iillli Mm m i» 11 .<^^^ïà» ^-Hd HISTOIRE NATURELLE DKS COLÉOPTÈRES DE FRANCE LtlPROSTERlVi:» — tJlV«;KFJb:U.I':s - UI% krsicorkes SPIItIPKDES M l' r; I M i; r. ; r: ■:;at AiNi; r.L-:: or. s t.:.. HISTOIRE NATURELLE COLÉOPTÈRES DE FRANGE ' E. MUL8ANT Bibliotliécaii-e-adjoint de la ville de Lyon. Profisseuf d"liisloiie natiirelle au Lycée, Correspondant du ministère de l'inslruclion publique, l'rcsidcnt de la Société Linnéenne^ etc. Cl. RE y Slembre des Société.s Linnéenne et d'Agriculture de Lyon, etc. I.11PROSTER\ES - l\CIFEBES — »! VERSICORIV ES SPi:\IPÈDES PARIS DEYROLLE, NATURALIST RUE DE I.A .MONN.ME, 19 DÉCF.MBUE ltS72 A MONSIEUR LE BARON DE WAÏTEVILLE CHEF DE BUREAU AU MINISTERE DE L INSTRUCTION PUBLIQUE, CHEVALIER DE LA LÉGION d'hONNEUR, MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON, ETC. Monsieur, Les hommes dévoués à la science vous doivent beaucoup. Dans la position où vous ont élevé vos talents et vos mérites personnels, vous vous faites le Mécène des auteurs consciencieux, en signalant, à l'attention de M. le Minisire les œuvres sérieuses qui vous semblent mériter d'être encouragées par l'État. Vous laisserez une mémoire honorée chez lous les amis des sciences. Puissent ces pages, que nous aimons à abriter sous votre nom, vous offrir, avec l'expression de noire gratitude, l'assu- rance des sentimc nls profonds de respect, avec lesquels Nous avons l'honneur d'être, Monsieur lo baron, Vos dévoués serviteurs, E. MULSANT et Cl. REY. Lyon, le 8 décembre 1872. TRIBU DES IMPROSTERNÉS Caractères. Antennes insérées sur les côtés de la tète, sur les limites du front et de l'épistome ; de neuf articles, dont les trois derniers forment une massue ovoïde , reçue , dans le repos, dans une fossette du repli du prothorax. Prosternum presque nul ou réduit à un état membraneux. Tête longue, inclinée, inférieurement prolongée, dans l'état de repos, jusqu'à la base des pieds antérieurs ; engagée dans le prolhorax comme dans une sorte de capuchon et invisible quand l'insecte est examiné perpendiculai- rement en dessus. Élytres entières, voilant complètement l'abdomen, et embrassant ordinairement les côtés du ventre. Pieds antérieurs rapprochés à leur naissance : les intermédiaires et plus sensiblement les postérieures notablement écartés entre eux. Ventre de cinq segments. Labre corné, court. Mandibules courtes, cornées. Mâchoires à deux lobes inermes. Palpes maxillaires de quatre articles : les labiaux de trois. Menton grand, corné. Languette submembraneuse, faiblement trilobée. Dans l'état de repos, la tête à face allongée de ces insectes, inclinée sur la poitrine, s'avance jusqu'à la base des hanches de devant, à la place du prosternum , annihile presque cette pièce ou la réduit à un état membra- neux : de là le nom de Improsternés (1), destiné à rappeler cette particu- larité anormale. (1) Qui n'a pas de prosternum. IMPROSTERNÉS 1 imphosterm:s ETUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS La tête, voilée par le prothorax, comme par un capuchon, quand l'insecte est examiné perpendiculairement en dessus, est allongée eu de- vant, et perpendiculaire ou inclinée dans l'état de repos. Le front est grand, chargé de granulations ou de lignes saillantes, par- fois divisé en aréoles par celles-ci. Ucpistome grand, peu nettement séparé du tVout ou seulement par une faible dépression transverse, est ordinairement arqué en devant et voile une partie du labre. Le labre est court, corné, transverso. Les mandibules sont courtes, cornées, incourbées vers leur extrémité, unidenlées au-dessous de celles-ci, pourvues d'une molaire à la base, et ordinairement ciliées ou pourvues d'une membrane à leur bord interne. Les mâchoires ont deux lobes : l'externe, garni de poils incourbés : l'interne, plus inférieur, membraneux, cilié. Les ipalipes maxillaires courts : de quatre articles alternativement moins courts : le dernier le plus grand, presque aussi long que les précédents réunis. Le menton grand, corné. La languette coriace ou submembraneuse, bilobée. Les palpes labiaux courts , de trois articles : le dernier ovoïde. Les yeux gros , peu saillants , situés sur les côtés de la tète , à facettes très-apparentes. Les antennes courtes, situées au devant des yeux , sur les côtés de la tète, vers les limites du front et de l'épistome ; de neuf articles : les pre- mier et deuxième globuleux : les quatre suivants plus étroits : les troi- sième, cinquième et sixième petits, moniliformes et serrés : le quatrième allongé : les trois derniers constituant une massue ovoïde ou subglobu- Icuse, Le prothorax obtusément arqué ou tronqué en devant , élargi sur les côtés, subsinué vers les deux cinquièmes de ceux-ci, ventru ou dilaté eu arc sur les trois cinquièmes de ses bords latéraux ; en arc ou en angle très-ouvert et dirigé en arrière à la base ; plus larj^e à celle-ci que long ETUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 3 sur sa ligne médiane ; convexe ; à surface inégale, creusée de sillons, de fossettes, et chargée de reliefs ou parties saillantes, variables suivant les espèces ; creusé sur son repli d'une fossette pour loger, dans le repos , la massue des antennes. L'écusson très-petit, souvent peu ou point distinct. Les chjtres parfois un peu plus larges à leur base que le prothorax à ses angles postérieurs, mais souvent pas plus larges que lui ; mais subitement élargies en ligne plus ou moins obliquement longitudinale après l'angle humerai ; inclinées sur les côtés qui sont peu visibles quand l'insecte est examiné perpendiculairement en dessus ; paraissant alors subparallèles ou faiblement rétrécies jusqu'aux trois cinquièmes de leur longueur, puis fortement rétrécies et sinuées avant l'extrémité, qui se prolonge en arrière en une sorte de lobe commun aux deux étuis , de moitié ou de deux tiers plus longues que le prothorax ; peu ou médiocrement convexes sur le dos; convexcment déclives sur les côtés et sur leurs deux cinquièmes posiérieurs ; chargées chacune d"un calus humerai prononcé ; à surface variable suivauj les espèces. Lerepli des élylres Irès-large, embrassant assez foriement les côtés de l'abdomen; tantôt graduellement rétréci jusqu'à l'angle suturai, ou angu- leux à son côté interne près de cet angle , tantôt dilaté sur les côtés de la poitrine et brusquement plus étroit sur les côtés du ventre, il offre dans ces diverses configurations des caractères négligés jusqu'à ce jour pour la distinction des espèces. Les ailes existent sous les élylres, mais paraissent le plus souvent peu propres à servir^au vol. Le dessous du corps toujours intéressant à étudier chez les insectes, surtout chez les Coléoptères, fournit souvent les caractères les plus impor- tants pour la vie de relation. Le proslernum , rendu presque nul par la place qu'occupe la partie inférieure de la tête, dans l'état de repos, est réduit à un état pour ainsi dire membraneux. Les mésosternum et métasternum sont larges : celui-ci est avancé vers la base des hanches intermédiaires. Les postépi sternums sont linéaires et souvent voilés, au moins en partie, par le bord interne du repli des élytres. Les épimères postérieures sont petites. Le venti^e offre cinq segments", peu mobiles : le premier, le plus grand, avancé entre les hanches postérieures, plus largement séparées 4 IMPHOSTCR.NÉS entre elles que les auires; il esl sûpaié ordinaii-emcnl du second par une dépression de forme variable suivant les espèces : les deuxième, troisième et quatrième sont courts, souvent convexement saillants ; le cinquième, plan, assez grand. Les pieds sont ;:ssez allongés. Les hanches de devant cylindro-coniques : les intermédiaires ovalaires : les postérieures transverses. Les cuisses dépassent , à leur extrémité, les côtés du corps : les antérieures sont renflées à leur base et graduellement rétrécies ensuite ; tranchantes sur leur arête inférieure, pour recevoir, au devant de celle-ci , la jambe dans l'état de flexion. Leur Irochanter esl dilaté, arrondi en devant , en forme de disque ou de bouclier. Les autres cuisses sont assez grêles , d'une grosseur presque uniforme et sillonnées sur leur tranche inférieure. Les jambes sont très-finement denliculées sur leur tranche externe : les antérieures un peu anguleusement dilatées ou arquées sur la dite tranche : les autres, droites, faiblement élargies de la base à l'extréniilé. Tarses de longueur médiocre ; simples ; de quatre articles ; le premier un peu moins long ou presque aussi long que les deux suivants réunis : les deuxième et troisième courts: le dernier, le plus long, terminé par deux ongles simples. MOEURS ET HABITUDES Les larves des insectes de cette tribu, en raison, sans doute, de l'exiguité de la taille de ces Coléoptères et de l'intérêt médiocre que la plupart des entomologistes attachent à ces mirmidons, sont encore peu connues. Dans leur état parfait, nos Improsternés habitent les lieux humides, les Lords des eaux principalement dormantes. Ils y vivent le plus souvent enfouis dans la terre ou la vase, ou cachés dans les détritus des plantes, Ils semblent s'y nourrir de matières végétales et peut-être aussi des molécules animales éparses dans leur domaine. Dès qu'ils sont agités de quelque crainte , ils inclinent profondément la létc jusqu'à la base de leurs hanches antérieures en voilant la partie proslernale qui se trouve presque annihilée, contractent leurs pieds anté- rieurs , dont les cuisses servent à protéger alors les organes de la bouche, et attendent, dans cette position, que le calme se soit fait autour d'eux. La nature, en leur donnant des ailes incomplètement développées, les HISTORIQUE 5 a privés de la faculté d'éraigrer à de longues distances et d'échapper, par le vol, aux dangers dont ils sont menacés. Cependant, elle ne les a pas tout à fait abandonnés sans défense à leurs ennemis. Elle leur a donné la faculté de se cacher aux yeux de ceux-ci en couvrant leur robe obscure d'une couche de poussière ou de grains de sable, retenus sur leur corps par une certaine viscosité transsudant de ce dernier. Grâce à cette sorte de domino ils échappent plus facilement aux regards des êtres capables de leur nuire, et peut-être, dans leur retraite obscure, trouvent-ils le bonheur, qui se plaît d'ordinaire près de ceux qui fuient l'éclat et se contentent d'une existence modeste et tranquille. HISTORIQUE 1794. Rossi , le premier, dans le second volume de sa Mantissa, a fait connaître l'une des espèces de cette petite tribu, et lui donna un rang convenable, en la plaçant parmi ses Byrrhes, avec lesquels elle a de nom- breux rapports. 1798. Fabricius, dans le Supplément à son Entomologie systématique, moins bien inspiré, colloqua cette même espèce dans son genre Pime/ia. 1799. Panzer, par une erreur non moins grande, la fit entrer dans le genre Trox. 1802. Illiger, dans le deuxième volume de son Magasin pour la connais- sance des insectes, observa qu'en raison du nombre des articles des tarses, cet insecte semblait se rapprocher des Brachycères (tribu des Porte-becs), et, dans le sixième volume, du même ouvrage (1807), il indiqua, sous le nom de Catammistes, une coupe générique, destinée à renfermer la Pinn'- lia pijgmaea de Fabricius , mais sans indiquer les caractères de cette coupe. 1809. Latreille, dans l'Appendice placé à la tin du quatrième volume de son Gênera, créa le genre Georissus{\), en donna les caractères et signala l'affinité de celte coupe avec les Bynhes, les Elmis et les Ilétérocèrcs. Depuis cette époque, les entomologistes ont, en général, adopté sa manière de voir. (1) Indiqué, dil-on, par Andersch. (Voy. La treille, Noiiv. Dict. d'Hist. Nat.,t. XIj| b iMPnosTF.R.Nr;s 1810, D?ins ses Considératiotis sur V ordre naturel des Crustacées, des Arachnides et des insectes, il fit entrer ses Gùorisses dans sa famille des Byrrhiens. 1815. Leach, dans le t. IX de l'Encyclopédie d'Edimbourg, suivit cet exemple. 1817. Latreille, dans le t. 111 de la première édition du Bèijne animal de Cuvier, plaça les Géorisses à la fin de la première section de la famille des Ci.AvicoRNES , après les Elmis et les Macronyques et avant les Dryops, colloques dans la seconde section. 1821. Dejean, dans son Catalogue, admit les Géorisses dans ses Clavi- CORNES, entre \e> Limnichiis et les Elmis. 1825. Latreille, dans ses Familles naturelles, constitua avec les Hcté- rocères , les Potamophiles, les Dryops, les Elmis, les Macronyques et les Géorisses, sa tribu des Macrodactyles, la sixième et dernière de la famille des Clavicornes, instituée en 1806 par Duméril, dans sa Zoologie analy- tique. 1829. Dans la seconde édition du Règne animal, Latreille continua ;\ laisser les Géorisses h la même place, dans sa tribu des Macrodactyles, à laquelle il substitua le nom de Leptodactyles, tribu dont il détacha les Hétérocères, pour en faire la tribu des Acant/iopodes. 1829. La même année, Stephens, dans le deuxième volume de ses Illustrations of british Entomology , adoptant les idées émises parMac-Leay dans ses Annulosa javanica, ajoutait aux familles des Hétérocérides, et des Parnides celle des Limnides (Georyssiis et Elmis), suivies de celle des Byrrhides. 1838. M. Heer, dans sa Faune des Coléoptères de Vllelvétie, le pre- mier, constitua avec nos Improsternés, sa famille des GÉORYSsmES, placée en tète de sa classe des Palpicornes. 1839. M, Westwood, dans son Introduction to the modem Classification of Insects, suivit la marche de Mac-Leay et ne fit des Limnides de Stephens qu'une sous-famille de celle des Parnides. 1845. M. Redlenbacher, dans ses Genres de la Faune des Coléoptères d'Allemagne {die Gattimyen der Beutschen Kaefer-Fauna), forma de nos Improsternés, sous le nom de Géoryssides, une famille particulière entre celle des Dermestides et celle des Byrrhides. 1847. Érichson, dans son Histoire Naturelle des Insectes d'Allemagne, adopta la famille des Géoryssides et la plaça, comme Dejean, entre les GÉORISSFENS. GcOllSSïlS. 7 Limnichus et la famille des Parnides , dans laquelle il englobait les Elmis, à l'exemple de M. Weslwood. J. du Val, Lacordaire et M. Redtenbacher, dans la dernière édition de sa Faune, ont suivi la même manière de voir. Cette petite tribu est réduite jusqu'à présent à la famille des Géorissiens, ne comprenant que le genre suivant. Genre Georissus (\), Géorisse , Latreille. Lalreille, Gênera, I. IV (1809), p. 378. {yri terre; O/Svaaa), je creuse.) Caractères. Ils sont suffisammeni indiqués dans les détails donnés pré- cédemment. Les Géorisse? sont de petits insectes brièvement ovalaires, paraissant un peu ventrus vers la moitié des élytres, par suite du rétrécissement très- marqué que présentent ces dernières, à partir de ce point jusqu'à l'extré- mité, ([ui semble se prolonger en une sorte de lobe commun aux deux étuis. Tableau des espèces de France : A Prothorax inégal, chargé de reliefs ou creusé de dépressions sur les deux tiers postérieurs de son disque. b Repli des élytres graduellement rétréci jusqu'à l'extrémité. Élytres chargées de rangées longitudinales de granulations, dont les deuxième et quatrième rangées sont transformées en côtes saillantes. costatus. bb Repli des élytres dilaté sur les côtés de la poitrine, brusquement plus étroit sur ceux du ventre, f Élytres chargées chacune de trois côtes , séparées entre elles par des intervalles larges, garnis de petites granulations presque disposées sur trois rangées. Repli des élytres divisé en deux aréoles par des nervures lisses. cœlatus. ce Élytres rayées de stries ou sillons étroits, séparés par des intervalles étroits, convexes, obsolèlement granuleux. Repli des élytres offrant, (1) Nous conserverons à ce nom générique l'ortliographe donnée par Latreille, quoique moins conforme à l'otymologie grecque. 8 IMPROSTER>ÉS sur la seconde moitié de la poitrine une dilatation extérieurement en demi-cercle granuleux. laesicolUs. AA Prothorax uni sur les deux tiers postérieurs de son disque, ou seule- ment rayé d'une ligne médiane. d Front non sillonné sur s;i ligne médiane. Prothoiax strié sur toute la partie de son tiers antérieur. Écusson indistinct. Élytres marquées de rangées striales de gros points crenulatus. dd Front sillonné sur sa ligne médiane ; rebordé sur les côtés. Pro- thorax peu régulièrement granuleux ou ponctué de chaque côté de la ligne médiane de son tiers antérieur. Écusson distinct. Élytres marquées de rangées de points plus ou moins petits. substriatus. 1. Georl88U8 costatus , C.\stelnau. D'un noir mat. Tête parée de quatre reliefs longitudinaux sur le front. Élytres chargées d'une côte suturale et chacune de granulations disposées en rangées longitudinales : les deuxième et quatrième transformées en côtes saillantes. Repli des élytres graduellement rétréci jusqu'à l'angle suturai. Georissus costatus, Castelnau, Hist. Nat. t. II, p. 45, 2. — Lucas, Explor, de TAlg. p. 137, pi. 23, tig. 2. Georissus sulcatus (Dejean), Catal. (1837), p. 145. Georissus Latreillei , L. Dufour, Excurs. Entora. p. 57. Long., 0™, 00 14 à 0",0018 (2/3 à 4/5 1.). Corps d'un noir mat ou peu luisant. Tête chargée de trois reliefs longi- tudinaux sur l'épistome et de quatre sur le milieu du front. Antennes noires, parfois en partie brunes. Prothorax un peu anguleux sur la partie ventrue de ses côtés, vers les trois cinquièmes de la longueur de ceux-ci ; muni en devant d'un rebord lisse et faible; faiblement granuleux sur le rebord latéral ; à peu près sans rebord à la base ; en angle trôs-ouverr, dirigé en arrière et parfois légèrement bissubsinueux de chaque côté ; convexe ; rayé d'un sillon sur sa ligne médiane ; marqué , vers le cinquième de sa longueur, d'une dépression transverse parallèle au bord antérieur ; strié au devant de cette dépression ; offrant postérieurement sur son disque trois saillies ou reliefs granuleux séparés par des sillons ou dépressions : GÉoRissiENs. — GeoHssus. 9 les deux antérieurs obliquement longitudinaux, avancés vers la dépression transverse, en convergeant vers la ligne médiane : le postérieur situé un peu au devant du milieu de la base, tuberculiforme, divisé par la ligne médiane ; chargé en outre d'un tubercule moins saillant sur la partie ventrue de ses côtés. Êcusson peu distinct. Élytres pas plus larges à la base que le prolhorax à ses angles postérieurs , mais élargies aussitôt après, en ligne un peu oblique, et notablement plus larges aux épaules que celui-ci à sa base ; de deux tiers plus longues que lui ; chargées chacune d'nn tubercule humerai subarrondi; paraissant, vues de dessus, subparallèles jusqu'aux trois cinquièmes, rétrécies ensuite; médiocrement convexes sur le dos; chargées d'une carène ou côte suturale et chacune de sept ou huit rangées longitudinales de granulations : la deuxième rangée transformée en côte saillante et presque lisse sur sa tranche : la quatrième en forme de côte crénelée ou granuleuse : la sixième et surtout la cin- quième moins saillantes et granuleuses : la septième presque interrompue au tiers de la longueur des étuis. Repli graduellement rétréci , à rebord externe granuleux. Dessous du corps et pieds noirs ou d'un noir brun. Poitrine et ventre peu granuleux : premier arceau de celui-ci séparé du second par un sillon transverse. Cette espèce est principalement méridionale. Elle habite le Languedoc et la Provence; mais on la trouve aussi quelquefois sur les bords des ruis- seaux du Lyonnais et du Beaujolais. Obs. Les reliefs longitudinaux du milieu du front sont tantôt longitudi- naux, tantôt convergents en arrière, parfois presque réunis en un seul. Cha- cun des reliefs du pro thorax situés après la dépression transverse se pro- longe souvent en arrière jusqu'à la base, mais en paraissant presque coupé à son côté externe, au niveau du tubercule médiaire et leprothorax parait alors avoir postérieurement une rangée Iransverse de cinq tubercules granuleux : un, près de la partie ventrue de chaque côté : un, entre chacun de ceux-ci et le médiaire : celui-ci offre après lui une sorte de rebord granuleux au devant de la base. Les reliefs du disque du prolhorax sont séparés du mé- diaire par un sillon convergent en devant, avec son pareil, vers la ligne médiane , et embrassant un peu les côtés du tubercule postérieur ou mé- diaire, et constituant, sur les côlés de celui-ci, une fossette plus ou moins prononcée. M. Rosenhauer a publié dans ses Animaux de l'Andalousie (die Thicre Andalusiens , p. 112), sous le nom de carinntus, un Géorysse rapproché 10 nii'HOSïEn>És du custatus , mais en ditVérani , suivant l'auteur, par so;i corjxs plus large et plus court, par son prolhorax rayé d'un sillon transversal ot charge de granulations, par ses élylres, chargées de côtes plus saillanleh et séparées par des intervalles plus larges. M. de Marseul, dans son Catalogue de 1863, a regardé le G. cariuatus comme identique avec le coslatu.<. MM. Gemminger et de Ilarold, dans leurCalalogue, ont considéré comme taisant deux espèces, les G. co^latus et cahuattts. N'ayant pas eu sous les yeux des exemplaires authentii|ucs du cariiintits!, il nous est difficile d'émettre une opinion. Dans tous les cas, le 0. Cdtinatuti , tiguré par J. du Val, dans son Gênera , }j1. 05, fig. 3-2-J, nous semble ne pas dilTérer du costatns. Suivant M. de Kiesenwetler, le Gcoryssus pimelioides , F.mrm.mre ( Ann. Soc. Eut. de Fr., 1859, p. 45, 31), ett identique avec le G. carinatus, de M. Rosenhaiiei'. Z. Geol'issuïii coelatuB , Erichson. D'un noir peu luisant. Front divise, par des nervures, en trois aréules, de chaque côte de la liijne médiane. Klijires chargées d'i'.nc côte suturale et chacune de trois autres à arête vive, séparées par des grauulatiotis fines et serrées, presque disposées sur trois rangées. Repli dilaté sur les côtés de lapoitriney et divisé en deux aréoles par une nervure transversale. Gcoryssvs cœlatiis. Kriciis. Natiirg. t. U. p. b'Oi, 4. — Sturm. Deutsch. Faim t. XXII. p. 42. 4. pi. 399, tig. c. — Gemm. et IIvrold, Citai, t. III, p. 930. Long.. 0'",00ll i\ O-^jOGlSCl/^ à 3/5 1.). Corps d'un noir pru luisant. Tête chargée de lignes saillantes ou ner- vures, divisant l'épistome en trois aréoles, et le front en six (trois de chaque côté de la ligne médiane). Antennes noires, parfois d'un rouge brunâtre. Prothorax faiblement rebordé en devant; muni sur les côtés d'un rebord granuleux ; arqué en arrière et à peine robordé à la base; convexe; rayé d'un étroit sillon médiaiie plus ou moins l'accourci en arriére : ce sillon bordé de chaque côté d'une ligne saillante ou relief granuleux ; marqué, vers le tiers de sa longueur, d'une dépression transversale, ordinairement GKOKISSIEi>(S. (reOrissHS H interrompue sur la ligne médiane ; paré , sur la partie antérieure ù celle dépression, de deux ou trois reliefs de chaque côté du juxta-médiaire : ces reliefs tantôt terminés avant, tantôt un peu après la dépression transver- sale ; chargé sur son disque de trois tubercules granuleux : un, de chaque côté de la ligne médiane, entre celte ligne et le bord externe, vers les trois cinquièmes de sa longueur : un, un peu au dovanl du milieu de la base, sur lequel se termine ordinairement le sillon médi;iire; chargé près du bord ventru de chacun des cotés d'un autre tubercule granuleux moins pro- noncé : chacun de ces derniers séparé du tubercule antérieur voisin par un sillon naissant des extrémités de la dépression transversale et prolongé, en s'incouibant, vers le tubercule postérieur. Écusson peu distinct. Êlytres comme rebordces à la base ; ci peine plus larges à la base que le prothorax à ses angles postérieurs, mais aussitôt obliquement élargies jusqu'aux épaules ; chargées chacune d'un fort tubercule humerai ovalaire ; parais- sant, vues de dessus, faiblement rétrécies depuis ces dernières jusqu'aux deux tiers ; puis fortement rétrécies ensuite ; peu convexes chacune sur le dos; chargées d'une côte suturale et chacune de trois autres, à tranche assez vive : les deux premières prolongées jusqu'à l'extrémité : la der- nière raccourcie postérieurement et souvent bifurquée en devant : ces côtes séparées par des intervalles larges, chargés de granulations tines et serrées, séparées par des points cntbncés , disposés presque sur (rois rangées longitudinales. Repli relevé en rebord extérieurement, dilaté sur les côtés de la poitrine et divisé en deux aréoles par une nervure transverse, brusquement plus étroit sur les côtés du ventre. Dessous du corps et pieds noirs : ceux-ci parfois bruns. Poitrine et ventre tinement granuleux : premier arceau de celui-ci séparé du second par un sillon. Le G. cœlatus habite diverses parties de la France. On le trouve sur la vase des rivières de notre département. Ors. Cette espèce est très-distincte du G. costatus, par son front divisé en trois aréoles de chaque côté de sa ligne médiane ; par ses élytrcs chargées chacune de trois côtes , séparées par des intervalles larges et presque Irisérialement ponctués et finement granuleux et par son repli des élytres dilaté sur les côtés de la poitrine. 12 IMPROSTERNÉS 3. Georissus laesicollis , Germah. D'un noir mat. Tête chargée aur le front de quatre reliefa longitudinaux : les médiaires de moitic raccourcis en devant. Elytres rayées chacune de stries ou sillons étroits, séparés par des intervalles convexes, ohsolètement granuleux. Repli dilaté sur les côtés de la poitrine, offrant sur la seconde moitié de celle-ci un demi-cercle extérieurement dirigé , formé de granu- lations. Georissus laesicollis (Ulrich), Germar, Faun. Ins. Eur. XV, 3. — Heer, Faun. Col. Helv. I, p. 472, 2.— Motsciiulsky, Mém. de Mosc.(1843), p. 6G0, pi. 12, fig. 1.— Sturm, Deutsch. Faun. t. XXII. p. 40, 3, pi. 399, fig. B. — Ericiis. Natiirg. t. III, p. ^03, 3. — L. Redtenc. Faun. Aust. p. 410. — Gemm. et Harold, Catal. t III, p. 931. Long., O-^.OOll à 0°>,0015 (1/2 à 2/3 1.). Corps d'un noir mai. Tête unie sur l'épistome ; parée sur le front de quatre reliefs longitudinaux : les médiaires raccourcis en devant, souvent un peu convergents d'avant en arrière, ou recourbés en dehors à leur extrémité et unis aux externes. Antennes noires ou brunes. Prothorax sans rebord en devant, muni latéralement et à sa base d'un rebord fmeiiient granuleux ; en angle ou en arc dirigé en arrière à son bord postérieur; convexe; inégal ; marqué, vers le quart de sa longueur, d'une dépression transversale, un peu arquée en devant, parallèle à son bord antérieur, transformée en sillon sur les côtés ; rayé sur la partie antérieure ù cette dépression d'une stiie médiane bordée d'un relief : celle strie ou étroit sillon prolongé jus(ju'aux trois cinquièmes de sa longueur; creusé sur son disque de trois fossettes triangulaiiemeni disposées : une ordinaire- ment presque en losange sur le milieu de la ligne médiane : une en ovale obliquement transverse, de chaque côté de la ligne médiane , un peu au devant de la base : ces deux dernières bordées postérieurement par un relief granuleux ; chargé d'une sorte de tubercule entre ces deux fossciies postérieures et d'un autre de chaque côté de la fossette antérieure; chargé CÉORISSIEINS. — GP07'issilS. 13 d'un autre tubercule vers chacune des parties ventrues des côtés. Ecusson peu distinct, Èkjtres pas plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs, mais brusquement élargies en ligne oblique jus- qu'aux épaules; paraissant, vues de dessus, un peu arquées sur les côtés jusqu'aux trois cinquièmes , fortement rétrécies ensuite; médiocrement convexes sur le dos ; chargées chacune d'un calus humerai arrondi ; rayées de stries sulciformes séparées par des intervalles convexes et obsolètement granuleux : le deuxième postérieurement courbé en dehors : le troisième postérieurement uni au septième, en enclosant les quatrième à sixième. Repli dilaté sur les côtés de la poitrine, brusquement rétréci sur ceux du ventre ; offrant sur la seconde moitié de la poitrine son bord externe arqué presque en demi-cercle et granuleux, et presque en fossette sur son disque. Dessous du corps noir, presque uni ou non sensiblement granuleux sur la poitrine et sur le ventre : celui-ci, creusé sur sa partie médiane, entre le premier et le deuxième arceau , d'une fossette une fois plus large que longac. Pieds noirs ou bruns. Celte espèce paraît habiter diverses parties de la France. On la trouve dans les environs de Lyon. On la prend aussi dans les débris rejetés par les eaux dans les inondations. Obs. Le G. laesicollis est facile à reconnaître à ses élytres rayées de stries ou sillons étroits séparés par des intervalles convexes et granuleux ou obsolètement granuleux, et par le caractère singulier de son repli Les reliefs latéraux du milieu du front sont tantôt affaiblis postérieure- ment, tantôt unis aux médiaires ou isolés de ceux-ci. Les stries des élytres sont parfois obsolètement ponctuées. Obs. Il faut probablement rapporter à cette espèce : Le G. tnfossulatus , Motschulsky, Bullet. de Mosc. (1863), p. 658, 9, pi. 12, tlg. H, qui semble être un laesicollis, ayant les deux sillons, ou parties latérales de la dépression transverse du prothorax, peu marquées; Et le G. canalicidatus , Motschulsky, loc. cit., p. 659, pi. 12, fig. I, chez lequel la fossette du milieu du prothorax serait affaiblie. improsterm;s 4. Georîssus creniilalii!^ , Rossi. JScir, en partie luisant. Tète granuleuse sur Vépistome et ordinuiremcnt sur la partie antérieure du front. Élylres marquées chacune de rangées striâtes de gros poiiits enfoncés, séparés par des intervalles subconvexes : la rangée juxta-suturale creusée en strie. Repli graduellement rétréci^ finement granuleux sur son bord externe. Byrrhus crcnulatus, Rossi, Faiin. Kir. .Mant. t. Il (1794-), Appendix, p. 81, 7. Pimclia pygmaea, Fabr. Siippl. Ent. Sj>t. (1798), p. 4-5, 3o. — Id. Syst. HIeuth. t. I, p. 13;J,31.— SciioMi. Syn. Ins. t. I, p. 136, 52. Trox ditbius, Panz. Faim. Germ, G'2. 5 (1799). Gcorissus pygmaciis, Latueille. Gêner, t. IV (1809), t. IV, p. 378. — Id. R^gne aniin. Ma. Y. Masson, t. I, pi. 37, fig. 8 (antennes). — Gyllenh. 1ns. Siioc. t. m p. 076, I. — Steph. Illustr. t. II, p. 105, 1, pi. 13, fig. 3. — Heer, Faim. Col. Ilelv. t. I, p. 472, 1. — Frichs. Naturg t. Ii(, p. 502, 1 . — J. duVal, Gentr. {Georyssides), pi. 65, fig. 321.— Sturm, Deutsch. Faun. t. XXII, p. 37, l,pl. 398- — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 410. — Ge.mm. et IIarold, Catal. t. III, p. 931. Long., O-^jOOlG à O'-jOOSO (3/4. à 7/8 1.). Corps noir, en partie luisant. Tête granuleuse sur le front et ordinaire- ment sur la partie antérieure du front, lisse sur le reste. Antennes brunes ou d'un brun rouge, à niossue d'un noir gris. Prothorax muni d'un rebord presque lisse, en devant, granuleux sur les côtés et plus finement à la base, en arc ou un peu en angle dirigé en arrière à celle-ci; convexe ; marqué vers le tiers de sa longueur d'une dépression transversale, arquée en de- vant, parallèle au bord antérieur; rayé, entre cette dépression et le bord antérieur, de stries longitudinales séparées par des intervalles subconvexes ou granuleux ; paré de chaque côte, plus près du bord externe que de la ligne médiane, d'une rangée longitudinale de granulations aboutissant au sixième externe de la base, lisse sur le reste de sa surface, mais offrant parfois sur la ligne médiane les Iraces d'un léger sillon interrompu ou raccourci. /:c(.-.s.so?z indistinct. Éhjtres, vues de dessus , subparallèles ou faiblement élargies jusque vers la moitié de leurs côtés, fortement rétrécies GÉoiiissiEiNS. — Gcorissvs. 15 ensuite; peu convexes sur le dos ; chargées d'un calus humerai médio- crement saillant ; sans côte suturale ; marquées chacune de neuf rangées striales de gros points enfoncés (environ 15 sur les 1" et 2e) : la juxta-su- turale creusée en strie : ces rangées séparées par des intervalles lisses et sub- convexes. Repli graduellement rétréci de la base à l'extrémité; granuleux sur son bord externe. Dessous du corps granuleux sur la poitrine et sur les quatre premiers arceaux du ventre , presque lisse sur le dernier : le premier, séparé du second par une dépression une fois plus large que longue, creusée sur le quart ou le tiers médiaire de sa largeur, et en partie bordée par des granulations. Le G. crenulatus paraît habiter la plupart de nos provinces. On le trouve en Provence. Il n'est pas rare dans nos environs. On le prend en pressant la vase des marais ou des ruisseaux (1). Obs. Cette espèce est très-distincte de toutes les précédentes par son front non paré de lignes élevées ; par son prothorax lisse sur son disque ; par ses élytres marquées de rangées de gros points enfoncés. Elle se dis- tingue du G. laesicollis par son repli graduellement rétréci jusqu'à l'extré- miié. Les intervalles qui séparent les stries de la partie antérieure du prothorax sont tantôt granuleux, tantôt presque lisses. Le G. crenulatus a été décrit pour la première fois par Rossi , et il est jusie de conserver le nom spécitique imposé par ce naturaliste. 5. Georissus substriatus, Heer. Noir, en partie luisant. Tète granuleuse sur l'épistoine et sur la partie antérieure du front ; celui-ci rayé, sur sa ligne médiane, rebordé sur les côtés. Ëcusson distinct. Élytres à calus humerai tressaillant: marquées chacune de neuf rangées de points assez petits, séparés par des intervalles plans : la première rangée creusée en strie. Repli graduellement rétréci, granuleux postérieurement sur son bord extérieur. GeorisRus siibstriatus (Chevrier), Heer, Faiin. Col. Helv. t. I, p. 472, 3. — Erichs. Nalurg. t. III, p. 503, 2. — L; Redtenb. Faiin. Austr. p. 410.— Stcrm, Deulsch. Faun. t. XXII, p. 38, pi. 399, fig. A. — Gemm. et Harold, Catal. t. III. p. 931. (1} Voy. Christy, Ent. Magaz. t. II, p. 438. 16 IMPROSTEUÎNÉS Long., O'n.OOlSà 0«»,0018 (2/3 à 4/5 1.). Corps noir, en partie luisant. Tête granuleuse sur l'épistome et sur la partie antérieure du front; rayée sur la ligne médiane de celui-ci d'un sillon plus ou moins léger ; rebordée latéralement près des yeux. Antennes noires, parfois brunes. Prothorax muni d'un rebord lisse en devant, gra- nuleux sur les côtés; à peine rebordé et finement granuleux sur les côtés de la base ; en arc ou un peu en angle dirigé en arrière à celui-ci ; con- vexe ; marqué, vers le tiers de sa longueur, d'une dépression transversale; rayé sur la partie antérieure à cette dépression d'une strie médiane, obtu- sément granuleux ou peu régulièrement ponctué sur les côtés de cette strie; paré, près de chaque côté, d'une rangée longitudinale de granu- lations faibles : cette rangée non prolongée jusqu'à la base ; lisse sur son disque ; offrant les traces plus ou moins légères d'une ligne médiane. Éciisson petit, mais distinct. Élylres, vues de dessus, subparallèles jusqu'à la moiiié de leur longueur; fortement rétrécies ensuite; peu convexes sur le dos ; chargées d'un calus humerai saillant, oblique; marquées chacune de neuf rangées de points peu profonds : ceux des quatrième à sixième rangées plus petits et plus légers : la première rangée creusée en strie plus profonde postérieurement. Intervalles plans et lisses. Repli graduellement rétréci jusqu'à rextrémilé ; chargé de granulations sur son rebord externe, au moins sur la moitié postérieure de celui-ci. Dessous du corps plus ou moins grossièrement granuleux sur la poitrine , obsolèlement sur les deuxième à quatrième arceaux du ventre, marqué de quelques points sur le dernier : le premier granuleux en devant, séparé du second sur la moitié postérieure de sa longueur et le tiers médiaire de sa largeur, par une dépression arquée en devant et bordée dans cette partie par un bour- relet granuleux ou strié : les deuxième à quatrième arceaux subconvexes. Celle espèce se trouve dans les environs de Lyon et dans diverses autres parties de la France. On la prend souvent à l'époque des inondations du Rhône. Obs. Le G. substriatus a beaucoup d'analogie avec le cremilalus. Il s'en distinguo par son front subsillonné sur sa ligne médiane, rebordé ou du moins plus distinctement sur les côtés ; par la partie antérieure de son IMPROSTERNÉS 17 prothorax obluscment et peu régulièrement granuleuse ou ponctuée de chaque côté de la ligne médiane, paré près des côtés d'une rangée de granulations courte ou presque nulle ; par son écusson petit, mais distinct ; par ses élytres chargées chacune d'un calus humerai très -saillant ; marquées de rangées striales de points petits au lieu d'être gros, et séparés par des intervalles plans au lieu d'être subconvexes, etc. :.VirP,OSTERNES lAHLEAU DES JMPROSTERNÉS DE FRA^iCE Genre Georissus. cœlatus, Ericiison 10 costatus, Castelnau g crenulatus, Rossi \i laesicollis, Germar 12 substriatus, Heer . iy PLANCHE I Fig. i. Georissul; — 2. Tôte. — 3. Antenne. — 4. Larve. — t). Partie po&lerieure du venire de la larve. TRIBU DES UNCIFÈRES Caractères. Antennes insérées près du bord antéro-interne des yeux, et du point de jonction du front et de l'épistome ; filiformes ou subfiliformes; ordinairement de onze articles , parfois seulement de six : le deuxième subglobuleux : le dernier, ovale oblong, terminé en pointe et parfois renflé en forme de capitule. Tête subperpendiculaire ou penchée ; en- châssée jusqu'aux yeux dans le prolhorax. Yeux situés sur les côtés de la tète, peu ou médiocrement saillants ; à facettes ordinairement assez grosses. Prothorax ordinairement plus large que long, très-rarement plus long que large ; offrant sa base dirigée en arrière en forme d'angle émoussé, tronqué ou échancré, et une fois au moins plus largement échancré en arc faible de chaque côté de cette partie médiane; convexe. Écussow variable. £/yires un peu plus larges aux épaules que le prothorax; subparallèles ou faible- ment élargies sur la majeure partie de leur longueur, rétrécies postérieure- ment jusqu'à l'angle suturai ; rarement terminées en pointe à ce dernier ; voilant le dos de l'abdomen. Repli ordinairement presque plan et prolongé jusqu'à l'angle suturai. Prosternum largement avancé en forme de men- tonnière pour recevoir la partie inférieure de la tête ; reçu à son extrémité postérieure dans une échancrure du mésosternum. Postépistermms paral- lèles ; ordinairement moins larges en devant que le repli des élylres. Êpi- mères postérieures ordinairement distinctes. Ventre de cinq arceaux : les UNCIFÈRES. 1 l UiNCIFERES quatre premiers presque soudés ensemble : le premier et le dernier ordi- nairement les plus grands : le premier avancé en ogive , à côtés arqués, entre les hanches postérieures qu'il sépare largement. Hanches antérieures globuleuses , séparées par le prosternum ; i\ cavité cotyloïde ouverte en arrière : les postérieures transverses, subparallèles, non dilatées à leur partie interne. Pieds ordinairement assez allongés. Jambes grêles. Tarses de cinq aiiiclesrles quatre premiers courts, presque égaux: le dernier au moins aussi long que les trois ou quatre précédents réunis ; terminé par deux ongles forts et robustes. Corps paraissant ordinairement presque glabre en dessus, ou garni d'un duvet très-court et peu distinct à la vue. Labre transverse. Mandibules robustes ; arquées ; dentées à l'extrémité ; offrant à leur côté interne une membrane soudée à sa base. Mâchoires à deux lobes : l'externe plus long ; biarticulé vers sa base. Palpes maxillaires de quatre articles, dont les deux derniers sont parfois presque soudés. Palpes labiaux de trois articles. Languette coupée carrément ou légèrement sinuée à son bord antérieur. Les Coléoptères de cette tribu, destinés à vivre au sein des eaux vives et plus ou moins rapides, ont reçu, pour rester accrochés aux bois sur lesquels ils vivent, des ongles robustes, chargés de remplir roftice d'ancres de salut: de là le nom de Unciféres (Porte-crocs) donné à ces petits animaux. ETUDE DES DIVERSES PARTIES DU CORPS Les insectes de cette tribu ont une certaine analogie avec les Diversi- cornes; mais ils oft'renl dans la forme et le plus souvent dans la longueur de leurs antennes , dans leurs postépislernums parallèles, dans leur pre- mier article du ventre à côlés arqués, dans leurs hanches antérieures gl obuleuscs , dans les postérieures ni dilatées ni prolongées en arrière à leur côté interne, dans le dessus de leur corps ordinairement peu distinc- tement pubescent, des caractères à l'aide desquels on peut facilement les distinguer. La tête, ordinairement sub perpendiculaire, est enchâssée dans le prothorax jusqu'aux yeux, toujours reçue inférieuremenl dans le prosternum large- ÉTUDE DES DITERSES PARTIES DU CORPS 3 ment avancé en forme de mentonnière. Elle est parfois bissillonnée sur le front. Le labre est transverse, ordinairement court. Les mandibules courtes, non ou peu saillantes dans le repos au delà du labre, déniées à l'extrémité et garnies d'une membrane à leur côté interne. Les mâchoires sont munies de deux lobes, dont l'externe est étroit, allongé ou obiong. Les palpes maxillaires sont formés de quatre articles ; mais paraissent parfois n'en avoir que trois : les labiaux sont triarticulés. La languette est entière, ordinairement en partie membraneuse, en partie cornée. Le menton est généralement petit. Les antennes sont insérées près du bord antéro-interne des yeux, près de la suture frontale; de onze articles, filiformes et prolongées au moins jusqu'à la moitié des côtés du prothorax chez les Elmisaires ; courtes , seulement de six articles apparents, avec le dernier un peu ovalairement renflé chez les Macronychaires. Les yeux sont situés sur les côtés de la tête, peu saillants, parfois en partie voilés par le prothorax. Le prothorax est habituellement un peu élargi sur les côtés ; échancr ( en arc à la base de chaque côté de la partie médiane, avec celle-ci dirigée en arrière, soit en angle émoussé, soit tronqué ou échancré, ordinairement plus large que long, excepté chez les Macronyques et les Stenelmis; il offre en dessus des caractères divers, suivant les genres. Exceptionnelle- ment creusé d'un large sillon sur sa ligne médiane chez le Stenelmis, il est convexe sur le dos, chez les autres, mais présente souvent, sur les cotés de son disque, soit une raie longitudinale, soit une ligne saillante. Vécusson est apparent, mais ordinairement très-petit. Les élytres, ordinairement incourbées à l'angle humerai et un peu plus larges que le prolhorax, sont presque parallèles depuis les épaules jusqu'à la moitié ou plus de leur longueur, et rétrécies ensuite jusque vers l'angle suturai. En dessus elles sont rayées de stries ponctuées ou garnies de ran- gées striales de points et souvent chargées d'une ou de deux lignes sail- lantes. Leur repli est ordinairement soyeux et prolongé jusqu'à l'angle suturai. Le dessous du corps mérite une étude particulière. Le prosternum s'avance toujours en forme de large mentonnière , pour 4 UNCIFERES recevoir la partie inférieure de la tête; il sépare les hanches antérieures, et sa partie postérieure est reçue dans une échancnire du mésosternum. Le mésoslcrnvm sépare largement les hanches intermédiaires. Le mi'tastcrnum, chez les Elmisates, offre un caractère particulier : ses côtés sont chargés d'une ligne en relief prolongée ou à peu près jusqu'au bord postérieur. Les poslépisternums sont parallèles et ordinairement plus étroits à leur partie antérieure que le repli des élytres. Le ventre est formé de cinq arceaux, dont les quatre premiers sont presque soudés enseaible. Le premier, généralement le plus grand, s'avance entre les hanches postérieures qu'il sépare largement, en formant une sorte d'ogive, à côtés courbes, et parfois oblusément tronquée à sa partie anté- rieure. Chez les Elmisates, les côtés de celte ogive sont munis d'un rebord qui se prolonge longiiudinalemeiit jusqu'à sa partie postérieure sous la forme d'une ligne saillante. Les pieds sont plus ou moins allongés. Les hanches antérieures sont globuleuses ; séparées par le prosternum, les postérieures transverses, non dilatées à leur partie interne, peu mo- biles. Les cuisses sont médiocrement renflées. Les jambes sont grêles ; garnies, chez les Elmisates, sur la seconde moitié de leur partie inféro interne de cils délicats ou d'une fine frange. Les tarses ont cinq articles, dont les quatre premiers, courts , presque égaux : le d(;rnier le plus long , ordinairement un peu renflé à l'extrémité, et armé de deux ongles robustes. VIE EVOLUTIVE Les larves de quelques-uns de nos Uncifères sont connues depuis Ion- temps. Millier, qui avait décrit un certain nombre de ces insectes dans son genre Limnius, travail publié dans le cinquième volume du Magasin d'Iliiger (1), soupçonna, le premier, avoir reconnu ces insectes à leur premier état, dans dos larvei ayant ia tète petite, le corps ovalaire, élargi (1) Illiger, Mngazin fuerlnsekteukunde, t. V (1806), p. 194. VIE EVOLUTIVE 5 dûiiJi sa pail;c ihonKiiiiu', rô réci rn arriTTe et terminé en pointe; convexe en dessus, aplati en dessous; pourvu, sur les côtés des arceaux supérieurs, d'appendices membraneux servant à l'animal à se coller plus fortement à la partie inférieure des pierres gisant au fond des eaux courantes. En 1839, M. Weslwood, dans le tome premier de son Introduction (1) donna une figure et une description incomplète d'une larve d'Ebriif; , qu'il supposait être celle de Vaenciis. Erichson, dans le premier volume du tome VU des Archives de Wieg- mann (2) dont il était le continuateur, donna, de la larve d'une espèce à'FAmis , une description reproduite dans son Histoire naturelle (3), et répétée par MM. Chapuis et Candèze (4.) et par M. Slurm (5), M. Kolcnaii, dans le Journal entomologiqiie de Vienne, a donné la des- cription et la figure de celle de VElmis Maugeti (6). Mais M. le D"" Laboulbène, dont le talent remarquable est bien connu, a publié sur le premier état des Elmis un travail qui fait oublier tous les autres (7). Les larves de ces petits animaux semblent se rapprocher par leur forme de celle des Silpha ou de la configuration de certains Crustacés des terrains paléozoïques, appelés Trilobiles. Voici, en abrégé, la description donnée par le savant docteur précité : Tête petite ; un peu triangulaire. Antimnes courtes ; de trois articles : le premier transversal : le deuxième, le plus long : le troisième formé de deux pièces cylindriques accolées et superposées : la supérieure terminée par un poil. Ocelles au nombre de cinq, disposés sur deux rangées : trois sur la première : deux sar la seconde. Labre transversal; muni en devant de (1) Westwooo, Introduction to the modem Classification of Insects, t. I, p. 117 et 118, pi. 7. fig. 16 et J7. (2) WiEGMAN, Archiv. d. Naturgeschichtc, forlgesetzt von Erichson, t. YII, 1 (1841) p. 1(6. (3) Erichson, Naturgeschichtc der Insecten Deutschlands, t. III (1847), p. 524, (4) Chapuis et Candèze, Catalogue des larves des Coléoptères (18o3), p. 103, pi. 3, fig. 7. (5) Sturm (J. h. C. F.), Deutschlands Fauna, t. XXIII (18b7),p.4. (6) Wiener entomologische Monatschrift, t. IV (1860), p. 88 et 89, pi. 5, fig. 2. (7) Aiiuales de h Société entomologique de France, 4^ série, t. X(1870), p. 407, 1 . 9, fig. 1 à 14. b UNCIFERES poils squammuleux à leur base. Mandibulea terminées par deux dents bifides, et munios à la base d'un appendice en forme de cirrhe. Mâchoires composées d'un labie fendu et lerminéfs par des poils formant brosse à l'extrémité. Palpes maxillaires et labiaux de deux articles : le dernier des maxillaires terminé par deux corps minuscules. Segments Ihoraciques les plus larges, arrondis sur les côtés : le prothoracique aussi long que les deux suivants réunis; garnis, ainsi que les abdominaux, moins le dernier, d'une bordure amincie, munie d'une bordure ciliée. Abdomen rétréci d'avant en arrière, comjiosc de neuf segments diminuant graduellement de largeur : les huit premiers otfrant l'angle postérieur dirigé en arrière : le dernier tronqué et entaillé à l'extrémité, offrant en dessus une plaque uniforme et, en dessous, une face ventrale suivie d'un opercule terminal. Cet opercule recouvre une cavité branchiale et se trouve pourvu , à son extrémité, de deux crochets recourbés en dessous. Quand la lirve est vivante, cet opercule, en s'abaissant , laisse fréquemment sortir du corps trois faisceaux de branchies divisés chacun en pinceaux de filaments qui servent à la respiration de la larve. Pieds courts ; composés d'une hanche, d'un trochanter, d'une cuisse, d'une jambe et d'un tarse terminé par un ongle robuste , muni en dessous d'un poil roide. Stigmates au nombre de neuf paires : la première, sur le bord antérieur du mélathorax : les autres sur les huitpjemiers arceaux de l'abdomen. Peut-être cette larve quitte-t-elle l'humide élément quand elle songe à se transformer en nymphe ; c'est un problème à résoudre encore. Les premières phases de la vie du Macronyque sont plus complètement connues. Contarini, dans un mémoire publié en 1832 (1), paraît avoir été témoin de la ponte de cet insecte et avoir connu la larve, qu'il compare , en petit, à celledu Hanneton ; indication vague, qui nous parait même n'èire pas conforme à la vérité. Il était réservé à L. Dufour de nous en donner le portrait. Avec cette perspicacité qu'il devait à la nature et à sa longue expérience, il soupçonna avoir rencontré le premier état du Macronyque dans une larve dont il a reproduit la figure (2), en laissant à son jeune ami, M. Pérez, d'en donner (1) Memoria sopra il Macronychus qiiadritubcrculatus del Millier. Bassano (1832). In-8, 24 pag., 1 pi. (2) Sur une larve présumée du Macronychus. (Annales des Sciences Nalur., 4* série, t. XVII, p. 226-228. pi. 1, U^'. 10. VIE ÉVOLUTIVE 7 la description, et celui-ci s'en est acquitté avec un talent digne du maître. Plus heureux que ce dernier, il a pu suivre ce petit Coléoptère dans tout le cours de son existence. Il faut lire, dans le beau mémoire (1) publié par cet habile observateur, les détails si intéressants donnés sur cet insecte aquatique. Nous nous bornerons à reproduire, d'après ce savant, les principaux traits de la larve : Corps allongé, graduellement un peu rétréci à partir du prothorax ; composé, outre la tète, de douze segments. Tête bien distincte, saillante, un peu plus longue que large. Antennes petites ; paraissant, à la vue, com- posées seulement de deux articles : le basilaire court , épais : le second, près de trois, fois plus long, claviforme, obliquement tronqué au sommet, et se montrant, sous un grossissement plus ou moins fort, creusé à l'extré- mité d'une fossette ou aréole, de laquelle s'élèvent deux petites saillies : l'une, simple appendice épidermique : l'autre, divisée en deux pièces qui semblent devoir faire porter à quatre le nombre des articles de l'antenne. Êpistome et labre courts : ce dernier muni de quelques soies spiniforraes et rameuses. Mandibules bidentées à l'extrémité ; munies vers le tiers de leur bord interne, d'un long cirrhe inarticulé, flexible et très-velu, itfftc/ic/res à lobe muni de pieds spiniformes faisant l'office de brosse. Palpes maxil- laires de quatre articles (2) : le dernier muni à son extrémité d'un appen- dice rudimentaire. Palpes labiaux de trois articles, dont le dernier visible seulement à un grossissement considérable. Oce^/cs probablement au nombre de cinq, dont la place est indiquée par une tache noirâtre. Prothorax aussi long que les deux segments suivants réunis. Abdomen composé de neuf segments : les sept premiers à peu près égaux en longueur : le iiuitiôme un peu plus court : le neuvième en forme de pyramide triangulaire, dont le sommet est remplacé par une bifurcation à pointes mousses. Sa face supérieure se relève, sur la ligne médiane, en une arête obtuse : la face ventrale, un peu convexe vers sa base, otîVe, sur ses deux tiers postérieurs, une cavité recouverte d'un opercule et servant à loger des branchies. Durant la vie de la larve, on voit ces organes respiratoires s'étaler dans le (1) Histoire des métamorphoses du Macronychus quadrituberculatus et de son parasite, par M. Ferez. (Annales de la Soc. entera, de Fr., 4* série, t. 111 (1863), p. 021-636, pi. 14., fig. 1 à 21. (2) Ils en auraient moins, suivant M. Labiulbène. 8 UNCl FÉRUS liquide, sous la furrae de six à huit panaches fascicules, puis, alternative- ment, rentrer brusquement dans la cavité d'où elles sont sorties, A cet appareil est annexé un système de respiration trachéenne, oiïrant (i;ins l'intérieur du corps des sacs aérifères venant des stigmates abdominaux. Stigmates au nombie de neuf paires : la première mésolhoracique : les autres abdominales, situées sur la région dorsale, vers l'angle antérieur des arceaux. Pieds courts et robustes, offrant une hanche , un trochanter, une cuisse , un tibia, un tarse représenté par une petite pièce logée dans une échancrure de l'extrémité inférieure du tibia, invisible en dessus, et enfin un ongle très-développé. La larve du Macronyque vit dans les eaux courantes, sur les vieilles souches ou sur les branches immergées depuis assez longtemps pour avoir l'écorce ramollie et rendue plus facile à entamer parles mandibules. Elle se maintient aisément cramponnée sur ces parties ligneuses, à l'aide de ses ongles robustes, se meut rarement et toujours avec une ex'rême lenteur. Si des circonstances exceptionnelles viennent altérer la pureté de l'eau dans laquelle elle se trouve, elle rampe le long du bois en partie immergé, pour venir hors du liquide chercher l'oxygène nécessaire à son existence. Le bois est-il complètement immergé? Elle abandonne alors l'écorce sur laquelle elle était fixée, et dilatant ses sacs aérifères comme les vessies natatoires des poissons, elle s'élève à la surface du liquide élément. Mais dès que l'eau, plus aérée, devient plus habitable, elle plonge verticalement la tête en bas, et va chercher en rampant le bois chargé de lui fournir la nourriture dont elle était privée. Le Macronyque paraît vivre au moins un an ou peut-être deux sous celte première forme. Quand le moment de passer à la seconde métamor- phose est arrivé, la larve sort des eaux, dans les mois de juillet à septembre, se glisse dans les fentes des écorces immergées mais humides, se creuse dans la paroi de celles-ci une retraite pour y passer en paix le temps pen- dant lequel elle se trouve sous la figure de nymphe , et une quinzaine de jours après cet état transitoire , l'insecte rejette son doiuino et se montre sous sa forme parfaite. Dès que ses divers organes ont acquis la consis- tance nécessaire, il brise la paroi do la cellule dans laquelle il était enfermé et descend d'un pas mesuré le long du vieux bois qu'il avait gi-avi aupa- ravant, et replonge dans l'élément liquide qu'il ne doit plus quitter. MOEURS ET HABITUDES DES INSECTES PARFAITS MOEURS ET HABITUDES DES INSECTES PARFAITS Parvenus à la dernière période de leur existence, nos petits Coléopières Uncifères sont destinés à habiter, comme dans leur jeune âge, les rivières torrentielles, les ruisseaux d'un courant rapide. La Nature leur a cependant refusé la faculté de nager, mais elle les a pourvus d'ongles robustes, elle les a armés de véritables crocs, chargés de leur permettre de se cramponner à différents corps, et de pouvoir résister aux flots souvent impétueux au sein desquels ils sont condamnés à vivre. Ils s'y tiennent ordinairement dans une altitude renversée. Les uns, comme les Elmisates, se trouvent généralement sous les pierres éparses dans le lit des cours d'eau, oii peut- être ils trouvent leur nourriture dans les animalcules rodant ua:;s leur voisinage. Les antres, comme les Stenelmis et les Macronyques, se plai- sent sur les bois immergés chargés de leur fournir les aliments nécessaires à leur existence. Peu d'insectes ont des habitudes plus sédentaires, des mouvements plus compassés , une démarche plus lente, On voit qu'en changeant de place, ils craindraient d'être emportés par un flot capable de les entraîner. Aussi ne soulèvent-ils quelques-unes de leurs pattes qu'après avoir solidement accroché les autres contre leur support. La marche des tortues est presque une course en comparaison de la leur. Leurs ongles sont accrochés d'une manière si tenace à leurs points d'appui, qu'il faut un certain effort pour les en détacher. Quand on les extrait de l'élément qu'ils habitent, ils simulent l'état de mort, en étendant leurs pattes avec raideur, à la manière des Géolrupes, mais ils font fléchir leurs tarses sur le tibia, ce qui leur donne une attitude grottesque, comme l'a remarqué L. Dufour. Si on les rejette dans reau,ils y descendent les pattes étendues, en vaci'lant à la manière d'un corps inerte et peu lourd, montrant tantôt la face dorsale , tantôt l'inférieure. Mais si on les laisse quelques heures hors de leur humide demeure, ils ne tardent pas à périr. Dans les trmps ordinaires, leur existence est peu troublée ; mais quand les ruisseaux dan; lesquels ils font leur séjour, gonflés par les orages, roulent des eaux plus impétueuses, ils se voient quelquefois emportés par les flols, comme nous le sommes nous-mêmes sur le fleuve de la vie, p,ir les mouvements désovdonnés de notriî âme ; mais tandis que notre raison ne nous fournit souvent qu'un secours impuissant pour nous permettre de 10 UNCIFKRES résister au penchant qui nous entraîne, ils trouvent dans leurs ongles robustes prêts à s'accrocher aux débris disséminés sur leur roule, des ancres de salut qui leur permettent d'échapper aux nautiages. HISTORIQUE Tous nos Uncifères sont restés inconnus à Linné, à Fabricius et à tous les auteurs dont les écrits sont antérieurs à 1790. 1793. Panzer, le premier, en décrivit une espèce communiquée par Hehvig, et il la plaça avec les Dytiques, en observant qu'elle méritait peut-êlrc de faire un genre pariculior. 1796. Latreille avait reçu de Maugé, naturaliste mort dans le voyage du capitaine Baudin à la Nouvelle-Hollande, un de ces insectes trouvé sous une |)ieire, dans un ruisseau des environs de Fontainebleau ; il le présenta à la Société philomatique, sous le nom générique d'Elmis et, en 1798, il donna les caractères de ce geni e et la description de l'espèce dans son Histoire naturelle des Fourmis. 1S02. Illiger, dans le tome premier de son Magasin pour la connais- sance des Insectes {Magazin faer Insektenkunde), indiqua, sous le nom gé- nérique de Limnius^ l'insecte dont Panzer avait fait un Dytique. 1802. Marsham , dans son Entomologia britan?iica, rangea ce même insecte parmi les Chrysomèles. 1804. L'Entomologiste de Brivos, avec ce tact qui lui était particulier, sut saisir les rapports qui existaient entre les Elmis et les Coléoptères près desquels il leur donnait place, et il les fit entrer à la suite des Dryops d'Olivier, dans la famille des Byrrhiens , où ils constituèrent, avec les Hétérocères, le groupe des Ripicoles. Depuis cette époque les Elmis , les Parnides et les Héterocérides sont restés rapprochés les uns des autres dans les classifications. 180(j. Ph. W. J. MuUer, auquel les travaux de Latreille étaient restes inconnus, adopta le genre LimnUis indiqué par Illiger, et, dans le cin- quième volume du Ma/jaùn, publié par ce dernier, donna les caractères de cette coupe, décrivit un grand nombre d'espèces, et indiqua les bases des divisions devenues aujourd'hui génériques. A la suite de ce travail, il fit connaître le genre Macronychus. 1807. Latreille laissa nos Uncifères dans sa famille des Byrrhiens, soit HISTORIQUE 11 dans le second volume de son Gênera, soit dans ses Considératicr.s :7ir Vordre naturel des Insectes (1810), 1817. Ils changèrent peu de place dans le troisième volume du Règne animal de Cuvier, en faisant partie de la famille des Clavicorxes. 1825. Dans ses Familles naturelles, le même auteur en composa , avec quelques genres voisins , sa tribu des Macrodactyles , la sixième de la famille des Clavicornes. 1829. Dans la dernière édition du Règne auimal de Cuvier, ils furent sépa- rés des Hétérocères, pour consti'.uer, avec les Parnides elles Géorissides, la tribu des Macrodactijles, dénomination changée en celle de Leplodactyles. 1829, La même année, Slephens, dans le deuxième volume de ses lllus- trations, séparait, en familles particulières, les Limnides, les Hétérocérides et les Parnides, toutes faisant partie de la sous-section des Phyllydridf.s de Mac-Leay. LesGéorissesn'avaientpasététrouvéesjusques-là en Anglclorre. 1838. M. Heer, à l'exemple de Stephens, dans sa Faune des Coléoptères de /a Suisse, constituait aussi, avec nos Uncifères, une famille particulière : celle des Elmides. 1839. M. Westwood, dans son Introduction to the modem Classification ofinsects, adoptait les dernières idées de Lalreille, c'est-à-dire réunis- sait dans la tribu des Macrodactyles de ce dernier, les Parnides et les Elmides, en les répartissant dans deux sous-familles. 1845. M. L. Redtenbacher, dans ses Genres des Coléoptères de la Faune d'Allemagne, plaçait après les Hydrophiles les trois familles des Parnides, des Elmides et des Hétérocères, et coUoquait les Géorisses entre les Der- mestes et les Byrrhes. 1847. Erichson , dans son Histoire Naturelle des Insectes d'Allemagne, réunit en une seule famille, celle des Parnides, divisée en deux groupes, coi - respondant à nos tribas des Diversicornes et des Uncifères, et les auteurs qui sont venus après lui, Lacordaire , J. du Val, et M. L. Redtenbacher lui-même, dans la seconde édition de sa Faune, ont subi cet exemple. Telles sont les modifications assez faibles qu'a subie la classification de ces insectes. En 1885, L. Dufour a publié &es Recherches (i) anatomiques sur l'orga- (I) Recherches anatomiques et considérations entomologiques sur les insectes coléop- tères des genres Macronyque et Eltnis. (Ana. d. Se. Nat., 2^ série, t. III, p. liil et suiv. 12 LNCIFÈUES uisaiiou juierne (le ces peiiis animaux, et a enrichi du genre Stenelmis le catalogue de nos Uncifères. 1847. Erichson a détaciiédu genre Eliiiis, de Lalreilie, quelques espèces auxquelles il a coii^fMvé le noiii générique ûeLimnius, indiqué par Illiger à tous nos Elmisates. Enfin, dans son beau Geneva , J. du Val a constitué, avec les espèces d'Elmis formant la premier.; famille des Limnius, de MùUer, une coupe nouvelle sous le nom de Lareynia. Les Insectes de ctte tribu se réduisent à une seule famille, celle des Elmissien>. Celte famille peut être partagée en deux branches : Branches. prolongées environ jusqu'à la moitié des côtés du prothorax ou un peu plus loin; liliforines; de onze articles distincts. elmisaikes. faiblement prolongées après la tête; de six articles apparents ; le dernier le plus grand, ovahiire, presque en forme de capi- tule ou de massue. macronychaires. ELMISIE.NS. i;-LiiiSAiiiKS. 13 PREMIERE BRANCHE LES ELMISAIRES Caractères. Antennes prolongées environ jusqu'à la moitié des côtés du prothorax ou un peu plus loin ; filiformes , minces ; de onze articles distincts. Ces insectes peuvent être partagés en deux rameaux : plus large que long; non canaliculé sur sa ligne médiane. Mé- tasternura chargé de chaque côté d'une ligne longitudinale en relief. Jambes garnies sur la seconde moitié de leur partie inféro-interne, de cils ou d'une frange fine. elmisates. au moins aussi long que large ; creusé sur sa ligne médiane d'un canal, relevé en relief sur ses bords. Métasternum non chargé d'une ligne en relief sur ses côtés. Jambes dépourvues de poils ou d'une fine frange à leur partie inféro-interne. stknei.misates. PREMIER RAMEAU LES ELMISATES Caractères. Ajoutez à ceux de la branche : Prothorax plus large que long; non canaliculé sur sa ligne médiane. Écusson petit. Métastermiim chargé, sur les côtés, entre les hanches inter- médiaires, d'un rebord prolongé longitudinaleraent, en forme de ligne saillante, à peu près jusqu'au bord postérieur. Ventre offrant les côtés de sa partie Iriangulairement avancée munis d'un rebord longitudinalement prolongé, en forme de ligne saillante, jusqu'à son bord postérieur. Jambes garnies, sur la moitié postérieure de leur partie inféro-interne, de cils courts ou d'une tine pubescence. Ventre non incisé à l'extrémité de son dernier arceau. Les Elmisates se trouvent généralement sous les pierres dans les ruis- seaux ou les rivières d'eau vive. 14 UJNCIFÈRES Nuub repaierons ces insectes dans les genres suivants : creijsé d'un sillon longitudinal près du côté interne de chaque œil. i'rolhorax chargé de chaque côté du dos d'un relief longitudinal, et creusé entre ceux-ci, au devant de la base, d'un sillon trans- Genres. verse. 2 , Lareynia. pntervalles des élytres également planiuscules ou subconvexes. Prothorax rayé d'une ligne longitudi- na'e ou chargé d'un relief linéaire longitudinal de chaque côté de son disque et aboutissant à la troi- sième strie des élytres ou peu en dehors de celles-ci. Elmis. en jr .= £ 2 « . 22 « _ -f:in-:iu:s l'hilhydrus Megerlei, DuFTscH. Faun. Austr. t. I, p. 305. Elmis aencus, Steiui. Illiisir. t. II, p. 108.— Ici. Man. p. 82, 635. — IIeer, Faun. Col. Helv. t. I, p. 469, 1. — Erichs. Naturg. t. III, p. 525, 1. — Cuvier, Règne Anim. éd. Masson, pi. 37, fig. 6. — Sturm, Deiitscii. Faun. t. XXIII, p. 0, 1, pi. 410, tig. A. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 412. — Gemm. el H.vuold, Catal. t. III, p. 935. Lareynia aenea, J. du Val, Gêner, t. II (Parnides), pi. 66, fig. 327, Long., 0'",0020 à O'",0022 (9/10 à 1 1.) ; — larg., 0'»,0010 (1/2 1.,). Corps ovahire ; d'un noir sans éclat et un ppu métallique et garni d'un duvet très-court, peu apparent en dessus. Antennes ordinairement d'un rouge flave. Front peu convexe entre les sillons : chacun de ceux-ci aboutissant à un point du dos du prolhorax presque aussi rapproché de la ligne médiane que de chaque relief longitudinal. Prothorax élargi d'avant en arrière en ligne faiblement arquée , surtout sur sa seconde moitié, à peine un peu anguleuse vers les quatre septièmes de ses côtés, tranchant ou à peine relevé en rebord latéralement ; d'un cinquième environ plus large à la base que long sur sa ligne médiane ; convexe sur son disque ; chargé, de chaque côté du dos, d'un relief longitudinal ; creusé, entre ces deux reliefs, au devant de la base, d'un sillon transverse, arqué en arrière; déprimé ou suhcanaliculé sur ces parties latérales jusqu'aux deux tiers de leur longueur; tinement pubescent; denseraent pointillé. Êcusson petit, de moitié plus long que large , subparallèle ou à peine rétréci d'avant en arrière. Êlytrcs une fois et quait environ plus longues que le ■ prolhorax ; faiblement élargies en ligne à peu près droite jusqu'aux quatre septièmes, rétrécies ensuite en ligne d'abord courbe, puis presque droite el légèrement subsinuée près de l'oxlrémité ; oblusément arrondies à celte dernière ; de trois cinquièmes environ plus longues sur la ligne médiane que larges aux épaules , prises ensemble ; lanlôl médiocrement et assez régulièrement convexes; brièvement pubescentes el d'un noir mal; tantôt presque glabres et paraissant souvent alors d'un noirverdâlre ou bronzées; rayées chacune de six stries étroites et marquées de points profonds jus- qu'au septième intervalle ; sérialemenl ponctuées en dehors de celui-ci ; non ou peu relevJes en rebord sur les côtés de l'écusson ou jusqu'au troi- sième intervalle. Intervalles Irès-linement ponctués : le premier ou sutui'al et même le troisième souvent à poiiu' plus saillants que les voisins : les cinqniètuc cl septième relevés chacun eu forme de côtf.'s : le ciiiquièuie, ELMisiEi\s. ELM!s\ïREs — Liiveijnia. 19 proli-ngé en s'affaiblissanl j'.isqu'à rexlréraité : le septième , raccourci postérieurement : les cinquième et septième un peu crénelés parles points des quatrièîue et sixième stries. Dessous du corps no'w, parfois d'un brun rougeâtre sur la partie postérieure du ventre ; brièvement pubescent; plus densement et moins légèrement ponctué sur la poitrine que sur le ventre. Pieds noirs ou bruns : tarses et oiigles d'un ronge îestacé. Cette espèce habite presque toutes nos provinces ; elle n'est pas rare dans les environs de Lyon, sous les pierres des ruisseaux. M. Westwood a représenté la larve de celte espèce. (Introd., tome I", p. 118, pi. 7, fig. 16-17.) Obs. La L. aenea a beaucoup d'analogie avec la Maugeti; mais elle en difl'ère par une taille plus petite ; par son front rayé de sillons plus étroits, moins profonds Pt ne "correspondant pas au côté interne des reliefs longitu- dinaux ; plus faiblement convexe entre ces sillons ; par ses antennes d'un rouge flave ; par son prothorax légèrement anguleux sur les côtés ; par ses élytres non ou peu sensiblement relevées en rebord sur les côtés de l'écusson et à la base jusqu'au troisième intervalle; marquées de d(ux rangées de points assez régulières en dehors du septième intervalle ; par l'intervalle suturai et le troisième à peine plus relevés que les voisins : les cinquième et septième seuls relevés en forme de côtes. Quand l'insecte est dans son état normal, le dessus du corps est d'un noir mat, un piiu métallique, très-brièvement pubescent; quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer suffisamment , les élytres £ont parfois d'un noir verdàtre ou bronzé, et si le duvet a disparu, elles sont un peu luisantes. Obs. — Nous avons vu dans quelques collections, sous le nom de Ehnis Combœ, des individus qui sont à peine une variété de la L. ae^iea; ils ont les cinquième et septième intervalles paraiss nt un peu plus tranchants et les points des troisième et quatrième, cinquième et sixième stries transver- salement unis 3. liwreynia, olïSCïar», Mueller. Ovalaire ; dhm noir métallique et faiblement luisant en dessus. Antennes d'un rouge testacé. Sillons du front correspondant à un point du dos du prothorax presque aussi rapproché de la ligne médiane que des lignes 20 ViNCIFERES suUUmtes. FAytrea de moitié apdnepLus Ljmjucs sur la ligne médian i' que larges aux cpaulen ; à stries ponctuées; relevées en rebord sur les côtés de l'écusson et à la base jusqu'au quatrième intervalle : les troisième, cin- quième et septième et faiblement le suturai relevés en forme de côtes ; le septième caréni forme. Limnius ohsatriis, Ph. W. J. MuELLER, in Illig. Mag. t. V, p. 204, 7. Elmis obscurus, Ericsh. Naiurg. t. III, p. 527, 3. — Stuhm. Deutsch. Faun. t. XXIII, p. '.>, pi. 410, C. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 412. — Gemm. et IIarold, Catal. t. m, p. 93îî. Lareynia obscurus, J. du Val, Gêner, t. II. p. 123. Long., 0», 00 15 (5/31.). Corps ovalaire , d'un noir brun métallique, faibloment luisant et peu distinctement pubrscent en dessus. Antennes d'un rouge testacé. Tête poin- tillée. Lnbre et partie iintérieure du front convexes : celui-ci creusé de deux sillons correspondant chacun ;■ un point du dos du prothorax presque aussi rapproché de la ligne médiane que de chaque relief longitudinal _ ^rothorax faiblement et un peu angaleusement arqué sur les côtés ; d'un tiers plus large à la hase que long sur sa ligne médiane; presque glabre ; convexe sur ^on disque ; chargé de chaque côté du dos d'un relief lon- gitudinal ; creusé, entre ces deux reliefs, au devant de la base, d'un sillon transverse arqué en arriére ; densement et très-finement ponctué sur le dos, moins finement sur les parties latérales. Êlytres une fois à une fois et quart plus longues que le prothorax ; faiblement élargies en ligne à peu près droite jusqu'à la moitié ou un peu plus de leur longueur ; rétrécies fiisuite en ligne d'abord courbe, puis presque droite et à peine sinuée près de l'extrémité; en pointe un peu obtuse, prises ensemble, à l'angle suturai; peu (ortement convexes; de moitié à peine plus longues sur la ligne médiane que larges aux épaules, prises ensemble ; paraissant presque glabres ; rayées chacune de six stries fines et marquées de points pro- fonds, jusqu'au septième intervalle ; ponctuées et souvent d'une manière sérialecn dehors do celui-ci ; relevées en rebord sur les côtés de l'écusson et h la l)ase jusqu'au (juatrièuie intervalle. Intervalles i^resqae impointillés ; afl'aiblis ou n)oins distincts vers l'extrémité : le premier ou suturai et le deuxième assez faiblement et presque également convexes : les troisième et cinquième saillants, en forme de côtes convexes : le septième, en forme do côte caréuiforme : les aulics inu rvalles subconvexes en devant, pla- ELMISIENS. ELMISAIRES. — EinUs. 2î niuscules en arrière. Dessous du corps brun, parfois avec quelqiifs parties d'un brun rouge. Pieds bruns : tarses d'un rouge fauve : cuisses parfois en partie d'un rouge brun. Cette espèce se trouve dans les Vosges et dans quelques autres parlic.-; de la France ; mais elle est généralement peu commune. Ors. La première strie des élytres est ordinairement subterminale : lu deuxième un peu raccourcie en arrière : les troisième et quatrième, cin- quième et sixième postérieurement pariaies et raccourcies : toutes affaiblies postérieurement. La L. obscura a beaucoup d'analogie avec ïaenea ; mais elle s'en dis- tingue par une taille d'un tiers plus petite; par son labre et son front con- vexe ; par ses élytres plus courtes , à peine de moitié plus larges sur la ligne médiane que larges aux épaules, rebordées sur les côtés de l'écusson et à la base jusqu'au quatrième intervalle, terminées en pointe peu obtuse à l'angle suturai ; par ses troisième, cinquième et septième intervalles en forme de côtes : les suturai, deuxième et quatrième convexes, presquii aussi saillants les uns que les autres. Elle s'éloigne de la L. Maugeti par sa taille sensiblement plus petite, par les sillons de son front correspondant chacun à un point presque aussi rapproché de la ligne médiane du prothorax que de chacun de ses reliefs longitudinaux, etc. Genre Ebnis, Elmis , Lulreille. Latrkille, Hist. nat. des fourmis (i798), p. 396. Caractères. Ajoutez à ceux de la branche et du rameau : Front sans sillons. Protkorax presque en ligne droite sur la partie posté- rieiu'e de ses côtés ; convexe sur le dos ; rayé de chaque côté de celui-ci d'une ligne longitudinale ou chargé d'un relief linéaire et longitudinal aboutissant à la troisième strie des élytres ou peu en dehors de celle-ci. Ëcusson petit, allongé. Élytres à intervalles non relevés en forme de côtes. Corps oblong. Labre transverse. Mandibules bidentées à l'extrémité. Mâchoires à lobe externe petit. Palpes maxillaires un peu plus longs queUes lobes ; de quatre articles distincts : le dernier presque aussi grand que les deux précédents réunis. Languette tronquée à sou bord antérieur. 22 UNCIFÈRES Les insectes de ce genre se distinguent de ceux du précédent par leur front sans sillons ; par le prolhorax non creusé d'un sillon transverse ou arqué en arriére au devant du milieu de la base; par les intervalles des élylres non relevés en tovme de côtes. Ajoutez pour les espèces suivantes : Prothorax plus large aux angles postérieurs qu'aux antérieurs ; en angle dirigé en arrière dans le milieu de sa base. Élytres incourbées à l'angle humerai ; un peu plus larges aux épaules que le prothorax. Tableau des espèces : .1 Prothorax rayé, de chaque cMé du dos, d'une ligne longitudinale plus ou moins convergente en devant vers sa pareille. b Lignes longitudinales du prothorax aboutissant chacune en arrière , entre la troisième et la quatrième strie des élytres, très-sensiblement convergentes en devant l'une vers l'autre. Écusson parallèle. Élytres pubescentes ; marquées de stries entièrement distinctes. Volckmari. bh Lignes longitudinales du prothorax aboutissant chacune en arrière à la troisième strie, c Lignes longitudinales du prothorax très-sensiblement convergentes en devant Tune vers l'autre. Écusson parallèle sur la première partie de ses côtés, puis rétréci en ansrie aigu. Élytres presque glabres; mar- quées de stries peu distinctes postérieurement. Germari. ce Lignes longitudinales du prolhorax peu convergentes en devant l'une vers l'autre. Écusson en triangle allongé. Élytres presque glabres. Prothorax d'un noir presque bronzé. opucus. (Kl. Protliorax rayé, de chaque coté du dos, d'une ligne droite, parallèle avec sa pareille : aboutissant à la troisième strie des élytres. Ecusson subpa- rallèle, avec l'extrémité arrondie. Élytres presque glabres. Dessus du corps bronzé. Muclleri. I. Elmis Volckmari , Pânzer. Oblong, d'un noir ou noir grl'i métallique, peu luisant en dessus. Antennes d'un rouge brunâtre, avec r extrémité moins claire. Prothorax rayé, de chaque côté du dos, d'une ligne longitKdinale un peu convergente en devant, ver.'i sa parnlie, et aboulissanl en arriére entre la troisième et la quatrième strie de^ élytres. Écusson paraUèL' , arrondi à l'extrémité. Elytres parai- ELMISIENS. ELMISAIRES. ElmiS. 23 lUes jusqu'aux quatre septièmes .- un peu en pointe ; subarrondies à l'angle suturai; assez distinctement pubeseenies ; rayées de stries ponctuées, entiè- rement distincte-i. Intervalles pointillés. Dessous du corps un peu pabescent. Pieds d'un brun noir : tarses d'un rouge fauve. Dytiscus Volckmari (Helwig) Panz. Faun. Germ. 7, 4. Elmis Volckmari, Latr. Gêner, t. II, p. 51, 2. — Curtis, Brit. Entora. t. Vil, pi. 294. — Steph. IHustr t. H, p. 10G, 1.— Heer, Faun. Col. Helv. I, 469, 1.— Erichs. Naturg. t. m, p. ;J27, 1. — Sturm, Deiitsch. Faun. t. XXIII. p. 11, pi. 409. — J. DU Val, Gêner, t. II, pi. 66, fig. 328. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 413. — Gemm. et Harold, Catal. t. III, p. 936. Litnnius Foic/cma/i, AIueller (Ph.W. J.), t/t ILLIG. Mag. t. V, p. 195, 1. — Gyllenh. Ins. Suec. l. II, p. xvii, 1,2. Long., 0",0030 à 0™,0033 (1 2/5 à 1 1/2 1.); — larg., O-^.OOIS (3/5 L). Corps obloiig ; peu fortement convexe ; d'un noir ou noir gris métal- lique, peu luisa.it et garni de poils très-tiiis en dessus. Antennes d'un rouge brunâtre à la base, graduellement d'un brun rougeâlre à l'extrémité. Tête poinlillée. Prothorax élargi d'avant en arrière, eu ligne courbe sur sa moitié antérieure, en ligne presque droite sur sa postérieure ; rebordé latéralement ; d'un tiers environ plus large à la base que long sur sa ligne médiane; convexe sur le dos ; rayé de chaque côté de celui-ci d'une ligne longitudinale sensiblement convergente en devant vers sa pareille, aboutissant postérieurement entre la troisième et la quatrième strie des élyires ; dense- ment et très-tinement ponctué. Ecusson subparallôle, avec l'extrémité arron- die, d'un tiers au moins plus long que large. Êlytres une fois et demie au moins plus longues que le prothorax; subparallèles depuis les épaules jusqu'aux quatre septièmes ou un peu plus, rétrécies ensuite en bgne presque droite , un peu en pointe subarrondie, prises ensemble, à l'angle suturai ; de trois quarts environ plus longues sur la ligne médiane que larges aux épaules, prises ensemble ; médiocrement convexes sur le dos ; convexemant déclives sur les côtés ; rayées chacune de huit ou neuf stries marquées de points crénelant peu les intervalles : les deux premières ter- minales : les troisième et quatrième plus courtes que la cinquième. Inter- valles très-liuement ponctués : les internes plans ou planiuscules : les 24 UJSCIFÈRES externes légèrement convexes : le troisième très-faiblement saillant à l'extrémilé. Dessous du corps noir, finement pubescent ; plus densement ponctué sur la poitrine que sur le ventre ; chargé de faibles reliefs sur les côtés du métasiernuni. Pieds bruns ou d'un brun nuir, avec les tarses d'un rouge fauve ou d'un rouge brunâtre. Cette espèce habite une partie de nos provinces. On la trouve dans les environs de Lyon, dan** le ruisseau d'izeron et dans quelques autres de nos montagnes. 9. Eliuls Gerniarl , Erichson. Obovale ou ovale oblong : d'un noir métalliqui' mi-brillant en dessus. Prothorax rayé, de chaque côté du dos, d'une ligne longitudi^iale fortement convergente en devant vers sa pareille, et aboutissant en arrière à la troi- sième strie des élytres. Ècusson parallèle sur la partie antérieure de ses côtés, rétréci en angle aigu postérieurement. Êiytres faiblement élargies jusqu'aux trois cinquièmes, obtusément arrondies à l'angle suturai ; presque glabres, avec V extrémité pubcscente; rayées de stries marquées de points crénelant les intervalles, et peu distinctes posténeurement. Intervalles finement ponctués. Dessous du corps presque glabre. Pieds d'un brun noir : tarses d'un rouge fauve. Elmis Germari (Maerkel) Erichs. Naturg. t. III, p. ti28, *6. — Sturm, Deutsch. Faim. t. XXIII, p. 13, pi. 411, fig. A.— L. Hedtenb. Faun. Au&tr. p. 413. — Gemm. et Harold, Cat. t. III, p. 935. Long., 0"',0030 à 0°,0033 (1 2/5 à 1 1/2 1.); — larg., O^jOOIô (2/3 1.). Corps obovale ou ovale oblong; peu fortement convexe ; d'un noir mi- brillant, métallique sur les élytres et paraissant glabre ou presque sans duvet en dessus. Antennes noires ou noirâtres, avec la base obscurément rou- gcÂlre. Tète poinlillée. Prothorax élargi d'avant en arrière, en ligne courbe sur la moitié antérieure de ses côtés, plus faiblement et en ligne peu courbe sur la postérieure ; rebordé latéralement ; de moitié environ plus large à la base que long sur sa ligne médiane; plus convexe que les élytres; rayé de chaque côté de son dos d'une ligne longitudinale, un peu plus convergente ELMISIENS. ELMISAIRES. — ElmiS. 25 en devant vers sa pareille, aboutissant ordinairement à sa partie posté- rieure à la troisième strie des élytres; densement pointillé ou très-finement ponctué ; peu pubescent. Écusson subparallèle sur les deux cinquièmes antérieurs de ses côtés, en angle aigu postérieursment ; plus long que large. Êlytres une fois et demie plus longues que le prothorax ; à peine élargies en ligne à peu près droite depuis les épaules jusqu'aux trois cin- quièmes, réirécies ensuite en ligne presque droite, obtusénient et assez largement arrondies à l'angle suturai ; de deux tiers environ plus longues sur la ligne médiane q'ie larges aux épaules ; médiocrement convexes sur le dos ; presque glabres; rayées chacune de huit ou neuf stries assez pro- fondes et crénelant les intervalles : ces stries ordinairement affaiblies ou oblitérées à l'extrémité, qui est garnie d'une courte pubescence : les troi- sième et quatrième pariales postérieurement et plus courtes que les deuxième et cinquième, Interv alies ûncmen[ mais visiblement pointillés ou ponctués ; planiuscules sur la moitié interne, faiblement convexes sur l'externe. Dessous du corps noir ; presque glabre ; densement ponctué ; chargé, sur les côtés du métasternum, de reliefs non prolongés ordinairement jusqu'au bord postérieur de cette partie ; offrant le plus souvent un court relief un peu après la moitié de sa ligne médiane. Cette espèce paraît habiter la plupart des parties montagneuses de nos provinces. On la trouve dans les ruisseaux des montagnes du Beaujolais, dans ceux de la chaîne du Pilât, etc. Obs. L'E. Germari a quelque analogie avec le Volckmari; mais il en diffère par son corps proportionnellement plus court, relativement à sa largeur ; paraissant presque glabre en dessus, au moins sur les élytres ; d'un noir mi-brillant, surtout sur ces dernières ; par ses antennes en partie noirâtres ; par son prothorax rayé de lignes longitudinales aboutissant à la troisième strie des élytres ; par son écusson en espèce de triangle sub- parallèle sur la partie antérieure de ses côtés ; par ses élytres un peu élargies jusqu'aux trois cinquièmes, obtusément arrondies à l'angle sutu- rai ; rayées de stries marquées de points qui crénèlent plus sensiblement les intervalles ; par ses stries affaiblies ou peu distinctes à l'extrémité qui est un peu pubescente, etc. 26 UISCIIÈIIES 3. Fliiii»,0028 (1 1/4- 1.) ; - larg., 0">,0009 (3/5 1.). Corps oblong, assez étroit, médiocrement convexe ; d'un noir bronzé, et paraissant presque glabre , au moins sur les élytres, en dessus. Antennes d'un rouge lestacé, avec l'extrémité souvent d'un rouge fauve ou brunâtre. Télé pointillée. Prothorax élargi d'avant en arriére en ligne peu arquée sur le tiers antérieur des côtés, en ligne presque droite sur le reste de ceux-ci; rebordé latéralement; d'un quart environ plus large à la base que long sur sa ligne médiane ; médiocrement convexe ; rayé de chaque côté de son dos d'une ligne longitudinale peu convergente en devant vers sa pareille, ou subparallèle avec celle-ci, aboutissant à sa partie postérieure vers la troisième strie des élytres ou un peu en dehors de celle-ci ; dense- ment et souvent superficiellement pointillé. Ecusson en triangle allongé. Élytres une fois et demie au moins plus longues que le prothorax ; subpa- rallèles depuis les épaules jusqu'aux trois cinquièmes, rétrécies ensuite en ligne presque droite ou peu courbe, obtusément arrondies, prises ensemble à l'angle suturai; de quatre cinquièmes plus longues sur la ligne médiaui' ELMISIEISS. ELMlSAlllEs. Elmis. 27 que larges aux épaules, prises ensemble ; paraissant glabres; rayées cha- cune de huit ou neuf stries marquées de points profonds crénelant les intervalles : les stries externes réduites à des rangées de points : les troi- sième et quatrième , septième et huitième postérieurement plus courtes et pariales:les autres subterminales. Intervalles finement pointillés; trois fois aussi larges que les stries, planiuscules, Repli presque lisse, sinueuse- ment rétréci après l'extrémité de la poitrine. Dessous du corps finement pubescent ; noir, denseinent ponctué sur la poitrine, presque granuleuse- ment sur le ventre ; chargé, sur hvs côtés du métasternum , d'un relief incourbé à son extrémité ; offrant souvent sur sa ligne médiane un court relief. Pieds d'un brun noir : tarses d'un rouge fauve. Celle espèce parait habiter la plupart de nos provinces. On la trouve dans nos ruisseaux des environs de Lyon, dans le Beaujolais, le Bugey,etc. Obs, Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer suttisamment, les élytres sont d'un brun fauve ou même d' in fauve d'airain ou d'un fauve cuivreux. Quelques autres parties du corps sont aussi par- lois moins obscures que dans l'état normal. VE. opacus s'éloigne des Foic/cman et Gerwari,par sa taille plus faible; par son prothorax élargi en ligne peu courbe sur la moitié antérieure de ses côtés, conformation qui rend les raies longitudinales situées de chaque côté du dos peu convergentes en devant; par son mésosternum chargé, de chaque côté, d'un relief incourbé à son extrémité postérieure. Il s'écarte d'ailleurs du Germari par son corps plus allongé, plus étroit, par ses élylres parallèles jusqu'aux trois cinquièmes, au heu d'être faible- ment élargies jusqu'à ce point. Il a plus de rapports pour la forme avec le Volchmari; mais outre sa taille sensiblement plus petite, il s'en distingue par la figure de son écusson, par ses élytres paraissant glabres, plus obtu- sément et plus largement arrondies à leur extrémité 4. Ëiutis .^îuellei'i, ërichson. Oblong, bronzé, luisant, presque glabre en dessus. Antennes d'an brun rouyeutre, avec r extrémité plus foncée. Prothorax élargi en ligne droite sur la seconde moitié de ses côtés; rayé de chaque côté du dos dhine ligne longitudinale droite, aboutissant en arriére à la troisième strie des élytres. 28 U.NCIFÈRES Écusson subparallèle, arrondi à Vextrémité. Élijtres subjuirullèlcs jus- qu'aux quatre septièmes, obtusémcnt arrondies à l'aniile suturai , rayées de stries marquées de points crénelant les intei'valles . Dessous du corps peu pubesrent, clumié sur les côtés du métastemum d'un relief incourbé pos- térieurement. Pieds bruns. Tarses plus clairs. Elmis Mûlleri, Erichs. Naturg. t. Iff, p. y'20, 7. — Sturm, Deutsch. Faun. t. XXIfl, p. 10, 7, pi. 411, tjg. li. — Gemm. el IIahold, Calai, l. lil, p. 930. Long., 0'",0020 à 0"\Oim (9,10 à I I.) ; — larg., 0'",0009 (2/5 1.). Coi'ps oblong ; peu fortement ou assez convexe ; d'un bronzé un peu luisant et paraissant à [)oa près glabre en dessus. Antennes d'un brun rougeàtre, avec l'extrémité plus foncée. Tête pointillée. Prothorax élargi en ligne courbe sur la moitié antérieure de ses côtés, et en ligne droite sur la seconde ; rebordé latéralement ; d'un quart environ plus large ;\ la base que long sur sa ligno médiane ; convexe sur le dos, rayé de chaque côté de celui-ci d'une ligne longitudinale droite, parallèle avec sa pareille, aboutissant postérieurement à la troisième strie des élytres ; ruguleuse- nient et peu finement ponctué. Écusson de moitié au moins plus long que large ; parallèle avec l'extrémité arrondie. Élytres incuurbées à l'angle humerai, plus larges aux épaules que le prolhorax ; deux l'ois environ plus longues que lui; subparallèles depuis les épaules jusqu'aux quatre septièmes ou un peu moins, rétrécies ensuite, obtusémeni arrondies jusqu'à la quatrième strie à l'extrémité; assez régulièrement convexes; d'une teinte ordinairement moins obscure que le prothorax; rayées chacune de huit ou neuf stries fortement marquées de points crénelant les intervalles, ni:iis alVaiblies postérieurement : la troisième postérieurement raccourcie : il cinquième aboutissant en devant un peu en dedans des angles posté- 1 leurs. Intervalles trois fois aussi larges que les stries ; ruguleusement pointillés. Dessous du corps noir, brun ou parfois d'un brun rouge ; finement ponctué : reliefs des cùiés du métasternum et du premier arceau ventral un peu arqués en dehors et incourbés à l'extrémité. Pieds bruns ou d'un brun rougeàtre, avec les tarses plus clairs. Cette espèce est indiquée dans divers catalogues comme se trouvant en France. Nous ne l'avons pas rencontrée dans les environs de Lyon. ELMISIEINS. ELMISAIRES. — Rf'oluS. 29 L'E. Mûllcii ■>o. fli-^iini;- c l^s irni; .'sp^'cis pi'écétliMiti's par son protho- lax laiblement élargi en ligne droite sur la seconde moitié de ses côtés ; rayé de lignes longitudinales parallèles; plus visiblement et moins finement ponctué. Il s'éloigne d'ailleurs de Vopacus, ayant les lignes longitudinales moins convergentes en devant Tune vers l'autre , par son corps bronzé au lieu d'être d'un noir légèrement bronzé. Genre Riolus, Riole , Mulsant et Rey. Caractères. Ajoutez à ceux de la branche et du rameau : Front sans sillons. Protfiorax convexe; sans raie et sans relief longitu- dinal de chaque côté de son dos ou de son disque ; sans sillon iransverse au devant du milieu de sa base. Êcusson petit, allongé. Êlytrcs rayées de huit ou neuf stries ponctuées ; offrant au moins fun de leurs intervalles saillant ou relevé en forme de côte. Corps oblong. Parties de la bouche à peu près comme chez les Elmis. Les insectes de ce genre se distinguent aisément de tous les autres du même rameau par leur prothorax sans raie ni sillon longitudinal, de chaque côté du dos ou du disque. Tableau des espèces : a Prothorax offrant de chaque côté deux sillons obliques : l'un près des angles postérieurs. Elytres offrant les troisième, cinquième et sep- tième intervalles sensiblement plus saillants que les autres. cuprcus. au Protfiorax n'offrant de chaque côté qu'un sillon oblique dirigé vers le milieu de la base. b Dessus du corps garni d"i)n duvet apparent. Élytres peu convexes sur le dos. oftrant le septième intervalle et moins sensiblement les troi- sième et (inquicme un peu élevés en forme de côtes. subviolacciis. bb Dessus du corps d'un bronzé noir brillant et glabre sur les élytres. Septième intervalle de celles-ci relevé en l'orme de côte. nitens. 30 UN Cl FER ES I. leioliBH cupreus , Mitlirr. Ovalaire, bronzé, briUiml et peu (jurnl de poilu en tiessiis. Prothornx élariji en arc faible sur les côtés, marqué d'un sillon oblique naissant près de la moitié des côtés et diriijé vers le milieu de la base , et d'un autre parallèle ]>rès de chaque amjle postérieur . Êliitirs peM incou.rbées à Vanijle humerai, assez faiblement plus larges que le prothorax , oralaii'es, assez réijulièrement convexes, marquées de stries fortement ponctuées. Interralles une fois plus larges : les suluntl, troisième, cinquième et septième sensible- ment relevés en forme de côtes : les deuxième, quatrième et sixième pla- niuscules. Limniiis cupreus, MuEi.iER (Ph. W. ,î.) in li.i.ic. Mag. t. \'. p. 20?), 8- Elviis cupreus, Stei'H. llliistr. t. II, p. 108, 7. -- IIeeh, Faim. Col. Ilelv. I, p. 470, 0. — Kriciis. Natiii-g. t. III, p. oSl, 11. — Stijrm, Deiitscli. Faim. t. XXllI, p. '22, 11, pi, 413, .\.'— L. Keutemj. Faim. Auslr. p. 413. — (iEMM. et Hauold, Catal- t. III, p. 935. Long.,0'",()015(2/3 1.). Corps ovalaire ; convexe ; bronzé f-l garni de poils cendrés fins, couchés, peu serrés et peu apparents en dessus. Antennes tantôt d'un brun bronzé on bronzées , avec la base d'un rouge tesiacé ; tantôt de cette dernière teinte, avec l'extrémité obscuie ; tantôt entièrement d'un rouge pâle ou tlave. Prothorax élargi d'avant en arrière en ligne faiblement arquée; assez étroitement relevé en rebord sur les côtés ; ordinairement d'un cinquièiî.e plus large à la base que long sur la ligne médiane ; convexe ; finement et assez densement ponctué ; marqué, vers la moitié de chaque partie laté- rale, d'un large sillon obliquement dirigé près du milieu de la base , et ordinairement d'un autre, parallèle à ce dernier, près des angles posté- rieurs. Ecusson petit, parallèle, avec l'extrémité anguleuse. Êlytres pou incourbées à l'angle suturai, assez faiblement jilus larges a;ix épaules que le jiiotliorax ; près de deux l'ois plus longues que lui ; faibleiuenl élargies en ligne un peu courbe jusqu'aux trois septièmes ou deux cinquièmes ; ELMFSFENS. ELMISATRE5. RioIUS. 31 rétrécies en ligne un peu courbe à partir de ce point ; à peine sinuées près de l'angle suturai ; largement et obtusément arrondies à ce dernier ; rele- vées latéralement en un rebord rétréci et affaibli vers l'extrémité ; assez régulièrement convexes ; marquées chsianued o Bxslrics fortement ponc- tuées jusqu'au septième intervalle ; marquées , en dehors de celui-ci, de trois stries plus faibles et plus serrées. Intervalles suturai , troisième , cinquième et septième saillants, plus ou moins relevés en forme de côtes : le septième plus sensiblement cai'énit'orme, aboutissant à l'angle humerai : les deuxième, quatrième et sixième à peu près plans : tous ces intervalles une fois au moins plus larges que les stries. Dessous du corps variant du brun au l'ouge brunâtre ; garni d'un duvet fin et soyeux. Pieds variant du brun au rouge brunâtre sur les ci:isses ; d'un rouge fauve sur les tarses. Ongles d'un rouge testacé. Cette espèce habite la plupart de nos provinces, dans les ruisseaux d'eau claire. On la trouve dans les environs de Lyon, dans le Bugey, la Sa- voie, etc. Obs. Quand la matière colorante noire n'a pas eu le temps de se déve- lopper suffisamment, le dessous du corps et les pieds, au lieu d'être bruns, passent au rouge brun ou brunâtre ; ordinairement alors les intervalles alternes des élytres sont moins saillants. Souvent la partie comprise entre le petit sillon obUque, situé près de chaque angle postérieur du prothorax, et le sillon plus interne qui lui est parallèle se relève en une sorte de calus. Le prothorax présente parfois, vers la moitié de sa longueur, les faibles traces d'une ligne transverse obsolète ou peu apparente. "M. atioÎMs sîaBBvioIaceus , Mukl LEK. Ovulaire ; bnmz-é, peu luisant et garni en dessus de poils cendrés, fins, coucnés, mais très-apparents. Prothorax élargi en ligne un peu courbe jusqu'à la moitié de ses côtés, subparallèle p ostc rieur em ent : souvent rayé, Vi'rs la moitié de sa longueur, d'une ligne ou dépression transverse légère •■ marqué d'un sillon oblique naissant près du milieu de ses côtés eu dirigé vers lô milieu de su base. Êlylres incourbées d l'angle humerai et d'un cinquième plus larges aux épaules que le prothorax ; ^ubparallèles jusqu'à la uwillé 32 UNCIFÈRES de leur longueur : peu comnx, ,s sur U dos ,- convcxnncnt déclives sur les côtés : rayées de si ries fortement ponctuées. Iniervaltes une fois plus larges, subconvexes : le septième et moins sensiblement les troisième et cinquième saillants, en forme de faibles côtes. Limnius subviolacc us {Nées d'Rsenbeckj. Ml'Ellf.r (Ph.W.J.l, in Germar. Mag. t. If. p. 273. Elmis subviolaceus, IFf.er, Faim. Col. Helv. I, p. 470, 7. — Erichs. Naturg. t. I[[, p. i)31, 12. — Sturm. Deutsch. Faiin. t. XXIII, p. 24, 12, pi. 413, tig. B. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 414. — Gem.m. et Harold, Catal. t. III, p. 936. Long., O^.OO-^O à O">,0022(!)/10 à 1 1.) ; — larg., 0-",0008 (3/10 1.), à la base des élytres. Corps ovalaire ; peu Ibrlemeiil conve.xe ; bronzé et garni de poils cen- drés ou jaunâtres, fins, courts, couchés cl très-apparents en ûe&sns. Antennes bron/ées ou d'un brun bronzé, avec la base d'un rouge fauve. Prothorax élargi pu ligne [)eu courbe jusqu'à la moitié de ses côtés, puis subparallèle postérieurement ; assez étroitement relevé en rebord sur les côtés ; d'un sixième environ plus large à la base que long sur sa ligne médiane ; con- vexe ; finement et densement ponctué ; offrant parfois, vers Ja moitié de sa longueur, une dépression transversale souvent indistincte ; marqué de chaque côté, près du milieu de ses bords latéraux, d'un sillon obliquement dirigé de ce point vers le milieu de la base : ce sillon plus ou moins pro- noncé et parfois en partie obsolète. Êcusson étroit, parallèle, avec l'extré- mité anguleuse ou subarrondie. Elytres incoutbées à l'angle humerai et d'un cinquième plus larges aux épaules que le prothorax à sa base, deux fois plus longues que lui ; subparallôles jusqu'à la moitié, rétrécies ensuite en ligne presque droite et à peine subsinuée jusqu'à l'angle suturai ; ic- Icvées latéralement en un rebord rétréci et affaibli à l'extrémité ; peu o i très-médiocrement convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés; marquées chacune, jusqu'au septième intervalle, de six stries fortement ponctuées, mais affaiblies postérieurenumt: marquées, en dehors de ce septième intervalle, de trois stries plus serrées et ordinairement plus faibles. Intervalles subconvexes ; finement i)ointillés; garnis de poils cendrés, fins, couchés, diversement dirigés : les sept premiers à partir de la suture une ELMISIENS. — ELMISAIRES. RlolUS. 33 fois plus larges que les stries : le septième et moins sensiblement les troi- sième et cinquième légèrement ou sensiblement saillants : le septième aboutissant à l'angle humerai. Dessous du corps noir on brun, souvent légèrement bronzé ; revêtu, surtout sur les côtés de la poitrine, d'un duvet soyeux, serré et brillant. Pieds bruns ou avec une légère teinte bronzée ; faiblement pubescents. Ongles d'un rouge testacé. Cette espèce paraît riabiter une grande partie de nos provinces. On la trouve dans les environs de Lyon, dans le Bugey, les Alpes, et elle se plaît souvent sous les pierres sur lesquelles tombe l'eau des cascades. Obs. Le R. subviolaceus a beaucoup d'analogie avec le cupreus, mais il est généralement d'une taille d'un tiers moins petite. Il s'en distingue d'ailleurs par son corps visiblement garni de poils tins , cendrés , cou- chés, plus nombreux et plus apparents, privant sa cuirasse de l'éclat dont brille l'espèce précédente.'!! s'éloigne en outre du. cupreus par son pro- thorax subparallèle sur la partie postérieure de ses côtés ; souvent marqué d'une ligne ou dépression transverse vers la moitié de sa longueur ; marqué de sillons obliques plus longs et ordinairement plus prononcés; par ses élytres sensiblement incourbées à l'angle humerai et d'un cinquième plus larges aux épaules que le prothorax , subparallèles ou faiblement élargies en ligne presque droite jusqu'à la moitié ou un peu plus de leur longueur, au lieu d'être élargies en ligne un peu courbe jusqu'aux deux cinquièmes ou trois cinquièmes et par conséquent sensiblement arquées sur les côtes jusqu'aux deux cinquièmes (ce qui donne au cupreus une forme plus ovale), peu convexes sur le dos et convexement déclives sur les côtés, au lieu d'être assez régulièrement convexes; par l'intervalle suturai peu ou point saillant, parles troisième et cinquième, souvent assez faiblement plus saillants que les autres, par les deuxième, quatrième et sixième inter- valles subconvexes au lieu d'être planiuscules. 3. Biolus iiitens, Mueller Ovalaire, opaque et souvent noirâtre sur le prothorax , d\n bronzé nii- bnllant sur les élytres. Antennes d'un rouge flave. Prothorax élargi en ligne un peu arquée sur sa première moitié , subparallèle sur la seconde, offraîH souvent de chaque côté les traces d'un sillon oblique dirigé vers le UNCIPÈRES 3 34 U.^CIFÈRES milieu de la base. Elytrcs un peu incourbées d l'angle humerai; plus larges aux épaules que le prothorax; ovalaires ; assez régulièrement convexes; à stries fortement ponctuées. Intervalles une fois plus larges ; convexes : le septième relevé en carène médiocrement saillante. Lm/tiM-'? cuprcus, Gyi.lenm. (iDS.Suec, t. 1, p. oa4, 3.) Limniu xitens. Muklieh (Ph. W. J ), Germar, Mag. t. II 1817), p. 273. Limiiim orirhakeiis, GiLLENH. Ins. Suec. t. IV '1817), p. 39. Eltnis orichukeus, Heer, Faun. Col. Helv. I, p. 470, 8. Elmis nilcm, Ericus, Naturg. t. III, p. ;i33, 14. — Sturm, Deiitsch. Faun. t. XXIII, p. 28,14, pi. 413, tig. D.— L. Redtenb. Faun. Austr. p. 413.— Gemm. et IIarold, Catal. t. IN, p. 93o. Long., 0'",0014 (2/3 L). Corps ovalaire ; ordinairement mat et obscur sur le prothorax , d'un bronzé mi-brillant sur les élylres ; garni en dessus de poils cendrés, fins, couchés et clairsemés. Antennes d'un rouge fauve ou testacé. Prothorax élargi en ligne un peu courbe jusqu'à la moitié de ses côtés, parallèle sur la seconde ; relevé en rebord subhorizontal ou un peu en gouttière sur les côtés ; d'un tiers environ plus large à la base que long sur sa ligne mé- diane; à angles postérieurs un peu plus prolongés en arrière que la partie médiane, terminés en angle aigu et embrassant un peu l'épaule ; convexe , ruguleusement et irès-finement pointillé sur le dos , moins finement près des bords latéraux ; offrant ordinairement les traces d'un léger sillon naissant vers le milieu des côtés et obliquement dirigé vers le milieu de la base. Ecusson, petit, subparallèle, avec l'extrémité anguleuse. Èiytres un peu incourbées à l'angle humerai; plus larges aux épaules que le protho- rax ; un peu arquées sur les côtés jusqu'aux trois cinquièmes ou deux tiers ; otfrant vers les deux cinquièmes leur plus grande largeur ; rétrécies postérieurement et assez largement obtuses ou oblusément arrondies à l'angle suturai; convexes ; rayées de stries fortement ponctuées ; affaiblies postérieurement : la sixième plus profonde. Intervalles une fois plus larges ; peu distinctement pointillés ; subconvexes : le septième à partir de la suture, naissant de l'angle humerai, sensiblement plus saillant en forme de côte tranchante, surtout quand il est examiné de dedans en dehors : les troisième el cinquième souvent un peu plus élevés que leurs voisins. Dessous du eorpshvun ou brun noir, parfois d'uti brwn rougcàtrc; revêtu, surtout sur ELMISIENS. ELMISAIRES. RioluS. 35 les côtés de la poitrine, d'un duvet fin et soyeux, Pieds, cuisses Qi jambes bruns : torses- et ongles d'un rouge lestacé. Cette espèce paraît habiter la plupart de nos provinces. Elle n'est pas rare dans les ruisseaux de nos montagnes, dans les cascades, etc. Ors. Quelquefois la tête et le prothorax paraissent d'un noir brun, à peine bronzé. Quand la matière colorante a un peu fait défaut , le dessous du corps, les cuisses et les jambes passent du brun noir au rouge brun ou brunâtre, et les élytres prennent parfois une teinte d'un bronzé fauve. Le Pi. nitens s'éloigne des deux espèces précédentes par son pro thorax un peu plus large à la base ; moins étroitement relevé en rebord sur les côtés ; par ses élytres n'oflrant ordinairement que le septième intervalle bien sensiblement plus élevé que les autres en forme de côte caréni- forme. Il s'éloigne du subviolaceus par son corps peu garni de poils et luisant sur les élytres ; par celles-ci ovalaires au lieu d'être subparallèles sur leur première moitié, assez régulièrement convexes ; il se distingue du cupreus , avec lequel il a plus de rapports de forme , par son prothorax subparallèle sur la seconde moitié de ses côtés ; non rayé d'un sillon oblique, près des angles postérieurs ; par ses élytres sensiblement plus larges que le prothorax, n'offrant pas trois des intervalles alternes relevés en forme de côtes. Erichson a décrit une quatrième espèce de ce genre que nous n'avons pas eue sous les yeux et que nous ne savons pas avoir été trouvée en France. En voici la phrase diagnostique : RfiolBBs sodalis, Erichson. Nigro-aeneus . subnitidus . prothorace subtiliter punctato, antc médium obsolète transversim impresso, elytris subtiliter ptinctato-striatis, interstitiis subtiliter rugosis, secundo quartoquc apicem versus leviter elevatis, sexto carinato. Ehnis sodalis, Erichs. Naturg. t. Ili, p. 532, 13.— Sturm. Deutscti. Faun. t. XXIII, p. 26, 13, pi. 413. fig. C. — Gemm. et Harold, Calai, t. III, p. 936. 36 UNCIFÈRES Long., O-n ,0022(1 lig.). Patrie : la Bavière supérieure. Celte espèce s'éloigne des autres de ce genre par son prolhorax offrant ses angles postérieurs plus saillants de côté ; par ses élytres plus fortement élargies avant leur rétrécissement postérieur ; marquées de stries plus for- tement ponctuées ; par les troisième et cinquième intervalles, à parlii' de la suture , légèrement élevés vers leur extrémité : le septième relevé en forme de côte caréniforme Cette espèce a été 'découverte par M. Kriechbaumcr,près de Bruck, sous les pierres, dans l'Amper, en compagnie des cupreus et nitetis. Genre Esolus , Ésole , Mulsant et Rey, Caractères. Ajoutez à ceux de la branche et du rameau : Fro7it sans sillons. Prothorax rayé d'une ligne longitudinale ou chargé d'un relief linéaire longitudinal de chaque côté de son disque. Ecasson petit, étroit. Elytres offrant au moins le troisième intervalle saillant ou relevé en forme de côte. Parties de la bouche à peu près comme chez les Elmis. Les insectes de cette coupe se distinguent de Lareynia par leur front sans sillons ; des Elmis par le septième intervalle au moins relevé en forme de côte ; des hiolus par leur prothorax paré d'une raie ou d'un relief longi- tudinal de chaque côté de son disque; des Limnius par leur écusson étroit. Tableau des espèces : A Corps noir en dessus; suballongé, trois fois environ aussi long que large. B Prolhorax d'un cinquième plus large que long ; chargé de deux lignes saillantes subparallèles. Élytres parallèles jusqu'aux quatre septièmes ; à cinquième intervalle sensiblement saillant postérieurement. pui-allclipipcdus. EL3IISIENS. ELMrSAIRES. EsoluS. ■{7 TB Prothorax près de moitié plus large que long^ chargé de deux lignes saillantes incourbées en devant. Élytres parallèles jus- qu'aux trois cinquièmes ; à cinquième intervalle planjsur toute S'» longueur. angustatus. A Corps noir sur la tète et le prothorax, bronzé ou d'un brun fauve sur les élytres; ovalaire; deux fois et demie aussi long que large. Prothorax chargé de deux lignes saillantes droites, Élytres subpa- rallèles jusqu'aux deux tiers; à cinquième intervalle souvent peu sensiblement et obtusément saillant sur ses deux cinquièmes postérieurs. pygmaeus. I. Esoliis siaralleispiiiediis, Mueller. Siibnllomié, faiblemejit convexe et d'an noir luisant en dessus. Antennes d'un ronge ■pâle. Prothornx faiblement incourbé en devant, chargé de chaque côté d'une ligne longitudinale saillante , subparallele avec sa pareille, aboutissant postérieurement à la quatrième strie des élytres. Élytres une fois et demie plus longues que le prothorax, subparalleles jusqu'aux quatre septièmes, marquées de faibles stries assez fortement ponctuées. Intervalles plans, presque impointillés : le septième relevé en- une ligne caréni forme : le cinquième relevé en ligne légèrement saillante postérieurement. Pieds d'un rouge brun. Limnius parallelipipedns, Mueller (Ph. W. J.) in Illig. Mag. t. V, p. 200, 4. Ehnis parallelipipedus, Steph. Illustr. t. II, p. tW8, 6, pi. 13, tig. 5.— HEER,Faun. Col. Helv. I, p. 469, 2. — Erichs. Naturg. t. III, p. 530, 8.— Stcrm, Deutsch. Faun. t. XXIII, p. 17, pi. 412, fig. A. — L. Eedtekb. laun Austr. p.413.— Gemm. etHAROLD, Catal. p. 936. Stenclmis parallelipipedus, Steph. Manual, p. 83, 639. Long., 0™,001 1 (1/2 1.) ; — larg., 0-^,0004 (1/6 L). Corps oblong ou suballongé ; faiblement convexe , d'un noir luisant el presque glabre en dessus. Antennes d'un rouge flave ou pâle. Prothorax élargi en ligne peu courbe sur les trois cinquièmes antérieurs de ses côtés, subparallèle sur le reste de ceux-ci ; d'un cinquième plus large à la base que long sur sa ligne médiane ; finement pointillé ; chargé, de chaque côté de son disque, d'une ligne longitudinale saillante un peu plus rapprochée 38 UNCIFÈRES. du bord externe en devant que près de la base, et paraissant subparallèle avec sa semblable, aboutissant postérieurement à la quatrième strie des élytres. Êcusson en triangle étroit, allongé. Êlytres à peine plus larges en devant que le prothorax ; une fois et demie plus longues que lui ; subpa- rallèles jusqu'aux quatre septièmes ; rélrécies ensuite en ligne presque droite; subarrondies, prises ensemble, à l'angle suturai; faiblement con- vexes ; marquées de faibles stries assez fortement poiicluées , affaiblies postérieurement et souvent presque réduites à des rangées striales de points. Intei'valles presque impointillés -. les six premiers plans : le sep- tième, à partir de la suture naissant de la base d'un point intermédiaire entre la ligue longitudinale saillante du prothorax et l'angle postérieur, ou un peu plus rapproché de ce dernier, relevé en un relief caréuiforme et non prolongé tout à fait jusqu'à l'extrémité : le cinquième légèrement saillant vers son extrémité. Dessoufi du corps brun , parfois d'un brun rouge, surtout sur le ventre. Pieds d"un rouge brunâtre, souvent moins clair .sur les cuisses. 9. E^OIUS MSI^UIStatuS, MUELLER. SnhaUongé, faiblement convexe et d'un noir luisayit ou mi-brillant en dessus. Antennes d'un rouge pale. Protkorax incourbé en devant, chargé de chaque côté d'une ligne longitudinale saillante incourbée en devant vers sa pareille, aboutissant postérieurement aux troisième et quatrième stries réunies des élytres. Élytres deux fois environ plus longues que le protho- rax, subparallèles jusqu'aux trois cinquièmes, marquées de rangées striales de points ou de faibles stries ponctuées, affaiblies postérieurement. Inter- valles plans, presque impointillés : le septième relevé en une ligne caréni- forme : le cinquième sans saillie postérieure. Pieds d-un brun rouge ou rouge brun. Limnius angustatus, Mueller (Ph. W. J.) m Gkrmar, Mag. t. IV(I821), p. 187, 3. — Erichs. Naturg. t. lll, p. 530,9. — Sturm. Deulsch. Faun. t. XXII[, p. 19, 9, pi. 4.1'2, fig. B. — L. Kedtenb. Faim. Aiistr. p. 413. — Gemm. et Harolp, Catal. t. m, p. 936. ELMISIEJNS. ELMISAIRES. EsoluS. 39 Long,, O-^.OOIS (4/5 l.) ; — larg., 0'",0006 (2/7 l.). Corps suballongé ; faiblement convexe ; d'un noir luisant ou mi-brillant, ot presque glabre en dessus. Antennes d'un rouge tlave ou pâle. Prothorax élargi en ligne courbe sur sa moitié antérieure et en ligne presque droite sur la postérieure ; près de moitié plus large à la base que long sur sa ligne médiane; superficiellement et rugnleusement pointillé; chargé de chaque côté de son disque d'une ligne longitudinale saillante , un peu sinuée ou arquée en dehors, vers la moitié de sa longueur, et sensiblement incourbée en devant vers sa pareille , aboutissant postérieurement aux troisième et quatrième stries réunies des éiytres. Écmssow étroit, en triangle allongé. Êlytres faiblement ou à peine plus larges en devant que le pro- thorax ; deux fois environ plus longues que lui ; subparalièles jusqu'aux trois cinquièmes, rétrécies ensuite jusqu'à l'angle suturai; très-médiocre- ment ou faiblement convexes; marquées de rangées striales de points ou de très -légères stries ponctuées et affaiblies postérieurement : les troisième et quatrième réunies en devant. Intervalles plans, imperceptiblement pointillés : le septième à partir de la suture, naissant d'un point de la base intermédiaire entre la ligne longitudinale saillante du prothorax et l'angle postérieur, un peu raccourcie à l'extrémité : le cinquième non saillant postérieurement. Dessous du corps brun noir, brun ou d'un brun rou- geâtre. Pieds d'un brun rouge ou rouge brun ou brunâtre, Obs. UE.angustatus a quelque analogie avec le parallelipipedus, mais il est une fois moins petit ; il en diffère par son corps paraissant propor- tionnellement un peu plus allongé; par son prothorax plus sensiblement arqué en avant, chargé d'une ligne longitudinale saillante , sensiblement incourbée en devant vers sa pareille ; près de moitié plus large que long; par ses élytres deux fois environ plus longues que le prothorax , terminées en angle plus vif à l'angle suturai ; marquées de stries plus faibles ; ordi- nairement réduites à des rangées striales de points : les troisième et qua- trième à partir de la suture unies en devant ; et surtout par le cinquième intervalle plan et non relevé en ligne saillante vers son extrémité. 40 UNCIFÈRES 3. Efloliis pysmaeuB, Mueller. Ovalaire , médiocrement convexe , 7ioii' sur la tète et le proihornx, va- riant (lu bronzé au brun fauve sur les éli/tres. Antennes d'un flave rou- (jeâtre. Prothorax d'un tiers plus lanje que lonij, chargé île chaque côté de son disque d'une liijne saillante à peu près droite, un peu plus rapprochée de sa pareille à la base que vers le tiers antérieur, aboutissant postérieure- ment aux troisième et quatrième stries réunies des élytres. Èlijtres subpa- rallèles jusqu'aux deux tiers, obtuses à Vangle suturai , rayées de stries assez fortement ponctuées. Intervalles plans : le septième relevé en ligne caréniforme. Pieds d'un rouije fluve. Limnius pygmaeus, Mueller (Ph. W. J.) in Illig. Mag. t. V, p. 201, 5. Elmis pijg„iaeus, Emeus, t. III, p. o3i), 10. — Sturm. Deutsch. Faun. t. XXIII. p. 21, 10, pi. 412, fig. C. — L. Kedtenb. Faun. Austr. p. 413. — Gemm. et Harold. Catal. t. III, p. 936. Long., 0'",0008 à O-^.OOOg (1/3 à 2/5 l.) ; — larg., O-n.OOOS (1/7 1.). Corps oblong ; médiocrement convexe, presque glabre et peu luisant en dessus. Antennes d'un flave rougeàlre. Tète noire. Prothorax élargi assez faiblement d'avant en arriére sur les côtés , en ligne un peu incourbée en devant, droite postérieurement; d'un tiers environ plus largeù la base que long sur sa ligne médiane ; noir ; assez convexe , très-finement et presque granuleusement ponctué ; chargé, de chaque côté de son disque, d'une ligne longitudinale saillante , à peu près droite, subparallèle avec sa pa- reille ou un peu plus rapprochée de celle-ci à la base que vers le quart antérieur, aboutissant postérieurement aux troisième et quatrième stries réunies des élytres. Ècusson étroit , en triangle allongé. Élytres à peine plus larges en devant que le prothorax; près de deux fois plus longues que lui ; subparallôlesou faiblement élargies jusqu'aux deux tiers, rélrécies ensuite , obtuses à l'angle suturai; bronzées, d'un brun bronzé ou d'un brun fauve ; rayées de stries assez fortement ponctuées et peu aftaiblies vers l'extrémité: la première, ordinairement la plus profonde : les deuxième et troisième raccourcies postérieurement : la troisième unie en devant à la ELMISIENS. — ELMISAIRES. — EsoluS. 41 quatrième : celle-ci prolonc^-ée jusqu'îi rextn'-mité. Intervalles impercepti- blement pointillés : les six premiers à partir de la suture plans : le troi- sième naissant de la base d'un point intermédiaire entre la ligne saillante du prothorax et l'angle postérieur, ou un peu plus rapproché de celle-là , relevé en ligne caréniforme un peu raccourcie postérieurement : le cin- quième parfois à peine sensiblement et obtusément saillant sur ses deux cinquièmes postérieurs. Dessous du corps brun ou d'un brun rougeâtre. Pieds d'un rouge flave ou d'un rouge testacé. Obs. VE. pygmaeus se distingue du parallelipipedus , dont il égale à peine la taille, par son corps proportionnellement plus large , ovalaire au lieu d'être suballongé; par son prothorax plus large, plus faiblement incourbé en devant; chargé de lignes longitudinales à peu près droites, un peu plus rapprochées entre elles vers la base que vers le quart antérieur; par ses élytres parallèles jusqu'aux deux tiers, plus largement obtuses à l'angle suturai ; variant entre le bronzé et le brun fauve ; marquées de stries moins faibles ; par les iroî.-ièrae et quatrième unies en devant ; par le cinquième intervalle presque indistinctement et obtusément saillant sur son tiers postérieur. Il s'éloigne de Vangustatus par la forme de son corps ; par les lignes saillantes de son prothorax à peu près droites ; par ses élytres plus courtes, autrement colorées, subparallèles jusqu'aux deux tiers; obtu- sément et assez largement arrondies à l'angle suturai; otfrant le cinquième intervalle souvent légèrement et obtusément relevé sur ses deux cinquièmes postérieurs. Genre Dupophilas , Dupophile , Mulsant et Rey. Caractères. Ajoutez à ceux de la branche et du rameau : Fî'ont sans sillons. Protkornx chargé d'un relieflongitudinal linéaire ou rayé d'une ligne longitudinale, de chaque côté de son disque et aboutissant à la quatrième strie des élytres. Êcussoyi en losange ou suborbiculaire, Élytres rayées de quatre siries ponctuées jusqu'au cinquième intervalle : la sixième aboutissant à l'angle humerai. Intervalles : les quatre premiers de même largeur : les cinquième , sixième et septième légèrement sail- lants. 42 U."SC1FÈRES Parties de la bouche h peu |)l•^s comme chez les Ëlmis. Obs. L'insecte sur lequel repose cette coupe semble faire le passage des premiers Elmisates avec les Limnius. Il se rapproche des premiers par ses intervalles des élytres égaux, par son corps ovalaire. Il se lie aux seconds par son écusson en losange aussi large que long ou suborbiculaire ; par les lignes longitudinales du prothorax aboutissant à la quatrième strie des élytres ; par le cinquième intervalle sensiblement saillant au côté externe de cette quatrième strie, etc. ; mais il s'éloigne des Limnius par son cin- quième intervalle égal aux autres ; par sa sixième strie et non la cinquième s'avançant vers l'angle humerai, etc. 1. Dupopliiliis brevis, Mulsant et Rey. Ovalaire, peu fortement convexe, d'un noir luisant ou un peu métal- lique et (jarni de poils fins, couchés et peu apparents en dessus. Prothorax ojfivint vers les deux tiers sa plus grande Largeur, obsolètement pointillé sur son disque, chargé, de chaque côté de celui-ci d'une ligne longitudinale parallèle au bord externe. Écusson en losange. Élytres une fois et quart plus longues que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux trois cinquièmes, notées chacune de quatre stries marquées de points assez gros et peu profonds .• la sixième naissant de l'angle humerai. Cinquième, sixième et septième intervalles légèrement relevés à leur côté interne. Pieds bruns : tarses et antennes d'un rouge fauve. Elmis nigritui: (Chevrolat). Long., 0"-, 0020 àOn',0022 (1 1.) ; — larg., 0-,0011 (1/2 1.). Corps ovale ; d'un noir luisant ou un peu métallique et garni de poils tins, couchés et peu apparents en dessus. Antennes d'un rouge fauve ou d'un rouge testacé , prolongées jusqu'aux quatre cinquièmes des côtés du pruthorax. Tête densement puinlilléc ; tinemeiil pubescente. Prolliorax élargi en ligne arquée sur les côtés , offrant vers les deux tiers sa phu grande largeur; rebordé latéralement; échancré au devant de l'écusson, à la base ; échancré en arc de chaque côté de cette partie médiaire, avec les angles postérieurs un peu plus prolongés en arrière que la partie mé- ELMISIENS. ELMISAIRES. — DupOphilUS. 43 diaire; convexe sur son disque; chargé, de chaque côlé do celui-ci, d'une ligne en relief, parallèle au bord latéral , convergente en devant vers sa pareille, et aboutissant postérieurement à la quatrième strie des élytres ; presque glabre ; superficiellement pointillé sur le dos , plus sensiblement sur les parties latérales. Êcusson en losange ; presque lisse. Èlytres faible- ment plus larges que le prolhorax à leur angle humerai ; en angle obtus à celui-ci ; une fois et quart à une fois et demie plus longues que le pro- thorax ; subparallèles ou faiblement élargies jusqu'aux quatre septièmes, rétrécies ensuite jusqu'à l'angle suturai ; médiocrement convexes ; rayées chacune de huit stries, marquées de points assez gros, mais peu profonds : les trois stries internes ordinairement un peu plus faibles : les deuxième et troisième postérieurement plus courtes et pariales • la quatrième plus profonde : la sixième dirigée vers l'angle humerai ou aboutissant à ce der- nier. Intervalles finement ponctués : les sept premiers de longueur à peu près égale, au moins trois fois aussi larges qu'une strie : le cinquième légè- rement saillant et subcrénelé au côté interne de la quatrième strie : les sixième, septième et huitième plus faiblement ou à peine saillants. Dessous du corps noir ou d'un noir brun. Pieds d'un brun noir, avec les tarses d'un rouge fauve ou brunâtre. Celte espèce par.ùt rare en France. Nous l'avons prise sous les pierres sur lesquelles tombaient en cascade les eaux do l'Ardiôre (Rhône). Nous en avons vu. dans la collection de M. Chevrolat , un cxomplaire prove- nant du nord de la France. Genre Limniiis . Limnie, Erich^on. Frichson. Naliirg. d lus. Deutsch. t. III, p. 322. CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche et du rameau : Front sans silloDS. Prothorax chargé d'un relief longitudinal linéaire, eu rayé d'une ligne longitudinale, de chaque côlé de son disquo, et ahoiuis- sant i\ la quatrième strie des élytres ; non creusé d'un sillon iransverse au milieu de sa base. Ecusson suborbiculaire. Elytres rayées de quati'e stries [joncluées jusqu'au quatrième intervalle : la cinquiénu- aboutissant ou à peu près à l'angle humerai. Intervalles : \q> quatre premiers égaux en largeur : le cinquième beaucoup plus large, saillant et crénelé au côté 44 UNCIFÈRES oxicrno dft la qiian\cmc slrio : rinl(M'valle suivant, ol lo rebord latéral éa;a- ement saillants ni crénelés. Parties de la bouche à peu près comme chez les Elmis. Ajoutez pour les espèces suivantes : côtés de la tête, repli du prothorax et celui des élytres garnis d'une fine pubescence. Prothorax élargi sur les cùiés en ligne taiblemeni arquée ou légèrement anguleuse, offrant chacune des parties situées en dehors des lignes longitudinales un peu moins dé- clives. Èlytrcs incourbées à l'angle humerai et un peu plus larges aux épaules que le prolhorax, offrant la quatrième strie plus profonde ou paraissant telle par l'effet du cinquième intervalle saillant et crénelé. Oiîs. Les iiisecies de ce genre sont Irès-reconnaissables à leur cinquième intervalle beaucoup plus large ([ue les quatre précédents cl aux autres caractères indiqué:'. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer, le dessus du corps, au lieu d'être noir ou brun, passe par toutes les teintes jus(]u"au fauve. Dans ce cas, les trois premières stries des elylros sont plus ou moins affaiblies, réduites parfois à des rangées striales de points quelquefois même à peine moins petits que ceux des intervalles. Tableaux des espèces : i. et Harold, Catal. t. III, p. 936. Long., 0"\ 0011 à0'",0012(l/2à7/12l.);— larg., 0'",0005(I/4 1.). Corps oblong, médiocrement convexe ; variant du brun métallique au brun fauve à teinte métallique, et garni de poils fins en dessus. Tête d'un brun d'airain ; revêtue d'un duvet serré et luisant. Antennes d'un rouge pâle. Prothorax élargi d'avant en arrière sur les côtés, en ligne courbe sur la moitié antérieure de ceux-ci , en ligne presque droite sur la seconde ; d'un quart plus large à la base que long sur sa ligne médiane ; convexe sur son disque ; rayé, de chaque côté de celui-ci, d'une ligne arquée du côté du disque sur sa moitié antérieure et en sens contraire sur la posté- rieure; visiblement pointillé; garni de poils fins et couchés. Élytres faible- ment plus larges aux épaules que le prolhorax ; une fois et demie plus longues que lui; subparallèles depuis les épaules jusqu'aux trois cin- quièmes ou un peu moins , rétrécies ensuite en ligne presque droiie, sub- arrondies prises ensemble à l'extrémité suluiale; médiocrement convexes; marquées chacune de quatre stries ponctuées : les trois premières plus ou moins faibles : la quatrième plus marquée, constituant en devant une fossette humérale profonde. Intervalles des stries plans, presque indis- tinctement marqués chacun d'une rangée de très-petits points donnant naissance à un poil fin : le cinquième, large , saillant et crénelé au côté externe de la quatrième strie; offrant, entre ce relief et le bord externe, des traces d'une autre ligne saillante et crénelée naissant de l'angle humerai. Dessous du corps brun. Pieds d'un rouge fauve ou d'un rouge flave. Cette espèce a été découverte par M. Rosenhauer sur les bords d'un ruisseau, dans les environs de Malaga. Elle nous a été envoyée d'Espagne par M. Seidlitz, et d'Hyères par M. Bauduer. Nous l'avons prise enProvence. 46 VNCIFÈnBS Obs. Elle a de l'analogie avec le L. tuberculatus ; elle s'en dislingue par une taille plus petite, un corps plus étroit; par son prothorax proporlion- nellcmenl plus long, moins indistinctement ou plus sensiblement pointillé ; rayé de chaque côté de son disque d'une ligne longitudinale courbée du côté interne sur sa moitié antérieure, courbée du côté externe sur la pos- térieure. 9. liiiiinius tuberculatus , Muëller. Oblong, médiocrement convexe : d'un brun métallique et parfois d'un brun favve avec teinte métallique, et garni de poils fins en dessus. Protho- rax élariji d'avant en arrière en ligne légèrement arquée ; d'un tiers au moins plus large que long ; obsolètement pointillé sur son disque : ragé de chaque côté de celui-ci d'une ligne longitudinale faiblement arquée du côté interne sur sa première moitié, plus rapprochée du bord externe et en ligne presque droite sur la seconde. Èlytres une fois et demie plus longues que le prothorax; subparallèles jusqu'aux trois cinquièmes; marquées chacune de quatre stries ponctuées, jusqu'au cinquième intervalle : celui-ci large, saillant et crénelé à son côté interne. Antennes et pieds d'un rouge fiave. Limnius tuberculatus, Mueller (Ph. W. J., )m Illig. Mag. t. V (1806), p. 199, S. — Erichs. Naturg. t. III, p. S23, 1. — Sturm, Deutsch. Faun. t. XXII, p. 78, I. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 414. — J. du Val. Gêner, pi. GG {Parnidcsj. fig. 330. Ehiiis Daryelasi, Latreille, Gêner, t. II (I807j, p. 51, 3. — Gemm. et Uakolu. Catal. t. III, , p. 930. Elmis tuberculatus, Steph. Illustr. t. II, p. 106, -2. — IIeer, Faun. Col. Ileh . t. I, p. 4G9, 2. Long, O'",0()15 àO"',0()16 ('2/3 l.). Corps oblong ; médiocrement convexe ; variant du brun noir métallique au brun fauve à teinte métallique, et garni de poils fins vl couché.'^ en dessus. Tête revêtue d'un duvet très-court, serré, soyeux et luisant. Antennes d'un rouge flave. Prothorax élargi d'avant en arrière sur les côtés, en ligne un ELMisiENs. — ELMiSAiREs. — Limnius. 47 peu arquée en dehors, à peine incouibée vers les angles postérieurs ; à peine rebordé latéralement ; d'un tiers au moins plus large fi la base que long sur sa ligne médiane ; convexe sur son disque ; rayé, de chaque côté de celui-ci, d'une ligne longitudinale un peu arquée du côté interne, sur sa moitié antérieure, subsinuée et plus rapprochée du bord externe, à partir des trois cinquièmes ; superficiellement pointillé sur son disque, plus visi- blement sur les côtés, garni de poils tins, couchés, peu apparents. Élytres une fois et demie plus longues que le prothorax ; subparallèles depuis les épaules jusqu'aux trois cinquièmes , rétrécies ensuite presque en ligne droite , subarrondies , prises ensemble , à l'extrémité suturale ; médiocre- ment convexes ; marquées de quatre stries ponctuées : les trois premières assez faibles sur la majeure partie de leur longueur : la première, plus pro- fonde postérieurement et prolongée à peu près jusqu'à l'extrémité : les deuxième et troisième graduellement plus courtes postérieurement : la quatrième profonde, surtout quand elle est vue du côté interne . Inter- valles des stries parés chacun d'une rangée longitudinale de poils fins, mais assez apparents : le cinquième large, saillant et crénelé près de la quatrième strie ; otlrant entre ce relief et le bord externe une autre ligne saillante et crénelée naissant de l'angle humerai. Dessous du corps d'un brun fauve. Pieds d'un rouge tlave. Celte espèce habite la plupart de nos provinces, sur le bord des mares et des ruisseaux. Obs. Le L. tuherculalus a beaucoup d'analogie avec le rivularis , et à première vue, on pourrait être tenté de le considérer comme une variété de celui-ci ; cependant il est de taille moins exiguë , proportionnellement plus large ou moins étroit ; il a le pro thorax faiblement et presque unifor- mément arqué sur les côtés, d'un tiers au moins plus large que long ; rayé d'une ligne peu arquée du côté interne sur sa moitié antérieure, peu sinué en sens contraire sur S2 moitié postérieure; plus superficiellement ponc- tué, etc. Suivant Erichson, il faudiait rapporter à des variétés du L tuberculatus, les trois Elmis suivant de Stephens. Elmisvariabilis, Stehi. Illustr. t. II. p. 107, 3, pi. 13, fi?. 4. — Id. .Man, p. 82, 631. Elmis laustris {Spencc), Stepii. Illustr. l. II, p. 107, 4. — kl. Mail. p. 82, G3"2. Elmis fluviatilis, Stepii. lUust. t. 11, p 107 o. — Id. Man. p. 82, G33. 48 UISCIFÈRES 3. liiiiiniu!^ troglodytes, Gyllenhâl. Ovalaire, convexe, variant, du brun noir métallique au fauve à teinte métallique et yarni de poils fins en dessus. Prothorax élanji d'avant en arrière, en ligne arquée sur sa première moitié, presque droite sur la seconde ; de. moitié au moins jdus large que long ; ragé de chaque côté de son disque d'une ligne longitudinale droite, sabparallèle au bord externe. Élytres subparallèles jusqu'aux deux tiers ; marquées chacune de quatre stries ponctuées ou rangées striâtes de points : la quatrième profonde, re- levée et crénelée du côté externe. Antennes et pieds d'un rouge pâle. IJinnias tuherculatus, Gyllenh. lus. Siiec. t. If, add. p. xviii, 1, 2. Limnius troglodytes (Dejean), Catal. (1821), p. i9. — Gyllenh. Ins. Suec. t. IV, append. p. 395, — Gemm. et Harold, Catal. t. III, p. 936. Long., 0'«,0034 (3/5 1.) ; — larg., 0'n,0007 (1/3 1.). Corps ovale oblong ; pPAi forLcnient convexe ; variant du brun noir mé- tallique ou brun fiiuve, ou même au fauve brunâtre avec teinte métallique et garni de poils tins et couchés en dessus. Tête finement ponctuée ; peu densemenl pubescente. Antennes blondes ou d'un blond rougeâtre. Pro- thorax élargi d'avant en arrière sur les côtés, en ligne courbe sur la pre- mière moitié de ceux.-ci, presque droite sur la seconde; finement rebordé latéralement ; de moitié au moins plus large i\ cette dernière que long sur sa ligne médiane ; convexe sur son disque ; rayé de chaque côté de celui-ci d'une ligne longitudinale droite, à peu près parallèle au bord exlerne; marqué de points fins, ordinairement moins larges près des côtés, garni de poils fins, couchés, médiocrement apparents. Élytres parfois à angle humerai assez vif, le plus souvent incourbées à cet angle, plus larges aux épaules que le prothorax; une fois et quart plus longues que lui ; subpa- rallèles ou à peine élargies jusqu'aux trois cinquièmes ou deux tiers ; ré- trécies ensuite en ligne presque droite, et subarrondies, prises ensemble, à l'extrémité suturale ; convoxcs, marquées de quatre stries i)onctuées : les trois premières assez faibles et parfois réduites à des rangées striâtes de points : la première, prolongée à peu près jusqu'à rcxlrémilé : les deuxième et troisième graduellement plus courtes postérieurement : la ELMISIEISS. — ELMISAIRES. — LiuUUUS. 49 quatrième profonde, surtout quand elle est vue de dedans en dehors. Intervalles des stries garnis de poils fins, ne formant pas ordinairement une rangée longitudinale ; marqués d'une rangée de petits points : le cin- quième plus large, saillant et crénelé au côté externe de la quatrième strie : offrant entre ce relief et le bord externe une autre ligne saillante et créne- lée naissant de l'angle humerai. Dessous du corps variant du brun au fauve brunâtre. Pieds d'un ronge flave ou d'un rouge pâle. Cette espèce se trouve dans la plupart de nos provinces, principalement dans nos zones froides et tempérées. On la prend dans nos montagnes lyonnaises. Elle nous a été envoyée des environs de Béziers, par M. Pellet. Obs. Le L. troglodytes se distingue des L. rivularis hi luberculatus, par son corps moins allongé, proportionnellement plus large, plus convexe ; par son prothorax de moitié au moins plus large qu;^ long ; rayé, de chaque côté, d'une ligne longitudinale droite, presque parallèle avec le bord latéral, plus écartée de ce bord à sa partie postérieîire que chez les espèces précédentes; par ses élytres moins parallèles i faiblement élar- gies, jusqu'aux deux tiers environ, au lieu des trois cin luièmes, etc. DEUXIEME RAMEAU LES STENELMISATES Caractères. Prothorax au moins aussi long que large; creusé, sur sa ligne médiane, d'un canal non avancé jusqu'au bord antérieur et un peu plus rétréci d'avant en arrière, avec les côtés de ce large sillon relevés. Métastermim non chargé d'une ligne en relief sur les côtés. Premier ar- ceau ventral non chargé d'une ligne longitudinale en relief, formant le prolongement des bords de sa partie médiaire anguleusement avancée. Jambes dépourvues de cils ou d'une fine pubescence sur la seconde moitié de leur partie inféro-interne. Ce rameau est réduit au genre suivant : UNcirÈuEs, 4 50 * >« M^KIIKS (îiMWo S/f»H('/ww , Stkxki.nis. l. DiUom'. i, m'»\>»H, V '-i .w asso? »;r;uul. ordinainMUiMU on (nanglo ;\ cvNU'»* curvihgnos. Ef^tre^ oharjjjxVs ohaouuo ti'nno ovMo longùndinalo nais- 5sHn» ilo Ti^glo hnnuMNHl. \\C^>i» snbhon»oi\l.Hl. prt^squo Ogalomont assox iMtvH jusqn'A Tanglo suiural. rr.\t\ i>\uàson oxHvntiUS »lans nno oi\»a)llo dn mésvvslonuun. .W<*.<(». v|UO lonjï. hV<}\< \'\< ;\ dornior arîtolo ,^ pou pr\\s aussi lonj? quo Ions los pi\\>Sionis »>''nu\s. c.Vrjw aUonjît\ snhjv>raHMo. IV»»"f»<»>< *U' /«» h*->Hchf à pou prl/!or>»,r sub|VïraHMo sur lo liors auu'^rionr do so^ OiMi^* ; lOjç^rinuoul »^\u^^ pvvsioriouiviuotu ol ortVant \i>rs la uumù»'» do sa longuour sa plus grando lat^vur, fiuomont M>ordt'' .s\»r U>s cvM^s. f.littrrs ituxnirlvV* à rai\jj;lo Inuut'ral. plus lar^>s aux i^jv^ulos v^uo lo prolhorax. subparallMo.s j\is*^u'À la u\;gouïY parUo do lour louguour, iVlr\Vios ousuilo jusqu'à Tanglo sutumK t M«rit«'liiii« rttiiMlinilMtiiM . 1, PrrxM'K, ELMISIENS. — lîLMISAIRES. — StClielmiS. 51 Stenelmis cnnaliculatvs, L. Dufour. Ann. Se. nat., 2^ série, t. III, Zool. (1835), \). 100. — Erichs. Nalurg. t. III, p. 534, 1. — Sturm. Deutsch. Faun. t. XXIII, p. 33, pi. 414. — L. Hedtenu. Faun. Auslr. p.4l4.— Gemm. et IlAROLD,Calal.l. III, p. '.i37. Long., 0"\0028 à 0">,0033 (1 1/4 fi 1 1/2 1.); — larg., 0™,0013 (3/5 1.). Corps allongé ; d'un noir légèrement bronzé, peu luisant et paraissant presque glabre en dessus. Antennes d'un roux tlave. Tête poinlillée. Pro- thorax médiocrement convexe ; Irès-fmement granuleux ; creusé sur sa ligne médiane d'un canal bordé de chaque côté d'un relief; chargé en- tre chacun de ceux-ci et le bord externe d'un autre relief, moins droit, moins avancé près du bord antérieur, interrompu dans son milieu par un sillon un peu obliquement (Hendu jusqu'au relief juxta-médiairc. Êiytres subparallèles jusqu'aux quatre septièmes ; marquées de stries ponctuées ou de rangées striales de points plus étroites que les intervalles; offrant entre la suture et le sixième intervalle cinq rangées de points et le commen- cement d'une sixième entre la première et la seconde; planiuscules sur le dos jusc|u'au sixième intervalle, déclives sur les côtés. Intervalles un peu obsolètement ponctués ; convexiuscules : le troisième saillant en forme de côte jusqu'au tiers de sa longueur : le sixième, naissant du calus humerai, en forme de côte caréniforme presque jusqu'à l'extrémité. Dessous du corps à peine pubescent ; variant du brun noir au brun rouge. Cuisses al jambes ordinairement brunes. Tarses et ongles d'un rouge biuaàlre. Cette espèce nous a été envoyée par MM. L. Dufour et Perris. Nous l'avons prise dans la Grosne (Saône-el-Loire), aux racines des arbres trempant dans l'eau. Obs. Les élytres ont des stries poncluéi;s, souvent réduites à des ran- gées striales de points plus ou moins affaiblies. La couleur, surtout celle du dessous du corps et des pieds, varie suivant le développement de la matière colorante. *. Steiielniii* coiiiiolirEnu» , L. DcFOUu. Allongé, subparallèle, (Tnn noir brun en dessus; parfois d'un brun fauve sur les élytres. Vrothorax creusé sur son dos d'un canal relevé en reuef 5'2 UNCIFERES sur les côtés , chargé, près des bords latéraux , d'un relief interrompu par un sillon obliquement dirigé vers les cinq septièmes du canal médiaire. Êlytres offrant le sixième intervalle relevé en forme de côte ; marquées jusqu'à celui-ci de cinq rangées striâtes de points presque carrés, plus larges que les intervalles. Antennes et tarses d'un roux testacé. Stenelmis consobrinus, L. DuFOUH, Ann. des Se. Nat. 2« série, t. IFI (l83o), p. 161. — J. DU Val, Gêner, t. II, pi. 07, fig. 321. — Gemm. et Harold, Catal. t. IH, p. 937. Long., 0"^,0030 à 0™,0033 (1 2/5 à 1 1/2 1,); — larg., 0"',0012 (1/2 I.). Corps allongé ; très-médiocrement convexe ; d'un noir ou d'un brun de poix légèrement bronzé en dessus. Antennes d'un rouge flave. Tête dense - ment et tintement pointillée; très-brièvement pubescente. Prof/ioma; médio- crement convexe ; très-tinemerit granuleux ou pointillé ; d'un noir ou brun de poix et paraissant très-brièvement pubescent ; creusé sur sa ligne médiane d'un sillon sensiblement relevé en relief sur les côtés , chargé entre chacun de ces derniers et le bord externe d'un relief longitudinal moins droit, non avancé jusqu'au bord antérieur, interrompu vers le milieu de la longueur du segment par un sillon obliquement dirigé vers la partie postérieure du canal dorsal. Êlytres d'un quart plus larges aux épaules que le prothorax ; une fois et demie au moins plus longues que lui ; subparallèles jusqu'aux deux tiers ; médiocrement et assez régulière- ment conve.xes; parai.ssant glabres; variant du noir brun au fauve ; mar- quées dri rangées striales de points presque carrés en devant, plus larges que les intervalles, affaiblis postérieurement. Intervalles à peine pointillés, plauiuscules ou convexiuscules : le sixième à partir de la suture relevé en forme de côte n'atteignant pas l'extrémité : le troisième à peine plus saillant en devant que ses voisins. Dessous du corps brun ou brun noir, parfois d'un brun tauve. Cuisses ri jambes variant du bru!) au brun fauve ; laisses d'un rouge ou fauve lestacé. Cette espèce a été trouvée dans l'Adour par L. Dufour. Elle habite aussi qup|([ues autres rivières; mais elle est généralement assez rare. Obs. Quand la matière colorante n'a pas eu le temps de se développer complètement, les êlytres varient du brun fauve au fauve. Le dessous du ELMisiENS. — MACRONYCHAiREs. — Macvonychus. 53 corps, les cuisses et les jambes sont moins obscurs que dans l'état normal. Le E. consobrinus se distingue du canaliculatus par une taille plus faible, par les reliefs latéraux du prolhorax interrompus par un sillon plus oblique dirigé vers les cinq septièmes de la ligne médiane ; par ses élylres marquées de points plus gros, presque carrés, plus larges que les intervalles ; n'offrant pas le commencement d'une rangée slriale, entre la première et la deuxième; par le troisième intervalle, à peine plus saillant ou pas plus saillant que ses voisins. DEUXIEME BRANCHE LES MACRONYCHAIRES Caractères. Antennes faiblement prolongées après la tète ; réfléchies en arrière, dans le repos ; de six articles apparents : le dernier ovalaire, presque en capitule ou en bouton. Cette branche est réduite au genre suivant : Genre Macronychus, Macronyque , Mueller. UUELLEB (Ph. W. J.) in ILLIGEK, Mag. t. V (1800), p. -207. Caractères. Ajoutez aux précédents : Tête perpendiculaire, engagée jusqu'à une partie des yeux dans le pro- lhorax qui la recouvre comme une sorte de capuchon. Antennes courtes, insérées au côté interne des yeux, sur les limites du front et de la suture frontale ; de six articles ; le premier un peu arqué, plus long que large; le deuxième, subglobuleux : les trois suivants, petits, courts : le dernier, le plus grand, ovale-oblong , en forme de bouton ou de capitule. Yeux situés sur les côtés de la tète, grands, ovales, peu convexes, à grosses facettes. Prothorax voilant une partie des yeux ; un peu plus long que large. Êcusson subtriangulaire ou suboibiculaire. ÊLijtres un peu plus larges aux épaules que le prothorax, réirécies postérieurement, embrassant 54 UNCIFÈRES l'abdomen sur les cbiés. Ailes variablement très-développées ou impropres au vol, surtout chez les cr" . Prostenium largement avancé en forme de mentonnière sous la partie inférieure de la bouche ; obtriangulaire ; ter- miné en pointe arrondie engagée dans une échancrure du mésosternum. Mésosternum une fois plus large que long. Postépisiernums parallèles, plus étroits que le repli. Ventre de cinq arceaux : le premier obtuséraent arqué en devant. Pieds, surtout les intermédiaires ei les postérieurs, très-large- ment écartés entre eux à leur naissance. Cuisses assez fortes. Jambes grêles ; garnies de cils ou d'une fine frange sur la seconde moitié de leur partie interne. Éperons très-courts. Tarses plus longs que la jambe ; à der- nier article plus long que les précédents réunis, renflé postérieurement. Ongles robustes. Corps allongé, peu ou médiocrement convexe. Labre grand, transverse. Mandibules courtes, robustes, tridentées à l'extrémité, munies d'une membrane laciniée à leur côté interne. Mâchoires à deux lobes : l'externe plus étroit, tronqué et muni de soies à son extré- mité : l'interne plus court, large, muni de soies à son extrémité et de quelques-unes en dedans. Palpes maxillaires à peine plus longs que les lobes : à dernier article ovalaire, plus long que les trois précédents réunis. Palpes labiaux à dernier article plus gros et à peine plus grand que le deuxième. Ajoutez pour l'espèce suivante : Prothorax finement rebordé latéralement ; échancré au devant de l'écusson ; échancré en arc de chaque côté de celte partie médiaire ; plus prolongé en arrière au devant de l'écusson que les angles postérieurs. Êlytres subparallèles sur la majeure partie de leur longueur, rétrécies postérieurement presque jusqu'à l'angle suturai. I. ]flHcroiiychu8 quadrituberculatiis , Mueller. Allongé, subparallde ; d'un noir un peu luisant et assez faiblement mé- tallique. Prothorax d'unrouge pâle à son bord antérieur; chargé de chaque côté de sa ligne médiane, vers les deux tiers de au longueur, d'un tubeî'cule orbiculaire, étendu presque jusqu'au bord latéral. Élytres entaillées, prises ensemble, à l'angle suturai; subcarénées sur la seconde moitié de la suture; marquées de rangées striales de points plus larges que les intervalles : le troisième de ceux-ci, chargé, vers le sixième de sa longueur, d'un tuber- cule ordinairement rougedtre au sommet. ELMISIENS. MACRONYCHAIRES. MaCr07iychUH. 55 Macronychus quadritubercnluttis. Mueller (Ph. W. J.), in iLLiG.Magaz. t. V (1806). p. 21f), 1. — Germar, Faun. Ins. Europ. 10, 4. — L. Dufour, Ann. des Se. Nat. 2e série, t. III (1835), p. 157, pi. 6, fig. 1,2.— Guérin, Icon. du Règn. Anim. pi. 20, fig. 4. — Co.NTARiNi, Sopra il macronych. quadritubercui. (1832).— Erichs. Naturg. t. III, p. 530. — Cuvier, Règne anim. édit. Masson, pi. 37, fig. 7. — J. DU Val. Geiier. t. II, pi. 67, fig. 332. — Sturm, Deutsch. Faun. t. XXIII, p. 41, 1, pi. 415. — L. Redtenb, Faun. Austr. p. 414. — Gemm. et Harold, Catal. t. m, p. 937. Long., O-^.OOSS à 0-",0038 (1 1/4 à 1 1/5 1.); — larg., 0'",0013 (3/5 1.). Corps allongé ; d'un noir luisant et d'une faible teinte métallique en dessus. Antennes d'un flave rouge. Front densement pointillé ou très- finement granuleux, rayé d'une ligne longitudinale plus ou moins faible près de chaque œil. Prothorax faiblement élargi d'avant en arrière en ligne un peu arquée ; offrant vers les trois cinquièmes ou deux tiers sa plus grande largeur ; convexe ; noir, avec le bord antérieur d'un rouge fauve ; presque imperceptiblement ou obsolèteraenl granuleux; chargé de chaque côlé de sa ligne médiane, vers les deux tiers, d'un tubercule orbi- culaire, étendu presque jusqu'au bord latéral et souvent garni de poils fins à son sommet. Êlytres une fois et demie plus longues que le protho- rax ; à peine élargies en ligne droite depuis les épaules jusqu'aux deux tiers ou un peu moins, rétrécies ensuite jusqu'à l'angle suturai ; étroite- ment tronquées ou un peu entaillées à ce dernier ; médiocrement con- vexes ; garnies d'une rangée de poils près du bord suturai; marquées chacune de huit rangées striales de points presque carrés et au moins aussi larges en devant que les intervalles : ces rangées affaiblies posté- rieurement. Intervalles peu lisses : le suturai et moins sensiblement le second relevés sur leur seconde moitié, de manière à faire paraître les élylres subcarénées sur la seconde moitié de la suture : le troisième inter- valle chargé, vers le sixième de sa longueur, d'un tubercule ordinairement rougeâtre et garni de quelques poils à son sommet. Dessous du corps noir ou d'un brun noir, revêtu d'un duvet ou vernis soyeux sur les replis du prothorax et des élylres et sur la majeure partie de sa surface. Pieds bruns ou d'un brun noir. Ongles d'un rouge pâle. Cette espèce a été découverte par Ph. W. J. Mueller, dans le Glan. Elle a été trouvée en assez grande abondance dans l'Adour, en septem- 56 UNCIFÉRES bre et octobre 1833, par feu L. Dufour. Nous l'avons prise dans la Grosne (Saône-et-Loire), cramponnée aux racines des arbres trempant dans l'eau. La 9 po'id une douzaine d'œufs, suivant Contarini, une soixantaine, suivant L. Dufour, et les dispose en rangées serrées sur les branches ou racines immergées. La larve se tient sur les bois immergés ou sous les écorces ; elle reste au moins un an sous cette forme. Quand elle veut passer à l'état de nymphe, elle se traîne sur les parties des bois en partie émergés et se creuse dans leur écorce humectée par l'eau montant jusqu'à ces couches corticales, par l'effet de la capillarité ou par d'autres causes, une retraite dans laquelle elle passera à l'état de nymphe. Celle-ci est quelquefois attaquée par un parasite, le Pteromalus macronijckivorus, comme nous l'a appris M. Pérez. TABLEAU DES UNCIFËRES 57 TABLEAU DES UNGIFÈRES DE FRANGE ELMISAlFiF.S 13 KLMISATFS. G. Larcijitid, J. dvVm.. Maiigeli, Latheille. 10 aeiiea, Mueller. 17 obscura, Mueller. . . . 1i) (r. Elmis, Latueille. 21 Volckmari, Panzer. 22 Germari, Erichson . 24 OpaCUS, JICELLER. . . . 26 Muelleri, Eiuchson . 27 G. Hiolus, Mui.SANT et Rev . 20 CtipreUS, MUELLER . . . 30 .subviolaceiis, Mueller. 31 nitens. Mleller. . . . 33 G. Esolus, Mui-SANT et Hey . 30 G. EsoL, parallelipipedu.s, Mueller angustatus, Mueller. . pygmaeiis, Mueller. G. Diipophilus, MuLSANT et Rey brevis, Mulsant et Rey. G. Linuiius, 1:riciison . rivuliii-is, r.osENiiAUEi; . tuberculatus, Muellfr. troglodytes, Gyllemial. STEXKLMLSATES. . . . G. Slenelmis, L. Dufour. . canaliciilatus, L. DuFOUii consobriinis, L. Dufour. MACROIVYCHAIRES . . . qiiadritubei'culatus, Muell 37 28 iO il 42 43 44 40 48 49 53 oO SI Ui ESPECE ÉTRANGÈRE Hinlus sodalis, Erichson 3S \'\g. G. Linmids. 7. Tftle. Fig. 10. Macroiiijclnis 11. Tcte. PLANCHE 1. Fiff. S. Antenne. 1M.ANCHI-: 2. 1 rig. 1^. Anlenne : v3. Larve. TRIBU DES DIVERSICORNES Caractères. Antennes courtes ou moins longuement prolongées que les trois quarts des côtés du prothorax ; insérées sur la suture frontale ou sur la partie du front voisine de celle-ci, soit au côté interne des yeux, soit sur un point plus rapproché du milieu de la tête ; de dix ou onze articles : le deuxième soit obtriangulaire, soit dilaté en forme d'oreillette et suivi d'une massue fusiforme ou graduellement épaissie , composée d'articles serrés. Tête subperpendiculaire, enchâssée jusqu'aux yeux dans le prothorax. Yeux situés sur les côtés de la tête; peu ou médiocrement saillants ; à facettes assez grosses. Prothorax transversal ; tronqué ou échancréà sa base, au devant de l'écusson, et une fois plus largement échancré, en arc faible, de chaque côté de cette partie médiaire ; convexe sur son disque. Éciisson subtriangulaire. Êlytres ordinairement un peu plus larges aux épaules que le prothorax ; subcomprimées sur les côtés de la poitrine ; en ogive postérieurement ou terminées chacune en pointe à l'extrémité ; voilant le dos de l'abdomen. Repli presque plan, subgraduel- lement rétréci jusqu'à l'angle suturai , sinué à l'extrémité de la poitrine. Ailes propres au vol. Prosternum tantôt reçu à son extrémité postérieure dans une entaille du mésosternum, tantôt prolongé sur ce dernier. Post- épistermims plus larges en devant que le repli des élylres ; graduellement rétrécis d'avant en arrière. Épimères postérieures distinctes. Ventre de DIVERSICORNES. 1 2 DIVERSICORNES cin(j arceaux : les quatre aiuérioiirs unis eusemble : le premier et le dernier ordinairement les plus grands : le premier avancé en angle aigu et à côtés droits ou à peu près, séparant les hanches postérieures. Hanchea antérieures transverses, séparées par le prosternum ; à cavité cotyloïdo ouverte postérieurement. Hanches intermédiaires ovalairesou subconiques, séparées par le mésoslernum. Hanches postérieures transverses, dilatées en arrière à leur partie interne. Pieds médiocres ou assez allongés. Jambes grêles : tarses de cinq articles : les quatre premiers, courts, presque égaux : le dernier, au moins aussi long que les trois ou quatre précédents réunis, terminé par deux ongles assez robustes. Corps revêtu, eu dessus, d'un duvet court et serré et le plus souvent hérissé en outre de poils tins. Labre transverse, voilant ou à peu \)rbs les mandibules dans l'état de repos. Mandibides cornées, fortes, arquées bidentées à l'extrémité. Mâ- choires à deux lobes presque égaux. Palpes maxillaires àe quatre articles, dont le dernier est le j)lus grand. Palpes labiaux de trois articles. Languette entière ou légèrement bifide. Ces insectes, quoique appartenant évidemment à une même tribu, soit par leurs caractères extérieurs, soit par leurs habitudes et leur manière de vivre, présentent des antennes de conformation différente : de là le nom de Diversicornes donné à ces Coléoptères. ETUDE DES DIVERSES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS Les insecles de cetie tribu olïrciit dans leur corps oblougou suballoiigo, plus ou moins convexe et revêtu de duvet, un faciès qui leur donne un air de famille facile à reconnaître. Néanmoins, l'élude des diverses parties de leur corps montre des modifications qui en font un peu varier la physio- nomie. La tète est presque perpendiculaire ; enchâssée dans le prolhorax jus- qu'aux yeux ; le plus souvent reçue inférieurement dans une mentonnière formée parle prosternum, mais libre, chez les Potamophiles. Uépistomc et le labre sont toujours apparents. Les mandibules, ordinairement voilées ou à peu près par le labre dans l'état de repos, sont courtes, cornées, arquées, fortes, bidentées à l'extré- mité et offrent en général h leur côté interne une membrane, et une mo- laire à la base. ÉTUDi: DKS DIVERSES PARTIES EXTI^RIEURES l)U COUPS 3 Les mâchoires, munies de deux lobes presque éffaux , sont coriaces eou en partie subcornées, souvent garnies de soies ou de poils subspini - formes. Les palpes maxillaires ont quatre articles: le premier petit : les deuxième et troisième de longueur variable : le quatrième le plus grand. La languette est tantôt cornée avec les côtés membraneux, tantôt mem- braneuse seulement à la base ; en partie saillante; ciliée à l'extrémité ; le plus souvent entière ; sans apparence de paraglosses. Les palpes labiaux sont formés de trois articles dont le dernier est le plus grand. Le menton , corné ou en partie coriace ou membraneux, est large, sou- vent échancré en devant. Les antennes- sont plus ou moins courtes, insérées sur la suture frontale ou sur le bord du front voisin de celle-ci : chez les uns, elles sont presque contiguës h ces organes : chez d'autres, elles se rapprochent de la ligne médiane du front. Elles sont composées de dix ou de onze articles. Chez les Pâmes et les Pomatines, le preraici- article sert de pédicule à toute l'antenne : le second, situé en dehors de l'axe des autres, s'allonge en une espèce d'oreillette, densement revêtue de duvet, atténuée à son extrémité, convexe en dehors, à peine échancrée en arc h son côté interne et servant à protéger le corps principal de l'antenne : ce dernier est composé d'articles serrés, souvent difticilesà compter, constituant une massue grôle et allon- gée. Elles sont alors reçues dans une cavité située sous les yeux. Chez les Potamophiles, le deuxièmf; article est seulement obtriangulaire , et les articles suivants constituent une massue subgraducllement épaissie et denliculée à son côté interne. Elles sont alors moins courtes, par suite de l'allongement du premier article , et restent libres , dans l'état de repos. Les yeux , situés sur les côtés de la tôte, médiocrement convexes , mais assez gros, sont hérissés de poils chez les Parnes, glabres chez les autres, mais bordés sur les côtés et postérieurement de cils relevés chez les Pota- mophiles. Le prothorax, chez les Parnes et les Pomatines, offre ses angles de devant avancés jusqu'à la moitié des yeux, pour embrasser les côtés de la tête ; il leur laisse plus de liberté chez les Potamophiles. Sur les côtés, il est généralement peu arqué, mais plus sensiblement rétréci ou d'une manière sinuée près des angles postérieurs dans le dernier genre ; souvent il est cilié latéralement. A sa base, il est appliqué exactement contre celle des 4 DIVERSICORNES élylres ; ordinairement un pou i)ln^ t''tr(Mt 'pir- ci'Uc -ci aux épaules ; tronqué ou échancrc au devant de l'écusson et plus largement échancré en arc de chaque côté de cette partie médiaire ; plus large à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane; convexe sur son disque ; rayé, chez les Parnes, de chaque côté de celui-ci, d'une ligue longitudinale ; souvent subcaréné sur sa ligne médiane. L'écussoji est très-apparont, de taille médiocre, triangulaire ou se rap- prochant de cette figure ; souvent subcaréné. Les élytres sont habituellement incourbôes à l'angle humerai et un peu |)lus larges aux épaules que le prothorax ; subsiuueusement subparallèles jusqu'aux trois cinquièmes ou plus , en ogive postérieurement ; terminées chacune en pointe chez les Polamophiles ; rebordées latéralement et ciliées chez les Parnes ; couvrant tout le dos de l'abdomen ; plus ou moins con- vexes ; rayées de stries chez plusieurs ; souvent creusées d'une légère fossette humérale. Leur repli est plan, assez étroit et prolongé en se rétrécissant subgra- duellement jusqu'à l'angle suturai ; sinué à l'extrémité de la poitrine. Le dcsaons du corps, toujours intéressant à étudier, présente ici des caractères importants. Le prosternum ou si l'on veut Yantépectns s'avance, dans les deux pre- miers genres , en une sorte de mentonnière dans laquelle est reçue la partie inférieure de la tête; entre les hanches, qu'il sépare, le proslernum est ordinairement rebordé et souvent chargé d'un relief longitudinal. Chez les Parnes et les Pomatines il dépasse à peine le bord postérieur de l'anié- pectus, et se trouve reçu ;\ son extrémité dans une entaille du mésoster- num ; chez les Potamophiles il est armé en devant de deux petites épines, se prolonge davantage en arrière, se rétrécit à son extrémité en une pointe reçue dans un sillon de la pièce slernale suivante. Le mésosternum sépare largement les hanches intermédiaires chez les uns, moins largement chez les auires. Les postépisternums sont allongés , plus larges en devant que le repli des élytres ; sensiblement et graduellement rétrécis d'avant en arrière ; suivis d'épimères apparentes. Vabdomen présente huit arceaux sur son dos, cinq sur le venti'c : les quatre premiers de ceux-ci sont unis entre eux : le dernier jouit d'une mobilité bornée. Ces arceaux sont de grandeur inégale : les premier et dernier sont ordinairement les plus grands : le premier s'avauct' en angle aigu et à côtés droits, entre les hanches po?térieures qu'il sépare : ÉTUDE DES DIVERSES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS 5 le deuxième est ordinairement plus grand que chacun des deux suivants. Les pieds sont de longueur médiocre chez les Parnes, graduellement plus allongés chez les Pomatines et les Potamophiles. Les hanches antérieures sont transverses, séparées par le prosternum et otfrent leur cavité colyloïde ouverte en arrière. Les hanches intermédiaires sont subconiques ou ovalaires, et plus ou moins largement séparées par le mésosternum. Les hanches postérieures sont transverses, peu mobiles, dilatées en arrière , sur la partie interne de leur largeur. Chez les Parnes, cette dila- tation plus large offre, du côté externe, unedentséparée, par une entaille, d'une sorte de lobe arqué et aussi prolongé en arrière, et généralement échancré par une faible sinuosité, ordinairement située plus en dedans que le milieu de ce lobe. Chez les Pomatines, la dent est prédominante, plus développée, et, par une loi de compensation , le lobe s'est raccourci et rétréci. Chez les Potamophiles, le lobe a presque disparu. Les cuisses , ordinairement assez faibles , sont un peu renflées dans le dernier genre. Les 7flwf>gs sont simples, grêles, presque sans éperons. Les tarses ont cinq articles, dont les quatre premiers sont courts, presque égaux : le dernier, le plus long, souvent un peu renflé à son extrémité, et terminé par deux ongles robustes. On doit à L. Dufour les détails suivants sur l'organisation interne de l'une des espèces de cette tribu (le Dryops auriculatus, Latreille (1). « Le canal alimentaire de cet insecte a une longueur qui dépasse deux fois environ tout le corps. L'œsophage est court, et parfois assez gros pour lui supposer, comme dans l'Hétérocère, les fonctions de jabot. Je n'y ai point reconnu de valvule. Le ventricule chylifique est allongé, droit, hé- rissé de papilles grêles, bien prononcées à une forte loupe, et qui m'ont semblé plus nombreuses et plus prononcées à la partie antérieure de cet organe. J'ai trouvé celui-ci plus ou moins rempli d'un liquide alimentaire brunâtre. Cette circonstance et la texture papillaire de cette poche gastrique sont pour moi les indices positifs que le Dryops fait sa nourriture de subs- (1) Recherches anatomiques et considérations entomologiques sur quelques insectes cnlroptères (A7m:tles des se. mit., 2«^ série, t. [ (Zoiilogic). 1834. P. 74, pi. -j . fig. 10, 11. b DIVERSICORNES lance animale. L'intestin est grêle, filiforme, diversement remployé, o\ se renfle un peu en approchant de sa terminaison à l'anus. Lorsqu'on l'étu- dio dans des conditions favorables, on reconnaît, à une petite distance de l'origine de l'intestin, une légère contracture annulaire, que j'ai plusieurs fois positivement constatée. La portion intérieure d'intestin, délimitée par cette contracture, a souvent une teinte jaunâtre, que n'a point le reste du tube, et lorsquelle est vide, il n'est pas rare qu'elle paraisse sillonnée par des cordons longitudinaux rapprochés par paires. Cette structure extérieure est l'indice d'anfractuositués canaliculaires intérieures, et il est présumable que les bouts de ces cordons ou colonnes constituent par leur connivence une valvule. Dans des conditions contraires à celles que je viens de signa- ler, c'est-à-dire lorsque l'ensemble de l'intestin est rempli par la pulpe excrémentielle, la contracture et les cannelures extérieures s'effacent entiè- rement. « Les vaisseaux hépatiques du Dryops ne diffèrent point de celui de l'Hétérocère ; ils s'implantent par six insertions distinctes autour de l'ex- trémité postérieure du venticule chylifique. « Si l'on examine l'appareil respiratoire, le Dryops, outre des trachées tu- bulaires o\\ élastiques communes à la plupart des insectes, présente, de cha- que côté de la cavité abdominale, une trachée vésiculaire ou membraneuse ovale oblongue, qui semble, sous ce rapport, rapprocher cet insecte de l'organisation des Palpicornes. » VIE EVOLUTIVE Le premier état de nos Diversicornes est encore incomplètement connu. L. Dufour seul nous a révélé celui du Potamophile, dont nous nous réservons de parler à l'article de cet insecte. Les larves des autres Coléoptères de cette tribu ont sans doute un genre de vie et des carac- tères qui s'en rapprochent; mais on ne peut faire à cet égard que des conjectures. MOEURS ET HABITUDES DES INSECTES PARFAITS Le Potamophile, qui sert à lier cette tribu avec celle des Uncifères , a beaucoup de rapports avec le Macronyque. Comme ce dernier, il ne saurait se plaire dans l'eau dormante de nos étangs et encore moins dans MOEURS ET HABITUDES DES INSECTES PARFAITS 7 celle des marais. Il lui faut les flots plus oxygénés des rivières torrentielles et des ruisseaux rapides, pour y trouver les conditions d'existence dont il a besoin. Il s'y tient sur les vieux bois à moitié immergés, sur les racines des saules et des autres arbres amis des eaux, en partie flottantes dans le liquide humectant les rivages ombragés parcesvegelauxligneux.il s'y cramponne à l'aide de ses ongles robustes, et son genre de vie a tant d'analogie avec celui du Macronyque, de la tribu précédente , qu'il suffit de renvoyer à l'histoire de ce dernier pour avoir celle du Polamo- phile. Les autres Coléoptères de cette petite tribu se plaisent , comme les Naïades créées par l'imagination des poètes, sur les bords des flaques d'eau, des ruisseaux ou des rivières. Ils se cachent dans le sable ou sous les pierres , sous les débris rejetés par les flots , se tiennent sur les pierres à moitié mises à sec, ou aiment à se promener sur les troncs à moitié immergés des arbres renversés. Quelques-uns se trouvent aux pieds des plantes aquatiques et parfois assez avant dans les eaux. Destinés à habiter l'humide empire, leur robe a généralement des teintes obscures, mais leur corps est revêtu d'un duvet soyeux, qui le rend imper- méable. L. Dufour avait déjà fait ressortir le soin avec lequel la nature a habillé ces insectes (1). Erichson a mieux encore indiqué le rôle que remplissent ces poils. « Quand un Parne, dit-il , s'enfonce dans l'eau, il paraît aussitôt enve- loppé d'une couche d'air. Il est évident que celte vésicule n'est pas extraite de l'eau par les poils, car elle s'étend au delà de l'extrémité de ceux-ci. Une observation plus attentive fait découvrir qu'il existe, entre la vésicule aérienne et l'eau dont elle est entourée, un corps spécial réfractant la lumière d'une façon particulière. Ce corps consiste en une couche très- mince d'un fluide huileux ou visqueux, enveloppant cette vésicule d'une manière tenace. » Ces poils ont donc à leur base une glande laissant suinter une sorte de vernis, qui empêche à l'eau de mouiller les élytres, et qui permet à l'animal de se trouver, comme dans la cloche à plongeur, entouré d'une atmosphère d'air nécessaire à sa respiration. Le gaz acide carbonique exhalé dans l'acte respiratoire se dissout dans l'eau ei la couche aérienne, dont l'insecte est entouré, s'enrichit, en revan- (1) Annales des se. 7iat., 2^ série, t. I (Zoologie). 1834. P. 6S. 8 DIVERSICORNES che, de l'oxygène tenu en dissolution dans le liquide au sein duquel il se trouve. La Providence , par ce moyen ingénieux , a dispensé ces insectes, dont la démarche est généralement peu vive, de la peine de venir, comme les Dytiques, à des intervalles assez fréquents, chercher à la surface des eaux l'air nécessaire à leur vie. Ces Coléoptères paraissent, suivant quelques naturalistes, se contenter de molécules végétales pour nourriture. Mais leur organisation interne semble montrer qu'ils se nourrissent de particules animales, et quelques observateurs les accusent de ne pas épargner les habitants liliputiens des lieux aquatiques dont ils font la rencontre. A leur tour, ils ont à craindre le bec des petits échassiers , des lavan- dières et autres oiselets fréquentant le bord des eaux pour y trouver leurs aliments , en remplissant la mission providentielle de maintenir dans de justes limites le nombre des Annelés hexapodes vivant sur ces rives. Mais dans Ipur vie modeste et cachée , la plupart échappent aux dangers qni les menacent, comme le sage, ami de la retraite, trouve le plus souvent , dans son obscurité, un abri contre les tempêtes qui agitent les sociétés humaines. Quand la sécheresse de l'été réduit la largeur des cours d'eau dont ils fréquentent les bords, quand le besoin ou le caprice les forcent à quitter leur retraite , ils mettent à profit les ailes dont ils sont pourvus pour se transporter ailleurs, et ils profitent principalement des heures méridiennes ou nocturnes , pour se confier à l'élément léger chargé de les porter. Ces changements de domicile ont toujours un but déterminé : celui de leur conservation ou de leur bien-être. Plus sages que nous, ils n'ont à se laisser aller ni au vent de l'ambition, ni aux attraits des plaisirs dangereux, qui ne laissent, le plus souvent après eux, que des déceptions ou des regrets. HISTORIQUE Tous les insectes de cette tribu paraissent avoir été inconnus à Linné. 1762. Geotïroy, le premier, en fit connaître une espèce, qu'il rangea parmi ses Dermestes, dans son Uistoirc des Insectes des environs de Paris. 1787. Fabricius , dans sa Maw^issa insectorum, en décrivit une autre espèce, dont il fit un Elater. HISTORIQUE 9 1791. Olivier, dans lo sixième \o\ume daV Encyclopédie méthodique, imposa le nom générique de Dryops, à l'espèce de ces Coléoptères dont Geoffroy avait fait un Dermeste. 1792. L'année suivante, Fabricius, mieux inspiré que la première fois, détacha des Elater l'espèce de nos Diversicornes qu'il y avait placée, pour en faire le type de son genre Parnus. Cette coupe nouvelle faisant un double emploi avec celle de Dryops, il appliqua celte dernière dénomination à un Hétéromère figurant aujourd'hui parmi nos Angustipennes. En décrivant son Dryops femorata, le professeur de Kiel cite le Musée d'Olivier et mènie le t. Il de l'ouvrage de ce dernier, dont il n'indique, à la vérité, ni la page, ni la planche. Il avait donc reçu cet insecte du naluralisle français et il le lui avait été envoyé sous le nom (ïCEdemera femorata, sous lequel il a été décrit par Olivier, en 1795, dans le troisième volume de son Entomologie ; car, dans le neuvième volume du Nouveau dictionnaire d^ Histoire naturelle (1817), p. 596, ce dernier auteur dit, à propos du mot Dryops : « Nom donné par Fabricius à un genre d'insecte que j'avais appelé (Edemère. » 11 est donc évident que Fabricius, pour ne pas démolir son genre Parnus, créé avant lui, sous le nom de Dryops , a embrouillé la science , en transportant ce nom à l'une des Œdemères d'Olivier. Malgré la protestation de Latreille et de quelques autres entomologistes qui continuèrent à conserver le nom de Dryops aux insectes désignés ainsi par Olivier, le nom de Parnus est resté attaché à la principale coupe de cette tribu, dans les ouvrages de la plupart des naturalistes modernes, et il serait aujourd'hui intempestif de revenir sur le passé. 1804. L'entomologiste de Brives, dans son Histoire naturelle des Crus- tacés et des Insectes, consùiua, avec les Dryops et les Gyrins, sa famille des Otiophores ou Porte-oreilles. Elle était voisine de celle des Uipicoles, com- prenant les Elmis et les Hétérocères. 1807. Dans le second volume de son Gênera, il conserva sa famille des Otiophores. 1709. Dans ses Cotisidérations sur V ordre naturel des Crustacés et des Insectes , le même auteur tit entrer les Dryops dans sa famille des Byr- RHIENS. 1811. Germar, dans le sixième cahier du tome 1" des Noiiveaux écrits de la Société des Naturalistes de Halle, détacha une espèce de Parnes de Fabricius pour établir le genre Potamophilus. 10 DIVERSICORNES 1817. Leach, dans le cinquième volume de ses Zoological Miscellany, esquissant les caractères de ses Pamidcs , ajoutait aux genros Parnus et Patamophiius celui de Dnjops, fondé sur le P. Dumerilii, Latr. (P. siibs- triatus, Mueller). 1817. La même année , dans la première édition du Règne animal de Cuvier, Lntreille , à qui le travail de Germar était inconnu , donnait le nom d'Hydcra aux Potamophiles du naturaliste de Halle (1). Cette coupe formait, avec les Dryops d'Olivier et les Hétérocères de Fabricius , la se- conde section de la famille des Clavicornes, établie en 1806 par Duméril, dans sa Zoologie analytique. 1825. Dans ses Familles naturelles du Règne animal, Latreille donna le nom de Marrodactyles aux insectes composant la sixième et dernière tribu de ses Clavicornes. Elle comprenait, a[)iès les Hétérocères , séparés des autres en raison de leurs tarses de quatre articles, les genres Potamo- phile, Dryops, Elmis, Macronyque et Géorisse. 1829. Dans la seconde édition du Règne animal , il divisa la seconde section de ses Clavicornes en deux tribus : les Hétérocères constituèrent celle des Acanthopodes ; les autres formèrent celle des Macrodactyles, déno- mination qu'il changea en celle de Leptodactyles dans Verratum de son ouvrage. 1829. La même année, Stephens, dans le tome II* de ses Illustrations, divisait la seconde section des Clavicornes de Latreille (les Philhydrides de Mac-Leay) en trois familles : les Hétérocéridés, les Purnidcs et les Limnidés. 1839. M. Weslwood, dans son Introduction to the modem Classifi- cation oflnsects, adoptant les divisions de Mac-Leay, réduisait, sous le nom d'Elmides, les Limnidés de Stephens, à une sous-famille des Parnidés. 1845. M. L. Redtenbacher, dans les genres de sa Faune des Coléoptères d'Allemagne ( die Gattungen der deutschen Kœfer-Fauna ) répartit les insectes de la seconde section des Clavicornes de Latreille en quatre tamilles : les Parnidés, les Elmides (comprenant les Potamophiles , les Elmis et les Macronyques), les Hétérocérides et les Géoryssides. 1847. Erichson, dans le troisième volume de son Histoire naturelle des Insectes d'Allemagne, n'apporta d'autre changement à ce travail que de (1) Voy. KuNZE, Verinischte Bemerkungeu, etc., dans les Nouveaux écrits de la Société des Naturalistes de Halle, t. II, cahier 4, p. ^7. HISTORIQUE 11 réunir en une seule famille les Parnidcs et les Eimidcs. Il admii d;ins la première partie de celles-ci le genre Dryops de Leach. 1853. Slurm (J. H. C. F.), dans la coniinuaiion de la Fau7ie (TAUe- maçfne de feu son père , substitua le nom de Pomatinus , proposé par M. Burraeister, à celui de Dryops. Les auteurs qui l'ont suivi ont adopté ce nom générique, et, pour la division en familles, Lacordaire, Jacquelin du Val et M. Redtenbacher lui-même , dans sa seconde édition de sa Faune d'Autriche, ont adopté la manière de voir du naturaliste de Berlin. Malgré l'autorité de ces savants entomologistes, il nous semble , comme l'avait senti Dejean, dont le coup d'œil était si clairvoyant, que les Géoris- sides et les Elmides, dont le dessus du corps est glabre ou peu garni de poils, doivent être voisins les uns des autres, et que les Parnides, au corps revêtu d'un duvet soyeux , par cette particularité seule , indépendamment des autres caractères qui les séparent des Êlmides , doivent constituer une tribu particulière, voisine de celle des Hétérocérides. Nos Diversicornes sont réduits à une seule famille, celle des Parniens, divisée en deux branches : Branches. non avancé en forme de mentonnière, laissant libre le dessous de la tête , étroit, terminé par une pointe prolongée sur le mésosternum et reçue dans un sillon de ce dernier. Antennes libres dans le repos ; à deuxième article obtriangulaire, plus long que large. Prothorax non rayé d'une ligne longitudinale de chaque côté de son disque. potamophii aires lA largement avancé en forme de mentonnière pour recevoir la partie inférieure de la tête. Antennes logées dans le repos dans une cavité située sous chaque œil; à deuxième article avancé en forme d'oreillette. Prosternum reçu à son extrémité \ dans une entaille du mésosternum. parnaires. 12 DIVEIISICORNES PREMIÈRE BRANCHE LES PATAMOPHILAIRES CpUo branclio est rt'cliiitfi an p;onro suivant : (îciiic ['otamopliilus , Potamopiiii.k , Germar. Gkhmak, -Xeuc Sclirill. d. Niilurf. Gtsellscli. z. Halle, 0- eali. (1811;, p. 41. Caractères. ProsteruiLm non avancé en devant en forme de menton- nière, laissant le dessous de la tête libre ; élargi en devant et armé i\ son bord aiilérieui-, près des angles, d'une pointe dirigée en avant ; rétréci ;\ son extrémité en une pointe prolongée sur le raésoslerniim et reçue dans lin sillon de celui-ci. Antennes insérées sur les limites du front et de la suture frontale au côté interne des yeux ; prolongées environ jusqu'à la moitié des côtés du prolliorax ; non reçues dans une cavité dans l'état de repos; de onze articles : les trois premiers hérissés de poils : les autres pubescenls : le premier allongé, arqué : le deuxième, obtriangulaire, un peu plus long que large : le troisième dilaté en forme de dent à son côté interne, un peu isolé du quatrième , large : les suivants , serrés, consti- tuant une sorte de massue graduellement épaissie , à peu près égale en longueur aux trois précédents réunis et dentelée à son côté interne. Yeux nus ou à peu près ; bordés de cils relevés à leur côté interne et à leur partie postérieure. f;oï/i07'tfa; transversal ; un peu arqué en devant k son bord antérieur et n'embrassant pas les côtés de la têle avec ses angles antérieurs; rebordé latéralement ; à angles postérieurs dirigés en arrière ; convexe sur son disque, non rayé d'une ligne longitudinale de chaque côté de celui-ci ; échancré à sa base au devant de l'écusson, plus largement échancré de cha- que côté de celte partie médiaire. Écusson en triangle plus long que large. Repli prothoracique, rebordé, dilaté poslériourenient./:7?///,0056 (2 à 2 1/2 1.). Corps oblong ou suballongé; assez convexe ; brun ou d'un brun noi- râtre , avec le front et le dos du prothorax d'un brun noir ; revêtu d'un duvet d'un gris ou gris jaunâtre, et peu distinctement garni de poils cendrés et couchés en dessus. Antennes quatre fois plus écartées entre elles à leur naissance que chacune d'elles du bord interne des yeux ; d'un gris jaunâtre à la base, avec la massue d'un rouge testacé. Tête convexement déclive, finement ponctuée. Prothorax peu fortement arqué sur les côtés, offrant après la moitié sa plus grande largeur, subsinué et faiblement plus large aux angles postérieurs qu'aux antérieurs : ceux-ci avancés en forme de dent et embrassant la tête jusqu'à la moitié des yeux ; à peine rebordé latéralement; d'un tiers plus large à la base que long sur sa ligne médiane ; à angles postérieurs dirigés en arrière ; convexe et ordinairement subcaréné, finement, denseraent et presque granuleusement ponctué. Êaisson un peu arqué en devant. Élytres incourbées à l'angle humerai ; un peu plus larges aux épaules que le prothorax dans son diamètre trans- versal le plus grand ; trois fois et demie aussi longues que lui ; subsinueu- sement subparallèles jusqu'aux quatre septièmes ou trois cinquièmes ; en ogive un peu anguleuse postérieurement ; convexes ; rayées chacune de huit stries peu profondes, surtout les trois externes : la cinquième consti- tuant une faible fossette humérale. Intervalles quatre ou cinq fois plus larges qu'une strie, légèrement subconvexes ; finement et presque granu- leusement ponctués. Dessous du corps variant du brun ou brun noir au brun rouge ; garni d'un duvet gris jaunâtre. Pieds pubescents. Cuisses ordinai- rement brunes : jambes d'un rouge brun : tarses faiblement d'une teinte plus claire. Celte espèce a été découverte par le docteur Hoffmann et signalée pour la première fois parPh. W. J. Miiller, d'Offenbach. Vers le même temps, elle était rapportée d'Espagne par Duméril. On la trouve sur le bord des ruisseaux des environs de Lyon et sur ceux de diverses autres parties de la France. 20 DIVERSICORNES Genre Parnus , Parne , Fabricius. Fabricius. Entomol. System, t. I (1792), p. 248. Caractères. Prosternum largement avancé en forme de mentonnière, pour recevoir la partie inférieure de la tète ; postérieurement reçu dans une entaille de la partie antérieure du mésostemum. Antennes insérées sur la suture frontale, ordinairement aussi rapprochées ou plus rapprochées à leur naissance du milieu de la tête que du bord interne des yeux ; courtes; logées dans le repos dans une fossette ou cavité située sous chaque œil ; à deuxième article auriculé ou dilaté en forme d'oreillette et suivi d'une massue fusiforme, composée de neuf articles serrés. Yeux hérissés de poils. Prothorax transversal ; à angles antérieurs avancés, embrassant les côtés de la tète jusqu'à la moitié des yeux; convexe sur son disque ; rayé, de chaque côté de celui-ci, d'une ligne longitudinale naissant de son bord antérieur, près des angles de devant ,. et prolongée jusqu'à la base, moins près des angles postérieurs ; tronqué ou subéchancré à la base, au devant de l'écusson, et sinué ou échancré en arc de chaque côté de cette troncature. .Écwssow triangulaire ou à peu près, ordinairement à peine aussi lono- que large. Élytres subcomprimées sur les côtés de la poitrine ; en ogive, prises ensemble, postérieurement. Mésosternum une fois au moins plus long qu'il n'est large entre les hanches intermédiaires. Hanches pos- térieures dilatées sur leur moitié interne : cette dilatation offrant extérieu- rement une dent séparée, par une entaille, d'une sorte de lobe au moins aussi prolongé en arrière que la dent, et généralement sinué dans son milieu ou plus près de leur côté interne. Pieds médiocres. Tarses à dernier article presque aussi long que les quatre précédents réunis. Corps oblong ou suballongé , couvert de duvet et hérissé de poils fins et plus longs. Èpistome grand, élargi d'arrière en avant. Labre transverse, en partie voilé par l'épistome. Mandibules non ou à peine saillantes au delà du labre, dans l'état de repos ; cornées, arquées, bidentées à l'extrémité, avec deux petites dents situées au-dessous. Mâchoires à deux lobes presque égaux , subcoriaces , garnis de cils ou de poils fins : l'interne plus étroit. Palpes maxillaires courts; à deuxième article aussi long que les trois précédents réunis. Languette large, cornée au centre, membraneuse sur PARNIENS. — PARN AIRES. PamUfi. 21 les côtés. Palpes labiaux courts ; k dernier article aussi long que les deux précédents réunis. Menton transversal, échancré en devant. Tableau des espèces de France ; A Élytres très -distinctement striées ou marquées de rangées striales de points gros et profonds. Antennes à peine aussi rapprochées entre elles à leur naissance que du bord interne des yeux. Prothorax notablement moins déclive en dehors de chaque ligne longitudinale que sur les côtés du disque. B Élytres revêtues d'un duvet gris ; hérissées de poils noirs ou obscurs ; marquées de stries ou de rangées striales de points gros et profonds , afifaiblis postérieurement. Prothorax marqué de points profonds séparés par un espace plus grand que leur diamètre. striato-punctatus. BB Élytres revêtues tî'un duvet cendré flavescent, hérissées de poils d'un cendré grisâtre ; rayées de stries très-apparentes , médio- crement profondes et ponctuées. Prothorax très-densement et finement ponctué. lutulentus. AA Élytres sans stries ou n'offrant que des stries fines , presque superficielles ou incomplètes. Prothorax à peine moins déclive en dehors de chaque raie longitudinale que sur les côtés du disque. C Élytres finement pointillées; incourbées à l'angle humerai qui est émoussé ; un peu arquées en devant sur le tiers externe de leur base. D Dessus du corps brun ou noir, revêtu d'un duvet d'un brun fauve. E Antennes d'un quart ou d'un tiers plus rapprochées entre elles à leur naissance que du bord interne des yeux. Dessus du corps hérissé de poils d'un cendré jaunâtre. luridus. EE Antennes de moitié plus rapprochées entre elles à leur naissance que du bord interne des yeux. Dessus du corps hérissé de poils blancs ou blanchâtres, au moins sur la tête et sur le prothorax. prolifericornis. DD Dessus du corps noir, revêtu d'un duvet gris ou gris cendré. F Antennes une fois plus rapprochées entre elles à leur nais- sance que du bord interne des yeux. Élytres à peine plus larges aux épaules que le prothorax; hérissées de poils cendrés en dessus. Pieds bruns. griseus. 22 DIVERSICORNES FF Antennes de moitié plus rapprochées entre elles à leur naissance que du bord interne des yeux. Éljtres plus larges aux épaules que le prothorax ; hérissées de poils d'un livide cendré en dessus. Pieds fauves ou d'un rouge tes- tacé. hydrobates. ce Éiytres marquées de points profonds, médiocres ou assez gros. G Éiytres incourbées à l'angle humerai ; plus larges aux épaules que le prothorax, arquées en devant sur le tiers antérieur de leur base. H Antennes à deuxième article brun ou d'un brun gris. Cuisses et jambes de couleur ordinairement analogue. Corps noir, revêtu d'un duvet gris fauve ou cendré, et hérissé de j)oils obscurs en dessus. viennensis. HH Antennes et pieds d'un rouge pâle ou testacé. Corps noir, revêtu d'un duvet gris fauve, légèrement teinté de doré et hérissé de poils noirs ou obscurs en dessus, nitidulus. G Éiytres profondément ponctuées ; pas plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs , obliquement coupées sur les côtés de leur base ; à angle humerai vif et un peu plus ouvert que l'angle droit. Pieds bruns. auriculatus. t. Parnus strlato-puiictatus , Heer. Suballongé, médiocrement convexe; noir, revêtu d'un duvet gris, lui- sant et hérissé de poils en partie noirs, en dessus. Antennes un peu moins rapprochées entre elles à leur naissance que du bord des yeux. Éiytres marquées de rangées striales de points gros et presque carrés en devant, affaiblis postérieurement : ces rangées souvent transformées en stries. Intervalles à peine plus larges en devant que les rangées striales; ruguleux. Cuisses et jambes noires ou brunes : tarses d'un rouge testacé. Parnus striato-punctatus (Dejean), Catal. (183î:<), p. 131. — Id. (1837), p. 146. — Heer, Faun. Col. Helv. I, p. 466, 1. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 4-11. — Gemming. et Harold, Catal. t. 111, p. 933. Var. a. Rangées striales des points des éiytres paraissant géminées. Parnus impressus (Gêné). PARVIENS — P\RNAIRES. PamUS. 23 Long., 0'°,0050 à 0-^,0056 (3 1/4 à 2 1/9 1.). Corps suballongé ; médiocrement convexe ; noir, mais revêtu d'un duvet gris, mi-soyeux, luisant et hérissé de poils noirs ou en partie d'un livide grisâtre fauve en dessus. Antennes un peu moins rapprochées entre elles h leur naissance que du bord interne des yeux ; d'un gris obscur à la base, avec la massue d'un rouge testacé. Tête ponctuée ; hérissée de poils noirs, relevés. Prothorax élargi d'avant en arrière ; faiblement incourbé sur le tiers postérieur de ses côtés ; assez convexe sur son disque ; rayé, de chaque côté de celui-ci, d'une ligne longitudinale légèrement arquée sur sa seconde moitié; très-sensiblement moins déclive, surtout postérieurement, en dehors de cette ligne, que sur les côtés du disque ; garni latéralement de cils noirs ; de moitié plus large à la base que long sur sa Hgne mé- diane ; marqué de points analogues à ceux de la tête ; hérissé de poils noirs ou obscurs, redressés; souvent noté d'un point ou d'une très-courte ligne transverse au devant de chaque sinuosité basilaire. Écusson souvent légèrement caréné. Êlytres incourbées à l'angle humerai et un peu plus larges que le prothorax ; trois fois et demie aussi longues que lui ; subsi- nueusement subparallèles jusqu'aux trois cinquièmes, en ogive postérieu- rement; médiocrement convexes sur le dos; marquées chacune de neuf rangées striales de points gros et presque carrés en devant, graduellement moins gros d'avant en arrière (environ 14 à 16 sur la moitié antérieure de la quatrième rangée) : ces rangées souvent transformées en stries ; la cin- quième un peu plus profonde en devant et constituant une légère fossette humérale. Intervalles à peine plus larges en devant que les rangées striales; planiuscules, ruguleux, finement et parfois peu distinctement ponctués ; hérissés de poils soit obscurs, soit d'un livide tirant sur le fauve. Dessous du corps noir, revêtu d'un duvet gris , mi-soyeux ; garni de poils mi- couchés paraissant d'un cendré jaunâtre sur le ventre, vus à certain jour ; peu densement ponctué. Pieds noirs et revêtus d'un duvet gris sur les cuisses et les jambes : tarses d'un rouge testacé. Cette espèce vit principalement sur le bord des ruisseaux alpins ou de montagnes élevées. Nous l'avons prise sur les bords du Guier, dans le désert de la Grande-Chartreuse. 24 DIVERSTCORNES Obs. Le P. striato-piinctatus se (iistini^niotacilement de toutes les autres espèces par ses élylres marquées de suies ou de raiiiiçées striales de points gros et presque carrés sur la moitié antérieure au moins des étuis, plus petits et affaiblis vers l'extrémité. La partie dilatée des hanches postérieures off'i-e souvent son bord pos- térieur tridenté ; mais parfois l'entaille séparant les deux dents internes est moins prononcée et réduite à une sinuosité et les dents sont alors moins sensiblement égales. 9, Pariius lutnlentufi , ërichson. Suballongé; médiocrement convexe; noir, mais densement revêtu d'un duvet cendré jaunâtre, et hérissé de poids courts et presque concolores, en dessus. Antennes à peu près aussi écartées entre elles à leur naissance que du bord des yeux. Prothorax densement et très-finement ponctué ; moins déclive sur les côtés. Élytres rayées de fines stries ponctuées, approfondies vers lu base. Intervalles pointillés ; quatre fois aussi larges que les stries. Ventre finement pointillé. Jambes brunes : cuisses d'un rouge cendré ; tarses d'un rouge testacé. Parnus striatus, Sturm, Catal. (1826), p, 182. Parnus lutulentus , Erichs. Natiirg. t. III, p. 014, 4. — Sturm, Deutsch. Faiin. t. XXII, p. 54, 4, pi. 401, tig. C. — J. Du Val, Gen. pi. GU, fig. 324. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 411. — Kiesenw. Berlin. Ent. Zeitschr. (1860), p. 96. — Gemm. et Harold. Catal. t. III, p. 933. Long., 0°>,0033 à O-n.OOiS (1 1/2 à 2 1.). Corps oblong ou suballongé ; très-médiocrement convexe ; noir, mais densement revêtu d'un duvet soyeux , cendré jaunâtre ou jaunâtre cendré, et hérissé de poils courts et presque de même couleur ou d'un livide cendré jaunâtre en dessus. Antennes à peu près aussi écartées entre elles à leur naissance que du bord interne des yeux ; d'un rouge pâle ou tes- tacé, à deuxième article revêtu d'un duvet cendré jaunâtre. Tête pointillée, ou finement ponctuée ; hérissée de poils courts dirigés en arrière. Prothorax élargi en ligne faiblement courbé sur les côtés ; ordinairement à peine incourbé aux angles postérieurs ; peu fortement convexe et ordinairement PARMENS. PARNAIRES. — PavmiS. 25 caréné sur les deux tiers postérieurs de son disquo ; rayé, de chaque cùtô de celui-ci, d'une ligne longitudinale paraissant presque droite, vue d'avant en arrière ; sensiblement moins déclive en dehors de cette ligne que sur les côtés du disque ; garni latéralement de cils d'un fauve obscur ; de moitié plus large à la base que long sur sa ligne médiane ; ordinairement marqué d'une légère dépression ou d'un sillon presque obsolète dirigé de la moitié ou plus de chaque ligne longitudinale vers le côté externe de la troncature antéscutellaire ; souvent marqué d'un point ou d'une très- courte ligne transverse au devant de chaque sinuosité basilaire ; au moins aussi finement et aussi densement pointillé que la tête ; hérissé de poils courts et dressés. Écusson souvent de teinte plus blanchâtre ; parfois légè- rement caréné. Èlytres un peu incourbées à l'angle humerai ; faiblement plus larges aux épaules que le prothorax à ses angles postérieurs ; trois fois et demie aussi longues que lui ; parallèles ou peu ou point subsinuées jusqu'aux trois cinquièmes ou quatre septièmes de leur longueur ; en ogive postérieurement ; médiocrement ou très-médiocrement convexes sur le dos ; marquées de stries fines, notées de points médiocres et peu pro- fonds : les cinq premières plus profondes près de la base : la cinquième constituant une fossette humérale. Intervalles quatre fois aussi larges que les stries; pointillés, moins densement que le prothorax ; hérissés de poils d'un cendré tlavescent, mi-relevés, dirigés en arrière. Dessous de corps noir, revêtu d'un duvet cendré jaunâtre ; finement pointillé. Pieds pubescents : jambes brunâtres : cuisses souvent d'un rouge fauve ou d'un rouge cendré : tarses d'un rouge testacé. Cette espèce paraît être principalement méridionale. On la trouve en Corse , d'où nous l'avons reçue de M. Revelière ; nous l'avons prise en Provence et en Languedoc. Elle habite aussi le Lyonnais, sur les bords du ruisseau d'Izeron. Obs. Le P. lutulentus a, comme le striato-punctatus , le prolhorax sen- siblement moins déclive, en dehors de la ligne longitudinale , que sur les côtés du disque ; mais il s'en distingue facilement par la couleur de son duvet ; par son prothorax densement et très-finement ponctué ; par les intervalles des élytres, quatre fois aussi larges que les stries et finement pointillés, etc. Par la couleur de son duvet, par son prothorax moins déchve sur les 26 DIVERSICORNES côtés, par ses élytres rayées de stries fines mais irès-apparentes, il s'éloigne de toutes les espèces suivantes. Il se distingue d'ailleurs de plusieurs d'entre elles par ses antennes assez largement distantes entre elles à leur naissance. Quand l'insecte a quelque peu souffert, le duvet du dessus du corps perd sa teinte jaunâtre pour se rapprocher du gris. 3. Pariiiis lurifliiB, Erichson. Oblong ; médiocrement convexe; noir, revêtu d'un duvet étun gris ou brun fauve, et hérissé de poilu presque concolores et assez courts en dessus. Antennes d'un quart plus rapprochées entre elles à leur naissance que du bord des yeux. Élytres à peine plus larges aux épaules que le prothorax ; aussi finement mais un peu moins densement ponctuées que ce dernier, offrant souvent des traces de fines et légères stries. Ventre moins finement ponctué que les élytres. Pieds bruns : tarses d'un rouge fauve. Parnus lurîdus, Erichs. Naturg. t. III, p. S13, 3. — Sturm. Deutsch. Faun. t. XXII, p. 52, 3, pi. 401, fig. B. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 412. — Gemm. et Harold, Catal. t. III, p. 933. Long., 0"',0039 à O-^jOG^ô (1 3/4 à 2 1.). Coî'ps oblong ou suballongé ; médiocrement convexe ; noir ; revêtu d'un duvet d'un gris ou brun fauve, et hérissé de poils d'un fauve livide mé- diocrement longs en dessus. Antennes d'un quart plus rapprochées entre elles que du bord interne des yeux ; d'un brun fauve à la base , avec la massue d'un rouge brun ou brunâtre. Tête légèrement comprimée entre les antennes; finement ponctuée; hérissée de poils d'un cendré fauve, i-edressôs, un peu penchés en arrière. Prothorax élargi d'avant en arrière en ligne presque droite jusqu'aux deux tiers , incourbé sur le tiers posté- rieur ; convexe et ordinairement caréné sur son disque ; rayé, de chaque côté de celui-ci, d'une ligne longitudinale paraissant presque droite, vue d'avant en arrière ; mais se montrant un peu plus portée en dedans et presque en ligne droite , à partir du tiers de sa longueur, quand elle est PARNIENS. — PARN AIRES. — PamUS. 27 vue d'arrière on avnnt ; à peine moins déclive on dehors do cette ligne que sur les côtés du disque ; garni sur les côtés de cils d'un gris fauve ; de moitié environ plus large à la base que long sur sa ligne médiane ; finement et densement pointillé ; hérissé de poils redressés. Èmsson ordinairement subcaréné. Èlytres incourbées à l'angle humerai ; aussi larges ou à peine plus larges aux épaules que le prothorax à ses angles postérieurs ; trois fois à trois fois et quart aussi longues que lui ; subsinueusement subparal- lèles jusqu'aux trois cinquièmes; en ogive postérieurement; peu fortement convexes; aussi finement et un peu moins densement pointillées que le prothorax; offrant souvent de fines et très-légères stries, ordinairement plus apparentes en devant : la cinquième constituant une légère fossette humérale. Dessous du corps noir, revêtu d'un duvet gris ou brun fauve, mi-doré à certain jour sur le ventre : celui-ci un peu moins finement ponctué que les élylres. Pieds pubescents ; bruns : tarses d'un rouge fauve. Cette espèce se trouve sur les bords de la Saône, dans les environs de Lyon ; elle habite diverses autres provinces de la France. Obs. Le P. luridus se distingue aisément des deux espèces précédentes par la couleur de son duvet; par son prothorax à peine moins déclive en dehors des raies longitudinales que sur les côtés du disque; par ses antennes plus rapprochées entre elles à leur naissance; par la ponctuation plus fine des élytres. Quelquefois celles-ci ont des stries fines, légères, mais assez marquées pour être bien distinctes et semblent un peu rapprocher le luridus du lutulentus. Il a quelque analogie avec le P. proUfericornis ; mais il s'en distinf ./e par ses antennes moins rapprochées entre elles à leur naissance et par la couleur des poils dont son corps est hérissé en dessus. Il s'éloigne des P- (jriscus et hydrobaies par son corps revêtu d'un duvet brun fauve au lieu d'être cendré, et des espèces suivantes par ses élytres pointillées au lieu d'être profondément et moins finement ponctuées. 28 DIVERSICORNES 4. Pariiiis iirolifericornis , Fabricius. Suballongé ; médiocrement convexe ; ordinairement brun , revêtu d'un duvet gris ou brun olivâtre , et hérissé de poils blanchâtres en dessus. Antennes une fois plus rapprochées entre elles à leur naissance que du bord des yeux ; séparées par un espace subcomprimé. Êlytres plus larges aux épaules que le prothorax; suhsinueusement subparallèles jusqu'aux quatre septièmes; plus sensiblement comprimées sur les côtés de la -poitrine; finement pointillêes, mais un peu moins densonentque le prothorax; offrant parfois de légères traces de stries. Ventre moins finement ponctué que les élytres. Elater dermesloïdes, Fabr. Mant. t. I, p. 175, 56. Parnus prolifericornis, Fabr. Ent. Syst. t. I, p. 243, 1. — Id. Syst. Eleuth. t. I, p. 332, 1. — Panz. Faun. Germ. 13, 1. — Illig. Kaef. Preuss. 350, 1. — Payk. Faun.Siiec. t. I, p. 321, 1, et t. III, p. 449, 1. — Duftsch. Faun. Austr. t. I, p. 307, 1. — Gyllenh. Ins.Suec. 139, 1. — Schoenh. Syn. Ins. t. II, p. 110, 1. — Steph. Illustr. t. II, p. 103, 1. — IIeer, Faun. Col. Helv. t. I. p. 466, 2. — Erichs. Naturg. t. III, p. 512, 1.— Sturm, Deutsch. Faun. t. XXII, p. 48, 1, pi. 400. — L. Redtenb. Faim. Auslr. p. 411. — Gemm. et Haroi.d, t. III, p. 933. Dryops auriculatus, Oliv. Entom. t. III, 41 bis, p. 4, pi. 1, fig. 1. — Latr. Hist. Nat. t. IX, p 225, \. — Id. Gêner, t. II, p. 5o, 1. Pariius sericeus (Leach) Samouelle, Comp. 185, 1, pi. 3, fig. 10, — Steph. Illustr. l. II, 103, 2. Var. A. Prolhorax bitbvéolé. Parnus impressus, Curt. Brit. Ent. t. II, pi. 80. — Steph. Illustr. t. II, p. 104, 3. Var. B. Dessus du corps fauve ou d'un fauve olivâtre. Dessous du corps et pieds couleur de ciiair ou roses. Parnus bicolor, Curtis, Brit. Ent. t. II, p. 80. — Stehu. Illustr. t. II, p. 104, 5. Parnus niveus, Heer, Faun. Col. Ilelv. t. I, p. 407, 4. Long., 0'",003G à 0'",0052 (1 2/3 à 2 1/3 1.). Corps oblong (cf) ou suballongé ( 9 ) ; médiocrement ou peu fortement convexe ; brun, mais revêtu d'un duvet d'un brun olivâtre ou d'un gris PARINIENS. — PARNAIRES. ParUUS. 2*9 olivâtre soyeux, et hérissé de poils au moins en partie blancs en dessus. Antennes une fois au moins plus rapprochées entre elles que du bord interne des yeux, séparées par un espace comprimé et parfois un peu saillant ; d'un gris olivâtre sur le deuxième article , à massue fauve ou d'un rouge testacé. Épistome souvent caréné. Front finement pointillé ; hérissé de poils blancs , soyeux , redressés , un peu penchés en arrière. Prothorax élargi d'avant en arrière en ligne faiblement arquée, légèrement incourbé à partir des trois cinquièmes des côtés; convexe sur son disque ; rayé, de chaque côté de celui-ci, d'une ligne longitudinale arquée en dedans à partir des deux cinquièmes de sa longueur ; faiblement ou à peine moins déclive en dehors de cette ligne ; muni d'un faible rebord et garni de cils blanchâtres ou livides de chaque côté; d'un tiers plus large à la base que long sur sa ligne médiane ; parfois légèrement caréné ; den- sement pointillé ; hérissé de poils blancs, redressés. Êcusson parfois un peu blanchâtre. Ëlytrcs incourbées à l'angle humerai ; un peu plus larges aux épaules que le prothorax à ses angles postérieurs et même que celui-ci dans son diamètre transversal le plus grand ; trois fois à trois fois et demie aussi longues que lui ; subsinueuscment subparallôles jusqu'aux quatre septièmes ou trois cinquièmes de leur longueur, en ogive postérieurement; médiocrement ou peu fortement convexes; laissant voir distinctement, vues de dessus, la dépression des côtés de la poitrine, près du bord latéral : cette dépression faisant souvent paraître ce rebord moins étroit dans ce point, quand l'insecte est vu de dessus ; presque sans traces de fossette humérale; finement pointillées, mais un peu moins densement que le pro- thorax ; hérissées de poils mi-relevés, dirigés en arrière ; d'un blanc sale ou d'un livide tirant sur le blond ; offrant parfois les traces de faibles stries marquées de points plus gros et très-légers. Dessous du corpshrun, revêtu d'un duvet gris olivâtre; garni de poils mi-couchés, d'un livide jaunâtre luisant et mi-doré à certain jour ; ponctué moins finement et moins dense- ment que les élytres. Pieds pubescenls ; ordinairement bruns ou d'un brun fauve sur les jambes et parfois aussi sur les cuisses : celles-ci le plus souvent fauves ou d'un rouge brunâtre ou testacé : tarses d'un rouge fauve. Cette espèce paraît habiter la plupart de nos provinces. Un la trouve au bord des eaux , au dessous du niveau de celles-ci, .sous les pierres à moitié émergées. 30 DIVERSICORNES Le P. prolifericornis varie baaucoup sous le rapport de la couleur fon- cière. Celle-ci est ordinairement brune, mais parfois d'un brun obscur ou noirâtre, quelquefois elle est d'un brun fauve ou même d'un fauve plus ou moins sombre en dessus. Chez les individus les plus foncés en couleur, le deuxième article des antennes est noirâtre ou brun ; le dessous du corps est brun ou noirâtre, et les pieds sont alors bruns sur les jambes, parfois moins obscurs sur les cuisses, et fauves sur les tarses. Chez les exemplaires de couleur foncière plus ou moins claire , les antennes sont fauves ou d'un fauve testacé ; le dessous du corps et les pieds sont d'une teinte plus ou moins claire et parfois presque couleur de chair, avec les jambes brunâtres. Le plus souvent les élytres sont simplement pointillées; mais quelquefois elles montrent des traces de rangées striales ou de très-légères stries, mar- quées de points plus gros et presque superficiels. Le P. prolifericornis s'éloigne des trois espèces précédentes par ses antennes beaucoup plus rapprochées entre elles à leur naissance. MM. Fairmaire et Brisout de Barneville ont décrit dans les Annales de la Société Entomologique de France (1859 , p. 46), sous le nom de stria- tellus un Parne qui serait très-distinct dn prolifericornis, si l'on consultait seulement la description française ; car ces savants lui donnent les antennes écartées et les stries latérales des côtés du prothorax convergeant en avant; mais ces indications sont sans doute un lapsus calami, cardans la phrase diagnostique, reproduction jusqu'aux deux derniers termes {Elytris distincte punctato-striatis; prothorace medio tectiformi) de celle qu'a donnée Erichson pour le prolifericornis, les antennes sont dites approxi- malis. A en juger par des exemplaires du striatellus , que nous avons eu l'occasion de voir dans la belle collection de M. Reiche , cet insecte s'éloigne du prolifericornis par ses élytres légèrement mais distinc- tement striées, et par les intervalles peut-être un peu moins finement pointillés. Quant au prothorax, il est souvent chargé d'une sorte de carène , formée par la disposition des poils, comme on le voit , d'une manière variable, chez plusieurs autres espèces de ce genre. Les lignes en- foncées des côtés du disque du prothorax , sont peut-être quelquefois plus droites ou peu arquées en dedans postérieurement ; mais le stria- tellus, sous le rapport du mode d'insertion des antennes et sous tous les autres rapports, a tant d'analogie avec le prolifericornis, que peut-être PARNlJEiNS. PARJNAIllES. — PaVilUS. 31 n'est-il qu'une variation plus avancée des individus présentant sur leurs élytres quelques traces de stries. 6. Parnus griseus, Erichson. Oblong ; convexe; brun ou d'un brun noir, mais revêtu d'un duvet 7. — L. FiEDTENB. Faun. Aiistr. p. 411. — Gemm. et Halold, Catal. t. m, p. 933. Long., 0"',0033 à O-^jOOSe (1 1/2 à 1 2/3 1.). Patrie : l'Autriche. 9. Parnuii auriculatus, Panzer. Oblong ou ovale oblong ; convexe: noir, mais revêtu d'un duvet hrun ou brun olivâtre, et hérissé de poils noirs ou obscurs en dessus. Antennes au' moins aussi rapprochées entre elles à leur naissance que du bord des yeux. Êlytres pas plus larges en devant que le prothorax à sa base; à angle humerai vif et un peuplas ouvert que T angle droit; subpai'allèles jusqu'aux quatre septièmes, en ogive postérieurement , convexes; marquées de points moins petits et plus profonds que ceux du prothorax; offrarit à la base les traces de quelques stries. Ventre revêtu d'un duvet gris, lustré et mi-doré. Jambes et cuisses brunes : celles-ci parfois d'un brun rouge. Parnus auriculatus, Panz. Faun. G cr m. (1798), 38,23. — Illig. Kaef. Preuss(1798), p. 251, 2. — Payk. Faun. Suec. t. Ill, p. 449, 2. — Duftsch. Faun. Austr. t. I, 307, 2, — Gyllenh. Ins. Suec. t. I, p. 140, 2. — Schonh. Syn. Ins. t. I, p. 116, 2.— Steph. lUiistr. t. II, p. 104, 4. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 467, 5. — Erichs. Nalurg. t, III, p. ^\,0040 à 0"',0045 (1 3/4 à 2 1.). Corps oblong ou ovale oblong ; convexe ; noir, mais revêtu d'un duvet brun fauve ou brun olivâtre, soyeux, luisant, et hérissé de poils noirs ou obscurs en dessus. Antennes un peu plus rapprochées entre elles à leur naissance que du bord interne des yeux ; à massue d'un rouge fauve ou testacé ; à deuxième article d'un brun gris ou d'un brun obscur. Tête fine- ment et assez densement pointillée ; hérissée de poils noirs, redressés. Prothorax élargi d'avant en arière en ligne peu courbe, faiblement incourbé PARISIENS. — PARNAIRES. — PamUS. 39 à partir des deux tiers de ' ses côtés ; convexe sur son disque ; rayé, de chaque côté de celui-ci, d'une ligne enfoncée, paraissant , vue d'avant en arrière, un peu arquée en dedans sur sa seconde moitié ; un peu moins déclive, en dehors de cette ligne , que sur les côtés du disque ; paraissant souvent muni d'un faible rebord latéral ; garni sur les côtés de cils noirs ; de deux tiers environ plus large à la base que long sur sa ligne médiane ; à peine moins finement ponctué que la tête ; hérissé de poils noirs ou obscurs, redressés ; paraissant parfois légèrement caréné. Écusson souvent revêtu d'un duvet cendré ou cendré jaunâtre Èlytres pas plus larges à la base que le prothorax à ses angles postérieurs ; un peu obliquement cou- pées à leur partie basilaire humérale ; à angle humerai vif et un peu plus ouvert que l'angle droit ; trois fois aussi longues que le prothorax; subpa- rallèies ou peu sensiblement subsinuées jusqu'aux trois septièmes de leur longueur; en ogive postérieurement ; convexes ; marquées de points moins petits et plus profonds que ceux du prothorax ; offrant généralement vers la base quelques traces de stries: celle qui forme la fossette humérale plus marquée et plus longue ; hérissées de poils noirs ou obscurs (mais parais- sant souvent d'un gris fauve, quand l'insecte est vu de côté), presque redressés, peu penchés en arrière ; ordinairement cihées de cils fauves sur les côtés. Dessous du corps noir, revêtu d'un duvet gris, d'un luisant rai-doré ; finement et obsolètement ponctué. Pieds bruns, souvent d'un brun rouge ou d'un rougeâtre brun sur les cuisses : tarses d'un rouge testacé. Cette espèce habite diverses provinces de la France et paraît en générai être assez rare. Elle semble se plaire principalement sur le bord des ruis- seaux ombragés. Obs. Le P. auriculatus varie un peu sous le rapport de la teinte du duvet dont il est revêtu et sous celle des poils dont il est hérissé en dessus. Le duvet est ordinairement brun olivâtre ou brun fauve, mais il est parfois lustré d'un luisant métallique légèrement doré. Les poils sont ordi- nairement noirs ou obscurs ; mais quand ils soat vus de côté sur les élytres, ils paraissent souvent d'un livide fauve ou roussàtre. Néanmoins cette espèce se distingue de toutes les autres par ses élytres plus larges en devant que le prolhorax à ses angles postérieurs ; obliquement coupées sur le tiers externe de leur base, au lieu d'être arquées en devant à angle humerai vif et un peu plus ouvert que l'angle droit, à côté externe de cet angle en Ugne droite au lieu d'être en ligne arquée. TABLEAU DES DIYERSICORNES DE FRANCE Parnus, Fabricius. . . auriculatus, Panzer. . griseus, Erichson. . . hydrobates, Kiesenwetter luridus, Erichson. . . lutiilentus, Erichson. , nitidulus, Heer. . ■ prolifericornus, Fabricius ESPECE 18 G. Striatellus, Fairm. et Brisout. 30 38 strialo-punctatus, Heer. . . 22 31 1 viennensis, Heer 34 32 G. Pomatinus, Sturm 17 26 1 subsfriatus 18 24 ' G. Potamophilus, Germar. . . 12 36 , acuininatus 13 28 : ÉTRANGÈRE L. Pilosellus 37 PLANCHE 2 N" 14. Fif-'ure tl'un Parnus. 15. Tôte. N* 10. Antenne. 17. Cuisse postérieure. TRIBU DES SPINIPÉDES Caractères. Antennes insérées près du bord antéro -interne des yeux, et du point de jonction du front et de l'épistome; courtes, un peu arquées en dehors et couchées, dans le repos, sur les côtés de la tête ; ordinairement de onze articles , paraissant parfois n'en avoir que dix, dont les sept der- niers constituent une sorte de massue oblongue , dentée au côté interne. Tète grosse, robuste, subhorizontale , subarrondie en devant , enfoncée presque jusqu'aux yeux dans le prothorax. Yeux situés sur les côtés de la tête, peu saillants. Prothorax une fois environ plus large que long; ordi- nairement légèrement arqué en arrière à la base ; médiocrement convexe. Écusson le plus souvent en triangle plus long que large. Élytres variable- ment un peu plus ou un peu moins larges en devant que le prothorax ; trois fois environ aussi longues que lui ; faiblement ou très-médiocrement convexes ; voilant le dos de l'abdomen. Repli presque horizontal et pro- longé jusqu'à l'angle suturai. Prosternum arqué en devant à son bord antérieur et voilant, dans le repos, une partie de la face postérieure de la tête, en laissant toutefois à celle-ci sa liberté d'action ; comprimé et sail- lant entre les hanches antérieures qu'il sépare; faiblement prolongé en arrière en une pointe reçue dans une échancrure du mésosternum. Mcsos- ternum court, séparant plus largement les hanches intermédiaires. Posté- pisternums allongés. Êpimères postérieures petites. Ventre de cinq arceaux, dont Jes quatre premiers semblent soudés entre eux : le premier offrant des plaques abdominales complètement closes, chez les uns; incompléte- SPINIPÈDES. 1 'l SPIJNIPEDES nient , chez les autres. Pieds fouisseurs. Hanches antérieures ovalaires, subtransverses, à cavités cotyloïdes, ouvertes postérieurement, à trochan- lin distinct : les intermédiaires subglobuleuses : les postérieures transver- sales. Classes comprimées, fortes, surtout lt>,s antérieures. Jambes munies sur leur côté externe et à l'extrémité , d'épines plus fortes et plus nom- breuses aux antérieures. Tarses de quatre articles , simples : le dernier terminé par deux ongles. Corps oblong ou ovale oblong ; peu ou très- médiocrement convexe ; habituellement garni d'un duvet plus épais sur la tête et sur le prothorax que sur les élytres , et ordinair ement hérissé en outre de poils. Labre avancé, cilié. MaiidibiUes saillantes au devant du labre, fortes, dentées ; munies d'une membrane ^ leur côté interne. Mâchoires coriaces, à deux lobes, inermes, ciliées au côté interne. Palpes maxillaires de quatre articles. Palpes labiaux de deux. Languette coriace, assez petite. 3Icnton corné. Ces petits animaux, destinés à vivre dans le sable des rivages et à y creuser des galeries , offrent un caractère frappant dans leurs jambes armées d'épines, chargées de leur faciliter l'action de fouir : de là fë nom de Spinipèdes, donné aux insectes de cette iribu. ETUDE DES DIVERSES PARTIES DU CORPS La tête, engagée dans le prothorax presque jusqu'aux yeux, est énorme pour le volume du corps. Elle est subhorizontale, toujours revêtue d'un duvet épais, et présente la figure d'une sorte de triangle, faisant l'office d'un boutoir, destiné, comme celui de la taupe, à fouir le sol dans lequel ces insectes font leur séjour habituel. A sa partie postérieure, elle offre deux échancrures, séparées par un lobe médian, et pourvues chacune de faisceaux musculaires volumineux, chargés de lui faire produire des mou- vements divers, nécessaires pour creuser et soulever le sol humide, quand l'insecte y veut pratiquer des galeries. Le front est séparé de l'épistomc par une suture frontale et n'offre l'Oiiil di' j)artic'.ilarités remaripiables. \.\'i'i^lomc est irausvcr.iu, .-répare Ju l;il>r ■ t>ar l.i suture épistomale. 11 ETUDK Î)ËS DIVERSES PARTIES J)L CORPS 3 présente parfois à son bord antérieur des caractères utiles pour la distinc- tion des sexes. Le labre est généralement assez grand et subarrondi ou arqué en de- vant. Les mandibules, saillantes au delà du labre, sont fortes, incourbées à la partie antérieure de leur côté externe, dentées à l'extrémité ; un peu diffé- rentes l'une de l'autre, dans leur configuration ; munies à leur côté interne d'une membrane ciliée , libre en devant ; ordinairement armées, à leur partie basilaire externe, d'une dent dirigée en avant ou parfois d'une dent relevée. Les mâchoires sont pourvues de deux lobes coriaces ou parcheminés, dont l'interne est plus court, et munis, l'un et l'autre, de cils, soit à leur bord interne, soit à leur extrémité : l'externe offre souvent, extérieurement, près de l'insertion des antennes, une saillie en forme de dent. Les palpes- maxillaires sont subfiliformes, de quatre arlicles : le dernier aussi long que les deux précédents réunis. Le menton est grand, corné, échancré en devant. La languette est coriace et saillante. Les palpes labiaux , ordinairement rapprochés entre eux à leur nais- sance, ont trois articles, dont le dernier est le plus grand. Les antcmies, insérées sous les angles antérieurs du front, sur les côtés de la suture frontale, sont courtes, un peu arquées en dehors; ordinaire- ment de onze articles et paraissant parfois n'en avoir que dix : le premier, 1(^ plus grand, élargi d'avant en arrière, arqué et cilié extérieurement : le deuxième aussi large on plus large que long, subarrondi et cilié à son côté externe: les troisième et quatrième, transverses, très-petits, surtout le qua- trième qui est souvent, en partie, enchâssé dans le suivant ou annihilé et peu ou point apparent : les autres constituent une sorte de massue oblongue, garnie d'un duvet court : les six premiers articles transverses , dentés à leur côié interne : le dernier, moins court et à peine plus large que les précédents, est arrondi à l'extrémité. Pendant le fouissement, ces organes se courbent chacun contre le côté externe de la tête, pour être protégés par celui-ci et pour n'opposer aucun obstacle aux efforts de l'insecte fouillant le sol. Les yeux sont situés sur les côtés de la tète et peu saillants. Le prothorax, ordinairement une fois plus large dans son diamètre transversal le plus grand, qu'il n'esi long sur sa ligne médiane, est échan- cré en arc en devant, élargi en ligne courbe ou siihanoiidi .^ur les côtés; cihé latéralement; ordinairement un peu couvexenienl déclive aux angles 4 SPINIPEDES postérieurs; souvent rebordé à ceux-ci et à la base; plus ou moins con- vexe ; creusé, chez plusieurs, d'une dépression latérale près des angles de devant; en général un peu plus large chez les çf que chez les 9 ; revêtu d'un duvet épais. Quand ces petits animaux creusent le sable, il peut se relever de manière à former , avec les élytres, un angle rentrant, et pro- duire divers mouvements , propres à lui permettre de concourir avec la tête, à l'action de fouir. Vécusson est habituellement en triangle plus long sur sa hgne médiane que large à la base. Chez les Miriles, il fait exception à cette règle. Les élytres, de la largeur à peu près du prothorax, ou variablement un peu moins ou un peu plus larges, en égalent à peu près trois fois la lon- gueur. Elles sont rebordées et ciliées latéralement, subparallèles jusqu'aux trois cinquièmes ou aux deux tiers, arrondies ou en ogive, prises ensemble, postérieurement ; faiblement ou médiocrement convexes ; ordinairement creusées d'une fossette humérale, et offrant souvent des traces de stries ou de sillons. Elles couvrent tout le dos de l'abdomen ; sont moins finement ponctuées et garnies d'un duvet moins épais que le prothorax qui joue, avec la tête, un rôle plus important dans l'action de fouir, et se montrent souvent, en outre, hérissées de poils relevés ou mi-relevés. Elles sont, chez la plupart de ces insectes , parées de taches flaves ou d'une couleur rapprochée, translucides quand l'élytre est détachée, et dont les variations dans leur développement rendent souvent difticile la distinction des espèces. Sur leur page inférieure, les élytres présentent ordinairement des points saillants ou enfoncés, disposés en rangée longitudinale ou d'une manière irrégulière, dont les dispositions peuvent être utilisées pour séparer les espèces. Le repli prothoracique est large, arqué à son côté interne et ordinaire- ment sinué près des hanches antérieures. Le repli des élytres , subhorizontal et rétréci après la poitrine, se pro- longe jusqu'à l'angle suturai. Les élytres recouvrent des ailes développées et irès-agiles. Le prosternum est comprimé et saillant entre les hanches antérieures qu'il sépare, et s'appuie postérieurement sur une échancrure ou un sillon du mésosternum ; il s'élargit en devant, en perdant de sa convexité, se montre arqué en devant à son bord antérieur, voile la partie postérieure de la face inférieure de la tête, en lui laissant cependant sa liberté d'action. Le mésosternum est court, transverse, échancré en devant et déprimé ÉTUDR DES DIVERSES PARTIES DU CORPS 5 OU sillonné sur le milieu de sa surface. Il sépare plus largement les han- ches intermédiaires. Les postépisternums sont un peu rétrécis d'avant en arrière, parfois un peu voilés par le repli des élytres. Les épinières postérieures sont petites. Le ventre est composé de cinq arceaux, dont les quatre premiers sont soudés ou peu mobiles. Le premier présente de chaque côté une sorte de plaque abdominale. Chacune d'elles est limitée par une ligne saillante naissant de l'angle antéro- externe de ce premier arceau, prolongée en se courbant plus ou moins en dehors jusqu'au bord postérieur du dit arceau. Chez les Hétérocères, cette ligne suit le bord postérieur jusque plus ou moins près de la ligne médiane et s'évanouit sur celle-ci à son extrémité. Chez les Augyles, cette ligne remonte vers les hanches postérieures. Dans ce cas, chaque plaque est ainsi complètement limitée par le bord antérieur de l'arceau et par cette ligne saillante. Celle-ci est souvent striée à son côté interne et permet à l'insecte de produire une stridiculation distincte par le frottement de la cuisse contre ces stries. Les pieds sont courts et robustes comme ceux de tous les animaux qui sont obligés de se créer des .voies souterraines. Ils sont organisés pour trotter avec assez d'agilité sur le sable et pour s'y creuser des galeries. Les antérieurs, les plus spécialement destinés, comme ceux de la taupe, à faire les efforts les plus violents, sont aussi doués d'une plus grande puis- sance. Les suivants se montrent graduellement moins forts et plus faible- ment armés. Les hanches antérieures sont ovales, transverses et séparées par le prosternum. Elles offrent leurs cavités cotyloïdes ouvertes en arrière et munies d'un irochantin distinct. Les intermédiaires sont globuleuses et plus largement séparées par le mésosternum. Les postérieures sont transversales et contiguës entre elles à leur naissance. Les cuisses , à leur insertion au tronc, sont pourvues d'un irochanter qui n'est bien développé qu'aux dernières pattes. Elles offrent sur leur arête postérieure une rainure destinée à recevoir la jambe dans les mou- vements de flexion. Les postérieures sont munies sur les côtés d'un large rebord, dont le tVotlemeiH con're li li-ne saillante de-^ plaques abdomi- nales produit une stridulation très-Jistiucte. \.o<. jambes, dans leur slruclurp, prô^nntent un.- tn-vo c! harmonie avec b SPINIPEDES celle des cuisses et avec le rôle qu'elles doivent remplir. Les antérieur es, les plus éminemment fouisseuses, sont plus élargies d'arrière en avant et armées à leur côté externe et à leur extrémité antérieure d'une série d'épines, longues, raides, légèrement arquées, faisant l'office de râteaux; à leur bord interne, elles sont munies de cils. Les intermédiaires et i)osté- rieures sont graduellement moins fortes et plus faiblement armées. Les tarses ont quatre articles, dont le dernier porte deux ongles. On doit à L. Dafour (1) les détails anatomiques suivants sur l'appareil digestif de VHeterocerus marginatus , l'une des espèces de nos Spinipèdes. « Le tube alimentaire a une longueur qui n'est pas tout à fait double de celle du corps de l'insecte. L'œsophage est court et bien marqué. Il com- munique avec le ventricule chylifique, par une valvule intérieure formée de huit lames semi-cornées, d'un brun pâle, allongées, acérées^ conni- ventes. Cette valvule prouve que les aliments doivent séjourner et subir un commencement de décomposition dans la portion de l'œsophage qui l'avoisine, et qui peut mériter le nom de jabot. Le ventricule chylifique est allongé, plus ou moins simple, suivant son degré de plénitude, glabre et lisse à l'œil nu ou même à la simple loupe ; mais à une forte lentille du microscope, on découvre à sa surface des papilles fort courtes, hémisphé- riques, et assez distantes les unes des autres. L'intestin, qui a à peu près la longueur du ventricule chylitique, est filiforme , lisse, plus ou moins flexueux. Une loupe attentive reconnaît, à une petite distance de son ori- gine, un faible bourrelet, qui semble établir deux portions de l'intestin. « Les vaisseaux biliaires, que leur diaphanéité, leur finesse et leur fra- gilité rendent très-difficiles à dérouler, forment, autour du ventricule chylifique, un enlacement inextricable. J'ai bien constaté qu'ils s'insèrent par six bouts distincts autour du léger bourrelet qui termine le ventricule; mais je n'ai pas encore pu leur découvrir une insertion intestinale que j'avais des raisons de soupçonner. » (1) L. DuFOUR, Annales des Se. Nat.. 2* série (Zoologie), t. I. (1S34-U p. 73. pi. 3. tig. 14,15 et 10. V[E KVOLITTTVE VIE EVOLUTIVE Miger, qui s'est livré à l'élude de diverses larves aquatiques (1), paraît avoir, le premier, connu celles de nos Spinipèdes ; mais ses observations n'ont pas été publiées. Aujourd'hui, grâce aux travaux de divers auteurs (-2), et surtout de MM. Kiesenwetter et Letzner, les premiers états de ces insectes sont suffi- samment connus. Les œufs de nos Spinipèdes se trouvent réunis par petits tas de quinze à vingt, dans les galeries creusées par ces insectes dans le sable des bords des eaux. Ils sont d'une consistance assez molle, d'un jaune clair et rétrécis aux deux extrémités. Les larves ont le corps assez allongé , un peu plus large sur les parties thoraciques , un peu plus étroit sur l'abdomen , tantôt presque d'égale grosseur sur les dix premiers anneaux de celui-ci et graduellement rétréci sur les derniers, tantôt progressivement plus étroits à partir du mélathorax; revêtu d'une peau assez solide, en partie coriace en dessus ; hérissé de poils et en outre ordinairement garni de duvet s'enlrecroisant avec les poils, sur la tête et le thorax. La tête est forte , pourvue d'un épistome court et d'un labre avancé, subarrondi en devant. Les mandib aies, iories et dépourvues d'une membrane à leur côté interne, font un peu saillie au-devant du labre. Les mâchoires, par leur partie basilaire et le menton, forment sous la partie intérieure de la tête, trois pièces allongées, subcornées, séparées les unes des autres par un sillon longitudinal, et ferment en dessous la cavité bucale. Les palpes maxillaires ont trois articles : les labiaux, deux. Les antennes, très- courtes, souvent peu distinctes, sont insérées près de la base des mandibules. Les (1) Voyez ses observations sur V Hydrophile {Aamles du Muséum, t. XIV, p. 442). (2) Westwood, Introd. to the Mod. Classif. of Insects, t. 1 (1839), p. 113, pi. 7, tig. Q. — Kiesenwetter, m Germ. Zeitschr. t. IV (1843), p. 198, — et t. V (1844), p. 480. — F:richs. Naturg. de Ins. Deutsch. t. 111 (1847), p. 540. — Chapuis et Candèze , Calai, des larves de Coléopt. (I8ï!;^). p. 111. — Lacordaire, Gênera, t. II (18S4j, p. j14. — Letzener, Denkschr. zur Feier des 50^ jalir.Bestehens de Schles, Gesellsch, f. Valerl. Kult., p. "iUo, pi. 2, tig. 1-27. — Sturm., Deutsch. Faun.. t. XXllI (18S7), p. 67-70, pi. 49, fig. p. 1-1. 8 SPINTPÈDES ocelles sont au nombre de cinq de chaque côté : quatre en dessus, près du bord latéral, le cinquième, inférieur et un peu plus en avant. Les anneaux ihoraciques sont les plus larges, tantôt à peu près d'égale largeur, tantôt graduellement et faiblement un peu plus étroits ; planiuscules en dessus: le premier est ordinairement plus grand ([ue les autres. Vahdomm est composé de neuf segments, subarrondis ou anguleux latéralement : lo dernier voile par ses bords la partie anale charnue, qui paraît susceptible de se prolonger en arrière. Les pieds sont courts; les hanches subtransverses ; les cuisses compri- mées, élargies d'arrière en avant , graduellement plus fortes des posté- rieures aux antérieures; les jambes courtes, garnies de quelques poils ; les tarses plus courts et terminés par un ongle robuste, assez long, un peu arqué. Le corps est pourvu de neuf paires de stigmates : la première située sur le mésothorax : les autres sur chacun des huit premiers arceaux de l'ab- domen. Ces larves, avant de passer à leur second état, se construisent avec du limon , 'une coque dans laquelle elles peuvent couler en paix les jours consacrés à l'état de nymphe. M OE U R s ET HABITUDES DES F N S E C T E S PARFAITS Destinés à vivre dans les sables du bord des eaux douces ou salées, ces insectes ont reçu de la Providence une organisation en rapport avec le rôle qu'ils ont à remplir. Leur corps est revêtu d'un duvet plus ou moins épais, et de poils plus allongés, laissant suinter une humeur huileuse ou onctueuse , empêchant à leur peau d'être mouillée , et maintenant , autour de leur enveloppe cutanée, une couche d'air nécessaire à leur respiration. Leur tête forte est munie de mandibules saillantes en devant , et peut, grâce aux muscles puissants dont elle est pourvue, faire l'office de bou- toir et fouir le sol avec facilité. Leurs pattes robustes, les antérieures surtout, sont armées extérieurement d'une rangée d'épines faisant l'office de pelle ou de râteau, et merveilleusement organisées pour leur permettre de se frayer des voies souterraines. MOEURS ET HABITUDES DES INSECTES PARFAITS 9 Le but de leurs efforts est, comme celui de la taupe, de trouver sur leur passage les molécules animales ou végétales nécessaires à l'entretien de leur existence. La Nature n'a pas donné à leur cuirasse cet éclat métallique, ces cou- leurs brillantes, dont elle a paré divers Coléoptères carnassiers , ou les Bupustides, destinés à vivre au grand jour et à recevoir les feux du soleil. Leur robe duveteuse présente généralement des teintes tristes en harmonie avec les lieux qu'il fréquentent ; cependant elle est ordinairement par- semée, sur les étuis, de taches llavescentes, médiocrement apparentes, si ce n'est quand on soulève l'élytre. Ces insectes se voient qu elquefois trottinant avec assez d'agilité sur le sable ; mais ordinairement il vivent cachés dans les terrains arénacés du bord des eaux. Mais il suffit de piétiner sur ce sol peu consistant, ou de l'inonder pour les faire sortir de leur retraite. A peine arrivés au jour, ils déploient leurs ailes avec prestesse et s'envolent avec une agilité si grande, surtout quand il fait chaud, qu'il faut un filet rais en mouvement par une main alerte pour les pouvoir saisir. Quand ils sont captifs sous nos doigts, ils produisent, par le frottement de leurs cuisses contre la ligne saillante de leurs plaques abdominales, une stridulation très-distincte. On dirait le cri plaintif du vaincu qui demande grâce. Ces petits animaux aiment à vivre pour ainsi dire en famille, ou assez rapprochés les uns des autres, sur les bords des eaux ; mais si celles-ci se retirent sous l'influence de la chaleur, si on les traque ou les poursuit plusieurs jours de suite dans les lieux où ils ont fixé leur domaine, ils abandonnent les endroits où leur liberté est menacée, et à l'exemple des oiseaux de rivage, vont chercher des bords moins fréquentés , où ils trouvent une existence plus tranquille. HISTORIQUE Nos Coléoptères Spinipèdes sont restés inconnus à Linné et aux autres entomologistes de son temps. 1784. Thuiiberg paraît avoir eu le premier, sous les youx, un insecte de celte tribu. 11 le rangea dans le genre Detincstes dans le quatrième volume dans les Nouveaux Actes de la Société des sciences d'Upsal. 10 SPINIPÈDES 1787. Fabricius, dans sa Mantlssa insectoruni, décrivit cette espèce ou une voisine, sous le nom d'Apatc marginatus. 1792. Le professeur de Kiel, dans le tome I" de son Èntomolotjia Systematica, tit de cet insecte le type d'une coupe nouvelle, à laquelle il donna le nom d'Heterocerus, et ce genre a depuis lors été admis par tous les entomologistes. Il nous reste à examiner la place variable qu'a occupée ce genre dans la série des Coléoptères : 1797. Latreille, dans son Précis des caractères des insectes, la plaça à la suite desBostrichus, dans sa dix-neuvième famille, composée d'élémenis assez discordants. 1804. Dans le tome IX de son Histoire naturelle des Crustacés et des Insectes, où il déploya tout à coup ce tact admirable qui lui a valu plus tard le titre de Prince des entomologistes, il rapprociia les uns des autres tous les insectes compris dans ce volume , pour les faire entrer dans sa famille des Nécrophages, et il les divisa en cinq groupes, transformés en petites familles , dans le Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle (1804) (1). Les Elmis et les Hétérocères composèrent celle des Ripicoles. 1807. Dans le tome II de son Gênera, le même auteur fit entrer ses Ripi- coles dans la famille des Byrrhiens, et mit à la suite des Hétérocères les Otioplîores, composant les Dryops (Parnes de Fabricius) , les Macroiiy- ques et les Gyrins. 1810, Latreille , dans ses Considérations sur l'ordre naturel des ani- maux, rattache à sa famille des Byrrhiens les insectes composant les diverses tribus comprises dans le volume que nous publions. 1815. Leach, dans le tome IX de V Encyclopédie rf'JSrfimèoM/v/, partagea les Byrrhiens des naturalistes français en deux divisions, suivant le nombre des articles des tarses. Ceux ayant cinq articles composent trois sections : la troisième comprit no& Divers ico mes. La seconde division , renfermant les Byrrhiens, ayant quatre articles seulement, comprit les Hétérocères et les Géorysses. 1817. Latreille, dans le troisième volume du Rèyne animal de Cuvicr, partagea ses Coléoptères clavicornes en deux sections : (1) T. XXIV, tableaux méthodiques, p. 14(S. HISTORIQUE 11 Les Elmis, Macronijchus et Georyssus furent colloques à la fin de la première. Les Dryops {Parncs de Fabricius) , les Hijdères (Potamophiles de Germar) et les Heterocerus, composèrent la seconde. 1819-21. Mac-Leay, dans ses Annulosa Javanica , rénml, dans sa division des Pliillydridcs, divers insectes vivant dans les eaux ou dans leur voisinage, et il la partagea en deux groupes : Le premier comprit les deux familles suivantes : l" Les Hétérocérldes, Mac-Leay; 2° Les Parnides, de Leach. 1825. Latreille, dans ses Familles Naturelles du règne animal, remania de nouveau sa famille des Clauicornes et la divisa en six tribus : la der- nière réunit tous les insectes des quatre tributs décrites dans notre volum.'. 1829. Dans la seconde édition du Règne animal , tous les insectes de cette sixième tribu constituèrent une seconde section des Clavicornes. et Latreille la partagea en deux tribus : 1" Celle des Acanlhopodes , comprenant nos Spinipèdes. 2" Celle des Macrùdactyles, réunissant tous les autres, c'est-à-dire les Potamophiles, Dryops, Elmis, Macronychus et Georyssiir,. 1829. La même année, Stephens, dans le t. II de ses Illustrations, par- tageait les PHiLHYDRmES dc Mac-Leay,en trois familles : l°les HÉTÉROcÉRmEs (nos Spinipèdes) ; — 2" les Parnides (nos Diversicornes ; — 3° les Lim- NiDEs (nos Uncifères). Jusqu'à ces dernières années, personne n'avait songé à diviser le genre Heterocerus, constituant notre tribu des Spinipèdes, lorsqu'en 1866, M. Schiôdte, dans le t. IV, p. 165 du NaturhistorikTidsskriftk, dont il est l'éditeur, donna le tableau suivant des Hétérocérldes. Genre Heterocerus. Antennae, 11 articulatae , abrupte clavatae, articiilo tertio et quarto minutis. — Malae maxillarmn spinosae. — Mala interior maudibularum tola membra- nacea, pectine membranaceo. A Anguli latérales pronati non marginati. — Mala interior mandibularum leviter eniar- ginata. — Oblongi. Prothorax maris coleopteris latior, feminae latitudine coleoptoronim. a Crepitacula in marginem posteriorem segmenti desinentia. Femoralis , KiesenWo 12 SPINIPÈDES au Crepitacula intorsiini ad coxas continuata. Scricuns , Kiesenw. AA Aiiiîiili lali raies proiioti marginati. b Anijuli laleialcs [tronoli rodindati. — Oblongi. l'roUioiax maris laliliidinc coleo|iUMoriiiii, lominae coleopteris angiistior. c Crepilacula in marginom postciiort'iii si'^'ineiili desinentia. ObsoU'tiis, r.uuïis. Laevigatus , Panzek. Ftisculus , Kiesenw. Iih Anj,Mili latérales proiioti aciiti. - Ovati. d Crepitai^iila in marginem postcriorcm segmcnti desinentia. Main ititcrior mdiKlihuhtrum aciite emarj^inala. M(tr(/iuatus , \'\m\. (Id (jepitaciila iiitoisiim ad coxas continnata. — Mala interior nrandibulaïuni leviter eniarj,nnata. Inlrnnt'dius , KiESENW. Genro IVnji-iti's, Kiesenw. Anti'iinav, 1 1 articiilatac, inde ab articulo tertio clavatae. — Malae maxillariim spinosae Mala interior niandibulannii hilolni , lobo terininali corneo , spinis validissiniis, corneis arinato. (■ Angiili lau-rales proiioti acuti, marginati. Crepilaeiila intorsnm ad coxas conti iiiiata. \urcolus . SCUIUDTE (1). Gt'nre AikjijIcs, Sciiiodtk. Antennae, 10 articiilatac, abrupte clavatae, articulo tertio et quarto minutis. — Mnltif inajillaniin pilosae. Main interior niandibularum tota niembianacea, pectine niembranaceo. f Anguli latérales pronoti acuti, marginati. Crepitacula intorsum ad coxas con tinuata. Hispidiilus , Kiesenw. (t) Phyrites aurcolus, ScuitiDTE. Oblonj? ; convexe ; luh'issé de poils grossiers, longs et épais, bruns, mais en partie d'un jaune dor sur les élytres; tonnant sur celles-ci trois bandes transverses, étroites et dentées. Mandibules Irés-lorles. Prothorax- crenclé sur les côtés, avee les angles aijais. Élylres grossit>remeiil ponctuées. Ventre orné d'une large bordure. (SciiiilDrE , Naturhistordi Tidislii iflk, p. lii'.l.) HISTOIUQUK 13 Les pUiqiLcs abdominales (|ui nous oui, rounii, pour la Momujraphii' Uca CoccincUdi's, clos inoyiMis si miles pour (;oiisl,iliUM' dos coupes dans celle nombreuse Iribii, nous sembleiil olVric, pour l,i sép.iralion des insectes de celle-ci, des caractères [)lus importants et surtout plus faciles que ceux tirés des parties de la bouche. Nous parlagerons donc nos Spinipèdes de France, réduits à une seule famille, celle des Hin'KHocKniivNs, en deux cjenres : Nos Spinipèdes se partagent en diMix g(Mires : se lerminiint sur \o. boni poslériciir du premier arceau ventral, plus ou moins près du milieu de celui-ci, sans remonter vers les hanches postérieures. Ilcterocn-us. remontant vers les hanches, après avoir suivi le hord postérieur du premier arceau ventral. AïKjrjlcx. Genre Iletcroverm , Hktkrocèrk. Caractîîres. Ajoutez à ceux indiqués précédeinmi'Mt : Liijne saillante des plaques abdominales h' icriuiManl sur le bord posté- rieur du |)rcmier arceau ventral, plus ou moins près du miluMi d(^ celui-ci, sans remonter vers les hanches postérieures. (1) Rose d'Anlic avait établi ce genre dans sa collection et en avait, dit-on, fait la commuiiicaiiun k la Société d'Histoire naturelle de Paris; mais celte coinmiinicalion n'a pas été imprimée. Fabricius, dans ses voyances en France, visita les cahinels des enlomologisles parisiens, y trouva une foule d'insccles h décrire, et adopta le genn; Hcterocerus , de Bosc. Il a témoigné sa reconnaissance aux entomologistes français, dans les lignes suivantes : « Summa cum voluptatc nunc Parisiis Kntomologiam llorentem vidi. I'jaii(l(;iis ohsitvavi « gênera characleres(iue, lyiicaei Olivier, liosc , alioniiiKiue (|iii pMita eiitn siiccessu Il elaborarunl. plura(|uc (wnitndarniil plin-es eamdern viaiu iniranles laetiis inveni, el ^< lune scientia entomologica uti ampliUidineni ila et nilorem et certitudinem liota- « nices attinget. » (Fabr., Act.dv la Soc. d'il ht. nat. de Paris, p. 37.) 14 SPINIPÈDES Tableau des esjDèces : A Kcusson en triangle plus long que large. (Heterocerus). b Prothorax sans rebord aux angles postérieurs. Élytres offrant chacune un signe humerai flave, en l'orme de croc ou d'ovale allongé enclo- sant, au moins en partie, le calus humerai r- Prothorax bordé de flave dans sa périphérie. Élytres parées chacune d'une bande flave juxta-suturale , prolongée longitudinalement depuis la base jusqu'aux deux cinquièmes ; ornées d'un signe humerai flave, enclosant complètement le calus humerai. paruUelus. ce Prothorax non bordé de flave en devant ni sur les côtés de sa base. Élytres sans bande longitudinale flave naissant de la base et prolongée jusqu'aux deux cinquièmes. d Elytres parées d'une bordure basilaire flave, étendue depuis la fossette humérale jusqu'à l'écusson ; ornées d'un signe humerai flave en forme d'ovale allongé, enclosant le calus humerai, excepté en devant. Pieds flaves, avec les genoux et la base des tibias bruns. fossor. dd Élytres parées d'une tache basilaire flave juxta-scutellaire; ornées d'un signe humerai flave, en forme de croc, ne remon- tant pas ordinairement jusqu'à la base sur la fossette humérale. Pieds bruns : cuisses de devant en partie testacées. femoralis. bb Prothorax rebordé aux angles postérieurs. e Élytres parées chacune de signes flaves. f Élytres parées chacune d'un signe humerai flave en forme de croc; sans bande longitudinale flave juxta-suturale, prolongée de la base aux deux cinquièmes. muryinatus. ff Élytres non parées d'un signe humerai flave en lorme de croc. g Élytres parées chacune d'un bande longitudinale flave , pro- longée le long de la suture depuis la base jusqu'aux deux cinquièmes, ou au moins d'une tache juxta-scutellaire flave. /( Élytres sans tache flave sur la fossette humérale ; ornées d'une tache marginale flave , couvrant le bord externe du cinquième aux deux cinquièmes de leur longueur. arragonicus. Iih Élytres ornées chacune d'une tache ou d'une ligne flave sur la fossette humérale. i Élytres parées chacune d'une double bande longitudinale flïive, prolongée le long de la suture, depuis la base jusqu'aux deux cinquièmes , et d'une tache ou d'une ligne flave, sur la fossette humérale, du cinquième aux deux cinquièmes de leur longueur. Pieds d'un rouge flave ou en partie bruns. lacvif/utas n Elytres parées chacune d'une ligne flave étroite, prolongée le long de la suture, depuis la base jusqu'aux deux cin- HÉTÉKOCÉiuENS. — Hethevocevus. 15 quièmes, et, sur la fossette huraérale, d"une ligne longi- tudinale avancée jusqu'à la base ou presque jusqu'à elle. Pieds ordinairement bruns. fusculus. gy Élytres n'offrant ni tache juxta-scutellaire flave, ni bande longitudinale flave, prolongée le long de la suture jusqu'aux deux cinquièmes ; ornées chacune de sept ou huit taches d'un rouge roux, souvent faiblement apparentes. ohsoletus. AA licusson petit, en triangle pins large que long (Micllus). k Elytres d'un gris de souris ou d'un brun rougeâtre. murinus. Heterocei'iiis |iaa*allelus, Kiesen\m:tter. Oblong, bmn et revêtu en dessus d'un duvet court, d'un cendré flaves- cenl. Antennes {laves. Prothorax sans rebord aux angles postérieurs, sub- arrondl latéralement, bordé de flave dans sa périphérie. Élytres flaves à la base et înarquées de divers signes de même couleur : 1° une bordure mar- ginale prolongée jusqu'à V angle suturai ; 2" ordinairement le rebord suturai; 3» une ligne sur la fossette humérale, prolongée de la bordure hasilaire jus- qu'au quart de ki longueur, oit elle se recourbe vers la bordure ; i° une bande longitudinale juxta-suturale, prolongée de la base aux deux cin- quièmes, et parfois formée de deux lignes longitudinales ; 5» trois taches triangulairement disposées, vers la moitié : V intermédiaire souvent liée à l'interne, et l'externe à la bordure marginale; 6' une tache aux cinq sixièmes. Pieds flaves. çf Mandibules plus longues , relevées sur les côtés de leur base et iTiunies d'une dent vers les deux cinquièmes basilaires externes. Heteroccrus parallelus, Krynicki, Bullet. d. Nat. de Moscou, t. V, p. 114. — Kiesenw. Germ. Zeitschr. t. IV, p. 202. 1, pi. 3, fig. 1 et 2 var., et t. V, p. 480. — M. LiNN., Entom. t. V, p. 282, 1. — Erichs. Naturg. t. III, p. 512, 1.— Kuster. Kaef. Eur. XVII, 34. — Sturm, Deutsch. Faun. t. XXIH' p. 49, I, pi. 416, fig. A{cf), B (Ç). — L. FiEDTENB. Faun. Anstr. p. iV'. — Gemming. et Harold, Catal. p. 940. État normal. Élytres brunes ou d'un brun noirâlre; parées chacune de divers signes flaves : 1" une bordure ba^ilaire très-élroite : 2° une bordure marginale prolongée depuis l'épaule jusqu'à l'angle suturai : 3» le rebord suturai : 4° une figure ou espèce d'ovale allongé, naissant de l'épaule, 16 SPUNIPÈDES prolongée le long du bord marginal, jusqu'au quart, où elle se recourbe en rpmoniant sur la fosseltehumérale jusqu'à la base, pour entrer dans le calus humerai : 5° une bande longitudinale voisine de la suture, naissan de la base ou près de la base, prolongée au moins jusqu'au tiers ou aux deux cinquièmes de la longueur de l'élytre : cette baude tantôt simple, tantôt divisée longitudinalement par une ligne brune , et paraissant alors formée de deux lignes flaves , enclosant une ligne noire : 6» trois petites taches : l'intermédiaire plus antérieure, située sur le disque, vers la moitié de la longueur de l'élytre : chacune des autres un peu plus postérieure, situées : l'une près de la suture, l'autre près du bord externe : 7" une petite tache, située vers les cinq sixièmes de la longueur et le tiers de la argeur de l'élytre. Heterocerus parallelus, Sturm, loc. cit. pi. CCCXVI. Var. A. Quand la matière colorante noire s'est développée avec abon- dance, la couleur foncière est plus obscure et les taches sont moins dis- tinctes, le rebord suturai se montre brun et une partie de la base prend la même couleur ; la bande juxia-suturale se trouve plus restreinte et varie un peu de forme; souvent elle ne s'avance pas jusqu'à la base. Var. B. Quand au contraire la matière noire a été moins abondante, chaque élytre a une bordure flave dans sa périphérie, la bande juxta- suturale est tantôt formée de deux lignes , tantôt d'une seule, souvent élargie d'avant en arrière. La petite tache juxta-suturaie située un peu après la moitié de la longueur s'unit à l'intermédiaire plus antérieure, pour former avec elle une courte bande oblii[ue. Var. C. Quelquefois, avec les modifications indiquées dans la var. B, la petite iache voisine du bord externe , un peu après la moitié de la lon- gueur, s'unit et se confond avec la bordure marginale qui se trouve plus dilatée dans ce point. Heterocerus paralleluif, KiESE^w. Germ. Zeit. t. IV, pi. 3, fig. I. \ar. D. Quand la matière noin- a taii défaut en plus grande partie, le dessin primitir se trouve plus ou moins dénaturé. Il ne reste souvent sur le tiers ou les deux cinquièmes antérieurs des élytres que deux taches brunes : l'une représentant le calus humerai : HÉTÉuocÉRiENs. — llclcroccnis 17 l'aiiin' iiidiiiuaiil les vcslii^es de l'^ispaco ([ui sipuiail la ligne siluée sut- la losselte huméralo, de la bande juxta-inarp;iiiale qui usurpe alors loul l'espace jusqu'à la suture : les trois taches du disque sont réunies en une S(>ule , dans laquelle les doux taches internes du dc-.sin primitif sont con- fondues, mais qui montre de légers vestiges de l'espace qui servait à isoler de l'intermédiaire la tache externe qui est alors unie à la bordure mar- ginale. Long., 0,0061 à 0.0075 (2 3/4 à .'M/3 1.). Corps oblong ; faiblement ou très-médiocrement convexe ; garni en dessus d'un duvet cendré flavescent, court et couché. Antennes tlaves ou d'un tlave testacé. Tête biune. Êpistome légèrement entaillé ou échancré en arc, et cilié en devant. Prothorax arqué sur les côtés, mais paraissant un peu anguleux vers les trois cinquièmes de ceux-ci ; garni latéralement de cils livides jusqu'à cette partie anguleuse ; à angles postérieurs émoussés, un peu plus ouverts que l'angle droit ; sans rebord sur les côtés et aux angles postérieurs ; médiocrement convexe ; finement [.ointillé; brun ; paré latéralement d'une bordure flave, plus étroite en devant et souvent nulle au milieu de sa base. Êcusson brun, pubescent, ordinairement plus d'une fois plus long que large. Ëlytrcs à peu près aussi larges en devant que le prothorax dans son diamètre transversal le plus grand ; munies à la base d'un rebord fin et souvent peu distinct ; subparallèles jusqu'aux deux tiers, arrondies à l'extrémité, prises ensemble; rebordées et garnies laté- ralement de cils livides assez courts ; faiblement convexes ; marquées d'une fossette humérale; densement et très-finement ponctuées; offrant de légères traces de stries ; colorées et peintes comme il a été dit. Repli du prothorax et celui des élytres ordinairement flaves. Dessous du corps finement ponctué ; brun ou brun noir, avec la pariie antérieure du pros- lernum, les côtés et l'extrémité du ventre flaves ; garni dun duvet grisâtre sur les parties brunes , et d'un duvet flave sur les parties flaves. Ligne saillante des plaques abdominales prolongée en ligne peu courbe depuis l'angle postéro-externe du premier arceau ventral jusqu'au huitième ou neuvième externe du bord postérieur qu'elle suit jusqu'au tiers interne de la moitié de ce bord, où elle s'etface. Pieds pubescents, flaves ou d'un flave testacé. Page inférieure des élgtres chargée de huit ou neuf rangées SPINIPÈDES. 2 1 8 SPINIPEUES de, points saillants : la cinquième, à par.irdo i.i suture, plus saillante pos- térieurement et prolongée jusqu'à rextrèrailé : les autres en partie raccour- cies. Cette espèce paraît aimer les sables des bords de la mer. Nous l'avons prise en Languedoc, sur les bords de la Méditerranée. On la trouve aussi en Allemagne, etc. Obs. VH parallehis se distingue des espèces suivantes par son protho- rax paré d'une bordure flave dans toute sa périphérie, si ce n'est parfois dans le milieu de sa base ; par son calus humerai enclos par deux lignes parallèles flaves se réunissant en avant et en arrière : l'une de ces Hgnes formée par la bordure marginale : l'autre passant sur la fossette humérale. Il s'éloigne d'ailleurs des autres par une taille plus avantageuse. Ses antennes et ses pieds flaves, ses élytres parées d'une bande longitudinale naissant de la base et prolongée le long de la suture jusqu'aux deux cin- quièmes de leur longueur, servent encore à le séparer des diverses autres espèces. H, Heterocepus fossor, Kiesenwetter. Oblong ; brun ou brun noir, et revêtu en dessus d'un duvet court, cen- dré, flavescent et prui7ieux. Antennes flaves , a massue parfois obscure. Prothorax parfois flave aux angles de devant ou sur les côtés, sans rebord aux angles poi^térieurs. Êlytrcs parées de divers signes flaves : 1** une étroite bordure marginale prolongée depuis l'épaule jusqu'à l'angle suturai ; 2° une ligne naissant de la base, prolongée sur la fossette humérale, au moins jusqu'au quart de la longueur, et recourbée vers la bordure margi- nale ; o" une étroite bordure basilaire étendue depuis la ligne précédente jusqu'à Vécusson; 4° une tache voisine de la bordure suturale, au tiers ; 5° trois taches sur le disque, disposées enformed'arc et souvent unies; 6<» une tache ovale située près de la bordure suturale aux cinq sixièmes ; 1° une tache liée à la bordure marginale vers la courbure postéro-exlerne. Pieds flaves, avec la base des tibias elles genoux brunâtres. çf Mandibules munies d'une dent relevée , vers les deux cinquièmes de leur longueur. Épislome tronqué et un peu relevé dans le milieu de son l)ord antérieur. HÉTÉROCliRIE^S. Hvfr)-()CCrU-S . 19 Heteracoriis fossor, KiESENW. Germ. Zeil. t. IV, p. 'l'.^i, 2, [>'.. 8, lig. 3. — et t. \\ p. 481. — Ici. LiNN. Entom. t. V, p. 28'2, 2. — Erichs. Naturg. t. III, p. 543,2. — KusTER, Kaef. Eiir. XVII, 3o. — L. Dufour, Ann. Soc. Ent. de Fr. (18.'i2}, p. 4S6.— Sturm, Deulsch. Fatin. t. XXIII, p. 52, 2, pi. CCCCXVII, fig. A. — L. Redtenb. Faiin. Austr. p. 415. — Ge.mm. et Harold, Catal. t. III, p. 939. Etat normal. Élytres brunes ou d'un brun noir, parées chacune de divers signes flaves:l°une bordure marginale assez étroite, prolong'^e depuis l'épaule jusqu'à l'angle suturai ; 2° une figure en forme de croc ou d'ovale incomplet, naissant de l'épaule, prolongée sur le bord presque jus- qu'au tiers, où elle se recourbe pour remonter sur la fossette humérnle, presque jusqu'à la base ; 3° une étroite bordure basilaire, étendue depuis la fossette humérale jusqu'à l'écusson ; 4" une tache ovalaire située près de la bordure suturale du cinquième aux deux septièmes de leur longueur : 5° trois taches sur le disque, disposées d'une maniera arquée en avant ; l'intermédiaire et l'interne souvent unies, pour former un arc plus pro- longé en arrière à son côté interne qu'à l'externe : la troisième tache, ou externe, plus postérieure, située aux trois cinquièmes de leur longueur, près de la bordure marginale avec laquelle elle est souvent unie, tantôt séparée de l'intermédiaire par un trait noir, tantôt unie à cette intermé- diaire, pour constituer avec celle-ci et l'interne, un arc plus prolongé en arrière à son côté externe qu'à l'interne ; 6° une tache située près de la bordure marginale, aux six septièmes ou cinq sixièmes de leur longueur ; 7» une tache un peu plus postérieure, liée à la bordure marginale, vers l'aogle, ou plutôt la courbure postéro-exlerne. Obs. Quand la matière colorante noire s'est développée un peu en excès : Var. A. La ligne longitudinale située sur la fossette humérale s'avance à peine jusqu'à la base et ne se lie pas à la bordure marginale plus ou moins grêle qui s'étend de l'écusson à la fossette humérale, ou presque jusqu'à elle. La tache juxta-suturale située vers le tiers est parfois peu distincte. KiESENW Germ. Ze\\. t. IV, pi. 3, fig. 3. Obs. Dans l'état considéré commi- normal, lu borduri' basilaire s'unit à la ligne flave située sur la fossette humérale; la tache juxta-suturale située vers les deux cinquièmes est isolée de la ligne précédente ; les trois tachf s discales sont séparées les unes des autres par un trait noir : l'externe de 20 SPIJNIPÈDES cello-ci est à ',ieine unie à la bordiu'e iiiaigiiiiile : la tache juxta-niaigi- nalo située aux cinq sixièmes est séparée de la postéro-exlerne. Quand la matière colorante noire a plus ou moins fait défaut : Var, B. La tache discale intermédiaire s'unit à l'interne , pour former avec elle un arc plus prolongé en arrière à son côté interne qu'à l'externe. Var. C, La tache tlave discale s'unit à l'externe et à l'interne , en for- mant alors un arc plus prolongé en arrière à son côté externe qu'à l'interne, et cette tache externe, plus postérieure que les deux autres, s'unit elle-même à la bordure marginale. KiESENw., loc. cit., pi. 3, fig. 3. Sturm, loc. cit., pl.CCCCXVII. Var. D. La tache tlave juxla-marginale s'unit à la postéro-externe. Obs. Les trois taches du disque sont alors ordinairement unies. Var. E. La tache flave juxta-suturale située vers le tiers, s'unit par son côté ou par son angle postéro-externe à la ligne flave située sur la fossette humer aie. Var F. Souvent alors les j)arties noires se sont tellement rétrécies , que les élytres semblent flaves ou d'un flave testacé, parées de divers signes bri .; ou noirs : 1" une tache sur le calus humerai ; 2o une autre, près de la suture, vers les deux septièmes antérieurs ; 3° une bordure suturale étroite, un peu dilatée à l'angle suturai; k° une bande obliquement trans- verse, naissant presque au tiers interne de la largeur de l'élytre, couvrant du quart aux trois septièmes à son côté interne, et du tiers aux quatre septièmes à son côté externe, qui ne se lie pas au bord externe, ordinaire- ment uni par son angle postéro interne à une petite tache suturale , située un peu avant la moitié ; 5° une figure en zig-zag , figurant sur l'élytre droite un Z oblique, liée à la bordure suturale un peu avant les deux tiers, et presque liée au bord marginal vers les trois quarts de leur longueur. Long., 0"',0048 à 0™,0061 (2 1/8 à 2 3/4 1.). C'o/'/Ji' oblong ; faiblement ou très-médiocrement convexe ; garni en dessus d'un duvet cendré ou cendré grisâtre, parfois d'un cendré flaves- HÉTÉROcÉRiENs. — Ifcfoj'ncorus. 21 cent et luisant. Antennes flaves, mais souvent avec la massue obscure ou brunâtre. Tête brune ou d'un brun noir. Êpistomc tronqué en devant, dans sa partie médiane, élargi d'avant en arrière sur les côtés de celle-ci. Prothorax arqué ou subarrondi sur les côtés ; mais paraissant un peu anguleux vers les trois cinquièmes ; garni latéralement de cils jusqu'à cette partie anguleuse; à angles postérieurs sans rebord et plus ouverts que l'angle droit ; médiocrement convexe ; tinement pointillé ; brun, par- fois marqué d'une tache flave à ses angles de devant, ou même plus rare- ment paré d'une bordure latérale flave. Ecusson brun, pubescent; en triangle près d'une fois plus long que large. Èlytrcs à peine aussi larges en devant que le prothorax, dans son diamètre iransvetsal le plus grand, surtout chez la Ç ; à peu près sans rebord à la base ; subparallèle jusqu'aux deux tiers ; en ogive subarrondie postérieurement ; rebordées et garnies de eils livides assez courts, latéralement ; faiblement convexes ; marquées d'une fossette humérale; densement et tinement ponctuées; offrant de légères tî'accs de stries; colorées et [)eintes comme il a été dit. Repli du proihorax et celui des élytres d'un flave testacé. Dessous du corps garni d'un duvet cendré ou grisâtre luisant ; tinemcnî pop.ctué; noir, avec la partie antérieure du prusternum, souvent le menton, les côtés et l'extrémité du vcntKï, d'un flave testacé : la bordure ventrale ordinairement formée de taches iiiangulaires. chez le cf , plus larges et plus uniformes chez la $ . Ligue saillante des plaques abdominales striée à son côté externe; pro- longée en ligne courbe jusqu'au neuvième externe de la largeur du premier arceau ventral, dont elle suit le bord jusqu'au tiers interne de la moitié de ce bord, où ell.' s'eff'ace. Pieds pubescents flaves ou d'un flave testacé, -.ve'' le genou, la base des tibias, et souvent la base des cuisses , surtout chez le (f , noir ou noirâtre : bord interne des jambes de devant parfois noiiâtre. Page inférieure des élytres ïn?iV(\mQ de huit ou neuf rangées longitudinales de points saillanîs. Cette espèce habite diverses parties de la France. On la trouve sur le rives des fleuves et sur les bords de la mer. Dans l'état normal, l'fl. fossor se distingue du parallelus par ses é.;yires non parées d'une bande longitudinale naissant de la base et prolongées le long de la bordure suturale , jusqu'au tiers de la longueur : cette bauf» remplacée chez le fossor par une tache ovale située près de la borduT. marginale ; par la base noire au devant du calus humerai ; par le disque '22 SPINIPÈDES (Ifsélylros offrant. la tache flave intermédiaire ordinairement unie à l'interne I)ar l'existence d'une tache flave liée au boi'd postérieur vers les six sep- tièmes de la longueur des éiuis. Il se di^lini^ue d'ailleurs du parallelus par son prothorax souvent en- tièi'emr-nl brun, dans tous les cas non bordé de llave à son bord antérieur ni sur les côtés de si base ; par ses élytres noires ou brunes à la suture ; par ses pieds bruns ou bruntàires à la base des jambes et souvent au genou, etc. 3. Heterocerus feiiioralis , Kiesenwettkr. Ohlonç] ; noir on noir brun et garni d'un dnvet cendré grisâtre, luisant en dessus. Prothorax sans rebord aux angles postérieurs; rarement flave sur les côtés. Elytres parées de divers signes fl'ives : l'' une figure en forme d'ovale incomplet en devant, prolongé de l'épaule jusqu'au quart et re- courbé sur la fossette liumérale; â° une tache basilaire juxta-scutellaire ; o " une tache juxta-suturale au quart ; 4° \in arc discal, dont le côté externe, parfois isolé, se prolonge en arrière, puis remonte vers le bord marginal ; 5" une tache juxta-suturale aux cinq sixièmes, souvent unie à une bordure marginale en forme d'arc dirigé en arrière. Pieds noirs ou bruns. Cuisses de devant en partie testacées. Heterocems f'cmoralis (Ullrich) Kiesenw. Gsrm. Zeit. l. IV, p. 206, 2, pi. 3, fig. 4, et t, V, |). 481. — Id. Linn. Eut. t. V, p. 283.— Ericiis. Naturg. t. lil, p. u44, 3. — IvusTER, Kaef. Eur. XVII, 36. — Sturm. Deutsch. Fauii. l. XXIII, p. 54, 3, pi. C(;(XXVII, tig. B.— L. Redtenb. Faun. Aiistr. |j. 415. Herocerus flexuosus. — Steph. Illubtr. t. II, p. 102. — Gemm. et Harold, Catal. t. III, p. 399. État norm.'Vl. Élytres noires ou d'un noir brun, parées chacune de divers silènes flaves ; 1° un signe en forme de croc ou d'ovale incomplet, naissant très-étroit, de l'épaule, prolongé jusqu'au quart, en se détachant graduellement un peu du bord marginal, puis se recourbant sur la fossette humérale, eu s'avançant jusque près de la base; 2» une plaque basilaire au côté externe de l'écussou ; o° une plaque ovalaire, voisine de la bor- dure suluiale, du cinquième au tiers de leur longueur; A° une sorte d'arc discal, étendu depuis la suture jusqu'aux deux tiers de la largeur d'une élytre, plus prolongé en arrière à son côté interne, où il se joint presque à HÉTÉROCÉRiENs. — Heterocevus. 23 la suture : cet arc souvent uni par l'extrémité de son côté externe à une bande obliquement dirigée du bord externe, un peu avant la moitié de la longueur de celui-ci, jusqu'aux trois cinquièmes ou deux tiers de leur longueur et la moitié de leur largei r ; 5° deux taches : l'interne plus anté- rieure, voisine de la bordure suturale, vers les cinq sixièmes de leur lon- gueur : l'externe, en forme de bordure marginale, longeant la courbure postéro-externe, souvent unie à la précédente, et constituant alors un arc du'igé en arrière. Obs. Dans l'éiat qui semble être normal, le signe humerai ressemble à une sorte d'ovale, naissant de l'épaule, prolongé jusqu'au quart et recourbé vers la fossette humérale sur laquelle il ne s'avance presque pas jusqu'à la base. Quand la matière noire a pris plus d'extension, les parties flaves sont phis restreintes ; la tache juxia-suturale située au quart est plus petite ; l'arc discal, est séparé, par un irait noir, de la bande naissant du bord marginal un peu avant la moitié et obliquement dirigée en arrière. Quand au contran-e la matière noire s'esi moins développée, la couleiu' tlave a pris plus d'extension. Var, A. La tache juxta-suturale située au quart se monti^e plus grande et s'unit parfois au côté interne de la ligure en ovale précitée. Var. B, L'arc discal (qui semble le représentant des deux taches internes situées sur le disque, chez le iparalleliis et le fossor) s'unit à la suture à son côté interne, et se lie à son côté externe à la bande obliquement longitudinale naissant de la moitié du bord externe, et se prolonge jus- qu'aux deux tiers , de sorte que la moitié postérieure de cette bande semble former le côté extérieur de cet arc, qui se prolonge alors plus en arrière à son côté externe qu'à iinterne. Var. C. La tache juxta-suturale s'unit en s'agrandissant à la bordure marginale longeant la courbure postéro-externe. Heterocerjus flexuosus? Steph. Illustr. t. II, p. 101. — fd. Man. p. 80, 620. Long., 0'",0040 à 0'",0051 (1 3/4 à 2 1/4 1.). Corps oblong , faiblement ou très-médiocrement convexe ; revêtu en dessus d'un duvet grisâtre, au-dessus duquel se montrent , dans un jour 24 SPIMPÈDES convenable, des poils fins et redressés. Antennca brunes, avec les deux premiers articles d'un tlave lesiacé. Tète noire ou d'un noir brun, revêtue d'un duvet grisâtre, hérissée de poils clairsemés. Prothorax élargi en ligne courbe sur les côtés, un peu anguleux vers les deux tiers ; cilié latérale- ment ; sans rebord aux angles postérieurs qui sont inclinés, émoussé et presque rectangulaires à ceux-ci ; finement ou à peine rebordé à la base , médiocrement convexe ; noir ; parfois testacé ou d'un flave testacé aux angles de devant; rarement bordé d'une couleur pareille sur les côtés; finement pointillé; revèiu d'un duvet grisâtre; hérissé de poils relevés, clairsemés, Ècusson brun ; pubescent ; en triangle de moitié au moins plus long que large ; parfois légèrement caréné, Élytres de la largeur du prothorax chez la Ç , un peu moins larges que ce dernier, chez le çf ; rebordées et garnies de cils fins sur les côtés ; subparallèles jusqu'aux deux tiers, en ogive prises ensemble postérieurement ; faiblement convexes; assez densement marquées de points d'inégale grosseur ; revêtues d'un duvet cendré ; hérissées de poils plus longs , mi-relevés, ordinairement disposés d'une manière sériale, colorées et peintes comme il a été dit. Repli du prothorax et celui des élytres fauves, d'un fauve testacé. Dessotiii du corps pubescent ; noir, avec les côtés du ventre plus ou moins distincte- ment parés d'une bordure fiave ou testacée : partie antérieure du pros- ternum parfois de même couleur. Ligne saillante des plaques ab Jominalcs prolongée en ligne courbe depuis l'angle antéro-externe du premier arocau ventral, jusqu'au cinquième externe de la largeur totale du bord postérieur de cet arceau, qu'elles suivent jusiju'aux deux tiers de la largeur de la moitié de ce bord, où elles s'évanouissent. Pieds pubescents , noirs , avec les tarses d'un tlave rougeàtre. Cuisses antérieures ordinairement ; les intermédiaires quelquefois : les postérieures rarement en partie d'un fiave ou flave testacé livide. Page inférieure des élytres oflVani sur les trois cinquièmes internes cinq rangées de points saillants, ordinairement mar- (jués de points irrégulièrement disposés sur les deux cinquiL'mes externes. Cette espèce habite diverses parties du littoral de la France. Nous l'avons prise sur les bords de la Méditerranée. On la trouve aussi sur les côtes occidentales de notre pays, en Angleterre, en Allemagne, etc. Obs. Los variétés chez lesquelles la matière noire a eu peu de déve- loppemeiit ont souvent les j)ieds en majeure partie au moins flaves ou testacés, et le dessous du corps fauve. nÉTÉROcÉRiENs. — Heteroceru.^. 25 L'H. femoralis sft dislingue des H. pnrallclun ol fmsor par sa taille plus faible ; par la massue brune de ses antennes ; par ses élytres ordinairement garnies, sur les deux cinquièmes externes de leur page intérieure, de points irrégulièrement disposés, au lieu de l'être en rangées longitudinales; par ses tibias bruns ou noirs. Il s'éloigne d'ailleurs du parallelus par ses élytres ayant une tache juxta-scutellaire et une autre vers le quart juxta-sutural , au lieu d'avoir une bande juxta-suturale prolongée de la base jusqu'aux deux cinquièmes, non bordées deflave sur leurs deux tiers basilaires externes ; par le signe humerai en l'orme de croc, ne remontant pas ordinairement jusqu'il la base sur la fobselte humérale, et incomplet en devant ; par une tache tlave située vers la courbure postéro-externe. Il diftere du fossor, outre les caractères indiqués, par ses élytres marquées d'une tache juxta-scutellaire tlave, au lieu d'avoir une bordure tlave très- grêle et souvent peu distnicle, étendue depuis la fossette humérale jusqu'à l'écusson ; par ses pieds noirs, (!tc. 4. lEeteroceriis nistrginatiisi^ , Fabkicius. Ovale-oblony ; noir ou noir brun et garni d.nn duvet cendré ou d'un cendré flavescent en dessus. Antennes brimes, à base /lave. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu'aux trois quarts; réiréci ensuite; reborde et presque rectangulaire aux angles postérieurs ; souvent bordé latéralement de (lave, au moins aux angles de devant. IClytres parées de diverses marques flaves .- 1» un signe liumérai en forme de croc, prolongé jusqu'au quart; 2" une tache ovalaire juxta-suturale vers le quart; 3° une bande obliquement transversale, située vers la moitié, anguleuse en avant vers le tiers, et en arrière vers les deux tiers de la largeur ; hi" une uiche juxta- suturale aux cinq sixièmes ; 5° une bordure marginale renflée dans son milieu, des trois quarts à l'angle suturai. Pieds au moins en partie bruns- Heterocerus marginatus, Fabk. Ent. Syst. t. I, p. "202. — Id. Sysl. Eleuth. l. I, p. 353, 1. — KiESENw. Germ. Zeit. t. IV, p. 208, pi. 3, fig. o, — t. V, p. 481. — Id. Linn. Eulom. t. V, p. 283, 7. — EriCHS. Nalurg. t. 111, p. 346, 3. — L. DuFOUR, Aiin. Soc. Eulom. de Fr. (185:i,, p. 437.— Kuster, K.aef Eur. XVIf, 39. — .^turm, Deiitsch. Eaun. t. .\XII1, p. 39, pi. CCCCXVltl, lig. A. — L. Hedtb. Failli. Austr. p. 410. — Oemm. et IIaroi.d. (^at:il. t. HI, |i. 940. 26 SPINIFÊDES État normal. Èiytres noires ou d'un brun noir ; ornées chacune de diverses marques flaves ou d'un flave rougeâtre : l" un signe en forme de croc, naissant de l'angle humerai, prolongé le long du bord externe jus- qu'au quart de leur longueur, où il se recourbe en dedans sur la fossette hnmérale, mais sans remonter jusqu'à la base ; 2° une tache ovalaire, voisine de la bordure suturale, au tiers de leur longueur; 3» un signe arqué en avant, situé sur le disque, vers la moitié de la longueur, étendu depuis la suture à peu près, jusqu'aux trois cinquièmes de la largeur de l'élytre; ordinairement unie à l'extréraiié de son côté externe à une bande naissant du bord externe vers la moitié de leur longueur et prolongée d'une manière obliquement longitudinale jusqu'aux trois cinquièmes de leur longueur et les trois cinquièmes internes de leur largeur : ce signe constituant une sorte de bande obliquement transversale, offrant un angle dirigé en avant vers le tiers et un angle dirigé en arrière vers les denx tiers de la largeur; i" une tache ovalaire, située près de la suture, des quatre aux cinq cinquièmes de leur largeur; 5» une bordure marginale, graduellement renflée vers son milieu et prolongée depuis les deux tiers ou trois quarts de leur largeur jusqu'à l'angle suturai ou presque jusqu'à lui. Quand la matière noire s'est bien développée, les parties d'un flave rougeâtre sont plus restreintes; l'arc flave situé sur le disque est séparé ou à peine uni à la bande obliquement longitudinale naissant du milieu du bord externe et prolongée jusqu'aux deux tiers de leur longueur et les deux cinquièmes externes de la largeur de chaque étui ; la tache juxta-suturale située aux cinq sixièmes eàt isolée de la bordure marginale postéro- externe. Quand au contraire la matière noire a été moins abondante, les signes flaves ont pris plus d'extension : Var. B. L'arc situé sur le disque s'unit à la bande obliquement longi- tudinale naissant du milieu du bord externe , pour former avec elle une bande obliquement transversale, offrant une dent dirigée en avant un peu avant la moitié de leur longueur et les deux cinquièmes de la largeur d'un étui, et une dent dirigée en arrière, prolongée jusqu'aux deux tiers de leur longueur et les deux cinquièmes externes de la largeur de chaque élytre. Var. C. La tache juxta-sutuale située aux cinq sixièmes s'unit à la bande marginale postéro-externe HÉTÉROCRRiENS. — Hetevoceriis. 27 Long., O'",0030 à 0"\0045 (1 3/4 .12 1.). Corps ovale-oblong ; peu ou très- médiocrement convexe ; garni d'un duvet court, cendré ou cendré flavescenl et luisant, et hérissé de poils obscurs en dessus. Antennes brunes, à base plus ou moins pâle. Tête noire ou d'un noir brun. Prothorax élargi d'avant en arrière, jusqu'aux trois quarts, puis incourbé aux angles postérieurs, qui sont déclives et presque rectangulairement ouverts ; rebordé sur une partie des côtés, aux angles postérieurs et à la base ; cilié latéralement; médiocrement convexe; très-finement ponctué ; ordinairement marqué d'une impression transverse après les angles de devant ; noir ou d'un noir brun ; souvent paré d'une bordure latérale tiave rouge ou au moins d'une tache de cette couleur aux angles de devant. Êcussoii brun, en triangle un peu plus long que large. Ehjtres ordinairement au moins aussi larges en devant que le prothorax ; subparallèles jusqu'aux deux tiers ; arrondies, prises ensemble postérieu- rement; rebordées et brièvement ciliées latéralement; faiblement ou très- médiocrement convexes ; marquées d'une fossette hamérale sulciforn.e, offrant souvent les traces de légères stries , colorées et peintes comme il a été dit. Repli du prothorax et celui des élytres fauve ou d'un flave fauve. Dessous du corps garni d'un épais duvet grisâtre; noir, avec les côtés du ventre parés d'une bordure d'un flave testacé, peu distincte chez les individus fortement colorés : partie antérieure du prosternum parfois d'un flave rougeâlre. Ligne saillante des plaques abdominales prolongées en ligne un peu courbe depuis l'angle anléro-externe du premier arceau ven- tral, jusqu'au huitième extérieur du bord postérieur de cet arceau, qu'elle suit jusqu'aux trois quarts de la moitié de la largeur de celui-ci, où elle s'efface. Pieds pubescents, bruns. Cuisses ordinairement d'un rouge pâle dans leur seconde moitié. Tarses lestacés. Celte espèce se trouve dans les environs de Lyon, sur le bord des eaux douces. Elle habite aussi diverses parties de la France et de l'Allemagne. Obs. UH. marginatus diffère des espèces précédentes par son prothorax rebordé sur les côtés et aux angles postérieurs ; par ses élytres sans bor- dure flave Cl la base, et sans tache de cette couleur au côté externe de l'écusson; ornées à l'épaule d'un signe flave en forme de croc, ne remon- tant pas jusqu'à la base, sur la fossette humérale, etc. 28 SPINIPÈDES M. Wfstwood (Introd. to the Mod. Classif. of Imccts, tome I", p. U3, pi. 7, fig, 5) a, If premier, donné la figure de la larve de celle espèce, qui lui avait été communiquée par M. Ingpen. M, Valéry Mayet l'a également trouvée en compagnie de l'insecte par- fait, dans les environs de Celte (Hérault), En voici la description : Long., 0'",0045 àO-n.OOôl (2 à 2 1/2 1). Corps allongé ; composé, outre la tète, de douze segments. Tête blonde, garnie de duvet et hérissée de poils plus longs ; un peu plus étroite que le prothorax, forte, avancée, subarrondie en devant. Front grand. Êpistome ti'ansversal, très-court. Labre arrondi en devant. Mandibules fortes, un peu saillantes au devant du labre, dentées en dedans. Dessous de la tête formé de trois pièces longitudinales, séparées par un sillon, représentant le menton et les mâchoires : celles-ci otïrant en devant une ou deux petites saillies. Palpes maxillaires de trois articles : les labiaux de deux. Antennes peu distinctes, situées près de la base des mandibules. Ocelles au nombre de cinq de chaque côté : quatre situés près du bord latéral de la tête : un plus inférieur et situé un peu plus avant. Segments thoraciques garnis, comme la lête, de duvet et hérissés de poils plus allongés : le prothorax plus grand, blond : les deux suivants, à peu près aussi larges, plus courts et brunâtres ou d'un fauve brun. Arceaux abdominaux de même couleur ; lion duveteux , mais hérissés de poils assez longs et clairseaié-s ; subgra- duellement rétrécis, surtout les trois derniers : les sept ou huit premiers arrondis ou subanguleux sur les côtés : le dernier relevé en dessous sur ses bords, en forme d'ovale enclosant la région anale. Pied^ couris, blonds : les antérieurs plus robustes. Hanches transverses. Cuisses comprimées, élargies d'arrière en avant : les antérieures plus fortes, une fois plus longues que le tibia et les tarses réunis : le tibia assez court et suivi d'un tarse une fois plus court et terminé par un ongle robuste. s, Heterocei'iis arraj^oiiicu^, Kiesenwetter, Oblong , noir ou noir brun, et garni en dessus d'un duvet cendré flaves- cent. Antennes brunies, d base flave. Prothorax rebordê aux angles posté- rieurs ; paré sur les côtés d'une l'ordure d'u7i rouge flave. Elytres brunes, parées chacune de divers signes cVnn rouge flave ; 1° une bande longitudi- HÉTÉROcÉRiENs. — Heterovvrus. 29 nalc juxta-SHturalc , prolomicc de la base jufiqu'anx deux cinquièmes; :2° une tache marginale couvrant le bord externe du cinquième aux deux cinquièmes : 3° une tache arquée ou senii-orbiculaire sur le disque, souvent unie à une tache marginale plus postérieure : une tache juxta-suturale aux six septièmes^ souvent unie à une bordure marginale postérieure. Cuisses d'un rouge testacé : jambes brunes, au moins extérieurement. Heterocerus arragonivus, Kiesenwet. Stelt. Ent. Zeit. (Î8b0), p. 2'2o, 7.— Id. Linn. Enloni. t. V, p. 288, 13.— Gemm. et Harold, Catal. t. III, p. 938. Etat normal. Élytres noires, parées chacune do divers signes d'un rouge tlave : 1° une bande juxta-suturale, naissant de la base où elle se dilate un peu du côté externe, et longitudinalement prolongée jusqu'aux deux cinquièmes de leur longueur : 2° une tache presque carrée, couvrant le bord marginal, du cinquième ou deux cinquièmes environ de leur lon- gueur, étendue presque jusqu'à la moitié de la largeur, où elle est séparée de la bande longitudinale précitée, par une ligne noire : cette tache liée par son angle antéro-externe à une bordure humérale flave , très-étroite ; S" une tache arquée en devant ou presque semi-orbiculaire , située sur le disque, vers la moitié de leur longueur, mais plus rapprochée de la bor- dure sulurale que du bord externe ; 4° une tache carrée ou presque carrée, liée ;.u bord externe des quatre septièmes aux cinq septièmes, presque unie par son angle antéro-interne à l'angle postéro-interne de la tache discale ; 5» une tache ovalaire obliquant un peu en dehors d'avant en arrière, située près de la bordure suturale, du septième au dernier hui- tième de leur longueur ; 6"> une bordure marginale graduellement plus large dans son milieu , joignant la courbure postéro-externe, depuis les trois quarts de leur longueur jusque près de l'angle suturai. Var. B. Quand la matière colorante noire a pris moins d'extension, la couleur d'un rouge flave semble alors la couleur foncière dominante; les élytres paraissent de cette couleur, et ornées d'une bordure suturale noire, assez étroite, ordinairement interrompue du cinquième aux deux cin- quièmes de leur longueur, et suborbiculairement renflée en devant de l'angle suturai, et chacune de divers signes, noirs : 1» une tache suborbicu- laire ou presque carrée sur le calus humerai, couvrant la moitié externe de [a largeur de l'élytre, en laissant une très-étroite bordure humérale flave : cette tache prolongée jusqu'au cinquième de leur longueur ; 2" une ba^de 30 SPIINIPEDES transversale arquée en dev;int, unie, un peu après la moitié de la lon£>ueur, au bord externe et à la bordure suturale, liée, dans le milieu de son bord antérieur, à la tache huaiérale, par une ligne longitudinale noire, naissant de l'angle postéro-externe de cette tache ; 3'^ une bande obliquement transversale en zig-7.ag, unie à la bordure suturale un peu avant les deux tiers, et au bord externe un peu après les deux tiers de leur longueur : cette bande formant sur l'élytre droite la figure d'un Z oblique. Obs. Dans cette variété extrême, les parties noires se sont rétrécies ; les deux bande noires ne s'étendent pas jusqu'au bord externe et laissent les élytres parées d'une bordure marginale flave, très-étroite an côté de l'épaule et prolongée jusqu'à l'angle suturai ; la bordure suturale noire est interrompue ou réduite au rebord , entre l'écusson et la bande transverse antérieure : la tache discale flave s'est unie par son angle postéro externe à la tache marginale voisine, et la tache postérieure juxta-suturale a pris plus d'extension et s'est confondue avec le milieu de la bordure marginale subapicale. Plus rarement, la tache marginale antérieure s'unit à la bande marginale longitudinale juxta-suturale. Long., O^.OOSS à 0'n,0039 (1 1/2 à 1 3/4 1.). Corps oblon g très-médiocremenl ou faiblement convexe; garni en dessus d'un duvet cendré flavescent. Tête noire. Êpistomc trorqué en ligne droite en devant. Prothorax élargi en ligne un peu courbe jusqu'aux angles postérieurs qui sont déclives, mais paraissant un peu anguleux vers les deux tiers ; finement rebordé sur les côtés, aux angles postérieurs et à la base ; garni latéralement de longs cils livides ; émoussé aux angles postérieurs ; médiocrement convexe, avec les côtés et surtout les angles postérieurs convexement déclives; finement et densement pointillé; noir, paré latéralement d'une bordure d'un flave rougeâtre. Écnsson en triangle plus long que large ; noir, pubescent. Élytres au moins aussi larges ou un peu plus larges que le prothorax ; rebordées et ciliées latéralement ; sub- parallèles jusqu'aux trois cinquièmes ou un peu plus; en ogive subarrondie postérieurement; faiblement convexes; marquées d'une fossette humérale ; offrant ordinairement les liaces de quelques stries; presque aussi finement, mais un peu moins densement ponctuées que le prothorax ; colorées et peintes con me il a été dit. Repli du prothorax flave rougeâtre. Repli des HÉTÉROcÊRiErss. Helevocevus. 31 élytres ordinairenjeiit de même couleur. Dessous du corps finement poin- tillé ; ga-^ni d'un duvet cendré ou cendré flavescent ; noir, avec les côtés et l'extrémité du ventre parés d'une , bordure d'un rouge flave ; partie antérieure du prosternum souvent de cette couleur. Ligne saillante des plaques abdominales prolongée en ligne presque droite et peu courbe de- puis l'angle antéro-exlerne du premier arceau ventral jusqu'au huitième externe du bord postérieur de cet arceau, qu'elle suit presque jusqu'aux trois quarts de la largeur de la moitié de cet arceau , où elle s'évanouit. Pieds: cuisses d'un rouge flave ou testacé, avec les trochanters postérieurs bruns : les autres moins obscui's : jambes brunes, chez les individus nor- tmalement colorés, d'un rouge testacé avec le bord brun, chez les cuitres. Tarses d'un rouge testacé ou testacé brunâtre. Page inférieure des éhjires mar(|uée de rangées longitudinales de points plus ou moins apparents : la cinquième et la septième à partir de la suture postérieurement relevées en une ligne saillante. Cette espèce se trouve dans les environs de Lyon, dans nos provinces méridionales et en Catalogne. Elle nous a été envoyée des environs de Perpignan, par M. de Kiesenwelter. L'ff. arragonicus se distingue des H. parallelus, fossor et femoralis par les angles postérieurs de son prothorax munis d'un rebord ; du marginatus par ses élytres couvertes sur le calus humerai d'une tache noire suborbicu- laire ou presque carrée, couvrant la fossette humérale ; parées d'une bande longitudinale juxta-saturale flave, naissant delà base et prolongée Jus- qu'aux deux cinquièmes de leur largeur; des laevigalus ei fusculns pnv sa fossette humérale noire ; de Yobsoleius par sa bande juxta-suturale flave naissant de la base, par le dessin de ses élytres, etc. 6. Heterocei'HS laevigattis, Panzer. Oblong ; noir, garni d'un duvet cendré soyeux en dessus. Antennes brunes avec les deux premiers articles fluves. Prothorax rebordé aux angles postii- rieurs, d'un rouge flave sur les côtés ou au moins aux angles devant. Élytres marquées de divers signes d'un rouge flave : 1" loie bordure mar- ginale très-étroite à fépaule, dilatée d'une manière obliquement longitudi- nale du cinquième aux trois septièmes, puis brièvement transverse des quatre septièmes aux deux tiers ; 'â'^ une double bande longitudinale pro- 32 ; PliMPEDES loviji'e (le lu biist' aux deux cinqnicjni's, sur le.-: côtés delà suture; 3° une Lùjne sur la seconde moitié de la fossette humérale ; 4" deux petites taches sur le disque; 5° deux 'petites taches postérieures, parfois unies. Pieds d'un rouge flvve ou en partie bruns. Heterocerus laevigatns, Panz. Faiin. Germ. 23, 12. — Fabr. Syst. Eleiith. t. I, p. 3;i(), 3. — KiESENW. Germ. Zcii. t. IV, p. 217, ia, pi. 3, fig. 10. — t. V, p. 482. — Id. Lifin. Entom. t. V, p. 291, 19.— Ericus. Naturg. t. III, p. 548, 8. — KusTER, Kaef. r ur. XVII, 41. — Sturm. Deiitsch. Faim. t. XXIII. p. 05, 8, pi. CCCCXIX, fig. A. — L. Rëotenb. Faun. Austr. p. 410. — Gemm. et IIarold, Calai, t. II, p. 938. Heterocerus Marshami? Steph. liliistr. t. II, p. 101. — Id. Man. p. 80,020, var. Heterocerus voriegntus, Dej. Catal. 3^ édit. p. 146. Heterocerus pusillus, Waltt, Isis (1839), p. 221 (pars.) Heterocerus marginatus, var. L. Dufour, Ann. Soc. Entom. de Fr. (18S2), p 457. État normal. Èlytres noires ou brunes, parées chacune de divers signes d'un flave rouge : 1" une bordure marginale nulle ou très-étroite depuis l'angle humerai jusqu'au sixième ou cinquième de leur longueur, dilatée ensuite jusqu'aux deux cinquièmes ou trois septièmes de leur longueur, en forme de bande ohliquement longitudinale, inclinant en arrière ; dilatée de nouveau des quatre septièmes aux cinq septièmes ou deux tiers, en forme de bande transverse courte, plus étroite extérieurement, plus lon- gues au côté interne, et paraissant souvent formée de l'union d'une tache oblongue unie par le milieu de bou coté externe à la bordure marginale : cette bordure prolongée ensuite d'une manière régulière jusqu'à l'angle suturai ; 2° une double bande longitudinale prolongée le long de la suture, depuis la base jusqu'aux deux cinquièmes de leur longueur; o» une petite ligne étroite, prolongée sur la fossette humérale . du cinquième aux deux cinquièmes de leur longueur ; 4'^ deux petites taches, sur le disque , vers la moitié de leur longueur, sublinéaires, subparallèles, souvent divergentes d'avant en arrière : l'externe dépassant à peine la moitié de la largeur, voi- sine de la partie brune intermédiaire entre la premiière et la seconde dila- tation de la bordure marginale : l'interne, rapprochée de la bordure suturale ; 5° deux petites taches, voisines l'une de l'autre, vers les trois quarts de leur longueur : l'interne, un peu plus antérieure et plus raccourcie posté- rieurement : l'exlerne, sublinéaire, séparée de la bordure marginale par un intervalle linéaire noir. HÉTÉRocÉRiENs. — Hotei'ocevus. 33 Obs, Quand la matière colorante a eu le temps de se développer suffi- samment et en abondance, la couleur foncière des élytres est noire. Var. A. Parfois alors les bandas juxta-scutellaires semblent interrompues dans leur milieu et réduites à deux taches. Ordinairement alors, la ligne noire de la fossette reste un peu isolée de la bordure marginale flave. Quand la matière colorante noire n'a pas eu le temps de se développer suffisamment, la couleur foncière passe au brun, au brun fauve ou même au fauve de nuances variables. Var. B. Quelquefois l'espace brun existant entre la première et la seconde dilatation de la bordure marginale flave est réduit à une ligne ou à un trait isolé de la tache discale externe. Var. C. Souvent la ligne ou le trait situé sur la fossette humérale s'avance près de la base, se lie postérieurement à la bordure marginale , et même quelquefois à la partie postérieure des bandes juxta-suturales. Obs. Les bandes juxta-suturales semblent parfois réunies en une seule plus large. Var. D. La tache discale externe s'unit à la seconde dilatation de la bordure marginale. Quelquefois alors les deux taches discales sont en partie réunies. Var. E. La tache interne postérieure est parfois trôs-réduite, nulle ou confondue avec l'externe. Obs. Quand la couleur foncière a passé au fauve pâle, ces petites taches ou ces taches réduites à une seule semblent se lier à la bordure apicale. Long., 0™,0033 à O-^jOOSa (1 1/2 à 2 1/3 1.). Corps oblong, faiblement ou très-médiocrement convexe; pubescenten dessus. Antennes ordinairement brunes, avec les deux premiers articles pâles, à massue parfois fauve, ou même d'un fauve livide, chez les variétés pâles. Tête habituellement noire ou brune, garnie d'un duvet cendré, très- court, et hérissée de poils fauves ou obscurs. Prothorax élargi en ligne SPINIPÈDES 3 34 SPINIPÈDES coiirbi' jusqu'aux trois quarts ou un peu plus, subarrondi et finement rebordé aux angles postérieurs et à la base ; finement rebordé et cilié sur les côtés; médiocrement convexe; finement pointillé; mi-hérissé d'un duvet fauve peu allongé ; ordinairement noir ou brun, avec les côtés parés d'une bordure blonde, réduite parfois à une tache aux angles de devant. Êcusson en triangle, d'un quart au moins plus long que large ; noir ou brun, parfois d'un brun fauve, chez les variétés claires. Êlytrcs un peu plus larges en devant que le prothorax (atiirg. t. III, p. 549, 9. — KusTER, Kaef. Eur. Vil, 42. — Sturm, Deutsch. Faun. t. XXIII, p. 70, 9, pi. 419, fig. K. — L. Kedtenb. Faun. Auslr. p. 416. — Gemm. et Harold, Catal. t. in, p. 939. Long., 0-^,0028 à 0-",0033 (1 1/4 à 1 1/2 1.). Le H. fusculus diffère du inevigutus par une taille plus faible, par ses antennes ordinairement moins pâles à la base ; par son duvet moins luisant; par ses élytres offrant, au lieu d'une double bande juxta-suturale, une bande plus étroite; une ligne étroite sur la fossette humérale, et avancée ou presque avancée jusqu'à la base au lieu de ne couvrir que la seconde moitié de la fossette humérale ; la petite tache postérieure interne (1) Voy. Letzner, loc. cit., et Sturm, t. XXIII, pi. CCCCXIX, fig. /"à i HÉTÉROcÉRiENs. — Hetevocevus. 37 le plus souvent unie à l'externe ; des pieds ordinairement bruns, ou d'une seule couleur flave, chez les variétés pâles, au lieu d'être en partie bruns ; mais le dessin des élytres, soit dans leur état normal, soit dans ses varia- tions, a tant d'analogie ou de ressemblance avec celui du laevigatiis , qu'il semble souvent n'être qu'une variété plus petite de ce dernier. Le H. pulcheUus, Kiesenwetter, n'est peut-être, suivant cet auteur, qu'une variété du fusculus. Il^n diffère cependant par une taille plus petite ; par son corps d'une forme plus étroite et paraissant plus allongée ; plus faiblement convexe ; par son prothorax plus court, à peine rétréci en devant ; par ses élytres plus fortement ponctuées ; d'un dessin analogue à celui de la précédenle espèce, mais avec la différence que la bande juxta-suiurale naissant de l;i base et prolongée jusqu'aux deux cinquièmes est interrompue dans sou milieu et constitue deux taches tlaves : l'une basilaire : l'autre se te.nui- uant au tiers ou lUx deux ciii(|niètnes. Long., à peine 0"',0022 (1 1.). M. (le Kiesenwetter n'a eu sous les yeux que deux individus, trouvés en Allemagne, de celte espèce, qui nous est inconnue et qui mérite peut-être un nouvel examen. ^. Heterocerus obsoletus, Clrtis. Ovale oblong ; noir et hérissé d'un duvet obscur en dessus. Pro thorax ri'bordé aux angles postérieurs. Elytres parées d'une bordure marginale, prolongée depuis le cinquième jusquà l'angle suturai , et chacune de kuii lâches d'un rouge roux, souvent peu distinctes : les première et deuxième eu rangée obliquement transverse sur le quart : la troisième liée à la bor- dure marginale au tiers : les quatrième et anquièmc sur le disque : la sixième aux deux tiers près de la bordure marginale : la septième aux quatre cinquièmes : la huitième un peu plus postérieure , liée ou prt-sque liée à la bordure marginale. Pieds noirs, avec les tarses moins obscure. De.smuvtes fvnestralm? Thunb Nov. Act. Upsal. t. IV, p. 3, 2. Heterocerua maryinatus, lMahsh. Ent. Brit. p. 401, 38. Hi'ferurerus obsoletiis, CuRTis. Hrit. Kiitoiii. t. \', pi. "l'Ii. — Stiu'H. lllii.sli'. l. 11 38 SPINIPÈDES p. 102. — Id. Mail. p. 80, 6'22. — Kiesenw. Germ Zeit. t. IV, p. 215, 15, pi. 3, fig. cj.— ld.l. V, p. 482.— R Linn. Entoni. t. V, p. 291, 18.— Erichs. Naturg. t. III, p. 545, 4. — Kuster, Kaef. Eur. XVII, 38.— Sturm, Deutsch. Faun. t. XXIII, p. 56, 4, pi. CCCCXVII, fig. C. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 416. État normal. ÉZyirg.ç noires, obscures, laissant peu facilement distinguer les signes d'un rouge roux dont elles sont parées, savoir : 1" une bordure marginale prolongée depuis le cinquième du bord externe, jusqu'à l'angle suturai; 2" huit ou sept taches : les première et deuxième disposées en une rangée un peu obliquement Iransverse : l'externe, plus antérieure, située presque au quart de la longueur, et aux trois cinquièmes de la largeur, à partir de la suture : la deuxième ou interne aux deux septièmes de la lon- gueur et aux deux cinquièmes de la largeur : la troisième liée à la bande marginale presque au tiers de leur longueur : les quatrième et cinquième, situées sur le disque, peiites, divergentes d'avant en arrière; souvent, unies à leur partie antérieure, et constituant alors une seule tache , en forme d'arc ou d'accent circonflexe : la sixième , aux deux tiers, voisine de la bordure marginale ou parfois liée à elle : la septième aux quatre cinquièmes de leur longueur, près de la bordure suturale : la huitième, un peu plus postérieure, voisine de la bordure marginale et souvent liée à elle. Disposition des taches des élytres : Trois, voisines de la bordure marginale ou liées à elle : la première presque au tiers : la deuxième presque aux deux tiers : la troisième aux six septièmes. Trois, rapprochées de la bordure marginale : la première presque au quart : la deuxième vers les quatre septièmes : la troisième aux cinq sixièmes. Deux, rapprochées des première et deuxième précédentes ; plus rappro- chées de celles-ci que de celles qui sont voisines de la bordure marginale ; l;i première aux deux septièmes : la deuxième vers sa moitié ou peu après. Long., 0-,0045 à 0'",0052(2à 2 1/3 l.); - larg., 0™,0020 (9/10 1.). Corps oblong ou ovale oblong ; une fois environ plus long que large ; très-médiocrement convexe ; d'un brun noir mat en dessus , et hérissé de poils redressés bruns ou d'un brun fauve, sous lesquels se montre un duvet ti'i'^-court, d'un cendré gfisâiiv^ , nii-hi'iHa'it sur les rlvties. Antennes HÉTÉRocÉRiENS. — Heterocerus 39 brunes, avec la base souvent moins obscure. Tète etpr-othorax d'un brun noir : celui-ci élargi, sur les côtés, en ligne un peu courbe jusque près des angles postérieurs, qui semblent subarrondis ; garni latéralement de longs cils grisâtres ou d'un gris roussàtre : distinctement rebordé sur la moitié postérieure des côtés, aux angles postérieurs et à la base ; médiocrement convexe ; pointillé ; d'un brun noir ou noir brun, souvent d'un rouge tes- tacé aux angles de devant. Êcusson en triangle, ordinairement près de moitié plus long que large. Èlytres aussi larges ou à peine plus larges en devant que le prothorax; rebordées et assez longuement garnies de cils cendrés sur les côtés ; très-médiocrement convexes ; creusées d'une fossette humérale ; offrant quelques légères traces de stries ou de sillons ; mar- quées de points assez rapprochés, notablement moins [letits que ceux du prolhorax ; non ruguleuses ; colorées et peintes comme il a été dit. Repli du prothorax et celui des élytres d'un brun noir ou noir brun : le premier souvent d'ua livide testacé à son angle antérieur. Dessous du corps d'un noir brun ou d'un brun noir, avec les côtés et le bord postérieur du ventre ordmairement d'un roux testacé ; très-hnement ponctué ; garni sur le mé- taihorax d'un duvet grisâtre, couché, luisant; hérissé sur les côtés de la poitrine et surtout sur le ventre de longs poils d'un fauve obscur, sous lesquels on voit un duvet grisâtre très-court. Lignes saillantes des plaques abdominales prolongées en ligne courbe, depuis l'angle autéro-externe du premier arceau ventral jusqu'au dixième externe du bord postérieur de cet arceau qu'elles suivent jusqu'aux trois quarts externes de la moitié du dit arceau. Pieds noirs ou bruns, avec les tarses moins obscurs et les ongles lestacés : les cuisses et les jambes garnies de longs poils. Cette espèce habite diverses parties de la France. On la trouve surtout dans les zones froides ou tempérées. Obs. Le H. obsolctus e&l aisément distinct de tous les autres par le nombre et la disposition des taches de ses élytres, peu faciles souvent à di^tinguer ; par l'absence de ligne pâle sur la fossette humérale et de taches au de bande voisine de l'écusson. La plupart des auteurs rapportent à 1'//. laevigatas, le Dermestes fenes- tnitus de Thunberg. Peut-être sa synonymie est-elle ici mieux placée. "Voici la description de l'auteur suédois : Fuscus, elijtris muculis sexdecim palliais, tibiis omnibus spinosis. 40 SPINIPÈDES Schneider, dans son Neuestes Magazin, p. 318, du à propos de VHete- rocerus marginatus : « Il y a quelque temps, je soumis à l'examen de Fabricius le Dermestes fenestratus de Thunberg. Voici sa réponse : nNovum genus Heterocerus. « Que cet insecte, ajoute Schneider, soit le H. marginatus ou une autre espèce, il doit rentrer dans cette nouvelle coupe générique. 9. Heterocerus (mirulus) murinus , Kiesenwetter. Ovale oblong ; assez convexe; d'un ùrun de souris et garni d'un duvet très-court, cendré grisâtre et luisant en dessus. Prothorax rebordé et arrondi aux angles postérieurs. Écusson très-petit, plus large que long. Fdytî'cs souvent d'un brun fauve, sans taches. Dessous du corps brun ou brun rougedtre. Pieds d'un rouge testacé. Heterocerus murinus, Kiensenw. Germ. Zeit. t. IV, p. 2"21, 20. — Id. Lnin. Entom. p. 297, SO. — Krichs Naturg. t. III, p. 'oQ\, 12. — Sturm. Deutscli. Faun. t. XXIII. p. 81, 14, pi. CCCCXX, fig. D. ~ L. Redtenb. Faun. Austr. p. 41G, Note. — Ge;mm. et Harold, Catal. t. III, p. 939. Long., 0™,00il (1/2 1.). Corps ovale-oblong ; assez convexe ; d'un bran gris et garni d'un duvet irès-court, cendré grisâtre, luisant en dessus. Antennes brunâtres, avec la base flave. Tête brune. Prothorax de aiême couleur ; élargi en ligne courbe sur les côtés; jusque près des angles postérieurs ; arrondi et reborJé à ceux-ci ; convexe ; sans taches, Écusson petit, plus large que long. Êlytres aussi larges en devant que le prothorax ; rebordées et à peine ciliées latéralement ; parallèles jusqu'aux deux tiers ; arrondies, priseb ensemble postérieurement ; assez convexes ; marquées d'une faible fossette liumérale ; peu finement ponctuées ; offrant parfois les légères traces d'une strie juxta-suturale ; garnies d'un duvet très-court, cendré ou cendré gri- sâtre , luisant, pruineux ; d'un brun gris ou d'un b; un fauve, sans tache. Hepli du prothorax dnn brun fauve : celui des élytres brun. Dessous du corps brièvement pubescent ; d'un brun rougeâtre sur la poitrine, moins clair sur le ventre. Pieds d'un rouge testacé. Cette espèce, découverte par M. Kosenhauer, sur les bords du Lech, HÉTÉROcÉRiEiNs. — Heteroceitis. 41 se trouve dans les environs de Lyon et dans diverses autres parties de la France. Obs. Elle se distingue de toutes les précédentes, non-seulement par sa petitesse et par ses élytres sans taches, mais encore par son écusson très- petit, plus large que long. A notre genre Heterocerus se rattache l'espèce suivante : Heterocerus crinitus, Kiesenwetter. Ovale; médiocrement convexe; d'un noii' brun; garni en dessus d'un duvet cendré, et hérissé de longs poils d'un fauve livide. Prothornx parfois paré d'une courte ligne médiane d'un rouge livide; élargi en ligne courbe jusqu'aux angles posté- rieurs; fuibleînent reiordé à ceux ci. Elytres assez grossièrement ponctuées ; offrant ordinairement jusqu'à la moitié au moins des traces de stries : à peine rougeâtres sur les côtés : à repli parfois testucé. Dessous du corps et pieds bruns : tarses d'un fauve testacé. Heterocerus crinitus, Riesenw. Stett. Kiitom. Zeit. (1830j, n" 7. p. '22 . — Id. Liiin. Entom. t. V, p. 297, 35. — Gemm. et IFarold, Catal. t. III, p. 939. Patrie : la Styrie. Nous ignorons si cet insecte a été trouvé en France. Obs. m, Sturm a donné de l'H. crinitus une figure qui s'éloigne de la description précédante, f^n ce qu'elle otïre plusieurs signes, qui sans doute sont le plus souvent peu ou point apparents, savoir : 1" une bor- dure marginale rougeâtre, et les signes suivants, tlaves ; '2° une tache ou courte bande liée à la bordure niaigiuale du sixième au quart environ de la longueur, étendue d'avant en arrière jusqu'au tiers externe de la lar- geur de chaque étui ; 3" une îache subarrondie, juxta-suturale, vers le tiers ou les deux, cinquièmes de leur longueur; 4» une bande arquée, obli- quement transversale , voisine de la ^uiure, aux quatre septièmes de leur longueur, à son côté interne, liée aux deux tiers de la bordure marginale; 5" une tache ovalaire juxta-sulurale des deux tiers aux cinq sixièmes de leur longueur. Heterocerm crinitus. Sturm. Deiitscli. l'iiim. t. XXlIi, p. 79, 13, pi. CCCCX.K, lig. B. 42 SPINIPÈDES Genre Augijles. Augyle , Schiodie. ScuiODTE. Natui'liislorisk Tidsskrift, 3' série, t. IV, p. ICG. Caractères. Ajoutez à ceux indiqués pour la tribu : Ligne saillante, des plaques abdominales remontant vers les hanches, après avoir suivi le bord postérieur du premier arceau ventral, Tableau des espèces de France : • A Pieds noirs ou bruns. Prothorax ordinairement sans ligne ou tache d'un rouge flave sur sa ligne médiane, et sans bordure pâle sur les côtés. hispiduliis. AA Pieds pâles. Prothorax paré d'une ligne ou d"une tache d"un rouge pâle sur sa ligne médiane. I! Prothorax ordinairement non laré sur les côtés d'une bordure pâle. Élytres flaves, parées d'une bordure suturale brune, élargies en devant, et vers les deux tiers d'une bande transversale en zig-zag, avancée en angle en devant, et prolongée en angle en arrière. marmota. BB Prothorax paré sur les côtés d'une bordure d'un llave ronge. Elytres d'un blanc flavescent, parées d'une bordure brune ou bru- nâtre élargie en devant, et, vers les deux tiers, d'une bande trans- verse avancée en pointe à son angle antéro-externe, et prolongée en arrière en pointe à son angle postéro-externe. minutus. 1. .4.UgyleS llisiliduIUS , KlESENVVETTECi. Ovalaire ou ovale oblong ; faiblement convexe. Tête et pro thorax noirs, garnis d'un duvet cendré grisâtre : le prothorax plus étroit en devant qu'à ses angles postérieurs, rebordé à ceux-ci. Elytres offrant ordinairement les traces de stries ; garnies d'un duvet cendré, luisant, formé de poils fins, presque couchés, pruineux et souvent presque sérialement disposés ; noires, parées chacune de divers signes d'un rouge flave ou d'un flave orangé : l°une bande obliquement transverse naissant an dixième antérieur du bord marginal, couvrant le tiers de la bordure marginale : cette bande parfois formée de deux taches ; ■> une bordure marginale prolongée presque jusqu'à l'angle suturai ; 3° un arc sur le disque, laissant la bordure suturale noire et liée à la bordure marginale: 4" une tache ovale juxta- suturale, des quatre aux citiq sixièmes. Pieds bruns, au moins en majeure partie. hétérocériejns. — Augylcs. 43 cf Ligne saillanle des plaques abdominales striée sur son côté externe. Heterocerns hispidulns, Kiesenw. Germ. Zeit. t. IV, p. 211, 8, pi. 3, fig. 7, et t. V, p. 481. _ id. Linn. Enlom. t. \'. p. 287. — Erichs. Naturg. de Ins. Deutsch. t. m, p. 547, 7. — KusTER, Kaer. Eur. XVII, 40.— Sturm, Deutsch. Faun. t. XXIII, p. 23, 7, pi. 418, fig. C. — L. Redtenb. Faun. Austr. p. 416. — GE.MM. et Harold. Catal. t. III, p. 939. Augyles hispidulus, Schiodte, Naturhist. Tidsskrift, 3* série, t. IV, p. 166. ■ État normal. Élytres noires ou d'un noir brun ; parées chacune de divers signes d'un rouge flave : 1° une bordure marginale nulle ou très- élroite sur le dixième antérieur, et prolongée presque jusqu'à l'angle sutu- rai ; 2» une bande un peu obliquement transverse, liée à une bordure flave très-étroite, avancée jusqu'à l'épaule, couvrant ce bord marginal du dixième au quart de la longueur; un peu obliquement dirigée vers la bordure su- turale qui reste noire; couvrant à son côté interne du cinquième aux trois septièmes ou des deux neuvièmes aux quatre neuvièmes de leur longueur : cette bande tantôtsans division, tantôt formée de deux taches plus ou moins rlroitement séparées : l'externe, tantôt en parallélipipède longitudinal, tantôt ovalaire, obliquement coupée à son bord anérieur, étendue jusqu'à la moitié de la largeur de l'élytre : l'interne, ordinairement en ovale allongé ; 3° une sorte d'arc dirigé en avant, offrant sa partie la plus avancée vers la moitié de leur longueur, paraissant souvent formé de deux taches unies ou faiblement séparées : l'interne, joignant la bordure marginale, un peu plus antérieure et moins postérieurement prolongée ; l'externe ne joignant pas la suture, atteignant les deux tiers de la longueur de l'étui ; 4° une tache subarrondie ou ovale ; située {rès de la bordure suturale, des quatre aux cinq sixièmes de leur longueur. Quand la matière noire s'est développée d'une manière normale, la tache d'un rouge flave de la bande antérieure laisse le dixième antérieur du bord externe noir : les deux taches qui constituent cette bande obliquement transverse sont séparées. La tache externe de Tespèce d'arc reste parfois isolée du rebord marginal; la tache subponctifornie située au devant de l'angle suturai reste isolée de la bordure apicale flave. Var. A. Mais souvent la tache externe de la bande obhquement trans- verse s'unit à une étroite bordure marginale tlave avancée jus(iu'à l'angle humerai ; et celte bordure se prolonge souvent, mais d'une manière moins éiroito , jusqu'à l'angle suturai, en sotte que les élylres ont sur les côtés a SPINIPÈDES iHKî bordure médiane flave, plus étroite ou nulle au côté externe du calus humerai. Var. B. Les deux taches antérieures sont souvent unies, en formant '.uv: bande obliquement transverse, n'arrivant pas à la suture. Var. C. Quand la couleur flave a pris plus d'extension par défaut de la matière colorante noire, la tache subponctiforme située un peu au devant de l'angle suturai se lie à la bordure apicale flave; cette tache prend souvent alors la forme d'un triangle dont le sommet est dirigé en avant et ne laisse qu'un faible renflement suturai pour vestige de la partie noire qui le séparait de la bordure apicale flave. Var. D. Quand la matière colorante noire a été moins abondante, la couleur flave ou d'un flave orangé est devenue la couleur dominante : les deux taches antérieures ne laissent plus de traces de leur forme primitive et constituent une bande obliquement transverse et étendue presque jusqu'à la suture et liée à une étroite bordure marginale flave avancée jusqu'à l'angle humerai; la tache discale en forme d'arc a pris plus d'extension et se lie à une bordure marginale prolongée jusqu'au rebord de l'angle suturai et confondue avec la tache ovale située au-devant de l'angle suturai. Les élytres sont alors d'un rouge flave ou d'un flave or-angé, ornées cha- cune de divers signes noirs : 1° une bande basilaire prolongée jusqu'au calus humerai, ou seulement jusi^u'à la fossette humérale, et isolée d'une petite tache noire sur le calus : cette bande basilaire transverse couvrant le sixième antérieur de la suture ; 2° une sorte de bande en forme d'arc plus ou moins grêle, dirigée en avant, offrant sa partie antérieure la plus avancée vers le tiers ou les deux cinquièmes antérieurs de leur longueur, lié à la bordure suturale vei's la moitié de la longueur de celle-ci, un peu moins prolongée en arrière à l'extrémité de son côté externe qui ne joint pas le bord marginal ; un signe en forme d'équerre, composé d'une bande traubverse, liée aux deux tiers de la bordure suturale, étendue jusqu'à la moitié de la largeur, unie presque à angle droii, à son extrémité externe, avec une branche un peu obliquement longitudinale prolongée jusqu'aux quatre cinquièmes de l'élytre, Obs. Chez les variétés dont la couleur noire a plus senslblemenl lait défaut, le prothorax oflVe parfois une ligne longitudinale d'un rouge flave; les tarst's cl l'extrémité des jambes sont rougeàtres. KiE>ËN\v. Linn. Kiit. t. V, p. 4X1. HÉTÉROCÉRIEINS. — Auqyk's. 45 Long., 0"%0038 à 0"',0036 (\ l/i> à 1 2/3 l.)- Corps ovalaire ou ovale oblong ; asstz faiblement convexe ; pubescent. Antennes brunes avec la base flave. Tête noire ou brune, garnie d'un duvet grisâtre ou cendré grisâtre. Prothorax un peu incourbé aux angles de devant , élargi ensuite en ligne presque droite jusqu'aux angles posté- rieurs qui sont assez vifs et un peu plus ouverts que l'angle droit; garni latéralement de cils livides, un peu relevés ; finement rebordé sur les deux tiers postérieurs, au moins des côtés et à la base; plus large aux angles postérieurs qu'à ceux de devant; médiocrement convexe; finement poin- tillé; noir, garni d'un duvet grisâtre, luisant, couché. Êciisson en triangle un peu plus long que large ; noir ou brun ; pubescent. Élytres à peu près aussi larges (?) ou un peu moins larges (a') que le prothorax ; trois fois au moins aussi longues que lui; rebordées et garnies de cils livides sur les côtés; subparallèles jusqu'aux deux tiers, en ogive postérieurement; faiblement convexes ; marquées d'une fossette humérale ; subruguleuses ; ponctuées, c'est-à-dire d'une manière très-sensiblement plus forte que le prothorax ; offrant, jusqu'à la moitié de leur longueur, les traces de quelques stries ou légers sillons ; garnies de poils mi-couchés, peu fins ou uu peu grossiers, luisants, pruineux, d'un cendré flavescent , en partie presque sérialement disposés; colorées et peintes comme il a été dit. Bepli du prothorax brun, avec la partie interne souvent fauve. Repli des élytres ordinairement brun, parfois brunâtre. Dessous du corps noir, quelquefois avec les côtés et le dernier arceau du ventre fauves. Ligne saillante de chaque plaque du premier arceau ventral avancée, à son extrémité interne, en ligne presque droite ou un peu arquée en dehors, et obliquement lon- gitudinale jusqu'au côté interne des hanches en faisant, avec le bord postérieur, un angle plus ouvert que l'angle droit. Pieds pubescents. Cuisses et jambes noires : tarses d'un rouge testacé. Cette espèce habite principalement les zones tempérées ou froides de notre pays. On la trouve dans les environs de Paris et dans les provinces occidentales du nord de la France, et plus particulièrement en Allemagne. Obs. UA. hispidulus paraît, comme l'a remarqué M. Schiodte , n'avoir que dix articles aux antennes ; mais il est assez difficile de le constater. M. de Kiesenwelter a déci-it, sous le nom de Heterocerus pruinosus un 46 SPINIPÈDES iiispcle ayant les clytres colorées el pr'iiiifs comtnn celles dnYhispidulus. Si ce n'est que les deux sortes de bandes transversales noires situées, l'une vers la moitié, l'autre vers les trois quarts de leur longueur s'ét,;ndenl depuis la bordure suturale jusqu'au bord marginal, au lieu de laisser ce bord tlave. Le pruinosus diffère en outre de Yhispiduliis par son prothorax non rétréci en devant. Voici les phases diagnostiques données pai ce savant pour caractériser les deux espèces : Heteroeerus pruinosus. Oblongus, niger, piibe pi'uinosa, flavo- grisea vestitus, prothorace antorsum haiid angustati angulis posterioribus marginatU, elytris confc7'timpunctatis,subrugiUosis, seriatim subsetulosis, maculis fasciisque testaceis. — Long., 1 3/4 à 2 1. Heterocerug liâspicSulus. Subovalis , Icviter convexus, niger, pube prumosa flavo-grtsea vestitus, prothoracis antorsum angustati angu- lis posterioribus marginatis, elytris confertim punctatis, subrugulosis , se- riatim setulosis, margine, fasciis pmictisque te'staceis. KiESENW. Linn. Entom. t. V, p. 287,11. Patrie : l'Allemagne, M. de Kiesenweltor avait sans doute confondu auparavant les deux espèces, car, dans la de.^cription de son H. hispidulus (Germar, Zeitsch. t. IV, p. 211, 8), il dit le prothorax non rétréci en devant (wac/i i)or«mc/îi verengt). Le caractère d'avoir le prothorax plus étroit en devant serait donc réellement le seul qui distinguerait Vhispidulus du pruinosus : car pour ce qui regarde le bord extérieur, il est flave ou bien les parties noires s'éten- dent jusqu'à lui, suivant le développement de la matière colorante. Chez tous les exemplaires qui nous ont été communiqués sous le nom de pruinosus, le prolhorax s'est montré plus étroit à ses angles de devant qu'aux postérieurs, le dessin des élytres , à part l'extension variable des parties noires, était si pareil, et les plaques abdominales avaient une conformation si semblable, que le pruinosus ne nous semble pas différer spécitiquemenl de X hispidulus . yCS^- HÉTÉROcÉRiENs AugyU's. 47 Près de 1'^. kispidiUus paraît devoir se placer ; Ileterocerus intermedius , Kiesenw. Germ. Zeit. t. IV, p. 208, pi. 3, fig. 6. — Erichs. Naturg., t. III, ]>. ti46, 5. — Sturm, Deutsch. Faun. t. XXIII, p. (H, 6, pi. CCCCXVIII, tig. B. — ScHiODTE, Nalurh. Tidiskr. 3e série, t. IV (18(30), p. 160. Heterocerus iiiteriiiedliis , Kiesenwetter. Cet insecte, que nous ne connaissons pas, a, suivant M. Scliiodte, les plaques abdominales complètement fermées , et rentre par conséquent dans le genre Augyle. Suivant M. de Kiesenwetter, il est intermédiaire entre VH. marginatus et hispidulus. Corps ovalaire, fortement convexe. Tête couverte d'une pubescence tine et jaunâtre. Prothorax plus étroit que les élytres, rétréci en devant ; rebordé aux angles postérieurs et à la base; tinement ponctué ; garni d'une pubes- cence très-fine et peu serrée. Êlytres un peu arquées sur les côtés, à peine élargies postérieurement; assez fortement, mais peu densement ponctuées, brunes, parées chacune de divers signes tlaves : 1° une bande un peu obliquement transverse, naissant du dixième antérieur du bord marginal, couvrant ce bord jusqu'au tiers au moins de sa longueur ; étendue jusqu'aux trois cinquièmes externes de la largeur d'une élytre; 2° une tache arrondie, située entre le côté interne de cette bande et la su'ure; 3° une bordure marginale naissant des deux cinquièmes de leur longueur, presque liée au côté marginal de la bande précitée et prolongée presque jusqu'à l'angle suturai; 4° une bande arquée ou une sorte d'arc situé sur le disque, plus grêle que celui de l'ff. marginatus, Ué extérieurement à la bordure mar- ginale, rétréci en pointe et plus prolongé en arrière à son oô*ô interne, et non étendu jusqu'à la suture ; 5° une tache aux oin ( sixièmes de leur longueur, voisine de la suture ; couverte d'une pubescence fine, légère- ment jaunâtre, mais plus visiblement mi-dorée sur les lignes flaves : celle pubescence plus forte sur les côtés et à l'extrémité, parsemée surtout à celte dernière de quelques poils relevés. 48 SPINIPÈDES Long., 0",0039(1 :3/4 1.). Patrie : le nord de l'Allemagne. ». Augyles inarinota, Kiesenwetter. Oblong , médiocrement convexe; noir et pubescent en dessus. Prothorax rebordé aux angles postérieurs et plus large à ceux-ci qu'aux antérieurs ; ordinairement paré d'une ligne médiane ou d'une tache anté-scutellaire d'un rouge flave. Êlytres parées de divers ngnes de cette couleur : 1" une bande obliquement longitudinale, naissant de V épaule et prolongée jusqu'au tiers ; 2» une tache juxta-sutur aie, vers le tiers; 3" un arc transverse dirigé en avant vers la moitié ; 4» une tache juxta-suturale aux cinq sixièmes ou plus, ordinairement unie postérieurement à une bordure apicale. Dessous du corps noir, -pubescent» Pieds d'un rouge fauve ou testacé. Heterocerus marmota, Kiesenw. Slett. Entom. Zeit. 1850, p. 224. —/d. Linn. Hnt. t. V (18ol), p. 298, 28. — J. du Val, Gêner, t. II, p. 07, fig. 33S. — Gemm. et Harold, Catal. t. III, p. 940. État normal. Êlytres noires, parées chacune de diverses taches d'un rouge flave, d'un flave testacé ou d'un flave orangé : 1» une bande un peu oblique- ment longitudinale, naissant de l'épaule, un peu élargie d'avant en arrière, prolongée au moins jusqu'au tiers, en s'écartant un peu du bord externe, un peu étendue à son angle posKro-inlerne presque jusqu'à la moitié externe de la largeur d'un étui ; 2" une tache sublinéaire ou elliptique, voisine de la bordure suturale, prolongée du cinquième aux deux cinquièmes ou trois septièmes de leur longueur; S" un arc sur le disque, dirigé en avant, denté, offrant sa partie la plus avancée vers la moitié de leur longueur, plus prolongé en arrière à son côté externe qu'à l'interne; joignant à celui-ci la bordure suturale noire oi lié au bord externe à son côté exté- rieur ; 4» une tache joignant la bordure suturale aux six septièmes de leur longueur, souvent unie postérieurement à, la bordure apicale d'un rouge flave. Obs. Quand la matière noire s'est incomplètement développée, la cou- leur d'un rouge flave a pris plus d'extension. HÉTÉROCÉRIENS. — AuqXjleS. 49 Var. A. La tache juxla-scutellaire s'unit parfois à l'angle postéro-interne de la bande naissant de l'épaule. Var. B. La bordure suturale noire se montre très-étroite, depuis le quart presque jusqu'à l'extrémité. Var. C. La tache juxta-suturale située aux six septièmes s'unit par sa partie postérieure à la bordure d'un rouge pâle couvrant l'extrémité, et cette bordure se lie elle-même sur les côtés, avec le bord postérieur de la tache en forme d'arc. Obs. Les élytres semblent souvent alors d'une couleur foncière d'un rouge flave ou livido, marquées de divers signes noirs : 1° d'une tache basilaire , juxta-scutellaire, prolongée au moins jusqu'au cinquième de leur longueur; 2° d'une bordure suturale réduite ensuite au rebord ou presque nulle, et à peine renflée à l'angle suturai ; 3'' d'une sorte de bande transversale noire, et située un peu avant la moitié et en forme d'arc dirigé en avant ; 4» de deux taches ovales, liées dans leur milieu, obliquement dirigées des trois cinquièmes de la bordure suturale vers les trois quarts du bord externe. Long., O-^jOO^O à O'",0028 (9/10 à 1 1/4 1.). Corps oblong ; médiocrement convexe; pubescent en dessus. Antennes flaves à la base, avecla massue brune ou parfois d'un testacé brunâtre. Tète noire, garnie d'un duvet gris ou obscur. Prothorax élargi en ligne courbe jusqu'au tiers de ses côtés, plus faiblement arqué ensuite jusqu'aux angles postérieurs; rebordé, subarrondi ou presque rectangulairement ouvert à ceux-ci ; plus large à ces derniers qu'aux antérieurs ; à peine cilié latéra- lement ; convexe ; finement pointillé ; garni d'un duvet gris ou obscur ; noir, ordinairement paré d'une ligne médiane d'un rouge livide, parfois réduite à un signe ou tache antéscutellaire, et quelquefois même peu dis- tincte chez les individus fortement colorés. Ëcusson, petit, plus long que large, noir, pubescent. Élytres à peu près aussi larges en devant que le proihorax; près de trois fois aussi longues que lui ; subparallèles jusqu'aux deux tiers ; arrondies, prises ensemble à l'extrémité ; médiocrement con- vexes ; marquées d'une faible fossette humérale ; moins finement ponctuées que le prothorax ; garnies d'un duvet assez court, cendré, luisant ; colorées et peintes comme il a été dit. Repli prothoracique fauve ou d'un fauve Spinipèdes. ^ 50 SPIMPÈDES testacé : celui des riylies fauve ou obscur. Dessous du corps pubescent; noir, avec les côtés du ventre ou du moins la partie postérieure de ceux-ci d'un rouge testacé, parfois obscur. Ligne, saillante de chaque plaque abdo- minale remontant, à son extrémité interne, du bord postérieur du premier arceau ventral vers le bord interne des trochanters. Pieds d'un rouge fauve ou d'un rouge testacé parfois un peu obscur. Cette espèce paraît être exclusivement méridionale. Nous l'avons reçue de M. de Kiesenwetter, comme provenant des bords du Test, dans les envi- rons de Perpignan. Obs. Elle se distingue aisément de 1'^. hisjiidulus pdiV sa petite taille; par son prothorax paré d'une ligne ou tache d'im rouge pâle sur sa ligne mé- diane; par le dessin de ses élytres; par sts pieds d'un rouge testacé. 3. .^figyle:!» Btiiiiutus, KiESENWETTF.r; Oblong : garni d'un duvet court, grisâtre ou cendré grisâtre en dessus. Prothorax finement rebordé aux angles postérieurs et à la bfïse, brun, avec les côtés d'un flave rougeâtre et la partie postérieure au moins de la ligne médiane de même couleur. Êlijtrcs d'un flore pâle, ornées d'une bordui^e suturalc et chacune de divers signes bruns ou brunâtres : la bordure sutu- r aie tantôt étendue jusqu'à la fossette humérale, et constituant jusqu'à la moitié une tache scutellaire brune, enclosant une tache flave juxta-sutumle du cinquième aux deux cinquièmes; tantôt plus ou moins étendue sur la base et rétrécie de ce point jusqu'au tiers, suivie d'une bande transverse brune; 2° une bande transverse brune liée aux deux tiers de (a suture et avancée en pointe à son angle antéro-externe, et prolongée en pointe au postéro-externe ; 3° souvent une bordure apicale brune. Heterocerus minutus (Dejean), Catal. (1821), p. KO. — Id. 3e édit. p. U6. — KiESENW. Germ. Zeit. t. IV, p. 213, 10. — Sturm. Deulsch. Faun. t. XXIII, p. 77, 12. — L. Redtenb. Faiin. Austr. p. 416.— Gemm. el H.^rold, Catal. t. III. p. 940. Ét.at normal. Élytres d'un flave livide ou d'un blanc tlavescent, offrant chacune divers signes bruns ou brunâtres : 1" une bordure suturale com- mune, constituant en devant une tache carrée, étendue sur la base jusqu'à iiÉTÉRocÉRiE.Ns. — Aiigyles. 51 la fossette humérale, prolongée presque jusqu'à la moitié de leur longueur sur une largeur égale, en enclosant, près de la suture, du cinquième aux deux cinquièmes, une tache flave oblongue : la bordure suturale réduite ensuite au cinquième environ de la largeur sur chaque élytre et prolongée en se rétrécissant un peu graduellement jusqu'à l'extrémité ; 2" une bande transverse liée à la bordure suturale, vers les deux tiers ou un pou plus de la longueur de celle-ci, étendue jusqu'à la moitié de la largeur, avancée en pointe à son angle antéro-externe et prolongée en pointe dirigée en arrière à son angle postéro -externe ; 3° une bordure apicale avancée à son extrémité externe, vers la pointe de l'angle postéro-extcrne de la bande précédente, en enclosant, d'une manière souvent incomplète, une tache ovalaire flave. Var. A. Quand la tache brune ou brunâtre s'est développée avec abon- dance, la tache ovalaire ou oblongue pâle , située près de la suture, du cinquième aux deux cinquièmes, est paifois très-réduite ou nulle. Var. B. Élytres ornées d'une bordure suturale commune et de divers signes bruns ou brunâtres: la bordure suturale étendue sur la base jusqu'à l'angle humerai ou presque jusqu'à lui, graduellement rélrécie de ce point jusqu'au tiers environ de la longueur, en laissant subsister la tache ovalaire flave, juxta-suturale, située du cinquième aux deux cinquièmes de leur longueur ; ofi'rant en outre : \° une bande transverse, liée à la bordure suturale vers les deux cinquièmes, et non étendue jusqu'au bord externe; 2° une bande transverse liée à la bordure suturale vers les deux tiers; étendue jusqu'à la moitié de la largeur ; anguleusement avancée à son angle antéro-externe, et prolongée en pointe à son angle postéro-externe ; 3° une bordure apicale, souvent nulle ou très-réduite. Heterocrus minutus, Kiesenw. Germ. Zeit. t. IV, p. '213, 10. Obs. Dans cette variété , la tache scutellaire a pris sur la base une extension plus grande, et, par contre, elle s'est rôtrécie de l'épaule jus- qu'au tiers, et la partie postérieure de la lâche scutellaire carrée a constitué nne bande transverse. • Var. C. Quelquefois, la première bande précitée de la variété précé- dente, émet à son angle postéro-externe, parallèlement au bord exlorne un appendice linéaire et longitudinal, prolongé jusqu'aux deux tiers. Heterucerus mimitus, Kiesenw. loc. cit. pi. 3, fig. 19. 52 SPINIPÈDES Var. D. Presque semblable à la variété B. Mais ici la bordure suturale s'étend seulement sur la base jusqu'à la fossette humérale, et se rétrécis- sant davantage de ce point jusqu'au tiers de la longueur des étuis, annihile la tache flave juxta-suturale , située du cinquième aux deux, cinquièmes. Heterocerus minuius, Stubm, loc. cit. pi. CCCCXX, fig. C. Var. E. Élytres d'un blanc flavescent, parées d'une bordure suturale parfois n'atteignant pas l'angle suturai, et de trois signes bruns ou brunâ- tres liés à cette bordure et étendus jusqu'à la moitié de la largeur: 1" une tache scutellaire carrée, quelquefois un peu isolée de la base ; 2° une bande liée à la bordure suturale vers les deux cinquièmes de sa longueur, élargie de dedans en dehors ; 3° une bande pareille, liée à la bordure suturale vers les deux tiers. Obs. Quelquefois la bordure suturale est nulle après la tache scutellaire, ou réduite à une ligne juxta-suturale liant la première bande à la deuxième. Heterocerus /lavescens, Schaufuss, Sitz. Berichte d. Naturw. Gesells. Isis (1863) p. 116. Obs. On peut encore ici reconnaître l'état normal altéré. La bande située vers les deux cinquièmes, élargie de dedans en dehors, en avançant un peu son angle antéro-externe, reconstituerait la tache flave enclose près de la suture, du cinquième aux deux cinquièmes. Var. F. Élytres d'un blanc flavescent, ornées d'une bordure suturale et de divers signes bruns ou brunâtres : 1° une bordure suturale souvent non prolongée jusqu'à l'angle suturai; '•2° une tache scutellaire; 3» une bande transverse située vers les deux cinquièmes ; 4" une ligne située sur le disque vers les deux tiers, représentant l'extrémité de la deuxième bande. Var. G. Élytres d'un blanc flavescent, avec une tache scutellaire brune ou brunâtre. Obs, Le prothorax est largement d'un flave rougeàtre sur les côlèS; d'un rouge brunâtre sur le disque, avec une trace rougeàtre plus ou moins distincte sur la partie postérieure de la ligne médiane. HÉTÉROcÉRiENs. — Augylcs. 5i) Var. I. Élytres entièrement d'un blanc flavescent. Scarabaeus flavidus, Rossi, Faun. Etr. Mant. t. II, Append. p. 79, 3. Heterocerus flavidus, KlESENW. Germ. Zeit. t. IV, pi. 214, 11. — Gemm. etHAROLD, Catal. t. III, p. 939. Heterocerus (lavescens, var. pallescens, Schaufuss, loc. cit. Long., 0-,0030 (2/5 1.). Corps oblong ; peu convexe ; pubescent. Antennes fauves ou d'un tes- tacé brunâtre , avec la base d'un flave livide. Tête ordinairement brune, quelquefois en partie testacée , ou d'un testacé brunâtre ; garnie d'un duvet court et grisâtre. Prothorax élargi d'abord en ligne courbe a:ix angles de devant, puis en ligne droite jusqu'aux angles postérieurs, qui sont presque rectangulairement ouverts; cilié latéralement; finement re- bordé snr les deux tiers postérieurs des côtés et à la base ; une fois environ plus large dans son diamètre transversal le plus grand que long sur sa ligne médiane; finement pointillé; garni d'un duvet grisâtre ou obscur ; brun, avec les côtés d'un flave livide ou testacé, paré sur la ligne médiane d'une étroite bande d'un rouge livide ou testacé, souvent réduite à une tache antéscutellaire. Êaisson en triangle plus long que large ; brun ; pubescent. Êlytrcs à peine aussi larges en devant que le protborax, sur- tout chez la 9 ; trois fois environ aussi longues que lui ; subparallèles jusqu'aux deux tiers ; arrondies postérieurement, prises ensemble, finement ciliées et rebordées latéralement; médiocrement convexes; marquées d'une faible fossette humérale ; presque aussi finement pointillées que le prothorax ; à peu près sans traces de stries ; garnies d'un duvet cendré ou cendré grisâtre, fin, couché, court et luisant ; colorées et peintes comme il a été dit. Repli du prothorax et des élytres ordinairement d'un flave livide. Des- sous du corps habituellement d'un flave testacé sur l'antépectus ; brun .sur lesmédietpostpectus, testacé ou d'un rouge flave ou testacé sur le ventre, garni d'un duvet cendré ou cendré grisâtre sur la poitrine, d'un cendré ou livide flavescent sur le ventre. Ligne saillante de la plaque du premier arceau ventral prolongée en ligne un peu courbe depuis l'angle antéro- externe jusqu'au douzième externe du bord postérieur qu'elle suit jusqu'au niveau du côté externe du prolongement des hanches, puis avancée en ligne droite et obliquement longitudinale jusqu'au côté interne du dit prolonge- ment. Pieds pubescents; d'un flave livide ou testacé. 54 SPINIPÈDES Cette petite espèce se trouve dans les sables des bords du Rhône où elle n'est pas rare. Elle habite aussi le midi de la France du côté de Perpignan, et l'Espagne. Obs. Les élytres, sur leur page inférieure, n'offrent aucune ligne dépeints bien prononcée. Obs. Elle se distingue sans peine de 1'^. marmota par son prothorax bordé de rouge flave ou rouge pâle sur les côtés ; par ses élytres offrant, malgré les variations de leur dessin, vers les deux tiers de leur longueur, une bande transverse, prolongée en pointe en avant et en arrière, à ses angles antéro-exlerne et postéro-extcrne , au lieu d'être en zig-zag ; avancé en angle en avant et en arrière, vers la moitié de sa largeur. VA. minutus offre, comme on a vu, des élytres dont le dessin est très- variable, suivant le développement de la matière brune. Une étude spéciale, faite sur un grand nombre d'individus , de localités diverses , serait peut- être nécessaire pour décider si plusieurs espèces ne se trouvent pas confon- dues sous la même dénomination spécifique. Rossi a ))eut-être, le premier, connu celle espèce ; mais son Scarabaeiis flavidus, s'il appartient à notre A. minutus, n'en est qu'une des variétés les plusaltérées. Peut-être faut il rapporter à une des variétés du minutus, le Heterocerus puptulii» , Fairmahîe, oblongus parum convexus , fuscus, cinero-pubesce7îs; prothorace brevi , angulis posticis marginatis ; elytris subtiliterpunctatis, sublineatis, uagc nebulosis, pedibiis ferrugineis. Long., 0'n,0025(l 1/61.). Patrie : l'Algérie. Faut-il enfin rapporter encore à Tune des variations du minutus, VHete- rocerus maritimus de M. Guerin dont voici la description : Corps assez convexe et d'un brun noirâtre assez foncé, couvert d'un duvet gris et serré. Corselet plus large que les élytres. Mandibules et antennes fauves : côtés du corselet et une ligne longitudinale médiane de même couleur. Èlijtres ponctuées ; paraissant , vues à la loupe, assez HÉTÉROcÉRiENs, — Aitgijles. 55 fortement rugueuses, avec quelques tiaces de côtes. Elles ont chacune deux faibles bandes obliques et l'extrémité d'un brun fauve , peu visible. Dessous du corps noirâtre, avec la bouche, les côtés du corselet et les pattes fauves? Heterocerus maritimus, Guerin, Iconogr. du Règn. anim. p. G9. Patrie : les bords de l'Océan. A ce genre se rattache l'espèce suivante : Aiigyles serlcanii, Kiesenwetter ; obloig ; peu convexe ; brun et garni en dessus iV un duvet court, pruineux, d'un cendré jaunâtre. Prothorax rebordé à ses angles postérieurs. Élijtres ordinaireynent brunes , parées chacune de divers signes flaves : i°une bordure marginale prolongée presque jusqu'à l'angle postérieur, mais presqiie nulle au côté de l'épaule; 'i° une bande obliquement transverse couvrant le bord externe du dixième aux deux tiers ou deux cinquièmes, étendue jusqu'à la moitié de leur largeur; 3" une tache entre cette bande et la suture; A° une bande obliquement ar- quée, formée de deux taches : l'interne sur le disque, aux quatre septièmes: l'externe plus postérieure, liée à la bordure marginale ; 5'^ une tache liée postérieurement à la bordure apicale. Les élytres paraissant parfois d'un flave testacé, parées de trois bandes brunâtres liées à la suture et non étendues jusqu'au bord externe : la postérieure, anguleuse en avant et en arrière. Heterocerus sericans , KiESENW. Zeit. t. IV, p. 212, 9, pi. 3, fig. 8. — Id. t. V, p. 481. — Erichs. Naturg. t. III, p. SSO, 11. — Sturm, Deutsch. Faiin. t. XXIU, p. 75, 11. pi. CCCCXX, fig. A. — Gemm. et Harold, Calai, t. III, p. 941. État normal. Êlytres brunes ou d'un brun noir, parées chacune de diverses marques tlaves : 1° une bordure marginale très-étroite sur le côté externe du calus humerai et prolongéi} jusqu'à l'angle suturai; 2° une bande ou tache obliquement longitudinale, liée à la bordure marginale du dixième aux deux cinquièmes de leur longueur, plus oblique à son bord antérieur qu'au postérieur, étendue depuis le bord externe jusqu'à la moitié delà largeur ; 3" une tache ovale, un peu obliquement longitudinale, rapprochée de la suture, du cinquième aux deux cinquièmes de leur Ion- 56 SPINIPÈDES gueur ; 4° une sorte de bande obliquement transverse, arquée en devant, formée de la réunion de deux tdchos : l'interne, ovale , rapprochée de la suture, des quatre septièmes aux trois cinquièmes de leur longueur : l'externe, parallèle à la bordure marginale, liée ou presque liée à celle-ci, des trois cinquièmes aux trois quarts de leur longueur ; 5° une tache ovale, rapprochée de la suture aux cinq sixièmes de leur longueur, ordi- nairement liée à la bordure apicale flave. Obs. Quand la matière noire s'est incomplètement développée, la cou- leur foncière passe au brun grisâtre et se trouve plus ou moins restreinte. Ainsi, dans l'un des états les plus imparfaits, la couleur foncière semble être le flave testacé, et les parties noires, brunes ou brunâtres,ne semblent que les accessoires. Var. B. Élytres d'un flave testacé, ornées d'une bordure suturale plus ou moins étroite et de trois bandes transverses brunes ou d'un brun gri- sâtre : la première , liée à la base ou s'en détachant en partie , étendue depuis l'écusson jusqu'à la fossette humérale ou un peu plus : la deuxième liée à la bordure suturale des deux septièmes aux quatre septièmes, éten- due depuis la suture jusqu'aux trois quarts de l'élytre : la troisième liée à la suture, vers les trois quarts ou quatre cinquièmes, avancée en angle à son bord antérieur vers les deux cinquièmes internes de la largeur, et prolongée, en angle dirigé en arrière, vers la moitié de la largeur à son bord postérieur, puis remontant vers le bord externe qu'elle n'atteint pas, Obs. Dans cette variété par défaut, le prothorax est largement boi'dé de chaque côté, de rouge flave, et la ligne médiane est aussi plus largement de cette couleur. Long., On'.OOSâ à O'",0028 (1 à 11/4 l.). Corps oblong ou ovale oblong ; faiblement convexe, brun; garni en dessus d'une pubescence courte, pruineuse, d'un blanc cendré ou d'un blanc flavescent. Antennes d'un flave rouge à la base, à massue brune. Tête brune, à partie antérieui'e d'un rouge flave. Prothorax élargi en ligne courbe, plus sensiblement sur le tiers antérieur que sur le reste des côtés ; cilié latéralement, rebordé aux angles postérieurs et à la base; mé- diocrement convexe; finement pointillé; brun, avec les côtés parés d'une iiÉTÉROCÉRiENS. — Aiigyîcs. 57 bordure flave ou d'un rouge flave et d'une tache sublinéaire de même couleur sur le tiers postérieur de sa ligne médiane ; garni d'un duvet très- court. Êciisson en triangle plus long que large ; brun, pubescont. Éhjtres aussi larges eu devant que le prothorax ; rebordées et faiblement ciliées sur les côtés ; subparallèles jusqu'aux deux tiers; arrondies, prises ensem- ble postérieurement; faiblement convexes, marquées d'ime fossette humé- rale ; aussi finement pointillécs que le prothorax ; garnifs d'un duvet très- court, pruineux, luisant, peu épais, d'un blanc cendré ou flavescent; colorées et peintes comme il a été dit. Repli du prolhorax et celui des élytres d'un flave rougeâtre. Dessous du corps garni d'un duvet fin et cendré ; brun, avec le ventre bordé de flave rougeâtre : antépeclus souvent, au moins en partie, d'un lestacé flavescent. Ligne saillante de chaque plaque du premier arceau ventral remontant à son extrémité interne vers les hanches. Pieds brièvement pubescents, flaves ou d'un flave rougeâtre. Cette espèce se trouve en Suisse , en Autriche et diverses autres parties de l'Allemagne, Nous l'avons reçue de Silésie , de M. de Kiesenwetter. Nous ignorons si elle a été prise en France. TABLEAU DES SPINTPÈDES G. Jlcteroccrus, Fabricius. . ESPÈCES DE FUANCi'; (Helerocerus). arrngonicus, Kiesenwetter j femoralis, Kiesenwettsr I Var. /?ea3! 37 31 15 37 40 ESI'ECES DE FRANCE I hispiduliis, Kiesenw ... 42 ( Var. pruinosus, Kiesenw. . 46 iiiarniota, Kiesenw .... 48 / niiniitus, Kiesenw. ... 50 Var. fluvesccîis, SciiAUFUSS. . 52 Var. flavidus, Rossi ... 53 ESPECES NON TROUVEES EN FRANCE intcrmcdius, Kiesenw ... 47 curlulus? Fairmaire .... 54 sericans, Kiesenwetter. . . 55 PLANCHE 2 18. Ilétérocère. Il) Larve. IMPROSTERNES UNCIFERES PU. Cciutt.del. Fiuih-e . Jinp DIVERSICORNES SPINIPEDES PIJL ( (Xjiitt dtl . Imv FiiOfre -Lii ■\ /y \ d- ■ - V <* i'^îSSî^'-'.. ''l \ ^ V. \. ^ ^ A ^ -1/ ''v- <£*^ ^ v-^ ^^. .<.^ ^^. 1 ,•■"* i\«ii iiiiii w'i,r;i;i'il'