, nous trouvons à la page 86 des Murex le Murex labiosus, pour lequel M. Kiener renvoie aux figures 1802, 1803 de la pl. 187 de Chemnitz, et ces figures représentent justement le Murex crispatus. I] paraîtra sans doute singulier de retrouver das la synonymie fautive d’un Murex une coquille que M. Kiener lui-même fait passer dans les Pourpres, et où elle ne se trouve pas. ROCHER, 297 * Buccinum crispatum, Dillw, Cat. t, 2. p, 613. n° 6o. Habite... Mon cabinet, Il a le port d'une Cancellaire; mais son bord droit l'en distingue, Longueur, 20 lignes. 6. Rocher croisé. Murex fenestratus. Chemn. (1) M. testà fusiformi, crassiuscul&, septifariäm varicosà, sulcis transver- sis cancellatä, areis impressis quadratis fenestratä; varicibus sulcis- que albis; arcis rufis; caudaà longiusculä; labro margine intus den- tato, Favanne, Conch. pl. 35, fig. © 1. Pessima. Murex fenestratus. Ghemnitz. Conch. ro, t. 161.f, 1536, 1533. * Murex colus. Var, y. Gmel. p. 3543. * Dillw:Catt 2. p.716. n° 70, * Potiez et Mich. Cat, de Douai, p. 415, n° 13. Habite... Mon cabinet. Coquilie très singulière, des plus rares, et pre- ciense. Vulg. le Cui-de-Dé, Longueur, 22 lignes, 57. Rocher cerclé. Murex cingulatus. Lamk. (2) M. testé ovato-acutà, ventricosä, transversim cingulatä, octofariäm varicosä, albo-fulva ; anfractibus supernè angulatis : ultimo no- dulis coronato ; caud brevissimé, perforatä; labro intüs suleato. Habite... Mon cabinet, Lord droit entierement sillonné à l’intérieur, Longueur, 18 lignes. 58. Rocher cinoulifère, Murex cineuliferus. Lamk. (3 Le] te] \ M, testé ovalo-fusiformi, subventricosä, transversim sulcat&, sexfa- (1) M. Sowerby, et, plus tard, M. Kiener ont figuré sous le nom de Murex fenestratus une coquille qui nous paraît différer d’une manière notable du Ferestratus de Chemnitz. La coquille de Chemuitz est plus ventrue, moins fusiforme que celle de ces messieurs. Nous ne lui avons jamais vu de digitations sur les varices, soit même sur la dernière; l'ouverture est violette dans celle de Chemnitz, elle est bianche dans l’autre; enfin, dans la figure de M. Kiener, la coquille a trois rangées de vacuoles ; il yen a toujours cinq dans celle de Chemnitz. Ces observations sont cause que nous ne rapportons pas dans la synonymie de l'espèce les figures de M. Kiener et de M. Sowerby. (2) Nous n’ajoutous aucune citation synonymique à cette es- pèce, qui paraît avoir été oubliée par M. Kiener: nous re la trouvons pas dans la Monographie des Murex de cet auteur. (3) D’après la figure de M. Kiener, il est evident que cette 598 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. riâäm varicosä, rufa ; anfractibus supernè angulatis, ad angulum cingulo albo notatis; caud& breviüsculd; apertur& albä; canali clauso. * Kiener. Spec. des Coq. p. 80. n° 59. pl. 30. f. 2. Habite... Mon cabinet. Longueur, 17 lignes et demie, 59. Rocher subcariné. Murex subcarinatus. Lamk. MW. testé ovato-fusiformi, medio ventricosa, transversè sulcatä, no- vemfariaäm varicosd, grised; anfractibus supernè angulato-carina- tès, supra planulatis : ultimo infrà angulum sulco eminenticre ; dote longiusculé, angustà. * Kiener. Spec. des Coq. p. 102, n° 57. pl. 46.f. r. Habite... Mon cabinet, Bord droit sillonné en dedans. Longueur, 15 lignes et demie. 6o. Focher cordonné. Murezx torosus. Lamk. 1. testä ovato-oblong à, medio ventricosd, cu cingulatä, septi- Jarièm varicosd, rufescente; anfractibus supernè nie. nodulo= sis, suprà planis; cingulorum interstitiis profunéè cavis; spir caudä breviore. Encycl. pl. 441. f, 5. a. b. * Sow, Jun. Conch. illus. n° 65. £. 30. * Kiener, Spec. des Coq. p. 82. n° 60. pl. 35. f. 2. Habite... Mon cabinet. Ouverture ovale, Vulg. le Faux-Cabestan. Longueur, près de 15 lignes, Rocher turricule. Murex lyratus. Lamk. 21. testà fusiformi-turrit&, tenu, multifariäm varicosä, corneo-fulva; varicibus tenuibus, lamelliformibus; interstitiis lævigatis : anfrac- tibus convexis; caudé brevi. Eucycl. pl. 438. f. 4.a. b. * Buccinum lamellosum. Gmel. p. 3498. *_ Id, Dill, Cat. t. 2, p. 630. n° 105. * Kamm. Rudolst. Cab, p.134. pl. 9. f. 2. * Olafsen, Voy. en Islande. pl. ro. f, 4. Habite... Mon cabinet. Coquille assez élégante, ayant ses lours bien arrondis, à varices étroites, lamelliformes, un peu inclinées, Queuc courte ; bord droit simple, Longueur, 14 lignes et demie, espèce a été fondée sur une variété océanique du Murex ertra- ceus ; 1 faudra donc la joindre à cette dernière, à titre de va- riété. ROCHER. 599 62. Rocher enchaîné. Murex concatenatus Lamk. (1) M. testä ovalä, tuberculato-nodulosd, transversim tenuissimè striata, octofarièm varicosd, luteà aut rubente; tuberculorum seriebus va- rices æmulantibus; cauda brevi; labro intüs dentato. Lister. Conch. t, 954. f. 5. Knorr. Vergn. 4. t, 26. f. 2. Martini, Conch, 4. t. 124. f. 1155-1157. * Purpura concatenata. Blainv, Pourp. Nouv. Ann. du Mus, t. 1. p. 204. n°7. * JZd. Kiener. Spec. des Coq. p. 32, n° 17. pl. 8. f. 20. Habite les mers de l’fle-de-France. Mon cabinet, Son ouverture est ovale, et son bord droit, assez épais, est denté en son limbeinté- rieur. Longueur, près de x lignes. 63. Rocher chagriné. Murex granarius. Lamk. (2) M, testé ovato-acutä, multifariäm varicosä, transversè sulcatä, luteo- aurantid; sulcis crebris, lævibus, albis; cauda breviuscula, An Martini. Conch. 4,t, 199.f. 1124P 1195P * Purpura granaria. Blainv. Pourp. Nouv. Ann. du Mus.t. r, p:.200: 19) 13: Habite... Mon cabinet. Les sillôns transverses, se croisant avec les varices, le font paraitre comme granuleux, Ouverture étroite, blanche; bord droit épais, à limbe interne denté, Longueur, 1o lignes. 64. Rocher côtes-aiguës. Murex fimbriatus. Lamk. (3) M.testà ovato-acutä, scabrä, transversè sulcatà, septifariäm varicosä, (x) Cette espèce est une véritable Pourpre, comme l’a re- connu M. de Blainville dans le travail sur ce genre qu'il a pu- blié dans les Nouvelles Annales du Muséum. (2) Lamarck ne rapporte à cette espèce qu’une seule figure, et encore elle est douteuse. Pour nous, cette figare de Martini re- présente fidèlement la variété ccaïlleuse du Purpura lapillus. M. de Blainville rapporte au genre Pourpre cette espèce, qui a été oubliée par M. Kiener, qui ne la mentionne ni parmi les Pourpres ni parmi les Murex. (3) M. Kiener ne mentionne nulle part cette espèce ; il en est de même de la suivante, Murex aciculatus, n° 66. Nous regret- tons vivement que ces lacunes se montrent si souvent dans l’ou- vrage de M. Kiener. 6oc HISTOIRE DES MOLLUSQUES. cinerca; varicibus dorso acutis, subcristatis; caudà breviuscula ; apertur& roseo-violacescente. Habite les mers de la Nouvelle-Hollaude; port du roi Georges. Mon cabinet, Bord droit denticulé et sillonné en dedans. Longueur, 8 lignes un quart. 85. Rocher élégant. Murex pulchellus. Lamk. (a) 1. testé parvula, ovato-turrità, transversim striatä, multifariäm va- ricosd, albä; varicibus tenuibus, rufo-fuscis; anfractibus convezis : ultimo zona albä circto. Habite... Mon cabinet. Longueur, 6 lignes un quart. æ 66. Rocher aciculé. Murex aciculatus. Lamk. M. testà angusto-turritä, subaciculatà, parvulä, novem aut decemfa- riäm varicosà, corneo-olaucescente, transversim lineatd; varicibus tenuibus, lævigatis; cauda breviuscula. * Collard des Ch. Cat. des Test. du Finist. p. 51, n°2. Habite l'Océan européen, sur les côtes de Bretagne, près de Vannes. M. Aubry. Mon cabinet. Ouverture étroite, Longueur, 6 lignes un quart. 67. Rocher long-bec. Murex scolopax. Dillw. M. testà ventricosä, longè caudatä, per lotam longitudinem trifa- riäm spinosd, sublævigatä, pallidè fulvd, transversim fusco z0- nalä ÿ spinis longiuseulis, validis, raris ; aperturd magnä, ovatä, Juscescente. Murex tribulus maximus, Chemn. t, 11. p. ror. pl, 189. f. 1819- 1820. Murex tribulus. Var. Martini, t, 3. pl. 113. f, 1052, Wood. Ind. Test. pl, 25. f, 3, Murex crassispina et Scolopax. Sow. jun. Coucb. illustr, n° 3 et 5, Marex crassispina, Kiener (non Lamarck). Spec. de Coq. p. 4. n° 1. pl. mret 97° fiire Habite la mer Rouge. Belle et grande espèce dont nous avons déjà parlé à l'occasion du Murex crassispina de Lamarck; nous avons vu que les figures qu’en ont données Martini et Chemnitz, confondues avec celles du Murex tribulus, ont été prises par M. Kiener pour la repré a (1) D'après M. Kiener, le Murex pulchellus aurait été établi avec un individu jeune du Buccinum d'Orbignyi de M. Payrau- deau. Li ROCHER. 601 sentation exacte du Murex crassispina de Lamarck : ce qui est erroné, comme nous l’avons dit, Ce Murcx est le plus grand parmi ceux de la première section de Lamarck; il se distingue au pre- mier abord par sa surface presque lisse, le dernier tour présentant seulement quatre ou cinq côtes étroites transverses, très obsolètes, presque eflacées, et qui sont constamment d’une couleur de brun roussâtre assez nettement marquée sur le fond blanchâtre de la coquille. Le canal terminal est long et étroit, et il est armé, dans toute sa longueur, de trois rangées d’épines distantes, fortes, au nombre de huit. Il y en a trois plus courtes qui s'élèvent perpen- diculairement sur le bord droit du canal. Cette coquille, &ssez rare, a quelquefcis 19 centimètres de longueur sur 50 millimètres de large, sans y comprendre la longueur des épines, (4 F 68. Rocher herse. YWurex occa. Sow. jun. M. test ovato-ventricos@, supernè angulatä, longè caudatä, per totam longitudinem trifariäm spinosä, albo-grise& vel pallidè fulv& ; spinis superioribus longioribus, arcuatis, uncinatis ; an- fractibus in medio angulatis , in interstitiis varicum binodosis ; aperturä ovatä, intùs castaned ; labro acuto, ad basin producto, Sow. jun. Conch. illustr, n° 6. f. 45. Kiener. Spec. des Coq. p.17. n° 4. pl. 1o.f. 1. Habite la Mer-Rouge et les mers de l'Inde, Espèce très distincte, qui a de l'analogie avec le Murex crassispina de Lamarck, mais que l’on ne saurait confondre avec lui. Elle est allongée, fusiforme, à queue longue et grêle, sur laquelle il y a quatre ou cinq épines seulement, inégales, distantes, et laissant nue près de la moitié du canal. Sur le dernier tour, les épines qui s'élèvent de chaque varice sont au nombre de trois grandes, entre chacune desquelles on en remarque une beaucoup plus petite, Ces épines du sommet se redressent en arrière, et sont courbées en crochet dans leur longueur. Les tours sont anguleux dans le mi- lieu, et ils portent sur l'angle deux tubercules dans chacun des intervalles des varices. Sur ces tours, on remarque des stries trans- verses inégales, peu saillantes, si ce n'est celles qui se montrent sur le canal, et qui sont comme autant de petites cordelettes allant obliquement d'une épine à l’autre. L'ouverture est ovalaire, pres- que toujours d’un brun fauve; le bord droit est mince, et il se releve en une dent plate et conique dont la base occupe l’inter- valle qui sépare la seconde de la trajsième épine, La coloration de © O2 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. cette coquilie est assez uniforme, d’un blanc gris, ou d’un blanc légèrement fauve. Elle est longue de 90 millimètres, et large de 35. Le # AL 2 » . . , ï . | 69. Rocher ratissoire. Murex messorius. Sow. jun. M. testä ovato-ventricosä, submuticä, trifariäm varicosd , transversim irregulariter sulcaté, albo fuscoque marmoratd ; spinis tribus, bre- vissimis, arcuatis; aperturd ovato-angusté; labro intüs plicato, albo; caudà brevi, gracili, leviter contorta. Sow. jun. Conch. illustr. n° 9. f. 93. Kiener. Spec. des Coq. p. 9. n° 5. pl. ro. f. 2. Habite les côtes du Sénégal. M. Kiener rapporte à cette espèce deux de celles de M. Sowerby, le Rectirostrum qui est toujours distinct, et le Wigrescens que nous ne conpaissons que par la figure de M. Sowerby, et qui mous paraît … nettement séparée des deux autres. Cette espèce a de l’analegie avec le Murex brevi spina de Lamarck. Elle est ovale-ventrue, rendue triangulaire par l’épaisseur de ses varices, Au sommet de chacune de ces varices s'élève une courte épine très pointue et attachée par une base large, A la base de la co- quille, et à l’origine du canal terminal, s'élèvent sur chaque varice deux épines courtes, plus longues cependant que les premières, et toujours courbées en crochet. La première de ces épines est toujours plus longue que l’autre, Le canal terminal est grêle, légèrement courbé dans sa longueur, ce qui lui donne de l’analogie avec celle du Murex motacilla, Dans l'intervalle des varices, se trouvent deux côtes longitudinales découpées en nodules par le passage des sillons transverses. L'ouverture est petile, ovalaire, blanche en de- dans; son bord droit est légèrement plissé à l'intérieur, et l’on re- marque quelques rides irrégulières sur le bord gauche. Cette co— quille est d’un brun rougeätre terne, et elle est marquée de blanc grisâtre. Elle est longue de 50 mill. et large de 25. + 70. Rocher élégant. Murex elegans. Beck. DM. testé ovato-ventricosä, trifariam varicosä, in interstitiès varicium - binodosä, albd, lineis tenuibus rubro fuscis pictä; anfractibus sub- conjonctis : ultimo basi cauda gracili, nudä, ascendente, termi- datioode. à nato. Sow. jun. Zool. Proc. 184o. Id. Conch. illustr, n° 19. f. 84. } Kiener. Spec, des Coq. p. 20. n° 13. pl. 12. f, 2. Habite les mers de l'Inde. | ROCHER: Go3 Très jolie espèce, long=temps confondue avec le Hurex motacilla de Chemnilz, et qui a été distinguée d'abord par M. Beck, et ensuite par MM. Sowerby et Kiener. Ce qui distingue cette espèce du A/0- tacilla, c'est que : 1° les varices sont plus arrondies et sans épines; 29 dans les interstices qui les séparent, il y a deux gros tubercules simples, tandis que dans le Hotacilla ce sont des côtes longitudi- nales assez profondément découpées; 3° dans l’élégant, la colora- tion est toujours différente : elle consiste en linéoles transverses fortrégulières, d'un beau brun rouge sur le fo#d blancrosé dela co quille. Les différences que nous signalons suffisent pour faire recon- naître facilement cette espèce, qui est assez rare dans les collections. Elle a 65 mill. de long et 50 de large. Ÿ 75. Rocher du Sénégal. Murex costatus. Gmel. M. testé ovato-ventricosä, transversim æqualiter strial, trifariäm va- ricosd, trispinosd, albo-lutescente vel fasco-ferrugined; anfractibus convezxiusculis, bicostatis; aperturä alba; labro producto, extus ex- panso, laciniato. Le Sirat, Adans. Sénég. p. 125. pl. 8.f. 19. Murex costatus, Gmel. p. 3549. n° 86. Murex senegalensis. Sow. jun. Conch. illustr, n° 24. f. 6r. Murex brasiliensis. Id, Par. loc. ct. f, 55. Murex senegalensis. Kieuer, Spec. des Coq. p. 33. n° 23. pl. 8. f. 0. Habite les mers du Sénégal. Cette coquille, connue d’Adanson, a été nommée par lui le Sirat, La description qu'il en donne est tellement précise, Que nous avonsde la peine à concevoir comment Lamarck a pu la confondre avecson Murex anguliferus. Gmelin laisse échapper à son sujet une singu- lière confusion. On trouve dans son calalogueun Aurex costatus et un Murex senegalensis, qui, tous deux, ont pour unique syno— nymie le Sirat d’Adanson, Tout en renvoyant à une même figure, Gwelin ne donne pas la méme phrase caractéristique aux deux es- pèces, et l'une de ses phrases, celle du Aurex senegalensis, se rap- porte beaucoup mieux au Murex anguliferus, tandis que la phrase du costatus s'adapte mieux à l’espèce d’Adanson. M. Sowerby, le jeune, en rétablissant l’espèce d’Adanson, n'aura peut-être pas fait les mêmes observations que nous, et a préféré le nom de senegalen- sis, tandis que nous, nous croyons restituer à l'espèce son véritable nom, en l’inserivant dans les catalogues sous le nom de Murex cos- tatus, | Cette coquille est ovale, ventrue; trois varices régulières la rendent triangulaire. Vers le sommet de chacune de ces varices, s'élève une HISTOIRE DES MOLLUSQUES. épine courte, solide et presque droite. Dans chacun des interstices se trouvent deux côles longitudinales qui descendent presque jus- qu’à la base du dernier tour, Le canal terminal est peu aHongé ; il est muni sur le côté de deux épines courtes, Toute la surface est chargée de stries inégales, subgranuleuses, très rapprochées et comme pressées ; le bord droit est épais, et il est élargi vers la base, surtout par une petite expansiou mince, plissée et découpée. La coloration de cette espèce est peu variable; le plus souvent elle est d’un roux, ferrugineux, quelquefois elleest blanchätre. Les grands individus ont 75 mill, de long, et 50 de large. f 72. Rocher monodonte. Murex monodon. Sow. M. testé ovato-fusiformi, tenut, transversim costato-striatä, fusces- cente, trifariam varicosd ; varicibus spinis longis, recurvis, denta-— tis armatis; anfractibus convexis, suturd profurda separatis : ultimo caudä longiusculà, subrecurv& terminato ; apertura rotundatà, ad peripheriam rosea ; labro infrà medium dente valido instructo. Murex monodon. Sow. Tank. Cat. app. p. 19, n° 1703. Martini. Conch.t. 3, pl. 105.f, 987-988. Murex aranea. Kiener. Spec. des Coq. p. 34. n° 24. pl. 36.f.7. Seba. Mus. t. 3. pl. 797. n° r. Habite les mers de l'Inde. Fort belle coquille, restée rare pendant fort long-temps dans les collections. Presque tous les auteurs, jusque dans ces derniers temps, la confondaient avec le Murex ramosus. M. Sowerby, le premier, dans le catalogue de la collection Tankerville, a fait ressortir ses caractères spécifiques, et lui a donné le nom que nous lui conser- vons. Elle est ovale, ventrue, subfusiforme; son tèt est peu épais. Sa surface est divisée par trois varices qui ne se suivent pas tou- jours régulièrement d’un tour à l’autre. Sur le dernier tour, les varices présentent le caractère suivant : en allant d’arrière en avant, on compte sur chacune d'eiles cinq épines, dont les trois dernières sont très grandes, arquées dans leur longueur, et dentelées sur leurs côtés. Les deux dernieres épines sont droites, et beaucoup plus courtes, Sur le canal, il y a deux épines seulement: la première est extrêmement longue, recourbée vers le dos, et elle présente pres- que un demi-cercle, Toute la surface de la coquille est chargée de nombreuses stries transverses irrégulières, subgranuleuses, inter- rompues à des distances régulières par de petites côtes transverses qui partent de la base de chacune des épines des varices, L'ouverture est arrondie, l'extrémité de ses bords est ordinairement teinte d’un beau rose pourpré ; le bord droit, ordinairement découpé, présente ROCHER. 605 vers sa base, entre la troisième et la quatrième epine, une grande dent conique et légèrement contournée, La couleur de cette co- quille est uniformément d’un beau brun marron, plus foncé sur les épines, Elle est longue de 95 mili , et large de 50, sans les épines. 93. Rocher ailé. Murex pinnatus. Wood. M. testà elongato-subfusiformi, albä, trifariäm varicosä, transver- sim eleganter striatä, striis longitudinalibus decussatä; spirä acuminatà ; varicibus lamellosis, latis, eleganter striatis; aperturä ovalo-angustä; labro incrassato, tenuè denticulato. Wood. Ind. Test, Suppl. pl. 5. f, 20. Swain. Zool. illustr. 2° série. t! 3:plo t22: Murex Pinnatus. Kiener. Spec. des Coq. p. 114. n° 86, pl. 5. f, 3. Martini. Conch. L. 3. pl. 111, f. 1036-1037? Habite les mers de la Chine. Belle espèce de Murex qui a quelque analogie avec l’Acanthopterus de Lamarck. Elle est allongée, subfusiforme ; la spire, assez régu- lièrement pyramidale, est presque aussi longue que le dernier tour ; on y compte dix tours peu convexes, élroits, à la surface desquels se montrent des siries transverses inégales, élégamment découpées par des stries longitudinales plus fines, qui se relèvent en petites écailles. Toute la coquille est divisée par trois varices qui descendent un peu obliquement du sommet à la base, Un tu- bercule obtus et fort large occupe l'intervalle qui sépare chaque varice. Les varices elles-mêmes sont élargies, aplaties; leur bord devient membraneux, et il est finement plissé, Le dernier tour se termine insensiblement en un canal large, qui semble bifurqué, quoiqu'il ne le soit pas en réalité. Cette bifureation est due à la présence du canal que l'animal occupait lorsqu'il faisait la varice précédente. L'ouverture est petite, ovalaire; le bord droit, légè- rement relevé en dehors, est plus ou moins renflé dans toute sa longueur, Toute cette coquille est du blanc le plus pur. Elle est longue de 65 millimètres, et large de 30. 74. Rocher foliacé. Murex foliatus. Gmel. AL. test ovato-oblongä, transversim costatä, trifariäm varicosé, Juscescente ; varicibus albo-griseis, latissimis, submembranaceis ; aperturä ovatä, albä, ad basin unidentatä. Murex foliatus. Gel. p. 3529. Murex purpura foliata. Chemn. Conch. t. 10. p. 250. pl. 16r. f. 1538-1539? Purpara foliata, Martÿn. Univ. Conch. pl. 66. Murex foliatus. Dillw. Cat. t. 2. p. 687. n° 13. 606 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Wood. Ind. Test, pl.25.f, 13. Murex tripterus. Kiener. Spec. des Coq. p. 108. n° 82, pl. 26. f. 2. Habite la côte nord-ouest de l'Amérique, d’après Martyns, et les mers de l'Inde, d’après M. Kiener. Nous avons rectifié la synonymie de cette espèce, et nous l'avons rendue aussi exacte que nous l'avons pu. On voit qu'après avoir recu de presque tous les auteurs le nom de Murex foliat1s, M. Kie: ner a jugé à propos de lui attribuer le nom d’une autre espèce, qui est fort différente. Il est vrai que Lamarck a contribué pour quel- que chose à cette erreur, en introduisant mal-à propos dans la sy- nonymie du Tripterus la citation du Murex purpura foliata de Chemnitz. En mettant en regard les trois figures de Martyns, de Chemnitz et de M. Kiener, on reste convaincu qu’elles représen- tent une seule et même espece, parfaitement distincte de toutes les autres, Cette coquille est particulièrement remarquable par la grandeur des varices, qui sont minces et foliacées autant au moins que dans le Murex philopterus. Ceite espèce se distingue encore par les sept à huit côtes transverses que l’on voit sur le dernier tour, lesquelles, en se prolongeant sur les varices, y produisent des plis assez com— parables à ceux d’un. jabot. L'ouverture est blanche, ovalaire, et sou bord droit porte, vers la base, une dent longue et pointue, tout-à-fait comparable à celle des Honoceros. Cette belle coquille, très rare jusqu’à présent dans les collections, a 65 millimètres de long, et 45 de large, en y comprenant la largeur des varices. T 75. Rocher maeroptère. Murex macroptera. Desh. M. tesià elongato-fusiformi, rufä, obsoletè transversim striatä, tria- lata; spird elonsalo-acutä; in ultimo anfractu varicibus explanatis maximis , lamelliformibus, quadrilobatis, in pagina inferiore ele- ganter squamoso-lamellosis; apertur ovatà, canal longo, clauso terminata . Desh. Mag. de Zool. r84r. pl. 38. Kiener. Spec. des Coq. p. 110. n° 83, pl. 32. f. 2. Habite. 6 Cette coquille est allongée, fusiforme ; la spire, pointue au sommet, est formée de sept à huit tours médiocrement convexes, divisés en trois parties égales par trois varices régulières, peu saillantes sur les premiers tours, et entre lesquelles se relève un tubercule aplati et obtus, Chaque tour présente donc trois varices et trois tuber- cules : le dernier tour est court, peu ventru et il se termine à la LS ROCHER. 607 base en un long canal faiblement contourné et à peine relevé à son extrémité, Ce canal, comme dans quelques autres espèces, est com- plétement fermé, la lame interne de ce canal s’avancant jusqu'à la lame externe et se soudant avec elle, Les varices de ce dernier tour sont des plus singulières ; elles s’élargissent en ailes lamelli- formes, dont Ja longueur est en proportion très considérable. Le bord libre des ailes est découpé en quatre lobes obtus dont les deux médians sont les plus petits; la face supérieure de ces ailes se con- tinue avec celle du reste de la coquille, etoffre les mêmes accidens et la mème coloration ; mais la face inférieure présente un grand nombre de petites lamelles longitudinales onduleuses, subimbri- quées et d’une admirable régularité, Ges lameltes semblent pro- duites par le décroissement régulier de la partie du manteau qui se dilate périodiquement pour donner lieu aux varices. L’extrémité inférieure de l’aile est en partie détachée du canal par une échan- crureassez large, dans la longueur de laquelle le bord, renversé sur Minene est garni de quelques crénelures. L'ouverture est régu- lièrement ovalaire ; elle semble entière à cause de la continuitéde son bord, très mince et médiocrement relevé. Outre les accidens extérieurs dont nous venons de parler, on remarque encore un pe- tit nombre de stries ou de fines côtes transverses à peine saillantes, et que l’on voit aboutir en formant l'éventail jusque sur le bord des ailes. Toute la coquille est d’un brun fauve uniforme; les côtes principales sont d’un brun un peu plus foncé. La‘longueur de cette espèce est de 43 mill., la largeur est de 23, en y y comprenant la largeur des aïles. + 76. Rocher de Saul. Murex Saulii. Sow. M, testä elongato-fusiformi, trifariäm obliquè varicos, transversim D AUA ET striatà, fulva ; striis Juseis; varicibus frondosis, purpu- reo-roseis; apertur& ovatd, supernè emar. ginalé, aibä, ad per. ipliæ- riam rosed ; labro tenuè et profunaè ba ice Sow. jun. Zool. Soc. Proc. 1840. Sowerbyÿ, Conch. illustr, n° 34. f, Habite les Philippines. - Coquiile habituellement coufondue, dans les collections, avec le Murex palma rosæ, dont elle se distingue constamment par des caractères que l’on retrouve dans tous les individus, de sorte que cette espèce mérite d’être maintenue, malgré opinion coutraire de M. Kiener, On la distingue en ce qu'elle est plus étroite; elle a toujours trois épines rameuses dans la longueur du canal; et, entre chacune des grandes épines des varices, il y en a une plus petite se relevant 608 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. perpendiculairement et formant un angle presque droit avec les premières, Un autre caractère non moins constant et peut-être plus important, c'est que le bord droit, à sa jonction avec l’avant-der- nier tour, présente toujours une échancrure courte comparable à celle des Pleurotomes. La coloration de cette coquille est des plus élégantes; elle a beaucoup d’aualogie avec celle du palma rosæ, et c’est à cause de cela qu’elle a été confondue avec lui. lle a 85 mill. de loug. et 45 de large, en y comprenant la longueur des épines. + 99. Rocher octogone. Murex octogonus. Quoy et Gamm. M. testä fusiformi, subventricosä, apice acutd, transversè sulcatd, octofariäm spinosä, rubro-fuscescente ; anfractibus sulcatis, echi- natis ; canali supré valdè varicosä; aperturd ovali, violaceä et striatä. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. Zool. t, 3. p. 521. pl. 36. f. 8. g. Sow. jun. Conch. flustr, n° 112.f. 103. Murex peruvianus. Kiener. Spec. des Coq. p. 64. n° 46. pl. 15. f. 2. Habite les mers du Pérou (Pacosmayo), la baie des Iles, à la Nouvelle Zélande (Quoy). Assez petite espece fusiforme, peu ventrue, dont la spire est longue, pointue, ayant des tours bien distincts; le dernier subitement plus gros, séparé de celui qui le précède parune suture profonde, Il est chargé de huit rangées longitudinales de varices épineuses, pres sées, cannelées, déjetées à druite et recourbées en arrière ; elles sont réunies par des canuelures arrondies qui sillonnent profon- dément la coquille en travers. Le reste de la spire présente la même disposition en décroissant jusqu'à la pointe, qui n’est plus que tuberculeuse. L’extremité du canal a trois rangées obliques d’épines recourbées, L'ouverture est ovalaire, sillonuée et violacée sur le bord droit, blanche à la columelle, Le fon 1 de la couleur est rougeâtre et les reliefs bruns. Cette coquille est longue de 38 mill. et large de 16. T 98. Rocher zélandais. Murex zelandicus. Quoy et Gaim. M. testà globosä, anterius ventricosä, subfragili, albidä longi- trorsum quinquies spinosä, leviter transversim sulcaté; spinis ul- timis anfractüs longioribus , recurvatis ; spir& longä, acutà; apertur& ovali et albä ; canali brevi contorto, squamoso. Quoy et Gaim. Astr. Zool. t. 3, p. 529. pl. 36. f, 5-7. Sow. jun. Conch. Illustr, n° 99. f. 34. Kiener. Spec. des Coq. p. 54, n° 38. pl. 27. f. 2. ROCHER. 6og Habite la Nouvelle-Zélande, dans le détroit de Cook. Jolie espèce assez fragile, courte, très épineuse, peu ventrue, à spire longue, très pointue, dont les tours sont arrondis, bien distincts, carénés dans leur milieu par le rang d’épines dont iis sont cou- verts. Le dernier en a cinq rangées longitudinales, bien distinctes, se touchant par leur base. Les plus grandes avoisinent la suture, Toutes sont canaliculées, très aiguës, et plus ou moins recourbées en arrière. Le dernier tour seul est faiblement sillonné, L'ouver- ture est grande, ovalaire, d’un beau blanc; la celumelle lisse, le canal gros, assez long, un peu tordu et fortifié de cinq lamelles décroissantes qui existent chez les plus petits individus. Le bord droit est fortement épineux, et porte la plus longue de toutes les pointes en arrière. La couleur de ce rocher est d’un blauc jau- pâtre uniforme; les jeunes sont plus élancés, et ont la spire pro- portionnellement plus longue (Quoÿ). Cette coquille est longue de 54 mill, et large de 20. 59. Rocher princier. Murex princeps. Brod. M. testà subrhomboideä, ventricosà, sexfariäm frondosä, frondibus longioribus, laciniatis, transversim substriatä, albà rufo-purpureo fasciatä ; operculo crasso, parvo. Brod. Proced. of Zool. soc, Lond. 1832. p. 175. Sow. jun. Conch. Illustr, n° 83. f. 43. Kiener. Spec. des Coq. p. 56. n° 40. pl. 29. f, 1. Habite l'Amérique centrale. Très belle espèce ovale-ventrue, subfusiforme, reconnaissable aux six varices qui divisent les tours. Sur ces varices s'élèvent des épines dont la première est la plus grosse; les troïs autres sont assez grêles, droites, concaves en dessous et dentelées sur les bords; les intervalles qui les séparent ne sont pas égaux, celui de la se- conde et de la troisième est le plus large, et l’on y remarque deux petites épines obliques très courtes, tandis qu’il n'y en a qu'une semblable dans l'intervalle des autres grandes, Le canal terminal est assez grêle, légèrement infléchi en dessus, et il porte deux ran- gées d'épines dont la première est la plus longue, Ces épines se redressent dans l'intervalle des épines des varices , et se croisent avec elles, L'ouverture est ovale-cbronde; elle est d'un très beau blanc bordé de brun. La coloration de cette espece est fort élé — gante : elle consiste en fascies transverses de la largeur des épines, et du plus beau rouge brun, très foncé, sur un fond blane, Cette belle coquille, rare encore dans les collections, a 8o mili. de long et 45 de large, sans y comprendre les épines, Tone, IX. 39 £10 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. f 8o. Rocher royal. Murex regius. Wood. M. testä ovato-subglobosé, transversim sulcatà ; sexfariäm duplicato- spinosd ; spinis canaliculatis, rubentibus, albo-lutescente, poste- ris purpurascente, suturis fasciä piceo=nigrä zonatis ; labio in- teriore supré nigropicto, subtüs roseo ; umbilico subtecto ; canda subascendente, Wood. Ind. Test. Sup. pl. 5. f. 13. Phillonotus regius. Swain. Exot. Conch. pl. 15. Murezx regius, Sow. jun. Conch, Ill. n° 89. Kiencr. Spec, des Coq. p.65. n° 47. pl. 42 et 43. f. 7. Habite les côtes du Pérou, Espèce fort élégante, l’une des plus richement ornées par sa colora- tion, Elle est ovale-ventrue; ordinairement sa surface est divisée par six varices, quelquefois il y en a sept. Ces varices sont dé- coupées en épines courtes, comprimées, squamiformes, dont la pre- mière, plus grande que les autres, forme une rangée supérieure qui couronne les tours. Ces dentelures sont à doublerang. Dans le rang inférieur, elles sont plus courtes, et elles viennent se pla- cer assez fréquemment dans la concavité des supérieures. Les in- tervalles des varices sont ordinairement sillonnés ; dans quelques individus ils sont striés seulement. L'ouverture est du rose pourpré le plus vif et de la nuance la plus agréable, Cette ouverture est ovalaire ; elle est accompagnée d’un bord gauche qui s'étale sur le ventre de la coquille en une callosité large, mais peu épaisse, et qui, à sa partie supérieure, est teinte du plus beau noir, Le bord droit est assez épais, et il est profondément dentelé dans toute sa longueur. Le canal terminal est assez large et épais; on y remarque trois rangées d’épines qui se projettent dans des di- rections différentes. Sur un fond d’un blane rosé, celte coquille présente trois ou quatre zones transverses de taches du plus beau brun. L'une de ces zones, plus continue, occupe la suture des tours, Sur le sommet des sillons, il y a souvent de petites taches d’un: brun moius foncé; enfin, le bord des varices se dessine en rose pourpré. Cette coquille a jusqu'à 93 mill. de long, et 60 de large, + 8r. Rocher érythrostome. Murex erythrostomus. Swain. M. test ovato-oblongä, quinquefariam duplicato-spinosä, trans- versim sulcat@, albida ; spinis compressis, caraliculatis, simplici - bus, roseis ; spirà exsertä ; caudä umbilicatà ; fauce rosea. Swains, Zoo. illustr. à° série, t. 2, pl. 73. ROCHER. Grr Murex bicolor. Kiener. Spec, des Coq. p. 67. n° 48. pl. 28.f, r, Sow.-jun. Conch, illust. n° gr. Murex regius. Schub. et Wagn. Supp. Chemn. t. 12. Pa 193. pl. 230 f, 4066-4067. Habite... l'Océan pacifique, les côtes du Pérou. Coquille fort remarquable, qui a la plus grande analogie avec la Murez regius. On la distingue, au premier aspect, d’abord parce qu'elle n'a que cinq varices , que ces varices ont un moindre nom- bre d’'é épines, et que les trois epines médianes sont ordinairement obstruées, et jamais creusées en tuile comme toutes les autres, Dans l'intervalle des varices s'élève une côte longitudinale pro- fondément découpée en tubercule, et presque aussi saillante que les varices mêmes, Enfin, dans les individus bien frais, on voit, sur toute la surface de la coquille, des stries Rens très fines, très serrées et irrégulièrement granuleuses, L'ouverture est ova= laire, du rouge pourpré le plus brillant ; elle est garnie d’un bord gauche très large, et relevé en une lamelle très saillante dans presque toute sa longueur. Le bord droit est mince profondément dentelé ; les dentelures sont deux à deux, chaque paire étant sé- parée par une gouttière plus profonde, A l'extérieur, cette co- quille est d'un blanc rosé, terne , et les bords des varices ont le rouge pourpré de l'ouverture, Cette coquille à ro cent, ct demi de longueur et 65 mill, de lar- geur. d 82. Rocher impérial. Murex imperialis. Swain. A. testd ovato-ventricosä, crassä, ponderosä, quinque varicosä, trans- versim costatä et striatä, albidi, aliquando roseo-tincté ; varici- bus crassis, subdentatis ; apertur ovatä, aurantiä, canali lato, contorto,umbilicato terminatà ; labro denticulato ; columell basi rugost . Swains. Zool. illustr. 2€ série. t, 2, pl. 67. Sow. jun. Conch. Illust. n° 9o. Kiener, Spec. des Coq. p. 69. n° 50. pl. 39 et 40. £. r. Habite... l'Océan pacifique, sur les côtés de l’île Marguerite, d'après M. Kiener, Fort belle espèce qui a beaucoup d’analogie avec les Murex regius et Erythrotomus. Elle est ovale, veutrue, épaisse, pesante et rendue pentagonale par les cinq grosses varices qui descendent du som- met à la base, Ces varices ne sont point armées d’épines comme daus les autres espèces : ces épines sont remplacées par de gros tubercules comprimés, et assez tranchans au sommet. La base de 39. Gr2 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ces tubercules se continue dans les interstices sous forme de côtes transverses, au nombre de cinq ou six. Indépendamment de ces accidens extérieurs, on voit encore sur la surface un grand nom- bre de stries transverses, irrégulières ou sub-écailleuses. Ces dé- coupures des stries ne se montrent que dans les individus les plus frais. L'ouverture est ovalaire, d’un beau jaune orangé päle et uniforme, Un bord gauche, assez large, s'étale sur l’avant-dernier tour, et se relève dans une grande partie de sa longueur en une lame saillante et épaisse qui vient gagner obliquement l’origine du caual pour se terminer au-dessous de lui en un angle saillant et triangulaire. Le bord droit est épais et profondément découpé eu dentelure. Cette belle espèce a 95 mill, de long, et 70 de large. + 83. Rocher scalaroïde. Murex distinctus. Jan et Crist. M. testà elongato-subturrita, alb&, subdecussatä, quinquefariam va- ricosd ; varicibus obliquatis, angustis, acutis ; anfractibus con- vexis, suturä profundé separatis : ullimo caudä brevi, basi perforatä terminato; apertur& ovatä, albä, simplici. Murex distinctus. Jan, et Cristo. Cat. n° 4. Murex scalarinus, Bivon. p. 27. pl. 3. f, 11. Murez distinctus, Philip. Enum. Moll. Sicil. p. 209. n° 5.. pleericenfes 2: Murex scalaroides, Blainv. Faune Franc. p. 131. n°8, pl. 5 A. f. 5. G. ampliata. Id, Kiener, Spec. des Coq. p. 95. n° 97. pl, g. f. 2. Habite les mers de Ja Sicile, Petite espèce très singulière, qui a assez l'apparence d’une coquille du genre Scalaire. Elle est allongée, étroite; la spire est aussi longue que le dernier tour, et sa surface est divisée par cinq va- rices qui n’ont de régularité que dans un petit nombre d'individus, Ces varices sont étroites, disposées obliquement, de sorte qu'elles semblent monter en tournant en spirale jusqu’au sommet. Ce qui rend particulièrement cette espèce remarquable, c’est que lors- qu’elle est fraiche et non reulée, elle est naturellement enduite d'une couche calcaire d’un blanc mat, dans laquelle sont creusées des stries transverses, longitudinales, qui ne deviennent apparentes qu’autant que la couche extérieure a subi des dégradations. Dans un petit individu que nous possédons, on voit que ces stries inté- rieures s'ouvrent au dehors sur l'angle des varices, Lorsque cette croûte calcaire est enlevée, la coquille est d’un jaune pâle, cou- leur de corne, et elle est tellement changée que l’on pourrait la ROCHER. G13 prendre pour une autre espèce. L'ouverture est régulièrement ovale, et son bord droit est pourvu, vers la base, de deux on trois dents très obsolètes, Le canal terminal est court, et il est percé à la base d’un ombilic étroit, mais profond, Les grands individus de cette espèce ont 20 mill. de long, et 10 de large, + 84. Rocher rude. Murex salebrosus. King. M, test& elongato-ovatä, subalbidä, fasciis fuscis ornatä, sub epider- mide cinered; spird brevi; anfractibus angulatis, nodulosis ; aper- turd oblongä, ad basin angustä, castancä, intüs albä ; labro in- ternè denticulato, dentibus obtusis, albis; columellà recta, lavi; canali brevi. King, Zool. journ, t. 5. p. 347. n° 57. Murex vitulinus. Gray. Beeck. Voy. Zocl, p. 108. pl. 33. f. 4. 6. Sow. jun. Conch. Illustr. n° 116. f. 5. e.t. 48. Kiener, Spec. des Coq. p. 121. n° ga.pl. 47.f, 1.1. a. Habite les côtes de l'Amérique méridionale, Coquille qui a beaucoup d'analogie avec le Murex vitulinus de La- marck; mais elle en a beaucoup plus avec une espèce fossile des environs de Bordeaux, et que M. Basterot a fait connaître sous le nom de Murex lingua bovis. Celle-ci est allongée, fusoïde , son sommet est comme écrasé et aplati; les premiers tours sont courts et anguleux, les suivans sont plus larges et plus arrondis, Les varices sont à peine saillantes sur les premiers tours ; il y ena quelquefois trois ou quatre régulièrement espacées sur le dernier, Ces dernières varices sont composées de plusieurs feuillets rap- prochés et disjoints. Le dernier tour s’atténue insensiblement en un canal assez long, droit, largement ouvert, et qui ressemble peu à celui des Murex, Toute la surface de cette coquille est chargée d’un grand nombre de granulations inégales, irrégulières, et très irrégulièrement distribuées, Toute la coquille est d’un brun terne, se fondant avec des marbrures irrégulières de brun plus foncé entre lesquelles on distingue trois zones brunes trans verses sur le dernier tour, Cette coquille intéressante a 85 mili. de long, et 40 de large. f 85. Rocher de Blainville. Murex cristatus. Brocc. M,testä oblongä, subfusiformi, longitudinaliter costatä aut varicosä, “ El are . 0 transversim sulcatä, rubente vel Jfuscescente; varicibus Spinosis; aperturé ovatä; labro incrassato, intùs inæqualiter quinque den- tato. 614 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Brocchi, Conch. Foss, subap. t. à. p. 394. pl. 7. f, 15. Murex Blainvillei, Payr. Cat. des Moil, de Corse. p. 149. pl. 7. LACS 18 Murex cristatus, Philip, Enumn. Moll. Sicil. p. 209. n° 6. pl. 11. f: 2° Pro War, b: Cancellaria Blainvillei, Blainv. Faun. franc, p. 139. pl. 5.f. 4.ct Dl26-1r0:17- : Durex cristatus, Potiez et Mich. Cat, de Douai. p. 413. n° 5. Murez Blainvillei. Desh, Expéd, scient. de Morée, Zool, p. 188. n° 321. Murex cataphractus et cristatus, Sow. jun. Conch. ill. n° 121. f. 40. Murex Blainvillei, Kiener. Spec, des Coq. p. 98. n° 74. pl.4o:f. 2. Habite la Méditerranée. Nous rendrons à cette espèce son premier nom, parce qu’en effet les individus vivans, d’après lesquels M. Payraudeau a institué le Murex Blainvillei, sont tout-à-fait identiques avec l'espèce fossile nowinée longtemps avant Murex cristatus par Brocchi, Cette coquille est allongée, étroite, fusiforme; sa spire est presque aussi longue que le dernier tour; elle est divisée par sept ou huit varices très variables; car tantôt elles sont armées de pointes ai guës, tantôt elles en sont dénuées, et ressemblent alors à descôtes longitudinales, Outre ces varices, la surface de la coquille présente un assez bon nombre de filets transverses égaux, réguliers qui, en passant sur les varices, se relèvent en forme d’épines. Entre ces ülets, on remarque un réseau obsolète de stries transverses et longitudinales, L'ouverture estovale et rétrécie d’une manière no- table par les cinq dentelures assez grosses qui garnissent le bord droit à l’intérieur. La coloration de cette espèce est très variable, Il ya des individus bruns, d’autres jaunätres ; nous en avens vu de violets, et il y a une variété rouge assez constante, Les grands individus ont 35 mill. de long et 18 de large, T 86, Rocher tétraptère. Murex tetrapterus. Bronn. 11. testd minimd, ovato-oblongä, luvigatt, quadrifariam varicosäà ; varicibus angulosis, ad suturam abruptè truncatis; anfractibus su- peraè subdepressis, in interstitiis tubulosis : ultimo anfractu in ca- nalem latum sensim desinente; canali anticè elauso; aperturd ovatä; labro lateraliter éxpanso. Phil, Enum. Moll. Sicil, p. 208. n° 2, M, fistulosus, Blainv, Faune franc, p. 129. n° 6. pl. 5, b. f.a. 3. Typhis Sowcrbyi, Far. Sow. jun, Conch. ill, F 9. Kiener, Spec, des Coq. p. 124. n° 94. pl. 6, f, 4. ROCHER, 619 Bron. Leih. Geogn.Wl:241p. 10774 pl. 4r.f. 13..a. b. Michelotti. Mouog. del genere Murex, p. 6. AA Sepi. 1/20. 7: Murex tubifer. Borson. Oritt, Piém. Michelot. Sag. Oritt, p. 37. pl. 3. f. 3.4. Habite la Méditerranée. Fossile en Sicile. Presque tous les auteurs, et nous-même, à leur exemple, avons autrefois confondu cette espèce avec le Murex fistulosus de Broc- chi. M. Bronn, et M. Michelotti ensuite, ont reconnu qu’elle mé- ritait d’être distinguée, et, adoptant leur opinion, nous avons ré— tab!i, aussi exactement que possible, la synonyinie de cette espèce intéressante. Elle appartientau genre Typhis dé Montfort ; et, nal- gré le désir que nous avions d'observer l'animal vivaut, il nous a été impossible de le recueillir pendant notre séjour sur les côtes de l'Algérie. Cn ignore encore quel organe passe à travers cette épine fistuleuse qui est ouverte près de l'ouverture, et que lon retrouve entre chaque varice jusqu’au sommet de la coquille. La spire est courte; elle est aplatie en dessus, subitement tronquées à l'endroit de cet aplatissement. Les varices sont au nombre de quatre; elles sont simples, anguleuses, et la der- uicre, celle qui borde l'ouverture, est en proportion plus dilatée que les précédentes Toute la surface de la coquille est lisse, cepen- dant il y a des individus qui ont quelques stries transverses obso— lètes, d’après M. Michelotti. Le dernier tour se continue insensi- et les varices el'es-mèmes sont blement à la base en un canal assez long, légèrement relevé, et entièrement fermé comme dans le Murex gibbosus. V'ouverture est petite, régulièrement ovale; ses bords relevés semblent continus, La couleur de cette espèce est ordinairement le blanc grisâtre, quelquefois teinté de brun clair ferrugineux. Il ÿ a une variété de très beau brun, Cette petite coquille à 18 mil, de long et r2 de large. Espèces fossiles. 1. Rocher triptéroïide. Murex tripteroides. Lamk. M. test& fossili, elongatä, subfusiformi, trigoné, transversè sulcata, trialatä; alis membranaceis, indivisis ; tuberculis interstitialibus majusculis ; labro crenulato, intùs dentato. Murex tripterus. Annales du Mus. vol, 2. p. 229. n° 1, Murex tripterus, Encyelop. pl. 4r3. f. 3. a, b, * Knorr, Pelrifits a pl.C;'1r. f,8) * Favanne, Conch. pl, 66. f, 12,t. 122, n° 4? * Desh. Coq, foss, de Paris. t, 2. p.595, n° 9. pl, 82 f, 1, 2, 616 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Desh, Encyclop. méth. Vers. t. 3. p. 906. n° 25, * Brouni. Leth. Geogns. p. 1078.n0 5. pl. 4u.f. 24. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Je le considérais comme l’analogue fossile du Rocher triptère, n° 26; mais il est plus al- longé, et offre des caractères différens (1). Longueur, 2 pouces 4 lignes. 2, Rochertricariné. Murex tricarinatus. Lamk. M. testà fossili, ovato-oblongä, trigonä, transversè sulcatà, trifa- riäm varicosd; varicibus dentato-crispis, anticè subspinosis ; caud& ascendente. Murex asper. Brand. Foss, t. 3, f. 77. 78. Murex tricarinatus. Annales, ibid, p. 223. n° 2. Encyclop. pl. 418. f. 5. a. b. * Roissy. Buf, Moll, t. 6. p. 55. n° 9. * Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 419. n° 32. * Desh, Encyclop. méth. Vers. t. 3. p. 906. n° 26. * Desh, Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 597. n° 11. pl. 82. f. 11. 12. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur, 18 lignes. : Nota. Pour les autres fossiles de ce genre, voyez-en la suite dans le volume cité des Annales du Muséum. 3. Rocher contabulé. Murex contabulatus. Lamk. M. testà elongatä, trigonä, transversè sulcatä, tricarinato-frondosa ; anfractuum angulis distirctis, subspinosis. Murex contabulatus, Annales, vo!. 2, p. 223. n° 3. * Desh, Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 595. n° 8. pl. 82. f. 5. 6. Habite... Fossile de Grignon, Cab. de M. Defrance, Je soupconne fort que ce Rocher fossile n’est qu'une variété du #urex tricari- natus, I est seulement plus allongé, moins ventru, et a sa spire pyramidale. Son ouverture est obscurément trigone. 4. Rocher calcitrapoïde. Murex calcitrapoides. Lamk. M. testä ovatä, subseptifariäm frondosà ; superficie crispd ; angulis spinosis ; columellä subumbilicata,. Murex calcitrapa. Ann, ibid, n° &. * An eadem? Murez cristatus. Sow. Min. Conch. pl. 230. f, 1. 2. (1) Ce que dit ici Eamarck de ce Murex semble contredire son opinion touchant l’analogie qu’il lui trouve avec le Rocher triptère: si le fossile est plus allongé et offre des caractères différens, il n’est donc point l’analogue de l'espèce vivante, ROCHER. 617 * Desh. Coq. foss, de Paris. t. 2. p. 588. n° 2. pl. 8r, f. 26. 27. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet. Celui-ci n’est pas rare, et cependant ilest assez difficile à déterminer, à cause de ses rapports avec les suivans, Comme le bord droit de son ouverture se prolonge dans sa partie supérieure en une pointe allongée et épi- neuse, les épines du dernier tour de spire le font paraître hérissé de pointes comme une chausse-trape. Il est un peu ridé transver— salement, et toute sa superficie est légèrement feuilletée et crépue, Ouverture trigone, à canal ouvert. Longueur, 3 centimètres. 5. Rocher crépu. Murex crispus. Lamk. M. lestä ovatä, subnovemfariäm frondosd, ferè mutica ; superficie crispä ; sulcis transversalibus. Murex crispus, Ann, ibid, p. 224. n° 5. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 589. n° 5. pl. 8r.f. à 12. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet. Ce Rocher a de si grands rapports avec le précédent , qu’il semble n’en être qu'une variété, néanmoins il n’est presque pas épineux; sa spire est plus allongée, son ouverture est plus courte, ainsi que le canal de sa base, et il devient moins grand. Sa longueur est d’environ 2 cen- timètres, 6. Rocher frondiculé. Murex frondosus. Lamk. 21, testà ovato-oblongä, subnovemfariäm varicosd ; superficie vari- cibusque frondoso-crispis ; caudä longiuscula, Murezx frondosus. Ann. ibid, n° 6. * Desh. Coq. foss. de Paris, t, 2. p. 591. n° 5, pl. 82. f. 20 à 25. [è] Var. anfractibus supernè spinoso-coronatis, costarumque intersti- tiis vix frondosis, Cab. de M. Defrance. Habite... Fossile de Grignon, Mon cabinet et celui de M. Defrance. Coquille petite, fort jolie, ct remarquable en ce que ses bourrelets, qui sont au nombre de sept à neuf, et toute sa superficie, sont élégamment feuilletés, plissés, et comme crépus ou frisés. Elle a, comme les deux précédeutes, des sillons ou des rides transverses ; mais son dernier tour nest pas armé de longues épines ouvertes, comme le Rocher en chausse-trape, et le canal de sa base n'est pas raccourci comme dans le Rocher crépu. Longueur, 20 à 23 millimètres, 7. Rocher grillé. Murex clathratus. Lamk. M, testà ovatä, costulaté, transversim sulcatä ; labro intus dentato ; cauda brevi. Murex clathratus, Ann. ibid, n° 9, 618 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, Habite... Fossile de Grignon. Cab, de M. Defrance, Ce Rocher avoisine les Buccins par son aspect. Il à sur ses tours de spire dix à douze petites côtes longitudinales, entre lesquelles on voit des rides transverses qui le font paraître grillé ou cancellé. Lon- gueur, 4 à à millimètres. 8. Rocher subanguleux. Murex subangulatus. Lamk. M. testé ovato-oblongä, subangulatà, rugis transversim cingulatà ; rugarum interstitiis squamosis ; carial obtecto, Murex cingulatus. Ann. ibid. n° 8 Habite. Fossile de Courtagnon. Mon cabinet, Ce Rocher, assez commun à Courtagnon, a quelque chose du Murex craticulalus de Linné dans son aspect ; mais il est moins grand, moins chargé de varices ou de bourrelets, et les interstices de ses rides ou cor- delettes transverses sont écailleux, ce qui l’en distingue fortement. Longueur, environ 4 centimètres, 9. Rocher striatule. Murex striatulus. Lamk. M. testà oblongä, sublævigatà ; striis transversis, obsolctis, inæquali- bus ; varicibus subsolitariis ; aperturä dentatu. ‘ Murex striatulus, Ann. ibid, p. 225. n° 0. * Triton striatulus, Desh. Goq. fossiles de Paris. t. 2, p.612, n° 5. DIS EST TO Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Il parait lisse, et ne présente sur chaque tour de sa spire que quelques bourrelets rares et convexes. Le bord droit de son ouverture est denté en dedans. Longueur, à peine 2 centimètres. Rocher pyrastre. Murex pyraster. Lamk. (1) M. testé ovatä, caudatä, transversim sulcatä; costis longitudinalibus obsoletis, subnodulosis; aperturä rotundata. Murex pyraster. Aun. ibid, n° 11. * Triton pyraster, Desh, Coq. foss. de Paris. t, 2, p. 616. n° 11. pl. 80. £.86:,37+38. * Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 423. n° 15. * Roissy. Buf, Moll. t, 6. p. 57. n° 15. Habite... Fossile de Grignon. Mon cab. et celui de M. Defrance. Ce Rocher sera pproche beaucoup, par ses rapports, du Murex pyrum LE DRE GC EN a a a REC (x) Cette espèce, ainsi que la précédente, doit quitter le genre Murezx pour entrer dans celui des Tritons; elle est voisine, par ses caractères, du Triton clandestinum. ROCHER. 619 de Linné [l'un de nos Tritons] ; mais ses varices ne sont point al- ternativement interrompues. Longueur, 35 ou 36 mill. 11. Rocher tricoté. urex textiliosus. Lamk. M. testà ovatä, obsoletè costatà, transversim striat; striarum inter- stitiis squamulosis; columellà unidentatä, subumbilicata. Murex textiliosus. Ann. ibid, n° 12, * Fusus textiliosus, Desh. Coq. foss. de Paris, t, 2. p. 576. n° 59. pl: 82. f.19. 18. ro, Habite... Fossile de Chaumont, Cab. de M. Defrance. Ge Rocher est ovale-fusiforme, et a environ 38 mill. de longueur. Il est garni transversalement de stries inégales, entre lesquelles des rangées longitudinales de très petites écailles donnent à sa surface l'appa- rence d’un tissu de tricot, 12, Rocher tête-de-couleuvre, Murez colubrinus(x). Lamk. M, testé elongatà, subfusiformi; striis transversis, granulosis, tenuis- simis; varicibus raris. Murez colubrinus, Ann. ibid. p. 226. n° 13. Triton colubrinum. Desh. Coq. foss. de Paris, 1, 2, p. 610. n° 3. pl: 80.42.22. 29.124. Habite... Fossile de Grignon. Cab. de M, Defrance, Il est presque fusiforme, porte des bourrelets rares, et une rangée de tubercules très peu élevés sur le milieu de chaque tour. La finesse de ses stries transversales lui donne beaucoup d'élégance. Bord droit denté à l'intérieur. Longueur, un peu plus de 3 centimètres. Serait-ce un Triton, 13. Rocher réticuleux. Murex reticulosus, Lamk. M. testé ovatä, utrinquè acutä, costulis decussatis reticulatd; aperturà triangulari; labro intüs dentato. Murex reticulosus, Ann. ibid, n° 16. Triton reticulosum, Desh. Coq, foss. de Paris. t, 2, p. 615, n°9, nl 801f13013r32! Habite... Fossile de Grignon. Coquille réticulée, ayant de petites côtes longitudiuales nombreuses et des stries transverses qui se croisent avec ces côtes. Elle a des rapports avec le Murer magel- lanicus de Gmeliu ; mais elle est fort petite, et n’est presque point feuilletée, Longueur, 7 à 8 mill. 0 (1) Cetie espèce et la suivante doivent passer dans le genre Triton, dont elles ont tous les caractères. 620 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 14. Rocher tubifère. Murex tubifer. Lamk. M. test ovat&, utrinquè attenuato-acuta, subquadrifariäm spinosä; spinis erectis, arcuatis; anfrachbus tubiferis. Murex pungens, Brander, Foss. Hant, pl. 3. f. 8r. 82. Murex tubifer. Brug. Journ, d’hist, nat. n° 1. p. 28. pl. 2. f. 3. 4. Murezx tubifer. Ann. ibid. n° 17. * Blainv, Malacologie. pl. 17 bis. f. 3. * Roissy. PBuff. Moll. p. 53. * Sow. Conch. Ill. f. 397, * Typhis tubifer. Monif. Conch. t, 2. p. 614. * Defrance. Dict. des Sc. nat, t. 45. p. 539. Excl, plur. syno. * Sow. Min. Conch. pl. 189. f. 3 à 8. * Bronn, Leth. Geogn. t. 2.p. 1073. n° 1. Habite. Fossile de Grignon où il n’est pas rare. Mon cabinet. Les caractères de ce Rocher fossile sont extrêmement remarquables, [1 est ovale, atiénué en pointe aux deux bouts, garni d'environ qua- tre rangées de bourrelets épineux, à épines montantes, arquées et fistuleuses. Dans les interstices de ces bourrelets, on voit sur chaque tour de spire des tubes courts, isolés dans chaque intervalle, Ces tubes ne sont point des épines cassées, car celles-ci ne se forment que sur des bourrelets, Longueur, 14 ligues trois quarts. Selon Zru- guières, l’analogue marin de cette coquille singulière existe à Lon- dres, dans le cabinet de feu le docteur Hunter. 15. Rocher torulaire. WMurex torularius. Lamk. M. testà obovatä, anterius ventricosä, crassä, suboctofariäm vari- cosä; varicibus supernè bituberculatis; spir& depressä, mucronatü; caudä longiusculä, tuberculis subspinosis muricata. Habite. Fossile du Piémont. Mon cabinet. Coquille épaisse, ven- true et élargie antérieurement comme dans les Pyrules, à sept ou huit rangées de varices. Sa spire est très déprimée, presque muti- que, et mucronée au centre, Le dernier tour, qui forme la plus grande partie de la coquille, offre supérieurement deux rangées de grands tubercules bien séparés et fort épais, La queue est un peu allongée, subombiliquée, hérissée de tubercules presque spinifor- mes. La surface de cette coquille est sillonnée transversalement. Longueur, 2 pouces 9 lignes, TRITON (Triton.) Coquille ovale ou oblongue, canaliculée à sa base; à bourrelets, soit alternes, soit rares ou subsolitaires, et ne TRITON. G2r formant jamais de rangées longitudinales. Ouverture oblon- gue. Un opercule. Testä ovatä vel oblongä, basi canaliculata ; varicibus vel alternis vel raris aut subsolitariis, seriesque longitudinales nequaquam formantibus.. Aperturä oblongä. Operculum. OssErvarTIONS. — Quelque grands que soient les rapports qui lient les Tritons aux Rochers et aux Ranelles, il y a dans les coquilles de chacun de ces genres des différences constantes qui les font toujours distinguer au premier aspect. En effet, dans les Ranelles, les bourrelets de la coquille sont disposés par rangées longitudinales, mais seulement sur deux côtés opposés; en sorte que la coquille n'offre que deux séries de bourrelets. Dans les Rochers, les bourrelets sont encore disposés par ran- gées longitudinales; mais ces rangées sont plus nombreuses que dans les Ranelles, car il y en a toujours trois, ou davantage. En- fin, dans les Tritons, la disposition des bourrelets est très diffé- rente de celle qui s’observe dans les deux genres précédens. Ici, jamais ces bourrelets ne forment de rangées longitudinales, c’est- à-dire,ne sont pas disposés en séries continues dans la longueur de la coquille; au contraire, ils sont alternes, rares, et presque solitaires sur chaque tour de la spire. Cette disposition des bourrelets provient de ce que chaque nouvelle pièce que l’ani- mal a ajoutée à sa coquille est de plus d’un demi-tour. Chaque pièce ajoutée est donc plus grande que dans les Ranelles, et l’est bien davantage encore que dans les Rochers. Quelquefois il n’y a de bourrelet que celui du bord droit, qui ne manque ja- mais. Ces bourrelets sont en général mutiques, toujours sans épines. [ Les animaux des Tritons diffèrent très peu de ceux des Ro- chers; ils ont cependant une apparence qui leur est propre, car tous, sans exception, ont une coloration disposée en ocelles : il faut en excepter seulement les Triton variegatum, nodiferum et australe. Ces animaux rampent sur un pied court, mais épais, ovalaire, tronqué en avant, et portant en arrière un opercule qui a, en effet, beaucoup d’analogie avec celui des Murex, mais qui en diffère par une forme plus oblongue, par une surface plus lisse, et par un sommet un peu plus inférieur. 622 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. On peut dire aussi qu'en général les opercules des Tritons sont moins épais que ceux des Rochers. La tête est assez grosse et sail- lante ; elle est un peu aplatie de hauten bas, subquadrangulaire, et, des angles antérieurs, s'élève une paire de tentacules longs, coniques, vers le milieu desquels, et du côté externe, se trouve le point oculaire. En dessons de la tête se voit une fente en boutonnière par laquelle l'animal fait sortir une trompe cylin- drique assez allongée, au moyen de laquelle il suce et dévore les animaux dont il fait sa proie. Les coquilles, rassemblées dans le genre Triton, à l’excep- tion de quelques-unes, présentent un ensemble de caractères qui en font un groupe naturel. Les coquilles qui semblent faire exception ont déjà servi de prétexte à Montfort pour en faire un genre Persona. Plus tard, M. Schumacher a proposé pour elles un genre Déstorta; et, aujourd’hui, un certain nombre de conchyliologues paraissent disposés à adopter ce'genre, surtout depuis la publication du voyage de MM. Quoy et Gaimard. En effet, ces naturalistes nous ont appris que, dans l'animal du Triton anus, l'opercule est fort différent de celui des autres Tritons, et, qu'à cause de cela, le genre méritait d’être séparé. Si nous en croyons ces mêmes naturalistes, l'animal aurait une tête proboscidiforme ouverte au sommet et donnant passage, par cette ouverture, à une trompe très grêle, fort longue et subclaviforme. Du reste, la position des yeux sur les tenta- cules, la forme extérieure du corps, sont tout-à-fait semblables à ce qui existe dans les Fritons. Si l’on juge nécessaire de sépa- rer le genre Persona, quoique l’opercule se rapproche assez, par sa structure, de celui des Cérites, ce genre devra néanmoins rester dans les connexions les plus intimes avec les Tritons. Pour les personnes qui étudient exclusivement les espèces vi- vantes, ce genre paraîtra beaucoup plus nettement circonscrit qu'il ne l’est pour nous, qui faisons intervenir les espèces fos- siles, espèces au moyen desquelles nous voyons s'établir un passage insensible entre les Tritons proprement dits et ce genre Persona de Montfort. Aussi, nous attribuons au groupe la même valeur, à l'égard des Tritons, qu'au petit genre 7yphcs à l'égard des Murex. Lamarck n’a mentionné qu'un petit nombre de Tritons vi- . TRITON. 625 vans et fossiles. M. Kiener n'en a ajouté qu’un bien petit nom- bre aux espèces vivantes de Lamarck ; et nous avons été bien surpris de ne trouver aucuns renseignemens dans l’ouvrage de ce naturaliste sur les seize espèces qui ont été publiées dans les Proceedings de la Société zoologique de Londres, pour l’année 1833. M. Kiener se contente de publier trente-deux espèces dans ur genre où notre seule collection, qui est loin d’être com- plète, contient cinquante-six espèces. La collection de M. Cu- ming, à Londres, en renferme près du double, Quant aux es- pèces fossiles, elles appartiennent toutes au terrain tertiaire, et l’on en compte plus de trente répandues dans les divers éta- ges de ce terrain.] ESPÈCES. 1. Triton émaillé, Triton variegatum. Lamk. Tr. testé elongato-conicä, tubæformi, infernè ventricosä, costis læ- vibus, obtusissimis, cinctà, albo rubro, spadiceoque eleganter varie- gald; suturis marginato-crispis; aperlurà rubrä; columell& albo- rugosä, supernè tniplicatä; labri limbo nisro-maculato : maculis albo-bidentatis. Murexz trilonis, Tin, Syst, nat. éd, 12.p. 1222, Gmel, p. 3549. n° 89. Bonanni. Recr. 3, f. 188. Lister. Conch. t. 959.f, 12. Rumph. Mus. t. 28.f. B. et 1. 2 Petitv. Gaz. t..151. f, 5, et Amb.t. 12. f. 15. Gualt. Test: 1. 48. [. A. Seba, Mus. 3. t. 81. fig. omnes. KnonreiMeren 26 ee Set Oe TIUre Favanne, Conch. pl. 32. f, G 1, G 2. Martini, Conch. 4. t. 134.f. 1297-1281. ett, 135.f, 1980, 1283. Triton variegatum. Ency. pl. 42r.f. 2. a. b. * Buccinum variegatum. Fab. Columna. aquat. et terrestr. Observ, p. LIT. . 4. Strombus magnus, Jonst, Hist. nat, de Exang. pl. ro. f, 4. Lin. Syst, nat. éd. 10, p.554. * Lin, Mus. Ulric. p. 642. Junior. Crouch. Lamk. Conch. pl. 18, f, 2. * Mus. Gottw. pl. 34. f. 224 a. pl, 35. f, 226. Trion varié, Blainv. Malac. pl. 18. fr 3, 624 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Knorr. Délic, nat, Select.t, 1. Coq. pl. BVL..f. r. Kundmann. Rar. natur, et art. p. 83. pl. 4. f. 8. Murex tritonis. Dillw. Cat. t. 2. p. 927. n° gr. Phili. Enum, Moll. Sicil. p. 212. n° 1. Desh. Ency. méth, Vers. t. 3. p. 1054. n° 1. Potiez et Mich, Cat. de Douai. p. 421. n° 6. * Rariora. Mus. Pesleriani. pl. 20, f: 4. * Valentyn. Amboina. pl. 8. f. 68. Go. * Junior, Klein. Tentam, Ostrac. pl. 7. f. 127. * Roissy, Buf. Moll. t. 6. p. 58. n° 15. *“ Lampusia tritonis, Schum, Nouv. Syst. p. 250, Murex tritonis, Pars. Born. Mus, p. 315. * Zd. Schrot. Einl. t, t. p. 525. n° 44. * Wood. Ind. Test. pl, 27. f. 95. * Kiener. Spec. des Coq. p. 28. n° 22. pl, 2. Habite les mers de l’Asie, et spécialement celles de la zone torride. Mon cabinet, Très belle coquille, vivement colorée, agréablement émaillée, ayant ses tours bien arrondis, et qui n’est point nodu- leuse comme les deux suivantes. Elle est cerclée par des espèces de rides larges et très peu élevées, et le bord supérieur de chacun de ses tours forme un cordon ridé transversalement. Sa queue est courte et ascendante. Elle est assez commune dans les collections. Vulg. la Trompette-marineou la Conque-de-Triton. X'un des in- dividus que je possède a jusqu'à 15 pouces 8 lignes de longueur, 2. Triton nodifère. Triton nodiferum. Lamk. (1) Tr. testé ovato-conicà, tubæformi, infernè ventricosä, nodiferä, albo et rufo-fuscescente nebulosä; anfractibus cingulato-nodosis, su- pernè obtusè angulatis; columellà supernè biplicatä, infernè ru- gosd. Lister, Conch. t. 960. f. 13. Martini. Conch, 4. t. 136.f. 1284. 1285. * Le Cor de mer, Rondel. Hist. des Poissons. p. 52. * Aldrov, de Test. p. 325. * Jonst. Hit, nat. de Exang, pl, 10. f. 8. D RER A DORE CD A PNR En de ER RE Re CAS (1) Dillwyn confond cette espèce avec la suivante, sous le nom de Murex nerei. Il est facile de les distinguer aujourd’hui, étant répandues dans toutes les collections ; ces espèces ont dû recevoir des noms particuliers, et ceux imposés par Larmarck doivent leur rester. * ® NO # TRITON. (ep) ND ot Marti. Mem, sobre purp. de los antiguos, f, 3. Murex nerei, Pars, Dilw. Cat. t 2, p. 728. Payr. Cat, des Moll. de Corse, p. 150. n° 300. Philip. Enum. Moll, Sicil, p. 212, n° 0. Delle Chiaje. dans Poli. Testacea t, 3. pl. 49. f. 9. Desh. Ency. méth. Vers, t. 3. p. 1055. n° 12. Potiez et Mich. Cat. de Douai, p. 423. n° 12. Blainv. Faune franc. p. 113. n° 1. pl. 4. B.f. 2. * Collard des Ch. Cat, des Moll. du Finist. p. 51, n° 1. * Desh. Exp. scient. de Morée. Zool. 1: 3,°p. 187. n° 318, * Kiener. Spec. des Coq: pe 29: n9232 pl. ,rs * Mus. Gottv. pl. 85. f. 224. Habite la Méditerranée et l'Océan Atlantique. Mon cabinet, Espèce très distincte de la précédente, Elle est très ventrue, raccourcie dans sa forme générale, éminemment noueuse sur ses tours, et fai- blement colorée. Elle acquiert aussi une assez grande taille. 3. Triton austral. Triton australe. Lamk. Tr. testà ovato-conicä, tubæformi, infernè ventricosä, transversim cingulatä et striatà, striis longitudinalibus, tenuissimis, decussatä, albo ct roseo-violacescente rebulosä, maculis rufescentibus pietä; anfractibus dorso biseriatèm tuberculatis; columella superné uni- plicatä, medio lævigatä, basi rugosd. Hurex trilonium australe, Chemn. Cench. 1r, 1. 194. f. 1867. 1868, * Murex nerei aliera pars. Dillw. Cat, 1. 2. p. 528. * Sow. Genera of Shells. Triton, pl. 1. * Reeve. Conch. Syst. it, 2, p. 197. pl. 243.f.r. * Kiener, Spec. des Coq. p.31. n° 24. pl. 5. f. 1. Habite les mers de laNouvelle-Hollande, près de Potanyÿ Bay. Mon cabinet. Ses tubercules sont d'autant plus élevés que la coquille est plus jeune. Ouverture très blanche, à limbe interne du bord droit marqué de taches d'un roux brun, offraut chacune deux petites dents blanches. Longueur, 6 pouces 7 lignes. 4. Triton tuberculeux. Triton lampas. Lamk. Tr. testä ovato-conicä, infernè ventricos@, transversim striato-ora- nosd, tuberculis eminentibus valdè muricntd, fulvo-rufescente; an- fractibus angulatis : ultimo tuberculis magnis coronato; caudà breviusculä, contortä; columellé rugosé; labro margine dentato. Murex lampas. Lin. Syst. nat, éd. 12. p 1216, Gmel. p. 3532. n° 26. Lister. Conch, t. 1023. f, 85. Tour IX. 40 626 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Bonanni, Recr. 3. f, 103, Rumph. Mus. t. 28. f. C. D. Petiv. Amb, t, 12.f. 16, 19. Gualt. Test, t. 50, f. D. D’Argenv. Conch. p!. 9. f. D. Favanne, Conchb. pl. 31.f.E 2. E 3. Knoër.Vergn. 2, te 28. fx Martini, Conch, 4. t, 128. f. 1236. 1937 ett. 1a9.f. 1238,1280. Triton lampas. Ency. pl. 420. f, 3. a. b. * Blainv. Malac, pl. 18. f. 1. * Dillw. Cat. t, 2. p. 694. n° 27. * Desh. Ency. méth. Vers. t. 3. p. 1055. n° 3. * Potiez et Mich. Cat. de Douai, p. 425, n° 22. * Wood. Ind,. Test. pl. 25. f. 23, * Kiener. Spec, des Coq. p. 38. n° 30, pl. 5. f, 1. * Mus. Gottv. pl. 25. f, 174. X a. * An eadem junior? Mus. Gottv. pl. 26. f, 194. a. b. * Blainv, Malac. pl. 18. f, 1. * Klein. Tentam. Ostrac, pl. 3, f. 59? * Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 748. * Lin. Mus. Ulric, p. 630. * Perry. Conch. pl. 4. f. 3? * Lampas Lyans. Schum. Nouv. Syst. p. 252. * Murex lampas. Born. Mus. p. 296. *“ Id, Schrot. Einl. t. 1. p. 48g. n° 12. Habite les mers de l'Inde, Mon cabinet. Coquille fortement tubercu- leuse, et qui devient quelquefois fort grande. Ses varices sont noueuses et accompagnées de fossettes comme dans l'espèce qui suit. Lame columellaire relevée. Longueur de mon plus grand'individu, 8 pouces 10 lignes. Vulg. la Culotte-suisse. 5. Triton serobiculé. Triton scrobiculator. Lamk. (x) Tr. testä subturrità, infernè ventricosa, læviuscul&, fulo et rufo va- riesatä; varicibus nodosis, ad latera scrobicalatis; apertur& dila- tatà, intüs alba : marginibus luteis, albo-rugosis. (1) M. Sowerby, le jeune, dans ses Zustrations conchyliolo- giques , et M. Kiener, donnent, comme variété de cette espèce, une coquille qui me paraît toujours différente. J'en ai vu plu- sieurs exemplaires et plusieurs figures, et j'ai observé des dif- férences spécifiques constantes. Cette soi-disant variété a plutôt TRITON, 627 Murex scrobiculator, Lin. Syst, nat, éd. 12. p. 1218. Plur. syn. exclus, Gmel, p. 3535. n° 36. Lister, Conch. t. 943, f. 39. Gualt, Test, 1, 49. f. B. Favanne. Conch, pl. 32. f. E. Chemn. Conch. ro.t. 163. f, 1556, 15579. Triton scrobiculator. Euncy. pl. 414. f. 1. a. b. * Ranella scrobiculator. Kiener. Spec. des Coq. p. 22. n°15. pl,ro. f, r. Exclus& varietate. * Phil. Enum. Mall: Sicil. p. 213. n° 3. * Desh. Ency. méth. Vers, t. 3. p. 1656. n° 4. * Blainv. Faune franç, p. 114. n° a. pl.4B. f. 4. * Wood. Ind. Test. pl. 26. f. 43. * Lin. Syst. nat. éd. 10.p. 749. * Bufonaria pes leonis. Schum. Nouv. syst. p. 252. * Murex scrobiculator, Schrot. Einl. t. 1.p. 49g. n° 20. * Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 151. n° 301. Habite la Méditerranée, selon Zinné, Mon cabinet. Ses bourrelets sont fort noueux, et accompagnés de chaque côté d'une rangée de fosseltes ; de chacun des nœuds part une côte obtuse, souvent à peine apparente, qui fait le tour de la coquille, Limbe interne du bord droit fortement denté. Longueur, 3 pouces et demi, Vulg. la Patte-de-lion. 6. Triton ridé. Triton Spengleri. Lamk. Tr. testé ovato-oblongä, ventricosé, transversèm rugosä, albido-fla- vescente; rugis transversè striatis,sulco excavato, rufo-rubente, sepa- ratis; anfractibus supernè tuberculato-nodosis; aperturä albä, am- plé, ætate valdè dilatatä; eauda brevi, recta. Murex Spengleri. Chemn. Conch. 11.t, 191. f. 1839. 1840. * Murex cutaceus, elongatus. Chemn, Conch. 10. p. 266.pl, 163. f. 1559. 1560. * Murex cutanus. Var. Dillw. Cat.t. 2, p. 697. * Murex Spengleri, Dillw. Cat. t. 2. p. 700.n° 37. * Desh. Ency. méth. Vers. t. 3. p.1056.:n9,5. * Quoy et Gaim. Astr, t. 3. p. 588. pl. 40. f. 1.2. les caractères des Ranelles que le Scrobiculator proprement dit, et c'est sans doute ce qui explique pourquoi un certain nombre de conchyliologues veulent que le Scrobiculator soit une Ramelle. Pour nous, qui en avons vu l'animal, c’est un Triton. 40. 628 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Wood. ind. Test. pl. 26. f. 38. * Kiener, Spec. des Coq. p. 22. n, 25. pl. 4.f, 1. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Mon cabinet. Belle co- quille, fort rare, épaisse, et dont les individus, selon leur âge, vd- rient dans leur aspect, les plus âgés ayant leur bord droit fort di- laté. A l'intérieur, ce bord est fortement sillonné, Longueur, 4 pouces et demi. 7. Triton froncé. Triton corrugatum. Li, Tr. testé fusiformi-turrità, transversim rugosd, nodulifer&, albd; ru- gis elevatis, noduliferis: interstitiis striatis; apertur& angustalä; labro crasso, intus valdè denteto, sulcato. Fe pl. 416. f. 3. a. b. * Delle Chiaje. dans Poli. Testac. t. 3. pl. 49. f. 2. Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 15r. n° 7. Philip. Eoum. Moll. Sicii. p. 213. n°4. *“ Desh. Ency. méth. Vers. t. 3. p. 1056. n° 16. Mus. Gottv. pl. 36. f.230 a. b. * Potiezet Mich. Cat. de Douai. p. 422. n° 7. * Blainv. Fauu. franc. p. 116. n° 4. pl. 4 B.f. 3. * Kiener. Spec. des Coq. p. 1%. n° ro. pl. 8. f. r. Habite... Mon cabinet, Spireun peu allongée et très noduleuse ; ou- verture médiocre, pelite même, toujours moins dilatée que dans le suivant; queue subascendante. Longueur, 3 pouces 4 lignes. * 8. Triton cerclé. Triton succinctum. Lamk. (1) Tr, testà fusiformi-turritä, ventricosd, rugis elevatis succinctä, de- cussatèm striatà, albä aut fulvo-rufescente; anfractibus supernè an- (1) Cette espèce va nous donner encore un exemple ces in- certitudes que jettent dans la science conchyliologique une syno- _nymie incorrecte et des descriptions insuffisantes. Dans la 12° édition du Systema, Linné a inscrit une espèce sous le nom de Murex olearium. Dans la synonymie, assez considérable, on compte trois espèces, dont l’une, celle de Rumphius, peut être considérée comme une faute de copiste où de typographie; des deux autres espèces , l’une est reproduite deux fois seuiement, l’autre cinq. Je ne parle pas des figures incertaines de Ronde- let et de Columna, ni de celle de Gualtieri, douteuse à nos yeux. Je pourrais dire que je retrouve le type de lespèce de Linné dans celle qui est représentée cinq fois dans la synonymie, et TRITON. 629 gulatis, suprà planulatis, ad ansulum nodulosis; aperturd dilatatä: marginibus Julvo-rubentibus, albo-rugosis, Lister. Conch, t. 932. f, 27. et t, 936. f. 3r. Seba. Mus. 3, t. ñ7. f. 29-31. Knorr. Vergn,hit.tars fr. Martini, Conch, 4. t. 131.f. 1259, 1253. Chemn, Conch. 11,1, 191. f. 1837. 1838. Eucy. pl. 416, f. 2. * Desh. Eucy. méth. Vers. t. 3, p. 1057. n° 7. * Kiener. Spec. des Coq. p. 35, n° 26. pl. 6.f, r, * Murex olearium, Lin. Syst. uat, éd. 12, p. 1216. * Delle Chiaje, dans Poli. Test. t, 3. 2° p. pl. 48. f. 14. * Fab. Colum. Aquat. et terr. Observ. p. XIX, f. 5. * Klein. Ostrac, tentam, pl. 3.f. 65, * Monoplex Australasiæ, Perry. Conch. Pl:,32 1253: * Murex costatus, Born, Mus. p. 297. à * Murex parthenopus, Dillw. Cat. t. 2. p. 696. n° a9. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Mon cabinet, Spire allon- gée, plus ou moins étagée ; limbe interne du bord droit tacheté de noir et bien denté, Longueur, 5 pouces 2 lignes. qu'il suffirait d'éliminer les autres figures pour rectifier l’es- pèce et la rendre propre à être conservée dans nos catalo- gues les plus corrects pour la nomenclature. Ce procédé si sim- ple n’a point été suivi. Ainsi, Born, le premier, tout en rédui- sant assez maladroitement la syÿnonymie linnéenne, y laisse ce- pendant deux espèces étrangeres, et en introduit une troisième, le Murex argus de Gmelin. Gmelin s’attache à la moins citée des espèces dans la synonymie de Linné, en fait le type de son Mu- rex oleartum, et, entassant la synonymie sans contrôle et sans critique, il assemble plusieurs coquilles que Linné n’aurait ja- mais jointes à son espèce. Schroter a méconnu l'espèce de Linné plus que Gmelin, si cela est possible; et, tout en la divisant en plusieurs variétés, il y jette une très grande con- fusion. Dillwyn, ordinairement plus correct, suit malheureuse- ment la mauvaise route tracée par Schroter et Gmelin, et pour lui le Murex olearium estréduit à une variété mal établie sur une synonymie défectueuse du Aurex pileare, et il donne le véri- 630 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 9. Triton bouche-sanguine, Triton püeare. Lamk. Tr, testà fusiformi-turrité, transversè sulcatà, striis longitudinalibus decussatä, albo et rufo variegatä; anfractibus' convexis, distortis, supernè noduliferis; eaudà ascendente; aperturd longitudinal, sanguined, albo-rugosd. Murex pileare. Lin, Syst, nat. éd. 12, p. 1217. Gmel. p. 3534. n° 31. Lister. Conch. t. 934.f. 29. Gualt. Test. 49. f. G. D'’Argenv. Conch. pl, ro. f; M. Favanne. Conch, pl. 34. f. G4, Seba. Mus. 3.t. 57. f. 23. 24. table Olearium, sous le nom de M. Parthkenopus. Enfin Lamarck crut sans doute trancher toutes les difficultés en regardant comme non avenu tout ce qui avait été fait sur cette espèce, même par Linné, et lui imposa un nouveau nom, celui de Tri- ton succinctum, en y réunissant justement les cinq figures qui sont pour nous les indicatrices du type de l'espèce de Linné. Cette courte histoire du Murex olearium de Linné me conduit à revenir encore sur le danger d’une mauvaise synonymie , cha- que naturaliste devenant maitre d'y choisir son type et de lui appliquer le nom, lei ils auraient pu être guidés vers le type lin- néen par le procédé que j'ai suivi, et c’est par une conséquence de mes observations que je termine, en proposant de substituer le nom de Linné à celui de Lamarck, et de nommer l'espèce 7rc- ton olearium. M. Kiener rapporte à cette espèce des individus provenant des mers de l'Amérique méridionale. Après en avoir examiné plusieurs comparativement, nous pensons que la co- quille de la Méditerranée constitue une espèce, et celle de l’A- mérique une autre, Nous en counaissons même une troisième de la Nouveille-Hollande, qui a également les plus grands rap- ports avec les deux précédentes. Il est à présumer que Lamarck les confondait, puisqu'il cite la Nouvelle Hollande pour seule patrie de l'espèce. On sait aujourd’hui que le véritable Succére- tum, où plutôt l'Olearium de Linné est une coquille de la Mé- diterranée. TRITON. 631 Knorr. Vergn. 3, t. 9. f. 5. Martini, Conch. 4. t. 130. f. 1242. 1243. et 1246-1249. Murex pileare, Schrot. Einl, in Concb, r. pur93- 1.132040: Triton pileare. Ency. pl. 415. f. 4. a. b. * Quoy et Gaim.Astr. Zool, t. 3. p. 539. pl. 40. f. 13, 14. 15. * Blainv. Faune franc. p. 116, pl. 4 D. f, 6. 7. * Wood. Ind. Test. pl, 26. f. 35. * Sow. Conch. Man, f, 398. * Kiener. Spec. des Coq. p. 15, n° 11, pl. 7.f, 1. * Mus. Gottw. pl. 35. f. 227. a. b. * An eadlem junior? Mus, Gottw. pl. 36.f. 228 c, d, 231, b. * Fab. Columna aquat. et terrest, Obs. pl, LIIL. f. 5, * Lin. Syst, nat. éd, 10. p. 749. * Lamposia pilearis, Schum. Nouv. Syst. p. 250. * Desh. Ency. méth. Vers, t, 3. p. 1057. n° 8. * Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 420. n° 5. Habite l'Océandes Antilles, Mon cabinet, Coquille épaisse, fort belle, remarquable par la vive coloration de son ouverture. Bord droit denté et sillonné à l’intérieur, Longueur, 4 pouces une ligue. 10. Triton baignoire. Triton lotorium. Lamk. (1) Tr. testà fusiformi-turritä, infernè distortä, valdè tuberculatä, trans- versè rugosä et striatä, rufo-rubente; anfiactibus supernè angulato- tuberculatis; caud& tortuosd, extremitate recurvä; aperturd tri- gono-elongatäà, albä; labro intüs dentato. Murex lotorium. Lin. Syst, nat. éd, 12. p. 1217. Gmel. p. 3533. n° 30. Rumph. Mus, t. 26. f. B. Petiv. Amb. t. 12. f. 5. D’Argenv. Conch. pl, ro. f.B. Favanne. Conch. pl. 34. f. A.3. Regenf. Conch. 1, 1.2. f. 21. Knorr. Vergu. 6. t. 26. f, 2. Triton distortum. Ency, pl. 415. f. 3. (1) Dillwyn, le plus souvent exact dans l’appréciation des espèces de Linné, a dénaturé celle-ci à ce point, que l'on y trouve plusieurs espèces; mais le Zotorium véritable n’y est pas: il faut donc regarder comme non avenu le Murex loto- rium de Diilwyn, et faire une nouvelle distribution de la syno- nymie qui s’y trouve. 632 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Sow, Geñera of Shells, pl. 2. f. 4. * Reeve, Conch. Syst, p. 198. pl. 244.f, 1. * Wood. Iud, Test, 11. 26.f, 34. * Sow. Conch. Man, f. 400. * Kiener. Spec. des Coq. p. 11. n° 8. pl 9.f.r. * Mus. Gottw. p. 3a. f. 218.1. * Lotoire baignoire. Blainv. Malac. pl. 19. f. 2. * Lin, Syst. nat. éd. 10.p. 749. * Lio, Mus. Ulric. p. 631. * Perry. Conch. pl. 14. f. 6. - * Desh. Ency. méth. Vers. t, 3, p. 1058. n° 0. * Potiez et Mich. Cat. de Douai, p. 420. n° 2. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Grande et belle co— quille, épaisse, très tuberculeuse, et qui se distingue principale- ment de la suivante par la forme tortueuse de sa queue, Bord droit replié en dedans, mince dans la jeunesse, et fort épais avec l’âge. Longueur, 4 pouces 11 lignes. Vulg. le Rhinocéros ou la Gueule- de-lion. 11. Triton triangulaire. Triton femorale. Lamk. Tr. testà fusiformi-trigonä, transversim sulcato-rugosà et striaté, . fulvo-rufescente; anfractibus supernè angulatis : ultimo triangu- lari, ad angulum tuberculo majusculo instructo; cauda rectä, lon- ginscula. ù Murex femorale. Lin. Syst. nat. éd, 12. p. 1217. Sÿn. plur. exclus. Gmel. p. 3533. n° 28. Lister. Conch. t. 941. f. 35. Bonaoni. Recr. 3. f. 290. Gualt. Test. t. 5o. f. C. Seba. Mus. 3. t. 63. f. 7-10. Knorr, Vergn. 4. t.16. Î. 1. Martini. Conch. 3.t. 111. f, 1039. Triton lotorium, Ency. pl. 415. f. 2. * Dillw. Cat. t. 2. p. 696, n° 31. Murex femorale. Excl, varietate, * Desh. Ency. méth. Vers. t, 3.p. 1058. n° 10. * Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 424. n° 27. * Wood, Ind, Test, pl. 26. f. 32. * Kiener. Spec. des Coq. p. 10. n° 7. pl. 10. f, 1. * Mus. Gottw. pl. 32.f.218.a.b.c.d.f. g. * Knorr. Delic. nat, Select. t. 1, Coq. pl. BIV. f. 2. * Grew, Mus. Règ. Soc. pl. 10. Triangular. Wilk. f. 1. 2. * Lin, Syst, nat. éd. 10, p: 749. L4 TRITON, 633 * Lin. Mus. Ulrie. p. 630. * Roissy, Buf, Moll. t. 6.p. 56. n° cr. * Murex femorale, Born. Mus, p. 298. * Id. Schrot. Einl. t. 1. p. 494. n° 14. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. Sa queue grêle et droite et la forme triangulaire de son dernier tour le distinguent éminem- ment de celui qui précède. Ouverture blanche, trigone; spire un peu courte. Longueur, 3 pouces 3 lignes et demie; mais il devient plus grand, Vuilg. le Dragon, 12. Triton poire, Triton pyrum. Lamk. Tr, testä subpyriformi, ventricosä, caudatä, tuberculiferä, transver sim sulcatä, longitudinaliter striatä, luteo-rufescente; anfractibus supernè angulatis; spirä brevè conicä; fauce luted, albo-rugosä; caudà ascendente, contortä. Murex pyrum, Lin. Syst. nat. éd. 12, p. 1218. Gmel, p. 3534. OS EE Rumph, Mus,t. 26. f, F. Petiv. Amb. t. 12. f. 4, Gualt, Test. t. 37.f.E, D'Argenv. Conch. pl. ro. f. O. et pl. 16.f. 1. Favanne. Conch. pl. 34.f, A. 2? Knorr. Vergn. 2..t. 9. f.2.:3. Regenf, Conch. 1. t. 6. f. Go. Martini, Conch, 3. t, 112. f. 1040-1043. * Wood. Ind.Test. pl. 26. f, 39. * Kiener. Spec. des Coq. p. 7. n° 5. pl. 11, f. 1. Mus. Gottv. pl. 32. f.218. e. Lin. Syst. nat. éd, 10, p. 749. Murex pyrum. Born. Mus. 299. * Zd. Schrot: Einl. t, 1: p.499. n°18. Murex pyrum. Dillw. Cat.t.2. p. 700. n° 38, Exclus. varictatibus. Desh. Encyel. méth. Vers. t., 3. p. 1059, n° 11. Potiez et Mich. Cat. de Douai, p. 423. n° 14. Habite l’Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet, Coquille épaisse, à spire élagée, Bord droit épais, bien denté, Longueur, 3 pouces 7 lignes. 13. Triton cynocéphale. Triton cynocephalum. Lamk. Tr, teslà ovato-oblongd, ventricosä, caudatà, transversè sulcatä et striatä, striis longitudinalibus decussaté, albido-fulva; tuberculis parvis, crebris, noduliformibus; anfractibus supernè angulatis, suprè planulatis; caudä subascendente; labro valdè dentato. ÉD E. ARE. Li 634 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Seba, Mus. 5. t4 49. f. 74 Favanne. Conch. pl. 34, f. Encycl. pl. 422. f. 5. Mala. * Kiener. Spec. des Coq: p. 3, n° £. pl. ra. f. x. Habite. Mon cabinet, Ses tubercules sont moins gros et plus nom= breux que dans le précédent. Columelle en grande partie lisse; limbe interne du bord droit très denté, Longueur, 3 pouces 4 lignes. ; 14. Triton à gouttière. Triton tripus. Lamk. (1) Tr, testä ovato-oblongä, cubtrigond, caudatä, tuberculatä, trans- versè sulcatà et striat&, albo-flavescente; sulcis transversè striatis; anfractibus supernè angulatis, ad suturas canaliculatis. Murezx tripus. Chemn. Cench. 1r. t. 193. f. 1858, 1859. * Murex femorale. Var. Dillw. Cat.t. 2. p. 697. * Desh. Encycl. méth. Vers, t. 3: p. 1059. n° 12. * Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 422. n° 0. * Kiener. Spec. des Coq. p. 9. n° 6. pl. 8. f. 2. Habite... Mon cabinet. Spire subconique, muriquée ; queue grêle, Longueur, 3 pouces r ligne. 15. Triton canalifère. Triton canaliferum. Lamk. (2) Tr. testà subpyriformi, caudatä, transversim sulcatà, longitudinaliter plicato-nodulosä, subdecussatä, albido-fulva; anfractibus ad su- turas canaliculatis; spir& brevi; caud& gracillima. Martini. Conch. 3. t. 112. f. 1045-1047. Murex caudatus. Gmel. p. 3535. n° 34. * Lister, Conch. pl. 8a3.f. 13? * Kiener. Spec. des Coq. p. 5. n° 3, pl. 13. f. 2. * Murex caudatus. Dillw, Cat, t. 2. p. 701. n° 40. : (1) Dillwyn confond cette espèce, à titre de variété, avec le femorale ; et il lui attribue une grande partie de la synony- mie du Zriton lotorium. Il ne faut donc prendre la citation de Dillwyn que pour la mention qu'il fait de Chemnitz , et suppri- mer tout le reste de la Syronymie. (2) Gmelin ayant donné un nom à cette espèce, ce nom, par droit d’antériorité, devra lui être rendu ; l'espèce devien- dra donc le 7rüton caudatum. M. Kiener décrit un Triton cAuDaTA, qui n’est pas le même que celui-ci, et dont le nom devra être changé. TRITON. 635 * d; Wood."{nd./Test;pl26. f. 4r. Habite... l'Océan des Grandes-Indes? Mon cabinet, Coquille mince à tours bien arrondis, Spire en cône court; ouverture arrondie ovale; le bord droit légèrement denté, Longueur, 2 pouces. 16. Triton masse-rétuse. Triton retusum. Lamk. Tr. testä subclavalä, ventricoso-globosa, apice retusa, longè cau- datä, transversè sulcatä, albidä; ventre supernè angulato et tu- berculifero; spiré brevissimd; ceudà rectä, pergracili. Martini. Conch, 3.t. 67. f. 7945. 946. * Perry. Conch. pl. 3. f. 2, * Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 422. n° 15. * Kiener. Spec. des Coq. p. 6. n° 4. pl. 4.f. 2. Habite... Mon cabinet. Ouverture ovale allongée ; columelle ridée ; bord droit fortement denté à l’intérieur, Longueur, 23 lignes. 17e Triton masse-torse. Triton clavator. Lamk. Tr. teslà ovato-ventricosä, caudatä, longitudinaliter plicatä, trans- versè sulcatà, albo et luteo varià ; anfractibus supernè angulato- tuberculatis; spirä breviuscula. Regenf, Conch. 1. t. 5, f. 5o. Martini, Conch, 3. t, 112. f, 1048. 1049. Murex clavator. Chemn, Conch. 1r.t, 190, f, 1825. 1826. “perry Conchonls.nf.t0e * Sow. Genera of Shells. Triton, f, 3. * Reeve, Conch. Syst. t.'2. p. 198. pl. 243. f. 3. * Wood, Iud, Test. pl. 26,f. 40. * Kiener. Spec. des. Coq. p. 4, n° 1: pl, ro. f. 2. Ranularia longirostra. Schum. Nouv. Syst. p. 254. Murex pyrum. Var, B. Diliw. Cat, t. 2. p. 700. Murex clavator. Dillw. Cat. t, 2. p. 707. n° 39. Habite... l'Océan des Grandes-Indes? Mon cabinet. Queue un peu torse ; ouverture jaunâtre ; bord droit sillonné à l’intérieur, Lon— gueur, 20 lignes, Li LA * 18. Triton dos-noueux. Triton tuberosum. Lark. Tr. testä ovatä, caudatä, transversim sulcatä, rufo-rubente; ventre magno, tuberoso, supernè ngulato; anfractibus angulo tuberculi- feris : tuberculo dorsali magno, compresso; caudäà ascendente; co- lumellà superné callosa. Lister. Conch. 1.935. f. 29. a. Rumph. Mus. t. 24.f. I. et fortè f, H. Petiv. Amb, t, 11. f, 16 et 19P 656 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Martini. Conch. 3.t. 112. f. 1050. 1051. * Murex pyrum. Var. C, Dillw. Cat. 1. 2. p. 7or. * Desh. Encycl. méth, t. 3. p. 106. n° 13, . * QuoyetGaim, Astr. Zoolog. t. 3. p.542. pl. 40.f, 18. * Kiener. Spec. des Coq. p. 12. n° 9. pl. 44. f. 2. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Il varie un peu dans sa coloration, et offre quelquefois une zone blanche sur son der- nier tour, Columelle calleuse et très blanche; bord droit jaune dans le fond, blanc et denté en son limbe, Longueur, 23 lignes, 19. Triton guêpe-de-mer. Triton vespaceum. Lanmk. Tr. testà oblongä, medio subventricosä, transversim sulcatà, lonsi- tudinaliter striatà, tuberculato-nodosà, cinereo-cærulescente; an- fractibus supernè angulatis; cauda breviusculà, curva. * Kiener. Spec: des Cog.'p. 18. n° 13. pl, 3. f, 2. Habite... Mon cabinet. Petite coquille, à spire saillante, à dos élevé et noduleux, et à queue un peu aplatie. Longueur, 14 lignes. 20. Triton chlorostome. Zriton chlorostomum. Larnk. Fr. testà subturritä, crassiusculd, transversim sulcatä et striatä, tu- berculato-muricatä, griseo-cærulescente, maculis varis pictä ; caud& breviusculä, contorté; apertur& flavä; columellà ‘rugosä; labro intus dentato. * Quoy et Gaim. Astr. Zoolog. t. 3. p. 541, pl.40.f. 16. 19. “ Kiener. Spec. des Coq. p. 19. n° 14. pl. 12. f. 2. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. Coquille subturricuiée, bien muriquée, ayant ses tours convexes, anguleux, très tubercu- leux sur leur angle, Longueur, 2 pouces 3 lignes. 21. Triton grimaçant. Triton anus. Lamk. Tr. testä ovatä, ventricoso-gibbosä, distortä, subtus planulatä, supra nodulosä, subcancellatä, albidä, rufo-maculatä; aperturä, coarc- tatä, sinuosà, irregulari, ringente ; labro valdè dentato; caudà 2 Drevi, recurva. Murex anus. Lin. Syst. nat. éd, 12. p. 1218. Gmel, p. 3536. ne Bonanni. Recr, 3.f. 279. 280. Lister. Conch, t. 833. f. 57. Rumph, Mus. t. 24.f.F. Petiv. Gaz. 1, 74. f. 9.t. 99. f. 10 et Amb, t, 6.f. 4. Gualt. Test. t. 37. f.B. E. D’Argenv. Conch. pl. 9. f. H. Favanne. Conch. pl. 3r.f.Hr. TRITON. 63 Séba. Mus. 3. t. 60.f. 4 et6. 5. Knorr. Vergn. 3. 1. 3.[.5, Cassis vera, Martini. Conch, 2.t. 4r. f, 403, 404. Triton anus. Encyel. pl. 413. f. 3, a. b. * Lin, Syst. nat. ed. 10. p. 750. * Perry: Conch. pl. ro. f. 2. * Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 422. n° 10. * Quoy et Gaim, Astr. Zoolog. t. 3. p. 544. pl. 40. f, 6 à 10. * Sow. Genera of Schells. Triton. pl. 2. f. 5. * Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 198. pl. 244. f. 2. * Wood. Ind. Test, pl. 26. f. 45. * Sow. Conch. Man. f. 4or, * Kiener. Spec. des Coq. p.22. n° 17. pl. 15.f. tr. * Mus. Gottw. pl. 26. f, 177. * Lin. Mus. Ulric. p. 632. * Murex anus, Roissy. Buf. Moll. t. 6. p.56. n° 10. * Distorta rugosa. Schuw. Nouv. Syst. p. 249. * Murex aus. Born. Mus. p. 301. * Id. Pars. Schrot. Einl. t. 1.p.5or.n° 22. * Id. Dillw. Cat. t. 2.p. 703. n° 44. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 5. p. 1060. n° 14. Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet. Coquille trés singu- lière, difforme et surtout fort remarquable par son ouverture, Elle est beaucoup plus bombée que la suivante, et marquée detaches du nébulosités rousses, Les bords externes de sa face plane sont minces et presque membraneux. Longueur, 3 pouces, Vulg. la Grimace ramassee, 22. Triton gauffré. Triton clathratum. Lamk. (1) Tr, testé fusiformi-turrità, distortä, dorso gibbosä, obsoletè nodu - (1) Schroter confond cette espèce avec la précédente, et réu- nit toute la synonymie sous le HMurex anus; c'est pour cette raison que nous citous deux fois l'espèce de cet auteur, partie pour le Triton anus, partie pour le Triton’ clathratum. Ce nom de Clathratum devra être changé; car, M. de Roissy, dans le Buffon de Sonnini, avait déjà donné celui de Cancellinus Vong- temps avant Lamarck, Dillwyn n'ayant pas eu connaissance du nom du naturaliste dont je viens de rappeler l'ouvrage, a pro- posé pour cette espèce le nom de Hulus: de ces trois noms le plus ancien doit être préfére. 638 23. 24. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. losä, sulcis eminentibus clathratä, albä; caud longiusculä; aper- turä ferè præcedentis. Gualt. Test. t, 31. f. D. Favanne. Conch, pl. 3r. f. H 2. Martini. Conch. 2.t, 41.f. 405. 406. Encycl. pl. 413. f. 4. a. b. * Perry, Conch. pl. ro. f, 1. * Murex cancellinus, Roissy. Buf, Moll. t. 6. p. 56. n° 12. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 1061. n° 15. * Potiezet Mich. Cat. de Douai, p. 422. n° 8. * Murex mulus. Dillw. Cat. t.2,p. 704.n° 45. * Zd, Wowd. Ind. Test. pl. 26. f. 46. * Kiener. Spec. des Coq. p. 21. pl. 14. f,1. * Mus. Gottw. pl. 26. f, 178. a. b, * Seba. Mus. t. 3. pl. 60, f. 5. * Murex anus. Pars altera, Schrot. Einl. t. 1. p. 5or.n° 22. Habite les mers de l'Amérique méridionale, Momscabinet. Coquille bien moins ventrue que celle qui précède, émiffémment réticulée, ordinairement toute blanche, et à queue allongée, presque droite. Longueur, 2 pouces 4 lignes. Vulg. la Grimace gauffrée. Triton subdistors. Zriton subdistortum. Lamk. Tr. testà ovato-conicä, subdistortä, nodulosä, transversè sulcatä, Julvo-rufescente; ultimo anfractu cingulo albo notato; aperturä obovatä, albä; columellä medio luvigatä; cauda brevi. * Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 424. n° 18. * Kiener. Spec. des Coq. p. 37. n° 29. pl. 16..f,2. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Mon cabinet. Les tours de sa spire sont un peu distors, ce qui lui a fait donner le nom de Fausse grimace ; mais son ouverture n'offre rien qui soit analogue à celle des deux espèces précédentes. Longueur, 23 lignes, Triton treillisse. 7riton cancellatum. Lamk. Tr. testä ovato-conicd, ventricosä, tenui, eancellatä, albidä; anfrac- tibus valdè convexis; caud& breviusculä; aperturé albä; labro læ- vigalo. Davila. Cat. 1.t. 79. f. Q. Murex magellanicus. Chemn, Conch, 10. t, 164. f. 1550. Triton cancellatum. Encycl. pl. 415.1, 1. * Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 324. n°00. * Kiener, Spec. des Coq. p. 35. n° 36. pl. 16. f. r. Habite les mers de l'Amérique méridionale, Mon cabinet. Coquilie TRITON:. 639 assez mince, légère, éminemment treillissée, et fort différente, par ses varices très rares et surtout son défaut de lames, de notre HMu- rex magellanicus. Elle a un pli transverse, bien marqué, au som- met de sa columelle, Son bord droit est très simple et très lisse. Longueur, 3 pouces 4 lignes. 25. Triton tour-tachetée. Triton maculosum. Lamk. Tr. test turrità, crassa, strüs decussatä, albä, luteo et rufo macu- latä; apertur& angustä, alba; columellé medio lævigatä; labro crenulato, intus sulcato; caud& brevi. Lister. Conch. t. 1022. f, 86. Bonanni. Recr. 5. f, 48. Rumph. Mus.t. 49.f. G. Petiv, Amb, t. 8.f. 15. Seba. Mus. 3. t. 51. f. 20, 27. Favanne, Conch. pl. 33, f. X 3? Martini. Conch. 4.t, 132. f. 12597. 1258. Chemn. Conch. ro, t. 162.f. 1552. 1553. Murex maculosus, Gmel, p. 3548. n° 79. Triton maculosum. Encycl. pl. 416,'f. 1. a. b. et pl. 430. f. ». * Lessons on Shells, pl. 4.f, 3. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 1661. n° 16. * Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 424. n° 19. * Wood, Ind. Test. pl. 26. f. 36. * Kiener, Spec, des Coq. p. 23. n° 18. pl. 19.f, 1. Habite les mers des Indes orientales, Mon cabinet. Coquille épaisse, solide, et bien distincte par sa forme turriculée. Queue un peu relevée, Longueur, 2 pouces 10 lignes et demie, 26. Triton filé. Triton clandestinum. Lamk. Tr. testà oblongä, subfusiformi,-transversèm elegantissimè sulcatä, Julvd; sulcis lævibus, spadiceis : interstitiis longitudinaliter et sub- tilissimè striatis; anfractibus convexis; caud& breviusculä, ascen- dente. Lister. Conch. t. 940. f. 36. Knorr, Vergn, 6.t. 2g. f. 5. Murex clandestinus. Chemn. Conch. rr.t. 193. f. 1856. 1857. Triton clandestinum. Encycl, pl. 433. f, 1. * Klein. Tentam. Ostrac. pl. 3. f. Gr. * Murex clandestinus. Dillw. Cat. t. 2. p. 723. n° 83. * Desh. Encycl. méth, Vers. t. 3. p. 1667. n° 17. * Sow. Generaà of Shells, Triton. f. 2. * Triton clandestin. Blainv. Malac, pl. 15. f. 2. 640 HISTUIRE DES MOLLUSQUES. teete. Conch, Syst. & 2. p. 197. pl.243. f. 2. * Wood, Iud, Test, pl. 26. f, 86. * Kiener. Spec, des Coq. p. 35. n°29. pl. 11.f. 2. Habite les mers de l'Ile-de-France. Mon cabinet. Spire renflée et obtuse: ouverture ovale arrondie; limbe interne du bord droit muni d’une série de petites dents d’un rouge brun. Longueur, 2 pouces 2 lignes. 27. Triton rouget. Triton rubecula. Lamk. (1) Tr. teslä ovato-oblongä, crassd, transversim sulcato-granosä, au- rantio-rulente ; ultimo anfractu zon@ albä cincto; spirà obtusä ; columellà albo-striatä; labro intùs albo, margine dentato; caud& breviuscula. Murez rubecula. Lin. Syst. nat. éd. 12. p, 1218, Gmel. p. 3535. n° 35. Gualt. Test, t. 49. f. I. D'’Argenv. Conch. pl. 9. f. K. Seba, Mus. 5. t. 40. 1.16. Knorr.-Vergn. rt: 13:03. 4 et. paf aies. Martini. Conch. 4.1. 132. f. 1259-1267. Triton rulecula, Encyel. pl. 413. f. 2. a. b. * Dillw. Cat. t. 2. p, 702.n° 41. Murex rubecula. Exclus. varietate, Desh. Encycl, méth. Vers. t. 3, p 1062. n° 18. Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 424. n° 17. Wood. Ind. Test. pl, 26. f. 42. | Kicner. Spec, des Coq. p. 20. n° 15. pl. 18. f. 2. Mus. Gottw. pl. 36, f. 229 b. Lin. Syst. nat. éd, 10. p. 749. * Lin, Mus. Ulric. p. 631. Perry. Conch. pl, 14.f. 2. Murex rubecula. Born, Mus. p. 300. Id. Schrot, Einl. t. 1. p. 498. n° 19. Habite... les mers équatoriales ? Mon cabinet, Ses varices sont al- ternativement blanches et rouges, et il a un tubercule au sommet du dernier tour, Longueur, près de 18 lignes. 28. Triton cutacé. Triton cutaceum. Lamk. L * * Li Tr. testä ovatä, ventricoso-depressä, cingulatä, tuberculato-no- (1) Dillwyn ajoute à tort, à titre de variété du Rubecula, une coquille très différente, appartenant aux Fuseaux, et que nous avons décrite sous le nom de Z'usus varicosus, p. 477, n° 57 de ce volume. TRITON. 641 dosä, fulvo-rufescente; cingulis prominulis, sulco divisis; anfrac- tibus supernè angulato-tuberculatis, supra planulatis; caudà brevi, umbilicatä; labro intus crenato. Murex cutaceus. Lin. Syst. nat, éd. 12, p. 1217. Gmel. p. 3532. n20: Lister. Conch. t, 942. f. 38. Seba. Mus. 3. t. 49. f. 71-73, Martini. Conch, 3.t, 118. f, 1085-1088. Triton cutaceum. Encyel. pl, 414, f. 2. a. D. L1 * * * * * H Aquile eutacé, Plainv. Malac. pl. 19. f. 3. Rondel. Hist. des Poiss. p. 53. Aldrow. de Test. p. 330. f. 2. Dillw. Cat. t, 2,p. 697. n° 32. Murex cutaceus, Excl, variet, Payr. Cat, des Moll. de Corse. p. 151. n° 303. Delle Chiaje. Dans Poli, Testac. t. 3. pl. 49. f, 5. Murex cutaceus. Born. Mus. p. 299. IdiSchrot#EinlAt. rep. 405% n9r9° Phil. Enum. Moll, Sicil, p. 213. n°5. Desh. Encycl. méth, Vers. t, 3. p. 1062, n° 19. Potiez et Mich. Cat, de Douai. p. 4ar. n° 5. Blainv. Faun. franc, p. 115. n°3. pl. 4. B.f. 5,5 a, Collard des Ch. Cat, des Moll. du Finis, p. 52. n° 3. Desh. Exp. scient, de Morée, Zool, t, 3. p. 187. u° 317. Sow. Genera of Shells. Triton, pl, 2, f, 6. Reeve. Conch, Syst. t. 2, p. 198. pl. 244. f. 3. Wood. Ind. Test. pl, 26. f. 33. Sow. Conch. Man, f. 399. Kiener. Spec. des Coq. p. 40. n° 32. pl.13.f, x abite l'Océan atlantique, etc. Mon cabinet, Spire un peu saillante, subconique; queue courte, déprimée; ouverture blanche, ova- laire ; de grosses dents obtuses au limbe interne du bord àroit ; co- lumelle lisse, ayant un pli au sommet, Longueur, 2 pouces et demi, 29. Triton rétus. Triton dolarium. Lamk. Tr. lestä ovato-ventricosä, tenui, cingulifer&, tuberculato-nodosd, rufescente; cingulis elevatis, sulco divisis, transversè striatis, no- rforic:. “acti À 1 A 16e ir brour duliferis; anfractibus supernè angulatis, supra planis; spird brevi, apice retusd; caudà brevi, perforatd. Murex dolarium, Lin. Syst. nat, éd, 12, p. 1223. Gmel, p. 3552. n° 96. An Bonanni, Recr, 3. f, 347? Petiv. Gaz. t. rot. f, 14. Tome IX. 41 042 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. SebaMus. 3.1. 52 faroiirs, Knorr.Verp2.1#44%116. et Bb. 1.3.5, Triton cutaceum, Encycl. pl.42a. f.r1.a.b. et pl, 441. f. 2, a. b. [var.] * Murex dolarium. Born. Mus. p. 318. * Zd. Schrot. Ein], t. 1. p. 529. n° 48. * Zd. Dillw. Cat, t. 2. p. 533. n° 103. * Desh. Encycl. méth, Vers. t, 3. p. 1063. n° 20. * Wood, Ind. Test. pl. 27. f. 106. * Kiener. Spec. des Coq. p. 4r. n° 33. pl, 15. f, 2. Habite... Mon cabinet. Coquille toujours distincte de la précédente par sa spire rétuse, comme tronquée, Elle n’a toujours qu'une va- rice, qui est celle du bord droit. Longueur, 2 pouces 5 lignes. 30. Triton annelé. Triton tranquebaricum. Lamk. Tr, testà ovatä, ventricosd, cingulatà, nodulosä, fulvo-rubente; cin- gulis prominulis, sulco divisis, transversè striatis, cærulescenti- bus; spird contabulatä, subacutä; apertur& albd; columellà ru- gosd; caudé brevi. Encycl. pl. 422. f, 6. * Desh. Encycl. méth. Vers.t. 3. p. 1063. n° ar. * Kiener. Spec, des Coq. p. 42. n° 34. pl. 7. f. 2. Habite l'Océan indien, sur les côtes de Tranquebar. Mon cabinet. Coquille élégamment cerclée. Ouverture ovale; bord droit épais, crénelé et sillonné. Longueur, 18 lignes. 31. Triton bucciné. Triton undosum. Lamk.(1) Tr, testä ovato=acutä, crassiuseulà, elegantissimè cingulata : cingu- lis creberrimis, lævibus, vel spadiceis vel nigris : interstitiis albis; ultimo anfractu plicis crassis, longitudinalibus, distincto; aperturä candidä; labro intus sulcato; caudà brevissimd. (1) Nous avons plus d’une observation à faire au sujet de cette espèce. D'abord, ce n’est point un Triton, comme La- marck le suppose, c’est un véritable Buccin. Ce Buccin a été établi par Linné, et non par MM. Quoy et Gaimard, comme le croit M. Kiener. Lamarck réunit dans sa Synonymie trois des espèces de Gmelin, sans citer cet auteur. Nous pensons que La- marck a raison de réunir les Baccinum undosum et affine de Gmelin; mais qu'il a tort d'y joindre le Ssrigosum, qui nous semble toujours distinct. En transportant cette espèce parmi TRITON. 643 Buccinum undosum, Lin, Syst. nat. éd, 12. p. 1203, n° 472. Gmel, p. 3490. n° 84. Lister. Conch, t. 938. f. 33. Rumph, Mus. t. 29.f, O. Petit, Amb. t, 13. f. 4. D'Argenv. Conch. pl, 9. f. N. Favanne. Conch. pl. 31. f. K. Seba, Mus. 3. t. 52. f. 26. Kaorr. Vergn. 2.t. 14. f. 4. 5. Martini. Conch. 4. t, 120. f.1126, 1129. ett. 123. f. rr35etxr45. 1146. Buccinum affine. Gmel. p. 3490. no 85. Triton undosum. Encycl, pl. 42a. f. 5. a. b. * Buccinum urdosum. Wood. Ind, Test, pl. 25, f, 97. * Buccinum affine. Wood. id, f. 98. * Buccinum undosum. Kiener, Spec. des Coq. p. 39: n° 40. pl. 12. f. 4x b. c. Exclus. variet. À. * Lin, Syst. nat. éd. 10. p.740. n° 409. * Lin. Mus. Ulricæ. p. 612. n° 268. les Buccins, M. Kiener, comme nous le disions, l’attribue à MM. Quoy et Gaimard, et comme Lamarck, il y réunit les trois espèces de Gmelin. Apres cette réforme utile, on ne devait pas s'attendre à retrouver parmi les Tritons de M. Kiener un 77ri- ton undosum, qui n’a plus le moindre rapport avec le Buccinum undosum de Linné. Ceux des zoologistes qui aiment à retrouver les traditions des espèces linnéennes au moyen de la nomencla- ture, évitent avec le plus grand soin, dans de semblables circon- stances, une similitude de noms qui peut entrainer avec elle des erreurs quelquefois, et toujours des recherches inutiles. Ce nom est choisi d'autant plus malheureusement par M. Kiener, que déjàce Triton undosum Kien. avait été nommé par Lamarck Cas- sidaria cingulata. M. Kiener n'avait pasle droit de changer sonnom spécifique, et il aurait dû l’introduire parmi les Tritons, puisque telle était son intention, sous le nom de Triton cingulatum. Reste à savoir si cette espèce est véritablement un Triton. Lamarck en fait une Cassidaire, et plus d’un conchyliolègue partage son opinion; pour nous, nous resterons incertain jusqu'au moment où Popercule au moins nous sera connu. AT. 644 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Born. Mus. p, 258. * Schrot. Einl, t. 1. p. 342. * Buccinum undosum, Dillw, Cat, !, 2. p. 628. n° 96, * Buccinum affine, Gmel, 3490. * Schrot, Einl.t, 1, p. 364. Buccinum. no 29. * Buccinum affine. Dill. Cat, €. 2. p. 628. n° 97. Habite dans le détroit de Malacca, Mon cabinet, Le bourrelet de son bord droit décide son genre, et l’exelut des Buccins, On le distin— gue en deux variétés : l'une à cordeleites noires, l'autre à corde- lettes rougeâtres, Longueur, 19 lignes et demie, +. 32. Triton fusiforme. Triton fusiforme. Kien. Tr. testä elongato-fusiformi, longitudinaliter costellati, transversim tenuissimè striatä, dorso gibbos&, castaneä, albo irregulariter nebulosä ; spir& acuminatà; striis tenuè granulosis ; ultimo an- Jractu caudä ascendente terminato ; aperturd ovato-rotundä, albä; labro incrassato, intus quinque plicato. Kiener., Spec. des Coq. p. 36. n° 28. pl. 5.f, à. Habite les mers du Sud. Espèce rare encore dans les collections, et que l’on distingue facile- ment de ses congénères. Par sa forme générale, elle se rapproche un peu du Triton chlorostome de Lamarck ; elle est allongée, fu- siforme ; la spire, pointue au sommet, est plus longue que le der= nier tour, On y compte dix tours, sur lesquels s'élèvent de pe- tites côtes longitudinales qui sont beaucoup plus saillantes à la base qu'au sommet ; elles sont interrompues par des varices nom- breuses, irrégulièrement dispersées. Le dernier tour est irré— gulièrement gibbeux sur le dos, et il présente ordinairement une varice opposée à l'ouverture. Le canal qui le termine assez brus- quement à la base se rélève vers le dos; il est peu allongé et assez étroit. Toute la surface de cette coquille est ornée d'un très grand nombre de stries fines et serrées, transverses, sur les- quelles se montrent un grand nombre de granulations oblongues qui résultent de tremblemens alternatifs opérés sur la longueur de la spire. L'ouverture est dur très beau blanc: elle est ovale-ob- ronde; la columelle est forlement arquée dans sa longueur, et elle est revêtue d’un bord gauche détaché et tranchant, Le bord droit est épaissi en dedans et en dehors, Dans les individus adultes, on trouve cinq plis égaux, peu saillans. Dans l'angle su- périeur se trouve une gouttière décurrente, limitée, d’un côté, par un gros tubereule placé au sommet de la columelle. La colora- tion de cette coquille varie peu. Elle est ordinairement d’un brun ŒRITON. C45 fauve et marqué de blane, surtout vers les varices. Il y a des in- dividus d’un brun plus foncé et sans taches blanches, Sur ces der- niers, les stries principales du dernier tour sont souvent ponc- tuées de blanc, La longueur de cette coquille est de 33 mill., sa largeur de 28, f. 33. Triton tordu. Triton distortum. Schub. et Wagn. Tr. testà elongato-turrità, distortä, crassä, striis granulosis, trans- versis, eleganter cinctä, luted, fusco maculatà ; varicibus de- pressis, aliquantisper conjunctis ; labro integro, intus sulcato ; columell minutissime granulata. Schub. et Wagn. Suppl. à Chemn. t, ra. p. 138. pl. 231, f, 4074. 4075. Kiener. Spec. des Coq. p. 25. n° 19.pl. 19. f. 2. Habite les mers de l'Inde. Cette coquille a beaucoup d'analogie avec le Triton maculosum de Lamarck ; elle a la même forme, mais elle reste constamment plus petite. Très souvent, la spire, au lieu de rester droite, s'incline d’un côté, comme cela a lieu fréquemment dans les espèces du genre Eulima. La spire est deux fois aussi longue que le dernier tour ; elle est pointue, composée de ouze à douze tours peu con- vexes, sur lesquels s’elevent, à des distances inégales, des varices larges et aplaties sur lesquelles:il y a des taches d’un brun foncé. Dans quelques individus, ces varices se rencontrent et se suivent obliquement d'un tour à l’autre, et c'est alors que la spire est contournée, Le dernier tour s’atténue insensiblement à la base en un canal court, profond et un peu relevé en dessus. L’ouver- ture est ovale-oblongue, atténuée à ses extrémités ; la columelle, arquée dans sa longueur, est pourvue d’un bord gauche qui est fortement renversé, et qui se détache dans une partie de sa lon- gueur. Le bord droit est épaissi en dedans et en dehors, et il est garni à l’intérieur de neuf à dix petits plis transverses. Toute la surface de la coquille est ornée d’un assez grand nombre de ran- gées transverses de petits tubercules arrondis et très réguliers, La coloration consiste en un petit nombre de taches d'un brun fauve, transverses, formant une zone à la partie supérieure des tours sur un fond blanchätre ou d'un fauve clair jaunâtre. Cette coquille a 47 mill. de long et 17 de large T 34. Triton réticulé. Triton reticulatum. Blainv. T. test elongato-turritä, angustä, fuscä, aliquandd lutescente et fusco zonatà ; anfractibus convexis ; striis granulosis, clathratis ; 646 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. varicibus depressis, irregulariter interruptis; apertur& albida, ovato-acuminata ; labro incrassato, intùs tenuè sulcato. Blainv. Faune franc. p. 118. n° 6, pl. 4 D. f. 5. Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 425. n° 16. Murex reticulatus, Dillw. Cat, t, 2. p. 758. n° 160. Triton turriculatum., Desh. Exp. scient. de Morée, Zoo)l. t, 3. p. 187. n°319. pl. 19. f. 58. 59. Go. Kiener. Spec. des Coq. p. 26. n° 20. pl. 18. f. 3. Habite la Méditerranée. Nous avons plus d’un motif pour douter de l'identité de cette espèce avec le Murex reticulatus des auteurs anglais. Il est certain, par exemple, que le Strombiformis reticulatus de Dacosta, rapporté par Dillwyn dans la synonymie de son Wurex reticulatus, west point du tout la même espèce ; car la coquille de Dacosta est une véritable Cérite, et la coquille qui nous occupe appartient au genre Triton. Dans l'incertitude où nous nous ‘ommes trouvé à l'égard de cette espèce, nous lui avons imposé le nom de Triton turriculatum lorsque nous l'avons décrite dans la partie conchy- liologique de l'expédition de Morée. L’ayant retrouvée depuis, sous le nom de Reticulatum, dans la Faune française, nous avons du restituer à l'espèce ce nom, à cause de son antériorilé. Cette espèce est l’une des pius allongées du genre. Sa spire est plus longue que le dernier tour ; elle est trés pointue, et composée de 1o tours peu convexes. Ces tours sont irrégulièrement interrom- pus par un assez grand nombre de varices blanchâtres, pourvues d’une tache quadrangulaire d’un brun foncé. Le dernier tour est terminé insensiblement en un canal court, légèrement relevé en dessus. L'ouverture est ovale, blanche; rétrécie à ses extrémités. La columelle est faiblement arquée dans sa longueur ; elle est ac compagnée d’un bord gauche blanc, aplati et assez épais, Le bord droit est épaissi en dedans et en dehors : en dehors, il est orné de trois taches brunes quadrangulaires et inégales ; en dedans, il est blanc et finement plissé dans toute sa longueur. La surface exté- rieure offre un réseau fin et régulier de stries sur l'intersection desquelles s'élève un petit tubercule arrondi. La coloration est ordinairement d’un brun marron assez foncé, à l’exception des varices, qui sont blanchätres. Il y a une variété d’un brun très pâle, sur laquelle se montrent une ou deux petites zones d'un brun plus foncé, Cette coquille est longue de 23 mil), et large de 8. TRITON, 647 4 35. Triton lancéolé, Triton lanceolatum. Kien. T, testé ovato-oblongä, acutä, striis granulosis, longitudinalibus transversalibusque, confertis, decussatä, albä vel fulvä, unicolore; vel albä fusco fasciatà; spirä exsertä, anfractu ultimo longiore, columell& lævi; labro intus sulcato. Ranella lanceolata. Menke. Syn. Moll. p. 145, Triton lanceolatum, Kiener. Spec. des Coq. p. 27. n° ar. pl. 18. fre Habite à Porto-Rico. Petite coquille qui a l'analogie la plus grande avec la Cancellaria volutella de Lamarck, fossile aux environs de Paris. Sa forme gé- nérale, la distribution de ses varices, la disposition de ses stries, la rapprochent, d’une manière étonnante, de la coquille fossile ; mais dans la Cancellaire il y a des plis à la columelle; ici, ces plis n'existent jamais, M. Menke, dans son synopsis, rapporte cette coquille au genre Ranelle; mais il est très rare que les varices se suivent régulièrement d’un tour à l’autre; elles sont irrégulière- ment distribuées. M. Kiener a eu raison de la placer au nombre des Tritons. Elle est la plus petite et la plus étroite des coquilles de ce genre. Elle est allongée, subturriculée; sa spire, composée de huit tours, est deux fois plus longue que l’ouverture. Ces tours, peu convexes, sont ornés d’un grand nombre de petites côtes lon- gitudinales, régulières, treillissées par des stries transverses qui en passant sur elles, y laissent un petit tubercule, L'ouverture est blanche, oblongue et étroite, atténuée à ses extrémités; le cana terminal est profond, étroit, court et relevé vers le dos. La colu- melle est peu arquée dans sa longueur ; elle est accompagnée d’un bord gauche, étroit et détaché dans une grande partie de sa hau- teur. Le bord droit est épais, finement strié en dedans, garni en dehors d’un bourrelet sur lequel il y a de petites taches brunes. La coloration de cette espèce est assez variable, Souvent elle est blanche, quelquefois fauve, et dans quelques individus, on remar- que des taches irrégulières brunes, Cette petite coquille est longue de 23 mill, et large de 7. Espèces fossiles. 1. Triton gauffré. Triton clathratum. Tr, test ovato-oblongä, gibbosü, cancellatä; apertur& oblongä, ir regulari, sinuosd, dentatä: Murex cancellinus, Annales, vol. 2, ». 225, n° ro. 648 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de feu M. Richard, Cette co- quille est l’analogue fossile bien remarquable de notre Triton ela- thratum, nommé vulgairement la Grimace blanche ou gaufrée, qui est une espèce très distincte, vivant actuellement dans l'Océan austral, et que j'ai mentionnée dans son genre, p. 186, n° 22. 2. Triton tête-de-vipère. Triton viperinum. (1) Tr. testä elongatä, subturritä; striis transversis, inæqualibus, rari- ter obscurèque granulosis; caudà breviusculd. Murex viperinus. Ann, ibid, p. 226, n° 14. * Desh, Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 611. n° 4. pl. 80.f.16.17.18. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Il y a dans sa parlie su- périeure de petites côtes longitudinales très peu élevées, Longueur, 2 centimelres. 3. Triton nodulaire. Triton nodularium. Tr. teslà ovatä, subcancellalä; stris transversis, inæqualibus : majo- ribus nodulosis : nodulis costatim dispositis. Murex nodularius. Ann, ibid, n° 15. * Desh. Coq. foss, de Paris, t. 2. p. 613.n° 7. pl, 80. f. 39. 40. * Potiez et Mich. Cat. de Douai. p. 123. n° 13. (1) M. Kiener croit avoir découvert l’analogue vivant de cette espèce dans une petite coquille qui a été rapportée par ‘MM. Quoy et Gaimard, de la Nouvelle-Hollande. Nous la possédons, grâce à l’obligeance de M. Quoy, et nous avons pu l’examiner avec tout le soin imaginable, lorsque en donnant la description des coquilles fossiles de Paris, nous cherchions avec empressement les analogies plus ou moins éloignées des espèces fossiles avec celles qui vivent actuellement; nous avons fait de nouvelles études sur cette espèce, lorsque nous dressimes pour la première fois nos tableaux des terrains tertiaires publiés dans la première édition des Principes de Géologie, de M. Lyell; enfin, craignant de nous être trompé, d'aprés le dire de M. Kiener, nous venons encore d'étudier ces coquilles, et nous disons : non, elles ne sont point identiques, elles ne sont même pas analogues, dans la plus large acception de ce mot: que M. Kiener y regarde bien, et il s’assurera que nous avons raison. LES AILÉESe 649 Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Il est assez commun, et a, comme le précédent, le bord droit denté à l’intérieur. Le canal de sa base est un peu court, et courbé en dehors, Long., 24 mill., ou davantage. LES AILÉES. Coquille ayant un canal plus ou moins long à la base de son ouverture, et dont le bord droit change de forme avec l'age, et a un sinus inférieurement. Les Ailees constituent une famille très naturelle, qui avoisine celle des canalifères par ses rapports, mais qui en est éminemment distincte. Cette famille offre un fait très remarquable, parce qu'il est peu commun: c’est celui d’une coquille qui, dans sa jeunesse, a une forme différente de celle qu'elle acquiert dans un âge plus avancé. Ce n'est guère que dans les cypræa (les porcelaines) que l’on ebserve un fait analogue. Linné a réuni toutes les races de cette famille en un seul genre, auquel il a donné le nom de Strombus ; mais il y a joint des coquillages qui ne lui appartiennent point. D'ail- leurs, il n'en a point indiqué le caractère essentiel, qui consiste dans le développement singulier du bord droit de la coquille à un certain âge de l'animal, et surtout dans le sinus particulier qu'on observe constamment vers le bas de ce bord, lorsqu'il est développé en aile. L’opercule des mollusques de cette famille est corné, allongé et étroit. D’ Argenville donnait le nom de Rocher à toutes ces co- quilles, et confondait avec elles des coquilles de familles différentes. Je divise cette famille, c’est-à-dire les vrais Strombus de Linné, en trois genres, d'après la considération du canal de la base, jointe à celle des caractères du bord 650 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. droit de l’ouverture. Voici les noms de ces trois genres. Rostellaire, Ptérocère et Strombe. [La famille des Aïlées est très naturelle, et elle aura peu dec hangemens à supportér. En traitant du genre Stru- thiolaire, nous avons établi, d’après les faits connus, ses rapports avec plusieurs espèces du genre Rostellaire de Lamarck, et cette analogie nous a conduit à cette concelu- sion: que les Struthiolaires doivent entrer dans la famille des Aïlées. Cependant, en considérant les différences très notables qui se montrent, d'une part,entre les animaux des Chenopus et des Struthiolaires, et de l’autre, avec ceux des Ptérocères,des Rostellaires et des Strombes, nous sommes porté à séparer plutôt les deux premiers genres que nous venons de mentionner, de la famiile des Aïlées, qu'a les y réu- nir. Lorsque M. Philippi eut observé l'animal du Rostellaria, pes pelecani, il proposa pour lui, et les espèces analogues,un genre auquel il donna lenom de Clenopus. M. Philippi re- connut la différence considérable qui existe entre cet ani- mal et celui des Strombes, et ce zoologiste, après avoir com- paré ses caractères avec ceux des Cérites, conclut que son genre Chenopus doit en être rapproché: nous ne partageons pas entièrement l'opinion de M. Philippi. Nous pensons que les deux genres Chenopus et Struthiolaire devront consti- tuer une petite famille dont il est actuellement assez dif- ficile de déterminer les rapports, parce que nous manquons d'observations suffisantes sur l'organisation de ces mollus- ques. Dans tous les cas, s’il est vrai, comme nous lesuppo- sons, que les animaux des Struthiolaires et des Chenopus manquent de trompe, et que leur bouche est munie de mâchoires cornées, il faudrait croire que ces animaux ne sont point carnassiers, et se rapprochent des Cérites, au moins à cause de leur manière de vivre. D'après ce qui précède, la famille des Aïlées resterait composée des trois genres que Lamarck y a introduits, en faisant subir à celui ROSTELLAIRE, 6x des Rostellaires un démembrement pour rétablir le genre Chenopsus de M. Philippi.] ROSTELLAIRE, (Rostellaria.) Coquille fusiforme ou subturriculée, terminée inférieu- rement par un canal en bec pointu. Bord droit entier ou denté, plus ou moins dilaté en aile, avec l’âge, et ayant un sinus contigu au canal, T'esta fusiformis vel subturrita, basi desinens in canalem rostrum acutum simulantem. Labrum integrum vel denta- tum, plus minusve ætate dilatatum, lacund canali contigua instructum. Orservarions, — Les Rostellaires commencent à s'approcher des Strombes, mais elles en sont moins voisines que les Ptéro- cères, Ce sont des coquilles fusiformes, à spire allongée, et qui sont terminées inférieurement par un canal en bec pointu, Leur bord droit s'appuie supérieurement sur la spire, et y est quel- quefois décurrent. Mais ce qui caractérise fortement ce genre ;' c'est que le sinus de la partie inférieure du bord droit est en- tièrement contigu au canal, ce qui n’a nullement lieu dans les Ptérocères ni dans les Strombes. Voici les espèces qui se rap- portent à ce genre. {Depuis la création du genre Rostellaire, presque tous les zoologistes l’ont conservé, à l’exemple de Lamarck, dans le voi- sinage des Strombes. Férussac, l’un des premiers, dans ses Ta- bleaux systématiques, proposa de le rapprocher des genres Murex et Fusus, dans ce qu’il appelle sa famille des Pourpres. M. de Blainville, dans son Aanuel de Malacologie, a admis cet arrangement, et l’on trouve les Rostellaires dans sa famille des Syphonostomes, entre les Pleurotomes et les Fuseaux, Il n’est pas nécessaire de discuter aujourd'hui la valeur de cette opi- nion, puisque les faits nouvellement acquis à la science ont dé- montré que l’opinion de Lamarck était la seule qui méritât de prévaloir. En effet, la discussion pouvait se soutenir avant que lon connût les animaux des Rostellaires. Aujourd'hui, ils le sont : À 652 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. suffisamment pour établir invariablement l'étendue et les rap- ports du genre. MM. Quoy et Gaimard ont fait connaître les animaux singuliers des Strombes et des Ptérocères ; on sait, de- puis eux, que le pied de ces Mollusques , singulièrement modi- fié, n'est plus propre à la reptation, et que l'animal, pour chan- ger de place, est obligé de sauter en s'appuyant sur l'extrémité du pied qui porte l’opercule. Un autre caractère non moins re- marquable, dans ces genres, se montre dans les Tentacules. Ces organes, très gros, sont bifurqués au sommet; l’un des côtés de la bifurcation, le plus gros, est subitement tronqué, et un œil très grand occupe toute la surface de la troncature. La tête est proboscidiforme, terminée en avant par une ouverture buccale longitudinale, par laquelle lanimal fait sortir un trompe cylin- drique assez longue. Tous ces caractères se retrouvent exacte- ment dans lanimal du Rostellaria curvirostris; et l’opercule corné qui ferme la coquille présente aussi tous les caractères de l'opercule des Ptérocères et des Strombes. Cette ressemblance entre ces animaux prouve qu'ils appartiennent à une même fa- mille, et que Lamarck a eu raisan de les rapprocher. On trouve parmi les espèces de Rostellaires de Lamarck une coquille qui est très commune dans les mers de l'Europe, qui était connue de Pline et des anciens naturalistes, et que Linné comprenait dans son genre Strombe, sous le nom de Sérombus pes pelecani. M. Delle Chiaje, dans le troisième volume du grand ouvrage de Poli, donna une figure de l’animal du Rostelluria pes pelecani, et, quoique médiocre, elle était suffisante cependant pour faire apercevoir la grande différence qui existe entre cet animal et celui des autres Rostellaires. Depuis, M. Philippi, et nous-même, avons eu l’occasion d'observer vivant le même Mol- lusque; ce qui a porté, M. Philippi à proposer un genre Cheno- pus, et nous à l’adopter. Le genre Rostellaire devra donc subir un démembrement qui le diminuera d’un nombre assez considérable d'espèces vivantes et fossiles, et qui auront pour type le Rostellaria pes pelecani. Après cette réforme, le genre Rostellaire comprendra encore un assez grand nombre d'espèces intéressantes : cinq vivantes, et au moins quinze fossiles appartenant à presque tous les étages des terrains de sédiment. On commence, en effet, à ren- ROSTELLAIRE, 653 contrer ce genre dans le lias supérieur, et on le voit remonter jusque dans les terrains tertiaires; mais c'est aux environs de Paris, ainsi que dans les argiles de Londres, que l’on trouve cette rare et précieuse coquille, que Lamorck a fait connaître sous le nom de Rostellaria macroptera, coquille extraordinaire par l'énorme développement de son bord droit. Pour compléter les caractères génériques donnés au genre Rostellaire par Lamarck, il faut y ajouter les caractères de F’a- nimal, d’après la figure qu'en a donnée M. Ehrenberg. Animal spiral allongé, ayant un pied divisé en deux parties, l’une postérieure, cylindracée, obliquement tronquée, et portant un opercule corné, onguiformesur cette troncature ; l’autre par- tie du pied est aplatie, arrondie en avant, et peut servir à l’ani- mal à s'attacher aux corps solides. Téte grosse et épaisse, se prolongeant en un mufle proboscidiforme fendu en avant. Deux gros tentacules divergens, cylindracés, bifurqués. La branche interne plus grêle et pointue ; l’externe tronquée au sommet, et portant Poil sur cette troncature. Nous avons emprunté à M. Eudes Deslonchamps la descrip- tion de plusieurs des espèces des terrains oolitiques qu’il a fait connaitre dans le septième volume des Mémoires de la Société linnéenne de Normandie, M. EF, Deslonchamps est un observateur aussi patient qu'infatigable ; il a rassemblé, avec une persévé- rauce bien louable, tous les fossiles des terrains de la Norman- die; et, parvenu à les dégager de roches dures, les a dessinés et décrits avec toute la perfection désirable, et nous ne pouvions mieux faire que de prendre à son travail les descriptions d’es- pèces très intéressantes. ] ESPÈCES. 1. Rostellaire bec-arqué. Rostellariacurvirostris. Lamk.(r) R, testà fusiformi-turritä, crassissimä, ponderosä, lævigatä, trans- versèm subtilissimè striatä, fulvo-rufescente; anfractibus con- vexiuseulis : supremis obsoletè plicatis; apertur& albä; labro margine dentato ; rostro breviusculo, curvo. — (1) I nous paraît évident que ce n’est pas à cette espèce qu'il convient de rapporter le Strombus fusus de Linné, Ce Strombus 654 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Strombus fusus, Lin. Gmel, p. 3506. n° 1. Lister. Conch, t, 854, f. 12. Seba. Mus. 3, t. 56, f. r. Kaowrr."Veren DAUGN Er. et 1170 Te Martini. Conch. 4. t. 158. f, 1495. 1496. Rostellaria curvirostra. Encyclop, pl. 411. f, 1. a. b. * Blainv. Malac. pl. 16. f. 1. * Gesner. De Crust, p.247. f. 2. Jonst. Hist, nat. de Exanguibus, pl. 11, Turbo longus. Spengler, Naturf. t. 9. pl. 6. f. 1. Perry. Conch, pl. 10. f, 3. Roissy. Buf. Moll, t. 6. p. 94. Rostellaria brevirostra. Sehum. Nouv. syst. p. 223. Desh. Encycl. méth. vers. 1. 3. p. 908. n° r. Kiener. Spec. des Coq. p. 1. pl. 3. fr. Strombus fusus. vari. Born. Mus. p. 270. Id. Schrot, Einl, t. 1, p. 416. n° r. Id, Dillw. Cat. t. 2. p. 684. n° 1. Rostellaria fusus, Sow. Genera of Shells. f. 1, Rostellaria curvirostrum. Sow. Thes, Conch. p. 22. pl. 5. f, 0. + OÙ À * * * % Æ * * * fusus se trouve, pour la première fois, dans la 10° édition du Sys- tema naturæ, sous le nom de Murex Jusus. La synonymie qui appuie l'espèce est très correcte, et elle appartient tout entière au Rostellariæ rectirostris de Lamarck. S'il pouvait rester le moindre doute sur le Murex fusus, la description que Linné en donne dans le Museum Ulricæ , doit les faire cesser. À sa pre- mière synonymie, Linné, dans la 12° édition du Systema, ajoute trois figures de Seba, dont deux appartiennent au Rostellaria curvtrostris ; mais on sent que ce n’est pas une si faible erreur qui doit déterminer la réunion du Strombus fusus au curviros- tris ; 11 faut simplement rectifier la synonymie de Linné, et por- ter son Murex fusus où son Strombus fusus, qui est la même es- pèce, au Rostellaria rectirostris de Lamarck. Il reste après cela un autre changement à faire: c’est de rendre à l'espèce son nom linnéen, et de substituer le nom de Rostellaria fusus à celui de Rostellaria rectirostris. On ne peut donc adopter le nom de Strombus unicornis proposé par Dillwyn. ROSTELLAIRE. 655 * Strombus fusus. Wood. Ind, Test, pl. 24. . r. * Sow, Conch, Man. f. 402. Habite l'Océan des Moluques. Mon cabinet, Belle coquille, épaisse, pesante, en fuseau conique, la plus grande de son genre, et très distincte de celle qui suit. Vulg, le Fuseau de Ternate. Longueur 7 pouces à lignes. 2. Rostellaire bec-droit. Rostellaria rectirostris. Lamk. . BR. testé fusiformi=turritä, medio lævigatä, squalidè albä ; anfrac- tibus convexiusculis : ultimo infernè transversim sulcato : supre= mis convexioribus cancellatis; labro margine dentato; rostro prælongo, gracili, rectissimo. Lister. Conch. t. 854. f. 11. et t. 916. f. 9. Bonanni. Recr, 3,f. 121. D’Argenv. Conch. pl. ro. fig. D. Favanne. Conch, pl. 34. fig. B 3. Seba. Mus. 3. t. 56, f. a. Martini. Conch. 4. t. 159. f. 1500 et p. 344. Vign. 47, Eadem testà quniore ; labro indiviso. D’Argenv. Conch. pl. ro. fig. A. Favanne, Conch. pl. 34. fig. B r. Martini. Conch, 4. t. 159. f, 1501, 1500, Strombus clavus. Gmel, p. 3510, n° 7. * Lesser. Testaceo-theol, p. 144. f, n° 36. * Klein. Tentam. ostrac. pl. 4. f. 77. * Marvye. Méth. néc, aux Voy. pl, 2.f. 32. * Per. Conch. pl. 11. fa5. * Rostellaria sabulata. Schum. Nouv. Syst, p. 222. * Strombus fusus, Var. $. Born. Mus. p. 270. * Strombus unicornis. Dillw. Cat, t. 2. p- 655. n° 2. * Rostellaria subulata, Lamarck. Syst, An. sans, Vert. p. 8r. * Rostellaria rectirostrum. Sow. Thes. Conch, p. 22. pl.5. f, 8. ro, * Strombus unicornus. Wood. Ind. Test, pl, 24. f, 2. * Murex fusus. Lin. Syst. Nat, éd. 10, p. 752. * Id, Lin. Mus. Ulric. p. 316. * Strombus fusus. Lin. Syst. Nat. éd. 12. p. 1207, * Junior, Strombus clavus. Lin. Mant. Pe 49. * Id, Schrot.Einl. t, £. p.424. n° 7. * Desh. Encycl. méth. Vers, t. 3. p. gog. n°». * Kiener. Spec. des Coq. pl. 2. f, 7. * Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 202. pl. 246. f. 4. Habite... les mers de la Chine ? Mon cabinet. Espèce fort différente 656 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. de celle qui précède, étant toujours plus étroite et n'en acquérant jamais l'épaisseur, C'est une coquille précieuse, rare, très re cherchée dans Îes collections, en fuseau allongé, turriculé, fort pointu au sommet, et remarquable par son canal en bec long, gréle et très droit. Dans sa jeunesse, le bord droit, n'étant pas encore développé, n'offre aucune dent ; aussi est-il alors mince et tranchant. Vulgair, le Fuseau de la Chine. Longueur, à pouces 10 lignes. ° 3. Rostellaire pied-de-pélican. Rostellaria pes pelecani. Lamk. (1) R. teslä turrilä, griseo-rufescente; anfractibus medio angulato-nodu- Le, losis; labro palmato, in tres digitos partito : digitis acutis, divari- catis; canali baseos obliquo, subfoliaceo. (1) Comme nous l’avons dit dans les généralités sur le genre Rostellaire de Lamarck, il est nécessaire d’en retrancher le Rostellaria pes pelecani, pour rétablir avec lui le genre Cheno- pus de M. Philippi. Tant que l'animal de cette espèce resta in- connu, il était impossible d'accepter le genre, car la coquille offre les principaux caractères du genre Rostellaire , et on ne pouvait prévoir que Panimal diflérerait d’une manière aussi considérable de celui des Ptérocères. Le genre Chenopus peut être caractérisé de la manière suivante GENRE CHENOPUS. Philip. Coquille allongée, fusiforme, terminée à la base en un appendice court, à peine canaliculé; columelle droite, garnie d'une callosité plus ou moins épaisse, bord droit dilaté, détaché supérieurement par un sinus large et peu profond, tantôt simple, tantôt découpé en digitations plus ou moins longues. Animal spiral, marchant sur un pied ovalaire, tronqué en avant, pointu en arrière, et portant vers son extrémité un très petit opercule corné, oblong, et subonguiforme. Tête très grosse, proboscidiforme, subcylindracée, tronquée obliquement en avant. La bouche longitudinale occupe ROSTELLAIRE, 657 Strombus pes pelecani. Lin. Syst. nat, éd, 12, p. 1207. Gmel. p. 3507. n° 2. toute la longueur de la troncature. Tentacules très allon- gés, grêles et pointus, portant à la base, en dessous et un peu en dehors, un pédicule très court dont le sommet est occupé par l'œil; manteau mince, simple, ou lobé, selon les espèces, le nombre des lobes correspondant à celui des digitations de la coquille ; organe de la génération mâle, cylindracé, sur le côté droit, trés en arrière du tentacule. D'après les caractères qui précèdent, il est bien évident que les Chenopus constituent un genre très différent de celui des Rostellaires. Si, maintenant, on veut comparer ces caractères avec ceux des Struthiolaires, on restera bientôt convaincu que ces deux genres ont entre eux les plus grands rapports. Il reste à savoir quelle place ils doivent occuper dans la mé- thode naturelle, et, comme nous le disions tout-à-l’heure, cette question est difficile à résoudre dans l’état actuel de la science. Nous croyons que de nouvelles observations sont in- dispensables, et que l'anatomie devra prêter son secours aux zoologistes; car, dans cette question difficile, les formes exté- rieures ne suffisent plus. On ne pourra être bien guidé qu’au moyen de la connaissance de l’organisation profonde. M. Phi- lippi a proposé, comme nous l'avons vu, de rapprocher le Ros- tellariaæ pes pelecani du genre Cerithium ; mais cette opinion ne peut étre adoptée sans un examen très approfondi. Le genre Chenopus comprend actuellement trois espèces vi- vantes et cinq à six espèces fossiles; presque toutes ces derniè- res appartiennent aux terrains tertiaires. Il y en a une cependant qui descend dans la craie, et peut-être faudra-t-il y ajouter quel- ques-unes des espèces à deux ou trois digitations qui se trou- vent dans les terrains oolitiques. ESPÈCES. Ÿ 1. Ansérine pied-de-grue. Chenopus pes carbonis. Brong. À, testé elongato-fusiformi, acuminatä, transversèm tenuè striatd, lon- gitudinaliter plicato-nodos&, fuscescente; anfractibus convexius- Tome IX. 42 658 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Lister. Conch, t. 865. f, 20. t. 866. f. 21. b. et t. 1059. f. 5. ‘ Bonanni. Recr. 3.f. 85 et 87. EEE culis, in medio subcarinatis, granoso-tuberculatis : ultimo anfrac- tu tricarinato; aperturd ulbä, angustä; labro dilatatissimo, pen-- tadactylo. Brong. Terr. du Vicent. p. 75. pl. 4. f. 2 (Fossilis), Rostellaria serresiana. Mich. Descr. de plusieurs Coq. viv. de la Mé- diter. Bull, de la Soc, Linn. de Bord. t. 2. pl. r.£. 3. 4. Aporrhais pes carbonis. Sow. Thes. Conch, p. 21.pl. 5. r. Rostellaria pes pelecani. Var. Kiener. Spec. des Coq. pl. 4. f.1b.c. Habite la Méditerranée, sur les côtes de Sicile. Plusieurs persunnes, et M. Kiener particulièrement, confondent cette espèce avec le Rostellaria pes pelecani de Lamarck, Nous pensons, avec M. Mi- chaud, que cette espèce mérite d'être séparée; car l'observation d’un grand nombre d’individus nous a prouvé qu'ils avaient des caractères constans. Cette coquille a une très grande ressemblance avec le pes pelecani. On Ja distingue en ce que son bord äroitest plus largement dilaté, et ce bord est constamment découpé en cinq digitations, en y com- prenant celle qui tient lieu de canal terminal. Cette coquille est généralement plus rare que le pes pelecani, et elle est toujours de moindre taille. Elle a 35 mill. de long et 25 de large, en y com- prenant la longueur des digitations. Ansérine occidentale. Chenopus occidentalis. Beck. A. testä elongato-turritä, livido-plumbed, transversèm tenuè striatä; anfractibus convexiusculis, longitudinaliter obliquè costellatis; aper- turd angustd, oblongä, rubrd; labro dilatato, aiato, mutico. Beck in Lyell. Cat. of the foss. of Saint-Laurence Bay. Géol, Trans. Beck. Magas. de Conch. 1836.f, 7a. Aporrhais occidentalis, Sow. Thesaur. Gonch. p. 21. pl. 5.f, 2. Reeve. Conch. Syst, t, 2. p. 202. pl. 246. f. 5. Habite l'Océan Atlantique américain, dans le golfe Saint-Laurent, dans les mers du Groenland, et quelquefois aussi au banc de Terre- Neuve. Coquille fort rare encore dans les collections. Elle est allongée, tur- riculée, et ressemble assez bien, par sa forme générale, au Rostel- laria columbaria, fossile des environs de Paris, auquel on aurait rompu le canal de la base. La spire est allongée, turriculée; les tours dont elle est composée sont peu convexes, et ils sont ornés, non-seulement de petites côtes longitudinales régulières et apla- ROSTELLAIRE. 659 Petiv. Gaz, t. 79. f. 6. Gualt. Test. t. 53. fig. A. B. C. D’Argenv. Conch, pl. 14. f. M. Favanne, Conch. pl, 22. fig. D 1. D 2, Seba. Mus. 3. t. 62. f. 17. ties, mais encore de stries transverses très fines et très rappro- chées. Le dernier tour est un peu moius grand que la spire, il se termine en un canal étroit et peu profond. L'ouverture est ovale- allongée, étroite ; la columelle est droite et est garnie, dans toute sa longueur, d’une large ca!losité blanche, dont le bord extérieur forme un segment de cercle, Le bord droit est épaissi; il est dilaté - en aile un peu relevée à son extrémité postérieure, comme dans la Rosiellaire colombaire, Ce bord droit est mutique, c’est-à-dire, sans aucune trace de digitation. Toute cette coquille est d’un blanc grisätre ou plombé; elle est d’un très beau blanc en dedans. Elle est longue de 58 mill. et large de 40, en y comprenant la lar- geur du bord droit, + 3. Ansérine de Margerin. Chenopus Margerim. Desh. A. testà turrité, striatd; striis numerosis, tenuibus, transversalibus; anfractibus longitudinaliter plicatis; plicis obliquis, ab un& ad al- teram suturam extensis; penultimo anfractu subtuberculato; ultimo tribus carenis tuberculatis munito; labro lato, in alam magnam, angulatam, supernè spir adnatam, ampliato; rostro brevi, acuto. Rostellaria Margerini, Koninck. Mém. de l’Ac. des se. et bell. lett. débruxelléss it Tr. pl. 2.146. pl: 34.19: Habite. Fossile à Basèle, Boonn, Schelle. ÿ Cette coquille est allongée, turriculée, pointue et ornée d’un grand nombre de petites stries transversales très nombreuses et très fines; les tours supérieurs sont garnis de pis obliques, longitudinaux, s'étendant de l’une à l’autre suture. Sur l’avant-dernier tour, ces plis deviennent tuberculeux, et sur le dernier, ils sont totalement changés en une carène fortement tuberculeuse, sous laquelle il s’en trouve deux autres qui le sont moins, Ces trois carènes se prolongent jusqu’à une gouttière très sinueuse qui sépare la spire du prolongement du bord; ce bord se transforme en une aile très large, bianguleuse, qui s'étend jusqu’au-delà du sommet de la spire, et qui donne lieu à une callosité très forte et très lisse, recouvrant à- peu-près la moitié de la coquille, La bouche est oblongue, très déprimée, en fente oblique. Elle est longue de 43 mill,, large de 34, dont 19 pour l'aile. 42. 660 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Knorr, Vergn. 3. t.7. f. 4. Martini. Conch, 3.1, 85. f, 848—850. L2 * * + * * * LA * Martini, Conch. t, 3, p. 59. Vig, f. 3. Lessons on Shells, pl. 3. f. 5, 6. Perry. Conch. pl. 10, f. 2. Crouch. Lamk. Conch. pl. 18. f. 3. Pterocera pes pelecani. Roissy. Buf. Mol, t. 6, p. 92. n° 5, Born. Mus. p. 269. Vign. f. 6. Strombus pes pelecani. p. 250. Rondel. Hist. des Poiss. p. 60. Gesner de Crust. p. 246. f. 3 et p. 249. Aldrov. de Test. p. 330. f. 4. et p. 357. Figuræ inferiores. p. 358. r à 5. Jonst. Hist. nat, des Exang, f. 16. Mus. Gottv. pl. 130. a. b. Strombus pes pelecani. Murray. Fund. Test, Amœn. Acad, p.144. promtare *“ Delle Chiaje, dans Poli, Testac. t, 3, 2, p. f. 9 à 10. * * * Fossilis, Scilla la vana specul. pl, 16. f. 3. Lesser, Testaceo-theol, p. 305. f. n° 80. Pontoppidan. Voyÿ. t. 2. p. 270. f. 12. 13. Klein. Testam. Octrac. p. 2. f, 41.42. Strombus pes pelecani. Lin. Syst. nat, éd. 10, p. 742. Lin. Mus, Ulric. p. 615. D’Acésta, Conch. Brit. pl. 5. f. 7. Strombus pes pelecani. Schrot. Einl, t. 1. p. 118. n° 2. Id, Oliv, Adriat. p. 148. Id, Burrow. Elem., of Conch. pl. 19. f. 1. etpl.25. f. 4.5. Tritonium pes pelecani, Mull. Zool. Dan. Prod. p.244. n° 2945. Strombus pes pelecani. Dillw. Cat. t. 2. p. 656. n° 4. Blainv. Malac. pl. 28. f. C. Strombus pes pelecani. Gerville. Cat. p. 39. n° 1. Collard des Ch. Cat. des Moll, du Finist, p. 52, n° r. Payr. Cat. des Moll, de Corse. p. 152. n° 304. Blainv. Faun. franc. p. 202. n° 1. pl. 8.f. 1. Desh, Encycl. méth. Vers. t, 3. p. 90g. n° 3. Sow. Genera of Shells. f, 3. Chenopus pes pelecani. Philip. Enum, Mall. Sicil. p. 215. Id, Bronn. Leth. Geogn. p. 1088. pl. 41.f. 30 (Fossilis), Exclus. pluribus synon. Aporrhais pes pelecani, Sow. Thes, Conch. pl. 5. f. 3, 4. Kiener. Spec. des Coq. pl. 4.f. r. ra. Strombus pes pelecani, Wood, Ind. Test, pl. 24, f, 4. ROSTELLAIRE. 661 * Sow. Conch, Man. f. 404. * Reeve. Conch, Syst, t. 2. p. 202. f. 5. * Brucchi. Conch. Foss. subap, t, 2. p. 385 (Fossilis). Habite les mers d'Europe. Mon cabinet. Coquille commune, tres connue, mème des anciens naluralistes, Son caual, rejeté un peu de côté, semble former une quatrième digitation à son bord droit, Le sinus de ce bord; étant contigu au canal, la distingue des Pté- rocères auxquelles elle semble appartenir. Longueur, 20 lignes. 4. Rostellaire grand-aile. Rostellaria macroptera. Lamk. R. testä fossili, fusiformi-turrité, lævigatd, apice acut&; labro latis- simo, in alam maximam, rotundatam, supernè spiré adnatam, am- pliato; rostro breviusculo. ] Far. labro supernè sinu mediocri distincto, Strombus amplus. Brander. Foss, pl, 6. f. 76. Rostellaria macroptera. Annales du Mus, vol. 2. p. 220. n° r, * Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 94. n° 2. * Sow. Min. Conch. pl, 298. 299. 300. “ Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 910. n° 4. * Burtin. Orycth, de Brux. pl. 15. f. a. b. * Desh. Coq. foss. de Paris, t, 3.p. 620.n0 1.pl. 83. 84. f, «. pl. 85. f. ro. Habite... Fossile de Saint-Germain-en-Laye. Mon cabinet. Coquille très singulière par la grandeur de son aile qui s'appuie assez près du sommet de la spire et s'étend en demi-cercle jusque sur le ca- nal, vers son extrémité, Longueur, 4 poures 2 lignes. 5. Rostellaire aile - de - colombe. Rostellaria columbata. Lamk. R. testà fossili, fusiformi-turritä, lævigatd, apice acutd; labro in alam sursim falcatam formato et parte internd suprà spiram de- currente;» rostro longiusculo, recto. Kanorr. Petrif, 2, 1, 102. f, 1. Strombus fissura, Bullet, des Sciences. n° 25. f. 4. Rostellaria columbina. Annales. ibid. n° 2. Rostellaria columbaria, Encyel. pl, 411, f. 2.a. b. * Blainv. Malac, pl, 28. f. 5, * Desh. Encvycl. méth. Vers. t. 3. p. g1o. n° 5. * Sow. Genera of Shells. f. à, * Desh. Coq. foss. de Paris, t. 5. p. 621. n° 2, pl. 83. f. 5, 6. * Bronn. Leth. Geogn. p. 1087. pl. 41, f. 29. * Roissy. Buf, Moll. t. 6, p.96. n° 3, 662 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Sow. Conch, Man. f. 403. Habite... Fossile de Saint-Germain-en-Laye. Mon cabinet. Jolie es- pèce, dont les tours de spire n’offrent aucune convexité et se cun- tinuent en formant un cône allongé, pointu. Longueur, 2 pouces et demi, 6. Rostellaire fissurelle. Zostellaria fissurella. Lamk. (1) R. testä fossili, turrit&, longitudinaliter costulatä ; costellis dorso acutis; labro supernè ir carinam fissam usquè ad apicem decur- rente; rostro brevi, acuto, Strombus Jfissurella. Lin. Syst. nat. éd, 12, p. 1212, Gmel, p. 3518. n° 28. Petiv. Gaz.t. 73. f, 7.8. D’Argenv. Conch. pl. 29. fig. 2. Favanne. Conch. pl. 66. fig. M 5. Martini, Conch. 4. t. 158. f. 1498. 1499. Rostellaria fissurella. Annales. ibid. p. 221. n° 3. Fngyclipl Arr. 82 b: * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 910. n° 6. * Rostellaria lucida. Rostellaria rimosa, Sow. Min. Conch. pl. or. Labs * Rostellaria fissurella, Sow. Genera of Shells. f. 4. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 3. p. 622. n° 3.pl. 83. f. 2. 3. * Bronn. Leth. Geogn. p. 1086. * Wood. Ind. Test, pl. 25. f. 3r. * Strombus fissurella. Murray. Fund. Test. Amœn. Acad. p. 8. p. 146. 1.130. * Roissy. Buf. Moll, t. 6. p. 96. n° 4. * Strombus fissurella, Schrot. Ein]. t. 1. p. 444. no 25. * Id, Dillw. Cat. t. 2. p. 672. n° 3r. Habite... Fossile de Grignon et de Courtagnon. Mon cabinet, Elle vit dans les mers de l’Inde, selon Linné. Longueur, 17 lignes et demie. (x) Linné dit que cette espèce provient des mers des Indes. Orientales; il est à présumer qu’il a été trompé, car cette co- quille n’a jamais été trouvée qu'à l’état fossile dans les terrains tertiaires de l’époque du bassin de Paris. Linné n’aurait-il pas confondu avec l'espèce fossile un petit Strombe vivant ( Strombus cancellatus Lamarck), qui a beaucoup d’analogie avec l'espèce fossile ? ROSTELLAIRE, 663 + 7. Rostellaire écourtée. KRostellaria curta. Sow. R. testà elongato-fusiformi, apice acuminatä, fuscescente, castaneo supernè vittatä, in medio lævigatà ; anfractibus planulatis, pri- mis tenuè plicatis; ultimo brevi, basi undatim sulcato, rostro brevi, recto, terminato ; apertur& ovatä, supernè canaliculatà ; labro dilatato, in medio quadridentato. Rostellaria eurta. Sow. Thes. Conch, p. 22. pl. 5. f.7. 11. Brookes, Introd, of Conch, pl. 7. f. 87. Roissy. Puf. Moll. t, 6. pl. 58. f. 6. Habite la mer Rouge? On confondrait facilement cette espèce avec le Rostellaria curvirostris dont elle a presque tous les caractères extérieurs ; cependant, lorsque l’on vient à comparer attentivement ces deux espèces, on s'aperçoit d'abord que celle-ci, a toujours le bec droit, à-peu-près de la même longueur que dans le Curvirostris. Le dernier tour est en proportion beaucoup plus court. Par ce fait, l'ouverture elle même change naturellement de proportion. Elle est ovale, assez courte, et le canal qui la termine supérieurement rie dépasse ja- mais la hauteur de l’avant-dernier tour, tandis que ce canal se prolonge beaucoup plus que dans le Curvirostris, La callosité co- lumellaire présente aussi des différences : elle est ici plus élar- gie; elle n’est point détachée de la coquille, et elle est moins épaisse à la base du canal terminal. Enfin, un dernier caractère, éminemment distinctif, c’est que, dans le Rostellaria curta, Y'é- chancrure qui sépare la lèvre droite à la base est plus large, et les dents qui sont sur le bord droit, au nombre de quatre seule- ment, sont beaucoup plus latérales, La coloration présente aussi quelques différences : ici, sur un fond d’un brun pâle, la coquille est ornée d’une zone d’un brun plus foncé qui occupe la partie supérieure des tours, Cette coquille est longue de 4 centim. et large de 5o mill, + 8. Rostellaire épineuse. Rostellaria fissa. Desh. R. testä turrita, lævi,ex albo-flavescente picté, rectè caudatä; aperturà oblongiusculä, subovatä ; labio reflexo, albo, adnato, incrassato, sinuato, ad apicem usquè diducto et protenso ; Labro subalato, Jimbriato, dentato, serrato, aculeato , continuato ; lacun& sinu fis- surà longitudinali solutä à ventre et spirä ; rostro recto, elon- gato 3, basi striatä, cavitate seu fauce candida. Strombus fusus fissus aculeatus. Chemn. Conch. t. 11. p. 141. pl. 195 À. f, 1869. 664 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Favavne, Conch. pl. 79. f. Y. Rostellaria serratr. Perry. Conch. pl. 11. f. 2. Strombus fissus, Dillw. Cat. 1. 2. p. 656, n° 3. Id. Wood. Ind, Test, pl, 24. f. 3. Rostellaria Favanni, Kiener, Spec, des Coq. pl. 3. f, 2, M. Sowerby, qui se flatte de donner à la science des monograplues complètes dans son Thesaurus conchyliorum, ne meutionne seu- lement pas celte espèce, constatée avant lui par trois auteurs, MM. Pfeiffer et Kiener, oubliant sans doute que cette coquille a reçu un nom depuis long-temps, en proposent un autre qui ne peut être accepté. Nous empruntons à Chemnitz la phrase caractéristique de cette espèce curieuse, et jusqu’à présent des plus rares, Nous n'avons jamais vu un seul exemplaire de cette Rostellaire ; elle n'existe pas dans les collections de Paris, et nous avons cru devoir la mentionner cependant, pour lui restituer le premier nom qu’elle a reçu, et la signaler de nouveau à l'attention des collecteurs, Cette espèce est particulièrement remarquable par le canal, qui re- monte jusqu'au sommet de sa spire, comme dans le Æostellaria fissurella, mais dont le bord droit est garni d’épines dans toute sa longueur. 7 9. Rostellaire de Powis. Rostellaria Powrsir. Petit. R. testä elongato-fusiformi, acuminatä, crassä, transpersim sul- catä, longitudinaliter tenuissimè striatä, rufo fuscescente ; an- fractibus convexis, ad suturam caneliculatis ; ultimo basi rostro recto terminato; apertur& ovatä, albo roseä, supernè canaliculata ; labro incrassato, marginato, quinque-dentato, Petit. Magasin de Conch. 1842. pl. 53, Sow. Thes, Conch. p. 22. no 4. pl. 5. f. 5. 6. Kiener. Spec. des Coq. pl. 2. f. 2. Reeve, Conch. Syst. t, 2, p. 202. pl. 246. f, 1. Habite les mers de la Chine. Fort belle espèce, qui a de l'analogie avec le Rostellaria rectirostris ; mais qui en est éminemment distincte par tous ses caractères. Elle est allongée, subturriculée; ses tours, convexes, sont fortement se- parés par une suture canaliculée, Sur ces tours, on remarque de petits sillons transverses, ou plutôt de petites côtes étroites, régulières, également distantes, médiocrement saillantes, dans l'intervalle desquelles on voit, à l’aide de la loupe, des stries longi- tudinales extrêmement fines. L'ouverture est ovalaire; son extré- mité supérieure se termine en un canal fort étroit et profond, qui ROSTELLAIRE, 66 remonte jusque vers le milieu de l'avant-dernier tour, Le bord droit est épais, garni d’un bourrelet extérieur, duquel partent cinq courtes digilations égales, qui garnissent tout le bord droit, Le canal terminal est étroit et se prolonge dans l'axe de la co- lumelle. Cette coquille, très rare encore dans les collections, est longue de 56 mill., et large de 20. Especes fossiles. f 1. Rostellaire à lèvre épaisse. Rostellaria labrosa. Sow. R, testà oblongä, acutä ; spir& ultimo anfractu longiore ; anfracti- bus convexiusculis, tenuè plicatis, basi tenuissimè striatis; aper- turé ovatà, angustä; labro crasso, simplici, in fissuram brevem terminato ; rostro brevi, recto, acuto. Sow. Genera of Shells. f, 5. Rostellaria crassilabrum. Desh. Coq. foss; de Paris, t, 3. p. 624, n° 4. pl. 84. f. 2.3. 4. Habite... Fossile de Monneville. Espèce très voisine du Rostellaria fissurella ; elle en a à-peu-près la forme ; elle est allongée, subturriculée ; sa spire, très pointue, est composée de huit à neuf tours légèrement convexes et chargés d’un grand nombre de petits plis longitudinaux, traversés, à la base du dernier tour, de stries très fines, dont les dernières re— montent jusque sur le ventre du dernier tour ; ce dernier tour se prolonge à la base en un bec court et pointu : l’ouverture est très petite, ovale-oblongue ; la columelle, simple et faiblement arquée, est garnie dans sa longueur de callosités assez épaisses; le bord droit est très épais, faiblement dilaté, renversé en dehors; ce bord, ainsi que la callosité de la columelle, remonte le long de la spire, sans jamais parvenir jusqu’au sommet ; il s'arrête ordinairement à la suture de l’avant-dernier tour : c’est dans l'épaisseur de ce pro- Jongement que l’on trouve un petit canal très étroit et très pro- fond, dont le commencement forme l'angle supérieur de l’ou- verture. Cette coquille, assez rare, a 35 mill, de long. et 15 de large, 2. Rostellaire à trois pointes. Rostellaria trifida. Desl. R. testä fusiformi, turritä, transversè striatä; anfractibus medio carinato-acutis : ultimo bicarinato, gibbo; alà didactylé ; digitis in ætate adultà longissimis, recurvatis ; in juniore, modo duobus 666 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. inæqualibus digitis, seu inferiore, seu superiore longiore ; cauda longissimä, recurvatä; apertur& angustä. . Phill, Geol. Yorks. pl, 5. f. 4. Rostellaria bispinosa ? Id, ibid. pl. 4. f. 32. Desl. Mém. Soc, Linn. de Norm. t. 7. p. 171. pl. 9. f. 28-57. Habite... Fossile depuis le Lias supérieur jusqu’au Kimmeridge- Clay, en passant à travers la série oolitique et l’'Oxford-Clay. Coquille fusiforme, à spire élancée, presque toujours couverte de stries transverses, fines et régulières ; tours de spire munis, dans leur milieu, d’une carène aiguë et très saillante, le dernier tour gibbeux et bicaréné. Carène supérieure plus prononcée que l’in- férieure; aile proprement dite très courte, mais portant, dans l'âge adulte, deux digitations fort longues, rarement égales, re- courbées du côté de la spire, canaliculées en dessous, au moins à leur origine. Lorsque la coquille n’a pas atteint tout son accroisse- ment, il n’y a souvent qu'une digitation développée, l'autre n'étant que comme une petite dent; ou bien elles sont d’une longueur fort inégale, et c’est tantôt la supérieure, tantôt l’inférieure, qui prédomine. Queue ou canal très long et fortement recourbé; ou- verture oblongue, + 3. Rostellaire hamecon. Rostellaria hamus. Des]. T 4. R. testà turritä ; anfractibus transversè striatis, medio angulato no- dosis : nodulis plus minüsvè crebris ; ultimo anfractu gibbo, bica- rinato ; carind superiore majore ; al& parvä, in digitum unicum, robustum, suprà recurvum, seu hamulum, evadente ; caudä lon- giore, curvd ; aperlurà trigond. Rostell, composita >? Phil, Geol. Yorks, pl. 9. f. 28. Ead,? Sow. Min. Conch. pl. 558. f, 2. Desl. Mém. Soc. Linn. de Norm, t. 9.p. 173. pl. 9. f. 22-36. Habite. Fossile de l’oolite ferrugineuse, Bayeux, les Moutiers, De la grande oolite, Ranville. Coquille turriculée, striée partout transversalement ; tours de spire carénés dans le milieu; carène ornée de tubercules assez aigus, plus où moins nombreux; dernier tour gibbeux, pourvu de deux carènes, dont la supérieure est plus saillante que l’inférieure. Rostellaire petit hamecon. Rostellaria hamulus. Des]. R. testé parvä; ultimo anfractu subgibbo, transversè strialo ; striis inæqualibus, majoribus alternatim et minoribus ; carinä parlim nodulosä seu plicatä ; al& subnullà, varicosä, suberenulatà , in ROSTELLAIRE. 667 digitum zum recurvum, apice acutum, trigonum, subtus canali- culatum evadente ; caud& brevi ; apertur& subellipticä. Rostell. composita? Sow. Min. Conch. pl. 554. Desl, Mém. Soc. Linn. de Norm. t. 7.p. 175. pl. 9. f. 39-40. Habite... Fossile de la pierre blanche, à Langrune. Coquille de taille moitié moindre que la précédente (probablement turriculée, à spire carénée et noduleuse?), dernier tour n'ayant qu'une seule carène, un peu gibbeux (gibbosité longitudinale et située à l’opposite de l'aile, comme si la coquille avait déjà formé une première aile incomplète et sans prolongement digitiforme), strié trarsversalement ; stries inégales, les plus grandes alternant avec les plus petites; carène noduleuse ou plissée, mais seulement dans la moitié opposée à la digitation; aile très peu développée, ressemblant à une varice, légèrement crénelée, portant une digi- tation unique, recourbée, aiguë, triangulaire, -canaliculée en des- sous ; canal court, sinus apparent; ouverture subelliplique. + 9. Rostellaire queue de souris. Rostellaria myurus. Desl, R. testä turritä, fusiformi, striis tenuibus, æqualibus, transversis, or- nat; anfractibus rotundatis, penultimo vix unicarinato, ultimo bicarinato; carinä superioré eminentiore, gibbum transversè ob longum ori oppositum gerente ; alà brevissimä, in ætate juniore primum monodactylé, dein (ætate progrediente) didactylà ; digitis longis, divaricatis, tenuibus, trigonis, subtüs canaliculatis, à cari- nis ortis ; caudâ longissimd, rectà, apice tamen incurvd ; apertur oblongä ; labro sinistro subcalloso. Habite... Fossile de l’oolite ferrugineuse; aux Moutiers; à Athys. Coquille fusiforme, à spire turriculée, couverte de stries transverses, fines et régulières; tours de spire un peu renflés et arrondis, avant-dernier tour montrant une trace de carène qui se prononce davantage sur le dernier, et qui devient la carène supérieure de ce tour, car il en existe une seconde à quelque distance au-dessous de celle-ci, moins saillante que la première; sur son trajet, et à l'opposite de la bouche, existe une gibbosité très saillante, trans- versalement oblongue. Aile très petite, ne portant d’abord qu’une seule digitation qui fait suite à la carène supérieure; mais par le progrès de l’âge, l'aile s’accroit en laissant derrière elle sa premiere digitation; elle forme ensuite deux autres digitations, l’une sur la même ligne que la première, c’est-à-dire, sur le prolongement de la carène supérieure; l’autre, sur celui de la carène inférieure, toutes deux assez grèles, mais fort longues, triangulaires, droites, un peu divergentes, canaliculées en dessous. Queue ou canal très 668 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. long, subulé, droit dans presque toute son étendue, un peu courbe à son extrémité; sinus non apparent; ouverture oblongue; lèvre gauche distinete, un peu calleuse. + 6. Rostellaire tonton. Rostellaria cirrus. Desl. R. testé turrit&, apice acuminatä, transversim striatä; anfractibus medio carinalis : ultimo inflato, bicarinato, Desl. Mém. Soc. Linn. de Norm. t, 7. p. 178. pl. 9. f. 26. Habite... fossile de la grande oolite, à Ranville. Coquille turriculée, acuminée à son sommet, transversalement striée; tours de spire carénés en leur milieu, dernier tour très élargi, comme déprimé de haut en bas, et pourvu de deux ca- rènes presque égales; le reste de la coquille est encore inconnu, et ressemble probablement aux mêmes parties de l'espèce pré- cédente, T 7. Rostellaire bidentée. Rostellaria bidentata. Desh. R. testä elongato-fusiformi, apice subulatä, in medio lavigatä, su- pernè longitudinaliter plicatä, basi transversim striato-sulcata; anfractibus planis; ultimo brevi, ventricoso, basi rostro recto, gracili, terminato; apertur& ovat& ; labro subdilatato, ad basim bidentato. Rostellaria curvirostris. Var, Bast. Foss. de Pord. p. 69. n° 2. pliée x. Habite... Fossile aux euvirons de Dax et de Bordeaux. M. Basterot, dans l'ouvrage que nous venons de citer, a donné cette coquille comme l’analogue fossile du Rostellaria curvirostris de Lamarck; mais aujourd'hui, que l’on a mieux apprécié l’im- portance de l’étude des analogues, il a suffi d’un examen plus at- tentif pour s’apercevoir que cette coquille fossile constitue une espèce parfaitement distincte de toutes ses congénères. Cette coquille est allongée, fusiforme; elle a beaucoup plus d’ana- logie avec le Xostellaria curta qu'avec le curvirostris ; elle est plus petite; la spire est subulée, ses premiers tours sont plissés longitu- dinalement, tous les autres sont lisses, si ce n’est le dernier, qui, à la base, présente des stries et des sillons transverses. Ce dernier tour est très court; il se termine à la base en un canal assez long, très grêle, pointu; l'ouverture est ovalaire, atténuée à ses extrémités. De son angle supérieur part un canal latéral, qui re- monte jusqu’à la suture de lavant-dernier tour. La columelle est régulièrement arquée, concave dans sa longueur ; elle est pourvue d’une callosité peu épaisse, élroite, qui l’accompague dans toute sa longueur, Le bord droit est à peine dilaté; il se renverse en + PrÉROCÈRE. 669 dehors sous forme de bourrelet ; il se détache à la base par une échaucrure large et peu profonde , et il est pourvu de deux dents latérales inégales. El est des individus où l’on aperçoit la trace d'une troisième. Il est très rare de rencontrer cette coquille en— tière ; nous en avons cependant deux exemplaires dans un parfait état de conservation. Le plus grand a 13 cent, de long, et 4o mil- lim. de large, PTÉROCÈRE. (Pterocera.) Coquille ovale-oblongue, ventrue, terminée inférieure- ment par un canal allongé. Bord droit se dilatant avec l'âge en aile digitée, et ayant un sinus vers sa base. Spire courte. Testa ovato-oblonga, ventricosa, in canalem elongatum basi desinens. Labrum ætate ampliatum, in alam digitatam, inferne lacun& interruptam distinctum. Spira brevis. OBsErvATIONS. — Les coquilles de ce genre n’ont pas le ca- nal de leur base raccourci et tronqué comme dans les Strombes. Il est, au contraire, allongé en manière de queue, atténué vers son extrémité, et souvent fermé. D'ailleurs leur bord droit est fort remarquable, en ce qu’il se dilate, avec l’âge, en aile digitée éminemment, dont le bord supérieur s'appuie sur toute la spire, tandis que l’inférieur est interrompu par une lacune assez grande. Tci cette lacune n’est point contigus au corps de la coquille, comme dans les Rostellaires ; mais elle en est écartée ei se trouve sem- blable à celle que l’on observe dans nos Strombes, lesquels ne se distinguent que par leur défaut de digitations, et leur canal raccourci. La plupart des Ptérocères deviennent fort grandes. On les compare à des araignées, des scorpions, à cause des grandes digitations arquées de leur bord droit. [ Depuis que, par les soins de MM. Quoy et Gaïmard, on connaît les animaux des genres Ptérocère et Strombe, les con- chyliologues ont pu se convaincre que le genre Ptérocère avait été fondé sur des caractères artificiels. Si l’on compare ces deux genres, on s'aperçoit, en effet, que les animaux ont identique- ment la même structure ; ils présentent, les uns et les autres, cette particularité si remarquable d’un pied qui ne peut plus 670 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. servir à la reptation, et dont l’usage se réduit à opérer des sauts, au moyen desquels l'animal s’avance vers le lieu qu’il veut at- teindre. Dans ce genre, comme dans les Rostellaires et les Strom- bes, l'animal est pourvu d’une grosse tête, proboscidiforme, à la base de laquelle s'implante latéralement une paire de très gros tentacules cylindracés, un peu renflés au sommet, et largement tronqués. Sur cette troncature est placé un organe de vision beaucoup plus grand que dans la plupart des autres mollus- ques gastéropodes : cet organe paraît plus complet que dans les autres mollusques du même groupe; car on distingue, au-des- sous d’une cornée transparente, un iris coloré diversement, se- lon les espèces, percé au centre pour laisser pénétrer la lumière dans la chambre postérieure de l'œil. Vers le sommet de ces tentacules, et du côté interne, se montre un petit appendice co- nique, pointu, qui devrait être la continuation du tentacule lui- même, si les yeux avaient moins d'importance. Le manteau, dans l’un et l’autre genre, revêt toute la surface interne de l’ou- verture de la coquille: c'est dans cet organe que se montre la véritable différence qui existe entre les Ptérocères et les Strom- bes. Dans les Ptérocères, le bord droit du manteau est découpé en un nombre plus ou moins considérable de lanières qui sécrètent les digitations de la coquille. Ces digitations palléales s’atro- phient à mesure que leur sécrétion remplit les digitations cal- caires ; et lorsque l'animal a vieilli, il ne présente plus, sous ce rapport, aucune différence avec celui des Strombes. Si l’on considère les caractères des coquilles des deux genres, on s’a- perçoit bientôt que la principale différence consiste en ce que le canal terminal, dans les Ptérocères, se prolonge en avant ou latéralement, et ressemble en cela à celui des Rostellaires, tan- dis que dans les Strombes il est très court et relevé brusquement vers le dos. À part ce caractère, les coquilles des deux genres ont la plus grande ressemblance; car, dans les Ptéroceres, le bord droit est pourvu, comme dans les Strombes, d’une dépres- sion latérale pour le passage de la tête. Les Ptérocères sont des coquilles marines qui habitent les mers chaudes des deux hémisphères. Le nombre des espèces est peu considérable, Il est curieux de rencontrer ce genre à l’état fossile dans les terrains anciens, tandis qu’il est inconnu, jusqu’à PTÉROCÈRE. 671 présent du moins, dans les terrains tertiaires. M. Deslonchamps, dont nous avons déja cité lesintéressantes recherches sur les fossi- les de la Normandie, a récemment publié un mémoire parmi ceux de la Société linnéenne de Normandie, dans lequel il décrit dix espèces appartenant aux terrains oolitique et jurassique. M. Des- lonchamps à constaté un fait intéressant que n’ont point pré- senté, jusqu’à présent, les espèces vivantes : il arrivait que l’a- nimal, après avoir développé le bord droit de sa coquille, re- prenait un nouvel accroissement, comme le font les Rochers et les Ranelles, et reproduisait un second bord dilaté et digité comme le premier. Nous le répétons, les Ptérocères vivantes n’ont ja- mais présenté un accroissement semblable à celui-là. ] ESPÈCES. 1. Ptérocère tronquée. Pterocera truncata. Lamk. (x) Pt, testä ovato-oblongä, ventricosä, dorso tuberoso subgibbos&, hep- tadactylà, albidä; digitis unilateralibus; spir& tuberculatä, apice truncato-retusd; aperturd lævissima, rose, Lister. Conch. t, 882. f, 4. Seba, Mus, 3. t. 63. f. 3. An. Favanne. Conch, pl. 21. fig. E. 1? Ea? E 3? Martini. Conch. 3. t. 93. f. 904. 905. Chemn, Conch. 1o.t. 159. f, 1512-1515. Strombus bryonia. Gmel, p. 3520. n° 33. * Junior Davila. Cat, pl. 12. Senior, pl. 13. Adultus. pl. 14. * Aldrov. de Testac. p. 343 et 344. * Mus. Calceolari. p. 55. (1) Il est assez singulier que Lamarck et Dillwyn se soient rencontrés pour donner le même nom à cette espèce; cepen- dant ce nom ne pourra rester, car depuis long-temps Chemnitz avait proposé celui de Sérombus Radix bryonia, que Gmelin abrégea par celui de Strombus bryonia. En passant dans le genre Ptérocère, cette coquille doit donc prendre le nom de Pterocera bryonia. Dans un mémoire publié en 1840 sur plu- sieurs espèces de coquilles, M. Grateloup donne la description et la figure d’un individu très jeune de cette espèce, sous le nom de Pyrula Bengalina. W suffit de signaler cette erreur pour la rendre facile à rectifier. 672 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Strombus truncatus, Dillw. Cat, t. a. p. 659. n° 8. * Desh, Encyel. méth. Vers, t. 3.p. 855. n° r. * Strombus bryonia. Wood, Ind. Test. pl. 24. f. 8. * Kiener. Spec. des Coq. p. 1.pl. 10. f. 3. Habite... Mon cabinet, La plupart des auteurs ne représentent cette esjèce que dans son jeune âge, et manquant de ses digitations. Je la possède complète; et, dans cet état, elle ressemble à un très grand lambis. Mais sa spire est aplatie et tout-à-fait tronquée: caractère qui Jui est tellement particulier, qu'aucune autre espèce, soit de son genre, soit de toute sa famille, n’en offre d'exemple. En lui attribuant sept digitations, j'y comprends le canal. De l'extrémité de la supérieure à celle de l’inférieure, l'intervalle est de 13 pouces, Vulg. la Racine-de-bryone. 2. Ptérocère lambis. Pterocera lambis. Pt, testä ovato-oblongä, tuberculato-gibbosä, heptadactylä, albo rufo et fusco variegata; digitis terminalibus rectis; spir& conico- acutä; aperturd lævissimä, rosed. Strombus lambis, Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1208. Gmel. p. 3508. He Lister, Conch, t. 866. f. 2r. Rumph. Mus. t. 35 fig. D. E.F. H.ett. 36, fig. G. ‘Petiv. Amb. t. 14. f. 4-6. Gualt. Test. t. 30. fig. A.t. 35. fig. C. et t. 36. fig. A. B. D'Argenv. Conch, pl. 14, fig. E. Favanne, Conch. pl. 22. fig. A 4. Seba, Mus. 3. t. 82. Jiguræ plures. Knorr. Vergn. 1. t, 28. f. 1. 2.10. 27. f. 4fets3at. 7. f.xe Martini. Conch. 3.t. 86.f. 855.t, 87. f. 858. 859. t. 90. f. 884. t. g1.f. 888. 889. et t. 92. f. go2. 903. Strombus camelus. Chemn. Conch. 10.1. 155. f. 14758. * Pterocère scorpion. Blainv. Malac. pl. 25. f. 3.4. Murex aporrhkais. Rond. Hist. des Poiss. p. 51. * Gesner de Crust. p. 245. * Lesser. Testaceo-théol, p. 305. f, n° 82. * Martini. Conch. t. 3. Vig. p. 67. f. 2. * Parrelier, Plant, per Gall. pl. 1326. f, 7. * Brookes, Introd, of Conch. pl, 5. f. 86. * Roissy. Buf. Mol]. t, 6. p. 90. * Desh. Encyel, méth. Vers. t. 3. p. 856. n° 2. * Wood. Ind. Test, pl. 24. f, 7. * Kiener. Spec. des Coq. pl. 3. et pl. 4.f. 1. * Junior, Mus. Gottv. pl, 18. f. 128. b, pl. 20. f. 140. * PTÉROCÈRE. 673 * Senior, Mus. Gottv. pl. 20. f.14r. a. pl, 21. f. 139a.b. 142.143, Regenf, Conch. t. 1. pl. 4.f. 45. x Linné, Syst. nat.éd, 10. p.743. Lin, Mus. Ulric, p. 617. Strombus lambis, Born. Mus. p.273, Id, Schrot. Einl. t, 1, p. 422. n° 5. Id, Dillw, Cat. t. 2. p. 658. n° 7. Habite les mers de l'Inde. Mon cabinet. Moins grande que celle qui précède, celle-ci a la spire conique-pointue, et est fort commune dans les collections. Dans l’une comme dans l’autre, la digitation supérieure est accolée contre la spire; mais ici, les digitations moyennes sont toutes crochues, Quant aux tubercules dorsaux, l'un d’entre eux est très comprimé de devant en arrière, L’inter— valle entre les extrémités des digitations terminales est de 6 pou- ces 4 lignes. * * # * * 3. Ptérocere mille-pieds. Pterocera millepeda. (1) Pt, testé ovato-oblongä, tuberculato-sibbosä, sulcato-nodosd, deca- dactylà, rufescente; digitis medianis et posticis brevibus, inflexis ; caudà breviusculà, contortd; fauce rubro-violacescente, albo-ru- gosda. Strombus millepeda. Lin. Syst, nat. éd, 12, p. 1208, Gmel. p. 3509. n° 6. Lister. Conch.t. 868. f.23.ett. 869. f. 23, Bonanni. Recr. 3. f. 311. Rumph. Mus, t. 36. f.I, Petiv. Ab. 1, 14. f. 9. D’Argenv, Conch. pl, 15. fig. B. Favaune. Conch, pl. 22. fig. A 6. Martini. Conch, 3. t. 88. f. 86r. 862.et t, 93. f. 906. 907. EE ie TS Ts Re (1) Plusieurs espèces sont assez souvent confondues par les auteurs, sous le nom de Millepeda ; il ÿ en a trois qui se dis- tinguent plus facilement lorsqu'on les a sous les yeux, que d’a- près les figures. Linné n’en connut qu'une à laquelle le nom doit être conservé. Lamarck les a toutes confondues; aussi il faut supprimer de sa synonymie Îes figures de Lister, de Fa- vaune, de Chemnitz et de l'Encyclopédie. Dillwyn a préparé la distinction de ces espèces, en les séparant, à titre de variétés du Strombus millepeda. Tome IX. 43 674 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Chemn. Conch. ro.t.155.f, 1499. 1480. ett. 153. f. 1494.1495. Pterocera millepeda, Encyel. pl. 410. f. 1. a. b. * Strombus millepeda. Var. A. Dillw, Cat, t. 2. p. 660. * Wood. Ind. Test, pl. 24. f. 9. * Swain. Exot. Conch. app. p. 33. * Kiener, Spec. des Coq. pl. 9. * Lin, Syst. nat. éd, 10. p. 743. * Lin. Mus. Ulric. p. 618. * Perry. Conch. pl. 13.f. 7. * Roissy. Puf, Moll. t. 6. p. 91. n° 3. * Strombus millepeda. Born. Mus. p. 274. * Id. Schrot. Einl. t. 1.p. 423. n° 6. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet, Elle est éminemment distincte de ses congénères par un plus grand nombre de digitations, les— quelles sont très courtes, à l'exception des deux antérieures, L’in- tervalle, etc., est de 5 pouces 10 lignes. 4. Ptérocère faux-scorpion. Pterocera pseudo-scorpio. Pt, testé majuscul&, ovato-cblongä, tuberculato-gibbosà, heptadac- tylà, albo et rufo variegatä; digitis obsoletè nodosis, spadiceo - Juscis; fauce rufo-violacescente, albo-rugosa. Bonanni. Recr. 3. f. 312. Lister. Conch. t. 867. f. 22. Habite... Mon cabinet. Cette coquille, plus grande, et à digitations plus épaisses, bien moins noueuses, et plus fortement colorées que dans la suivante, paraît à peine mentionnée par les conchyliolo- gistes. Vulg. le Grand-Scorpion. L'intervalle, etc., est de 6 pouces 2 lignes. \ 5. Ptérocère scorpion. Pterocera scorpio. Pt. testé ovato-oblongä, tuberculato-gibbosä, transversim rugoso- nodosä, heptadactylä, albidä, rufo-maculosä; dactlis gracilibus per longitudinem nodosis : anterioribus caudäque prælongis, cur- vis; fauce rubro-violaceä, albo-rugosä. Strombus scorpius, Lin. Syst. nat. éd, 12. p. 1208. Gmel. p. 3508. n° 4. ; Rumph. Mus. t. 36. fig. K, ; Petiv. Amb.t. 3. f. 2. Gualt. Test. t. 36. fig. C. D’Argenv. Conch. pl, 14. fig. B. Favanne, Conch. pl. 22. fig. B.' Seba, Mus. 3, t. 82, fr. duc. Knorr. Vergn. 2.t. 3. f, 1. PTÉROCÈRE, 675 . Martini, Conch. 3, t. 88. f. 860. Pterocera nodosa, Encycl. pl. 410.f, 2. Strombus seorpius. Born. Mus. p. 272. Id. Schrot. Enl. t. 1. p. 4ar. n° 4. * Id, Dillw. Cat.t. 2. p. 657. n° 6. Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 857. n° 4, * Wood, Ind, Test, pl. 24. f. 6. Kiener. Spec. des Coq. pl. 6. Pterocera nodosa, Swain. Exot. Conch. app. p. 32. Mus. Gottv. pl, ar.f. 144. a. Strombus scorpio. Murray, Fund. Test. anæm, acad. t. 8, p.°145. pla. f9°9. ÿ Valentyn. Amboina. pl. 3. f. 28. Lin. Syst, nat. éd, 10. p. 743. Lin. Mus. Ulric. p. 616. Perry. Conch. pl. 13. f, 3, * Roissy. Puf, Moll. t. 6, p. gr. n° 4. pl. 58. f. 5. Schum. Nouv, Syst, p. 227. Habite les mers des Grandes-Indes, Mon cabinet. Vulg. le Scorpion goutteux. L’intervalle, etc., est de 5 pouces 2 lignes. 6. Ptérocère orangée. Pterocera aurantia. Lamk. Pt. testä ovatä, tuberculato-gibbosä, transversim rugosà, heptadac= tylà, albo et luteo nebulosd; dactylis gracilibus peracutis, obsoletis- simè nodulosis; caudä prælongä, gracillimä, lævi, curvd; fauce aurantià, lævissimd, Knorr, Vergn. 5. t. 4. f. 3. Schroëtter. Einl, in Conch. 1.t, 2.f. 15. et 2.t.7.f. 1. Chemn. Conch. ro. t. 158. f, 1508. 1509. * Perry, Conch.'pl. 13.1f:.2e * Crouch. Lamk. Conch. pl. 18. f. 4. * Strombus lambis, Var. B. Dillw. Cat, t. 2. p. 658. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 3. p. 857. n° 5. * Sow. Conch. Man. f. 405. * Kiener. Spec. des Coq. pl. 7. Swain. Exot. Conch. pl. 9. Habite les mers des Indes orientales, Mon cabinet. Espèce très dis= tincte des deux précédentes par son ouverture lisse. Vulg. le Scor= pion orangé, L'intervalle, etc., est de 4 pouces et demi, * 7. Ptérocère araignée. Pterocera chiragra. Lamk, Pt, testà ovato-oblongé, crassd, dorso tuberoso subgibbosä, hexa 43. 6706 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. dactylà, albä, rufo-maculosä; dactylis longiusculis, sursüm curvis, utroque latere prominentibus ; fauce rose, albo-strialà, Strombus chiragra, Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1207. Gmel. p.3507. n513e Lister. Conch,. t,,870, f. 24. t, 895.f. 31.ett, 883. f. 6. Bonanni. Recr, 3.f. 314. 315. Rumph, Mus. t. 35. fig. A. B. C. ett. 37.f, 1. Petiv. Amb, t. 14. f, 1-3. Gualt. Test, t. 35. fig. A. B. Seba, Mus. 3.1, 82.9. septem. Knorr. Vergu. 1. t. 27. f. 1. Favanne, Conch. pl. 2r, fig. C 2. Martini. Conch,. 3. t. 85.f. 85r. 852.t, 86. f. 853. 854. t. 87. f, 856. 857. et t. 92. f. 895. 896. 898. 900 et go. * Purpura pentadactylus. Belon de Aquat. p. 412. * Id. Gesner de Crust. p. 245. * Aldrov. de Test. p. 286. Besleri Gazophyl. nat. pl. 20. f. 2. Lesser, Testaceothéol. p. 305. n° 85. Marvye. Meth. nécess, aux voy. pl. 2.f. 26. Barrelier. Plant. per Gall. pl. 1327. f, 8.9. Roissy. Buf. Moll. t. 6, p. 90. Strombus chiragra. Schrot. Einl. t. 1. p. 419. n° 3. Mus. Gottv. pl, 20. f, 141 b. * Kuorr, Delic. nat. Select, t. 1. Coq. pl. BIT, f, r. Rariore, Mus, Besleriani. pl, 2r. f. 6. Liu, Syst. nat, éd. 10, p. 542. Lin, Mus. Ulric. p. 615. Strombus chiragra. Born. Mus. p. 271. Id, Dillw. Cat. t.2.p. 655. n° 5. * Desh. Encycl. méth, Vers, t. 3. p. 858. n° 16, Sow. Genera of Shells. f. 2. * Wood. Ind. Test, pl. 24. f. 5. * Reeve. Conch, Syst. t, 2. p. 204, pl. 247. * Kiener. Spec. des Coq. pl. 5. Habite les mers des Grandes-Indes, Mon cabinet. Grande et belle coquille, singulièrement remarquable par la disposition de ses di- gitations sur deux côtés opposés, ce qui lui donne en quelque sorte l'aspect d’une araignée. Sa spire est en cône court et pointu. L'ou- verture est allongée et un peu étroite, Lorsque la coquille est in- + »# * complè e, c'est-à-dire sans digitations, l'espèce alors est presque méconuaissable ; mais si lon étudie la spire, dans les objets com- PTÉROCÈRE. 677 parés, cette espèce se reconnait facilement. Longueur du corps de la coquille, les digitations non comprises, 6 pouces 2 lignes, 8. Ptérocère à pieds nombreux. Prerocera multipes. Desh. Pt. testä ovato-oblongä, tuberculato-gibbosä, transversim sulccto- nodosä, decadactyl&, dactylo posteriore bifido, albä vel rufes- cente, fusco seriatim punctatà ; aperlurà subquadrangulari, an— gustä, in profundo violaceä; labro dilatato, eleganter striato, albo, ad marginem aurantio maculato ; columellà in medio cal- losà ; callo violacescente, lævigato. Strombus multipes. Chemn. Conch. t, ro. p.216. pl. 157. f, 1494, 1495. Pterocera millepeda. Lamck, Pars, Strombus millepeda, Var. C. Dillw. Cat. t. a, p. 660. Desh, Cuv. Règ. anim, nouv. édit, Moll. pl. 67. f. 5. Sow. jun. Thesaur. Conch. pl, 11. f. 8. Reeve, Conch. Syst. t. 2. p. 204. pl. 248,f.r. Pterocera violacea, Swain. Exot. Conch. App. p. 33. Pterocera millepeda, Var. Kiener. Spec. des Coq. pl. 10. Habite les mers de l'Inde. Rare et belle espèce, mentionnée, pour la première fois, par Chem- nitz, et presque toujours confondue par les auteurs avec le Strom- bus millepeda de Linné. Elle se distingue cependant de toutes ses congénères avec la plus grande facilité. Elle est ovale; sa spire, conique, est formée de sept à huit tours déprimés à leur partie supérieure et tuberculeux à la base. Le dernier tour est grand, et le tubercule dorsal prend un développement beaucoup plus cousidérable que ceux qui précèdent, Sur le milieu et sur la base de la coquille s'élèvent des petites côtes transverses, noueuses, as- sez régulières et également distantes entre elles, Des stries, assez fines et en petit nombre, existent dans les intervalles des côtes. Le bord droit est assez fortement dilaté ; en arrière, il dépasse la spire, et il se prolonge de ce côté en très longues digitations apla- tes, dont la première, celle qui s’appuie sur la spire, est toujours plus large à la base et bifide au sommet, une partie restant con- stamment plus courte que l'autre. Le bord droit s’épaissit consi— dérablement avec l’âge, et il est garni dans sa longueur de dix digitations qui diminuent graduellement en allant d'arrière en avant, L'ouverture est fort étroite, d’un très beau violet dans le fond, et la columelle est garnie d'une longue callosité de la même couleur, Le bord droit est élégamment sillonné en dedans; il est 678 HISTOIRE DES MOLLUSQUES,. blane, si ce n’est à la base des digitations, où il présente une sé- rie de taches du plus bel orange. A l’extérieur, cette coquille est blanche ou jaunâtre, et ses petites côtes sont ornées de taches d’un brun assez foncé. Cette coquille a 12 cent. de long et 60 mill. de large, T 9. Ptérocère à neuf pieds. Pterocera novem dactylis. Desh. Pt. testä ovato-oblongä, crass&, ponderosä, tuberculato-nodosä, gib- bosä, enneadacty là, rufescente, fuscescente, marmoratä; apertur& elongatä, subquadrangulari, intus albo sulcatä; columellà rugosä, albo lineata; labro incrassato. Strombus novem dactylis, Chemn. Conch, t. 10, p.207. pl. 155. f. 1479. 1480. Lister. Conch. pl. 868. 869. f. à3. Strombus millepeda. Var. B. Dillw. Cat. t. 2. p. 660, Pterocera millepeda pars. Lamarck. Encycl. méth. Vers. pl. 410, 17 ab. Pterocera crocea. Reeve. Conch. Syst. t, 2. p. 204. pl. 248.f, 2. Id. Sow,. Thesaur, Conch, pl. 11.f, 4. Pterocera elongata. Kiener. Spec. des Coq. pl, 8. Id. Swain. Exot. Conch. app. p. 32. Habite... La plupart des conchyliologues ont confondu cette espèce avec le Wil- lepeda, et nous lui rendons son premier nom proposé par Chem- nitz. On voit par notre synonymie que cette espèce en a reçu plu- sieurs autres qui devront être désormais abandonnés, Ce Ptérocère se distingue bien facilement de tous ses congénères ; il devient à-peu-près aussi gros que le Lambis, Sa spire est tu- berculeuse, et son dernier tour est rendu bossu par deux gros tu— bercules qui sont sur le dos, On remarque sur le dernier tour deux côtes transverses principales tuberculeuses et assez écartées. Les tubercules disparaissent vers le milieu du tour, et ces côtes restent plates dans le reste de leur étendue. L'ouverture est assez grande, dilatée, subquadrangulaire; elle se rétrécit assez subitement et l'on remarque une large tache d’un brun noirâtre, sur laquelle ressortent avec élégance les sillons blancs qui parcourent une par- tie du bord droit. Ce bord s'épaissit considérablement avec l’âge ; il est garni dans sa longueur de huit digitations : la neuvième est produite par le canal de la base. De ces digitations, les deux pos- térieures sont beaucoup plus grandes que les autres ; celle qui s’appuie contre la spire se recourbe latéralement; elle est large à PTÉROCÈRE. 679 la base, et souvent elle a une tendance à se diviser, Les autres di- gitations diminuent graduellement d’arrière en avant; la colu- melle est garnie dans toute sa hauteur d’une callosité étroite, mais épaisse vers la base, Elle est d’un brun rougeâtre, et les rides dont elle est chargée sont blanches. Ces rides sont souvent dichotomes. A l'extérieur, cette coquille est d’un blanc fauve et elle est ornée de marbrures irrégulières et de taches d’un fauve brunâtre, peu foncé. Cette espèce, rare encore dans les collections, a 17 cent. de longueur et 85 mill. de large, en comprenant dans ces dimen- sions la longueur des digitations. Espèces fossiles. 7 1. Ptérocère chauve-souris. Pterocera vespertilio. Des]. Pt. test tenui, papyraced, elliplicä, anticè et posticè acutà, trans— versim tenuiler striatä; anfractibus subplanis : ultimo obsoletè trans- versim tricarinato; alà dodedactylä, ex apice per caudam usquè ad latus sinistrum expansä; digitis brevibus, inæquidistantibus, subtès canaliferis; aperturé perangusta. Eud. Deslonc. Mém. Soc. Linn. de Norm.t. 7. p. 16r. pl.o.f. rs. Habite... Fossile de l’argile d'Honfleur (Kimmeridge-Clay), à Vil- lerville. Coquille à têt excessivement mince dans toutes ses parties, ellipti- que, terminée en pointe à son sommet et à son extrémité antérieure comprise dans l'aile, très finement striée transversalement ; tours de spire un peu aplatis, le dernier pourvu de trois carènes trans- versales, distantes et peu prononcées; aile très grande et très mince, s'étendant du sommet de la spire jusque vers le milieu du côté gauche du dernier tour sur lequel elle s'appuie, et où elle vient se confondre avec la lèvre gauche qui est peu saillante, mais qui se distingue du dernier tour parce qu’elle en masque les stries; digitations au nombre de douze, non compris celle qui s’appuie immédiatement sur la spire, toutes canaliculées en dessous, à-peu- près égales en longueur, mais inégalement distantes les unes des autres et peu prolongées au-delà de l'aile ; ouverture très longue et très étroite; sinus de Ja base non distinct. 2. Ptérocère pontien. Pterocera ponti, D'Orb. PL. testä fusiformi, tumidd; anfractibus rotundatis : ultimo oibbo; al obliquè expansä, costis sex transversis, SL D remotis, in structä; cauda subiüs incurvà. Pterocera ponti. D'Orb. Ann. Se. nat. t. 5. p. go. pl. 5. £ 14 680 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Bronn, Lethæa. p. 400. pl. 2r. f. 6. Plerocerus ponti, Passy. Desc. géol. de la Seine-Infer, p. 334. Strombus ponti., Brong. Ann, des Mines. 1821. 6, p. 554. 170, pl. 9.f. 3.a. b. Desl. Mém. Soc. Linn, de Norm. t. 7. p. 162. pl. g. f. 2. 3. Habite... Fossile de l'argile d’Honfleur (Kimmeridge-Clay), au Havre. Coquille d'assez grande taille, fusiforme, à tours de spire arrondis, s’accroissant régulièrement jusqu’au dernier tour qui est très ren flé et muni au milieu d’une gibbosité transversale, située à l’ori- gine de l'aile; celle-ci est oblique, assez développée, et présente six côtes transverses dont les deux supérieures, situées près de la spire et très rapprochées l'une de l’autre, se dirigent en haut; canal se courbant infériéurement vers son origine. + 3. Ptérocère aile-de-mouche. Pterocera musca. Des]. ” PL, testà tenui, ellipticä, utrinquè attenuatä; anfractibus subrotunda- lis, transversim tenuissimè striatis et longitudinaliter costulatis : ultimo obsoletè transversim quadricarirato ; inslerstitüs striatis; alà pentadactylé, à tertio anfractu ad caudam expansä; disitis brevi- bus, subæquidistantibus; caudd brevi; apertura angusta. Desl. Mém. Soc. Linn. de Norm. t. 7.p. 165. pl. 9. f. 4. Habite, .. Fossile de l'argile d'Honfleur (Kimmeridge-Clay), à Vil- lervillle. Coquille à test fort mince, elliptique, terminée en pointe à ses deux extrémités, couverte, partout de stries lransverses, très fines, aspire ornée de petites côtes longitudinales ; dernier tour pourvu de qua- tre carènes transversales, peu saillantes ; aile médiocre, très mince, s'étendant depuis le troisième tour de spire jusqu'au bec où canal, mais sans le dépasser ; digitations au nombre de cinq (noa compris celle qui s'appuie contre la spire, ni le canal qui termine anté- rieurement la coquille), peu prolongées au-delà de l'aile, à-peu- près égales en longueur, et également espacées entre elles, Ouver- ture étroite; échancrure peu distincte, T 4. Ptérocère six côtes. Pterocera sexcostata. Desl. Pt. testà utrinquè acuminatä; anfractibus rotundatis : ultimo subin- flato, gibbo, costas sex æquè distantes gerente; alä. Desl. Mém. Soc. Linn, de Norm. t, 7. p. 164. pl. 0. f, 5. Habite... Fossile de l’argile d'Honfleur (Kimmeridge-Clay), au cap de la Hève, près du Havre, Coquiile ovale, terminée en pointe à ses deux extrémités ; lours de spire arrondis, le dernier un peu renflé, ayant uue bosse longitu- TR 1 0: PTÉROCÈRE. 681 dinalement oblongue, placée à la base de l'aile, et six côtes trans- verses, également espacées ; l'aile et le canal manquent ; il nereste que l'empreinte de la digitation la plus rapprochée de la spire, et elle s'étend jusqu’au troisième tour. Ptérocère incertain, Prerocera incerta. Des]. Pt, testà fusiformi, utrinquè acuminatdä; anfractibus rotundatis : ul- timo subinflato, lævi; alä. .…. Desl, Mém. Soc. Linn, de Norm. t. 7. p. 165. pl. 9. f. 6. Habite... Fossile de l'argile d’'Honfleur (Kimmeridge-Clay), au cap de la Hève, pres le Havre, Coquille fusiforme, se terminant en pointe à ses deux extrémités; tours de spire arrondis, le dernier un peu renflé, lisse, L’aile et le canal manquent; il ne reste des empreintes des digitations que Ja plus rapprochée de la spire, elle s’étend jusqu'au second tour, Ptérocère atractoïde, Pterocera atractoides. Des!. PL. testà fusiformi, transversèm striatd; striis alternis altioribus; an- fractibus bicarinatis, longitudinaliter plicato-nodosis; plicis remo- tiusculis; nodis quadratis, acutis : ultimo anfractu subgibbo;caudaä longä, incurvd; alé subexpans&. .. vestigio interno in anfracti- bus subnodoso, obsoletissimèque sulcato; sigillo alà duas apophysas gerente; alter& superiore majore, alterä minore. Desl, Mém. Soc. Linn. de Norm. t. 5. p. 166. pl. 9.f. 7. 8. 9. Habite... Fossile de la grande oolite {Caillasse), à Ranville. Coquille fusiforme, striée transversalement; stries alternativement grandes et petites; tours de spire régulièrement croissans, pour- vus de deux carènes, dont la supérieure est plus saillante que l’in- férieure, ornés de plis longitudinaux, écartés, qui forment, sur les carènes, des nœuds tétragones, aigus ; canal long, courbé; aile probablement assez étendue, mais dont le nombre et la forme des digitations sont inconnus, Moule intérieur présentant quelques nodulosités et sillons très obsolètes ; empreinte de l'aile montrant un gros appendice dirigé en haut, et une autre, moindre, dirigée inférieurement. Ptérocère aile-de-guêpe. Pterocera vespa, Desl, Pt. testà ellipticä, anticè acutà, posticè subattenuatä, transversim striatä; anfractibus carinato-nodosis : ultimo carinam absquè nodis, at vero duas gibbas gerente; alà crassä, lat&, subremotä, digitulis an potius dentibus sex inæqualibus ornatä; caudd brevi, Desl. Mém. Soc. Linn. de Norm. t. 7. p. 167. pl. 9. f. 10,17. Habite... Fossile de la grande oolite (Caillasse), à Ranville. 682 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Coquille elliptique, terminée en pointe à ses deux extrémités, striée partout transversalement ; tours de spire carénés en ‘leur milieu, carène ornée de tubercules assez écartés, un peu aigus; der nier tour muni également d’une carène, mais dépourvue de tuber- cules, présentant, en dessus, près de l’origine de l'aile, une assez grosse gibbosité oblongue longitudinalement, et en desseus une autre gibbosité plus petite, située près de la lèvre gauche ; celle ci est distincte et assez saillante. Aile assez grande, très épaisse, séparée de la spire par une large échancrure, et distincte égale- ment du canal par une échancrure un peu moinsconsidérable ; di- gitations courtes, inégales en longueur et inégalement distantes entre elles, ressemblant plutôt à des dents, excepté la supérieure plus longue que les autres, dirigée en dessus et faisant suite à la carène du dernier tour ; surface inférieure de l’aile comme coupée en biseau et n'ayant pas de petites gouttières à l’origine de ses di- gitations; sinus apparent, un peu écarté du canal qui est court, si toutefois la coquille n’est pas un peu brisée dans ce point. + 8. Ptérocère paradoxal. Pterocera paradoxa. Des. Pt. testà parva, ovatd; spird breviusculä; anfractibus angulato-nodo- sis, nodis remotiusculis : ultimo anfractu depresso, pluricostato; costis transversis, subæquidistantibus, at vero inœqualibus ; inter- stitiis striatis; caudä brevi, rectä; alà angustä, varicem simulante, pluridentatä; dentibus inæqualibus, subtüs canaliculatis; apertur angustà, testæ seniori semi-anfractus additur alam alteram primæ simillimam, eique oppositam gerens, ità ut testa senior, ob ultimum anfractum scilicet, ranellam mentiatur. Desl. Mém. Soc. Linn, de Norm. t. 7. p. 170. pl. 9.f. 16. 17. 18. et 2002 71.122: Habite... Fossile dela pierre blanche (oolite coquillière de Bath), à Langrune, à Colleville. Coquille de petite taille, ovoïde, se terminant en pointe à ses deux extrémités; spire courte, à tours anguleux en leur milieu, ornés de . nœuds assez distans; dernier tour très déprimé, beaucoup plus grand que les autres, pourvu de cinq ou six côtes transversales as— sez régulièrement espacées, mais inégalement saillantes, et dont les interstices sont striés transversalement ; canal terminal court et droit ; aile étroite, ressemblant à un bourrelet ou varice, d'entée plutôt que digitée, dents au nombre de six ou sept, inégales, termi— nant les côtes transverses, canaliculées en dessous; ouverture très étroite. En vieillissant, la coquille forme au-delà de la première aile un dernier tour déprimé, comme celui qui le précède, muni STROMBE, 683 d'une seconde aile ressemblant à la première et qui lui est oppo- sée, de sorte que dans cet état, ce Ptérocère a l'aspect d’une Ra- nelle, mais par son dernier tour seulement. — STROMBE. (Strombus.) Coquille ventrue, terminée à sa base par un canal court, échancré ou ironqué. Bord droit se dilatant avec l'âge en une aile simple, lobée ou crénelée supérieurement, et ayant inférieurement un sinus séparé du canal ou de l’échancrure de sa base. Testa ventricosa, basidesinens in canalem brevem emar- ginatum vel truncatum. Labrum ætate ampliatum in alam simplicem, integram, superne unilobatam vel crenatam, . \ AîAN\ . . . ie inferne lacun& e canali distinct& interruptam. OBSERVATIONS, — Les Strombes, ici réformés, sont éminem- ment distingués des Ptérocères, en ce que leur bord droit, agrandi en aile, n'est point divisé dans sa longueur en digita- tions, et en ce que le canal de leur base est très court, tronqué ou échancré, Quoique leur bord droit soit simple, lorsqu'il est développé, on ne peut les confondre avec les Rostellaires, parce que dans celles-ei le sinus est contigu au canal, tandis qu'il en est constamment séparé par une portion du bord dans les Strombes. Tous les Strombes vivent dans les mers des climats chauds. Beaucoup d’espèces sont d’une taille médiocre, même petite; mais il y en a qui deviennent très grandes et qui ont leur co- quille fort épaisse. [ Les coquilles introduites par Linné dans son genre Strombe, élaient connues long-temps avant lui, et il suffit d'ouvrir l’ou- vrage de Lister pour s'assurer que ce naturaliste, doué d’une grande sagacité, avait rapproché un assez grand nombre d’es- pèces sans mélange d'aucune autre, sous le nom de Purpuræ bilingues. On sait que Tourvefort, notre célèbre botaniste, est l’auteur de la méthode conchyliclogique qui a été mise en œu- vre dans l'ouvrage de Gualtieri. Ce savant classificateur s’em- 684 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. pressa d'accueillir le groupe naturel indiqué par Lister; mais il lui donna ie nom de Murex, nom emprunté à Rondelet. Linné, comme on le voit, n’est point le créateur du genre Strombe ; il le trouva tout fait, Seulement, ii le mit en harmonie avec le reste de sa méthode, mais il eut tort, à nos yeux , d’y introduire des coquilles que Lister et Gualtieri avaient eu le soin d’en éli- miner. Lamarck, le premier, tenta la réforme du genre Strom- bus de Linné, et le partagez, comme nous l'avons vu, en trois genres qui furent adoptés par tous les naturalistes, si ce n’est par ceux qui, attachés au Systema naturæ, continuèrent à maintenir le genre Strombe tel que Linné l’avait laissé. Ce sont les auteurs anglais, particulièrement, qui conservèrent le plus long-temps les méthodes linnéennes dans leur intégrité, sans te- nir compte des immenses progrès qui se sont réalisés depuis le commencement de ce siècle. Si nous examinons les espèces de Strombes qui sont inscrits dans la 12° édition du $ystema na- turæ , nous y trouverons, non-seulement des Rostellaires et des Ptérocères, mais encore une Oniscie, une Volute, des Cérites, un Mélanopside et un Pleurotome. On conçoit, dès-lors, com- bien ies réformes de Lamarck devenaient indispensables dans un genre ainsi constitué. Aussi, aujourd’hui, même en Angle- terre, il n’est aucun zoologiste qui n’adopte le genre Strombe, tel que Lamarck l’a réduit. Déjà nous avons eu occasion de parler de l'animal des Strombes. Cet animal, en effet, ne diffère pas de celui des Pté- rocères et des Rostellaires; et cette ressemblance est si grande que nous serions portés à féunir actuellement en un seul groupe les trois genres dont il est question. Il existe entre eux les rap- ports les plus intimes, et il suffit d’avoir sous les yeux un grand nombre d'espèces vivantes et fossiles pour se convaincre qu'il existe des passages d’un genre à l’autre, et qu'il ne sont pas aussi nettement tranchés qu’ils le sembleraient d’abord, d’après les coquilles. Il y a, par exemple, un Strombus fortisi de M. Brongniart, fossile au val de Ronca, dont le bord droit est dilaté à la manière des Rostellaires à grande aile, et qui n’a point la double sinuosité caractéristique des Strombes; mais cette coquille n’a pas non plus le canal prolongé en bec, comme dans les Rostellaires; elle est échancrée à la manière des = STROMBE. 685 Strombes, Le Rostellaria jissurella a , parmi les Strombes, des espèces qui sont très analogues par læ manière dont se relève, jusqu’au sommet de la spire, le canal supérieur de l’ouverture. Nous trouvons, parmi les Strombes, plusieurs coquilles qui ont la plus grande analogie avec les Ptérocères, le Strombus gallus, particulièrement, qui a une longue digitation en arrière, et dont le canal terminal est plus allongé et beaucoup ‘moins re- dressé que dans les autres Strombes. Il y a encore le Srombus laciniatus de Chemaitz, qui, par ses trois laciniations posté- rieures, peut également servir de passage des Strombes aux Ptérocères. Ainsi, comme on le voit, on pourrait, sans aucun inconvénient, rendre au genre Strombe à-peu-près letendue que lui avait donnée Linné, pour le rediviser ensuite en trois ou quatre sections qui correspondraient exactement aux genres de Lamarck. À tout ce que nous venons de dire sur les rela- tions des trois genres Ptérocère, Rostellaire et Strombe, nous pouvons ajouter que les deux premiers, Ptérocère et Rostellaire, se joignent dans les rapports les plus intimes, au moyen des espèces des terrains anciens. Que l’on consulte, en effet, le tra- vail si utile que M. Eudes Deslonchamps a récemment publié dans les Mémoires de la Société linnéenne de Normandie, et l’on verra que dans les espèces de Ptérocères qu'il a décrites, il n’y a pas ces deux profondes échancrures qui caractérisent les espèces vivantes de ce genre. Cependant, par les digitations du bord droit et par les accidens extérieurs des coquilles, par leur aspect général, elles appartiennent plutôt aux Ptérocères. qu'aux Rostellaires, mais elles servent à démontrer que ces. genres 5e rattachent l’un à l’autre par un grand nombre de nuances, Nous l'avons déjà dit, et nous le répétons ici, les genres ne nous paraissent souvent très distincts que par l’imperfection de nos observations; et plus la science marche, et plus nous aper- cevons l’inutilité d'un certain nombre d’entre eux. Nous savons que notre manière d'envisager le genre, de le considérer comme un groupe naturel, n’est point admise par un certain nombre de zoologistes, qui ne voient dans la création des divisions de cet ordre qu’un moyen tout-à-fait artificiel de grouper un certain nombre d’espèces analogues, et qui est destiné à fa- voriser la mémoire plutôt qu'à établir des rapports natu- 686 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. rels entre les êtres d’une même famille ou d’une même classe. Le nombre des espèces, connues actuellement dans le genre Strombe, est assez considérable, et il est à présumer que ce nombre s’augmentera d’une manière notable, à mesure que l’on exploitera plus attentivement les mers chaudes dans lesquelles ces animaux pullulent. Lamarck en comptait 32 espèces vi- vantes, et M. Sowerby a presque doublé ce nombre dans la Monographie qu'il a publiée récemment dans son Thesaurus conchyliorum. Les Strombes fossiles sont en petit nombre : tous, sans exception, jusqu'à présent du moins, appartiennent aux terrains tertiaires. Nous en comptons neuf seulement : trois dans le bassin de Paris, cinq aux environs de Dax, de Bordeaux et de Vérone, et un seulement dans les terrains plus récens d'Italie.] ESPÈCES. 1. Strombe aile-d'aigle. Strombus gigas. Lin. (1) St, testà turbinatä, ventricosissimä, maximd, transversim sulcato- rugosd, albd; ventre supernè spiräque tuberculis longis, conicis, pa- tentibus, coronatis; labro latissimo, supernè rotundato; aperturä lœvi, rosed. Strombus gigas. Lin. Syst, nat. éd. 12. p. 1210, Gmel, p. 3515. n° 20. Lister. Conch. t. 863. f, 18. b. Bonanni. Recr. 3. f. 404 et 405. Gualt. Test.t. 33. fig. A. et t. 54. fig. À. Favanne. Conch, pl. 20. fig. G 1. (x) Ayant étudié avec soin la synonymie et la courte des- cription que donne Linné de son Strombus lucifer, nous pensons qu'il doit être réuni au Strombus gigas : en effet, en examinant un grand nombre d'individus de ces deux espèces, en les pre- nant à différens âges, on peut en distinguer deux variétés prin- cipales, Dans l’une, les tubercules de la spire sont courts et peu développés, même sur le dernier tour. Dans l'autre, ces tuber- cules sont exagérés; mais ces variétés se lient par une foule de nuances insensibles qui ne permet plus de séparer en deux es- pèces les deux extrémités de la série. STROMBE. 687 Martini. Conch. 3. t. 80. f. 824. * Junior. Purpura. Belon de Aquat. p. 410. * Le Murex Rondel. Hist. des Poiss. p. 48. * Junior. Conchylium. Rondel. Hist. des Poiss. p. 54. Gesner de Crust. p. 244. f. A. * Junior. Gesner. éd. p. 246. f. 4. * Aldrov. de Test, p, 335 et 336. Junior. éd. loc. cit. p. 346. Fab. Columna. Aquat. et terrest. Observ. p. LX. f. 4. Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 745. Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 86. n° 2. Desh, Encycl. méth. Vers. t. 3. p.989. n° 1. * Sow. jun. Illus. Conch. p. 35, n° 47. pl. ro.f, 117. * Mus. Gottv. pl. 18. f. 128 a. * Born. Mus: p. 280. Exclus. plur, synony. Schrot. Einl. t. 1. p. 436, n° 17. Exclus, plur. sYRONY. Dillw. Cat. t. 2. p. 663. n° 22, Wood. Ind. Test, pl. 25.f. 22. Kiener. Spec. des Coq. p. 3. n° 1. pl. 33, f. 1. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. C’est peut-être la plus grande espèce de ce genre. Elle est remarquable par les longs tu- bercules coniques et divergens qui couronnent le sommèt de son dernier tour et hérissent sa spire. Celle-ci est très pointue et mé- diocrement élevée, Ouverture lisse et d’un rose pourpré assez vif. Longueur, 9 pouces 8 lignes. * % * * + 2. Strombe aile-d’autour., Strombus accipitrinus. Lak. (1) St. tesià turbinatä, ventricosä, transversè sulcatä, alba, subrosed; ul- timo anfractu supernè tuberculis coronato, quorum unico maximo , (1) Le Strombus accipitrinus de Lamarck est bien la même espèce que le Strombus costatus de Gmelin; la synonymie de Lamarck lui-même le constate. Dillwyn aurait accepté le nom de Gmelin s’il n'avait trouvé cenom déjà donné par d’Acosta à une autre espèce. Il faut se souvenir qu’à exemple de Linné, les paturalistes mettaient un assez grand nombre de coquilles de genres divers parmi les Strombes. Le Strombus costatus de d’Acosta nous paraît une Clausilie. En rétablissant cette coquille dans son genre, on peut conserver au véritable Strombe le nom de Costatus, que Gmelin le premier lui imposa. 688 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. posticè ad latera compresso; spirâ muticä, acutä; apertur& lævi; labro crassissimo. Favanne. Conch, pl. 20. fig. A 2. Martini. Conch. 3.t. 81. Î. 829. Strombus costatus, Gmel. p. 3520, n° 32. * Le Murex couleur de lait. Rondel, Hist. des Poiss. p. 50. * Gesuer, de Crust. p. 244. f. infér. Aldrov. de Test, p. 337. f. 2. etp.339.f. 3. Strombus accipiter, Dillw. Cat, t. 2. p. 669. n° 9%; * Id. Wood. Ind. Test. pl, 25. f. 24. * Desh. Encycl. méth. Vers. L 3. p. 987. n° 2. Sow, jun. Thes. Conch, p. 34. n° 45. pl 10. f, 115. 116. Kiener, Spec. des Coq. p. 4. n° 2. pl. 3. *+ * * * Habite... Mon cabinet, Bien moins grande que celle qui précède, et cependant proportionnellement plus pesante, cette coquille s’en rapproche par sa forme générale ; mais sa spire est mutique, légè- rement noduleuse vers sa base, et le sommet deson dernier tour est couronné par des tubercules inégaux, dont celui du milieu est fort élevé et comprimé. Ouverture blanche; bord droit très épais. Longueur, 5 pouces 3 lignes. 3. Strombe aile-large. Strombus latissimus. Lin. (1) St. testà turbinatä, ventricosä, dorso lævigatä, ad alam subrugosä, aurantiä, albo-maculatä; spiré brevi, nodulosä; labro latissimo, supernè rotundato, ultrà spiram prominente; marge acuto, latere crassissimo; apertur& lævi, albä, roseo tincta. Strombus latissimus, Lin. Syst. nat. éd. 12, p. 1211. Gmel. p. 3516. No (1) Linné a très bien établi cette espèce, d'abord dans la 10° édi- tion du Systema ; il en a ensuite donné une très bonne description dans le Museum Uliricæ. La synonymie en est très bonne ; mais Gmelin, avec sa perricieuse légèreté, introduit plusieurs autres espèces qui n’ont aucuns rapports spécifiques avec celle-ci. La- marck n’est point à l'abri d’un semblable reproche. Il rectifie en partie les erreurs de Gmelin, mais il tombe dans une autre faute, en réunissant au Sfrombus latissimus de Linné le Strombus Goliath de Chemnitz, qui en est entièrement distinct. M. Schu- macher, ayant mal apprécié ies caractères de cette espèce, la range parmi les Ptérocères. STROMBE. | 689 Lister. Conch, t. 856. f. 12, c. émperfecta. et t, 862, f, 18 a. com= pleta. Rumph, Mus. t. 36.fig.L. Petiv, Amb, t. 14. f. 9. Sebas Mus. 3.1.063. Fe 2mett.83.f ra-r4. Martini. Conch. 3. t. 82.f. 852. t, 83. f, 835. ett. 89.f. 894. Strombus Goliath. Chemn. Conch. 11. t, 195 b. fig, A. * Sow. jun. Illust. Conch. p. 37. n° 57, pl. ro.f, 112, * Kiener. Spec. des Coq. p. 6. n° 4. pl. 4. * Strombus tricornis. Blainv. Malac. p. 414, pl. 25. f. 1, 2. * Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 945. * Roissy. Buf. Mall. t. 6. p. 87. n° 3. Pterocera alata, Schum. Nouv. Syst. p. 221. * Schrot. Einl. t. 1. p. 438. n° 18. * Dillw. Cat, t. 2. p. 668. n° 23. * Wood. Ind. Test. pl. 25.f. 16. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Coquille fort belle et même précieuse, lorsque ses couleurs sont bien conservées. Elle est surtout tres remarquable par la partie supérieure de son bord droit, qui est fort large, mince, tranchante, arrondie et saillante au-dessus de la spire, tandis que le côté de ce même bord est fort épais dans le reste de sa longueur. Il parait qu’elle devient très grande; mais je n’en possède qu’un individu de taille fort médiocre et dont la longueur n’excède pas 5 pouces et demi, # 4. Strombe aile-cornue. Strombus tricornis. Lamk. St. testà turbinato-trigon&, albo et rufo longitudinaliter pictd; dorso trituberculato : tuberculo medio majore, lateribus compresso; spird acut&, subnodosä; labro anterius in acumen elongatum producto; aperturd lævi, alba. Lister. Conch. 1, 873. f. 29. Martini. Conch. 3.t. 84. f. 843-845. Encyel, pl. 408.f. 1. et pl. 4ag. f. 2. * Swain. Exot. Conch. pl. 3r. * Desh. Encycl. méth, Vers, t, 3, p. 987. n° 3. * Sow. jun. Thes. Conch. p. 34. n° 41. pl. ro. f. 103. 107. * Kiener. Spec. des Coq. p. 13. n° 9. pl. 7. et pl. 33. f, 3. Junior, * Strombus gallus. Far. Dillw. Cat.t. 2. p. 662. * Wood. Ind. Test. Suppl. pl. 4. f. 16. * Swain. Conch. Illus. 1"® série, 1, 3. pl. 135. Habite l'Océan des Antilles, Mon cabinet. Espèce constamment dis- tincte de la suivante. Les tubercules du sommet de son dernier Tome IX. 44 690 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. tour ne sont point comprimés fransversalement ; mais le plus grand offre postérieurement un prolongement comprimé qui est longitudinal, Longueur, 4 pouces 2 lignes. 5, Strombe aile-d’ange. Strombus gallus. Lin. St. testä turbinatd, tuberculiferä, transversim sulcaté, albo et rufo variegatd; ullimo anfractu supernè tuberculis magnis, compressis, coronato : tuberculis carind transversä coadunatis; labro tenui, supernè in lobum sævius prælongum producto. Strombus gallus. Lin. Syst. Nat. éd. 12. p. 1209. Gmel. p. 3511. n° 11. varier. exclus. Lister. Conch. t. 874. f. 30. Bonanni. Recr, 3. f. 309. 310. Rumph. Mus, t. 37. f. 5. Gualt, Test: t. 32. fig. M. Seba. Mus. 3,t, 62, f. 1. 2. Knorr. Vergn. 4.t. 12. f. 1. Favanne, Conch. pl. 21. fig. A 1. Martini. Conch, 3. t. 84. f. 841. 842. ett. 85.1. 846. * Born. Mus. p. 275. Mus. Gotw. pl. 18. f, 12g. a. Kaorr. Del. Nat. Selec. t, r. coq. pl. B, IV. f. 3. Wood. Ind. Test, pl, 24. f. 12. Swain. Exot, Conch. pl. 32. Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 988. n° 4. Sow. jun. Thes. Conch. p. 34. n° 44. pl. ro.f, 108, 111. Kiener. Spec. des Coq. p. 14. n° ro. pl, 9. Lesser. Testaceothéol. p. 305. f. n° 79. Lin. Syst, Nat. éd. 10, p. 743. Lin, Mus. Ulric. p.619. Roissy. Buf. Moll, t. 6. p. 87. n° 4. Schrot. Einl, t, 1. p. 429. n° 9. ' Dillw. Cat. t. 2. p. 662. n° 14. wariet, exclus. Habite les mers d'Asie et d'Amérique, dans les climats chauds. Mon cabinet, Espèce commune dans les collections. Ici, les tubercules du dernier tour sont comprimés transversalement à la coquille, ce qui est fort différent dans l'espèce précédente, Spire noduleuse, un peu élevée et pointue; ouverture blanche et lisse. Longueur du corps de la coquille, 4 pouces 4 lignes. Vulg. le Cog. 6. Strombe bituberculé. Strombus biluberculatus. Lamk. Li * * NA NOT CROESUET ENEXE 7 St, testà turbinatä, tuberculiferd, transversim sulcato-rnodulosé, albo STROMBE. °691 et rufo-fuscescente marmoratä ; ullimi anfractüs tuberculis duo- bus versüs labrum aliis eminentioribus, trigonis, posticè compres- sis; spirà abbreviatà ; labro latere crassiusculo, supernè in lobum brevem terminato. Lister, Conch. t. 89r. f. 25. Bonanni. Recr. 3. f, 307, 308. Gualt. Test, t. 32. fig. F. Seba. Mus, 3. t. 62. f. 4. 5. 9. 12. 13. 14. 15 et 27. Knorr. Vergn. 3.t.1r.f. 1. Martini. Conch. 3. t. 83. f. 836. 837. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 988. n° 5, *_ Strombus lobatus. Sow. jun, Thes. Conch. p. 34. n° 43. pl. 8. f. 76. 77.78. Kiener. Spec. des Coq. p. 15. n° 11. pl, 10, f, 5. Mus. Gottv. pl. 19.f. 133. a. * Valentyn. Amboina, pl. 10. f. 93. * Barrélier Plant. per Gall. pl. 1327. f, 5. Perry. Conch. pl, 12. f. 1. * Wood. Ind, Test. Suppl. pl. 4. f, 15. *_ Strombus lobatus. Swain, Zool, illustr, 2° série, t. 3. pl. 153, Habite l’Océan des Antilles. Mon cabinet. Il est constamment dis- tinct du précédent par les tubercules de son dernier tour, dont deux plus grands sont prismatiques, et par son bord droit un peu épais latéralement. Ouverture lisse et blanchâtre. Longueur, 3 pouces. 7. Strombe crète-de-coq. Strombus cristatus. Lamk. (1) St. testé ovato-oblongä, tuberculifer&, albo et luteo variä ; ultimi anfractüs tuberculo aliis multd majore; spir& exsertà, nodosä, per- acutä ; labro dilatato, latere replicato, supernè crenis profundis # * cristatim inciso. Seba. Mus. 3.'t. 62. f. 3, Favanne, Conch, pl. 22. fig. A 2: Strombus laciniatus. Chemn, Conch. 10, t. 158. f. 1506, 1507. * Strombus iaciniatus. Wood. Ind. Test. pl, 25. f. 15. *“ Id. Swain, Exot. Conch, pl, 46. * Id, Sow. jun. Thes. Conch. p. 37. n°58. pl. 10.f. 105. * Kiener, Spec. des Coq. p. 8. n°5. pl. 11. a —_—_—_—_—_———_—— (1) Déjà nommée Strombus laciniatus par Chemnitz, cette es- pèce doit reprendre son premier nom. 44. 692 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Schrot. Einl, t, 1. p.466. Strombus. n° 50. * Strombus laciniatus, Dillw. Cat, t. 2.p. 663, n° 15. * Strombus gallus, Var. D. Gmel. p- SOS Habite... Mou cabinet, Coquille très rare, et remarquable par les caractères de son bord droit. Ce bord, dilaté et avancé supérieu- rement jusqu'à la hauteur de la spire, est replié en dedans sur le côté, et offre, dans sa partie supérieure, quatre ou cinq grandes crénelures qui le font paraitre lacinié. Ouverture lisse, fauve dans le fond. Longueur, 4 pouces. Vulg. l’Aile-large-couronnée. 8. Strombe aile-dilatée. Strombus dilatatus. Lamk. (1) St. testä ovato-oblongd, turgidä, lævigatä, lutescente, maculis albis triseriatim cinctà ; spir& breviusculä, noduliferä, labrum supe- rante; labro dilatato, undato, infra marginem crassiusculo. Seba, Mus. 3.t. 63. f. 4.5. Strombus latus. Gmel. p. 3520. n° 35. Kiener, Spec. des Coq. p. 9. n° 6, pl. 5. Habite... Mon cabinet, La partie supérieure de son bord droit, sans former aucun lobe, vient s'appuyer un peu au-dessous du milieu de la spire. Ouverture lisse. Longueur, 4 pouces. 9. Strombe aile-de-hibou. Strombus bubonius. Lamk. (2) St. testà ovatä, subturbinatä, tuberculatä et noduliferä, flavescente, albo -maculatä, roseo-f asciaté ; spirä conicä, oblusiusculä, nodu- losä, labrum superante. Lister. Conch. t, 860. f. 17. Bonanni. Recr. 3. f, 306. Seba. Mus. 3. t. 62. f. 6-8. (1) Ce Strombe devra changer de nom, pour deux raisons : la première, c'est qu'il était nommé Strombus latus par Gmelin, long-temps avant Lamarck; la seconde, c’est parce que M. Swain- son, avant Lamarck aussi, avait déjà donné le nom de Délatatus à un autre Strombe qui est très différent de celui-ci. (2) Il y a ici plusieurs erreurs à rectifier. Born est le pre- mier qui ait donné ie nom de Strombus fasciatus à une espèce de ce genre. Gmelin prend ce nom, l’applique à une toute au- tre espèce, dans laquelle ceile de Born trouve sa place comme variété, sans que cependant Born soit cité, Par un double em- ploi qui se conçoit à peine, ce même Strombus fasciatus de Born est reproduit par Gmelin, comme variété du Lentiginosus. Nous STROMBE. 693 Knorr. Vergn. 3.t, 17. f. 1. Martini. Conch, 3. t. 82. f. 833. 834. Strombus fasciatus. Gmel, p. 3510. n° 9. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 989. n° 6. * Strombus fasciatus, Sow. jun. Thes, Conch, p. 33. n° 38, pl. 10. f, 104. 106. -Kiener. Spec, des Coq. p. 10. n° 7. pl. 6. Mus. Gottv. pl. 19. f, 127. * Rariora Mus, Besleriani. pl. 20. f. 2? * * * Aldrov. testac. p. 340. f. 2? Klein, Tentam. ostrac, pl, 6. f 107. * Strombus fasciatus. Wood. Ind. Test. pl. 25. f, 14. Habite l'Océan des Antilles, Mon cabinet, Ses fascies roses passent sur les rangées de ses tubercules. Sommet du bord droit simple- ment arrondi; ouverture lisse, Longueur, 3 pouces 5 lignes. * 10. Strombe grenouille, Sfrombus lentiginosus. Lin. SL. testà turbinalä, crassä, tuberculifer& et undique nodosä, squa- lidè albä, cinereo-fuscescente nigroque maculosä ; ultimo anfractu supernè tuberculis majusculis, subfurcatis, coronato; labro crasso, supernè undatim tricrenato, Strombus lentiginosus. Lin, Syst, nat, éd, 12.p. 1208. Gmel. p. 3510. n° 8. Lister. Conch. t. 861. f. 18. Bonanni. Recr. 3. f. 500. Ruümph. Mus.t, 37. fig. Q. Petiv. Amb, t. 14. f, ro. Gualt. Test. t, 32. fig. A. D’Argenv. Conch. pl. 15. fig. C. Seba. Mus. 3. t. 62. f. rr et 30. Knorr. Vergn. 3. t. 13. f. 2. Martini. Conch. 3. t, 80. f. 825. 826.ett. 8r. f. 827, 8928. * Wood. Ind. Test. pl. 24. f. ro. * Swain. Zool. illustr, 1'e série, t. 3. pl. 134, f. 2. * Desh. Encycl. méth, Vers. t. 3. p. 989. n° 7. proposons de rectifier ces erreurs de nomenclature, en resti- tuant à l'espèce de Born son premier nom: cette espèce est le Strombus lineatus de Lamarck. Celui-ci, qui est le vrai Fas- ciatus de Gmelin, peut conserver le nom que lui a imposé La- marck. 694 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * ‘Sow. jun. Thes. Conch. p. 37. n° 56. pl. 8. f. 70. * Kiener, Spec. des Coq. p. 25. n° 18. pl. 18. Fr. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr, Zoolog, pl. 50 f. 5. * Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 743. * Mus. Gottv. pl. 17. f. 128. a. b. c. d. * Lin. Mus. Ulric. p. 619. * Barrelier, Plant. per Gall, pl. 1327. f. 6. * Perry. Conch, pl. 12. f, 5. * Born. Mus. p. 274. * Schrot. Einl. t: 1. p. 425. n°8. * Dillw. Cat. t. 2. p. 660. n° 104 Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet, Ses sillons trans- verses sont très noduleux. Les deux ou trois crénelures du som- met de son bord droit le distinguent, Spire courte et pointue, Longueur, 3 pouces 8 lignes. Vulg. la Téte-de-serpent. 11. Strombe oreille-de-Diane. Strombus auris Diane. Lin (1). St, testä ovato-oblongä, tuberculiferd, transversim striatä, grised ; spirä, exserlä, acutä ; caud& recurv& ; fauce aurantio-nigricante ; labro incrassato, anterius lobo digitiformi terminato, intüs lævi- gato. (1) Plusieurs espèces sont confondues sous cette dénomina- tion. Linné, par sa phrase et sa description du Museum Ulricæ, caractérise l'espèce par des sillons transverses, des tubercules sur le dos et une spire muriquée; il la caractérise aussi par la callosité et le lobe digitiforme qui termine le bord droit du côté postérieur , etc.; mais, parmi les figures qu'il cite dans la 12° édi- tion du Systema naturæ, 1 y introduit deux espèces. Je ne parle pas de Gmelin, qui a porté partout la confusion. Pour moi, le Strombus auris Dianæ doit réduire sa synonymie de la manière suivante : Bonanni, f. 301. 302. Rumphius, pl. 37. f. R. Gual- tieri, pl. 32. f. D. Favanne, pl. 21, f. A5, A6. Seba, pl. 62. f. 13. Martini, t. 3, pl. 84, f. 838, 839. Strombus Lamarkü, Sow. jun., Thes. Conch., p. 35 n° bo, pl. 9, f. 98, 99. exclus. Var., Kiener, Spec. des Coq., p. 22,n° 16, pl. 16, f. 1. La seconde espèce , déjà nommée Strombus guttatus par Mar- tini, se trouve dans les figures suivantes, Lister, pl. 872, f. 28, Gualtieri, pl. 32, f. H. Seba, pl. 61, f. 1, 2. Knorr, t. 2, STROMBE. 69 Strombus auris Dianæ. Lin. Syst, nat, , 12, p. 1209. Gmel. p.39 12. n° 12. Lister. Conch. t. 871. f. 26. et t. 872. f, 27: 28. Bonanni. Recr, 3. f. 30r. 302. Rumph. Mus, t. 37. fig. R. Petiv. Amb, t.14.f. 11, Gualt, Test, t. 32, fig. D. H. D'Argenv. Conch. pl. 14. fig. O. Favanne. Conch. pl. 27. fig. A 5. A 6, Seba. Mus. 3. t. 61, Î. 1-6. ett, 62. f. 13 et 16. Knorr, (Verngn 2. 1. Th etfe)tei2e Martini. Conch. 5. t, 84. f. 838. 859. Chemn, Conch, ro. ti, 156. f. 1487. 1488, Encyclop. pl. 409. f. 3. a. b. * Lin. Syst. nat, éd. 10. p. 743. * Lin. Mus. Ulric. p. 620. * Mus. Gottv. pl. 19.f. r3r.a.e.f.g.h,i. k. * Schum. Nouv. Syst. p. 200. * Born. Mus. p. 269. Vign. fig, C. et p. 276. * Schrot. Einl. t, 1. p. 428. n° ro. * Burrow. Elem. of Conch. pl. 17 f, 2. * Dillw. Cat, t. 2. p. 663. n° 16. Exclus. var, x Sow. Genera of Shells, f. 4. * Reeve. Conch. Syst. t, 2. p. 206. pl, 251, f. 4. Habite l'Océan des Grandes-[ndes, Mon cabinet, Vulg. l’Oreille-d’ane. Longueur, 3 pouces 4 lignes. plx0. fr, 2 Perry Conch, pl19, l'A CroUcH piton 0 Strombus auris Dianæ. Sow. jun., Thes. Conch., pl. 35, n° 49; pl. 9, f. 101, 102. Strombus guttatus. Kiener, Spec., p. 24, n° 17, pl. 15, f. 1. Quoy et Gaïm. Voy. de l’Astr., pl. br, f. #. La troisième espèce est représentée par les figures suivantes: Lister, pl. 872, f. 29. Chemn.,t. 10,pl.156, f.1487-1488. Encycl., pl. 409, f. 3, a, b. Cest le Strombus auris Dianæ adusta de Chemnitz et la variété B, de l’Auris Dianæ de Dillwyn. Strombus melanostomus, Swain. Exot. Conhc., p. 10, pl. 47. Sow. jun., Thes. Conch., p. 32, n° 51, pl. 9, f. 89, 90, 94. Kiener, Spec. A ces trois espèces, Dillwyn en ajoute une quatrième à titre de variété, le Strombus Novæ-Zelandiæ de Chemnitz. 696 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 12. Strombe muriqué. Strombus pugilis. Lin. St, testä turbinatä, ventricosä, luteo-rufescente ; ultimo anfractu supernè tuberculis coronato, medio lævi, basi sulcats ; spirä tu- berculis patentibus muricatä, transversè striatà; labro anterius lobo brevi, rotundato, et intüs versüs basim sulcato. Strombus pugilis, Lin. Syst, nat. éd. 12. p. 1209. Gmel, p. 3512. n TO Lister, Conch. t. 864. f. 19. Bonanni. Recr, 3. f. 299. Gualt. Test. t, 32. fig. B. D'Argenv. Conch. pl. 15. fig. A. Knorr. Vergn:. rt: 9 fr lett.3/pl.:16: F7: Martini. Conch. 3. t. 81.f. 830. 831. Encyclop. pl. 408, f. 4. a. b. * Schum, Nouv. Syst. p. 200, * Born. Mus. p. 277. Schrot. Einl. t, 1, p. 429. n° rr. Dillw. Cat. t. 2. p. 664. n° 17. Exclus. variet. Chemn,. Conch. t. 10.p.215. pl. 156. f. 1495. Wood. Ind. Test. pl. 25.f. 17. Lin. Syst, nat. éd. 10. p. 744. Mus. Gottv. pl. 17. f, 125. a. b. 126. a. b. Aldrov. De Testac. p. 337. f.5. et p. 340. f. 3. Mus. Moscardo. p. 212. f. 3. Lin, Mus. Ulric. p. 620. Sow. Genera of Shells. f. 1. 2, Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 996. n° 22. Sow. Conch. Man. f. 406. Sow. jun. Thes, Conch, p. 32. n° 33. pl. 8. f. 74. Kiener. Spec. des Coq. p. 30. n° 22. pl. 20. Perry. Conch, pl. 12.f. 4. Brookes. Introd. of Conch. pl. 9. f. 85. Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 86. n° r. Habite dans la Méditerranée et peut-être l'Océan Atlantique. Mon cabinet. Son ouverture est d’un jaune d'œuf très foncé, presque rougeàtre, Spire très pointue, Longueur, 3 pouces 5 lignes, Vulg. l’Oreille-de-cochon. 13. Strombe pyrulé. Strombus pyrulatus. Lamk. (1) St. teslä turbinatä, dorso lævisatà, basi spiräque transversim striatà, RE AE OR D A A LS (1) Voici encore une espèce à laquelle Lamarck a inutile- STROMBE. 697 rufescente ; ultimo anfractu supernè obtusè angulato ; spird co- nico-acutà , aodulosä , basi subtubercutifer& ; labro anterius lovo rotundato et intüs striato. An Knorr. Vergn. 3.t. 16.f. 1? Martini. Conch. 3.t. 91. f. 894. Schroëtter. Einl, in Conch. 1.t,2.f. 14. Strombus alatus. Gmel. p. 3513. n° r4. * Strombus pugilis. Var, B. Dillw. Cat. t. 2. p. 664. * Strombus alatus. Swain. Exot, Conch. pl. 1r. * Sow. jun. Thes, Conch. p. 32. n° 34. pl.8. f. 792.75. * Kiener. Spec, des Coq. p. 29. n° 21, pl. 19. f. 1.et pl. 34. f, 2. Habite... Mon cabinet. Très voisin du précédent, il s'en distingue par sa spire non muriquée, mais seulement un peu tuberculeuse à sa base. Bord droit un peu épais, strié en son limbe interne, qui est d'un violet très rembruni, ainsi que la columelle, Longueur, 3 pouces 2 lignes. 14. Strombe bossu. Strombus gibberulus. Lin. St, testà oblongo-ovali, medio lævigatä; suprà labrum infernèque strialà | luteo-rufescente , albo-fasciatä ; anfractibus inæqualiter gibbosis ; spirä brevi, acutà ; columellà albä; labro intüs striato, violaceo. Strombus gibberulus, Lin. Syst. Nat. éd. 12. p. 1210. Gmel. p. 3514. n° 17. Lister, Conch, t. 849. f. 1. Bonanni. Recr. 3. f. 150. Rumph. Mus. t, 37. fig. V. Petiv. Amb, t. 14.f, 15, Gualt. Test. t. 21. fig. N. D'Argenv. Conch. pl. 14. fig. N. Seba. Mus. 3,t. 61. f, 17-19. et 51-53, elt. 62.f, 48. 49. Knorr. Vergn. 2. t, 144 f. 3. Martini. Conch. 3, t, 77. f. 792-798. Strombus succinctus. Encyclop. pl. 408. f, 3.a. b. à specimine ju- rmiore. * Mus. Gottw. pl. 28. f. 190. a. b. c. d. * Valentyn. Amboina. pl. 9.f.64, * Herbst. Hist, Verm. pl. 48. fr. ment changé son nom spécifique ; elle devra reprendre celui de Strombus alatus, que Gmelin le premier lui donna. 698 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Lin. Syst. Nat. éd, 10. p.744. * Lin. Mus. Ulr.p. 621. Barrélier. Plant. per Gall. pl, 1327. f.2. Perry. Conch. pl. 12. f, 3. Roissy. Buf. Moll. t. 6. pl. 58. f. 4. Born. Mus, p. 278. Schrot. Einl. t. 1. p. 433. n° 14. Dillw. Cat. t. 2. p. 666. n° 20. Wood. Ind. Test, pl. 25. f, 20. Desh. Encvel. méth. Vers, t. 3. p. 997. n° 23. Sow. jun. Thes. Coneh. p. 51. n° 27. pl. 6. f. 18. 19.24. 25.26. Kiener. Spec. des Coq. p. 37. n° 28. pl. 28. f, r. et pl. 53. f. 5. Quoy. et Gaim. Voy. de l’Astr, Zoolog. pl, 50, f. 14. Habite les mers de l'Inde et des Moluques. Mon cabinet, Longueur, 2 pouces 5 lignes. 19. Strombe bouche-de-sang. Strombus luhuanus. Lin. (1) St. testä oblongo-ovali, tenuiter striatä, fulr&, albo-fasciata ; ultimo anfractu supernè obtusè angulato ; spir& brevi, mucronatä; colu- mell& purpureo nigroque tinctä ; labro intüs striato, rubro. Strombus luhuarus. Lin. Syst. Nat. éd. 12. p. 1209. Gmel. p. 3513: n° 16. Lister. Conch. t. 851. f. 6. Rumph. Mus. t. 35. fig. S. Petiv. Gaz. t. 38. f. 10. et Amb. t. 14. f. 12. Gualt, Test. t, 31. fig. H. I. Seba. Mus. 3.1. 61. f. sr. 19. 20.217. - Knorr. Vergn. 5.t. 16. f. 5. Martini. Conch, 3. t. 77. f. 789. 790. 791. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. Zoolog. pl. 51. f. 3. * Chemn. Conch. t. 10. p.218. pl. 157.f. 1499. 1500. * Mus. Gottw. pl. 28. f. 197. a. b. de (1) En décrivant cette espèce dans l'Encyclopédie, nous y avons joint, à titre de variété, le Strombus mauritianus. Nous avons reconnu depuis que ces deux espèces restaient distinctes et qu'elles reposaient sur des caracteres constans, ce qui nous détermine à revenir à l'opinion de Lamarck.-Nous faisous Ja même observation au sujet du Strombus Isabella, que nous avons réuni à tort au Strombus canarium. STROMBE, 699 * Herbst, Hist. Verm, pl, 48. f. 2. Lin. Syst. Nat. éd. 10. p. 744. * Lin. Mus, Ulric. p.621. Schum. Nouv. Syst, p.220. * Born. Mus, p. 277. * Schrot, Einl. t. 1.p. 432. n° 15, * Dillw. Cat.t. 2. p. 666. n° 10. Wood. Ind, Test. pl. 25.f. 19. Desh, Encycl. méth. Vers, t. 3. p. 990. n° 8. Sow, jun. Thes. Conch. p. 29. n° 17. pl. 7.f, 54. Kiener, Spec, des Coq. p. 39. n° 30. pl. 27. fr. Habite l'Océan indien et des Moluques. Mon cabinet. Sa columelle, vivement colorée de pourpre et de noir, le rend très remarqua- * * * * * * ble, Longueur, 2 pouces 3 lignes. 16. Strombe bouche-aurore. Strombus mauritianus. Lamk. St. testà oblongo-ovali, lævissimä, albà, lineolis rufis angulatis trans- versim fasciatà; spir& brevi, longitudinaliter plicatä, mucronatä; columellä alba; labro intus striato, roseo. Lister. Conch, t. 849. f. % a.ett. 850. f, 5. Seba. Mus. 3.t. 61.f. 13. Knorr. Vergn, 6. t, 15.f,3. Martini. Conch. 3. t, 88.f. 865-867. * Strombus luhuanus, Var. A. Nob, Encycl. méth. Vers.t, 3, P. 990- * Kiener. Spec. des Coq. p. 38. n° 29. pl. 27. f. 2. * Mus. Gottw, pl. 28. f. 192. * Strombus cylindricus. Swain, Zool, illus, 1'° série, t. 1, pl. 53, fie 2, * Id, Sow. jun. Thes. Conch. p. 29. n° 16. pl. 7. f. 50. 57. 59. Habite les mers de l'Ile-de-France, Mon cabinet. Il est bien distinct du précédent, non-seulement par sa columelle toute blanche, mais encore par son dernier tour, qui est très lisse, Longueur, 2 pouces 5 lignes, 17. Strombe poule, Sfrombus canarium. Lin. (1) St, testä obovata, dorso læviusculä, basi striatä, albä, lineis rufis confertissimis longitudinalibus flexuosis pictä ; spird brevi, mucro- —————————— ————_— ——————_——_ (1) MM. Quoy et Gaimard établissent une espèce sous lenom de Strombe de Vanicoro, pour une coquille qui n’est à nos yeux qu'une variété du S/rombus canarium de Linné. 700 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. natä, basi planulatä ; aperturé intüs albä, extüs aureo tinctä, la- bro crasso, dilatato, anterius sinu distincto, Strombus canarium. Lin. Syst. Nat. éd, 12, p. 1211. Gmel. p. 35 17. n° 24. Lister, Conch, t. 853. f. 0. Bonanni. Recr. 3. f. 146. Rumph. Mus. t.36.fig. N. Petiv. Amb. 1.14. f. 19. Gualt. Test, t. 32. fig. N. D'Argenv. Conch. pl, 14. fig. Q. Seba. Mus. 3. t. 62. f. 28. 29. KnorrVeren: rit. 0r8-4f-50. Martini. Conch. 3. t, 79. f, 818. * Klein, Tentam. Ostrac. pl. 4. f. 73. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 3. p. 990. n° 9. * Quoy. et Gaim. Voy. de l'Astr. pl.5r.f.yacr. * Lin, Mus. Ulric. p. 623. * Mus. Gotitw. pl. 19.f. 127. a. b. c. * Besleri Gozophyl. Nat. pl, 10. f. 9. * Lin. Syst. Nat. éd. 10. p. 745. * Born, Mus. p. 269. Vign. f. d. et p. 287, * Schrot. Einl. t. 1. p. 440. n° 21. * Dillw. Cat. t. 2. p. 670. n° 27. Exclusa variet. * Wood. Ind, Test. pl. 25. f. 29. * Sow. jun. Thes. Conch. p, 33. n° 36. pl. 8. f. 69. 70. * Kiener. Spec. des Coq. p. 33. n° 25, pl. 29. f. 1. Habite les mers de Ceylan et des Moluques. Mon cabinet. Coquille raccourcie, large, épaisse, à spire courte, mucronée, ayant sa base planulée. Longueur, 23 lignes. 18. Strombe Isabelle. Strombus Isabella. Lamk. St. testé ovato-oblonga, dorso læviusceul&, basi striatä, albidä aut pallidè fulvd; spirà exsertä : anfractibus valdè convexis ; aperturà intüs albä, extüs aureo tinctä ; labro anterius sinu distincto. Bonanni. Recr. 3. f. 149. Gualt. Test. t. 32. fig. L. Seba. Mus. 3. t. 62. f. 23, 25, Knorr-Vergn-321t- 1321f13. Martini. Conch. 3. t, 59. f. 819. * Strombus canarium. Var. Dillw, Cat. t. 2. p. 671. * 4d. Var. A. Desh. Encyel. méth. Vers. t, 3. p. 990. * Sow. jun. Thes, Conch, p. 33. n° 37. pl. 8. f, 68. 51. STROMBE. : 7oI * Kiener, Spec, des Coq. p. 32. n° 24. pl. 25. f. 2. Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet, Très rapproché du précédent, avec lequel on l’a confondu, mais bien plus allongé, il s’en distingue d’ailleurs par sa spire, dont tous les tours sont très convexes. Il est, en outre, dépourvu des lignes colorées et flexueuses que l’on observe dans l’autre, Longueur, 3 pouces 3 lignes, 19. Strombe élancé. Strombus vittatus. Lin. St, testd fusiformi-turritä, fulvo-rufescente, albo-fasciatä ; ultimo anfractu supernè obtusè angulato, infernè sulcato ; spirä longi- tudinaliter plicatä, transversèm tenuissimè striatà ; suturis margi- ratis ; labro mediocri, rotundato, Strombus vittatus. Lin. Syst. Nat. éd. 12. p. 1211. Gmel, p. 3515. n° 25. Lister. Conch. t, 852. f. 8. Rumph. Mus. t. 36. fig. O. Petiv. Gaz. t. 98. f. 12. et Amb, t. 7. f. 9. D’Argenv, Conch, pl. 0. fig. F. Seba. Mus, 3. t. 62. f. 18-20. Knorr. Vergn, 3. t. 20. f. 2. Martini. Conch. 3. t. 59. f. 819. 820 et 822. 823, Encyclop. pl. 409. f. r. a, b. * Lin. Syst. Nat. éd. 10. p. 745. * Lin, Mus. Ulric, p. 623. * Junior. Karsten, Mus. Lesk,. f. 1. pl. 5,f, 4. * Bdrn. Mus. p. 182. * Schrot. Einl. t. 1. p. 441. n° 22. * Wood. Ind. Test. pl, 25. f, 28. * Sow. jun. Thes. Conch, p. 26. n° 4. pl. 6. f. 27 à 31. * Kiener, Spec, des Coq. p. 40. n° 31, pl. 23. Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 9g1. n° ro. Habite l'Océan des Grandes-Indes et des Moluques. Mon cabinet, Ce qui caractérise cette espèce, c’est d’avoir la spire éminemment allongée et l’aile d’une étendue médiocre, toujours peu épaisse ; néanmoins elle offre différentes variétés qui lui appartiennent, car tantôt la spire présente des plis longitudinaux dans presque toute sa longueur, et tantôt on ne lui en voit qu’à sa sommité. Elle varie en outre dans l'étendue de l’allongement de sa spire, certains individus l'ayant extrémement longue, tandis qu’elle l’est bien moins dans d'autres. Ouverture blanche. Longueur, 3 pouces 3 lignes, L 702 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 20, Strombe aile-relevée. Strombus epidromis. Lin. St, testä ovato-oblongä, apice acutä, lævi, albo et luteo varia ; ul- timo anfractu supernè subtuberculato; anfractibus spiræ angula- tis, crenato-plicatis ; labro dilatato, rotundato, crassiusculo, mar- gine acuto, recurvo, Strombus epidromis. Lin. Syst. Nat, éd. 12. p. 1211. Gmel. p! 3516. noJ22 Lister. Conch, t. 853. Î. 10. Rumpb. Mus. t. 36. fig. M. Petiv. Gaz. t. 98. f, 12. et Amb. t. 14. f. 18. Seba. Mus. 3. t. 62. f. 2r. 22 et 26, Kanorr. Vergn. 6. t. 33. f, 2. Martini. Conch. 3.t. 79. f. 821. Mus. Gottv. pl. 19. f. 136. Lin. Syst. Nat. éd. 10. p. 745. Lin, Mus. Ulric. p. 622. Schum. Nouv. Syst. p. 200. Born. Mus. p. 281. Schrot, Einl, t. 1. p. 439. n° 19. Dillw. Cat. t, 2. p. 669. n° 25. Wood. Ind. Test. pl. 25. f, 25, Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p, ggr. n° 11. -Sow. jun. Conch. illustr, p. 28. n° ro. pl. 6.f. r2, Kiener. Spec. des Coq. p. 48. n° 37. pl. 26. f. r. Habite l'Océan des Grandes-Indes et des Moluques. Mon cabinet, Bord droit arrondi, sans aucun lobe, s'appuyant autérieurement contre la spire. Celle-ci élevée, étagée et fort aiguë. Ouverture lisse et très blanche. Longueur, 2 pouces 8 lignes. D OUNE, DO, A DS. DELA DER. LE US HU * 21. Strombe aile-de-colombe. Strombus columba. Lamk. St, testä ovato-oblongä, longitudinaliter plicatä, transversim striatà, albä; anfractibus spiræ convexis; labro suprà infräque valdè striato, margine recurvo ; columellà striatä. * Sow. jun. Thes. Conch, p. 27. n° 6. pl. 6. f, 2. 3. 6. 7. * Kiener, Spec. des Coq. p. 51. n° 39. pl. 25. f. 1. ra. Habite... la mer des Indes? Mon cabinet. Jolie espèce, très dis- üncte, Son bord droit, remarquable par un pli longitudinal, est fortement strié en dessus et en dessous. Sa columelle, pareillement striée, est munie d’une raie verte, ainsi que le limbe interne du bord droit, Longueur, 2 pouces. STROMBE, 703 22. Strombe quadrifascié. Sérombus succinctus. Tin. (r) St. testä ovato-oblongä, apice acutä, transversim subtilissimè striatà, lutescente; ultimo anfractu fasciis quatuor albis fusco-lineolatis cincto, supernè tuberculis raris instructo ; anfractibus spiræ an- gulatis, plicato-crenatis; labro angusto, margine incurvo, intus striato, Srombus succinctus, Lin. Syst. Nat. éd, 12, p. 1212. Gmel. p. 3518. n° 26. Lister. Conch. t. 859. f. 16. Rumph.Mus. t. 37. fig. X. Petiv. Gaz. t. 98. f. 13. et Amb, t. 14. £. 10. Gualt. Test, t. 35, fig. B. D’Argenv. Conch. pl. ro. fig, C. Seba. Mus. 3. t. 61. f. 15. Strombus accinctus. Born. Mus, p. 283.t, 10, f. 14. 15. Martini. Gonch, 3. t. 79. f. 815. ett, 89, f, 877. * Schrot. Einl. t. 1. p.442. n° 23. * Strombus accinctus, Dillw. Cat. t. 2. p. 672. n° 30. Syn. plur. exclus. * Wood. Ind. Test. pl. 25. f. 30. * Desh. Encycl. mêéth, Vers. t. 3. p. 992. n° 12. * Kiener. Spec. des Coq. p. 45. n° 35. pl. to. f. 2. Habite les mers des Indes-Orientales, Mon cabinet, Son aile est étroite, à bord courbé en dedans, et a un sinus à sa partie anté- rieure. Ouverture blanche. Longueur, 23 lignes et demie. 23. Strombe aile-de-roitelet, Srombus troglodytes.Lamk. (2) St, testà ovato-acutà, dorso læviusculà, luteo-rufescente, albo-zona- _ —_— (1) Dans la 12° édition du Systema Naturæ, 1 y a dans le nom de cette espèce une faute de typographie par laquelle les deux premiers lettres manquent. Presque tous les naturalistes ont lu succinctus. Born a mis accinctus. Ces deux mots ont la même signification, et je n’aurais pas fait cette remarque si je n'avais craint que l’on supposät la réunion de deux espèces que les au- teurs auraient eu l'intention de séparer. Dillwyn rapporte, dans la synonymie de cette espèce, une partie de celle du Strombus marginatus de Lamarck. Il eût été cependant facile d'éviter cette confusion. (2) Nommée Strombus minimus par Linné, dans son Man- 704 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. tä; ultimo anfractu supernè tuberculifero; spiræ anfractibus angu- latis, plicato-crenatis; labro crassiusculo, anterits sinu distincto, intus flavescente; columellà albä, callosä. Strombus minimus. Lin. Mantissa, p. 549. Gmel. p. 3516. n° 23. Rumph.Mus. t. 36. fig. P. Petiv. Amb, t. r4. f. 16. Gualt, Test. t, 31. fig. L,. Schroëtter. Einl, in Conch, 1. t.2.f, 11. Chemn, Conch. 10. t.156.f, 149r. 1492. * Strombus minimus. Sow. jun. Thes, Conch. p. 28. n° 11, pl. 6. fa: '5e * Kiener. Spec. des Coq. p. 52. n° 40. pl, 3r. f. 2, * Strombus minimus. Schrot. Einl. t. r. P- 439. n° 20. * Id, Dillw. Cat. t. 2. p. 670. n° 26. * Zd. Wood. Ind, Test. pl. 25. f. 26P “ Id, Swain. Zool. illust. 1° série, t. 1. pl, 10. f, 2. * Desh. Encyel, méth, Vers. t, 3, p. 992. n° 13. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Longueur, 17 lig. 24. Strombe tridenté. Strombus tridentatus. Lamk. (1). St. testä oblongä, supernè attenuato-acutä, lævigatä, longitudinali- ter subplicatä, luteo-rufescente; anfractibus spiræ convexis; labro angusto, basi tridentato, intüs striato, rufo-fucescente. Lister. Conch. t. 858.f, 14. Rumph. Mus. t. 37. fig. Y. Petiv. Amb. t, 14. f. 15. Gualt. Test. t. 53. fig. C. D. —- tissa, cette espèce doit reprendre son premier nom à la place de celui de Troglodytes donné à tort par Lamarck. (1) Chemnitz est le premier qui ait donné un nom à cette espèce: c'est donc ce nom qui doit prévaloir, à cause de son antériorité, quoique ce nom de Strombe Samar paraisse bizarre comme ceux d’Adanson; cependant i! doit être respecté. En at- tribuant à cette espèce le nom de Strombus dentatus, M. So- werby commet une erreur, d’abord parce que déjà Linné avait donné ce même nom à une espèce différente (Strombus plicatus, Lamarck), ensuite parce que l’espèce était déjà nommée Strombus Samar par Chemnitz. Un nom nouveau n’était donc pas né- cessaire. STROMBE. 0 Seba. Mus. 3. 1. Gr. f. 54. et 41-49. Martini. Couch. 3. t, 98. f, 810-814. Strombu$ Samar. Chemn. Conch. 10.t, 157. f, 1503. Strombus tridentatus. Gmel. p. 3519. n° 30. * Strombus dentatus. Sow. jun. Thes. Conch. p. 3r. n° 29. pl. 9. f. 86. 87. Kiener, Spec. des Coq. p. 64. n° 49. pl. 26. f. 2. An Strombus dentatus. Lin, Syst. Nat. éd. 12. p. 1213? Kammerer. Rudolst. Cab, pl. 7.f. 4, 5. Schrot. Einl.t. 1.p. 450. Strombus. n° +. Strombus Samar. Dillw. Cat. t.2. p.674. n° 34. * Wood. {nd. Test. pl. 25. f. 34. * Sow. Genera of Shells. f, 6, Reeve, Conch. Syst. t. 2, p. 207. pl. 251. f.6. Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 992. n° 14. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet. Spire à tours convexes, un peu renflés. Les figures citées de cette coquille sont plus ou moins me- diocres, à l’exception de celle de Seba qui rendent bien sa forme générale et les trois dentelures de son bord droit, Longueur, 22 lignes. 25. Strombe bouche-noire. Strombus urceus. Lin. (x) St. testä ovato-oblongd, apice acutä, transversè striatä, cinereo-ru- fescente, suprà labrum caudamque nigricante; anfractibus supernè angulato-tuberculatis, longitudinaliter subplicatis; fauce nigrä; la- bro intüs striato. Strombus urceus. Lin. Syst. Nat, éd. 12, p. 1212. Gmel, p. 3518. n° 29. Lister. Cench.t. 857.1. 13. Bonanni., Recr. 3. f. 144, Petiv. Gaz. t. 98. f, 14. Gualt. Test, 1. 32. fig. E. Seba. Mus. 3.t. 60. f. 28. 29. ett. 6r.f. 30. 31. etc. Kaorr. Vergn. 3.1, 13. f. 5. Martini, Conch. 3.t, 78. f, 803-806. (1) M. Schumacher, dans son Essai d'un nouveau système des vers testacés, établit un nouveau genre, sous le nom de Cana- rium, pour cette espèce. Ce genre est pour nous inadmissible, la coquille n’offrant point d’autres caractères que ceux des Strombes. Tour IX. 45 706 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. #Schrot\Einl;U1r. pme ne 26: * Mus. Gottw. pi. 28. f. 196. 197. 198. * Lin. Syst. Nat. éd, 10, p. 745. *Rumph. Mus. pl. 39.fig. T, * Lin. Mus. Ulric. p. 624. * Canarium ustalatum. Schum. Nouv, Syst, p. 219. * Born. Mus. p. 284. * Burrow. Élem. of. Conch. pl. 17, f. 3. * Wood. Ind, Test. pl. 25.f. 32. * Desh. Encyel. méth. Vers. t. 3. p.993. n° 15. * Sow. jun. Thes. Conch. p. 30. n° 2r. pl. 7. f. 34. 35.36. * Kiener. Spec. des Coq. p. 60. n° 46. pl. 30.f, 2. 3. pl. 15. f. 2. Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet. Spire étagée et pointue ; ouverture noire, mais d’un roux orangé dans le fond; aile étroite, atiénuée inférieurement, Longueur, 21 lignes et demie. 26. Strombe plissé. Strombus plicatus. Lamk. (1) St. testä ovato-oblongé, apice acutd, longitudinaliter plicatä, luteo - rufescente, albo fasciat et punctatd; spir& contabulatä; ultimo anfractu supernè tuberculis coronato; aperturd striatä; columellà flavä; labro parvo, intüs violacescente. Strombus dentatus. Lin. Syst, Nat. éd, 12, p. 1213. n° 513. Gmel. p. 3610. n° 31: Rumph. Mus. t. 35. fig. T. Petiv. Amb.t. 14.f.2r. Gualt, Test. t. 32. fig. G. Seba. Mus. 3. t. 6r. f. 24. 25. Schroëtter. Einlzin Conch. 1.p. 446.n027.t,2,f, 12. Strombus plicatus. Encyel. pl. 408. f.2. a. b. * Dillw. Cat. t. 2. p. 674. n° 35. * Sow. jun. Thes, Conch. p. 30. n° 24. pl. 7.f, 56. “ Kiener. Spec. des Coq. p. 62. n° 47. pl. 31. f.x. a. b. * Chem. Conch. t. 10. p.220. pl. 157. f. 15or. 1502, * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. pl. Br. f, 5. Habite l'Océan des Grandes-Indes et les Moluques. Mon cabinet. Son bord droit n’est point denté, mais offre inférieurement le si- (1) Puisque Lamarck reconnaît lui-même le Strombus denta= tus de Linné, dans cette espèce, il a bien tort de changer son nom sans la moindre nécessité, Il faut donc substituer le nom de Linne à celui de Lamarck. STROMBE. 707 nus caractéristique du genre. Ses plis longitudinaux, sa spire bien élagée, et ses tubercules dorsaux élevés et comprimés le rendent très distinet. Longueur, 19 lignes, 27. Strombe fleuri. Strombus floridus. Lamk. St. testé ovato-acutä, suprà labrum infernèque striatä, coloribus variis pictä ; ultimo anfractu anticè tuberculifero; spirà brevi, longitudinaliter subplicatà ; fauce striatä, rubente. Lister. Conch. t. 848. f. 3. et t. 859. f, 15. Rumph. Mus. t. 37, fig. W Petiv. Amb, t, 14, f. 20, Seba. Mus. 3. t. 61. f. 26. 274 32. 33. 40.48. 5a. 54, 65.ett. 62. ANSE Martini. Conch, 3.t, 78. f, 807-809, Kiener. Spec. des Coq. p. 65. n° 48. pl. 32. f. 1. a. b. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. pl. 51, f. 12, Mus. Gottw. pl. 28. f. 193. 194. a. b. Wood. Ind. Test. Suppl. pl. 4. f. 5, Strombus mutabilis. Swain. Zool. illustr, 1"° série, t, 2. pl71. fr. Desh. Encyel. méth. Vers. t. 3. p. 993. n° 16. Strombus mutabilis. Sow. jun. Thes. Conch. p. 29. n° 20. pl. 7. f. 40, 45. 46. 47. 49. 52. Habite l’Océan Indien et des Moluques. Mon cabinet. Coralie ven- trae, tuberculeuse, et très variée dans sa coloration. Longueur, 17 lignes. 28. Strombe aile-de-papillon. Strombus papilio. Chemn. St. testé ovatä, subacutä, tuberculiferä, albà, luteo-maculosà ; ulti- mo anfractu tuberculis triseriatis cincto ; columellà lævi, albä ; labro spiræ adnato, anterids sinu distincto,intüs striato, aurantio- fuscescente. Seba. Mus. 3.t, 52. Ê. 17. 18. Koorr. Vergn. 3. . 26. f, 2. 3, Strombus papilio. Chemn. Conch. 10, t, 158, f, 15r0. 1517. * Strombus exustus, Swain. Zool, illustr. 1"*sérte. t, 3. pl. 134. fr. Desh. Encycl. méth. Vers. t, 3. p. 994. n° 7, Sow. jun. Thes, Conch, p. 37. n° 55, pl. 7. f, 44. Kiener. Spec. des Coq. p. 26. n° 19. pl. 17. Schrot. Einl. t, 1. p. 462, Strombus. n° 3r, Strombus lentisinosus, Var. f. Gme!. p. 3510. Strombus papilio, Dillw. Cat. & 2. p. 66r. n° 15. Wood, Ind. Test. pl. 25. f. 13. Quoy et Gaim, Voy. de PAstr. pl, Fo. f. r, OC OÙ % * * M PF 7 NS À *# 45. 708 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... Mon cabinet, Il n’a point les trois crénelures du &£. lenri- ginosus, mais un seul sinus au sommet de son bord droit. Ce dernier est d’ailleurs strié et très coloré. Longueur, 22 lignes. 20. Strombe rayé. Strombus lineatus. Lamk. (1) Str, testà ovato-acutà , lævi, albà , lineis nigris distantibus cincta ; ultimo anfractu supernè tuberculis majusculis coronato ; apertur& striatä , axrantid ; labro anterius sinu distincto. Martini. Conch, 3. 1. 78. f. 800-802. Strombus poly fasciatus. Chemn, Cench. 10. t. 155. f. 1483. 1484. * Strombus subulatus Herbst, Hist. Verm. pl. 48. f, 8. * Fab. Columna, aquat. et terrest, observ. pl. 1x. f, 5. * Barrelier. Plant. per Gall, pl. 1326. f. 4. * Strombus fasciatus. Born, Mus. p. 278. * Strombus polyfasciatus, Dillw. Cat. t. 2. p. 662. n° 15. * Strombus fasciatus. Var.f. Gmel. p. 3511. * Strombus lentiginosus. Var. &«. Gmel. p. 3510. *YSeba#Thes:t.3, pl-6rè fs * Strombus polyfasciatus. Wood. Ind. Test. pl. 24. f. 1. * Strombus persicus. Swain. Zool. illust. 1'e série. t. 1, pl. 53. * Id, Wood. Ind. Test, Suppl. pl. 4. f. 19. * Savigny. Expéd. d'Egypte. Coq. pl. 4. f. 25. 26. * Desh. Encyc. méth. Vers. t. 3. p. 994. n° 18. * Sow. jumior. Thes. Conch. p. 29. n. 15. pl. 7. f. 32.33. Habite... l’Océan Indien ? Mon cabinet. Espèce bien distincte par les lignes pourpres ou noires, bien espacées, dont elle est ceinte, Longueur 21 lignes. 30. Strombe cariné. Sfrombus marginatus. Lin. (2) St. test opalo-acutà , transversim striatà , luteo-fulva , albo fas- (1) Comme on le voit par la synonymie, cette espèce avaït déjà reçu trois noms avant Lamarck. Il est fâcheux qu'au lieu de choisir le plus ancien, il ait préféré en donner un quatrième, Nous proposons, nous, de revenir au nom spécifique, le plus ancieu : c’est celui de Born, et l’espèce devra, en conséquence, prendre le nom de S/rombus fasciatus. (2) Nous comprenons difficilement comment les auteurs ont pu appliquer à une espèce quelconque le Strombus margina- tus de Linné. Cette espèce se trouve, pour la première fois, dans la 10° édition du Systema. Martini ne la reconnaît pas, STROMBE,. 709 ciatä ; anfractibus dorso carinatis | suprà planulatis ; spira brevi, mucronatä ; apertur& alba; labro acuto, incurvo , intus striato , spiræ adnato, anterius sinu distincto. Strombus marginatus. Lin. Syst, nat. éd. 12, p. 1209, n° 499. — Gmel, p. 3515. n. 15. Schroëtter. Einl, in Conch. 1.p. 431, n°12. t. 2.f. 10. Marüni., Conch. 4.t, 79.f. 816. Chemn, Conch. ro. t. 156. f. 1489. 1490. * An cadem spec. Dillw. Cat. t. 2. p. 665. n° 18? * Desh, Encyc. meth. Vers. t. 3. p. 994. n° 19. * Sow, jun. Thes. Conch. p. 28. n. 14. pl. 6. f, 17. * Kiener. Spec. des Coq. p. 44. n° 34. pl. 16. f. 2. * Mus. Gottw. pl. 19. f. 134. a. b. Habite. Mon cabinet. Le dernier tour, turbiné , fait la principale partie de la coquille ; il est anguleux et cariné antérieurement , et s’atténue postérieurement en queue courte et sillonnée, Longueur, 22 ligues et demie. 31. Strombe turriculé. Strombus turritus. Lamk. (1) St. testà turrità , longitudinaliter plicatä , transversè striat à , alba, luteo-submaculosä ; anfractibus convexis, ad suturas marginatis ; labro parvo , intüs striato. An Lister. Conch. t. 855. f. 12 bP Favanne. Conch, pl. 20. fig, A 8? Chemn, Conch, 1ro.t, 155. f. 1481. 1482, * Kiener, Spec. des Coq. p. 42. n° 32. pl. 24.f. 1. Habite. Mon cabinet. Il est beaucoup plus turriculé que le tandis que Schræter croit la trouver dans une espèce qu'il figure etque Martini donne à tort comme une varicté du Strombus suc- cinetus, C’est cette coquille de Schræter, qui depuis est devenue le type du Strombus marginatus. Mais comment Schræter a-t-il reconnu l'espèce ? C’est ce que nous ignorons; pour nous, nous ne pouvons avoir autant de perspicacité que Schræter, devant la courte phrase de Linné, que nous rapportons textuellement à dessein. $. testæ labro prominulo, dorso marginato, lævi, caud& intesrd. (1) L'examen de cette espèce nous a convaincu qu’elle de- vait être supprimée et rentrer, à titre de variété, dans ie Strom- bus vittatus de Linné. 710 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Sir, vittatus, et n’a ses tours striés que dans leur partie inférieure. Longueur, 2 pouces 5 lignes. 32. Strombe treillissé. Strombus cancellatus. Lamk. (1) SL, testä ovalo-turritä , cancellatä , albä ; varicibus interruptis alter- nis ; labro intüs striato, extus marginato ; columella callosä. Encyclop. pl. 408. f. 5. a. b. * Rostellaria cancellata. Kiener. Spec. des Coq. pl. 3. f. 3. * Wood. Ind. Test. Suppl. pl. 4.f, 6. * Strombus fissurella. Sow. Genera of Shells. f, 7. * Desh. Encyc. meth, Vers. t. 3. p. 995. n° ar, * Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 307. pl. 251. f. 7. * Strombus fissurella. Sow. jun. Thes. Conch, p. 26. n° r. pl, 8. f. 64. 65. ; Habite... Mon cabinet. Petite coquille , singulière en ce qu’elle a le sinus des Strombes, et qu’elle offre des varices alternes, comme dans les Tritons. Longueur, 12 lignes et demie. 33. Strombe en casque. Strombus galeatus. Wood. St. testà ovalo-ventricosd, lævigatä, flv; spirä brevissimä, apice mucronalà ; anfractibus concavis : ultimo maximo, supernè ob- tusissimè subangulato, transversim latè sulcato; apertur& an- gustä; labro incrassato , dilatato, simplici; columellä acuta, latè callosä, Wood. Ind. Test, Supp. pl. 4. f. 13. Junior. f, 14. (1) Nous ne partageons pas l'opinion de M. Sowerby et de quelques autres conchyiiologues qui pensent que le Strombus frs- surella de Linné est de la même espèce que le Strombus cancellatus de Lamarck. D'abord, ces deux coquilles ne sont pas du même genre, et nous pensons, avec Lamarck, que l'espèce de Linné appartient au genre Rostellaire. Il est à présumer que Linné a cru vivante l'espèce fossile si abondante dans les terrains ter- tiaires de Paris. [l suffit de lire attentivement la description de Linné pour se convaincre qu'elle s'applique à l'espèce fossile et non à la vivante. Celle-ci, en conséquence, devra conserver le nom que Lamarck lui a donné. M. Kiener a figuré le Srom- bus cancellatus parmi les Rostellaires, Ce naturaliste n'aura pas sans doute aperçu les deux sinuosités du bord droit qui carac- térisent le genre Strombe. STROMBE. 7i1l Sow. jun. Thes. Conch. p. 35. n° 54. pl. ro. f, 114. Kiener. Spec. des Coq. p. 5. n° 3. pl, 2, Habite la mer de Californie. Grande et belle espèce, très facile à distinguer parmi ses congénères, uon-seulement par la brièveté de sa spire, mais encore par la concavité des tours. Le dernier constitue à lui seul presque toute la coquille ; on remarque à sa partie supérieure un angle très ob- tus, au-dessous duquel se voit une douzaine de gros sillons trans- verses, L'ouverture est allongée, subquadrangulaire, étroite ; elle est blanche en dedans, et le bord droit devient d’un jaune orangé de plus en plus foncé, et il est orné de quatre à cinq taches d’un beau fauve. Le bord droit est un peu dilaté; son extrémité supé- rieure se replie jusqu'au-dessous de la spire, et couvre une rigole profonde qui remonte obliquement à gauche, à-peu-près comme le fait la digitation postérieure du Pterocera chiragra. La colu- melle est droite, Dans les vieux individus, elle est revètue d'une large callosité épaisse qui recouvre toute la face inférieure du der- nier tour. La coloration de celte coquille est peu variable; elle est blanchâtre et assez souvent d’un fauve pâle, sous un épiderme d’un brun foncé, Cette coquille a 20 centim. de long, et 16 de large. 1 34. Strombe désarmé. Strombus inermis. Sow. SL. test ovato-oblongä, apice acuminatä, transversim sulcatä, albo lutescente ; anfractibus planulatis, striatis, basi tuberculatis : ul- timo supernè tuberculato ; labro dilatato, incrassato, rotundato > aperturd alba, elongato-angustà ; callo columellari latissimo, Soi, jun. Thes. Conch. p. 35. n° 46, pl. ro.f. 115, Habite. .…. Coquille très rare, dont nous n'avons jamais vu que le seul individu de notre collection ; il paraît qu’il n’en existe non plus qu’un ou deux exemplaires dans les collections d'Angleterre. Quant à sa forme générale, elle a beaucoup d’analogie avec le Strombus epi- dromis ; mais elle est beaucoup plus grande, Elle est épaisse, solide, pesante; la spire, allongée, conique, pointue au sommet, se compose de dix tours striés en travers, légèrement creusés et garnis à la base d’un rang de tubercules arrondis, Sur le der- nier tour, et à sa partie supérieure, les tubercules s'agrandissent subitement ; ils sont au nombre de six, obtus au sommet, un pu comprimés latéralement. Au-dessous de ces tubercules, le reste de la surface est sillonnée; mais les sillons sont larges, vbtus et peu profonds. L'ouverture est d'un très beau blanc; elle 712 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. est allongée, étroite; son bord droit se dilate considérablement, s’'épaissit beaucoup, et il remonte jusqu’à la suture de l’avant- dernier tour. La columelle est droite et revêtue d’une iarge cal- losité très lisse, un peu grisâtre, qui s'étale sur toute la surface inférieure du dernier tour. Toute l'ouverture, ainsi que son bord droit, sont d'un beau blanc. En dessus, la coquille est d’un blanc grisâtre, et elle a quelques taches jaunâtres dans le fond des sillons. Elle est longue de 14 centim., et large de 95 millim. T 39. Strombe péruvien. Strombus peruvianus. Swain. St, testé turbinato-trigond , crassä, transversim sulcatä, rubro fla- vescente; spir& brevi, obtusä; anfractibus depressis, angustis, basi nodosis: ultimo maximo, tuberculis majusculis coronato; aperlura angust&, aurantio rubescente ; labro dilatato, supernè in lobum sæpius elongatum producto; columellà rectä, supernè plicatä, callo laiissimo induta. Swain. Zool. Illust. 2° série, t, 1. pl. 39. Sow. jun. Thes. Conch. p. 34. n° 42. pl. ro.f. 110. Reeve. Conch. Syst, t. 2. p. 206. pl. 250, f, 3. Kiener, Spec. des Coq. p. 11. n° 8. pl. 8. et pl. 34. fr. Habite les mers du Pérou. Cette espèce ne manque pas d'analogie, d’un côté, avec le S/rombus gallus, de l’autre, avec le Strombus tricornis. La spire est courte, composée de neuf à dix tours étroits, aplatis, à la base desquels se trouve une rangée de tubercules oblus ; mais ces tubercules se voient à peine, parce que la suture en cache une grande partie. Le dernier tour est tres grand, subtriangulaire. Sur le milieu du dos, il s'élève un gros tubercule en pyramide obtuse, au-dessous duquel on en remarque un autre beaucoup plus court. Le reste de la surface présente des côtes transverses, distantes, égales, qui s'amoindrissent et se rapprochent à la base de la coquille, L’ou- ture est étroite, allongée, d’une couleur orangèe, passant sou- vent au rouge; son bord droit est fort dilaté et très épaissi dans toute sa longueur, Son angle postérieur se prolonge en une sorte de digitation quelquefois droite, quelquefois recourbee, canaliculée en dessous. En dedans, le bord droit présente toujours des plis trans- verses, et l’on en remarque aussi à la partie supérieure de la co- lumelle, Toute la base du dernier tour est revètüe d’une large callosité assez épaisse et de la mème couleur que le reste de l’ou- verture. Sous uu épiderme d’un bruu marron, celte coquille est d’un fauve rougeûtre. STROMBE, 713 Elle est longue de 13 centim., et large de 9. + 36. Strombe délié. Strombus gracilior. Wood. SL. testà elongato-turbinatà , luteo rufescente, lævigatä; spiré acutà, elongatä ; anfractibus basi tuberculatis ; aperturà albà , aurantio marginatà ; labro coarctato , supernè lobo brevi, rotundato, termi- nato ; columellé recta , latè callosd. Wood. Ind. Test. Sup. pl. 4. f, 1. Sow. jun. Thes. Conch. p. 32. n° 35, pl. 8. f. 75. Kiener, Spec. des Coq. p. 31. n° 23. pl. 21.f. 1. Habite les mers de Californie. Espèce qu’au premier aspect on pourrait prendre pour une variété du Strombus pugilis; mais il suffit de l'étudier avec quelque attention, pour reconnaître ses caractères distinctifs. Elle est ovale, oblongue, turbinée , plus étroite , en proportion, que le Strombus pugilis ; sa spire est allongée , conique, pointue: on y compte onze à douze tours, dont les premiers sont plissés longitu- dinalement ; les suivans sont légèrement concaves , et leur base est occupée par un rang de tubercules pointus. Sur le dernier tour, ces tubercules conservent les proportions qu’ils doivent avoir à l’égard de ceux des tours précédens, Toute la coquille est lisse ; l'ouverture est d'un très Leau blanc à l'intérieur, et elle est bordée de jaune orangé. Le bord droit est séparé de l’avant- dernier tour par une large échancrure ; il s’avance et se projette en un angle obtus , arrondi et assez proéminent, La columelle est droite, et toute la base du dernier tour est cachée par une callosité large, mince , subvitrée, et d’un jaune orangé chatoyant. Sous un épiderme d’un brun verdätre, cette coquille, toute lisse, est d'une couleur d’un fauve rougeàtre. Les grands individus ont 98 mill. de long et 65 de large. Ÿ 37. Strombe granulé. Strombus granulatus. Wood. St. testä elongato-cylindracei , transversim striatà , et tuberculato- sulcatä, albà, flammulis fuscescentiobus maculatä ; spirä elongata, acuminatà ; anfractibus supernè planulatis, basi tuberculatis ; aperturä elongato-angustà , alba ; labro supernè coarctato , auran- tic marginato , intüs granuloso. Wood. Ind, Test. Suppl. pl. 4. £. 21. Swaiv. Exot. Conch. app. p. 36. Sow. jun. Thes. Conch. p. 33. n. 39. pl. 9. f. 100. Kiener. Spec, des Coq. p. 28. n. 20. pl. 22. f, 1. Habite les mers de l’Inde , d’après M. Kiener. Espèce tres distincte , qui a quelque analogie avec le Strombus 714 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. bitubereulatus de Lamarck : il y a une coquille fossile aux environs de Dax , nommée Strombus Bonelli, et qui a avec celle-ci plus d’analogie encore : elle est allongée, étroite, subcylindracée; sa spire est longue et pointue; on yÿ compte huit tours déprimés en dessus, et portant vers la base une rangée de tubercules courts, mais pointus. Les tubereules qui sont sur le dos du dernier tour sont, en proportion, plus grands que ceux qui les précèdent. Ce dernier tour est allongé, presque aussi large à la base qu'à sa partie supérieure. Outre les stries transverses nombreuses et fines, qu’on y rencontre, on y voit encore trois petites côles granu- leuses, distantes et égales, L'ouverture est allongée , rétrécie, subquadrangulaire : elle est un peu dilatée à la base. Son bord droit, fort épaissi, est bordé de jaune orangé : il est blanc en- dedans et chargé d'un grand nombre de fines granulations. La columelle est droite , lisse ; et le bord droit en est séparé par une gouttière assez large et profonde. Cette coquille est ordinairement d'un blanc jaunâtre ou rougeûtre , et elle est ornée de flammules d'un brun plus ou moins foncé, irrégulièrement distribuées, Les grands individus ont 90 mill. de long et 45 de large. 38. Strombe difforme. Strombus deformis. Griffith. St. lestä ovato-oblongä, lonsitudinaliter costellatä , transversim striatä, albo lutescente, supernè castaneo maculatà ; spirä exser— tiusculä, acuminatä ; anfractibus in medio subangulatis, supernè concaviusculis, basi plicatis ; aperturä angustä, albä ; labro dila- tato, intüs striato, supernè sinu disjuncto. Griffith. Anim, Kimd. Moll. pl. 25. Sow. jun, Thes, Conch. p, 27. n° 5. pl. 6.f. 8. Habite. La forme de cette coquille rappelle assez bien celle du Strombus isabelia. Lamk. Elle est ovale, oblongue; sa spire, allongée et pointue, compte dix tours anguleux dans-le milieu, déprimés en dessus, striés transversalement, et chargés à la base de petites côtes longitudinales, Ces côtes se continuent sur le deruier tour; dans quelques individus, elles disparaissent insensiblement, et elles sont remplacées sur le dos par quelques tubereules oblongs. L’ou- verture est allongée, étroite, tout-à-fait blanche; son bord droit est dilaté, peu épais, et toujours strié en dedans: ce bord droit présente deux caractères dont il faut tenir compte pour recon- naître l'espèce : une sinuosité large et peu profonde le détache nettement de l’avant-dernier tour; mais une languette étroite vient s'appliquer obliquement sur les deux avant-derniers tours, STROMBE, 715 laissant au-dessous d'elle un petit canal assez profond. Toute la coquille est d’un blanc grisâtre, plus souvent, d’un blanc très légèrement fauve; quelquefois elle est sans taches; dans quelques individus, on en remarque quelques-unes d’un brun marron, à l'origine des côtes longitudinales. Cette coquille a 60 mill, de long et 35 de large. T 39. Strombe de Campbell, Sérombus Campbelli. Sow. St, testä ovato-conicä, supernè longitudinaliter plicatä, basi trans- versèm striatä, albà, fusco variegatä; spirä elongato-acuté ; an- fractibus convexiusculis, ad suturam sulco marginatis : ultimo anfractu dorso subgibboso; aperturä elongato-angustä, alba ; labro intüs striato, granoso. Sow. jun. Thes. Conch. p. 26 n° 3, pl. 6. f. 22. 23. Kiener. Spec, des Coq. p. 55. n° 42, pl, 24. f, a, Habite... C'est avec le Strombus vittatus que cette espèce a le plus d’analogie ; mais elle est toujours plus courte, plus ovalaire ; la spire est moins longue que le dernier tour ; elle est pointue, et ses tours, au nombre de 9 à 10, sont nettement séparés entre eux par une suture, au-dessous de laquelle est creusé un sillon assez profond, Ces tours sont chargés d'un grand nombre de petits plis obliques, lougitudinaux, qui disparaissent entièrement sur le dernier tour : celui-ci est lisse, surmonté sur le dos d'une petite gibbosité, et il a la base garnie de petites stries transverses. L'ouverture est al- longée, étroite, toute blanche; le bord droit est dilaté de la méme manière que dans le Strombus vittatus ; cependant, son échancrure supérieure est moins profonde. En dedans, on trouve sur cette lèvre des stries obsolètes, irrégulières, entremélées de granulations. L'angle supérieur de l’ouverture est creusé d’une petite gouttière qui remonte jusqu’à la suture. Le bord gauche est fort étroit; il est calleux, et un peu renflé dans le milieu, Sur un fond d’un blanc quelquefois un peu violacé, cette coquille est ornée de fascies transverses et de petites flammules longitudinales, irrégulières, d’un beau fauve brunâtre, Elle est Jongue de 65 mill. et large de 35. f 40. Strombe pacifique, Srrombus Novæ - Zelandie. Chemn. St. testà ovato=oblongä, albo-flavä, fusco variegatä | transversim sulcatä ; spirä elongato-acutà ; anfractibus in medio tuberculatis, supernè striatis : ullimo tuberculis majoribus coronalo ; aperturd D HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 71 elongato-angustd ; labro inerassato, intüs sulcato ; sulcis fulvo interlineatis ; labro posticè lobo digitiformi terminato. Strombus Novæ-Zelandiæ. Chemn. Conch. t. ro. pl. 156, f, 1485-— 1486. Strombus acutus. Perry. Conch. pl. 12. f. 2. Strombus pacificus. Sow. Thes. Conch. n° 52, pl. 9. f. 95. Strombus auris Dianæ. Var. C. Dillw. Cat. t. 2. p.664. n° 16. Strombus pacificus. Swain. Exot. Conch. p. 10. pl. 17. Martyns. Univers. Conch. pl. 1. Strombus auris Dianæ. Var. C. Dillw. Cat. t. 2. p. 664. Reeve. Conch, Syst.t. 2. p. 206. pl, 250. f, 2. Strombus pacificus. Sow. jun. Thes. Conch. p. 35. n° 52. pl. 9. f. 95. Id, Kiener. Spec. des Coq. p. 18. n° 13. pl. 13. £. r. Habite l'Océan Pacifique, les côtes du Pérou. Cette coquille a beaucoup de ressemblance avec le S/rombus auris Dianæ, de Linné ; elle se distingue par plusieurs bons caractères, dont le plus constant et le plus apparent consiste en ce que le bord droit, à l’intérieur, est chargé d’un grand nombre de stries, dont les interstices sont d’un beau brun. Nous avons restitué à cette espèce le premier nom qui lui a été donné par Chemnitz. Notre synonymie constate que les auteurs n’ont pas toujours été d'accord sur cette dénomination spécifique, et, tout récemment encore, M. Pfeiffer, dans son explication des planches de Martini et de Chemnitz, a proposé pour cette espèce la dénomination de Strombus Chemnitzii. Cette coquille, assez rare encore dans les collections, a 80 mill. de long et 45 de large. T 41. Strombe austral, Strombus australis. Sow. Str. test ovato-oblongé , angustä, transversèm sulcata , fulva, lineis punctisque fulvis ornatä; spträ elongato-acuminatä ; anfractibus in medio plicato-nodosis, ad suturam tenuè plicatis; apertur elongato-angustä , supernè productä ; labro substriato , supernè lobo disitiformi, brevi, terminato ; columella basi callosa. Sow. ju. Thes. Conch. p. 5. n° 53. pl. 39. f, 96. 97. Kiener. Spec. des Coq. p. 21. n° 15. pl. 14. f. 7. Habite les mers Australes ainsi que la mer des Moluques. Espèce voisine du Strombus auris Dianæ , mais que Pon distingue avec la plus grande facilité: elle est allongée , étroite; la spire est presque aussi allongée que le dernier tour; elle est pointue , et les tours sont divisés en deux parties presque égales sur une rangée STROMBE. Sy à 7 de tubercules courts , pointus et pliciformes. La partie supérieure des tours est un peu creusée , et les sutures sont très finement plissées. Tous ces tours sont striés transversalement , tandis que le dernier présente des sillons transverses , dont trois sont plus gros. L'ouverture est allongée, étroite; le bord droit est peu dilaté; il est parallèle à l'axe fongitudinal de la coquille; mais il remonte jusqu’au milieu du troisième tour, se détache par une échancrure peu profonde, et son angle se prolonge en une courte digitation , sur laquelle se prolonge un angle, qui descend obliquement de la première grosse côte du dernier tour, La columelle est ornée d’une tache allongée, d’an brun assez vif; le bord gauche , mince en arrière , s'épaissit en avant en une callosité grosse et épaisse. Sur un fond d'un blanc fauve, cette coquille est ornée d’un grand nombre de petites taches d’un fauve rougeâtre , et elle est ornée aussi, sur le bord droit, de six ou sept taches fauves ou rou- geätres, placées dans l'intervalle des côtes transverses. Rare encore dans les collections , cette coquille a 65 mill. de long, et 32 de large. T 42. Strombe tacheté. Strombus maculatus. Sow. St, testä ovato-acutà , basi striatä, alb&, fusco-maculatä; spira exsertiusculà ; anfractibus submaroinatis, multivaricosis ; aperturà alba , angustà ; labro supernè incrassato , inflexo , intüs striato > colurnellä supernè striata. Sow. jun. Thes. Conch. p. 30, n° 22. pl. 7.f. 53. Habite les iles Sandwich. Petite espèce qui a beaucoup de ressemblance avec le S#rombus floridus de Lamarck. Cette coquille est ovalaire, étroite, à spire allongée et pointue , composée de neuf tours convexes, à suture bordée d’un petit bourrelet. Ces tours offrent des stries trans- verses , obsolètes , ét portent un grand nombre de varices irrégu- lièrement distribuées, comme dans les Tritous. Le dernier tour est grand; il constitue les deux tiers de la coquille environ ;il est strié à la base, ainsi que sur le bord droit; le dos et le centre de la coquille restent lisses, L'ouverture est d’un très beau blanc: elle est allongée , étroite. Le bord droit est épaissi dans une grande partie de sa longueur, et il est strié en dedans, dans toute son étendue. La columelle est légèrement excavée dans le milieu; elle est garnie d’un bord gauche très étroit, et d’une épaisseur uniforme, Sous un épiderme jaunâtre et très miuce, cette coquille est d’un blanc laiteux , et elle est ornée de taches irrégulières de brun marron peu foncé, en petit nombre, et dont les principales 718 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. se disposent en deux fascies transverses sur le milieu du der- nier tour. Cette coquille est longue de 35 mill. et large de 18. ' T 43. Strombe fusiforme. Strombus fusiformis. Sow. St. testà elongato-angust@ , fusiformi, utrinquè attenuatä , lævigata , basi tenuë striatä ; anfractibus convexiusculis , marginatis ; aper— turd angustä , rose ; labro angusto, ints striato , in penultimo anfractu perrecto. Sow, jun. Thes. Couch, p. 3r. n° 28, pl. 9. f. gr. 92. Kiener. Spec. des Coq. p. 47, n. 36. pl. 28, f, 2. Habite la Mer Rouge et l’Océan de l'Inde, Petite coquille fort intéressante qui ne manque pas d’analogie , quant à sa forme générale, avec le Strombus gibberulus, mais qui en est constamment distincte par tous ses caractères : elle est allongée, étroite , un peu renflée dans le milieu , atténuée à ses extrémités ; la spire est allongée , pointue ; composée de neuf tours médiocre- ment convexes , sur lesquels se distribue irrégulièrement un petit nombre de varices aplaties, La suture est bordée d’un très petit bourrelet , et toute la coquille est lisse, si ce n’est à la base du dernier tour, où l’on remarque quelques stries transverses. L’ou— ne verture est très étroite; le bord droit n’est point dilaté, ce qui donne à cette coquille une apparence toute particulière. A sa partie supérieure, ce bord droit se prolonge en une petite languette, appuyée sur les deux avant-derniers tours. On peut la comparer à celle qui se voit dans la plupart des Rostellaires. L’angle supé- rieur de louverture se prolonge sous cette languette en un petit canal étroit et profond. Le bord droit est teint de rose pâle en dedans, et il est garni de fines stries dans toute sa hauteur, Cette coquille, sur un fond d’un blanc rosé , est ornée de taches nuageuses d’un fauve brunâtre, interrompues par deux fascies transverses pâles. La columelle a une teinte violacée à sa partie supérieure ; et, dans cet endroit , elle offre quelques rides irrégulières. Cette coquille est longue de 35 mill. et large de 15, 44. Strombe en tarière. Strombus terebellatus. Sow. SF. testé elongato-angusté , subcylindraced, lævigatä , albä, fusco- punctatä vel variegatà ; anfractibus convexiusculis : ultimo spirä longiore ; aperturä elongato-angustä , basi dilatatà ; labro tenui, angusto , simplici. Sow. jun. Thes. Conch. p, 31. n° 30. pl. 9. f, 84, 8û Strombus dentatus Kiener. Spec. des Coq, pl, 18.f, 9, STROMBE. 719 Habite la Mer Rouge et l'Océan de l’Inde, M. Kiener confond cette espèce avec le Strombus dentatus de Wood , qui n'est autre chose, selon nous, qu’une variété du tridentatus de Lamarck. Le Strombus terebellatus est une espèce parfaitement distincte de toutes ses congénères, Comme son nom l'indique, elle a, en effet, des rapports avec les coquilles du geure Terebellum ; elle est allongée , étroite , subeylindracée, à spire conique , pointue , composée de huit à neuf tours médiocre ment convexes et entièrement lisses, Le dernier tour est à peine rétréci à la base, et, si l’on regarde de ce côté, l’échancrure est tellement large et si courte, que l’on peut apercevoir l’enroulement intérieur de la coquille ; le bord droit est mince, simple, non dilaté et comme prolongé en arrière : il est lisse en dedans, et les deux échancrures caractéristiques du genre Strombe sont à peine creusées vers la base, L'ouverture est petite, étroite, en fente trian- gulaire, sensiblement dilatée à la base, Sur un fond d’un beau blanc ou d’un blanc légèrement fauve , cette coquille est marbrée très irrégulièrement de taches et de linéoles d’un beau brun mar- ron. Il y à une variété jaunâtre qui, presque toujours , est ornée de ponctuations irrégulières d'un brun fauve, Cette coquille est longue de 35 mill. , et large ce 15, 45. Strombe crépu. Strombus crispatus. Sow. St, testä elongato-fusiformi , eleganter longitudinaliter plicaté , et transversim striatä, fuscescente , castaneo-zonatà ; spir elongato- acuminatä; anfractibus convexis : ultimo basi attenuato ; aperturd angustà; labro dilatato , intüs striato , posticè in canalem angus- tum, spiratum, spiræ coadunatum, desinente; columellé basi callosa. Sow. jun. Thes, Conch. p. 26. n. 2. pl. 8. f. 62. 63. Kiener, Spec, des Coq. pl. 4. Rostellaria crispata. Habite les iles Philippines. Très jolie petite espèce de Strombe découverte par M. Cuming. Elle a beaucoup de rapports avec le S/rombus cancellatus de Lamarck ; elle se rapproche, par conséquent, du Strombus fissurella de Linné, Elle est allongée, fusiforme ; la spire est aussi longue que le dernier tour : on y compte dix tours très convexes , très élégamment treil- lissés par l'entre-croisement de fines côtes longitudinales très sail- Jantes, et de stries transverses beaucoup plus fines, Assez souvent les tours sont interrompus par quelques varices irrégulièrement distribuées. Le dernier tour est renflé, subglobuleux : il se termine insensiblement à la base en un petit canal presque droit, étroit et plus profond que dans la plupart des Strombes. L'ouverture est: 72 0 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. d’un très beau blanc : elle est ovale, étroite, atténuée à ses extré- mités. Le bord droit est fort épais, dilaté, renversé en dehors ; il est élégamment strié dans toute sa longueur. Son extrémité postérieure, ainsi que celle du bord gauche, se prolongent en un canal étroit, qui remonte sur les parties latérales de la spire, quelquefois jusqu'auprès du sommet, et se termine en se courbant en spirale. La columeile est droite , simple, lisse : elle est garnie d’un bord gauche , étroit à la partie supérieure, dilaté et épais vers la base, Cette coquille est assez variable , quant à la couleur ; quelquefois elle est blanchätre, mais le plus souvent elle est d’un brun marron foncé, et ornée de deux fascies blanchätres sur le dernier tour. Cette coquille est longue de 80 mill., et large de 10. + 46. Strombe labre. Strombus glabratus. Sow. St. testà elongato=conicä, politä, nitidissimä, luteo corne ; anfrac- tibus planis, ad suturam line& fuscescente marginatis ; aperturd brevi, subtrigona ; columellä truncatä ; labro marginato, intus Juscescente : ultimo anfractu ad suturam plicata. Sow. jun. Thes, Conch, p. 82. n° 32. pl. 8. f. 66. 67. Habite... Petite coquille des plus singulières; car, au premier aspect, on la prendrait plutôt pour une nasse que pour un Strombe. Cependant, elle doit entrer dans le genre, non-seulement par la forme de son bord droit, mais encore par l’analogie qu'offre son ouverture avec celle du Strombus terebellatus. Cette coquille est lisse, polie, bril- lante, à la manière de certaines nasses et des ancillaires, Sa spire, pointue, est formée de neuf tours à peine convexes ; elle est aussi longue que le dernier tour : celui-ci est ventru, dilaté à la base, et il présente constamment sur le dos, et à partir de la suture, quelques petits plis longitudinaux. L'ouverture est petite, ovales subtrigone; la columelle est arquée dans sa longueur et elle est subitement tronquée à la base, de telle sorte, qu’en regardant la coquille de ce côté, on aperçoit une partie de l’enroulement inté- rieur de ses tours. Le bord droit n'est point dilaté comme dans les autres Strombes; il est épaissi, légèrement renversé en dehors ; il est lisse et d’un beau brun rougeâtre, Toute la coquille est dia phane, d’un jaune coiné passant quelquefois au brunâtre vers l'ouverture, Les tours sont bordés à la suture par une petite li- néole d’uu brun foncé. Cette coquille, qui est la plus petite du genre Strombe, a 15 mill. de long, et 7 de large. STROMBE. EL Espèces fossiles. 1. Strombe à fissure. Strombus canalis. Laink. ne | St. testà fossili, parvulé , ovato-turrit&, longitudinaliter costulatà ; labro collumeiläque supernè coalitis et carinam fissam usquè ad apicem currentem formantibus ; caudd brevi, Strombus canalis. Bullet, de la Soc. philom. n° 25, f. 5. Strombus canalis. Aunales du Muséum. vol. 2. p. 219. Encyclop. pl. 409. f. 4. a. D. * Desh. Encyc. meth. Vers. {. 3. p. 997. n° 24. * Desh, Coq. Foss. de Paris. t. 2, p. 629. n° 3. ph. 84. f. 9 à 11. * Roissy. Buff. Moll. t. 6. p. 88. n° 5. Habite... Fossile de Grignon, Mon cabinet. Les interstices de ses côtes sont finement striés, Longueur, 8 lignes et demie, Obs, Le Strombus spinosus de Linué n’a point le sinus des Strombes, et appartient au genre des Volutes, ayant sa columelle plissée inférieurement. Le Strombus lucifer de Linné est un assemblage de jeunes individus appartenant à plusieurs espèces, sur lesquelles il serait assez dif ficile de se prononcer à cause de l’imperfection de la plupart des figures. . Strombe treillisse. Sérombus decussatus. Bast. St. tesi& minimä, elongato-angustà, subturriä; spir& elongato- acuminatä, longitudinaliter tenuè plicatä, transversim tenuissimè striatä; anfractibus convexiuseulis : ultino basi canali angusto, ascendente terminato; aperturd ovato-angustà; labro columelläque supernè coalitis, et carinam fissam usquè in medio spiræ currentem Jormantibus; labro incrassato, reflexo, intüs lævigato. Bast. Coq. foss. de Bord, p. 69. n° r. Habite... Fossile aux environs de Dax et de Bordeaux, Cette coquille a la plus grande analogie avec le Strombus glabratus des Philippines que nous avons précédemment décrit; néanmoins, il se distingue comme espèce, et ne peut pas se confondre non plus avec le Strombus cancellatus avec lequel il a également des rapports. Il est allongé, étroit, subturriculé; la spire est plus atlon- gée que Île dernier tour ; elle est tres pointue et composée de onze à douze tours convexes, ornés de petites côtes longitudinales sub- anguleuses qui sont plus écartées sur l'avant-dernier tour que sur les premiers et sur le dernier, Ces côtes sont traversées par un grand nombre de fines stries transver:es, serrées et régulières, Le Tous IX, 46 722 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. dernier tour est atténué à la base, et setermine en un petit canal al- longé, étroit et redressé vers le dos. L'ouverture est ovale, étroite, atténuée à ses extrémités, Son angle supérieur se prolonge et re— monte obliquement le long de la spire, sous forme d’une petite ca- rènie canaliculée et formée de deux lèvres, Ce petit canal ne re- monte presque jamais jusqu’au sommet de la spire; il s'arrête vers le milieu de sa longueur, en se recourbant vers le dos, Le bord droit est un peu plus dilaté que dans le Strombus cancellatus; ilest ren- versé en dehors, et il est toujours lisse en dedans, caractère qui distingue éminemment cette espèce fossile de celles qui sont vi- vantes et qui ont avec elle de Panalogie. Cette coquille est longue de 35 mill. et large de 15, + 3. Strombe orné. Strombus ornatus. Desh. St.testà ovato-oblongä, in mdio subventricosä; spirä conicä, acutä; anfractibus convexis; costulis longitudinalibus striisque transversis decussatis : ultimo anfractu spir longiore, basi attenuato; aperturä elongatä, angustä; angulo superiore fissurä angustä, brevi, termi- nalo; labro incrassato, eleganter denticulato, extüs suleato, Murex bartoniensis. Sow. Min. Conch. pl. 34.f. 3. 4, 5. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p.628, pl. 85. f, 3. 4.5. Habite... Fossile de G1 rignon. Mouchy, Ully, Saint-Georges. Cette petite coquille est des plus élégantes; on n’en connaissait d'a- bord que deux individus recueillis à Grignon. Plus tard, M. Grave en découvrit quelques autres dans la riche localité de Mouchy-le- Châtel, et bientôt après elle fut découverte dans la troisième loca- lité que nous citons, où elle est en assez grande abondauce. Cette espèce est très facile à distinguer : sa spire, un peu moins longue que le dernier lour, est composée de sept tours convexes, très élé- gamment treillissés par de petites côtes longitudinales étroites et régulières, et par des stries transverses non moins régulières que les côtes; le dernier tour, ventru à sa partie supérieure, s’atténue à la base pour se terminer en un petit canal étroit et recourbé en dessus, L'ouverture est très étroite ; la columelle est très oblique, à peine courbée, et elle est revêtue d’un bord gauche étroit, mais épaissi; le bord droit est dilaté, 1l est épais; à l'intérieur, il est garni d'un bourrelet plissé, ce qui lui donne l’apparence d’être composé de deux lèvres appliquées l’une sur l’autre; à l'extérieur, ce bord est garni de petites côtes saillantes, formées par la conti- nuation des stries transverses ; chacune de ces petites côtes se pro- longe sur le bord en une petite dentelure, Les deux bords de l'ou- verture se prolongent à son angle supérieur en une petite fissure T 4. + 5. STROMBE. 723 qui remonte le long de l’avant-dernier tour. Cette fissure est sem— blable à celle des Rostellaires. Les grands individus de cette espèce ont 18 millim. de longet 11 de large, Strombe calleux. Strombus callosus. Desh. St. testä ovato-oblongd, utrinquè attenuatä; spir& conicä, lœævigatä; EU losis : ultimo anfractu dorso plicis majoribus instructo; aperturd anfractibus convexiusculis, longitudinaliter plicatis; plicis an ovato-angustä, supernè canali angusto terminatä; columelld valdè callosa. Desh, Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 629. pl. 84. f, 7.8. Habite... Fossile à Abbecourt, près Beauvais. Nous n'avons vu jusqu’à présent qu’un seul individu un peu complet de cette coquille remarquable, Elle est oblongue-allongée; sa spire, pointue, est formée de dix tours convexes, lisses, sur lesquels des plis longitudinaux, aigus au sommet, sont disposés régulièrement ; le dernier tourest plus court que la spire, et, comme dans la plu= part des Strombes, le dos de la coquille, au lieu de plis, est pourvu de grands tubereules aplatis, placés immédiatement au-dessous de la suture; la face inférieure du dernier tour est revètue d’une large callosité fort épaisse, férmant un renflement remarquable en forme de talon, servant de base au canal terminal, Cette callosité s'étale le long de la spire, en remontant jusqu'au quatrième tour, et elle forme, avec l'extrémité du bord droit qui la suit, une gout tière étroite et assez profonde, tout-à-fait comparable à celle des Ptérocères; la partie du bord droit que nous connaissons est assez épaisse, et annonce que ce bord devait être peu dilaté et sans doute comparable à celui du Strombus pugilis, par exemple. Cette coquille, très rare, à ce qu'il paraît, a 95 mill, de long et 47 de large, Strombe de Mercati. Strombus Mercatr. Desh. St. testà ovato-turbinatä; spir& brevi, conicd; anfractibus angustis, basi nodulosis : ullimo anfractu tuberculis longiusculis, conicis, co- ronato, in medio et ad basim triseriatim obscurè noduloso; aper- turä prælongä, angusté, basi profundè emarginatä; labro incras- sato, obtuso, basi vix inflexo. Mercati. Metalloth. Vaticana. p. 299. f. r. Desh. Expéd. de Morée, Zool. p. 192. pl. 25.f, 5.6. Dujardin. Foss. de Touraine. p. 296. Habite... Fossile en Italie, en Morée, et dans les Faluns de la Tou- raine. 724 HISTOIRE DES MOLLUQUES. 3 formée d'un assez grand nombre de tours étroits, dont Ja base est Cette coquille est turbinée, cblongue; sa spire est courte, pointue, couronnée d’un senlrang de tubercules; la suture est simple et on- duleuse ; le dernier tour est proportionnellement très grand ; il est conique, et son bord droit est peu dilaté en aile; ilest nn peu aplati en dessus et couronné sur la carène par un seul rang de grands tubereules coniques, obtus au sommet et un peu comprimés sur les côtés; le reste de la surface est lisse. Cependant, vers le milieu du dernier tour, ainsi que vers la base, on remarque deux séries parallèles de tubercules arrondis en forme de pustules apla- ties. L'ouverture est allongée, étroite; e bord gauche est largement étalé en une grande callosité qui revêt toute la surface inférieure de lavant-dernier tour. La base de l’ouverture est terminée par une écharncrure large et profonde, renversée vers le dos; la lèvre droite est très épaisse, très obtuse, renversée en dehors; elle n’est point prolongée à son sommet, et sa base, au lieu d’une échancrure profonde, comme dans la plupart des Strombes, ne présente qu’une très petite inflexion, de sorte que dans cette espèce ce caractère es- sentiel aux Strombes s’efface et disparaît presque entièrement. Les gran !s individus de cette espèce ont ra cent. de longueur et 80 mill, de largeur. 6. Strornbe de Bonelli, Strombus Bonelli. Brong. St. testé elongato-oblongä, angustä, subeylindraced, transversim sul- catä; spirà elongato-acuminatä; anfractibus convexiusculis, in me- dio globoso-plicatis : ultimo anfractu supernè tuberculis crassis co- ronato, basi sulco tuberculato ornato; labro incrassato, simplici, intès lævigato. rong. Vicent. p. 74. pl. 6.f. 6. Bronn. Leth. Geogn.t. 2. p. 1085. n° r. Bast, Foss. de Bord. p. 69. n° 2. Habite... Fossile à la Superga, près Turin ; aux environs de Dax, Cette coquille a beaucoup de ressemblance avec le Strombus granula- tus, vivant, dont nous avons donné précédemment la description. Il est allongé, étroit; le dernier tour est cylindracé, n'étant pres- que point rétréci à la base, La spire est allongée, pointue; les tours sont convexes et chargés dans le milieu d’une rangée de tu- bercuies peu saillans qui s'allongent en forme de plis. Sur le der- nier tour, ces tubercules s’allongent beaucoup plus, en proportion, que sur les précédens; ils sont un peu comprimés, et 1l y en a quatre, surtout sur le milieu du dos, qui sont plusproëéminens que tous les autres; vers la base de la coquille, on remarque une ran- STROMBE. 25 gée de tubercules aplatis sur une côte légèrement proéminente, Toute la surface du dernier tour est occupée par des sillonstrans- verses assez gros, Le bord droit est à peine dilaté; il est épais et ter miné antérieurement par deux échancrures très profondes, assez semblables à celles du Strombus pugilis. À sa partie supérieure, ce bord se relève jusqu’à la suture sans former de canal ni d'échan— crure: En dedans, il est lisse. Cette coquille fossile, fort rare jusqu'à présent, a ro centim. 172 de longueur et 55 miil. de large. FIN DU NEUVIÈME VOLUME. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE NEUVIÈME VOLUME. ÉécJanthine. Janthiras te. 1 UC Re le OUEN LES MACROSTOMES. . . : Ms 1e oo © le Sigarét-nstoaretus Ml ele eltelelie ie Mol Stomalelles MSfomatella: Pt MEN UE Sitomates Sonate ee EME TERMES ET HahoudeM Hz /2otIs UC NE PIERRE HER LESYPLICACESS SE UNS er AR A0 Tornatelle, Tornatella, . . . . . « Piétin.s Pedipes M 0. 7 0.1.0 Pyramidelle, Pyramidella, . . . . . . . PESYSCATARIENS EME NOR EN ER INC Vermet: J'ermetus.. M RON UNIES Sealatre-Scalaria. sels + oUetote tele ete Dauphinule, Delphinula. . . . . . . . . . LESSEURBENACES. 2214 + selon so RER Cadran So arms MR Ni) lee Cocos Bifrontie. Bifrontia, » « + ee + + à o + « Roulette Ro El a MEME Ne telnet etes lle ICE. PCI 00NS TOM ot PRO OMONONANC NON Monodonte-WMonodonta..". 1. ln eue he DürbDO A Ur00 Nas den eee lee teliele LitiorinewZifronna. noel ee les le elelelieite Planaxe Hands No lee ei ie et ee tonte 14 728 TABLE DES MATIÈRES. Phasianelle. Phasianella. Turritelle. Turritella. Deuxième Section. . + Trachélipodes zoophages. DES CANALIFÈRES. . Première Section. Cérite. Cerithium. . Pleurotome. Pleurotoma. Turbinelle. Turbinella. . Cancellaire. Cancellaria.. Fasciolaire, Fasciolaria. Fuseau. Fusus. . . Pyrule Prrulau "0: Deuxième. Section. . + . Struthiolaire. Struthiolaria. Ranelle, Ranella. . . Rocher, Murex.. . . RritONS LÉO Le LES AILÉES. .: 0". Rostellaire. Rostellaria. . Ausérine. Chenopus Ptérocère. Pterocera. , Strombe, Srombus. = FIN CE 0 0 alle. 4e e . CC e . DE LE TABLE. # L TI ba L : L | ; | ‘ali Un D ES “ L no: E n 10 : l L LE : : O4 | ' NT “. on 0 r = L | D : = Cu * ER : : ne . ù 2 _ = | : | : » L 2 : : sn] L * 0 | ve M t n LI ) nl \ : El A L ñ i L : le i | L {' ne. - x Lp Fe LE à, L, LL nr nil . ] Cu. 1j L | fl Le Er | NES | PIE _ L | L : Le | Ï n D UT an Le | 11} = a : : L L n : : 0 L : oi 0 (M: | : : L La : n L L 1 L ne : 1 ê : | ni D : : LUS ( ‘ | 1) nn À : , | (Li D 6 NT | INC | w L NT. L : Î D l if 11 C| î " f _ dl — [] : Ne ve = = : 5 : : Es ri L . : 1 ' on mn L : Pi TD D. r] ai _. 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