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;OLÉOPTÈRES

DE FRANCE

Lyon. Irup. l'niier, rucî Tupiii, 31.

5-1

ri-

HISTOIRE NATURELLE

III- s

COLÉOPTÈRES

DE FRANCE/

E. MULSANT

Sous-Bibliothécaire do la ville de Lyon,

Professeur d'histoire naturelle au Lyci?e,

Correspondant du Ministère de l'instruction publique, etc.

ET Cl. REY

Membre do la Société Linnéenne.

COIililGERES

PARIS

F. SAVY, LIBRAIRE-ÉDITEUK

Rue Hautefeuille , 24.

Février 1866

A MONSIEUR

LE BARON HENRI DE BONVOULOIR

Membre de la Société enlomologique île France , de la Société Liiméeune de Lyon , etc., etc.

Monsieur ,

En vous offrant ces pages, nous devrions peut-être rappeler l'heureux privilège dont vous jouissez d'unir, à l'illustration de la naissance, la noblesse des sentiments et l'éclat que donne la science ; mais ces

louanges blesseraient voli-e modestie; vous voudrez bien du moins accueillir notre hommage comme un tribut de notre reconnaissance pour des services ofl'erts avec tant d'obligeance, pour des rapports que vous savez rendre si agréables , et comme un témoignage des sen- tiinents d'estime et de respect, avec lesquels

Nous avons l'Iionneur d'être

Vos dévoués serviteurs

E. MULSANT et Cl. RE Y

Lyon, le 2 rtécembre 1865.

TABLEAU MÉTIÏODIOUE

DLS

COLLIGÈRES DE FRANCE

1" GR. XYLOPHII.IDESS.

Genre Xylophilus, Lalreille.

(s.-g. Olotdiis.) Pages.

punctiger, Mulsant et Rey. 23

pruinosus, Kiesenwetter. . 24

flaveolus, Mulsant et Rey. . 26

neglectus, J. Du Val, Aube. 28

(s.-g. Anicorus.)

nigrinus, Germar . . . sanguinolentus, Kiesewatt

(s.-g. Euglenes.) pygmœus, De Geer . . ,

(s.-g. Xylophilus.) populneus, Panzer. . . .

"2" GR. AMTHICIDEIS.

ire FaiUILLE.

moxoxiExs.

32

38

43

Genre Notoxiis; GeotTroy.

brachycerus, Faldermann. . 52

nionoceros, Lixné. . . . o4

platyceius, La Ferté. . . 57

corn utils, Fabrigius ... 58

Genre Menjnotarsus ; La Ferté. rhinocéros, Fabrigius. . . 62

2'-" Famille. AiwairiEMs.

Genre Tomoderus; La Ferté. compressicollis, Motschuls. 66

Genre Foiinicomus ; La Ferté. pedestris, Rossi 69

Genre Leptaleiis; La Ferlé. Rodriguii, Latreille. . .

Genre AntMcus ; Paykull

(s.-g. Cydodlnus.)

humilis, Germar .... longipilis, Brisout . . .

(s.-g. Nodoliniis.)

miniitiis, La Ferté , optabilis, La Ferté . longicollis, Schmidt . instabiliSj Schmidt . gracilis, Panzer . , schmidli, Rosenhauer bimaculatus, Illiger, .

(s.-g. Omonadus.)

73

77 8i

85 87 89 91 94 98 iOi

floralis, Fabricius . . .

. lOo

bifasciatiis, Rossi . . .

. 109

sellatus, Panzer . . .

. 111

Genei, La Ferté . . .

. 115

flavipes, Panzer '. . .

. 117

luleicornis, Schmidt . .

. 120

fuscicornis, La Ferté .

. 123

fencstratus, Schmidt . .

123

axillaris, Schmidt . . .

126

quadrimaculalus, Lucas.

128

tristis, Schmidt. . , .

131

hispidus, Rossi. . . .

134

qiiadriguttatus, Rossi. .

137

qiiadrioculalus, Waltl . .

140

antherinus, Linné. . . .

142

tenellus, La Ferté . . .

147

a ter, Panzer

149

sanguinicollis, La Ferté .

152

fasciatus, La Ferté venustus, Villa . plumbeus, La Ferté nectarinus, Panzer unicolor, Schmidt , Fairraairei, Brisout

155 158 161 163 166 168

Genre Ochthenomus, 'èchmidl.

punctatus, La Ferté . . . 171 unifasciatus, BoNELLi. . . 174 lenuicollis, Schmidt . . . 177

Tribu des fiiiiiplicUarises.

1" GR. AGIVATHIDES.

Genre Agnathus; Germai-. . 180 decoratus^ Germar. ... 181

TRIBU

DES

C^I^LiK^lIRi:^

Caractères. Prothorax d'un tiers ou de moitié moins large à sa base que les élytres aux. épaules. Tête non prolongée en forme de trompe ou de museau; accolée contrj le prothorax ou séparée de lui par une sorte de cou; verticale ou inclinée. Antennes de onze articles; grossis- sant un peu vers le sommet chez les uns, subfiii formes chez les autres, rarement faiblement dentées chez les c/; insérées soit au devant des yeux ou près de leur partie antéro-interne, soit dans une échancrure de ces organes. Yeux à grosses face! tes. Elytres de largeur médiocre , n'offrant pas vers les deux tiers de leur longueur leur plus grande lar- geur. [Janches antérieures cylindriques ou obconiques, contiguës. Han- ches intermédiaires séparées par le mésosternum. Ventre de cinq ar- ceaux apparents. Tarses hétéroméres : les antérieurs et intermédiaires de cinq articles : les postérieurs de quatre. Ongles simples. Mandibules peu ou point saillantes au devant du labre. Mâchoires à deux lobes iner- mes et ciliés. Palpes maxillaires de quatre articles : le dernier généra- lement sécui"iforme ou cultriforme. Palpes labiaux de trois articles : le dernier le moins court. Languette membraneuse ou coriace, saillante. Menton non lié au sous-menton par un pédoncule.

2 COLLIGÈRES.

Ces Hétéromères s'éloignent de ceux, des premières tribus par leurs élytres débordant notablement la base du protliorax; ils se distinguent des RosTRiFÈRES par le même caractère et par leur tête non prolongée en trompe ou en museau; des Vésicamts, par leurs ongles non divisés; des Latipennes, par leur tète verticale, par leurs antennes à articles simples ou faiblement dentés, par leurs éljtres, n'ofïrant pas après la moitié de leur longueur leur plus grande largeur; des Cyundricolles (1), des Angustigolles et des Simplicitarses, par leur tète non engagée dans le prothorax.

ÉTUDE DES PARTIES DU CORPS.

LzTêteest toujours verticalement ou presque verticalement penchée; de forme variable, presque trigone chez les uns, ovalaire chez un petit nombre, transverse chez divers autres. Chez les Anthiddes elle est gé- néralement séparée du prothorax par un cou plus ou moins visible; chez les Xylophilides, le cou est incomplètement ou peu distinct, et elle paraît alors simplement accolée contre le premier segment thoracique.

Le Frunt offre un développement en sens inverse de celui des orga- nes de la vision. Ainsi, chez divers Xylophilides, dont les yeux ont souvent une grosseur remarquable, il est resserré par ces derniers. Chez les ANTHicmEs, les yeux restreints sur les côtés de la tête lui laissent plus de liberté. Chez ces derniers, le front, à sa partie antérieure, est soudé et confondu avec un postépistome (2) ordinairement écointé sur les côtés, dont l'existence devient plus problématique chez les Xylo- phujdes.

L'Eplstome.^ toujours assez apparent, est oïdinaii-ement liansversal ; d'autres fois resserré par les organes de la vision.

(l) Voyez à la fui de l'iiitroduclion le nouveaa tableau de classification des Hétéromères.

{i] Pièce désign'''e d;ir)s q.ielques ouvra!,'CS do Latreill > et dans la Monographie di' M. de La Ferté, sons le nom de Chaperon. Clie/, les Stéréopcn, insectes étran- gers à notre pays, le postépistome est séparé da iront par nn sillon trés-niarq.ié.

KTLDi: DES VMVÏIES 1)1 CUlllS. 3

Le Labre, raiement échancré en devant, cl le plus souvent transverse, subit aussi rinduence du développement des organes de la vision, et, devenu plus eHroit, parait constituer, chez les Xyloi'HujdeSv une sorte de faux museau Irès-couit.

Les )In)idibuh's, presque voilées par le labre, sont peu ou médiocre- ment saillantes au devant de cette partie. Elles sont généralement bi- fides à leur extrémité (1). Le plus souvent elles sont échancrées ou fi- nement denticulées à leur côté interne. Chez les Notoxiens, elles pren- nent un développement anormal, débordent assez fortement le labre, en ofl"rant leur côté externe soit arrondi, comme chez les Mécynotarses, soit coupé à angle droit, comme chez les Notoxts.

Les Mâchoires sont divisées en deux lobes ciliés : l'interne ordinai- rement plus court.

Les Palpes maxillaires varient de longueur. Leur dernier article toujours le plus grand, est sécuriforme ou culliiforme.

Les Palpes labiaux, toujours plus courts que les précédents, ont leur dernier article plus gros , sécuriforme , obtriangulaire, ovoïde ou subglobuleux.

La Languette est saillante, rétrécie en arrière chez les Notoxiens, ordinairement tronquée, plus rarement échancrée en devant.

Le Me7itoti varie de consistance et de forme. Généralement corné, il devient subcoriace ou membraneux quand il est en partie caché dans une échancrure de la pièce prébasilaire, comme on le voit chez les Mécjnotarses. Chez les Notoxiens il est plus étroit que le sous-menlon; chez les Antliiciens, il déborde la pièce prébasilaire; il est petit chez les Xylophhjdes et dans la première famille des Anïhigides, générale- ment transverse, tronqué ou anjué en devant chez les autres, toujours lié, sans intermédiaire, à la pièce prébasilaire, dont le développement est souvent en sens inverse du sien.

Les Antennes sont insérées à découvert ou sous une légère saillie des côtés d'un postépistome confondu avec le front; le plus souvent elles sont situées au devant des jeux ou près de leur partie antéro-interne.

(1) Elles sont terminées en pointe chez les Sféréopes.

4 <:0LL1GERES.

Habiluellement à peine aussi longues ou faiblement plus longues que la moitié du corps, chez les Anthicides, elles égalent quelquefois pres- que sa longueur, chez les cf de quelques Xylophilides. Parfois elles présentent une grosseur presque uniforme : le plus souvent elles vont en grossissant graduellement un peu vers le sommet. Toujours compo- sées de onze articles : le l'''' est ordinairement plus robuste : le 2'' habituellement court : le 3^ aussi court que le précédent chez les Adéres ou véritables Xylophiles, est en général plus long que chacun des sept suivants : les 4'" à 10", souvent presque de môme longueur, sont tantôt obconiques, subfiliformes ou submoniliformes, tantôt rare- ment plus ou moins sensiblement dentés, au moins chez les c^ : le 11^ le plus souvent ovoïdo-conique, est exceptionnellement allongé, chez quelques Xylophilides (1).

Les Veux, à facettes plus ou moins grosses, sont tantôt entiers, petits ou médiocres, ovalaires ou subarrondis et situés sur les côtés de la tète, comme les Anthicides en ofïrent l'exemple, tantôt plus gros et d'un développement parfois variable suivant les sexes, et généralement échancrés, comme on le voit chez les Xylophilides.

Le Protliorax, chez les Anthicides, est séparé de la tête par un nodule ou sorte de cou, ordinairement très-apparent, si ce n'est chez les Tomo- dères : cet appendice est au contraire indistinct chez les Xylophilides ; la tète semble, par là, chez ces dernières, simplement accolée contre le pronotum. Toujours notablement plus étroit à sa base que les élytres aux épaules, le prothorax varie par ses proportions et ses formes. Ciicz les insectes du premier groupe, son dos est séparé de ses flancs par un bord trancliant, au moins à ses angles postérieurs, qui sont assez nettement indiqués : chez ceux du second groupe il n'offre point de li- gne tranchante sur les côtés; les limites entre le dos et les flancs sont indécises, et les angles postérieurs sont plus ou moins eiïacés. Plus sensiblement rétréci en arrière chez les Anthicides que chez les pre- miers Colligères, le prolhorax ofl"re aussi chez ceux-là une plus grande variété de formes. Ainsi, chez les Notoxiens, il présente en devant une

[[} Chez les Stéropes, les trois derniers articles sont allongés.

iVrrDK DKS l'AIlTIKS 1)1 COUPS. 5

saillie ooniironiip. subliorizoïilale, deiiticuléesur une partie de ses côtés et sur la crête peu saillante dont il est chargé. Chez les autres, il est inerme, le plus s( uvent plus large et subarrondi à des angles antérieurs, sinueusement rétréci en arrière : quelquefois ce rétrécissement est plus prononcé, et il semble divisé en deux nodules par un sillon transver- sal; d'autres fois ce sillon s'efface en tout ou en partie, les sinuosités s'affaiblissent; mais chez plusieurs, il offre de chaque côté une fos- sette plus ou moins prononcée.

VEciisson est petit, toujours distinct, souvent obtriangulaii-e, parfois plus large que long.

Les Elytres exceptionnellement pas plus larges à leur base que le prothorax à la sienne, chez les Formicomes, débordent toujours aux épaules, ce segment, de près de la moitié de la largeur de chacune; or- dinairement près d'une fois plus longues que larges, dans le second groupe , elles sont habituellement moins longues dans le premier. Habituellement elles sontsubparallèlesou subgraduellement un peu plus larges vers la moitié de leur longueur : chez les Formicomes, dont la base ne déborde pas celle du prothorax, elles sont ovalaires, atténuées en devant et en arrière et montrent des épr.ules presque effacées. Quel- quefois presque planiuscules sur le dos, leur convexité varie chez les autres : chez tous, elles sont convexement déclives sur les côtés, de manière à cacher ou à laisser faiblement apercevoir le bord externe . quand l'insecte est examiné perpendiculairement en dessus. Leur forme, à leur partie postérieure, varie parfois suivant les sexes. Chez quelques-uns, elles voilent à peu près complètenu nt le dos de l'abdo- men : chez la plupart, elles laissent à découvert un ou deux arceaux de celui-ci.

Leur Repli est généralement tourné en dehors chez les Anthicides , de telle sorte qu'il est tranchant sur toute sa longueur. Chez les Xylo- pmuDEs, ce repli est presque nul ou confondu avec le bord, si ce n'est vers sa base.

Sous les élytres existent ordinairement des ailes membraneuses , tantôt propres au vol et en conséquence complètement développées , tantôt rudimentaires ou presque nulles.

Le dos de l' Abdomen offre le plus souvent à son extrémité, chez les

6 COLLIGÈRES.

<y, une petite pièce désignée soas le nom de pygidiiim, destinée à voi- ler le dernier arcean ventral et les organes internes, pièce qui ne se montre pas chez les 9

Le Dessous du corps, dont l'étude fournit des caractères toujoui's en harmonie avec la vie de relation, n'ofîre pas des modifications d'une grande importance chez nos Colligèkes. La partie antérieure de Fanté- pectus varie de développement.

Les Posté pisùrnums dont l'allongement correspond à celui du post- pectus et par conséquent à la distance qui existe entre les pieds inter- médiaires et les postérieurs, les postépisternums, disons-nous, sont généralement allongés , soit subparallèles , soit rétrécis d'avant en arrière.

Les Epim&res postmeures sont cachées ou peu apparentes.

Le Ventre est composé de cinq arceaux, dont l'antérieur, le plus grand, égale quelquefois le double du second, et forme à sa partie an- téro-médiaire une saillie qui s'avance entre les hanches postéi ieures qu'elle sépare plus ou moins. A son extrémité, le ventre montre souvent des différences caractéristiques des sexes, et laisse plus rarement ap- paraître les rudiments d'un sixième arcean.

Les Fleds sont propres à la marche et à 'a course.

Les Hanches antérieures sont cylindriques c i obconiques, contiguës.

Les Hanches intermédiaires obliques ou subparallèles, chez les An- imciDEs; subglobuleuses, chez les Xylophilides, séparées chez tous par un mésosternum plus ou moins étroit.

Les Hanches postérieures, transverses, plus ou moins largement sépa- rées par un avancement de la partie antéro-mécliaire du premier ar- ceau ventral.

Les Cuisses souvent simples, ou légèrement en fuseau, sont qur^l- qucfois en massue, comme on le voit chez les Formicomes. Elles sont parfois armées chez quelques o* d'une épine distinctive de ce sexe.

Les Tibias, généralement simples, offrent parfois aussi des singula- rités sexuelles. Ainsi, chez certains mâles, les postérieurs vont en s'élargissant triangulairement vers l'extrémité, ou présentent une pe- tite dent, vers le uiilieu de leur côté interne. Ils sont munis d'éperons moins courts aux postérieurs qu'aux précédents.

GEIVRi; DK VIK ORS INSKCTES PARFAITS. 7

Les Tarses eonl liétéromri'i's; garnis en dessous de poils (lexibles; ordinairement plus courls que la jambe, ceux de derrière en dépassant la longueur chez les Mécynolarses. Grêles et simples chez ces derniers, ils ont habilu('!l('!:ient ravant-dcrnicr article presque bilobé, triangu- lairement élargi, tronqué ou faiblement échancré à l'extrémité et creusé en dessus d'un sillon, dans lequel se loge la base du dernier: mais parfois cet article est très-court et reçu dans une échancrure du précédent.

Les Ongles sont simples, grêles et aigus.

GENRE DE VIE OES INSECTES PARFAITS.

Nos CoUigères, par l'effet de la petitesse de leur taille, ont médio- crement attiré l'attention des naturalistes. On a négligé de les suivre dans leurs premiers états, ou du moins la science est encore muelle sur ce point. Vraisemblablement leurs larves doivent se nourrir de matières organisées, altérées ou en voie de décomposition. Toutefois leur genre de vie doit présenter des différences sensibles dans les deux groupes.

Les Anthicides, aux pieds légers, révèlent par la vivacité de leur dé- marche, le soin dont ils sont agités. La plupart arpentent, comme des forbans, les plages maritimes, les rives sablonneuses des fleuves ou des rivières, pour y trouver l'occasion d'une bonne fortune. Quand les flots ont rejeté sur les bords qu'ils baignent les petits animaux, et les dé- bris des végétaux entraînés par les eaux, ils ne sont pas souvent les derniers à se présenter à la curée. Comme les Piméies, et autres in- sectes ayant la même mission providentielle, ils s'attachent à faire dis- paraître ces épaves. Il est facile de les attirer, en déposant dans ces lieux des chairs mortifiées, des substances alimentaires tirées du règne animal, surtout des matières graisseuses.

Ces espèces riveraines, sans avoir les pieds fouisseurs, se cachent or- dinairement avec facilité dans le sable,, comme les Bembidions et les Stènes, et y cherchent dans le sol mobile une retraite passagère, quand les flots viennent inopinément les surprendre.

COLLIGERES.

D'autres fois, elles demandent aux arbres plantés sur les bords bu- mides un moyen d'échapper aux. inondations; aussi les trouve-t-on souvent sur les troncs des peupliers sur lesquels leur avidité inquiète cherche l'occasion d'utiles rencontres.

Diverses espèces d'Anthicides vivent éloignées des rivages ; on les trouve à terre, sous les débris de végétaux, aux pieds des plantes, dans les fagots entassés dans les bois ou sur les bûches rassemblées en tas, dans les champs ou les forêts. Si des chasseurs laissent parfois sur le sol quelques débris de leur repas, ils font volontiers leur profit de ces restes dédaignés.

Les Anthicides ne brillent pas en général par l'éclat ou la vivacité de leurs couleurs. Le noir, le brun, le fauve ou le tcstacé constituent les principales teintes de leur cuirasse. Mais souvent leurs étuis sont parés de taches plus claires, qui ôtent à leur robe sa monotonie; mais la matière colorante, suivant son développement ou son défaut , altère parfois le dessin primitif, au point de le rendie peu facilement reconnaissable.

Nos Anthicides ne se trouvent pas indifféremment sous toutes nos zones : plusieurs espèces semblent exclusivement maritimes, et parmi celles-ci, le plus grand nombre de celles de notre pays se plaît dans nos provinces du midi.

Le Xylophilides, moins vifs dans leurs mouvements, semblent sous le rapport de leurs formes extérieures, offrir quelque analogie avec les Anobides, quoique leur tète, au lieu d'être encapuchonnée, soit com- plètement à découvei't. Comme ces derniers, la plupart traînent une vie assez obscure. Plusieurs se tiennent sur les écorces, sur les bran- ches mortes ou sur les rameaux et les feuilles des arbres; d'autres se trouvent sous les débris des végétaux, dans les tas de bois en décompo- sition; quelques-uns se cachent dans le chaume du toit des bergeries et des cabanes.

Tous ont une livrée analogue à l'obscurité de leur condition, et por- tent sur leur manteau les couleurs adoptées par le deuil ou la pauvreté.

Il faut avoir l'esprit investigateur d'un naturaliste, pour fixer son attention sur ces êtres que leur taille liliputienne et leur cuirasse sans

éclat font dédaigner du vulgaire; mais au\ \eu\ de celui qui se plaît ci étudier, jusque dans leui's diHails, les lois liai inoniqucs qui régissent les corps organisés sur la terre, ces myrinidons trouvent leur raison d'être et leur utilité parliculière; et la délicatesse et les admira- bles proportions de leurs organes nous révèlent d'une manière plus merveilleuse la puissance créatrice de Dieu, (jue la structure colossale de ces mammifères géants, dont la masse nous étonne par sa mons- trueuse grosseur.

HISTORIQUE DE LA SCIENCE.

Examinons maintenant les vicissitudes subies jusqu'à ce jour par la classification de ces insectes.

1758. Le législateur des sciences naturelles, Linné, dans la dixième édition de son Syst-ma Natiirae, colloqua dans ses genres Tenebiio et Meloe, les deux seules espèces de cette tribu qui avaient passé sous ses yeux.

1761. Dans la 2^ édition de la Fauna suexica, il réunit les deux es- pèces précitées dans son genre Meloe et en plaça une troisième parmi ses Attelabus,

1762. Geoffroy, dans son Histoire ahrcgce des insectes, constitua avec cette dernière le genre Noloxns, et lit figurer l'une des deux autres parmi ses Cantharis, coupe correspondante à celle de Meloe de l'auteur suédois.

1767. Ce dernier, dans la 12'' édition de son Systcma Nalurœ, reunit dans le genre Meloe les trois espèces de nos Colligères connues de lui.

1773. Fabricius, dans son Syslemti entomologiae , adopta le genre Notoxus pour les espèces à prothorax armé d'une sorte de coi-ne, et ad- joignit les espèces à corselet mutique à ses Lagries.

Il suivit la même marche dans ses deux ouvrages suivants.

1774. MuUer (L. F. S ), dans son édition du Systema Natnrae, de Villers, dans son Entomologia C. Linnaei , Schrank, clans son Enumc- ratio insectorum, marchèrent sur les traces de Linné.

Gmelin, dans la 13^ édition du Systema yatiirae (1788) et Uossi. dans

10 COLMGÈRES.

sa Faima etrusca (1790), adoptèrent les idées de Fabricius. Ce dernier auteur égara dans le genre Carabus, une espèce de nos CoLLiGi-:aES res- iée inconnue auxaut'urs précédents.

Herbst, Olivier, Panzer, etc., comprirent généralement dans le genre iVo^oa;Ms les espèces de nos Colligères décrits dans leurs ouvi-ages.

1792. Entraîné par leur exemple, Fabricius, dans son Entomologia syslematica, réunit à cette coupe générique les espèces placées parmi ses Lagries.

1797. Latreille, dans son Précis des caractères (jénériques des insectes, fit entrer le genre JSotoxe dans la 12e famille des Coléoptères ayant

Les tarses antérieurs et intermcdiaires de ciiKi articles : les postérieurs dequatre; la lèvre inférieure entière on presque entière; les antennules antérieures en massue séc 11 ri forme.

1798. Paykull, dans le premier volume de sa Faiina suecica, substi- tua le nom iVAnthicus à celui de JSotojus.

1800. Duméril, comme Olivier et Latreille, s'était attaché à la mé- thode tarsienne de Geoffroy,

Dans .«;a Classification des insectes, annexée au premier volume de YAnalomie comparée de G. Cuvier, nos Colligères prirent place parmi les Coléoptères ayant cinq articles aux tarses des quatre pattes anté- rieures et quatre à celles de derrière, et figurèrent sous le nom de No- toxus dans sa famille des Vésig.\nts.

1801. Lamarck, dans son Système des animaux sans vertèbres, en forma, sous le nom (\eNotoxe, le 55o genre de ses Coléoptères, faisant suite à celui de Lagrie.

1801. Fabricius, dans son Systema eleutheratorum, adopta le nom d'Authiciis, appliqué par Paykull aux insectes dont il est ici question , et transporta celui de Notoxiis, sous lequel ils étaient généralement connus, à quelques-uns des Attelabus de Linné.

1802. Marsham, cet admirateur attardé du Pline du nord, dans son Entomoloijia biitmniira, comprit les insectes qui nous occupent dans le genre Lytta, formé par Fabricius aux dépens de celui de Meioe de l'il- lustre suédois,

1804. Latreille, dans le t. X' de son Uistoire naturelle des crustacés

msTonioui': de la scif.ncr. 11

et des insectes, conserva à nos Colligères le iioiu génériquede ?\otoxus, et plaça cette coupe dans la famille des Hélopiem; il divisa ce genre en deux sections, comme l'avait fait Fctbiicius : la première comprit les espèces à corselet cornu : la seconde, celle à corselet mutique.

180G. Dumèril, dans sa Zoolcgir analytiqufi^ continua à comprendic nos CoLLiGiîREs dans sa famille des Yésicants ou P^pispastiques, la pre- mièie des Coléoptères hétèromerès :

A él vires molles, très-flexibles, et à antennes très-variat)les.

Dans ce travail, il restitua avec raison le nom de fsotoxe aux. espèces à corselet cornu, et appliqua celui (}iAnthice à celles dont le corselet est simple.

1807. Latreille, dans le second volume de son Gênera, crut ne de- voir pas suivre cet exeiiiple: mais il transporta ses Notoxes de sa fa- mille des HÉLOPiE.xs, dans celle des Pyrochroïdes. Il ne changea rien à ces dispositions dans ses Considérations sur l'ordre naturel des animaux.

1810. Gyllenhal, dans le second volume de ses Insecta suecicn. sui- vit son compatriote PaykuU.

1812. Lamarck, dans son Extrait du cours de zoologie du Muséum , divisa les Hétéromères en deux principales familles : les Teiiebrionites et les Cantharidims. Les JSotoxus prirent place dans cette dernière, avec d'autres genres ayant comme eux les antennes non en scie ni pectinées.

1816. Dumèril, qui avait d'abord divisé nos Colligères en Notoxus et Anthicus, les réunit k regret sous ce dernier nom, dans le t. II du Dictionnaire des sciences naturelles, et y adjoignit la seule espèce de nos Xylopliilldes connues de lui.

1817. Dans le t. IV de l'Histoire naturelle des anlmriux sans vertèbres, Lamarck comprit nos Colligères dans sa division des Trachélites , partagée en PoUjtipiens, ayant les crochets des tarses simples, et les Cantharidiens , ayant les crochets des tarses doubles.

Les premiers furent ainsi répartis :

12 COLLrGÈRKS.

st Tarses à pénultième article bilobé.

/3 Antennes simples (Notoxe, Scraptie)

^/3 Antennes en scie, pectinées ou branchues {Pyrochre) . V.X Tarses à articles entiers, au moins ceux des pattes postérieures.

Rhipiphore, Mor délie, Anaspe, Apalc.

1817. Latreille, dans le 3^ volume du Règne animal de Cuvier. par- tagea les HÉTÉROMÈRES eu quatre familles ; les Mélasomes; 2*^ les Taxicornes; les SéiNélytes; les Traghélides ayant la têt:? sépa- rée du corselet par une sorte de cou. Nos Colligères y trouvaient naturellement place. Cette famille fut divisée en plusieurs groupes :

a Crochets des tarses simples.

^ Corps long, droit, déprimé, avec le corselet rond ou conique, les étuis de la longueur de l'abdomen, de la même largeur ou plus large et arrondies au bout (G. pyrochroa Apalus). /S^ Corps élevé ou arqué, avec la tête basse, le corselet en tra- pèze ou en demi-cercle, Tabdomen conique et les étuis soit très-courts, soit terminés en pointe {Rhipipkorus, Mordelln, Anaspis, Scraptia). /3/S/3 Corselet en forme de cœur, rétréci postérieurement ou formé d'un à deux nœuds {!Sotoxus, Sleropus). xx Crochets des tarses profondément divisés ou doubles {Meloe,Mylal)ris, etc.).

1819. L'illustre auteur, dans le t. XXXIV du Suuveau Di-tionnuire d'histoire natarelle^ partagea sa famille des Traghélides en cinq fa- milles :

Les Pyrochroidcs (Pyrochre).

20 Les Mordellones {Myode, Rhipiphore, Pélccolome, Anaspe, Scraptie). Les Anlhicites [Noloxe, Stéropc). 4" Les Iloriales (exotiques).

ri" Les Cantharidirs {Telraonyx, My labre, Cérocomc, Mcloé, Cantharide, Apale, Nemognaihe, Sitaris).

1821. Dans son Catalogue des Coléoptères , ouvrage qui a beaucoup contribué à répandre le goût de l'entomologie, le comte Dejean , ad- mirateur de Fabricius, dont les écrits lui servaient de point de départ, comprit à l'exemple du naturaliste danois , nos Colligères dans le genre Anthicus.

IIISI'OIIKJUE DE LA SClENCi:. 13

182o. Lalrcillo, dans ses Familles naturelles du règne animal, mo- (liCia son dornier travail en inlroduisanl, dans sa famille des Tkaché- LiDEs, la trii)Li des Lagriaires. Il mentionna aussi pour la première fois, parmi les Anlhicides, une coupe générique nouvelle, ceWc da Xylophile, indiquée par Bonelli , mais dont les caractères n'étaient pas encore formulés.

Panzer avait antérieurement senti le besoin de cette création, car il s'était déjà demandé, dès 1790 (4" année de sa faune d'Allemagne, fasc.3o. 4), si les Notoxus popiilneus etmelunocephalus, qui font aujour- d'hui partie du genre Xylophile, ne devaient pas constituer une coupe générique nouvelle.

1829. Latreille, dans la seconde édition du Règne animal deCuvier, conservait parmi les Trachélides, les six tribus établies par lui précé- demment, mais il faisait passer le genre Scraptia de celle des Mordello- nes dans celles des Anthiddes: et, faute d'avoir reconnu cinq articles aux quatre tarses antérieurs des Xtjlophiles, il les plaçait dans la divi- sion des Tétramères, à la suite des Bruches.

1829. M. Westwood, dans ses observations sur les Notoxides, publiées dans le tome V. du Zoological journal (1), établit dans cette tribu deux genres nouveaux : Adems ci Euglenes .^ dont le premier paraît répondre à celui de Xijlophilus trop brièvement décrit par Latreille, et dont le second était un démeinbremenl de cette coupe générique indiquée par Bonelli.

1832. Stephens, dans le tome V de ses Illustrations, divisa sa famille des NoToxmES de la manière suivante :

X Tête si])cordiforme, ayant un cou distinct. Genres.

/? Prothorax avancé en devant en forme de corne. Notoxns.

/2/3 Prothorax mutiqiie. AiUhicus. au TtHe sans cou distinct.

/3 Caisses toutes simples.

0 26 et 3e articles des antennes très-courts. Aderus.

§§ 2^ article des antennes seul très-court. Euglenes.

/3^ Cuisses postérieures renflées. Xylophilus.

(1) Observations upon the Notoxidae, a Family ofColoptero as Insects, witli Characters of f wo new British Gênera separated therein.

14 COLLIGÈUKS.

Il divisait ainsi, à l'exemple de Duméril, dans sa Zoologie analyti- que, nos Anlhicides en deux genres.

1834. Sahiberg (Reinhold Ferdinand) dans ses Dissertations, compre- nant la description de nouvelles espèces de Coléoptères de la Finlande, travail reproduit dans le t. VII du Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, créait, parmi nos Xylophilides, le genre Phytobcemis.

1837. Dejean, dans la S" édition de son Catalogue, comprit tous nos GoUigères dans la famille des Thaghéudes, et les plaça, après les Pyro- chres, dans l'ordre suivant : Agnatkus, Steropes, Monocerus (Mégerle), (genre plus antérieurement créé sous le nom de ISotoxus, par Geof- froy), Anthicus, Ochtheuomus (Dejean), Xylophilus (Bonelli).

1840, M. de Castelnau, dans son Histoire naturelle des Insectes, admit parmi les Anthicites , à la suite des Notoxus et Antkicus, le genre Sc/-ft/j;w etcelui de Vsammœcins (écrit fautivement pour psavmœcus) dont la place est plus naturellement indiquée ailleurs.

18'i2. Le docteur Schmidt, dans un excellent travail sur les espèces européennes du genre Anthicus de Fabricius, travail inséré dans le tome III de la Gazette entoinologiqtiô de Settin, réserva, à l'exemple de Duméril et de Stephens, le nom de Notoxus aux seules espèces rentrant dans le genre créé par Geoffroy, conserva aux autres le nom d' Anthi- cus, à l'exception de celles que le comte Dejean avait séparées sous le nom ù'Ochtenoînus, coupe générique dont il donna les caractères dis- tinctifs.

IBirj. M. Blancliard, dans son Histoire des insectes, divisait la tribu des Cantharidiens en familles et en groupes. Les Anlhicides y formè- rent le ti'oisième groupe de la famille des Lagrudes.

1845. La même année, M. L. Redtenbacher, dans .ses Genres de la (aune d'Autriche, disposés d'après une méthode analytique, comprit dans la famille des Anthici, les genres ISotoxus, Anthicus el Xylophilus. Il ne changea rien à cette disposition dans la l''^ édition (1849) de sa Vauna austriuca.

1845. La même année encore, M. de Motschulsky, dans le premier cahier des Bulletins de Moscou, indiquait, sous le nom de Formicoma, un nouveau geuie formé aux dépens de celui d' Anthicus, et que M. le

llISlOniQUK DE LA SCIENCE. lo

comte Maniierheim, dans les Uullctins de 18'iG, de la même Société, proposait, avec plus de raison, d'appeler J/i/n^/ccvwyma.

1848. M. de la Ferté-Séneclère fit paraître, sous le titre de Muuogra- pkie des Anlhicus cl genres voisins, un de ces travaux, qui font époque dans la science.

Cette monographie est divisée en trois parties distinctes :

Les Pseudo-Anthigites, insectes presque tous exotiques, et dont un seul genre (S^e?'op«5) peut être considéré comme européen (1).

Les ÂNTHicrrES.

Le genre Agnatlius, que l'auteur considérait comme étranger aux Anthicites, et dont la place lui semblait plus naturellement indiquée au devant des Salpingus.

Les Anthicites furent divisés de la manière suivante :

A Corselet prolongé antérie.irement en pointe.

ce Tarses postérieurs peu grêles, pas plus longs que

les tibias, «a Tarses postérieurs très-grèles et beaucoup plus longs q \e les tibias. AA Corselet arrondi antérieurement.

/3 Antennes n'étant pas insérées sous les bords laté- ra'-x du chaperon. y Elytres ovalaires, et en même temps toutes

les caisses fortement dilatées. •/y Elytres rarement ovalaires, ou quand elles le sont, n'étant pas accompagnées de cuis- ses fortement dilatées. ^Corselet fortement bilobé, et en même temps les antennes fortement nionili- formes.

Genres.

Notoxus.

Mecyiwtarsus.

Formicoinus.

Towoderus.

(1) M. de la Ferté ne s'est pas exprimé sur la place à donner aux Xylophiles. Par une modestie exagérée, après avoir consacré beaucfuip de temps à leur étude difficile, il a laissé le soin de les décrire à Erichson, qui lui avait laissé enten- dre qu'il avait réuni des matériaux pour la monographie de ce genre, et il aval envoyé ea communication à ce dernier, tous les Xylophiles déjà réunis et coor- donnés par lui. La mort prématurée du savant entomologiste de Berlin, a rend a cette coramuniiation infructueuse.

16 COLLIGÈRES.

00 Corselet rarement bilobé, et quand il Test n'étant pas accompagné d'anten- nes fortement moniliformes. (i^ Antennes insérées sous les rebords latéraux du

chaperon

Anthicus.

OcMlienornus .

Dans ce travail, que nous avons borné aux insectes de notre pays, M. de la Ferté créait des genres Mecynotarsus et Tomodertis et formulait les caractères propres à faire admettre celui de Formicomiis, indiqué auparavant avec une terminaison féminine, par M. de Motschulski.

1851. M. J. Leconte, dans ses Descriptions de nouvelles espèces de Coléop- tères de la Californie, publiées dans les Annales du Lycée d'Histoire naturelle de New- York, établissait (p. 152) le genre Formicilla, que le savant auteur réunissait l'année suivante au genre Formiconius de M. de la Ferté, dans son Sijnopsis des Antkicites des Etats-Unis, inséré dans le sixième volume (p. 92) des procès-verbaux de l'Académie des Sciences naturelles de Pbiladelpliie.

1859. M. Lacordaire, dans son Gênera, répartit dans des familles diverses les insectes objets de cette étude.

Les Aguathides constituèrent la troisième tribu de la famille des

PYTHmES.

Les Xijlophiles firent parti de la tribu des Scraptlides, la seconde de la famille des PÉDiLmES.

Les Anthicides constituèrent une famille particulière divisée de la manière suivante :

A Saillie intercostale large, ogivale ou tronquée; cuisses en

massue. A\ Saillie intercoxale médiocrement large, triangulaire. K prothorax divisé en de iX par un étranglement.

/3 Tête distante du prothorax; cuisses en mas- sue. /3/3 Tctecontiguë au prothorax; cuisses simples, «a Prolhorax non divisé par un étranglement.

c Frothorax muni d'ane corne en avant. 0 Tarses postérieursau plus aussi la.'g» que les jambes.

Genres.

Fonnicomus.

Leplalcus. Tomoderus.

Notojcus.

HISTORIQUE DE LA SCIENCE.

17

^S Tarses postérieurs beaucoup plus

longs que les jambes. Mecynotarsus.

XX Prothorax sans corne ni dentelures.

I Antennes insérées complètement à

découvert. Anthicuit.

is Antennes insérées sous de petites

saillies de Tépistome (1). Ochthenomut.

1863. Enfin fea Jacquelin Du Yal, dans son Gênera des Coléoptères d'Europe constitua aussi une famille particulière des Anthicides, dans laquelle il fit entrer les PédiUdes vrais de M. Lacordaire; il éleva au rang de famille la seconde tribu des PédiUdes du savant entomologiste de Liège, celle des Sgraptudes dans laquelle trouvèrent place les Xylo- philites, et adoptant la manière de voir de ce naturaliste, plaça dans la famille des Pythides, à la suite du groupe des Salpingites, celui des Agnathides, dont la place toutefois lui semblait embarrassante à fixer.

Le groupe des Atithicites, dans lequel rentrent tous nos Anthicides de France, fut partagé ainsi qu'il suit :

A. Prothorax antérieurement prolongé au dessus de la tète en une sorte de corne horizontale robuste et denticulée {Noiojcites). « Tarses filiformes à pénultième article entier : les pos- térieurs très-grèles et très-allongés, notablement plus longs que les jambes. «« Tarses médiocres, à pénultième article excavé- échancré en dessus: les antérieurs plus épais et sensiblement déprimés. AA. Prothorax aucunement prolongé antérieurement en forme de corne {Anthicites propres). ,3 Tête courte et appliquée contre le prothorax, avec son cou invisible ou à peu près en desssus. Pro- thorax bilobé. Mandib;iles amples, aussi larges que longues, fortement arquées sur leur dos. jfi/3 Tête dégagée, avec son cou visible en dessus. Pro- thorax variable. iMandibules subtriangulaires, légèrement ou médiocrement arquées.

Genres.

Mecynolarsus.

Notoxus.

Tomoderua.

(i) Ou plutôt sous les saillies de cette partie de Tépicrâne que nous avons considérée comme étant un postépistome soudé au front.

18 COLLIGÈRES.

y Elytres régulièrement ovales-oblongues, atténuées en avant et en arrière, avec leurs épaules effa- cées. Clisses fortement claviformes. Menton presque en demi cercle. Formicomus.

yy Elylres variables mais subtronquées à la base, et avec leurs épa'iles plus ou moins distinc- tes. Cuisses en général fusiformes, rarement légèrement claviformes ; mais alors épaules bien marquées. 3Ienton légèrement tronqué en avant. i Antennes insérées complètement à découvert. Anlhicus. SS Antennes insérées sous de petites saillies frontales plus ou moins marquées. Corps long, étroit, très-peu convexe. Ochthenonius.

msToaiQUi': de la scienck. 19

M. de Laferté, et MM. Lacordairc et Jacquclin Du Val, à son exem- ple, ont jugé avec raison que le genre Agnatlius ne pouvait rester dans la même tribu ou famille que les Anthigides. D'autre part, les Xylo- philes se lient évidemment aux Scrapties et aux Trolomes, dont ils s'é- loignent par l'étroitesse de leur prothorax; parleur tète au'^si large que ce segment. Ils font évidemment le passage des Héteromères de notre seconde division, ayant la base du prothorax aussi large que celle des élytres à ceux chez lesquels le premier segment tlioraciqueest notablement plus étroit que les épaules.

Ces considérations et quelques autres nous portent à modifier de la manière suivante le tableau donné dans le volume des Barbipalpes, p. 2.

s e 5 2

Tète engagée dans le prothorax, plus étroite que ce dernier. An- tennes insérées vers le milieu du côté interne des yeux. Palpes maxillaires généralement longs

Tcte non engagée dans le prothorax, accolée contre lui, sans cou visible, verticale ou inclinée. Prothorax plus large en arriére qu'en avant. Pieds postérieurs ordinairement allongés . . .

5 = g S -S £ 'c

Ongles simples

-'ccu.-c=.2;§i Ongles divisés.

=2

S S. I Tête assez faiblement penchée. Antennes pectinées ou for- tement dentées en scie. Elytres larges, surtout après la moitié de leur longueur

Elytres offrant postérieurement leur plus grande lar- geur. Prothorax presque cylindrique. Antennes

grossisanl vers l'extrémité

' Antennes souvent grêles; filiformes ou plus minces vers leur extrémité. Elytres souvent flcNibles, souvent rétrécies postérieurement. Pénul- tième article des tarses presque subbilobé

Antennes fortes ou plus grosses vers l'extrémité. Elytres de consistance solide, non rétrécies postérieure- ment. Pénultième article des tarses entier

Is"

Barbipalpes.

LONGIPEDBS.

CûLUCÈRES.

Vesicants.

Latipenses.

Cylindhicollei.

Prothorax aussi large que les élytres. Tèto prolongée en forme de trompe ou de museau

Angdsticollsï.

SiMPLICITARSES.

ROSTBIFRBS.

âO COLLIGÈRES.

Les Colligères de notre pays se divisent en deux groupes :

Groupes.

ordinairement un peu échancrée en arc à son bord postérieur; circulaire-

rement concave à sa partie postérieure; accolée contre le prothorax ou ne laissant voir que d'une manière incomplète une espèce de cou. Pro- Ihorax n'offrant pas à sa partie antérieure une espèce Je goulot dans lequel s'engage le cou; tranchant ordinairement, au moins prés des an- gles postérieurs; généralement peu rétréci près de sa ba^e Xylophilidus.

arrondie ou tronquée à sa partie postérieure; visiblement séparée du pro- thorax par un cou et par l'espèce de goulot dans lequel ce cou est reçu. Prothorax sans tranchant sur les côtés servant à séparer sou dos de ses flancs, très-sensiblement rétréci au devant de sa hase Antuiciuïs.

PREMIER GROUPE.

LES XILOPHILIDES.

Caractères. Tête ordinairement un peu écliancrée en arc à son bord postérieur; circulairement concave à sa partie postérieure; accolée contre le prothorax ou ne laissant voir que d'une manière incomplète une sorte de cou. Prothorax n'offrant pas à sa partie antérieure une espèce de goulot dans lequel s'engage le cou; ordinairement tranchant sur les côtés, au moins près des angles postérieurs; généralement peu rétréci près de sa base. Hanches intermédiaires subglobuleuses. Tarses à pénultlène article habituellement très-court : le premier des posté- rieurs de moitié environ plus long que les trois suivants réunis.

Les Xylophilides servent à lier les Colligères aux Longipèdes; ils ont une très-grande analogie avec les Scraptiens, dont ils se distinguent sans peine par leurs élytres débordant la base du prothorax du tiers au moins de la largeur de cliacune; par leurs hanches postérieures séparées par la saillie antéro-médiane du premier arceau ventral; par le premier article des tarses postérieurs beaucoup plus long, et par quelques autres caractères. Par ces considérations, ils doivent consti- tuer un groupe particulier dans notre tribu des Colligères, ou en former une famillcàpart([esSoLÉATAmEs), comme nos Scraptiens en devraient constituer une spéciale parmi nos Longipèdes.

WI.OPIIILIDES. 21

Les Xylophilides peuvent être réduits au

i\em'ti Xylophiliis, Xylophile ; Latreille.

(|u).ov, bois; faV«>, mangeur).

Caractères. Ajoutez à ceux de la tribu et du groupe :

2V7e perpendiculaire ou trùs-pcnchée; généralement plus large que longue; en général verticalement coupée après le vertex, à sa par- tie postérieure. Ye^ix de grosseur variable, suivant les espèces ou les sexes; le plus souvent échancrés. Antennes insérées à découvert dans l'échancrure des yeux ou près du bord antéro-interne de ces organes; ordinairement un peu épaissies vers l'extrémité, parfois subfiliformes; généralement plus longues chez les cT que chez les $ ; de 11 articles : le 2e ordinairement le plus court : le 3e variable : le !!« ovoïdo-conique, parfois appendice. Prothorax habituellement presque carré, ou un peu plus large ou plus long; peu ou médiocrement rétréci près de sa base; assez souvent creusé au devant de celle-ci d'un sillon transversal, par- fois réduit à deux fossettes transverses. FJytres voilant ordinairement le dos de l'abdomen.

Les Xylophilides sont des insectes de petite taille, de couleurs peu remarquables, ofïrantsouventdes différences sensibles, suivant les sexes, dans la grosseur de leurs yeux, la longueur ou la conformation de quel- ques-uns des articles de leurs antennes, dans la longueur de leur pro- thorax, dans la conformation de leurs élytres.

Ils paraissent se nourrir exclusivement de matières végétales, sur- tout de celles qui sont altérées. On les trouve sous les écorces, sous les tas de bois entassés dans les forêts, dans les bois en décomposition, dans les toits de chaume, quelquefois sur les branches ou les feuilles des arbres.

Ce genre peut être divisé de la manière suivante, pour nos espèces françaises.

A. 3e article des natennes non moniliforme, au moins aussi grand que le 2e. Cuisses postéiie'.'.res non renflées.

09

-- COLLIGERES.

B. Antennes insérées plus près de la ligne médiane du front que le point du hord interne des yeux le plus rapproché de cette ligne. Yeux peu ou point échancrés ; séparés entre eux par un espace égal aux trois cinquièmes de la largeur de la tête (S.-G. Olotelus). j

BB. Antennes insérées moins près de la ligne médime du front, que le point des yeux le plus rapproché de cette ligne. \e x échancrés, séparés entre eux par un espace à peine égal à la moitié de la largeur de la tête, ou parfois plus rapprochés chez le é. G. Antennes non dentées. Yeux séparés du bord postérieur de la tête par un espace égal à celui qui sépare leur bord postérieur du sinus de leur échancrure, c'est-à-dire à Id moitié environ de leur diamètre longitudinal ; sépa- rés entre eux, vers la base des antennes, par un es- pace égal à la moitié (9) ou à peine a,i tiers ( c?) de la largeur de la tête (S.-G. Anidorus) II.

ce. Antennes dentées (c?) ou subdentées (Ç). Yeux prolon- gés jusqu'au bord postérieur de la tête ; contigus entre eux dans leur point le plus rapproché {^), ou séparés par un espace à peine égal au tiers de la largeur de tète {<^) (S.-G. Xylophilus). lU.

ÂA. 3e Articledes antennes monihforme, presque plus petit que le 2<. Cuis- ses postérieures renflées. Yeux échancrés, contigus ou à peu près au bord postérieur de la tête (S. G. Euglenes). " IV.

I. Antennes à 3e article non moniliforme, au moins aussi grand ou plus grand que le 2S insérées plus près de la ligne médiane du front que le point du bord interne des ye^x le plus rapproché de cette ligne. Yeux séparés entre eux par un espace égal environ aux trois cinquièmes de la largeur de la tête. Cuisses postérieures non renflées (S.-G. Olotelus). a Prothorax sans dépression transversale au devant de sa base. /2 Corps glabre ou paraissant tel; entièrement d'un roux testacé, avec les yeux noirs. Prothorax marqué d'un point enfoncé près de chaque angle postérieur. 1. Punctiger.

ys^ Corps pubescent. Cuisses postérieures noires on

brunes. Elytres testacées. -2. Pruinusus.

«« Prothorax marqué, au devant de sabase, d'un sillon trans- versal, parfois réduit à deux fossettes transverses. y Corps entièrement d'un flave orangé avec les yeux

noirs. 3. Flaveolus.

yy Elytres en partie au moins brunes ou noires. i. Neglectm.

XYLOPHiiJDEs. Xylophilus. 23

1. Xyloi»liiliBS gpuiactiscr; Mulsânt et Rey.

Dessous du corps glabre ou paraissant tel; entier ement d'un rouxtestaa^, avec les yeux noirs ; ceux-ci entiers, subo) bicnlaires, tronqués en arrière, en ogive en devant, presque prolongés jusqu'au bord postérieur de la tête. Cette dernière lisse, imponctm'e. Antennes à 3" article plus grêle et un peu plus long que le 2e ; les l'^à 10® plus larges que longs. Protliorax accolé contre la tête ; transverse; faiblement rétréci et en ligne droite d' avant en arrière; convexe; pointillé, sans dépression. Ecusson en triangle tionqué, plus large que long. Elytres finernent ponctuées; à peine marquées d'une fossette humérale.

Long. On\0029 (1 1. 1/3). Larg. 0«>,0007 (1/3 1.).

Corps oblong. Tête subtriangulaire, une fois moins longue depuis son bord postérieur jusqu'à l'épistome que large, prise aux yeux ; d'un roux testacé; glabre, lisse, luisante. Yeux noirs; médiocrement sail- lants, entiers, presque orbiculaires, obtusément tronqués en arrière, en ogive ou en angle obtus et à côtés curvilignes, en devant; prolongés presque jusqu'au bord postérieur de la tête, dont ils sont séparés par un espace égal environ au sixième de leur longueur. Antennes insérées au devant des yeux; prolongées environ jusqu'au cinquième de la lon- gueur des ély très; d'un rouxtescacé; grossissant un peu graduellement à partir du article : le 2" brièvement ovale ou presque moniliforme, plus gros et plus court que le 3^ : les 3^ à 6e aussi longs ou plus longs que larges : les et 8" plus larges que longs : les et 10'' en carré tran- sverse : le 11« parallèle, arrondi à l'extrémité, au moins aussi long que large. Protliorax tronqué en devant et accolé contre la tête; hiblement rétréci d'avant en arrière, et en ligne droite jusqu'à la base ou à peine un peu plus rétréci sur son tiers postéiieur; sans rebord à la base ou n'offrant qu'une sorte de rebord très-étroit et au dessous du niveau de sa surface et à peine apparent; d'un sixième plus large que long; convexe; sans dépressions ou tubercules; d'un roux testacé lui-

24 COLLIGÈRES.

sant; finement pointillé, avec le bord postérieur lisse; marqué d'un point enfoncé, près de chaque angle postérieur. Ecusson d'un roux tes- tacé; en triangle tronqué postérieurement, plus large à la base que long sur la ligne médiane. Elytres débordant la base du prothorax du tiers environ de la largeur de chacune; subarrondies et un peu plus avancées aux épaules; parallèles jusqu'à la moitié, puis faiblement rétrécies, arrondies, prises ensemble, à l'extrémité; des trois quarts environ plus longues que larges réunies; médiocrement convexes sur le dos; marquées d'une faible fossette humérale; sans autre dépression; d'un roux testacé; finement ponctuées; glabres ou paraissant telles. Dessous du corps et pieds d'un roux teslacé.

Cette espèce a été trouvée par l'un de nous, dans les environs de Marseille, en fauchant les herbes.

Obs. Elle se distingue de toutes les autres par son corps glabre en dessus; par sa couleur; par sa tête impointillée; parla forme de ses yeux rapprochés du bord postérieur de la tête; par ses antennes insé- rées plus avant ; par son prothorax sans dépression, marqué d'un point enfoncé près de chaque angle postérieur, etc.

2. Xylopliilus ppuîiiosus; Kiesenwetter,

Dessus du corps garni d'une puhescence fine et pruineuse. Yeux noirs, entiers, presque obtriangulaires, séparés du bord postérieur de la tète par un espace égal à environ la moitié de leur longueur. Tête brune; ponctuée. Prothorax brunâtre, convexe, ponctué, saiis dépression transverse; sou- vent marqué sur la seconde moitié de sa ligne médiane d'un sillon parfois obsolète. Elytres convexes, ponctuées, sans dépressions; testacées ou d'un roux fauve ou testacé, souvent parées d'une bande brune, naissant au- dessous de l'épaule et prolongée presque jusqu'à l'extrémité. Pieds d'un roux testacé. Cuisses postérieures brunes ou brunâtres.

d" article des antennes plus court que le 3^ : le dernier oblique- ment échancré d'un côté. Angles antérieurs du prothorax émoussés. Elytres subparallèles ou moins ovalaires.

XYLOPHiLiDEs. XylophUus. 25

$ article des antennes presque égal au 3' : le dernier ovoïdo- conique. Angles antérieurs du prothorax assez vifs. Elylrcs plus ova- laires.

Xijlophilus pumilus (Dejean), Catal. (1837). |p. 239. XylophUus dimidiatus

(MAtUETil).

XylophUus pruinosus. De Kiesenwetter, Berlin. Entom. Zeitsclir. (18G1). p. 241.

Long. 0">,0016 à 0'n,0019 (3/4 à 4/5). Larg. 0™,0008 (2/5).

Corj35 oblong. Tête convexe ; finement et densement ponctuée; va- riant du noir au brun de poix ; brièvement garnie d'une pubescence légère et comme pruineuse. Yeux noirs; entiers, presque obtriangu- laires; séparés du bord postérieur de la tète par un espace égal envi- ron à la moitié de leur diamètre; séparés entre eux sur le front par un espace à peine plus grand que la moitié de la largeur de celle-ci. Antennes insérées au devant des yeux, et plus en dedans que le bord interne de ceux-ci ; à peine prolongées au delà de la moitié du corps ; brièvement pubescentes ; d'un roux testacé, souvent nébuleuses dans leur milieu ; grossissant un peu vers l'extrémité : à 1" article épais : le 2e parfois faiblement moins grand que le 3^ : les à 10 presque égaux, obconiques : les 8' à lO" à peine plus courts : le ll^ovoido- conique, de moitié au moins plus long que le précédent. Prothorax tantôt accolée contre la tête; tantôt un peu séparé d'elle, tronqué en devant et à peu près aussi large que la tête ; subparallèle sur la moitié antérieure de ses côtés; faiblement rétréci et un peu tranchant sur la seconde; à angles postérieurs assez vifs et faiblement plus ouverts que l'angle droit; tronqué ou faiblement arqué en arrière et sans rebord ; souvent un peu entaillé au devant de l'écusson; aussi large que long; densement et assez finement ponctué; d'un brun de poix ou parfois d'un brun fauve; garni d'une pubescence fine et comme pruineuse ; marqué, au moins sur la seconde moitié de sa ligne médiane, d'un sil- lon peu profond et parfois obsolète. Ecusson d'un roux testacé ^ en triangle tronqué plus large à la base que long sur sa ligne médiane. Elytres graduellement et sensiblement élargies vers la moitié de leur longueur; arrondies postérieurement, prises ensemble; des deux tiers ou

26 COLLrGÈRES.

des trois quarts plus longues que larges réunies ; médiocrement convexes sur le dos, convexemcnt déclives sur les côtés, creusées d'une fossette humérale peu profonde; moins finement et moins densement ponctuées que le prolliorax ; garnies d'une pubescence grisâtre fine et comme pruineuse; d'un roux testacé; ordinairement parées sur les côtés d'une sorte de bande longitudinale brune, naissant après l'épaule et prolon- gée jusqu'aux doux tiers ou presque jusqu'à l'extrémité, en se rappro- chant du bord externe : cette bande, parfois nulle. Dessous du corps brun ou d'un brun roussàtre. Pieds d'un roux testacé. Cuisses posté- rieures d'un brun de poix.

Cette espèce paraît être principalement méridionale. Elle a été prise par nous près de Marseille; dans les environs de Perpignan, par divers naturalistes, et dans les Landes, dans les vieux toits de chaume, par M. Perris.

Obs. Elle se distingue facilement du X. imncticjer par sa pubescence, par sa couleur, par sa tète visiblement ponctuée, etc. ; des flaveolus et neglcctus par son prothorax non creusé au devant de la base d'un sillon transversal, souvent divisé en deux fossettes transverses; par ses cuisses postérieures brunes, etc.

Elle s'éloigne des A', nigrinus et sanguinolentus par sa couleur; par des yeux sans échancrure sensible, plus largement séparés l'un de l'autre; par ses antennes insérées plus près de la ligne médiane que le bord interne des yeux.

Ce dernier caractère ne permet pas de la confondre avec les X. pyg- maeus et populneus, dont les yeux d'ailleurs atteignent ou à peu près le bord postérieur des yeux.

3. Xylo|>liib«is flaveolus; Mulsant et Rey.

Dessous du corps brièvement piibescent; entièrement d'un flave testacé, avec les jjeux noirs: ceux-ci entiers, obliquement transverses, de moitié plus larges que loUjS, s''parés du bord postérieur de la t te par un espace presque égal à la moitié de leur diamètre longitudinal. Tète à peine poin- tillée. Prothorax un peu plus long que large, rétréci en devant, sinué v^rs

XYLOPHiLiDES. XylophUus. 27

la moitié de ses côtés, creusé au devant de la base de deux fossettes trans- verses et d\ine dépression obliquement longitudinale naissant de chaque épaule et piolongée jusqu'à la moitié. Ecusson en triangle tronqué, plus long que large. Ehjtrcs (inement ponctuées.

Long. 0"\0028 (1 1. 1/4). Larg. 0^,0008 (2/3).

Corps oblong; très-brièvement pubescent en dessus; entièrement d'un flave t:stacé, avec, les yeux noirs. Tête séparée du prothorax par une sorte de cou ; convexe ; à peine pointillée. Yeux obliquement trans- verses; de moitié plus larges que longs; entiers, séparés du bord postérieur de la tête par un espace à peu près égal à la moitié de leur diamètre longitudinal. Antennes insérées au devant des yeux, plus avant que leurs angles antéro-internes, moins avant que leur angle antéro- ex terne ; plus en dedans que le côté interne des yeux. Prothorax tronqué en devant; un peu plus long que large; rétréci en devant; offrant vers le tiers de sa longueur une dilatation anguleuse, montrant dans ce point sa plus grande largeur, entaillé ensuite vers la moitié de sa longueur, un peu moins large ensuite que vers le tiers ; faiblement arqué en arrière à la base; médiocrement convexe ; finement pointillé; creusé d'une dépression obliquement longitudinale, naissant de chaque épaule, prolongée jusqu'à la moitié de sa longueur, en se rapprochant de la ligne médiane; creusé au devant de sa base de deux grosses fossettes un peu moins longues que larges, séparées sur la ligne mé- diane par une faible carène. Écuason en triangle tronqué postérieure- ment; plus long sur la ligne médiane que large à la base. Elytres débordant la base du prothorax du tiers environ de la largeur de cha- cune; faiblement élargies jusque ou à peu près la moitié de leur lon- gueur; arrondies postérieurement, prises ensemble; des trois quarts plus longues que larges réunies; médiocrement convexes sur le dos ; marquées d'une fossette humérale peu profonde; sans autre dépres- sion, ou à peine déprimées transversalement vers le cinquième de leur longueur; assez finement ponctuées. Dessous du corps marqué de points assez gros sur les parties pectorales; plus finement et plus obsolétement ponctué sur le ventre; entièrement d'un flave testacé, ainsi que les pieds.

28 COLLIGÈRES.

Cette espèce a été prise, par l'un de nous, en mars, sous des écorces d'accacias, dans les environs de Lyon. Les antennes ont été brisées, avant la description ci-dessus.

Obs. Elle s'éloigne de toutes les espèces de ce sous-genre par sa couleur, par la longueur de son prolhorax, par ses dépressions plus prononcées, par la forme des côtés du même segment ; par son écusson plus long que large, etc.

Cet insecte se rapporterait-il au X. testacens, inconnu de nous, de Kolanati ? Sa couleur d'un flave teslacé serait-elle naturelle? ou ne serait-elle qu'une teinte due au défaut de développement de la matière colorante ? ne serait-il enfin qu'un individu déformé, par suite de son état immature, de l'espèce suivante?

Xylopliilsis Bieglectus; Jacquelin Du Val, Aube.

Yeux noirs., entiers, ohUquement transverses, de moitié plus larges que longs, séparés du bord postérieur de la tête par un espace presque égal à la moitié de leur diamètre longitudinal. Tête testacée, presque glabre, à peine pointillée. Prothorax peu pubesreitt ; pointillé; à peine aussi long que large, presque earré ; creusé au devant de la base d'un sillon transversal, souvent réduit à deux fossettes; marqué d'une faible dépression naissant de l'épaule et peu prolongée. Ecusson en triangle tronqué, aussi long que large. Elytres pubescentes, finement ponctuées; d'un noir ai doisé, avec les épaules et la partie postérieure, testacées. Antépectus et pieds testacés. Médi, postpectus et ventre d'un noir ou brun ai doisé.

<f Yeux un peu moins distants l'un de l'autre. Protliorax un peu plus long. Elytres plus parallèles, plus sensiblement un peu com- primées sur les côtés, ollVant ordinairement plus maïquée l'impression transverse située au cinquième de leur longueur et montrant souvent leurs parties testacées plus restreintes par la couleur noire.

Xylophilus nefjlectus. Jacquelin Du Val, Gencr. de Col. d'Eur. vol. III. pi. 83. fig. 4-21. AUBÉ, in Gi ENiEii, Catal. d. Coléopt. de Fr., p. 92.

XYLOPHiLiDES. Xylophihs. 29

Long. 0"i,0010 à 0"i,0018 (3/4 à 4/5 l.). Larg. 0^,0007 (1/3 l).

Corps oblong. Tête séparée du prothorax par une sorte de cou; con- vexe; très-finement pointillée; testacée ou d'un fauve testacé, parfois avec le vertex brunâtre. Palpes testacés. Yeux noirs, entiers, oblique- ment Iransverses, de moitié plus larges que longs; à peine écointés; séparés du bord postérieur de la tète par un espace à peu prés égal à la moitié de leur diamètre longitudinal. Antennes insérées plus avant que l'angle antéro-interne des yeux, moins avant que leur angle antéro- externe, plus en dedans que le bord interne des yeux; prolongées jus- qu'aux deux tiers (o') ou aux trois cinquièmes (Ç) de la longueur du corps; peu pubescentes; testacées; assez grêles à la base, grossis- sant un peu vers l'extrémité; à 2" article petit, subglobuleux : les 3e à filiformes, une fois plus longs que larges : les 7^ à 10'? subtrian- gulaires; le 1" ovoïdo-conique, de moitié plus long que le 10^. Pro- thorax tronqué en devant et laissant un peu apparaître le cou qui l'unit à la tête; à peine arqué sur les côtés, c'est-à-dire élargi presque jusqu'au tiers, et rétréci des trois quarts aux angles postérieurs, qui sont assez vifs et un peu plus ouverts que l'angle droit; trancliant sur la moitié postérieure de ses côtés; tronqué ou à peine arqué en arrière et sans rebord à la base; à peine plus large que long; médiocrement ou peu fortement convexe; creusé au-devant de la base d'un sillon transversal médiocrement profond, et réduit parfois à deux fossettes transverses, parfois séparées par une carène faible et obtuse; habituelle- ment creusé aux angles antérieurs d'une petite fossette ou d'un court sillon obliquement dirigé en arrière, sillon , quand il est bien pro- noncé, qui fait paraître le prothorax comme tuberculeux au tiers de la longueur de ses côtés; d'un roux testacé ou dun flave testacé; briè- vement pubescent; très-finement ponctué. Ecusson à'nn flave testacé; en triangle tronqué postérieurement, et aussi long sur la ligne mé- diane que large à sa base. Elytres subarrondies et un peu plus avan- cées aux épaules; faiblement élargies en ligne droite jusqu'aux quatre septièmes ou deux tiers de leur longueur, arrondies postérieurement, prises ensemble; de deux tiers au moins plu? longues que larges.

30 COLLIGÈRES.

réunies; médiocrement convexes sur le dos, subcomprimées et très-dé- clives sur les côtés; offrant ordinairement sur ceux-ci un sillon lon- gitudinal naissant en dehors de l'épaule et plus ou moins prononcé; habituellement notées vers le cinquième de leur longueur d'une dé- pression commune, en arc dirigé en arrière, mais obsolète sur la su- ture; marquées de points rapprochés notablement moins petits et plus apparents que ceux du prothorax, finement pubescentes; d'un noir ardoisé ou plombé, avec les épaules et la partie postérieure testa- cées ou d'un roux testacé : les parties tertiaires peu nettement limi- tées et d'une étendue variable. Dessous du corps testacé sur la partie inférieure de la tête et sur l'antépectus, d'un noir ardoisé ou plombé sur les autres régions pectorales et sur le ventre. Pieds testacés ou d'un roux flave.

Cette espèce n'est pas très-rare dans la plupart des provinces du centre et du midi de la France ; elle paraît peu commune dans les envi- rons de Paris et surtout plus au nord. On la trouve sous les arbres, parmi les tas de bois entassés dans les forêts, en battant les lierres, les fagots, les toîts de chaume, etc.

Obs. Elle se distingue facilement des X. populiiens^pygmaeus, nigri- nus, cl sanguiiioleiitus par la forme de ses yeux en parallélogramme obliquement transverse, sans échancrure sensible; par ses antennes insérées plus près de la ligne médiane que le point du bord interne des yeux le plus rapproché de cette ligne, etc.; des X. punctiger, pruiuo- sus et flaveolus, par la couleur de ses élytres; des deux premières, par son prothorax non creusé d'un sillon ou de fossettes transverses, au devant de sa base; du punctiger, par ses élytres pubescentes; du pruinosus i^ar ses cuisses testacées.

Le A', neglectus offre des variations plus ou moins sensibles. Ainsi, la tête passe du testacé au rouge testacé, au fauve nébuleux, ou se montre même obscure sur son vcrtex. Le prolhorax olîre aux angles de devant une dépression obliquement longitudinale, parfois obsolète, d'autres fois très-visible et faisant alors relever en bosse et rendant ses côtés plus ou moins sensiblement anguleux vers le tiers de leur lon- gueur; son sillon transversal situé au devant de la base est parfois réduit à deux fossettes iransverses, séparées par une faible carène. La

XYLoniiLiDEs. Xylophiliis. 31

couleur de SCS élytres varie d'étendue et d'intensité; la dépression située au cinquième de leur longueur se montre plus ou moins pro- noncée; leur compression latérale est souvent faible.

Cet insecte porte dans beaucoup de collections le non de X. nigri- î^e/ims, Villa (Coieop. Europ. alter. suppl. p. 63.); et c'est probable- ment cet insecte que J. Du Val a indiqué dans son Gênera (t. III. p. 370), tandis qu'il l'a représenté (pi. 83. 481), sous le nom de neglectus.

Suivant 31. le docteur Aube, possesseur d'un exemplaire typique du .Y, nigripeiinis du naturaliste milanais, ce dernier insecte différerait duX. neglectus (dont il a donné la description dans le catalogue de M. Grenier) par sa tète noirâtre; par son prothorax un peu plus long, étranglé un peu avant sa base, et offrant en avant un autre étrangle- ment plus faible; de plus, ajoute M. Aube, la partie la plus large de ce segment, placée au tiers est assez étroite, et présente de chaque côté un tubercule arrondi; à la base existent deux fossettes longitu- dinales profondes et séparées par une carène mousse. Les élytres sont un peu plus longues que chez le neglectus, plus parallèles, moins con- vexes, moins pubescentes, à peine testacées aux épaules et en arrière.

Malgré ces différences signalées par un observateur aussi habile que M. Aube et pour lequel nous sommes plein d'estime, il n'est peut-être pas encore parfaitement démontré que les X. neglectus et nigripennis ne soient une même espèce.

Chez les exemplaires çf du X. neglectus que nous avons eu sous les yeux, le prothorax semble plus long; les élytres plus parallèles, moins convexes et plus brièvement testacées aux épaules et en arrière, que chez la $ . Quant au prothorax, sa forme se modifie sensiblement suivant les conditions sous lesquelles l'insecte passe de l'état de nymphe à celui d'insecte parfait. Quiuid les fossettes naissant des épaules sont peu marquées, les côtés du prothorax sont presque droits. Quand, au contraire, elles sont prononcées, elles font développer vers le tiers des bords latéraux une saillie anguleuse, qui semble chargée d'un tuber- cule, par suite de la dépression que forme la fossette. Relativement au sillon basilaire, il est souvent réduit à deux fossettes séparées par une carène, et ces fossettes, en se rétrécissant, peuvent, de transversales devenir longitudinales.

32 COLLIGÈRES.

Sur des insectes d'une taille aussi petite que celle des Xylophiles en général , la dessiccation plus ou moins rapide de l'enveloppe tégumen- taire peut opérer des modifications très-sensibles dans la configuration de certaines parties du corps, et peut-être notre X. flaveolus n'est-il qu'un exemple singulier des variations qui peuvent être produites.

Ces modifications que nous avons signalées, n'avaient peut-être pas échappé à l'œil perspicace de J. Du Val, et feraient croire qu'après avoir reconnu que son A', neglectus était le même que le X nigripeiinis de Villa, il n'avait plus parlé du premier dans son texte.

II Antennes non dentées; à 3*' article notablement plus long que le 2«, parallèle (cJ) ou subparallèle (Ç); insérées moins près de la ligne médiane du front que le point du bord interne des yeux le plus rapproché de celte ligne. Yeux échancrés et séparés entre eux, vers la base des antennes par un espace égal à la moitié (Ç) ou à peine au tiers (cJ) de la largeur de la tête (S. -G. Anidorus). a .36 article des antennes du (cJ), parallèle, trois fois

aussi long que large. Prothorax noir. Nigrinus.

ctx 3e article des antennes du (cJ) épaissi, parallèle, une fois plus long que large. Prothorax d'un rouge obscur. Sanguinolentus .

5. li^yloitltilus nig-riiius; Gcr.;ar.

Yeux gros^ échancrés, éloignés du bord postérieur de la tête. Antennes noires, avec les trois premiers articles d'un rouge testacé. Dessus du corps noir ou d'un noir de poix , et parfois avec les parties de la bouche d'un rouge foncé; pubescent; plus densement ponctué, surtout sur les élytres. Prolhorax presque carré. Pieds teslacés. Cuisses intermédiaires et posté- rieures noires. Tibias pat fuis obscurs.

o* Yeux séparés l'un de l'autre, dans leur point le plus rapproché, par un espace presque égal au tiers de la largeur de la tête. Front chargé d'une petite carène entre les antennes. Antennes prolongées juscju'aux trois cinquièmes ou deux tiers du corps; à article épaissi, trois fois aussi long que le 2". Elytres déprimées sur le dos. au moins

XYLOPHiLiDES. XyJophilîis. 33

jusqu'à la moitié de leur longueur, comprimées sur les côtés après les épaules et plus finement ponctuées que sur le dos.

9 Yeux séparés entre eux par un espace égal environ à la moitié de la largeur de la tète. Front sans carène. Antennes prolongées à peine jusqu'à la moitié de la longueur du corps : à article, non épaissi , deux fois aussi long que le 2", El} très régulièrement et médiocrement convexes sur le dos; uniformément ponctuées, non comprimées sur les côtés. XylopMlus nigrinus. Germ., P'aiin. insect. Eiir.XXII.7. (J) et8 (Ç). L.Red-

TENB., Faun. Austr. édit. p. 642. Bach, Kaeferf. t. III. p. 289. 3. Xylophihis dispar (Maerkel).

Long. 0ra,0016 à 0^,0022 (3/4 1. à 1 1.). Larg. 0^,0007 à 0"", 0009

(1/3 1. à 2/5 1.).

à" Corps oblong ou suballongé, subparallèle. Tête convexe; légère- ment et brièvement pubescente; chargée d'une petite carène sur la partie du front comprise entre la base des antennes; densement ponc- tuée sur le reste; noire, avec les parties de la bouche et les palpes maxillaires testacés. Yeux noirs, assez gros; échancrés à leur partie interne antérieure ; séparés , dans leur point le plus rapproché, par un espace égal presque au tiers de la largeur de la tête. Antennes insérées dans l'échancrure des yeux, moins avant que la partie antéro- externe de cette échancrure; prolongées environ jusqu'aux deux tiers du corps; brièvement pubescentes; noires, avec les trois premiers arti- cles fauves ou d'un fauve testacé : le 2", court, subglobuleux; le 3% parallèle, épaissi, trois fois aussi long que le 2e : le 4e, ordinairement plus court que le suivant : les 5e à !!« grossissant graduellement un peu : les 5*^ à 10« peu élargis de la base au sommet : le 10e, ordinaire- ment moins long, que large : le iP ovo'ido-conique, de moitié plus long que le IQe. Prothorax subparallèle ou à peine rétréci jusqu'aux angles postérieurs; un peu tranchant sur la seconde moitié de ses côtés; à angles postérieurs assez vifs, presque rectangulaires ou peu ouverts; tronqué ou faiblement arqué en arrière et légèrement rebordé à la base; peu ou point creusé, au-devant de ce rebord, d'un sillon obso- lète; environ aussi long que large ; médiocrement convexe sur le dos ;

3

34 COLLIGÈRES.

marqué de points assez gros et rapprochés; légèrement et brièvement pubescent; ordinairement noir ou d'un noir de poix, parfois d'un rouge fauve ou obscm. Ecimon triangulaire; ponctué ; noir ou d'un noir de poix. Elytres émoussées aux épaules; parallèles jusqu'aux trois quarts, arrondies, prises ensemble, à l'extrémité; chargées cha- cune d'une arête longitudinale obtuse, naissant de l'épaule ou du côté interne de celle-ci; déclives et comprimées après l'épaule, en dehors de celle-ci, c'est-à-dire sur les côtés; déprimées ou subcanaliculées cha- cune longitudinalement sur le dos, au moins jusqu'à la moitié de leur longueur, entre cette arête et la suture, subconvexes postérieure- ment, avec le tiers postérieur muni d'un rebord suturai; au moins aussi grossièrement ponctuées sur le dos que le prothorax, plus finement et plus densement sur la partie latérale comprimée; parcimonieuse- ment pubescentes ; noires ou d'un noir de poix luisant. Dessous du corps noir; ponctué; peu pubescent. Pieds testacés ou d'un roux tes- tacè livide ou nébuleux; cuisses intermédiaires et postérieures d'un brun de poix. Premier article des Tarses posténeiires de moitié environ plus long que les trois suivants réunis.

$ Corps oblong. Tête plane sur le front entre la base des anten- nes. Yeux séparés entre eux par un espace égal à la moitié de la lar- geur de la tête. Antennes prolongées à peine jusqu'aux trois cin- quièmes du corps; à 3^ article subparallèle, non épaissi, deux fois ou deux fois et demie aussi long que le 2". Prothorax plus sensiblement con- vexe, peu ou pas tranchant sur les côtés; presque aussi long que large. Elytres graduellement et assez faiblement élargies jusques vers la moi- tié du corps; régulièrement et médiocrement, ou peu fortement convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés, non comprimées après l'épaule; uniformément marquées d'assez gros points donnant, comme chez le o*, naissance à un poil fin, couché, d'un fauve livide obscur. Premier article des Tarses postérieurs grêle et presque droit.

Cette espèce habite diverses zones de notre pays : on la trouve dans les Alpes, le Bugey, etc. M. Godart l'a reçue de M. Raymond, des envi- rons de Saint-Raphaël.

Obs. Cette espèce offre des variations de diverses sortes suivant les individus : le prothorax est tronqué en devant ou si complètement

XYLOPHiLiDES. Xylophilus. 35

accolé contre la tête qu'il paraît tronqué et aussi large que celle-ci; chez d'autres, il est visiblement rétréci d'arrière en avant et plus étroit que la tête à son bord antérieur. Sa couleur, ordinairement noire ou d'un noir de poix, se montre parfois en partie rougeâtre, surtout vers la base.

Le X. nigrinus varie en outre sous le rapport de la coloration des pieds. Ordinairement ils sont tous testacés, avec les cuisses intermé- diaires et postérieures noires. Chez les variétés par défaut, les cuisses intermédiaires sont en partie testacées. Quand au contraire la matière noire a été plus abondante, toutes les cuisses sont noires, et les tibias postérieurs, et parfois même les intermédiaires sont bruns ou bru- nâtres.

Le A', nigrinus s'éloigne des X. pygmaeiis et popidneus, par ses yeux éloignés du bord postérieur de la tête, et des espèces précédentes par ses yeux échancrés et ses antennes insérées moins près de la ligne médiane du front que le bord interne des yeux.

G. Xylopliilus saiigruiiioleiitus ; KIesen^vetter.

Yeux assez gros, échancrés, éloignés du bord postérieur de la tête. Antennes noires, avec le 2e article ovalaire, d'tm rouge testacé. Dessus du corps noir ou d'un noir de poix, avec le prothorax et souvent les par- ties de la bouche d'un rouge foncé; pubescent; plus fortement ponctué sur les élytres, prothorax presque carré. Pieds testacés; cuisses intermé- diaires et postérieures noires.

a* 3^ article des antennes épaissi, parallèle, déprimé et longitudi- nalement sillonnné en dessus, une fois plus long que large.

? Comme chez le nigrinus.

Xylophilus sawgiMîno/e?ifMS.[KiESENW. Berlin. Entom.Zeitsch. t. V(1861). p. 241,

Long. 0«>,0016 à Oi",0022 (3/4 à 1 l.).

Obs. Le X. sanguinolentus a tant d'analogie avec le nigrinus sous le rapport de l'identité de forme chez les deux sexes, qu'on est à se

36 COLLIGÈRES.

ilemander s'il doit constituer une espèce particulière. La différence capitale réside dans la forme du article des antennes du a". Chez le nigrinus, cet article est trois fois aussi long que large, parallèle ou plutôt légèrement en courbe rentrante à son côté interne : chez \esan- giiinolentiis cet article a en partie gagné en largeur ce qu'il a perdu en longueur, il est seulement une fois plus large que long, et nota- blement plus large que dans l'espèce précédente. Cet article est noir ainsi que l^r, dans le sanguinolent us et ordinairement d'un rouge testacé, comme les deux précédents, dans le nigrinm; mais nous avons vu des exemplaires chez lesquels ce article était d'un rouge obscur ou brunâtre. Le prolhorax est d'un rouge foncé ou obscur vers le san- guinolentus, et ordinairement noir chez le nigrlnus ; mais on trouve chez ce dernier des exemplaires ayant le prothorax en partie rougeâtre.

M. de Kiesenwetter ajoute encore comme caractères propres à faire distinguer [e sauguinoJentus du nigrinus, une forme plus étroite, une ponctuation plus serrée, une couleur moins luisante, le premier article postérieur des tarses un peu plus épais et plus arqué.

La forme et la couleur du 3^ article des antennes du a", si ces carac- tères sont constants, et la couleur du prothorax, qui paraît n'être jamais d'un rouge aussi franc, chez les variétés du X. m'grimis, nous semblent seules, jusqu'à ce jour, caractéristiques de cette espèce.

Le X. sanguinolenlus se trouve, comme le nigrinus, dans le midi de la France. Nous l'avons pris à Hyères.

Peut-être faut-il placer dans ce groupe l'espèce suivante qui nous est inconnue.

^ylopliilus ruilicolis; Rossi.

Yeux convexes, très-séparés l'un de Vautre, éloignés du bord postérieur de la tête. Antennes prolongées jusqu'à la moilié du corps; ferrîigineuses, plus obscures vers l'extrémité; à article une fois plus grand que le 2c, de moitié pins long que le 1". Dessus du corps garni d'une piibes- cence légère et blanchâtre. Tête et prothorax d'un roux ferrugineux; /ine- ment pointillés : le second rétréci vers le milieu de ses côtés, subtubnru-

XYLOPHiLiDEs. XylophUus. 37

leux vers le tiers de ceux-ci; plus long que large. Elytres d'un noir de poix; assez finement ponctuées. Dessous du corps d'un noir de poix; pieds testacés ; cuisses postérieures enfumées.

Noto.rus rufficollis, Uossi, Faun. etr. Mant. append. p. 96. »0.

XylophUus rutjicollis. De Kiesenw., Rcrliu. enlom. Zeitsch. t. V. (1861), p. 241.

Long. 0'n,0016 à 0'n,0018 (2/3 1. à 4/3).

Patrie : l'Italie, l'Ile de Crête.

M. de Kiesenwetter a vu, dans le Muséum de Berlin, un exemplaire typique envoyé à cet établissement par Rossi, et il a donné, de cette espèce peu commune, une description dont nous avons composé la phrase diagnostique précédente.

Obs. Quoique notre savant ami de Bautzen, n'ait pas parlé de l'échancrure des yeux, leur forme convexe laisse supposer qu'ils le sont, et dans ce cas, les antennes sont probablement insérées moins près de la ligne médiane du front que le point de leur bord interne le plus rapproché de celte ligne.

La couleur de la tête paraît varier, car, suivant Rossi, le front est noir.

Entre ce sous-genre et celui d'Euglenes, ou entre ce dernier et celui àe XylophUus, il faut sans doute placer celui de Phytobœnus, Sahlberg.

Ce sous-genre paraît se distinguer des Olotèles par ses yeux échan- crés;' des Anidores et des Euglènes par les 2' à 6^ articles de ses anten- nes serrés presque égaux : les 7e à 10® sont un peu plus épais et plus courts : le il« ovoïdo-conique. A cette coupe appartient l'espèce sui- vante que nous n'avons pas vue.

IL^lopliilus aniabilis ; Sahlberg.

Dessus du corps d'un brun de poix; pubescent ; ponctué. Tète parée entre les yeux d'une tache d'un blanc soyeux. Antennes aussi longues envi- ron que la moitié du corps, d'un rouge testacé ou ferrugineux. Prothorax

38 COLLIGÈRES.

un peu plus long que large ; un peu arqué sur les côtés ; bissubsinué à la base; creusé au devant de celle-ci d'un sillon transversal^ divisé en deux par une courte carène. Elytres une fois plus longues que larges, réunies; parées chacune de deux taches blanches ou blanchâtres : l'antérieure pres- que liée à l'épaule^ triangulairement allongée ; la postérieure transverse, située après la moitié. Dessous du corps d'un noir de poix garni d'tine pubescence blanchâtre. Pieds d'un rouge testacé, avec la moitié au moins des cuisses postérieures, noire : celles-ci, fortes.

Phytobœms amabilis. Sahlberg (r. f.). Nov. Coléopt. fennic. spec. in BuUet.

d. Mosc. t. 7 (1834) p. 277. Xylophilus bimaculatus. Hampe, Stett. entom. Zeit. 1850. p. 356. 20.

Long. 0™,0022 à 0"',0028 (1 1. à 1 1. 1/4).

Patrie : la Finlande.

Obs. L'insecte est finement ponctué suivant M. Sahlberg, grossière- ment suivant M. Hampe. Le premier a peut-être eu sous les yeux une 9 et le second un a", car, dans la description du naturaliste allemand , les yeux sont rapprochés sur le front.

m. Antennes insérées moins près de la ligne médiane du front que le point des yeux le plus rapproché de cette ligne, dentées (cJ) ou subdentées (9) Yeux échancrés; prolongés (çj), ou à peu près (9), jusqu'au bord posté- rieure de la tête; contigus entre eux dans leur point le plus rapproché (c?), ou séparés par un espace à peine égal au tiers de la largeur de la tète ( Ç ) (S. -G. Euglenes, Westwood).

7. ULylopltllus py^meeus; de Geer.

Yeux gros, échancrés, prolongés jusqu'au bord postérieur de la téte{d') ou à peu près ( 9 ). Antennes testacées, à > article une fois plus grand que le S». Dessus du corps brièvement pubescent; tète et prothorax ordi- nairement noirs : le second, parfois testacé, plus étroit que la tête, creusé au devant de sa base d'un sillon transversal, parfois obsolète ou réduit à deux fossettes, Elytres et pieds testacés.

XYLOPHiLiDEs. Xylophtlus. 39

çf Antennes presque aussi longues que le corps; à 10« articles dentés intérieurement : le lie subcylindrique, un peu renflé rers l'ex- trémité, trois fois aussi long que le 10«. Yeux prolongés jusqu'au bord postérieur de la tête; contigus sur le front, dans leur point le plus rap- proché.

$ Antennes prolongées jusqu'aux trois cinquièmes du corps ou à peine un peu plus : 4" à 10« articles subdentés ou obtriangulaires : le 11" ovalaire. Yeux non prolongés toutà fait jusqu'au bord postérieur de la lête; séparés l'un de l'autre, dans leur point le plus rapproché, par un espace égal au quart de la largeur de la tète.

Notoxus melanocephalus . PANz.,Faun. Germ. 33. |5. Oliv. Eneycl. méth. t. VIII

p. 398. 29. Notoxus fulvus. Ouv., Entom. t. III. n" 51. 4. pi. t. fig. 5. a. b. Ânthicus ferrugineus. Payk., Faun. siiec. t. I. p. 287. 5. Notoxus populneus. Fabr., supp. 1. p. 67. Lytia nigricolUs. Marsh., Entom. brit. p. 487. 6. Notoxus populneus. Fabr., Syst. Eleiith. t. II. p, 292. 19. Anthicus pygmœus. Gyllenh., ins. suec. t. IL p. 502. 12. $ . Anthicus oculatus. Gyllenh., 1. c.p. 501. 21. 9 var. b. Sahlb. Ins. fenn p.

441. 7. 9 var. b.

Variations (par défaut).

Var. « Dessus du corps d'un testacé ou fauve testacé souvent obscur, plus clair sur lesélytres.

Ohs. Le dessous du corps est ordinairement aussi d'un testacé plus ou moins obscur.

Xnthicus pygmaeus, Gyllenh., ins. suec. t. II. p. 801. 12. ^.

Var. ^ Tâo noire. Protliorax testacé, ou d'un roux ou fauve testacé. Elytres testacées. Obs. Le dessous du corps est tantôt testacé, tantôt en partie noir.

Etat normal. Tête et prothorax noirs : élytres testacées.

Obs. Le dessous du corps est parfois en partie fauve ou testacé, plu» ordinairement en majeure partie brun ou noir.

40 COLLIGÈRES.

Anthicus oculatus. Gyllenh., Ins. suec. t. II. p. 501. 11. et 9 var. c.

S.\HLB., 1. c. p. 440. 7. c? 9 . Euglencs oculatus. Westwood, Zoolog. Journ. p. 60. 2. pi XLI. fig. S cJ.

fig. 6. 9. Xylophilus oculatus. Perris., Ann. delà Soc. Lin. de Lyon, 18o0-o2. p. 189.

L. Redtenb., Faun. austr. S*^ édit. p. 635. Bach, Kaeferf. t. III. p. 882. 2.

Variations (par excès).

Var. y Dessus du corps brun ou noir, plus foncé sur la tête et sur le prothorax. que sur les élytres. Obs. Le dessous du corps est ordinairement brun ou noir.

Cerambyx pygmaeus. de Geer , Mem. t. s. p. 80. 17. pi. 4. fig. 5.

Long. 0^,0022 (1 L). Larg. 0^,0009 (2/5 1.).

a* Corps oblong; subparallèle. Tête convexe; ponctuée sur la partie visible du front et sur le vertex; faiblement luisante ; noire, avec les parties de la bouche et les palpes, lestacés ou d'un flave testacé. Yeux noirs; très-gros et presque contigus sur la partie antérieure du front, postérieurement divergents à leur côté interne. Antennes prolongées presque jusqu'à l'extrémité du corps ; d'une grosseur presque égale ; testacées ou d'un flave testacé ; pubescentes; à 2" article court; les 3^ à IQe au moins une fois plus longs et sensiblement dentés inférieurement : le lie subcylindrique, un peu renflé vers l'extrémité, une fois au moins plus long que le 10e. prothorax sensiblement moins large en devant que la tête; un peu arqué en devant pour s'accoler contre l'échancrure de celle-ci : à peine élargi en ligne droite, d'avant en arrière sur les côtés, tranchant au moins sur la seconde moitié de ceux-ci ; tronqué ou très-faiblement arqué en arrière et à peine relevé en rebord, à sa base; plus large à celle-ci que long sur son milieu; médiocrement convexe ; ponctué; noir; brièvement pubescent; marqué au devant de sa base, d'un sillon transversal, plus ou moins faible ou prononcé, qui fait paraître celle-ci relevée en rebord ; parfois creusé près des angles de devant, d'une fossette longitudinale presque obsolète; offrant enfin

XYLOPHiLiDES. XylophUiis. 41

quelquefois une légère fossette sur le milieu de la ligne médiane. Ecussoîi testacé ; en triangle un peu plus long que large. Elijtres débor- dant en devant la base du protborax du tiers environ de la largeur de cbacune; émoussées aux épaules; subparallèles, arrondies, prises ensemble à l'extrémité; une fois plus longues que larges, réunies; mé- diocrement convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés; brièvement pubcscentes; ponctuées; marquées d'une dépression nais- sant de l'épaule ou du côté interne de celle-ci et réunie à sa pareille en se courbant vers la suture, aux deux septièmes de leur longueur ; testacées, parfois nébuleuses ou obscures sur les côlés et à l'extrémité, ou même d'un testacé brunâtre sur toute leur surface. Dessous du corps briève- ment pubescent, à peine pointillé; d'un brun de poix, parfois testacé ou d'un testacé brunâtre, au moins sur la poitrine. Pieds d'un testacé fïave ou livide.

9 Yeux séparés sur le milieu du front par un espace un peu plus large que le labre, égal environ au quart de la largeur de la tète, un peu moins rapprochés entre eux vers la partie antérieure du front. Antennes testacées ou d'un roux pâle et testacé; prolongées environ jusqu'aux trois cinquièmes du corps; grossissant un peu de la base à l'extrémité; à 3" article une fois à peine plus grand que le 2"; 4^ à 10° obconiques, graduellement mais sensiblement plus longs que larges : le 11« ovalaire, une fois plus long que large. Êlytres moins parallèles, faiblement plus larges vers la moitié de leur longueur; plus sensible- ment convexes; sans dépression naissant de l'épaule ou en offrant à peine les traces; d'un testacé roussàtre. Le reste comme chez le ç^.

Cette espèce se trouve dans les tas de bûches entassées dans les bois, dans les végétaux en décomposition, dans les lierres qui tapissent les vieilles murailles, etc.

Obs. Le cf* et la 9 nous offrent des différences si frappantes, sous le rapport de la grosseur et du rapprochement des yeux et sous celui de la longueur et de la forme des antennes, qu'il n'est pas étonnant que les premiers auteurs les aient considérés comme des espèces différentes.

Gyllenhal rapporte à la 9 de son JSotoxus pygmœus le Notoxus mela- nocephalus de Panzer. M. Westwood n'adopte pas cette opinion. Si la figure donnée par l'auteur allemand est exacte, la distance à laquelle

*2 COLLIGÈRES.

se trouvent les yeux de l'extrémilé de la tête ne permettrait de rappor- ter cet insecte ni à notre X. pygmaeus, ni au populneus ; mais il est probable que Panzer n'a pas fait attention au caractère que pouvaient fournir les yeux, sous le rapport de leur rapprochement ou de leur éloignement du bord postérieur de la tête.

Le X. pygmaeus s'éloigne des espèces précédentes par ses yeux attei- gnant le bord postérieur de la tète, plus gros et plus rapprochés; et du X. populneus, par le 3^ article de ses antennes notablement plus grand que le 2% etc.

La teinte du prothorax varie ordinairement, mais elle passe parfois par défaut de matière colorante, au testacé plus ou moins obscur. Le A^ melanocephalas de Panzer se rapporte probablement à cette variété.

Près du X. pygmaeus doit être, sans dou e, placée l'espèce suivante :

Xylopliilus {Euglenes) fennicus. Mannerheim.

Yeux très-gros, noirs, prolongés ou à peu près jusqu'au bord postérieur de la tête. Antennes testacées; à 2* article court, moniliforme : le 3^ au moins une fois plus long. Dessous du corps légèrement puhescent. Tête et prothorax d'an brun de poix, marqués de points moins gros et moins pro- fonds que les élytres : le prothorax creusé, au devant de sa base, d'un sillon transversal arqué en arrière et d'une fossette iransverse plus anté- rieure. Elytres d'un testacé obscur, cinq fois au moins plus longues que le prothorax. Dessous du corps d'un noir de poix. Pieds testacés.

<f Yeux presque contigus sur le front. Antennes presque aussi lon- gues que le corps; à articles 4 à 10 allongés, un peu en dent de scie.

Ç Yeux médiocres, distants l'un de l'autre. Antennes à peine plus longues que la moitié du corps, à articles obconiques.

Euglenes fennicus. Mannerh. Bullet. de la Soc.desNat. deMosc. 1843. p. 98-9. Long. Ora,0033 (1 1. 1/2). Patrie : la Finlande.

XYLOPHiLiDKs. XylophUiis. 43

IV. Troisième article des antennes au moins aussi petit que le 2*. Cuisses posté- rieures renflées. Yeux échancrés contigus ou à peu près au bord posté- rieur de la tète (S. -G. Xijlophilus; Latreille {Aderus, Westwood).

8. Xylopliilus poiiuliieus ; Panzer.

Yeux gros, noirs, prolonges jusqu'au bord postérieur de la tète ou à peu près, échancrés à leur côté interne. Antennes à 2"^ article court, monili- forme : le S^ au moins aussi petit. Dessous du corps brièvement pubescent ; pointillé sur la tête et le prothorax, finement ponctué sur les élytres. Tète souvent fauve ou obscure : prothorax et élytres blonds ou d'un blond testacé : le prothorax plus étroit que la tête; entaillé au devant de l'écusson, creusé au devant de la base d'un sillon transversal souvent incomplet : les élytres souvent d'une teinte un peu moins claire, ou comme dénudées près de l'écusson et transversalement vers la moitié de leur longueur; creusées cha- cune d'une dépression aux deux septièmes. Dessous du corps et pieds, d'un blond testacé.

o" Yeux prolongés jusqu'au bord postérieur de la tête ; séparés entre eux, dans leur point le plus rapproché, par un espace presque égal au tiers de la largeur de la tête. Antennes à 4^ article renflé, une fois plus long que les deux précédents réunis.

9 Yeux à peine prolongés jusqu'au bord postérieur de la tête ; séparés entre eux dans leur point le plus rapproché, par un espace égal au tiers ou plus de la largeur de la tête. article des antennes gra- duellement un peu plus large de la base à l'extrémité, à peine plus long que les deux précédents réunis.

Notoxus populneus. Panz., Faiin. Genn. 3.54 (1790). Oliv., Encycl. méth. t. VIII. p. 398. 30.

Anthicus populneus. Gillenh., Ins. suec. t. II. p. ."500. 16. De Casteln., Hist. nat. t. H. p. 238. 6.

Lytla boleti. Marsh., Entom. brit. p. 480. 6 (suivant l'exemplaire typique passé sous les yeux de Stephens).

Xtjlophilus populneus. Latr., Fam. du Règn. anim. (1823). p. 383. Id. Rè- gne anini. de Cuv. (part, entom.). t. II. p. 73.

Aderus boleti. Westwood, Zool. Journ. t. V (1829). p. 38. Steph. No- mencl. p. 88. 519.

44 COLLIGÈRES.

Aderus populneus. Shuckard, Brit. Coleopt. p. 47. 403. pi. oo. fig. 4.

Xyîophilus populneus. Perris, Mém. de l'Acad. de Lyon. t. II. 1850-52. p. 479. Redtenb., Faun. aust. 2^ édit. p. 635. De Kiesenwetter, Berlin, ent Zeitschr. t. V. (1861). p. 242. Bach, Kaeferf. t. III. p. 288. 1,

Long. 0''\0018 à 0^,0022 (4/5 à 1 1.). - Larg. 0'n,0009 (2/5).

Corps oblong. Tête plus large que longue ; convexe ; brusquement perpendiculaire à la partie postérieure; finement ponctuée ; fauve ou parfois obscure, garnie d'une fine pubescence blonde. Partie de la bou- che et palpes testacés. Yeux noirs, gros; séparés dans leur point le plus rapproché, par un espace un peu moins grand (a*), ou à peine plus grand (Ç) que le tiers de la largeur de la tête. Antennes testacées ; pubescentes; insérées dans l'échancrure 'des yeux, moins avant que la partie la plus avancée de ces dernières; prolongées environ jusqu'à la moitié du corps (Ç) ou à peine plus longuement (cf) ; grossissant un peu vers l'extrémité ; à 2^ article petit, subglobuleux : le 3^ pres- que plus petit que le 2^ : le 4^ plus long que large, plus grand que le : les 5^ à lO" au moins aussi longs (o') ou moins longs ($) que larges : le H ovoïdo-conique. Prothorax à peu près aussi large en devant que le front vers le bord interne postérieur des yeux ; élargi en ligne obliquement longitudinale jusqu'au quart de sa longueur, un peu plus large dans ce point que la tête , puis subparallèle ou à peine rétréci en ligne droite, et tranchant sur les côtés jusqu'aux angles postérieurs : ceux-ci rectangulairement ouverts et assez vifs ; tronqué ou à peine arqué en arrière, et peu distinctement denté ou bilobô en arrière, de chaque côté de l'écusson, à la base ; convexe; creusé d'une fossette longitudinale plus ou moins marquée, naissant de chaque an- gle antérieur et prolongée jusqu'au quart ou un peu plus ; mar- qué au devant du bord postérieur qui n'est pas sensiblement relevé , d'un sillon transversal léger, réduit souvent à deux légères fossettes transverses subobsolètes, de chaque côté de la ligne médiane; testacé* pointillé; finement pubescent. Ecusson petit; triangulaire; testacé. Elytres débordant la base du prothorax d'un tiers environ de la lar- geur de chacune; émoussées aux épaules; graduellement un peu plus larges vers la moitié de leur longueur; obtusément arrondies à l'extré-

xiLOPiiiLiDES. Xylophilus. 43

mité, prises ensemble ; de deux tiers à peine plus longues que larges, prises ensemble ; médiocrement convexes sur le dos ; chargées cha- cune d'une arête naissant des épiules qui sont un peu saillantes, et prolongées longitudinalement en obliquant un peu en dedans, jus- qu'aux deux tiers environ de leur longueur ; marquées d'une fossette postscutellaire ; creusées chacune d'une dépression naissant d'une fossette humérale assez marquée, et formant un demi-ceiclc avec sa pareille, en se réunissant à celle-ci vers les deux septièmes de leur longueur : cette dépression plus profonde sur le disque de chaque élytre, plus obsolète sur ses autres points et surtout sur la suture ; comprimées'sur les côtés, en dehors de l'arête, etd'une manière plus sen- sible chez le ( cr*) que chez la ( ? ) ; très-finement ponctuées; brièvement pubescentes; blondes ou d'un blond testacé, offrant souvent une tache scutellaire et une bande transversale vers la moitié de leur longueur, moins claires, testacées ou d'un testacé nébuleux. Dessous du corps testacé ou d'un testacé rougeâtre; finement ponctué; brièvement pu- bescent : ventre souvent noir ou noirâtre sur sa partie postérieure ou en totalité. Pieds lestacés ou d'un llave rouge. Cuisses postérieures plus épaisses, arquées à leur tranche antérieure, i Cette espèce se trouve sous les écorces, dans les tas de bois coupés, dans les toits de chaume^ etc., elle n'est pas rare dans la plupart des provinces de la France.

Obs. Elle se distingue facilement de toutes les autres par le arti- cle de ses antennes un peu plus petit, ou au moins aussi petit que le 2^, et par des cuisses postérieures renflées. Elle s'éloigne d'ailleurs des X. nigripennis, pruinosiis et nigrinus par ses yeux prolongés en arrière jusqu'au bord postérieur de la tète, et du A", pigmaeus par la cou- leur de sa tête et de quelques autres parties.

46 COLLIGÈRES.

Entre les Xyphilides et les Anthicides se place naturellement le groupe des Pédilides.

Les insectes qui le composent se distinguent des premiers par leur tête séparée du prothorax , par un cou très-distinct; des seconds, par la forme de leurs antennes; des uns et des autres par leurs élytres parallèles, plus de deux fois aussi longues que larges réunies ; par le dernier article de leurs palpes maxillaires ovalaire ou d'une forme rapprochée ; par leurs hanches postérieures faiblement séparées par la courte saillie de la partie antéro-médiaire du premier arceau ventral.

Les PÉDiuDES se partagent en deux familles, les Pédiliens et les Sté- ROPiENS, réduites chacune à un seul genre.

Genre Pedilus, Pedile; Fischer.

Fischer de Waldheim, Entom. d. 1. Rus. l. I. (1820-22. p. 35).

Caractères. Antennes presque filiformes ou faiblement dentées ; de 11 articles : les ¥ à 10« subcomprimés , obtriangulaires , presque égaux, y^î/ic médiocres ; visiblement échancrés en devant. Tête sépa- rée du prothorax par un cou épais. Prothorax faiblement rétréci près de sa base. Cuisses subfusiformes. Tarses à pénultième article subbi- lobé, sillonné en dessus.

A ce genre se rapporte les espèces suivantes :

1. Pedilus ftiscus; Fischer.

Allongé; d'un brun noir en dessus. Tête rugueuse. Yeux échancrés. An- tennes velues. Prothorax rétréci vers la base; rebordé à celle-ci; pointillé; ElylJ^es parallèles, pointillées ; garnies d'une pubescence d'un cendré grisâ- tre. Dessous du corps d'un brun de poix, avec le dernier arceau de l'ab- domen d'un roux tesiacé. Pieds bruns. Tibias et tarses un peu moins obscurs.

pEDiLiDEs. Steropes. 47

Pedilus fuscus. Fischer de Waldueim, Entoni. de la Russie, t. I (18-20-22). p. 35. pi. V. 23. Jacq. Du Val, Gen. t. III. p. 365.

Long. 0»\0067 (3 1.). Larg. O'",O022 (1 1.).

Patrie : la Sibérie.

2. Pedilus ruApes»; Motschulsky.

Un peu plus grand cl plus large que le P. fuscus ; mais ayant les an- tennes, les palpes et les pieds d'un roux testacé.

Pedilus fulvipes. Motsch., Ballet, de Mosc. 1845. p. 82. 239. Pedilus rufipes. Motsch., Etud. entom. t. VU. 1850. p. 190. J. Du Val. Gen t. m. p. 365.

Patrie : les steppes des Kirguises,

3. Pedilus rubricolis; Motschulsky.

Allongé, siibparallèle, siibconvexe, brillant, garni de poils épars; noir. Prothorax subtransverse, arrondi, roux, presque glabre : base des an- tennes, palpes, extrémité de l'abdomen et pieds, d'un roux testacé. Elytres couvertes de points grossies et confluents.

Pedilus rubricollis. Motsch. EtiiJ. entom. t. VII (1858). p. 190. J. du Val, Gen. t. III. p. 345.

Long. 0™,00o8 (2 1. 1/2). Larg. 0^,0022 (1 1.).

Patrie : les environs d'Isium , gouvernement de Karcov, dans la Russie méridionale dEurope.

Genre Steropes, Stérope; Stéven.

Sléven. Mémoires de la Soc. d. natur. de Moscou t. I (1806). p. 166.

Caractères, ylwfewnes presque de même grosseur; de 11 articles:

48 COLMGÈRES.

les 3e à courts, petits ou monilifonnes : les 9^ à 11« allongés, un peu plus larges (?) ou près de trois fois aussi longs (cf) que tous les précédents réunis. Yeux gros, assez faiblement échancrés en devant. Tête séparée du prothorax par un cou étroit. Prothorax muni en de- vant d'une sorte de goulot court, dans le lequel s'engage le cou ; sensi- blement rétréci près de sa base. Cuisses fusiformes. Tarses à pénul- tième article subbilobé, sillonné en dessus. L'espèce suivante est la seule connue jusqu'à ce jour.

1. Steropes caspius ; Stéven.

Allongé; médiocrement convexe, très-^nement ponctué et recouvert en dessus d'une -pubescence soyeuse et luisante. Protlwrax et élytres ordi- nairement d'un roux testacé. Tête, yeux et majeure partie au moins du ventre, noirs : partie de la bouche, antennes, poitrine et pieds testacés ou d'un roux fauve.

d* Antennes plus longues, offrant leurs trois derniers articles, pris ensemble, prés ^de trois fois aussi longs que jtous les précédents réunis.

$ Antennes moins longues, offrant leur trois derniers articles, pris ensemble, à peine plus longs que tous les précédents réunis.

Sieropes caspius. Stéven, Mém. de la Soc. des Nat. de Mosco\i, t. 1 (1806).

p. 1G6. 10. pi. 10. fig. 9. 10. ScHOENH., Syn. ins. t. 11. p. 54. 1. La-

FEUTÉ, Monogr. des Anth. p. 9. pi. n" 19. fig. i à 16. L. Redtenb., Faun.

aiist. 2e édit. p. G3G. Lacord., Gêner, t. V. p. 581. J. Du Yal. Gener.

t. m. p. 365. pi. LXXXIII. fig. 112 (c?). Anobium colon (Boeber). Balstaiius colon. Illig., Mag. t. VI (1807). p. 324.

Long. Om,00ol à 0^,0070 (2 1. 1/4 à 3 1. 1/8). Larg. 0"',0018 à Ons0022 (4/5 à 1 L).

Patrie : les bords de la mer Caspienne.

Obs. Cette espèce offre des variations dans sa couleur. Ses élytres sont quelquefois brunes, mais paraissent d'un gris plus ou moins foncé sous

ANTHICIDES. 49

le duvet plus épais et d'un brillant presque argenté dont elles sont revêtues. Le prolliorax est alors d'un roux testacé plus foncé, et la base nébuleuse (var. B.).

Les élytres du o* offrent souvent, près du bord latéral, vers le quart ou un peu plus de leur longueur, une petite tacbe d'un noir velouté.

DEUXIÈME GROUPE.

LES ANTHICIDES.

Caractères. Tête verticalement ou presque subperpendiculairement déclive; arrondie ou tronquée à sa partie postérieure; visiblement sépa- rée du prothorax par une sorte de cou, ou par l'espèce de goulot dans lequel il est reçu. Antennes insérées près de la partie antéro-interne des yeux, sur les côtés de la partie postépistomale du front, soit à dé- couvert, soit peu voilées à leur base; subfiliformcs ou grossissant plus ou moins sensiblement vers leur extrémité; de 11 articles : les 4^' à 10^ peu inégaux en longueur. Yeux entiers ou à peu près, petits ou mé- diocres; situés sur les côtés de la tête. Prothorax offrant à sa partie antérieure une gaîne courte ou goulot, dans lequel le cou est reçu ; sans arête ou tranchant sur les côtés, servant à séparer le dos des lianes. EciLsson apparent. Elytres débordant la base du prothorax du tiers au moins de la largeur de chacune; ordinairement oblongues ou subova- laires; à repli extérieur, tranchant à peu près sur toute sa longueur. Hanches antérieures allongées, coniques, contiguës: les intermédiaires contiguës, subparallèles, séparées par le mésosternuni : les postérieures un peu obliquement transverses, séparées par la parlie antéro-médiane et avancée du premier arceau ventral; marquées d'un sillon ou d'une dépression plus ou moins sensible, pour recevoir la cuisse dans l'état de flexion. Cuisses peu renflées. Tibias simples. Eperons courts. Tarses antérieurs et intermédiaires de cinq articles : les postérieurs de quatre : premier article de ces derniers au moins aussi long que les deux sui-

4

50 COLLIGÈRES.

vants réunis. Oiigles simples. Ventre de cinq arceaux : le premier le plus grand. Corps oblong ou suballongé.

Mandibules peu ou point saillantes. Mâchoires à deux lobes, ciliés. Palpes maxillaires de quatre articles : le dernier ordinairement sécuri- forme ou cultri forme. Languette saillante. Palpes labiaux plus courts que les maxillaires : de trois articles.

Les Anthicidos se partagent en deux familles :

armt' à sa partie antérieure d'uno saillie corniforme, avancée, subhorizonlale, deuticulée en dessus sur ses bords; ovalaire dans sa périphérie au dessous de cette corne ' Notoïibns.

inerme, subarrondi ou tronqué en devant; ordinairement suballougé et sen- siblement rétréci prés de sa base Anthicikns.

PREMIÈRE FAMILLE.

LES NOTOXIENS.

Caractères. Prothorax armé à sa partie antérieure d'une saillie cor- niforme, avancée, subhorizontale, deuticulée en dessus sur les bords; ovalaire dans sa périphérie au dessous de cette corne.

Tête convexe sur le vertex, planiuscule ou déprimée entre les yeux. Ep^sfome transverse. Labre plus étroit que l'épistome. Mandibules débor- dant très-notablement le labre sur les côtés; bifides à l'extrémité. Palpes maxillaires à dernier article sécuriforme ou cultriformc. Palpes labiaux à dernier article ovoïde. Antennes insérées à découvert sur les côtés de la partie postépistomale du front; prolongées jusqu'à la moitié du corps ou un peu plus; subfiliformcs ou grossissant plus ou moins sensiblement vers l'extrémité. Pro//ioraa; plus large que la tête, dans son milieu; chargé sur la seconde moitié de sa corne d'un arête ou crête deuticulée. Ecusson petit, triangulaire. Elytres obtusémenl convexes sur le dos: à rebord latéral peu ou point visible, quand l'insecte est exa- miné perpendiculairement en dessus. Pieds simples, propres à la marche ou à la coui'sc.'.

ANTHICIDES, NotoXUS. Si

Les Notoxiens sont remarquables par leur prothorax armé de cette espèce de corne qui s'avance presque horizonlalenient au dessus de la ItMc.

lis se partagent en deux genres :

CiKNREJ.

moins longs que le tibia: à pénulliènio article obtrian^çulaire, canaiiculé

en dessus. A iles développées, propres au vol Notoxus.

2^ I grélos, tiliformes, plus longs que le tiliia; ù pénultième article entier.

Ailes nnllcs on rndimenlaire-; Mecynolarsus.

Genre JSotoxus, Notoxe; Geoffroy.

Gentîroy. Hist. abr. d. ins. (17r)-2) I. I. p. 3;i6. (ywTojj dos; ôÇu;, poiiilii).

Caractères. Tarse.^ postérieurs moins longs que le tibia, à pénultième article obtriangiilaire, canaliculé en dessus, subbilobé. Ailes dévelop- pées, presque au vol. Mandibules coudées à angle droit, à leur côté externe. Menton presque carré, faiblement échancré. Antennes à ar- ticle court : les 3^' à 10^ obtriangulaires ou obconiques : le ordinai- rement un peu plus long : le 11" fusiforme, comme appendice. Tibias subcomprimés, graduellement un peu élargis diî la base à rextrémité. Ongles arqués.

« l'.lytres parées chacuno d'une bande transversale noire, outre quelques autres signes de même couleur. jS Bande transversale noire des élytres antérieurement liée à une bordure suturale, noire, plus ou moins avancée. y Dessous du corps au moins en partie noir. Dessus de la corne testacée, bordure suturale noire des élytres peu avancée. Brachjccnis.

'/y Dessous du corps testacé. Dessus de la corne noir ou obscur. Bordure suturale noire des élytres avancée presque jusqu'à la tache scutellaire ou jusqu'à elle. Monoceros.

52 COLLIGÉRES.

y9y3 Bande transversale noire de- élytres isolée de la

bord ire s:iturale noire qui la précède. Plalyecrus.

»« Elytres parées chacune de deux bandes transversales noires,

oitre quelques autres signes de niC'nie couleur. Cornulus.

l. IVotoiLus îïracliyceriss ; Faldermann.

Piibescent: hérissé^ en outre, en dessus dépolis clairsemés. Antennes et pieds d'un blond carné ou iestacé. Prothorax obtusément arrondi posté- rieurement; obscur sur les côtés, près de la corne. Elytres offrajit vers les deux tiers leur plus grande largeur; d'un blond carné ou cendré testacé, ornées d'une tache scutellaire et chacune d'une tache latérale subarrondie, vers le tiers, et, vers les deux tiers, d'une bande transversale, noires : celle-ci tiotablement distante de la suture dans la moitié postérieure ou plus de son côté interne; antérieurement liée à une bordure suturale noire. Ventre tantôt noir, tantôt pâle, avec le bord des arceaux noirâtres.

<f Angles postérieurs de la tète souvent émoussés. Corne prothora- cique ordinairement plus large dans son milieu qu'à sa base; à crête plus étroite et chargée de saillies ou de crénelures obliques couvrant presque toute sa surface. Pygidium tronqué ou légèrement écliancré à son extrémité.

9 Angles postérieurs de la tête ordinairement saillants ou vifs. Corne prolhoracique ordinairement parallèle sur ses deux tiers postérieurs ; à crête plus large, finement crénelée sur les côtés, aplanie sur son dis- que. Pygidium terminé en angle émoussé.

Moiiocerus brachycerus. Falderm., Faun. entoni. transcauc. part. 2. p. 106. Noto.TUsmnjor {DEiEK^i). Sch.midt, Settin. Entom. Zeit. t. III. (1842). p. 83.

KusT., Kœf. Europ. IX. 53. Noloaus brachycerus. De Laferté, Mon. d. Anlhii;. p. 2.j. 1. fig. 18. Red-

TENR., Faun. austr. 2'^édit. p. G3U. Bacu, K;eferfaun. t. III. p. 283-2.

Long. 0"',001o à 0'n,0059 (21. à 2 I. 2/3). Larg. 0'^,0014 à 0">,0018

(2/3 à 2 I. 4/5).

Corps .suballongé. Téti.' plus longu;' ijue largo; faiblement écbancrée

ANÏHICIDES. NotOXUS. 53

en arc à sa partie postérieure, avec les angles postérieurs vifs, surtout chez, la 9 ; finement pointillée; hérissée près de ses bords de quel- ques poils blonds; garnie de poils plus fins, cendrés ou d'un blond cen- dré, couchés et ordinairement d'une manière divergente de chaque côté de la ligne médiane; luisante; ordinaii'cuient dun roux blond ou d'un roux fauve, parfois obscur. MamUbulea, noires à leur bord externe. Antennes d'un blond carné : pubescentes. Prothorax détaché des élylres, brièvement ovale; plus large dans son milieu que la télé; obtusément arrondi postérieurement; creusé d'un sillon antébasilaire; garni d'une pubescence serrée, excepté sur son milieu; armé d'une corne; ordi- nairement fauve ou d'un fauve teslacé avec les côtés, près la base de la corne, noirs ou obscurs; peu dislinctementpointillé; revêtu d'une pu- bescence fine, .soyeuse, luisante. Ecusson noir ou noirâtre. Elytres à peine élargies jusqu'aux deux tiers de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne courbe, subarrondies postérieurement (a"Ç); d'un cendré rosâtre ou carné; parées d'une tache scutellaire et chacune d'une tache et d'une bande, noires : la tache scutellaire, ou parallèle trans- verse, à peine prolongée jusqu'au cinquième de leur longueur, bilobée souvent postérieurement, ordinairement étendue presque jusqu'à la fossette humérale, d'autres fois réduite à deux taches, isolées chacune de la suture : la tache latérale suborbiculaire, couvrant un peu plus de la moitié externe de chaque élytre, du cinquième aux trois cinquièmes environ de leur longueur : la bande transversale, couvrant des trois cinquièmes ou un peu moins aux quatre cinquièmes de leur longueur, notablement isolée de la suture sur la moitié postérieure ou plus de son bord interne, et unie en devant à une bordure suturale noire assez étroite, ordinairement à peine avancée au delà de la moitié de leur longueur; quelquefois obscures à leur bord postérieur; couvertes d'une pubescence cendrée, luisante, sur les parties claires , noire sur les parties noires ; hérissées de qu^^lques poils raides ; presque indis- tinctement pointillées. Dessous du corps d'un blond carné ou roussâtre sur l'antépectus. Médi et postpectiis ordinairement presque de la cou- leur du ventre. Celui-ci, souvent noir, pai fois d'un blond carné, avec le bord des arceaux obscur ou noirâtre, ['i.ds d'un blond carné ou rosâtre, revêtus d'une pubescence soyeuse et luisante. Cuisses posté- rieures parfois obscures.

Ki COLLIGÈRES.

Obs. Elle varie un peu sous le rapport de la teinte, etc.

Variation (par cléfa!it).

Chez les variétés par défaut, la couleur foncière est plus pfile ; la tache scutellaire des élytres divisée en deux.; les étuis sans tache obscure à l'extrémité; le ventre est d'un blond carné ou d'un testacé pfde, avec le bord des arceaux noir ou noirâtre. (Yar. ^.)

Lafeuté, 1. c. var. 6.

Variation ( par excès ) ,

Dans le cas opposé, la tête ordinairement d'un roux fauve est parfois obscure, le prothorax est plus ou moins largement noir ou obscur sur les côtés, et parfois sur la crête de la corne. La tache scutellaire et la latérale des élytres acquièrent un plus grand développement; l'échan- crure sulurale postérieure de la bande s'affaiblit ou devient presque nulle ; la bordure suturale s'avance un peu plus ; le bord postérieur des étuis se montre noirâtre; le ventre et ordinairement le postpec- tus, sont noirs. (Var. y)

2. ]Votox.us moiioccros ; Linné.

Pubescent; hérissé en outi'e, en dessus, de poils clairsemés. Antennes pieds et dessons et dessus du corps d'un rouije jaune ou testacé. Tète d'un roux fauve plus ou moins clair. Protliorax d'un rouge testacé souvent noir ou obscur sur les côtés de sa corne ; tronqué postérieur onent. Elytres d'un rouge jaune ou testacé; parées d'une tache juxla-scutellaire sou- vent commune, d'une tache subarrondie juxla-latérale, vers les deux septièmes, et vers les deux tiers, d'une bande transversale , noire : celle- ci, presque étendue jusqu'à la suture, liée par son angle antéro-interne à une bordure suturale noire, plus ou moins avancée.

ANTHicmFP. Notoxua. Tiri

o* Elytrcs un pou obliqiiemoiU tronquées à l'extrémilé, do manirrc

à offrir, prises ensemble, une entaille en angle rentrant très-ouvert ;

chacune de ces Iron'-atures extérieurement terminée par une saillie ou

dent rudimenlaire. Pygidium obtus.

9 Elytres obtusément arrondies, prises ensemble, à l'extrémité ;

sans saillie dentiforme. Pygidium en angle dirigé en arrière à son

extrémité.

Attelabus monoccros. Linné, Faiin. siieo. (1761). p. 185. 639.

La cucuUe. Geoffu. Hist. abr. t. 1. p. 3oQ. i. pi. 6. fig. 8.

Meloe monoceros. Linn., Syst. nat. 129 édit. t. l. p. 681. De Vill., C. Linn.

Entom. t. I. p. 101. 10. DONOV., Brit ins. fasc. 6. fig. 182. Notoius monoccros. Fabr., Syst. entom. p. 138. *2. Id. Entom. Syst. l. I.

p. 211. 6. ScHUANK, Enum. p. 223. 421. Herbst, Arch. p. 8^. pi. 25. 4.

Gmel, C. Linn., Syst. nat. t. L P- 1813. 4. Uossi. Faun. etnisc. t. 1. p. 139. Id. Edit. IIelw., t. L p. 149. Panz., Faun. Germ. XXVL fig. 8.

Id. Entom. Germ. p. 87. 4. Ouv , Entom. t. III. no 51. p. 3. pi. 1. fig. 2. Id. Encycl. méth. t. VIII. p 393. 1. Illig. Kaef. Preuss. p. 287. 1. Cederh., Fa tn. ingr. prodr. p. 106. Latr. IIist. nat. t. X. p. 353.pl 89.fig. 7. Id.Gen.t. II. p. 202. Lamauck, -Anim. S. vert. t. IV. 420.— Sam., Entom. pi. 2. fig. 23. Kuster, Rsef. Eiir. IX. 54. Schmidt, Stett. entom. Zeit. t. III. p 81. 1. De Laferté, iMonogr.des Anth. p. 29.1. L Redtenb., Faun Austr. 2'' édit. p. 636. Bach, Kaeferf. t. III. p. 282. 1.

Nolojcus cucuUatus. Fourcr., Entom. par. t. I. p. 162.

Anlhicus monoceros. Payr., Faun. suec. t. II. p. 254. Fabr. Syst. Eleuth. 1. 1 p. 288. 1. ScHOENH.,Syn.ins. t. II. p. 54. 1. Gillenh., Ins. siiec. t. IL p. 490. Zetterst., Faun. lapp. p. 274. 1. Id. Ins. lapp. p. 158. 1. Sahlb., 1ns. fenn. p. 438. De Casteln., Hist. nat. t. IL p. 238. 1.

Lylta monoceros. Mafsh., Entom. brit. p. 487. 8.

Ceratoderus monoceros. Blanch., IIist. de ins. t. IL p. 40.

Long. 0^,0039 à O'n,00ol (1 I. 3/4 à 2 L 1/4). Larg. 0">,0014 à 0™,0018 (2 /3 à 4/5 L).

Corps suballongé. Tête plus longue que large; faiblement échancrée en arc à sa partie postérieure, avec les angles postérieurs peu vifs et peu saillants; finement pointillée; hérissée près de ses bords de longs poils blonds; garnie de poils cendrés, plus fins, couchés et luisants; ordinairement fauve ou d'un testacé obscur, parfois d'un roux fauve, avec l'épistome, le labre et les palpes d'un blanc carné ou cendré. Man- dibules noires sur le bord externe. Antennes d'un rouge jaune ou roux

56 COLLIGÈRES.

testacé; garnies de poils peu serrés. Prothorax détaché des élytres ; suborbiculaire; paraissant un peu plus large dans son milieu que long depuis sa base jusqu'à son bord antérieur; tronqué postérieurement; creusé d'un sillon antébasilaire, garni d'une pubescence cendrée et gri- sâtre, excepté sur son milieu, souvent marqué d'un point enfoncé aux extrémités internes de cette pubescence; armée d'une corne subarrondie ou en ogive en devant et à quatre dentelures de chaque côté; ordinai- rement noir ou obscur, sur la moitié antérieure de ses côtés; d'un rouge ou roux testacé sur le reste; peu distinctement pointillé; garni d'une pubescence fine et peu serrée et hérissée de poils livides, Èciisson fauve ou obscur. Êlytres un peu élargies dans leur milieu; de quatre cinquièmes plus longues que larges, prises ensemble; d'un rouge ou roux testacé ou d'un testacé pâle; parées chacune de deux taches et d'une bande liée à une bordure suturale, noires : la première tache, voisine de la base et de la suture, souvent dilatée et constituant une tache scutel- laire commune, prolongée quelquefois jusqu'au quart de la suture : la deuxième tache, arrondie ou ovale, voisine du bord externe, ordinaire- ment isolée de celui-ci, couvrant le second cinquième de leur longueur; la bande, en forme de grosse tache, couvrant ordinairement des quatre septièmes aux quatre cinquièmes de leur longueur, écointée à son angle postéro-interne; habituellement non étendue jusqu'à la suture; liée par son angle antéro-interne à une bordure suturale noire plus ou moins avancée et quelquefois jusqu'à la tache scutellaire; hérissés de poils clairsemés ; garnies d'une pubescence luisante, peu serrée, cendrée sur les parties testacées, noire sur les parties noires. Dessous du corps ci pieds d'un rouge ou roux jaune.

Obs. Elle a beaucoup d'analogie avec le N. brachycerus; elle s'en dis- lingue par une taille ordinairement plus petite; par ses antennes hé- rissées de poils peu rapprochés au lieu d'être revêtus d'une pubescence ; par son prolhorax tronqué postéi'ieurement ; par sa corne prothora- cique en général, mais fortement crénelée el moins relevée sur les bords de sa moitié antérieure, chargée d'une crête plus aplanie et granuleuse sur son disque; par la tache scutellaire ordinairement un peu plus prolongée; par la tache latérale souvent plus petite, plus isolée du bord externe; par la bande transversale ordinairement plus développée,

A\Triicin::s. Notoxm. 57

écointée et rarement sinuce à son angle postôro-intcrnc, constituant avec sa pareille sur la suture un angle rentrant; par sa bordure suturale avancée presque jusqu'à la tache scutellaire et parfois liôc à celle-ci ; par le dessous du corps entièrement de la couleur des pieds; parla tôte plus obscure; le prolhorav noir sur la corne et plus largement sur les côtés; par les élytres moins densement pubescentes, plus distincte- ment pointillées, légèrement plus larges dans leur milieu au lieu d'être faiblement élargies jusqu'au tiers; otïrant à l'extrémité un caractère sexuel qui manque dans l'espèce précédente.

Le N. moiioceros offre dans la coloration de son corps et dans le dessin des élytres des variations plus ou moins nombreuses.

(Variations par défa-it).

Quand la matière colorante a moins abondé, la tête est moins obscure ou plus claire, le prothorax est tantôt entièrement d'un roux teslacé, tantôt avec les dentelures de la corne ou de plus la partie antérieure, obscures; le dessin des élytres se moditie. Les taches scutellaires sont plus petites, plus nettement isolées de la base et de la suture; la bor- dure suturale noire s'avance à peine jusqu'au tiers antérieur des étuis; la bande est souvent grêle, très-isolée du bord externe, et parfois païaît formée de deux ou trois taches subponctiformes unies; la tachelatérale est quelquefois presque nulle. (Var. /5.)

ScHMiDT, 1. c. Var. /? S. Lafert!', 1 c. Var. fi. Près du iV. monoceros, vient se placer le

I^otoxus platycerus; Laferté.

Pubescent; hérissé en outre en dessus de poils clairsemés. Antennes, pieds et dessous du corps., d'un rouge ou roux jaune. Dessus du corps, d'un rouge jaune OH teslacé. Piothorar tronqué poslérieuremmt. Elytres parées d'une tache suturale elliptique ou presque linéaire prolongée du tiers

58 COLLIGÈRES.

« peine an delà de la moitié, et chacune de deux taches et d'une bande subtiansrersale, noires ; la l^^ tache subarrondie, jvxta-scutdlaire, peu séparée de la base et de la suture : la 2^, ovale, voisine du bord externe, du sixième aux deux septièmes : la bande, en forme de tache suhariondie ou en ovale ti ansveise, non liée à la suture, ni à la bordure sulurale.

Notoxtis plalijcerus. Laferté, Monogr. p. 32. 6.

Long. 0^,0045 (2 1.). Larg. 0'«,0017 (4/5). Patrie : l'Espagne.

Cet insecte dont nous devons la communication à la bienveillance de M. le baron H. de Bonvouloir, possesseur de la collection de M. Laferté, a tant de ressemblance avec le nwnoceros, qu'on est d'abord à se de- mander si le N. platycerus doit constituer une espèce particulière. Cependant le caractère constant sur plusieurs individus d'avoir la bordure suturale isolée de la bande et la ponctuation peut-être un peu plus forte, semblent devoir le séparer du monoceros. Quant aux. carac- tères tirés de la couleur, de la corne un peu plus large ou plus forte- ment dentelée^ ils sont variables et peu appréciables.

3. ]Voto3Kus coraïutuB.

Pubescent, soyeux, hérissé en outre en dessus de poils clairsemés. An- tenyu's testarées, obscures vers l extrémité. Prothorax ordinairement noi- râtre, avec la corne et labase testacées. Elytres offrant leur plus grande largeur vers les quatre septièmes de leur longueur, testacées; parées d'une tache scutellaire et chacune d'une taclie subnrrondie ou ponctifurme laté- rale, souvent liée à la scutellaire, et de d:'ux bandes transversales, noires ou brunes : la bande antérieure, couvrant des trois septièmes presque aux deux tiers de leur longueur ; la bande pcstérieure, apicole. Dessous du corps noirâtre, pubescent. Pieds testacés, avec les cuisses souvent obs- curs à l'extrémité.

WTiiîciDKS. Nolorus. riO

cf Abdoinoii obtiisôment tronqué ou subarrondi à sa partie posté- rieure, terminé en dessus par une pièce pygidiale qui manque à la 9 . Corne ordinairement étroite, terminée en ogive moins concave etmoins fortement crénelée sur les bords de sa moitié antérieure, chargée sur la seconde moitié d'une crête moins saillante.

9 Abdomen terminé en angle obtus; sans pièce pygidiale. Corne ordinairement plus large, subarrondie en devant, plus fortement cré- nelée sur les côtés, plus sensiblement concave, chargée d'une crête plus saillante et plus sensiblement crénelée ou denticuléc sur les bords.

Nolo.tus cornutus. Fabr., Entom. Syst. t. I. p. 211. 7. Panz., faun. Genn.

LXXIV. 7. Latr., Ilist. nat. t. X. p. lU. Ouv., Encycl. méth. t. VIII.

p. 393. 2. DuFOUR, excurs. p. 71. 42G. SciiMiDT, Stett. Entom. Zeit. t. III.

p. 83. KusTER, Kœf. Eiir. XVI. 69. L. Redtenb., faiin. Austr. 2e éJjt.

p. 63t). Bach., Kœferfaun. t. III. p. 283. 3. Anthicus coniulufi. Fabr., Syst. eleutli. t. I. p. 289. 2. Schoenh., Syn. ins.

t. II. p. .5."î. Gyllenh., in.s. suec. t. I!. p. 491. 2. de Casteln., llist. nat.

t. II. p. 2oS. 2. pi. 20. fig. 4.

Long. 0^,0033 à 0^,0030 (1 1. 1/2 à 1 I. 2/3). Larg. 0™,00n9 à 0™,0013 (2/0 l.cà 3/5 1.).

Corps allongé ou suballongé. Tête aussi large que longue; tronquée ou faiblement échancrée à sa partie postérieure, avec les angles assez prononcés; noircâtre, luisante; finement pointillée; hérissée de longs poils obscurs; garnie d'une pubescence grisâtre. Epistomeel labre d'un fauve testacé. Antennes testacées, avec les quatre ou cinq derniers arti- cles plus foncés ou obscurs. Yeux noirs. Prothorax peu détaché des élytres; suborbiculaire, à peine aussi large que long; tronqué posté- lieurement; creusé d'un sillon antébasilaire profond, pubescent sur chaque tiers externe de sa longueur; armé d'une corne, de conforma- tion un peu variable suivant les sexes; peu distinctement pointillé; ordinairement brun ou noirâtre, à l'exception de la corne et des côtés de saba.-e; hérissé de longs poils; garni d'une pubescence grisâtre. Ecnssonmn\\[ve. Elijtrcs faiblementélargies jusqu'aux quatre septièmes de leur longueur; d'un testacé pâle, parées d'une tache scutellaire, et chacune d'une tache ponctiforme latérale et de deu\ bandes transver-

60 COLLrGÈRES.

sales, d'un brun noir : la tache scutellaire ordinairement transverse, étendue presque jusqu'à la fossette humérale, souvent liée ou presque unie à la tache latérale : celle-ci ponctiforme, voisine du bord externe ou liée à lui, non étendue jusqu'à la moitié de la largeur d'une élvtre, couvrant la partie postérieure du calus humerai, à peine prolongée au delà du cinquième de leur longueur : la bande transversale antérieure couvrant des trois septièmes jusqu'aux deux tiers de leur longueur, anguleusement avancée sur la suture jusqu'aux deux septièmes anté- rieurs, ordinairement un peu prolongée en arrière sur la suture : la bande apicaîe, couvrant presque le 6^ postérieur de leur longueur; finement pointillées; revêtues d'une pubescence assez épaisse, cendrée sur les parties pâles, noire sur les parties noires; hérissée de poils longs et rigides. Dessous du corps brun ou noirâtre, revêtu d'une pubescence d'un gris cendré, luisante ou avec un éclat argenté, à cer- tain jour. Pieds testacés ou d'un lestacé pâle : extrémité des cuisses sou- vent obscure.

Celte espèce se trouve principalement dans la plupait de nos pro- vinces méridionales, et dans diverses autres contrées du midi de l'Eu- rope ou du nord de l'Afiique.

Ohs. Le A^ cornutus se distingue facilement des deux espèces précé- dentes, par la tache ponctiforme ou subarrondie latérale des élytres située plus avant, couvrant une partie du calus humerai, ne dépassant pas le premier cinquième de leur longueur et souvent liée ou presque liée à la tache scutellaire; par les deux bandes noires ou brunes dont ses élytres sont parées : l'antérieure, couvrant depuis les trois septièmes presque jusqu'aux deux tiers: la seconde, apicale et couvrant presque leur sixième postérieur.

Le N. coi7iutus, comme les espèces précédentes, varie sous le rapport de la coloration suivant le développement de la matière colorante. Ainsi, les antennes et les cuisses sont parfois peu sensiblement obscu- res vers leur extrémité; le prothorax est parfois presque enliéicment noir, d'autres fois il est en majeure partie testacé. Les parties noires des élytres varient dans leur développement et par conséquent dans leur conformation. La tache scutellaire, ordinairement en parallélo- gramme transverse, reste parfois plus ou moins distante de la fossette

ANTl(ICIi)ES. NotOXUS. 61

hurïiL'ralc, d'autre lois elle se lie à la tache ponctiforme latérale. La bande antérieure forme ordinairement en devant sur la suture une saillie comme en triangle, plus rarement presque on carré, ou d'autres fois cette saillie est presque nulle; son bord postérieur ordinairement en ligne à peu près droite, est souvent entaillé ou sinué dans son milieu; son prolongement suturai, généralement étroit, est parfois presque nul ou peu distinct, etc. Ces variations peuvent être formulées de la manière suivante :

(Variations par défaut}.

Quand la matière colorante a été moins abondante, le fond du dessus du corps est plus pâle : le prothorax est souvent tout entier d'un roux testacé; la tache scutellaire est complètement isolée de la tache laté- rale (Var. /3).

ScHMiDT, 1. c. Var. « et /3. Laferté, 1. c. Var. h et c.

La bande médiane noire se montre parfois divisée en deux taches.

(Var. 0

Laferté, 1. c. Var. d.

(Variations par excès).

Quand au contraire la matière colorante s'est produite en plus grande abondance, la tache .scutellaire couvre la base noire, en s'unis.sant à la tache latérale; les deux bandes acquièrent ordinairement plus de déve- loppement et s'unissent en général entre elles à la suture. (Var. s)

Noloxus monoceros. Rossi, faiin. otr. t. l. p. 139 pi. 2. fig. 14. Id. édit. IIelw. t. I. p. 149.

^oloxua trifascintiis. Rossi, Mant. t. L p. 43. —Id. édit. IIelw. t. I. p.3S4.— L. Redtenb., Faun. Aistr. îJ'^ édit. p. 636. Bach, Kceferf. t. III. p. 283. 4. Notoxus cornutus. Schmidt, Var. o. Laferté, Var. /3. Notoxiis armalus. Schmidt, Stett. Entom. Zeit. (IS42). p. 86. -4.

62 COLLIGÈRES,

M, de Laferté cite une autre variété^ chez laquelle le noir plus ou moins terne devient la couleur principale; il couvre la tête, le protho- rax, rend les antennes et les pieds obscurs, et ne laisse sur les élytres que deux bandes transverses, étroites, d'un gris sale.

Cette variété a été prise en Sardaigne par Gêné.

Genre Mecynoîarsus, MécYiNotarse ; Laferté.

(D« Laferté. Monogr. d. Anthic. (1848). p. 57).

(///;xJv<a, j'allonge; T«pao;, larse).

Caractères. Tarses postmeurs grêles, filiformes, plus longs que le tibia ; à pénultième article entier. .4 i/es nulles ou rudiracntaires. Man- dibules subarrondies à leur côté externe. Menton obtusémcnt arqué en devant. Antennes à 2" article presque aussi long que le : les 2" à 10'- subcylindriques: le lleovoïde. Tibias filiformes. Ongles grêles et petits.

i. Meeynotarsiis rliiisoceros; F.abricius.

Dessus du corps revêtu d'une pubescence soyeuse. Prothorax ordinaire- ment d'un ronge testacé pâle; orné d'une corne à cinq ou six crcnelures noires de chaque côté. Elytres noires, unies, paraissant d'un noir ardoisé ou grisâtre par l'effet de leur pubescence. Antennes et pieds d'un testacé pâle.

<f Dernier arceau du ventre creusé d'une fossette ou point enfoncé, 9 Dernier arceau du ventre sans fossette.

Notojus rlwidceros. Faiik., Siippl. eiitom. Sysf. p. GG. Latr., Ilist. nrit.

t. X. p. 3.'i4. 4. Oi.iv., Eiicycl. métli. t. Vlli. p. 593. 3. Schmidt, Stelt.

e/itom. Zeit. t. III. lSi-2. p. 87 G. Kuster, Iva'f. Eiir. XV1I5. O'J. Noluxus serricornis. Panz., faim. Germ. 31. 17. Anlhicus rhmoceros. Fabu., S\st. Eleuth. t. I p. -289. 3.— De Casteln., Ilist.

nut. t. II. p. 2.j8. 3.

A.\THi(;iDi:s. Mecîjnotarsus. 63

3Ie(yiiot(trsm rhinocéros. De LAFEnii':, Moiioi,'r. des Antli. p. 38. 1. fig. 1. L. Redtenb., Faun. Aust. ^e édit. p. o;]7. Bach, Kaeferf. t. III. p. 28.1. l.

Long. O'",001o à Ora,0022 (2/3 à 1 I.). Larg. O'",000;j à 0'n,0007

(l/4àl/r;).

Corps olAong. \Tete un peu plus longue que large; ou à peine éclian- crée en arc à son bord poslérieur, avec les angles postérieurs parfois assez vifs; finement pointillée; hérissée de longs poils clairsemés; garnie d'une pubescence fine; fauve ou obscure. Palpes et antennes d'un testacé pâle ou flavescent. Prothorax suborbiculaire, un peu plus large que long, rétréci en ligne presque droite ou un peu sinuée dans le tiers postérieur de ses côtés; accolé aux élytres; tronqué à la base; creusé d'un sillon antébasilaire peu profond et non tomenteux; fine- ment pointillé; garni d'une pubescence d'un cendré argenté; d'un rouge testacé pâle ou d'un testacé flavescent ; armé d'une corne pres- que en fer de lance, munie de chaque côté de cinq ou six dentelures ou crénelures noires ou relevées, garnie en dessous de longs poils fins, et chargée en dessus d'une crête finement denticulée. Ecusson noir ou obscur. Elytres débordant la base du prothorax au moins du tiers de la largeur de chacune; subarrondies aux épaules; ovalaires; de trois quarts plus longues que larges; convexes; noires ou d'un noir légèrement bleuâtre, mais paraissant d'un noir ardoisé ou grisâtre par l'effet de la pubescence soyeuse d'un cendré argenté dont elles sont revêtues. Dessous du corps ordinairement noir, au moins sur le ventre. Pieds d'un testacé pâle ou flavescent.

Obs. Celte espèce est une de celle qui varie le plus sous le lapport de la coloration du corps; on peut réduire sa variété aux suivantes :

Variations (par défaut).

"Var. «. Entièrement d'un testacé pâle ou livide, à reflets grisâtres , produits par sa pubescence.

Noto.r us rhinocéros. Var. c. De Laferté, 1. c. Notoxus inimaculalatus. Latr., Ilist. nat. t. X. p. 333.

^4 COLLIGÈnKS,

Var, /S. Elytres d'un noir moins foncé, avec diverses parties, surtout l'extrémité et les épaules, roussàtres ou d'un roux fauve.

Notoxus rhinocéros. Var. b. Lafeuté, \oc. cit.

Obs. Dans cette variété la poitrine et même parfois la base du ven- tre sont souvent d'un rouge testacé pâle, et le prothorax prend une teinte rembrunie.

Variation (par excès).

Var. ë. Prothorax d'un noir brun ou brunâtre, ainsi que tout le reste du corps. Antennes souvent de même couleur en partie ou en totalité. Pattes seules d'un testacé pâle.

Notojus rhinocéros. Var. p. Lafeuté, 1. c.

Obs. Dans cette variation, la 'matière colorante noire des ély'res en s'étendant sur les autres parties du corps a perdu de l'intensité de sa teinte.

DEUXIÈME FAMILLE.

LES ANTHICIENS.

CARAGTiiRES. Pvothorox incrmc, subarrondi ou tronqué à sa partie antérieure; ordinairement suballongé et sensiblement rétréci sur les ctVs au devant de la base. Tcte de forme variable. Labre transverse. Mandibules médioci'cment arquées; débordant médiocrement le labre sur les côtés ; bifides à l'cvlrémité. Palpes maxillaires à dernier article sécujiforme ou presque cultriforme. Palpes labiaux plus ou moins courts; à dernier article de forme variable. Antennes \)ro\ongèes un peu moins ou un peu plus que la moitié du corps; parfois subfilifor- mes, ordinairement épaissies un peu vers l'extrémité. Prolhorax de

ANTHICIENS. 65

forme variable, élargi vers la partie antérieure de ses côtés, rétréci vers la base, ordinairement plus long que large, Eciisson petit. Elytreu en général peu fortement convexes ; à rebord latéral peu ou point visi- ble, quand l'insecte est examiné perpendiculairement en dessus. Ventre de cinq arceaux : le 1" le plus grand, anguleusement avancé entre les hanches postérieures : le généralement plus grand que chacun des suivants. Pieds propres à la course ou à la marche. Tarses à pénul- tième article presque bilobé, ou creusé en dessus d'un sillon pour loger la base du dernier article.

Les Anthiciens se distinguent sans peine des insectes de la famille précédente, par l'absence de cette espèce de corne dont se trouve armé le prothorax des Notoxiens.

Ces petits insectes, de couleur ordinairement obscure ou rapprochée de la teinte du sol, aiment en général les bords sablonneux des eaux, ils trouvent les aliments nécessaires à leur existence dans les ma- tières organisées que les flots rejettent sur les rives ; d'autres espèces se tiennent au pied des plantes, parmi les végétaux en décompo- sition, etc.

Ils se répartissent dans les genres suivants :

/

( Tête accolée contre le prolhorax ne laissant pas on laissant à peine apercevoir le cou; subarrondie à sa partie postérieure. Prothorax creusé d'un sillon transversal vers ses deux tiers, et fortement étranglé aux extrémités de ce sillon

Elytres en ovale allongé, pas plus larges en devant que la base du prolhorax, élargies en- suite en ligne obliquement longitudinale jus- qu'aux épaules qui sont eu angle ouvert. .

rt a s 1- 3 °

a. o.

a c -<u -13

« .- "-.

c^ o _ -a o

Prothorax creusé vers les deux tiers de sa longueur d'un sil- lon transversal profond et complet; fortement étranglé aux extrémités de ce sillon,

Prothorax n'offrant pas vers les deux tiers de sa longueur, un sillon transversal profond et complet

garni de poils squamraiformes ou de petites écailles. Antennes un peu voilées à la base par le bord relevé des côtés de la partie poslépisto- male du front, sous le quel elles sont insérées

Gbnbki.

Tomoderus.

Formicomus.

Leptaleus.

Anthicu$.

Ochthenoinui.

66 COLLIGKRES.

Genre Tomoderus, Tomodère; Laferté.

De Laferlé. Monogr. des Anlh. p. 96.

{rouô, coupée; Sèp-ri, cou).

Caractères. Dessus du corps non garni de poils squammiformes. Tête accolée contre le prothorax, et ne laissant pas ou laissant à peine apercevoir le cou; subarrondie à sa partie postérieure. Yeux séparés du bord postérieur de la tête par un espace moins grand que leur dia- mètre longitudinal. Antennes insérées à découvert; robustes, épaissies vers le sommet. Prothorax creusé, vers les deux tiers de sa longueur, d'un sillon transversal complet; fortement étranglé aux extrémités de ce sillon. E/y/res tronquées en devant jusqu'aux épaules; débordant la base du prothorax du tiers ou de la moitié de la largeur de chacune; à angle humerai subtriangulairement ouvert. Cuisses non atténuées à la base et fortement renflées à l'extrémité.

Les insectes de ce genre se rapprochent des Xylophilides par leur tête accolée contre le prothorax; par la grosseur de leur yeux et leur rapprochement du bord postérieur de la tète.

1. Tomoderus conipressicollis ; Motschulsky.

Corps entièrement d'un jaune testacé luisant ou brillant, avec les yeux noirs. Prothorax plus long qus large, profond hnent étranglé vers les dnix tieis do sa longueur, commj. formi di d 'ux parties s'parées par un sillon transversal profond : Vaut >rieure su'jcordi forme , ray'e d'un sillon longitu- dinal médian. Elylres su')pva!léles ; mirqu'csde d'x rangées longitu- nales d:' points postérieurement affaiblis; garnies d'une pubescence cendrée, peu épaisse.

Anlhicus comprcssicolUs. Motscii., Bulletin de Mosc. 1839. p. '69. pi. 11. fig. c. Anlhicus melnnophlhnlinufi. Lakërté. Ann. de la so\ entom. de Fr. t. II. p. •2")o. pi. lu. lis-'. G el 7. a.

ANTHiciDES. Tomoderus. 67

Tomodcrus compressicollis. Lafeuté, Monogr.d. Anth. p. 99. 7. pi. n" 26. fig. 8. L. Redtenb., Faun. austr. 2'^édit. p. G38. J. Du Val, Gen. t. III. p. 369. pi. 84.. fig 416.

Long. 0"',0018 à 0'",0022 (4/5 à 1 1.). Larg. 0^,0007 (1/3 1.).

Corps suballongé. Tête un peu moins longue que large prise, aux yeux; subarrondie postérieurement; d'un jaune testacé luisant ou bril- lant; imponctuéc; presque glabre; hérissée de quelques poils obscurs clairsemés. Pulpes et antennes d'un jaune testacé: celles-ci, peu garnies de poils. r(;!(.c noirs. Vrothorax tronqué en devant; muni derrière la tête d'un rebord tré.s-court, constituant un goulot peu apparent; accolé postérieurement aux élytres; sans rebord ou peu distinctement rebordé à sa base avec le sillon antébasilaire nul ou à peine marqué ; pro- fondément étranglé vers les deux tiers de ses côtés, et comme formé de deux parties séparées par un sillon transversal profond aboutis- sant aux étranglements : l'antérieure presque cordiforme, convexe, rayée d'un sillon longitudinal médiaire, une fois plus longue que large : la postérieure transversale, trois fois aussi large que longue, un peu moins large que l'antérieure dans le diamètre transversal le plus grand de celle-ci; à peine plus large ou à peine aussi long qu'il est large, vers le tiers de sa longueur; d'un jaune testacé luisant ou brillant; glabre ou presque glabre. Ecusson transverse, arqué en arrière postérieurement; d'un jaune testacé. Elytres débordant la base du pro- thorax du tiers ou des deux cinquièmes de la largeur de chacune; à angle humerai émoussé, mais presque rectangulairement ouvert, sub- parallèles jusqu'aux cinq septièmes de leur longueur, ou à peine élar- gies à partir de leur moitié; arrondies postérieurement; une fois envi- ron plus longues que larges, prises ensemble ; peu convexes sur le dos; convexement inclinées sur les côtés; marquées chacune de dix rangées de points sérialement disposés, plus gros et plus marqués près de la base, afl'aiblies postérieurement; d'un jaune testacé luisant; garnies d'une pubescence cendrée, fine, couchée^, peu serrée ^et souvent peu apparente. Dessous du corps d'un jaune testacé. Pieds un peu plus pâles.

Cette jolie espèce paraît être exclusivement mêiidionale et se plaire

68 COLLIGÈRES.

dans le voisinage de la mer. On la trouve près des marais salants, au pied des végétaux, sur les roseaux, ou autres plantes aquatiques, ou sous les débris de matières végétales.

Genre Formicomus, Formicome ; Laferté (1).

Laferté. Monogr. des Anlh. 1848, p. 70.

Caractères. Dessus du corps non garni de poils squammiformes. An- tennes insérées à découvert; un peu épaissies vers le sommet. Tête séparée du protliorax par un cou très-distinct; arrondie à sa partie postérieure; ovalaire. Yeux séparés du bord postérieur de la tête par un espace au moins égal à leur diamètre longitudinal. Prothorax plus long que large; renflé et arrondi en devant sur les côtés, rétréci vers les deux tiers, non creusé d'un sillon transversal entre ces points laté- raux rétrécis. Elytres en ovale allongé; pas plus larges en devant que la base du prothorax, élargies ensuite en ligne obliquement longitudi- nale jusqu'aux épaules, dont l'angle est très-ouvert et arqué. Cuisses grêles à la base, en massue vers l'extrémité.

Menton près d'une fois plus large que long. Palpes labiaux à dernier article ovalaire.

Obs. Les insectes de ce genre se distinguent de tous les autres Anthi- ciens par la forme de leurs élytres et par l'étroitesse de celles-ci à la base.

1. Fonuicomusi cœruleipennis (DuFOun) ; De Laferté.

Tête noire. Prothorax rouge ou d'un rouge testacd , peu pubes-

(l)M. de Motschulsky, dans le BuUeliiidQ la Société des naturalistes de Mos- cou (184.J, p. 83, n" .141), avait indiqué, sons le nom de formicoma, cette coiipe dont M. de Laferté a donné les caractères. Le comte MaiinerLeim (Bulletin de Mosc, 1840, p. 2-27), avait proposé de remplacer le mot formicoma par celui plus régulièrement formé de mynnecosoma.

ANTHicmEs. Formicomus. C9

cent, Elytres d'un vert bleuâtre non déprimées transversalement; inar- quées de points assez petits, donnant chacun naissance à un poil d'un blond cendré ; hérissées de poils,, obscurs, clairsemés. Antemies fauves ou testacées à la base, obscures à l'extrémité. Pieds d'un rouge testacé avec la massue des cuisses obscure.

Anthicus cœruleipennis (Dufour), Dejean, Catal. 3e édit. p. 239. Lafertk

et Lucas, Expéd. se. de l'Algérie, t. II. p. 369. Formicomus cœruleipennis. Laferté^ 3Ionogr. des Aiith. p. 73. 2. .1. Du Val

Gêner, t. III. pi. 84. fig. 419. Myrmecosoma cœruleipennis. Truqui, Mém. de l'Acad. di Tiiriiio. série.

XVI. 1857. p. 345. 1.

Long. 0^,0045 à 0>n,0051 (2 1. à 2 1. 1/4). Long. 0"',0013 à 0m,0016

(3/5 à 3/4).

Patrie : les Provinces méridionales de l'Espagne et l'Algérie.

2. Formicomiis pedestris ; Rossi.

Peu pubescent. Antennes, tête et élytres d'un noir luisant : celle-ci dépri- mées transvcrsaleinent vers le quart; parées sur cette dépression d'une bande rouge raccourcie à ses extrémités, et de poils d'un blanc cendré mi- couchés ; ornées, vers les trois cinquièmes de leur longueur, d'une bande transversale formée de poils semblables. Prothorax rouge ou d'un rouge testacé assez vif, pubescent. Pieds bruns, avec la base des cuisses d'un rouge testacé.

(f Cuisses antérieures armées d'une dent vers le milieu de leur tranche inférieure. Arceau du dos de l'abdomen précédant le pygidium, fortement entaillé. 5" arceau du ventre écliancré en arc, à peine plus long dans son milieu que le précédent; suivi d'un étui anal, triangu- laire, laissant entrevoir les pièces qu'il protège. Tête à peine plus longue que large. Prothorax. un peu plus large que chez la 9 . Elytres un peu plus étroites.

$ Cuisses antérieures inermes. Dernier arceau du dos de i'abdo-

70 COLLIGÈRES.

men obtusément anguleux. 5^ arceau du ventre arqué, un peu subangu- leux en arrière; une fois environ plus long dans son milieu que le précédent.

Corahus pedestris. Rossi, Faiin. etr. t. I. p. 224. 337. Ici. Edit. Helw. t. l.

p. 270. 337. Noloxus pedesiris. Rossi, Mantiss. t. I. p. 43. 114. pi. II. fig. c. Appendix l. 11.

p. 134. pi. 2. fig. G.— Id. Edit. Helw. t. I. p. 384. 114. pi. 2. fig. c. Fabr ,

Suppl. p. 66. 9-10. Oliv., Encycl. méth. t. 8. p. 393. 4. Notoxus thoraciciis. Panz., Faim. Germ. XXIII. 6. Anthicus pedestris . Fabr., Syst. Eleuth. t. I. p. 291. 12. Illig., Magaz. t. V.

p. 223.— STEPH.,Illustr. t. V. note.— Id. Man. p. 341. 2676. De C4STELN.,

Hist.de ins. t. II. p. 238. 8. Schmidt, Stett. entora. Zeit. t. III. p. 193.29.

KusTER., Kaef. Europ. XIII. 73. Anthicis nobilis. Falderii., Fauii. entom. transcauc. part. 2. p. 107. 363. Formicomus pedestris. Laferté, Monogr. p. 73. 6. L. Redtenb., Faun. Austr.

édit. p. 637. Bach, Kaef. t. III. p. 284. 1.

Obs. Truqui nous semble , faire erreur (Mém. de l'Acad. d. se. di Torino, 2^ série, t. XVI p. 345 2.), en ne rapportant pas à cette es- pèce le Notoxus pedestris de Rossi.

Long. O'^.OOSS à 0^,0045 (1 1. 1/2 à 2 1.).— Larg. 0^,0009 à 0^,0013

(2./5 à 3/5).

Corps subaltongé. Tête presque aussi longue que large {cf), moins brièvement ovale (9); arrondie postérieurement; noire; marquée de points assez petits donnant naissance à un poil noir et couché. Palpes et antennes noires : celles-ci, parfois moins obscures vers la base ; mi- hérissée de poils médiocrement serrés. Yeux médiocrement saillants. Prothorax tronqué en devant et à la base; détaché des élytrcs ; muni en devant d'un goulot court, mais bien apparent; faiblement rebordé à la base et muni d'un sillon antébasilaire ; arrondi sur les côtés sur les deux tiers antérieurs, rétréci vers les deux tiers, subparalléle ou un peu renflé postérieurement; d'un quart ou d'un tiers plus long sur la ligne médiane que large vers le tiers de sa longueur, c'est-à-dire à son diamètre transversal le plus grand; à peu près aussi large dans ce point que la tête; convexe; déclive en devant sur son tiers anté- rieur, déclive en arrière sur les deux tiers postérieurs; d'un rouge

ANTHiGiDES. Formicomus . 7f

assez vif; lusiant ou brillant; marqué de points assez petits, médio- crement ou assez rapprochés, donnant chacun naissance à un poil cendré et couché; iiérissé de quelques poils plus longs. Ecusson obs- cur ou roLigeâtie, creusé d'une fossette à sa base. Elytres en ovale oblong; à angles buméraux peu prononcés; obliquement tronquées à l'extrémité; à peine une fois plus longues que larges dans leur mi- lieu, prises ensemble ; des deux tiers ou des trois quarts plus larges que le pi'oLboiax d:ins son diamètre transversal le plus grand; d'un noir luisant et comme vernissé; parées chacune d une bande rouge ou d'un rouge obscur, transverse, située un peu après l'angle humerai , et n'atteignant ni le bord externe, ni la suture, et quelquefois réduite à une tache presque ponctifornie; transversalement un peu déprimées sous cette bande rouge ou peu après elle ; marquées de points médio- crement rapprochés donnant chacun naissance à un poil : les uns, noirs, plus grossiers et hérissés, clairsemés ; les autres cendrés : ceux- ci plus appar-ents sur la dôpi-ession transver\sale, et constituant ver's les tr'ois cinquièmes de leur longueur une sorte de bande transversale. Dessous du corps d'un rouge pâle ou testacé sur l'antépectus ; rougeâtre ou obscur sur les médi ou poslpectus ; noir sur le ventre. Pieds bruns ou brunâtres, avec les barrches antérieures et inter-médiaires et la base des cuis-rcs testacées ou d'un testacé flavescent : moitié antérieure des tibias souvent d'un testacé plus ou moins nébuleux.

Cette espèce est commune sur- tout le liltor'al de la Méditerranée. On la retrouve en Corse et dans divers autr-es lieux.

Obs. La color"alion du cor"ps varie suivant le développement de la matière colorante.

Variation (par défaut).

Var. a. Tête parfois moins obscure ou môme d'un fauve nébuleux; base des élytr-es rougeâtre, bande transversale rouge plus jaunâtre, plus grande, étendue parfois jusqu'à la suture et jusqu'au bord externe; majeure partie des tibias teslacés.

9 Notojcns equc'stris. Panz., Faun. Germ. 24. 8. De Laferté, loc. cit. var. b. et c.

72 COLLIGÈRES.

Obs. Quelquefois 'ces diverses variations ne se [trouvent pas toutes chez le même individu. Les médi et postpectus sont souvent fauves ou d'un fauve testacé ; le ventre lui-même est parfois moins obscur.

Variation (par excès).

Var. /3. Bande transverse rouge des élytres réduite à une tache ponctiforme ou même peu apparente.

De Laferté, 1. c. var. ^. et y.

Var. y. Prothorax brun ou noirâtre sur sa moitié antérieure. De Laferté. 1. c. var. s.

Obs. La bande rouge des élytres est tantôt fine, apparente, tantôt très- réduite ou indistincte.

Var. s. Prothorax entièrement noir, ainsi que tout le reste du corps. Pieds à peine moins obscurs à la base des cuisses.

De Laferté, 1. c. var. s.

A ce genre appartient l'espèce suivante, répandue dans diverses collections :

Formicomus ioiiicus; Laferté.

Luisant ou brillant; presque glabre ; entièrement d'un roux de sanguine, avec l'extrémité des antennes et les trois quarts aux deux tiers postérieurs des élytres noirs ou d'un noir brun : celles-ci, parées chacune vers le quart de leur largeur d'une bande transversale formée d'un duvet blanc.

Formicomus ioniens. Laferté, Monogr. des Anth. p. 81. il. Myrmecosoma ionicim. Truqui, Mem. Acad. di Torin. 1837. p. 346. 4.

Long. 0"',0033(1 1. 1/2). Larg. 0'n,0011 (1/2 1.).

Patrie : la Grèce.

ANTiiiciDES. Leptaleus. 73

Genre Leptaleus, Leptalée; Laferté.

Lafeité. Monogr. des Anih. p. 106.

(AïvjTocAêOî, étroit).

Caractères. Dessous du corps non garni de poils squaminiformes. Afitennes insérées à découvert. Tête ovalaire, subarrondie postérieure- ment; séparée du cou par un col très-distinct. Protliorax plus long que large; creusé vers les deux tiers ou un peu moins de sa longueur, d'un sillon transversal complet; fortement étranglé aux extrémités de ce sillon. Elytres tronquées ou faiblement échancrée.^, en arc, en devant, jus- qu'aux épaules; débordant la base du prothorax du tiers ou de la moitié de la largeur de chacune; à angle humerai à peu près rectan- gulairement ouvert, mais plus ou moins émoussé. Cuisses grêles à la base, renflées en massue à l'extrémité. Mandibules médiocrement arquées, peu saillantes en devant et sur les côtés; bifides à l'extrémité. Palpes maxillaires à dernier article sécuriforme ou cultriforme. Mentoti plus large que long, tronqué ou à peu près, en devant. Palpes labiaux à dernier article ovalaire. Yeux séparés du bord postérieur de la tête par un espace plus grand que leur diamètre longitudinal.

Les Leptalées ont comme les Tomodôros, le prothorax fortement étranglé vers les deux tiers de sa longueur et creusé d'un sillon trans- versal entre ces points rétrécis; mais leur tête est visiblement séparée du prothorax par un col très-apparent.

1 liCiitaleus Rodrigruil ; Latreille.

Tête noire; creusée d'une fossette occipitale. Yeux situés vers la moitié de ses côtés. Prothorax profondément étranglé vers les trois cinquièmes de ses c'Aés et comme formé de deux parties séparées par un sillon profond .- V antérieure subcordiforme, souvent obscure : la postérieure d'un roux tes- tacé. Elytres noires ou d'un noir brun, parées chacune de deux bandes

74 COLLIGÈRES.

d'imflave testacé : Vantérieure^ subhiimérale, raccourcie au côté interne : la postérieure, aux trois cinquièrru's, ordi-ioirement transversale. Pieds d'un flave testacé^ avec la massue des cuisses obscure.

<f Dos de l'abdomen terminé par un pygidium court, obtusément tronqué à son extrémité.

9 Dos de l'abdomen subarrondi ou obtusément anguleux à son extrémité, sans pygidium.

Noloaiis Rodrigmi. Latr., Ilist. nat. t, X. p. 337. 12. L. Dufour, Excurs.

p. 71. Anthicus pulchellus (Dejean). Schmidt, Stettin. Entoin. Ziet. t. 111. 1842. p. 195.

30. Laferté, Ann. de la Soc. entom. de Fr. 1842. p. 28. Kuster, Keef.

Europ. XIII. 76. Anthicus [Lcplaleus). Rodriguii, Laferté, Monog. d. Anth. p. 106. 2. J. Du

Val, Gêner, t. III. pi. 84. fig. 418.

Long. 0™,0020 à 0'°,002a (9/10 à 1/18). Larg. O'n,0007 à 0ra,0008 (1/3).

Cor/7s allongé. Me ovale; arrondie ou subarrondie postérieurement; creusée d'une fossette vers le milieu du bord postérieur; noire; bril- lante; parsemée de points enfoncés donnant chacun naissance à un poil fauve, relevé. Palpes ordinairement lestacées à la base, obscurs à l'extrémité. Antennes testacées ou d'un rouge testacé à la base, obscu- res vers l'extrémité; hérissées de poils peu serrés. Yeux noirs; peu saillants; suborbiculaires, situés presque vers la moitié des côtés de la tête. Prothorax muni d'un goulot très-distinct; obtusément tronqué à sa ba.se; muni à celle-ci d'un rebord et d'un sillon prébasilaires, très- étroits, faibles, et souvent peu apparents ou à peine indiqués; forte- ment étranglé vers les trois cinquièmes de ses côtés, comme formé de deux parties séparées par un sillon transversal profond correspondant aux étranglements : la partie antérieure subcordi forme, plus large que longue, très-convexe : la partie postérieure un peu plus étroite, à peine élargicd'avantcn arrière, moins longue que large, moins convexe; d'un tiers au moins plus long que large dans son diamètre transversal le plus grand, c'est-à-dire vers les deux septièmes de sa longueur; à peine

ANTHiciDES. Leptalcus. 7o

ou à peu près aussi large dans ce point que la tête; sans ponctuation apparente; luisant ou brillant, ordinairement noir ou brun sur la partie antérieure, fauve ou d'un rouge testacé sur la postérieure; hérissé de poils clairsemés. Ecusson transverse; arqué en arrière pos- térieurement, obscur. FJytres tronquées à la base; débordant la base du prothorax du tiers ou des deux cinquièmes de la largeur de cha- cune; à angles huméraux presque rectangulairement ouverts, peu vifs ou un peu émoussés; subparallèlcs; subarrondis aux angles posté- rieurs; tronquées à l'extrémité; une fois environ plus longues que lar- ges, prises ensemble; d'un tiers ou de moitié plus larges que le pro- thorax dans son diamètre transversal le plus grand; peu convexes ou subplaniuscules en dessus, avec les côtés un peu repliés ou inclinés en dessous: sans fossette humérale; brunes ou d'un brun noir luisant ou brillant; parées chacune de deux bandes d'un flave ou jaune testacé : l'antérieure, placée sous le calus humerai, liée au bord externe, trans- versalement étendue jusqu'à la moitié de leur longueur ou plus près de la suture : la 2% moins développée dans le sens de sa longueur, située vers les trois cinquièmes ou un peu plus de leur longueur, liée à la suture, et transversalement étendue ordinairement jusqu'au bord externe; parsemées de points à peine apparents, donnant chacun nais- sance à un poil hérissé, lin, cendré ou grisâtre. Dessous du corps ordi- nairement testacé sur la poitrine; noirâtre sur le ventre. Pieds d'un testacé pâle ou d'un flave fauve, avec la massue des cuisses brune ou obscure.

Cette jolie espèce est principalement méridionale; mais on la prend aussi jusque dans le centre de la France. On la trouve ordinairement au pied des arbres, dans le sable ou sous les pierres.

Elle a été dédiée par Latreille, à Rodrigues, naturaliste de Bordeaux, qui en avait fait la découverte.

Obs. Elle offre des variations dans la couleur de sa robe. Chez les variétés par défaut la partie antérieure du prothorax est fauve ou d'un rouge tes'acé plus ou moins foncé, et la partie postérieure est d'un rouge flave ou testacé moins vif; la massue des cuisses est moins fon- cée. (Var. a.)

Chez les variations par excès, la partie antérieure du prothorax est

76 COLLIGÈRES.

noire; le ventre et la massue des cuisses d'une couleur plus obscure. (Var.is.)

Les bandes des élytres varient de teinte et d'étendue, l'antérieure souvent réduite à une sorte de tache transverse, s'étend parfois jusque près de la suture : la postérieure est souvent raccourcie au côté externe et même, quoique plus rarement du côté de la suture. (Var. y.)

Genre Anthicus, Anthice; Paykull.

Paykull, Faun. suec. t. I (1798). p. 2ti3.

Caractères. Dessus du corps non garni de poils squammiformes. Antennes insérées à découvert; gro^-sissant plus ou moins sensiblement vers l'extrémité. Tête séparée du prothorax par un cou plus ou moins apparent, aplatie sur sa partie postépistomale, dont les côtés ne sont pas relevés. Yeux séparés du bord postérieur de la tête par un espace à peine égal à leur diamètre longitudinal. Piolhoiax muni en devant d un goulot plus ou moins distinct; offrant du cinquième au tiers de sa longueur sa plus grande largeur, plus ou moins rétréci vers les deux tiers, mais non creusé, entre ces points d'un sillon transversal com- plet. Elytres tronquées ou faiblement échancrées en arc, en devant; débordant, aux épaules, la base du prothorax, du tiers ou de la moitié de la largeur de chacune.

Les Anthices se distinguent des Tomodères par leur tête séparée du cou par un cou apparent; par ce dernier muni, en devant, d'un goulot plus ou moins distinct, dans lequel le cou est reçu. Ils s'éloignent des Formicomes, par leurs élytres non en ovale allongé, plus larges en devant que la base du prothorax; des Leptalées, par leur prothorax non creusé d'un sillon transversal, vers les deux tiers de leur longueur.

Mais ils présent.mt, suivant les espèces, des modifications dans quel- ques-unes de leurs parties, qui font varier leur faciès d'une manière plus ou moins sensible.

Nous essayerons, pour rendre leur étude plus facile, de les partager de la manière suivante, quoique les espèces de chacun de ces groupes ne présentent pas toujours une conformation harmonique.

ANTHiciDES. Anthicus. A. Tête arrondie à sa partie postérieure. Prothorax plus long que large, sinué et fortement rétréci vers les deux tiers de ses côtés. AA. Tête tronquée ou faiblement arquée en arrière à la par- tie postérieure, B. Prothorax non creusé de chaque côté d'une fossette visible en dessus. G. Prothorax planiiscule en de.ssus, sensiblement si- nué vers le trois cinquièmes ou les deux tiers de ses côtés. D. Tête arrondie ou subarrondie à ses angles poslé- rieurs, et moins large au devant de ceux-ci que près des yeux. DD. Tête émoussée aux angles postérieurs et à peu près aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux, ce. Prothorax convexe, surtout en devant.

E. Prothorax rétréci en ligne à peu près droite , djp lis sa dilatation latérale, jusqu'à la base. EE. Prothorax siuué vers les deux tiers de sa lon- gueur. BB. Prothorax creusé de chaque côté d'une fossette visi- ble en dessus. F. Prothorax plus long que large; muni d'un goulot

apparent FF. Prothorax aussi large que long; à goulot nul ou peu distinct.

77

l^e Division.

2e Division.

3' Division.

4* Division. 5"^ Division.

6e Division. 7" Division.

1^* Division. Tête arrondie â sa partie postérieure. Proihorax plus long que large, sinue et fortement vers les deux tiers de ses côtés rs -G Cvcto- dmus). \ y

« Prothorax fortement étranglé vers les deux tiers, au moins, en partie creusé d'un sillon transversal peu profond entre ces points rétrécis. Dessous du corps au moins en partie d'un rouge testacé. Humilis

«« Prothorax moins fortement étranglé , vers les deux tiers, et à peine déprimé entre ces points rétrécis. Dessous du corps noir ou d'un noir brun luisant. Longipilis.

1. Anthicus humilis; Germar. îiesms du corps garni d'une pubescence fine d'un cendré grisâtre;

78 COLLIGÈRES.

pointillé sur la tête et le prothorax, moins finement pointillé sur les éhjlres; parfois entièrement d'un roux testacé, ordinairement noirâtre sur la tête et sur le lobe antérieur du prothorax^ plus clair sur le second. Ehjlres brunes ou d'un brun noir, parfois sans taches, ordinairement marquées chacune de deux bandes raccourcies d'unfl.ave testacé : Vuntérieure subhu- mérale, inclinant en dedans : la seconde, vers les trois cinquièmes, obli- quant en sens inverse. Tête arrondie postérieurement. Prothorax étranglé vers les deux tiers et creusé d'un sillon transversal très-marqué. Base des antennes, tibias et tarses, d'un roux ou d'un fauve testacé.

çf Dernier segment du dos de l'abdomen, tronqué.

$ Dernier segment du dos de l'abdomen terminé en pointe.

Anthicus hnmilis. Germar, Faun. ins. Europ. fasc. 10. pi. 6. Steph , Illiist.

t. V. p. 7o. Id. Mail. p. 342. 2679. Schmidt, Stettin. Entom. Zeit.

t. III. 1842. p. 188. 28. Laferté, Monogr. des Aiitli. p. 120. 20. Kuster,

Iv^F. Eiirop. XVI. 79. L. Redtenb, Faun. auslr. édit. p. 639. Dach,

Kaeferf. t. III. p. 283. G. Anihicus riparius (Dejean). Catal. 1837. p. 238.

Long. 0™,0022 à 0'«,0025 (1 1. à i/6). Larg. 0^,0007 à 0^,0009 (1/3 1. à 2/5).

Corps allongé. Tête ovale; arrondie ou d'autres fois obtusément en ogive à sa partie postérieure, ou chargée d'une carène trcs-légèie qui la fait paraître en ogive; médiocrement convexe; noirâtre; marquée de points assez fins et assez rapprochés, donnant chacun naissance à un poil fin, couché, d'un cendré grisâtre, constituant une pubescence peu serrée et souvent faiblement apparente. Palpes roussâtres. Antennes un peu plus longuement prolongées que la base du prolhorax; épaissies vers l'exlrémilé; d'un loux Icstacé avec les derniers articles obscurs ou noirâtres; héiissées de poils assez serrés; à S** article plus court que le 3e : les 2e à 4esubcjlindriques, plus longs que larges: les 5", 6" el7^ obconiques, d'aboid plus longs que larges: les 9'" et 10" cupiriformes, et au moins au.ssi larges que longs: le dernier conique, un peu renflé à la base, environ une fois plus long que large. Yeux noirs; ovales, un peu écointés à leur pai tic anléro-interne. Prothorax muni en devant

ANTniciDEs. Anthicus. 79

d'un goulot distinct; tronqué ou à peine arqué en arrière à la base; muni à celle-ci dun rebord très-étroit, très-léger, peu apparent, pré- cédé d'une ligne transversale très-fine; assez fortement étranglé vers les deux tiers de ses côtés et comme formé de deux parties séparées par un sillon transversal : la partie antérieure, inégalement arrondie sur les côtés, élargie en ligne courbe sur sa moitié antérieure, retrécie en ligne presque droite sui- la postérieure, un peu plus large que la tête, convexe : la seconde, plus étroite, transveise, un peu élargie postérieu- rement, et ordinairement comme chargée de deux faibles tubercules; d'un tiers environ plus long que large dans son diamètre transversal le plus gi-and, c'est-à-dii'e vers le quart de sa longueur; d'un brun foncé, ou dun brun de poix, avec la partie basilaire ordinairement moins obscure, fauve ou d'un fauve lestacé; peu luisant; marqué de points assez rapprochés comme ceux de la tête, et garni d'une pubescence plus apparente. Ecusson triangulaire; brun. Elylres tronquées (a') ou faiblement échanciées en arc à leur partie antérieure (Ç) ; émoussées aux angles huméraux; ovales-oblongues, faiblement élargies dans leur milieu, subarrondies aux angles postérieurs, obtusément tron- quées à l'extrémité; une fois environ plus longues que larges, prises ensemble; peu convexes sur le dos; marquées de points sensiblement moins petits et moins rapprochés que ceux du prothorax, et donnant aussi naissance à un poil cendré, grisâtre, fin et couché; munies posté- rieurement d'un rebord suturai peu saillant; à fossette humérale à peine indiquée; déprimées transversalement vers le cinquième de leur longueur; subcalleuscs près de l'écusson; ordinairement brunes ou d'un brun de poix; parées chacun dans leur état normal de deux taches ou bandes raccourcies d'un fauve jaunâtre ou testacé : l'an- térieure, naissant au-dessous de l'angle humerai, obliquement dirigée vers la suture qu'elle n'atteint pas : la seconde, naissant près de la suture, des deux tiers aux trois quarts de leur longueur, et dirigée un peu obliquement en arrière vers son bord externe qu'elle n'atteint pas ordinairement. Dessous du corps testacé sur l'antépectus, brun ou noir sur les médi et poslpectus, noir et luisant sur le ventre; brièvement pubescent. Pieds d'un testacé pâle; cuisses nébuleuses ou brunâtres: les antérieures, en massue comprimées : les autres, faiblement renflées.

80 COLLIGÈRES.

Cette espèce est une des plus répandue; elle paraît rechercher exclu- sivement les bords de la raer, des marais salants ou des lacs salés. On la trouve principalement aux pieds des salicornia et autres plantes marines.

Obs. Peu d'espèces, comme l'a très-bien fait observer M. le marquis de Laferté, présentent des variations plus nombreuses dans la couleur du dessus du corps.

Variations (par défaut.)

Var. «. Entièrement d'un rouge ou d'un jaune testacé. Anthicus humilis. Laferté, 1. c. Var. d.

Var. 6. D'un rouge jaunâtre ou testacé : Elytres ornées d'une bande apicale et d'une autre transversale un peu oblique, vers les quatre septièmes de leur largeur, noires.

Anthicus Bremei. Laferté, Ann. de la Soc. entom. d. Fr. t. XI (1842). p. 2o2.

pi. 10. fig. 3 et 4. Truqui, Mém. d. Accad. di Torin. 1837. p. 334. 10. Anthicus hwniiis. Laferté, Monogr. 1. c. Var. c.

Var. y. Semblable à la précédente, mais offrant de plus une tache scutellaire noire.

Var. 5. Elytres d'un brun de poix plus ou moins pâle, marquées de taches plus grandes que dans l'état normal.

Laferté, 1. c. Var. b.

Obs. Dans cette variation qui se rapproche plus ou moins de l'état normal, la coloration générale du corps est plus pâle. La tète est sou- vent d'un fauve ou rouge ferrugineux; le prothorax en partie ou en totalité de même couleur; le dessous du corps rougeâtre au moins sur la poitrine.

ANTHICIDES. AïlthiCUS. 81

Variations (par excès).

Var. s. D'une teinte géniTalement plus foncée que dans l'état normal. Taches antérieures plus ou moins visibles: les postérieures indistinctes.

Laferté, 1. c. Var. /3.

Var. Ç. Teinte d'un brun foncé; taches antérieures des élytres indis- tinctes: les postérieures plus ou moins apparentes, et parfois réduites à une tache commune.

Laferté, 1. c. Var. /3. Var. ,u. Elytres entièrement brunes ou noirâtres.

Ohs. Dans cette variation, les antennes montrent leur partie testacée basilaire plus ou moins restreinte; la tête et le prothorax sont d'un brun plus ou moins foncé, ainsi que le dessous du corps; les pieds sont tantôt de couleur normale, tantôt obscurs, ou bruns, avec les tarses seuls d'un testacé pâle.

1. Aiithicus long:i|»ilis ; Brisout.

Dessus du corps garni d'une pubescence et de poils hérissés pins longs, d'un cendré grisâtre; noir ou d'un noir brun, luisant ou mi-brillant. Télé arrondie postérieurement. Prothorax d'un quai t plus long que large; arrondi en devant jusquau quart, rétréci ensuite en ligne presque droite jusqu'aux trois cinquièmes, puis un peu élargi et subtuberculeux posté- rieurement ; (i peine déprimé sur sa partie étranglée; rebordé à la base; pointillé. Elytres ovales-oblongues ; follement ponctuées; obliquement tronquées à l'extrémité. Base des antennes, tibias et tarses d'un roux ou fauie testacé.

Anthicus longipilis. Brisout, Catal. des Coléopt. de Fr. par M. le docteur Genier, (1863). p. 89. 108.

82 COLMGÈRES.

Long. 0'",0022 à 0m,0025 (1 1. à 1 1. 1/6). Larg. O'",0007 à 0'n,000n

(1/3 1. à 2/8).

Corps allongé. T^'/e ovale; arrondie postérieurement; médiocrement convexe; noire, luisante ; marquée de points assez fins et assez rap- prochés, donnant chacun naissance à un poil fin, couché, d'un cendré grisâtre, constituant une pubescence peu serrée. Ffl?pes d'un roux fauve. Antennes à peine aussi longuement ou un peu moins longuement pro- longées que la base du prothorax ; renflées vers l'extrémité; d'un fauve testacé, avec les derniers articles ordinairement obscurs; hérissées de poils fins, assez serrés; à article plus court que le 3fi : les à articles allongés; subcylindriques: les à 7" obconiques, plus longs que larges: le 8e submoniliforme; les et 10 cupriformes, à peine aussi longs que larges à l'extrémité; le dernier, subconique, renflé ou ovalaire à la base, acuminé h l'extrémité, de moitié à peine plus long que large. Yeux ovales; noirs; médiocrement saillants. Prothorax muni en devant d'un goulot apparent, mais court; tronqué ou fai- blement arqué en arrière à la base ; muni à celle-ci d'un rebord très- étroit, très-léger, peu apparent, précédé d'une ligne transversale très- fine; arrondi aux angles antérieurs jusqu'au quart de sa longueur, rétréci ensuite en ligne presque droite jusqu'aux trois cinquièmes ou un peu plus, assez fortement étranglé dans ce point, puis graduelle- ment un peu élargi ou renflé jusqu'à sa bas3 : cette partie, moins large que l'antérieure; à peine déprimé entre ses étranglements latéraux ; à peine aussi large ou un peu moins large dans son diamètre trans- versal le plus grand, c'est-à-dire vers le quart de sa longueur que la tête; d'un quart ou d'un cinquième plus long que large; plus convexe sur sa partie antérieure que sur la postérieure; marqué d'une légère dépression obliquement longitudinale, naissant vers chaque étrangle- ment latéral ctdiiigé vers le quart externe de la base : cette dépression faisant paraître l'espace compris entre elle et chaque angle latéral comme chargé d'un léger calus; noir, luisant; marqué de points moins fins et un peu plus rapprochés que ceux de la tète, cl garni d'une pubescence à peu près aussi fine. Ecusson petit, triangulaire, noir. Elytres un peu échancrées en arc à la base; un peu émous-

ANTHiciDES. Authicus. 83

secs à l'angle humi^ral; ovales-oblongues , faiblement élargies dans leur milieu; arrondies à leur angle postéro-extcrne; obliquement tron- quées chacune à l'cxlrémité ; une fois environ plus longues que larges, prises ensemble; peu convexes sur le dos, sans fossette humérale; légèrement déprimées transversalement vers le cinquième de leur lon- gueur; noires, luisantes, parfois brunâtres postérieurement; mar- quées en devant de points plus gros et plus prononcés que ceux du prothorax, affaiblis postérieurement; ces points donnent chacun nais- sance à un poil d'un cendr'; grisâtre couché, et à des poils hérissés, clairsemés. Dessous du corps noir; finement ponctué sur la poitrine, ruguleux ou presque lisse sur le ventre. Pie4s : cuisses noires ou noi- râtres : tibias et tarses d'un lauve testacé plus ou moins clair ou obscur.

Cette espèce paraît princip.itment méridionale. Elle a été prise à Collioures, par feu Delarouzée, de qui nous l'avons reçue, et dans les environs de Béziers, par M. le docteur Grenier.

Elle semble peu différente de VA. hicidulus, de M. de Laferté, et peut-être se rattache-elle à ce dernier.

Obs. Elle a quelque analogie avec l'A. humilis. Elle se distingue des variétés obscures de celui-ci par une couleur généralement plus noire; par des antennes ordinairement à peine ou un peu moins longuement prolongées que la base du prothorax; par ses élytres obliquement ti'onquées à l'extrémité, au moins chez la $ ; plus fortement ponc- tuées; garnies d'une pubescence un peu plus longue, et surtout par son prothorax moins fortement étranglé et à peine déprimé transver- salement entre son lobe antérieur et sa partie postérieure, au lieu d'être muni d'un sillon transverse très-marqué.

'2" Division. Tête tronquée ou faiblement arquée en arrière à sa partie posté- rieure, arrondie ou snbarrondie aux angles postérieurs et sensible- ment plusétroite au devant de ceux-ci que près des yeux. Protlio- rax planiuscule; non creusé, de chaque côté, d'une fossette visible en dessus; sensiljlement sin;ié vers les trois cinquièmes ou les deux tiers de s(?s côtés (S. -G. Nodolinus).

84

COLLl GERES.

I^r Groupe. Prothorax d'un quart environ plus long sur sa ligne médiane que large dans son diamètre transversal le plus grand, arrondi sur les trois cinquièmes de ses côtés, plus étroit et sinué après cette partie arrondie.

« Tète, prothorax et pieds, d'un roux testacé ou d'un tes- ta ce pâle. ^ Elytres ovalaires, d'un roux testacé pâle à la base,

brunes sur le reste de leur surface. 3. Minutm.

/8^ Elytres ovales-oblongues d'un roux testacé, parées de trois bandes transversales noires : la i^^ basi- laire : la 2e couvrant du cinquième ou du quart à plus de la moitié : la S*^ apicale, 4. Oplab'Uis.

«« Tête, prothorax et cuisses noirs. Elytres presque paral- lèles, noires, parées chacune de deux taches ou ban- des raccourcies couleur de chair. 5. Lomjicollis.

6. Tibialis.

2e Groupe. Prothorax d'un quart environ pluslong sur sa ligne médiane que large dans son diamètre transversal le plus grand; rétréci graduellement jusqu'aux deux tiers de ses côtés, faiblement élargi ensuite.

« Cuisses arquées sur leur tranche antérieure, ordinaire- ment obscures au moins en partie. Elytres d'un fauve testacé, parfois sans taches, ordinairement pa- rées d'une bande suturale, d'une bande transversale médiaire et d'une apicale brune ou noire. «« Cuisses grêles.

p Elytres testacées, parées d'un rebord suturai et d'une tache ponctiforme, noirs : la tache, si- tuée près du bord externe, vers les quatre sep- tièmes de leur longueur et parfois transformée en bande. i?^ Elytres ',d'un flave testacé sur leur moitié anté- rieure, ensuite marquées sur leur bord externe d'une bande courte, noire ou brune, prolongée en arrière vers la suture

7. GracUis.

8. Schmidti.

Groupe. Prothorax à peine plus long sur sa ligne médiane que large dans son diamètre transversal le plus grand. Yeux séparés du bord postérieur de la tête par un espace notablement moins grand que leur diamètre transversal le plus grand. Elytres de deux tiers à peine plus longues que larges réunies, ordinairement parées chacune [d'un point noir ou brun sur le disque (S. -G. Plaly- lorus) .

9. B'macukUus.

ANTHIGIUES. ÀntMcUS, 85

3. Aiitlticus niliiutus; Laiërté.

Dessous du corps ordinairement d'un roux lestacé sur la tête, le protho- rax et la base des élijtres, noir ou noirâtre sur le reste de celles-ci; luisant; garni d'une ptibescence d'un cendré grisâtre, plus apparente sur les ély- tres. Tête obtusément arrondie postérieurement, un peu moins large au devant de ses angles postérieurs subarrondis que près des yeux. Prothorax d'un cinquième plus long que large; arrondi sur les trois cinquièmes anté- rieurs de ses côtés, à peine élargi depuis son rétrécissement jusqu'à la base, rebordé à celle-ci, à peine déprimé sur sa partie étranglée. Antennes et pieds d'un roux testacé.

cf Dos de l'abdomen tronqué ou à peine échancré à son extrémité. Antennes prolongées environ jusqu'à la moitié du corps. Elytres pro- portionnellement plus étroites, moins sensiblement élargies, arquées en arrière chacune à l'extrémité. Tarses postérieurs aussi larges que le tibia.

9 Dos de l'abdomen obtusément anguleux et sans pygidium à l'ex- trémité. Antennes à peine plus longuement prolongées que la base du prothorax. Elytres proportionnellement moins étroites, en ligne plus courbe sur les côtés, plus obliquement tronquées à l'extrémité. Tarses postérieurs à peine aussi longs ou moins longs que le tibia.

Anthicus mimitus. Laferté, Ann. de la Soc. entom. de Fr. t. XI. 1842. p. 265.

pl. 10. fig. o. Id. Monog. des Anth. p. 133. 34. Anthicus sordous. Schmidt, Stett. entomolog. Zeit. t, III. 1842. p. 175. 15.

KusTER, Ksef. Europ. XYI. 76.

Long. 0"S0018 à0™,0020 (V5 1- à 9/10 l.). Larg. O'n,0007 (1/3 1.).

Corps allongé. Tête oYâle; subarrondie postérieurement; médiocre- ment convexe; d'un rouge ou fauve testacé; marquée de points petits et peu rapprochés; garnie d'une pubescence fine et clairsemée d'un cendré grisâtre; hérissée de quelques poils obscurs. Paljjes et Antennes d'un flave testacé: celles-ci un peu épaissies vers l'extrémité; briève-

86 COLLIGÈRES.

ment pubescentes : à 2' article plus court que le 3e : les 3e à subcy- lindriques, allongés : les 6e et obconiques, un peu plus longs que lar- ges : leSe submoniliforme : les Qe et 10' cupriformes, à peine aussi longs ou moins longs que larges à l'extrémité : le dernier ovoïde, rétréci en cône dans la seconde moitié, de moitié plus long que large. Yeux noirs ; ovales; médiocrements saillants. Prolkorax muni en devant d'un gou- lot très-apparent; tronqué ou faiblement arqué en arrière à la base; muni à celle-ci d'un rebord assez visible, précédé d'une ligne trans- versale assez fine; fortement élargi en ligne courbe vers la partie anté- rieure de ses côtés jusqu'aux deux septièmes, rétréci ensuite en ligne moins courbe jusqu'aux deux tiers de sa longueur, assez fortement étranglé dans ce point, puis à peine ou faiblement élargi jusqu'à la base; à peine moins large dans son diamètre transversal le plus grand, c'est-à-dire vers les deux septièmes de sa longueur, que la tête; d'un quart ou d'un cinquième plus long que large; offrant parfois près de son bord postérieur deux très-légères saillies le plus souvent indistinc- tes; assez souvent sur la partie antérieure; d'un roux testacé; marqué de points assez rapprochés, plus légers ou plus petits en devant que sur la seconde moitié; garni d'une pubescence cendrée fine, peu apparente; hérissé de quelques poils obscurs. Ecusson triangulaire, très-petit; d'un roux fauve. Elytres tronquées ou ôchancrées en arc à leur base; émoussées aux épaules; ovales-oblongues, faiblement élar- gies vers la moitié de leur longueur; subarrondies aux angles postéro- externes; arquées en arrière chacune (à"), ou oblusément et oblique- ment tronquées à l'extrémité (9); une fois environ plus longues que larges, prises ensemble; médiocrement ou peu fortement convexes sur le dos; marquées de points moins petits et aussi rapprochés que ceux du protiiorax; sans fossette iiumérale: sans dépression transverse postscutellaire; d'un roux testacé à la base et souvent près de la suture sur leur seconde moitié, d'une couleur brune ou noirâtre et peu nelte- ment limitée, sur le reste; garnie d'une pubescence d'un cendré grisâ- tre, moins courte et plus apparente que celle du prothorax ; hérissées de quelques poils obscurs. Dessous du corps d'un rouge ou roux testicé sur la poitrine; noir ou noirâtre et luisant sur le ventre. Pieds d'un roux testacé ou d'un roux testacé un peu pâle : cuisses antérieures en

ANTiFiRinF.s. Anthiciis. i^7

massue; les intermédiaires moins fortement : les postérieures médio- crement renflées.

Cette espèce, comme VA. Immilis est principalement méridionale et, comme celui-ci, recherche le voisinage des mers ou des eaux salées.

Ob.s. Quand la matière colorante a été moins abondante, la couleur d'un roux testacé des élytres se prolonge davantage en arrière.

Variations (par défaut).

Yar. X. Parfois la partie noire ou noirâtre des élytres est réduite à une sorte de tache plus ou moins étendue sur les côtés de la seconde moitié.

Laferté, 1. c. Var. b.

Var. /?. Ou même ses côtés sont seulement légèrement plus foncés (jue le reste.

Lafekté, I. c. Var. c.

Variations (par excès).

Yar. V. Quand au contraire la matière colorante a pris un plus grand développement, la partie d'un roux testacé est plus ou moins restreinte, et la tête et le prothorax se montrent plus rembrunis.

Laferté, 1. c. Var. |3.

4. Antliicus optabllls, Laferté.

SubaUougé ; à peine pointillé, garni en dessus de poils cendrés longs; médiocremenl épais, assez grossiers. Téta et Prothorax d'un rouge roux : ht première, obtusément tronquée en arrière, arrondie aux angles posté- rieurs et un peu moins larges au devant de ceux-ci que près des yeux : le second, d'un quart plus long que large, arrondi sur les trois cinquièmes

88 COLLIGÈRKS.

anlérieurs de ses côtés et plus étroit que la télé. Elytres eu angle ouvert et arrondi aux épaules ; une fois au moins plus longues que larges réunies ; d'un brun noir, parées de deux bandi'S traudcersales d'un rouge roux: la l^e, près de sa base : la 2^, des quatre septièmes presque aux trois quarts. Antennes cl Pieds d'un rouge roux : les antennes noires sur les trois ou quatre derniers ai ticles.

Anthicus opiabilis. Laferté, Monogr. d. Anth. p. 187. 94.

Long. O'»,0028 à 0^,0033 (1 1. 1/4 à 1 1. 1/2). Larg. 0'",0007 à 0'^,0008 (1/3 1.)

Corps suballongé. Tête obtusément tronquée à sa partie postérieure ; arrondie aux angles postérieurs et un peu moins large au devant de ceux-ci que près des yeux; un peu plus longue que large; d'un rouge roux ; marquée de points petits et peu serrés donnant chacun naissance à un poil d'un cendré grisâtre, presque couché. Antennes sensiblement plus épaissies vers l'extrémité, presque aussi longuement prolongées que la moitié du corps ; pubescentes ; d'un rouge roux, avec les trois ou quatre derniers articles obscurs ou noirs : les 2" à lO^ plus longs que larges : le 2^ plus court, ovalaire : les 3^ à 10« élargis vers leur extrémité, en partie presque noueux à celle-ci : le 11", une fois au moins plus long que large, appendice. Yeux ovales, noirs; séparés du bord postérieur de la tête par un espace presque égal à leur diamètre longitudinal. Prothorax muni d'un goulot court; un peu arqué en ar- rière et muni d'un rebord assez faible à la base; arrondi sur les côtés sur ses trois cinquièmes antérieurs et moins large que la tête dans son diamètre transversal le plus grand, c'est-à-dire vers la Un de sa lon- gueur; rétréci vers les trois cinquièmes et laissant parfois voir un peu en dessus son sillon latéral; subparallèle sur les deux derniers cin- quièmes; d'un quart au moins plus large que long; médiocrement convexe; d'un rouge roux; marqué de points très-petits, rendus indis- tincts par les poils cendrés et couchés auxquels ils donnent naissance. Ecusson d'un rouge roux. Elytres un peu échancrées en arc en devant; d'un tiers à peine plus larges à la base que le prothorax ; arrondies aux épaules qui sont médiocrement saillantes ; graduellement et faiblement

ANTHiciDEs. Aiithicus. 89

élargies ensuite vers la moitié de leur longueur, obliquement tron- quées à l'extrémité; une fois au moins plus larges que longues, prises ensemble ; médiocrement convexes sur le dos; sans fossette humérale, sans dépression tiansverse; d'un brun noir; parées chacune de deux bandes transverses d'un rouge roux : la l-^^, du 10" basilaire au quart de leur longueur, un peu dirigée en arrière vers la suture : la 2«, des (juaUv septièmes presque aux trois quarts, un peu plus avancée du côté de la suture; à peine pointillées: garnies de poils cendrés, assez gros- siers, mi-couchés. Dessous du corps d'un rouge roux ou rougeâtre, sur la poitrine. Ventre noir, ou seulement sur la seconde moitié des arceaux. Pieds d'un rouge roux, pubescents.

Cette jolie espèce a été trouvée par M. Rciche, dans les environs de Nice. L'exemplaire qui a servi de type à la description de M. le mar- quis de Laferté Senectère, nous a été obligeamment communiqué par M. le baron Henri de Bonvouloir.

Obs. Celte espèce, comme les deux précédentes, se rapproche un peu des Formicomes, par ses élylres ovalaires, à épaules plus effacées et en angle plus ouvert que chez les espèces suivantes.

5, AMtlaîcus loMgîcollfis; Schmidt.

Pabescent ; finement ponctué ; noir ou d'un noir brun, en dessus. Tète arrondie aux angles postérieurs et plus étroite que près des yeux; marquée d'un sillon occijdlal. ProtJwrax d'un quart plus long que large, arrondi sur les trois cinquièmes antérieurs de sis côtés, sinué ensuite et faiblement élargi vers la base. Elytres presque i ectangulaires aux épaules, subparal- Icles, une fois plus longues que larges, réunies ; parées chacune de deux taches couleur de chair ou d'un rose pâle l'antérieure, au cinquième, en triangle élargi : la postérieure, vers les deux tiers ou trois quarts, en forme de bande transverse, raccourcie à ses extrémités et obliquement un peu en arrière extérieurement. Antennes et cuisses brunes : tibias et tarses d'un rouge testacépâle.

çf Cuisses antérieures armées d'une dent vers la partie basilaire de leur tranche inférieure.

90 COLLrGÈRES.

9 Cuisses antérieures internes.

Aiitliicus iransversalis. Villa, Coleopf. Eur. dup. (1833). p. 35. 28.

Anthicus lomjicoWs. Schmidt, Slettin. Eutom. Zeit. t. III. p. iM). h. La-

FEP.TÉ, 3Ioiiogf. d. Auth. p. I8t5. 9-2. Kuster, Kaef. Europ. XVÎil. H.!.

Tr.uQUi, Méiii. accad. di Torin. 18.57. p. 3o8. 15.

Long-. 0"s003o à 0"',0039 (1 1. 3/5 à 1 1. 3/4). Larg. 0'>s()Oil à 0'n,0014 (1/2 1. à 2/3 1.).

Corps allongé. Tête subarrondie, à peine aussi large que longue; échancrée ou presque tronquée postérieurement; arrondie aux angles po^térieurs, un peu moins large au devant de ces angles que près des yeux; creusée d'un sillon occipital plus ou moins prononcé; médioci-e- ment convexe ; d'un brun de poix noirfdre; finement ponctuée et garnie d'une pubescence d'un cendré gri.sàtre. Antciints sensiblement renllées vers l'extrémité; à peine ou faiblement plus longuement prolongées (jue la base du prolhorax ; d'un brun foncé; hérissées de poils cendi'és; court; à article court : les 3c à 7^ allongés, graduellement renflés vers le sommet : le 7^ plus sensiblement : les S*' et 10» à peine plus longs que larges, à côtés curvilignes : le dernier, parallèle sur plus de sa moitié basilaire, rétréci en pointe, postérieurement. Yeux ovales, noirs ; séparés des angles postérieurs par un espace égal enviixui à la moitié de leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d'un goulot apparent; tronqué à la base et muni d'un rebord aplati précédé d'une raie transversale; dilaté et arrondi vers la partie antérieure de ses côtés ; ollrant aux deux septièmes ou au tiers sa plus gianiic lar- geur, sensiblement moins large dans ce point que la tête; rétréci en- snile jusqu'aux trois cinquièmes ou deux tiers; d'un sixième environ plus étroit dans ce point que dans .son diamètre transversal le plus grand; faiblement élargi ensuite jusqu'à la base; d'un tiers environ plus long que large; d'un brun noir; lui.sant; finement ponctué et pubescent comme la lêle. Eciisson en triangle aussi large que long; brun noir. IJytres li'onquées à la base ; peu émoussées à l'angle buinéral qui est rectangulaii-e; sensiblement, mais faiblement élargies vers la moitié de leur longueur ou un peu après, arrondies à la partie pos- téro-exleine, en ligne courbe jusqu'à l'angle suturai; une fuis au moins

vxTHiciDES. Anthicus. 01

plus longues que larges; médiocrement convexes; offrant parfois une fossette humérale déprimée et creusée d'une fossette sculellaire ova- laire, assez grande; marquées chacune d'une dépression un peu oljli- quement transverse, vers le cinquième de leur longueur; un peu moins finement ponctuées que sur le prothorax; garnies d'une pubescence cendrée ou cendré grisâtre plus claire ; d'un noir biun oudun brun de poix ; parées chacune de deux taches presque couleur de chair ou d'un rose pâle; n'atteignant ordinairement ni le bord externe, ni la suture: l'antérieure, sur la dépression transverse, plus développée de dedans en dehors : la 2^, vers les deux tiers ou presque trois quarts, en paral- lélogramme transverse une fois plus large que longue, extérieurement un peu dirigée en arrière, ûcssow.s f/;( C0/7JS noir, luisant. Pattes assiiz allongées : cuisses noires, en totalité ou en partie : tibias et tarses d'un rouge testacé pâle ou rosat. Cuisses noires, les antérieures faiblement renflées.

Cette espèce paraît être principalement méridionale. On la trouve, dans les environs de Lyon et surtout plus au midi, sur les bords du Rhône.

Obs. Les cuisses et tibias postérieurs sont parfois dune teinte obscure.

6. Autliictis iiistabilis ; Sch^udt.

Dessus du corps pubesreiit classez de use me 11 1 ponctué. Tête obtusémcnt arquée en arriére et sans sillon occipital, ordi.iairement iuoiiis large au devant des angles postérieurs subarrondis que près des yeux; le plus sou- vent brune. Prothorax d'un cinquième au moins plus long que large, offrant vers le quart sa plus grande largeur, subarrondi ou subanguleux dans ce point, rétréci ensuite jusqu'aux trois quarts; légèrement reborde à la base; ordinairement faure sur le disque, noirâtre sur les côtés; Elytres à peine munies postérieurement d'un rebord suturai; testacées, parfois sans taches, ordinairement avec la suture, les côtés, une bande transversale vers les quatre septièmes et une bordure apicale, noirâtres. Antennes et partie des pieds d'un rouv livide ou testacé : cuisses ordi- nairement en partie obscures; arquées sur leur ti anche.

92 COLLIGÈRES.

a* Tarses antérieurs fortement dilatés en triangle depuis le quart ou le tiers de leur longueur jusqu'à l'extrémité, avec l'angle postéro- inférieur subarrondi. Dernier segment du dos de l'abdomen tronqué.

9 Tibias postérieurs simples. Dernier segment de l'abdomen en pointe mousse.

Anlhkus insiabilis (IIokfmansegg) (Dejean), Catal. (1833). p. 217. Id. (1837).

p. 238. ScHMiDT, Stet. Ëutom. Zeit. t. III. (1842). p. 184 23. La-

FERiÉ, Ann. de la Soc. entoin. àô Fr. t. XI. p. 239. pi. 10. fig. 7. Kuster,

Kœf. E irop. XIII, 74. Anlhicus tibinlis. Curtis, Brit. Entom. . XV (1838). 714. Steph., Maii.

p. 342. 2,681. Laferté, Moiiogr. des Anth. itto. 67.

Long. 0™,0028 à 0^,0033 (1/4 1. à 1 1. 1/2). Larg. 0'°,0008 à 0^,0010

(2/S 1. à 1/2).

Corps allongé. 7'fYe subarrondie; aussi longue que large; parfois tron- quée postérieurement, arquée ordinairement en arrière ou subarrondie; à angles postérieurs indiqués, mais subarrondis ; ordinairement moins large à ceux-ci que près des yeux, quelquefois aussi large; sans sillon occipital; peu convexe, densement ponctuée; peu pubescente, ordinaire- ment brune, peu luisante, parfois fauve ou d'un fauve testacé. Labre et Palpes d'un fauve testacé. Antennes assez grêles, sensiblement mais faiblement renflées vers l'extrémité; prolongées jusqu'à la moitié du corps (cf) ou un peu moins (9); d'un roux fauve livide, hérissées de poils peu épais; à 2^ article le plus court : les 3e à o" peu élargis de la base à l'extrémité : les 6«, et 8^ plus sensiblement : le 9^ obtrian- gulaire : le 10" à peine plus long (cf) ou pas plus long (9) que large : le dernier ovoïdo-coniquc, près d'une fois plus long que large. Yeux ovales; noirs, médiocrement saillants, séparés des angles postérieurs par un espace à peine plus grand que les deux tiers de leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d'un goulot très-apparent; un peu arqué en arrière de la base; muni à celle-ci d'un rebord très-apparent, précédé d'une raie transversale; dilaté et un peu oblusément anguleux vers la partie antérieure de ses côtés; offrant vers le quart de sa longueur sa plus grande largeur, rétréci ensuite jusqu'à la base, en formant une sinuosité vers les deux tiers de sa Ion-

ANTHiciDES. Anthicus. 93

giieur; d'un quart ou d'un tiers plus étroit dans ce point que dans son diamètre transversal le plus grand; à peu près aussi large à ec dernier que la tète; d'un cinquième environ plus long que large; peu convexe; denscment ponctué et à peine pubescent; ordinaire- ment fauve sur le disque, noirâtre sur les bords. Erusson très-petit; en triangle au moins aussi long que large; obscur. Elylrcs un peu échancrées en arc à la base ; émoussèes aux épaules ; ovales-oblon- gues; sensiblememcnt élargies vers la moitié de leur longueur, arrondies à leur partie postéro-cxterne, obliquement tronquées à l'ex- trémité; une fois plus longues que larges; très-peu convexes; sans fossette bumérale, à peu près sans traces de dépression transverse; munies, à partir de la moitié de leur longueur, d'un rebord suturai peu marqué; marquées de points un peu plus gros que ceux du pro- tborax, donnant naissance à une pubescence tine, coucbée, luisante, peu épaisse, d'un testacé livide; d'un roux ou fauve testacé, luisant, ordinairement parées d'une bordure suturale et chacune d'une bordure externe, d'une bande transversale située vers les quatre septièmes de leur longueur et d'une bande apicaie, noirâtres, peu prononcées, à limites souvent vagues ou indécises, et quelquefois à peine marquées. Desf;ous du corps brun ou noir luisant. Pieds d'un roux livide : cuisses arquées sur leur trancbe externe, mais non en massue.

Cette espèce habite les zones tempérées et surtout méridionales. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon. On la trouve au pied des plantes, dans les débris des végétaux, dans les haies; on l'obtient souvent en battant les fagots entassés dans les bois.

Aucune autre espèce n'olïre plus de variations dans la couleur de sa robe.

Variations (par défaut.)

Var. «. Dessus du corps d'un blond testacé livide, ou d'un livide tirant sur le testacé, moins pâle sur la tète et sur le prothorax que sur les élytres.

Anthicus tlbialis. Laferté, 1. c. Var. d.

94 " COLLIGÈRES.

Var. ^, Elylres d"un roux ou fauve teslacé, sans taches bien appa- rentes.

Obr. La tête et le protliorax sont variablement fauves ou noirâtres. Lafekté. 1. c. Var. c.

Var. S. Elytres d'un roux ou fauve testacé, n'offrant que des vestiges des parties noires indiquées.

Obs. Quelquefois la matière colorante noire s'est portée sur la moitié postérieure, rend celte partie plus obscure et peu distincte, la tache foncière de chacune, enclose par les bandes et par les bordures, Laferté. 1. c. V. b.

Variations (par excès^.

Var. y. Elytres offrant de plus que dans l'état normal leur seconde moitié obscure, voilant ou laissant faiblement apparaître les deux lâches foncières postérieures.

Obs. La tête et le prothorax sont variablement fauves ou noirâtres; les cuisses offrent aussi souvent cette teinte sombre, au moins sur leur tranche externe.

Laferté. 1. c. Var. /3 el y. Var. î. Elylres entièrement noirâtres.

Obs. La tête et le prolhorax sont ordinairement obscurs ou noi- râtres, mais parfois d'une teinte moins foncée. Les pattes sont varia- blement d'un roux Icstacé ou en partie, ou presque en totalité noi- râtres.

Walt avait donné avant Gurlis le nom de tibialis à une autre espèce.

7. Autlfticiis gracilis; Panzer.

Allongé. Têle et pnUhorax variablcmeïit testacés ou obscurs; densemeni

ANTHininKs. Anthicus. Î^S

ponctués, presque glabres : la têh\ obtusément arrondie postnieuremenl, moins large au àevml des angles postérieurs subarrondis que prés des yeux, sans sillon occipital : le prothorax offrant vers le quart sa plus grande largeur, rétréci eisuile, rebordé à la base. Ehjlres pubescentes .- d'unflave testacé, parées d'un rebord suturai et chacune d'ujie tache dis- cale noire ou noirâtre : celle-ci, située vers les quatre septièmes de leur lon- gueur, liée au bord externe et parfois Ira :}s formée en bande. Antennes et pieds ordinairement testâtes. Cuisses, même les n)itérieures, grêles ou à peine renflées dans leur milieu.

a' Tibias postérieurs armf'S d'iine pelito denl, vers le milieu de leur tranche iulerne. Dernier arc?au du dos de Tabdomen el du veulrc

tronqué.

9 Tibias postérieurs internes. Dernier arceau de l'abdomen terminé

en angle.

Nûloxm gracills. Panz., Faut. Germ. XXXVlll. 21. Illig., Kaef. prei^s. p 2S9. 5. Oliv., Eiicycl. méth. t. Vill. p. 39G. 18.

Anthicus qracitis. Schoenh., Syn. ins. t. II. p. 37. 23. Steph., Illiistr. t. V. p. 75. _ id. Man. p. 2G77. Dejean , Catal. (1837). p. T.iS. Casteln., Hist. nat. t. II. p. 258. Scii.iiDT, Stctt. entoin. Zeit. t. lil (1842). p. 183. 21. Lafeutë, Ann. de la Soc. entom. de Fr. t. II. p. 331. Id. Monogr. d. Anth. p. liw. (58. Kuster, Kapf. Europ. XVI. 78. L. Redtenb., Faun. Austr. 2e édit. p. 640. Bach, Kaef. t. III. p. 287. 16.

Long. O'".0O28àO'",0O33(ll.l/4à i 1. l/2).-Laig. O'^,0009à 0'n,0011

(2/0 1. à 1/2 1.)-

Corps allongé. Tête presque ovale; arquée ou subarrondie postérieu- rement, à angles postérieurs nettement ludiques, mais arrondis, moins large au devant de ces angles, que près des yeux; sans sillon ocripital; peu convexe; densement ponctuée ou comme chagrinée; brune ou noirâtre; paraissant glabre. Palpes et antennes testacées : celles-ci, peu robustes ou assez grêles ; à peine renflées vers l'extré- mité; un peu plus longuement prolongées qee la base du pîothorax; hérissées de poils livides, lins et peu serrés; à article un peu plus court que le : les à articles plus longs que larges, un peu élar- gis de la base à l'exirémilé, et plus sensiblement les 7^ à 9^ : le 10"=

96 COLLIGÈRES.

moniliforme, aussi large que long : le dernier, un peu obtusémenl conique, de moitié au moins plus long que large. Ytnix ovales, noirs, médiocrement saillants; séparés des angles postérieurs de la tête par un espace égal aux deux tiers de leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant dun goulot très-apparent; un peu arqué en arrière à la base; muni à celle-ci d'un rebord aplani très -visible; dilaté et arrondi à la partie antérieure de ses côtés, offrant vers le quart de sa longueur sa plus grande largeur, rétréci ensuite en courbe légèrement rentrante, jusqu'aux deux tiers ou un peu plus de sa longueur, c'est-à- dire jusqu'au rebord basilaire qui remonte sur les côtés; d'un tiers plus large dans ce point que dans son diamètre transversal le plus grand; à peine aussi large à ce dernier que la tête; d'un cinquième environ plus long que large; densement ponctué ou comme chagriné; presque glabre; variant du brun au fauve testacé. Ecusson très-petit; en triangle aussi long que large; testacé. Elytres un peu échancrées en arc à la base; émoussées aux épaules; ovales-oblongues; sensiblement élargies vers la moitié de leur longueur ou un peu après, arrondies aux angles postérieurs, peu obliquement tronquées à l'extrémité; une fois plus longues que larges, prises ensemble; planiuscules sur le dos; sans fossette humérale, sans dépression transverse bien marquée; munies, depuis le tiers ou un peu plus de leur longueur d'un rebord suturai sensiblement saillant; presque ruguleuses, marquées de points un peu moins serrés et à peine plus gros que ceux du prothorax; garnies d'une pubescence fine et médiocrement apparente; d'un flave ou blanc tes- tacé; parées d'une bordure suturalc réduite au rebord dans sa partie médiane, plus ou moins dilatée après la moitié de leur longueur, sans atteindre ordinairement l'extrémité, et souvent moins sensiblement élargie en remontant vers l'écusson; ornées chacune d'une tache et d'une bordure externe noire ou noirâtre : la tache, vers les quatre sep- tièmes de sa longueur, située sur le disque, en ovale transverse, liée à une bordure externe, noire, ordinairement prolongée depuis l'épaule jusqu'à leur partie postéro-externe. Dessous du corps noir, luisant. Pieds d'un flave ou blond testacé. Ciduses parfois brunes, à peine ren- flées dans leur milieu, même les antérieures. Cette espèce paraît habitei- la plupart des l'oyaumes de l*Europe. Éil

ANTriiciDEs. Anthicus. 07

Franco, elle semble être principalement méritlionale et alïeclionner surtout le voisage des meis. Nous l'avons prise assez souvent dans les environs de marscillc. On la trouve au pied des plantes ou sur le sable. L' Anthicus Stevenii (DEmxy), Calai. 18.']7. p. 238, se rattache à celte espèce, comme l'a fait observer M. de Laferté. Nous en avons reçu divers exemplaires des bords de la Baltique, qui ne diffèrent pas de ceux de notre pays.

Variations (par défaut).

Var. u. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se déve- lopper, les élytres sont sans taches ou ne montrent que de faibles traces de la tache et des bordures indiquées dans l'état normal.

Anthicus gracilis. Laferté, 1. c. Var. d.

Var. /S. La tôle ordinairement obscure ou brune, est parfois d'un rouge testacé : prothorax ordinairement testacé. Elytres à l'état nor- maL

Laferté, 1. c. Var. c.

Variations (par excès).

Var. •/. Prothorax brun ou noir, au lieu d'être testacé.

Var. s. Tache des élytres étendue jusqu'à la suture en forme de bande transversale.

Obs. La bande sulurale est souvent alors plus développée que dans l'état normal; le prothorax passe ordiiiairement au brun ou noirâtre; quelquefois même les antennes et les pieds montrent la même teinte'.

Laferté, l. c. Var. /S el y.

7

98 COLLKJKRES.

8. Antliicus SclBniidti ; Rosenhauer.

Suballongé; piibescent. Tête et prothorax variablement fauves ou noirs : la première moins large au devant des angles postérieurs arrondis que près des yeux, creusée d'un sillon occipital : le second, plus long que large, arrotidi vers la partie antérieure de ses côtés. Elytres d'un (lave fauve, parées chacune vers les quatre septièmes de leur longueur, d'une sorte de bande brune ou noire, naissant du bord externe, un peu oblique- ment transversale, prolongée en arrière, jusqu'à la suture, se rétrécissant de manière à fîguier avec sa pareille un fer de flèche; ordinairement obscures sur les côtés depuis cette bande. Antennes testacées. Pieds d'un blond lestacé livide.

cf* Pygidium légèrement appai-ent. 9 Pygidium indistinct.

Anlhicus subfascialus (Dejean). Catal. (1833). p. 217. Id. (1837). p. -238

Laferté, Monogr. des Anth. (1848\ p. 179. 83. Anthicus Schmidti. Rosenh., Reitrœge z. Ins. Faim E;ir. (1847). p. 3.";.

L. Redtenb.. Fann. Aust. S*" édit. p. 039. Bach, Kaeferf. t. III. p. -283. 7.

Long. On>,0022 à O'",00'26 (1 I. à 1. 1. 1/5). Larg. Om,0007 (1/3).

Corps suhaWongè. Tête subarrondio, plus largo que longue; tronquée ou un peu entaillée postérieurement; arrondie au\ angles postérieurs et un peu moins large au devant de ces angles que près des yeux ; marquée d'un sillon occipital plus ou moins prononcée; médiocre- ment convexe ; ordinairement noire ou noirâtre, parfois fauve; fine- ment poinlillée; pubescente. Palpes lestacés. Antennes assez grêles, sensiblement moins faiblement renflées vers l'extrémité; un peu plus longuement prolongées que la base du protliorax ; testacées ou d'un blond testacé; pubescentcs; à 2" article plus court que le 3" : les 3^ à ^' un peu élargis de la base à l'extrémité : le 7^ plus .sensiblement : le.^ 8o à lO*^ monili formes : le dernier subconique, obtus à l'exl) .iaité, de moitié, environ plus long que large. Yeux ovales : noirs ; médiocrement

ANTiiir.iDES. Authicus. 99

saillants; séparôs des angles postérieurs de la tête, par un espace égal environ à la moitié de kiu diamètre longitudinal. Protlwrax muni en devant d'un goulot apparent; un peu arqué en arrière et à peu près sans rel)ord à la base; dilaté et aiTondi vers la partie antérieuiv de ses côtés; offrant vers le quart de sa longueur sa plus grande largeur; un peu moins large ou à peine aussi large dans le point que la tête; rétréci ensuite jusqu'aux deux tiers, d'un ([uart plus étroit dans ce point que dans son diamètre transversal le plus grand; subparallèle ou à peine renllé ensuite vers la base: d'un cin(iuième environ plus long que large; convexe en devant; oi'dinairement noir ou noirâtre, par- fois fauve; fineiiient pointillé; garni comme la tète d'une pubescence cendrée grisâtre et coucliée. Ecusson petit; en triangle presque aussi large que long; obscur. Elytres tronquées ou faiblement écbancrées en arc à la base; énioussées aux épaules; ovales aux angles; sensiblement élargies vers la moitié de leur longueur ; arrondies à leur partie pos- téro-externe ; obliiiuement tronquées à l'extrémité; une fois plus lon- gues que larges; très-nn'diorreiiient convexes, sans fossette humérale; sans dépression transverse sensible; pointillées ou très-linement ponc- tuées; pubescentes ; d'un flave fauve ou d un testacé flavescent; parées chacune d'une soi te de bande noire ou noirâtre, un peu obliquement transverse, naissant vers les quatre septièmes du bord externe étendue en se dilatant jusqu'à la suture, sur laquelle elle se prolonge en arrière, presque jusqu'à l'extrémité, en se rétrécissant graduellement, de manière à produire avec sa pareille un fer de flèche dirigé en arrière; ordinairement obscures sur les côtés depuis cette bande jus- qu'à l'angle suturai : ces parties noii'es ou noirâtres, enclosant assez postérieurement une taclie ovalaire de couleur foncée. Dessous du corps finement pubescent ; souvent fauve ou testacé, d'aulres fois noir ou noirâtre sur la poitrine; ordinairement noir ou noirâtre sur le ventre. Pieds, d'un blond testacé livide.

Cette espèce n'est pas bien rare dans les environs de Lyon et dans quelques autres parties plus méi idionales de notre pays. On la trouve au pieti des plantes.

100 COLLIGÈRES.

Variations (par défaut).

Var. «. Dessus du corps d'un testacé très-pâle. Elytres sans taclies.

Obs. Le dessus du corps est ordinairement alors d'un testacé ou fauve pâle. Anthicus fasciatus. Laferté, 1. c. Var. d.

Var. ,e. Bande noire des élytres réduite à une petite tache suturale oblriangulaire.

Anlkkus unipunctalus (Dejean). Catal. (1837). p. 238. Anthicus subfasciatns . Laferté, Le. Var. c.

Var. y. Bande noire des élytres peu colorée, réduite à une tache non liée au bord externe et atteignant à peine la suture.

Laferté, 1. c. Var. b.

Obs. Dans ces deux dernières variétés, la tète et le prothorax sont ordinairement fauves ou d'un fauve testacé.

État normal.

Anthicus subfasciatus\{\)EiEkN). Catal. 1837. p. 238. Laferté, Monogr. des Aiith. p. 79. 8o.

Variation ( par excès) .

Obs. La tête et le prothorax sont variablement fauve ou noir.

Var. 0. Bande des élytres, plus noire, plus foncée, plus développée, atteignant souvent l'extrémité des élytres.

Obs. Souvent alors la bande des élytres absorbe la matière noire qui constituant une bordure obscure sur les côtés, qui restent alors de couleur foncière, mais un peu plus foncée que dans l'état normal.

Anthicus subfaxcialus. Lafp.rté, 1. c. Var. /S.

ANTHIfllDKS. AtlthiCUS. JOI

9. Antiliciis biiitaculatus ; Iluger.

Oblong, d'un testacé tirant sur le blond et garni d'une pubescence cen- drée, soyeuse, très-apparente, en dessus. Yeux noirs aussi rapprochés du bord postérieur de la tête que la moitié de leur diamètre longitudinal, Tête obtusémcnt tronquée postérieurement; à angles postérieurs arrondis et presque recta ngulairement ouverts ; marquée d'un sillon occipital. Prothorax subcordi forme., plus sensiblement rétréci vers les deux tiers; à peine plus long que large. Ehjtres ovalaires ; rarement sans tache, ordi- nairement marquées sur le disque, un peu après la moitié de leur lon- gueur, d'une tache noire, parfois ponctiforme, ordinairement en crochet, en devant, et dont la brandie interne converge vers sa pareille, vers les quatre cinquièmes de la suture. Cuisses non en massue.

a" Dernier segment de l'abdomen tronqué.

9 Dernier segment de l'abdomen en pointe obscure.

NotcTUS bimaculatus. Illig., Magaz., t. 1. p. 80. 4-o.

Anthicus bimaculatus. Gyli.enh., Ins. suec. t. II. p. 499. 9. Schûenh., Syn. iiis. t. II. p. S7. 22. ScHMiDT, Stett. entom. Zeit. t. III. p. 123. 2. KusTER, Kœf. Eiirop. XYI. 72. Laferté, Monogr. des Anth. p. 147. 49. Bach, Kaeferf. t. III. p. 386. 8.

Anlhicus sagitta. Krynicki, Ballet, de Mosc. t. I (1829). p. 60.

Long. 0'",0033 à O^sOOSG (1 1. 1/2 à 1 1. 2/3). Larg. 0'",0011 à 0'",0013 (1/2 à 2/5).

Corps oblong. Tète presque obtriangulaire; au moins aussi large pos- térieurement que longue sur son milieu; oblusôment arquée postérieu- rement, subarrondie au.\ angles postérieurs, et presque aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux, creusée d'un sillon occipital qui l'entaille légèrement; assez convexe; d'un testacé tirant sur le blond ; finement pointillée et garnie d'une pubescence d'un cendré argenté, peu ou médiocrement serrée. Antennes d'un testacé tirant sur le blond; pubescentes; subflliformes et presque aussi longuement prolongées que

i02 COLLIGÈRES.

la moitié du corps (cr*), légèrement renflées vers l'extrémité, et à peine plus longuement prolongées que la base du prothorax ($); à 2" article plus court que le 3' : celui-ci à peu près égal au 5" : les 3" à G^ subfili- formes : les 1" et 8«obconiques : les 9' et 10" cupriformes, à peine aussi longs que larges à l'extrémité: le 11« ou dernier presque ovoïdo-coni- que ; plus renflé à sa base que chez la 9 , de moitié au moins plus long que large. Yeux ovales; noirs; niédiociement convexes; séparés du bord postérieur de la tête par un espace à peine plus grand que la moi- tié de leur diamètre longitudinal. Prolhorax muni en devant d'un goulot très-apparent; tronqué ou faiblement arqué en arrière à la base; muni à celle-ci d'un rebord très-étroit, léger et souvent peu apparent: forte- ment élargi en devant, en ligne courbe depuis les côtés du goulot jus- qu'au tiers de sa longueur, rétréci ensuite en ligne peu courbe jus- qu'aux deux tiers, médiocrement étranglé dans ce point, puis un peu renflé vers la base: cette partie moins large que l'antérieure; assez convexe même entre ces rétrécissements latéraux; à peu près aussi large que la tête dans son diamètre transversal le plus grand, c'est-à-dire vers le tiers de sa longueur; à peu près aussi large dans ce point que long sur son milieu; d'un testacé tirant sur le blond; finement ponctué; garni d'une pubescence cendrée luisante, très-apparente. Eciisson petit, en triangle aussi large que long; de la couleur du prothorax. Ekjlrcs fai- blement échancrées en arc à la base; débordant celle du prolhorax des deux cinquièmes de la largeur de cbacune; émoussées aux épaules; ovales-oblongues, médiocrement élargies dans leur milieu ; arrondies à leur partie postéro-exlerne, obliquement tronquées à l'extrémité, ou un peu anguleuses à l'angle suturai, une fois et deux tiers aussi lon- gues que larges, prises ensemble; très-médiocrement convexes sur le dos; sans fossette humérale ; sans dépression Iransverse poslsculellaire; d'un testacé flavescent ou tirant sur le blond; moins finement ponc- tuées que le prothorax, et comme lui garin de i)oils couchés, cendrés, constituant une pubescence très-apparente, mais ne voilant pas la cou- leur première: parées cbacune veis la moitié de leur longueur ou un peu plus, d'une tache noire, un peu plus rapprocbée de la suture que du bord externe, tantôt réduite à une sorte de point, ou même nulle, ordinairement en forme d'accent circonflexe ou en forme de crocbet en

ANTHICIDKS. Antliicus. 103

(Icvaiil. tt dont la branche interne se prolonge jusqu'aux quatre cin- quièmes tie la suture, elle converge avec sa pareille, en s'unissant à elle. Dessons du corps d'une teinte d'un testacé un peu plus foncé qu? les élytres. Pieds de la couleur de celles-ci. Cuisses non en massue, ren- tléesdans leur milieu, et d'une manière graduellement plus faible des anlérieuivs aux postérieures.

Cette espèce habile les zones tempérées et septentrionales de notre pays. On la trouve sur le sable mouvant des dunes et sur celui des bords de la mer. Elle se montre surtout le soir, arpentant les plages sablon- neuses avec rapidité.

Obs. Elle a un faciès particulier et se distingue de toutes les espèces précédentes par la brièveté de son prothorax et par la forme plus ovalp et plus raccourcie de ses élytres.

Variations (par défaut).

Var. a. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se déve- lopper complètement, tout l'insecte, à l'exception des yeux, est d'un testacé tirant sur le jaune de paille. La tache des élytres est obsolète.

Lafeuti':, Monogr. p. 148. 1. c. Var. b.

Yar. /3. Tache des élytres réduite à une soite de point noir eu noi- râtre.

Obs. Dans cette variété, le corps est d'une teinte ordinairement moins pâle que dans la précédente.

Variation (par excès).

Dans l'état normal le plus prononcé, la tache des élytres a la forme d'un crochet dont la pointe est dirigée en avant et dont le croc est extérieur.

Var. s. Ordinairement alors la tige se prolonge en arrière, d'une jnanière obliquement longitudinale jusqu'aux quatre cinquièmes ou hi

104 COLLIGÈRES.

peu plus de la suture, s'unit à sa pareille et forme avec elle un angle aigu dirigé en arrière. Le dessus du corps prend une teinte plus foncée ou passe au roux testacé.

Obs. Les élytres montrent parfois alors une tache scutellaire nébu- leuse, et une bordure nébuleuse ou obscure sur leur seconde moitié. Le dessous du corps passe au brun plus ou moins foncé.

Anthicus sagitta. Krynicki, 1. c. Laferté, 1. c. Yar. /S.

3e Division. Tête tronquée à sa partie postérieure; aussi large ou presque aussi large au devant des angles postérieurs que près des yeux. Prothorax planiuscule en dessus , sensiblement sinué vers les deux tiers de sa longueur; non creusé sur les côtés d'une fossette visible en dessus,

A. l^' groupe.

« Prothorax d'un cinquième au moins plus long sur sa ligne médiane que long dans son diamètre transversal le plus grand. Yeux sépares du bord postéi'ieur de la tète par un espace à peu près aussi grand que leur diamè- tre longitudinal (S. -G. Omonadus). « Elytres d'un brun noir, avec la base d'un rouge testacé. 10. Floralis. Elytres d'un brun noir, parées chacune d'une tache et d'une bande transversale d'un rouge testacé. La tache en triangle dont le sommet s'appuie sur le calus humerai; la bande, vers lamoitié de leur longueur. 11. Bifasciatus.

AA. 2* groupe.

Prothorax à peine plus long sur la ligne médiane que large dans son diamètre transversal le plus grand , rétréci presque en ligne droite depuis sa dilatation latérale jusqu'à la base. Yeux séparés du bord post-l^ieur ue la tête par un espace moins grand que leur diamètre longitudinal. B. Ely'res oblongues, d'un rouge testacr, ordinaire- ment parées d'une bande transversale, noire, cou- vrant du tiers aux deux, tiers de leur longueur (S. -G. Cartolus).

12. Sellatus.

ANTHICIDES. Anthtciis. 103

10. Aiitiliciis floralis; Faimucius.

Dessus du corps presque glabre; ordinairement brun ou brun noir^ avec le proihorax et la base des élytres d'un ronge leslacé ; parfois enliè- rement obscur. Tête tronquée poslérieurenwit et creusée d'un sillon occi- pital, à a)>gles postérieurs reclangulairemenl ouverts et peu émoussés. Proihorax d'un cinquième au moins plus long que large., offrant vers le cinquième sa plus grande largeur, un peu anguleux dans ce point, rétréci ensuite presque en ligne droite jusqu'à la base, peu sinué et plus étroit ve s les deux tiers; rayé d'un sillon très-court à la partie antérieure de sa ligne médiane, et muni de chaque côté de celle-ci d'un très-faible tuber- cule. Elytres marquées d'une clép ession transverse vers le cinquième de leur longueur; moins finenmit ponctuées. Antennes et pieds ordinaire- ment d'un rouge testacé : cuisses renflées , parfois obscures, ainsi que l'extrémilé des antennes.

o* Extrémité de l'abdomen obtusément tronqué, laissant apparaître le pygidiura.

$ Extrémité de l'abdomen subarrondi, sans pygidium.

La Canthande fourmi. Geoffroy, llist. nat. t. I. p. 344. 8.

Larjria floralis. Fabr. Syst. entom. p 126. 12. Id. Spec. ins. t. I.p. 161 lo.

Id. Mant. t. I. p. 94. 23. Gmel., G. Linn., Syst. nat. t. l. p. 1732.

Rossi, Faim. etr. t. H p. 109. 279. Id. Edit. Helw. t. I. p. 113. 279. Meloe pediculnrius. Schrank, En:iin. p. 224. 422. Canlharis formicoïdes. Fourcr., Entom. Paris, t. I. p. 136. 8. Noloxus floralis. Fabr., Entom. Syst. 1. 1. 1. p. 212. 10.— Panz., Faun. Genn.

XXIII. fig. 4. Illig., Kaef. preuss. p. 288. 4. Cederh., Faun. ingr.

prodr. p. 33. 108. Ouv , Encycl. méth. t. YIII. p. 396. 19 Notoxus formicarius. Ouv. Entom. t. III. 31. 2. pi. 1 fig. 3. a. b. Latr.,

Hist. nat. t. X. p. 336. 7. Ânthicus floralis. Payk, Faun. suec. t. I. p. 236. 3. Fabr., Syst. Eleuth.

t. I. p. 291. 13. ScHOENH., Syn. ins. t. II. p. 57. 23. Gyllenh., Ins.

suec. t. II. p. 493 6. DuMÉRiL, Dict. des se. nat. t. II. p. 203. 3.

Zetterst., Faun. lapp. p. 23i. 4.— Id. Ins. lapp. p. 139. 3.— Sahlb., !ns.

fenn. p. 440. 5. Steph., Illastr. t. V. p. 73. Id. 3Ian. p. 341. 267.

Gasteln., Hist. nat. t. II. p. 238. 3. Schmidt., Stelt. entom. Zeit. t. III.

p. 131. 3.— Laferté, Monogr. d. Anth. p. 150. 31. Truqui, Mem. d. Acad.

106

GOLLIGERES.

di Torino. 1857. p. 336. \i.— Kuster, Kaef. Eiirop. XVI. 73. —L. Redtenb., Faim, austr. 2'= édit. p 639. B.ach, Kaef. t. IIî. p. 256. 0. Lytia fiisca. Maksii., Entom. hrii. p. 486. 4. Lench, Encycl. Edirub. t. !X. p. 105. Steph., llliistr. t. Y. p. 74. Id. Man. p. 3H. 2073.

Long. O'»,0030 à 0">.,003G (1 1. 2/5 à 1 1. 2/3). - Larg. O'",0009 à On^,0012

(2/0 1. à 1/2 1.).

Co;ps siiballongé. Tête on cari'é transver.sal sur ses deux tiers posté- rieurs, rétrécie en devant; tronquée postéiieuremeiit; à angles posté- rieurs émoLissés et reclangulairement ouverts; marquée d'un sillon occipital prononcé; médiocrement convexe; brune ou d'un brun fauve luisant ; iinemenl ponctuée; presque glabre, garnie de quelques poils sur l'épislome. Palpes et Antennes fauves ou d'un fauve teslacé : les ant(Mines à peine aussi longuement (Ç) ou à peine plus longuement (a") prolongées que la base du protliorax; hérissées de poils courts et assez rapprochés; ci article presque aussi long que le 3- : les 2^' et 3e fili- formes : les 4e, 5-^ et 0<^' élargis de la base à l'extrémité, faiblement plus longs que larges : les 7^, 8% 9^ et 10% ou du moins les 8^ à 10« moni- liformes, aussi larges que longs : le derniei-, de trois quarts plus long que large, faiblement rétréci de la base à l'extrémité, obtus, à celle-ci. Yeux ovales, noirs, séparés des angles postérieurs de la tête par un espace presque égal à leur diamètre longitudinal. Prolhorax muni en devant d'un goulot court; tronqué ou faiblement arqué en arriére à la base; muni à celle-ci d'un rebord aplani, égal au moins au 10'' de sa longueur, limité en devant par une raie transversale très-apparente; élargi en ligne un peu courbe depuis les côtés du goulot jusqu'au cin- quième de sa longueur, médiocrement réti'éci ensuite jusqu'à la base, mais sinué ou plus étroit vers les deux tiers; un peu plus étroit que la tête dans son diamètre transversal le plus grand; d'un sixième ou d'un cinquième plus long que large; médiocrement convexe; ci'eusé dan*s le milieu de son bord antérieur d'un court sillon, Je chaque côté duquel se montre UTi très-léger tubercule; d'un roux flave, luisant; linement pointillé; glabre. Ecnsson petit, tiiangulaire, aussi large que long; d'un roux fauve. Elytres un peu échancrées en arc à la liase; un peu saillantes et peu émousséesaux épaules; oblongues, faiblement élargies

A.\TrnciDr:s. Anthlcus. f07

vers la moilié de leur longueur; arrondifs à leur partie poslùro- externe, obliquement (ronquées à rextréuiilr; près d'une fois plus longues que larges, prises enseiiihle; peu convexes sur le dos; oiïranl à la base les courtes traces d'une fossette Iiuinérale; niai-quée d-iiue dé- pression un peu obliquement transverse vers le cinquième ou le quart de leur longueur ; brunes ou dun biun fauve, avec la base teslacée ou d un roux testacé jusqu'au quart de leur longueur; glabres ou presque glabres : finement ponctuées. Dessous du corps d'un roux testacé sur rantépeclus, brun ou noir sur le reste. Pieds d'un roux testacé; cuisses antérieures fortement en massue : les autres graduellement renllées dans leur milieu.

Cette espèce est une des plus communes; elle liabite non-seulement toutes les provinces de la France; mais elle est répandue dans diverses parties du monde. On la trouve sous les dé:,ritus de végétaux, dans les fumiers, au pied des plantes, et, par suite, quelquefois sur leurs tiges et sur leurs lleurs.

V.'irialions (par dôfdtit).

Var. «. On trouve parfois des individus prématurément arrivés à leur dernier état, et cbez lesquels la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer: les élytres sont alors entièrement lestacées ou d'un (lave testacé, parfois avec l'extrémité obscure.

Obs. Les pieds sont aussi ordinairement très-pàles et le prothorax d'un rouge pâle.

Notoxus mymecocephalus. Rossi , Maiit. t. I. p. 46. 117. Id. ('dit IIellw

p. 387. 117. Anthkus floralis. Lafektk. Monogr. p. 133. Var. c.

Var. ^. Elytres d'un jaune testacé à la base, pa'fois avec une tache scutellaire obscure, brune sur le reste de leur surface ou avec la suture et le bord postérieur jaunâtre.

Obs. Le prothorax est d'un rouge testacé plus ou moins vif.

108 COLLIGÈRES.

Notoxus cnhjdmis. Panz., Entom. gerni. p. 87. Id. Faim. germ. VIll. fig. 3. Antlncus floralis. Schoenh., 1. c. Var. y. Schmidt, 1. c. Var. y. Laferté, 1. c. Var. b.

Variations (par excèsj.

Var. V. Semblable à Tétai normal, mais offrant la région scutellaire noirâtre et les cuisses brunes ou brunâtres.

Laferté, 1. c. Var. /S.

Var. s. Ejytres d"un brun noir, avec la partie antérieure d'un testacé brunâtre ou d'un rouge testacé brunâtre et sur une étendue plus ou moins faible,

Obs. La partie antérieure du prothorax, la tête, les antennes et les pieds sont ordinairement obscurs ou bruns ou brunâtres.

AntJiicus floralis. Schoenh., 1. c. Var. h. Schmidt, 1. c. Var. b. Laferté, l. c. Var. y.

Var. ç. Entièrement brun ou d'un brun noirâtre en dessus et en dessous, avec tibias et les tarses seuls d'une teinte moins obscure ou d'un rouge brun ou noirâtre.

Obs. Les antennes sont aussi ordinairement brunes. Laferté, Le. Var. cl.

Obs. M. de Laferté a remarqué avec raison que la description du Meloe floralis de Linné ne peut s'appliquer à l'espèce dont il est question. Si notre mémoire est fidèle, l'insecte inscrit sous le nom de floralis dans la collection de l'illustre naturaliste, serait un /hitli. antherinus.

Contrairement à l'opinion du savant auteur de la iMonograpliic des Antliicidcs, nous pensons qu'il faut rapportera VA. floralis plutôt qu'au F. pedestris la cantliaride fourmi de Geolîroy. Les étuis de couleur brune, tirant sur le rouge dans leur par lie antérieure, semblent l'indiquer.

ANTMicinKs, Anthicus. 100

II. AntliiiMBS f)iiasci»liis; Rùssi.

Dessus (la corps luisant, presque glabre; plus fortemeni pondue sur les èlylres. Télé noire ; tronquée postérieurement et creusée d'un sillon occi- pital; à angles postérieurs rectangulairenienl ouverts et un peu émoussés. Protlwrax d'an cinquième plus long que large^ offrant vers le quart sa plus grande largeur, subarrondi et un peu anguleux dans ce point, rétréci ensuite jusqu'aux deux tiers, puis subparallèle ; brun ounoir, avec sa partie postérieure d'un rouge testacé. Elytres d'un brun noir, parées chacune d'une tache et d'une bande, variant du jaune dégomme au rouge testacé : la tache en triangle, dont le sommet repose sur le calas et la base SU}- une dcp)cssion tra)isverse : la bande transversale 'ouvrant de la moi- tié aux quatre cinquièmes. Base des antennes, tibias et tarses ordinaire- ment testacés. Cuisses en massue.

Notûxus bifdsciatus. Rossi, Mantiss. ins. t. I. p. 48. 122. Id. Edit. Hfxw.

p. 389. 122. Notoxus quadriguttatus (Latreille). Suivant Dejean, possesseur de la collection

de l'illustre professeur. Anthicus quadripiistulatiis (FRoeLiCH) (Dahl). Catal., p. 47. Anthicus bifascintus Schmidt, Stett. entom. Zeit. t. III (1842). p. 170. lO. La-

FERTÉ, Monogr. des Autli. p l")o. o5. Truqui, Mem. d. Acad. di Torino.

1857. p. 3.57. 14. KusTER, Kaef. Eur XVII. 74. L. Redtenb., Faun.

aust. 2-^ édit. p. 640. B.\ch, Kaef. t. III. p. 286. 12. Anthicus Kotcnatii (Mannerh.). Kolenati, Meletem. entom. t. III. (184G). p. 35.

pi. XIII. fig. 7.

Long. 0"\0022 à 0'",002fi (l 1. à 11. l/î)). Larg. On\0007 à 0^,0009

(l/a 1. à 2/5).

Corps allongé. TVft? penchée; en carré transversal sur les quatre septièmes postérieurs, rétrécie en devant; tronquée postérieurement ; marquée d'un sillon occipital très-apparent; énioussée ou subarrondie aux angles postérieurs, et aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux; peu conve.xe; noire; luisante; presque glabre; poin- tillée ou finement ponctuée. Antennes un peu épaisses, surtout vers

iiO COLLIGÊKES.

l'extrémité; un peu moins longuemoat prolongées, surtout chez la 9 , que la base du prothorax ; hérissées de poils médiocrement épais ; fauves ou d'un fauve lestacé, avec les derniers articles obscurs: le 2e moins long que le 1<"- : les 2-^ à ¥ subfiliformes : les 5" à 6" ou V" un peu élargis de la base à l'extrémité : les 8" à 10« submoniliformes, à peine plus longs que larges : le dernier près d'une fois plus long que large, en cône obtus. Yeux ovales; médiocrement saillants, séparés des angles postérieurs de la tête par un espace presque égal à leur diamètre longitudinal. Piothoiax muni en devant d'un goulot très-apparent; t;onqué ou faiblement arqué en arrière k la base; muni à celle-ci d'un rebord un peu tranchant et très-étroit, précédé d'une raie transversale très-fine; élargi en ligne courbe en devant, depuis les côtés du goulot jusqu'au quart de sa longueur, arrondi ou un peu anguleux dans ce point, rétréci ensuite jusqu'à la base, en formant une sinuosité ou un rétrécissement plus sensible vers ses deux tiers; d'un quart moins large dans ce point qu'à ses saillies latérales, un peu moins large à celles-ci que la tête; d'un cin- quième ou d'un quart plus long que large; un peu plus convexe en devant qu'à la base; marqué de points un peu moins petits que ceux delà tête; presque glabre, hérissé de (|uel(|ues poils obscurs clairse- més; d'un biun de poix, ou noir, avec la base dun rouge ou blond testacé. Ecussun très-petit; en triangle aussi large que long; obscur. Elytres un peu échancrées en arc à la base; émoussées aux angles antérieurs; ovales-oblongues, faiblement élargies un peu après leur milieu; arrondies à leur partie postéro-cxlerne, tronquées oblique- ment à l'extrémité; une fois environ plus longues que larges, prises ensemble, peu convexes; creusées d'une fossette humérale; marquées d'une dépression un peu obliquement transverse vers le cinquième de leur longueur; plus fortement et un peu moins densement ponctuées que le prothorax; pesque glabres, hérissées de poils obscurs clairse- més; luisantes; d'un brun de poix ou d'un brun noir; parées cha- cune de deux taches ou courtes bandes d'un jaune de gomme ou d'un flave pâle ou testacé; l'anléricure |)iesqueen triangle allongé dont la partie antérieure repose sur le calus et la pai'tie postérieure sur la dépression transversc ; la postérieure en forme de bande transverse,

ANiiiiciDKs, AnlhLna. 111

couvrant de la moitié aux. ijualre cinquièmes do leur longueur, sans atteindre ni la suture, ni le bord externe. Dessous du corps noir ou d'un brun noir luisant. f/ec?s : cuisses brunes ou d'un brun noir: tibias et tarses d'un (lave testaré : cuisses antérieures, en massue : les suivants moins roftement : les postérieures médiocrement renflées dans leur milieu.

Cette espèce liabile principalement les zones tempérées et méridio- nales. Elle n'est pas rare dans les environs de Lyon. On la trouve, comuie la précédente, paruii les végétaux en décomposition, dans les fumiers et au pied des plantes.

Vnrintion (par iléfa:t).

Var. «. Quand la matière colorante a été moins abondante, la couleur des élylres est moins foncée et les tacbes^ la postérieure suilout, s'éten- dent jusqu'à la suture.

Laferté, loc. cit. p. 1.j6. Var. b.

Variation (par excès).

Var. /3. Quand au contraire la matière colorante a abondé, les antennes deviennent obscures ou brunes; la teinte des élytres plus fon- cée; les tacbes plus restreintes; les tibias et mêmes les tarses parfois brunâtres ou bruns.

Lai'ehté, 1. c p. 1."j6. Var. /2.

12. AsBilticiBS sellatus; Panzep..

Suballoiigi'. Dessus du corps garni d'une pubescence brillante, coudu'e, clim cendré livide argenté. Tète et prothorax noirs, trés-jlnemcnl ponc- tués: la tête tronquée postérieurement, et sans sillon occipital; à angles postérieurs émuussés et rectangu'jiirement ourerts : le prothorax arrondi à ses saillies latérales, vers le quart de sa longueur, presque aussi large

H2 COLLIGÈRES.

dans ce point, que long sur son milieu, rétréci ensuite jusqunux deux tiers. Elytres ovales-oUomjues ; d'un rouge testacé, ordinairement parées d'une bande transversale noire, commune, un peu arquée en arrière ; couvrant du tiers aux deux tiers de leur longueur : celte bande parfois réduite aune tache sur chaque élylre, ou parfois nulle. Antennes et pieds testacés. Cuisses non en massue.

o' Un peu plus étroit, extrémité de l'abdomen tronqué, laissant paraître le pygidium.

9 Un peu plus large, extrémité de l'abdomen en pointe obtuse, sans pygidium.

Notoxus sellatus. Panz., Faun. Germ. XXXVIII. fig. 20. Ilug., Kaef. preuss. t. I p. 288. 2. Oliv., Encycl. méth. t. VIII. p. 296. 20.

Anthicus sellatus. Schoenh., Syn. ins. t. II. p. 57. 21. Gyllenh., Ins. suec. t. II. p. 493. i. Sahlb., Insect. fenn. p. 439. 3. Zetterst., Ins. lapp. p. 158. 2. ScHMiDT, Stett. entom. Zeit. t. III (1842). p. 125. 1. Laferté, Monogr. d. Anth. p. 162. 63. Kuster, Kaef. Europ XVI. 71. L. Redtenb., Faun. aiist. 2e édit. p. 240. Bach, Kaef. t. III. p. 287. 15.—

Anthicus arcnurius (Dahl), Catal. p. 46. (Dejean), Calai. 1837. p. 238.

Long. Om,0036 à 0^,0045 (1 1. 2/3 à 2 1.). Larg. Oni,0013 à 0^,0017

(3/5 l. à 3/4).

Corps oblong. Tête en carré transversal sur les quatre septièmes pos- térieurs, rétrécie en devant; tronquée à sa partie postérieure; sans sillon occipital; émousséeou subarrondie aux angles postérieurs; aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux; planiuscule ou peu con- vexe; chargée d'une ligne longitudinale médiaire légèrement saillante ; densement ponctuée et garnie d'une pubescence couchée, d'un cendré grisâtre argenté, brillante. Antennes peu robustes; de grosseur presque uniforme, à peine plus épaisses vers l'extrémité; un peu plus longue- ment prolongées que la base du prothorax; d'un fauve tcstacé; héris- sées de poils fins, cendrés ou livides; à 2*= article de moitié au moins plus court que le 3«; le un peu moins long que celui-ci et filiforme comme lui : les 5", et 7*^ élargis sur la base à l'extrémité : les 8^ et obtriangulaires : le lO^ moniliforme, aussi large que long : le dernier

ANTHICIDES. AntlÙCUS. 113

ovoulo-conique, près d'une fois plus long que largo. Yeux ovales, noirs, séparés des angles postérieurs de la tète par un espace de moitié moins long que leur diamètre longitudinal. Prolhoraœ tronqué ou faiblement arqué en arrière à la base; muni à celle-ci d'un rebord très-étroit, peu appaient, précédé d'une raie transversale très-fine; en ligne courbe depuis les côtés du goulot jusqu'au quart de sa longueur, subarrondi dans ce point, rétréci ensu:',!^ jusqu'à la base en formant une sinuosité ou un rétrécissement plus sensible vers les deux; tiers; d'un quart envi- ron moins large dans ce point que dans son diamètre transversal le plus grand; à peine aussi large à celui-ci que la télé; à peine plus long que large; peu convexe; densement ponctué et garni d'une pubescence argentée, comme la tè'e; noir, parfois avec la base en général briève- ment d'un rouge teslacé plus ou moins obscur. Enisson petit; en trian- gle aussi long que large; brun ou noir. Elylrcs un peu écbancréesen arc à la base; émoussées aux épaules, ovales-oblongues; faiblement élargies un peu après la moitié de leur longueur; arrondies à leur partie postéro-externe, obliquement tronquées à l'extrémité; une fois environ plus longues que larges; peu ou très-médiocrement convexes; creusées d'une fossette humérale; marquées d'une dépression un peu obliquement transverse, vers le cinquième de leur longueur; marquées de points plus gros que ceux du piothorax, et comme lui, garnies d'une pube.scence coucbée, luisante, d'un cendré livide argentée; testacées ou d'un rouge ou blond tcstacé; ordinairement parées d'une bande trans- versale noire commune, un peu arquée en arrière, couvrant environ du tiers aux deux tiers de leur longueur : cette bande parfois réduite sur cliaque élytre à une lacbe, ou même parfois nulle. Dessous du corps d'un rouge jaune ou d'un roux orangé pâle : cuisses, même les anté- rieures, non en massue , médiocrement ou faiblement renflées dans leur milieu.

Cette espèce paraît habiter toutes les provinces de notre pays. On la trouve sur le sable, au bord des rivières et des fleuves ; elle semble y vivre des matières organisées rejetées par les eaux ou en voie de décom- position.

114 COI.LIGÉRES.

Variations (par defaul). Vnr. î£. Elytres d'un testacé pâle, sans trace de bande noire.

Obs. Dans cette variation, la tête et le prolhorax sont parfois noirs, mais passent au rouge brun ou au rouge testacé, chez les individus prématurément transformés.

Laferté, 1. c. Var. d.

Var. ,s. Bande noire des ély très réduite sur chaque élytre à une tache de grandeur variable.

Laff.ktk, 1. c. Var. c.

Var. V- Bande noire affaiblie de teinte, moins nettement délachée du fond des élvtres.

Lafeiité, 1. c. Var. h.

Variations (par excès).

Var. 0. Bande des élytres plus développée que dans l'état normal, couvrant plus de la moitié submédiaire des élytres.

Obs. Les cuisses sont souvent alors noires à l'extrémité. Laferté, 1. c. Var. /s.

Près do cette espèce doit être placée la suivante :

AutliicuK balca*icu«>i ; Motscholsky.

Dcasus du corps ponctué, finement pubescenl. Tête et prothorax noirs . la tcle tronquce pnslcricuiemenl et marqii'e d'un sillon occipital; peu énioussée aux angles postérieurs et aussi large à ceux-ci que près des yeux : le prothorax offrant vers le sixième de sa longueur sa plus grande largeur, rétréci ensuite eulvpie droile jusquà la base : presque s'iiis rebord et par-

AMiiiciDKs. Anthims. ^^

fmmèveu.a ron,,câtre à cellccl; plu. lanje ,ue Ion,; plaurnscule Eliires tronquées en devant; parallèles, arrondies à Vextrcmilé; plauia,'- cules sur le dos; Mondes ou dm blond (larescent; marquées dme léqère fossette smellaire. Antennes et pieds d'un Uond flave : extrémité des an- tennes et cuisses souvent un peu obscures.

Long. 0"',00;J3 (1 ]. l/->). _ Larg. 0"',0009 (2/o 1.). l'.ilii»': les bords du lac Bciïcal.

4- Dimion. Tète tronquée à la partie poslérie.re. Prothorax convexe- rétréri ^ p.-,.esen ,aed.-oitej::sq,ràlahase; non creusé sur les cùt^ î , fossette visible en dessus.

- Prolliorav aussi large à sa dilatation latérale que loni>

«i:r sa lijjne médiane.

/3 Tête et prothorax d'un roix testacé. ,. r,>n.i

P^ Tète et protliorax noirs. ';■ ^'r

- Prolhora. plus long que large. ' ^'""^''• c Elytres entièrement noires.

d Antennes, tibias et tarses, festacés i- r ,

^^Mnieurepartiedes antennes, tibiasettarsesd>,n ""'""•

fau^'e obsc ir.

ce ElvU-os „„i,« „n,éo. *, taCcs „. ,:„ tanjo,, pâle, " ' '"™'°"'''

OU festa''ées. e Elytres ornées chacune d'une tache s:,hhnniérale lestacée ou d'un roux testacé , parf(jis obso- lètes.

U An.ennes et pieds d';;n roux testacé. m xj-illmù.

ee Elytres noires, parées chacune ùc deux taches pales ou testacées. g Pieds entièrement d'un roux ferrugineux. 19 k-Mnculalus

gg Cuisses noires : tibias et tarses d'un roux '""'"^'"''-

testacé.

'20. Trislis.

13. AnthScsas Cienei ; Lafeuté.

Suballongé; peu convexe; garni d'une pubescence fine, courte et cen- drée; finement ponctué. Tête, antennes, prothorax et pieds ^ d'un rouge

Ii6 COLLIGKRES.

roux ou d'un roux orangé : la tête rugnleuse; en carré transverse sur ses deux tiers postérieurs, tronquée et sans sillon occipital à sa partie posté- rieure, subarrondie aux angles postérieurs et aussi large au devant de ceux-ci que près des ijenx ; le prothorax à goulot court : rétréci en ligue presque droite depuis le tiers jusquà la base; rebordé à celle-ci; plus long que large. Elytres noires; subparallèles, arrondies postérieurement : près d\ine fois j^lus longues que larges, prises ensemble,

Anthicus Gcnei. Lafeuté, Monogr. des Anth. p. 210. 130. Long. 0^,0013 à O'n,0013 (3/3 à 2/3).— Larg. 0»\000.3 à O'»,0a06 (1/4).

Corps suballongé. Tète en carré transverse sur les tiers postérieurs , rètrécie en devant; un peu plus large que longue; tronquée postérieu- rement et sans sillon occipital bien distinct; peu émoussée aux angles postérieurs, et aussi large en devant de ceux-ci que près des yeux : peu convexe; ruguleuse, assez ilnement ponctuée, avec la ligne mé- diane très-légèrement saillante et souvent lisse; dun roux orangé; garnie d'une pubescence cendrée ou grisâtre, fine, courte, peu épaisse. Antennes un peu épaissies vers l'extrémité; un peu moins longue- ment prolongées que la moitié du corps; d'un roux ou rouge orangé; hérissées de poils médiocrement sefrés; à 2" article plus court que le 3e : les 3*^ à 6^ faiblement élargis vers l'extrémité : les 7^ à IQe submoniliformes, élargis en ligne courbe de la base au sommet, à peine aussi longs que larges : le dernier ovoïdo-conique, de moitié au moins plus long que^large. Yeux noirs; peu saillants, séparés des angles postérieurs de la tête par un espace à peu près égal à leur dia- mètre longitudinal. Prothorax muni en devant d'un goulot court ; dilaté et subarrondi vers la partie antérieure de ses côtés; offrant vers les deux septièmes de la longueur sa plus grande largeur; un peu moins large dans ce point que la tête; rétréci ensuite en ligne pres- que droite jusqu'à la base; finement marginé à celle-ci; d'un cin- quième environ plus long que large; médiocrement convexe; d'un rouge ou d'un roux orangé; marqué de points un peu moins petits que ceux de la tète; garni, comme celles-ci, d'une puboscence cendrée ou grisâtre, linc et as>io;< f^nurtî'' Fcus^nn livs-petil ; noir; en triangle

ANTiiiciDKs. Anthicus. IJ7

aussi large que long. Elytrcs un peuéchancréos on arc à la base; arron- dies et en angle ouvert aux épaules ; de deu\ cinquièmes plus larges à celles-ci que le prothorax à sa base; subparallèles ou faiblement élargies dans leur milieu; obtusément arrondies à l'extrémité; de trois quarts plus longues que larges ; obtusément ou médiocrement con- vexes ; sans fossette huméralc et sans dépression transversc; finement ponctuées; noires, mais paraissant d'un noir ardoisé par l'elfet de la pubescence cendrée ou grisâtre dont elles sont garnies. Dessous du corps finement ponctué sur la poitrine, presque impointillé sur le ventre ; brièvement pubescent; d'un roux testacé sur l'antépectus; ordinaire- ment noire sur les mcdi et postpectus et sur le ventre : les premiers et plus rarement le second passant au rouge ou roux orangé par défaut de coloration, /'icds d'un rouge ou d'un roux orangé. Cuisses médio- crement renflées un peu après la moitié de la longueur.

Cette espèce est exclusivement méridionale. On la trouve sur les sables des bords de la mer dans notre ancienne Provence. Elle nous a été envoyée par M. Raymond, des environs de Saint-Raphaël près Fréjus. Nous l'avons prise à Marseille et à Hyères. Elle a été décrite pour la première fois par M. le marquis de Laferté, d'api-ès les exem- plaires pris en Sardaigne, et dédiée à feu Joseph Gêné, de son vivant, conservateur du Muséum de Turin.

14. Aiitlticus tlAvipes; Panzkr.

Suballongé ; médiocrement convexe ; assez finement ponctué, mais garni d'une pubescence cVun cendré argenté qui cache en partie la ponctuation. Tête et prolhorax noirs: la tête tronquée et sans sillon occipital à sa partie postérieure, énioussée aux angles posté) ieurs et aussi large an devant de ceux-ci que près des ijeux. Prolhorax offrant vers le tiers sa plus grande largeur, rétrécie ensuite en ligne droite jusqu'à la base, faiblement rebordé à celle-ci; à peine plus long que large. Elytres de deux tiers plus longues que larges réunies, un peu élargies vers la moitié ; tantôt tVun roux fauve, sans taches, ou avec une tache scutellaire et une tache suturale plus pos- térieure, noiiesj tantôt noires, avec une taihe humérale marron, oblique.

118 COLLIGÈRES.

à limites indécises, plus ou moins prolongées; tantôt enfin noires sans taches. Antennes et pieds d'un roux testucé. Ecusson parfois ïwirs.

Noloxus flavlpes (Kugelann). Panz., Faun. Germ. XXXVÎÎI (1797). fig. 22. li.LiG., Kaef. preuss. p. 289. G. Latr., Ili.it. nal. t. X. p. .3-57. 10. Oliv., Encycl. motli. t. Ylîl. p. ?07. 28. Dumi-hil, Dict. des se. nat. t. 11. p. 203. 6.

Anthicus rufipes. Payk., Faun. siec. t. II!. Append. (iSOO). p. 4i4. Id. AcI. Holm. (1801). p. 117. ScHOENH., Syiî. iiis. t. II. p. o8. Gyllenh., Ins. suec. t. 11. p. 497. 7. ■— Zetterst., Ins. lapp. p. 139. 3. Sahlb., Ins. fenn. p. 440. G. (De.iea!n). Calai. (1837). p. 238.

Anthicus flavip:s. Sch.midt, Stett. entom. Zeit. t. 1!I (1S4'J?). p. 182. ^3. La- FERTÉ, Monogr. des Anth. p. 222. 13 4. Kuster. Kaef. Europ. XIll. 73 L. Redtenb., Fam. ausir. 2*^^ odit. p. G40. Bach, Kacrferfaun. t. III. p. 287. 13.

Anthicus odscnrus (Sturm), Catal. (1843). p. 168.

Long. 0"\0017 à 0^,0022 (3/4 1. à 1 I.). Larg. 0™,0007 (1.'3 1.).

Corps suballongé. Tête en carré transverse .sur ses deux tiers posté- rieur'', rélrécie en ogive au devant, un peu moins large que longue; tronquée postérieurement et à peu près sans traces de sillon occipital; éraoussée aux angles postérieurs et aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux; médiocrement convexe; d'un noir mat; brièvement pubescenle ; finement ponctuée, avec la ligne médiane lisse. Labre et Palpes d'un roux: fauve ou testacé. Antennes à peine plus longuement prolongées que la base du prothorax; un peu épaissies vers l'exlrémité; d'un rou\ fauve ou teslacé; à 2^ article plus court que le 3" : le 2" subfiliforrae ou faiblement ovalaire : les 3"^ à 6' un peu renfiés vers le sommet : les à 10" graduellement plus épais : le 11*^ ovoido-conique. Veux ovales, petits, peu saillants et noirs, séparés du bord postérieur de la tète par un espace aussi grand que leur diamélre longitudinal. Prothorax muni en devant d'un goulot court; arrondi vers la partie antérieure de ses côtés et offrant vers le tiers de sa longueur la plu.s grande largeur, rétréci ensuite en ligne droite jusqu'à la base; à peine plus long que large; convexe; assez finement ponciué; noir; garnie d'une pubescence assez longue cendrée, luisante et couchée, qui lui donne une teinte d'un noir grisâtre. £c«s.s'o« petit; noir; en triangle au moins aussi long que large. Elytres faiblement échancrées en devant ;

ANTUiciDEs. Anthicus. ifO

à rpniilos assez saillantes et à angle peu ouvert ; débordant la base du protborax, des deux cinquièmes au moins dii la largeur do cbacune; fa^Mcment élargies ensuite en ligne droite jusqu'à la moitié de leur longueur, en ogive ou subarrondics postérieurement ; de deux tiers plus longues que larges, prises ensemble; médiociement convexes; sans fossette humérale et sans dépression transverse, vers le cinquième de leur longueur; ordinairement d'un noir ou noir brun, mat, avec une taclie d'un brun marron ou d'un marron brunâtre, à limites indécises, naissant de Tépaule et obliquement dirigée en arrière vers la suture; parfois d'un rouK marron ou d'un roux fauve, avec une taclie scutel- laire obtriangulaire et une tacbe suturale ovalaire, naissant vers la moitié de leui' longueur et non prolongée jusqu'à l'extrémité; quel- quefois enfin d'un roux fauve, avec une tacbe scutellaire à la suture, noires, ou même entièrement d'un roux fauve; marquées, comme le prothorax de points assez petits, mais en majeure partie cacbéssous la pubescence coucbée et grisâtre mi-argentée dont elles sont garnies. Dessous du coips noir. Pieds d'un roux ou rouge testacé, assez vif.

Cette espèce paraît se plaire particulièrement dans les zones tem- pérées ou froides de l'Europe et des parties de l'Asie voisines de celles- ci. On la trouve à Lyon sur les bords du Rhône; elle se prend aussi sui' les rives sablonneuses de la Loire et de diverses autres rivières.

La tète et le prothorax restent généralement noirs; mais les élytres offrent de nombreuses variations, suivant le développement plus ou moins gi-and de la matière noire.

Variations (par délautj.

Var. a. Dans l'état le plus altéré, les élytres sont entièrement d'un roux fauve ou d'un roux marron.

Obs. Les pattes sont entièrement testacées. Lafektk, 1. c. Var. b.

Vai'. 7. Elytres d'un brun fauve ou testacé, sans taches.

120 COLLIGÈRES.

Obs. Les pattes sont tantôt testacées, tantôt avec les cuisses brunes ou brunâtres.

Laferté, 1. c. Var. c.

Var. /3. Elytres fauves, d'un roux fauve ou d'un roux testacé, parées d'une bordure suturale noire.

Var. s. Elytres d'un roux fauve ou d'un roux testacé, parées d'une tache scutellaire obtriangulaire et d'une tache suturale ovalaire, nais- sant vers le milieu de leur longueur et non prolongée jusqu'à l'extré- mité, noires : cette tache plus ou moins restreinte.

Notonis flavipes (Kugelann). Panzer, Faun. germ. XXXVIII. fig 2-2. Anlhicus flavipes. Laferte, 1. c. Yar. b.

Etat présumé normal. Elytres d'un noir ou noir brun terne, ornées chacune d'une tache testacée, naissant de l'épaule, à limites indécises, se prolongeant plus ou moins en arrière.

Variations (par excès).

Var. s. Elytres entièrement noires ou d'un noir brun.

Obs. Les cuisses sont alors ordinairement noires : les tibias, tarses et antennes sont d'un roux testacé plus l'oncé.

Anthinis ruftpea. Payk., Faun. s.iec. t. !!!. app p. Wt.

Anthiciis flavipes. Laferté, I. c. Var. /5.

Ajithicus brmnipennis. Sturji, Gâtai. (1843). p. L5S.

lo. AiitSticMS liiteicoriii»» ; Sghaudt.

Siiballomjc. Dessus du corps noir ou noir brun, moins finement ponctué sur les elytres que sur la tête et le prothorax; gar.ii (tune pubesreiice fine, courte et peu serrée., qui lui donne u)ie teinte d'un noir ardoisé. Télé en carré transverse sur ses deux tiers postérieurs , souvent sans trace de

AiNTHlCIDES. AntMcUS. |'21

!<illon occipital; à ligue médiane souvent lisse et un peu saillante. Protho- rax plus étroit que la tête, à sa dilatation antéro-latérale ; rétréci ensuite en ligne à peu près droite jusqu'à la base; peu marginê à celle-ci. Anten- nes, tibias et tarses ordinairement d'u:i (lave testacé : cuisses ordinaire- ment brunes, fuiblement renllées vers l'extrémité.

Antkicns nier (Dejean), Catal. (1837). p. 238.

Anlhicus lutcicoruis. ScHMim, Stelt. Eiitoni. Zoit. l. IH. (18i:>). p. 187. 27. Laeekté, Monog. d. Authic. p. 217. 128.

Long. 0^,0019 à 0'«,00i3 (7/8 1. à 1 1.). - Larg. 0^,0000 (1/4 ou presque 1/3.).

Corps oblong. Tête en carré transverse sur les deux tiers postérieurs; rétréci en devant; au moins aussi large que longue; tronquée posté- rieurement; avec ou sans trace de fossette occipitale; peu émoussée aux angles postérieurs, et presque aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux; médiocrement convexe; marquée de points donnant chacun naissance à un poil cendré luisant, souvent chargée d'une ligne longi- tudinale médiaire lisse et légèrement saillante; d'un noir luisant. Antennes un peu épaissies vers l'extrémité; prolongées presque jusqu à la moitié du corps; d'un flave testacé, parfois fauve ou d'un fauve obscur; hérissées de poils Uns et peu serrés; à article moins long que le 3*^ : les 3^ à 6*^ faiblement plus larges vers l'extrémité : le 7"^ obtriangulaire : les à 10^ submoniliformes, élargis en ligne courbe de la base à l'extrémité, à peine aussi longs que larges. Yeux noirs; médiocrement saillants; séparés des angles postérieurs de la tête par un espace presque égal à leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d'un goulot court; dilaté et subarrondi vers la partie anté- rieure de ses côtés; offrant, vers les deux septièmes de sa longueur sa plus grande largeur; un peu plus étroit sur ce point que la tête; rétréci ensuite en ligne droite, ou m offrant à peine une sinuosité vers les deux tiers; d'un sixième ou d'un cinquième plus étroit dans ce point qu'à sa dilatation anléro-lalérale; ordinairement sans rebord apparent ou peu dislinclcment rebordé à la base; d'un cinquième plus long que large; médiocrement ou peu fortement convexe; d'un noir

122 COLLIGÈnES.

luisant; à peine moins finement ponctué que la tète; garni d'une pubescence grise ou grisâtre; fine, courte et luisante. Ecusson petit; eu triangle plus large que long. Elylres un peu échancrées en arc à la base; subarrondies aux épaules; oblongues; peu élargies dans leur milieu; obtusément arquées ou tronquées postérieurement; de troi? (luarls plus longues que larges, prises ensemble; obtusément ou médio- crement convexes; sans fossette liumérale et sans dépression trans- verse vers le cinquième de leur longueur; noires, ou d'un noir brun, luisantes ; moins finemeut ponctuées que le prothorax ; garnies comme lui d'une pubescence fine, grisâtre, luisante, qui leur donne une teinte d'un noir ardoisé. Dessuus du corps noir, assez finement ponctué sur la poitrine, brièvement pubescent et presque impoinlillé sur le ventre. Pieds.- cuisses peu renllées vers leur extrémité, brunes, avec la base parfois moins obscures : tibias et tarses d'un fiave testacé, parfois bru- nes ou brunâtres.

Cette espèce habite, dans notre pays, des zones différentes. Elle a été prise, dans les environs de Paris par M. Chevrolat; on la prend à Lyon et plus au midi sur les bords du Rhône. On la trouve également en Allemagne.

Variations (par di^faut).

Var. a. Quand la matière coloi'ante a été moins développée, le pro- tborax et les élUres sont d'une teinte moins foncée, d'un brun plus ou moins sombre; les antennes, les tibias et les tarses sont d'un fiave orangé et les cuisses sont souvent d'un jaune ou rouge testacé brunàlr(>.

Laferté, 1. c. Var. b.

Variations (par excès).

Yar. /î. Quand la matière colorante sest développée en excès, les antennes, les tibias elles tarses passent du iou\ au testacé fauve, plus ou liioins foncé : les pattes se montrent même parfois entièrement brunes.

Lafekté, 1. c. Var. /î.

ANTFiiniDP:'î. Antkiciis. 12^1

Var. ,/s. Semblnblo à la varitM!' /?: mais ayant en oiilro le prothorax hniii.

Près (lo i'.t. JiUekornia parait devoir se placer l'espèce suivante (juc nous n'avons pas vue :

16, Auf5ïiesas ftasesomls; Lafertk.

Noir, subopaqiw; glabriuscide , ttoiiqnêe ponlcricurciiœnt et nvtrqucç d'une fossette occipital'.'. Piotliovax à (jonlol presque nul, reboidé à sa tiase, coitvexe. Elijtrcs tronquées en derant^ presque planes en d"ssiis; densenient et finement poni'tuées. A'il'nnes peu monilifo mes: d'une teinte brun\ rougeàtrrs ve s base. Cuiss.'s noires : tibias et tarses h)' uns.

\nlhieus fnscieornis. I^afeutk, Monogr. des Antli. p. '2lo, 124.

Long. 0'",00i2 (11.).— Larg. On',0007 (1/3 1.).

Cette espèce paraît propre aux provinces méridionales et à l'Espagne. Elle a été prise une fois par M. de Laferté. dans les environs de Per- pignan. Le comte Dejean en avait rapporté d'Espagne un exemplaire.

17. Aaitasicii.s fenesia*atii.s ; Sgii.midt.

Suballongé; ponctué ; noii\, mais garni d'une pubesrence d'un cendré argenté qui lui donne une teinte d'un iioii' ardois''. Elytrcs marquées chacune d'une tache d'un roux testucé éi limites indécises et parfois nulle, naissant de l'épaule et dirigée vers le quart de la suture qu'elle n'atteint pas. Tête en carré transverse sur ses deux tiers postérieuis. ProIlLorax subarrondi à. sa dilatation nntéro-latérale, rétréci ensuite en ligne droite jusqu'éi sa base. EUjtres comme ragées d'une strie juxtu-sutu- rale qui fait relever en siillie le rebord suturai sur tme partie de sa longueur ; majeure partie basHaire des antennes^ tibias et tarses d'un

124 C0LL1GÈRE5.

roux testacé : exlrémilé des anleiines et cuisses obscures, ou )ioirdtres. Cuisses antérieures médiocrement renflées,

çf Dos de rabdomen faiblement échancré à l'extrémité. Ç Dos de l'abdomen terminé en angle.

Ajithicus fcnestrntus. Schmidt, Stett. Entom. Zeit. t. III. (1S4'?). p. 181. 22. Lâferté, Monogr. des Anth. p. 225, 137. Kuster, Kaef. Europ. XVill. Go.

Anlhiciis PecohioUi (Melly).

Long. 0'°,0018 à 0"s0022 (4/5 1. à 1 1.). Larg. O'»,0006 (1/41.).

Corps suballongé. Tête en carré transversal sur les deux tiers posté- rieurs, rétrécieen devant; plus large que longue; tronquée postérieu rement; marquée d'un sillon occipital souvent peu ou point distinct; émoussée ou peu arrondie aux angles postérieurs et aussi large au devant de ces angles que près des yeux; peu convexe; lisse et légè- rement saillante sur la ligne médiane, marquée sur le reste de points rapprochés; noire, peu ou point luisante; garnie d'une pubcscence d'un cendré brillant, qui lui donne une teinte d'un noir ardoisé. Anteiines sensiblement épaissies vers l'extrémité; à peine aussi lon- guement ou à peine plus longuement prolongées que la base du pro- thorax; d'un roux testacé sur la majeure partie basilaire, obscures ou noirâtres vers l'extrémité, brièvement pubescentes; à articles faiblement renflés vers l'extrémité : les 6'^ et 7^ plus sensiblement obtriangulaires : le 8'- en ligne un peu courbe sur les côtés : les 9^ et 10'' moniliforines, à peine aussi larges que longs : le dernier ovoïdo- conique, de moitié plus long que large. Yeux noirs, peu convexes, séparés des angles postérieurs de la tête par un espace presque égal à leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d'un goulot très- apparent; dilaté et subarrondi vers la partie antérieure de ses côtés; offrantvers lequartde sa longueur sa plus grande largeur, à peine aussi large dans ce point que la léle; rétréci ensuite jusqu'à la base; d'un cinquième plus long que large; médiocrement convexe; ponctué, coloré et pubescent à peu près comme la léle. Ecusson petit; noir, ardoisé; en triangle au moins aussi large que long. Elytres un peu échancrées

ANTiTiciDES. Anthicus, 125

en arc à la base : arrondies aux épaules; ovales-oblongues, sensible- ment élargies un peu avant la moitié de leur longueur; obtusément tronquées ou arquées postéiicurcmentjde trois quarts plus longues que larges, prises ensemble; sans traces de fossette liumérale et de dépres- sion transverse; médiocrement ou peu forlenienl convexes, avec la seconde moitié au moins de leur région suturale un peu déprimée; creusées chacune sur celte seconde moitié d'une sorte de strie juxta- sulurale, qui fait ressortir le rebord suturai un peu saillant, moins finement ponctuées que le prothorax; noires, et garnies d'une pubes- cence d"un cendré brillant, qui leur donne une teinte d'un noir ardoisé; ordinairement marquées sur l'épaule d'une tache d'un roux fauve ou testacé plus ou moins étendue, dirigée vers le quart de la suture qu'elle n'atteint pas, à limites indécises, et souvent obsolète ou nulle. Dessous ducorps noir ou d'un noir brun ; pointillé sur la poitrine, presque impointillé sur le ventre; brièvement pubescent. Pieds : cuisses noires ou brunes : tibias et tarses d'un roux livide ou testacé : cuisses antérieures sensiblement arquées sur leur tranche externe, médiocrement renflées un peu après la moitié de leur longueur.

Cette espèce est exclusivement méridionale. Nous l'avons prise sur les bords de la mer, dans notre ancienne Provence. Elle a été prise en Corse par M. Nourrisson.

Variations (par défaut).

Var. «. Quand la matière colorante a été incomplètement développée. la tache humérale des élytres est plus apparente et ordinairement plus étendue, et parfois on voit sur la seconde moitié une tache fauve com- mune ou divisée en deux par la suture.

Obs. Les cuisses sont souvent alors moins obscures. Laferté, 1. c. Var, b.

Variations (par excès). Var. ^. Quand la matière noire a été plus abondamment développée,

[2(j . COLLTGLRES.

la tache des élytres disparaît ou devient peu apparente. On l'aperçoit même souvent à peine par transparence, en soulevant l'éiytre.

Obs. Les parties claires des antennes et des pieds se montrent alors ordinairement plus foncées ou obscures.

Laferti'. 1. c. Var. /3.

18. Antliicus axillaris ; Schmidt.

Siibaîlojigi' ; finement pondue sur la (Me et leprotliorax, moins finement sur les élyti es. Tête carrée sur ses deux tiers postérieurs, tronquée et sans sillon occipital à sa partie postérieure, arrondie aux angles postérieurs et aussi laige au devant de ceux-ci que près des yeux; lisse sur sa ligne mé- diane; noire. Protliorax noir, avec la base et souvent la partie antérieure rougeâtre ; offrant vers le tiei's sa plus grande largeur; rétréci ensuite en ligne presque droite jusqu'à la hase; rebordé à celle-ci; plus long que large. Elytres ovales-ohlongues., près d'une fois plus longues ([ue larges réunies; noires., parées d'une tache ou b/nide subbasilaire et souvent d'une tache apicede suturale d'un roux fauve ou testacé : la b'isilaii 0, naissant de l'épaule et dirigée presque transversalement vers la suture; rayée sur leur seconde moitié d'une strie juxtu-suturale. Antennes et pieds d'un roux testacé.

Anthicus axUlaiis i^tAïuKTTi). Scii idt, Stett. entom. Zeit. t. III, p. 180. 26. Laferté, Moiiog.d. Aiith. p. '2i'6. '^S. Kuster, Kaef. Eur. XVIII. OG. L. Redtenb., Faim aiist. édit p. 039.— ïl.Kcu, Kaeferf, t. III, p. 284. 10.

Long. 0'",0010 à 0"',0020 (3/4 à 9/10 1.). Larg. On^^OOOi à 0^,0006

(1/4 1.).

Corps suballongé. Tète carrée sur ses deux tiers postérieurs, rétrécie et en triangle tronqué, en devant; tronquée sans sillon occipital à sa partie postérieure, arrondie ou subarrondie aux angles postérieurs et aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux; peu convexe; noirCj luisante; briè'enunt pube.sconte; finement ponctuée, avec la

A\Tinc!!)Ks. Anthicus. [^7

ligne médiane, souvent lisse et à peine saillante. Palpes et Antennes d'un roux testacé : celles-ci, à peine plus longuement prolongées que la base du prothorax ; sensiblement épaissies vers le sommet; à article plus court que le : les 3'^ à Ge obconiqnes : les 7<' à 10" submonili- formes, plus larges, élargies en ligne courbe et graduellement plus courts : le 11« ovoïdo-conique. Yeux noirs, médiocrement saillants, séparés du bord postériimr de la tète par un espace à peu près aussi grand que leur diamètre longitudinal. Prothorax armé d'un goulot court, mais distinct; subarrondi; et dilaté vers la partie antérieure de ses côtés; offrant vers le tiers de sa longueur sa plus grande largeur, plus étroit dans ce point que la tète, rétréci ensuite en ligne presque droite jusqu'à la base, ou subparallèle sur son quart postérieur; muni à sa base d'un rebord étroit; d'un cinquième plus long que large; médiocrement convexe; noir; avec la base et parfois la partie anté- rieure, rougeâtres; finement ponctué; garni d'une pubescence cendré grisâtre mi-argenté. Ecusson noir ou brun; très-petit, souvent peu distinct; en triangle aussi large que long. Elijtres un peu échancrées en devant; à épaules subarrondies, à angle ouvert; ovales-oblongues, graduellement un peu plus larges vers la moitié de leur longueur, ré- tréciesà partir des deux tiers; subarrondies postérieurement; médio- crement ou peu convexes sur le dos; sans fossette humérale; noires ou d'un noir brun; parées d'une tache d'un roux testacé, à limites indé- cises, naissant de l'épaule ou à peine au dessous, et transversalement dirigée vers le cinquième de la suture qu'elle n'atteint pas; paraissant parfois légèrement dépriméessur cette tache ; souvent parées à l'extrémi d'une tache de même couleur, suturale plus ou moins petite, subar- rondie ou de forme variable; moins finement ponctuées; garnies d'une pubescence cendrée; rayées sur leur seconde moitié d'une strie juxta- suturale qui fait paraître la suture légèrement saillante. Dessous du corps noir ou obscur. Pieds d'un roux testacé.

Cette espèce paraît principalement propre aux régions méridionales et un peu orientales de l'Europe. On la trouve en Ilalie et en Corse ; mais nous ignorons si elle a été prise sur le continent de la France.

128 COLLIGÈRES.

Variation (par défaut).

Var. «. Quand l'insecte est plus ou moins décoloré par l'insuffisance de la matière noire, la tête se montre moins obscure, le prothorax plus incomplètement noir ou même entièrement d'un fauve testacé; les éljtres à fond d'un noir grisâtre, montrent leurs taches agrandies, réunies entre elles sur la suture, et ne laissant de la couleur noirâtre, qu'une bande médiane raccourcie du côté interne, et une apicale plus pâle.

Laferté, 1. c. Var. b.

Variations (par excès.)

Var. y. Quand au contiaire la matière noire a pris plus de dévelop- pement, le prothorax est presque entièrement noir; les taches anté- rieures des élj'tres restent nettement isolées de la suture : les posté- rieures sont très-réduites ou presque nulles.

Laferté, 1. c. Var. /s.

Var. y. Le prothorax entièrement ou presque entièrement noir. Taches antérieures des élytres obsolètes, les postérieures nulles.

Laferté, 1. c. Var. y.

19. Antliiciis quatiriniaciilatiis ; Lucas.

Siihallongé; peu piihescmt ; finement ponctué ; noir brun ou brun noh\ en dessus. Tête eu carré ti crnsve} se sur ses deux tiers postérieurs, marquée d'irn sillon occipital. Pivlhorax offrant vers les deux septièmes sa plas grande largeur, rétréci ensuite en ligne droite jusqu'à la base; plus long que large. Elytres oblongues, subparallèles ; creusées d'une fossette humé- rate allongée; paiées chacune de deux taches d'un rouge ferrugineux ou

ANTHICIDES, Anthiciis. 129

rouge brun, plus ou moins obscures : la l^e naissant de répnulc et dirigée vers la suture Jusqu'à la moitié ou plus de leur largeur, en obliquant un peu en arrière : la 20 naissant un peu après la moitié du bord externe, et dirigée vers la suture quelle n'atteint pas, en obliquant aussi un peu en arrière. Antennes et pieds d'un rouge roux ou fauve.

Anlhiciis quadrimacnlatus. Lucas, Revue Zool. (18 43). p, 146. Lafeuté et Lucas, Expl. .se. de FAIgme. t. IL p. ;]74. 984. pL 32. fig. 7. Laferté, Monog. (les Antli. p. 203. 108. J. Du Val, Gêner, t. IlL pi. 84. fig. 419.

Long. 0^,0022 (1 L). Larg. 0'n,0008 (2/S L).

Corps suballongé. Tète en carré transverse sur les deux tiers posté- rieurs, rétrécie et obtuse, en devant; plus longue que large; tronquée postérieurement, avec un sillon occipital court et formant une légère échancrure; peu émoussée aux angles postérieurs et aussi large que prés des yeux; assez convexe; peu pubcscente; marquée de points petits, mais distincts, offrant ordinairement sur la ligne médiane une légère carène li.sse; noire, peu luisante, avec les parties de la bouche d'un roux roux ou rouge testacé. Antennes sensiblement plus épaisses vers l'extrémité, un peu plus longuement prolongées que la base du prothorax; d'un rouge roux; héris.sées de quelques poils; 2" article plus long que large, un peu moins long que le 3^ : les et à peine plus longs que larges : les 6^ à 9^ plus longs que larges : le 10" faible- ment plus long que large : le 11« subconique, de moitié au moins plus grand que le précédent. Yeux ovales; noirs; médiocrement saillants, séparés du bord postérieur de la tête par un espace presque égal leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d'un goulot très- court; un peu arqué en arrière et muni à la base d'un rebord aplati et peu saillant; dilaté et arrondi à la partie antérieure de ses côtés; of- frant vers les deux septièmes ou un peu plus de sa longueur sa plus grande largeur; à peine aussi large dans ce point que la tète; rétréci ensuite en ligne droite jusqu'à la base; dun quart moins large à celle- ci que dans son diamètre transversal le plus grand; plus long que large; assez convexe, surtout en devant; dun noir brun ou d'un brun noir, avec la base souvent moins obscure; marqué de points aussi tins que ceux de la tête et donnant chacun naissance à un poil fin, obscur,

9

130 COLMGÈRES.

couché et presque indistinct. Ecusson en triangle plus large que long; noir ou noir brun. Elytres un peu échancrées en arc en devant; subar- rondies aux épaules ; oblongues ; subparallèles, à peine un peu plus larges un peu après la moitié de leur longueur; une fois environ plus longues que larges, prises ensemble; arrondies à leur partie postéro- externe jusqu'à l'angle suturai qui est un peu plus prolongé en ar- rière; médiocrement convexes; creusées d'une fossette humérale al- longée, subconvexes entre celle-ci et la suture, et parfois comme chargée d'une ligne à peine saillante au côté externe de la fossette; sans dé- pression transverse; marquées de points moins petits et moins rap- prochés que ceux du prothorax, donnant chacun naissance à un poil fauve, couché, fin, souvent usé ou peu apparent; d'un noir brun ou d'un brun noir, parées chacune de deux taches d'un rouge brunâtre ou ferrugineux à limites peu précises : l'antérieure, naissant de l'é- paule, prolongée d'une manière un peu obliquement transverse jusqu'à la moitié au plus de leur largeur : la postérieure, naissant du bord externe, vers les quatre septièmes de leur longueui-, étendue d'une manière un peu obliquement transverse en arrière jusqu'à la moitié ou au quart interne de leur largeur; souvent d'un rouge brun ou ferru- gineux au côté externe de leur partie postérieure. Dessous du corps noir. Pieds d'un rouge roux; un peu pubescents : cuisses antérieures renflées dans leur milieu, au moins chez le a*.

Cette espèce paraît être exclusivement méridionale. M. Lucas l'a trouvée en Algérie : M. de Laferté en a pris, dans les environs de Per- pignan, un exemplaire, qu'a eu la bonté de nous communiquer M. le baron de Bonvouloir.

Variations.

Quand la matière colorante s'est développée avec plus d'abondance, les taches rouges deviennent plus obscures, plus indécises, moins ou même peu distinctes,

A cette variation se rapporte le

AnthlcHs brunneus. I.ArKirn':, Anu.de la So'. eatoiii. du l'v. l. XI. p. -ilo. pi. lu. n" 1. fii'. 1.

ANTHICIDES. —■ AflthiCUS. 131

20. Antilicus tristis; Schmidt.

SubaUongé; noir; finement ponctué et piibescent.en dessus. Elytres parées chacune de deux bandes tranwersalcs , carnées ou d'un rouge testacé pâle : l' antérieure, siibbasUaire : la postérieure, couvrant de la 7noitié aux quatre cinquièmes; garnies d'un duvet court et concolore sur les par- ties noires, long et cendré sur les bandes pâles. Tête en carré transverse sur les trois cinquièmes postérieurs, moins large que longue et sans traces de sillon occipital. Antennes testacées : 8" à 10^ articles moniliformes. Pieds d'un livide testacé. Cuisses brunes.

(/Dernier arceau du dos de l'abdomen tronqué, laissant apparaître le pygydium.

$ Dernier arceau du dos de l'abdomen terminé en angle; sans traces de pygydium.

Aiithicus tristis. Schmidt, Stett. Entom. Zeit. t. IH ('1842). p. 17-2. 11. La- FERTÉ. Monogr. des Anth. p. 193. 102.

Obs. Peut-être faut-il rapporter à celte espèce 1'^. bifascialus de M. Kolenati, comme Ta fait observerai. Truqui.

Long. O^'^OOSOà 0"i ,00^25 (9/10 à 1 1/8).— Lai-g. On>,0007 à 0^,0008 (1/3).

Corps suballongé. Tète en carré transverse sur les trois cinquièmes postérieurs, rétrécie en angle en devant; moins large que longue; tronquée postérieurement et sans traces de sillon occipital ; émoussée aux angles postérieurs; médiocrement convexe; noire; pubcscente. Antennes faiblement renflées vers l'extrémité ; prolongées un peu plus longuement que la base du protliorax; testacées ou d'un testacé fauve; brièvement pubescentcs et liérissées de quelques poils : à 2'' article un peu moins large que le 3 : les 3'" à G" plus longs que larges, faiblement élargis de la base à l'extrémité : le plus sensiblement : les à

132 r.oijjr.EnRS.

lUe monili formes, aussi longs que larges : le dernier paralhMe sur ses trois cinquièmes basilaires, rétréci en angle obtus postérieurement. Yeux ovales, noirs; médiocrement convexes; séparés des angles pos- térieurs de la tête par un espace presque égal à leur <liamètre longitu- dinal. Prnllwra.v arqué en arrière et brièvement et peu distinctement rebordé à la base; dilaté et subarrondi vers la partie ant-'-rieure de ses côtés; offrant vers le quart de sa longueur sa plus grande largeur; un peu moins large ou à peine aussi large dans ce point que la tète, rétréci ensuite jusqu'aux deux tiers, d'un quart environ plus étroit dans ce point que dans son diamètre transversal le plus grand ; sub- paralèle ensuite ou faiblement dilaté à la base; sensiblement moins large à celle-ci qu'à sa dilatation antérieure; d'un quart plus long que large; assez convexe surtout en devant; noir, peu luisant, finement ponctué et pubescent, comme la tête. Ecasson en triangle aussi long que large. Elytrcs échancrées en arc à la base; en ligne courbe depuis la base du protborax jusqu'à l'épaule, peu saillantes à celle-ci; ovales-oblongues, faiblement élargies et en ligne presque droite jusques un peu après la moitié de leur longueur ; arrondies à leur partie postéro-externe; obliquement tronquées à l'extrémité; près d'une fois plus longues que larges; obtusément ou peu fortement convexes; offrant à peine les traces d'une fossette buiuérale; sans traces de dépres- sion transverse, vers le cinquième de leur longueur; à peine rayées à la base d'une ligne suturale très-courte; noires; un peu moins tîne- ment ponctuées que le protborax; parées c'uicune de dcu'" ^)andes transversales d'un blanc carminé ou couleur de chair, étendues à peu près depuis les côtés jusqu'à la suture : l'antérieure, naissant à l'épaule, et un peu dirigée en arrière, en se rapprochant de la suture : la posté- rieure, couvrant de la moitié aux quatre septièmes de leur longueur, un peu dirigée en arrière du côté externe; garnies d'un duvet conco- lore et peu apparent, sur les parties noires, et d'un duvet cendré et plus long sur les bandes pâles, et parfois disposé par quatre séries longitudinales. Dessous du corps noir. Pieds d'un livide teslacé, avec les cuisses brunes.

Cette espèce paraît habiter toutes les ^'.ones de la France: mais Jus- qu'à préseiil elle n'a pas été trouvée bien communément null(ï part.

.\Miii';ii)i:s. A)ilhicus. {33

N'aria'ions ([mw (ir'f;iiif).

V;ii'. z. (Juaiul la inatioiv coloiante n'a pas eu le Icmps de se dévo- loppei-. le dessus du eorps est roiige;Ure à l'exceplioii des haudes des élvire-^ l quelquefois du bord latéral de celle-ci qui seul d'un blanc llavescent.

Anthicus sericeuH {\)]i.}E\îi). Catal. 1837. p. ^38. Anthicus trislis. Laferté, I. c. p. 196. Yar. b.

Var, p. Quaiul la matière colorante, sans être aussi pauvre ({ue dans la variation précédente, n'a pas son développement complet, la tête *i le prothorax sont plus ou moins d'un rouge brun ou brunâtre, ions les deux ou l'un ou l'autre, et les élytres sont parfois brunes daiis les parties qui devraient être noires.

Obs. Les cuisses sont variablement brunes ou d'une teinte i)lus pâle.

Laflkté, 1. c. Var. /;. et c.

Variatioiis fpar e.vcès .

Var. y. Quand au contraire la matière colorante s'est développée en excèSj les taches des élytres deviennent plus obsolètes ou peu appa- rentes; mais en soulevant l'élytre, comme l'a fait observer M. de Laferté, on fait reparaître la ti'ansparence des taches qui n'existent pas quand les étuis sont abaissés.

Obs. Dans les variations par excès les antennes brunissent vers les extrémités, et les tibias eux-mêmes deviennent souvent obscurs.

Anthicus feneslrutus (Dejean). Catal. (1837). p. 238. Aiilhicus trislis. Laferté, 1. c. Var. /s. et y.

o*" Division. Tète tronquée postérieurement. Prothorax convexe; sinué de chaque côté vers les deux tiers de la longueur, mais non creusé latéralement d'une fossette visible en dessus.

a Elytres noires, parées de taches ou de bandes pâles ou testacées.

134

COLLIGERES.

b Dessus du corps pubescent et hi^rissé en outre de longs poils noirs, c Elytres noires aA^ec leur partie siibbasilaireet la base

du protborax d'un roux testacé 21. Hispidus.

ce Elytres parées chacune de deux taches ou bandes

testacées. Prothorax noir. 22. Quadriguttatus.

bb Elytres simplement pubescentes, non hérissées de longs poils noirs. d Elytres noires, parées de taches pâles ou colorées. Elytres parées chacune de deux bandes d'un rouge ou roux testacé ou en partie de cette couleur, f Elytres noires, parées chacine de deux taches

d'un flave ou livide testacé. ^2 . Qaadrioculaliis .

ff Elytres d'un roux fauve ou testacé, avec une ta- che scutellaire et deux bandes noires. 24. Antherinus. ee Elytres noires, parées chacune de deux taches

ou bandes blanches. 23. TeneUus.

dd Elytres entièrement noires. 26. Aler.

21. Antliicus liisfiidus; Rossi.

SubaUongé, grossièrement ponchie surtout sur les elytres; hérissé de longs poils noirs, clairsemés ; garni d'ime faible p^ibescence d'un cendré grisâtre; noir, avec la base du prothorax d'un rouge fauve ou testacé, et une bande transversale de même couleur, couvrant du douzième au quart ou un peu plus de leur longueur, en laissant la suture à peine obscure. Tête en carré transverse sur les deux tiers postérieurs, offrant souvent les traces d' un sillon occipital ; lisse sur la ligne médiane. Antennes et pieds d'un rouge testacé : cuisses en majeure partie noires : les antérieures un peu en massue.

a* Dernier arceau du dos de l'abdomen obtusément tronqué, suivi d'un p.ygjdiuin ordinairement voilé par les elytres.

9 Dernier arceau de l'abdomen terminé en angle, et non suivi d'un pygydium.

Notoxus hispidus. Hossi, Mant. t. 1. p. 46. Id. Edit. Ilellw. t. I. p. 386. 110. Notoxus bicolor. Oliv., Entom. t. III. n" 51. 3. pi. l. lig. 4 a. i>.— Latr., Hisl. nat. t. X. p. 35C. 8.

ANTMiciDES. Ant/ucus. MK

Nolonis hirtcUus. Fabu., Siippl. p. 07. Panz., Faun. Gorin. XXXV. lig. 3.

Oi,iv., Knc.ycl. iiiélh. t. Vill. p. 397. 20. Anthiciis hirtcllus. Fabii., Syst. Eleiith. t. I. p. 292. Sciiœnh., Syn. in.scct.

t. U. p. 58. Gyllenh., Ins. siioc t. IV. p. .M)7. Casteln., llist. nat.

t. II. p. 2o8. Anthicus liispidus. Sch.midt, S(ett. ontom. Zcit. t. Ili. p. I3:>. 8. Lafektk,

Monogr, des Aiilli. p. 209. 115. KusT., Kaef. Kiirop. I\. 55. L. Ued-

TENB., Faun. aiisir. 2'' t'dit. p. 030. Bach., Kaef. t. III. p. 285. 4.

Long-. 0-,()Oii à U'",00^6 (1 1. à 1 1/S). Larg. O»\O0()7 (1/3).

Corps suballongv. Tcte en cane transversc sur ses deux tiers posté- rieurs, rétrécie et arrondie en devant; au moins aussi large (9) ou un peu plus large (cy)que longue; tronquée postérieurement et otîrant souvent les traces d'un sillon occipital ; subarrondie aux: angles posté- rieurs el, à peine moins large que près des yeux; médiocrement con- vexe; d'un noir luisant; lisse sur sa partie longitudinale médiaire: maïquée sur le reste de points assez grossiers; garnie de poils cen- drés grisâtres couchés, peu épais; hérissée de longs poils noirs. Antennes sensiblement ou assez faiblement épaissies vers l'extrémité; un peu plus longuement prolongées que la base du prothorax; d'un rouge ou roux testacé; garnies d'une pubescence livide cendrée, fine, en partie hérissée; à 2^ article plus court que le : les 3" à fai- blement renflés vers l'extrémité : les 6^ et 7^ oblriangulaires : les 8»^ et 96 obtriangulaires, à côtés curvilignes: le 10" submoniliforme, aussi large que long : le dernier parallèle sur sa moitié basilaire, en cône dans la seconde, une fois environ plus long que large. Yeux noirs, médiocrement saillants, séparés des angles postérieurs de la tète par un espace égal environ aux deux tiers de leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d'un goulot apparent; arqué en ari-ière et muni d'un rebord, à la base; dilaté et subarrondi vers la partie anté- rieure de ses côtés; à peu près aussi large (?), un peu moins large (0*) dans ce point que la tête; rétréci ensuite en formant une sinuosité sensible vers les deux tiers; d'un quart au moins plus étroit dans ce point qu'à sa dilatation antéro-latérale; d'un cinquième plus long que large; convexe; ordinairement noir ou d'un noir brun en devant, avec sa partie basilaire d'un rouge testacé sur une étendue variable;

136 COLLIGËRES,

marqué de points assez gros; hérissé de longs poils noirs; garni de poils cendrés ou d'un cendré grisâtre, couchés et peu serrés. Ecusson petit, en triangle au moins aussi large que long; subconvexe, brun. Elytres échancrées en arc à la base; siibarrondies aux épa;;ies; ovales- oblongues; subparallèles jusqu'aux deux tiers (c/')ou faiblement élar- gies dans leur milieu ($); en ogive, prises ensemble, à leur extrémité; de trois quarts plus longues que larges, prises ensemble; médiocrement convexes; offrant variablement les traces d'une fossette humérale; peu ou point déprimées transversalement vers le cinquième de leur longueur; noires ou d'un noir brun luisant; parées chacune d'une bande d'un rouge teslacé, couvrant depuis le douzième jusqu'au quart au moins de leur longueur, transversalement étendue depuis le bord externe jusqu'à la suture, en laissant celle-ci à peine obscure marquées de points grossiers; hérissées de poils noirs, clairsemés; garnies de poils couchés d'un cendré grisâtre, peu épais. Dessous du corps noir; assez grossièrement ponctué sur la poitrine, plus finement sur le ventre; garni de poils cendrés grisâtres assez longs. Pieds héris- sés de longs poils de cette couleur; d'un rouge ou roux testacé un peu livide : cuisses noires ou noirâtres, excepté à la base : les antérieures renflées dans leur milieu, un peu en massue : les autres, peu renflées. Cette espèce n'est pas rare en France. On la trouve sous les détritus des végétaux, et sur les bords sablonneux des rivièi'es, parmi les débris de matières organiques, rejetés par les flots.

Variations (par défaut).

Var. «. Quand la matière colorante noire a été moins développée , la bande pâle de chaque élytre se réunit avec sa pareille sur la suture et s'avance parfois jusqu'à la base.

Obs. Dans ces variations le prothorax est d'un rouge testacé sur une plus grande étendue basilaire, et parfois sur toute la surface. Les cuis- ses sont ordinairement d'un roux testacé ou plus pâle.

Anlhicus hispidus. Laferté, 1. c. var. h. et c.

A!\THiciDiîs. Anthicus. 137

Variations (par excès).

Var. p. Quaml la matière noire a ôlô plus abondante, la bande des élytres se raccourcit plus ou moins du côté de la suture (jui reste plus distinctement noire ou obscure ; le prothorax est plus brièvement et souvent plus obscurément rougeâlre à la base.

AnlJiicus hispidus. LArEr.TÉ, 1. c. var. /S et y.

22. Aiatlticais f|tia«lB*i§;iit4atiis; Rossi.

Suballongé ; d'un noir luisant, grossièrement 'ponctué, surtout sur les élytres; hérissé de longs poils noirs. Elytres marquées d'une dépression transverse; parées chacune de deux taches d'un flave rosat : l'une, située sur sa dépression, étendue transvcrsalemenl presque jusqu'à la suture qui reste noire: l'autre en ovale un peu obliquement transverse, sur le disque, des deux tiers aux quatre cinquièmes, isolée de la suture et du cJté ex- terne ; garnies d'un duvet concolore sur les parties noires, d'un blond livide et plus long sur les taches. Tête en carré transverse sur les deux tiers postérieurs, tronqué et sa)is sillon occipital. Antennes et pieds d'un roux testacé livide. Cuisses noirâtres, médiocrement renflées da)is leur milieu.

(f Dernier arceau du dos de l'abdomen tronqué et échancrê, lais- sant apparaître le pygidium.

Ç Dernier arceau de l'abdomen terminé en angle; sans traces de pygidinm.

Noloxus quudrUjuttntus. Rossi, Mant. t. I. p. 48. et t. II. AppL'nd. p. 131.

Id. Edit. Hellw. t. I. p. 388. 21. Anthicus qxiadrinotalus . Gvli.enh., Ins. suec. t. II. p. 498. 8. Steph. illustr.

t. V. p. 7i. Anthicus bifusciatiis. Casteln., Ilist. nat. t. II. p. 259? Awi/u'(;usf/i///rt/îts(noFFMANSEGG., Dejean). Catal. 1837. p. 238. Laffrté, Ann.

de la Soc. entom. de Fr. t. XII. p. 248.

138 COLLIGÈRES.

Anthicus i-guftahis. Schmidt, Stett. ertoin. Zeit. t. III (lRi2). p. 13 i. 9. Laferté, Monogr. des An th. p. 207. ili. Kuster, Kaef. Europ. XVHl. S8. Redtenb., Faim, austr. 2e édit. p. 639. Bach, Kaeferf. 1. 111. p. 28o. S.

Long. O'n,0022à 0m,0029(l 1. à J 1. 1/3). - Larg. 0'",0007 (1/3).

Corps suballongé. Tête en carre transverse sur ses deux tiers posté- rieurs, rétrccie et subarrondie en devant; au moins aussi large ou un peu plus large que longue; tronquée postérieurement et sans traces de sillon occipital; subarrondie au.\ angles postérieurs et à peu près aussi large que près des yeu\; médiocrement convexes; d'un noir lui- sant; lisse et légèrement élevée en carène obtuse sur la ligne médiane; marquée, sur le reste, de points assez gros; hérissée de longs poils noirâtres. ^nfe??«(^6' assez faiblement épaisses vers re.xti'émité ; à peine plus largement prolongées que la base du prothorax; d'un roux tes- tacé souvent un peu moins clair vers l'extrémité; hérissées de poils clairsemés : à 2^ article presque aussi grand que le 3*^ : les à b'' fai- blement renflés vers l'extrémité : les O" et 7" plus sensiblement obtrian- gulaires : le à côtés un peu courbes : les 9*^ et 10* submoniliformes, à peine plus longs que large : le dernier-ovoïdo conique ou subparal- lèle sur sa moitié basilaire, rétréci postérieurement, près d'une fois plus long que large. Yeux noirs, médiocrement saillants; séparés des angles postérieurs par un espace égal à environ les deux tiers de leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d'un goulot appa- rent; assez peu arqué en arrière et muni d'un rebord non saillant, et souvent peu apparent à la base; dilaté et ari-ondi vers la partie anté- rieure de ses côtés; à peu près aussi large, dans ce point, que la tète; rétréci ensuite, en formant une légère sinuosité vers les deux tiers ; d'un quart au moins plus étroit dans ce point qu'à sa dilatation laté- rale antérieure ; un peu plus long que large; convexe; noir luisant, mais paraissant d'un noir un peu ardoisé; marqué de points assez gros ; hérissé de longs poils bruns; garni d'une pubescence d'un blanc cendré ou cendrée, constituant deu\ bandes longitudinales postérieu- rement un peu convergentes, mais souvent peu apparentes. Eciisso)! petit; en triangle aussi long que large; noir ou noirâtre. Elytres èchancrées en arc à la base; arrondies aux épaules; subparallèles en-

A\THiciDEs. Anthicus. 139

suite ou faiblement élargies dans leur milieu; arrondies à leur partie postéro-externe, obliquement Ironquôes en ligne ovale à leur partie postérieure; de trois quarts plus longues que larges; un peu obtusé- ment convexes; ordinairement sans Iraces de fossette humérale; mar- quées d'une dépression un peu obtuséraent transverse, vers le cin- quième de leur longueur; d'un noir ou noir brun luisant; parées chacune de deux taches d'un blond carné ou d'un llave rosat : la pre- mière, située sur la dépression, en forme de bande transversale rétré- cie près de la suture qu'elle laisse noire : la seconde, en forme d'ovale un peu obliquement transverse, situé sur le disque, des deux tiers aux quatre cinquièmes de la longueur, presque également séparées du côté externe et de la suture; marquées de points grossiers, donnant naissance à des poils, les uns noirs, hérissés et clairsemés : les autres, couchés, obscurs sur les parties noires, d'un blond livide et plus longs sur les taches claires. Dessous du corps noir, luisant; ponctué sur la poitrine, pointillé sur le ventre; garni de poils gris assez longs et couchés. Pieds hérissés ou gainis de longs poils; d'un roux teslacé livide, avec les cuisses brunes ou noirâtres. Cuisses antérieures plus sensiblement arquées sur leurs tranches antérieures et un peu plus renflées dans leur milieu.

Cette espèce paraît être exlusivement méridionale. Nous l'avons prise dans les environs de la Seyne (Yar).

Variations (par défaul^.

Var. «. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se déve- lopper, la tête et le prothorax sont dun rouge brun ou brunâtre, les élylres plus ou moins décolorées, les taches plus étendues.

Obs. La tache antérieure s'unit à la pareille sur la suture. Les pieds sont d'un testacé livide.

Laferté, 1. c. Var. c.

Var. p. Quand le corps n'a pas reçu sa coloration complète les taches sont plus pâles et plus étendues : la première est souvent complète- ment transversale.

140 COLI.iGRP.ES.

Obs. Les antennes et les pieds sont aussi plus pâles que dans l'état normal.

Laferté, 1. c. Var. b.

Variation (par excès),

Var. •/. (Juand la matière colorante s'est développée en abondance, l(v^ taches des élytres sont plus ou moins restreintes : les postérieures se trouvent souvent réduites à une sorte de point : les antérieures plus ou moins raccourcies du côté de la suture, sont réduites parfois à une sorte de triangle.

Lafekté, 1. c. Var. /9 el y.

23. AutEsSesis i|8i5ï8Erî®Cïa!5ijtBis ; Waltl.

Suballo7igé ; pîibesceiit ; tête et prolhorax densement et finement ponc- tués : la tête en carré transversal sur les deux tiers postérieurs, et sans sillon occipital ; noire, mais paraissant dUui noir ardoisé : le prothorax ordinairement fauve testacé, parfois brun noir. Elytres d'un brun noir; parées chacune de deux taches d'un flcwe ou livide testacé: V antérieure, en triangle dont le sommet touche au calas : la seconde suborbiculaire, sur le disque, des trois presque ou quatre cinquièmes de leur longueur. Antennes et pieds testacés ou d'un roux testac'. Cuisses souvent noires : les anté- rieures médiocrement renflées dans leur milieu.

(f Abdomen tronqué à son extrémité et laissant païaîtrc le py- gidium.

$ Abdomen terminé en angle obtus à l'extrémité.

Anlhicvs quadrivuicidnlus (Dejean), Catal. (1833). p. 216. Id. (1837). p. 238. Avthicus qu(idri(jullalus. Waltl, Reis. n. Span. 2<' part. p. 7o. Anihicus quadriocidalus. I.afeuté, Monog. d. AriUi. p. 2.. 1. 107.— J. Du Val, Geiier. pi. Hi. iig. il 9.

Long. 0™,003C à 0'".0042 (1 1. 2/3 à 1 I. 7/8). Larg. 0"',0009 àO"',0(U;j

(2/5 1. à a/ni.).

WTHICIDKS. AtltldCUS. i'ii

Corp.'i siibnllongé. Tête en carré Iransvcrso sur ses deux tiers posté- rieurs, rétréeic et obtusénient tron(|uée eu devant; un peu plus longue (c/) ou à peine aussi longue (?) que large; tronquée postérieu- rement {>t sans traces de sillon occipital; arrondie aux angles posté- l'ieurs et presque aussi large que pi'ès des yeux; densenient ponctuée; noire, garnie d'une pubescence cendrée qui lui donne une teinte d'un noir ardoisé. /l^/tw^^w sensiblement plus épaisses vers l'extrémité ; à peine plus longuement prolongées que la base du protliorax; tcstacées ou d'un roux fauve; à 2' article plus court que le : le aussi long que le dernier : les 3'' à G'', faiblement plus épais vers l'extrémité : les 7'' à 9% obtriangulaires, plus longs que larges : le lO^ à peine plus long que laige : le H'' subpaialléle jusqu'à la moitié, rétrécie ensuite jusqu'à l'extrémité, de trois (|uarts plus large que long. Yeux ovales; noirs, médiocrement saillants, séparés des angles postérieurs de la tête par un espace presque aussi grand que leur diamètre longitudinal. Protlwrax un peu arqué en arriére et muni à la base d'un rebord non saillant; dilaté et arrondi vers la partie antérieure de ses côtés; offrant vers les deux septièmes de sa longueur sa plus grande largeur; à peine (cf") ou à peu près (Ç) aussi large dans ce point que la tête; rétréci ensuite jusqu'aux cinq septièmes; d'un quart plus étroit dans ce point qu'à sa dilatation latérale, subparalléle ensuite ou à peine renflé vers la base; d'un quart plus long que large; assez convexe surtout en devant; d'un roux fauve; densement ponctué, et garni comme la tète d'une pubes- cence cendrée ou cendré grisâtre. Êrnsso/i petit, en triangle aussi large que long; nébuleux. Elytrcs un peu écliancrées en arc en devant; su- banundies aux épaules; ovales-oblongues, faiblement élargies dans leur milieu; une fois plus longues que laiges, prises ensemble; obtu- sénient ou peu fortement convexes; offrant ordinairement les traces d'une fossette bumérale; sans dépression transverse; ordinairement creusées sur la sutuie vers l'écusson, d'un sillon court, plus ou moins prononcé ; d'un noir ou brun de poix; parées chacune de deux lâches d'un tlave tcstacé; l'antérieure presque en triangle inéquilatéral dont le sommet repose sur le cal us, dont les côtés extérieurs couvrent le bord latéral et dont la base s'étend jusqu'aux deux septièmes internes de leur largeur : la secoude. sul)ar:()ndie, sur le disque, des trois presque

I4â COLLIGÈRES.

aux quatre septièmes de la longueur; marquées de points noirs serrés et moins petits que ceux du prothorax, un peu affaiblis postérieure- ment; garnies d'une pubescence peu serrée, grise ou obscure sur les parties noires , roussâtre sur le reste. Dessous du corps noir ou brun. Pieds d'un flave testacé ou testacés, avec les genoux obscurs ou les cuisses souvent noirâtres : cuisses antérieures médiocrement : les autres faiblement renflées dans leur milieu.

Celte espèce se trouve dans les environs de Lyon, dans les saussaies; nous l'avons prise également en Provence dans les environs de Digne.

Variations (par défaut).

Var. «. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se déve- lopper, la tête est moins obscure et les parties noires des élytres moins foncées.

Obs. Les cuisses sont ordinairement alors testacées et le prothorax d'un fauve testacé plus clair que dans l'état normal.

Laferté, 1. c. Var. b.

Variations (par excès).

Var. p. Quand au contraire la matière colorante a pu se développer en abondance, le prothorax passe au brun ou au brun noirâtre : les antennes, les tibias et tarses prennent une teinte plus foncée que dans l'état normal.

LAFEtiTé, 1. c. Yar. /s.

-24. AutUicus aiitlierinus ; Linné.

Bessus du corps yann d'une ( ourle pubescence grise. Tête et prothorax noirs, denscmenl et finement punctués : la tête eu carré Iransverse sur ses deux tiers postérieurs : le piolliorax plus long que large, convexe.

ANTHiciuEs. Anthicus. 143

rétréci presque en ligne droite à partir du tiers. Elytres d'un roux faiive^

parées d'une tache scutellaire et de deux bandes, mires : l'antérieure, vers le milieu de leur longueur, ordinairement remontant le long de la suture jusqu'à la tache scutellaire : la po-itérieure apicale, déhiscente en devant sur la suture avec sa pareille ; labtnde noire antérieure plus ou moins développée, mais rarement ass3Z pour se confondre avec la posté- rieure. Caisses noires ; peu roifljes : tibias et tirses d'un roux fauve.

o* Dernier arceau du dos de l'abdomen tronqué ou légèrement échancré, laissant distinctement apercevoir un pygidium. Trochanter des cuisses postérieures ordinairement terminé par une pointe aiguë.

9 Dernier arceau du dos de l'abdomen terminé en angle, non suivi d'un pygidium. Trochanter des cuisses postérieures inerme.

Meloe antherhnis. Linn., Faun. siiec. p. 228. 829. Id. Syst. nat. 12" édit.

t. I. p. 681. 10. MuLLER (P. L. S.). C. Linn., Natursyst. t. V. 1.

p. 384. 1(5. De ViLiERs, C. Linn., Entom. t. L p. 402, 11. Lagria antherina. Fabr., Syst. entom. p. 126. Id. Maat. inst. t. l. p. 94. 24.

Gmei,., c. Linn., Syst. nat. t. l. p 1731. Rossi, Faun. etr. t. l. p. 109. 278. Id. Edit. Hellw. t. I. p. 113. 278.

Notoxus antherinus. Fabr., Entom. Syst. t. I. 1. p. 212. Illig., Kaef.

preuss t. I. p. 238. 3. Panz., Faun. Germ. XI. fig. 14. Id. Ent. germ.

p. 87. 6. Cederh., Fa'in. ingr. prolr. p. 33. 107. Oliv., Encycl. méth.

t. VIII. p. 393. 16. Latr., Ilist. nat. t. X. p. 333. Lamarck, Anim.

S. vest. t. IV. p. 420. 2. L. Dufour, Excars. p. 71. 427. Anthicus anther'inus. Pavk, Faun. suec. t. I. p. 233. 2. Fabr., Syst. Eleuth.

t. I. p. 291. 13. ScHOENH. Syn. ins. t. II. p. 36. 20. Gyllenh., Ins.

suec. t II. p. 492. 3. Zetterst., Faun. lapp. p. 274. 2. Id. Ins. lapp.

p. 138, 2. Sahi.b, Ins. fenn t. I. p. 438. Steph.. Illiistr. t. V. p. 73,

Casteln., Hist. nat. t. IL p. 233. pi. 20. fig. 5. Sjhmidt, Stett. Entom. Zeit. t. Ili. p. 129. 3. Laferté, Monogr. d. Anth. p. 198 104. Kuster, Kaef. Europ. Xlil. 69. L. Redtenb., Fain. austr. 2' édit. p. 640. Bach, Kaeferf. t. IlL p. 287. 14.

Lylta antherina. Martyn, Engl. entom. pi. 39. fig. 3. M.\rsh., Entom. brit. Notoxus cincteUus. Rossi, Mant. t. L p. 46. 113. pi. 2. fig. D. Id. édit. Ilellw. t. I. p. 386. Uo.

Long. Om,0030 à O'n,0a3o (1 1. 2/o à 1 1. 3/5). Larg. O'^.OOIO à 0'",0013 (1/2 1. à 3/5).

Corps suballongé. Tète en carré transverse sur les deux tiers posté-

144 COLLIGEnES.

rieurs, rétrécie et obtiisément arrondie en devant; au moins aussi longue que large (cr") ou plus large que longue (9); tronquée posté- rieurement et sans traces de sillon occipital; émoussée ou subarrondie aux angles postérieurs; densement ponctuée; noire et garnie d'une pubescence grisâtre qui la rend d'un noir terne. Anlennes un peu plus épaisses vers l'extrémité; un peu plus longuement prolongées que la base du prothorax; brunes ou parfois d'un brun rougeâtre; briève- ment pubescentes ; à 2^ article plus court que le : les 3'^ à 6" plus longs que larges, faiblement renflés vers l'extrémité : les 7" et plus sensiblement élargis à celle-ci : les 9^ et IQe presque carrés, aussi larges que longs; le dernier ovoido-conique, de moitié plus long que large. Yeux OYâles, noirs; médiocrement saillants, séparés des angles posté- rieurs de la tête par un espace presque égal à leur diamètre longitu- dinal. Prolhorax ar-qué en arrière et muni à la base d'un rebord sou- vent peu distinct; dilaté et arrondi vers la partie antérieure de ses côtés; offrant vers le tiers de sa longueur sa plus grande largeur; à peu près aussi large {d") ou aussi large (9) dans ce point que la tête, rétréci ensuite presque jusqu'aux trois quarts do sa longueur, d'un (juart moins large dans ce point qu'à sa dilatation; subparallèle ensuite ou à peine renflé vers la base; d'un sixième plus long que large; assez convexe, surtout en devant; noir; ponctué et garni de pubescence comme la tête. Ecusson petit; triangulaire, presque aussi large que long, obscur, pubescent. Elytres un peu échancrées, en arc à la base; subarrondies aux épaules, ovales-oblongues; assez faible- ment élargies dans leur milieu; arrondies à leur partie postéro-externe, obliquement tronquées à l'extrémité; près d'une fois plus longues que larges, prises ensemble; obtusément et peu fortement convexes; creu- sées en devant d'une fossctie humérale assez faible ou peu profonde; sans dépression transverse; d'un roux fauve, paires d'une tache scu- tellairc etdedeux bandes, noires : la tache scutellairc étenduecn devant jusqu'à la fossette humérale, obtriangulaire, prolongée pres(|ue jus- qu'au quart de la suture : la bande noire, antérieure, couvrant du quart aux quatie septièmes ou un peu plus du bord externe, raccourcie dans le sens de la longueur de del orsen dedans, sur la moitié inh'rne en non étendue tout à fait jusqu'à la suture, vois laquelle elle remonte

ANTIIICIDES. Aiithiciis. 143

jiisquà la tache sculcUairc, à laquelle elle s'unit, en formant avec sa pareille un an,i;le suturai dirigé en avant, liée par la partie i'.ifé- lieuic de son bord latéral à la bande postérieure : celle ' formée sur cha(]ue élytre d"une grosse tache en ovale transversal. !■ e à la bor- dure noii'e latérale, avancée un peu plus que le cinquiéuie postérieur de leur longueur, et seulement unie à sa pareille sur son tiers posté- rieur du côté de la suture : les parties noires laissant de couleur d'un roux fauve, sur chaque élytre, une tache ovale, un peu oblique- ment longitudinale sur la partie externe, de la première moitié; 2oent!'^ la l)ande antérieure et la postérieure, une bande transversale, formant avec sa pareille un angle dirigé en avant sur la suture, et un pro- longement suturai linéaire, en arrière; marquées de points moins rapprochés que ceux du prothorax, et garnies d'une pubescence obscure sur les paities noires, et presque concolore sur les parties d "un roux fauve. Dessus dit corps noir, pointillé, pubcscent. Pieds assez allongés: cuisses noires, parfois avec la base fauve : tibias et tarses d'un roux fauve ou teslacé : cuisses, même les antérieures, faiblement renflées dans leur milieu.

Cette espèce est commune dans toute la France, et même dans toute l'Europe. On la trouve dans les matières végétales en décomposition, dans le terreau, au pied des plantes^ et parfois sur les lleurs.

Variations (par défaut).

Var. «. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se déve- lopper, la tête et le prothorax sont d'un rouge testacé ou brunâtre; les élytres d'un jaune testacé et offrant souvent à peine des traces, des signes noirs.

Anlhicus anlherinus. Gyllenh., 1. c. Var. s. Lakerté, 1. c. Var. d.

Var. [^. Bande transversale médiaire réduite à une tache latérale : les autres plus ou moins complètement indiquées. Couleur d'un roux fauve souvent plus pâle.

Anthicus antherinus. Sghmidt, 1. c. V. y. Laferté, 1. c. Var. c.

iO

146 COLUGÈRES.

Var. y. Bande transversale médiaire grêle, réduite dans ses propor- tions, laissant prendre à la couleur d'un roux testacé un plus grand développement.

Obs. La bande postérieure est réduite parfois à deux taches ovales isolées de la suture, et les cuisses sont quelquefois d'un rouge testacé ou brunâtres.

Laferté, 1. c. Var. d.

Variations (par excès).

Var. s. Bande noire médiaire étendue jusqu'à la suture, et ne lais- sant pas sur celle-ci avec sa pareille un angle dirigé en avant de cou- leur roux fauve.

Gyllenh., 1. c. V. b. Laferté, L c. Var. ^.

Var. «. Bande noire du milieu des élytres notablement plus déve- loppée que dans la variété précédente, réduisant l'espace occupé par la partie d'un roux fauve antérieure, liée à la bande postérieure par une bordure suturale noire, et réduisant la bande d'un roux fauve située entre elle et la bande postérieure, à une tache ou bande transvorse souvent un peu oblique, n'atteignant sur chaque élytre, ni la suture, ni le bord externe.

Laferté, 1. c. Var. y.

Var. ç. Bande noire du milieu des élytres confondue avec la posté- rieure, et ne laissant plus entre elle et la postérieure de traces de la couleur d'un roux fauve.

Gyllenh., t. IV. p. 306. Var. d. Laferté, 1. c. var. S.

Gyllenhal indique une variété ayant le corps tout noir, à l'exception des tibias et des tarses qui restent testacés. Nous n'avons pas eu occa- sion de la voir.

ANTHiciDES. Authicus. 147

2o. AntEfiicus teiiellus; Lafërté.

Allonge^ noir ou d'un noir fuligineux jieii luisant, finement pointillé et garni d'un duvet cendré ou cendré grisâtre très-fin. Tête en carré trans- verse sur les trois cinquièmes postérieurs et d'un sillon occipital. Elytres creusées d'une dépression un peu obliquement transverse, vers le cinquième de sa longueur et d'un sillon suturai scufellaire ; parées chacune de deux taches transverses d'un Uanc carné : la l""^, sur la dépression transverse: la 2*, vers les trois cinquièmes ou un peu plus, un peu obliquement dirigée en arrière sur les côtés. Base des antennes, des cuisses, tibias et tarses d'un fauve testacé : tiers ou moitié postérieure des antennes et majeure partie des cuisses obscurs.

çf Dernier segment de l'abdomen obtusément tronqué, laissant plus ou moins apparaître le pygidium. Cuisses antérieures sensiblement plus renflées.

Ç Dernier segment de l'abdomen terminé en angle ; sans trace de pygidium. Cuisses antérieures à peine plus renflées que les autres.

Anlhicus tenellus (Hoffmann). (Dejean). Catal. (1833). p. 2IG. Id. (1837).

p. 238. Laferté, Ann. de la Soc. entom. de France, t. XI. (1842). p. 231.

Id. Monogr. des Antli. p. 188. 9o. Anlhicus amœnus. Schmidt, Stett. entera Zett. t. IH (18'(2). p. 170. 16.

KusTER, Kaef. Europ. XIII. 72.

Long. Oni,0025 à 0^,0033 (1 1. 1/8 à 1 1. 1/2). Larg. 0"ï,0C07 à 0'",0009

(i/3à2/r,).

Corps suballongé. Tête en carré transverse sur ses trois cinquièmes postérieurs, rétrécie en angle en devant; à peine aussi large que longue; émoussée aux angles postérieurs; sans apparence de sillon occipital; médiocrement ou peu fortement convexe; noire, peu lui- sante; pointillée; garnie d'une pubescence grisâtre, parfois épilée, et paraissant alors plus luisante; offrant souvent la ligac longitudinale médiane relevée en arrière à pein^ appréciable. Antennes sensiblement

148 COI.IJGKRES.

renflées vers l'extrémité ; à peine plus longuement prolongées que la base du prothorax; fauves ou d'un fauve testacé à la base, d'un fauve obscur ou brunâtre vers l'extrémité; hérissées de poils fins et assez serrés; à S" aiticle plus court que le 3" : lesS^à faiblement allongés et élargis de la base à l'exlrémilé : les T*', 8"^ et plus sensiblement élargis et en ligne courbe : le 10'' à peine plus long que large : le der- nier, ovoïdo-conique, un peu plus obtus à son extrémité, de moitié plus long que large. Yeux ovales; noirs; médiocrement saillants; sépai-és des angles postérieurs de la tète par un espace égal environ aux tiois quarts, ou un peu moins de leur diamètie longitudinal. Vvotliorax ar- qué en arrière, à la base; muni à celle-ci d'un rebord aplani, souvent peu apparent précédé par une fine ligne transversale; dilaté et arrondi vers la partie antérieure de ses côtés; oflVant vers le tiers de sa lon- gueur sa plus grande largeur; sensiblement moins large dans ce point que la télé; rétréci ensuite jusqu'aux deux tiers, d'un cinquième ou d'un quart plus étroit dans ce point que dans son diamètre transversal le plus grand, plus faiblement élargi ou dilaté vers la base; un peu moins large à celle-ci qu'à sa dilatation antérieure; d'un quart moins large que long; assez convexe, surtout en devant; noir, peu luisant, finement pointillé et pubescent comme la tète. Ecusson en triangle aussi large que long; noir. Elytics garnies à la base de cils diiigés en ar- rière; subarrondies aux angles huméraux; ovales oblongues; sensi- blement élargies vers la moitié de leur longueur ou un peu après, arrondies à leur partie postéro-externe; obtusément tronquées h l'extré- mité; une fois plus longues que larges, réunies, obtusément convexes; ordinairement sans traces de fossette humérale; marquées, vers le cinquième de leur longueur, d'une dépression un peu obliquement transverse; creusées d'une dépiession ou d'un sillon suturai basilaire; noires, peu luisants; finement pointillées; parées chacune de deux taches d'un blanc carné ou fiavescent, non liées au bord externe et non étendues jusqu'à la suture; l'antérieure, sur sa dépression transverse, élargie presque en triangle de dedans en dehors : la postérieure nais- sant près de la suture, un peu après les trois cinquièmes de leur lon- gueur, un peu obliquement dirigée en arrière sur les côtés : les taches plus ou moins apparentes sous la pubescencequi les recouvre. Dessous

AiNTHiciDES. Anthicus. IW

du corps noir ou noir brun, brièvement pubescent : plaques Uit('>rales du mcsosternum suborbiculaire ; ponctuées, parées d'une frange péri- pbériijue de poils cendrés très-lins. Pieds pubescents; fauves ou d'un fauve testacé, avec les cuisses en majeure partie brunes ou noires : les cuisses peu niédioci'enienl i'(Mit]ées dans leur milieu.

Cette espèce se trouve sur les bords du Rliône, dans les environs de Lyon, et plus particulièrement dans nos provinces plus méridionales. Elle est répandue dans tout le midi de l'Europe et dans le nord de l'Afrique.

Obs. L'extrémité des anleiines et les cuisses sont plus ou moins foncées.

Les tacbes varient de leinle et passent du blanc incarnai au flave pâle. Elles sont naturellement plus visibles quand la pubescence qui 1 ,'s recouvre est enlevée.

-if>. AsBtJïieus «ter; Panzer.

Subullon(jé : entiôiemeM noir; presque glabre, garni d'une pubescence courte et imiuppare île; tête en carré transverse sur ses deux tiers poste- rieurs; airondie aux angles postérieurs, rayée d'un sillon occipital et é.rhancrée (i l'exlrémité de celui-ci. Prothorax à peine sinué vers les drux lies ; légèrement relevé en rebord à la base ; plus long que large., convexe. Ebjtres subparnlléles.^ graduellement éi peine élargies vers la moitié de leur longueur ; une fois plus longues que larges, prises ensemble; fortemeitl poncluées; sans fossette humérale. Antennes et pieds noirs: toises sou- vent moins obscurs. Caisses médiocrement renflées dans leur milieu.

a" Dernier arceau de l'abdomen un peu échancré, laissant apparaître le pygidium. Cuisses antérieures plus sensiblement renflées.

9 Dernier arceau de l'abdomen terminé en angle; sans traces de pygidium.

Solo.rus aler (Heixw.). Panz., Faiin. Germ. XXXI. fig. lo. Ilmg. Kaef. preuss. t. I. p. 290. 7.— Oliv., Eiicycl. méth. t. VIII. p. 397.— Latr. Hist. liât. t. X. p. 357.

Î50 COLLIGÈRES.

Anthicus aler. Pavk, Fa';ii. s !oc act. îlolm. 1801. p. 117. Schoenh., Syn. ins. t. II. p. Sô. Gyllenh , Ins. s;iec. t. H. p. 494. 5. Zetterst., Faun. lapponic. p. 274, 3. Id. Ins. lapp. p. lo8. Sahlb. , Ins. fenn. t. I. p. 439. Steph. Illustr. t. V. p. 72. Schmidt, Stett. Entom. Zeit. t. IH. p. 177. 17. KusTER, Kaef. Enrop. XVISl. 64. L. Redtenb , Faun. Auslr. 2^ édit. p. 038. Bach, Kaeferf. t. III. p. 284. 1.

Long. O'",0028 à 0^,0036 (1 1. 1/4 à 1 1. 3/4). Larg. 0™,0008 à Ora,0010 (1/3 à 1/2 1.).

Corps suballongé. Tête en carré transverse sur les deux tiers posté- rieurs; rétrôcieet arrondie en devant; un peu plus longue que large; tronquée postérieurement, creusée d'un sillon occipital, et ordinaire- ment échancrée à l'extrémité de celui-ci ; arrondie aux angles posté- rieurs et au moins aussi large (cj) au devant de ceux-ci que prés des yeux ; peu convexe; d'un noir luisant; marquée de points assez fins et médiocrement rapprochés; presque glabre; offrant parfois en devant les traces d'une légère carène. Antennes épaissies vers l'extrémité ; un peu plus longuement prolongées que la base du prothorax ; noires ou d'un noir brun; hérissées de poils concolores; à 2" article un peu plus court que le S''; les ¥ à 6^ faiblement plus longs que larges; élargis vers leur extrémité : les 7^ à lO" élargis en ligne courbe vers leur extrémité : les T et 8^ au moins aussi longs que larges : les 9^ et 10^^ à peine aussi longs que larges : le dernier ovoïdo-conique, de moitié ou des trois quarts plus long que large. Yeux noirs; médiocrement sail- lants; séparés des angles postérieurs de la tête par an espace plus grand que leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d'un goulot très-apparent; dilaté et subarrondi vers la partie antérieure de ses côtés ; offrant vers les deux septièmes de sa longueur sa plus grande largeur; à peine ou à peu près aussi large dans ce point que la tête ; rétréci ensuite et formant vers les deux tiers une faible sinuosité; d'un quart environ plus étroit dans ce point qu'à sa dilatation antéro-laté- rale; ordinairement légèrement relevé en rebord ou parfois sans rebord apparent, a la base; d'un cinquième environ plus long que larget convexe; d'un noir luisant; marqué de points aussi lins et au moins aussi rapprochés que ceux de la tête; presque glabre, garnie comme celle-ci d'un duvet cendré grisâtre, court, tin, peu apparent, parfois

ANTHIGIDES. AtlthiCllS. 151

usé. Ecussonen triangle aussi large que long; noir. Elytres échancrées en arc à la base; arrondies aux épaules; oblongues, graduellement et à peine élargies vers la moitié de leur longueur; obtusément tronquées ou arquées postérieurement ; une fois plus longues que larges, prises ensemble; médiocrement ou obtusément convexes; ordinairement sans traces de fossttte liumérale, sans dépression transverse vers le cin- quième de leur longueur; marquées de points beaucoup plus gros et moins rapprocbés que ceux du prothorax; d'un noir luisant; presque glabres. Dessom du corps d'un noir luisant; marqué sur la poitrine de points assez gros et médiocrement rapprochés, presque impointillé et peu distinctement pubescent sur le ventre. Pieds : cuisses noires ou brunes; tarses et souvent tibias bruns ou d'un brun rouge ou rou- geâtre : cuisses, même les antérieures, médiocrement renllées dans leur milieu.

Cette espèce est principalement septentrionale. On la trouve rare- ment en France. Nous l'avons reçue de Suède de M. Boheman. Elle a été trouvée dans les environs de Pontarlier, par feu Billot.

fie Division. Tête tronquée ou faiblement arquée en arrière à sa partie postérieure. Prothorax plus long que large et muni d'un goulot plus ou moins apparent ; creusé de chaque côté d'une fossette visible en dessus.

a Tête plus étroite au devant des angles postérieurs que près des yeux. Elytres parées d'une ou de deux bandes colorées. ^ Elytres parées de deux, bandes d'un ronge ou roux testacé : Tantérieure plus uiarquée. Prothorax d'un roux testacé. /S^ Elytres parées après la moitié de leur longueur d'une bande d'un rouge ou flave testacé. Protho- rax noir en devant, c Cuisses testacées. ce Cuisses noires. «a Tête aussi large au devant des angles postérieurs que près des yeux. Elytres d'un noir plombé, sans taches.

n. Sanguinicollis .

28. Fasciatus.

29. Venus tus.

30. Plumbem.

152 COLLIGÈRES.

27. Antiliciis san§:uinico11is ; Laferté.

Siiballongé; trcs-niédlocremeiit convexe; garni d'une piibescence fine, cendrée ou d'un livide grisâtre; très-finement ponctué. Tète noire, brune ou en partie roiigeûtrc, tronquée en arrière, arrondie aux angles posté- rieurs, et moins large au devant de ceux-ci que près des ijeux. Prothorax à goulot court, offrant vers le tiers sa plus grande largeur, rétréci ensuite en ligne presque droite, ou un peu en courbe rentrante, d'un rouge de gro- seille; à peine aussi long que large. Ehjtres brunes ou d'un brun noir, parées chacune de deux bandes d'un livide flavescent : la l^'' ordinairement non liée au bord externe, naissant après l'épaule et dirigée u)i peu obli- quement en arriére vers la suture qu' elle atteint ordinairement : la seconde en forme de triangle, non étendue jusqu' à la mture, couvrant souvent des trois cinquièmes aux cinq sixièmes du bord externe. Moitié basilaire des antennes, tibias et tarses d'un rouge tcstacé : extrémité des antennes et cuisses ordinairement brunes.

Anthicus lerminalus (Dejean), Schmidt, Stett. Entom. Zeil. t. III. p. I2S. 4.

KusTER, Kœf. Eur. 13. 70. sïnlhicus sanguinicolits. LxFEUTÉ, hlono^r. des Anth. p. 239. 14S.

Long. Om,0022 à 0"> ,0028(1 1. à 1 1. 1/4). Larg. 0'",0007 à 0",0009

(i/3 1. à 2/5 1.).

Corps sult'^'ongé. Tête siibarrondie, à peine plus longue que large, oblusémenf .uquée postérieurement; arrondie aux angles postérieurs et moins large au devant de ceux-ci que près des yeux, rétrécie et obtu- sément arrondie en devant; sans sillon occipital; peu convexe ; fine- ment pointillée; ordinairement noirâtre, parfois d'un brun fauve ou en partie rougcâtre; garnie d'une fine pubescence. Antennes sensiblement épaissies vers l'extrémité; à peine aussi longuement ou à peine plus longuement prolongées que la base du prolborax; dun roux ou flave orangé sur les six premiers articles, noires ou noirâtres sur les derniers : les premier^ presque glabres, les autres peu pubescents : les 2^ à 6"

ANTiHciDRs. Anlhicus . 153

peu renflés vers rexlrémitô : les à 10«, plus sensibhMncnt ol)trian- gulaires : le 10" en ligne combe sur les cùlés el à peine plus long que large : le dernier ovoïdo-conique. Ytvix noirs; médiocrement sailhinls, séparés des angles postérieurs par un espace égal environ aux deux tiers de leur diamètre longitudinal. Protliorox muni en devant d'un goulot court; dilaté et subarrondi vers la partie antérieure de ses côtés; offi-ant vers le tiers ou un peuplas de sa longueur la plus grande largeur, un peu moins large dans ce point de la tête, rétré('i ensuite un peu en courbe renti'ante jusqu'aux deux tiers, subpai-allèle ou peu élargi vers la base; reboidé à celle-ci; à peine aussi long (jue large; peu convexe; linemeut pointillé; d'un rouge de gi'oseille ou parfois roux pâle ou d'un roux teslacé; garni comme la tète d'une fine pubes- cence grisâtre. Ecusson petit, à peu près aussi large que long; noirâtre ou obscur. Elijtrcn tronquées ou légèrement échancrées en arc à la base; de deux cinquièmes plus larges en devant que la base du protbo- rax ; émoussées ou subarrondies aux épaules; faiblement élargies vers le milieu de leur longueur; obtusément arrondies à l'extrémité; une fois environ aussi longues que lai'ges: peu convexes; ordinaii-euient sanstracedefossettelmmérale; parfois subdéprimées vers le sixième ou cinquième de leur longueur; un peu moins finement pointillées que le prothorax; garnies d'une pubescence fine et peu serrée, d'un livide grisâtre; noires et d'un noir brun ou brunes, paiées cliacune de deux bandes d'un llave livide ou d'un flave de gomme : l'antérieure ordinai- rement non liée au bord externe, couvrant près de celui-ci du septième au tiers environ de leur longueur, transversalement étendue jusiju'à la suture en obliquant un peu en arrière; la postérieure en forme de laclie triangulaire dont la base couvre des trois cinquièmes aux cinq sixièmes du bord externe qui parfois leste noir ou brun, et dont le sommet à peine plus postérieur qu(^ leur angle antéro-externe, se rap- proche plus ou moins de la suture qu'il n'atteint pas. Dessous du corps presque impointillé, peu pubesccnt; noir ou noirâtre. Pl'ds d'un roux ou testacé livide : cuisses, moins leur base, noires : cuisse;^, même les antérieures, légèrement renflées dans leur milieu. Cette espèce est exclusivement méridionale.

1S4 COLLIGÈRES.

Variations (par défaut).

Var. a. Quand la matière colorante a été incomplètement développée, la tête est d'un roux brunâtre ou même d'un roux testacé comme le prothorax; les élytres sont parfois décolorées, les bandes plus pâles, quelquefois un peu plus grandes.

Obs. Les cuisses sont alors d'un roux livide ou testacé et les médi et postpectus parfois d'un testacé brunâtre.

Anlhicas saiiguinicoUis. Laferté, 1. c. Var. b.

Variations (par excès).

Var. /3. Bandes des élytres restreintes dans leur dimension ou pres- que obsolètes.

Obs. Dans cette variété la base des antennes et les pattes sont parfois d'un fauve foncé.

Laferté, 1. c. Var. /s.

Yar. y. Bande des élytres réduite dans ses proportions, tache posté- riure nulle.

Obs. La base des antennes, les tibias et tarses sont souvent nébuleux ou obscurs.

Laferté, L c. Var. y.

Yar. ô. Elytres noires, sans taches.

Obs. Dans cette variation par excès de matière colorante, le protho- rax, la base des antennes et les tibias et tarses conservent parfois la couleur normale, plus ordinairement prennent une teinte plus foncée ou obscure. Le prothorax se montre même quelquefois noirâtre en devant.

ANTiiicinKs. Antilicu.';. 15.^

Anthicusruficollis. Schmidt, Slelt. ent. Zcit. p. 172. 12. Anthicus sanguinicollis. LaI'ERtk, 1. c. Var. e et ç.

28. AntSticiBS fascialïis; I..\fertr.

SuhalloïKjc : finement pohitillé; garni d'une imhe^cencC' grisâtre et soyeuse. Tète noire, tronquée postérieurement, arrondie aux angles posté- rieurs et un peu moins large au devant de ceux-ci que près des yeux : ceux-ci assez saillants. Prothorax offrant vers le tiers sa plus grande lar- geur, sinué vers les deux tieis; plus long que large; noir, avec la base et rarement toute la surface d'un [lave on rouge testacé. Elytres de trois quarts au moins plus longues qw larges rémiies ; d'primées vers le cin- quième de leur longueu;-; noires, ornées d'iiue bande d'un rouge ou flave testacé couvrant des quatt e septièmes presque aux trois quarts de leur lon- gueur et souvent d' ane tache triangulaire de même couleur, après l'épaule; mais parfois d'un flave testacé pâle, avec l'extrémité et une bande ou tache médiaire, noires. Antennes d'un rouge testacé sur les cinq premiers arti- cles, noires S2ir les suivants. Pieds d'un rouge ou flave testacé.

a" Ailé. Elytres tronquées en devant, à angles huméraux presque rectangulairement ouverts; subparallèles; rétréeies en ligne un peu courbe depuis les deux tiers jusqu'à l'angle suturai, terminées en pointe, un peu obtuse près de celui-ci.

î Pourvue d'ailes plus ou moins Incomplètes. Elytres ovalaires, élargies dans leur milieu, moins saillantes aux épaules, obtusément tronquées un peu en arc dirigé en arrière, prises ensemble, à l'extré- mité.

^ Anthicus fascïalus. Chevrolat, Iconogr. du Règne anim de Civier, édition

Giiérin, t. III. 2'' partie, p. i:U. pi. 3i. fig. 9 (S Anthicus affinis. Lakerti':, Ann. delà Soc. entom. de Fr. t. II. p. 248. d'. 9 Anthicus Antoniae. Laferté., Ann. de la Soc. entom. de Fr. t. II. p. 2't!).

pi. 10. fig. 2. 9 Anthicus monorjrammus. Schmidt, Stett. entom. Zei!. I. III. p. 173. 6 9 Anthicus fasciatus. Laferté. Monogr. des Anth. p. 246. 155.

156

COr.IJGERES.

Long. 0'",OOJ.Sà O'",0O24 (4/^1. à 1 1. 1/8). Larg. 0™,0n06 à 0^.0001

(1/4 à 1/3 1. ).

Corps suballongé. Tcie à peine aussi longue ou moins longue que large; tronquée postérieurement; avec ou sans traces de sillon occipi- tal; émoussée ou subarrondie aux angles postérieurs et un peu moins large à ces angles que prés des yeux; médiocrement convexe; très-fine- ment pointiliée; noire, mais g.irnie d'un duvet trés-fm, d'un cendré gri- sâtre qui lui donneuneteintemoinsobscure..4««enwes sensiblementépais- siesà parlirduoi' ou du article; à peine aussi longuement ou à peine plus longuement prolongées que la baseduprotliorax ; hérissées d'une fine pubescence; d'un roux llave sur les cinq ou six premiers articles, noirs sur les autres: les 2' à 4e à peine renflés vers leur extrémité : les à 9" ((f) obtriangulaires, en ligne graduellement plus courbe sur les côtés : le 10'' (a") ou les 8eà lO^ (Ç) submoniliformes, à peine aussi longs que larges : le dernier ovoïdo-conique. Yeux noirs, assez saillants, séparés des angles postérieurs de la tête par un espace un peu moins grand que leur diamètre. Prothorax muni en devant d'un goulot large et court; dilaté et arrondi (c/*) ou subarrondi (9) vers la partie anté- rieure de ses côtés; offrant vei's le quart (9 ) ou vers le tiei'S {cf) de sa longueur sa plus grande largeur, un peu plus étroit dans ce point que la tète; rétréci ensuite, en formant vers les deux tiers une sinuosité plus ou moins sensible; finement ou à peine rebordé à la base; d'un cinquième plus long que large; médiocrement convexe sur le dos; finement pointillé; noirâtre en devant, dun roux livide ou d'un testacé livide à la base; garni d'une fine pubescence cendrée. Ecusson noirâtre, en liiangle aussi large que long, obtus à lextiémité. Elijtres échancrées en arc, en devant; celles du çf à épaules assez saillantes et subarron- dics ou émoussées, en ligne droite sur la moitié antérieure de leurs côlés; faiblement élargies dans leur milieu; rélrécies ensuite en ligne un peu courbe jusqu'à l'angle suturai, en ogive à l'extrémité ; peu convexes sur le dos : calles de la 9 ovales- oblongues, à angles humé- raux peu ou pas saillants, en ovale allongé en ligne un peu courbe sur la moitié antérieure de leurs côtés; assez fortement élargies dans leur

.w'TiiiciDK.s. AntJiicus. 1.j7

milieu ; obliqiicmont tronquées à rcxlréinili''; niédiorremont convevcs sur le dos ; une l'ois environ (a") ou de deux tiers (9) plus longues que larges; offrant souvent les faibles traces dune fossette liumérale, et. surtout chez le c/, celles d'une dépression transverse; d'un noir fuli- gineux ou peu foncé, parées chacune d'une tache et d'une bande d'un flave pâle : la tache à limites indécises, souvent presque triangulaire couvrant depuis l'épaule jusqu'aui: deu\ septièmes de leur longueur et ordinairement étendue jusqu'à la moitié de leur largeur : la bande, transversalement étendue depuis le bord extei'ne jusqu'à la suture, depuis les trois septièmes jusqu'aux cinq septièmes de leur longueur ; finement pointillées; garnies d'une pubescence cendrée ou grisâtre, luisante. Ailes développées chez le <f, ordinairement rudimentaires ou impropres au vol, chez la Ç . Dessous du corps noir, à peine poin- tillé : finement pubescent. Pieds d'un jaune de gomme : cuisses à peine renflées.

Variations (par excès).

Var. «. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se déve- lopper les élytres sont d'un flave testacé ou rosat plus ou moins pâle, avec l'extrémité et une bande transversale noirâtres : celle-ci grêle, commune aux deux étuis, un peu arquée en arrière, située un peu avant la moitié de leur longueur, et parfois réduite à une tache laté- rale.

Obs. Le dessous du corps est souvent alors testacé, ou avec l'extrémité de l'abdomen obscure. La tète conserve, ordinairement de couleur noire ou noirâtre. Le prothorax est le plus souvent entièrement testacé,

Anlhicus fascialus. Laferté, 1. c. Var. c.

Var. ^. Taclie liumérale des élytres plus étendue, arrivant parfois à la suture et constituant alors une bande transversale envahissant par- fois presque toute la base.

Obs. La partie noirâtre du prothorax est plus ou moins restreinte.

158 COLLH.ÈRKS.

réduite souvent à une petite tache antérieure, La poitrine et parfois la base de l'abdomen sont rougeàtres ou d'un rouge testacé.

AtUhicus bicincius (Dejean), Catal. (18o7), p. 238 (9). Antliicus fuscialus. Lafeuté, 1. c. Yar. b.

Yar. y. Semblable à l'éiat normal, mais avec le prothorax entière- ment d'un rouge testacé plus ou moins pâle.

Anthicus fasciaius. Lafeuté, 1. c. Yar. «.

Variations (par excès).

Var. s. Tache antérieure des élytres indistincte.

Obs. Le prothorax est ordinairement noir ou noirâtre sur une plus ou moins grande étendue de sa partie antérieure, rarement il est entièrement d'un rouge testacé : dans ce dernier cas, la partie noire des élytres est plus foncée, comme si la matière colorante noire du pro- Itiorax avait été absorbée par les étuis.

Anlhicm unjfafsciatiis ('Dejean). Catal. iS3G. p. 238. Anlhicus fuscialus. Laferté, 1. c. Var. /S et /3/3.

Var. Ç. Élytres entièrement noires ou d'un brun noir.

Obs. La couleur du prothorax varie : tantôt le noir couvre la plus grande partie de sa surface, tantôt il est presque entièrement d'un rouge testacé.

Anlhicus fasciaius. Laferté, 1. c Yar. y. et yy.

20. AsalSsîoïBS iieiûSESiaES'; ViLLA.

Siibfilloiifjé; finemenl jiouitillê ; garni d'une pabcscence ceiidi ce U ès- c ourle sur la t le cl sur le inolhoruxjoufjue el voilant la po)utt!atio)i^ sur les élytres. Télé noire; tronquée en arrièie, ariondie aux angles pos- Irrieurs el presque aussi la ge 'm dcvarA de rcux-ci qi:e près drs ycvx;

ANTHiciDKS. Antfiicus. io9

Prothora.v niu)ii d'un goulot tiès-courl; (irrornU sur les côtés jusijit'iiax trois cinquièmes, sinueux da)i s ce point et creusé d'une fossette lalciale visible en dessus; faiblement rebordé à la base; plus long que large; ordi- nairement d'un rouge ferrugineux au moins à la base et noir sur le reste; parfois tout rouge ou tout noir. EUjtres sub parallèles, une fois plus longues que larges réunies, noires, parées après les trois cinquièmes d'une bande transversale d'un rouge flave ou farugineux, moins développée latérale- ment, parfois obsolète. Base des antennes, tibias et tarses d'un rouge fauve ou flavescent : seconde moitié des antennes et ctiisses, noires.

Anlhiciis venuHlus. Villa, Coléopt. Europ. (1833). p. 33. Lafeuté, Monogr.

des Anth. p. 248. 156. Anthicus unifasciatus. Schmidt, Stett. entom. Zeit. t. lil. p. 173. 13.

KusTER, Kaef. Europ. XI H. 71.

Long. 0'",0022 à 0'",0{)25 (1 1. à 1 1/8). Larg. 0"i,0007 à O'n,0008

(1/3 1. à 2/o).

Corps suballongé. Tète en carré transvorse sur ses deux tiers pos- térieurs, rétrécic en devant; aussi large que longue; tronquée posté- rieurement et sans sillon occipital; arrondie aux angles postérieur.^, et presque aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux; médio- crement convexe ; finement pointilléc; noire; brièvement pubescente. Antennes un peu plus longuement prolongées que la base du pro- thorax; grossissant un peu vers l'extrémité; à 1er article obscur : les 2" à d'un rouge ferrugineux ou d'un rouge fauve : les derniers, noirs : les 2" à 4^ obconiques, plus longs que larges : le plus long que le 2"^ : les G^ à lO" graduellement plus épais et plus courts : le 1 le conique, une fois au moins plus long que le 10", Yeiix noirs; ovales; un peu saillants, séparés du bord postérieur de la tête par un espace presque aussi grand que leur diamètre longitudinal. Prothorax muni en devant d'un goulot très-court; arrondi sur la partie antérieure de ses côtés, jusqu'aux trois cinquièmes de .sa longueur; sinueux, dans ce point et subparallèlc ensuite ou à peine élargi jusqu'à la base; offrant vers le tiers .sa plus grande largeur, un peu moins large dans ce point que la tète: muni à la base d'un léger rebord; plus long

1()0 COLIJGÈiîES.

que large; médiocrement ou assez convexe; creusé latéralement, vers chacune de ses sinuosités, d'une fossette visible en dessus; finement pointillé; brièvement pubescenl; parfois entièrement d'un rouge pâle; ordinairement noir sur le disque et d'un rouge ferrugineux au moins à la base; plus rarement entièrement noir. Ëcusscn petit, noir, à peine aussi large que long. Èlijtres un peu écliancrées en arc à la base; arrondies aux épaules; subparallèles ou à peine élargies en ligne droite jusqu'aux deux cinquièmes de leur longueur; obtusément arrondies, prises ensemble, à l'extrémité; une fois plus longues que large, réunies; peu convexes ou planiuscules en dessus; sans fossette humérale; creusées d'une dépression transverse, vers le cinquième de leur longueur ; noires, parées chacune d'une bande transversale, d'un rouge jaunâtre ou ferrugineux, couvrant des trois cinquièmes ou un peu plus aux cinq septièmes environ de leur longueur : cette bande plus développée dans le sens de leur longueur près de la suture que pi'è-: du bord externe, et souvent obscure, obsolète et peu distincte; finement pointillecs; garnies d'une pubescence cendrée assez longue, qui rend peu distincte la ponctuation. Dessous du corps noir. Pieds d'un rouge jaunâtre ou ferrugineux, avec les cuisses noires, et parfois l'ex- trémité des taches noirâtres.

Cette espèce a été trouvée près de Milan, et décrite pour la première fois par MM. Villa. Elle a été prise par Solier dans les environs de Mai'seille.

Les exemplaires que nous avons eu sous les yeux nous ont été com- muniqués par M. le baron Henri de Bonvouloir.

Variations (par défaiit).

Var. Ci. Quand la matière noire ne s'est pas assez abondamment déve- loppée le prothorax est entièrement d'un rouge pâle et flavescent. La bande desélytres est d'un louge flavescent, ordinairement plus déve- loppée; et quelquefois on aperçoit derrière l'épaule les traces d'une petite tache pâle,

Lafertk, 1. c. Var. b.

AMHiciDKS. Anthiciis. 161

Obs. Quand le pygincnliini n'a pas eu le temps de se développer, les élylres sont parfois brunes cl les pieds enlièrcnient d'un rouge testacé.

ScHMiDT, 1. c. Var. y.

Dans Tétat qui parait le plus ordinaire le prolhorax est au moins d'un rouge llave ou ferrugineux à la base; la bande des élylres est d'un rouge moins pâle.

Variations (par excès).

Yar. /3. Quand au contraire la matière noire a abondé, le prothorax est entièrement noir; les antennes sont obscures sur leur partie rouge ; la tache des élytres est plus ou moins obsolète ou réduite à une tache suturale.

30. AsstSaScïBS pïîainîieHs; Laferté.

Suballongé. Uunnoir métallique, mais garni d'une pubescence cendrée ou grisâtre qui lui donne une leutte ardoisée ; moins [niement pondue sur les élytres que sur les parties antérieures. Tête en ccrré transverse sur ses deux tiers postérieurs. Prolhorax muni d'ur. goulot court ; aussi large que la moitié de la tête, offr(:.U vers le tiers sa plus grande largeur, rétréci ensuite jusquii la base; creusé d'une fossette latérale assez prononcée. Antennes d'un fioir ardoisé. Pieds d'un flave roussâtre : cuisses à peine renflées.

cr" Tantôt ailé, tantôt subap'ère : dans le premier cas, avec les élytres subparallèles, planiuscules et plus tronijuées en devant : dans le second cas, avec les élytres plus ovalaires, plus convexes, plus arrondies aux épaules, et se rapprochant de la forme qu'elles ont chez la Ç .

$ Aptère. Elytres ovales-oblongues, convexes, arrondies et peu sail- lantes aux épaules.

S 9 Anthicus plumbeus (Deje.4N). Laferté, Ann. de la Sor. Eiitoin. de Fr. i. XI. p. -250. ïd Mono-r. dos .\nîli. p. 2o7. I(i7.

li

162 COLUGÈRES.

çj Ailé. Anthicus callosus. Schmidt, Stett. entoin. Zeit. t. lîl. p. 181. 21. c? Subaptère. Anthicus mclanarius. Schmidt, 1. c. p. 178. 18. 9 Anthicus brcvis. Schmidt, 1. c. p. 180. 20.

Long. 0^,0033 (1 1. 1/2). Larg. 0^,0013 (3/31.).

Corps suballongé. Tête en carré transverse sur ses deux tiers posté- rieurs, rétrécie et arrondie en devant; au moins aussi large, prise aux yeux, que longue; tronquée postérieurement, subarrondie aux angles postérieurs et à peine aussi large au devant de ces angles que près des yeux; ordinairement sans traces de sillon occipital; peu convexe; fine- ment ponctuée; d'un noir luisant et un peu métallique; garnie d'une pubescence cendrée ou grisâtre qui lui donne une teinte ardoisée. An- tennes sensiblement plus épaisses vers l'extrémité; presque aussi longues que la moitié du corps(c/'), un peu moins longues ( 9 ); noires, bérissées de poils fins et cendrés qui lui donnent une teinte ardoisée : les G<^ à 10" articles plus sensiblement élargis de la base à l'extrémité, en ligne presque droite, plus longs que larges (c/) : les 9'" et lO' élargis en ligne courbe et à peine aussi longs que larges (9) •' b- dernier ovoïdo-conique. Yeux noirs, assez saillants; séparés des angles posté- rieurs de la tête par un espace égal environ à la moitié de leur dia- mètre longitudinal. Prothorax muni en devant d'un goulot court, aussi large que la moitié postérieure delà tète; dilaté et subarrondi sur les côtés ; offrant vers le tiers de sa longueur sa plus grande largeur, à peu près aussi large dans ce point que la tête; rétréci ensuite jusqu'à la base, ou en formant une légère sinuosité vers les deux tiers de sa longueur; rebordô à la base d'un sixième ou d'un cinquième plus long que large; médiocrement convexe; creusé sur les côtés, entre la dilatation latérale et la base, d'une fossette assez prononcée; ponctué, coloré et pubescent comme la tête. Ecusson en triangle aussi large que long; d'un noir ardoisé. Elytres émoussées ou subarrondies à la base; un peu élargies vers leur moitié (c/), et plus sensiblement cbez la $ ; obliquement coupées à l'extrémité; près d'une fois plus longues que larges (</), un peu moins cbez la 9 ; médiocrement convexes; offrant ordinairement les traces plus ou moins faibles d'une dépicssion tians- verse, et souvent les traces d'une fossette liumérale; marquées de points

ANTHiciDEs, Anthiciis. 163

scnsiblcmont moins petits et moins rapprochés que ceux du pro- thorax ; colorées et pubcsceiUes comme ce dernier. Dessous du corps d'un noir métallique; brièvement pubcscent; à peine pointillé, même sur la poitrine. Pieds d'un (lave roussàtrc : cuisses, même les antérieures, à peine renflées dans leur milieu.

Cette espèce n'est pas rare dans les environs de Lyon et dans nos provinces plus méridionales. On la trouve sur les bords sablonneux des rivières et sur les plantes qui garnissent ces rives.

Dlmioii. Tête tronquée ou faibloinont arquée ;\ sa partie postérieure. Protlio- rax à peine aussi long que large; à goulot nul ou peu apparent; creusé de chaque côté, d'une fossette visible en dessus.

« Tête moins large an devant des angles postérieurs que près des jeux. Elytres noires ou brunes parées cha- cune de deux bandes jaunes. 31. Nectarinus. «X Tête aussi longue au devant des angles postérieurs que près des yeux. Elytres noires. fi Elytres parées chacune de deux bandes d'une pu-

bescei.ce argentée. 32. Fairmaireî.

fifi Elytres noires sans taches 33. Unicolor.

3i. Asitlaicus nectarâaauis ; Pânzer.

Allongé ou suballongè^ peu convexe ; gurni d'une fine pube^cence cen- drée; finement poinllllée. Tête oi dinairement noire ^ faiblement arquée en arrière à sa partie postérieure, arrondie aux angles postérieurs et moins large au devant de ceux-ci que prés des yeux. Prothorax à goulot peu dis- tinct, rétréci en ligne droite depuis le tiers jusqu'à la base; d'un roux testi'.cé; à peine plus long que large. Elglres noires, parées chacune de deux bandes jaunes : l'anté) ieitre., naissant du bord externe, au-dessous de l'épaule et dirigée un peu obliquement en arrière vers la suture qu'elle n'atteint pas ordinairement : la postérieure située après les deux tiers et n'arrivant pas à la suture. Moitié basiUwe des antennes, tibias et tarses d'un roux testacé : extrémité des anteruies et cuisses, ordinairement noires.

1G4 COLLÏGI^RES,

Notoxus nedarinus. Panz. Entom. Germ. p. 87. Id .faun. germ.XXlII. fig. 7.

Id. Krit. Revis, t. I. p. Gl. Oliv., Encycl., Méth. t. VIII. p. 39S. Itî. Anthiciis nectarinus, Schoen., Syn. Ins. t. II. p. 36. Schmidt, Stett. Entom.

Zeil. t. III. p 126.3. Laferté, Monogr. des Anth. p. 2;57. 147. Kuster,

Kœf. Europ. XYIII. 62. L. Redtenb. faun. aiistr. 2e édit. p. 639. Dach.

Kaeferf. t. ISI. p. 286. il. Anihicus bicinctus. Hummel, Essai, entom. part. i. (1826). p. 49. Anlhiciis slbmcus (Dejean), p. 126. 3. Catal. (1837.) p. 238.

Long. Om,0036 à 0^,0042 (1 1. 2/3 à 1 1. 7/8). Larg. 0™,0012 à0m,00'l6 (3/5 1. à 2/3 1).

Corps allongé ou suballongé. Tête ovalaire; faiblement arquée en arrière; arrondie aux angles postérieurs et moins large près de ceu.\-ei qu'au devant des yeux; un peu plus longue que large; peu conve.xe; finement pointillée; finement pubescente; noire, peu luisante, avec les parties de la boucbe ordinairement d'un roux orangé. Antennes prolongées environ jusqu'à la moitié de la longueur du corps; médio- crement épaissies vers l'extrémité; à 2^ article plus long que large, plus court que le 3^ : les 3e à 6e assez grêles, un peu noueux à l'extré- mité : les 7e à 10« graduellement plus épais et plus courts : le 11" ovoïdo-conique, comme appendice : les six ou sept premiers d'un roux orangé : les autres obscurs ou noirs. Yeux assez saillants, élargis d'ar- rière en ayant; tronqués à leur bord antérieur, séparés du bord posté- rieur de la tète par un espace moins grand que leur diamètre longitu- dinal. Prothorax muni en devant d'un goulot très-court ou presque nul; dilaté etsubarrondi vers la partie antérieure de ses côtés, offrant vers les deux septièmes de sa longueur sa plus grande largeur: aussi large dans ce point que la tète aux angles postérieurs; rétréci ensuite jusqu'à la base; un peu arqué en arrière et à peine rebordé à celle-ci; à peine plus long que large; médiocrement convexe; fine- ment pointillé; d'un roux orangé; garni d'une pubescence cendrée; creusé sur les côtés d'un sillon obliquement longitudinal, formant à son extrémité une fossette assez faiblement visible quand l'insecte est examiné en dessus. Eciissoii petit; au milieu aussi large que long et uni.«. /•;/;v^?<'.'J tronquées en devant; à angles liuméraux saillants, émous-

AN'TiiiciDES. Anthicus. 10.-)

ses pt presque rectnngulairement ouverts; une fois plus larges en devant que le protliorax à sa base; subgraduellement un peu élaigies jusqu'aux deux tiers (le leur loiigeur, siihaiiondies postérieurement; de trois quarts plus longues que larges, pi'ises ensemble; peu con- vexes ou planiuscules en dessus; sans fossette liumérale: à peine déprimées vers le cinquième de leur longueur; finement pointillées; garnies d'une pubescence cendrée; noires; parées chacune de deux bandes d'un beau jiune : l'antérieure, couvrant le bord externe du huitième aux deux septièmes de leur longueur, étendue jusqu'au tiers interne de la largeur en obliquant un peu en arrière, irrégulièrement en forme de bande ou presque de triangle : la postérieure, couvrant le boi'd exierne depuis les deux tiers environ de leur longueur, sou- vent presque jusqu'à l'extrémité, en forme de bande transverse pro- longée presque jusqu'à la suture, d'un développement et de forme variables, suivant les individus, souvent bissinuée à son bord anté- rieur, et à son côté interne postérieur. Dessous du corps noir. Cuisses noires ou brunes : tibias et tarses d'un roux orangé ou testacé.

Cette espèce semble jusqu'à ce jour étrangère aux régions méridio- nales. Suivant Olivier, on la trouverait dans les montagnes de l'Au- vergne; mais elle se trouve plus particulièrement en Allemagne, en Russie et en Sibérie.

L'exemplaire que nous avons eu sous les yeux nous a été obligeam- ment communiqué par M, le baron H. de Bonvouloir.

Variations (par défaut).

Quand la matière colorante obscure n'a pas eu le temps de se déve- lopper.

Var. a. La tête, les antennes et les cuisses passent au roux orangé ou testacé, comme le prothorax. Anthicus nectarinus, Sch.midt, 1. c. var./?. Laferté. Var. b.

Le plus souvent alors, avec cette modillcation dans la couleur des parties ci-dessus indiquées, le dessin des élytres se modifie d'une ma- nière plus ou moins profonde.

166 COLLIGÈRES.

Var. /S. Tache antérieure jaune de chaque élytre réunie à sa pareille sur la suture, et constituant sur celle-ci un angle dirigé en arrière. S:hmidt, 1. c. Var. S. Laferté, 1. c. Var. c.

Var. y. Bande postérieure jaune de chaque élytre, réunie à sa pareille vers 1 angle apical, en enclosant en devant une tache noire suturale commune, liée antérieurement à l'espace qui sépare la bande anté- rieure de la bande postérieure. ScHMiDT, Le. Var. c. Laferté, 1. c. Var. d.

Enfin quelquefois, suivant Schmidt, les élytres sont jaunes avec une tache basilaire carrée et l'extrémité, noires.

Variations (par excèsj.

Var. ^. Quand au contraire la matière noire a surabondé, le prothorax se montre obscur ou même noir, et la tache et la bande jaune des élytres sont plus restreintes : la tache antérieure est moins triangu- laire et a la forme d'une bande raccourcie au côté interne, et la bande postérieure est d'un diamètre longitudinal presque uniforme sur sa largeur. Schmidt, 1. c. Var. y et S. Laferté, 1. c. Var. /3.

33. Autlticiis uuicolor ; Schmidt.

Siiballongé; peu convexe; pointillé ou très-finement ponctué; noir ou d'un noir brun, luisant; garni d'une fine pubescence cendrée. Tête tronquée en arrière, arrondie à ses angles postérieurs^ et à peu prés aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux. Protliorax à goulot nul ou indistinct ; arrondi vers la partie antérieure de ses côtés, bissinué vers les deux tiers et creusé latéralement d'une fossette visible en dessus; un peu plus large que longue. Elytres oblongues., prés d'une fois plus longues que larges, réunies; sans fossette humérale et sans dépression transverse. Dessous du corps, antennes et pieds noirs : tibias et tarses souvent un peu moins obscurs.

wrmciDiis. Anthicua. 167

<f Antennes plus longuement prolongées que la hase du piotliorax. Elytres marquées l\ leur exlréniilc'' d'une callosité lisse, glabre et bril- lante.

$ Antennes à peine plus longuement ou aussi longuement prolon- gées que les angles postérieurs du prothorax. Elytres pubcscentes et sans callosité à leur extrémité.

Anthicus unlcolor. Schmidï, Stett. Entom. Zeit. t. III. p. 179. 19. L.M'EHTé, Monogr. des Aafh. p. 2G3. 172. L. Redtenb., Faun. <aust. 2^" édil. p. 638. Bach, Ka'ferf. t. III. p. 284. 2.

Long. 0^,00^2 à 0^,0025 (1 1. à 1 1. 1/8). Larg. Oni,0007 (1/3).

Corps suballongé. Tête en carré transverse sur les deux tiers posté- rieurs, rétrécie en devant, aussi large que longue; tronquée postérieu- rement et sans sillon occipital; arrondie aux angles postérieurs et à peu près aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux ; peu convexe; finement ponctuée, noire ou d'un noir brun, luisante, mais parais- sant d'un noir un peu grisâtre par l'effet de la pubescence fine et cen- drée dont elle est garnie. Antc'itnesh peine plus longuement 9 ou un peu plus longuement cf prolongées que le prothorax; graduellement un peu épaissies vers l'exti émité à partir du 5^ article : noires; héris- sées de poils obscurs : à 2'' article plus gros et plus court que le 3" : les 3^ à 58 obconiques; plus longs que larges : les à 10'' élargis en ligne coui'be, graduellement plus épais et plus courts, surtout chez la 9 : le H^ rétréci de la base à l'extrémité, appendice, une fois plus long que large. Yeux suborbiculaires, noirs ou d'un noir plombé, sé- parés du bord postérieur de la tête par un espace presque égal à leur diamètre. Prothorax peu distinctement muni d'un goulot en devant (ce goulot nul sur le dos, très-court sur les côtés); dilaté et arrondi vers la partie antérieure de ses côtés, offrant vers le tiers (c/) ou les deux cinquièmes ( 9 ) de sa longueur sa plus grande largeur, sinué vers les deux tiers ou un peu moins, faiblement élargi ensuite jusqu'à la base; muni d'un faible rebord à celle-ci ; un peu plus large que long; médiocrement convexe; finement ponctué ou pointillé; noir ou d'un noir brun, garni d'une pubescence fine et cendrée; creusé sur les côtés

168 COLLIGÈRES.

d'une fossette visible en partie quand l'insecte est examiné en dessus. Eciisson plus large que long; noir et pubescer^. Elytres un peu échancrées à la base; arrondies au^ épaules; débordant à celle-ci des deux cinquièmes de ia largeur de chacune la base du prothorax; oblongues, subparallîies 0:1 plutôt faiblement élargies en ligne droite jusqu'à la moitié ou aux trois cinquiènies, arroiv^ies à leur partie postéro-externe, obli.iuoiu^nt, tronquées postérieurement, jusqu'à l'angle suturai; peu convexes; sans fossette riii,;iéraio et sans dépression transversale vers les cin'^uiénies de leur longueur; finement poin- tillées; noires ou d'un noir urun ; finement pubescentes, olïrant à Tex- tréniité, chez le cf, une l'ailtle callosité lisse et biillaiite, (jui ne se voit pas chez la ^.Dessous du corps d'un bi'un noir luisant. Cuisses noires : tibias et tarses d'un noir moins obscur ou un peu livide.

Cette espèce paraît jusqu'à ce jour très-rare. Elle a été prise dans le temps par Solier, dans les environs de Marseille. Les exemplaires que nous avons eu sous les yeux nous ont été obligeamment communi- qués par M. de Bonvouloir.

A cette division appartient sans doute l'espèce suivante que nous n'avons pas vue :

.'U. --^BBtSaicïBS FaîrMiaîreS ; Brisout.

D'iùn noir lêgèiemeiil olivâtre, hrilkmt ; garni d'une piibescence gri- sâtre; exiréinité des tibias et tarses d'un teslucè obscur. Tête large. Pro- thorax court. Elgires oblongues, parles de deux bandes de poils argentés; finement et assez denseinent ponctués.

AnlhicusFairmairei. Brisout ,| i?i. Grenier, Catal. p. 90. 109.

Long. 0'",0061 à 0"',00G7 (2 1. 3/4 à 3 I.).

Corps oblong ou suballongé. Tête large, transversale; très-arrondie aux angles postérieurs; couverte d'une ponctuation assez Une et peu ser- rée; revêtue de poils gris, assez longs et peu serrés. Bouche et palpes

ANi'iucmics. Anlhicm. 169

couleur de poix. Aute;iue.-< forles; à peu près niissi longues (jue la tèle et le prothorax; noires, aux deux premiers articles ovalaircs; le pre- mier un peu plusépais et un peu plus long que le : le3'u'gal au 2'' ou à peine plus long : les et oblongs, environ de moitié plus longs «lue larges, subégaux au 2^ : les ()« à 10'= obconiques, peu à peu plus courts et plus larges : le iO^ à peu près aussi long que large: le 11" en ovale oblong. l'étréci vers l'extrémité, égal en longueur aux deux pré- cédents réunis. Prothorax arrondi dans les deux liei-s antérieurs de ses bords latéraux, distinctement rétréci dans son bord postérieur ; plus étroit dans son diamètre transversal le plus grand que la tête prise aux yeux; à peu près aussi large dans sa partie dilatée que long sur sa ligne médiane; assez convexe sur le disque; couvert d"une ponctuation fine et serrée; marquée de fossettes latérales peu appa- rentes; revêtu d'une pubescence grise, assez fine et assez servcc.Elijtres un peu échancrées en devant ; à épaules légèrement saillantes; débor- dant la base du protlioi'ax de près d'une fois la largeur de chacune; faiblement élargies vers la moitié de leurs côtés; arrondies à l'extré- mité, prises ensemble; une fois environ plus longues que larges, réu- nies; peu convexes sur leur disque; à fossettes humérales petites, mais distinctes; couvertes d'une ponctuation fine et assez serrée; revêtues d'une pubescence d'un gris olivâtre, assez courte et médio- crement serréee, et de deux bandes transversales de pubescence moins couchée, d'un gris argenté brillant : la première bande, située au tiers de leur longueur, un peu sinueuse, s'élargissant vers les bords laté- raux, et remontant le long de la suture, vers l'écusson : la seconde, située après la moitié de leur longueur, dilatée sur la suture et vers le bord latéral, sur lequel elle se réunit souvent à la première. Dessous du corps à ponctuation fine, plus écartée sur la poitrine, plus serrée sur les autres parties. Piech d'un noir brunâtre, avec la base et le sommet des tibias, et les tarses, d'un brun ferrugineux : tibias quel- quefois presque entièrement de cette dernière couleur.

Cette espèce paraît être exclusivement méridionale. Elle a été prise près de CoUioures par feu Delarouzée.

Obs. Suivant M. Brisout, dont nous avons reproduit la bonne des- cription, elle se rapproche de l'A. validicoruii^, L.vferté (Monogr. des

170 CGLLIGÈRES.

Ant!i. p. 264. 173). Elle s'en dislingiie par sa taille plus grande, ses antennes plus fortes; sa tête bien plus large; son prothorax à fos- settes moins distinctes; sl;s élytres plus parallèles, à bandes trans- versales de pubescence argentée.

Genre Ochthenovius , OcirmENOME ; Schmidt (1).

Caractères. Dessus du corps garni en dessus de poils squammifor- mes , ou même de petites écailles couchées, plus serrées ou plus dis- tinctes sur la tète et sur le prolhorax que sur les élytres. Tête aussi longue que le prothorax, presque en parallélogramme allongé; tron- quée postérieurement; munie d'un col court; déprimée sur sa partie médiane antérieure et relevée sur les côtés de sa partie postépistomale. Antennes hmnces sous ce rebord un peu relevé; ordinairement pro- longées un peu au delà de la base du prothorax ; à l'^'' article renflé , au côté interne, souvent un peu arqué : les 2" à G^ subliliformes : les quatre ou cinq derniers plus épais. Yeux ovalaires ou presque trian- gulairement élargis d'arrière en avant (2) ; séparés du bord postérieur de la tête par un espace double, ou à peu près de leur diamètre lon- gitudinal. Prolhorax muni en devant d'un goulot court; offrant vers les deux cinquièmes de sa longueur sa plus grande largeur, rétréci ensuite; habituellement sans rebord à la base; plus long que large. Elytres débordant la base du prothorax de la moitié environ de la lar- geur de chacune.

Les Ochthenomes se distinguent sans peine des autres Anthiciens par leur corps couvert de petites écailles ou de poils squammiformes ; par leur tête plus longue, presque en parallépipède allongé, convexe sur sa partie antérieure, avec les côtés de sa partie postépistomale relevés ; par deux antennes, insérées sur ces côtés et un peu voilés à à leur base par ce rebord; par leurs yeux séparés du bord postérieur

(\) Dejean, Catal. (1S;î3). p. 217. kl. (18.37). p. -239.

(2) lis ne sont pas réniformcs comme l'ont dit quelques auteurs.

ANTHiciDES. Ochthenomus . 171

de la tête par un espace ordinairement à peu près double de leur dia- mètre longitudinal; par leur prothorax oiïrant au moins vers les deux cinquièmes de sa longueur sa plus grande largeur, plus étroit dans ce point que la tête.

Ces insectes se plaisent généralement parmi les débris rejelés sur les bords par les eaux; parmi les feuilles et autres matières végé- tales accumulées aux pieds des plantes, et, dans la mauvaise saison , dans les troncs ou sous les écorces de certains arbres.

Les espèces de ce genre peuvent être réparties comme suit :

a. Tète sensiblement élargie depuis les angles poslériours jusqu'aux yeux. Elytres parées d'une bande transversale noirâtre, commençant aux deux cinquièmes ou trois septièmes de leur longueur. Prothorax rétréci en ligne à peu près droite sur .ses trois cinquièmes postérieurs. l'unclatus.

«fl( Tête presque parallèle sur ses côtés.

/S Elytres parées d'une bande noirâtre commençant à la moitié ou un peu plus de leur longueur. Tète marquée d'un sillon occipiîal, Prothorax sinué sur les côtés. L'nifaacialiis.

/S/S Elytres sans bande transversale, noires. Tète sans sillon occipital. Prothorax non sinué sur les côtés. Tcnuicollis.

1. Oclttltenonius |stiBSctattis; Lafertê.

Suballongé ; peu convexe; garni en dessus de petites écailles grisâtres. Tête ordinairement brune; plus longue que large., graduellement un peu plus large vers la moitié de sa longueur : faiblement marquée d'une fos- sette occipitale. Prothorax habituel} ement brun, ofl'runt vers les deux cin- quièmes la plus grande largeur., rétréci ensuite e)i ligne à peu près droite jusquà sa base; de moitié plus long que la)ge à celle-ci. Elijtres fauves ou d'un fauve testacé, parées d'une bande transversale nuiie, couvrant des deux cinquièmes aux trois septièmes de leur longueur^ un peu moins avancée sur la suture., plus ou moins prolongée en arrière sur celle-ci., en forme d'angle aigu. Antennes et pieds d'un flave testacé ; les antennes à 1er article arqué : le im peu plus court que le

172 coL[,tr,i>REs.

Ochthenomus punctatus. Laferté et Lucas, Explor. Soc. de TAlgérie. t. IL p. 3S0. 992. L.4FERTÉ, Monogr. des Anth. p. 283. 1. Redtenb., Faun. Austr. "2^ édit. p. 641. Bach, Kaeforf. t. IIL p. 288. 1,

Long. 0^.0025 à 0^,0028 (1 1. 1/8 à 1 L 1/4). Larg. 0"i ,0008 (2/5).

Corps suballongé ; pou convexe; couvert de petites écailles grisâtres et rapprochées. Tcte tronquée postérieurement , offrant souvent les traces plus ou moins distinctes d'un sillon occipital ; arrondie aux angles postérieurs, et un peu moins largo au devant de ceux-ci que près des yeux; graduellement un peu élargie à ces derniers ; plus lon- gue que large; peu convexe; ordinaircaient brune, mais paraissant d'une teinte plus pâle, en raison des écailles grisâtres dont elle est couverte. Antennes presque aussi longues que la moitié du corps; un peu épaissies sur leurs ti'ois ou quatre derniers articles : le l^r légè- rement arqué : les 3" à 5^ subflliformes, suballongés : le 2'' un peu moins long que le 3c : les 4" et 7" graduellement un peu épaissis vers l'extrémité : les 8" à 10^ graduellement plus épais, plus courts et élargis en ligne plus courbe : le 11'^ supparallèle dans la première moitié, rétréci en angle aigu dans sa seconde, de moitié plus long que large. Yeux bruns, assez petits, peu saillants, élargis presque en triangle d'arrière en avant; séparés du bord postérieur de la tète par un espace presque égal à deux fois leur diamètre. Frothorax muni en devant d'un goulot très-court ; élargi en ligne peu courbe ou presque droite jusqu'aux deux cinquièmesou unpeuplus de la longueur; moins large dans ce point que la tête prise aux yeux et même aux angles pos- térieurs, assez faiblement rétréci ensuite en ligne presque droite jus- qu'à la base; sans rebord à celle-ci; de moitié plus long sur la ligne médiane que large à la base; médiocrement convexe ; ordinairement brun, couvert comme la tète de petites écailles grisâtres. Eciisson très- petit. Elytres un peu écliancrées en devant ; [arrondies aux épaules ; débordant à oelle-ci la base du prothorax de près de moitié de la largeur de chacune, subparalièles ou à peine élargies vers la moitié de leur longueur, rélrécies postérieurement à partir des trois quarts jusqu'à l'angle suturai; médiocrement convexes, marquées d'une fossette hu- mérale; sans dépression transverse sensible, vers le cinquième de

AvniirjDF.s. OchlJienomus. 173

leur longueur; fauves, d'un rou\. fauve ou d'un roux lestacé ; parées chacune d'une bande transversale noirâtre, couvrant des deux aux trois cinquièmes ou un peu plus du bord externe, étendue, en obli- quant un peu en arrière, jusqu'à la suture sur laquelle elle se prolonge en arrière, en forme d'angle aigu plus ou inoins rapproché de l'angle suturai. Di?ssoi(s rf/t corps tantôt fauve ou d'un fauve testacé, tantôt brun, parfois avec diverses parties fauves ou d'un fauve testacé; mar- qué de points donnant chacun naissance à un poil peu squammiforme. Pieds entièrement d'un flave testacé.

Cette espèce paraît être principalement méridionale. On la trouve à Lyon et plus au sud sur les bords du Rhône et de diverses rivières. Elle habite aussi l'Espagne, la Corse, la Sardaigne et le nord de l'Afrique.

Variations (par défaut.)

Var. «. Quand la matière colorante a été peu abondante tout le des- sus du corps est d'un roux testacé ou d'un testacé flavescent, en of- frant des traces plus ou moins apparentes de la bande noirâtre des élytres.

Laferté, 1. c. Var. c.

Var. /3. Tête noirâtre. Prothorax variablement noirâtre ou d'un roux testacé. Elytres d'un roux ferrugineux ou d'un roux testacé, of- frant la bande noirâtre des élytres interrompue sur chaque élytre, et divisée en trois taches : une, suturale commune : une, marginale sur chaque étui.

Lakerté, 1. c. Var. ê.

Variations (par e.xcès).

Var. 7. Elytres paréi''s d'une bande scutellaire et d'une bande tran.s- versale noire : la bande plus élargie que dans l'étal normal, et par

174 fîni.Li'jÈREP.

là, les élytres paraissant noires , avec une tache humérale et une

tache apicale externe d'un roux testacé.

Lafeuté, 1. c. Var. /3.

2. OcSailteaioiintis iisaifasciatus ; Bonnelli.

Siiballongé, peu convexe ; garni de poils squammiformea en dessus. Tête ordinairement briuu'., en paruUélogramnie longitudinal., creusée d'une fos- sette occipitale, souvent avancée tn sillon. Prothorax habituellement d'un roux testacé ; élargi en ligne peu courbe jusqu'aux deux cinquièmes, ré- tréci ensuite en ligne simif'e ; de deux tiers plus long que large à la base. Elytres d'un roux ou (lave testacé, parées d'une bande transversale noire ou brune, naissant à la moitié de leur longueur ou un peu après, anguleu- sèment prolongéee eu arrière sur la suture ; souvent marquées sur leur se- conde moitié d'une bordure submarginale brime. Antennes et pieds d'un (lave testacé : les antennes à i^^ article arqué : le 2^ plus court que le 3«.

Anthicus iinifasciatus. Bonelli, Mem. d. Soc. d. Agr. di Torino. t. IX. 1812. p. 174. 21. pi. IV. fig. 21.

Ochlhenomus clongatus (De.iean), Catal. (1837). p. 239.

Anthicus occipilalis. L. Dueouu, Excurs. entom. p. 71. 429. (d'après les rensei- gnements fournis par M. Perds.)

Ochlhenomus sinuat us (Kunze). Schmidt, Steft. Entom. Zeit. t. III. p. 199. 2. Laferté, Monogr. d. Antli. p. 284. 2. TuuQUi, Mém. d. accad. di Torin. 1857. p. 368.

Long. 0™,0020 à Q^,0Q1'2 (9/10 1. à 1 1. ). Larg. 0'n,OOOG à 0'n,0007

(1/4 1. à 1/3).

Co^ps suballongé; peu convexe; garni de poils squammi formes, et couchés, en dessus. Télé en parallélogramme allongé, d'un tiers au moins plus longue que large ; prise aux yeux ; tronquée postérieure- ment; marquée d'une fossette occipitale quelquefois avancée en forme de sillon ; émoussée ou subarrondie aux angles postérieurs et aussi large au-devant de ceux-ci que près des yeux; peu conve.xe; ordinai- rement brune. Antennes prolongées jusqu'au S" des élytres (a') ou à

\M'riii;i;)r>'. Ochtiienomm. 175

peine plus longuement (?) que la base du prolhora\ ; un peu épaissies sur leurs quatre ou cinq derniers articles : les 2''à6« subrilifornies, plus longs que larges : le presque égal ($) ou un peu moins large que le 3" (o') : l'un et l'autre ordinairement moins longs que chacun des 5" et 6" : les V'' à 10'' graduelieinont élargis, en ligne plus courbe chez la 9 : les et 10« plus longs (cf) ou moins longs ( 9 ) que larges : le 11"" ovoïdo-conique. Yeav petits, noirs, séparés du bord postérieur de la tête par un espace double de leur diamètre longitudinal. Frolliorcix muni en devant d'un goulot très-court; élargi en ligne plus courbe jusqu'aux deux cinquièmes de sa longueur, moins larg(; dans ce point que la tète à ses angles postérieurs; rétréci ensuite jusqu'à la base en ligne légèrement sinuée ou presque droite; sans rebord à celle-ci; de deux tiers plus long sur la ligne médiane que large à la base ; ordinai- rement fauve ou fauve testacé, parfois brun ; garni do poils s({uammi- formes grisâtres. Ecussoh très-petit. Eiijlres\in[deu. échancrées en devant ; arrondies aux épaules ; débordant la base du protliorax de la moitié environ de la largeur de chacune; subparallèles jusqu'aux quatre cinquièmes, ou à peine élai'gios vers la moitié de leur longueur ; rétré- cies postérieurement en ligne courbe jus(ju"à l'angle suturai ; très- médiocrement convexes sur le dos; à peine marquées d'une fossette Immérale; à peine déprimées vers le cinquième de leur longueur; d'un flave testacé ; garnies de poils squammiformes cendrés; parées d'une bande transversale noire ou noirâtre couvrant extérieurement de la moitié aux trois cinquièmes de leur longueur et de la moitié aux trois quarts ou quatre cinquièmes et même plus de la suture^ en formant sur celle-ci un angle aigu, dirigé en arrière; souvent marquées près du bord externe d'une bordure brune, prolongée jusqu'à la partie postéro- externe ou presque jusqu'à l'angle suturai. Dessous du coips presque glabre, peu et brièvement garni de poils squammiformes; fauve sur l'antépectus, ordinairement noii' sur les médi et poslpectus, en partie noir ou brun sur le ventre, avec la partie médiaire de celui-ci et la base

s arceaux souvent fauvcsoud'un fauve testacé. Pieds entièrement d'un fauve testacé.

Cette espèce se trouve principalement sur les bords des rivières ; à Lyon on la prend sur ceux du llliOne et de quelques-unes de nos petites

176 COLLl GÈRES.

rivières, au milieu des débris que les eaux accumulent sur leurs rives, principalement au pied des arbres. En automne et au premier prin- temps, elle se rencontre sous les écorces des platanes.

Obs. Elle a de l'analogie avec l'espèce précédente. Elle s'en distingue par une taille plus petite; par son corps un peu plus étroit; garni en dessus de poils sqiianimi formes, plutôt que par de petites écailles : celles-ci plus visibles et plus rapprochées; par sa tête parallèle non sen- siblement élargie dans son milieu ; moins arrondie à ses angles pos- térieurs et aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux ; par ces organes séparés du bord postérieur de la tête par un espace double de leur diamètre longitudinal; par son protborax sensiblement sinué après la moitié de sa longueur, proportionnellement plus étroit et plus large; ordinairement d'un fauve testacé ; par ses élytres d'une teinte plus pâle, parées d'une bande transversale noire ou brune, naissant à la moitié ou un peu plus de sa longueur au lieu de commencer vers les deux cinquièmes ou trois septièmes.

Variations (par défaut).

Yar. «. Quand Tiasecte se trouve dans l'état de décoloration le plus incomplet, il est entièrement d'un llave testacé moins pâle sur quel- ques parties.

Yar. /5. Tête obscure. Protborax d'un fauve flave ou pâle. Elytres de même teinte, parées sur la suture, vers la moitié de leur longueur ou un peu après, d'une tacbe noire obtriangulaire, commune.

L.\Fr,RTÉ, 1. c. Yar. c.

Yar. y. Tête brune. Protliorax d"un roux fauve ou testacé. Bande noire des élytres divisée en trois taches : une suturale, une latérale, sur chaque élytre.

LAFi'jnÉ, 1. c. Var. b.

ANTMicinF.s. Oclilhenomus. 177

Variations (par excèsj.

Var. 3. Têlc et protliora\ bruns ou noiràlrcs. Elylrcs fauves, parées, outre la bande transversale noire, d'une bordure marginale noire, sur leur seconde moitié.

Laferté, 1. c. Var. /3.

Var. £. Semblable à la précédente, mais avec la bande et la bordure marginales plus développées, et offrant en outre une tache scutellaire noirâtre.

Laferté, 1. c. Var. /S.

3. Oclitlieitomus teuviicollis ; Schmidt.

Dessus du corps garni de petites écailles d\in cendré grisâtre. Tête brune ; en 'paralléloijramme lorigiludinal ; sans fossette occipitale. Protho- rax fauve on brun ; élargi en ligne un peu courbe jus qu aux deux cinquiè- mes., rétréci ensuite en ligne presque droite ; de deu c. tiers plus long que large à la base. Elytres fauves ou d'un fauve teslacé sans tache. Antennes d'un roux testacé ; à l*^'' article épaissi et renflé d'un côté; à 2^ article un peu moins court que le 3"^. Pieds d'un flave orangé.

Ochlhenomus anguslatus (Dejean), Catal. 1S37. p. 2.'!9. Laferté et Lucas, Explor. se. de rAljj^ér. t. II. p. 381. 993. Laferté, Monog. d. Anth. p. 236. 3. Truqui, Mém. d. Accad. d. Turin. 1837. p. 308. 2.

Anthicus elongalissimus. Casteln., Hist. nat. t. II. p. 259. 2.

Ochlhenomus tenmcollis. Schjudt, Stelt. Entom. Zeit. t. UI. p. 198. 1. Kus- TER, Kaef. Europ. IX. S6.

Long. 0m,0U18 à 0^,0020 (4/5 à 9/10 1.). Larg. 0^,0006 (1/4 1.).

Co?7)s suballongé; peu convexe: garni en dessus de petites écail'es d'un cendré grisâtre, plus apparentes sur la télé et sur le prothorax, que sur les él\ très. Tête en p rallélogramnie allongé, rétrécie en de-

178 LOLLIGKRES.

vaut ; dun tiers environ plus longue que large, près des yeux; tronquée postérieurement; sans traces de sillon occipital; peu émoussée aux angles postérieurs et aussi large au devant de ceux-ci que près des yeux; peu convexe sur sa partie antérieure, concave sur sa partie anté- rieure, avec les côtés de la partie postépistomale du front relevés; ordi- nairement brune ou d"un brun noir. Antennes prolongées jusqu'au cinquième des élytres (cf) ou un peu moins; épaissies sur leur quatre ou cinq derniers ai'ticies; d'un roux ou fauve lestacé; à l'''" article épaissi, en ligne droite dun côté, renflé en arc de l'autre : les à 6" articles plus longs que larges et subfiliformes : les et "i^ plus courts chacun que le i*" : le 2" un peu moins court que le Z^ : les 7^ et surtout 8e à 10« graduellement épaissis et plus courts surtout chez la 9 : le lie ovalaire, de moitié plus long que large. Yeux noirs, séparés du bord postérieur delà tête par un espace presque double de leur diamètre lon- gitudinal. Prothorax à goulot court; élargi en ligne un peu courbe jusqu'aux deux cinquièmes de sa longueur, moins large dans ce point que la tête à ses angles postérieurs; rétréci ensuite en ligne presque droite ou à peine sinuée jusqu'à la base; sans rebord à celle-ci; de deux tiers au moins plus long sur la ligne médiane que large à sa base ; médiocrement convexe; fauve ou d'un l'oux fauve ou testacé, parfois brun; garni comme la tète de petites écailles d'un cendré grisâtre. EcHsson très-petit. Elijtres un peu échancrées en devant; débordant la base du prolhorax de la moitié environ de la longueur de chacune ; arrondies aux épaules, faiblement élargies vers la moitié de leur lon- gueur ou un peu après, subarrondies ou en ogive, prises ensemble, à l'exlrémilé; près d'une fois plus longues que larges, prises ensemble; médiocrement ou peu convexes sur le dos ; marquées d'une fossette jiuméralo; sans dépression transverse sur le cinquième de leur lon- gueur; fauves ou d'un fauve testacé, sans taches; marquées de points donnant chacun naissance à une petite écaille ou poil squammiformo dun cendré grisâtre. Dessus du corjjs glabre ou à peu près; ponctué; fauve sur l'antépectus, ordinairement brun ou noirâtre sur les médi et postpectus et sur le ventre; quelquefois en partie fauve sur ce dernier. Pieds entièrement d'un flave orangé. Cette petite espèce parait être exclusivement méridionale. iNous l'a-

ANTIIICIDKS. OcJllIlCUODtlIfi. 170

vons prise à Hycres sur les Ijords de la mer, et sous les débris de matiè- res animales et végétales, près des marais salants.

Oh. Elle se distingue des deux précédenles par le l"-'" article de ses antennes plus eoni't, non arqué, mais graduellement plus épais dans le milieu de l'un de ses cotés; par le 2'' article un peu moins court que le 3'': par ses éljtres sans taches; par le dessous de son corps garni d'é- cailles plus petites que chez le piinctahis et moins rapprochées de la naliire des poils que chez Ymiifasciatus. Elle s'éloigne d'ailleurs du pi'emiei' par sa tête plus parallèle; du second, par ses yeux moins dis- tants du bord postérieur de la tête et par son prothorax peu ou point sinué sur les côtés.

Variations (pardéfaid).

Var. a. Quand la matière colorante ne s'est pas développée d'une manière normale, le prothorax est d'un roux llavescent et les élytres d'un flave teslccé.

N'ariatioiis (par excès).

Var. /3. Quand au contraire la matière colorante a été plus abon- dante, le prothorix se montre brun, comme la tète,

Laferté, l. c. Var. /3.

Var. y. Les élytres moins claires ou plus foncées que dans l'état nor- mal, sont quelquefois obscures postérieurement.

Laferté, 1. c. Var. /S. Ochlhenomus melanocephalus. Kuster, Kaef. Europ. IX. 37. (1847). L. Red- TENB., Failli, austr. -2'' édit. p. 6il. B.\CH, Kaef. t. III. p. 238. -2.

^IlIFI^I€ITARf^£:§i

Téle plus ou moins prolongée en forme de rostre ou museau aplani; engagée dans le prothorax, et non séparée de celui-ci par une sorte de cou. Yeux semi-globuleux, saillants, situés sur les côtés de la tête. Antennes de 11 articles ; plus grosses vers l'extrémité, ou terminées en massue. Prothorax subcordiforme; rétréci postérieurement ; avec un rebord sur les côtés. Elytres débordant en devant la base du protborax des deux cinquièmes de la largeur de cbacune. Omjles non munis d'une dent. Ma?idibules bifides à l'extrémité. Mâchoires à deux lobes ciliés. Menton transversal non porté sur un pédicule du sous-menton. Tarses bétéromères : les quatre premiers, de cinq articles : les der- niers, de quatre; à avant-dernier article simple.

Ces insectes se partagent en deux groupes :

pubescenl. Prothorax profondôincnl édiancré en dessous do manière à ré- duire à une étroite bordure la partie de l'antépectus qui précise les hanches antérieures. Abdomen à dernier arceau de grandeur normale. Agnalhkles.

I glalire. Vrolhorax tronqué en dessus et en dessons, laissant au devant des hanches anlériciiies une partie assez longue de l'antépectus. Abdomen à dernier ;iroeaii court Salpiuijides.

AGNAIfllDKS. Ayiintltiis. 181

premip:r TiROurE.

LKS AGN\Tim)ES.

(Iarvctkhes. Corps pubesceiU. Piotitornx proroiidémciit (''ciiancré en dessous, (le manière à réduire à une éti'oilc bordure la paiiie de Fau- lépeclus (jui précède les hanches antérieures. Abdomen à dei'iiier arceau de grandeur normale.

Ce groupe est réduit au genre suivant :

Genre Agnalhiis, Agnathe; Germar.

Caractères. Ajoutez : Tête presque perpendiculairement inclinée; engagée dans le prolhorax jusqu'aux yeux; à museau couit. Antmncs de 11 articles, dont les trois derniers constituent une petite massue. Palfcs maxillaires à dernier article sécuriforme. Prothorax plus long que large. Ecusson apparent. Elijtres subparallèles; une fois au moins plus longues que larges; recouvrant des ailes propres au vol. Ventre de cinq segments : les l^i" et 2^ plus grands : le l""" le plus grand, en angle très-ouvert et dirigé en arrière à son bord postérieur. Pi/ds sim- ples : cuisses légèrement renflées.

1. Ag;iB»tl9iBS «lecorattis; Germar.

Allongé. Tête et prothorax noirs, finement ponctués, garnis d'une, très- courte puhescence cendrée : la tête, marquée d'un point fossette sur le milieu du front : le prothorax de deux tiers plus long qu? large, sinué et rétréci vers les deux tiers et transversalement sillonné un peu api es. Ecusson cendré-pubescent. Elytres subparallèles, une fois plus longues que larges, réunies; noires, parées d'une tache humérale d'un rouge pâle et de deux bandes tdansversales onduleuses de même couleur, revêtues d'un duvet

182 SIMPLIGITARSES.

blanc cendré tres-serré : V antérieure , grêle, naissant vers le tiers du bord externe, avancée jusqu'au quart et prolongée jusqu'aux deux cinquièmes de la suture : la postérieure, vers les deux tiers, plus développée sur la moitié interne de chaque étui, et prolongée jusqu'à l'angle suturai, en forme de bordure sulurale bifestonnée.

Notoxiis decoraliis. Germar, Magaz. d. Entom. t, III (1818). p. 1-2!). Agnathus decoratus. Germar, Faun. ins. Eiirop.XII. pi. 4. Laferté, Monogr.

des Anth. p. 29o. L. Redtems., Faun. a'istr. 2e édit. p. 63o. J. Du Val,

Gêner, pi. 100. fig. 500.

Long, 0™,00i5 à Oni,0051 (2 !. à 2 1. l/'i). Larg. 0™,00lo à 0™,0018 (2/3 1. cfk 4/5 1. 9).

Corps allongé. Tête au moins aussi large, prise auK yeux, que la ligne médiane; perpendiculairement déclive; garnie d'une courte pubes- cence cendrée, parfois plus ou moins dénudée: finement ponctuée; marquée d'une fossette ponctiforme sur le milieu du fiont; noire, avec l'épistome et le labre ordinairement moins obscurs. Antennes moins longuement prolongées que la base du protliora.x; tantôt d'un rouge brun ou brunâtre, tantôt avec le le^ article et les trois de la massue, noirs ou obscurs. Yeux bruns, suborbiculaires, assez saillants. Protho- rax arqué et presque sans rebord, en devant ; à peine rétréci sur les côtés en ligne peu courne, jusqu'à la moitié de sa longueur, sinueusement rétréci vers les deux tiers, puis peu élargi à la base; arqué en arriére et légèrement rebordé à celle-ci; de deux tiers plus long sur la ligne médiane que large dans son diamètre transversal le plus grand ; creusé d'un sillon transversal, vers les trois quai'îs de sa longueur; médio- crement convexe sur le dos; finement ponctué; noir ou dun noir brun; revêtu d'une bande longitudinale d'un duvet cendré, couvrant les trois cinquièmes ou les deux tiers médiaires de sa largeur. Ecussou subcordiforme; brun, revêtu d'une pubescence cendrée. Elytres tron- quées en devant; débordant la base du protborax de la moitié de la largeur de cbacune; émoussées aux épaul(\s; subparallèles ou à peine sinuées après les épaules et très-faiblement élargies un peu après la moitié de leur longeur; obtusément arrondies à j'extrôinité, prises

A(iNAi!iii)i.s. Agnnlhux. 183

ensemble; une fois plus longues que larges, prises ensemble; peu con- vexes sur le dos; iuan[uées d'une légère fossstle humorale; finement pointillées; noires; parées chacune d'une lâche humérale et de deu\ bandes d'un rouge pâle ou couh'ur de chair: la couleur foncière noire garnie d'un duvet Irès-courl i)eu épais, presque concolore : la tache humérale, peu pubescenle, couvrant ordinairemeut la moitié externe de chaque étui, moins le bord extérieur, et prolongée jusqu'au cin- (|uièn)e de leur longueur: les bandes revêtues d'un duvet blanc ou blanc cendré, épais : la bande antérieure, grêle, parfois obsolète, très- irréguliéie ou onduleuse, naissant près du bord externe, vers le tieis de leur longueur, transverse, jusiiuau milieu de leur largeur, puis avancée jusqu'au quart et prolongée ensuite en arrière jusqu'aux deux cinquièmes de la suture, sur laquelle elle foruie, avec sa pareille uu angle très-aigu, dirigé en arrière : la seconde, couvrant d'abord des deux tiers ou cinq septièmes, aux quatre cinquièmes du bord externe, avancée en forme de feston grêle et obliiiuement longitudinal, jusqu'à la moitié de leur lai geur et les trois cin(iuièmes de leur loii- gueui- beaucoup plus développée sur la moitié interne de chaque étui, et constituant sur le tiers postérieur ou un peu plus de leur longueur, une bordure suturale commune, bifestonnée ou bidentée sur chaque élytre. Dessous du corps noir; linement pointillé, très-brièvement pubescent, avec le bord postérieur des arceaux du ventre, plus distinc- tement cendré. Pieds d'un rouge brun ou d'un brun rougcâtre. très- brièvement pubescents, avec la base des cuisses noire ou noirâtre.

Cette espèce a été trouvée en Allemagne et en France; mais elle est jusqu'à ce jour rare dans les collections. Elle a été prise dans les envi- rons de Lyon, par l'un de nous (M. Rey) et par M. Foudras, sur les fragments d'un tronc d'aulne, mort depuis longtemps et couché dans la rivière dlzcron. Foudras avait obtenu des insectes sortis de larves cachées dans des morceaux d'écorce de cet arbre et emportés chez lui. Depuis lors nous avons fait connaître la larve de cet insecte.

MuLSANT et Rey, Descript. de la larve et de l;i nymphe de VAgnalhus decorahis, Id. Mlts., Op se. t. VII (1850) p. 114. 118. pi. lig. 1 à 4.

En voici la description :

18 4 SIMPLICITARSES.

Larve, Long. 0'«,0057 à 0"\0067 (2 1. 1/2 à 3 1.).

Corps allongé, légèrement convexe, d'une couleur testacée; marqué sur son milieu d'un sillon longitudinal très-fin qui parcourt tous les segments, excepté la léte; finement et obsolètement chagriné en travers ; cilié de quelques longs poils pâles, disposés principalement sur six séries longitudinales : la première, marginale, formée d'un seul poil pour chaque segment ; la deuxième, sur les côtés, formée de deux poils pour chaque segment ; la troisième, dorsale, formée de la même ma- nière que la précédente.

Tètô verticale, déprimée sur le front, elle présente deux sillons arqués en dedans, convergeant à l'occiput, et se recourbant intérieure- ment sur eux-mêmes à leur extrémité comme pour former une espèce déboucle elliptique; obsolètement chagrinée, transversalement ridée en avant; arrondie sur les côtés qui sont faiblement gibbeux vers l'in- sertion des antennes, d'où elle se rétrécit brusquement; ciliée de quel- ques longs poils pâles; d'un jaune testacé, avec la partie antérieure et l'épistome plus obscurs ; celui-ci légèrement échancré. Lahre, trans- versal largement arrondi au sommet, dont le bord présente sur son milieu une très-faible pointe en angle obtus ; d'un roux de poix testacé ; cilié de six à huit poils brillants jaunâtres. Mandibules cornées, assez courtes, solides, d'un roux do poix testacé, avec le sommet plus obscur. Palpes maxillaires testacés, de ti'ois articles apparents, diminuant gra- duellement d'épaisseur : les deux premiers courts, le troisième aussi long que les deux précédents réunis. Palpes labiaux, menton et lèvre inférieure d'un testacé très-pâle. Yeux nuls ou non apparents.

Antennes insérées sur une espèce de tubercule court ou bourrelet ; d'un testacé de poix; de trois articles apparents : le premier court, ép?is; le deuxième un peu moins épais, mais d'une moitié plus long que le précédent; le dernier très-petit, subulé, tronqué.

Les trois segments Ihoraciques qui portent les pieds, plus grands que les suivants : le premier d'un tiers plus grand que le deuxième, en carré iransvcral, postérieurement rétréci; offrant, à chaque séiie, un

vG.NATHiDi'.s. Ag iiatlm.'! . 185

fascicule de poils de plus que dans les autres segments; les deuxième et troisième, subégaux, transversaux, plus larges en arrière qu'en avant: ce dernier postérieurement plus large que le précédent.

Les six premiers segments abdominaux courts, transversaux, allant graduellement en s'élargissant un peu, épaissis en bourrelets sur les bords, et présentant cliacun vers langle antérieur un petit stigmate arrondi, ombiliqué; marqués cbacun postérieurement d'un léger sillon transversal s'alïaiblissant et disparaissant sur le dos, et, en outre sur les côtés d'une impression oblique, oblongue, assez marquée.

Les trois derniers segments^ allant en se rétrécissant, un peu plus grands que les précédents, à stigmates semblables, à bouirelets moins épais. Le pénultième plus long que le précédent, et un peu plus lisse. Le dernier un peu plus long que le pénultième, convexe, granuleux ; à bord postérieur subbissinueusement tronqué, trancliant; creusé en dessus de deux fossettes arrondies, profondes, obscures, et en outre armé latéralement de deux crochets solides, recourbés en haut, rem- brunis à leurs pointes; garni en dessus et principalement sur les côtés de quel([ues longs poils d'un jaune pâle.

Dessous du corps déprimé, teslacé, obsolètement chagriné en travers. Le segment anal plat, marqué à la base d'une petite strie longitudinale, obscure; orné au sommet de deux petits sillons semi-lunaires, joignant la tranche apicale qui est rembrunie.

Pi'eds assez courts, insérés sur un prolongement coxal, assez déve- loppé, conique, composé de trois ou quatie pièces ; d'un testacé de poix; garnis de quelques rares poils jaunâtres ; composés de trois articles : le premier un peu plus large au sommet il est tronqué : le deuxième un peu moins épais et presque aussi long que le premier, un peu plus étroit vers l'extrémité : le troisième en forme d'ongle re- courbé en dedans, fortement réuni au précédent, avec lequel il semble ne faire qu'un.

Obs. Cette larve dont tous les anneaux et tous les organes sont plus ou moins rétractiles, présente plus ou moins do vides ou plis à son épiderme, suivant la tension qu'épiouve celui-ci dans les divers mou- vem nts du corps. Quand elle est près de se transformer elle devient plus courte, plus épaisse^ et beaucoup plus voûlée.

156 siMrr^ir.ir.vRr.Es.

Nymphe.

La Nymphe, clans laquelle on reconnaît facilement l'insecte parfait, est assez convexe. La tête infléchie en dessous est fortement engagée dans le prothorax. Les yeux, assez gros, sont à moitié voilés par les bords de celui-ci. Les palpes sont tous libres. Les antennes, dont on compte distictement tous les articles, rejetées en arrière le long des côtés du prothorax, viennent s'appliquer, par leur sommet, contre les cuisses intermédiaires. Les élylres, repliées sous le corps, dont elles atteignent les deux tiers de la longueur, présentent sur les côtés deux plis longitudinaux, parallèles. Les sf^^mmfs //loracipes répondant aux mésosterniim et métaslernum sont faiblement convexes, tandis que les segments abdominaux, le sont assez fortement en travers. Ceux-ci, sont au nombre de six, et le segment anal, arrondi à son sommet, laisse dépasser en arrière un lobe large, déprimé, terminé par quatre la- nières, dont les intermédiaires courtes, rapprochées l'une de l'autre, subparallèles; les extérieures divergentes, beaucoup plus longues, spi ni formes.

Les pieds antérieurs et intermédiaires sont en dehors des élytres contre lesquels ils sont appliqués, à l'exception des tibias et tarses antérieurs qui s'en détachent un peu. Les tarses présentent distincte- ment tous leurs articles et même leurs crochets. Les pieds postérieurs se trouvent engagés dans les élytres, à l'exception des genoux qui les débordent sensiblement.

La larve de VAgnathus decoratus, ainsi que l'insecte parfait, se trouve au bord des rivières, dans les vieilles souches d'aulne, en compagnie du Riiizophagus cœrnleus, et d'un Boslrichus ( Bostrichus alni) dont nous avons donné ci-devant la description. Suivant toutes nos pré- somptions, elle doit être parasite des larves de ce dernier xylophage, car nous l'avons souvent trouvée mêlée à celle-ci et au fond des gale- ries qu'elle avait creusé dans l'intérieur du bois. Les larves des Rhyzophages, trop petites et trop déprimées, ne sauraient pratiquer des chemins suffisants pour laisser passage à une larve du volume de

AGVAifîiDKS. Affnatufi. 187

celle de VAgnathm. D'ailleurs leurs petites galeries, peu profon les, ne s'écartent guère de la surface de l'aubier, à laquelle elles soni paral- lèles, et c'est le plus souvent dans le cjeur même du bois que nous avons surpi'is la larve (hVAgualhm.

COLLIGÈRES.

PLANCHE I.

Figures i. Xylophilus pigmaeus cf.

2. - - 9.

3. Antenne du Xylophilus nigrinus cf .

4. 9 .

5. Elytres du Xijlophilus nigrinus cf. 0. - - - 9.

7. Portion d'antenne du Xijlophilus snnguinolentus cf.

8. Antenne du Xylophilus populneus.

9. Notoxus monoceros.

10. Prothorax du Notoxus monoceros.

11. Mandibule du même insecte.

12. Patte postérieure du même.

13. Mandibule du Mecynolarsus rhinocero;;.

14. Patte postérieure du même.

COLLIGERKS

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JjfâAuuâ Ji u///

COLLIGÈRLb.

PLANCHE II.

Figui'es l. Tomoclerus compressicolUs.

2. Antenne du même.

3. Formicnmus pedcstris.

4. Leptaleus RhodriguH.

5. Anthicus tris lis.

6. Prothorax de V Anthicus bimaculatus. "7- M- de {'Anthicus antherinus. ^- If'- de y Anthicus sellatus.

9- Id. de V Anthicus plumbeus.

10. Tète et Protlinrax de VOchthenomus punctatus.

11. Tête du même.

COLLIGERES

SIMPLICITARSES.

Figures 1. Agnatus decoratus.

2. Tête du même.

3. Patte du même.

4. Antenne du même. f>. Larve de V Agnatus.

6. Dernier arceau de cette larve.

7. Tête de la même.

8. Nymphe.

Lyon. - Imp. Pinier, rue Tupin, 31.

SIMPLlcrrAl^SES

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