la) an JOHN BROOKS HENDERSON va LAMAECK EX LIBRIS William Healey Dall Division of Mollusks Sectional Library E EN L ù D » HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÉBRES. ee nl TOME DIXIÈME. OUVRAGES DE LAMARCE QUI SE TROUVENT CHEZ J.-B. BAILLIERE. PSILOSOPHIE Z0OLOGIQUE, où Exposition des considérations relatives à l'Histoire naturelle des animaux, à la diversité de leur organisation, et des facultés qu’ils en obtiennent, aux causes physiques qui maintiennent en eux la vie, et donnent lieu aux mouvemens qu'ils exécutent; enfin à celles qui produisent, les unes le sentiment, et les autres l'intelligence de ceux qui en sont doués; deuxième édition. Paris, 1830, 2 vol. in-8. 12 fe SYSTÈME ANALYTIQUE DES CONNAISSANCES POSITIVES DE L'HOMME restrein- tes à celles qui proviennent directement ou indirectement de l'observation, Paris, 1830, in-8. 6 f. MÉMOIRE SUR LES FOSSILES DES ENVIRONS DE PARIS, Comprenant la déter- mination des espèces qui appartiennent aux animaux marins sans vertèbres, et üont la plupart sont figurés dans la collection du Muséum. Paris, in-4. ro f. EXTRAIT DU COURS DE ZOOLOG1E du Muséum d'Histoire naturelle, sur les animaux sans vertèbres. Paris, 1812, in-8. 2,1. 50 C: Imprimé chez Paur REenoucarD, rue Garancière, 5. HISTOIRE NATURELLE ANIMAUX SANS VERTÈBRES, LES CARACTEÈRES GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS DE CES ANIMAUX, LEUR DISTRIBUTION, LEURS CLASSES, LEURS FAMILLES, LEURS GENRES, ET LA CITATION DES PRINCIPALES ESPÈCES QUI S’Y RAPPORTENT ; PRECEDEE D'UNE INTRODUCTION Offrant la Détermination des æaractères essentiels de l’Animal, sa Distinction du végétalet des autres corps naturels; enfin, l'Exposition des principes fondamentaux de la Zoologie. PAR J. B. P. A. DE LAMARCK, | MEMBRE UE L'INSTITOT DE FRANCE, PROFESSEUR AU MUSÉUM L'UISTOIRE NATURELLE. Liilextrà naturam observatione notum. DEUXIEME ÉDITION. REVUE ET AUGMENTÉE DE NOTES PRÉSENTANT LES FAITS NOUVEAUX DONT LA SCIENCE S'EST ENRICHIE JUSQU'A CE JOUR; Par MM. G. P, DESHAYES ET H. MILNE EDWARDS. TOME DIXIÈME. Division of Mañlusks HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Sectional Librart A PARIS, CHEZ-J.-B. BAILLIÈRE, LIBRALRE DE L'ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE, RUE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE, -17: A LONDRES ; II. BAILLIÈRE, 21Q: REGENT STREET. 1544. | HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTEBRES. LES PURPURIFÈRES. Coquille ayant un canal court, ascendant posterieure- ment, ou une échancrure oblique en demi-canal, à la base de son ouverture, se dirigeant vers le dos. Les Purpuriferes n'ont presque plus de canal à la base de leur ouverture, ou n'en ont qu'un qui est court, soit ascendant postérieurement, soit recourbé vers le dos de la coquille ; la plupart même n'offrent à la base de l'ou- verture qu'une échancrure oblique, dirigée en arrière, et qui est très apparente, lorsqu'on regarde la coquille du côté du dos. IL paraît que toutes les coquilles des Purpu- riferes sont operculées. Cette famille est nombreuse en races diverses, et em- brasse au moins onze genres, qu'il a été nécessaire d'éta- blir pour en faciliter l'étude et la connaissance. Je lui ai donné le nom de Purpurifere, parce queles Trachélipodes qui ont produit les coquilles qu’elle comprend, et surtout ceux du genre Pourpre, contiennent dans un réservoir particulier cette matière colorante dont les Romains for- maient cette belle couleur si connue, et qui n’est plus en usage depuis la découverte de la cochenille. Voici la manière dont nous divisons cette famille : Tome X, I 2 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. (1) Un canal ascendant, ou recourbé vers le dos. Cassidaire. Casque. (2) Une échancrure oblique, dirigee en arrière. Ricinule. Pourpre. Licorne. Concholépas. Harpe. Tonne. Buccin. Éburne. Vis. [La famille instituée par Lamarck, sous le nom de Pur- purifères, est incontestablement très naturelle, et renferme tous les genres qu’elle devait contenir à l'époque où elle a été créée pour la première fois. Tout en la conservant, elle doit actuellement subir quelques modifications de- venues nécessaires par les progrès de la science. Déjà dans plusieurs occasions, nous avons passé en revue les diffé- rens genres adoptés par Lamarck, et rangés dans sa fa- mille des Purpuriferes , et cet examen nous a conduit aux conséquences suivantes : Les genres Ricinule, Pourpre, Licorne, Concholépas, ne constituent en réalité qu'un seul genre, dont toutes les parties sont liées par des espèces transitoires. Le genre Buccin, dont Lamarck avait d'abord séparé les Nasses, a besoin de réformes radicales, qui s'appuieront sur les observations de O. Müller et de Fabricius, et ensuite sur celles de MM. Quoy et Gaimard. Nous-même avons eu cccasion d'observer vivantes un assez grand nombre d'’es- pèces de Bucein, et nous comprenons actuellement que ce genre doit être divisé en plusieurs autres, Nous avons LES PURPURIFÈRES. 3 cru, à une autre époque, qu'il serait nécessaire de déta- cher le genre Colombelle de la famille des Columellaires, pour le faire entrer dans celle des Purpuriferes ; mais la comparaison que nous avons faite des animaux de plu- sieurs espèces de Colombelle avec ceux des Mitres, nous fait renoncer à cette opinion, en admirant une fois de plus cette profonde sagacité de Lamarck qui a si souvent deviné les rapports naturels des genres. J. Sowerby, dans son Genera of Shells, a proposé de- puis assez long-temps de démembrer le genre Cassidaire, d'en séparer un genre qu'il nomme Oniscia, et qui a pour type le Strombus Oniscus de Linné, Cassidaria Onis- cus de Lamarck. Nous avions d’abord rejeté ce genre, le croyant lié aux Cassidaires par quelques espèces intermé- diaires, soit vivantes, soit fossiles ; mais de nouvelles espè- ces s'étant jointes au petit nombre de celles qui étaient connues , la constance des caractères s’est manifestée d'une manière assez forte, pour nous déterminer à accep- ter le nouveau genre du zoologiste anglais. Plusieurs personnes ont proposé d'ajouter encore d'au- tres genres à ceux de Lamarck dans la famille des Purpu- riferes. Le genre Trichotrope de Sowerby paraît, en effet, devoir prendre place parmi les Purpuriferes. Malheureuse- ment nous n'avons pu encore recueillir de renseignemens suffisans sur l'animal de ce genre intéressant, et nous pensons qu'il ne faut l’admettre, à côté des Pourpres, que d'une manière provisoire. On a parlé aussi des genres Magilus, Leptoconchus, quoiqu'il paraisse extraordinaire de les introduire dans la famille des Pourpres; cependant si l'on s’en rapporte aux observations de MM. Ruppell et Leukard, ainsi qu'à celles de M. Carus, les animaux auraient tous les caractères con- venables pour y être introduits, et leur singulière coquille serait fermée par un opercule semblable à celui des Pou- 1e  HISTOIRE DES MOLLUSQUES. pres. Dès-lors, la famille des Purpuracées devrait se com- poser des genres suivans : Cassidaire. Casque. Oniscie. Pourpre (Ricinule, Licorne, Concholépas). Trichotropis. Masgile. Leptoconque. Harpe. Tonne. Tritonium. Buccin. Nasse. Éburne. Vis.| (1) Un canal ascendant, ou recourbe vers le dos. CASSIDAIRE (Cassidaria.) Coquille ovoïde ou ovale-oblongue. Ouverture longitu- dinale, étroite, terminée à sa base par un canal courbé, subascendant. Bord droit muni d'un bourrelet ou d'un repli; bord gauche appliqué sur la columelle, le plus sou- vent rude, granuleux, tuberculeux ou ridé. Testa obovata vel ovato-oblonga. Apertura longitudina- lis, angustata, in canalem curvum, Le, basi desinens. Labrum marginatum seu margine replicatum ; labium columellam obtegens, sæpius asperulum, granulo- sum, tuberculatum vel rugosum. OnseRvATIONS. — Le genre des Cassidaires comprend des cO- uillages très voisins des Casques par leurs rapports, mais qui w'en ont pas complétement les caractères. Il importe donc de CASSIDAIRE. 5 les en séparer, afin de pouvoir circonscrire plus nettement et avec précision chacun de ces genres, lesquels forment évidem- ment des coupes particulières. La coquille des Cassidaires est en général moins bombée que celle des Casques; mais ce qui la distingue principalement de celle-ci, c’est que le canal plus ou moins court qui termine in- férieurement son ouverture n’est point replié brusquement vers le dos, et n'offre qu'une légère courbure, c’est-à-dire n’est qu'un peu ascendant. La spire des Cassidaires est courte, conoïde, composée de tours convexes, et ne présente point de bourrelets persistans. Le bord gauche est apparent, appliqué sur la columelle, et pres- que toujours chargé de petits tubercules oblongs, transverses, rugiformes, qui concourent à caractériser ces coquillages. Les Cassidaires sont des coquilles marines que leurs rapports avec les Casques, les Harpes, les RBuccins, etc., font nécessaire- ment rapporter à la famille des Purpurifères. [ Le genre Cassidaire étant actuellement démembré, les ca- ractères que lui a imposés Lamarck doivent être nécessairement modifiés, et voici de quelle manière nous proposons de les exposer : Animal rampant sur un pied, large, ovalaire, subtronqué en avant, et portant en arrière un opercule corné, aval, oblong, à sommet interne, situé vers le tiers supérieur de sa longueur ; le nucléus est étroit, et il occupe la moitié de la surface inférieure. Cet opercule est lisse, etil est formé, comme dans les Pourpres, d’élémens subécailleux. La tête est assez grosse et épaisse; elle est portée par un cou cylindrique, et se termine en avant par une paire de tentacules allongés et coniques, à la base externe des- quels se trouvent les yeux. La bouche se voit en dessous de la tête ; elle est en forme de boutonnière, et elle laisse passer une trompe cylindracée à laquelle l'animal donne quelquefois la longueur de son pied. Coquille ovale, renflée, à spire médiocre, beaucoup plus courte que le dernier tour; celui-ci terminé à sa base en un ca- nal assez long, courbé , subascendant, à peine échancré à son extrémité; ouverture longitudinale, rétrécie à ses extrémités, peu large dans le milieu; columelle en $ italique très allongée, 6 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. revétue d'un large bord gauche détaché à sa base en une large expansion foliacée ; bord droit épaissi, renversé en dehors, tan- tôt simple, tantôt plissé, dentelé en dedans. La forme de l'ouverture est, comme on le voit, la principale différence qui existe entre les Cassidaires et les Oniscies ; et ce qui distingue éminemment les Casques des deux genres en ques- tion, c’est qu'ils ont à la base une échancrure profonde, très courte, tout-à-fait comparable à celle des Buccins. Le canal terminal des Cassidaires les rattache à la famille des Murex. Ce canal disparaissant dans les Oniscies, on arrive à l’échancrure des Casques par des nuances peu sensibles. Cependant nous de- vons ajouter que l’animal des Casques ne diffère en rien d’im- portant de celui des Cassidaires, ce qui nous laïsse la convic- tion que l’on trouvera sans doute un peu plus tard des espèces intermédiaires, qui détermineront les conchyliologues à réunir deux genres qu’ils ont quelque raison de maintenir tous deux dans la méthode. Nous ne connaissons actuellement que deux espèces vivantes de véritables Cassidaires : la Cassidaire striée et la Cassidaire échinophore; car nous joignons à cette dernière la Cassidaire tyrrhénienne, qui, en réalité, en est une variété; nous avons réuni dans notre collection toutes les variétés nécessaires pour donner la preuve de ce que nous avançons. Les espèces fossiles sont plus nombreuses; nous en comptons quatre aux environs de Paris : il y en a une cinquième à Dax, et une sixième en Italie et en Sicile; mais celle-ci est l’analogue du Cassidaria cchinophora. ] ESPECESs,. 1. Cassidaire échinophore. Cassidaria echinophora. Lamk. (1) C. testa ovato=globosd, ventricosd, cinguliferä, supernè infernèque striaté, pallidè fulvd; cingulis quatuor aut quinque tuberculiferis; spiræ anfractibus angulatis : angulo tuberculis crenato. 22 oo (1) Je rapporte à cette espèce le Buccirum nodosum de Dill- wyn, parce qu'il est une simple variété intermédiaire entre lui et le Zyrrhenum. Cette variété, après avoir été mentionnée CASSIDAIRE: 7 Buceinum echinophorum. Vin. Syst, nat. éd. 12. p. 1198, Gmel, p. 3471, n° 9. Lister. Conch, t. 1003. f. 68. et pl, ro1r, f, 71. Bonanni. Recr. 3, f. 18. 19. Rumph. Mus. t. 27. f. 1. Gualt. Test, t. 43. f, 3. D’Argenv, Conch. pl. 19. fig. P. et Zoomorph. pl. 3. fig, H. Favanne, Conch. pl. 26. fig. E 3. et pl, 70. fig. P x. Seba, Mus. 3. t. 68.f. 18. ett. 70. f. 2. Koorr. Vergn. 1.t. 17. f. 1. Born. Mus. p. 238. Vign. fig. a, b. et p. 242. Martini, Conch. 2, Vignette, p, 10, f, 3. ett, 41. f. 407. 408. Cassidea echinophora, Brug. Dict. n° 19. Cassidaria echinophora. Encycel. pl. 405, f. 3, a. b. Murex, Belon de Aquat. p. 416. Rondel. Hist. des Poiss. p. 64. Gesner de Crust, p. 252. f, 2. Aldrov. de Testac. p. 398. et 399. f. 1. Fossile. Scilla la vana specul. pl. 15. f, 2. Ginanni. Op. post. t, 2. pl, 5. f, 453. Mus. Gottv. pl. 25. f. 164. pl. 27. f, 186. Blainv. Malac. pl. 23. f, 2. Buccinum echinophorum., Herbst, Hist, Verm. pl, 47. {, 2. Id. Delle Chiaje, dans Poli Testac, t, 3. 2° p, p. 53. pl, 48. Lin, Syst. nat. éd, 10, p. 735, Lin, Mus. Ulric, p. 661. Barrelier. Plant. per Ital. pl. 1325.f. 1x. Echinora tuberculosa, Schum. Nouv. Syst. p. 249. Buccinum echinophorum, Schrot. Einl, t. 1.p. 313, n° 6. Id, Olivi Adriat. p. 143. Id, Dillw, Cat. t. à. p. 586, n° 9. Buccinum nodosum. Dillw. Cat. t. 2. p. 586. n° 10. Buccinum strigosum. Gmel. p. 3472. n° 26, Schrot, Einl. t. 1. p. 380. Buccinum, n° 97. Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 152, n° 305, Blainv. Faun. franc. p. 198. n° 1.pl. 9. B.f, 5. + * »% *% #4 »% * A, ME À Nue NN ON € + # * par Gmelin dans la Synonymie de l'Échinophore, est reprise par lui sous le nom de Buccinum strigosum, ce qui constitue ainsi un double emploi qu’il faut faire disparaître. 8 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Sow. Genera of Shells. f. r. * Cassidaria tyrrhenum. Sow. loc. cit. f, 2. * Buccinum echinophorum. Wood, Ind. Test. pl. 22. f. 9. Cassidaria echinophora, Kiener. Spec. des Coq. p. 4.n° r.pl. r.f. 2. * Reeve. Conch. Syst, t.2. p.210. pl. 252.f. 1. * Desh. Exp. sc. de Morée. Zool. p. 193. n° 527. Habite les mers Méditerranée et Adriatique. Mon cabinet. Coquille bombée, lézèrement transparente, et cerclée sur le dos : la plu- part des cercles chargés de tubercules verruciformes, Longueur : ” près de 4 pouces. 2. Cassidaire tyrrhénienne. Cassidaria tyrrhena. Lamk. (x) C. testä ovatä, transversèm sulcatä, fuvo-rufescente; spiræ anfrac- tibus convexis, ultimo anfractu supernè sulco unico noduloso; aper- tur albd; columellà rugoso-tuberculatä. (1) On ne peut s’y tromper : cette espèce à été connue de Lioné, inscrite et décrite par lui dans son Mantissa plantarum, p- 249, sous le rom de Buccinum rugosum. Ce nom de Linné doit donc être préféré à celui de Chemnitz, adopté depuis par tous les auteurs, Gmelin, Bruguière, Lamarck, etc. Dillwyn est excepté, parce qu'il est, en effet, le premier qui ait restitué à l'espèce son nom linnéen. Selon sa coutume, Gmelin fait pour cette espèce plusieurs doubles emplois; il en fait d’abord une variété de l’£chinephorum avec la figure 160 de Bonanni; il la reproduit ensuite sous le nom de Buccinum Tyrrhenum em- prunté à Chemnitz, mettant encore la figure 160 de Bonanni dans cette synonymie; enfin, cette même coquille est encore mentionnée sous le nom de Buccirum ochrolencum, établi pour la figure de Gualtieri. M. Philippi réunit sous le nom de Tyrrhena les deux espèces de Linné, de Lamarck, et de la plupart des conchyliologues ; il pense, en effet, que le Cassidaria echinophora est une variété du Tyrrhena, et en cela nous partageons son opinion. Seulement nous observerons que le Buccinum echinophorum a été institué par Linné, dès la 10° édition du Systema, tandis que le Bucci- num tyrrhenum est une espèce de Chemnitz, de beaucoup posté- rieure à celle de Linné, Dans une bonne nomenclature, l’es- CASSIDAIRE. 9 Lister, Conch, t. rot11.f, 71. e. Bonanni. Recr. 3. f. 160, Gualt. Test. t, 43.f, 2. + Favanne, Conch. pl, 26. fig. E. 1. E 2. Chemn. Conch. 10, t. 153. f. 1461. 1462. Cassidea tyrrhena. Brug. Dict. n° 21, Buccinum tyrrhenum, Gmel. p. 3478. n° 180. Cassidaria tyrrhena. Encyel. pl. 405. f, 1, a.b. * Buccinum echinophorum. Var. y. Gmel, p. 3472. * Buccinum ochrolencum. Gmel, P.3477.0 00882. Li * 2 # Payr. Cat. des Moll. de Corse, p. 153. n° 306. Cassidaria tyrrhena et echinophora. Phil. Enum. Mall, Sicil, p-. 216. Blainv, Faun. franc. p. 200. n° 2, pl. 5 B. f, 4. Kiener. Spec. des Coq. p. 5. n° 2. pl. 1. f, 1. Reeve. Conch. Syst. t, 2. p. 210.pl. 2r0.pl. 252.f..2. 5. * Buccinum tyrrhenum, Delle Chiaje, dans Poli Testac, t. 3. 2° Le part. p. 54. pl. 48.f, 5. Plaucus. de Conch. Min. not. ap. pl. 4. f. A. cum paguro. Crouch. Lamk. Conch. pl. 18. f. 6. * Ginnani, Op. post, t, 2. pl. 5. f. 44. *x Buccinum tyrrhenum. Wood. Ind. Test, pl. 22.f. 11. Habite la Méditerranée, particulièrement la mer de Toscane. Mon cabinet. Coquille élégamment et régulièrement sillonnée, un peu transparente, et bien distincte de celle qui précède, n’ayant qu'une seule rangée de nodosités. Longueur : 3 pouces 9 lignes, 3. Cassidaire cerclée. Cassidaria cingulata. Lamk. C. testà ovatä, cingulatä, albo-rufescente; anfract'bus convexis su pernè subangulatis; cauda longiuscula. Martini. Conch. 3.t. 118. f.1083. An buccinum caudatum? Gmel. p. 3471. n° 6. Li * LI Fusus cutaceus, Lamk. Encycl. méth. t. 3. Expl. des planches, pl. 427. f. 4. Triton undosum, Kiener. Spec. des Coq. p. 44. n° 35, pl. 6.f. à. Buccinum caudatum, Wood. Ind, Test. pl, 22.f. 8. Habite... Mon cabinet, Elle semble avoir quelques rapports avec le Triton cynocephalum, Longueur : à pouces 2 lignes. pèce qui nous occupe doit reprendre le nom de Cassidaria echinophora, et le Tyrrhena doit prendre rang parmi ses variétés. 10 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 4. Cassidaire striée. Cassidaria striata. Lamk. C, testé ovatä, transversim et elegantissimè striatä, albido=cineras- cente; anfractibus convexiusculis, spirä abbreviatä, subcancellatä; caudé brevi; labro crasso, intüs sulcato. Encycl. pl. 405. f. 2.a. b. * Kiener. Spec. des Coq. p. 6. n° 3. pl. 2. f. 3. * Desh, Éncycl. méth. Vers. t. 2. p. 208. n° 1. Habite. Elle vient d’une collection de Lisbonne, Mon cabinet, Co- lumelle un peu plissée. Longueur: 20 lignes. b. Cassidaire cloporte. Cassidaria oniseus. Lamk. (1) C, test parvuld, crassä, costis tribus nodosis cinctä, albo spadiceo fuscoque variä, subtüs rubré ; spirä caudäque brevissimis ; colu- mellà granulost ; labro intiis dentato et sulcato, (1) Linné dit, dans sa courte description de cette espèce, qu’elle a l'ouverture blanche. Lamarck dit qu’elle est rouge; et cepen- dant il admet, dans sa Syronymie, les figures d’une coquille dont l'ouverture est toujours blanche. Il y a deux espèces très voisines qui se distinguent facilement par la coulenr de l’ouver- ture et les dentelures du bord droit. Ces espèces sont toujours confondues à ce point, que dans le plus grand nombre des au- teurs modernes, c’est cette espèce à bouche rose qui est donnée pour l'Oniscus ; nous la séparons sous le nom d’Oniscia Lamarc- ki, et, en comparant la synonymie des deux espèces, on re- marquera facilement ce qui doit être supprimé de l’Oniscus de Lamarck. Le genre Oniscie a été proposé, pour la première fois, par Sowerby, dans son Genera of Shells ; la plupart des natura- listes anglais ont adopté ce démembrement des Cassidaires, tandis que la plupart des conchyliologues français ne l’ont admis que d’une manière provisoire. En effet , les coquilles du genre Onis- cie, rapportées par Lamarck à son genre Cassidaire, en présen- tent les principaux caractères; et cette opinion d’un homme aussi clairvoyant dans la science a été cause sans doute que lon a attendu, avant de se décider à accepter le nouveau genre en question. Il nous semblait nécessaire que des caractères tirés de l'animal se joignissent à ceux que fournissent les coquilles. On pouvait croire que des espèces intermédiaires viendraient com- CASSIDAIREe II Strombus oniscus, Lin, Syst. nat, éd, 12, p. 1210, Gmel, p. 3514. n° 18. bler la lacune entre les Cassidaires proprement dites et les Onis- cies, et déjà l’on pouvait regarder comme un de ces intermé- diaires le Cassidaria striata ; mais depuis, quelques espèces sont venues s'ajouter à celles quiétaient déjà connues, et la constance dans leurs caractères nous détermine actuellement à accepter dans la méthode le genre Oniscie de Sowerby. Genre ONISCIE (Oiscia). Caractères génériques : Coquille oblongue, subcylindrique un peu conoïde, à spire courte, obtuse au sommet, rétrécie à la base; ouverture longitudinale, étroite, à bords parallèles ; co- lumelle droite, simple, revétue d'un bord gauche assez large et granuleux; bord droit épaissi, dentelé, renflé dans le milieu; canal terminal court, étroit, à peine échancré. Animal inconnu. Opercule ? Linné ne connut qu’une seule espèce du genre Oniscie, et il la rapporta à son genre Strombus, quoiqu’elle n’en ait pas les caractères. Bruguière, le premier, la rapprocha des Casques, et enfin Lamarck, en séparant des Casques les Cassidaires, en- traina à leur suite le Strombus oniscus de Linné. Par leur forme générale, ces coquilles se rapprochent un peu des cônes, car elles sont allongées, cylindracées, la spire est courte et la base est rétrécie. Ce quiles distingue éminemment des Cassidaires, c’est la forme de l'ouverture: elle est allongée, étroite, à bords parallèles ; la columelle est droite, sans plis, et elle est revêtue d’un bord gauche, large, mince, et appliqué, dans toute son étendue, sur le ventre de la coquille. Dans toutes les espèces ce bord gauche est granuleux irrégulièrement. Le bord droit ressemble, à quel= ques égards, à celui des Colombelles, et peut-être sera-ce près de ce dernier genre que celui-ci trouvera sa place définitive ; le bord droit est renflé dans le milieu, et dentelé dans toute son étendue ; le canal terminal est petit, étroit, peu profond, et à peine échan- cré à son extrémité ; caractère qui met une assez grande diffé- rence entre les Oniscies et les Casques. 12 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, Lister. Conch, t. 797. f. 44. Petiv. Gaz, t, 48. f, 16. nn mn en / Nous ne connaissons jusqu’à présent que six espèces apparte- nant au genre Oniscie ; on peut y ajouter une espèce fossile dé- pendant des terrains tertiaires de Bordeaux et de Turin. De ces six espèces, Lamarck n’en a mentionné qu'une. En in- troduisant dans le genre Cassidaire l’Onéscia cancelluta de Sowerby, M. Kiener n’aurait pas dû lui conserver ce nom spé- cifique, puisque déjà Lamarck avait donné le nom de Cassidaria cancellata à une espèce fossile qui n’a pas le moindre rapport avec l'Oniscia cancellata ; iest vrai que l’espèce fossile doit pas- ser dans le genre Casque, et que l'emploi d’un même nom pour ces deux espèces a, par le fait, moins d’inconvéniens. ESPÈCES. + 1. Oniscie de Lamarck. Oniscia Lamarckü. Desh. O. testà clongato-oblongä, crassä, apicè obtus& ; costis tribus qua- tuorve transversim cinclä; costà primd bipartità, albo spadicea fuscoque variä, subtus rubra ; labro incrassato, fusco fasciato , puncticulis irrorato. Lister. Conch. pl. 59r. f. 44. Knorr, Veryu. t. 6. pl. 15.f, 6P Fav. Conch, pl. 26.f. K? Chemn, Conch. t, 11.pl. 195. A. f. 1872, 1873. Valentyn Amb, pl. 4. f. 35. Brug. Ency. t, 1.p. 432. n° 15, Cassidea oniscus. Wood. Ind. Test. pl, 22. f. 21. Srombus oniscus, Oniscia oniscus. Sow. Genera of Shells. f. 4. Id, Reeve. Conch, Syst. t. 2. p. 212. pl, 254. f. 4. Sow. Conch. Man. f. 409. Cassidaria oniscus, Kiener. Spec. des Coq. p. 9. n° 5. pl. 2. f, 5, Habite les mers de l'Inde, Cette coquille a la plus grande analogie avec le Strombus oniscus de Linné, et presque tous les auteurs ont confondu les deux espè- ces; cependant elle se distingue par plusieurs caractères qui nous ont paru constans, Dans l’Oniscus, le bord droit est plus épais dans le milieu; les dentelures sont plus écartées, plus grosses et CASSIDAIRE. 13 Gualt, Test. t, 22. fig. I. Seba, Mus. 3, t, 55. f. 23. fs, plures. moins nombreuses que dans l’Oniscie de Lamarck. Dans cette der- nière, l'ouverture est constamment d’un beau rose, et dans l'Onis- cus, cette partie est constamment blanche, L'Oziscus est toujours plus brun, et reste d’une taille moindre que le Lamarekii, Ces différences nous ont porté à séparer ces espèces; peut-être plus tard trouvera-t-on des variétés qui les réuniront , et peut-être aussi les différences que nous remarquons proviennent de la na- ture des sexes, Les grands individus de cette espèce ont jusqu'à 35 millimètres de long et 32 de large. 2. Oniscie tuberculeuse. Oniscia tuberculosa. Sow. O, testà elongato-cylindracet , nigro-fucescente, albo punctatä et maculatä, transversim quinque costatä, tenuè striatä, costis tuber- culosis ; spir& brevi, apice mucronatä; aperturä angustä, albä in medio subcoarctatà ; labro extus incrassato, intüs denticulato; columellä rectä, rugosa. Sow. Genera of Shells. Oniscia, p. 2. Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 211, pl. 253. f, 2.3. 4, IL habite les mers australes, Cette espèce se distingue facilement de l’Oniscus et du Lamarkü avec lesquelles elle à cependant beaucoup de rapport; elle est allongée, cylindracée, à spire courte, et presque plate; la surface du dernier tour présente cinq côtes transverses étroites, distantes, dont la dernière, celle qui est le plus près de la base, est la moins apparente. Sur ces côtes s'élèvent de petits tubercules arrondis ; le reste de la surface est occupé par des stries transverses, fines et rapprochées, et qui disparaissent vers la base, L'ouverture est très étroite ; elle est toute blanche, le bord gauche est mince, et ceux des tubercules qui sont le plus près de son bord sont oblongs, tandis que ceux qui sont sur la columelle sont arrondis; le bord droit présente une disposition toute spéciale ; il est épaissi assez loin de son extrémité; il s’amincit peu-à-peu, et devient tran- chant ; il ne se renverse pas en dehors comme dans les autres es pèces; cependant on lui trouve quelques dentelures à l’intérieur, vers le milieu de sa longueut, ce qui rétrécit un peu l'ouverture dans cet endroit, 14 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Knorr. Vergn. 4.t. 12. f. 4.et 6.t, 15.f. 6. Favanne. Conch. pl. 26. fig. K. oo Cette coquille est ordinairement d’un noir intense, ou d’un brun noirâtre très foncé, et elle est irrégulièrement marbrée de blanc, ou seulement pointillée de cette couleur. Les grands individus ont 37 mill. de long et 22 de large. 3. Oniscie de Dennisson. Oniscia Dennissoni. Reeve,. O. tésté elongato-conoideä, longitudinaliter lamellosä, transversim costatä, spadiceä, fusco trizonatä } spirä brevi, ultimo anfractu supernè angulato, basi attenuato; aperturé elongato-angustà , labio incrassato, rubescente, albo rugoso, labio sinistro, rubro, punctulis albis ornato. Reeve. Conch. syst, t, 2. p. 211. pl. 253. f. 5. 6. Habite. .… On doit la connaissance de cette maguifique espèce à M, Reeve, qui en a donné une bonne figure dans sa Conchyliologie systémati- que, Cette coquille a la plus grande ressemblance avec l’Oxiscia cancellata de Sow., quant à la disposition des lames longitudi- nales et des côtes transverses qui découpent toute la surface extérieure, en un réseau à grandes mailles quadrangulaires, La coloration extérieure a aussi beaucoup d’analogie, puisqu'elle consiste, dans l’une et l’autre espèce, en 3 zones brunes, sur un fond d'un blanc jaunâtre; mais dans lPOniscia Dennissoni, ces zones transverses sont placées autrement. Mais c’est dans l’ou- verture que l’on observe les différences les plus considérables, Dans l’espèce qui nous occupe, le bord droit est d’un rouge päle, et de nombreuses rides un peu anguleuses se montrent nette- ment par leur blancheur ; le bord gauche est d’un beau rouge de laque, sur lequel ressortent des granulations blanches, fines, arrondies , et très multipliées, Cette belle coquille, dont on ne connaît jusqu’à présent qu’un seul individu appartenant à la collection de M. Dennisson , a 52 mill. de long et 32 de large. T 4 Oniscie cancellée, Oniscia cancellata. Sow. O. testé ovato-oblongä, albo-luted, fuseo trifasciaté; spirà brevi, acutä, anfractibus convexiusculis, longitudinaliter plicatis, trans- versèm sulcatis cancellatis, ultimo conoïdee, basi attenuato; aper- tur& albä; labro intùs extusque incrassato intùs dentato, labia angusto, granuloso, CASSIDAIRE, 19 Cassis parva, Martini, Conch, 2, t. 34. f. 367. 558. Chemn. Conch. 1r,t, 195. a. f. 1872. 1893. Cassidea oniscus, Brug. Dict. n° 15. ‘ * Mus. Gottv. pl. 26. f, 1796. 180. * Strombus oniscus. Born, Mus. p. 279. * JZd. Schrot. Einl, t. 1, p.434, n° 15. * Zd, Dillw. Cat, t, 2, p. 667. n° 21, exclus, ur: synonym . Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Petite coquille assez com- mune, mais très singulière ; car, quoique son ouverture soit celle des Casques, sa queue n’est point brusquement retroussée comme dans ce dernier genre, Longueur: 13 lignes, 6. Cassidaire gaufrée. Cassidaria cancellata. Lamk. (1) C. testà fossili, ovato-inflatä, decussatèm striaté ; ultimo anfractu Oniscia cancellata. Sow. Genera of Shells, f, x. 2. 3, Cassidaria cancellata, Kiener. Spec, des Coq. p. 9. n° 4. pl. 2. f. 4, Oniscia cancellata, Reeve. Conch. syst, t, 2. p. 212. pl. 244. f. I. 2, 5. Habite les mers de l'Inde et de la Chine. Coquille ovale oblongue, à spire courte, composée de six à sept tours convexes, étroits, le dernier est très grand, atténué à sa base, subanguleux à sa partie supérieure; les côtes sublamelleuses longitudinales également distantes, et au nombre de onze sur le dernier tour, s'élèvent à la surface et s'étendent de la suture à la base; des côtes transverses , étroites, régulières, également espa- cées, traversent les côtes longitudinales et forment avec elles un réseau à grandes mailles quadrangulaires. Aux points d'intersec- tions des deux sortes de côtes s’élève un tubercule subécailleux, L'ouverture est allongée, étroite, toute blanche; le bord droit renversé en dehors est épaissi en dedans, surtout dans le milieu de sa longueur, il porte une douzaine de dents aiguës dont les plus grosses sont celles du milieu ; le bord gauche est plus étroit que dans la plupart des autres espèces, et il est chargé de grosses granulations oblongues et transverses, Sur un fond d’un blanc jaunâtre, cette coquille est ornée de trois fascies transverses d’un beau brun marron: la première est placée immédiatement au-dessous de la surface; la seconde un peu au-dessus du milieu du dernier tour ; et la troisième au tiers antérieur de la longueur totale, Les grands individus ont 45 millim. de long et 25 de large. (x) Cette coquille n’est point un Cassidaire, mais un Casqne ; 19 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, supernè angulalo, ad angulum infräque cingulo tubereuloso in- structo ; spir& breviusculä, acutä; columellà rugosä ; labro $ dentato. Cassis cancellata, Annales du Mus, vol, 2, p. 169. n° 2. Rossy. Buf. Moll. t. 6. p. 104. n° 8. * Cassis cancellata, Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 639. n° 2. pi. 86. f.r. 2. Habite. Fossile de Chaumont. Mon cabinet. Longueur : 22 lignes, 7. Cassidaire carinée. Cassidaria carinata. Lamk. (1) C, test& fossili, ovatd, transversim tenuissimè striatà ; cingulis subquinque carinatis ; supremis tuberculosis ; anfractibus sursüm complanatis; cauda longiusculd, ascendente. Buccinum nodosum. Brander, Foss, Frontisp. n° 131. Knorr, Foss, t. 39. f. 6. Cassidea carinata, Brug. Dict. n° 20. Cassis carinata. Annales. ibid. n° 3. * Schrot. Einl. t. r.p. 780. Buccinum, n° 97. * Buccinum nodosum. Dillw. Cat. t, 2, p. 586. n° 10. * Id. Wood. Ind. Test. pl. 22. f. 50. ; * Sow. Min. Conch. pl. 6.f, 1. 2. * Roissy. Buff. Moll.t. 6. p. 105. n° 9. * Saw. Genera of Shells. f, 3. * Desh, Coq. foss. de Paris. t, 2. p, 633. n° 1. pl, 85, f. 8.9. pl. 86 £, 7. * Burtin, Oryct, de Brux, pl. 16. f, z. elle doit donc disparaître de ce genre. Malgré la similitude de son nom avec le Cassidaria cancellata de M. Kiener, ces co- quilles n’ont entre elles aucune analogie spécifique. (x) Cette espèce , comme beaucoup d'autres, a reçu plusieurs noms : le plus ancien, celui qui doit lui être rendu, lui a été donné par Brander, en 1766, dans ses Fossilia hantoniensia : c’est le Buccinum nodosum de cet auteur. Bruguière, dans l'En- cyclopédie, au lieu de revenir au nom de Brander, a imposé à cette espèce un second nom que Lamarck a eu le tort d'adopter. Aujourd’hui qu’il est indispensable de soumettre la nomencla- ture à des règles plus sévères, il faut restituer aux espèces leur premier nom, et celle-ci deviendra le Cassidaria nodosa. CASSIDAIRE, 17 * Lyell, Prince, of Géol. 1'*édit.t. 5. pl. 5. f, 3, * Galeotti. Brab, p. 146. pl. 3. f, ro. * Bronn, Leth. Geogo. t, 2. p. 109. pl. 42. f. 2. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Cette coquille semble avoir quelques rapports avec le C. echinophora ; mais, outre ses côtes carinées et plus ou moins noduleuses, son dernier tour est par- tout également strié. Longueur :environ 18 lignes, + 8. Cassidaire couronnée. Cassidaria coronata. Desh. C. testä ovato-inflatà , striis transversalibus numerosissimis ornatä ; spird brevi acuminatä anfractibus supernè planulatis basi carinato- HE dentatis ultimo tricostato ; carinis duobus inferioribus obtusioribus nodosis ; apertur& ovalà; labio sinistro tenui, expanso. Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. p. 635. n° 2. pl. 85, f. 1.92, * Desh, Encycl. méth, Vers. t. 2. p. 209. n° 3. Habite... fossile aux environs de Laon et de Soissons. Espèce qui a beaucoup d’analogie avec le Cassidaria carinata de Lamarck, et qui peut-être en est une forte variété. Elle est ovale, ventrue, à spire pointue peu allongée, étagée. Les tours sont aplatis en dessus, anguleux ou sub-carinés vers la base, et garnis sur cette carène d’une rangée de tubercules allongés, comprimés, obtus. Sur le milieu du dernier tour, et peu écartées entre elles, on voit deux côtes transverses obtuses sur lesquelles s'élèvent des tubercules très courts et presque effacés, La base de la co- quille, ainsi que tout le reste de la surface, sont couverts de fines stries transverses souvent onduleuses, Le canal terminal est assez grand, un peu comprimé, et relevé brusquement vers le dos. Le bord gauche s'étale sur presque toute la face inférieure de la coquille , et se détache à la base en une lamelle large et mince. L'ouverture est grande, dilatée dans le milieu, sub-canaliculée en son angle supérieur; fe bord droit est épais, renversé en dehors, et garni d’un bourrelet ; du côté intérieur ce bord est simple et sans dentelures:; le bord gauche est dépourvu également de plis ou de rugosités, La longueur est de 45 millim. la largeur, de 35. CASQUE. (Cassis.) Coquille bombée. Ouverture longitudinale, étroite, terminée à sa base par un canal court, brusquement re- courbé vers le dos de la coquille. Columelle plissée ou ri- dée transversalement, Bord droit presque toujours denté, Tome X. 2 18 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. - Testa inflata. Apertura longitudinalis, angusta, in ca- nalem brevem subitèque dorso reflexum desinens. Co- lumella transversè plicata vel rugosa. Labrum sæpissimè dentatum. £ Osservarions. — Les Casques, que Linné rapportait à son genre Buccinum, diffèrent des vrais Buccins, 1° par la forme de leur ouverture, qui est longitudinale, étroite et presque toujours dentée sur son bord droit; 2° par l’aplatissement de leur bord gauche ou columellaire qui fait une saillie ordinairement consi- dérable sur ce côté de la coquille; 3° par le canal qui termine leur base, et qui est brusquement replié vers le dos de la co- quille. Ce repli les fait reconnaître au premier aspect, et les distingue des vrais Buccins, qui n’ont aucun canal, mais seule- ment une échancrure à la base de leur ouverture. Les coquilles de ce genre ont en général la spire peu élevée. Celle-ci est souvent interrompue par des bourrelets obliques, cariniformes, et qui sont les sommités persistantes des anciennes ouvertures. Ces bourrelets forment un caractère assez constant dans les espèces eu qui on l’observe, pour qu’on puisse l’em- ployer à distinguer ces espèces de celles qui ne l’offrent point, et à former, par son moyen, une section dans le genre. Plusieurs Casques deviennent fort grands, et acquièrent sou- vent une épaisseur considérable. Ces coquillages vivent dans la mer, à quelque distance des rivages, et sur des fonds sablon- neux, où ils trouvent le moyen de s’enfoncer en totalité. [ On peut considérer Lister comme le créateur du genre Casque, car on remarquera, dans les planches de son Synopsis Conchyliorum, tous les Casques rassemblés en un même groupe. Gualtieri, dans son 7rdex testarum, imitateur de Lister, fut plus heureux que lui dans la délimitation du genre, en ce qu'il en retira les Cassidaires, que Lister laissait parmi les Casques. Linné, en introduisant ces coquilles dans son grand genre Buc- cin, eut soin d’en former un groupe à part, et c’est ce groupe, auquel Bruguière rendit sa valeur primitive, qui fut élevé au titre de genre, dans l'Encyclopédie méthodique, et bientôt après ramené par Lamarck à l'étendue que lui avait donnée Gual- tieri, par la création du genre Cassidaire. Tel qu'il a été cir- CASQUE. 19 conscrit par Lamarck, le genre Casque à été généralement adopté, et tous les naturalistes, sans exception, l'ont maintenu dans le voisinage des Buccins et des Pourpres. Lamarck n’a pu compléter les caractères du genre Casque. Il pe connul ni son animal, ni son opercule. MM. Quoy et Gai- . mard furent les premiers qui donnèrent des figures de l'animal du Cassis glauca ; mais avant eux nous nous étions procuré l’o- percule du Cassis sulcosa de la Méditerranée, et les caractères spéciaux de cet opercule nous avaient fait concevoir, dès cette époque, combien le genre Casque est différent de celui des Buccins. L'animal des Casques rampe sur un pied large, aminci sur les bords ; ce pied est quelquefois aussi grand que la coquille; d’autres fois il la déborde ; il est glossoïde ou ovalaire, sub- tronqué en avant. La tête est grosse et épaisse ; dans l’état or- dinaire de l'animal, elle se prolonge un peu en avant, en un gros mufle obtus, à la base duquel, et de chaque côté, s'élève un tentacule conique, gros et épais , allongé, à la base duquel se trouve l'œil saillant sur un court pédicule. Il paraît que ce pédicule n’existe pas dans l’espèce vue par MM. Quoy et Gai- mard ; mais il est certain qu’il se montre constamment dans l’es- pèce de la Méditerranée que nous avons étudiée. En dessous de la tête, et presque à son extrémité, se voit une fente longitudi- nale : c’est la fente buccale, à travers laquelle l'animal fait sail- lir une longue trompe cylindrique, avec laquelle il suce sa proie. Le manteau revêt l’intérieur de la coquille, et vient se ré- fléchir sur les bords de l'ouverture, sur lesquels il s'applique exactement, L’extrémité antérieure de ce manteau se prolonge en un long canal cylindrique, ouvert en avant, passant par l’échancrure de la base de la coquille, et qui sert à porter l’eau dans la cavité branchiale. L’opercule est corné, ilest demi-ovalaire, deux fois plus long quelarge; son centre est médian et marginal; c’est de ce centre que partent, en rayonnant, un grand nombre de stries profondes et comme hachées, accouplées deux à deux ou en plus grand nombre. Le bord de cet opercule est profondément crénelé, et sa face inférieure ou d’adhésion est partagée en deux parties inégales : l’une, lisse, qui forme une zone à la circonférence, 20 HISTOIRE DES MOLLUSQUES,. et l’autre, rugueuse, sur laquelle s’insère le muscle du pied. On compte aujourd’hui une quarantaine d'espèces vivantes appartenant au genre Casque, qui, presque toutes, proviennent des mers chaudes du globe. Ces animaux, qui probablement ont, comme les Murex, la facilité de percer les coquilles bi- valves, pour s’en nourrir, se rencontrent, pour le plus grand nombre, sur les plages sableuses, là justement où vivent aussi de nombreuses familles de ces coquilles bivalves. Quand ces animaux sont placés sur un corps solide, ils y rampent diffici- lement, et nous les avons vus très souvent ne pouvoir surmon- ter la pente très inclinée des parois des vases dans lesquels nous les faisions vivre; posés sur le sable, ils parviennent bientôt à s’y enfoncer et à s’y cacher en partie. Les espèces fossiles appartenant au genre Casque sont d’une trentaine environ, et toutes, sans exception, ont été recueillies dans les terrains tertiaires. M. Brongniart, dans sa description du bassin de Paris, trompé sur les caractères d’une coquille du terrain crétacé, qui a beaucoup l'apparence des Casques, lui a donné le nom de Cassis ayellana, quoique en réalité, elle soit plus voisine des auricules.] ESPÈCES. [a] Spire ayant des bourrelets. 1. Casque de Madagascar. Cassis madagascariensis. Lamk. C. test maximd, ovalo-ventricos , ‘elevato-rotundatä ; fasciolis transversis cinctä, squalidè albà ; tuberculis dorsalibus transver- sim triseriatis ; infern& facie carned ; apertur& purpureo-nigri- cante, nitidä, albo-plicata. * Kiener, Spec. des Coq. p. 7. n° 3. pl. 2. f. 2. * Chenu. Illust. Conch. Cassis. pl. 1. Habite les mers de Madagascar, Mon cabinet, Ce casque est peut-être le plus grand et le plus gros de tous ceux qui sont connus. Il est très bombé, à dos arrondi et fort élevé, saus mailles réticulaires, et n'offre que des bandelettes transversales et inégales, avec trois rangées de tubercules médiocres, Sa spire est très courte. Lon- gueur : 10 pouces 7 lignes. 2, Casque tricoté. Cassis cornuta. Lamk. C. teslä ovalo-ventricosä, scrobiculis reticulaté, cingulis tribus in= structä, albidä; in juniori cingulis duabus levibus maculatis, CASQUE: 21 in adult omnibus tuberculos’s ; tuberculis anticis maximis, cor- niformibus ; labro intüs citrino, Buccinum cornutum. Lin. Syst, nat. éd, 12,p. 1198. Gmel, p. S47aNNnATTI, Lister, Conch. t. 1006. f, 70.1. 1008. f.7r. b.ett. 1009, f. 71. c. Bonanni. Recr. 3. f. 155. Rumph. Mus.t. 23.f. r. et fig. A. Petiv. Gaz. t. 151. f. 9. et Amb. t. 7. f. ro, 14. ett. 11. f, ro. Gualt. Test, t. 40. fig. D. Seba. Mus. 3.t. 73. f. 7. 8. et 17. 18. Knorr. Vergn. 3.t.2, f. 1. Favanne, Conch. pl. 26. fig. A 5. Martini. Conch. 2. t. 33. f. 348. 349. ett. 35. f, 362. Cassis labiata. Chemn. Conch, 11, t. 184. f. 1790. et t. 185. f. ragr. Cassidea cornuta, Brug. Dict, n°. 17. * An eadem Spec.? Mus. Cospiano. p. 95. * Mus. Gottv. pl. 24. f. 159. a. a. D. b. * Lin. Syst. Nat. éd. 10. p. 735. * Lin. Mus. Ulric. p. 602. Roissy. Buf, Moll. t. 6. p. 100. n° 1, Buccinum cornutum, Born. Mus. p. 243. Id. Schrot, Einl, t, 1. p. 514. n° 8. * Id, Dillw. Cat. t. 2. p. 588. n° r4. * Zd. Wood. Ind. Test. pl. 22. f. 14. “ Kiener. Spec. des Coq. p. 9. n° 4. pl, 2.6.5, * Quoy et Gaim. Voy. de l’Ast, Zool. t, 2. p. 5go. pl. 45.f. 1 à 6. Habite l'Océan indien et des Moluques. Mon cabinet, Ce casque devient aussi fort grand, et il est singulier en ce que son aspect, dans sa jeunesse, est fort différent de celui qu’il offre dans un âge avancé, Sa face inférieure est large, fort plane, calleuse, et pré- sente un bord antérieur qui s’avance d’une manière remarquable. # x Le fond de l'ouverture est d'un beau jaune-orangé. Les plis de la columelle sont peu étendus, et le bord droit est garni d’une ran- gée de dents épaisses. Vulg. le Fer-à-repasser ou la Téte-de-cochon. Longueur : 9 pouces à lignes. 3. Casque triangulaire. Cassis tuberosa. Lamk. C. testä ovato-ventricost , trigon&, decussatim striatä, castaneo fusco nigroque marmoratd ; cingulis tribus tuberculosis ; spir retusä, triangulari, mucronatà ; columellé tuberculiferä , pur- purco=nigricante, albo-rugosé ; labro intus dentato 22 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, Buccinum tuberosum. Lin. Syst. nat. éd, 12. p. 1198. Gmel. p: 3473. n° 13. Gualt. Test. t.….41. fig, AAA, Seba. Mus. 3.t.73.f. 2. Knorr. Vergn. 3. t, 10.f. 1. 2. Favanne, Conch. pl. 25. fig. B 2, Martini. Conch. 2. t. 38.f. 381. 382. Cassidea tuberosa. Brug. Encyc. méth. Dict. n° 18. Cassis tuberosa. Encyclop. pl. 406. f, r. et pl. 407. f. 2. * Lin. Syst. nat éd. 10. p. 735. Lin. Mus. Ulric. p. 602. Murex triangulaire. Rondel, Hist. des Poissons. p. 49. Gesner de Crust, p. 244. Aldrov. de Test. p. 339. * Mus. Moscardo. p. 212. f. 4. * Buccinum tuberosum. Born. Mus. pe 244. * Junior. Buccinum striatum, Grenov. Zooph. p. 302. n° 1545. pl 19. f. 18? * Schrot. Einl. t. 1: p. 317. n° 10. Perry. Conch. pl. 33 f. r. * Brookes. Introd, of Gonch. pl. 6. f. 84. “ Buccinum tuberosum, Dillw. Cat. t. 2. p. 590. n° 16. * Id, Wood. Ind, Test, pl. 22. f. 16 Blainv. Malac. pl. 25, f, 1. Kiener. Spec. de Coq. p. 6. n° r, pl, 3. f. 4. * Sow. Conch. Man. f. 410. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. Le tubercule du milieu de la rangée antérieure est beaucoup plus élevé que les autres. Bord columellaire externe marqué en dessus de larges taches noires qui alternent sur un fond jaunätre. Longueur : 8 pouces 8 lignes. * CRU: 4. Casque flambé. Cassis flammea. Lamk. C. testà ovato-inflatä, subtrigonä, in juniori longitudinaliter pli- ? catä, in adult& seriebus quatuor aut quinque MReromiosEs cinclà, griseo-violacescente, flammulis rufo-fuscis pictä; spirä convexd, mucronatà ; columellà rufä, albo-rugosa. Buccinum flammeum. Lin. Syst. nat. éd, 12. p. 1199. Gmel. p. 347 3. n° 14. Lister. Conch. t, 1004. f. 69. ett. 1005. f, 70. Bonanni. Recr, 3. f. 156. Rumph. Mus, t, 23. f. 2. CASQUE. 23 Petiv. Gaz, t. 153.f, r, Seba. Mus. 3. t, 73. f. 5.6, 10. 11. 14, 15, 16. 19 el 20. Knorr. Vergn, 4.t. mi 10e Favanne, Conch. pl. 25. fig. E Martini. Conch. 2. t. 34.f, 353, 554. Cassidea flammea. Brug. Dict. n° 13. cer flammea. Encyclop. pl. 406. £. 3, à. b. * Lin, Syst. nat, éd. 10. p. 756. * Lin, Mus. Ulric, p. 603. Buccinum flammeum. Born. Mus. p. 244. * Id, Schrot. Ein. t. 1. p. 318. n° sr. * Mus. Gott. pl, 23. f. 150. a. b. * Grew. Mus. Reg. Soc. pl. 9. Lesser persian Wilk. f. 1. 2 Valentyn, Amboina. pl. 11..f, ror. a. b, Lessons on Shells. pl. 5. f. 5. * Perry. Conch. pl. 33, f. 2. * Td. Dillw. Cat. t: 2.p. 5gr. n° 17. Sow. Genera of shells. f, 2. * Wood. Ind, Test, pl. 22. f, 17. * Schub. et Wagn. Chemn. Suppl. p. 69. pl. 323. f. 3083. *, Kiener. Spec. des Coq. p. 6. n° 2. pl#3. f, 5. 5 a. * Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 214. pl. 255, f.a. * Roissy, Buf, Moll. t. 6. p. 103. n° 6. * Schum. Nouv. Syst. p. 247. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Dans sa jeunesse, il présente encore une forme très différente de celle qu'il a dans l'état adulte. Longueur : environ 5 pouces et demi. 5. Casque fascié. Cassis fasciata. Lamk. (1) C. testà oblongo-ovatä, tenui, longitudinaliter subplicatä, pallidè fulva ; fascüs quinque transversis albis rufo-maculatis; ultimi (1) Le nom donné par Bruguière à cette espèce, et adopté par Lamarck, devra être changé, car Gronovius l'avait inscrite et figurée dans son Zoophyllacium, sous le nom de Buccinum spi- nosum , dès 1781, c’est-à-dire sept ans avant la publication de la 13° édition du Systema de Gmelin, et onze ans avant la pu- blication du premier volume des vers de l'Encyclopédie métho- dique de Bruguière. Ainsi, cette espèce devra prendre le nom de Cassis spinosa. 24 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. anfractus parte anticä spiräque tuberculis graniformibus seriatim muricatis. Lister. Conch. t. 997. f. 62. Seba. Mus. 32 t. 73. f. 1. 12.13. Favanne. Conch. pl. 26. fig. B 1. Martini. Conch. 2. t. 36. f, 369. et t. 37. f. 574. Cassidea fasciata. Brug. Dict.-n° 14. Buccinum tessellatum. Gmel. p. 3476. n° 20. Ejusd. Buccinum maculosum. n° 22, * Rumph, Mus. pl. 25. f. 3. * Schrot. Einl. t. r. p. 356. Buccinum, n° 1. * Buccinum spinosum. Gronov. Zooph;l. p. 302. n° 1344. pl. 19. 1 10- *_ Buccinum tessellatum. Dillw. Cat. t. 2. p. 596. n° 26. * Buccinum Rumphii. Gmel. p. 3491. n° go. * Kiener, Spec, des Coq. p. rr. n° 5. pl. 5. f. 8. Habite. la mer du Sud? Mon cabinet. Spire convexe, mucronée, garnie de cercles granuleux. Partie supérieure de la columelle un peu bombée. Longueur : près de 7 pouces, 6. Casque bezoar. Cassis glauca. Lamk. C. testé ovalo-turgidà, lævi, glaucä; ultimo anfractu anterius subangulato ; spirä striatä, papillis coronatä, mucronatä, labro basi quadridentato, intus croceo-fuscescente. Buccinum glaucum. Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1200.Gmel, p. 3478. neue Lister. Conch. t. 996. f. 60. Rumph. Mus, t. 25. fig. A. et f. 4. Petiv. Amb. t. 9.f. 4. ett. 11, f. 18, Gualt. Test. t. 40. fig. A. Seba. Mus. 3. t. gr. f. 11-16. Kuorr. Vergn. 3.t, 8. f. 3. Favanne, Conch. pl. 25. fix. D 3. Martini. Conch. 2.t. 32. f. 542. 345. Cassidea glauca. Brug. Dict. n° 3. * Mus, Gottv. pl. 23. f, 154 a. * Lin. Syst. pat. éd. 10. p. 737. * Liu. Mus. Ulric. p. 606. * Roissy. Buf, Moll. t, 6. p. ror. n° 5. Bezoardica vulgaris. Schum. Nouv. Syst, P. 248. Buccinum glaucum. Born. Mus. p. 249. * Id, Schrot, Einl, t. 1. p. 323. n° 16. * CASQUE, 29 id, Dillw. Cat. t. 2. p. 600. n° 34. Kiener. Spec. des Coq. p. 27. n° 19. pl. 1. p. 5. pl. 5.f. 0. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. Zool. t. 2. p. 593.pl. 43. f, 9 à 13. Reeve. Conch, Syst. t. 2. p. 213. pl. 255. f, r. Sow. Genera of Shells. f, 1. * Wood. Ind. Test. pl. 22, f, 35. Habite l’Océan indien et des Moluques, Mon cabinet. Son dernier tour est lisse, traversé quelquefois par une varice longitudinale, et offre, vers son sommet, un angle émoussé, Ouverture élargie inférieurement. Longueur : 3 pouces 9 lignes. 6 OÙ * * * 7. Casque bourse. Cassis crumena. Lamk. C. testä ovatä, crassä, longitudinaliter plicatä, anteriüs nodifera, carned , flavo aut rubro maculatä; spir& brevè conicä, tubercu- lato-nodulosà ; columellä rugosa. Lister. Conch. t. roo2. f, 67. Bonanni. Recr, 3. f. 161. Favanne. Conch. pl. 26. fig. 1. Martini, Conch. 2. t. 37. f. 379. 380. Cassidea crumena. Prug. Dict, n° 12. * Buccinum plicatum. Dillw. Cat. 1. 2. p. 588. n° 15. * Id, Wood. Ind, Test. pl. 22. f. 13. * Cassis testiculus. Var. Kiener, Spec. des Coq. pl. 4. f. 7. Habite l’Océan atlantique austral, près de l’île de l'Ascension, selon Lister. Mon cabinet, Longueur : 2 pouces 11 lignes. 8. Casque plicaire. Cassis plicaria. Tamk. (1) C. testä ovato-oblongä, longitudinaliter plicatä, nitida, alba, strigis longitudinalibus luteis ornatä; ultimo anfractu supernè papillis (1) Nous trouvons dans la 10° et la 12, édition du Systema naturæ un Buccinum plicatum qui nous semble être la même espèce que celle-ci. IL est vrai que la synonymie linnéenne n’est pas tres correcte ; maïs il nous semble qu’en la rectifiant et en admettant uniquement les citations qui sont d’accord avec les caractères donnés dans la phrase caractéristique, on pourrait conserver l'espèce et le nom que Linné lui donna. Linné ap- porta de notables changemens dans la synonymie de son espèce, en la faisant passer de la 10° dans la 12° édition du Systema: aussi nous ne parlerons que de cette dernière. Il y a quatre ci- 26 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. coronalo ; spird conicä, striatä, granos@; labro basi tridentato, margine externo maculato. tations : 1° Bonanni, fig. 16; cette figure est bien celle du Cassis plicaria de Lamarck. 26 Gualtieri, pl. 40, fig. C; celle-ci n’est plus de la même espèce; elle représente plutôt un jeune individu du Cassis tuberosum ; elle nous semble trop mauvaise pour être rapportée à une espece quelconque. 3, d’Argenville, pl. 18, fig. D; cette figure, par son ensemble, se rapporte assez bien à celle de Bonanni ; mais, en réalité, elle représente fidèle- ment le Cassis zebra de Lamarck, que probablement Linné ne connaissait pas. 4° Seba, Mus. t. 3, pl. 73, fig. 10; nous pensons que pour cette citation il y a une faute des imprimeurs ou une transposition, car cette figure est bien celle du Cassis flammea, ce qui nous porte à croire qu'il y a là une erreur échappée in- volontairement à Linné, c’est que la même coquille est repré- sentée d’un autre côté, fig. 11 de la même planche, et Linné n'aurait pas manqué de la citer, s’il avait cru que cette figure se rapportait réellement à son espèce. Martini a aussi donné un Cassis plicata dans lequel iladmet un Buccinum plicatum de Linné; mais il change la synonymie erronée de Linné contre une autre qui n'est pas moins fautive: il prend le type de son espèce dans la fignre 161 de Bonanni, qu’il copie, et à laquelle il donne une couleur de fantaisie; il cite la même figure également copiée dans Lister (pl. 1007, f. 67); et enfinil ajoute une figure de Knorr qui représente exactement le Cassis plicaria de Lamarck. La figure de Bonanni, copiée par Lister et par Martini, appartient au Cassis crumena de Lamarck. D’après ce que nous venons d'exposer, il nous semble qu’il devient facile de faire les rectifications nécessaires pour rendre bonne l’es- pèce qui nous occupe: il conviendra d’abord de lui rendre son nom linnéen, et ensuite d’en rectifier et d’en compléter la synonymie comme nous proposons de le faire ici. Dillwyn à continué à prendre pour le Plicatum de Linné la figure 161 de Bonanni; par conséquent le Plicatum de cet auteur doit passer au Cassis crumena. On conçoit dès-lors que Dillwyn, qui a at- tribué le nom de Plicatum à une autre espèce, a dû prendre, pour désigner celle-ci, le nom préféré par Gmelin, Buccinum CASQUE. 27 Seba. Mus. 3. t. 53.f. 1.2. Knorr. Vergn. 3. t. 28. f. 1. Favanne, Conch. pl. 25. fig. D 4. Chemn. Conch, 10. 1. 153.f, 1459. 1460, Buccinum plicatum. Lin. Syst. nat, éd. 12. p. 1198. Synon. ple- risque exclus. * Cassis plicata. Pars, Mart. Conch. t. 2. p. 68. Bonan. Recr, 3. f. 156. Buccinum fimbria. Gmel, 3479. n° 39. Id, Dillw. Cat. t. 2. p. 600. n° 35. Buccinum plicatum. Var. 6. Gmel. p. 3472. Mus. Gottv. pl. 23. f. 158 a. Buccinum plicatum. Schrot. Einl. t, 1. p. 313. n° 7. * Buccinum fimbria. Wood, Ind. Test, pl. 22. f, 34. * Kiener. Spec. des Coq. p. 14. n° 7. pl. 6. f,rr. Habite... Mon cabinet. Espèce très rare, ayant une varice longi- tudinale qui traverse obliquement son dernier tour. Gette varice et le limbe externe du bord droit offrent des taches orangées. La partie supérieure de la columelle est plissée longitudinalement, et le limbe interne du bord droit est dentelé, Longueur, 3 pouces 2 lignes, X # * * 9. Casque pavé. Cassis areola. Lamk. (1) C, testà ovatä, lævi, nitidä, albä, maculis luteis quadratis tessel- latä; spirä brevè conicä, decussatim striatä ; columellà infernè rugosà, Buccinum areola. Lin, Syst. nat. éd. 12. p. 1199. Lister, Conch, t, 1012. f, 76, Bonanni. Recr, 3, f. 154. Rumph, Mus. t, 25. f, 1. et fig. B. fimbria ; maïs , par tout ce qui précède, nous devons toujours conclure que le nom linnéen de Buccinum plicatum (Cassis pli- cata) doit être maintenu. (1) Lamarck rapporte à tort, selon nous, à cette espèce la figure 1012 de Lister. La coquille de Lister a la spire courte ; elle est striée en travers, et elle offre tous les caractères d’une variété du Cassis saburon : aussi nous la citons dans la synony- mie de cette dernière espèce, en proposant de la supprimer de celle-ci. 28 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Petiv, Amb, t, 2. f. 11. Gualt: Test, t. 39. fig. H. D'Argenv. Conch. pl. 15. fig. I. Favanne. Conch. pl. 24. fig. I. Seba. Mus. 3. t. 70. f. 7-0. Knorr. Vergn. 3.t. 8. f, 5. Cassis areola., Martini. Conch. 2.t. 34.f. 3555, 356% Cassidea areola. Brug. Dict. n° 8. Cassis areola, Encycl. pl. 407. f, 3. a. b. * Klein, Ten. Ostrac. pl. 6. f. 102. Junior Valentyn. Amboina. pl, 9. f. 79. Lin, Syst, nat. éd. 10. p. 736. Lin. Mus. Ulric. p. 605. Buccinum areola. Born. Mus. p. 247. Id. Schrot, ŒEinl. t. 1. p. 321. n° 14. Id. Dillw. Cat. t. 2. p. 593. n° 20. Bezoardica areolata, Schum. Nouv. Syst, p. 248. Id. Wood. Ind. Test. pl. 25. f. 20. Schub. et Wagn. Suppl. à Chemu. p. 72. n° 1. Kiener, Spec. des Coq. p. 24. n° 14. pl. 10-11-0109: Habite l'Océan des Grandes-Indes et des Moluques, Mon cabinet. C’est une des espèces les plus jolies de ce genre. Limbe interne du bord droit bien denté. Longueur : 2 pouces 9 lignes. MEN E TC RUEN. F0 EX Le * à 1 \ 0 \ 10. Casque zèbre. Cassis zebra. Lamk. (1) C. testä ovatä, lævigatà, infernè striatä, albidä, strigis longitudina- libus luteis pictä; spird brevè conicd, decussatim striatä; columellà infernè rugosd. (x) Ce Casque a été reproduit deux fois dans le grand ou- vrage de Martini et Chemnitz. Le premier de ces auteurs l’a nommé Cassis undata: c'est ce nom, le plus ancien, que doit conserver l’espèce. Chemnitz donne à la même coquille le nom de Buccinum cassidum strigatum. Ce dernier nom, préféré par Gmelin, est adopté par Die Portant déjà deux noms, nous ne comprenons pas pourquoi Lamarck en a donné un troisième. Il est convenable de revenir à celui de Martini, qui est le pre- mier. Presque tous les auteurs ont cru reconnaître dans cette espèce la variété du Buccinum areola , indiqué par Linné dans le Museum Ulricæ. Nous pensons qu'ils sont dans l'erreur, car nous avons sous les yeux une variété de l’Areola, dont les ta- CASQUE. 2) Lister, Conch. t. 1014. f, 98. Rumph. Mus. t.25.f. 2. D'Argenv. Conch, pl. 15. fig. D. Favanne. Conch, pl. 24. fig. D. Cassis undata. Martini, Conch, 2. t, 34. f. 356, a. Chemn. Conch, 10.t, 153. f, 1459, 1458. Cassidea areola. Brug. Dict. n° 8. var. [b.] Buccinum strigatum. Gmel, p. 3477. n° 179. * Buccinum rugosum. Gmel, p. 3476. n° 27. * Buccinum strigatum. Lin. Gmel, p. 3477. M'Perry. Conchepl509210: * Cronch. Lamk. Conch. pl, 18. f. 7. * Schub. et Wagn. Suppl. à Chemn. p. 73. n° 2. * Kiener, Spec. des Coq. p. 25. n° 15, pl. 10, Î, 18. * Roissy. Buf. Moll, t. 6. pl. 58. f. 7. * Buccinum strigatum. Dillw. Cat, t. 2. p. 593.n°ar. * Id, Wood. Ind, Test, pl. 22. f. 21, Habite l'Océan indien et des Moluques. Mon cabinet. Il est très voi sin du précédent par ses rapports; mais il est moins bombé, moins lisse, et sa coloration est disposée différemment. Son bord droit est aussi garni de dents bien saillantes. Longueur : 2 pouces 8 lignes, 11. Casque treillissé. Cassis decussata. Lamk. (1) C. testä ovatä, penitüs decussaté, cæruleo-violacescente aut virescente » strigis luteis longitudinalibus undulatis, continuis vel interruptis; spiré brevè conict. ches sont réunies par des flammules longitudinales onduleuses et peu nettes, comme l'indique Linné. Nous avons, d’ailleurs, une autre raison qui milite en faveur de notre opinion: c’est que Linné cite une très bonne figure du Buccinum strigatum de Gmelin, dans la synonymie de son Buccinum plicatum ; et, quoiqu'il ne l’introduise qu'avec doute, cependant sil l'avait reconnu pour sa variété de l’Areola, il l'aurait mentionnée là, et pas ailleurs. La figure dont il est question est celle de D’Ar- genville, pl. 15, fig. D. (x) En ajoutant les figures 367 et 368 de Martini dans la sy- nonymie, Lamarck confond deux espèces: ces figures, en effet, représentent le Cassis zebra jeune, et non pas le Decussata; il con- vient donc de rapporter à l'espèce qu’elles concernent les figures en question. 30 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Buccinum decussatum. Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1199. Gmel. p, 3474. n9 16. Gualt. Test, t. 40. fig. B. ad dexteram, et fig. B. ad sinistram, Knorr. Vergn. 2.t, 10.f, 3.4. Martini. Conch. 2. t.35.f, 360. 36r. etf, 367. 368, Cassidea decussata, Brug. Dict. n° 9, * Bonanni. Recr, 3. f. 157. * Lister, Conch, pl. 1000. f. 65. * Buccinum decussatum, Born, Mus, p. 246. * Id. Schrot. Einl, t, 1. p. 320. n° 13. * Id. Dillw. Cat. t. 2. p. 592. n° 19. * Mus. Gottw. pl, 23.f, 154 b.c. 156. a. b, 157. a. b, * Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 736. * Lin. Mus. Ulric. p. 604. * Wood. Ind, Test. pl. 22. f. 19?PP * Kiener. Spec, des Coq. p. 26. n° 16. pl. g. f. 16. 16 a, * Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 153. n° 508, * Blainv. Faun. franc. Moll. p. 193. pl. 7 c. f, 2. Habite la Méditerranée et l'Océan Atlantique. Mon cabinet. Il a une varice opposée au bourrelet du bord droit, Longueur, 2 pouces 1 ligue. 12. Casque raccourci. Cassis abbreviata. Lamk. €. testé ovato-abbreviatä, subolobosä, decussatim striatä, albä, ma- culis luteis quadratis pictä; spira parvä, subgranulosä; columellä infernè graniferdä. Lister. Conch. t, 1000, f, 65. Bonanni, Recr. 3, f. 157. * Blainv. Faune franc. p, 194. n° 2. * Kiener, Spec. des Coq. p. 33. n° 21. pl. 15.f.3r. Habite sur les côtes du Portugal, selon Bonanni. Mon cabinet. Co- quille bombée, presque globuleuse, ayant quelquefois une varice qui s’étend en partie sur la spire, et très distincte du C, decussata par sa forme plus raccourcie et par sa columelle, qui est granuleuse inférieurement, Longueur : 13 lignes, [b] Spire sans bourrelets. 13. Casque rouge. Cassis rufa. Lamk. C. testé opato-ventricosd, crassissimä, ponderosd, tuberculiferd, ru- brä; cingulis pluribus tuberculato-nodosis; spira brevi, mucro - natä; columellä labroque intensè purpureis, albo=rugosis, CASQUE, 31 Buccinum rufum. Lin. Syst. nat. éd. 12, P. 1198. Gmel, p. 3473. n° 12 Ponanni, Recr, 3. f. 328, 329. f2. mediocres. Rumph, Mus. t. 23. fig, B. Petiv: Amb. t. 5. f. 5. Gualt. Test. t. 40. fig. F. Seba, Mus. 3.1. 793.f. 3-6, 9, Kanorr. Vergn. 2.t. 9. f. 2. Regenf. Conch. r1.t. 12, f. 69. Favanne. Conch. pl. 26. fig. D 2. Martini. Conch. a. t. 32.f. 34r ett, 33. f, 346. 347. Cassidea rufa. Brug. Dict. n° 16. * Aldrov. de Test, p. 350. 351. 9 * Barrelier. Plantæ per Ital, Obs, pl. 1325. f. 29. * Perry, Conch. pl. 33. f. 4. * Buccinum ventricosum. Gmel. p. 3476. n° 25. * Mus. Gottw. pl. 22./f. 1452 * Lin. Syst, nat. éd. 10. p. 736. * Lin, Mus. Ulric. p. 603. * Martini. Conch. t, 2. Vign. p. 9. * Buccinum rufum, Born. Mus. p. 243. * Id. Schrot. Einl. t, r, p. 315.n° 9. * Schum. Nouv. Syst. p. 247. * Id, Dillw. Cat. t. 2, p. 589. n° 15. * Id. Wood. Ind. Test. pl. 22.f, 15. * Kiener, Spec, des Coq, p. 15.n°8. pl. 7, f. 12. 13. Habite l'Océan des Grandes-Indes et des Moluques. Mon cabinet, C’est un des plus beaux Casques qui soient connus. Il offre à la base de son dernier tour, deux rangées de sillons blancs longitu- dinaux, et il est fort remarquable par la grande épaisseur des deux bords de son ouverture, ainsi que par la vive coloration de cette dernière. Longueur : 5 pouces à lignes. > 14. Casque plume. Cassis pennata. Lamk. (1) C. testä ovato-turbinatä, tenui, glabrä, obsoletè decussatä, carneä, flammis longitudinalibus rubris pictä; ultimo anfractu supernè an- (x) Déjà, depuis fort long-temps , Born a inscrit cette espèce sous ie non de Buccinum pullum. Ce nom étant le premier donné devrait être rendu à l’espèce qui, en conséquence, de- viendrait le Cassis pullus, si elle était conservée dans les cata- 32 HISTOIRE DÉS MOLLUSQUES. gulato, suprà plano, ad angulum noduloso; spirà brevissimä, mu- cronatä; labro tenui, acuto. Lister. Conch. t. 1007. f. 71. Rumph. Mus. t. 23. fig. C. Petiv, Amb. t. 10. f. 10. Martini, Conch. 2. t.36. f, 372. 373. Cassidea pennata. Brug. Dict. n° 11. Buccinum pennatum. Gmel. p.3476.n° 2r. * Buccinum pullum, Born. Mus. p. 245. * Buccinum rufum. Junior. Dillw. Cat. t. 2. p. 590. Habite l'Océan Indien et des Moluques. Mon cabinet. Bruguière soupçonnait que cette coquille n’était qu'un individu jeune et im- parfait du C, rufa. Nous pensons différemment, considérant qu’il n’a aucun tubercule sur son dernier tour, et qu'il manque de sil- lons blancs dans sa partie postérieure, Il est d’ailleurs toujours mince et léger, et offre une spire presque plane, mucronée au cen- tre. Longueur : 2 pouces 10 lignes. Mais il acquiert au moins 1 pouce de plus. 15. Casque bonnet. Cassis testiculus. Lamk. C, testà ovato-oblongä, cingulatà, longitudinaliter striatä, fulvo-ru- benté aut violacescente, maculis rubris furcatis transversèm seriatis pictä; spirä brevi, convexä, mucronatä ; aperturä angustä, rugosd. Buccinum testiculus. Lin. Syst. nat. éd, 12. p. 1199. Gmel. p. 3474. n19 Lister. Conch, t. root. f, 66. Bonanni. Recr. 3. f. 162. Rumph. Mus. t. 23. f. 3. Petiv. Gaz.t. 152. f. 19. Gualt, Test, t. 39. fig. C. Seba. Mus. 3.t.72.f. 17-21. Knorr. Vergn. 3.t. 8. f. 2, et 4. t. 6.f. r. Favanne. Conch. pl. 26. fig. D 3. Martini. Conch. 2.t. 37.f. 375.376. Cassidea testiculus, Brug. Dict. n° 10. Cassis crumena. Encycl. pl. 406. f, 2. a. b. * Mus. Gottw. pl. 22. f. 146. a. b. 147. a. b. 148.a.b, c. d, 149. logues; mais nous pensons , après avoir étudié attentivement la description de Bruguière, que cette espèce a été faite avec de jeunes individus du Cassis rufa. CASQUE. 33 * Valentÿn, Amboina, pl, 5. f. 59. * Lin, Syst. nat. ed, 10. p. 736. * Lin. Mus. Ulric. p. 604. * Junior. Martini. Conch. t. 2. p.67. pl. 39. f. 397. 398. * Buccinum testiculus. Born. Mus. p.246. * Id. Schrot. Einl, t. 1.p.319.n° 12. * Crouch. Lamk. Conch. pl. 18. f. 7a. * Roissy, Buf. Moll. t. 6, p. 102. n°5, * Id, Dillw. Cat. t. 2. p.591. n° 18. * Id. Wood. Ind, Test. pl. 22. f. 18. * Kiener. Spec. des Coq. p. 20. n° 11. pl. 9. f. 17. Habite les mers situées entre les tropiques, Mon cabinet. Ce casque a un'peu l'aspect de certain Cypræa, tant par sa forme oblongue que par celle de son ouverture, qui est étroite. Longueur : 3 pouces, 16, Casque agathe. Cassis achatina. Lamk. C. testà ovato=acuté, ventricosä, lævissimd, nitidä, fulvo aut carneo- violacescente, flammulis rubris orratä; spird brevi; aperturä dila- tata, Encycl. pl. 407. f. 1.a.b. 2 * Buccinum achatinum. Wooë. Ind, Test, pl, 22. f. 22, * Kiener. Spec. des Coq. p. 57. n° 24. pl. 13.f. 24. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mon cabinet, Jolie coquille, très lisse, brillante, agréablement colorée, à spire conique, courte et pointue, dont les tours, légèrement convexes, sont continus. Co- lumelle et bord droit lisses supérieurement. Longueur : 2 pouces 2 lignes, 17. Casque poire. Cassis pyrum. Lamk. C, testä ovato-ventricosä, lævigatä, basi striatä, alld; ullimo an= fractu penultimoque anterius obtusè angulatis, ad angulum nodu- losis; spirä exsertà : anfractibus superioribus convexis, strialis; apertur& dilatatä, basi obsoletè striatä et dentata, [è] Var, testà minore, penitüs lævigatä, pallidè fulvä; ultimo anfractu supernè noduloso. *“ Kiener, Spec. des Coq. p. 39. n° 26. pl, 13.f, 25. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Mon cabinet. Il est bien moins bombé que le suivant, et a sa spire plus saillante. Bourrelet du bord droit peu épais, maculé de noir, Longueur : 2 pouces 5 lignes. 18. Casque de Ceylan. Cassis zeylanica. Lamk. C. testà subturbinatä ventricoso-globosà, crassiusculé, lævi, alba, Toux X, 3 34 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. interdüm fulvo-nebulatä : ultimo anfractu anterits angulato, bise- riatim tuberculato ; spir brevi, basi planulatä; labro marginato, crasso, subedentulo, intüs rufescente. * Kiener, Spec. des Coq. p. 38. n° 25. pl, 13, f, 26. * Favanne, Conch, pl. 26.f, Fr, 2. Habite les mers de Ceylan, près des côtes. Mon cabinet. Espèce très rare, offrant une coquille presque globuleuse, et fort remarquable par son bord droit ayant à peine quelques vestiges de dents, et par sa columelle en très grande partie lisse. Longueur : à pouces 10 lignes et demie. 19. Casque cannelé. Cassis sulcosa. Lamk. (1) C. teslä ovato-ventricosd, crassd, cingulatä, griseo-fulvà, flammulis rufis maculatd; cingulis latis rotundatis; spir& exsertä, conico- acutà : anfractibus convexis; columellà basi granosd; labro margi- nato, crasso, intüs sulcato, rufo. (x) Il existe de la confusion entre cette espèce et le Dolium Jasciatum, de Lamarck, à l'égard de la synonymie. Born est le premier qui ait inscrit dans un ouvrage méthodique le Casque cannelé sous le nom de Buccinum sulcosum.La synonymie men- tionne trois figures : les deux premières, de Seba et de Ginnani, représentent fidèlement le Cassis sulcosa ; mais la troisième, de Martini, représente une véritable Tonne le Dolum fasciatum. En lisant attentivement Ia description de Born, on reconnait qu'elle s’accorde en tout avec le Casque et non avec la Tonne. Par conséquent pour rendre à l’espèce de Born toute sa valeur, il suffit d’en retrancher la citation de Martini. C’est ce que ne fit pas Dillwyn qui attribua le nom de Buccinum sulcatum à la Tonne, et non au Casque, Par un hasard singulier, Bruguière, qui ne cite par l’ouvrage de Born, conserve cependant le même nom à l'espèce, et par suite ce Casque doit garder son nom actuel. Il ne faut donc pas imiter Diilwyn qui préfère pour cette espèce le nom de Gmelin, Buccinum undulatum. M. Kiener confond avec celle-ci plusieurs espèces parfaitement distinctes, et les figures elles-mêmes de M. Kiener nous en fournissent la preuve. Parmi les coquilles figurées dans le Species, sous le nom de Cassis sulcosa, une seule, pl. 12. f. 22, le représente. La fig. 23 porte bien le nom de Casque granuleux dans la légende, et re- presente en effet cette espèce; mais dans le texte, M. Kiener la CASQUE, 35 Bonanni, Recr. 3. f. 159. Lister. Conch. t, 996. f.6r. Petiv. Gaz. t, 15, f. 8. Gualt. Test, t, 39. fig, B. Seba. Mus. 3. t. 68. f. 14. 15, Favanne. Conch, pl. 25, fig. À 3. Cassidea sulcosa. Brug. Dict. n° 6. Buccinum undulatum, Gmel, p. 3475. n° 18. * Rondel, Hist, des Poiss: p. 53. * Gesner de Crust. p. 246.f, t. * Aldrov. de Test. p. 330. f. 1. * Kiener, Spec, des Coq. p. 29. n° 18. pl, 12. f, 99, * Buccinum undulatum. Delle Chiaje dans Poli. Testac. t, 3. 2° part. p. 55. pl. 48. f. 1.2. * Ginnani. Op. post. t.2. pl. 6. f. 45 P * Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 157. n° 307, * Philip. Enum, Moll, Sicil. p, 217. n° r. * Blainv. Faune franc. Moll. p. 195, n°4. pl7c.f, 1. * Buccinum undulatum. Dillw. Cat. t. 2. p. 595. * Id, Wood. Ind, Test. pl, 22. f. 25. * Schub. et Wagn. Suppl. à Chemn. p. 73. n° 7: Habite l'Océan des Antilles, Mon cabinet. Celui-ci est cerclé comme une tonne. Longueur : 3 pouces 5 lignes, 20. Casque granuleux. Cassis granulosa. Lamk. (1) C, test ovato-ventricosé, transversim sulcatä, longitudinaliter striatä, albä, maculis luteis quadratis transversèm seriatis tessellatä; spiré conicosacutä, subdecussatä; columellä infernè granosä; labro margine dentato. Bonanni, Recr. 3. f. 158. rapporte au Cassis sulcosa. Quant à la figure 33, elle reproduit le Buccinum cassideum, tessellatum, de Chemnitz, qui très pro- bablement est une variété du Cassis granulosa. I] suffit enfin de comparer la figure 34 à toutes les autres, pour être convaincu à l'instant même qu’elle représente une espèce tres différente des deux autres : la forme de la columelle et de l’ouverture suffi- raient pour la distinguer, si elle ne l’était déjà par tous ses au- tres caractères. (x) On voit, par la synonymie, que Martini confondait plu- sieurs espèces avec celle-ci; mais les figures qu'il en donne ne A) 36 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Bonänni. Recr, 3. f. 158, Lister. Conch. t, 999. f. 64. ett, 1056, f, o. Favanne, Conch, pl. 25, fig. À 4. Cassis ventricosa, Martini, Conch, 2.t. 32, f. 344. 345. ett. 34. f, 350-352, Cassidea granulosa. Brug. Dict, n° 5, 4 Buccinum areola. Var. $. Gmel. p. 3475. Buccinum trifasciatum. Gmel. p. 3477. n° 30. Schrot. Einl. t. 1. p. 384. n° 111. Buccinum pranulatum. Dillw. Cat. t. 2. p. 594. n° 23. Blainv. Faune franc. p. 195. n° 5. Barrelier, Plant, per Ital. pl. 1325. f. 12. Mus. Gotiw. pl. 22. f, 150. a. b. 151. a. b. c. Buccinum granulatum. Born. Mus. p. 248. Var. a.) Buccinum inflatum. Schaw. Nat. Misc. t, 22. pl. 959 (Ex. Dillw.) Buccinum cassideum tessellatum. Chemn., Conch, t. 11. p. 76. pl. 186. f, 1792. 1793? Buccinum inflatum. Dillw. Cat. t. 2. p. 595. n° 25? * Zd. Wood. Ind. Test. pl. 25, f. 26? * Cassis sulcosa, Var. Kiener. Spec. des Coq. pl. 16. f. 33? Habite la Méditerranée, selon Davila. Mon cabinet. Il n’est point lisse comme le C. areola, ni cerclé comme le C. sulcosa, Lon- gueur : 2 pouces 10 lignes et demie, a1. Casque saburon. Cassis saburon. Lamk. CRC EE * C, testä ovato-globosä, transversim densè sulcatä, albido-carned, in- terdüm fulvo-maculosd; spird brevi, acutä; columella infernè ru gosd; labro margine crenato. Bonanni, Recr. 3. f. 20. 0 22 PP peuvent se rapporter qu’à elle. On remarquera également, dans la synonymie plus complète de cette espèce, un double emploi de Gmelin, qui en fait d’abord une variété du Buccinum areola, et qui la reproduit à la page suivante sous le nom de Buccinum trifasciatum. Je serais porté à croire que le Buccinum cassideum tessellatum, de Chemnitz (t. 11. pl. 186, f, 1792, 1793) est une variété du Cassis granulosa. N'ayant point à ma disposition une coquille semblable à celle de Chemnitz, je ne puis décider de l'identité de ces espèces. CASQUE. 37 Rumph, Mus, t. 25, fig. C, Petiv. Amb. t. 0. fig. 6. Gualt. Test, t. 39. fig. G. Adans. Seneg. pl. 7. f. 8. le Saburon. Cassidea saburon. Brug, Dict. n° 4. * Fossilis. Scilla lavana specul. pl. 16. f. 4. * Lister, Conch. pl, 1012. f. 76. * Buccinum saburon. Dillw. Cat. t. 2, p. 504. n° 22, * Payr. Cat. des Moll. de Corse, p. 154, n° 309. Blainv. Faune franc. p; 196. n° 6. pl, 7 c.f. 3. Mus. Gottv. pl, 22. f, 152 a. Buccinum areola. Delle Chiaje dans Poli, Testac, t. 3. 2° part. p- 56. pl. 48. £. 3.4. Martini. Conch. t. 2. Vignette. p. 10, f, 1. 2. * Roissy. Buf, Moll. t. 6. p.102. n° 4. * Cassis areola. Burrow. Elem. of Conch, pl. 16. f. 2. * Wood. [nd. Test. pl. 22, f. 23, * Cassis pomum. Schub. et Wagn. Suppl. à Chemn. p. 31. pl. 225. f. 3084. 3085, * Desh. Exp. sc. de Morée, Zool, p. 193. n° 328. * Kiener, Spec. des Coq. p. 31. no 19. pl. 14. f, 29. Habite l'Océan Atlantique, près de l'ile de Gorée, Mon cabinet. Il n’a point de stries longitudinales, mais seulement des stries trans- verses très serrées, et la base de sa columelle n’est point granu- leuse, Il est quelquefois parqueté de taches fauves quadrangulaires. Longueur : 23 lignes. 22. Casque canaliculé. Cassis canaliculata. Lamk. C. testä ovatd, pellucidä, transversim sulcatä, albido-roseä, maculis CRE : luteolis transversim seriatis pictä; spirä brevi; suturis canaliculatis; columellà infernè rugosä; labro margine crenato. Cassidea canaliculata. Brug. Dict. n° 7. * Schub. et Wagn. Chemn. Suppl. p. 67. pl. 223.f. 3079. 3080. * Kiener. Spec. des Coq. p. 32. n° 20. pl. 14.f.28. Habite sur les côtes de Ceylan. M. Macleay, Mon cabinet. Il res- semble beaucoup au précédent par sa forme; mais il en diffère fortement par ses sutures canaliculées, Longueur : 22 lignes. 23. Casque semi-granuleux. Cassis semigranosa. Lamk. C. testé ovato-acutä, infernè læviusculä, supernè granosd, albä; dorso anteriüs longitudinaliter plicato : plicis granuliferis ; spirà decussatä, granosd; labro edentulo, intùs rufescente. * Buccinum semigranosum. Wood. Ind. Test, Suppl. pl. 4. f. 2. 38 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Kiener. Spec. des Coq. p. 36. n° 23. pl. 14. f. 29. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Mon cabinet. Espèce sin gulière, ayant des rapports par sa forme avec le C. achatina, mais qui en est très distincte par les granulations de sa partie supé- rieure, qui commencent sur la partie antérieure du dernier tour, et s’étendent ensuite sur toute la spire. Longueur: 22 lignes et demie. 24. Casque baudrier. Cassis vibex. Lamk. C, testà ovato-oblongä, lævigatä, nitidä, pallidè fulv&; spiræ an- fractibus convexiusculis; apertur& lævi; labro infernè denticulis muricatos Buccinum wibex, Lin. Syst. nat. éd. 12, p. 1200, Gmel. p. 3479. n° 36. Bonanni. Recr. 3, f. 151. Rumph. Mus. t. 25. fig. E. et f. 9. Petiv. Amb. t. 4. f. 9. Gualt. Test. t. 39. fig. F. L. D’Argenv. Conch. pl. 14. fig. H. Favanne. Conch. pl. 25. fig. H r. Seba. Mus. 3.t. 53. f, 3-7. 10. 18. 19. Kaorr. Vergn. 6.t. 11. f. 3. Regenf. Conch. 1. t. ro. f. 40. Martini, Conch. 2. t. 35.f. 364-366. Cassidea vibex, Brug. Dict.n° 1. * Blainv. Faune franç. p. 197. n° 7. pl. 7 c.f. 4. * Kiener. Spec. des Coq. p.22. n°12. pl. r1.f, 20, 20 a. * Mus. Gottw. pl. 23. f. 163. b. c. 16r. ce. 155 bis. b, 158 bis. * Id, pl. 25. f. 166. a. b, 167. a. b. 168. a. b. * Lin. Syst. nat, éd. 10. p. 737. * Lin. Mus. Ulric. p. 606, * Roissy. Buf, Moll. t. 6, p. 107. n° 2. * Buccinum vibez, Schrot. Einl.t. 1. p. 324. n° 17. * Id, Burrow. Elem, of Conch, pl. 16, f. 3. et Junior, pl, 25, f, 3. * Zd. Dillw. Cat. t. a, p. 600. n° 35. * Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 154. n° 310. Habite dans la Méditerranée, près de l'Egypte, etc. Mon cabinet. Il a quelquefois une varice longitudinale et obliqu? en manière de baudrier ; mais il est le plus souvent lisse, n'ayant que le bourrelet du bord droit. Longueur: 2 pouces et demi. 25. Casque hérisson. Cassis erinaceus. Lamk. C. testé ovatä, longitudinaliter subplicatä, anterits papillis coro- CASQUE. 3 9 nalà, griseo=fulv& ; ultimo anfractu supernè angulato » aperturd lævi; labro crasso, infernè denticulis muricato. Buccinum erinaceus, Lin. Syst, nat, éd, 12. p. 1199. Gmel. p. 3478. n° 34. Bonanni. Recr. 3. f, 152. 153. Lister. Conch. t. 1015. f, 73. Rumph. Mus. t. 25.f. 7. et fig. D. Petiv. Amb. t, 9. f. 9. Gualt. Test. t. 39. fig. D. I. D’Argenv. Conch, pl. 14. fig. G. Favanne, Conch. pl. 24. f, G 1? Seba. Mus. 3.t. 53.f. 8. 11. 12. 20, 30. Born. Mus. p. 238. Vign. fig. D. Martini. Conch. 2. t. 35. f. 363. et pl. 38.f. 383 à 386. Schroëtter, Ein]. in Conch. 1.1, 2,f, 9. a. b. Cassidea erinaceus. Brug. Dict. n° 2. Buccinum nodulosum, Gmel. p. 3479. n° 38. * Mus. Gottv. pl. 23. f. 168. a. b. c. d. * Lin. Syst. nat. éd, 10. p. 736. * Lin. Mus. Ulric. p. 605. * Buccinum erinaceus, Born. Mus. p. 248. * Id, Schrot. Einl. t. 1. p. 322. n° 15. “ Id. Dillw. Cat.t, 2. p. 598. n° 3r. *_ Buccinum biarmatum. Dillw. Cat. t. 2. p. 599. n° 32, * Wood. Ind. Test, pl. 22. f. 32. * Buccinum nodulosum. Wood. Ind, Test. pl. 25. f, 33. * Kiener, Spec. des Coq. pl. 23. n° 13. pl. 11. f, 21. Habite les mers de l'Inde, comme probablement le précédent, dont il est très voisin par ses rapports; mais sa forme est plus raccour- cie. D'ailleurs son dernier tour est toujours anguleux supérieure- ment, avec des nodulations plicifères, qui se retrouvent quelque- fois sur les tours suivans. Le bourrelet externe de son bord droit est fort large. Longueur : 23 lignes. Ÿ 26. Casque frangé. Cassis fimbriata. Quoy et Gaim. C. testé ovato-ventricosà, cingulis tribus nodulosis instruct&, albo fucescente, fusco marmoratä, lineis fucescentibus angustis trans= versis ornaté, longitudinaliter plicatä, plicis irregularibus; aper- turé angustà, in medio coarctatä, alba ; labro incrassato, margi- nato, intus obsoletè denticulato, labio latissimo plano ; columella basi rugosa, Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. Zool. t, 4; p. 596. pl. 43. f. 7. 8 40 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Kiener, Spec. des Coq.p. 12. n° 6. pl. 4. f. 6. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Ce Casque a, en petit, la forme du Cassis cornuta de Lamarck ; il est ovale, subtrigone; sa spire est courte; elle est interrompue par quatre ou cinq bourrelets, qui sont les traces de l’épaississe- ment du bord droit; le dernier tour est très grand, il est cou= ronné à sa partie supérieure par une rangée de tubercules pointus, rapprochés, et dont le plus grand est ordinairement sur le milieu du dos; au-dessous de cette première rangée, et vers le milieu de la coquille, s’en élèvent deux autres, dont les tubercules sont plus courts, plus obtus, plus larges, et s'appuient sur une base quadrangulaire; la troisième rangée est celle où les tubercules sont plus petits, et ils disparaissent ordinairement avant d’avoir atteint l’ouverture. Des plis longitudinaux, petits et serrés, ir- réguliers, interrompus, se montrent sur toute la surface de la co— quille, ce qui lui donne beaucoup de ressemblance avec le Cassis cancellata, lossile des environs de Paris, L'ouverture est blanche ; elle est allongée, étroite. Le bord droit est très épais, aplati en avant, renflé en dedans, et surtout dans le milieu de sa longueur, et garni en dehors d’un bourrelet fort épais dans les vieux indi- vidus. Le bord gauche est très grand, il envahit tout le ventre du dernier tour, et en cela cette coquille ressemble aussi au Cassis cornuta, tuberosa, etc. Le canal terminal est plus allongé que dans plusieurs autres espèces; il se relève fortement vers le dos, en s’inclinant un peu à gauche, et il se termine par une échan- crure assez profonde, La couleur de cette espèce consiste en mar- brure d’un beau fauve sur un blanc jauuâtre, et l’on compte sur le dernier tour 6 linéoles interrompues, également distantes, d’un brun assez foncé. Le bord droit est marqué de cinq grandes taches, d’un brun plus ou moins foncé selon les indi- vidus. Les grands individus ont 85 de long, et 6o de larges Ÿ 27. Casque sans bourrelet. Cassis coarctata. Gray. C. testà ovato-elongatä, cylindraceä, tranversim coslis nodulosis cinctä; tenuè striatä, albo griseä, maculis rufis subarticulatis or- nat, spir& brévi acutä, anfractibus planis, ultimo supernè angu- lato ; aperturd albd ; columellà rectä, dentato-plicatä ; labro ints incratsato, extùs non marginato , basi latiore. Buccinum coarctatum. Gray dans Wood, Ind. Test. Suppl. pl. 4. f. 5, Cassis coarctatum. Kiener. Spec. des Coq. p. 19. n° ro. pl. 8. f, 15, Habite les côtes du Pérou, à Acapulco. CASQUE. 41 Cette espèce a beaucoup de rapport avec le Cassis tenus; elle se distingue cependant par une forme cylindrique ; elle est d’ailleurs toujours plus petite, et son ouverture est constamment dépourvue du bourrelet extérieur qui caractérise les autres Casques. La spire est courte et pointue, on y compte sept à huit tours, dont les premiers sont lisses et d’un brun foncé; les suivans sont aplatis et couverts de petits plis longitudinaux, coupés par des stries transverses, le dernier tour est circonserit à sa partie supérieure par un angle obtus, sur lequel s'élève un petit nombre de tuber— cules très obtus. Le reste de la surface est divisé par une dizaine de sillons aplatis et transverses, sur lesquels se montrent des tu- bercules longitudinaux pliciformes, très oblus, L'ouverture est blanche; la columelle presque droite, est revètue dans toute sa hauteur d’un bord gauche peu épais, et elle offre des plis transver- ses, fins et peu apparens; en dedans et profondément, on y trouve des dentelures assez grosses. Le bord droit, comme nous l'avons dit, n’a point de bourrelet en dehors ; il reste assez mince à sa partie supérieure, et il s’épaissit graduellement en dedans jus- qu’à sa base, où il se dilate d'une manière notable, Cette disposi- tion du bourrelet intérieur rappelle assez ce que l’on trouve dans plusieurs colombelles, Le bord droit est garni en dedans de gros plis dentiformes, qui contribuentæncore à rétrécir l'ouverture, Cette coquille est d’un gris perlé ou d’un gris jaunâtre ; elle est or- née de taches d’un brun marron, dont les unes sont grandes et forment des marbrures irrégulières; les autres, plus petites, sont placées sur les sillons, où elles sont subarticulées. Les grands individus de cette espèce ont 60 millim, de long, et 32 de large, Ÿ 28. Casque mince. Cassis tenuis. Gray. C. testà ovato-oblongä, cylindraced ; spir& brevi, supernè subpla- nulatä, anfractibus angustis, ultimo maximo supernè angulato, transversim sulcato, sulcis inæqualibus, latis, depressis, superio- . ribus tuberculosis, maculis rubro spadiceis, inæqualibus articula- tis; aperturà elongato-angustä, labro marginato reflexo, intüs dentato ; columellä subrectä, basi plicatä. Buccinum renuis, Gray dans Wood, Ind, Test. Suppl. pl. 4. f. 4. Cassis messenæ, Kiener. Spec. des Coq. p. 17. n° 9. pl. 8. f. 14. Habite les mers d'Amérique, Fort belle coquille, rare encore dans les collections et qui se rap- proche du Testieulus, par l’ensemble de ses caractères. Elle est ovale oblongue, cylindracée ; sa spire très courte est en cône sur- 42 HISTOIRE DES MOLLUSQUES: baissé : elle est presque plane. Le dernier tour est très grand, il est sillonné en travers, mais les sillons sont très plats, inégaux, et on en compte six qui sont plus larges que les autres: le premier, placé au-dessous de l’angle supérieur, est presque toujours tuber— culeux, et la plupart des autres sillons le sont aussi: les tubercules sont effacés, L'ouverture est blanche en dedans; elle est longue et étroite, et son bord droit est garni en dedans d’un bourrelet large et épais, sur lequel sont disposées avec régularité des lignes ac- couplées deux à deux, d’un beau brun noir, et dont les intervalles sont d’un beau fauve. La columelle est presque droite; elle est ridée transversalement à la base, et elle est garnie dans toute sa hauteur d’un large bord gauche qui cache presque tout le ventre de la coquille. Ce beau Casque est orné de très belles couleurs sur un fond d’un blancgrisätre, légèrement lavé de fauve; on voit un grand nombre de fascies transverses, aussi larges que les sillons, formés de taches d’un roux brun, subarticulées, dont les plus grandes occupent les sillons les plus larges, Cette coquille a 90 millim. de longueur, et 50 mill, de large: Ÿ 29. Casque cicatrisé. Cassis cicatricosa. Desh. C. testà ovato-turgida , sublævigaté, apice acutä, transversim ob- soletè striatd, cicatricosä, alb&, fusco irregulariter maculatä, anfractibus convexiuscuks ; aperturé ovato angustä, labro mar- ginato, intüs dentato ; columell& basi pauci granulosd. Buccinum cicatricosum., Gronov. Zoophyl. fase. 3. p. 303. n° r380:1pl. r9:f6 1.2 Id, Gmel. 3475. Id. Dillw. Cat. t.f2. p. 597. Id, Wood. Ind. Test, pl. 25. f. 29. Habite... Cette coquille a de lanalogie, pour la forme générale, avec le Cassis granulosa de Lamarck ; elle est ovaie globuleuse ; son test est mince et transparent; sa spire est proéminente, et l’on y compte huit tours convexes, lisses, et dont le dernier, beaucoup plus grand que les autres, porte des traces de stries transverses, légèrement saillantes, de sorte qu'il semble que la courbure de la coquille soit formée d’une suite de petits plans limités entre eux par lesstries; outre cette disposition particulière, on remarque encore, sur ces plans, un grand nombre de petits méplats, que l’on peut comparer à ce que produit le martelage d'un métal. L'ouverture est assez grande ; elle est d’un jaune fauve au fond, d'un beau blanc dans le reste de ses parties; son bord droit est CASQUÉ, 43 assez mince, dentelé en dedans et garni en dehors d’un bourrelet, sur lequel se dessinent, à distances égales, des taches quadran- gulaires d’un brun pâle. La columelle est légèrement excavée dans le milieu. Le bord gauche qui l’accompagne se détache à la base, et il porte un petit nombre de granulations fines et assez ser- rées. La couleur de cette espèce est d’un blanc jaunâtre ou fauve, et elle est ornée de quelques marbrures brunes au sommet des tours; le dernier présente les traces très obscures de quatre fas- ciestransverses de taches très pâles. Cette coquille a 70 millim. de long, et 45 de large. T 30. Casque lacté. Cassis lactea. Kiener. C. test& ovato-oblongé, candidä, transversèm striatä, anfractibus pla- nulatis, basi granulosis, ultimo supernè angulato, tuberculis ro- tundatis coronato ; apertur& subsemilunari ; labro incrassato, mar- ginato , intus plicato dentato, labio plano; columellà basi tenuè granulosa. Kiener. Spec, des Coq. p. 35. n° 29, pl. 16. f, 35, Habite... Coquille qui a quelque analogie avec le Cassis sulcosa, mais qui s'en distingue facilement par la plupart de ses caractères ; elle est ovale oblongue; la spire est assez allongée, pointue, composée de 7 à 8 tours aplatis, granuleuse à la base, et ayant la suture bordée d’un petit bourrelet plissé; le dernier tour est anguleux à sa partie supérieure, et 1l porte sur cet angle une rangée de tubercules obtus, arrondis, au-dessus desquels, et sur la partie plate de la spire, on compte 3 stries transverses ; sur le reste de la surface, on voit d’autres stries transverses, obsolètes sur le dos plus profondes à la base, L'ouverture est étroite, subsemilunaire, d’un jaune fauve dans le fond, blanche dans tout le reste de ses parties. Le bord droit est très épais, il est garni en dehors d’un bourrelet large, et en dedans, d’un grand nombre de plis denti- formes, rapprochés et peu saillans. Le bord gauche occupe pres- que tout le ventre de la coquille; il est épais, il se détache à la base où il est garni d’un grand nombre de granulations fines et serrées, La plupart des individus de cette espèce sont blancs ou d’un blane légèrement lavé de fauve; il y en a quelques-uns où l’on remar— que cependant 2 ou 3 fascies de taches quadrangulaires, d'un fauve très pâle. — Cette espèce à 35 à 40 millim, de long, et 23 à 27 de large. 44 HISTOIRE DES MOLIUSQUES. Espèces fossiles. 1. Casque en harpe. Cassis harpæformis. Lamk. C. test& fossili, ovato-inflaté, longitudinaliter cosiulatä, transversè strialä; cingula suburicä tuberculosé. Cassis harpæformis. Annales du Mus, vol, 2. p. 169. n° x. * Roissy. Buf, Moll. t. 6. p. 104. n° 7. “ Desh. Coq. foss, de Paris, t, 2. p. 638. n° r. pl. 86. f. 3. a. b. Habite. Fossilede Grignon. Mon cabinet, Ses côtes longitudinales sont saillantes, disposées comme les cordes d’une harpe, et for- ment, vers le sommet du dernier tour, une rangée de tubercules bien exprimée et une autre à peine distincte, Longueur, 2 pouces * une ligne. T 2. Casque de Rondelet. Cassis Rondeleti. Bast. C, testé ovato-turgidd, transversim profondè sulcatä, sulcis regula- riter granosis, anfractibus convexiusculis, maroinatis, suprà ca= naliculato-planulatis ; apertur ovato-oblongä, labro incrassato reflexo, simplici, basi triplicato, labio sinistro, crasso, bast irregu- lariter rugoso, Bast. Foss. de Bord. p. 5r. n° 2, pl, 3. f, 22, pl. 4. f. 13. Habite. Fossile aux environs de Bordeaux, de Dax et à la Superga près Turin. Très belle espèce de Casque fossile, rare encore dans les collections, et qui se distingue facilement de toutes les espèces actuellement connues. Elle est ovale oblongue, a la spire pointue et assez allongée, et for mée de 6 tours, un peu aplatis à leurs bords supérieurs, et lé- gèrement creusés en rigole à l'endroit de cet aplatissement ; un bourrelet granuleux assez gros accompagne les sutures. Sur le dernier tour on compte 11 gros sillons transverses, dont la lar— geur et l'épaisseur vont graduellement en diminuant, depuis le sommet jusqu'à la base; sur ces sillons s'élèvent des tubercules rapprochés, obtus, que l'on peut comparer à ceux qui existent sur le Cassidaire échinophore. Dans quelques individus, il arrive que dans la partie profonde du sillon se trouve une strie transverse. L'ouverture est grande, ovalaire; le bord droit est épais, garni d’un bourrelet à l’extérieur, mais en dedans il reste simple, si ce n’est à la base où il a ordinairement 3 plis peu profonds. Le bord gauche reste mince dans toute sa partie supérieure ; mais à la base, il se détache et forme un feuillet court et épais, à la partie interne duquel se montrent quelques grosses rides. 1/échanerure CASQUE: 45 de la base est large et profonde ; aussi cette coquille appartient aux véritables Casques, Les grands individus ont 60 millim, de long, et 42 de large. + 3. Casque bonnet. Cassis calantica. Desh. C. testä ovato-turgidulà, transversim sulcatä, longitudinaliter plicatä, plicis irregularibus, anfractibus planulatis, marginatis, in medio subangulatis, ultimo anfractu, nodulis coronato; aperturä ovato- añgustä, labro incrassato, marginato, intüs dentato, labio angusto; columellà regulariter arcuatä, transversim plicata. Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. p. 640, n° 3. pl. 85. f, 17 à 19. Habite... Fossile à Valmondois, près Paris. Cette espèce fort singulière n’a presque point d’analogie avec celles qui sont déjà connues dans le bassin de Paris. Elle est petite, ova- laire. On compte six tours à la spire, et ces tours sont aplatis, et divisés en deux parties égales par un petit angle granuleux ; le dernier tour constitue à lui seul la plus grande partie de la co- quille. Toute la surface est découpée par des petits sillons trans- verses, inégaux et assez réguliers, ainsi que par des plis longitudi- naux, irréguliers, et qui ne se continuent pas dans toute la lon— gueur de ce dernier tour. Il résulte de ces sillons et de ces plis un grand nombre de petits tubercules aplatis, quadrangulaires, iné- gaux, dont une rangée plus large et plus grosse se trouve à la par— tie supérieure du dernier tour, L'ouverture est ovalaire, atténuée à ses extrémités. La columelle est régulièrement arquée, et elle est accompagnée d’un bord gauche assez épais, mais étroit et point re- levé à sa base. Sur la columelle se remarque un grand nombre de plis, assez réguliers, que l’on voit s’enfoncer èn dedans de l’ouver- ture. Le bord droit est épaissi, plus en dedans qu’en dehors; en dedans, il porte neuf dentelures également espacées, L’échancrure de la base est peu profonde, mais le canal est très court, et par ce caractère, cette espèce peut également servir d’intermédiaire entre les Cassidaires et les Casques. Cettecoquille, très rare, a 28 millim. de long, et 20 de large. 4 4. Casque strié. Cassis striata. Sow. C, testà, ovato-oblongä, apice acutä, transversim tenuè striala, an= fractibus supernè depressis, ultimo ad peripheriam subangulato, nodulis crebris coronato; aperturd ovalo-angustà ; labro incrassato, intüs dentato; columell basiirregulariter rugosä, Sow. Min. Couch. p. 24. pl. 6.f.4.5, 6, 7. Brong. Vicent, p. 66. pl. 3.f, 9. Habite... 46 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Fossile en Angleterre, dans lesargiles de Londres et au val de Ronca, dans le Vicentin, d’après M, Brongniart. Coquille plus ovalaire, et à spire plus allongée, que dans la plupart des Casques. Ses tours, au nombre de six, sont creusés d'une rigole peu profonde à leur partie supérieure, et le bord supérieur de cette rigole forme un petit bourrelet qui accompagne la suture sur le dernier tour, on voit immédiatement, en avant de la dépression, un angle obtus sur lequel s’élève un assez grand nombre de petits tu- bercules obtus et arrondis ; la base du dernier tour se termine in= sensiblement en un canal court, légèrement relevé en dessus, et dont l’échancrure est moins profonde que dans la plupart des autres Casques, de sorte que l’on peut considérer celte espèce comme in- termédiaire entre les Cassidaires et les Casques. L'ouverture est ovalaire, rétrécie à ses extrémités, élargie dans le milieu, princi- palement à cause de l’excavation de la columelle ; celle-ci est gar- nie d’un bord gauche un peu épais, un peu détaché vers la base, et formant, au-dessus du canal, un feuillet mince et étroit, Le bord droit est épaissi en dedanset en dehors; le bourrelet extérieur est très étroit et pen saillant ; à l’intérieur, il l’est davantage, et il est garni, dans sa longueur, d'un assez grand nombre de petites dents. Toute la surface extérieure de cette coquille est couverte de stries fines, transverses, régulières, et assez souvent alternes, c’est-à- dire, qu’une plus petite succède à une plus grosse. Cette coquille a 27 millim. de long, et 17 de large. (x) Une échancrure oblique, dirigée en arrière. RICINULE. (Ricinula.) Coquille ovale, le plus souvent tuberculeuse ou épi- neuse en dehors. Ouverture oblongue, offrant inférieure- ment un demi-canal recourbé vers le dos, terminé par une échancrure oblique. Des dents inégales sur la columelle et sur la paroi interne du bord droit, rétrécissant en gé- néral l'ouverture. Testa ovata, sæpius externè tuberculato-spinosa. Aper- tura longitudinalis, in canalem brevissimum posticè recur- . \ . . . vum, oblique emarginatum. Plicæ vel dentes inæquales ad RICINULEs 47 columellam et ad parietem internam labri, aperturam sæpè coarctantes. Osservarions. — Les Ricinules tiennent de très près aux Pourpres, et cependant en diffèrent assez pour qu'on doive les en distinguer. Ce sont des coquilles en général d’un petit vo- lume, d’une forme ovale, à spire souvent peu élevée, et qui of- frent la plupart des tubercules ou des pointes épineuses comme les fruits du ricin. Leur ouverture présente presque toujours une teinte de pourpre ou de violet, et son bord droit est muni de dents inégales qui assez souvent en resserrent l'entrée. Leur columelle n’est point simple et polie comme dans les Pourpres; mais elle offre de faux plis ou des dents inégales. [ Depuis que l’on connaît l’animal des Ricinules, les conchy- liologues ont supprimé ce genre et l’ont réuni aux Pourpres, à titre de section. L'étude seule des coquilles conduisait égale- ment à cette réunion des deux genres. Dans les généralités sur le genre Pourpre, nous établirons les preuves sur lesquelles on se fonde aujourd'hui pour joindre aux Pourpres plusieurs des genres qui en ont été démembrés par Lamarck.] ESPÈCES. 1. Ricinule muriquée. Ricinula horrida. Lamk. (1) R, test obovatä, subglobosä, tuberculis crassis brevibus acutis nigris echinatä; interstitiis albis; spirà brevissimä; apertur& ringente, vio- laceä, D (1) Quelque confusion s’est introduite dans la synonymie de cette espèce. Linné lui-même y a contribué en rapportant à son Murex neritoideus ( Purpura neritoidea, Lamk.) quelques figu- res représentant celle-ci. Gmelin a dénaturé l'espèce de Linné, en substituant sous son nom trois autres espèces côn- fondues dans une synonymie très incorrecte. Dans cette syno- nymie, prédomine le Ricinula horrida, et c’est en rectifiant Gmelin que plusieurs auteurs ont définitivement changé, l’un pour l’autre , les noms des deux espèces. Lamarck n’est point tombé dans cette erreur, et ses noms spécifiques doivent être 45 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Bonanni, Recr, 3. f, 173. Lister, Conch. t. 804.f, 13. Klein, Ostr. t. 1. f. 30. Knorr, Vergn, 1.t. 25.1, 5, 6, Favanne. Conch. pl. 24. fig. A 1. Martini. Conch. 3.t. ror.f, 972. 973. Murex neritoideus. Gmel. p. 3537. n° 43. Kicinula horrida, Encye.'pl. 395. f, 1. a. b. * Purpura horrida, Blainv. Pourp. nouv. Ann, du Mus.t. 1. p.208. no T6. * Quoy et Gaim.Voy. de l’Astr. t. 2. p. 576. pl. 39. f. 1 à 3. Pur- pura horrida. * Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 215. pl. 256. f, 1. * Mus. Gottw. pl. 11.f, 81.0. Blainv. Malac. pl. 22. f. 2, Ricinella violacea. Schum. Nouv. Syst. p. 240. Murex horridus. Dillw. Cat, t. 2. p. 704. n° 46. * Murex neritoideus, Wood. Ind. Test, pl. 26, f. 47. Purpura horrida. Kiener. Spec. des Coq. p. 8. n° r. pl. 1.f.r. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet. Espèce fort remarquable par ses gros tubereules noirs et pointus, par sa spire aplatie, mucronée, et son ouverture grimaçante et violette. Cette coquille est épaisse et solide. Longueur : 18 lignes. Vulg. la Hüre. 2. Ricinule doucette. Ricénula miticula. Lamk. (1) R. testä obovatäà, tubereuliferä, griseo-rubente; tuberculis oblongis obtusis quinquefariäm seriatis ; spir@ brevissimä, obtusd; aperturä violaced; columellé pliciferd; labro intüs dentato. * Blainv. Pourp. nouv. Ann. du Mus. t. 1. p. 211. n° 23. * Purpura clathrata. Junior. Kiener, Spec. des Coq. p.16. pl. 3.f.5. Habite... Mon cabinet. Son ouverture n’est point grimaçante, et les * + * »% conservés. Dillwyn attribue à cette espèce le nom linnéen de Murex ricinus. Nous pensons que cette erreur est facile à recti- fier, et que l'espèce de Linné doit être rapportée au Ricinula arachnoïdea de Lamarck. (1) M. Kiener assure que le Purpura miticula de Lamarck est une mauvaise espèce, puisqu'elle a été établie sur de jeunes individus du Ricinula clathrata. Cette opinion nous paraît fon- dée, et, en l’adoptant, nous proposons de joindre à l'avenir les deux espèces sous le nom de clathrata, RICINULE. 49 tubereules qui hérissent le test ne sont point Piquans, Longueur : 13 lignes, 3. Ricinule gaufrée. Ricinula clathrata. Lamk. A, teslà ovatä, muricatä, costis spiniferis longitudinalibus et trans - versis grossè cancellaiä, aurantio-lutea ; spinis breviusculis canali- culatis; aperturä pallidè violaced; columellä tortuosd, rugiferä; la- bro dentibus validis armato. Encycl, pl. 395.f, 5. a. b. * Blainv. Pourp. nouvelles Ann, du Mus. t. r, P. 211, n°20. * Kiener, Spec. des Coq. p. 15. n° 5, pl. 3, f. 5. * Martini, Conch. t. 3. pl. ror.f, 974. 975. Habite... Mon cabinet. Jolie coquille, très rare et fort singulière, Elle est comme gaufrée par le croisement de côtes spinifères, les unes transverses, les autres longitudinales, qui ne sont que des ca- rènes courbées en voite, Longueur : 13 lignes et demie, 4. Ricinule arachnoïde. Ricinula arachnoides. Lamk. (1) R. testé obovatä, spinis subulatis muricatä, albo-lutescente; spinis basi nigris, inæqualibus, propè labrum longioribus; aperturé rin- gente, albä, luteo-maculatä. Rumph, Mus, t. 24. fig. E. Petiv. Amb.t. 11. f. 11. Seba, Mus. 3.t. 60. f. 39. Martini, Conch. 3, t. 102. f. 976. 977. Encyel, pl. 395. f. 3, a. b. * Murex ricinus. Lin, Syst. nat. éd. 10. p. 750. *“ Id, Lin, Syst, nat. éd. 12, p. 1219. * Zd, Lin. Mus, Ulric. p. 633. * Blainv, Pourp. nouvelles Ann. du Mus, t. 1. p. 209. n° 18. (1) C’est à cette espèce qu'il convient de rapporter le Mu- rex ricinus de Linné. La description qu’il en donne dans le Museum Ulricæ et ia synonymie s’y rapportent exactement. Ce- pendant Linné dit que quelquefois l’ouverture est violette, ce qui nous fait croire que, parmi les individus du Murex ricinus, il s'en était glissé quelques-uns du Ricinula horrida. Lamk. Cette confusion, sans importance dans Linné, est devenue plus considérable chez ses successeurs, qui, sous le seul nom de Linné, ont rassemblé toute la synonymie des deux espèces. Tone X. 4 5o HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Purpura arachnoides. Quoy et Gaim. Voy. de l'Astr. p. 579. pl. 39. f. 19. 18. 19. * Kiener. Spec. des Coq. p. 10. no 2. pl. 1, f, 5. * Mus. Gottw. pl. 11. f. 81. a. b. * Murex ricinus. Murray. Fund. Test, Amæn, Acad, p, 144. pl. 2. f. 19. * Id. Schrot, Einl. t. 2. p. 502, n° 23, * Junior. Sow. Genera of Shells, f, 5. * Reeve. Conch, Syst. t. 2. p. 215. pl. 256. f. 5. Habite l'Océan Indien, Mon cabinet. Spire très courte; épines avoi- sinant le bord droit plus longues que les autres ; ouverture gri- macante. Longueur: près d’un pouce. 5, Ricinule digitée. Ricinula digitata. (1) R. testä obovatä, depressä, lutescente; costis transversis tuberculato- nodosis; spiré brevissimd; aperturà angustatä, luted; labro ante- riùs digitis duobus armato. Lister. Conch. t. 804. f. r. Seba. Mus. 35: t. 60. f, 48. Martini. Conch. 3. t. ro2.f, 979. f. 98. Encycl. pl. 395. f. 7,a. b, * Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus. t. 1. p.210, n° 19. Purpura digitata. Quoy et Gaim. Voy. de l'Astr. t, 2, p, 578. pl 00. f.2022716 29: * Cronch. Lamk. Conch. pl. 18.£. 8. * Murex ricinus. Wood. Ind. Test. pl. 26. f. 51. * Ricinella dactyloides, Schum. Nouv. Syst, p.241. * Sow. Genera of Shells. f. 3, * Reeve. Conch. Syst. t. 2, pl. 256, f, 3. + (1) M. de Blainville a reconnu que l’on confondait habituel- lement deux espèces sous le nom de Ricinula digitata : une est toujours brune, l’autré est toujours blanche, et a l'ouverture d’un beau jaune. Dans sa phrase caractéristique du Drigitata, Lamarck dit: Aperturd luted, testé lutescente. C’est donc à la co- quille à bouche jaune que le nom spécifique doit rester. M. de Blainville a faitle contraire en donnant à l’espèce brune le nom de Digitata, et à la jaune celui de Zobata, Nous proposons de rendre à chaque espèce le nom qui doit lui appartenir : Di- gitata à l'espèce jaune, Lobata à l'espèce brune, RICINULE. 51 * Kiener, Spec, des Coq. p. 16. n° 6. pl. 3. f. 6. Habite... Mon cabinet. Petite coquille, remarquable par les deux grandes digitations que son bord droit présente antérieurement, Longueur : 10 lignes. 6. Ricinule raboteuse. Ricinula aspera. (1) BR, testé ovatà, scabriusculd, transversim sulcat&, cinered; costis lon- gitudinalibus nigris; carinis transversis albis dentato-asperis; apertur& violaced, dentibus validis angustatä. Encycel. pl. 395: f. 4. a. b. * Blainv, Pourp, nouv. Ann. du Mus. t. 1. p. 203, n° 4. * Purpura morus, Var. Kiener, Spec, des Coq. p. 21. pl. 4. f. g.a. Habite... Mon cabinet, Celle-ci, très distincte de la suivante, nous paraît inédite, Longueur : environ 10 lignes, 7. Ricinule mûre. Ricénula morus. R. testé ovatä, nodulis nigris crebris, transversim seriatis cinctä; in- terstitiis albidis; spiré obtusiuscula; aperturd violaced, dentibus va- lidis angustatd. Lister, Conch, t, 954. f. 4,5. Petiv, Gaz. t. 48. f, 14. Martini. Conch. 3. t. 101. f. 970. Ricinula nodus. Encycel. pl, 395. f. 6. a. b. * Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus. p. 203. n° 5. * Quoy et Gaim, Voy. de l’Astr. t. 2. p. 580. pl, 39. f. 23. 24. Purpura morus, * Sow. Genera of Shells, f, 2. * Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 215, pl. 256. f. 2. * Kiener. Spec. des Coq. p. 20. n° 9. pl. 4. f, 9. Habite les mers de l'Ile-de-France. Mon cabinet. Elle ressemble à une petite müre, n'ayant que des nodosités en général mutiques, et qui sont disposées sur de petites côtes transverses, Longueur : 11 lignes et demie, 8. Ricinule mutique. Ricinula mutica. R. testà parvulé, ovato-globosä, muticä, crassä, transversè striat@ , (1) M. Kiener regarde cette espèce comme une simple va- riété de la suivante, Ricinula morus; pour nous, ces deux es- pèces sont toujours distinctes, les figures mêmes de M. Kiener appuient suffisamment notre opinion, 4 52 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Jusco-nigricante; spirä obtusissimd ; aperturé angustä, albo-viola- cescente; labro crassissimo, valdè dentato. Encyel. pl. 395. f. 2. a. b. * Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus, t. 1. p. 203. n° 2, * Kiener. Spec. des Coq. p. 19. n° 8. pl. 4.f, 8. Habite... Mon cabinet, Elle est courte, tès épaisse, à spire presque rétuse, et à ouverture fortement rétrécie par les dents du bord droit. Longueur : 9 lignes et demie. 9. Ricinule pisoline. Ricinula pisolina. R,testä parvä, subglobosä, muticä, transversim striatä, fundo rufes- cente nigro-lineolatä; spiré brevi, acutä; aperturd violaceä; labro intus dentato. * Blainv. Pourp. nouvelles Ann, du Mus. t. 1.p.202. n° r. pl, 9. f.2. * Purpura mutica junior. Kiener. Spec. des Coq. p. 20, pl.4.f. 8 a: Habite les mers de l’Ile-de-France. Mon cabinet. Celle-ci et la pré- cédente ont les seules de ce genre qui soient mutiques à l’exté- rieur, Longueur: 7 lignes un quart. F 10. Ricinule élégante. Ricinula elegans. Brod. R. testé obovatä, albidä, spinis subulatis muricatä, propè marginem longioribus; aperturé ringente, albé, line& castaneä concinnè cir- cumdatdà. Brod. et Sow. Zool. journ. t. 4. p. 376. Gray. Zool, of Capt. Beechey.Voy. p. 155. pl. 36.f, 4. Cette petite espèce a beaucoup de ressemblance, d’une part, avec le Ricinula arachnoïdea, et de l’autre, avec le Ricinula clathrata de Lamarck, Elle est ovalaire, d’un blanc roussätre, un peu déprimée, hérissée de tubercules spiniformes, qui s’allongent subitement vers le bord droit. L'ouverture est oblongue, étroite, grimaçante, blan- che, La columelle porte trois dentelures assez grosses et aiguës. Le bord droit est épais, il présente deux dents lobées, et il est orné d’une ligne rouge-orangée, assez foncée. Cette coquille reste petite, elle a 18 millim. de long et autant de lar- geur, en y comprenant la longueur des épines. + 11. Ricinule à lèvres blanches. Ricinula albo labris. Blainv. R. testä obovatä, spinis subulatis, quadrifariam muricata ; alb ; spir& brevi, aperturd angustä, albä, ringente ; labro intüs in« crassato, bilobato; columelli basi rugosä, in medio triplicata. Bonanni. Recr, 2. f, 199, RICINULE. 53 Blainv, Pourp, nouvelles Ann, du Mus. t. 1. p. 208. n° 17. pl. 9. f.164 Kiener, Spec. des Coq. p. 12.n0 3. pl, r.f, 2, Habite l’île de Ceylan, d’après M. Reynaud, Cette espèce, comme le dit M, Kiener, parait être une variété de Ri- cinella arachnoidea de Lamarck. Dans les principaux caractères, il lui en reste cependant quelques-uns, au moyen desquels on la re- connait constamment, Les individus que nous rapportons à cette espèce ont les épines blanches, comme le reste de la coquille. Ces épines sont disposées sur quatre rangées transverses, et dans les in- tervalles on remarque de fines stries, subécailleuses, que nous ne trouvons pas disposées de la même manière dans les individus bien frais de l’arachnoïde. L'ouverture est étroite, elle l’est moins ce- pendant que dans l'espèce à laquelle nous la comparons, Dans l'a- rachnoïde, les dents lobées du bord droit sont au nombre de deux, il y en a quelquefois une troisième bifide chez les vieux individus. Dans l’A/bo labris, ces dents lobées sont en même nombre, mais elles sont beaucoup moins saillantes, Dans l’espèce qui nous oc- cupe, on remarque quatre grosses granulations sur la partie plate de la columelle,et le milieu, beaucoup moins gonflé que dans l’a- rachnoïde, porte trois plis égaux qui n’ont pas la forme et la proé- mineuce de ceux que l’on remarque dans d’autres espèces, Ces dif- férences suffisent-elles pour séparer ces espèces? Il est à présumer que l’on découvrira par la suite quelques variétés, au moyen des- quelles on réunira les deux espèces que M. de Blainville a sé- parées, Cette coquille a 33 millim. de long et 30 de large, en y comprenant la longueur des épines. 12. Ricinule lobée. Ricinula lobata. Blainville. R. testà obovatä, depressä, castaneo-fucescente, costis quinque trans- Versis, tuberculato-nodosis , interstitirs strialo-squamosis ; spirä brevissimä, apice mucronatä ; aperturd angustä, castaned; labro incrassato, intus sex-dentato, posticè bidigitato, anticè trilobato, Blainv. Pourp. nouvelles Ann, du Mus.t, 1. p. 210.n° 20. pl. 9.f. . Ricinula digitata. Var. Fusca, Sow. Genera ofShells. f. 4. 1d, Reeve. Conch, Syst, t. 2. p. 215, pl. 256. f. 4. Purpura lobata. Kiener, Spec. des Coq. p. 18. n° 9. pl. 3.f. 5. Habite. On confondait cette espèce avec le Ricinula digitata de Lamarck, elle en est constamment distincte par le plus grand nombre de ses ca- ractères, Celui qui la fait reconnaitre le plus facilement consiste 54 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. dans la couleur; le Dipitata est une coquille blanche ou jaunätre, celle-ci, lorsqu’elle est fraiche et bien conservée, est d’un beau brun marron. Le dernier tour est très grand, et il porte cinq côtes transverses et noduleuses, dont les intervalles sont plus pâles, quel- quefois blancs, dans les individus roulés, et l’on y remarque des stries écailleuses qui suivent la même direction; en aboutissant sur le bord droit, ces côtes se prolongent en digitation dont les trois antérieures sont courtes, et presque égales, tandis queles deux pos- térieures sont plus grosses et plus allongées. L'’ouvertureest étroite, blanche dans le fond, d’un très beau brun sur ses bords. La colu- melle est simple, mais le bord droit très aplati porte en dedans cinq ou six dentelures égales, mais peu épaisses. Cette coquille, assez commune dans les collections, a 30 millim._de long et 25 de large. 13. Ricinule iodostome. Aicinula iodostoma. Lesson. R, testà ovaté, crassé, ponderosd, transversèm tenuè striatä, albo lu tescente, nigro quadri seu quinque fasciata; aperlur& angustissi- md, purpureo-violaced, ringente ; columellé in medio tumidä, pli- cato-rugosä; labro incrassato, intüs quadridentato. Lesson. Magasin de Zool. 1842. Moll, pl. 58. Habite la Nouvelle-Zélande. Cette coquille, signalée pour la première fois par M. Lesson, dans le Magasin de Zoologie, a beaucoup de ressemblance avec le Ricinula horrida de Lamarck, on pourrait même la regarder comme une variété de cette espèce, si elle ne conservait des caractères qui lui sont propres. Elle est ovale, arrondie, déprimée, épaisse, et pe— sante ; sa surface extérieure est constamment dépourvue des gros tubercules qui se remarquent sur l’Æorrida ; elle est ordinairement lisse, ou ornéedestries transverses fines, dans les individus les plus frais. La spire est courte, mucronée au sommet ; les sutures sont simples, Les tours sont aplatis et conjoints; le dernier, atténué à sa base, se termine par un canal étroit, peu profond, et à peine échancré. L'ouverture est très étroite, et elle a la forme d’une S italique un peu allongée; elle est partout d’un très beau rose pourpré, légèrement violacé. La columelle, renflée dans le milieu, porte sur ce renflement quatre plis assez gros, transverses, et même un peu ascendans, Le bord droit est très épais, il est creusé à sa partie supérieure par deux gouttières qui forment entre elles un angle presque droit; la plus longue de ces gouttières se continue dans l’angle supérieur de l’ouverture ; du côté intérieur, le bord droit porte quatre dents, dont les deux premières sont très grosses, POURPRE, 55 et cependant inégales ; la première est trilobée, la deuxième est bilobée, et les deux dernières sont simples et beaucoup plus pe- tites, Sur un fond d’un blanc jaunätre, cette coquille est ornée de quatre ou cinq zones transverses, étroites, également espacées et d’un noir foncé, Il y a des individus, et celui figuré par M. Lesson est de ce nombre; où il ÿ a une sixième zone noire qui se montre à la base. Cette coquille est longue de 35 millim. et large de 30. POURPRE, (Purpura.) Coquille ovale, soit mutique, soit tuberculeuse ou an- guleuse. Ouverture dilatée, se terminant inférieurement en une échancrure oblique, subcanaliculée. Columelle aplatie, finissant en pointe à sa base. Testa ovata, vel mutica, vel tuberculifera aut angulosa. Apertura dilatata, infernè emarginata: sinu obliquo, sub- canaliculato. Columella depresso-plana, basi in mucronem desinens. OsservATIONS.— Les Pourpres constituent un genre fort nom- breux en espèces, et nous offrent les dernières coquilles qui aient encore une apparence de canal à la base de leur ouverture. Elles conduisent donc, dans l’ordre des rapports, ainsi que les Licornes et les Concholépas, aux genres Harpe, Tonne, Buccin, etc., dans lesquels l’échancrure de la base n'offre plus le moin- dre indice de canal, La diminution insensible du canal dont il s’agit, jusqu’à sa disparition complète, fut cause que Linné a rangé une partie de nos Pourpres parmi ses Murex , et l’autre parmi ses Buccinum. Mais dans le cas où un caractère qui nous guidait diminue insensiblement, et finit par disparaître en en- tier, c’est toujours d’après la considération de l’ensemble des autres rapports que les objets doivent être rangés. Or, c’est ici précisément celui des Pourpres. Au reste, leur genre est émi- nemment caractérisé par leur ouverture non rétrécie dans son milieu, tant par des rides de la columelle que par des dents du bord droit, comme dans les Ricinules, mais qui est au contraire 56 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. dilatée et à columelle en général nue, aplatie, et finissant en pointe à sa base. L’échancrure de cette dernière est plus ou moins oblique, et semble encore un peu ascendante postérieu- rement. C’est principalement dans les mollusques de ce genre, et sur- tout dans certaines de ses espèces, que l’on trouve cette matière colorante dont les anciens formaient leur belle couleur pourpre. En quelque sorte analogue à l’encre des Sèches, elle est dans un réservoir particulier en forme de vessie, placé près de l'estomac. Mais on prétend que cette matière singulière n’acquiert sa cou: leur rouge qu'après avoir été étendue dans l'eau et exposée au contact de l'air. On a négligé cette teinture depuis la découverte de la cochenille. L'animal des Pourpres a un pied elliptique, plus court que la coquille; deux tentacules coniques, pointus, portant les yeux dans leur partie moyenne et extérieure [Adans. Seneg. 1. pl. 7. {. 1]; un manteau formant, pour la respiration, un tube qui passe au-dessus de la tête, se rejetant sur la gauche, et un oper- cule carlilagineux et semi-lunaire, attaché au pied, près du manteau. [L'augmentation considérable des collections, la découverte de matériaux nouveaux, et surtout les connaissances actuelle- ment acquises sur un plus grand nombre d'animaux mollus- ques, rendent nécessaires des changemens dans l'étendue des genres, et, par conséquent, apportent des modifications dans leurs caractères: c’est ce qui résulte, pour le genre Pourpre et quelques-uns de ceux qui l’avoisinent, du mouvement scienti- fique qui s’est opéré depuis une dizaine d'années. En effet, La- marck avait mentionné environ soixante espèces dans les genres Ricinule, Pourpre, Licorne et Concholépas : aujourd’hui, dans ces mêmes genres, on compte plus de deux cents espèces, et l’examen seul des coquilles nous a conduit depuis long-temps à ce résultat, accepté par la plupart des autres conchyliologues, que les genres Ricinule, Pourpre, Licorne et Concholépas, doi- vent être réunis en un seul. C’est à l’article Pourpre de V'En- cyclopédie méthodique, que nous avons proposé la réunion de ces genres. Depuis, M. de Blainville d'abord, et bientôt après, M. Kiener, ont adopté notre opinion. Cette opinion se justifie POURPRE. 5 1 par deux moyens : l'étude des coquilles, et celle des animaux. On voit, en effet, l’ouverture si singulière des Ricinules se modifier insensiblement, et passer à celle des Pourpres propre-. ment dites. Les Ricinules, comme on le sait, ne diffèrent des Pourpres que par les dents épaisses de la columelle et du bord droit. Ces dentelures diminuent, selon les espèces, tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, et quelquefois de chaque côté en même temps. C’est de cette manière que s'établit une transition in- sensible entre deux genres que l'on croyait trè; nettement sé- parés. « Si nous comparons actuellement les Pourpres aux Licornes, nous verrons se réaliser un phénomène comparable dans le ca- ractère qui a servi à fonder ce genre Licorne. Il y a un certain nombre de Pourpres chez lesquels se montre, à la base du bord droit, une petite inflexion dont le bord est quelquefois un peu plus saillant que le reste ; il y en a d’autres où cette portion du bord de l’inflexion devient plus saillante, prend plus d’épais- seur et de solidité, et reste cependant concave du côté exté- rieur ; enfin cette inflexion, qui était d’abord en demi-cercle, se change en un circuit fermé, d’où part une dent solide plus ou moins saillante, pointue, et qui porte à la base une petite arete qui indique la clôture définitive de la gouttière, que nous avons signalée comme l’origine de la dent des Monocéros, Il existe encore une autre série d’espèces où l’on voit apparaître la dent des Licornes. Dans ces espèces, elle se montre à l’état rudimentaire; on l’apercoit d’abord difficilement à côté de l’ex- trémité du bord droit, et elle prend successivement plus de dé- veloppement en passant dans d’autres espèces. Comme le savent aujourd’hui tous les conchyliologues, le genre Concholépas a été long-temps incertain dans la méthode. Les premiers voyageurs, supposant que cette coquille devait être bivalve, et ne pouvant en rassortir les deux parties, l’ont rejetée comme incomplète, et cela explique l'extrême rareté de cette es- pèce dans les anciennes collections, tandis qu’elle est si commune dans la nature. Les auteurs méthodiques la rangèrent d’abord parmi les Patelles, et ce fut Bruguière le premier qui détermina les véritables rapports des Concholépas avec les Buccins. En effet, lorsque l'on vient à comparer les Concholépas avec les Pour- 58 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. pres , le Purpura patula, et quelques autres espèces analogues, on reconnait bientôt que la principale différence qui se montre entre ces coquilles consiste dans un peu plus d’enroulement dans l’une que dans l’autre, et dans la disposition du bord gau- che. On devait s'attendre que l’on découvrirait quelque jour quelques espèces intermédiaires entre le Concholépas et les Pourpres. Nous possédons une de ces coquilles qui a le bord gauche des Concholépas, et le bord droit des Pourpres. Pour comprendre ceci, il faut se rappeler que, dans le Concholépas du Pérou, il existe à l'extrémité antérieure du bord droit, deux dents obtuses qui ne se montrent point dans les Pourpres. L'absence de ces dents, dans la coquille dont nous venons de parler, nous fait dire qu’elle a le bord droit des Pourpres. D'après ce qui précède, l'étude seule des coquilles conduit à la fusion des quatre genres dont il vient d’être question ; l'étude des animaux nous mène au même résultat, et il suffit de consulter l'ouvrage de MM. Quoy et Gaimard pour s'assurer immédiate- ment que les animaux des Ricinules et des Pourpres présentent exactement les mêmes caractères ; il en est de même aussi pour le genre Licorne, et M. Lesson, dans ses Z/lustrations z0ologt- ques, en publiant la figure de l’animal du Concholépas, a donné la preuve que cet animal a tous les caractères de ceux des autres Pourpres. Si maintenant nous examinons les opercules de ces quatre genres, nous les trouvons exactement semblables, à ce point qu’il serait impossible de dire qu’un opercule appartient plutôt à l’un qu’à l’autre de ces genres. Nous devons ajouter cepen- dant que la forme générale de cette partie subit une modifica- tion dans celle des Ricinules, qui ont l’ouverture allongée et en- combrée par des dents latérales ; mais la structure intime n’é- prouve aucun changement. L'animal des Pourpres se reconnaît facilement et se distingue de celui des Murex et des Buccins par plusieurs caractères constans. La tête est généralement petite, elle se prolonge, en avant, en deux tentacules coniques, souvent obtus à leur extrémité. Au côté externe des tentacules, jusqu’à la moitié, quelquefois jusqu'aux deux tiers de leur longueur, on remar- que un épaississement tronqué à son sommet; l’œil est placé sur POURPRE. 59 cette troncature. Par cette disposition, les tentacules des Pour- pres sont aplatis dans une partie de leur longueur, et arrondis depuis l'œil jusqu’à leur extrémité. Ce caractère, joint à celui de l’opercule, rend facile la distinction du genre Pourpre de ceux qui l’avoisinent le plus. Comme nous l’avons dit précédemment, les espèces du genre Pourpre sont actuellement très nombreuses : on en compte plus de deux cents qui sont répandues dans presque toutes les mers du globe; cependant ce sont les mers chaudes qui en fournis- sent le plus. Les espèces fossiles sont beaucoup moins abon- dantes. On trouve, dans les terrains oxfordiens des Ardennes, des coquilles qui ont une partie des caractères des Pourpres, mais elles ne les ont pas d’une manière assez complète pour que nous osions, quant à présent, les rapporter à ce genre. Les autres Pourpres fossiles sont particulières aux terrains tertiaires; il n’y en a aucune jusqu’à présent dans le bassin de Paris. Quel- ques-unes proviennent des falunières de la Touraine et des en- virons de Bordeaux; quelques autres se rencontrent dans les terrains subapennins; il y en a aussi plusieurs dans Île crag d’Angleterre.] ; ESPECES. 1. Pourpre persique. Purpura persica. Lamk. P, testé ovatä, transversim sulcatä, asperiusculä, fusco-nigricante ; sulcis obsoletè asperatis, albo-maculatis ; spir& brevi; apertura patula ; columell luteä, medio longitudinaliter excavata ; labro margine interiore sulcato, nigricante, et intus albo, lineis luteis picto. Buccinum persicum, Lin. Syst, nat, éd, 12. pih202. Gmel. p. 3482. n° 49. Lister, Conch. t. 987. f, 46. Rumph. Mus, t. 27. fig. E. Petiv. Amb. t, 12. f, 7, Gualt, Test. t, 51. fig. H. L. D’Argenv. Conch. pl. 17. fig. E. Favanne. Conch, pl, 27. fig. D 2, Sebaz Mus. 3. t. 72. f, 10. 11. Knorr. Vergn. 3, t. 2. f, 5, Martini, Conch. 3, t. 69. f. 760. Buccinum hauritorium, Chemn. Conch. 10, 1, 152, f, 1449-1450. 60 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Buccinum haustorium. Gwel. p. 3498. n° 175. pe persica. Encyelop. pl. 397. f. 1. a. b. * Blainv. Pourpres, nouvelles Ann. du Musée. t. r.p. 240, n° 81 * Kiener. Spec. des Coq. p. 93. n° 58. pl. 25.f. 67. Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 839. n° 1. Blainv. Malac. pl. 24. f.3. Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 738. Lin. Mus. Ulric. p. 609. Crouch, Lamk. Conch. pl. 18. f. g. Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 22. n° 1. Buccinum persicum, Schum. Nouv. syst. p. 211. Buccinum persicum. Born. Mus. p. 254. (1) * Jd. Schrot, Ein. t. 1. p. 334. n° 27. Exclus, plerisque synon. * Zd. Dillw. Cat. t, 2, p. 608. n° 51. Exclus, variet, * Sow. Conch. Man. f. 414. * Wood. Ind, Test. pl. 22. f. 52, Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet. Jolie coquille, très connue, et commune dans les collections, Vulg. la Conque persi- que. Longueur : 2 pouces 9 lignes. HER À #4 * 2, Pourpre tachetée. Purpura Rudolphi. Lamk. P. testà ovalä, transversim sulcatä, nodulos@, fusco-nigricante, albo-maculatä ; anfractibus supernè angulato - nodosis ; spirä exsertiusculd ; columellé lutea. Lister. Conch. t. 987. f, 47. Seba. Mus. 3.1. 2.{. 12-16. Knorr. Vergn. 4.t. 5. f. 4. Favanne. Conch. pl. 27. fig. D 3. Buccinum Rudolphi. Ghemn. Conch. 10, t. 154. f. 1467, 1468. * Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus. t. 1. p. 239. n° 78. * Buccinum persicum. Var. Dillw. Cat. t. 2, p. 609. Kiener. Spéc. des Coq. p. 95. n° 59. pl. 25. f. 68. * Desh. Eucycl. méth. Vers. t. 3. p. 840. n° 2. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Quoique très voi- sine de la précédente, on l'en distingue néanmoins par sa spire plus élevée, ses tours noduleux et anguleux vers leur sommet, son (1) Born rapporte dans la synonymie de cette espèce quel- ques figures qui appartiennent à la suivante, ce qui prouve que cet auteur les confondait : ce qui est arrivé également à Schroeter. POURPRE, Gt ouverture moins dilatée, non rayée dans le fond, et sa columelle plus étroite. D’ailleurs elle est marquée de grosses taches noires et blanches, outre ses fascies articulées. Longueur : 2 pouces 8 lignes et demie. 3, Pourpre antique. Pupura patula. Lamk. P. testä ovatä, transversim sulcatä, tuberculato-nodosä, rufo-ni- gricante; spir& breviusculä ; apertur& patulà; columell& luteo= rufescente ; labro intùs albido, limbo sulcato, Buccinum patulum, Lin, Sgst, nat, éd, 12. p, 1262, Gmel, p. 3483, n° 51. Bonanni, Recr, 3. f. 368. Lister. Conch. t. 989. f, 49. Petiv. Gaz. t, 152. f, 3. D’Argenv. Conch. pl, 17. fig. H, Favanne. Conch. pl. 273 fig. D 4. Adans. Seneg. pl. 7. f. 3. le pakel, Knorr, Vergn. 6.1, 24.f, 1. Martini. Conch. 3. t. 69. f. 358. 759. * Buccinum patulum. Dillw. Cat, t. 2. p. 609. n° 52. * Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus, t. 1. p. 224. n° 48. * Payr. Cat. des moll, de Corse, p. 154. n° 311, * Blainv. Faun. franc. Moll. p. 144. n° 1. pl. 6. f, 1, * Sow. Genera of Shells. f, tr. * Reeve, Conch. Syst, t. 2. p. 22. pl. 259, f, 1. * Wood. Ind, test. pl, 22. f, 53. * Lin. Syst. nat. éd. 10, p. 739. * Grew. Mus, reg. soc, pl, 9, Flat, liped Snaile. f. 1, 2, * Lin, Mus. Ulric, p. 610, * Gualt, Ind. pl. 5r.f.E, * Perry. Conch. pl. 44, f. 4. * Roissy. Buf, Moll. t. 6. pl. 57, f. 5. * Buccinum patulum, Schrot. Ein], t, 1, p. 335, n° 28, * Id, Burow. Elem, of Conch. pl, 16. f. 5, *“ Schub. et Wagn, Suppl. à Chemn. p.146. pl. 233. f, 4087. 4088. * Kiener. Spec, des Coq. p. gr. n° 57. pl. 24. f, 66. *“ Desh. Expéd. sc. de Morée. Zool, p. 194, n° 329. * Desh. Encycl. méth, Vers. t, 3. p. 840. n° 3. Habite l'Océan atlantique et la Méditerranée. Mon cabinet. Elle est éminemment tuberculeuse dans sa jeunesse, Son ouverture est fort dilatée et même évasée. Selon Co/umna, c'est de l'animal de 62 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. cette coquille que les Romains tiraient leur couleur pourpre. Longueur de celle qui précède, 4. Pourpre columellaire. Purpura columellaris. Lamk. P. testé ovatä, crassä, transversim rugos& et striatä, rufescente; spir& brevi; columellé plant, uriplicaté ; labro crassissimo, den tibus validis intus muricato. Encycl. pl. 398. f. 3. a. b. * Perry. Conch. pl. 44. £. 5. * Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus. t. 1. p. 220. n° 40. pl. FO: 172 * Schub, et Wagn. Chemn. Suppl. p. 142. pl. 232.f, 4079.4080. * Kiener. Spec. des Coq. p. 78. n° 49. pl. 20. f. 58. * Desh, Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 841. n° 4. Habite. Mon cabinet. Coquille très singulière en ce qu’elle a un pli au milieu de sa columelle, et surtout en ce que son bord droit fort épais, offre en son limbe interne une rangée de dents ur peu fortes, ce qui semble particulier à cette espèce. Longueur: 2 pouces. 5, Pourpre cordelée. Purpura succincta. Lamk. P, testà ovatd, crassiuscul&, transversim striat@, rugis crassis ob= tusis elevatis costæformibus cincté, griseä ; spiræ anfractibus subintrusis ; labro intus sulcalo, (x) Gmelin et Dillwyn confondent deux espèces parfaitement distinctes, séparées d’abord par Martyns, dans l’ Universal con- chologist, et ensuite par Chemnitz. Bruguière a également évité cette confusion; mais il a eu le tort de donner des noms nou- veaux à ces espèces, lorsqu'elles étaient déjà bien nommées avant lui. Pour concilier la nomenclature, cette espèce devra conserver le nom de Purpura succincta. L'autre espèce, qui est le Buccinum striatum de Martyns, le Buccinum orbita lacunosa de Chemnitz, la variété du Buccirum orbita de Gmelin, devra reprendre son premier nom. Lamarck a connu cette espèce; mais au lieu d’en rétablir la synonymie et la nomencla- ture, il lui a imposé un autre nom: il l’a inscrite au n° 23, sous le nom de Rugosa. Nous renvoyons le lecteur àla note qui con- cerne cette espèce. Dans ses observations à la suite des Purpura rugosa, textiliosa et succincta, M. de Blainville dit qu'elles pas- sent de l’une à l’autre par des nuances insensibles : cela peut étre POURPRE. 63 Buccinum succinctum. Martyns, Conch. 2. f, 45. Buccinum orbita. Chemn. Conch. ro. t, 154.f. 1471. 1492. Gmel. p. 3490. n° 183. Purpura succincta, Encycel. pl, 398. f. 1.a.b. * Buccinum orbita, Dillw. Cat. t, 2. p.618. n° 94. Exclus. var. * Id. Wood. Ind. Test. pl. 23. f, 95. * Blainv, Pourp, nouvelles Ann, du Mus. t. 1. p. 249. n° 99. * Kiener. Spin des Coq. p. 105. n° 66. pl, 27. f, 73. * Purpura orbita. Sow. Genera of Shells, f, 2, * Reeve, Conch, Syst. t, 2. p. 220. pl. 259. f, à. Purp. succincta. * Desh. Eucycl, méth. Vers, t. 3, p. 841. n° 5, Habite les mers de la Nouvelle-Zélande, Mon cabinet. Coquille fort remarquable par les gros cercles très saillans qui l'entourent. Sa spire est courte, et ses tours paraissent comme enfoncés les us sur les autres par l'effet de la saillie de leurs rides supérieures. Longueur : 2 pouces 3 lignes, 6. Pourpre consul. Purpura consul. Lamk. P, testä ovato-turbinatä, ventricosd, crassé, ponderosä, transversim sulcatä, albida; ultimo anfractu supernè tuberculis maximis com- pressis coronato; spir& conico=acutä, nodiferd; columellé flav a; labro intùs sulcato, supernè emarginato. Murez consul. Chemn. Conch. 10. t, 160.f. 1516. 1517. Gmel. p. 3540. n° 159. An buccinum hæmastoma ? Chemn. Conch,rr.t,185.f.1796.1797. * Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus. t, 1, p. 236, n° 73. * Murex consul, Dillw. Cat.t.2, p.741. n0 59. * Id, Wood. Ind, Test. pl, 26. f, 61. * Kiener. Spec. des Coq. p. 113, n° 70. pl. 16. f, 48. Habite l'Océan Indien, Mon cabinet. Celle-ci est la plus grande des Pourpres connues. Elle est épaisse, pesante, et remarquable par les grands tubercules comprimés qui couronnent son dernier tour, Columelle parfaitement lisse. Longueur: 3 pouces 10 lignes. CEA RE Re CREER VV dE qe Ne PUR vrai pour les Textiliosa et succincta ; mais le Purpura rugosa reste toujours distinct, L’assertion de M. de Blainville, répétée par M. Kiener, qui donne cependant une figure de ce qu’il croit le Rugosa, mais qui ne l’est pas, me fait croire que ces per- sounes ne connaissent pas en nature l’espèce en question. La figure de Martyns est d’une admirable exactituce, et peut au be- soin suppléer à la coquille même. 64 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, 7. Pourpre armigère, Purpura armigera. Lamk. P, testà ovatä, subturbinatä, transversèm striatä, tuberculis elongatis obtusis transversim pluriseriatis armatä, albido-flavescente; spirà conicd, tuberculato-nodosä; labro terui, undatim sinuoso. Buccinum armigerum. Chemn. Conch. 11. t. 187.f. 1798. 1799. * Buccinum armigerum. Dillw. Cat. t. 2. p. 612. n° 57. * Blainv, Pourp. nouvelles Ann, du Mus. t. 1, p. 215, n° 31. * Quoy et Gaim.Voy. de l’Astr, t. 2, p. 556. pl. 37, f. 19. 18.19. * Sow. Genera of Shells. f. rr. * Reeve. Conch. Syst, t, 2. p. 222. pl, 260. f, 11, * Wood. Ind, Test. pl. 22. f. 58. * Kiener. Spec. des Goq. p. 46. n° 28. pl. 11. f. 50. Habite... Mon cabinet. Les tubercules des deux rangées supérieures de son dernier tour sont plus grands que les autres, coniques, épais, et la plupart obtus, Trois plis obsolètes à la base de la co« lumelle. Longueur : 3 pouces et demi, ou environ. 8. Pourpre bituberculaire. Purpura bitubercularis. Lamk. (1) P, testé ovaté, tuberculis acutis nigris muricatä, albo et nigro longi- gitudinaliter pictd; ultimo anfractu biseriatim tuberculato; spirà exsertiusculd; apertura lœvi, Seba. Mus. 3.t. 52. f. 22. 23. * Blainv. Pourp. nouv. Ann. du Mus. t. 1. p. 215. n° 52. Habite... Mon cabinet, Ses deux derniers tours offrent chacun deux rangées de tubercules pointus, et elle a à sa base quelques carènes transverses et interrompues qui la rendent rude au toucher. Lon- gueur: 21 lignes. 9. Pourpre marron-d’Inde. Purpura hippocastanum. Lamk. (2) P, testä ovato=abbreviatä, sulcis subsquamosis cinctä, tuberculis ——# (x) L'espèce figurée par M. Kiener sous le nom de Purpura bitubercularis nous paraît différente de celle de Lamarck. La courte description de Lamarck s'accorde trés bien avec lafigure de Seba, qu'il cite, tandis que celle de M. Kiener s’en éloigne d'une ma- nière notable, par la forme générale et le plus grand nombre des caractères. Il faut donc s’en tenir pour cette espèce aux figures de Seba, et donner à l'espèce de M. Kiener un autre nom : nous proposons celui de Purpura Kieneri. (2) Il y a plus d’une observation à faire sur le Aurex hippo= POURPRE. 65 elongatis spiniformibus muricatä, albo et nigro marmoratd; labro sinuoso, intüs verrucoso, castanum de Linné. Lorsque l’on consulte la synonymie de la 10° et de la 12° édition du S$ystema Naturæ, on la trouveiden- tique dans les deux ouvrages , tandis que dans le Museum Ul. ricæ deux des citations sont supprimées : celles de Klein et de Regenfuss. Nous allons examiner cette synonymie : la figure C de la planche 24 de Rumphius représente très probablement le Purpura hystrix, variété à longues épines. Cette figure a été re- copiée par Klein, ent. Ostr., pl. 7, fig, 112. Linné cite cette fi- gure ; nous n’aurons plus à y revenir. La seconde citation de Linné est la suivante : Gualtieri, Test., pl. 31, fig. F. On sera surpris en reconnaissant dans cette figure le Pyrula galeodes de Lamarck, et c’est à cette espèce que Born a consacré le nom de Murex hippocastanum. La fig. L, pl. 17, de d’Argenville se rap- porte à une Pourpre que Lamarck rapporte à son Hippocastanum, et la fig. 32 de la pl, 3 de Regenfuss représente encore le Murex Aystrix. Ainsi, sur cinq citations, en voilà trois qui se rapportent à une même espèce, l’Hystrix ; une seule à ma Pyrule, le Ga- teodes ; et la cinquième à un autre Pourpre. Il faut rechercher actuellement comment la description s'accorde avec cette syno- nymie ; la phrase caractéristique reste la même dans les trois ou- vrages, etelle est insuffisante : Testa ecaudata- subovata, striata quadrifariäm subspinosa ; apertura transversim striata. Le Mu- seum Ütlricæ, qui souvent, par une description complète, sert à détruire les doutes que laisse la synonymie, n’ajoute ici presque rien, et l'espèce reste douteuse. Il n'est pas surprenant que chaque auteur ait choisi dans cette synonymie défectueuse le type de son espèce. En passant dans l’ouvrage de Schroeter d’abord, et ensuite dans celui de Gmelin, cette espèce a été le sujet d’une incroya- ble confusion, dans ce dernier ouvrage surtout. En vérifiant toute la synonymie de Gmelin, nous y avons reconnu vingt- deux espèces parmi lesquelles il y a deux Turbinelles , une Py- rule, le Murex brandaris et un grand nombre de Pourpres. Dil- lwyn a été beaucoup plus réservé, et sa synonymie ne contient que cinq espèces. La première est représentée par Regenf, Tome X. D 66 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Murez hippocastanum, Lin. Syst. nat, éd. 12, p. 1219. Gmel, p. 3539. n° 48. Rumph. Mus. t. 24. fig. C. Petiv. Amb, t. 4. f, 12. Gualt. Test, t, 43. fig. V. D'Argenv. Conch. pl. 14. fig. L? Seba. Mus. 3. t. 52. f, 27. et t. 6o.f. 12. Regenf, Conch. 1.t.2.f. 18. a — — pl. 2, fig. 18; Seba, pl. 5, fig. 27, et avec beaucoup de doute par Knorr, t. 2, pl. 2, fig, 3. La seconde, qui est lHystrix , est figurée par Rumphius, pl. 24, fig. 5 ; par Klein, pl. 7, fig. 112. La troisième est représentée par la fig. L, pl. 14 de d’Argen- _vilie, et probablement par la fig. C de la pl. 24 de Favanne. La quatrième se voit dans les fig. 22 et 23 de la pl. 52 de Seba. En- fin, la cinquième à la figure 28 de la même planche. Dans la syÿnonymie de Lamarck, on trouve encore trois es- pèces : celle de Rumphius (Hystrix); celle de d’Argenville et de Gualtieri ; et enfin la troisième, représentée par Seba, Regen- fuss et Martini. Quant à M. Kiener, il rapporte trois espèces à l’Hippocastanum | mais parmi elles ne se trouve pas la troisième de Lamarck ; nous ajouterons que la figure donnée par Wôod, de l’Hippocastanum, ne ressemble à âucune des espèces jusqu'ici mentionnées , et paraîtrait représenter plutôt un Turbinelle qu’une Pourpre. Le lecteur a sañs doute déjà prévu à quelle conséquence nous conduit naturellement l'examen auquel nous venons de livrer le Purpura hippocastanum. Déja plusieurs fois, dans le cours de cet ouvrage, nous avons rencontré des espèces analogues à celle-ci pour l’incorrection de la synonymie et l'insuffisanee des descriptions, et nous avons fait voir l'impossibilité d'appliquer, d’une manière rationnelle, le nom spécifique à l’une quelconque des espèces confondues dans la synonymie. Pour nous, €es espèces, quoique consacrées par Linné et une longue habi- tude, doivent disparaître de la nomenclature parce qu’elles y apportent la confusion conduite par le caprice. Ce qui précède explique pourquoi nous n'avons fién ajouté, rien changé au Purpura hippocastanum de Lamarck, POURPRE. 67 Martini. Conch. 3, t. 99.f. 945,946, Habite l'Océan des Grandes-Indes, etc. Mon cabinet, Elle est héris- sée de pointes spiniformes comme un marron-d’Inde chargé de son brou, Longueur : 19 lignes. 10. Pourpre ondée. Purpura undata. Lamk. (1) P. testé ovato-acutä, transversèm tenuissimè striatä, muricatd, albo et fusco-nigricante longitudinaliter undatimque pictä; anfractibus supernè angulato-tuberculatis : tuberculis brevibus acutis. Lister. Conch, t, 939. f. 34. a. An Murex undatus P Chemn. Conch. 11.t. 192. f, 1851. 1852. * Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus, t. 1.p. 217. n° 34. * Kiener. Spec, des Coq. p. 116. n° 73, pl. 34. f. 8r. Excius var, Jun. Habite... Mon cabinet. Elle a des côtes longitudinales interrom- pues, et son dernier tour offre deux rangées de petits tubercules, Ouverture blanche; bord droit un peu denté et sillonné en son limbe interne. Longueur: 22 lignes. 11. Pourpre hémastome. Purpura hæmastoma. Lamk. (2) P. testä ovato-conicé, crassiusculd, transversim striatä, nodulos&, fulvo rufescente; anfractibus supernè obtusè angulatis, noduliferis : (1) M. Kiener confond trois espèces sous ce nom: l’'Undata véritable, auquel il associe le Purpura bicarinata de M. de Blain- ville, qui constitue une espèce très distincte, et enfin le Purpura rustica de Lamk., n° 38, qui est également une espèce très net- tement séparée des deux autres par tous ses caractères. L’exa- men seul des figures de M. Kiener suffit pour justifier ce que nous venons de dire. | (2) Genre absolument inutile, proposé par M. Schumacher pour cette Pourpre, l’nn des types du genre, et pour une autre espèce appartenant également aux Pourpres. Le Buccinum kæ- mastoma de Linné est une espèce propre à la Méditerranée et aux mers d'Europe; elle se trouve aussi au Sénégal : mais il faut considérer comme des espèces distinctes les coquilles qui proviennent de l’Inde ou du Pérou, et que l’on confond assez généralement avec celle-ci. Cette confusion est telle, que sur les cinq coquilles figurées par M, Kiener, sous le nom d'Hæmas= 2. 68 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ultimo nodulis quadrifariäm seriatis cincto; apertur& luteo-pur- purascente; labro intàs sulcato. Buccinum hæmastoma. Lin, Syst, nat. éd. 12. p. 1202. Gmel, p. 3483. n° 52. Lister, Conch. t. 988. f. 48. Rumph. Mus.t. 24. f. 5. Gualt. Test. t. 5r. fig. A. Adans. Seneg. pl. 7.f. 1. le Sakem. Martini. Conch. 3.t. ro1. f, 964. 965. * Payr. Cat. des Moll. de Corse, p. 155. n° 312. * Philip. Enum. Moll. Sicil. p.218. * Coll. des Ch. Cat. des Moll. du Finist. p. 52. n° tr. * Blainv. Faun. franc. Moll, p. 145. n° a, pl. 6.f, a. * Wood. Ind, Test. pl. 22. f. 57. Stramonita hæmastoma. Schum.Nouv. Syst. p. 226, (1) Buccinum hæmastoma. Born. Mus, p. 254. * Zd. Schrot. Einl. t. r. p. 336. n° 29. * Id. Dillw. Cat. t. à. p. 611. n° 56. * Schub. et Wagn. Suppl. à Chemn. t. 12. p. 145. pl. 235. f. 4085. 4086. L e toma, à peine y en a-t-il une que l’on peut rapporter avec cer- titude au Buccinum hærmastoma de Linné. M. de Blainville, en cela, est allé aussi loin que M. Kiener, puisqu'il rapporte à une même espèce des coquilles de l’Améri- que méridionale; de l'Océan atlantique, des côtes du Sénégal, de la Méditerranée, des côtes de France et de l'Océan indien. Ilest possible de distinguer, avec assez de facilité, au moins trois espèces dont l’une, celle de la Méditerranée, du Sénégal et de nos côtes océaniques, est la seule qui doive porter le nom d'Hæmastoma. On trouve dans le supplément à Chemnitz, par MM. Schubert et Wagner, la figure d’une Pourpre qui participe à-la-fois des caractères du Purpura hæmastoma et du Mancinella M. Kiener n'hésite pas à la rapporter à cette dernière, cepen- dant les plis dentelés du bord droit qui caractérisent l’Hæmas- toma sont dans cette figure, comme ils n'existent pas; dans le Mancinella nous rapportons cette figure à l’Hæmastoma, comme variété à tubercules plus petits. Il faut ajouter que la figure elle-même est imparfaite et défectueuse dans son exé- cubon, POURPRE. " 69 * Kiener, Spec, des Goq. p. 110. n° 69. pl, 33,1. 59. Exclus. al- teris variet. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 3. p. 842, n° 6. Habite l'Océan atlantique et peut-être celui des Grandes-Indes, Mon cabinet, Coquille assez commune, dont néanmoins on trouve à peine une bonne figure. Longueur : à pouces à lignes. 12. Pourpre bourgeonnée, Purpura mancinella. Lamk. P. testé ovalo-ventricosä, crass&, tuberculis subacutis basi rubris transversim seriatis muricatd, albo-rubente; spir& conico-acutà ; apertur& flavä ; labro intüs striato : striis rubro coloratis. Murex mancinella, Lin, Syst, nat. éd. 12. p, 1219. Gmel, p. 3538. n° 47. Rumph. Mus. t, 24. f. 5. Murex pyrum nodosum sylvestre. Chemn. Conch. 11.1t.192.f.1847. 1848. - Purpura gemmulata, Encycl. pl. 397. f. 3. a. b. b] Var. test& minore, oblongä, albido-flavescente ; tuberculis gem- miformibus aurantis. Petiv. Gaz. t. 48. f. 14. Knorr. Vergn. 3. t, 29. f. 6. Born, Mus, p. 304. t. 9. f. 19. 20. * Blainv, Pourp. nouvelles Ann, du Mus. t, 1. p. 222. n° 45. * Martini, Conch. 1, 3. p. 2795. pl. 101. f. 967. 968. * Lister. Conch. pl. 957. f. 9. * Kiener. Spec. des Coq: p. 66. n° 4r. pl. 16. f. 46. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 842. n° 7. * Lin. Syst. nat. éd. 10, p. 951. * Lin. Mus. Ulric. p. 636. * Murex mancinella, Schrot, Einl. 1. 1. p. 506, n° 27. Li Ia. Burrow. Elem, of Conch. pl, 18. f. 4. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr, t, 2. p. 568, pl. 37, f. 14 à 16, * Murex mancinella. Dillw. Cat. t, 2. p. 707. n° 50, * Id, Wood, Ind. Test. pl. 26. f, 52. Habite les mers des Indes orientales. Mon cabinet, C’est une des belles espèces de ce genre. Les tubercules des grands individus ne sont colorés que sur la spire. Longueur : 2 pouces 4 lignes, 13. Pourpre crapaud. Purpura bufo. Lamk. (1) P. testä ovato-abbreviatä, ventricosä, transversim striatd, subercu- (1) M. Kiener confond avec celle-ci deux espèces qui nous 70 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. liferd, rufo-nigricante ; ultimo anfractu tuberculis quadriseriatis cincto ; spirä brevissimä, acutiusculd ; apertura dilatatä, lævis- simd, albo-lutescente. Petiv. Gaz. t. 19. f. 10. * Blainv. Pourp. nouvelles Ann, du Mus. t. 1. p. 225. n° 50, * Purpura tumida. Blainv. loc. cit. n° 52. Habite... les mers de l'Inde? Mon cabinet. Elle n’a point la spire calleuse comme la suivante; mais elle s’en rapproche par sa forme générale. Longueur : 20 lignes et demie. 14. Pourpre calleuse. Purpura callosa. Lamk. P. testà obovatä, ventricosä , transversim striatä, tuberculféra, griseo-fuscescente ; ultimo anfractu tuberculis biseriatis cincto ; spiré brevissimä, retusä, callos&, mucronatä; aperturd lævis- simd, albo-lutescente. Seba. Mus. 3. t. 60, f. 11. * Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus. t, 1. p. 225. n° 5r. * Purpura tumida, Schub. et Wagn. Chemn. Suppl, p.140. pl. 232. f, 4076. 4077. * Mus. Gottw. pl, 11. f. 80 b. * Purpura bufo. Kiener. Spec. des Coq. p. 80. n° 50. pl. 20. f. 60. Habite... Mon cabinet. Coquille très singulière, large, courte, à spire comme écrasée et calleuse, Vulg. le Cul-de-singe. Longueur : 20 lignes. 19. Pourpre néritoide. Purpura neritoides. Lamk. (1) P. testä ovato-abbreviatä, ventricosä, crassd, transversim striata, tuberculato-nodosä, squalidè albä ; ultimo anfractu nodis qua- paraissent très distinctes : le Callosa et le Centiquadrata. Nous avons sous les yeux les trois espèces réunies par M. Kiener ; nous avons vu de chacune un assez bon nombre d'individus, et nous les avons toujours reconnus par des caractères constans. Les figures de M. Kiener suffisent à elles seules pour prouver ce que nous venons de dire, et servir à la distinction des trois espèces en question. (x) Il est certain que le Murex neritoideus de Linné est de la même espèce que celle-ci. La courte description que Linné en donne ne peut s'appliquer qu’au Purpura neritoides de Lamarck. Ce qui, sans doute, aura empêché Lamarck de faire ce rappro- chement, c’est que Linné a cité dans sa Syronymie des figures POURPRE. 71 driseriatis cuncto; spirà brevissimd, retusä; columellà planä, medio bipunctatä : punctis nigris inæqualibus. Lister, Conch, t. 990. f. 50. Bonanni. Recr. 3, f, 174. Gualt, Test. t. 66. fig. BB. Martini. Conch, 3. t. roo. f, 959-962. Murex fucus. Gmel. p. 3538. n° 44. * An Gevens. Conch, Lab. pl. 22. f. 216? * Murex neritoideus, Lin. Syst, nat, éd, 12, p. 1219, * MNerita nodosa. Lin. Syst. nat. éd. 10, p. 777. * Murex neritoideus, Porn. Mus. p. 303. * An eadem ? Schrot. Einl, t, 1. p. 504. n° 25. Purpura fucus. Sow. Genera of Shells. £. 7. * Id, Reeye. Conch. Syst. t. 2. p. 227. pl. 260.f, 7. * Purpura fucus. Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus. t, 1. p. 224. n° 47. * Murex neritoideus, Dillw. Cat, t, 2, p. 706. n° 48. * Murez fucus. Wood. Ind. Test, pl. 26. f. 49, * Kiener, Spec, des Coq. p. 87. n° 55. pl. 22. f, 62. * Desh, Encycl. méth, Vers. t. 3, p. 842. n°8. Habite... Mon cabinet. Espèce bien caractérisée par sa forme, qui rappelle celle d’une Nérite, et surtout par sa columelle plane, très large, et biponctuée de noir, Ouverture blanche et lisse, Lon- gueur : près de à pouces. Le M. neritoideus de Linné comprend a-la-fois cette espèce et notre Xicinule horrida, * 16. Pourpre planospire. Purpura planospira. Lamk. P, testä obovatä, ventricosä, apice retusissimä, crassä, costis sub- acutis distantibus cinct&, alba, luteo-lineatä ; spirä planä; fauce sulcis aurantiis lineatä ; columellà medio profundè excavata ; labro crasso. Purpura lineata. Eneyel. pl. 397. f. 5. a. b. * Perry. Conch. pl. 44, f. 2. qui se rapportent à deux espèces : les unes au Récinula horrida Lamk., les autres au Purpura neritoides ; et comme Linné dit, dans sa Caractéristique : Columella planiuscula, ce caractère ne peut convenir qu'au Veritoides, puisque l’Horrida a la columelle plissée et dentée. M. de Blainville rend à l’espèce le nom de Gmelin; mais il eût mieux valu restituer celui de Linné, et par conséquent conserver celui de Lamarck, qui est le même. 72 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. L 2 Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus. p. 225. n° 49. Schub. et Wagn. Sup. à Chemn. t. 12. p. 143. pl. 232, f. 408r, 4082. - * Sow. Genera of Shells, f. 6. * Reeve, Conch, Syst. t. 2. p. 221. pl. 260. f. 6. * Kiener. Spec. des Coq. p. 83. n° 52. pl. 21. f. Gr. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 3. p. 843. n° 9. Habite... Mon cabinet, Coquille très rare, et fort remarquable par sa spire comme tronquée, plane, même un peu enfoncée, et surtout par son ouverture dont les deux bords sont élégamment rayés par des rides, ou sillons colorés d’un orangé rougeätre très vif, et dont la columelle est fortement excavée dans son milieu, Lon- gueur : 17 lignes et demie. 17. Pourpre callifère. Purpura callifera. Lamk. P. tesià ventricos, semiglobosä, nodulosä, albidä ; ullimo anfractu supernè callis gibbosis subascendentibus coronato; spirä brevi, apice mamillari ; apertura lævi. * Blainv. Pourp. nouvelles Anu, du Mus. t. 1. p. 234. n° 69. * Purpura coronata. Var. Kiener. Spec. des Coq. p. 72. Habite... Mon cabinet. Elle avoisine la suivante par ses rapports, mais elle en est très distincte par la raugée de callosités gibbeuses qui couronnent son dernier tour, s'avancent au-dessus de la su- ture, et font paraitre la spire comme enfoncée. Long.: 16 lignes. 18. Pourpre couronnée. Purpura coronata. Lamk. P.testà ovato-acutä, ventricosä, transversè striatà, tuberculiferä; an- Jractibus angulato-tuberculatis : ultimo cinereo, anteriùs tubereulis elongatis rectis coronato; spirä conicä, fusco-nigricante; suturis la- ciniato=crispis; aperturà lævi, lutescente. Adans, Seneg. pl, 7. f, 2. le Labarin. Encycl. pl. 397. f. 4. * Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus.t.1.p. 234. n° 91. * Purpura guinensis. Schub. et Wagn. Chemn, Sup. t. 12. p. 144. pl. 232.f. 4083.4084. * Kiener. Spec. des Coq. p. 70. n° 44. pl. 18. f, 53. 53 a. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 845. n° 10. Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet. Jolie coquille, qui ne me paraît pas avoir été copnue de Martini, quoiqu'il applique le La- barin d'Adanson à une espèce qui en est différente. Celle dont il s’agit ici a tous ses tours couronnés de tubercules, mais le dernier l’est éminemment. Elle est bicolore, et surtout fort remarquable POURPRE, 73 par le caractère de ses sutures, qui sont imbriquées et laciniées. Longueur : 21 lignes, 19. Pourpre carinifère. Purpura carinifera. Lamk. P. testä ovato-acutä, transversim striatä et carinatä, muricatdà, fulvo-rufescentez carinis tuberculato-muricatis : tuberculis distanti- bus; aperturä l&vigatä. Seba. Mus. 3. t. 60, f. 30-32? An Martini. Conch. 3.t, 100. f. 951? * Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus. t, 1. p. 227. n° 55. * Purpura carinata, Schub. et Wagn, Sup. à Chem. p.141. pl. 232. f. 4078. pl. 235. f. 4091. 4092. * Mus. Gottv. pl. 38. f, 260. a. b. * An Murex lacerus ? Born. Mus. p. 308. * Murez lacerus. Wood. Ind. Test. pl. 26. f, 55. * Kiener. Spec. des Coq. p. 62. n° 39. pl. 14.f. 38. * Desh, Encyel. méth. Vers. t. 3. p. 844. n° 11. Habite... l'Océan Atlantique austral? Mon cabinet. Tours très anguleux, souvent deux carènes transversales sur le dernier, Lon- gueur : 21 lignes et demie, Si la figure citée de Martini ne repré- sentait pas le canal trop allongé, elle conviendrait assez à notre es- pèce. Ÿ 20. Pourpre escalier. Purpura scalariformis. Lamk. P. testà ovaiä, scalariformi, umbilicatä, albä; anfractibus decussatis, supernè angulato=carinatis, suprà planis; spirä exsertä ; aperturä rotundatä; labro margine interiore sulcato. * Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus. t, 1. p. 228. n° 57. * Kiener, Spec, des Coq. p. 74. n° 46. pl. 19. f. 55. Habite... Mon cabinet. Elle est treillissée par des rides, les unes longitudinales, les autres transverses; mais ce treillis est très fin sur l’aplatissement de chaque tour. Cette coquille est scalariforme, et l’angle du sommet de ses tours est bien cariné. Long.: 15 lignes. 21. Pourpre pagode. Purpura sacellum. Lamk. (1) P. testà ovatä, scalariformi, transversim striatä et cingulatä, fla- vescente, rubro-punctatä; anfractibus supernè angulatis, suprà pla- nis, ad angulum muricatis; labro crenulato, intüs sulcato. (1) Il y a pour cette espèce nne erreur que nous avons peine à comprendre. Le Murex sacellum de Chemmitz et de Gmelin est une véritable Pyrule voisine du Rapa. Si cette coquille est 74 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Murex sacellum. Chemn. Conch. 10. t, 163. f. 2561. 1562. Gmel. p. 3530. n° 164. Habite les mers de l’Inde, près des iles de Nicobar. Mon cabinet, Elle est encore scalariforme, Ouverture arrondie-ovale, à bord droit légèrement crénelé. Longueur : 14 lignes et demie, Elle devient plus grande, 22. Pourpre écailleuse. Purpura squamosa. Lamk. P. lesiä ovato-acutä, subdecussatä, scabriuseulà, luteo-testaceä; striis longitudinalibus tenuibus; sulcis transversis acutis squamu- loso-scabris ; anfractibus conveæis; suturis coarctatis; apertura albä; labro denticulato. Encyclop. pl. 398. f. 2. a. b. * Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus. t. 1. p. 250. n° rot. * Kiener. Spec. des Coq. p. 100. n° 63. pl. 29. f, 76. * Desh. Encyc. meth. Vers. t. 3. p. 844. n° 12. Habite... Mon cabinet. Elle est bien distincte de la suivante par ses stries transverses comme écailleuses et très âpres au toucher. Lon- gueur : 21 lignes. 23. Pourpre ridée. Purpura rugosa. Lamk. (1) P. teslà ovalo-oblongd, transversim rugosd, squalidè albd; rugis ob- bien celle que représente Chemnitz , elle est assez bien figurée dans cet auteur, pour éviter à M. de Blainville le sat bona qu'il ajoute à cette citation. Si ce n’est pas elle, pourquoi Lamarck aurait-il cité Chemnitz? pourquoi M. de Blainville, ainsi que M. Kiener, le citent-ils aussi? Enfin, si ce Purpura est bien la même coquille que celle de Chemnitz, pourquoi ne pas la faire passer aux P yrules ? La figure que donne M. Kiener, du Sacellum de Lamarck, représente une espèce très différente de celle de Chemnitz, et, pour s’en convaincre, il suffit de mettre en regard les deux figures. Si, comme on peut le croire par la con- cordance qui existe entre la figure de M. Kiener et la descrip- tion de Lamarck, c’est bien là le Sacellum de notre auteur, il faut convenir qu’il a commis une erreur en citant Chemnitz, et que M. de Blainville, ainsi que M. Kiener, l’ont reproduite en citant de confiance cette même figure de Chemnitz. (r) La synonymie de cette espèce atteste qu’elle a déjà reçu cinq noms, ce qui provient, sans aucun doute, de l'oubli de POURPRE. 75 soletè imbricato-squamosis, alternis minoribus; anfractibus con- vexis; labro margine interiore sulcato. Buccinum striatum. Martyns. Conch. r, f. 7. Buccinum orbita lacunosa. Chemn. Conch. 10. t. 154. f. 14353, Buccinum bicostatum. Brug. Encyc.Dict. n° 7. Descriptione exclusa, Ejusd. Buccinum lacunosum. n° 19. * Buccinum orbita. Var. $. Gmel. p. 3490. n° 183. * Zd, Var. Dillw. Cat. t. 2. p. 618. n° 74. toutes les règles de la nomenclature. De tous ces noms, il n’y en a qu'un cependant qui doive rester, et c’est le plus ancien. Martyns, le premier, a nommé cette coquille Buccinum stria- tum ; elle doit donc prendre rang parmi les Pourpres, sous la dénomination de Purpura striata. Bruguière, contrairement à son exactitude habituelle, fait un double emploi pour cette espèce, double emploi de synonymie, mais non de description. Que l’on compare, en effet, la syno- nymie du Buccinum bicostatum, n° 7, à celle du Lacunosum, n° 19, elle est absolument identique, mot pour mot; mais la description du Bicostatum se rapporte au Purpura succincta de Lamarck, et celle du Zacunosum , empruntée à Chemnitz, se rapporte à l'espèce qui nous occupe. En étudiant le travail que M. de Blainville a publié en 1832, dans le premier volume des Nouvelles Annales du Muséum, et qui est intitulé : Désposition méthodique des espèces récentes et fossiles des genres Pourpre, Ri- cinule, Licorne et Concholépas de Lamarck, nous avons trouvé à la page 200, n° 41, un Purpura lacunosa. Nous nous étions imaginé d’abord qu'il s'agissait du Buccinum lasunosum de Bruguiere, dont l’histoire nous était familière par suite de nos recherches sur la synonymie. M. de Blainville ne cite qu’une seule figure pour toute synonymie. Nous copions la citation. « P. Rare, Quoy et Gaimard, Astrolabe, Zoolog. pl. 38, f.19-21.» Cette courte citation, en nous faisant recourir à l'ouvrage de MM. Quoy et Gaimard, nous a dévoilé trois erreurs. La pre- miere, c’est que ce Purpura lacunosa n’est point du tout le Buccinum lacunosum de Bruguière. La seconde, c’est que la Pourpre rape n’est pas représentée fig. 19-21, mais aux figures 12 et 13 de la même planche. La troisième erreur, c’est qu'aux 76 HISTOIRE DES MCLLUSQUES. * Purpura rugosa. Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus. t. 1. p. 248. n° 97. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Mon cabinet, Elle a deux sortes de côtes ou de rides alternativement grandes, et petites et lé- gèrement imbriquées d’écailles, Dans sa jeunesse, elle a quelques teintes brunes, Longueur : 22 lignes et demie. figures 19-21 se trouve une Pourpre rugueuse de Quoy, laquelle n’a point la moindre analogie avec le Rugosa de Lamarck. Voilà donc actuellement le nom de l'espèce de Bruguière ap= pliqué à une coquille qui n’était point connue de son temps, puisqu'elle a été rapportée pour la première fois par MM. Quoy et Gaimard. Nous avons voulu tracer l’histoire complète de l'espèce et de son nom, pour donner une nouvelle démonstration de l'importance d’une nomenclature établie d’après les prin- cipes inébranlables de la priorité. Ce n'est pas tout, M. de Blainville avait sans doute de bonnes raisons pour donner le nom de ZLacunosa à lespèce déjà autrement nommée par MM. Quoy et Gaimard. Voici ces raisons; nous copions tex- tuellement et sans commentaire : « Cette espèce, dit M. de « Blainville, dont un assez grand nombre d'individus exis- « tent dans la collection du Muséum, nous a paru fort dis- «tincte de celle que M. de Lamarck a nommée P. rugosa , et « qui appartient même à une toute autre division. Nous avons «préféré la rapporter à l’espèce désignée sous le nom de a P. lacunosa, par Bruguière, 7nais $ans assurer positive- «ment qu'il y ait identité. » L'oubli de toute règle ne peut être porté plus loin; aussi la confusion qui en résulte parle plus haut que nous ne pourrions le faire. Après avoir décrit une espèce sous le nom de ZLacunosa de Bruguière, à la page 220 de son mémoire, M. de Blainville, néanmoins, à la page 248, à l’occasion du Purpura rugosa, reproduit sans changement la synonymie de Lamarck, dans laquelle se trouve justement ce Buccinum lacunosum de Bruguière, auquel M. de Blainville préfère rapporter sa coquille de la page 200. Si cette coquille est le Lacunosa de Bruguière, ce Lacunosa ne devrait plus se trouver dans la synonymie du Purpura rugosa. POURPRE, sh : 24. Pourpre nattée. Purpura textiliosa. Lamk. P, testä ovato-acutä, ventricosd, rugis crassis elevatis allernis mino- ribus succinctä, striis longitudinalibus tenuissimis decussatä, squa- lidè albä; spirä mediocri; apertur& patulä; labro intùs profundè sulcato. Encycl. pl. 398.f. 4. a. b. * Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus. t. 1. p. 249. n° 98. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr, p. 552, pl. 37. f. 1 à 3. * Kiener, Spec, des Coq. p. 104. n° 65. pl, 27. f. 72. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Mon cabinet, Plus ventrue que celle qui précède, les grosses rides dont elle est cerclée ne sont point écailleuses, mais seulement treillissées par de fines stries lon= gitudinales, Longueur: 2 pouces. 25. Pourpre guirlande. Purpura sertum. Lamk. P. testé ovato-oblongä, transversim striato-granulos, striis longitu- dinalibus impressis decussatä, maculis lalis albis et rufis inæquali- bus variegatä; anfractibus convexis, supernè depressis; columellé fulva. Lister. Conch. t, 986, f, 45, Klein. Ostr, t. 4 f. 75. Martini. Conch. 3. t. 121. f. 1115. 1116. Buccinum sertum, Brug. Dict, n° 25. Buccinum coronatum. Gmel. p. 3486. n° 68. Purpura sertum. Encyÿcl. pl. 397. f. 2. * Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus. t, 1. p. 253. n° 166. * Stramonita hederacea, Schum. Nouv. Syst. p. 227. * Schrot, Einl.t. 1.p. 363. Buccinum. n° 24. * Buccinum sertum. Dillw. Cat. t. 2.p. 615. n° 64. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. t. 2, p. 572, pl. 39. f, 11-13, * Wood. Ind. Test. pl, 23. f, 65. * Kiener. Spec, des Coq. p.133, n° 86. pl. 41.f.96, Exclus, variet. Habite... Mon cabinet, Coquille assez jolie, distincte de la suivante par les granulations de ses stries transverses, Columelle fauve, ayant à son sommet un pli qui répond à une dent de la sommité in= terne du bord droit; ce bord, lisse et très blanc à l’intérieur, a une autre petite dent à sa base, Longueur : 2 pouces, 2 lignes. 26. Pourpre Francolin. Purpura Francolinus. Lamk. P.testä ovato-oblongä, læviusculd, striis exilibus simplicissimis cinctd, fulvo-rufescente, maculis albis parvulis sparsis ornatä; anfractibus convexis, supernè depressis; aperturd ut in præcedente, 27. 28. HISTOIRE: DES MOLLUSQUES. Seba. Mus, 3. t. 53. fig. T. Buccinum Francolinus, Brug. Dict. n° 24. * Blainv. Pourp. nouvelles Ann, dû Mus. t. 1.p, 253. n° 107. * Sow. Genera of Shells. f, 3. * Reeve, Conch. Syst. t. 2. p. 221. pl. 259. f. 3. * Purpura sertum. Var, Kiener. Spec. des Coq. p. 134. pl. 41. f. 96 a. b. * Purpura Francolinus. Id, loc. cit. p. 135. n° 87. pl. 42. f. 97. Habite... Mon cabinet. Très voisine de celle qui précède, elle en diffère par ses stries plus fines et qui ne sont nullement granuleu- ses. Les petites taches blanches qui l’ornent agréablement sont même tout-à-fait lisses. Longueur : 2 pouces, 2 lignes. Pourpre à collet. Purpura limbosa. Lamk. P. testé ovato-oblongä, transversim tenuissimè striatà, fulvo-rubente; anfractüum margine superiore compresso limboso; labro tenuë, acut). * Kiener. Spec. des Coq. p. 127. n° 8r. pl 40. f. 95. Habite... Mon cabinet, Les tours de spire sont aplatis sous les su- tures et y forment comme des collets appliqués, ce qui caractérise cette espèce. Longueur : 16 lignes et demie, Je n’en ai que des in- dividus jeunes. Pourpre ficelée. Purpura ligata. Lamk. (1) P. testé ovato-oblongä, rugis convexiusceulis succinctà, griseo-rufes- . cente; anfractibus convexis, margine superiore plano et adnato lim- bosis} aperturä alba, lævigatä. Buccinum mexicanum. Brug. Encycl. méth. Vers. t. 1. p. 260. Buccinum porcatum. Gmel. p. 3494. Schrot. Einl. t. 1.p. 372. Buccinum. n° 64. * Martini. Conch. t. 4. p. 71. pl. 126. f. 1213, 1214. * Buccinum porcatum. Dillw. Cat, t, 2. p.635. n° 113. * Buccinum ligatum. Kiener. Spec. des Coq. p. 7. n° 7. pl. 5. f.15. Habite... Mon cabinet. Longueur : 19 lignes. + * (x) Si les indications de M. Kiener sont exactes, cette es- pèce serait un véritable Buccin. Connue depuis long-temps cette espèce a reçu plusieurs noms, comme le témoigne notre syno- nymie, parmi ces noms, le plus ancien doit rester ; et c’est celui de Gmelin. En faisant rentrer dans le genre Buccir l’espèce qui nous occupe, elle devra reprendre le nom de Buccinum por- catum. POURPRE. 79 209. Pourpre fustigée. Purpura cruentata Lamk.. (1) P. testä ovato-acutü, striès exilissimis cinotä, grise, maculis irregu- laribus rubris aut spadiceis adspersd; anfractibus convexis, suban- gulatis; aperturd testaceo-luteä; labro intus striato: Martini, Conch, 4, t. 123.f, 1143, 1144: Buccinum cruentatum, Gmel, p. 34914 n° 88; * Schrot. Einl. t, 1. p. 365. Buccinum, n° 32, * Buccinum cruentatum. Dillw, Cat. t. à. p. 630. n° 102, Habite les mers de la Güiane, Mon cabinet. Longueur : 14 lignes. 30. Pourpre à teinture. Purpura lapillus. Lamk. P. testä ovato-acutà, transversèm striatà, sublævigatä, cinereo-lutes- cente, sæpius albo-zonata; anfractibus convexis; spird conicä; labro crasso, intüs dentato. Buccinum lapillus. Lin. Syst. mat. éd. 12. p. 1202. mel, p. 3484. n° 53. Lister, Conch. t. 965. f, 18. 19. PBonanni. Recr. 3. f. 52. Adans. Seneg. pl. 7. f. 4. le Sadot. Knorr. Vergn. 6.t. 29. f. 4. Penuant, Zool. Brith. 4. pl. 72. f, 89. Martini. Conch. 3.t.r2x. f. r111.1112, et 4.t.129. f, 1128.1120. Buccinum lapillus. Brug. Diet, n° 17. * Lister. Anim, ang. pl. 3.f. 5,6. * Réaumur., D'un nouv, teint, Mém. de l'Acad,1911,p. 166. pl. 6. Réaumur. De la form. des Coq. Mém., de l'Acad.r70g.pl.15. f.r2. Cochlea, N° 1321. Linné. Faun, svecica, p. 378. 1'€ édit. Buccinum lapillus, Lin. Syst. nat. éd. 10, p. 739. * Id. Schrot. Einl: t; 1, p. 337. n° 30. * Buccinum lapillus, Linné. Faun. svecica. 2° éd. p. 523, n° 2161. * Id. Gervi. Cat. des Coq, de la Manche. p. 37. n° 2. * Id. Dillw, Cat, t. 2. p. 613. n° 61. * * (1) M. Kiener regarde cette espèce comme une variété du Purpura cataracta de Lamarck; mais nous n’admettons pas celte opinion, d’abord, parce que la description de Lamarck se rapporte exactement à la figure de Martini, à laquelle 1 ren- voie, laquelle représente une espèce extrêmement Gifférente du Cataracta de Chemnitz; et ensuite parce que la figure de M. Kiener ne se rapporte ni à la description de Lamarck; ni à la figure de Martini, 80 HISTOIRE DES MOLLÜSQUES. Buccinum filosum. Dillw. Cat. t, 2. p: 614. n° 62, Brookes. Introd. of Conch. pl. 6. f. 78. Roissy. Buf, Moll, t. 6. p. 23. n° 2. Buccinum lapillus. Born. Mus. p. 255. D’Acosta. Conch. Brit. pl. 9.f, 1.2.3. 4.9. 12. * Rosa delle porpore, {. 6. * Buccinum filosum, Gmel, p. 3486. * Id. Schrot. Einl. t. 1. p. 363. Buccinum, n° 23, * Id, Dillw. Cat.t. 2. p..614. n° 62. * Martini. Conch, t. 3. p.433. pi, 121. f, 1113. 1114. * Blainv. Pourp. nouvelles Ann. du Mus. t. 1. p. 247. n° 95, * Coll. des Ch. Cat. des Moll. du Finist. p. 53, n°2. * Blainv. Faun. franc. Moll. p. 146. n° 3. pl. 6. f. 3. * Bouch. Chantr. Cat. des Moll, du Boulon. p. 64. n° 116. L 3 * + * e * ee Wood. Ind, Test. pl. 23. f. 62. Buccinum filoçsum. Wood, Ind. Test. pl. 23. f.63. * Kiener. Spec. des Coq. p. 101. n° 64. pl. 29.f. 99. pl. 30 et 3r. f.77 ans. * Fossilis Buccinum crispatum. Sow. Min. Conch. pl. 413. Habite les mers d'Europe ; très commune sur les côtes occidentales de la France. Mon cabinet. On l’a confondue avec la suivante, qui y tient, en effet, par de très grands rapports, mais dont elle diffère par son défaut d’imbrications. Toutes deux, suivant leur âge, va rient dans leur forme, leur coloration et l'épaisseur de leur bord droit. L'animal de l’une et de l'autre fournit une teinture pourpre ou cramoisie, qui était autrefois fort en usage avant la découverte de la Cochenille. Longueur de la coquille : 15 lignes et demie. 31. Pourpre imbriquée. Purpura imbricata. Lamk. (1) P. testé ovato-acutà, costis imbricato-squamosis cinctä, scabrä, cine- reo-lutescente, sæpiüs albo-zonatä; anfractibus convexis; spiré co= nicd; labro ut in præcedente, (1) Comme l’a supposé Lamarck, cette espèce n’est réel- lement qu’une variété du Purpura lapillus; nous en avons la preuve matérielle par la série des variétés dans les coquilles, et par la ressemblance absolue des animaux. Dans la synony- mie de cette coquille, Lamarck a commis une erreur: :l cite les figures 1136 et 1137 de Martini, qui représentent une véritable Cancellaire voisine del Oblonga de M. Sowerby, et pourrait bien être l4sperella de la collection de Lamarck, POURPRE. 8t Martini. Conch. 4.t, 192.f, 11924, 1155,ett. 122, ft 136,113, * Coll. des Ch, Cat, des Moll. du Finist. p, 53. n° 3, Habite les mers d'Europe, où elle est aussi très commune. Mon cabi- net. Cette coquille peut n'être qu’une variété de celle qui précède; car, à l'égard des produits de la nature, tous sont des variétés les uns des autres, ce que constate partout l'observation des avoisinans; néaumoins la coquille dont il s’agit diffère éminemment de Ja pré- cédente par ses côtes transverses imbriquées d’écailles qui la ren- dent rude au toucher. Au reste, relativement à ces coquillages, voyez le mémoire de Réaumur (actes de l’Académie des sciences, 1711). Longueur : de la coquille 16 lignes un quart. 32. Pourpre calebasse. Purpura lagenaria. Lamk. (1) P, testä ovatü, transversim tenuissimè striatä, fulvd, fasciis albis cinctà, lineolis longitudinalibus undatis spadiceis ornatä; anfrac- tibus supernè angulatis, infrà suturas compresso-planis ; labro te— nu, intùs lævi, fulvo-rubente. Ar Rumph. Mus. t, 24. fig. D? * Kiener, Spec, des Coq. p.128, n° 82. pl. 40, f.94. Exclus. variet. * Purpura cucurbita, Duclos. Ann. des Sc. nat, t, 26. pl. 2. f. 12, * Martini. Conch. t. 4. pl. 123. f. 1445P Habite... Mon cabinet. Spire courte, un peu obtuse, Longueur : 16 lignes. 33. Pourpre cataracte. Purpura cataracta. Lamk. (2) P. testà ovato-acutä, scabriusculä, griseä, strigis longitudinalibus undatis fuscis pictä; striis transversis prominulis strias longitudi- (1) Le Purpura lagenaria de Lamarck n’est point une Pour- pre, mais un véritable Buccin; nous en avons vu l’opercule, qui est celui de ce dernier genre. M. Duclos, dans le tome 26 des Annales des Sc. naturelles, lui donne le nomde Purpura cucurbi- ta, tandis qu’il applique à une autre espèce celui de Lagenaria. Ce Lagenaria de M. Duclos est une véritable Pourpre, et M. Kiener la rapporte à l’espèce de Lamarck, à titre de variété, quoiqu’elle ne soit ni de la même espèce ni du même genre; du reste, l'examen des figures 94, 94 a, b, de la planche 40 du spé- cies des coquilles vivantes, suffit seul pour justifier mes obser- vations. (2) Le Buccinum cataracta de Chemnitz nous paraît plutôt Tone X, 6 82 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. nales impressas decussantibus; anfractibus supernè subangulatis; labro intüs striato. Buccinum cataracta. Chem. Conch. 10.t. 152, f. 1455. Buccinum catarrhacta. Gmel. p. 3498. n° 177. * Buccinum cataracta. Dillw. Cat. t. 2. p. 622, n° 82. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Mon cabinet, Longueur : 19 lignes et demie. 34. Pourpre bicostale. Purpura bicostalis. Lank. (r) P, testà ovato-acutä, tuberculiferd, transversim striaté, grised, strigis longitudinalibus angulato-flexuosis, rufo-fuscis pictä; anfractibus supernè angulatis, tuberculato-coronatis : ultimo biseriatim tuber- culato; labro intüs sulcato. Encyel. pl. 398. f. 5. a. b. [6] Var. testä cinered, subimmaculaté; tuberculis biseriatis minoribus. * Blainv. Pourp. Nouvelles Ann. du Mus. t. 1. p. 238, n° 76. * Desh, Encycl. méth. Vers. t, 3. p. 844. n° 13. Habite... Mon cabinet. Elle n’a point de côtes; mais les deux ran- gées de tubercules de son dernier tour la font paraître comme bi- costale, Ouverture dilatée. Longueur : 17 lignes et demie. 35. Pourpre plissée. Purpura plicata. Lamk. P, test ovatd, longitudinaliter et obliquè plicatä, tuberculato-mu- un véritable Buccin qu’une Pourpre. Nous n’avons ja mais vu une coquille que l’on püt rapporter avec certitude à l'espèce de Chemnitz, et aucune de celles représentées par M. Kiener sous ce nom de Cataracta ne peuvent s'identifier avec elle ; et pour s’en convaincre, il suffit de comparer les figures des auteurs que nous venons de mentionner. Nous devons encore observer, que sous ce nom spécifique, M. Kiener rapporte au moins deux es- .pèces: la figure 85 «, p. 36, pour l’une; la figure 85 d, pl. 37, pour l’autre. Dans l’incertitude où nous sommes, nous n’osons pas citer M. Kiener dans la synonymie de cette espèce. Cette dernière variété est le Purpura crenulata de Lamarck, d’après le même auteur, (1) Après avoir joint à ceite espèce le Buccinum luteostoma de Chemnitz (t. 11, pl. 137, f. 1800-1801), M. de Blainville propose d'y réunir encore l’espèce précédente, le Purpura cata- racta de Lamarck. Nous avons la conviction que les trois espèces en question doivent être maintenues. POURPRE. 83 ricatà, albo et nigro per longitudinem coloratä; in ultimo anfractu tuberculis transversim quadriseriatis; spirä brevi, apice obtusà ; la- bro intüs dentato. Martini. Conch. 4.t. 123. f. 1141. 1142, Murex plicatus. Gmel. p. 3551. n° 94. * Blaiov. Pourp. Nouvelles Ann, du Mus, t. 1. p. 216, n° 33. * Purpura hippocastanum. Var. Kiener. Spec. des Coq. p. 54. Habite... l'Océan Indien? Mon cabinet, Elle est obscurément plis- sée, très tuberculeuse, à sommet de la spire obtus, ainsi que celui des tubercules, Longueur : 15 lignes. 36. Pourpre corbulée. Purpura fiscella. Lamk. P. testà ovato-oblongä, longitudinaliter plicato-nodos@, transversim striatä, albo et nigro per longitudinem coloratä; spird exsertä, ob- tusiusculä; labro intüs dentato. Murez fiscellum, Chemn. Conch. 10, t. 160. f. 1524.1525. Gmel. p. 3552. n° 160. * Blainv. Pourp. Nouvelles Ann, du Mus. t, 1, p. 206. n° rx, pl. 10.f, 8? * Murex fiscellum. Dillw. Cat. t. 2. p.731. n° 99. * Id, Wood. Ind. Test. pl. 27, f. 102. * Kiener. Spec. des Coq. p. 50. n° 16. pl. 6. f, 12,12 a, Excl. var. Habite les mers de la Chine. Mon cabinet, Ouverture peu évasée, teinte de rose-violâtre. Longueur : 14 lignes. 37. Pourpre thiarelle. Purpura thiarella. Lamk. P. testä ovato-acutä, ventricosiusculä, transversim striatä, longitu- dinaliter subplicatä, griseo-fulvä; anfractibus supernè angulatis, suprà planulatis, ad angulum tuberculato-coronatis; spirä subcon- tabulatä; labro intüs sulcato. * Blainv, Pourp, Nouvelles Aun. du Mus. t. 1. p. 235. n° 92. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr, t. 2. p. 571. pl. 39. f, 4. 5.6. * Kiener, Spec, des Coq. p. 56. n° 34. pl, 15. f. 4r. Habite... Mon cabinet. Longueur : 14 lignes, 38. Pourpre rustique, Purpura rustica. Lamk. (1) P. testä parvuld, ovato-acutä, longitudinaliter plicato-nodos , (1) Voici encore une espèce à l’égard de laquelle M. Kiener commet une erreur, en la rapportant comme jeune âge du Purpura undata de Lamarck, n° 10. M, Philippi la considère 64 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. transversèm striatd; plicis fuscis; interstitiis plumbeis; plicarum noduls flavescentibus; anfractibus spiræ angulatis. * Blainv. Pourp. Nouvelles Ann. du Mus.t. 1,p. 239. n° 97. * Purpura undata junior. Kiener. Spec. des Coq. p. 118. pl. 34. f. 61c. Habite... Mon cabinet. Elle est petite, mais fort jolie, Longueur : 7 lignes et demie. 39. Pourpre semi-imbriquée. Purpura semi-imbricata. Lamk. (1) P, tesià ovato-acutà, transversim costatä, asperatä, albd; ullimi an- fractus costis squamoso-imbricatis; spirä exsertä; aperturé oblon- gd; labro crasso : limbo interiore lato, intus dentifero. Habite les côtes occidentales du Mexique. M. Zonpland. Mon cabi- net. Son dernier tour est un peu ventru, anguleux supérieurement, et remarquable par ses côtes transverses imbriquées d’écailles, Ou- verture un peu resserrée dans Je fond. Longueur : un pouce. 40. Pourpre échinulée. Purpura echinulata. Lamk. (2) P. testä ovatä, ventricosä, transversim tenuissimè striatà, longitudi- naliter plicata; tuberculis crebris echinulatä, albä; anfractibus su- pernè angulatis; spirà brevi, obtusiusculd; aperturd lævi; labro in- tüus lutescente, * Purpura mancinelloides, Blainv. Pourp. Nouvelles Ann, du Mus, t.1.p. 223.n°45.pl.rr.f. 3. * Purpura echinulata. Blainv. loc. cit. n° 46, * Sow. Genera of Shells. f, 4. * Reeve. Conch. Syst, t. 2. p. 221. pl. 259. f. 4. * Kiener. Spec. des Coq. p. 68. n° 42. pl. 16. f, 47, Habite... Mon cabinet. Je l'avais prise d’abord pour le 27, manci- nella de Linné ; mais la description que l’on fait de ce dernier et avec doute comme une variété du Buccinum d’Orbignyi; d’après M. de Blainville ce serait une véritable Pourpre spécifiquement distincte du Buccin. (1) Cette espèce n’est point mentionnée parmi les Pourpres de M. Kiener ; elle nous paraît une espèce très distincte. (2) Eu rapprochant la figure et la description du Purpura mancinelloides de M. de Blamville du Purpura echinulata de Lamarck, on reconnaît l'identité de ces coquilles, ce qui nous détermine à les réunir sous une commune dénomination. POURPRE, 85 les synonymes qu'on y rapporte ne conviennent point à ma co- quille. Son dernier tour est assez ventru, et offre quatre rangées de tubercules fréquens et un peu élevés, Longueur: 15 lignes. 41. Pourpre hérisson. Purpura hystrix. Lamk. (1) P. testé obovatä, ventricosd, transversim striatd, spinosä, lutescente; spinis longiusculis, canaliculatis, transversim quadriseriatis; spirà brevi, acutä; fauce rose; labro margine interiore dentifero. Murex hystrix. Lin. Syst. nat. éd, 12. p. 1219. Gmel. p. 3538. n° 46. Gualt. Test. t. 28. fig. R. Knorr. Vergn. 6.t. 24. f. 7. Regenf. Conch. 1.t, 3, f. 32. Martini, Conch. 5.t. ro1. f. 974. 975. * Quoy et Gaim. Voy. de l'Astr. t. 2. p. 575.pl. 39.f. 14. 15. 16. * Murez hystriz. Dillw. Cat. t. 2. p. 706. n° 49. * Id. Wood. Ind, Test, pl. 26. f. 50. * Kiener, Spec. des Coq. p. 13. n° 4. pl. 2. f. 4. * Desh. Encycl. méth, Vers. t. 3. p. 845. n° 14. * Lin. Syst. nat, éd. 10, p. 750. * Murex hystriz. Schrot. Einl. t. 1. p. 505. n° 26. * Blainv. Pourp. Nouvelles Ann. du Mus. t, 1. p. 211. n° 24. * Eadem. Purpura spathulifera. Blainv. Pourp. Nouv. Ann, du Mus. tv. p..212.:n0,29. pl. 9.1. 8. Habite... Mon cabinet. Son ouverture est teinte de rose. Columelle légèrement ridée à sa base. Longueur : 16 lignes. 42. Pourpre deltoide. Purpura deltoidea. Lamk. P. testà ovato-abbreviatä, ventricosä, subdeltoideä, rubente; ultimo anfractu supernè tuberculis raris majusculis coronato; spird brevi, obtusiusculd; labro intüs lævigato. * Blainv. Pourp. Nouvelles Ann, du Mus. tt, 1. p. 214. n° 29. * Id. Purp. subdeltoidea, N° 3o%pl. 9. f. 11. * Kiener, Spec. des Coq. p. 54. n° 33, pl. 13. f, 37. Habite... Mon cabinet, Elle a une rangée de nodosités au-dessous de celle de ses tubercules, Longueur : environ 13 lignes. (1) Nous considérons comme variété de cette espèce le Pur- pura spathulifera de M. de Blainville. Nous avons cette coquille dans notre collection: elle se rapproche du Mancénella par plu- sieurs variétés. 86 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 43. Pourpre unifasciale. Purpura unifascialis. Lamk. P, teslä ovato-acutà, ventricosä, transversim tenuissimè striatä, r'ufes= cente; ultimo anfractu supernè nodulis transversèm seriatis corona- to, medio fascià albü cincto ; spir& brevi; aperturä dilatatd, alba; labro tenui, intus striato. Encycl. pl. 397. f, 6. * Blainv. Pourp. Nouvelles Ann. du Mus, t. 1. p. 239. * Purpura hæmastoma. Ver. Kiener, Spec. des Coq. p. 112. pl. 35. f. 79 a. Habite... Mon cabinet. Elle est peu épaisse, légère, très ventrue, et bien distincte de ses congénères. Longueur: 15 lignes. 44. Pourpre rétuse. Purpura retusa. Lamk. P. testà ovatà, lævi, squalidè albidü; ultimo anfractu medio obtusè anguiato, déin excavalo, parte superiore turgidé, obsoletè angulo- sd; spird brevissimd, retusd; columellé supernè calloso-gibbosä, in- Jernè arcuatä. An Martini, Conch. 3. t. 04. f, 912? An Buccinum fossile ? Gmel. p. 3485. no 58. Habite... Mon cabinet. Notre coquille ne paraît nullement fossile : la forme de son dernier tour est extraordinaire. Ouxerture petite, lisse ; bord droit mince. Longueur : 12 lignes et demie. 45. Pourpre cabestan. Purpura trochlea. Lamk. (1) P, testä ovatä, cingulatà, cinered; cingulis elevatis, latis, convexius- culis, lævissimis, albis, in ultimo anfractu ternis; interstitiis profun- dis, decussatim striatis: spir& exsertiusculä; labro intus lævigato. Petiv. Gaz. t. rot, Î. 14. Knorr. Vergn. 3.t. 7. f. 2. Favanne, Conch. pl. 34. fig. E. Martini. Conch. 33 t. 118. f. r089.a. b. (1) Le Mantissa de Linnét ouvrage peu consulté des zoolo- gistes, contient, à l'endroit que nous citons, une description très exacte de deux variétés de cette espèce, sous le nom de Bucct- num cingulatum : comme ce nom est le plus ancien, et que d’ail- leurs il vient de Linné, il doit être restitué à l’espèce, qui de- viendra le Purpura cingulata. Il serait possible que la variété f. 95 a de M. Kiener constituât une espèce distincte ; mais nous n’en avons vu qu'un trop petit nombre d'individus pour nous fixer à son sujet. POURPRE, 87 Schroter. Einl. in Concb, r,t,2.f, 8. a, b. Buccinum trochlea, Brug, Dict. n° 8, Buccinum scala. Gmel. p. 3485. n° 61. Triton trochlea. Encycl, pl, 422. f, 4. a. b, * Buccinum cingulatum., Lin. Mantissa. p. 549 et 550. * Jd, Gmel. p. 3506, * Schrot. Einl.t, 1.p. 360. Buccinum, n° 16. * Buccinum scala. Wood, Ind, Test. pl. 23. f. 76. * Kiener. Spec. des Coq. p. 107. n° 67. pl. 28, f. 75. * Davila. Cat. t. 1. pl. 8. f, V. * Buccinum scala, Dillw. Cat. t, 2. p. 619. n° 75. * Blainv. Pourp. Nouvelles Ann, du Mus. t. 1.p, 249. n° 100, Habite le détroit de Magellan et les mers du cap de Bonne-Espérance, Mon cabinet. Coquille fort recherchée à cause de sa forme singu- lière qui l’a fait comparer à un cabestan chargé de quelques tours de corde, Elle est comme étagée, et offre une rampe spirale scala- riforme. Son bord droit n'a jamais de bourrelét marginal. Lon gueur : 17 lignes et demie, 46. Pourpre cheville. Purpura clavus. Lamk. P. testä ovato-conicä, scalariformi, apice acutä, transversim elegan- tissimè striatä, longitudinaliter obsoletè costatä, griseo-cærules- cente; labro tenui, intüs striato, rubente. * Blainv. Pourp. Nouvelles Ann. du Mus. t. 1. p. 251. n° 104. Habite... Mon cabinet. Celle-ci est obscurément unicingulée sur l'angle de chacun de ses tours. Elle est grêle, presque turriculée. Longueur : 11 lignes et demie. 47. Pourpre fasciolaire. Purpura fasciolaris. Lamk. (1) P. testä ovato-conicà, transversèim tenuissimè striatd, nritidä, albo- cærulescente, fulvo-nebulosä, fasciis crebris albo et fusco articulatis cinctä; eolumellàä supernè uniplicatd; labro intüs striato. An Gualt. Test. t. 55. fig. C? Habite... Mon cabinet. Coquille assez jolie, remarquable en ce que les taches de ses fascies forment, par leur disposition, des rangées longitudinales et comme onduleuses sur la spire. Celle-ci est rou- geätre. Longueur : environ 13 lignes. ————_—_—_—_—_—_—_—_——————— —————————— ———— (1) Nous pensons, avec M. Kiener, que cette espèce a été éta- blie pour une variété du Buccinum maculosum que Lamarck maintient parmi les Buccins ; cette espèce devra donc disparaitre des catalogues, et entrer à titre de variété dans le Buccinum ma- culosum. 88 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 48. Pourpre pavillon. Purpura vexillum. Lamk. (1) P. testä ovatä, lævigatä, nitidä. rufo-rubente, fasciis fuscis cincta; spirä brevi, obtusd; aperturé albä, basi effusä; canali brevissimo. Strombus vexillum. Chemn. Conch, 10. t. 157. f. 1504. 1505. Gmel, p. 3520, n° 52. * Kammerer Rudolst. Cab, pl. 7. f. 2. 3. * Strombus vexillum. Dillw. Cat. t. 2. p. 674. n° 36. * Id. Wood. Ind, Test, pl. 25. f. 36. * Cassidaria vexillum. Kiener. Spec, des Coq. p. 10.n°6. pl. 2. f, 6. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 845. n° 15. * Valentyn. Amboina. pl. 9. f. 80. Habite l'Océan Indien, Mon cabinet. Coquille petite, subeylindrique, alternativement fasciée de rouge et de brun, comme ailée à la ma- nière des Strombes, mais sans le sinus du bord droit qui caractérise ces derniers. Ce bord est un peu épais et sillonné à l’intérieur. Longueur : 9 lignes. 49. Pourpre bizonale. Purpura bizonalis. Lamk. (2) P. testä parvuld, ovato-globosä, crassä, lævi, luteä, albo-bizonata; spirä brevi, obtusä; aperturä lævi; canali brevissimo. Habite... Mon cabinet. Elle est fort petite, et remarquable par sa forme globuleuse et son épaisseur. Longueur : 8 lignes. 5o. Pourpre noyau. Purpura nucleus. Lamk. (3) P. testä parvä, ovatä, lævi, nitidé, propè labrum basique transversim (r) M. Kiener retire cette coquille du genre Pourpre pour la ranger parmi les Cassidaires. Nous n’adoptons pas ce change- ment, parce que cette espèce a bien plus les caractères des Pourpres que des Cassidaires. Elle a la columelle aplatie, et ne présente aucun des caractères, soit des Oniscies, soit des Cassi- daires proprement dites. (2) M. de Blainville assure que cette espèce a été établie sur une variété du Purpura lapillus; M. Kiener ajoute son témoi- gnage à celui de M. de Blainville, et la courte description s’ac- corde assez à l'opinion des personnes dont nous venons de citer les travaux. (3) Cette espèce n’est point une Pourpre, comme l’a cru La- marck; ce n’est pas non plus un Planaxe, comme M. Sowerby l’a supposé, ainsi que nous : c’est un véritable Buccin d'après l'opercule. POURPRE, 89 striatä, castanèo -fuscescente; aperturd rotundatà ; labro intüs striato, Lister. Conch. t. 976, f. 32. Martini. Conch. 4.t. 125.f, 1183. Buccinum nucleus. Brug. Dict. n° 14. * Buccinum nucleus. Dillw. Cat, t. 2. p. 625. n° 90. Habite les mers de Madagascar, selon Bruguière, et celles de la Bar- bade, selon Zister, Mon cabinet. Elle n’est ni entièrement lisse ni totalement striée. C’est la plus petite des espèces connues de ce genre. Longueur : 6 à 7 lignes. + 51. Pourpre monodonte. Purpura monodonta. Quoy et Gaim. P. testä ovata, depressä, transversèim tenuè striatd, alba; spir& bre- vissimd, obtusä, ultimo anfractu depresso, dilatato; apertur magnâ, ovaté; labro simplici; columellä planä, violaced, basi unidentatä; apertur& basi vix emarginatä. Blainv. Pourp. Nouvelles Ann, du Mus. t. 1. p. 241. n° 82. Quoy et Gaim.Voy. de l’Astr. Zool, t. 2. p. 561. pl. 37.f. 9,.10.11. Purpura madreporarum. Sow. Genera of Shells, f, 12. Id. Reeve. Conch. syst, t, 2. p. 222. pl. 260. f. 12. Kiener. Spec, des Coq. p. 84. n° 53. pl. 17.f. 50. 50 a. Habite les mers de l’Inde, sur les Madrépores. Coquille très singulière et qui demande un examen attentif. En effet, elle rappelle assez bien, par sa forme patellaire, le genre Concho- lépas; mais elle se rapproche également du Zeptoconchus de M. Ruppel, et aussi des jeunes individus du genre Magile, et elle rattache ainsi aux Pourpres des formes qui paraissent s’en éloigner considérablement, Il est à présumer que cette coquille a une ma— nière de vivre différente de celle des autres Pourpres; ses irrégu- larités feraient croire qu'elle demeure long-temps à la même place, comme font ordinairement les Calyptrées et les Crépidules, dont elle rappelle un peu Ja forme. Cette espèce est ovale ou oblongue. Sa spire est très courte, et son dernier tour est dilaté et aplati, Les individus frais sont striés à l'extérieur; mais il est rare d’en rencontrer à un bon état de con- servation. L'ouverture est grande, dilatée. La columelle, extrême- ment large, aplatie et tranchante, rappelle celle du Purpura pa- tula, Dans le milieu elle est ornée d’une tache violette assez éten- due, et elle présente constamment vers la base une petite dent obtuse et triangulaire, Le bord droit est simple, tranchant et tout- à-fait blanc, Une autre particularité qui rend cette espèce remar- 90 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. quäble, c’est qu’elle n’a plus qu'une très faible trace du canal anté- rieur de l'ouverture, qui se trouve représenté par une simple dé- pression, Cette coquille a 20 millim. de long et r7 de large; mais les pro- portions sont variables. F 52. Pourpre élancée. Purpura elata. Blamv. P, testé ovato-oblongä, turbinatä, candidä, transversim tenuè striatä; spiré longiusculd, apice acuminatä; anfractibus in medio angu- lato tuberculosis ; ultimo transversim quadriseriatim tuberculosos apertur& ovato-angustà, intus alba vel flavescente; columellä ob= soletè plicatä; labro incrassato, intüs dentato. Blainv. Pourp. Nouvelles Ann, du Mus. pl. 11. f. ts Kiener. Spec, des Coq. p. 45. n° 27. pl. ro, f, 27. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Coquille ovale-oblongue, bucciniforme, ayant sa spire presque aussi longue que le dernier tour; on compte six à sept tours à cette spire; ils sont anguleux dans le milieu, et sur cet angle s'élève une série de tubercules ; sur le dernier tour se montrent quatre séries de tubercules semblables, elles sont également distantes, mais les tubercules les plus gros forment la série supérieure, Toute la sur- face de cette coquille est couverte de fines stries transverses. L’ou- verture est ovale-oblongue, étroite. La columelle, presque droite, est épaisse, et dans les vieux individus, on y voit deux ou trois dentelures. Le bord droit est fort épais, et garni en dedans de six dents fort rapprochées. Cette ouverture est ordinairement blan- che, elle est d’un beau fauve dans quelques individuss. Cette co- quille est toute blanche. Les grands individus ont 35 millim. de long et 20 de large. + 53. Pourpre treillissée. Purpura fenestrata. Blainv. P. testà ovato=turbinatd, costis longitudinalibus et transversis clathra- tà, loculis profundioribus quadratis fenestratd, fulvd; spirä coricd, elongatä, acuminatà ; anfractibus supernè excavatis, infernè an— - gulatis: ultimo conico, basi attenuato ; aperturé ovato-angustä, Jlavescente; labro incrassato, tridentato, Blainv. Pourp. Nouvelles Ann. du Mus. t. 1. p. 221. n° 43.pl. 10. TTL Quoy et Gaim, Voy. de l’Astr, Zool. t. 2. p. 563. pl. 37.f. 15,16. Habite... Espèce fort belle et restée très rare jusqu’à présent dans les collec- tions. Elle a des rapports avec le Purpura albo-marginata, mais elle s’en distingue avec la plus grande facilité. Elle est allongée, POURPRE. 91 et elle semble composée de deux cônes réunis base à base, l'un pour la spire, l’autre pour le dernier tour. La spire est un peu moins longue que le dernier tour ; elle est pointue, et se compose de six ou sept tours, légèrement creusés à leur partie supérieure, et an- guleux un peu au-dessus de la suture. Toute la surface de cette coquille est couverte d’un gros réseau de côtes longitudinales et transverses, épaisses et saillantes, et qui viennent se niveler entre elles, dans leur entrecroisement ; aussi les espaces vides qu’elles laissent entre elles sont profonds, quadrangulaires, ce qui fait ressembler la surface de cette espèce à un dé à coudre, L’ouver- ture est fort étroite, ovalaire, d’un beau jaune orangé. La colu- melle est droite, simple, aplatie à sa base, Le bord droit est épais, et il porte ordinairement trois ou quatre dents, dont les deux der- nières sont beaucoup plus grosses que les autres, Toute cette co— quille est d’un jaune orangé, pâle et terne, Il y a des individus où l’on remarque une ou deux zones étroites de points brunâtres. Cette espèce a 32 millim. de long et 17 de large. + 54. Pourpre à bord noir. Purpura atro-marginata. Blainv. P. testé ovato-turbinatä, atro fuscescente, transversim albo obscurè Zonatä ; costis longitudinalibus transversisque cancellatä ; aper- turd ovato-semilunari, atratä; labro incrassato, quadridentato; columellé rectä, in medio subrugosä. Blainv. Pourp. Nouvelles Ann. du Mus., t. 1. pl. 10.f.r. Purpurea cancellata. Kiener. Spec. des Coq. p. 25. n° 12. pl. 7. EL +6: An éadem Purpura tessellata? Sow. Genera of Shells, f, 10. Habite les rivages de l'ile de Ticopia, l’une des nouvelles Hébrides, d’après M. Kiener, Petite coquille à laquelle M. de Blainville, le premier, a imposé le nem que nous lui conservons, quoique M. Kiener ait proposé de le changer, parce qu’il lui parait peu approprié aux caractères de l'espèce, Aucune raison ne peut justifier un changement comme celui que propose M. Kiener ; il préfère pour cette espèce le nom de Cancellata, et un autre naturaliste, par les mêmes raisons que celles qui ont déterminé M. Kiener, pourrait également trouver ce nom peu convenable , car cette Pourpre n’est pas la seule à la- quelle il convient, Il faut done, comme nous l'avons répété sou vent, accepter le premier nom spécifique, sans cela la nomen- clature n'aurait jamais rien de fixe et de définitivement arrêté. Cette petite Pourpre est ovale, turbinée, Sa spire est assez allongée ; 92 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. on y compte 6 à 7 tours déprimés en dessus, et anguleux vers la base ; le dernier tour est légèrement creusé à sa partie supérieure ; il est conique, et terminé antérieurement par une très pelite échancrure. Toute la surface de la coquille est hérissée par des côtes longitudinales et transverses, saillantes et assez épaisses, laissant entre elles de petits espaces quadrangulaires profonds. Outre ces côtes, on remarque encore des stries transverses, et des stries longitudinales résultant des accroissemens. L'ouverture est d’un noir légèrement violacé, très intense ; elle est ovale, semi- lunaire. La columelle est droite, un peu renflée dans le milieu, et elle présente sur cette partie deux rides blanchâtres ou violâtres. Le bord droit est épais, et garni intérieurement de quatre dents égales. La couleur de cette espèce est assez variable, La plupart des individus sont d’un noir grisâätre; quelques-uns ont plusieurs zones blanchâtres et transverses ; quelques autres n’en ont qu’une seule. Les grands individus ont 25 mill. de long et 15 de large. 55. Pourpre buccinée. Purpura buccinea. Desh. P. testä ovato-oblongä, fuscä, supernè albo-trizonatä, longitudina- liter plicatä, transversim striaté ; anfractibus convexiusculis, in medio obsoletè tuberculosis ; aperturä ovato-oblongä, flaves- cente ; columelld rectä, basi subumbilicatä ; labro intüs striato, aculo. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. Zool. t. 2, p. 567. pl. 37. f, 12. 13. 14. Purpura striata, Purpura striata. Kiener Spec. des Coq. p. 132. n° 85. pl. 38. f. 88. Habite la Nouvelle-Guinée. Il y a dans Bruguière une espèce qu'il a nommée Sfriata, et qui fait partie des Pourpres: celle-ci, pour cette raison, devrait changer de nom; mais Jlong-temps avant Bruguière, Martyns avait donné le nom de Buccinum striatum à une autre coquille, qui appartient également au genre Pourpre, et c’est à cette dernière espèce que doit rester le nom de Purpura striata, Il y avait donc deux raisons pour que le nom imposé à celle-ci par MM. Quey et Gaimard fût changé. Cette coquille est ovale-oblongue ; par sa forme elle rappelle le Pur- pura francolinus de Lamarck. Sa spire pointue se compose de sept tours convexes, sur lesquels s'élèvent des plis longitudinaux, larges et obtus ; sur ces plis se montrent deux rangées transverses de tu- bercules oblongs, blanchâtres, très obtus, et sur le dernier tour, on voit une troisième rangée de ces tubercules au-dessus des deux pre- POURPRE, 93 mières, Indépendamment de ces accidens, on remarque encore à la surface des stries transverses et longitudinales très fines, formant un réseau assez régulier. L'ouverture est ovale-oblongue, d'un fauve pâle, quelquefois rougeâtre, La columelle est droite, aplatie à la base, le bord droit est moins épais que dans la plupart des autres Pourpres; il est tranchant, et il est finement plissé. Toute cette co- quille est d’un brun noirätre foncé, et elle est ornée à la partie supérieure de ses tours, de trois petites zones blanchâtres, inter- rompues dans la plupart des individus. Cette coquille à 45 millim. de long, et 20 de large. 6. Pourpre de Blainville. Purpura Blainville, Desh. P. test ovatä, apice acuminatä, pallidè fuscescente, transversèn tenuè striatä ; anfractibus in medio subangulatis, tuberculosis À ultimo transversim quadricostato, costis inferioribus minoribus ; aperturä ovatä, albä, dilatatä; lineä ferrugine& circumdatà ; labro tenui intüs striato; columellé arcuatä, basi depressä. Kiener. Spec. des Coq. p. 99. n° 62, pl. 56. f. 91. Purpura cal- daoensis. Purpura callaoensis. Blainv. Nouvelles Ann. du Mus, t, 1. Habite les côtes du Pérou. 11 faut changer le nom de cette espèce, puisque dès 1828 M. Gray, dans le premier fascicule de ses Spicilegia zoologica, a donné à une autre espèce de Pourpre le nom de Purpura callaoensis, Nous con- sacrons à l’espèce de M. de Blainville le nom du savant profes- seur qui le premier a inscrit cette espèce dans le catalogue des Pourpres, , Cette coquille est bucciniforme, ovale-oblongue, ventrue dans le milieu; sa spire est presque aussi longue que l'ouverture. Cette spire se compose de six à sept tours convexes, partagés en deux parties presque égales par un angle tuberculeux, Toute la surface de la coquille est chargée de stries transverses, fines, serrées, quelquefois pointillées ; sur les premiers tours, ces stries sont régulièrement croisées par petites côtes longitudinales ; le dernier tour est aplati à sa partie supérieure, il est anguleux , et l'on y voit quatre côtes transverses , tuberculeuses, dont les deux anté- rieures sont les moins apparentes : celles-là sont souvent simples et dénuées de tubercules. L'ouverture est ovale , elle est grande, son bord droit, tranchant dans toute son étendue, et finement plissé en dedans; toute la partie extérieure de ce bord est teinte d’un beau rouge ferrugineux ; une petite zone de la même couleur suit le contour du bord gauche, Gette coquille est ordinairement 94 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. d’un brun-marron terne; quelquefois elle est blanchâtre et striée de brun. Les grands individus ont 43 millim, de long et 30 de large, T 97. Pourpre de l’Ascension. Purpura Ascensionis. Quoy et Gaim. P. testd ovato-ventricos&, abbreviat@ , transversim striatä, fusco- castaned ; spirà brevissimä, subtruncatä, apertur& ovatä, supernè canaliculatä, anticè vix emarginatä, albä; columella latä, depressd, arcuatä, in medio nigro tri seu quadri-punctatä ; labro incras- sato, intus plicato, in margine crenulato. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. Zool, t, 2. p. 559 pl. 37 f, 20 à 23. “Blainv. Pourp. Nouvelles Ann. du Mus. t. 1, p. 242. n° 85. Kiener. Spec. des Coq. p. 86. n°54. pl. 22. f. 63. Murex mœga. Mart, t, 3, p. 270. pl. 100, f. 961. 962, Habite l’ile de l’Ascension. Martini, ainsi que plusieurs autres conchyliologues confondaient cette espèce avec le Murex neritoideus de Linné, et M. Quoy a eu raison de la séparer, en lui donnant un nom nouveau. Cette Pour- pre a beaucoup d’analogie, par sa forme générale, avec le Pur- pura neritoides de Lamarck, On la distingue au premier abord, par l'absence des tubercules qui caractérisent d’une manière si facile le Neritoides, Cette coquille est ovale, raccourcie, la spire presque plane ou très obtuse ; le dernier tour est très grand, con- vexe, finement strié en travers, à peine atténué à la base, et ter- . miné de ce côté par une échancrure très petite. L'ouverture est d’un très beau blanc: elle est régulièrement ovalaire, et son angle supérieur se continue en une gouttière oblique, assez profonde, qui se termine en une sinuosité, ou plutôt une échancrure placée tout près de la suture, Le bord droit est épais, plissé en dedans, et finement crénelé sur sa partie la plus amincie. La columelle est large, très plate, tranchante, et régulièrement arquée en son bord; sur le milieu de cette columelle se montrent constamment trois ou quatre points arrondis, d’un beau noir, légèrement saillans. En dehors, cette coquille est d’un brun marron assez foncé; les stries sont un peu plus pâles, Les grands individus de cette espèce ont 45 millim, de long, et 35 de large. Ÿ 58. Pourpre échancrée. Purpura emarginata. Desh. P, testd ovatä; apice acutä, transversim costatà, irregulariter squa= POURFRE, 99 moso=nodos& , albo-griseä vel fulyà ; aperturä ovato-angusté, utrinquè attenuatd ; labro acuto, in medio inflexo et emarginato ; columellä arcuatä, compress, acutä, Desh, Magas. de zool, 1841, Moll, pl, 25. Habite la Nouvelle-Zélande, Espèce fort remarquable, et dont un petit nombre d'individus a été rapporté par M, Chiron, qui s’est empressé d’en enrichir quelques- unes des collections de Paris, Cette coquille est ovale-oblongue, atténuée à ses extrémités; la spire est pointue, et forme à-peu- près le tiers de la longueur totale; on ÿ compte quatre tours et demi ; ils sont anguleux à leur partie supérieure, et cet angle est consti- tué par une série régulière de tubercules squamiformes, quel- quefois obtus: ces tubercules ne sont pas espacés régulièrement. Sur le dernier tour, outre cette première rangée, on en remarque encore quatre autres qui, à l'exception d’une seule, ont une ten- dance à s’effacer en s'avançant vers l'ouverture : celle qui persiste est la seconde, et elle est semblable à la première, Outre ces deux rangées principales de tubercules, la surface de la coquille est rendue rugueuse par un grand nombre de tubercules obtus, irréguliers quant à leur grosseur , et que l'on voit disposés suivant des lignes longitudinales d’accroissement , et des lignes transverses , paral- leles entre elles. L'ouverture est ovale-oblongue , rétrécie à ses extrémités ; elle est d’une couleur chamoïs foncé, et son canal terminal est court et peu profond. Le bord droit est tranchant, et ce qui rend celte coquille éminemment remarquable, c’est que le milieu du bord offre une échancrure oblique comparable à l'im- pression que l’ougle eût laissée dans ce bord, s'il eût été ramolli. Cette échancrure singulière correspond à la seconde rangée des tubercules du dernier tour. La columelle est large, aplatie, et ré- gulièrement arquée dans sa longueur, A l'extérieur, toute la co- quille est d'un blanc grisätre sale, Ÿ 99. Pourpre bordée de blanc. Purpura albo-marginata. Desh. P. testé ovatä, apice acuminatä, albo-griseä, nigro multipunctatä, transversim sulcatä et striatä; apertur ovatä, intüs atro-violas- cente, albo-marginatä; columellä fuscä, angustä, rectà basi acutà. Desh, Magas. de zool, 1841. Moll. pl. 44. Habite la Nouvelle-Zélande. Petite espèce, qui ne manque pas d’élégance dans la disposition gé- nérale de ses couleurs. Elle est ovale-oblongue, ventrue dans le 96 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. milieu, Sa spire, pointue, est plus ou moins prolongée selon les indi- vidus ; elle est formée de quatre à cinq tours , dont les premiers sont toujours rongés ; le dernier est subanguleux à sa partie supérieure, et l'on y compte quatre à cinq côtes transverses, tantôt simples, tantôt subnoduleuses et plus ou moins saiilantes, selon ies variétés. Entre ces côles se trouvent de fines stries, que l’on ne peut apercevoir que dans les individus les mieux conservés. L’extrémité antérieure du dernier tour est terminée par une échancrure très petite, lé gèrement relevée vers le dos et contractée latéralement. L’ouver- ture est ovale-semi-lunaire ; elle est d’un brun violacé-noirâtre très foncé. La columelle est droite, arrondie dans presque toute sa longueur, et aplatie seulement à son extrémité et dans toute la longueur du canal terminal, Cette extrémité de la columelle est trés pointue. Le bord droit est mince et tranchant: il est creusé d’un grand nombre de petites gouttières, qui correspondent aux côtes et aux stries de l'extérieur. Tout ce bord est terminé par une petite zone d’un blanc éclatant, qui est festonnée par les lignes brunes de chacune des gouttières, dont le bord est creusé en dehors. Cette coquille est d’un blanc grisâtre, sur lequel ressortent vivement un grand nombre de points d’un noir foncé, ordinaire- ment disposés suivant les lignes longitudinales d’accroissement. Cette coquille a 20 millim. de long. et 12 de large. T 60. Pourpre kiosquiforme. Purpura kiosquiformis. Duclos. P. testä ovato=oblons@, subscalariformi, transversim tenuè striatà, longitudinaliter tenuissimè lamelloso crispä, ad suturam lamelloso lacunosà, atro-fusca, albo transversim zonatd ; anfractibus ir me- dio carinatis, tuberculatis : ultimo supernè angulato ; apertur albä, atro-fasciatä; labro tenui acuto, supernè ad suturam sinu soluto; columellé rectä basi subombilicatä. Duclos. Ann. des Sc. nat. t. 26. pl. 1. f. 5. Kiener, Spec. des Coq. p. 59. n° 36. pl. 15.f. 40. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, d’après M. Kiener. Fort belle espèce de Pourpre parfaitement distincte de toutes ses congénères. Elle est ovale-oblongue, Sa spire, allongée et poin- tue, est presque aussi longue que l'ouverture elle-même; elle est subscalariforme; les tours sont partagés en deux parties in- égales par un angle aigu, sur lequel se relèvent des tubercules pointus, comprimés, et très élargis à la base; sur le dernier tour, au-dessous de cette rangée de tubercules, on compte quatre petits cordons transverses, dont le premier est armé de quelques petits tu- POURPRE. 97 bercules pointus, Dans les individus bien frais, la surface pré- sente non-seulement de fines stries transverses, égales et régu- lières, mais encore un très grand nombre de fines lamelles longitu- dinales , trés serrées et relevées en courtes écailles ; enfin, on voit au-dessous de la suture une série de lamelles arquées, saillantes, et laissant entre elles des lacunes assez profondes, L'ouverture est ovalaire; la columelle est blanche, et le bord droit présente des fascies alternativement blanches et brunes; ce bord droit est mince et tranchant, à sa jonction à l’avant-dernier tour, une échancrure assez profonde, semblable à celle de certains Pleurotomes, le dé- tache, La columelle est droite, et dans la plupart des individus, elle présente à la base une fente ombilicale au sommet d'un petit espace demi-circulaire, circonscrit par un bourrelet écailleux. Cette coquille est d’un brun foncé, quelquefois terne et un peu grisätre ; elle est ornée de deux ou trois fascies blanches, dont l'une occupe la rangée supérieure de tubercules. Cette espèce, assez rare encore dans les collections, a 45 millim. de long et 30 de large, mais il y a des individus plus grands. T 61. Pourpre découpée. Purpura lacera. Desh. P, testé ovalä subscalariformi, transversim striatä, striis profundè puncticulatis; spirä acuminatä, anfractibus supernè contabulatis, in medio carinato-dentatis, ultimo anfractu supernè Licarinato, carini, dentatis, basi umbilicato; apertur& ovatä, supernè dis- Junctä, emarginaté, Murez lacerus, Born, Mus. p. 308. Murezx africanus, Martini. Conch. t, 3.p. 266. pl, 100, f. 951? Lister. Conch, pl, 958, f, 11. Seba, Mus, 1, 3, pl. 60. f, 32. Murex lacerus, Dillw, Cat. t. 2, p. 708. n° 53, Habite, .… Cette espèce a été distinguée autrefois par Born, sous le nom de Murezx lacerus, Elle appartient au genre Pourpre de Lamarck, et si elle n'a pas été mentionnée par la plupart des auteurs, cela vient sans doute de ce qu’ils l'ont confondue avec le Purpura cari- nifera. En effet, ces deux espèces ont entre elles beaucoup d'ana- logie, cependant nous avons reconnu des différences dans tous les individus que nous avons eu occasion d'observer, Le Purpura la- cera est une coquille ovale subturbinée, un peu scalaroïde, ayant la spire un peu plus courte que le dernier tour, composée de six , tours, sur le milieu desquels s'élève une carène saillante et dente- lée ; celte carène est à la partie supérieure du dernier tour, et Tome X. 7 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. daus la plupart des individus, il y a au-dessous de la première une deuxième carèene dentelée, mais moius saillante, Toute la surface extérieure est chargée de stries transverses, inégales, sur lesquelles passent des stries d’accroissement, fines et multipliées, En les ob- servant sous un grossissement convenable, on s'aperçoit que ces stries sont profondément ponctuées, En arrivant vers l'ouverture, le dernier tour est ordinairement disjoint à son angle supérieur, à la base il présente une surface assez large, infundibuliforme, percée d’un petit ombilic au sommet et ayant la circonférence cir- coscrite par un bourrelet épais subécailleux.Vers la base du der- nier tour, on remarque une zone lisse aplatie, qui se termine à l'ouverture par une échancrure médiocre. L'ouverture est régu- lièrement ovalaire; elle est d’un blanc fauve très pàle; son angle supérieur est occupé par une petite échancrure, comparable à celle des Pleurotomes, Le bord droit est mince, tranchant, légè- rement ondulé, Le bord gauche est étroit, assez épais, aplati à sa base. Le canal terminal est court, profond, et il est plus échancré que daus la plupart des autres Pourpres, Toute cette coquille est d’un fauve pâle; quelquefois elle est ornée de quelques flammules ou d’un petit nombre de taches roussâtres. Sa longueur est de 45 millim., et sa largeur de 28, + 62. Pourpre lutéostome. Purpura luteostoma. Desh. P.testä ovatä, acuminatä, fulva, fusco-marmoratà, transversim tenuè striatä; anfractibus suprà planulatis, in medio angulato-nodosis, ultimo quadricostato; costis tuberculosis, tuberculis distantibus.; aperturd lutescente, ovatà, intüs dentatä; columellé subrecià, basi compressd. Buccinum luteostomum. Chemn. Conch.t, 11. p. 83. pl,187.f,1800 1801. Id. Dillw. Cat. t. 2. p. 612. n° 58. Id, Wood. Ind. Test, pl, 22, f. 59. Habite... On distingue assez facilement cette espèce parmi les autres Pourpres. Elle est ovale-oblongue, ventrue dans le milieu. Sa spire, assez allongée, est composée de sept à huit tours aplatis en dessus, et dont les premiers sont divisés en deux par un angle sur lequel se relèvent‘ presque perpendiculairement des tubercules obtus, Le dernier tour est plus allongé que la spire; on voit quatre côtes ob- tuses, dont les deux premières sont les plus grosses et sur lesquelles s'élèvent à des distances assez considérables cinq à six tubercules, gros et courts ; les deux dernières côtes plus rapprochées ont des POURPRE. gy tubercules très courts et très obtus, La surface entière de cette co- quille est couverte de fines stries tratisverses, serrées, subponc- tuées. L'ouverture est d’un janne fauve ou rougeâtre; elle est ova- laire. Son bord droit porte ordinairement en dedans cinq dente- lures inégales, dont les trois de la base sont plus petites et plus rap- prochées, La columelle est droite, elle est aplatie à la base, et elle se termine en un canal étroit et profond, Sur un fond d’un fauve grisâtre et blanchätre, celte coquille est ornée de flammules lon- gitudinales, irrégulières, d’un brun noirâtre foncé, et qui viennent se placer à la base des tubercules, Cette coquille, qui paraît rare encore dans les collections, a 50 millim, de long et 32 de large. 1 63. Pourpre lime. Purpura lima. Desh. P. testà ovatä, apice acuminalä, caslaneä, transversim inæqualiter sulcatä, sulcis squamulosis; anfractibus convexis, ultimo basi atte- nualo; aperturä ovatä; labro tenui angulato; columell rectä, albi- dä; basi complanatä; canali longo angusto terminatä. Buccinum lima. Martyns. Univ. Conch, pl. 46; Murez lima, Gmel, p. 3541. n° 176. Habite la Nouvelle-Hollande, au port du roi George, d’après Mar- tyns, Coquille ovale-oblongue, dont on se fera une très juste idée en la com- parant au Monoceros imbricatum de Lamarck, En effet, elle en a à-peu-près la forme et la grandeur, la spire est un peu plus al- longée, et l'extrémité antérieure du dernier tour est plus atténuée, et le canal qui le termine un peu plus allongé. Dans presque tous les individus du Monoceros imbricatum, il ÿ a une petite côte entre deux plus grosses, ici ces côtes sont un peu inégales, mais accolées deux à deux, les stries d'accroissement multipliées et lamelleuses se relèvent en petites écailles, en passant sur les côtes. L'ouverture est ovale-oblongue, d’un brun rougeâtre pâle et glacé de blanc. Le bord droit est mince, creusé en dedans par autant de petits sillons qu’il y a de côtes à l'extérieur, Cette ouverture se termine antérieurement par un canal long et étroit, ce qui pourrait faire rapporter cette espèce parmi les Fuseaux, si elle n’était retenue entre les Pourpres par les caractères de sa columelle. Celle-ci est presque droite, aplatie, surtout à la base, où elle finit en pointe, Toute cette coquille est d’une belle couleur brun-marron uni- forme, ce qui lui donne une ressemblance de plus avec le Mono= ceros dont nous avons parlé, Quoique le nom de Buccinum lima ait été employé par Martyns, pour l'espèce que nous venons de décrire, cela n’empêcha pas Chemnitz de donner encore le mème 7e 100 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. nom à une espèce très différente, appartenant aux Buccins, de la section des Nasses de Lamarck, Ce double emploi, ui pouvait avoir des inconvéniens dans l'ancienne nomenclature, n’en a plus aujourd’hui que les coquilles en question appartiennent à des genres différens, Cette coquille a 30 millim. de long, et 30 de large. + 64. Pourpre intermédiaire. Purpura intermedia. Kie- ner. P. testä ovato-turbinatä, transversim sulcato-striatä , aigrescente albo=marmoraté ; anfractibus convexiuseulis, ultimo quedricos= tato; costis obsoletè tuberculosis; apertur& ovato-subsemilunari, intus albä, fauce castanea ; columellä rect&, in medio maculé albä notatä ; labro incrassato , intüs tenuè denticulato, albo quadrima- culato. Kiener. Spec. des Coq. p. 51. n° 35. pl, 12. f, 34. Habite les côtes du Sénégal, d'après M. Kiener. M. Kiener regarde cette espèce comme intermédiaire entre les Pur. pura hippocastanum et Pica. Elle est constamment distincte des deux espèces en question , quand même on conserverait l’ippo= castanum à la manière de l’auteur du species. Cette coquille est ovale-oblongue ; laspire, assezallongée, mais obtuse au sommet, se compose de cinq tours arrondis et obscurément anguleux dans le milieu ; sur le dernier, on remarque quatre côtes transverses éga- lement distantes, à peines saillantes, et sur lesquelles font saillie un petit nombre de tubercules très obtus. Indépendamment de ces côtes, on remarque encore sur la surface extérieure un grand nombre de fines stries transverses, L'ouverture est ovalaire, subse- milunaire; elle est d'un beau blanc dans le fond, tandis que ses parties extérieures sont d'un beau brun-marron, La columelle est presque droite, légèrement renflée dans le milieu, et elle est or- née d’une tache blanche dans l’endroit même du renflement. Le bord droit est épais, finement dentelé en dedans; il est brun, et l'on y remarque quatre taches blanches qui correspondent aux côtes extérieures Toute cette coquille est d'un brun noirâtre foncé ; elle est marbrée de blanc, et l'on remarque de plus quelques ta- ches blanches qui sont placées sur les côtes, Cette coquille est longue de 35 millim., et large de 23. T 65. Pourpre à lèvre épaisse. Purpura labiosa. Gray. P. testä ovato-acuminaté, albä, lamellis longitudinalibus costulisque transversalibus elathrata ; spira acutä, anfractibus primis in medio angulatis ; apertur& minimd, ovat ; labro crassissimo, extüs dila- POURPRE, 101 Lato, intus dentato ; columellà basi depressd, canali longo angusto terminald, Gray. Spicileg. zool. f, 4. pl. 6. f. 9. Murex crassilabris, Poliez et Mich, Cat. de Douai, p, 414, n° 11. pl. 33. f, ro, 1. Murex crassilabrum. Sow. Jun, Conch, illust, fig. 14. Kiener, Spec. des Coq. p. 86. n° 63, pl, 2. fig, à. Murex la- biosus. Habite les côtes du Chili et du Pérou. Avant que l'on connût l’opercule de cette coquille, il était assez naturel de la ranger parmi les Murez ; elle en a, en effet, presque tous les caractères extérieurs, étant terminée à la base par un ca- nal plus long et jlus étroit que dans les autres Pourpres. On pouvait même prendre les lamelles longitudinales dont elle est pourvue pour des varices, assez semblables à celles de plusieurs espèces de Murex; mais l'opercule décide absolument de la place que doit occuper cette coquille : elle doit faire partie des Pourpres, — Elle est ovale-allongée; sa spire pointue forme le tiers de la longueur totale; les premiers tours sont anguleux dans le milieu ; le dernier présente trois petites côtes transverses, également dis— tautes : elles sont traversées par des lames longitudinales, courtes et tranchantes, de sorte que la coquille est couverte d'un réseau à grandes mailles quadrangulaires, Ce qui rend particulièrement cette espèce facile à reconnaître, c'est l’excessif épaississement que prend le bord droit à mesure que la coquille vieillit, Ce bord se dilate en dehors; il est plat en avant ; en dedans il porte six petites dents accouplées deux à deux, L'ouverture est ovalaire, étroite, Son canal terminal est long, étroit et à peine échancré, Cette coquille est toute blanche, quelquefois teintée de jaunätre ou de fauve très pâle, Elle a 35 millim, de long , et 22 de large. + 66. Pourpre de Kiener, Purpura Kienerii. Desh. P. teslä ovato-ventricosä, turbinatä, transversim tenuè striatà, fus— cd, albo longitudinaliter strigatä ; spirä acutä, anfractibus in me- dio carinato-dentatis, suprà planulatis, ultimo tuberculis majori- bus coronato , in medio costul& tuberculosä instructo; aperturä ovatà, lutercente, fusco-zonatà ; labro tenui denticulato; columellà rectà, basi obsoletè canaliculatä. Purpura bitubercularis, Kiener, Spec. des Coq. p. 49. n° tr, pl. xr. fs 32. Habite la Martinique, d’après M. Kiener. M. Kiener ayant donné cette coquille comme le Zitubercularis de 102 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Lamarck, et ce Zitubercularis, comme nous l'avons vu, consti- tuant une espèce très distincte, nous nous trouvons dans l'obliga= tion de changer le nom de l’espèce qui nous occupe, et nous en avons profté pour lui imposer celui de l’auteur du Species des coquilles vivantes, Cette esnèce est ovale-ventrue ; sa spire, poin- tue, se compose de sept tours anguleux, dans le milieu et sur l’angle desquels se relève une rangée de tubercules pointus; leur partie supérieure est aplatie ; elle représente une petite rampe en plan oblique, qui remonte jusqu'au sommet; le dernier tour présente deux rangées inégales de grands tubercules; les plus grands sontles supérieurs; au-dessous et vers la base, on remarque deux petits cordons , sur lesquels se placent quelques petites taches blanches. Sur toute la surface, on voit un grand nombre de stries trans verses, fines, qui souvent sont accouplées deux à deux, L'ouverture est ovalaire, d’un jaune fauve ou légèrement safrané. Le bord droit reste mince et tranchant ; il est très finement dentelé, et l'on y remarque deux ou trois fascies d’un brun assez intense. La columelle est droite, aplatie à la base, et légèrement creusée en gouttière à son extrémité. La coloration de cette coquille est assez constante, Sur un fond d’un brun foncé, elle est ornée de taches irrégulières, d'un beau blanc, qui descendent dans les intervalles des tubercules, Cette coquille est longue de 45 millim, et large de 35. T 67. Pourpre impériale. Purpura imperialis. Blainv. P, testä ovato-acutä, transversim striatä albo-grised, basi umbi- licatä ; anfractibus in medio carinato-spinosis, suprà planulatis, contabulatis, ultimo spinis longioribus coronato, in medio angulo tuberculoso instructo, basi umbilico lato, costulà squamosä cir- cumdato; apertur@ oblongä, intus fusco-fasciatä, labro tenui striato. : Blainv. Pourpres. Nouvelles Annal, du Mus. t. 1. p. 227. n° 54. pl. 11. f. 6. Kiener, Spec. des cop. p.57. n° 35. pl. 14, fe 39. exclus. variet, Juniore. Habite... On poürrait confondre cette espèce avec le Purpura bicarinata, dont elle se rapproche par plusieurs caractères , mais elle s’en distingue constamment par plusieurs autres. M. Kiener con- fond celle-ci avec une autre belle espèce (pl. 14, f. 39, a), que nous avons toujours reconnue comme parfaitement distincte de toutes ses congénères ; il suffit, au reste, d'examiner ;avec POURPRE, 103 quelque soin les figures de l’auteur que nous citons, pour être convaincu qu'elles représentent deux espèces bien différentes, La pourpre impériale est une coquille ovale-turbinée, pointue au sommet, et ventrue dans le milieu, Sa spire est composée de sept tours, divisés en deux parties par une carène submédiane simple ” sur les deux ou trois premiers tours, et qui se découpe ensuite en dentelures qui deviennent spiniformes sur le dernier tour. Outre cette rangée d'épines obliquement redressées, le dernier tour pré- sente encore sur le mifieu de sa longueur un angle, ou plutôt une petite côte transverse, sur laquelle se relevent autant de petits tubercules pointus qu'il y a d'épines à l’angle supérieur. Toute la surface de cette coquille est finement striée en travers ; les stries les plus grosses sont à la base du dernier tour. L'ouverture est pétite, ovalaire; la columelle est presque droite, et moins aplatie à la base que dans la plupart des autres espèces. La base de cette columelle présente une surface oblique, large, infundi- buliforme, circonscrite en dehors par un bourrelet assez épais, chargé de six ou sept grosses écailles, Le bord droit est mince et tranchant; il est orné en dedans de plusieurs fascies d’un beau brun, et l’on y remarque aussi de fines stries qui partent de la partie tranchante du bord, | Cette coquille a 30 millim. de long, et 22 de large. T 68. Pourpre à grandes écailles. Purpura squamigera. Desh. P. testä ovalo-turbinatä rugosä, transversim costatä et striatà; spird acutä, contabulatà ; costis spinis squama-formibus instruc= lis ; striis rugosis ; aperturd ovalo-acultà, rufescente; columellaä reclä, basi planä et perforatà ; colore externo rufo griseoque va- riegato. Desh. Voy. dans l'Inde par Belanger. Zool, p. 426. n° 15. pl. 3. f. 10.11.12, Muller, Sÿnop. Test. p. 71. n° 4. Cette coquille est ovale-oblongue, turbinée; sa spire est courte, formée d'un petit «ombre de tours; elle est pointue au sommet, étagée ; ses tours sont pourvus de deux rangs de grandes écailles spioiformes ; sur le dernier tour on voit quatre côtes transverses, étroites, convexes, sur lesquelles sont disposées régulièrement de grandes écailles pointues, comprimées, canaliculées en dessous. Ces écaiiles sont graduellement décroissantes d’arrière en avaut ; toute la surface est occupée par de tres fines stries transverses, sur lesquelles se relèvent de très petites écailles très fines et lamel- 104 HISTOIRE DES MOLIUSQUES. leuses. L'ouverture est ovale-oblongue, rétrécie à son extrémité antérieure; elle est d’un brun rougeâtre, et son bord droit est finement crénelé dans toute sa longueur, La columelle est presque droite, arrondie à la partie supérieure; elle est aplatie à sa base et percée d’un ombilic assez large. Une côte obliquement dé- currente circonscrit à l'extérieur cet ombilic: cette côte est ré- gulièrement écailleuse. A l'extérieur, cette coquille est d'un blanc grisätre, et ornée de grandes taches subquadrangulaires d'un brun rougeälre assez foncé, Cette espèce, assez rare dans les collections, a été rapportée des iles de la Sonde, par M. Bélanger, Elle a 52 millim, de longueur. 69. Pourpres à petites écailles. Purpura squamulosa. Desh. P, testé oblongä, apice acutä; subcontabulatä, nigricante, trans- versim sulcatä ; sulcis numerosis, squamosis ; anfractibus convexis, costulis longitudinalibus instructis; apertur& alb&, labro incras- sato, denticulato. Desh. dans Bel. Voy. aux Indes. Zool, p. 4a7. pl. 2.f, 6. 7. 8. Cette Pourpre est oblongue, turbiniforme, atténuée à ses extrémités ; la spire, aussi longue que le dernier tour, est très pointue au sommet; elle est formée de 6 à 7 tours étagés, aplatis au-dessus, carénés dans le milieu et pourvus de côtes longitudinales qui, sur le dernier tour, se prolongent jusqu’à la base; elles sont traver- sées par un grand nombre de sillons inégaux, siriés, et chargés d’un très grand nombre de fines écailles, L'ouverture est petite, ovale-oblongue. Son bord droit, épaissi, est dentelé dans toute sa longueur. La columelle est épaisse, presque droite, arrondie à sa partie supérieure, elle est aplatie et pointue à sa base, Le bord gauche est mince, appliqué dans toute sa longueur; il est d'un blanc rosätre à son extrémité antérieure, L'échancrure qui termine l'ouverture est petite, étroite, et peu profonde. Sur un fond d’un brun noir, cette coquille est ornée, sur le dernier tour, de 2 ou 3 zones étroites, blanches; quelquefois l'intervalle des sillons est blanc, tandis que leur sommet est noir. Dans une variété con- slante, la coquille est toute noire. Celte coquille a été recueillie par M, Bélanger sur les côtes occiden- tales de l'Inde. Les grands individus ont 25 millim, de long. Ÿ 70. Pourpre épineuse. Purpura aculeata. Regen. P. test ovato-turbinatä, contabulatä, transversim striato-rugosd, albä, nigro-marmoratà seu punctatä ; anfractibus supernè planu- POURPRE. 10) latis, in medio tuberculis aculeiformibus coronatis, ultimo anfractu magno ; trifariäm tuberculato ; aperturä& suboyatà, intus castanco zonatä ; labro incrassato, intüus dentato, Regenfuss, Conch, t. 1. p. ro. pl. 2. f, 18. Seba. Mus, t. 3. pl, 52. f, 27. pl. 60. f, 12. Martini, Conch. t. 3. pl, 99, f. 945. 946. Purpura hippocastanum, Pars, Lamk, n° 9. Murez hippocastanum, Pars. Gmel. p. 3539. Habite. Nous avons trouvé, dans l'ouvrage de Regenfuss, une très bonne figure de cette espèce, désignée sous le nom que nous lui avons conservé, Purpurea aculeata. La synouymie que Jui attribue cet auteur est des plus fautives, puisqu'il y rapporte deux espèces de Pourpre, ainsi que le Wurez turbinellus de Linné. Cette coquille fait partie du Murex hippocastanum de Linné, Nous avons vu, dans une note relative à cette espèce, à combien d'erreurs syno- nymiques elle avait été sujette, et nous avons fait remarquer que celte confusion s’est continuée jusque dans nos auteurs les plus récens. L'espèce que nous mentionnons actuellement a élé con- fondue par Lamarck lui-même, parmi celles qui constituent son Purpura hippocastanum. En démembrant successivement les espèces comprises sous ce nom, le Murex hippocastanum de Linné, et la Pourpre du mêmenom de Lamarck, devront disparaitre de la nomenclature. Le Purpura aculeata est une coquille turbinée, ovalaire, à test solide, ayant la spire obtuse et assez allongée; on compte à cette spire six à sept tours, aplalis en dessus, et couronnés, dans le milieu, d’une rangée de gros tubercules spiniformes, dirigés hori- zontalement ; sur le dernier tour, on compte trois, quelquefois quatre rangées de tubercules semblables, mais un peu plus courts, Outre ces tubercules, on voil encore à sa surface des stries trans— verses souvent accouplées à deux ou à trois, et formant des sillons très aplatis. L'ouverture est ovale-oblongue. Sa culumelle, légère- ment enflée dans le milieu, présente ordinairement deux grosses rides à peine saillantes. Le bord droit est épais, garni en dedans de cinq à six dents arrondies, desquelles partent autant de zones transverses d’un beau brun, que l’on voit pénétrer dans l'intérieur de l’ouverture, Lorsque cette coquille est bien fraiche, elle est d’un blanc fauve, et ornée de fascies longitudinales, de points ou de taches d’un noir foncé. Les grands individus ont 50 millim. de long et 43 de large, en y comprenant la longueur des épines, 106 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Ÿ 71. Pourpre melon. Purpura melo. Duclos. P. testé ovatä, crassä, ponderosd, transversim striatä, atro-fusca; albo irregulariter maculatä; aperturd ovatà; labro tenui, tenuè dentato, intüs plicato, supernè fusco, anticè lutescente ; columellä simplici, basi obsoletè canaliculatä, in medio violaced, supernè infernèque aurantié. Blainv. Pourp. Nouv. Ann. du Mus. t.1.p. 241. n° 83, pl.r2. f. 4. Duclos. Ann. des Sc. nat. t. 26, p. 105. pl. 1. f. 2, Sow. Genera of Shells. f, 5. Reeve, Conch. Syst. t. 2. p. 221. pl. 59. f. 5. Kiener. Spec, des Coq. p. 125. n° 80. pl. 39. f. 93. Habite les côtes du Pérou. n Gette espèce avait déjà été nommée par M. Duclos, dans les Annales des sciences naturelles, lorsque M. de Blainville lui imposa le nom de Purpura crassa dans sa Monographie des Pourpres, publiée quatre années plus tard, Cette coquille se reconnaît facilement ; elle est épaisse et pesante; le plus souvent elle est ovalaire, Dans quelques individus, la spire est très courte et très obtuse; dans les individus bien conservés, on voit à la surface des stries fines et peu profondes, qui ordinairement se détachent en blanc sur les parties brunes de la coquille. La spire est conique, composée d’un petit nombre de tours aplatis. L'ouverture est petite, régu- lièrement ovalaire, et son bord droit, mince et tranchant, s’épais- sit assez subitement; presque tout ce bord est d’un brun-noirâtre foncé, il est blanchâtre, ou d’un jaune-orangé pâle à la base ; il est finement dentelé dans toute sa longueur, et chaque dentelure se continue en dedans sous la forme d'un petit pli. La columelle est très épaisse, arrondie dans la plus grande partie de sa lon- gueur ; elle est aplatie à la base, et même légèrement creusée en gouttiere, Cette columelle porte au milieu une grande tache vio- lette ; dans les vieux individus elle est d’un beau jaune-orangé à ses deux extrémités. Le canal terminal est court, étroit, peu pro- fond. La plupart des individus-sont d’un brun-noirâtre très foncé, avec quelques tâches blanches, irrégulierement éparses, quelque fois assez grandes pour descendre du haut en bas du dernier tour, Ce dernier tour est toujours pourvu d’une large zone blanche à la base, Les grands individus de cette espèce ont 58 millim. de long, et 40 de large. 72. Pourpre chocolat. Purpura chocolatum. Duclos. P. testé ovato=turgidé, transversim tenuè striatä, supernè tubercu=— POURPRE, 107 lato-dentatä, fucescente ; aperturd magné, dilatata ; columellà rectä, albä, rubro in medio maculatä, Purpura chocolatta, Blainv. Pourp. Nouvelles Ann. du Mus. t. 1. p.240. n° 80. pl. 12. f, 23. Duclos. Ann, des Sc, nat, t. 26, pl. 2, f, 7. Kiener. Spec, des Coq. p. 98. n° 61, pl. 26. f. 70. Habite l’Occan Pacifique, sur les côtes du Pérou et du Chili. Grande et belle espèce de Pourpre, dont on connait actuellement plusieurs variétés remarquables, Elle est ovale, ventrue. Sa spire, peu allongée, est pointue au sommet , et se compose de sept tours, dont le dernier est très grand, et, dans la plupart des individus, couronné à sa partie supérieure par une rangée de tubercules assez grands et pointus. Lorsque l’on a sous les yeux un grand nombre d'individus de cette coquille, on voit ces tubercules dis- paraitre insensiblement, et l'on arrive par des nuances insensibles à une variété ovoide, chez laquelle les tubercules ont compléte- ment disparu. Toute la surface -extérieure est couverte de fines stries transverses, peu apparentes, qui, en aboutissant sur le bord droit, se terminent par de très fines dentelures, qui le garnissent dans toute son étendue. L'ouverture est grande, ovalaire, d’un brun-violacé en dedans, jaunàtre-blanchâtre dans le fond. Le bord droit, toujours mince et Iranchant, est très finement plissé dans toute sa longueur. Le canal de Ja base est court, large et profond. La columelle est droite, assez souvent blarchâtre ou jau- nâtre; la columelle est ornée, dans le milieu, d'une tache nua- geuse, d’une belle couleur rouge ocracée, Toute celte coquille est d’un brun terne, tout-à-fait comparable à celle du chocolat, Les grands individus ont 65 millim. de long et 55 de large. T 73. Pourpre puisard. Purpura haustrum. Quoy. P, testä ovatà, squalidè castaned, transversim striaté ; spird brevi acuminalà, anfractibus convezxis , ultimo-maximo basi attenuato ; aperturä amplà, candidä ; columellà latä, pland, extus basi mar- ginatä ; labro tenui acuto, denticulato, Buccinum haustrum, Martyns. Univers. Conch. pl. 9. Buccinum hauritorium, Chemn, Conch, t, ro, p. 183. pl. 1532. f. 1449, 1450. Buccinum huustorium. Gmel. p. 3498. n° 175. Buccinum haustrum, Dillw, Cat. t. 2.p. 610. n° 54. Purpura haustrum, Quoy. Voy. de lAstr, Moll, t. 2, p.654. pl. 37. f. 408. Kiener, Spec, des Coq. p. 96. n° 60, pl. 25. f. 69. 108 HISTOIRE£ DES MOLLUSQUES, Purpura haustorium. Blainv. Pourpres. Nouvelles Ann, du Mus. t. 1.p. 239. n° 79. Wood. Ind. Test. pl. 22.f, 55, Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Cette espèce était rare autrefois dans les collections, et Martyns, le premier, en a donné une très bonne figure, dans son Universal Conchologist, Quelques auteurs, Gmelin, Lamarck, entre autres, ont confondu cette espèce dans la synonymie de Purpura persica. Il est à présumer que ces auteurs ont jugé de cette coquille d’après les figures, car ces espèces sont trop faciles à distinguer lorsqu'on les a sous les yeux. Celle-ci est assez grande, ovale-pyriforme, à spire courte et pointue, atténuée à la base, à la manière du Py- rula melongena. Les premiers tours sont étroits el convexes ; le dernier est très grand. Lorsque la coquille est bien fraiche, ce qui est fort rare, on la voit partout couverte de fines siries trans— verses, assez régulières, et plus ou moins écarlées, selon les indi- vidus, L'ouverture est fort grande, ovalaire, d’un beau blanc chez les vieux individus; elle est teintée de blanc sale ou de jaunâtre dans les plus jeunes. La columelle est fort large, légèrement arquée, aplatie à la base, et de ce côté elle est garnie en dehors d’un petit bourrelet décurrent, qui va gagner obliquement l'extrémité du canal. Ce canal est un peu plus allongé que dans la plupart des autres Pourpres ; il est petit, peu profond, et tout-à-fait dénué d’échancrure. Le bord droitest mince et tranchant; il est festonné dans sa longueur, et finement dentelé. Les grands individus ont 65 millim. de longueur, et 40 de large. Ÿ 74. Pourpre de Freycinet. Purpura Freycineti. Vesh. P. testä ovato-oblongä, subfusiformi, in medio ventricosä ; spirà brevi acutä; anfractibus primis supernè carinatis, ultimo trans- versim obsoletè sulcato, rubescente ; aperturä alba ovatä ; columellä in medio arcuatä, cylindraceä, basi compressé acutä. Desh. Magas, de Zool. 184r. Mollusques. pl. 26. Habite le Kamtschatka. Cette espèce curieuse est parfaitement distincte de toutes celles con nues jusqu’à présent; par sa forme extérieure, elle se rapproche du Purpura Rudolphi; mais elle est constamment plus petite; elle est ovale-oblongue, subfusiforme, ventrue dans le milieu. La spire est courte, pointue; on y compte 5 tours, dont les premiers sont carénés à leur partie supérieure, et treillissés par des stries transverses et longitudinales, Sur le dernier tour, ces stries sont presque effacées, et elles sont remplacées par un pelit nombre de POURPRE. 109 côtes trapsverses peu saillantes, distantes, et entre lesquelles se trouvent quelques stries presque effacées ; la base du dernier tour s’atténue assez rapidement et se prolonge en un canal court, ter- miné par une échancrure plus profonde que dans la plupart des autres Pourpres, en se rapprochant, en cela, de celle des Buccins, L'ouverture est ovale-oblongue; elle est blanche sur les bords, et d'un blanc rougeâtre au fond. L’angle supérieur de l'ouverture est creusé en une petite gouttière peu profonde, Le bord droit est mince et tranchant ; il est onduleux dans sa longueur. La colu- melle est arquée dans son milieu, arrondie dans cette partie; vers la base elle s’aplatit et devient tranchante dans toute la longueur du canal terminal, Le bord gauche est étroit, appliqué dans toute son étendue, rétréci dans le milieu; il est blanc comme le reste de l'ouverture. La couleur de cette espèce est peu variable ; elle est d’un brun rougetre, uniforme dans le plus grand nombre des individus, Dans quelques autres, dont on pourrait faire une va- riété, la coquille est d’un blanc rosé, et elle est ornée de à ou 3 fascies transverses d’un brun rougeâtre plus ou moins foncé, Cette coquille a 40 millim. de long, et 28 de large. T 99. Pourpre mosaique. Purpura musiva. Kiener. P, testà elongato-turbinatä, in medio angulatä, apice acuminatä, longitudinaliter costatä, transversim tenuè striatä, costis quinque- fariam granulosis, spiräconicä, anfractibus excavatis, infernè su- pernèque granulosis; apertur& ovato-angustd, intus nigrescente, ad peripheriam luteo-maculatä; columellé in medio inflati, basi attenuatä; labro simplici acuto, aliquandd quadridentato, Kiener, Spec, des Coq. p. 38. n° 21. pl. 9. f, 22. Habite... Belle et rare espèce de Pourpres, dont on ne connait encore qu’un petit nombre d'individus bien frais dans les collections de Paris, Elle est allongée, anguleuse dans le milieu, et semble former deux cônes accolés base à base, La spire est formée de sept tours creusés dans le milieu, et garnie de petites côtes longitudinales, au som- met desquelles se trouve une granulation, et une autre s'élève également à la base et contre la suture ; le dernier tour est garni, comme les précédens, de petites côtes longitudinales, obliques, sur lesquelles on compte cinq rangées transverses de granulations ar rondies ; quelquefois il y en à une sixième qui est circonscrite obliquement à la base de ce dernier tour. Outre ces parties que l'on remarque à la surface de cette coquille, on y voit aussi un grand nombre de stries transverses, fines et serrées. L'ouverture 1410 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. est petite, ovalaire, brunâtre en dedans, et ornée dé taches jau- nâtres sur Son pourtour, La columelle est assez épaisse, elle est un peu renflée dans le milieu, et atténuée à son extrémité, Le bord droit est tantôt mince et simple, tantôt il est plus épais, et alors, ilest garni de quatre dents presque égales; La coloration de cette coquille est fort remarquable, Les côtes se dessinent en noir sur un fond blanchâtre, mais les rangées de granulation sont alterna- tivement noires et d'un beau jaune orangé. Cette coquille a 30 millim. de long, et 15 de large. Ÿ 76. Pourpre nassoïde. Purpura nassoides. Quoy et Gaimard. P, testé ovato-ventricosä, albo-grised, longitudinaliter costatä, trans- versèm striaté, anfractibus planis, supernè marginatis; apertur& ovatv-angustä, intüs pallidè violaceä; basi angustè emarginatä; columellé arcuatä, albà, planä; lubro intüs tenuè denticulato. Quoy et Gaim. Voy. de l'Astr. t. 2. p. 564, pl. 38. £, 7.8. 9. Exclus, varietate, Blainv. Pourp. Nouvelles Anv. du Mus. t, 1. p. 205, n° 16. Kiener. Spec. des Coq. p. 43. n° 25, pl. ro. f, 28. Habite l'ile de Tonga-Tabou. Petite coquille qui a beaucoup les apparences d’une nasse, et qui ce pendant appartient au genre Pourpre, à cause de l'aplatissement de sa columelle. Elle est ovalaire, courte, épaisse, la spire conique composée de cinq à six tours aplatis, ornés de côtes longitudinales, découpés transversalemient, en granulations régulières, par des stries transverses et profondes. La rangée de granulations qui se voit au sommet des tours est un peu plus écartée, et elle forme une bordure à la suture. Le dernier tour est plus grand que la spire, ‘il est globuleux, et comme les précédens, il est orné de côtes dé coupées en granulations. L'ouverture est petite, ovalaire, souvent blanche, quelquefois légèrement teintée de violet. La culumelle est presque droite, aplatie, pointue à sa base, et elle est ordinaire- ment blanche. Le bord droit est peu épais, et il est garni dans toute sa longueur d’unerangée de petites dentelures. Cette coquille est d’une couleur uniforme, d’un blanc jaunâtre ou grisâtre. Les grands individus ont 50 millim. de long, et 13 de large. + 77: Pourpre pie. Purpura pica. Blainv. P.testä crassä, ponderosä, ovalo-subturbinatä, atro fucescente, albo- zonatä, vel maculatä; spir@ brevi conicä, anfractibus striatis, su— pernè excavatis, infernè tuberculis armatis, ultimo anfractu trans- POURPRE. ri versim triseriatim tuberculato; aperturd intüs albo-lutescente ; _ rubro tenu striatä, ad peripheriam atro-maculatñ} columellé in- crassatä, fusco-violacea, Blainv. Pourp. Nouvelles Ann. du Mus, t, 1. p; 213, n° 29. pl. 9. f, 9: Murex hippocastanum, Var, 5. Gmel, p. 3539. Kiener, Spec. des Coq. p. 48, n° 29, pl, «1, f, 81, Seba Mus, t, 3. pl. 60, f, 11? Martini, Conch. t, 3, pl. 100, f, 956, 958, Habite les iles de l'Oréauie. Cette espèce a été mentionnée par Gmelin, et confondue parmi les variétés du Murex hippocastanum de Linné. Depuis elle a été dis- tinguée par M. de Blainville, dans sa monographie du genre Pour- pre, et M. Kiener a adopté cette espèce qui en effet est bien dis- üncte de toutes ses congénères, Elle est ovalaire, subturbinée, pesante, épaissie, finement striée en travers, Sa spire est conique, courte, obluse au sommet, composée d’un petit nombre de tours concaves en dessus, et remarquables par la maniere dout ils se meu- vent et s’amincissent au-dessous de la suture; ils sont anguleux à leur partie inférieure, et sur cet angle s’élèvé une série de gros tu- bercules coniques, courts, à base élargie; ils se coutiuueut au sommet du dernier tour, et ilsen forment le couronnement. Outre cette première rangée de tubereules, le dernier tour en porte deux autres, mais ils sont plus courts et plus obtus, L'ouverture est assez grande, ovalaire, son bord droit, mince, est tranchant et finement dentelé, et l'on voit en dedans des stries d'un rouge ocreux qui se perdent dans l'intérieur de la coquille ; en dedans, l'ouverture est d’un blanc jaunâtre, et son bord droit est terminé par une zone d’un brun noir, interrompu en deux ou trois endroits. La colu- melle est épaisse, d’un beau brun violacé, elle est aplatie et poin- tue à la base, Cette coquille a une coloration constante, elle est d'un brun noir foncé, et elle est ornée sur le dernier tour de trois fascies transverses, blanches, qui se dilatent entre les tubercules, Les grands individus ont 60 millim. de long, et 42 de large. T 98. Pourpre rugueuse, Purpura rugosa. Desh. P, testà ovato-biconicä, in medio angulalo-dentatà, transversim tenuè strialä, strüs eleganter $quamosis, albo rubente, transversim fusco- fasciatd; spird acuminatä, conicä, anfractibus ir medio angulato- dentatis, ultimo quadricostato, costulis transversalibus nodulosis; aperturé ovatà, albä; columellà rectä, complanatd ; labro acuto, subplicato, Murez rugosus, Born. Mus. p. 305. pl. 11.f.6, 7. 112 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Knorr. Vergn. t. 4. pl. 26.f, a? Buccinum armillatum, Gmel. p. 3496. n° 118. Id, Dillw. Cat. t. 2. p. 641. n° 129. Excel. Martini syn. Habite l'Océan Indien, Nous restituons à cette espèce le nom que Born, le premier, lui im- posa. Quoiqu’elle fût déjà nommée, Gmelin l’a désignée sous le nom de Buccinum armillatum, mais selon sa coutume, sous cette dénomination spécifique, il confond deux espèces très distinctes : celle-ci et le Purpura concatenata, de M. de Blainville. Dillwyn commet la mème confusion, et si nous citons dans notre synony- mie les deux auteurs que nous venons de mentionner, c’est d'une manière restreinte. Long-temps après Born, MM. Quoy et Gai- mard ont aussi donné Je nom de Purpura rugosa à une autre espèce très distincte de celle-ci, et à laquelle un autre nom devra être imposé. Cette coquille a la plus grande analogie avec le Purpura sacellum de Chemnitz, cependant elle s’en distingue spécifiquement. Elle est ovale ou plutôt formée de deux cones appliqués base à base, La spire est aussi longue que l'ouverture, et l’on y compte sept tours divisés en deux parties égales par un angle aigu sur lequel s'élèvent des dentelures squamiformes; cet angle se continue sur le dernier tour, et il y occupe la partie supérieure ; au-dessous de lui, ce der- nier tour porte trois côtes transverses, étroites, médiocrement sail- Jantes, sur lesquelles se relèvent de petites nodosités; outre ces côtes transverses, on remarque encore des ondulations longitudi- nales, larges et peu profondes; enfin dans les individus bien con- servés, toute la surface est ornée d’un très grand nombre de stries transverses, hérissées de très fortes écailles; l’ouverture est blan- che, ovale, subsemilunaire, et prolongée antérieurement en un ca- pal un peu plus long que dans la plupart des Pourpres. Le bord droit est mince, trauchant, et plissé dans sa longueur. Sur un fond d’un blanc jaunâtre ou rougeâtre, cette coquille est ornée de fas- cies brunes, placées sur les côtes transverses. Les écailles des stries sont également brunes, ce qui les rend fort apparentes sur le fond pâle de la coquille. Cette espèce a 32 millim. de long, et 20 de large. + 99. Pourpre de Savigny. Purpura Savignyi. Desh. P, testà ovato=turgidä, crassd, transversim striatà, quadriseriatim tu berculatä, nigrä, lineis albis brevibus, subarticulatis ornatä; spird brevi obtusä, anfractibus angustis supernè subcanaliculatis ; aperturd albä, ovato-subsemilunari; columellé depressä, in medio inflatà; labro acuto, profundè plicato, in margine nigro. POURPRE, 113 Savigny. Éxped, d'Egypte, Coq. pl. 6, f. 1, Purpura hippocastanum, T’ar, PB. Kiener, Speé,. des Coq. pl. 19% f. 36. Habite la mer Rouge. Daws l'explication des planches du grand ouvrage d'Egypte, M. Au- douin rapporte cette espèce au Purpura hippocastanum de La= marck. M. Kiener fait de même, mais nous ne partageons pas l'opinion de ces deux auteurs. Nous avons vu que le Purpura hip- pocastanum devait disparaître de la nomenclature, et l'espèce à la- quelle nous donnons le nom du savant zoologiste qui a laissé des travaux si remarquables dans la commission d'Egypte, est l’une de celles qui, rapportée dans la synonymie de l’Hippocastanum, doit constituer cependant une espèce à part, Cette coquille est ovale-subglobuleuse, sa spire est courte, assez sou- vent obtuse, et l’on ÿ compte un petit nombre de tours étroits, creu- sés en gouttière à leur partie supérieure. Cette gouttière est placée entre deux séries de tubercules ; l’une qui appartient à Ja suture, et l'autre qui forme la base des tours; le dernier tour est très grand, on y remarque quatre rangées transverses de gros tubercules py— ramidaux, ordinairement courts et subquadrangulaires. Les ran- gées de tubercules he sont point égales, la première est la plus grosse, la deuxième vient ensuite, mais la troisième est la plus pe- tite; dans l'intervalle de ces tubercules se montrent quelques stries transverses, larges et peu profondes. L'ouverture est petite, ovale- subsemilunaire, elle est blanche en dedans. La columelle est de la méme couleur, cependant il y a des individus où elle est légère- ment teintée de violàtre; cette columelle est aplatie, presque droite, uu peu renflée dans le milieu. Le bord droit s’épaissit assez subite- ment à l’intérieur, il est profondément plissé, ou plutôt taillé en gouttière, aux parties qui correspondent aux rangées supérieures des tubercules. La coloration de cette espèce est assez constante, la couleur noire domine, cette couleur est interrompue par des fas- cies blanches longitudinales, étroites, qui descendent obliquement entre les tubercules ; les stries offrent un grand nombre de liuéoles blanches, quelquefois onduleuses, et assez souvent taillées en crois- sant ou en fer de flèche. Cette espèce est longue de 45 millim., et large de 35. Ÿ 80. Pourpre ràpe. Purpura scobina. Quoy et Gaimard. P, testà ovato-oblongä, transversim costatä, rugosä, squalidè luteä; interstitiis lamellosis imbricatis; apertur& ovali minore fucescente, labro undulata, intüs tuberculatä, sulcatä; spirä conicä, crassä, sub- acutà, Tome X. 8 ps 114 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. : Quoy et Gaim, Voy, de l’Astr, t, a. pl. 38. f. 12. 13. Kiener. Spec. des Coq. p. 119. n° 75. pl. 35. f. 83. Habite la Nouvelle-Zélande. Assez petite espèce, oblongue, à spire épaisse, un peu pointue, dont les tours sont carénés, noduleux; le dernier a trois grosses côtes transverses, rugueuses, dans les intervalles desquelles sont plusieurs rangées de petites écailles imbriquées, rudes comme une räpe. L'ouverture est ovalaire, assez étroite, ondulée sur le bord droit, qui est denticulé et sillonné. La columelle est lisse et forme un si- nus en arrière, à sa réunion au côté opposé. Cette coquille est d’un jaunâtre en dessus et d’un fauve-violacé dans l'ouverture. Sa lon- gaeur est de 27 millim., et sa largeur de 14. + 8r. Pourpre striée. Purpura striata. Desh. P. testà albà ovatä, acuminatd, transversèm costatà, longitudinali- ter striatä; striis irregularibus; anfractibus convexiusculis, costa- rum interstitiis lacunosis; aperturd ovatd, «lbä, violaceo-maculatä; columellà latä, depressä ; labro acuto, intüs plicato. Buccinum striatum, Martyns. Univers. Conch, pl. 3. Buccinum orbita lacunosa, Chemn. Conch. t, ro. p. 200. pl. 154. TÉLATSe Buccinum orbita. Var. $. Gmel. p. 3490. n° 183. Buccinum lacunosum, Brug. Encycl. méth. Vers. t. 1.p. 258. Buccinum orbita, Var. Dillw. Cat. t. 2. p. 618. n° 74. Buccinum bicostatum, Brug. Encycl. Vers. t, 1. p. 248. n° 5. Descript. exclusa. Habite la Nouvelle-Zélande. A l’occasion du Purpura succincta de Lamarck, nous avons fait re- marquer la confusion qui existait entre cette espèce et celle que nous allons décrire. Nous avons fait remarquer aussi que Bru- guière, ordinairement si exact, avait laissé échapper un singulier double emploi, mais nous n’y reviendrons pas, puisque nous avons traité de ce sujet dans la note que nous venons de citer; nous ajou- terons que MM, Quoy et Gaimard ont donné le nom de Striata à une Pourpre très différente de celle-ci, mais dont le nom devra être changé. Cette espèce, restée rare jusqu’à présent dans les col- lections, se distingue facilement de toutes ses congénères, et quand on l’a sous les yeux, on reconnait combien sont exactes les figures du magnifique ouvrage de Martyns. Elle est ovale-oblongue et se rapproche, par sa forme, du Purpura lapillus de nos côtes. Sa spire est plus courte que le dernier tour, et l’on y compte six tours convexes, sur lesquels il y a trois à POURPRE. 115 larges côtes aplaties, séparées par des sillous étroits et assez pro- = fonds; sur le dernier tour, ces côtes sont au nombre de huit ou neuf; elles sont traversées par des stries d’accroissement irrégulières, assez nombreuses, qui sont presque effacées sur les côtes, mais qui se relèvent dans les sillons, et laissent entre elles soit des lacunes, soit des ponctuations assez grandes, L'ouverture est ovale-oblon- gue, elle est blanche, cependant dans le fond on aperçoit une tache nuageuse, d'un brun violacé très pâle. La columelle est assez large et aplatie, Le bord droit est festonné dans toute sa longueur et plissé en dedans, Cette coquille est toute blanche et quelquefois jaunätre. Notre plus grand individu a 38 millim. de long, et 22 de large. Celui figuré par Martyns est d’un tiers plus grand. 82. Pourpre triangulaire. Purpura triangularis. Blainv. P, testä minima, ovato=turbinaté, albd, ferruginceo-tinctä, transver- sim tenuè striat@, bifariam superrè angulato-tuberculosà ; spirä brevissimä; apertur& albä, minimd; labro acuto, tenuè denticulato. Blainv. Pourp. Nouvelles Ann. du Mas. t, 1, p.223, n° 46.plrr. f. 4. Habite l'Océan Pacifique, à Mazatlan. Petite espèce qui avoisine un peu, par sa forme générale, le Purpura neritoides de Lamarck. Elle est ovale-turbinée ; sa spire est très courte, et son dernier tour présente deux, quelquefois trois angles obtus, sur lesquels se relève un petit nombre de tubercules com-- primés et dentiformes. On remarque de plus sur toute la surface, des stries trañsverses, excessivement fines et très finement ponctuées, L'ouverture est étroite, ovale-subsemilunaire, La columelle est droite, large, aplatie, et l’on remarque dans son milieu quelques rides irrégulières; le bord droit est mince et tranchant, et il est garni en dedans d’une série de petites dents. A la base, on voit un espace ombilicai, assez large et circonscrit par un angle assez aigu. Cette coquille est blanchâtre, et l’on y voit quelques taches nua- geuses, d’un rouge ocreux pâle, cette couleur se montre surtout au sommet des tubercules. Cette petite espèce a 22 millim, de long, et 18 de large. 83. Pourpre granuleuse. Purpura granulata. Duclos. P, test ovatä, crassä, transversim sulcatä, longitudinaliter costata, tuberculosä, tuberculis nigris, lineis albis separatis; anfractibus an- gustis, supernè excavalis, ultimo basi attenua'o; aperturd anguslà, albidä vel nitescente; columell& in medio subangulatä; labro in- crassato; dentibus duobus albis majoribus in medio instructo. 8. 116 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Blainv. Pourp. Nouvelles Ann. du Mus, t. 1. p. 204. n° 8, pl, 9. f,38 Kiener, Spec. des Coq. p. 22. n° 10, pl, 5. f, 10. ro a. Purpura granulata. Duclos. Ann, des Se. nat. t. 26. pl, 2.f. 9. Habite les mers de Madagascar et la mer Rouge. Dès 1826, M. Duclos avait donné le nom de Granulata à cette es- pèce, pour laquelle M. de Blainville proposa plus tard un autre nom. Cette Pourpre appartient à la section des Ricinules; elle est ovale-oblongue, épaisse et ventrue; on la reconnaît facilement aux tubercules quadrangulaires, obtus, peu saillans, d’un noir foncé, qui sont séparés par des lignes blanches transverses et d’autres lignes blanches longitudinales. Les tours sont étroits, comme étranglés dans le milieu; le dernier est plus grand que la spire, il est atténué à son extrémité antérieure, où il se termine par une échancrure étroite et profonde, L'ouverture est étroite, grimaçante, sa couleur est variable selon l'âge des individus; dans les plus vieux, elle est blanche, et son pourtour seulement est noir. Sa columelle est fort épaisse, aplatie, elle est munie d’un gros pli triangulaire, saillant dans le milieu. Le bord droit est très épais, il porte quatre dents, dont les deux médianes sont grosses et ob- tuses. Cette coquille a 28 millim. de long, et 18 de large. Espèces fossiles. 1. Pourpre anguleuse. Purpura angulata. Du. P. testà ovato-fusiformi, longitudinaliter plicato-angulatä, transver- sim grossè sulcatä; anfractibus superioribus angustalis, ad sutu— ram demissis, medio tricinctis; cingulis alternatim elevatioribus ; labro crasso intis quinque dentato. Duj. Mém. géol. sur la Touraine, p. 297. pl. 19. f.4. Habite. Fossile dans les faluns de la Touraine et aux environs de Bordeaux. Coquille d'un médiocre volume, qui ne manque pas d’analogie avec le Purpura Edwardsii de Puyraudeau, Elie est ovale-oblongue, à spire conique, composée d’un petit nombre de tours aplalis. Cette spire est plus courte que l'ouverture. Les tours en sont apla- tis ou légèrement anguleux vers la base. Ils sont pourvus d’un assez grand nombre de grosses côles longitudinales qui, en des- cendant du sommet à la base, rendent la coquille anguleuse; sur le dernier tour, ces côtes sont traversées par d’autres petites côtes transverses, quelquefois subécailleuses, entre lesquelles on remar- LICORNE. 117 que une fine strie. L'ouverture est ovale-étroite ; son bord droit épaissi porte à l’intérieur cinq dentelures, La columelle est à peine arquée, elle est aplatie à la base, et elle montre de ce côté une surface ombilicale, infundibuliforme. Cette coquille assez rare a 27 millim. de long, et 16 de large. j 2. Pourpre sculptée. Purpura exsculpta. Duj. P. testä ovato-fusiformi, longitudinaliter obsoletè costellatä, trans- versim erquisité strialà et cingulatä; anfractibus vix convezis, su- perioribus costato-granulatis; apertur& angustä; columellà supernè uniplicatä, ad basim rugosä; labro incrassato, intus sulcato; dente supernè canalem cum dente columellari efformante. Duj. Mém, géog. sur la Tour. p. 297. pl. 19. f. 8. Habite... Fossile dans les faluns de la Touraine, Celle-ci très rapprochée de la précédente s’en distingue par plu- sieurs bons caractères, Elle est ovale-oblongue, ventrue dans le _ milieu, Sa spire pointue est composée de cinq tours médiocrement convexes; le dernier, très grand, est atiénué à la base et prolongé en un canal étroit, ce qui pourrait faire ranger cette espèce parmi les Fuseaux, si elle n’avait la columelle aplatie, A la surface, on remarque non-seulement des côtes longitudinales, obtuses et peu nombreuses, larges et aplaties, mais encore un assez grand nombre de petites côtes transverses, quelquefois égales, assez souvent al- ternantes, les plus petites se trouvant entre les plus grosses, Dans les individus les mieux conservés, les stries d’accroissement sub— lamelleuses se relèvent en écailles, en passant sur les côtes trans- verses, L'ouverture est ovale, très étroite. Le bord droit est re- marquable par son grand épaississement et par la manière dont il est aplati en avant. Outre ce caractère, il présente encore celui d’être garni d’un assez grand nombre de dents à l’intérieur, et des rides qui séparent ces dents à la base. Cette espèce a 25 millim, de long, et 15 de large. LICOKNE. (Monoceros.) Coquille ovale. Ouverture longitudinale, se terminant inférieurement par une échancrure oblique. Une dent co- nique à la base interne du bord droit. Testa ovata. Apertura longitudinalis, basi postice emar- ginata : sinu obliquo. Dens conica ad basim internam labri. 118 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Ogsenvarions. — Les Licornes ressemblent tellement aux Pourpres par la plupart de leurs carractères et par leurs rap- ports, que je ne les en aurais pas séparées, si plusieurs espèces bien distinctes ne se trouvaient réunies les unes aux autres par ce ca- ractère singulier, qui consiste en une dent conique à la base in- térieure du bord droit. Leur columelle, en général, est aplatie comme celle des Pourpres; ainsi, la dent particulière de leur bord droit est le seul caractère qui les en distingue; mais il est constant dans les espèces, et ne laisse jamais de doute sur le genre auquel il faut les rapporter. , On en connait déjà cinq espèces qui vivent toutes dans les mers de l’Amérique. ESPÈCES. 1. Licorne cerclée. Monoceros cingulatum. Lamk. M. testä ovato-oblongä, contabulatä, cinguliferà ; transversim tenuis- simèque striatä, fulv6-rufescente; cingulis lævibus nigris; anfracti- bus supernè angulatis; aperturà candidissimä. Encyel. pl. 396. f, 4. a, b. * Crouch, Lamk, Conch, pl. 18. f. 10. * Schub, et Wagn. Chemn. Supp. p. 150. pl. 233. f, 4096. Turbinella cingulata. Kiener. Spec, des Coq. p. 36. n° 25, pl. 20. Fr, * Sow. Genera of Shells. f, 4. * Reeve, Conch, Syst. t. 2. p. 224. pl. 261. f. 4. * Buccinum pseudodon. Burrow, Elem. of Conch. pl, 26. f. 2. * Wood. Ind. test. pl, 24. f. 167. Habite les côtes occidentales du Mexique. MM. de Humboldt et >onpland. Mon cabinet, Belle coquille, à tours étagés, ayant la dent conique de son bord droit aussi longue et aussi aiguë que celle de la suivante, C’est une espèce très rare. Longueur: 25 lignes, 2. Licorne tuilée. Monoceros imbricatum. Lamk. (1) * M, testä ovatà, ventricosä, scabriusculà, cinereä aut griseo-rufà ; costis transversis confertis imbricato - squamosis; anfractibus conveæis ; spirà brevi ; labro crenulato. (1) Depuis Chemnitz, tous les conchyliologues, sans excep- tion, ont rapporté dans la synonymie de cette espèce une co- LICORNEs 119 Pallas, Spicil. Zool. Fase, ro.t. 3, f. 3. 4 Martyns. Conch. 1. f, ro. et 2. f, 50. Knorr. Vergn. 4, t. 30. f. 1. Favanne, Conch. pl. 23. fig. D r. Martini. Conch. 3, t: 69. f, 961. Buccinum monoceros, Chemn, Conch. ro. t, 154. f. 1469. 1470. Buccinum monoceros. Brug. Dict. n° rx, Buccinum monodon, Gmel. p. 3483, n° 50, Monoceros imbricatum., Encycl. pl. 396. f, 1. a. b. * Blainv. Malac. pl. 22, f. 3. * Davila. Cat, t.1. pl. 9. f. B. 6, * Schrot, Einl. t. 1. p. 357. n° 5. Dillw. Cat. t. 2: p. 6ro. n° 53. Bucc. monodon, Blainv. Pourp. Nouvelles Ann, du Mus. t. 1, p. 246, n° 90. Rudolpha monodon, Schum. Nouv. syst, p. 210. Sow. Genera of Shells, f, 3. * Reeve. Conch. Syst, t. 2. p. 223. pl. 26r. f. 3. * Wood. Ind. test. pl. 22. f. 54. * Kiener. Spec. des Coq. p. 137. n° 89. pl. 43. f. 99. 994. Habite les mers Magellaniques. Mon cabinet, Coquille fort remar- quable par ses côtes imbriquées. Longueur: 25 lignes, x HE CE 3. Licorne striée. Monoceros striatum. Lamk. M, testà ovatä, ventricosd , transversim undulato-striatä | sub- decussatä, rufo-castaneä ; anfractibus convezxis : ultimo ante- rius obtusè angulato ; spir& brevi, apice albd; aperturä lævi. Monoceros narval. Encycl. pl. 396. f. 3. a. b. * Blainv. Pourp. Nouvelles Ann. du Mus, t, 1, p. 246. n° 91. * Kiener, Spec, des Coq. p. 139. n° 90. pl. 43. f, 100? Habite... Mon cabinet, Ses stries transverses, légèrement ondu- quille représentée dans le bel ouvrage de Martyns (t, 2, fig. bo). Confiant dans l'exactitude des figures de cet ouvrage, exactitude qui ne s’est d’ailleurs jamais démentie, nous pensons que la fi- gure en question représente une espèce parfaitement distincte de l’mbricatum. La spire est beaucoup plus obtuse, l'ouverture plus grande, la columelle plus large , et le bourrelet de sa base est à peine sensible , enfin les côtes squameuses sont alternative- ment grosses et petites, Tous ces caractères ne sont point réu- nis dans le Monoceros imbricatum. 120 HISTOIRE DES MOLLUSQUES,. leuses, semblent décussées par d'autres beaucoup plus fines. Longueur : près de 18 lignes. 4. Licorne glabre. Monoceros glabratum. Lamk. 1. testà ovatà, lævi, rufo-castane& ; anfractibus convexis : ultimo basi unisulcato ; spiré exsertiusculé ; labro tenui, intùs lævigato, fulvo-rufescente. An buccinum narval? Brug. Dict. n° 12. Monoceros glabratum. Encycel. pl. 396. f. 5. a. b. * Blainv. Pourp. Nouvelles Ann. du Mus. t. 1. p. 246. n° 92. * * Buccinum dentatum. Wood. Ind. test. pl. 24. f. 168. Kiener. Spec. des Coq. p. 140. n° gr. pl. 44. f. ror. Habite... Mon cabinet. La spire un peu élevée et le dernier tour peu ventru de ma coquille me font penser qu’elle constitue une espèce différente du 8. narval de Bruguière. La dent de son bord droit est aussi longue que celle des précédentes, Longueur : 18 lignes et demie. 5. Licorne lèvre-épaisse. Monoceros crassilabrum. Lamk. M, testé ovalä, crassd, lævigatä, cinereo-rubente ; anfractibus converis » spirä exsertiuscula ; labro crasso, subduplicato, intùs dentato : dente baseos brevi, obtusato. Buccinum unicorne. Brug. Dict. n° 13. Monoceros crassilabrum. Encyel. pl. 396. f. 2. a. b. * dr * + * * * * Blainv. Pourp. Nouvelles Ann. du Mus, t, 1. P- 247. n° 94. Sow. Conch. Man. f. 417. Wood. Ind, test, pl. 24. f. 166. Schub. et Wagn. Chemn. Suppl. p. 149. pl. 233. f. 4095. Kiener. Spec. des Coq. p. 143. n° 93. pl. 45 et 46. f. ro4, 104. A. C. C. Monoceros citrinum. Sow. Jun. Conch. illustr. f, 2. et 12. Monoceros globulus, Sow. Jun. loc. cit. f.8. Monoceros crassilabrum. Sow. Jun. loc. cit, f. 13. 14. Habite les mers Magellaniques. Mon cabinet. Glabre comme la pré- cédente, celle-ci s’en distingue éminemment par son bord droit qui semble doublé et offre au-dessous du limbe un bourrelet épais, dentelé, ayant la dent conique de sa base peu allongée et à peine aiguë. Longueur : 15 lignes et demie. 6. Licorne géante. Monoceros giganteum. Less. M. testà ovato-oblongä, in medio ventricosé, basi caudatä, rubro- fulvä, transversim obsoletè costatä, costis rubentibus; aperturé LICORNE, 121 ovatä; columellä basi planulatä; labro simplici, ad basim dente brevi instructo. Monoceros fusoides. Sow. Conch. illus, f, 5. Lessou. Voy. de la Coq. Zool. Moll. p. 405. pl. 11, f, 4. Purpura gigantea, Blainv, Pourp. Nouvelles Ann. du Mus, p.245, n° 89. Habite les mers du Chili. Voici un Monoceros qui ressemble, pour la forme, à un véritable Fu- seau, son dernier tour étant prolongé en avant en un véritable ca- nal, assez profond et sans échancrure terminale. On a pu déjà re- “marquer des formes analogues parmi les Pourpres, et il n’est pas étonnant qu’elles se représentent dans un genre qui en differe si peu. Cette coquille est ovale-ventrue, fusiforme. La spire, beaucoup plus courte que l'ouverture, est composée de cinq tours convexes, sur lesquels on remarque des côtes transverses tres obsolètes ; vers la base du dernier tour, il y a un sillon assez profond qui se con- tourne depuis le tiers postérieur de la columelle jusque vers la base du bord droit, où il est surmonté par une dent obtuse et courte, La columelle est arquée et assez épaisse, elle est aplatie et tranchante à la base. L'ouverture est d’un fauve pâle, elle est ré- guliérement ovalaire, et son bord droit, assez épais, est simple dans toute sa longueur, Cette coquille est d’une coloration uni- forme et peu variable, elle passe du fauve pâle et jaunâtre à un fond d’un fauve rougeätre, les côtes se dessinent en rouge plus foncé. Cette espèce est longue de 85 millim. et large de 60. Nous avons vu des individus plus grauds d’un tiers au moins. F 7. Licorne deuil. Monoceros lugubre. Sow. M. testà ovato-ventricosä, turbinatä, transversim latè sulcata, longi- tudinaliter striato-lamellosé, in interstitiis costarum lacunosä, cas- laneo-grised, lividä, flammulis longitudinalibus dentatis nigris striatä; anfractibus supernè granulatis; aperturä ovatä, intus den- tatä, albo-flavicante; labro incrassato; basi dente mucronato, ar- mato, Sow. Genera of Shells, f. 3. Reeve, Conch. Syst, t. 2. p. 224. pl. 261. f. 3. Buccinum armatum. Gray dans Wood. ind. Test, Suppl. pl. 4. f. r2. Monoceros cymatum. Sow. jun. Conch. illus. n° 6.f. 11. M: lugubris. Kiener. Spec. des Coq. p. 141. n° 92. pl. 44. . 102, 122 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite les mers de Californie. Espèce que l’on distingue très facilement parmi ses congénères. Elle est ovale-ventrue. Sa spire courte et conique est composée d’un petit nombre de tours élagés, aplatis en dessus, sur le dernier on trouve quatre grosses côtes transverses, arrondies, obtuses, dont la première est la plus grosse ; dans les individus jeunes et bien frais, il y a quelques stries entre les côtes, et l’on voit descendre du sommet à la base des stries longitudinales qui sont obsolètes sur les côtes transverses, mais qui se relèvent dans les interstices et y produisent de petites lacunes profondes. L'ouverture est ovalaire, elle est d’un fauve päle tirant un peu sur la couleur noisette. Le bord droit s’épaissit subitement, et il porte en dedans quatre petites dents, dont le sommet est blanchâtre; quelquefois plus au fond de l'ouverture, on remarque trois petites dents semblables aux pre- inières, la dent placée à la base du bord droit est grêle et très pointue. La couleur de cette coquille est d’un brun fauve, livide- blanchätre, et elle est ornée d’un nombre plus ou moins considé- rable de longues flammules longitudinales, noires, irrégulières, sou- vent dentelées, qui descendent du sommet à la base du dernier tour. Cette espèce est longue de 45 millim. et large de 30. Ÿ 8. Licorne éperon. Monoceros calcar. Desh. M. testà ovato=globosä, ventricosd, apice brevi, obtusä, castaned, transversim sulcatä, sulcis inæqualibus, imbricatis alternis minoribus squamoso spir& brevissimd; apertur@ albä, latä, dilatatä, patulä; columellà latä, pland, acutä; labro tenui, intüs suleato; basi dente prælongo, acuminato, instructo. Buccinum calcar, Martyns. Univ. Conch. t. 2. pl. 5o. Monoceros breve. Sow. Genera of Shells. f. 2. ? Habite le cap Horn. Cette espèce, dont Martyns a donné une très bonne figure, est pres- que toujours confondue par les auteurs, comme variété du Mono ceros imbricatum, mais elle s’en distingue éminemment par Ja brie- velé de sa spire, C’est avec quelques doutes que nous rapportons comme synonyme le Honoceros breve de M. Sowerby. La coquille figurée par cet auteur a également la spire très courte, et la forme générale de l'ouverture ne s'accorde pas exactement avec celle de Martyns, car la dent qui est à la base du bord droit paraît en pro- portion plus courte, Il serait possible que ces différences tinssent à l’âge ou au sexe des individus représentés, Le Monoceros calcar est une coquille ovale-subglobuleuse, d’un beau brun-marron. La spire est excessivement courte ; on y compte cinq LICORNE. 123 à six tours très étroits, dont le dernier constitue à lni seul presque toute la coquille, Toute la surface est ornée de nombreux sillons régulièrement écartés, Il y en a un plus petit, placé entre les au tres, L'ouverture est grande et ovalaire ; elle est d’un blanc roux, La columelle est large, aplatie, tranchante dans presque toute son : étendue. Le bord droit est sillonné en dedans, et la dent qu’il porte à la base est très longue et très aiguë, L'individu figuré par Mar- tyns a 55 millim, de long, et 50 de large, . Licorne cornigère, Monoceros brevidentatum. Gray. 9 5 Y M. testä ovato-ventricosä, transversim obsoletè tricostatä, fusco- aträ, tuberculis albis obtusissimis in costulis dispositis; spira acuta, exsertiusculä; anfractibus planis, transversim albo-striatis; aper- turd albà, ovata; columell& rectä, in medio angulatä; labro intüs sulcato, basi dente brevi, instructo. Purpura cornigera. Blainv. Pourp. Nouvelles Ann, du Mus. t. 1. p.213. n° 28, pl. 9. f. 10. Monoceros brevidentatum. Gray. dans Wood. Ind, Test. Suppl. pl. 4. fNEO: Id. Sow. junior. Conch. illustr. f, 4. Purpura cornigera, Kiener. Spec. des Coq. p. 123. n° 78. pl. 39. f..92. Habite les mers du Pérou. Quel que soit le sort du genre Monoceros, qu'il soit maintenu dans la méthode ou qu’il en disparaisse, cette espèce devra toujours con- server le nom que, le premier, M. Gray lui imposa, dans le sup- plément à l’?rdex testaceologicus de Wood, Gette coquille est ovale-ventrue, elle est épaisse et solide, et se distingue facilement parmi ses congénères par les caractères que nous allons exposer : Sa spire est conique, elle est presque aussi longue que l'ouverture; ses tours sont aplatis ou à peine convexes, sur le dernier, subglo— buleux, se montrent trois côtes transverses, très espacées, égale ment distantes, sur lesquelles se relèvent à peine des tubercules oblongs et très écrasés. Entre ces côles, se voient quelques stries blanchätres, L'ouverture est toute blanche en dedans, La colu- melle tombe perpendiculairement ; elle est épaisse, et dans le mi- lieu, on y voit un angle obtus et peu saillant, Le bord droit est mince, il est noir à son extrémité, et il est garni en dedans d’un petit nombre de dentelures courtes, de chacune desquelles part une petite côte qui s'enfonce dans l'ouverture. A la base de ce bord droit se trouve une dent courte et conique, elle termine un petit sillon qui circonserit la base du dernier tour. La coloration de 124 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. cette espece la rend facile à reconnaître; elle est d'un brun noir très foncé, les tubercules sont blancs, et quelquefois on remar- que de plus quelques taches blanches irrégulières. Cette espèce a 35 millim. de long, et 25 de large. 10. Licorne unicarinée. Monoceros unicarinatum. Sow. M. test& ovato-oblongä, subfusiformi, griseä, fusco-strigatä vel punctatä; spirä exsertiuseulä, acutä, anfractibus in medio subca- rinatis, transversim teruè sulcatis, longitudinaliter tenuissimè la- melloso striatis; apertur& albo-grised; labro intüs obsoletè dentato; basi dente brevissimo instructo. Blainv. Pourp. Nouvelles Ann. du Mus. t, 1.p. 252. n° 105, pl, 12. f. 8. Purpura spirata, Kiener. Spec. des Coq. p. 121 n° 96. pl. 38.f. 90. Monoceros unricarinatum. Sow. jun. Concb, illus. £, 5. Habite les iles Sandwich. Petite coquille ovale-oblongue, fusiforme, et qui constitue un passage bien évident entre les Pourpres et les Licornes. Elle est ovale- oblongue, fusiforme. Sa spire assez allongée est composée de cinq tours obliquement aplatis à leur partie supérieure, et portant dans le milieu une carène obtuse et peu saillante; le dernier tour se prolonge à la base en un canal assez long, ce qui rapproche un peu cette espèce du Honoceros giganteum. Toute la surface est occu- pée par de nombreux et fins sillons transverses, entre lesquels se re- lèvent de nombreuses lamelles d'accroissement ; ces lames ne sont point saillantes, en passant sur les côtes. L'ouverture est ovale oblongue, elle est d’un blanc grisâtre ou verdâtre, La columelle est blanche. Le bord droit est mince, et il est garni en dedans de six petites dents; vers la base et à l'endroit où commence le canal, s'élève sur le bord droit une petite dent rudimentaire, courte et conique, creusée en gouttière en dehors. La coloration de cette espèce est d'un blanc grisâtre ou verdâtre, et elle est ornée de fas= cies longitudinales irrégulières, formées de petites zones brunes, qui sont dans les interstices des côtes. Cette petite coquille est longue de 25 millim. et large de 15. Espèce fossile. rs. Licorne monacanthe. Monoceros monacanthos. Broc. M. testà ovato-turgidé, brevi, longitudinaliter obsoletè costatà trans- versim obtusè rugosä; apertur& ovatä; columellà arcuatä, planä; labro incrassato, intüs obsoletè dentato. CONCHOLÉPAS, 125 Buccinum monacanthos, Brocchi, Conch. foss, subap. t, 2. p. 33r, n° 13. pl. 4. f. 12. Habite... Fossile dans les terrains tertiaires d'Italie. Nous ne connaissons aucune espece vivante que l’on puisse rapprocher de celle-ci, elle est jusqu’à présent la seule fossile connue daus ce genre, ce qui la rend par conséquent très facile à distinguer, Elle est ovale-ventrue. Sa spire est courte et presque toujours obtuse, On voit sur le dernier tour un petit nombre de côtes longitudinales, obliques, très larges et très obtuses. On y voit aussi un petit nom- bre de côtes transverses, mais à peine apparentes ; enfin vers la base du dernier tour, se montre un sillon étroit qui và gagner la base de la dent du bord droit. L'ouverture est ovalaire. La colu- melle est assez large aplatie, et le bord droit épaissi est garni, dans sa longueur, d'une rangée de dents obsolètes, il porte à la base une dent courte et conique. Cette coquille conserve assez sou- vent des traces de sa première coloration, elle est d'une couleur ocracée, et nous avons un individu qui offre des stries transverses de ponctuations d’un rouge ferrugineux assez vif. Cette espèce est longue de 38 millim. et large de 28. CONCHOLÉPAS. (Concholepas.) Coquille ovale-bombée, en demi-spirale, à sommet in- cliné obliquement vers le bord gauche. Ouverture ample, longitudinale, oblique, ayant inférieurement une légère échancrure, Deux dents à la base du bord droit. Un oper- cule oblong, mince, corné. Testa ovato-inflata, semi-spiralis ; vertice versus labium oblique inclinato. Apertura ampla, longitudinalis, obliqua, inferne sinu parvulo instructa. Dentes duo ad basim labri. Operculum oblongum, tenue, corneum. OB3ERvATIONS. — Le Concholépas est une coquille fort sin- gulière qu’on a d’abord rapportée au genre des Patelles, quoi- qu'elle en soit très distinguée par sa conformation, et surtout par l’opercule que porte l’animal. Bruguière, en considérant cette coquille, ainsi que la petite échancrure qui termine son ouverture inférieurement, et l’oper- cule de l'animal, sentit que ses rapports l’éloignaient considé- 126 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. rablement des Patelles, et crut pouvoir l’associer au genre des Buccins. C'était déjà faire un pas convenable vers larectification des rapports à conserver dans le rang à donner à cette coquille; mais les caractères très particuliers de cette même coquille ne permettent pas de la réunir à aucun des genres déjà établis. Elle doit donc constituer un genre propre qui nous parait devoir être placé immédiatement après les Licornes, ayant deux dents à la base du bord droit au lieu d’une seule. On ne connaît de ce genre singulier que l’espèce suivante, qui en est le type. ESPÈCE. 1, Concholépas du Pérou. Concholepas peruvianus, Lamk. D'’Argenv, Conch. pl. 2. fig. D. Favanne, Conch. pl. 4. fig. H 2. Chemn, Conch. ro. p. 320. Vign. 25. fig. A. B. Buccinum concholepas, Brug. Dict. n° 10. Patella lepas. Gmel. p. 3697. n° 26. * Blainv. Malac. pl. 24.f, 1. * Crouch. Lamk, Conch. pl. 18. f. 11. * Roissy. Buf, de Sonn. Moll. t. 5. p. 249. pl. 53.f. 3. * D’Acosta, Hist. nat. des Coq. pl. 2. f. 7. et pl. 5. f. 9. Buccinum lepas. Burrow. Elem. of Conch, pl. 23. f. r. Buccinum concholepas. Dillw. Cat.t.2. p. 611. n° 55. Schrot. Ein], t. 2, p. 466. Patella, n° 64. Purpura peruviana, Blainv. Pourp. Nouvelles Ann. du Mus. t. 1. p. 243. n° 87. Sow. Conch. Man. f. 418. Sow. Genera of Shells, f, . 2. Reeve. Conch. Syst. t, 2. p. 224. pl. 262. Ê, 1.2. * Wood. Ind, Test. pl. 22. f, 56. * Purpura peruviana. Kiener. Spec. des Coq. p. 88. n° 56. pl. 25. f. 65. * Lesson. Illustr. Zool. pl. 27. Habite sur les côtes du Pérou. Rapporté par Dombey. Mon cabinet. Aucune coquille n’est plus isolée que celle dont il s'agit ici, ses avoisinantes n'étant pas encore connues. Elle est assez grande, et sa spire incomplète et abaissée vers le bord, est sillonnée dans sa longueur, Les deux dents de son bord droit sont courtes et obtuses; le bord gauche représente une columelle aplatie, Longueur de la * * * * * coquille, 2 pouces 11 lignes; largeur, 25 lignes. HARPE. 127 HABPE, (Harpa.) Coquille ovale, plus où moins bombée, munie de côtes longitudinales parallèles, inclinées et tranchantes. Spire courte. Ouverture échancrée inférieurement et sans canal, Columelle lisse, aplatie et pointue à sa base. Testa ovata, plus minusve turgida; costis longitudinali- bus parallelis, compressis, inclinatis, acutis. Spira brevis. Apertura longitudinalis, inferne emarginata ; canal nullo. Columella lævis, basi plana et acuta. OnsERvATIONS. — Les Harpes sont de fort belles coquilles auxquelles il ne manque, pour être précieuses, que d’être plus rares. Quelques-unes, néanmoins, le sont beaucoup, et sont effectivement fort recherchées. Linné les rapportait à son genre Buccinum , et les comprenait presque toutes sous la dénomina- tion de Buccinum harpa, comme ne constituant qu’une seule espèce. Nous en connaissons cependant plusieurs qui sont con- stamment distinctes, et qui offrent autant d'espèces éminem- ment caractérisées. Sans doute elles se réunissent toutes sous le caractère commun d'offrir à extérieur des côtes longitudinales parallèles, comprimées, inelinées et tranchantes; dans toutes, même , l'extrémité supérieure de chaque côté forme une petite pointe détachée et saillante, Maigré cette réunion de caractères, laquelle appartient aux espèces de ce genre, chacune d'elles est distinguée par des caractères propres ct constans qui ne per- mettent pas de la confondre avec aucune des autres. Leur en- semble indique donc lexistence, dans la nature, d’un groupe particulier, offrant ici, comme dans tous les autres genres, une suite d'espèces constantes et distinctes qu’il était nécessaire de faire connaitre. Les Harpes se trouvent dans les mers des Indes ; on en voiten abondance dans les parages des îles de la Sonde, ainsi que dans la mer Rouge. On en trouve aussi dans les mers de l'Amérique, principalement dans les climats chauds. [Le genre Harpe à été établi par Lamarck, dans son premier essai d’une classification des Mollusques, publié, en 1799, dans 128 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. les Mérmotres de la Société d'histoire naturelle de Paris. Comme Lamarck lui-même le dit, les coquilles de ce genre etaient con- fondues par Linné parmi les Buccins, et il les réunissait toutes à titre de variétés d’une seule espèce. Lorsque toutes ces espèces sont réunies, on reconnaît qu’en effet elles constituent un genre très distinct et très naturel ; il a incontestablement de très grands rapports avec les Buccins, et comme l’a très bien senti La- marck, il est réellement intermédiaire entre ce genre et eclui des Tonnes. Ce que Lamarck avait jugé par lappréciation exact des seuls caractères des coquilles, l'observation de l’ani- mal est venu le confirmer. Presque en même temps deux z00- logistes ont donné des détails intéressans sur l'animal du genre qui nous occupe. M. Reynaud publia en 1829, dans le tome V des Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris, ses ob- servations sur l’animal de la Harpe, observations qu’il fit pen- dant un voyage dans l'Inde, où il recueillit un assez grand nom- bre de documens importans sur diverses parties de la zoologie. Il résulte des observations de M. Reynaud, que l'animal de la Harpe est un Gastéropode, rampant sur un pied extrêmement grand, coupé demi-circulairement à sa partie antérieure, et ter- miné à la postérieure en une portion glossoïde très épaisse. La tête de l’animal est petite, aplatie, fendue en dessous par une petite ouverture buccale et longitudinale, et portant antérieu- rement deux tentacules coniques, à la base desquels, et du côté externe, se trouvent les yeux. Le manteau forme au-dessus de la tête une large cavité cervicale. On voit la partie antérieure de ce manteau se prolonger en un tube fort long et grêle, cylin- drique , au moyen duquel l’eau est portée dans la cavité bran- chiale. Les sexes sont séparés comme dans les Buccins, et le pied ne porte aucune trace d’opercule. C’est déjà un des caractères par lequel cet animal ressemble à celui des Tonnes. M. Rey- naud à consigné une observation, dont l’exactitude a été un peu plus tard confirmée par MM. Quoy et Gaimard. Comme nous l'avons dit, le pied est très grand, et n’a point d’opercule; mais il paraît lui-même tenir lieu de cette partie, car, lorsque Fani- mal se contracte, la portion postérieure remplit exactement l'ouverture, et il arrive même que, si l’animal est obligé de se contracter vivement, il déchire spontanément une grande por- HARDPE, 129 tion de l'extrémité postérieure de cet organe, ct la détache pour pouvoir s’enfoncer plus avant dans sa coquille, Il ÿ a peu d'exemples d'un pareil fait parmi les mollusques; mais les zo0- logistes savent combien ces ruptures spontanées sont fréquentes, soit dans les vers, soit dans les Annelides, qui, dans leurs con- tractions violentes, se rompent quelquefois en plusieurs segmens. Nous avons observé plusieurs fois vivante la Tonne de la Méditerranée : elle marche sur un pied extrémement grand ; mais nous n'avons jamais vu ce pied se déchirer, quoique nous ayons souvent forcé ces animaux à se contracter violemment. ESPÈCES. 1, Harpe impériale. Harpa imperialis. (1) H. testé ovato-turgidä, costis angustis, creberrimis instruct@, albidä ; zonis interruptis luteo-rubescentibus; spird brevi, apice mucrona- tà : cariné spirali minima, asperatä, spiram obvallante. Buccinum costatum. Lin, Syst. nat, éd, 12. p. 1202. Gmel. p. 3482, n° 48. e D’'Argenv. Append. pl. 2. fig. F, Favanne, Conch. pl, 28. fig. A 4. Martini. Conch. 3, t, 119. f. 1093. Chemn. Conch. 10.1, 152,f, 1452. Buccinum harpa. Brug, Diet, n° 9. [var. e.] * Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 738. * Lin, Mus. Ulric. p, 608. * Barrelier, Plant, per Gall, pl. 1326. f, 14?? *_ Buccinum costatum, Schrot, Einl, t. 1.p. p. 333. n° 6. * Reeve, Conch, Syst, 1, 2, p. 226. pl.263, F5. * Harpa ventricosa.Var. A. Desh. Eucyel, méth.Vers, t. 3, p. 186. (1) Depuis Linné cette espèce est connue sous le nom de Buccinum costatum. Tous les auteurs l'ont inscrite ainsi dans leurs catalogues; c’est donc à tort que Lamarck a changé ce nom spécifique en faisant passer l'espèce des Buccins dans son genre Harpe : il aurait dû la nommer Harpa costata, et c’est sous ce nom que nous proposons de la rétablir dans les ouvrages de conchyliologie. Tour X, 9 130 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Harpa ventricosa, Var. Kiener. Spec, des Coq. p. 6. pl. 2. f. 2. * Reeve. Conch. Iconica. pl. 2. f. 5. * Harpa muticostata. Sow. Genera of Shells, f, x. Habite... les mers de l'Amérique méridionale? Mon cabinet, Très belle coquille, fort rare, précieuse, et recherchée dans les collec- tions. C'est la seule de ce genre qui ait une petite carène spirale autour. de la spire. Vulg. le Manteau-de-Saint-James, Longueur : 3 pouces et demi. 2. Harpe ventrue. Harpa ventricosa. Lamk. (1) H. testé ovato-ventricosd; costis latis, compressis, purpureo tinctis; apice mucronatis, infra mucronem subunidentatis; interstitiis albi- dis, maculis arcuatis spadiceo-fuscis notatis; columellà purpureo et nigro maculatä. Buccinum harpa. Lin. Syst, nat, éd. r2, p. r201. Gmel, p. 3482. n° 47. Bonanni. Recr. 3. f. 185. Rumph. Mus. pl. 32. fig. K. Seba. Mus. 3. t. 70. absque numero. Knorr. Vergn. 2. t. 19. f. x. 2. Regenf. Conch. 2. t. 6. f. 57. Favanne, Conch. pl. 28. fig. A 3. Martini. Conch. 3. t. 119. f. ro90. Buccinum harpa. Brug. Dict. n° 9.[var. a.] Harpa ventricosa. Encycl. pl. 404. f. 1.a. b. * Barrelier. Plant. per Gall. pl. 1526. f. 13. * Mus. Gottv. pl. 15. f. 107. 108. 109 a. b. 111. a. c. d. e. f, rT4a,1b..c. die. :f.2ue Buccinum harpa. Murray. Fund. Test. Amæn. Acad. t. 8. P. 142. pl. 2. f, 14. Fab. Columna. Aquat. et terr. Obcerv, p. zxrx. f, 5. Lesser, Testaceothéol. p. 246. n° 59. Lin, Syst.,nat. éd. 10. p. 738. Exclus, plur. synon. * Lin, Mus. Ulric. p. 609. 1 # 1 > A ————————————————————— —— — —_—_——— ——————— — (1) Sous le nom de PBuccinum hzrpa, Linné et les auteurs qui ont strictement adopté sa nomenclature, confondent toutes les espèces du genre, et souvent, comme Born, sans les distinguer en variétés; de sorte qu'il est impossible de mentionner ces au- teurs, dans la crainte de laisser de la confusion dans la syno- nymie. HARPE. 131 Perry. Conch, pl. 40. f, 3. Brookes. Introd. of Conch. pl. 6. f. 83. Roissy. Buf, Moll. t. 6, p. 43, pl, 58. f, 2. Schum. Nouv. Syst, p.208. * Buccinum harpa. Schrot, Einl. t. 1, p. 331. n° 25. Exclus, plur, syno. * Buccinum harpa. Var. A. Dillw. Cat. t. à, p. 607, n° 48, * Sow. Conch. Man. f. 419. Raynaud, Mém. de la Soc. d'Hist. nat, de Paris. t, 5. pl. 3. Uesh. Encycl. méth. Vers. t. 2, p. 185. n° r. Kiener. Spec, des Coq. p. 6. n° 1. pl, r.f, 1, pl. 6. f. 9. 10. Lessons on Schells. pl, 3. f. 2. Buccinum harpa, Wood, Ind, Test, pl. 22.f, 49. * Quoy et Gaim,. Voy, de l’Astr. t. 2, p. 6rr.pl. 42.f.1 à4. * Reeve. Conch. Iconica. pl. r. f, 2. Habiteles mers des Indes orientales. Mon cabinet, Certes, cette co— quille ne saurait être considérée comme une variété dela précé- dente, non plus que de celles qui suivent. Ses caractères de forme l’en distinguent éminemment, Elle est d’ailleurs vivement et élégam-— ment colorée, et remarquable par ses larges côtes pourprées qui se détachent sur un fond lilas, On pourrait même la regarder comme la plus belle de son genre. Vulg. la Cassandre, Longueur, 3 pouces 8 lignes et demie. : ME % X À # * * 3. Harpe conoïdale, Harpa conoidalis. Lamk, (1) H. testà ovatä, subventricos@, albidä; costis distantibus, ine-qualibus, roseo tinctis, apice submucronatis; interstitiorum lineis arcuatis pallidè luteis; spiré conoideä, exsertiuscula, * Harpa ventricosa, Var, Kiener. Spec, des Coq. p. 6, pl. 3. f, 4. * Harpa ventricosa, Var. D. Desh, Encycl. méth,Vers. t. 2, p. 186. * Buccinum costatum. Wood. Ind, Test, pl, 22. f, 5r. * Reeve, Conch. Iconica. pl, 3. f, 7. Habite. Mon cabinet, Celle-ci n’est que médiocrement ventrue, et se distingue particulièrement par la forme et l'état de sa spire, qui n’est presque pas muriquée, La côte qui suit celle de l'ouverture est beaucoup plus large que les autres. Longueur, 3 ponces 2 Jignes et demie. (1) Nous avions autrefois considéré cette espèce comme une variété du ’entricosa; mais depuis nous avons reconnu , avec M. Reeve, qu’elle constitue une espece très distincte. 9. 132 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 4. Harpe noble. Harpa nobilis, Lamk. H. testé ovatd, subventricost, griseo alho et fusco varid, maculis amplis purpureo-sanguineis pictä; costis latiusculis : lineis nigris capillaribus transversim fasciculatis; spirä submuricatd. Lister. Conch. t. 992. f. 55. Rumph. Mus. t. 32, fig. L. Gualt, Test, t. 29. fig. GC. E. G. D'Argenv. Conch. pl. 17. fig. D. Favanne, Conch. pi. 28. fig. À 1. Seba. Mus. 3. t. 70. absque numero, Knorr. Vergn, 1.t. 9.f, 3. Martini, Conch. 3. t. 119, f. 1091. Buccinum harpa. Brug. Dict, n° 9. [var. c.] Regenf, Conch.t, 1, pl. 2. f, 14. Blainv. Malac, pl. 23. f. 3, . Buccinum harpa, Var. C. Dillw. Cat.t. 2. p. 607. Desh. Encycl. méth. Vers. t, 2. p. 186. n° ». Kiener. Spec, des Coq. p. g. n° 3. pl. 3.f. 5. Reeve. Conch. Iconica. pl. 1. f. 1. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Ce qui la Gistingue spécialement, ce sont les faisceaux de lignes noires qui traversent ses côtes, ainsi que ses grandes taches sanguinolentes, Longueur : 2 pouces 7 lignes. # # * # # 5. Harpe articulaire. Harpa articularis. Lamk. H, testa ovata, subventricosä, grised; costis angustis distantibus albo nigroque articulatim maculatis; spird exsertiusculé, muriculaté. Gualt. Test. t, 29. fig, D. Martini, Conch. 3. t, 119. f. 1092. Harpa nobilis, Encycl, pl. 404. f, 3, a, b, * Harpa ventricosa.Var, B, Desh, Encycl. méth. Vers, t, 2, p. 186. * Kiener. Spec. des Coq, p. 8. n°2, pl. 2. f, 3, * Reeve. Conch. Iconica. pl. 2, f, 4. * Buccinum harpa, Var. E, Dillw. Cat. t. 2. p. 607. Habite... Mon cabinet, Espèce qu’on ne saurait confondre avec au- cune autre de son genre, ayant des côtes étroites, distantes, comme articulées par des lignes noires qui ne sont point groupées par faisceaux. Les interstices de ces côtes offrent des pennations gri- sâtres un peu obscures. Columelle d’un pourpre noirâtre, Lon— gueur ; 2 pouces 7 lignes et demie, , HARPE, 133 6. Harpe rose. Harpa rosea. Lamk, H. testà ovatä, subventricosä, tenui, griscä, maculis lalis roscis orna- td; costis angustissimis distantibus; columella roseo tincté. Martini, Conch, 3.1. 119. f, 1094. Buccinum harpa. Brug. Dict. n° 9. [var. b.] Harpa rosea. Encycl. pl. 404. f, 2. * Kiener, Spec. des Coq. p. 11, n° 5. pl, 15.1, 8.8 a. * Harpa rivoliana. Lesson illustr, Zool, pl. 36. Mus. Gottw. pl. 15. f. r11.f. Crouch. Lamk, Conch, pl. 19, f. 1, * Buccinum harpa. Var. B. Dillw. Cat. t. 2, p. 607. n° 48. * Buccinum roseum. Wood, Ind, Test. Sup. pl, 4. f. 23. * Reeve, Conch. Iconica. pl, 4, f. 8. Habite... Mon cabinet, Coquille rare, assez jolie, très distinctedeses congénères par ses côtes menues et écartées, ainsi que par les larges taches roses dont elle est ornée. Longueur : 2 pouces une ligne. * 7. Harpe allongée. Harpa minor. Lamk. H, testà ovato-oblongä, grise, fusco-maculosd ; costis angustis dis- tantibus nigro-lineatis : lineis geminatis; spird exsertiuscula. Lister, Conch, t. 994. f. 57. Rumph. Mus. t. 32. fig. M. Harpa minor. Petiv. Amb. t, 15. f. 10. Klein. Ostracolog. t. 6.f, 105. Seba, Mus. 3. t. 70. in inferiori ordine utrinquè. Martini, Conch. 3.t. 119. f. 1097. Buccinum harpa. Brug. Dict. n° 9. [var. d.] * Quoy et Gaim.Voy. de l’Astr. Moll. t. 2. p. 620. pl. 42. f. 5a 7. Kiener, Spec. des Coq. p. 10. n° 4. pl, 4. f. 6. 6. a. Reeve. Conch. Iconica. pl. 3. f, 6. Mus. Gottx, pl. 15.f, 108 b, c. f. 100 a. b,c, d. e, f, 113, a.b, Schum, Nouv. Syst, p. 208. Buccinum harpa, Var. D. Dillw. Cat. t. 2. p. 607. Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p. 187- n° 3. * Buccinum minor, Wood. Ind. Test. Suppl. pl. 4. f. 24. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet, Longueur : 20 lignes. 8. Harpe striée. Harpa striata. Lamk. H, testà ovato-abbreviatä, ventricosä, griseo-rufescente; costis angus- lis, remotiusculis, albo rufo et fusco maculatis; interstitiis tfans- No HSE x versè striatis; spird planulatä, mucronatà. 134 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Seba, Mus. 3. L 70, figura prima in serie ultimä. Bona. Encycel. pl. 404. f. 4. * Harpa ventricosa. Var. C. Junior. Desh, Encyel. méth.Vers. t, 2. Pp. 186. * Buccinum cancellatum. Wood. Ind. Test, pl. 22. f. 50. * Harpa ventricosa. Var. Kiener. Spec. des Coq. p. 6. pl. 4. f. 7. Habite... Mon cabinet. C’est la plus petite des Harpes que je con- -naisse, Elle paraît avoisiner le Harpa cancellata de Chemnitz, Conch, 10.t. 152. f. 1453, mais ce n’est pas la même, La nôtre a la spire bien plus courte, les côtesautrement colorées, et ne parait que très peu treillissée dans les interstices. Longueur 10 : lignes trois quarts. 9. Harpe mutique. Harpa mutica. Lamk. H, testé fossili, ovato-oblongä; costis acutis, distantibus, apice mu- ticis; striis intercostalibus decussatis : longitudinalibus majoribus; spirä ersertà. Harpa mutica. Annales du Mus. vol, 2. p. 167. n° 1. * Desh. Eucycl. méth. Vers. t. 2. p. 1897. n° 4. Desh. Descrip. des Coq. foss. t. 2. p. 642. n° 86. f. 14. 15. Roissy. Buff, Moll. t. 6. p. 44. n° 2. Sow. Genera of Shells. f. 2. Reeve. Conch, Syst. t. 2. p. 227. pl. 263. f. 2. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet. Longueur: 16 lignes. Ÿ 10. Harpe élégante. Harpa elegans. Desh. * # * * H, test fossile ovaté, costis longitudinalibus, supernè subspinosis or- natä; costulis transversis, distantibus et longitudinalibus, tenuissimis decussatä; apertur& ovato-oblongä; columellà basi subumbilicata. Habite... Fossile à Valmondois. Coquille fort belle et remarquable, dont nous n’avons vu jusqu’à présent qu’un très petit nombre d'individus, parmi lesquels un seul entier, que nous avons trouvé dans la belle localité que nous ve- nons de citer. Elle est ovale-oblongue, un peu plus cylindracée que l’espèce précé- dente. Sa spire est courte; on y comple six tours très étroits, dont les derniers sout aplatis en dessus. On compte 15 ou r4 côtes longitudinales sur le dernier tour ; ces côtessont plus épaisses que dans l’espèce précédente, et elles s’allongent un peu à leur partie supérieure, comme dans le #arpa nobilis. Les intervalles des côtes préseutent des stries transverses assez grosses, distantes, inégales, une, plus fine, étant placée entre les plus’ grosses, Ces stries for- ment un réseau élégant avec d’autres longitudinales, régulières et TONNE. 135 beaucoup plus fines. L'ouverture est proportionnellement plus large que dans l’autre espèce. Le bord gauche est beaucoup plus étroit, et surtout à la base de la columelle, où il laisse entièrement à découvert le bourrelet oblique et écailleux qui vient se terminer à l’échancrure terminale de l'ouverture, Le bord droit est simple et épaissi en dehors par la dernière côte, Le plus grand individu que nous connaissions de cette espèce rare et précieuse est long de 33 millim, et large de 20, TONNE. (Dolium.) Coquille mince, ventrue, bombée, le plus souvent sub- globuleuse, rarement oblongue, cerclée transversalement ; à bord droit denté ou crénelé dans toute sa longueur. Ou- verture oblongue, échancrée inférieurement. Testa tenuis, ventricosa, inflata, sæpius subglobosa, rard oblonga, transversim cingulata ; labro per totam longitudi- nem dentato vel crenato. Apertura longitudinalis, basi emarginata. OBsERVATIONS. — D’Argenville, pénétré de l’analogie qu'ont entre elles toutes les coquilles de ce genre, les avaient distin- guées, et leur avait donné le nom de Tonne, que je leur con- serve. Néanmoins Linné, et depuis, tous les naturalistes qui ont écrit sur les coquilles, ne considérant que l’échancrure de la base de l'ouverture, ont confondu les Tonnes avec les Buc- cins ; et dès-lors, non-seulement les Harpes furent des Buccins, mais les Vis, les Éburnes, etc., si distinguées des Tonnes par leur forme générale, furent rapportées au même genre. Ainsi, les groupes que je viens de citer, et que la nature a si évidem- ment tracés, semblent disparaître sous la considération isolée d’une échancrure à la base de la coquille. Nous avons préféré de suivre la nature dans le tracé de ces groupes, parce qu’il est extrémement remarquable, et que des Harpes, ni des Vis, etc., ne sauraient étre associées, dans un même genre, avec les Tonnes. Ici, point de côtes longitudinales; ailleurs, une confor- mation allongée ou turriculée contraste fortement avec celle des objets que nous allons mentionner. En effet, les Tonnes 136 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. sont remarquables par leur forme ventrue, bombée, subglobu- leuse, leur spire étant beaucoup plus courte que le tour infé- rieur ; ce qui est cause que leur ouverture est très ample, et oc- cupe toujours plus des deux tiers de la longueur de la coquille. Quoique minces, certaines de ces coquilles sont quelquefois très volumineuses. Toutes sont cerclées transversalement en leur surface externe, ce qui les distingue fortement, et rend leur bord droit denté ou crénelé dans sa longueur. On les voit rare- ment tuberculeuses , et même je n’en connais pas qui le soient, Voici les espèces que nous rapportons à ce genre. [Le genre Tonne, que l’on trouve pour la première fois dans Ron- delet, a été mentionné, depuis lui, par presque tous ceux des na- turalistes qui ont traité des coquilles. L'histoire de ce genre pour- rait être longue sans avoir beaucoup d'intérêt, et nous nous abs- tiendrons de la présenter ici. Il nous suffira de rappeler que Linné rapportait ces coquilles à son grand genre Buccin, quoique d’Argenville les eût en quelque sorte séparées, en les désignant sous le nom vulgaire de Tonne. Tous les successeurs de Linné, jusqu’à Lamarck,n'apportèrent aucun changement dans la dispo- sition des espèces du grand genre Buccin, et Lamarck, comme nous l’avons répété souvent dans le cours de cet ouvrage, est le premier qui ait porté la réforme dans ce genre rendu plus indi- geste par la mauvaise compilation de Gmelin. Lamarck proposa le genre Tonne, pour la première fois, dans son Système des Ani- maux sans vertèbres, publiés en 1802. Dès cette époque, ce cé- lèbre zoologiste indiqua les rapports naturels des Tonnes avec les Harpes et les Casques; et quoique Cuvier ait modifié l'opinion de Lamarck, en laissant les Tonnes comme sous-genre des Buccins, tous les naturalistes modernes se sont cependant rangés à l’opi- nion de Lamarck, qui se trouve d’ailleurs confirmée par la con- naissance nouvellement acquise des animaux des Harpes et des Tonnes. M. de Blainville, tant dans son Traité de malacologie, que dans son article Tonne du Dictionnaire des scicrces natu- relles , a montré quelque vacillation relativement à la place que le genre Tonne doit occuper dans la série des mollusques; mais cette incertitude provient, sans aucun doute, de ce que les travaux que mous mentionnons ont été publiés avant que l’on connût l'animal des Tonnes. L'occasion se présente souvent de TONNE. 137 faire remarquer avec quelle profonde sagacité Lamarck a su devancer une époque plus éclairée de la science; et quoique cela pût paraître fastidieux , nous ne cesserons de mettre en relief les éminens services que ce grand homme a rendus à la zoologie. MM. Quoy et Gaimard sont les premiers qui ont fait con- naître l'animal des Tonnes, dans la partie zoologique du Voyage de l’Astrolabe. M. Delle Chiaje a également fait repré- senter un animal de Tonne dans le troisième volume du grand ouvrage de Poli. Tout récemment encore, nous avons eu occa- sion d'observer vivante l'espèce figurée par le zoologiste italien. Il résulte de toutes ces observations, d'abord, que l'animal des Tonnes ne porte point d’opercule, ensuite que, s’il a beaucoup d’analogie avec l'animal des Buccins, il en diffère cependant d’une manière assez notable pour mériter de constituer un genre à part. Il se rapproche des Harpes par la grandeur du pied, mais il en diffère par la forme de la tête, et surtout parla gros- seur de la trompe. L'animal de la Tonne rampe sur un pied ovale-oblong, très large et très épais; ce pied, comme dans les Buccins, est sub- auriculé en avant, et souvent, surtout quand l'animal veut na- ger, il gonfle cet organe d’une énorme quantité d’eau qui s’y introduit au moyen des pores aquifères. Sa tête est assez large et aplatie; elle est coupée en avant en forme de croissant, et de chacun des angles part un long tentacule conique, à la base extérieure duquel se trouve un point oculaire fort gros et très noir. L’œil est sans pédicule, et cependant le tentacule est sen- siblement élargi dans toute la partie qui est au-dessous de cet organe. La bouche est placée au-dessous de la tête: elle con- siste en une fente longitudinale, médiocre, mais susceptible d’une grande dilatation au moment où l'animal fait sortir sa trompe. Dans les grands individus du Dolium galea, cette trompe est de la grosseur du doigt, et elle a plus de 6 pouces de longueur : l'animal la fait sortir et rentrer avec assez de ra- pidité. Le manteau revêt tout l’intérieur de la coquille, et, en avant, il se prolonge en un tuyau cylindrique assez grand, qui passe par l’'échancrure de la coquille, et se relève sur le dos. Les animaux des Tonnes sout assez prompts dans leurs mouve- 138 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. mens; en cela ils Se rapprochent des Buccins, surtout de ceux qui constituent les Nasses de Lamarek. Le nombre des espèces connues est peu considérable. La- marck en a inscrit sept, et Brocchi, dans ses fossiles subap- pennins, a donné comme analogue du Dolium pomum une espèce fossile du Plaisantin, qui est bien disuncte. M, Valenciennes, dans les observations zoologiques de MM. de Humboldt et Bon- pland, à proposé un genre Malea, pour une espèce des mers du Chili, dont le bord droit est extrêmement épais et considérable ment dilaté; mais, à bien considérer cette coquille, elle appar- tient aussi bien aux Dolium que le Pomum de Linné,et MM, Quoy et Gaimard, dans l'ouvrage que nous avons cité, ont fait voir que l'animal de ce Pomum ne diffère en rien d’essentiel de ce- lui des autres Tonnes. Cette espece est la seule que M. Kiener ait ajoutée à celle de Lamarck, et cependant on en trouve dans son ouvrage deux autres : l’une qu’il a confondue avec le Dolium variegatum de Lamarck; et l’autre avec le Dolium fas- ciatum. ‘À ces espèces, plusieurs autres doivent être ajoutées : l'une qui vient des mers de la Chine, estle Buccinum chinense de Chemnitz et de Dillwyn; une autre a été figurée pour la première fois par M. John Jay, dans son Catalogue des Co- quilles de sa Collection, publié à New-York, en 1839. Enfin, nous voulons signaler une espèce que nous regardons comme nouvelle, et qui a été figurée par M, Sowerby, dans son Gexera of Shells, sous le nom de Doliumn olearium. Il résulte de ce qui précède, qu’il existe au moins treize espèces dans le genre Dolium. On a rapporte à ce genre des coquilles fossiles très globu- leuses, que l’on rencontre quelquefois dans la partie moyenne des terrains crétacés. M. d'Orbigny, dans sa Paléontologie fran- caise, a retranché des Tonnes ces espèces, et il en a fait un genre Globiconcha, qu'il rapproche de la famille des Auricules, et particulièrement de son genre 4cteonella. Nous avons de- puis long-temps quelques individus de ces coquilles, mais mal- heureusement en trop mauvais état pour pouvoir contrôler l'opinion de M. d'Orbigny.] TONNE, 139 ESPECESs. 1. Tonne cannelée, Dolium galea. D. testä maximä, ovato-globosà, ventricosissimd, umbilicatä, tenui, albido-fulvä; costis convexis : anterius altérnis minoribus; anfrac- tibus prope suturas incurvato-excavatis, canaliculatis. Buccinum galea, Lin. Syst, nat. éd, 12. p. 1:97. Gmel. p. 3469. n°2, Lister, Conch. t. 808. f. 18. Bonanni. Recr. 3. f. 183. Gualt. Test, t. 42. fig. A. Favaune. Conch. pl. 27. fig. B 1. Schroëter. Einl. in Conch. r.t. 2.f.r. Martini. Conch, 5.t. 116.f. 1070. Buccinum galea, Brug, Dict. n° 2. * Tertia nautili species. Belon de aquat. p. 383. * Rondel. Hist. des Poiss, p. 72. * Gesner. de Crust. p. 253. *“ Aldrov. de Testac. p. 396. * Mus. Calcéol. p. 41. * Mus. Moscardo. p, 216. f. 6. * Jonst. Hist. nat, de Exang. pl. 10. f, ag etpl. 12. f, 1. * Rariora. Mus, Besleriani. pl. 20. f. r. * Buccinum galea. Delle Chiaje dans Poli. Testac. t. 3. 2° part. p. 39. pl. 47. f, 3. 4. et pl. 50. f, t à 17. Lin. Syst, nat, éd. 10. p. 734. Planc. de Conch, app. pl. 3. Cumpaguro. * Roissy. Puf, Moll. t, 6. p. 39. n° 1. Buccinum galea. Born. Mus. p. 239. * Id, Schrot. Einl, 1. 1, p. 308. n° 2, * Id. Olvi. Zool. adriat, p. 143. * Buccinum galea. Dillw. Cat, t. 2. p. 582. n° 2. * Payr. Cat, des Moll, de Corse, p. 156. n° 314. * * * Phil. Eoum, Moll. Sicil, p. 219. Blainv. Faune franç. p.191. n° 1, pl, 7 B. f. 1. * Wood. {nd. Test. pl.22. f. 2. Buccinum galea, * Desh. Exp. se, de Morée, Zool, t. 3. p. 195. n° 331. Kiener, Spec. des Coq. p. 7. n° 3. pl, à, f, 2. * Blainv, Malac. pl. 23. f. 4. Habite la Méditerranée. Mon cabinet, C’est la plus grande des es- 140 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, pèces de ce genre; quoique légère, elle devient aussi grosse que la tête d’un homme. Longueur: 8 pouces 9 lignes. 2. Tonne pelure-d’oignon. Dolium olearium. (1) D. test ovato-globosä, ventricosä, tenui, fulvo-rufescente; costis la- tis, complanatis, sulco-impresso separatis anfractibus propè sutu- ras canaliculatis, Buccinum olearium. Lin, Syst, nat, éd. 12. p. 1196. Gmel. p. 3469. NOT Rumph. Mus. t. 27. fig. D. F Petiv. Amb, t. 9. f. 7. Gualt. Test. t. 44. fig. T. Seba. Mus. 3. t. 69. Kuorr. Vergn. 5.t.12.f.1r, Martini, Conch. 3.t. 117. f. 1096, 1079. Buccinum olearium. Brug. Dict. n° r. Dolium olearium. Encycl. pl. 403. f, 1. * Jin. Syst. nat. éd. 10. p. 734. * Crouch. Lamk, Conch. pl. 19. f. 2. * Roissy. Buf, Moll. t. 6. p. 39. n° 2. * Buccinum olearium. Schrot. Einl. t. 1, p. 307. n° «v. * Id. Dillw. Cat. t. 2. p. 582. n° 1. * Id. Wood, Ind. Test, pl, 22. f. 1. * Kiener. Spec. des Coq. p.6. n°2.pl.r.f.r. Habite l’Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet. Bien moins grande que celle qui précède, elle est aussi très mince et légère, et est ordinairement maculée de blanc et de brun. Longueur : 4 pouces 7 lignes. 3. Tonne tachetée. Dolium maculatum. (2) D. testä ovato-olobosà, ventricoso-inflatä, tenui, alba; costis con- vezis, distantibus, fulvo aut rufo maculatis; interstitiis striä pro- minula divisis, (1) M. Sowerby, dans son Genera of Shells, et M. Reeve après lui, dans son Conchologia systematica, ont représenté sous Île nom d’'Ofearium une coquille qui parait distincte ; l’Olearium a toujours les sutures canaliculées; ce caractère manquerait complétement, d’après la figure de M. Sowerby. {2).Nous devons faire remarquer que depuis Linné jusqu’au- jourd’hui, deux espècesau moins sont confondues sous une com- TONNE. 141 Puccinum dolium. Lin. Syst. nat. éd, 12. p. 1197, Gmel. p. 3470, n° 5. Lister. Conch. t, 899. f. ro. Bonanni. Recr, 3. f. 16.17. el 25, Rumph. Mus. t. 27. fig. A. Petit. Gaz, t, 99. f. 11. et Amb. t.12.f. 5 Gualt. Test. t. 39. fig. E. D'Argenv. Conch. pl. 17. fig. C. Favanne. Conch. pl. 29. fig. C 1. C 2. Adans, Seneg. pl. 7.f. 6, le Minjac. Seba, Mus. 3,t, 68. f 9-11.t,69.ett, 70. f. r et5, Knorr, Vergn. 3. t. 8. f. 4. Martini. Conch. 3.t. 117.f. 1073. ett. 118.f. 1085. Buccinum dolium. Brug. Dict, n° 4. Dolium tessellatum. Encycl. pl. 403. f, 3, a, b. * Sow. Conch. Man. f. 420. * Kiener. Spec, des Coq. p. 8. n°4, pl. 3. f. 4. * Mus. Gottw. pl. 27. f. 1856? * Lin, Syst. nat. éd. 10, p. 735. * Lin. Mus. Ulric. p. 607. * Lessons on Shells, pl, 3. f, 1. mune dénomination de Buccinum dolium ou de Dolium macu- latum : Vune de ces espèces, à laquelle le Minjac d’Adanson peut servir de type, a toujours quatorze côtes transverses sur le dernier tour, et trois sur les premiers; l'autre espèce, figurée par Lister, Gualtieri, d’Argenville, Seba, Martini, n’a que dix ou onze côtes principales sur le dernier tour, et deux seulement sur les premiers; enfin, il faudra peut-être considérer comme troisième espèce celle figurée par Favanne f. C2, pl. 27, et que M. Kiener donne à tort, selon nous, comme le jeune âge du Dolium variegatum de Lamarck. M. Sowerby, dans son Genera, et M. Reeve, à son exemple, dans son Conchologia systematica, donnent le nom de Dolium fimbriatum au Mivjac d’Adanson. Nous pensons que, malgré leur étrangeté, les noms d’Adanson doivent être conservés autant que le permet la date de leur pu- blication; et c’est pour cetie raison que nous proposons de ré tablir cette espèce sous le nom de Tonne minjac, Dolium minjac, 142 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Brookes, Introd. of Conch. pl. 6.f. 82. * Roissy, Buf. Moll, t. 6, pl. 58.f,r. Buccinum dolium. Born. Mus, p. 241. Id. Schrot. Ein], t. 1.p.311.n° 5. Id. Burrow. Elem, of Conch, pl. 16,.f. 1. Dillw. Cat, t. 2. p. 584. n° 6. * Wood. Ind, Test. pl. 22. f, 6. Habite l’Océan des Grandes-Indes; se trouve aussi sur les côtes du Sénégal. Mon cabinet, Ses cordelettes, distantes, très convexes, et maculées de jaune-roussâtre, la font aisément reconnaître. Lon- gueur : 4 pouces 8 lignes. Vulg. le Tonneau. 4. Tonne fasciée. Dolium fasciatum. (1) D, testä ovato -ventricosà, tenuiusculä, albä, fasciis, quatuor fulvo- rufis versus labrum evanidis cinctä; costis convexo-planis, pleris- que confertis, supremis remotiusculis; labro intüs dentato, extùs marginalo. Seba. Mus. 3. t. 68. f. 17. Favanne. Conch. pl. 25. fig. B 2. Martini, Conch. 3, t. 118.f. 1081. Buccinum fasciatum, Brug. Dict, n° 5. * Buccinum sulcosum. Dillw. Cat. t. 2. p. 584. n° 5. Non. Born. * Id, Wood. Ind. Test. pl. 22, f. 5. * Kiener. Spec. des Coq. pl. 11. n° 6, pl. 5. f. 5. Exclus. var, Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet. Celle-ci n’est point tachetée; mais elle offre quatre fascies transverses d’un fauve plus ou moins foncé, et qui n'arrivent point jusqu’au bord, L’extrémité de la spire est rembrunie, Longueur : 4 pouces. #4 # x 5. Tonne cassidiforme. Dolium ponum. D. testä ovato-turgidd, crassiusculd, albä, luteo-maculatä; costis convexiusculis, latis, confertis; spirà brevi; apertur& coarctatd, utrinquè dentatä; labro crasso, extus marginato, (x) Cette espèce ayant été citée par Born dans sa synonymie du Cassis sulcosa, Dillw. a attribué le nom du Casque à la Tonne, sans que rien justifie cette transposition. Voyez la note du Cas- sis sulcosa. Dans son Species, M. Kiener donne comme variété du Dolium fasciatum une coquille qui en est constamment dis- tincte. Nous pouvons en attester les figures de M. Kiener, qui, quoique médiocres pour les espèces er question, indiquent ce- pendant d'une manière suffisante leurs caractères spécifiques. TONNE. 149 Buccinum pomum. Lin, Syst, nat, éd, 12. p. 1197. Gmel. 3470, n° 4. Bonanni, Recr, 3. f. 29, Rumph. Mus. t, 27. fig. B Petiv. Amb. t. 12. f, 6. Gualt, Test, t, 5r.fig. C. D’Argenv. Conch, pl. 17. fig. L, Favaune. Conch, pl. 27. fig. G. Seba. Mus. 3. t. 70. f. 3. 4. Knorr. Vergn. 6. t. 23:f. 2. Cassis labrosa. Martini, Conch. 2. t. 36,f, 370. 371. Buccinum pomum. Brug. Dict. n° 6. Dolium pomum. Encyel, pl. 403. f, 2. a.b, * Mus. Gottw. pl, 27. f, 184. 188 a, b. c. *“ Klein, Tentam. Ostracolog, pl. 5, f, 100, * Buccinum pomum, Lin. Syst. nat. éd, 10. p- 755. * Lin, Mus, Ulric. p. 600. * Roissy. Buf. Moll. t, 6, p. 41. n°4, * Buccinum pomum, Born. Mus. p. 240. * Id, Schrot. Einl. t. r.p. 310. n° 4. * Id, Dillw. Cat. t. 2. p.583, n° 4. * Id, Wood. Ind. Test, pl, 22. f. 4. * Kiener, Spec. des Coq. p. 22. n° a. pl. 5. f. 8. Habite POcéan des Grandes-Indes. Mon cabinet, Son ouverture est tout-à-fait celle d’un casque; mais elle n’en a point la queue, Lon- gueur, 2 pouces et demi. 6. Tonne pauachée. Dolium variegatum, (x) D. testä ovato-globosé, ventricosé, umbilicatä, tenui, albo et rufo variegatä; costis convexis, confertis, aliis albis rufo-maculatis, aliis rufs; spird brevi. * Kiener, Spec. des Coq. p. 9. n° 5, pl. 2. f. : Habite les mers de la Nouvelle- Hold, dans * baie des anse Marins. Mon cabinet, Elle a quelques rapports avec le D. macu— (1) Gette espèce, qui provient de la Nouvelle-Hollande, paraît avoir quelque analogie avec le Dolium maculatum, et surtout avec le Minjac d'Adanson. Nous pensons que les deux espèces peuvent être conservées; M. Kiener paraît les confon- dre, M. Kiener rapporte aussi à cette espèce, comme variété jeune, une coquille qui se distingue facilement. 144 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. latum; mais ses cordelettes ou côtes sont serrées, les unes blan- ches, les autres roussâtres, et sont couvertes de taches rousses irrégulières qui forment des rangées en zig-zag, a-peu-près longi- tudinales, Longueur : 2 pouces 8 lignes. 7. Tonne perdrix. Dolium perdix. Lamk. D. testä ovato-oblongä, inflatä, tenui, fulvo-rufescente, maculis al- bis lunatisque seriatim notatä; costis convexiusculis confertis; spirà exserliuscula, conic&. Buccinum perdix. Lin. Syst. nat. éd, 12, p. 1197. Gmel. p. 3470. n° 35. Lister, Conch. t. 984. f. 43. Bonanni. Recr. 3. f. 191. -Rumph. Mus. t. 27, fig. C. Petiv. Gaz. t, 153. f. 13. et Amb, t. 4.f, 11. Gualt. Test. t. 51. fig. F. D'Argenv. Conch. pl. 17. fig. A. Favanne, Conch. pl, 27. fig. A 1. Adans, Seneg. pl. 7. f, b. le Tesan. Seba. Mus. 3. 1. 68. f. 16. et t. 69. Knorr. Vergn. 3.t,8.f,1. ‘ Marüni, Conch, 3.t, 117. f. 1078-1080, Buccinum perdix. Brug. Dict, n° 3. Mus. Gottv. pl, 27 f, n° r. n°2. * Blainv. Malac. pl. 23. f, 5. * Lin, Syst. nat. éd, 10. p. 734. Buccinum perdix. * Roissy. Buf, Moll.t. 6. p. 40. n° 3. * Schum, Nouv. Syst. p. 209. * Buccinum perdix. Born. Mus. p. 239. * Zd. Schrot. Einl. t, 1. p. 309. n° 3. * Id, Dillw. Cat. t. 2. p. 583. n° 3. Blainv. Faune franc. Moll, p. 192. pl 7 B.f, 2, * Wood, Ind. Test, pl. 22. f, 3. * Kiener. Spec. des Coq. p. 4. n° 1. pl. 5.f, 9. Habite les mers équatoriales, indiennes, africaines et américaines, * Mon cabinet. Quoique son dernier tour soit grand et fort renflé, la forme générale de cette Tonne est plus allongée que celle des autres espèces, La coquille d’ailleurs est mince et légère, et agréa= blement émaillée de petites taches blanches, arquées en croissant, Longueur : 4 pouces 3 lignes. + 8. Tonne à côtes. Dolium costatum. Desh. D. testà ovato-ventricosd, transversim regulariter costatà, costis qua- TONNE, 145 tuordecim, albä, costis aliquandd rufescentibus, anfractibus con- vexis, suprà planis; apertur albà, ovatd; labro incrassato, reflexo, profundè emarginato; columellé contortä; basi subumbilicatà. Dolium fasciatum. Var. Kiener, Spec. des Coq. p. 11. pl. 4.f, 6. Habite... Cette espèce est celle que M. Kiener a confondue avec le Dolium fas- ciatum de Lamarck, Par l’ensemble de ses caractères, elle se rappro- cherait plutôt du Dolium maculatum, et nous sommes convaincu qu'elle doit constiluer une espèce à part, car nous en avons vu un assez grand nombre d'exemplaires qui tous nous ont offert des ca- ractères identiques, Le Dolium costatum est une coquille ovale- ventrue, dont le test est un peu plus épais que dans la plupart des autres espèces, La spire est courte, et elle est composée de cinq tours seulement, convexes, sur lesquels sont placées, à distances égales, trois côtes transverses simples, dont les interstices sont tou- jours dénués de stries; sur le dernier tour, on compte 14 côtes transverses qui vont graduellement en se rapprochant et en s'amin- cissant un peu; la dernière ou la quatorzième circonscrit l’origine de l’échancrure de la base, L'ouverture est assez grande; élargie dans le milieu, elle se rétrécit à ses extrémités. Dans les vieux indi- vidus, le bord droit s’épaissit et se renverse en dehors; ce qui le rend remarquable, c’est qu'il est creusé d'autant de gouttières qu’il y a de côtes à l'extérieur, La columelle est assez épaisse, et elle pré- sente à la base un gros pli tordu, derrière lequel est creusée une fente ombilicale, Cette coquille est peu variable dans sa coloration; tautôtelle est toute blanche, tantôt ses côtes sont teintées de fauve pâle. Elle est longue de 80 millim. et large de 55 ; on connait des indivi- dus plus grands, + 9. Tonne minjac. Dolium minjac. D, testà ovato-globosé, transversim multicostatä, albo=fulva, costis albo et fulvo-maculatis; spirä brevi, anfractibus convezis, ad sutu- ram canaliculatis; apertur& magnä, ovatd, intùs fuscescente; colu- melld contortä, basi uniplicatä; labro incrassato, eatüs reflexo, pro- fundè denticulato. Bonan, Recreat. part. 3, fig. 16. 17, 25. Rumph. Mus. pl. 27. fig. A. Le Minjac. Adans. Voy. au Sénég. pl, 7. f. 6. Knorr. Vergn. t, 3. pl. 8. f. 4. Dolium tessellatum, Encyel. méth. pl. 403. f. 3, Dolium fimbriatum, Sow. Genera of Shells. f, 2. Tome X. ar 146 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Dolium fimbriatum. Reeve Conch. Syst. t, 2. p. 229. pl. 264. f, 2. Habite les mers du Sénégal et peut-être celles de l'Inde et de l’île de France. D'après la description que donne Lamarck de son Dolium variega- tum, il nous paraît certain qu’il constitue une espèce très distincte de celles du Sénégal, à laquelle Adanson a donné le nom de Minjac; quoique bizarre, nous ayons dû le conserver à cause de sa prio- rité, et il faut rendre à Adanson cette justice, qu'il avait inventé la nomenclature binaire à-peu-près en même temps que Linné, el qu'il en aurait eu l’honneur, si le savant professeur d'Upsal ne l’a- vait précédé d’un petit nombre d'années. : Cette coquille est ovale-ventrue, très globuleuse, elle semble une va- riété du Dolium maculatum, avec lequel Lamarck l’a particulière ment confondue; en comparant les deux synonymies, on verra ce qu'il faut retrancher du Haculatum, et ce qu’il faut rapporter à l’espèce qui nous occupe, Ce qui distingue essentiellement les deux espèces, c’est que dans le Maculatum il y a dix côtes principales, et quelques côtes intermédiaires plus petites, tandis que, dans le Min- jac, il y en a quinze au moins qui vont graduellement en s’amoin- drissant du sommet à la base, L'ouverture est ovale, subsemilunaire. Le bord droit est épais, blanc, tandis qu’à l'intérieur la coquille est d’un fauve brun; ce bord droit s’épaissit avec l’âge, il se ren- verse en dehors, il est dentelé en dedans et creusé en dehors en autant de gouttières qu'il y a de côtes à l'extérieur, Le bord gauche s'étale sur une portion de l’avant-dernier tour, mais il se détache vers la base en une lamelle mince et horizontale, La columelle est presque droite, tordue, plissée, et terminée par une échancrure large et profonde. Cette coquille est ordinairement d’un blanc fauve, quelquefois grisâtre ; ses côtes sont ornées de taches fauves rougeâtres, quadrangulaires, alternant avec des taches blanches plus longues. Elle est longue de 125 millim. et large de 42; mais il y a des indi- Ù vidus dont le volume est au moins double. 10. Tonne de la Chine. Dolium chinense. Desh. a. D. testé ovalo-globosä, ventricosä, tenuè pellucidä, albo fulvoque allernatèm zonatà, zonis albis fusco-punctatis; spirä brevi acumi- nalä, anfractibus convexis, transversim multicostalis, costis de- pressis, alternis minoribus; apertur& magnä; labro intüs marginato; columellà rectä; basi umbilicatä. Buccinum australe seu chinense, Chemn, Conch.t.11.p. 85.pl.188, f, 1804. 1805, + L 1 TONNE, 147 Buccinum chinense. Dillw, Cat, 1, 2,p. 585,n 7. Id, Wood, Ind. Test, pl. 22. f. 7, Habite les mers de la Chine, Figurée pour la première fois par Chemnitz, cette espèce ne l’a pas été depuis, et Wood en a emprunté la figure à l'ouvrage cité. Cette coquille a des rapports avec le Dolium olearium, mais elle s’en dis- tingue facilement par l'absence de canal à la spire. Elle est ovale- ventrue, très globuleuse, Sa spire est courte, et l’on y compte un petit nombre de tours convexes, dont le dernier est de beaucoup le plus grand. Sur ces tours, se trouvent des côtes transverses, peu saillantes, à-peu-près comme dans le Dolium perdix. Dans les interstices des côtes principales, il y en a une beaucoup plus pe- tite, L'ouverture est très grande, le bord droit est médiocrement épaissi à l’intérieur, mais je soupconne que les individus que j'ai sous les yeux n’ont pas acquis tout leur développement, et qu’en vieillissant, leur bord droit se serait épaissi davantage, et probable- ment se serait renversé en dehors. La columelle est un peu arquée dans sa longueur ; à la base, elle est creusée en gouttière, et cette gouttière pénètre dans un ombilic assez grand et profond. Le test de cette coquille est mince et fragile ; il est orné de six fascies transverses, blanches, étroites, alternant avec un nombre égal d’autres fascies fauves un peu plus larges ; sur le milieu des fas- cies blanches se montrent, à des distances assez grandes, de gros points d’un brun foncé, On remarque encore sur les fascies brunes des lignes longitudinales, brunâtres, qui suivent la direction des accroissemenss Cette espèce, rare encore dans les collections, a 75 millim. de long et 60 de large, Espece fossile. + 1. Tonne denticulée. Dolium denticulatum. Desh. D, testä ovato-oblongä, utrinquè attenuatä, transversim regulariter sulcaté, sulcis simplicibus, depressis, convexiusculis; aperturä an- gustà, ringente; columellà in medio excavatà, plicis tribus majori- bus instructä, alteris minoribus rugæformibus; labro regulariter denticulato, in medio incrassato, Buccinum pomum. Broce, Conch. foss. subap, p. 525, n° 3, Desh. Expéd. de Morée, Moll. p. 194. pl. 25.f. 1.2, Brocchi, conduit par une fausse analogie, a confondu, sous le nom de Buccinum pomum, deux espèces fort différentes, l’une vivant dans l'Océan Indien, et l’autre actuellement connue fossile seulement dans les terrains subapeuuins de l’Htalie et de la Morée, 10: 148 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. En comparant des individus vivans à cet individu fossile, on s’aper- cevra facilement des nombreuses différences qui existententre eux. Cette coquille est ovoïde; sa spire est courte, pointue, formée de huit tours étroits, dont le dernier est beaucoup plus grand que tous les autres réunis ; ils sont légèrement couvexes, séparés par une suture un peu profonde; la surface du dernier tour offre une ving- taine de sillons trausverses, convexes, déprimés, très réguliers, dont les plus larges sont les médians, Ces sillons sont beaucoup plus nombreux que dans l’espèce vivante, où il n’en existe que dix ou onze. L'ouverture est étroite, grimacante, un peu oblique, La columelle, excavée dans le milieu, offre, dans cet endroit, trois gros plis transverses inégaux et inégalement espacés ; à côté de ces plis, ou plutôt en avant d’eux, on en remarque un assez grand nombre d’autres, beaucoup plus fins et en forme de rides. Le bord gauche s'étale en une large callosité ; ilse relève à sa base au-des- sus d’une feute ombilicale très étroite, et cette partie relevée du bord est profondément dentelée. Le bard droit est fort épais; il est renversé en dehors comme dans certains Casques; mais ce qui est particulier, c'est qu’il est séparé en dehors du reste de la co- quille par une inflexion profonde du test; inflexion qui corres- pond à l’épaississement intérieur du milieu de ce bord, il est aplati en dessous, pourvu dans sa longueur d’un double rang de dente- lures, l’un sur le bord interne et l'autre sur le bord externe. Ces dentelures sont égales et correspondent à la terminaison des can— nelures extérieures, dont îe dernier tour est chargé. L'échancrure de la base est profonde et fortement relevée vers le dos. Cette coquille, assez rare, a 80 millim. de long et 50 de large. BUCCIN. (Buccinum.) Coquille ovale ou ovale-conique. Ouverture longitudi- nale, ayant à sa base une échancrure sans canal. Columelle non aplatie, renflée dans sa partie supérieure. Testa ovata vel ovato-conica. Apertura longitudinalis, basi emaroinata : canali nullo. Columella non depressa, superne turgida, undato-curva. OgsERVATIONS. — Les Buccirs, beaucoup trop nombreux et trop vaguement déterminés par les auteurs, sont ici considéra- blement réduits; et cependant ces coquillages offrent encore un BUCCIN. 149 grand nombre d’especes. Bruguière, convaincu de la nécessité de réformer le genre Buccinum de Linné, en à séparé les Casques et méme les Vis. Depuis, j'ai cru devoir porter plus loin la ré- forme, et, avec d’autres démembremens de cet énorme genre, j'ai établi les Harpes , les Tonnes, les Licornes, les Concholé- pas et les Éburnes. Chacun de ces genres se trouve distingué par des caractères propres que les Buccins réformés n’offrent point. Ainsi le genre dont il est maintenant question se compose d’un résidu des anciens Buccinum , duquel je n’ai pu détacher aucun groupe convenablement séparable. Les nombreuses es- pèces qu’il embrasse présentent cependant beaucoup de diver- sité dans leur aspect, quoiqu’elles se lient par de grands rap- ports. Les Buccins sont des coquilles marines, littorales, la plupart fort petites, quoique certaines espèces soient d’une taille moyenne ou ordinaire. L'animal de ces coquilles a deux tenta- cules coniques, portant les yeux à leur base externe, un pied plus court que sa coquille, un siphon saillant, sortant par l’é- chancrure de la base du test, et un opercule cartilagineux at- taché au pied. [Lorsque l’on considère dans son ensemble le genre Buccin tel qu’il est actuellement constitué, l’on s'aperçoit bientôt qu’il contient plusieurs sortes de Mollusques, et l’on conçoit que la réforme de ce genre est enfin devenue nécessaire. Déjà quelques zoologistes, et particulièrement en Angleterre M. Gray, ont proposé de démembrer le genre Buccin de Lamarck ; mais avant d'admettre ces démembremens, il est nécessaire d’en examiner la valeur, Il faut voir aussi s’il n'existait pas déjà dans la science quelques-uns des genres que l'on propose aujourd’hui sous d’autres noms. A l’époque où Bruguière écrivait le premier volume de l’£n- cyclopédie méthodique, on ne connaissait qu’un bien petit nom- bre d'animaux appartenant au genre Buccin de Linné; mais dans ce genre linnéen se trouvaient réunies des formes si diffé- rentes, que la coquille seule pouvait suffire pour réformer le genre Buccin du célébre professeur d’Upsal. Lamarck se servit des mêmes moyens que Bruguière pour diviser encore le genre 150 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Buccin de Linné; mais entrainé par les idées de ses prédéces- seurs, il présenta, comme type du genre Buccin réformé, le Buccinum undatum dont O. Muller avait fait son genre Tritonium, adopté bientôt après par Fabricius dans sa Faune du Groën- land. Voilà donc, dès le commencement, le genre de Müller substitué, pour ainsi dire, à celui des Buccins, dont on lui fait emprunter le nom. Aussi, lorsque Cuvier publia ses divers mé- moires anatomiques sur les Mollusques , il continua à donner le nom de Buccin au 7ritonium de Müller, et à le considérer comme le type du genre Buccin réformé. Pour n’avoir plus àre- venir sur le genre 7ritonium, nous ajouterons d’abord qu’il a été établi le premier, et que, démembré par Müller des Buc- cins de Linné, il doit conserver le nom que lui a imposé le zoo- logiste danois. Ensuite nous dirons que ce genre est suffisam- ment caractérisé par l’animal, sa coquille et son opercule, et que; par conséquent, il doit rester dans la science, et prendre sa place, dans la méthode, entre les Buccins et les Tritons dont il partage, en quelque sorte, les caractères. Le genre Polia de M. Gray me semble en grande partie composé d'espèces qui de- vront entrer dans ce genre Tritonium de Müller. En continuant l’examen des Buccins, nous observons un autre type qui nous paraît intermédiaire entre les Pourpres et les Nasses, C’est à ce groupe que devra étre conservé le nom de Buccin, à moins que l’on ne préfère réserver ce nom pour l’ap- pliquer à la partie la plus considérable de l’ancien genre Buccin de Lamarck. Le genre dont nous parlons actuellement est par- faitement caractérisé par un opercule onguiculé qui ferme l’ou- verture assez complétement , et qui ressemble assez à celui des Turbinelles et des Fasciolaires. M. Gray a proposé récemment, dans la partie zoologique du Voyage du capitaine Beechey, un genre Bullia pour quelques espèces de Buccins (Buccinum lævissimum par exemple) dont l’a- nimal a le pied extrêmement large, un opercule trèspetit, dentelé, et est dépourvu des organes de la vue qui sont généralement bien développés dans toute la famille des Buccins ; mais ce genre se rapproche beaucoup trop de celui des Nasses de Lamarck, que nous allons examiner, etnous proposerons d’en faire une section dans ce genre Nasse. BUCCIN. 191 Lamarck proposa son genre Nasse dans le premier essai de classification des coquilles qu'il publia, en 1799, dans le 1° vol. des Mémoires de la Société d'histoire naturelle de Paris. I con- serva ce genre dans ses différentes méthodes jusqu’à la publication de son grand ouvrage sur les animaux sans vertèbres ; il le snp- prima alors , et le joignit aux Buccins à titre de section. Cela se concevra d'autant mieux, que Lamarck a confondu un assez grand nombre de véritables Nasses parmi ses Buceins. Il est vrai de dire qu'il est difficile de déterminer une limite exacte entre ces genres, d’après la coquille elle seule, et que, pour les dis- tinguer, il faut étre aidé de la connaissance d’un assez grand nombre d'animaux, et c’est alors que l’on voit que le genre Nasse doit être rétabli dans la méthode, et classé dans le voisi- nage des Casques-et des Buccins. Si les observations de MM. Quoy et Gaimard sur le Murex senticosus de Linné sont exactes, et s'il est vrai que cet ani- mal porte les yeux sur ke milieu des tentacules (ce qui nous paraît assez douteux), il faudrait encore rétablir pour lui un genré proposé autrefois par Montfort sous le nom de Pos, et y réunir quelques espèces qui ont, eur le bord droit, une très légère dépression que l’on a comparée à celle qui caractérise les Strombes. Quoique nous ayons beaucoup de confiance dans les travaux de MM. Quoy et Gaimard, nous dirons cependant que, pour les formes extérieures des animaux mollusques, et particu- lièrement pour celles des Nasses, il leur est échappé quelques érréurs, qui, peut-être , sont le fait de la mauvaise exécution de plusieurs de leurs planches, plutôt que de l’imperfection de leurs dessins. Nous voyons, en effet, parmi les figures de véri- tables Nasses des animaux dont les yeux ne sont pas à la même place, et cependant nous pouvons affirmer que sur les huit ou dix, espèces de la Méditerranée, nous avons toujours trouvé ces organes placés de la même manière. Au reste, par les caractères du pied, par ceux du siphon, de la forme géné- rale de la tête, ce genre Phos de Montfort se joint aux Nasses par un si grand nombre de points de contact, qu’il est difficile de l’en détacher, On trouve encore parmi les Buccins des auteurs un Puccirum plombeum de Chemnitz, dont on ne connaît pas encore l'animal 152 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. et l’opercule, et qui, selon toutes les probabilités, deviendra ainsi le type d’uu genre nouveau, dans lequel il faudra introduire plusieurs de nos espèces fossiles des environs de Paris. Ce genre est caractérisé par un petit sillon décurrent vers la base du der- nier tour, sillon qui en aboutissant au bord droit, est surmonté d'une petite dent assez semblable à celle des HMonoceros , et il est à présumer que ce groupe aurait été introduit parmi les Pourpres, si l’on y eût trouvé une columelle aplatie et pointue comme dans ce dernier genre. Il resterait maintenant à examiner auquel de ces divers groupes le nom de Buccin doit être appliqué. Déjà celui nommé Tritonium par Müller doit être mis hors de cause. La discussion doit s'établir entre les Nasses et le deuxième groupe que nous avons signalé , et il est certain que si le nombre des espèces devait l'emporter, c’est aux Nasses de Lamarck que le nom de Buccinreviendrait, car aujourd’hui elles constituent à elles seules plus des trois quarts de l'ancien genre Buccin. D'après toutes les observations qui précèdent, il nous semble que, dans l’état actuel de Ja science, le genre Buccin de Lamarck doit se partager en d’autres genres, que l’on pourrait disposer dans l’ordre suivant : 10 7ritonium de Muller; 2° Buccinum ; 3° Nassa. On comprendra que le genre Buccin, après avoir subi des changemens aussi considérables que ceux que nous venons de signaler, devra éprouver dans ses caractères de profoudes modifications ; et pour les faire mieux comprendre, nous al- lons exposer ici les caracteres des trois genres que venons de mentionner. 1° Genre TRITONIUM, Müller. Caractères génériques : Animal gastéropode, ayant le pied ovale, un peu plus court que la coquille. Tête aplatie, étroite, portant deux tentacules coniques, à la base extérieure desquels se trouvent les points oculaires. Trompe allongée, cyliñdrique, sortant par une fente buccale, étroite, placée au-dessous de la tête. Opercule cornc-ovale, à élémens subconcentriques, ayant le sommet latéral et submédian. Coquille ovale ou ovale-coni- que, épidermée, ayant l'ouverture longitudinale, échancrée à la base, quelquefois subcanaliculée. Columelle arrondie, simple, sans callosités sur le bord gauche. BUCCIN. 193 2° Genre BUCCINUM , Lamarck, Caractères génériques : Animal gastéropode, rampant sur un pied étroit, allongé en avant. Tête petite, étroite, aplatie, por- tant deux tentacules cylindracés, obtus au sommet, au côté externe desquels se relèvent, à la base, de petits pédicules, au sommet desquels sont les yeux. Opercule corné, onguiculé , à sommet pointu, terminal, inférieur, Coquille ovale-oblongue, épidermée, échancrée à la base. Columelle arrondie, sans cal- losités sur le bord gauche. 39 Genre NASSA, Lamarck. Caractères génériques : Animal gastéropode, ayant le pied large, mince, ordinairement plus long que la coquille, subsemi- circulaire en avant, et terminé de chaque côté par une courte oreillette; l'extrémité postérieure est bifurquée ou porte deux petits tentacules. Tête aplatie, très large, terminée de chaque côté en un Jong tentacule conique, renflé au côté externe de la base, et portant le point oculaire sur l’extrémité antérieure de ce ren- flement. Opercule corné, mince, petit, toujours trop petit pour fermer l'ouverture, et dentelé sur les bords. Coquille ovale-sub- globuleuse, quelquefois allongée, à ouverture ovale-oblongue, profondément échancrée à la manière des Casques. Colu- melle tantôt simple, tantôt garnie d’une callosité plus ou moins large, formant un bord gauche. Les personnes qui étudient la conchyliologie et qui ont à leur disposition des collections plus ou moins nombreuses, pourront facilement, à l’aide des caractères de ces trois genres, distri- buer les espèces qui s’y rapportent, Nous aurons soin, du reste, de les signaler, de manière à leur permettre de reconstituer les trois genres naturels tels que nous les entendons. Lamarck n’a signalé, dans le genre Buccin, qu’un très petit nom- bre d’espèces, et à considérer ce genre de la même manière que lui, on peut y compter aujourd’hui près de deux cents espèces vi- vantes. On en trouve aussi un certain nombre d’espèces à l'état fossile, celles-ci se distribuent dans les terrains tertiaires. On en compte, aujourd'hui, au moins cent cinquante dans 154 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ce dernier état, ce qui porte à trois cent cinquante au moins le uombre des Buccins aujourd’hui connus. ] ESPÈCES. 1. Buccin ondé. Buccinum undatum. Lin. (Tritoniim. Müller). B. testä ovato-conicä, ventricosä, transversim sulcatä et striatà, striis longitudinalibus tenuissimis decussatä, longitudinaliter plica- tä, albida vel griseo-lutescente; plicis crassis obliquis undatis; an- fractibus convexis; aperturd albà aut flava. Buccinum undatum. Lin. Syst, nat. éd. 12. p, 1204. Gmel. p. 3492 n° 93. Lister. Conch. t. 962. f, 14. 15. Bonanni. Recr, 3. f. 189. 190. Seba. Mus. 3. t. 39. f. 76-80, et t. 83. f, 7. Pennant, Brith. Zool. 4. t. 73. f. 90. Born. Mus. t. 9. f. 14. 15. Var. sinistra. Favanne, Conch. pl. 32, fig. D. Martini, Conch, 4.t. 126, f. 1206-1211. Chemn. Conch. 9.t. 105. f. 892. 893. Jar. sinistra, Buccinum undatum. Brug, Dict. n° 20. Encycl. pl, 399. f. 1. a. b. Küst. Conch. Cab, Chemn. Nov. édit. p. 106, n° 1, pl. 1. f 1-6. pli 34 f. 1-0, Cochlea marina. Belon de Aquat. p, 429. * * Lister, Anim. angl. pl. 3. f, 24 3, * Pontoppidan, Voy. t. 2. p. 270. f. 1. * Buccinum solutum. Herman. Naturf, t, 16, pl. 2. f. 3.4. * Olafsen. Voy. en Il, pl. 10. f, r, * Perry. Conch. pl. 48. f. 1? * Pennant, Zool. Brit. t. 4. pl. 764 77. * Blainv. Malac. pl. 22. f. 4. * Knorr. Delie. nat, Select, & 1. Coq. ph B, VI. FE, 6. * Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 740. * Brookes. Introd. of Conch. pl. 6, f. 794 * Ruissy. Buf, Moll, t,6. p. 28. n° 1. pl. 57. f. 6. *_ Tritonium undatum. Schum. Nouv. Syst. p. 210. * D’Acosta. Conch. brit, pl. 6. f. 6. * Linné, Fauna suecica, p. 523. n° 2163. * Schrot. Einl. t, 1. p. 344. n° 38. BUCCIN. 155 * Gerville, Cat. des Coq. de la Manche, p. 38, n° 3. * Tritonium undatum. Mull, Zool. danica Prod, p. 243, n° 2938. * Dillw. Cat. t. 2. p. 652, n, 108. * Buccinum solutum, Dillw. Cat. t, 2. p. 633. n° 110. * Gmel. p. 3493. * Coll. des Ch, Cat, des Moll, du Finist. p. 53. n° 1. * Blainv. Faun, franc. p. 169. n° 2. pl, 6.b..f. 2. 3. * Bouchard, Chantr, Cat, des Moll, du Boul. p. 66. n° 117. * Sow. Genera of Shells. f, +. * Wood. Ind. Test. pl. 23. f, 102. * Kiener. Spec, des Coq. p. 3. n° 1.pl. 2. f, 5. Habite les mers de l'Europe, Mon cabinet, C’est la plus grande des espèces de ce genre, La coquille est quelquefois sinistrale, Lon- gueur : 3 pouces 3 lignes et demie, Vulgairement la Zouche- aurore, 2. Buccin du Nord. Buccinum glaciale. Lin. (Tritonium. Müller). B, testà ovato-conicä, longitudinaliter subplicatä, fulvo-rubente; an- fractibus carinato-noduliferis : ultimo carinis tribus cincto; labro repando, margine reflexo. Buccinum glaciale, Lin. Syst. nat. éd, 12, p. 1204. Gmel. p. 3497, n° 932. Tritonium glaciale, Müller. Zool; Dan. Prodr. n° 2942. Oth. Fabric. Faun. Groënl. n° 397. Chemn, Conch. 10.1. 152./, 1446, 1447. Buccinum glaciale. Brug. Diet, n° 27. Eucycl. pl. 399. f. 3. a. b. * Fabricius. Faun. Groënl. p. 397. * Dillw. Cat, t. 2. p. 63r. n° 105. * Blainv. Faun. franc. Moll. p. 170. n° 3. * Wood. Ind, Test, pl. 23. f, 106. * Kiener. Spec. des Coq. p. 6. n° 5. pl. 5. f. 4. * Linné. Faun, Suec. 1961, p. 525. * Roissy. Buf, Moll. t. 6. p. 29. n° 2. * Buccinum glaciale. Schrot. Einl. t, 1. p. 344. n° 37, Habite les mets du-Nord. Mon eabinet, Il a un peu le port d'une Siruthioiaire, Ses carenes sont obscurément noduleuses ; chaque tour de la Spiré n’en a qu'une seule, mais le dernier en offre trois, dont celle du milieu est la plus forte ; la dernière est peu appa- rente. Longueur : 2 pouces 3 lignes, 156 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 3. Buccin anglican. Buccinum anglicanum. Martini. (Buc- cinum. Lamk.). D. testä oblongä, conicä, tenuiuscul&, transversim sulcat@ et suiatä, rufo-fuscescente ; sulcis prominulis; anfractibus convexis, supernè depressis; spiré apice obtusd; columellà subverrucosd, Lister. Cench.t. 963. f. 17. Buccinum anglicanum, Martini. Conch. 4. t. 126. f. 1212. Buccinum anglicum, Gmel, p. 3494. n° 104. Buccinum norvegicum. Encycl. pl. 399. f. 5 a.b. * Buccinum paprraceum. Var. B. Dillw. Cat. 1. 2./p..634. * Schrot. Eini. t,1.p. 371. Buccinum. n° 63. * Blainv. Faun, franc, Moll. p. 171. n° 5. * Kiener. Spec. des Coq. p. 7. n° 6. pl. 4. f. 9. Habite les mers d'Angleterre et de Norwège, Mon cabinet. Bord droit mince, tranchant, lisse à l’intérieur, Longueur : environ 23 lignes. 4. Buccin papyracé. Buccinum papy raceum. Brug. (Buc- cinum. Laink.). B, tesld ovato-conicä, tenui, transversim striatà, albidd, infernè su- pernèque rufescente; anfractibus convexis, anterius depressiuscu- lis; spirä peracutd; labro tenuissimo aculo, intus striato. Buccinum papyraceum. Brug. Dict. Fin Encyel. pl. 400.f, 3. a. b.: * Buccinum papyraceum. Var. À. Dillw. Cat. t.2.p. 634. n° 111. * Kiener. Spec. des Coq. p. 8. n° 8. pl. 4. f. 10. Habite.., Mon cabinet. La moitié inférieure de son dernier tour est rousse et fortement striée; la supérieure est blanchâtre et moins striée. Longueur : 22 lignes et demie. D 5. Buccin annelé. Buccinum annulatum. Lamk. (Nassa. Nob.). B, testä ovato-conicä, transversèm tenuissimè striatä, albidä, luteo- nebulosä; anfractibus supernè angulatis : angulo annulatim cingu- lifero; aperturd lævi; labro tenui, simplici, infernè repando. Encycel. pl. 399. f. 4. a. b. * Kiener, Spec. des Coq. p. 9. n° 9. ph 4.f.zr. Habite... Mon cabinet, Coquille rare, et singulière en ce que les tours de sa spire ne sont nullement convexes, et qu’à leur angle supérieur se trouve un bourrelet en forme d'anneau; ce bourrelet est froncé et comme écailleux sur le dernier tour. Long. : 21 lignes. BUCCIN. 157 6. Buccin lisse. Buccinum lœvissimum. Gmel. (Nassa. Nob.). B. testä ovato-oblongä, lævissimd, nitidä, luteo-fulvé et cærules- cente; anfractibus converinsculis, connatis; spir& breviusculà, ob - tusiuscula ; aperturd lævi; labro arcuato, infernè repando. Lister, Conch. t. 978. f, 35. Buccinum lævigatum. Martini. Conch. 4.t. 127, f, 1215, 1216. Buccinum flammeum. Brug. Dict. n° 32. Buccinum lævissimum, Gmel. p. 3494. n° 106. Buccinum lævigatum, Encycl. pl, 400. f. 1. a. b. * Schrot, Einl.”t, 1. p. 372. n° 66. Buccinum, * Dillw, Cat.t, 2. p. 623. n° 83. * Wood. Ind. Test. pl. 23. f, 84. * Quoy et Gaim.Voy. de l’Astr, Zool.t, 2, p. 433, pl. 31.f.14 à16. * Kiener. Spec. des Coq. p. 17. n° 18. pl. 7, f, 20. Habite... Mon cabinet, Les sutures paraissent fort peu, la partie supérieure des tours étant confluente , ceux-ci sont très lisses, bril- lans, ayant quelques nuances bleuâtres sur un fond d'un fauve clair, Longueur : 22 ligues. 7. Buccin écaille. Buccinum testudineum. Chemn. (x). (Buccinum. Lamk.). j B. testä ovato-conicä, lævigatä, cinereo-fuscescente; tæniis transver- sis albo et nigro tessellatim articulatis; aperlurd iævi; labro tenui, margine aculo. (1) Tous les conchyliologistes, depuis Martyns jusqu’à La- marck, ont toujours séparé le Buccinum testudineum du Macu- latum de Martyns. MM. Quoy et Gaimard sont les premiers qui ont confondu les deux espèces, tout en donnant cependant dans leur ouvrage (Zoologie du voy. de l’Astrolabe, Mall. pl. 30) le moyen de les distinguer : en effet, la figure 12, qui représente le Buccinum maculatum à titre de variété du Testudineum, offre un animal fort différent de celui représenté fig. 8. Dans ce der- nier ( Buccinum testudineum), les tentacules sont noirs au som- met; les yeux sont placés aux deux tiers antérieurs de leur longueur; le canal de la respiration est noir ; le pied est énor- mément gros, épais, aussi long que la coquille. Dans l’autre ( Buccinum maculatum), les tentacules sont plus courts en pro- 158 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Martyns, Conch, r, f, 8, Buccinum testudineum, Chemn, Conch, 10. t,152.f. 1454. Brug. Dict. n° 3r. Gmel, p. 3498. n° 176. Encycl. pl. 399. f. 2. * Quoy et Gaim, Voy. de l’Astr. Zool, t. 2, p. 415. pi. 30. f. 8. 9. 10. 13. * Crouch. Lamk. Conch. pl. 19. f. 3. * Sow. Genera of Shells. f. 3, * Wood. Ind. Test. pl. 23,$f, 82. * Kiener. Spec. des Coq. p. 13. n° 13, pl. sr. f.r. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande, Mon cabinet. Bord droit mince, tranchant. Longueur : 18 lignes et demie. 8, Buccin agathe. Buccinum achatinum. Lamk. (1). (Nassa. Nob.). B, testà ovato-turrité, lævi, luteo-rufescente; anfractibus convexius- culis, supernè confluentibus; spir& apice obtusiusculä; apertur& lævi, basi latiusculà. Lister. Conch. t. 977. f. 33. Petiv. Gaz. t. 102, f. 15. Martini, Conch, 4.t. 155. f. 1468. 1469, Encycl. pl. 400. f, 4. a. b. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. Zool. t. 2. p. 439. pl. 3r.f. 19. * Kiener. Spec. des Coq. p.24. n° 25. pl. 7. f, 27. * Buccinum vittatum. Var. B. Gmel. p. 3500. * Buccinum digitale, Meusch. Mus. Gevers. p. 296. n° 507. portion, non teintés de noir au sommet; les yeux sont au tiers postérieur de leur longueur ; le pied est beaucoup plus petit, et tout l'animal est d’une toute autre coloration. Ces différences dans les animaux ne sont pas les seules ; les coquilles elles-mêmes en offrent de non moins constantes : il faut avouer qu'elles ont aussi des rapports, ce qui est cause sans doute que M. Kiener, qui cependant paraît en avoir examiné un grand nombre d’in- dividus, les a néanmoins confondues. (x) Cette espèce, nommée avant Lamarck, par Meuschen et par Dillwyn, doit reprendre son premier nom de Buccinum digitale. BUCEIN. 159 * Schrot, Einl. t. 1.p. 404. Buccinum, n° 180. *_ Buccinum digitale. Dillw. Cat.t.,2.p.646. n° 142. Exçlus. variet, Habite... Mon cabinet. Longueur: 22 lignes. 9. Buccin luisant. Buccinum glans. Lin. (Nassa. Nob.). B, testà ovato-conicä, tenui, lævi, nitidä, albä, luteo-nebulosé, lineis spadiceo-fuscis distantibus cinctä ; spir& anteriüs longitudinaliter plicatä; labro basi repando, margine inferiore denticulis muricato. Buccinum glans, Lin. Syst, nat, éd. 12, p, 1200, Gmel. p. 3480. ner Lister. Conch. t. 981. f, 40. Rumph. Mus. t. 20. fig. P. Petiv. Amb, t_ 13. f. 5. Seba. Mus. 3, t, 39. f. 56. 57. 60. Knorr. Vergn. 3.1.5. f. 5. Favanne, Conch. pl. 33. fig. L. Martini, Conch, 4. t. 125.f, 1196-1198 Buccinum glans, Brug. Dict. n° 34. Encycl. pl, 400, f, 5. a. b. * Lin. Syst. net. éd. 10. p. 737. Lin, Mus. Ulric. p. 607. * Perry. Conch. pl, 31. f, 9. * Born. Mus. p. 251. Schrot, Einl, t, 1. p. 326. n° 19. Dillw. Cat.t. 2. p. 6or. n° 57. Var, exclus. Wood, Ind, Test. pl: 22. f. 38. Kiener, Spec. des Coq. p. 54. n° 53. pl. 15.f. 52. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet. Jolie coquille, constituant une espèce très distincte, Les lignes transversales dont elle est rayée sont très fines et assez également espacées. Longueur : 22 lignes. LA + 4 * € 10. Buccin tuberculeux. Buccinum papillosum. Lin. (Nassa. Nob.). B. testà ovato-conicä, crassiusculd, ir fundo fulvo-fuscescente tuber- culis albis seriatis creberrimis undiquè obsitä; aperturé alba; labro infernè denticulis muricato. Buccinum papillosum. Lin. Syst, nat. éd, 12. p. 1200. Gmel P. 3479. n° 40. Lister, Conch. t, 969. f. 23. Rumph. Mus, t. 29. fig. M. Petiv, Amb, t, 9. f, 16. Gualt, Test, t, 44, fig, G. 160 HISTOIRE MES MOLLUSQUES. D'Argenv. Conch. pl. 9. fig. I, Favanne, Conch. pl. 3r. fig. G 2, Seba. Mus. 3.t. 49.f. 57-50. Knorr. Vergn, 2.1, 27. f, 2. Martini, Conch, 4.t. 125.f. 1204. 1205, Buccinum papillosum. Brug. Dict. n° 35. Encycl. pl, 400. f. 2. a. b, Blainv. Malac. pl. 19 bis. f. 4. Lin. Syst. nat, éd, 10. p, 737. Lin, Mus. Ulric. p. 607. Born. Mus. p. 250. Schrot. Einl, t, 1. p. 325. n° 18. Dillw. Cat. 1. 2, p. 607. n° 36. Nassa papillosa, Sow. Genera of Shells, f. 5. Id. Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 237. pl. 269.f, 5. * Wood. Ind. Test. pl. 22. f. 37. Kiener. Spec. des Coq. p. 58. n° 57. pl. 15.f. 54. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet. Ses tubercules sont nodiformes, blancs, et ressemblent à des perles disposées par rangées trans- verses sur un fond rembruni. Longueur : 19 lignes et demie. 11. Buccin olivâtre. PBuccinum olivaceum. Brug. (r). (Nassa. Nob.). B. testä ovato-conicä, longitudinaliter plicatä, transversè striatà, rufo-fuscescente aut olivaced; ultimo anfractu medio lævigato; la- bro crassiusculo, extüs marginato, posticè denticulis muricato, intus sulcato. Favanne, Conch. pl. 33. fig. K 2. Buccinum olivaceum., Brug. Dict, n° 38, Nassa olivacea. Encycl. pl. 394. f. 7. * Quoy et Gaim.Voy, de l'Astr. Zool.t, 2, p. 442, pl, 32.f.13à15, * Kiener, Spec, des Coq. p. 59. n° 58. pl. 15, f, 53. * Buccinum tænia. Gmel. p. 3493. n° 98. * Kanorr, Vergn. 1. 5. pl. ro, f. 3. * Schrot. Einl. t. 1. p. 395. Puccinum. n° 152. Buccinum reticulatum, Var. Dillw. Cat. t. 2. p. 637. Habite les mers des Antilles, sur les côtes de la Guadeloupe. Mon * (1) Cette espèce est sans aucun doute le Buccinum tænia de Gmelin ; il faut donc lui restituer son premier nom, qu’elle n’au- rait pas dû perdre. BUCCIN. 161 cabinet, 1l a une fascie blanchâtre un peu obscure sur le dernier tour. Sa columelle est rugueuse, Longueur : 16 lignes 3 quarts, 12. Buccin canaliculé. Buccinum canaliculatum. TLamk. (Nassa. Nob.). B, testé ovato--conicä, supernè longitudinaliter plicatä, basi striata, pallidè fulvä, interdum castaneo-bizonatä; anfractibus supernè canaliculatis : duobus infimis dorso lævibus; apertur& rugosä et sulcatt. * Kiener, Spec. des Coq. p. 61. n° 60. pl. 23 f. 89. Habite... Mon cabinet, Spire pointue; quelques petites dents à la base du bord droit. Longueur : 16 lignes et demie, 13. Buccin crénelé. Buccinum crenulatum. Brug. (Massa. Nob.). B, testä ovato=conicà, longitudinaliter plicatä, transversim tenuis- simè striatä, pallidè fulvä, maculis rufo-fuscis pictä; anfractibus supernè angulatis, supra complanatis, ad angulum crenulatis; aperturd utrinquè sulcatd, Petiv. Gaz. t, 64. f, 8, Buccinum crenulatum. Brug, Dict. n° 37. Massa crenulata. Encycl. pl. 394. f. 6. * Kiener, Spec, des Coq. p. 62. n° 6r. pl. 23. f. 90. pl. 14.f, 49. Habite... Mon cabinet. Coquille assez jolie, luisante, dont les stries fines et transverses passent sous ses plis longitudinaux. L’angle du sommet de ses tours est crénelé. Longueur : 13 lignes 3 quarts. 14. Buccin réticulé. Buccinum reticulatum. Lin. (x). (Wassa. Nob.). B, teslà ovatoconicd, longitudinaliter plicatä, strüs transversis de- cussatä, subgranulosä, variè coloratä; anfractibus convexo-planis; aperturà rugosà et dentatä, (1) D'après l'éditeur de la nouvelle édition de 18:2 de la Zoologie britannique de Pennant, le Buccinum pullus de cet auteur aurait été établi avec un jeune individu du Reticulatum ; cependant Dillwyn donne ce Buccinum pullus de Pennant dans la synonymie du Zuccinum ambiguum de Dorset et de Montagu. Pourrait-on conclure de là que cet ambiguum doit rentrer en entier dans le retéculatum , suivant ainsi le sort du Buccinum pullus ? Dans tous les cas cet arbiguum méritera une réforme, Tome X, 11 162 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Buccinum reticulatum, Tin. Syst. nat. édit, ro, P: 740. Gmel. p. 3495. n° rrr. Lister, Conch. t. 966. f, 21. a. Petiv. Gaz. t. 75.f. 4. Gualt, Test. t, 44. fig. C. E. Pennant. Brith. Zool. 4. t. 92. f. g2. Born. Mus. p. 260. t. 9. f. 16. Martini. Conch. 4.t. 124. f. 1162-1164. Schroëtter. Ein], in Conch, r. t. 2. f. 5. Buccinum reticulatum. Brug. Dict, n° 4o. * Blainv. Malac, pl. 24. f, 2. * Pontoppidan. Voy. t. 2. p. 270. f. 4. * Buccinum ambiguum? Dillw. Cat. t. 2. p. 638. n° 121. * Buccinum pullus. Pennant. Zool. brit. t, 4. p. 118. pl. 92. f, 88. * Lin. Syst. nat, éd, 10. p. 740. * Buccinum vulgatum. Exclus. var. B. Gmel. p. 3496. n° 120. * Diliw. Cat.t. 2. p. 637. n° 120. Var. exclus. * Payr. Cat. des Moll. de Corse, p. 156. n° 315. * Phil. Enum. Mol]. Siciliæ. p. 220. n° 2. * Coll. des Ch, Cat. des Moll. du Finist, p. 53. n° 2, * Blainv. Faun. franc. Moll, p, 192, n° 9. pl. 6 b.f, 6. * Seba. Mus. t. 3. pl. 49. f. Gr. * Delle Chiaje. Dans Poli, Testac, t. 3.2° part, p. 47. pl.47.f.t.2, * Réaumur. Du Mouvem, Mém. de l’Ac, 1710, pl, 10.f, 18. * D’Acosta. Conch. brit, pl. 70. f, ro, * Schrot. Einl, t. 1. p. 346. n° 39. + Olivi. Zool. Adriat. p. 144. puisqu'il renferme à-la-fois un ÆRéssoa, un Buccin de notre Océan, et un Buccin des mers de l’Inde. MM. Quoy et Gaimard ont figuré sous le nom de Reticula- tum une espèce de Vanikoro, qui, en effet, a de la ressemblance avec la coquille de nos côtes; mais on y remarque facilement uue différence considérable. Le Reticulatum porte une callosité sur l’avant- dernier tour, callosité qui n'existe pas dans l'espèce de Vanikoro. Au reste, si les animaux de ces deux espèces ap- partiennent au genre Nasse, ils diffèrent par la coloration, et par ce caractère, présentent les moyens les plus faciles de les dis- tinguer, BUCCIN, 103 * Burrow, Elem, of Conch, pl, 16, f, 53 * Gerville. Cat. des Coq. dela Manche, p. 38. n° 4. * Pennant. Brit. Zool. t. 4. pl. 75, f. 2, * Bouch. Chantr. Cat, des Moll, du Boul. p.68. n0 118. * Kiener. Spec. des Coq. p. 67. n° 65. pl, 23. f. or. et pl.r9.f.7r. Habite les mers d'Europe, Mon cabinet. Il varie beaucoup dans sa coloration, en sorte qu’il y en a de blancs, de jaunâtres, de bleuà- tres, de bruns, etc, Espèce commune. Longueur : 14 lignes et demie. 19. Buccin de Tranquebar. Buccinum tranquebaricum (x). Gmel. (Tritonium ? Muller). B. testà ovatä, ventricosé, longitudinaliter costatà , transversim stria= tä, albä; anfractibus supernè angulatis ; spirä contabulaté. Martini. Conch, 4.t. 123. f. 1146, x 147. Buccinum tranquebaricum, Gmel, p. 34gr. n° 85. * Ayrana flavescens. Schum. Nouv. Syst. p. 314. * Sow. Genera of Shells, f, 6. * Kiener, Spec, des Coq. p. 36. n° 37. pl. 23. f, 92, * Mus. Gottw. pl. 26. f. 175. * Dillw. Cat. t, 2. p. 629. n° 100. * Wood, Ind, Test, pl. 23. f. ror, Habite les mers de l'Inde, sur la côte de Coromandel, Mon cabinet, Longueur : environ 19 lignes. 16. Buccin rayé. Buccinum lineatum. Lamk. (2) B. testé ovatä, ventricosà, transversim minutissimè striatä, albido - grised, lineis rufis distantibus cinctä ; anfractibus supernè angu- (1) Dillwyn rapporte à tort à cette espèce les figures 1148, 1149 de la pl. 123 de Martini, Ces figures représentent le Buc- cinum coromandelianum de Lamarck. M. Kiener regarde le Buccinum melanostoma de Sowerby comme une variété du Tranquebaricum, M. Kiener aura jugé d’après les figures sans doute, car les deux espèces en question sont toujours distinctes, ce que nous pouvons affirmer après avoir examiné un assez grand nombre d'individus. (2) Comme l’a dit M. Kiener, cette espèce appartient au genre Pourpre, où elle doit se placer dans le voisinage de l'Hæ- mastoma. II, 164 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, latis, ad angulum tuberculato=coronatis; aperturæ labiis aurantiis, ad angulum tuberculato=coronatis. Buccinum cingulatum. Encycel. pl, 400.f. 6. a. b. * Kiener. Spec. des Coq. p.155. n°72. pl, 33. f. 80. Habite... Mon cabinet. Les tubercules qui couronnent son dernier tour sont plus forts que les autres. Bord droit finement strié et d’un beau blanc à l'intérieur, ayant son limbe orangé, ainsi que la columelle. Longueur : 17 lignes et demie, 17. Buccin brunâtre. Puccinum fuscatum. Brug. (Bucci- num. Lamk.). B. testä ovato-conicä, lævigatd ,rufo-fuscä; anfractibus convexis, su- pernè longitudinaliter plicatis; aperturé lævi, fuscä; labro tenui, simplici, margine acuto. Buccinum fuscatum. Brug, Dict. n° 55. * Kiener. Spec. des Goq. p.20. n° 21. pl. 8. f. 24. Habite... Mon cabinet. Spire pointue, de la longueur du dernier tour. Longueur de la coquille: 14 lignes 5 quarts. 18. Buccin linéolé. Buccinum lineolatum. Lamk. (Buc- cinum Lamk.) B. testé ovato=-conicä, læviusculä , albido-cærulescente, lineolis fusco-nigris creberrimis interruptis seriatim cinctä; anfractibus convexis, supernè depressis ; labro margine acuto , intùs striato. Encyclop. pl. 400, f, 8, a, b. * Kiener. Spec.: des Coq. p. 14, n°14. pl. 1. f, 3, Habite... Mon cabinet. Longueur: 15 lignes, 19. Buccin truité. Buccinum maculosum. Lamk. (1) (Buc-. cinum Lamk.). B. testä ‘ovato=acuté, crassiusculd, transversim tenuissimè striaté, maculis irregularibus albis rufis aut nigris undiquè pictä ; ul- timo anfractu spiré majore; aperturà angustatä; labro intus dentaio, striato, (1) M. Delle Chiaje, dans l’ouvrage que nous citons, prend cette coquille bien connue pour la Columbella mercatoria de Lamarck. Lamarck lui-même ne s’est pas apercu que son es- pèce était nommée depuis long-temps Voluta striata par Gme- lin; il eût été nécessaire, en la faisant passer dans les Buccins, BUCCIN. 165 Encyclop. pl. 400, £. 7, a. b. * Voluta striata, Gmel, p. 3455. * Schrot. Einl. t, 1. p. 279. Foluta. n° 136. Martini. Conch. t. 4. pl. 150. f. 1405. Voluta striata, Dillw, Cat, t. 1. p. 556. n° 135. Voluta mercatoria. Delle Chiaje dans Poli. Testac. t. 3. 2° part. p. 33: pl 46. f. 44. 45.46. * Purpura maculosa. Blainv. Nouvelles Ann. du Mus, t, 1, p. 253. n° 108. Payr, Cat. des Moll, de Corse. p. 157. n° 3r7. pl. 7.f, 21. 22. Bonanni. Recr. part, 3. f. 40. Voluta syracusana. Gmel. p. 3456. n° 98. Buccinum maculosum. Phil. Enum. Moll. Sicil. p, 224. n° 12. Purpura maculosa. Blainv. Faun. franc, Moll, p. 149. n° 5. pl6f6.etpl..6.1h.f. 2. * Lister. Conch. pl. 964.f, 49 eP * Purpura variegata, Schub. et Wagn, Chemn. Suppl, p. 148. pl. 233. f. 4093. 4094. * Purpura maculosa, Kiener, Spec. des Coq. p. 136. n° 88. pl. 42. f. 98. Habite la Méditerranée, sur les côtes de Syrie; envoyé par Bruguières sous le nom que je lui conserve. Mon cabinet. Columelle un peu plissée à sa base. Longueur, un pouce. Buccin poli. Buccinum politum. Lamk. (Vassa. Nob.). du # % * * * B, testä ovato-conicä, apice peracutà, lævissimä, nitidä, albo aut luteo cærulescente; anfractibus convexiusculis : supremis obsoletè plicatis; aperturd lævi; labro simplici, margine acuto. * Le Miran. Adans, Seneg. p. 50. pl. 4.f. 1. * Kiener. Spec. des Coq. p. 20. n° 20, pl. 8.f. 27. Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet, Longueur : 12 lignes et demie. dont elle a tous les caractères, de lui conserver son premier nom, si déjà il n’y avait cinq espèces de coquilles qui portent le nom de Buccinum striatum : celle-ci deviendrait la sixième. Pour éviter d'introduire cette espèce dans cette confusion, il vaut mieux lui laisser le nom que Lamarck lui a imposé. Malgré l’opercule, qui est d’un Buccin, M. de Blainville place cette es- pèce parmi les Pourpres, où elle ne pourra rester. 166 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 21. Buccin sutural. Buccinum sulurale, Lamk. (Nassa. Nob.). B, testà ovato-conicä, lævi, nitidä, alba, luteo-nebulosä; anfractibus conveæxiusculis, propè suturas noduliferis : supremis longitudinaliter plicatis; aperturd lævi; labro posticè denticulato. * Kiener. Spec. des Coq. p. 55. n° 54. pl, 24. f, 96. * Buccinum glans. Pars. Marüni. Conch. t. 4. pl.125.f.1199.1200. Habite... Mon cabinet. Une rangée de petites nodulations près de chaque suture le distingue. Sommet de la spire rougeätre, Lon- gueur : 12 lignes et demie. 22. Buccin ceinturé. Buccinum mutabile, Lin. (1) (Nassa. Nob.). B. testé ovato-conicé, lævi, nitidä, basi striatä, supernè longitudi- naliter plicatä, fulvo aut luteo nebulosi; anfractibus converis, propè suturas fascià albo et rufo articulatà cinctis; spird exsertà, apice acutä; labro intüus striato. Buccinum mutabile. Lin. Syst. nat. éd. 12, p. 1201. Gmel, p. 3481. n° 45. Lister. Conch, t. 975. f. 30. Bonanni, Recr. 3. f, 60-65. Gualtieri, Index. Test. t. 44. fig. B, Born. Mus. t. 9. f. 13. (2) (1) Dillwyn n’a pas reconnu bien nettement le Buccinum mutabile de Linné; il distribue une partie de la synonymie sous le nom de Buccinum gibbum de Bruguières, et une autre sous ce- lui de Mutabile, maïs en apportant de la confusion dans cette dernière espèce, et en attribuant particulièrement le nom lin- néen au Buccinum canaliculatum. Cette erreur de Dillwyn a sa source dans Bruguières lui-même, qui, sous le nom de Buccinum gtbbum, rassemble la plus grande partie de la synonymie du Buccinum mutabile de Linné. (2) D’après la figure et la description de Born, il est évident que son Buccinum mutabile n’est pas celui de Linné. Dans sa synonymie, il rapporte deux figures du Mutabile, et une troi- sième de Martini, qui est le Buccinum canaliculatum de Ta- marck. Enfin la figure de Born, à laquelle la description s’ac- corde, représente une espèce voisine du Canaliculatum, et qui BUCCIN. 167 Favanne. Conch, pl, 33. fig. S 2. Chemn. Conch. 11.1. 188, f. 1810. 181r. * Fab. Columna de purp. p. 16.f. 2. * Dan. Major. Fab. Colum. de purp. p. 22. * Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 738. M * Martini. Conch, t, 2. Vign, pl. 14. f. x. * Cassis imperfecta, Martini. t, 2. p. 54. pl. 38. f. 387. 388. * Buccinum gibbum. Brug. Encyc.méth. t. 1. p.267. “ Delle Chiaje, Dans Poli, Testac, t, 3. 2° part, p. 48. pl. 47. Fe l0S 07. * Nassa gibba, Roissy. Puf. Moll. t. 6. p. 17. n° 2. * Buccinum mutabile. Olivi, Zoologia Adriat, p. 143. * Ginnani, Op. post. 1, 2. pl. 6. f. 46. * Buccinum gibbum. Dillw. Cat. t. 2. p. 602, n° 38. *_ Buccinum mutabile. Pars. Dillw. Cat, t. 2. p. 605. n° 46. * Payr. Cat. des Moll. de Corse, p. 156. n° 316. * Philip. Enum. Moll. Sicil. p. 222. n° 8, * Collard. des Ch. Cat. des Moll, du Finist, p. 54. * Blainv. Faun, franc. Moll. p. 181. pl. 7 A. f, 2. * Buccinum foliosum. Wood, Ind. Test. pl. 22. f. 39. * Kiener, Spec, des Coq. p, 88. n° 87. pl. 21,f, 93. Habite dans la Méditerranée, Mon cabinet. Coquille assez jolie, lui- sante, agréablement variée dans sa coloration. Elle a quelques ru- gasités longitudinales à l’extérieur de son bord droit. Longueur : 10 lignes et demie. 23. Buccin renflé. Buccinum inflatum. Lamk. (1). Nassa. Nob.). B. testä ovato-turgidé, ventricosä, lævi, basi striatä, albidä aut pal- lidè fulvä, anfractibus convexis, propè suturas fascià albo et rufo articulatä cinctis; spirà brevi, apice obtusä; aperturä infernè di= latatä; labro basi repando. en est distincte par les sutures simples et non canaliculées. Il ré- sulte de ces observations qu’il faut supprimer cette citation de l’ouvrage de Born de la synonymie du Buccinum mutabile. (x) Lamarck dit que cette espèce est fort différente du Muta- bile, Nous n'avons pas vu la coquille de la collection de Lamarck, mais les figures qu’il rapporte dans sa synonymie représentent des variétés du Buccinum mutabile ; il est bien à présumer que cette espèce devra disparaître du catalogue. » L) . _ 168 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Rumph.Mus. t. 29. fig. Y. Petiv., Amb. t. 13,f. 25. Martini. Conch. 2. t. 38. f. 387. 388. Buccinum tessulatum. Gmel. p. 3479. n° 35. Habite... Mon cabinet, Ce Buccin est fort différent de celui qui précède, quoiqu'il ait de même, sous chaque suture, une fascie ar- ticulée de blanc et de roux ; maïs sa spire est courte et obtuse, et son dernier tour est fort grand, très enflé. Son ouverture d’ailleurs est bien dilatée inférieurement. Longueur : 15 lignes. 24. Bucein rétus. Buccinum retusum. Lamk. (Nassa. Nob.) B, testé ovato-abbreviatä, transversim minutissimè striaté, luteo-ru- bente; spird brevi, turgidä, apice retusä; aperturd albà, infernè di- latatä; labro intus striato. An Chemn. Conch. 10. t. 153. f. 1465? Nassa ventricosa. Encycl. pl. 394. f. 3. a. b. Kien. Spec. des Coq. p. 87. n° 86. pl. 34. f. 94. Habite... Mon cabinet. Il a à peine quatre tours complets, Sa spire est courte, rétuse et enflée. Dernier tour ceint de deux ou trois fascies articulées et obscures. Longueur : 11 lignes et demie. 25. Buccin ventru. Buccinum ventricosum. Lamk. (x). (Nassa. Nob.). B. test ovatä, ventricosà, læviusculä, rufä; anfractibus convexis : ultimo supernè basique striato; spir& brevi, apice obtusiuscula ; la- bro simplici, infernè repando. Nassa mutabilis. Encycl. pl. 394.f. 4. a. b. * Buccinum rufulum, Kiener. Spec. des Coq. p. 89. n° 88. pl. 24. f. 95. Habite... Mon cabinet. Longueur : 10 lignes 3 quarts. (1) M. Kiener a nommé Puccinum ventricosum une espèce très différente de celle-ci, qui avoisine le Buccinum undatum. Après avoir fait ce double emploi, il propose de changer le nom de Lamarck, et de donner à l’espèce qui nous occupe le nom de Buccinum rufulum. M. Kiener aurait dû faire le con- traire , laisser à cette espèce son nom de Lamarck, et chan- ger celui de Ventricosum, qu'il donne à tort à une autre co- quille. BUCCIN, 169 26. Buccin perlé. Buccinum gemmulatum. Lamk. (Nassa. (Nob.). P. testä ovali, ventricosä, crassiusculé, longitudinaliter plicato-gra- nosä, striis impressis transversis decussatä, alb&, rubro-nebulosü ; suturis excavalis; spir& breviusculà ; columellä basi granosa; la- bro intüs sulcato. Massa clathrata. Encycl. pl. 394. f. 5. a, b. * Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 237. pl. 269. f. 4. * Wood, Ind. Test. pl. 23. f. 114. * Kiener. Spec. des Coq. p. 85. n° 84. pl. 22. f. 84. * An Buccinum clathratum. Born. Mus. p. 261. pl. 9. f. 17. 1x8? Habite... Mon cabinet. Coquille ventrue, à spire courte, remarqua- ble par ses rangées longitudinales de granulations qui ressemblent à de petites perles. Il ne faut pas la confondre avec le Z, clathra- tum de Bruguières, Longueur : 10 lignes et demie. 27. Buccin de Coromandel. Buccinum coromandelianum. Lamk. (Buccinum). -B. testé ovatä, longitudinaliter plicatä, transversè sulcata et striatà, .rufescente; plicis nodiferis; ultimo anfractu supernè angulato ; spiré exsertiusculd; apertur& alba; labro crassiusculo, intüs striato. Martini. Conch. 4. t. 123. f, 1148. 1140. * Klein, Tentam, Ostrac, pl, 3.f, 56. * Kiener. Spec. des Coq. p. 37. n° 38. pl. 22.f. 85. Habite sur la côte de Coromandel, près de Tranquebar. Mon cabi- net. Longueur : un pouce. 28. Buccin fascié. Buccinum fasciatum. (1). (Nassa. Nob.). B, testä ovato-conicä, apice acut&, longitudinaliter plicato-granu- los, transversim striatä, albä vel cinereä aut lutescente; fasciis transversis diversimodè coloratis; labro intùs dentato. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. Zool. t, 2. p.445. pl. 32.f, 18 à 21. (1) Les coquilles que décrit et figure M. Kiener, sous le nom de Buccinum fasciatum, nous paraissent appartenir à d’autres espèces que celle-ci. Le vrai Fasciatum ne se trouve jamais dans la Méditerranée; il ne s’est point montré non plus dans les mers d'Afrique, et ces désignations de localités annoncent Ja confusion faite par l’auteur du Species des coquilles. 170 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près des îles Saint-Pierre et Saint-Francois, de Diémen, etc. M. Macleay. Mon cabinet. Cette espèce, bien caractérisée par ses petits plis longitudinaux et granuleux, offre beaucoup de variétés, tant dans la couleur du fond de la coquille que dans celle de ses fascies. Son ouverture est ovale-arrondie, Longueur : 8 à 9 lignes. 29. Buccin miga. Buccinum miga. Brug. (1). (Nassa. Nob.) B. testä ovatà, longitudinaliter plicatä, transversim minutissimè stria- tâ; albo-lutescente aut rubente, posticè rufo-zonatä; plicis distan- tibus obliquis; anfractibus convexis; aperturd subrotunda, Adans. Voyage au Sénég. pl. 8. f. 10. le Miga. Martini. Conch. 4. t. 124. Î. 1167-1169, Buccinum miga, Brug. Dict. n° 41. Buccinum stolatum. Gmel. p. 3496. n° * Kiener. Spec, des Coq. p. 83. n° 82. pl. 22. f. 87. * Buccinum slolatum pars. Dillw. Cat. t. 2, p. 688, n° 123. Habite surles côtes de Barbarie et de Afrique occidentale. Mon ca- binet. Ses stries transverses sont plus apparentes sur la moitié in- férieure de son dernier tour. Longueur : 7 lignes 3 quarts. ‘ 30. Buccin en lyre. Buccinum lyratum. Lamk. (Buccinum. Lamk.). B, testé ovatä, crassiusculä, longitudinaliter plicatä, supernè infer- 121. nèque transversim striatä, albo-cærulescente; plicis distantibus prominulis, basi obliquis, versus labrum tenuioribus magisque confertis; spirà brevi; labro intüs striato. * Kiener. Spec. des Coq. p. 38. n° 39. pl. 22.f, 88, * Buccinum Desnoyersi, Bast, Foss. de Bord, p. 5o. pl. 2. f, 13. (1) Deux espèces sont ici confondues : l’une, celle d’Adan- son, doit conserver ce nom ; l’autre est le Buccinum stolatum de Gmelin, lequel est représenté par les figures 1167-1169 de Martini. Cette confusion se montre dans Bruguières, dans Dill- wyn, dans Lamarck. M. Kiener a bien distingué ces especes, mais il a eu le tort de donner un nom nouveau, tout en recon- naissant cependant que déjà l'espèce était inscrite et figurée sous le nom de Stolatum, dans le catalogue de Wood. Cette méthode de faire la nomenclature est blâämable; elle tendrait à jeter une confusion irremédiable dans la science, si elle était suivie. BUCCIN. 171 Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet. Bord droit un peu épais, Longueur : 8 lignes un quart, 31. Buccin tricariné. Buccinum tricarinatum. Lamk. (ai (Nassa. Nob.). PB. testä ovato-conicä, cylindraceo-attenuatä, apice acutà, lævigatä, rufo-fuscescente; anfractibus angulato-carinatis : ultimo tricari- nato; columellà albä; labro tenui, simplicissimo, Buccinum tricarinatum. Brug. Dict. n° 5r. Habite... Mon cabinet, Columelle calleuse supérieurement ; bord droit très mince, Longueur : 7 lignes et demie. 32. Buccin du Brésil. Buccinum brasilianum. Lamk. (2) B, testä ovalo-conicä, crassiusculà, lævissimä, albä; anfractibus convexo=planis, conralis; labri limbo striato. * Kiener. Spec. des Coq. p. 70. n° 6. pl. 17. f. 59. * Buccinum lævigatum, Wood. Ind, Test. pl, 4. f. 29. Habite sur les côtes du Brésil, près de Rio-Janeiro; communiqué par madame Paterson. Mon cabinet, Sutures à peine apparentes, Lon- gueur: 8 lignes, 33, Buccin semi-convexe. Buccinum semiconvezum. L, (3) B. testä ovato-conicä, apice peracutä, lævi, basi striatä, pallidè ru- bente; anfractibus supernè fusco-maculatis : duobus infimis con- vexis, superioribus planulatis; labro intüs dentato. “ (1) M. Kiener ne parle pas de cette espèce, et ne la figure pas dans son Species. La description de Bruguières dans l’Ency- clopédie, en donne les caractères spécifiques; elie nous paraît appartenir au genre Nasse. (2) Si la figure que donne M. Kiener de cette coquille est exacte, et si elle représente bien l'espèce de Lamarck, il est certain que cette espèce doit passer parmi les Planaxes : c’est le Planaxis mollis de Sowerby, Buccinum lævisatum de Wood. Nous avons décrit cette coquille dans le genre Planaxe. N'ayant pu reconnaître dans le Buccinum brasilianum une espèce d’un autre genre, la phrase courte et l’absence de la synonymie, ren- daient impossible à éviter le double emploi que nous signalons, (3) Il est très probable que cette coquille ne restera pas parmi les Buccins , elle a tous les caractères des Colombelles allongees. 172 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Kiener, Spec, des Coq. p. 49. n° 47. pl. 17. f. 60. Habite... Mon cabinet. Dernier tour un peu déprimé supérieure ment ; le pénultième plus convexe, Longueur : 8 lignes un quart, 34. Buccin fascioié. Buccinum fasciolatum. Lamk. (1). (Nassa. Nob.). P. test@ ovato-conicà, lævigatä, rubente; anfractibus convexiusculs, subconnatis : ultimo zonis duabus cærulescentibus remotis cincto; labro intüs striato. * Buccinum corniculum, Olivi. Zoologia Adriat, p. 144. * Buccinum olivaceum. Delle Chiaje dans Poli. t, 3. p. 51. pl. 47. PA CARE * Buccinum calmeilii, Payr. Cat. des Moll, de Corse. p. 160, n° 323. pler8 8870. *_ Buccinum corniculum. Phil, Enum. Moll. Sicil. p, 223.n° 9. * Buccinum corniculum. Blainv. Faune franc, Moll. p. 183. pl. 6 B. f205 * Buccinum fasciolatum, Kiener. Spec. des Coq. p. 75. n plr7)01. 62.168: Habite... Mon cabinet, Les deux zones de son dernier tour sont disposées, l’une vers la base, l’autre près de la suture. Longuéur : 7 lignes et demie, LL 74e 35. Buccin vineux. Buccinum vinosum. (2) B, testä ovato-acutä, transversè rugosä, longitudinaliter tenuissimè striatä, subcancellatä, griseo-cinerascente; anfractibus subangu- latis; fauce violaceo-fuscd; labro intüs striato. (x) Cette espèce a été nommée depuis très long-temps Buc- cinum corniculum par Olivi; elle n’a point été reconnue de- puis, sicen’est par M. de Blainville qui, dansla Faune francaise, lui a restitué son premier nom. Nous proposons de suivre l’'exem- ple du savant professeur. (2) Nous avons déjà fait observer plusieurs fois, dans diffé- rentes parties de cet ouvrage, combien on doit regretter que M. Kiener, qui dispose de la collection de Lamarck, n'ait pas reproduit toutes les espèces mentionnées dans cet ouvrage, et spécialement celles qui, manquant de synonymie, ne peuvent être facilement reconnues sans une bonne figure et sans une description plus étendue, et nous le manifestons encore ici, BUCCIN. 173 Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Péron, Mon cabinet. Es- pèce petite, mais trés distincte, Longueur : 7 lignes un quart, 36. Buccin petits-plis. Buccinum tenuiplicatum. B. testä parvuld, ovato-conicä, longitudinaliter tenuissimè plicatä, transversè striatd, fulvo-rufescente; anfractibus convexis : ultimo fascid albà cincto; labro tenui, intüs striato. Habite... Mon cabinet, Longueur : 6 lignes, 37. Buccin subépineux. Buccinum subspinosum. Lamk. (Nassa. Nob.). B. testä parvulé, ovatä, longitudinaliter plicato-tuberculatä, trans- versim striatä, griseo-fuscescente; tuberculis acutis, subspinosis ; aperturä rotundatä; labro intüs striato. * Kiener. Spec, des Coq. p. 94. n° 93. pl. 26. f. 105. Habite... Mon cabinet. Deux rangées de tubercules sur le dernier tour, Longueur : 6 lignes. 38. Buccin Ascagne. Buccinum Ascanias. Lamk. (r). (Nassa. Nob.). B, test ovato-conicä, longitudinaliter plicatä, transversim striatä, à l’occasion de plusieurs Buccins que l’on cherche en vain dans l'ouvrage de M. Kiener. Ces espèces sont les suivantes: Buccinum vinosum , n° 35; Buccinum tenuiplicatum, n° 36; Buccinum aciculatum, n° 41; Buccinum zebra, n° 46. (x) Je possède dans ma collection des individus de cette espèce provenant depuis les mers de Norwége jusqu’à la Médi- terranée ; 1l est évident pour moi que, malgré les variétés que présente cette série, elle appartient tout entière à une seule et même espèce mentionnée pour la première fois par O. Muller sous le nom de Tritonium incrassatum. Une année après Müller, Pennant a donné à la même coquille le nom de Buccinum mi- nutum qui, plus de vingt ans après a été nommée Buccirum macula par Montagu. Quelques années avant Montagu, Bru- guières, dans l'Encyclopédie, avait établi son Buccinum ascanias pour une variété de la Méditerranée, à laquelle il ne rapporie aucune synonymie. Entre ces quatre noms un seul devait être choisi, le plus ancien , celui de Müller, par conséquent. Dillwyn a préféré, je ne sais pourquoi, celui de Montagu; et son exemple a été généralement suivi, non-seulement par les au- teurs anglais, mais encore par les naturalistes francais qui ont 174 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. cinere& aut luteo-fulvä; anfractibus valdè convexis : ultimo spirä breviore; aperturé rotundatä; labro extus marginato, intüs striato. Gualtieri Index. Test. t. 44. fig, N. Buccinum Ascanias. Brug. Dict, n° 42. * Buccinum macula. Gerville, Cat. des Coq. de la Manche. p. 38. n° 5. Id. Payr. Cat. des Moll, de Corse. p. 157. n° 318. pl. 7. f. 23.24. Fossilis. Buccinum asperulum. Brocch. Conch. Foss. Subap. p« 3539. plier s: Buccinum macula, Montaigu. Test. p. 241. pl. 8. f.4. Buccinum minutum. Penn. Brit. Zool. t. 4. p. 122. pl. 99. Tritonium incrassatum. Müll, Zool. Dan, Prod. n° 2946. Murex incrassatus. Gmel. p. 3547. n° 76. Buccinum macula. Dillw. Cat, t, 2. p. 638.fn0 122. Buccinum Lacepedii. Payr. Cat, des Moll. de Corse. p. 157. pl. 7. f 23020 Buccinum asperulum. Philip. Enum. Moll, Sicil. p. 220, n° 3. * Collard des Ch. Cat. des Moil. du Finist. p. 54. n° 4. * Buccinum macula, Blainv. Faun. franc. Moll. p.174. n° 9. pl. 66. f. 8. 9. * Id. Bouch. Chantr, Cat. des Moll. du Boul, p. 69. n° 120. Buccinum Ascanias, Kiener.Spec. des Coq. p. 8r. n° 80, pl. 26, f, 104? Habite la Méditerranée, sur les côtes de Naples et celles de la Bar= barie. Mon cabinet. Il a une fascie bleuâtre sur son dernier tour, Longueur : 7 lignes et demie, * * 39. Buccin varié. Buccinum lœvigatum. (1) B. test ovato-oblongä, lævi, nitidä, luteo-rufescente, lineolis fuscis dressé des catalogues des productions de nos mers. La coquille nommée Z'ritonia varicosa par M. Turton, dans le tome 2 du Zoological journal (pl. 13, fig. 7), a beaucoup d’analogie avec celle-ci, et n’en est probablement qu'une variété. Brocchi a trouvé cette espèce fossile en Italie, et l’a décrite sous le nom de Buccinum asperulum. Ce nom , adopté par M. Phihippi, doit être rejeté : l’espèce doit reprendre son premier nom de Buc- CunUIN 1NCrTASSALUNL. (x) Cette coquille n’est point pour nous un Buccin, mais une Colombelle, BUCCIN. 175 longitudinalibus Jleæuosis sæpius ornald; ultimo anfractu spirä longiore, medio fascià albo nigroque articulatä cincto; aperturä __ subdilatatä, lævi, alba. Buccinum lævigatum, Lin, Gmel, p. 3497. n° 129. Gualt. Test. t, 52. fig, B. * Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 158. n° 3rg. pl. 8.f. 1. 2.3, * Blainv. Faun. franc. Moll, p. 184. pl. 7. f, 3. * Kiener. Spec, des Coq. p. 21. n° 22. pl. 8. f, 26. Habite la Méditerranée, selon Linné, Mon cabinet. Coquille assez jo- lie. Longueur : 7 lignes et demie, 40. Buccin flexueux. Buccinum flexzuosum. (1) B, testà oblongä, subfusiformi, basi transversè striatä, albido-fulva, lineis luteis aut fuscis longitudinalibus flezuosis ornatä; apertur& angustiusculä; labro obsoletè striato. * Kiener. Spec. des Coq. p. 44. n° 43. pl. 26. f, 106. Habite les mers de l'Ile-de-France, Mon cabinet. Dernier tour au moins aussi long que la spire. Longueur totale : 8 lignes trois quarts, 41. Bucan aciculé. Buccinum aciculatum. B, testä elongato-subulaté, transversim minutissimè striatä, colore varid, diversimodè fasciatà aut zonatä; anfractibus longitudinaliter plicatis, noduloso-crenulatis : ultimo spirä breviore. Habite... Mon cabinet. Spire aiguë, plus longue que le dernier tour. Longueur totale : 7 lignes trois quarts. 42. Buccin corniculé. Buccinum corniculatum. (2) B. testä parvuld, oblongo-conicä, angustà, lævi, nitidä, basi obso= letè striatä, cornet, maculis fulvis aut rubris ornatä; anfractibus connatis} labro intüs dentato. (1) D’après la figure de M. Kiener tout nous porte à croire que cette espèce appartient au genre Colombelle. (2) La figure que donne M. Kiener de cette espèce, de La- marck, ne laisse aucun doute sur son identité avec le Buccinum Linnei de M. Payraudeau. M. Philippi a aussi reconnu cette identité; mais il a eu le tort de conserver le nom de M. Payrau- deau, quoique celui de Lamarck soit antérieur. Nous avons vu vivant l’animal de cette espèce, et nous pouvons affirmer qu’elle appartient au genre Colombelle. M. Philippi regarde comme 1796 HISTOIRE DES MOLLUQUES. » Buccinum Linnei. Payr. Cat, des Moll. de Corse, p. 161, pl. 8. fro HTiTa, 1d, Philip. Enum. Moll. Sicil. p. 225. n°13. Exclus plur, synony. Murex conulus. Olivi. Zool. Adriat, p.154. pl. 5.f. 1. Columbella conulus. Blainv. Faun, franc. p.208. n° 3. pl.8 A.f.5. Kiener. Spec. des Coq. p. 48. n° 46. pl. 16.f. 56. Habite... Mon cabinet. Sutures peu distinctes, Longueur : 5 lignes, # * »* # 43. Buccin criblaire. Buccinum cribrarium. (1) B. testà parvulä, oblongä, cylindraced, lævi, rufä, albo-punctatä; anfractibus subconnatis, margine superiore fasciä albo et fusco ar- ticulaté cinctis; spird apice truncatä; aperturd angustiusculä; la- bro intüs striato. * Quoyet Gaim.Voy. de l’Astr. Zool. t,2. p. 421. pl. 30. f. 21.22. * Kiener., Spec. des Coq. p. 45. n° 44. pl. 16. f, 57. Habite les mers de Java, M. Leschenault, Mon cabinet, Longueur : 4 lignes un quart. 44. Buccin graine. Buccinum grana. Lamk. (Nassa. Nob.). B. test parvuld, ovatä, crassiusculä, lævi, albä, lineolis rufis inter- ruptis cinctä; spiré obtusiusculä; aperturd lævi. * Kiener. Spec. des Coq. p. 22. n° 23. pl. 16. f, 58. Habite... Mon cabinet, Longueur du précédent. 45. Buccin coccinelle. Buccinum coccinella. Lamk. (Nas- sa. Nob.). B. test& parvulä, ovato-conicä, crassiusculà, longitudinaliter et obli- què plicatä, transversim tenuissimèque striatä, colore varid; an- fractibus convexis; labro margine inflexo, crasso, intüs dentato. * Coll. des Ch. Cat. des Moll. du Finist, p. 54. n° 5, Habite sur les côtes de la Bretagne. Mon cabinet. Longueur : 5 lignes et demie. les analogues fossiles de cette espèce, les Voluta turgidula de Brecchi et Nassa columbelloides de Bastérot. Ces espèces fos- siles sont pour nous différentes de l’espèce vivante. (1) D'après la figure de l’animal de cette espèce, donnée par M. Quoy, il est certain qu’elle doit passer du genre Buccin dans celui des Colombelles : les caractères de la coquille pou- vaient faire prévoir ce changement. BUCCIN, 27 46. Buccin zèbre. Buccinum zebra. Lamk. B, testà parvulä, ovato-oblonsä, albo spadiceoque transversim fas- ciatä : fasciis albis subgranosis alternis; spiré obtusä; aperturd angustiuscula, Lister, Conch. t. 929. f, 23. Habite... Mon cabinet. Petite coquille, jolie et tres distincte, Lon- gueur : 5 lignes. 47. Buccin dermestoïde, Buccinum dermestoideur. Lamk. (1) é B, testä parvä, ovato-oblongä, lævi, nitidä, Ib, lineis rufis reticu- latä; anfractibus convexiusculis, fascià rubrä ad margines albo- crenatà cinctis; spird obtustusculä; apertura angustatà * Payr. Cat. des Moll, de Corse, p. 158. n° 321. * Kiener, Spec, des Coq. p. 52.n° 51. pl. 25. f, 100. Habite... Mon cabinet, La fascie de chaque tour est placée à la base de ceux de la spire et sur le milieu du dernier, Longueur : 3 lignes trois quarts. 48. Buccin orangé. Buccinum aurantium. Lamk. B. testà minim&, ovato-acutä, longitudinaliter et tenuissimè plicatä, obsoletè decussatä, luteo-aurantiä, apice rubrä; anfractibus con- vexo-planis; aperturä angustiuscula. Martini. Conch. 4. t. 125. f, 1188. 1189. * Kiener. Spec, des Coq. p.50. n° 49. pl. 25. f, rot. Habite... Mon cabinet, Ses plis sont serrés et fréquens. Longueur : 3 lignes, 49. Buccin pédiculaire. Buccinum pediculare. Lamk. (2). (Buccinum. Lamk.). B. testä minimä, ovato-conicä, lævigatä, lineis albidis et spadiceo- fuscis alternis eleganter cinctä; spirä acutä; aperturä rotundatä. * Buccinum lineatum, D'Acosta, Brit, Conch. p, 130. pl. 8. f, 5. (1) Les figures de cette espèce et de la suivante, données par M. Kiener , ne laissent presque point de doute sur le genre au- quel elles appartiennent ; c'est parmi les Colombelles qu’elles doivent trouver leur place. (2) Cette coquille est bien la même que le Buccinum lineatum de d’Acosta et des auteurs anglais; elle devra donc reprendre son premier nom. Tome X,. 12 / 178 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Id. Dillw. Cat, t. 2. p. 626, n° 91. * Id. Wood. Ind. Test. pl, 23. f. 92. * Buccinum pediculare. Kiener. Spec. des Cog. p. 72. n° 71. pl. 25. f. 102. Habite les mers de Java. M. Leschenault, Mon cabinet. Longueur : 2 lignes trois quarts. Columelle calleuse. (Les Nasses.) 50. Buccin casquillon. Buccinum arcularia. Lin. (x). (Nassa. Lamk.). B. testà ovato-abbreviatà, ventricosä, crassä, cinered aut griseo-cæru- lescente; ultimo anfractu turgido, tuberculis coronats; anfractibus spiræ longitudinaliter grossèque plicatis; labro intus striato. (1) Linné a beaucoup mieux distingué cette espèce que ses successeurs. On voit, en effet, par sa description dans le Mu- seum UÜlricæ, et par la synonymie tres châtiée de ses autres ou- vrages, qu'il avait restreint cette espèce à de très justes li- mites : elle ne contenait que ceux des individus qui sont garnis d’une très large callosité. Depuis, Gmelin a réuni plusieurs autres espèces dans sa Syronymie, confusion qui n’a point été corrigée par Dillwyn. Lamarck ne rapporte plus que deux espèces sous le nom linnéen, et il a du moins le soin de les séparer en va- riétés. L'exemple de Lamarck a été généralement suivi; cepen- dant il nous semble qu’il aurait fallu faire une espèce de sa variété; et pour s’en convaincre, il suffit de comparer avec soin cette variété avec le type de l’espèce: on voit que dans la variété la callosité est toujours beaucoup moins étendue et moins épaisse, elle ne couvre pas tout le ventre du dernier tour; la spire est plus élancée, plus scalaroïde, le sommet des tours étant toujours aplati; sur ces premiers tours, les plis longitu- dinaux sont beaucoup plus nombreux, et une strie profonde détache à leur sommet une rangée de petits tubercules qui deviennent subitement plus gros sur le dernier tour, sans ce- pendant prendre la grosseur et la disposition de ceux de l'Arcu- laria. Toutes ces différences, et il en est d’autres que nous ne BUCCIN. 179 Buccinum arcularia, Lin, Syst, nat. éd, 12, p. 1200, Gmel, p. 3480, n° 42, Lister. Conch. t, 970. f. 24. Bonanni. Recr. 3. f. 195, 340. Gualt. Test. t. 44. fig. O.R. D'Argenv. Conch. pl. 14. fig. C. Seba, Mus. 3. t. 53. f, 32, 33. 37. 40. Born. Mus. p. 238. Vign. fig. E. Martini. Conch. 2.t. 41.f. 409. 410, Buccinum arcularia. Brug. Dict, n° 47. Nassa arcularia, Encycl. pl. 394. f. r, a. b. * Blainv. Malac. pl. 19 bis. f. 5. * Kiener. Spec. des Coq. p. 94. n° 94. pl. 28. f. 115. * Wood. Ind. Test, pl. 22, f. 40, * Quoy et Gaim.Voy. de l’Astr, Zool. t. 2. p. 438. pl. 32. f. rà4. * Mus. Gottv. pl. 26. f, 178 c. d. 183. a. b. * Lin, Syst. nat, éd. 10. p. 737. * Liu, Mus. Ulric. p. 608. * Brockes, Introd. of Conch, pl. 6. f. 79. * Roissy. Buf. Moll. t, 6. p. 16. pl, 57. f, 4. * Born, Mus. pl. 251. * Schrot. Einl. t. 1, p. 327. n° 20. * Dillw. Cat, t. 2. p. 603. n° 39. Exclus. var. . [6] War. spirä exsertiore, plicis tenuibus confertis subcancellatis. Rumph. Mus. t. 27. fig. M. Petiv. Amb, t. 12. f. 9. Gualt, Test. t. 44. fig. Q. Seba. Mus. 3. t. 53. f. 34. 35. 4t. Knorr. Vergn. 6. t. 22, f, 3. Favanne, Conch, pl. 33, fig. F. 3. Martini, Conch. 2. t. 41. f, 411. 412. Encycl. pl. 394.f, 2, . mentionnons pas, nous font regarder cette variété comme une espèce très distincte dont les caractères sont invariables. Nous proposons de désigner cette espèce sous le nom de Zuccinum Rumphii. Non-seulement M. Kiener a confondu ces deux espè- ces, mais, de plus, il propose d’y joindre le Buccinum pullus , qui en est très distinct, comme le savent tous les conchylio- logues (Voy. la note du Zuccin. pullus, p. 182). 12, 180 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Reeve, Conch. Syst, t, 2, ps 236. pl. 269. f. 1. * Buccinum totombo, Kiener, Spec. des Coq. p. 96. n° 95. pl. 28. FUTCA: Habite l'Océan des Grandes-Indes et dés Moluques. Mon cabinet, Coquille ventrue, épaisse, lisse sur le milieu de son dernier tour, mais striée transversalement à sa base. Columelle très calleuse, Longueur : 13 lignes; de la variété : 15. 5r. Buccin couronne. Buccinum coronatum (Nassa. Lamk.). B. testä ovato-acuta, crassiusculé, dorso lævigatä, basi striatä, pal- lidè olivaced, obscurè zonatä; anfractibus propè suturas tubercula- tis; labro posticè denticulis muricato, intüs striato. Seba. Mus. 3. t. 53. f. 28. 39. Buccinum mutabile. Schroëtter, Ein]. in Conch. 1. p. 329. n° 23 BE OU Buccinum coronatum, Brug. Dict. n° 46. * Wood. Ind. Test. pl. 22. f. 4r. * Quoy et Gaim. Voy. del’Astr. Zool. t. 2. p. 440. pl. 32.f. 8 à ro, * Kiener. Spec. des Coq. p. 97. n° 96. pl. 28. f, 110. * Mus. Gottv. pl. 26. f. 183 c. * Dillw. Cat. t. 2. p. 603. n° 40. Habite les mers de Madagascar. Mon cabinet. Longueur : 1 1 lignes. 52. Buccin Thersite. Buccinum Thersites. Brug. (Nassa. Lamk.). B, testé ovatä, dorso valdè pibbd, longitudinaliter partimque pli= catä, basi striatä, olivacea vel pallidè cærulescente, albo aut fusco Jasciatä; gibbo lævi, maculato; labro crasso, intüs dentato. Lister, Conch. t. 971. f, 26, Seba. Mus. 3. t. 53. f. 44-46. An Kauorr. Vergn. 6.1. 22.f.5P Martini. Conch, 2. t, 4r. f. 413. Buccinum Thersites. Brug. Dict, n° 48. Nassa Thersites, Encycl. pl. 394. f. 8. a. b. * Kiener, Spec, des Coq. p. 99. n° 97. pl. 28. f.r13. * Crouch. Lamk. Conch. pl. 19. f. 4. * Buccinum arcularia, Var. $. Gmel. p. 3480. * Dillw. Cat, t. 2. p. 604. n° 43. * Reeve. Conch, Syst. t. 2. p. 236. pl. 269, f, 2, * Wood, Ind, Test, pl, 22, f, 44, BUCCIN. 181 * Quoy et Gaim, Voy. de l'Astr, Zool. 1, 2, p, 447. pl. 32. f. 22 à 24. Habite l'Océan Asiatique. Mon cabinet, Spire pointue; une tache brune au sommet de la bosse; bord droit épais, marginé en de- hors, crénelé en dedans ; columelle blanche et très calleuse. Lon- gueur : 9 lignes. 53. Buccin bossu, Buccinum gibbosulum. Lin. (1). (Nassa. Lamk.). B. testà ovatä, dorso gibbä, lævi, albidä aut olivacea; spira brevi, -acutä; marginibus oppositis anterius usquè ad spiram decurren- tibus. Buccinum gibbosulum. Lin. Syst, nat, éd. 12. p. ra01. Gmel. p- 3481. n° 44. Lister, Conch, t. 973. f. 28. Bonanni. Recr. 5.f, 383. Ampliata. Gualt. Test, t, 44. fig. L. Knorr. Vergn. 6. 1. 22. f, 6. Schroëtter, Eiul. in Conch. 1. p. 329. n° 22,1, a,f, 3, a. b. Martini. Conch. a.t. 41. f. 414. 415. Buccinum gibbosulum. Brug. Dict, n° 50. * Kiener. Spec, des Coq. p. 102, n° 100, pl. 28. f. 116. * Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 737. * Roissy. Buf, Moll, t. 6, p. 17. n° 3. * Buccinum pullus. Burrow. Elem, of Conch. pl. 16.f. 4. * Dillw. Cat. t, 2. p, 605, n° 45. * Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 158. n° 320. * Philip, Enum, Moll, Sicil. p. 224. n° 11. Blainv. Faun, franc. p. 185. n° 25.pl. 7 A.f. 3. oo (1) Il y a deux espèces très voisines qui ont également leur surface inférieure envahie par la callosité columellaire, celle des deux à laquelle le nom appartient se distingue par sa forme plus courte, plus large, par sa bosse du dernier tour et les taches blanches éparses sur une couleur gris-brun ou rougeitre. Le dernier tour présente aussi une ligne brune transverse vers le tiers antérieur. M. Kiener, dans sa description, comprend les deux espèces, et sa figure peu exacte me paraît par sa forme ap- partenir à l’une, et par sa coloration à l’autre des espèces. \ 182 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Wood. Ind. Test. pl. 22. f. 46. Habite l'Océan Asiatique. Mon cabinet. Sa bosse est moins élevée que dans celui qui précède. Bord droit lisse en dedans; columelle encore très calleuse. Longueur : 8 lignes. 54. Buccin totombo. Buccinum pullus. Lamk. (1). (Nassa. Lamk.). B, testä ovato-acuté, plicis longitudinalibus tenuibus strisque trans- versis decussatä, cinereo-cærulescente; anfractibus supernè angu- latis : ultimo ad angulum trituberculato; labro intus striato. Buccinum pullus. Lin, Syst, nat. éd. 12. p. 1201. Gmel, p. 3481. n° 43. Lister. Conch. t. 970. f. 25. Gualt. Test. 1.44. fig. M. Adans. Seneg, t. 8. f. 11, le Totombo. Schroëtter. Einl. in Conch. 1. p. 328, n02r.t. 2. f.2. a.b. Buccinum pullus. Brug. Dict. n° 45. * Dillw. Cat.t. 2. p. 604. n° 42. * Wood. Ind, Test. pl. 22. f. 43P 4 Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Long. : 9 1. et dem. 55. Buccin marginulé. Buccinum marginulatum (2). (Nas- sa. Lamk.). B. testà ovato=acutà, plicis tenuibus longitudinalibus confertis striis= (1) Toutes les personnes qui étudient les coquilles depuis Adanson et Linné, ont reconnu avec la plus grande facilité le Totombo d’Adanson (Buccinum pullus. Lin.). La description d’Adanson est tellement précise, que l’erreur et le doute ne se sont jamais glissés dans les ouvrages qui ont mentionné cette es- pèce. Gmelin lui-même l’a conservé dans son intégrité. On sera donc étonné de trouver dans l'ouvrage de M. Kiener une variété du Buccinum arcularia, sous le nom de Buccinum pullus. Cette erreur provient sans doute de la transposition fortuite d’une coquille à la place d’une autre, dans la collection de Lamarck, et l’auteur l’eût facilement évitée, non-seulement en consultant Linné et Adanson, mais Lamarck lui-même et sa synonymie très correcte. Cette note était nécessaire pour faire comprendre pourquoi nous ne citons pas ici le Buccinum pullus de M. Kiener et pourquoi nous le rapportons à l’4rcularia. (2) M. Kiener confond avec cette espèce notre Buccinum co= BUCCIN. 183 que transversis decussatä, subgranulosä, colore varid ; anfractuum margine superiore crassiusculo, crenulato; spiré exsertiusculà ; la bro intüs striato. * Kiener. Spec. des Coq. p. gr n° 90. pl. 29.f, r17. Habite la Méditerranée, sur les côtes de Barbarie et de Naples. Mon cabinet, Il varie beaucoup dans sa coloration, tantôt blanche, tan- tôt verdâtre, et tantôt fauve ou rose, Longueur : 7 lignes 3 quarts. 56. Buccin pauvret. Buccinum pauperatum (1). (Nassa. Lamk.). B, testé ovatä, ventricosà, crassiusculä, longitudinaliter undatim pli- catä, transversièm minutissimè striatä, alb&, luteo-fasciatä; ultimo anfractu; spirä longiore, macul& rufà tincto; labro intüs striato. * Kiener. Spec. des Coq. p. 90. n° 89. pl. 29. f.118. Habite... Mon cabinet. Il a deux rangées de SAP sous les sutures, Longueur : 7 lignes un quart, 97. Buccin polygoné. Buccinum polygonatum (2). (Nas- sa. Lamk.). B. testä ovatä, longitudinaliter costatä, transversè striaté, rubente; noidale, parce que ce naturaliste prend notre espèce pour le jeune individu d’une autre; mais nos individus sont adultes et ils différent du Marginulatum figuré par M. Kiener, comme il le dit justement lui-même, par la forme et l'étendue de la callosité. (1) Cette espèce nous laisse beaucoup d’incertitudes : la phrase de Lamarck ne dit rien d’un caractère très important: la grandeur de la callosité columellaire, quoique cette partie ait des proportions invariables dans chaque espèce; aussi M. Kiener, sous le nom de Buccinum pauperatum , figure une coquille qui à une callosité assez large sur le ventre de l’avant- dernier tour. MM. Quoy et Gaimard ont figuré et décrit sous le méme nom une coquille sans callosité ; nous savons que M. Quoy a vérifié ses espèces dans la collection de Lamarck, Lamarck comprenait-il dans sa collection deux espèces sous un même nom ? M. Kiener ne dit rien à ce sujet, et cependant il adopte comme variété du Pauperatum l'espèce de M. Quoy ; nous pen- sons qu’elles doivent étre distinguées: mais à laquelle le nom de Lamarck doit-il rester? (2) M. Kiener commet une singulière erreur, contre laquelle 184 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. costis prominentibus; spir& obtusiusculd; aperturä rotundatä: la bro extüs marginalo, intus striato. * Kicner, Spec. des Coq. p. 92. n° gr. pl. 29. f, 119. “ Menke. Moll. not. Holl. Spec. p. 21. n° 94, Habite... Mon cabinet, La saillie de ses côtes le rend comme poly- gonal, Longueur : 7 lignes trois quarts. 58. Buccin néritoïide. Buccinum neriteum. Lin. (1). (Vas- sa. Lamk.). B. testä orbiculari, convexo-depressä, lævi, albido-fulvd; ultimo an- Jractu ad periphæriam subangulato; spird retusissimä. Buccinum neriteum, Lin. Syst. nat, éd. 12, p. 1201. Gmel. p.348r. n° 46. Gualt. Test. t. 65. fig. C. I. Born. Mus. p. 252.t. 10, f. 3. 4. * Olivi. Adriat. p. 144; Favanne. Conch, pl. 11. fig. Q. Chemn. Conch. 5. t, 166, f. 1602. 1. 2. 3. Buccinum neriteum. Brug. Dict. n° 60. Wassa neritoides. Encyclop. pl. 394. f. 9, a. b. * Blainv. Malac. pl. 24, f. 4. nous devons prémunir le lecteur. On trouve dans l'ouvrage de MM. Quoy et Gaimard un petit Buccinum jacksonianum ; M. Kie- ner a également décrit et figuré une petite espèce de Buccin sous le même nom; on aurait pu croire que ces deux coquilles appartenaient à une seule espèce, mais il n’en est rien; après avoir substitué le nom d’une espèce à une autre, M. Kiener donne le véritable Zacksonianum de M. Quoy, comme variété du Buccinum polygonatum ; cependant ces deux espèces sont très différentes, et pour en donner la meilleure preuve, nous prions le lecteur de comparer les figures 107, pl. 27, à celles119, pl. 29, qui, selon M. Kiener, représentent des variétés d’une même espèce. (1) Cette espèce, bien connue des naturalistes, a toujours été maintenue parmi les Buccins, elle en a en effet tous les princi- paux caractères, on doit donc être étonné que M. Schumacher ait fait de cette coquille le sujet d’un genre nouveau, dans lequel il introduit une espèce de Mélanopside. BUCCIN. 185 * Aldrov. de Testac, p. 397. * Lin. Syst. nat. éd. 10, p. 738. * Plancus de Conch. Min. nat. pl. 3, f, 3. * Nana nerita. Schum. Nouv. Syst, p. 226. * Payr. Cat. des Moll. de Corse, p. 164. n° 328, * Phil, Enum, Moll. Sicil. p. 223. n° 10. * Coll. des Ch. Cat. des Moll, du Finist. p. 54. n° 6. * Trochus vestiorius, Var. B. Gmel. p. 3578. * Schrot. Einl. t. r. p. 695. Trochus, n° 40, * Dillw. Cat. t. 2. p. 606. n° 47. * Kiener, Spec. génér. des Coq. viv. p. 103. n° 101. pl. 2g.f.120. * An eadem spec.? Blainv, Faun. franc. Moll. p. 186. n° 26. pl. 7 À. f. 4. * Massa neritea, Reeve. Conch. Syst, t. 2. p. 336. pl. 269. f. 3. * Wood. Ind. Test. pl. 22. f, 48. Habite dans la Méditerranée, etc. Mon cabinet. Son port lui est tout- à-fait particulier. Diam., 5 lignes un quart. Ÿ 59. Buccin tacheté. Buccinum maculatum. Martyns. B. testä ovato-turgidä, griseo-flavä, testand, lævigatä, transversim serialiter fusco punctatä; anfractibus convexiusculis, primis nodulo- sis et striatis; aperturä ovatä, luteolà, supernè callosä, in angulo canaliculatä ; columellà crassä, basi profundè emarginata. Buccinum maculatum. Martyns. Univ. Conch, t. 2. pl. 49. Buccinum ex-sanguineo adspersum, Chemn, Conch. t. 10. p. 201. pl. 154.f, 14795. 1476. Buccinum turgitum. Gmel, p. 3490. n° 184. Buccinum adspersum. Brug. Encycl. méth. Vers. t, 1. p.265, n° 29, Wood. Ind, Test, pl. 23. f. 80, Buccinum turgitum. Dillw. Cat. t. 2. p. 621. n° 79. Buccinum testudineum. Var. Kiener, Spec. des Coq. p. 13. n° 13. pie. 25 Pa. Eburna adspersa. Roissy, Buf. Moll.t. 6.p. 32. n° 4. Buccinum testudineum. Var, Quoy.Voy. de l’Astr. Mol. t, 2,p. 415. pl. 30. f. 12. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Comme le témoigne la synonymie de cette espèce, elle a reçu déjà plusieurs noms, et mème quelques auteurs l’ont confondue avec une espèce voisine, le Buccinum testudineum. Mais cette espèce se distingue non-seulement par la coquille, mais encore par l'animal dont M. Quoy a donné une figure dans le Foyage de l’Astrolabe. Cette coquille est ovale-ventrue, Sa spire, courte et conique, est for- 186 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. mée de sept à huit tours aplatis, presque conjoints, sur lesquels on remarque à-la-fois des stries transverses et des côtes longitu- dinales, larges et épaisses ; le dernier tour est toujours lisse, il est globuleux, et il est terminé à la base par une échancrure oblique et profonde. L'ouverture est assez grande, ovalaire, profondément canaliculée dans son angle supérieur, et garnie, à cette extrémité, d’une callosité très épaisse formant le sommet de la columelle. Le bord droit est simple, peu épais, il est sinueux dans sa longueur. La columelle est arrondie, très épaisse ; elle est garnie, dans sa longueur, d’un bord gauche assez large, épais et calleux; toute cette ouverture est d’un jaune orangé pâle. A l’extérieur, cette coquille est d’un jaune blanchâtre, terne, testacé, et elle est ornée d'un grand nombre de séries transverses, de ponctuations qua- drangulaires ou oblongues, d’un brun ferrugineux assez foncé. Cette coquille est longue de 55 millim., et large de 35. + 60. Buccin linéolé. Buccinum lincolatum. Quoy. B. testä elongaté acuminatä, lævi squalidè grise& vel fucescente li- neolis nigris distantibus æqualibus ornatä; aperturé ovatd, au- rantiacä; labro tenui intus striato; columellé basi subperforatà ! Quoy et Gaim.Voy. de l’Astr. Zool, t, 2. p. 419. pl. 30.f.14à 16. Kiener, Spec. des Coq. p. 14.n° 14. pl. 1. f, 3, Habite les mers de la Nouvelle-Zélande. Coquille ovale-oblongue, étroite, qui a quelques rapports avec le Buccinum testudineum, mais qui s’en distingue constamment par le plus grand nombre de ses caractères. Sa spire, pointue, est formée de huit tours convexes, dont le dernier est à-peu-près aussi long que la spire; toute la surface est lisse ; le dernier tour, subglobu- leux, est terminé à la base par une échancrure étroite et profonde, L'ouverture est ovalaire, elle est d’un brun noirâtre en dedans, son pourtour est d’un beau rouge orangé. Le bord droit est mince et tranchant, il est strié en dedans; les stries pénètrent profondé- ment. La couleur de cette espèce est peu variable; sur un fond d’un brun foncé, terne, quelquefois grisâtre, se montrent de fines lignes transverses, régulières, d'un brun noir très intense; ces lignes sont plus nombreuses dans ie jeune âge que chez les vieux individus: aussi on en remarque un plus grand nombre sur les premiers tours que sur Îe dernier. Cette espèce a 37 millim. de long, et 18 de large. 61. Buccin rampe. Buccinum gradatum. Desh. B, testä ovato=ventricosd, lævigatä, flava, strigis longitudinalibus flexuosis fuscis ornatd; anfractibus planulatis, supernè spiralis, BUCCIN. 187 marginatis; aperturd ovatà, intüs flavescente supernè callosé; labro tenui acuto, simplici; columellà callosa. Buccinum cochlidium. Kiener. Spec. des Coq. p. 10. n° 10. pl. 6 Ê 17. Habite la Nouvelle-Zélande, d’après M. Kieuer. Celui-ci diffère du Cochlidium de Chemnitz, pour lequel l'a pris M. Kiener. En effet, le Cochlidium de Chemnitz, autant qu’on en peut juger d’après la figure et la description, est une coquille d’un blanc sale, qui paraît mince, et dont l'ouverture est dépourvue de cette large callosité qui caractérise l’espèce dont nous allons don- ner la description, Dansle Cochlidium de Chemnitz, le bord de la rampe des tours n’est point saillant, tandis que dans le Buccinum gradatum, cette rampe est suivie par un angle obtus et saillant. Ces différences considérables nous ont déterminé à séparer le Buccinum cochlidium de celui-ci. Cette coquille est ovale-oblongue, ventrue, à spire assez allongée, _ composée de huit tours, aplatis ou à peine convexes, au sommet desquels se trouve une rampe aplatie qui parcourt tous les tours, de la base au sommet; cette rampe se trouve élargie par l'angle obtus et saillant qui l'accompagne, et dont nous avons déjà parlé; le dernier tour est sensiblement cylindracé, il est arrondi à la base, et il est terminé de ce côté par une échancrure très large et profonde, Toute la surface extérieure est lisse. L'ouverture est grande, ova- laire; à son angle supérieur est creusée une gouttière étroite et profonde. Le bord droit est mince, simple et tranchant. La colu- melle est épaisse, et elle est garnie, dans toute sa hauteur, d’une large callosité qui a quelque analogie avec celle des Nasses et même des Struthiolaires; cette callosité, dans sa forme et ses caractères, n’a pas la moindre ressemblance avec celles du Buccinum cochili- dium de Chemnitz, Sur un fond d’un jaune orangé pâle ou grisätre, se dessine un grand nombre de linéoles onduleuses, d’un brun plus ou moins intense; outre ces linéoles, on remarque aussi, sur l’angle des tours, une série de taches de la même couleur. Les grands individus de cette espèce ont 75 millim. de long, et 45 de large. 62. Buccin escalier, Buccinum cochlidium. Chemn. B. testä ovato-oblongä, albä, lævi; spir& exertä, acuminatä; anfrac- tibus sex, convexis, suprà planis; apertur@ ovali, patulä; labro te- nui, acuto; columellà arcuatä. Perry. Conch. pl. 48. f, 2? Chemn. Conch, t. 11, p. 295. pl. 209. Î. 2053. 2054, \ 188 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, Dillw. Cat, 1. 2: p. 627. n° 94. Le Buccinum cochlidium de M. Kiener n'est pas de la même espèce que celui de Chemnitz, en conséquence son nom doit être changé, et nous avons proposé celui du Buccinum gradatum. Nous n’avons pas sous les yeux l’espèce de Chemnitz, nous ne la connaissons que par la figure et la description de cet auteur, Nous nous bor- nons à y renvoyer le lecteur, ne voulant pas déroger à la règle que nous nous sommes imposée de ne décrire que les espèces que nous avons en nature sous les yeux. T 63. Buccin à côtes. Buccinum costatum. Quoy. B. testé ovato-conicä, longitudinaliter costato-plicaté, transversim striatä, fucescente; anfractibus in medio angulato subnodosis; apertur@ ovato-angustd, intus fusco flavescente. Quoy et Gaim.Voy. de l’Astr. Zool, t. 2. p. 417. pl. 50. f. 1793 20. Kiener. Spec. des Coq. p. 30. n° 3r. pl. 11.f. 36. Menke, Specim. Moll. Nouv.-Holl. p. 20, n° go. Habite la NouvelleHollande. Assez petite espèce, à canal court, à queue allongée, pointue, cou- verte de bourrelets formant des côtes longitudinales traversées par des sillons qui ne deviennent bien apparens que près du canal. Les tours de la spire, au nombre de sept, sont larges et variqueux. L'ouverture est ovalaire, lisse, d'un brun marron clair. Le bord droit est évasé, tranchant, sillonné en dedans, inflechi en arrière pour former un petit sinus. La columelle est calleuse en dehors. Vivante, cette coquille est brune, avec quelques teintes rougeûtres. Morte, elle est réticulée de gris clair ou blanchâtre. Une variété moios grande, sur un fond jaunâtre, a des bandes brunes en hélice près des sutures. Une autre variété a des stries transverses, espa= cées et bien marquées (Quoy). Les plus grands individus ont 14 lignes de long, et 6 d'épaisseur. F 64. Buccin tafon. Buccinum tafon. Desh. B. testä ovatä, utrinquè attenuatä, castaneo=atratä , transversim tenuè striatà, aliquandd grise, flammulis castaneis ornatd ; spird acuminatä ; anfractibus connatis ; aperturd ovatä, albä, in angulo superiore angustè canaliculatä; columellà arcuatà, rugosa. Buccinum viverratum. Kiener, Spec. des Coq. p.35. n° 36.pl.ro.f.35. Le Tafon. Adans. Sénég. p. 133. pl. 9. f. 25. Muller, Syn. Test. p. 65. n° rr. Habite le Sénégal. Malgré l’étrangeté des noms spécifiques d’Adanson, nous les con servons autant que cela nous est possible, parce qu'il y a peu BUCCIN. 189 d'hommes qui aient, autant que lui, contribué, dans le siècle der- pier, à l'avancement de la conchyliologie, Il est juste de conserver dans la nomenclature la trace des espèces qu'il a si bien décrites dans son voyage au Sénégal. Cette coquille est ovale-oblongue, un peu subfusiforme, et se rap- proche un peu du Fusus lignarius, Sa spire, pointue au sommet, compte huit tours à peine convexes, légèrement déprimés à leur partie supérieure ; le dernier est plus grand que la spire, il s’atté- nue à son extrémité antérieure, où il se termine en une échan- crure étroite, un peu profonde, Toute la surface est couverte de stries transverses, très fines, serrées, inégales ; presque toujours il y en a une plus fine entre deux grosses, Il y a des individus chez lesquels les premiers tours de la spire sont chargés d’une rangée de nodosités plus ou moins saillantes. L'ouverture est d'un blanc lai- teux, un peu bleuâtre vers le fond. Le bord droit est mince, den- telé à l'intérieur, et souvent linéolé de brun. La columelle porte un bord gauche étroit, sur lequel se montrent des rides et quel- ques granulations, Dans l’angle supérieur de l'ouverture, est creu- sée une gouttière étroite et profonde, limitée à droite et à gauche par de petits bourrelets décurrens, La coloration de cette espèce est assez variable; ordinairement elle est d’un gris perlé et flam-— mulé de brun, Dans une série de variétés, on voit le brun prédo- miner insensiblement, devenir plus intense, et finir par envahir toute la coquille, Cette espèce est longue de 35 millim., et large de 20, T 65. Buccin Delalande. Buccinum Delalandi. Kiener. B, testé ovato-acutä, angustäà, cinereä, longitudinaliter ferrugineo, fuscoque strigatä, transversim tenué striata; aperturd ovatä, extre- mitatibus attenuatà, intus albidä; labro basi dilatato, simplici, acuto intus tenuè plicato. Kiener, Spec. des Coq. p. 15. n° 15. pl. 5, f, 14. Muller, Syn. Test. p. 63. n° 86. Habite le cap de Bonne-Espérance, Après avoir cité le Buccinum cataracta de Chemnitz, au Purpura ca- taracta de Lamarck, M. Kiener rapporte encore ici à son Bucci- num Delalandi, la mème figure de Chemnitz. Dans une note rela- tive au Purpura cataracta, nous avons dit que l’espece de Chem- nitz, contre le sentiment de M. Kiener, nous paraissait un Buccin et non une Pourpre. M. Kiener justifie eu quelque sorte notre opi= nion par le double emploi que nous venons de signaler, On ne peut contester l’analogie qui existe entre le Buccinum Delalandi 190 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. et le Cataracta de Chemnitz; nous pensons néanmoins que ces co- quilles constituent deux espèces bien distinctes. Cette coquille a 37 millim. de long, et 21 de large. + 66. Buccin ficelé. Buccinum porcatum. Gmel. B. testi ovatä, castaneü, transversim latè sulcatä, et tenuè striatä ; anfractibus convexis supernè depressis primis trisulcatis : ultimo septem octove sulcato; apertur& ovaté intùs rubescente, supernè in angulo canaliculaté, Buccinum porcatum. Gmel. p. 3494. Schrot. Einl, t, 1. p. 372. Buccinum. n° 64. Martini. Conch. t. 4.p. 71. pl. 126. f. 1213. 1214, Buccinum mexicanum. Brug. Encycl. méth.Vers. t. 1. p. 260. n° 23. Buccinum ligatum. Kiener. Spec. des Coq. p. 9. n° 7. pl. 5. f, 15. Habite le cap de Bonne-Espérance, d’après M. Kiener. Nous restituons à cette espèce le premier nom qu’elle a recu. Bru- guière, qui a décrit cette coquille, ne s’est point sans doute aperçu que Gmelin l'avait déjà nommée avant lui. M. Kiener, en l’intro- duisant dans sa monographie des Buccins, a proposé un troisième nom, celui de Buccinum ligatum ; il eût été plus naturel de reve- nir à l'un des deux noms précédemment publiés. Cette coquille est ovale-oblongue ; sa spire, obtuse, est formée d’un petit nombre de tours convexes, dont le dernier coastitue à lui seul les deux tiers au moins de toute la coquille; sur ces tours, creusés à leur partie supérieure, on remarque de fines stries transverses, ainsi qu’un petit nombre de grosses côtes qui suivent la même di- rection ; il y en a deux surles premiers tours, on en compte sept ou huit sur les derniers. Ces côtes sont également distantes, larges, peu convexes, plus étroites que les intervalles qui les séparent. L'ouverture est grande, ovalaire, blanche ou rougeätre, Son bord droit est mince, tranchant, simple, La columelle est peu épaisse et bordée, dans toute sa longueur, d’un bord droit et peu épais, À l'angle supérieur aboutit une gouttière étroiteet peu profonde, La base de l’ouverture est occupée par une échancrure large et peu profonde. Sous un épiderme épais et tenace, d’un brun verdâtre, quelquefois très foncé , cette coquille est d’un brun rouge uniforme. Les grands individus ont 58 millim. de long, et 30 de large. + 67. Buccin d'Orbigny. Buccinum d’Orbignyi. Payr. B, testà ovato-angustä, fuscä, in medio albo univittatä, longitudi- naliter plicatä, transversèm suleatä, et tenuè striatä; anfractibus conveæxis : ultimo alteris longiore; apertur@ ovato-angustä, albä; labro acuto, intüs plicato, BUCCIN. 191 Payr. Cat, des Moll. de Corse. p. 159. n° 322, pl, 8, f, 4.5.6. Philip. Enum, Mol}, Sicil, p.222. n° 5. Cancellaria d'Orbignyi. Blainv. Faun, franç. Moll, P. 140, n°2. pl oibf4. pl. 6,b, fx. Kiener, Spec. des Coq. p. 42. n° 41. pl, 13. f.42. Habite la Méditerranée, Coquille d’un médiocre volume, ovale-étroite, à spire pointue, plus courte que le dernier tour, et à laquelle on compte sept tours étroits et convexes. Sur toute la surface s'élèvent des côtes longitu- dinales qui sont découpées transversalement par des stries nom- breuses et inégales. L'ouverture est petite, ovalaire, rétrécie, blanche; elle se prolonge à la base, en un canal assez long, terminé par une échancrure étroite et peu profonde, Le bord droit est épais, sillonné en dedans. La columelle est garnie d’un bord gau- che, étroit et à peine saillant. La coloration de cette espèce est assez variable. Il y a des individus d'un brun assez foncé, ornés d’une fascie blanche, à la base des premiers tours, et sur le milieu du dernier, Chez d'autres individus, le sommet des côtes devient d’un blanc jaunâtre, les intervalles seuls restent bruns, et quel- quefois on distingue plusieurs fascies transverses sur le dernier tour. Cette coquille, fort commune sur tous les points de la Méditerrauée, a 20 millim. de long, et 10 de large. + 68. Buccin à collier, Buccinum moniliferum. Kiener. B.testä ovato-elongatà, lævigatä, albä, transversèm fusco bifasciatd; anfractibus planis, suprà spiratis angulato-dentatis dentibus ali- quando spinæformibus; aperturä ovatä, columellà valdè arcuatd, callosä, aperturä angulo superiore canaliculato. Kiener, Spec. des Coq. p. 11. n° 11. pl. 3.f, 8, Reeve. Conch, Syst, t. 2. p. 234, pl. 268. f, 4. Habite Terre-Neuve, Coquille ovale-ob longue, à spire longue et pointue, composée de huit à neuf tours, au sommet desquels règne une rampe aplatie, un peu oblique, limitée en dehors par une rangée de tubercules spi- niformes, au nombre de onze ou douze sur chaque tour; ces tu- bercules sont dirigés presque horizontalement, L'ouverture est médiocre, elle est régulièrement ovalaire, son angle supérieur est non—seulement creusé d’une goutlière intérieure et décurrente, mais encore échancrée dans lPextrémité du bord droit. Ce bord droit est mince et tranchant, il est simple et lisse, La columelle est épaisse, et elle est garnie, dans les vieux individus, d’une large callosité qui se fond particulièrement par ses bords avec le reste 192 HISTOIRE DES MÜLLUSQUES. du test, Cette disposition nous fait croire que cette coquille appar= tient plutôt aux Nasses. La coloration est peu variable; elle con- siste en deux fascies brunes, transverses, larges , qui occupent une grande partie du dernier tour, et dont la supérieure remonte sur les tours qui précèdent jusqu’au sommet de la coquille. Cette espèce a quelquefois 50 millim, de long, et 23 de large, + 69. Buccin scie. Buccinum pristis. Desh. B. testà elongatd, subturritd, apice acuminatä, lævigatä, politä, flavo fucescente; anfractibus convexiusculis, ad suturam subdepressis primüs longitudinaliter nodosis transversim striatis : ultimo basi striato; apertur& ovatd; labro expanso, tenui denticulato, serrato. Buccinum serratum. Kiener, Spec. des Coq. p.23.n°24. pl.9.f.28. Reeve. Conch, Syst. t. 2. p. 235, pl. 268. f. 5. 6. Habite les mers de Californie. Nous nous trouvons dans la nécessité de changer le nom donné à celte espèce par M. Kiener, parce qu’il y a déjà une autre espèce décrite sous le même nom par Brocchi dès 1814, parmi ses fossiles subapennins. Belle espèce, bien distincte, dont les caractères sont suffisamment tranchés pour qu’on la reconnaisse facilement. Elle est allongée, étroite, subturriculée. Sa spire, très pointue, se compose de dix tours convexes, légèrement creusés au-dessus de la suture. Sur les - cinq ou six premiers tours, on remarque non-seulement des côtes longitudinales, mais encore des stries transverses très fines ; les unes et les autres disparaissent insensiblement, et les quatre ou cinq derniers tours restent complétement lisses ; le dernier tour est subcanaliculé à la base, et terminé par une échancrure large et profonde. L'ouverture estovale, son angle supérieur offre une pe- tite rigole fort étroite et peu profonde. Le bord droit est mince, renversé en dehors, et il est garni, dans toute sa longueur, d'une série de fines dentelures, comme celles d’une scie. La columelle est peu épaisse; elle est d’un brun jaunâtre, peu foncé. Toute Ja co- quille est d’un brun grisâtre, uniforme ; à l'intérieur, l'ouverture est un peu violacée, Cette coquille est longue de 55 millim., large de 20; maisilyena de plus grands individus. 70. Buccin difforme. Buccinum distortum. Gray. B. testä ovato-ventricosä, albà, fusco longitudinaliter flammulatä, transversim striatd, aliquandè striato-sulcatà, aliquantisper sulcis subnodulosis; apertur& albä, ovato-angustä, aliquandà callo cras= sissimo supernè canaliculato distortä; labro acuto, intüs striato, BUCCIN. 193 Gray, dans Wood, Ind. Test. Suppl. pl. 4. f. 7, Kiener, Spec. des Coq. p. 45. n° 42. pl. 18. f. 64 et 65. Habite les mers du Chili. M. Kiener rapporte à cette espèce une figure de Chemnitz (pl. 94, f. 913). Cette figure représente une coquille fossile qui appartient au genre Mélanopside. C'est le Melanopsis Chemnitzii de Kérussac. Coquille extrêmement variable, et dont il faut avoir un grand nom- bre d'individus pour en apprécier tous les caractères. Elle est ovale-ventrue, Sa spire, plus ou moins allongée, est composée de sept à huittours, médiocrement convexes, sur lesquels il y a tout à-la-fois des stries transverses et des côtes longitudinales obtuses, et en petit nombre; dans le plus grand nombre des individus, le dernier tour est lisse, ou présente seulement quelques stries vbso- lètes ; souvent on voit les accidens des premiers tours se continuer sur le dernier, et l'on reconnait que des coquilles si différentes ap- partiennent à la mème espèce, parce qu’elles se lient par un grand nombre de variétés, L'ouverture est d’un beau blanc laiteux ; elle est ovalaire, Le bord droit, peu épais, est faiblement plissé en de- dans. Dans le plus grand nombre des individus, l'angle supérieur de l'ouverture est occupé par une petite rigole peu profonde ; mais dans a’autres, il s'établit dans cet angle une callosité énorme qui reud irrégulière cette partie du dernier tour, et une gouttière, large et peu profonde, est creusée dans cette callosité. La colora- tion n’est pas moins variable que le reste de la coquille."Il y a des individus qui, sur un fond blanc, ont un petit nombre de linéoles ou de flammules d’un brun marron plus ou moins foncé ; daus d’autres individus, quelques fascies transverses de ponctuations viennent interrompre ces linéoles; peu-à-peu les ponctuations et les flammules se confondent, et l’on arrive ainsi insensiblement à des individus d’un brun marron foncé uniforme, Cette coquille a 45 millim, de long, et 25 de large, maiselle est va- riable dans ses proportions. + 71. Buccin damier. Buccinum alveolatum. Kiener. B. testä ovatä, apice acutä, transversèm striatä, albo lutescente ma- culis nigrescentibus quadratis seriatim ornatä; spir& acuminatà ; anfractibus longitudinaliter plicatis, ad suturam depressis; aper- turd ovatà, intus violascente et striatä; columellä alba. Kiener, Spec, des Coq. p. 31. n° 32, pl, ro. f, 34. Habite la Nouvelle-Hollande. Par sa coloration, cette espèce a beaucoup d’analogie avec le Zucci- num testudineum, mais elle s’en distingue facilement par tous ses Tome X. 19 194 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. autres caractères. Sa spire pointue compte huit tours sur lesquels se relèvent des côtes longitudinales assez épaisses et convexes. Sur le dernier tour, elles s’'amoindrissent et disparaissent insensiblement, Sur la surface de cette coquille on remarque aussi des stries trans- verses, fines, écartées, Ses tours sont convexes, mais ils sont dépri- més en dessous de la suture, et légèrement creusés en gouttière, L'ouverture est ovalaire, d’un blanc violacé en dedans ; le bord droit est mince et strié en dedans; l’échancrure terminale est large, oblique et profonde, Sur un fond d’un blanc jaunâtre ou grisâtre, cette coquille est ornée d’un grand nombre de taches quadrangu- laires, régulières, formant des séries transverses, et dans l’ensemble, elles sont disposées comme les cases d’un damier. Cette coquille a 30 millim, de long, et 15 de large. Il ya des indivi- dus un peu plus grands, 2° SECTION. — LES NASSES. 4 72. Buccin court. Buccinum abbreviatum. Chemn. B. testà ovato-globosä, albä, lineolis undulosis longitudinalibus ornatä, transversim regulariter sulcatä ; spir& obtusä; anfracti- bus angustis, convexis, ad suturam subcanaliculatis; apertura ovatä, fucescente, labro incrassato, dentato ; columella brevi, la- bio sinistro calloso. Chemn. Conch. t. ro, p. 194. pl. 153.f, 1463. 1464. Gmel, p. 3478. n° 187. Dillw. Cat, 1. 2. p. 587. n° x2. Exclus. varict, Wood. Ind. Test. pl. 22. f. 12. Nassa globosa. Sow. Genera of Shells. £ 6. Zd. Reeve. Conch, Syst. t. 2.p. 237. pl. 269. f. 6. Kiener, Spec. des Coq. p. 86. n° 85, pl, 26. f. ro5. Habite l'Océan Indien. Coquille curieuse et intéressante, qui se rapproche des Casques par sa forme, mais qui, par ses autres caractères, appartient bien aux Nasses, Elle avoisine le Buccinum retusum de Lamarck, mais beau- coup plus encore le Buccinum conglobatum de Brocchi, fossile du Plaisantin, On pourrait même croire à l’identité des deux espèces; mais en les étudiant dans tous leurs détails, on s'aperçoit qu’elles sont toujours distinctes. Cette coquille est ovale, globuleuse, à spire obtuse, courte, composée de sept tours convexes, étagés et subcanaliculés à la suture; le der- nier est globuleux et terminé à la base en une échancrure courte, large et profonde, subitement relevée vers le dos, Toute la surface BUCCIN. 195 est occupée par un assez grand nombre de sillons transverses égaux, réguliers, assez fins, L'ouverture est petite, ovale, arrondie, jau- nâtre en dedans ; le bord droit est épais, fortement dentelé en de- dans ; le bord gauche s'étale en une callosité assez large, très net tement circouscrite, La columelle est courte, et le bord gauche qui se continue dans sa hauteur est épais et calleux, Cette coquille est souvent blanche, quelquefois jaunâtre, et elle est ornée de linéoles longitudinales, onduleuses, d’un brun assez foncé. Sa longueur est de 30 millim., sa largeur de 24. + 73. Buccin globuleux. Buccinum globosum. Quoy. ’ B. testà globosä, turgidä, ir medio aliquantisper gibbosä, fuscä, albo basi fasciatä, longitudinaliter plicatä, transversim striatä, obsoletè granulosà; spirä brevi, apice acuminatä; anfractibus convexis : ul- timo maximo basi obliquè emarginato; aperturâ minimä, ovatä, albä; callo columellari, albo, maximo, incrassato, plano. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr, Zool, t.2. p. 448. pl, 32. f. 25 à 27. Buccinum clathratum, Kiener. Spec. des Coq. p. 101. n° 99. pl. 27. f, 108. Habite l'ile Vanikoro, et la Nouvelle-Irlande. M. Kiener, après avoir emprunté à celte espèce son nom, pour l’ap- pliquer à une autre qui n’a point la moindre analogie, propose de donner à celle-ci le nom de C{athratum, Si de tels exemples étaient suivis, jamais il n’y aurait de nomenclature faite dans la science : il faudrait plaindre le naturaliste qui aurait des recherches à faire, car il devrait consacrer un temps très considérable et entièrement perdu en rectifications préalables. Cette petite espèce est fort remarquable; elle est courte, très globu- leuse. Sa spire, pointue, est composée de neuf tours étroits, con- vexes; le dernier, beaucoup plus grand que la spire, présente or- dinairement sur le milieu du dos une gibbosité comparable à celle du Zuccinum thersites de Lamarck. Toute la surface est chargée de côtes longitudinales, régulières, élevées, et de stries transverses, également espacées, qui, en passant sur les côtes, les découpent en granulations quadrangulaires aplaties. L'ouverture est ovalaire, toute blanche; son angle supérieur se termine en une petite échan- crure oblique et fort étroite, Le bord droit est assez épais, et l’on compte en dedans sept plis transverses. Le bord gauche est repré- senté par une très large callosité blanche, très épaisse, aplatie, et qui envahit tout le ventre du dernier tour, La plupart des indivi- dus de cette espèce sont d’un brun rouge peu foncé; ils ont pres- 194 196 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. que tous une Jinéole blanchâtre vers le milieu du dernier tour, La base est toujours blanche, Cette petite coquille a 19 millim. de long, et r r de large. T 74. Buccin granifère. Buccinum graniferum. Kiener. B. testä ovato-globosd, albä, transversim quadrifariäm granulosä; spirä acuminatä; anfractibus primis supernè granulosis ; apertur& minimd, ovatä; labro incrassato, extùs marginato, intus plicato; columellà incrassatä, callo maximo, crassissimo, usquè ad apicem testæ decurrente induta. Kiener.Spec, des Coq. p. 100. n° 98. pl. 27. f.rur. Müller. Syn. Test, p. 70, n°1. Habite les mers des Indes orientales, d’après M. Kiener, Petite coquille très singulière, fort rare jusqu’à présent dans les col- lections; elle est ovale, globuleuse. Sa spire, conique et pointue, compte neuf tours médiocrement convexes, sur le sommet desquels s’élève une rangée de grosses granulations ; le dernier tour est ven- tru et globuleux. Sa surface présente quatre rangées transverses de grosses granulations, au nombre de cinq ou six par rangée. L’ou- verture est très petite, relativement à la grosseur de la coquille, Le bord droit est épais, bordé en dehors et un peu infléchi en de- dans. L’angle supérieur de l’ouverture est occupé par une très pe- tite échancrure, sur le côté droit de laquelle s'élève une dent ob- tuse qui la surmonte, En dedans du bord droit, on trouve huit petits plis transverses aigus. La surface inférieure de la coquille est occupée par une énorme callosité qui remonte jusque près du som- met de la spire; cette callosité, très épaisse, est aplatie en dessous et arrondie sur les bord:, Toute cette coquille est d’un blanc lai- teux. Elle est longue de 20 millim., et large de 10. T 95. Buccin conoïde. Buccinum conoidale. Desh. B. lestä ovatä, in medio ventricosä, apice acutä, regulariter decus- satä; anfractibus planis, suturä canaliculatà separatis; aperturd rotundatä, albd; labro profundè sulcato; margine sinistro cal- loso, verrucoso, basi elevato. Desh. dans Bélanger. Voy. aux Indes. Zool. p.433. pl. 5, f, 6, 7. Müller, Synop. Test, p. 61. n° 4. Ce Buccin a beaucoup d'analogie avec une espèce fossile qui se trouve aux environs de Bordeaux et d'Angers. Il est trés ventru. Sa spire est pointue, composée de sept à huit tours aplatis, séparés entre eux par une suture assez profonde et canaliculée; toute la surface est très régulièrement treillissée par des stries longitudinales obliques, et par d'autres, transverses, non moins régulières que les BUCCIN. 197 premières, L'ouverture est obronde, un peu oblique, blanche, Le bord droit est épais et fortement sillonné à l’intérieur, La colu- melle est fortement excavée dans le milieu; elle présente, à sa par- tie supérieure, une petite callosité décurreute ; à la base, elle est cylindracée et terminée par un petit pli saillant et fort oblique. Elle est revêtue, dans toute sa longueur, d'un bord gauche assez épais, calleux, rédressé dans une partie de son étendue, et présen- tant vers son extrémité antérieure quelques petites rides granu- leuses, irrégulières. La coloration de cette coquille est d'un fauve pâle uniforme, présentant quelquefois sur le dernier tour une fascie blanchâtre, médiane et transverse. Cette coquille, fort rare, a été trouvée par M. Bélanger dans les mers de la Sonde. Elle est longue de 21 millim. Ÿ 76. Buccin de Bélanger. Buccinum Belangeri. Kiener. B. testä elongatä, subturritä, albà, apice acuté ; anfractibus con- vexis, sutur& marginatà separatis : ultimo basi striato; apertura ovatä ; columellä arcuatä, basi uniplicatt. Buccinum politum. Bast. Foss. de Bord. p. 48. n°5. pl, 2.f.rr. Id. Desh. dans Bél, Voy. aux Indes, Zool, p. 431. pl. 3.f, 1.2. Buccinum Belangeri. Kiener. Spec. des Coq. p. 34. pl. 14. f. 48. Buccinum politum. Müller. Syn. Test. p. 6r. Cette espèce est allongée, étroite, subturriculée, toute blanche. Sa spire, allongée et pointue, se compose de sept à huit tours légère- ment convexes, séparés entre eux par une suture marginée; le dernier tour est plus court que la spire; il est lisse à sa partie supérieure, et pourvu à sa base de quelques stries transverses ré- gulières, L'ouverture est ovale-oblongue; le bord droit est mince et tranchant, strié en dedans. La columelle est régulièrement ar- quée, et se termine, à la base, par un pli saillant et très oblique, Cette coquille, dont nous n'avons jamais vu qu'un petit nombre d'exemplaires vivans, se trouve assez communément fossile à la Superga, près de Turin, et aux environs de Bordeaux. Sa lon- gueur est de 20 millimètres. Ÿ 77. Buccin de Gay. Buccinum Gayi. Kiener. B.testä ovato-angustä, acuminatä, fuscescente longitudinaliter plicata, transversim striatä, granulosd; anfractibus convexiusculis ad su- turam marginatis ; aperturä albà, ovatä; labro intus obsoletè plicato ; columellä vix callosä. Kiener. Spec. des Coq. p. 71. n° 90. pl. 21. f. 79. Müller, Synop. Test, p. 68. n° 19. Habite les côtes du Pérou. 198 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Petite coquille ovale, conique, ayant Ja spire aussi longue que le der nier tour. On compte six ou sept tours à cette spire; ils sont peu convexes, et leur suture est bordée d’unerangée de granulations plus grosses que celles du reste de la surface. Toute !a surface est garnie de petites côtes longitudinales, régulières, un peu flexueuses, qui sont découpées en granulations par des stries transverses régulières et nombreuses. Sous le rapport des stries et des côtes, il y a de nota- bles variations dans cette espèce ; il y a des individus chez lesquels les côtes longitudinales disparaissent peu-à-peu, et où il ne reste plus sur le dernier tour que les stries transverses ; il y a des in- dividus chez lesquels les stries transverses s’amoindrissent à leur tour, et il arrive que le dernier tour est presque lisse. L'ouverture est blanche, ovalaire ; le bord droit est mince et plissé en dedans; le bord gauche est peu épais, et il s'étale en une petite callosité peu étendue sur le ventre du dernier tour. Toute cette coquille est d’un brun terne foncé et rougeâtre. Cette espèce à 18 mil- lim, de long, et ro de large. T 78. Buccin de Roissy. Buccinum Roëssyi. Desh. B. testà elongatä, subturritä, angustä, pallidè fulvé, clathrata ; anfractibus convesis : ultimo brevi ; aperturä minimä, albä ; labro intus incrassato, striato ; columellà obliquè truncata,. Desh. dans Bél. Voy. aux Indes. Zool. p. 432. pl. 3. f, 3. 4. Kiener. Spec. des Coq. p. 80. n° 78. pl. 2r, f, 82, Müller. Syn. Test. p. 61. n° 3. Ce Bucein est allongé, subturriculé, Sa spire est longue et pointue ; on y compte huit à neuf tours très convexes, treillissés par des côtes longitudinales très régulières, et des stries transverses assez épaisses, non moins régulières que les côtes ; le dernier tour est très court; il est subglobuleux ; l'ouverture qui le termine est fort petite, ovale-oblongue et blanche dans toutes ses parties. Son bord droit, épaissi à l’intérieur, est finement sillonné dans toute sa longueur. La columelle est plus courte que l'extrémité du bord droit ; elle est cylindracée obliquement, tronquée et terminée par une échancrure profonde, qui se relève vers le dos de la coquille. La coloration est peu remarquable; elle est d’un fauve pâle uni- forme, interrompu sur le dernier tour par une zone blanchâtre, obscure et transverse, Ce petit Buccin, fort rare, ne s’est encore rencontré que dans l'O- céan Indien, Il a 15 millimètres de longueur. + 79. Buccin muriqué. Buccinum muricatum. Quoy. B. testä minimd, ovato-globosà, luteä, apice acutä, longitudinaliter BUCCIN. 199 plicatä, transversim echinatä ; aperturé albà, granulost, intus striatä; columellà uniplicatä. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. Zool. t, 2. p. 450, pl, 32,f. 32, 33, Kiener. Spec. des Coq. p. 93. no 92, pl. 27. f. 110, Habite la Nouvelle-Irlande, Très petite espèce, arrondie, subglobuleuse à la base, à sommet co- nique et pointu, plissée en long, hérissée de nombreux petits tu- bercules transverses, comme certaines Ricinules, Son ouverture, ovalaire, grande, est granuleuse dans son contour, et sillonnée en dedans du bord droit. La columelle porte à sa base un pli commun à presque toutes les Nasses. La couleur de cette coquille est jau- nâtre très clair ou rougeätre. Son ouxerture est blanche, Lamarck en possédait une dans sa collection, qu'il n’a pas décrite, On la voit également au Muséum, sous le nom de Nucléole, Les indivi- dus en sont blancs ou maeulés. Elle est longue de 13 millim, et large de 6. + 80. Buccin paré. Buccinum stolatum. Gmel. B. testä ovato-turgidä, apice acuminata, albo-oriseä, fusco transver- sim fasciatä, longitudinaliter costatä, basi transversim pauci- striatä; spiré exsertiusculd; anfractibus convexis; aperlurd argus- tä, ovatä; labro intüs extusque marginato; columellà obsoletè gra- nulosä, cylindraceä, callo albo tenui brevi vestita. Buccinum stolatum. Gmel. p. 3496. n° 121. Schrot. Einl. t, 1. p. 368. Buccinum, n° 44. Martini. Conch, 1, 4. p. 43. pl. 124. f, 1169 à 1169. Dillw. Cat. t. 2. p. 368. n° 123, Exclus, Brugu. Synony. Buccinum ornatum, Kiener. Spec. génér. des Coq. viv. p. 80. n° 59. pl27f783 Habite les mers de l’Inde, Lorsque M. Kiener a donné à cette espèce le nom de Buccinum or natum, il n’ignorait pas que déjà avant lui elle avait reçu ur nom différent, puisqu'il cite le catalogue de Wood, où elle est mention- née sous le nom de Buccinum stolatum. Avec celle indication, il eût été facile a M. Kiener de retrouver l’auteur original de ce nom spécifique, et il l’eût trouvé en consultant la table alphabétique de la treizième édition du Systema raturæ, Nous sommes donc obligé de restituer à cette espèce le nom que Gmelip lui avait d’a- bord imposé. Cette jolie espèce a quelque analogie, pour la coloration, avec le Zuc- cinum miga de Bruguières, Elle est ovale-pointue, La spire, un peu plus courte que le dernier tour, est composée de neuf tours 200 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. convexes, étroits, sur lesquels se relèvent des côtes longiludinales, grosses et obtuses, égales, sur le sommet desquelles on voit deux ou trois stries obsolètes; sur le dernier tour, ces côtes descendent du sommet à la base, mais elles diminuent peu-à-peu, et vers l'ouver- ture il n’en reste plus que la partie supérieure, et sous la forme de deux ou trois tubercules; à la base de ce dernier tour, il y a con- stamment un petit nombre de stries transverses, graduellement dé- croissantes. L'ouverture est petite, d’un blanc jaunâtre très pâle ; en dedans, elle est ornée de deux fascies brunes qui correspondent à celles du dehors. Le bord droit est épaissi de chaque côté ; en de- dans, il est pourvu de six dentelures, dont les deux premières sont les plus grosses. La columelle est cylindracée; son bord gauche, saillant à la base, porte un petit nombre de granulations obsolètes; une callosité peu épaisse et fort courte s'étale sur le ventre du der- nier tour. La coloration de cette espèce est assez constante ; elle consiste en une ou deux fascies d’un beau brun, sur un fond d’un blanc grisâtre. Elle a 22 millim. de long, et 14 de large. 81. Buccin lime. Buccinum limatum. Chemn. B. test& ovato-oblonga, longitudinaliter costatà, striis elevatis, trans- versis, creberrimis, costas decussantibus ; labio superrè uniplicato; aperturé basi effusa, emarginat&; test& alb&, anfractibus basi, ultimo in medio, zon& fuscä ornatis. Buccinum limatum. Chemn. Conch. t. r1. p. 87. pl. 188. f. 1808. 1809. Buccinum scalariforme. Kiener. Spec. des Coq. p. 79. n° 77. pl. 21. f. So. Habite la Méditerranée. Nous considérons cette espèce de Chemnitz comme l’analogue d’une coquille que l’on rencontre fréquemment à l’état de fossile dans les terrains tertiaires d'Italie, ainsi que dans ceux plus récens des environs de Palerme, et qui n’est peut-être qu’une variété du Bnc- cinum prismaticum. Cette coquille est ovale-conique. Sa spire est plus allongée que le dernier tour ; elle est composée de huit tours larges el convexes, sur lesquels descendent, du sommet à la base, un assez grand nom- bre de côtes longitudinales, peu épaisses, quelquefois même un peu tranchantes à leur sommet, et plus étroites que les intervalles qu'elles laissent entre elles, Ces côtes se succèdent d’un tour à l’autre, assez régulièrement, de manière à rendre la coquille po- lygonale, De plus, toute la surface est chargée d’un très grand BUCCIN. 201 nombre de fines stries, des plus régulières, qui passent sur les côtes, sans éprouver de changement. L'ouverture est très petite, proportionnellement à la coquille ; elle est régulièrement ova- laire, toute blanche, et son bord droit aminci est très finement plissé en dedans. La columelle est régulièrement arquée; elle est accompagnée d’un bord gauche saillant à la base, mais dépourvu de callosité, Sur un fond d’un blanc jaunâtre, cette coquille est ordinairement ornée de deux fascies violâtres, Les grands individus ont 28 millim. de long, et 16 de large. ; + 82. Buccin olive. Buccinum olivæforme. Kien. B. testà ovato-oblongä, incrassatä, solidä, longitudinaliter costata, transversim striatä, granulosä, atro-fuscä; spir& exsertiuscula, acutä; anfractibus convexiusculis, marginatis; apertur& ovatd, ni- grescente; labro intüs denticulato; columellà brevi, basi truncata, callosa. Kiener. Spec. des Coq. p. 70. n° 68. pl. 25.f, 99. 4. Müller. Synop. Test. p. 63. n° 18. Habite les mers de l'Amérique septentrionale, Coquille ovale-oblongue, à spire presque aussi longue que le dernier tour. Cette spire est pointue et composée de neuf tours médiocre- ment convexes, sur lesquels se montrent des granulations assez sou- vent obsolètes, qui résultent de l’accroissement de petites côtes longitudinales et obliques, avec des stries transverses, régulières et peu profondes, L'ouverture est petite, elle est d’un brun noirâtre très intense; son bord droit, peu épais, est garni en dedans d’un petit nombre de dentelures, dont les trois premières sont les plus grosses. Læ columelle présente un singulier caractère : elle est courte et obliquement tronquée long-temps avant d’être parvenue à la base de la coquille. Le bord gauche s'étale à la base et sur le ventre du dernier tour, en une callosité peu épaisse, d’un noir brillant, Cette coquille est d’une couleur uniforme, d’un brun marron noiratre, toujours terne, Elle est longue de 25 millim., et large de 14. ‘ 83. Buccin tissu. Buccinum textum. Gmel. B. testä elongatä, apice acutä, albo-grise, costulis longitudinalibus et striis transversis decussatä; anfractibus angustis, in medio cari- natis; apertur& minima, ovat&, violascente; labro intüs tenuè striato; columellà apice rugosa. Buccinum textum, Gmel, p. 3493. Schrot, Einl.t, «. p. 371. Buccinum. n° 61. 20 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Martini, Conch. t. 4. p.62. pl. 125.f. 1201. 1209. Buccinum textum. Dillw. Cat. t. 2. p.635. n° 116. Buccinum Blainvillei. Desh. Voy. aux Iades par Bélanger. Zool. P. 408.pl.2. f. 1. 2. Buccinum cancellatum, Quoy et Gaim, Voy. de l'Astr. t. 2. p.449. pli32f 30: 34: Wood. Ind, Test. pl. 23. f. 113. Buccinum Blainvillei. Kiener. Spec. des Coq. p. 29. n° 30. pl. 11. f. 38. Habite les mers de l'Inde et la Méditerranée. On verra, d’après la synonymie de cette espèce, qu’elle a reçu plu- sieurs noms, lorsque déjà elle était inscrite dans le catalogue de Gmelin sous celui que nous lui restituons aujourd'hui; nous-mêmes, en décrivant les espèces de M. Bélanger, rapportées de son voyage aux Indes, n'avons pas reconnu le Buccinum textum de Gmelin, ce qui est cause d’un double emploi que nous nous empressons de rectifier actuellement. Il est bien à présumer que le Buccinum po- lygonum de Brocchi, que l’on trouve fossile dans les terrains sub= apennins, est une variété du Buccènum textum de Gmelin, Cette coquille devrait faire partie du genre Phos de Montfort, si ce genre était maintenu dans la méthode. ù Cette coquille est ovale-oblongue, Sa spire, allongée, est très pointue au sommet ; on y compte sept à huit tours étroits, peu convexes, anguleux dans le milieu ; le dernier est presque aussi grand que la spire; comme ceux qui précèdent, il est chargé d'un grand nombre de petites côtes longitudinales fort régulières, arrondies et con- vexes, dans les intervalles desquels on voit, à des distances égales, des stries transverses assez aiguës, entre lesquelles s'en montrent de beaucoup plus fines. L'ouverture est fort petite, ovale-oblongue, d’un brun violacé, obscur à l’intérieur ; son bord droit est tran- . chant, et pourvu, dans toute sa longueur, d'un grand nombre de fins sillons transverses. La columelle est arrondie, munie de deux taches nuageuses, d’un brun très intense. A sa base, on remarque un petit pli très oblique. Cette coquille est longue de 21 millim. T 84. Buccin mélanoïde. Buccinum melanoides. Desh. B. testä elongatd, turritä, angustä; spir@ exsertà, aliquando inflexa; anfractibus convexiusculis, decussatis : ultimo in medio lævigato, basi transversim striato; apertur& minimä, ovatd, albidä fuscäve, basi latè emarginatä; colore externo rubro, violascente vel fusco- griseo, et aliquandd fusco-bifasciato. BUCCIN. 203 Desh. dans Bél, Voy. dars l'Inde, Zool. p. 430. pl, 2. f, 3,4. Müller. Synop. Test. p. 60. n° 2. Cette coquille se rapproche de celle que Lamarck, confondant à tort parmi les Vis, a nommée Terebra vitlata. Elle est allongée, turri- culée, souvent infléchie dans sa longueur, comme cela arrive à quelques Mélanies. Sa spire, très longue et pointue, est composée de neuf à dix tours peu convexes, sur lesquels se montrent de tres petites côtes longitudinales, découpées par des stries transverses fines et profondes ; les premiers tours sont minces, transparens et un peu plus enflés que ceux qui suivent, L'ouverture est fort pe- üte , elle est ovalaire, blanchâtre en dedans, et terminée à la base par une très large échancrure, Les côtes longitudinales sont très courtes sur le dernier tour ; sa partie moyenne reste lisse, et on remarque à sa base quelques stries transverses régulières, Il existe plusieurs variétés de coloration: dans celles qui sont d’un brun pâle,on remarque une ou deux fascies transverses d’un brun rou- geàtre; dans les autres, les fascies deviennent plus larges et plus obscures; et dans quelques individus elles se réunissent, et sont d’un brun violacé assez intense, Cette espèce intéressante de Buccin, qui établit plus qu'aucune autre », les rapports de ce genre avec les Vis, a été trouvée dans les mers de Ceylan. Elle est longue de 22 millim. + 85. Buccin ampullacé. Buccinum ampullaceum. Desh. B. testà ovato-turgidä, flava vel flavescente, fusco obsoletè bifas- ciatà ; spir acuminatä; anfractibus convexiusculis, supernè sub- marginatis ; apertur& ovatä, flavescente, intus pallidè violacea, basi latè profundèque emarginatà ; columellà incrassatä, callosä, pallidè lutea. Buccinum globosum. Kiener. Spec. des Coq. p. 12. n° 12. pl. ro. f33. Müller, Synop. Test. p. 63. n° 8. Habite. Nous nous trouvons dans l'obligation de changer le nom que M. Kiener a imposé à cette espèce. Il y avait déjà un Buccinum globosum publié par MM. Quoy et Gaimard, plusieurs années avant que M. Kiener donnât celui-ci sous un nom qui a trop d'a- nalogie avec l’autre pour ne pas entrainer à sa suite de la confu- sion, et c’est pour celte raison que nous proposons d'y substituer celui de Buccinum ampullaceum. Celte coquille est ovale-ventrue. Sa spire, beaucoup plus rourte que le dernier tour, est composée de sept à huit tours médiocrement 204 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. convexes, un peu déprimés au-dessous des sutures. Toute la sur- face de la coquille est lisse. L'ouverture est grande, ovalaire, d’un jaune fauve à son entrée; elle est d’un violet blanchätre très pâle dans le fond. Le bord droit est épais; il est simple dans toute son étendue. Son extrémité supérieure s'appuie sur une épaisse callo- sité columellaire, en laissant entre eux une gouttière étroite et profonde. La columelle est épaisse; elle est régulièrement arquée en portion de cercle, et sa base est creusée en échancrure large et profonde. La coloration de cette espèce est assez variable; il y a des individus d’un brun fauve, assez intense, sur lesquels règne, à la basé et au sommet du dernier tour, une large fascie d’un brun foncé. D’autres individus sont plus pâäles et sont d’un fauve jaunâtre, D’après l’ensemble de ces caractères, il est très probable que cette coquille doit faire partie du genre Zullia de M. Gray, dont nous avons eu occasion de parler dans les généralités sur le genre qui nous occupe. Cette coquille est longue de 42 millimètres et large de 26. 86. Buccin calleux. Buccinum callosum. Gray. B. testà ovato-oblongä subeylirdraced; spirä acutä; anfractibus in medio subangulatis, lævigatis; suturd supra angulum positä; aper- tur& ovatä, supernè angustatà; labro tenui, simplici; columella callo latissimo, angulato, castaneo indutd. Gray, dans Wood. Ind, Test. Suppl. pl. 4. f. 14. M. Kiener, dans son Species, décrit et figure sous le nom de Callo- sum une autre espèce de Buccin qui a bien quelque ressemblance avec celui-ci, mais qui s’en distingue toujours par ses caractères spécifiques ; par conséquent, cette espèce devra prendre un autre nom, celui de Callosum appartient à l’espèce de M. Gray par droit de priorité. Cette coquille est très singulière; elle est ovale-oblongue; sa spire, pointue, compte six tours divisés dans le milieu par un angle ob- tus. La suture se fait sur la partie la plus saillante et la plus aiguë de l’angle. Sur le dernier tour il y a une notable dépression au-dessous de la suture; toute la surface est lisse ; l'ouverture est ovale, très rétrécie en une gouttière étroite à son angle supérieur. L'échancrure de la base est large et assez profonde ; le bord droit, mince et tranchant, reste simple, Une énorme callosité brune dans toute sa partie antérieure, blanchätre dans la postérieure, angu— leuse à son tiers postérieur. C’est à cet angle que se fait le par- tage des deux couleurs et c’est sur lui que se fait la suture. Cette disposition rend le Zuccinum callosum très particulier parmi les BUCCIN, 205 autres espèces du même genre. Cette callosité envahit toute la base du dernier tour, Malgré l'allongement de sa spire, cette coquille a beaucoup d’anälogie avec le Buccinum neriteum; elle est d'un gris cendré ou jaunätre; sa longueur est de 38 millimètres, sa lar geur de 18. 3° SECTION. — LES MONODONTES. + 87. Buccin pesant. Buccinum plumbeum. Chemn. B. testä ovato-globosä, turgidä, crassä, ponderosä, lævigatà, rufä, vel castaneä ; spirä brevi, anfractibus angustis, convexis : ultimo basi sulco impresso circeumdato ; apertur& ovato-oblongä, pallidè flava; labro tenui, acuto, basi unidentato ; columellà regulariter arcuatä, callosa. Buccinum plumbeum, Chemn, Conch. €, 11, p, 86. pl, 188. f, 1806. 1807. Id, Dillw. Cat, t. 2. p. 617. n° 69. Id. Wood. Ind. Test, pl. 23. f. 0, Eburna plumbea, Sow. jun. Conch. illustr. f, 4, 5. Habite... Cette coquille curieuse devient pour nous le type d’une section particulière parmi les Buccins ; elle n’est pas la seule vivante qui présente le caractère sur lequel cette section est fondée : nous en connaissons deux autres qui se trouvent à la suite de celle-ci, Le Buccinum plumbeum de Chemuitz est une coquille ovale, glo- buleuse, ventrue, toute lisse, à spire courte, composée de six tours convexes, étroits, et dont la suture est un peu déprimée; vers la base du dernier tour, on remarque un sillon étroit et assez pro- fond, qui descend. obliquement, depuis le milieu de la columelle, jusque vers la base du bord droit, où il est surmonté d’une petite dent triangulaire, canaliculée en dehors, L'ouverture est d’un fauve jaunâtre très pâle; son bord droit est simple, mince et tranchant, La columelle est régulièrement arquée, à sa partie supérieure elle est chargée d’une grosse callosité, dans laquelle est creusée une pelite rigole qui la sépare du bord droit ; son ex- trémité antérieure est amincie et pointue, mais elle est arrondie comme dans les Buccins, et non aplatie comme dans les Pourpres, L'échancrure terminale de l'ouverture est large et profonde, Toute celte coquille est d’une couleur uniforme, d'un roux-brun plus ou moins foncé, selon les individus. Elle est longue de 40 millim,, et large de 30, “ 206 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + 88. Buccin sépimente. Buccinum sepimentum. Rang. B. testä ovatä, utrinquè attenuatà, griset, lævigatä, basi sulco im- presso circumdatà » spir& brevi acutà, anfractibus convexis ; apertur& obovato-angusté ; labro acuto ad basim unidentato : columellà arcuatä, basi acuminatä, supernè callosä; angulo su- periore callo transverso separato. Rang. Magas. de Zool. 1832. pl. 18. Kiener. Spec. des Coq. p. 57. n° 56. pl. 18. f. 66. Habite l'ile au Prince. Coquille très singulière, dont on doit la découverte à M. Rang, connu par ses divers travaux sur la conchyliologie. Elle appar- tient à cette section des Buccins, dans lesquelles nous avons fait remarquer un sillon étroit et plus ou moins profond, situé à la base du dernier tour, et qui est surmonté d’une petite dent aiguë lorsqu'il arrive sur le bord droit. Gette coquille est ovale-ob- longue, atténuée à ses extrémités. Sa spire pointue se compose de six tours étroits, convexes, tout-à-fait lisses. Le dernier tour est pointu vers l’extrémité antérieure ; il se termine de ce côté par une échancrure dont le côté gauche est plus proéminent, ce qui est crdinairement le contraire dans les autres Buccins. Toute la surface de la éoquille est lisse. L'ouverture est d’un blanc rou- geâtre en dedans; elle est ovalaire, étroite, et son bord droit est mince, simple et tranchant; il est pourvu, vers la base, d’une petite dentétroitequisurmonte l'extrémité du sillon dont nous avons parlé. La partie la plus remarquable de l’ouverture est l'angle supé- rieur. Dans un grand nombre de coquilles, cet angle est changé en rigole intérieure par un petit bourrelet décurrent qui s’ap- puie sur le sommet de la columelle, et qui fait une saillie plus ou moins considérable selon les espèces, Mais l’intervalle qui existe entre ce bourrelet et le bord droit est toujours assez large : ici ce bourrelet prend une saillie inaccoutumée ; il s’avance horizon- talement à la rencontre du bord droit, qui lui-même s’infléchit un peu en dedans dans cet endroit, de sorte qu’il ne reste plus qu'une fente extrêmement étroite entre ces deux parties; au- dessus de cette sorte de cloison, l'angle supérieur de l'ouverture laisse une lacune triangulaire, profonde. La columelle est ré- gulièrement arquée; elle est calleuse, garnie d’un bord gauche, blanc, et elle se termine à la base en une pointe aiguë, Toute cette coquille est d'un gris cendré, quelquefois un peu rougeûtre. Les grands individus ont 25 millim. de long, et 13 de large: + 89. Buccin melanostome. Buccinum melanostoma. Sow. B, test ovato-turgidä, aurantiä, vel fuscescente, longitudinaliter- BUCCIN, 207 costatà, transversim sulcatä : costis crassis obtusis, sulcis, inæqua- libus; aperturä ovalà , labro incrassato aurantiaco , dentato, intus profundè sulcate-; columell& incrassatä, nigrescente, Sow. Genera of Shelis, f, 5. Reeve. Conch. Syst. t, 2, p. 235. pl. 268. f. 7. Wood. Ind. Test. Suppl. pl. 4.f. 3. Habite. " Espèce qui a beaucoup d’analogie avec le Buccinum tranquebaricum de Lamarck, mais que l'on distingue facilement. C’est une coquille épaisse, solide, ovale, ventrue, à spire un peu moins longue que le dernier tour. Les tours sont souvent aplatis à leur partie su- périeure ; ils sont chargés de grosses côtes longitudinales obtuses, peu écartées sur le dernier tour. Ces côtes ne descendent pas jusqu’à la base, Sur toute la surface il existe un grand nombre de sillons transverses inégaux, quelquefois alternes, et sur lesquels il y a aussi des stries assez fines. L'ouverture est petite propor- tionnellement à la coquille; elle est ovale, d’un blanc jaunâtre en dedans; le bord droit est très épais, dentelé dans toute sa longueur et plissé en dedans. Parmi les dentelures du bord droit il y en a une plus grosse et plus saillante, située vers la base : elle correspond à un sillon plus profond que les autres, et qui est semblable à celui du Zuccinum punderosum. Son bord est d’un beau jaune orangé; la columelle est très épaisse ; elle est d’un brun noir très intense. Toute la coquille est d’un brun jaunnätre ou rougeätre. Les grands individus ont 58 millim. de long et 38 de large, Espèces fossiles. re 1 SECTION. — BUCCINS. 1. Buccin stromboïde, Buccinum stromboides. B. testà oblongo-ovaté, lævi; anfractibus convexis : ultimo spir mul longiore; labro extùs subcostato, supernè soluto, Buccinum stromboides, Gmel, p. 3489. n° 82, Annales du Mus. vol, 2. p. 164. n° 1, + * * * * Buccinum stromboides, Herman, Naturf, t,16, p. 57, pl. 2, f, 5.6, Seba Mus. t. 4. pl. 96. f. 22P Desh. Coq. Foss. de Paris. t, 2, p. 647. pl, 86. f. 8. 9. ro. Roissy. Buf. Moil, t. 6. p. 29. n° 4. Sow. Genera of Shells. f, 8. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Il est légèrement sil- . 208 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. lonné à sa base, et son bord droit, un peu ample, lui dôine l'as pect d'un Strombe ; ce bord est lisse en dedans, Longueur : près de 2 pouces. 2, Buccin fines stries. Buccinum striatulum. (Buccinum. Lamk.). B. testà elongatä, transversim striatä; anfractibus rotundatis. Buccinum striatulum. Annales, vol. 2, p. 164. n° 2. [6] Var, striis obsoletis, vix perspicuis, * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 649. n° 4. pl. 94 bis. f. 24 à 26. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance, Ses stries sont transverses et très fines, Longueur : 8 ou 9 mill, 3. Buccin térebral. Buccinum terebrale. Lamk. B. testà elongatä, lævi, basi transversim obsoletèque striatä, Buccinum terebrale, Aun, ibid, n° 3. Habite. Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Il est long de 15 mill., lisse, et a sa spire un peu turriculée. 4. Buccin croisé. Buccinum decussatum. { Buccinum. Lam.) B. testé ovato-conicd, striis creberrimis decussatä; anfractibus con- vexis; aperturä subdentata. Buccinum decussatum. Ann, ibid, p. 165. n° 4. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 650. n° 6. pl. 87. f. 4. 5. 6. Habite... Fossile de Grignon, où il est commun. Mon cabinet. Il n’a que 10 à 12 mill. de longueur. Ses stries fines et croisées le ren— dent assez élégant. 5. Buccin doubles-stries. Buccinum bistriatum. Lamk, (1) B. testä ovato-oblongä, transversim striatä; strüs alternis minoribus ; majoribus superioribus nodulosis. Buccinum bistriatum. Ann. ibid, n° 5. ett, 6. pl. 44.f. ta. * Desh, Coq. foss. de Paris, t, 2. p.648. n°3. pl. 86.f.11.12,13. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Belle et rare espèce, qui a plus de 3 centimètres de longueur. Elle est mince, fragile, et offre un bourrelet peu élevé sur le bord droit de son ouverture. 6. Buccin clavatulé. Buccinum clavatulatum. Lamk. B, testä elongatä; strüis transversis tenuissimis; labro brevi, rotun- dato, supernè emarginato, (1) Cette coquille est très probablement d’un autre genre; son canal, un peu relevé, lui donne un peu des caractères des Cassidaires. Taie BUCCIN. 209 Buccinum clavatulatum, Ann. ibid, n° 6, Habite... Fossile de Grigaon. Cabinet de M, Defrance. Il n'a que 4 millim, de longueur, Buccin ovale. Buccinum ovatum. Desh. B. testé ovatd, brevi, transversèm substriatä; spir& brevi, acutä; ul- timo anfractu breviore; apertur& ovatä ; columellà supernè subcal- losä; basi profundè emarginatä. Desh. Dese. Coq. foss. env. de Paris. t, 2, p. 652. pl. 94.f.14.16. Localité : Rétheuil. Ce Buccin est ovale-oblong. Sa spire, conique et pointue, est plus courte que le dernier tour ; elle est formée de sept tours peu con- vexes, sur lesquels on aperçoit un réseau qui semble effacé, de stries transverses et longitudinales, obsolètes. Le dernier tour, ventru dans le milieu, est terminé à la base en une échancrure assez large et profonde. La columelle est régulièrement arquée. Le bord gauche s'étale sur sa partie supérieure. Le bord droit est mince, simple et tranchant, IlLa ra millim. de long, et 8 de large. Buccin intermédiaire. Buccinum intermedium. Desh. B. testä ovato-subventricosä, transversim tenuè et eleganter striatä ; spirä acuminatä; ultimo anfractu breviore; anfractibus convexis, sutur& simplici, profundä , separatis; apertur& ovatä; labro tenuis— simo, simplici. Desh, Desc. Coq. foss. env. de Paris. t, 2. p. 649. pl. 87. f. 2. 3, Localités : Grignon, Parnes. Nous avions d’abord pris cette espèce pour le Buccinum striatulum de Lamarck ; il suffira de comparer les figures et les descriptions pour s'assurer qu’elles constituent deux espèces bien distinctes; peut-être n'en est-il pas de même par rapport au Zuccinum de- cussatum, avec lequel celui-ci a beaucoup d’analogie, Cependant, comme dans celui-ci la surface n’est point treillissée, que la co- quille est plus ventrue, l'ouverture proportionnellement plus grande, que son bord droit est simple et mince, nous avons pensé que ces différences étaient suffisantes pour séparer cette espèce, sans nous dissimuler la possibilité de sa réunion avec le Buccinum decussa- tum, lorsque l’on viendra à découvrir des variétés intermédiaires, Le Buccin intermédiaire est ovale-oblong, ventru dans le milieu. Sa spire, très pointue, est composée de huit tours très convexes dont le dernier est plus grand que tous les autres réunis, Ce der- nier tour est subglobuleux, atténué à la base, terminé par une échancrure assez large et profonde. L'ouverture est ovale-oblon- Tome X. d:f 210 HISTOIRE DES MOLLUQUES. gue, proportionnellement plus grande que dans le Buccinum cla- thratum. La columelle est faiblement arquée dans le milieu; elle est cylindracée et accompagnée d’un bord gauche, minee et étroit. Le bord droit est simple, mince et fragile, Toute la surface exté- rieure de la coquille est ornée de stries transverses fines, régu= lières, rapprochées, qui, sur les premiers tours, sont traversées par de petites côtes longitudinales. Nous ne connaissons jusqu’à présent qu’un petit nombre d'individus de cette espèce fragile. Leur longueur est de 14 millim., et leur largeur de 8. f 9. Buccin d'André. Buccinum Andrei. Bast, B. testé elongatä; spirä conicä, acuminatä, transversim striatä longi- tudinaliter costellis plus minüsve proeminentibus ornatä; änfracti- bus planis, ad suturam submarginatis; aperturä ovato-angustä; columellé contortä, rugosd; labro acuto, intüs sulcato. Nasssa Andrei. Bast. Bass. tert. du S. O. de la Fr. p. 5o. n° 9. PLAT Desh. Desc, Coq. foss. env. de Paris. 1. 2. p. 651. pl. 89, f. 7-10, Var. a. Desh.) Testà angustiore, transversim sulcalä; costis longitu= dinalibus, obsoletis. Var. b. Desh.) Testä minore, sulcis costulisque :lathratd. Var. c. Desh.) Testé majore, costis longitudinalibus, eminentioribus; striis transversis, crenulatis. Localités : Senlis, Lévemont, Valmondois, les environs de Bordeaux, Cette espèce est variable, et nous prenons comme type les individus que l’on rencontre le plus fréquemment, Ils sont ovales-oblongs, La spire, à-peu-près aussi longue que le dernier tour, est conique pointue, et l’on y compte sept à huit tours aplatis ou à peine con vexes ; le dernier tour est ventru dans le milieu ; il est terminé à la base par une petite échancrure oblique et profonde. L'ouverture est étroite, ovalaire, La columelle est courbée en S$ italique al- lougée; le bord gauche dont elle est revêtue est épais, ridé, mais étroit et calleux vers la base, où il cache en partie une fente om- bilicale. Le bord droit est tranchant, mais épaissi à l’intérieur et sillonné transversalement dans toute sa longueur. Toute la surface extérieure de la coquille est chargée de petits sillons transverses, réguliers, dont un ou deux plus gros bordent la suture. Sur ces sillons descendent obliquement de petites côtes longitudinales ob - solètes, presque effacées, et dont plusieurs individus manquent tout-àfait. Notre première variété a les sillons transverses plus gros et plus profonds, et à peine si l’on remarque quelques côtes BUCCIN, 211 longitudinales. Dans la deuxième variété, la coquille, plus petite, a les côtes et les sillons presque égaux, tandis que dans la dernière les côtes sont devenues proéminentes, et elles semblent crénelées par les sillons transverses. Lorsqu'on examine à la loupe des individus bien conservés de cette coquille, outre les accidens dont nous avons parlé, on remarque encore à la surface un réseau extrémement fin de stries transverses et longitudinales, Commune dans les grès marins : les grands individus de cette espèce ont 30 millim, de long, et 15 de large. T 10. Buccin aplati. Buccinum patulum. Desh. B. teslà ovato-inflatà, lævigatä; depressä, patulä; spir& brevi, acu- minatä; aperturä magnä, ovat&, basi latè profundèque emargi- natâ; columellé arcuatä, callosä; labro tenui, acuto, simplici. Desh. Desc. Coq. foss. env. de Paris. t. 2. p. 646. pl, 88. f, 5. 6. Localité : Valmondois. Ce Buccin a beaucoup des apparences des Ancillaires, mais il n’a I — pas, comme dans ces dernières, la spire cachée par la couche ver- nissée que l’on voit dans toutes les coquilles de ce dernier genre, Ce Buccin, remarquable par sa forme, se rapproche par ses carac- tères de l'espèce vivante, nommée Buccinum lævissimum par La- marck. Il est ovale-ventru, très déprimé. Sa spire est très courte, pointue, formée de trois ou quatre tours très étroits; le dernier est si grand qu’il constitue à lui seul presque toute la coquille, Sa surface est lisse, et sa base présente une zone oblique limitée en dessus par un angle vif et aboutissant à l’échancrure terminale; cette échancrure est large et profonde, L'ouverture est ovale, di- latée; la columelle, creusée dans toute sa longueur, est revêtue d'un large bord gauche, sur lequel s'étale une large callosité épaisse; sur celte callosité vient s'appuyer l'extrémité du bord droit, Entre eile et le bord est creusée une gouttière peu profonde, dont l'extrémité vient aboutir à un petit sillon qui circonserit ex- térieurement la base de la spire ; le bord droit est mince et tran- chant; il est simple dans toute sa longueur. est très rare de rencontrer des individus bien conservés de cette espèce, Les plus grands ont 40 millim, de long, et 32 de large. 2% SECTION. — NASSES. + 11. Buccin de Dujardin. Buccinum Dujardini. Desh. B. testä ovato-turgidä, lævi; spirä conicä; anfractibus convexiusculis : 14. 212 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, ultimo ventricoso, varice obliqud sæpè ornato; infernè 3-5 striato{ aperturd ovali callosé dimidiam longitudinem æquante, supernè angulatä; labro incrassato, intus sulcato, Buccinum callosum. Dujard. Touraine, p. 88. n° 5. pl. 20. f.5et7. Nassa lævigata, Pusch. Pol. Paleon, p. 122.n° 3. pl.rr, f. 8. Habite... Fessile de la Touraine, des environs de Vienné, en Au= triche, et des environs de Bordeaux. Déjà il existait un Buccinum callosum dans l’ouvrage de Wood, lors- que M. Dujardin a publié l'espèce que nous venons de décrire, sous ce même nom de Callosum que nous lui avions imposé dans notre collection, Comme l'ouvrage de M. Dujardin est postérieur à celui de Wood, nous changeons le nom spécifique et nous pro- posons d'y substituer celui de l’auteur, auquel la science est rede- vable de l'excellent mémoire sur la géologie de la Touraine, Espèce singulière qui, par l’ensemble de sa forme, rappelle un peu sous un plus grand volume, l’Auricula ringens de Lamarck, au- jourd’hui le type de notre genre Ringicule. Cette coquille est ovale-globuleuse, Sa spire pointue est plus courte que le dernier tour, elle est composée de huit tours étroits et convexes, dont les premiers sont ordinairement plissés. Le dernier tour est globu- leux, il se termine à la base en une échancrure large et peu pro- fonde qui est subtrigone. Son sommet aboutit à une petite carène qui circouscrit le bourrelet terminal; au-dessus de cette carène, le dernier tour est pourvu de deux ou trois stries transverses. Tout le reste de la coquille est lisse. L’ouverture est ovale et très petite, proportionnellement à la grosseur de la coquille. Son bord droit est épaissi et garni à l'extérieur d’un bourrelet comparable à celui des Casques. La columelle porte à son extrémité supérieure une grosse callosité que l’on peut comparer à celle du Buccinum ma- culatum, par exemple, ou bien encore à celle du Puccinum distor- tum de Gray. Le bord droit, en s'appuyant sur cette callosité, y laisse une petite rigole assez profonde, Les grands individus de cette espèce ent 16 millim. de long, et 10 de large. 12. Buccin arrondi. Buccinum conglobatum. Brocchi. B. testä solidä, transversim crebrè sulcatä, anfractu primo globoso; spirä abbreviatd; labro dextro intus plicato; altero adnato, rugo- so; basi reflexä; profondèé obliquè emarginatä,. Brocchi. Conch. Foss. subap, t. 2.p. 354. pl. 4, f. 15. Borson. Oritt. Piémont, p. 56. n° 6, Habite... Fossile du Plaisantin, BUCCIN. 213 Espèce fort remarquable par sa forme et ses caractères, Elle est ovale-ventrue, subglobuleuse, épaisse et solide, Sa spire pointue est moins longue que le dernier tour, et est composée de huit tours étroits, convexes, sur lesquels s'élèvent ua grand nombre de petites côtes transverses, convexes, lisses, serrées, et entre lesquelles se montrent des stries longitudinales, assez régulières ; le dernier tour est globuleux, il se termine en avant, en une échancrure très oblique, profonde, dont le bord droit est fortement relevé vers le dos, L'ouverture est très petite relativement à la grosseur de la coquille, elle est ovale-obronde, Le bord droit tranchant s’épaissit subitement à l’intérieur, et quelquefois il est épaissi en dehors, sans cependant former un bourrelet, comme dans les Casques; à l'intérieur, ce bord droit porte douze plis assez gros, entre lesquels ily en a un plus petit et plus court. La columelle est profondé- ment arquée dans le milieu ; elle est garnie d’un bord gauche, sur lequel on remarque quelques rides irrégulières, et à la partie su périeure une petite côte décurrente. A la base, le bord gauche se relève en une lamelle épaisse, dont l'extrémité vient se confondre avec le pli saillant qui limite, à l'intérieur, l’'échancrure termi- nale, Il y a plusieurs variétés dans cette espèce. Dans le plus grand nombre des individus, les petites côtes transverses sont égales et serrées ; dans d’autres, une petite côte alterne avec les grosses ; dans d'autres enfin, cette petite côte intermédiaire disparaît complète ment, et cette variété semblerait constituer une espèce distincte, si elle ne se rattachait au type de l'espèce par les variétés intermé- diaires que nous venons de mentionner. Les grands individus ont 40 millim. de long, et 32 de large. Ÿ 13. Buccin maillot, Buccinum pupa. Brocchi. B, testà solidä, ovato-oblongä, inflatä, transversim obsoletè striatä, labro dextro intùs sulcato, altero membranaceo supernè uniplicato; basi brevi reflex, profundè emarginatä. Brocchi, Conch. Foss. subap. t, 2. p. 335, pl. 4. fines Borson, Oritt, Piémont. p. 37. n° 9. Habite... Fossile du Plaisantin. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec le Buccinum conglobatum ; elle est plus allongée. Sa spire est aussi longue que le dernier tour, les sept ou huit tours dont elle est formée, sont plus aplatis. Toute la surface est finement striée transversalement, L'ouverture est ovale-obronde et très petite relativement à la grosseur de la coquille. Son bord droit s'épaissit subitement et il porte à l'intérieur sept à huit grosses dentelures. Le bord gauche est court, il s'étale et se 214 HISTOIRE DÉS MOLLUSQUES. renverse sur la columelle, il est lisse et sans rides, L'échancrure terminale est très courte, fort oblique et tres profonde, D'après les observations de M. Michelotti, de Turin, cette espèce ne serait qu’une variété de la précédente, Les grands individus ont 45 millim. de long, et 26 de large. + 14. Buccin oblique. Buccinum obliquatum. Brocchi. B. teslä ovatà, transversim sulcatä, anfractibus spiræ supremis longi- tudinaliter rugosis; labio dextro extüs incrassato, altero dilatato, calloso, granulis plicisque exasperato, Brocchi. Coneh. Foss, subap. t. 2. p. 336. pl. 4.f. 16.a.b, Buccinum mutabile, Var. 4. Bronn. Lethea. Geogn.t. 2. p. 1099. Borson, Oritt, Piémont, p.37. n° 8. Habite... Fossile du Plaisantin et des environs de Perpignan. Par l’ensemble de ses caractères, cette coquille se rapproche beaucoup du Buccinum mutabile. Elie est ovale-oblongue, à spire conique et pointue, à laquelle on compte huit tours convexes, dont les trois ou quatre premiers sont ordinairement plissés dans leur longueur, tandis que les suivans sont lisses et ne présentent que deux ou trois stries transverses au-dessous de la suture. Ce qui est re- marquable, c’est que le dernier tour est couvert de stries transverses dans toute sa hauteur; ces stries sont peu pro- fondes, également distantes, et les intervalles qui les séparent restent aplatis. L'ouverture est étroite, ovale-obronde, son angle supérieur est très rétréci et très profond. Le bord droit est lé- gèrement festonné dans sa longueur, il est un peu sinueux vers la base, et il s’épaissit subitement à l’intérieur; de ce côté, il est pourvu de nombreux sillons simples qui pénètrent au fond de l’ou- verture. La columelle est profondément excavée dans le milieu, elle est garnie d’un bord gauche qui s’étale sur le ventre du der- nier tour, en une callosité large et épaisse, sur laquelle on remar- que quelques rides irrégulières sur la partie comprise dans l’inté- rieur de l'ouverture. Cette coquille est longue de 24 millim., et large de 16. Ÿ 15. Buccin interrompu. Buccinum interruptum. Brocchi. B. testä ovato-acuta, inflatä, anfractu primo infernè sulcato, sulcis 5, 6 serobiculatis; spirä cancellatä, hinc indè veluti decorticä; labio dextro intüs granulato, altero supernè ruguloso. Buccinum mutabile, Dub. de Montp. Conch, Foss. p. 26. n° 2, pl.r. 1308 Brocchi. Conch, Foss. subap. 1. 2. p. 340. pl. 5. f. 3. a. b, Habite. Foss. du Plaisantin ; on la trouve aussi à Sales, près Bordeaux. BUCCIN. 215 Cette coquille a beaucoup d’analogie avec le Buccinum obliquatum : d’une part, et avec le Hutabile de l’autre. Elle est ovale-globuleuse. Sa spire est courte et pointue, et l’on y compte sept à huit tours étroits et convexes ; sur le dernier s'élève quelques côtes longitu- dinales qui disparaissent peu-à-peu et sont remplacées sur le der- nier tour par une ou deux stries transverses qui avoisinent la su- ture. Le dernier tour est globuleux ; il est lisse dans le milieu, mais il est profondément sillonné à la base. L'ouverture est ova- laire; le bord droit tranchant s’épaissit subitement en dedans, et de ce côté, il est garni de plis aigus qui pénètrent assez avant dans l'ouverture. La columelle est assez épaisse, le bord gauche l’est aussi, mais il est court et sans callosité, ce qui distingue éminemment cette espèce du Mutabile et de ses variétés. Cette coquille est longue de 25 millim., et large de 18. 16. Buccin quadrillé. Buccinum clathratum. Born. B. testä ovato-ventricosä, longitudinaliter plicatä, transversim sul- cata; spir exsertiuscul&, apice acutä; anfractibus convexis, ad su- turam canaliculatis : ultimo anfractu globoso, basi profundè emar- ginato; apertur& ovatä; iabro acuto, intüs plicato, labio sinistro, angusto, callo destituto. Born. Mus. p. 261. pl. 9. f. 17. 18. Schrot. Einl. t, 1. p. 397. Gmel, p. 3471. n° 8. Buccinum clathratum. Gmél. p. 3495. n° 110. Brug. Encycl. méth. Vers, t. 1. p. 275. n° 45. Dillw. Cat. t. 2. p. 636. n° 117. Knorr. Test. diluv.t. 2. pl. c. 4. f, 7. Brocchi. Conch. Foss. subap. p. 338. n° 21. Bronn, Leth. géog. t, 2. p. 1102. n° 6, pl. 4r.f. 32. a. b. Borson. Oritt. Piémont, p. 36. n° 5, Habite... Fossile en Italie et aux environs de Perpignan. Born, le premier, a mentionné cette espèce et en a douné une figure dans son Testacea musæi cæsarei vendobomensis. Si l’on en croit cel auteur, la coquille qu’il décrit, est vivante et provient des mers de l’Inde, Ceux des Conchyliologues qui ont suivi et qui ont men- tionné cette espèce, ont admis l’opinion de Born, et il en est résulté que la plupart des auteurs récens recherchent encore une coquille vivante dont les caractères s’accorderaient avec ceux assignés par Born à son espèce. On trouve, dans les mers de l’Inde, une Nasse subglobuleuse qui a la plupart des caractères de celle de Born, et plusieurs personnes ont pensé qu'il fallait lui imposer le nom de 216 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Buccinum clathratum. Nous pensons que les deux espèces mises eu regard doivent avoir leur nom, car elles se distinguent constam- ment, Dans notre conviction, la coquille, décrite par Born, était fossile, et sa figure a conservé à cette espèce la teinte grisâtre qu’elle a ordinairement, lorsqu'elle a été retirée des terrains argi- leux où on la rencontre en Italie. Il est bien à présumer que Bru- guières, entrainé par l'opinion de Born, aura cru que cette espèce vivait encore dans l’Océan de l’Inde, mais sa description est telle- ment exacte qu’elle ne peut s'appliquer qu'aux individus fossiles, et non à l'espèce vivante qui en est voisine. Nous ferons remarquer un double emploi assez singulier de Gmelin, qui reproduit la même espèce, non pas sous deux noms, comme ce pourrait arriver, mais sous le même nom de Clathratum emprunté à Born. Cette coquille est ovale-globuleuse, ventrue; elle est largement qua- drillée par des plis longitudinaux et par des sillons transverses plus ou moins écartés, selon les individus, au nombre de onze ou douze, sur le dernier tour. L'ouverture est ovalaire, sillonnée en dedans; les sillons sont presque tous bifides vers l’extrémité du bord droit ; le bord gauche est très étroit et sans callosité, Les grands individus ont 35 millim, de long., et 25 de large. Ÿ 17. Buccin prismatique. Buccinum prismaticum. Broc. B. testä ovato-oblongä, longitudinaliter costatä; striis transversis crebris, elevatis, labro columellari supernè unipticato, basi reflex, emarginatà. Philip. Enum, Moll. Sicil. p. 225. n° 1. Brocchi. Conch. Foss. subap, t. 2. p. 337. pl. 5. f. 7. Desh. Exp. de Morée. Moll. p. 196. n° 333. Borson. Oritt. Piémont, p. 36. n° 4. Habite... Fossile du Plaisantin et de l’Astesan. Très belle espèce, ovale-conique, à spire très pointue, un peu plus longue que le dernier tour; elle est formée de onze tours très con- vexes sur lesquels on voit un grand nombre de côtes longitudi- nales qui descendent un peu obliquement du sommet à la base ; quelquefois les côtes sont un peu anguleuses; obtuses dans quel- ques individus, elles sont souvent un peu tranchantes à leur bord, Outre ces côtes, toute la surface est ornée d’un très grand nombre de stries transverses, régulières, également espacées, au nombre de treize ou quatorze sur les premiers tours. L'ouverture est régu- lièrement ovalaire; son bord droit peu épais est sillonné en de- dans ; et le bord gauche court et mince sort à peine de l'ouverture pour former une courte callosité lisse et sans rides. BUCCGIN. 217 Cette espèce a 37 millim. de long, et 21 de large. Il existe en Sicile, aux environs de Palerme, une coquille fossile qui a beaucoup d'a- palogie avec celle-ci, mais elle est constamment plus longue, les plis longitudineux sont plus nombreux, et son ouverture est plus arrondie. Il faudra probablement en faire une espèce distincte, à moins que l’on ne trouve des variétés intermédiaires pour la réu- nir au Buccinum prismaticum de Brocchi. ‘ 18. Buccin allongé. Buccinum elongatum. Sow. B. testà ovato-conicä, elongatä, apice acuminata; spirä exserta; an- fractibus convexiusculis, longitudinaliter tenuë plicatis, transversim striatis; aperturä ovato-angustà, basi subcanaliculatä, profundè emarginatd; labro tenui, simplici; labio tenuissimo, supernè di- latato. Sow. Min. Conch. pl. r10. f, 1. Habite... Fossile dans le crag d'Angleterre, Coquille qui par sa forme rappelle un peu le Buccinum reticulatum de Linné, mais elle est toujours plus grande, et son test est constam- ment mince et fragile, Elle est ovale-conique, à spire allongée et pointue au sommet; elle est à-peu-près aussi longue que le der- nier tour ; elle se compose de huit tours médiocrement convexes, sur lesquels se relèvent de petites côtes longitudinales étroites et serrées qui disparaissent habituellement sur le dernier tour ; elles sont remplacées par des stries; des stries transverses, nombreuses, forment avec les côtes un réseau à mailles quadrangulaires, mais oblongues. Le dernier tour est ovale-globuleux, il se prolonge à la base en un canal très court que termine une échancrure large et profonde, L'ouverture est ovale-oblongue, Le bord droit reste mince et simple, Sa columelle est revêtue d’un bord gauche assez large, mais-très mince, qui s'étale en un feuillet à peine apparent sur une petite port'on du veatre du dernier tour. Cette espèce est longue de 50 millim., et large de 23. + 19. Buccin croisé. Buccinum reticosuum. Sow. B. testä ovato-conicä, spirä exsertä; anfractibus numerosis con- vexis, eleganter decussatis ; apertur& ovato- angustä ; labro tenui, simplici. Sow. Min, Conch. pl. 110. f, 2. Habite... Fossile, dans le crag d'Angleterre. Cette belle espèce de Buccin se distingue facilement, 1l est ovale- conique, Sa spire, aussi longue que le dernier tour, est aiguë au sommet et composée de 8 tours très convexes; le dernier est subglobuleux, et il se termine à la base par une échancrure large et 216 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. profonde, Toute la surface de la coquille est couverte d’un réseau rendu élégant par sa régularité, Il est formé par l’entrecroisement de petites côtes où de stries longitudinales et de stries transver- ses, toutes celles-là ne sont pas égales, il y en a ordinairement une plus fine entre deux plus grosses. L'ouverture est ovale-- oblongue; son bord droit est tantôt mince et tantôt un peu épaissi en dedans’, mais il reste toujours simple. La columelle est res- serrée vers la base, et elle est accompagnée d’un bord gauche fort étroit et très mince, qui s’élargit un peu sur le ventre du dernier tour, et prend la forme d’une callosité très mince, Cette coq. a 42 millim. de long et 23 de large. + 20. Buccin rugueux. Buccinum rugosum. Sow. B. testä ovato-conicä, elongatä, spirä acut& ultimo anfractu lon- giore; anfractibus convexiusculis, costulis longitudinalibus angustis distantibus ornatis, striis transversis numerosis decussalis ; aper- turd& ovato-angustä; ‘labro tenui simplici ; columellé arcuatà, labio brevi tenui vestita. Sow. Min. Conch. pl. rro. f. 3. Habite... Fossile du crag d'Angleterre. Espèce allongée, étroite, subturriculée, ayant la spire plus longue que le dernier tour. Les tours sont larges, médiocrement con- vexes, et l’on y remarque un petit nombre de côtes étroites et longitudinales, séparées par des espaces plus larges qu’elles; outre ces côtes, on trouve encore sur la surface extérieure un grand nombre de stries transverses fines, serrées, obsolètes, que l'on pourrait comparer à celles du Buccinum prismaticum de Broc- chi. L'ouverture est ovale, courte petite; son bord droit est mince et simple à l’intérieur. La columelle est épaisse, et le bord gauche qui la revêt est assez large, mais très mince et coupé dans toute son étendue. Cette coquille a 35 millim. de long et 17 de large. + 21. Buccin dentelé. Buccinum serratum. Brocchi. B. testä ovato-oblongé , longitudinaliter costataä, strüs elevatis transversis, costas brel decussantibus ; basi erectiusculä emarginatà. Philip. Enum, Moll, Sicil. p. 225. n° 2. Brocchi Conch. foss. subap. t, 2, 338. pl. 5 f. 4. Borson. Oritt, Piémont. p. 88. n°9. Habite... Fossile du Plaisantin. M. Kiener, dans son Species des coquilles vivantes, a donné le BUCCIN. 219 nom de Serratum à une espèce très disunele de celle-ci, à laquelle ous avons dû imposer un nom nouveau, l'espèce de Brocchi de- vant rester en possession du nom que le savant italien lui a donné le premier. Le Buvcinum serratum est une coquille ovale-oblongue, à spire allongée et pointue, un peu plus longue que le dernier tour, Toute la surface est élégamment treillissée par Pentrecroise- ment de petites côtes longiludinales égales, de stries transverses, à-peu-près aussi grosses que les côtes, Les tours sont très con- vexes, leur suture est subcanaliculée, et des côtes longitudinales se terminent en dentelures, petites, qui couvrent la suture. L'ou— verture est régulièrement ovalaire; le bord droit tranchant s'é- paissit assez subitement; il est chargé, en dedans, d’un grand nombre de plis qui se prolongent jusqu’au fond de l'ouverture. La columelle est régulièrement arquée dans sa longueur, et elle est accompagnée, dans toute sa hauteur, d'un bord gauche, mince et étroit. Cette belle espèce a 38 millim. de long et 13 de large. Nous con- naissons une variété beaucoup plus ventrue, car sur 30 millim, de longueur elle en a 18 de large. T 22. Buccin élégant. Buccinum elegans. Duij. B, testä oblongä, subturritä, longitudinaliter costatä, argutè stria- tà ; anfractibus rotundatis, interdm varicosis costis 12-15 inter- stitid non œquantibus ; apertur& subrotunda ; labio surpernè uni- dentato ; labro crasso intüs sulcato. Dujardin. Tour, p. 88. n° 7, pl. 20.f, 3 et ro. Habite... Fossile de la Touraine. Le Buccin élégant est une petite coquille ovale -conique, à spire pointue, un peu plus longue que le dernier tour; on ÿ compte 8 tours convexes, dont le dernier est arrondi et terminé à la base par une échancrure assez large et profonde. De petites côtes lon- gitudinales sont rangées régulièrement sur toute la surface de la coquille, et elles sont traversées par un grand nombre de stries fines, très serrées, et dont les 2 ou 3 premières sont un peu plus grosses que les autres. L'ouverture est ovale, elle est petite. Le bord droit est épais, il est régulièrement strié en dedans, [Le bord gauche est étroit, simple, et sans callosité. | Cette petite coquille n'a pas plus de 14 millim. de long et 8 de large. + 23. Buccin flexueux. Buccinum flexuosum. Brocchi. B. testà turritä, costellis longitudinalibus flexuosis sulcis transversis fi- liformibus ; labio dextro intüs sulcato, altero lavi, basi reflexa, emarginatà, 220 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Borson Oritt. Piémont, p. 38. n° ro. Brocchi. Conch. Foss. subap, t. 2,°p. 339. pl. 5 £. 12. Habite... Foss. du Plaisantin, Jolie petite espèce, allongée, couique, que l’on reconnait facilement par les petites côtes longitudinales, légèrement courbées en S ila- lique, dont elle est ornée; ces côtes sont régulières, serrées et étroites, et elles sont traversées par un grand nombre de stries transverses, très fines, capillaires, et des plus régulières. La spire est plus longue que le dernier tour, elle compte 8 tours convexes, étroits, à suture subcanaliculée. L'ouverture est petite, ovalaire. Son bord droit est mince, et finement sillenné en dedans. La co- lumelle, assez profondément arquée dans le milieu, est accompa- » guée d’un bord gauche très mince et très étroit. Cette coq. est longue de 18 à 20 millim, et large de 9 à 10. T 24. Buccin costulé. Buccinum costulatum. Brocchi. B, testé ovato-acutä, longitudinaliter plicatä, transversim sulcata ; anfractibus marginratis ; labro intus sulcato. Brocchi. Conch. foss. subap. t. 2. p. 345. pl. 5 f. 9. Borson Oritt, Piémont, p. 38. n° 13. F Habite... Fossile du Plaisantin. Petite coquille qui a quelque analogie avec une espèce vivante de la Méditerranée, et dont Gualtieri a donné une médiocre figure. Mais cette analogie, au dire même de Brocchi, n’est point assez parfaite pour que l’on regarde comme identique les deux espèces. Celle-ci est ovale-conique, à spire pointue, un peu plus longue que le dernier tour. On compte 8 tours à cette spire; ils sont à peine convexes el nettement séparés entre eux par une suture canaliculée et bordée d’un petit bourrelet assez large. Toute la surface est ornée d’un réseau formé par l’entrecroisement de pe- tites côtes longitudinales et de stries transverses, L'ouverture est petite, ovalaire; son bord droit est tranchant et profondément sil- louné à l'intérieur, Le bord gauche est mince, et il sort un peu de l'ouverture pour former une callosité étroite. Cette petite coquille est longue de 18 millim. et large de 9. + 25. Buccin natté. Buccinum intextum. Duj. B. test& ovato-turritä, sulcis longitudinalibus striüsque transversis decussatä ; spir& elongatä ; anfractibus convexis, versus su- turam strüs profundioribus exaratis, cingulatis : ultimo sæpé va- ricoso ; apertur@ bis quintam partem longitudinis æquante ; labio vix calloso ; labro crasso, intus striato. Dujardin, Touraine. p. 88. n° 4. pl. 20, f. 9, BUCCIN. 221 Habite... Fossile de'la Touraine. Jolie espèce qui a la plus grande analogie avec le Buccinum mu sivum de Brocchi, peut-être même devrait-on la considérer comme une simple variété de l'espèce d'Italie; cependant elle présente quelques différences constantes que nous allons signaler. Elle est toujours plus petite, sa spire est en proportion plus courte ; les côtes longitudinales et les stries transverses sont dis- posées de manière à laisser entre elles de petits espaces qua- drangulaires enfoncés, tandis qu'au Musivum ces espaces sont remplis ; dans l’Zntextum, les sutures sont bordées et élégamment crénelées par une strie transverse plus profonde qui détache l’ex- trémité supérieure des côtes. L'ouverture est ovalaire, le bord droit est mince, finement dentelé en dedans, le bord gauche est plus large vers la base de l’ouverture que dans le Musivum ; la callosité occupe la même place, et a à-peu-près la même forme. Cette coquille est longue de 15 millim., et large de 7. + 26. Buccin mosaique. Buccinum musivum. Brocchi. B, testà oblongaä; anfractibus omnibus reticulatis, areolis qua- dratis ; labro intüs rugoso, labio glabro; basi reflexä. emarginatä, Philip. Enum, Moll. Sicil. p. 226. n° 3. " Brocchi. Conch. Foss, subap.t. 2. p. 340, pl. 5.f. r. Borson, Oritt. Piémont, p. 36. n° 2. Habite... Fossile du Plaisantin, Ce Buccia a son analogue vivant dans la Méditerranée, et parti- culièrement dans les mers de Sicile. Nous l'avons vu entre les mains d'un marchand d'histoire naturelle qui, ayant Jong-temps habité la Sicile, en rapporta des collections nombreuses, Je crois que l'individu vivant fait actuellement partie des collections du Muséum ; ne l'ayant pas sous les yeux, nous décrivons l'espèce d’après les individus fossiles. On les trouve aussi bien dans le Plaisantin, que dans les terrains plus récens de la Sicile, Cette coquille est allongée, conique. La spire est plus longue que le dernier tour ; elle est formée de huit à neuf tours peu convexes, dont toute la surface est découpée en petites portions subqua- drangulaires, par l’entre-croisement de stries longitudinales et lransverses , presque égales, L'ouverture est ovalaire, étroite ; son bord droit, peu épais, est garni en dedans de sillons peu ap- parens, La columelle est régulièrement arquée, et le-bord gauche qui la garnit, très étroit dans sa moitié antérieure, s'étale en une callosité demi-cireulaire, étroite, et monte sur la partie du ventre du dernier tour qui est la plus voisine de l'ouverture; la forme 292 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. de cette callosité est tellement particulière, qu'elle rend très fa- cile l'espèce à séparer de ses congénères. L'échancrure terminale est médiocre, elle est très oblique, et plus profonde que large. Les grands individus de cette espèce ont 3r millim, de long, et 15 de large. T 27. Buccin de Vénus. Buccinum Veneris. Bast. B. testä ovato-oblongdä, angustä, spird exsertä, acuminatä; an- fractibus in medio angulatis, crenatis, transversim regulariter, striatis ; aperturd ovatä, supernè acuminatä, basi latè et obliquis- simè emarginatà ; labro incrassato, intus sulcato. Faujas. Mém. du Mus. t. 5. pl. 10. f, 2. Bast, Foss. de Bord. p. 47. n° r.pl.2.f. 15. Habite... Fossile aux environs de Dax et de Bordeaux, Fort belle espèce de Buccin que l’on rencontre abondamment dans les deux localités que nous venons d'indiquer. Elle est allongée, ovale-conique; sa spire, longue et pointue, a une longueur égale à celle du dernier tour. On y compte dix tours, anguleux dans le milieu, obliquement déprimés à leur partie supérieure, et ayant l’angle médian élégamment crénelé. Toute la surface est : ornée d’un grand nombre de stries transverses, plus ou moins serrées, selon les individus, L'ouverture est ovalaire, rétrécie supérieurement en un angle assez profond. L’échancrure ter- minale présente des caractères tout particuliers : elle est large, mais extrèmement oblique ; lorsqu'on la regarde par la base, on la trouve dilatée et subinfundibuliforme de ce côté. Le bord droit est tranchant, il s’épaissit en dedans, et de ce côté il est garni de sillons dans toute sa hauteur. Le bord gauche est étroit, mince appliqué dans toute son étendue. Les grands individus de cette espèce ont 53 millim, de long, et 25 de large, 28. Buccin à collier. Buccinum baccatum. Bast. B. testà elongato-acuminatä , transversim basi striaté ; anfractibus in medio angulato tuberculosis, supernè marginatis, tuberculosis ; apertur& ovatà ; labro tenui simplici. Bast. foss, de Bord, p. 47. n° 2. pl. 2. f. 16. Dujardin. foss. de Tour, p. 87. n° r. pl. 20. f.8. Dub, de Montp. Conch. foss, p. 28, n° 6. pl. 1 f. 24-25, Habite... Fossile, à Dax, à Bordeaux , aux environs de Vienne, en Autriche, et dans les faluns de la Touraine. Cette coquille ressemble au Buccinum Veneris du même auteur ; elle BUCCIN. 229 est ordinairement plus petite, et toujours plus étroite, Sa spire, al- longée et pointue, est plus longue que le dernier tour; elle se compose de dix tours, anguleux dans le milieu, un peu creusés à leur partie supérieure, et ornés d’un double rang de tubercules, dont l'un garnit la suture, et l’autre est placé sur l’angle des tours. Ces tubercules sont égaux et arrondis; le dernier tour est sensiblement atténué à la base; il porte à cette extrémité des stries transverses qui vont graduellement, en s'amoindrissant, à me- sure qu’elles remontent vers le dos. Il y a des variétés dans lesquelles toute la coquille est striée. L'ouverture est ovalaire; le bord droit, légèrement dilaté, est mince et simple; l’échancrure terminale est large, profonde, mais moins oblique que dans le Buccinum Veneris. Les grands individus de cette espèce ont 45 millim, de long, et 20 de large. Il existe un assez grand nombre de variétés : dans les unes, le nom- bre des tubercules est beaucoup plus considérable: dans les au- tres, ils ont une tendance à s’effacer, et c'est cetle variété que l'on rencontre le plus spécialement en Touraine. 4 29. Buccin de la Touraine. Buccinum Turonense. Duj. B. testà oblongä, subturritä, longitudinaliter costatä, lineis transver. sis elevatis cinclä&; costis 11-13 exsertis, anguñlis, graniferis ; an- fractibus convexis , nonnunquäam varicosis; aperturä roduntatä ; labio supernè unidentato; labro crasso 5-6 dentato. Buccinum graniferum. Duj. Touraine, pl, 89 .n° 8. pl. 20.f. 11. 12. Habite... Fossile dans les faluns de la Touraine. Petite coquille ovale-oblongue, à spire pointue, un peu plus longue que le dernier tour, On compte huit tours à cette spire; ils sont convexes, et ils portent un nombre assez considérable de petites côtes longitudinales qui descendent perpendiculairement d’une suture à l’autre ; ces côtes sont traversées par un petit nombre de stries qui s'élèvent au sommet des côtes sous forme de petits tu- bercules : le dernier tour est globuleux, et présente les mêmes accidens que ceux qui précèdent, L'ouverture est petite, ovale- oblongue. Le bord droit épaissi, en dehors, par la dernière côte, est garni, en dedans, de six dentelures égales, et également dis- tantes. La columelle est courte, régulièrement arquée, et elle est accompagnée d’un bord gauche étroit, et assez épais, L?6- chancrure terminale est large et profonde, Cette petite espèce, assez commune dans le terrain tertiaire de la Touraine, a 10 millim, de long. et 5 de large. 224 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. M. Kiener, ayant employé le nom de Buccinum graniferum dans son Species des coquilles vivantes, et ce nom ayant été publié quelques années avant le mémoire de M. Dujardin, nous nous trouvons dans l’obligation de changer le nom de l'espèce fossile, pour éviter toute espèce de confusion entre des espèces qui ont entre elles peu d’analogie, 30. Buccin granulé. Buccinum granulatum. Sow. B. testà ovato-conicä, apice acutä; anfractibus convexis, suturä pro Jundä simplici separatis, costulis longitudinalibus, strisque trans- versalibus decussatis; costulis granulosis; apertur& minimä, ovato- rotundä; labro incrassalo, intüs pauci-dentato; columellà callosä, Sow. Min. Conch. pl. 110. f. 4. Habite... Fossile dans le grag d'Angleterre. Petite coquille qui, par l’ensemble de ses caractères, se rapproche beaucoup du Buccinum macula des auteurs anglais, qui vit encore dans les mers d'Europe. Cette coquille est ovale-conique, La spire, pointue au sommet, est formée de huit tours, dont le dernier est un peu plus court que tous les autres réunis. Toute la surface est treillissée par de petites côtes longitudinales obliques, et des stries transverses un peu plus fines que les côtes, au point d’intersection desquelles s'élève une petite granulation. L'ouverture est petite, arrondie; son bord droit, épaissi en dedans, porte un petit nom- bre de dentelures, dont les moyennes sont les plus grosses, La columelle est garnie, dans sa longueur, d'un bord gauche assez épais, qui s'étale en une callosité qui garnit la partie la plus voi- sine de l’ouverture. L'échancrure de la base est petite et peu pro= fonde. Cette coquille est langue de 12 millim., et large de 7. + 3r. Buccin demi-strié. Buccinum semi-striatum. Brocc. B, testä ovato-acutä ; spirä exsertä, acuminatä; anfractibus con- vexiusculis, primis longitudinaliter plicatis, alteris supernè stria- tis : ultimo basi striato, in medio lævigato; aperturd ovato-angustä; labro tenui, intüs striato; columeilä supernè, callo terui angusto vestità, Buccinum corriculum. Brocchi. Conch. Foss. subap. t. 2. p. 342. Buccinum semistriatum, Brocchi. Loc. cit. Suppl. p.651. pl.r5.f.r5. Nassa semistriata, Borson, Oritt. Piémont. p. 39, n°15, pl.r.f, 10. Id. Brong, Vicent, p. 65. pl. 6. f. 8. Desh. Exp. sc. de Morée, Zool. p. 197. n° 558. Philip. Eaum, Moll. Sicil. p. 227. n° 11, Habite... Fossile dans les terrains subapennins, en Italie, en Sicile, en Morée, aux environs de Perpignan. BUCCIN, 22 Brocchi avait d’abord confondu cette-espèce avec le Zuccinum corni- culum; plus tard, il s’aperçut de son erreur, et la rectifia dans le supplément de son ouvrage sur les fossiles subapennins, Cette co- quille est d'un médiocre volume, elle est ovale-conique. Sa spire pointue est un peu plus courte que le dernier tour : les tours de spire sont médiocrement convexes ; les quatre ou cinq premiers sont chargés de petits plis longitudinaux. Les suivans ne présen— tent plus que des stries transverses à leur partie supérieure, et l'une d'elles, plus grosse que les autres, forme un bourrelet au- dessous de la suture; le dernier tour est ovalaire, il est lisse dans le milieu, et strié à ses deux extrémités, L'ouverture est médiocre, ovale-oblongue, atténuée à ses extrémités. Le bord droit, mince et tranchant, est sillonné à l'intérieur, La columelle est arquée dans le milieu, et la callosité dont elle est revètue, mince et étroite, s'étale sur la partie du ventre qui avoisine le plus l'ouverture, elle forme dans cet endroit une languette semi-lunaire, à-peu-près de la même forme que celle du Buccinum musivum. Cette espèce pré- sente un assez grand nombre de variétés, car on trouve des indivi- dus presque entièrement lisses, et d’autres dont toute la surface est couverte de stries ; entre ces deux états, on trouve tous les in- termédiaires. Les grands individus de cette espèce ont 20 millim, de long, et 12 de large. 32. Buccin de Dale. Buccinum Dalei. Sow. B. testä ovato-globosa , apice obtusd; anfractibus convexis, transver- sim obsoletè striatis : ultimo basi latè et profondè emarginato; aperturä ovatà, supernè angulatä; labro tenui, simplici; columellä regulariter excavatä; labio sinistro tenuissimo angusto. Sow. Min. Conch, pl. 486. f. 2. Habite... Fossile dans le Crag d'Angleterre, Par l’ensemble de sa forme, cette espèce ressemble un peu au Zucct- num mutabile, elle est plus grande et beaucoup plus mince, et elle se distingue du reste par tous ses caractères spéciaux. Elle est ovale-globuleuse. Sa spire, courte et obtuse, est composée d’un petit nombre de tours convexes, sur lesquels on remarque un assez grand nombre de stries trans verses, obsolètes, presque effacées, qui souvent disparaissent sur le dernier tour. L'ouverture est assez grande, ovalaire; son bord droit reste mince et simple, dans toute son étendue. La columelle est excavée régulièrement en segment de cercle; elle est accompagnée d’un bord gauche extrèmement mince, étroit et appliqué dans toute son étendue. L'échancrure de Tomx X. 15 226 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. la base est élargie et profonde, et un peu moins relevée vers le dos, que dans beaucoup d’autres Buccins, Cette espèce parait assez commune dans les terrains tertiaires, connus en Angleterre sous le nom de Crag. Elle est longue de 45 millim., et large de 27. Il y a des individus plus grands. 4° SECTION. — LES MONODONTES. T 33. Buccin à fissure. Buccinum fissuratum. Desh. B. testà ovato-ventricosä, lævigatä; spir& brevi, conicä; ultimo an- fractu ad basim sulco unico cincto; aperturé ovata; columellä ar- cuatà, callosä; labro tenui, simplici, ad basim unidentato. Desh. Desc. Coq. foss. env. de Paris. t. 2, p. 656. pl. 89.f, 21.20. Localités : Noailles, Abbecourt, Cette espèce est ovale-oviforme, à spire très courte, à laquelle on compte quatre ou cinq tours très étroits, en partie recouverts par l'expansion supérieure de la callosité columellaire ; le dernier tour est terminé à la base par une échancrure large et profonde, et il présente, un peu au-dessous du milieu, un sillon profond, oblique, aboutissant au bord droit et se terminant par une petite dent peu saillante, Toute la surface est lisse; cependant, dans la plupart des individus, on remarque des sortes d’accroissement irrégulières, onduleuses, indiquant le contour du bord droit. L'ouverture est ovale-oblongue. La columelle, arquée dans sa longueur, est termi- née en pointe à son extrémité : elle est recouverte par un bord gauche épais et calleux, sur l'extrémité supérieure duquel le bord droit vient s'appuyer. Ce bord est un peu onduleux dans sa lon- gueur, mais il est mince, simple et tranchant. Cette espèce est celle qui a le plus de ressemblance avec le Buccinum crassum de Chemnitz, mais on ne peut la considérer comme son analogue, car la position du sillon est tout-à-fait différente, aussi bien que la forme du bord droit, Cette coquille est longue de 42 millim., et large de 30. 4 34. Buccin obtus. Buccinum obtusum. Desh. B, testä& ovatn-globulosä, lævigatä, basi substriatä ; spir& bre- vissimä, obtusä; ulimo anfractu ad basim unisulcato ; apertura ovatä; columell& arcuatä, callosà ; basi planulatà; labro sim- plici, supernè incrassato. Desh. Descr.des Coq. foss. env. de Paris, t. 2, p. 657. pl,88.f.T.2. Losalité : Chaumont. On distingue facilement cette espèce de la précédente, avec laquelle BUCCIN. 227 elle a de l’analogie: elle est beaucoup plus globuleuse ; sa spire, très courte, est presque entièrement enveloppée par le dernier tour et la callosité columellaire ; la surface extérieure offre quel- ques stries d’accroissement irrégulières, et vers la base un petit nombre de stries transverses obsolètes; vers le tiers inférieur se montre le sillon oblique ; mais ce sillon est moins profond et plus étroit que dans les autres espèces, il est placé un peu plus bas ; sa terminaison sur le bord droit a lieu un peu plus vers l’extré- mité, L'ouverture est ovale-oblongue : son extrémité supérieure est terminée par une goutlière oblique, placée entre une grosse callosité columellaire et l’extrémité du bord droit; la columelle est arquée dans sa longueur, aplatie à son extrémité, à la ma- nière de certaines Pourpres, et recouverte daus toute sa longueur par un bord gauche, épais, recouvrant inférieurement un om= bilic, circonserit en dehors par un petit angle saillant, Le bord droit est épaissi à sa parlie supérieure, et dans le reste de son étendue, il est simple et tranchant, Cette espèce est longue de 4r millim., et large de 30, + 35. Buccin semicostulé. Buccinum semicostatum. Desh. B, testä ovato-wentricosä, depressä, lævigatä ; supernè ultimo an- fractu semicostato, ad basim transversèm obsoletè striato, pro= fundè unisulcato; costis undulosis, plicæformibus ; aperturä ovatä ; columellà arcuatä, supernè callosä, basi contortä, planu- latà ; labro incrassato, simplici. Desh, Descr, Foss. env, de Paris. t. 2, p, 657. pl. 88. f, 3. 4. Localité: Soissons. Cette espèce a beaucoup d’analogie avec le Buccinum fissuratum, et elle s’en distingue non-seulement par les côtes, mais beaucoup mieux par la forme de la columelle. Cette coquille est ovale- ventrue, à spire courte, composée de cinq ou six tours étroits, en partie recouverts par les restes de la callosité columellaire. A sa partie supérieure, ce dernier tour est nu, orné d’un petit nombre de côtes longitudinales, un peu onduleuses, en forme de plis, et qui s'arrêtent assez brusquement vers le milieu de la lon- gueur, un peu au-dessus du sillon transverse ; ce sillou est moins profond que dans la plupart des espèces précédentes, et au- dessous de lui, on remarque quelques stries transverses, peu profondes. L'ouverture est ovale; elle est proportionnellement plus large que dans les autres espèces. La columelle, arquée dans sa longueur, se termine en pointe à son extrémité, el cette ex- trémité est sensiblemen! contournée, Le bord gauche est large- 15. 228 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ment étalé, fort épais à sa partie supérieure, Le bord droit est épaissi supérieurement, et il est creusé, entre son extrémité et la callosité columellaire, en une petite goutlière oblique. Ce bord est mince et tranchant dans le reste de son étendue. La base de la columelle est aplatie comme dans les Pourpres. Cette coquille, non moins rare que les précédentes, est longue de 42 millim., et large de 31. . + 36. Buccin tiare. Buccinum tiara. Desh. B. testä ovatä, transversim striatà ; spirä acutà, contabulatä ; an- fractibus angustis, transversim tenuè striatis, supernè nodulis bre- vibus regulariter coronatis ; ultimo anfractu ad basim sulco eee cincto ; aperturd ovat ; columellé arcuat&, subcallosà ; labro tenui, supernè emarginato, infernè unidentato, Desh. Descr. Foss. env. de Paris, t, 2. p. 655. pl. 87.f. 23. 24. Localités: Abbecourt, Noailles. Coquille singulière, que M. Defrance prit pour une Struthiolaire, Jorsqu’il n’en connaissait qu'un seul individu mutilé, Depuis, ayant recherché cette espèce dans les deux localités où on la rencontre très rarement, nous avons pu obtenir un individu dont le bord droit était assez bien conservé. Nous avons pu dès-lors nous as- surer que cette coquille n’appartenait point au genre Struthiolaire, mais qu’elle se rapprochait des Buccius par la plupart de ses caractères. Elle est ovale-oblongue, ventrue. Sa spire, conique, est formée de sept à huit tours, dout la partie supérieure est plane, et forme une rampe spirale, remontant jusqu’au sommet. Le bord externe de cette rampe est couronné de tubercules obtus en forme de grosses crénelures; le dernier tour est beaucoup plus grand que la spire; il est ventru dans le milieu, et l’on y remarque, vers le tiers inférieur de sa longueur, un sillon oblique, étroit et profond, dans le fond duquel se trouvent des écailles irrégulières, dont le contour indique la forme que devrait avoir la dent saillante sur le bord droit ; ce sillon aboutit, en effet, sur le bord, et se termine par une petite dent comparable à celle des Monoceros, ou plutôt à celle de certaines T'urbinelles (Turbi- nella leucozonalis et cingulifera Lamk.). La base de la coquille est terminée par une échancrure large et profonde. L'ouverture est ovale-oblongue, rétrécie à ses extrémités, La columelle est courbéc en arc de cercle; elle est revêtue d’un bord gauche fort épais, appliqué dans toute son étendue, plus mince et plus large dans sa partie supérieure, Le bord droit, par son extrémité su périeure, vient s'appuyer sur une callosité columellaire, dont il est séparé par une échancrure comparable à celle du Puccinum BUCCIN. 229 stromboides, mais moins profonde ; ce bord est mince et simple dans toute son étendue, Les grands individus de cette espèce, très rare et très fragile, ont 75 millim. de long, et 40 de large. M. Kiener conciliera difficilement les deux opinions qu’il a publiées au sujet du Purpura nassoides de MM. Quoy et Gaimard: en effet, à la page 43 des Pourpres de M. Kiener, on trouve la Pourpre nassoide, et l’auteur renvoie à la planche 38, fig. 7 à 9 du Voyage de l’Astrolabe. M. Kiener, dans cette partie de son ouvrage, décrit cette coquille comme une Pourpre. Dans le genre Buccin, nous trouvons, à la page 69, un Buccinum gual- terianum , après la description duquel M. Kiener ajoute l’ob- servation suivante : « Nous rapportons à cette espèce une Cco= quille décrite et figarée par MM. Quoy et Gaimard sous le nom de Purpura nassoides » (Voyage de lAstrolable, pag. 564, pl. 38, fig. 5-10). » L'individu qui a servi à ces naturalistes nous parait être une coquille seulement plus petite et moins fraiche de conservation ; mais elle présente exactement les mé- mes caractères que celle dont nous venons de donner la des- cription. A cette note, nous ajouterons celle que donne M Kie- ner pour le Purpura nassoides : « Cette espèce, dit-il, établie par MM. Quoy et Gaimard, et décrite dans leur Voyage de lAstrolabe, pag. 564, est bien distincte des autres Pourpres par la forme, qui a quelques rapports avec certains Buccins nas- ses. » À laquelle de ces opinions de M. Kiener doit-on s'arrêter ? Les figures de M. Kiener, mises en regard, ne paraissent pas représenter la même espèce, quoiqu'il y ait entre elles beaucoup d'analogie: elles devraient cependant être identiques, puis- qu’elles ont été faites sur une même espèce. Pour nous, l’espèce dont il est question est une Poupre; nous l’avons sous les yeux, et nous pensons que le Buccinum gualterianum doit rentrer dans la synonymie du Purpura nassoides, Cette note aurait dù être jointe à la description du Purpura nassoides ; mas, lorsque nous avons décrit cette espèce, nous n’avions pas remarqué le double emploi de M. Kiener, et nous le signalons ici, dans le doc ble but d'éviter au lecteur la recherche infructueuse du Bucci- num gualterianum , et pour rendre plus complète la synonymie du Purpura nassoides. 230 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ÉBURNE. (Eburna.) Coquille ovale ou allongée, à bord droit très simple. Ouverture longitudinale Be nercet à sa base. Columelle ombiliquée dans sa partie supérieure, et canaliculée sous l’'ombilic. Testa ovata vel elongata : labro simplicissimo. Apertura longitudinalis, basi emarginata. Columella superne umbili- cata, infra umbilicum canaliculata. OrsenvaTions. — Le genre que nous présentons ici, quoique tenant de très près aux Buccins par ses rapports, en est émi- nemment distingué par la position singulière de l’ombilic de la columelle, et surtout parce que cet ombilic se prolonge inférieu- rement en un canal qui occupe le reste du bord gauche, ce qui ne se rencontre, ni dans les autres genres de cette famille, ni ailleurs. Or, ce caractère nous a paru si éminent, que nous avons jugé convenable d’établir le genre dont il s’agit, quoiqu'il soit peu nombreux en espèces. Les Éburnes sont des coquilles lisses à l'extérieur, assez sem- blables aux Buccins par leur forme générale, ainsi que par l’é- chancrure de leur base, mais qui en sont très distinctes par le caractère que l’on vient de citer. [En instituant le genre Éburne, Lamarck lui donne pour type le Buccinum glabratum de Linné, qui est une coquille lisse, po- lie, ayant la columelle ouverte par un ombilic assez grand qui se continue en gouttière jusque près de la base de cette colu- melle. À cette espèce type, Lamarck en joignit quelques autres, qui, dans les anciennes collections, étaient toujours dépouiilées de leur épiderme, et polies artificiellement. Ces coquilles ont, comme la première que nous avons mentionnée, un ombilic ou-- vert, quelquefois même calleux ou canaliculé ; mais elles n’ont jamais naturellement ce vernis brillant qui revêt le Buccinum glabratum. X\ y avait donc deux sortes de coquilles dans le genre Éburne de Lamarck, et cependant les zoologistes acceptèrent ce geure, sans y apporter de changemens, jusqu’au moment où de ÉBURNE. 231 uouvelles explorations firent connaître un nombre considérable d'espèces dans le genre Ancillaire : alors on s’apercut, et ce fut M. Sowerby le premier, que le Buccinum glabratum devait ap- partenir à ce genre. Les autres Éburnes furent également mieux connues ; on eut leur opercule, on les vit recouvertes d’un épi- derme semblable à celui des Buccins, et enfin l’animal décrit par MM. Quoy et Gaimard ne laisse plus de doutes sur la place que devaient occuper les espèces en question. De toutes ces ob- servations, il résulta le démembrement et ia disparition com- plète du genre Éburne de Lamarck, car la première espèce va dans le genre Aucillaire, comme nous l'avons dit, tandis que toutes les autres doivent aller dans le genre Buccin, parmi les Buccins proprement dits, ayant un opercule corné presque aussi grand que l'ouverture, et onguiculé au sommet. Il nous reste à faire quelques observations sur plusieurs es- pèces attribuées par les auteurs au genre Éburne de Lamarck. M. Kiener admet que le Buccinum glabratum est une véritable Ancillaire; il conserve en même temps le genre Éburne, qu’il réduit à quatre espèces, parmi lesquelles il y a quelques con- fusions, M. Sowerby le jeune, dans son Corchological illustra- tion, admet neuf espèces dans le genre Éburne réformé; mais parmi ces espèces, il y en a deux qui ne pourront rester dans le genre, car l’une est le Buccinum plumbeum de Chemnitz, qui n’a aucun des caractères des Éburnes proprement dites, et l’autre est l’Eburna australis, pour laquelle l’auteur a fait un singulier double emploi. On retrouve, en effet, la même espèce dans la Monographie des Cancellaires, publiée par le même au- teur sous le nom de Cancellaria spirata. Ce qui paraîtra singu- lier, c’est que cette même espèce, représentée deux fois dans le même ouvrage, dans deux genres différens, n’a pas conservé les mêmes caractères sous la main du dessinateur et du graveur. En effet, dans la Cancellaire, il y a trois plis à la columelle, tandis que dans celle de l’Éburne il n'y aucune trace de ces plis. M. Sowerby peut seul apprendre comment ces modifications se sontoperées dans cette espèce, en passant de l’un à l’autre genre. Nous ne terminerons pas ce qui a rapport au genre Éburne sans dire quelques mots de l'animal. Il présente tous les carac- tères des Buccins : il rampe sur un pied épais et robuste, ova- 232 HISTUIRE DES MOLLUSQUES. laire en avant, pointu en arrière, et portant à l'extrémité pos- térieure un opercule assez grand qui clôt l'ouverture assez exactement, La tête est grosse; elle se bifurque en avant en deux tentacules allongés et coniques, à la base extérieure des- quels se montrent les points oculaires. La bouche est armée d’une trompe cylindrique, et le manteau se transforme en avant en un canal cylindracé assez long, qui est destiné à porter l’eau sur les branchies.] ESPÈCES. 1. Eburne allongée. Eburna glabrata. Lamk. (1) E. lestà ovato-elongatä, basi bisulcatd, lœvissimä, nitida, pallidè lu- ted; anfractibus convexiuseulis, supernè confluentibus; suturis ob- soletis. Buccinum glabratum. Lin. Syst, nat, éd. 12. p, 1205. Gmel. p- 5489. n° 81. Lister. Conch, t. 974. f. 29. Bonanni. Recr, 3. f, 149. Gualt. Test, t. 43. fig. T. D’Argenv. Conch. ple 9. fig. G. ad sinistram. l'avanne. Conch. pl. 31. fig. F t. Knorr. Vergn. 2,t. 16. f. 4. 5. Martini. Conch. 4.t, 122. f. 1117. Buccinum glabratum. Brug. Dict. n° 28. Eburna glabrata. Encyel. pl. 4or.f, 1. a. b. * Wood. Ind. Test, pl. 23. f. 79. Sow. Genera of Shells. f, r. Ancillaria glabrata. Sow. Spec. Conch. 1'° fasc. p. 10. pl. 2. f. 60 à 64. * Id. Sow. Conch. Man. f. 455. Desh. Encyc. méth. Vers. t. 2. p. 105, n° 1. Lin, Syst. nat. éd, 10. p. 739. Klein. Tent. Ostrac. pl. 2. f. 47. * #- (x) Cette coquille, comme la très bien senti M. Sowerby, n'appartient pas au genre Éburne, mais présente tous les carac- tères des Ancillaires par la forme de la columelle, par le poli de la surface extérieure, et enfin par la manière dont les sutures sont cachées. ÉBURNE,. 233 * Lin, Mus. Ulric. p. 617. * Perry. Conch. pl. 31. f. 4. * Brookes. Introd. of Conch, pl, 6. f. 80, * Crouch. Lamk. Conch. pl. 19. f. 5. * Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 51. n° r. pl. 57. f, 7. * Eburna fluwida, Schum. Nouv. Syst. p. 206, * Buccinum glabratum. Born. Mus, p. 257. * Id, Schrot. Einl. t. 1. p. 340. n° 33, * Id, Dillw. Cat. 1. 2. p. 621. n° 78. Habite l'Océan Américain et peut-être celui de l'Inde. Mon cabinet, Belle coquille, extrèmement lisse, vulg, nommée l’Jvoire, Long. 3 pouces, 2, Eburne de Ceylan. Eburna zeylanica. Lamk. £, testä ovato-conicä, apice acutà, lævi, albä, maculis luteo-fulvis pictä; anfractibus convexis; suturis distinctis; spiré apice cærulea, columella canali squammifero. Lister. Conch.t. 982. f. 42, Klein. Ostr. t. 2. f. 47. Gualt, Test, t, 5r. fig. B. Martini. Conch. 4.t.122.f, 1119. Buccinum zeylanicum. Brug. Dict. n° 237. Eburna zeylanica. Encyel. pl. 4or, f. 3. a. b. * Desh, Encycl. méth, Vers. t. 2. p. 106. n° 2. * Kiener. Spec. des Coq. p. 3. n° r. pl. 2. f. 4. * Roissy. Buf. Moll, t. 6. p. 32. n° 3. * Buccinum glabratum, Schrot. Einl. t, 1. p. 34r. Var. * Id. Gmel. p. 3489. * Buccinum zeylanicum. Dillw. Cat. t. 2, p..621.n0, 57: * Blainv. Malac, pl. 28.f. 1. * Wood. Ind, Test. pl. 23.f. 78. * Sow. Conch, Man. f, 426. Habite sur les côtes de Ceylan. Mon cabinet. Celle-ci est remarquable par les écailles violacées qui garnissent le canal de sa columelle. Longueur : > pouces 4 lignes. 3. Eburne canaliculée. Eburna spirata. Lamk. (1) E. test ovato-acutä, ventricosd, lævi, albà, maculis luteo-fulvis pictä; anfractibus supernè canaliculatis : canalis margine externo (1) Les auteurs confondent, sous le nom de cette espece, plu- sieurs autres Éburnes qu’il est possible de distinguer par les ac 234 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. acuto; spir& apice cæruled ; callo columellæ umbilicum partim ob- tegente. Buccinum spiratum, Lin. Syst. nat. éd, 12, p. 1203. Gmel. p. 3487. n° 70. Lister. Conch. t. 983. f. 42. c. Bonanni, Recr. 3. f. 370. Rumph. Mus.t. 49. fig. D. Petiv. Gaz.t. rot.f. 13. et Amb. t, 9.f. ar. D’Argenv. Conch. pl. #7. fig. N. Favanne. Conch. pl. 35. fig. E r. Seba. Mus. 3.t. 793. Î. 21. 22. 24. 25. Knorr. Vergn. 2. t. 6. f. 5. et 3.t. 3. f. 4. Martini. Conch. 4.1. 122. f. 1118. Buccinum spiratum. Var. [a]. Brug. Dict. n° 26. Four spirata. Encycl, pl, 4or. f. a. a. b * Regenf. Conch.t. 1. pl. 10. f. 41. * Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 739. * Lin. Mus. Ulric. p. 61. * Perry, Conch. pl. 31.f. 3. * Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 32. n°2 Buccinum spiratum. Born. Mus. p. 256. Id. Schrot. Einl. t. r.p. 338. n° 32, Var. 1 Desh. Encycl. méth. Vers. t, 2. p. 106. n° 3. Reeve, Conch. Syst. t. 2° p. 240. pl. 291. f. 3. Kiener. Spec. des Coq. p. 7. n° 4. pl. r1.f. 1. # * * cidens de la columelle. Nous remarquons, en effet: 1° des indi- vidus qui ont à la base un large ombilic simple et sans callosité; 2° des individus à ombilic plus étroit, du centre duquel descend une callosité comparable à celle des Natices; 3° des individus ayant l’ombilic étroit ou fermé, simple, mais leur columelle est canaliculée. Ces trois groupes devront constituer trois espèces avec leurs variétés, à moins que plus tard la connaissance des animaux ne vienne prouver que ces coquilles sont seulement des variétés d’un seul type. M. Kiener rapporte à cette espèce, comme jeune âge, une jolie coquille, rare encore dans les collec- biens, et qui, selon nous, doit être séparée en espèce distincte: elle est plus globuleuse; le canal de la spire est beaucoup plus étroit, enfin la coloration est différente pour le nombre et la dis- position des taches, qui ici sont plus régulières. ÉBURNE. 23) * Zd, Burrow. Elem. of Conch. pl. 16. f. 6. * Jd, Dillw. Cat. t, 2. p. 620. n° 96. Exci. var, * Zd. Wood. Ind. Test. pl, 23. f. 97. * Quoy et Gaim.Voy. de l’Astr. Zool.t, 2, p. 458. pl. 31. f.roaà13. Habite les mers de Ceylan. M. Macleay. Mon cabinet. Coquille grosse, ventrue, pesante, très canaliculée, Le bord externe de son canal, étant aigu, la distingue éminemment. Longueur : 2 pouces 3 lignes. 4. Eburne parquetée. Eburna areolata. Lamk. £. testà ovato-ventricosä, lævi, albä, maculis rufis quadratis triseria- tis tessellatä; anfractibus supernè angulatis, supra planocavis : angulo obtuso; spirä apice alba; columellæ canali nudo. Lister. Conch. t, 981. f, 41. Bonanni. Recr. 3. f. 70. Rumph. Mus. t, 49. fig. C. Petiv, Amb,. t, 9. f. 20. Seba. Mus. 3.1. 73. f, 23. 26. Favanne, Conch. pl. 33. fig. E 2. Martini, Conch. 4. t, 122. f. 1120. 1121. Buccinum spiratum, Var. [b]. Brug. Dict. n° 26. * Buccinum spiratum. Var. 2. Schrot. Einl. t. 1. p. 339. Buccinum spiratum, Var, Dillw. Cat. t. 2. p. 620. n° 76. Eburna tessellata. Swaïn. Zool, illustr, 1°° série, t. 3. pl. 145, Desh. Encycl. méth. Vers, t. 2. p. 106. n° 4, Kiener, Spec. des Coq. p. 4. n° 2. pl. 2. f. 3. Habite les mers de la Chine. Mon cabinet, Ses caractères distinetifs sont constans ; ainsi c’est une véritable espèce. Longueur : 2 pouces. 5. Eburne boueuse. Æburna lutosa. Lamk. E. testà ovato-acutä, subventricosä, lævigatä, squalidè albidä; zonis duabus aut tribus obscurè fulvis; anfractibus supernè angulo ob- tusissimo præditis; umbilico semi-obtecto, Encyel. pl. 4or. f. 4. a. b. * Eburna pacifica. Swain. Zool, illustr. 1° série, t, 3, pl, 146. Desh, Encycl. méth. Vers, t, 2. p.107. n°5. Reeve, Conch, Syst. t. 2. p. 240. pl, 20. f. 5. * Kiener, Spec. des Coq. p. 6. n° 3. pl. 3. f. 6. Habite... Mon cabinet, Celle-ci est encore très distincte des pré- cédentes, et n’est plus que légèrement planulée au sommet de ses tours. Sa coloration n'offre rien d’agréable, Longueur : 23 ligues, LAURE, À * * 296 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. VIS. (Terebra.) Coquille allongée, turriculée, très pointue au sommet. Ouverture longitudinale, plusieurs fois plus courte que la spire, échancrée à sa base postérieure. Base de la colu- melle torse ou oblique. Testa elongata, turrita, apice peracuta. Apertura longt- tudinalis, spira duplo vel ultra brevior, basi posticè emar- gtnata. Columelle basis contorta vel obliqua. Osservarions. — C'est Bruguières qui a établi ce genre aux dépens du genre Buccinum de Linne ; et il l’a fait avec d’autant plus de raison, qu'indépendamment de la forme très turriculce de la coquille des Vis, la columelle très courte offre un carac- tére particulier, et que l’animal, selon Adanson, n’a point d'o- percüle. Les Vis se reconnaissent facilement au premier aspect. Leur forme générale est à-peu-près la mème que celle des Turritelles ; mais leur ouverture et l’échancrure de leur base postérieure les en distinguent. Elles n’ont point un ombilic canaliculé , comme les Éburnes, et elles diffèrent des Buccins par une ouverture plusieurs fois plus courte que la spire. Ces coquilles sont ma- rines, lisses ou munies de stries transverses, avec ou sans créne- lures. On en connaît un assez grand nombre d’espèces. [ Tel que Bruguières l’a réformé, le genre Terebra est très vaturel. On pourrait en juger d’après les coquilies elles seules, car elles ont un ensemble de caractères qui leur sont propres. Il était donc utile d'abandonner la méthode linnéenne, d’après laquelle les espèces du genre Vis constituent une simple section des Buccins. Pour que le genre qui nous occupe ait définitive- ment acquis toute sa valeur, il lui manquait une sanction, celle que donne la connaissance de l'animal. Pendant long-temps on crut le connaître, parce que Adanson avait décrit, comme ap- partenant à ce genre, un animal qui, en effet, en est voisin, et qui dépend évidemment du genre Buccin. Adanson, et non Bruguières, comme on le croit ordinairement, est le créateur du genre Terebra. Malheureusement, trompé par des caractères superficiels, parmi les cing espèces qu'il a introduites dans son VIS. 237 genre, iln’y en a réellement que deux qui doivent y rester. Cette confusion ,de la part d’un observateur aussi attentif qu'Adanson, en a déterminé une autre de la part de M. de Blainville qui, prenant le Buccin décrit sous le now de Terebra, par Adan- son, pour le type du genre Terebra, a cru nécessaire d'établir, sous le nom de Subula, un genre nouveau qui devenait inutile, puisqu'il correspond avec la plus ‘grande exactitude au genre Terebra réformé de Bruguières, et tel que Lamarck lui-méme l’a caractérisé. Sur nos observations, M. de Blainville reconnut le double emploi qu'il avait fait, et le supprima à l'article 7'e- rebra, du Dictionnaire des sciences naturelles. Depuis cette épo- que, MM. Quoy et Gaimard firent connaître l’animal véritable du genre Vis, et l’on s’aperçut qu’il avait la plus grande avalo- gie avec celui des Buccins. Cependant il offre aussi des diffé- rences qui sont assez notables, et qui méritent d’être prises en considération. C’est un animal qui rampe sur un pied court et très épais, beaucoup moins long que la coquille; sa longueur dépasse même rarement celle du dernier tour, et il contracte en marchant une adhérerce très solide avec les corps sous-jacens, de ma- nière à pouvoir soulever la coquille longue et pesante qu’il porte sur lui. Sa tête est grosse, proboscidiforme, cylindracée, et elle porte de chaque côté un tentacule court et conique, ayant l'œil placé au côté externe de la base. Le manteau, après avoir re- vêtu l’intérieur de la coquille, se prolonge en avant en un canal charnu, cylindrique, qui passe par l’échancrure antérieure de la coquille. Contrairement à l'opinion depuis long-temps recue, l'animal porte à l'extrémité postérieure de son pied, un oper- cule corré, ovale-onguiculé, formé d’'élémens imbriqués : cet opercule a la plus grande analogie avec celui des Eburnes. M. de Blainville lui-même est un des premiers naturalistes qui donna des détails anatomiques sur le genre qui nous occupe. Ces détails sont consignés dans le F’oyage autour du monde, commandé par M. Freycinet; on les trouve à la pl. 69 de la partie zoologique, publiée par MM. Quoy et Gaimard. Lamarck n’a inscrit qu'un petit nombre d’especes dans le genre Vis; elles sont au nombre de vingt-quatre, mais les deux dernie- res, comme nous l’avons dit depuis long: temps, sont de véritables 238 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Buccins. Dans les Proceedings of the 2001. soc. (1834), M. Gray a donné des renseignemens sommaires sur les espèces du genre Terebra ; aux espèces décrites, il en ajoute vingt autres, mais au lieu de rejeter parmi les Buccins les deux dernières espèces dont nous parlions tout-à-l'heure, il les maintient dans le genre Vis, et y ajoute quelque: espèces qui dépendent évidemment du même groupe; mais rien-ne justifie jusqu'à présent l'opinion de M. Gray: aussi elle est restée sans partisan. M. Kiener a ajouté un moins grand nombre d’espèces dans sa Monographie. Tout récemment M. Hinds a publié, dans les Proceedings de la Société zoologique de Londres, le prodrome d’une mono- graphie du genre Terebra, et il porte le nombre des espèces connues vivantes à 108, À ces espèces vivantes, nous pour- rons en ajouter trente-deux de fossiles, qui toutes, sans excep- tion, appartiennent aux terrains tertiaires. ESPÈCES. 5. Vis tachetée. Zerebra maculata. Lamk. T. test conico-subulatà, crassä, ponderosä, lævi, albä, maculis fusco-cæruleis seriatis cinctä, versùs basim pallidè luteo-macula - tâ; anfractibus planulatis. Buccinum maculatum. Lin. Syst. nat. éd, 12, p. 1205. Gmel. p- 3499. n° 130. Lister. Conch. t. 846. f. 74. Bonanni. Recr. 3. f. 317. Rumph. Mus. t. 30. fig. A. Petiv. Amb. t. 5. f. 4. Gualt, Test. t. 56. fig. I. D’Argenv. Conch, pl. 11. fig. A. Favanne. Conch, pl. 39. fig. A. Seba. Mus. 3. t. 56.f, 4. 6. Knorr, Vergn. 3. t. 23. f. 2. et & 19, Î. 6. Martini. Conch. 4.t. 153. f, 1440. Terebra maculata, Eucycl. pl. 402. f, 1. a. b. * Quoy et Gaim.Voy. de l’Uranie, Zool. pl. 69. f. 6. * Desh. Encycl. méth.Vers. t. 3. p. 1128. n° 1. - * Kiener, Spec. des Coq. p. 4. n° 1. pl. 1.f.1. * Küster. Conch. Cab. p. sr. n° xo. pl.a.f.. pl. 3 Î, 1. * Alène tachetée. Blainv. Malac. pl. 16, f, 2. * Fab. Columna, Aquat. et terrest. Observ. p. zuur. L. 5. VIS. 239 Lin. Syst. nat. éd. 10, p. 741. Excl. plur, synon. *“ Lin, Mus. Ulric. p. 613. Brookes. Introd, of Conch. pl. 6. f, 8r. Roissy. Buf. Moll. t, 6. p. 35. n° r. Subula maculata. Schum. Nouv. Syst. p. 233. Buccinum maculatum. Born. Mus. p.261. Id, Schrot. Einl. t. 1. p. 348. n° 42. * Id. Dillw. Cat. t. 2. p.642. n° 132. Variet, exclus. * Id, Wood, Ind. Test, pl. 24. f. 129. Hinds. Proc, of zool. soc. 1844. p. 159. n° r. Habite l'Océan des Moluques et la mer Pacifique. J'en possède un exemplaire recueilli sur les rives de Owyhée, l'une des iles Sandwich, où le capitaine Cook fut tué par les sauvages. Mon ca- binet, Cette Vis est la plus belle de son genre, et c’est du moins la plus grosse à son dernier tour, Sa surface lisse et bien maculée la rend fort remarquable. Longueur : 4 pouces 9 lignes. 2. Vis flambée. Terebra flammea. Lamk. T. testä turrito-subulatä, prælongä, longitudinaliter undatimque striaté, albidä, flammis longitudinalibus rufo-fuscis pictä; anfrac- tibus convexiuseulis, medio sulco impresso divisis et infrà trans- versim excavatis. , Lister. Conch. t. 841. f. 69. Martini. Conch. 4. t. 154. f. 1446. * Kiener. Spec, des Coq. p. 12. n° 8. pl. 5. f, ro. * Küster. Conch, Cab. p. 6. n° 4. pl. 1. £, 7. * Schrot. Einl, 1. 1, p. 400. Buccinum. n° 168, * Buccinum subulatum. Var. Dillw. Cat. t, 2. p. 643. * Desh. Encycl. méth.Vers. t.3.p. 1128. n° 2. * Hinds. Proc, of zool, soc. 1844. p. 160. n° 3. Hab. POcéan des Grandes-Indes. Mon cab. Long, : 5 pouces une lig. 3. Vis crénelée, Terebra crenulata. Lamk. T., testà turrito-subulatä, lævi, albidä; anfractibus margine superiore plicato-crenatis, punctis rufis biseriatèm cinctis : supremis sulco impresso transversèm divisis, Buccinum crenulatum, Vin. Syst. nat, éd, 12. p 1205, Gmel. p. 3500. n° 152. Lister, Conch, t. 846. f, 75. Rumph. Mus. 1. 30. fig, E. Petiv. Amb. t. 8. f. 13. Gualt, Test, t, 57. fig. L. Seba. Mus. 3. t. 56. f. 9. 10. 249 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Knorr, Vergn. 1.t,8.f. 7. Favanne. Conch. pl, 40. fig. A 1. Martini. Conch. 4.t. 154. f. 1445. Terebra crenulata, Encycl. pl. 402. f. 3, a. b. * Lin. Syst, nat, éd. 10, p. 741. * D’Argenv. Conch. pl. 14. fig. Y. * Lin. Mus. Ulric. p. 613. Perry. Conch. pl. 16. f. 2. * Crouch. Lamk. Conch. pl. 19. f. 6. * Buccinum crenulatum. Born. Mus. p. 263. * Id. Schrot. Einl.t. 1.p. 350. n° 44. * Id, Dillw. Cat. t. 2, p. 644. n° 136. Excl, var. * 14, Wood. fnd. Test. pl. 24. f. 133. * Desh. Encyel. méth.Vers. t. 3. p. 1129. n° 3. * Kiener. Spec. des Coq. p. 13. n° 9. pl. 5.n° 9. ga. * Küster. Conch. Cab. p. 8. n° 6. pl. 1. f. ro, pl. 3,f.7.8. * Hinds. Proc. of zool. soc. p. 160. n° 7. Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cab. Espèce remarquable par les crénelures de la sommité de ses tours. Long. : 4 pouces 3 lign. 4. Vis polie. Terebra dimidiata. Lamk. T. testä turrito-subulatd, lævi, luteo-carnei, maculis albis longitu- dinalibus undatis subbifidis ornatä; anfractibus planulatis, supernè sulco impresso divisis : supremis longitudinaliter striatis. Buccinum dimidiatum, im, Syst. nat. éd. 12, p. 1206, Gmel. p. 35o1.n° 138. Lister, Conch.t. 843. £. gr. Bonanni. Recr, 3. f. 107. Rumph. Mus. t. 30. fig. C. Petit. Amb. t. 13,.f. 19. Gualt, Test. t. 57. fig. M. Seba. Mus. 3.t, 56.f, 15. 19. Knorr.Vergn. 1.t. 23. f, 5.et 6.t. 18. f. 5. Martini. Conch, 4.t. 154. f. 1444. * Kiener, Spec, des Coq. p. 6. n° 3. pl. 2. f. 2. a. b. * Küster. Conch, Cab. p. 7. n° 5. pl. 1.f. 8. pl. 4. Ê. 23. * B. hecticum. Chemn. Conch. t. 11.p.95.pl. 188.f, 1817. 1818. * Id, Küster. Conch. Cab. p. 13. n° 12. pl. 3. f. 9. ro. * Perry. Conch. pl, 16. f. r. * Subula dimidiata. Schum. Nouv. Syst. p 233. * Buccinum dimidiatum. Var. B. Born. Mus. p. 266. * Hinds. Proc. of zool. sec, p. 160.n°8. * VIS. 241 * Id, Schrot, Einl. t, 1, p. 355. n° 50. * Dillw, Cat. t. 2. p. 649. n° 150. Ezxcl. variet, * Quoyet Gaim.Voy. de PAstr, Zool. t, 2. p.461. pl, 36.f, 17. 18. “ Desh. Encycl. méth.Vers. t, 3. p. 1129. n° 4. Habite l'Océan des Grandes-Indes et des Moluques. Mon cabinet, Ses tours sont très lisses et divisés dans leur partie supérieure par un sillon transverse, Elle est élégamment maculée de blanc, sur un fond couleur de chair. Longueur : 4 pouces et demi. 5. Vis mouchetée. Terebra muscaria. Lamk. (1) T, testä turrito-subulatä, lævi, albidä; anfractibus planulatis, sin - gulis supernè sulco impresso divisis, maculis rufo-fuscis inæqua - libus triseriatim cinctis. Seba, Mus. 3. t. 56. f. 16. 23. 24. 27. : Kanorr. Vergn.1.t, 23. f. 4. Martini. Conch. 4.t, 153, f. 144r.ett. 154.f, 1443. Terebra subulata. Encyel. pl. 402. f.2. a. b, * Kiener, Spec. des Coq. p. 9. n° 5. pl. 3. f. 4. 4 a. Excl. var, 4b, * Küster, Conch, Cab. Terebra. p. 4. n° 1. pl. 1.f, 1. pl. 2. f, 8, * Chemn, Conch. t. 11. p. 95. pl. 188.f. 1817. 1818. * Buccinum dimidiatum. Var. «. Born. Mus. p. 266. * Réaumur. De la form. des Coq. Mém, de l’Ac. 1509, pl.r4. f. 3. * Desh, Encycl. méth.Vers. t. 3. p. 1129. n° 5. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Outre qu’elle est (1) M. Kiener rapporte à cette espèce, comme simple va- riété, une jolie coquille qui doit constituer une espèce bien distincte. Cette espèce est déjà inscrite dans les catalogu es : c’est le Buccinum tigrinum de Gmelin, Buccinum felinum de Wood ; nous lui avons donné le rom de Terebra tigrina. M. Küster, dans sa nouvelle édition de Martini et Chemnitz, commet la même er- reur que M. Kiener, relativement au Buccinum tigrinum de Gme- lin; mais il faut que, par suite d’une incorrection typographi- que échappée à l'auteur, il ait cité, pour le Terebra muscaria, les figures 4 et 5 de la planche 3 : ce serait probablement les figures 9 et 10 qu'il aurait voulu indiquer; cependant l’auteur cite ces figures 9 et 10 au Zerebra hectica, puis il cite encore les ligures 4 et 5 au Terebra aciculina, p. 16, n° 15. Cependant ces figures ne peuvent représenter à-la-fois deux espèces aussi différentes que celles dont il s'agit (Voir la note du n° 12). Tome X. 16 242 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. moins effilée que ;a suivante, et que son dernier tour est aussi plus ventru, elle s’en distingue encore par ses taches disposées sur trois rangées et qui sont très inégales entre elles, celles des rangées inférieures étant toujours les plus grandes. Longueur : 3 pouces 5 lignes et demie. 6. Vis tigrée. Terebra subulata. Lamk. T, testd turrito-subulatä, angustà, lævigaté, albidä; anfractibus con- vexiusculis, maculis quadratis rufo-fuscis biseriatim cinctis : supre- mis sulco impresso divisis, Buccinum subulatum, Lin. Syst, nat. éd. 12. p.1205, Gmel. p. 3499. n° 131. Lister, Conch. t. 842. f. no. Bonanni. Recr, 3. f. 118. Rumph. Mus. t. 30, fig. B Gualt. Test. t. 56. fig. B D’Argenv. Conch. pl. 11. fig. X. Favanne. Conch. pl. 40. fig. D. Seba. Mus. 3.t. 56.f. 28. 39. ot Mus. p. 262. t. 10. f, 9. * Desh. Encycl. méth.Vers, t. 3, p. 1130. n° 6. Terebra muscaria. Sow. Genera of Shells. f. x. Kiener. Spec. des Coq, p. 10. n° 6. pl. 4. f. 6. Küster. Conch. Cab. p. 23. n° 27. pl. 6.f. r. Lessons on Shells. pl. 3. f, 4. * Perry. Conch. pl. 16. f. 3? Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 35. n° 2. pl. 59. f. 8. Buccinum subulatum, Schrot. Einl. t. 1.p. 349. n° 43. Id. Dillw. Cat. t. 2. p. 643. n° 134. Variet, exclus. Reeve, Conch. Syst. t, 2, p. 245. pl. 275, f. 1. Quoy et Gaim.Voy. de l'Astr. t. 2. p. 465. pl. 36. fTOr 20; * Wood. Ind, Test, pl. 24. f, 131. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Coquille longue, grêle, effilée, très pointue, remarquable par les taches carrées et bisériales de chacun de ses tours, sauf le dernier qui en a trois. Celui-ci n’est presque point ventru. Longueur : 4 pouces 3 lignes et demie. Li * * 7. Vis oculée. Terebra oculata. Lamk. T. testä turrito-subulaté, peracutà, lævigatä, pallidè fulvà, infra suturas maculis albis rotundatis unicä serie cinctd; anfractibus su- pernè convexis, ferè marginatis, infernè planulatis. Rumph. Mus. t. 30. fig. D VIS. 243 Petiv, Amb, 1. 2.f, 4. Seba. Mus. 3. t. 56. f. 11. Favanne, Conch. pl. 40. fig. Z. Buccinum maculatum. Var. Schrot. Einl. in Conch. 1, t. 2.f, 6. Martini. Conch. 4.t. 153. f. 1442, * Buccinum maculatum. Var. 7 Gmel. pP: 3499. Buccinum oculatum. Dillw. Cat, t. 2. p, 642. n° 133. Wood. Ind. Test. pl, 24: f. 130. Desh, Encycl. méth, Vers. t, 3, p, 1150. n° 5. Kiener, Spec, des Coq. p. 11, n° 9. pl. 4. f, 7. Küster. Gonch, Cab, p. 13. n° 11. pl. 2. f. g. Habite l'Océan des Grandes-Indes et des Moluques. Mon cabinet, Jolie espèce, bien caractérisée par ses taches oculaires, et à spire très aiguë, blanche vers son sommet. Longueur : 3 pouces 4 lignes trois quarts. 8. Vis tressée. T'erebra duplicata. Lamk. T. testà turrito-subulatä, longitudinaliter striatä, cinereo-cærules- cente; anfractibus planulatis supernè sulco impresso cinctis, ferè duplicatis, basi fasci& albà in margine superiore maculis nigris » * * * * 5 quadratis pictà notatis; striis sulurisque impressis. Buccinum duplicatum, Lin, Syst. nat. éd, 12, p. 1206. Gmel, p. 35or. n° 136. Lister, Conch, t. 837. f. 64. Bonauni. Recr. 3. f. 110. Gualt. T'est, t, 57. fig. N. Kaorr. Vergn. 6, t. 18.f. 6. ett, 24. f. 5. Martini. Conch. 4. t. 155, f, 1455. [6] Far, testà luteo-fulva. * Desh. Encycl. méth, Vers, t, 3, p. 1130, n° 8. * Kiener. Spec. des Coq. p. 32. n° 27. pl. 12. f. 26. 26 a. * Küster. Conch. Cab. p. 15. n° 14. pl. 3. f. 3. Lin. Syst. nat. éd, 10. p. 742. Lin. Mus. Ulric. p. 614. * Buccinum duplicatum. Born. Mus, p. 265. * Id, Schrot. Einl, t. 1, p. 354. n° 48. * Id, Dillw, Cat! t, 2. p. 648. n° 145. * Id, Wood. IndMest, pl. 24. f. 142. Habite l'Océan indien. Mon cabinet, Longueur : 3 pouces; de sa va- riété : 3 pouces 4 lignes trois quarts. 9. Vis Tour-de-Babel, T'erebra babylonia. Lamk. T. testà turrito-subulatä, longitudinaliter undatimque plicaté : 16. * L 244 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. plicis retusis albis; interstitis luteis ; anfractibus supernè con- vexis, infra planulatis, transversim tristriatis : ultimo infernè rufo, minutissimè striato. Encyelop. pl. 402. f. 5. * Küster, Conch. Cab, p. 14. n° 13. pl. 5. f.6. * Desh. Encycl. métb. Vers. t, 3. p. 1131. n°9. * Kiener. Spec. des Coq. p. 38. n° 33. pl. 14. f. 35, Habite... Mon cabinet. Longueur : 2 pouces 7 lignes et demie. 10. Vis froncée. Terebra corrugata. Lamk. T, testà turrito-subulatä, luteo-fulva ; anfractibus supernè sulco impresso divisis, infernè planulatis, biseriatim spadiceo-punc- tatis; suturis marginatis : margine tumido, plicis transversis fimbriato ; plicarum interstitiis spadiceis. Kiener. Spec. des Coq. p. 25. n° 20. pl. 13. f. 31. * Küster. Conch. Cab. p. 30. u° 36. pl. 6. f. 14. Habite... Mon cabinet. Les deux rangées de points de chaque tour et le bourrelet‘frangé qui accompagne chaque suture la rendent remarquable. Longueur : 2 pouces 4 lignes et demie, et un peu plus, la pointe de mon exemplaire étant cassée. 11. Vis du Sénégal. Terebra senegalensis. Lamk. (1) T, testä turrito-subulatä, longitudinaliter striata, parte superiore castaneo-rubré, inferiore luteo-rufescente : anfractibus convexius- culis, supernè sulco impresso divisis : ullimo obsoletè striato. * Buccinum ferrugineum. Born. Mus. p. 263. f. 7. * Lister. Conch. pl. 843. f. 71? * Le Faval. Adaus. Seneg. p. 54. pl. 4. f. 5. * Buccinum dimidiatum. Var. Dillw. Cat, t. 2. p. 650. (1) La Vis Faval d’Adanson est certainement la même espèce que le Terebra senegalensis de Lamarck ; il en est de même du Buccinum ferrugineum de Born. Ainsi, de toute manière, le nom de Senegalensis ne pourra pas rester, et comme le nom d’Adanson est le plus ancien, nous proposons de restituer à l'espèce la dénomination de Terebra faval. Selon des circon- stances qui ne sont pas bien connues et qui tiennent probablement à la nature des eaux, on a du Sénégal une variété qui est d’une couleur ocreuse et rutilante : c’est cette variété qui constitue le Buccinum ferrugineum de Born. VIS. 245 * Kiener. Spec. des Coq, p. 27. n° 22, pl. 8, f. 15a,b, c. Küster. Conch. Cab. p.22. n° 25. pl. 5. f. 7.8. 10. Terebra plicaria. Bast. Mém. sur les foss, de Bord. p. 52. n° r, pl. 3. f4. Terebra faval. Dujardin. Touraine, p. go. n° 1. Terebra fuscata. Bronn. Leth. Geogn. t. 2.p. 1103. pl. 42. f. 5. Exclusis pterisque synonymis. Habite les mers du Sénégal, Mon cabinet, Espèce distincte par les proportions de ses parties et sa coloration; elle n'a que quelques maculations brunäâtres, et est comme veinée dans sa moitié infé- rieure, Longueur : 2 pouces 4 lignes trois quarts. 12, Vis bleuâtre. Terebra cærulescens. Lamk. (1) T. testà turrité, lævigatä, cærulescente aut albo cæruleoque variä ; anfractibus planiusculis, indivisis, subconnatis, longitudinaliter ct undatim venosis ; suturis obsoletis. * Buccinum cinereum. Born. Mus, p. 267. pl. 10. f. 11. 12. * Id. Gmel. p. 3405. * Jd. Dillw. Cat. t, 2. p. 648. n° 146. Exclus. plur. synoym. (1) Le Buccinum hecticum de Linné ne serait-il pas de la méme espèce que celle-ci? Linné rapporte dans sa synonymie deux figures : celle de Gualtieri, pl. 56, f. C, pourrait se rap- porter avec assez de certitude au Cærulescens; l'autre figure est le n° 21 de la planche 56 de Seba; elle se rapporte à une toute autre espèce que celle de Gualtieri. Cette seconde figure a des rapports avec le Terebra dimidiata, maïs elle est trop dou- teuse pour qu’on puisse la citer à cette espèce ou à toute autre. Dans sa phrase malheureusement trop courte, Linné dit anfrac- tibus bifidis, ce qui ne saurait se rapporter au Terebra cœrules- cens. Le Buccinum cinereum de Born nous paraît être la même coquille que le Terebra cærulescens de Lamarck; aussi pen- sons-nous que le nom spécifique de Born doit être substitué à celui de Lamarck. Nous ne savons sur quoi Chemnitz se fonde pour rétablir le Buccinum hecticum de |Linné sur une variété du Terebra dimidiata de Lamarck; rien ne justifie cette opi- nion à laquelle M. Kuüster s’est rangé. Selon nous, le Buccinum hecticum est au nombre de ces espèces qu'il faut abandouner, à cause des incertitudes qu’elles entrainent toujours avec elles dans la nomenclature. 246 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Id, Wood. Ind. Test. pl. 24.f. 143. * Kiener. Spec. des Coq. p. 17. n° 12. pl. 6. f, 12 à 12 d. * Küsier. Conch. Cab. p. 10. n° 9. pl. 2. f. r à 6. Habiie les mers de la Nouvelle-Hollande. Mon cabinet, Longueur : 25 lignes un quart. 15. Vis striatule. Terebra striatula. Lamk. (1) T. testà turrità, longitudinaliter et obliquè striatä, squalidè albida aut pallidè fulvä, maculis fusco-cærulescentibus signatä; anfrac- tibus convexiusculis, supernè sulco impresso divisis. Martini. Conch. 4,t. 154. f. 1445. * Küster. Conch. Cab. p. 5. n° 2. pl. 2. f. 2. Habite... Mon cabinet. Longueur : 2 pouces 4 lignes, 14. Vis chlorique. Terebra chlorata. Lamk. T. testà turritä, lævigatä, squalidè albidä, maculis et venis luteolis obscurè pictä; anfractibus convexiusculis, supernè sulco impresso divisis, infra suturas appressis, planis; spirä versus extremitatem longitudinaliter striatä. An Buccinum hecticum? Lin. Gmel. p. 3500. n° 133. * Kiener. Spec. des Coq. p. 8. n° 4. pl. 4. f, 8. 8 a. * Terebra Knorrü. Gray. Proc. of Zool. Soc. 1834. p. 59. * Küster, Conch, Cab. p. 24. n° 28. pl. 6, £, 2, * Knorr, Vergn. t. 3. pl. 23.f. * Hinds. Proced. of Zool. Soc. 1843. p. 161. n° 22. Habite... Mon cabinet. Longueur : 22 lignes un quart, 1, Vis céritine. Zerebra cerithina. Lamk. T. téstä turrilo-acutä, infernè lævigatä, supernè longitudinaliter striatä, squalidè albidä, lineis longitudinalibus pallidè luteis pictä; anfractibus convexo-planis suluras marginatis. * Kiener. Spec. des Coq. p. 33. n° 28. pl. rr. f. 25, * Küster. Conch. Cab. p. 17. n° 19. pl. 4. f. 6. * Hinds. Proc. of Zool, Soc. 1843, p. 161. n° 24, Habite lés mers de Timor, Mon cabinet, Longueur : 2 pouces une ligue et demie. , Supernè sulco impresso divisis, infra 16. Vis petite-rave. Terebra raphanula. Lamk. T. testà turrito-subulatä, glabr&, nitidulé, albä; anfractibus con- (1) Cette espèce ne se trouve pas dans l'ouvrage de M. Kie- ner, d’après la figure de Martini, à laquelle Lamarck renvoie ; elle paraît une variété du Faval d’Adanson. VIS, 247 vexiusculis, supernè sulco impresso divisis, infernè lævibus; suturis unimarginalis : cingulo planulato, lævi. * Kiener. Spec, des Coq. p. 21. n° 16, pl. ro. f. 20. * Küster. Conch, Cab, p. 16. n° 16. pl. 4. f. r. * Hinds, Proc. of Zool. Soc. 1843, p. 161, n° 23. Habite... Mon cabinet. Coquille bien distincte de la suivante, Lou- gueur : 23 lignes et demie. 17. Vis cingulifère. Terebra cingulifera. Lank. T. test turrito-subulaté, longitudinaliter striatä, albidä; striis te- nuissimis, undulatis ; anfractibus convexiuseulis, supernè sulco impresso divisis, infrà striis tribus minoribus impressis cinctis, propè suluram marginalis. * Kiener. Spec, des Coq. p. 39. n° 34. pl. 13. f. 3. * Küster. Conch. Cab. p. 18. n° 19. pl. 4. f. 8. * Hinds, Proc, of. Zool. Soc. 1843. p. 161.n° 56, Habite... Mon cabinet, Le renflement de la partie supérieure de chaque tour la fait paraître comme cerclée sous les sutures, Lon- gueur : 2 pouces 8 lignes. 18, Vis queue-de-rat. Terebra myuros. Lamk. T. testà turrito-subulatä, gracili, perangusté, acutissimaä, longitudi- naliter et obliquè striatä, rufo-rubente ; anfractibus planulatis, trisulcatis, subdecussatis, propè suturas bimarginatis. Lister. Conch. t. 845. f. 75. Rumph. Mus. t. 50. fig. H. Petiv, Amb, t. 5. f, 12. Knorr. Vergn. 6.t. 22. f. 8.9. Martini, Conch. 4.t, 155, f. 1456. Buccinum strigilatum. Gmel. p. 3501. n° 135, exclus. varietatibus. * Buccinum strigilatum, Wood, Ind, Test. pl. 24. f. 140. * Desh. Encyel. méth. Vers. t. 3. p. 1131. n° 10. * Kiener. Spec. des Coq. p. 40. n° 35. pl. 14. f, 34. * Küster. Conch. Cab, p. 20. no 23. pl. 3. £.2. pl. 5. f. 3.4. Habite l'Océan des Grandes-Indes et des Moluques. Mon cabinet. Ses doubles bourrelets et son défaut de maculations, ainsi que sa forme particulière, la distinguent du 2. strigilatum de Linné, avec lequel Martini et Gimelin l'ont confondue, Vulg. l’Aiguille-tressée, Longueur: 2 pouces 9 lignes un quart. 19. Vis scabrelle. Terebra scabrella. Lamk. T. testà turrito-subulatd, angustä, scabriusculä, longitudinaliter minutissimè striaté transversèmque sultatä, subdecussatà, albido- 248 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. cinereà, flammulis fuscis pictä; anfractibus convexo-planis; sutu- ris bimarginatis : cingulis asperatis. * Terebra myuros. Var. Kiener. Spec. des Coq. pl. 14.f. 54 a. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. M. Macleay. Mon cabi- net. Les deux cordonnets qui accompagnent chaque suture sont comme tressés par de petits plis longitudinaux et obliques qui les rendent un peu rudes au toucher. Cette espèce a de grands rap- ports avec celle qui précède, et n’en diffère presque que par les légères aspérités que l’on remarque à sa surface, outre celles de ses sutures. Longueur: 25 lignes et demie. 20. Vis forêt. Terebra strigilata. Lamk. (1) T, testà turrito-subulatä, longitudinaliter et obliqu striatä, nitidula, in Junioribus cinereo-cærulescente, in adultis luteo-rufescente; an- (1) Il est évident que Linné a confondu deux espèces sous le nom de Buccinum strigilatum. La figure citée de Rumphius re- présente le Terebra myuros de Lamarck, tandis que les figures de Gualtieri et de d’Argenville doivent se rapporter à une autre espèce très distincte à laquelle Lamarck a cru devoir conserver de préférence le nom linnéen. Quant à Gmelin, il fait, pour cette espèce, une confusion qu’il est utile de signaler. En effet, sous le nom de Buccinum stri- gilatum , il réunit plusieurs espèces à titre de variétés: la pre- mière a été nommée Terebra myuros par Lamark; la seconde (Var. 6. Gmel.) constitue le Terebra strigilata du même auteur. De la synonymie de cette variété, il faut en retrancher la figure de Chemnitz (fig. 1, p. 235, vign., f. 1). Quant aux deux autres variétés, elles appartiennent à deux espèces très distinctes, qui n’ont point de rapports avec les deux précédentes. Ce n’est pas là tout ce qu'il faut relever dans l'ouvrage de Gmelin: on trouve, en effet, à la page 3502 un Buccinum commaculatum qui est un double emploi de la variété à du Strigilatum qui, comme nous venons de le dire, est le Terebra myuros. Le Buccinum commaculatum étant un double emploi, doit être supprimé, et, pour éviter dans l’avenir de fâcheuses confusions de nomencla- ture , il serait peut-être utile de supprimer aussi le Serigélatum lui-même, puisqu'il contient deux espèces dans Linné et au moins quatre dans Gmelin. M. Hinds, dans le travail qu'il a pu- VIS. 249 fractibus plano-convexis, propè suturas fascià alba fusco-maculatä cinctis : maculis quadratis. Buccinum strigilalum. Lin. Syst. nat. 2. p. 1206. n° 484. Plur, syn. exclus. Gualt, Test. t. 57. fig. O. D’Argenv, Conch. pl. 11. fig. R. fig. mediocris, Favanne, Conch, pl. 39. fig. L r. idem. Born, Mus. t. 10, p. 264. Î. 10, icon optima. An Martini, Conch. 4.1. 235.Vign. 40. f. 3? * Murex strigilatus, Gmel. p. 3564. * Wood. Ind. Test. pl, 24. f. 141. Buccinum cominum. Desh, Encycl. méth.Vers. t, 3.p. 1131. n° 11. Kiener. Spec. des Coq. p. 29. n° 24. pl. 9. f. 18. a. b. c. Küster. Conch. Cab, p. 284. n° 33, pl. 4.f. 8.9. Lin. Mus. Ulric. p. 614. Schrot. Einl, t, 1, p. 353. n° 47. Buccinum strigilatum. Dillw. Cat.t.2.p.647. u° 145. Var, ercl, Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet. Jolie coquille, tres distincte par la rangée de taches brunes qui occupent le bord infé— rieur de la fascie blanche de chaque suture, Le sommet de sa spire est bleuätre, Longueur : 23 lignes et demie. 21, Vis linéolée, Terebra lanceata. Lamk. (1) T. testä turrito-subulaté, glaberrimä, alb&, pellucid&, lineis luteis Li * * # x * longitudinalibus remotis, ad suturas interruptis; anfractibus indi- visis, planulatis, lævibus : supremis longitudinaliter striatis. Buccinum lanceatum. Lin. Syst, nat. éd, 12. p.1206, Gmel. p. 35or. n°22137: blié l'année dernière sur le genre Terebra, propose de rétablir le Buccinatum commaculatum , et de lui donner comme synony- mie le Terebra myuros de Lamark. Nous pensons que le nom de Lamark doit rester, puisque, comme double emploi, le Com - maculatum doit disparaitre. (1) Nous n’admettons pas dans cette espèce les diverses va- Liétés que M. Kiener y introduit; la forme de l’ouverture, les accidens du bourrelet de la columelle, les plis des premiers tours diffèrent dans ces coquilles, et pour nous, les variétés 22 a et 22 b constituent une espèce toujours distincte du véri- table Tercbra lanceata, dont M. Kiener ne donne qu'une seule figure. 250 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Rumph. Mus. t. 30. fig. G. Petiv. Amb, t. 15. f, 20. D'Argenv. Conth. pl. 1r. fig, Z. Knorr. Vergn. 6.t.24.f, 4. Martini. Conch. 4. t. 154. f. 1450. * Küster. Conch. Cab. p. 6. n° 3. pl. 1. f. 4.5, 6 * Buccinum lanceatum. Born. Mus. p. 266. Id, Schrot. Einl. t. 1. p: 354. n° 40. Id, Dillw. Cat. t. 2. p. 649. n° 140. Desh. Encycl. méth. Vers, t, 3. p. 1132. n° 12. Kiener. Spec. des Coq. p. 20. n° 15. pl. ro. f. 22. Excl, variet. Habite l'Océan des Moluques. Mon cabinet. Jolie coquille. Longueur : 19 lignes et demie. SLPETVEES UE 22. Vis aiguillette. Terebra aciculina. (1) Lamk. T. testé turrito-subulatd, glabrä, pellucidä, albido cinereä; anfrac- tibus indivisis, planulatis, præsertim propè suturas longitudinaliter striatis, Petiv. Gaz. t. 75.f. 6. Buccinum cinereum. Born, Mus. t, 10, f. rt, 12. Gmel. p. 3505. n° 167. * Desh. Eneyel. méth, Vers. t. 3. p. 1132. n° 13. * Kiener. Spec. des Coq. p. 18. n° 13. pl. 7. f. 13. Habite... Mon cabinet. Longueur : 15 lignes. 23. Vis granuleuse. Terebra granulosa. Lamk. T. test conico-acuté, subturrité, longitudinaliter et obliqué striata, striis minutis impressis distantibus cinctä, cinereo-lutescente aut cœrulescente ; anfractibus convexis, propè suturas biseriatim gra- nulosis : ultimo lœvigato, basi striato, * Buccinum vittatum, Var. Kiener. Spec. des Coq. p. 25. pl. 9.f, 30. (1) Si cette coquille de Lamarck est la même que le Bucri- num cinercum de Born, comme l’établit la synonymie, Lamarck aurait eu tort de changer son nom spécifique, maïs il se pour- rait que ce Buccinum cinereum appartint à une autre espèce, le Terebra cœrulescens de Lamarck. Les figures que donne M. Kie- mer de l'Aciculina nous confirment dans cette opinion, que le Buccinum cinereum est la même espèce que le Cœrulescens. La citation de Born doit donc disparaitre de la synonvmie du Zere- bra aciculina. VIS. 251 Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet. Elle a quelquefois une pe- tite fascie bleuâtre au sommet de ses tours. Longueur: 14 lignes. 24. Vis buccinée. Terebra vittata. Lamk. (1) T, teslä conico-acutä, subturritä, albido-cornet vel cinereo-cæru- lescente ; anfractibus convexis, striis impressis tenuibus distan- tibus cinctis, supernè bicingulatis : cingulis plicato-granulosis ; fauce fulvo-fuscescente, Buccinum vittatum. Lin, Syst. nat. éd, 12. p, 1206, Gmel, p. 3500, nar31. Lister, Conch. t, 977. f. 34. Petiv. Gaz. t. 98. f. 15. Klein, Ostracol, t. =. f. 121. Favanne. Conch. pl. 40. fig. C. 2. Knorr, Verg. 6. t. 36. f. 4. Puccinum vittatum. Schroëlter. Einl, in Conch. 1, p. 352. n° 46. t. 2. Î. 7. icon optima. Martini. Conch. 4.t, 155.f. 1461. 1462. Terebra vittata, Encyclop. pl. 402. f. 4. a. b. * Vis buccin. Blainv. Malac, pl, 16. f. 3. * Perry. Conch. pl. 31. f, x. * Eburna monilis. Schum. Nouv. Syst. p. 206. Buccinum vittatum. Born. Mus, p. 264. * Id, Dilw. Cat. t. 2. p. 646. n° 141. * Id, Kiener. Spec, des Coq. p. 25. n° 26. pl. 9. f, 29. * Wood. Ind, Test, pl. 24. f. 138. Habite l'Océan indien. Mon cabinet, Espèce en quelque sorte * (1) Cette coquille n'appartient pas au genre Terebra; quoi- que plus allongée que la plupart des Buccins, c’est dans ce genre cependant qu’elle doit prendre place. M. Kiener dans ses planches donne le nom de Buccin Vis à cette espèce : dans le texte, on la trouve sous celui de Buccin granuleux, nom attri- bué dans les planches à une coquille dont l’auteur à fait plus tard une variété de la première, M. Kiener prend mon Bucci- num melanoides pour une variété de celui-ci; mais il se trompe, ce Melanoïdes a des caracteres qui lui sont propres. On dait approuver M. Kiener d’avoir fait passer ces espèces parmi les Buccins ; mais, contrairement à son opinion, il faut les regarder comme trois espèces distinctes. 252 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. moyenne entre les Buccins et les vis; néanmoins la longueur de la spire, comparée à celle de l'ouverture, décide sen genre. Lon- gueur totale: 2 pouces une ligne. 25. Vis zébrée. Terebra strigata. Sow. T. testä conico-subulatä, crassd, lævigatä, apice plicatä, alba, Jlammulis castaneis undulatis pictä; anfractibus planulatis, in medio sulco bipartitis ; apertur& ovato-oblongä, basi latè pro- fundèque emarginatd, alb& ; columellä cylindraceä, brevi, basi uniplicata. Sow. Tank. Cat. app. p. 23. Reeve. Conch. syst, t. 2. p. 245. pl. 247. f, 5. Buccinum elongatum. Wood, Iud. Test. Suppl. pl. 4. f. 25. Terebra zebra. Kiener. Spec. des Coq. p. 5. n° 2. pl. 3. £. 5. Terebra flammea. Lesson. Illustr. de Zool. pl. 18. Terebra zebra. Küster. Conch. cab. p. 25. n° 29. pl. 6. f. 5. Terebra strigata. Hinds. Proc. of Zool: Soc, 1843. p. 160. n° 2, Habite Panama. Quoique cette espèce ne soit répandue dans les collections que de- puis un petit nombre d'années, elle a cependant reçu plusieurs noms; nous lui conservons le plus ancien, celui que M. Sowerby lui a donné dans le Catalogue de Tankarville. Cette belle espèce, par sa forme, se rapproche du Terebra maculata. Elle est allongée, conique, très pointue au sommet, et formée de seize à dix-huit tours, dont les premiers sont plissés longitudina- lement, tandis que les suivans sont lisses; tous sont divisés en deux parties presque égales, par un sillon transverse, L'ouverture est assez grande, oblongue : son augle supérieur est très profond. Elle est blanche en dedans, et la columelle, assez épaisse et cy- lindracée, présente, près de la base, un petit pli oblique, assez semblable à celui du Terebra maculata. Cette coquille est remar- quable par sa coloration. Sur un fond d’un beau blanc, elle est ornée de belles flammules onduleuses assez régulières, d’un brun marron, plus ou moins foncé. Cette coquilte est longue de go millim., et large de 23. Ÿ 26. Vistigrine. T'erebra tigrina. Desh. T. testà turrito-subulaté, lævi, allé, nitidé, rubro uniseriatim ma- culatä ; maculis quadrangularibus, anfractibus planulatis, trans- versim bipartitis : ultimo biseriatim maculato ; aperturd angusta, columellà brevi, conica, basi uniplicata. Buccinum tigrinum. Gmel. p. 2602. Schrot. Einl. t, 1. p. 4or. Buccinum n° 170. vis. 253 Gualt. Index. pl. 56. f. G. Seba, Thes. t. 3. pl. 56.f. A. Martini. Conch. t, 4. p. 297. pl. 154. f, 1448. Buccinum felinum. Dillw. Cat. t. 2. p. 644. n° 135, Buccinum tigrinum, Wood. Ind, Test. pl. 24. f. 132. Terebra muscaria, Var. 5. Kiener. Spec. des Coq. pl. 3. f. 46. 1d, Küster, Conch, Cab. pl. 1. f. 3. Habite... Comme le témoigne cette synonymie, cette espèce, connue de quel- ques-uns des anciens conchyliologues, a été inscrite par Gmelin, dans son Catalogue, sous le nom de Buccinum tigrinum, que nous conservons à l'espèce. Depuis, M. Dillwin lui a donné celui de Buccinum felinum , et eufin M. Kiener, et à son exemple M. Küster, ont regardé cette espèce comme une variété du Te- rebra muscaria. Cependant elle se distingue très nettement, et nous avons déjà vu un assez grand nombre d'individus pour nous permettre de constater l'identité et la constance de ses ca— ractères, Cette espèce reste toujours beaucoup plus petite que le Wuscaria, elle est aussi en proportion plus large à la base ; elle est allongée, subulée; ses bords sont aplatis et partagés en deux parties iné- gales par un sillon transverse. Dans la plupart des individus et surtout dans les jeunes, ce sillon est ponctué, La suture Pest également, et quelquefois elle est garnie de très fines écailles. Son ouverture est oblongue, courte, et un peu dilatée; son bord droit est très mince, très oblique, à l'axe longitudinal, et sinueux en forme d’S italique très allongée. La columelle est conique, large à la base, pointue au sommet. Elle présente, à la base et du côté interne, une sorte de méplat, résultant d’une érosion que l’animal fait subir à sa coquille. Cette columelle, qui est plus courte que l’extrémité du bord droit, porte, à son extrémité, un petit pli oblique, Toute cette coquille est d’un beau blanc; elle a, dans ses reflets, quelque chose d’opalin ; elle est ornée immé- diatement au-dessus de Ja suture, d’une seule rangée de taches quadrangulaires, d’un rouge ferrugineux. A la base du dernier tour, se montre un second rang de taches semblables aux pre- mières. Assez rare dans les collections. Cette espèce a 64 millim. de long, et 17 de large. 1 27. Vis ornée. Tèrebra ornata. Gray. T. testä conico-subulatä | crassä , ponderosä lavigetä, maculis L 254 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. fuscis quadratis triseriatim pict&; anfractibus planulatis, sulco transverso bipartitis ; apertur& angust@, luteol&, vel aurantiacä ; labro incrassato ; columellà brevissimä , contortä, basi obliquè truncatà. Gray. Proc. Zool. Soc. 1834, p. 62. Reeve, Conch. Syst, t. 2. p, 245. pl 274. f, x. Hinds. Proc, Zool. Soc. 1843.p. 160. n° 6. Habite la mer de Panama, Très belle espèce qui, par sa coloration, a quelque rapport avec le Terebra subulata. Elle est allongée, épaisse, plus large à la base que la plupart de ses congénères. Par cette forme, elle se rap- proche du Terebra maculata. Ses tours sont vormbreux, à peine convexes, et ils sont partagés en deux moitiés égales par un sillon transverse : toute leur surface reste lisse. L'ouverture est d’un jauñe-orangé, plus ou moins intense, selon les individus, Le bord droit s'épaissit avec l’âge, et il est médiocrement sinueux dans sa longueur, La columelle est de la même couleur que l'ouverture, elle est très épaisse, cylindracée, tordue dans sa longueur , très courte et obliquement tronquée à la base, L’échancrure terminale est large, profonde, très oblique, et un peu prolongée en canal. La coloration de cette espèce la rend facile à distinguer: sur un fond blanc, d’un blanc jaunâtre, se dessinent trois rangées trans- verses de taches quadrangulaires, d'un brun foncé; le troisième rang est coupé en deux par la suture. Sur le dernier tour, à ces trois rangs vient s’en ajouter un quatrième, qui occupe la base de la coquille. Les grands individus de cette espèce ont 93 millim, de long, et 23 de large. F 28. Vis perlée. Terebra gemmulata. Kiener. T, testä turrito-subulatä, peracutä, flavä, albo cinctä; anfractibus subplanulatis, longitudinaliter obsoletè costatis, ad suturam de- pressis, biseriatim granulosis ; aperturd ovato-angustä ; labro te— nui arcuato; columelld rectä, fuscescente, basi profundè emar- ginatä ; ultimo anfractu zon@ albà basi circumdato. Kiener. Spec. des Coq. p. 15. n° 1r, pl. 5. f. xr. 11 a. Küster. Conch. Cab. p. 26. n° 30. pl. 6. f.6. Hinds. Proc. of Zool, Soc. 1844. p. 161, n° 18. Habite. Espèce fort remarquable, et dont nous ne connaissons jusqu’à présent qu'un petit nombre d'individus. Comme toutes les autres espèces du mème genre, elle est allongée, subulée, à spire très pointue, VIS, 255 Les tours sont au nombre de 14; sur les premiers se montre un assez grand nombre de côtes longitudinales, relevées et rappro- chées ; sur les derniers tours, elles ont une tendance à s'éloigner et à s’effacer. Ces côtes sont légèrement courbées dans leur longueur. Cette courbure est semblable à celle du bord droit de l'ouverture. Immédiatement au-dessous de la suture, il y a un sillon transverse, bordé de chaque côté d’une rangée de petites perles blanches, régulièrement disposées, Les granulations de la rangée supérieure sont les plus petites. Celles de l’autre rang occupent une petite zone blanche qui circonscrit le sommet des tours. Le dernier tour présente à la base une zone blanche étroite, semblable à la pre- mière; ces zones blanches ressortent agréablement sur le brun fauve de la coquille. L'ouverture est oblongue, son échancrure terminale est profonde; sa columelle est presque droite, d’un brun plus foncé que le reste de l'ouverture, et elle est circonserite en dehors par un petit bourrelet oblique qui va gagner l'extrémité antérieure de la lèvre droite de l’échancrure. Cette espèce à 5o millimètres de long, et 11 de large. T 29. Vis chevillette. Terebra hastata. Kieuer. T. testä elongato-turritä, acuminatä, longitudinaliter plicatä, albà, Jusco unizonatä; anfractibus planulatis, suturis crenulatis, con- Jjunctis ; aperturä angustä, brevi ; columellé incrassatä, brevi, con- tortä, basi carinatä. Buccinum hastatum. Gmel. p. 3502. Schrot. Einl. t, 1. p. 402. Buccinum. n° 176. Dillw, Cat.1, a. p. 65r. n° 153. Buccinum hastatum. Martini, Conch, t. 4. p. 300. pl. 154.f, 1453. 1454, Kiener. Spec. des Coq. p. 22. n° 17. pl. ro.f. 23. Küster. Conch. Cab. p. g. n° 7. pl. r. f, 11. 12. Hinds. Proc, of Zoo!, Soc, 1844. p, 162. n° 43. Habite... Petite espèce bien distincte parmi ses congénères; elle est allongée el un peu subcylindracée. La ligne de son profil n’est point droite, comme dans les autres espèces, mais sensiblement cour- bée, surtout vers l'extrémité postérieure. Les lours sont aplatis ; ils sont chargés d’un grand nombre de petits plis très réguliers, qui, commencant à la suture, y forment des crénelures régulières, La forme de l’ouverture donne des caractères toujours propres à distinguer facilement celte espèce, Eu eflet, elle est courte et étroite; l’extrémité de la columelle est dépassée par celle du bord droit ; cette columelle est conique, très courte, épaisse, et divisée 256 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. en deux parties bien distinctes : l’une comprend deux petits plis obliques ; l’autre une carène qui circonscrit presque horizontale- ment la base de la columelle, La coloration de cette espèce consiste en une zone d’un brun plus ou moins foncé qui occupe la moitié antérieure des tours de spire, tandis que l’autre moitié reste blan- che. Sur le dernier tour, on voit deux zones brunes, intérrom- pues par une pelite zone blanche. Cette espèce est longue de 25 millim. et large de 8. + 30. Vis de Dussumier. Terebra Dussumieri. Kiener. T. test& turrito-subulatd, angustà, fuscescente, albo in medio uni- zonatä, longitudinaliter plicatä ; anfractibus planulatis, in medio sulco bipartitis ; apertur& elongato-angustä, fuscescente, in medio albo-zonatà ; columellà contort&, basi latè emarginatä. Kiener. Spec. des Coq. p. 3r. n° 26. Küster. Conch. Cab. p. 20. n° 22. pl. 5. f. 2. Hinds. Proc. of Zool. Soc, 1844. p. 161. n° 14. Habite les mers de Chine. Belle et grande espèce qui a beaucoup de rapport avec le Terebra duplicata de Lamarck. Elle s'en distingue constamment, non- seulement par sa taille qui est plus grande, mais encore par la disposition particulière des plis qui couvrent les tours. Ces tours sont aplatis et ils sont divisés en deux parties presque égales par un sillon transverse, sur lequel règne une zone blanchâtre, Les plis longitudinaux sont assez brusquement interrompus par ce sil- lon, et l’on voit les stries d’accroissement former une inflexion assez profonde au point d'intersection. La portion inférieure des plis est courbée ; la portion supérieure est droite, et sur le dernier tour ces plis s'arrêtent insensiblement un peu avant la base, L’ou- verture est allongée, étroite, deux fois aussi haute que large. Le bord droit est simple, d’un brun foncé en dedaus, divisé en deux par une fascie d’un beau blanc. La columelle est arquée, convexe, brune en dedans ; elle est circonscrite par un angle assez aigu, qui se contourne à la base de la coquille, et va se confondre avec l'extrémité antérieure du bord droit, Toute cette coquille est d'un brun marron un peu foncé, et les tours sont ornés de deux zones blanchâtres : l’une à la suture, l’autre au milieu des tours. Celte espèce, assez rare encore dans les collections, a 95 miilimètres de long, et 15 de large. + 31. Vis de Lamarck. Terebra Lamarkii. Kiener. T. testä turrito=subulatä, longitudinaliter undatim et tenuè costatä, Jusco=griseà ; anfractibus sulco transverso bipartitis, basi prop VIS. 297 suturas fascià albä fusco-maculatä distinctis ; aperturd-elongata- angustä, fuscescente, zonà alb& intüs interrupta, Kiener. Spec. des Coq. p. 30. n° 25, pl. 9. f. 19. Küster, Conch. Cab. p. 21, n° 24, pl. 5.f, 5. Terebra duplicata. Var, Hinds. Proc. Zool. Soc, 1843. p. r6r, HEUNGE Habite... M. Kiener a eu raison de séparer cette espèce du Terebra duplicata de Lamarck, avec laquelle elle a en effet beaucoup de rapport, M. Hinds, dans le Prodrome d'une Monographie du genre Te- rebra, qu'il a publiée dans les Proceedings Zool. Soc., n'a point adopté cette espèce. Il est à présumer qu'il n’a point assez fait attention à la constance de ses caractères. Le Terebra Lamarckii est une coquille allongée, subulée, et brunätre au sommet, Ses tours sont légèrement convexes, et divisés en deux parties presque égales par un sillon transverse. Toute la surface est couverte de petites côtes longitudinales, aplaties, en proportion plus larges et moins nombreuses que dans le Terebra duplicata. Dansie Du- plicata, la suture est creusée d’un canal très étroit; dans le La- marckii, ce canal manque toujours, L'ouverture est allongée, étroite; elle est d’un brun assez foncé, et la lèvre droite, légère- ment sinueuse, est simple et tranchante. La columelle des deux espèces présente quelques différences, La carène qui circonscrit la base du Lamarckii est plus large, plus empâtée, et laisse un bour- relet terminal, plus étroit que dans l’autre espèce. La ligne blanche qui se voit à l'intérieur de l'ouverture, est plus dans le milieu du bord droit, que dans le Duplicata où elle occupe le côté antérieur. Une coloration constante vient s'ajouter à ces caractères et con= firme l'espèce. Tous les individus que nous avons vus, sont d’un brun grisâtre-päle, et les tours de spire sont ornés, immédiate ment au-dessus de la suture, d’une zone blanche sur laquelle sont rangées en une seule série, des taches quadrangulaires, d’un brun rouge assez foncé. . Cette belle espèce a 70 millim, de long, et 12 de large. + 32. Vis striée. Terebra striata. Quoy. T, testà turritä, basi leviter ventricosä, albido fuvoque marmoratä ; anfractibus convexiusculis, supernè sulco divisis, longitrorsum se. paratim striatis : ullimo anfractu lineä rufà bicincto. Quoy et Gaim. Voy. de l'Astr.t, 2. p. 468, pl. 36.f. 23.24.1833, Terebra affinis. Gray. Proc, of Zool. Soc. 1834. p. 6o. Id. Hinds, Proc. of Zool. Soc. 1844. p. 164. n° 66. Tous X. 17 4 258 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite les Carolines ? Petite espèce, conique, assez peu pointue, légèrement ventrue à la base, dont les tours de spire sont larges, bifides, et tous séparé- ment striés en long par des sillons profonds, rougeàtres, écartés les uns des autres, et qui, en passant d’un tour à l’autre, ne se correspondent pas toujours. Le ruban qui borde chaque tour près des sutures devient tuberculeux vers la pointe de la spire. Une strie décurrente, double ou même triple sur le dernier tour, se perd insensiblement sur les autres. L'ouverture est allongée, la columelle tordue, avec un pli très oblique à la base. Le fond de la coquille est brun, avec des maculatures fauves, quadrilatères, allongées. Cette coquille a 55 millimètres de long, et 9 de large. F 33. Vis chapelet. Terebra monilis. Quoy. T. testà elongato-subulatä, angustä, acuminatä, flava; anfractibus _planulatis, basi supernè marginatis, albo-maculatis, transversim obsoletè striatis ; aperturd angustà, basi profundè et obliquè emarginaté ; labro simplici; columell& brevi; labio angusto, subcalloso induté. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. Zool. 1. 2. p. 467. pl. 36. f, 27, 22. Kiener. Spec. des Coq. p. 26. n°21. pl. 12. f. 29. Küster, Conch. Cab. p. 29. n° 35. pl. 6. f, 10. Hinds. Proc. of Zool, Soc. 1844. p. 163. n° 55. Habite les iles Mariannes ou les Carolines? d’après M. Quoy. Espèce remarquable, qui, par sa forme, ne manque pas d’analogie avec le Terebra myuros de Lamarck. Elle est allongée, étroite, composée d’un graod nombre de tours, aplatis et ornés, au sommet, d'un bourrelet quelquefois saillant dans certains individus, sur lequel sont disposés avec assez de régularité une rangée de tuber- cules obsolètes, d’un beau blanc. Tout le reste de la coquille est d’un jaune fauve. Au-dessus de ce bourrelet, les tours portent habitueliement trois stries transverses peu apparentes. L’ou- verture est de la même couleur que le reste de la coquille; elle est petite, étroite, el son angle supérieur est coupé par une petite gouttière antérieure. L’échancrure terminale est très oblique, et elle se prolonge un peu sous forme de canal, La colu= melle est fortement tordue dans sa longueur , et elle est toujours accompagnée d’un bord gauche qui se détache dans presque toute son étendue, sous la forme d'une lamelle courte et assez épaisse. À Cette espèce a 55 millim, de long, et 8 de large, VIS. 259 34. Vis parée. Terebra concinna. Desh. T. testä subulatä, angustà, anfractibus planulatis, longitudina- liter, profandè Striatis suturis suberenulatis ; aperturä mi- nimä elongatä, angustä, anfractbus supernè zonulà alba punc- tisque fuscis ornatis : ultimo basi zonà alba instructo. Buccinum strigilatum, Var. 6: Gmel, p. 3507. Schrot, Einl. t, r. p. 401. Buccinum. n° 173, D'Argenv. Conch, pl. 11. f. R, Buccinum concinnum, Dillw. Cat, t. 2. p. 647. n° 144. Habite Amboine. Espèce voisine du Strigilata, mais distincte, La seule figure de d’Ar- genville en donne une idée satisfaisante: c’est une des trois es- pèces confondues par Linné dans son Zuccinum strigilatum. Elle est une des espèces les plus étroites , proportionnellement à sa longueur. Elle se compose de dix-sept ou dix-huit tours à peine convexes, sur lesquels s'étendent, d’une suture à l’autre, des stries étroites, mais enfoncées, d'une parfaite régularité, et se suivant, d’un tour à l’autre, du sommet à la base, Il n'existe aucune trace de stries transverses, et les tours ne sont point di- visés par un sillon médian, comme dans la plupart des autres es- pèces. L'ouverture est petite, étroite, près de deux fois aussi lougue que large. Son bord droit est brun en dedaus, et divisé à-peu-près, par le milieu, par une zone étroite d’un beau blanc. La columelle est oblique; elle est accompagnée à la base d’un petit bourrelet blanc, qui la contourne jusqu’à lextrémité de l'échancrure terminale, On remarque à son extrémité un petit bourrelet brun, décurrent, en forme de pli, et qui circonscrit en dedans l’échancrure de la base, de la même manière que dans les Buccins. La coloration de cette espèce la rapproche beau- coup du Terebra strigilata de Lamarck. Elle ést d'un brun violacé pâle, quelquefois grisâtre, et les tours sont ornés, à leur sommet, d'une zone blanche plus ou moins large, selon les in= dividus, sur laquelle sonL rangées, en une seule série, des ponc- tuations d'un brun rouge, assez grosses, arrondies ou subquadran- gulaires. A la basé du dérnier tour, à l’endroit même où sap- plique l'extrémité du bord droit, se trouve uné autre zone blanché, étroite et sans ponctuation, Cette espèce est longue de 35 millim., et large de 6. 17. 260 HISTOIRE DES MOLLUQUES. Especes fossiles. 1. Vis plicatule. Terebra plicatula. Lamk. T. testä subulatä ; anfractibus plicatis ; plicis crebris : inferioribus obsoletis. Terebra plicatula. Annales. vol. 2. p. 166. n° 1. * Roissy. Buf. Moll. t. 6, p. 36. n° 3. * Desh. Encyel. méth. Vers. t. 3. p. 1132. n° 14. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Cette Vis acquiert prés d’un pouce de longueur. Le dernier tour de la spire est à-peu— près lisse; les autres, surtout les supérieurs, sont plissés longitu- dinalement. 2. Vis scalarine. Terebra scalarina. Lamk. (1) T. testä conicä, longitudinaliter costatä, apice basique transversim striatä ; anfractibus convexis, subturgiis. Terebra scalarina. Ann. ibid. n° 2. * Fusus scalarinus. Desh. Coq. Foss. de Paris. t, 2, p. 574. n° 56. Pl 79 1127028 * Roissy. Buf, Moll. t. 6. p. 36. n° 4. Habite... Fossile de Parnes. Cabinet de M. Defrance. Très belle espece de Vis fossile découverte dans le sable coquillier de Parnes. Sa masse présente un cône beaucoup moins allongé que dans les autres Vis. Par sa forme générale, et par les côtes longitudinales parallèles et distantes dont elle est ornée, elle ressemble, au pre- mier aspect, à un jeune Scalata [ Turbo scalaris de Linné]; mais son ouverture, sa columelle torse, et l’échancrure de sa base, nous obligent de la ranger parmi les Vis. La longueur de cette coquille est d’un pouce et un peu plus. Son sommet est en mame- lon lisse; ses côtes longitudinales, sur le ventre de chaque tour, sont un peu plus élevées et comme pincées ou comprimées laté- ralement. (1) Cette coquille n’est point un Zerebra, elle est courte, costulée, terminée par un canal court et un peu relevé. Ces caractères nous l'ont fait placer parmi les Fuseaux ; mais peut- être n’appartient-elle pas non plus à ce genre, car elle a dans l'ouverture quelque chose qui rappelle les Cassidaires. COLUMELLAIRES. 261 LES COLUMELLAIRES. Point de canal à la base de l'ouverture, mais une echan- crure subdorsale, plus ou moins distincte, et des plis sur la columelle. Dans la coquille de ces Trachélipodes, le canal de la base de l'ouverture a tout-à-fait disparu, etla columelle, offrant constamment des plis dentiformes, a dù servir à caractériser la famille. Les Columellaires effectivement constituent une famille naturelle, nombreuse en races diverses, et fort remarquable par la beauté des coquilles qui y appartiennent. Ces co- quilles faisaient partie du genre Voluta de Linné, genre immense en étendue, auquel Linne associait des coquilla- ges de familles différentes. Maintenant réduite, dans notre méthode, et ne com- prenant plus, parmi les coquilles qui ont des plis sur la columelle, celles dont l'ouverture est essentiellement entière à sa base, ni celles qui se terminent inférieurement par un canal, cette belle famille embrasse encore cinq genres distincts qui sont les suivans : Colombelle, Mitre, Volute, Marginelle et Volvaire. [La plupart des conchyliologues n’ont point adopté la famille des Columellaires de Lamarck. Cette famille, créée pour la première fois en 1809, dans sa Philosophie zoologique, était alors composée des cinq genres : Cancellaire, Marginelle, Co- lombelle, Mitre, et Volute. Dans l’ordre général, Lamarck lui avait assigné sa place entre la famille des Pnrpurifères et celle des Enroulées. Dans l'extrait du cours publié en 1812, La- marck fit subir à cette famille une seule modification qui con- siste dans la création du genre Volvaire, et le rapprochement de ce genre des Marginelles. Du reste, cette famille reste dans les mêmes rapports que dans sa méthode précédente. G. Cuvier, dans la 1°° et dans la 2° édition du Régne animal, conserva au genre Volute de Linné à-peu-près toute son étendue, en le 262 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. subdivisant en un assez grand nombre de sous-genres, parmi lesquels figurent tous ceux que Lamarck a compris dans sa fa- mille des Columellaires. Les rapports que Cuvier donne à ce groupe sont, du reste, assez semblables à ceux de Lamarck, mais dans un ordre inverse, Dans ses tableaux systématiques, M. de Férussac modifia la famille des Enroulées de Lamarck en la réduisant aux trois genres : Vis, Mitre et Volute; il trans- porta les Marginelles et les Volvaires dans la famille des En- roulées, et le genre Colombelle fut compris dans la famille des Pourpres. M. de Férussac démembra le genre Volute, réformé par Lamarck, adopta le genre Yèt d’Adanson, et fit de ce seul genre une petite famille qui suit celle des Columellaires. Nous- même, sans partager entièrement les opinions de M. de Fé- russac, avions pensé que les Colombelles se rapprochent plus des Buccins que des Mitres et des Volutes, et en conséquence, nous avions proposé de faire passer le genre Colombelle dans la famille des Purpurifères. Depuis, nous avons pu nous assurer que Lamarck avait deviné mieux que personne la place du genre que nous venons de mentionner, car son animal se dis- tingue à peine de celui des Mitres. Quand on considère, dans leur ensemble, les coquilles qui constituent la grande famille des Columellaires de Lamarck, on est naturellement porté à les rassembler, comme l’a fait ce célèbre zoologiste, et l’on se per- suade aisément qu’elles constituent un ensemble naturel. Si l’on vient à considérer les animaux seuls, cette opinion se trouve un peu ébranlée, parce que ces animaux ne présentent pas dans tous les genres des caractères semblables, soit pour la forme des tentacules et la position des yeux, soit pour l’étendue du pied et du manteau. Il faut ajouter, cependant, que malheureuse- ment on ne connait encore qu’un bien petit nombre d’ani- maux dans les divers genres de la famille des Columellaires; cependant, avec ceux qui sont connus, on peut établir une sé- rie dans laquelle on voit s’opérer des changemens remarqua- bles dans certaines parties extérieures, sans que les parties principales de l’organisation aient éprouvé des changemens aussi notables. L'animal des Colombelles n’a pas le manteau plus développé que celui des Buccins, mais il a la tête petite, les tentacules VIS. 263 grèles, et les yeux placés à la base externe , exactement comme dans les Mitres. Dans les Mitres, le pied et le manteau restent également petits, mais ia Lrompe s’allonge outre mesure; tandis que dans les Volutes il y en a qui ont le pied réduit, comme dans les deux genres précédens ; maïs déjà le lobe gauche du manteau s'élargit et sécrète un bord gauche calleux qui ne se voit pas dans les genres précédens. Dans le genre Volute lui- même, on voit le pied se développer insensiblement, se relever sur la coquille, et en couvrir une partie, et c’est de là que pro- viennent ces dépôts vernissés qui couvrent quelquefois une grande partie de la surface extérieure des Volutes. Dans le genre Cymbium de Montfort, le pied principalement prend un développement énorme ; le lobe gauche du manteau ne prend pas une extension aussi grande que dans les Volutes propre- ment dites. Enfin, dans les Marginelles et les Volvaires, qui établissent un passage entre la famille des Columellaires et celle des Enroulées, les deux lobes du manteau se dilatent pour couvrir la plus grande partie de la surface de la coquille, Les observations qui précèdént conduisent naturellement à cette double conséquence, que la famille des Columellaires est naturelle, et doit rester telle que Lamarck l’a composée, et en- suite qu’elle sert véritablement de groupe intermédiaire entre la famille des Purpurifères et celle des Enroulées, Dans notre opi- nion, la famille des Columellaires ne doit subir qu’une seule mo- dification, qui consiste à faire rentrer le genre Volvaire dans celui des Marginelles, | COLOMBELLE. {Columbella.) Coquille ovale, à spire courte, à base de l'ouverture plus ou moins échancrée et sans canal. Des plis sur la columelle. Un renflement à la paroi interne du bord droit, rétrécissant l'ouverture. Testa ovalis ; spira brevis. Aperturæ basis subemarginata: canali nullo. Columella plicifera. Labrum internè gibbum, aperturam coarctans. 264 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. OgsERvATiONs. — Les Colombelles sont des coquilles cour- tes, petites, assez épaisses, souvent striées transversalement, et très variées dans leurs couleurs. Elles paraissent avoisiner les Mitres. Linné les a confondues parmi ses Volutes; mais elles s’en distinguent essentiellement par le renflement de la paroi in terne de leur bord droit, renflement qui rend l'ouverture de la coquille étroite et sinueuse, et parce que l’animal qui les pro- duit est muni d’un petit opercule. Ces coquilles sont marines, littorales, et les espèces déja con- nues sont fort nombreuses. L'animal des Colombelles est un Trachélipode, dont la tête est munie de deux tentacules portant les yeux au-dessous de leur partie moyenne. Un siphon au-dessus de la tête pour la respiration. Un très petit opercule elliptique et fort mince, at- taché au pied. [ Dans nos observations générales sur la famiile des Columel- laires, nous avons déjà donné quelques détails sur le genre Co- lombelle ; mais ils sont trop insuffisans, et nous devons actuelle- ment les compléter. Le genre Colombelle, fondé par Lamarck,; rassemble un assez grand nombre de petites coquilles qui toutes présentent ce caractère commun d’une ouverture étroite, à bords parallèles, et presque toujours rétrécis par un renflement du bord droit. À ce caractère, Lamarck en avait joint un au- tre, celui de plis columellaires, semblables à ceux que l’on voit dans les Mitres ; mais Lamarck, à ce sujet, s’en est laissé impo- ser par une simple apparence dans un grand nombre d’espèces, et aussi par l'introduction de véritables Mitres dans le genre Co- lombelle. Il existe, en effet, des Mitres qui ont le bord droit épaissi en dedans, et qui, sous ce rapport, ont beaucoup d’ana- logie avec les Colombelles; mais si l’on vient à user ces coquil- les, de manière à mettre à nu la columelle dans toute son éten- due, on reconnaît que, dans les Mitres, les plis se continuent jusqu’au sommet; tandis que, dans les Colombelles, ces plis n'existent réellement pas: il faut donc croire que Lamarck avait pris pour des plis, dans les Colombelles, les tubercules ou les crénelures qui se voient sur la columelle, et que l’on peut com- parer à ce qui se remarque aussi, soit dans les Casques, soit dans certaines Pourpres. Ces observations rendent nécessaire la GOLOMBELLE, 265 réforme des caractères génériques, et en même temps la sépara- tion en deux parts des espèces de Colombelles de Lamarck: celles sans plis qui restent dans le genre réformé, et celles qui passent dans le genre Mitre. Nous avons fait remarquer précédemment que, malgré l'er- reur de Lamarck, à l’occasion des plis des Colombelles, ce savant zoologiste avait discerné, avec la plus grande sagacité, la place que ce genre doit occuper dans la série. Nous avons vu les ani- maux de plusieurs espèces appartenant à deux groupes bien distincts de Colombelles, les unes courtes et renflées, telles que le Columbella rustica; les autres, Buccinoïdes et allongées, telles que le Columbella conulus {Buccinum Linnæi, Payraudau). Ces animaux ont la plus grande ressemblance avec celui des Mitres. Leur pied est allongé, étroit, peu épais, tronqué en avant, un peu dilaté à cette extrémité, exactement comme dans les cônes et les Mitres. La tête est petite, aplatie ; elle ressemble à un V, dont le sommet serait appuyé sur un col étroit et court. Les tentacules forment les deux branches du V; ils sont cylindracés, coniques ; ils sont pédiculés à la base, dans le tiers de leur lon- gueur environ, et c'est au sommet de ce pédicule que se trouve placé l’organe de la vision. Ces pédicules sont soudés dans toute leur longueur au côté externe des tentacules. La bouche est située en avant et en dessous de la tête ; elle se présente sous la forme d’une petite boutonnière, au travers de laquelle l’animal fait sortir une trompe cylindracée très longue, dépassant souvent en loïgueur celle de l'ouverture de la coquille. Le manteau est miuce, diversement coloré, suivant les espèces ; il revêt tout l'intérieur de la coquille, et il se prolonge en avant en un tube cylindrique assez gros, que l'animal porte souvent en avant, et qui passe par l’échancrure terminale de la coquille. A l’extré- mité postérieure du pied, l’animal porte un petit opercule corné, assez comparable à celui des cônes. Les Colombelles sont des animaux de rivages ; il y en a quel- ques-unes, cependant, qui vivent plus profondément, et que lon ne peut obtenir qu'au moyen de la drague. Toutes sont petites, d’un médiocre volume ; souvent elles sont ornées de très agréables couleurs, et quelques-unes prennent des formes très élégantes, Le plus grand nombre des espèces vivent dans les mers 266 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, chaudes ; on en connaît quelques-unes dans les mers tempérées ; nous n’en connaissons point encore dans les mers glaciales. La- marck n’a connu qu’un petit nombre d'espèces de ce genre; il en confondait quelques-unes dans son genre Buccin, et quel- ques autres parmi les Mitres. Depuis que le goût de la con- chyliologie s’est répandu, et que les mers sont accessibles aux voyageurs, on a ajouté un nombre très considérable d'espèces, que M. Kiener a porté d’abord à cinquante-trois, et M. So- werby, plus récemment, en a décrit cent deux espèces dans la quatrième partie de son Thesaurus conchyliorum. Nous croyons que ce nombre pourrait s’accroître encore, car, dans notre seule collection, nous comptons une vingtaine d'espèces qui n’ont point été décrites dans les ouvrages que nous venons de men- tionner. Les espèces fossiles sont peu nombreuses: nous en con- naissons quatorze seulement qui appartiennent, sans exception, aux deux étages supérieurs des terrains tertiaires, car jusqu’à ‘présent aucune espèce de ce genre n’est connue dans le bassin de Paris. ] h ESPECES. 1. Colombelle strombiforme. Columbella strombiformis. . Lamk. (x) à , C. testà ovato-turbinatà, subulatà, læviusculé, castaned, strigis albis longitudinalibus breviusculis ornatä; anfractibus supernè angula- tis; spir exsertiusculd; labro majusculo, crasso, intüs denticulato, * An eadem ? Sow. Genera of Shells. f, 1. * Desh. Encycl. méth. Vers. t.2. p. 251. n° 1. * Reeve, Conch. Syst, t. 2. p. 218. pl. 259. f. 1? * Kiener. Spec, des Coq. p. 3. n° r. pl. 1. f, 1. * Sow. Thes, Conch, p. 110, n° 1. pl. 36. f. r. 2. (1) Dans la plupart des collections, on réunit au Columbella strombiformis de Lamarck , une coquille qui lui ressemble beau- coup ; M. Sowerby la distingue d’après des caractères qui pa- raissent de peu de valeur, mais qui en acquièrent par leur constance. Cette espèce, à laquelle le zoologiste anglais donne le nom de Columbella mayor, est la variété de M. Kiener du Strom- biformis de Lamarck. COLOMBELLE, 267 * Buccinum strombiforme, Wood. Ind. Test, Sup, pl. 1. f, 18. * Blainv. Malac. 1. 29. f. 3. Habite la mer Pacifique, sur les côtes d’Acapulco. MM. de Hum boldt et Bonpland. Mon cabinet, Elle est striée transversalement à sa base, et a deux plis sur la columelle, Longueur : 1 pouce. 2. Colombelle étoilée, Columbella rustica. Lamk. (1) C. testä ovato-turbinatä, lævi, albo spadiceoque reticulatä, propè su- turas maculis albis angularibus stellatis ornatä; labro intus den- ticulato, Voluta rustica, Lin, Syst. nat. éd. 12, p. 1190. Gmel. p. 3447. n° 36, Lister, Conch, t. 825. f. 46. ett, 826. f. 49. Petiv. Gaz, t. 30. f, 6. Gualt. Test, t. 43. fig. E. G. H. Adans. Voyage au Sénég. pl. 9. f. 28. le Siger. Knorr. Vergn. 6, t. 18. f. 4. Martini, Conch, 2.t. 44. f. 469. 470. * Philip. Enum. Moll, Sicil. p. 228. n° 1. * Blainv. Faune franc. p.205. n° 1. pl. 8. f, 8. 9. 10, * An eadem? Sow. Genera of Shells. f, 3. * Desh. Encycl. méth.Vers. t, 2. p, 251. n° 2. * Reeve. Conch. Syst. t, 2. p. 218. pl. 257. f. 3? * Kiener. Spec. des Coq. p. 7. n° 5. pl. 1. f. 5. 3 a. pl.a.f, «. * Sow. Thes, Conch. p, 114. n° 10. pl. 36, f, 19.22. 24. * Voluta rustica. Delle Chiaje dans Poli. Testac. t. 3. 2° part. p. 32. pl. 4 6. f. 39. 40. 41. * Voluta rustica, Lin. Syst. vat. éd. 10. p. 931. (1) M. Kiener rapporte à cette espèce le Columbella reticu- lata de Lamarck: mais cette espèce, qui est des mers du Brésil, se distingue toujours, et doit être conservée dans les catalogues. M. Kiener sépare du Rustica, sous le nom de Columbella spon- giarum , une coquille plus allongée, il est vrai, que la plupart des iadividus du Rustica, mais qui cependant doit y rentrer à titre de variété. Nous avons eu occasion d’observer le Columbella rustica sur une grande étendue de côtes, et nous nous sommes assuré, par une foule de variétés, que ces individus allongés ne peuvent constituer une espèce à part: ils sont habités par un animal identique avec celui des individus à spire courte. 268 HISTOIRE DES MOLLUSQUES,. * Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 6. n° >. *_Voluta rustica. Born. Mus, p. 222. * Id. Olivi. Zool. Adriat. p. 141. * Id. Dillw. Cat. t. 1. p. 533. n° 75. * Payr. Cat. des Moll, de Corse, p. 164, n° 529. Habite l'Océan Atlantique et celui des Antilles. Mon cabinet, Jolie coquille, lisse, réticulée de rouge-brun, comme ponctuée de blanc et marquée contre les sutures de taches blanches, irrégulières et stelliformes. Longueur : 9 lignes un quart. 3. Colombelle commune. Columbella mercatoria. Lamk. C. testä ovalo-turbinatä, transversim sulcatä, albà, lineolis rufo- fuscis transversis subfasciculatis pictä, interdum fasciata; labro intus denticulato. Voluta mercatoria. Lin. Gmel. p. 3446, Lister. Conch.t. 824. f. 43. Bonanni. Recr. 3. f. 36. Ampliata. Petiv. Gaz. t. 9. f. 4. Gualt. Test. t. 43. fig. L. Adans, Sénég. pl. 9. f. 29. le Staron, Knorr. Vergn. 4.t. 12. f, 5. Martini, Conch, 2. t. 44. f. 452-458. Encycl. pl. 375. f. 4. a. b. * Mus. Gottv. pl. 16. f. 120. b. d.e. * Voluta mercatoria. Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 730. Brookes. Introd. of Conch. pl. 6. f. 72. Roissy. Buf. Moll. t. 6. p.6. n° 5. * Columbella variabilis. Schum. Nouv. Syst. p. 245. * Voluta mercatoria. Born. Mus. p. 222. * Id. Schrot. Einl, t. 1. p. 215, n° 18. * Voluta mercatoria. Dillw. Cat. t. 1. p. 532. n° 74. Blainv. Faun. franc. p. 207. pl. 8. f. 6. Var. scalaris, Sow. Genera of Shells. f, 9. Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p. 252. n° 3. Var. scalaris, Reeve. Conch. Syst. t. a. p. 219. pl. 258.f, 9. Kiener, Spec. des Coq. p. 23. n° 19. pl. 5. f,r. ra.rb. Sow. Thes. Conch. p. 115. n° 14. pl. 36.f. 28 à 32. Habite l'Océan Atlantique, sur les côtes de l’ile de Gorée, et les mers des Antilles. Mon cabinet. Petite coquille assez jolie, et commune dans les collections, Longueur : 9 lignes. * * # OÙ OÙ + # 4. Colombelle jaunâtre. Columbella flavida. Lamk. C. testà ovato-turbinatä, lœvi, basi striatä, flavicante; spird exser- tiuseuld; labro intüs denticulato. COLOMBELLE. 269 Buccinum flavum, Brug. Dict. n° 53, * Kiener. Spec. des Coq. p. 34. n° 30. pl. 8. f, 3. * Columbella punctata. Sow. Genera of Shells, f. 5. * Id. Reeve. Conch. Syst, t. 2. p. 218. pl. 257. f.5. * Sow. Thes. Conch. p. 118. n° 22. pl, 37. f. 55. 56. Habite... Mon cabinet, Longueur : 9 lignes un quart. 5. Colombelle semi-ponctuée. Colombella semipunctata. Lamk. (1) C. testà ovato=turbinatä, turgidä, lævi, basi striatä, parte inferiore rufä, albo-punctatä, superiore pallidiore, maculis albis irregulari- bus pictd; spirä obtusiusculä; labro intüs denticulato, Lister. Conch, t. 826. f. 48. Gualt, Test, t. 43. fig. D. Martini, Conch, 2, t. 44. f. 465. 466. Buccinum punctatum. Brug. Dict. n° 52. Voluta torva, Pars, Dillw, Cat. t. r,p. 533. n° 76. Poluta discors. Gmel. p. 3455. Schrot, Einl.t, 1. p. 279. n° 135. Martini, Conch. t. 4. pl, 150. f, 1400. 1d, Wood Ind, Test, pl. ar. f. 131. * Voluta discors. Dillw. Cat. t, 1. p. 556. n° 134. * Kiener. Spec. des Coq. p. 38. n° 34. pl. 8. f. r. Erclus. varier. * Sow. Thes. Conch. p. 119. n° 23. pl. 37. f. 58 à 6x. Habite sur les côtes orientales de l'Afrique, Mon cabinet. Jolie co- quille luisante et agréablement colorée. Longueur : 9 lignes. 6. Colombelle bizonale. Colombella bizonalis. Lamk. (2) C. testé ovato-turbinatä, lævi, basi striatä, albd; strigis longitudina- (1) Nous rapportons à cette espèce le Voluta discors de Gmelin, parce qu’elle lui est identique, et cette identité nous conduit à proposer de substituer le nom plus ancien de Gmelin à celui de Lamarck. (2) Cette coquille est une véritable Mitre : elle a des plis à la columelle, tandis que les Colombelles proprement dites n’en ont point ; il est à présumer que Lamarck se sera laissé tromper par le bord droit, très épais dans cette espèce, ce qui lui donne de la ressemblance avec les Colombelles: mais elle n’est pas la seule des Mitres qui offre le même caractère. Lamarck a repro- duit cette espèce dans le genre Mitre, sons le nom de Zitterutu. 250 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. libus luteo-rufis confertis in zonas duabus dispositis : columellä quadriplicatä $ Martini. Conch. 2. t. 44. f. 463. 464. Encyel. pl. 375. f. 7. a. b. Habite... Mon cabinet. Ouverture un peu dilatée inférieurement. Longueur : 10 lignes et demie. 7. Colombelle réticulée. Columbella reticulata. Lamk. (x) C. testé ovato-turbinatä, lævi, basi striatä, alba, lineis spadiceis re- ticulatä; plieis columellæ obsoletis, Encycel. pl 375. £ 2:a.b. * Columbella rustica. Var. Kiener. Spec. des Coq: p. 8. pl. 2. f. 2. * Sow. Thes. Conch. p. 115. n° 12. pl. 36.f. 23, 6. Habite... Mon cabinet. Longueur : 8 lignes. 8. Colombelle hébraïque. Columbella hebræa. Lamk. (2) C. testä ovato-oblongé, lævi, basi striaté, albd, litturis fuseis longi- tudinalibus interruptis fasciatä; columella quadriplicatä. Habite... Mon cabinet. Longueur : 8 lignes un quart, 9. Colombelle panthérine. Columbella pardalina. Lamk. C. testà ovali, lævi, basi striatä, albd, maculis rufo-fuscis pictä; co- lumellä obscurè plicata. * Quoÿ et Gaim.Voy. de l'Astr. Zool. t. 2. p. 586. pl, 40. f. 29. 30. Desh. Encycl. méth.Vers. t. 2. p.252. n° 4. * Kiener. Spec. des Coq. p. 36. n° 32. pl. 4. f. 3. * Sow. Thes. Conch, p. 124. n° 38. pl. 38. Î. 90. gr. 92. Habite: ; : Mon cabinet. Le fond blanc de cette coquille ressort en taches rondes entre ses maculations brunätres. Long, : 7 lignes. 10, Colombelle écrite. Columbella scripta. Lamk. (3) C. testä ovali, lævi, basi striata, albà, litturis fuscis minimis fascia- tèm cinctä; columellà biplicatä, extus denticulatà . (1) M. Kiener rapporte cette espèce au Columbella rustica à titre de variété: pour nous, elle nous paraît distincte, opinion que partage aussi M. Sowerby. (2) Cette coquille est une véritable Mitre: Columella quadri- plicata , dit Lamarck, le prouve suffisamment. D’après M. Kiener, cette espècé ne serait qu'une autre variété du Mitra litterata, dont le Colombella bizonalis serait aussi une variété impor- tante. (3) M. Sowerby, dans son Thesaurus conchyliorum, donne COLOMBELLE, 271 * Desh, Encycl. méth. Vers. t. 2. p. 253, n° 6. * Kiener. Spec. des Coq. p. 50. n° 45, pl. 6.f, 3. 3 a. * Colombella versicolor, Sow. Proc. of Zool. Soc. t. 2. p. 119. * Zd. Sow. Thes, Conch, p. 117. n° 18. pl, 37. Ê. 41 à 46. Habite... Mon cabinet. Petite coquille, ayant des fascies transverses de linéoles brunes verticales ressemblant à des caractères d'écriture, El Longueur : 5 lignes 3 quarts. 11, Colombelle ovulée. Columbella ovulata: Lamk. C. testà ovali, nitidä, transversim et minutissimè striat&, rufo-cas- taned, maculis albis irregularibus sparsis ornatä; spir brevi, ob- tusiuscula. * Desh, Encyel. méth. Vers. t, 2. p. 253. n° 7. * Kiener. Spec, des Coq. p. 40. n° 36, pl. 14. f. 3, * Sow. Thes. Conch. p. 120. n° 27. pl. 37. f. 67.68. 69. Habite... Mon cabinet, Plis dé là columelle obsolètes; bord droit légèrement denté. Longueur : 6 lignes, 12. Colombelle luisante. Columbella nitida. Lamk. (1) C. testé ovato-oblongd, lævi, nitidä, albä, maculis punctisque fulvis : — _ _ —— —— — —— à cette espèce un nom nouveau, celui de Columbell versicolor. M. Sowerby veut justifier ce changement en disant que l'espèce de Lamarck a été établie avec une seule variété, peu impor- tante, dans une espèce qui en contient plusieurs autres; mais ce motif ne paraîtra pas suffisant aux yeux des zoologistes qui adoptent les principes rigoureux de la nomenclature. Si ce pré- texte de changemens, dans les noms spécifiques, était changé en principe, il y a une foule d’espèces qui, déjà établies sur de bonnes observations, devraient changer de nom à mesure qu’elles seront mieux connues, et cela est inadmissible. (1) Plusieurs conchyliologues, et M. Sowerby entre autres, attribuent à cette espèce le Buccinum nitidulum de Linné : en effet, la plupart des caractères assignés par Linné, à son es- pèce, conviennent au Columbella nitida de Laimarck; mais pour nous l'identité n’est pas parfaite, parce que Linné dit : longitu- dinaliter striato-rugosä , ce qui ne peut pas convenir à une co- quille lisse et polie, qui entrerait dans le genre Marginelle si elle avait des plis à la columelle. 272 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. aut rubris irregularibus pictd; spira brevi; columellà subbiplicatä. Lister. Conch, t. 827. f, 49. b. * Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 219. pl. 258. f. 7. * Kiener. Spec, des Coq. p. 39. n° 35. pl. 15. f, r. Sow. Thes. Conch. p. 121. n° 29. pl. 40.f, 162. Colombella nitidula, Sow. Genera of Shells, f, 7. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p.253. n° 5. Habite les mers des Antilles. Mon cabinet. Jolie coquille, très variée dans la disposition et la couleur de ses taches. Longueur : 7 lignes et demie. LEE, 13. Colombelle foudroyante. Columbella fulgurans. Lamk. C, testà ovatd, dorso lævi, basi striata, spadiceo-nigricante; strigis albis longitudinalibus angulato-flexuosis fulmen æmulantibus; spird brevi, obtusä; aperturd ringente, subviolaceä. Petiv. Gaz. t. 49. f. g. 10. Encycl. pl. 374.f. 7. a. b. * Voluta flammea.Var, B.Gmel. p. 3435. n° 2. * Lister, Conch. pl. 827. f. 49e. * Desh, Encycl, méth.Vers, t. 2. p. 253. n° 8, * Sow. Thes, Conch. p. 125. n° 40. pl. 38. f, 94. 95. 96. Buccinum fulgurans. Wood. Ind. Test. Supp. pl. 4. f. 19. Habite... l'Océan Indien ? Mon cabinet. Jolie coquille, remarqua- ble par sa coloration, à bord droit épais, gibbeux, très denté. Ton - gueur : 7 lignes 3 quarts. LI 14. Colombelle rubanée. Columbella mendicaria. Lamk. C. testä ovatä, ventricosé, nodulosä, transversim striatà, tæniis al- ternè nigris et albis Aut larsole cinclä; aperturé subcinnamomeà ; labro crasso, dentato. Voluta mendicaria, Lin. Syst. nat. éd. 12, p. 1191. Gmel. p. 3448. n° 38. Lister. Conch. t. 826. f. 47. Petiv. Gaz. t. 11. f. 5. Gualt. Test. t, 52, fig. E. Knorr.Vergn. 4. t. 16. f. 3. Bona. Martini. Conch. 2. t. 44. f. 460. 461. Encycl. pl. 375. f. 10, a. b. * Voluta mendicaria, Lin. Syst. nat. éd. 10, p. 731. * Voluta mendicaria. Born. Mus. p. 224. * Zd, Schrot. Kinl. t. 1. p. 218. n° 21. * Zd, Dillw. Cat. t. 1. p. 536. n° 82. COLOMBELLE. 273 * Quoy et Gaim. Voy. del'Astr. Zool,t, 2, p. 584. pl. 40.f. 27.28. * Sow. Genera of Shells, f. 4, F Desh, Encyel. méth.Vers.t. 2. p. 254. n° 9. Reeve. Conch, Syst. t, 2. p. 218. pl, 257. f, 4. * Kiener. Spec, des Coq. p. 48. n° 43. pl. 6. f,1.7ra. Habite les mers de l'Inde, Mon cabinet. Petite coquille, comme zébrée par des rubans alternativement blancs et noirs qui la ceignent, Elle est obscurément noduleuse, Spire tantôt obtuse, tantôt plus saillante et pointue. Longueur : 7 lignes 3 quarts. 15. Colombelle tourterelle, Columbella turturina. Lamk. C, testä ovato-turbinatà, supernèé lævigatd, infernè transversim striatà, albä, lineolis punctisque fulvis pictä; spirà brevi; aperturä rin- » * gente subroseé. Encycl. pl. 374. f. 2. a. b. * Desh, Encycl. méth.Vers. t, 2. p. 254. n° 10. “ Kiener. Spec. des Coq. p. 16. n° 13. pl. 1r.f,3. * Sow. Thes. Conch. p. 116. n° 17. pl. 37. f. 38. 39. 40. Habite... Mon cabinet. Ouverture fortement dentée, tant sur la columelle que sur le limbe interne du bord droit, Longueur : 6 lignes et demie. 16. Colombelle ponctuée. Columbella punctata. Lamk. C. testä ovato-turbinatä, infernè transversim striatä, in fundo spa- diceo-nigricante punctis albis laxè dispersis pictä; spirä brevi, ob- tusd; labro crasso, dentato. Petiv. Gaz. t. 18.f,1. Martini. Conch. 2,t, 44, f. 471. Encycl. pl. 374. f. 4. a. b. _ * Columbella fulgurans. Var. Kiener. Spec. des Coq. p. 35. n° 3r. pl7f re. * Desh. Encycl. méth, Vers. t.2, p.255, n° r1, Habite l'Océan Indien. Mon cabinet. Les points blancs de son der- nier tour sont ronds; mais sur la spire, on ne voit que de petites taches blanches et oblongues. Longueur : 6 lignes et demie. 17. Colombelle unifasciale. Columbella unifascialis. C. testä ovatä, infernè transversim striatä, fulvo-rufescente; ultimo anfractu supernè fasciä obscurè albà cincto; spir& breviusculä, obtusä. [6] Var, testä penitis et exquisitè striatà ; fasci& nullä; spirä exser- liuscula. Habite les mers de l'Ile-de-France, Mon cabinet, Quatre plis à la co lumelle, Longueur : 6 lignes un quart Tone X. 18 274 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 18. Colombelle zonale. Columbella zonalis. Lamk. (1) C. testé parvä, ovato-oblongd, transversim striatä, longitudinaliter et obsoletè costulatä, subnodulosä, fasciis alternè albis et nigris cinctä; spiré exsertà. Martini. Conch. 2.t. 44.f. 459. * Voluta costica. Var. à, Gmel, p. 3447. * Schrot, Einl. t. 1. p. 273. Voluta, n° 110. *_ Voluta nana. Dillw. Cat. t. 1. p.536. n° 83. Habite... Mon cabinet. Celle-ci est distincte, par sa forme, du C. mendicaria, sa spire étant presque aussi longue que le dernier tour. Elle lui ressemble d'ailleurs par sa coloration. Longueur : 4 lignes un quart. T 19. Colombelle grande. Columbella major. Sow. C. test& ovatd, medio gibbosä, castancd, albido-punctulatä; spirä breviuscula, pYramidali, acuminatä; anfractibus lævigatis; ultimo maximo, supernè rotundato=turgido, infra spiraliter sulcato; aperturä elongatä, flezuosä, alba, supernè obtusè angulata; labro aibo, intus denticulato; labio columellari supernè callifero, infra plicato-rugoso. Sow. Proc. of Zool. Soc. Lond. 1832. p. 119. Columbella strombiformis. Var. Kiener, Spec. des Coq. p. 3. pl. r. f: ral Columbella major, Sow. Thes. Conch. p. r 10, n° 2. pl. 36. f. 3.4.6. Habite les mers de l'Amérique Méridionale. Presque tous les auteurs cenfondent cette espèce avec le Co/umbella strombiformis de Lamarck. M. Sowerby, le premier, l’a distinguée d’après des caractères constans, dont on saisit bien la valeur lors- qu’on vient à les comparer avec ceux de l'espèce que nous venons de mentionner. Par sa taille et par sa forme, elle se rapproche considérablement du Strombiformis; elle a proportionnellement la spire plus étroite et plus allongée. Les tours sont à peine convexes et ne sont point subanguleux dans le milieu. L'ouverture est. toute blanche ;elle est étroite; son angle supérieur est un peu porté en dehors, comme dans le Strombiformis. Son bord droit est in- (x) Cette espèce avait déjà reçu le nom de 'oluta nana de Dill- wyn, avant que Lamarck la mentionnät: elle doit donc repren- dre son premier nom , et sera inscrite sous celui de Co/umbella nana. < COLUMBELLE, 275 fléchi dans sa longueur, très épaissi en dedans, et chargé d'une douzaine de grosses deutelures, dont les moyennes sont les plus épaisses. La columelle, outre les granulations irrégulières, présente deux plis profonds. Une coloration assez constante vient à l’ap- pui des caractères propres à cette espèce, Sur un fond d’un brun rougeâtre, plus ou moins foncé, toute la base du dernier tour est ornée de fines ponctuations blanches, ou d’un fauve pâle, Vers le sommet des tours, et principalement à l’angle de l'ouverture, il y a quelques grandes taches d’un beau blanc, Cette coquille est longue de 30 millim, et large de 18. + 20. Colombelle de Payta. Columbella Paytensis. Lesson. C, testä oblongä, castaneä, albido maculatä et guttatä; spirä acu- minatä; anfractibus 7, posticè angulatis : ullimo ventricoso, infrà spiraliter sulcato; aperturä latä, oblongä, intùs violascente, su- pernè angulatä; labio externo subflexuoso, subincrassato, intüs denticalato; columell& infrà unituberculatä; labii interni margine ad basin denticulis 6. Lesson, Revue Zool. 1842. p. 184. n° 2. Sow. Thes, Conch, 4° fase. p. 116. n° 16. pl. 36.f, 36. 37. Columbella vaytalida. Kiener, Spec. des Coq. p. 5. n° 3, pl, r.f.2, Habite les côtes du Pérou, Celle-ci est une des plus grandes espèces du genre, Elle est ovale- ventrue, elle a de l’analogie avec le Columbella strombiformis, mais elle s’en distingue par un grand nombre de caractères, Sa spire conoïde compte sept à huit tours creusés, au-dessous de la suture, d’une rigole assez large et peu profonde, Le dernier tour est ven- tru, etil est sillonné à la base. Tout le reste de la coquille est lisse. L'ouverture est allongée, plus large en proportion que dans la plupart des autres espèces. Elle est d’un violet pàie en dedans. = Son bord droit, médiocrement épaissi dans le milieu, porte de grosses dentelures inégales. La columelle présente, à la base d’un bord gauche très court, une rangée de six gros tubercules aplatis; enfin cette columelle présente, vers son milieu, un seul pli assez profond. Toute cette coquille est d’un brun marron foncé, et elle est toute couverte de très fines ponctuations arrondies, d’un blanc fauve, irrégulièrement éparses. Cette coquille a 30 millim. de long, et 17 de large, + 21. Colombelle de Plee. Columbella Pleei. Kiener. €, testà brevi, crassiusculà, lævigatä, albicante, maculis variis auran- tiaco-brunneis pictä; spirä brevi, submucronatä, propè apicem gra- nosä; anfractu ultimo maximo, lævi, ad basir et propè externam 18 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. partem labii externi transversim sulcato; aperturä subsinuosä, pur- purascente roseé, ad basin columella denticulis parvis 5 externis, internis duobus validis. Kiener. Spec. des Coq. p. 24. n° 20, pl. 5.f, 2. Columbella rudis. Sow. Thes. Conch. p. 116. n° 15. pl. 36. f. 33. 34139. 1 Habite Masbate et Dumaguette. On confondrait facilement cette espèce avec le Columbella mercato.- ria. Elle en a toutes les apparences; on pourrait même croire qu’elle constitue une simple variété; mais il suffit d’en observer un certain nombre d'individus pour se convaincre qu’elle doit for mer une espèce toujours distincte. Sa spire, courte et conique, compte sept à huit tours étagés, aplatis, divisés en deux parties à- peu-près égales : l’une supérieure et aplatie, l’autre inférieure, for- mant un angle presque droit avec la première. Le dernier tour est élargi au milieu, atténué à la base, et se termine par une ouverture étroite, sinueuse daus le milieu; le bord droit, infléchi vers le milieu de sa longueur, est très épaissi en dedans; il est garni de petites dents aiguës, dans toute sa longueur. La columelle présente vers la base un pli très profond. Toute la surface de cette coquille est couverte de petits sillous inégaux, subgranuleux. La coloration est assez variable, et elle a beaucoup de rapports avec celle du Mercatoria, tantôt jaunâtre, tantôt brune, avec des points blancs ou des flammules de la mème couleur. Les grands individus ont 27 miilim. de long, et 16 de large. Colombelle rembrunie. Columbella fuscata. Sow. C. testä ovato-acuminatà, medio ventricosä, castaneä, albidä guttu- latä, epidermide fuscäà indutä; spirä acuminatä ; anfractibus 7; ultimo maximo; apertur& elongatä, flexuosd; peritrematis albidi aut violacei medio intus denticulatä; columellæ dimidio inferiore denticulato. Sow. Proc. of Zool. Soc. Lond, 1832. p. 117. Columbella meleagris. Kiener. Spec. des Coq. p. 10. n° 7: pl. 3.f.3. Sow. Thes, Conch. p. 114. n° rr. pl. 36. f. 20. 25. Habite l’Amérique méridionale (Panama, Sainte-Hélène, Monte- Christi). Espèce très voisine, pour la forme et la coloration, du Columbella rustica de Lamarck. On rencontre, parmi les individus de la Mé- diterranée, quelques-uns que l’on pourrait confondre avec le Co- lumbella fuscata, sans quelques caractères constans qui servent à reconnaitre ces espèces. Celle-ci est ovale-ventrue, à spire courte COLOMBELLE, 277 et conique, composée de six à sept tours, dont les premiers sont violacés ; le dernier est renflé dans le milieu, atiénué à la 5ase : il est lisse, comme le reste de la surface. L'ouverture est d'un blane rosé ou violacé : elle est en fente très étroite. Le bord droit, renflé dans le milieu, présente dix ou onze dentelures peu saillantes : les antérieures sont obsolètes, La columelle est épaisse, garnie vers la base d’un petit bord gauche renversé, demi-cireulaire, sur lequel on compte quatre ou cinq dents qui ressemblent à des plis. A l’ex- térieur, cette coquille, sur un fond d’un beau brun marron, est ornée d’un très grand nombre de ponctuations blanches, irrégu- lièrement éparses. Vers le milieu du dernier tour, il arrive souvent que les taches se réunissent et forment une zone transverse de taches blanches irrégulières. Enfin, au sommet des tours, et immée- diatement au-dessous de la suture, se montre une zone dentelée, blanche, qui forme une sorte de collier à plaque triangulaire. Cette espèce est longue de 25 millim.., et large de 14. 7 23. Colombelle aranéeuse. Col/umbella araneosa. Kier. C. testà oblongä, lævigatä, pallescente, strigis maculisque castaneis undatis punctisve albis ornatä; spiræ apice nigricante; anfracti— Bus 6, posticè subnodulosis : ultimo magno, anticè transversim striato; apertur& latiusculà, labio externo extus striato, interno denticulis externis S-9, internis 2-3; canali latiusculo. Kiener. Spec. des Coq. p. 49. n° 44. pl. 9. f. 4. C. bidentata. Sow. Thes. Conch. p. 118. n° 21. pl. 37.f. 53. 54. Habite la rivière des Cygnes à la Nouvelle-Hollande, Par sa forme , cette espece se rapproche du Co/umbella mercatoria, cependant elle est en proportion plus allongée et plus étroite. Sa spire est allongée, conique, noire au sommet, un peu plus courte que l'ouverture, composée de sept à huit tours convexes, lisses, dont le dernier, très atténué à la base est à peine strié à son extré- mité antérieure. L'ouverture est blauche, allongée, étroite. Le bord droit, peu épaissi dans le milieu, porte sur l'épaississement cinq ou six petites dentelures. La co'umelle est presque droite, et pré- sente un pli assez saillant dans le milieu. Sur un fond d’un beau blanc transparent, cette coquille est ornée d'un fin réseau, irrègu- lier, forme de petites linéoles onduleuses qui s'entrecroisent diver- sement. Ces linéoles sont d’un brun fauve plus ou moins fonce. Cette coquille est longue de 17 millim., et large de huit. 24. Colombelle de Duclos. Columbella Duclosiana. ue C. testd ovatä, utrinquè acuminatä, longitudinaliter costatä, satio- 278 HISTOIRE DES MOLLUSQUES,. ratè fuscä, zonis binis pallidioribus; spirä acuminatà ; anfracti- bus 6, vostatis; ultimi magni parte ventrali longitudinaliter cos - tato, interstitiis costarum transversim striatis, dorsali lævigata, anticè transversim striatà ; aperturà latiusculé, fleauosà, nigri- cante; labio externo crasso, intüs denticulis 8-9, posticis majori- bus ; interno posticè callifero ; canali breviter acuminato, subre- flexo; epidermide crassiusculà. Sow. Thes. Conch, p.113. n° 8, pl. 36. f. 15-16. Habite sur les côtes de Malacca, Espèce fort belle, et bien facile à distinguer : elle a un peu l'appa- rence d’une Cancellaire. Elle est cvale-oblongue, renflée dans le milieu. Sa spire, courte et conique, se compose de six tours étroits, sub-anguleux dans le milieu , ornés de côtes longitudi- nales régulières, entre lesquelles se montrent des stries trans- verses , fines et serrées; ces côtes et ces stries diminuent peu-à- peu et disparaissent sur le dos du dernier tour; cependant les stries transverses se montrent à la base de ja coquille, et se con- tüinuent le long du bord droit : celui-ci est épaissi en dedans et en dehors; l'ouverture est étroite, un peu contournée en S; elle est brunâtre, L’épaississement du bord droit est d’un blanc vio- lâtre, et il porte huit à neuf dentelures obtuses, dont les trois ou quatre premières sont les plus grosses, La columelle est sensible ment renflée dans le milieu, et elle est garnie d’une série de tu— bercules très effacés. Cette coquille est d’un beau brun marron foncé, couleur qui est interrompue dans le milieu du dernier tour par une ou deux zones d’un brun plus pâle, Elle est longue de 20 millim. et large de 9. Ÿ 25. Colombelle pâle. Columbella pallida. Desh. C, testä minima ovato-ventricosä, transversim tenuè striatà, alb& vel subflavä, flammulis rubescentibus ad basin pictà ; anfractibus angustis in medio sub-angulatis, longitudinaliter costatis : ultimo supernè tuberculato ; aperturd angustä, albä, sinuosa. Columbeëla nana, Kiener. Spec. des Coq. p. 53. n° 48.pl.r4.f. 4. Habite. La Colombelle zonale de Lamarck devant reprendre le nom de Nana puisque Dillwyn lui avait donné cette épithète, il est nécessaire d'imposer un autre nom au Columbella nana de M. Kiener, Petite coquille qui, par sa forme générale, se rapproche un peu du Columbella mercatoria. Elle est ovale-ventrue. Sa spire est plus courte que le dernier tour ; elle est composée de sept tours sub- anguleux à leur partie supérieure, et sur lesquels sont disposées COLOMBELLE, 279 avec régularité un assez grand nombre de petites côtes longitudi- nales. Sur le dernier tour, un tubercule peu saillant s'élève sur l'angle, et le plus souvent ce tubereule est d’un blanc mat et opa- que, tandis que le reste de la coquiile est d’un blanc jaunâtre et transparent. Outre ces côtes, toute la surface est envahie par un grand nombre de stries transverses, régulières, et obscurément ponctuées, L'ouverture est petite, très étroite, toute blanche, et infléchie en $ italique très allongée, Le bord droit est infléchi dans toute sa longueur, et très épaissi en dedans, et fortement denté, Toute cette coquille est blanche, ou d’un blanc fauve, et les individus qui ont conservé quelque fraicheur sont ornés, à la base du dernier tour, de flammules étroites, d’un fauve rougeûtre, Cette petite coquille a 8 millimètres de long, et 5 de large. + 26. Colombelle des Philippines. Columbella Philippi- narum. Reeve. C. testà ovato-turbinatä, lævi, albä, nigro-undatim variegatä; spirä breviter conicä; anfractibus 7 : ultimo maximo, posticè rotundato- angulato , anticè conico, basi transversim striato ; labii externi medio crassimento, denticulato, labio interno laminam sublevatam columellarem efformante ; canali reflexo. Reeve. Proc. of Zool, Soc. 1842. Id, Conch, Syst. t. 2, p. 218. pl. 257. f, 9. Sow. Thes, Conch. p. 122. n° 31. pl. 37. f. 94. 75. 76. Habite l’ile de Lucon. Espèce conoïde qui, par sa forme, sémblerait rattacher les colom= belles aux cônes : elle est allongée, conique, La spire, pointue, forme à-peu-près le tiers de la longueur totale, Les tours sont étroits, séparés par une suture légèrement canaliculée ; ils sont lisses, et le dernier, atténué à l'extrémité antérieure , porte des sillons transverses à cette extrémité seulement, L'ouverture est blanche, allongée, très étroite. La columelle est à peine creusée dans le milieu, Le bord droit est médiocrement épaissi à l’inté- rieur, justement vis-à-vis de l’excavation de la columelle. Il ré- sulte de cette disposition que les bords de l'ouverture restent parfaitement parallèles, Sur le bourrelet du bord droit se relèvent quatorze ou quinze dentelures, petites et inégales, A l’extrémité antérieure de la coquille se voit une échancrure assez allongée, et relevée obliquement, un peu à la manière des Cassidaires. Sur un fond d’un beau blanc, cette coquille est ornée d’un grand nombre de flammules onduleuses, quelquefois confuses, du plus beau brun. Il y a des individus où ces flammules étant petites et éparses, le HISTOIRE DES MOLLUSQUES. [®) ee] © fond blanc domine; il y en a d'autres où elles s’elargissent , se confondent, et ces individus deviennent presque entièrement bruns. Cette espèce, l’une des grandes du genre, a 28 millimètres de long, et r4 de large. 27. Colombelie splendide. Columbella splendidula. Sowerby. C. testä oblongä, lævi, aurantiacä, maculis albis castaneisque variegatà ; spir& breviusculé, subacuminatä ; anfractibus 5-8, brevibus ; ultimo magno, anticè transversim striato; apertura subfleruosa, alba; labio externo extüs varicoso, margine tenuius- culo; labio interno anticè laminam levatam columellarem in- structo; canali brevi, subreflexo. Sow. Thes, Conch. p. 120. n° 26. pl. 37.f. 65. 66. Habite Manille. Coquille ovale-oblongue, qui, par ses caracteres, se rapproche assez du Columbella semi-punctata de Lamarck ; elle a également des rapports avec le Co/umbella flavida. Elle a la spire moins courte que la premiere, et elle est un peu plus ventrue que la seconde. Sa spire est obtuse, convexe, formée de sept à huit tours, à peine convexes, rentrés les uns dans les autres comme les tuyaux d’une lunette. Le dernier tour est plus grand que la spire : il porte à la base cinq à six côtes transverses, et il y en a quatre ou cinq autres qui se montrent seulement sur la partie extérieure du bord droit ; tout le reste de la coquille est parfaitement lisse, L'ouverture est blanche, très étroite, Le bord droit, renflé dans le milieu, est armé de sept à huit dents, dont les trois moyennes sont les plus grosses, La columelle est épaisse, cylindracée, revètue d’un bord gauche très court, à la base duquel on remarque une rangée de petits tubercules très effacés. La coloration de cette espèce est assez variable. Les deux principales variétés ont été figurées par M.Sowerby. Dans la première, sur un fond d’un jaune fauve, assez foncé, se montrent quelques zones transverses d’un brun noir, dont l’une, entre autres, borde les sutures, Dans les in- tervalles, il y a quelques linéoles blanches onduleuses, ou en zigzag. Dans la seconde variété, les zones brunes sont rem- placées par les inflexions que prennent régulièrement les linéoles blanches ; il y a de plus, vers les sutures, une rangée de grandes taches blanches irrégulières. Cette coquille, assez rare dans les collections, a 20 millim. de long, et 11 de large. COLOMBELLE, 281 + 28 Colombelle de Boivin. Columbella Boivini, Kiener. C, testà ovatä, crassà, lavi, nigrä, albo-guttata ; apice acumi- nato, anfractibus 6-7 , brevibus, tribus ultimis posticè tubercu- latis ; ultimi magni parte ventricali nonnunquäm rugis non. nullis instructo; apertur& latiusculà , posticè angulata, intus albà; margine interno labù externo fusco, denticulato. Kiener, Spec. des Coq. p. 47. n° 42. pl, 11.f. 1. Sow. Thes. Conch. p. 126. n° 43, pl. 38. f. 100. Habite l'Amérique centrale, dans le golfe de Nocoiyo, Tres jolie coquille ovale-ventrue, buccinoïde, à spire courte et co- nique, formée de sept à huit tours, dont les premiers sont lisses, à peine convexes, tandis que sur les derniers s’élève, vers la base, une rangée de gros tubercules coniques, pointus au sommet, Le dernier tour est conoïde, attenué à Ja base, On remarque, à la surface, des stries transverses, peu apparentes , et de Ja base des tubercules part une petite côte longitudinale, qui ne dépasse pas le milieu du dernier tour. L'ouverture est ovale-oblongue. Le bord droit est dilaté, à son angle supérieur, en une oreillette comparable à celle de certains Strombes. Dans le reste de la longueur, le bord droit est épaissi de chaque côté; il est d’un brun vineux en dedaos, et il porte de ce côté uue série de petits plis transverses. La columelle est blanchâtre, cylindracée, poin- tue à la base, et accompagnée d’un bord gauche mince et étroit, Sur un fond d’un brun noirätre, tres intense, toute la surface de cette coquille est parsemée d’un grand nombre de petites taches blanches arrondies, irrégulièrement éparses. Chacun des tubercules est marqué en dessus d’une tache blanche, * Cette jolie coquille est longue de 17 millim., et large de 11. 29. Colombelle fauve. Columbella fulva. Sow. C, testä ovato-subulaté, fulva , epidermide minutissimè reticulatà, indutà ; anfractibus 10, superioribus longitudinaliter costatis ; ultimo infra spiraliter striato, supernè longitudinaliter costato ; aperturæ labio externo dentibusque externis albis. Sow. Proc. of Zool. Soc. Lond, 1832. p. 115. 5ow. Thes, Conch, p. 138. n° 80. pl. 39. f. 148. _ Habite à Panama, sous les pierres. Cette coquille a quelques rapports avec la Colombelle scalarine. Elle est allongée, buccinoïde. Sa spire, pointue, est plus longue que le dernier tour. Ses tours, au nombre de neuf ou dix, sout peu couvexes, mais nettement séparés par uue suture un peu bordée ; ils sont ornés de petites côtes longitudinales, régulieres, elegam- 282 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ment contournées dans leur longueur. Sur les premiers tours, ces côtes sont traversées par de petits sillons transverses qui dispa- raissent sur les trois ou quatre derniers tours ; le dernier est at tenué à la base, strié transversalement ; l'ouverture qui le ter mine est allongée, fort étroite. Le bord droit est à peine épaissi en dedans, et il est pourvu d’un petit nombre de dentelures qui diminuent graduellement vers l'extrémité antérieure. La colu- melle est blanchâtre comme le reste de l’ouverture, et elle est accompagnée d'un bord gauche très étroit, et à peine saillant. Toute cette coquille est d’un brun fauve uniforme, plus ou moins foncé, selon les individus, et souvent elle est ornée sur le dernier tour d’une petite zone blanche qui en occupe le milieu. Les grands individus ont 32 millim. de long, et 12 de large. 30. Colombelle unicolore. Columbella unicolor. Sow. C. testä ovatä, medio ventricosà , castaneä ; anfractibus 6-7, lævi- bus ; suturd profundiusculo ; apertur& latiusculä, ad basin subef- fusé ; canal brevissimé ; labio externo extüs subincrassato | intüs denticulis obsoletiusculis nonnullis. Sow, Proc, of Zool. Soc. 1832. p. 119. Sow. Thes. Conch. p. 133. n° 64. pl. 39. fig. 129. Habite les iles Gallopago. Petite espèce buccinoïde, à spire allongée, conique, composée de six à sept tours convexes, lisses, dont le dernier est finement strié à la base. L'ouverture est petite, courte, rougetre; son bord droit, peu épaissi dans le milieu, est tantôt simple, tantôt pourvu d’un petit nombre de dentelures obsolètes. La columelle est blan- châtre; vers la base elle est garnie d’un petit bourrelet longitudi- nal , au-dessus duquel se relève un bord gauche très court. Cette petite coquille est d'une couleur uniforme, d’un brun corné, plus ou moins foncé selon les individus, Les grands individus ont 14 millim. de long et 6 de large. 31. Colombelle variée. Columbella varia. Sowerby. C. testà oblongä À decussato=costaltà, apice acuminatà ; anfractibus 8-9 fuscis ; albido variegalis | longitudinaliter costatis ; intersti- liis costarum sulcatis ; aperturd subovali ; labii externi eatüs in- crassali margine supernè emarginaio. Saw. Proc. of Zool. Soc, 1832.p. 116. Sow. Thes, Conch. p. 130. n° 54. pl. 116. 117. Habite à Panama , sous les pierres. Très belle espèce, allongée , buccinoïde , à spire pointue, aussi lon- COLOMBELLE, 283 gue que l'ouverture, et à laquelle on compte dix tours nettement séparés par une suture bordée d’un petit bourrelet. Toute cette co- quille est ornée de côtes longitudinales, onduleuses , entre lesquelles on remarque des stries transverses, obsolèles; ces stries dispa— raissent même quelquefois sur le dernier tour, L'ouverture est allongée, étroite, Le bord droit est peu renflé dans le milieu, et il est garni de petits plis peu apparens, La columelle est presque droite, cylindracée, et accompagnée d’un bord gauche étroit et peu apparent. Cette coquille présente un assez grand nombre de va- riétés, Il y a des individus d’un brun fauve uniforme et d’autres marbrés de blanc et de brun, Il y en a aussi qui sont marbrés de brun sur un fond d'un jaune fauve. Cette espèce, assez rare encore dans les collections , a 23 millim. de long et 10 de large. + 32. Colombelle couronnée. Columbella coronata. Sow. C, test oblongo-acuminatä, albà, brunneo-variegatà ; anfractibus 7-8 lævibus, tribus ultimis serie unicä tuberculorum mucronatorum coronatis ; labio externo intüs denticulato. Sow. Proc. of Zool. Soc. Lond. 1832, p. 114. Sow. Thes. Conch. p. 135. n° 70. pl. 39. f. 134. Habite l’isthme de Panama , sous les pierres. Coquille ovale-oblongue , eylindracée, ayant la spire aussi longue que le dernier tour, On y compte sept à huit tours peu convexes , dont les quatre premiers sont lisses, tandis que les derniers sont couronnés par une rangée de petits tubercules pointus. La base de ces tubercules se prolonge en une petite côte obsolète, La co- quille est lisse, si ce n’est à la base du dernier tour, où elle offre des stries transverses peu profondes, L'ouverture est étroite, d’un brun violacé. Le bord droit, épaissi en dedans et en dehors, porte à l'intérieur six dents, qui vont graduellement en diminuant , du sommet jusqu’à la base, La columelle est épaissie, cylindracée, et elle présente à la base d'un bord gauche très étroit une rangée de cinq petits tubercules, La coloration de cette espèce consiste en petites taches irrégulières, quelquefois réticulées, d’un brun foncé, sur un fond blanc, Cette espèce est longue de 20 millim. et large de 9. 33. Colombelle flexueuse. Columbella fluctuata. So- werby. | C. testà oblongud , albä, nigro vel castaneo-maculatä et fluctuatà ; epidermide fuscà ; spiræ apice plerümque eroso ; anfractibus 7, lon- gitudinaliter costatis ; ultimi costis abbreviatis ; aperturä medio 284 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. coarctala ; labio exterrno supernè emarginato, interno infra den- ticulato, Sow. Proc. Zool. Soc. p. 1:10. Sow. Thes, Conch. p. 138. pl. 39.f. 159. Gray dans Griff. Anim. Kingd. pl. 4r.f. 6. Kiener. Spec. des Coq. p. 45. n° 46. pl, o. f. 2. Habite le golfe de Nocoiyo. Très jolie espèce de Colombelle, à laquelle nous rendons le premier nom qui lui a été donné par M. Sowerby. Elle est allongée , sub— cylindracée, Sa spire, à-peu-près aussi longue que l’ouverture, est très pointue au sommet , et ses tours, au nombre de douze , sont étroits, médiocrement convexes et ornés de petites côtes lon- gitudinales assez régulières. Sur le dernier tour , ces côtes des- cendent un peu obliquement jusqu'à la base. L'ouverture est allongée , très étroite et toute blanche, Son bord droit est sensi- blemeut inflechi, et il est médiocrement épaissi en dedans. Sur un renflement assez court, il porte trois ou quatre dents obsole- tes et inégales. La columelle est assez épaisse; elle est accompagnée d’un bord gauche, mince , très étroit, à peine saillant , à la par- tie antérieure duquel on voit une petite rangée de quatre ou cinq petits tubercules. La coloration de cette espèce la rend très re- marquable. Sur un fond d’un brun noir très intense se dessinent avec élégance des lignes blanches très obliques, qui quelquefois s'infléchissent en zigzag. Il y a des individus chez lesquels ces lignes {blanches sont coupées par d’autres non moins obliques, mais qui parcourent la coquille dans un sens opposé. Il en résulte alors un réseau dont les mailles sont trapézoiïdes ; une zone blan- che regne le long de la suture. Cette belle espèce a 22 millim. de long et 12 de large, 7 34. Colombelle buccinoïde. Columbella buccinoides. Sow. C. testä, oblongä, lævi, piceo-nigrä, propè suturas pallidè maculata ; spirä acuminalà ; anfractibus 8; ultimo infr& spiraliter strialo; labio externo extùs subincrassato, intus obsoletè denticulato; apertur margine superiori subemarginatà, canali brevissimo. Sow. Proc. of Zool. Soc. 1832.p. 114. Sow. Thes. Conch. p. 133. n° 63. pl. 39. f. 128. Habite les rivages du Pérou. Coquille allongée, étroite, à spire aussi longue que le dernier tour, composée de 7 à 8 tours, à peines convexes, lisses, dont le dernier seul presente à la base quelques stries obsolètes. L'ouverture est d’un blanc violacé, Son pourtour est d'un brun assez foncé. Le bord COLOMBELLE. 285 droit est à peine infléchi en dedans et peu épaissi, et les dente- lures à peine apparentes qui s’y trouvent sont au nombre de quatre ou cinq. La columelle est cylindracée, pourvue d’un bord gauche très mince et à peine apparent. Cette coquille se distingue parti- culièrement par sa coloration, qui est d’un brun noir très foncé, sur lequel se dessinent deux rangées de petites taches blanches, l’une sur le milieu du dernier tour, l’autre pres de la suture, Cette espece à 17 millimètres de long, et 7 de large. + 35. Colombelle jaune. Colum!ella lutea. Quoy. C. testä ovato-conicà ; apice peracutä, lævi basi striatä, flava ; colu- mellé tantisper rugosa. * Quoy et Gaim. Voy. Astrol. t, 2. p. 586. pl. 40. f, 23, 24. * Kiener. Spec. des Coq. p. 3r, n° 27. pl. 16.f. 3 à . Habite les iles de la mer du Sud ? Cette espèce ressemble beaucoup, pour la forme, au Buccin semi- convexe; mais sa couleur est bien différente, puisqu'elle est d'un jaune clair uniforme. Elle est allongée, conique, à spire très poiatue, lisse, excepté le dernier tour, qui présente quelques stries transverses à sa base. Le bord droit est arrondi sans renflement, et la columelle a quelques plis transverses qu’on ne voit bien qu’à la loupe. Le canal s’allonge, et se recourbe un peu plus que dans les autres espèces. Cette coquille est longue de 22 millim., large de 3. 7 36. Colombelle terpsichore. Columbella terpsichore. So- werby. C. testä oblongä, crassiusculä, costellatà, albicante, maculis strigilis- que fuscis concinnè ornatä; spir& pyramidali, snbacuminatä, apice obtusiusculo ; anfractibus 6, lævibus, primis longitudinaliter costel- latis : ultimo primim costellato, deindè lævigato, posticè tuberculis parvis instructo, ad basin spiraliter tenuiter suleato ; aperturä latiusculà, labio externo intus denticulato (nullo modo tumido), rugis ad basin columellæ parvis. Sow. Gener, of Shells. f. 6. Reev, Conch. Syst, t. 2. p. 219. pl. 258.F,6. Kiener. Spec. des Coq. p. 58. n° 52. Sow. Thes. Conch. p. 126. n° 42. pl. 38. f. 98. 99. Habite les Iudes occidentales. Très jolie espèce qui se rapproche du Columbella lyra de M. So- werby, ainsi que du Lineolata de M. Kiener. Si l’on s'en rappor- lait aux figures que donne M. Sowerby de celte espèce, dans les deux ouvrages que nous avons cités, on trouverait de notables dif- 286 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. férences avec la coquille figurée par M, Kiener sous le même nom; mais il en existe de non moivs grandes entre la figure du Genera et celle du Thesaurus, et nous concluvns naturellement que cette co- quille est très variable ; s’il en était autrement, on pourrait croire que plusieurs espèces différentes ont été représentées sous un même nom. La Colombelle terpsichore appartient au groupe des espèces Buccinoïdes. Elle est allongée, la spire est presque aussi longue que le dernier tour, et est composée de 9 àro tours convexes, sensible ment étagés, et sur lesquels sont disposées avec régularité des côtes longitudinales, droites, qui se correspondent régulièrement du sommet à la base. L'ouverture est petile, étroite, d’une teinte vio- lette très pâle. Le bord droit, peu épaissi en dedans, présente un petit nombre de plis qui ne sont bien apparens que dans les vieux individus. Le dernier tour est atténué à la base; il présente de ce côté, des stries transversales fines et serrées. La coloration de cette coquille la rend très élégante. Sur un fond blanc jaunâtre, les premiers tours sont ornés de deux rangées de points, d'un brun très intense, placés, l’une à la base, l’autre au sommet. Sur le der- nier tour, il y a quatre, quelquefois cinq rangées de ces ponctua- tions, et elles alternent avec des points d'un blanc pur et opaque, d'une autre nuance que le blanc du reste de la coquille. Cette jolie espèce, rare encore dans les collections, a 20 millimètres de long et 10 de large. 37. Colombelle rougeâtre, Columbella rubicundula. Quoy. C. test ovato-conicd, apice crassiusculà, transversim striat& ; fusco- rubente, epidermide piloso tectä; anfractibus turriculatis. Quoy et Gaim. Voy. Astr, t, 2. p. 588. pl. 40. f. 25-26. Kiener. Spec, des Coq. p. 30. n° 26. pl. 16. £. 7. Habite Tonga-tabou. Coquille conique, un peu ventrue, dont le canal assez allongé est recourbé, le sommet épais, ‘pointu, les tours ‘de spire saillans, turriculés un peu, comme dans les Mitres, avec lesquelles plusieurs espèces de Colombelles ont la plus grande ressemblance, Il en est même dont la connaissance seule de l’animal peut indiquer le genre. Notre espèce est striée assez largement en travers. Les sil- lons sont à peine visibles au commencement de la spire. Ce sont eux qui forment les bourrelets de la columelle, Sa couleur est un rouge brun uniforme, assez vif, recoouvert par un épiderme sca- rieux, poilu sur le relief des stries, L'ouverture est resserrée et rouge violacé. Cette coquille est longue de 20 millim., et large de 10. COLOMBELLE. 287 + 38. Colombella unizonale. Columbella unifasciata. SOW. C. testä oblongo-pyramidali, lævi, castaneo-nigricante ; anfracti- bus sex medio spiraliter albido unifasciatis ; apertur& brevius- culà ; peritremate intüs denticulis nonnullis. Sow. Proc. of Zool, Soc. Lond. 1832, p. 114. Sow. Thes. Conch. p. 133. n° 65. pl, 39.f, 130. Columbella unizonalis. Gray Becch. Voy. Zool. Habite à Valparaiso. Très petite espèce, ovale-conique, buccinoïde , toute lisse, si ce n'est à Ja base du dernier tour, où elle est finement striée, L'ouverture est pelite, subquadrangulaire : elle est d’un blanc violacé; son bord droit, médiocrement épaissi, porte un petit nombre de den- telures, et l’on voit sur la columelle quatre ou cinq petits tuber- cules qui simulent assez bien les plis des Mitres, Cette petite coquille est d’un brun marron foncé, et elle est ornée , sur le mi- lieu du dernier tour, d'une petite zone étroite et très nette, d’uu blanc jaunâtre. Elle est longue de 8 millim., et large de 3 et demi, + 39. Colombelle à petites rides. Columbella rugulosa. Sowerby. C. testä obovatä, rugulosä , crassä ; violaceo-nigricante, fasci& an- ticä maculisque parvis albidis ornatä ; anfractibus 5, longitudina- liter costatis, tenuiter densatim striatis, Striis anticis fortioribus ; apertur& latiusculä, dentibus internis labii externi paucis, majus- culis. Sow, Thes. Conch. p. 133. n° 66, pl. 39. f, 13. . Habite l'ile de Chatham. Coquille buccinoïde, ovale-oblongue, ayant la spire courte, convexe et obtuse, Cette spire se compose de cinq à six tours, peu cou- vexes, sur lesquels sont disposées, sans beaucoup de régularité, de petites côtes longitudinales, un peu arquées dans leur lon- gueur. Ces côtes sont quelquefois interrompues par des espaces lisses. On remarque aussi à la surface un assez grand nombre de stries transverses, régulières, rapprochées et très peu profondes, L'ouverture est petite, d’un brun violâtre, quelquefois livide, Le bord droit porte en dedans cinq dentelures obtuses, blanchâtres. La columelle est épaisse, simple, et revêtue d’un bord gauche peu saillant, sur lequel il y a quelques rides. La coloration de cette espèce est assez variable. Il y a des individus d’un brun presque 288 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. noir, et ornés sur le dernier tour d’une petite fascie transverse, blanchâtre ; chez d’autres la fascie moyenne est plus large, ei elle est irrégulièrement découpée sur ses bords; de plus, dans l’in- tervalle des stries, il y a souvent des points d’un blanc bleuâtre, Cette petite espèce, assez commune, a 12 millim. de long, et 6 de large. T 40. Colombelle scalarine, Columbella scalarina. Sow. C. testä ovatd, longitudinaliter costaté, apice pyramidali ; anfracti- bus 8-9 superné contabulatis, longitudinaliter costatis, interstitiis costarum decussatis; costis ad basin continuis ; aperturä coarc- tatä, supernè emarginatä; peritremate intüs denticulato, denticulis majoribus superioribus. Sow. Proc. of Zool. Soc. Lord. 1832. p. 116. Sow. Thes, Conch. p. 130. n° 55. pl. 39. f. 118. Habite Panama, sous les pierres. Cette coquille a beaucoup de rapports avec le Columbella varia ; elle s'en distingue cependant d’une manière très nette. Elle est allon- gée, buccinoïde ; sa spire est très pointue, et l’on y compte neuf tours étroits, peu convexes, et nettement séparés par un petit re- bord qui accompagne la suture. Toute la coquille est ornée de côtes longitudinales droites, non infléchies, sur fesquelles passent un petit nombre de fins sillons transverses qui forment un réseau sur les premiers tours, et qui disparaissent insensiblement sur les derniers ; cependant il en reste un certain nombre à la base ; ils sont même généralement plus gros que ceux des premiers tours. L'ouverture est étroite, blanche en dedans. Le bord droit, peu épaissi, porte quatre grosses dentelures. La columelle présente, à l'origine du bord gauche, sept à huit tubercules arrondis, d’un blanc rougeûtre. Cette coquille, sur un fond d’un blanc jaunätre, est ornée sur le dernier tour de deux fascies inégales, d’un brun assez foncé. Il y a des individus qui sont bruns et ornés, dans le milieu du dernier tour, d’une seule fascie blanchätre, l Cette belle espèce a 21 millim. de long, et 14 de large. + 41. Colombelle élégante. Columbella elegans. Sow. C. testà elongeto-subulatä, albä, fusco-variegatä et reticulatä, epi- dermide tenui fulva indutd; anfractibus x1-12 primis lævibus, cæ- teris longitudinaliter costatis ; ultimo infrà spiraliter sulcato; labio externo incrassato; peritremate subreflexo, supernè intüs emargi- nalo, demüm dentibus nonnullis internis; labio interno lamellari; canali incrassato. Sow. Proc, of Zool. Soc. Lond, 1832, p.114. COLOMBELLE, 289 « Kiener, Spec. des Coq. p. 56. n° 50. pl. 12. f. o. d Sow. Thes. Conch. p. 136, n° 74. pl. 39. f. 139. Habite Guacamayo, dans l'Amérique centrale, Coquille allongée, étroite, blanche, variée de fauve et réticulée ; épi- derme léger, jaunâtre. La spire porte onze ou douze tours : les pre - miers sont lisses, les autres couverts de côtes longitudinales ; le dernier est sillonné en dessous. Le bord droit est épaissi ; le con- tour de l’ouverture est réfléchi en dessous, marginé à l’intérieur, et garni de quelques dents. Le bord gauche est lamelleux, Le canal terminal a ses bords épaissis, Cette coquilie a 36 millim, de long, et 13 de large. + 42. Colombelle aïbine. Columbella albina. Kiener. C. testä oblongo-acuminatà, lævi, albidé, coloribus variis ornatà ; spiré elongatiusculä, anfractibus 9, breviusculis, subcylindraceis : ultimo magno, antè suturam tumidiusculo, posticè nonnunquäam subtuberculifero; apertur& breviusculä, latiusculä; labio externo subincrassato, intüs denticulato; canali brevi, lato. Kieuer, Spec. des Coq. p. 32. n° 38. pl. 13. f, 4. Sow. Thes. Conch, p. 123. n° 34. pl: 38. f, Sr. 82. Habite Puerto-Galero, ile de Mindoro. Espèce facile à distinguer, et qui ne manque pas d'analogie avec une coquille fossile que l’on rencontre quelquefois dans les faluns de la Touraine. Elle est allongée, étroite. La spire est aussi longue que le dernier tour; elle est pointue ; les tours sont aplatis et net- tement séparés par un bourrelet convexe et une suture assez en- foncée, L'ouverture est très petite et fort étroite; elle est blanche en dedans; son bord droit est épaissi en dedans, et il porte, dans sa longueur, cinq à six dentelures, dont les quatre premières sont les plus grosses, La columelle est cylindracée, épaisse; elle à un pli oblique vers la base, et elle porte ordinairement trois ou quatre petits tubercules alignés dans la direction longitudinale, Toute cette coquille est polie, brillante, sans stries, si ce n’est vers la base du dernier tour, Elle est blanche et ornée de deux ou trois fascies transverses, jaunätres, d'un brun verdâtre : ces fascies sont com— posées de taches interrompues et sont très variables, quant à leur largeur et à la disposition des taches, Cette coquille est longue de 18 millim., et large de 7. + 43. Colombelle tachetée. Columbella maculosa. Sow. C. testà oblongo-subulaté, albidä, irregulariter fulvo maculatä; spirä acuminato-pyramidali ; anfractibus 9-10; primis 7-8 lævigatis; Tome X, 10 290 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. cæteris tuberculorum serie unicä coronatis; ultimo serie allerd âd jectä; aperturä brevi, canali subrecurvo. , Sow. Proceed, of Zool, Soc. Lond. 1832. p. 116. Sow. Thes, Conch. p. 135, pl. 39. f. 135. Häbite les rivages de l’Améfique centrale. Celle-ci est très allongée et fort étroite, Sa spire, très pointue, compte douze tours, dont les neuf premiers sont entièrement lisses, tandis que sur les trois derniers, il y a une rangée de tuber- cules subspiniformes au sommet; un second rang de tubercules semblables existe sur le dernier tour, un peu au-dessous du pre- mier, L'ouverture est allongée, très étroite. Le bord droit est peu épais; il est garni en dedans, de trois ou quatre plis, et il présente à sa partie supérieure une petite échancrure comparable à celle des Pleurotomes. La columelle est droite, cylindracée et revêtue d’un bord gauche court et assez épais. Sur un fond blanc, cette coquille est ornée de marbrures fauves ou brunâtres. Elle est longue de 25 millim., et large de 8. Ÿ 44. Colombelle turriculée. Columbella turrita. Sowerby. C. testä elongato-pyramidatà ; spirä subulatä; anfractibus 10 albidis Jusco reticulatis ; et propè suturam articulatis ; aperturé oblongä supernè acuminatä, subcanaliferd; labio externo incrassato ; peri= tremate albo, subreflexo, intüs lævi ; columellé arcuata. Sow. Proceed, of Zool. Soc. Lond. 1832. p. 115, Sow. Thes. Conch. p. 135. n° 93. pl. 39. f. 137. 158. Habite les rivages de l'Amérique centrale. Très belle espèce, allongée, subturriculée, à spirelongue et pointue, composée de 12 ou 13 tours à peine convexes, qui paraissent lisses, mais qui, examinés sous un grossissement suffisant, se montrent chargés d’un très grand nombre de stries transverses , excessivement fines, un peu onduleuses, ou plutôt tremblées. Par son dernier tour, cette espèce se rapproche un peu du Columbella lanceolata ; en effet, il y a, à l’opposite de l’ouverture, un indice de varice, et le bord droit est très saillant en dehors, tandis qu’en dedans il est simple, et non renflé, comme dans le plus grand nom- bre des Colombelles. Toute l'ouverture est du plus beau blanc. La columelle, régulièrement arquée dans sa longueur, se prolonge en un canal court, relevé vers le dos, et terminé par une échancrure profonde. La coloration de cette espèce consiste le plus ordinaire- ment en fines linéoles, d’un brun noir, en zigzag, formant des angles très aigus; elles sont serrées quelquefois à ce point que la coquille paraît être brune. M. Sowerby a figuré une variété re- COLOMBELLE. 291 rarquable qui, sur un fond d’un blanc jaunâtre, est ornée de linéo- les brunes très fines ; très régulières , mais peu apparentes à cause de leur finesse. Cette belle espèce a 30 millim, de long et 1 1 de large, La variété est un peu plus grande. 7 45. Colombelle dorsale. Columbella dorsata. Sowerby. C, test oblongo-pyramidali, alba, lineis irregularibus, flexuosis, con- fertis, castaneis obtectä; anfractibus 8 lævibus, supernè turgidulis ; ultimi lateribus inflatis, dorso prominente ; suturä distinctä; aper- turä angustà, fexuosä, albä; peritremate extùs incrassato ; labio columellari exarato, Sow. Proc. of Zool. Soc. Lond. 1832. p. 120. Sow. Thes. Conch, p. 136. n° 75. pl. 39. f. 140. r4r. Habite les rivages de la Colombie, Cette espèce est du voisinage du Columbella lanceolata. Elle à la spire allongée, pointue, aussi longue que le dernier tour; celui-ci est gros; subglobuleux, dilaté latéralement, non-seulement par l’é- paississement considérable du bord droit, mais encore par une sorte de grosse varice éloignée de l’ouverture, On trouve de plus, sur le milieu du dos, une grosse gibbosité; aussi quand on regarde cette coquille par la base, le milieu du dernier tour a un profil triangulaire, L'ouverture est singulière, elle est toute blanche, Son angle supérieur est long et étroit. Le bord droit, médiocre- ment épaissi en dedans, porte 4 ou 5 dentelures oblongues et peu saillantes, La çolumelle est droite, elle est accompagnée d’un bord gauche, appliqué, peu épais, et subitement interrompu vers le mi- lieu de la longueur totale de l’ouverture, Cette coquille semble toute brune; lorsqu'on l’examine à la loupe, on voit que cette coloration est due à un grand nombre de linéoles onduleuses , très rapprochées, sur un fond blanchätre ou brunâtre. Cette espèce, assez rare encore dans les collections, à 25 millim, de long et 12 de large. + 46. Colombelle recourbée. Columbella recurva. Sow. C.testä oblongü, turrit&, fulva ; spir& acuminato - pyramidali ; anfractibus 10-11; priniis 6 longitudinaliter costatis ; cæteris serie tuberculorum unicä instructis ; ultimi dorso subgibbo ; parte inferiore transversim striatä ; aperturæ elongatæ canali longius - culo, recurvo ; labio externo reflexo, incrassato. Sow, Proc, of Zool. Sue, Lond, 1832. Dr 110 Sow. Thes, Conch, p. 139. n° 84. pl. 40, p. 152. Habite les rivages de l'Amérique méridionale, 19. 292 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Celle-ci avoisine plus qu'aucune autre le Columbella lanceolata de Sowerby. Elle est allongée, étroite. Sa spire, très pointue, est formée de dix tours, dont les premiers, à peine convexes, sont chargés de petites côtes longitudinales. Sur les quatre derniers, ces côtes sont plus largement espacées, et elles portent, vers le milieu de leur longueur, un tubercule assez gros et blanchätre. Sur le milieu du dos du dernier tour, se trouvent trois petits tubercules, rapprochés, après une petite interruption des tuber— cules des tours précédens. L'ouverture est très étroite, contour- née en S italique très allongée : elle est blanche en dedans. Le bord droit est jaunâtre, épaissi de chaque côté. Le bourrelet in- térieur est dénué de dents. La columelle est gonflée dans le mi- lieu de sa longueur, et elle est accompagnée d’un bord gauche, étroit, épais et peu saillant. Le dernier tour se termine en un canal très étroit, relevé vers le dos, terminé par une échancrure oblique, dont une des lèvres, celle qui prolonge la columelle, est la plus longue, Cette coquille est d’un brun rougeätre uniforme. Elle est longue de 30 millim., et large de 12. 4 47. Colombelle bossue. Columbella gibberula. Sow. C. testä ovalo-pyramidali; spir& subulatä ; anfractibus 8-9, pal- lidis, brunneo nubeculatis, ultimi dorso supernè gibberulo , ad utrumque latus varicoso ; apertur& breviusculä ; peritremate in- crassato , expanso, intüs denticulis nonnullis ; labio interno su- pernè calloso, medio areuato; cana!li brevi, reflexo. Sow. Proc. of Zool. Soc. Lond, 1832. p. 115. Kiener. Spec. des Coq. p. 44. n° 39. pl. 15.f, 3. Sow. Thes, Conch. p. 136. n° 96. pl. 39. f. 142. 143. Habite les rivages de l'Amérique méridionale et centrale. Espèce très singulière, qui, par sa forme générale, se rapproche du Columbella dorsata de Sowerby, et est constamment plus petite. Sa spire est allongée-pointue, subturriculée, composée de huit tours aplatis, à suture simple, et faiblement canaliculés. Le dernier tour diffère des précédens, non-seulement parce qu'il s’aplatit latéralement, mais encore par une grosse gibbosité, qu'il porte sur le milieu du dos. L'ouverture est petite, étroite, un peu en forme de losange. Le bord droit est très épaissi en dehors ; en de- dans il est un peu renflé, et il est à peine dentelé; ce bord droit s'appuie, par son sommet, sur une grosse callosité blanche qui appartient à la columelle. Celle-ci est cylindracée, simple, poin- lue à son extrémité antérieure, et accompagnée d’un bord gauche MITRE. 293 blanc, étroit, mais très épais, Toute la coquille est lisse, si ce n’est à Ja base du dernier tour, où il y a quatre ou cinq stries transverses, La coloration de cette espèce consiste en un réseau de ponctuations ovalaires blanches, sur un fond d’un fauve jau- nâtre päle, On remarque aussi une linéole d’un brun rougeätre, sur la gibbosité dorsale, immédiatement au-dessous de la suture, Cette curieuse espèce à 14 millim, de long, et 7 de large. + 48. Colombelle lancéolée. Columbella lanceolata. Sow. C, testà oblongä , turritä, albid& fulvo variä ; spirä acuminato-py- ramidali; anfractibus 10-19 ; primis 6-7 lœvigatis; cæteris serie unicé tuberculorum instructis ; ultimi dorso subgibbo , parte in- feriore transversim striatä ; aperturæ elongatæ canali breviusculo, subrecurvo; labio externo incrassato, variciformi, Sow. Proc. of Zool, Soc. Lond, 1832. p. 116. Kiener. Spec. des Coq, p. 43. n° 38. pl. 15, f. 2. | Sow. Thes, Conch. p. 139. n° 85. pl. 40. f, 153, 154. 155. Habite les îles Gallopagos. Coquille fort remarquable, allongée, étroite, à spire pointue, pres- que aussi longue que le dernier tour : cette spire est d’un brun noirätre au sommet, Les premiers tours sont chargés de plis lon- gitudinaux, qui se changent peu-à-peu en côtes, sur chacune des- quelles s'élève un tubercule; ces tubercules forment un angle sur le milieu de chaque tour. Sur le dernier, les côtes disparaissent, les tubercules eux-mêmes ne sont plus qu'au nombre de deux : l’un, oblique, opposé à l'ouverture; l’autre, gros et obtus, situé au milieu du dos; par cette disposition, le dernier tour devient réellement triangulaire. L'ouverture est longue et étroite; elle est blanche, si ce n’est à Ja base où elle est jauuâtre ou brunâtre. Le bord droit est très épais en dedans, mais il est dénué de den- telures, si ce n’est dans quelques individus, où l’on en voit quel- ques-unes de très obsolètes, La columelle est simple, elle est revé- tue d’un bord gauche, qui s'élargit en une callosité qui, comme dans les Nasses, occupe une partie du ventre du dernier tour. Sous un épiderme d’un brun verdätre et qui est singulièrement découpé en un réseau très fin, la coquille est blanchâtre, quelque- fois linéolée, assez souvent marbrée de fauve, Cette espèce remarquable est longue de 37 millim. et large de 15. 294 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. MITRE. (Mitra.) Coquille turriculée ou subfusiforme, à spire pointue au sommet, à base échancrée et sans canal. Columelle char- gée de plis parallèles entre eux, transverses, et dont les inférieurs sont les plus petits. Bord columellaire mince et appliqué. Testa turrita vel subfusiformis, apice acutä, basi emar- ginata ; canali nullo. Columella plicata : plicis omnibus pa- rallelis, transversis ; inferioribus minoribus. Labium colu- mellare tenxe, adnatum. Les Mitres forment un genre tres naturel, nombreux en es- pèces, et qui est bien distingué des Volutes. Non-seulement elles en diffèrent par une forme plus allongée, la plupart étant tur- riculées ou subfusiformes, mais en outre par des caracteres précis. En effet, les Mitres diffèrent constamment des Volutes: 1° parce que le sommet de leur spire est véritablement pointu, et non terminé en mamelon; 2° parce que les plis de leur coilumelle vont insensiblement en diminuant de grandeur vers le bas, de manière que les inférieurs sont toujours plus petits que les au- tres. Ces plis sont transverses et tous parallèles entre eux. Ici, le bord columellaire existe: il est mince, appliqué, et quelquefois ne paraît que vers la base de la columelle. Le drap marin n'est pas non plus entièrement nul dans les Mitres, car j'en possède plusieurs qui en sont encore munies. Quoique les Trachélipodes qui produisent ces coquilles ne soient pas encore connus, leurs rapports prochains avec ceux qui forment les Volutes indiquent qu'ils doivent être aussi privés d’opercule. Les Mitres sont agréablement variées dans leurs couleurs. Elles vivent, comme les Volutes, dans les mers des pays chauds. Parmi les espèces connues de ce genre, plusieurs sont rares, précieuses et fort recherchées. En France, les conchyliolo- gistes nomment Minarets celles qui sont grêles, allongées, fort pointues. MITRE: 295 On en connaît un assez grand nombre d'espèces dans l’état fossile, et même dont les analogues vivans n’ont pas été ob- servés. [ Lorsque Lamarck sépara le genre Mitre des Volutes de Linné, il se laissa guider par les caractères extérieurs des co- quilles des deux genres. En effet, malgré leur analogie, on re- marque entre elles des différences constantes, non-seulement dans la forme générale, mais encore dans la disposition des plis de la columelle, Lorsque l'observation se borne à un petit nombre d’espèces, lorsque surtout on néglige les espèces fos- siles, les caractères du genre Mitre paraissent d’une constance suffisante. pour prendre beaucoup d'importance, malgré leur peu d'apparence. Le caractère dominant qui sépare les Mitres des Volutes consiste en ce que, dans le premier de ces genres, les plis columellaires vont graduellement en diminuant d’ar- rière en avant, tandis que, dans les Volutes, ces plis diminuent d'avant en arrière, par conséquent, dans un sens diamétrale- ment opposé. Si à ce caractère on joint celui de la forme exté- rieure, plus cylindracée dans les Mitres que dans les Volutes, on trouve la limite des deux genres d’une manière nette et tranchée ; mais si l’on vient à rassembler les espèces vivantes et fossiles des deux genres que nous comparons, on verra, d’un côté , les Volutes s’allonger et prendre la forme extérieure des Mitres, et d’un autre, un certain nombre de coquilles ambigués, qui, en prenant des formes plus trapues, ont les plis columel- laires égaux entre eux, et ne pourraient appartenir ni à l’un ni à l’autre des genres en question, si on admettait leurs caractères en toute rigueur. Il est évident pour nous que ces espèces à plis égaux, dont les formes participent à-la-fois de celles des Volutes et des Mitres, établissent le passage entge les deux genres, et font voir que Linné, en les réunissant, avait montré, comme à son ordinaire, une grande sagacité. Avant de décider si ces deux genres devaient être maintenus dans une méthode naturelle, les zoologistes sentaient le besoin d'appuyer leur opinion sur des faits plus importans. Adanson avait fait connaître l'animal d'une Volute, mais celui des Mitres n'avait point été mentionné, et personne n’en ayait donné de figures. MM. Quoy et Gaimard, dans leur second voyage de circumnavigation, furent les premiers 296 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. qui donnèrent des figures et des descriptions de plusieurs espèces de Mitres, dont ils observèrent les animaux. D'après ces savans voyageurs, les Mitres sont des animaux extrêmement apathi- ques, qui marchent sur un pied petit et étroit, peu épais, dilaté en avant dans quelques espèces. La tête que porte l’animal est très petite; elle est en forme d’un grand Y, dont les tentacules formeraient les deux branches : ces tentacules sont gréles, coniques, pointus a sommet; les veux n’y occupent pas li même place; leur position paraît varier, selon les espèces: ainsi ils sont, à la base des tentacules, dans les Mitra marmorata, episcopalis, zebra, nigra etretusa, d’aprèsles figures de MM. Quoy et Gaimard ; ils sont placés plus en avant, vers le tiers ou le mi- lieu de la longueur, dans les Mitra concvula, adusta et rugosa. Quant à nous, qui avons observé plusieurs espèces de la Méditerranée, nous avons toujours trouvé des tentacules courts, subcylindracés, pédiculés à la base, le pédicule remontant jus - que vers le tiers de la longueur du tentacule, et soudé dans toute sa longueur ; le point oculaire est placé au sommet du pédicule. Une particularité bien remarquable, dans l’orga- nisation du genre qui nous occupe, c’est que l’animal est pourvu d’une trompe dont la longueur excède de beaucoup celle de tous les autres Mollusques. Dans la Mitre épiscopale, par exem- ple, la trompe a au moins uue fois et demie la longueur de la coquille ; elle est cylindracée dans presque toute sa longueur ; son extrémité libre se termine en un renflement ovalaire, fendu dans une partie de sa longueur, et dans lequel se trouve un su- çoir. Le manteau revêt l’intérieur de la coquille, comme dans tous les autres Mollusques, et il se prolonge en avant en un ca- nal charnu plus ou moins long, cylindrique, qui, passe par l’é= chancrure de la coquille, et qui sert à porter l’eau dans la ca- vité branchiale. MM. Quoy et Gaimard ont observé combien les animaux des Mitres sont apathiques: ils en ont eu de vivans pen- dant plusieurs jours, et il leur fallait un temps considérable de tranquillité pour les décider à se mouvoir. Pendant cette im- mobilité, ces animaux se contentent de lancer leur longue trompe dans différentes directions , pour reconnaitre, à ce qu’il paraît, les corps qui les envircunent, et peut-être chercher leur nour- riture, sans se donner la peine de se déranger. MITRE, 297 Depuis la publication de louvrage de Lamarck, les espèces du genre Mitre se sont considérablement accrues. Ce n’est point en exagérer le nombre, que de le porter à 250 espèces vivantes, et il est à présumer que ce nombre s’accroitra encore, car il n’est presque point de collections, où l’on n’en remarque quelques espèces nouvelles. Quant aux espèces fossiles ;! elles sont moins nombreuses; nous en comptons 70 environ, ce qui porte au moins à 320 les espèces actuellement connues, dans le genre qui nous occupe. À mesure que nous avons étudié la synonymie des espèces aujourd’hui inscrites dans les ouvrages, nous nous sommes aperçu d’un assez grand nombre d'erreurs que nous avons cherché à rectifier dans les notes. Nous nous sommes attaché particulièrement à l'ouvrage de M. Kiener, dans lequel nous recherchons avec empressement les espèces de Lamarck. Malheureusement ici, comme dans plusieurs des genres que nous avons déjà annotés, l'ouvrage de M. Kiener laisse de fà- cheuses lacunes. C’est pour cette raison que nousn’avons pu don- ner de renseignemens sur cinq ou six espèces de Lamarck. Nous espérions rencontrer ces renseignemens dans l’ouvrage que pu- blie M. Kuüster. Ce naturaliste s’est malheureusement trop atta- che à suivre l'ouvrage de M. Kiener, et s’est borné à faire copier les figures des espèces qu'il re possédait pas, et n’a fait aucune rectification, soit dans les déterminations spécifiques, soit dans la synonymie de l’auteur qui lui a servi de guide.] ESPÈCES. 1. Mitre épiscopale. Mitra episcopalis. Lamk. (1) M. testà turritä, lævi, albà, rubro-maculatà : maculis inferioribus quadratis transversim seriatis : superioribus irregularibus; anfrac- tuum margine superiore integro; columellà quadriplicata ; labro posticè denticulato. (1) Peut-être faudra-t-il distinguer comme espèce une co- quille que l’on confond avec celle-ci; elle est cependant tou- jours plus petite, en proportion plus étroite : elle n’est pas le Jeune âge, elle n’en a pas la forme et le peu d'épaisseur ; au lieu de huit ou neuf séries transverses de taches que porte le der- 298 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Voluta episcopalis. Lin, Sysfe nat. éd. 12. p. 1193. Gmel. p. 3459. n° 94. Lister. Conch. t. 839. f. 66. Bonanni. Recr. 3.f. 120. Rumph. Mus, t. 29. fig. K. Petiv. Amb, t. 13. f. 1r. Gualt, Test. 1, 53. fig. G. D'Argenv. Conch. pl. 9. fig. C. Favanne, Conch. pl. 3r. fig. C 2. Seba. Mus. 3. t. 5r. f, 8-19. Knorr. Vergn. 1. t. 6. f. 2. Regenf. Conch, 1. t. 3.f. 33. + Martini. Conch. 4.t. 147. f, 1360. 1360 a. Encycel. pl. 369. f. 2 et 4. Mitra episcopalis. Ann. du Mus. vol, 17. p. 197. n°1. * Swain. Zool. illus, 2° série. t. 2. pl. 4. * Uesh. Éncycl. méth. Vers. t. 2. p. 449. n° 4. * Wood. Ind. Test. pl. 121. f. 143. * Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 252. pl. 279. f. r. * Kiener. Spec. des Coq. p. 3. n° r. pl. 1. f. 1. * Küster. Conch. Cab. mitra, p. 34, n° r. pl. 7. f. 9-10. * Knorr. Deli. nat. Select. t. 1. Coq. pl. BIII. f. 3. * * Swammerd, Biblia nat. pl. 7. f. 4. Voluta mitra episcopalis. Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 732. Lessons on Shells. pl. 2. f. 10. Perry. Conch, pl. 39. f. 4. Roissy. Buf. Moll. t. 5. p.442. n° 1. Voluta mitra episcopalis. Born. Mus. p. 228. Id, Schrot. Einl. t. 1. p. 230. Voluta episcopalis. Dillw. Cat. t. 1. p. 559. n° 146. nier tour des grands individus, ceux-ci en ont seulement cinq. Les figures de d’Argenville, Favanne, celles de Seba, pl. br. f. 8, 9, 1h, 16, 17, et d’autres encore donnent une idée suffi- sante de l'espèce que je propose d’établir. Nous avons vu avec surprise que M. Küster joignait à la synonymie de cette espèce le Joluta Schrætert. Cette coquille est extrémement différente de l’Episcopalis ; pour le prouver il suffit de dire que ce Mitra Schræteri est la même espèce que celle nommée Mitra cornicularis par Lamarck, n° 36. MITRE. 299 * Mitra episcopalis, Sow. Genera of Shells. f. 1. * Blainv. Malac. pl. 28 bis. f. 1. * Quoy et Gaim.Voy. de l’Astr, Zool. t. 2. p. 634. pl. 45.f.rà 7. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Très belle coquille, remarquable par la vivacité de la couleur de ses taches. Ses der- niers tours sont très lisses; mais les supérieurs présentent des stries transverses très fines, munies de points enfoncés. Longueur : 3 pouces 11 lignes. 2. Mitre papale. Mitra papalis. Lamk. M, testà turritä, crassà, ponderosd, striis impresso-punctatis remo- tiusculis cunctä, albà, rubro maculatä : maculis irregularibus trans- versèm seriatis; anfractuum margine superiore plicis dentiformibus coronato; columellà subquinqueplicata; labro posticè denticulato, Voluta papalis. Lin. Syst. nat. éd.12, p.1194. Gmel. p. 3459. n° 95. Lister. Conch. t, 839. f. 67. Boranni, Recr. 3, Î. 119. Rumpb. Mus. t, 29. fig. I, Petiv..Amb. t. 13. f. 12. Gualt. Test, t, 53. fig. I. D'Argenv. Conch. pl. 9. fig. E. U Favanne, Conch. pl. 31. fig. D 2. Seba, Mus. 3. t. 51.f. 1-5. Knorr, Vergn. 1.t.6.f, 1. Regenf. Conch. 1,t.1.f.1. Martini, Conch. 4. t. 147. f. 1353. 1354. Encycl. pl. 370. f. 1. a. b. Mitra papalis, Ann. ibid. n° 2. * Voluta papalis. Lin. Syst. nat. éd, 10. p. 732. Perry. Conch. pl. 39. f. 1. Roissy. Buf, Moll. p. 442. n° 2. Schum, Nouv. Syst. p. 239. Voluta mitra papalis, Born. Mus. p. 229. Voluta papalis. Dillw. Cat, t. 1. p. 560. n° 147. Desh. Encycl, méth.Vers. t, 2. p. 449. n° 5. * Wood. Ind, Test. pl. 21. f. 144. * Kiener, Spec. des Coq. p. 8. n° 6. pl. 2. f. 3. 3 a. Küster, Conch, Cab, p. 36. n° 2. pl. 7.£ 1. 2. Habite l'Océan des Grandes-Indes, les côtes des Moluques. Mon ca- binet, C'est la plus grande et la plus belle de son genre. Ses taches sont d’un rouge de sang très vif, et les plis dentiformes qui cou- ronnent la sommité de ses tours la caractérisent, Vulg. la Thiare. Longueur : 4 pouces 8 lignes. x * x 4 2% 300 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 3. Mitre pontificale. Mitra pontificalis. Lamk. M. testä ovato-turritä, strits impressis cinetä, punctis majusculis per- foratä, albä, maculis aurantio-rubris irregularibus pictä; anfrac- tuum margine superiore elevato, tuberculis crassis coronato; colu- melli quadriplicatä,. Lister. Gonch. t. 840. f. 68. Petiv. Amb. t. 9. f. 15. Gualt, Test. t. 53. fig. I. ad dexteram. Seba. Mus. 3.t, 5r.f. 37. figuræ quatuor. Knorr.Vergn, 4. 1. 28. f. 2. Martini. Conch. 4.t.145.£. 1355. 1356. Eucycl. pl. 370. f. 2. a. b. Qu pontificalis. Ann. ibid. p. 198. n° Voluta papalis.Var. $. Gmel. p. 34 A * Volutathiara. Dillw. Cat.t.r. p. 561.n°148. Ex Man. solanderi. * Desh. Encycl. méth, Vers. t. 2. p. 450. n° 6. * Wood. Ind. Test. pl, 21. f. 145. * Kiener. Spec. des Coq. p. 7. n° 5. pl. r. f, 2. * Küster, Conch. Cab. p. 39. n° 4. pl. 7. f. 6. 7. * Valeutyn. Amboina. pl. 5.1. 45. * Perry. Conch. pl. 39. f. 2. 3. * Brookes. Introd. of Conch. pl. 6.f. 71. * Voluta papalis.Var. $. Schrot. Einl.t.r. p. 233. Mitra coronata. Schum. Nouv. Syst. p. 239. Mitra papalis. Burrow. Elem. of Conch. pl. 15. f. 4. Habite l’Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Espèce voisine de la précédente par ses rapports, mais qui en diffère constamment par sa taille et par les caractères précités. Vulg. la Petite Thiare. Longueur : 2 pouces 2 lignes. *+ *# 4. Mitre pointillée. Mitra puncticulata. Lamk. M. testä ovato-acutà, transversèm striatà, luteo-rufescente, inferne al- bido-zonatä, flammulis fuscis longitudinalibus pictä; striis impres- sis, punctatis, subdenticulatis; anfractibus tuberculato-coronatis ; columellé quadriplicatä. Seba. Mus. 3.t. 50.f. 29. 30. Favanne. Conch. pl. 3r. fig. D 5. Mitra puncticulata. Ann. ibid. n° 4. * Desh. Encycl. méth.Vers. t. 2. p. 450, n° 7. * Kiener. Spec. des Coq. p. ro. n° 8, pl. 7.f, 20. * Küster. Conch. Cab. p. 120, n° 115. pl. 17 d.f, 1. 2. * Kammerer. Rudelst, Cab. pl. 9.f, 8. MITRÉ. 901 * J'oluta digitalis. Var. Dillw. Cat. 1. 1. p. 559. Habite l'Océan Indien, Mon cabinet. Cette espèce se distingue de la suivante, en ce que les tubercules qui couronnent ses tours sont assez grands pour faire paraître la spire comme muriquée et éta- gée. Ces mêmes tubercules sont un peu pointus. Long. : 17 lignes. [SA Mitre millépore. Mitra millepora. Lamk. (r) M. testà ovato -oblongä, transversim striatä, albo luteo rufo et fusco variä ; striis impressis, excavato-punctatis; anfractutm margine superiore tuberculis parvis obtusis coronato; columellä quinquepli- cata. An voluta pertusa? Lin. Syst. nat. 2.p. 1193. n° 424. Seba, Mus, 3. t, 50.f, 28. Voluta digitalis, Chemn. Conch, ro.t. 151. f, 1432. 1433. Encyel. pl. 350. f. 5. Mitra millepora, Ann. ibid, n°5. * Voluta pertusa.Var. y. Gmel. p. 3458. Voluta digitalis. Dillw. Cat. t. 1. p. 559. n° 145, Erclus, var, * Id. Wood. Ind, Test. pl, 21. f. 142. * Kiener. Spec. des Coq. p. 11. n° 9. pl. 7. f. 19. Küster, Conch. Cab. p. 45. n° 13. pl. 8. f. 11. 12. Habite l'Océan Indien, Mon cabinet, Celle-ci a ses stries plus serrées et plus régulièrement piquetées que l'espèce précédente, Sa spire * + n'est point étagée, et les tubercules qui en couronnent les tours sont petits et oblus. Longueur : 21 lignes 3 quarts. 6. Mitre cardinale. Mitra cardinalis. Lamk. (2) M. testä ovato-acutä, transversim striatä, punctis minutis perforata, albä; maculis spadiceis ut plurimüm tessellatis seriatis; columella quinqueplicata, (1) Ce nom de Mira millepora doit être changé contre celui de Mitra digitalis, parce que ce nom est le premier que l'espèce ait recu; il a été donné par Chemnitz, comme le constate la sy- nonymie de Lamarck lui-même. (2) Nous avons plusieurs questions à discuter dans cette note : d’abord qu'est-ce que le Foluta pertusa de Linné? On trouve pour la premiere fois ce Pertusa dans la 10° édition du Systema naturæ. La phrase qui le caractérise est si courte et si vague qu'elle pourrait s’appliquer à un assez grand nombre d'espèces. Linné renvoie à une seule figure de Gualtieri, la- 302 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Lister. Conch. t. 838, f. 65. Gualt. Test, t. 53. fig. G. ad dexteram. quelle, assez douteuse elle-même, me paraît représenter une va- riété du Mitra versicolor. En passant dans le Museum Utricæ , cette espèce prend un tout autre caractère : là description est plus complète, là phrase caractéristique plus étendue; mais Linné Soupçonna alors que ce Pertusa pourrait bien étre une simple variété du Voluta mitra. On pourrait croire néanmoins qu'il est plus facile de déterminer l’espèce linnéenne. Pour y parvenir, j'ai mis en regard les trois espèces auxquelles les ca- ractères de Linné peuvent s'appliquer, c’est-à-dire le Mitra millepora, le Mitra cardinalis et le Mitra versicolor. 11 résulte de cette recherche faite avec la plus scupuleuse attention, que l’on peut appliquer le nom de Pertusa à l’une quelconque de ces espèces, tant les caractères sont peu précis. J’engage les naturalistes, que de telles questions intéressent, de recommen- cer la même épreuve pour s'assurer de l'exactitude de ce que j'avance. Dans la 12° édition, la confusion augmente par l'addi- tion, dans la synonymie, de trois figures de Seba (t. 3, pl. 5o, f. 28, 47, 48). La figure 28 pourrait, à la rigueur, convenir au Mitra millepora de Lamarck. Quant aux figures 47 et 48, elles représentent bien évidemment des variétés du Mitra scabrius- cüla. 11 n’est pas étonnant qu'une espèce rendue aussi vague occasionne tant de divergence dans les opinions des natura- listes. Gmelin commence par introduire, sous le nom de Linné, cinq espèces bien distinctes. Dillwyn rejette le Pertusa, tel que Gmeliti Pa fait, mais il prétend que le Pertusa de Linné est le Voluta cardinalis de Gmelin, et en même temps les Mitra car- dinalis et archiepiscopalis de Lamarck. Quant à Lamarck , il a encore une autre opinion que ses prédécesseurs : il rapporte, il est vrai, avec doute, le Pertusa de Linné à son Mitra millepora, qui est le Digitalis de Chemnitz. Pour faire voir combien cette divergence à été générale, j'ajouterai encore que Born a cru trouver l'espèce de Linné dans le F’ersicolor. M. Sowerby, dans son Genera, applique ce nom au Müra cardinalis, tandis que M. Anton, dans son cätalogue, adopte la manière de voir de MITRE, 303 Seba, Mus, 3. t, 50.f. 50.51. Knorr. Vergn, 4.t.28. f.3. Voluta pertusa. Born. Mus. t. g.f. 11.12. Martini. Conch. 4. t, 147.f. 1358. 1359. Voluta cardinalis, Gmel. p. 3458. n° 93. Encycel. pl. 369. f. 3. a. b. Mitra cardinalis. Ann. ibid. p. 199. n° 6. * Voluta pertusa. Dillw. Cat. t. 1. p. 558. n° 144. Non Linnei. * Mitra pertusa. Sow. Genera of Shells, f. 2. Id. Reëve. Gonch. Syst.t. 2. p. 252. pl. 279, f. 2. Id. Swainson, Exot. Conch. p. 24. pl. 30. Desh. Encycl. méth.Vers. t.2. p. 448. n° 2. * Wood. Ind.Test. pl.21.f. 141. Kiener. Spec. des Coq. p. 4. n° 2, pl. 3. f. 6. 6 a. * Mitra Lamarkiü, Id. p. 5. n° 3. pl. 3.f, 7. * Küster, Conch. Cab. p. 38. n° 3. pl. 7. f. 3. 4. Habite l'Océan Indien, Mon cabinet. Plus grande et moins rare que les deux Mitres qui précèdent, celte espèce est éminemment dis- tinguée par ses petites taches carrées et d’un rouge brun, disposées par rangées transverses sur un fond blanc, avec quelques nébulo- sités violâtres. Longueur : 2 pouces une ligne. 9. Mitre archiépiscopale. Mitra archiepiscopalis. Lamk. M, testd ovato-acutä, fulvd; maculis rufis inæqualibus subseriatis; striis transversis puncticulatis; labro crenulato; columellä quinque- plicatä. * * Lamarck : tot capita quot sensus. J'ai insisté avec quelque détail sur cet exemple de confusion, pour faire sentir la nécessité de la réforme que j'ai déjà proposée plus d’une fois, dans le cours de mes annotations, et qui consiste à supprimer définitivement des catalogues ces espèces incertaines de Linné, dont le nom peut s’appliquer à plusieurs de nos espèces plus sévèrement ob- servées et circonscrites. Une autre question se présente: qu'est-ce que le Mitra ar- chicpiscopalis de Lamarck? C’est un mélange de plusieurs espè- ces, une variété du Scabriuscula, Gualt. 53. fig. L. Seba 5o, 47, une variété du Verscolor, Gualt. 54, H; une variété du Curdi- nulis; Encycl. 369, f. 1. a. b. D'où nous concluons à la suppres- sion de l'espèce et à la distribution de la synonymie, de la ma- nière que nous venons de l'indiquer. 304 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Guall, Test. t. 53. fig. L. et t, 54. fig. H, Seba. Mus. 3. t. 50. f. 47. ° Favanne. Conch. pl. 3r. fig. C 5. Encyel. pl. 369. f. 1. a. b. Mitra archiepiscopalis, Ann. ibid. n° 5. Habite Océan Indien, Mon cabinet, Voisine de la précédente par ses rapports, mais plus petite et moins belle, cette espèce s’en distin- gue par ses stries plus serrées, régulièrement pointillées, par sa couleur sombre, blanc-fauve nué de brun, avec des taches rousses inégales, subsériales, et surtout par son bord droit crénelé. Lon- gueur : 22 lignes. 8. Mitre fleurie, Mitra versicolor. Martyns. (1) M. testä subfusiformi, lutescente, albo rufo fuscoque maculatä et ne- bulosä; striis éransversis puncticulatis; labro crenulato; columellé quadriplicatà. Mitra versicolor. Martyns. Conch, 1. f. 23. Voluta nubila, Gmel. p. 3450. n° 143, Miira versicolor. Ann. ibid, n° 8. *_ Voluta nubila. Chemn. Conch,t.11.p.19. pl.177.f.1905,17906. * Voluta nubila. Dillw. Cat. t. 1. p. 558. n° 143. » Kiener. Spec. génér, des Coq. p.6.n° 4. pl, 7. f. 18. * Desh. Encycl. méth. Vers, t, 2. p. 448. n° 3. * Küster, Conch. Cab. p. 5. 135. n° 122. pl, 19 d. f. 10. 11. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande et sur les côtes des îles des Amis. Mon cabinet. Cette espèce est différente du 7. aubila de Chenunitz. Elle est munie transversalement de stries un peu dis- tantes, et finement pointillées, Les interstices de ces stries forment (1) Le Voluta nubila de Chemnitz est exactement la même espèce que le Mitra versicolor de Martyns. Ce qui a pu faire croire à Lamarck que ces espèces sont différentes, c’est que les figures de Chemnitz sontincorrectes, et faites d’après des indivi- dus d’une coloration plus intense que ceux que l’on voit le plus habituellement dans des collections. S'il était possible de déter- miner exactement le V’oluta ruffina de Linme, cesserait, je pense, plutôt à cette espèce qu'au Mitra adusta de Lamarck qu'il fau- drait la rapporter. Dillwyn pense que ce Foluta ruffina et le Mitra adusta ne sont qu’une seule et même espèce. MITRE. 305 des rides aplaties qui sont traversées par des stries longitudinales très fines. Longueur : 22 lignes trois quarts. 9. Mitre sanguinolente, Mitra sanguinolenta. Lamk. (1) M. testà ovato-fusiformi, albä, maculis flammulisque sanguineis pictä; sulcis transversis excavato-punctatis; columellé quinqueplicatà. Voluta nubila. Chemn. Conch.rr.t.177.f, 1905.1906. syn. excl. Mitra sanguinolenta. Ann. ibid. p. 200, n° 9, * Kiener, Spec. des Coq. p. 19. n° 16, pl, 14.f. 45. * Küster, Conch. Cab, p. 88. n° 67, Exclus. Chemn. synom. Habite... l'Océan austral? Collect. du Mus. Espèce fort jolie et très rare, Sa superficie offre des sillons transverses munis de gros points enfoncés, et des rides ou très petites côtes longitudinales qui la font paraitre un peu granuleuse. Longueur : 33 millimètres. 10. Mitre ferrugineuse. Mitra ferruginea. Lamk. M. testà ovato-fusiformi, albä, aurantio vel ferrugineo maculatä ; sulcis transversis elevatis ; columellä subquinqueplicatä. An Martini. Conch. 4. t. 149. f. 1380 ? 1381? Mitra ferruginea. Ann. ibid. n° ro, [6] Var. testä elongatä, subturrita. Voluta mitra abbatis. Chemn. Conch. 11.1, 197. Î. 1709, 1710, * Swain. Zool. Illust. 1r° série. t, 1. pl. 66, f. 2. * Desh. Ency. méth, Vers.t. 2, p. 461. n° 37. * Kiener. Spec. des Coq. p. 24. n° 21. pl. 8. f, 23. * Küster. Conch. Cab. p. 68. n° 42, pl. 13.f. 1.2. Voluta vitulina, Dillw. Cat. t, 1.p. 553. n° 124. Voluta abbatis. Dillw. Cab. t, 1. p. 557. n° 140. # # (1) Si la figure que donne M. Kiener, du Mira sanguino- lenta, représente fidelement, comme je le crois, l'espèce de La- marck, il en résulterait pour moi, du moins, que Lamarck aurait entendu une espèce dans sa description, et l'aurait confondue avec une autre dans sa synonymie; ou pour être plus net, la description et la synonymie comportent deux espèces: celle de la synonymie me paraît être une variété de la précédente (Vo- luta nubila, Chemn.); Mitra versicolor, la seule figure de M. Kie- ner, représente pour moi le Mitra sanguinolenta. M. Kuster admet à la fois, sous le nom de Sanguinolenta les deux espèces, en question, puisqu'il introduit dans sa synonymie les figures de Chemnitz et celles de M, Kicner. Tour X, 20 306 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Wood. Ind. Test. pl. 2r, f. 137. : Habite... Mon cabivet. Celle-ci est dépourvue de points enfoncés, et offre des sillons élevés qui la traversent. Longueur : 13 lignes et demie ; l’exemplaire du Muséum a 46 millimètres, Le mien est un individu jeune. 11. Mitre térébrale. Mitra terebralis. Lamk. M. testä turritä, prælongä , lutescente, flammulis spadiceis longi- tudinalibus ornat& ; sulcis transversis elevatis; costis longitu- dinalibus crebris paryulis inæqualibus sulcos decussantibus ; co- lumeila sexplicatä. Mitra terebralis. Ann, ibid. p. 20r, n° 11. * Kiener, Spec. des Coq. p. 23. n° 20. pl. 8.f, 21. * Küster. Conch. Cab. p. 70. n° 44. pl. 13. f, 5. 6. Habite... Mon cabinet. Cette espèce très remarquable semble tenir le milieu entre la précédente et celle qui suit. Elle est allongée , turriculée, et offre huit tours de spire, Son ouverture est blanche. Longueur : 3 pouces une ligne. 12. Mitre rôtie. Mitra adusta. Lamk. (1) M. testä fusiformi-turritä, albido-lutescente , maculis rufo-fuscis longitudinalibus ornatä; striis transversis impressis remotius- culis puncticulatis ; suturis crenulatis ; columellé quinquepli- cat. ; Lister. Conch. t. 822. f. 40. Seba. Mus. 3. t. 50. f. 49. Knorr. Vergn. 2. t. 3. f. 5. . Martini. Conch. 4.t. 147. f. 136r. Voluta pertusa. Gmel. p. 3458. n° 92. Encyclop. pl. 569. f. 5. a. b. Mitra adusta. Ann. ibid. n° r2. [6] Var. test breviore , ventricosiore ; maculis nigricantibus. * Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 252. pl. 279. f. 3. (1) Schroëter et Gmelin ont commis une erreur en appliquant à cette espèce le nom de Voluta pertusa, qui appartient à une autre. Dillwyn lui-même a eu tort d’assimiler au Mira adusta de Lamarck le Ruffina de Linné, quoique la trop courte des- cription linnéenne laisse beaucoup de doute. En s’aidant de sa synonymie, il y aurait plus de raisons de penser que le Fersi- color est la même espèce que le Au/fina, MITRE. 307 * Kiener, Spec. des Coq. p. 22. n° 19. pl. 6. f, 15. * Küster. Conch, Cab. p. 40. n° 5, pl, 7.f,. 5. * Voluta pertusa. Schrot., Einl, t. 1. p. 228. n° 33. Non Linnæi, * Voluta Ruffina. Dillw. Cat. t, 1. p. 545. n° 106, Non Linnæi. * Mitra adusta, S@w. Genera of Shells. f. 3. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr, Zool.t, 2. p. 638. pl, 55. f. 8. 9. * Encyclop. méth, Vers. t. 2, p. 460. n° 36. * Wood. Ind, Test. pl, 20. f. 103. Habite les côtes de Timor, Mon cabinet. Bord droit un peu crénelé postérieurement. Longueur : 2 pouces 8 lignes. La variété [b] est plus raccourcie, plus ventrue, en fuseau court, et offre sur un fond roussätre des taches brunes, presque noires, Long. : 23 lignes. 13. Mitre granulée. Mitra granulosa. Lamk. (x) M. testä subturritä, decussatä, granosä, rufo-fucescente ; granis confertis, crassiusculis, transversim et longitudinaliter ordina- tis ; éolumellà quadriplicata. ! Martyns. Conch. 1. f. 19. Martini. Conch, 4.t, 149. f. 1390. Encyclop. pl. 370. f. 6. Mitra granulosa. Ann. ibid, n° 13. * Kiener, Spec. des Coq. p. 25. n° 23. pl. 8. f, 22, * Küster, Conch. Cab. p. 69. n° 43. pl. 13. f, 3.4. * Voluta nodulosa. Gmel. p. 3453. n° 58. Var, f. * Schrot, Einl. t, 1.p. 277. Voluta n° 125. * Voluta nodulosa. Dillw. Cat. t. 1.p. 544. n° 103. Variet. exclus. * Desh. Encyclop. méth. Vers. t. 2. p. 460. n° 35. Habite l'Océan des grandes Indes. Mou cabinet. Ses tours sont lé- gèrement étagés. Longueur : 20 lignes trois quarts. 14, Mitre safranée. Mitra crocata. Lamk. M. testà ovato-turrité , decussatä, granulosä, croceä; anfractibus (1) Nous avons plusieurs observations à faire au sujet de cette espèce : 1° le nom de Granulosa, äonné par Lamarck doit être changé pour celui de Nodulosa, proposé pour la première fois par Gmelin; 2° Lamarck introduit dans la synonymie de l'espèce la figure 19 de Martyns, qui pour nous constitue une espèce à part; 4° Dillwyn confond à tort avec le Modulosa le Mira crocata de Lamarck, qui est toujours parfaitement dis- tinct. 20. 308 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. basi lineä albà cinctis, supernè angulatis : angulo granis emi- nentioribus coronato ; columellà quadriplicatä. Mitra crocata. Ann. ibid. p. 202. n° 14, Voluta nodulosa. Var. Dillw. Cat. t. 1.p. 544. Syn. pl. exclus. * Kiener, Spec. des Coq. p. 89. n° 87. pl27. f. 85. * Küester. Conch. Cab. p. 32. n° 119. pl. 17. d,f. 6, Habite... Les mers des Indes orientales? Mon cabinet. Cette espèce, plus petite, mais plus élégante que celle qui précède, est très rare, et paraît même inédite. Sa spire est étagée, et chacun de ses tours est terminé inférieurement par une ligne blanche trans- verse ; mais le dernier porte cette ligne vers sa partie supérieure. Longueur : 15 lignes. , 195. Mitre bicolore. Mitra casta. Lamk. (1) M, test turrità, lævi, bruned, albo-fasciatä; spiræ fasciis seriatim punctatis, subplicatis; columeilà sexplicatà. Mitra fasciata. Martyns. Conch. r. f. 20. Voluta casta. Chemn. Conch. 10. p. 136. Vign. 20. fig. C. D. Gmel, p. 3453. n° 137. Mitra casta. Ann. ibid, n° 15, * Mitra matronalis. Schum. Nouv. Syst. p. 239. “ Mitra casta, Swain. Zool. Illustr. 1°° série. t. 1. pl. 48. * Voluta casta, Dillw. Cat. t, r. p- 554. no 127, * Mitra casta. Kiener. Spec. génér. des Coq. p. 105. n° r03. pl. 33. f. 109. * Desh. Ency. méth. Vers. t. 2.p. 460. n° 34. “ Swain. Zool. Illustr. r'e série, f, 1. pl. 48. * Wood. Ind, Test. pl. 20. f. 124. (1) Malgré l'habitude où l’on est de donner à cette espèce le nom que Chemnitz lui a imposé, nous proposons de lui resti- tuer un nom plus ancien de plusieurs années, celui de Martyns: cela serait d'autant plus convenable que l’auteur anglais a eu le mérite en même temps de désigner le genre Mitre, de la ma- nière la plus précise. Toutes les espèces de ce genre sont dé- signées sous le nom de Yitra, et celle-ci sous celui de Mitra fasciata. M. Kiener attribue à tort à Swainson l'introduction de cette espèce dans le genre Mitre: c’est Lamarek, le premier, qui l'a placée dans son véritable genre, en publiant sa Mono- graphie des Mitres, dans le tome 15 des Annales du Museum. MITRE, 309 Küster, Coneh. Cab, p. 60: n° 3r. pl, r1.f. ro, tr. Habite les côtes septentrionales de l’île d’Amboine, Longueur, selon les figures de Chemnitz : 2 pouces et un peu plus. 16. Mitre rayée. Mitra nexilis. Lamk. (1) M. testä subfusiformi, transversim fusco-lineatä, punctis albis cincta. Martyns. Conch,. r, f. 22. Mitra nexilis, Ann, ibid. n° 16. Habite sur les côtes des îles des Amis. Cette Mitre et la précédente offrent tant d’intérêt par leurs caractères, que j'ai dû les men- üionner, quoique je ne les connaisse pas. 17. Mitre olivaire. Mitra olivaria. Lamk. (2) M. test ovato-fusiformi, læviusculä, albidaä, fusco-fasciata; strirs transversis obsoletis ; columella quinqueplicatä, An Lister. Conch. t, 813. f. 23. a? Encyclop. pl, 371. f. 3, a. b. Mitra olivaria. Ann. ibid. n° 13, *“ Voluta Nucea. Dillw. Cat, t, 1. p.538. n° 87. * Voluta olivaria. Dillw, Cat, t. 1. p. 558, n° 142. * Wood, Ind. Test, pl. 20, f. 84. | * Reeve, Conch. Syst. t. 2. p. 252. pl. 280. f. 6. Voluta nucea, Gronov. Zooph. p. 398. n°,13r9. pl, 18. f, 11. * Wood. Ind. Test. pl. 21. f. 138. Id Gmel. p. 3449. * Schrot. Einl. t, 1. p. 301. * Desh, Encyel. méth. Vers. t. 2. p. 459. n° 32. LA * (1) Ilest évident pour moi que cette espèce doit être sup- primée : elle ne diffère en rien du Mitra filosa, n° 33 ; en les réunissant, on fera disparaître un double emploi fâcheux. (2) Si Lamarck avait consulté l’ouvrage de Gronovius, il y aurait trouvé cette espèce, inscrite et figurée sous le nom de Vo- luta nucea : 1 faut donc rendre à l’espèce le rom de Gronovius, puisqu'il est le premier donné. Dillwyn fait, à l’occasion de cette espèce, un double emploi bien évident; pour s’en convaincre il suffit de comparer les figures de Gronovius et de l'Encyclopédie. Ce qui a pu tromper Dillwyn, c’est que la figure de Gronovius représente un individu sans couleur, tandis que celle de l’Ency- clopédie en représente un très beau, tel qu’il est tres rare d’en voir dans les collections. 310 x HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Kiener. Spec. des Coq. p. 107. n° 99. pl. 3r. f, 102. * Küster. Conch, Cab, p. 91. n° 50. pl. 16. f. 1 à 4. Habite... Mon cabinet. Espèce rare, ayant un peu la forme d’une olive, et à spire pointue, beaucoup plus courte que le dernier tour. Longueur: 23 lignes. 18. Mitre scabriuscule. Mitra scabriuscula. Lamk. M. testà fusiformi, longitudinaliter striatä, transversè rugosa : rugis ut plurimüm albo fuscoque articulatis ; anfractibus convexis ; co- lumell& quadriplicatd, perforatà ; labro crenulato. Voluta scabriuscula. Lin. Syst. nat, éd. 12. D°1192: Gmel."p. 3450. n° 48. Mitra sphærulata. Martyns, Conch, 1,f. 21. Encycl, pl. 371. f. 5. a. b. Mitra scabriuscula. Ann. ibid. p. 203. n° 18. x * Pia * _* Kiener. Spéc. génér. des Coq. p. 14. n° 12. pl, 4. f. g. ga. Voluta scabriuscula. Born. Mus. p. 225P Schub. et Wagn. Suppl. à Chemn. p. 80. pl. 225. f. 3090. 3ogr. Desh. Encycl. méth. Vers, t, 2. p. 459. n° 33. Wood, Ind. Test. pl, 20. f. 96. Küster. Conch. Cab, p. 41. n° 6. pl. 7. f. 8. pl. 9. f. 1. a, Knorr. Vergn. t. 4, pl.1r.f.3. Gualt. Ind. Test. pl. 53. f. L. Buccinum scabriculum. Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 740. Voluta exesprata. Var. 6. Gmel. p. 3453. F V'oluta leucostoma. Gmel, p. 3457. n° 88. Gualt. Ind. pl. 54. f. LP Seba. Mus. t. 3, pl. 50, f. 47. 48. Schrot. Einl, t, 1, p. 297. n° 213. Voluta scabricula, Dillw. Cat. t. 1. p. 542. n° 99. Exclus. variet. Habite l’Océan des grandes Indes, les côtes des iles des Amis. Mon cabinet. Très belle et très rare espèce, qui paraît plus ou moins perfectionnée dans sescaractères, selon qu’elle vit, ou dans l'Océan Pacifique, ou dans les mers de l'Inde. Elle est allongée, fusiforme, à tours arrondis, Dans les individus de la mer Pacifique, les rides transverses sont toutes articulées de blanc et de brun; mais dans ceux de l'Océan indien, la moitié supérieure de la coquille est grisätre, légèrement nuée de fauve, et ce n’est que sur le dernier tour, principalement sur la zone du milieu, que les rides sont ar ticulées de blanc et de rouge brun. L'exemplaire que je possède est au nombre de ces derniers. Longueur : 25 lignes. 19. Mitre granatine. Mitra granatina. Lamk. M. lestà fusiformi, longitudinaliter striatä, albidä, subfasciata ; MITRE. 311 cingulis elevatis, angustis, granulatis, albo spadiceoque articulatis ; columell& subquinqueplicata, Rumph. Mus, t. 29, fig. T. Petiv., Amb. t. 9. f, 18. Encyel. pl, 371. f. 4. a. b. Mitra granatina. Ann. ibid, n° 19. * Knorr. Vergn. t, 5. pl. 15. f, 8. * Voluta scabricula. Var, Dillw. Gat. t. 1. p. 542. n° 99. * Kiener. Spec. des Coq. p. 16. n° 13. pl. 4. f. ro. Desh. Encycl, méth. Vers. 4. f. 2. p. 458. n° 30. Küster. Conch. Cab. p. 127. n° 113. pl. 19 c.f. sr. Habite l’Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Voisine de la pré-- cédente par ses rapports, celle-ci s’en distingue par ses cordelettes transverses qui, au lieu d’être aplaties, sont distinctement granu- leuses, Elle est d’ailleurs moins grande et moins vivement colo- rée. Longueur : 22 lignes. * * 0. Mitre à créneaux. Mitra crenifera. Lamk. (1) M. testä fusiformi, albä, spadiceo seu fusco fasciatä ; fasciis mar- gine superiore lobatis; rugis transversis granulatis ; columella quadriplicatä. Seba. Mus. 3. t. 49. Î. 19. 20. Encycl. pl. 370. f. 3. a, b. Mitra crenifera. Ann. ibid. p. 204. n° 20. * Knorr. Vergn. t. 3. pl. 27. f. 3, Voluta clathrus, Gmel, p. 3457. n° 86. Schrot. Einl. t. 1. p. 296. Foluta. n° 208. Voluta clathrus. Dillw. Cat.t. 1. p. 541. n° 97. / Voluta crenifera. Dillw. Cat, t. 1. p. 542. n° 98. * Desh. Encyel. méth. Vers. t. 2. p. 459. n° 37. à + * * * (1) Peut-être le Voluta ruffina de Linné (Syst. nat. édit. 12. p. 1192. n° 418) est-il la même espèce que celle-ci: on lui trouve quelques caractères communs, mais l'identité ne peut être établie, parce que la description de Linné est trop courte, et n’est point accompagnée d’une synonymie suffisante. Nous joïignons au Mr- tra crenifera de Lamarck le Voluta clathrus de Gmelin et de Dillwyn. Ce Cathrus a été établi sur une figure de Knorr, qu représente un individu du Crerifera, plus jeune et plus pâle; au reste cette espèce a la plus grande analogie avec le Mitra sca- briuscula, n° 18. 312 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Wood. Ind. Test. pl. 20.f. 94. 95. * Kiener. Spec. des Coq. p. 18. n° 15. pl. 4. f. cr. * Küster. Conch, Cab. p. 126. n° 112. pl. x7'c. f. 10. Habite les mers de l'Inde. Mon cabinet. Elle est fort jolie, vivement colorée, peu ventrue, et remarquable par les crénelures du bord supérieur de ses zones, lesquelles ressemblent à celles des ancien— nes fortifications. Longueur : 14 ligues 3 quarts. 21. Mitre serpentine. Mitra serpentina. Lamk. (1) * Voluta serpentina. Dilw. Cat. 1. 1.p. 557 n° * Id, Wood. Ind. Test. pl. 21.f. 138. * Schub. et Wag. Chemn. Supp. p. 86. pl. 225.f, 4004. a, b. * Desh. Encycl. méth.Vers. t. 2. p. 458. n° 28, * Kiener. Spec. des Coq. p. 13. n° 11. pl. 6. f. r7. * Küster. Conch. Cab. p. 50. n° 20. pl. 9. f. 13. 14. Habite l'Océan Indien, Mon cabinet, Plus jolie encore, et au moins M, testä subfusiformi, alb&, aurantio-zonatà, lineis spadiceis longi- tudinalibus undatis picté ; striis transversis excavato-punctalis ; columella quinque seu sexplicatä. Eacycl. pl. 370. f. 4.a. b. Mitra serpentina. Ann. ibid. n° 21. * Knorr. Vergn. t. 5. pl. 18. f. 6. * Schrot. Einl, t. 1. p. 298. Voluta. n° 215. *_ F'oluta variegata. Gmel. p. 3457. n° 89. * Voluta variegata. Dillw. Cat. t. 1. p. 545. n° 107. rare aussi rare que la précédente, cette espèce est remarquable par ses lignes longitudinales, ondées, colorées d'un rouge brun. Les in- terstices de ses stries offrent des cordeiettes lisses, un peu aplaties, et ses tours de spire présentent un angle obtus vers leur sommet. Longueur : 15 lignes et demie. 22. Mitre rubanée. Mitra tæniata. Lamk. (2) 11. testà elongatä, fusiformi, angustä, zonis alternatim luteis et al- bis crnatà : earumdem marginibus nigris; costis longitudinalious (1) Cette espèce avait été déjà nommée par Gmelin Vouta variegata, elle doit donc reprendre son premier nom et devenir le Mitra variegata. Dillwyn fait à son sujet un double emploi, en la reproduisant plus loin sous le nom de Serpentina. (2) Lamarck confond sous ce nom deux espèces : une de Chemnitz, nommé Regina par M. Sowerby; l’autre de l'Encycio - MITRE, 313 obtusis; interstitits transversè striatis; columellaà quadriplicata; la- bro internè striato. Chemn. Conch. 10.t.15r.£f. 1444, 1445. Encyel. pl. 393. f. 9. a. b. Mitra tæniata, Aun. ibid, n° 22. * Valentyn. Amboina, pl. 2. f, 12. * Voluta tæniata. Dillw. Cat. t,x, p. 550.n°117. Excl. dans. syn. * Kiener. Spec. des Coq. p. 68. n° 67. pl. 19.f. c. Habite l'Océan Indien, Mon cabinet. Très belle espèce, toujours dis- tincte de la suivante par sa forme et sa coloration. Elle est fort allongée, et sa base forme une espèce de queue un peu ascendante. C’est une de celles auxquelles on donne vulgairement le nom de Minarets, Longueur : 23 lignes et demie. Mais elle devient plus grande. 23. Mitre plicaire. Mitra plicaria. Lamk. M. test& ovato-fusiformi, longitudinaliter plicatä, albidä, fasciis Jusco-nigris interruptis cinctä; plicis elevatis, remotiusculis, anticè subspinosis; anfractibus supernè angulatis : ultimo zon@ livida cincto; columellä quadriplicatä; labro intüs striato. Voluta plicaria. Lin, Syst. nat, éd, 12, p. 1193. Gmel. p. 3452. n255: "Lister. Conch. t. 820. f. 37. Bonanni. Recr, 3. f. 65, Petiv. Gaz. t. 56. f. r. Gualt, Test. t. 54. fig. F. D’Argenv. Conch. pl, 9. fig. Q. Favaune, Conch. pl, 3r. fig. I. Seba. Mus, 3. t, 49. f. 23. 24. Knorr.Vergn. 1.1. 15.f.5. 6.et 3.1. 27, f. 4. Martini. Conch, 4.1. 148.f, 1362. 1363. Eucycl. pl. 373. f. 6. Mitra plicaria. Ann. ibid. p. 205. n° 23. * Voluta plicaria, Lin. Syst, nat, éd. 10, p. 732. * Id, Lin, Mus. Ulric. p. 596. pédie, à laquelle reste le nom de Tæniata. MM. Schubert et Wagner rapportent au Tæniata de Lamarck, une espèce qui nous paraît différente de celles comprises par Lamarck, dans sa synonymie ; cependant elle se rapproche plus de la figure de l'Encyclopédie que de celle de Chemnitz. 314 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Schum. Nouv. Syst. p. 238: * Voluta plicaria. Born. Mus. p. 227. * Zd. Schrot. Einl. t. 1.p. 227. n° 32. * d. Dillw. Cat. t. 1, p. 550. n° 118. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p. 457. n° 26. * Wood. Ind, Test. pl, 20. f. 115. * Kiener. Spec. des Coq. p. 75. n° 73. pl. 20. f. 63. * Küster. Conch, Cab. p. 53. n° 24. pl. ro. f. 1.2. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet. C’est une des moins effilées et des plus communes parmi les Minarets. Bien plus raccourcie et autrement colorée que la précédente, elle est fortement plissée, et a sa spire bien étagée, presque muriquée, l'extrémité des plis formant une saillie un peu pointue à l’angle des tours. Elle est ri- dée transversalement vers sa base. Long. : 23 lignes un quart. 24. Mitre ridée. Mitra corrugata. Lamk. (1) AL. test& ovato-fusiformi, longitudinaliter plicatä, transversè rugo- s&, albidä; fasciis cingulisque fuscis; anfractibus supernè angula- tis : ullimi anfractüs angulo'submuricato; columellé quadriplicata. Rumph. Mus. t. 29. fig. S. Petiv. Amb. t. 13. f. 7. Gualt. Test, t. 54. fig. A. E. Seba. Mus. 3. t. 49. f. 31, 32. 35. 36. 38. 43. 44. Encycl. pl. 373.f. 8. a. b. Mitra corrugata. Ann. ibid. n° 24. [6] Far. testà rubente; zonis albis. Knorr.Vergn. 6,t. 12. f. 5. Martini. Conch. 4. t. 148. f. 1364. * Klein, Tentam, Ostrac. pl. 5. £. 87. * Küster. Conch. Cab. p. 54. n° 25. pl. ro. f. 3? pl. rx, f. 4. * Voluta rugosa. Gmel. p. 3456. n° 82. * Schrot. Einl. t. 1. p. 201. V’oluta. n° 186. * Voluta rugosa. Dillw. Cat. t. 1. p. 551. n° 19. * Quoy et Gaim.Voy. de l’Astr. Zool.t. 2. p. 64r. pl. 45. f. 10. * Desh. Encyc. méth.Vers. t. 2. p. 457. n° 27. * Wood. Ind. Test, pl. 20. f. 116. (1) Gmelin ayant établi cette espèce dans la 13° édition eu Systema naturæ, sous le nom de V’oluta rugosa, \ sera nécessaire de substituer cette dénommation à celle de Lamarck, qui est de beaucoup postérieure. MITRE, 315 * Kiener, Spec. des Coq. p. 71. no 70. pl. 22. f. 67. Exci. var. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet. Celle-ci n’est pas moins com- mune que la précédente, et s’en rapproche beaucoup par ses rap- ports; mais elle est un peu moins ventrue, et s'en distingue sur- tout par ses rides transverses, quoique petites, et par sa colora— tion, offrant, sur un fond blanc, des zones brunâtres et des fascies de même couleur, qui ne sont jamais interrompues, Longueur : 19 lignes. 25. Mitre costellaire. Mitra costellaris. Lamk. (1) M, testä fusiformi, transversè striatà, fuscatä, albo-fasciatä; costis longitudinalibus crebris; anfractibus supernè angulatis, ad angu- lum crenato-muricatis; columellà quadriplicatä. Gualt. Index. Test. t, 54. fig. D. Chemn. Conch. 10.t. 151. f. 1436. 1437. Eñcycl, pl. 373. 93. (1) Chemnitz confond cette espèce avec la suivante, sous le nom de Voluta subdivisa ; je crois que Lamarck, après avoir con- servé ce nom dans les Annales, a eu raison de le rejeter. Pour- quoi, en effet, serait-ce plutôt l’une que l’autre de ces espèces qui conserverait le nom de Chemnitz? C’est le hasard ou larbi- traire seul qui pourrait résoudre cette question, et rien dans la nomenclature ne doit être livré au hasard ou à l'arbitraire. La nomenciature a ses règles dictées par le bon sens, et je pense que dans cette occasion, et dans tous les cas semblables, il faut suivre l'exemple de Lamarck, donner à chaque espèce un nom nouveau, pour que le nom ancien ne soit plus un sujet de doute et de polémique. M. Kiener nomme Mitra intermedia, une belle et grande va- riété de cette espece; nous l'avons sous les yeux, et nous n’aper- cevons de différences que dans la taille, et quelques nuances dans la coloration, mais pour nous ces différences sont insuffisantes pour fonder sur elles une bonne espèce. Il serait possible que le Mira hybrida de M. Kiener ne soit aussi qu'une autre variété du Mitra costellaris ; 1 est vrai que la coquille de M. Kiener est rouge, mais l’on sait que les coquilles brunes ou noirâtres pren- nent cette couleur lorsqu'elles ont été long-temps exposées aux influences atmosphériques. 316 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Mitra costellaris. Ann. ibid. p. 206. n° 25. [61 Var. costis laxioribus. * Voluta costellaris. Dillw. Cat. t. 1. p.548. n° 113. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 2. p. 456. n° 24. * Wood. Ind. Test. pl. 20, f. 110. * Kiener, Spec. des Coq. p. 69. n° 68. pl. ro. f. 6. * Mitra intermedia. Kiener. Spec. des Coq. p. 33. n° 71. pl. 22. f. 70. * Küster. Conch. Cab. p. 42. n°8. pl. 8. f. 3. 4. Habite lOcéan Indien. Mon cabinet. Quoique voisine des précé- dentes, on l’en distingue facilement en ce qu’elle est allongée, étroite, que sa spire est bien étagée, et que ses’ côtes sont fré- quentes et menues. Longueur : 21 lignes. 26. Mitre en lyre. Mira lyrata. Lamk. M. testà fusiformi, angustä, muticä, albidä, fasciis spadiceis cincta; costis longicudinalibus angustis creberrimis; interstitiis transversè striatis; anfractibus supernè obtusissimè angulatis; columellé qua- driplicatä. Chemn. Conch. 10.1. 151. f. 1434. 1435. Encycl. pl. 373. f. r. a. b. Mitra subdivisa. Ann. ibid. n° 26. * Voluta subdivisa, Dillw. Cat. t. 1. p. 548. n° 114. * Desh. Encycl. méth. Vers, t. 2. p. 456. n° 25. * Wood. Ind. Test, pl. 20, f. 111. * Kiener. Spec. des Coq. p. 81, no 99. pl. 23. f. 71. * Küster. Conch. Cab. p. 46, n° 14. pl. 8. f. 15. 16. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet. Elle est très différente de celle qui précède, avec laquelle cependant on l’a confondue. C’est, en effet, une coquille tout-à-fait mutique, l'angle de chaque tour étant très obtus et sans aspérités. Elle offre, dans toute sa longueur, une multitude de côtes étroites qui ressemblent, en quelque sorte, aux cordes d’une lyre. Longueur : 20 lignes un quart. 27. Mitre mélongène. Mitra melongena. Lamk. (1) M. testà fusiformi, albidä, rufo-fuscescente fasciatä; costellis longi= tudinalibus creberrimis; striis transversis infra suturas profundio- ribus; spirä peracutä; columeilé quadriplicota. (1) M. Kiener, dans son Species des Coquilles vivantes, ne donne pas la figure de cette espèce; on trouve à sa place, et sous MITRE. 317 Encyel. pl. 393. f. 9. Mitra melongena. Ann. ibid. n° 27. * Woluta melongena. Dillw. Cat.t. 1. p. 549. n° 115. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 2. p.455, n° 22. * Wood. Ind. Test. pl. 20. f, 112. Habite... l'Océan Indien? Mon cabinet. Plus ventrue au milieu, et autrement colorée que le M. lyrata, bien distinguée du Y. cos- tellaris, par son défaut d’angles et d’aspérités, elle constitue une espèce particulière, rare, et très distincte. Elle a plusieurs zones transverses, les unes d’un roux très brun, les autres d’un fauve li- vide. Longueur : 17 lignes un quart. 28. Mitre sanglée. Mitra cinctella. Lamk. M. testà fusiformi, transversè striatä, albidä, zonis lividis lineisque aliis rubris, aliis cœruleis cinctä; costis longitudinalibus infernè obsoletis; anfractibus supernè obtusè angulatis; columellà quadri- plicatä. Mitra cingulata. Ann, ibid. p. 207. n° 28. * Desh. Encycl. méth.Vers, t. 2. 456. n° 23. * Kiener, Spec. des Coq. p. 70. n° 69. pl. 20. f, 62. * Küster. Conch, Cab. p. 116. n° 100, pl. 17 à. f. 7. 8. Habite... l'Océan Indien? Mon cabinet. C’est avec l’espèce suivante que cette Mitre a le plus de rapports, et néanmoins elle paraît devoir en être distinguée. Elle est allongée, fusiforme, blanchätre, zonée obscurément, et est ornée, sur chacun de ses tours, de deux lignes transverses, l’une rouge, l’autre bleuâtre. Son bord droit est strié intérieurement, Longueur : 2 pouces une ligne. son nom, une variété du Mitra vulpecula. M. Kiener aurait sans doute évité cette erreur en pesant chacun des mots de la phrase caractéristique de Lamarck ; il connaît cette phrase cependant, puisqu'il Pa reproduite textuellement dans l'ouvrage que nous citons, et il aurait du s’apercevoir que les caractères principaux de forme, de coloration, du nombre des côtes données par La- marck au Melongenu, ne s'accordent pas avec ceux de cette va- riété du Vulpecula ; enfin, Lamarck ajoute que cette coquille a des rapports avec les Mitra costellaris et Lyrata, et ne mentionne pas le V’ulpecula. Si, à tous ces renseignemens, on ajoute la fi- gure citée de l'Encyclopédie, on aura de la peine à se rendre compte de l'erreur de M. Kiener. 318 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 29. Mitre renardine. Mitra vulpecula. Lamk. M. testä fusiformi, transversim impresso=striaté, longitudinaliter et obtusè costatä, luteo-rufescente, fusco-zonaté ; apice basique ni- gricantibus; columell& quadriplicatä; labro intùs striato. Voluta vulpecula. Lin. Syst, nat. éd, 12. p. 1193. Gmel. p. 3457. n° 54. Ruanph. Mus. t. 29. fig. R Petiv. Amb.t. 13. f. 6. Gualt, Test. t. 54.fig. B. C. Seba, Mus. 3. t. 49. Ê. 27. 28. 29. 30. 39. 40. Knorr.Vergn. 3. t. z5. f, 2. et 5. t. 16. f, 3. Martini. Conch, 4. t. 148. f. 1366. Encycl. pl. 373. f. 2. Mitra vulpecula. Ann. ibid. n° 29. * An eadem, Var.? Mitra vittata, Swain, Zool. illustr. 1° série. TE pl 25: * Lin. Syst. nat. éd. 10. p, 732. Lin. Mus. Ulric. p. 595. * Roissy. Buf. Moll. t, 5. pl. 56. f, a. Voluta vulpecula. Born. Mus. p. 227. * Zé, Schrot. Einl. t, 1. p. 226. n° 31. AN ZI. Dim Cat Er p- 547. n° 112. * Id, Wood. Ind. Test. pl. 20. f. 109. Mitra vulpecula. Küster. Conch. Cab. p. 58. n° 29. pl. 10. f, 12. 23 ph'rxsf.rs a,,3. * Desh. Encycl. méth.Vers. t. 2. p. KG x n° 20. Mitra vittata. Kiener, Spec. des Coq. p. 67. n° 66. pl. 20.f.Gr. Mitra vulpecula. Kiener, Spec. des Coq. p. 76. n° 74. pl. 27. f. 64. Mitra melongena. Kiener. Spec. des Coq. p. 79. n° 95, pl. 21. f. 65. “ Id, Küster. Conch. Cab. p. 57. n° 27. pl, 10. f. 8. 9. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet, On la distingue par ses côtes longitudivales obtuses, lesquelles sont presque nulles vers la base du dernier tour. Sa columelle et son bord droit sont maculés de brun, Longueur : 22 lignes un quart. 30. Mitre nègre. Mira caffra. Lamk. (1) M. test& fusiformi, medio lævi, zonis alternatèm albo-luteis et rufo * * # * (1) Il est à présumer que le Poluta morio de Linneé n’est qu ’une MITRE. 319 Juscescentibus ornatä; basi transversè rugosä; spir& longitudina- liter plicatd transversimque striatä; columellä quadriplicatäà. Voluta caffra. Lin. Syst, nat, éd. 12. p, 1192. Gmel, 3451, n° 5 Gualt, Test. t. 53. fig. E Seba, Mus. 3. t. 49. fig. 21.22, 41. Knorr. Vergn. 5. t. 19.f, 4. Martini. Conch. 4. t, 148.f, 1369.'1370. Encycl. pl. 373. f. 4. Are caffra. Ann. ibid. p. 208. n° 30, * Voluta caffra. Xin. Syst. nat, éd. 10. p. 732. * Id, Lin. Mus. Ulric. p. 595. * Voluta caffra. Born, Mus. p. 226. Id, Schrot, Einl. t. 1, p. 225. n° 29. Id, Dillw. Cat. t, 1.p. 546. n° 109. * Mitra bifasciata. Swain. Illust, Zool, t, 1. pl. 35. ett. 2. pl. 88, fig. duæ med, Mit, caffra. * An eadem. Var.? Mitra zonalis, Quoy et Gaim. Voy, de l’Astr. Zool, t, 2. p. 654. pl. 45 bis, f. 16. 17. Desh, Fncycl. méth.Vers. t. 2, p. 455. n° 21. Wood. Ind. Test. pl, 20, f, 106. Kiener, Spec. des Coq. p- 73. n° 76. pl. 21. f, 66. Küster. Conch. Cab. p. 56. n° 26. pl. 10. f. 6, 7. Habite les mers de l'Asie. Mon cabinet. Bord droit strié à l’intérieur , Longueur : 20 lignes un quart. * * END *X + 31. Mitre sangsue. Mitra sanguisuga. Lamk. (1) M, testä fusiformi, transversim impresso-striatà, longitudinaliter cos- tata, fulvo-cærulescente, albo-zonatä; costis granulalis sanguineis; trnnl quadr iplicata. variété du Caffra. Ce qui me porte à le croire, c’est que, pour les deux espèces, Linné, dans sa synonymie, renvoie aux mêmes figures de Seba, citées ainsi deux fois pour des espèces distinctes aux yeux de leur auteur, cependant Linné donne pour caractère au Voluta morio de n’avoir que trois petits plis à la columelle, il y en a toujours quatre au V’oluta caffra. (1) Liané réunissait, sous le nom de V’oluta sanguisuga, toute la synonymie de cette espèce et de la suivante nommée Stigma- taire par Lamarck; il nous semble que Lamarck aurait dû de préférence donner le nom linnéen à son Stigmataria , et Linné 320 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Voluta sanguisuga. Lin. Syst, nat. éd, 12, p. 1192. Gmel, p. 3450. n° 5o. Lister, Conch. t. 827. f, 38. Petiv. Gaz. t. 4. f. 5. An Gualt. Index. Test. t. 53. fig. F. Seba. Mus. 3.t. 49.f. 11. 12. 15. 16. Martini. Conch. 4. t, 148.f. 1373. 1374, Encycl. pl. 373. f. 10. Mitra sanguisuga. Ann. ibid. n° 3r. * Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 732. * Voluta sanguisuga. Born. Mus. p. 226. * Id, Schrot. Einl. t. r. p.224. n° 28. * Id, Dillw. Cat.t. 1. p. 546. n° 108. Exelus variet, * Desh. Encycl, méth. Vers. t. 2. p. 454. n° 18. * Wood. Ind. Test. pl. 20. f. 105. * Kiener. Spec. des Coq. p. 80. n° 98. pl. 24. f. 95. * Küster. Conch. Cab, p. 58. f. 28. pl. ro. f. 10. rr. Habite l'Océan indien. Mon cabinet. Espèce très jolie, mais impar— faitement figurée dans la plupart des ouvrages, ce qui la fait confondre avec la suivante. Ses côtes longitudinales sont très menues, granuleuses, et d’un rouge vive. Longueur : 17 lignes. 32. Mitre stigmataire. Mitra stigmataria. Lamk. M. testà cylindraceo-fusiformi, transversim impresso-striatä, lon- gitudinaliter costatä, cinereo-cœrulescente, lineis punctatis san— guineis cinctä costis granosis; columellä triplicata. Rumpb. Mus.t. 29. fig.V. Petiv. Amb. t, 13. f. 9. Knorr, Vergn. 4.t, 11.f. 4. Regenf. Conch. 1.t. 1.f. 5. Martini, Conch. 4.1. 148. f. 1367. 1368. An voluta granosa ? Chemn. Conch. 10.t. 157. f. 1442. 1443. Mitra stigmataria. Ann. ibid. n° 32. * Voluta sanguisuga, Var. Dillw. Cat. t. 1. p.546. * Schub. et Vag. Chemn. Supp. p. 85. pl. 225. f. 4002. 4003. * Quoy et Gaim, Voy, de l’Astr, Zool. t, 2. pl.642.pl. 45. f. 11.12. dit que les fascies transverses du Sanguisuga sont formées de points rouges; ce serait donc à celle-ci qui n’a pas de fascies, de points rouges, que conviendrait la dénomination nouvelle, celle de Linné devant appartenir à la suivante. MITRE. 3921 * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 2. p. 454. n° 19. * Kiener. Spec. des Coq. p. 79. n° 97. pl. 24. f. 74. * Küster. Conch. Cab, p. 48. n° 19. pl. 9.f. 5. 6. pl. 10. f. 4.5 Habite l'Océan Indien. Mon cabinet, Jolie coquille, plus grèle que la précédente, et qui s’en distingue par des rangées transverses de points rouges situés sur les côtes, et par sa columelle à trois plis. Longueur : 15 lignes et demie. 33, Mitre filifère. Mitra filosa. Lamk. (1) M. testä fusiformi, tenuissimè cancellatä, cinguliferà, stramineä; cingulis elevatis, angustis, crebris, intensè rubris; columellä qua- driplicatä. Gualt. Test. t. 53. fig. H Voluta filosa. Born. Mus. p. 225. t. 9.f. 9. 10 Favanne, Conch. pl. 31. fig. C 7. Voluta filosa, Gmel. p. 3465. n° rrr. HERO Ann, ibid, p. 20g.n° 33. * Voluta filaris. Lin, Mantissa. p. 548. * Id, Gmel. p. 3457. * Id, Dillw. Cat. t.1. p. 540. n°93. Mitra filosa. Schub, et Wagon. Supp. à Chemn. p. 81. pl. 225. f. 3092. 3093. * Desh. Encycl. méth.Vers. t. 2. p.453. n° 16. * Crouch. Lamk. Conch. pl, 19. f. 3. * Mitra nerilis. Martyns. Univ. Conch. pl. 22. Volutu leucosticta. Var. 6. Gmel. p. 3452. n° 85. * Voluta filosa. Dillw. Cat. t. 1. p. 540. n° 94. Schrot. Einl. t.1.p. 301, n° 225. 4 Kiener. Spec. génér. des Coq. p. 50. n° 17. pl. 5.f, 12, 12 a. * Wood. Ind. Test, pl. 20. f, g1. * Küster. Conch. Cab. p. 47. n° 15. pl. 9.f. 3. 4. pl. 13.f. 11.12. * * (1) La description que Linné donne de son Voluta filaris dans le Mantissa ne me laisse aucun doute sur son identité avec le Fo- luta filosa de Born. Je suis étonné que les auteurs qui ont étu- dié Linné avec soin n’aient pas reconnu le fait; aussi nous en- gageons ceux que ces questions intéressent, à revoir le Mantissa, la coquille à la main, et ils seront étonnés de l'exactitude et de la précision d’une description très courte cependant. En consé- quence, nous proposons de rendre à l’espèce son nom linnéen. Nous ajouterons que le Mira nexilis de Lamarck, n° 16, est un double emploi de celle-ci. Tome X. a 322 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Mitra nexilis. Küster. Conch. Cab, p. 64. n° 36. pl. r2.f. 7. Habite... Mon cabinet. Jolie espèce, facile à reconnaître par les nombreuses cordelettes élevées et purpurines qui Pentourent et l'ornent agréablement, Longueur : 16 lignes. 34. Mitre fendillée. Mitra fissurata. Lamk. M, testä fusiformi, lævissima, pallidè grised; lineis albis obliquis re- ticulatim cancellatis fissuras æmulantibus: columellä quadriplicatä, Encycl. pl. 39r. f. 1. a. b. Mitra fissurata. Ann. ibid. n° 354. * Voluta fissurata. Dillw. Cat. t, 1. p. 541. n° 95. * Desh, Encycl. méth.Vers. t. 2. p. 453. n° 17. * Wood. Iud, Test, pl. 20. £. g2. * Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 252. pl. 280, f. 5. * Kiener. Spec. des Coq. p. 38. n° 37. pl. 33. f, 110. * Küster. Conch. Cab. p. 125. no 110. pl.:7c.f. 8, Habite... Mon cabinet, Espèce rare, très singulière, et dont la sur- face, quoique fort lisse, ressemble, par ses lignes en réseau, à de la faience légèrement fendillée. Elle est fusiforme-cylindracée. Bord supérieur des tours resserré près des sutures. Longueur : 17 lignes 3 quarts. 35. Mitre lactée. Mitra lactea. Lamk. M. testà fusiformi, sublævigatä, pellucidä, albä; striis transversis ob . soletis subpuncticulatis; columellé quadriplicata. Chemn. Conch, 11, t, 199. f, 1735. 1736. Encycl. pl. 391. f. 2, a. b. Mitra lactea. Ann. ibid. p. 210, n° 35. * Voluta Schræteri, Var. B. Dillw. Gat, t, 1. p. 539. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p.453. n° r5. *_ Voluta Schræteri, Wood. Ind. Test. pl, 20, f. 87. * Küster, Conch. Cab. p. 125. n° 1x1, pl. 19 c. f. 9. Habite... les côtes occidentales d'Afrique ? Mon cabinet. Cette es- pèce, que Chemnitz regarde comme une variété de la suivante, me paraît en être bien distincte. Non-seulement elle devient plus grande, mais elle est unicolore, et lorsque les individus ne sont pas usés ou roulés, on apercoit des stries transverses un peu poin- tillées que l’autre n'offre pas. Longueur : 14 lignes un quart. 36. Mitre corniculaire. Mitra cornicularis. Lamk. (1) M. testà subturritä, basi vix emarginatä, lævi, corneä, albo fulvo- que nebulatä; columellé quadriplicatä. (1) Schroëter avait pris cette espèce pour le Cornicula de MITRE, 329 Voluta cornicula, Sthroëtter. Ein], in Conch, 1.t. 1. f. 13. Voluta Schræœteri, Chemn. Conch, 11.t, 179. 1933. 1734. Mitra corricula. Ann. ibid, n° 36. * Voluta cornicula. Gmél, p. 3449. non Linnei. * Voluta Schræteri. Dilw. Cat. t, r, p. 539. n° 90. Ercl. variet, * Kiener. Spec, des Coq. p. 32, n° 30, pl, 12. f. 38. Habite les côtes occidentales d'Afrique, Mon cabinet, A-t-elle quel- que chose de commun avec le 7, cornicula de Linné? Ses tours sont à peine convexes et presque continus, et la pointe de sa spire est émoussée, Longueur : 9 lignes et demie, 37. Mitre jaunâtre. Mitra lutescente. Lamk. M. testà subturrité, basi vix emarginatä, lævi, corneä, lutescente aut pallidè fulvä, immaculatä; columellä triplicatä. Mitra lutescens. Ann, ibid, n° 37. * Voluta lutescens. Delle Chiaje dans Poli. Testac. t. 3. 2° p. 35. pl: 46.1f. 31. 32: * Voluta Schræteri, Var. G. Dillw. Cat. t. 1. p. 539. Payr. Cat. des Moll, de Corse, p. 164.n° 330. pl,8. f 19. Küster, Conch. Cab. p. 89. n° 68. pl. 15.f. 19. 20. Desh. Encycl. méth,Vers, t. 2. p. 452. n° 14. Kiener. Spec. des Coq. p. 31. n° 29, pl. 11. f, 32. Habite les côtes occidentales d'Afrique, Mon cabinet, Celle-ci est, sans doute, très voisine de Ja précédente; mais elle est unicolore et n’a que trois plis à la columelle, Longueur : 7 lignes un quart, 38. Mitre striatule. WMitra striatula. Lamk. (1) M. testä subturritä, acutä, striis elegantissimè cinctäà, albido-fulvà; * * x Linné, mais le vrai Cornicula est la même coquille que celle nommée Cornea par Lamarck, n° 40. Chemnitz reconnut l'erreur de Schroëter, et proposa le nom de Voluta Schræteri pour l’es- pèce de cet auteur. Ce nom, à cause de sa priorité, doit être substitué à celui de Lamarck, et l'espèce deviendra le Mira Schræteri, Sous le nom de Mira tessellata, M. Kiener figure uné espèce à laquelle il rapporte, comme synonymie, le F'oluta Schræteri de Chemnitz, et il ne s’apercçoit pas que déjà il a men- tionné la même figure à une autre espèce, le Mitra cornicularis de Lamarck. Cependant cette figure de Chemnitz ne peut con- venir à deux espèces à-la-fois. (x) Si la figure citée de Lister, pl. 819, f. 33, représente réel- ES 324 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. anfractibus margine superiore appressis ; columellà quinque seu sexplicatä. Lister, Conch. t. 819. f. 33. Encycl. pl. 352. f. 6. Mitra striatula. Ann. ibid. n° 38. * Voluta barbadensis. Gmel. p. 3455. n° 54. * Schrot. Einl. t. 1.p. 281. J’oluta. n° 149. * Voluta barbadensis. Dillw. Cat. t. 1. p. 541. n° 96. * Desh. Encycl. méth. Vers, t. 2. p. 452. n° 13. * Wood. Ind, Test. pl. 20. f. 73. * Kiener. Spec. des Coq. p. 36. n° 35. pl. 13. f. 41. * Küster. Conch. Cab. p. 75. n° 51. pl. 14. f. 4. 5. Habite les mers d'Amérique. Mon cabinet. Ses stries fines, serrées, et régulièrement espacées, la caractérisent, Sa base est médiocre— ment échancrée. On en voit beaucoup de petits individus dans les collections. Longueur : 19 iignes. Mais rare, de cettetaille. 39. Mitre subulée. Mitra subulata. Lamk. M, testä fusiformi-turritä, subulatä, longitudinaliter transversimque impresso-striatä, albido-corned, fulvo-nebulosd; caud& subreflexä ; columelli quadriplicaté. An Schroëter, Einl. in Conch, 1.1. 1. f. 17. Mitra subulata. Ann. ibid, p. 215. n° 39. * Voluta costata. Gmel. p. 3458. * Id. Dillw. Cat. t. 1. p. 543. n° ror. * Küster. Conch. Cab. p. 112. n° 96. pl. 17 6. f. 1.2. Habite... Mon cabinet, Celle-ci estallongée, étroite, subulée, et a l'aspect d’une Vis. La série transverse, voisine de chaque suture, est plus profonde que les autres. Longueur : 16 lignes et demie. 40. Mitre cornée. Mitra cornea. Lamk. (1) M, testä ovato-fusiformi, acutä, medio lævigatä, apice basique transversim striatä, corneo=fuscescente; columellà quadriplicatä. lement cette espèce, ce qui n’est pas douteux, il faudra ad- mettre avec Dillwyn que, reconnue par Gmelin, il lui a donné le nom de Voluta barbadensis. Dès-lors, l'identité de l'espèce de Gmelin et de celle de Lamarck se trouve établie, et le nom de Barbadensis , le premier en date, doit rester à l’espèce. (1) Le Voluta cornicula de Linné me paraît être exactement la même espèce que le Mitra cornea de Lamarck. Les deux MITRE. 325 Mitra cornea, Ann, ibid. n° 40. * Joluta cornicula, Lin. Syst, nat. éd, 12. p. 1191. n° 415, * Zd, Dillw. Cat. t. 1, p. 538. n° 89. Synon. Chemn. Exclus. * Id, Olivi. Adriat. p. 141 * Voluta lævigata. Gmel. p. 3455. Schrot. Einl. 1. 1. p. 279. Foluta. n° 139. Martini. Conch. t. 4. pl. 150. f. 1408. Volta lavigata, Dillw. Cat. t. 1.p. 556. n° 136. Mitra cornea, Payr. Cat. des Moll. de Corse, p, 165. n° 332. pl. 8. f, 20. Id, Philip. Enum. Moll, Sicil, p. 229. n, 2. * Blainv. Faune franc. p.216. n° 2. pl. 8 B. f. r. Habite les côtes occidentales d'Afrique. Mon cabinet. Son dernier tour est ventru, lisse, mais ridé transversalement à sa base, qui est à peine échancrée. Spire pointue. Longueur : r2 lignes et demie, # X x x 41. Mitre bigarrée. Mitra tringa. Lamk. (1) M, test ovato-acutà, lævi, basi rugosä, albà, maculis ferrugineis inæqualibus pictà; columellà triplicatä; labro internè striato, gib- bosulo. courtes phrases de Linné sont tellement précises et s’accordent avec une telle exactitude à l’espèce en question, que je n’hésite pas à réunir, sous une commune synonymie, la coquille de Linné et celle de Lamarck. L'espèce devra naturellement reprendre son nom spécifique et devienara le Mitra cornicula. La coquille que Schroëter, Einl. pl. 1, f. 13, donne comme le Cornicula de Linné, en est très différente, et par la forme et par la colora- tion. L'espèce de Schroëter a été donnée comme Cornicula par Gmelin, Dillwyn rejette avec juste raison le Cvrricula de Schroëter, de la synonymie de celui de Linné, mais il y introduit une autre coquille qui vient des Antilles, qui a en réalité beaucoup d’analogie avec le vrai Cornicula, et qui cependant s’en distin- gue toujours, (1) Si l’on s’en rapportait uniquement à la synonymie de Linné, on ne pourrait se décider à comprendre cette espèce parmi les Mitres, car la figure B de la planche 43 de Gualtieri, conviendrait mieux au Columbella rustica, qu'a une Mitre, Quant au Bigni d'Adanson, si la figure n’est pas très bonne, du 326 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Voluta tringa. Lin. Syst. nat, éd, 12. p. 1191, Zxclus. synon. Gmel. p. 3449. n° 4à. Gualt. Test. t. 45. fig. P. Schroëter. Einl, in Conch. 1.p. 220, n° 23.1. 1. f, 12. Encyel. pl. 374. f. 10. a. b. Mitra tringa. Ann. ibid. n° 41. * Voluta tringa. Dillw. Cat.t,-1. p. 338. n° 88. * Columbella tringa. Kiener. Spec. des Coq. p. 26. nf 20, pl. 9. f.3. * Id, Sow. Thes. Conch. p. 119. n° 24. pl. 37. f. 6a, Habite la Méditerranée, sur les côtes d'Afrique. Mon cabinet, Elle a neuf ou dix tours. Les trois plis de la columelle sont peu apparens, et elle semble se rapprocher des Colombelles par le renflement de son bord droit. Longueur : 11 lignes. 42. Mitre mélanienne. Mitra melaniana. Lamk. (1) M. testä fusiformi, lævigatä, fusco-nigricante; spir& acutä; colu- mella quadriplicatä. Voluta nigra, Chemn. Conch. 10,t, 151. f. 1430. 1431. Gmel, p. 3452. n° 132. Mitra melaniana. Ann. ibid. p. 212. n° 42. * Voluta nigra. Dillw. Cat.t, 1. p. 553. n° 126. * Wood. Ind. Test, pl. 20. f. 123. * An eadem? Swain, Zool. illustr. 2° série. t, 1. pl. 5. * Kiener. Spec. des Coq. p. 27. n° 25, pl. 10. f. 29, moins la description nous apprend qu’elle n’a point de plis sur la columelle. Si cette synonymie n’est point acceptable pour l'espèce en question, la description très courte de Linné ne laisse cependant aucun doute, et son espèce est bien la même que celle de Lamarck. Cette espèce n’est point une Mitre, mais une Colombelle. (1) Voilà encore une rectification à faire dans la nomencla- ture de Lamarck, et que lui-même indique dans sa synonymie. Cette espèce doit donc reprendre son nom de Migra. M. Quoy, par un double emploi, a donné le nom de Mira nigra à une espèce très différente de celle de Chemnitz. Comme cette coquille de M. Quoy doit nécessairement changer de nom, nous proposons de lui consacrer celui du savant voyageur, et de l'inscrire sous le nom de Mitra Quoyi. MITRE. 327 * Küster, Conch. Cab. p. 44. n° 10, pl. 8.f,8. Habite les côtes de la Guinée, de l'Inde, et du Groënland, selon les auteurs cités, Espèce bien remarquable, partout brune ou noirâtre et ayant l’aspect d’une Mélanie, Elle est peu ventrue, à tours mé- diocrement convexes, dont le dernier est un peu strié à sa base, Columelle blanche. Longueur : 46 ou 47 millimètres, Collection du Muséum. 43. Mitre pie. Mitra scutulata. Xamk. T, testà ovato-acutäà, transversim striatä, fusco-nigricante, albo-ma- culatä; columellä quadriplicatä, Voluta scutulata, Chemn. Conch, ro.t. 151. f, 1428, 1429. Gmel. p. 3452. n° 151. Mitra scutulata. Ann, ibid, n° 43. * Voluta scutulata, Dillw, Cat. t, 1. p, 553, n° 125. * Wood, Ind. Test. pl, 20, f, 122. * Kiener. Spec. des Coq. p.64. n° 19.f, 57. * Küster. Conch. Cab, p. 42. pl. 8. f. 1. 2. Habite l'Océan Indien. Celle-ci m’est inconnue; ainsi je me borne à la mentionner. 44. Mitre dactyle. Mitra dactylus. Lamk. M. testä ovato-turbinatä, striis impressis obsoletè punctulatis cincta, albidä, fulvo-nebulosä; spir& brevissimä, subdecussatä; columellà sexplicatä, Voluta dactylus. Lin. Syst, nat. éd. 12. p. 1188, Gmel. p. 3445. n9 29. Lister. Conch. t. 813. f. 23. Seba. Mus. 3. t. 53. fig. S. Chemn, Conch. 10, t. 150. f, 1411. 1412. Encyel. pl, 372.f, 5. a. b. Mitra dactylus. Ann. ibid, n° 44. * Guait, Ind. Test. pl. 28. fig. P. * Voluta dactylus. Born. Mus. p. 219. * Id. Schrot. Einl. t, 1. p. 208. n° 10. * Id, Dillw.'Cat.t. 1. p. 522. n9 47. Wariet, excb. * Blainv. Malac. pl. 28 bis. f. 3. * Desh. Encycl, méth.Vers, t. 2, p. 452. n° 12. * Wood, Ind. Test, pl. 19. f. 47. * Reeve, Conch. Syst. t. 2. p. 253. pl. 280. f. 7. * Kiener, Spee, des Coq. p. 102. n° 100. pl. 31. f, 1035. * Küster, Conch. Cab, p. 94. n° 93. pl. 16. f, 7. 8. 328 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite dans le golfe du Bengale. Mon cabinet. Coquille peu com- mune, épaisse, turbinée comme un cône, à spire fort courte, lé gèrement treillissée. Longueur : 17 lignes. 45. Mitre gauffrée. Mitra fenestrata. Lamk. M. test& ovato-cylindraced, subturbinatä, clathrata, albido-fulva : costellis longitudinalibus obtusis ; cingulis transversis acutiori- bus, fusco-maculatis , costellas decussantibus ; spirä brevissima, acutà ; columellä novemplicatä. Encyclop. pl. 372. f. 3. a. b. Mitra fenestrata. Ann. ibid. n° 45. * Gualt. Ind. pl. 26. f. P. * Voluta fenestrata. Dillw. Cat. t. 1. p. 522, n°48. * Id, Wood. Ind. Test. pl. 19. f. 48. * Kiener. Spec. des Coq. p. 106. n° 102. pl. 31. f. 104. * Küster, Conch. Cab. p. 93. n° 72. pl. 16. f. 5.6. Habite les mers de l’Inde. Mon cabinet. Coquille très rare, précieuse, plus petite, moins turbinée et moins épaisse que la précédente. Spire courte et conique. Longueur : 12 lignes et demie. 46. Mitre crénelée. Mitra crenulata. Lamk. M. test cylindraced, striis impresso-punctatis cinctä, alba, luteo- nebulosi ; suturis labroque crenulatis ; spirä brevissima , conica ; columelld octoplicatd. Voluta crenulata, Chemn. Conch, ro. t. 150. f, 1413. 1414. Gmel. p. 3452. n0 150. Encyclop. pl. 372. f. 4. a. b. Mitra crenulata, Ann. ibid. p. 213. n° 46. * Lister. Conch. pl. 813. f. 23. a. * Cylindra coronata, Schum. Nouv. Syst. p. 236. * Schrot, Einl. t. 1. p. 258. Voluta n° 39. * Voluta crenulata. Dillw. Cat. t. 1. p. 523. n° 49. : * Id. Wood. Ind. Test. pl. 19. f. 49. Desh. Encyel. méth. Vers. 1. 2. p. 451. n° 11, * Kiener. Spec. des Coq. p. 103. n° or, pl. 32, f. 105. * Küster, Conch. Cab. p. 95. pl. 16.f. g. ro. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Celle-ci est plus cylindracée que celle qui précède. Elle est finement striée et treillissée, et a ses sutures marginées et crénelées, Longueur : 13 lignes et demie. 47. Mitre tricotée. Mitra texturata. Lamk. M. testé ovato-acutä, ventricosa, albo-férrugineoque variegata ; “ COLOMBELLE, 329 sulcis transversis impressis distantibus : interstitiis rugæformi- bus granosis ; striis longitudinalibus impressis_ confertis; colu- mellà quadriplicata. Lister. Conch. t, 819, f, 36. Encyclop. pl. 372. f,2.a, b. Mitra texturata, Ann. ibid. n° 47. * Voluta texturata. Dillw. Cat. t. 1. p. 523. n° 50. * Schub, et Wagn. Chemn. Suppl. p. 87. pl. 225. f. 4005, a. b. * Desh. Encyclop, méth. Vers, t. 2. p. 451. n° 10. * Wood. Ind. Test, pl. 19. f. 50. * Kiener, Spec. des Coq. p. 12. n° ro. pl. 2. f, 4. * Küster, Conch. Cab. p. 51, n° 21. pl. 9.f, 15. 16. Habite... Mon cabinet, Elle s'éloigne un peu des précédentes par sa forme et le nombre des plis de sa columelle. Spire un peu saillante, Longueur : 14 lignes un quart. 48. Mitre petit-cône. Mitra conulus. Lamk. (1) M. testä obversè conicä , albo=virente , lineis fuscis tenusstmis remotiusculis cinctä; spird brevi, conico-acutä, crenulatä et granosà ; ultimo anfractu basi transversim strialo ; columellä sexplicatä. Lister. Conch.t, 814.f. 23. b, V’oluta conus., Chemn. Conch. 10.t, 150.f, 1415. 1416. Gmel. p. 3449. n° 140. Encyclop. pl. 382. f. 2. a. b. Mitra conulus, Ann. ibid, n° 48. * Schrot. Einl. t, 1, p. 281. Voluta. n° 148. * Voluta conus. Dillw. Cat. t, 1, p. 325, n° &r. * Id, Wood, Ind. Test. pl, 19. f, 51. * Kiener. Spec. des Coq. p. 109. n° 107. pl. 34.f, 111. * Küster. Conch. Cab. p. 98. n° 78. pl. 16.f. 13. 14. Habite, .… Mon cabinet. Coquille turbinée, ayant la forme et l’aspect d’un petit cône, mais dont le genre est caractérisé par les plis de sa columelle, Longueur : 14 lignes trois quarts. 49. Mitre limbifère. Witra limbifera. Lamk. (2) M. test ovato-fusiformi, lævigatä, basi rugosä, aurantio-fulvà ; (1) Ce nom de Conulus doit être changé pour celui de Corus, donné d’abord par Chemnitz à l'espèce. (2) Le Voluta aurantia de Gmelin, que Lamarck cite ici avec 330 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. anfractuum inferiorum limbo albo planiusculo ; columella qua- driplicatä. An Martini. Conch. 4. t, 150. f. 1393? 1394? An voluta aurantia? Gmel. P. 3454. n° Go. Mitra limbifera. Ann. ibid, p. 214. n° 49. * Voluta aurantie. Dillw. Cat, t. 1. p. 552.n° 123. excl, var. * Desh. Encyclop. méth. Vers. t, 2. p. 45r. n° 8. * Kiener. Spec. des Coq. p. 56. n° 55. pl. 17. f. 54. * Küster. Conch. Cab. p. 106. n° 88, pl. 172. f. 1. 2 Habite. Collection du Muséum, Longueur : 38 millimètres, 50 Mitre orangée. Mitra aurantiaca. Lamk. M. testd ovatä, transversim sulcatä , aurantiä , albo-zonatà ; colu- mellà quadriplicatä ; labro crenulato. Encyclop. pl. 375. f. 5. Mitra aurantiaca. Ann. ibid, n° 50. * Voluta aurantia. Var. Dillw. Cat. t, 1, p. 552. * Desh. Encyclop, méth. Vers.t, 2. p. 451. n° 9. * Id, Mag. de Zool, Coq. 183r. f, 4. * Kiener. Spec. des Coq. p. 59. n° 58. pl. 18. f. 59. * Küster, Conch. Cab, p. 124. n° 109. pl. 17. f. 9. Habite. Mon cabinet, Plus petite que la précédente, et simplement ovale, elle est partout sillonnée transversalement, et offre, vers le sommet de son dernier tour, une fascie blanche. Les autres tours sont blancs inférieurement, et orangés vers leur partie supérieure. Longueur : 10 lignes un quart. 51. Mitre amphorelle. Mitra amphorella. Lamk. (1) M. testà ovato-acutà, lævigatä, basi transversè sulcatä , olivaceo- fuscä; anfractuum limbo superiore lutescente ; columellä qua- driplicatä, supernè callosä. doute, a été établi pour les figures 1393, 1394 de Chemnitz. Si l’on ‘compare ces figures à celle du Zimbifera que donne M. Kiener, on s'apercevra qu’elles diffèrent; mais ces diffé- rences suffisent-elles pour établir deux espèces? M. Kuster, dans la nouvelle édition de Chemnitz qu’il publie, attache au Mitra Peroni de Lamarck ces figures 1393, 1394. S'il était vrai qu'elles appartinssent à cette espèce, il aurait fallu rétablir le Mira aurantia de Gmelin, et y rapporter le Witra Peront, comme double emploi. (1) D’après la figure que M. Kiener donne de cette espèce, MITRE. GET: Mitra amphorella, Ann. ibid, n° 51. * Kiener. Spec. des Coq. p. 57. n° 56. pl. 17. £. 54. Habite... Mon cabinet, Coquille ovale, lisse et bombée en son mi- lieu, pointue et sillonnée aux extrémités, et ayant une callosité blanchâtre au sommet de sa columelle. Long. : près d’un pouce. 52. Mitre couronnée. Mitra coronata.Lamk. M. testä ovato-fusiformi, striis excavato-punctalis, cinctä, fulva vel spadiceä; anfractuum limbo superiore albo subcrenato; columella quinqueplicatä, Voluta coronata, Chemn. Concb. 11, t. 178. f, 1919: 1720. Encycl. pl. 391..f. 6. a. b. Mitra coronata, Ann, ibid. n° 52, * Wood. Ind. Test. pl. 21. f. 146. * Voluta coronota. Dillw. Cat. t. 1. p. 561. n° 149. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p. 461. n° 38. * Kiener, Spec, des Coq. p. 6r. pl. 18. f, 60. * Küster. Conch. Cab. p. 88. n° 66. pl. 26. (. 5. 6. Habite... Mon cabinet. Celle-ci est plus allongée et moins bombée que la précédente, et a ses tours bordés de blanc et un peu créne- lés sous tes sutures. Longueur : 1£ lignes trois quarts. 53. Mitre zébrée. Mitra paupercula. Lamk. (1) M. testé ovato-oblongä, lævigatà, basi striatà, albà, lineis spadiceis longitudinalibus radiatim pictä; columellä quadriplicatä; labro sinuos0, Voluta paupercula, Lin, Syst. nat. éd, 12, p. 1190. Excl. Bon, syn. Gmel. p. 3447. n° 37. Lister, Conch. t. 819. f. 35. elle nous paraît un double emploi du Mitra scutulata, n° 43. Nous avons une variété de cette dernière dont les tours sont ornés d’une fascie blanche au-dessous de la suture; elle ne diffère en rien de l’Amphorella figurée par M. Kiener. (1) Dillwyn confond avec le Paupercula, à titre de variété, une espèce tres distincte, à laquelle Lamarck a donné le nom de Mitra retusa, n° 61. De son côté, Lamarck confond aussi avec le Paupercula une autre espèce qui est non moins distincte que la précédente, et qui est le Foluta pica de Chemnitz. Il faut donc dégager cette variété de Lamarck, et lui donner place parmi les espèces, sous le nom de Mitra pica. 392 HISTOIRE DES MOLLUSQUES,. Gualt. Test. t, 54. fig. L. Knorr. Vergn. 4. t. 26. f. 5. Martini. Conch. 4. t. 149. f. 1386, 1387. Encycl. pl. 372.f. 8. a. b, i Mitra zebra. Ann. ibid. p. 215. n° 53. [é] Far. testä penitüs transversim striatä; labro non sinuoso. An Voluta pica? Chemn. Conch. 11.t. 1798. f. 1721. 1722 Encycl. pl. 372. f. 7. a. b. * Kaorr.Vergn. t. 4, pl. 26. f. 5. * Wood, Ind. Test. pl. 20. f. 95. * Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 731. * Mitra radiata. Schum. Nouv. Syst. p. 238. * Voluta paupercula. Born. Mus. p. 223. * Quoy et Gaim. Voy. de l'Astr. Zool. t. 2. p. 643. pl. 45, f. 13 à 15. * Desh. Encycl. méth.Vers. t, 2. p. 461. n° 59. * Kiener. Spec. des Coq. p. 48. n° 47. pl. 15.f. 48. * Küster. Conch. Cab. p. 71. n° 46. pl. 13. f. 9. 10. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet. Jolie coquille remarquable par les raies longitudinales, ondées, et d’un beau rouge-brun, dont elle est ornée. Longueur : 16 lignes et demie. 54. Mitre cucumérine. Mitra cucumerina. Lamk. M. testä ovatä, ventricosä, sulcis elevatis cinctä, aurantid; ultimo anfractu fascià albä subinterruptä cincto; spir& apice obtusdà ; co- lumellä quadriplicatä, Martini. Conch. 4. t. 150. f. 1598. 1399. Encycl, pl. 375. f. 1. Mitra cucumerira. Ann. ibid. n° 54. * Schrot. Einl.t. 1. p. 277. Voluta, n° 120. * Voluta ferrugata. Dillw. Cat.t. 1.p. 535. n° 79. * Id, Wood. Ind. Test. pl. 20. f. 77. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 2. p.462. n° 40. * Kiener. Spec. des Coq. p. 62. n° 6r. pl. 9. f. 24. * Küster. Conch. Cab. p. 65. n° 38. pl. r2.f, 10. 11. Habite... Mon cabinet, Cette Mitre ressemble à un petit barillet ventru, bien cerclé. Longueur : un pouce. 55. Mitre patriarchale. Mitra patriarchalis. Lamk. AI. testà ovatà, transversè striatä, basi granosä, alba, fulvo vel spa- diceo zonatd; anfractibus supernè angulatis, longitudinaliter pli- catis, nodosis : nodis albis; spira apice obtusa; columellà quadri- plicata, MITRE. 333 Chemn. Conch. 10. t. 150. f, 1425, 1426. Voluta patriarchalis. Gmel. p. 3460, n° 138. Encyel, pl. 374.f. 1. a, b. à specimine juniore. Mitra patriarchalis. Ann, ibid, p. 216. n° 55, Voluta patriarchalis. Dillw, Cat.t. 1. p. 535. n° 80. Desh. Encycl. méth.Vers. t. 2, p. 462. n° 4r. Wood, Ind. Test. pl. 20. f, 78. Kiener. Spec. des Coq. p. 93. n° gr. pl. 27. f. 88. Küster. Conch. Cab. p. ror. n° 82. pl. 16. f. 11, 12. Habite l’Océan Iadien. Mon cabinet. Cette Mitre est fort jolie, et ses caractères sont bien prononcés. Sa moitié supérieure ressemble à une Thiare blanche, étagée, et couronnée de tubercules. Une large zone d’un rouge brun orne son dernier tour. Longueur : 9 lignes un quart. 56. Mitre muriculée. Mitra muriculata. Lank. M. test ovata, transversè sulcato-granosä, aurantiä; anfractibus supernè angulatis : angulo tuberculis coronato; spirä brevi; colu- HN AR. T2 mellä quadriplicatä. Chemn. Conch. ro. 1. 150. f. 1428. Mira muriculata. Ann. ibid. n° 56, * Voluta muriculata. Dillw. Cat, t. 1.p. 535.n°8r. “ Desh, Encycl. méth.Vers. t. 2. p. 462. n° 42. Kiener. Spec. des Coq. p."92. n° 90. pl. 28. f. g2. Küster, Conch. Cab. p. vo2. n° 83. pl. 16. f. 17. 18. Habite... l'Océan Indien ? Mon cabinet. Moins ornée et plus rac- courcie que la précédente, celle-ci doit être distinguée comme es- pèce. Sa'spire est courte et pointue; ses stries granuleuses sont toutes égales, et sa coloration est uniforme, Bord droit crénelé. * * Longueur : 8 lignes un quart. 57. Mitre toruleuse. Mitra torulosa. Lamk. (1) M. testà ovato-turrité, tenuissimè decussatä, cinereä; anfractibus longitudinaliter plicatis : plicis spadiceis, in ultimo anfractu su- Pernè eminentioribus, compressis; columellà quadriplicatä. (1) Le Voluta cruentata de Chemnitz a les plus grands rap- ports avec celle-ci, et il est bien fâcheux que la figure tres in- correcte qu'il donne, ne permette pas de l’assimiler avec certi- tude. La phrase caractéristique de cet auteur conviendrait presque entièrement au Torulosa, s'il n’ajoutait que, dans son espèce, la coquille est ceinturée de zones alternes blanches et 334 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Mitra torulosa, Ann. ibid, n° 57. Kiener, Spec, des Coq. p. go. n° 88. pl. 25.f. 97. Æxcl. variet. * Küster, Conch. Cab. p. 84. n° 63. pl. 15. f. ro. Excl. variet. Habite... l'Océan Indien. Mon cabinet. Petite coquille ovale-tur- riculée, à spire allongée, pointue, composée de huit ou neuf tours bien convexes, et ayant l’intérieur du bord droit strié. Elle est jolie et même élégante, Longueur : 10 lignes un quart, 58. Mitre bois-d'ébène. Mira ebenus. Lamk. (1) M. test ovato-acutä, lævigatä, basi subrugosä, nigrä; plicis longi- tudinalibus obsoletis; anfractibus convexis, infré suturas line al- bidä obscurè cinctis ; columellà quadriplicatä. Mitra ebenus. Ann. ibid. n° 58. * Voluta caffra. Delle Chiaje dans Poli. Testac. t. 3. part. 2. p. 36. pl. 46. f. 52. Mitra Defrancii? Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 166. pl. 8. f 99: * Philip. Enum, Mall. Sicil, p. 229. pl. 12. f. 9. 10. * Blainv. Faun. franc. p. 217. n° 3. pl. 8 A. f. 2. * Kiener, Spec. des Coq. p. 30. n° 28. pl. 12. f. 35. * Küster, Conch. Cab. p. 8r, n° 60. pl. 15. f, 4, Habite la Méditerrance, dans le Golfe de Tarente. Mon cabinet. Co- quille remarquable par sa coloration, Long. : 9 lignes et demie. 59. Mitre harpiforme. Æitra harpæformis. Lamk. (2) M. testà ovato-turrité, apice nbtusä, aurantio-rubrä, albo-fasciatd; * noires, ce qui ne s’est jamais montré à moi, dans le Mirra to- rulosa. M. Kiener rapporte à cette espèce, à titre de variété, une coquille qui en paraît très différente, et pour laquelle La- marck a établi une espèce sous le nom de Mitra arenosa. (1) M. Philippi rapporte à cette espèce, non-seulement le Mitra Defranci de M. Payraudeau, mais encore le Voluta py- ramidella de Brocchi,et le Mitra incognita de Basterot. Nous pen- sons que ces espèces sont distinctes du Mitra chenus, si ce n’est le Mitra Defrancii qui pourrait bien en être une variété. Sur trente-cinq individus du Mitra ebenus, que nous avons sous les yeux, il y en a neuf de différentes tailles qui n’ont que trois plis à la columelle; tous les autres en ont quatre. Le Mira plumbea de Lamarck, n° 793, a été établie sur un 1 individu à à trois plis de cette espèce. (2) Nous n'osons rapporter à cette espèce la figure qu’en MITRE. 33 costellis albis longitudinalibus, æqualiter distantibus, in summi- tate nodulosis; interstitiis transversè striatis; columellà subquadri - plicatä, Mitra harpifera, Ann. ibid, p. 217. n° 59. [6] Var. testä vix turritä, apice acutä, fuscescente, albo-fasciatä; columellà triplicatä. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet. Petite coquille, remarquable par ses côtes longitudinales qui ressemblent aux cordes d’une harpe et qui, près de leur sommet, portent chacune un petit nœud rougeätre ou pourpré. Longueur : 9 lignes, Go. Mitre semi-fasciée. Mitra semifasciata. Lamk. M. testé ovatà, longitudinaliter costatä, supernè albä, basi fulvo-ru- bente; costellis confertis, in summitate crassulatis; interstitiis trans- versè strialis; columellà triplicatä. Mitra semifasciata. Ann. ibid. n° 60. * Desh, Mag. de Zool. Coq. 1831. f, 36. * Kiener, Spec, des Coq. p. 86. n° 84. pl. 26. f. 81. * Mitra rigida, Swain. Zool. ill, 1°° série. pl, 29. * Wood. Ind, Test, Supp. pl. 3. f. 17. * Küster, Conch. Cab. p. 114. n° 98. pl. 17 EN, 32% Habite l'Océan Indien, Mon cabinet, Voisine de la précédente par ses rapports, mais plus petite el moins jolie, ses côtes ne portent point de nœuds à leur sommet, et sa coloration est différemment disposée, Une ligne brune, transverse et interrompue, se trouve sur la partie inférieure de chaque tour, Long. : 7 lignes et demie, donne M. Kiener, parce que cette figure ne s'accorde pas avec la description ; elle pourrait convenir à la variété, mais cette variété , d’après les caractères que lui donne Lamarck, paraît devoir constituer une espèce distincte; il est fächeux que M. Kiener n'ait pas figuré aussi le type de lespèce. Dans la note relative à cette espèce, M. Kiener prétend que le Mitra Defranci de M. Payraudeau n’est qu’une variété du Harpæfor- mis, et doit lui être réuni. Nous ne partageons pas cette opi- nion, et pour nous, le Mitra Defrancii a beaucoup plus de rap- ports avec l'Æbenus. Les motifs qui nous déterminent à ne pas admettre les figures de M. Kiener, nous font aussi rejeter celles de M. Küster, qui nous paraissent copiées dans l'ouvrage de M. Kiener. 336 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Gr. Mitre rétuse. Mitra retusa. Lawmk. M. testä obovatä, infernè transversim striatä, alb&, lineis longitudi- nalibus spadiceis radiatim pictä; ultimo anfractu fasciä alba lineas decussante; spir& brevi, obtusä ; columellà quadriplicatà. Schroëter. Einl, in Conch. r.t,1.f. 17. Mitra retusa. Ann. ibid, n° 6r. [6] Far. lineis rubris. * Kiener. Spec. des Coq. p. 49. n° 48. pl. 15.f. 49. * Küster, Conch. Cab. p. 86. n° 64. pl. 15.f. 13. 14. * Quoy et Gaim.Voy. de l’Astr, Zool.t, 2. p. 645. pl. 45. f,19 à 22. * Desh. Encycl. méth.Vers. t. 2. p. 463. n° 45. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet. Constamment distincte du M. paupercula, cette espèce est principalement remarquable par sa spire courte, presque rétuse, Elle a, sur le milieu de son der- nier tour, une fascie blanche qui croise quantité de lignes rou- geâtres et longitudinales. Bord droit épaissi et un peu renflé en sa face interne. Longueur : 9 lignes un quart. 62. Mitre petites-zones. Mitra microzonias. Lamk. M. testà ovatt, longitudinaliter obtusèque costatä, basi transversè rugosä , fusco-nigricante , fasciis albis angustis subinterruptis cinctd; columellà triplicatä. Encycl. pl. 374. f. 8. a. b. Mitra microzonias, Ann. ibid. p. 218. n° 62. * Voluta microzonias, Dillw. Cat. t. 1. p. 536. * Blainv. Malac. pl. 28 bis. f. 2. * Desh. Encycl. méth.Vers. t. 2. p. 463, n° 44. * Wood. Ind, Test. pl. 20.f.8r. * Kiener. Spec. des Coq. p. 94. n° 92. pl. 28. f. 89. * Küster. Conch. Cab. p. 104. n° 86. pl.19.f, 12. 13. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet. Spire un peu obtuse ; une seule fascie sur chaque tour. Longueur : 8 lignes un quart. 63. Mitre ficuline. Mitra ficulina. Lamk. M. testà ovalä, transversè striatà, rufo-fuscä seu nigrd; costis lon- gitudinalibus supernè incrassatis, obtusis; columellä subquadripli- cata. Mitra ficulina Ann. ibid, n° 63. . * Kiener. Spec, des Coq. p. 97. n° 95. pl. 27. f. 86. * Küster. Couch. Cab, p. 132. n° 118, pl. 17 d, f. 5. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet, Celle-ci est partout striée trans- versalement et n’a point de fascies. Spire un peu obtuse. Eon- gueur : 9 lignes. MITRE, 337 64. Mitre nucléole. Mitra nucleola. Lamk. M. testà ovatä, longitudinaliter et obsoletè costatä, transversim te nuissimè striatä, luteo-fulv&; spird apice obtusd; columellä sub quadriplicatà. Mitra nucleola. Ann. ibid, n° 64. * Küster. Conch, Cab. p. 112. n° 95. pl. 19. f. 18. 19. * Kiener. Spec. des Coq. p. 84. n° 82. pl. 26. f. 83. Excl. variet. Habite... Mon cabinet. Elle est moins ventrue que la précédente, et n’offre que des côtes obsolètes. Spire émoussée au sommet. Lon- gueur : 7 lignes et demie, 65. Mitre unifasciale, Mitra unifascialis. Lamk. (1) ; M. testä ovato-acutä, transversim striatà, longitudinaliter et obsoletè costatä, aurantià; anfractibus fascià albidä cinctis; columellä quadri seu quinqueplicatä. ee (1) Nous avons quelques observations à faire au sujet de cette espèce. M. Kiener, à la page br de sa Monographie des Mires, décrit et figure, sous le nom de Mitra unifascialis de Lamarck, une coquille lisse, d'un rouge orangé, et qui porte, en effet, une zone blanche sur les tours de spire; mais cette coquille ne répond pas à un caractère important signalé par Lamarck dans sa phrase caractéristique : longitudinaliter et obsoleté costatä; cette espèce, dont nous avons sous les yeux plu- sieurs exemplaires, n'offre aucune trace de côtes longitudinales, si obsolètes qu’on les suppose. Nous soupconnicns une erreur dans la déterminatiou de cette espece, et en effet, M. Kiener, à la page 85 de l'ouvrage que nous venons de citer, dans la note relative au Mitra nucleola de Lamarck, s’exprime de la manière suivante : «Nous rapportons encore à cette dernière espèce « (Mitra nucleola) le Mitra unifascialis de Lamarck, qui n’en « diffère que par une légère zone d'un blanc obscur, envelop- « pant la convexité du dernier tour; nous l’avons fait figurer « pl. 26, f. 84.» En consultant les dernières figures citées, on s'attend à trouver une nouvelle figure de l'espèce de la page 53, décrite et figurée sous le nom d’Unifasciale ; mais on est bien déçu, car cette figure n’a pas la moindre analogie avec la première. Le nom de Mitra unifascialis de Lamarck se trouve donc appliqué à deux espèces, et pour s’en convaincre, il suffit Tome X. 22 338 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Mitra unifascialis. Ann, ibid, p. 219. n° 65. * Mitra nucleola. Var, Kiener. Spec, des Coq. p. 85. n° 82. pl. 26. f. 84. Habite... Mon cabinet. Longueur : 8 lignes. 66. Mitre bâtonnet. Mitra bacillum. Lamk. M. test& fusiformi, subcylindraceä, transversè sulcatä, fuscescente, albido-undatà ; spirä brevi, obtusiusculi; columellä sexplicatä. Mitra bacillum, Ann. ibid. n° 66. * Desh. Encycl, méth, Vers. t. 2. p. 463, n° 46. * 14, Mag. de Zool. Coq. 1831. pl. 9. * Kiener, Spec. des Coq. p. 114. n° 112. pl. 30. f. 99. Habite... Mon cabinet, Ouverture allongée, étroite. Longueur : 7 lignes et demie. 67. Mitre conulaire. Mitra conularis. Lamk. M. testé angusto-turbinatä, albo fuscoque marmoratä; striis trans- versis remotis; spird acuminatä; columellä quadriplicata. Mitra conularis. Ann. ibid. n° 67. Habite... Collection du Muséum. Longueur : 19 à 20 millimètres, 68. Mitre sablée. Mitra arenosa. Lamk. M. testà ovato-turrit&, decussatä, subgranosd, albä; anfractibus fas- cià pallidè fulv distinctis; columellé quadriplicaté. Mitra arenosa. Ann. ibid. n° 68. * 14. Mitra torulosa.Var. Kiener. Spec. des Coq. p. 91.pl.25.f.80. * Küster. Conch. Cab, p. 85, pl. 15. f. 12. Habite... Collection du Muséum. Queue un peu ascendante. Long. : 2 centimètres. 69. Mitre petit-clou. Mitra clavulus. Lamk. M. testà turrità, lævi, albido-lutescente; lineis nigris transversis re- de rapprocher, comme nous l'avons fait, les pages et les planches. Maintenant il faut examiner à laquelle des deux espèces le nom d'Unifascialis doit rester. Déjà nous avons fait pressentir notre opinion, en disant qu’à l'espèce de la page 53 on ne pouvait appliquer toute la phrase caractéristique de Lamarck. Cette phrase convient, au contraire, parfaitement à l'espèce de la page 85,prise par M. Kiener pour une variété du Mucleola: aussi la fi- gure de cette seconde espèce est la seule que nous rapporterons au Mira unifascialis de Lamarck. MITRE. 339 motis; anfractibus complanatis; eolumellà tri seu quadriplicatä. Mitra clavulus. Ann. ibid. n° 69. Habite... Collection du Muséum, Ses tours sont au nombre de sept et planulés. Longueur : 25 à 26 millimètres. 70. Mitre écrite. Mitra litterata. Lamk. M. testä ovatd, ventricosä, albidä; striis transversis puncticulatis; maculis fuscis oblongis characteriformibus fasciatis. Mitra litterata. Ann. ibid. p. 220, n° 70. * Kiener. Spec. des Coq. p. 50. n° 49. pl. 16. f, 50. * Küster. Conch. Cab. p. 84. n° 62. pl. 15. f, 9. Habite l'Océan Indien. Collection du Muséum, Long. : 2 centim. 71. Mitre de Péron. Mitra Peronii. Lamk. M. testé ovato-conicd, transversè sulcat&, aurantià vel fuscä; anfrac- tibus fascià albidä cinctis; columellé quadriplicatà. Alitra Peronit. Ann. ibid, n° 91. [b] Var. testä breviore. * Kiener, Spec. des Coq. p. 58. n° 57. pl. 18. f. 58 Habite l'Océan Austral ou des Grandes-Indes. Péron, Mon cabi- net. La fascie des tours de la spire est à leur base; celle du dernier tour est un peu au-dessus de son milieu, Long, : g lignes 3 quarts. 72. Mitre côtes-obliques. Mitra obliquata. Lamk. M. test& ovato-conicd, fulvä; costis longitudinalibus obliquatis, sub- granosis; columellà quadriplicata, Mitra obliquata. Ann. ibid. n° 72. Habite... Collection du Muséum, Longueur : 15 ou 16 millimètres, 73. Mitre plombée. Mitra plumbea. Lamk. M. testd ovato-conicä, lævi, nitidä, corned; line albidä transversali; columellä triplicatä. Mitra plumbea. An. ibid, n° 73. Habite... Collection du Muséum. Coquille lisse, luisante, d’un brun corné et comme plombé, Longueur : 16 millimètres. 74. Mitre larve, Mitra larva. Lamk. M, testä ovato-conicä, basi transversè rugosd, griseà, subfulva ; cos- tellis longitudinalibus supernè granosis; columellà bi seu triplicatä, Mitra larva, Ann. ibid. n° 74. * Kiener, Spec. des Coq. p. 88. n° 86. pl. 26, f. 82. * Küster. Conch. Cab. p. 145. n° 156. pl. 19e.f. 13. Habite l'Océan des Grandes-Indes, Collection du Muséum. Bord droit strié intérieurement, Longueur ; 17 ou 18 millimètres, 22: 340 HISTOIRE DES MOLLUQUES. 75. Mitre pisoline. Mitra pisolina. Lamk. M. testä ovatä, longitudinaliter et obtusè costatä, lutescente, nigro- maculatä; striis transversis intercostalibus; columella bi seu tripli- cata. F Mitra pisolina. Ann. ibid. p.221. n° 75. [8] Far. testä aurantid, albo-maculatà. * Poluta biplicata? Gmel. p. 3454. n° 64. * Schrot. Einl. t. 1. p. 278. Voluta. n° 132. * Martini. Conch. t. 4. pl. 149. f. 1375? * Voluta biplicata., Dillw. Cat. t. 1. p. 555. n° 130. * Kiener. Spec. des Coq. p. 95. n° 93. pl. 28. f. go. * Küster, Conch. Cab. p. 87. n° 65. pl. 15. f. 15 à 17. Habite l'Océan indien. Mon cabinet, Petite coquille ovale, ventrue, presque globuleuse, jaunâtre ou orangée, et tachetée irrégulière- ment, soit de noir, soit de blanc. Elle est assez jolie. Longueur : 5 lignes 3 quarts; de sa variéte : 7. 76. Mitre dermestine. Mitra dermestina. Lamk. M, testä ovatä, costellatä, inter costas transversè striat&, castaneo et albo variegatä ; plicis columellæ quaternis. Mitra dermestiha. Ann. ibid. n° 56. * Kiener. Spec. des Coq. p. 96. n° 94. pl. 28. f. gr. * Küster, Conch. Cab, p. 144. n° 135, pl.17e.f. 11.12. Habite l’Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Longueur : 6 lignes un quart. 77. Mitre granulifère. Mitra granulifera. Lamk. M. testà minimd, ovalä ; costis longitudinalibus granosis spadi- ceis ; interstitiis cinereis; columellä obsoletè plicatä ; labro intüs dentato. Mitra granulifera. Ann. ibid. n° 75. Habite l'Océan des grandes Indes. Mon cabinet. Longueur : près de 4 lignes, 78. Mitre cloportine. Mitra oniscina. Lamk. M. testé ovalo-acutd, decussatä, granosd, fusco alboque fasciatà ; columellà quadriplicatä. Mitra oniscina. Ann. ibid, n° 58. * Desh. Encycl, méth. Vers. t. 2, p. 463. n° 45. * Kiener. Spec. des Coq. p. 87. n° 85. pl, 25. f. 39. * Küster, Conch. Cab. p. 139. n° 127. ph 19e. f. 2. Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet. Longueur: 6 lignes 3 quarts. MITRE, 341 79. Mitre petit-taon, Mitra tabanula. Lamk. M. testd ovato-acutà, fulvo rubente ; cingulis elevatis transversis ; interstitiis longitudinaliter striatis; columell& tri seu quadripli= catä ; labro crenulato. Mitra tabanula. Ann. ibid. p.222. n° 39. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr, Zool. t. 2. p. 652. pl, 45 bis. f. ro à 13. * Kiener, Spec. des Coq. p. 60. n° 59. pl. 9. f. 27. * An eadem? Küster. Conch. Cab. p. 108. n° gr. pl, 17 a. f, 9. 10. LT? Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet, Celle-ci est re- marquable par ses cordelettes transverses et nombreuses, et par les stries fines et longitudinales de leurs interstices. Long.: 6 lignes. 80. Mitre pou. Mira pediculus. Lamk. M. testé ovatä, spadiceä; cingulis albis elevatis crebris; columella triplicatä ; labro crenulato. Mitra pediculus, Ann. ibid. n° 80. * Kiener. Spec. des Coq. p. 55. n° 54. pl, 16.f. 53. * Küster, Conch, Cab. p. 146. n° 138, pl. 17e. f. 15. 16. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Cette Mitre et les six précédentes ont été rapportées par Péron des mers de l'Inde et de la Nouvelle-Hollande. Long.: 5 lignes 3 quarts. f 81. Mitre du Chili. Mitra chilensis. Gray. M. testä ovato=-oblongä, lævigatä, nigrä; spirä elongatà ; anfrac- tibus convexiusculis : ultimo basi attenuato, tenuissimè striato ; apertur& alba ; labro tenui, simplici; columellä quadriplicatä, plicis duabus primis majoribus. Griff, Anim. Kingd. pl. 10. f. 28. Kiener. Spec. des Coq. p. 26. n° 24. pl. 10, f, 28, Küster, Conch. Cab. p. 6. n° 30 pl, 11. f. 8. 9. Habite les côtes du Chili et du Pérou. Espèce bien facile à distinguer parmi ses congénères, par sa colora- tion constamment d’un noir foncé, Elle est ovale-oblongue. Sa spire est un peu plus longue que l’ouverture ; elle est obtuse au sommet, et formée de sept à huit tours peu convexes, entière- ment lisses; le dernier seul offre à la base quelques fines stries obliques. L'ouverture est assez grande, elle est toute blanche et se termine à la base en une échancrure large et profonde. La columelle, presque droite, porte quatre plis très obliques, dont les deux postérieurs sont de beaucoup plus gros que les deux an- térieurs. 342 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cette coquille, assez commune, est longue de 60 millimètres, et large de 28. : + 82. Mitre contractée. Mitra contracta. Swain. M, testä elongato-cylindraced, albä, ferrugineo-marmoratä, trans- versèm obsoletè striat@, striis distantibus puncticulatis ; apertura brevi, angustä, in medio coarctatä ; labro incrassato, simplici, columellà rectä, obliquè quinqueplicatäa. Swainson, Zool. illustr. 1r° série, t, 1. pl. 18. Sup. et Inf. Wood. Ind, Test. Sup. pl. 3. f, 14. Kiener. Spec, des Coq. p. 24. n° 22. pl. 9. f. 25. Habite... La coquille figurée par M. Küster sous le nom de Contracta est une espèce bien distincte, et par conséquent ne peut entrer dans la synonymie, - Espèce qui a beaucoup d’analogie avec Je Mitra ferruginea de Lamarck. Elle est allongée, étroite, Sa spire, pointue, est aussi longue que le dernier tour ; elle est composée de dix tours étroits, peu convexes, sur lesquels on voit des stries transverses, obso- lètes et à peine ponctuées. L'ouverture est courte, étroite, un peu évasée à la base; elle est d’un beau blanc jaunätre. Le bord droit est simple, un peu rentré en dedans comme dans les Colombelles. La columelle est droite et elle porte cinq plis très obliques. Cette coquille, sur un fond d’un blanc jaunâtre, est ornée de deux zones transverses , d’un jaune orangé foncé, passant quel- quefois au brun ferrugineux; ces deux zones sont traversées par quelques flammules longitudinales qui partent presque toujours de larges taches irrégulières. Cette espèce, encore assez rare, a 40 millimètres de long, et 14 de large. + 83. Mitre de Lamarck. Mitra Lamarckü. Desh. M. testé elongato-turritä, acuminatà, albä, maculis rufis quadratis quinque seriatim cinctä; striis transversis, obsoletis, punctatis ; aperturd subsemilunari, elongatä, albà ; columellä quadri- plicata. Desh. Encycl. méth. Vers, t. 2, p. 448. n° rs. Habite... Très belle espèce de Mitre que nous croyons nouvelle, et que nous dédions à la mémoire de l’illustre Lamarck, Elle a queiques rap- ports avec la Mitre cardinale, mais elle en diffère d’une ma- nière essentielle, tant par l’allongement plus considérable de sa spire que par une disposition particulière de ses couleurs, Elle est MITRE. 343 - allongée, subturriculée, pointue au sommet, ayant le dernier tour un peu ventru et un peu plus long que le reste de la spire, Cette spire est formée de huit tours légèrement convexes, ornés princi- palement, à leurs parties supérieures et inférieures, de stries ob- solètes, transverses, ponctuées fortement dans toute leur longueur. La sutureæst simple, peu profonde, L'ouverture est allongée, un peu oblique, atténuée supérieurement, elle est toute blanche en de. dans ; son bord droit est simple et tranchant. La columelle porte dans sa longueur quatre plis obliques et inégaux. En dehors, cette coquille, sur un fond blanc laiteux, est ornée sur le dernier tour, de cinq rangées de grandes taches fauves quadran- gulaires, de grandeurs inégales. Les tourssuivans n’offrent que deux rangées de ces taches. Cette coquille n’ayant point été figurée, M. Kiener, ainsi que M. Küster l’ont prise pour une variété du Mitra cardinalis de Lamarck, dont elle se distingue constamment par la grandeur des taches. Cette belle coquille, extrèmement rare jusqu’à présent dans les col- lections, est longue de 70 millimètres. + 84. Mitre isabelle. Mitra isabella. Swain. M, testé elongato=subfusiformi, transversim costulis acutis cingulata, tenuè striaté, striis longitudinalibus decussatä, luteo-flava ; aperturä lutescente; labro crenulato; columellä cylindracea quadriplicatä. Swains. Zool, illustr. 2€ série, t. 2, pl, 5. f. 1. , Kiener. Spec. des Coq. p. 39. n° 38. pl. 14. f. 43. Küster. Conch, Cab. p. 61. n° 32, pl. rr.f. 11, 12. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Espèce très belle et fort recherchée dans les collections. Elle est allongée, fusiforme , à spire pointue aussi longue que le dernier tour. Les tours sont au nombre de dix; ils sont larges et peu convexes; les premiers portent trois côtes transverses , aiguës, tranchantes, également espacées, entre lesquelles il y a quelques stries transverses découpées en granulations quadrangulaires par des stries longitudinales très régulières ; le dernier tour est orné de douze ou treize de ces côtes transverses, dont les plus rappro- chées sont sur le milieu, et les plus saillantes, à la base de la coquille; cette base se prolonge en un canal court et un peu con- tourné sur lui-même. L'ouverture est allongée, étroite; elle est par tout d’un fauve pale ; son bord droit est mince et tranchant, il est crénelé dans sa longueur, La columelle est épaisse, cylindracée , 2? 344 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. et elle porte quatre plis, dont le dernier est à peine apparent ; ces plis sont obtus et peu saillans, Toute cette coquille est d’un jaune fauve uniforme quelquefois un peu rougeâtre. Les grands individus ont 77 millimètres de long, et 22 de large. + 85. Mitre rose. Mitra ignea. Wood. M. testä elongato-angustä, subturritä, apice rnbnaté, longitudi- naliter tenuè costatà, striis transversalibus decussatä, fulvo-rubente, supernè albo unifasciatà ; aperturd elongato-angustä, flavo-rosea ; labro simpli, intüs tenuè plicato; columellà supernè callosà , tri- plicatä, plicä posteriore bifida. Mitra rosea. Kiener. Spec. des Coq. p. 83. n° 81. pl. 23.f. 73. Voluta ignea. Gray dans Wood. Ind. Test. Suppl. pl. 3. £. 32. Mitra rosea. Küster. Conch, Cab, p. 72. n° 47. pl. 13. f. 13, 14. Habite les mers de l'Inde et les côtes de Coromandel, d’après M. Kiener. Espèce très élégante, et qu’il est facile de distinguer. Elle est allon- gée , subfusiforme, Sa spire pointue est une fois et demie plus longue que l'ouverture ; on y compte dix à onze tours, larges, à peine convexes, sur lesquels descendent perpendicuiairement des petites côtes étroites, de la plus parfaite régularité; elles se re- courbent un peu, au moment où elles partent de la suture; ces côtes sont presque lisses, et elles sont coupées en travers par des stries qui se montrent particulièrement dans leurs interstices. L'extrémité antérieure du dernier tour se termine en un canal court, un peu contourné, et relevé en dessus. L'ouverture est allongée, étroite ; elle est d'un fauve pâle en dedans, légèrement teintée de rose sur le pourtour. Le bord droit est obtus, assez épais, et finement plissé en dedans; avant de se terminer, il se recourbe un peu en arrière, et s'appuie sur une callosité columel- laire qu’il laisse en partie à découvert. La columelle est cylindra- cée, épaisse, et elle porte trois plis très écartés et très inégaux ; le premier est très gros et bifide ; le second est médiocre et aplati ; le troisième est à peine apparent. Cette coquille est d’un brun rougeâtre uniforme, quelquefois elle est ornée de fascies longitu- nales rosâtres, et l'on voit, vers le sommet des tours, une ligne étroite, blanchâtre ou blanche. Cette belle espèce, assez rare encore dans les collections, à 35 millim. de long, et ro de large. + 86. Mitre rude. Mitra exasperata. Desh. M. test& elongato-angustä, subumbilicatä, longitudinaliter costata, MITRE. 345 angulatä, decussatim striatä, granulatà, scabr&, alba vel viola- cescente, pallidè fusco-zonatä; columellà quinqueplicatä ; labro crenulato, intüs striato. Voluta exasperata, Chemn. Conch. t, ro. p. 192. pl, 151. f, 1440. 1441. Id. Gmel. p..3453. Id. Dillw. Cat, t, 1, p. 543. n° 100. Id. Wood, Ind, Test. pl. 20. f, 97. Habite... Petite espèce qui a beaucoup d’analogie avec le Mitra torulosa de Lamarck ; elle s’en distingue par ses côtes longitudinales plus nom- breuses, et non prolongées par un tubercule à leur extrémité su- périeure. La surface est striée transversalement el ces stries sont découpées en granulations par d’autres stries longitudinales, La spire est conique, pointue, plus longue que l'ouverture, et elle se compose de neuf à dix tours, légèrement convexes. La columelle est large et épaisse; sa base est percée d’un ombilic étroit, dont la circonférence est limitée en dehors par un petit bourrelet oblique et décurrent. Le bord droit est assez épais, crénelé dans sa lon— gueur, et finement strié en dedans. Toute l'ouverture est d'un violet pâle, et la columelle porte cinq plis; il y en a quatre seulement dans le Mitra torulosa, Sur un fond d’un blanc un peu gristre, cette coquille est ornée, sur le milieu du dernier tour, d’une fascie d’un brun violacé, plus ou moins foncé, selon les individus ; une autre zone semblable occupe la base du dernier tour. Cette espèce est longue de 25 millim. et large de 12. 4 87. Mitre reine. Mitra regina. Swain. M. testä elongato-angustà, subturrit, fusiformi, longitudinaliter costellatä, transversim striaté, albo-luted, transversim fusco flavo- vel luteo-rubescente fasciatä ; anfractibus convexiusculis : ultimo basi attenuato, canali brevi contorto terminato; aperturä fulva, elongato-angustä; labro obtuso, simplici; columellà in medio qua- driplicata. Voluta plicaria longissima. Chemn. Conch. t, 10. p. 139. et p.r73. pl. 151.f. 1444, 1445, Voluta plicaria.Var. 6. Gmel, p. 3452. Mitra tæniata. pars, Lamk,. n° 22. Voluta tæniata. Dillw. Cat, t,1,p. 550. n° 117. Id. Kiener. Spec. des Coq. viv. p. 66. n° 65, pl. 19. f. a. Mitre rubanée. Blainv. Malac. pl, 28. f. à. Mitra tæniata. Nob. Encycl, méth, Vers, t. 2, p. 458. n° 20. 346 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Voluta tæniata. Wood. Ind, Test, pl, 20. f. 114. Id, Wood. Supp. pl. 3.f. ro. Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 252. pl. 280. f, 4. Küster. Conch. Cab. p. 43. n° 9. pl. 8. f. 5. 6. Habite les mers de la Chine. En publiant cette espèce, Chemnitz l’a confondue avec une au- tre, et il devint nécessaire de lui imposer un autre nom. Aussi Lamarck, dans les Annales du Museum, la rapporta au Mitra tæniata, figuré dans l'Encyclopédie, quoiqu’en réalité, le tæniata différät spécifiquement de la coquille de Chemnitz. Il fallait donc conserver au {æniata son nom, et en imposer un qui restàt défini- tivement à l'espèce de Chemnitz. D’après M. Sowerby, ce serait M. Swainson, qui, le premier, aurait proposé le nom de Mitra re- gina pour cette belle espèce. tte Mitre est l’une des plus belles du genre, elle est allongée, étroite, fusiforme, Sa spire pointue est un peu plus longue que le dernier tour. Les tours sont au nombre de onze ou douze; les pre- miers sont un peu convexes, les suivans sont subanguleux vers le milieu ; il s'élève à leur surface des petites côtes longitudinales, rapprochées, régulières, qui se continuent d’un tour à l’autre, et qui parviennent jusqu’à la base du dernier tour. Outre ces côtes, la coquille est encore ornée d'un grand nombre de stries transverses, inégales, assez régulières, plus profondes dans l'interstice des côtes que sur les côtes mêmes. Le dernier tour est atténué à la base, où il se prolonge en un canal court, légèrement contourné sur lui-même, et relevé en dessus. L'ouverture est allongée, étroite; elle est d’un beau blanc. Le bord droit est obtus, il est presque insensiblement infléchi en dedans; il porte un petit nombre de taches d’un roux vif, qui correspondent aux zones de la mème couleur de l’exté- rieur. La columelle est allongée, cylindracée, et elle porte quatre plistrès inégaux, le supérieur est très gros et subbifide, le quatrième est obsolète, et à peine apparent. Sur un fond d’un blanc tantôt grisâtre, tantôt jaunâtre, cette coquille est ornée de zones trans- verses, élégantes, brunes, jaunätres ou fauves, plus ou moins fon- cées selon les individus, Les grauds individus ont 90 millim, de long et 24 de large, + 88. Mitre ambiguë. Mitra ambigua. Swain. M. testä ovato-oblongä, apice acuminatà, fuscescente, transversim te- nuè striatä, striis puncticulatis; anfractibus planis, ad suturam te- nuè crenulatis; aperturé elongato-angustä, fuscä; labro incras- sato, dentato, crenulato; columellà subrectä, albo quinqueplicata. MITRE, 347 Swain, Zool. illusir. 2° série, t. 1. pl. 30, f. 2. Kiener. Spec. des Coq. p. 40. n° 39. pl. 6. f. 16. An Voluta crassa, Wood, Ind, Supp. pl. 3. f. 18 P Habite les mers de l’Inde et l'ile de France, d'après M. Kiener. M. Küster rapporte à tort à cette espèce le Mitra Coffea de M.Wag- ner. Ces deux espèces sont très distinctes, le rapprochement des figures seules le prouve suffisamment, Cette coquille a beaucoup de rapports avec le Mitra adusta de Lamarck; elle s’en distingue constamment par des caractères qui lui sont propres, Elle est oblongue, un peu ventrue dans le milieu, atténuée à ses extrémi- tés. Sa spire, conique et pointue, est un peu moins longue que l'ouverture. Les tours sont au nombre de dix, ils sont aplatis et finement crénelés à leur sommet. Toute la surface est couverte de petites stries transverses, dont les plus profondes sont à la base du dernier tour ; toutes ces stries sont finement ponctuées. L’ouver- ture est allongée, étroite, d’un brun marron clair; son bord droit est épais, obtus, et il est garni, dans toute sa longueur, non-seu- lement d'une rangée de petites dentelures, mais encore de petits plis irréguliers et blanchätres. La columelle est presque droite, et l'on y voit facilement cinq plis obliques, d’un assez beau blanc. La coloration de cette coquille la rend assez facile à reconnaître ; elle est d’un brun marron foncé uniforme, quelquefois interrompu vers le milieu des tours par une zone mal arrêtée sur ses bords, d'un brun beaucoup plus pâle. Cette espèce est longue de 55 millim. et large de 22. 89. Mitre émaillée. Mitra nitens. Kiener. M. testà elongato-acuminatà, transversim sulcatä, longitudinaliter tenuè striatä, albà, fusco-maculatä, in medio fasciatä; spirä acu- minato-subulatä; anfractibus conjunctis, sulcis carinatis, inæqua- libus; aperturä albä, elongato-angustä; labro crenulato; columell& rectä, sexplicatä, Kiener. Spec. des Coq. p. 113. n° 111. pl, 29. f. 96. Habite... M. Küster prend pour cette espèce une coquille différente, qu'il figure sous le même nom, Petite coquille très élégante, et très rare encore dans les collections. Elle est allongée, un peu subcylindracée. Sa spire, un peu plus courte que le dernier tour, est très pointue au sommet. On lui compte onze tours, sur lesquels sont placés avec beaucoup de ré- gularité trois sillons transverses, dont le sommet est aigu et pres- que tranchant, Dans les interstices, on voit de fines stries longitu- 348 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, dinales, régulières, imprimées assez profondément. Sur le dernier tour, s'élèvent douze sillons qui vont graduellement en diminuant d’arrière en avant; ce dernier tour est lui-même conique, atté- nué à la base, ce qui lui donne assez le caractère des Conælix de M. Swainson. L'ouverture est très allongée et très étroite, à bords parallèles. Le bord droit est assez épais, et régulièrement festonné dans toute sa longueur, La columelle est cylindracée, droite, et elle présente, dans le milieu, six plis imbriqués. La coloration de cette coquille contribue à la rendre plus élégante ; elle est d'un beau blanc laiteux, et le dernier tour porte, vers le milieu, une ceinture assez large de grandes taches brunes; de plus il y a de pe- tites taches de la même couleur, parsemées en petit nombre sur tout le reste de la surface. Cette belle Mitre à 23 millim. de long et 8 de large. Ÿ go. Mitre glabre. Mitra glabra. Swain. A1. testà elongato-turrité, apice acuminatä, transversim irregula- riter striata, striis puncticulatis, castaned; apertur& flava, an- gustä ; labro tenui, simplici; columellà quadriplicatä, obliquè profundèque emarginata. Swains. Exot, Conch. p. 26. pl. 18. Habite... Cette espèce pourrait bien être la même que celle nommée plus tard Mitra buccinata par MM. Quoÿ et Gaimard. Elle est très allongée, subturriculée ; elle est, de toutes les espèces, celle qui a la spire la plus longue, en proportion du dernier tour. Cette spire a près de deux fois la longueur de l'ouverture; elle se compose de dix tours, larges, à peine convexes, qui paraissent lisses, mais qui, vus sous la loupe, présentent des stries transverses, irrégulières et obsolètes, peu profondes, et finement ponctuées. A la base du dernier tour, il y a un petit nombre de stries écartées, et plus ap- parentes que les autres. L'ouverture est fauve dans toutes ses parties, elle est étroite, un peu dilatée vers la base; son bord droit est simple, mince et tranchant. La columelle est presque droite, et elle porte quatre plis obliques, blanchätres. Toute la coquille est d’un beau brun marron foncé; les stries sont noirä- tres, et l’on remarque des lignes longitudinales d’un brun plus intense, qui sont les restes d’anciens péristomes. Cette espèce, rare encore dans les collections, a 70 millim. de long, et 18 de large. gr. Mitre de Quoy. Mitra Quoyi. Nobis. M. test ovato-fusiformi, acutä, lævi, anticè transversim striatä, MITRE. 349 nigrä ; apertur& amplä, posticè canalieulatä ; columella triplicatä. Mitra nigra. Quoy, Voy. de l’Astrol, p. 644. pl. 45.f. 16 à 18. Mitra nigra. Kiener. Spec. des Coq. p. 44. n° 43. plan f. 37. Habite le havre Carteret, à la Nouvelle-Irlande, Cette Mitre, qu'il ne faut pas confondre avec la Mélanienne de La- marck, qui est beaucoup plus grande, a des rapports, pour la forme seulement, avec la Cornée du mème auteur, Elle est petite, ventrue, pointue, entièrement noire, striée en travers en avant, lisse dans le reste de son étendue, Son ouverture est ovalaire, un peu évasée, formant un canal rétréci en arrière. La columelle a trois plis, le postérieur plus grand et blanchätre, Nous avons vu, à l’occasion du Mitra melania de Lamarck, que cette espèce avait été nommée Wigra par Chemnitz, et que, par con- séquent, le nom de Mitra nigra ne pouvait plus être accepté pour une espèce différente, C'est pour cette raison que nous donnons le nom de Mytra Quoryi à l'espèce que ce savant voyageur a décrite le premier, sous le nom de Aitra nigra, Cette coquille est longue de 20 millim., et large de 8. T 92. Mitre fraise. Mitra fraga. Quoy et Gaimard. M. testä ovato-angustä, utrinquè attenuatd, transversim sulcatä, in interstitiis sulcorum longitudinaliter tenuissimè striat& , auran- tiacä, sulcis albo-puncticulatis ; anfractibus conveziusculis ; aper- turä elongatä, angustà ; labro obtuso, dentato ; columella obliqua, quadriplicatà. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. Zool.t, 2. p. 660. pl. 45. bis. f, 28. 29. Kiener. Spec. des Coq. p. 63. n° 62. pl. g. f. 26? Küster, Conch. Cab. p. 133. n° 120. pl. 17 d. f, 7-8, Habite. Après avoir décrit celte espèce à la page que nous venons de citer, M. Kiener donne encore ce même nom de Fraga à une autre Mitre voisine du Patriarchalis, à la page 90. Cette dernière de- vra nécessairement changer de nom. Cette espèce est allongée, atténuée à ses extrémités, Sa spire, ob- tuse, est un peu plus courte que l’ouverture; elle se compose de sept à huit tours peu convexes, sur lesquels se voient trois sillons transverses, très réguliers, égaux; il y en a treize sur ce dernier tour ; lorsqu'on examine à la loupe les intervalles de ces sillons, on y remarque de très fines stries longitudinales. L'ouverture est allongée, étroite; elle ressemble à celle des colombelles, par l’é- paississement du bord droit à l'intérieur, et les dentelures qui 350 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. sont sur ce renflement ; elle est d’un beau jaune orangé. La colu- melle est assez épaisse, cylindracée, et l’on y voit quatre plis, dont le premier est fort gros, Toute la coquille est d’un beau jaune orangé, quelquefois rougeâtre, et elle est ornée de petites taches blanches, disposées assez agréablement sur le sommet des sillons. Cette petite coquille a 16 millimètres de long, et 9 de large. Ÿ 93. Mitre de Savigny. Mitra Savignyi. Payraudeau. M, testé minima, elongatä, longitudinaliter costaté, fulvä vel fuscä, albo unisonatd, zon& puncticulis fulvis subarticulatä; aperturd angustà, fuscä; labro tenui, intus profundè striato; columellà quadriplicatà, | Küster. Conch. Cab. p. 83. n° 63. pl. 15. f. 6. 7.8. Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 166. pl. 8. f, 23, 24. 25. Philip. Enum. Moll, Sicil. p. 230. n° 4. Mitra microzonias, Blainv. Faun. franc. p. 218. n° 4, Kiener. Spec. des Coq. p. 100. n° 98. pl, 28. f, 93. Habite la Méditerranée, A la page 95 de sa monographie des Mitres, dans la note relative au Mitra microzonias, M. Kiener met la phrasesuivante, que nous copions textuellement : « M. Payraudeau, dans son catalogue de Ja Corse, lui a donné le nom de Mitre Savigny. Les individus de la Méditerranée que cet auteur a décrits sont beaucoop plus pe- tits que ceux de l'Océan indien, mais du reste parfaitement sem— blables. » D’après cette note, la Mitre Savigny se trouve donc réunie au Microzonias, à titre de variété, Cependant cette opi- nion de M. Kiener n’est pas certaine pour lui-même, car à la page 100 du même ouvrage, on trouve la description de la Mitre Sa- vigny, avec une note dans laquelle l’auteur dit qu’en effet cette espèce a été confondue avec le Mitra microzonias, avec laquelle il continue à lui trouver beaucoup d'analogie. Cette observation était nécessaire pour prémunir les personnes qui, en consultant l’ouvrage de M. Kiener, pourraient conserver quelque doute sur la valeur de l'espèce de M. Payraudeau, laquelle doit ètre conser- vée dans les catalogues. Jolie petite espèce qui se distingue facilement de ses congénères par sa forme et sa coloration. Elle est allongée, étroite; Sa spire est formée de sept tours, sur lesquels on remarque de grosses côtes vbtuses, qui disparaissent presque toujours sur le dernier tour. L'ouverture est très petite, d’un brun intense en dedans ; son bord droit est mince, simple, et garni à l'intérieur de stries qui s’enfoncent profondément, La columelle présente constamment MITRE, 351 quatre plis; il y a des individus où le pli antérieur est peu appa- rent, La coloration de cette espèce est assez variable : il y à des individus d'un jaune fauve, d’autres d’une couleur cornée, d’autres d'un brun plus foncé ; tous portent vers le milieu du dernier tour une zone blanche, étroite, qui est accompagnée, de chaque côté, d’une rangée de ponctuations brunes, La disposition de ces ponc- tuations donne une apparence particulière à la zone blanche qu’elles accompagnent. Cette petite espèce est longue de 9 millimètres, et large de 3. 1 94 Mitre colombelliforme. Mitra columbelliformis. Kiener. M. testà ovato-elongatà, fuscescente, in medio zonä pallidiore or- natä, transversim tenuè striatà, strits tenuissimè puncticulatis ; apertur& elongato-angusté, albä; labro incrassato, supernè uni- dentato; columellé albä, quinqueplicatä. Kiener. Spec. des Coq. p. 47. n° 46. pl. 15. f. 46. Küster, Conch. Cab, p. 122. n° 103. pl. 19 c. f. 4. 5. Habite les mers de Madagascar, d’après M. Kiener. Espèce fort intéressante, ovale-oblongue, à spire conique, pointue, un peu plus courte que l'ouverture, et formée de huit à neuf tours, à peine convexes, sur lesquels sont rangées avec régularité un grand nombre de fines stries transverses, sur lesquelles se voient des ponctuations extrêmement fines. L'ouverture est toute blan— che, le bord droit, très épais, a de la ressemblance avec celui des Colombelles, mais il en diffère, car il reste lisse en dedans. La co- lumelle étroite, prend plus de la moitié de sa longueur, et elle porte, dans cet endroit, cinq plis du plus bean blanc. La coloration est peu variable; sur un fond d’un brun marron assez foncé, la par- tie supérieure des tours est ornée d'une zone blanchâtre. Cette espèce, assez rare encore dans les collections, est longue de 37 millim., et large de 17. Ÿ 95. Mitre jaune, Mitra lutea. Quoy et Gaimard. M. testä elongato-acuminatà ; spirä conicé, acutissimä ; anfractibus planis, primis tenuissimis striatis : ultimo lævigato ; aperturé albä, elongato-angustä; labro incrassato, coarctato, intüs subgibboso ; columellà rectà, quinqueplicata. Quoy et Gaim, Voy. de l’Astr, t. 2.p.650. pl, 45 bis. f. 3. An eadem spec. Kiener, Spec. des Coq. p. 51. n° 50, pl. 15 Habite la Nouvelle-Guinée. Nous doutons de l'identité de lespèce de M. Kiener avec celle de MM. Quoy et Gaimard, Celle de M, Kiener est plns grande, plus 8. 9. re 47? 352 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. foncée en couleur, et elle a des stries panctuées qui manquent au type de l’espèce. M. Kiener rapporte aussi au Mirra lutea le Mitra acuminata de M. Swainson. Nous n’admettons pas cette opinion; l'espèce de M. Swainson doit être conservée, D'après la figure de M. Küster, cet auteur aurait pris pour le Hitra lutea une espèce différente de toutes les autres ; il faudra donc la rétablir dans les catalogues sous un autre nom, Quant à la synonymie de M. Küster, elle ne peut être reçue, puisqu'elle rassemble les trois espèces que M. Kiener mentionne. Petite espèce qui, par ses caractères, rentre dans le groupe des Mitres colombelliformes. Elle est allongée, étroite. Sa spire est aussi lon gue que l’ouverture, très pointue au sommet, et composée de neuf à dix tours, aplatis, et à suture linéaire et très fine. Sur les pre— miers tours, on remarque des stries transverses, fines et régulières, et très finement ponctuées ; elles s’effacent insensiblement sur l’a- vant dernier tour, et disparaissent presque entièrement sur le der- nier, L'ouverture est blanche, étroite; son bord droit est épais, in- fléchi en dedans comme celui des Colombelles, et épaissi dans l'endroit de son inflexion ; mais ilreste simple et lisse, et n’a point de dentelures comme les Colombelles, La columelle est presque droite ; elle est garnie de cinq plis obliques, dont le dernier est à . peine apparent. Sous un épiderme d'un jaune verdâtre, cette co- quille est d’un jaune fauve uniforme ; je ne l’ai jamais vue rouge- orangée, comme celle représentée par M. Kiener. Les grands individus ont 30 millim, de long, et 13 de large. T 96. Mitre zonée. Mitra zonata. Swainson. M. testà elongato-angustä, fusiformi, acuminatä, lævigatä, nigrä, supernè zon@ fuscescente, _fusco-marmoratà circumdatäà ; aper- turd elongatä, basi latiore ; labro tenui, simplici; columellà obliquè sexplicatä. Swains. Zool. illustr. 17° série. t. r. pl. 3. Risso. Hist. nat. des Moll. pl. 6. f. 73. Kiener. Spec, des Coq. p. 107. n° 105, pl. 33. f. 108. Wood. Ind. Test. Supp. pl. 3. f. 13. Küster, Conch, Cab. p. 110. n. 93. pl. 174a.f. 17.18. Habite la Méditerranée, la mer de Nice, et la rade de Toulon, Nous avons vu dans la collection de M. Bonneau, ancien chirurgien de la marine, et amateur distingué de conchyliologie, l'individu de cette espèce très rare, qui a été recueilli dans la rade de Tou- lon. Cette coquille, la plus grande du genre que l’on trouve dans nos mers, parait habiter à d'assez graudes profondeurs; c’est ce MITRE. 353 qui explique son extrême rareté dans les collections. Par sa forme générale, elle se rapproche beaucoup du Mitra casta où du Mitra fissurata de Lamarck. Elle est ovale-allongée, à spire pointue aussi lougue que le dernier tour. Les tours sont à peine convexes, la suture qui les sépare est peu apparente. L'ouverture est médiocre, elle est blanche en dedans ; son bord droit, simple et tranchant, est un peu dilaté vers la base. La columelle est oblique, pointue à son extrémité, et elle porte six plis très obliques, imbriqués comme dans les Conœlir, Toute la surface de cette coquille est lisse et po- lie; toute sa base est du plus beau noir, et cette couleur se ren- contre sous la forme d’une zone étroite, à la base des tours précé- dens, La partie supérieure des tours est ornée d’une large zone d’un fauve brunätre, sur laquelle sont distribuées un grand nom- bre de petites taches brunâtres, irrégulières. Cette belle coquille à 65 millim, de long, et 18 de large. + 97. Mitre conovule. Mitra olivæformis. Kiener. M, testà elongato-cylindracea, lævisgatä, lutescente, basi violaceo- maculatä; spirä brevissimd, acutä; aperturä elongato-angustd; la- bro incrassato, simplici ; columellt rectä, basi quinqueplicatä ; plicis imbricatis. Mitra conovula. Quoy et Gaim, Voy, de l’Astrol, t, 2, p. 655. pl. 45 bis. f. 18 à 22. Swain. Zool. illustr. 2° série, t, 2. pl. 6. f, 3. Kiener. Spec. des Coq. p. 108. n° 106. pl, 32, f, 107. Küster. Conch. Cab. p. 97. n° 6. pl. 27. f. 9. Habite l'ile de Vanikoro, Cette espèce appartient à la section des Conælix de M. Swain- son ; son nom indique que par sa forme elle se rapproche des Olives, elle en a même le brillant et le poli, Elle est allongée , étroite, subcylindracée, Sa spire, très courte, est quelquefois ob- tuse, quelquefois elle est pointue, et on y compte cinq à six tours très étroits, sur lesquels il y a une ou deux stries profondément ponctuées. Le dernier tour est conoïde, plus large au sommet qu'à la base, il est entièrement lisse et brillant, L'ouverture est très étroite, son angle supérieur est très aigu, et creusé d’une petite gouttière triangulaire qui remonte jusqu’à la suture. Le bord droit est épais, simple. La columelle est droite, et forme avec le bord opposé un angle très aigu. Elle porte à la base cinq plis imbri- qués. Toute cette coquille est d’un jaune fauve, quelquefois d’un jaune paille; son sommet est noirätre, et l'extrémité antérieure de la columelle porte une tache violätre, Cette espèce est longue de 22 millim., et large de 8. Tome X. 23 354 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 98. Mitre bicolore. Mitra bicolor. Swainson. M, testà elongato-eylindraceä, alb&, in medio zon@ fuscä latä or- natâ; spirä brevi, conicä, apice acutä, fuscescente; anfractibus an- gustis, primis puncticulatis : ultimo lævigato, basi pauci-striato; aperturd angustissimd; labro simplici; columellà rectä, quinque plicatd; apice fuscescente, plicis imbricatis. Swains. Zool. illustr, 2° série, t. 1, pl. 19. f. 2. Küster. Conch. Cab. p. 92. n°97. pl. 27.f, 8. Kiener. Spec. des Coq. p. 106, n° 104, pl. 32. f. 106. 106 a. Habite l'Océan Austral. Jolie espèce, dont la forme se rapproche beaucoup de celle des Olives. Elle est allongée, subcylindracée. Sa spire est courte, pointue, brune au sommet, et composée de dix tours étroits, à peine con- vexes, dont les premiers sont pourvus de deux rangées de ponc- tuations assez grosses. Le dernier tour est lisse, si ce n’est à la base, où il présente quelques stries obliques. L'ouverture est fort étroite, l'angle supérieur se termine en une petite rigole légère- ment renversée à son extrémité. Le bord droit est assez épais, ob- tus. La columelle est épaisse, cylindracée, et elle porte cinq plis obliques, imbriqués, ce qui devrait faire passer cette coquille parmi les Conœlix de M. Swainson; cette columelle se termine en avant, en une pointe assez aiguë, teintée de brun. La colo- ration de cette espèce la rend facile à distinguer. Elle est d’un blanc jaunâtre, et un peu au-dessous du milieu du dernier tour elle est ornée d'une large zone d’un beau brun, sur laquelle on remarque à l’aide de la loupe un grand nombre de petites linéoles blanchâtres. Cette jolie coquille est longue de 20 millim., et large de 8. T 99- Mitre ponctuée. Mitra punciata. Swainson. M. test oblongo-turbinatä, conoideä ; spir& brevissimä, subplanu- latä, ad apicem mucronata; ullimo anfractu basi attenuato, transversim strialo, strüs tenuè puncticulatis ; aperturé elongato- angust@, pallidè flavä ; labro incrassato, simplici, obsoletè crenu- lato ; columellà basi sexplicatä. Conœlix punctatus, Swains, Zool, ill, 1"° série. t, 1, pl, 24. f, 3. Habite... Cette Mitre a tout-à-fait la forme d'un cône; elle appartient par conséquent au groupe des Conælix de M. Swainson. Elle est allon- gée, turbinée, à spire plate, pointue au sommet, et composée d’un grand nombre de tours étroits, profondément striés et ponctués ; le dernier tour est très grand ; il est subanguleux au sommet , MITRE. 355 atténué à la base, et toute sa surface est ornée de stries trans verses et régulières, également distantes, au fond desquelles on découvre de fines ponctuations. L'ouverture est allongée, étroite, d’un jaune fauve pâle, ses bords sont presque parallèles; le droit est médiocrement épaissi, un peu infléchi dans son milieu, et il porte dans toute sa longueur des crénelures presque effacées qui correspondent à la terminaison des stries extérieures. La colu- melle est droite, cylindracée, elle est garnie, à la base, de six plis imbriqués, Toute cette coquille est d’une couleur uniforme, d’un jaune fauve päle, sur lequel les stries sont d’une teinte un peu plus foncée. Cette jolie espèce a 22 millim. de long, et 11 de large, f 100. Mitre marbrée. Mitra conica. Deshayes. M. testé canoideä, lævigatä ; spirä conico-acutä, brevi ; anfractibus angustis, prèmis fuscis, transversè striatis, alteris lævigatis : ulimo basi striato, strüs puncticulatis; aperturé elongato-angusté, Juscaä; labro obtuso, allo ; columellä rectä, sexplicatä, plicis im- bricatis. Imbricaria conica, Schum. Nouv. Syst. p. 236. pl, 21. f. 5. Mitra marmorata, Quoy et Gaim. Voy. de l'Astr. t. 2. p. 647. pl. 45 bis. f, r à 4. Mitra marmorata. Kiener. Spec, Gén, des Coq. p. 110. pl. 34. fixe, Mitre décorée, Blainv. Malac. pl. 28 bis. f, 7, Mitra marmorata, Schub, et Wagn. Chemn, Sup. p. 84. pl. 225. f. 4000, 4oo1t. Conœlix marmoratus. Swains. Zool, illustr, 17° série, t, 1, pl. CYAS CE | Mitra marmorata. Reeve, Conch. Syst. t. 2. p. 253. pl, 280, f, 8. 14, Küster, Conch. Cab. p. 52. n° 22. pl. 9.f.,17. 18. Habite l'Océan Austral. M. Küster, dans l’ouvrage que nous venons de citer, donne, sous le nom de Conica, une autre espèce de Mitre qui n’est point le véritable Conica de Schumacher ; il suffit pour s’en convaincre de comparer les figures en question, Nous avons rendu à cette espèce son premier nom, qui, oublié dans l'ouvrage de Schumacher, n’a point été connu de M. Swainson, qui a imposé à l’espèce un autre nom plus généralement adopté. Cette jolie espèce a Ja forme d’un cône. Sa spire courte, très poin- tue, est formée de huit à neuf tours très étroits, dont les premiers sont bruns et striés, les suivans sont lisses, si ce n’est le dernier, 23e 356 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. qui à la base offre un petit nombre de stries ponctuées. L'ouver- ture est allongée, très étroite ; elle est d’un brun noirâtre dans le fond ; son bord droit est épaissi, obtus, simple et blanc. La colu— melle est droite, elle porte six plis, qui semblent imbriqués les uns sur les autres. La coloration de cette espèce est très agréable; elle est ornée de dix à douze linéoles, d’un rouge ferrugineux sur un fond d’un brun gris, sur lequel sont distribuées irrégulie- rement de petites taches assez semblables à des têtes de Notes. Cette jolie espèce est longue de 28 millimètres, et large de 13. Il ya une variété, en proportion plus étroite, et à spire plus allongée, zor. Mitre de Vamikoro. Mitra Vanikorensis. Quoy. M, testà elongato-turbinatä, coniformi, supernè albo-zonatä, fusces- cente, albo tenuè punctatd, trarisversim strialä, striis distantibus, tenuissimè puncticulatis; spirä brevi, anfractibus numerosis an- gustis; aperturd angustà, intus flavescente ; labro obtuso, simplici ; columellà rectä, sexplicatà, plicis imbricatis. Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. Zool, t. 2. p. 649. pl. 45 bis, jf. 5. 6. Kiener. Spec. des Coq. p. 111. n° 109. pl. 34. f. 113, 1130. Küster, Conch. Cab. p. 148. n° 149.pl. r7e.f. 17. Habite l’île de Vanikoro. Très jolie petite espèce de Mitre, qui, par sa forme, rentre dans le groupe des Conælix de M. Swainson. Elle est allongée, conoïde, subcylindracée, à spire très courte, en cône très surbaissé, et mucroné au sommet, Cette spire compte dix à onze tours, dont la suture linéaire est un peu profonde, et dont la surface est ornée de deux stries profondément ponctuées; le dernier tour est conoïde, subcylindracé, subitement rétréci à son extrémité anté- rieure, où il est terminé par une échancrure profonde , et relevée vers le dos; toute la surface est chargée de stries très fines qui se rapprochent graduellement vers l’extrémité anté- rieure; écartées vers le sommet, elles sout très rapprochées à la base, et toutes sont très finement ponctuées, L'ouverture est pres que aussi longue que le dernier tour; elle est d’un brun fauve à l'intérieur, blanchâtre vers le pourtour, La celumelle est droite, et elle porte six plis à la base. La coloration est d'un brun mar- ron assez vif, sur lequel ressortent agréablement de très fines ponctuations blanches, d'un blanc pur et mat. A la partie supé- rieure du dernier tour, il ÿ a une zone blanche assez large, au- dessus de laquelle l'angle est couronné par une série de taches alternativement blanches et brunes. MITRE. 397 Cette jolie coquille, rare encore dans les collections, à 20 millim. de long, et 10 delarge. Espèces fossiles. 1. Mitre petites-côtes. Mitra crebricosta. Lamk. M. testà ovato-fusiformi; costis crebris longitudinalibus, infernè obsoletis ; columellä quadriplicatà. Mitra crebricosta. Annales du Mus, vol. 2. p. 58. n° 1. * Desh, Encycl, méth. Vers. t. 2. p. 464. n° 48. * Desh. Coq, foss. de Paris. t. 2. p. 666. n° 3. pl. 89. f. 21. 22. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet et celui de M. Defrance, Longueur de l'individu que je possède : 4 lignes et demie. 2, Mitre monodonte. Mitra monodonta. Lamk. M. test& ovato-acutà, læviusculé, supernè longitudinaliter striatà ; labro intus unidentato. Mitro monodonta. Ann. ibid. n° 2. * Desh. Encycl, méth. t. 2, p. 464. n° 49. * Desh. Foss, de Paris, t. 2, p. 671. n° 11. pl. 88. f. 24,25, 26. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Elle est remarquable par une dent placée sur la face interne du bord droit &e son ou- verture, Longueur : 6 lignes trois quarts. 3. Mitre marginée. Mitra marginata. Lamk. M. testà ovatä, læviusculà ; anfractibus margine variculoso crenula- toque subduplicatis. Mitra marginata. Ann. ibid, n° 3.ett. 6. pl. 44. f. 7. a. b. * Desh, Encycl. méth, Vers, t. 2. p. 465. n° 50. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2, p. 669. n° 7. pl. 88. f. 13. 14. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Le bord supérieur de chaque tour de spire offre un petit bourrelet crénelé qui distin- gue cette espèce. Longueur : 5 lignes. 4. Mitre plicatelle. Mitra plicatella. Lamk. I. testà fusiformi, lævigatä; anfractibus margine subplicatis; colu- mell& quadriplicatä. Mitra plicatella. Ann. ibid, n° 4. ett. 6. pl. 44.f, 8, * Desh, Encycl. méth. Vers. t. 2, p. 465. n° 5r. * Desh, Coq. foss. de Paris. t, 2. p.667. n° 4. pl. 88. f. 7. 8. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance, Klle est lisse, un peu plissée sur le bord de ses tours de spire. 358 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 5. Mitre labratule. Mitra labratula. M. testà ovato-acutä, læviuseulä, supernè costulis striisque transver- sis decussatä; labro crasso, marginato. Mitra labratella. Encyel. pl. 392. f. 3, a. b, Mitra labratula. Ann. ibid. n° 5. * Roissy. Buf. Moll. t. 5. p. 443. n°4. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p. 465. n° 52. * Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. p. 672. n° 12. pl. 88. f, 9. ro. 18, 19. Habite... Fossile de Grignon, où elle est assez commune. Mon ca- binet, Longueur : 10 lignes un quart. 6. Mitres côtes-rares. Mitra raricosta. M. testé ovato=acutä; costis longitudinalibus, distantibus, muticis; ladro crasso, marginato, intüs subunidentato. Voluta labiata. Chemn. Conch. 11.t. 212. f, 3008. 3009. Mitra raricosta. Ann. ibid. n° 6. * Desh. Coq. foss. de Paris, t.2. p. ie RE TA pl. 88. f. 11. 12. * Roissy. Buf. Moll. t. 5. p. 443. n° 5. * Desh. Encycl. méth.Vers.t. 2. p. 466. n° 53. Habite... Fossile de Grignon, Mon cabinet, Elle est remarquable par les côtes rares et longitudinales dont elle est ornée à l’exté- rieur, Sa columelle à quatre plis, et laisse voir la lèvre gauche qui la recouvre. Longueur : 9 lignes. 7. Mitre mixte. Mitra mixta. M, testà fusiformi, lævigatd, basi apiceque obsoletè striatä, apertur& vix emarginatà. Mitra mixta, Aun. ibid, p. 59; n° * Desh. Encycl, méth.Vers, t. 2. p« 466, n° 54. * Desh. Coq. foss, de Paris, t. 2. P- 670. n° 10. pl. 88. f. 22.23. 29. 30. Habite..: Fossile de Grignon. Mon cabinet, Elle a des rapports avec certaines Marginelles; mais elle a les plis des Mitres, et n’a point de bourrelet marginal. Longueur : 9 lignes un quart. 8. Mitre cancelline. Mitra cancellina. M. testà subfusiformi, lævigatä; labro interné striato; apertur4 basi subintegrä. Mitra cancellina. Ann. ibid, n° 8. * Desh. Encycl. méth, Vers. t, 2. p. 466. n° 55. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 669. n° 8, pl. 88, f. 15 à 17. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Le bord droit de son ouverture est strié intérieurement. MITRE, 359 9. Mitre tarière. Mitra terebellum. Lamk. M. testà fusiformi-turrité, lævigatä, infernè striatd; aperturà basi subintegra. Encycel, pl. 392. f. 2. a.b, c. d. Mitra terebellum. Ann. ibid. n° 9. * Desh. Encycl. méth.Vers. t, 2. p. 467. n° 56. * Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2. p. 668. pl. 89. f. 14.15. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Coquille grêle, un peu turriculée, et à peine échancrée à la base de son ouverture. Lon- gueur : 7 lignes. o. Mitre fuselline. Mitra fusellina. Lamk. D, testé ovato-fusiformi, Levi, minutd, basi transversim striatä ; an= fractibus supernè marginatis. Mitra fusellina. Ann. ibid. n° 10, * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p. 467. n° 57. * Desh, Coq. foss. de Paris. t, 2, p. 667. n° 5, pl. 89.f.18.19.20. Habite. ,. Fossile de Grignon, Cabinet de M. Defrance. Elle est fort petite, et n’a que 4 ou 5 millim. de longueur. Mitre graniforme. Mitra graniformis. Lamk. M. test ovatä, longitudinaliter costulatä; anfractibus marginatis. Mitra graniformis. Ann, ibid. n° rx. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p. 467. n° 58. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 670. n° 9. pl. 89. f.11.12.13. Habite... Fossile de Parnes, près Magny. Mon cabinet, Espèce très petite, fort Jolie, et bien caractérisée par ses côtes longitudinales et par les bourrelets de ses tours. Longueur : 2 à 3 lignes. 12. Mitre mutique, Mitra mutica. Lamk. M. testé ovato-acutà, lævigatä; anfractibus undiquè simplicibus; pli cis columellæ quaternis. Encycl, pl. 392. f. 1, a. b, Mitra mutica. Ann, ibid, p. 60. n° 12. * Desh, Encycl. méth. Vers. t, 2. p. 465. n° 59. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 674. n° 15. pl. 88. f. 27.28, Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet, Elle est remarquable en ce que ses tours ne sont nullement striés, Longueur : 1 1 lignes et demie. 13. Mitre allongée. Mitra elongata, Lamk. M. testà fusiformi-turritä, lævigatä; columellä subquin queplicata. D'Argenv. Fossiles. pl. 29. [ Buccinite, 2° fig, du n° 6.] 360 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Mitra elongata. Ann. ibid. n° 13. [é] Eadem, strüs transversis viz perspicuis, * Desh. Encycl. méth.Vers. t. 2. p. 468. n° 60. * Desh. Coq. foss. de Paris, t. 2.p. 665. n° r. pl. 89. f. 7.8. Habite... Fossile de Montmirail, en Brie. Mon cabinet. Coquille allongée, turriculée, lisse, et qui a 2 pouces une ligne de lon- gueur. Sa variété est encore un peu plus longue, 14. Mitre citharelle. Mitra citharella Lamk. (1) M. testä ovato-acutä, subventricosd ; oostis longitudinalibus, dis- tantibus, muticis ; columellä nudä, quadriplicata. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance, Elle a beaucoup de rapports avec la Mitre côtes-rares; mais elle est plus ventrue. Son bord droit n’a ni bourrelet ni dent inté- rieure, et sa columelle n’est pas recouverte par un bord gauche apparent. 1 15. Mitre de Dufresne. Mitra Dufresnei. Basterot. M. testà ovato-oblongä, crassä, ponderosé, lævigatä, vel obsoletè striatä; spir& breviusculà, obtusä; anfractibus convexiusculis : ultimo magno, basi attenuato ; aperturä elongato-angusta ; labro obtuso, simplici; columellà in medio inflatä, quinqueplicata. Bast. Foss. de Bord, p. 44. n° r. pl. 2. f. 8. Habite fossile à Dax, et aux environs de Bordeaux. Elle est la plus grande espèce fossile connue; par ses caractères, elle se rapproche un peu du Hitra episcopalis ; cependant sa spire reste en proportion plus courte. Cette spire est à-peu-près du tiers de la longueur du dernier tour: elle est obtuse au sommet, et elle est composée de sept à huit tours, larges et médiocrement convexes ; le dernier se rétrécit à la base, et il est terminé par une échan- crure large et profonde. L'ouverture est étroite, allongée, un peu plus large à la base que dans le reste de son étendue. Le bord droit est obtus, simple, La Columelle est légèrement renflée vers le milieu, dans l'endroit où elle porte cinq plis, dont l’antérieur est peu apparent. Cette coquille est lisse ; il y a des individus où lon remarque un très petit nombre de stries transverses, dis- tantes, presque effacées. Cette coquille est longue de 97 millim., et large de 33. (1) Cette espèce a été établie par Lamarck pour une variété jeune du Mira raricosta; elle devra donc disparaitre du cata- logue. MITRE. 361 + 16. Mitre fusiforme. Mitra fusiformis. Broc. M. testé elongato-turritä, angustä, lævigatä; anfractibus numero- sis, convexiusculis : ultimo basi obliquè substriatà ; columellà in- crassalä, quinqueplicatä, plicis obliquis subimbricatis. Aldrov. de Testac. p. 355. f. 5. Brocc. Conch. Foss. Subap, t. 2. p. 315. n° 16. Desh, Exp. de Morée, Zool. p. 201. n° 365, pl. 24, f. 32. 33. Habite fossile en Italie et en Morée. Coquille allongée, étroite, à pire longue, poirtue, aussi longue que le dernier tour. Cette spire se compose de onze à douze tours assez étroits, peu convexes, à suture étroite et superficielle; ils sont lisses; le dernier tour, atténué à sa base, offre au-dessus de l'é- chancrure qui le termine un petit nombre de stries obliques, obsolètes, qui vont graduellement en se perdant, depuis les supé- rieures jusqu'aux inférieures, L'ouverture est oblongue, étroite, très rétrécie supérieurement; son bord droit est assez épais, simple dans toute son étendue. La columelle est large et épaisse. Le bord gauche ne devient saillant qu’à son extrémité antérieure, au-dessus d’une fente ombilicale, étroite, limitée en dehors par un gros bourrelet décurrent, Sur le milieu de la columelle, on compte cinq plis obliques, presque également espacés, tranchans à leur extrémité, subimbriqués, mais graduellement décroissans depuis le supérieur qui est le plus gros, jusqu'à l'inférieur que l'on voit à peine; Péchancrure de la base est étroite, oblique, et assez pro- fonde. Les individus fossiles se trouvent en Italie et en Morée. Ils ont 60 millim, de long, et 18 de large. T 17. Mitre de Brongniart. Mitra Brongnarti. Desh. M. testà elongatä, fusiformi, acutä, longitudinaliter costatä ; costis supernè undulosis, longitudinalibus, basi evanescentibus ; anfracti- bus convexis, supernè tenuè striatis ; aperturä elongatä ; columellà subquadriplicatä. Desh. Coq. Foss. de Paris. t. 2. p. 665. n° 2. pl. gg. f. 9. 10. Desh, Encyc. méth. Vers.t, 2. p. 468. n° 61. Habite fossile à Parnes, Liancourt, Mouchy-le-Châtel. Cette Mitre est la plus grande des espèces connues aux environs de Paris, et, parmi les fossiles, une des plus grandes du genre. Elle est très allongée, étroite, fusiforme, à spire longue et pointue, plus longue que le dernier tour; on y compte dix à onze tours con— vexes, finement striés à leur partie supérieure, immédiatement au- dessous de la suture, Ces tours sont ornés, dans leur longueur, de 362 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. côtes pliciformes, petites, courtes, plus où moins nombreuses, selon les individus, et manquant quelquefois sur le dernier tour, Celui-ci, atténué à la base, est ordinairement mutique, et présente rarement de ce côté quelques stries obsolètes. La base de la colu- melle est circonscrite par un bourrelet tendu sur lui-même, dont le centre est occupé par une fente ombilicale , que le bord gauche recouvre ordinairement dans une partie de sa longueur, L’ouver- ture est oblongue, étroite, un peu plus large dans le milieu qu’à ses extrémités ; le bord droit en est mince, tranchant et sinueux à sa partie supérieure : en se joignant à l’avant-dernier tour, il forme une échancrure anguleuse assez profonde. La columelle est presque droite ; sur le milieu elle porte deux à quatre plis obscurs, dont le dernier surtout est presque toujours à l’état rudimentaire, Le bord gauche est mince et appliqué dans toute son étendue, Cette coquille est longue de 85 millim., et large de 25, + 18. Maitre scrobiculée. Mitra scrobiculata. Broc. M. testà fusiformi, transversè confertim sulcatä, interstitiis crenu- lato-punctaiis ; columell& quadriplicata, Aldrov. De Test. p. 355? * Brocchi. Conch. Foss. Subap. t. 2. p. 317. pl. 4. f. 3. Bast. Fess. de Bord. p. 44. n° 2. Desh. Encycl. méth. Vers. t, 2. p. 468. n° 62. Habite... Fossile du Plaisantin, de Crète Sanesi, et du Piémont, Comme l’a reconnu M. Kiener, cette espèce fossile, par l’une de ses variétés, a en effet la plus grande anaïogie avec le Mitra Isabella de M. Swainson; mais l’espèce vivante diffère suffisamment de la fossile pour que toutes deux soient conservées dans la nomencla- ture. Le Mitra scrobiculata de Brocchi est l’une des plus grandes espèces fossiles connues. Elle est très allongée, étroite, subfusi- forme, Sa spire, très pointue, est un peu plus courte que le der- nier tour; elle est formée de onze à douze tours larges, à peine convexes ; le dernier est atténué à la base, où il se prolonge en un canal court et large, terminé par une échancrure large et peu profonde, qui se relève, un peu vers le dos. L’ouverture est al- longée, étroite, à bords presque parallèles ; le droit est obtus et simple. La columelle est allongée, cylindracée ; elle porte dans le milieu trois plis obliques, dont l’antérieur est peu apparent, Les accidens extérieurs sont très variables dans cette espèce. Dans le plus grand nombre des individus, la surface est couverte de stries transverses, très écartées et profondément ponctuées; ces stries sont presque effacées sur le milieu du dernier tour, dans les grands MITRE. 363 individus, et elles se changent en rides assez profondes à la base du dernier tour, Dans une série Considérable d'individus, on voit les stries s’élargir et se creuser insensiblement, et l’on arrive enfin à une dernière variété, dans laquelle toute la surface est occupée par des: sillons transverses à sommet aigu ; au lieu de ponctuations se trouvent des stries longitudinales, qui découpent la surface en petites portions subquadrangulaires, Les grands individus de cette espèce ont 98 millimètres de long, et 23 de large. + 19. Mitre striatule. Mitra striatula. Brocchi. 11. testà fusiformi, glaberrimä, strüs filiformibus, distantibus, le- viter crenulatis, transversè succinctä ; columellà subtriplicata. Brocchi. Conch. Foss. Subap, t, 2. p. 218. pl, 4. f. 8. Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p. 469, n° 64. Habite... Fossile du Plaisantin, de la Sicile et des environs de Perpignan. Cette Mitre a de l’analogie avec le Scrobiculata, mais elle en diffère constamment par une taille beaucoup plus petite. Elle est allon- gée, fusiforme, étroite. Sa spire est aussi longue que le dernier tour ; elle est très pointue, et composée de dix tours peu con- vexes, sur lesquels sont distribuées un petit nombre de stries transverses, profondément ponctuées; ces stries sont au nombre de deux ou trois sur les premiers tours, il y en a une quinzaine sur le dernier ; leur nombre est variable cependant, car il y a des individus où elles sont pour ainsi dire dédoublées, L'ouverture est allongée, très étroite, Le bord droit est mince, tranchant et sim- pile. La columelle porte, dans le milieu, quatre plis peu obliques. Les grands individus de cette espèce ont 36 millimètres de long, et 11 de large. + 20. Mitre plicatule. Mitra plicatula. Brocchi. M. testä fusiformi, glabr&; anfractibus obsoletè plicatis, bast rec- tiuscula ; columellé quadriplicatä; labro internè striato. Brocchi. Conch. Foss. Subap. t. 2. p. 318. pl. 4. f. 7. Desh, Encycl. méth, Vers, t. 2, p. 469. n° 66. Habite... Fossile du Plaisantin. Petite espèce fort élégante, allongée, étroite, fusiforme, que l’on re- connaît facilement aux petites côtes longitudinales, plus ou moins étroites, qui sont régulièrement disposées à la surface des tours; ces côtes sont presque toujours un peu infléchies dans leur lon- gueur ; elles sont lisses, ainsi que les intervalles qui les séparent. Le dernier tour est un peu plus court que la spire; il se pro- longe, à la base, en un canal étroit, assez long, sur le dos duquel 364 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. il y a un petit nombre de petits sillons obliques. L'ouverture est allongée, très étroite; son bord droit est mince, tranchant, fine— ment strié à l’intérieur. La columelle porte, dans le milieu, quatre gros plis subtransverses. La longueur de cette espèce est de 20 millimètres, sa largueur de 7. Ÿ 21. Mitre pyramidelle. Mitra pyramidella. Brocchi. M. testà fusiformi, lævigatä; apice spirä longitudinaliter costula- td; columellà quadriplicatä, basi longiusculä, leviter incurvd; la- bro internè striato. Brocc. Conch. Foss. Subap. t. 2. p. 318. pl. 4. f. 5. Desh. Encycl. méth. Vers. t, 2. p. 469. n° 65. Habite. Fossile Crète Sanesi. Petite coquille qui ne manque pas d’analogie avecle Mitra ebenus de Lamarck ; cependant elle reste constamment distincte par ses ca- ractères. Elle est allongée, fusiforme, Sa spire, très pointue, est plus longue que le dernier tour ; elle se compose de douze tours cylindracés, dort les premiers sont profondément plissés dans leur longueur, tandis que les derniers sont lisses; le dernier est atténué à la base, et prolongé en un canal étroit, sur le dos duquel on re- marque quelques sillons obliques. L'ouverture est allongée, très étroite, Le bord droit est simple, mince et strié en dedans. La columelle est droite, et elle présente dans le milieu quatre gros plis, dont le premier est réellement énorme, en proportion de la grosseur de la coquille. Cette petite espèce est longue de 25 millim., et large de 8. T 22. Mitre cupressine. Mitra cupressina. Brocchi. M. testâ turritd, subulatä, longitudinaliter costatä , transversim striatd, basi elongatä, flexuosd; colmellé triplicaté, Brocc. Conch, Foss. Subap. t. 2. p. 319. pl. 4. f. 6. Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p.470. n° 67. Habite. Fossile du Plaisantin. Petite coquille très élégante, et que l’on prendrait pour un Fuseau, tant est prolongé le canal qui la termine, La spire est allongée, pointue, un peu plus longue que le dernier tour ; les tours sont au nombre de onze ou douze, ils sont peu convexes, et les premiers sont bordés d’un petit bourrelet. Toute la surface est découpée en un réseau formé de petites côtes longitudinales obliques, traversées par un grand nombre de stries transverses un peu moins grosses et un peu moins saillantes que les côtes. L'ouverture est petite, fort étroite, prolongée à la base en un canal assez long, étroit, Le bord MITRE, 365 droit est mince, tranchant, simple, La columelle est munie, dans le milieu, de trois gros plis peu obliques. Cette petite espèce est longue de 15 à 20 millim., et large de 4 à 5. { 23. Mitre costulée. Mitra costulata. Desh. M, test elongato-angustä; costis crebris, longitudinalibus ornatä; anfractibus convexiusculis : ultimo spird longiore, profundè basi emarginato; aperturä oblongä; columellä subarcuatä, quadripli- catä; plicis inæqualibus; labro incrassato, in medio subdentato. Desh. Coq. foss, de Paris. t, 2. p. 673. pl. go. f. r. 2. Habite. Fossile à Mouchy, Parnes. On serait tenté de confondre cette espèce avec le Mitra crassidens, à titre de variété ; cependant elle se distingue non-seulement par le plus grand nombre de ses plis longitudinaux, mais epcore par la co- lumelle et les plis qu’elle porte. Cette Mitre est allongée, étroite; sa spire, un peu plus courte que le dernier tour, est composée de sept à huit tours aplatis ou à peine, convexes, sur lesquels sont disposées avec assez de régularité des côtes longitudinales, rapprochées, peu épaisses, légèrement ar- quées dans leur longueur et un peu obliques; la surface n'offre aucune strie transverse ; le dernier tour est terminé à la base par une échancrure profonde relévée vers le dos. L'ouverture est fort étroite. La columelle, à peine arquée dans sa longueur, est munie de quatre plis graduellement décroissans, Le bord droit est épaissi, obtus, et pourvu d’une dent peu saillante à sa partie interne et submédiane, On trouve à Valognes, dans le terrain tertiaire, une variété de cette espèce, remarquable par la régularité de ses côtes et leur plus grande épaisseur. : Cette coquille est longue de 27 millim., et large derr. Ÿ 24. Mitre à grosse lèvre. Mitra labrosa. Desh. M, testé ovato-angustä , elongalä , utrinquè attenuatä; spirä acumi- natà ; anfractibus convexiusculis, supernè obscurè transversim striatis; aperturd angustissimä ; columella quadriplicatä; plicis majoribus; labro extüs incrassato, gibboso, dilatato. Desh, Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 673, pl. 88. f. 20.217. Habite. Fossile à Mouchy. Coquille singulière, et qui diffère essentiellement de la Mitre labra- tule, avec laquelle elle à cependant quelques rapports, Elle est ovale-oblongue, étroite, à spire pointue, plus longue que le der- nier tour, On y compte sept à huit tours à peine convexes, à la partie supérieure desquels il y a quelques stries transverses, peu 366 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. constantes et obsolètes : le dernier tour est atlénué à son extré- mité, et terminé par une petite échancrure un peu relevée vers le dos. L'ouverture est très étroite? La columelle est très étroite, épaisse, et garnie de quatre gros plis presque égaux et peu obli- ques, Ce qui rend surtout cette espèce remarquable, c’est la forme de son bord droit: il est garni en dehors d’un gros bourrelet très épais, dilaté, semblable à celui de la plupart des Tritons; ce bord est simple en dedans et légèrement infléchi à sa partie supé- rieure. Cette coquille, assez rare, est longue de 26 millim., et large de 12, en y comprenant l'épaisseur du bourrelet marginal, 4 25. Mitre subplissée. Mitra subplicata. Desh. M. testä ovato-elongaté ; spir& acuminatä , conicä , lævigatä , obso- letè longitudinaliter plicatä ; ultimo anfractu lævigato; aperturà angustä; columell& quadriplicaté ; plicis subæqualibus ; labro in- crassato, lævigato ; supernè obscurè unidentato. Desh. Coq. Foss. de Paris, p. 675. pl. 89. f. 1.2. Habite. Fossile à Grignon, Parnes, Valmondois. Il y a peu de différence entre cette espèce et le Mitra labratula ; et nous l’aurions réunie à ses variétés, si quelques individus, qui ont conservé des traces de leur première coloration , ne nous avaient aidé à trouver des caractères distinctifs, constans pour les deux espèces. . La Mitre subpliseée est plus ventrue que le Labratuie, Sa spire est proportionnellement plus courte, et son dernier tour plus grand. Cette spire est conique, composée de sept tours aplatis, sans stries _transverses, mais obscurément plissées dans leur longueur ; les plis, peu réguliers, disparaissent vers le dernier tour, qui est tout à-fait lisse. L'ouverture est très étroite , rétrécie à ses extrémités. La columelle, oblique, à peine courbée dans sa longueur, est légè- remeni renflée dans l’endroit où sont placés les quatre plis presque égaux dont elle est pourvue. Cette columelle est accompagnée d’un bord gauche très mince, plus large à sa partie inférieure qu’à la supérieure, Le bord droit est épais, oblus, évasé, et présentant, dans la plupart des individus, un renflement court, obtus, et peu marqué à sa partie supérieure. L'angle supérieur de l’ouverture est très aigu, mais non échancré. La coloration consiste en une série régulière de flammules courbées, d’un jaune ferrugineux , placées à la partie supérieure des tours. Les grands individus de cette espèce, plus rare que la plupart de celles du même genre, ont 33 millim. de long, et 15 de large. MITRE. 367 + 26. Mitre à dent épaisse. Mitra crassidens. Desh. M. testä angustà, oblongä, longitudinaliter plicatä ; plicis distanti- bus, subregularibus ; apertur& angustä ; columellà quadriplicata ; labro incrassato, supernè dente acuto, magno, instructo. Desh. Coq. Foss, de Paris. t, 2. p. 676, pl. go. f, 3. 4. 7. 8. Habite. Fossile à Grignon, Mouchy. $ Malgré les rapports de cette espèce avec le Mitra obliquata, nous croyous devoir la séparer, car elle a des caractères que nous avons constamment retrouvés dans tous les individus, Elle est ovale-oblongue, plus ou moins étroite, selon les individus, Sa spire est conique , pointue, plus courte que le dernier tour, et composée de sept à huit tours étroits, aplatis, sur lesquels s’élè- vent un petit nombre de plis longitudinaux, distans, peu réguliers, et rendant la coquille polygouale, lorsqu'ils se succèdent, du som— met à la base. Du reste, la coquille est lisse, et son dernier tour, rétréci à son extrémité, est terminée par une échancrure assez pro- fonde et à peine oblique. L'ouverture est très étroite. La colu- melle, assez épaisse, porte vers le milieu quatre plis presque égaux ; elle est revètue d’un bord gauche mince, également large dans toute sa longueur ; le bord droit est épaissi, et il est singulier par la forme de la dent qu'il porte à sa partie supérieure : il semble que cette dent, relevée sur le bord droit, ayant été ramol- lie, a été infléchie à la partie interne du bord, où elle est saillante. Cette dent est grosse, conique et pointue, D’autres espèces de Mitres sont également dentifères, mais leur dent n’a pas la même forme que celle-ci, Cette espèce est assez commune, el il est à présumer qu’elle à été confondue avec le Jitra raricosta, Elle est longue de 25 millim., et large de 13. T 27. Mitre à côtes obliques. Mitra obliquata. Desh. M, testà ovato-oblongd, longitudinaliter costatä ; costis subarcuatis, obliquis ; anfractibus convexiusculis ; aperturà oblongä, angustä ; columellä quadriplicaté ; plicis minoribus, subæqualibus ; labro in- crassalo, simplici. Desh. Coq. Foss, de Paris. t, 2. p. 677. pl. 89. f. 3, 4. pl. 90. 1) 40: Habite. Fossile à Parnes, Mouchy. Coquille ovale-oblongue , ayant une spire conique et pointue, plus courte que le dernier tour, et composée de huit tours peu con vexes, ornés de côtes longitudinales assez régulières, mais assez variables pour le nombre, selon les individus. Ces côtes sont peu 368 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. saillantes ; elles sont pliciformes, à peine courbées et obliques; elles se prolongent jusqu’à la base du dernier tour, et se terminent à un bourrelet oblique, aboutissant à l’échancrure terminale. Cette échancrure est profonde et renversée vers le dos; on y remarque, sur toute sa surface, d’autres stries que celles des accroissemens. L'ouverture est allongée, très étroite, La columelle, épaisse vers le milieu de sa longueur, porte dans cet endroit quatre plis assez gros et presque égaux ; elle est accompagnée d’un bord gauche, large, peu épais, et nettement limité en dehors. Le bord droit est épais, obtus, simple, et un peu renversé en dehors. Les grands individus de cette coquille, assez commune, ont 33 millim. de long, et 16 de large. 28. Mitre de Lajoye. Mitra Lajoyi. Desh. D. testà ovatä, utrinquè attenuatd, striis transversis et costulis lon- gitudinalibus clathratä; spir& acuminatä, conicà ; anfractibus supernè depressis, convexiusculis ; apertur& oblongä, angustä ; co- lumellé incrassatà, quadriplicatä ; plicis maximis, subæqualibus ; labro incrassato, supernè unidentato. Desh. Coq. Foss. de Paris. t. 2. p. 678. pl. 89. f. 5. 6. Habite. Fossile à Assy, Valmondois. Avant M. Lajoye, à qui nous devons et dédions cette belle espèce, nous n’en convaissions qu’un seul individu, roulé et mutilé, que nous avions trouvé à Valmondois. Cette coquille est ovale-oblon- gue, ventrue dans le milieu, La spire est conique, moins longue que le dernier tour; les six ou septtours, dont elleest composée, sont peu convexes et légèrement déprimés à leur partie supérieure ; le dernier tour est atténué à son extrémité, où il est terminé par une échancrure profonde et oblique, non relevée vers le dos. Toute la surface extérieure est couverte d’un réseau assez grossier, et à grosses mailles, résultant de l’entre-croissement de stries trans- verses assez grosses, avec des côtes longitudinales, nombreuses , irrégulières, étroites et peu épaisses, L'ouverture est très étroite, et elle est rétrécie par quatre gros plis columellaires peu obliques, presque égaux, et dont le dernier est un peu plus petit que les autres. Le bord droit est épaissi, et il porte à sa partie supérieure une grosse dent obtuse en forme de mamelon, placée vis-à-vis l’eafoncement columellaire qui précède les plis. Cette coquille, rare, est longue de 5o millim., et large de 23. + 29. Mitre parisienne. Mitra parisiensis. Desh. M. testä ovato-oblongä, subventricosä, lævigatä ; spirä conicä ; ultimo anfractu supernè tuberculis majoribus coronato ; columellà qua- VOLUTE. 369 driplicatä, in medio inflatä ; labro incrassato, intus supernè uni- dentato. Desh. Ency. méth. Vers. t. 2. p. 470. n° 69. Desh. Coq. Foss, de Paris, t, 2 p. 677. pl. 89. f. 16. 17. Habite... Fossile à Parnes, Mouchy. Belle coquille remarquable, dont nous ne connaissons qu'un petit nombre d'individus. Elle est ovale-ventrue. Sa spire, à-peu-près aussi grande que le dernier tour, est formée de neuf à dix tours aplatis où à peine convexes; ils ne sont point également larges dans toute leur étendue, sa suture, dans son développement, ayant des irrégularités comparables à celles de certains Strombes vivans. Ces tours sont obscurément interrompus d'une manière irrégu— lière par une ou deux côtes longitudinales variciformes; le der- nier tour est couronné, à sa partie supérieure, par un petit nombre de gros tubercules obtus, dont la base se prolonge quei- quefois en une côte longitudinale, courte et obsolète. L'ouverture est étroite, allongée. La columelle est épaisse, cylindracée et ren- flée dans le milieu: c’est sur ce renflement que sont placés quatre gros plis columellaires, presque égaux. Le bord gauche, mince supérieurement , s’élargit et s'épaissit à sa partie inférieure. Le bord droit est fort épais, et présente, à sa partie supérieure et interne, une dent en mamelon, placée vis-à-vis et un peu au- dessus du premier pli de la columelle. Les individus que nous possédons de cette espèce sont longs de 48 millimètres, et larges de 23. Nous en avons vu de plus grands, . VOLUTE. (Voluta.) Coquille ovale, plus ou moins ventrue, à sommet ob- tus ou en mamelon, à base échancrée et sans canal. Columelle chargée de plis, dont les inférieurs sont les plus grands et les plus obliques. Point de bord gauche. Testa ovata, plus minusvè ventricosa; apice papillari ; basi emarginata; canali nullo. Columella plicata : plicis inferioribus majoribus et magis obliquis. Lamina columel- laris nulla. Osservarions, — Le genre Voluta de Linné, quoique carac- térisé d’une manière assez distincte, d’après la considération Tonx X. 24 370 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. de l'existence des plis sur la columelle de la coquille, est très peu naturel; car il réunit des coquillages de familles diffe- rentes qu'il faut distinguer, séparer et écarter, parce qu’elles ne s’avoisinent point. Il comprend effectivement des coquilles à ouverture entière, comme les Auricules ; d’autres à ouverture canaliculée à la base, comme les Fasciolaires et les Turbinelles qui avoisinent les rochers; enfin, d’autres encore ‘dont l’ouver- ture est simplement échancrée à sa base, comme celle des Buccins, etc., ce qui lui donne une étendue extrémement œn- sidérable, nuisible à l’étude des espèces, et défectueuse à l’égard des rapports entre les objets réunis. Bruguières avait commencé la réforme de ce genre trop nombreux établi par Linné, en supprimant avec raison les es- pèces dont la coquille n’est pas échancrée à sa base. J'ai en- suite porté plus loin cette réforme, et j'ai séparé du genre Fo- luta de Linné les Mitres, les Colombelles, les Marginelles, les Cancellaires et les Turbinelles, qui sont des genres distingués d’une manière remarquable des véritables Volutes, et dont deux sont d’une autre famille. Le genre des Volutes, tel qu’il est ici caractérisé, est beau- coup plus circonscrit qu'il ne l'était, paraît plus naturel, et n'offre plus d'association disparate, comme auparavant. Il comprend néanmoins un grand nombre d'espèces, parmi les- quelles quantité sont très précieuses par leur rareté, par la beauté, la vivacité et la diversité de leurs couleurs. On peut dire que c’est un des plus beaux genres de la conchyliologie, et qu’il forme un des plus riches ornemens des collections. Les espèces sont en général lisses, brillantes, et il ne paraît pas qu'aucune d’elles soit pourvue de drap marin. Dans les unes, la coquille est très ventrue et presque bombée comme les Tonnes; dans d’autres, elle est simplement ovale et chargée de tubercules plus ou moins piquans; enfin, dans d’autres encore, elle est ovale-conique, allongée, presque fusiforme ou turricu- lée, et se rapproche de la forme des Mitres. Ces considéra- tions fournissent des moyens de diviser le genre, sans rompre les rapports qui lient entre elles les espèces et en facilitent l'étude. Ces coquillages sont tous marins, et vivent en général dans VOLUTE. 371 les mers des pays chauds. Aucune des espèces connues de ce genre ne vit dans nos mers. C’est avec les Mitres que les Volutes ont le plus de rapports; mais elles en sont éminemment distinguées : 1° par les plis de leur columelle, dont les inférieurs sont les plus gros et les plus obliques; 2° par l’extrémité de leur spire, qui est obtuse ou en mamelon. J'ai distingué les espèces de ce genre en quatre petites fa- milles, que les rapports indiquent assez bien, mais que l’on ne doit pas séparer, parce qu’elles sont liées entre elles de manière à devoir constituer un seul genre. . L'animal des Volutes est un Trachélipode carnassier qui ne respire que l’eau. Sa téte est munie de deux tentacules pointus, portant les veux à leur base extérieure. Sa bouche est en trompe allongée, cylindrique, rétractile, garnie de petites dents crochues. Un tube pour conduire l’eau aux branchies et sail- lant obliquement derrière la tête; pied fort ample; point d’o- percule. [Lamarck, comme on le sait, est celui des zoologistes qui, après Bruguières, a porté le plus loin la réforme du genre Vo- lute de Linné. Cette réforme arrêtée, selon nous, dans de sages limites, n’a point paru suffisante à quelques personnes, et les conchyliologues anglais, particulièrement, suivant les traces de Denys de Montfort, ont reproduit récemment, non-seulement le genre Cymbium de cet auteur, mais y ont ajouté un genre Melo, qui, à nos yeux, n’est pas plus utile que le premier. Comme nous l'avons déjà dit, les genres ne peuvent être reçus qu'au- tant qu'ils sont mesurés sur des caractères égaux et compara- bles ; ils ne peuvent être introduits dans une méthode naturelle, qu’autant qu'ils portent le cachet d’un ensemble de caractère, dont les limites sont bien déterminées; il faut, en un mot, qu’ils puissent entrer dans la philosophie de la science, et s’harmoniser avec tous les autres genres déjà adoptés dans la méthode. Dans notre pensée, le genre Volute, tel que Lamarck l’a conçu, est naturel, et mérite d’être conservé dans son ensemble; et il nous suffira, pour le prouver, d'examiner d’une manière génc- rale ce qui est connu sur ce genre. Lorsque Lamarck réformait le genre Volute de Linné, il ne 24: 372 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. connaissait qu’un seul animal des Volutes proprement dites : c’est celui du Voluta Neptuni, pour lequel Adanson a fonde son genre Yet. Cette espèce appartient à la section des Vo- lutes à ouverture ample, dont Montfort a fait son genre Cym- bium. Lorsque MM. Quoy et Gaimard revinrent de leur pre- mier voyage de circumnavigation, ils rapportèrent l'animal du Voluta Ethiopica; M. de Blainville, dans la partie zoologique du voyage, donna la figure à la description de cette espèe. Pour terminer ce que l’on connait de ce groupe de Volutes, nous ajouterons que M. Kiener, dans son Species des coquilles, repro- duisit une nouvelle figure de l’Yet d’Adanson, figure qui fut reco- piée un peu plus tard par M. Küster, dans la nouvelle édition du grand ouvrage de Martini et Chemnitz. On devait désirer que les animaux d’autres espèces de Volutes, appartenantaux trois autres groupes de Lamarck, fussent observés, et l’on doit à MM. Quoy et Gaïimard la connaissance de plusieurs espèces intéressantes, auxquelles M. d'Orbigny en a ajouté quelques autres dans son voyage de l'Amérique du Sud. Au moyen de ces divers maté- riaux, il est permis aujourd’hui d'apprécier la valeur des di- vers genres que l’on a proposés aux dépens des Volutes de Lamarck. Si nous prenons le genre Volute dans son ensemble, nous le voyons commencer par des coquilles amples, minces, à spire très courte, à columelle concave, portant de grands plis obli- ques. Si les coquilles de ce groupe étaient complétement isolées, on comprendrait que l’on ait voulu en faire un genre; mais on voit, dans une série considérable d’espèces, les caractères se mo- difier et passer insensiblement vers un autre groupe, dans le- quel la coquille reste mince, mais la columelle est déjà redres- sée, et la spire élancée; peu-à-peu le test s’épaissit, l'ouverture se rétrécit, et l’on passe aux espèces d’un troisième groupe, au- quel le Foluta musicalis, par exemple, pourrait servir de type. Il est à peine nécessaire de parler du genre Melo, dans lequel on propose de réunir celles des espèces à très grande ouver- ture, et à Lest mince, qui sont couronnées d’épines. En nous aidant des matériaux publiés parles voyageurs, sur les animaux des Volutes, nous verrons que les caractères du genre persistent dans les groupes principaux établis par Lamarck, C'est VOLUTE. 373 ainsi que nous trouvons, dans toutes les especes, le pied très grand, et toujours dépourvu d'opercule. Nous voyons aussi que le siphon charnu, qui sert à porter l’eau sur les branchies, est très gros et très épais, et prolongé à la base en deux appen- dices tentaculiformes que l’on ne remarque dans aucun autre genre connu. Il est remarquable que ce caractère se montre dans toutes les espèces connues jusqu’à présent. Dans toutes les espèces la tête est large, aplatie, eu elle porte en avant une paire de tentacules très écartés entre eux, généralement courts et cylindracés; les yeux sont sessiles en arrière de ces tentacules, et rarement ils sont proéminens ; au-dessous de la tête, se voit une fente longitudinale, par laquelle passe une trompe cylindrique, épaisse et charnue, au moyen de laquelle l’animal attaque d’autres Mollusques', perfore leur coquille, et suce la matière animale qu’elle renferme. D'après la figure de Yet, que donne M. Kiener, les tentacules seraient en forme d’oreillette triangulaire, tandis que, d’après Adanson, ces ten- tacules sont courts, mais cylindracés. Il reste à examiner un autre caractère qui paraît particulier à quelques Volutes: c’est celui qui est relatif à l’étendue du manteau. Il y a un certain nombre d'espèces, sur la coquille desquelles le bord gauche n'offre point de limites; on voit ce bord gauche s'étendre plus ou moins loin, et revêtir une grande partie de la spire et du ventre du dernier tour. M. d'Orbigny a fait voir que cela était dû au développement excessif que prend quelque- fois le bord gauche du manteau, qui vient se renverser jus- que sur le dos de la coquille, envahit sa spire dans toute sa longueur, et revêt toutes les parties qu'il touche d’une couche polie et vernissée , tout-à- fait comparable à celle des olives et des porcelaines. Lorsque l’on examine un grand nombre d’es- pèces de Volutes, on remarque tous les degrés entre ce dévelop- pement extrême du manteau, dont nous venons de parler, et la réduction de cet organe aux proportions ordinaires chez les autres Mollusques. Ce développement a lieu, non-seulement dans certaines espèces de Volutes à test épais, mais se montre aussi dans la section des Cymbium, et on le remarque particu- lièrement dans les Voluta porcina et proboscidalis de Lamarck. Ce qui complète l’ensemble des caractères du genre Volute, 374 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. c'est que tous ces animaux, sans exception, ont la même ma- nière de vivre. Adanson à dit, le premier, que les espèces du Sénégal s'enfoncent dans le sable, ét s’y cachent entièrement. Cette observation a été répétée par tous les voyageurs qui ont trouvé des Volutes vivantes. Ainsi, comme on le voit d'après ce qui précède, le genre Volute doit rester tel que Lamarck l'a réformé, et il faut reje- ter d’une méthode naturelle les divers genres qui ont été proposés par MM. Broderip et Sowerby, ainsi que par M. Swainson, et que quelques autres naturalistes ont adoptés sans en avoir suffisamment examiné la valeur. Les caractères des coquilles se nuancent entre eux ; les animaux des divers groupes ont des caractères semblables, tous ont une même manière de vivre; il est donc naturel de voir dans cet ensemble un genre, dont la valeur est comparable à celle d’autres groupes analogues. _ Le nombre des Volutes est assez considérable, et pour facili- ter leur distinction spécifique, il est uüle de les partager en plusieurs groupes, d’après les caractères extérieurs les plus saillans. C’est ainsi que lon pourrait adopter la distribution qui a été proposée par M. Sowerby, dans son Genera, en prenant pour caractères principaux les accidens du sommet de la spire. D’autres personnes, à l'exemple de Lamarck, ont préféré dis- tribuer les espèces en trois ou quatre groupes , d’après l’ensem- ble des caractères. Cette méthode est la plus rationnelle, aussi nous pensons que l’arrangement de Lamarck peut être conservé, en apportant quelques modifications dans le rapprochement des espèces. On en connaît aujourd’hui un assez grand nombre à l’é- tat fossile, distribuées pour la plupart dans les terrains ter- tiaires. Il y en a cependant quelques-unes de mentionnées dans les terrains crétacés. | ESPÈCES. [a] Coquille ventrue, bombée. Les Gondolières. { Cémbiolæ.| s. Volute nautique. V’oluta nautica. Lamk. (r) V. testà ventricosissimé , tumidä, fulvo-rufescente ; spir& brevis- (1) M. Kiener confond avec cette espèce le Foluta tesselata, "2 VOLUTE. 379 simä, spinis brevibus, versüs axem penitüs infleæis coronaté ; colu- mellà triplicatä. Seba. Mus. 3. t. 64. f, 2. Martini, Conch, 3.t, 795. f, 785. Encyclop. pl. 387. f, 2. * Voluta «æthiopica, Var. D. Dillw. Cat, t. 1. p. 575. Desh. Encyclop. méth. Vers, t. 3. p. 1133, n° tr. Kiener. Spec. des Coq. p. 5, n° 2. pl, 2. Küster. Conch, Cab. p. 207. n° 2, pl. 43. f. 2, pl. 46. f. 2, Exclus. varietatibus. Habite l’Océan asiatique. Mon cabinet. Grande et belle coquille, très bombée, singulièrement remarquable par la direction des épines qui couronnent sa spire. Ces épines sont courtes, surtout dans les vieux individus, pliées en deux, et toutes couchées hori- zontalement, se dirigeant vers l’axe de la spire, Long.: 7 pouces 9 lignes. 2 Volute diadème. Foluta diadema. Lamk. (1) V, test& ventricosä, fulvo-auranti&, interdim albo-marmoratà ; spir& spinis fornicatis, rectiusculis coronaté ; columellä tri- plicata. * Li * n° b, qui est cependant bien distincte par le nombre des plis columellaires. (1) En étudiant cette espece et la suivante, on reconnaît que, contrairement à l'opinion de M. Kiener, elles doivent étre toutes deux conservées. Les phrases de Lamarck les caractérisent suf- fisamment, mais la synonymie n’est point assez correcte, et nous concevons que l'erreur soit facile, lorsque l’on s’en rapporte uniquement à elle. Pour rendre à la synonymie de ces espèces sa netteté, il suffit de retirer de celle-ci, pour la transporter au Voluta armata, les citations de Rumphius et de Petiver. Parmi les coquilles figurées par M. Kiener, sous le nom de Foluta ar- mata, se trouve le Diadema, le Ducalis de Lamarck; de plus, une troisième espèce, pl. 8, f. 2. Mais le véritable {rmata n’est point dans cet ouvrage, quoiqu'il y ait six figures qui portent ce nom. M. Küster, en adoptant l’opinion de M. Kiener, établit trois variétés auxquelles il attribue une synonymie qui est la reproduction de celle de Lamarck, à laquelle il n'apporte au- cune amélioration. 376 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Rumph. Mus. t. 3r. fig. B. Petiv. Amb. t. 7. f. 5. Gualt, Test. t, 29. fig. H. An Favanne, Conch. pl. 28. fig. B. 3? spinis nimium longis. Martini. Conch. 3. t. 74. f. 780. Encyclop. pl. 388. f, 2. Voluia diadema. Annales du Mus, vol. 17. p. 57, n° 1. * Voluta æthiopica. Dillw. Cat.t. 1. p. 575. Var. E, * Melo diadema. Reeve. Conch. Syst, t. 2. p. 256. pl, 283. f, 1. Desh. Encyclop. méth. Vers. t. 3, p. 1155. n° 2, Swains. Conch. Exot. pl. 6. ?? Seba. Mus. t. 3. pl. 65. f. 12. pl. 66. f, 13. Kiener, Spec. des Coq. pl. 7. Vol. armata. Var, Küster. Conch. Gab. pl. 4r. f. 1.2. Habite l'Océan asiatique, Mon cabinet, Cette belle Volute constitue une espèce très distincte, et qui acquiert aussi un assez grand volume. Elle est marbrée de blanc sur un fond jaunâtre ; mais, dans son plus grand accroissement, elle est presque unicolore. Ses épines sont des écailles concaves, voütées, pointues, presque droites, peu fréquentes sur le sommet du dernier tour, et plus grandes à mesure qu’elles s’approchent du bord droit. Longueur : 7 pouces 1 ligne. + € * * * 3. Volute armée. l’oluta armata. Lamk. V. testä ventricosd, supernè attenuatä, luteo-aurantià, anteriùs albo- marmoratä; Spir& spinis rectis prælongis coronatà ; columella triplicatä. Martini. Conch. 3.t 76. f, 787. 788. Encyclop. pl. 388. f, r. Voluta armata. Ann. ibid. n° 2. [6] Var. testé transversim bifasciata. Seba. Mus. 3. t, 65.f. 1.2. * Voluta æthiopica. Var. F. Dillw. Cat. t, 1. p. 575. * Küster. Conch. Cab. pl. 43. f, 1. 2. Habite les mers du cap de Boune-Espérance. Collect, du Mus. Elle est distincte de la précédente par les longues épines dont elle est couronnée, et parce que son dernier tour s’amincit davantage vers son sommet. 4. Volute ducale, V’oluta ducalis. Lamk. V., tast& cylindraceo-ventricosä, albidä, maculis castaneis irregu- laribus biseriatim cinctä&, venis rufis longitudinalibus flexuosis VOLUTE. 377 subreticulat ; spir spinis brevissimis coronatä; columellà quadri- plicatä. Voluta ducalis. Ann, ibid, n° 3. Varietatibus exclusis. * Schub, et Wagn. Suppl. à Chemn. p. 12. pl. 218. f, 3056, 3037. * Voluta armata. Var. Kiener, Spec. des Coq. pl. 9. f. 2. * Jd. Küster. Conch. Cab. p. 212. Habite l'Océan indien, Mon cabinet. Celle-ci est remarquable par ses épines très courtes, qui ressemblent à des dents ou à de petits tubereules pointus, et qui sont toujours dépassées par le mame-— lon très saillant et très renflé de la spire. Longueur : 2 pouces 8 lignes. 5. Volute mouchetée. Voluta tessellata. Lamk. (1) V. testä ventricosä, albido sulphureä; zonis duabus Jusco-tessel- latis ; spiré spinis brevibus incurvis coronatä ; columellé quadri- plicata. Lister, Conch. t. 797. Î. 4. Bonanni. Recr. 3. f. 1. Seba, Mus, 3. t. 65. f, ro. ett. 66. f. 6, Martini. Conch, 3.t: 74.f.78r. Voluta tessellata, Ann. ibid, p. 58. n° 4. * Lesser, Testaceotheol, p. 238. f, n° 55. * Voluta æthiopica. Var. À, Dillw. Cat. t, 1. p. 574. n0 178, * Swains. Exot. Conch. pl. 12. Voluta nautica. Var. Kiener. Spec. des Coq. p. 6. pl. 3.f, 2. Id. Küster. Conch. Cab. p. 200. pl. 4r. f. 3. Habite. Collect, du Mus. Elle paraît constamment distincte de celle qui suit, en ce qu’elle est plus bombée, et qu’elle offre deux ran- gées de taches brunâtres, presque carrées, Les épines qui la cou-- ronnent sont moins nombreuses et plus inclinées vers l'axe de la spire. Longueur : 8 centimètres. 6. Volute éthiopienne. Voluta æthiopica. Lin. (2) V. testä.obovatä, ventricosä, aurantio-cinnamomed , immaculata ; * * (1) Martini n’a pas toujours distingué bien nettement ses espèces de Volutes, et la synonymie en est défectueuse, Iei, il confond avec le Voluta tessellata une variété du Foluta «æthio- pica qui se distingue par tous les caractères les plus es- sentiels. (2) Il est certain que Linné, sous le nom de Voluta æthio- 378 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, spir& spinis brevibus crebris complicatis rectiusculis coronaté ; columell& quadriplicata. Voluta æthiopica. Lin, Syst. nat. éd, 12. p. 1195. Gmel. p. 3465. n°9113 Lister. Conch. t, 8or. f, 9.b. Gualt. Test. t. 29. fig. r. Knorr, Delic. nat. Select ? tab, B. VI f, 2. Martini. Conch. 3.1. 95.f. 784. Encycl. pl. 387. f. r. Voluta æthiopica. Ann. ibid. n° 5. [à] Far. testä fascià albä transversali. D’Argenv. Conch. pl. 17. fig. F. Seba. Mus. 3. t. 65. f. 4. 11. et t. 66. f, 9. Martini. Conch. 3. t.73. f. 777-779. [e] Var, fascis duabus fuscis, Knorr, Vergn. 2. t. 4. f. 1. Martini. Conch. 3.t. 74. f, 782. Encycl. pl. 388. f. 3. * Lin, Syst. nat, éd, 10, p. 7933. Excl. plur. synon. * Lin. Mus. Ulric. p. 598. * Roissy. Buff. Moll. t. 5. p. 437. n° 3. * Cymbium æthiopicum. Schum. Nouv. Syst. p. 237. * Schrot. Einl. t, 1. p. 242. n° 44. * Voluta æthiopica. Var. B. G. Dillw, Cat. t. 1. p. 575. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Uranie, Zool. pl. gr. f, 1. 2. * Wood. Ind. Test. pl. 21.f, 175. Desh. Encycl. méth, Vers. t. 3, p. 1136. n° 3, Swains. Exot. Conch. pl. 39. Kiener. Spec. des Coq. p. 6. n° 3, pl. 5. * * * pica, rassemblait toutes les espèces connues de son temps, qui ont la spire couronnée d’écailles plus ou moins longues et re- dressées. La synonymie de Linné, dans les deux éditions prin- cipales du Systema, les descriptions et surtout celle du Auseum Ulricæ, ne laissent aucun doute à cet égard. Gmelin a ajouté à la confusion à laquelle Dillwyn a porté remède, en divisant toute cette synonymie en plusieurs variétés qui correspondent assez exactement aux espèces de Lamarck, Ici se reproduit encore une fois l'inconvénient grave de conserver un nom lin- néen auquel il est loisible d'appliquer plusieurs espèces. VOLUTE. 379 - Küster, Conch, Cab. p, 208, n° 3. pl. 59. f, 3, 4. 5.pl.4r.f. 4. Habite l'Océan africain, le golfe Persique, etc, Mon cabinet, Cette Volute, assez commune dans les collections, n'est jamais marbrée ni tacheiée comme les précédentes, Les jeunes individus n’ont que trois plis à la columelle, Longueur, 4 pouces 2 lignes : elle devient beaucoup plus grande. Vulg. la Couronne d'Éthiopie. 7. Volute melon. V’oluta melo. Soland. V. testà ventricosissimä, apice coarctatä, albido-lutescente ; ma- culis fuscis raris subtriseriatis; spir& muticä, ferè occultatà ; columellà quadriplicatä. Knorr. Vergu. 5, t. 8, f. 1. Favanne, Conch. pl. 28, fig. F. Martini. Conch. 3. t. 92. f, 992. 773. Voluta indica, Gmel. p. 3467. n° 120. Encycl, pl. 389. f, 1. Voluta melo. Ann. ibid, p. 59. n° 6. * Küster. Conch., Cab, p. 218. n° 10. pl. 40. f. 2. 3. * Mus. Gottw. pl. ro. f. 64. * Dillw. Cat. t, 1. p. 580. n° 188. Voluta indica, Wood. Ind. Test. pl. 2r. f. 185. Desh. Encyel. méth. Vers. t, 3, p. 1136. n° 4. Swains, Exot. Conch. pl. 22. Melo indicus. Sow. Genera of Shells, f. 1. 2. Kiener, Spec. des Coq. p. 14. n° 10. pl. 15. Habite l'Océan indien, Mon cabinet, Espèce très belle et constam- ment distincte de toutes celles que l’on connaît. Elle offre une coquille ovoide, très ventrue, bombée, et tellement resserrée au sommet, qu'on voit à peine le mamelon de la spire. Sa base est très ridée. Longueur : près de 6 pouces. 8. Volute de Neptune. V’oluta Neptuni. Gmel. V. testé obovatä, ventricoso-tumidä, rufo-fuscescente; spir& pe- nilus obtectä, carinatä; columellä quadriplicatä. Lister. Conch. t. 795. f, 2. et t, 802. f, 8. Gualt. Test. t. 27. fig. AA. Adans. Seneg. pl. 3. f. 1. l’yet, Seba. Mus. 3. t. 64. f. 3, t. 65. f. 3, 7. ett. 66. f. 4. Martini. Conch. 3.t.71. f. 967-771. Voluta Neptuni. Gmel. p. 3467. n° 117. Ejusd, Voluta navicula, p.367. n° 118. Encycl. pl. 386, f, 1. Voluta Neptuni, Ann. ibid, n° 7. *x * * * * 380 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Concha persica major. Aldrov. de Testac. p.560. Fab, Columna aquat. et terrest, Obs, p. LXIX, f. 4: Jonst. Hist. nat. de Exang. pl. 17.f, 15, Mart. Conch. t. 3. p. 13. vignette, Dillw. Cat. t. 1. p. 578. n° 184. Wood. Ind. Test. pl, 21. f. 18r. Reeve, Conch. Syst, t. 2. p.257. pl. 284. f. 1. Cymba Neptuni, Desh. Encycl. méth. Vers, t. 3. p. 1137. n° 5. Cymba Neptuni, Sow. Genera of Shells. f, 1. Id. Brod. dans Sow. Spec. Conch. p. 5. n° r.f, 2, a.b.c. d. Kiener. Spec. des Coq. p. 13. n° 9. pl. 1. et pl, 9.f. r. Küster. Conch. Cab. pl. 42. f. 3. pl. 47. f. 2 à 6. pl. B. D'Orbig. dans Web. et Berth. Voy. aux iles du cap Vert, p. 85. n° 114. Habite l'Océan africain, le golfe Persique. Mon cabinet. La spire, entourée d’une carène, caractérise cette espèce. Son mamelon paraît dans les jeunes individus, et se trouve tout-à-fait recouvert dans les vieux. Alors ceux-ci offrent une grande coquille très bombée, ridée à sa base, et d’un roux foncé ou rembruni. Vulg. la Tasse de Neptune. Longueur : 7 pouces une ligne. 9. Volute gondole. J’oluta cymbium. Lamk. (1) F, testä ovatä, albo rufoque marmoratä ; spir& canaliculatä, mar- * #4 * ON À 6 #4 * * * ginato-carinaté& : mamill& terminali conspioud ; columelle plicis varis. (1) Le Voluta cymbium de Linné n’est pas l'espèce qui porte actuellement ce nom dans Lamarck et la plupart des auteurs ; si l’on s’en rapportait uniquement à la synonymie de Linné, il en serait d’elle comme de plusieurs autres ; il faudrait l’abandon- ner, parce que Linné y rapporte plusieurs espèces. Mais en consultant la description dans le Museum Ulricæ, il est facile de reconnaître dans cet ouvrage le J’oluta cymbium. Linné supprime toute la synonymie, et il ne mentionne la figure B de la planche 29 de Gualtieri, que pour lui servir de terme de comparaison, et signaler les différences de son espèce avec celle-là. La des- cription de Linné sert de contrôle à sa synonymie, et permet de la rectifier. Pour nous, nous avons Ja conviction que le Foluta cymbium de Linné est le même que l'espèce à laquelle Lamarck a donné le nom de Voluta proboscidalis. C’est donc à cette VOLUTE. 381 Voluta cymbium, Lin. Gmel, p. 3466, n° 114. Lister. Conch. t. 796. f, 3. Gualt, Test. t. 20. fig. B. D'Argenv. Conch. pl. 17. fig. G. Favanne. Conch, pl. 28. fig. C. 4. Seba. Mus. 3. t, 65. f. 8.9. Martini. Conch. 3. t. 70. f. 562.763, Encycl, pl. 386. f, 3. a. b. Voluta cymbium. Ann. ibid. p. 60. n° 8. * Mus. Gottw. pl. 10. f, 68. a. b. Born, Mus, p. 236. Schrot. Einl, t. 1, p. 243. n° 45. oluta glans. Burrow. Elem. of Conch, pl. 15. Dillw. Cat, t. 1. p. 576. n° 18r. f. 5. Plainv. Malac. pl. 29. f. 2. * Blainv. Faune franc, p. 225. n° r. * Wood, Ind. Test. pl. 21. f. 178. Swains. Zool. ill. 2° série. t, 2. pl. 84. Desh. Encyel, méth, Vers. t, 3. p. 1137. n° 6, Swains, Exot, Conch. pl. 34. Cymba cymbium, Sow. Genera of Shells, f, 2, Id. Brod. dans Sow. Spec. Conch. p. 7. f, g. a. b. c. d, Kiener. Spec. des Coq. p. 12. n° 8. pl. 13. Cymbium cisium. Menke, Synop. édit, alt. p. 87. Id. Küster. Conch, Cab. p, 215, n° 8. pl. 4r.f. 5. 6. pl. 48 Fr 2e Habite l'Océan Atlantique. Mon cabinet. Cette coquille est moins bombée que la précédente, et se distingue par sa spire canaliculée et carénée en spirale, ayant, dans tous les âges, son mamelon a découvert, Les plis de la columelle varient de quatre à six dans les individus, selon leur âge, Longueur : 5 pouces 9 lignes. Vulg. le Char de Neptune. 10. Volute bouton. f’oluta olla. Lin. V. testâ ovatà, ventricosä, pallidè luteo-fulvä, immaculatä ; spirä canaliculatä, obtusä : mamillé glandiformi prominente; columellà adultorum biplicatä. + X NON Ù * dernière que doit revenir le nom de Voluta symbium de Linné. Ce sont ces motifs qui probablement auront déterminé M. Menke à proposer le nom de Voluta cisium pour le Cymbium de Lamarck. 382 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Voluta olla, Lin. Syst. nat. éd, 12. p. 1196. Gmel.p. 3466. n° 115, Bonanni. Recr. 3. f. 6. Gualt, Test. t. 29. fig. A. Klein. Ostr. t. 5. f. 97. D'Argenv. Conch. Append, pl. 2, fig. H, Var, marmorata. Favanne. Conch. pl. 28. fig. C. 2, idem, Knorr. Vergn. 6. t. 22. f. 2, Martini. Conch. 3.t. 71. f, 966. Schroëter. Einl. in Conch. 1. p. 245, n° 46, t, 1. f. 14. Encycl. pl. 385. f. 2. Voluta olla. Ann, ibid. n° 9. [6] Var. labro dilatatissimo, extüs sulco transversali distincto, Lister, Conch. t. 794. f. 1. * Mus. Gotw. pl. 10. f. 68. * Concha persica minor. Aldrov. de Test, p. 560. * Fab. Columna. Aquat, et Terres, Observ. p. zxix. f. 6. Jonst. Hist. nat. des Exang. pl. 17. f. 14. Lesser, Testaceotheol, p. 238.f, 11, n° 54. * Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 734. Lin. Mus. Ulric. p. 599. * Crouch. Lamk, Conch. pl. 19. f. 9. * Cymbium papillatum. Schum. Nouv. Syst. p. 237. * Born, Mus, p. 236. c * Dillw. Cat, 1. r.p. 578. n° 183. * Wood, Ind. Test. pl. 2r.f, 180. * Desh. Encycl. méth.Vers. t. 3. p. 1137. n° 7. * Swains. Exot. Conch. pl. 26. Cymba olla. Brod. dans Sow. Spec. Conch. p. 7.f. 1.a. b. c. d. Kiener. Spec. des Coq. p. 11. n° 7. pl. 14. Küster. Conch. Cab, p. 214, n° 9. pl. 47. f.7. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Celle-ci est très dis- tincte par la forme de sa spire. Le sommet de chaque tour est ob- tus, arrondi, et se replie pour former un canal en spirale, Le ma- melon terminal est allongé, glandiforme, bien saillant. Les jeunes individus seuls ont trois plis à la columelle, Longueur : 4 pouces une ligne. 11. Volute proboscidale. J’oluta proboscidalis. Lamk. (1) V, testà elongatd, ventricoso-cylindraced, pallidè fulvd; suturis nul- * (1) Comme nous l’avons fait observer précédemment, à l'occasion du F’oluta cymbium, c’est à celle-ci que se rapporte VOLUTE, 383 lis; spiré truncaté, carinaté : mamillà obsoletä; columellà quadri- plicatä. Lister. Conch. t, 800, f, 7. Encycl. pl. 389. f, 2. Voluta proboscidalis. Ann. ibid. n° 10. * Voluta cymbium. Lin. Syst, nat, éd, 10. p. 733, n° 374. * Lin. Mus. Ulric. p. 599. * Lin. Syst. nat, éd, 12. p. 1196. n° 436. * Cymba proboscidalis, Sow. Genera of Shells. f. 3. * Zd. Brod. dans Sow. Spec. Conch. p. 5. f, 5. a. b. c. d. * Kiener, Spec. des Coq. p. 15. n° 11. pl. 11. * Knorr. Del. nat, Select. t. 1. Coq. pl. svr. f. 3. * Voluta porcina. Var. Dillw. Cat. t, 1.p. 577. * Desh. Encycl. méth.Vers. t. 3. p. 1138. n° 8. * Cymbium proboscidalis, Küster. Conch. Cab. p. 220.n°r1. pl.49. Tao. * D'Orbig. dans Web. et Berth. Voy. aux Canaries, p, 86. n° 116. Habite l'Océan des Philippines, Mon cabinet, Grande coquille fort singulière en ce que son dernier tour fait lui seul toute sa longueur. Deux lignes élevées et obsolètes en traversent obliquement le dos, Sa spire est comme tronquée, et, quoique un peu enfoncée, n’a point de canal; ses bords sont bien carénés, et le mamelon qui la termine est presque entièrement recouvert, Longueur : 10 pouces et demi. 12. Volute porcine. V’oluta porcina. Lamk. V, testä subcylindricä, apice truncatà, albidä; spir& plano-concavä, marginato-carinatà : mamillä partim tectà ; columellé tri seu qua- driplicata,. Adans. Seneg. pl. 3. f, 2. le Philin, Seba. Mus. 3. t. 65. f. 5. 6, ett. 66, f, 5. Knorr. Delic, Tab, B. 6, f. 3. Ejusd,Vergn. 2. t. 30. f, 1. Martini, Conch. 3, 1, 70. f. 764. 965. Encycl. pl. 386, f, 2. Voluta porcina. Ann. ibid. p. 61. n° 11. * Kiener. Spec. des Coq. p. 16. n° 12. pl, 12. * Küster. Conch, Cab. p. 221. n° 12, pl, 48.f, 3. 4. \ la description du Cymbium de Linné : c’est donc à elle seule que doit revenir le nom linnéen, 384 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * D'Orbig. dans Web. et Berth.Voy. aux Canar. p. 85. n° 115, * Fab. Columna de purp. p. 30. f. 3. * Dan. Major. Fab. Colum. de PUrP. P. 41. * Dillw. Cat.t, 1.p. 577. n° 182. Excl, var. * Wood. Ind, Test. pl. 21. f, 179. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 1138. n° 9. * Swains. Exot. Conch. pl, 25. * Cymba porcina. Brod, dans Sow. Spec. Conch. p. 6. f, 5. a.b. c. e.8. h. ik. Habite l’Océan africain. Mon cabinet. Linné a confondu cette espèce avec son 7’, cymbium, qui en est constamment distinct. Celle dont il s’agit ici n’est jamais marbrée, n’a point sa spire canaliculée, et n’est point bombée comme la V. gondole. C'est avec la V. probos- cidale qu’elle a les plus grands rapports; mais cette dernière est toujours allongée, devient bien plus grande, et a deux lignes dor- sales qui ne se montrent point dans la V. porcine. Celle-ci a son bord droit dilaté inférieurement. Longueur : 5 pouces 5 lignes, Vulg. la Cuiller de Neptune, 13. Volute pied-de-biche. Foluta scapha. Gmel. V, testä turbinato-ventricosd, crass, ponderosé, albidä, lineis longi- tudinalibus angulato-flexuosis rufis vel spadiceis urdatä; ultimo anfractu anterius obtusè angulato; labro subulato; columellé qua= driplicatä. Lister. Conch. t. 799. f. 6. Bonanni. Recr. 3. f. 10. Gualt, Test. t. 28. fig. S. Klein. Ostr. t. 5. f. 94. Seba. Mus. 3. t. 64. f. 5,6. Martini. Conch. 3. t.72.f, 774.ett. 73. f, 775, 776. Voluta scapha. Gmel. p. 3468. n° 121. Encycel. pl. 397. fig. a. b. F'oluta scapha. Ann. ibid. n° 12. [01 ar. testà rubente, subnodulos. * Schrot. Einl, t. 1.p. 305. Voluta, n° 237. Dillw. Cat. t. 1.p. 573. n° 175. Wood. fnd. Test. pl. 21. f, 172. Desh, Ency. méth. Vers, t. 3. p. 1138. n° 10. * Swains. Exot. Concb. pl. 13 et 48. _ ‘oluta fasciata. Schub. et Wagn. Supp. à Chemn. p. 9. pl. 216. f. 3029. 3030. Kiener, Spec, des Coq. p. 5g. n° 50. pl, 16.17.18 et 46. f, 2. * + Li *# * VOLUTE. 385 * Küster, Conch. Cab, p.172. n° ar. pl. 30, f, 5.6. pl. 33.f. 5.6. pl. 39. f. 12. pl. 40. f. 1. Habite les mers du cap de Bonne-Espérance; la variété [b] se trouve sur les côtes @ Java. Mon cabinet, pour l’espèce principale, Co- quille belle et assez rare, et qui devient très épaisse, pesante, et presque ailée par le développement de son bord droit, qui forme un sinus en canal dans sa partie supérieure. La variété [b] a le fond rosé ou couleur de chair, les lignes ondées et les taches d’un rouge brun. On est tenté à son aspect de la distinguer comme une espèce. Longueur de la première : 5 pouces 11 lignes. 14. Volute du Brésil. V’outa brasiliana. Soland. (1) V, testä obovaté, subturrinatä, inflatà, pallidè luteä , immacu- laté ; ultimo anfractu supernè obtusè angulato : angulo nodoso ; spir& brevi, conicä; columellé triplicata. Voluta colocynthis. Chemn. Conch. 11.t, 176.f. 1695. 1696. Voluta brasiliana. Aun. ibid. p. 62. n° 13. * D'Orbig. Voy. Moll. p. 424. pl. 60. f. 4 à 6. * Wood. Ind. Test. pl. 21. f. 174. * Kiener, Spec. des Coq. p. 61. n° 5r. pl. 30. * Küster. Conch. Cab. p. 174. n°22. pl. 28. f. 1. 2. Habite les mers du Brésil. Collection du Mus. Cette Volute, très rare, a des rapports évidens avec la précédente ; mais elle est plus petite, moins épaisse, et upicolore, Longueur : 86 millimètres, Vulg. la Coloquinte. [b] Coquille ovale, épineuse ou tuberculeuse. Les Muricines. [Muricinæ]. 15, Volute impériale. Voluta imperialis. Lamk. V., test turbinatd, carneä, maculis lineisque angulatis rubro-fuscis undatäà ; spira spinis longis erectis subincurvis coronatä; columellà quadriplicatä. Martini, Conch. 3. t, 97. f. 934. 935. Encyclop. pl. 382. f. 1. Voluta imperialis. Ann. ibid. n° 14. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 3, p. 1139. n° 11. (1) À ce nom de Brasiliana, emprunté à Solander, il y en a un autre qui doit être préféré, comme le plus ancien: c’est celui de Chemnitz, mentionné par Lamarck dans sa synonymie. Tome X. 2) 386 HISTOIRE DES MOLIUSQUES. * Schub. et Wagn. Suppl. à. Chem. p. 6. pl. 254. 215. * Kiener. Spec. des Coq. p. 17. n° 13. pl. 19. * Küster, Conch, Cab. p. 203. n° 47. pl..18. 19. pl. 20. f, 1.2. *- Voluta vespertilio. Var. V. Born. Mus. p. 231. * Dillw. Cat. t. 1. p.564. n° 155. Var. excl, * Wood, Ind. Test. pl. 27. f, 152. Habite l'Océan oriental des Grandes-Indes, Mon cabinet. Volute très rare, précieuse, et l’une des plas belles de ce genre. Sa spire ést courte, et élégamment couronnée d’épines, dont celles du dernier tour sont très grandes, presque droites, un peu courbées en dedans à leur sommet. Sur un fond couleur de chair, elle est ornée de quantité de lignes en zig-zag et de taches angulaires, les unes et les autres d’un rouge brun, avec une disposition dans les taches à former deux zones plus colorées. Longueur : 5 pouces 11 lignes. 16. Volute peau-de-serpent. Voluta pellis serpentis. Lamk. V. testà ovato-oblongä, pallidè carned, lineis maculisque rufis ornatä; ullimo anfractu supernè obtusè angulato : angulo nodis posticè plicatis instructo ; spird conicä, tuberculis acutis brevibus murivatä; columellé quadriplicata. Rumph. Mus. t. 32. fig. I. + Petiv. Amb. t, 15. f, 12. Seba. Mus. 3. t. 67. Series infima. An Knorr, Vergn. 2. t. 6. f. 4? Encyclop. pl. 398. f. r. a. b. Voluta pellis serpentis, Ann. ibid. p. 63. n° 15. *. Valentyn, Amboina pl. 1. f. 1. * Lesser, Testaceothéol, p. 246. f. n° 60. * Voluta vespertilio. Var. B. Dillw. Cat. t. 1. p. 564. * Desh. Encyclop. méth. Vers. t. 3. p. 1139. n° 12. * Kiener, Spec. des Coq. p. 22. n° 19. pl. 23. * Küster. Conch. Cab. p. 192. n° 39. pl. 36.f, 3. Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet. Cette Volute; fort rare dans les collections, est une des espèces assez nombreuses et constamment distinctes que l’on a confondues avec le Ÿ. vesper- tilio. Elle est grande, allongée, ornée de nébulosités fines et de taches rousses sur un fond de couleur de chair un peu pâle. Son dernier tour est presque mutique, et sa spire est légèrement tuber- culée, Le bord droit ne forme point de pli ou d’angle dans sa VOLUTE. 387 partie supérieure, comme dans l’espèce suivante, Lofigueur : 4 pou- ces 4 lignes. i7. Volute chauve-souris. V’oluta vespertilio. Lin. (r) V. testé tubinatä, tuberculis validis distantibus acutis armatä, albida vel griseo—fulvà, lineis angulato-flexuosis maculisque angularibus rufo-fuscis pictä ; spirä muricatä ; labro supernè sinu instructo ; columellä quadriplicatü. Voluta vespertilio. Lin. Syst. Nat. éd. 12, P. 1494. Gmel, p. 3161. n° 97. Lister, Conch. t. 808. f. r7. Bouanni, Recr. 3. f. 294. Rumph. Mus, t. 32. fig. H. Petiv. Amb,.t, 15.f. 8. Gualt. Test. t. 28. fig. F.G. I. M. V. Klein. Ostr,t, 5. f, 89. Seba. Mus. 3. t. 63. Serie infimä dempta. Küorr. Vergn, 1. t: 23. f. 3. Martini, Conch. 3. t. 98. f. 937—939. Encyclop. pl. 38. f. 2, à. b. Voluta vespertilio, Ann. ibid, n° 16. [8] Var testä abbréviatä. Martini, Conch. 3.t. 97. f. 936. * Mus. Gottv. pl. 17. f. 121. 129. 133. * Knorr. Delic, nat. Select. t. 1. Coq. pl. B. vr. f, 5. (1) Lorsque cette espèce était peu répandue dans les collec- tions, il a été facile de se tromper sur la valeur de ses princi- pales variétés; et comme ses variétés sont nombreuses, il a fallu les rassembler et les étudier avec soin pour s'assurer de leurs véritables rapports. Il est résulté pour nous de cet examen, que trois autres espèces de Lamarck peuvent être réunies à celle-ci, à titre de varicté: c’est le Pellis serpentis que M. Kie- ner attribué à tort à Linné; c’est le Voluta mitis; et enfin le Serpentina. Si l'on a sous les yeux un grand nombre d'indivi- dus de ces diverses variétés, on les voit se fondre les unes dans les autres par une foule de nuances, tandis que l’on voit rester constans les véritables caractères spécifiques, que l’on retrouve dans le sommet, l’échancrure de la base, le nombre, la forme et la position relative des plis de la columelle, 29; 388 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Valentyn. Amboina, pl. 7. f, 62. * Lin, Syst, nat. éd. 10. p. 733. * Lin. Mus. Ulric. p. 598. * Crouch. Lamk. Conch. pl. 1g.f. 10. * Volute vespertilio. Schum. Nouv. Syst. p. 237. * Born. Mus. p. 230. * Schrot. Einl.t. 1. p. 234. n° 37. * Dillw. Cat. t, 1. p. 563. n° 154. Variet. exclus. * Wood, Ind. Test, pl. 21. f. 151. * Quoy et Gaim. Voy. de l'Astr.' Zool. t, 2. p. 629. pl. 44. FRS * Kiener. Spec. des Coq. p. 21. n° 16. pl. ao et 21. f. 12. * Küster., Conch. Cab. p. 197. n° 44. pl. 20. f, 5. pl. 22, f, 1. 2. 3.1pl:28.1f17-18/pl Sr. fra 9 To {c] Jar. testà fasciä albà latissimä transversal. Chemn. Conch. 10.1, 149. f. 1399. 1400. [d] Var. testé transversim bifasciatä : fasciis albidis spadiceo vel fusco maculatis, Chemn. Conch, 11.t. 176. f. 1699. 1700. [e] Var. testà castaned, immaculatd. Chemn. Conch. ro, t. 149.f, 1397. 1398. [/] Var. testé reticulo arachnideo pictä, à Novell.-Holl, * Petiv. Gaz, t. 70. f. 10, * Swains. Zool. Illustr. 2° série. t. 2. pl. 84. Habite l'Océan des Grandes-Indes, des Moluques et de la Nouvelle- Hollande, Mon cabinet. Quelque nombreuses que soient les variétés de cette Volute, on ne saurait la confondre avec la précédente. Elle est toujours véritablement turbinée, moins allongée, à spire bien muriquée, et à tubercules du dernier tour beaucoup plus grands que les autres, et bien écartés. Long. :3 pouces 9 lignes ; de la variété [f] : 2 pouces 9 lignes. Mon cabinet. 18. Volute douce. V’oluta mitis. Lamk. (1) V, testä ovato-oblongä, subturbinatä, luteo-fulvä, flammis angu- laribus spadiceis ornatà ; anfractibus primariis tuberculato-no- dosis : ultimo mutico ; columellä quadriplicata. (1) M. Kiener dit justement que cette espèce n’est qu’une variété du Pellis serpentis. Nous avons sous les yeux une série de variétés dans laquelle on voit la disparition insensible des tubercules poiutus de la spire. VOLUTE. 389 Voluta mitis. Ann. ibid. p. 64. n° 17. [6] Var. testä breviore, nunc dexträ, nunc sinistrorsä ; flammis con- fluentibus fuscatis. Seba. Mus. 3... 57.f, 4. 5. Martini. Conch, 3, t, 98. f. 940. Chemn. Conch, 9. t. 104. f. 888. 889. Testa sinistra. * Voluta vespertilio. Var. C. Dillw. Cat. t. 1. p. 564. * Kiener. Spec. des Coq. p. 24. n° 18. pl. 24. f. 1. 2. * Küster. Conch. Gab. p. 190. n° 38. pl. 22. f. 4, pl. 33. f, 3. 4. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande et des Grandes-Indes, Col- lection du Mus. et mon cabinet, pour la variété [b]. Cette es- pèce, extrèmement rare, differe essentiellement de la précédente, en ce que sa spire n’est nullement muriquée, mais simplement noduleuse, et que son dernier tour est tout-à-fait mutique. Lon- gueur : 8 centimètres ; de la variété [b]: 22 lignes et demie, 19. Volute neigeuse. V’oluta nivosa, Lamk. V. testà ovatd, pallidè fulvà seu rosed, maculis niveis adspersä ; fasciis duabus transversis fusco-lineatis : lineolis longitudinalibus ; columellä quadriplicatà. Voluta nivosa. Ann. du Mus, vol, 5, p. 158. pl. 12.f,2, a. b. et vol. 17. p.64. n° 18. [6] Var. testà breviore, supernè tuberculifera. Ann. /vo}.:5.1ple 52, 1.13 * Roissy. Buf. Moll, t. 5. p. 439. n° 5. * Wood. Ind. Test, pl, ar,f. 171. * Swains. Exot. Conch. pl, 5. * Schub. et Wagn. Suppl. à Chemn. p. 7. pl. 216. f, 3025. 3026. * Kiener. Spec. des Coq. p. 43. n° 36. pl. 34. * Küster. Conch. Cab. p. 155. n° 5, pl. 29.f. 5.2. pl. 30. f.r, 2, * Dillw. Cat. t. 1.p. 573. n° 174. * Blainv. Malac. pl, 29. f. 1. Habite les côtes de la Nouvelle- Hollande, Péron. Mon cabinet, Jolie coquille, offrant, sur un fond ventre de biche un peu rosé et par- semé de petites taches blanches ou neigeuses, deux fascies trans- verses composées de linéoles brunes verticales, plus ou moins interrompues, L'espèce se divise en deux variétés remarquables : dans la première, la coquille est mutique, à peine tuberculée sur les premiers tours de la spire ; dans la seconde, elle est plus raccourcie, anguleuse et tuberculeuse, même sur le dernier tour. Longueur : 2 pouces 9 lignes et demie. 390 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Volute serpentune. Voluta serpentina. Lamk. V, testä cylindraceo-fusiformi, anterius obsoletè tuberculatä, alba, lineis fulvis longitudinalibus flezuosis pictä; cingulo obliquo granoso ad basim columellæ ; columelld quadriplicatà. Voluta serpentina. Ann. du Mus. vol. 17. p. 65, n° 19. * Voluta vespertilio. Var. Kiener. Spec. p. 22. pl. 22. f. 1. * Küster, Conch, Cab. p. 193. n° 40. pl. 36. f. r. Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet. éè ventrue, et cylindracée-fusiforme, elle offre une spire courte, légèrement tu- berculeuse. Ses raies colorées sont comme serpentantes. Espèce très rare. Longueur : à pouces 3 lignes. [ce] Coquille ovale, subtuberculeuse. Les Musicales, [ Musicales]. Volute bois-veiné. Z’oluta hebræa. Tin. V. testä ovalo-turbinatä , crassä, albido-fulvd, lineis spadiceis undatis, veniformibus confertim fascialis cinctà ; ultimo anfractu supernè tuberculis majusculis muricato ; spirä conica, tubercu- lato-nodosä ; columellä plicis quinque inferioribus majoribus ; cæteris superioribus minimis. Voluta hebræa. Lin. Syst nat. éd, 12,p. 1194. Gmel. p. 3461. n° 98. Lister, Conch, t. 809. f. 18. Bonanni. Recr. 3, f, 293. D'Argenv. Conch. pl. 14. fig, D Favanne. Conch. pl. 23. fig. B Seba. Mus. 3. t. 57. f. 1. 2. 3. 6. Knorr. Vergn. 1.t, 24. f. 1.2,et6.t.15f, 1. Martini. Conch. 3. t. 96. f. 924. 925. Encyclop. pl. 380, f. 2. Voluta hebræa, Ann. ibid, n° 20. * Le Murex à bec de corbeau. Rondel, Hist, des Poiss. p. 50. * Gessner. de Crust. p. 245. * Aldrov. de Testac. p. 341. * Klein. Ostrac. pl. 5. f.. 88*. * Born. Mus. p. 231. * Schrot. Einl, t. 1. p. 235. n° 38. * Mus. Gottv. pl. 16. f. 118. C. 119, à * Rariora. Mus. Besleriani, pl. 21. f. 7. * Linné. Syst. nat. éd. 10, p. 733. * Lin. Mus, Ulric. p. 597. * Schum. Nouv. Syst. p, 238. VOLUTE, 39L * Dillw. Cat. ts 1. p: 265, n° 157. * Wood. Ind. Test, pl. 21. f. 154. * Desh. Encyclop. méth, Vers, t, 3. p. 1140. n° 13. * Kiener. Spec. des Coq. p. 18. n° 14. pl. 25. etpl. 26. f, 1. * Küster. Conch. Cab. p. 207. n° 46. pl. 2r.f, 5.6. Habite l'Océan indien et celui des Antilles. Mon cabinet, Belle co= quille, la plus grande des Musicales, et qui serait précieuse sà elle n'était commune, Sa moitié inférieure est turbinée, terminée par une rangée de grands tubercules non piquans. L'autre moitié constitue une spire conique, une peu tuberculeuse, Long.: 4 pou- ces 3 lignes, 22. Volute musique. oluta musica. Lin. V, testä ovato-turbinatà, albidä , quadrifasciaté : fasciis alternis : aliis lineis fuscis transversis parallelis ; aliis punctis composilis , ad margines maculis nigris majoribus instructis ; ultimo anfractu anterius valdè tuberculato; spir& tuberculis asperatä ; columella plicis sex inferioribus majoribus; cæteris minimis, Voluta musica. Lin. Syst, Nat. éd, 12, p. 1194. n° 427. Gmel, p- 3460. n°. 96. Lister, Conch, t. 805. f. 14. Bonanni. Recr. 3 f. 296. 297. Gualt, Test, t. 28. fig. X. ZZ. D’Argenv, Conch. pl. 14. fig. F. Favanne. Conch. pl. 23. fig. G. 1.G. 2. Seba. Mus. 3. t. 57. f. 7—19. Knorr. Vergn. 5. t.,29.f7:eta.t. rh. £ 4. &. Martini, Conch. 3. t. 96. f. 927-929. Encyel. pl. 380. f. 1. a. b. Voluta musica. Ann. ibid. p. 66, n° ar. [b] ar. testà violacescente. * Dumoutet, Cat. de St.-Génev. pl, 44. f, 18. Wood. Ind. Test, pl. 21.f, 147. Desh. Encycl, méth. Vers. f, 3. p. 1140, n° 14. Kiener. Spec. des Coq. p. 25. n° 19. pl. 27. Küster. Conch. Cab. p. 189. n° 37. pl. 21. f. 1 à 4. * Lin. Mus. Ulric. p. 297. Mus. Gottv. pl. 16. f. 115. a. b. 116. a. b. c. 117. a. b. c. d. 118.a.b. 119. b. c. d. e. * Murray. Fundam. Test. Amæn. Acad. t. 8, p.143. pl. 2.f. 17. * Lesser. Testaceotheol, p. 246. f. n° 58, * Lin, Syst. Nat, éd. 10, ps 733. * * * * * 392 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Roissy. Buff. Moll. t. 5, p. 436. pl. 56.f, 8. * Schum. Nouv. Syst. p. 238. * Klein. Tent, Ostrac. pl. 5.f, 88. * Born. Mus. p. 230. * Schrot. Einl. t. 1.p. 232. n° 36. * Dillw. Cat.t. 1. p. 561. n° 150. Var. exclusis. Habite l'Océan des Antilles. Mon cabinet. Coquille commune dans les collections, et remarquable par les fascies ponctuées et sans lignes, dont les deux bords offrent des taches plus grandes, qui ressemblent à des notes de musique. Les tubercules de son dernier tour se prolongent postérieurement en côtes obtuses, Long. : 2 pouces 8 lignes. 23. Volute chlorosine. ’oluta chlorosina. Lamk. (1) V, teslä ovato=turbinalä, anterits tuberculatä, albo-lutescente ; fasciis fulvo-fuscis interruptis ; guttis spadiceis raris ; columellä decemplicatä : plicis inferioribus majoribus. Voluta chlorosina, Ann. ibid. n° 22, * Voluta musica. Var. Küster. Conch. Cab. p. 190. Habite... Collect, du Mus. On distingue cette Volute de la pré- cédente, en ce qu’elle n’a point de zone ponctuée ni de lignes trans- verses fines et parallèles, et que le fond de sa couleur est jaunâtre. Quant à la forme, c’est à=peu-près celle du 7. musica; mais la coquille est moins grande. Longueur: 55 millimètres. 24. Volute thiarelle. Voluta thiarella. Lamk. F, testä ovato-oblongü, anterids tuberculis obtusis instructà, albidé , transversèm quadrifasciaté : fasciis alternis.: aliis lineis transversis parallelis ; aliis punctatis ad margines albo fuscoque articulatis ; columellä decem seu duodecim plicatä : superioribus minimis. Lister. Conch, t. 806. f. 15. Seba. Mus. 3. t. 597. f, 21. Knorr MVeron.13 Meta if Rre Chemn, Conch, ro. 1. 149. f. 1401. 1402. Encycl. pl. 380. f. 3. a. b. Voluta thiareila, Ann. ibid. n° 25. [6] Far. zonà undato-nebulosa, (1) M. Kiener dit que cette espèce a été établie par Lamarck sur des coquilles en mauvais état, usées et roulées. Malheureu- sement M. Kiener ne donne pas la figure de cette espèce. VOLUTE. 393 * Voluta musica. Var, B, Dillw. Cat, t, 1, p. 562. * Voluta guinaica, Conch. Lamk. Conch, pl, 19.f. 11. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3, p. 1141. n° 15. * Kiener, Spec. des Coq. p. 28. n° 21. pl. 28. f, 1. * Küster, Conch. Cab. p. 186. n° 35. pl. 34. f. 5. 6. Habite... les mers d'Amérique? Mon cabinet. Cette espèce dif- fère éminemment des trois précédentes par sa forme allongée, non turbinée, par ses tubercules peu élevés, presque nodiformes , et par les dix ou douze plis de sa columelle, Elle est ornée de lignes musicales transverses et d’une zone étroite, semée de points rouge-brun. Longueur: 2 pouces 7 lignes, 25. Volute carnéolée. V’oluta carneolata. Lamwk. V. test ovatà , muticä, albido-luteä , vel carnet, vel croced, lineis punctis maculisque fasciatim cinctä; costis longitudinalibus cras- sis obtusis; columella decemplicatä : superioribus minimis, Encycl. pl. 379. f. 4. a. b. Voluta carneolata. Ann. ibid, p. 67. n°. 24. [6] Var. transversim rugosa. [c] eadem, penitüs rubente. Knorr. Vergn.16:/t:123.f.01. Martini, Conch. 3.t, 96. f, 930. 931. * Mus, Gottv. pl. 16. f. 120. c.? * Voluta musica, Var. C. Dillw. Cat.t. 1. p. 562. * Voluta guinaica. Brovukes. Int, of, Conch. pl. 6, f. 70, * Kiener. Spec. des Coq. p. 29. n° 22. pl. 29. f, à. Küster. Conch. Cab. p. 186. n° 34. pl. 27. f, 7. 8. Habite, .. Collect. du Mus.; et mon cabinet, pour la variété [c|. Elle ne devient jamais grande comme le F, thiarella, ni large comme le #. musica. On la reconnait au premier aspect par ses côtes longitudinales grosses et obtuses. Elle varie du blanc pâle ou jaunätre à la couleur de chair, au fauve orangé, et enfin au rouge-brun, Longueur: 46 à 48 millimètres; de la variété [c]: 22 lignes et demie. 26. Volute de Guinée. V’oluta guinaica. Lamk. V, testä ovatä, anterius tuberculatä, albidä, violaceo-nebulosa; li- neis fuscis transversim fasciatis decussatis; fascis fusco-punctatis; columellà quatuordecimplicatà : superioribus minimis. Voluta musica guineensis. Chemn. Conch. 11.t.178.f,1717.1718. Voluta guinaica. Ann, ibid, n° 25. * Voluta virescens. Var. B. Dillw. Cat. t, 1. p. 562. * Kiener, Spec. des Coq. p. 26. n° 20. pl. 29. f. 1. * 394 HISTOIRE DES MOLLUQUES. ” Küster. Conch. Cab. p. 188. n° 36. pl, 26. f. 7. 8. Habite. . . les côtes de la Guinée? Mon cabinet, Espèce très distincte du 7. musica par sa forme moins élargie, sa coloration particu— lière, et les plis nombreux de sa columelle, Longueur : 2 pouces 4 lignes. Vulg. la Musique de Guinée. 27. Volute lisse, Voluta lævigata. Lamk. V, testé ovatä, muticä, obsoletè nodulosä, albidä, cinereo-violaces- cente; lineis fuscis transversim fasciatis decussatis ; fasciis fusco- punctatis; columell octoplicatä : plicis minoribus ternis. Encyel. pl. 399. f. 2. a. b. Voluta lævigata. Aun. ibid, n° 26. * Kiener, Spec. des Coq. p. 30. n° 23, plz 28. f, 2. * Küster, Conch. Cab. p, 185. n° 33. pl. 38. f, 3. Habite... Mon cabinet, Les nodulations de sa spire sont peu émi- nentes, et le sommet de chacun de ses tours est orné de lignes rouges verticales, Longueur : 23 lignes, Vulgairement, la Musique lisse. 28. Volute polyzonale. Voluta polyzonalis. Lamk. (1) V. testà ovato-turbinatà , cinereo-virescente , spadiceo-punctatà ; tæniis pluribus transversis lacteis; guttis fuscis raris; ultimo an- fractu supernè angulato, tuberculis subacutis eoronato; spiré brevi, conicä; columell& duodecimplicatà : superioribus minimis. (1) M. Kiener confond avec le Polyzonalis deux des espèces de Lamarck, les Voluta fulva et sulcata.M. Kiener doune la figure de la première, et non celle de la seconde. Il nous semble que pour appuyer cette opinion, il aurait fallu qu’au lieu d’une simple assertion, M. Kiener discutât chacun des caractères que Lamarck donne à ses espèces; mais il aurait été bien plus es- sentiel encore d'apporter en preuve les figures bien faites des types de Lamarck, dont M. Kiener dispose. Or, cette variété du Polyzonalis, que M. Kiener croit être le Voluta fulva, n’est pas le type de Lamarck, et rien ne prouve que dans cette substitution l’erreur ne vienne pas de M. Kiener. Quant au Voluta costata, à en juger par la description et la figure de Chemnitz, elle constitue une espèce parfaitement distincte que Lamarck a eu raison de maintenir. En effet, cette coquilie a beaucoup plus de rapports avec le Voluta thiarella qu'avec le VOLUTE. 399 Seba, Mus.:3, 1. 57. f, 22. Martini, Conch. 3, t, 97, f. 032. 933. Encyel. pl. 379. f, 1. a. b. V'oluta polyzonalis, Ann, ibid. p. 68, n°27, [6] Far. valdè punctata. * Voluta virescens. Dillw. Cat. t, 1. p. 562. n° rà1, Fariet, exel. * Wood. Ind. Test. pl.21.f. 148. * Kiener. Spec. des Coq. p. 32. n° 25. pl. 32. f. x et à. * Küeter. Conch, Cab. p. 181. n° 30. pl.20.f. 3, 4, Habite l'Océan Indien, Mon cabinet. Coquille fort rare et très pré- cieuse. Ce qui la rend remarquable, c’est d'offrir cinq ou six ru- bans transverses, et d’un blanc de lait, sur un fond cendré, quel- quefois verdâtre, parsemé de points rouge-brun, et de présenter en outre des taches brunes ou noirâlres, écartées, assez semblables à des notes de musique. Les tubercules de son dernier tour se ter- minent postérieurement en côtes étroites. Cette coquille est striée transversalement à sa base et à son sommet, Longueur : à pouces 2 lignes. Vulg. la Musique verte, 29. Volute fauve. Foluta fulva. Lamk. V, testd ovato-turbinatà, transversim striatä, fulvo-rubellà, tæniis qua- tuor albidis cinctä; ultimi anfractüs angulo tuberculis coroneto; spir& brevi, conicä, nodulosä; columellä duodecim ad quatuorde- cim plicatä : superioribus minimis. Encycl, pl. 382, f. 3. a. b. Voluta fulva. Ann. ibid, n° 28. * Voluta virescens. Var. C. Dillw, Cat. t, 1. p. 562. * Voluta polyzonalis. Var. Kiener. Spec. des Coq. p. 32. pl, 32. f.2, * Id. Küster, Conch. Cab, p. 182. Polyzonalis, et il suffit de consulter le texte de Chemnitz pour s'en convaincre. Il est à remarquer, en général, que les per- sonnes qui font de l’iconographie conchyliologique, appuyée d’un texte plus ou moins étendu, ne se préoccupent pas assez des travaux de leurs devanciers, et ne se figurent pas les peines, les soins, les études qu’a exigés, par exemple, l'ouvrage de Chemnitz, et ces personnes devraient éviter de porter des juge- mens peu fondés, d’après la seule inspection de figures qui, pour étre moins achevées que celles que l’on exécute aujour- d’hui, n’en ont pas moins le mérite d’une exactitude naïve. 396 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite... l'Océan Indien ? Mon cabinet. Coquille aussi et peut-être plus rare que la précédente, avec laquelle elle a les plus grands rapports, quoiqu’elle en soit très distincte, En effet, elle est plus petite, traversée partout par des stries élevées, et n’offre quelques points colorés que vers sa base, Elle est peu cennue. Longueur : 21 ligues et demie, 30. Volute sillonnée. Z’oluta sulcata. Lamk. (1) V, testä ovatä, scabrä, transversim sulcatd, albidä; costis longitudi- nalibus obtusis; spirä nodulosd; ore croceo. Chemn, Conch. 10. t, 149. f. 1403. 1404. Voluta sulcata. Ann. ibid. n° 29. * Voluta plicata. Dillw. Cat.t. 1. p. 563. n° 152. * J’oluta musica. Var. d. Gmel. p. 3460. * Voluta polyzonalis. Kiener. Spec. des Coq. p. 32. * Voluta plicata. Wood. Ind. Test. pl. 21. Î. 149. * Küster. Conch. Cab. p. 183. n°31. pl. 34. f. 11.12, Habite... Elle appartient encore à la division des Volutes musicales, mais sa coloration n’en offre plus les caractères. Ne la connaissant pas elle-même, je renvoie à l'ouvrage cité de Chemnitz, qui en à publié la description et la figure. 31. Volute noduleuse. /’oluta nodulosa. Lamk. (2) V. testà ovatä, costato-nodulosä, albido-fulv&, maculis rufo-fuscis irregularibus biseriatim cinctä; columellé septemplicatä : superio- ribus minimis. (1) Comme le savent tous les conchyliologues, les Mitres faisaient partie du genre Voluta de Linné, et y ont été mainte- nues par les auteurs linnéens. Il est arrivé qu’une coquiile du genre Mitre a été nommée Voluta sulcata par Gmelin, et adop- tée par Dillvyn. Ce dernier auteur, pour ne pas répéter le même nom, en citant le Voluta sulcata de Lamarck, qui n’est point une Mitre, mais une véritable Volute, a été obligé de changer son nom; Mais 6n conçoit qu'aujourd'hui il peut y avoir à-la-fois un Mitra sulcata pour l'espèce de Gmelin, et un Voluta sulcata pour celle de Lamarck. (2) D’après M. Kiener, cette espèce devrait disparaître, parce que Lamarck l'aurait faite avec des individus en mauvais état du Voluta musica de Liané. VOLUTE, 397 « * Foluta musica.Var. B. Küster. Conch. Cab, p. 190. Habite... Mon cabinet, Celle-ci est la dernière de la division des musicales, et, comme la précédente, sa coloration n’en offre pas plus les caractères, Cinq grands plis à la columelle, et deux autres très petits, Longueur : 2 pouces 3 lignes et demie. [d] Coquille allongée, ventrue, presque en fuseau. Les Fusoïdes. [ Fusoideæ ]. 32. Volute émaillée. J’oluta magnifica. Chemn. V, testé ovato-oblongä, ventricosä, pallidè fulvd, fasciis latis tribus aurantio-castaneis albo fuscoque maculatis cinctä; spirä conoided, exsertiuscula ; columellä quadriplicatä. Voluta magnifica. Chemn. Conch. 11. t, 174. f. 1693, et t. 175. f. 1694. Voluta magnifica. Ann. ibid. p. 69. n° 30, * Perry. Conch. pl. 18. f. 1. % Dillw-. Cat 1.19 p. 573. n° 176. * Wood. Ind.Test. pl. ar. f. 175. “ Kiener. Spec. des Coq. p. 42. n° 35, pl. 33. * Küster, Conch. Cab. p. 154. n° 4. pl. 23. 24. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande [Péron]; les côtes de l'ile de Norfolk, Mon cabinet. Grande et très belle coquille, nouvelle- ment découverte dans l’Océan austral, et fort remarquable par les vives couleurs dont elle est émaillée. Elle offre, sur un fond isa- belle ou ventre de biche, trois ou quatre zones transverses, larges, d’un orangé marron, ornées de taches blanches hastées ou en fer de lance, de différentes grandeurs, entremêlées de taches brunes nébuleuses. Columelle orangée, Longueur : 7 pouces 8 lignes. 33. Volute ancille, V’oluta ancilla. Soland. (1) V. testä ovato-oblongä, ventricostusculd, albidä seu pallidè Jfulvd, in- terdum flammulis rufis angustis longitudinalibus undatis pictä; suturis anfractuum subplicatis; spirä conoïdea, exsertiusculä; co- lumellé triplicata. (1) Nous ne savons comment concilier la description que donne M. Kiener de cette espece avec sa figure; car cette fi- gure a quatre plis à la columelle, tandis qu’elle ne devrait en avoir que trois, d'après la description. Cette observation s'ap- plique aussi à l'espèce suivante, La description dit qu'elle doit 398 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Knorr. Vergn. 4.t. 29. f, 1.9, Fävanne. Conch. pl. 25, fig. E. Voluta spectabilis, Gmél. p. 3468. n° 142, Encyel. pl. 385: f. 3. Voluta ancilla, Aun. ibid. n° 3r. * Davila. Cat. t.1.pl.8.f.S. * Kammerer, Rudolst, Cab. pl. 6,f. 1. Desh. Encycl. méth.Vers, t 3. p. 1141. n° 16. Kiener. Spec. des Coq. p. 49. n° 33. pl. 51. J’oluta magellanica. Id. Küster. Conch, p. 153. n° 2, pl. 32. f, 4. D'Orbig.Voy. Moll. p. 425. Habite au détroit de Magellan. Mon cabinet. Elle est voisine de la précédente par sa forme; mais elle est moins grande, moins ven- true, et surtout beaucoup moins belle, Cette coquille n’est pas rare dans les collections. Longueur : 5 pouces 11 lignes. HAE + 34. Volute magellanique. f’oluta magellanica. Chemn. PV. testà ovato-oblongä, albidä ; flammis angustis longitudinalibus undatis ferrugineis; spirä conicä, exsertä; columella quadriplicatä, Voluta magellanica. Chemn. Conch, ro. t. 148. f. 1383. 1384. Gmel. p. 3465. n° 110. Encyel. pl. 385.f. 1. a. b. Voluta magellanica. Ann. ibid, n° 32. * Voluta ceramica. Var. $ pars. Gmel. p. 3463. * Yoluta magellanica. pars, Dillw. Cat. t. 1. p.571. (1) * Wood, Ind. Test. pl.2r.f. 168. * Voluta ancilla. Kiener. Spec. des Coq. p. 3g. n° 32, pl. 52. * Id, Küster. Conch. Cab, p. 152. n° 1. pl, 32. f. 7. avoir quatre plis; la figure représente une coquille dont la co- lumélle n’a qué trois plis. D’après cela, il serait probable que, par inadvertance, les noms des espèces eussent été transposés dans les planches de M. Kiener. M. Küster, qui a copié les fi- gures de M. Kiener, a commis la même faute ; pour nous, son Wo- luta anvilla est le Magellanica de Lamarck, et son Magellanica est l’Ancilla. (r) Dillwyn confond avec le Magellanica une espèce tou- jours distincte, et que Lamarck avait déjà séparée avant la pu- blication de l'ouvrage de l’auteur anglais : c’est le F’oluta ancilla, nommé aussi Spectabilis par Gmelin. VOLUTE. 399 * D'Orbig.Voy. Moll, p. 425. Habite au détroit de Magellan. Mon cabinet. Plus rare et moins grande que celle qui précède, elle lui ressemble par sa forme; mais sa columelle est comme tronquée obliquement à sa base, et offre quatre et quelquefois cinq plis tous rapprochés les uns des autres, La coquille est d’ailleurs constamment ornée de flammes rousses longitudinales, plus ou moins en zig-zag. Longueur : 3 pouces. Elle devient néanmoins un peu plus grande. 35. Volute robe-turque. V’oluta pacifica. Soland. V. testà ovato-fusiformi, anterius tuberculiferä, pallidè fulva vel carned; faseiis tribus fusco-maculatis; venulis spadiceis; columellä quinqueplicatà, Buccinum arabicum. Martyns. Conch. 2, f, 52, Voluta arabica. Gmel. p. 3461. n° 144. Voluta pacifica. Chemn. Conch, 11.1, 178. f. 1913, 1714. Voluta pacifice. Ann. ibid. t. 17. p. 70. n° 33. x x * * * * * Dillw. Cat. t. r. p. 565.n° 156. Wood, Iud. Test. pl. 21. f, 153. Desh. Encyel. méth.Vers. t.3.p. 1141. n° 17. Swains, Exot. Coneh. pl. 14 et 43. Quoy et Gaim, Voy, de l'Astr, Zool. t, 2. p.625. pl. 44. f. 6. Kiener, Spec. des Coq. p. 44. n° 37, pl. 39, f.1. 2. Küster. Conch. Cab. p: 157, pl. 26. f, x, 2. Habite les côtes de la Nouvelle-Zélande. Mon cabinet. Très belle, très rare et très précieuse Volute., Dans sa jeunesse, elle est d’une couleur de chair presqüe rosée, avec des veinules d’un rouge brun, ondées ou en zig-zag, et elle offre trois bandes transverses, com- posées de taches irrégulières, brunes ou de couleur marron. Cet état me parait être celui de sa plus grande beauté; car, en vieillis- sant, ses couleurs se rembrunissent et rendent son aspect moins agréable, Son dernier tour est couronné de tubercules inégaux,et sa spire est siplement noduleuse. Longueur : 3 pouces 4 lignes. 36. Volute foudroyée. J’oluta fulminata. Lamk. (1) V’, testà fusiformi, transversim impresso-striatà, obsoletè decussatä, anterius longitudinaliter costatä, fulvo-carned; lineis longitudina- libus flexuoso-undatis spadiceis; columellä novemplicatä. (1) Non-seulement M. Schumacher change le nom de cette espèce, mais il en fait un genre nouveau, sous le nom de Fulgo- raria, qu'il intercale parmi les quatre démembremens qu’il pro- 400 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Martini. Conch, 3.t. 98. f. 941. 942. Voluta rupestris, Gmel. p. 3464. n° 106. Encycl. pl. 381. f. 2. a. b. Voluta fulminata. Ann. ibid. n° 34. * Schrot. Einl, t. 1. p.275. Voluta. n° 119. * Voluta rupestris, Dillw. Cat. t. 1. p. 571. n° 170. * Id, Wood. Ind. Test, pl. 21. f. 167. * Desh. Encycl. méth, Vers. t. 3. p. 1142. n° 18. * Küster, Conch. Cab. p. 159. pl. 22.f. 5.6, * Perry. Conch. pl. 17. f. 4. * Fulgoraria chinensis. Schum. Nouv. Syst. p. 242. * Kiener. Spec. des Coq. p. 46. n° 39. pl. 42. f. 1. Habite... Mon cabinet. Coquille rare, très précieuse, et fort re- cherchée dans les collections. Sur un fond presque couleur de chair, elle offre des raies longitudinales ondées, en zig-zag, d'un rouge brun, et qui représentent les traits de la foudre. Sa colu- melle a neuf plis éminens, entre lesquels on en aperçoit quelques- uns plus petits, Longueur : 3 pouces une ligne. 37. Volute queue-de-paon. ’oluta junonia. Chemn. F', testä ovato-fusiformi, læœvi, albo-flavescente , maculis subqua- dratis rubris seriatèm tessellatà ; spirä sub apice cancellatä ; colu- mellà subseptemplicatä. Favanne., Conch. pl. 59. fig. A. Voluta junonia. Chemn. Conch. 11.t. 177. f, 1703. 1704. Voluta junonia. Ann. ibid. n° 35. * Küster. Conch. Cab. p. 161. n° 10. pl, 27. p. 1. 2, * Dillw. Cat. t. 1. p. 572. n° 173. * Wood. Ind, Test. pl. 21. f. 170. * Swains. Exot. Conch. pl. 33. * Kiener. Spec. des Coq. p. 48.’n° 41. pl. 45. f. 1. Habite.... Mon cabinet. Volute très précieuse, l'une des plus rares que l'on connaisse , et singulièrement remarquable par sa colora- tion. Elle est ovale-allongée, subfusiforme, lisse, striée transversa- lement à sa base, et un peu treillissée au-dessus de son sommet. Sur un fond d’un blanc jaunâtre, elle offre une multitude de taches a —— —— ————— ————————— ——————— pose pour le genre Turbinelle. Cet arrangement ne peut être adopté. L'on ne peut conserver non plus le nom que donne Lamarck à cette espèce, puisque long-temps avant, elle avait été nommée Foluta rupestris par Gmelin. VOLUTE, 401 d’un rouge rembruni, les unes rondes, les autres presque carrées, et disposées par rangées transverses, voisines les unes des autres. Longueur : 3 pouces 8 lignes et demie, 38. Volute ondulée. J’oluta undulata. Lamk. V, testä ovato-fusiformi, lævigatä, albido-flavescente, maculis fulvis aut violaceis nebulat@; lineis spadiceis longitudinalibus crebris undatim flexuosis ; columellæ plicis præcipuis quaternis, interdüm duabus minoribus adjunctis. Voluta undulata, Ann. du Mus. vol. 5. p, 157. pl. 12, f. 1.a.b. et vol. 17. p. 71. n°,36. * Crouch. Lamk. Conch. pl. 19.f. 12. Roissy. Buf. Mol. p. 438. n° 4. Dillw, Cat, t. 1. p. 571. n° 160. Wood. Ind. Test. pl. 21. £. 166. Lesh. Encyel. méth. Vers. t. 3, p. 1142. n° 19. Swainson. Exot. Conch. pl. 27. Quoy et Gaim. Voy. de l’Ast. Zool, t. 2. p. 623. Ft VAE Pi PC Perry. Conch. pl. 17. f. 3. Schub. et Wagn. Supp. à Chemn. p. 8. pl. 216. f, 3027. 3028, Kiener. Spec. des Coq. p. 52. n° 44. pl. 44.f. 1, * Küster. Conch. Cab. p. 163. n° 13. pl. 3.f.3. 4. Habite sur les côtes de la Nouvelle-Hollande, au détroit de Passe, et à Pile Maria [Péron]. Mon cabinet. Espèce fort belle, très distincte, singulièrement remarquable par ses lignes onduleuses, et qui était inédite et extrêmement rare dans les collections, lorsque Péror en a rapporté de beaux individus de son voyage à la Nouvelle-Hol- lande, Longueur : environ 3 pouces. 39. Volute poncticulée, foluta lapponica. Lin. V. testä ovatä, subfusiformi, lævi, basi transversè striatä, alb&, fulvo- nebulatä, punctis lineolisque spadiceis creberrimis seriatim cincté; spird infr& apicem longitudinaliter striatä ; columellä septempli- catä : superioribus duabus minoribus. Voluta lapponica, Lin, Syst. nat. éd, 12, p. 1195, Gmel. p. 3463. n° 103, Rumph. Mus. t. 37. f. 5. Seba. Mus, 3. t, 57. f. 25. 26. Knorr. Vergn. 6.t. 11.f, 2. Martini. Conch. 3. t. 89.f. 892. 873. et t. 95. f. 920. g21. Encyclop. pl. 381, f. 3.a. b. Voluta lapponica. Ann. du Mus. vol. 17.p. 71. n° 37. * Schum. Nouv. Syst, p. 238, Tome X, 26 * * + 402 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Schrot. Einl, t. 1. p. 2417. n° 43. * Dillw. Cat. t. 1. p. 570. n° 166. * Wood. Ind, Test. pl. 21, f. 163. * Kiener. Spec. des Coq. p. 55. n° 66 pl. 63. £. r. * Küster. Conch. Cab. p. 166. n° 15, pl. 35. f, 1 à 4. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Espèce peu com— mune, ayant à-peu-près la forme du 7. undulata, et offrant, sur un fond blanchâtre, nué de taches fauves, une multitude de très petits points et de linéoles d’un rouge brun, disposés par rangées transverses , nombreuses et serrées, Sa spire, un peu gon- fée à sa base, semble acuminée, malgré le petit mamelon qui la termine. Longueur : 2 pouces 8 lignes et demie, Eile devient plus grande. 40. Volute pavillon. Voluta vexillum. Chemn. F, testé ovatä, subfusiformi, lœvi, nitidä, albidä, tænis aurantio- rubris numerosis cinctä ; ultimo anfractu supernè tuberculis com- pressis remotiusculis coronato ; columell& sex ad octoplicatä : tribus superioribus minimis, Rumph. Mus. t. 37. fig. 2. D’Argenv. Conch. Append. pl: 2. fis, G. Favanne. Conch. pl. 33. fig. O r. Knorr. Vergn. 5.t. 1. f. 7, ? Martini, Conch. 3,t. 120. f. 1098: Mala. Voluta vexillum. Chemn. Conch. 10. p. 136. Vign. 20. fig. A. B. V'oluta vexillum. Gmel. p. 3464. n° 104. Encyclop. pl. 38r. f. a. b, Voluta vexillum. Ann. ibid. p.72. n° 38. Desh. Encycl. méth.Vers. t, 3. p- 1143. n° 20. Kiener. Spec. des Coq. p. 53. n° 45. pl. 44. £. 2. Küster. Conch. Cab. p. 164, n° 1%. pl. 33. f. 1.2. pl. 35. f. 5. 6, Kamsmerer. Rudolst, Cab. pl, 8. f. 1. 6. Perry. Conch. pl. 18. f, 2. * Roissy. Buf. Moll. t. 5. p. 437. n° 2. Dillw. Cat. t. 1. p. 563. n° 153. * Schrot. Einl, t, 1. p. 270, Voluta. n° 162. * Wood. Ind. Test, pl. 21. f. 150. Swains. Zool. illustr. 2° série, t. 2. pl. 77. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Goquille très rare, l'une des plus belles et des plus précieuses de son genre, et remar- quable par les rubans transverses, d’un rouge-orangé très vif, dont elle est ornée. Sa spire est conique, obscurément noduleuse, et n'est * * + % VOLUTE. 403 point reconnaissable dans la figure citée de Martini. Vule, le Pavil- lon d'orange. Longueur : à pouces 11 lignes et demie. 41. Volute volvacée, f’oluta volvacea. Lamk. (1) V, testä ovato-oblongä, subpyriformi, lævi, albido-flavescente , (1) Gmelin, depuis long-temps, avait donné le nom de Vo- luta flavicans à cette espèce, comme d’ailleurs le témoigne la synonymie de Lamarck lui-même; il faut donc lui restituer cette première dénomination. Un autre changement est égale- ment nécessaire. La variété introduite par Lamarck doit être réintégrée dans les catalogues, à titre d'espèce, parce qu’en effet, elle est toujours distincte de celle-ci. En la rétablissant sous le nom de Voluta.volva, il conviendra d'extraire avec elle la synonymie telle que nous venons de la compléter. M. Kiener à bien distingué aussi les deux espèces de La- marck ; 1l conserve le nom de Volvacea à la variété, et cepen- dant il la caractérise avec la phrase caractéristiqué de Lamarck, qui se rapporte au type de l'espèce; et de plus, M. Kiener ren- voie aux figures de Seba, qui représentent aussi le même type. Eañfin, au lieu de restituer à l’espèce le nom de F’oluta flavicans, M. Kiener préfère celui de Voluta punctata de Wood (Suppl., pi. 3, f. 19), parce qu’il croit que ce Punctata est de la même espèce; mais en cela il se trompe. Après avoir cité à tort les figures de Séba pour la variété du Volvacea de Lamarck, M. Kiener les nrentionne encore pour son Punctata ; et, en et= fet, c’est à cette espèce seule qu’elles se rapportent. Je doi, faire remarquer que sans doute, par suite d’une faute typogra- phique, M. Kiener cite la planche 67 de Séba à l’une des es- pèces et la planche 65 à l’autre. Cette planche ne peut être ici mentionnée, puisqu'elle ne contient aucune figure qui se rap« porte à l’une des espèces en question, et que d’ailleurs les gures de cette planche sont toutes numérotées, et non indiquées par des lettres, comme la planche 67. Toutes les observations ‘qui précèdent s'appliquent aussi à l’ouvrage de M. Küster. Ce uaturaliste trop confiant, n'ayant point vérifié la synonymes qu'il adopte, y introduit une grande confusion, 26, 40. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. infr& suturas fusco- nebulatä&; spir& brevi ; columellä quadri- licata. Seba. Mus. 3. t, 67. fig. A. B. Martini. Conch. 3. t. 95.f, 922. 923. V'oluta flavicans. Gmel, p. 3464. n° 105. Voluta volvacea. Ann. ibid, n° 39. Voluta volva. Chemn. Conch. 10. t. 148. f. 1389. 1390. Gmel. p. 3457. n° 126. * Voluta flavicans. Wood. Ind, Test. pl, 21. f. 165. * Reeve, Conch, Syst. t. 2. p. 255. pl. 282, f. 2. * Voluta punctata. Kiener. Spec. des Goq. p. 64. n° 54. pl. 46.f.r. * Id. Küster. Conch. Cab. p. 816. n° 17: pl. 28. f. 5, 6. [ô] Far. testà elongata. * Voluta volva, Dillw. Cat. t. 1. p. 572, n° 172. * Zd.Wood. Ind. Test. pl. 21. f. 169. * Poluta volvacea. Kiener. Spec. des Coq. p. 56, n° 47. pl. 47. f.2. * Jd, Küster, Conch. Cab. p. 169. n° 18. pl. 3r. f. 9. 10. Habite l'Océan Africain, les côtes de la Guinée. Collection du Mus. Cette Volute est fort rare, mais n'offre rien de bien agréable dans son aspect. Elle a la forme générale d’une grande Marginelle qui serait privée de rebord, Sa couleur est d’un blanc sale, un peu jaunûtre, et elle est nuée de brun sous les sutures de chaque tour de spire, ainsi que dans le voisinage de la columelle. Longueur : 62 millim. 42. Volute parée. V’oluta festiva. Lamk. 43. V,testä fusiformi, ventricosä, longitudinaliter costatä, carned, fulvo- maculatä, lineolis verticalibus guttisque spadiceis raris seriatim cinctä; columella triplicatä. Voluta festiva. Ann. ibid. p. 73. n° 40. * Kiener. Spec. des Coq. p. 31. n° 24. pl. 22, f. à. * Küster. Conch. Gab. p. 184. n° 32. pl. 38. f, 4. * D'Orbig. Voy. Moll. p. 426. Habite... les mers de l'Amérique Méridionale? Collection du Mus. Très belle et très rare coquille qui avoisine le 7, magellanica par ses rapports, mais qui en est très distincte et plus ornée, Côtes longitudinales bien exprimées sur la spire, plus effacées dans la moitié inférieure du dernier tour, Longueur : 7x millim, Volute mitrée. V’oluta mitræformis. Lamk. V, testà ovato-fusiformi, albidä, fusco-maculatä; costis longitudina- libus creberrimis, transversè spadiceo-lineatis; columellä multipli- catà : plicis inferioribus majoribus subternis, VOLUTE, 405 Voluta mitræformis. Ann. ibid. n° 4r. * Kiener. Spec. des Coq. p. 36. no 29. pl.4r.f. 2. * Küster. Conch. Cab. p. 178. n°27. pl. 38. f. 2. Habite les mers de Java [M. Leschenault|, et celles de la Nouvelle.- Hollande | Péron]. Mon cabinet. Le mamelon bien exprimé qui termine le sommet de la spire, étant fort petit, donne à cette spire l'apparence d’être pointue, à la manière des Mitres. Ce qui dis- tingue singulièrement cette coquille, ce sont les côtes longitudinales nombreuses et serrées dont elle est munie, lesquelles sont maculées de brun et traversées par des linéoles rougeâtres qui lui donnent un aspect fort agréable. Sa bäse est striée transversalement, Lon- gueur : 21 lignes. 44. Volute noyau. Poluta nucleus. Lamk. V, testà ovatä, longitudinaliter costatä, fulv&, albo castaneoque ma- culatä; spir& brevi; columellæ plicis duabus inferioribus majoribus. Voluta nucleus. Ann. ibid, no 42, * Kiener. Spec. des Coq. p. 37. n° 30. pl. 40. f. 3. * Küster. Conch. Cab. p.179. no 28, pl. 25. f. 45. Habite... Je lai acquise avec d’autres venant de la mer du Sud, Mon cabinet, Beaucoup plus petite que l'espèce ci-dessus, et res- semblant par ses couleurs et ses côtes à une très petite Harpe, elle semble être l’analogue vivant du 7, harpula, qui se trouve fossile en abondance à Grignon, quoique sa spire soit un peu plus rac- courcie. Quelques stries transverses très fines s’observent sur la base de la coquille, Longueur : 9 lignes et demie. F 49. Volute de Broderip. V’oluta Broderipü. Gray. V, testà ovato=ventricosä, lævigatä, apice subtruncatä; spir& bre- vissimd, latè canaliculatä; anfractibus supernè spinis obliquis, squamosis, armatis; apertur intus lutescente, magnd; labro sim— plici; columellà subrecta, quadriplicatä, plicis inæqualibus, Gray dans Griffith, Anim, Kingd. pl. 26. Suppl. Kiener. Spec. des Coq. p. 7. n° 4. pl. 6. Küster. Conch, Cab. p. 210. n° 4. pl. 42. f. 2. Habite... Cette espèce appartient encore à la section des Cymbium, elle est ovale-ventrue, Sa spire est tronquée, extrémement courte et à peine saillante au sommet ; ce sommet est formé par un gros ma- melon rougeûtre, lisse, auquel on compte quatre à cinq tours; les tours suivans sont au nombre de trois seulement ; ils sont creusés à leur partie supérieure par une gouttière aplatie, superficielle, bor= dée en dehors par un angle étroit, sur lequel se relèvent très obli= 406 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, quement un grand nombre d’épines squamiformes, aplaties, creu- sées en dessous, et dirigées très obliquement vers le sommet, Le dernier tour, atténué à la base, se termine en une large et profonde échancrure, L'ouverture esttrès grande, d'un blanc jauvâtre, pas- sant à un jaune plus vif sur son pourtour. La columelle est à peine creusée, elle porte, vers le milieu, quatre plis très inégaux; le premier ou antérieur est énorme, le dernier est très petit. Cette coquille est d’un gris fauve terne, une zone päle et sans tache se remarque sur le milieu du dernier tour ; en dessus et en dessous de cette zone, la coquille est ornée de belles flammules étroites, assez régulières, d’un beau brun marron; sur les vieux individus, ces flammules disparaissent, elles sont remplacées d’abord par quel- ques gros points qui eux-mêmes s'évanouissent et laissent la co- quille d’un gris brun à-peu-près uniforme. Cette grande et belle espèce a 17 centimètres de long et 12 de large. + 46. Volute de Milton. Voluta Miltoni. Gray. V, testà ovatd, tenui, lævigatä, albido-flavä, lineis flexuosis, macu- lisque fuscis ornatdä; spirä brevi, apice obtusä; anfractibus cana- liculatis, spinis fornicatis coronatis; aperturä albo lutescente, am- plissimd; labro tenui, acuto, fragili; columell& triplicata. Gray. dans Griffith. Anim. Kingd. pl. 29. Kiener. Spec. des Coq. 7’oluta. p. 10. n° 6. pl. ro. Jay. Cat. on the Shells. p. 126. pl. 10. V. armata. Var.? Küster. Conch. Cab. p.213. n° 6: pl. 42. f. 1. Habite... Grande et belle espèce de Volute qui appartient à la section des Cymbium et qui a des rapports, par ses caractères, avec le ’oluta diadema de Lamarck. Flle est régulièrement ovalaire, Saspire, très courte, commence par un gros mamelon blanchâtre, composé de cinq tours. Le reste de la spire n’en présente que trois autres ; ces derniers tours sont séparés entre eux par une suture creusée en une profonde rigole; sur l’angleobtus qui forme leur sommet, serelèvent à des distances assez égales, de longues épines ployées en deux et creusées en dessous ; ces épines sont un peu infléchies vers le som- met. Tout le reste de la coquille est lisse. Son ouverture est très ample, ovalaire, dilatée dans le milieu ; elle est d’un blanc jau- nâtre, et sa columelle porte, vers le milieu, trois gros plis saillans, mais minces, de la même couleur, Cette coquille est d’une très belle coloration. Sur un fond d’un brun rougeâtre, un peu nua— geux, se dessinent de grandes taches blanches et plus souvent trian- gulaires, très inégales et irrégulièrement disposées, qui souvent VOLUTE. A 07 sont bordées de linéoles d’un brun foncé, descendant en zigzag du sommet à la base. Cette belle espèce, rare encore dans les collections, a 18 centimêtres de long et ro de large. Ÿ 47. Volute cymbiole, Voluta cymbiola. Chemn. V,, testà ovato-oblongä, ad basim attenuaté, lavigatä, griseo flaves- cente, maculis albis triangularibus ornatd, lineisque fuscescentibus irregulariter aspersä; spirä brevi, obtusé; anfractibus basi tuber- culis acutis coronatis; apertur@ rubescente, elongato-angustä; co lumellä in medio quadriplicatä. Chemn. Conch. t. 10. p. 141. pl, 148. f. 1385. 1386. Sow. Tankarv. Cat. pl. 5. f. r. Wood. Ind. Test. Suppl, pl. 5. f. 5, Voluta coronata, Kiener, Spec. des Coq. p. 49. n° 42. pl. 4r.f,r, Voluta cymbiola. Reeve, Conch. Syst. t. 2. p. 254. pl. 282.f,r. Dillw. Cat. t. 1.p. 576. n° 180, Voluta coronata. Küsier. Conch. Cab. p.162. n0r1, pl. 3r.f. 1.2, Habiie les mers de l'Inde. M. Kiener donne le nom de Coronata à cette espèce, parce que, dit- il, il y a déjà dans Lamarck un ’oluta cymbiola qui est différent de celle-ci ; il y a là une erreur matérielle, puisqu’en effet il n’y a point d’espèce de ce nom dans l'ouvrage en question, Coquille restée très rare jusqu’à présent dans les coliections, et dont nous ne connaissons jusqu’à présent que les quatre figures mention- nées dans notre synonymie : ces figures ne se ressemblent pas sous le rapport de la coloration, mais elles sont semblables dans leurs formes et leurs caractères extérieurs. Cette coquille est ovale- oblongue, plus ventrue à sa partie supérieure que dans la plupart des autres espèces, ce qui rapproche sa forme de celle des Pyrules. La spire est conique, très courte; elle commence par un gros ma- melon rougeätre et lisse; ses tours sont étroits, un peu creusés à leur partie supérieure, et ils portent à la base une rangée de tuber- cules pointus, subspiniformes ; le dernier tour s’atténue à la base, où il est terminé en une échancrure étroite et profonde, L’ouver- ture est allongée, étroite, un peu dilatée dans le milieu; elle est rougeâtre ; son bord droit reste mince et tranchant. La columelle est à peine excavée dans le milieu, elle porte dans cet endroit quatre plis obliques presque égaux. Comme nous le disions précé- demment, la coloration est assez variable, Dans l'individu figuré par Chemnitz , la coquille, sur un fond d'un fauve rosé très frais, est ornée de taches nuageuses, subtriangulaires, blanches et parse- 408 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. mées irrégulièrement de taches d’un roux brun foncé, La figure de M. Kiener se rapproche de celle de Chemnitz. Seulement, aux points dont nous venons de parler, s'ajoutent des taches allongées, longitudinales, étroites, de la même couleur. Dans la figure de M. Reeve, les points irréguliers n’existent pas, ils sont remplacés par des lignes longitudinales brunes, qui servent de base aux taches triangulaires blanches qui ornent la coquille, Ces taches triangu- laires sont très nettes et ressortent sur un fond d’un fauve rosâtre assez intense. Enfin, l'individu figuré par M. Sowerby diffère de tous ceux que nous venons de citer, car il est d’un fauve brun, orné de taches triangulaires blanches, mais les lignes et les points bruns ont presque entièrement disparu. Cette coquille a 75 millim. de long et 35 de large. + 48. Volute harpe. Voluta harpa. Swains. V. testé ovato-oblongä, longitudinaliter costatä, albd, rubro trans- versim lineatä, maculisque rubris triseriatèm pictä; spirä elongato- conicä, apice obtusä; anfractibus supernè emarginatis; aperturà ovato-angustä, albä; labro incrassato, extüus marginato, simplici; columellà arcuatä, triplicatà, transversim rugosd. Voiuta harpa. Swains. Exot. Conch. pl. 4r. Vol, anna. Lesson, Illust. de Zool, pl, 44. Voluta anna. Kiener. Spec. des Coq. p, 34. n° 27. pl. 40.f. 1. Id. Küster. Conch. Cab. p. 176. n° 25, pl. 26, f, 3, 4. Habite... M. Kiener donne, sous le nom de arpa, une autre espèce que celle- ci, et qu'il attribue à M. Sowerby. Nous avons inutilement cher- ché le nom et l'espèce dans les ouvrages du naturaliste anglais, Nous sommes obligé de changer le nom que M. Lesson a proposé pour cette espèce, parce que, dès 1820, M. Swainson, dans Exot. Conch., lui avait imposé le nom que nous lui avons con- servé. Cetie intéressante coquille a de l’analogie avec une espèce fossile que l'on rencontre aux environs de Paris, et à laquelle on a donné le nom de Voluta turgidula. Elle est ovale-oblongue. Sa spire, obtuse au sommet, forme un peu moins du tiers de la longueur totale, Elle se compose de six tours à peine convexes, et ayant à leur partie supérieure un hord assez large, élégamment crénelé par le sommet des côtes, qui se prolongent en un petit tubereule pointu. Le dernier tour est atténué à la base , et l’on remarque 17 de ce côté un petit nombre de sillons transverses, le reste de la coquille étant lisse; toute la surface est ornée d’un assez grand T 49. VOLUTE. 409 nombre de côtes longitudinales, régulières, légèrement contour- nées à leur extrémité antérieure sur le dernier tour, F’ouverture est d’un blanc laiteux ; eile est allongée, étroite, et son bord#roit est ordinairement garni d'une dernière côte plus épaisse que les autres. La columelle est à peine concave: elle porte en avant trois petits plis inégaux, et elle est revêtue d’un bord gauche peu épais, sur Jequel se montrent de fines rides transverses. Gette espèce est d’une coloration très élégante, qui consiste en linéoles transverses, étroites, irrégulières, d’un rouge safrané assez vif, et il y a de plus sur le dernier tour trois séries de taches quadran- gulaires, écartées, de la même couleur. Cette espèce, rare encore dans les collections, a 50 millim, de long, et 25 de large. Volute à bouche jaune. V’oluta luteostoma. CGhemn. V, testà ovato-subcylindraceä ; spir& brevi, conicä, apice obtusa ; anfractibus ir medio angulatis, albd, venis fuscescentibus urdulatä, tuberculis acutis, coronatis; apertur& elongato-angustà, lutea ; columellé subrectä, basi quadriplicetä. Voluta luteostoma. Chemn. Conch. t, 11. p. 18. pl. 177. fig. 1707. 1708. Walch. Naturf. t, 19. pl. 3. f. 1. Favanne, Cat. rais. pl. 3. f. 636. Voluta imperialis. Variété. Dillw. Cat. t. 1. p. 565. Voluta Chrysostoma. Swains. Exot. Conch. pl. 45. Küster. Conch. Cab. p. 196. n° 43. pl. 27.f. ro. tr. Habite. Coquille que l’on pourrait confondre avec le Voluta vespertilio, si elle ne se distinguait constamment par la couleur de son ouverture, et par quelques autres caractères qui lui sont propres. Elle est ovale-subcylindracée, à spire cuurte et obtuse au sommet, Les tours sont étroits, anguleux dans le milieu , et ils sont couronnés * d’une rangée de gros tubereules pointus. La surface de la coquille est lisse ; son ouverture est allongée, étroite, et d’une belle couleur jaune. La columelle est presque droite, et elle porte à la base quatre gros plis presque égaux. Sur un fond d’un beau blanc grisà- tre, celte Volute est ornée d’un réseau élégant de linéoles onduleu- ses, irrégulières, d’un brun marron foncé. Elle est assez variable en sa coloration, car cet individu représenté par M. Swainson, au lieu du fin réseau qui se montre ordinairement sur la surface, est marbré de grandes taches brunes. Cette coquille est longue de 50 millimètres, et large de 28. 410 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 50. Volute ornée. V’oluta pulchra. Sow. « PV. tesià oblongo-ovatäà, subfusiformi, lævi, nitid&, carnea, albido= maculatä, maculis spadiceis triseriatim irregulariter dispositis ornatä; anfractibus supernè adpressis, tuberculis acutiusculis, sub- compressis, coronatis ; aperturd supernè acutà; columell& quadri- plicatä, L Sow. Tankar. Cat. pl. 3, f. 2. Habite... Cette coquille, par sa forme générale, se rappproche du F’oluta thia= rella de Lamarck ; mais comme son test est moins épais, elle a éga- lement de l’analogie avec le Voluta vespertilio. Sa spire est conique, courte, obtuse au sommet; les premiers tours sont plissés-dans leur longueur, les suivans sont anguleux dans le milieu, et por- tent sur cet angle une rangée de tubercules obtus, dont la base se prolonge sur le dernier tour, jusque vers le milieu de sa longueur ; ce dernier tour est un peu cylindracé; il s’atténue assez brusquement à la base, où il est terminé en une échancrure étroite et peu pro- fonde. L'ouverture est allongée, à bords presque parallèles; elle est d’un beau rose pourpré très pâle. La columelle est presque droite, et elle porte à la base quatre plis très obliques et d’un beau blanc. Toute cette coquille est lisse, et elle est remarquable par la frai- cheur de ses couleurs. Sur un fond d’un fauve rosé päle, elle est couverte d'un grand nombre de taches subcirculaires d’un beau blanc, et de plus, elle est ornée sur le dernier tour de trois zones transverses et étroites, de poncluations d’un beau brun rouge, Cette espèce, fort rare dans les collections, a 60 millim. de long, et 28 de large, F dr. Volute rouge. Voluta rutila. Brod. V. testé ovato-oblongä, rufescente, maculis subtrigonis, confluenti- bus, croceo-rubris varià; spir& brevi, suturd simplici, apice papil- lari, subgranuleto ; anfractu basali tuberculis armato, fasciisque duabus latis interruptis, rutilis ornato; columellé quadriplicatä. Brod, Zool. jour. t. 2. p. 30. pl, 3. f. r à 5. Voluta aulica. Kiener, Spec. des Coq. p. 57. n° 48. pl. 47.f. 1. Reeve, Conch, Syst. t, 2. p. 255. pl. 282, f. 3. Voluta aulica. Küster. Conch. Cab. p. 167. n° 16. pl. 32. f, 2. 3. Habite. | M. Kiener a pris cette espèce pour le Voluta aulica de M, Sowerby. Il est facile de les distinguer, et de rectifier cette erreur. M. Küster, VOLUTE, 411 en suivant trop scrupuleusement les opinions de M. Kiener, est tombé dans la même faute que lui. Très belle espèce de Volute, des plus faciles à distinguer à cause de sa coloration, Elle est ovale, à spire courte, conique et très obtuse, Cette spire commence par un mamelon subgranuleux; et il se con- tinue en quelques tours aplatis et lisses; le dernier est ventru dans le milieu, atténué vers la base, où se voit une échancrure subtrian- gulaire peu profonde, L'ouverture est ovale-oblongue, terminée supérieurement en un angle très aigu; elle est d’un fauve rou- geâtre en dedans, el sa columelle, de la même couleur , est un peu excavée, et présente trois plis médiocres très obliques. Toute la surface est lisse, et elle est ornée d’une coloration très vive et très brillante, qui consiste en un réseau de taches subtriangulaires d'un beau rouge vif sur un fond blanc, Le dernier tour présente deux zones transverses, dans lesquelles les taches blanches sont moins nombreuses. Cette belle espèce, très rare il y a quelques années dans les collec- tions, y est aujourd’hui très répandue, Elle a 40 millim. de long, et 30 de large, + 52. Volute royale. Voluta aulica. Sow. V, testä ovato=oblongä, apice obtusd, lævigatä, albo luteoque nebu- losä; spirä brevi, conicä, anfractibus planis : ultimo supernè ob- tusissimè angulato; aperturd magnä, ovato=angustà, profundè basi emarginatä; labro simplici, expanso, obtuso; columellà qua- driplicatä, plicis albis. Sow. Tankarv. Cat, pl, 6, Reeve, Conch. Syst. t. 2.p. 255. pl. 282. f. 4. Habite l'Océan Austral, d’après M. Kiener; l’Océan Indien, d’après Solander. Très belle espèce de Volute, rare encore dans les collections, et que M. Kiener a confondu avec une espèce parfaitement distincte, connue sons le nom de Joluta rutila. Le Voluta aulica, par sa forme générale et par sa coloration, se rapproche du Foluta pellis- serpentis, où plutôt du Foluta mitis de Lamarck; seulement elle acquiert une plus grande taille, et sa spire commence par un ma- melon obtus, rougeàtre et lisse. La spire est courte et conique, les tours sont aplatis, conjoints, et le dernier présente à sa partie su- périeure un angle très obtus, à-peu-près comme dans le ’oluta mitis; nous avons un exemplaire chez lequel cet angle supérieur est beaucoup plus prononcé ; le dernier tour est atténué à la base, où il se termine en une échancrure profonde et oblique ; il est en- 412 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. tièrement lisse comme tout le reste de la coquille. L'ouverture est grande, étroite, un peu dilatée vers la base, blanche ou d’un blanc roussâtre. Le bord droit est simple, assez épais et courbé dans sa longueur. La columelle porte à la base quatre gros plis fort obli— ques et blanchâtres. La coloration de cette espèce paraît peu va- riable, elle consiste en taches nuageuses ou marbrées d’un rouge ferrugineux sur un fond blanc. l Les grands individus de cette espèce ont 11 centimètres de longueur, et 55 millim. de large. f 53. Volute allongée. V’oluta elongata. Swains. V. testä ovato-cylindraceé, pallidè fulvä, lineis fuscescentibus, pro- Jundè undulatis ornatä; spird conicä, apice obtusä, anfractibus in medio angulatis, tubereulis minimis coronatis : ultimo ovato, basi profundè emaroinato; apertur& ovato-angustä, albo fulvä; labro incrassato, reflexo, marginato; columellé rectä, in medio quadri- plicatä. Swains. Exot. Conch. pl. 20. 21. Habite les mers Australes, M. Swainson a figuré pour la première fois, dans son Exotic concho- logy, une belle espèce de Volute sous le nom d’Ælongata. M. Kie- ner a décrit et figuré sous ce même nom une coquille qui diffère d'une manière notable de la première, tant par sa forme que par sa coloration; cependant l'éditeur de la seconde édition de l’ou- vrage de M. Swainson admet la figure de M. Kiener dans la synony- mie de l’espèce, ce qui ferait croire qu’elle est très variable, Quant à nous, nous n’osons introduire dans la synonymie les figures de M. Kiener. Très belle espèce qui ne manque pas d’analogie avec quelques-unes des variétés du J’olutu pacifica, mais elie s’en distingue toujours par des caractères qui lui sont propres. Elle est allongée, étroite, Sa spire, conique, commence par un pelit mamelon lisse, tandis que les tours qui suivent sont anguleux dans le milieu, et ils por— tent sur l’angle une série de petits tubercules pointus, courts, qui ordinairement disparaissent presque entièrement sur le dernier tour. Celui-ci est ovalaire, dilaté à la base et terminé de ce côté par une échancrure large et profonde, et fortement renversée vers le dos. Toute la surface est lisse et polie. L'ouverture est allongée, étroite. Son bord droit est épais, renversé en dehors et souvent garni d'un bourrelet extérieur ; l’angle supérieur se relève sur l’a- vant-dernier tour, un peu à la manière des Strombes. Un bord gauche, large et assez épais, se renverse sur la columelle et vient VOLUTE. 413 déborder à la base de la coquille. Cette columelle est presque droite; on y remarque, un peu au-dessous de l'insertion du bord droit, une callosité assez épaisse, et dans son milieu quatre gros plis blanchätres. Cette coquille est d’une belle couleur fauve uni- forme, et elle est peinte d’un grand nombre de linéoles brunes pro- fondément anguleuses, Ces linéoles ne sont pas régulières, elles sont plus ou moins serrées, et elles deviennent plus larges sur le milieu et à la base du dernier tour. Cette belle espèce a 11 centimètres de long, et 48 millim, de large. T 54. Volute anguleuse. J’oluta angulata. Swains. V. testä ovato-oblongä, lævigatä, fulvd, lineis fuscis angulatis ful- _guratä; spir brevi, conicä, acuminatä, anfractibus in medio an- gulatis; apertur& aurantiacä, elongatä, dilatatä; columellé tri- plicatä. Swains. Exot. Conch. pl, 3 et 4. Voluta nasica. Schub, et Wagn. Suppl. à Chemn, p. 10. pl. 217, f 8031. 3032. Kiener. Spec, des Coq. p. 65. n° 55, pl. 38. Küster. Conch. Cab. p. 191. n° 20. pl, 25. f. r, à. pl. 36. F, 5. Voluta angulata, D'Orb.Voy. Moll. p. 423. pl. 60. f.1 à 3. Habite les côtes de Patagonie. Pendant long-temps, on crut que cette coquille provenait du banc de Terre-Neuve ou des côtes de l'Amérique septentrionale, Elle était connue, dans le commerce, sous le nom de Volute de la pêche, et plusieurs personnes, en la voyant revètue dans une partie de sa surface, d’une couche vitrée et terne, supposaient qu’elle était à demi digérée par les Morues, qui en faisaient leur nourriture; mais on sait aujourd'hui par les observations de M, d'Orbigny, que cette espèce est en abondance sur les côtes de Patagonie, et que si elle est revétue d’une couche vitrée, elle la doit à la structure de l'animal qui l'habite, Cette coquille est allongée; par sa forme et ses caractères, elle se rapproche un peu du Voluta magellanica, et elle est véritablement intermédiaire, par la forme et la grosseur de ses plis, entre les Volutes proprement dites et le genre Cym- bium de Montfort. Elle est ovale-cylindracée, Sa spire est courte et pointue et formée d’un petit nombre de tours, dont le dermer est angulaire à son sommet. Ce dernier tour est atténué vers la base, où il se termine en une échancrure large et peu pro- fonde, L'ouverture est d’un jaune orangé pâle; elle est grande, subquadrangulaire, un peu évasée dans le milieu. La columelle est presque droite, et cette partie est remarquable par les trois 414 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. gros plis très épais qu’elle porte dans le milieu, Le bord gauche ne présente point de limites déterminées, il se continue sur presque toute la surface de la coquille, en une lame qui s’amincit considé- rablement, qui est blanchâtre et d’un jaune orangé très pâle. Toute la surface est lisse, et les parties que l’animal laisse à dé- couvert sont d’un fauve pâle et ornées de lignes angulaires d’un beau brun, Cette espèce a 14 centimètres de long, et 55 millimètres de large, Il y a des individus qui atteignent une plus grande taille. 55. Volute éclair. V’oluta fulgetrum. Sow. V. testä oblongä, lævi; spird acuminatä, apice papillost, lævi, pallidè carnet ; spadiceo anguloso-strigatä (quasi fuleuratä), anfractu ultimo ventricoso, supernè subangulato; apertur& ob- longä, supernè acutà ; labio columellari tenui, expansissimo ; columella triplicatà. Sow,. Tank. Cat, pl. 4. 5. Habite. Comme le dit M. Sowerby, cette espèce a de l’analogie avec le Voluta magnifica. Elle est ovale-oblongue. Sa spire, conique, forme à-peu-près le tiers de la longueur totale. Cette spire com- mence au sommet par un gros mamelon cylindracé très obtus, que l’on pourrait comparer à celui du Fusus proboscidiferus de Lamarck. Les tours sont convexes, un peu déprimés à leur partie supérieure ; le dernier est ventru dans le milieu, atténué à la base, et terminé en avant par une échancrure large et peu profonde. L’ouverture est allongée, terminée supérieurement par un angle aigu ; elle est rougeâtre en dedans. Son bord droit est simple et tranchant. La columelle est arquée dans sa longueur, et elle pré- sente trois plis médiocres vers le tiers antérieur de sa longueur. Toute cette coquille est lisse, et elle est ornée, sur un fond d’un fauve pâle, d’un assez grand nombre de flammules d’un brun in tense, fortement contournées en zigzags, el comme déchirées ou lascignées sur leurs bords. Cette belle et précieuse coquille a 15 centimètres de long, et 75 millimètres de large. Espèces fossiles. 1. Volute harpe. Voluta cithara. Lamk. PV, testä turbinato=ventricosä, basi transversè sulcatä; costis longitu- dinaibus distantibus supernè bispinosis; spir& brevi, acuminatä, muriculatä; columellé quinqueplicaté, VOLUTE, 415 Favanne, Conch. pl. 66. fig, I 4? Citharædus, Chemn. Conch, 11,t, 212. f, 2098. 2090, Encycl. pl. 384, f, 1. a. b. Voluta harpa. Ann. du Mus. vol, 1, p. 476. et vol, 17. p. 74. n° r. * Henkel. Flor, Satur, pl. 5. f. 9. * Roissy. Buf. Moll, t. 5. p. 440, n° 6. * Desh. Encycl. méth. Vers. 1.3, p, 1143. n° 21. * Desh, Coq. foss, de Paris, t. 2. p. 68r, n° r, pl. go, f. r'1. 12. Habite... Fossile de Grignon, Mon cabinet, Grande et belle Volute fossile dont l’analogue vivant n’est pas connu, Longueur : 3 pouces 9 lignes. 2. Volute épineuse. V’oluta spinosa. Lamk. V. test turbinatä, basi transversè striatä, longitudinaliter partim costatä; ullimo anfractu spinis peracutis coronato; spir& brevi, acutà, spinosd; columell& quadri ad sexplicatà. Strombus spinosus, Lin, Syst, nat. éd, 12, p. 1212. n° 510, Gmel, p. 3518. n° 27. Lister, Conch, t. 1033. f. 7. Gualt, Test. t. 55, fig. E. Petiv. Gaz. t. 98. f. 11. D’Argenv, Conch. pl. 29. fige ro. Favanne. Conch, pl. 66. fig. I 9. Chemn. Conch, 11,1. 212. f, 3002, 3003, Brand. Foss. Hant, t, 5, f, 65. Encycl. pl. 392. f. 5. a. b. Voluta spinosa. Ann, du Mus. vol. 1. p. 477. n° 2. et vol.17. n° 2. * Conus spinosus. Lin, Syst. nat. éd. 10. p. 715. * Strombus spinosus. Schrot. Ein!. t. 1. p. 443. n° 24. * Desh. Encycl, méth. Vers. t, 3. p. 1143. n° 22. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 690. n° 12, pl. 92. f. 7, 8. * Walch. Trait. des Pétrif. pl, rr.f,2a. * Roissy. Buf. Moll. t, 5. p. 440. n° 7% Habite... Fossile de Grignon, où il est très commun, ainsi que le précédent. Mon cabinet, Ses côtes longitudinales s'effacent vers sa base, et se terminent à l'angle de sa spire par des pointes fort ai- guës, Longueur : près de r9 lignes, 3. Volute musicale. /’oluta musicalis. Lamk. V, lestà turbinato-fusiformi, longitudinaliter transversimque striatà ; costis longitudinalibus apice spinosis } spir& exsertä, conico-acuté, muricatä; columellæ plicis inferioribus quatuor maximis, 416 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. D'Argenv. Conch. pl. 29. f. 9. figure duæ ad dexteram. Strombus luctator, Brand. Foss. Hant. t. 5. f, 64. Voluta musicalis. Chemn. Conch. 11, t. 212. f. 3006, 3007, Encycl, pl. 392. f. 4. a. b. Voluta musicalis. Ann. du Mus. vol. 1. p. 477.n° 3. vol, 6, pl. 43. f. 9. et vol. 19. p.75. n°3. * Desh. Encycel. méth. Vers. t, 5, p. 1144. n° 23. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p.695. n° 18. pl. 94. f. 19. 18. Habite... Fossile de Courtagnon et de Grignon. Mon cabinet, Très belle espèce qui avoisine par ses rapports le Ÿ. musica, Elle est ovale-pointue, à spire conique et muriquée. Son dernier tour, un peu turbiné, est muni de côtes longitudinales qui se terminent à leur sommet par autant de tubercules épineux; en outre, il est fi- nement strié longitudinalement et en même temps treillissé par des rides écartées et transverses. Bord droit sinueux supérieurement, Longueur : 2 pouces ro lignes et demie. 4. Volute hétéroclite. 7’oluta heteroclita. Lamk. V. testà ovatä, infernè lævi; spirä costatä, subtuberculatä; columellæ plicis inferioribus majoribus inæqualibus : superioribus minimis. Voluta heteroclita. Ann. du Mus. vol. 17. p. 795. n° 4, ° Habite... Fossile de Petz, près de Grignon. Collect, du Mus. Cette espèce se distingue de la précédente en ce qu’elle n’est point striée transversalement, que sa moitié inférieure est lisse, à côtes effa- cées, et que sa spire est plus courte, à peine tuberculeuse, Lon- gueur : 68 millim, 5. Volute muricine. /’oluta muricina. Lamk. FV. testä ovato-fusiformi, subcaudatä, infernè lœvi, supernè longitu= dinaliter costato-spinosä; columellé inter plicas sulco lato exa- ratä, Favanne. Conch. pl. 66. fig. Ir. Encycl. pl. 383. f. 1. a. b. Voluta muricina, Mnn. du Mus. vol, 1. p. 497. n° 4.ret vol. 17. p- 75. n° 5. * Swains. Zool. illustr. 2° série, pl. 53, f. 1. * Desh. Encycl. méth.Vers. t. 3, p. 1144. n° 24. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 697, n°20. pl, 91. f. 18. 19. pl. 03-2886 pl agées: pre Habite... Fossile de Courtagnon. Mon cabinet. Grande et belle es- pèce qui a presque l'aspect du Wurex, et dont la partie antérieure est hérissée de grands tubercules spiniformes, Spire saillante, py- VOLUTÉE. 417 ramidale. Le pli inférieur de la columelle est grand et séparé des autres par un sillon assez large, Longueur : 3 pouces 4 lignes, 6. Volute côtes-douces. J’oluta costaria. Lamk. V, testà fusiformi-turritä, subeaudalä; costis longitudinalibus muti- cis, dorso acutis, remotiusculis; columella subquinqueplicatä. Lister, Conch. t, 1033. f, 6. Cochlea mixta, Chemn. Conch. 11,t. 212, f. 3010, 3011. Encycl. pl. 383. f. 9. a. b. Voluta costaria, Ann. du Mus. vol, 1,p. 475. n° 5, et vol, 17. p.76. n° 6. [6] Var. test& breviore; costis tuberculiferis. Encyel. pl. 383. £. 7. * Desh, Encycl. méth.Vers. t, 3. p. 1144. n° 25, * Desh, Coq. foss. de Paris, t, 2. p. 698. n° 22. pl. gt. f. 16. 17. Habite... Fossile de Grignon et de Courtagnon. Mon cabinet. Co- quille allongée, à tours convexes sans être très renflés, offrant huit côtes longitudinales séparées, un peu plus élevées et comme comprimées dans leur partie supérieure, lisses et douces au tou- cher. Celles de la var. [b] portent un tubercule court, obtus et comprimé, Longueur de l'espèce principale : à pouces 5 lignes et demie; de la var. [b], 21 lignes trois quarts. 7. Volute lyre. Foluta lyra. Lamk. V. testä ovalo-oblongä, supernè subventricosä; costis longitudina- libus crebris muticis, versus apicem denticulatis; spird brevi, acutà, columellé quadri seu quinqueplicata, Favanne, Conch. pl. 66. fig. I 10? Encycl. pl. 383. f. 6. a. b. Voluta lyra. Avn. du Mus, vol. 1, p. 478. n° 6. et vol. 179. p. 76. n° 9, * Desh. Encycl. méth. Vers. 1. 3, p. 114%. n° 26, * Desh, Coq. foss. de Paris. t. 2, p. 685. n° 5. pl. 92.f, 3. 4. Habite... Fossile que je crois de Courtagnon. Mon cabinet. Lon- gueur : 22 lignes un quart. 8. Volute couronne-double. 7’oluta bicorona. Lamk. V, test ovalo-acutä, transversim strialà, longitudinaliter costatà : costis supernè dentatis; spiræ anfractibus supernè angulo duplici dentato bicoronatis; columellà tri seu quadriplicatd. Brand. Foss. Hant, pl. 5. f. 69. Favanne, Conch. pl. 66. fig. I 4. Encyel. pl. 384. f. 6. Tome X. 27 418 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Voluta bicorona. Ann. du Mus.vol.r.p. 478. n° 7. et vol, 17. p. 76. n° 8. * Desh. Encycl. méth.Vers. t. 3. p.145. n° 27. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 692. pl. 90. f. 16. 17. Habite... Fossile de Chaumont et de Courtagnon. Mon cabinet. Es- pèce remarquable par la double couronne de dents qui orne le sommet de chacun de ses tours, Outre ses stries transverses, elle en a de longitudinales assez serrées. Longueur : environ 2 pouces. 9. Volute côtes-crénélées. V’oluta crenulata. Lamk. V. testà ovato=acutà, transversim striat@, longitudinaliter costatä : costis granoso-crenulatis; anfractibus superrè angulo duplici den- tato coronatis; columellä quadriplicatä. Brand. Foss. Hant, t, 5. f. 71? Encycl. pl. 384. f. 5. Voluta crenulata, Ann. du Mus, vol. 1. p.478. n° 8. et vol, 17. p. GR QE * PBrong.Vicent. p. 65. * Bronn, Léth. Géogn. t. 2.p. 1106. pl. 42.f.4, -* Desh. Encycl. méth.Vers. t. 3. p. 1145. n°28, * Desh. Coq. foss. de Paris. p. 693. n° 15. pl. 93. Ê. 9.8. 0. Habite... Fossile de Courtagnon. Mon cabinet, Cette espèce a beau- coup de rapports avec la précédente; mais, outre qu’elle est en- tièrement granuleuse, les intervalles qui séparent ses côtes sont très étroits et n’offrent point de stries longitudinales comme dans le 7, bicorona. Longueur : 18 lignes. 10. Volute petit-dé. Voluta digütalina. Lamk. V.testa ovatä, decussatä, subgranosä; spirä brei. Voluta digitalina. Ann. du Mus. vol. 17. p. 57. n° ro. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 693. n° 16. pl. 93. f, 1. 2. Habite... Fossile de Courtagnon. Collect. du Mus. Cette Volute n’est peut-être qu’une variété du 7. crenulata ; mais elle est plus raccourcie, plus bombée, éminemment treillissée, et moios gra- nuleuse. Sa spire est courte, presque obtuse. Le dernier tour forme un bourrelet en couronne à sa suture. Longueur : 26 millim. 11. Volute treillissée. J’oluta clathrata. Lamk. V. testä ovalo-acutà, sulcis transversis longitudinalibusque cancellatä; costis exilibus longitudinalibus remotis; anfractibus supernè an- gulo duplici dentato coronatis; columellé multiplicata, Murex suspensus, Brand. Foss, Hant. t, 5.f, 70, Voluta clathrata, Aun, ibid, n° rx, VOLUTE. 419 Habite... Fossile de Courtagnon. Mon cabinet, C’est encore une Volute très voisine des précédentes par ses rapports; néanmoins elle en est réellement distincte, Elle est éminemment treillissée, même entre ses côles qui sont bien séparées, Longueur : 18 lignes. 12. Volute ambiguë. Voluta ambigua. Lamk. V. testä ovato-oblongä, transversè striatd, longitudinaliter costatä; ulimo anfractu supernè angulato : angulo simplici denticulato; spir& brevi, conico-acuté; labra internè sulcato; columellà tri seu quadriplicata. Strombus ambiguus. Brand. Foss, Hant. t. 5, f, 69. T’oluta ambigua. Ain, ibid. n° 12. * Desh, Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 69x. pl. 93.f, 10.11. Habite... Fossile de Courtagnon, Mon cabinet, Celle-ci se distingue principalement des trois espèces qui précèdent, par l’angle simple du sommet de son dernier teur, et parce que son bord droit est sillonné en son limbe interne. Longueur : 17 lignes, 13. Volute petite-harpe. Voluta harpula. Lamk. V, testä ovato=fusiformi, longitudinaliter costatä ; anfractibus su- pernè crenatis, subcanaliculatis; columell& multiplicatä : plicis tri- bus infimis majoribus : penultimo elatiore. Encycl. pl. 383.1. 8. Voluta harpula. Ann. du Mus. vol. 1. p. 478. n° 9. et vol. 17.p. nSn0 r3. [8] Var, testä minore; costis supernè denticulalis. * Desh, Encycl. méth.Vers. t. 3. p. 1146. n° 29. * Desh. Coq. foss. de Paris, t, 2. p. 702. n° 29. pl. gr. f. 10. 11. Habite. ., Fossile de Grignon, où elle est très commune, Mon cabi- net. Côtes fréquentes et disposées à-peu-près comme celles du V, mitræformis. Longueur : 18 lignes et demie. La var, [b] est plus petite, striée transversalement à sa base, ainsi qu’au limbe interne de son bord droit, et à ses côtes denticulées près de leur sommet, On pourrait peut-être la distinguer comme espèce. 14. Volute labrelle. ’oluta labrella. Lamk. V’, testà ovato-turbinatä, ventricosä, basi transversè sulcatä; ultimo anfractu supernè angulato, suprà plano; spir brevi, infernè cari- natä, supernè decussalèm striatà, acutd; columellä quinque seu sex- plicatä. Encyel. pl. 384. f. 3.4, b. Voluta labrella, Ann, du Mus, vol, 1. p, 478. n° 10, et vol, 17.p, 78, n° 14, 27, 420 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 3, p. 1146. n° 30. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 694. n° 17. pl.gr. f. 1 à 6. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Coquille courte, turbi- née, ventrue, un peu carénée à la base de sa spire. Golumelle cal leuse dans sa partie supérieure, et munie de cinq à six plis dont les deux inférieurs sont les plus grands. Cette coquille est assez épaisse, Longueur : 21 lignes et demie. 1. Volute ficuline. Voluta ficulina. Lamk. (1) F. testà ovato-turbinatà, transversè striatä ; ultimo Le actu spinis coronato; spir@ Brér). acutä; labro crassiusculo, extùs marginato, intüs striato, supernè arcuato; columellæ plicis inferioribus qua- tuor vel quinque majoribus. Voluta ficulina. Ann. du Mus. vol. 17. p. 79. n° 15. [6] Var. testà depressiusculd; striis transversis obsoletis. Voluta depressa, Ann. du Mus. vol. 479. n° 12. * Voluta depressa. Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 688. n°9. pl. 93-F.14270; Habite... Fossile des environs de Bordeaux, communiqué par M. Ro- drigues, Mon cabinet. Longueur : près de 2 pouces. La var. [b] est un peu déprimée, surtout du côté de l'ouverture, et se trouve aux environs de Peauvais. 16. Volute rare-épine. Voluta rarispina. Lawk. V. testä obovatä, basi transversè sulealä; ultimo anfractu supernè spinis raris instructo; spir& brevissimd, mucronatä ; labro crasso, marginato, intüs striato; columella callosä, depressä, triplicatä. Encyel. pl: 384. f. 2. a. b. Voluta rarispina. Ann. du Mus. vol. 17. p. 79. n° 16 * Bast. Foss, de Bord. p. 43. pl. 2.f.r. * Phil, Enum. Moll. Sicil. p. 231. * Desh, Encycl. meth. Vers. t. 3. p. 1146. n° 31. * Desh. dans Lyell. 1° édit. t. 3. pl. 2. f. r. * Bronn. Léth, Geogn. t. à. p. 1107. pl. 42.f. 40 (1) La variété de cette espèce constitue une espèce très dis- tincte propre aux environs”de Paris, et que l’on ne rencontre pas dans les terrains de la Gironde, Lamarck avait d’abord distingué cette espèce, sous le nom de Depressa, dans les 4n- nales di Museum. Nous l'avons rétablie dans notre ouvrage sur les fossiles des environs de Paris. VOLUTE. 421 Habite. Fossile des envirous de Dax, Mon cabinet, Elle est ovoiïde, et n'offre sur le sommet de son dernier tour que deux ou trois épines distantes, Spire très courte, presque nulle, ne présentant qu'une pointe très aiguë, Longueur : 17 lignes 3 quarts. 17. Volute à bourrelet. oluta variculosa. Lamk. V. testà oblongä, subfusiformi, lævigatä; varice marginali inter dümque dorsali notatä; plicis columellr subquaternis. Voluta variculosa, Ann. du Mus, vol. 1. p. 479. n° 13, et vol. 17. 107 2107: * Desh. Coq. foss de Paris, t, 2, p. 703. n° 28, pl. 94. f.8. 9. * Desh. Encycl. méth.Vers.t, 3. p. 1147. n° 32. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Petite coquille, remar- quable par le bourrelet extérieur de son bord droit. Elle paraît lisse; mais quand on l’examine à la loupe, on voit qu’elle est fi- nement striée transversalement. Longueur : 7 lignes un quart, 18. Volute mitréole. ’oluta mitreola. Lamk. F. tustà ovato-acutà, lævi; labro intüs obsolète bidentato. Voluta mitreola. Ann, du Mus. vol. 1, p. 479. n° 14. et vol. 19. p. 80. n° 18. * Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2, p à 14, Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance. Longueur : à peine 9 millim, 703. n° 29. pl. 94 bis. f. 12 2 19. Volute antique. Voluta antiqua. Brod. F. testà ovato-fusiformi, costis magnis, longitudinalibus, elevatis ; spir& mediocri, columellà quadriplicatà. Brod, Zool. journ, t. 3, p. 234, pl. Supp. 19. Faujas. Mont. de St.-Pierre de Maëstricht, p. 137. pl. 20. f. 7. 2. Habite. Fossile dans la craie supérieure de la montagne St.- Pierre, près Maëstricht. En comparant la figure donnée par Faujas à celle de M, Broderip, et en les rapprochant toutes deux de l'espèce même dont on n’a ordinairement que le moule, nous nous sommes assuré que les deux figures en question, malgré leur difiérence, représentent néanmoins une même espèce. Cette coquille est allongée, fusiforme, et elle a un peu de l'appa- rence du Voluta Lamberti. Sa spire, courte et conique, com-— mence par un gros mamelon obtus, lisse, tandis que sur les tours suivans on remarque des côtes longitudinales, étroites, assez nom- breuses, qui s'élargissent et disparaissent insensiblement sur le Â22 HISTOIRE DÉS MOLLUSQUES. dos du dernier tour; ce dernier tour est lisse à la base, il s’at- ténue et se prolonge un peu à la manière des Fuseaux. £a colu- melle était assez épaisse, on Je voit par la grandeur de l’impres- sion qu’elle a laissée dans le moule. Elle portait vers le milieu de sa longueur quatre plis proéminens, écartés et inégaux. L'échantillon que nous avons de cette espèce a 13 centimètres de long, et 60 millimètres de large; ceux de M. Broderip sont un peu plus grands, mais ceux qu’a figurées Faujas auraient 18 à 20 centimètres de longueur, s’ils étaient complets. + 20. Volute de Lambert. Voluta Lamberti. Sow. V, testà elongato-angustä, subfusiformi, lævigatä, apice obtus& ; spird conicä, elongaté ; anfractibus convexiusculis: ultimo basi subeanilaculato, attenuato, vix emarginato ; apertur& ovato-an- gustä, utrinquè angustatä; columellä rectä, quadriplicat, Sow. Min, Conch. pl. 129. Parkin. Org. rem. t. 3. p. 26. pl. 5. f. 13. Bast. Coq. Foss. de Bord. p. 43. n° 1. Dujard. Touraine. p. 500. Habite. Fossile dans le crag d'Angleterre, les Faluns de la Tour- raine, ceux d'Angers, et aux environs de Dax et de Bordeaux. Bellé espèce fossile qui, par sa forme générale, se rapproche du Voluta magellanica de Lamarck; elle avoisine aussi le Voluta papillaris de M. Sowerby ; mais elle reste distincte de toutes les espèces wvantes actuellement connues. Elle est allongée-étroite, ventrue dans le milieu, atténuée à ses extrémités. Sa spire est assez allongée, conique, obtuse au sommet, et composée de cinq à six tours à peine convexes, dont la suture est simple et superfi- cielle ; le dernier tour s’atténue vers la base et se prolonge en un canal, dont l'extrémité est à peine échancrée, Par sa forme gé- nérale, et surtout par le caractère du canal terminal, cette co- quille se rapproche du Fasciolaria tulipa de Lamarck. L’ouver- ture est allongée, étroite, rétrécie à ses extrémités. Son bord droit est simple; il s’épaissit dans les vieux individus. Sa columelle est droite, et elle présente, dans le milieu, quatre plis subtrans- verses, dont l’un est presque effacé et ne se voit bien que lorsque la coquille a été cassée, Les grands individus de cette espèce ont 15 à 16 centimètres de long, et 60 millimètres de large. 2r. Volute ventrue. Voluta ventricosa. Defrance. V., testé ovato-turbinatà, supernè ventricosä : spir& brevi, acumi- naté ; anfractibus convexis, longitudinaliter costatis, supernè bi- VOLUTE. 453 farièm nodoso -spinosis ; ultimo basi striato; aperturé ovalo oblongä ; columellé superhè rugoso-callosä, in medio plicis tenuibus instructà. Desh, Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 683. pl. 92. f. 9. ro. Habite... Fossile de Parnes et Courtagnon, Nous avions d'abord pensé qu’il était nécessaire de réunir cette espèce à la Volute harpe, à titre de variété ; mais, ayant pu en examiner plusieurs individus, et un, éntre autres, qui a couservé des traces de sa coloration, nous avons été convaincu de la né— cessité d'en faire une espèce, à laquelle nous avons conservé le nom que lui a donné M. Defrance, dans sa collection. Par ses caractères, cette Volute tient à-la-fois du F'oluta harpa et du Depressa, Elle est ovale, ventrue. Sa spire, courte, est com- posée de cinq ou six tours, dont les deux ou trois premiers forment au sommet un petit mamelon cylindroïde; les suivans trés convexes, ornés de côtes longitudinales, étroites, régulières, tranchantes au sommet et divisées, à leur partie supérieure, en une double rangée de petits tubercules pointus; le dernier tour est très grand, conique ; les côtes dontil est pourvu, très saillantes à sa partie supérieure, s’abaissent rapidement et disparaissent vers le tiers inférieur, Toute la base de la coquille est couverte de petits sillons obliques, presque égaux et également distans. L’ou- verture est assez grande, oblongue. La columelle, à peine exca- vée dans sa partie moyenne, est garnie, dans cet endroit, de cinq ou six plis très fins ; l’inférieur seul est très gros. Dans les vieux individus, la partie supérieure de la columelle est revêtue d’une callosité ridée. Le bord droit est simple et tranchant, Les vestiges de coloration consistent en linéoles jaunâtres onduleuses, qui des- cendent à la base du dernier tour, entre chaque côte ; ces linéoles ressemblent à celles que l’on voit sur la Volute foudroyée. Dans la Volute harpe, dont nous avons aussi des individus avec les traces de l’ancienne coloration, elles consistent en un grand nom- bre de linéoles transverses, étroites, semblables à celles du Fo- luta spinosa. Cette espèce, assez rare, est longue de 5o millim. et large de 37. 22. Volute changée. V’oluta mutata. Desh. V, testé ovato-oblongä , tenui, fragili, longitudinaliter costellatä, ad basim tenuè striat&; spir@ brevi, acutd ; anfractibus convezis, supernè obliquè depressis, ad peripheriam obsoletè spinosis ; aper- turd elongatä, angustä ; columelld rectä, obliquè triplicata ; labro tenui, simpliei. 424 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Desh, Coq. Foss. de Paris, t. 2. p. 682. pl. 92. f. 1. 2. Habite... Fossile de Mary, Tancrou, Betz, Valmondois. On prendrait facilement cette coquille pour une variété modifiée de la Volute harpe; mais lorsqu'on l’étudie avec toute l'attention convenable, on Jui reconnaît bientôt des caractères particuliers que n'offre jamais l'espèce dont nous venons de parler. Celle-ci est oblongue, étroite, sa spire est courte et pointue; on y compte six à sept tours convexes, étroits, séparés par une suture formant un petit bourrelet que n’a jamais la Volute harpe. C’est au-des- sous de ce bourrelet que commence une dépression oblique, qui s'étend jusque vers le milieu des tours ; il est limité, ‘en dehors, par un angle obtus, se montrant particulièrement vers le sommet des côtes longitudinales : ces côtes, en nombre variable, selon les individus, se terminent à cet angle supérieur par un tubercule pointu. Le dernier tour est tres grand , subcylindracé, les côtes se prolongent jusque vers la base; elles sont remplacées, dans cet endroit, par des stries transverses, onduleuses et peu profon- des, L'ouverture est allongée, étroite. La columelle, à peine inflé- chie, présente vers le milieu trois plis très inégaux. Le bord droit est simple, un peu épaissi dans certains individus, et détaché, à sa partie supérieure, de l’avant-dernier tour, par une petiteéchancrure assez profonde, placée à l'endroit où se termine le petit bourrelet des sutures, est assez rare de rencoutrer entière cette espèce. Elle est longue de 60 millim., et large de 32. — I T 23. Volute dégénérée. Voluta depauperata. Swains. V,, teslà ovato-oblongä, longitudinaliter costatä, basi tenuè striatà; spir& brevi, conicä; anfractibus supernè depressis, tuberculis bre- vibus, acutis, coronatis. Sow. Min. Conch. pl. 596. f. 4. Desh. Coq. Foss, de Paris. t. 2. p.684. pl. 92. f. 5. 6. Habite... Fossile de Valmondois, Mary, Tancrou et Barton, près de Londres. Petile coquille ovale=oblongue, ayant quelques rapports avec les jeunes iodividus de la Volute harpe, mais toujours bien distincte par des caractères particuliers, Sa spire est courte et conique, formée de sept à huit tours peu convexes, ayant la suture bordée par un petit bourrelet aplati ; ils sont déprimés à leur partie supé- rieure, où mieux encore, creusés d’une petite goutlière trans- verse : c’est sur le bord extérieur de cette gouttière, que viennent se terminer, en un tubercule pointu, les côtes longitudinales ; ces VOLUTE. 425 côtes sont plus ou moins nombreuses, selon les individus, et dans quelques-uns elles sont presque effacées ; lisses à leur partie supé- rieure, elles sont traversées à la base du dernier tour par des stries fines et régulières, L’ouverture est allongée, étroite, La columelle, faiblement arquée, porte dans le milieu trois plis inégaux , et elle parait dépourvue de bord gauche. Le bord droit est mince, tranchant et simple, Les grands individus de cette espèce, assez rare, sont longs de 40 millimètres, et larges de 20, » 24. Volute petite-bulbe. Voluta bulbula. Lamk. F, testä ovato-subfusiformi, lævigatä; spirä conicä, acuminata, brevi; anfractibus convexiusculis, primis tenuè costellatis | aper- turd oblongä; columellà in medio quadri seu quinqueplicatä; labro tenur, Lamk. Ann. du Mus. t. 1. p. 478. n° 11. Fasciolaria bulbula. Defr. Dict. des Scien. Natur. t. 16. Pe 97. Desh, Coq. Foss. de Paris. t. 2. p. 685. pl. 90. f. 13, 14. Habite. Fossile de Grignon, Courtagnon, Parnes, Coquille ovale-oblongue, appartenant réellement aux Volutes et non aux Fasciolaires, comme l’a pensé M. Defrance. Sa spire est conoïde , peu allongée, pointue ; on y compte sept à huit tours étroits, à peine convexes, et dont les premiers sont ornés d’un réseau assez fin, formé par l’entre-croisement de petites côtes lon- gitudinales, étroites, et de stries fines et transverses. Tout le reste de la coquille est parfaitement lisse, Le dernier tour, ventru à sa partie supérieure, s’atténue insensiblement vers la base, où il se termine en une échancrure large et peu profonde. L'ouverture est ovale- oblongue, La columelle, presque droite, paraît n’avoir que deux plis vers le milieu de sa longueur ; mais si on la regarde oblique- ment, ou mieux encore, si l’on a cassé le bord droit, on voit que ces deux premiers plis sont accompagnés de deux ou trois autres beaucoup plus fins. Le bord droit est simple, mince et tran- chant, Cette espèce est peu variable, On en voit quelques individus un peu plus ventrus, Les plus grands ont 60 millimètres de long, et 30 de large. 25. Volute linéoiée. V’oluta lineolata. Desh. V. testä ovato=clavatä, pyruliformi; spir& brevi, acutà ; anfrac- tibus convexis, primis longitudinaliter costellatis, alteris lævigatis : ultimo supernè ventricoso, ad basim attenuato subcaudato, lineolis rubescentibus, transversis, numerosis, regularibus, ornato ; aper- 426 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. turd ovalà; columellä recta in medio triplicatä; labro tenuissimo, simplici. Desh. Coq. Foss. de Paris, t. 2. p. 686. pl. 92. f. 11, 1°. Habite. Fossile de Parnes et Mouchy. Il ya beaucoup de ressemblance entre cette coquille et la Bulbi- forme. Cependant ces deux espèces se reconnaissent très bien, et elles se distingueraient non moins facilement quand même celle- ci n'aurait conservé, comme l’autre, aucune trace de colo- ration, : Par sa forme , cette coquille se rapproche des Pyrules de la section des Ficoïdes. Elle est ovale-oblongue, à spire pointue et propor- tionnellement plus étroite que dans les autres espèces de la même forme. Cette spire est composée de six à sept tours convexes, étroits ; les premiers sont ornés de petites côtes longitudinales très serrées, traversées à leur partie supérieure par quelques stries; ces côtes disparaissent rapidement sur les derniers tours, et elles sont remplacées par une double série de tubercules très petits, placés à la partie moyenne et supérieure des tours. Le dernier tour est très grand, ventru supérieurement, et prolongé à la base en un canal large et court, que termine une échancrure large et peu profonde; toute la surface de ce tour est lisse, et elle est ornée d’un grand nombre de linéoles transverses, d’un rouge ocracé, étroites, régulières, et également distantes, L'ouverture est ovale-oblongue, La columelle est droite, pointue à son extrémité ; elle ne semble avoir de bord gauche qu’à sa partie supérieure, où elle est revêtue d’une callosité large et peu épaisse ; vers le milieu de sa longueur, on remarque trois plis très obliques, minces et distans, Le bord droit est mince, simple et tranchant. Cette coquille est assez rare. Les grands individus ont 55 millim, de long, et 29 de large. F 26. Volute strombiforme. f’oluta strombiformis. Desh. V, testä ovato-turbinatä, magnä, lœvisata ; spir& brevi, conict; anfractibus subplanis, angustis; ultimo supernè tuberculis cras- sis longiusculis coronato ; aperturd oblongä, subquadrilateré ; columellé in medio triplicatä, basi callosà ; labro tenui, supernè profundè emarginato. Desh. Côq. foss, de Paris, t. 2. p. 687. pl. 92. f. 13. 14. Habite. Fossile de Valmondois et Mary. Grande et belle espèce, que l’on peut comparer, pour sa forme ex- térieure, au Voluta brasiliana, en supposant cette dernière moins ventrue, Elle est allongée, turbinoïde, et a aussi quelque res- haT VOLUTE. 427 semblance avec certains Strombes, Sa spire est très courte et co- nique, obtuse au sommet. On y compte cinq tours étroits et aplatis, lisses, dont le dernier, subanguleux à sa circonférence, est couronné supérieurement par sept ou huit gros tubercules co- niques, subtriangulaires, oblus au sommet, plus ou moins al- longés, selon les individus; toute la partie inférieure de ce der- nier tour est lisse; il s’atténue à la base, et se termine en une large échancrure peu profonde. L'ouverture est très ample, al- longée, subquadrangulaire, La columelle, presque droite, est pourvue dans le milieu de trois gros plis inégaux et obliques. Le bord gauche s'étale sur toute la surface inférieure du dernier tour, et dans les vieux individus il s’épaissit en une large callo- sité, à bords saillans, comparable à celle du Voluta rarispina, que l’on trouve aux environs de Bordeaux. Le bord droit est simple, peu épais; à sa partie supérieure il forme un angle cor- respondant à la rangée de tubercules, et il se détache de l’avant- dernier tour par une échancrure assez large et profonde, com- parable à celle du Foluta proboscidalis, par exemple, et de quel- ques autres espèces analogues. Dans les localités où se trouve cette Volute, toutes les coquilles sont roulées et fatiguées : celle-ci l’est également, et nous n’avons encore vu aucun individu dans cet état de fraicheur qui rend si remarquables les coquilles fossiles du bassin de Paris, Les grands individus de cette belle et rare espèce ont 95 millimètres de long, et 57 de large, Volute athlète. f’oluta athleta. Sow. V, testä ovato-turbinatä, muricoided; spir& conicä, acuminatä; an- fractibus superioribus longitudinaliter costellatis, transversim de- pressis : ultimo anfractu supernè spinis longiusculis coronato, ad basim obsoletè striato; apertur& elongato-angusté ; columellà triplicatä, supernè callosä ; labro tenui, simplici, Strombus athleta. Brand. Foss. Hant,. pl. 5.f, 66. Voluta athleta, Sow. Min. Conch. pl, 396. f, 1. 2,3. Desh. Coq. foss. de Paris. p. 689. pl. 93.f. 12. 13, Habite... Foss. de Monneville, Houdan et de Barton, près de Londres. Par sa forme, cette espèce a quelque ressemblance avec certaines Pyrules : Pyrula vespertilio, par exemple. Elle est ovale-turbi- noïde, Sa spire est courte, conique et pointue, composée de sept à huit tours, dont les deux où trois premiers forment un pelit mamelon lisse, tandis que les deux ou trois suivans sont chargés de petites côtes longitudinales, divisées à leur sommet par une dé- 428 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. pression transverse, des bords de laquelle le sommet des côtes s'élève en petites épines ; les côtes disparaissent dans presque tous les individus vers l’avant-dernier tour, et elles sont remplacées par une série de tubercules spiniformes, plus ou moins allongés, selon les individus. Le dernier tour est conoïde ; il est lisse, si ce n'est à sa base, où l’on remarque quelques stries obsolètes trans- verses. L'ouverture est allongée, étroite, La columelle est revêtue à sa spire supérieure d’une large callosité lisse; à sa partie moyenne, quiest un peu renflée, on trouve trois ou quatre plis inégaux très obliques. Le bord droit est mince et tranchant, et simple dans toute son étendue. Le plus grand individu que nous ayons vu aux environs de Paris est long de 50 millimètres, et large de 43, en y comprenant la lon- gueur des épines. Les individus que l’on trouve en Angleterre sont plus grands. 28. Voiuie étroite. V’oluta angusta. Desh. F.. testä elongato-subfusiformi , angustà : spir& acuminatd, costato- nodulosà ; anfractibus convexiusculis, supernè tenuissimè striatis : ultimo spir subæquali, supernè noduloso, ad basim lævigato; aper- turd elongatä, angustä ; columellà rectä, obscurè triplicata. Desh. Coq. Foss. de de Paris, t. à. p. 697. pl. 94.f. 5. 6. Habite... Fossile de Rétheuil, Guise-Lamothe, Soissons. On prendrait cette espèce pour une Mitre, si on la jugeait d’après sa forme extérieure; mais les plis de la columeile ne laissent aucun doute; ils ont bien tous les caractères de ceux des Vo- lutes. Cette coquille est très allongée, très étroite : elle a une res- semblance éloignée avec le Joluta muricina, et peut-être trou- vera-l-on, par la suite, des variétés qui permettront de réunir ce que nous regardons aujourd'hui comme deux espèces distinctes. La spire, allongée, très pointue, est presque aussi grande que le der- nier tour : elle est formée de dix à onze tours peu convexes, assez larges, sur lesquels s'élèvent huit à dix côtes longitudinales peu saillantes, prolongées vers le milieu de chaque tour en un gros tubercule obtus, comprimé latéralement et très court; à leur partie supérieure les tours sont ornés de stries transverses extré- mement fines; le dernier tour est atténué à son extrémité, et Ler- miné en uue échancrure assez large et peu profonde. L'ouverture est étroite, à bords parallèles. La columelle est presque droite, et l'on n’y voit facilement qu'un seul pli; on n’apercoit les deux autres que lorsque le bord droit a été cassé. Ce bord droit est simple, mince, fragile et anguleux à sa partie supérieure. VOLUTE. 429 Cette coquille, assez commune, est longue de 67 millimètres, et large de 24. 29. Volute toruleuse. ’oluta torulosa. Desh. V, testä elongato-angustä, longitudinaliter costatä; costis simpli- cibus, angustis ; spird acuminatä; anfractibus convexiusculis : ultimo spir& longiore, basi contorto, tenuè strialo; aperturä ang ust ; come obscurè triplicatä ; labro simplici incras- sato. Desh. Coq. Foss. de Paris, t. 2. p. 699. pl. 91.f, 12 à 15. Habite... Fossile de Parnes et de Mouchy. Belle espèce de Volute, que nous prenions d’abord pour le Voluta costaria de Lamark, mais qui en est constamment et parfaitement distincte, Cette coquille est allongée, étroite, subfusiforme, à spire longue et pointue, presque aussi longue que le dernier tour, compo- sée, dans les grands individus, de huit à neuf tours à peine convexes, sur lesquels sont disposées régulièrement neuf à dix côtes étroites, convexes, simples, droites, non courbées dans leur longueur, et se correspondant quelquefois d’un tour à Pautre, de manière à rendre la coquille régulièrement polygone, Quelques stries d’ac- croissement se remarquent entre les côtes, et l'on voit, à la base du dernier tour, un petit nombre de stries transverses très fines ; tout le reste de la surface est parfaitement lisse, La base du dernier tour est un peu prolongée, contournée, et terminée par une échan- crure large et peu profonde. L'ouverture est allongée, étroite. La columelle, presque droite, présente vers/la base trois plis obli- ques, très inégaux, et elle est accompagnée d’un bord gauche très miuce, mais assez large. Le burd droit est épais, renversé en dehors et simple dans toute son étendue, Les grands individus de cette espèce, assez rare, ont 65 millimètres de long, et 24 de large, + 30. Volute de Brander. V’oluta Branderi. Defr. V, test& ovato=oblongä, glandiformi, longitudinaliter costatä ; costis crassis, convexis ; spira acuminatä ; anfractibus convexiusculis, supernè submarginatis; apertur& elongatä, angustà ; columellä triplicatä, aliquandd rugis transversalibus instructà ; labro incras- sato, simplici. Desh, Coq. Foss, de Paris, p. 501. pl. go. f. 15. 16. Habite... Fossile de Monneville, Valmondois, Cette Volute a beaucoup de ressemblauce avec le Foluta harpula, Ke s’en distingue au premier aspect par ses grosses côtes longitudinales, beaucoup moins nombreuses sur chaque tour que dans l'espèce 430 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. que nous venons de citer. Elle est ovale-oblongue, atténuée à ses extrémités, La spire est assez allongée; on y compte sept à huit tours à peine convexes, nettement séparés par un petit aplatisse— ment à leur partie supérieure; ses côtes sont simples, épaisses et à peine obliques ; sur la base du dernier tour elles sont traversées par quelques stries ouduleuses. L'ouverture est très étroite. La columelle, garnie par un bord gauche assez épais, présente à la base trois gros plis presque transverses, et au-dessus d’eux un assez grand nombre de rides transverses, simulant des plis columellai- res. Le bord droit est fort épaissi à l’intérieur ; il est simple dans toute sa longueur. Nous avons vu un individu sur lequel existent encore quelques traces de coloration : elles consistent, sur le der- nier tour, en trois zones transverses, formées chacune de quatre ou cinq linéoles rapprochées, de couleur de rouille, Peut-être que le Foluta costata de M.Sowerby (Min. Conch. pl. 290. f. 1. 2. 4) est de la même espèce que celle-ci; mais nous n’osons l’affirmer, wayant, pour nous guider, qu’une figure qui nous paraît mé— diocre. Les grands individus de cette espèce ont 38 millimètres de long, et 19 de large. + 3r. Volute tourelle. Voluta pertusa. Swains. V.. testä elongato-angustä, longitudinaliter et regulariter costatä ; costis simplicibus; spir& elongato-conicä; apice papillari ; anfrac- tibus convexiusculis, supernè subdepressis, striatis ; strüs puneti- culatis ; apertur& elongato-angustd ; labro simplici; columellà in medio biplicatä. Swains. Zool. Illust. 2° série. t. 2, pl.:55. f. 2. Habite. Fossile de Courtagnon. Cette espèce est intermédiaire entre les dernières variétés du 7’oluta muricina de Lamarck et notre Voluta turgidula. Elle est allongée, étroite, sa spire régulièrement conique , est presque aussi longue que l’ouverture, Cette spire commence par un petit mamelon lisse; c’est au quatrième tour que commencent les côtes longitudinales qui se continuent sur tout le reste de la coquille. Ges côtes sont assez nombreuses, simples, à peine contournées dans leur lon- gueur ; elles sont obtuses, peu épaisses et, dans quelques indivi- dus, elles ont une tendance à se prolonger en tubercules vers le sommet du dernier tour. Ce dernier tour s’atténue à sa base, où il se termine en une échancrure peu profonde. L'ouverture est allon- gée, étroite, Le bord droit est simple; il s'épaissit et se renverse en dehors, dans les vieux individus, La columelle est un peu sail- VOLUTE. 431 Jante dans le milieu, et c’est sur cette portion proéminente que se voient les deux plis qu’elle porte. Outre les accidens dont nous avons parlé, on remarque encore sur les individus bien frais, des stries transverses , fines, profondément ponctuées sur le sommet des tours, Cette coquille, assez rare, a 85 millimètres de long, et 35 de large. 32. Volute papillaire, Foluta papillaris. Borson. V. testà ovato-oblongä, lævigatä, vel transversim obsoletè striatä ; spirä acutä ; anfractibus primis longitudinaliter plicatis, alteris lœvigatis; aperturd ovato-angustà, utrinquè attenualä, basi sube- marginatä ; columellé arcuatä, biplicatä, Borson. Oryct. Pedem. p. 26. n° à. pl. r.f. 8. Voluta magorum. Pusch. Pod. pl. 11, f. 2. p. 117 exclus, syno- nymia. Habite... Fossile de Dax, et de la Superga, près Turin. M. Porson avait donné le nom de Papillaris à cette coquille, long- temps avant que M, Sowerby appliquät ce même nom à une es— pêce vivante très différente de celle-ci; l'espèce de M, Sowerby devra donc recevoir un autre nom, Cette coquille fossile a un peu l'aspect d’une Mitre. Elle est ovale- oblongue. Sa spire est conique et pointue. On y compte sept à huit tours médiocrement convexes, dont les premiers sont plissés longitudinalement, tandis que les derniers sont entièrement lisses. Dans quelques individus, on remarque des stries trans- verses, qui paraissent dues plutôt à la coloration, car elles ne sont point enfoncées. L'ouverture est petite et étroite; elle est atténuée à ses extrémités : son bord droit est épais et simple. La columelle est médiocrement arquée dans sa longueur; vers la base, elle présente deux plis très obtus, et au-dessus d'eux, quelques rides transverses. Cette espèce, assez rare, a 40 millimètres de long, et 18 de large. + 33. Volute simpie. Voluta simplex. Desh. V.. testä clongato-angusté, lævigatä, basi obsolet? striatd; spiré eo- nicä, acuminatà ; anfractibus convexiusculis, primis costellatis; apertur& angust@; columellé rect&, basi triplicatä; labro simplici intüs incrassalo. Desh. Coq. foss. de Paris, t, 2, p. 904. pl, 94. f. 12, 13. Habite... Fossile de Betz. Nous devons la connaissance de cette espèce à M, Lajoye qui ena fait la découverte dans la lacalité que nous venons de citer, Cette ca= 432 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. quille a beaucoup de ressemblance avec certaines Mitres, et on pourrait la prendre pour une variété de la Mitre labratule, si l'on ne faisait attention aux plis de sa columelle, Cette coquille est al- longée, étroite. Sa spire, un peu plus courte que le dernier tour, est formée de sept tours à peine convexes, dont les trois ou quatre premiers sont garnis de petites côtes longitudinales peu saillantes et courbées. Tout le reste de la coquille est lisse, si ce n’est la base du dernier tour, où l’on remarque quelques stries transverses, obsolètes. L'ouverture est étroite, allongée. La columelle, droite, est garnie à la base de trois plis obliques et inégaux, et dans le reste de son étendue; de petites rides transverses comparables à celles du Foluta musica et d’autres espèces. Le bord gauche est étroit et peu épais. Le bord droit est simple et épaissi à l’intérieur. Cette espèce, dout nous n’avons vu qu’un seul individu, parait très rare, Elle est longue de 39 millimètres, et large de 16, émet MARGINELLE. (Marginella.) Coquille ovale-oblongue, lisse, à spire courte, et à bord droit garni d'un bourrelet en dehors. Base de l’ouverture à peine échancrée. Des plis à la columelle, presque égaux. Testa ovato-oblonga, lœvis; spira brevis ; labrum extus varice marginatum. Aperturæ basis subemarginata. Colu- mella plicata : plicis subæqualibus. Osservarions. — Les Marginelies sont des coquilles généra- lement lisses, polies, munies la plupart d’assez belles couleurs, et remarquables par le bourrelet ou le rebord saillant qui gar- nit à l'extérieur le bord droit de leur ouverture: Elles tiennent de très près aux Volutes par leurs rapports; mais leur colu- melle n’en offre point réellement les caracteres, et bien moins encore ceux des Mitres. D'ailleurs leur ouverture occupe pres- que toute la longueur de la coquille, leur spire étant fort courte, quelquefois même presque nulle. Linné les rapportait à son genre FVolüta ; mais il est évident qu’elles constituent un genre très particulier, tant par leur forme singuliere, que par l'état des plis de leur columelle, et enfin parce que la base de leur ouverture est à peine échancrée. Les Marginelles habitent dans les mers des pays chauds; et déjà l’on en connait un assez MARGINELLE. 433 grand nombre d'espèces, parmi lesquelles celles qui n’ont pres- que plus de spire semblent faire une transition naturelle à notre famille des Enroulées, L'animal des Marginelles est un trachélipode à deux tenta- cules pointus, qui portent les yeux près de leur base extérieure, et à un tube cylindrique se prolongeant obliquement au-dessus de la tête, formé par un repli du manteau, et qui sert à faire arri- ver l’eau aux branchies. Son disque ventral dépasse postérieu- rement la coquille. Point d’opercule. Depuis la création du genre Marginelle par Lamarck, il sem- blait qu'il ne devait éprouver aucun changement, soit dans sa composition, soit dans ses rapports avec ses genres circonvoi- sins. Il n’en à pas été ainsi, et cependant rien ne justifie les chan- gemens que l’on a proposés. Linné, comme on le sait, rapportait une partie des Margi- nelles à son genre Bulle; une autre partie, et c’est la plus cou- sidérable, à son genre Volute. Dès ses premières classifications, Lamarck rassembla sous un même caractère les espèces qui étaient alors connues, et son genre très naturel a été assez gé- néralement adopté. Cependant nous devons faire remarquer que plusieurs auteurs, attachés à la lettre de Linné, ont conservé ces coquilles parmi les Volutes, tandis que d’autres, tels que M. Schumacher, par exemple, ont démembré le genre en deux autres (Hyalina et Persicula), et un peu plustard, M. Risso en détachait un petit genre sous le nom d’£rato, Lamarck lui- inême, se fondant sur un caractère incomplétement observé, avait proposé pour des coquilles analogues aux Marginelles, son petit genre Volvaire, dont les rapports, d’abord incertains, ont été enfin fixés dans cet ouvrage. A cette courte histoire des mo- difications apportées au genre Marginelie, nous devons ajouter que, quelques années avant la publication des premiers travaux de Lamarck, Humphrey avait indiqué le genre Marginelle dans le catalogue de la collection de Calonnes, sous le nom de Cucu- mis. Mais, comme on le sait, ni M. Humphrey ni Lamarck ne sont les créateurs du genre : Adanson l'avait créé bien caracté- risé, dans son Voyage au Sénégal, sous le nom de Percellana. Parmi les genres que nous venons de mentionner, il en est quelques-uns qui ne méritent aucun examen. C'est ainsi que Tome X. . 28 434 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, le genre Hyalina de M. Schumacher, correspondant au genre Volvaire de Lamarck, n’a pas besoin d’être autrement men- tionné ; le genre Persicula du même auteur, destiné aux espèces de Marginelles, dont la spire est entièrement cachée, n’a pas besoin d’être examiné non plus , puisqu'il suffit d’avoir sous les yeux un petit nombre d'espèces des Marginelles, pour voir que ces deux groupes se lient de la manière la plus intime. Pour M. Schumacher, le genre Marginelle est réduit à celle des es- pèces dont la spire est saillante. Quant au genre Ærato de M. Risso, adopté par plusieurs zcologistes, il mérite d’être examiné avec plus d'attention, et cet examen nous conduit à le réunir aux Marginelles. En effet, lorsque l’on a sous les yeux des espèces qui appartiennent à ce petit groupe, on leur trouve un cachet particulier : ce sont des coquilles pyriformes, à spire très courte, ayant l'ouverture très étroite, à bords presque pa- railèles, la columelle droiïte portant quelques petits plis à la base; l'ouverture a les bords dentelés de chaque côté, à la maniere des Porcelaines; du reste, la coquiile est lisse et polie, comme dans les Marginelles , et l'ouverture est également garnie d’un bourrelet marginal. La seule différence qu'il y aurait entre les Eratos et les Marginelles PROD dites, consisterait prinei- palement en ce que, dans ies unes, il n’y a pas de dentelure sur les bords ORNE ‘tandis qu’il en existe dans les autres, Mais ce caractère n’a pas une valeur considérable, car il y à des espèces fossiles chez lesquelles ces dentelures n'existent pas. Pour nous, le genre Erato a besoin d'être confirmé par l'observation de l’animal, avant d’être définitivement adopté, et nous le considérons comme un petit groupe de Marginelles qui sert d’un point de liaison de plus, entre ce genre et les Por- celaines. Les détails que Lamarck a donnés sur l'animal des Margi- nelles sont empruntés à Adanson: c’est là, au reste, que tous les naturalistes les ont puisés, puisque Adanson est le seul qui, jusqu’à présent, ait donné la description de la figure d’une es- pèce de ce genre. Nous avons eu occasion, pendant notre séjour sur les bords de la Méditerranée, d'observer vivantes plusieurs espèces de Marginelles. Ce sont, en général, des animaux ornés des plus vives couleurs; ils rampent sur un pied large, mince, + MARGINELLE. 435 qui déborde la coquille dans presque toute sa circonférence, mais principalement en arrière. Comme dans les Porcelaines, le manteau à deux lobes qui se relèvent sur la coquille et la re- couvrent presque entièrement, si ce west au milieu du dos, où elle reste à découvert dans un espace généralement étroit. La tête est aplatie, petite ; elle porte en avant une paire de tenta- cules coniques, assez courts, en arrière desquels sont placés les yeux. Ces yeux sont sessiles ou à peine proéminers; ils ne sont point sur les côtés, comme dans la plupart des autres mollusques, mais ils sont tout-à-fait en dessus. À sa partie an- térieure, le manteau se prolonge en un petit tube charnu très court, cylindracé, et qui porte l’eau sur les organes de la respi- ration, Dans quelques espèces, le manteau, renversé sur le des- sus de la coquille, est orné de petits tubereules saillans, com- parables à cqux des Porcelaines. Les Marginelles sont nombreuses, et vivent particulièrement dans les mers des pays les plus chauds; on en compte aû moins 8o espèces répandues dans les collections, et 25 à 30 à l’état fossile. Ces dernières sont propres aux terrains tertiaires. ESPÈCES. [al Spire saillante. Marginelle neigeuse. Marsinella glabella. Tamk. M. testà ovato-oblongä, griseo-fulv&, zonis rufo-rubentibus cinctä, maculis minünis albis adspersä; spirä Lrevè conicä, apice obtusd; columellà quadriplicaté. Voluta glabella. Lin. Syst: nat. éd. 12, p. 1189. Gmel. p. 3445. n932, Lister. Conch. t, 818.f, 29. Klein. Ostr. t, 5.f, 92. Adans. Seneg. pl. 4. f, 1. la Porcelaine. Knorr.Vergn. 4.t. 21. f. 5. Martini. Conch. 2. 1. 42. f. 429. Encyel. pl. 377. f. 6. a. b. * Voluta glabella. Born. Mus. p. 221. x "12 Schrot. Eiul, t. r, p.213. n° 16. * Zd, Dillw. Cat. t. 1. p. 529. n° 65, L * Zd, Wood, Ind. Test, pl. 20. f, 64. 436 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Sow. Gener. of Shells. f. r. * Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 250. pl. 298. f, r. * Mus. Gotiw. pl. 25. f. 191,a. b. 152. a, b. * Voluta glabella, Lin. Syst, nat. éd, 10, p. 730. * Lin. Mus. Ulrie, p. 594. * Gualt, Ind. Test. pl. 23.f. I. * Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 8. n° r,. * Schum. Nouv. Syst. p. 235. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p. 409. n° 1. * Kiener. Spec. des Coq. p. 6. n°5. pl. r.f. 1.2. Habite les mers du Sénégal et celles des Antilles. Mon cabinet. Belle espèce, très distincte, et dont on trouve peu de bonnes figures. Limbe interne du bord droit crénelé. Long. : 16 lignes et demie. 2, Marginelle rayonnée, Marginella radiata. Lamk. (1) M, testä ovato-oblongä, albidä, strigis luteo-rufis longitudinalibus angustis undulatis crebris radiatim pictä; spird brevè conicä, ob- tusa; columellé quadriplicatä; labro intus lævi. Voluta zebra, Leach. Miscell. Zool. 1,t. 12. f, x, * Voluta zebra, Wood. Ind. Test. pl. 21, f. 164. * Id, Swains. Exot, Conch. pl. 44. * Id, Dillw. Cat. t. 1. p. 570. n° 167. * Mitra zebra. Küster, Conch, Cab. p. 34. n° 50. pl, 11, f, 6, 9. Voluta radiata, Kiener. Spec. des Coq. p. 58. n° 49. pl 43.f,a, Desh. Encycl. méth.Vers. t, 2. p. 410. n° 5. Habite... Communiquée par M. Alex. Macieay. Mon cabinet. Belle coquille, d’une forme semblable à celle de la précédente, mais très différente par sa coloration et par l’intérieur de son bord droit. Longueur : 19 lignes. 3. Marginelle nubéculée. Marginella nubeculata. L, (2) M. testé ovato-oblongä, subturbinatä, albidä, flammulis longitudi- nalibus undatis pallidè fulvis uno latere nigrinis; ultimo anfractu superius obtusè angulato; spirä brevè conicä, obtusiusculä; colu- mellä quadriplicatä; labro intüs lævi, x (1) Nous pensons, avec la plupart des conchyliologues, que cette espèce est une Volute. Quel que soit, au reste, le genre où on la place, on doit lui rendre son premier no spécifique de Voluta zebra, que lui donna Leach avant Lamarck. (2) Gronovius le premier ayant donné le nom de Voluta py- rum à cette espèce, elle devra reprendre cette dénomination MARGINELLE. 437 Lister, Conch. t. 818. f, 32, Martini. Conch. 2.t. 42. f. 434. 435. Encycl. pl. 377. f. 2. a. b. * Klein. Tentam. Ostrac. pl. 5.f, 92. * Kanorr. Vergn. t. 5. pl. 23. f. 3. * Voluta. picta, Dillw. Cat, 1. 1. p. 529. n° 66. * Id, Wood. Ind, Test. pl. 94. 20. f. 65. * Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 249. pl. 277. f. 4. * Kiener. Spec. des Coq. p. 8. n° 7. pl. 1. f. 3. * Voluta pyrum. Gronov. Zooph. p. 298. n°1318, pl, 19.f.13.14. * Desh. Encycl, méth. Vers. t. 2. p, 410, n° 2. Habite... Mon cabinet, Elle est très distincte du M. glabella par Pangle obtus de son dernier tour, par le limbe interne de son bord droit qui est lisse, et sa coloration. Long. : 14 lignes 3 quarts, 4. Marginelle bleuâtre. Marsginella cœrulescens. Lamk. (1) M. test®ovato-vblongä, albido-cærulescente; spirä brevi, subacuta ; labro intüs castaneo, margine interiore lævigato; columellä qua- driplicata. Lister. Conch.t, 817.f. 28. Adans. Seneg. pl. 4. f. 3. l’'Egouen. Martini. Conch. 2.t. 4.f. 422. 423, Voluta prunum. Gmel. p. 3446. n° 33. Encyel. pl. 376. f. 8. a, b. * Crouch. Lamk. Conch. pl, 19. f, 13. * Voluta prunum, Dillw, Cat. t, r.p. 530. n° 69. * Id, Wood. Ind. Test. pl. 20. f. 68. * Desh. Encycl. méth.Vers. t. 2. p. 411. n°5. * Kiener, Spec. des Coq. p. 3. n° 16, pl. r.f. 4. Habite l'Océan Atlantique, sur les côtes de l’ile de Gorée, Mon ca- binet. Elle est quelquefois un peu zonée, et toujours sans taches. Longueur : 15 lignes. 5. Marginelle cing-plis. Marginella quinqueplicata. Lamk. M. testä ovato-oblongä, squalidè albidä; immaculatä; spir& brevissi- “ mà, apice obtusiuseulä; plicis columellæ quinis; labro intüs lœvi. dans nos catalogues, et y être inscrite sous le nom de Marginella prrum. (1) Le nom que Lamarck donne à ceste espèce devra étre également changé, puisque déjà elle avait été nommée Foluta prunum par Gmélin. 438 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Encyel, pl. 376. f. 4. a. b. * Desh. Encycl. méth. Vers, 1.2: p. 410. n° 4: * Schub. et Wagn. Suppl. à Chemn. p. gr. pl. 225. f. 4008. 4009. * Kammerer. Rudolst. Cab. pl. 3.f. 4.5. * Kiener. Spec. des Coq. p. 13. n° 17. pl. 5. f. 5. Habite... Mon cabinet. Le bourrelet de son bord droit est fort épais. Longueur : 14 lignes. 6. Marginelle galonnée. Maroinella limbata. Lamk. M. testä ovato-oblonga, albidä, strigis lonsitudinalibus angustis un- datis pallidè luteis lineatäispirä brevè conica; labro intüs crerato, extus varice transversim lineato : lineolis rufo- fuscis; columellä quadriplicatà. Encycl. pl. 376. f. 2. a. b. * Kiener. Spec. des Coq. p. 9. n° 10. pl. 2. f. 6. * Mus. Gotiv. pl. 25. f. 169 a —h. Habite... Mon cabinet, Espèce bien remarquable par les caractères de son bord droit. Le sommet de sa spire est un peu obtus. Lon- gueur : 11 lignes 3 quarts. 7. Marginelle rose. Marginella rosea. Lamk. M. testé ovatà, albo roseoque tessellatä; spir& conoided, obtusa ; la- bro intus lœvi, extus varice transversim rubro-lineato; columellà quadriplicaté. * Desh, Encyel. méth. Vers. t. 2. p. 411, n° 6. * Kiener, Spec. des Coq. p. 8. n° 8. pl. 2. f. 9. Habite... Mon cabinet, Espèce fort jolie, parquetée de rose et de blanc, particulièrement sur le milieu de son dernier tour, où son parquetage imite celui d’un damier, Long, : ro lignes et demie. 8. Marginelle bifasciée. Marsinella bifasciata. Lamk. M. testä ovato-oblongä, nitidä, anterits longitudinaliter costulata, griseo-fulva, fasciis duabus fuscescentibus cinct&; punctis nigrinis per series transversas dispositis; spiré exsertiuscula; labro intüs crenato; columellä quadriplicata . An Martini, Conch. 2. t. 42. f. 431? Encycl. pl. 377. f. 8. a. b. * Roissy. Buf. Moll. t. 6. pl. 57. f. 2, * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2, p. 411. n° 7. * Kiener. Spec. des Coq. p. 4. n° 2. pl. 2. f. 8. Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet. Petite coquille, singulière par les côtes longitudinales de sa partie antérieure, et par ses points noirâtres disposés en lignes transverses. Sés deux fascies sont subinterrompues et distantes. Longueur : près de 1 lignes, o MARGINELLE. 439 9. Marginelle féverolle. Marginella faba. Lamk. M. testà ovato-oblongä, anterits longitudinaliter costulatä, albidä, Jfulvo-nebulatä, nigro-punctatà : punctis sæpiüs oblongis, per se- ries transversas longitudinalesque digestis; spiré exsertiusculä; la- bro intus crenulato; columellà quadriplicatä. Voluta faba. Lin. Syst. nat. éd.12. p.1189. Gmél. p. 3445. n° 31. Petiv. Gaz. t. 10, f. 5. Gualt. Test. t. 28. fig. Q. Adans. Seneg, pl. 4.f. 2. le Narel, Kaorr.Vergn, 4.t. 17. f, 6. , Martini. Conch. 2. t. 42. f. 432. 433. Encycl. pl. 397. f. 1. a. b. * Voluta faba. Dillw. Cat. t. 1. p. 528. n° 63. * Blainv. Malac. pl. 30. f, 5. * Wood. Ind. Test, pl. 20. f. 65. * Desh, Encycl. méth.Vers. t. 2. p. 412. n° 8. * Kiener, Spec, des Coq. p. 3. n° r. pl. 2. f, 7. * Mus. Gottv. pl. 25. f. #0. a. b. c.d. e. * Voluta faba. Lin. Syst, nat. éd. 10. p. 730. * M. bifasciata. Sow. tankar. Cat. pl. 2. f. 3. 4. * Roissy. Buf. Moll. t. 6. p. 9. n° 2. * Voluta faba. Born. Mus. p.221. * Id, Schrot. Einl. t. 1.p. 212. n° 15. Habite les mers du Sénégal, Mon cabinet, Elle est distincte de la précédente par son défaut de fascies, et ses points la plupart oblongs, Longueur : 11 lignes. io. Marginelle orangée. Marginella aurantia. Lamk. M. testà ovaté, aurantio=rubente; spirä conoideä, obtusiusculà ; la- bro intüs crenato; columellà quadriplicatä, * Kiener, Spec. des Coq. p. 9. n° 9. pl. 3. fr. Habite, .. Mon cabinet, Sa couleur n’est point uniforme, car elle offre quelques petites maculations blanches et irrégulières, Lon- gueur : 8 lignes. 11. Marginelle double-varice. Marginella bivaricosa. Lamk. (1) M. testé ovato-oblongä, albä; varicibus duobus utrisque luteo-au- rantiis, spirä adnatis : labri varice aliarum, altero latere opposito; spirà brevissimdä, acutä; columellä quadriplicata. (1) Il n'eût pas été impossible de laisser à cette espèce le 440 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, : Voluta marginata. Born. Mus. p. 220.1, 9.f. 5. 6. Favanne. Conch. pl. 29. fig. E. Chemn, Conch. 10.1. 190.f, 1421. Voluta marginata. Gmel, p. 3419. n° 42. Eacycl. pl. 376. f, 9, a. b. * Voluta marginata, Dillw. Cat.t. 1.p.528. n° 62. * Id, Wood. Ind, Test. pl. 19. f. 62. * Sow. Genera of Shells. f. 3. * Marsinella marginata, Reeve. Conch. Syst. t.2.p. 250. pl. 278. SE * Desh. Encycl. méth.Vers, t. 2. p. 412. n° 9. * Kiener. Spec. des Coq. p. 20. n° 27, pl. 3. f. 10. Habite les mers du Sénégal. Mon cabinet. Les deux varices sont tan- tôt colorées particulièrement, et tantôt ne le sont pas. Celle qui est sur le côté opposé au bord droit est moins prononcée, et ce- pendant assez distincte, Longueur : 10 lignes trois quarts. 12, Marginelle longue-varice. Marginella longivaricosa. Lamk. (1) M, tesià ovato-oblongä, nitidä, pallidè fulva, maculis albis minimis irregularibus adspersä; labri varice longo, usquè ad apicem spi= ræ adnato, luteo-maculato; spir& brevissimä; columellà quadripli- catd; labro intus obsoletè crenato. nom que Born le premier lui imposa: il y a assez de différence entre le nom générique et le spécifique pour pouvoir accepter dans la nomenclature un Â/arginella marginata. (2) Ce Marginella longivaricosa avait été déjà nommé Guttata par Dillwyn avant Lamarck; il faut denc lui restituer son premier nom de Guttata. Nous avons ajouté à la synonymie de cette espèce les figures 417 et 418 de Martini, parce qu’elles en offrent tous les caractères. M. Kiener est d’une autre opi- nion, il cite ces figures pour son Marginella Largillieri, mais à tort, selon nous, et pour s'assurer que M. Kïener se trompe, il suffit de mettre en regard les deux espèces et les deux figures citées. Le Marsinella Largillieri n'a pas la spire apparente, le bord n’a pas de taches fauves, et les plis de la columelle sont disposés d’une manière toute différente. Dans la coquille de Martini, la spire est saillante et le bord droit est tacheté de fauve, comme l'indique la description et la figure. Au reste, MARGINELLE, 441 * Martini. Conch, t, 2, p. 104. pl. 42, f, 417. 418. Voluta persicula.Var. C. Schrot, Einl, t.1.p. 2tr, Voluta guttata. Dillw. Cat, t. 1. p. 526. n° 57. * Desh. Encycl, méth, Vers. t, 2, p. 412. n° 10. * Kiener. Spec. des Coq. p. 21. n° 29, pl. 3. f. 12. Habite les mers du Sénégal, Mon cabinet, La varice de son bord droit s'étendant jusqu'au sommet de la spire, caractérise cette es- pèce. Ses petites taches blanches la rendent comme porphyrisée, Longueur : 9 lignes et demie, x 13. Marginelle mouche. Marginella muscaria. Lamk. 11. testä parvulä, ovato-oblongä, diaphanä, albä, interdüm luteo- aurantid} spirà exsertiuscula, obtusa&; columellä quadriplicatà ; labro intus lævi, * Desh, Encycl. méth.Vers. t. 2. p. 413. n° 11. * Kiener. Spec. des Coq. p. 1r. n° 12. pl. 3.f. 14. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, prés de l'ile Maria. Péron, Mon cabinet, Elle est si commune qu’on la ramasse dans son lieu natal par poignées, Longueur : 5 lignes et demie, | 14. Marginelle formicule. WMarginella formicula. Lamk. M. testà parvä ovato=oblongd, anterits longitudinaliter costatä, al- bidä aut corneo-lutescente; anfractibus supernè angulatis : angulo costis subcrenato; spir exsertiusculé ; columellä quadriplicatä; labro intus lœvi. “ Kiener. Spec. des Coq. p. 6. n° 4. pl. 3. f. 13. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, près de l’île Maria. Péron. Mon cabinet, Petite coquille, à côtes nombreuses. Long, : à peine . 5 lignes. 1. Marginelle éburnée. Marginella eburnea. Lamk. M. testà fossili, parvä, ovato-oblongä; spir& exsertiusculä; margini- bus anfractuum confluentibus ; columellà quadriplicatä; labro mu- tico. Marginella eburnea. Ann. du Mus. vol, 2, p. 61. n° r. * Roissy. Buff. Moll, t. 6.p.9. n° 4. nous nous servirons de M. Kiener contre lui-même, puisque, après avoir cité ces deux figures de Martini, pl. 42, f. 417 et 418 pour le Maroinella Largillieri, les mentionne également pour le Marginella longivaricosa de Lamarck. 442 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Brong. Vice, p. 64. n, r.ett. 6. pl. 44. £ 0. * Desh. Encyel. méth. Vers. t, 2, p. 413. n° r3. * Desh. Coq. foss. de Paris, {, >. p. 707. n° r. pl. 95. f. 14 à 16. 20 à 22, Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Elle est le plus sou- vent d’un blanc et d’un luisant d'ivoire. Long, : environ 5 lignes. 16. Marginelle dentifère. Marginella dentifera. Lamk. M. test fossili parvä, gracili; spira elongatä, subpyramidali; labro brevi, intüs unidentato. Marginella dentifera. Ann. ibid. n° 2. * Roissy. Buf. Moll. t. 6. f. ro. n°5, * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2, p. 415. n° 12. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 707. n° 2. pl. 05. f. 27.28,20. Habite... Fossile de Grignon. Cabinet de M. Defrance, Petite co- quille, grêle, à spire allongée en pyramide, et ayant une petite dent à l’intérieur de son bord droit, 17. Marginelle ovulée. Maroinella ovulata. Lamk. D. testà fossili, parvä, ovatä; spirä brevissimä; labro intus sulcato ; columellà quinque seu sexplicatä. Marginella ovulata, Ann, ibid. n° 3. Encycl, pl: 376. f. a. b. * Roissy, Buf. Moll, t. 6. p. 10. n° 6. * Desh. Encycl. méth. Vers, t. 2. p. 416. n° 20. * Desh, Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 909. n° 4. pl. 95. £. 12. 13. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Coquille ayant l'aspect d'une petite ovule ou d’une jeune porcelaine. Sa spire est très courte et un peu pointue; son bourrelet marginal étroit et peu. épais. Longueur : 5 lignes 3 quarts. (b) Spire non saillante. 18. Marginelle dactyle. Marginella dactylus. Lamk. M. test oblongä, angustä, subtereti, griseo-fulva; apice obtuso; aper- turd angustä; columellé quinqueplicatä; labro intus lævigato. * Kiener. Spec. des Coq. p. 28. n° 39. pl. 4. f. 16, Habite. Mon cabinet. Coquille singulière par sa forme. Longueur : 10 lignes 3 quarts. 19. Marginelle bullée. Marginella bullata. Lamk. (x) M. testä ovato-oblongé, cylindraced, albidä, fascüs crebris angustis (1) En mentionnant cette espèce, connue depuis long-temps, MARGINELLE, 443 rubro-lividis cinctä; apice obtuso;' columell& quartriplicatä; labro intus lœvigato. Lister. Cench. t. 803. f, 1r. Knorr. Vergn. 4.t. 23, f. 1. et 14274 f, 1. Martini. Conch, 2. t. 42. Î. 424, 426. Chemn. Conch. 10. t. 150.f. 1409, 1410. Lamarck a rendu la synonymie assez exacte; et à l'exception des figures de l'Encyclopédie et de Martini et de Lister, toutes les autres se rapportent au #oluta bullata de Born. La figure de l'Encyclopédie a probablement trompé Lamarck, et c’est à l'espèce qu’elle représente que cet auteur a consacré le nom de Bullata dans sa collection; mais il est évident que cette es- pèce est très différente du vrai Zullata. I est facile de recti- tifier la synonymie en supprimant les figures 424, 425 de Mar- tiui, ainsi que celle de l'Encyclopédie. M. Kiener n’a pas tenté cette rectification: il a laissé sous le nom de Zullata la coquille de l'Encyclopédie, et a donné à tort le nom de Marginella Bel- langeri au véritable Bullata de Born. M. Kiener commet une autre faute : il donne comme synonymie du Marginella bultata de Lamarck la figure de Knorr, Vergnug. t. 4, pl. 23, f. 1, et pour son Marginella Bellangert une autre figure de Knorr, Vergnug.t. 4, pl. 27 f. 1. Ces deux figures cependant ne repré- sentent qu’une seule et même espèce : l’une la montre en des- sus, la seconde, du côté de l'ouverture. Toutes deux représen- tent très fidèlement le Marginella bullata de Born, et non celle de la collection de Lamarck ; toutes deux représentent le Har- ginella Bellangeri de M. Kiener, qui est la même espèce que le Bullata de Born, comme nous le disions précédemment. Chem- nitz, en reproduisant le Foluta bullata de Born, a soin de ne citer qu'avec doute la figure de la planche 803 de Lister, et en œela il a raison, et tout le reste de la figure, description et synonymie, s'accorde avec le Bullata de Born, ou le Bellangeri de M.Kiener. Ainsi, pour rendre à la nomenclature son exactitude, il con- vient de rendre au Marginella bullata son premier nom, sauf à donner celui de Bellangeri à l'espèce confondue avec la pre- mière, et qui est représentée dans l'Encyclopédie. 444 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Voluta, billata. Gmel. p. 3452, n° 129. Re pl376. f. 5. ab: * Bonan. Observ. Circavivent. Coq. f. 13. Marginella Bellangeri, Kiener. Spec. des Coq. viv. Margin. p. 27. n° 38. pl. 9. f. 43. * Sow, Tankarv, Cat. pl. 2. f. r. * Voluta bullata. Wood. Ind, Test. pl. 20, f. 79. Voluta bullata. Born. Mus, p. 218. * Jd. Dillw. Cat.t. 1.p. 531. n° 91. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet, Longuenr : ro lignes; mais il paraît qu’elle devient beaucoup plus grande. * * 10. Marginelle cornée. Marginella cornea. Lamk. M. testä ovato-oblongä, ntidé, albido-grised, zonis tribus luteolis obscurè cincta; apice obtuso; labro intus crenato, anterius apicem superante; columellé septemplicatä, “ Desh. Eucycl. méth. Vers. t. 2, p. 415 n°18. * Kiener, Spec. des Coq. p. 29. n° 41. pl. 4. f. 17. Habite... Mon cabinet, Longueur: 9 lignes un quart. 1. Marginelle aveline. Marginella avellana. Lamk. M. testà obovatä, apice retuso=concavä, nitidä, pallidè fulvä, punctis rufts creberrimis adspersä; columellä octoplicatä; labro intüs cre- nulato, Encycl. pl. 397.f. 5. a. b. * Kiener. Spec. des Coq. p. 22. n° 30. pl. 4. f, 18. Habite... Mon cabinet. Ouverture blanche, quelquefois une ou deux zones obscures sur le dernier tour. Longueur : 9 lignes et demie. 22. Marginelle tigrine. Marginella persicula. Lamk. M. téstà obovatä, apice retuso-concavä, albä, punctis luteis confertis adspersd; columellà septemplicatä; labro intüs crenulato, Voluta persicula, Lin. Syst. nat. éd, 12. p. 1189. Excel. var, Gmel. pe 3444. ne20 Lister. Conch. t. 803. f. ro. Petiv. Gaz, t. 8. Î, 2. Bonanni. rec. t. 3: f. 246. Gualt. Test. t. 28. fig. C. D. E, Martini. Conch. 2. t. 42. f. 421. Bona. Encycl, pl. 377. f. 3. a. b. * Voluta persicula. Var. A. Schrot. Einl. t. 1, p. 210. n° 13. * Id. Dillw. Cat. t, 1. p. 525. n° 55. * Id, Wood. Ind. Test, pl. 19. f. 55. MARGINELLE. 445 * Desh. Encyel. méth.Vers. t. 2. p. 414. n° 17. Kiener, Spec. des Coq. p. 23. n° 31. pl. 5. f, 19. * Mus. Gottw. pl. 8. f. 48. a. b. Voluta persicula, Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 730. * Barrelier, Plant. per Gall, pl, 1326.f. 33, * Roissy. Buf. Moll. t. 6, p. g. n° 3. Persicula fasciata. Schum, Nouv. Syst. p. 235. Voluta persicula. Var. 6. Born, Mus, ». 220. Habite l'Océan atlantique austral. Mon cabinet. Espèce distincte de la suivante, au moins par sa coloration. Long. : 9 lignes et demie. 23. Marginelle rayée. Marginella lineata. Lamk. (1) M. testä obovatä, apice retuso-concavd, albä, lineis spadiceis remo- tiusculis propè labrum subramosis cinctä ; columell& subseptempli- catä; labro intüs striato. Voluta persicula. Var. [b]. Lin. Syst, nat, éd. 12. p. 1189. Gmel. P- 3444. u° 30. Lister, Conch. t. 803. f. 9. Petiv. Gaz, t, 8, f. 10. Bonanni. Recr, 3. f. 238. Gualt, Test, t, 28, fig. B. Adaus. Seneg, pl. 4. f. 4. le Bobi, Knorr, Vergn. 6,t. 21. f, 6. Martini. Conch, 2,t, 42. f. 419. 420. Encycl. pl. 397. f. 4. a. b. * Wood, Ind. Test. pl. 19. f. 56. * Reeve, Conch, Syst, t. 2: p. 250. pl. 278. f, à. Desh, Encycl, méth. Vers, t. 2. p. 414. n° 16. Kiener, Spec, des Coq. p. 23. n° 32. pl. 5.f, 22, Mus. Gottw. pl, 28.f, 50, a. b. c. Crouch, Lamk. Conch, pl. 19. f. 14. Voluta persicula, Var, A, Born. Mus. p. 220. Vig. p, 210. f, D. Id, Var, B. Schrot, Einl.t, 1. p. 211. Voluta persicula. Burrow. Elem. of Conch. pl. 15. f, 3, Voluta cingulata, Dillw, Cat.t. 1. p. 525. u° 56. * Marginella bobi, Blainv. Malac. pl. 30. f, 6. * * * * * Li * * (1) Cinq ans avant Lamarck, Dillwyn avait donné le nom de Voluta cingulata à cette espèce ; il convient donc pour être juste de lui restituer ce premier nom, et de l'inscrire à l'avenir sous celui de. Marginella cingulata, 146 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Marginella persicula. Sow. Genera of Shells. f, 2. Habite les mers du Sénégal, Mon cabinet, Quoique voisine de la pré- cédente, elle en diffère constamment par les caractères de sa colo- ration. Longueur : 10 lignes. 24. Marginelle parquetée. Marginellu tessellata. Lamk. M, testä obovatä, apice retusä, albidä, punctis rufis quadralis trans- versim serialis tessellata : seriis confertis ; columellà plicis prœci- puis quinis instructà : suprà alüis duobus seu tribus minimis; labro intus crenulato. An Voluta porcellana? Chemn. Conch. 10. t, 150. f. 1419. 1420. Gmel. p. 3449. n° 139. * Desh. Encyel. méth.Vers. t. 2. p. 413. n° 14. * Kiener, Spec. des Coq. p. 24. n° 33. pl. 5. f, 20. Habite... Mon cabinet. Ses points ne sont pas sagittés comme dans la figure citée de Chemnitz, mais carrés. Long, : 7 lignes et demie. 25. Marginelle interrompue. Marginella interrupta. L. D. testd parvä, obovatd, apice retusä, albidä, lineis transversis con- fertissimis interruptis purpureis pictâ; columellà subquadriplicatä; labro intüs obsoletè crenulato. * Le Duchon. Adans. Seneg, p. 61. pl. 4. f, 5. * Desh. Encycl. méth.Vers. t, 2. p. 414, n° 15, * Mus. Gottw. pl. 8. f. 49. Habite... Mon cabinet. Espèce fort petite et très distincte de toutes les autres. Longueur : 5 lignes. +26. Marginelle d'Adanson. Marginella Adansoni. Kiener. M. Testà ovato-oblongä , lævigatä , albo-flava, lineis nigris, exili- bus undulatis, longitudinaliter pictis ; spirä conicä ; anfractibus longitudinaliter plicatis : ultimo plicis brevibus ornato; apertur& elongato-angustä, intus albä ; labro reflexo, incrassato, denticu- lato; columellà rectä, quadriplicata. Kiener. Spec. des Coq; p. 5. n° 3. pl. 7. f. 27. Narel.JAdans. Voy. au Sénég. p. 59. pl. 4. f. 2. Habite les côtes du Sénégal. Comme l’a très bien senti M. Kiener, en établissant cette espèce, elle est extrêmement voisine du Marginella bifasciata de Lamarck.Ilest probable que plus tard elle ÿ sera jointe à titre de variété; car, par sa forme, par les plis de la columelle, elle ne diffère pas du Bifas- ciata: elle se distingue uniquement par la couleur, et tous ceux qui éludient les coquilles sasent combien ce caractère est peu im- portant, surtout lorsqu'il est pris d’une manière trop absolue, Sur le Bifasciata,on remarque un très grand nombre de ponctuations; MARGINELLE, 447 daus l’Adansoni, il semble que ces ponctuations, ayant pris de la longueur, se soient réunies lesunes aux autres pour former des li gues longitudinales, onduleuses, et d’un noir assez intense, Nous avons un individu dans lequel on aperçoit les points dans l'épais- seur des lignes; ils y sont plus larges, et d’une nuance plus foncée, Ce qui tend encore à prouver que cette espèce n’est qu'une variété du Bifasciata, c'est qu'il y a des individus chez lesquels, indépen- damment des linéoles, on trouve encore des taches nuageuses, dis- posées en deux zones, et qui caractérisent le Zifasciata. L’ouver- tureest allougée, étroite; elle est d’un beau blanc laiteux. Le bord droit est très épais, renversé en dehors, lisse en dedans, dans les jeunes individus, crénelé dans tonte sa hauteur, dans les vieux, La columelle est droite, et les quatre plis qu'elle présente sont exac- tement semblables à ceux du Zifasciata. Sur un fond d'un blanc jaunätre ou fauve, cette coquille est ornée d’un grand nombre de linéoles onduleuses, descendant du sommet à la base des tours. La spire est courte, conique, ponctuée;ses tours sont plissés longi- tudinalement, et sur le dernier, les plis s'arrêtent brusquement à la partie supérieure, Cette coquille est longue de 30 millim. et large de 415, F 27. Marginelle à grosse lèvre. Marginella labiata. Kiener. M, testä ovato-conoided, supernè turgidul&, anticè attenuatä, lœvi- gatà, albo-roseà, vel pallidè flava; spirä brevissimd , obtusä; aper . turaÿ elongato-angustä; lubro incrassato, emarginato, intüs denti- culato; columellä quadriplicata. Kiener, Spec. des Coq. p, 35. n° 47. pl. 1r.f. à. Reeve Conch. Syst. t, 2, p. 249, pl. 277. f, 9. Habite les mers de l'Inde, Par sa forme générale, cette espèce se rapproche un peu du WMarpi- nella quinqueplicata de Lamarck. Elle est ovale=oblongue , renflée supérieurement, atténuée à la base, Sa spire est courte et obtuse ; elle est composée de quatre à cinq tours, dont le dernier constitue à lui seul presque toute la coquille. L'ouverture est allongée, très étroite, Par son extrémité postérieure, le bord droit vient s’ap- puyer jusque vers le sommet dela spire ; ce bord est large et épais; il est garni, en dehors, d’un bourrelet marginal, dont le pourtour est d’un jaune orangé pâle ; en dedans , il est garni de fines den- telures. La columelle est épaisse, et l’on y compte quatre gros plis, dont les antérieurs sont plus obliques et plus rapprochés. Cette co quille est d’une couleur uniforme, d'un blanc fauve et grisâtre, 448 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. très pâle, et il y a des individus sur lesquels on distingue difficile- ment deux zones transverses un peu plus foncées. Sa longueur est de 28 millim. et sa largeur de 15. T 28. Marginelle helmatine Marginella helmätina. Rang. M. testa ovato-oblonga, griseo-fulva, fasciis duabus fuscescentibus cinctä, punctis nigricantibus per series transversas dispositis; spira brevi, conica ; labro intüs crassato ; columellé quadriplicata. Rang. Mag. de Zool. L Kiener. Spec, des Coq. p. 10. n° 11. pl.7f,28. Habite vers l'embouchure de la Gambie. Cette jolie petite espèce a été découverte par M. Rang, et décrite par lui, pour la première fois. dans le Magasin de Zoologie. Par sa forme, elle se rapproche du WMarginella rosea de Lamarck, Elle est ovale-oblongue. Sa spire, conique et obtuse au sommet, compte cinq à six tours médiocrement convexes; le dernier est atténué à Ja base. Son ouverture est longue et étroite, d’un très beau blanc. Le bord droit est très épais, fortement renversé en dehors, et fine- ment dentelé eu dedans, La columelle est droite, et elle porte qua- tre plis, dont les deux antérieurs sont plus rapprochés que les deux autres. Cette coquille est ordinairement d’un gris rosâtre, couleur produite par un très grand nombre de ponctuations grises, dispo— sées en une multitude de linéoles transverses. Le dernier tour est orné de deux fascies de ponctuations, grosses et arrondies, Cette jolie espèce a 18 à 20 millim. de long, et 10 à 12 de large. + 29. Marginelle Raccourciè. Marginella curta Sowerb. M. testä-ovata, linerascente fulva ; spira brevi; labii externi reflexi margine externd castaned, facie alba; labii interni expansi et in- crassati margine castanea ; columellà quadripiicatä, plicis œqua- libus. Sow. Proced. of, Zool. Soc. Loid. p. r05. Kiener. Spec. des Coq. p. 12.n°15. pl. 7 f. 30. Habite à Iquiqui et à Payta, Coquille ovale, renflée, à spire courte, composée de cinq à six tours, dont les premiers sont d’un brun foncé; le dernier est renflé à sa partie supérieure, atténué à la base, L'ouverture est oblongue-étroi- te; elle est d’un fauvebrun en dedans, son pourtour est blanc. Le bord droit est large et épais; il est simple, garni, en-dehors, d’un bourrelet dont le bord supérieur est jaune. Le bord gauche s'étale en une large callosité, assez épaisse, subcalleuse, bordée en dehors d'une zone jaunâtre. La columelle est droite, et elle présente vers sa base quatre plis, dont les deux antérieurs sont plus rapprochés MARGINELLEs 449 que les autres. A l'extérieur, cette coquille est d’un fauve grisâtre, et souvent elle est ornée de points d’un blanc mat, et quelquefois épais, et disposés en zones transverses, Cette coquille est longue de 25 millim, et large de 15. T 30. Marginelle de Goodall. Marginella Goodalli. Sow. M, testà subovatä, extremitatibus subacuminatis, flavido-carneà , albido-guttatä; spird brevi; anfractu ultimo maximo, supernè rotundato-angulato, sutur& inconspicu& ; aperturä angusté ; colu- mellà quadriplicatä, plicis validis ; labii externi margine interno denticulato. Marginella Goodalli, Sow. Tank. Cat. pl, 2, f. 2. Wood, Ind. Test. Suppl. pl. 3.f, 7. Reeve. Conch, Syst. t, 2. p. 250, pl. 277. f, 8. 9. Kiener. Spec. des Coq. p. 7. n° 6. pl. 7. f, 29. Habite... Cette espèce, rare encore dans les collections, se distingue facilement parmi ses congénères ; par sa forme générale, elle se rapproche du Marginella bifasciata de Tamarck; elle est cependant plus courte et plus ventrue ; sa spire, courte et obtuse, est formée d'un petit nombre de tours convexes, dont la suture est cachée par la ma- tière vitrée qui revêt toute la coquille; le dernier tour est atté- nué à la base. L'ouverture est étroite, d’un beau brun fauve ou canelle, Le bord droit est de la même couleur; il est épais et ob- tus, bordé en dehors et dentelé en dedans. La columelle est droite, et porte à la base quatre gros plis, très écartés entre eux, Toute cette coquille est d’un beau brun fauve , et elle est ornée de grandes taches arrondies, du plus beau blanc. Elle à 25 millimètres de long, et 15 de large, T 31. Marginelle olive. Marginella olivæformis. Kiener. M, test& ovato-oblongé, angustä, lavigatä, roscä, albo longitudina- liter tenuissimè, strigalà ; spirà brevi, obtusä, apertur& flavescente labro incrassato, simplici, albo ; columellä quadriplicata, plicis dua- bus anticis, longioribus. | Kiener, Spec. des Coq. p. 12. n° 14. pl. 8. f, 36. Habite les côtes du Sénégal, Petite coquille ovale-oblongue , subeylindracée, dont la spire est courte et obtuse, Le dernier tour est peu atténué à la base, où il est terminé par une échancrure large et peu profonde. L’ouver- ture est allongée, fort étroite, un peu dilatée vers son extrémité antérieure; cette ouverture est tantôt blanche, tautôt d'un beau jaune fauve, Son bord droit est simple, fort épais, élargi el comme Tour X. 29 450 HISTOIRE DES MOLLUQUES. écrasé; il est toujours d’un beau blanc, Sa columelle est droite, calleuse à la partie supérieure; elle présente en avant quatre plis, dont les deux antérieurs se prolongent plus en dehors que les deux autres. Les individus que l’on rencontre le plus abondamment sont d’une couleur rosée ou d’un fauve pâle, sur laquelle, à l'aide de la loupe, on distingue un grand nombre de petites linéoles longi- tudinales blanches. Il y a des individus chez lesquels la couleur blanche domine, et d’autres où l’on voit trois zones peu apparentes, d’un rose un peu plus foncé. Cette petite espèce est longue de 17 millimètres, et large de 9. 32. Marginelle élégante. Marginella elegans. Kiener. DL, testà ovatä, obtusä ; spird brevissimd, albo-griset | griseo-trans- versim multifasciatä; apertur& elongato -angustà , aurantiacä, labro incrassato, marginato, obsoletè denticulato ; columellà rectä, sexplicata. An Lister. Conch. pl. 803. f, 11? Voluta elegans. Gmel. p. 3448. n° 40. Shrot. Einl. t, 1. p. 269. F’oluta, n° 98. Martini. Conch. t, 2. p. 106. pl. 42. f. 424. 425. Voluta elegans, Dilw. Cat.1i. 1, p. 531. n° 70. Marginella elegans, Kiener, Spec. des Coq. p. 15. n° 19. pl. 8. f., 35: An eadem. Wood. Ind. Test. pl. 20. f, 69. Reeve. Conch, Syst. t. 2. p. 249. pl. 277.f. 5, 6. Habite les mers des Indes orientales (Kiener). M. Kiener dit, à la page 15, déjà citée à l’occasion de celte espèce: & Elle a été nommée par plusieurs auteurs Zullata; mais comme ce nom est déjà employé pour une espèce de Lamarck, nous avons cru devoir lui conserver celui d'Elegans, qui lui a été donné par Lister. » Il y a là une grave erreur : Lister, pas plus que les autres naturalistes antérieurs à Linné, n'avait une nomenclature binaire; cette nomenclature binaire, imaginée par le législateur d'Upsal, est un des plus beaux titres de ce grand génie à la reconnaissance éternelle des naturalistes de tous les temps. Si M. Kiener veut ou- vrir l'ouvrage de Lister à l'endroit que lui-même a cité, il trou vera celte courte phrase latine qui se rapporte à la figure 1r en question : Buccinum parvum, sublividum, leviter ex fusco fascia- tum, phrase dans laquelle le mot e/esans ne se trouve pas, mais qui peut laisser du doute sur l’identité de cette coquille avec celle de M. Kiener. Belle et rare espèce, ovale, à spire très courte, mais encore apparente; elle se trouve sur Ja limite des deux sections des marginelles de MARGINELLE. 451 Lamarck. Son ouverture est presque aussi longue que la coquille même, Son bord droit est épaissi, et obscurément dentelé chez les vieux individus. Ce bord est d’un très beau jaune orangé. La colu« melle est droite, épaisse : elle porte six plis, dont les antérieurs sont les plus gros ; à partir du troisième pli, on voit une large zone d’un beau jaune orangé, qui se contourne sur la base de la coquille, Sur un fond d’un blanc gris perlé, cette coquille est ornée d'un grand nombre de petites zones transverses, d’un gris plus foncé. Cette coquille est longue de 30 millimètres, et large de 17. + 33. Marginelle onduleuse. Marginella undulata. Desh. M. testé ovatä, albo-griseä, lineis pallidè nigris, undatis, strigatà ; spird brevi, obtus& ; ultimo anfractu basi zonû aurantiacä margi- nalo; apertur& elongato-angustä, alba ; labro simplici, marginato lutescente ; columellä quinqueplicatä, Voluta glabella undulata. Chemn. Conch. t, 10. p. 166. pl, 150. f. 1423. 1424. Voluta glabella. Var. Gmel. p. 3445. Voluta strigata. Dillwyn. Cat. t, 1. p. 530. n° 68. Marginella strigata. Kiener. Spec. des Goq. p. 14. n° 18. pl, 8. REY Voluta strigata. Wood. Ind. Test, pl. 20, f. 67. Habite les côtes de Guinée. M. Kiener, dans sa monographie des Marginelles, attribue à Chem- nitz le nom de Strigata, qu'il préfère pour cette espèce; cela prouve que M. Kiener a cité de mémoire, car Chemnitz nomme Unrdu-— lata sa coquille, et c’est Dillwyn le premier qui lui a imposé celui de Strigata ; ce dernier doit être abandonné pour reprendre celui de Chemnitz, qui est plus ancien. Par sa forme générale, cette espèce rappelle le Marginella elegans de Lamarck. Elle est ovale, presque aussi obtuse à une extrémité qu’à l’autre, Sa spire est trés courte, et l'ouverture est presque aussi longue que toute la coquille; cette ouverture est un peu di= latée dans le milieu, Son bord droit est simple, renversé en dehors, et d’un jaune orangé pâle. La columelle porte cinq gros plis, dont les deux antérieurs sont les plus rapprochés, et celui du milieu le plus gros; ces deux plis antérieurs sont compris dans la hauteur d'une zone orangée qui se contourbe obliquement à la base de la columelle, et vient se terminer à l’angle antérieur du bord droit, Cette coquille est d’un blanc gris pâle, et elle est ornée d’un très grand nombre de lignes longitudinales, finement onduleuses. Les grands individus ont 35 millimètres de long, et 20 de large. 29; 452 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. + 34 Marginelle clandestine. Marginella clandestina. + 35. Brocchi. M. testé minutissimaä, ovato-globosä, albo-griseà ; spir& involutà ; aperturd elongato-angustà ; labro intüs reflexo, tenuè denticulato; columellä rectä, obliquè quadriplicatä. Voluta clandestina, Brocchi. Conch, Foss. Subap, t. 2. p. 642. pl. 15. f, 1e. Savigny. Descr. de l'Egypte. pl. 6. f. 26. Phil. Moll. Sicil. p. 231. n° 2. Kiener. Spec. des Coq. p. 39. n° 51. pl. 13. f. 1. Habite la Méditerranée, principalement les mers de Naples et de Sicile. Elle est la plus petite des espèces connues: elle ressemble, par sa forme, à une très petite Porcelaine ; car son bord droit, au lieu d’être réfléchi en dehors, l’est en dedans, ce qui contribue à rétrécir l'ouverture, exactement comme cela a lieu dans les Porcelaines ; elle est toute lisse. La spire est entièrement involute, et l’extré- mité supérieure du bord droit vient s’appuyer sur son sommet, Ce bord est très finement dentelé en dedans. La columelle est droite, et, à l'aide d’un grossissement suffisant, on y aperçoit quatre plis obliques. Cette petite coquille est toute lisse, d’un blanc gri- sâtre, uniforme et translucide, Brocchi l’a trouvée à l'état fossile, dans les terrains tertiaires d'Italie; on la trouve également aux environs de Palerme, Les grands individus de cette espèce n'ont pas plus de 3 millimètres de long, et un peu moins de large, Marginelle cypréole. Marginella lævis. Desh. M. testä ovato-subturbinatà, lævi, nitidä, albä ; spirä brevi, obtusä; aperturé angusta ; labro incrassato, intüs reflexo, tenuè denticulato; columellà recta, basi quadriplicatä. Cypræa voluta. Montagu. Test, Brit. p. 203. n° 4. pl. 6.f, 3. Voluta lævis. Donovan. Brit. Shells. t. 5, p. 165. Marginella Donovani. Payr. Cat. p. 167. n° 335. pl. 8. f. 26, 27. Poluta lævis, Dillw. Cat. t, 1. p. 527. n° 61. Erato lævis. Gray, Sow. Cat. of Cypræolæ. p. 15. n° 3. Conch. illustr. f, 57. Id. Reeve. Conch. Syst. p. 260. pl. 285. f. 3. Erato cypræola, Risso, Nice. p. 240. f, 85, Id. Phil. Enum. Moll. Sicil, p. 233. Fossilis-voluta cypræola, Brocchi. Conch, Foss. Subap. t. 2, p. 32r, pl Æ"f./10. MARGINELLE, 453 M. Donovani, Kien, Spec. des Coq. p. 16. n° 51. pi. 8, f, 34. Habite la Méditerranée et l'Océan d'Europe. C’est avec cette espèce que M. Risso a établi son petit genre Erato; nous avons dit précédemment pourquoi nous ne l'avions pas adopté, Cette coquille et quelques autres qui l’avoisinent, sont réeliement intermédiaires entre les Marginelles et les Porcelaines. Elle est ovale-renflée, et, par sa forme générale, se rapproche un peu du Marginella quadriplicata de Lamarck. Elle est renflée à sa partie supérieure, Sa spire est courte et obtuse, et son dernier tour est très atténué à la base. L'ouverture est allongée, étroite, presque aussi longue que la coquille, Ses bords sont parallèles; le droit est très épais, infléchi en dedans, comme celui des Porcelaines, mais de plus légèrement bordé en dehors. Ce bord est finement dentelé dans toute sa longueur. La columelle est droite, et souvent, sur- tout dans les vieux individus, elle est garnie de petites dentelures semblables à celles du bord droit; indépendamment de ces dente- lures, la columelle présente à sa base quatre petits plis très obli- ques, dont les deux premiers sont les plus apparens, Ces plis ne paraissent pas pénétrer dans l’intérieur de la coquille, ce qui ajou- terait une ressemblance de plus avec les Porcelaines, Cette coquille est toute blanche, ou d’un blanc grisâtre, Elle est longue de 10 millimètres, et large de 6. + 36. Marginelle fasciée. Marginella zonata. Kiener. M. testä minima, elongato-angustà, cylindracea, albä, zond fus- cescente, latissimä, ornatd; aperturd angustà ; labro albo, simplici, intus reflexo; columellé basi quadriplicatä ; plicis æqualibus. Kiener.Spec. des Coq. p. 41. n° 53. pl. 13.f. 4. Habite... Celle-ci est l’une des plus petites espèces du genre ; elle appartien- drait au genre Volvaire de Lamarck si ce genre était conservé. Elle est allongée, étroite, cylindracée, à spire courte et obtuse, Son ouverture est presque aussi longue que la coquille ; elle est très étroite, un peu plus élargie vers la base. Son bord droit est blanc, un peu épaissi en dehors, infléchi en dedans et simple, et pourvu d’une petite tache roussätre dans son angle supérieur, La columelle est droite, et on y compte quatre plis, dont les an- térieurs sont les plus gros, Cette coquille est facile à reconnaitre par sa coloration. Elle est blanche, et le milieu du dernier tour porte une large zone d’un brun roux, plus ou moins foncé, selon les individus. Cette petite coquille a 8 millimètres de long, et 3 de large. 454 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. T 37. Marginelle lactée. Marginella lactea. Kiener. M, tastâ minim@, elongato-angustà, cylindraceä, albd, translucidä; spird brevi, oblusd ; apertur& elongato-angustissimä; labro in- ts inflexo, simplici ; columellé rectä, basi quadriplicatä ; plicis duabus anticis, geminatis. Kiener. Spec. des Coq. p. 42. n° 54, pl. 13. f. 3. Petite espèce qui se rapproche beaucoup du Marginella avenacea de M. Kiener : elle est également voisine du Vovaria pallida ; elle se distingue facilement de ces deux espèces. Elle est petite, al- longée, étroite, subcylindracée. Sa spire est courte et obtuse, composée d’un petit nombre de tours étroits, dont les premiers sont d’un blanc mat ; le dernier est cylindracé, atténué à la base, et terminé par une dépression plutôt que par une échancrure, L'ouverture est allongée, très étroite, si ce n’est vers la base, où elle est un peu plus élargie. Le bord droit est simple, un peu in- fléchi en dedans, et médiocrement épais. La columelle est droite, à peine excavée vers son extrémité antérieure. Elle porte quatre plis, dont les deux antérieurs sont les plus rapprochés, et séparés des deux suivans par un intervalle plus profond. Cette petite coquille est d’un blanc laiteux uniforme. Elle est longue de 8 à 9 millimètres, et large de 3. T 38. Marginelle grain d'avoine. Murginella avena- cea. Kiener. M. testé elongato-angustä, cylindraceü, nitidä, pallidè albo-flaves- cente, flavo transversim trigonatä; spir& brevi, conica ; anfrac- tibus vix perspicuis : ultimo maximo basi vix emarginato ; aper- turd elongato-angustä ; labro in medio intüs coarctato ; co- lumellä quadriplicata. Kiener. Spec, des Coq. p. 17. n° 23. pl. 6. f. 24. Habite les mers des Indes Occidentales, d’après M. Kiener. Petite coquille qui a beaucoup d’analogie avec le Foluta pallida des auteurs anglais (7’olparia pallida Lamarck). Elle est al- longée, cylindracée. Sa spire est courte, obtuse, et ses tours con- joints sont à peine apparens. Le dernier est très grand, atténué à la base, où il est terminé par une échancrure peu profonde, L'ouverture est allongée, très étroite, principalement dans le milieu, Le bord droit est simple, déprimé et un peu infléchi en dedans, à la manière de celui des Colombelles, La columelle porte à la base quatre plis, dont le premier est le plus petit. Toute celte coquille est d’un blanc jaunâtre transparent, et elle est ornée MARGINELLE, 455 sur le dernier tour de trois zones d'un fauve päle; les deux su- périeures sont les plus apparentes, Cette petite coquille a 12 millimètres de long, et 5 de large. T 39. Marginelle de Laroillier. Marginella Largillieri. Kiener. M. testä ovatä, flavescente, albo-punctata; spir& involutä; ultimo an- Jractu basi attenuato; aperturd angusté; labro utroque latere mar= ginato, intus tenuè denticulato ; columellä callosä, basi quadripli- catä, plicis duabus anticis, inæqualibus, geminatis. Kiener. Spec. des Coq. p. 43, n° 55. pl. 11 f. 3. Habite l'Océan Atlantique Austral, la baie de Baïa (M. Kie- ner). Jolie espèce, assez rare encore dans les collections et qui, par sa forme générale, se rapproche du Marginella sarda de M. Kiener. Elle est ovale, à spire obtuse, complétement involvée. Toute sa sur- face est lisse. L'ouverture est fort étroite. Le bord droit est épaissi : eu dedans et en dehors; il est d’un jaune orangé, plus ou moins foncé, selon les individus; il est dentelé en dedans. La columelle est droite, calleuse à sa partie supérieure, et chargée, à la base, de qua- tre gros plis peu obliques , dont les deux premiers sont réunis en un seul très gros et comme tordu, à la base de la columelle. La co- loration de cette coquille est peu variable; elle est d’un jaune rou- geâtre, où brunätre pâle, et toute sa surface est parsemée de nom- breuses taches arrondies ou oblongues, d’un beau blanc mat, Cette espèce a 18 à 20 millim. de long, et 12 à 14 de large, Ÿ 49. Marginelle grain d'orge. Marginella hordeola. Desh. M, testä minimd, ovato-oblongä; spirä apice obtusd ; ultimo anfractu æquali seu pauld breviore; anfractibus suturis confluentibus; aperturd angustissim@, quadriplicatä, plicis incrassatis ; labro crassissimo, simplici. Desh. Coq. Foss. de Paris. t. 2, p.708. pl, 95.f. 26-29. Habite. foss. de Grignon et de Parnes, Peut-être cette coquille n’est-elle qu'une variété de la Marginelle Éburnée, Nous la séparons sur plusieurs caractères, qui séparé- ment n’ont pas une grande valeur , mais qui en prennent par leur constance, Cette coquille est toujours très petite, et comme on la trouve très épaisse et dans un état qui indique l'âge adulte, on ne peut la pren- dre pour les jeunes individus de la Marginelle éburnée ; car, ayant des individus jeunes de cette dernière , ils ont encore le bord droit mince ettranchant, lorsqu'ils ont acquis une taillejdeux ou trois fois 456 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. plus grande que celle de l’espèce dont nous nous occupons.La Mar- ginelle grain d'orge a la spire presque aussi longue que le dernier tour, obtuse au sommet, composée de quatre tours à peine convexes, et dont la suture est cachée sous la couche vernissée qui couvre toute la coquille ; ce dernier tour est subanguleux à sa partie su périeure, atténué à sa base ; c’est à peine si l’on peut distinguer la petite échancrure qui la termine, réduite à une petite ondulation. L'ouverture est très étroite, Les bords sont parallèles, ce qui n’a pas lieu d’une manière aussi parfaite dans la Marginelle éburnée. La columelle est droite et garnie de quatre gros plis rapprochés et obtus. Le bord droit est simple, très épaissi et placé de manière à couvrir un peu l’ouverture. Cette petite espèce est assez commune, Elle est longue de 6 millim. et large de 3. + 41. Marginelle nitidule. WMarginella nitidula. Desh. M. testà ovulatä; spir& brevissimä, depressé ; ullimo anfractu conoïdeo, supernè dilatato, lævigato; aperturä elongato-angustä, columell quadriplicatä ; plicis æqualibus, subtransversis, angustis; labro extus marginato, simplici. Desh. Coq. Foss. de Paris. t, 2.p. 709. pl. 95.f, 10.71. Habite fossile de Parnes. Voisine, par sa forme, de la Marginelle ovulée, celle-ci s'en distingue ‘constamment par detrès bons caractères ; elle a une forme à-peu- près semblable ; cependant elle est plus turbinoïde, Sa spire est plus courte et plus aplatie, formée d’un petit nombre de tours très étroits, presque entièrement cachés par l'enduit vitreux qui recouvre toute la coquille; la surface extérieure est lisse et bril- lante. L'ouverture est allongée, étroite, La columelle présente constamment quatre plis transverses très étroits, très saillans, sub- lamelliformes. Le bord droit, à sa partie supérieure, se prolonge au-delà de l’avant-dernier tour, et va s'appuyer presque sur le som- met de la spire. Il est garni , en dehors, dans toute sa longueur, d’un bourrelet très épais, et limité en dehors par un angle aigu ; il est à peine infléchi en dedans, et simple dans toute son étendue. Une petite coquille que l’on trouve au Sénégal a beaucoup de res- semblance avec celle-ci, et l’on pourrait la prendre pour son ana- logue, si les plis de la columelle étaient semblables. L'espèce fos- sile, rare aux environs de Paris, est longue de 14 miliim., et large de 9. + 42. Marginelle angystome. Marginella angystoma. Desh. M. testé elongato-angustä, subcylindraceä, lævigatà ; spir& involuté; MARGINELLE, 457 aperturd elongato-angustissima ; columella quinque vel sexplicata, plicis inæqualibus ; labro incrassato, intüs reflexo , tenuè denti- culato, Desh. Coq. foss. de Paris. t, 2, p. 710. pl, 95. f. 23-25, Habite fossile de Parnes, Grignon, Mouchy. On a probablement confondu cette espèce avec la Marginelle ovulée; mais elle s’en distingue constamment par des caractères non équi- voqnes, Elle est oblongue-subcylindracée, sans spire apparente et ayant le sommet caché sous une petite callosité. L’extrémité an- térieure est peu rétrécie, et terminée par une petite échancrure plus profonde que dans les espèces précédentes. L'ouverture est extrèmement étroite, aussi longue que la coquille. La columelle est garnie de cinq à six plis rapprochés, épais, graduellement dé— croissans. Le bord droit est épaissi, renversé en dedans, et garni, dans presque toute sa longueur, de petites dents obsolètes, Cette petite espèce est longue de 8 millim., et large de 4. Ÿ 43. Marginelle ampoule. Marginella ampulla. Desh. M. testä minimä, conoidea, subturbinatä ; spiré brevissimd ; ultimo anfractu supernè dilatato, basi attenuato ; apertur& angustissimä ; columellà intus marginatä, obsoletè plicaté; labro incrassato, intus injlexo, Desh, Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 711. pl. 95.f. 19-19. Habite fossile de Valmondois, Très petite coquille, qui, par ses caractères, se rapproche du Voluta cypræola de Brocchi, mais qui doit constituer une espèce distincte par ses caractères les plus essentiels, Elle est suglobuleuse, dilatée, à spire courte, formée d’un petit nombre de tours à peine dis- tincts ; le dernier tour est très grand et constitue à lui seul pres- que toute la coquille; il est lisse, conoïde, très rétréci à sa base et à peine échancré. L'ouverture est droite, extrémement étroite. La columelle est garnie, dans toute sa longueur, d’un petit bourrelet intérieur , comparable à celui de certaines porcelaines. Nous ne découvrons qu'un seul pli à la base; mais nous sommes convaincu qu’à un âge différent de celui de nos individus, il doit y avoir des plis, comme dans l'espèce de l’auteur italien. Le bord droit est très épais, obtus et placé de manière à faire saillie en dehors et à se renverser un peu à l’intérieur de l'ouverture, On remarque en de- dans quelques dentelures irrégulières, Cette petite coquille parait fort rare. Elle est longue de 6 millim. et large de 4. 458 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. VOLVAIRE. (Volvaria.) Coquille cylindracée, roulée sur elle-même, à spire presque sans saillie. Ouverture étroite, aussi longue que la coquille. Un ou plusieurs plis sur la partie inférieure de la columelle. Testa cylindracea, convoluta ; spir4 vix exsertä. Aper- tura angusta, longitudine testæ. Columella infernè pli- cifera. OBsERVATIONS. — Ce genre fait évidemment le passage de la famille des Columellaires à celle des Enroulées ; il appartient à la première par les plis de la columelle des coquilles qu’il em- brasse, et à la seconde par la forme de ces coquilles, lesquelles sont enroulées sur elles-mêmes par des tours dont la largeur égale la longueur de l’axe. C'est avec les Marginelles que les Volvaires ont le plus de rapports; mais en général elles n’of- frent plus de bourrelets à l'extérieur de leur bord droit qui est peu épais, tranchant. Quelquefois seulement on en aperçoit en- core quelques vestiges peu remarquables. Les espèces de ce genre sont la plupart de petite taille, surtout quelques-unes d’entre elles. Toutes sont marines. [Dans nos généralités sur les Marginelles, nous avons dit que le genre Volvaire de Lamarck avait besoin d’une réforme con- sidérable, et que le plus grand nombre des espèces devait passer au genre Marginelle. On voit, en effet, que les carac- tères du genre Volvaire ont très peu de valeur, et qu'il y a, parmi les Marginelles, des espèces auxquelles ces caractères pourraient convenir. Lamarck dit, dans ces caracteres, que dans les Volvaires, il y a un ou plusieurs plis columellaires, et parmi les six espèces qu’il caractérise, toutes ont de trois à cinq plis, et nous n’en avons jamais vu qui n’en aient qu’un ou deux; sous ce rapport, les Volvaires sont donc identiques avec les Margi- nelles ; aussi nous avons dit depuis long-temps que si le genre Volvaire pouvait être conservé, il ne devait contenir que celles des espèces chez lesquelles le bord droit reste simple et n’est point épaissi. Dans ces espèces, les plis de la columelle sont plus rapprochés à la base et sont en proportion beaucoup plus pe- VOLVAIRE. 459 tits que dans les Marginelles. Ce genre, d’après ce que nous venons de dire, se trouverait réduit à deux espèces fossiles qui sont propres aux terrains Parisiens, auxquelles on pourrait peut-être joindre le Foloaria pallida (Voluta pallida de Linné). Ainsi réduit, le genre Volvaire est réellement intermédiaire entre les Marginelles et plusieurs des genres de la famille des Enroulées , mais 1ls appartiennent cependant encore à la famille des Columellaires. | ESPÈCES. 1. Volvaire à collier. J’olvaria monilis. Lamk. (1) V. testä ovatä, subcylindricä, opacd, nitid&, lacte ; spir& vix per- spicua ; columellä subquinqueplicatä, oluta monilis, Lin. Syst, nat, éd. 12. p, 1189. Gmel. p. 3443. n° 27. * Martini, Conch. t. 2. pl. 42. f. 426, * Voluta monilis. Born. Mus. p. 219. * Id, Schrot. Einl. t. 1. p, 209. n° 72. * Id. Dillw. Cat. t. 1. p. 524, n° 53, * Marginella monilis. Kiener, Spec. des Coq. p. 18. n° 24. pl. 6. f..23. Habite les mers du Sénégal, et, selon Linné, celles de la Chine. Mon cabinet, Petite coquille opaque, luisante, d’un blanc de lait écla- tant, et qui fait tellement la transition des Marginelles aux Fo/- vaires, qu’on aperçoit encore, sur certains individus, quelques ves- tiges de bourrelet, mais sans épaisseur, On s’en sert à faire des colliers ; et jen possède un assez grand nombre d'exemplaires en- , core réunis sous cette forme. Longueur : 4 à 5 lignes, 2. Volvaire hyaline, Volvaria pallida. Lamk. V. testà ovato-oblongä, cylindraceä, tenui, pellucidä, albido-cornea; spir& vix prominulä, obtus& ; columellà basi incurvä, quadripli- catä. Voluta pallida. Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1189, Gmel. p. 3444. n° 30. Lister, Conch. t, 714, f. 70. (1) La coquille que Wood à figurée dans son Index, sous le nom de Voluta monilis, est une espèce différente, qui a beaucoup plus de rapport avec le Marginella interrupta de Lamarck. HISTOIRE DES MOLLUSQUES, An Adans. Seneg. pl. 5, f. 2? le Falier, Martini. Conch. à. 1. 42. f, 426. Schroëtter, Einl. in Conch. 1,p. 271.t. 1,f, 10, a.b. * Voluta pallida. Dilw. Cat. t. 1. p. 327. n° 59. Syn. plur. exclus. * Marginella pallida. Kiener. Spec. des Coq. p. 40. n° 52. pl. 13. f. 2. * Bulla pallida. Linn. Syst, nat. éd, 10, p. 727, * Id, Lino. Mus. Ulric. p. 588. À * Crouch. Lamk. Conch. pl, 19. f. 15. * Hyalina pellucida. Schum. Nouv. syst. p. 434. Habite les mers du Sénégal, Mon cabinet. Celle-ci est bien transpa- rente, d’un corné blanchâtre, quelquefois obscurément fasciée de fauve. Longueur : 5 lignes trois quarts. 3. Volvaire grain-de-blé. Folvaria triticea. Lamk. V. testä ovato-oblongä, subcylindrica, albidä, fulvo-fasciata ; spird subprominuld ; labro versùs medium depresso ; columellà rectd, .subquadriplicata. Petiv. Gaz. t, 102. f, 13. Adans. Seneg, pl. 5. f. 3. le Siméri. Martini, Conch. a.t. 42. f. 427. Voluta exilis. Gmel. p. 3444. n° 28. [6] Var. testé albidä aut rubente ; fasciis nullis. * An eadem spec.? Voluta exilis, Delle Chiaje dans Poli. Testac. t. 3. p. 30. pl. 46. f. 35. 36. * Schrot. Einl. t. 1. p. 270. Voluta n° 100. * Voluta exilis., Dillw. Cat. t. 1. p. 525. n° 54. Variet, exclus. * Id, Wood. Ind. Test. pl. 19. f. 54. * Marginella triticea. Kiener. Spec, des Coq. p. 19. n9 28. pl. 6. f. 25. * Philip. Enum, Moll. Sicil. p. 232, n° 1. pl. 12. f. 15, Habite les mers du Sénégal, Mon cabinet, Longueur : 4 lignes trois quarts. 4. Volvaire grain-de-riz. Volvaria oryza. Lamk. F. testé parvd, obovatä, alba, fulvo latè zonatd; spirä vix prominula; columellé rectä, quadriplicatä, An Adans, Seneg. pl. 5.f. 4 ? le Stipon. An Martini. Conch, 2.t. 42. f, 428P Encyclop. pl. 374. f. 6. a. b. * Voluta miliaria. Dillw. Cat. t. 1. p. 524,00 5a. Syn. plur, exclus. * Marginella miliacea. Var. Kiener, p. 20: pl. 6.f. 26. a. Tlabite.. les mers du Sénégal? Mon cabinet, Il paraît que cette pe- VOLVAIRE. 461 tite coquille est quelquefois toute blanche; mais je ne la connais qu'avec une large zone, Néanmoins, Adanson dit que la lèvre gauche (la columelle) de son Stipon est munie de huit ou dix dents, tandis que celle de notre espèce n’en offre queq uatre, Long, 3 lign. 5, Volvaire grain-de-mil. Volvaria miliacea. Lamk. (1) V. testä minimd, obovatä, albä, subpellucidä ; spirä vix conspicuä ; columellé rectà, subquinqueplicatä. An voluta miliaria ? Lin. Syst. nat. éd. 12, p. 1139. Gmel. p. 3443. n° 26. * An voluta miliaria ? Schrot, Ein]. t. 1. p. 209. Payr. Cat, des Moll. de Corse. p. 168. n° 337. pl, 8. f. 28. 29. Kiener, Spec, des Coq. p. 19. n° 26. pl, 6. f, 26. Erclus, wa- rietate, * Philip. Enum. Mall, Sicil, p. 232, n° a. Desh. Expéd. de Morée, p. 202. n° 360, Habite la Méditerranée... Mon cabinet, C’est une des plus petites coquilles connues, surtout dans ce genre. Elle est un peu transpa- rente, Longueur : près de 2 lignes. 6. Volvaire bulloïde. ’olvaria bulloides. Lamk. (2) V,, testä fossili, cylindricä, transversè striatà : striis impresso-punc- tatis : spirä subinclusä, mucronatä ; columellé basi quadriplicatä. L2 * (1) C’est bien à celui-ci que l'on doit rapporter le Voluta miliaria de Linné et non à la précédente, comme a fait Dyllwin: il suffit de lire attentivement les phrases de Linné pour s'en convaincre. Nous avons quelques raisons de douter de l’identité des coquilles figurées par M. Kiener, sous le nom de Miliacea, avec celles que mentionne ici Lamarck. Lamarck mentionne une coquille toute blanche. M. Kiener, après avoir modifié la phrase caractéristique, figure une espèce linéolée transversalement et d’un jaune fauve: peut-être M. Kiener a-t-il eu raison dans sa substitution, car il serait possible que Lamarck n’eût eu dans sa collection que des individus roulés et blanchis sur les plages, et ayant perdu, comme cela se voit fréquemment, les deux lineoles transverses que portent la plupart des individus. M. Kie- ner propose de plus de joindre à cette espèce le Folvaria oryza ; mais nous pensons que cette espèce doit être conservée : ses Ca- ractères sont constans. (2) Dillwyn cite, dans la synonymie de son Zulla cylindracea, 462 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Volvaria bulloides. Ann. du Mus. vol. 5, p. 29. n° :. Encyclop. pl. 384. f. 4. a. b, * Roissy. Buf. Moll, t, 5, p. 329. pl. 55. f. 2. Habite... Fossile de Grignon, Mon cabinet. Elle est cylindrique, à spire comme enfoncée, n’offrant qu’une petite pointe à peine en saillie. Les trois plis de la columelle sont obliques. Long. : 8 lignes. 7. Volvaire aiguë. V’olvaria acutiuscula. Sow. où V. lestä elongato-cylindraced, Supernè acuté, infernè attenuatd, transversim tenuè striatà ; striis tenuissimis, approximalis, punc- ticulatis ; aperturd angustd, supernè leviter arcuatd, irfernè latiore; columellà bast quadriplicatä. Desh.'{Coq. foss. de Paris. t, 2, p. 712. pl. 95. f. 4. 5. 6. Sow. Min. Conch. pl, 487. Id. Gen. of Shells. f, 3. Habite fossile, dans les environs de Paris, et en Angleterre, dans l'argile de Londres. Ce fut en Angleterre, dans les argiles de Londres, que cette espèce fut d’abord découverte; elle a été retrouvée nouvellement aux en- virons de Paris, dans les parties supérieures du calcaire grossier. Elle est allongée, cylindracée, et son extrémité supérieure n’est point obtuse, ni percée d’un ombilie, Une petite callosité recouvre le sommet, s'élève au-dessus de lui, et c’est sur elle que vient s'appuyer l'extrémité du bord droit. Par cette disposition, l'ou- verture est réellement un peu plus grande que la coquille. Cette ouverture est allongée, étroite, courbée à sa partie supérieure, un peu élargie vers la base, La columelle porte, à son extrémité. quatre petits plis obliques, presque égaux. Le bord droit est mince et tranchant, simple dans tonte son étendue. Toute la sur- face extérieure est chargée de stries très fines, rapprochées, lé- gèrement convexes, et très finement ponctuées, Cette espèce est longue de 18 millimètres, ei large de 6. le Folvaria bulloides de Lamarek: et il a tort, puisqu'il com- pare avec une véritable Bulle vivante une coquille fossile d’un tout autre genre. ENROULÉES, 463 LES ENROULÉES. Coquille sans canal, mais ayant la base de son ouverture échancrée ou versante, et ses tours de spire étant larges, comprimés, enroulés de manicre que le dernier recouvre presque entierement les autres. Les Enroulees constituent ladernière famille de nos Tra- chélipodes. De même que les columellaires, leur coquille n'a point de canal inférieurement, et la base de son ouver- ture est échancrée ou versante. Ce qui la rend remarqua- ble, c'est que ses tours de spire sont larges, comprimés, et s'enveloppent successivement de manière que le dernier recouvre presque entièrement les autres. Il en résulte que la cavité spirale de la coquille est large et étroite, ce qui montre que le corps de l'animal est lui-même aplati. Des six genres qu'embrassent les Ænroulces, les deux premiers comprennent des coquilles dont le bord droit de l'ouverture est roulé ou recourbé en dedans. Voici ces six genres : Ovule, Porcelaine, Tarière, Ancillaire, Olive et Cone.. [ Presque tous les conchyliologues ont adopté la famille des Enroulées de Lamarck. En effet, il y a peu de familles qui paraissent aussi naturelles que celle-là, surtout lors- qu'on en a retiré le genre Cône qui, évidemment, n'en a pas les caractères. Comme on le sait, toutes les coquilles de cette famille ont un poli naturel qui leur est donné par l'animal qui développe sur son test une large expansion de son manteau qui vient sécréter à la surface une couche vernissée, dont les couleurs sont ordinairement des plus brillantes. Ces caractères ne se montrent pas dans les Cônes, puisqu'ils sont toujours recouverts d’un épiderme quelquefois épais et tenace, que l’on était habitué d'enlever dans les anciennes collections, pour polir artificiellement les coquilles, et rendre, par ce moyen, un vif éclat à leurs 464 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. couleurs. Un autre caractère sépare encore les Cônes des Porcelaines, c'est que chez eux il y a un opercule, tandis que cette partie n'existe dans aucun des genres de la fa- mille des Enroulées. Au reste, ces différences dans la coquille sont suffisamment justifiées par celles qui se mon- trent entre les animaux. L'animal des Cônes, en effet, se rapproche plus de celui des Buccins que de celui des Por- celaines ou des autres genres de la famille qui nous occupe. Maintenant il reste à examiner si parmi les autres genres de la famille des Enroulées, les caractères sont assez uni- formes pour constituer un groupe naturel, Il est certain, comme nous le verrons un peu plus tard, que les Ancil- laires et les Olives n'ont point de rapports immédiats avec les Ovules et les Porcelaines; chez ces animaux, le pied ren- versé sur la coquille remplit le rôle du manteau des Por- celaines; ce pied, prolongé en avant, cache quelquefois entièrement la tête et ne laisse plus paraître au dehors que le siphon branchial. Cette portion antérieure du pied prend une forme triangulaire, et n'est séparée du reste que par un sillon que l’on peut comparer à celui qui divise les Lobaires et les Bulles. Il est vrai que dans les Olives, outre cette disposition du pied, Ja tête peut se montrer un peu au dehors, et les tentacules sortir de leur enveloppe charnue. Néanmoins, les deux genres dont nous venons de parler présentent de profondes différences, et méritent de former à l’avenir une petite famille naturelle, que l’on ne pourra pas éloigner sans doute de celle des Enroulées, car il serait possible que le genre Tarière, dont nous n'a- vons encore rien dit, eût un animal intermédiaire entre les deux groupes, comme Lamarck semble l'avoir pres- senti. | OVULE. (Ovula.) Coquille bombée, atténuée et subacuminée aux deux bouts ; à bords roulés en dedans, Ouverture longitudinale, OVULE. 465 étroite, versante aux extrémités, non dentée sur le bord gauche. Testa turgida, utrinque attenuata, subacuminata ; mar- ginibus convolutis. Apertura longitudinalis, angusta , ad extremitates effusa ; margine sinistro vel columellari edentulo. OBsERvATIONS.— Les Ovules, que Bruguieres a le premier dis- tinguées, et que Linné confondait parmi ses Zulla, forment un genre naturel très voisin des Porcelaines par ses rapports. Ce sont en effet des coquilles bombées, subfusiformes, atté- nuées et quelquefois comme rostrées aux deux bouts, à-peu- près lisses, et fort rapprochées des Porcelaines par leur con- formation. Elles sont enroulées sur elles - mêmes de manière que leur cavité tourne autour de l'axe de la coquille et l’enve- loppe entièrement , en sorte qu'elles n'ont réellement point de spire. Dans la coquille parfaite, le bord droit de l'ouverture est replié et comme roulé en dedans. Il est quelquefois plissé et comme denté ; mais le bord gauche ou columellaire ne l’est jamais. Ce caractère du bord gauche jamais denté, et celui d’un dé- faut constant de spire, suffisent pour distinguer les Ovules des Porcelaines. Enfin leur bord droit, replié ou roulé en dedans, ne permet pas qu'on les confonde avec les Bulles, celles-ci ayant toujours le leur bien tranchant. Les coquilles de ce genre n’ont jamais sur leur bord gauche de lame particulière appliquée ; il est toujours nu, lisse, et plus ou moins bombé. Il en est de ces coquilles comme des Porce- laines; elles n’ont ni drap marin ni opercule. [ Lorsque Lamarck a adopté le genre ovule de Bruguières, on connaissait à peine l'animal des Porcelaines, et celui des Ovules était entièrement inconnu. Il n’était guère possible d'établir de comparaison entre ces deux groupes, si ce n’est au moyen des coquilles, et par leurs caractères extérieurs, elles ont une ana- logie que personne n’a jamais contestée. Aussi, lorsque MM.Quoy et Gaimard , au retour de leur première circumnavigation, eu- rent rapporté l'animal de l’Ovula oviformis, et lorsque M. de Toue X. 30 466 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Blainville en eut donné une description et une figure, les zoolo- gistes ne fureni point étonnés de trouver, entre cet animal et celui des Porcelaines, une identité complete. M. de Blainville a conclu de l'examen comparatif des deux genres, que celui des Ovules devait disparaître et rentrer comme sous-division dans le genre des Porcelaines. L'examen que nous avons fait d’une espèce vivante de la Méditerranée, nous a convaincu de la jus- tesse de l’opinion de M. de Blainville, et cependant nous avons cruremarquer, entre les Ovules et les Porcelaines, quelques légères nuances qui subsistent dans les animaux aussi bien que dans leurs coquilles. C’est ainsi que dans l’Ovula spelta, par exemple, la tête est beaucoup plus large que dans les Porcelaines figurées par M. Quoy, ainsi que dans les deux Ovules représentées par ce même naturaliste. La tête n’est point prolongée en trompe cylindracée, elle est ouverte en dessous par une ouverture buccale qui donne passage à une trompe cylindracée; Îles tentacules sont allongés, très pointus, et ils portent les yeux, non sur le tiers inférieur de leur longueur, mais tout-à-fait à la base externe, sur un renflement à peine saillant. Dans presque toutes les Porcelaines, la partie du manteau qui se renverse sur la coquille est garnie de papilles tentaculiformes plus ou moins nombreuses, Dans l'Ovule en question, le manteau est parfaitement lisse, ses deux lobes sont très inégaux; Île gauche est le plus grand, et à lui seul il enveloppe presque toute ja coquille. Lorsque l'animal marche, il étale un grand pied plat, linguiforme, qui dépasse un peu la longueur de la co- quille en arrière, Le tube charnu du manteau, qui passe par l'échancrure antérieure de la coquille, est petit et souvent sort à peine au dehors, Lamarck n’a connu qu’un petit nombre d'espèces appartenant au groupe des Ovules. M. Sowerby, dans une monographie qu'il a publiée en 1830, dans la première partie d’un Species conchyliorum qui malheureusement n’a pas eu de suite, a porté à 27 le nombre des espèces vivantes. Depuis cetie époque, quel- ques autres ont été répandues dans les collections. Quant aux espèces fossiles , elles sont peu nombreuses, Aux deux espèces mentionnées par Lamarck, nous en avons ajouté une propre aux environs de Paris, qui est d'autant plus intéressante, qu'elle OVULE, 467 est chargée de gros tubercules, et que par l’ensemble de ses ca- ractères elle devient une liaison de plus entre les Ovules et les Porcelaines, Enfin, nous mentionnerons encore une coquille très remarquable qui appartient aussi au bassin de Paris, où elle est extrêmement rare, elle semble rattacher, par ses caractères, les Ovules aux Tarières; elle est involvée, à la manière de ce der- nier genre, mais sa spire se prolonge en un rostre canaliculé comme celui des Ovules. ] ESPÈCES. [a] Bord droit denté par des plis. 1. Ovule des Moluques. Ovula oviformis. Lamk. O, testà ovato-inflatä, medio ventricosd, lævi, lacteä; extremitatibus prominulis, subtruncatis; fauce aurantiaca. Bulla ovum. Lin. Syst. nat. éd. 12, p. 1181, Gmel, p. 3422. n° 1. Lister. Conch, t, 911.f, 65. Bonanni. Recr. 3. f. 252. Rumph. Mus. t. 38. fig. Q. Petiv. Gaz. t, 97. f. 7. et Amb. t, 8. f. 6, Gualt. Test, t. 15. fig. À. B. D'Argenv, Conch. pl. 18. fig. A. Favaune, Conch, pl. 30. fig. N. Seba, Mus. 3, t. 76. figuræ tres, Knorr. Vergn. 6. t. 33,f, 1. Martini, Conch. 1,1, 22. f, 205, 206. Encycl. pl. 358, f, 1. a.b. Ovula oviformis, Ann, du Mus. vol, 16, p.110. n° t, Mus. Gottw, pl, 7. f, 43. Lesser, Testacéothéol. p. 135. n° 22. Lin. Syst, nat. éd. 10. p. 525. Lin, Mus. Ulric. p. 584. Perry. Conch, pl. 53. f, 1. Crouch. Lamk. Conch. pl. 19. f. 16. Roissy. Buf, Moll, t, 5. p. 42r. n° 1.pl.56,f, 4, Ovula alba, Schum, Nouv. Syst. p. 258. Bulla ovum, Born. Mus, p. 198. Id. Schrot, Einl, t. r.p. 167. n°1. Bulla ovum, Dillw. Cat, t, 1,p, 472, n° 1, Blainv, Malac, pl, 31, f, 1. Bulla ovum, Wood, Ind, Test, pl, 18, F, #, SON À À À À à 0 Re - À 304 463 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Quoy et Gaim.Voy. de l’Uranie, Zool. pl. 75. f. 2.3. * Sow. Genera of Shells, pl, 2. f. 1, 2, 3. * Ovulum ovum. Sow. Spec. Conch. p. 4. f. r à 5. * Kiener. Spec. des Coq. p. 3. n° 1. pl. r. et pl. 3. f, 5. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. t. 3. p. 50. n° 1. pl. 47.f.7 * Desh, Encycl. méth.Vers. t, 3. p. 684. n° 1. Habite l'Océan des Moluques et celui des îles des Amis, Mon cabi- net, Coquille oviforme, d’un blanc de lait en dehors, d’une cou- leur orangée un peu rembrunie en dedans, et ayant ses deux ex- trémités saillantes et tronquées, Dans sa jeunesse, elle est mince, comme papyracée, partout très blanche, et a son bord droit tran- chant. Dans celte espèce, comme dans toutes les autres, l’ouver- ture occupe toute la longueur de la coquille, C’est, de toutes les Ovules, celle dont le ventre est le plus bombé. Longueur : 3 pouces 5 lignes. 2. Ovule anguleuse. Ovula angulosa. Lamk. (1) O, testà ovato-ventricosé, subgibbosd, albä; ventre medio transver- sim obtusè angulato, lineis prominulis cincto; extremitatibus obtu- sis; fauce roseo-violaced. Ovula costellata, Aun. ibid, n° ». * Cypræa tortilis. Martyns. Univ. Conch, pl. 60. * Chemn. Conch.t. 10, p. 128. Bulla ovum. Var, 6. Gmel. p. 3422. Bulla imperialis. Dillw. Cat. 1. 1. p. 433. n°2. Id.Wood, Ind, Test, pl. 18. £. 2. Kiener, Spec, des Coq. p. 4. n° 2.pl. 2.f.r. Quoy et Gaim.Voy. del'Astr. p. 5. n° 2, pl. 47.f. 3 à G. Valentyn. Amboina. pl, 4.f. 32. Sow. Spec. Conch. p. 6. f. 6 à 9. Ovuia columba, Schub. et Wagn. Suppl. à Chemn,. p.116, pl. 228. ‘f. 4043. 4044. * Desh. Encycl. méth. Vers, t, 3. p. 684. n° 2. Habite... l'Océan des Grandes-Indes ? Mon cabinet, Cette espèce, quoique très voisine de la précédente par ses rapports, en est con- stamment distincte, et toujours plus petite, Elle est ovale, un peu bossue, comme anguleuse transversalement dans sa parlie moyenne, 5 # %# # * * + *# (1) Cette espèce, ayant été nommée Cypræa tortilis long-temps avant Lamarck, doit devenir /’Ovula tortilis dans une bonne nomenclature, OVULE, 469 avec des lignes transverses légèrement en saillie, Elle est blanche en dehors, et offre à l’intérieur une teinte d'un rose violet, Lon— gueur : 17 lignes. 3. Ovule à verrues. Ovula verrucosa. Lamk. O. testä ovatä, gibbosa, Lransversè angulatä, albä; verrucä globosà ad utramque extremitatem in foveä inclusd. Bulla verrucosa. Lin. Syst. nat, éd, 12. p. 1182. Gmel. p. 3423. n%9. Lister. Conch, t. 712. f. 67. Rumph, Mus.t. 38. fig. H, Petiv. Amb. t, 16. f. 23. Gualt. Test. t. 16. fig, F. D’Argenv. Conch. pl. 18. fig, M. Seba. Mus. 3. t. 55. f. 17. Knorr.Vergn. 4. t. 26, f, 7. Martini. Conch. 1.t,23.f, 220,221, Encycl. pl. 357. f. 5,a, b, Ovula verrucosa, Ann. ibid. p, 111. n° 3, [6] Far. testä cœrulescente. * Lesser, Testacéothéol, p. 135. n° 24. * Bulla verrucosa, Lin. Syst. nat. éd, 10, p. 726. * Id. Lin. Mus. Ulric. p. 585, Roissy. Buff, Moll, t. 5. p. 422. n° 3. Bulla verrucosa, Porn. Mus. p. 199. Id, Schrot. Einl. t, 1. p. 170. n° 5. Id, Dillw. Cat.t. 1. p.475. n° 10. Ovulum verrucosum. Sow. Spec, Conch, p. 6. PIAx, f 10. ET. 12. Blainv. Malac. pl, 31. f. 4. Wood, Ind, Test, pl, 18, f, 10, Sow. Genera of Shells. pl, r.f.2, 3, Reeve, Conch. Syst. t. 2. p.°266. pl. 290. f, à. 3. Sow, Spec. Conch. p. 6. f. 10 à 12. Kiener. Spec. des Coq. p. 5. n° 3. pl. 2. f. 3. Quoy et Gaim.Voy. de l'Astr, t, 3. p. 53. n° 3. pl. 47.f. 8. 9. Desh. Encycl. méth. Vers, t. 3, p, 684. n° 3, Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet, Coquille ovale, bos= sue, anguleuse sur le dos, d’un beau blanc, teinte de rose à ses ex trémités, et fort remarquable par la verrue singulière dont elle est munie à chaque bout. Longueur : près d'un pouce. 4. Ovule lactée. Ovoula lactea. Lamk. O. testà ovalä, subgibbosä, lœvi, extüus intüsque candidä; columellà basi compressä. * * LON'LH NAEN ENT À % 470 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, Ovula laclea, Aun. ibid, n° 4. [?] Eadem minor, albo-cærulescens. * Sow. Spec. Conch, p. 5. f. 13. 14. * Kiener. Spec, des Coq. p. 8. n° 6. pl.6. fr. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p.685. n° 4. Habite les mers de Timor, Mon cabinet. Petite coquille ovale, à peine un peu bossue, non rostrée aux extrémités, et d’un beau blanc. Longueur : 7 lignes un quart ; de sa variété : 6 lignes trois quarts. 5. Ovule incarnate. Ovula carnea. Lamk. O. testä ovatä, gibbà, utrinquè subrostratä, carneo-rubente; labro ar- cuato; columellé anteriüs uniplicatä, Bulla carnea. Poiret.Voy. 2. p. 21. Bulla carnea. Gmel. p. 3434, n° 50. Encycl. pl. 357. f, 2, a. b. Ovula carnea. Ann, t. 16. p. 111. n°5. * Desh. Encycl. méth.Vers. t. 3. p. 685. n° 5. *“ Bulla carnea. Delle Chiaje dans Poli testac, t. 3. 2° part. p. 18, pl. 46. f, 1. 2. Barrelier. Plant, per Gall. pl. 1326. f.34. Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 168. n° 338. Schub. et Wagn. Suppl. à Chemn. p.115. pl. 228. f, 4041. 4042. Sow. Zool, journ. t. 4.p. 151. Philip. Enum, Moll. Sicil. p. 234. n° 5. Wood. Ind. Test. pl. 18. f. 4. Soi. Spec. Conch. p. 5. f. 17.18. Kiener. Spec. des Coq. p. 10. n° 8. pl, 6. f, 2. Habite la Méditerranée, sur les côtes de la Barbarie. Mon cabinet, Coquille plus petite encore que la précédente, un peu bossue, lé gèrement en pointe aux deux bouts, et d’une couleur de chair rou- geâtre ou vineuse, mais plus pâle sur le dos et en dessous. Long. : 5 lignes un quart. 6. Ovule grain-de-blé. Opula triticea. Lamk. (x) O. testé ovato-oblongü, lævi, rubro-aurantid; labro albido; columellä anterius uniplicatà. * Li Li x * D x Li (x) Dillwyn préfère pour cette espèce le nom que Solander lui a imposé dans un ouvrage resté manuscrit, à celui donné et publié par Lamarck dans les Annales du Muséum. Dillwyn au- OVULE, 451 Petiv, Gaz, t. 66. f, 2? Ovula triticea, Ann, ibid, n° 6, * Bulla lepida. Dillw. Cat. t, 1, pi 474. n°5, * Payr. Cat, des Moll, de Corse, p. 169. n° 339, pl. 8, * Sow. Spec. Conch, p. 6. f. 35. * Kiener. Spec. des Coq. p. 15. n° 13. pl. 6.f. 3. Habite les côtes de l'Afrique. Mon cabinet, C’est la plus petite des Ovules connues, et elle a beaucoup de rapports avec la précédente; mais elle est plus étroite et très peu bombée, Son bordextérieur, presque droit, est blanc, ainsi que le pli tuberculeux du sommet de sa columelle, Longueur : 5 lignes. Ovule grain-d'orge. Ovula hordacea. Lamk. O, tesià oblongä, utrinquè acutiusculd; rubro-castaned , dorso anticè subangulato ; columella supernè uniplicata. Ovula hordacea., Ann. ibid. p. 112. n° 7. * Sow. Spec. Conch. p. 10. f. 53. * Kiener, Spec. des Coq. p. 16. n° 14. pl. 6. f, 6. Habite les côtes de l'Afrique? Collect. dn Mus. Coquille voisine de celle qui précède, mais plus grêle, presque cylindracée, et un peu anguleuse sur le dos antérieurement, Elle offre un gros pli blanc au sommet de sa columelle, Longueür : 11 à 12 millim, {b] Bord droit lisse; non denté. 8. Ovule gibbeuse. Ovula gibbosa. Lamk. O, testä ovato-oblongä, utrinquè obtusd, angulo elevato obtuso cinc- tä, albo-flavescente. Bulla gibbosa. Lin. Syst, nat. éd. 12, p, 1183, Gmel. p. 3423. n26. rait dû se souvenir qu'un nom spécifiqué n’a de valeur, dans la nomenclature, qu'autant que par sa publication il peut étre connu de tous ceux qui sont intéressés à le savoir. Si un nom de manuscrit ou de collection de Solander peut être connu à Londres, il ne l'est point à Paris ni ailleurs ; il n'existe réelle- ment pas dans la science. On peut exiger de ceux qui écrivent sur les diverses branches de l'histoire Ptnrale de connaitre tout ce qui est publié dans chacune d'elles; mais on ne peut exiger qu'ils sachent ce qui est en manuscrit, soit dans une biblio- thèque , soit dans diverses collections publiques ou particu- lières. 472 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, Column. Purp. p. 29. t. 30 f. 5. Lister. Conch.t, 311. f. 64. Bonanni. Recr, 3. f. 249. 339. Petiv. Gaz. t. 15.f, 5. Gualt, Test.t, 15. f, 3. D'Argenv. Conch. pl. 18. fig, Q. Favanne, Conch. pl. 30. fig. G. 1. Seba, Mus, 3, t. 55. f. 18. Knorr. Verg. 1. t,14.f. 3. 4. et 6. t. 32. f, 4. Martini. Conch. 1.t,22.f, 211-214. Encyclop. pl. 357. f. 4. a. b. Ovula gibosa. Ann. ibid, n°8. * Mus. Gottw. pl, 8. f. 46. a. Dau. Major. fab, Colum. de Purp. p. 44. Bulla gibbosa. Lin. Syst. nat. éd, 10, p. 726. Id Lin. Mus. Ulrie, p. 585. Perry. Conch. pl. 53. f. 2. Roissy. Buf, Moll, t. 5. p. 422, n° 4. Schumm. Nouv. Syst, p. 258. Bulla gibbosa. Born. Mus. p. 200. Id, Schrot. Einl, t. 1. p. 170: n° 6. Id, Dillw. Cat. t. r.p. 476. n° 11. Ovulum gibbosum. Sow, Spec. Conch, p. 7. pl. 2. f, 28 à 3r. Blainv. Malac. pl. 31. f, 22. Bulla gibbosa, Wood. Ind. Test. pl. 18. f. 11. Sow. Genera of Shells. pl. r. f. 4. Reeve, Conch, Syst. t. 2. p. 266. pl. 290. f. 4. Sow. Spec. Conch. p, 7. f. 28 à 3r. Kiener, Spec, des Coq. p. 17. n° 15.pl. a. f. 2. Desh. Encycl, méth. Vers. t. 3. p. 685. n° 6. Habite les mers du Brésil, Mon cabinet, Coquille ovale-oblongue, obtuse aux deux bouts, et très remarquable par l'angle ou pli transversal qui fait une forte saillie sur son dos. Elle est commune dans les collections. Longueur : 11 lignes et demie. * Li # OX + % # » * # € 9. Ovule aciculaire. Ovula acicularis. Lamk. (1) O, testà lineari, perangustä, diaphand, cinereo-cærulescente ; extre- mitatibus subacutis , labro vix marginato. (1) Nous ferons, au sujet du nom que Dillwyn consacre à cette espèce, la même observation que pour l'Ovula triticea, w° G. OVULE. 473 Ovula acicularis. Ann, ibid, n° g. * Lister, Conch, pl.srr.f. 66? * Bulla secale. Dillw. Cat. t, 1. p.474. n° 7. * Id, Wood. Ind. Test, pl. 18.f, 7. * Sow. Spec. Conch. p. 10.f, 49 à 52. * Kiener. Spec. des Coq. p. 21. n° 18. pl. 5. f. 2. Habite l'Océan des Antilles, Maugé, Mon cabinet, Espèce qui parait très distincte des deux suivantes, dont elle se rapproche par ses rap- ports. Elle est subeylindrique, grèle, d'un cendré bleuâtre, et res- semble à un grain d'avoine allongé et peu renflé. Elle n'offre qu’un sinus léger et oblique sur sa columelle, Longueur : 6 lignes et demie. 10. Ovule spelte, Ovula spelta. Lamk. (1) O. testä oblongä, ad utramque extremitatem obsoletè rostratä, lævi, albä; dorso tumidiusculo ; labro arcuato, margine intüs incras- salo. Bulla spelta. Lin. Syst, nat. éd, 12. p. 1182. Gmel, p. 3423, n° 4. Lister, Conch, t. 312. f, 68. Gualt. Test. t, 15. f. 4. Martini. Conch. 1.t, 23.f, 215.216. Ovula spella, Ann. t. 16, p. 113. n° 10. * Bulla spelta. Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 726. * Jd. Oliv. Adriat, p. 157. RE * Jd, Dillw. Cat. t, 1.p. 475. n° 9. “ Ovulum secale. Sow. Spec. Conch. p. 8. pl. 2. f. 36. * Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 169. n° 340. * Sow. Zool. Journ, t, 4. p. 158. * Philip. Enum. Moll, Sicil, p. 233. n°2, pl. 12.f. 17. * Desh. Encycl, méth, vers. t, 3. p. 685. n° 7. *“ Bulla spelta, Born. Mus. p. 199. (1) Nous ne rapportons pas dans la synonymie de cette es- pèce l'Ovulum spelta de M. Sowerby (Spec.Conch., pl. 2, fig. 43), parce que ses caractères ne s'accordent pas avec ceux du Bulla spelta de Linné. Linné dit de sa coquille: Utrinque obtusiuscula denticulo obsoleto ad apicem columellæ.Le Spelta de M. Sowerby n'a ni l’un ni l'autre de ces caractères : ce n’est donc point le vé- ritable Spelta, tandis que les caractères en question se montrent très bien dans l'espèce que M. Sowerby nomme l'Ovulum secale; aussi c’est celle-là que nous rapportons au Spelta, 474 * * *« * HISTOIRE DES MOLLUSQUES, Id. Schrot. Eini, t, 1. p, 169. n° 4. Blainv. Faun. franc. pl, 0. A. f. 5. Wood. Ind. Test, pl. 18. f, 9. Kiener. Spec. des Coq. p. 22. n° r9.pl, 5.f. 4. Habite la Méditerranée. Mon cabinet. Coquille blanche, lisse, un peu renflée sur le dos, et qui n’est ni carénée ni striée transversalement, comme l’indiquent les figures citées de Lister et de Martini. Elle offre un petit pli au sommet de sa columelle, et a son bord droit marginé en dedans. Longueur : 8 lignes un quart. 11. Ovule birostre. Ovula birostris. Lamk. (1) O. testä oblongä, dorso tumidiusculà, ad utramque extremilatem ros- tratä, lœvi, albä ; labro margine exteriore incrassato. Bulla birostris. Tin. Syst. nat, éd, 12. p. 1182, Gmel. p. 3423. n°13; An. Lister. Conch.t.xr.f. 66? Knorr. Vergn. 6.t, 20.f, 5. Favanne. Conch. pl. 30 fig. K. r. Martini. Conch, 1. t. 23. f, 217. a. b, Encyclop. pl. 357. f. 1. a. b. Ovula birostris. Ann. ibid, n° 11. * * + # * —.: (1) M. Crouch. Lamk. Conch. pl. 19.f. 17. Wood. Ind, Test. pl. 18. f. 6. Saw. Genera of Shells, pl. 1. f. 5. Reeve, Conch. Syst. t. 2, p. 266. pl. 290, f. 5. Schub. et Wag. Supp. à Chemn. p. 116. pl. 228. f, 4045. 4046. Kiener. Spec. des Coq. p. 24. n° 21. pl. 5 f. x. Desh. Encycl, méth. vers. t. 3. p. 686. n° 8. Radius brevirostris. Schum. Nouv. Syst, p. 259. Bulla birostris, Born. Mus. p. 198. Id, Schrot. Einl. t, 1. p. 168. n° 5. Id. Dillw. Cat. t. 1. p.474. n° 6. Risso ayant trouvé un jeune individu de lOvula spelta, en a donné une figure grossie, eten a faitun genre sous le nom de Syninia. M. Kiener a pris cette figure pour celle de lOvulu birostris. Si la figure du Brrostris, que l’on voit dans l'ouvrage de M. Kiener , est fidèle, comme nous le croyons, il suffira de la mettre en regard de celle de M. Risso pour se convaincre qu'elles représentent deux espèces bien distinctes. OVULE. 475 * Plainv, Faune. franc. pl, 9. A. f, 6, Habite les côtes de Java, Mon cabinet, Cette espèce est un peu plus grande que celle qui précède, et s’en distingue principalement en ce qu’elle est birostrée, et que son bord droit est muni d’un bour- relet en dehors. On la nomme vulgairement la Fausse-navette ; mais elle est constamment distincte de l'espèce qui suit, Longueur : 8 lignes un quart; mais je n’ai qu’un jeune individu: 12. Ovule navette. Ovpula volva. Lamk. O. testé medio ventricosà, tumidä, utrinquè rostratä, albidä ; rostris prælongis, cylindraceis, obliquè striatis. Dulla volva, Lin. Syst, nat. éd. 12. p, 1182, Gmel. p. 3422. n° 2. Lister. Conch, t, 711.f, 63, Mala, D'’Argenv, Conch. pl, 18. fig. I. Favanne, Conch, t. 30, fig. K 2, Seba, Mus, 3.1, 55, f, 13-16, Knorr. Vergn. 5: t,1.f. 2, 3, et 6, t. 3, fi 1. Martini. Conch. 1,1t,23.f. 218. Encycl, pl. 357, f. 3, a, b. Ovula volva. Ann, ibid, n° r2. [Lé] Eadem albido-roseà, transversim striatä Balla volva. Lin. Syst. nat. édit. ro. p. 725. * Bulla volva, Herbst, Hist,Vern. pl. 45. f. 1. * Lin, Mus, Ulric. p. 584, * Lessons on Shells, pl. 2. f, 8, * Perry. Conch, pl, 53,f, 3. Roissy. Puf, Moll, t, 5. p. 42. n° 2. Bulla volva, Schrot. Einl. t, 1,p. 168. n° 2, Id. Burrow, Elem, of Conch, pl, 14, f. 5, Id, Dillw. Cat. t. 1.p. 473. n° 2. Blainv. Malac. pl. 3t. f. 3. Wood. nd. Test. pl. 18. f. 3. Sow. Genera of Shells. pl, 1. f, 1. Reeve, Conch, Syst, t. 2. p. 2664 pl. 290, f, 1. * Sow. Spec, Conch, p. 9. f. 56. 57. Desh, Encycl. méth. verse t. 3,p. 686, n° 9. Kiener, Spec. des Coq. p. 26, n° 25. pl. 4. f. 1. Habite l'Océan des Antilles, Mon cabinet, Coquille bien singulière par sa forme, précieuse dans le commerce, assez rare, et toujours fort recherchée dans les collections, surtout lorsqu'elle est bien conservée, Elle est presque globuleuse dans son milieu, et se ter mine à chaque extrémité par uu bec long, grêle, cylindracé et ca- * * 476 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. naliculé. Longueur : 2 pouces 10 lignes et demie. La variété teinte de rose est fort rare, Je la crois des côtes du Brésil, [Collect. du Mus.] + 13. Ovule adriatique. Ovula adriatica. Sowerby. O, testà oblongo=ovali, subventricosä, utrinquè subacuminatä, pallidè carneä, hyalinä; labii externi margine angusto, intus denticulato; columellà supernè uniplicatä, infrà subdepressä, intùs marginata. Sow. Zool. Journ, t. 4. p. 150. Sow. Spec. Conch. p. 4. f. 23, 24. Philip. Enum. Moll. Sicil. p. 233. n° 1. pl. 1a.f, 13. Kiener. Spec. des Coq. p. 9. n° 7. pl. 2.f. 4. Habite dans l’Adriatique et dans la mer de Sicile, Cette espèce a des rapports avec l’Ovula carneola. Elle est plus grande, plus mince, et sa coloration est constamment plus pâle, Elle est ovale-oblongue, enflée vers son extrémité postérieure, at- ténuée en avant, et présentant à l'extrémité opposée un petit rostre très court. L'ouverture est plus longue que le dernier tour, elle est étroite, un peu dilatée vers la base, Le bord droit épais, faiblement bordé en dehors; il est renversé en dedans, et finement crénelé dans toute son étendue. Sur le sommet de la columelle se voit une callosité oblique, d’un blanc rosé qui contribue à former le canal postérieur. La base de la columelle est droite, lisse et un peu tordue vers son extrémité, Toute la coquille parait lisse; mais, vue à la loupe, on remarque des stries transverses très fines au sommet et à la base. Cette coquille est d’un blanc uniforme, dans la plupart des individus; teintée de rose dans une variété assez con- stante; son test est mince et transparent. Elle est longue de 23 millim. et large de 11. T 14. Ovule intermédiaire. Opula intermedia. Sowerby. O. testà ovato-oblongä, utrinquè subacuminatä; dorso supra medium transversim subangulato; labio columellari propè extremitatem oblique uniplicato : labii externi margine interno edentulo. Bonan. Observ. Circa. viv. Coq. f, 21? Lister, Conch. pl. 712. f. 68? Sow. Spec. Conch. p. 9. f. 32. 33. Kiener. Spec. des Coq. p. 23. n° 20. pl. 4. f. 2. Habite... Espèce curieuse, qui sembletenir le milieu entre l'Ovula gibbosa et l’'Opula acicularis, Elle est allongée, un peu enflée dans le milieu, également alténuée à ses extrémités; un angle obtus et transverse la divise en deux parties égales. L'ouverture est allongée, étroite, OVULE. 497 un peu dilatée vers la base; elle est d'un blanc rose, très pâle en dedans ; ses extrémités sont terminées par des rostres à-peu-près égaux ; le postérieur est très étroit, et à son origine, il porte une callosité en forme de plis très obliques. Le bord droit est très épais; ilest simple, renversé en dehors, et non involvé en dedans, comme dans beaucoup d’autres espèces, Tout le ventre de la co- quilie est garni d'une couche calleuse très lisse, et d'un blanc d’i- voire, On remarque au sommet et à la base de cette coquille un petit nombre de stries rapprochées et onduleuses. On en voit aussi quelques autres sur la surface : elle sont obsolètes et beaucoup plus espacées, Toute cette coquillæest du plus beau blanc, si ce n’est le bord droit, qui est jaunâtre, Elle est longue de 34 millim., et large de 15. 15. Ovule perle. Ovula margurita. Sowerby. O. testà ovali-subglobosä, supernè obtusä, infrà subacuminatä, al- bä; columellà intüs propè basin depresso-concavä ; labii externi margine rotundato , intus denticulato, Sow. Spec. Conch, p. 4. f, 19. 20. Kiener, Spec. des Coq. p. 11. n° g. pl. 6. f. 4. Habite dans la mer Pacifique. Petite espèce ovale-globuleuse, se rapprochant des Porcelaines par sa forme générale, Son extrémité antérieure est atténuée en un bec très court et pointu. L'ouverture est très étroite, un peu dilatée vers son extrémité antérieure, Le bord droit un peu épaissi en dehors, fortement renversé en dedans, est finement dentelé dans toute son étendue; ce bord droit est fortement courbé dans toute sa longueur ; il est semblable à un arc qui embrasserait la coquille par les extrémités de son axe, On voit au sommet de la columelle une pelite callosité oblique qui contribue à circonscerire le canal supérieur de l'ouverture, Toute cette coquille est d’un blanc laiteux; elle est parfaitement lisse dans toutes ses parties. Elle est longue de 13 millimetres, et large de 8. + 16. Ovule ouverte. Ovxla patula. Sowerby. O, testä tenui, ovato-oblongä, medio subventricos&, supernè coarc- tatä; apertura latiusculà; labii externi margine arcuato, acuto ; columell& supernè uniplicatä, propè basin longitudinaliter sulcato- impressa Bulla patula, Pennant. Zool. Brit, t, 4. p. 119. pl Id. Dillw. Cat, t. x. p. 475. n° 8. Ovulum patulum, Sow. Spec. Couch, p. 10. pl. 2.f, 58, Habite dans l'Océan Britannique. no: 1100: A 478 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Coquille fort singulière, qui conserve à l'état adulte les caractères du jeune âge. Elle est ovale-oblongue, renflée dans le milieu, at- ténuée à ses extrémités, le rostre de l'extrémité postérieure plus allongé et plus large que le canal de la base. L'ouverture est ob- Jongue, dilatée dans le milieu, rétrécie et canaliculée à chacune de ses extrémités, Le bord droit est simple, à peine épaissi; il n’est renversé ni en dedans ni en dehors. La columelle est simple, re- dressée à son extrémité antérieure. Toute cette coquille est d’un blanc laiteux, un peu diaphane, quelquefois légèrement teinte de rose, un peu päle, Sa surface est parfaitement lisse, Cette espèce, très rare, est longue.de 25 millimètres, et large de 15. Espèces fossiles. 1. Ovule passérinale. Ovula passerinalis. Lamk. O. test ovato-ventricosé, lævi, vix rostratd; labro arcuato lævissimo. Ovula passerinalis. Annales du Mus, vol, 16, p. 114,.n° r. Habite... Fossile des environs de Fiorenzola, dans le Plaisantin. Cabinet de feu M. Faujas. Petite ovule très distincte comme es- pèce, et dont l’analogue vivant n’est pas encore connu. Elle est ovale, ventrue, à peine rostrée, et m’offre ni dents ni plis sur le bord droit, On voit un gros pli vers l'extrémité antérieure de la columelle, La grosseur de cette coquille est à-peu-près égale à celle d'un œuf de moineau, Sa longueur est de 23 millim. 2, Ovule birostre. Ovula birostris. Lamk. Ovula birostris, Ann. ibid. n° 2. Habite... Fossile des environs de Fiorenzola, dans le Plaisantin, Cabinet de feu M. Faujas, Elle ressemble en tout à son analogue vivant, qui habite sur les côtes de Java. Son bord extérieur est bien marginé en dehors, Elle a un pli obiique sur la columelle du bec antérieur. Longueur : 28 millim. + 3. Ovule tuberculeuse. Ovula tuberculosa. Duclos. O. testé magnä, ovat, inflatd, lævigatä, dorso bituberculatà ; latere postico subplano, angulis callosis circumdato; aperturd elongatä , angustä, arcuatä, anticè latiore; labro supernè exserto, subauricu- liformi. Cypræa Deshayesii, Gray. Mon. des Cÿp. Zool. Journ, t. 4, p. 83, n° 64. Cyprœa tuberculosa. Sow, Add, et Corr, à la Monog. des Cyp, Zool, Journ, t, 4, p. 221, pl. 50, Suppl. OVULE: 479 Desh. Coq. Foss, des env, de Paris, t, a, p. 717, pl. 96. f.16, pl. 97. f, 17. Habite fossile de Rétheuil et de Guise-Lamothe, M. Duelos, le premier, fitconnaitre cette coquille, en distribuant aux collecteurs une figure lithographiée qui la représente exactement, Cette planche, isolée et sans texte, n’appartenant à aucun recueil connu, n’a été sans doute connue que d'un très petit nombre de personnes, et nous aurions pu, malgré cette publication peu usi- sitée, donner à cette espèce un autre nom; mais pous avons pré- féré celui-ci, déjà inscrit dans quelques collections, L'Ovule tuberculeuse est une des plus rares et des plus précieuses co- quilles du bassin de Paris. Elle est remarquable par sa taille et par les caractères qu’elle présente; elle se rapproche à quelques égards du Cypræa mus, ayant comme elle des tubercules sur le dos. Mais elle n’appartient pas aux Porcelaines proprement dites ; l’absence des dents sur le bord de ouverture lui fait prendre place parmi les Ovules, Elle est ovale-oblongue, très ventrue, fort élargie pos- térieurement, et aplatie de ce côté, Cet aplatissement est rendu plus remarquable, parce qu'il est circonscrit de chaque côté par une callosité oblongue, qui remonte et disparait vers le dos, Sur la ligne médiane et dorsale s'élèvent deux tubercules inégaux : celui qui est le plus en arrière est le plus saillant, et'il est com- primé d’avant en arrière; le second tubercule ressemble à une grosse pustule arrondie, placée à peu de distance du premier, La coquille est aplalie en dessous. L'ouverture est allongée, courbée dans sa longueur, et principalement vers son extrémilé postérieure ; elle se dilate légèrement vers la base, et dans l'endroit de cette dilatation les bords sont évasés et un peu infundibuliformes, Le bord droit est très épais; il porte du côté de l'ouverture quelques grosses rides irrégulières ; à l'extrémité postérieure de l'ouverture, il se prolonge en une sorte d’oreillette recourbée qui cache toute l'échancrure de ce côté, lorsqu'on la regarde de face, Toute la sur- face de cette coquille est lisse ; mais l’état fossile lui a ôté Le bril- lant qu'elle devait avoir durant la vie de l'animal. Les grands individus ont 125 millim, de long et 92 de large. + 4. Ovule moyenne. Ovula media. Nobis. O. testä ovato-oblongä, minima, lævigatä, fragilissimä, apice mucro- natà, basi attenuatä; apertur& angust& ; labro tenuissimo, basi si nuoso, Desh, Coq, Foss, desenv, de Paris, t, 1, p, 718, pl. 95, f. 34-36, Habite fossile de Grignon et de Beyne, 480 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Ce n’est qu'avec doute que nous plaçons cette coquille parmi les Ovules; elle n’en a pas tous les caractères, et peut-être convien- drait-il de la mettre au nombre des Tarières; mais elle n’a pas non plus exactement les caractères de ce dernier genre. Nous la plaçons ici, en attendant de nouvelles observations. Nous n'avons vu jus= qu'à présent que quatre ou cinq individus de cette espèce : ils étaient tous de la même taille et offraient les mêmes caractères. Nous avions d’abord pensé qu’ils étaient de jeunes individus du Tere- bellum convolutum ; mais dans une de nos dernières excursions à Grignon, ayant eu occasion de voir un assez grand nombre d'in- dividus de tous les âges, nous ne leur avons jamais trouvé, à un de- gré quelconque, les caractères particuliers de l'espèce qui nous oc- cupe. Cette petite coquille est ovale-oblongue, ventrue à sa partie supé- rieure, rétrécie à sa base, Sa surface est lisse, polie, si ce n’est vers l'extrémité antérieure, où l’on trouve, à l’aide d'un grossissement convenable, quelques stries transverses. La spire semble saillante, et ne l’est cependant pas; elle est complétement involvée par le dernier tour, Ce qui donne au sommet de la coquille l’apparence d’une spire saillante, c’est parce que du centre s'élève un petit cône résultant du prolongement des deux bords de l'ouverture et de leur enroulement; ces deux bords, dans le prolongement, ne laissent entre eux qu’une fente extrémement étroite, et non un ca- nal élargi, comme dans les Ovules, L'ouverture est peu élargie, elle est subquadrangulaire ; son bord droit, très minceet très fra- gile, est légèrement courbé en avant et infléchi à son extrémité an- térieure. Cette inflexion ressemble un peu à celle des Tarières, mais elle n’est pas semblable à celle du Terebellum convolutum, lorsqu'il est encore à la taille de notre coquille. Cette espèce curieuse semble intermédiaire, par ses caractères, entre les Ovules et les Tarières, et peut servir à indiquer les rapports des deux genres, Sa longueur est de 7 millim., et sa largeur de 4, M, Sowerby ayant, avant nous, donné le nom d’/rtermédiaire à une espèce vivante d’Ovule, nous nous trouvons dans la nécessité de changer le nom de celle-ci. PORCELAINE. (Cypræa.) Coquille ovale ou ovale-oblongue, convexe, à bords roulés en dedans. Ouverture longitudinale, étroite, dentée PORCELAINE. 481 des deux côtés, versante aux deux bouts. Spire très petite, à peine apparente. Testa ovata vel ovato-oblonga, convexa, marginibus in- volutis. Apertura longitudinalis, angustata, utrinque den- tata, ad extremitates effusa. Spira minima, obtecta. OgseRvATIONS. — Les Porcelaines sont en général des coquilles lisses, luisantes, agréablement variées dans leurs couleurs, et qui n’ont jamais de drap marin, Elles constituent un genre très natu- rel, bien distinct, fort nombreux en espèces, et singulièrement remarquable par les différens états dela coquille du même indi- vidu, selon l’âge de l'animal et à certaines époques de sa vie. Dans leur état complet, ces coquilles [enroulées autour de leur axe longitudinal, de manière que le dernier tour enveloppe presque entièrement les autres ] sont ovales, convexes en des- sus, un peu aplaties en dessous et ont leur spire presque tota- lement cachée ou recouverte. Leur ouverture s’étend dans toute leur longueur, est étroite et dentée sur ses deux bords, lesquels sont roulés en dedans. Mais, dans la jeunesse de l’animal, ces mêmes coquilles pré- sentent une forme bien différente ; car alors leur ouverture est plus lâche, surtout inférieurement, n’est point dentée, et a son bord droit tranchant [Encyclop., pl. 349, fig. a. b.]. Ensuite, lorsqu'une de ces coquilles a acquis la forme générale qui ca- ractérise son genre, elle n’est pas encore complète, parce qu’elle n’a que son premier plan de matière testacée; que sa spire, quoique très petite, n’est pas encore recouverte, et que les cou- leurs qui doivent l’orner dans son état complet ne sont point encore acquises [Encyclop., pl. 349. fig. c.]. | Ainsi les individus de chaque espèce de Porcelaine peuvent être trouvés sous trois états différens : 1° sous l'état de pre- miére jeunesse : la coquille de ces individus est alors très im- parfaite, et ressemble à un petit cône mince, à columelle cour- bée et tronquée à sa base, et n'offre nullement le caractère du genre; 2° sous l’état moyen d’accroissement : la coquille, dans cet état, est conformée comme l’exprime le caractère de ce genre; elle est mince, offre une spire saillante, et n’a que son premier plan de matière testacée, muni de couleurs particu- Tour X. ol 382 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. lières ; 3° enfin sous l’état adulte ou de développement complet : alors la coquille est plus épaisse, a un second plan de matière testacée dont les couleur: sont différentes de celles de son pre- mier plan, et sa spire est recouverte. Le second plan dont est munie la coquille complète lui a été fourni par les dépôts des deux ailes membraneuses du manteau de l'animal, qui, dans l’état adulte de cet animal , ont pris beau- coup d’accroissement et sont devenues fort grandes. Ces deux ailes se déploient sur le dos de la coquille, au moins dans les mouvemens de translation, la recouvrent alors entièrement, et y déposent les matériaux de son second plan testacé. Il résulte des dépôts ou de la transsudation des deux ailes de l'animal sur la coquille, qu’outre que celle-ci en acquiert plus d'épais- seur, elle se trouve alors émaillée de couleurs très différentes de celles dont la coquille inférieure ou première était ornée. J'ajoute que l'on a des observations qui tendent à prouver que l'animal des Porcelaines, parvenu à pouvoir former une coquille complète, a encore la faculté de grandir, et qu’alors il est obligé de quitter sa coquille pour en former une nouvelle: il en ré- sulte qu'un même individu à pu former successivement plu- sieurs coquilles à plan simple et plusieurs autres à plan double ou complètes, ce que prouvent évidemment des Porcelaines complètes de la même espèce et de différentes grandeurs. Il faut donc distinguer soigneusement trois états très particu- liers, dans lesquels les Porcelaines peuvent se rencontrer dans le cours de leur formation, si l'on ne veut s’exposer à prendre pour espèces différentes trois individus qui appartiennent à la même. Dans quelques espèces, le lieu de la spire présente un en- foncement ou une fossette qui imite un ombilic; mais dans d’autres, cette fossette s’efface insensiblement, et se prête diffi- cilement à une division des espèces. Il en est de même des deux bords extérieurs de la coquille, dont tantôt l’un et l’autre sont dilatés, tantôt un seul est dans ce cas, et tantôt ni l’un ni l’autre ne sont saillans ou renflés. L'animal des Porcelaines a sur la tête deux tentacules coni- ques, effilés, à pointe très fiue, portant les yeux près de leur base à leur côté externe, Le tube par lequel cet animal recoit PORCELAINE, 463 l’eau qu’il respire est court, placé sur le cou, formé par la par- tie antérieure de son manteau, et logé dans l’échancrure de la coquille, qui termine son ouverture du côté de la spire. Enfin son pied est un disque ventral, charnu, linguiforme, sur lequel il se traine dans ses mouvemens de translation. Les deux ailes amples et membraneuses dont cet animal est muni dans son état adulte sont placées aux côtés du corps, et ne sont que des extensions de son manteau. Lorsque ce Mollus- que sort de sa coquille pour se déplacer et chercher sa nourri- ture, ces ailes se redressent et s'étendent sur la convexité de la coquille, la couvrent ou l'enveloppent entièrement, et alors la coquille n’est plus apparente. À l'endroit où ces ailes se joi- gnent par leurs bords, on voit sur la coquille une ligne longi- tudinale d’une couleur particulière qui indique leur réunion; mais comme dans beaucoup d’espèces ces ailes sont inégales; de manière que l’une recouvre l’autre, alors la coquille complète w'offre point la ligne dont il s’agit. Dans leur état de repos, les Porcelaines se tiennent enfoncées et cachées dans le sable, à quelque distance des rivages de la mer, dans les climats chauds et tempérés. On en connaît beau-- coup d'espèces; mais leur détermination est difficile, parce que les caractères indépendans des couleurs de la coquille sont peu nombreux. [ Depuis que Lamarck a publié son travail sur les Porce- laines, beaucoup d’observations ont été faites sur ce genre par divers naturalistes, et il est bon de les présenter ici d’une ma- nière succincte, Comme on a pu s'en apercevoir, Lamarck a donné des renseignemens incomplets sur l’animal des Porce- laines; MM. Quoy et Gaimard , d’abord à la suite de leur pre- mier voyage de circumnavigation, et, plus tard, dans le grand ouvrage qu'ils ont publié au retour de l'expédition de l’Astro- labe, ont fait connaître un assez [grand nombre d’animanx de Porcelaines, et c’est au moyen des observations de ces deux la- borieux naturalistes, que l’on peut compléter aujourd’hui Îes ca- ractères zoologiques du genre. D'un autre côté, plusieurs natu- ralistes anglais, et particulièrement M. Gray, ont rassemblé de nombreux matériaux pour compléter la monographie du genre qui nous occupe, Ces matériaux, en permettant de mieux ap- TE 484 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. précier les rapports des Porcelaines avec les genres environnans, ont donné le moyen de diviser le genre en groupes naturels, et d'indiquer d’une manière plus exacte les rapports des espèces. On doit à M. de Blainville la première description anatomi- que de l'animal d’une Porcelaine, Cet animal est un Gastéropode qui rampe sur un pied large et aminci par ses bords. En avant, une tête aplatie, porte deux grands tentacules coniques, à la base desquels se montrent des yeux assez grands portés sur un ren- flement généralement peu saillant; ce renflement est tantôt sur le tentacule, tantôt au point de jonction de ce tentacule avec la tête. L’extrémité antérieure de la tête est coupée en arc de cercle, et présente en dessous une petite fente buccale en forme de boutonnière : c’est au fond de cette fente que l’on trouve la véritable bouche garnie de lèvres et renfermant une longue langue armée de crochets, et qui descend jusque dans la cavité viscérale. Le manteau est très ample dans les Porce- jaines : il s’élargit en deux larges expansions qui, au moment où l'animal marche, se renversent sur le dos de la coquille, et se rejoignent, tantôt vers le milieu du dos, lorsque les lobes sont égaux, tantôt vers le côté droit, lorsque ces lobes sont inégaux. Comme le savent très bien les naturalistes, ce manteau sécrète sur la coquille une couche particulière qui ne s'y voyait pas dans le jeune âge, et nous n'avons pas à revenir sur le phéno- mène des diverses couches colorées des Porcelaines, qui a été très bien expliqué par Bruguière et par Lamarck ; mais ce qui est particulier aux Porcelaines, c’est que leur manteau est orné, sur toute sa surface, de tubercules saillans qui quelquefois même s’allongent en tentacules plus où moins nombreux. Il ya même des espèces chez lesquelles ces tentacules sont divisés et ra- meux ; les deux lobes du manteau se joigneat en avant pour former un canal qui fait saillie au dehors par l'échancrure anté- rieure de la coquille. Ce canal est généralement court, simple, dans quelques espèces; il est frangé ou cilié dans les autres. Les Porcelaines sont des Mollusques qui ont les sexes séparés sur des individus différens; ils appartiennent par conséquent à la classe des Paracéphalophores dioiques de M. de BjJainville, La cavité respiratrice est très grande; elle occupe presque tout le PORCELAINE. 455 dernier tour de la coquille, et elle contient sur le côté gauche un double peigne branchial qui tapisse presque toute la voûte de cette cavité. Lamarck partageait encore l'opinion de Bruguiere relative- ment à la faculté dont les Porcelaines auraient joui de changer leur coquille à mesure de leur accroissement. On sait que, dans une même espèce de Porcelaine, il existe fréquemment des in- dividus de tailles diverses qui sont tous à l’état adulte. Bru- guière s’imagina que l'animal d’un de ces petits individus parfaits n'étant pas arrivé à tout son développement pouvait abandon- ner cette coquille trop petite pour en reconstruire une autre, et répéter plusieurs fois cette opération dans le cours de sa vie. Bruguière s’appuyait sur une comparaison qui n’est pas suffi- samment juste, prise dans la faculté dont jouissent les Crusta- cés, de changer de peau chaque année, à mesure que leur ac- croissement l'exige. D'abord, quoique la coquille soit une dépendance de |la peau des Mollusques, on ne peut cependant la comparer à la peau durcie des Crustacés qui constitue leur carapace; tout est différent, non-seulement par la manière dont ces parties solides sont produites, mais encore par les moyens à l’aide desquels l'animal est fixé au corps solide qui le protége. Lorsqu'un Crustacé change de peau, sa carapace se fend, et l'animal en sort dans un état de mollesse qui se conti- nue pendant plusieurs jours; c’est alors que la nouvelle peau se sécrète partout à-la-fois et se durcit en même temps sur toutes les parties du corps. L’accroissement des Mollusques est tout différent : l'animal est tenu à sa coquille par un muscle columellaire plus ou moins étendu, et c'est son man- teau qui, depuis la sortie de l'œuf, est chargé de l’accrois- sement de la coquille, à laquelle il ajoute des couches très minces qui se dépassent sur le bord droit. Les expériences de Réaumur, que sans doute Pruguière avait mises en oubli, prouvent de la manière la plus irrévocable que le bord du manteau correspondant au bord droit de la coquille est seul chargé de la sécrétion de la partie extérieure du test. Aussi il est de toute impossibilité à un animal mollusque de refaire avec leurs couleurs les premiers tours de sa spire, et il périt constam- ment s’il est dépouillé de son test, quelles que soient du reste 486 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, les précautions que l’on prenne pour prolonger son existence. Comment admettre, d’ailleurs, dans l'hypothèse de Bruguière et de Lamarck, qu'un animal mollusque peut détacher le muscle qui le fixe à sa coquille, pour sortir de cette coquille ? Comment ensuite pourrait-il sécréter à-la-fois de toutes les parties de son corps un test nouveau, coloré comme le premier, lorsque l'organe de la sécrétion est arrivé à un point de développement qui ne lui permet plus de rétrograder vers l’état du premier âge qu’il lui faudrait pour recommencer ses fonctions. Il nous semble évident, d’après ce que nous venons d’expo- ser, qu'il est impossible aux animaux des Porcelaines de quitter leur première coquille pour en faire une autre, comme l'ont supposé Bruguière et Lamarck. Dans tous les êtres organisés, parmi les plantes comme parmi les animaux, on est habitué à observer de très grandes différences dans la taille des individus d’une même espèce. On n’ä pas cherché à expliquer ce phéno- mène par des lois contraires à l’organisation des êtres; on y a vu une règle générale à laquelle les Porcelaines n’ont point été soustraites, et l’on peut dire que, dans une même espèce, des individus adultes, de petite et de grande taille, sont arrivés au même âge et ont subi les mêmes modifications. Ce que l’on n’admettrait pas pour une coquille aussi ouverte qu’une Pa- telle, par exemple, ou pour une coquille turriculée, on ne sau- rait le concevoir pour une Porcelaine, l’accroissement des Mol- lusques étant soumis aux mêmes lois. Nous n'avons plus à revenir sur le genre Péribole d’Adan- son , tous les naturalistes savent aujourd’hui que cet observa- teur, trompé par la différence qui existe entre le jeune âge et l’état adulte des Porcelaines, a fait de ce jeune âge le genre dont nous venons de parler. À mesure que les espèces nouvelles se sont ajoutées à celles que Linné à inscrites dans son catalogue, on a vu combien le genre Porcelaine était naturel; aussi personne n'a songé à le diviser en de nouveaux genres. Cependant M. Gray, après avoir publié une Monographie des Cyprées, dans le Zoo- logical Journal, dans un autre opuscule, a proposé de joindre les Ovules et les Eratosaux Porcelaines, de constituer une famille avec les genres que nous venons de mentionner, et de séparer des Porcelaines de Lamarck trois genres, sous les noms de Zu- PORCELAINE, 485 ponia, Cypræovula et Trivia. Ces trois genres, rejetés par les naturalistes anglais, ne nous paraissent pas fondés sur des ca- ractères assez considérables pour être conservés dans une mé- thode naturelle ; pour nous, ils représentent de petits groupes d'espèces, et peut-être M. Gray aurait-il pu ajouter encore au nombre de ces nouveaux genres; le genre Trivia, par exemple, contient toutes les espèces qui sont sillonnées, telles que les Cypræa pediculus, europea, australis, ele. M. Gray range lui- même dans ce nouveau genre les Cypræa radians et pustulata ; mais il en écarte le Vucleus et le Madagascariensis, parce que sans doute ces espèces ont les extrémités un peu plus canalicu- lées. Le genre Zuponia rassemble celles des espèces dont le bord droit vient s'infléchir vers le sommet, et se termine en s’y ap- puyant, comme cela se voit dans le Cypræa elegans, par exem- ple, et le Cypræa dactylosa de Lamarck. Enfin le genre Cypræ- ovula ne contient qu’une espèce, c’est le Cypræa capensis, qui ne nous parait offrir aucun caractère générique qui lui soit propre. En conservant au genre Cypræa les limites que lui ont im- posées Linné et Lamarck, il renferme aujourd’hui un nombre très considérable d'espèces, tant vivantes que fossiles. Lamarck, comme on le voit ici, ne connaissait que 68 espèces vivantes et 18 fossiles. Ce nombre à été plus que doublé, de sorte qu’au- jourd’hui on compte tout près de 200 espèces dans ce. beau genre. Comme le dit Lamarck, les espèces sont difficiles à dé- terminer. Si dans les vivantes la forme fait quelquefois défaut, le naturaliste est guidé par la coloration. La difficulté s'accroît pour les espèces fossiles: aussi les naturalistes en ont-ils dimi- nué ou augmenté le nombre, selon qu'ils ont attaché plus ou moins de valeur à des accidens, que les uns ont considérés comme des caractères spécifiques, et d’autres comme de sim- ples variétés. Aujourd hui que F espèce s'établit non plus sur un seul individu, mais sur un grand ‘nombre, les conchyliolo- gues considèrent comme de la même espèce les individus qui offrent l'identité la plus parfaite. Si cette manière de détermi- ner les espèces a l’avantage d’être nette et précise, elle fait peut-être passer sous un titre qui ne leur appartient pas, de simples variétés qui deviennent ainsi des parasites dans la no- menclature. ] 488 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. ESPÈCES. 1. Porcelaine cervine. Cypræa cervina. Lamk. (1) C. testd ovato=ventricosä, fulvd aut castaneä; guttis albidis parvis numerosissimis sparsis ; lined longitudinali recti, pallidä; labro intus violacescente. Lister. Conch. t. 697. f. 44. Bonanni. Recr. 3. £. 267. Knorr. Vergn. 1.t, 5. f. 3. 4. Martini. Conch. 1.t. 26. f. 257. 258, Chemn. Conch. ro. t. 145. f. 1343. Cypræa ovulata. Gmel. p. 3403. n° 18. 4. Encyclop. pl. 351. f. 3. Cypræa cervus, Ann. du Mus, vol, 15. p. 447. n°1, * Cypræa cervus, Linné, Manlissa. p. 548. * Perry. Conch, pl. 22. f. 72. * Cypræa cervina. Gray. Monvz. of Cypr. Zool. Journ. t. 1, p. 140. . * Desh. Ency. Méth. Vers. t, 3, p. 82. n° r. * Sow. Jun. Conch. Ill. f, 175. * Reeve. Conch, Syst. t. 2. p. 263. pl. 287, 288. f. 175. * Kiener. Spec. des Coq. pl. 2 et 5. f. Habite les mers de l'Amérique. Mon cabinet. C’est une des plus grandes de ce genre. Elle est ventrue, comme enflée, et se distingue par ses taches petites, nombreuses et d’un beau blanc. Sa raie longitudi- nale est droite, blanchätre, ou d’un fauve pâle, et à bords bien ter- minés, surtout dans les individus de taille moyenne. Longueur : 4 pouces uue ligne. Vulgairement le Firmament. 2. Porcelaine exanthème. Cypræa exanthema. Lin. (2) C. testä ovato-cylindricä, fulva ; maculis albidis rotundis subocellatis sparsis ; lincä longitudinali pallidä ; labro intüs violacescente. (1) On ne peut en douter, le Cypræa cervus de Linné est bien la même espèce que celle-ci. Il est remarquable que La- marck, après avoir adopté le nom linnéen dans les Annales du Museum, le rejette ici et le change sans nécessité. Nous propo- sons de rendre à l’espèce le nom de Cypræa cervus. Plusieurs auteurs, et notamment Gmelin et Dillwyn, ont confondu cette espèce avec la suivante. (2) Born confond avec cette espece la précédente, quoique PORCELAINE. 489 Cypræa exanthema. Lin, Syst, nat. éd, 12, p, 1172. Gmel, p. 3397. n° s. Ejusd, Cypræa zebra. p. 3400. n° 8. Lister, Conch. t, 669. f. 15, t. 698. f, 45. ett. 699. f, 46. Bonanni. Recr, 3, f, 257. 266. Gualt, Test. t, 16. fig. N, O. Seba. Mus. 3.t. 76. f. 4. 5. et 15. Martini. Conch. 1.t. 28, f. 289. ett. 29. f, 298-300. Encyclop. pl. 349. fig. a. b, c. d. e, Cypræa exanthema, Ann. ibid. n° 2. [6] Eadem maculis perparvis ocellatis, Favanne, Conch, pl, 29. fig. B. 1. * Marti. Conch. t. 4. pl. 26. f. 556. * Regenf, Conch. pl. 10. f, 38, * Wood. Int, Test, pl, 16. * Dillw. Cat. t. 1 p. 436. n° r. excl, plus, OZP * Mus. Goltow. pl. 4. f. 14. a. b, Junior, f. 14. e. d. e. f, * Valentyn. Amboina. pl. 2. f. 13. Junior, id, pl. 9. f, 85. * Herbst, Hist. Verm. pl. 44, f. 1. * Barrelier. Plant, per Ital. pl, 1325. f, 22. bien distincte : c’est pour cette raison que nous n’admettons la citation de son ouvrage qu’en restreignant et en corrigeant sa synonymie. Le Cypræa zebra de Linné n’est autre chose qu’une variété jeune de l'Exanthème , et quoique séparée par Born et d’autres conchyliologues, nous la réunissons avec toute sa sy- nonymie. Gmelin prend le jeune âge de cette espèce pour des espèces distinctes, et il le reproduit sous trois noms, comme il est facile de le constater. M. Kiener figure, pl. 21 de sa Moro- graphie des Porcelaines, une coquille qu'il donne comme va- riété de l’£xanthema; nous avons de la peine à nous persuader qu'une coquille qui diffère autant du type de l’espèce en soit une variété. La coloration est à-peu-près semblable; mais l’ou- verture est bien différente ; elle n’est point dilatée à la base: le bord droit dépasse le gauche à son extrémité postérieure; la forme générale est très différente : ici elle est oviforme ; dans le type, elle estovale allongée. La coquille de M.Kienerse rapproche du Cypræa nivosa de M. Gray, dont elle reste distincte par Bhe sieurs caractères. 490 HISTOIRE DES MOLLUQUES, * Roissy, Buf. Moll, t. 5, p. 4t5, n0 2, Schumm. Nouv. Syst. p. 246. Born. Mus, p. 172. exclus. plur, syn. Schrot, Ein]. t. 1. p. 95. n° r. Cypræa exanthema. Var. Junior. Cypræa zebra. Lin. Systinat, éd. 12. p. 1174, n° 332. * D'Argenv. Conch. pl, 18. f. 3. Born. Mus. p. 179. pl. 8. f. G. * Schrot. Ein], t. 1.p. 101. n° 8. pl. r.f, 6. * Hlanv. Malac. pl. 30. f. 1. 2. Cypræa bifasciata. Gmel. p. 3405, n° 33. * Cypræa plumbea. Gmel. p. 3403. n° 17. Cyprœa dubia. Gmel. p. 3405. n° 30. Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ. t. 1. p. 139. * Desh. Encycl. méth, Vers. t. 3. p. 813. n° 2. * Gray. Desc, Cat. Schells. p. 2. n° 5. Sow. jun, Conch. Ill. f, 170. Kiener. Spec, des Coq. pl. 4.et pl.5. f. 1. Junior. pl. 9.etpl. ro. f, 1. Habite l'Océan des Antilles, ete. Mon cabinet. Elle devient aussi fort grande, et est parsemée de taches blanchâtres, rondes , souvent ocu. lées et inégales, sur un fond fauve. Son intérieur est d’un bleu violet, et les dents de l'ouverture d’une couleur marron. Les figures citées de l’Encyclopédie la représentent dans les différens états par où elle passe avant d'arriver à celui où elle est complète. Longueur : 3 pouces 7 lignes, La Var. [b] est si particulière qu’on pourrait la distinguer comme espèce, Elle est plus effilée, plus cylindracée, et ses taches sont extrêmement petites, d’un blanc violâtre, et la plu- part oculées, Longueur : 2 pouces ro lignes. Vulg. le Faux Argus, » 2 + LA * * à. Porcelaine Argus. Cypræa Argus. Lin. C. testä ovato-oblongä, subeylindrica, albido-flavescente, ocellis fulvis adspersa ; subtus maculis quatuor fuscis. Cypræa Argus. Lin. Syst. nat, éd, 12. p. 1173. Gmel. p. 3398 n° 4. Lister. Conch. 1. 705. f. 54, Bonvani. Recr, 5. f, 263. Rumph. Mus, t, 58. fig. D. Petiv, Gaz. 1, 99. f. 6. et Amb. t. 5.f. g. Guall, Test. t, 16, fig. T Klein. Ostr, t. 6. f. 10r. D'Argenv. Conch. pl, 18. fig. D Favanne. Conch. pl. 29. fig. B. 2. Knorr. Vergn. 3. t. 11. f. 5. Martini. Conch, 1.t. 28. Î. 285. 286. PORCELAINE, 491 Chemn, Conch. 1o,t. 145, f, 1344. 1345. Encyclop. pl. 350 f. r. a. b. CHR Argus. Ann. ibid. p. 448. n° 3, kegenf, Conch, pl, 5. f. “a * Valentyn." Amboina. pl. ro f, 88. * Lin. Syst, nat. éd. 10. p. 719. * Lin, Mus. Ulric. p. 567. Parrelier. Plant, per Ital. pl. 1325. f. 25. * Perry. Conch. pl, 20, f. 7. * Roissy. Buf, Moll. t. 5. p. 415. n°r * Born. Mus. p. 174. * Schrot. Einl.t. 1. p. 97. n° 4. * Dillw. Cat. t. 1. p. 440. n° 5. * Wood, Ind. Test, pl. 16 f, 5. * Gray. Monog. of Cypr. Zool, Journ, t. 1, p. 141, n° r1, * Desh, Encyel. méth. Vers, t. 3. p. 813, n° 3 * Gray. Descr. Cat, Shells. p. 2. n° 6. * Sow. jun, Conch. Ill. f. 125, * Kiener, Spec, des Coq, pl. 37, et 38. f, 1. Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet, Très belle espèce, re- marquable par ses taches assez grandes, lesquelles sont constituées par une multitude de petits cercles d’un fauve brun, dont le centre montre le fond de la coquille; mais plusieurs de ces taches, plus grandes que les autres, sont pleines et tout-à-fait d'un fauve foncé. Le dessous de la coquille offre quatre larges taches d'un brun noi- râtre, deux sur chaque bord de son ouverture. Cette espèce, sans être rare, est recherchée dans les collections. Longueur: 3 pouces 9 lignes. * 4. Porcelaine lièvre. Cypræa testudinaria. Lin. C. testà ovato-oblongä, subcylindrica, albido fulvo castaneoque ne- bulosa, punctulis albidis furfuraceis adspersé ; extremitatibus de- pressis; aperturd alba. Cyprea testudinaria, Lin. Syst. nat, éd, 12. p. 1193. Gmel, p, 3399. n° 5. Lister, Conch. t. 689. f, 36. Rumph. Mus. t. 38. fig. C. Petiv. Amb.t, 8.f. 7. Knorr, Vergn. 4.t.217.f, 2, Favanne. Conch. pl. 30. fig. O. Martini. Conch, 1.t, 27. f. 271, 272, Eocycl. pl. 351. fig. O 492 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cypræa testudinaria. Ann. ibid. n° 4. * Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 719. * Lin. Mus. Ulric. p. 567. * Perry. Conch. pl. 20.f. r. * Born. Mus. p. 175. * Schrott. Einl. t. 1. p. 98. n° 5. * Dillw. Cat. t. 1. p. 440. n°6. * Wood, Ind. Test. pl. 16. f. 6. * Gray. Monog. of Cypr. Zool, Journ. t. 1. p. 138. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 814. n° 4. * Gray. Descr. Cat. Shells. p. 3. n° 15. * Sow. jun. Conch. I1I. f. 152. * Kiener. Spec. des Coq. pl. 15 et 16. f, r. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. C’est encore une des grandes espèces de ce genre; elle acquiert même un peu plus de lon- gueur que la précédente, et se distingue facilement de toutes les autres par sa forme et ses couleurs. Vulg. le Zièvre, Longueur: 4 pouces. 5. Porceïaine Maure. Cypræa mauritiana. Tin. (1) C. testà ovato-triqueträ, gibbà, posterius depressä, subtus plant, dorso fulvo-fuscä, maculatä; lateribus infräque nigerrimis labro intus cœrulescente. Cypræa mauritiana, Lin. Syst. nat. éd. 12, p. 1176. Gmel, p. 3407. n°4r. Lister. Conch. 1, 703. f. 52. Bonanni. Recr. 3. f. 267. Rumph. Mus. t, 38. fig. E. Petiv. Gaz. 1. 96. f. 8. (1) Born figure, sous le nom de Cypræa fragilis de Linné, le jeune âge du Mauritiana, et en cela il se ‘trompe, car le Fragilis de Linné est sans le moindre doute le jeune âge du Cypræa arabica, comme il est facile de s’en assurer par la description dans le Museum Ulricæ et la synonymie. Il est curieux de re- marquer les nombreux doubles emplois auxquels celte espèce a donné lieu ; ilest vrai que le jeune âge diffère d’une manière bien notable de l'adulte; néanmoins, avec un peu d'attention, Gmelin aurait pu en éviter plusieurs : c’est ainsi qu’il cite les mêmes figures pour le Cypræa regina et pour le Bulla ovata, etc. PORCELAINE. 493 Gualt. Test, t. 15. fig. S. Seba, Mus. 3.1, 76, f, 19. Knorr. Vergn..r. t, 13. r. 22, t..an, fo 5%tet 6.'t. xS.:foa. Favanne, Conch, pl. 30. fig. F. 2. Martini. Conch, 1.t, 30, f, 317-319. Cypræa regina. Chemn. Conch. 10.1, 144. f. 1335. 1336. Encycl. pl. 350.f, 2, a, b. Cypræa mauritiana, Ann. ibid, n° 5, * Junior. Cypræa undata, Chemn. Conch, t, 10. p.102. pl. 144, Fr 337. * Cypræa undulata. Gmel, p. 3406. n° 118. * Cypræa undata. Dillw. Cat. t. 1. p. 445. n° 16, * Cypræa regina. Gmel, p. 3406. * Cypræa fragilis. Born. Mus. p. 179. pl. 8.f. 6, * Cypræa turbinata. Gmel. p. 3404. n° 22. : * Cypræa trifasciata. Gmel. p. 3405. n° 3, * Bulla ovata. Gmel, p. 3432. n° 34. * Mus. Gottw. pl. 6. f. 29. 30. Junior, pl. 7. f. 34. * Lin. Syst. vat. éd. 10. p. 721. * Lin, Mus. Ulric. p. 571. * Perry. Conch. pl. 21. f. 6. 7. * Roissy. Buf. Moll. t. 5. p. 417. n° 5. *# Junior cypræa fragilis, Born, Mus. p. 179. pl. 8. f, 6. * Senior. Born. Mus. p. 180. * Junior. Bulla cypræa. Born. Mus. p. 206, pl, g. f, 2. * Schrot. Einl. !. 1. p. 107. n° 16. # Burrow. Elem, of Conch, pl. 25. f, 1, a. * Dillw. Cat.t. 12° p. 447, n° 20. * Wood. Ind, Test. pl. 17. f. 20. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr, t. 3, p. 35.pl. 48. f, 2. à 4. * Gray. Monog. of Cypr. Z:ol. Journ. t. 1. p. 7a. * Sow. Geuer. of Shells, f, 1.2, * Desh, Encyel. méth, Vers, t. 3. p. 815. n° 5. * Gray. Desc. Cat. Shells. p. 3. n° 11. * Sow. jun, Conch. Ill. Ê 164. * Kiener. Spec. des Coq. pl. 39 et 40. 2 *# Gray dans Bechee. Voy. Zool. p. 132. * Meuke. Spec. Moll. Nouv. Holl, p. 29. n° 151, Habite les mers de l'Ile-de-France, de l'Inde et de Java, Mon cabi- net, Coquille bien caractérisée par sa forme et ses couleurs, et qui, dans sou état parfait, est pesante, ovale, trigone, bombée en dessus, aplatie en dessous, et à côtés comprimés, Les parties noires de cette 494 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. coquille ont été d’abord d’un fauve ou roux livide, et l'on en ren- contre beaucoup d'individus qui sont encore dans cet état. Cette espèce est commune dans les collections. Longueur : 2 pouces 10 lignes. 6. Porcelaine géographique. Cypræa mappa.i C. testé ovalo-ventricosä, albidä, caracteribus fulvis inscripté ; lined longitudinali ramosd; guitis albidis sparsis, Cypræa mappa. Lin. Syst. nat. éd, 12. p. 1173. Gmel. p. 3397. ne Rumph, Mus. t. 38. fig. B. Petiv. Gaz. t. 96. f. 6. et Amb. t, 16, f. 2. D’Argenv. Conch. pl, 18. fig. B. Favanne. Conch. pl. 29. fig. A. 3. Seba. Mus. 3. t, 76. f, 3.13. 17. Knorr. Vergn. 1. t. 26. f. 3. Martini. Conch, 1. t. 25. f. 245, 246. Encyclop. pl. 352. f, 4. Cypræa mappa. Ann. ibid. p. 440. n° 6. [é] Eadem roseo tincta. * Knorr. Delic, nat. select, t. 1. Coq. pl. B. IV. f. * An eadem? Aldrov. de Test. p. 557. fig. infér. * Lin. Syst. nat. éd. 10.p. 718, * Lin. Mus. Ulric, p. 565. * Perry. Conch. pl. 23. f. 1, * Roissy. Buf. Moll.t. 5. p. 416. n° 3. * Born. Mus. p. 172. * Schrot. Einl, t. 1. p. 95. n° 2. * Wood. Ind. Test. pl. 16, f, 2. * Dillw. Cat. t, 1. p. 438. n° 2. * Gray. Monog. of Cypr. Zool, Jour.t, 1, p. 75. n° 2. * Sow. Genera of Shells. f. 3. * Desh. Encyclop. méth. Vers, t, 3. p. 855. n° 6. * Gray. Descr. Cat. Shells. p. 2. n° 8, * Sow. jun. Conch. Il. f. 70. et 99. * Kiener. Spec. des Goq. pl. 20. f, r. 2. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mou cabinet. Belle espèce sin- gulièrement caractérisée par sa ligne dorsale constamment rameuse, Elle est ovoïde, bombée, à côtes bien arrondies, et couleur de chair en dessous, Vulgair, la Carte géographique, Longueur ; 2 pouces 9 lignes, La Var, [b] est fort rare et tres helle, PORCELAINE, 495 7. Porcelaine arabique. Cypræa arabica. Lin. (1) C, testé ovato-ventricosé, albid&, caracteribus fuscis inscripta ; line& longitudinali simplici; lateribus fusco-maculatis , obsoletè angulatis. Cypræa arabica, Liu. Syst, nat. éd. 12. p. 1173. Gmel. p. 3398. n°73: Lister. Conch, t. 658, f, 3. Gualt. Test, t. 16. fig. V. Knorr. Vergn. 2.t, 12. f. 2. et 6-1 20.1. 2. Martini, Conch, 1.t, 31. f, 328. Encyclop#pl.:35a.'f. r-2. Cypræa arabica. Ann. ibid, n° 5. [6] Var, laterum angulo eminentiore, dorso maculis irregularibus notalo, D’Argenv. Conch. Append. pl, 2. fig. TI, Favanne. Conch, pl. 29. fig. A, 2. Knorr. Vergn, à2.t. 16. f, 1. Martini. Gonch. r.t. 31. f. 330. 331. Encyclop. pl. 352.f, 5. * Junior. Rondel, Hist. des Poiss. p. 67. * Junior. Gesner, de Crust. p. 254. f, 2. * Id, Aldrov, de Testac. p. 555. * Id, Jonst. Hist. nat, de exang. pl, 17. f. 7. * Lin. Mus, Ulric. p. 566. n° 180, * Schrot, Einl. t. 1. p. 95. n° 3, * Cypræa fragilis. Schrot, Einl, t, 1. p. 106. n° 14, * Cypræa, fragilis, Lin. Mus. Ulricæ. p, 570. n° 188. * Burrow. Elem. Conch. plus fu: * Wood. Ind. Test. pl. 16. f. 3, . * Dillw. Cat.t..1. p. 438. n° 3. * Linné. Syst. nat, éd, 10, p, 718. * Rariora, Mus. Besleriani. pl, 21. f, 8. * Specim. denu. Herbst. Hist, Verm, pl. 44. f. 8. # Junior. Cypræa fragilis, Lin. Syst, nat. éd, 10, p. 920. Zd, éd, 12. p. 1175. n° 338. = ———— (1) I n’y a pour nous aucun doute, le Cypræa fragilis de Linné a été établi avec de jeunes individus de l’Arabica. W suffit de lire attentivement la description que donne Linné dans le Museum Ulricæ, pour se convaincre de la justesse de notre opinion, 496 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Id, Gualt. Test. pl, 16, f. Q. * Barrelier. Plant. per Ital, pl, 1325, Ê , 20, * Lessons. On Shells. pl. 2. f. à. 3. * Junior, Perry, Conch. pl. 22.f, 1. * Perry. Conch. pl. 21.f, 1. * Shum. Nouv. Syst. p. 246. * Born. Mus. p. 171. Vig. f. &. etp. 173. Var. f. exclus. * Savigny. Egyÿp. Coq. pl. 6. f. 28. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr, t, 3. p. 37. pl. 48.f. 5. * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Jour. t. 1. p. 76. exclusä varietate secundä. * Desh, Encyclop. méth. Vers. t, 3. p. 816. n° 9. * Gray. Descr. Cat. Shells. p. 2. n° 9. * Sow. Conch. man, f. 445. 446. * Sow. jun. Conch. Ill. f, 85. * Kiener. Spec. des Coq. pl. 17. f. r. 2. * Menke. Spec. Moli. Nouv. Hull. p. 29. n° 149. Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet. Cette espèce est bien distinguée de la précédente par sa ligne dorsale non rameuse, et par les taches brunes ou noirätres de ses deux bords. Sa face inférieure est aplatie, d'un blanc teint de fauve, et les dents de l’ouverture sont d'une couleur marron. La coquille imparfaite est cendrée avec des bandes transverses nuées de brun. Longueur: 3 pouces et une demi-ligne ; la Var. [b] a 2 pouces 6 lignes et demie, On rencontre des individus complets et parfaits de cette espèce à différentes tailles, 8. Porcelaine arlequine. Cypæa khistrio. Gmei. (1) C, testä ovato-turgidä, fulvä, albido-ocellatä : ocellis subpolygonis; la- teribus nigro-maculatis. Lister. Conch, t. 659. f. 3, a. Bonanni. Recr, 3. f. 260. (1) Le nom de cette espèce doit être changé. Martyns, en 1785, lui a donné celui de Cypræa reticulata, et c'est deux années plus tard qu’elle est inscrite, sous le nom de Cypræa histrio, dans le Museum Geversianum, nom adopté par Gmelin et en- suite par les autres naturalistes. Gmelin fait encore ici un dou- ble emploi. On trouve un Histrio auquel {il rapporte la figure de Martyns, puis un Reticulata pour la figure de Rumphius, pl. 39, f. R, qui représente la même espèce, mais avec moins de perfection. PORCELAINE. 497 Rumph. Mus. t. 39. fig. R. Petiv. Amb, t. 16. f. 3. Knorr.Vergn. 2.t. 16,f, 1. Cypræa arlequina. Chemn. Conch. ro, t, 145.1, 1346. 1347. Cypræa histrio. Gmel. p. 3403. n° ra0, Encycl, pl. 351. f, r. a. b. Cypræa histrio, Ann. ibid. p. 450. n° 8. Testa incompleta. Cypræa amethystea, Tin. Gmel. p. 34or. 10. Lister, Conch. t, 662. f, 6. Rumph, Mus. t. 39. fig, Q. Petiv, Amb, t. 16, f. 5. Seba. Mus. 3. t. 76. f. 32. Knorr.Vergn. 5. t. 28. f. 5. Martini. Conch, 1.1, 25, f. 247-249. * Mus. Gottw. pl. a. f, 7. 8. Junior, pl. 3, f, 13, Junior. pl, ro. f, 66, a. b. * Valentyn. Amboina, pl. 4. f. 31. * Cypræa arabica, Var. $. Born. Mus. p. 173. * Wood. Ind. Test, pl, 16, f. 4. * Cyprua reticulata. Martyns. Univ, Conch, pl, 15, * Id, Gmel. p. 3420. * Dillw,. Cat, t. 1, p, 439. n° 4, * Quoy et Gaim, Voy. de l’Astr, t, 3, p. 30, pl, 45. f, 10, 11, * Cypræa arabica. Var, 2. Gray, Monog, of Cypr, Zool, Journ, p, 77, * Desh. Encycl, méth, Vers, t, 3, p, 817, n° 8, * Cypræa arabica, Var. Gray. Descr, Cat, Shells, p. 3, * Sow. jun, Conch. Ill, f, 80, et 166. * Kiener, Spec. des Coq, pl, 4. f. 3. et pl. 18. f.r, Habite l'Océan Indien, les côtes de Madagascar, Mon cabinet. Celle es pèce est plus rare que celle qui précède, plus bombée, et s'en dis= tingue aisément par ses taches polygones et assez serrées. Toutes ces taches sont bien circonserites, ce qui n'a point lieu dans le Cypræa arabica. Sa face inférieure est un peu violâtre, légèrement bossue du côté du bord gauche. Lorsqu'elle est incomplète, elle offre, sur un fond bleuätre ou violet, des bandes transverses, avec des nébulosités en zigzags, Longueur : 2 pouces 5 lignes. 9. Porcelaine bouffonne. Cypræa scurra. Cheran. C. testé ovato-cylindricä, albo-lividä, caracteribus Jalvis inscriptü ; ocellis dorsalibus pallidis incompletis; lateribus fusco-punctatis, Rumph, Mus, t, 38, fig. M, Tome X. 32 495 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Martini, Conch, r.t, 27. f. 276. 299. Cypræa scurra, Chemn. Conch. 10.t. 144.f.1338.a,1. Cypræa scurra. Gmel. p. 3409, n° 122. Encycl, pl. 352. f. 3. Cypræa scurra. Ann. ibid, n° 9, * Rumph. Mus. pl. 39, fig. H. * Dillw. Cat.t. 1.p. 452, n° 30. * Wood. Ind. Test. pl, 17. f. 30. * Gray. Monog. of. Cypr. Zool. Journ. t, 1. p. 138. * Desh. Encycel. méth. Vers. t, 3. p. 818. n° r1. * Gray, Descr. Cat. Shells. p. 3. n° ro. * Sow. jun. Conch, Ill, f. 105 et 106. * Kiener. Spec. des Coq. pl. 5.f. 2. et pl. 50.f, r. * Menke, Spec. Moll. Nouv.-Holl, p. 29. n° 150. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet, Espèce très distincte du C. arabica par une taille toujours moindre, par sa forme cylin- dracée, ses extrémités tachées de brun, et parce que ses côlces sont ornées de points bruns et épars, au lieu de grosses taches noirâtres, Elle n’est point commune, Longueur : 22 lignes et demie. 10, Porcelaine rat, Cypræa rattus. Lamk. (1) C. testà ovato-ventricosd, turgidä, pallidä, maculis fulvo-fuscis irre gularibus nebulosä, subiüs albido-lividä; dentibus incoloratis. Petiv. Gaz. 1, 96. f, 7. Gualt. Test, t. 15, fig. T. Encycel, pl. 351. f, 4. Cypræa rattus, Ann. ibid, p. 451. n° 10. Habite l'Océan Africain? Mon cabinet. Celle-ci ne doit pos ètre confondue avec le €, stercoraria ; car elle devient plus grande, et quoiqu'elle soit bombée, elle n’est point bossue. D'ailleurs toute sa partie convexe est couverte de taches irrégulières, plus où moins confluentes, d'un roux brun ou marron, sur un fond blanchätre et livide, On aperçoit une grosse tache brune dans le voisinage de la spire, Longueur : 2 pouces ro lignes, (1) ILest à présumer que Lamarck a séparé cette espace ile la suivante, parce qu’il n'avait qu'un petit nombre d'individus; aujourd'hui que les collections en rassemblent un grand nom- bre, il est facile de s’assurer que le Cypræa rattus n'est qu'enc variété du Stercoraria, PORCELAINE. 499 11. Porcelaine livide. Cyprœa stercoraria. Lin. (1) C. testä ovato - ventricosd , gibbà , albido-virescente ; lincä dorsali aullä; maculis fulvis sparsis raris; infimä facie dilatatä, lividä. Cypræa stercoraria. Lin. Syst. nat. éd. 12. p.1194. Excl. plur. synon. Gel. p. 3399. n° 6, Lister, Conch, t, 687. f, 34. Kuorr. Vergn. 4.t.13.f. 1. Adans, Seneg, pl, 5.f, 1. a. le Majet. Schroëtter. Einl, in Conch, 1. p. 99.t, 1.f, 5. Born. Mus. p. 175.1. 8.f. 1. Favanne. Conch. pl. 30. fig. C. Chemn, Conch. 11.1, 180. f. 1739. 1740. Encycl, pl, 354. f. 5. Cypræa stercoraria, Ann. ibid, n° 11. * Martini, Conch. 1. 1. pl. 3r. f, 332. * Junior, Cypræa fasciata. Chemn. Conch,10. p.100,pl.r144./.1334. * Mus. Gottw. pl. 8. f. 10. * Lin, Syst, nat. éd. 10. p. 719. Excl. synon. Gualt. * Kursten. Mus. Lesk.t. 1. pl. 3, f. 5. * Cyprea olivacea. Gmel, p. 3408. n° 46, a Cypræa conspurcata. Gmel. p. 3405. n° 3x, * Cypræa gibba. Gmel. p. 3403. n° ar. * Cyprœa fasciata. Gmel. p. 3406, n° 116, * Dillw, Cat, t, 1. p. 441. n° 9. * Wood, Ind. Test, pl, 16, f, 3. * Gray. Mouog. of. Cypr. Zool. Journ, p. 8e et 137. * Desh. Encycl. méth.Vers. t, 3, p. 819. n° 12. * Cypræa olivacea, Gray. Deser, Cal, Shells, p. 3, n° 14. * Sow, jun, Conch, Ill, f. 167. (1) Lorsque l’on a lu attentivement la description de Linné, de son Cypræa stercoraria, on reconnait facilement l'espèce qui est bien la même que celle de Lamarek. Si lon s’en tient uni- quement à la synonymie, comme elle est très défectueuse, on est tenté de rejeter l'espèce; cependant elle ne doit pas l'être et elle doit conserver son nom, puisque Linné l’a rendue recon- naissable par sa description : en cela, l’exemple de M. Gray ne doit pas être imité, ce zoologiste ayant adopté pour cette espèce le nom de Cypræa olivasea donné en double emploi à une va- riété de l'espèce par Gmelin, 32, 5oo HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Crpræa rattus, Kiener, Spee, des Coq. pl, vr. fr. 2. * Cypreæa stercoraria. Kiener. Spec. des Coq. pl. r2. f.r. Habite les mers occ:dentales de l'Afrique. Mou cabinet, Gelle Puorce- laine, que l'on nomme vulgairement le Lapin lorsqu'elle est parfaite, et l'Écaulle lorsqu'elle n’a point sa dernière couche testacée, se dis- tingue de la précédente en ce qu’elle est bossue, d’une couleur livide, et chargée de petites taches rousses, rares et éparses. Les dents de son ouverture sont blanches, et leurs interstices rembrunis. Long. : 2 pouces 5 lignes. 12. Porcelaine saignante. Cypræa mus. Lin. C. testà ovatä, gibbà, subtuberculatä, cinered, anterius maculà fusco- sanguine insignitd; line dorsali albà, guttis rufo-fuscis utroque la- tere seriatim pictà ; lateribus undatim nebulosis. Cypræa mus. Lin. Syst, nat, éd. 12, p, 1196. Gmel. p, 3407. n° 435, Rumph. Mus. t. 39. fig. S. Petiv, Amb, t. 16, f, 4. Seba. Mus. 3. t. 76, f, 335. 54. Knorr.Vergn, 3,t. 12, f. 3, Favanne, Conch, pl. 30. fig. A. Martini, Conch, 1,t, 23, f, 222, 223. Encycl, pl, 354, f, 1. Cypræa mus, Ann. ibid, n° 12, * Junior, Bulla ferruginosa, Gmel, p, 5432, * Junior. Mus, Gottw, pl, 8, f, 53, * Lin, Syst, nat, éd, 10. p, sat. - * Lin, Mus. Ulric. p, 672, * Perry, Conch, pl, 21, f, 2. * Born, Mus, p, 181, * Schrot. Einl, 1,1,p. 110. n° 18, * Dillw. Cat, t, 1. p. 448. n° 22, * Wood, Ind, Test. pl, 17, f, 22. * Kiener. Spec. des Coq. pl. 25. f, 1. * Schrot. Einl, t, 1. p. 188. Zulla, n°3. * Martini, Concb. t. 1. p. 296. pl. 22. f. 209. 210. * Dulla ferruginosa, Dillw. Cat, t. 1. p. 477. n° 13, * Blainv, Faune franc. p. 239. n° 1. pl. 8 B. fre * Bulla ferruginosa. Wood. Ind. Test. pl, 18. f. 13. * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ. t.1. p. 496. n° 64. * Desh, Encycl. méth.Vers. 1. 3. p. 820..u° 13, * Gray, Descrip, Cat, Shells, p. 5. n° 33, * Scw, jun, Conch, Ill, f, 156, 157, PORCELAINE. bot Habite l'Océan Américain et la Méditerranée. Mon cabinet, Elle est ovale, presque deltoïde, un peu bossue, et munie antérieurement de deux ou trois tubercules écartés, Elle offre, sur un fond cendré, une ligue dorsale blanche, accompagnée sur les côtés de petites taches très rembrunies, et en avant une autre large et sanguinolente qui la rend remarquable, Les dents de son ouverture sont de couleur mar rou.Vulg. le Léopard ou le Coup-de-Poignard., Long. : 2 pouces. 13. Porcelaine gésier. Cypræa ventriculus. Lamk. (1) C. test& ovato-ventricosà, castaneä, subtüs albidä; maculà dorsali alba lanceolatä; lateribus cinereo-lividis, transversim lineatis. Cypræa ventriculus, Ann. ibid. p. 452. n° 13. * Cypræa carneola, Martyns. Univ, Conch. t. 1. pl, 14. * Cypræa achatina. Dillw. Cat. t, 1. p. 446, u° 18. * Quoy et Gaim.Voy. de l'Uranie, Zool. pl, 72. f. 6. 7. * Wood, Ind. Test. pl. 17. f. 18. * Cypræa achatina, Gray. Monog: of Cypr. Zool. Journ. t. 1. p. 148. nai * Desh. Encycl. méth.Vers. t. 3. p. 820. n° 14. * Cypræa achatina, Sow. jun. Conch, Ill, F, 73. * Kiener. Spec, des Coq. p. 38. f. 3. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande, Collect. du Mus. Nouvelle espèce, voisine des deux précédentes, mais qui en est très distincte, C'est une coquille ovale, bombée sans être bossue, épaisse, pesante, et qui ressemble, en quelque sorte, à un estomac d'oiseau. Longueur : un peu plus de 2 pouces et demi. (1) Espèce très bien figurée par Martyns, Universal Concho- logyst. Sous le nom de Cypræa carneola, Dillwyn, qui a connu le travail de Lamarck sur les Porcelaines, publié dans le tome xv des Annales du Museum, change les noms spécifiques de Lamarck et de Martyns pour celui d’Achatina donné par Solan- der, dans un catalogue manuscrit de la collection de Portland. Un manuscrit n'étant pas une publication, et la nomenclature devant se fixer sur la date d'ouvrages imprimés, on ne peut ad- mettre un précédent comme celui-là, et cette espece doit con- server le nom que Lamarck lui a imposé, puisque déjà avant Martyns, Linné avait donné le nom de Carneola à une espèce très différente de celle-ci, 502 14. 12. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Porcelaine aurore. Cypræa aurora. Solander. C. testà ovato=ventricosä, turgidä, subglobosä, aurantià, immaculata, laterious albis; fauce aurantiä, Ciprea aurantium. Martyns. Conch. 2. f, 59. Favanne, Conch, pl. 50. fig. S. Cypræa aurantinm. Gmel, p. 3403. n° ra. Cyprea aurora Solandri. Chemn. Conch, 11, 1. 180. f. 1737. 1758. Cypræa aurora. Ann, ibid. n° 14. * Reeve, Conch. Syst, t. 2. p. 265. pl. 286. Î. 14r. * Kiener, Spec. des Coq. pl. 26 et 27. f. v. * Dillw. Cat. t. 1. p. 441. n° 8. * Wood. Ind. Test. pl. 16. f * Gray. Mouog. of Cypr. Zool. Journ. p. 150. n° 24. * Gray. Descr. Cat. Shells. p. r.n°1 * Sow. jun. Conch. Ill, f. 141. Habite les mers de la Nouvelle-Zélande, des iles des Amis, d’Otaïti, etc. Mon cabinet, Coquille très belle, fort rare, bombée, presque globu- leuse, d’une couleur orangée, sans ligne dorsale et sans taches, Ses côtés, ainsi que ses extrémités et sa face inférieure, sont blancs; mais les interstices des dents de son ouverture sont d’un orangé vif et mème rougeâtre. On la nomme l’Orange. Long, : 3 pouces et demi. Porcelaine tigre. Cypræa tigris. Lin. €. téstà ovato=ventricosä, turgidd, albo-cærulescente, subtüs alba ; dorso guttis nigris majusculis numerosis sparsis; lineä dorsali rectä, ferrugined; anticè labiis retusis. à Cypræa tigris. Lin. Syst. nat. éd.12. p.1176. Gmel. P. 3408. n° 44. Lister. Conch. t. 682. f. 29. Rumpb. Mus. t, 58. fig. A Petiv. Gaz. t. 96. f. 8. Gualt. Test, t, 14. fig. G. I. L. D’Argenv. Conch. pl. 18. fig. F. Favanne. Conch. pl. 30. fig. L 2. Seba. Mus. 3.t. 76. f. 9. 9. 14. Knorr .Veren, 6, t. 21. f. 4. Martini. Conch. 1.t. 24. f. 232-234, Encycl. pl. 353. f. 3. Cypræa tigris. Ann, ibid. n° 15. Testa incomplet. Lister. Conch. t. 672. f. 18. Gualt. Test, t. 16. fig. S. PORCELAINE, 5o3 Seba, Mus, 8,t, 76, f, 1, 2.8. Born, Mus, », 182, t, 8, f.7. Cyrprea feminca. Gmel, p. 3409. n° 47. * Gesner. de Crust, p. 254. f, 1. * Aldrov. Test, p, 556. 557, f. 2. 3. 4. * Bonan, Recr. part, 3, f, 231, 232. * Mus. Gottw. pl, r.f. 1,92, 3.4. pl. 2. f. 6. pl. 3,f, 11, Junior, pl. 10, f. 65 a. *“ Valentyn. Amboina. pl. 1. f, 3. pl. 3.f, 29, pl. 4. f. 30. * Lin, Syst. nat, éd, 10. p.721. * Lin. Mus. Ulric. p. 575. * Barrelier. Plant, per Gall. pl. 1326. f. 24. * Schrot.Einl. t, 1. p. 110. n° 19. * Cyprœa flammea. Gmel. p. 3408. n° 45. * Cypræa tigrina. Gmel. 3404. n° 29. * Quoy et Gaim.Voy. de l’Astr. t, 3.p. 29. pl. 47. f. 1. 2. * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ. t. 1. p. 367. n° 27. * Desh. Encycl, méth.Vers. t. 3. p. 817. n° Q. * Gray. Descer. Cat. Shells. p. à. n° 3, * Sow. jun. Conch. Ill. f. go. * Menke. Spec. Moll. Nouv.-Holl, p. 28. n° 147. * Var. intensè castanea, Perry. Conch. pl. 19. f. 1. * Roissy. Buf. Moll. t. 5. p. 416. n° 4. pl. 56. f. 3. * Schum. Nouv. Syst. p. 246. * Quoy et Gaim.Voy. de l'Uranie. Zool, pl. 70, f, 1 à 5. * Dillw. Cat. t. 1. p. 449. n° 23. * Wood, Ind, Test. pl. 17. f. 23. * Knerr, Vergn. t. 5. pl. 8. f. a. 3. Habite les mers de Madagascar, de l'Ile-de-France, de Java, des Mo- luques, etc. Mon cabinet. C’est encore une des plus belles espèces de ce genre, et à-la-fois une des plus communes dans les collections. Elle est ovale, ventrue, très bombée, épaisse, et devient presque aussi grosse que le poing. Quoique très blanche en dessous, son dos est orné d’une multitude de grosses taches noires, arrondies, éparses sur ‘un fond blanc nué d’un gris bleuâtre. Sa ligne dorsale est ferrugi- neuse, droite, quelquefois ondulée, Longueur : 4 pouces 2 lignes. Cette espèce se trouve dans l'état parfait et complet à différentes tailles ; ce qui prouve qu'après avoir fait une coquille complète, l'a- nimal grandit encore et en forme d’autres. D04 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 16. Porcelaine tigrine. Cypræa tigrina. Lamk. (1) C. testà ovatä, ventricosiusculà, albida, subtus albd; dorso guttis fusco= nigris parvulis punctiformibus sparsis; lined dorsali undosä, ferrugi- neä; anticè labiis prominulis. Lister. Conch. t, 681.f, 28. Gualt, Test. t. 14. fig. H. Knorr. Vergn,. 1. t. 26.f, 4. Martini. Conch. 1. t. 24. f, 235-236. Encycl, pl. 353. f. 5. Cypræa guttata. Ann. ibid. p. 453. n° 16. [8] Eadem castaneo-rubra. * Coquille de Vénus. Rond, Hist. des Poiss, p. 66? * Zd. Aldrov. Test. p. 554. * Bonauni. Recr. 3. f. 253. * Barrelier. Plant. per Gall. pl. 1325. f, ar. 23. * Dillw, Cat. t, 1. p. 449. n° 24. * Wood. Ind. Test, pl. 17. f. 24. * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ. t. 1. p. 368. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 818. n° 10. * Gray. Descr. Cat. Shells. p. 2. n° 4. * Sow. jun. Conch. Ill, f. 134 et 168. 169. * Kiener, Spec. des Coq. pl. 41. f. 1. pl, 42.f.1.1a. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet, Toujours d’une taille inférieure à celle de la précédente, et bien moins bombée, elle n'offre sur sa par- lie convexe que de petites taches ponctiformes, brunes et éparses, Longueur : 2 pouces 8 lignes ; de sa var.: 2 pouces 5 lignes et demie, Cette dernière est très rare, Toute sa partie convexeest d’un marron rougeätre et foncé, qui cache, en grande partie, les points dont elle est tigrée. Mon cabinet. 17. Porcelaine taupe. Cypræa talpa. Lin. C. testé ovato-oblongé, subeylindricä, fulva; zonis tribus pallidè albis; subtüs lateribusque fusco-nigricantibus. Cypræa talpa. Lin. Syst, nat. éd, 12. p. 1174. Gmel. p. 3400, n° g. (1) Gmelin avait déjà donné ce nom à une autre espèce, avant que Lamarck l’imposât à celle-ci. Il est vrai que l’espèce de Gmelin ne restera pas, puisqu'elle a été établie pour une variété jeune de l'espèce précédente. Néanmoins, pour éviter toute confusion, il conviendrait de substituer au nom de 72- grina celui de Pantherina proposé par Soländer et adopté par Dillwyn, 18 PORCELAINE. : -:! 5où Lister, Conch. t, 668. f, 14, Rumph. Mus. t. 38. fig. I. Petiv. Amb. t. 16.f, 1. Nr] Gualt, Test. t, 16. fig. N. D'Argenv. Conch, pl. 18. fig. H. Favanne, Conch, pl. 29. fig. Cr. Knorr.Vergn. 1.t,27.f. 2.3. Regenf, Conch. r. t. 10. f. 37. Martini. Conch. r.t. 27.f. 273, 274, Encycl, pl. 353. f. 4. Cypræa talpa. Ann. ibid. n° 17. * Sow. jun. Conch. Ill. f, 113. * Mus. Gottw. pl. 5. f, 16. a, b. * Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 750. * Lin. Mus. Ulric. p. 568. * Born. Mus, p. 177. * Schrot, Einl. t. 1. p. 102. n° 9. * Dillw. Cat, t.1. p. 442. n° 10. * Wood. Ind, Test. pl. 16.f. 10. * Quoy et Gaim.Voy. de l’Astr. p. 34, pl. 48.f, 1. * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ. t. 1.p. 142. * Desh. Encycl. méth.Vers. t, 3. p. 820. n° 15. * Gray. Descr. Cat. Shells, p. 4. n° 28. * Kiener, Spec. des Coq. pl. 12. f. 2. Habite l'Océan Indien, les côtes de Madagascar, Mon cabinet. Coquille oblongue, peu bombée, à dos d’une couleur fauve, avec trois zones pâles ou d’un blanc jaunätre, et ayant la face inférieure et les côtés d’un roux très brun, presque noir, Vulg. le Cafe au lait, Longueur : 2 pouces 9 lignes. f Porcelaine carnéole. Cypræa carneola. Lin. C. testä ovato-oblongä, pallidé, fasciis incarnatis cinctd; lateribus are- noso-cinereis; fauce violaced. Cypræa carneola, Lin. Syst. nat, éd, 1a,p. 1174. Gmel. p. 3400, n° 7, Lister, Conch. t, 664, f. 8, Rumph. Mus, 1. 38. fig. K. Gualt, Test. t. 13. fig. H. D'Argenv. Conch. pl. 18. fig. O. Favapne, Conch, pl. a9, fig. C 5. Knorr, Vergn. 6, t.17, f, 4. Porn, Mus, 1, 8,f, a, p. 176, Martini, Conch, 1,t, a8, f, 487, 288, 06 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Encycl. pl. 354, f. 5. Cypræa carneola. Ann, ibid. n° 18, * Sow. jun. @ench, II! f. 165. * Kiener, Spec, des Coq. pl. 37.f, 3. * Mus. Gottw. pl. 5. f. 20. * Lin, Syst. nat, éd. 10. p. 710. * Lin, Mus. Ulric. p. 568. * Schrot. Einl, t. 1, p. 100; n° 5, * Cypræa crassa, Gmel. p. 3421. n° 108. * Dillw. Cat. t 1.p. 442. n° 9. * Wood, Ind, Test, pl. 16. f. 9. * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ. t. 1. p. 147. * Desh. Encycl. méth. Vers, t, 3. p. 121. n° 16. * Gray. Descr. Cat, Shells. p, 4. n° 2r. Habite l’Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet. Coquille oblongue, mé- diocrement bombée, non marginée, ayant trois ou quatre zones rou- geâtres ou couleur de chair, et les côtés comme sablés par une multi- tude de très petits points blanchâtres sur un fond cendré. Longueur : 23 lignes et demie, Elle devient un peu plus grandé, 19. Porcelaine souris. Cypræa lurida. Lin. C. testä ovato-oblongä, luridä; zonis binis pallidis; extremitatibus in- carnatis, nigro=bimaculalis. Cypræa lurida. Lin. Syst. nat, éd, 12. p. 1195. Gmel. p. 3407. n° tr. Lister. Conch. t, 671. f. 17. ett, 673. f. 10. Bonanni. Recr. 3. f. 251. Gualt, Test. t. 13. fig. E. I. D'Argenx. Conch. pl. :8. fig. C. Adans. Seneg. pl. 5. fig. D. Martini. Conch. r.ft. 30. f. 315. Encycl. pl. 354. f, 2. Cypræa lusida, Ann. du Mus. vol, 16. p« 89. n° r9. * Philip. Enum. Mall. Sicil. p. 234. n° 1. * Blainv. Fauo. franc. pl. 9. f. 2. * Dillw. Cat. t. 1. p. 443. Do 11. * Wood. Ind. Test. pl. 16. f, 11e * Gray. Monog, of Cypr. Zool. Journ.t. 1. p. 145. D, 164 * Mus. Gottw. pl. 5. f. 16 c. * Delle Chiaje. Testac. de‘Poli. t. 3. 2° part, p. 10. pl. 45. f, 21. 24. * Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 720. * Crouch. Lamk. Conch. pl. 19. f. 18. 19. * Sow..jun. Conch.lll, f.82. 20, PORCELAINE. 507 * D'Orb, dans Webb. et Berth. Voy.aux Can, p. 87, u° 190, * Kiener. Spec. des Coq. pl. 23. f. t * Born. Mus. p. 178. * Schrot. Einl, t. 1.p. 103. n°11. * Burrow. Elem. of Conch. pl. 14. f, 3. * Desh, Encycl. méth. Vers, t. 3. p. 821, n° 17. * Gray. Descr. Cat. Shells. p. 5. n° 3r. Habite l'Océan Atlantique, les mers du Sénégal, etc. Mon cabinet, Es- péce fort remarquable par les deux taches noires qui sont à chacune de ses extrémités. Sa couleur est d’un gris de souris, avec deux zones transversales très pâles; blanchâtres ou bleuâtres, Elle n'est pas très commune, Longueur : 20 lignes et demie. Porcelaine neigeuse. Cyprœa vitellus. Lin. CO. testä ovato-ventricosd, subturgidé, fulvé, guttulis punctisque niveis adspersä; lateribus substriatis arenaceis. Cypræa vitellus. Lin. Syst. nat, éd,1a, p.r176. Gmel. p. 3407. n° 42. Lister. Conch, t. 693. f. 40. Bonanni. Recr, 3. f. 254. Rumpb, Mus. t. 38. fig. L. Petiv. Gaz. t. 80, f. 2. Gualt. Test. t. 13. fig. T.V. Knorr.Vergn. 6.t. 20, f. 3. Favanne. Conch. pl. 30, fig. I 1, L 2. Martini. Conch, 1, t, 23, f. 228. Encycl. pl. 354. f, 6. Cypræa vitellus. Ann. ibid. n° 20. * Mus. Gottw, pl. 2, f. 9. * Lin. Syst, nat. éd. 10, p. 721. * Lin. Mus. Ulric. P- 572. . * Perry. Conch. pl. 23. f. 3. * Born. Mus. p. 187. * Schrot, Einl. t. 1.p. 109. n° 17, * Dillw. Cat. t. 1. p. 448. n° 21. * Wood, Ind, Test. pl. 17. f, 21. * Quoy et Gaim,Voy. de l’Astr. t. 3. p. 39. pl. 48. £. 8. 9. * Gray. Monog, of Cypr. Zool. Journ, t, r. p. 150, n° 26. * Desh. Encycl. méth.Vers. t, 3. p. 822. n° 18, * Gray. Descr. Cat, Shells, p. 3. n° 16. * Sow. jun. Conch, Ill, p. 66. * Kiener, Spec. des Coq. p. 19. f. 1. * Menke, Spec.! Moll. Nouv.-Holl. p. 29. n° 152. 5o8 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Gray. Add. et Corr. Monog. of Cypr. Zool. Journ, t, 4, p. 74. n° 25. Habite l'Océan Indien. Mon cabinet. Jolie Porcelaine, bien caractéri- sée par ses petites taches d'un blanc de lait, éparses sur un fond fauve ou jaunâtre, La coquille jeune, quoique complète, est ovale oblongue, médiocrement bombée ; mais celle qui, par l'âge avancé de l'animal, a acquis son plus grand volume, est alors très bombeée, et fort rembrunie sur les côtés. Long. : à pouces 4 lignes. 21. Porcelaine tête-de-serpent. Cypræa caput serpentis. Lin. C. testä ovatä, scutellatà, subtüs planulaté; dorso gibbo, maculis punc- tisque albis reticulato; lateribus depressis fusco-nigricantibus ; fauce albidä. Cypræa caput serpentis. Lin. Syst. nat, éd, 10.p, 1175. Gmel, p. 3406. n° 39. Lister. Conch. t, 702, f. 50. Bonanni, Recr, 3. f. 258, Rumph. Mus.t. 38. fig. F. Petiv, Gaz. t. 96. f. 9. ro. et Amb. t, 16.f, 7. Gualt. Test. t. 15. fig. I. ©. Adans. Sénég. pl. 5. fig. G. Knorr,Vergn. 4. t. 9. f. 3. Favanne. Conch. pl. 30. fig. F r. Martini. Conch. 1.t. 30. f, 316. Encycel. pl. 354. f, 4. Cypræa caput serpentis. Ann. ibid. p. 90. n°27. * Jonst. Hist. nat, de Exang. pl. 17. f. 13. * Lin. Syst. nat, éd. 10. p. 720. * Lin. Mus. Ulric. p. 571. * Perry. Conch. pl. ar. f. 4. * Mus. Gottw. pl. 16.f. 31. et pl. 7.f. 32 a. * Coquille de Vénus. Rondel. Hist. des Poiss, p. 68. * Gesner. de Crust, p. 255.f. 1. * Aldrov. de Testac. p. 555. * Mus. Moscardo, p. 209. f.2, * Junior. Cyprea reticulum. Gmel. p. 3407. n° 40. * Lister, Conch, pl. 701. f. 49. * Martini. Conch, pl. 26. f, 259. * Quoy et Gaim.Voy. de PAstr, p. 33, pl. 47. f, 14. 15, * Gray. Monog, of Cypr. Zool, Journ, t. 1. p. 495. n° 63, * Brookes. Introd, of Conch, pl, 5, f. Gr * Roissy, Buf, Mall. t. 5, f. 417: n° 6, PORCELAINE, QT Q Le) * _orn. Mus. p. 19r. Vign. f, O. et p. 179. * Shrot. Einl. t. 1. p, 107. n° 15, * Burrow, Elem. of Conch, pl. 14. f, à. * Dillw, Cat. t, 1, p. 446. n° 19. * Wood. Ind, Test, pl. 17. f. 19. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3, p. 822. n° 19, * Gray. Descr, Cat. Shells. p. 8. n° 63. * Sow, jun. Conch, Ill. f, ra et 131. * Menke. Spec, Moll, Nouv.-Holl. p. 29. n° 156. Habite l'Océan Indien, les côtes de l'Ile-de-France, du Sénégal, ete. Mon cabinet, Ses deux côtés dilatés, aplatis et presque tranchans, lui donnent la forme d'un écusson, Elle est très commune, Long, : 17 lignes. 22. Porcelaine cendrée. Cypræa cinerea. Gmel. (1) C. testä ovato-oblongd; cineret, immaculatä; fasciis duabus pallidis; lateribus submarginatis; fauce dentibus albidis, Lister, Conch. t. 667. f, 11. Gualt, Test, t, 16, fig. M. Martini, Conch, 1.1, 25, f, 254, 255, Cypræa cinerea, Gmel, p. 3402, n° 16, Cypræa cinerea, Ann, ibid, n° 22, * Schrot, Einl, t, 1, p, 134, n° 6, * Dillw, Cat,t,1,p,451, n° 29, * Wood, Ind, Test, pl, 17, f, 27, * Gray, Monog. of Cypr, Zool. Journ, t; 1, ps 1454 * Cypræa sordida, Desh, Encycl, méth. Vers. t, 3, p, 823, nê »1 * Gray. Descr, Cat, Shells, jp; 4, n° 20, * Sow, jun, Conch, lll, f, 163, * Cypræa sordida. Kiener, Spec. des Coq, p. 26. f, 2. Habite, ,, l'Océan Asiatique? Mon cabinet, Coquille ovale-oblongue, peu bombée, mince, à côtés uh pet marginés sans dilatation, d'un cendré légèrement roussâtre, avec deux fascies transverses d'un blanc pâle ou bleuûtre, et sans ducune tache. Elle a à-peu-près la forme et la taille du Cypr. lurida, Long, : 16 lignes et demie. (1) Le Gpræa sordida de Lamarck a été établi avec des in- dividus bien frais et maculés du Cypræa cinerea üe Gmelin. Ce double emploi une fois reconnu, les deux espèces de Lamarck doivent être réunies sous le nom de Cypræa cinerea, b10 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 5 23. Porcelaine fasciée. Cypræa zonata. Chemnitz. (1) C, testà ovatä, cinereo-cærulescente flammis, fulvis undatis fasciatä; la- teribus albidis, purpureo-guttatis. Cypræa zonata. Chemn. Conch. 10.t, 145. f, 1342. Cypræa zonaria. Gwel. p. 3414. n° 119. Cypræa zonata. Ann, ibid. n° 23. * Dillw. Cat. t. 1. p. 454. n° 36. * Wood. Ind. Test. pl. 17. f. 34. * Gray. Mouczg. of Cypr. Zool. Journ. t. 1. p. 3588. n° 53. * Desh. Encycl. méth.Vers. t. 3. p. 323, n° 20. * Gray. Descr. Cat. Shells. p. 10. n° 83. * Sow. jun. Conch. Ii. f. 79? Habite les côtes de Guinée. Collect. du Mus. La coquille de Chemnitz parait être imparfaite; mais parmi celles du Muséum se trouve un in- dividn complet, qui offre néanmoins trois bandes transverses, com- posées chacune d'une série de flammes rousses ondées ou en zigzags, Les côtés, sans être marginés, sont blanchâtres, et parsemés de gros points purpurins, La spire est légèrement enfoncée. Longueur : 35 millim, 24. Porcelaine sale. Cypræa sordida. Lamk. C. testà ovato-ventricosé, subcinerc& vel pallidè fulvä, ad latera ma- culis sordidis minimis irregularibus notatä ; zonis binis albidis, Cyprœæa sordida. Aun. ibid. n° 24. Habite... Mon cabinet, Sa couleur est d’un fauve très pâle ou d’un gris un peu couleur de chair. Ses deux zones sont peu apparentes, et elle est comme salie sur les côtés par des points noirâtres et irré- guliers. Longueur : 17 lignes et demie. 25. Porcelaine ictérine. Cypræa icterina. Lamk. €, test ovatozoblongd, pallidè lutescente et viridescente ; lineis dua : bus transversis fuscatis distantibus ; infern& facie albidä. Cypræa icterina. Ann. ibid, p. gr. n° 25, * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ. f, 1. p. 586. n° 50. * Kiener. Spec. des Coq. pl. 34-f. 3. Habite... Mon cabinet. Cette coquille, que je crois inédite, parait (1) M. Kicner, sous ce nom, figure une espèce différente du Zonata ; elle à des rapports avec quelques variétés du Caurica dont elle se distingue aussi, PORCELAINÉ. T2: complète, et constitue une espèce très distincte, Sa couleur est d'un blanc jaunâtre mêlé d’une nuance de vert, Long, : 1 pouce, 26. Porcelaine miliaire. Cypræa miliaris. (1) C. testà ovatä, ventricosä, luteo-lividä, punctis albis ocellisque pal lidis adspersä ; lateribus albidis, fulvo-guttatis. Lister. Conch,t, zor. f. 48. Martini. Conch, 1.t. 30, f, 323. Cypæa miliaris, Gmel. p. 3420. n° 106. Cypræa miliaris, Ann. ibid. n° 26, * Cypræa Lamarckii, Gray. Monog. of Cyp. Zool. Journ. t, r. p. 506. n° 76. * Cypræa miliaris, Desh. Encycl. méth, Vers. t, 3. p, 824. n° 22, * Gray. Deser, Cat. Shells. p. 8. n° 60. Cypr. Lamarckii, * Cyprœa Lamarckii, Sow. jun, Conch, Ill. f. 12. et 96. * Kiener. Spec. des Coq. pl. 8. f. 2, et pl. 30. f. 2. Habite l’Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Elle a de grands rapports avec le Cypræa ocellata ; mais, outre qu'elle est beaucoup plus grande, son dos n’est jamais orné de points noirs entourés d’un cercle blanc. Son extrémité postérieure est rayée par des lignes longitudinales d’un roux marron, Longueur : 20 lignes et demie, 27. Porcelaine rougeole. Cypræa variolaria. Lamk. (2) C, testà ovatd; dorso flavescente, maculis albidis nebulato ; late- ribus incrassatis, albis, purpureo-guttatis. (1) Le Cypræa miliaris de Lamarck est une.espèce bien dis- tincte du Méliaris de Gmelin, avec laquelle elle est ici confondue. Le Miliaris de Gmelin est une variété de lÆrosea, et c’est là qu’elle doit se trouver dans la synonymie, Il était nécessaire pour éviter Loute confusion de donner à la coquille de Lamarck un nouveau nom, et c’est ce que M. Gray a fait en lui imposant celui du célèbre auteur de cet ouvrage. (2) On trouve dans Gmelin un Crpræa cruenta établi sur une figure de Gualtieri. Cette figure laisse beaucoup d'incertitude sur l'espèce qu’elle représente, et ce que Gualtieri en dit ne peut suppléer à l’incorrection de cette figure. Dans notre opi- nion , l'espèce &e Gmelin doit être regardée comme non avenue, et rien ne prouve que M. Dillwyn ait eu raison de lui rapporter le Cypræa variolaria de Lamarck. Aussi, malgré opinion du 5i2 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Rumph. Mus. t, 38. fig, O. . Petiv. Amb, t. 8.f.8. Martini, Conch, 1. t. 29. f. 303. Encyclop. pl. 353. f. 2. Cypræa variolaria. Ann. ibid, n° 27. * Cypræa cruenta. Gmel. p. 3420. n° 103 P? * Jd, Dillw. Cat. t. 1. p. 460. n° 49. * Id, Wood, Ind, Test. pl. 17. f. 47. * Sow. jun. Conch. Ill. f, 112. * Cypræa caurica, Var. Gmel. p. 3415. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. t. 3. p. 38. pl. 48. f.6. 7. * Crpræa cruenta, Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ. t, 1. p. 490. n° 58. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 3. p. 824. n° 23. * Gray. Descr. Cat, of Shells, p. 9. n° 74. * Savigny. Egypte. Moll. pl, 6, f. 29. * Kiener. Spec. des Coq. pl. 27. f. 2. 3. Habite l’Océan Indien, Mon cabinet, Espèce bien distincte, la coquille offrant sur ses côtés des taches d’un royge pourpre, presque violet, éparses sur un fond blanc, et qui imitent celles de la rougeole, Le bord droit de son ouverture est grossièrement denté, Longueur: 18 lignes. 28, Porcelaine roussette, Cypræa rufa, Lamk. (1) C, testé ovatd, emarginatd, fulvo = rufescente ; dorso subfasciato et maculis albidis nebulato; lateribus subtüsque fulvo-croceis ; fauce dentibis aibidis, Martini, Conch, 1, t, 26. f, 269. 268, Cypræa pyrum, Gmel, p, 3411. n° 59, Encyclop. pl, 353. f.1. Cyprœa rufa. Ann, ibid, p, 93. n° 28, * Cypræa pyrum. Delle Chiaje dans Poli, Testae. t, 3. 2€ part, p, 12. pl. 45. f, 14 à 17, savant anglais, nous pensons que l'espèce doit conserver le nom que Lamarck lui a imposé, (1) Cette espèce, à notre connaissance, a recu déjà cinq à six noms; parmi eux, un seul, le plus ancien aoit être préféré, ce devrait être celui de Born; mais Born a appliqué à cette es- pèce un nom linnéen qui ne saurait lui convenir. C'est donc le nom spécifique de Gmelin qui doit être adopté à l'exclusion de tous les autres, puisque après celui de Born il est le plus ancien, PORCELAINE. * Cypræa flaveola, Born. Mus. p. 190. Non Linnei. * Cypræa cinnamomea. Olivi. Zool. Adriat, p. 134. * Cypræa pyrum. Phil. Enum. Mall. Sicil, p. 235. n° 2. * Blainv. Faune franc. pl. 9.f. r. * Bouan. Recr. p. 146. f. 259. * Cypræa maculosa. Gmel. p. 3412. n° 60. * Gualt. Index, Test. pl. 14. f. E. * Schrot. Ein], t. 1. p. 138. n° 16, * Cypræa pyrum. Dillw. Cat. t, 1. p. 457. n° 42. * Id, Wood. Ind. Test. pl. 17. f. 40, * Id. Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ, t, 1, p. 371. n° 32. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 3. p. 824. n° 24. * Cypræa pyrum, Gray. Descr. Cat, Shells, p, 10, n° 8r. * Zd, Sow. jun. Conch. Ill. f. 72. * D'Orb, dans Web et Berth. Voy. aux Canar, p. 87, n° 121. * Kiener. Spec. des Coq. pl. 28. f. 2, Habite l'Océan africain, les côtes du Sénégal, la Méditerranée, Mon cabinet, Elle est ovale, un peu allongée, à bords non dilatés, d’un roux ferrugineux ou rougeälre. Ses côtés, ses extrémités et sa face inférieure offrent une couleur de safran ou un aurore roussâtre. Dans la coquille très jeune et complète, les côtés sont glauques, et le dessous couleur de chair, J'en ai reçu de très beaux individus du golfe de Tarente, Longueur : 19 lignes et demie, 29. Porcelaine lynx. Cypræa lynx. Lin. (1) C, testä ovatä, ventricosä, albä ; dorso nebulato, subpunctato fulvo vel cœrulescente; guttis fuscis raris sparsis ; lineä dorsali flaves- cente ; rimd croceä. Cypræa lynx, Lin. Syst. nat. éd, 12.p. 1197. Gmel. p. 3409. n° 48. Lister. Conch. t. 683. f. 30, Rumph. Mus. t, 38. fig. N. Petiv. Gaz.t. 97. f, 17. (1) La description que donne Linné du Cypræa V'anelli, dans le Museum Ulricæ, ne permet pas de douter que cette espèce a été faite sur de jeunes individus du Cypræa lynx. Ceux des au- teurs qui ont étudié les ouvrages de Linné, avec le plus de soin, rapportent au anelli toute la synonymie dans laquelle le jeune Lynx est représenté. A titre de variété du F’anelli, Dillwyn confond d’autres jeunes Porcelsines appartenant certainement à plusieurs autres espèces. Tone X, 39 914 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Gualt. Test, t. 13. fig. Z.ett, 14. fig, B, C. D. Seba. Mus. 3. t. 55. Knorr. Vergu. 6. t. 23, f, 6. Born. Mus. p. 183.1. 8. f. 8, 9. Martini. Conch, 1.t. 25,{. 230. 231. Encyclop. pl. 355. f, 8, a. b. Cypræa lynx. Ann. ibid, n° 29, Testa incompleta. Lister. Conch. t, 684. f. 3r. Gualt. Test. t, 16. fig. R. Martini, Conch, 1.t, 25.f, 250. 251. Cypræa squalina. Gmel. p. 3420, n° ror, * Mus. Gottw. pl. 1. f, 5. et f. e. Junior, pl, 5. f, 18. d. e, f, * Lin. Syst, nat. édit, 10, p. 7214 * Murray, Fundam, testac. Amœæn, Acad, t, 8,p. 142, pl, 2.f, 10, * Lin, Mus, Ulric, p. 573. * Pertÿ, Conch, pl, 29, f. 3, * Schrott, Einl, t, r, p, 112, n° 20, * Dillw. Cat. t. 1.p. 450, n°25, * Wood, Ind, Test, pl, 17, 26, * Graÿ, Monog, of Cypr. Zool, Journ, t, 11, p, 151. n° 27. * Desh. Encycl, méth, Vers, t. 3. p. 825. n° 25, * Gray, Descer. Cat. Shells, p. 2, n°5, * Sow. jun, Conch. Ill. f, 107. et 118. * Kiener, Spec, des Coq. pl. 25. f, 2, Junior, pl. 38. f, 2. * Besch. Voy. Zool. p. 132, p. 183. * Menke. Spec. Moll. Nouv. Holl. p. 28. n° 148. * Cypræa Vanelli, Lin. Syst. nat, éd, 10. p. 720. * Id. Lin. Mus. Ulric.p. 569. n° 186, * Id. Lin. Syst, nat, éd. 12, p. 1175. n° 336. * Cypræa Vanelli, Schrot, Einl, t, 1, p. 105. n° 12, * Knorr, Vergn. t, 4. pl, 9. f. 6. * Cypræa Vanelli, Dillw, Cat. t, 1. p. 443. n° 12, * Id, Wood. Ind. Test. pl. 616. f, 12. Habite l'Océan indien, les côtes de Madagascar, de l'Ile-de-France , etc. Mon cabinet, Coquille commune dans les coïlections, et d’un aspect assez agréable, surtout lorsqu'elle a acquis son plus grand volume, Alors elle est très bombée, Longueur: 21 lignes et demie, 30. Porcelaine rôtie. Cypræa adusta. Chemn. (1) a ———————————_————]————_”———— "me (1) Ilest bien cestain pour nous qne cette espèce de Là- DE: PORCELAINE. 515 C. testä ovalo-ventricosä, anticè subumbilicaté ; dorso fusco-rufes- cente; zonis binis obscuris ; lateribus subtüusque nigris, Lister. Conch. t. 657. f. 2. Cypræa adusta. Chemn. Conch. 10, t, 145,f, 134t. Cypræa adusta. Ann. ibid, n° 30. * Linn. Syst, nat. éd. 12. p. 1197. n° 346. * Martini. Conch. t. 1. pl. 26, f, 269. 270. Cypræa pulla. Gmel. p. 3412. n° 6r. CPDiILw. Gat:t. Tr. p. 492. n°7 931. * Wood. Ind. Test. pl. 17..f. 3r. Cypræa onyx. Linn. Syst, nat. éd. 10. p. 722. 44. Mus. Ulric. p. 574. *-Gualt. Test: plr0r 6. N: Cypræa onyx. Schrot. Eial. t, 1,p, 114, n° 22, Syn. plur, exclus, Cypræa onyx. Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ, t. 1, p. 370. norte * Desh. Encyclop. méth. Vers. t. 3. p, 825, n° 26, Gray. Descr. Cat, Shells, p. 10, n° 80. Var. Sow. jun. Conch. Ill, f. 17. et 133. Kiener. Spec. des Coq. pl. 44. Habite l'Océan asiatique, Mon cabinet, Coquille assez rare, ovale- ventrue, bombée , enfoncée et comme ombiliquée à la spire, et qui, dans un âge avancé, devient toute brune. Ses côtés et sa face inférieure très noirs la font paraitre comme rôlie, Vulg. V'Agathe brülée. Lougueur: 18 lignes. * L * Porcelaine rongée. Cypræa erosa. Lin. (1) C, testà ovato-oblongd; dorso luteo-virescente, punctis albidis ocellis- que raris ornato; margihibus incrassatis rugosis maculd-subfuscà notatis, Cypræa erosa. Linn. Syst. nat. éd, 12. p. 1199. Gmel, p. 3415, n° 84. marck a été connue de Linné qui l’a désignée ; dès la 10° édi- tion du Systema naturæ, sous le nom de Cypræa onyx. La des - cription qu'il donne dans le Museum Ulricæ, ne laisse aucun doute à ce sujet. Au nom de Lamarck il faudra donc substituer celui de Linné. (1) Le Cypræa miliaris de Gmelin est en réalité une variété de celle-ci, tandis que l'espèce inscrite par Lamarck sous ce nom est bien distincte de l’Ærosa, 39, 516 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Lister, Conch, t. 692. f. 39. Rumph. Mus.t, 39. fig. A. Petiv. Gaz, t, 97. {. 19. Gualt. Test, t. 15. fig. H. Knorr. Vergn. 6.t. 20. f, 4. Born. Mus. p. 189.t. 8.f. 13. Favanne. Conch. pl. 30. fig. E 2? Martini. Conch. 1. t. 30. f, 320. 321. Encyclop. pl. 855. f, 4. a. b. Cypræa erosa. Ann. ibid. p. 93. n° 3r. ® H # # À À * # * LL Cypræa miliaris, Gmel, p. 3420. n° 106. Gray. Descr. Cat. Shells. p. 8. n° 59. Sow. jun. Conch. Ill. f, 119 et 171. 172. Kiener. Spec. des Coq. pl. 9. f. 2. 3. pl. ro. f. 2, 3, Mus. Gottw. pl. 7. f. 37. Lin. Syst. nat, éd, 10, p. 723. Lin, Mus. Ulric, p. 579. Perry. Conch. pl, 22. f, 2. Born. Mus. p. 171. Vig. f.f. Schrot. Einl.t, 1. p. 122. n° 33. Philip. Enum, Moll. Sicil, p. 235. n° 6. * Quoÿ et Gaim..Voy. de l'Astr, t, 3. p. 31. pl. 49.f, 12. 13. Li] + * Dillw, Cat. t. 1.p. 61, n° bo. Wood. Ind. Test. pl. 17. f. 48. Gray. Monosg. of. Cypr. Zool. Journ, t, 1. p. 504. n° 74. Desh. Encylop. méth, Vers. t. 3. p. 826. n° 27. Habite l'Océan indien, les côtes de l'Ile-de-France, etc. Mon cabinet. Coquille très commune, mais bien distincte par sa forme , ses cou- leurs et la large tache de chacun de ses côtés. Cette tache, ordinai- rement très brune, est quelquefois rougeâtre ou violâtre, Longueur : 18 lignes. 32. Porcelaine caurique. Cypræa caurica. Lin. (1) C. testà ovato-oblongä ; dorso livido-lutescente, punctis fulvis nebu- lato ; lateribus incrassatis albidis fusco-guttatis. (1) Cette espèce est très variable, comme le savent tous-les collectionneurs de coquilles; elle est souvent élargie sur les côtés par des bourrelets, et ce sont ces individus que Lamarck a pris pour type de l'espèce; mais il est d’autres individus chez lesquels çes bourrelets n’existent pas, soit à cause de l’âge, soit PORCELAINE. 517 Cypræa caurica, Lin. Syst. nat. éd, 12. p. 1179, Gmel, p. 3415. n°483 Lister. Conch. t. 677. f. 24. et 1. 678. f. 25. Rumph. Mus.t. 38. fig. P. Gualt, Test. t. 15. fig. AA. Favanne, Conch. pl, 30. fig. E x ? Martini, Conch. 1.1, 29. f. 301. 302. Encyclop, pl. 356. f. 10. Cypræa caurica, Ann, ibid. n° 32. * Schrot. Einl. t. 1. p. 122. n° 32. * Dillw. Cat.t. 1. p. 460. n° 47. * Wood, Ind. Test. pl. 17, f. 45. * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ, t. 1. p. 491. n° 59. * Desh, Encyclop. méth, Vers. t, 3. p. 827. n° 28. * Gray. Descr. Cat. Shells, p. 9. n° 73. Mus. Gottw. pl. 7. f. 40, 41. Murray. Fundam, Testac, Amœn, Acad, t. 8. p. 142, pl, à, {9 13e Schum. Nouv, Syst, p. 246. * Born, Mus. p. 188. Cypræe corrosa, Gronov. Zooph, p. 291. n° 1281. pl. 18. f, 10. * Var. Cypræa dracæna. Born. Mus. p. 189. pl. 8. f, 12. * Martini. Conch. t. 1. p. 372. pl. 28. f, 292. 293. Schrot, Einl. t. 1. p. 125. * Gmel. p. 3416, n° 85. Cyprœu derosa. * Cypræa dracæna. Dillw. Cat. t. 1. p. 460. n° 48. * Id, Wood. Ind, Test. pl. 17. f. 46. Cypræa stolida. * Cypræa stolida. Gmel. p. 3416. n° 89. (Non Linnei). * Schrot. Einl. t. 1. p. 125. * Sow. jun. Conch, Ill, f, 158. 159. 160. * Menke. Spec, Moll. Nouv.-Holl, P, 30. n° 159. Habite l'Océan des Grandes-Indes, les côtes de Madagascar , etc. Mon * * * * parce qu’ils constituent une variété constante : cette variété a été considérée par Born comme une espèce à part, et il l’a dé- signée sous le nom de Cypræa dracæna. Dillwyn a adopté cette espèce, et nous proposons de la joindre au Caurica, à titre de variété, C'est encore ici que doit se placer le Cypræa stolida de Gmwelin , qui n’est pas la méme espèce que celle de Linné, mans qui représente sous un autre nom le Dracæna de Born, et par conséquent la variété du Caurica. D 3 34. HISTOIRE DES MOLLUSQUES, cabinet, Coquille encore très commune. 8es côtés sont ornés chacun de plusieurs taches d'un roux biun ou noirätre. Sa spire est uu peu enfoncée. Vulg. la Peau-d’âne, Longueur: 19 lignes. Porcelaine isabelle. Cypræa isabella. Lin. C. testà ovato-oblongä, subeylindricé, cinerco-fulva aut incarnata ; extremitatibus aurantio-maculatis ; infima facie albü. Cypræa isabella. Lin. Syst, nat. éd, 12.p, 1177. Gmel. p. 3409. n° 19. Lister, Conch. t. 660. f. 4. Rumph. Mus. t. 39, fig. G. Petiv. Gaz. t. 97. f, 16, et Amb, t, 16, f. 16. D’Argenv. Conch. pl. 18. fig. P. Favanne, Conch. pl, 29. fig. C. 6. Kuorr. Vergn. 4. t, 9. f, 5, Martini, Conch. it, 27. f. 275, Encyclop. pl. 355, f,. 6, Cypræa isabella, Ann. ibid. n° 335. Lin. Syst. nat, éd. 10. p. 722. * Lin. Mus. Ulric, p. 574. Perry. Conch. pl. 19. f. 7. Born, Mus. p. 183, * Schrot, Einl, t. 1. p. 113.n° 21, Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. t. 3, p. 47. pl. 48.f. 18. Dillw. Cat. t. 1. p. 451. n° 28. Wood. Ind. Test, pl, 19. f. 28. Gray. Monog, of Cypr. Zool. Journ, t, 1. p. 143, Desh, Encyclop, méth, Vers. t, 3, p. 827. n° 29. Gray. Descr. Cat. Shells, p, 5, n° 34, * Sow. jun. Conch. Ill. f, 98. Menke. Spec. Moll. Nouv.-Holl. p. 29. n° 154. ‘ Habite l'Océan asiatique , les côtes de Madagascar et de l'Ile-de-France. Mon cabinet, Coquille oblongue , cylindracée, d’un fauve cendré ou couleur de chair, et remarquable par les deux taches orangées qui ornent ses extrémités, On apercoit sur son dos de très petites linéo- les brunes, disposées par rangées longitudinales et interrompues. Elie n’est pas rare, Longueur : 14 lignes. CR CS * Porcelaine ocellée. Cypræa ocellata. Lin. C. testä ovatà, turgidà, submarginatä, luted ; dorso albo-punctato ocel- lisque nigris circulo albo circumdatis confertim instructo ; lateribus rufo-punclatis. Cypræa ocellata, Lin. Syst. nat. éd, 12. p, 1180. plur. syn, exclus. Gmel, p. 3417, n° 91. PORCELAINE, 219 Listes, Conch. !. 696. f, 43, Ponunani, Recr. 5, F. 359. Letiv. Guzat. 9. f. 7, Martini. Conch. 1.t. 31.f, 333. 334, Eucyelop. pl. 355. f. 5. Cypræa ocellata, Ann. ibid. p.94. n, 34. * Lin, Syst. nat, éd, 10. p. 724. * Lin, Mus. Ulric. p. 580. p. 192. * Perry. Conch. pl. * Born, Mus. p. 192. * Schrot. Einl.t. 1. p. 127. n° 38. * Fav. Conch, pl. 29. f. B. 5. * Dillw. Cat. t. r. p. 464. n° 57. * Wood. Ind, Test, pl, 17. f, 54. “ Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ, t. 1. p.505. n° 55, * Desh, Ency. méth. Vers, 1, 3, p. 828. n° 30, * Gray. Desc. Cat. Shells. p. 8. n° 6r. * Sow. jun. Conch. Ill. f, 67. Habite... Mon cabinet. Jolie coquille, ovale, à dos renflé, d'un jaune fauve ou canuelle, parsemée de points blancs, et ornée de petits yeux noirs entourés chacun d’un cercle blanc. Ses côtés, nn peu dilatés, offrent des points roussâtres ou purpurins, Elle est blanche en des- sous, et a une ligne dorsale étroite et livide, Longueur: 13 lignes et demie. Porcelaine crible. Cypræa cribraria. Lin. C. testä ovato-oblongä, subumbilicatä, luted vel cinnamomed ; maculis rotundis albis subæqualibus confertis ; ventre lateribusque albidis. Cypræa cribraria, Lin. Syst. pat, éd. 12, p. 1178. Gmel, p. 3414. n° 80, Lister. Conch. t. 695. f, 42. Petiv. Gaz. t. 8. f, 3. D'Argenv. Conch, ‘pl. 18. fig. X. Favanne, Conch. pl. 29. fig, B. 4. B, 6, Regenf, Conch. 1.1, 12. f, 14. Martini, Conch, 1.t, 31, f, 336, Encyelop. pl. 355, f. 5. Cypræa cribraria. Ann, ibid, n° 35. . * Mus. Gottw. pl, 2 £. 9. * Lin, Syst, nat. éd. 10. p. 723, * Lin, Mus. Ulric, p. 577. * An varietas ? Perry. Conch, pl. 21, f, 5, 36. 37: HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Born. Mus. p. 186. * Schrot. Einl. 1, 1. p. 119. n° 29. * Quoÿ et Gaim. Voy, de l'Astr, t. 5. p. 4&r. pl. 48.f, 12. * Dillw. Cat. t. 1. p. 458. n° 44. * Wood. Ind.'Fest. pl. 17. f. 42. * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Jour. t. 1. p. 382. * Desh, Encyclop. méth. Vers, t. 3. p. 828. n° 31. * Gray. Descr. Cat. Shells, p. 10. n° 78. * Sow. jun. Conch. Ill. f. 63. * Kiener, Spec. des Coq. pl. 29. £. 1. Habite... Mon cabinet. Coquille oblongue, peu renflée, d’un jaune fauve un peu cannelle, et ornée d’une multitude de taches rondes, d'un blanc de lait, qui lui donnent l'aspect d’un cribie. Elle n’est pas moins jolie que la précédente. Vulg. le Petit-Argus. Longueur: 13 lignes, Porcelaine grive. Cypræa turdus. Lamk. C. testà ovato-ventricosä, turgidä, albidä; punctis fulvis inæqualibus sparsis ; aperturà basi dilatata. Eocyclop. pl. 355.f,. 9. Cypræa turdus. Ann. ibid. n° 36. * Perry. Conch. pl. 21. f. 3. * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ. t. 1. p. 5ot. n° 70. * Wood. Ind, Test. Suppl, pl. 3. f. 6. * Desh. Eucy. Méth. Vers, t. 3. p. 828. n° 32. * Gray. Deser. Cat, Shells. p. 8. n° 62. * Savigny. Egypt. Coq. pl. 6. f, 3r. * Mus. Gottw. pl. 7.f, 33 1. * Var. alba. Sow. jun. Conch. Ill. f. 54. * Sow, jun. Conch. Ill. f, 173. Kiener, Spec. des Coq. pl. 4. f. 2. Habite... Mon cabinet. Coquille ovale, bombée, oviforme , à dos d’un blanc légèrement bleuâtre, parsemé de points roux, inégaux et épars. Elle est blanche en dessous, et son ouverture est dilatée infe- * rieurement. Longueur : 12 lignes et demie. Porcelaine olivacée. Cypræa olivacea. Lamk. (r). C, testä ovato-oblongä, flavo-viridescente, punciis fulvis confertis (1) La description de cette espèce, dans le Museum Utricæ (Cypræa errones), ne laisse aucun doute sur son identité avec lu Cyrpræa olivacea, var, b. de Lawarck. De ce fait 1l doit résul- < nn. ns. 38. PORCELAINE. 521 nubeculatä, lateribus ventreque albidis , immaculatis ; rimä flaves- cente, intüs violaceä. Martini. Conch. 1.t. 27. Î. 278. 239. Cyprea ovum, Gmel. p. 3412. n° 65. Cypræa olivacea, Ann. ibid. p. 95. n° 37. [6] Far. macul& dorsali rufo-fuscà. Cypræa errones, Lin, Syst. nat. éd. 10. p. 723. n° 311. * Id, Lin. Mus. Ulric. p. 577. n° 202. * Id, Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1178. n° 352. Cypræa erronea, Born. Mus. p. 185. * Cypræa erronea, Gmel, p. 3412. « * Id, Dillw. Cat. t. 1. p. 456. n° 41. * Mus. Gottw. pl, 6. f. 28. * Cypræa erronea. Schrott. Einl. t, 1.p. 118, no 28. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr, t, 5. p. 42. pl. 48. f. 13. * Cypræa subflava, Gmel. p. 3413. n° 71. Schrot, Einl. t, 1. p. 148. n° 54. * JZd. Dillw. Cat, t. 1. p. 453. n° 32. * Jd, Wood. Ind. Test. pl, 17. f. 32. * Cypræa errones, Gray. Monog. of, Cypr. Zool, Journ, t. 1. p. 385. n° 49. * *+ * Id. Gray. Descrip. Cat. Shells, p. 11. n° 94. * Id, Sow. jun. Conch. II]. f. 124. 128. 129. 132. * Kiener, Spec. des Coq. pl. 29. f. 4. * Meuke. Spec. Moll, Nouv. Holl. p. 30. n° 160. Habite... Mon cabinet. Espèce bien distincte, ayant un peu l'aspect d’une olive par sa forme ovale-oblongue, cylindracée, et par sa couleur d’un jaune verdätre , nuée de très petites taches fauves et serrées. Le dessous et les côtés sont immaculés et d'un blanc pâle. Longueur : 13 lignes trois quarts, Porcelaine tête-de-dragon. Cypræa stolida. Linné. C. testà oblongä, albidä; maculis dorsalibus fulvis, albo-punctatis, quadratis, angulis decurrentibus ; antic extremitate sursum promi- nulà, rim& rufescente. ter deux choses: 1° la variété de Lamarck redevient le type de l'espèce ; 2° l'espèce reprend sou nom linnéen. Le Cypræa sub- flava de Gmelin, adopté par Dillwyn, nous paraît un double emploi de l'espèce de Linné, et nous l’ajoutons à notre syno- nyinie, : 222 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cypræa stolida, Lin. Syst, nat, éd. 12. p. 1180. u° 860, Petiv. Gaz. !, 97. f. 18. D’Argenv. Conch. pl. 18, fig. Y. Favanne, Conch. pl. 29. fig. S. Born, Mus. p. 191.t, 8.f, 15, Martini, Conch. 1. t. 29. f. 30h. Cypræa rubiginosa, Gmel. p. 3420. n° 105. Chemn. Conch. 11.t.180.f, 1943. 17944. Cypræa stolida, Ann. ibid, n° 38. * Gray. Monog. of. Cypr. Zool, Journ. t. 1. p. 378, n° 41. * Desh. Ency. méth. Vers. t. 3, p. 829. n° 33. * Gray. Desc. Cat. Shells, p. 9. no 69. * Sow. jun. Conch. Ill. p. 12 et gr. 92. * Lin. Syst. Nat. éd. 10, p. 724. * Lin. Mus, Ulric. p. 580. * Perry. Conch. pl. 23. f. 4, * Schrot, Einl. t, 1. p. 125. no. 86. synon, plur. exclus, * Dellw. Cat. t. 1. p. 462, no. 53, * Cypræa rubiginosa. Wood. Ind, Test, pl. 17. f, 50, Habite, .. Mon cabinet, On a confondu cette espèce ayec des individus de la Var. [e] du C. hirundo, qui s'en rapprochent par leur forme, mais qui ont aux extrémités deux taches brunes ou noires, qu’on ne trouve point dans celle-ci. Elle est oblongue, cylindracée, peu ven- true, d’un blanc livide on cendré, et marquée sur le dos d’une ou deux taches carrées, d’un fauve roux, ponctuées de blanc, et dont les angles se prolongent en formant d’autres taches placées en da- mier. Longueur : un pouce. 39. Porcelaine hirondelle. Cypræa hirundo. Lin. (1) C. testä ovatà, albido-cærulescente, obsoletè bifasciatä, interdim ma æ (1) Lamarck a donné beaucoup trop d’extension à cette es- pèce de Linné. Le Cypræa hirundo est très bien caractérisé par Linné dans le Museum Ulricæ, et la seule figure de Petiver qu'il y rapporte, offre bien tous les caractères de l'espèce. La synonymie qui, depuis Linné, a été ajoutée par Schrôtter et Gmelin n’est pas exempte de reproches; celle de Diliwyn est plus correcte et pourrait être admise sans changemens, mais Lamarck a rassemblé sous le nom de Cypræa hirundo toutes Ê les espèces qui, d’un médiocre volume, ont deux taches brunes à chaque extrémité de la coquille. Lamarck considérait ce carac- 1 PORCELAINE. 523 culà dorsali rufo-fuscescente sir netd; extremitatibus maculis duabus fusco-nigris; lateribus subpunctatis. Cypren hirundo, Lin, Syst, uat, éd. 52. p, 1378. Gunel. p. 3411. n° 22. Lister. Conch. t, 674, f. 20. Petiv. Gaz. t. 30. f, 3. Knorr,Vergn. 4. t.25. f, 4. Born. Mus p. 184.t.8.f, 11. Martini. Conch. 1.1t.28.f, 282. Encycl. pl. 356, f, 6 et 15, Cypræa hirundo, Aun. ibid, n° 59. ET [6] Var. testà ovato-oblongä, Martini. Conch, 1.t.28. f, 283. 28%, Cyprœa felina. Gmel, p. 3412. n° 66. [c] Var. testä elongatä, fulvo=subpunctatä, macula dorsali rufescente latä signatä. Martini. Conch. 1.1. 28. f. 294. 295. * Lin. Syst. nat. éd, 10. p. 722, * Lin, Mus. Uiric. p.576. * Schrot. Einl. t. 1. p. 119. n° 26. * Dillw: Cat tx. p. 455, n°37. * Wood, Ind, Test. pl. 17. f. 35, * Gray, Monog, of Cypr, Zool, Journ. t. 1. ps 3775 n° 40. * Gray. Descr. Cat, Shells, p. 9. n° 68. * Gray. Ad, et Corr., Monog, of Cypr. Zool. Journ. t, 4. p. 78. n° 49% * Var. Sow. jun, Conch. ill. f. 12**, * Sow. jun, Couch. ill. f. 174. * Kiener, Spec. des Coq. pl. 32. f. 1. 1 a. 1 b, Habite l'Océan Indien, les côtes des Maldives, Mon cabinet, L'espèce principale est une des plus petites de son genre. Elle est d’un cendré bleuätre, avec deux zones blanches un peu obscures. Ses deux va— riétés sont plus allongées et plus grandes, et elles offrent à chacune de leurs extrémités deux points noirâtres qui caractérisent l'espèce. Longueur de celle-ci : à peine 8 lignes; de la Var. [c]: 13 lignes. brio hrti——prneee-rcitrieen-coÉrner— tère comme le plus essentiel : aussi il rapporte à titre de va- niéte le Cypræa felina de Gmelin, qui est une espèce très dis- tüincte et une autre qui a les plus grands rapports avec le Cypræa cylindrica de Born. Les deux espèces en question doi- vent être séparées de l’Hirundo et prendre place dans le cata- logue. 4 D2.4 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 40. Porcelaine ondée, Cypræa undata. Lamk. (+) C. testä ovato=ventricosä, umbilicatä, castaneo-violacea; zonis binis al- bis; lineis fulvis flexuosis undatim pictis; ventre albido, punctis fuscis nolalo, D’Argenv. Conch. pl. 18. fig. N. Favanne. Conch. pl. 29. fig. I. Martini, Conch. 1.t. 23. f. 226, 227, Encycl. pl. 356. f. 11. Cypræa zigzag. Ann. ibid. p.96. n° 40. [6] Eadem strigis albis longitudinalibus angustis undatis, lineata. * Seba. Mus. t. 3. pl. 55. n° 19. Figuræ quatuor. * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ. t, 1. p. 372. * Desh, Encycl. méth.Vers, t. 3. p. 829. n° 34, * Gray, Descr. Cat. Shells, p. 12, n° 97. * Mus. Gottw. pl. 5. f. 18.h. r.k. É * Perry. Conch. pl. 23. f. 6. * Cyprea zigzag pars. Schrot. Einl, t, 1, p, 116. n° 25, * Wood. Ind, Test. pl, 17. f. 18. * Sow. jun. Conch. ill. f. 109. * Kiener, Spec. des Coq. pl. 30. f. 3. Habite... l'Océan Atlantique? Mon cabinet. Coquille fort jolie, com— mune dans les collections, et très distincte de la suivante avec laquelle on l’a confondue. Elle est ovale, bombée, de couleur marron, un peu violâtre, et offre deux zones blanches rayées de lignes fauves brisées et en zigzags, Longueur : 12 lignes et demie; de Ja Var. [b]: 13 lignes, Cette dernière vient de Lisbonne, Mon cabinet. 41. Porcelaine zigzag. Cyprœa zigzag. Lin. C. tesiä ovatä, cinereo-albidä; lineis flavescentibus undatis fleruosis pallidis; ventre luteo, punctis rubro-fuscis picto. (1) Comme on peut s’en assurer, en lisant la description du Cypræa zigzag, dans le Museum Ulricæ, Linné confondait cette espèce avec la suivante, ce qui est arrivé aussi à la plu- part des auteurs qui ont suivi. Déjà Chemnitz avait inscrit un Crpræa undata dans son grand ouvrage pour un jeune individu du Cypræa mauritiana. Cenom, changé en Undulata par Gmelin, ue peut cependant pas être employé de nouveau sans entrainer avec lui de la confusion. Dillwyn a adopté l'espèce de Chem- nitz, tandis que Wood à donné, sous le nom d'Undata, la même espèce que Lamarck. PORCELAINE, 5925 Cyprœa zigzag. Lin. Syst, nat. éd, 12. p, 1199. Gmel.p. 3410. n° 54. Lister. Conch. t. 667, f. 5. Fetiv. Gaz. t, 12. f. 7. D'Argenv. Conch. pl, 18. fig. R. Martini, Conch. 1.t.23.f. 224, 225. Encycl. pl. 356. f. 8. a. b. Cypræa undata, Ann. ibid, n° 41. * Lin. Syst. nat. éd. 10, p. 722. * Lin, Mus. Ulric, p. 575. * Roissy, Buf, Moll.t. 5. p. 417. n°5. * Cypræa zigzag pars. Schrot. Einl. t. 1,p. 116.n 25, * Id, Dillw. Cat, t. 1. p. 454. n° 35. * Gray. Monog. of Cypr. Zool Journ. t, 1.p. 373, n° 35, * Desh. Encycl. méth, Vers. t. 3. p. 829. n° 35, * Gray. Descr. Cat, Shells, p. 11, n° 06, * Sow. jun. Conch. ill. f, 143. * Kiener, Spee, des Coq. pl. 31. f, 2. 2 a. Habite... Mon cabinet. Elle est peu bombée, n’acquiert jamais la moi- tié du volume de la précédente, et est différemment colorée, Sur un fond blanchâtre ou cendré, elle offre des lignes étroites, très pâles, élégamment fléchies en zigzags, tantôt longitudinales, et tantôt in terrompues par trois bandes jaunâtres. Long. : 8 lignes un quart. 42. Porcelaine flavéole. Cypræa flaveola. Lamk. (1) C. testà ovatà, marginatä, luteo-nebulatä, subtüs albd; lateribus albi- dis, fusco-punctatis. (1) Sous le nom de Cypræa flaveola, Linne, aussi bien dans le Museum Ulricæ que dans la 12° édition du Systema nature , a établi une espèce à laquelle il n’ajoute aucune synonymie; mais dans le premier de ces ouvrages il donne une description qui prouve que la coquille voisine de ceile de Lamarck en diffère cependant par plusieurs caractères. Lamarck semble le recon- naître, et cependant il a le tort d'appliquer le nom de Linné à une autre espèce que celle de ce grand naturaliste. 11 faut laisser à l'espèce de Linné son nom, et il faudrait en donner un autre à l'espèce de Lamarck, si Linné lui-même ne nous évitait ce soin. En effet, comme Dillwyn l’a reconnu le premier, et M. Gray ensuite, le Cypræa spurca de Linné est la même es- pèce que le Æaveola de Lamarck, Dans la synonymie du Cy- 526 43 Gmel. HISTOIRE DES MOILUSQUES. Martini, Conch. 1.1, 31.f, 335. Cypræa acicularis. Gmel” p.327. 1707. Encyel. pl. 356, f. 14. Cypræa flaveola, Ann. ibid. p. 97. n° 42. * Cypræa spurca. Phil, Enum. Moll. Sicil, p. 235. n° 5. * Cypræa flaveola. Blainv. Faun. franc. p. 240. pl. 8 B. f. 7,8. * Cypræa spurca, Lin. Syst. nat, éd. 12, p. 1179. * Id, Gel, p. 3416. n° 89. * Mus. Gottw. pl. 5. f. 18 à. b. c.? * Cypræa spurca. Schrot. Einl. t, 1. p. 124, n° 35. * Cypræa flaveola, Payr. Cat. des Moll, de Corse. p, r70, n° 343, * Dillw. Cats t. 1, p. 462. n° 52, * Wood, Ind, Test. pl, 17. f, 49. * Cypræa spurca, Gray. Monog, of Cypr. Zool, Journ, t, 1. p, 6or, n° 71. * Desh, Encycl, méth. Vers. t, 3, p, 830, n° 36, * Gray. Descrip. Cat. Shells, p. 5.n° 55. * Far. alba. Sow, jun. Concb. ill, f, 53. * Sow, Conch, I!l, f, 81. et r04. * D’Orb, dans Web, et Bert, Voy. aux Can, p. 87. n° 122, * Cypræa spurca, Kiener. Spec, des Coq. p. 30. f, 1. Habite... Mon cabinet, Sous le même nom, Linné mentionne üne Por- celaine qui ne m'est pas connue, et dont il n'indique aucun syno- uyme. Celle dont il s’agit ici est peu bombée, à dos jaunâtre, obscu- rément mouchetée de fauve, à côtés dilatés, blanes ainsi que le ven- tre, et ornés de points rouge-brun, parmi lesquels ceux qui sont près du bord sont excavés. Longueur : 10 ligues et demie. Porcelaine sanguinolente. Cyprœæa sanguinolenta. C. testä ovato-oblongd, cinereo=cærulescente, fulvo vel fusco fasciatä; lateribus incarnato-violaceis, sanguineo-punctatis, Marlini. Conch, 1.t, 2%, f[, 263, 269, Cypræa sanguinolenta, Gmel, p, 3406. n° 38. Encycl. pl. 356, f, 12. præa spurca, nous Wadmeitons pas celle de Born, qui est une espèce différente de celle de Linné ét de Lamarck, Quant au Flaveola de Born, c'est le Cypræu pyrum de Gmelin où Rufu de Lamarck, et par conséquent ce n'est pas le Æaveola de Linné, PORCELAINE. 527 Cypræa sanguinolenta, Ann, ibid, n° 43, * Adans. Seneg, pl. 5.f. E, * Schrot. Einl, t, 1. p. 137. Cypræa. n° 15, * D’Argenv. Conch. pl. 18, f.R. * Dillw. Cat. t. r. pe 445. n° 15. * Wood, Ind. Test. pl. 17. f. 15. * Swains. Zool. ill. 1'° série. t. 3, pl. 182. * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ, t. 1. p. 390. n° 55. * Desh. Encycl. méth.Vers. t. 3. p. 830. n° 37. * Gray. Deser, Cat. Shells. p. 11, n° go. * Sow. jun. Conch. ill. f. 108. * * Kiener, Spec, des Goq. pl. 53. f. 1, * Fossilis. Dujardin, Touraine, p. 303. n° r. Habite... Mon cabinet. La coloration de ses côtés rend cette espèce fort remarquable, Longueur : 11 lignes trois quarts, 44. Porcelaine poraire. Cypræa poraria. Lin. (1) C, testä ovalà fulvä; punctis ocellisque albis sparsis : ocellis circulo Jusco circumvallatis; lateribus ventreque incarnato-purpureis, imma= culatis. An Cypræa poraria ? Lin, Syst, nat, 2, p. 1180, n° 363, Born. Mus. p. 192.1, 8. f. 16, Martini. Conch. 1.t,24. f. 237. 238, Cypræa poraria. Ann, ibid, n° 44. * Lin, Syst, nat, éd. 10. p. 724. * Schrot, Einl. t, 1. p. 128, n° 39. Érclus. synon, # Gray. Descr. Cat. Shells. p. 7. n° 50. * Seba. Mus, t, 5. pl. 55. f 19. n° 5, * Gmel. p. 3417. n° 92. Exclus, plur. synony. * Encycl. méth, pl. 356, f, 4. * Dillw, Cat. t. 1. p. 465, n° 58. * Wood, Ind, Test, pl, 17. f. 55. * Gray. Monog, of Cypr. Zool, Journ,t, 1. p. 509. n° 80. (1) Nous pensons que l'espèce de Linné est bien la même que celle de Lamarck. Si Lamarck avait consulté la description de Liuné dans le Museum Ulricæ, il n'aurait conçu aucun doute et aurait facilement reconnu l'espèce linnéenne. Gmelin confond avec cette espèce, à l'exemple de Martini, une autre coquille toujours distincte, et que Dillw yn, le premier, a inscrite sous le nom de Cypræa gangrenosa, 598 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 3. p, 835. n° 40. * Lin, Mus. Ulric. p. 58r. * Sow. Conch. III. f. 68. Habite les côtes du Sénégal, d’où je l'ai recue. Mon cabinet. Les indi- vidus de notre espèce n'ont pas la ligne dorsale exprimée dans les fi- gures citées, Son dos, d'un fauve roussâtre, offre des points blancs et épars, parmi lesquels plusieurs, cerclés de brun, forment des ocelles peu remarquables, Les côtés et le ventre sont d’un blanc purpurin et légèrement violet. Longueur : 7 lignes et demie, 45. Porcelaine petit-ours. Cypræœa ursellus. Gmel. C. testä ovalo=oblongä, albä; zonis tribus rufis inæqualibus; extremita- tibus lateribusque fusco-punctatis. Rumph. Mus. t. 39. fig. O. Gualt. Test. t, 15. fig. L. Martini, Conch. 1. t. 24.f.241. Mala. Cyprœa ursellus. Gmel, p.341r.n° 58, Encycl. pl. 356.f. 6. Cypræa ursellus, Ann. ibid. p. 98. n° 45. * Dillw. Cat. t. 1.p. 455. n° 38. * Wood. Ind. Test. pl. 17. f. 36. * Cypræa hirundo.Var. 2. Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ. t. 1, P. 577- * Kiener. Spec. des Coq. pl. 33. f. 4. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Elle a des rapports avec Ja suivante, mais elle s’en distingue par la couleur rousse de ses bandes dorsales, et surtout par les points d’un roux brun qui se trou- vent à ses extrémités et le long de ses côtés, Ces points manquent souvent dans les jeunes individus. Longueur : 7 lignes un quart. 46. Porcelaine aselle. Cypræa asellus. Lin. C. testä ovato-oblongä, albä ; zonis tribus fusco-nigris; extremitatibus lateribusque immaculatis; aperturà dentibus inæqualibus, Cyrpræa asellus. Lin. Syst. nat. éd. 12. p. 1178. Gmel, p. 3411. n° 56. Lister. Conch. t. 666. f. ro. Bonanni, Recr. 3. f, 236. Rumph. Mus. t. 39. fig. M. Petiv. Gaz. t. 97.f. 11. et Amb. t, 16. f, 18. Gualt. Test. t.15. fig. M. CC. DD, D'Argenv. Conch. pl. 18. fig. T. Favanne, Conch, pl. 29. fig. P. Adans, Sénég. pl. 5. fig. H, PORCELAINE. 529 Knorr,Vergn. 4.t, 25, f. 5, Martini, Conch, 1,1, 27. f. 280.281. Encyel. pl. 356, f, 5. Cypræa asellus. Ann. ibid. n° 46. * Mus, Gottw, pl. 6. f. 26. *“ Lin. Syst. nat. éd. 10. p. 722. * Jin, Mus. Ulric: p. 576. * Barrelier, Plant. per Gail, pl. 1326. f, 27, * Perry. Conch. pl. 19. f, 3. * Born, Mus. p. 171.Vign. fig. D. et p. 185. * Schrot. Einl, t'1.p. 117. n° 27. * Blainv. Faub, franc. pl. 8 B. f, 9 10. * Dillw. Cat. t. 1. p. 456. n° 40. exclusa var. C. * Wocd, Ind, Test. pl. 17. f. 38. * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ, t. x. p. 379. * Desh. Encycl méth. Vers. t. 3. p. 834. n° 48. * Gray. Descr, Cat, p. 9. n° 66. * Sow, jun. Conch. Ill, f. 93. + Kiener. Spee. des Coq. pl. 3r. f. 8. Habite l'Océan asiatique et celui d'Afrique. Mon cabinet, Coquiile très commune, et facile à reconnaitre. Elle est d’un blane de lait, avec irois Zones très brunes, presque noires, qui la traversent et s’inter- rompeut près du bord. Vulg, le Petit-Ane, Longueur : 10 ligues. 47. Porcelaine collier. Crpræa moniliaris. Lamk. (1) C. testd ovatä, albd; zonis tribus incarnatis obsoletis; apertur& denti- bus subæqualibus, Petiv. Gaz. t. 97. f. 10. Cyprwa moniliaris. Ann. ibid. n° 47, * Cypræa clandestina, Lin, Syst, nat,éd, 124 p. 117994 * Id, Gmel. p, 3410, n° 52. * Id. Dillw. Catit. 14p.#93. n°.33. * Gray. Deser. Cat. Shells, p. r2, n° 98. * Sow. jun: Conch, Il. f, 87. (1) Il est certain, comme M. Gray l’a reconnu, que cette espèce est lä même que le Clandestina de Linne : elle devra en conséquence. changer son nom pour celui de Linné, Dillwyn fait un double moto ayec cette espèce, en la citant d'abord sous le nom linnéen, et en Ja reproduisant ensuite comme vas ricté de l’Asellus dont elle reste toujours distincte. Fone X, 34 530 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Cyprea asellus.Var. C. Dillw. Cat.t. 1, p. 456. * Cypræa clandestina. Gray. Monog. of Cypr. Zool. Jour. p. 374. n° 36. * Wood. Ind, Test. Suppl. pl. 3. f: 17. Habite l'Océan Asiatique. Mon cabinet. Elle se distingue de la précé- dente par ses trois zones coustamment très päles. Long. : 9 lignes. 48. Porcelaine piqüre-de-mouche. Cypræa stercus mus- carum. Lawmk. (1) C. test ovalo-oblongd, exigu&, albido-carned; punctis rubiginosis spar- sis; rim@ flavescente. Martini. Conch. 1. t. 28. f. 290. 291. Cypræa atomaria. Gmel. p. 3412. n° 67. Encyclop. pl. 355. f. ro. Cypræa stercus muscarum. Ann, 5bid, n° 48. *__ Dillw. Cat Pape 58. net *, Wood, Ind: Fest.-pl. x72M42 41. * Gray. Monog. of. Cyp. Zool, Journ. t, 1.p. 380. * Desh. Encycl. méth, vers, t. 3. p. 834. n° 46, * Mus. Gotiw. pl. 8. f. 51. b? * Cypræa punctata, Lin, Maut. p. 548. * 1d, Gmel. p. 3414, n°115. * Sehrot.-Einl/t, 1. p.140. n° 25. Cypræa punctata. Gray. Descr, Cat. Shells. p. 9. n° 70. Id. Sow. jun. Conch. Ill. f. 117, Cypræa atomaria. Kiener. Spec. des Coq. pl. 39..f. 2. Habite... Mon cabinet. ‘Pelite coquille ovale-oblongue, blanche avec une légère teinte couleur de chair, et parsemée de points. rouge- bruns, écartés ou un peu rares, Longueur: 7 lignes. * 49. Porcelaine pois. Cypræa cicerculu. Lin. C. testä ovato-plobosä, turgidä, utrinquè rostratä, granulost , (1) Ilest certain que cette espèce de Lamarck. est spécifique- ment la même que le Cypræa punctata de Linné : il faut donc lui restituer ce nom. Larmarck avait même reconnu l'identité de son espèce avec le Cypræa atomaria deGmelin ; et il aurait dû appliquer ce nom dans le cas où il aurait concu quelques doutes au sujet du Punctata de Linné, Gmelin fait encore pour cette espèce nn double emploi bien évident, PORCELAINE. 531 albà aut pallidè Julvà ; lineä dorsal impr ess, rimd peran- gustdà. Cyprea cicercula. Lin. Syst. Nat. éd. 12. p, 1181, Gmel, p. 3419. n° 98. Lister. Conch 1, 710. f. 60. Bonanni. Recr. 3, f. 243, Ampliata, " Rumphi. Mus.t. 39. Gg. K Petiv. Amb. t, 16.f, 2r. "Born, Mus. p. 19541, 8. f, 19. Martini, Conch. r. t, 24. f. 243.544, Encyclop. pl. 355, f, 1, a, b. Cypræa cicereula, Ann, ibid. p. 99. n° 49. [4] Far. testà læviuscul, posticè non rostraté, lacteä. * Mus. Gottw. pl. 8. f, e. f. * Lin. Syst: Nat, éd. 10, p.725 + #Perry2Conti pl23-877: * Schrot. Einl, & 1,p. 470. n° 43. * DillwaCats t. 1. p.470. n° 68. * Wood. Ind'MPest. pl. 17. f.65. * Gray, Monog, of. Gypra Zool. Journ. t. 1. p. 515, n° 88. Desh, Eucy. méth, Vers. 1, 3, p. 834. u° 47 Gray. Déser, Cat. Snells. p."6. u°%43. Sôw. jun, Conch, Il. F,84. Kiener. Spec. des Coqs. pl.5o. f. 3.4. » Habite l'Océau des Grandes-Indes , les côtes de Timor, Mon cabinet, Coquille presque globuleuse, bombée, rostrée aux deux bouts, et chargéë dépoints élevés qui la rendent granuleuse, Sa face infé=n brieure s UN peil convexe, est strice transversalement par le prolongement des dents de l'ouverture. Longueur : 9 lignes. Sa var, ’ vient de Timor, d'où 4 fut rapportée par M. Éeschenault, Mon cabinet. 50% Porcelaine perle. C$ præa lota. Lin. (1) M w L2sld ovaté , subturgidä, lavissimé, albà, margine extériore supré crenulato; (1) Malgré la description que Linné donne de cetie espèce dans le Museum UÜtricæ, il est bien difficile aujourd’hui de la reconnaitre. Je n’ai jamais vu dans les collections une coquille qui convint aus caractères du Lota de Linné. Nous avous vu des coquilies roulées, blanchies au soleil, qui avaient à-peu-près s + x 4 5r 32 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cypræa lota. Lin. Syst. Nat. éd, 10, p. 920, n° 296, Gmél, p. 5402. no 13, Born. Mus. t. 8.f, 4, 5. Martini, Conch. 1. t. 30 f. 322. Cypræa lota. Ann. ibid, n° 50, * Lin, Mus. Ulric. p. 57o. n° 187. * Lin, Syst. Nat. éd. 12. p.1175: n° 337. * Schrot. Ein. t. 1.p. 105. n° 13. * Dillw. Cat. t. 1. p. 444.0n° 13. L Gray. Monog. of Cypr. Zool.Journ. t. 3, p.572. n° 110. Habite l'Océan Asiatique, Mon cabinet. Coquille ovale, bombte, très lisse, blanche, marginée latéralement, surtout à son bord droit, et dont le bourrelet de celui-ci est muni de points enfoncés, Longueur : 7 lignes et demie. Elle devient plus grande. Porcelaine globule. Cypræa globulus. Lin. C. testé ovalo-ventricosd, subglobosä, utrinquè rostraté, luteo-fulva, punctis rufo-fuscis sparsis, lineä dorsali nullé. Cypræa globulus. Lin. Syst. Nat. éd, 12. p. 1185. Gmel, p n° 99. Rumpb. Mus. !. 30. fig. L. Petiv. Gaz. L, 97. f. 14. et Amb. 1. 16, f, 19. Gualt, Test, t. 14. fig.. M. Murray. Lestaceol. t. 1. f, 12. Knorr. Vergns, 6, than. f, 7. Born. Mus. p. 195. t. 8. f.20. Optima. Martini, Conch. r.t, 24. f. 240. Chemn. Conch, 10. t. 145. f. 1339, 1340, Optima. Encyclop. pl. 356. f. 2. Cyprœa globulus. Anv. ibid. n05x, * Mus. Gottw. pl. 8. f. 44. cd. * Lin. Syst. Nat. éd, 10, p. 725. # Lin. Mus. Ulric. p.583, *’Schrot. Æinl.t. r4p. 132. n° 44. * DillwaGat: trs p+ 490. n° 70: : A419. E 4 ; # à Vue 4 tous les caractères du Cypræa lota, celquisnous fait penser que depuis long-temps cette «espèce devait être rejetée parmi les incertaines. Quant au Lota de Lamarck, M. Gray le rap- porte comme individu blanchi, au Cypræa flaveola, à % 6 PORCELAINE. 533 * Woodsfnd, Test, pl. 15, f, 67 * Gray-Moñog..of Gypr. Zool. Journ. t, 1 p. 5174 n° 90, * Desh. Ency. méth, Vers, t. 3. f. 833. no 45. *Sowejun. Conch. JL f, 78 Habite l'Océan Asiatique. Mou cabinet, Elle est distinguée du €, cicer- cüla, principalement parce qu’elle est presque lisse, d'une cou: leur fauve ou rousse, et qu’elle manque de ligne dorsale. Long.: 8 lisnes, 52. Porcelaine ovulée. Cypræa ovula. Lamk. » C. testä ovato-ventricosä, albä;labro, extus marginato; aperturà lagissim& ; dentibus columellæ minimis. Encyclop. pl. 355. f. 2. a. b. Cypræœa ovuluta. Ann. ibid.sno 52. * Reeve. Conch. Syst. t. 22p, 263. pl 286. f. 145 * Kiener, Spec. des Coqs. pl. 5r. f. 3. * Cypræarcarnea. Vars Gray. Monog.of Cypr. Zool. Journ. t. 3. p. 569. à * Sow. jun. Conch. 111. f. 145. Habite... Mou cabinet, Celle-ci, quoique très distincte, parait inédite, Elle est ovalé-glôbuleuse, bombée , lisse, mince, marginée + seulement sur le bord droit, et a son ouverture. fort lâche, dilatée, munie sur le bord gauche de dents très petites et fort courtes. Longueur: 8 lignes et demie. * 3. Porcelaine étoilée. Crprea helvola. Lin. LS C. testd ovato-turgidä, subtriqueträ , marginatä ; dorso albido, … maculis_ fulvis substellatis picto ; lateribus fre FRET : ventre aurantio . S Cypræa helvola, Lin. Syst. Nat. éd. 12, p. 1180, Gmel, P. 3417c no 90. * Lister, Conch. t. 6gr. f. 38. Rumph. Mus. t. 39. fig. B. Petiv. Amb. t. 16. f, 17. Martini. Conch. r. t, 30, f, 3264 327. Encyclop. pl. 366. f. 3. Cypr œæa helvola. Ann. ibid, pewoo, n° 53. * Lin. Syst. Nat. éd, 10. P+ 724. * Lin. Mus. Ulric. p. 579. * Perry, Conch. pl. 19. f. 6. * Born.»Mus. p. 19r. * Schrot. Einlat. 1. p. 126, n° 37. * Philip. Enum. méth. Sicil, p. 256. no 7e 234 HISTOIRE DES) HOLLUSQUES. * Knorr. Vergn. t. 6. pl. 14. f. 6. 5 * Dillw. Cat. t, rap. 464. n° r56. * Wood. Ind. Test, pl. 17. f. 53. * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ, 1, r, p. 508. n° 78. Desh. Encyel. méth. Vers. t. 3. p. a n° 44. Gray. Deser, Cat. Shells. p. 7. n° 55. Sow, jun, Conch. Il], f. 12. * Kiener. Spec. des Coq. pt. 28. f, r. Habite l'Océan indien, les côtes'des Maldives, etc. Mon cabinet Elle a un peu l’aspect du C. caput serpentis ; mais elle est plus petite, et ses côtés, ainsi que sa face inférieure, sont d’un orangé roussätre. On voit sur son dos quantité de points serrés les uns contre les autres, et parmi eux des taches rousses, presque en étoiles et éparses, Lon- gueur : 8 lignes trois quarts. 54. Porcelaine arabicule. Cypræa arabicula. Lamk. C. teslä ovatä, marpinatd, albidä ; characteribus fulvo-fuscis in- * scriptis; marginibus carneis, violaceo-maculatis ;\ aperturæ dentibus albidis. Cypræa arabicula, Ann. ibid. n° 54. * Gray. Descr. Cat. Shells. p. 3. n, 16. * Sow. jun. Conch. Ill, f. 59. * Kiener. Spec, des Goq. pl. 28.f. 3. * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ. t. x, p. 98. pl yet ro. Î. 4. * Wood. Ind. Test. Suppl. pl. 3. f. 7. Habite les côtes occidentales du Mexique, près d'Acapulco. MM. dé Humboldt et Bonpland. Mon cabinet, Cette petite Porcelaine, qui est dans l'état parfait, ressemble beaucoup au C. arabica ; cependant elle est constamment de très petite taille, les dents de son ouverture sont blanchâtres et non de couleur marron, et sa ligne dorsale est un peu rameuse. Sa face inférieure est aplatie et d’un fauve päle. Longueur : 9 lignes. à 4 55. Porcelaine graveleuse. Cypræa staphylæa. Lin. (1) C. testà ovatà, subspadiced, punctis) albidis elevatis ,scabriusculà ; extremilatibus CRE ventre"sulcato. (1) M. Gras dans sa Monographie des Porcelaines, considère le Cypræa limacina de Lamarck comme une variété de celle-ci. Nous avons vu un assez grand nombre d'individus de l’une et de l’autre espèce, et nous les avons toujours facilement recon- nus à des caracteres qui leur sont propres. ps D + PORCELAINE, 539 Cyprea staphylæa, Lin, Syst, Nat, éd. 22, p, 1181. Gmel, p, 3419. n° 97. Gualt. Test: 1, r4. fig. T. D'Argenv. Conch. pl, 18. fig. S. Kuorr.Wergn, 4. t. 16. 1. 2. Born. Mus, pe 194.1. 8.f, 18. Martini. Conch. 1.1. 29. f. 313, 314. Encyclop. pl. 356, f. g. a. b. Cypræa staphylæa. Ann. ibid, no 55. * Mus. Gottw. pl. 5. f. 18,1. m.n? * Lin. Syst. Nat. éd. 10. p. 725. * Mus. Ulric. p. 583. * Schrot. Einl. t. r. p. 131. n° 42. “ Dillw. Gatst. 1. p. 469. n° 67. * Wood. Ind, Test. pl. 17. f, 64. * Gray. Monog. of Cyÿpr. Zool. Journ, t, 1. p. 514. no 84. exclusa varietate, B, * Desh, Ency. méth. Vers. t. 5 p. 8324. 43. *“ Gray. Deser, Cat. Shells. p. 6. n, 44. exclusa Cypr. limacina. * Kiener.Spec. des Coq. pl. 36, F, 2, Habite... Mon cabinet. Coquille constamment très petite et toujours bien distincte, Elle est ovale, peu bombée, d'un fauve légèrement . pourpré, et chargée d'une multitude de points élevés, granuleux et blanchätres. Ses deux extrémités sont teintes d’un jaune safran, Le dessous de’la coquille est sillonné dans toute sa largeur, Longueur: 7 lignes trois quarts, . Porcelaine pustuleuse. Cypræa pustulata. Lamk. C. testà ovatä, cinereo=plumbed, vérrucis croceis exasperatà ; ventre Jfuscato, sulcis albis transversis“striato. An Lister. Conch, t. 710. f. 62? Cypræa pustulata. Ann. ibid. p. 101. n° 56. ps * Schrot, Einl. t. L. Ps. 146.n9 47: "* Dillw. Ca. & 1. p. 469. n° 66. * Wood. Ind, Test, pl. 17. f. 63. * Gray. Monog, of Cypr. Zool, Journ. t. #, p. 513. nm 85. s” Sow. Genera. of Shells. f. 5. * Trivia pustulata. Gray. Deser. Cat. Shells. p. 16. n° r38. * Sow. jun, Concb, Ill, f, 7r. * Kiener. Spec. des Coq. pl. 2. f. 3. . Habite les côtes occidentales du Mexique, près d’Acapulco. MM. de Humboldt et Bonpland. Mon cabiuet. Petite Porcelaine qui tient s 536 si 58. HISTOIRE DES MOLELUSQUES. par ses rapports à la précédente et à celle qui suit, mais qui en est bien distincte, Son dos est chargé de verrües arrondies, d’un orangé rouge ou safran, dont les plus grosses sontidans le milieu. Longueur: 2 lignet, Porcelaine grenue. Cypræa nucleus.. Lin. C. testä ovatä, subrostratä; marginatä, albà&, dorso granosd ; granis lateralibus sulcis coadunatis ; ventre latè sulcato. Cypræa nucleus, Lin. Syst. Nat. éd. 12. p. 1181. Gmel. p. 3418. n° 95. Rumph. Mus. t. 89. fig. I. Petiv. Gaz. t. 97. £. 12. el Amb. #76. f£. rr Gualt. Test, t. 14. fig. Q. R. S. D'Argenv. Conch. pl. 18. fig: V. Favanne. Conch, pl. 29. fig. Q. 5. Kanorr. Vergn. #t. 17, f. 7. 3orn, Mus. p. 194. L. 8. f. 18. Encyclop. pl 355. f. 3. Cypræa nucleus. Anv. Ibid, n° 57. [é] V’ar. test& depressiusculd, albo-violacescente, * Mus. Gottw. pl. 8..f, 44. a. b. * Lin.Syst, Nat. éd, 10: p. 724% * Lin. Mus. Ulric. 582. Perry. Conch, pl. 23. f. 5. Schrot, Einl. t. 1. p. 130, n° 4re Dillw. Cat. t 1.p. 468. n° 65, exclusa varietate, Gray. Monog, of Cypr. Zool. Journ, t, 1. p. 515. n° 870 Desh.Ency. méth. Vers.st. 3. p. 682. n° 42 Gray. Descr. Cat. Shells. p#6./n° 45. * Sow. jun.Conch.Ill. f, 86. # * Kiener. Spec. des Coq. pl. 3, f. 2. Habite l'Océan des Grandes-Indes et la mer Pacifique. Mon cabinet. Gettercoquille est chargée de grains inégaux, blancs, dont ceux. des côtés sont liés entre eux par des”stries élevées, Sa ligñe dorsale est un sillon, longitudiual tréssprononcé. Longueur:.13 lignes, Sa var. se trouve sur les côtes d'Otaiti, où an en forme des colliers. Lon- gueur: cr ligues. M. Fayole, Mon cabinet. Porcelaine limacine. Cypræa lémacita.Lamk. C. tesld ovato-oblonga, cinereo-violaceà vel fuscatä, ze albis distinctis adspersd ; extremitatibus aurantiis ; rimé fulvä. Lister. Conch, t. 708, f, 55, #“ PORCELAINE, 537 Resenf..Conch, 1. t, 19. f. 75. Martini. Conch. 1.t:.29. f. 312. €ypræa limiacina. Ann. ibid. n° 58. Cypræa nucleus, Quoy et Gaim. Voy. de PAstr. p. 4o. pl. 48. PAIO. IT. * Cypræa mucleus® Var. Dillw. Cat. tr. p. 468. * Cypræa staphylæ@r Var. Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ. t. r. p- 515. * Cyprœa interstincta. Wood, Ind, Test. Suppl. pl. 3, f. 9? * Cypræa staphylæa, Sow. jun. Conch, Ill, f, 83. * Cypræa staphylæa junior, Kiener, Spec, des Coq. pl. 22. f. 2, el pl. 390: 1. , Habite... Mon cabinet. Celle-ci, d’une forme plus allongée que celle de la précédente, n’a plus ses verrues latérales liées entre elles et comme enchaïînées par des rides transverses, Elles sont d’ailleurs peu élevées, très inégales, et toutes séparées. Ses extrémités sont teintes gr de jaune-orangé, et les sillons transverses de son ventre n’alteignent pas ses bords latéraux. Longueur : 13 lignes. ‘ ba. Porcelaine cauris. Cypræa moneta. Lin. (r) Li C. testà ovalà, marginatä, albido-lutescente; marginibus tumidis nodo- sisi ventre planulato, pallido. EME a: Lin, Syst. nat. éd, 12, D. 1198. Gmel, P. 3414. #2 81.701 FA Lister. Conch. t, 709. f.59. ” Bonanni, Recr. 34f, 233. f Rumph. Mus. t. 30. fig. C. * Petiv. Gaz. t. 97. f. 8. et Amb.t. 16: f. 14. . 1 Ge 7 $ , # ; (1) Cette espèce est mentionnée: dans les catalogues des co= quilles de la Méditerranée: elle se trouverait à Toulon, en Corse, en Sicile; mais personne pe dit avoir vu l'animal vivant. Cette "coquille, ainsi que le Cypræa añnulus, étaient, il y a peu d'années, . l’objet d’un assez grard commerce, parce qu’elles servaient de monnaie, dans la traite des noirs. N'est-il pas possible que des événemens maritimes, comme des naufrages, par exemple, soient la cause de la présence de ces espèces dans les régions de la Méditerranée les plus fréquentées par le commerce, car, elles ne se rencontrent pas dans les régions sauvages des côtes de Barbarie. re » 538 6o. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Güalt, Test, tour, f3-54 D’Argenv. Conch. pl. 18. fig. K. Favanne. Conch. pl. 20. fig. G. Kaorr.Vergn. 4.t. 24.f, 4. MaïUni.Conch. 1.1. 312. 337. 338. et specimina decorticata. {, 339. 340. Encyel. pl. 356. f, 3. Cypraa moneta. Ann. ibid, p. 102. n° 59. * Mus. Gottw. pl. 7.f. 42. * Murray. Fund, Test. Amœn. Acad, t, 8. p. 142. pl. 2. f, 11. * Gesner, de Crust. p. 255. f. 3, * Aldrov. de Test. p. 558. f. ro. * Jonst. Hist. nat. de Exang. pl. 17. f. 11. * Lin, Syst. nat. éd, 10, p. 523. * Lin. Mus. Ulric. p. 578. * Barrelier, Plant. per Gall. pl. 1326. f. 26. * Lessons on Shells. pl. 2. f. 4, * Perry. Conch, pl. 22, f. 4. * Roissy. Buf. Moll.t. 5. p. 418. n°8. * Born, Mus. p. 71.Vign. fig. E. et p. 187. * Schrot. Ein]. t. 1. p.120. n° 30. * Burrow. Elem. of Conch. pk 14. f. 4. * Payr. Cat. des Moll. de Corse. p. 170. n° 342. * Philip. Enum. Moll. Sicil. p. 235. n° 3. * Blainv. Faune franc, pl. 9. f. 3.4.5. * Quoy et Gaim.Voy. de l'Astr, t, 3. p. 44. pl.48. F, 17. X, DillwANCat..t. 1. p- 458. n° 45. exclusä varietate. * Wood. Ind. Test. pl. 17. f. 43. * Gray. Monog. of Conch. Zool, Journ. p.492. n° 60. * Desh, Encyel, méth.Vers. t. 3. p. 831. n° 40. * Gray. Descr. Cat. Shells:p.18. n° 65. * Sow. jun. Conch. Ill. f, 123. 130. * Kiener. Spec. des Coq: p. 34. f. ». * Menke. Spec, Moll. Nouv.=Holl. p. 30. n° 158. Habite les mers de l'Inde, les côtes des Maldives, l'Océan Atlan- … tique, etc. Mon cabinet. Petite coquille très commune que l'on con— naît sous le nom de Honnaie-de-Guinée. Longueur : 14 lignes. Porcelaine à bourrelet. Cypræa obvelata. Lamk. C, testà ovatd, marginatä, dorso cærulescente; marginibus albidis, lævissimis, tumidis, dorso elevatioribus; ventre convexiusculo. Cypræa obvelata. Anh. ibid. n° 60. CS ? % 6x PORCELAINE, 39 * Mus. Gottw. pl, 7. f. 33. * Cypr&a moneta. Var, Dillwet cr. p. Dr : Gray, Mon 1% Of Cypr. Zuol. Jouirn at, 408 en 6 1: * Su jun. Côhch. El. fe 13: * Kiener. Spec: des Coq. pl. 34. f. 4. "Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. Mon cabinet, Cette espèce, très voisine de la précédente, en parait constamment distincte, ses bords étant sans nodosités, très renfléset plus élevés que le dos qu'ils recouvrent en partie. Ce dernier est légèrement bleuâtre, et circon- scrit par une ligne jaune peu apparente. Long. : ro lignes et demie, .… Porcelaine anneau. Cypræa annulus. Lin. (1) Catestdrovaté, marginatd, albidä; marginibus depressis lævibus; dorso lineä flavä circumdato. ; Cypræa annulus, Lin. Syst. nat, éd.12.p.1 179. Gmel. p. 341h.n° 82. Bonanni, Recr. 3. f. 240. 241, : Rumph. Mus. t. 39. fig. D. « Petiv. Gazut. 6. f. 8. Gualt. Test, t. 142. 2. : D Knorr,Vergn, 4. t. 9. f, 4. v Martini, Conch. r. t, 24. f. 239. 240. Encyel. pl. 356. f. 7. Crprær annulus. Ann. ibid. n° 6r, "A 1 La 4° espèce de coquille de Vénus. Rondel. Hist. des Poiss. p.68. * Mur. Gottw. pl. 7. Ê 33 g. * Lin. Syst. nat. éd, 10. p. 723. * Lin, Mus. Ulric. p. 578. +, à "."* Perry. Conch. pl. 52. f76. 8. + 4, € . + “Haporne -Mus. p.187. ge Schrot. Einl. L. 1. p. 121. n° 31. + Paye. Cat. des Moll. de Corse, p° 2 n° 341, N 2 = F RE — 210) M EE ainsi que M. Philippi citent cetie es- _pè ce dans les mers de:Corse et de Sicile; elle se trouverait en + même temps dans les mérs de l'Inde.Si ce fait est vrai, et j'en doute ce serait un exemple de plus de l'identité d’une même espèce viyant à de grandes distances et sous des climats assez. différens. On a cité cette espèce a l’état fossile, en Piémont, à la Superga près Torin : : elle a été également mentionnée aux environs de Dax ; mais un nouvel examen nous fait croire que les coquilles fossiles constituent une espèce distincte, . é A 546 62: 62: HISTOIRE DES MOLLUQUES. *“ Phil, Enum, Moil. Sicil.p. 235, n° 4. * Sow. jun. Conch. IL Ê. 115, * Broch.Voy. Zool. p. 133. * Gesner. de Crusts p.295. F, 2. * Aldrov. de Test, p. 555 * Mus. Moscardo, p. 2009. f. 3. * Blainv. Faune franc. pl. 9. f. 6. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr,t& 3, p. 45. pl. 48. f. 14 à 16. * Dillw."/Calèit.r, p- 459. n° 46. * Wood. Ind. Test, pl. 17.f. 44. * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ, t: 1. p.494. n° 62. * Desh. Encycl. méth.Vers.t. 3. p. 882. n° 41. * Gray. Descr. Cat. Sheils. p. 8. n° 64. * Kiener. Spec. des Coq. pl. 34. f. 2. * Menke. Spee, Moll. Nouv.-Holl. p. 30. n° 155. Habite les côtes des Moluques. Mon cabinet. Cette espèce a des rap- ports évidens avecsles deux précédentes; mais ses côtés ne sont point renflés en bourrelet, et une ligne jaune ou crangée trace un anneau coloré autour du dos dela coquille. Longueur : 11° lignes. On dit qu’on la trouve fréquemment près d'Alexandrie. Porcelaine rayonnante. Cypræawadiuns, Lamk. C. testà suborbiculatä, pallidè rubellä; dorso striis prominulishutroque latere divaricatis subradiato; lineä dorsali impressä; lateribus dilatatis depressis; ventre plano, striato. Cypræa radians. Ann. ibid. n° 62. * Cypræa oniscus, Wood. Ind, Test. pl. 19. f. 58. * Davila. Catit, r. pl. 15. fig. I. * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ. t. 3. p.364. n° 94. * Trivia radians. Gray. Descr. Cat. Shells. p. 16. n° 137. * Sow. jun. Conch. IL. . 146. * Reeve. Conch, Syst. 1. 2: p. 263. pl. 286. f. :46. * Kiener, Spec. des Coq. pl, 23. f. 5. Habite les côtes occidentales du Mexique, pres d'Acapulco. MM. de Humboldt et Bonpland, Mon cabinet, Coquille presque orbiculaire, » large et aplatie en dessous, avec des stries transverses qui se conti- nuent sur les côtés et remontent sur le dos jusqu’au sillon dorsal, où elles s'arrêtent en formant chacune un épaississement tuberculeux. Le dos est élevé sans être arrondi on enflé. Diam. longit. : 9 lignes. Porcelaine cloporte. Cypræa oniscus. Lamk. (x) (1) Lamarck mentionne pour cctte espèce une figure de Lis- LS PORCELAINE, 541 C, test ovalo-globosé, inflaté, subvesiculost, albido-curne, immacu- latä; striiss transversis subramosis; lineä dorsali impressä; ventre conveæo, striato; aperturd latissimd, Bonanni, Recr, 3, f. 230. “Lister. Conch.t. 706, f, 55, Favanne, Conch; pl. 29. fig. H 3. Martini, Conch. r.t. 29. f. 306. 307. Cypræa oniscus, Ann. ibid, p. 103: n° 63. * Cypræa aperta. Gray. Monog..of Cypr. Zool. Jon, t. 5. p. 51. n° 109, :* Wood. Ind, Test, Suppl. pl. 3. f. ro. ' * Sow. jun. Conch. Ill. f. 144. + Kiener, Spec. des Coq, pl: 5x. f, 2. ercl, war, à. * Cypræa pediculus, Var. 5 Gmel, 3418. . * Schrot, Œinl. t: 1. p. 142. n° 33% à * Dillw, Cat.ut. 1, p. 466. n° 61. excluso Listeri synon. * Trivia aperta, Gray, Cat. Shells. p. 18. n° 108. .1% Habite l'Océan américain. Collect, du Mus. Quoique cette espèce ait de grands rapports avec la suivante, elle est beaucoup plus grosse, plus vésiculeusey ses stries dorsales sont lisses et jamais granuleuses ; son ouverture large et très dilatée la caractérise parlculièrement, À Vulg. la Tortue. Longueur: 21 millimètres, » 64. Porcelaine pou-de-mer. Cypræa pediculus. Lin. (1) . C. testà , ovato-ventricosà albido-rubelli, fusco-maculatà ; striis . #4 + Lr'ansversis subgranosis ; lincä dorsali impr'ess ; ventre convexius= sd Culo; striato ; rimæ labiis inæqualibus, : ter (pl. 706, f. 55) qui ne la représente pas. Cette figure doit . entrer dans a synonymie de l'espèce précédente, le Cypræa + radians, Cette erreur facile à rectifier a été reproduite par Dill- wWyn, eLc’est sans doute par suite de cette incorrection que Wood , dans son catalogue a donné le Radians sous le nom d’Oniseus. … (1) LesMfigures que Linné cite dans sa synonymie ne sont pas. … toutes également bonnes. ‘Néanmoins nous reconnaïssons deux .? espèces sous cette mune dénomination, celle de Rumphius “qui est l'Orye de Lamarck et l'espèce d’Adanson qué Lamarck rapporte à l'Oxyza, mais, qui nous parait être une espece très .… distincte des deux autres, Born répète la confusion synonymique de Linné, ainsi que le plus grand®nombre des auteurs qui l'ont suivi, tels que Schrôter, Gmelin et même Dillwyn, quoique ce “ d : >42 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Oypræa pediculus. Lin. Syst, nat, éd. 12,p. 1180. Syn. plur, exclus, Gmel. p. 3468. n° 93. Lister. Conch. t. 506. f, 56. Gualt. Test. t. 15. fig. P. D'Argenv. Conch. pl. 18. fig. L. et Zoomorph, pl. 3. 6g. I. K. Favanne. Conch. pl. 26. fig. H 1. dernier ait eu le soin de rapporter à la synonymie des variétés qui constituent autant d'espèces distinctes. Lamarck a resserré l'espèce dans ‘de plus étroites limites. Toute sa synonymie se rapporte à une seule espèce ; mais cette espèce doit-elle conser- ver le uom linnéen? Pour répondre à cette question, il faut étu- dier lespèce dans le ‘Museum Ulricæ où elle est brievement décrite. Cette description pouvant s’appliquer-à plusieurs es- >èces. la synonymie elle-même comprenant toutes les espèces | ? e sillonnées counues du temps de Linné, notre réponse peut étre prévue d’après les principes que nous avons.shivis, et pour nous cette espèce doit être de celles qu'il faut abandonner : aussi nous pensons que d'exemple de Dillwyn sera suivitet unsautre nom sera imposé, car celui de su/cata proposé par l’auteur anglais ferait double emploi avec Île sulcata de Gmelin qui appartient à une autre espèce. Plusieurs con- chyliologues confondent avec le Cypræa pediculus une espèce des mers d'Europe qui lui ressemble, mais qui reste toujours distincte, c’est le Cypræa europea de Moutagu, Cypræaocci- nella de Lamarek. On a souvent citéle Cypræa pediculus à l'e- tat fossile dans diverses localités des terrains tertiaires de l'Eu- rope ; uous avons examiné la plupart de ces coquilles, el nous avons reconnu qu'à’ l'exception d'une seule sur laquelle on pourrait élever encore quelques doutes, toutes les autres con- stituent des espèces distinctes. La coquille fossile que nous re- gardons comme l’analogue du Pediculr:s, se trouve en Touraine et se confond habituellement avec les variétés de plusieurs au- tres espèces qui y sont très communes. Quant au Pediculus cité par Lamarck aux environs de Paris, nous avons.démontré de- puis longtemps, dans notre ouyrage, sur les fossiles de Paris, que la coquille fossile est une espèce très distincte et du Pedi-- culus et de toutes les autres. * L * * Reeve: Conch. Syst. t. 2. p.263. pl. 286,f. 148. 65. PORCELAINE, 543 Knorr, Vergn, 6. t. 17. f. 5. Martini, Conch. :,t, SE f. 310. 311 Encyclop. pl. 356. f. r, . Crpræa Pediculus. Ann. ibid. n° 64. - Goll, des Ch. Cat. du Moll, des Finist. p, 55. n° * Blaiov, Faune Franç. pl. 9 A. f.02,? " Cypræa sulcata, Dill. Cat. t. 1. p. 466, n° 62. excl. varietatibus, ** Id, Wood. Ind Test. pl. 17. FL 59. é Cypr&a pediculus. Gray. Monog, of Cypr.Zool, Jour, t. 3. p. 370. LE n° 100, . * Desh. Eneÿ: méth, Vers. t. 3. p. 831, n° 39. * Mus, Gottw. pl. 8. f. 45. a. b. c. d. e. | * Delle Chiaje. Testae, de Poli. 1.3. 2€ part, p. 10. pl. 45.f, 22, 23. * Lin. Syst. Nat, éd, 10. p. 724. * Lin. Mus. Ulrie: pe 582. * Lessons on Sheils. pl. 2. f. 3. = * Roissy. Schrot. Eial, Buf. Moll. t. 5, p. 418. n° 9. * Born. Mus, 1. 1. p. 129. n° 40.P. 193. exclus, plur. syn, * Trivia pediculus, Gray. Desc. Çat:Shells. p.15. 18:37. * Sow. Conch. Man. f, 449. 450. * Sow. jun, Conch, Il}, f, 29, et 148. *"Kiener, Spec. des Coq. pl.#o. f. 2. * Possilis. Duj. Foss. de Touraine, p. 303. n°6. Habite l'Océan des Antilles, etc. Mon cabinet. Coquiller petite et fort commuue. Elle est Bombe marginée au bord droit, d'un gris delin ” sun peu rosé ou rougeâtre, avec qüelques taches brunes irréguliéres, Ses siries transverses sont gran Ru es,0 ou graveleuses, et son sillon » dorsal v’alteint point ses extrémités. Longueur : 6‘lignes, » = Porc elaine grain- -de-rizs Cypræœa oryza. Lamk. # C. testà ovalo-globos& , immarsinalà , nived ; strits tenuissimis .… ARE benibio lineä dorsal impressà ; rimæ labiis suhæqua- libus." Rumph.A Mus: t. Fe 4 PE . * Adans. Seneg.pl. 5. £ 3, le Bitou. * Peliv. Amb. I. . 22: Gualt, Test, t. x fig. P, % Ypræa oryza, Ann. ibid. p. 204. n° 65. [2] Eadem, mininta, fusca, bee s * Mus. Gotiw. pli. ETAT . * elle Chinje. es Test, t, 3. 2e parts p, te. pl 45. ‘Ye; 20, 544 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cypyæa sulcata, Var. B. Dillw, Cat. t. 1. p. 466. Gray. Monoz. of Cypr. Zool. Journ. t. 1. p. 369. n° 99. Trivia scabriuscula, Gray. Descr, Cat, Shells. p.15. n° 126, Sow. jun. Couch. Il. f. 38, Habite l'Océan Asiatique, les côtes de Timor, celles du Sénégal, Mon cabinet. Petite coquille, qui est ovale-slobuleuse, très blanche, tou- jours sans taches, et non marginée au bord droit, Ses stries sont très lisses, jamais granuleuses, et traversent le sillon dorsal, qui néan- moins est bien marqué, Longueur : 4 lignes. Sa var. est très b'une, et a à peine 2 lignes 3 quarts de longueur. Mon cabinet. * * x * 66. Porcelaine coccinelle. Cypræa coccinella. Lamk. (x) C. testä opato-ventricosä, albido-fulv& aut rubellä; strüs transversis lævibus; linea& dorsali nullä; labro longiore, extus marginato; rima infernè dilatata. Lister. Conch, t. 707. f. 59. Encycl. pl. 356. f. r.b. Cypræa coccinella. Ann. 1bid. n° 66. [ô] Eadem minima; dorso sublævigato, * Philip. Enum. Mall. Sicil. p. 236. n° 8. * Coll. des Ch. Cat. des Moll. du Finist. p, 55. * Blainv, Faun. franc. pl. 9 A. f. r. * Bouch, Chantr. Cat. des Moll. du Boul, p. 69. An Cypræa pediculus ? Gerville, Cat, des Coq. de la Manche, p. 34, DCS Mus. Gotiw. pl. 8.f, 0. h,? Delle Chiaje dans Poli, Test, t, 3, p. 2. 12, pl, 48. f. 25,26, Cyprœa pédiculus. Olivi. Zvol. Adriat. p. 134. Payr, Cat. des Moll. deGorse, p, 170. n° 344. Cypræa europea. Mont. ‘l'est, brit. Suppl. p. 88. Pennant. Zool. brit. t. 4, p.1282. pl. 73. D’Acosta. Brit. Conch, p. 32. pls2. f. 6. Donovan, Brit, Shells. t, 2. pl, 43: Cypræa europea, Dillw. Cat, te r,p. 467, n° 65. # Zd.Wood. Ind, Test. pl: 174 f. 6o: * * # * . (x) Celle-ci est une des espèces que Linné a confondues avec le Pediculus. Lorsque Lamarck sépara cette espèce, 1l ignorail sans doute que Montagu l'avait déjà reconnue et nommée Cypræa europea. L'antériorité de ce nont exige qu'il soit restitué à l’es- pèce, PORCELAINE. 545 * Id. Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ, t, 3, p, 366. n° 96. * Desh, Encycl. méth.Vers, 1, 3. p. 830.n° 38. * Trivia europea. Gray. Deser, Cat. Shells. p. 14. n° 118. Cypræa europea. Sow. jun. Conch. Ill. p. 142. * Desh, Exp. sc, de Morée. Mall. p. 202. * Bossilis, Bronn. Leth, Géog. t. 2, p. 1115, pl. 42. f. 7. Habite... Mon cabinet. Coquille grisâtre, fauve ou rosée, tantôt la- chée de brun, ettantôt immaeulée, Le bord droit de son ouverture est plus long que le gauche, et courbé antérieurement, Cette coquille se distingue du €, pediculus, en ce qu’elle n’a point de sillon dorsal, et que ses stries transverses sont toutes et toujours très lisses. Longueur : 6 lignes un quart. Elle est souvent bien plus petite, ’ 67. - Porceïaine australe. Cypræa australis. Lamk. Li C. testà ovatä, albidä, maculis raris pallidè carneis pictäÿextremitati- ’ bus roseis ; striis transversis ante lineam dorsalem interruptis ; labro longiore, exlus marginato. * Quoy et Gaim.Voy. de lAstr, t. 3. p. 48. pl. 48. f. 19 à 26, * Gray. Monogsof Cypr. Zool, Journ, t. 3. p. 570. n° * Trivia australis. Gray. Descr, Cat, Shells. p. 13. n° ro. “7 À Meuke, Spec. Moll. Nouv.-Holl. p, 30. n° 162. Habite les mers de la Nouvelle-Hollande. M. Macleay. Mon cabinet, Elle diffère de la précédente par sa ligae dorsale, quoique faiblement Là marquée, et par ses stries qui s'interrompent avant d'y arriver, Lon- gueur : 6 lignes. 68. Porcelaine albelle. Cyprœea albella. Lamk. Crest ovaté, lateribus dilatati, lævi; dorso ventreque albis; margi- nibus flwidis; infimd facie ai * Gray. Monos. of Cypr. Zool. Journ. t»3. p.572. n°. fi, Habite les mers de l'Ile-de-France. Mon cabinet, Elle estun peu seuti- forme, et a. les dents Be, son ouvertures raccourcies, Longueur : 7 ligues et demie, : -*T 69- Porcelaine princesse, Cypræa valentia. Perry. C, testä orbiculato-ôval@, gibb@, albidä ; dorso lineolis fuscis ornato, 108, fe » 4 à , lineä dorsali centrali, Sn, basi planulata; lateribus rotundatis, gibbis, pallidè incarnatis fusco-maculatis ; extremitatibus concentricè fusco-lineatis. Gpræa valentia, Perry, Conch. pl. 23, f. 2. Cyplea princeps. Gray. Mouog. of Cypr. Zuol, Journ, tr, De 75. Id. Gray.Deser. Cat. Shells. p. 2. n° 2. Crpræa valentia, Gray, ad et (:0r, lou Mono, of Cipr, Acô!, Journ, 1. ap; 08, 087 4 Toux X, 79 LIN 545 * + HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cypræa princeps. Sow. jun, Conch. 1ln° 1. f. 1. Id. Kiener. Spec. des Coq. pl. 7 et 8. f. x. de, . Habite le golfe Persique, [Coquille globuleuse, ovale, convexe, blanche; le dosest orné de lignes brunes , diversement recourbées. A la partie supérieure des cotés, près du centre, il y a deux taches subquadran- gulaires; la ligne dorsale est près du centre et droite; les côtés sont arrondis, convexes, couleur de chair , avec des taches et de dif- férentes grosseurs ; les extrémités sont marginées, accompagnées de lignes brunes concentriques ; la base est blanche, arrondie , ‘penchée un peu autour de l'ouverture. Les dents du bord intérieur sont petites, serrées ; la face de la columelle est profonde; les plis du bord extérieur sont plus larges et plus espacés; les tours sont en partie visibles, coniques, convexes ; le dedans est blanc, Nous empruntous à M, Gray la description de cette.coquille, très rare) et fort intéressante, Elle n’existe encore dans aucune des collections de Paris; nous n'avons pu la décrire comme nous le faisons des Pts espèces. «7 Cette grande coquilie, qui a des rapports avec le CREER tigris, a 95 » . millimètres de long et 50 de large.] H 1 70. Porcelaine mélarostome. Cypræa cancleopardalis | Perry. . “y e C. testà ovali, turgidä, subfusc@ , transversè obsoletissimè brunneo- fasciatä, guttulis elevatiusculis,, niveis conspersä ; ventre. convexius= L culoextremitatibusque albidis, lateribus dorsalibustsubincrassatis, uträque extremitate subfoveolatis ; dentibus labii externi db interni minoribus, interstitiis fusco-violacescentibus. ; Cypræa cameleopardalis. Perry. Conch, pl. 19.f, 5. T-# F ° Id, Gray Descr. Cat. Shels. f. 3, n° 19. ® Cypræa melanostoma, Sow. Tank. ” Cat. add. p-. 31. Id, Zool, Journ. t. 3, p. 495pl. 18. f. 34. Grayaadd. el corr. Monog. of. Cypr. Zool. Journ. 1, 4, p. 7. n.125, +4 Cypræa melanostoma., Sow. Jun Concb. IlT. f. 64. 65. ” Cypræa cameleopardalis. Kiener. Specdes Coq. p!. 24. Habite daus la mer Rouge et l'Océan indien, | Cetie coquille a les plus grands rapports avec le Cypræa witellus, et il est à présumer qu’elle a été long-temps confondue avec elle à titre de variété, > considérée d'abord comme rare, celte espèce n'a pas été "plus tôt signalée qu'eile s’est trouvée dans presque toutes les col! | tions, Sa forme est semblable à cêlle du vitellus, et cependant rs peu plus allongée, et se; exuémités sont un peu plus prolongées. | Son ouverture est assez large , dilatée vers Ja base, les bords ensoit A + HR PORCELAINE, à + “547 également dentelés ; le gauche présente une série de sillons qui s’en- « * foncent en dedans , et dont les interstices sont d’un violet roirâtre . * ce qui à valu à AA le nom de Mélanostome que lui a donné M.Sowerby. Les callosités sont blanches, elles s'étalent de chaque k côté, sous la forme de languettes demi-circulaires,etelles ne présen— + tent jamais les fines stries qui caractérisent le vitellus, Dans les in- afvidus j jeunes , on voit assez distifctement quatre zones d'un fauve . très pâle qui ont une tendance à se confondre avec là couleur d’un -« gris fauve qui forme le fond, Sur cette coloration sont irrégulière- - «ment éparses un assez grand uombre de taches arrondies ; ; inégales et ü saillantes, d'un tres beau blanc. Quelques personnes persistent à ” , "conserver a celte espèce le nom de Cypræa melanostoma ; maïs il est Re: ” évident qu’ elle a été très neltement distinguée , des 1311 ; par Perry, 2. qui lui a consacré celui de Cameleo)ordalis Cette espece est ER de 68 nes et large de 42: + 71. Porcelaine ce cervinette. Cypræa cervinetta. Kiëner. ® «CN testà i'ovato-oblongd, cylindraced, flavescente, fusco transversim A - GT subtüs castaneä, macülis albulis inæqualibus irregu= " * . lariter el ‘densè irroraté ; NP crtur subrectä , basi dilatatä , fusco 4 sulcato*dentaiä, anticè posticèque profundè LA Rité » . + Kieper. Spéc. ‘des Coq pl. 6, f%x. 2. Habite dans l'Océan indien? + è 3 . » Cette espèce, distinguée par 1 MS Kieuer, n’est peut-être qu’une variété é intermédiaire*entre les Cypraa exanthema et cervus desbinne, Elle é:. est ovale-allougée, subcylindracée, loujours plus petite que ces deux” Ÿ espèces, avec lesquelles nous la comparons. Sou ouyertureest allon- | Née et s'élargit graduellement du sotnmet à la base. Le bord droit est plus étroit que le gauche ; il est dentelé et dedans; ses denteiures sont d'un brun foncé , else contifuent en dehors panaulant de pe- . lites côtes qui RER presque la limite extérieure de ce bord” < æ it. Le bord gauche ou co umellaire présente à sapartie supér ieuré ue Callosité assez grosse, quitomplète le canal postérieur de r ouver-# ture. Sur la partie interne de la columglle se montrent un assez grand = nombre de plis transverses dans'le milieu, et obliquesn av: agt et en = ” arriére, peu saillans : les antérieurs sont un peu plus écarlés que | les postérieurs. Ces plis : semblent se prolonger assez loïw sur le bord gauche, mais si l'on yÿ applique le doigt, on S'aperçoït qu ‘ils sont re- s, € présentés par des lignes alternativement bänchés et" brunes, noyées s * .. dans l'épaisseur, de Va callosité ; il semblerait que les pis existent, | *'mais ÉmMestons deH'éouché were "et transparenté.-A la sbase de "+ la colunielle se voit un pli brun, détaché de tous les autres par une à Le Los — % 99. & ; " “ 4 . 548 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. échancrure large et peu profonde ; ce pli suit une direction presque perpendiculaire à celle des autres. Sur un fond d’un brun fauve, cette coquille offre quatre zones transverses, égales, d’un brun plus foncé, et toute sa surface est irrégulièrement parsemée de taches blanches, arrondies , au centre desquelles il.y a souvent un petit point brun. Le bord gauche est d’un brun foncé, passant insensiblement au brun fauve clair; tandis que le bord gauche est d’un fauve un peu rou- geâtre. Cette espèce se distingue facilement de celles avec lesquelles nous l'avons comparée, d’abord par sa forme générale et sa colora- tion , et plus spécialement par les caractères de son ouverture. Elie est longue de So millimètres et large de 4c. + 72. Porcelaine de Scott. Cypræa Scottii. Brod. C. testä ovato-oblong&, subpyriformi, gibbà, pallidè ferrugine& , Ma- culis atro-ferrugineis, subtus planulatä, fusco-nigricante, intüs al- bidä ; aperturæ albentis latere sinistro ut plurimüm edertulo, articè crenato. Menke. Spec. Moll. Nouv. Holl. p, 29. n° 155, Brod, Zool. Journ. t. 5. p. 330. pl. 14.f, 1. 2. 5. Cypræa friendii, Gray. Dese, Cat, Shells. p. 5. n° 32. Sow. jun, Conch. Ill, F. 44. Kiener, Spec, des Coq. pl. 14. fx. Habite le détroit du Sund, au-dessus de Java, et la partie occidentale de la Nouvelle-Hollande. Très belle coquille, qui, par sa forme générale, se rapproche un pet du Cypræa stercoraria. Cependant la plupart des individus sont en pro= portion plus élroits ; mais cette coquille est variable sous le rapport de la forme, car nous avons dans notre collection deux individus beaucoup plus ventrus que tous ceux figurés jusqu’à ce jour. Cette coquille est ovale-ventrue, atténuée à ses extrémités, aplatie en des- sous, et. son ouverture assez large est presque médiane, Les flancs sont garnis de bourrelets devenant très épais et très saillans aux ex- trémités. Le bord droit est tout-à-fait aplati en dessous, et il est li- mité en dehors par un aogle plus aigu que dans la plupart des autres espèces ; il est armé en dedans d'un assez grand nombre de dentelures égales, mais les extrémités en sont entièrement dénudées. La colu- melle ne porte qu’un pelit nombre de dentelures vers la base ; elles sont irrégulières et obsolètes. Les échancrures qui terminent l'ouver- turessout très profondes, et fortement renversées vers le dos de la” coquille. Lorsque cette coquille est fraiche , elle est d’une belle co'o= ration, L'ouverture est blanchätre en dedans, et la base ainsi que Les callosités sont d'un beau brun café brûlé, et ornées sur les flancs, de PORCELAINE. : 349 grosses taches arrondies d’un beau brun noirätre, En dessus, la co- quille est d’un gris livide, et elle est ornée de taches irrégulières d’un brun très foncé; celles occupaut le dos représentent assez exac- tement\des caractères hébraïques. Les grands individus ont 75 millimètres de long et 47 de large. T 738. Porcelaine sableuse, Cypræa arenosa. Gray. ve Je C, testà ovali-ovatà, subventricosä, pallidè fuscà , quadrifasciatä; basi convexa ; marginibus incrassatis, angulatis, suprd arenoso-cinereis ; aperturé dentibusque minutis, albis. Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ. t, r. p.147. pl. 8 et 12. f..6, Wood, Ind, Test, Suppl. plis. f. 5. $ Gray. Descript. Cat. Shells. p. 4, n° 26. Sow. jun. Conch. I. f. 75. Kiener. Spec. des Coq. pl. 2. f, 4. Habite dans l’Océan Pacifique. Coquille qui, par sa forme générale , se rapproche beaucoup du Cypræa ventriculus de Lamarck. Elle est » régulierement ovalaire, aplatie en dessous, convexe en dessus, élargie sur les côtés. L'ouverture est submédiane en fente très étroite, à peine arquée dans sa longueur, et très peu dilatée à la base. Le bord droit est dentelé dans toute sa longueur , mais les dentelures ne dé- passent pas le côté interne ; ilen est de même pour le côté gauche ; mais sur le bord intérieur de la columelle les dents se continuent en forme de plis profonds qui se perdent à l'intérieur, Les dents de l'ouverture sont égales des deux côtés, si ce n’est à la base de la colu= melle, où l’on en voit deux ou trois plus grosses que les autres. Toute la surface inférieure de la coquille est d’un beau blane vers ouverture, passant au jaunâtre et au fauve vers les bords. Les bords sont garnis mde bourrelets épais, dont la substance est chargée de granulations négales et blanchätres qui ressemblent à des grains de sable enfon- à d Pins une matière vitrée tres polie. Ces callosités laissent à décou- “vert une grande partie du dos de la coquille, et l’on voit quatre zones transverses d'un brun rougeätre sur un fond d’un beau gris perle. Cette coquille, assez rare encore dans les collections, a 35 millimetres - de long et 24 de large. ” T# . Porcelaine ivoire. Cypræa eburna: Barnes. & testà oblongo-ovatà, nived; marginibus incrassatis, rotundatis; extre- L mitate anteriori suprà obscurè foveolatä. Barnes. Ann: Lyc. Nat. Hist. t, 1.p. 133. pl. 9. Er Cypræa nivea. Gray. Report proc. Zool. Soc, Zool. Journ. t. 7. p. 420, Cypræa cburna, Gray. Monog. of Cypr, Zoël. Journ, t, 1. p. 510. DNSL "gr - 1 { _* x. | + + < CE L « 5o HISLOIRE DES MOLBUSQUES. Kiener. Spec. des Coq. pl..8: f. 8. Habite les mers de Chine et l'Océan Pacifique” “Après avoir adopté cette espèce, sous le même nom, M. Gray, dans son . catalogue descriptif, la rapporteau Cypræa turdus, à litre de variété _# très jeune. < ‘ Belle espèce, facile à distinguer, puisqu'elle est du petit nombre de celles qui sont toutes blanches. Elle est ovale, oblongue, très convexe, alté- huée à son extrémié antérieure, un peu aplätie en dessous. Son . ouverture assez étroite, un peu dilatée vers la base, permet d’aper- cevoir la couleur d'un beau jaune fauve ide l'intérieur. L’ouver-g ture est garnie de chaque côté de 14 ou 15 dentelures , grosses, "” épaisses et courtes, Son extrémité postérieure est un peu inclinée à 4 gauche, et l’échancrure qui la termine de ce côté est oblique, pro- + fonde, et ses extrémités sontinégales , celle qui appartient au bord droit étant plus proéminente que l’autre. Le bord droit est un peu saillant en dehors et il est garni, dans toute sa longueur, d'une-série de petites lacunes que l’on‘oit se prolonger surttoute la partieanté- rieure du bord gauche : des lacunes semblables se montrent sur un assez grand nombre d'autres espèces. Toute cette coquille est d'un beau blanc d'ivoire, un peu grisâtre en dessus. Cette espèce, assez rare encore dans les collections, a 47 millimètres de long, et 28 de larges. Le 2 2 + : 49 +4» 29 75. Porcelaine trui tée. Cyprœa guttata. Gmel. à n “ = : : = x . + La « ms e # C. testà ovatà, fulpa, gultulis punctisque niveis fadspersä ; basi alba, rufo-fulvovenosd; marginibus subincrassatis, supra acutis, rufo=flapo ; costato-strialis, 0 - ) EE + Gmel. p° 3402. n° 1% + + #4 Martimi, Conch. 1. 1. pl. 25. f.. 252, 253. Le es | Schrot, Ein!, t, 1. p. 134. n° 5. à DE % k Dillw. Cat. t. 1. p.444. N°14. ag b Wood. Ind, Test. pl, 17.f. 14. , "Gray. Monog: of Cyp. Zoo!. Jourp: 1, r. p. 5rr. n° 83. } ” So. Zool. Jour. t# 2..p. 406. pl. 18. f. r.2, % 4 EF € Cat. Sbells, p. 7. n° Ne r A F Sow. jun. Conch. Il]. f. 156. L » 7 L " Reev, Conch. Syst. t. 2. p. 264. pl. 288. f. r76. RS Kiener. Spec. des Coq. pl. 43. f, r. à h. * Bast. Coq. foss. de Bord. p. 41. n° 4. * Duj. Tour. p. 303. n° 2. Habite... Fossile des environs de Dax, Mon cabinet, Je ne reconnais PORCELAINE: 571 dans aucune des espèces vivantes que j'ai décrites la forme précise de cette Porcelaine fossile ; cependant c'est de la suivante qu’elle se rapproche le plus. Elle est ovale, un peu bombée sans être bossue, obscurément marginée, à face inférieure un peu convexe, Longueur : 21 lignes. 2. Porcelaine saignante, Cypræa mus. Lamk. Cypræa mus. Ann. ibid, p. 105. n° 2. Habite... Fossile des environs de Fiorenzola, dans le Plaisantin. Ca— binet de feu M. Faujas, Elle est parfaitement l’analogue fossile de l'espèce vivante dont elle porte le nom. Quoiqu'’elle ait perdu pres- que entièrement ses couleurs, elle offre encore des restes de la trai- née de taches dorsales et sanguinolentes qui caractérisent cette espèces 3. Porcelaine pyrule. Cypræa pyrula. Lamk. C. testä ovato-ventricosà, obtusä, posticè angustatä; labro marginato. Cypræa pyrula. Ann. ibid. n° 3. * Cypræa physis. Gray. Descr. Cat. Shells. p. 4. n° 22. Habite... Fossile recueiili dans les mêmes lieux que le précédent, Ca- binet de feu M. Faujas. Sa forme est très rapprochée de celle du C, adusta; mais elle n’est nullement ombiliquée, et au lieu d’être noire en sa face inférieure et sur les’côtés, elle y offre une couleur blanche. Son dos est fauve, et sa base n’est presque point échancrée, Longueur: 46 millim. 4. Porcelaine utriculée, Cypræa utriculata, Lamk. C, testä ovato-ventricosd, inflatä, subumbilicatä; labro obsoletè margi- nalo, Cypræa utriculata. Ann. ibid. n° 4. Habite, .. Fossile des environs de Fiorenzola, dans le Plaisantin. Cabi- net de feu M. Faujas. Elle se rapproche aussi beaucoup du C, adusta, et mème elle est ur peu excavée près de la spire, qui paraît à peine ; mais elle est plus raccourcie, plus bombée, et toute blanche. Lon- gueur : 37 millim. 5. Porcelaine rousse. Cypræa rufa. Lamk. (1) Cypræa rufa, Ann. ibid, n° 5. (1) Il est à présumer que la coquille fossile que Lamarck re- garde conime l’analogue du Cypræa rufa est le Cypræa porcel- lus de Brocchi. Nous n’apercevons en effet que de très petites différences entre l'espèce vivante et la fossile, el nous pensons qu’elles peuvent être réunies à titre de variété. 972 HISTOIRE DES MOLLUSQUES, * Cypræa porcellus. Broce. Conch. Foss. Subap. t. 2, p. 283. n°5. plat. a: Habite... Fossile du Plaisantin. Cabinet de feu M. Faujas. Elle ne diffère de l’analogue vivant déjà cité que par l’altération de ses cou- leurs. Longueur : 36 millim. 6. Porcelaine antique. Cypræa antiqua. Lamk. C. testà ovato-oblongä, ventricosd, rudi, immarginalä, subtus planius- culd; rimd angustatd. Cypræa antiqua. Ann. ibid. n° 6. Habite... Fossile de la vallée de Ronca, dans le Vicentin. Cabinet de feu M. Faujas. Longueur : 29. millim. 7. Porcelaine rudérale. Cypræa ruderalis. Lamk. C. testä cvato-oblongä, rudi, lateribus obsoletè marginata. Cypræa ruderalis. Ann. ibid. p. 106. n° 7. Habite... Fossile des mêmes lieux que le précédent, Mon cabinet, Celle-ci n’est point bombée comme celle qui précède, Ses côtés sont légèrement convexes. Longueur : près de 8 lignes. 8. Porcelaine fabagine. Cypræa fabagina. Lamk. (x) C. testä ovatàä, subventricosä, subtüs plano-convexd; uno FR obscurè marginato, Cypræa fabagina. Ann. ibid, n° 8. * Cyprœa diluviana. Gray. Monog.of Cypr. Zool, Journ. p.149. n° 23, * Crpræa fabagina. Gray. Descr. Cat. Shells. p. 5. n° 37. Habite... Fossile des environs de Turin. Mon cabinet, Forme rappro- chée de celle du C. flaveola, mais sans enfoncement distinct près de la spire, Longueur : 22 millim. 9. Porcelaine flavicule. Cypræa flavicula. Lamk. C. testä ovato-oblongä, ventricosä, hinc mar, ginatä; dorso flavescente, punctis albidis notato. Cypræa flavicula. Ann. ibid. n° 9 Habite... Fossile des environs de Fiorenzola, dans le Plaisantin. Cabi- net de feu M. Faujas. Sa forme est aussi un peu rapprochée de celle du C, flaveola; mais la coquille est un peu plus grande, marginée d'un seul côté, et à dos jaunâtre, parsemé de points blancs. Lon- gueur : 29 millim. (1) M. Gray a changé inutilement, selon nous, le nom de cette espèce inscrite dans les catalogues long-temps avant la publication de la Monographie publiée en 1824 dans le Zoolo- gical journal. PORCELAINE. 553 10. Porcelaine ambiguë, Cypræa ambigua. Lamk. C, testä ovato-ventricosé , utrinquè attenuatà, subis convexiusculà ; rim& flezuosa, Cypræa ambigua. Ann. ibid, n° 10, Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Collection du Mus. Co- quille se rapprochant, par sa forme, du C. staphylæa, mais un peu plus grande et plus rétrécie aux extrémités, Elle n’est point granu- leuse sur le dos, et sa face inférieure n’est point sillonnée transver- Salement, Longueur: 21 millimètres. 11. Porcelaine gonflée. Cypræa inflata (1). Lamk. C. test ovato-ventricosà , turgidä& , subgibbosä; labro exteriore marginato, Cypræa inflata. Ann. ibid, n° r1.ett, 6, pl. 34.f, x. * Roissy, Buf. Moll, t. 5. p. 419. n° 10. * Gray. Descr, Cat, Shells, p. 5. n° 35. * Gray. ad. et Corr, Monog. of Cypr. Zool. Journ, t. 4. p. 76. n 30. * Desh, Coq. Foss. de Paris..t. 2. p. 724. n° 14. pl. 97. f. 7. 8. * An eadem? Cypræa oviformis. Sow. Min. Conch, pl. 4 Habite... Fossile de Grignon; se trouve aussi dans le Plaialti, Mon cabinet et celui de feu M. Faujas. Coquille très rapprochée, par la forme et la taille, du €, turdus ; néanmoins son ouverture n’est pas aussi dilatée inférieurement, Longueur : 13 lignes. 12. Porcelaine colombaire. Cypræa columbaria. Lamk. C. testd ovalo-oblong à, subventricosd ; labro externo marginato, anticè prominulo. Cypræa columbaria. Ann. ibid. p. 107. n° 12. Habite... Fossile de... Collect. du Mus. Cette Porcelaine se rapproche entièrement, par la forme et la taille, du C. sanguinolenta ; cepen- dant elle un peu plus bombée. Elle est toute blanche, Longueur : 25 mill, 13. Porcelaine dactylée. Cypræa dactylosa. Lamk. C, testd oblongä, ventricoso-cylindraceä, obtusä, transversim sulcatd ; labro exteriore mañginato, » £ (1) Brocchi cite cette espèce en Italie, dans les terrains du Plaisantin. Nous avonsexaminé beaucoup de Porcelaines fossiles de ce pays, et jamais nous n'avons vu d'espèces analogues à celles de Paris. M. Michelotti nous a assuré qu'en effet cette Za- flata de Brocchi était fert différente de ceile de Lamarck, 574 15 16. 17. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Cypræa dactylosa. Ann, ibid, n° r3. * Cypræa sulcosa, Lamk. Mém. sur les Foss, de Paris, p, 21. n°. 3. * Id, Desh. Coq. Foss. de Paris.rt.2. p. 926, n° 7.pl, o7.ff. rs. 2. * Cyprœæa gervilei. Sow, Genera of Shell, f. 8. * Gray. Monog. of Cypr, Zool. Journ, t. 3. p. 574. n° 115. * Luponia dactylosa, Gray. Descr. Cat. Shells. p, 15. n° 106, Habite... Fossile très rare, qui paraît avoir été recueilli à Grignon. Mon cabinet, Très belle espèce de Porcelaine, éminemment dis- tincte de toutes celles qui sont connues, et surtout de celles qui composent la division des sillonnées. Elle est oblongue, ventrue, cy- lindracée, obtuse, partout striée ou sillonnée transversalement. Sa face intérieure n'offre aucun aplatissement, et son dos ne présente aucun sillon longitudinal qui interrompe ses stries. Le bord droit de l'ouverture est légèrement marginé en dehors, et dépasse antérieu- rement. La spire ne paraît point et n’offre aucun enfoncement dans son voisinage, Une strie très fine se trouve interposée dans chaque interstice des plus grandes, Longueur : 16 lignes. Porcelaine sphériculée. Cypræa sphæriculata. Lamk. C, testä subglobosä, inflaté, transversim striatä ; sulco dorsali nullo ; labro exteriore marginato. , Cyprea sphæriculata. Ann, ibid. n° 14. * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ, t. 3. p. 567. n° rox. * Trivia sphæriculata. Gray. Descr. Cat. Shells, p. 14. n° 114, Habite... Fossile des environs de Fiorenzola, dans le Plaisantin, Col- lect, du Mus. Cette Porcelaine se rapproche du €. onïseus par sa taille et son aspect; mais elle manque de sillon dorsal, et son ou- verture n’est point dilatée, On peut la confondre avec le C. pedi- culus, ses stries n'étant point graveleuses, et sa forme enflée, presque sphérique, s’éloignant de l’ovale. Elle n’est peut-être qu’une variété fort grosse et plus globuleuse du €. coccinelle. Longueur : 22 milli- mètres. Porcelaine pou-de-mer. Cypræa pediculus. Lin. Cypræa pediculus, Ann, ibid. n° 5. Habite. Fossile de Grignon , et des environs d'Angers, Mon cabi net, Porcelaine coccinelle. Cypræa coccinella. Lamk. Cypræa coccinella, Ann. ibid, p. 108, n° 16. Habite. Fossile de Grignon. Mon cabinet. Porcelaine pisoline. Cypræa pisolina. Lamk. C. testä globosä, pisiformi, dorso lævissimä } labro exteriore maroinalo; rimé curvä, plicato-dentata, PORCELAINE. 575 Cypræa pisolina. Ann, ibid, n° 19. * Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ, t. 3. p. 567. n° 102. Habite... Fossile des environs d'Angers. M. Ménard. Mon cabinet, Jolie petite Porcelaine, très distincte comme espèce, et dont l’ana- logue vivant n’est pas encore connu, Elle est globuleuse, n'offre sur le dos ni stries transverses, ni sillon longitudinal, n’est point ros- trée aux extrémités comme le C, cicercula, et a le ventre en partie sillonné, Longueur du plus fort individu: 5 lignes. 18. Porcelaine ovuliforme. Cypræa ovuliformis. Lamk. C, testä vvato-turgidä, anticè obtusd, lævi, immarginatä; columellæ dentibus absoletis. Cypræa ovulata, Ann. ibid, n° 18. Habite. Fossile des environs d'Angers. M. Ménard. Mon cabinet, On la prendrait d'abord pour une ovule, les dents de son bord colu- mellaire paraissant à peine. Elle est plus petite encore que le C, pisolina, et quoique très bombée, elle est moins globuleuse, et n'ap- parlient nullement à la division des Porcelaines striées. Longueur : 4 lignes un quart, T 29. Porcelaine de Brocchi. Cypræa Brochir. Desh. C, testé ovatà ,subiùs depressd, lateribus marginatà, dilatatä ; aperturä angustä, arcuatà, submediä ; labro incrassato, mult-dentato, dentibus brevibus ; columellä tenuè plicatä, basi emarginatd. Cypræa annulus. Var. Brocchi. Conch, Foss. Subap, t. 2 p. 282. pl. 2. f. x. a. b. Brong. Vicent. p. 62, Cypræa annulus. Id, Bast, Coq. Foss. de Bord, p. 40. n° 2. Habite... fossile des environs de Dax, de la Superga, près Turin, et du Plaisantin. | Presque tous les auteurs ont confondu cette espèce avec celle qui vit dans l'Océan indien, et que Linné a nommée Cypræa annulus. Il existe cependant des différences constantes entre ces espèces : c’est cequi nous détermine aujourd'hui à séparer, sous lenom * du savant Brocchi, l'espèce fossile que le premier il a figurée. Par sa forme générale, cette coquille se rapproche beaucoup de l'4#- nulus, Elle est ovale, convexe en dessus , aplatie en dessous, Un des premiers caractères qui la distinguent de PAnnulus, c'est que l’ex- trémité postérieure du bord droit dépasse le gauche , ce qui w’a pas lieu dans l'espèce vivante. L'ouverture est submédiane, étroite, à peine dilatée à la base, Les dents du bord droit sont courtes, mul tipliées, égales, et toujours plus nombrenses que dans le Cypræa annulus, Celles du bord gauche sont petites, rapprochées, obsolètes, un peu rayonnantes à l'extrémité postérieure de lPouverture ; la 570 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. première antérieure est séparée des auires par une échancrure étroite et peu profonde, Les différences que neus venons de signaler, nous les avons observées sur un grand nombre d'individus, pour nous assurer qu’elles sont constantes, et peuvent par conséquent servir à distinguer les espèces que nous avons comparées, Cette coquille est longue de 29 millimètres, et large de 22. f 20. Porcelaine angistome. Cypræa angystomu. Desh. C, test ovatd , inflatä, lævigatd; spir& sulco depresso circumdatä ; aperturé elongatä , supernè inflexé, angustissimä | dentato-plicaté, infernè dilatatä ; dentibus subæqualibus , regularibus, Deshayes. Coq. Foss. des env. de Paris. t, 2, p, 923. pl. 95. f. 39. 40. Habite... fossile de Chaumont, Cette coquille a incontestablement beau- coup plus de rapports avec le Cypræa inflata de Lamarck, mais plu- sieurs bons caractères la distinguent. Elle est oviforme, plus élargie à sa partie postérieure qu'à l’antérieure, La spire n’est point saillante, mais elle est recouverte d’une callosité circonscrite en dehors par un sillon, Toute la surface est lisse. L'ouverture est sublatérale , très étroite ; son extrémité postérieure est fortement infléchie, et elle se termine par une échancrure étroite et profonde, que n'a pas le Cypræa inflata. Une callosité placée au sommet de la columelle forme le bord gauche de cette échancrure, tandis que le burd droit, détaché en une sorte d'oreillette, la couvre en partie; à son extré- mité antérieure on voit entre les bords une dilatation remarquable, un peu infundibuïiforme; cette extrémité se termine aussi par une échancrure plus profonde que la postérieure, étroite et courbée dans sa longueur, Le bord droit de l'ouverture est plus étroit que le gauche ; tous deux sont garuis, dans leur longueur, de dentelures égales et régulières, Cette coquille est rare; nous n’en avons vu que deux individus, Le plus grand a 497 millimètres de long et 31 de large, 21. Porcelaine exerte. Cypræa exerta. Desh. C. test ovato-oblongä, supernè inflaté , basi attenuatä ; spird exerta, acuminaté ; aperlurd angustissimd, basi paulo latiore; labris tenuè denticulatis. Deshayes. Coq. Foss, des env. de Paris, 1. 2, p. 725. pl, 94 bis, f. 35. 36. 37. ) Habite... fossile de Rétheuil, [Cest à M. Lévesque que nous devons la connaissance de cette jolie espèce, Elle est petite, ovale-oblon- gue, renilée supérieurement, atténuée à son extrémité antérieure. Sa surface est toute lisse, brillante, et Pon y remarque quelques linéoles blanchätres qui pourraient bein être des traces de sa première colora= re - PORCELAINE. b77 tion.Elle est du petit nombre des espèces dont la spire est saillante ; quoique courte, on y compte cependant huit tours très étroits et aplatis, L'ouverture est extrémement étroite, et ressemble beaucoup à celle du Cypræa globulus, Le bord droit remonte jusqu'au sommet de la spire, dont il est séparé par une petite échancrure étroite et profonde, Vers la base, à l'endroit où l'ouverture s’élargit un peu, les bords s'évasent et se renversent seusiblement en dehors: Les deux bords de l'ouverture sont garnis, dans toute leur longueur , de dente- -.. lures trés fines ; celles de l'extrémité antérieure sont un peu plus grosses que les autres. Nous ne connaissons qu'un seul individu de cette SPA il a 15 millimètres de long et 39 de larg T 22. Porcelaine de Levesque. G præ&a Levesquei. Desh. 19 C. Lestà ovatä, ën ala} oviforme, lwvigatäàr; ç apertui à magna, arcualä, ” posticè, à ir emarginatä ; marginibus obsodetè REY Deshayes, Coq. Fos. env. de Paris, t.2. p. 722 pl. 94 bis, f. 33. 34. Habite. , fossile de Rétheuil éLdu Soissonnais. Nous ne conuaissons encore que deux individus de cette belle espèce: à l'un provient de la collection de M. Peut, de Soissons, et appartient ® “actuellement à la collection de M. Michelin; l'autre nous a été communiqué par M, Levesque. " Coquille oviforme, renflée dans le milieu; elle s’atténue de la même manière à ses dei extrémités. Toute sa surface ést lisse, Sa spire est involvée complétement, el son ouverture est propor tionnellement - plus large que dans la plupart des autres especes, Sous ce rapport, elle a quelque ressemblance avecle Cypræa mus encore. jeune, Le bord droit, assez épais et aplati, vient s'incliner au-dessus du sommet, et il n’est point ancré, comme @ela a lieu dans les autres espèces du même genre, Il n’en est pas de même du côté de la base, où l’on trouve une échancrure large et peu profonde. Les bords de l’ouverture sont ubscurémeut plissés, et les plis sont peu nombreux et distans, mieux marqués sur le côté gauche que sur le droit, L’individu que nous ayons sous les yeux a 50 millimètres de lony et 29 de large. - 23. Porcelaine moyenne. Cypræa media. Desh. C, lestà ovato-oblons à , în medio inflatà, æqualiter ext» Cats at- tenuatà , lævigalä ; apertura Gngustà, vix inflexd, inlits plicatà, uträque extrémitale emarginat&, 20 * à e » ES ’ Deslidyes. Coq, Foss. env. de Paris. 1, 2,p. 723. pl, 95. 1. 57, 38. Habite. Jossile de Valmondoïs, € oquille oVale-oblongue, toule lisse, enflée dans le milieu, el presque ” Tone X. 37 578 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. également rétrécie à chaque extrémité; elle est’cependant un peu plus obtuse du côté postérieur; elle est beaucoup moins erflée que le Cypræa angystoma, et par sa forme se rapproche assez bien de l’Z2- Jlata ; mais elle diffère essentiellement de cette derniere par les ca- ractères de son ouverture. Cette ouverture est placée presque dans l'axe de la coquille; elle est étroite, presque droite; les bords en sont presque parallèles dans toute sa longuear ; à l'intérieur ils sont gar- nis de vingt-deux ou vingl-trois plis égaux, qui ne se prolongent pas à l'extérieur. A l’extrémité antérieure de la columelle, et au des- sous des dernierstplis , on voit une petite callosité oblique, formant une partie du bord intérieur de l’échancrure. Les échancrures sont presque égales, étroites, peu profondes, et parfaitement découvertes. Cette coquille, très rate, esllongue de 33 millimètres , et large de 25, +24: Porcelaine crénelée. Cypréa crenata. Desh4 C. testd minimä, ovatä , supernè inflatd, transversim eleganter sulcata, dorso longitudinaliter sulcatä sulco utroque latere erenulato ; aper- tur& utrinquè plicaté. Deshayes. Coq, Foss, Euvir. de Paris. t, 2, p. 728: pl. 94 is. f, 30.—32. Habite... fossile de Vivray près Chaumont. C’est à notre ami, M. Duchâteb, que nous devons la connaissance de cette curieuse espèce. Elle a deS caractères ambigus qui la mettent ur les limites des genres Marginelle et Porcelaine. La jugeant d’a- près sa furme, nous l’aurions comprise au nombre des Marginelles, si elle eût eu des plis columellaires, semblables à ceux des coquilles de ce genre. ' Cette coquille est ovale-oblongue ; renflée à sa partie supérieure, La spire est un peu plus longue que l'ouvertiife, et sur le milieu du dos on trouve un sillon longitudinal, bordé de chaque côté par des tuber- cules assez gros, réguliers , desquels partent des sillons transverses, simples:, qui se rendent vers l’ouverture et y pénètrent, en se con- tournant sur les bords. Il y a quelques sillons de plus que de tuber- cules ; cela lient à ce que deux sillens naissent de ia bifurcation d’un tubereule. L'ouvcriure est allongée, étroite, €t à peine échancrée à son extrémité supérieure, Le bord droit est un peu renfle dans le mi- lieu , ce qui donne à l’onverture plutôt la forme de celle des Margi- ielles que des Porcelaines. Nous ne connaissons encore qu’un seul individu de cette jolie coquille ; . ilest long de 4 millimètres et large de 5, + 25. Porcelaine pédiculaire. Cypræa pedicularis. Desh. C, testà minimé ovatä, subis depressd, utrinquè æqualiter attenuatà, F PORCELAINE. 579 transversèm sulcatà ; suleis simplicibus, angulosis, sulco longitudinali submediano , dorsali , aterruplis ; aperturd angustà ; arcuatä, extre= mitatibus vix emarginatà. Cypræa pediculus, Lamk, Ann, Mus, 1.2, p.20, n° 1, ett, 6. pl. 44: fig. (mala). Dabayes. Coq. Foss. Env. de Paris, {. 2: p. 927. pl. 974 fig. 9. 10. "Cr p'æa Lamarchai, F Habite... fo$sile de Grignon , Valmondois , Tancrou, Lawarck a confondu cette espèce rare et eur ieuse avec le Cypræa pe- dibulis | que l’on trouve communément vivant dans l'Océan euro- es “péen, Il ne faut pas-une comparaison bien longue et bien attentive AT: pour reconnaitre les différences spécifiques qui existent entre ces deux coquille $. Celle-ci est petite, ovale-oblongue, enflée dans le mi- à lieu et pr esque “également rélrécie à ses extrémités ; sa surface est ornée de gros sillons transverses, au nombre de onze ou douze, parmi lésquels quelques-uns sont Muies: ses sillons sont gros, aDgu- leux au sommet et interrompus vers le milieu du dos pas un sillon longitudinal , comparable à celui du Cypræa pediculus. En dessous, la coquilie est déprimée ; om voit de ce côté des silluns se rapprocher "sensiblement pour entrer dans l’ouverture, en se contournant sur les bords. Cette ouverture est ‘étroite , régulièrement arquée el ses bords sont parallèles ; ; ses extrémités sont lerminées par uue échan- crure tres courte el à ROUE creusée. vd : Nous wavons encore vu qu’un petit nombre d'individus dé cette es- * pèce; les plus grands ont 13 millimètres de long et 10 de large. ” 26. Porcelaine coccinelloïde. Cypræa coccinelloides. Sow. C, testä ovato-sphæroïdeë, Lnsiéialiter striatä; ‘striis numerosis , aculis , continuis ; aperturd parüm arcuata. . Û Sow. ré Conch, t, 4. p. 107. pl. 378.f-r2 ! ï Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ. t, 3. p. 567. n° 103, < Trivia coccinelloides. Gray. Deser ipt. Cat. Shells. p. 54, n° 5 dy Habite, .. fossile dans le Crag d’ Augletérde 140 ! #. Petite coquille globuleuse qui , ainsi que l'indique son tium; se ra ppro- che du Cypræa coccinella de Lamarck. Elle ‘est ovale-globuleuse, chargée de fins sillous, au nombre de treize où quatorze; ils partent de chaque côté de l'ouverture pour venir se réunit, sans interruption sur le-dos; quelques-uns de ces sillons soit bit urqués, ét quelques autres plus petits s’échappent des extrémités" de l'ouverture pour garnir le sommet et la base, L'ouverture estbtrès étroite; sou bord droit est convexe et à peine bordé én dehors ; le gauche est plus 580 HISTOIRE DES MOLLÜSQUES. large et dénué de callosités, si ce n’est, vers l'extrémité postérieure de l’ouverture, où l’on en remarque une peu saillante, circonscrite dans l’échancrure postérieure. I! existe dans les faluns de la Tou- raine une espèce extrémement voisine de celle-ci et qui n’en est peut-être qu’une variété, Cette coquille est longue de 9 millimètres et large de 7. + 97. Porcelaine élégante. Cypræa elegans. Defr. C. test tenui, subovato-oblongä, obtusà , alé, cancellatä, costato- striatà ; striis numerosis tenuibus ; interstitiis concentricè striatis, Defrance, Dict. Sc. Nat.t. 43. Sowerby. Genera of Shells. f. 7. Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ.t. 3.p. 575. n° 114. Luponia elegans. Graÿ. Descr. Cat. Shells. p. 12. n° 105, Desh. Coq. Foss. de Paris. t. 2. p. 729. n° 6. pl. 97. f. 3. a. b. Habite. . ; fossile de Grignon, Mouchy, Acy, et Hauteville près Valognes, Coquille des plus remarquables que l’on connaisse à l’élat fossile. Elle est ovale-oblongue, peu euflée, plus obtuse du côté postérieur que de lantérieur. Toute sa surface est couverte par un réseau très élé- gant, formé par l’entrecroisement de sillons transverses, étroits et très réguliers, et de stries longitudinales, un peu plus fines et un peu moins saillantes que les sillons. Dans la plupart des individus, surtout dans les plus gros, un sillon un peu plus fin vient se placer entre les plus gros. L'ouverture est allongée, étroite; ses bords sont presque parallèles, et l’on y voit aboutir des sillous extérieurs qui, après s'être infléchis sur les bords, viennent rentrer en dedans ; l'ouverture se termine postérieurement par une dépression comparable à celle du Cypræa inflata ; antérieurement elie se prolonge en une sorte de pe- tit canal dilaté et peu allongé. Cette espèce, assez rare, est longue de 22 millimètres el large de 14. + 28. Porcelaine allongée. Crpræa elongata. Brocchi. C, testà ovato-subcylindricä, oblongü , tenui, fragili, anticè atlenuatä, basi angustä ; He angustà , labio in medio latiore , tenuè den- tato ; hole parcè Hntatée SenVus obsoletis, Précis Coucli. Foss. Subap. t, 2: p.284. n° 4. pl SU A ONE EI 0 Habite... fossile du Plaisantin. Le Cypræa tabescens rappelle cette espèce pour son volume et ses formes générales ; le fossile se distingue cependant de l'espèce vivante par tous ses earactères, et si nous la mentionnons c'est pour ex don- ner un aspecl #énéral. Celte coquiile est ovale-oblongue, étroite, sub- cylindracée, aliénuée à son extrémité antérieure, Son ouverture est assez large, pn jeu dilatée à la base, sensiblement rétrécie dans le mi- PORCELAINE. 581 lieu, à cause de l'élargissement du bord droit dans cettepartie de sa longueur; ce bord est garni dans toute sa hauteur d’un grand nombre de fines dentelures égales et courtes, qui ne se prolongent pas en de- hors de l’ouverture, La columelle est presque entièrement dénuée de dents; on en remarque un pelit nombre d’obsoletes à la base. L'ex- trémité du bord droit dépasse un peu celle de la columelle, il s'inflé- chit fortement pour venir s'appuyer tout près du sommet de la co- quille. Par cette disposition, l'échancrure postérieure est étroite et très oblique ; antérieure est plus large et moins profonde, Les grands individus de cette espèce ont 38 millimètres de long et 20 de large. { 29. Porcelaine lyncoïde. Cypræa lyncoides. Brongn. C. testä ovaté, anticè attenuatä, subtüs planiusculä, supernè subgibbosd, aperturä submediä, angustä, basi dilatatä ; labro dentibus oblongis, rugaæformibus armato ; columellà obsoletè dentatd ; bast emarginata. Brong. Vicent, p. 62, pl. 4. f. 1r. Bast. Coq. foss. de Bord, p. 4r. n° 5. Habite. . . fossile de la Superga, près Turin, et des environs de Bordeaux. Cette coquille offre peu de différence avec le Cypræa leporina ; peut- ètre pourrait-on la considérer comme une simple variété, cepen- dant elle n’a pas un des caractères prédominans du ZLeporina; dans cette dernière , l’ouverture a la forme d'une $ très allongée; ici, au contraire, l'ouverture est droite, étroite à son extrémité pos- Mérieure, diatée à l’antérieure; elle est presque médiane, c'est-à-- dire que le bord droit est presque aussi large que le gauche, Sur le bord interne on compte 20 à 22 dentelures assez épaisses, obtuses , égales , transverses dans le milieu, un peu obliques à l’ex- trémité postérieure. Les dents de la columelle sont moins apparentes, plus courtes et la première antérieure, est séparée des autres par une goultière un peu oblique, creusée dans toute la hauteur du plan columellaire: l’échancrure antérieure est peu profonde, la postérieure est plus profonde, plus étroite. Cette espèce est longue de 44 millimètres et large de 27. + 30. Porcelaine subrostrée. Cypræa subrostrata. Gray. C. testä ovatä, ventricosd, albä; spir& convexd, basi convexius- culà ; extremitatibus subproductis , marginatis ; lateribus subincras- salis rotundatis ; columellä lævi, planä, profundé. Gray. Monog. of Cypr. Zool. Journ.t, 1, p. 369. n° 30. Gray. Descr, Cat, Shells, p. 5. n° 36. Habite... fossile d'Orglande et de Nehou. Coquille fossile bien distincte de toutes ses congéneres, Par sa forme, elle 9 582 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. se rapproche un peu du Cypræa ovulata de Lamarck; mais elle s’en dis- tingue éminemment par ses autres caractères. Elle est ovale-allongée, subpyriforme, très convexe en dessus , ayant le dessous très étroit, et saus apparence de bourreleis latéraux. La spire est saillante, et l’on y compte trois tours. L'ouverture estsubmédiane, elle est très faiblement arquée dans sa longueur, très étroite, et à peine dilatée vers l’extré- mité antérieure; à chaque extrémité, cette ouverture est prolongée plus que dans les autres espèces ; les échancrures terminales sont plus larges que l'ouverture, elles sont dilatées et renversées sur le dos. Le bord droit est épais, dentelé sur son bord interne, et ses dents sont courtes et égales, Les dentelures du bord gauche sont moins nom breuses, elles sont plus obsolètes, et on les voit descendre perpendi- culairement sur la face interne de la columelle; la derniere dent du côté antérieur est séparée des autres par une gouttière descendant obliquement sur toute la hauteur du plan columellaire. Toute cette coquille est lisse et polie. Elle a 31 millimètres de long et 29 de large. T 31. Porcelaine de Duclos. Cyprœa Duclosiana. Bast. C. testä ovato=oblongä, extremitatibus attenuata, pustulosä, line dor- sali in medio. impressä; aperturd submediä, angustä; basi latiore, subtùs transversim tenu costaté, in lateribus marginatà, marginibus sulcatis. Bast. Foss. de Pord, patte pie ae (Où Trivia Duclosiana. Gray. Descr. Cat. Shells. p. 16. n° r39. Habite... fossile de Bordeaux, Dax et de la Superga, près Turin. Cette coquille a beaucoup d’analogie avec le Cypræa pustulata de La- marck ; elle constitue cependant une espèce bien distincte de la vi- vante. Elie est ovale-oblongue, un peu déprimée, quelquefois élargie sur les flancs par des bourrelets épais, ce qui lui donne assez la forme du Cypræa annulus. L'ouverture est submédiane, très étroite, un peu dilatée vers la base; il en sort un grand nombre de petites côtes transverses que l’on peut comparer pour le nomlbire et la disposition à celles du Cypræa staphylæa. Ces petites côtes, après avoir traversé la base, remontent sur les flancs etse terminent à la limite des bour- relets, venant rencontrer les pustules du dos, où un assez grand nom- bre d’entre elles aboutissent, Tout le dessus de la coquille est pustu- leux ; les pustules sont arrondies, peu épaisses, semblables à celles du Cypræa pustulata, mais un peu plus petites. Dans un individu des environs de Dax, ces puslules ont conservé une couleur ocracée, ce qui annonce qu'avant la fossilisation, la coloration de cette espèce s’approchait beaucoup de celle du Pustulata. Cette coquille assez rare , a 18 millim. de long et 13 de large. TARIÈRE. 583 TARIERE. (Terebellum.) » Coquille enrouiée, subcylindrique, pointue au sommet, Ouverture longitudinale, étroite supérieurement, échan- crée à sa base. Columelle lisse, tronqueée inférieurement,. Testa convoluta, subcylindrica, apice acuta: Apertura longitudinalis, superne angustata; basi emarginata. Colu- mella lævis, infernè truncata. OssERVATIONS. — Il semble que le genre Bulla de Linné fut pour lui une sorte de réceptacle ou de lieu provisoire où il pla- çait toutes les coquilles univalves qui lembarrassaient dans leur classification. Aussi les Z'ariéres, qu'il ne pensa pas à caractériser comme genre particulier, furent-elles regardées par lui comme du même genre que les Ovules, les Bulles proprement dites, les Agathines, certaines De etc., malgré la disparité de ces associations. Les T'arières sont des coquilles enroulées sur des - mêmes, à bord droit, simple et tranchant, à ouverture longitudinale, ré- trécie dans sa partie supérieure, et à columelle lisse, tronquée à sa base. Elles sont assez jolies, très lisses, dépourvues de drap marin, et ont le test mince, enroulé autour de l'axe Jongitu- dinal, sous la forme d’un cône allongé, presque cylindrique, pointu au sommet. Vues du côté du dosgces coquilles sont échancrées irréguliè- rement à leur base. Leurs rapports les plus évidens les rappro- chent des Ancillures, des Olves et des Cônes ; enfin, les Porce- laines, dans leur premier état, leur ressemblent un peu. On ne connaît que trois espèces de ce genre, dont une seule dans l’état vivant ou frais. [Nous n’aurons presque rien à ajouter aux généralités du genre Terebellum. Aucune espèce nouvellén’a été découverte depuis la publication de l'ouvrage de Lamarck, et les rapports qu'il a in- diqués pour ce genre, adoptés par les conchyliologistes, doivent être maintenus, puisque aucun fait n’est veeu les infirmer. L’a- nimal des Tarières est toujours inconnu, et l’on peut encore supposer avec Lamarck que le genre en question est intermé- diaire entre la famille*des Porcelaines et celle des Olives. LA ps 584 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. M. Sowerby, dans son Genera of Shells, avait pensé que les Ta- rières ne sont pas éloignées des Strombes, et il fondait son opi- nion sur les rapports existans entre le Strombus terebellatus et les Tarières elles-mêmes. Cette opinion doit rester ‘incertaine, jusqu'au moment où l'animal des Tarières déterminera rigou- reusement la place que ce genre doit occuper dans la méthode.] * +: WÉSPECÉS: Tarière subulée. Terebellum subulatum. Lamk. T. testà cylindraceo-subulatä , tenui, lævi, nitidd ; svirä distincté; labio columellä adnato. Bulla terebellum. Lin. Syst. Nat, éd, 12.p. r185.Gmel. p. 3428. n° 22. Terebellum subulatum. Ann. du Mus. vol, 16. p. 301. n° r. [a] Var. testà un qguadrifasciatà, Mon cabinet. Lister: Conch, t 936. f. 3 Gualt, Test. 23. fig, © D’Argenv. Conch. pl. 1r. fig. G. Favaone. Conch. pl. ro, fig. D. Knorr, Vergn. 2. t: 4. f.:5. Martini. Conch. 2. 1. 5r. f, 569. Encyclop. pl. 360: f. 1. a. b. [2] Var. testà lineis spadiceis flexuosis obliquis transversim pictd. Mon cabinet, Lister.l@Gonch. t. 736011 37. % Knorr, Vergn. 2. t. 4. f. 4, Encyclop. pl. 360. £ r. c [ec] Var, testä punctatä. Mon cabinet. Lister. Conch: !. 737. f. 32% Rumph. Mus. t. 30, fig. S. Petiv, Amb.t. 13. f. 24. Terebellum punctatum. Chemo. Conch. 10.t. 146. f, 1362, 1363. [d] Far. testà albä. Mon cabinet, Martini. Conch. 2. t. 5r.4. 568. * Blainv, Malac. pl. 297.f. 1. * Lesser, Testaceotheol, p? 144.f. n° 34. _# Klein, Tentam. Ostrac. pl. 2. f. 48. 49. * Sow. Genera. of Shells. f, 1. 2° ** Reeve. Conch. Syst, t. 2. p. 269. pl. 29. f. v2. * Sow. Man. Conch.f. 452. . * Conus terebellum, Lin. Syst. nat. éd. ro. p. 718. 12 TARIÈRE, 585 * Id. Lin, Mus. Ulric. p. 564. * Brookes. Introd, of Conch, pl. 5. f. 63. * Crouch. Lamk. Conch. pl. 20, f. 1 * Roissy. Puf. Moll, 1, 5, p, 424, n° r, pl. 56,£ 5. * Schum. Nouv. Syst, p. 206. * Bulla terchellum. Born. Mus. p, 20. * Zd, Schrot. Einl. t. x. p. 182. n° 20. * Mus. Gottw. pl. 43.f. 53. a. b. ‘ * Burrow. Elem. of Conch. pl. 14. f. 8. F * Bulla terebellum. Dillw. Cat: t. 1.p. 489. n°41. à * Id. Wood. Ind. Test, pl. 18. F, 4r. ; * Desh, Ency. méth, Vers. t,3. p. 1004, n° 1. Habite Océan Indien, Mon cabinet. Cette beile espèce est la seule con- nue de ce genre comme vivant actuellement dans les mers, C'est une coquille allongée, cylindracée-conique, pointue au sommet, très lisse - et à spire distincte. L'ouverture est un peu moins longue que la co- quille, et son bord gauche, tout-à-fait appliqué sur lacolumelle, est néanmoins bien apparent, Elle offre des variétés si remarquables, sur- tout dans la disposition de ses couleurs, c'est-à-dire des nébulosités, des bandes, des lignes ou des points dont élle est ornée, qu’on pour- vrait les distinguer comme des espèces particulières. Sa longueur va- rie de 19 à 22 lignes, 2. Tarière oublie. Terebellym convolutum. Lamk. T. testä fossili, subeylindricä, obtusiusculä; spir& nulld; apertur& lon- gitudine testæ..., Buila sopita. Brand. Foss. 1, 1. f. 29. a. Ejusd. bulla volutata, 1. 6. f, 75. : Encyel. pl, 360. f. 2. a b. A h » Terebellum convolutums Ann. ibid. p. 302. n° 2, et 1,6. pl, 44. f. 3. * Aldrov. Mus. métall, pl, 271 1e fu, 2. * Reeve. Conch, syst. L 2, p. 268. pl. 29r. f. 4. * Sow. Conch. Mon. f, 451. * Desh, Coq. foss. de Paris. t, 2. p. 737. pl. 95, f, 32. 33. * Galeotti. Brab. p. 148. ‘ ‘ * Blainv. Malac. pl. 27. f. 2. * Roissy. Buf. Moll, t. 5, p. 425: n° 2, * Sow. Genera of Shells, f, 4. * Desh, Encycl. méth. Vers, t. 3. p. 1005. n° 2. * Sow, Min, Conch. pl. 286, E *“ Bronn, Lelh, Géog. t. 2.p« 1t14. pl OR CRE? Habite... Fossile de Qeton: Mon cabinet, Coquille mince, fragile, 586 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. cylindracee, légèrement ventrue, roulée en cornet ou en oublie, de manière que le bord droit de son ouverture s'étend jusqu’à son som- miel, où elle se termine par une pointe fort émoussée, ne laissant pa- raitre aucune spire., Longueur : 2 pouces 2 ligues. 3. Tarière fusiforme. Terebellum fusiforme. T. testà fossili, cylindraceo-fusiformi, elongatä; spiré exquisita. Terebellum fusiforme. Anv. ibid, n° 3. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. r005. n° 3. * Reeve, Conch. Syst. t, 2. p. 268. pl. 297. f. 3. * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 738. n° 2. pl. 95. Î. 50. 3r, ‘ * Roissy, Buf. Moll. t. 5. p. 426. n° 3. * Sow. Genera of Shells, f, 3. Habite... Fossile dont la localité n’est pas bien connue. Mon cabinet. Cette espèce se rapproche beaucoup du T. subulatum; mais elle est fusiforme, moins pointue au sommet, et laisse voir cinq tours de spire, L’individu que je possède n'offre inférieurement que le moule inté- rieur de la coquille; mais il est suffisant pour indiquer les différences qui caractérisent cette espèce. Longueur : à pouces 4 lignes. ANCILELAIRE. (Anciliaria.) Goquille oblongue, subcylindrique; à spire courte, non canaliculée aux sutures. Ouverture longitudinale, à peine échancrée à sa base, versante. Un bourrelet calleux et oblique, au bas de la columelle. Testa oblonga, subcylindrica; spira brevis, ad suturas non canaliculata. Apertura longitudinalis, basi vix emargina- ta, effusa. Varix callosus et obliquus ad basim columellæ. OBSERVATIONS, — Les Ancillaires ressemblent beaucoup aux Olives par leur aspect, etelles paraissent en quelque sorte inter- médiaires entre celle-ci et les Tarières, Mais les tours de leur spire ont leur bord supérieur appliqué contre le tour précédent, et ne sont point séparés par un canal en spiral, comme dans toutes les Olives, c’est-à-dire que leurs sutures sont simples. Le bourrelet calleux et oblique de la base de leur columelle les dis- tingue des Tarières, qui toutes ont la columelle lisse, et il les distingue en outre des Buccins, avec lesquels quelques espèces un peu ventrues pourraient se confondre. ANCILLAIRE. 587 L'ouverture des Ancillaires est plus longue que large ; mais sa longueur n’égale jamais celle de la coquille. Elle est un peu éva- sée inférieurement, et offre à peine une échancrure à sa base. Les Æncilluires sont marines; mais on n’en connait encore que peu d’espèces dans l’état frais où vivant; celles qui sont connues dans l’état fossile sont plus nombreuses. [Dans nos généralités sur la famille des Enroulés de Lamarck, nous avons fait apercevoir que cette famille aurait besoin d’être divisée, et cette division se trouverait justifiée par les diffé- rences considérables qui se montrent entre les animaux des Porcelaines et des Ovules, d’un côté, et ceux des Ancillaires et des Olives, de l’autre. Pour se convaincre de ce que nous avan- çons, il suffit de comparer les figures de ces divers genres, que l'on trouve dans le Voyage de l Astrolabe de MM.Quoy et Gaimard, La famille des Cyprées se trouverait réduite aux deux genres Porcelaine et Ovule, et celle des Olivaires comprendrait les deux genres Ancillaire et Olive. Lorsque l’on consulte la longue liste des auteurs qui ont parlé des Ancillaires, on s'aperçoit que le premier naturaliste qui ait donné un renseignement, incomplet, il est vrai, sur l’a- nimal de ce genre, est Forskal, qui en trace une figure, à la planche 40 de son Voyage en Arabie. Cette figure, inscrite sous le nom de Volute, n’a point été mentionnée depuis 1775, elle devait rester incompréhensible, jusqu'au moment où d’autres animaux du même genre seraient observés. Aussitôt que les figures de MM. Quoy et Gaimard ont été publiées, il a été facile de reconnaitre que la Volute de Forskal était une véritable An- cillaire, Lamarck avait d'abord proposé ce genre, sous le nom d’An- cilla, dans ses premières méthodes conchyliologiques; mais l’analogie de ce nom avec celui du genre Ancille qui est fluvia- tile, lui a fait renoncer à cette première dénomination et lui a fait adopter celle qui est actuellement admise chez les auteurs. Dans l'intervalle, F; de Roissy avait proposé pour le genre un autre nom, celui d’Anaulax, que l’on trouve pour la première fois dans les Mollusques du Buffon de Sonnini, que l’on doit à la plume de ce savant naturaliste, Quelques espèces ont été con- fondues parmi les Bulles par Linné d'abord, et par ceux des au- 288 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. teurs qui se sont attachés à la lettre du Systema naturæ. Ces espèces sont inserites sous le nom de Bulla, dans le‘Catalogue de Dillwin et même dans l'Zrdex testaceologicus de M. Wood, pu- blié depuis, en 1838, M. Lea, dans son ouvrage sur les fossiles tertiaires de l’Amérique Septentrionale, ayant observé une petite espèce qui porte une dent vers le sommet de la columelle, en à fait un genre particulier sous le nom de Monoptigma. Ce genre ne pouvait être adopté, car depuis long-temps nous connaissons une espèce vivante qui présente ce même caractère et qui con- serve en même temps tous les autres caractères des Ancillaires. L'animal des Ancillaires est très curieux , il paraît beaucoup trop grand pour pouvoir rentrer dans sa coquille. Son pied est très considérable, beaucoup plus long et plus large que la co- quille, sur laquelle il se renverse de tous côtés pour la cacher presque entièrement. Ce pied est bifurqué à son extrémité pos- térieure, et il se prolonge à son extrémité antérieure ten une proéminence subcéphalique , de forme pyramidale, triangulaire, obtuse au sommet et circonscerite à sa base par un sillon qui la distingue du pied proprement dit. Cette espèce de lobe antérieur peut se comparer à celui des Bulles ou des Bullées. Le dos de la coquille est dégägé deson enveloppe charnue, et son échancrure est assez relevée pour permettre au siphon branchiai dese porter au dehors. Ce siphon est un petit canal charnu, cylindracé, ou- vert à son extrémité ; il n’est autre chose qu’un prolongement du manteau destiné à porter l’eau dans la cavité branchiale. Lorsque l’on dégage la partie antérieure de l'espèce de capuchon dont elle est couverte, on trouve au-dessous une tête très petite, en forme de grand V, parce qu’elle se prolonge en avant par deux petits tentacules coniques; de cette tête sort une trompe grêle et cylindracée, dont l’animal se sert pour attaquer sa proie. Vers l'extrémité antérieure du pied, en dessous et vers le sillon qui le sépare du lobe antérieur, on retrouve une ouverture par- ticulière qui est celle des canaux aquifères, au moyen desquels l'animal peut se gonfler d’une assez grande quantité d’eau. Comme on le voit d’après cette description, l’animal des An- cillaires n’a presque point d’analogie avec celui des Porcelaines, tandis qu'il en a beaucoup, comme nous le verrons bientôt, avec celui des Olives. Déja, il existe dans un genre qui paraît fort ANCILLAIRE, 589 éloigné de celui-ci, une disposition du pied se rapprochant un peu de celle que l’on remarque dans les Ancillaires ; nous vou- lons parler de l’animal des Natices, dont le pied prolongé en avant, en forme de coin, sert à l'animal à s’enfoncer sous le sable dans lequel il se cache, Les Ancillaires ont une semblable ma- nière de vivre; aussi il faut les chercher sur,les plages sableuses, et non attachés aux rochers, comme la plupart des autres Gas- téropodes. + AT Lamarckm’a convu qu’un tres petit nombre é’espèces vivantes appartenant au genre Ancillaire. M. Sowerby, dans la 1° li- vraison (la seule publiée) de son Species Conchyliorum, à donné une monographie, dans laquelle 1l porte à 20 le nombre des es= pèces vivantes; mais il faut dire que dans ce nombre est com- prise l’Æburna glabrata de Lamarck, véritable Ancillaire, comme nous l'avons dit au sujet des Eburnes. Depuis la publication de l'ouvrage de M: Sowerby, quelques espèces ont encore été ajoutées ; quant aux fossiles, elles sont moins nombreuses et se distribuent dans les différens terrains tertiaires de l'Europe; mais c’est dans les environs de Paris que l’on en rencontre Île plus. à ESPECES. 1, Ancillaire canelle. Ancillaria cinnamomea. Lamk. (a) A. testà oblongä, ventricoso-cylindraced, castaneo-fulvä; anfractibus supernè albido-fasciatis; varice columellari rufo, substriato, Chemn. Conch. 10. t. 147. f. 1381. (1) Dillwyn rapporte à cette espèce le Bulla Cypræa de Linné, et Je partage son opinion. Linné dit, en effet, de sa coquiile, qu’elle est ovale, à sutures oblitérées, à sommet peu saillant; . l'ouverture plus dilatée postérieurement ; la columelle tordue (il faut se rappeler que le côté postérieur de Linné est vérita- blement lautérieur par rapport à l’animal) ; elle ést de la gros- seur d'un gland et plus. Linné ajoute : Je place ici cette coquille, de peur qu’on ne la confonde avec celle du n° 356 (Cypræa Spurca), qui finit, avec l’âge, par rapprocher les bords et y acqué- rir des dents. D'apres ceite observation, il sera convenable de rendre à l'esp: eee nom linnéen. 590 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Encycl. pl. 393. f, 8. a. b. Ancillaria cinnamomea. Aun. du Mus, vol, 16. p. 304. n, 1. * Blainv. Malac, pl. 28. f. 3? * Mus, Gottw. pl. 43. f, 40. d. * Anaulax cinnamomea. Roissy. Buf, Moll. t, 5. p. 43r. n° r. # Ancilla brunnea. Schum. Noùv, Syst, p.244. * Bulla cypræa. Lin. Syst. nat. éd, 12, p. 1185, * Zd, Dillw, Cat. t, 1.4p. 490. n° 42. * Crouch. Lamk. Conch. pl. 20. f. 2. * Ancilla marginata. Sow. Genera of Shells. £, r. * SowSpec. Gonch, p. 4. f. ro à 13. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2. p. 41. n° 1. * Sow. Conch. Man. f. 456. * Küster. Conch. Cab. Genre Olive. pl. 5. f. 15. 16. Habite... Mon cabinet. Coquille oblongue, cylindracée, peu ventrue, pointue au sommet ; mais sa spire est courte, et elle a l'aspect d’une petite Olive. Elle est d’un marron fauve, avec une zone blanche près au bord supérieur de chacun de ses tours; on voit un sillon dorsal transverse et très oblique vers la partie inférieure du dernier. Son bourrelet columellaire est épais, roussâtre et strié. Longueur :10 lignes et demie. 2, Ancillaire ventrue. ÆAncillaria ventricosa. Lamk. (1) A. testà ovatä, ventricosä, aurantio-fulvä; spird apice cute va= rice columellari albo, læviusculo, Martini. Conch, 2.t. 65. f, 731, Ancillaria ventricosa. Ann. ibid, n° 2. * Bulla ventricosa. Dillw. Cat, t, r.4p. 4yo+ n° 43. * Wood. Ind, Test. pl. 18. f. 43. * Sow. Spec. Conch. p#6. f. 26 à 32. * Desh. Encycl. méth. Vers. t, 2. p. 42. n° 2. Habite... Mon cabinet. Cette espèce est plus ventrue, et par consé- quent moins cylindracée que celle qui précède. Les sutures de ses tours sont comme fondues et indistinetes, et son bourrelet collumel- laire est épais, blauc et presque lisse. Longueur : près de 10 lignes, CS (1) Lamarck rapporte à son Ancillaria ventricosa une figure de Martini qui ne peut donner qu'une idée peu exacte de son espèce , puisque cette figure, comme ie dit Martini lui-même, appartient au géure Peribole d'Adanson, et représente une jeune Porcelaine, ANCILLAIRE. 5gt Peut-être pourrait-on y rapporter le Rhombus brevior croceus de Lis- ter [Gonch. t, 746, f. 40]; mais, outre que la figure dont il s'agit représente une coquille beaucoup plus grande, la spire montre des sutures très distinctes que la nôtre n'offre pas. 3. Ancillaire bordée. Ancillaria marginata. Lamk. A. lestd ovatä, ventricosd, albidé: spiré exserto-acuté, carinulatä; an- fractibus supernè maculis rufis seriatim marginatis; aperturä basi emarginatä; callo columellari angusto, striato, Encycl, pl. 393.f. 2. a. b. ” Ancillaria marginata. Ann. ibid, n9 3. * Sow. Spec. Conch. p. 7. f, 40 à 43. * Reeve. Conch. Syst. p. 242. pl. 272, F. 5. Habite l'Océan austral, dans le voisinage de la Nouvelle-Hollande, Mon cabinet. Celle-ci s'éloigne un peu, par sa forme, des autres espèces de ce geure, et a tout-à-fait l'aspect d’un Buccin ; mais la base de sa co- lumelle offrant un bourrelet oblique, quoique peu épais, m'autorise à . la rapporter ici. Longueur : 14 lignes et demie. 4. Ancillaire blanche. Æncillaria candida. Lamk. À. testä elongatäà, semicy lindricé, candidä; suturis anfractuum obsole- tis; varice columellari substriato. Martini. Couch. 2. t, 65.f, 922. Voiuta ampla, Gmel, p. 3467. n° 116. Encycl. pl. 393. f.6. a. b. Ancillaria candida. Ann. ibid. n° 4. * Bulla ampla.Wood, Ind. Test. pl. 18. f. 4? * Mesh. Encycl, méth.Vers. t, 2. p. 42. n° 3. * Schrot. Einl. t. r. p. 303, Voluta. n° 232. * Poluta ampla. Dillw. Cat. t. 1. p. 490. n° 44. * Saw. Specs Conch, p. 3. f. 5. 6. 9. Habite. ,. Mon cabinet, Coquille allongée, un peu étroite, semi-cylin- drique, pointue au sommet, et à spire courte, dont les sutures des tours sont presque effacées. Elle est toute blanche; mais on aperçoit sur certains individus quelques taches orangées vers leur sommet, L'ouverture est un peu évasée dans sa partie inférieure, Longueur : 13 ligues el demie, $ f 5. Ancillaire éburnée. Ancillaria eburnea. Desh. A Mtestä ovato-acutä, candida , intus flavescente ; spir& exsertiuscula , acutä ; varice columellari minimo, albo, striato; labro dextro basi | .dentifero, Uesh, Encyel, méth. Vers, t, 2, Pe 42. Habite... ‘ 592 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Petite coquille d’un blanc d'ivoire, c’est-à-dire jaunâtre, ovalaire pointue au sommet. Ses tours de spire sont confondus. Elle est toute lisse. On voit à la base un double sillon étroit et déprimé, qui aboutit obliquement vers l’angle du bord droit, où il donne nais- sance à une pelite dent assez saillante, La spire est allongée et l’ou- verture assez courte, étroite peu évasée à sa base, Le bourrelet columellaire est d’un blanc plus éclatant, il est petit et strié. Un dépôt calcaire se remarque sur la columelle à l'angle postérieur de l'ouverture. En dedans, cette coquille est d’un fauve très pâle, Elle est longue de 17 millimètres. 6. Ancillaire australe. Æncillaria australis. Sow. A, testà obovalä, fuscä ; spiré acuminatä, elbo fuscoque cingulatà ; ultimo anfractu propè basim lineä inpressä, et balteis duobus cinctä: balteo superiore fusco , inferiore et varicem columellari «lbicantibus, sulco suprà varicem profurdo ; varice sulcato ; aperturà supernè subacuminatä, infrà emarginatä ; labio externo propè basim obsoletè unidentato ; callo per ætatem spiram obtegente. d Sow. Spec. Conch. p. 7. f 44 à 46. Junior. Quoyet Gaim. Voy. de l’Astr, t. 3. p. 20, n° 20; n° 2, pl. 49. f, 13 à 17. Senior, Reeve. Conch® Syst. t. 2. p. 241. pl272. f. r.2. Habite les bords de la Nouvelle-Hollande. MM. Quoy et Gaimard ont fait figurer de magnifiques individus de cette belle espèce. Geux représentés par M. Sowerby étart beaucoup plus petits ne donnent qu’une idée imparfaite du développement que prend quelquefois cette coquille, L’Ancillaire australe ne manque pas d’analogie avec les variétés allongées d’une espèce fossile connue sous le nom de Glandiforme. Elle est allongée, étroite, buccinoïde, atténuée à ses extrémités. La spire est un peu plus courte que l’ou- verlure; elle est conique et pointue dans le jeune âge; dans les vieux individus, elle est revêiue d’une couche calleuse très épaisse qui la recouvre et ne laisse plus saillante que la pointe de la spire. L'ex- trémité antérieure du dernier tour est oceupée par une large zone, précédée par un sillon peu profond, se terminant sur Je bord droit en une petite dent peu saillaute. La callosité inférieure est parta- gée entre deux parts inégales, non-seulement par un sillon mais encore par une notable différence de coloration, La première zoue est blanchâtre, la seconde est d’un brun fauve uniforme, L'ou- Verture est ovale-oblongue; elle est d'un beau brun marron eu de- dans. La colulnelle est arquée dans sa longueur; elle est garnie dans sa hauteur d'un bord gauche calleux et blanchâtre ; à sa base elle pré- ? 1% ANCILLAIRE, 593 sente une callosité peu épaisse, divisée en deux parties égales par un sillon oblique, La coloration de cette espèce la rend facile à dis- tinguer. La callosité supérieure est d’un brun fauve; le milieu du dernier tour est d’un brun bleuâtre, et la base reprend la couleur de Ja spire. Les grands individus de cette espèce ont 40 millimètres de long et 20 de large, + 7. Ancillaire Maunitienne. Ancillaria Mauritiana. Sow. A. testà ovato=oblongä, ventricosä, castaneo=fulvä, marginibus wali- dioribus ; spirä brevissimd, superioribus anfractuum marginibus obtusè angulatis; ultimo anfractu balteo solitario et sulco lato suprà varicem adjecto; baltei margine superiore levato ; varice albo, glaberrimo ; apertur& amplissin& , supernè obtusiuscul& , subiùs effusä; labio externo supernè emarginato, edentulo, Sow. Spec. Conch, p. 3. f. 1. 2. Ancillaria volutella. Desh. Mag. de Zool. Moll. 1831. pl. 3r. Sow, Conch, Mau. 562. Reeve. Conch. Syst. t, 2.p. 241. pl. 272. f, 3. Habite l’ile de Saint-Maurice. Coquille assez singulière, différant d’une manière assez sensible des autres espèces du même genre, et qu'il faut admettre cependant parmi les Ancillaires. Elle est ovale-oblongue, un peu cylindracée, ventrue dans le milieu, tronquée à ses extrémités, La spire est courte, subtronquée, composée d'un petit nombre de tours aplatis à leur partie supérieure, Lessutures sont cachées sous un dépôt brillant, d'un fauve clair, Le dernier tour constitue à lui seul presque toute la coquille: il porte à la base une large bordure oblique, saillante, divisée au sortir de l'ouverture en trois parties presque égales qui finissent par se fondre et disparaitre, avant que cette bordure aitatteint l'extrémité antérieure du bord droit. Une échancrure très large et peu profonde termine la coquille à son extrémité antérieure; elle est si grande qu’elle permet de voir l’enroulement de la coquille lors— qu’on la regarde par la base, L'ouverture est très grance, atténuée à son extrémité postérieure, où le bord droit se détache de l’avant- dernier tour par une échancrure peu profonde, de la largeur de la partie plate de la spire, Cette ouverture est d'un blanc jaunâtre en dedans ; le bord droit est mince et présente une légère sinuosité concave dans le milieu, La base de la columelle porte un bourrelet assez long, toujours blanc, lisse, et légèrement tordu dans sa lon gueur, Toute celte coquille est mince, d’un beau brun fauve uni= forme. La bordure inférieure est ordinairement un peu plus foncée, Tome X. 38 504 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. On connait actuellement dans les collections une belle variété, du blanc le plus pur. | Celte espèce est longue de 47 millimètres et large de 25. + 8. Ancillaire sillennée de blanc. Ancillaria albisul- cata. SOW. A. testé ovato-oblongä, subventricos&, castaned; spirä brevissimé, ple: rumque mucronatä, nonnunquam obtusissima, ad basim obscurè al- bido-fasciatä; anfractu ultimo ad basim lacteis duobus instructo, margine superioris albo : sulco suprà varicem inconspieuo; varice al- bo, obliquo; striato; apertur@ sujernè acuminatä, subtüs effusä; mar- gine labiiexterni supernè plerümque crassiusculo,; infra acuto, uni- dentato. Sow. Spec. Corch. p. 4. f, 14 à 19. Ancilla marginata. Sow. Gener. of Shells. £. 1. Habite l'Océan Indien. MM. Quoy et Gaimard ont décrit et figuré sous ce nom une espèce bien distinete de celle-ci ; elle nous paraît avoir beaucoup plus de rapports avec l’Ancillaria mucronata. Le nom que M. Sowerby donne à son espèce ne lui convient guère, puisque d’après lesfigures de cet auteur, l'espèce en question ne présente presque jamais le caractère que son nom indique comme l'un des plus essentiels. M. Sowerby l’admet aussi comme variété des coquilles qui paraissent assez distinctes les unes des autres, soit par la longueur de la spire, soit par la disposition des siilons de la callosité inférieure.» Cette coquille est ovale-oblongue, subcylindracée, à spire courte, en- tièrement envahie par le dépôt vernissé qui caractérise toutes les es- pèces du genre. Une zone blanche, étroite, sè montre ordinairement à la place que doit occuper la suture des côtes: Le dernier tour est grand, il présente à la base une zone assez large, partant du milieu de la columelle et allant gagner obliquement lextrémité antérieure du bord droit; cetté zone, plus saillanté que le reste de la surface, est partagée en deux parties égales par un sillon oblique qui aboutit au milieu de l’échancrure inférieure. Cette échancrure ést large, peu profonde. Le bord droit est simple, assez épais. La colume:le est creu- sée dans le milieu et se termine en avant par un gros bourrelet blanc chargé de fines stries obliques. A son extrémité antérieure, au-des - sous du point où se lermine la bordure, le, bord droit porte une petite dent un pêu concave à sa partie externe. Toute celte coquille est d’un fauve brunätre, plus ou moins foncé, selon ses variétés. Elle est longue de 30 millim., et large de 15. ANCILLAIRE. 595 9. Ancillaire exiguë. Ancillaria exigua. Sow. A, testà exiguä, oblongd; spirä acuminatä, longitudinem aperturæ æquante; ultimo anfractu balieo basali unico et sulco suprà varicem instructo; varice brevi, obliquè striato; plicä solitariä columellari in superiore aperturæ parte positä; labio externo edentulo. Suw. Spec. Conch. p. 6. f, 33. 54. 35. Habite... Petite coquille très singulière que l’on distingue avec facilité parmi les autres espèces du mème geure. Elle est petite, ovalaire, lisse et bril- lante, ayaut Ja spire et le dernier tour couverts d’un même enduit, sans qu'il soit possible de compter les tours qu'elle renferme. Cette spire et pointue au sommet; le dernier tour présente à la base et partant du sommet de la co'umelle, une large zone oblique un peu saillante, mais sans aucune sorte de division, L'ouverture est petite, étroite, plus large à la base, où elle se termine par ue échäncrure large et un peu profonde, Le bord droit est simple, sans dent à son extrémité ; mais ce qui reud plus particulièrement remarquable cette espèce, c’est qu'elle porte au sommet de la columelle un gros ph trian- gulaire qui obstrue la pariie supérieure de l'ouverture; ce pli ne se contourue pas sur la columelle, et en cela il ressemble aux plis que l'on remarque sur lesRicinu'es, Cette petite espèce, rare encore dans les collections, est d’un blanc d'ivoire quelquefois nuancé de fauve pâle. Elle est longue de 1 r millim., et large de 6. Ÿ 10. Ancillaire oblongue. Ancillaria oblonga. Sow. A. testä oblongä, pallidè brurned; spirä acuminatä; apice obtuso; an- fractu ullimo fusco-marmorato, supernè balteato, balteo fusco-macu- lato; infrà lineä impressä obsoletissimä, balteis duobus fusco-macu- latis et sulco suprà varicem instructo ; varice albo, obliquè striato; aperturd supernè acuminatä, infra emarginatä ; labio externo propè basim obsoletissimè unidentato. Sow. Spec. Conch, p. 9. f. 38. 39. Habite les bords de la Nouvelle-Hollande et de la Nouvelle-Guinée. Cette espèce a de l’analogie avec l’Æncillaria marginata de Lamarck; elle en est cependant distincte par sa forme plus allongée et surtout par sa coloration. Elle est ovale-allongée, buccinoïde; sa spire est aussi longue que l'ouverture, elle est pointue, conique, et malgré la callosité qui la couvre, on peut compter les cinq tours dont elle est composée, parce qu'ils sont bordés d'üne zoie assez large de taches allongées d’un très beau brun, qui ressortent sur le fond d'un blanc jaunâtre de cette partie de Ja coquille, Le dernier tour est ventru dans 38. 596 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. le milieu, il est alténué à son extrémitéantérieure et terminé par une échancrure étroite et assez profonde. Une zone assez large, d’un beau blane, part obliquement du milieu de la columelle et va gagner l'ex trémité antérieure du bord droit ; celte zone est partagée en deux parties inégales par un sillon aboutissant au sommet de l’échancrure de la base, L'ouverture est ovalaire , blanche en dedans ; la colu- melle est régulièrement arquée et terminée par un bourrelet blanc, cylindracé, strié très obliquement et contourné dans sa longueur. Le dernier tourest orné, sur la partie non occupée par les callosités, de fines linéoles fauves, en zigzag, ou simplement ondulées. Cette espèce, fort rare encore dans les collections, à 25 millim. de long, et ro de large. Espèces fossiles. 1. Ancillaire glandiforme. Ancillaria glandiformis. Lamk. A. testé ovatä, ventricosiusculä, subacutä, subtüs callosä; suturis an- fractuum occultatis. Encycl. pl. 393. f. 7. a. b. Ancillaria glandiformis. Ann. du Mus, vol. 16.p. 305. n° 1. * Ancillaria inflata, Borson. Oryc. Péd, p. 25. n° 5. pl, 1. f.7. * Anaulax inflata. Brong. Vic. pl. 4.f, 12. * Bast. Foss. de Bord, p. 42. n° 2. * Desh. Encycl. méth. Vers. t. 2, p. 42. n° 5. * Sow. Genera of Shells. f. 3. * Ancillaria conus. Andreo. Bull. de Mosc. t. 6. pl. 2, fr. * Ancillaria coniformis, Pusch. Pal. Pol, p. 116. pl. 11.f. r. * Bronn. Léth-Géogn. t, 2. p. 1112. pl. 42. f, 11. Habite... Fossile des environs de Bordeaux. Mon cabinet: Coquille oblongue, légèrement ventrue, un peu pointue au sommet, calleuse en dessous, et en quelque sorte glandiforme. Elle est lisse, sauf les sil. Jons obliques de sa partie postérieure, et semble un peu déprimée. Ses sutures sont fondues et effacées. Longueur : 18 lignes et demie, 2. Ancillaire buccinoïde. Ancillaria buccinoides. Lamk. À. testà ovato-acutà, ad spiram basimque margaritaced; callo columellæ striato. An Lister, Conch. t, 1034, f, 8? Encycl. pl. 393. f. 1, a. b. Ancillaria buccinoides. Ann. ibid, n° a. ett, 6, pl. 44.15. * Roissy. Buf. Moll. t. 5. p. 432. n° 5, pl. 5. 6. f. 9. * Ancilla subulata. Sow. Genera of Shells, f, >. * Favanne, Conch. pl. 66. f, 111. ANCILLAIRE, 597 * Desh, Encycl, méth,Vers, t. 2. p, 43. n°6, * Defh. Coq fuss. de Paris. t, 2. p. 730. n° 1. pl. 97. f. 11 à 14. Habite... Fossile de Grignon, Mon cabinet. Coquilie ovale, pointue au sommet, el qui ressemble beaucoup à un Buccin; mais sa coiumelle offre inférieurement une callosité oblique et striée, Sa spire et sa base sont luisantes et comme nacrées, Longueur : 19 lignes. 3. Ancillaire subulée. Ancillaria subulata. Lamk. À, testà subturritä, lævigatd, nitidä; spir& elongatä, subulatd; fasciis transversis suturalibus; callo columelleæ striato. Knorr. Foss. 2.1. 43. f. 18. Encycl. pl: 393. f. 5. a. b. Ancillaria subulata. Ann. ibid. n° 3, * Roissy, Buf. Moll, t. 5. p. 432. n° 4. Habite... Fossile des environs de Villers-Coterets. {on cabinet, Co- quille presque turriculée, moins ventrue, moins blauche et plus lui- saute que celle qui précède, La longueur de l'ouverture égale à peine la moitié de celle de Ja coquille, Celle-ci a 16 lignes un quart, 4, Ancillaire olivule. Ancillaria olivula. Lamk. A. testä cylindraceä, mucronatä; labro basi unidentato; callo columellæ striato, Encycl. pl. 393. f. 3. a. b. Ancillaria olivula, Aun. ibid, p. 306. n° 4. * Roissy, Buf. Moll:t. 5. p. 433, n° 6, * Desh. Encycl, méth.Vers, t. 2, p. 45. n° 9. * Desh. Coq. foss. de Paris. 1, 2, p. 735. n° 6. pl. 96. f, 6. 97.10.11. Habite... Fossile de Courtagnon et de Grignon. Mou cabinet, Sutures des tours irrégulières, comme fondues et presque effacées. Long. : 1o lignes et demie. 5. Ancillaire à gouttière. Ancillaria canalifera. Lamk. (1) A: testà cylindraced, mucronatä; labro antiquo canalifero; callo colu- mellæ subplicato. Encyel. pl. 393. f. 3. a. b. . Ancillaria canalifera. Ann. ibid, n° 5, et t. 6. pl. 44. f. 6. * Brono. Léth. Géogn, !. 2. p. 1210, pl. 42, f. 10. (1) Lamarck a laissé subsister un double emploi au sujet de cette espèce ; il la reproduit, en effet, parmi les Olives, sous le nom d'Oliva canalifera. Cette Olive doit donc être supprimée, parce que, en effet, l'espèce dont il est question est une véritable Ancillaire. 598 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Oliva striata. Swain. Zoo!, ill, 2° série, t, 2, pl. 40, f. 2P * Roissy. Buf. Moll. t, 5. p. 433. n°5, * Bast. Fose. de Bord. p. 42, n° 1. * Ancillaria turritellata. Sow. Min. Conch. pl. 99. f, r. 2. * Desh. Eneycl. méth.Vers. t. 2. p. 46: n°492, * Desh. Coq. foss. de Paris. t. 2. p. 534. pl. 96. f. 14. 15. Habite... Fossile de Grignon. Mon cabinet. Elle est allongée, eylindra- cée, mucronée au sommet, Un peu déprimée inférieurement. Le som- met du bord droit offre une gouttière on petit canal dans le iieu de sa jonction à la spire. Elle a des stries longitudinales d'accroissement apparentes et un peu sinueuses ou irrégulières. Long. : r pouce. T6. Ancillaire obsolète. Ancillaria obsoleta. Brocchi. A. test ovato-elongatü, uträque extremitale attenuata, Basi angustä emarginatd; spirà acutä, callosä; aperturä ovato-oblongä;. labro simplici, basi dentato; columellä arcuatà, supernè , latissimè callosa, basi callo angusto cylindraceo tenuè strialo terminatd, Bucc. obsoletum. Brocc. Couch. Subap. p. 380. pl. 5.f. 6. Habite... fossile dans les terrains subapennins du Plaisantin. Cette espèce fossile a beaucoup d’analogie avec l'Ancillaria glandiformis de Lamarck; elle en a également avec notre Ancillaria elongata. Elle se distingue néanmoins par des caractères particuliers, de chacune de ces espèces. Elle est allongée, étroite, buccinoïde. Sa spire pointue et conique est à-peu-prèsaussi longue que l'ouverture; elle est entièrement couverte par une couche calleuse, sur laquelle se montre ordinaire- ment un petit sillon transverse qui marque la suture du dernier tour, Ce dernier tour porte sur son extrémité antérieure une large zone qui part de la partie supérieure de l’ouverture pour se rendre à l'extrémité antérieure du bord droit; au-dessus de cette zone on remarque un sillon très déprimé, qui, en aboutissant sur le bord droit, se prolonge en une petite dent aplatie. L'ouverture est ova- laire, Le bord droit est mince et tranchant, La columelle est réguliè- rement arquée; et de sa partie supérieure s'échappe une large callosité couvrant une partie du ventre du dernier tour, et venant se con- fondre avec celle de la spire. A la base, cette columelle est subite ment tronquée ; sa callosité est cylindracée et chargée de stries très fines et très obliques. L’échancrure qui termine l'ouverture est très étroite et tres profonde, Cette coquille est longue de 22 millimètres, et large de 10. 9. Ancillaire renflée. Ancillaria inflata. Desh. A. testà ovato-acuté, ventricosa ; spir& subbrevi, conica, acutd, miti= ANCILLAIRE, 599 dissimd; aperturä subtetragonä; columellà callosä ; varice colu- mellari brevi, striato. Desh. Encyc. méth. Vers. 1. 2. p. 44 Habite... fossile des environs de Paris. Quoique voisine de l'Ancillaria buccinoïdes de Lamarck, cette espèce s'en distingue assez facilement, Quelques personnes cependant l'ont confondue avec elle, et M. Sowerby, dans le Mineral Conchology, ne les a pes distinguées ; il les a représentées toutes deux dans la planche 333, ce qui donne un moyen bien facile de les reconnaitre, Ce qui me confirme dans l'opinion que l’on doit admettre notre nouvelle espèce, c’est la comparaison que nous avons pu faire de leur coloration qui est fort différente, comme nous le verrons bientôt. L'Ancillaire reuflée est toujours d’un moindre volume que la Buccinoïde : elle est ovale, atténuée aux deux extrémités ; elle semble composée de deux cônes soudés base à base: celui formé par la spire est régulièrement conique, pointu, très lisse, couvert d’un enduit brillant cachant les sutures ; il forme un angle obtus à l'endroit de sa jonction avec le reste de la coquille; l’autre a son sommet à la base de la coquille : il est curwi- ligne, il comprend un peu plus de la moitié de la longueur totale, Le ventre de la coquille n’est point lisse comme la spire: il est marqué de stries un peu obliques , irrégulièrement espacées, qui indiquent les accroissemens, La base est revêtue d’une bande oblique divisée en trois autres par deux sillons : la première est comprise entre le bourrelet et un sillon superficiel aboutissant au milieu de l’échan— crure de la base; la seconde est au-dessus de celle-ci; le sillon qui la sépare de la troisième est quelquefois à peine sensible, il est cepen- dant plus marqué vers la columelle que vers le bord droit, où il disparait entièrement dans quelques individus. L'ouverture est Ja moitié de la longueur de la coquille; elle est subquadrangulaire, plus large dans le milieu qu’à ses extrémités ; la lèvre droite est mince et tranchante dans toute son étendue; à sa jonction avec le bord gauche, elle présente un sinus bien prononcé. Dans cet endroit, la columelle est garnie d'une callosité assez épaisse, lisse et polie; cette callosité descend en s’amincissant sur la columelle jusqu’à l’origine du bourrelet ; celui-ci est médiocre, garni de quelques sillons ; sa lon- gueur égale presque celle du bord droit, ce qui n'a pas lieu dans le Buccinoïde, Nous possédons un individu de cette espèce qui a conservé des traces bien sensibles de sa primitive coloration, La spire est d’un blane jaunâtre; cette couleur a une teinte plus foncée vers les sutures ; la vallo sité columellaire est de la même couleur, mais le bourrelet est blanc teinté de jaune à sa base. Le ventre de la coquille est d’un gris 600 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. cendré. La bande de la base est d’une couleur orangée, et le pour- tour de l'échancrure est d'un blane jaunâtre très clair ; à l'intérieur, elle est blanche et le limbe est jaune. Nous le faisons remarquer encore une fois, cette coloration est totalement différente de celle de l’Ancillaria buccinoides, Les plus grands individus n’ont que 35 millimètres de longueur. Ÿ 8. Ancillaire allongée. Ancillaria elongata. Desh. A. testd ovato=elongatà, uträque extremitale attenuatà spirà prælongä, oblusä; apertur ovatä, mediocri; columellé callosä, arcuatä; varice angusto unistriato. Desh. Encycel, méth, Vers. t. 2. p. 45: Habite. Fossile des faluns de la Touraine. Notre espèce a beaucoup d'analogie avec celle de Brocchi, cependant elle n’est pas tout-à-fait semblable, ce qui nous a forcé de les sépa- rer, L'Ancillaire allongée est fort longue, fort étroite, peu calleuse, rétrécie à ses deux extrémités, ce qui lui donne la forme d’un ovale très long et très étroit, Sa spire occupe plus de la moitié de la lon- gueur tolale, elle est couverte d’une couche lisse qui en cachetous les tours ; son extrémité est arrondie et obtuse.. La base est séparée en deux parties inégales par un double sillon descendant de l’ouverture au bord droit ; l'intervalle entre les deux sillons est le plus étroit, L'ouverture est ovalaire, rétrécie à ses deux extrémités ; elle est plus courte que la spire, et à peine calleuse sur la columelle; celle-ci est arquée médiocrement et terminée à sa base par uu bourrelet oblique, étroit, le plus souvent lisse ou présentant une strie seulement. La base est échancrée, mais cette échancrure est médiocre. | Elle est longue de 33 millim, et large de 12. OLIVE. (Oliva.) k Coquille subcylindrique, enroulée, lisse; à spire courte, |__‘dent les sutures sont canaliculées. Ouverture longitudi- nale, échancrée à sa base. Columelle striée obliquement. Testa subcylindrica, convoluta, lævis; spirä brevi; sutu- ris canaliculatis. Apertura longitudinalis, basi emarginata. Columella oblique striata. OssErvarTions.— Les Olives sont des coquilles très lisses, bril- lantes, agréablement variées dans leurs couleurs, et qui n'ont »: 4 OLIVE. 6o1 jamais de drap mario. Elles sont distinguées des Cônes cylindra- cés , qu'on nomme vulgairement Rouleaux, par le canal qui sépare les tours de leur spire et par les stries de leur columelle. On ne peut les confondre avec les Volutes ni avec les Mitres, les coquilles de ces genres n'ayant les tours de leur spire séparés que par de simples sutures. D'ailleurs, dans toutes les Olives, le bord gauche ou colu- mellaire offre, à son extrémité supérieure, une callosité en saillie qui concourt à la formation du canal de la spire, et qui carac- térise éminemment ce genre. Enfin, à la base de leur columelle, on aperçoit les vestiges de la callosité très oblique qui forme un des caractères des Ancillaires, et qui montre les rapports entre ces deux genres. Mais les Ancilluires n’ont point leurs sutures canaliculees, ni leur columelle striée. La coquille de l'Olive a l’ouverture longitudinale et étroite, comme celle du Cône et des autres coquilles de la famille des Euroulés. Le test s’enroule autour de l’axe longitudinal, lais- sant un vide à la place de cet axe, et le dernier tour recouvre tellement les autres, qu’il ne laisse à découvert que leur partie supérieure, et conséquemment qu’une spire fort courte. Or, cette ouverture, étant étroite et allongée, montre que la cavité spirale qui contient l'animal est comprimée dans sa largeur. Il paraît que, dans la formation de l’Olive, le test se compose de deux plans différens de matière testacée, presque comme dans les Porcelaines : car, en enlevant le plan extérieur, on trouve, en général, un plan différemment coloré ; et, comme les Olives sont toujours lisses et privées de drap marin, il est pro- bable que, pendant la vie de l'animal, elles sont souvent enve- loppées ou recouvertes par le manteau. Mais on ne voit pas sur les Olives la ligne dorsale qui indique la jonction des lobes la- ‘téraux de ce manteau, comme on l’observe dans beaucoup de Porcelaines. Linné n’a pas distingué les Olives de ses Foluta, et même il les a réunies presque toutes comme constituant, des variétés d'une seule espèce, à laquelle il a donné le nom de Voluta Oliva. Il est néanmoins certain que les Olives maintenant connues pré- sentent un assez grand nombre d’espèces très distinctes entre elles, indépendamment des variétés que chacune d'elles peut 602 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. offrir; mais on ne saurait disconvenir que, parmi la plupart de ces espèces , les variétés ne soient souvent nombreuses. Le genre des Olives est facile à reconnaître par les caractères que j'ai cités; mais il semble difficile à étudier dans ses es- pèces, parce que les différences de forme, quoique concou- rant avec les divers modes de coloration à les caractériser, sont souvent peu considérables ou tranchées. Et cependant ces es- pèces, leurs variétés même, sont constantes dans les lieux d’ha- bitation où on les recueille, ce que le nombre des individus des unés et des autres que j'ai observés m'a forcé de reconnaitre. Aussi chaque espèce de ce genre, y compris ses variétés, est tellement circonscrite par les caractères qui la déterminent, qu'en vain voudrait-on lui en associer aucune autre, on ne le pourrait pas, tant les caractères qui lui sont propres la sépa- rent de ses congénères. Ces coquillages, comme les Cônes et les Volutes, vivent dans les mers des pays chauds. Les animaux qui y donnent lieu sont des Trachélipodes qui ne respirent que l’eau, et qui probable- ment sont carnassiers. Ils ont la tête munie de deux tentacules longs et aigus; les yeux situés vers le milieu de ces tentacules ; un tube au-dessus de la tête, apportant l’eau aux branchies. Point d’opercule. | [Si l’on voulait tracer l’histoire du genre Olive, on aurait à mentionner un grand nombre d'auteurs qui ont représenté un nombre d'espèces plus ou moins considérable. Parmi ceux qui ont précédé Linné, Gualtieri doit plus particulièrement attirer notre attention. Il faut se rappeler que dans cet ouvrage, Tour- nefort, notre célèbre botaniste, a établi la classification; aussi on doit être moins surpris d’y trouver un assez bon nombre de genres vraiment naturels. Celui des Olives est de ce nombre, et il serait irréprochable, si l’on n’y remarquait la seule espèce vi- vante de Tarière. En présence d’un genre aussi naturel, on doit reprocher à Linné de ne l'avoir point adopté, d’avoir confondu toutes les Olives parmi ses Volutes, et ce qui est pire encore, d'avoir rapporté toutes les espèces à une seule. À la même époque que Linné, Adanson avait séparé les Olives des Volutes, mais ayant négligé d'observer complétement l’animal, il les rap- porta à son genre Porcelaine, qui représente, comme nous le OLLYE. 603 savons déjà, le genre Margiuelle de Lamarck. Ainsi, pour Adanson, les Olives et les Marginelles appartenaient à un méme genre, confusion qui n'aurait pas eu lieu de la part d'un aussi excellent observateur, s'il avait comparé les animaux des deux genres. C'est Bruguière qui, dans l'Encyclopédie, détacha des Volutes de Linné le genre qui nous occupe, et lui imposa le nom qu'il porte encore aujourd'hui. Comme nous l'avons dit dans les généralités de la famille des Enroulés, ce genre a beaucoup plus de rapport avec les Ancillaires qu’avec les Porcelaines, pour la forme de la coquille, et surtout par les caractères des animaux. Or, nous le répétons, les Oliyes et les Ancillaires doivent se dé- tacher de la famille des Porcelaines pour former une petite fa- mille particulière. Il faut regarder comme non avenus le peu de détails que Lamarck donne sur l'animal des Olives. Ces détails empruntés à Adanson ont rapport aux Marginelles. L'animal des Olives n’a été réellement connu que depuis la publication du Foyage de L’ 4s- trolabe de MM. Quoy et Gaimard. Cet animal est un Gastéropode rampant sur un pied allongé, étroit, linguiforme, quelquefois un peu plus court que la coquille, et, dans quelques espèces, plus * allongé qu’elle. Ce pied, très épais, se relève de chaque côté et vient s'appliquer sur la coquille, à-peu-pres comme le fait le manteau des Porcelaines, mais plus exactement comme le fait celui des Ancillaires; il se prolonge en avant en une sorte de lobe triangulaire fendu dans le milieu et détaché du reste par un sillon assez profond qui le circonserit à la base ; déjà un sem- blable lobe existe dans les Ancillaires, mais il est plus grand que celui des Olives, il s’avance davantage sur l’extrémité anté- rieure de la coquille et il est dépourvu d’ailleurs des appendices pointus ou auriculiformes/qui, dans lesOlives, le terminent surles cûtés. Le pied , dans les Olives, couvre beaucoup moins la co- quille ; il laisse la spire à découvert, et l'extrémité antérieure, plus dégagée, permet à la tête de se montrer. Cette tête est fort petite selle consiste presque entièrement en deux tentacules ré- unis à la base. Ces tentacules ressemblent un peu à ceux des Strombes, la base en est plus épaisse, cylindracée, tronquée au sommet et portant l'œil sur la troncature ; le reste du tentacule est plus grêle, allongé, pointu au sommet, et part latéralement 004 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. de l'extrémité antérieure de la base. Cette base constitue a-peu- près le tiers de la longueur du tentacule. Au-dessous dela tête se montre une petite fente buccale. Le manteau offre deux ca- ractères particuliers aux Olives; après s'être roulé en un tuyau cylindrique pour porter l’eau aux branchies, il fournit dans l’é- chancrure même de la coquille une duplicature qui se porte au dehors sous la forme d’une languette triangulaire, libre et flot- tante, placée derriere le siphon. Les tours de la spire dans les Olives sont toujours séparés les uns des autres par un petit canal étroit et assez profond ; ce canal est destiné à contenir un petit appendice flabelliforme postérieur du manteau : on ignore l'usage de cet appendice qui ne se trouve que dans le genre des Olives. M. Quoy auquel la science est redevable d’une anatomie de l’Olive, fait remarquer l'extrême étroitesse de l’œsophage de cet animal, et il se demande comment une uourriture un peu solide peut franchir un canal qui ne dépasse guère le volume d’un gros fil. Il faut se souvenir de la ditatabilité des divers or- ganes des Mollusques, et il est à présumer que dans celui-ci l'œsophage peut se dilater assez pour admettre des alimens suf- fisans. Les Olives sont des animaux très carnassiers ; on les pêche facilement dans les lieux où elles habitent, en envoyant au fond de la mer une ligne à laquelle on a attaché des morceaux de chair crue; les Olives s’y attachent et ne quittent l’appât que près dé la surface; avancés à la portée d’une poche en filet, on les y fait tomber. Les Olives habitent en grand nombre les plages sableuses et un peu profondes des pays chauds; elles s’enfoncent sous le sable comme font les Natices, les Ancillaires et plusieurs autres Moilusques, qui probablement dévorent les Mollusques bivalves ou les animaux mous habitant les mêmes régions. On compte aujourd’hui un grand nombre d'espèces d'Olives dans les collections, mais on manque encore d'une monographie bien faite de ce genre difficile. Si un certain nombre d'espèces est assez facile à reconnaitre, ii en est d’au- tres dont les nombreuses variétés semblent lier à un même type des espèces qui paraissent bien distinctes en l’absence de ces in- termédiaires. Les espèces fossiles sont peu nombreuses, et toutes, sans exception , sont distribuées dans les terrains tertiaires. ] OLIVE. 60 ESPÈCES. 1. Olive porphyre. Olva porphyria. Lamk. O. testé magné , albido-carned, rufo-maculatä, lineis rufis angularibus ornata ; spird basique violaceo-tinetis. Voluta porphyria. Lin. Syst, Nat, éd, 12. p. 1187. Syn. pl, excl, Gmel. p. 3438. n° 16. Gualt, Test. t. 24. fiy. P. D'Argenv. Conch. pl. 13. fig. K. Fayanne.Conch, pl, 19, fig. K. Knorr. Delie. t, B. 4.f. 4. Ejusd, Vergn. 1.1t, 15 Î. 1. Martini. Conch, 2. t. 4€, f. 485, 486. ett. 47. f. 498. Encyclop. pl. 36r. f, 4. a.b. - Oliva porphyria. Ann, du Mus. vol. 16. p. 309, n° 7. * Voluta porphyria. Lin. Syst, nat, édit, 10. p. 729. plur. Synon. exclu, * Perry. Conch, pl. 41. f. 3. * Brookes. Introd. of Conch. pl. 6.f, 68. * Roissy. Buf. Moll. t. 5. p. 429. n° 1. pl, 56. f, 6, * Schum. Nouv. Syst. p. 243. * Poluta porphyria. Born, Mus. p. 212. * Jd. Schrot. Einl. t. 1. p. 20%. n° 7. * Zd, Diw. Cat. 1,1, p: 5 r0. n° 29. * Blainv. Malac. pl. 30. f. 4, * Wood. Ind, Test. pl. 19, f, 29. * Sow. Genera of Shells. f, r. Desh, Encycel. Méth. Vers. t, 1, p. 648. n° 8, * Küster. Conch. Cab. p. ro, n° 3, pl. 2. f, 5. pl. 6.f. 1.2, * Reeve, Conch. Syst. 1, 2..p. 243. pl. 273. f. 1, Habite les mers de l'Amérique méridionale, les côtes du Brésil. Mon cabinet, C'est Ja plus belle et la plus grande des espèces de ce genre, Elle est eylindracte, et se termine supérieurement par une spire » … courteet acuminée, Sur un fond couleur de chair , cette belle coquille ! offre quantité de lignes d'un rouge brun, anguleuses ou delloïdes, inégales entre elles, et des taches rousses ou marron, irrégulières ; et . = dont plusieurs-sont assez grandes, Vulg. l’Olive de Panama. Lon- n gueur: 3 pouces 11 lignes. J'en possède un individu qui est ceint, vers le milieu, d’un cordon plissé et élevé. Est-ce une variété ou la suite d'une maladie de l'animal ? x L 606 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. 2. Olive textiline. Oliva textilina. Lamk. O. test albido-cinerc&, lineis punctatis flexuosis subreticulatä fasciis duabus fuscis characteribus inscriptis ; callo canalis prominente. Lister. Conch. t. 725. f. 12, Petiv. Gaz. t. 102. f. 19. Martini. Conch. 2. t. 5x. f. 559. 561. Eucycl. pl. 362.f, 5. a. b. Oliva textilina, Ann. ibid. no 2. * Knorr. Vergn.t. 3. pl. 2, f. 4P an Var, ? *“ Voluta oliva, Var. a. Born. Mus. p. 213. * Id. Dillw. Cat. t, 1. p. 511. n° 31. Var. A. * Küster. Conch. Cab. p. 11. n° 4. plage f. 1.2. * Quoy et Gaim. Voy. de l’Astr. Zool. t. 3. p. 14. n° 5. pl. 46. f. «. Habite l’Océan des Antilles. Mon cabinet, Grande et belle Olive d’un aspect grisâtre, moiré et comme satiné. Elle offre, sur un fond bianchâtre, quantité de linéoles ponctuées, ea zigzags, irrégulières, diversement serrées, et deux bandes transverses plus ou moins marquées, composées de petites lignes brunes, serrées en zigzags, et qui ressemblent à des caractères d'écriture. Longueur : 2 pouces 9 lignes. 3. Olive érythrostome. Oliva erythrostoma. Lamk. (x) O. testà albidä, lineis luteo-fuscis flexuosis longitudinalibus picta ; fasciis duabus fuscis subinterruptis ; ore croceo. Rumph. Mus. t. 39. f. 1. Gualt, Test, t. 24. fig. H. O. A. Regenf. Conch. 1.1.2. £ 15. Martini. Conch..2. t. 45: f. 496. 477. Oliva erythrostoma. Ann. ibid. n° 3. [6] Far. testé intensè rufä Mon cab. Encyclop. pl. 367. f. 3. a.b. * [c] Var. testé magnä ; ore pallido. * Lister, Conch. pl. 727. t. 14. * Martini. Conch, t, 2. p. 152. pl.48. f. 519. me mm 4 = (1) Martini confond plusieurs espèces avec celle-ci, et dans sa synonymie y rapporte le. Voluta Porphyria de Linné qu'il d£- crit un peu plus loin sous le nom de Castra Turici. Cette er- reur de la part de Martini se concoit difficilement, car tout le monde sait combien l'espèce linnéenne est facile à reconnaitre, soit par la description, soit par la synonymie. OLIVE, Go; Knorr, Vergn, t. 3. pl. 2. f, 3. Kammerer. Rudolst, Cab, pl. 4. f, 3 ? Schum. Nouv, Syst. p. 244. Voluta Oliva, Var, Born, Mus. p. 212. Poluta erythrostoma. Duüllw. Cat. t. 1. p. 51r. Voluta porphyria. Var. B. Schrot. Einl. t. 1.p. 202, Id, Vood. Ind. Test, pl. 19. f. 30. Küster. Conch, Cab, p. 6. n° r. pl. 1. f. 508, Quoy et Gaim. Voy. de l’'Astr, Zool. t. 3. p. 8. n° 1. pl. 46.f, 9 à ro. Menke, Moll. Nouv, Holl, Spec. p. 29. n° 139. Habite. Mon cabinet. Grande et belle coquille, distinguée éminem- ment par la belle couleur d'un rouge orangé ou de safran qui s'ofire à son ouverture, c’est-à-dire à l'intérieur du bord droit, Au dehors, elle présente des lignes d'un brun violätre et jaune, disposées en zigzags irréguliers sur un fond blanchâtre. Deux zones rembruuies la traversent, et une troisième, mais imparfaite, se montre à son extrémité wostérieure, Longueur : 2 pouces 7 lignes. Vulg, la Bouche aurore, 4. Olive pie. Oliva pica. Lamk. O, test fuscaä dido. Oliva pica, Ann. ibid, p. 310, n° 4. Habite les mers de la Nouvelle-Hoïlande, Mon cabiuet, Sur une cou- leur brune ou d’un fauve très rembruni, cette Olive offre des taches d’un beau blanc, irrégulières, et dont plusieurs sont trigones ou deltoïdes, Ces taches sont plus fréquentes et plus marquées sur les jeunes individus que sur les vieux, L'ouverture est d'une’f grande blancheur. Longueur : 3 pouces une ligne. 5. Olive trémuline. Oliva tremulina. Lamk. O, testä albido-lutescente ; lineis violaceo-fuscis longitudinalibus fle- œuosis remotiusculis ; J'asciis duabus fuscis ; ore pdllide. Lister, Conch,.t, 727. f, 14. Oliva tremulina, Ann, ibid, n°5. * Seba. Mus, t. 3. pl. 53. f, a. b. c.e, Habite, . . Mon cabinet, Belle Olive, qui paraît avoir des rapports avee l'O, érythrostoma, mais qui s’en distingue constamment par ses lignes longitudinales plus séparées , jamais nuées de jaune, et par la couleur pâle de son ouverture, Longueur : 2 pouces 10 lignes. 6. Olive anguleuse. Oliva angulata. Bank. (1) (1) Nous avons déjà fait remarquer aille que Dillwyn a le CE US AE LS AE LE | , albo-maculaté : maculis pluribus subtrigonis ; ore can- 608 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. O. testé cylindraceo-ventricost | ponderosé, albido-cinerct , spadiceo - punctat ; lineis fuscis irregularibus transversis ; labro crasso, obso- letè angulato. Martini. Conch, 2, t. 47. f. 499. 500. Encyclop. pl. 363. f, 6. a. b. Oliva angulata. Ann. ibid. n° 6. * Voluta incrassata. Dillw. Cat, t, 1. p. 516. n° 35. , * Id Wood. Ind. Test. pl, 19. f. 35. Desh. Encycl, Méth. Vers. t, 3. p. 649. n° 9. Küster, Conch. Cab, pl. 2.f, 1. 2, Davila. Cat. t. 1. pl. 15.f.F. Voluta oliva, Var. 6. Gmel. p. 3440. Schrot. Einl.t. 1. p.251. f’oluta n° x9. Habite... Mon cabinet, Coquille épaisse , pesante, ventrue, presque ovale, et dont le dernier tour offre antérieurement un angie fort obtus, Son bord droit est très épais et comme anguleux dans sa partie MERLKLKEX supérieure, Sur un fond blanchätre, parsemé de points ronge-brun, elle présente des masses inégales de lignes brunes, transverses, inclinées et irrégulières, La moitié inférieure de chaque tour de spire offre un anneau lisse, non tacheté. Cette espèce est extrémement rare et fort recherchée dans les collections. Longueur : 2 pouces 11 lignes, 7. Olive maure. Oliva maura. Lamk. O.testä cylindrica, apice retusä , nigrd ; labro extus subplicato ; ore candido. Lister.aConch.t. 718. f. 2. et 739.f. 27 Fumph. Mus. 1, 59. f. 2. Gualt. T'est, t. 23, fig. P. Seba. Mus. 3. t. 53. fig. K. L. 2 tort bien grave d'adopter de préférence les noms du manuscrit de Solander à ceux de Lamarck, par exemple, publiés plus tard, Un manuscrit n’est rien dans la science, parce qu'il ne peut être connu que d’un très petit nombre de personnes; une publi- cation prend son rang par la date authentique qu’elle porte et par sa valeur intrinsèque, La nomenclature tomberait dans les plus grands désordres, si Les naturalistes accordaient une valeur quelconque à des manuscrits qui peuvent contenir d'excellentes choses, mais dont l'autorité ne doit dater que du moment de Ja publication, OLIVE. 609 Knorr. Verga. 5,1, 28, f. 6. et pl. 29. f. 4, 5. Martini. Conch. 2, 1. 45. f. 492. 473. et pl. 47. f, ot, 60. Encyclop. pl. 366. f. 2. a. b. Oliva maura. Ann. ibid, p. 311. n° 9. [6] Var. testà luteo-olivaced, lineis subfuscis perpaucis cincté, Mon cabinet. Chemn, Conch. 10,t.147. f, 1382. Encycl. pl. 365, f. 2, et pl. 366, f. r. [ce] Far. testà fulvo-castaneä, bifasciatä. Knorr.Vergn. 3. t, 17. f, 3. Regenf. Conch, 1. t, r, f. 2, Martini, Conch. à, 1. 45. f, 474. [d] Var, testà Jfulvo-virente, undatim usco-maculatä. Mon cab. Martini. Conch, 2, t, 47. f. 503. 504. Encycl. pl. 365, f. 3. * Voluta oliva. Var. À, Born. Mus. De2T7. * Voluta oliva, Var. A. Schrot. Einl. t. 1. p. 203. * Mus. Gotiw. pl, 43. f. 49. 50. * Valent. Amboina. pl. 8. f. 70. sr, * Voluta oliva. Heïrbst. Hist. Verm. pl. 46. f. 2. * Perry. Conch. pl. 41. f. 1. * Brookes, Introdue, vf Conch, pl. 6. f. 69. * Crouch. Lamk, Conch. pl. 20. f. 13. * Voluta oliva. Var. M. H. N. O. P. Q. Dillw. Cat, t. 1. p. 5ra. 513. * Le] Var, testà fulvä fusco longitudinaliter strigata, * Martini. Conch. t, 2. p. 167. pl, 47. f. 505, 506, * Seba, Mus. t. 3. pl. 53, fig. M. G. * Martini, Conch. t. 2. pl, 47. f. 501. 502, * Voluta oliva, Var, x. Born, Mus. p. 215. * Voluta oliva. Par. b, Schrot, Einl. t, x, p. 204. * Voluta oliva. Wood. Ind. Test, pl. 19. f, 31. Oliva maura. Sow. Conch. Man. f, 457. * Desh. Encycl. Méth. Vers. t. 5, p.649. n° ro. * Küster, Conch. Gab. p. 7. n° 2, pl, 1. f. 2. 3. 4. pl. à. f, 3, 4. 6. 7. 8. 9. pl. 5. f. 17. * Sow. Genera of Shells, f, 2, * Quoy et Gaim.Voy. de l'Astr, t. 3, p. 15. n° 4, pl. 46. F. 20. »r. * Reeve. Conch. Syst, t. 2. p. 243. pl. 293. F. 2. Habite l'Océan des Grandes-Indes, et la var, [b] sur les côtes de la Nouvelle-Hollande, Mou cabinet, Espèce remarquable par sa forme, et surtout par sa spire qui est très courte, rétuse et mucronée, La coquille [a] est foule poire à l'extérieur, Vulz, la Moresque, Lon- Tome X. 39 6ro HISTOIRE DES MOLLUSQUES. gueur : 2 pouces 5 lignes. La var. [b], ou la Datte cerclée, est d’un jaune olivâtre, avec deux ou plusieurs lignes brunes qui la céignent. La var. [c], ou la Veuve éthiopienne, qu'on nomme aussi le Manteau de deuil, est d’un fauve marron, avec deux zones transverses, formées par des taches noires angulaires et carrées. Enfin, la var. [d], ou la Daite moirée, est d’un fauve verdâtre, et ondée ou moirée de taches rembrunies, dont les unes sont angulaires et les autres en zigzags. 8. Olive sépulturale, Oliva sepulturalis (1). Lamk. O. testä cylindraceä, apice retusä, cinereo=virescentes fasciis duabus nigris interruptis; ore candido. Gualt. Test. t, 24. fig, E, > Encyel. pl. 365. f. r. Oliva sepulturalis. Ann. ibid, n° 8. [ô] Far. testà longitudinaliter nigro-maculatä. Mon cabinet, * Voluta oliva. Var. K. Dillw. Cat. t. 1, p. 513. Habite... l'Océan des Grandes-Indes ? Mon cabinet. Sa spire est extrè- mement courle, réluse. Longueur : 2 pouces 3 lignes. 9. Olive foudroyante. Oliva fulminans. Lamk. O. test cylindrace&, apice retust, cinerco-viridescente; lineis fuscis longitudinalibus flexuoso-angulais; ore candido, Chemn. Conch. 10. t, 149. f. 1394. Encycl. pl. 364, f. 4. a. b, Oliva fulminans, Ann. ibid, p. 312. n° 0. * Foluta oliva. Var. L. Dillw. Cat. t. 1. p. 513, * Martini, Conch. t, a, p. 154, pl. 51. f, 563. * Seba. Mus. t. 3: pl? 53. f. a. * Valentyn. Amb. Verhand. pl. 8. f. 70. Habite... Mon cabinet, Spire très rétuse; callosilé du sommet de la columelle un peu forte et saillante, Longueur : 23 lignes. Olive irisante. Oliva irisans. Lamk. O, testä cylindricä, lineis luteo-fuscis flexuosis in fundo albido subreti- culatä, bifasciatä; spir acuminalä; columellà basi subcarned. NT DES RER RE ME COR PPS El": PIE SENS CLR (1) Cette espèce! ainsi que la suivante : Oliva fulminans, pourront disparaître sans inconvénient de la nomenclature du genre Oliva ; elles ont été établies sur des variétés de POliva maura, On voit dans une grande série ces variétés se rattacher au type de l'espèce par un grand nombre de nuances insensibles, Ja seule différence que Lamarck a aperçue se monire dans la co- loration qui, on le sait, esttrès variable dans ce genre. 10 » TI 12. ra: OLIVE. Grt Olva irisans, Avn. ibid, n° ro, * Voluta oliva. T'ar, B. Dillw. Cat, t, 1, p. 542. Habite... Mon cabinet, Elleest élégamment ornée de lignes en zigzags, serrées, brunes et bordées d’un jaune orangé, Deux zones rembrunies et réticulées la traversent. Longueur : 22 ligues et demie, Olive élégante. Oliva elegans. Lamk. O. testà cylindraceä, albida; lineis flexuoso-angulatis, inlerruptis, sub- punctalis, luteis fuseis et cœrulescentibuiss spirà retusd; mucronalà, Encycl. pl. 365. f. 3. a. b. Oüiva elegans, Ann. ibid. n° tr. [b] Var. testä zonis duabus fuscis cinctä, Mon cabinet, Lister, Conch, 1, 528. f. 15. Encyel, pl. 362, f. 3, a. b. * Voluta olive. Far. G, Dillw. Cat. t. 1. p. 519. * Quoy et Guim.Voy. de l’Astr. Zool. t. % p. 10. n° 2. pl. 46. fr. 2 + SM. * Menke. Moll, Nouv.-Holl. Spec. p. 28. n° 140. Habite... Mou cabinet. Ouverture blanche, teinte de couleur de chair au bas de la columelle, Longueur: 17 à 28 lignes; de la var, [bl: 2 pouces. Celle-ci vient des mers de Ceylan, M, Macleay. Olive épiscopale. Oliva episcopalis. Eamk. O. testä cylindraceä, crassiusculä, albidä, punctis luteo-fascis nehula- tä; ore violaceo. Lister. Conch. 1, 719. f. 3. Gualt. Test. t. 23. fig. F. . Oliva episcopalis. Ann. ibid. p. 313.n° 12, * Voluta oliva. Var, D. Dillw, Cat. t. 1, p. 512. * Desh. Encycl. méth, Vers. t, 3, p. 649, n° rr. * Menke. Moil. Nouv.-Holl, Spec. p. 28, n° 147. Habite... Mon cabinet, Coquille blanche, mouchetée de points bruns mélés d’un peu de jaune ou d'orangé, et remarquable par le beau violet de l’intérieur de son bord droit, Sa spire est convexe, terminée en pointe. Longueur : 21 lignes et demie. Olive veinulée, Oliva venulata. Lamk. O. test cylindraceo-ventricosä, albido-lutescente; lineis flexuosis añngu- Natis fusco-punctatis; spir& acutà, Martini, Conch. 2. t. 46. f. 488. Encyclop. pl 361. f. 5. Oliva vénnlata. Aun. ibld. n° r3. * Volura ispidala Far, VB. Born, Mus. p. 211. 612 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Desh. Encyel. Méth. Vers. 1. 2. p. 660. n° 12, * Küster, Conch. Cab. pl. 6, f. 5. Habite. ,. Mon cabinet. Coquille ovale, pointue au sommet, et d'un aspect grisâtre. Elle offre , sur un fond d’un blanc jaunâtre , quantité de traits en zigzags, panctués de brun, et des taches jaunâtres, triangulairesaiguës , qui ne sont que les parties nues du fond. Lon— gueur : 22 lignes et demie. 14. Olive maculée. Oliva guttata. Lamk. O. testä cylindraceo-ventricosä, albidä; maculis fusco -violaceis sparsis ; spirä acutä; ore aurantio. Lister. Conch. t. 720. f. 5. Rumph. Mus. t. 39. f. 6. Petiv. Amb. t. 22. f. 5. Gualt. Test. t. 23. fig. L. Knorr. Vergn. 2. t. 10. f, 6.7. Martini. Conch. 2. t. 46. f. 401. 492. Encycel. pl. 368. f. >. a. b. Oliva guttata. Ann. ibid. n° 54. [6] Var. testä maculis minimis fuscaris confertis subnebulatäé: Mon cabinet * Mus. Gottw. pl. 42 f. 4. 5. a. b? * Seba. Mu. t. 3. pl. 53. f. m. * * Voluta ispidula. Var. E, Gmel. p. 3443. * Voluta cruenta. Dilw. Cat. t. 1, p. 514, n°32. * Id. Wool. Ind. Test. pl. 19. f. 32. * Desh. Encyel. méth. Vers. 1.3, p. 650.n° 13, * Küster, Conch, Cab. p. 14. n° 9. pl. 6.f. 12. 15. Habite l'Océan des Grandes-Indes, et sa variété, les mers de la Nouvelle: Hollaude, Mon cabinet. Cette Olite est entore une espèce bien tran- chée dans ses caractères, el qu'on ne saurait confondre avec aucune de celles déjà exposées. Sur un fond blanchâtre, elle offre une multi- tude de taches ou gouttelettes d'un brun rougeäire ou violet, et qui sont inégales et éparses. Ces taches, d’un violet plus foncé sur les bords supérieurs des tours, font paraîlie ces bords comme crénelés, Lon- gueur : 22 lignes et demie, 15. Olive angulaire. Oliva leucophæa. Lamk. (1) O. testà cylindracco-ventricosä, albidä ; ultimo anfractu medio trans- versim angulato; spirä acutà ; ore albido. (1) Gette Oliva leucophæa de Lamarck n'est autre chose qu'une varieté blanche et anguleuse de POliva guttata. Si, en 16. 17. OLIVE, 613 Lister. Conch. t. 717$, 1. Martini. Conch. 2.1, 51. f. 564. Voluta annulata, Gmel. Pe 3441. n9 18, Encyclop. pl. 363. f. 2, Oliva leucophæa, Aun, ibid. p. 314, n° 15. * Voluta annulata. Dillw. Cat, t, 1. p. 515, no 33, * Id. Wood. Ind, Test. pl. 19. f. 33. Habite. l'Océan Indien ? Collect, du Mus. Son angle transversal la rend très remarquable, Olive réticulaire. Oliva reticularis. Lamk. O. testa cylindraced, albd, subbifasciatà, lineis fulvo=rufis subpunctatis, flezuoso-angulatis reticulatä ; spirä acutà. Encycelop. pl. 361. f. 1. a. b. Oliva reticularis. Ann. ibid, n°, 16. * Küster. Conch. Cab. p. 13. n° 6, pl. 6. f. 3.4. Habite. Mon cabinet. Sur un fond blanc, elle offre quantité de lignes én zigzags, rousses, subponctuées, Dans les espaces qu'embrassent deux bandes transverses, ces lignes, plus épaissies et plus colorées, imitent, en quelque sorte, des caractères d'écriture. Le bord supérieur du dernier tour est comme dentelé par des taches d'un brun violet, composées de lignes repliées en faisceau. Longueur : 2 r lignes et demie, Olive flammulée. Oliva flammulata. Xamk. O. test& cylindraced , lineis rufis et angulatis undata ; maculis albis, trigono-acutis, transversis, inæqualibus ; spirä acutd. Martini. Conch. 2. t. 49. f. 526. Encyclop. pl. 367. f. 5. Oliva flammulata. Ann. ibid, n° 13. * Le Girol. Adanson. Voy. Sénég. p. 61. pl. 4. f, 6. * Voluta ispidula. Var. A. Born. Mus. p. 216. * Voluta oliva. Var, T. Dillw. Cat. t. 1. p. 513. *“ Desh. Encycl. Meth. Vers. t. 3. p. 651. n° 14. effet, on rassemble un grand nombre d'individus de ces deux espèces, on trouve des Guttata qui deviennent insensiblement anguleuses, et qui, perdant insensiblement leurs taches, devien- nent entièrement blanches. Dans cette variété blanche, il y a des individus anguleux, comme dans le Guttata ; avec une trentaine d'individus bien choisis, on en a assez pour prouver que les deux espèces dont il est question n’en font réellement qu’une seule. 614 18. 20. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Mus. Gottv. pl. 42, f. b. c. * Küster. Conch, Cab. p. 12. 0° 8. pl. 4. f. 5. Habite... Mou cabinet. Coquille cyliudracée, peu ventrue, d'un gris roussâtre, nuée de linéoles auguleuses d'uu roux brun , el ornée de flammules où taches blanches, trigones, aiguës et inégales. Longueur : 14 lignes et demie, Olive granitelle. Oliva granitella. Lamk. O. testà cylindraced, fulvo=castanea, maculis albis trigonis minimis et creberrimis pictä; spird brevissimd, mucronatä ; ore albo. Oliva granitella. Ann. ibid. n° 18. [6] ar. testà rufo-undulatà ; maculis rariusculis. Mon cabinet. Habite. Mon cabinet, Belle coquille, fort remarquable par la multitude et la petitesse de ses taches blanches et trigones sur un fond roussâtre, Longueur : 2 pouces 5 lignes. Olive aranéeuse. Oliva aranñeosa. Lamk. O. testà cylindraceä, fulvo-rufescente, obsoletè undatä ; lineolis fuscis aut nigris tenuissimis transversis ; spird acuta; ore albo, Martini. Conch. 2.t. 48. f. 509, 6:10. Encyÿclop. pl. 363. f. 1. a. b. Oliva araneosa. Ann. ibid. p. 375. n° 19. Habite... l'Océan Austral ? Mon cabinet, Espèce rare. Ses linéoles trans- verses sont d’une finesse extrême, et imitent en quelque sorte les fils d’une toile d’araignée. Spire un peu saillante et pointue, Longueur: 2 pouces. Olive littérée. Oliva litterata. Lamk. O. testd cylindraced, elongaté, cinereo fulvoque undatd ; fasciis duabus characteribus castaneo-fuscis inscriplis ; spiré exserlo-aculd. Encyclop. pl. 362. f. 1. a. b. Oliva litterata, Ann. ibid, n° 20, * Mus. Gottw. pl. 42. f. 14. a. * Blainv. Malac, pl. 28 bis. f. 5, * Desh. Encyel. méth. Vers, t. 3. p. 651. n° 15. Habite... l'Océan des Grandes-Indes ? Mon cabinet. Belle et grande Olive, à spire élevée et pointue, remarquable par ses deux zones transverses, lesquelies sont formées de ligues d'un brun marron, interrompues, qui imilent des caractères d'écriture, et qui tranchent sur un fond d'un cendré violâtre, nué de lignes fauves, pâles et angulaires. De petites taches blauches et trigones paraissent çà et là. Longueur : 2 pouces 8 lignes, 21. 22. 23. OLIVE. 615 Olive écrite. Oliva scripta. Lamk. O. testä cylindraceä, reticulo tenui fulvo colorata; fasciis characterum Juscorum obsoletis ; spir& brevi ; ore cœrulescente. Encycl. pl. 362. f. 4. a. b. Oliva scripta. Ann. ibid, n° 2r. [6] Var. spird elatiore. Mon cabinet. * Desh. Encyel. méth, Vers. t. 3. p. 651. n° 16, * Meuk, Moll, Nouv. Holl. Spec, p. 28. n° 143, Habite. Mon cabinet. Celle-ci n’est point rare dans les collections, e cependant je n'en connais de figure que dans l'Encyclopédie. Elle est plus ou moins foncée en couleur, selon que le réseau fin et d'un fauve brun qui la couvre est plus ou moins apparent, Ses deux zones transverses, composées de traits bruns, presque en forme de lettres, sont aussi plus ou moins exprimées, selon les individus. Longueur ; 21 lignes et demie; de sa var.: 2 pouces, Olive tricolore. Oliva tricolor. Lamk. O testà cylindraceä, albo luteo viridique subtessellatim maculatd, zonis duabus aut tribus viridibus cinctà ; spirä brevi, variegatà. Lister, Conch. t. 739. f, 26. Gualt. Test. t. 24. fig. I. L. N. Martini. Conch, 2, t. 48.f. 5x1. 5rtr. a. Encyclop. pl. 365. f, 4, a. b. Oliva tricolor, Ann. ibid. p. 316. n° 22. * Var. pallidior, Martin. Conch. t. 2. p. 154. pl. 45. f. 498. 479. * Voluta Oliva. Var. V. Born. Mus. p. 213. * Id. Var. E. Dillw. Gat. t. 1. p. 512. * Voluta ventricosa. Var, C. Dillw. Cat. 1, 1. p. 515, * Martini. t, 2, pl, 45. f. 478. 479. * Desh. Encycl, méth, Vers. t, 3, p. 652, n° 17, Habite l'Océan des Grandes-Indes, les côtes de Java, de Timor, etc. Mon cabinet. Coquille tres-commune dass les collections, et fort jolie par les couleurs dont elle est ornée. Sur un fond blanc, presque entière— ment caché par les autres couleurs, elle offre deux ou trois zones verdätres , et dans leurs intervalles, quantité de petites taches nuées de vert et de jaune. Son ouverture est blanche ou d’un blanc bleuâtre ; “mais la base de sa columelle est teinte de couleur de chair, Longueur : 21 lignes. 2 Olive sanguinolente. Oliva sanguinolenta. Lamk. O. testé cylindraced, lineolis rufo-fuscis in fundo albo tenuissimè re- ticulatä, zonis duabus fuscis cinctä ; columellä aurantio-rubra. 616 29. (1 HISTOIRE DES MOLLUQUES. Lister, Conch. t. 739, f, 28. Seba. Mus. 3. t. 53. fig. H. I. O. Martini. Conch. 2. t. 48. f. 512. 513 et 657 (1). Oliva sanguinolenta. Ann. ibid. n° 23. [6] Far. Reticulo laxo. Mon cabinet. * Voluta Oliva. Var, 6. Born. Mus. p. 213. * Voluta oliva, Var. 1. Dillw. Cat. t. 1. p. 512. * Desh. Encÿcl. méth. Vers. t. 3. p. 652, n° 18. * Oliva zebra. Küster. Conch. Cab. pl, 5. f. 5. 6. * Quoy et Gaim, Voy, de l’Astr. Zocl, t, 3, p. zr.n°3. pl. 46. f. 5.6. Habite l'Océan des Grandes-Irdes, les côtes de Timor. Mon cabinet. Sa spire est très courte, el sa columelle, d'un orangé fort rouge, paraît comme sanguinolente. Elle est encore assez commune, Longueur : environ 18 lignes; de sa var.: 20. Olive mustéline. Oliva mustelina. Lamk. O. testä cylindricä, albido=grisea ; lineis rufo-fuscis flexuosis longitu- dinalibus ; spirä brevi ; ore violaceo. Lister. Conch.t. 731. f. 20. * Martini. Conch. 2. t, 48. f. 515. 516. Oliva mustelina, Ann. ibid, n° 24. * Seba Mus. t. 3. pl. 53, f. L. * Voluta oliva, Var. G. Dillw. Cat. t. 1 p. 512. Habite... l'Océan Américain? Mon cabinet. Elle paraît avoir des rap— ports avec la variété de l'O. glandiformis ; mais son ouverture, d'un beau violet, et sa forme plus cylindrique, ainsi que sa coloration, l'en distinguent. Longueur : 10 lignes trois quarts. Olive de deuil. Oliva lugubris. Lamk. O. testä cylindraceä, albidd ; maculis fuscis cæruleo-nebulatis diversi= Jformibus ; spird exsertiusculà, acuminatä ; ore violaceo. Oliva lugubris. Ann. ibid. p. 317. n° 25. * Menke, Moll. Nov. Holl. Spec. p. 28. n° 144. Habite l'Océan des Grandes-Indes. Mon cabinet. Il me paraît que cette espèce n’a pas encore été figurée, et cependant elle est assez remar- quable, et n’est point rare dans les collections. Ses taches, disposées ) Martini cite deux fois cette figure 561 pour deux de ses espèces, et à la même page de son ouvrage ; mais pour ce genre, cet auteur a été si mal guidé dans la distinction de ses espèces, il a laissé régner tant d’incertitudes, qu’il faut regarder cette partie de son travail comme non avenue, 26. a 25. — + 2e = —— OLIVE. 617 les unes par masses , les autres par traits en zigzags , lui donnent un aspect rembruui. Columelle blanche ; bord droit violet à l'intérieur, Longueur : 20 lignes. Olive funébrale, Oliva funebralis. Lamk. O. tstà cylindraced, flavidä ; maculis olivaceo-fuscis ; spir& brevi ; ore albido. Martini. Conch. à, t, 45. f. 480. 481. Oliva funebralis. Ann. ibid. n° 26, * Voluta oliva, Var. F. Dillw. Cat. t, 1. p. 512. * Desch. Encycl. méth. Vers. t. 3. p. 653. n° 19. ” Küster, Conch. Cab. pl. 1. f. 9. 10. Habite l'Océan des Grandes-Indes, Mon cabinet, Elle a quelques rap- ports avec la précédente ; mais ses taches sont disposées sur un fond Jaunâtre, sa spire est très courte, et son ouverture est blauchätre, Lougueur : près de 15 lignes. Olive glandiforme. Oliva glandiformis. Lamk. O. testä ovato-cylindraceä, supernè turgidulà | maculis exiguis fusco- rubiginosis subtessellatä; spiré retusd, mucronatä; ore albo. Oliva glandiformis. Ann. ibid. n° 27. [6] Var. testà rubente, lineis purpureis longitudinalibus fleruosis or natä. Mon cabinet. : Adans. Seneg. pl. 4. f. 6. Le Girol. Habite... les mers de l'Amérique méridionale ? Mon cabinet. Elle res- semble assez, par sa forme, à un gros gland, et elle est finement marquetée de rouge-brun ou de couleur de rouille sur un fond blan- châtre; quelquefois les mailles de son réseau forment des ondes en zigzags, Cette espèce est peu commune. Longueur : 21 lignes. Sa Var. vient des mers du Sénégal. Elle est moins ventrue, et un peu plus petite. Olive du Pérou. Oliva peruviana. Lamk. (1) O. testä ovatä, subventricosä, albidä ; punctis fusco-rubris acervatim undatis ; spirä brevi, mucronatäà ; ore albo. Encyclop. pl. 367. f. 4. a. b. . Oliva peruviana. Ann. ibid. n° 28. [6] Eadem intensius colorata. * Kammerer, Rudolst. Cab. pl. 4. f. 4. 5. (x) L'espèce suivante, Oliva senegalensis, n’est qu'une va- riété de celle-ci, à laquelle Lamarck a donné le nom d'un pays où elle ne se rencontre jamais. 6r8 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Wood, Ind, Test, suppl. pl. 4. f. 35. * D'Orb. Voy. Moll. p. 419. n° 326. .* Desh. Encyel. méth. Vers. t. 3. p. 653. n° 20. Habite les côtes du Pérou. Dombey. Mon cabinet. Cette Olive constitue une espèce bien distincte par sa forme et ses couleurs. Longueur : 19 lignes et demie. Olive du Sénégal. Oliva senegalensis. Lamk. O. testà ovatä, anterius turgidulä, albidä ; lineis rubris longitudineli- bus undatim flexuosis ; spird breviusculd, D’Argenv. Conch. pl. 135. fig. S. Favanne. Conch. pl. 19. fig. R. Encycl. pl. 364. f. 3. Oliva senegalensis. Ann. ibid. p. 318. n° 20. Habite les côtes du Sénégal, Mon cabinet, Coquille ovale, bombée, à spire en cône court et pointu, et fort remarquable par sa colora- tion. Vulg. la Papeline. Longueur: 17 lignes trois quarts. 30. Olive fusiforme. Oliva fusiformis. Lamk. O. testä ventricosà , utrinquè attenuatà, alb@ ; lineis fulvis undatim flexuosis ; spirä acutd. Seba, Mus. 3. t. 53. fig. R. An. Martini. Conch, 2% t. 5r.f. 562? Encycl. pl. 367. f, 1. a. b. Oliva fusiformis. Ann. ibid. n° 30. Habite... Mon cabinet. Elle semble avoir des rapports avec l'O. peru- viana; mais elle en est très distincte par sa spire élevée et pointue, Sur un fond d’un blanc de lait très brillant, elle est ornée de lignes rousses ondées ou en zZigzags, qui lui donnent un aspect agréable: Longueur : 21 lignes et demie. 31. Olive ondée. Oliva undata. Lamk. (1) O. testà ovatä, ventricosä, albido=cinered , lineis fuscis fleæuosisque undatà ; spirä brevissimä ; columellä callis compressis tuberculata. Lister. Conch. t. 740. f. 29. Martini. Conch. 2. 1. 47. f. 507. 508. Chemn. Conch. 10.1. 147.f. 1373. Encycl. pl. 364. f. 7. a. b. Oliva undata. Ann. ibid. n° 31. 5) (x) Martini fait un singulier mélange de cette espèce avec deux autres qui en sont très distinctes : l’une très voisine de l'Oliva irisans de Lamarck, et l’autre est le Fusiformis. 32. 33, OLIVE. 619 * Mus, Gottw. pl. 42. f. rx, 12. * Valeutyn. Amb. Verhaud, pl, 8, f, 51. * Blainv. Malac. pl. 28, bis, f. 4. * Küster. Conch. Cab. pl. 5. f. 7. 8. 12. * Woluta ventricosa. Pars. Dillw. Cat, t. 1. p. 515. n° 34. * Id. Wood, Ind, Test. pl. 19, f. 34. Hbite les mers de Ceylan. M. Macleay. Mon cabinet. Espèce constam- ment distincte et bien caractérisée par sa forme, ainsi que par les callosités de sa columelle, Flle est ovale, ventrue, à spire tres courte, et offre, sur un fond blanchätre, des lignes brunes, longitudinales, eu zigzags irréguliers, et quelquefois de larges taches d'un brun rous- sâtre, Longueur : 20 lignes trois quarts. Olive enflée, Oliva inflata. Lamk. O. testd ovalä, ventricosd, albido-lutescente, fusco-punctat ; spira brevi, mucronatä; columellà callis tuberculatä. Eucyclop. pl. 364. f. 5. a. b. Oliva inflata, Ann. ibid, p. 319. n° 3. * Mus. Gottw. pl. 43. f. 45. a. b. f. 35. Habite... Mon cabinet, Elle ressemble assez à la précédente par les cal- losités de sa columelle, et même par sa forme ovale, un peu ventrue ; mais elle est colorée différemment, et sa spire, quoique très courte, est plus éminemment mucronée, Longueur : 18 lignes. Olive à deux bandes. Oliva bicincta. Lamk. O. testä ovatä, ventricosä, albà, punctis pallidè cæruleis adspersa; Jasciis duabus transversis fulvo-fuscis ; spirä brevi, mucronatä ; co- lumellà tuberculata. Encyclop. pl. 364. f, x. a. b. Oliva bicingulata. Ann. ibid. n° 33, * Kammerer. Rudolst, Cab. pl. 3. f, 7.8; * Mus. Gottw, pl, 43, f. 29, 6. 32. 37, b. c. d. 426. * Aldrov. de, Testac. p. 558. f. 5,6,? * Lister. Conch. pl, 935. f. 25. * Kleia. Tentam. Ostrac, pl. 5, f. gr. a. b. * Voluta ventricosa, Var, B. Dillw. Cat, t, 1. p. 515, * Menke. Moll. Nov. Holl, Spec. p. 28: n° 45. Habite. Mon cabinet. Elle est bien distincte des deux précédentes, et cependant elle leur ressemble par sa forme générale, par sa spire courte et mueronée, et par les tubereules comprimés de sa columelle, Elle est parsemée de points ou de gouttelettes d'un gris bleuâtre, et offre deux bandes transverses, bruties ou couleur de rouille, qui sont quelquefois interrompues. Longueur : r4 lignes et demie. 620 34. Co Qt 36. 38. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Olive harpulaire. Oliva harpularia. Lamk. O. testä cylindraceä, fulva aut spadiceä, bizonatà ; maculis albis trigo- nis exiguis ; costellis longitudinalibus obsoletissimis ; spir& exserto- acutà ; ore albido, Chemn. Conch. 1o.t. 147.f. 1376. 1377. Oliva harpularia. Ann. ibid, n, 34. * Küster., Conch. Cab. pl. 5.f, 9. 10. Habite... Mon cabinet, Elle est d'un roux brun ou d’un brun rou- geâtre, marquée de très petites taches blanches et trigones, et offre deux zones transversales, Ses petites côtes ne sont que des especes de stries longitudinales peu sensibles au toucher, et pen percepti- bles, Longueur : environ 22 lignes. Olive hépatique. Oliva hepatica. Lamk. O. testà cylindraceä, elongatä, castaneo-fuscescente, obscurè zonatà ; spirä convexo-acutä, variegatä; ore albo. Oliva hepatica. Ann, ibid, p. 320, n° 35. Habite... Mon cabinet. Celle:ci est allongée, cylindracée, d'un marron brunâtre, presque sans aucune tache. Spire médiocre, pointue, pa= nachée de blanc et de brun. Culumelle striée transversalement dans toute sa longueur, et d'un beau blanc ainsi que le bord droit. Lon- gueur : 23 lignes et demie. Olive rôtie. Oliva ustulata. Lamk. O. testà cylindraced, fulvo-fuscä, lineis albidis cineta ; spirä exserto- acutà ; ore albido. Oliva ustulata. Ann. ibid. n° 36. Habite. Mon cabinet. Cette coquille nous paraît inédite, et néanmoins elle est réellement distincte par ses lignes blanchâtres transverses, sur un fond très rembruni, Spire un peu élevée et pointue. Lon= gueur : 17 lignes et demie, Olive aveline. Oliva avellana. Lamk. O. testà cylindricä, fulvo rubente, undis minimis vix perspicuis reticu— lat&; spirä retusä ; ore albo, Oliva avellana. Ann. ibid, n° 37. Habite. Mon cabinet. Ses ondes menues et en zigzags, el sa spire ré- tuse , la rendent très remarquable. Longueur : 16 lignes un quart. Olive marquetée. Oliva tessellata. Lamk. O. testà cylindraceä, luteä; guttulis violaceo=fuscis sparsis; spirä brevi, callosä ; vre violaceo. Lister. Conch. t. 721. f, 6. Gualt, Test, t. 23. fig. T. co © 40. OLIVE, Gor Martini. Conch, 2.t, 46. f. 493. 4094. Encyclop. pl. 368. f, 1. a, b. Oliva tessellata. Ann. ibid, n° 38. * Cylindrus tigrinus. Meusch. Mus. Gevers. p. 370. n° 1120. * Voluta ispidula. Var. Gmel. p. 5442. * Voluta tigrina. Schrot, Ein]. t, 1. p. 247. Voluta, w° 4, * Desh, Encycl. méth, Vers. t, 3. p. 654. n° 21. * Mus. Gottw. pl. 42. f. 5. f. 15. h. Voluta oliva. Var. 1. Born. Mus. p. 215. * Küster, Conch. Cab. pl. 3. n° 8. pl. 6. f, 78. Habite... Mon cabinet, Petite Olive fort jolie, et très distincte de l'O, guttata, quoique tachetée de la mème manière, Sa spire est calleuse, en sorte que son canal n’est conservé que sur le bord du dernier tour. Longueur : 11 ligues et demie. Olive carnéole. Oliva carneola. Lamk. O. testà cylindraceä, luteo-aurantiä, subfasciatä ; spird obtusd, semi- callosä ; ore albo, Martini. Conch. 2. t. 46. f. 495. ' Voluta carneolus. Gmel. p. 3443. n° 24. Encycl. pl. 365, f. 5. a. b. Oliva carneola. Ann. ibid. p. 321. n° 39. “ Seba. Mus. t. 3. pl. 53.f. k. * Voluta oliva. Var. N. Born, Mus. p. 214, * Voluta carneola, Dillw, Cat, t. 1. p. 520, n° 43. * Id, Wood, Ind, Test. pl. 19. f. 43. * Desh. Ency. méth, Vers. t. 3. p. 654. n° 22. * Küster, Conch, Cab, p. 16. n° 9. pl. 6. f, ro. rr. Habite... Mon cabinet, Coquille ovale-cylindracée, obtuse au som met, d’un jaune orangé, souvent lachée de violet pres de la spie. Elle offre tantôt une Jarge zone blanche qui l'entoure, tantôt deux fascies blanches et étroites, et tantôt une couleur non iuterrompue par aucune bande. Longueur: 10 lignes, Olive ispidule, Oliva ispidula. Lin. O. test vylindraced, angustä, colore variä ; spirä prominuld, acutà ; ore fuscato. à Voluta ispidula. Lin. Syst. Nat, éd, 19, p. 1188, Gmel. p. 3442, n°95, Oliva ispidula, Ann. ibid, n° 40. [a] Var, testé albà, maculis parvis violaceo-fuscis insignité ; zonà " cœruleo-violaceä infrà spiram, Mou cabinet, Seba, Mus. 3. t. 53. fig. X. 629 HISTOIRE DES MOÔLLUSQUES. Knorr. Vergn. 3.t. 19. f. 3. Martini, Conch. 2. t, 49.f. 524. 525! Encyclop. pl. 366. f. 6. a. b. [O1] Far. testà albà; zonis duabus vel tribus ecœruleo-fuseis, Mon ca= binet, Bonanni. Recr. 3. f. 369. Rumph. Mus.t. 39. F, 9. Petiv. Gaz. t. 9. f. 8. et Amb. t. 22. f, 9. Martini. Conch. 2. t. 49, f. 530. [e] Far. testà fulvo-lutescente, violaceo-guttatä. Mon cabinet, Martini, Coneh. 2.t, 49.f. 522, 523. et 527-5929. [a] Var, testà fulkvo-cwrulescente nebulatä ; maculis violaceo-fuscis. Mon cabinet, Mus. Gottw. pl. 42. f, 21, 22,23. 24. Voluta ispidula. Lin. Syst. nat, éd, 10, p. 730. * Id. Lin, Mus, Ulr. p. 594. * Martini. Conch. t. 2. pl. 49. f. 530.531. el 534 à 538. * Voluta ispidula. Born. Mus, p. 216. exclus, plur. variet, * Id. Schrot. Eini. L 1. p. 267. n° 9. * Voluta oliva. Var, S. Dillw. Cat, t. 1. p. 513. * Voluta ispidula, Dillw. Cat. t, 1. p. 517. n° 38. variet, exclus, * Id. Wood. Ind, Test. pl, 19.f. 38. * Desh. Ency. méth, Vers. t. 3. p. 655. n° 23. Küster. Conch, Cab. pl. 4. t. r à 4 et 6 à 10 pl. 6. Ê 135.14. Habite l’Océan-Indien. Mon cabinet, Cette Olive offre beaucoup de va- riétés dans ses couleurs ; mais toules ces variélés appa: liennent à une espèce caractérisée par une forme cylindracée, une spire un peu élevée et pointue, et la couleur rembrunie, enfumée ou violâtre de Pouvertureé. Longueur des plus grandes: 17 lignes. 4i, Olive oriole. Oliva oriola. Lamk. O. test& cylindraced, angust@, castaned; spir& brevi, acutä; ore albo, Martini. Conch. 2. t. 49. f.539. 538. Encycl. pl. 366. f, 3. a. b. Oliva oriola. Ann. ibid, n° 47. [o] Jar. testà lute&, Mon, cabinet, Martini, Conch. 2.t. 40.1. 534-536. Encyclop. pl. 367. f, 2. a. b. *_ Poluta oliva. Var. V. Dillw. Cats t. 1. p. 513. * Desh. Ency. mèth. Vers. 1. 3. p. 655. n° 24. » * Küster, Gonch, Cab. pl. 4. f 15, 18, ro. Habite... l’Océan Indien? Mon cabinet, Qneïque rapport qué cette OLIVE. 623 Olive ait avec la précédente, elle s'en distingue toujours aisément par sa spire plus courte, et par son ouverture blanche, rarement pâle on altérée. Longueur : 13 lignes et demie. 42. Olive blanche. Oliva candida. Xamk. O. testä ovato-cylindraced, albä; immaculatà ; spirà subacutä; plicis columellæ ATEN Encyclop. pl. 368. f. 4. a. b. Oliva candida, Aun. ibid. p. 322. n° 42. [81 Jar. testä pallidè citrinä. Mon cabinet, Küster, Conch. Cab. pl. 6. f, 9. Habite... Mon cabinet, La forme de celle-ci présente un léger renfle- ment qui n’a point lieu dans les deux précédentes; et quant à sa coloration, elle est toute blanche, immaculée, sans être néanmoins fossile, Longueur : 15 lignes trois quarts. Olive volutelle. Oliva volutella. Lamk. O. tesià ovato-conicä, subeærule&, ad spiram basimque luteo-fuscata ; spird validè productä, acuta. Oliva volutella, Ann. ibid. n° 43. * Swain. Zool. Ill, 2° série. t. 2. pl. 40, p. 1. * Gray dans Beech. Voy. Zool. p. 131. * Oliva cœrulea. Wood. Ind. Test, Suppl. pl. r.f. 36. Habite les côtes du Mexique. MM. de Humboldt et Bonpland, Mon cabinet. L’élévation de sa spire , dont les tours sont aplatis, donne à cette Olive une forme tout-à-fait particulière, L'ouverture est d'un roux brun, et occupe à peine les deux tiers de la longueur de la coquille. Celle-ci est bleuâtre; mais sa base et sa spire sont d'un jaune brun. Longueur: 14 lignes, 44. Olive tigre, Oliva tigrina. Larak. O: testà cylindraceo-ventricosä, albidé ; punctis lividis lineisque fusei 43 flexuoso-angulatis ; spirä brevi. An Gualr, Test. t, 23.fig, PPP Martini. Conch. 2. t. 45. f, 475. Oliva tigrina. Ann. ibii, n° * Wood, Ind, test, pl. 19.f. 42. Habite... Mon cabinet, Coquille eylindracée, veutrue, à spire très courte, mucronée, et à bords des sutures non flambes, Ses points sont d'un cendré livide, et disposés eu lignes fléchies. Ouverture blanche, Longueur : 21 EP es. 452 Olive du Brésil. Oliva brasiliensis. Chemn. O, testd turbinatd; strigis longitudinalibus rectis alternatim albidis et 624 46. HISTOIRE DES MOLLUSQUES. paliidè fulvis ; lineolis fuscis capillaribus transversis ; spiré latà, de pressä ; columellä superrè callosa. Chemn. Conch. 1o.t. 147. f, 1367. 1368. à Oliva brasiliana, Ann. ibid. n° 45, * Kammerer. Rudolst, Cab. pl. 4. f. r. 2. * Schumm. Nouv. Syst. p. 144. * Desh. Encycl. méth. Vers, t. 3, p. 657. n° 28. * Swain. Zooll. ill, 1° sér. t. 1. pl. 42. * D'Orbig. Voy. moll.p. 420. n° 327. * Küster. Conch. Cab, pl. 5. f. 1. 2. * Poluta pinguis, Dillw. Cat. 1, 1. p.516. n° 36. * Id. Wood. Ind. Test. pl. 19. f, 36. Habhite les côtes du Brésil, Mon cabinet. Coquilie très singulière par sa forme, ayant presque l’aspect d’un cône, et à spire large, courte, aplatie, mucronée au centre, et dont le canal ne se continue pas jus- qu'au sommet. Columelle blanche, très calleuse supérieurement. Lon- gueur : environ 22 lignes. Olive utricule. Oliva utriculus. Lamk. (1) O. testä ovatd, anterius ventricosä, cinereo-cærulescente ; basi zon@ obliqua, luteä, fusco-flammulatà ; spirä conoided, acutà ; columellà callosä, alba. Lister, Conch. t. 723. f. ro. et pl. 730. f. 19. Petiv, Gaz, t, 19. f. 9. D’Argenv., Conch. pl. 13. fig. M. Favanne, Conch. pl. 19. fig. E. 3. Knorr, Vergn. 2.1, 12. f. 4.5, Martini, Conch. 2. p. 180. pl, 49. F. 539. 540. t. 50. £. 64r, 542. ett. 51. f. 565. 566. , Voluta utriculus. Gmel. p. 3441. n° 19. Var, pleris. eselus. Encyclop. pl. 565. f, 6, a. b. ce, (1 ) Le Foluta utriculus de Gmelin est un assemblage inco hérent de cinq à six espèces qui n’ont presque point de rapport entre elles. Parmi ces espèces se trouve le Foluta gibbosa de Born. Born à trés bien caractérisé cette espèce, et lui a donné une syponvmie irréprochable qui correspond à celle de lUtrr- culus réformé ce Lamarck : aussi, pour éviter toute confusion et rétablir la nomenclature , il convient de restituer à cette es - pèce son premier nom, et de l’inscrire sous celui d’'Oliva gibbosa. 47: 48 OLIVE. 625 Oliva utriculus. Ann, ibid, p, 323. n° 46. [6] Far. testä medio fascià albé cincta, Oliva cingulata. Chemn, Conch, 10, t. 147.f. 1369, 1370. * Testa arte denudata. Knorr, Vergo. t, 5. pl. 4. f, 4. * Voluta gibbosa, Born. Mus. p. 215. “ Schumm, Nouv. Syst. p. 244. * Voluta Schrott. Einl. t. 1. p. 352. n° 20, * Voluta gibbosa. Dillw. Cat. t. 1. p. 517. n. 37. * Voluta utriculus, Wood, Ind, Test, pl. 19. f, 37. * Desh. Eucyclop. méth. Vers, t. 3. p. 657. n° 27. * Küster, Conch. Cab. pl. 3. f. 1. 2. pl. 5. f. 3.4. Habite... Mon cabinet, Cette Olive se rapproche de la précédente par ses rapports ; mais sa spire est un peu élevée et pointue, avec un canal qui se propage jusqu'au sommet, Elle est d'un cendré bleuâtre sur le dos, et sa base dorsale offre une zone oblique, large, jaune, et flam- mulée de brun. Sous son plan testacé extérieur , elle est marbrée de fauve et de blanc, de manière que lorsqu'on enleve ce plan, on a une coquille différemment colorée, que l’on pourrait prendre pour une autre espèce, si ce fait n'était point conuu. Longueur: 2 pouces 2 lignes et demie, Olive auriculaire. Oliva auricularia. Lamk. (a) O, testà ventricosà, albido-cinered ; basi fascià latà obliquà ; columellä callosä, complanatä, Oliva auricularia. Ann. ibid, n° 47. * Klein. Tentam. Ostrac. pl. 5. f. 96? * Oliva patula. Sow. Tauk, Cat. app.p. 33. * Guérin Icon. du Règ. anim. Moll, pl. 16, f, 13. Habite les côtes du Brésil. Collect, du Mus. C’est encore une Olive voi- sine de la précédente par ses rapports; mais elle est ventrue dans _ son milieu, et nou près de la spire. Elle a d’ailleurs la columelle très aplatie, et, en général, la coquille est plus déprimée que dans aucune autre espèce. Sa taille est la même que celle de l'O, utriculus, ou un peu au-dessous, Olive acuminée, Oliva acuminata. Lamk. O. testà elongatd, cylindricä, albido cinercoque marmoraté; fasciis (1) M. A. d'Orbigny a confondu avec cette espèce, une co- quille très différente, à laquelle déjà depuis long-temps M, Gray Tone X. 40 626 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. duabus fulvis distantibus; spir& exsert&, acuminatä ; ore albo, Lister, Conch. t, 922. f, 9. Bonanni. Recr. 3. f. 141, Rumph. Mus. t. 39. f. 9. Petiv. Gaz. t. 102, f, 18. Seba. Mus. 3. t. 53. fig. P. Q. Knorr. Vergn. 3.t. 17.f.2,. et 5.t. 18.f. 1,2. Martini. Conch, 2. t, 50, f, 551-553. Encyclop. pl. 368. f, 3. Oliva acuminata. Ann. ibid. n° 48. * Mus. Gottv. pl, 43. f. 5r. a. * Voluta ispidula, Var. 7. Born. Mus. p. 217. * Id... Var. A. Dillw, Cat. t. 1. p. 518. * Desh. Encyclop. méth. Vers. t. 3. p. 646. n° r. * Küster. Conch, Cab. pl. 3. f. 11.12. 13. Habite l'Océan Indien, les côtes de Java, etc. Mon cabinet. Espece re- marquable par sa forme allongée, et par sa spire élevée et pointue. Columelle blanche, calleuse dans sa partie supérieure. Longueur : 2 pouces 8 lignes. Olive subulée. Oliva subulata. Lamk. O. testä cylindraceo-subulatä, fusco-plumbed ; basi zonà fulvo-rufes- cente lat et obliqu& ; anfractuum margine seperiore fusco-maculato ; ore albo-cærulescente. Gualt, Test. t. 23. fig, RR. Martini, Conch. 2. t. 5o, f, 549. 550. Encyclop. pl. 368. f. 6. a. b. Oliva subulata. Ann. ibid. p. 324. n° 49. * Mus. Gottv. pl. 43. f. 51. b, c, f. h. # * Voluta ispidula, Var, B. Dillw. Cat.t, 1, p. b18. * Blainv. Malac, pl. 28 bis, f, 6. * Sow. Conch. Mus. f, 458. * Sow. Genera of Shells, f. 3. * Desh. Encycl. méth. Vers, t. 3.p. 446. n° 2. * Küster. Conch. Cab, pl. 3. f, 9. ro. * Reeve. Conch. Syst. t. 2. p. 243. pl. 253. f. 3. Habite l'Océan Indien, les côtes de Java. M. Leschenault. Mon cabinet. Celle-ci est constamment plus étroite, moins tachetée, moins veinée, et d’une couleur plus rembrunie que la précédente, Sa spire allon- mo E dans le supplément à l'ouvrage de Wood, avait donné le nom d'Oliva biplicata. 49 OLIVE. 62 gée en pointe la fait paraître subulée, Columelle un peu calleuse au sommet, Longueur : 20 lignes, 5o. Olive lutéole. Oliva luteola. Lamk. O. testà cylindracea, albido=lutéscénte, maculis pallidè fuscis undat ; spir& convexo-acutt, immaculatd ; columellà callos. Gualt. Test, t. 24. fig. A. Martini. Conch. 2. t. 50, f. 554. Oliva luteola, Anw. ibid. n° 56. [6] Par. téstà infra spiram turgiduld. Mon cabitièt. * Volüta ispidula. Var. C’. Dilw. Cat. t. 1, p. 518. * Küster. Conich. Cab. pt. 3. f. r4. Habite... Mon cabinet, Coquille jaunâtre, marquetée où ôndée par des taches livides ou d’un brun pâle, et ayant à sa bae une lârge zone, oblique, et d’un jauné un peu intense, Longnèur : 13 lignes et demie, br. Olive testacée. Oliva testacéä. Lamk. O. testa cylindraceo-ventricosd; dorso testaceà ; spir& basique Juscatis ; ore subviolaceo , infernè patulo. Oliva testacea. Ann. ibid. n° 5r. Habite la mer du Sud, sur les côtes du Mexique, MM. de Humboldit et Bonpland. Mon cabinet. Espèce très distincte de toutes celles de son genre, ayant la spire courte, très brune, ainsi que la base du dernier tour , et le dos couleur dé bois ou de térre cuite. Son ouvertwre, par un écartement du bord droit, est graduellement dilatée vers sa base, Columelle calleuse supérieurement. Longueur : environ à pouces, 52. Olive hiatule. Oliva hiatula Lamk. (1) O, testä ventricoso-conicäà, albidä vel cinereo-cæœrulescente, venis flexuo- sis fuscis undatä ; spirä prominente, acutä ; ore infernè patulo. An Gualt. Test, t. 23. fig. SSP Encyclop. pl. 368.f. 5, a. b. Oliva hiatula. Ann. ibid. p. 325. n° 52. [6] Far. testä minore, maculis parvis pallidè fuscis notatä, Mon cabinet. , Listér. Conch. t. 729. f. 17, Adaus. Senég. pl. 4.f. 7. l'Agaron. Martini. Conch. 2. t. 50, f. 555. (x) Cette espèce a son analogue fossile aux environs de Bordeaux et de Dax. Lamarck l’a inscrite sous lé non d'Oc plicaria. I sera done convenable de joindre cés deax espèces qui n’en font réellement qu'une seule. 40. 628 53. 54. 00: HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Voluta hiatula. Gmel, p. 3442. n° 20. * Ancilla maculata, Schumm. Nouv. Syst. p. 244. * Voluta hiatula. Dillw. Cat. t. 1. p. 518. n° 39. * Id. Wood, Ind, Test. pl, 19. f. 39. * Desh. Encyclop. méth. Vers. t, 3, p. 656. n° 25. * Hiatula Lamarkü. Swain. Zool. ill, 2° série. t. 2. pl. 76. f. 2, * Küster. Conch. Cab. pl. 3. f. 15. Habite l'Océan Américain austral et les côtes du Sénégal. Mon cabinet. Elle a beaucoup de rapports avec la précédente par la forme de son ouverture; mais sa spire plus élevée, et sa coloration bien différente, l'en distinguent. La partie inférieure de sa columelle est plissée très obliquement, et le pli le plus bas est plus gros que les autres. Ces plis sont très blancs, tandis que dans la var, [b] ils sont d’un brun marron. Longueur de l'espèce principale : 22 lignes. Olive obtusaire. Oliva obtusaria. Lamk. O. testé majuscula, cylindraceä, pallidè carned, maculis rufo-castaneis irregularibus crebris undatd, sub-bifasciatä ; spirä brevi, obtusä, lon- gitudinaliter fusco-lineatä ; ore albido. Habite... Mon cabinet. Graude et belle Olive, remarquable par sa spire courte, obtuse et rayée de brun, Columelle striée inférieurement, non calleuse. Longueur : 2 pouces 11 lignes. Olive de Ceylan. Oliva zeilanica. Lamk. O. test cytindraceä, aurantio-lutea ; lineis longitudinalibus creberrimis undalèm flexuosis fusco-cærulescentibus ; spirä exserto-acutà, fusco- sublineatä. Habite les mers de Ceylan, M, Macleay. Mou cabinet. Espèce fort jolie par sa coloration, offrant, sur un ford d'un jaune presque orangé, quantité de lignes longitudinales serrées, ondées, légèrement fléchies, un peu en réseau et d’un brun nué de bleu. Ouverture blanche, Lon- gueur : 2 pouces 7 lignes, Olive nébuleuse. Oliva nebulosa. Lamk. O. testé ovato-cylindraceä, cinereo luteo cœruleoque nebulosä ; basi zon&@ luteo-fulvé, fusco-flammulaté ; spiré exsertiusculd, acutd : an- fractibus convexis, margine superiore fusco-punctatis; columellä callosä, Martini, Conh. 2. t. 4ÿ. f, 539. 540. * Küster, Conch, Cab, pl, 4.f. 11, 12, Habite les côtes de Ceylan. M. Macleay. Mon cabinet, Plus petite et moins jolie que celle qui précède, cette espèce nous paraît néanmoins distincte de toutes les Olives que nous connaissons, Longueur : 15 li- gnes (rois quarts. 52. OLIVL. 629 Olive féverolle, Oliva fabagina. Lamk. O. testà brevi, ovatä, albo Jascoque vel fulvo-variegatd ; spir& brevi, acutä. Martini. Conch, 2. 1. 49. f. 532, 533. Encycl, pl. 363. f. 5. a. b. Oliva fabagina. Ann. ibid, n° 53. * Voluta ventricosa, Var. D. Dillw. Cat. t. 1. p. 515. * Küster. Conch. Cab. pl, 4. f. 15. 14. Habite... Il n'y a point de doute que cette Olive ne soit une espece tres distinguée de celles que l’on connaît, tant sa forme est particulière, Elle est singulièrement courte, relativement à sa largeur. Je ne pos- sède point cette espèce. Olive conoïdale. Oliva conoïdalis Lamk. (1) O. testä ovatc-conicä, cinereo-lutescente aut mwirescente, venosä ; an— franctuum margine superiore maculato; spiræ canali angustissimo. Lister. Conch, t. 7925. f. 13. Petiv. Gaz. t. 152. f. 6. Martini. Conch, 2. t. 50. f. 556. Voluta jaspidea. Gmel. p. 3442. n° 21. Oliva conoidalis, Ann. ibid, n° 54. [8] Far. testé punctiferä. Lister. Conch. t, 926. f, 13. a. [e] Var. testé graciliore, achatinä. Mon cabinet. * Schrot. Einl. t. 1.p. 254. Voluta. n° 26. * Voluta jaspidea, Dillw. Cat. t. 1. p. 519. n° 41. * Id. Wond. Ind. Test, pl. 19. f. 41. * Desh. Encycl. méth. Vers, t. 3. p. 656. n° 26. ' (1)Je ne cesserai de le répéter, si l’on veut avoir une nomen- clature en histoire naturelle, il ne faut, sous aucun prétexte tolé- rer les changemens dans les noms spérifiques. La loide l’antério- rité doit être inflexible : si elle cessait de l'être, la confusion s’accroîtrait sans cesse, et deviendrait un obstacle puissant aux progrès de la science. Malheureusement Lamarck n'a pas assez senti la nécessité de la sévérité qui doit régner dans la nomenclature , et il s’est trop souvent permis de changer les noms donnés par ses devanciers. Aujourd’hui il faut restituer à toutes les espèces leur premier nom: celle-ci deviendra donc l’Oliva jaspidea. 630 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Küster. Conch. Cab, pl. 3, f. 16. Habite l'Océan des Antiiles. Mon cabinet. Petite Olive ovale-conique, à spire elevée et pointue, et qui a l'aspect d’un Buccin, Elle varie à fond blanchâtre, jauuâtre, ou couleur de chair, obscurément mou- cheté ou veiné. Le bord supérieur des tours offre une zone pasachée et tachetée de blanc et de rouge brun. La bande obliqüe de la base présente une zone plus large, et diversement panachée. Longueur : 8 lignes. La var, [e] est plus petite, et habite tes mers du Sénégal. 58. Olive ondatelle. Oliva undatella. Lamk. O. testä ovato-conicä, fuscescente; anfractuum margine superiore fascià luted angustä, transversim fusco-lineatà ; zon@ baseos lat luteä, Li- neis fuscis picta ; ore fusco. Oliva undatella. Ann. ibid. p. 326. n° 55. * Gray. dans Beech. Voy. Zool. p. 131. pl. 36, f. 23. 27. 26. Habite l'Océan Pacifique, sur les côtes d’Acapulco, MM. de Humboldt et Bonpland. Mon cabinet. Celle-ci, voisine de la précédente, en dif- fère par sa spire moins élevée, par sa columelle striée différemment, et par ses caractères de coloration, Longueur : 6 lignes. Olive ivoire. Oliva eburnea Lamk. (1) O. testà cylindraceo-conicä, albd, fasciis duabus purpureis interrupti$ distantibus cincté; spirä prominente, Martini, Conch. 2.1. 6o. f. 557, Oliva eburnea. Ann. ibid, n° 56, [6] Var. penitus alba. Mon cabinet, Martini. Conch. 2. t. 5o. f. 558, Voluta nivea. Gmel. p. 3442. n° 22. * Voluta nivea. Dillw. Cat, t. 1. p.519. n° 40. * Id. Wood. Ind, Test, pl. 19. f. 40. * Desh. Encyel, méth. t, 3. p.647. n° 4. * Kiüster, Conch, Cab. pl. 3 f, 19. 18. Habite la mer d'Espagne, selon Gmelin. Mon cabinet. Quaique très voisine de PO. conoidalis, cette espèce en est bien distincte par sa spire plus allongée, de manière que l'ouverture n'a que la moitié de la longueur de la coquille. Eile est blanche, avec deux zones écartées, tachetées de pourpre. Quelquefois on aperçoit des ondes purpurines entre les deux zones. Longueur : 8 lignes/uu quart. ox Le (1) Voici encore une espèce à laquelle en devra rendre san premier nom, donné par Gmelin, comme Famarck le constate lui-même dans sa synonymie. + OLIVE. 631 60. Olive naine. Oliva nana. Lamk. O. testd exigu&, ovatä, cinereo-lividà , lineis fuscis aut purpureis un= datä ; spird gibbosulà, prominente à RARE callosä. Lister. Corch. t. 733. f. 22. Martini. Conch. 2, t, 50.f. 543. 544 Encyclop. pl. 363. f. 3. a. b. Oliva nana. Ann. ibid, n° 57. [8] Var. testé minore; spirä vix gibbosulä. Mon cabinet (r). Martini, Conch: 2. t, 50. f, 545—543. * Voluta ispidula, Var. €. Born. Mus. p. 217. * Desh. Encycel. mét, Vers. t. 3. p. 647. n° 5. * Gray. dans Beech. Voy. p. 131. * Küster. Conch. Cab. pl. 3. f. 3.4. * Voluta micans. Dillw, Cat. t. 1. p. 52r. n°. 44. * Schrot, Einl. t. 1. p. 253. Poluta. n° 21. * Voluta nitidula. Dillw. Cat. t, 1. p. 521. n° 45. * Schrot. Einl. t, 1. p. 253. Poluta, n° 4. * Voluta micans. Wood. Ind, Test. pl. 19. f. 44. * Küster, Conch. Cab, pl, 3. f. 6. ». Habite l'Océan Américain. Collect, du Mus., pour l'espèce principale ; mon cab., pour la var, [b]. Longueur de celle-ci : 4 lignes. = 6r. Olive zonale. Oliva zonalis. Lamk. O. tesiä minima, ovatä, fasciis albis et fuscis aut Jubvis alternatim 20- natä; spiré conicä; aperturé breviuscula. Oliva zonalis. Ann. ibid, p. 327. n° 58, * Gray. Dans Beech.Voy. Zool, p. 13r, pl. 36, f, 25. Habite les mers du Mexique, près d’Acapuleo, MM. de Humboldt et Bonpland, Mon cabinet. Très petite Olive, d’une forme ovale, un peu conique, Ouverture de moitié plus courte que la coquille. Longueur de celle-ci : 2 lignes 3 quarts, 62. Olive grain-de-riz. Oliva oryza. Lamk. O. test minimä, ovato-conicä, candidä, immaculaté ; spir eonoidet. Martini, Conch,. 2. t, 50. f. 548, Oliva orysa. Ann. ibid. n° 59. * Voluta oryza. Dillw. Cat. t, r, p. 520. n° 46. SL st M nant di (1) Lamarck confond ici deux espèces très distinctes. La va- sriété figurée, il est vrai, d'une mañiêre imparfaite par Martini, constitue une espèce toujours différente de l'Oliwva nana, Cette variété deviendra l’Oliva nitidula de Dillwyn. 632 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. * Wood. Ind. Test. pl. 19. f. 46. * Küster, Conch. Cab. pl. 3. f. 8. Habite... Mon cabinet. Longueur : 3 lignes. Ÿ 63. Olive téhuelche. Oliva tehuelchana. D'Orb. O. test elongatä, angustatä, albida; spira elongaté, acuminatä; aper- turä triangulari, anticè dilatatä, posticè angustatä; labro columellart lævigato, anticè uniplicato. D'Orbig. Voy. en Am. Mall. p. 418. pl, 49. f. 7-12. Habite la baie de San-Blas, en Patagonie. L'animal, avec les mêmes formes que dans l'O. puelchana, est encore un peu moins volumineux, les lobes du bouclier sont plus étroits, très acuminés. Sa couleur est d’un blanc uniforme; l’opercule est plus étroit, plus allongé. Coquille étroite, très allongée; spire allongée, conique, à sommet aigu, composée de cinq tours assez larges, fortement séparés par le canal sutural profond ; bouche large en avant, très étroite en arrière; co— Jumelle pourvue d'un seul pli en avant et légèrement encroûtée en arriere du bord postérieur. Couleur blanche; elle diffère de l'O. puelchana par sa forme plus allongée, plus aiguë, par sa couleur blanche uniforme, par son bord columellaire pourvu d'un seul pli, au lieu de trois, Elle s’enfonce profondément dans le sable au niveau des plus basses marées. Elle est longue de 8 millim., et large de 3. Nous empruntons à M. d'Orbigny la description textuelle de cette es- pèce et de la suivante, ce naturaliste ayant donné les figures intéres- santes des animaux et des détails curieux sur leur manière de vivre. Nous ajouterons ici quelques observations qui n’ont pas trouvé place dans nos généralités. M. d’Orbigny admet une famille pour les Olives, dans laquelie il introduit les trois genres : Olive, Ancillaire et Cône, Nous avons eu occasion de discuter la valeur des caractères de ces genres,et nous avons fait voir que celui des Cônes n’avait aucun rapport avec ceux auxquels M. d'Orbigny les associe. 64. Olive puelche. Oliva puelchana. D'Orb. O. test ovato-conicä, fusco-violaceä, anticè posticèque albido-cinctä; spirä elongatä, conicä, apice acuminatä; aperturd anticè dilatatä, posticè angustatä; columellà lævigatä, anticè triplicata. D'Orb.Voy en Am. Moll. p. 418. pl. 49. f. 13-19. Habite la baie de San-Blas, en Patagonie. Animal peu volumineux, enveloppant seulement la partie antérieure de la coquille; le pied, ovale transversalement, se relève sur la coquille; bouclier très étroit, déprimé, pourvu de deux lobes lancéolés et for- OLIVE. 633 tement acuminés latéralement; tube long ; sur la partie postérieure du pied un opercule subtriangulaire, allongé, corné, mince. Couleur de l'animal, d’un jaune très pâle. Coquille ovale, allongée, conique; spire allongée, occupant la moitié de la longueur totale, conique, à sommet acuminé, composé de sept tours aplatis, bien séparés par le canal sutural ; bouche étroite en arrière, élargie en avant; bord columellaire lisse, marquée en avant de trois petits plis obliques ; en arrière, il y a un large encroûte- ment peu convexe, sa Couleur est variable, blanchätre, nuagée de fauve ou violet foucé, avec une ligne blanche transversale près du sil- lon antérieur, et une autre sur la suture. Cette jolie petite espèce, bien distincte par son bord columellaire lisse, par sa spire saillante, habite en grand nombre les parties peu agitées des bancs de sable de la baie de San-Blas, en Patagonie, Nous l'a- vons recueillie au niveau des marées basses ordinaires, Elle s'enfonce sous le sable, et laisse en dehors une légère trace. Nous l'avons placée avec du sable dans un vase, où elle vécut plusieurs jours; c’est alors que nous nous sommes aperçu d’un manège assez singulier : souvent, au milieu de sa marche rapide, elle développe tout d’un coup les lobes de son pied, s'élance dans les eaux, y papillonne à la manière des Piéropodes, puis se laisse tomber au fond, où elle recommence à ramper en se cachant sous le sable, Elle est longue de 12 millim. et large de 5. + 65. Olive columellaire. Oliva columellaris. Sow. O. testä oblongä, depressä, fuscä; apice, basique, fasciis duabus albidis; labio columellari albo, incrassato, calloso; callo supernè inter supe- riorem labii externi partem et spiram interposito; plicä unicä ad ba- sim internam columellæ; apertur& supernè acutà, subtüs effusa; mar- gine albido; operculo tenui, lanceolato, corneo. Sow. Tank, Cat. App. p. 34. Wood. Ind, Test, Suppl. pl. 4. f. 34. D'Orb.Voy. Moll. p. 419. n° 325. Habite les mers du Pérou. Petite coquille très singulière, allongée, très pointue au sommet, dilatée à la base, On compte sept à huit tours à la spire; ils sont aplatis, d'un blanc jaunâtre, et séparés entre eux par une suture canaliculée étroite et profonde. L'ouverture est petite, en triangle, très allongée très étroite à son extrémité postérieure et dilatée à sa base ; sou bord droit est mince et tranchant ; en dedans il est d’un beau brun mar- ron, avec une zone blanchâtre médiane, La columelle est blanche, chargée dans toute sa longueur d'une énorme callosité, à la base de 534 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. laquelle se trouve l'indice d'un bourrelet très oblique; cette colu- melle est simple et sans plis: du milieu de sa longueur s'échappe une zone d'un blane d'ivoire venant aboutir obliquement à l’angle anté— rieur du bord droit, Cette petite coquille se reconnaît assez bien à la coloration : elle est d’un brun grisätre foncé, et elle est ornée de trois zones blanches transverses. Il y a cependant des individus blan- châtres, et d’autres presque entièrement bruns, chez lesquels les zones transverses ont disparu à-peu-près. Cette petite espèce est longue de r7 millim., et large de 8. + 66. Olive à deux pee Oliva biplicata. Sow. O. testä ovali, griseo- uvescente, longitudinaliter substriatà, lævi; spira subacuminatä; sutur@ subfuscé ; columellà lævi, supernè callosä, ad basim biplicatä; aperturd, columellæ basi, cinguloque basali violaceo tinctis. Wood. Ind. Test. Suppl. pl. 4. f. 33. Oliva nux. Oliva biplicata. Sow. Tank. Cat. App. p. 33. Olivancillaria auricularia. D'Orb.Voy. p. 421. pl. 59. f. 20-22. Häbite la côte nord de l'Amérique. M. D'Orbigny a confondu cette espèce avec l'Olva auricularia de La marck. Ces coquilles sont cependant très différentes, et malgré la brièveté de la description de Lamarck, il est impossible de s'y mé- prendre, L’Oliva biplicata est une jolie espèce ovale-glandiforme, à spire pointue, peu allongée, blanchätre ou brunâtre, composée de six à sept tours aplatis et séparés par un cänal très étroit. Le dernier tour, rétréci à son extrémité antérieure, se termine par une échan- crure large et peu profonde, entourée par une zone columellaire lisse et d’un beau violet, L'ouverture est allongée, très étroite à son extrémité postérieure, dilatée à sa base; son bord droit est mince et tranchant. La columelle est obliquement tronquée à son extrémité antérieure; au-dessus de la troncature elle porte un pli saillant et oblique, divisé en deux par une faible rainure; au-dessus, la colu- melle est lisse, mais épaisse et calleuse dans le reste de son étendue ; cependant elle est loin de présenter l’aplatissement et l’énurme callo- sité qui caractérise l'Olive auriculaire, Vers le milieu de la colu- melle, au-dessus du bord gauche, part obliquement un petit sillon brunâtre qui va gagner l'extrémité antérieure du bord droit ; ce sillon civconscrit la zone lisse qui occupe la base de la coquille, Le reste de la surface est lisse et poli, et il faut un grossissement assez fort pour apercevoir les stries d’accroissement. Tout le milieu de la coquille est d’un gris tantôt brunâtre, tantôt violàtre, L'intérieur de l'ouverture, ainsi que la base de la columelle, sont teints de violet peu foncé. OLIVE, 635 Cette espèce est longue de 25 millimètres et large de 14, I existe une variété d'un brun gristrès intense, el une autre qui est presque blanche. Espèces fossiles. 1. Olive à gouttière. Oliva canalifera. Lamk. O. testà subfusiformi; spir& conico-acuté ; callo columellæ canalifero. Oliva canalifera. Ano. du Mus. sol. 16, p. 327. n°1, Habite... Fossile des environs de Paris, elc,, communiquée par M. Montfort, Mon cabinet, Olive cylindracée-conique, offrant à la base de sa columelle une callosité oblique, striée avec un sillon par- ticulier plus grand, qui ressemble à une gouttière, Long. : 14 lignes C et demie. 2. Olive plicaire, Oliva plicaria, Lamk. O. testä elongatä, cylindraceo-conicä ; spirä acutä , breviusculd ; co= lumellä longitudinaliter plicatä. Oliva plicaria. Ann. ibid, n° 2. Habite, Fossile des environs de Bordeaux, Mon cabinet. Son ouver- ture est ample et lâche inférieurement, comme daus PO, hiatula, Ses plis columellaires sont tellement obliques, qu’ils sont presque longitudinaux. Longueur: 13 lignes. 3. Olive chevillette. Oliva clavula. Lamk. O. testä cylindraceo-subulatä; spirä prominente, acutä; stris colu= mellæ numerosis. Oliva clavula. Ann. ibid, p. 328, n° 3. * Bast. Coq. Fos, de Bord, p. 42.n. 2. pl. 2, f, 7, * Reeye. Conch, Syst. t. 2. p. 244. pl. 273. f. 4. * Sow. Genera of Shells. £. 4. * Desh, Ency, méth, Vers.t, 3. p. 647. n° 3, Habile,,, Fossile des environs de Bordeaux ; communiquée avec la précédente et beaucoup d’autres, par M. Dargelas, Mon cabinet. Petite Olive cylindrique-subulée, grèle, à spire éleyée et pointue, et à columélle multi-striée transversalement et obliquement, Long.: 8 lignes 3 quarts. 4. Olive mitréole. Oliva mitreola. Lamk. O. testà fusiformi-subulatä, lœvigaté ; spirä elongatä, acutä; colu- mellä basi striato-plicatd, Oliva mitreola. Anu. ibid. n° 4. et t. 6, pl. 44,6, 4. * Roissy. Bulf, Moll. t. 5, p.430. n. 2. * Desh. Eucycl. méth. Vers, t, 3. p. 648. n. 6. 636 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. Habite. Fossile de Grignon, etc. Mon cabinet. Petite Olive luisaute, à spire conique subulée, aussi longue que l'ouverture, et qui a six ou sept tours, Sa longueur est de ; lignes 3 quarts. 4 5. Olive de Laumont. Olva Laumontiana. Lamk. O. testà ovato-subulatä, nitidulà, subviolacea ; columellà basi subbi- plicatä. Oliva laumontiana. Ann. ibid. n° 5. * Desh. Encycl. méth. Vers, L. 3. p.648. n° 7. Habite. .… Fossile d’Ésanville, près d’Aumont , et au-dessous d’'Ecouen ; observée et communiquée par M. Gilet-Laumont. Mon cabinet. Cette Olive, plus petite et moins effilée que la précédente, est luisante, d'un blanc violâtre ou rosé. La base de sa columelle offre deux ou trois plis. Longueur : 5 lignes 1 quart. , + 6. Olive de Brander. Oliva Branderi. Sow. O, testd ovato-ventricosä, lævigatà ; spird brevi, conicà ; anfractibus planis, angustis, sutur& profunda separatis ; ultimo anfractu basi attenuato, callo bipartito circumdato ; columellà arcuatä, basi pro- fundè bi seu triplicata. Sow. Min. Conch. pl. 288. f. r. 2. Voluta hispidula. Brand. Foss. haut. f. 72. Desh. Coq. Foss. env. de Paris. t. 2. p. 740. pl. 96.f. 17. 18. Habite. Fossile du Valmondois et des terrains tertiaires du Hamp- shire, en Angleterre. Espèce bien distincte, et dont la forme rappelle, dans une taille plus petite, celle de l'Olive du Brésil. Elle est glandiforme, ovale-ob- longue, à spire courte, conique, pointue, composée de six ou sept tours étroits et aplatis. Le canal de la suture présente un caractère particulier : son bord extérieur est fort saillant ; il est très profond et très rétréci par uu petit bourrelet appliqué sur le tour précédent. De cette manière le canal est plus large au fond qu’à son entrée, et il suffit de le voir de profil pour s'en convaincre. Le dernier tour est grand, un peu conoïde dans les vieux individus, et terminé à la base par une échancrure large et profonde. Cette base est enveloppée sous une surface calleuse, divisée en deux parties inégales par un sillon profond. L'ouverture est ovale-oblongue, plus large dans le milieu qu’aux extrémités. La columelle est terminée par un gros bourrelet oblique, tordu et divisé en deux parties égales par un sillon assez profond. Deux stries se voient sur la partie supérieure, trois sur l'inférieure. Le bord droit est tranchant, épaissi à sa partie supé- rieure, et profondément détaché de l’avant-dernier tour, OLIVE. 637 Cette espèce, assez rare, est longue de 5% millimètres et large de 18. 7. Olive nitidule. Oliva nitidula. Desh. O. testä elongatä, ongustä, politä, nitidä ; spirä acuminatä ; ultimo anfractu breviore ; aperturä angustä, basi dilatatä ; columellä le- viter arcuatä, callo simplici terminata. Desh. Coq. Foss. envir. de Paris. t. 2. p. 1. pl. 96. f. 19. 20. Habite... Fossile de Grignon, Beyne, Courtagnon, Parnes. Nous distinguons cette espèce de l’Olive mitréole, dont elle a presque tous les caractères extérieurs, parce que sa columelle nous a con— stamment offert des différences qui nous paraissent suffisantes pour la distinction des espèces, Elle est allongée, étroite, généralement plus grande que la Mitréole. Sa spire, pointue, est toujours plus s courte ‘que le dernier tour; elle est formée de huit à neuf tours aplatis, et dont la suture est occupée par un petit canal tres étroit et peu profond ; le dernier tour est entouré à la base par une petite callosité divisée en deux par un petit filet à peine saillant, venant aboutir au sommet de l’échancrure, I/ouverture est allongée, étroite, et offre la forme d’un triangle très aigu. Le bord gauche est plus dilaté vers la base que dans les autres espèces. La columelle est lé- gérement arquée vers son extrémité, qui est occupée par un petit bourrelet très oblique, lisse ou à peine strié, Le bord droit est mince et tranchant, et, vu de profil, il offre constamment une sinuosité médiane rentrante, et une saillie en arc de cercle à son extrémité. Les grands individus de cette espèce ont 28 millimetres de long et 4x de large. 8. Olive de Marmin. Olva Marmini. Michelin. O. tstà elongatä, angusté , apice acuminati, nitidà ; spirä acumi- natä, ultimo anfractu subæquali ; aperturä angustà ; columellà callo tripartito instructä; basi callo minimo, substriato, terminatä. Michelin, Représ. de quelques Coq. f. 6. et 7. Desh. Coq. Foss. des environs de Paris. t. 2. p. 741. pl. 96. f, 23. 24, Habite... Fossile de Valmondois, Cette coquille a beaucoup de ressemblance, par sa forme générale, avec l’Oliva mitreola. Elle est étroite, à spire pointue, presque aussi lougue que l'ouverture, Elle est formée de sept à huit tours aplatis, séparés par une suture dont le canal est étroit et peu profond. Le dernier tour est légèrement ventru dans le milieu, et sa base, à parlir de la columelle, est circonserite par une callosité assez épaisse, parlagée en trois parties légèrement convexes. A son extrémité, la 638 HISTOIRE DES MOLLUSQUES. columelle est terminée par un petit bourrelet sur lequel se montrent quelques stries obsolètes. L'ouverture est allongée, étroite. Son bord droit, mince et tranchant, est plus long que la columelle, Cette coquille, assez rare, est longue de 20 millimètres et large de 7, FIN DU DIXIÈME VOLUME. ° TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE DIXIÈME VOLUME. “ss À © Q te— PRPPURPURIFÉRES, M RUN su. je eue ds Pages: ORsaire Cas dan MR ET LR RE ar otre arte ele 4 Ontie- ONESCLES RUE RE EN. I LEE CE Es ie Wet ee PTT CASQUER CAS EE D Ru tus NU she Proton Hicinnle cree ER CR: ces lee mue tone Li4O POUTDÉS A POUTINE ERNEe E 1 De 2 +. ue © + + 2708 ÉACODNE MOT 0CErO STE M ele + tele Le fall. ie or Un Concholépas, Concholepas.. . . . . . . . . . . . . . . . 125 éue LG REPARER, PRE MO ONCE CCE AN EE ER ARE TR RE BUCCIRAMBACCINUNE. 1 ee NE EN eus dote M RTS ENITORINE eue Lee OT Ne A BE a MOT BMGCITNR- Mare ects le La ES ec Us tv ie de RC ECO NE MP PRE DRE ORNE. LR os Ebanés KodTR nv 2 MONO. ae) Pete et ei UT Tertbras. ». £ LR . DESICOPUMELFAIRESX LM M ler. LR. eat Golombelle”"Co/4mbElIas et OR EE RER 4e et 2600 MAIRE PILE CRE JE. 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