L I B RAR.Y OF THE U N I VER.S1TY Of ILLINOIS 595.76 M9/J> v.30 BIOLOGY ~*r^~ 5C k\. Digitized by the Internet Archive in 2011 with funding from University of Illinois Urbana-Champaign http://www.archive.org/details/histoirenaturell30ilmuls HISTOIRE NATURELLE COLÉOPTÈRES DE FRANCE =T= Ptxùo- A MONSIEUR ABEILLE DE PERRIN MEMBRE DE I.A SOCIETE E N TOI! 0 1.0 G I Q U E DE FRANCE E T C . . E T G • Monsieur . Vos travaux consciencieux sur diverses parties de 1 Entomologie vous ont fait, depuis longtemps, un nom glorieux parmi les amis de cette • . science. Vous êtes le dénicheur le plus intrépide des insectes amis des ca- vernes, et les grottes les plus obscures et les plus profondes n'ont pu vous cacher les Coléoptères aveugles qu'elles recèlent. 2 BREVIPENNES moins saillantes. Palpes maxillaires de 4 articles, le dernier souvent petit ou subulé. Palpes labiaux courts, ordinairement de 3 articles, quelquefois de % rarement comme inarticulés. Mâchoires à 2 lobes plus ou moins membraneux, l'externe le plus souvent bifide, cilié ou lacinié intérieurement ou vers le sommet. Languette membraneuse, rare- ment cornée. Paraglosses souvent distinctes. Menton presque toujours corné, en trapèze généralement transverse. Yeux la plupart du temps apparents (1). Antennes tantôt filiformes, tantôt plus ou moins épaissies ou parfois en massue vers leur extrémité ; ordinairement de 1 1 articles, rarement de 10 ou de 9. Prothorax très -variable dans sa forme. Abdo- men avec les 2 premiers segments rudimentaires et le plus souvent cachés : celui de l'armure parfois enfoui, parfois apparent. Hanches généralement grandes ou assez grandes, affectant diverses formes et dis- positions. Pieds rarement courts. Tarses variant quant au nombre de leurs articles. Obs. La tribu dont nous entreprenons l'étude est la plus ardue et en même temps une des plus naturelles de l'ordre des Coléoptères. Elle se distingue de toute autre par la brièveté de ses élytres, ce qui lui a valu la dénomination de Brévipennes, déjà indiquée par quelques naturalistes, et qui n'est autre chose que la traduction à étymologie latine du nom de Brachélytres imposé par Latreille (Règn. anim. Cuvier, I, p. 179), et de celui de Microptères, donné par Gravenhorst (Mon. Micr.J à la famille des Staphylinides ou Staphyliniens de la plupart des auteurs. Quoique bien tranchée et reconnaissable au premier coup d'œil, cette tribu ne laisse pas d'offrir quel .jue affinité avec plusieurs autres. Ainsi, par exemple, les Autalia et les Falagria ressemblant un peu aux Pséla- phiens qui ont également l'abdomen entièrement découvert, mais avec les segments de celui-ci immobiles et seulement au nombre de cinq. Les Hypocyplus simulent assez bien le genre Scaphisoma. Les Conurus, les Tachyporus, les Olophrum, etc. se rapprochant un peu, par le faciès, de certains Silphides et surtout des Galops et des Agyrtes. Les Olisthaerus et les Proynata présentent quelque analogie av?c les Laemophlaeus, non- seulement quant à leur forme, mais aussi relativement à leurs mœurs (1) Nous noterons, en passant, que quelques Brévipennes hypogées, la plupart étrangers a la France, sont dépourvus d'yeux : tels sont les genres Glyptomerus, Mill- ier, Cylindrogaster, Perds, Anillosthetus, Saulcy, Thermochar is, Fauvel, Lepto- typhlus, Fauvel, etc. ETUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS à xylophages. Les Glyptoma ont l'aspect d'un Monotoma ou encore de quelque Tërédile ou Colydite. Les Lesteva, \esAnthophagus et surtout les Trigonurus donnent un air de famille avec certains Carabiques, les deux premiers avec les Dromies, le dernier avec les Argutors. Les genres Antho- bium, Protsinus, Megarthrus et Phloeobium nous rappellent la forme et parfois les habitudes de quelques-uns de nos Nitiduliens, tels que les Brachyptères, les Épurées et les Mêligethes. Mais celui de tous les genres de Brévipcnnes qui se rapproche le plus des Clavicornes que nous venons de citer, est sans contredit le genre Micropeplus, qui a figuré longtemps parmi eux dans les anciens catalogues. ETUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS Le Corps, malgré les affinités qui lient entre eux tous nos Brévipennes, affecte dans sa forme des modifications diverses et notables. Il est le plus souvent allongé, linéaire ou subiinéaire, tantôt convexe ou subdéprimé, tantôt plan ou tout à fait déprimé (Hygronoma, Achenium, Prognatha, quelques Homalotates, etc.). Chez les Stènes, chez les Glyptomes et quel- ques Blédies, il est épais, cylindrique ou subcylindrique. Chez d'autres, il est court et plus ou moins ramassé, ainsi qu'on en trouve l'exemple dans les Gyrophénates, les Hypocyptes, les Syntomies, les Anthobies, les Protei- niens et les Micropéplides. Chez ces derniers, chez les Syntomies et quel- que autres, il est en même temps plus ou moins épais. Quand il est allongé ou oblong, il n'est pas toujours linéaire ou parallèle sur ses côtés, mais il est aussi fusiforme ou plus ou moins rétréci aux deux extrémités, tels que dans les genres Oxypoda, Trigonurus, Pseudopsis, Phloeocharis, etc., et dans la plupart des Tacluniens. La surface du corps est tantôt lisse ou tantôt ponctuée, tantôt pubescente ou sétosellée ou tantôt glabre (Oxyporus) ; mais, par une exception unique et remarquable (Pholidus), elle est recouverte d'une cuirasse composée d'écaillés déprimées. Rare- ment, elle est chargée sur toute sa longueur (PseudopsUJ de côtes longi- tudinales saillantes qui, d'autres fois, ne surmontent qu'un ou deux des grands segments qui composent le corps. La Tête, plus ou moins grande, plus ou moins large, plus ou moins saillante, est presque toujours visible, vue de dessus. Elle est parfois forte- ment resserrée en arrière et portée sur un cou plus ou moins grêle (Aulalia, Falagria, Xantholinus, Stilicus, etc.) ; d'autres fois, au contraire, nulle- 4 BRÈVIPENNES ment étranglée à sa base, elle est plus ou moins engagée ou enfoncée dans le prothorax, comme cela peut se voir chez les Gymnusaires, les Aléocharaires, les Oxypodes, les Tachiniens, etc.. et, dans ce dernier cas, elle est souvent un peu saillante et d'autres fois plus ou moins infléchie, comme on le remarque dans le genre Aleochara. Tantôt moins, tantôt plus, tantôt aussi large que le prothorax, la tête est parfois obtuse, parfois angulée ou même prolongée en rostre à sa partie antérieure. Le Front est toujours plus ou moins large, plus ou moins convexe, plus ou moins déprimé, avec son milieu parfois noté d'une petite fossette ou d'un petit sillon longitudinal, ou même, chez quelques mâles, d'une im- pression ou excavation plus ou moins prononcée et plus ou moins étendue. En outre, son bord antérieur est quelquefois armé, chez le sexe masculin, de fortes dents (BlediusJ ou de simples épines (Platystethus, Prognata et quelques AnlkophagusJ. Sa surface est parfois très-inégale (Pholidus) ou fovéolée -réticulée (MicropeplusJ, ou même chargée de côtes longitudinales irrégulières (Glyptoma). Chez la plupart des Oxytéliens, elle offre deux sillons longitudinaux, situés un de chaque côté, près et un peu en dedans de l'insertion des antennes, et réunis quelquefois en arrière (Platystethus) par une ligne enfoncée transversale. D'autres fois ces mêmes sillons, au lieu de s'étendre en arrière, n'existeut qu'en avant, comme dans les Xantholins, par exemple. Plus rarement, ils se transforment, s'oblitèrent ou se réduisent à une fossette arrondie, située près du bord antérieur (PrognathaJ. A.aut de passer à un autre organe, on ne doit pas oublier de rappeler que le front ou du moins sa partie postérieure ou vertex devient quelquefois le siège à'ocelles , au nombre d'un seul chez les Phléobies, et de 2, disposés sur une ligue transversale, chez les Oma- liens. Très-rarement, ce même vertex offre en arrière un rebord fin le long de sa base; d'autres fois, il est plus ou moins sillonné sur sa ligne médiane, ce qui le fait parfois paraître comme échancré postérieurement. Les Joues, situées sur les côtés de la tête au devant des yeux, sont presque insignifiantes et ne méritent pas même une mention spéciale, envahies, pour la plupart du temps, par la fossette antennaire ou refou- lées par la base des mandibules qui, souvent, prennent naissance presque contre-le bord antérieur des yeux. Toutefois (Staphyliniens), elles présen- tent rarement, en dehors et en devant du bord antéro-exierne des yeux, une surface assez sensible, transversale, subinfléchie ou subverricale, parfois gibbeuse, et séparée en arrière, des tempes, par une fine suture oblique (Emus, Creophilus,elc). ETUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 5 Il n'en est pas de même des Tempes qui prennent quelquefois, derrière les yeux, un développement d'autant plus considérable que ceux-ci sont plus éloignés du bord antérieur du prothorax. Elles touchent en dessus au verlex et retournent toujours en dessous, où elles sont séparées par un intervalle quelquefois assez large, d'autres fois plus ou moins étroit, ou parallèle, ou évasé seulement en avant, ou étranglé dans son milieu et élargi en avant et en arrière ; et même il arrive souvent qu'elles se réunis- sent intérieurement, au point d'annihiler presque complètement les pièces basilaire et prébasilaire (certains Pêdêriens et Oxytéliens, etc,), qui se trouvent alors représentées par une suture fine (Stilicus, Sunius, etc.) ou une ligne enfoncée. Mais, dans d'autres cas, elles ne se touchent en dessous que dans leur milieu ou après celui-ci (Philonthus, quelques Omaliens, etc.), ou seulement à leur base (Othius, Stenus,elc). Généralement chez les Oma- liens, elles sont chacune en dessous individuellement convexes et comme mamelonnées. Enfin, elles sont ou rebordées, ou simples sur leurs côtés L'Épistome, tantôt soudé au front et confondu avec lui, tantôt séparé, de celui-ci par une suture plus ou moins prononcée, rectiligne, arquée ou angulée, se trouve quelquefois sur un plan inférieur à celui de la partie antérieure delà tête. Généralement convexe ou subconvexe, surtout dans le sens de sa longueur, il est souvent rétréci dans son milieu par le plus ou moins grand développement des fossettes antennaires, qui empiètent alors tant sur sa surface que sur celle des joues. Son bord antérieur, gé- néralement tronqué, se lie parfois au labre au moyen d'une lisière mem- braneuse ou submembraneuse et plus ou moins rétractile ; d'autres fois, il est obtusément arrondi, comme dans plusieurs Oxytéliens, Omaliens, Proteiniens, etc., et même un peu rebordé (Glyptoma), et, par une sin- gularité remarquable, dans le genre Phloeobium ce même bord antérieur se relève en forme de chaperon largement échancré. Le Labre paraît jouer un rôle plus important que les autres organes que nous venons de décrire et peut servir de caractère accessoire pour la dé- limitation des genres. Le plus souvent transverse, il s'allonge davantage chez les Myllènes, chez quelques Bolitobies et surtout chez les Pronomêes où la partie antérieure de la tête semble alors se prolonger en manière de rostre, en même temps que les autres parties buccales. Au contraire, chez les Stiliqaes et chez les Sténides, il atteint en largeur un tel développement qu'il recouvre presque entièrement tous les autres organes de la mastica- tion. Entier ou simplement sinué à son bord apical dans la plupart des Aléochariens et des Tachinicns, il offre d'autres fois deux iob«îs distincts, 6 BRÉViPENNES lesquels sont arrondis dans les Staphylins, les Ocypes, les Philonthes, les Scimbalies, etc. ; aigus et divergents dans les Oxypores, assez courts et subdivergents dans les Lathrobics, allongés et subdivergents dans les Achénies ; avec leur sommet généralement garni de longs cils mélangés parfois de soies assez raides etsubspiniformes. Quelquefois, au lieu d'être bilobé, le labre présente, au milieu de son bord antérieur une échancrure plus ou moins profonde, limitée, de chaque côté, soit par une dent obtuse mais distincte (Dolicaon), soit par une dent saillante et aiguë ou même subspiniforme (Lithocharis, Scopaeus, Stilicus, Sunius). Très-rarement membraneux ou submembraneux (Tanygnathus), le labre est le plus sou- vent entièrement de consistance cornée ; mais quelquefois il offre une bordure membraneuse ou submembraneuse plus ou moins distincte qui occupe tout son bord antérieur, comme dans la plupart des Staphylinims, les Phléochares, les Micralymmes, quelques Omaliens, etc., ou seulement les côtés, comme dans les Xantholim, les Stiliques, etc. Tandis que les membranes dont nous venons de parler se réduisent la plupart du temps à une espèce de bordure, il est nécessaire ici de faire remarquer que dans les Oxytéliens, ou du moins dans le plus grand nombre des genres qui composent cette famille, ces mêmes membranes affectent la forme de lobes plus ou moins triangulaires, ou même de lanières plus ou moins allongées et acuminées, et dont l'intervalle est densement cilié. Dans d'autres cas, la membrane terminale est seulement échancrée dans son milieu, au point de représenter de chaque côté comme un lobe plus ou moins court (Arpe- dium, Deliphrum, Olophrum, Omalium, Proteinus, PhloeobiumJ. Enfin, nous terminerons cet article en indiquant que le labre est quelquefois peu apparent et caché en dessus par l'épistome, principalement quand celui-ci est avancé en forme de chaperon comme chez les Phléobies, ou de pointe comme chez certains Micropeples. Quoique les Mandibules, toujours cornées, généralement peu saillantes, ne présentent pas beaucoup de valeur comme base de classification, elles subissent cependant des modifications servant à corroborer les caractères de certains genres. Ainsi, par exemple, ordinairement peu développées, arquées et simples, soit à leur sommet, soit à leur bord interne, chez la plupart des Alêochariens, chez les Tachiniens, les Astrapées, les Synto- mies, les Micralymmes, les Anthobies, la plupart des Proteiniens, etc , elles sont d'autres fois bifides ou bidentées à leur pointe (Schistoglossa, Dasyglossa, Micropeplus, etc.). Dans plusieurs autres cas, inerraes à leur extrémité, elles sont plus ou moins grêles, saillantes, falciformes (Planeus- ETUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS 7 tomus, quelques Ocypus, etc.); ou bien assez robustes, proéminentes (Oxyporus) et croisées seulement près de leur sommet. Quant aux armures dont les mandibule sont souvent munies, nous dirons qu'elles offrent dans bien des cas, vers le milieu ou après le milieu de leur bord interne une dent plus ou moins obtuse, plus ou moins sensible (Platystethus, Oxytelus, Bledius, Coprophilus, Phloeocharis, la plupart des Staphyliniens, etc.), •aquelle dent devient quelquefois très-saillante et très aiguë (Cryptobium, Dolicaon, Achenium, Lathrobium, Evaestethus, etc.) et même grêle ou subspiniforme (Sunius), ou rarement bifide (PaederusJ. D'autres fois ces dents sont au nombre de 2 (Anthophagus, Geodromicus) et même de 3 ou de A (Scimbalium, Lithocharis, Scopaeus, Stilicus), et d'ailleurs, quel que soit leur nombre, les mandibules peuvent être à la fois falciformes (Sunius). De plus, dans ce dernier genre (Sunius), outre la dent du milieu, on remarque intérieurement, vers la base, deux ou trois petites dentelures, et nous ferons observer en passant que les dents terminales peuvent même exister indépendamment de celles du bord interne, ainsi que l'atteste le genre Trogophloeus. Il existe une particularité qui concerne les mandibules, c'est de présenter quelquefois vers la base de leur bord interne une espèce de lobe membraneux plus ou moins distinct et du reste sans importance, ainsi qu'on peut le remarquer chez certains Staphyliniens, Pédériens et Oxytéliens. Par une exception unique (Phloeobium) le bord externe des mandibules est lui-même garni d'une, espèce de membrane terminée anté- rieurement par un petit pinceau de poils libre et qui dépasse un peu la pointe de la mandibule. Nous ne pouvons terminer la définition de ces mêmes organes sans attirer l'attention sur une singularité remarquable, c'est que les mandibules ne sont pas toujours toutes les deux identiques. Ainsi, par exemple, dans le genre Eugnatus, elles sont fortement croisées au bout, mais la droite est falciforme et la gauche coudée en dedans vers le sommet, et d'autres fois, au contraire, c'est la droite qui est coudée (Pseudopsti). Dans plusieurs genres de la famille des Omaliens (Arpedium, Acidola, Deliphrum, Omalium, etc.) ainsi que dans le genre Deleaster, la mandibule gauche est simple et la droite munie à son bord interne d'une petite dent plus ou moins obsolète. D'autres fois, elles sont chacune armées d'une forte dent, mais celle-ci est située plus près du sommet dans l'une que dans l'autre. Enfin, dans le genre Prognatha, les différences deviennent sexuelles, c'est-à-dire que les mandibules sont simples ou presque simples chez les femelles et armées extérieurement et en dessus chez les mâles, d'une corne subhorizontale arquée en faux, plus longue que, 8 BRÉVIPENNES la mandibule et simulant celle-ci qui est peu saillante. Dans quelques Anlho- phages, c'est au contraire la pointe terminale des mandibules qui se re- dresse elle-même plus ou moins en l'air, chez les mâles, au point de simuler une corne. Quant à leur côté externe, il est souvent sillonné, au moins vers la base, comme dans les Staphyliniens. Nous ne nous étendrons guère sur les Mâchoires qui ne nous seront d'aucun secours, vu la difficulté de leur examen. Nous nous bornerons seulement à constater qu'elles sont composées de 2 lobes, dont l'interne est généralement plus court que l'externe, qui est quelquefois comme bifide. Plus ou moins membraneux (l'interne surtout), tantôt libres, tantôt accolés, ces lobes sont le plus souvent tous deux garnis, ou vers leur sommet ou le long de leur bord intérieur, de poils ou de cils plus ou moins serrés qui se changent quelquefois, surtout au lobe interne, en épines (Platystethus) ou en dents de scie (Gymnusaires). L'externe, souvent beaucoup plus long que l'interne, est parfois plus ou moins élargi vers son extrémité (Lathrimaeum, Phloeobium, etc.) 11 est lui-même rarement terminé par un crochet corné, tandis que l'interne en est presque toujours pourvu. En outre, tantôt tous deux épais, tantôt d'épaisseur inégale, ils sont parfois tous deux très-grêles, ainsi que les Gymnusaires nous en offrent l'exemple. Avant d'en finir avec les mâchoires, nous pourrons faire observer un caractère plus facile à distinguer que leur structure elle-même, c'est que leur tige forme souvent à sa base un angle plus ou moins pro- noncé et même quelquefois rectangulaire, ce que l'on peut remarquer sur- tout chez les Aléochariens et chez les Omaliens. Les Palpes maxillaires, auxquels on a accordé une trop grande impor- tance comme base de classification, ne doivent jouer selon nous qu'un rôle secondaire (1). Ils sont insérés sur le côté externe de la tige des mâchoires. Ils sont tous évidemment de 4 articles, avec le 1er très-court ou presque rudirnentaire, excepté toutefois chez les Sténides où il est allongé et grêle. (1) On nous dira que les formes des grands segments du corps sont trop variables pour pouvoir servir à asseoir une classification. Nous répondrons que les caractères tirés des palpes ne reposent le plus souvent aussi que sur la forme respective de leurs différentes pièces et n'offrent par conséquent pas plus de constance. Ajoutez à cela que les organes de la bouche sont souvent de consistance molle et à la fois d'une exiguité qui échappe la plupart du temps à l'examen. D'après ces considérations, on peut donc conclure qu'il vaut mieux prendre pour point de départ un caractère tiré d'un grand organe, qui a trait à la vie de relation et auquel on adjoint d'autres signes secondaires, que de se placer sous le point de vue exclusif d'un petit organe le plus souvent de nature membraneuse et qui a rapport seulement à la vie de nutrition. ÉTUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS 9 Le 2e est toujours plus grand que le 1er. souvent arqué et en massue plus ou moins allongée. Le 3e, graduellement épaissi de la base à son extrémité, ou subcylindrique, ou même parfois fusiforme (Gym- mtsa), est tantôt plus, tantôt moins long que le précédent et quelquefois même très-court relativement à celui-ci, ainsi qu'on peut le constater dans les genres Prognatha. Micralymma. Glyptoma, quelques Omaliens et Proteiniens, les Micropeplides, etc. Il varie, en outre, dans son volume transversal ; ainsi, par exemple, généralement épaissi vers son extrémité en massue plus ou moins graduée, il est parfois fortement renflé en ovale court fCallicerusJ. Considérés dans leur ensemble, les Palpes maxillaires sont en général filiformes ou légèrement épaissis vers leur sommet. Quelquefois courts et un peu épais, d'autres fois assez développés, ils se montrent dans d'autres circonstances très-allongés et grêles (Diglossaires. Gymnusaires, Sténides, Pronomaea). Mais leur aspect général subit parfois, surtout dans leur extrémité, de grandes modifications, suivant la forme et le volume qu'affecte l'article terminal. En effet, celui-ci joue un rôle assez important par les différentes variations qu'il nous présente. Il est subulé ou en alêne dans tous les Aléochariens , plusieurs Tachiniens, les Pédériens, les genres Leptacinus et Heterothops, la plupart des Oxytéliens. etc. Il devient même d'autres fois si petit qu'on a de la peine à le distinguer, quelques Gymnu- saires, les genres Stilicus et Sunius, les Sténides, etc., et tout en se mon- trant subulé, il peut être plus ou moins grêle, plus ou moins atténué, sauf quelques cas rares (Dolicaon, Paederus) où il est court, assez épais et obtus. Par une exception singulière (Aleochara, Baryodma), ce même article terminal subulé offre à son sommet un petit lobe articulé, parfois à peine distinct. Toutes les fois qu'il est subulé, le quatrième article des palpes maxillaires est plus court ou même beaucoup plus court que celui qui le précède ; mais, dans les autres cas, il est parfois aussi long, plus long ou même beaucoup plus long que le troisième, et il est alors ou conique ou faiblement atténué vers son sommet, ou fusiforme ou linéaire, tantôt acuminé, tantôt mousse ou tronqué au bout (Deliphrum, etc.), quel- quefois même subsécuriforme ou sécuriforme (Astrapaeus). Enfin, il est à noter que les 2e et 3e articles des palpes maxillaires portent générale- ment quelques poils ou cils à leur sommet; d'autres fois, le pénultième e^t seul entièrement cilié ou poilu ; quelquefois même les 2e et 3e participent à la fois à ce caractère et rarement les trois der- niers. 10 BRÉVIPENNES La Languette est d'une si minime importance qu'il est presque inutile d'insister sur son étude. Nous ferons seulement remarquer qu'elle est le plus souvent membraneuse, rarement cornée. Elle est étroite, linéaire, le plus souvent bifide, allongée chez la plupart des Aléochariens ; petite et courte chez la plupart des Stnphyliniens ; d'autres fois large, rarement tronquée au bout, mais le plus souvent échancrée ou même profondément incisée, ce qui la fait paraître comme bilobée ainsi que dans plusieurs Pédériens, et elle paraît même aigument tridentée dans le genre Scopaeus. N'oublions pas, en parlant de la languelte, de signaler la faculté particu- lière dont elle jouit chez les Slènes, de se retirer et de s'allonger d'une manière notable au moyen d'une membrane rétractile qui lie le menton à l'hypoglotte; elle simule alors une espèce de trompe à peu près semblable à celle des Diptères (1). Quant aux Paraglosses, nous nous bornerons à dire qu'elles sont parfois peu distinctes, d'autres fois plus apparentes. Tantôt égales à la languette, tantôt plus courtes que celle-ci, elles la dépassent dans quelques cas d'une manière notable. Les Palpes labiaux varient quant au nombre de leurs articles qui est généralement de 3 et plusieurs fois de 2 (Autalia, Silusa, Placusa. Gyrophaena, Pronomaea, Diglossa, Myllaena, Trichophya, etc.). Ils sont généralement petits et peu développés, subtiliformes ou avec leurs articles graduellement un peumoinsépais ( Aléochariens). Dxx reste, ceux-ci varient dans leur forme et leurs proportions relatives autant que ceux des palpes maxillaires. Cependant, celui du milieu est presque toujours plus court que les autres, mais dans le genre Evaesthetus, il est beaucoup plus long, tandis que le dernier est ici presque imperceptible. Celui-ci est aussi bien inconstant dans sa forme. Très-souvent subulé, conique ou fusiforme, il est parfois plus ou moins en fer de hache ainsi qu'on peut l'observer chez certains Ocypus, les genres Astrapaeus, Euryporus, etc., ou même en forme de croissant ou demi-lune comme dans le genre Oxyporus. Dans quelques autres, au contraire, les palpes labiaux comme inarticulés ou composés de 2 articles très-forlement soudés (Silusa, Pronomaea, Diglossa, Gymnusaires) sont très-allongés, très-grêles et presque séti- formes ou tout à fait séliformes. Enfin, dans les Aléochares elBaryodmes, (1) Voyez à ce sujet : Description des organes de la manducation chez les Stènes, par le D«"Thirion, d'Orléans (Ann. Soc. Eut. Fr. IV, 1835, p. 153), ou plutôt Jacquelin du Val (Staphylinides, p. 52, note 2), etc. ETUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 1 1 l'article terminal, comme dans les maxillaires, présente à son extrémité un petit lobe articulé. Le Menton n'est pas très -variable dans sa forme. Il est ordinairement grand, corné ou rarement avec une légère membrane à son bord antérieur ; transverse ou trapéziforme, rarement triangulaire, tronqué ou bien très- rarement à peine arrondi à son sommet; d'autrefois échancré ou même profondément (Pronomaea, Myllœna) incisé à celui-ci. Tantôt plan, tantôt à peine convexe, il est exceptionnellement longitudinalement carinulô sur son disque (Stenus), avec la carène formant une pointe avancée dans le milieu du bord antérieur. Les pièces basilaire etpréb 'asilaire, le plus sou- vent très-distinctes, sont parfois plus ou moins réduites par le développe- ment des tempes qui se retournent plus ou moins fortement en dessous ainsi que nous l'avons déjà dit. Les Yeux sont situés sur les côtés de la tète, tantôt loin (Xantholiniens, Pêdériens,. etc.) du bord antérieur du prothorax, tantôt à une passable ou à une légère distance de celui-ci, auquel ils touchent ou paraissent toucher quelquefois (Aleochara, Oxypoda, Gymnusaires, etc.). Leur forme est généralement arrondie, subarrondie, subovalairement arrondie ou ovalaire, avec le bord postérieur parfois un peu plus aplati. Quelquefois très-grands, ordinairement de grandeur médiocre et peu saillants, ils sont, dans cer- tains cas, gros et très-proéminents (Dianoûs, Stenus, etc.) ; dans certains autres, beaucoup moin grands, mais assez saillants (Gyrophaena, Deleaster), la plupart des Omaliens), etc., et enfin, dans quelques autres, très-petits ou môme obsolètes (Sipalia), mais presque toujours distincts, du moins quant aux espèces françaises connuesjusqu'à ce jour (1). Leur surface, générale- ment mate, est parfois micacée, souvent glabre, quelquefois légèrement pubescente ou hérissée de quelques poils. Les facettes qui les com- posent sont le plus souvent petites, subdéprimées et hexagonales, d'autres fois plus grossières (Oxytêliens, etc.) et presque hémisphériques. Les Ocelles existent quelquefois, au nombre de i (Phloeobium) ou de 2 (Omaliens) situés sur le vertex. L'étude des Antennes, comme dans la plupart des Coléoptères, mérite une attention particulière, soit à cause de leur disposition, soit à cause des variations de structure qu'elles peuvent présenter. Elles sont libres, excepté dans le genre Micropeplus où. elles sont, à l'état de repos, logées dans une fossette profonde destinée à les recevoir. Leur mode d'insertion a servi de (1) Les exceptions sont très-rares (Thennocharis), 12 1ÎRÉVIPEJSNES base à Erichson pour établir ses grandes divisions, et malgré les change- ments qu'on chercherait pour déranger ce système, il nous semble encore un des meilleurs, pour peu qu'on l'accompagne de considérations accessoires. En effet, elles sont insérées tantôt entre les yeux, dans une fossette plus ou moins profonde située vers le bord antéro-interne de ceux-ci (Aléochariens) et destinée à faciliter les mouvements de l'antenne dans sa base; tantôt sur les côtés de la tête, plus (Pédériens) ou moins (Tachiniens, Oxytéliens, Omaliens, etc.) en avant de la ligne idéale tangente au bord antérieur de chaque œil. Quelquefois, elles sont implantées sur le milieu du front (Stenus, DianoùsJ, d'autres fois sur le bord antérieur de celui-ci (Staphy- liniens), en dedans de la base des mandibules, et, dans ce dernier cas, elles sont ou écartées (Staphyliniens) ou rapprochées entre elles à leur naissance (Xanlholiniens). Dans quelques familles, comme dans les Oxy- téliens et les Omaliens, par exemple, le point d'insertion est surmonté en dessus d'une saillie plus ou moins prononcée. Les Antennes sont composées de 11 articles, quelquefois de 10 fOligota, UypocyptusJ, rarement de 9 (Micropeplus). Très-rarement coudées, elles sont, considérées dans leur ensemble, ordinairement filiformes ou un peu épaissies vers leur extrémité ; parfois elles se terminent par une massue allon- gée et plus on moins graduée (Hypocyptus, Pseudopsis, quelques Oxyté- liens et Omaliens, Dianoùs, etc.) ou oblOngue et plus ou moins brusque fOligota, Stenus, Evœsthetus, Pholidus, etc.), formée de 3 ou de 4 articles, ou bien, très-rarement, pir un bouton court et presque solide (Micro- peplus). D'autres fois elles sont grêles (quelques Pédériens, Prognatha) et même capillaires (Trichophya, Eabrocerus). Les articles dont elles sont formées, pris isolément, affectent des formes et des dimensions qu'il est bon de signaler. Ainsi, le 1er est généralement grand, plus ou moins allongé, plus ou moins renflé en massue et même rarement très-grand, très-épais et dilaté intérieurement (Pholidus). Les deux suivants, ordinai- rement un peu moins longs et moins épais que le 1er, sont le plus souvent en cône renversé plus ou moins allongé ou oblong et, en tous cas, presque toujours plus développés que les suivants ; cependant, le 3e est parfois notablement plus court que le 2e et à peine plus long que le 4e. Celui-ci et ceux qui suivent sont trop variables pour pouvoir être décrits en détail, et nous nous contenterons de dire qu'ils sont souvent subégaux, parfois inégaux, tantôt obeoniques ou subcylin- driques, tantôt submoniliformes, tantôt allongés ou oblongs, tantôt carrés, tantôt courts et transverses et parfois même presque porfoliés. Si lésante- ÉTUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS 13 pénultièmes sont généralement un peu plus courts que les autres, il n'en est pas de même du dernier qui est toujours plus développé que le précé- dent, le plus souvent ovalaire ou oblong, parfois suborbiculaire, d'autres fois conique, tantôt subcylindrique, tantôt fusiforme ou subelliptique et, en tous cas, généralement plus ou moins acuminé au sommet, ou même obliquement tronqué ou subéchancré au bout ou intérieurement et submu- croné en dessous (Staphylinus, etc.). S'agit-il du développement des antennes, nous nous contenterons de dire qu'elles sont quelquefois à peine plus longues que la tête, souvent un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis ; que d'autres fois elles atteignent ou dépassent la base de ce dernier, mais que rarement elles sont presque aussi pro- longées que le corps (Prognatha). Les Antennes peuvent fournir non-seulement des caractères génériques, mais encore des caractères sexuels, ainsi que nous en fournissent l'exemple le Callicerus obscurus, dont les deux derniers articles sont beaucoup plus allongés dans le a" que dans la Ç ; la Baryodma inconspicua, dont le dernier article seul est plus long dans le premier sexe que dans le second ; le genre Discerota. chez lequel quelques-uns des articles intermédiaires présentent, du ou recouvert par le bord postérieur du prothorax (Hypocyptus, etc.). Sa surface est tantôt ponctuée ou tantôt lisse, tantôt pubescente ou tantôt glabre. Dans sa sculpture, il n'a rien de saillant, si ce n'est d'offrir très-rarement, sur son milieu (Falagria), deux lignes élevées enclosant un sillon longitudinal. Les Êlytres, au contraire, vont nous présenter un intérêt majeur, à cause des modifications nombreuses qui s'opèrent dans leur développe- ment, leurs contours et leur texture. Toujours plus ou moins tronquées au sommet et ne recouvrant jamais en entkr le dos de l'abdomen, elles sont néanmoins susceptibles de varier infiniment, sous le rapport de leur longueur. Ainsi, par exemple, ou moins longues, ou aussi longues, ou plus longues que le prothorax, le plus souvent elles ne dépassent pas le bord postérieur de la poitrine ; quelquefois elles sont plus courtes que celle-ci (Micralymma, quelques Aléocharie?is, etc.), et, au contraire, dans des cas assez nombreux, elles sont évidemment ou même notablement plus prolongées en arrière que ce même segment, ainsi qu'on peut le remarquer chez beaucoup de Tachiniens, quelques Oxytéliens, la plupart des Omaliens et les Proteiniens. Bien entendu, à mesure qu'elles s'allon- gent, elles passent successivement de la forme transverse à la forme, ou carrée, ou oblongue ou allongée. Considérées dans leurs contours, nous avons déjà dit qu'elles étaient tronquées à leur sommet ; mais cette tron- cature n'est pas toujours franche ou rectiligne, et nous dirons même qu'elle l'est rarement, car leur bord apical est souvent plus ou moins sinué ou même inc^é (Silusa, Dinarda, Oxypoda, Tanygnathus, etc.) sur ses côtés, au point de faire paraître aigu l'angle postéro-externe qui se prolonge parfois en arrière. D'autres fois, prises ensemble, elles sont simultanément plus ou moins échancrées à leur bord postérieur, avec l'angle suturai ou droit, ou obtus et émoussé, ou même fortement et obliquement tronqué (Thinobius, quelques AnthobiesJ, au point de les faire paraître comme déhiscentes ou séparées à leur sommet par un angle rentrant plus ou moins prononcé. Dans certains cas, au contraire, obtu- iément tronquées ou même subarquées à leur extrémité (Omaliens), elles br. 2 18 BRÉVIPEiNNES offrent leur angle postéro-externe plus ou moins largement arrondi, avec le suturai un peu prolongé ou même acuminé en arrière (quelques Antho- bium Ç ). Comme le prothorax est souvent arrondi à son bord postérieur qui recouvre plus ou moins la base des élytres, et que celles-ci sont alors, en cet endroit, un peu impressionnées pour faciliter les mouvements du segment qui vient s'appliquer sur elles, il s'ensuit naturellement que ces dernières paraissent, dans bien des cas, simultanément plus ou moins échancrées antérieurement (la plupart des Aléochariens, Staphyliniens , etc.) Quand, au contraire, leur base est libre, celle-ci paraît coupée en ligne ou à peu près droite ou même à peine arquée en dehors (Pêdériens, quel- ques Oxytéliens, etc.). Les élytres ne sont pas toujours parallèles sur leurs côtés, car ceux-ci divergent quelquefois postérieurement, ce qui fait paraître ces premières un peu plus larges en arrière qu'en avant. Ces côtés d'ailleurs, souvent subrectilignes, sont parfois subarrondis ou du moins dans leur partie postérieure. Ils sont toujours plus ou moins déclives ou infléchis, souvent rebordés ou munis d'une arête parfois tranchante, qui sépare la page supérieure du repli latéral, avec celui-ci plus ou moins réfléchi, plus ou moins large et à bord interne subrecliligne ou subarqué. Elles sont rare- ment rebordées à leur sommet, moins rarement à la suture qui, généra- lement simple est, par exception, imbriquée chez plusieurs Xantholi- niens. Tantôt convexes ou subconvexes, tantôt déprimées ou subdéprimées, parfois subimpressionnées, les élytres, considérées dans leur texture, sont couvertes d'une ponctuation plus ou moins variable, plus ou moins serrée ou parfois très-parcimonieuse, plus ou moins rugueuse ou même râpeuse ou réticulée, plus ou moins fine ou même obsolète ou presque nulle, et, rarement, rangée en stries ou séries longitudinales. Dans quelques cir- constances (Glyptoma, Pseudopsis, Pholidus, Micropeplus), de même que le prolhorax, elles sont chargées de côtes longitudinales plus ou moins saillantes. Enfin, les élytres peuvent, en certains cas, devenir le siège de divers signes caractéristiques des sexes, tels que des tubercules (BrachidaJ ou des plis (Bolitochara, Sipalia, etc.), ou bien encore le prolongement de l'angle suturai (certains AnthobiumJ. Les Ailes sont le plus souvent très-développées chez les Brévipennes, et atteignent au moins la longueur de l'abdomen. Elles sont ordinairement pâles et diaphanes, quelquefois irisées ou enfumées, et elles se replient ÉTUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 19 complètement sous les élytres. Dans des cas assez rares, elles sont rudi- mentaires, ou bien elles manquent totalement. L'Abdomen, qui est presque toujours plus ou moins découvert (1), joue naturellement ici un plus grand rôle que dans toutes les autres familles de Coléoptères. Ainsi que l'a constaté feu Jacquelin Du Val, il est com- posé de 9 segments, tous cornés ("2), savoir : 1° 2 segments couris, quelquefois rudimentaires, le plus souvent recouverts en dessus par les élytres et néanmoins parfois, ou au moins le 2e, découverts et apparents (3) ; 2° 5 autres plus développés, transverses, généralement tous décou- verts ou quelquefois pour la plupart recouverts (certains Omaliens), parfois subégaux, souvent inégaux, avec le 5° et plus rarement le 4e plus grands ; 3° un tic plus étroit, ordinairement moins saillant, le plus souvent rétrac- tile ou susceptible de se retirer dedans ou dessous le précédent, quelquefois triangulaire ou semilunaire ; 4° enfin, un 7e souvent caché ou enfoui, et qui laisse parfois saillir 2 espèces de styles plus ou moins grêles et plus ou moins apparents. Lors même que la plupart des segments sont nus et que l'abdomen déborde notablement les élytres, celui-là peut être plus ou moins allongé, plus ou moins raccourci, au point de représenter 4 ou 5 fois ou seulement 2 ou 3 fois la longueur des étuis protecteurs des organes du vol. Dans les cas, au contraire, où il est, en majeure partie, recouvert (plusieurs Omaliens, Proteiniens), il est court et large. Il est, quant à sa forme, soit subparallèle, soit plus ou moins arqué latéralement, soit étranglé vers sa base (Tachyusa), soit subélargi postérieurement (Actosus. Sipalia, etc.), soit même, assez souvent, atténué en arrière (Oxypoda, Dinarda, Ho- moeusa, Deinopsis, Pseudopsis, les Tachiniens, etc.) d'une manière plus ou moins accentuée. Parfois déprimé ou subdéprimé en dessus dans tout son développement, quelquefois il ne l'est que vers la base, avec le reste '„«!) Excepté chez quelques Anthobies. (2) La nature, ayant dénudé l'abdomen de tout étui protecteur, a dû, dans sa sage prévoyance, le douer d'une cuirasse solide. (3) Comme on n'est pas d'accord sur le segment qui doit être considéré comme le 1er, pour éviter toute confusion, nous ferons abstraction des 2 segments rudimen- taires que nous nommerons segments basilaires, et nous ne compterons que les suivants, qui sont de grandeur raisonnable et normale. Nous désignerons le dernier (neu- vième réel, septième apparent) du nom de Segment de Varmure ainsi que l'a fait avec raison Jacquelin du Val. Nous ferons observer en passant que le 2e basilaire, bien que souvent caché en dessous, est quelquefois bien distinct et découvert en dessus, et que néanmoins nous n'eu tiendrons pas compte, parce que le plus souvent il est invisible ou inappréciable, si ce n'est par la dissection. Chez plusieurs Oxytéliens, il est apparent en dessous comme en dessus, mais le cas est exceptionnel. 20 BRÉVIPENNES de sa longueur plus ou moins convexe, mais, plus rarement, il est convexe d'un bout à l'autre. Le plus souvent ses bords latéraux sont plus ou moins fortement relevés en forme de bourrelet, ou même de tranche quelquefois (Encephalus) très-saillante et comprimée; d'autres fois, au contraire, les côtés sont mutiques et n'offrent aucune espèce de rebord, comme on peut le voir dans quelques genres, et alors il affecte la forme conique (Conurus), ou cylindrique (Glyptoma, quelques StenusJ. Comme la Nature, en découvrant l'abdomen de la plupart des Brévi- pennes, l'avait délivré de toute entrave, elle l'a en même temps doué d'une grande faculté de se mouvoir en tous les sens, au point qu'ils s'en servent souvent pour faire rentrer, après le vol, les ailes sous les étuis qui doi- vent les protéger. La plupart des Aléochariens peuvent, soit le redresser verticalement, soit le recourber en l'air en forme d'arc, même jusqu'à cacher le corps en entier ou le recouvrir étroitement comme d'un capu- chon (Encephalus), et, dans ce jeu, naturellement les arceaux du ventre sont appelés à s'allonger et les segments du dos à se contracter ; de là la faculté qui leur a élé dévolue de pouvoir se retirer ou de rentrer sans peine l'un dans l'autre, et qui, par exception, a été refusée au genre Micropeplas, chez lequel les segments abdominaux paraissent plus ou moins immobiles ou comme soudés, ainsi que dans les insectes de la tribu des Psélaphiens. Les Staphyliniens ou du moins un grand nombre des espèces de cette famille se contentent de tenir, en courant, leur abdomen droit comme un étendard. Plusieurs autres, au contraire, ont l'habitude de le ramasser en dessous en arc (Bolitobius, Mycetoporas, etc.), ou en cercle ou même en spirale (Xantholinus) ; et quelques autres (Omaliens), surtout celles à abdomen entièrement ou presque entièrement (Anthobium) caché, se bornent seulement à infléchir son extrémité postérieure. Il est inutile de faire l'étude isolée de chaque segment, et nous nous contenterons de dire que les 2 ou 3 premiers segments, rarement le 4e, toujours abstraction faite des deux basilaires, sont souvent (Aléo- chariens, etc.) creusés à leur base d'une impression ou sillon trans- versal plus ou moins prononcé ; et de plus, très-rarement (Lomechusa), garnis de chaque côté d'un pinceau de poils serrés. Le 5e, sou- vent plus grand que le précédent, est presque toujours largement tronqué ou parfois échancré à son bord postérieur qui est souvent muni d'une étroite membrane pâle. Le 6e, ainsi que nous l'avons dit, est plus étroit que le précédent, ordinairement moins saillant, plus ou moins ré- traclile, et du reste très-variable dans sa forme, même d'un sexe à l'autre, ÉTUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS 21 car il est souvent chez les e, quelquefois nulle ou obsolète, ou du moins en partie. Nous n'entrerons pas dans de grands détails relativement à la pubes- cence du dos de l'abdomen, sinon qu'elle varie également suivant les espèces, c'est-à-dire qu'elle est plus ou moins fine et plus ou moins légère, plus ou moins serrée, plus ou moins longue, plus ou moins couchée, par- fois parcimonieuse, d'autres fois condensée, soit en un duvet très-fourni et uniforme, soit en taches ou lignes soyeuses (Emus, Staphylinus, etc.) for- mant des dessins divers. Souvent, outre la pubescence ordinaire, les côtés et surtout l'extrémité de l'abdomen, plus rarement le dos, sont hérissés de soies redressées, plus ou moins longues, mais généralement éparses ou clair-semées. Nous allons passer maintenant à la Page inférieure du corps, qui est plus ou moins convexe, plus ou moins ponctuée, plus ou moins pubes- cente et qui offre sans contredit un intérêt majeur. Nous n'aurons rien de remarquable à dire du Dessous de la tète, occupé d'ailleurs en grande parlie par les organes de la bouche et surtout par les tempes, qui sont trôs-développées et retournent fortement en dessous au point de se réunir parfois sur une plus ou moins grande étendue et de 22 BRÉVIPENNES refouler ou d'annihiler les pièces basilaire et prébasilaire, ainsi que nous en avons déjà fait mention. Alors ces mêmes tempes, souvent glabres et rarement pubescentes ou pilosellées, ponctuées ou rugueuses et rarement lisses, offrent quelquefois des points enfoncés et des poils très-distancés, mais bien apparents. L'Antêpectus est toujours distinct, largement tronqué ou subéchancré à son bord antérieur, avec celui-ci offrant souvent de chaque côté comme une pelile oreillette avancée (1), et quelquefois plus fortement échancré, avec l'échancrure remplie par une pièce antésternale cornée (Xantholiniens) en forme de semi-disque ou d'ellipse transverse. Le Prosternum, qui forme la partie médiane de l'antépectus, est le plus souvent peu, d'autres fois plus ou moins fortement développé (Autalia, Pédériens, Coprophilus, Prognatha, Stenus, etc.) au devant des hanches antérieures. Généralement, il se prolonge un peu en arrière entre celles-ci, en angle le plus souvent peu prononcé et très-ouvert, quelquefois plus ou moins saillant et plus ou moins aigu. Rarement, son bord postérieur est presque en ligne droite (Bledius) ou avec une dilatation angulaire presque insensible dans son milieu. Quant à sa surface, l'angle prosternai est tantôt plan, tantôt convexe, tantôt parcouru sur sa ligne médiane par une carène, plus prononcée surtout en arrière. Les Épistermims et les Êpimères de l'antépectus sont cachés ou soudés avec les pièces du milieu. Mais quel- quefois, ainsi que nous l'avons dit plus haut, les Êpimères sont distinctes et deviennent les Opercules prothoraciques. Le Médipectus, quoique généralement peu développé, est néanmoins souvent plus grand que le segment précédent. Il présente, selon nous, une importance qu'on a trop longtemps négligée, faute d'examiner la page inférieure du corps qui, ainsi que nous l'avons dit en d'autres occasions, reproduit des pièces cardinales. Le Mésosternum, qui occupe le miiieu du médipectus, est susceptible de formes si variées que, forcés de renoncer à toutes les signaler, nous nous bornerons à en indiquer les principales. En effet, comme le pros- ternum, il se prolonge plus ou moins en arrière entre les hanches inter- médiaires en forme d'angle; mais cet angle lui-même subit de nombreuses variations, soit dans ses dimensions, soit dans sa forme, soit dans sa scul- pture. Rarement court, tronqué ou obtus, il se rétrécit d'autres fois posté- rieurement en pointe plus ou moins aiguë et même effilée ou acicuiée, (I) Ces oreillettes représentent, selon Thomson, les clavicules. ÉTUDE DES PARTIES EXTÉRIEURES DU CORPS 23 prolongée tantôt jusqu'au milieu, tantôt même jusqu'au sommet des han- ches intermédiaires. Quelquefois il forme entre celles-ci comme un filet étroit et même tranchant, d'autres fois il y représente une lame horizontale, plane, plus ou moins large, ou subparallèle, ou graduellement rétrécie en arrière, avec son extrémité plus ou moins largement tronquée (Gyrophœna, etc.). La surface du mésosternum, tantôt ponctuée, tantôt rugueuse, tantôt presque lisse, offre parfois en outre une carène longitudinale, ou fine et réduite à une simple ligne élevée, ou tranchante et comprimée, et, dans ce dernier cas, il arrive que la partie située de chaque côté en dehors de la carène est plus ou moins creusée ou excavée, comme cela se voit dans quelques Baryodmes. D'autres fois, cette surface présente une suture ou arête transverse, en forme d'arc ou de chevron plus ou moins ouvert et dont l'ouverture est en avant (Philonthus); et rarement, cet arc est indiqué par une chaînette de gros points enfoncés (Trichoderma). Enfin, pour abréger, nous constaterons que souvent le mésosternum, de même que le proslernum, offre sur les côtés un rebord plus ou moins accusé. Les Médiépisternums ou Êpisternums du médipectus sont généralement grands et soudés, dans bien des cas, au mésosternum avec lequel ils semblent comme confondus. Cependant, dans plusieurs autres circons- tances, il en est séparé par une suture ou arête plus ou moins fine et parfois bien saillante, ainsi qu'on peut l'observer dans quelques Aléochariens, quelques Pédériens, quelques Staphyliniens, et notamment le genre Quedius. Les Médiépimères ou Êpimères du médipectus, ordinairement moins grandes que les médiépisternums, ne laissent pas d'être souvent assez développées. Leur forme générale est celle d'un trapèze ou d'un triangle irrégulier, subtransversalement ou obliquement disposé. Cependant, cette règle présente des exceptions; ainsi, par exemple, chez quelques Staphy- liniens (Staphyli7ius, Philonthus, etc.), elles deviennent allongées, prennent en même temps une disposition longitudinale et s'étendent assez loin en arrière le long du repli latéral des élytres. Nous ajouterons même que, chez quelques espèces linéaires (Xantholiniens), elles sont très-étroites et réduites à une espèce de liseré, refoulées qu'elles sont par les hanches intermédiaires, qui sont implantées tout près du bord externe des étuis. Le Métasternum, quoique ordinairement grand et plus ou moins déve- loppé dans son diamètre antéro-postérieur, devient quelquefois très-court, et cela se comprend lorsqu'on considère qu'en même temps les hanches intermédiaires et postérieures se rapprochent entre elles au point de paraître 24 BRÉVIPENNES se toucher presque. Borné alors à un très-étroit ruban transversal, il n'offre qu'une légère dilatation angulaire dans ses pointes antéro et postéro- médiaires. En général, il est transversalement ou subobliquement coupé sur les côtés de son bord postérieur, avec ceux-ci souvent sinués ou échan- crés et parfois d'une manière sensible (Staphyliniens, Pédériens, Bledius, etc.) au devant de l'insertion des hanches postérieures. Sa pointe antéro- médiaire est avancée tantôt en un angle peu senti, tantôt en un angle plus ou moins aigu, avec celui-ci ou prolongé jusqu'à la rencontre de la pointe mésosternale, ou s'arrêtant plus ou moins loin de celle-ci, avec laquelle elle se lie alors au moyen d'une pièce intermédiaire visible. Il est bon cependant de noter ici que, lorsque les hanches intermédiaires sont tout à fait contiguës, les pointes mésosternales et métasternales, loin de se tou- cher, restent passablement distantes l'une de l'autre par leur sommet, et que, lorsque la lame mésosternale est tronquée, celle que projette le métas- ternum dans son milieu offre aussi la même particularité ; et, dans ce cas- là, les hanches intermédiaires sont nécessairement plus ou moins écartées entre elles. La pointe postéro-médiaire du métasternum est presque tou- jours courte, mais elle présente des caractères qui ne se retrouvent jamais dans la précédente. En effet, bien que souvent simple et entier, l'angle qu'elle forme, d'ailleurs peu prononcé, est assez souvent fendu ou échan- cré à son sommet, lequel est muni dans quelques cas d'un lobe triangu- laire, submembraneux et bifide (Philonthus), ou bien terminé par deux lobes assez grands, assez larges et cornés (Dianoùs, StenusJ. Quanta la surface du métaslernum, elle est ordinairement peu convexe, avec la ligne médiane rarement et à peine sillonnée ou impressionnée. Sa ponctuation et sa pubescence sont variables et son milieu est exceptionnel- lement (Pœderus) creusé d'un gros point enfoncé. Les Postépisternums ou Épisternums du postpectus, généralement assez grands, sont allongés en forme de languette plus ou moins étroite, dont le sommet est acuminé ou parfois mousse ou subtronqué. Il a une direction ou longitudinale ou oblique, avec son bord interne, dans le premier cas, subparallèle au repli des élytres -et, daus le second, divergent plus ou moins postérieurement de celui-ci; dans un troisième cas, très-rare, il se rapproche en arrière (Discerota, Sunius) du même repli. Dans certaines circonstances, principalement chez les espèces linéaires, les postépister- nums deviennent très-étroits, refoulés et parfois comme annihilés par les hanches, qui ont de la peine à trouver une place dans une poitrine à diamètre transversal insuffisant. ÉDUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 25 Les Postépimères ou Épimères du postpectus doivent forcément se plier aux diverses modifications que leur fait subir le postépisternnm. Généra- lement de forme subtriangulaire, elles sont plus ou moins développées suivant que l'extrémité des épisternums s'écarte plus ou moins du repli des élytres. Elles finissent même par devenir très -petites ou par disparaître complètement sous celui-ci (Discerota, Sunius, etc.), surtout quand elles sont refoulées par la pointe postérieure de la pièce voisine. Si le Ventre, toujours plus convexe que le dos de l'abdomen, suit natu- rellement dans son ensemble le même dévoloppement et la même forme que celui-ci, dont il est la page inférieure, il n'en est pas de même, comme on pourrait le croire, des différents arceaux qui le composent. En effet, chacun de ceux-ci, dans sa dimension et sa structure, ne répond pas tou- jours exactement à chaque segment dorsal correspondant. Ainsi, par exemple, le 1er (sans compter bien entendu les basilaires) est ici souvent plus grand et même notablement plus grand que le 2e, tandis que le seg- ment correspondant du dos de l'abdomen est égal ou subégal au 2e, ou rarement plus court que celui-ci. Le 5e n'est pas toujours plus grand que les précédents ; le 6«, au contraire, est assez souvent plus développé que le segment abdominal correspondant, et, comme ce dernier, il devient, par la diversité de sa structure, un caractère de différence sexuelle. En parlant du 1er arceau, nous avons omis de signaler une singularité qui le concerne, celle de présenter ?ur le milieu de sa base, surtout chez plusieurs Pédé- riens et Sténides, une crête ou carène longitudinale plus ou moins pro- noncée et qui semble parfois se continuer sur les arceaux rudimentaires. Quant à la ponctuation et à la pubescence du ventre, elles sont à peu près les mêmes que celles du dos de l'abdomen ; cependant, il arrive que, dans certains cas, elles sont l'une et l'autre moins serrées ou moins con- densées que sur la page supérieure, et, notamment dans quelques espèces de Staphylins ou genres voisins, la pubescence du dessous du ventre n'offre pas toujours, comme en dessus, ni d'aussi grandes ni d'aussi nom- breuses plaques de soies très-serrées. Enfin il est, en outre, souvent parse- mé de soies redressées et plus ou moins distinctes. Les Pieds sont plus ou moins allongés, rarement courts, rarement sub- égaux. Les antérieurs sont le plus souvent moins longs, mais plus robustes que les autres ; les intermédiaires sont généralement plus développés que les antérieurs et les postérieurs plus que les intermédiaires. Les Hanches offrent toujours un assez grand développement pour qu'il soit facile de bien préciser leur forme et leur disposition. Les antérieures 26 BRÉVIPENiNES sont grandes, coniques et la plupart du temps saillantes; mais quelquefois elles sont moindres et en même temps elles ne ressortent que légèrement (Prognatha, Glyptoma, Phloeocharis, etc.); et, d'autres fois, tout en se montrant un peu proéminentes, elles sont petites, faiblement oblongues ou à peine coniques (Dianoùs, Stems). Dans des cas plus rares (Protei- niens), elles sont allongées, subcylindriques, et alors elles sont transver- salement et un peu obliquement couchées. Le plus souvent écartées à leur base, elles se rapprochent l'une de l'autre vers leur sommet, où elles sont contiguës ou subcontiguës, tout en se renversant plus ou moins en arrière. D'autres fois, au contraire, leur position est moins oblique ou plus paral- lèle ; alors, tantôt très-proéminentes (Xantholiniens, Pêdériens), tantôt moins saillantes (Oxytéliens), elles sont légèrement (Xantholiniens, Pêdé- riens) ou non (Oxytéliens) renversées en arrière, et il est à remarquer que, dans ce dernier cas, elles sont plutôt cylindrico-coniques et un peu dis- tantes que coniques et contiguës. Les Hanches antérieures sont généra- lement convexes en avant, planes et parfois subexcavées en dessous. Elles sont reçues à leur base dans une cavité transversale plus ou moins étendue latéralement, et on aperçoit souvent, en dehors et au devant de cette même base, une espèce d'opercule ou de pièce triangulaire ou semidiscoïdale, subcornée, souvent rudimentaire, parfois assez développée (Xantholiniens, quelques Pêdériens, etc.), et qui recouvre plus ou moins la noix ou con- dyle articulaire. Les Hanches intermédiaires, bien que moins développées et beaucoup moins saillantes en général que les antérieures, sont néanmoins quelquefois aussi grandes ou presque aussi grandes (Xantholinvs, Pêdériens, etc.) quQ celles-ci, mais moins proéminentes. Elles en sont généralement rappro- chées au point parfois de se toucher, mais d'autres fois elles en sont passa~ blement éloignées (Acrognathus , Coprophilus, Glyptoma, Stenus, etc.) suivant le développement antéro-postérieur du mésosternum. Parfois uni' formément subconvexes, elles sont d'autres fois subdéprimées, déprimées ou même subexcavées dans la partie extérieure de leur surface, avec la partie intérieure de celle-ci plus ou moins convexe et formant comme un bourrelet arqué, plus ou moins large, en tous cas souvent plus étroit que le reste du disque, et qui doit servir de borne intérieurement au mouve- ment des cuisses. Elles ne sont pas toujours coniques, mais elles sont dans bien des circonstances, subovalaires ou conico-ovalaires, parfois subréniformes ou même subarrondies. Elles sont le plus souvent oblique- ment disposées ; seulement, lorsque les antérieures affectent la direction ÉTUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 27 longitudinale et subparallèle, elles tendent aussi plus ou moins à la prendre elles-mêmes. Quant à l'intervalle qui les sépare l'une de l'autre, il nous suffira de dire qu'il varie suivant le développement de la lame mésoster- nale et de la pointe antéro-médiaire du métasternum, c'est-à-dire qu'il est tantôt nul, tantôt très-étroit, tantôt plus ou moins large. Les Hanches postérieures jouent encore un plus grand rôle que les anté- rieures et les intermédiaires. Elles sontgrandes et généralement transverses, et le plus souvent, dans ce cas, elles sont composées de deux lames dis- tinctes : l'une supérieure, parfois (Aléochariens, Tachiniens, etc.) nulle ou très-étroite en dehors, mais brusquement dilatée intérieurement en cône plus ou moins saillant, ou rarement en carré ou trapèze (Hypocyptus, Commis) : l'autre, située sur un plan inférieur, horizontale, découverte, plus ou moins large, parfois très-grande (Bolitobius, Mycetoporus), sub- parallèle ou un peu atténuée de dedans en dehors. Toutefois, celte règle souffre des exceptions : ainsi, par exemple, dans le genre Habrocerns, la lame supérieure est très-grande et s'étend en forme de triangle transverse jusque près du repli des élytres au point de recouvrir presque entièrement la lame inférieure ; assez souvent encore celle-ci, affectant une position verticale, est plus ou moins refoulée en dessous du bord postérieur du métasternum, ce qui la rend presque annihilée ou peu apparente, et alors, la lame supérieure est simplement conique et réduite seulement à sa dila- tation interne. Le cône formé par celle-ci est lui-même susceptible de modifications assez nombreuses; en effet, tantôt court et large, tantôt allongé et étroit, il est parfois subdéprimé, peu convexe et subhorizontal, et d'autres fois convexe, subcylindrique et plus ou moins saillant. Presque toujours il est échancré, entaillé ou seulement sinueusement tronqué à son sommet pour recevoir la noix des trochanters. Dans d'autres cas, il offre vers ou avant son milieu un rétrécissement ou étranglement transversal plus ou moins prononcé, ainsi qu'on peut le voir dans plusieurs Staphy- liniens, Xantholiniens et Pédériens. Dans leurs rapports avec les hanches intermédiaires, nous avons déjà dit que les postérieures en étaient parfois rapprochées au point de les tou- cher presque (Actosus, Sipalia). Dans leurs rapports entre elles, nous aurons peu d'observations à faire, car généralement elles sont contiguës ou subcontiguës en dedans à leur base et plus ou moins divergentes à leur sommet, excepté dans certains cas où elles sont légèrement (Philonthus, etc.) ou même notablement (Dianoùs, Stenus) écartées l'une de l'autre intérieurement à leur naissance, 28 RRÉV1PE1NNES Les Trochanters, qui isolent complètement ou presque complètement les cuisses des hanches, tout en leur servant d'attache, sont toujours bien apparents. Les antérieurs et intermédiaires sont en général petits et sub- cunéiformes. Les postérieurs offrent un plus grand développement ; ils sont allongés, oblongs ou subelliptiques, avec leur sommet tantôt acuminé, tantôt subarrondi, ou libre et détaché de la cuisse, ou p.irfois appliqué contre celle-ci, qui est obliquement coupée à l'endroit de son insertion . Par une exception unique et remarquable, les trochanters postérieurs deviennent le siège d'un caractère sexuel, car chez le à" de l'Emus hirtus, ils sont chacun armés d'un fort crochet dilaté à son extrémité. Les Cuisses, implantées de côté et un peu obliquement sur les trochan- ters, débordent plus ou moins les côtés du corps. Elles sont, la plupart du temps, comprimées ou subcomprimées, et légèrement cintrées sur leur face interne, ou au moins les intermédiaires et postérieures, comme pour embrasser la courbure du corps, afin de n'être pas gênées dans leur mou- vement ascensionnel. Elles sont généralement élargies ou subélargies, les antérieures souvent, les intermédiaires rarement avant leur milieu, les autres vers leur milieu, avec leur extrémité parfois plus ou moins atté- nuée. Cependant, quelquefois elles sont comme linéaires et subcylin- driques, ou à peine renflées dans leur partie médiane. En dessous, elles sont rarement ou faiblement rainurées vers leur sommet. Chez certains Laihrobies, les antérieures surtout sont épaissies d'une manière notable. Enfin, il arrive parfois qu'elles offrent inférieurement, surtout vers leur extrémité, ou une série de petites épines (QuediusJ, ou quelques soies dis- tinctes (BolitobiusJ et assez raides, ou une épine longue et grêle (Conurus), et rarement, vers la base des antérieures, une frange de cils fins, mous et assez serrés. De toutes les parties des pieds, les Tibias sont sans doute celles qui présentent le plus d'intérêt, et ils sont le siège de caractères d'une impor- tance principale. Ils sont droits ou presque droits, ou parfois un peu arqués à leur base ; d'autres fois, les postérieurs surtout sont faiblement recourbés en dedans vers leur extrémité et quelquefois aussi en arrière, vers le sommet de leur arête supérieure. Plus ou moins allongés, ils sont généralement grêles à leur base et graduellement élargis vers leur extré- mité, parfois même d'une manière notable (XantholinusJ ; d'autres fois, ils sont larges et comprimés (plusieurs OxytéliensJ, à l'exception des posté- rieurs, et, chez certains o" (Amphichroum), les antérieurs et même les intermédiaires sont assez brusquement épaissis dans leur dernière moitié ÉTUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 29 ou dans leur dernier tiers; dans d'autres cas, les antérieurs seuls sont subitement élargis soit dès leur tiers basilaire (Lathrobium, Achenium, etc.), soit dès leur base elle-même (Emus, CreophUus, etc.). Rarement, ils sont tous très-grêles et presque linéaires (Stilicus, Sunius, Micrope- plas, Stenus, etc.) ; d'autres fois, ils sont même subatténués vers leur sommet (Lomechusa, Oxytehis (les postérieurs), Trogophloeus, etc.). Les antérieurs et souvent les intermédiaires sont un peu moins longs ou même sensiblement moins longs (Bolitobius, Mycetoporus, etc.) que les cuisses, mais les postérieurs sont presque toujours aussi longs ou au moins aussi longs que la pièce à laquelle ils sont attachés. Les Tibias sont le plus souvent entiers, mais cependant les antérieurs sont quelquefois sinués vers leur tiers basilaire. avant leur dilatation (Lathrobium, Achenium); rarement, les intermédiaires présentent en dessous, vers leur milieu, une échancrure assez profonde qui les oblige à se fléchir assez brusquement en dedans à cet endroii (Amphichroum canaliculatum çf). Dans certains cas, les antérieurs et rarement les inter- médiaires sont plus on moins obliquement coupés ou entaillés avant l'extrémité de leur arête externe (quelques Oxytéliens). Quant au sommet lui-même, il est généralement tronqué, parfois d'une façon un peu obli- que, d'autres fois subéchancré. Mais ce qui distingue principalement les tibias, c'est l'armure de leur tranche supérieure, car ce genre de conformation annonce des espèces fouisseuses et par conséquent nous révèle un caractère de mœurs. En eflet, les tibias, le plus souvent simplement pubescents ou ciliés sur leurs deux arêtes, soiH d'autres fois plus ou moins épineux, avec les épines ou nombreuses et disposées sans ordre sur toute la périphérie (Philonthus, Xantholinus, etc.) ou moins nombreuses et réduites aux tranches supé- rieure et inférieure, ou le plus souvent à la supérieure seule. Ainsi, les antérieurs et les intermédiaires, surtout dans les espèces véritablement fouisseuses, offrent, sur leur tranche supérieure, une série régulière d'épines plus ou moins redressées , tantôt petites ou assez petites (Phyto- sus, Actosus. Oxytelus, Haploderus, etc.), tantôt plus fortes et plus lon- gues (Platystethus, Bledius, Coprophilus. etc.), tantôt assez serrées (Ble- dius. etc.), tantôt plus écartées (Haploderus, Acrognathus, etc.). Notons ici que dans les genres Microglossa, Aleochara, etc., ces épines existent aussi, mais d'une manière moins visible, parce qu'elles sont moins fortes ou réduites à des soies spiniformes, couché set mêlées à une épaisse pu- bescence. Généralement, ces épines n'existent pas sur la tranche externe 30 BRÈVIPEMSES des tibias postérieurs, ou bien elles y sont remplacées par une fine cilialion régulière, plus ou moins longue et plus ou moins serrée (Bledius, Oxy ta- lus, etcj; il faut toutefois en excepter quelques genres (Platystethus, CoprophilusJ où elles se montrent, mais d'une manière moins accusée que dans les antérieurs et intermédiaires. Dans certaines circonstances, ces épines sont assez longues, très-rares et assez fortes (Gymnusairesj ou clair-semées (la plupart des Tachiniensj sur l'une et l'autre tranche; dans d'autres, elles sont courtes, médiocrement ou peu strrées, et alors elles forment comme une espèce de dentelure aiguë (Prognatha, Lathrimaeum. Deliphrum, etc.) qui parfois n'est bien apparente que vers l'extrémité de la tranche externe (Omalium). Quelquefois, quand ces diverses armures existent sur les 4 tibias antérieurs, elles sont obsolètes ou nulles dans les deux postérieurs ; ou bien, quand elles se remarquent sur les tibias inter- médiaires et postérieurs, elles sont nulles ou s'aperçoivent ù. peine dans les antérieurs (Conurus, Amphichroum, Deliphrum) où elles sont rempla- cées par une frange de cils tins, courts et serrés (Conurus) régnant sur toute la longueur de la tranche supérieure. Pour en finir avec ces épines, nous ferons observer que, lorsqu'elles sont éparses et sans ordre, elles sont répandues généralement sur les deux tranches et même sur toute la périphérie du tibia, et que, lorsqu'elles sont disposées en série régulière, elles parent ordinairement la tranche supérieure et rarement l'inférieure. Enfin, dans tout autre cas, les tibias sont mutiques ou inermes, simplement ciliés ou finement pubescents (la plupart des Aléochariens, quelques Pédé- riens, les Trogophlées, quelques Omaliens, les Proteinie?is. les Micropapli- des, les Stenides, etc.). Les tibias sont presque toujours munis, au bout de leur tranche infé- rieure de deux éperons généralement divergents, rarement subparallèles, le plus souvent petits et grêles et même parfois obsolètes ou à peine dis- tincts, tantôt plus grands et subégaux (Aleochara, la plupart des Tachi- nians, etc.), tantôt robustes et inégaux (Staphyliniens, XanthoUniens) avec l'interne plus long. Quelquefois aussi, la tranche supérieure semble offrir 2 ou 3 petits éperons, mais ceux-ci souvent, dans ce cas-là, parais- sent plutôt être les épines terminales de la série d'armures qui pare cette même tranche. Nous avons dit que le sommet des tibias était ou tronqué ou obliquement coupé, mais nous ne devons pas omettre d'ajouter que dans l'un (Conurus) et l'autre cas (quelques Pédériens) il est comme pec- tine (Conurus) ou finement frangé (Lathrobium, Achenium, Dianoûs, Stenus, etc.) ; et que, dans les espèces à tibias épineux, cette même tron- ÉTUDE DES PARTIES EXTERIEURES DU CORPS 31 cature, outre les deux éperons ordinaires, esl souvent plus ou moins complètement entourée d'épines plus longues (la plupart des Tachiniens, les Staphyliniens, les Xantholiniens), parfois plus courtes mais robustes, (Bledius, Coprophilus). Comme on vient de le voir, les tibias doivent jouer un grand rôle dans la classification des genres et même des rameaux et des branches, parce que leurs diverses modifications répondent d'une manière manifeste a des différences de mœurs et d'habitudes. Il n'en est pas tout à fait de même des Tarses qui n'offrent de caractères principaux qu'eu égard au nombre, à la forme et aux proportions de leurs articles. Ils sont le plus souvent pentaraères, quelquefois tétramères (Hygronoma, OUgota, Diglossa. Hypo- cyptus, Tanygnatus, Evaesthetus), d'autres fois trimères (Deinopsis, la plupart des Oxytéliens, Glyptoma, Pholidus, MicropeplusJ. Dans tous les autres cas, ils sont hétéromères, avec les antérieurs et intermédiaires de 4 articles et les postérieurs seuls de 5 (BolitocharairesJ, ou avec les anté- rieurs seuls de 4 articles et les intermédiaires et postérieurs de 5 (Myrme- doniaires). Tantôt tous plus courts, tantôt tous aussi longs ou même plus longs (Conarus, Bolitobius, Mycetoporiis). tantôt les postérieurs seuls aussi longs ou à peine moins longs que les tibias, les larses sont soit filiformes ou subfiliformes, soitsétiformes ou subalténués vers leur extrémité, le plus souvent étroits et subcomprimés, d"aulres fois élargis et déprimés (Emus), à l'exception toutefois du dernier article ; mais la plupart du temps, ce sont les tarses antérieurs seuls qui offrent leurs 3 ou 4 premiers articles dilatés soit dans les deux sexes (la plupart des StaphyliniemJ, soit dans les mâles seulement (la plupart des Tachiniens, quelques Philonthus et une partie des Pédériens) ; et, plus rarement, le 1er article des mêmes tarses est seul un peu élargi (HypocyptusJ. Les 4 premiers articles varient passablement quanta leur forme; ainsi, par exemple, ils sont ou allongés, ou oblongs, ou triangulaires, ou subnoueux, ou même subcordiformes ou c^rdiformes, principalement lorsqu'ils sont dilatés ; et quelquefois (Su- nius (1), certains Stenusjïe 4e et même le 3e (quelques Stenus) sont plus ou moins fortement bilobés, avec les premiers simples et étroits. Quand on considère les articles des larses dans leurs dimensions relatives, on trouve qu'ordinairement les 3 ou 4 premiers vont graduellement et par- fois presque insensiblement en diminuant de longueur; que, dans un grand nombre de cas, ils sont égaux ou subégaux ; que, dans d'autres, le 1er seul est un peu plus grand, ou sensiblement ou même beaucoup plus (1) Dans les Sunius, les lobes sont membraneux en dessous. 32 BRÉVIPENNES grand que les 3 suivants, pris isolément, parfois égal à eux trois réunis ; mais cet excédant, quand il existe, est rare et minime dans les tarses anté- rieurs, ordinairement moins rare et plus sensible dans les intermédiaires, assez fréquent et notable dans les postérieurs (Tachyusida, Falagha, Ta- chyusa, Conurus, Bolitobius, Mycetopoms, etc.). Dans quelques circons- tances qui se représentent rarement, le 1er article est à peine aussi long (Lathrobium, Achenium), quelquefois même un peu plus court que le sui- vant ; mais ce dernier cas ne se rencontre principalement que pour les tarses intermédiaires (EaroiaJ ou aussi les postérieurs (Kraatzia-, etc.). Le dernier article qui porte les ongles est presque toujours plus ou moins allongé en massue et beaucoup plus long que chacun de ceux qui le pré- cèdent, quelquefois même aussi long que tous les précédents réunis. Toutefois, dans des cas exceptionnels, il est assez court, subépaissi ou élargi. Quand on envisage les tardes au point de vue des poils dont ils sont garnis, on trouve qu'ils sont tantôt simplement pubescents, tantôt plus ou moins densement et plus ou moins longuement ciliés en dessous, soit sétosellés, soit épineux surtout vers le sommet de chaque article, à l'exception pourtant du dernier qui offre souvent à son exlrémité quel- ques cils fins, mais rarement des soies et jamais des épines. Ordinairement les articles dilatés sont garnis à leur page inférieure d'un épais duvet cotonneux qui y forme comme une espèce de brosse à poils ras et serrés, ordinairement de couleur blonde ou fauve. Enfin, dans quelques cas rares, par exemple dans les genres Eusphalerum et Anthobium, dont les 4 premiers articles des tarses sont subdéprimés et plus ou moins dilatés, la pubescence qui garnit ceux-ci en dessous, s'étend et s'allonge sur les côtés où elle se redresse un peu pour former une frange subhorizontale bien saillante et composée de cils fins, mous, serrés et assez longs. Les Ongles ne sont pas d'une grande ressource pour l'étude. Ils sont au nombre de 2, égaux ou subégaux, généralement entiers et subarqués, parfois tendus, d'autres fois brusquement infléchis, le plus souvent tenant, le milieu entre ces deux extrêmes, mais, du reste, assez mobiles dans leur insertion pour prendre quelquefois l'une ou l'autre de ces trois posi- tions. Quoique ordinairement simples et falciformes, ils paraissent parfois comme subdilatés, subangulés ou obtusément dentés intérieurement à leur base (quelques Stapkyliniens, Pédériens, Oxytéliens, etc.). Dans le genre Anthopkagus, chacun d'eux est muni en dessous, vers son insertion, d'un appendice membraneux, linéaire et libre. Contigus à leur naissance, VIE ÉVOLUTIVE 33 ils divergent d'une plus ou moins grande quantité à leur sommet, surtout quand ils sont fortement ou médiocrement infléchis; mais il n'en est pas toujours de même lorsqu'ils sont tendus ou qu'ils se relèvent pour conti- nuer plus ou moins directement l'axe du tarse lui-même, car alors ils semblent parfois se rapprocher l'un de l'autre et affecter une position res- pective moins divergente (quelques GymnusairesJ, sans cependant jamais être parallèle. Les stigmates sont au nombre de 10 de chaque côté du corps. Les prot horaciques. sont quelquefois visibles, les autres toujours cachés. VIE EVOLUTIVE Lorsque les femelles des Brévipennes ont accompli le mystère de leur destinée conformément aux lois générales de la nature, leur unique soin est de chercher à déposer leurs œufs dans un endroit qui réunisse les conditions favorables au développement de leur postérité, comme, par exemple, dans les fumiers, les matières animales, les détritus végétaux, la vase des rivières et des étangs, sous les pierres, autour des nids de four- mis, ou en tout autre lieu où la jeune progéniture puisse trouver une subsistance facile, suivant la mission dévolue à chaque espèce, à chaque genre. Ces œufs sont ordinairement oblongs, assez gros, mais générale- ment en groupes peu nombreux. Leur éclosion, pour la plupart, a lieu deux fois par an: lorsque le printemps nous envoie ses zéphirs attiédis, et lorsque l'été, près de nous quitter, semble, par un dernier effort, vouloir faire reverdir les arbres et les champs, comme pour nous procurer une jouissance, hélas ! trop éphémère. De chacun de ces œufs sort une larve qui, dès sa naissance à la lumière, se livre aux habitudes carnassières que nous signalerons encore dans l'âge adulte ou l'insecte parfait. Les larves des différentes familles de Brévipennes ont assez d'analogie entre elles et ne se distinguent que par des caractères de peu ou de mé- diocre importance. Elles sont généralement allongées et quelquefois même linéaires ; elles ont beaucoup de ressemblance, les unes avec les larves des Carabiques, les autres avec les larves de certains Hydro- canthares. D'autres, cependant, à forme plus courte et plus large, semblent se rapprocher davantage des larves des Silphides, des Nitidu- laires et des Histérides. On est loin de connaître toutes les larves des Brévipennes, et nous dirons même qu'il en est très-peu de connues com- br. 3 34 BftÉVIPEJNJNES parativement au nombre immense d'espèces qui existent. Friscb, le pre- mier, en a décrit d'une manière succincte une ou deux ; mais on ignore, ou du moins on ne sait pas d'une manière positive à quelle espèce l'une ou l'autre se rapporte. Plus tard, Bouché a publié la description des larves des Quedius fulgidus, Philonthus aeneus et Xantholinus punctula- tus. Plus récemment, M. Heer a tracé l'histoire des métamorphoses de YOcypus olens , et MM. Blanchard et Ratzeburg ont donné un dessin exact de la larve du même insecte. M. Waterhouse a aussi fait connaître celle du Quedius fuliginosus. Ensuite Erichson en a signalé quelques autres, celle du Syntomium aeneum, par exemple. Mais après ces auteurs, on s'appliqua avec plus d'attention à l'étude des mœurs et de la vie évolu- tive, et l'on découvrit un certain nombre de larves de Brévipennes. dont nous devons la description à des observateurs patients et habiles, tels que MM. Perris, Chapuiset Candèze, Westwood, Heeger, Schioedte, etc. que nous ne négligerons pas de citer, quand l'occasion s'en présentera. Nous niions, en attendant, pour donner une idée des larves des Brévipennes, dé- crire aussi complètement que possible, à son état le plus avancé, celle d'une grande espèce, celle de YOcypus olens, déjà signalée par Heer (Obs. Ent. 16, 5, pi. III, A) et figurée avec soin par MM. Blanchard (Guérin, Mag. Zool. VI, pi. 165), Ratzeburg (Forstins, I, p. 30, pi. 1, fig. 14) et Jacque- lin Du Val (Gen. Col. Eur. I, pi. XII, fig. 8), nous réservant d'indiquer les autres larves connues, après la description de l'espèce à laquelle se rapporte chacune d'elles. Long., 24à26mill. (11 à 121.). Corps allongé, graduellement atténué vers son extrémité, d'un brun un peu roussâtre et livide, avec les antennes, les palpes, les pieds, les appen- dices terminaux et une ligne dorsale de l'abdomen plus pâles. Tête grande, presque carrée, à peine plus étroite en arrière, avec les angles postérieurs arrondis ; un peu ou même sensiblement plus large que le prothorax ; faiblement convexe; presque lisse, avec quelques rides obsolètes et parfois des plaques chagrinées à peine distinctes dans la partie antéro-médiane qui est subdéprimée ; parsemée çà et là de quelques longues soies fauves ou brunâtres, tout à fait redressées, entre- mêlées de quelques autres moins longues, toutes irès-disiinctes, naissant chacune d'un petit point subombiliquô et peu distinct ; entièrement d'un brun roussâtre et très-brillant, quelquefois plus clair sur les côtés. Front VIE EVOLUTIVE 3,0 très-large, offrant, entre les tubercules antennifères, 2 impressions sub- oblongues, obliques et subarquées, et, sur son milieu, une ligne longitu- dinale très-fine, obsolète, plus visible en avant, où elle rencontre, à la hau- teur des yeux, une ligne également très-fine, transversale, arquée, à ouverture en devant. Épistome dentieulé à son bord antérieur, à dentelures au nombre de 7, émoussées. inégales : celle du milieu petite, peu sensible, refoulée et comme effacée par deux plus épaisses. Labre nul ou caché. Mandibules grandes et robustes, falciformes, de la même couleur que la tête. Mâchoires en forme de tige épaisse et simple, armées à leur sommet interne d'un éperon ou épine robuste dirigée obliquement en dedans. Palpes maxillaires d'un testacé livide, avec la tige parfois un peu plus foncée; de 4 articles : les 2 premiers allongés, subcylindriques (1), presque subégaux, très-parcimonieusement sétosellés : le 3e plus grêle, moins long, subatiénué vers son extrémité : le dernier petit, assez étroit, presque 4 fois plus court que le 3e, en forme de lobe conique, allongé et continuant assez bien le rétrécissement gradué du précédent. Lèvre infé- rieure d'un brun roussâtre; offrant, dans le milieu de son bord antérieur, une dent épaisse, conique, subémoussée et dirigée en bas. Palpes labiaux testacés, de 3 articles graduellement moins épais : le 1er allongé, subcy- lindrique : le 2e à peine moins long, subatténué vers son extrémité : le dernier petit, plus grêle, subsubulé, subcylindrique ou à peine plus étroit vers son sommet. Menton transverse, subélargi en avant, bissinué à. son bord antérieur, assez convexe, généralement d'une couleur plus claire que la lèvre inférieure. Yeux formés de 4 ocelles lisses, obscurs, disposés eu quadrille et sou- vent plus ou moins réunis. Antennes très-écartées, insérées sous une saillie sensible ; assez courtes; d'un testacé livide ; de 5 articles : le 1er très -court, tronqué : le 2e allongé, subcylindrique, subélargi vers son extrémité : le 3e formant un coude à son insertion avec le précédent, un peu moins long que celui-ci, de même forme, plus étroit vers sa base, obliquement coupé au sommet; offrant en dedans, avant celui-ci, un petit lobe articulé et redressé; paré, près de son extrémité, de 3 soies divergences : le 4e formant aussi un coude à son insertion avec le 3e, beaucoup plus grêle et beaucoup moins long que celui-ci, subcylindrique, portant au bout 2 ou 3 soies divergentes : le (1; Le premier article semble emboîté dans un article rudimentaire très-court, rcu distinct, que nous ne comptons pas. 36 BRÉV1PENNES dernier très-petit, court, subulé, submembraneux, terminé par 1 ou 2 cils ou soies légères. Vrothorax presque carré, subrétréci en avant, à peine arqué sur les côtés, tronqué au sommet et à la base, avec celle-ci assez largement rebordée; parfois obsolètement sillonné sur son milieu, qui est parcouru par une ligne longitudinale très-fine; convexe sur son disque; creusé sur les côtés de 2 ou 3 impressions; lisse, avec quelques rares et longues soies redressées; d'un brun de poix très-brillant, à côtés parfois un peu roussâtres. Mésothorax une fois plus court que le prothorax, aussi large en avant que celui-ci, un peu plus large en arrière, subarqué sur les côtés; tronqué au sommet et à la base, avec celle-ci longée par un large repli ou bourrelet déprimé, subarqué en avant, chagriné ou finement ridé en travers ; con- vexe sur son disque, qui offre une fine ligne longitudinale, subimpres- sionnée en avant, mais obsolète en arrière ; lisse, avec quelques rares soies redressées et 2 ou 3 impressions subobsolètes sur les côtés ; d'un roux de poix brillant et livide, avec le bourrelet postérieur plus obscur et mat. Mélathorax à peu près de même que le mésothorax, mais seulement un peu plus sensiblement arqué sur les côtés, avec ceux-ci plus élargis pos- térieurement. Abdomen aussi large à sa base que le mélathorax, graduellement et même subarcuément atténué en arrière; composé de 9 segments; longitu- dinalement subconvexe; finement chagriné; garni de soies nombreuses, assez raides et redressées ; d'un brun ou d'un gris de poix livide et mat, avec la ligne médiane parcourue, excepté sur les 1er et 9e segments, par une bande longitudinale pâle, étroite ctu z les jeunes et devenant plus large avec l'âge. Chacun des segments muni de chaque côté d'un stigmate bien apparent et un peu ressorti : le 1er plus court, plus lisse et plus brillant que les suivants, creusé sur sa ligne médiane d'un sillon assez profond qui se poursuit parfois sur ceux-ci , mais en s'affaiblissant ; marqué près des côtés d'une forte fossette subarrondie : les 2e à 8e générale- ment subégaux, subarqués latéralement, offrant en arrière un repli, et, sur les côtés, des cicatrices arquées, sinuées ou subcirculaires, enclosant une espèce de mamelon peu élevé : le 9e plus étroit que le précédent, en forme de carré ou de trapèze subtransverse, un peu atténué en arrière, tronqué au sommet, avec celui-ci muai de 2 apps ndices d'un testacé livide, articulés à leur insertion, gainis surtout en dehors de quelques longues VIE ÉVOLUTIVE 37 soies raides: ces appendices en forme de lanières assez étroites, subarquées en dehors, atténuées vers leur extrémité, plus longues que le segment qui les porie, écartées entre elles à leur naissance et terminées elles-mêmes par un style plus grêle, un peu déjeté en dehors, également sétosellé, formé de 2 articles, dont le 1er court, le 2e beaucoup plus long, mais les 2 réunis égalant environ la moitié de la pièce qui précède. Dessous de la tête faiblement convexe, lisse et brillant, avec quelques rides transversales dans la partie antérieure ; d'un brun de poix un peu roussâtre. Prosternum subruguleux, de même couleur, subconvexe, en forme de triangle arrondi au sommet, finement et longitudinalement canaliculé en avant sur sa ligne médiane, traversé dans son milieu par une arête brisée en trois. Ventre déprimé ou subexcavé, fortement sétosellé, d'une couleur encore moins obscure que le dos de l'abdomen ; inégal ou mamelonné; à 9e arceau plus pâle et terminé par un lobe épais, beaucoup plus étroit, subcylindrique, articulé à son insertion, tronqué au bout, sétosellé, d'un roux livide et un peu moins prolongé que les lanières supérieures. Pieds courts, d'un testacé livide. Hanches très-développées, subcylin- drico- coniques, toutes rassemblées les unes contre les autres et contiguës à leur sommet, occupant et cachant en entier la poitrine et ses diverses pièces moins le prosternum. Classes allongées, étroites, un peu en massue, un peu plus longues que les hanches, fortement épineuses en dessous. Tibias beaucoup plus courts que les cuisses, subcylindriques ou à peine en massue, fortement épineux dans tout leur pourtour, terminés par un fort crochet subarqué, acéré, représen'ant le tarse, armé vers son milieu de 2 ou 3 épines divergentes, insérées autour d'une espèce de nœud presque insensible et qui semble simuler l'articulation de 2 pièces intime- ment soudées. Quand les larves des Brévipennes, comme celles de tous les autres insectes, sont parvenues à l'apogée de leur développement, elles s'épais- sissent et s'engourdissent pour s'immobiliser et se métamorphoser en nymphe, espèce d'état transitoire et léthargique pendant lequel l'être verra se consolider les organes qu'il va montrer dans l'âge adulte, où il pourra réaliser la destinée et la mission auxquelles l'a appelé la Providence. Les nymphes des Coléoptères Brévipennes font pressentir d'une manière très-reccnnaicsable l'image de l'insecte parfait. Elles ne sont pas toujours 38 BRÉVIPENNES complètement recouvertes d'une membrane qui, pareille à un linceul, enveloppe à la fois tous les organes; mais les antennes et les pieds, repliés contre les parois du corps, bien que libres, paraissent revêtus d'une légère pellicule. Du reste, pour faire connaître la position des diverses parties dans l'état de momie, nous allons donner la description de la nymphe d'un Brévipenne en général. Corps plus ou moins allongé, plus ou moins atténué en arrière. Tète grande, infléchie ou repliée en dessous, ce qui fait ressortir un peu le cou. Mandibules libres, plus ou moins saillantes. Palpes maxillaires repliés en dessous des mandibules, mais recouverts d'une membrane. Les autres parties de la bouche peu distinctes, ou enveloppées en un seul pa- quet. Yeux représentés par une bosse légère. Antennes recouvertes par une membrane, repliées contre et sous les côtés de la tête et du prothorax. Prothorax incliné d'arrière en avant, à bord postérieur libre. Écusson relativement grand, à côtés souciés aux étuis, à sommet libre. Élylres déhiscentes, libres, obliquement repliées sur les côtés du corps. Ailes recouvertes d'une membrane, libres dans leur pourtour. Mésothorax en grande partie découvert en dessus. Métathorax nu, plus développé que le 1er segment abdominal, avec ses stigmates situés tout à fait sur les côtés. Abdomen nu, subdéprimé, composé de 8 segments apparents : les 7 premiers largement rebordés latéralement, offrant de chaque côté un stig- mate ombiliqué bien distinct : le 8e assez saillant : celui de l'armure caché. Métasternum représenté par une pièce assez grande, carrée ou oblon- gue. Ventre convexe, à arceaux apparents subégaux : le 8e comme soudé au segment supérieur correspondant. Pieds enveloppés d'une membrane sensible, obliquement repliés contre les côtés du corps, de sorte que les genoux s'élèvent presque jusqu'au niveau supérieur. Tibias intermédiaires laissant distinctement, les posté- rieurs à peine, apercevoir les épines dont ils doivent être armés. Tarses déjetés en dehors ; les antérieurs et intermédiaires légèrement, les posté- rieurs plus fortement : ceux-ci libres, laissant un peu distinguer leurs articles. Les nymphes des Brévipennes se rencontrent généralement dans l,i terre, dans la cirie ou le tan des vieux arbres et dans les vieux fumiers. VIE DE RELATION ET ETUDE DES MOEURS 39 VIE DE RELATION ET ETUDE DES MOEURS A peine dégagés de l'enveloppe de leur jeune âge, la plupart des insectes se hâtent d'étaler au grand jour leur nouvelle parure. On ne peut pas pré- cisément en dire autant des Brévipennes qui, en général, ne brillent pas par l'éclat de leur robe, et même celle-ci, plus ou moins obscure, semble le plus souvent revêtir la livrée du deuil et de la tristesse Comme plusieurs mènent une existence cachée, la nature les a dotés d'un manteau sombre, plus ou moins en harmonie avec leur manière de vivre, et la couleur qui domine chez eux est une teinte uniforme d'un noir mat et brillant, d'un brun de poix, d'un roux châtain ou ferrugineux, d'un fauve ochracé ou testacé. Cependant quelques espèces font reluire à nos yeux une parure d'un rouge éclatant, rehaussée par des taches ou dessins d'un noir profond; d'autres joignent à des étuis et à une tête plus sombres que l'ébène, un corsage et un abdomen qui reproduisent toutes les diverses nuances entre l'écarlate et le jaune pâle. Quelques-unes, revêtues de l'une ou de l'autre de ces deux dernières livrées, offrent sur la base de leurs élytres et avant le sommet de leur abdomen une ceinture transversale, brune ou noire, qui sert à faire ressortir la couleur foncière; et, d'autres fois, cette cein- ture est tantôt réduite aune tache tranchée, arrondie ou oblongue et située sur le milieu des étuis, tantôt transformée en une lisière plus ou moins large qui couvre entièrement ou en partie la suture. Quelquefois, sur un fond d'un roux testacé vif, la tête, l'extrémité de l'abdomen et les élytres nous présentent une teinte du plus bel ébène, rehaussée sur ces dernières par une tache humérale ou apicale blanchâtre ou d'un jaune paille. Dans d'autres cas, au contraire, la couleur générale est d'un noir brillant, avec les étuis et même parfois l'extrémité de l'abdomen d'un rouge de feu, ou bien encore avec les élytres seules d'un bleu clair ou violacé. Plusieurs autres font reluire sur leur tête, sur leur prothorax et principalement sur leurs étuis des couleurs métalliques qui passent d'une manière graduée du bronzé obscur au vert bronzé. Plus rarement, quelques espèces d'un certain genre revêtent une teinte générale obscure, avec les élytres parées sur leur disque d'une petite tache arrondie, rougeâtre ou d'un roux testacé. D'autres enfin, sur un 40 BREVIPENNES fond plus ou moins rembruni, sont recouvertes, comme d'une riche four- rure, d'un épais duvet d'un jaune doré, et qui tantôt s'étend sur toute la tète, le prothorax et une partie de l'abdomen, tantôt est réduit par plaques ou linéoles qui forment des dessins variés sur l'un ou l'autre de ces seg- ments ; et quelquefois, cette pubescence, serrée et cotonneuse, passe de la couleur d'ocre à la teinte grise ou blanchâtre, pour reproduire, sur tout le dessus du corps ou sur l'une de ses parties, des bigarrures qui rappellent le damas ou la marqueterie. Bien que tous les Brêvipennes soient liés entre eux de manière que l'œil le moins exercé puisse les reconnaître à première vue, ils sont néan- moins susceptibles de modifications importantes qui ont servi à établir parmi eux plusieurs familles tranchées. Avec cette diversité de formes, on rencontre bien diversité d'habitudes, mais relativement peu de mœurs bien différentes. En effet, les uns se trouvent dans les cadavres, les fumiers et les champignons, sous les détritus végétaux, les mousses et les vieux fagots ; les autres au bord des marais ou dans la vase des rivières ; ceux-ci sous les écorces, dans les troncs cariés des arbres et sous les pierres enfoncées, ceux-là en compagnie des fourmis ou autres Hyménoptères ; d'autres enfin, sur les rameaux des arbres, sur les plantes et sur les fleurs, etc. Ma'gré les résidences diverses que semble préférer chaque famille, chaque branche, chaque rameau, chaque genre, nous regardons tous les Brêvipennes, ou pour la plupart, comme des insectes plus ou moins carnassiers. Nous disons plus ou moins, parce que ceux qui sem- blent n'avoir pas des goûts aussi voraces ne se contentent pas toujours d'une nourriture purement végétale; mais, véritables maraudeurs ou larrons en miniature, ils cherchent çà et là à dérober les débris plus ou moins ténus de substances animales que d'autres insectes ont accumulées à grand'peine pour leur approvisionnement. Dès que le soleil de mars commence à nous faire sentir ses feux bien- faisants, on voit déjà de tous côtés voltiger et courir des essaims de Brê- vipennes ; car ceux-ci sont, comme les Carabiques, des premiers à saluer le retour de la belle saison; mais, comme eux, ce n'est pas non plus pour jouir, dans la paix de l'innocence, des avantages sans nombre que Flore vient nous offrir. En effet, loin d'avoir abjuré les instincts cruels de leur premier âge, à peine arrivés à l'état parfait, les insectes dont nous retra- çons ici l'histoire continuent à faire une guerre acharnée aux autres petits êtres vivants qui n'ont pas le bonheur ou l'agilité d'échapper à leur pour- suite. Les uns, plus hardis que les autres, surtout les espèces de grande VIE DE RELATION ET ÉTUDE DES MOEURS 41 aille, ne craignent pas de s'attaquer aux chenilles, aux lombrics, aux hélices et autres mollusques, et de disputer souvent une pareille proie aux plus grandes espèces de Carabiques. Quelques autres, encore plus auda- cieux, osent même s'introduire dans les nids des grandes guêpes (Vespa crabo) et de certains bourdons, pour y dévorer leur progéniture. D'autres, plus timides et peu délicats, ne dédaignent pas de pénétrer au sein des fumiers, des champignons décomposés, des substances végétales ou ani- males en putréfaction et même jusque dans les matières les plus immondes, pour aller y détruire les- œufs ouïes larves de certains Diptères, qui croyaient trouver parmi ces substances un refuge assuré et y jouir en paix de l'abondance qu'elles leur procuraient. Mais tous n'ont pas des goûts aussi sordides, tels sont, par exemple, les Bolitochares, les Bolilobies, les Gyrophènes, etc., qui ont soin de se faufiler, soit entre les lamelles des champignons encore frais, soit dans les trous multipliés des polypores, moins pour se nourrir de ces cryptogames, que pour y dénicher, sans doute, les larves microscopiques qui en font leur séjour et leur subsis^ tance. Un grand nombre passent la plus grande partie de leur vie cachés sous les mousses, sous les feuilles mortes, sous les fagots et sous les pierres, où ils se tiennent en embuscade pour surprendre les petits impru- dents qui viendraient y chercher une retraite. Plusieurs Brévipennes, même parmi les petites espèces, osent s'introduire dans les grandes four- milières de nos forêts, sans crainte d'être décimés ou exterminés par la population innombrable qui habite ces demeures coniques. Ils y viennent vivre aux dépens des provisions animales ou végétales que ces indus- trieuses y ont entassées comme dans un vaste grenier d'abondance, et sans doute aussi faire la guerre aux différentes larves qui fréquentent ces mômes habitations où rien ne leur manque. Les espèces qui vivent de la sorte sont assez nombreuses, parfois de grande taille, et de diverses familles. Elles sont probablement, il faut le croire, utiles à toute celte ré- publique de fourrais, qui, loin de leur faire du mal, semblent prendre plaisir à les retenir en leur société. On voit même ces dernières courir sur les fugitifs, les entourer et les contraindre à regagner la demeure com- mune. Sans doute, ces espèces parasites sont appelées à remplir auprès de leurs hôtes une mission bienfaisante qui doit dédommager ceux-ci des dégâts qu'elles peuvent leur occasionner ; et M. Lespès a en l'occasion de constater que les Loméchuses, par exemple, sont appelées à rendre à ceux qui les logent les mêmes services que les Glavigères et qu'elles sont aussi, pour ainsi dire, les vaches laitières des fourmis qui viennent sucer 42 BRÉVIPEMNES la liqueur sucrée que laissent transsuder les faisceaux de poils de leur abdomen (i). D'autres Myrmécophiles se contentent de fréquenter les petites fourmis qui établissent leur colonie soit sous les pierres, soit sous les mousses, soit dans les troncs caverneux des arbres, et, là aussi, ils sont souvent forcément retenus prisonniers parleurs hôtes (2). Plusieurs autres espèces de Brévipennes se tiennent sous les écorces où elles rampent et semblent mener une vie cachée et tout à fait innocente, mais, en réalité, elles ne sont guère moins cruelles que les autres, car elles s'attachent à dévorer les larves de certains insectes xylophages. Un grand nombre d'insectes de celle tribu sont essentiellement rive- rains. On les voit courir avec vitesse, à l'ardeur du soleil, sur le sable desséché des ruisseaux et des fleuves, ou sur la vase limoneuse des mares et des étangs, en redressant leur abdomen en forme d'étendard, soit ver- ticalement, soit d'une manière cintrée, et poursuivre avec acharnement la proie qui doit leur servir de pâture. D'autres espèces, qu'on reconnaît principalement à leurs tibias armés d'une série régulière d'épines ou garnis d'une simple frange de cils serrés, sont naturellement fouisseuses et se creusen1 , dans le sable humide ou dans la vase, des galeries plus ou moins profondes où les petits infusoires et les molucelles doivent leur fournir une nourriture abondante. Il suffit, pour les faire sortir de leur retraite, de presser la vase et le sable avec les pieds, et quelquefois la Nature parvient à les déloger, en envoyant des inondations. D'autres s'enterrent assez profondément et cherchent leur asile et leur aliment parmi les tiges serrées et même parmi les racines des plantes aquatiques, où elles se nourrissent, à l'instar des Bryaxis, de certains résidus végétaux ou animaux. Quelques-unes mènent, on peut le dire, une existence presque aquatique (Thiiiobius, Ochthephilus, Lesteva, etc.); elles ne se contentent pas d'habiter le voisinage des lieux humides, mais elles se tiennent, à la manière des Pâmes, ou sous les pierres à moitié submer- gées, ou sous celles dont ia place est envahie par l'eau quand on les sou- lève, ou bien encore, elles restent cachées parmi les mousses des roches ou murailles inondées par des cascades. (1) Voyez : Sur les mœurs de la Lomechusa paradoxa, par M. Lespès (Ann. Soc. Ent. Fr. 1855, III, LI). (2) Nous indiquerons les espèces Myrmécophiles en leur lieu, après la description de chacune d'elles. VIE DE RELATION ET ETUDE DES MOEURS 43 Tous les insectes riverains de notre tribu ne fréquentent pas également et indifféremment le bord des eaux douces; mais plusieurs semblent pré- férer exclusivement le voisinage des eaux saumâtres ou bien le littoral de la mer, qui peut seul leur fournir les conditions nécessaires à leur subsistance, tant il est vrai que la Providence a pris soin de placer chaque espèce dans le milieu qui lui convient. Il en est même, parmi les espèces marines, quelques-unes qui osent affronter les flots de l'Océan et établir leurs pénates sur la plage humide alternativement submergée par le flux et le reflux de l'onde amère (Diglossa, MicralymmaJ. La plupart des Brévipennes, ainsi que nous venons de le voir, semblent mener une existence presque toute terrestre, sans beaucoup s'éloigner des lieux et des retraites cachées où se sont écoulés les jours de leur premier âge. Plusieurs cependant se plaisent à se promener ou à vol- tiger en sens divers, surtout vers le crépuscule d'une belle journée, soit pour aller chercher ailleurs une alimentation devenue insuffisante, soit pour rejoindre la femelle que le ciel leur a désignée. Quelques autres, à mœurs apparemment plus douces, à l'instar des Nitidulaires dont ils ont souvent les habitudes et même quelque peu le faciès, semblent avoir com- plètement renoncé aux instincts sanguinaires de leur enfance. On ne les rencontre le plus souvent (Homalota brunnea, Anthophagus, Anthobium, etc.) que sur les rameaux des arbres élevés, ou bien encore sur les herbes, et même au sein de la corolle des fleurs ou tout à fait dans le fond du tube des Primulacées où ils trouvent en leur nectar une nourriture succu- lente, mais où aussi leur naturel les pousse parfois à dévorer les Th?Hps de différentes espèces qui y ont également établi leur demeure. D'autres enfin, moins voraces, paraissent se contenter de sucer les plaies des arbres, comme pour en hâter la cicatrisation. Les Brévipennes se montrent dès le premier printemps jusqu'à la fin de l'automne, mais ils se rencontrent en plus grande abondance dans ces deux saisons tempérées que durant les grandes chaleurs de l'été. Cepen- dant, quelques-uns ont leurs époques particulières d'apparition, telles sont certaines espèces fouisseuses qui ne craignent pas de braver les feux embrasés des jours caniculaires. D'autres, au contraire, encore plus re- tardataires, n'apparaissent que vers la fin de l'automne, prennent leur quartier d'hiver (Orochares, Boreaphilus), profitent, pour se promener ou voltiger, des moindres et rares rayons de soleil de cette saison glaciale, et, dès les premiers beaux jours, se mettent décidément en campagne, pour disparaître ensuite avec l'arrivée des chaleurs. Parmi ceux-ci, les uns 44 BRÉV1PENNES établissent leur résidence hivernale sous les mousses et les feuilles mortes, les autres, entre la terre et les murailles ou les troncs des arbres (1). Tous n'affectionnent pas non plus les mêmes zones et les mêmes natures de localités. Ainsi, les uns se plaisent principalement dans les pays entre- coupés de collines, d'autres dans nos plaines; ceux-ci dans les régions élevées et froides de nos montagnes, ceux-là dans les contrées chaudes et méridionales où l'aquilon fait rarement sentir ses rigueurs ; quelques-uns dans les prairies émaillées et les champs découverts, quelques autres dans la profondeur des forêts ; tels sur les bords humides des rivières ou des marais, tels sur les coteaux secs et arides. Ainsi la Providence a assigné à chaque être sa place respective suivant la mission qu'il doit accomplir et la destinée qui lui est réservée. Tous les Brachélytres ne profitent pas de la lumière du jour pour errer ça et là à la recherche de leur nourriture. Quelques-uns restent cachés durant l'apparition du soleil, et attendent que la nuit vienne leur prêter son ombre favorable, pour sortir de leur gîte et aller exercer leurs dépré- dations ou surprendre dans leur sommeil les petites espèces qui doivent leur servir de pâture (Paederus, Oxytelus, Heterothops, etc.). D'autres enfin ne sortent qu'au crépuscule ou vers le coucher du soleil, ou bien encore dès l'aurore matinale. Quelques Brachélytres sont privés d'ailes et sont forcément condamnés à une existence toute terrestre. Mais parmi ceux que la Nature a pourvus des organes du vol, il en est qui en font rarement usage et passent leur vie dans une espèce de retraite, où leur insiinct carnassier les pousse à se tenir incessamment en embuscade pour surprendre leur proie. Cepen- dant, quelques-uns d'entre eux, oubliant un moment leur solitude, se plaisent à utiliser les heures de beau temps pour se livrer à des excur- sions aériennes, soit dans la journée, soit souvent dans cet instant tran- quille et radieux où le soleil se prépare à cacher son disque enflammé derrière l'horizon. Lorsqu'on veut saisir certains Brévipennes, ils se relèvent sur leurs pieds, prennent un air menaçant, écartent leurs mandibules, rel èvent leur abdomen qu'ils agitent en tous sens et du bout duquel ils font sortir deux lanières ou vésicules blanches, d'où s'émane une odeur forle qui fait lâcher prise à l'innocent qui a osé porter la main sur eux, et qui (t) Nous avons trouvé plusieurs fois les Orochares voltigeant et les Boreaphilus se promenant, dans les mois décembre et janvier, par plusieurs degrés de congélation. VIE DE RELATION ET ETUDE DES MOEURS 45 ignore que toutes ces menaces sont vaines, que c»s insectes n'offrent d'autres armes dangereuses que les pointes acérées de leurs mandibules, tout au plus capables de lui faire une piqûre d'épingle. Plusieurs autres, quand on les capture, exhalent une odeur nauséabonde et répugnante ; quelques-uns même laissent couler de leur bouche une humeur brune ou bien jaunâtre comme le fiel, légèrement corrosive mais jamais aussi active que celle de certains Carabes. Sans doute que tous ces moyens, petits moyens à nos yeux, deviennent, quant à leur conser- vation, d'un effet puissant pour éloigner leurs ennemis. Eh ! qui sait d'ailleurs si ces sucs, si ces effluves particulières qui affectent désagréa- blement nos organes ne sont pas des propriétés ou du moins l'indice de propriétés médicales dont l'analyse est appelée plus lard à démontrer l'efficacité ! En effet, la Providence doit avoir placé dans les insectes, de même que dans les plantes et les minéraux, des remèdes ou d'autres agents cachés, qu'il appartient au génie de l'homme de découvrir et d approprier à son usage et à son bien-être. D'autres Brévipennes, au contraire, au moindre bruit, à la moindre atteinte à leur liberté, au lieu de hâter le pas. de s'agiter et de redresser l'abdomen, recourbent celui-ci en dessous (Tachinus. BolUobius. Myceto- porus, Xantholinus). replient leurs pattes, affectent l'immobilité la plus complète et ne reprennent leurs mouvements que lorsque toute apparence de danger a disparu. Quelques-uns même peuvent se contourner en spirale. Tous sont loin de jouir de la même agilité ; ainsi, par exemple, les Tachines, dont nous venons de parler, de même que la plupart des Oxytê- liens et Proteiniens, et surtout les Micropéplides, ont la démarche plus ou moins lente, qui du reste convient parfaitement à leur vie casanière et sédentaire. Les nombreux insectes qui composent la tribu des Brévipennes, malgré l'aversion que pourraient nous inspirer leurs goûts sanguinaires, loin de mériter notre mépris, doivent, au contraire, exciter notre admiration. Cet instinct cruel qui les porte à assouvir leur appétit vorace, cette guerre acharnée qu'ils font aux aulres créatures, les embûches qu'ils dressent à leur proie, tout cela révèle aux yeux de l'observateur les bienfaits d'une Providence surnaturelle qui a voulu, par une admirable loi d'équilibre, tout en procurant à certains êtres une nourriture facile, les faire servir en même temps, à son gré, d'insiruments utiles pour décimer d'autres espèces qui nous caus uil des dégâts souvent considérables. Ainsi, par exemple, 46 BRÉVIPENNES nous devrions garder reconnaissance aux grandes espèces de Staphyli- niens (Velleius, Staphylinus, Ocypus, etc.), qui concourent, avec d'autres destructeurs, à débarrasser nos jardins des guêpes, des chenilles, des vers, des limaces, des escargots, etc., qui sont des fléaux trop connus pour nos plantes potagères. Qui ne reconnaîtrait pas aussi l'utilité des espèces fimicoles et carnivores, qui vont rechercher jusque dans les fumiers, dans les cadavres et autres matières putrides, les larves de certains Diptères, hôtes parfois très-incommodes de nos habitations et de nos étables? Peut- on ne pas voir le doigt de Dieu et du moins sa prévoyance dans ces petites espèces qui, s'insinuant sous les écorces des végétaux ligneux, y vont dénicher les larves des Bostrichides (1) ou autres insectes xylophages parfois si nuisibles à nos bosquets, à nos forêts , à nos arbres abattus destinés à nos charpentes. Telle est l'histoire abrégée des mœurs et des habitudes de nos Brévi- pennes. Il serait trop long d'entrer dans de plus amples détails à cet égard, et nous nous réservons de rapporter, après la description de chaque espèce, ce que nous saurons de leur manière de vivre. Mais, en terminant, n'oublions pas de reconnaître, au milieu de celte variation infinie, une loi immuable d'harmonie qui établit parmi tous les êtres vivants un équi- libre aussi nécessaire pour eux que la pesanteur et la pondération pour les corps inanimés, loi qui émane de Celui qui a tout créé, qui conserve et régit tout par une vertu invisible, auteur de toutes ces merveilles qui, d'elles-mêmes, nous enseignent à le révérer et à lui rendre un éternel hommage de reconnaissance. HISTORIQUE Il nous reste maintenant à esquisser l'histoire des divisions génériques successivement créées dans notre tribu des Brévipennes. 1758. Le législateur des sciences naturelles, Linné, dans la 10e édition (1) Ces observations sur les mœurs des espèces Brévipennes vivant sous les écorces ont été faites et publiées par M. E. Perris, dans son beau travail sur les Insectes du Pin maritime. Ces espèces sont : Phloepora reptans et corticalis, Gr., Homalota éclata et cuspidata, Er., Oxypoda analis, Gyl., Piacusapumilio,Gv., Xantholinus collaris, Er., Quedius scintillons, Gr., Macropalpus pallipes, Cuss., Omalium vile, Er., et pusillum, Gr. (Ann. Soc. Ent. Fr. 1853, p. 557 et suiv., pi. 17.) HISTORIQUE 47 de son Systema Naturae et dans ses ouvrages suivants, comprit tous les Coléoptères, objet de celte Monographie, dans le genre Staphylinus. Poda (1), Geoffroy (2), Scopoli (3), Mùller (4), De Geer (5), Fabri- cius (6), Schrank (7) et les divers autres entomologistes de cette époque jusqu'en 1781, marchèrent sur les pas du père de la science. 1781. Fabricius, dans son Species (8), créa, aux dépens du genre linnéen, deux coupes nouvelles : Oxyporus et Paederus. Dans ses ouvrages postérieurs, il adopta le genre Stenus de Lalreille, mais il ne proposa aucun démembrement nouveau dans la tribu qui nous occupe. Rossi (9). Panzer (10), Olivier (1 1), Lamarck (12) et d'autres écrivains de la fin du xvme siècle, se bornèrent à suivre les traces du professeur danois, tandis que divers entomologistes attardés ou trop exclusivement admirateurs de Linné, tels que Gmelin (13), de Villers (14), Paykull (15), Marsham (16), WalKenaer (17), restèrent fidèles à la classification du grand homme, l'honneur de la Suède. 1777. Latreille, qui débutait dans la carrière entomologique où il de- vait, plus tard, laisser une trace si lumineuse, créa, dans son Précis (18), trois coupes nouvelles qui ont pris rang parmi nos Brévipennes, savoir : Proteinus, Lesteva et Stenus. 1802. Les Coléoptères de celle tribu n'avaient, jusqu'à ce jour, inspiré (1) Insecta Musaei Graecemis (Insectes du Muséum de Gralz). 176!, in-12. (2) Histoire abrégée des Insectes des environs de Paris. 1762, 2 vol. in-4. (3) Entomologia cnrniolica. 1763, in-8. (4) Millier (0. F.) Fauna Insectorum Fridrichsdalina. 1764, in-8. — Id. Zoologiae Danicae Prodromus. 1776, in-8. (5) Mémoires pour servir à l'Histoire des Insectes (t. IV). 1774, in-4. (6) Systema Entomologiae. 1775, in-8. (7) Enumeratio Insectorum Austriae. 1781, in-8. (8) Species Insectorum. 1781, 2 vol. in-8. (9) Fauna etrusca. 1790, 2 vol. in-4. (10) Fauna Insectorum Germaniae initia, in-8 obi. 1793 et suiv. — Id. Ento- mologia Germanica. 1795, pet. in-8. (11) Entomologie (t. III). 1795, in-4. (12) Système des Animaux sans vertèbres. 1801, in-8 (13) Systema Naturae. 13e édit. 1788 et suiv., in-8. (14) Caroli Linnaei Entomologia. 1789, 4 vol. in-8. (15) Monographia Staphylinorum Sueciae. 1789, in-8. (16) Entomologia britannica. 1802, in-8. (17) Faune parisienne. 1802,2 vol. in-8. (18) Précis des caractères génériques des Insectes. Brives, an V de la Rép,, in-8. 4b BRRVIPENNES qu'un médiocre intérêt aux entomologistes, lorsque Gravenhorst, se livrant à leur recherche avec plus de soins, éveilla l'attention des naturalistes sur ces insecte?, remarquables par la brièveté de leurs étuis, et auxquels il donua le nom de Microptères. Il publia, dans l'intervalle de quelques années, deux ouvrages remarquables (1), dans lesquels il fractionna le grand genre linnéen en un assez grand nombre de coupes nouvelles, ajoutées au petit nombre de celles créées par Fabricius et Latreille : Aleochara, Callicei-us (2), Tachinus, Astrapaeus, Oxytelus, Anthophagus, Omalium, puis Lomechusa. Gymnusa, Lathrobium, Evaesthetus. Piestus. 1804. Latreille, dont le génie se révélait tout à coup dans son Histoire naturelle des Crustacés et des Insectes (3), adoptait dans sa famille des Staphyliniens tous les genres, à sa connaissance, créés avant lui. 1806. Dans le premier volume de son Gênera (4), cet illustre auteur n'ajoutait que le genre Micropeplus (5) aux coupes admises dans son précédent travail, mais il établissait, dans ses genres, des divisions par- ticulières qui, plus tard, ont servi à divers auteurs à fractionner encore le grand genre linnéen. 1806. Duméril, dans sa Zoologie analytique (6), essayait de faire pour les animaux ce qui avait été exécuté pour les plantes, c'est-à-dire de les diviser en familles naturelles, et les insectes qui nous occupent constituent sa famille des Brévipennes ou Brachélytres. 1810. Gyllenhal, dont les descriptions feront toujours l'admiration des entomologistes, se contenta, dans le tome II de ses Insecta suecica (7), de composer sa famille des Brachélytres, des genres a Joptés par Graven- horst, en les caractérisant à sa manière. 1810. Latreille, dans ses Considérations (8) ajouta peu de documents nouveaux à son ouvrage précédent. 1817. Lamarck, dans le tome IV de ses Animaux sans vertèbres, réduisit ses Staphyliniens à un petit nombre de genres (9), en offrant, dans leurs (1) Colcoptera Microptera Brunsvicencia. Brunsvigac. 1802, in-8. et Monogra- phia Coleopterorum Micropterorum. Gôttingen. 1806, in-8. (2) Genre abandonné dans son second ouvrage. (3) 1802-1803. 14 vol. in-S. (4) Gênera Crustaccorum et Inseclorum. 1806 à 1809, 4 vol. in-8. (5) Ici. t. IV, p. 377. I! plaçait ce genre parmi les Nitidulaires. (0) 1806, in-8. (7) Insecta suecica, t. Il (18I0), in-8. (8) Considérations sur l'ordre naturel des animaux. 1810, in-8. (9) Genres Slaphylin, Oxypove, Pédère, Oxytèle, Aléocharc, Loméchuse, Tachine. HISTORIQUE 49 divisions, des caractères faciles pour arriver aux coupes adoptées par lui. 1817. Dans la première édition du Règne animal (1), dû au génie de Cuvier, Latreille, chargé, par l'illustre zoologiste, de la partie entomolo- gique de cet ouvrage,substitua aux Coléoptères microptères de Graven- horst le nom de Brachélytres, créé par Duméril, et les divisa en quatre sections : 1° Les Fissilabres (2) ; 2° les Longipalpes (3) ; 3° les Aplatis (4-); 4° les Microcéphales (5). 1825. Dans ses Familles naturelles (6), l'illustre auteur suivit le même ordre d'idées; seulement il ajouta aux Fissilabres le genre Xantholinus, déjà séparé des Staphyliniens dans les catalogues de Dahl (7) et Dejean(8), et celui de Stilicus, démembré de celui de Paederus. 1825. La même année, dans le tome X de Y Encyclopédie méthodique, Saint-Fargeau et A. Serville publièrent quelques ariicles sur nos Brévi- pennes. 1829. Latreille, dans la 2e édition du Règne animal, ajoutait une section à sa division des Brachélylres, savoir: 1° Fissilabres (9) ; 2° Longi- palpes (10); 3° Denticrures (11); 4° Aplatis (12); 5° Microcéphales (13). 1830. Le comte Mannerheim présente au mois de juin 1830 à l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg un mémoire imprimé dans le 1er vo - lume des Savants étrangers, intitulé : Précis d'un nouvel arrangement de la famille des Brachélytres. Il divisait ces insectes de la manière suivante : (1) 1817, 4 vol. in-8. (Le 3e volume forme la partie entomologique). (2) Genres Oxyporus, Astrapaeus, Staphylinus, Pinophilus, Lathrobium. (3) Genres Paederus, Evaesthetics, Stenus. (4) Genres Oxytelus, Omalium, Proteinus, Lesteva (Anthophagus de Gravcn- horst), Alcochara. (5) Genres Lomechusa, Taehinus, Tachyporus. (G) Familles naturelles du règne animal. 1823, 1 vol. in-8. (7) Coleoptera et Lepidoptera. Wien, 1823, in-8. (8) Catalogue des Coléoptères. 1821, in-8. (9) Genres Oxyporus, Astrapaeus, Staphylinus, Pinophilus, Lathrobium. (10) Genres Paederus, Evaesthetus, Stenus. (11) Genre Oxytelus, auquel il ajoutait Prognatha et Coprophilus. (12) Genres Omalium, Lesteva (auquel étaient réunis les Anthophagus de Gra- venhorst), Micropeplus, Proteinus Alcochara. (13) Genres Lomechusa, Taehinus, Tachy portes. br. 4 50 BREVIPENNES A Labre échancré. . . . : .' \. Staphylinides. A A Labre entier. B Tarses de S articles. C Palpes à articles tous distincts. D Antennes insérées au devant des yeux. E Pieds inermes 4. Omalides. EE Pieds épineux i>. Tachinidcs. DD Antennes joignant le bord interne des yeux. . G. Aleocharides. CG Palpes à dernier article caché 2. Stcnides. BB Tarses de 3 ou 4 articles 3. Oxytelides. Dans ce mémoire, qui était un perfectionnement des travaux de La- treille, le savant entomologiste ajoutait à la plupart des genres nouveaux indiqués par Leach, Kirby, Knock, etc., un certain nombre de coupes créées par lui, savoir : Staphylinides : Physetops, Eulissus, Platyprosopus, Gryptobium. Oxytelides : Platystethus, Trogophloeus. Omalides : Taenosoma. Tachinides : Mycetoporus. Aleocharides : Sphenoma, Oxypoda, Microcera, Oligota, Trichophya. llomalota, Gyrophaena, Bolitochara, Calodera. 1 83*2. Les catalogues de Curtis et de Stephens, publiés en 1829, en délaissant le système tarsal, avaient déjà annoncé un plus grand frac- tionnement du genre Staphylinus de Linné, lorsque le second de ces entomologistes publia, dans le tome V de ses Illustrations, la section des Brachélytres, dans laquelle il comprenait les Psélaphides. Les insectes qui n jus occupent y furent partagés en cinq familles : Tachyporides (1), Staphylinides (2), Stenides (3), Oxytelides (4) et Oma- lides (5), comprenant un grand nombre de genres nouveaux. (1) Autalia (Leach). — Falagrla (Leach). — Astilbus (Dillwyn). — Encephalus (Kirby). — Megacronus (Stepii). — kchnosoma (Stepii). — Bolitobius (Leach). — Cypha (Kirby). — Conuriis (Stepii). (2) Vdleius (Leach). — Creophilus (Kirby). — Emus (Leach). — Goerius (Leach). — ■ Ocypus (Kirby). — Tasgius (Leach). — Philonlhus (Leach). — Bisnius (Leach). — Gabrius (Leach). — Olhius (Leach). — Heterothops (Kirby). (3) Medan, Stepii. — Sunius, Leach. — Astcnus (Dejean). — Rugilus, Leach. — Dianoiii, Samouelle. (4) Siagonium. Kirby. — Bledius, Leach. — Hesperophilus , Stepii. — Aplo- derus, Steph. — Carpolimus, Kirby. (5) Syntomiwn, Curtis, Brit. Ent. tome V (1828), pi. 228.— Megartfirus, Kirby. — Anthobium, Leach. — Acidola, Kirby. HISTORIQUE 51 1833. Dans la 2e édition de son Catalogue (1833), édition restée inachevée, et réimprimée en 1836, Dejean rejetait une grande partie des coupes fournies de l'autre côté du détroit, et en signalait de nouvelles à introduire dans notre tribu, savoir : Microsaurus, Microphius, Lithocha- ris, Astenus (déjà indiqué dans l'ouvrage de Stephens), Phloeobium. 183i. M. Wesmaël, dans le Journal de l'Institut (1), — 1835. MM. La- cordairc et Boisduval, dans leur Faune entomologique (2), et de Castel- nau (3) introduisaient dans la tribu des Brachélytres les genres Lithocharis et Phloeobium indiqués par Dejean, et celui de Lithocharis créé par eux. Newman, dans son Entomol. Mugaz.; t. II, p. 313, créait le genre Pseudopsis. 1837. Erichson, déjà connu par ses œuvres estimées, publie sur les Coléoptères de la Marche de Brandebourg (4), un travail dans lequel nos Brévipennes ou les Staphylen de cet auteur furent traités avec un talent qui élevait ce naturaliste au rang des premiers entomologistes de l'Europe. Dans celte étude remarquable par la nouveauté des aperçus, la préci- sion des caractères, l'établissement d'un grand nombre de coupes nou- velles, la réforme de celles précédemment établies, les insectes qui nous occupent furent partagés en neuf groupes dont le premier, celui des Aleocliarini, parut seul dans la première partie de l'ouvrage précité. Il comprenait les genres suivants (5). 1838. M. Heer, dans sa Fauna Coleopterorum hdvetica distribuait la famille des Brachélytres de la manière suivante : (1) Genre Harpognathus, Recueil Encycl. belge, I, p. 119, et Journal de l'Institut (1834), p. 76. (2) Faune entomologique des environs de Paris, 1835. (3) Études entomologiques (1834;, in-8. (4) Die Kaefer der Mark Brandenburg . Berlin, lre part., in-8. (5) Myrmedonia (Ert.) — Autalia (Lac). — Falagria (Lac). — Ocalca (Er.). — Calodera (.Mannh.). — Tachyusa (Er.), — Phlcopora (Er.). — Hygronoma (Er .). — Homalota (.Mannh.). — Oxypoda (Mannh-.); — Aleochara (Grav.). — OJ^ota (Mannh,).. — Gyrophaena (Mannh.) — Placusa (Er.). — Euryusa (En.). — Dinarda (Lac). — Lomechusa (Grav.). — Silusa (Er.). — Pronomaea (Er.). — Gymnusa (Grav.). — Myllaena (Er.). La même année, M. Holme indiquait, près des Philonthus, le G. Remus (Trans. of the Eut. Soc. t. II, p. Gi). LIBRARY ^ UNIVERS1TY OF nlfW 52 BRÉVIPENNES A Prosternum totum comeum ; stigma prothoracicum obtectum. B Tarsi triarliculati. C Antennae 9 articulatae 1. Micropeplida. CC Antennae 11 articulatae. . . t 3. Oxytelida. BB Tarsi ti articulati. D Antennae in fronte vel sub frontis margine, non elevato, insertae, coxae posticae conicae. E Antennae sub frontis margine insertae. ... S. Paederida^ EE Antennae in fronte insertae 4. Stenida. DD Antennae sub frontis margine elevato insertae. . . 2. Omalida. AA Prosternum basi membranaceum ; stigma prothoracicum inde conspicuum. F Antennae in fronte in?ertae 8. Aleocharida. FF Antennae in frontis margine insertae. G Antennae in frontis margine anteriori insertae. . 6. Staphylinida. GG Antennae sub frontis margine laterali insertae. . 7. Tachyporida. M. II e % dans ce travail, introduisait les genres nouveaux suivants : Omalida : Olisthaerus (Dejean.) — Xylodromus (Heer). — Phloeono- mus (IL). — Chevrieria (H.). — Geobius (H.). Aleocharida : Semiris (H.). 1839. Mentionnons, en passant, les travaux du même auteur, dans les nouveaux Mémoirei de la Société Suisse (I) ; — ceux de MM. Mat- thews (2), — Haliday (3), — Westvvood (4), — Gravenhorst (5), — Shuckard (6), — Curtis (7), — Stephens (8). 1839. Dans la 2° partie des Coléoptères de la Marche de Brandebourg parurent les huit derniers groupes des Staphylinieiis, savoir : 2° Tachypo- rini, — 3° Staphylinini, — 4° Paederini, — 5° Stenini, — 6° Oxytelini. — (!) iVcu- Denkxchril't. allgem. Schweiz. Gesellschaft. 1838-1841, t) vol. in-8. (-2) Entotn. Mag. t. V, p. 188 et suiv. (G. Deinopsis.) (3) Id. t. V, p. 232. (G. Diglossa). (4) May. of Zool. and Botan. p. 129. (G. M icralymma) . — Introduct. to the modem dassif. of Insccts. 2 vol. in-8. (5) In Germau's, Zeitschr. t. If, p. 210 et suiv. (G) The Eléments ofbrit. Eut. 1839. In-8. — Id. The Brit. Coleopt. delineated by W. S. Spry. 1840, in-8, pi. (7) Brit. Entotn. t. XIV, pi. 718. (G. Phylosus.) (S) A Manaal ofbrit. Coleoptera. 1839, in-8. HISTORIQUE 53 7* Phloeocharini, — 8° Omalini, — 9" Proteini et avec eux plusieurs genres nouveaux (1). 1840. L'ouvrage dont nous venons de parler n'était que le prélude et !a base d'un travail plus général et plus étendu de l'illustre entomologiste de Berlin, travail qui devait ajouter beaucoup à sa gloire. Il eut pour titre : Gênera et species Staphylinorum (2). Les groupes du premier ouvrage prirent le nom de Tribus et furent portas à 11, savo:r : A Stigmata prothoracica conspicua. B Antennae in fronte adoculorum marginem interiorem insertae 1. Alcorharini. BB Antennae sub frontis margine laterali insertae. . 2. Tachyporini. BBB Antennae in frontis margine anteriore insertae. . 3. Staphyhnini (3). AA Stigmata prothoracica occulta. C Coxae posticae conicae. D Prothorax spatio pone coxas anticas raembra- naceo 4. Paedcrini. DD Prothorax spatio pone coxas anticas corneo. E Antennae sub frontis margine laterali in- sertae 5. Pinophilini. EE Antennae in fronte insertae 6. Stcinni. CC Coxae posticae transversae F Trochanteres postici simplices. G Coxae anticae conicae, prominentes. . 7. Oxytelini (4). GO Coxae anticae globosae, haud prominentes. 8. Picstini. FF Trochanteres postici fulcrantes. H Coxae anticae conicae, exsertae. I Ocelli nulli 9. Phloeocharini. II Ocelli duo 10. Omalini. HH Coxae anticae subcylindricae, haud exsertae. 1 1 . Proteinini. Ce travail, dans lequel k>s insectes exotiques occupaient une assv z large place offrit, pour les espèces européennes, un certain nombre de coupes (1) Tachyporini : Hubrocerus, Er. — 'Trichophyus, Er. — Tany jnalhus, Er. — Stapuylinini : Lcptcicinus, Er — Acylophorus, Nordm.— Euryporus, Er. — Oxyte- 1,-ni : Acrognathus, Er. — Delcaslcr, Er. — Omalini : ArpeJtum, E:i. — Olophrum, Et. — Lathrimaeum, Er. — Ddiphrum, Er. (2) Btrolini. 1840, gr. in 8. (3) Subtribus : Xantholinini ; — Staphylinini ; — Oxyporini. (4) Subtribus : Megalopini ; — Osorini; — Oxytelini; — Coprophilini. 5'i BRÉVIPENNES nouvelles qui n'avaient pas figuré dans les Coléoptères de la Marche de Brandebourg, savoir : Aleocharini : Phytosus (1), Curt. — Peliusa, Er., — Diglossa, Hali- day (2). — Tachyporini : Commis (3). Steph. — Staphylinini : Platyprosopus, Eti.,Astrapaeïi,s, Grav. — Paederini: Dolicaon (4)Casteln. — Scimbalium , Er., Scopaeus, Er. — Pinophilini : Pinophilus, Grav., — Oedichirus, Er., — Procirras (5), Latr. — Oxytelini : Micralymma, Westw., — Synto- mium (6), Curt. — Poteinini : Piestus, Grav. — Prognatha, Latr. — Phloeocharini : Olisthaerus (7), Dejean. — Omalini, Boreaphilus (8), Sahl- berg. — Proteinini : Phloeobium (9), Dejean. Glyptoma (10), Er. 1840-1844. Le Gênera d'Erichson avait attiré l'attention des entomolo- gistes sur les insectes dont nous essayons la monographie, et bientôt pa- rurent un assez grand nombre d'articles et de mémoires fournissant de nouveaux matériaux pour l'étude de nos Brévipennes (11). 1844. Parmi ces travaux, celui de M. Kiesenwetter, publié sous le titre de : Revue des Staphyliniens des environs de Leipzig (12) mérite un intérêt particulier. Il est plein d'observations judicieuses, de descriptions d'espèces nouvelles et de la création d'un genre nouveau. 1845. M. Nordmann, dans ses Symbolae ad Monographiam Staphyli- norum (13) éclaire d'un nouveau jour la tribu des Brachélytres fissilabres de Latreille. Il y établissait des divisions et des genres nouveaux, formait des sections dans les coupes trop nombreuses en espèces, pour faciliter l'étude de ces dernières. Dans cette élude remarquable, consacrée également aux insectes exott- (I) Curtis, Brit, Ent. t, XV, pi. 718.— (2) Haliday, Eut. Mag. t. IV, p. 232. — (3) Stephens, Illustr. t. V, p. 186. — (4) De Casteln. Études Eut. p. 119.— (S) Latreille, Règn. airim. 2° édit. t. IV, p. 436. — (6) Curtis, Brit. Entom. t. V, p. 218. — (7) Dejean, Catal. (1833), p. 69. — (8) Saiil- berg, Insect. fenn. I, p. 433. — (9) Dejean, Catal. p. 69. — (10) Thoraxophorus de M. Motschulsky, Bullet. de Mosc. 1837, n° 5, p. 98. (II) Voy. Westwood, Ann. of Nat. Hist. t. Vil, p. 149. — Haliday, Ento- mologiste 1841, p. 186. — Erichson, Germar's Zeitsch. t. III, p. 407.— Maerkel, Germar's Zeitsch. t. III. — Id. Eut. Zeit. (1842), p. 142. — Aube. Ann. Soc. Entom. t. XI. — Id. 2« série, t. I. — Kiesenwet. (1843), Ent. Zeit. p. 306. — Man.nerh. Bullet. de Mosc. (1843), p. 77. — Id. p. 224. — Id. (1844), p. 170. — Chevrol. Ann. Soc. Ent. 2" série, t. 1. — Kellner, Ent, Zeit. (1843), p. 31. — Id. (1844), p. 412. — Motschulsky. Bullet. de Mosc. (1844), p. 812. (12) Stctt.Ent. Zeit. (1844), p. 307-320.— 340-356. — 372-378. (13) Mémoires présentés à l'Académie de Saint-Pétersbourg par divers savants, tome IV (184b), p. 1-107 et pi; 33. HISTORIQUE 55 ques, les Fissilabres européens s'enrichirent de quatre genres non men- tionnés dans Erichson, savoir : Anodus (Nordm.), — Gyrohypnus (Kirby), — Acylophorus et Trichopygus (Nordm.). 1845-48. Chaque année apportait de nouveaux matériaux pour l'étuie de nos Brévipennes (1). 1849. M. L. Redtenbacher, qui avait publié, en 1845, une table analy- tique des genres des Coléoptères, tenta, dans sa Faune d'Autriche, d'imiter ce qu'avait fait Lamarck, pour la Flore française, c'est-à-dire d j conduire, par une méthode dichotomique, jusqu'à la connaissance df>s espèces (2). 1849-54. Chaque année fournissait de nouveaux matériaux (3) pour l'histoire de nos Brévipennes, lorsque parut le tome II du Gênera de Lacordaire (4). L'illustre professeur adoptait les bases du travail d'Erichson, mais dis- tribuait les genres d'après un ordre qui lui était particulier et reformait à sa manière les genres créés avant lui. 1854. La même année, MM. Fairmaire et Laboulbène publiaient le commencement de leur Faune entomologique française dans laquelle i!s créaient deux genres nouveaux Stichoglossa et Lepiusa (5), ce dernier indiqué par Kraatz. (t) Voy. G !mm. Stelt. Ent. Zeit. (1843), p. 123-136. — Kolenati, Melct. Fuse. 3.— KusTtK, Ktef. Europ. — Maeklin, Ballet, de Mosc. (1843), 54i. — //. (1846), 16G-176.— Kiesenw. Stelt. Ent. Zeit. (1845), p. 222.— Id. (1846), p. SO. — Schmidt-Goeber, Stett. Eut. Zeit. (1846), p. 2i5. — Letzn:r, Arbcil. Sch'. Gessll. (18i6), p. 73-83. — Maeklin, Bullct de Mosc. (1846), t. XIX, p. 136 187. — Id. Symbolae ad Cogn. Gen. Mycctopori. (1847), in 8.— Kifsenw. Kusl. Kuef. — Id. Stett. Ent. Zeit t. (1847), p. 74-78. — Id. (1848), p. 210 et s:iiv.- Graveniiorst, Arb. Schl. Gesell. (1846), p. 94-100.— Id. Stelt. Ent. Zeit. (1847), p. 211-224.— 226-237. — Rosenii. Bestr. (1847). in-8. — Rivoi, Studi Entomol. (2) Fauna Austriaca, 1849, gr. in-8. (3) Ericus. Stett. Ent. Zeit. (1849), p. 184. — Aube, Soc. Eut. de Fr. (1830), p. 302. — Kraatz, Eut. Zeit. (1849), p. H4. — (1831), p. 166. — Id. p. 292. — Id. (1852), p. 446. — Id. (1853), p. 257-273 327 - (1834), p. 124-176. — De Kiesekw. Slett. Eut. Zeit. (1845), p. 328. —(1850), p. 217. — Id. p. 313. — (1831), p. 403-440. — Jacquelin du Val, Soc. Ent. (1850), p. 4S. — (1854;, p. 36.— Hampe, Ent. Zeit. (1850), p. 340. — Mulsant et R:-;y, Opusc— Ilociiiiurn, Bullct. de Mosc. (1851), n° 3, p. 3. — Motscuulskv, Etudes Entomol. — Kusteb, Kaef. Eur.. — Rouget, Catalogue des Coléoptères de la Côtc-d Or. (4) Voy. Fuss. Vcrhandl. d. Sisbenb. ver Naturw. (1834), l V, p. 16.— Lucas, Mag. Zool., etc. (3) Leur genre Euphanias avait été décrit préalablement sous un autre nom. 56 BRÉVIPENNES 1855-56. Nous nous bornerons à signaler quelques écrits (1) publics jans ces années, pour arriver à un ouvrage plus important. 1856. Dans le tome II de YHistoire naturelle des Insectes d' Allemagne entreprise par MM. Schaum, de Kiesenwetter et Kraatz, ce dernier,, l'un des entomologistes de l'Europe les plus familiarisés avec la connaissance des insectes microptères, chargé de la famille des Staphyliniens, a pris aussi pour base de la classification de ces insectes les onze tribus de l'ouvrage d'Erichson ; mais en les subdivisant à sa manière (2). Dans ce travail remarquable sous beaucoup de rapports, surtout par le soin apporté à la distinction des espèces, il a employé souvent des carac- tères difficiles à constater et reposant sur des parties, telles que la lan- guette, dont la forme est si variable suivant l'insecte vivant ou desséché, et il a été amené par là à créer une foule de genres nouveaux (3). Mais malgré les imperfections reprochées à cet ouvrage, il n'en est pas moins d'un mérite incontestable (4). 1837. Jacquelin du Val, dans le tome II de son beau Gênera, illustré par M. Migneaux et édité par M. Deyrolle, admit aussi les onze groupes des auteurs précédents ; mais il ne suivit aucun de ceux-ci pour leur dis- position. Dans cette étude remarquable par la justesse des observations, l'exacti- tude et la précision des caractères, la fidélité des figures accompagnant le (1) Kraatz, Stett. Ent. Z. (1855), p. 2(M65. — Id. Linn. Ent. t. XI, p. I, p. 44. — Id. Berlin. Ent. Zeit. (1855), p. 45-49. — Waterhouse et Janson, Trans. Eut. Soc. Lond. (1855), t. II, p. 136-143. — Scriba, Stett. Ent. Z. (1855), p. 295. — Dieïrich, Ent. Zeit. (1856), p. 201. — Rosenhauer, Th. Andal. (1856), in-S. — Thomson, Ofversigl (1855 et 1856). — Mulsant et Rey, Ann. Soc. linn. (1855), p. 161-190, etc. (2) Naturgeschchte der insecten Deufschlands, t. II (1856), in-8. (3) Aleocharini •' Stcnusa, Stenoglossa, Ischnoglossa, Leptusa, Thiasophila, Homoeusa, Haploglossa, Dasyglossa, Hygropora, Ilyobates, Chilopora, Ocyusa, Phlo?odroma, Tomoglossa, Schistoglossa. — Tachyporiw : Leucoparyphus, Briopo- rus. — Staphylinini : Leistotrophus, Metoponcus, Baptolinus. — Oxytelini : Thi- nodromus, Ancyrophorus, Compsochilus. — Omalini : Amphichroum, Orochares, Porrhodites, Philorinum, Eusphalerum. (4) Voy. aussi Motschulsky, Etud. Ent. t. VI, p. 44 et suiv. — Page 54, it change le nom do Conurus en Conosomus (Conosoma, Kraatz). — Id. p. 59. — Thomson, Ofvcrsigt, t. XIV, p. 219. — Dietrich, Stett. Ent. Ze/f (1857), p. 136. — Allard, Reicue, Fairmaire, Merkel, Kraatz et Perrjs (Hist. des Iusectes du Pin mari- time), etc. HISTORIQUE 57 texte, Jacquelin du Val, discutant la valeur de chaque genre, rejeta une partie de ceux créés avant lui et il en admit de nouveaux (1). 1858. M. Redtenbacher, dans la seconde édition de sa Faune d'Autriche, changea de place sa famille des Staphylinides, reconstitua la classification qu'il en avait donnée et se rapprocha, dans son travail, des idées de Jacquelin du Val. 1858-60. Nous nous bornerons à signaler la Faune des Coléoptères du nord et du milieu de V Allemagne (2) et divers mémoires particuliers publiés à partir de cette époque (3). 1858. Dans le tome XV des Comptes rendus de l'Académie de Stock- holm (4), M. Thomson publia une classification nouvelle des Staphyliniens, dont nous allons reproduire les caractères : A Prothorax inflectendus ; mesosternum brevissimum, apice raedio excisum. 1 Elytra immarginata ; thorax marginatus ; metasternum pos- tice utrinque pro coxis inserendis excisum: coxae anti- cae magnae, femorum longitudine, posticae intus conico- globosae, extus margine inflexo haud deplanato. a Prosternum claviculis liberis; antennae inter se magis quam ab oculis distantes 1 . Staphylinini. aa Prosternum processu antico claviculis connexo ; anten- nae inter se non magis quam ab oculis distantes. . 2. Xantholinini. 2 Elytra immarginata; metasternum postice truncatum; coxae posticae extus margine deplanato. 6 Antennae articulis 2 primistumidis : caeteristenuibus, verticillatopilosis 3. Trichophyini. bb Antennae haud vcrlicillato~pi!osae. c Abdomen sursum curvatum i. Aleochariw . ce Abdomen segmentis retractis ; antennae sub frontis margine laterali insertae, articulis 3 ultimis cras- sioribus 3. Hypocyptini. (1) Tachyporites : Cilea (j. d. v.). — Staphylinites : Atrecus (j. d. v.). — Vclda (j d. v.). — Oxyteutes : Planeustomus (j. d. v.). — Phleocharites : Eup hantas Faiiim. et Laboulb. — Omalites : Hadrognathus (j. d. v.). (2) Kaefer fauna. Nord und Mitteldeutschland, Coblenz. 1860, in-8. (3) Laboulbene, Su:. Eut. 3e série VI, p. 73-103. — Kraatz, Berlin. Eut. Z. (1858), p. 37 et suiv. — Fairmaire, Soc. Ent. t. VII (1839), p. 33, etc. — Brisout de Barneyille, t. VII (1839), p. ccxvn. — Boieldieu, t. VII (18^9)) P- 4-64, (i) Ofversigt, t. XV, p. 28. 58 BRÉVIPEN.NES 3 Thorax imniargiaatus ; elytra infra marginem lateralem linea impressa ; coxae intermediae valde distantes ; an- tennae compresso-clavalae 6. Oxyporini. 4 Elytra linea marginali impressa 7. Tachyporini. AA Prothorax porrectus;mesosternum productum,apice truncatum, medio haud excisum. 1 Antennae capitulatae , , S. Micropcplini. 2 Antennae haud capitulatae. d Elytra intra marginem lateralem (acutum) linea impressa. c Abdomen margine tenui deplanato 9. Omalini. ce Abdomen crasse marginatum 10. Olistaerini. dd Elytra infra marginem lateralem linea impressa; abdomen crasse marginatum 1t. Oxytclini. ddd Elytra immarginata. f Palpi maxillares articulo ullimo vfx conspicuo, pe- nultimo subclavato. g Thorax immarginatus ; antennae clavatae. ... 12. Stenini. gg Coxae anticae magnae, conicae; oculi parvi. ... 13. Paederini. ff Palpi maxillares articulo ultimo distincto ; tarsi ante- riores dilatati 14. Phloeocharini. Dans cette classification, l'auteur, s'éloignant de la manière de voir de ses prédécesseurs, donnait moins d'atteniion aux organes de la vie de nutrition qu'à ceux de la vie de relation, supprimait un certain nombre de genres et en créait de nouveaux. 1860-67. Dans les tomes II, III et IV de ses Skandinaviens Coleoplera, l'auteur modifie cette classification, augmente le nombre des tribus et mul- tiplie les coupes génériques ; en voici le tableau : 1° Staphylinina : Ie sous-tribu Staphyïinides (1) ; — 23 sous-tribu Phi- lonlhides (2); — 3° sous-tribu Quediides (3). 2° Xantholinina (4) : Ie sous-tribu Olhiides (4) ; — 2e sous-tribu Xantholinides (5). (I; Genres Emus, Crcophilus, Schizochilus, Trichodenna, Plalydracus, Staphy- linus, Goerius, Ocypus, Tasgius, Anodus. (2) G. Cafius, Philonthus, Cefyrobius, Remu*, Disnius, Gabrius. (3) G. Velleiu, , Quedius , Microsaurus, Rapfiirus, Euryporus, Heterothops, Acylophorus, Tanygnathus. {■{) G. Othius, Gyrohypnus. [lî) G. Guoropterus, Nudobius. Xctntholinus, Leplacinns. HISTORIQUE 59 3° Paederina : Ie sous-tribu Paederides (1) ; — 2e sous-tribu Lathro- biides (2). 4° Stenina (3). 5° Aleocharina : sous-tribus : Ie Autalides (4) ; — 2e Hygronomides (5) ; — 3e Oligotides (6); — 4e Gymnusides (7) ; — 5e Phytosides (8); — 6e Lomechusides (9) ; — 7e Myrmedoniides (10); — 8e Aleocharides (11) ; — 9e Euryusides (12);— 10e Bolitocharides (13) ;— 11e Gyrophaenides(\k); — 12 *Tachyusidçs (15); — 13e' Oxypodides(lQ); — 14e Homalotides (17). 5° Hypocyptina, G. Hypocyptus. 6° Trichophyina. G. Trie hop hy la. 7° Phloeocharina, G. Phloeocharis. 8° Ecaesthetina, G. Euaesthetus. 9° Oxytelina , i* sous-tribu, Oxytelides (18) ; — 2e sous-tribu, Cojjro- philides (19). 10° Oxyporina, G. Oxyporus. (1) G. Pacderus. (2) G. Lathrobium,Cryplobium, Stilicus,Lithocharis,M>;don,Scopaeus Sunius. (3) G. Dianous, Stenus. (4) G. Autalia. (5) G. Hygronoma. (6) G. Oligota, Microcera. (7) G. Gymnusa. (8) G. Phytosus. (9) G, Lumechusa, Afcmelcs. (10) G. Myrmedonia, Zyras, Astilbus. (11) G. Aleochara, Baryodma, Polystoma, Microglotta. (12) G. Dinarda, Thiasophila, Notothccta, Lyprocorrhe. (13) G. Bolithochara, Phloeopora, Leptusa, Pac/iygluta, Dexiogyia, Thamio- soma, Silusa, Crataraea. (14) G. Enccphalus, Gyrophaena, (15) G. Falagria, Semiris, Calodora, Amarochara , Chilopora , Ilyobates, Ityochara, Tachyusa , Ischnopoda, Thinonoma, Gnypeta , Aloconota, Diluera, Ocyusa, Acrostiba, Hydrosmecta. (lu) G. Myllaena, Oxypoda, Thliboplera, Bacoglena, Bessopora, Mycctodrepu . Pyciviraea, Disochara, Demosoma, Coprothassa, Acrotona. (17) G. Ocalea, Placusa, Homalota, Theclura, Dadobia, Dinaraea, Amiseha, Amidobia,, Bessobia, Aliaiita. Plataraea, ffalobrcchta, Enalodroma, Alcvo»ota, Disopora, Lioglulu, Thinobaena, Alaobia, Thamiaraea, Schistoglossa, Atheta, Dochmonola, Geo^tiba, Sipalia. (18) G. Blcdtus, Hesperophilus, Astycops, Plalystcthus, Pyctocraerus, Oxytelus, Caccoporus, Epomotylus, Tanycraerus , Anotylia , Aploderus , Carpalhnus, T''Q-* gopldoens , Taenosoma, Ancyrophorus (19) G Syntomium, Acroynathiis, Planeustomus, Coprophilus, 60 BREVIPENNES 11° Tachyporina : Sous-tribus : Ie Tachyporides (1) ; — 2e Myceto- porides (2). 12° Olisthaerina, G. OUsthaerus. 13° Omalinina : sous-tribus : Ie Anthophagides (3) ; — 2e Omaliides (4) ; — 3e Proteinides (5). 1862-1868. Depuis la publication de cet ouvrage jusqu'à sa terminai- son, il n'a pas paru de monographie sur nos Brévipennes ; mais une foule de documents ont été produits se rattachant à l'histoire de ces insectes. Nous nous bornerons à citer un des articles se rattachant de plus ou moins près à nos Coléoptères de France. 1869-71. Divers travaux plus ou moins importants, publiés dans les dernières années, méritent d'être signalés: Rye, Ent. Monath. Mag. (1869). — Pandellé, Soc. Ent. de Fr. t. IX, p. 261 (Tachyporides). — Scharp. (Homalotides), Trans. Soc. Ent. Lond. (1869). — De Marseul, Brachély- tres d'Europe (Abeille), 1871. — Baudi, etc. (6). En 1872, nous avons présenté à la Société linnéenne de Lyon le com- mencement de l'histoire des Brévipennes destinée à faire partie de nos (1) G. Habrocerus, Conosoma, Tachyporus , Lamprinus , Cilea , Tachintis , Drymoporus. (2) G. Mycetoporus , Ischnosoma , Meyacronus , Bryocharis, Bryoporus, Boli- tobius, Lordithon. (3) G. Anthophayus, Gcodromicus, Lestcva, Boreaphilus, Eudcclus, Coryphium. (4) G. Micralymma, Arpedium, Cylletron, Olophrum, Lathrimaeum, Porrho- dites, Deliphrum, Pycnoylypta, Acrulia, Hapalaraea, Acrolocha, Anlhebium, Acidota, Etheotassa, Phloeostiba, Xylodromus, Phloco'wmus, Omalium, Phyllo- drepa. (o) G. Proteinus, Meyarthrus. (G) Voyez Fairmaire, Ann. Soc. Ent. de Fr. (t8S9), p. 272. — (1861), p. «80. — Scriba, Berlin. Ent.Zeit. (1859), p. 413.— (1862), p. 273.— (1864), p. 125, etc. — De Matiian, Soc. Unit, de Normand. (1861), p. 101. — ld. Soc. Ent. de Fr. (1862), p. 244. — Fauvel, Soc. linn de Normand. (1861), p. 248. — ld. Soc. Ent. deFr. (1861), p. 230. — (1861), p. 81 — P. 292 (genre Arena). — 1863, p. 293, etc. — Reicue, loc. cit. (1864), p. 375, etc. — De Saulcy, Soc. Eut. (1862), p. 69, 71, etc. — Waterhouse, Trans. Soc. linn. Lond. (1863), p. 160, 211, 233 et suiv. — Kiesenwetter, Berlin. Ent. Zeit. (1861), p. 375 et suiv. — Kraatz, loc. cit. (1862), p 404 (et Fuss)(g. Borboropora) et ann. suiv. — Thomson, Ofoersiyt, etc. (1856) et ann. suiv. — Schioedte, Kroyer's, Nat. Tidskr. (1842) et ann. suiv. — Baudi, divers mémoires. — Kuster, Kaef. Europ. — Ajoutez les catalogues publiés par MM. Schaum, Stein, Grenier, de Marseul, Leconte, Kraatz, Harold et Gemminger, etc. BREVIPENNES. STAPIIYL1NIDES 61 Coléoptères de France, et, vers le même temps paraissait aussi la pre- mière partie des Staphylinides de la faune gallo- rhénane, par M. Fauvel» dont le beau talent nous promet, sur ces insectes, un bon ouvrage de plus. Nous partagerons la tribu des Brévipennes on trois groupes principaux: «5 ~ ** 3 â, 3 J" S. tfl g .22 xj 2 •« S - .S fi o — ■ S o> "2 S S ■§ 2 -. «• 3 ._; CL, -_. — a o- ^ toujours libres., de 11 articles, rarement de 10; non terminées par un bouton brusque. Hanches plus ou moins gran- des, ou les antérieures et intermé- diaires, seules petites. 1er Gr. Staphylinides. reçues à l'état de repos dans une fossette sous-prothoracique ; de 9 articles ; ter- minées par un bouton brusque et solide. Toutes les hanches petites. 2e Gr. Micropéplides. notablement distantes : toutes les hanches petites ou en cône court. Le 1er article des palpes maxillaires allongé, grêle : le dernier presque invisible. Antennes libres, de 11 articles. Prothorax nullement rebordé sur les côtés (1). 3e Gr. Sténides. (I) On peut ajoutera ces caractères : V antennes terminées par une massue de 3 articles : 2' mésosternum fortement prolonge au devant des hanches intermédiaires, au point que celles-ci sont fortement distantes des antérieures. Chez les Staphylinides , il est vrai, les antennes sont parfois exceptionnellement terminées en massue, comme, par exemple, dans les genres Oligota, Synlomium et Phloeobium, mais alors les hsnehes postérieures sont trans- verses et les autres plus ou moins grandes ; comme aussi dans le genre Pholidus, mais alors le corps est recouvert d'écaillés déprimées. Chez la plupart des Pédériens et chez quelques Oxyléliens, le mésosternum est assez développé au devant des hanches intermédiaires, mais alors les hanches sont toutes, ou au moins les postérieures, plus ou moins grandes, et les antennes ne sont pas terminées en massue. Nous excluons de nos Sténid s le genre Evaesthetus que nous transportons parmi les Pédè- 62 B RÉ VIP EN NES PREMIER GROUPE STÀPHYLINIDES Caractères. Antennes toujours libres ; composées de 1 1 articles ou rarement de 10 ; non terminées par un bouton brusque et solide. 1er arti- cle des palpes maxillaires court ou très-court, souvent en massue arquée, toujours moins long que la moitié du suivant (1): le dernier plus ou moins distinct, très-rarement presque invisible (2). Hanches plus ou moins grandes, ou quelquefois les antérieures ou intermédiaires petites, mais les postérieures assez grandes et transverses. Nous subdiviserons ce premier groupe en 15 familles distinctes (3), (1) Dans certaines espèces du genre Ocypus de la famille des Staphyliniens, le 1er article des palpes maxillaires paraît assez développé, mais alors il est épais, et, en tous cas, moins long que la moitié du précédent. (2) Par exemple, chez quelques Pcdériens, le dernier article des palpes maxillaires est à peine distinct, mais alors les hanches sont toutes plus ou moins grandes ou saillantes. (3) Il existe plusieurs classifications des Brévipennes , basées soit sur le plus ou moins d'apparence des stigmates prothoraciques, soit sur le mode d'insertion des an- tennes, soit sur la présence ou l'absence d'ocelles sur le vertex, soit sur la forme et la disposition des hanches, surtout des postérieures, soit sur le développement du mésosternum, soit sur la direction du prothorax, etc. Comme les stigmates protho- raciques ne peuvent le plus souvent être découverts qu'à l'aide d'une analomie minu- tieuse, étant situés dans l'intervalle membraneux de derrière les hanches antérieures, et que cet intervalle est plus ou moins refoulé selon que le mésosternum se prolonge plus ou moins en avant pour s'emboîter plus ou moins fortement dans le prothorax, nous avons dd rejeter tout système auquel ces stigmates serviraient de point de départ. Quant aux hanches antérieures, leur forme trop variable ne leur assigne qu'un rang accessoire. Nous en dirons autant du mésosternum, qui varie de développement dans une même famille, et qui offre son bord antérieur plus ou moins échancré à mesure qu'il devient plus court. La direction du prothorax tantôt incliné d'arrière en avant et recouvrant un peu la base des élytres, tantôt prolongé horizontalement et séparé des élytres par un léger intervalle, ne nous paraît pas un caractère absolu, car, chez plusieurs 0 maliens, chez quelques Oxytéliens et même chez quelques Pédériens , le prothorax semble s'abaisser en avant et il est à noter qu'en même temps sa base tend à s'appuyer sur celle des élytres. Reste donc le caractère des hanches postérieures qui, pour nous, est dominateur comme révélant des mœurs différentes; puis viendraient celui du mode d'insertion des antennes et celui des ocelles, que nous placerons en deuxième et troi- sième lignes. Mais comme le caractère des antennes, pour être bien apprécié, exige BRÉVIPEiNNES. STAPHYL1NIDES 63 répondant h 4 sections principales, dont voici les caractères les plus saillants : un examen attentif, nous avons cru devoir le corroborer par diverses modifications essentielles, que nous ont présentées quelques autres organes, tels que le front, le pros- ternum, les élytres, les tibias, etc. Bref, n'ayant pu trouver un signe exclusif bien tranché, nous avons établi nos grandes coupes sur un ensemble de caractères, dont nous discuterons la valeur après la description de chaque famille. Après avoir fait abstraction de tout système antérieur afin de nous dégager de toute prévention, nous avons essayé de créer une classification à nous. Un travail patient, plusieurs fois abandonné et repris, nous a donné les trois résultats suivants, quant à la disposition des familles : Aléochariens. Trichophyens. Tachyporiens. Habrocériens Staphyliniens, Xantholiniens. Pédériens. Oxyporiens. Oxylélicns. Phléochariens. Trigonuriens. Protcinicns. Phléobiens. Omaliens. Pholidiens. Staphyliniens. Xantholiniens. Pédériens. Aléochariens. Trichophyens. Tachyporiens. Habrocériens. Oxyporiens. Oxylélicns. Phléochiriens. Trigonuriens. Proteiniens. Plilcobiens. Omaliens. Pholidiens. Staphyliniens. Xantholiniens. Pédériens. Oxyporiens. Oxytéliens. Phléochariens . Trigonuriens. Proteiniens. Phléobiens. Omaliens. Pholidiens. Habrocériens. Tachyporiens. Trichophyens. Aléochariens. Comme on le voit, la première disposition rappelle un peu celle d'Erichson, de Jacquelin du Val, de Kraatz et de la plupart de nos catalogues récents. Mais, au lieu de commencer par les grandes espèces les plus carnassières, elle place en tête les Aléochariens et les Tachyporiens, la plupart mycétophages comme les Omaliens, avec lesquels les derniers semblent du reste se lier par le développement des élytres. La deuxième se rapproche un peu de l'ordre suivi par Thomson, qui nous semble mettre une trop grande distance entre les Pédériens et les Oxytéliens d'une part et les Tachy- poriens elles Omaliens d'autre part. Quant aux Pédériens que Thomson place presque à la fin, ils nous semblent suivre naturellement les Xantholiniens, dont avec raison cet auteur a fait une famille distincte. La troisième disposition se trouve d'accord avec celle ce Dejean, qui possédait au plus haut degré le coup d'oeil entomologique. Elle passe des grandes espèces carnas iôres aux espèces riveraines (les Pédériens) , de celles-ci aux fouisseuses (Oxytéliens), de ces dernières aux floricoles et mycétophages (Oma- liens , Tachyporiens, Aléochariens) , et ces familles, ainsi disposées, se trouvent enchaînées non-seulement par les mœurs, mais encore par des caractères organiques plus importants et plus réels. Après avoir jugé et mûri ces trois plans, nous nous sommes arrêtés à ce dernier, qui nous a paru classer les familles d'une manière plus naturelle. 64 BRÉVIPENNES I. Hanches postérieures à lame supérieure plus ou moins conique (1); à lame inférieure verticale ou enfouie, rarement subexplanée. Élytres non rebordées sur les côtés, dépassant peu ou non la poitrine. Métasternum le plus souvent échancré pour recevoir la lame supérieure des hanches postérieures, a Antennes insérées sur le devant du front, en dedans de la base externe des mandibules, sous une saillie peu pronon- cée.] Mésosternum court, échancré en avant. Hanches anté- rieures de la longueur des cuisses. Tibias, au moins les intermédiaires et postérieurs, épineux. b Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, sans pièce antésternale cornée entre les clavicules. Antennes écartées. Staphyliniens. bb Prosternum passablement développé au devant des hanches antérieures, avec une pièce antésternale cornée (2) entre les clavicules. Antennes rapprochées. Xantiioliniens. aa Antennes insérées à l'angle antéro-externe du front, sous une saillie sensible. Mésosternum plus ou moins développé au de- vant des hanches intermédiaires, tronqué ou subarqué en avant. Tibias simplement pubescents. Pédérien^. II Hanches postérieures à lame supérieure transverse ou en cône court; à lame inférieure verticale ou déclive, parfois subexpla- née en dehors mais étroite (3). Antennes insérées sous une saillie plus ou moins sensible des bords latéraux du front, en dehors de la base externe des mandibules. Métasternum légè- rement ou non sinué au devant des hanches postérieures : les antérieures moins longues que les cuisses. c Front largement tronqué, à peine prolongé au devant de l'in- sertion des antennes. Dernier article des palpes labiaux grand, semi-lunaire. Hanches intermédiaires largement dis- tantes. Prosternum assez court. Oxyporiens. ce Front plus ou moins prolongé au devant de l'insertion des antennes. Dernier article des palpes labiaux normal, sub- cylindrique ou subovalaire. Hanches intermédiaires médio- crement distantes, rapprochées ou contiguës. d Corps non recouvert d'écaillés déprimées. Le premier (1) Celte lame est généralement plus ou moins étranglée avant ou vers son milieu. (2) Cette pièce, plus ou moins développée, occupe toute l'échancrure antérieure du prosternum, entre 2 saillies ou clavicules plus ou moins apparentes, situées, chacune, au devant du bord interne du repli prothoracique, et plus ou moins obliquement dirigées en dedans. (Z) Il est à remarquer que, lorsque la lame inférieure parait parfois un peu explanée, elle ne l'est qu'en dehors où elle s'élève presque jusqu'au niveau de la lame supérieure ; de plus, elle ne cesse de rester étroite. Les genres Coprophilus et Deleaster nous en offrent des exem- ples. BRÉVIPENKfiS. STAPHILINIDES 65 article des antennes médiocre, non dilaté ultérieurement, simplement en massue. e Vertex sans ocelle. f Prosternum plus ou moins développé au devant des han- ches antérieures : celles-ci coniques ou cylindriques, parfois peu saillantes, petites ou subglobuleuses, g Êlytres prolongées, au plus, jusqu'au sommet des hanches postérieures, laissant à découvert au moins 5 segments de l'abdomen, sans compter celui de l'armure. h Trochanters postérieurs petits, atteignant à peine le 5e de la longueur des cuisses, Tête plus ou moins dé- gagée, à cou distinct. Tempes plus ou moins contiguës en dessous. Oxytéliens. hh Trochanters postérieurs grands, atteignant environ le tiers de la longueur des cuisses. Tête plus ou moins engagée sous le prothorax, sans cou distinct. Tempes séparées en dessous par un intervalle assez grand. Phléochariens. gg Êlytres prolongées bien au delà du sommet des hanches postérieures, laissant à découvert, au plus, les 4 der- niers segments de l'abdomen, sans compter celui de l'armure. Tête saillante, beaucoup plus étroite que le prothorax. Corps scaphidiforme, Trigonuriens. ff Prosternum peu développé au devant des hanches anté- rieures : celles-ci sublinéaires, non saillantes, transver- salement et subobliquement couchées. Êlytres recouvrant en majeure partie l'abdomen, rebordées sur les côtés. Proteiniens. ee Vertex avec un seul ocelle. Êpistome relevé et subéchancré en avant. Hanches antérieures sublinéaires, non saillan- tes, transversalement et obliquement couchées. Êlytres dépassant un peu la poitrine, fortement rebordées-sub- explanées sur les côtés. Phléobiens. eee Vertex avec deux ocelles. Êlytres dépassant presque tou- jours (1) la poitrine, constamment rebordées sur les côtés. Omàliens. dd Corps recouvert d'écaillés déprimées. Le 1er article des an- tennes très-gros, dilaté intérieurement, les 3 ou 4 derniers formant unes massue allongée. Toutes les hanches petites. Tarses de 3 articles (2). Pholidiens. III. Hanches postérieures réduites à une seule lame supérieure, (1) Excepté le genre Micralymrna. (2) Jacquelin du Val, qui souvent semble tenir beaucoup au nombre des articles soit des antennes, soit des tarses, a cru devoir avec raison, dans son tableau des Staphylinides, re- jeter un système qui eût abouti à réunir les Deinopsis, Pholidus et Mieropeplus au groupe des Oxytélites, où les premier et dernier de ces trois genres eussent été tout à fait déclassés. BR. 5 66 BRÉVIPENNES grande, transverse, triangulaire : les antérieures coniques, aussi longues que les cuisses. Antennes capillaires , verticil- lées-pilosellées, insérées vers le bord antérieur des yeux. Ély- tres rebordées sur les côtés. Tibias intermédiaires et posté- rieurs éparsement épineux. Habrocériens. IV. Hanches postérieures à lame supérieure conique ou en carré long; à lame inférieure plus ou moins large, fortement èxplanée : les antérieures coniques. Tête sans saillie antennaire distincte. Mésosternum et' Prosternum généralement peu(1) développés. Métasternum non ou peu sinué pour l'insertion des hanches postérieures (2). i Élytres rebordées sur les côtés, dépassant sensiblement ou notablement la poitrine. Tète engagée dans le pro- thorax. Antennes insérées sous les bords latéraux du front, en dehors de la base externe des mandibules. Abdomen se recourbant généralement en dessous. Hanches antérieures aussi longues ou un peu moins longues que les cuisses. Tibias le plus souvent épineux. Tachyporiens, ii Ëlytres non rebordées (3} sur les côtés. Tête généralement assez dégagée. Hanches antérieures ordinairement moins longues que les cuisses. k Antennes insérées assez loin des yeux, capillaires, verticillées-pilosellées, avec les 2 premiers articles renflés. Élytres dépassant un peu la poitrine. Tibias pubescents. • Trichophyens. kk Antennes insérées sur le front, vers le bord antéro- interne des yeux, un peu en dedans ou sur la ligne de la base externe des mandibules. Élytres dépassant à peine ou non la poitrine. Abdomen se recourbant en l'air. Tibias pubescents, rarement épineux. Aléochariens. (1) Excepté les genres Cardiolx, Falagria et Autalii. 11 est à noter qu'ordinairement le mésosternum suit dans son développement la même loi que le prosternum. (2) Excepté le genre Tachlaus, chez lequel le sinus ou échancrure est sensible. En outre, dans ce genre, la lame inférieure des hanches postérieures, bien que explanée dans presque tout son développement, est assez étroite ; mais elle est parallèle, horizontale et sur un plan infé- rieur, beaucoup plus prolongée en dehors que la lame supérieure qui est conique, tandis que, dans le genre Coprophilus, celle-ci est transversale et aussi étendue extérieurement que l'infé- rieure. D'ailleurs, ce dernier genre offre une saillie antennaire dislincte, qui n'existe pas dans le genre Tachinus. (3) A l'exception du genre Dinarda, où les côtés forment une arctc tranchante séparant le repli de la page supérieure. , BRÉVIPENNBS. — STAPHYLINIEKS G7 PREMIERE FAMILLE STAPHYLINIENS (1) Caractères. Corps plus ou moins allongé. Tête saillante, dégagée, le plus souvent portée sur un col court et épais. Front non ou peu prolongé au devant de l'insertion des antennes ; vertex sans ocelle. Tempes sépa- rées en dessous par un intervalle nul ou étroit, rarement assez sensible. Palpes maxillaires de 4 articles, les labiaux de 3. Antennes de 11 articles ; écartées à leur base, plus distantes entre elles que des yeux ; insérées sur le devant du front, en avant du niveau antérieur des yeux, en dedans de la base externe des mandibules (2), sous une saillie peu prononcée. Prothorax de forme variable, toujours rebordé sur les côtés. Êlytres non rebordées latéralement, dépassant à peine ou non la poitrine, ou laissant l'abdomen presque en entier à découvert. Abdomen plus ou moins rebordé sur les côtés, possédant la faculté de se redresser en l'air ; le segment de l'armure souvent distinct, avec 2 ou 3 lanières ou appendices. Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, sanspz'èce antésternale cornée entre les clavicules. Mésosternum peu prolongé au devant des hanches intermédiaires, échancré en avant. Métasternum plus ou moins échancré au devant des hanches postérieures. Hanches antérieures grandes, coniques, très-saillantes, de la longueur des cuisses (3) : les intermédiaires conico-ovalaires, peu saillantes, obliquement disposées (4) : (1) Lorsque a paru la 3e livraison de la Faune gallo-rhénane , notre manuscrit | sur les Staphylinicns était tout prêt. Nous avons dû retarder la publication de ce dernier, afin de pouvoir citer et mettre à profit l'excellent travail de notre collègue de Caen, travail où abondent les critiques les plus judicieuses. (2) C'e&t-à-dire en dedans des parallèles tangentes à la base externe de chaque mandibule. (3 Elles sont coniques dans leur configuration ; elles sont toujours convexes en avant, planes ou subexcavées en dessous, subobliques, un peu renversées en arrière. Cela dit, une fois pour toutes. (4) Quoique peu saillantes, elles sont plus ou moins convexes intérieurement, mais plus ou moins creusées ou déprimées et lisses en dehors pour faciliter le jeu des cuisses. Elles sont plus ou moins obliquement disposées. Nous n'en reparleronspas. 70 BKEVIPENÎiES Heures un lobe peu saillant, échancré ou verticalement infléchi : celles-ci très-légèrement distantes ou rapprochées à leur base. Opercules protho- raciques distincts ou non. Obs. Ce rameau, qui renferme les plus grandes espèces de la tribu des Brévipennes, peut se diviser en plusieurs genres, d'un faciès analogue, mais bien différents par les caractères constitutifs. Nous en donnons ci- après le tableau : / subélargis. Tèie en trapèze subtrans- verse. Tête et prothorax très- densement soyeux ou pubescents. Emus. non élargis. Tête en carré fortement transverse. Tête et prothorax gla- bres et lisses sur leur disque. Crbophilcs. non caréné, court, en hémicycle. Hanches intermédiaires notable- ment distantes. Antennes assez fortement épaissies. Opercule pro- thoracique distinct. Prothorax transverse. Tarses intermédiaires et postérieurs caréné sur sa ligne médiane ; en triangle arrondi au sommet. Hanches inter- médiaires passablement distantes. Antennes subfiliformes. Opercule pro- thoracique distinct. Prothorax subcarré, à angles antérieurs saillants et aigus. Dessus du, corps pubescent, marqueté de taches obscures. Leistotrophus subarrondi au sommet, traversé par une chaînette arquée de gros pDints enfoncés. Antennes subépaissies. Opercule prothoracique distinct. Corps pubescent, marqueté en dessus de taches nébuleuses. Trichoderma. s / w « « qj S 2 Ë « .— S Bni o ■< a S • g g" i s g - a o " .— -a S = a S tn D" h a> n « . S .S, a . .'£ o — & S BC l o o ; 5 M ° « i. o ï-S-s-s | Il s s. apparent. Pointe mésostemale très- aiguë. Hanches intermédiaires sub- contiguës. Elytres faiblement va- riées. Abembs. nul. Pointe mésostemale émoussée. Hanches intermédiaires légèrement distantes. Èlytres unicolores. Staphylinis. trapéziforme ou subtriangulaire, étroitement arrondie aux angles postérieurs. Opercule prothoracique dis- tinct. Èlytres unicolores. Platydracis. 3?\ •O « ^ ~r «ï^s pein -ci fo ■mes. Man ■x — — -. og — ^> ,2 •« u i «.5 ■2 g"» 3 "O g à -a a fi S 5T S ■«) ^ = a . • » S s o a a •S o = 5 3 = ht ovale-oblong, tronqué ou subtronqué au bout. Le dernier article des mixillaires subfusiforme ou sub- cylindrique. Opercule prothoracique nul. Abdomen unicolore ou peu taché en dessus. g ï " « « o^ a, •OcYPUS. subsécuriforme dans les 2 sexes. Le dernier article des maxillaires parfois subsécuriforme chez le mâle. Opercule prothoracique nul ou rudimentaire. Abdomen unicolore. Tasgios. (assez grêles, subfalciforme?, non dentées intérieure- ment. Le dernier article des palpes labiaux sécu- riforme. Opercule prothoracique nul ou rudimen- taire. Abdomen unicolore. ANODUS. ST,VPI1ÏJLJME>S. — Emus 71 Genre Emus, Ème, Curtis. Curtis. Brit. Ent. XII, pi. 534. 1825. Ètymologie ? £[aôç, mien? Caractères. Corps allongé, subdéprimé, ailé, revêtu en dessus d'une pubescence soyeuse et très-serrée. Tête grande, saillante, trapéziforme, subtransverse, portée sur un col très-court, épais, moins large que le vertex. Tempes non rebordées sur les côtés, contiguës en dessous dans leur milieu. Épistome très-court (1), tronqué ou à peine échancré au sommet. Labre court, bilobé. Mandibules robustes, saillantes, subsillonnées en dehors, fortement et inégalement unidentées intérieurement vers leur milieu, aiguës, arquées, croisées au repos. Palpes maxillaires assez développés, subfiliformes ; à 1er article court : les 2e et 3e suballongés, en massue : le dernier plus étroit et presque aussi long que le précédent, subfusiforme, mousse au bout. Palpes labiaux assez courls ; à 2e et 3e articles suballongés, subégaux : le dernier un peu plus long, un peu plus grêle, subfusiforme, mousse au bout. Menton transverse, trapéziforme, plus étroit en avant, submembra- neux et tronqué au sommet. Yeux grands, peu saillants, irrégulièrement ovalaires, subverticalement déposés, séparés du prothorax par un intervalle assez grand. Antennes courtes, assez fortement épaissies; à 1er article en massue allongée : les 2e et 3e beaucoup plus courts, obconiques : les suivants non contigus ou pédicellés, plus ou moins iransverses : le dernier court, comprimé et à peine échancré au bout. Prothorax transverse, rétréci en arrière, un peu moins large que les élytres; largement tronqué au sommet ; arrondi à la base ; finement re- bordé sur celle-ci et sur les côtés ; à bord latéral sinueusement infléchi d'arrière en avant. Uepli assez large, incliné, visible vu de côté, muni d'un opercule subtriangulaire et submembraneux (2). (1) Dans ce genre et les suivants, l'épistome offre en avant une bordure membra- neuse ou submembraneuse, assez large, inclinée ou subverticale, non ou peu rétrac- tile. Nous omettrons d'en parler ultérieuremeùt. (2j Cet opercu'e, qui représente l'épimère du prothorax, est situé derrière la base des hanches antérieures et recouvre les stigmates prothoraciques. 72 BREV1PENKES Écusson assez grand, subogival, mousse au bout. Êlytres courtes, transverses; simultanément subéchancrées à leur bord apical ; arrondies à leur angle postéro-externe ; subrectilignes sur leurs côtés ; rebordées sur la suture. Repli étroit, subvertical, subparallèle. Epaules peu saillantes. Prosternum très-peu développé au devant des hanches antérieures ; offrant entre celles-ci un angle court, très-ouvert et mousse au sommet. Mésosternum à lame médiane courte, en hémicycle, à peine prolongée jusqu'au tiers des hanches intermédiaires. Médiépisternums très-grands, séparés du mésosternum par une arête transversale, obtuse. Médiépi- meres assez grandes, en losange ou en carré suboblong. Métasternum court, fortement transverse, échancréau devant des hanches postérieures, prolongé entre celles-ci en un lobe très- court et angulairement entaillé au sommet ; avancé entre les intermédiaires en une lame large, presque plane et entière. Postépisternums assez grands, postérieurement rétrécis en languette, divergeant à peine en arrière du repli des élytres. Postépi- mères étroites, en onglet allongé. Abdomen suballongé, subparallèle ou faiblement arqué latéralement, fortement rebordé sur les côtés ; à 2e segment basilaire rarement décou- vert, presque lisse : les suivants subégaux : le 5e un peu plus grand (i) : le 6e plus ou moins saillant, rétractile : celui de l'armure le plus souvent caché. Ventre à 5e arceau un peu plus grand que les précédents : le 6e plus ou moins saillant, rétractile. Hanches antérieures très-grandes, environ de la longueur des cuisse?, très-saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires un peu moindres, conico-ovalaires, peu saillantes, notablement distantes. Les postérieures médiocres, rapprochées à leur base, divergentes au sommet; à lame supérieure conique, transversalement sillonnée ou subétranglée dans son milieu ; à lame inférieure nulle ou enfouie. Pieds assez courts, robustes. Trochanters antérieurs et intermédiaires en forme d'onglet; les postérieurs un peu plus grands, ovales-oblongs. Cuisses subcomprhnées , atténuées vers leur extrémité , surtout les antérieurs et intermédiaires. Tibias environ de la longueur des cuisses, graduellement élargis de la base au sommet, plus ou moins fortement (1) Ce 5e segment, surtout dans les premiers genres, est muni le long de son bord apical d'une fine membrane pâle ou parfois d'un gris obscur. Nous n'en reparlerons pas. STAPUÏLliMEiNS. EniUS 73 épineux sur leur tranche externe, munis au bout de leur tranche infé- rieure de 2 éperons assez forts, dont l'interne plus long ; les antérieurs plus courts et plus robustes ; les intermédiaires à peine arqués. Tarses antérieurs courts, déprimés, fortement dilatés dans les 2 sexes (1) ; les intermédiaires et postérieurs moins courts, subdéprimés, subélargis, à 1er article plus long que les suivants : ceux-ci courts, cordiformes, sub- égaux : le dernier de tous les tarses suballongé, en massue subdéprimée, subégal aux 2 précédents réunis. Ongles assez grêles, assez fortement arqués. Obs. La seule espèce de ce genre, dont le vol est très-agile, vit dans les matières fécales. L'épaisse pubescence soyeuse et veloutée du dessus du corps suffirait à elle seule pour caractériser le genre Emus. Il répond à la famille d'Erichson. 1. Emus liirtus LlNNÉ. Allongé, subdéprimé, densement et rugueusement pointillé, d'un noir velouté peu brillant, avec le dessous du corps violâtre, la tête, la majeure partie du prothorax, les 3 derniers segments de l'abdomen, les côtés du 4e arceau du ventre et la plus grande partie du 5e, revêtus d'une tr'es- épaisse pubescence dorée, et la partie postérieure des élytres variée d'une pubescence cendrée. ,013 (6 1.) ; — larg., Om,0035 (1 1/2 1.). Corps allongé, subdéprimé, obscur, revêtu en dessus d'un épais duvet grisâtre, avec des taches nébuleuses. Tête rugueusement pointillée , d'un noir métallique parfois assez clair; revêtue d'une finepubescence grisâtre. Front très-large, subdéprimé, paré sur les côtés de quelques pores sétifères à soie très-longue. Col pointillé, à duvet un peu doré. Êpistome membraneux dans sa partie antérieure. Labre fortement sétosellé au sommet. Mandibules et palpes d'un noir de poix (1). Yeux obscurs, parfois à taches livides. Antennes un peu plus longues que la tête ; subfiliformes ou à peine épaissies; pubescentes et éparsement pilosellées, surtout vers leur base, avec les poils obscurs; testacées, puis peu à peu rembrunies dès le 6e ar- ticle; le 1er allongé, subarqué, paré après le milieu de son côté interne d'une longue soie redressée : le 2e oblong, obeonique, à peine moins épais que le précédent : le 3e assez allongé, presque d'un tiers plus long (l) Les mâchoires et la languette sont généralement testacées, ainsi que le menton qui est submerabraneux, et cela, dans la plupart des espèces de Staphylinates. UO BRÉVIPENNES à 10e graduellement plus courts et un peu plus épais, non contigus : le dernier court, échancré au bout. Prothorax subcarré, subsinueusement et faiblement rétréci en arrière, moins large que les êlytres ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs non saillants ; subarrondi à sa base ; très-finement rebordé sur celle-ci et sur les côtés ; à rebord latéral subsinueusement infléchi d'arrière en avant. Repli assez large, incliné, visible en arrière vu de côté, muni d'un oper- cule prothoracique submembraneux, en triangle court. Êcusson grand, ogival. Élytres subtransverses , simultanément subéchancrées à leur bord apical ; arrondies à leur angle postéro-externe ; finement rebordées sur la suture ; à repli médiocrement infléchi. Épaules peu saillantes. Prosternum très-peu développé au devant des hanches antérieures, offrant entre celles-ci un angle court, très-ouvert, à sommet mousse. Mêsosternum à lame médiane triangulaire, subarrondie au sommet, à peine prolongée jusqu'au milieu des hanches intermédiaires; traversée, vers son tiers postérieur, par une chaînette de gros points enfoncés, ar- quée en arrière. Médiépisternums très-développés, séparés du mêsosternum par une suture transversale très-fine. Médiépimères assez grandes, trapé- ziformes ou en carré long. Métasternum court, fortement échancré au devant des hanches postérieures , prolongé entre celles-ci en un lobe court et subéchancré, avancé entre les intermédiaires en une lame assez large, antérieurement subarrondie en dos d'âne. Postépisternums assez étroits, subparallèles ou à peine rétrécis en arrière et subarrondis au sommet. Postêpimères assez réduites, triangulaires, plus prolongées que les postépisternums. Abdomen peu allongé, subatténué ei arrière, fortement rebordé sur les côtés ; à 4 premiers segments subégaux, le 5e un peu plus grand, muni à son bord apical d'une très-fine membrane pâle : le 6e plus ou moins saillant, rétractile : celui de l'armure enfoui, émettant 2 fascicules de soies. Ventre à 5e arceau parfois un peu plus grand que les précédents : le 6e plus ou moins saillant, rétractile. Hanches antérieures très-grandes, environ de la longueur des cuisses, très-saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires moin- dres, subovales, peu saillantes, médiocrement distantes. Les posté- rieures médiocres, très-faiblement écartées intérieurement à leur base' divergentes au sommet : à lame supérieure en cône mousse, étranglé vers son milieu ; à lame inférieure nulle ou enfouie. STAPfiYLiNiEiNS. — Tiichoderma 91 Pieds médiocre;, assez robustes. Trochanters antérieurs petits, cunéi- formes, les autres un peu plus grands : les intermédiaires subcunéiformes, les postérieurs ovales-oblongs. Cuisses subcomprimées, plus ou moins atténuées vers leur extrémité. Tibias élargis de la base au sommet, épi- neux, surtout sur leur tranche externe, munis au bout de leur tranche inférieure de 2 éperons assez grêles : les antérieurs plus courts et plus robustes, les intermédiaires subarqués. Tarses antérieurs courts, à 4 premiers articles déprimés et fortement dilatés dans les 2 sexes ; les inter- médiaires et postérieurs suballongés, subcomprimés, à 1er article subégal aux deux suivants réunis : les 2e à 4e triangulaires, graduellement plus courts et à peine plus étroits : le dernier en massue, subégal aux 2 pré- cédents réunis. Ongles assez grêles, arqués. Obs. Les espèces de ce genre sont agiles. Elles fréquentent les matière- stercoraires. Cette coupe générique, qui répond à la famille VIII d'Erichson, est assez distincte par la chaînette de gros points enfoncés de la lame mésos- ternale. Celle-ci, sans carène, est moins arrondie au sommet que dans le genre Leistotrophus. Les yeux sont moins grands, les antennes moins grêles, les hanches intermédiaires moins distantes, les angles antérieurs du prothorax non saillants. Le dernier article des palpes est plus long relativement au précédent. Voici les caractères des 2 espèces françaises qui appartiennent à ce genre : a Tête testacée chrysocephalum. aa Tête d'un noir bronzé pubescens. I. Trichodei'iita chrysocephalum Fourcroy. Allongé, subdéprimé, rugueusement pointillé, noir, revêtu d'un duvet d'un gris obscur, varié de fauve et de taches nébuleuses, avec la tête, la base des antennes, le dessous des épaules et un anneau des cuisses testa- cés, une transparence fauve aux bords antérieur et postérieur du protho- rax, des taches de même couleur sur le disque de celui-ci, et le ventre d'un velouté argenté. çf Le 6e arceau ventral profondément et angulairement entaillé dans 92 BREVIPENNES le milieu de son bord apical, avec le fond de l'entaille submembraneux, formant gouttière, et le sommet de l'angle mousse. Tête un peu plus large que le prothorax. 9 Le 6e arceau ventral simple. Tête de la hrgeur du prothorax. Staphylinns chrysocephalus, Fourcroy, Ent. Par. I, 163, 8. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 296, 7. — Graveniiorst, Mon. 124, 146. — Erichso.n, Gen. et Sp«c. Staph. 371 42. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 806, 8. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 402, 1. Staphylinus pubcscens, Rossi, Mant. 97, 217. — Olivier, Ent. III, n° 42, 16, 18, pi. 2, fig. 18. Le Staphylin à tête jaune, Geoffroy, Hist. Nat. Ins. I, 363, 8. Emus chrysocephalus, Mannerheim, Brach. 21, 4. — Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. 1,362, 8. Long., 0^015(6 3/31.); - larg., 0ra,004 (1 2/3 1.). Corps allongé, subdéprimé, noir, revêtu en dessus d'un duvet varié de gris obscur et de taches nébuleuses, avec la tête jaune et le ventre ar- genté. Tête densement et rugueusement pointillée. presque mate, testacée, avec 2 points noirs entre les yeux ; épar.-ement et longuement sétosellée sur les côtés; revêtue d'un épais duvet fauve, varié, ça et là, de taches d'une pubescence brillante et d'un blond pâle. Front très-large, subdô- primé (1). Col pointillé, testacé, à duvet fauve. Ëpistome membraneux dans sa partie antérieure. Labre testacé, fortement cilié et sétosellé à, son sommet. Mandibules et palpes d'un noir de poix, avec la base de celles-là largement, et le lCr article de ceux-ci, testacés. Yeux obscurs, avec des taches d'un roux livide. Antennes un peu plus longues que la tête; graduellement subépaissics ; pubescentes et pilosellées, surtout vers leur base ; testacées, avec les 6 derniers articles obscurs : le 1er subépaissi en massue allongée : les 2° et 3e plus étroits, obeoniques : le 2e oblong, le 3° plus long, suballongé : le 4° subglobuleux : le 5e légèrement, les 6e à 10e fortement transverses : le dernier court, paraissant, vu de côté, ôchancré au bout et acuminé infé- rieurement. (1) Quand la pubescence a été enlevée, on aperçoit en arrière, sur le front, une petite ligne longitu linale lisse, peu distincte. sTAPHYLiMENS. — Trichoderma 93 Prothorax subcarré, fiibjement rétréci en arrière ; sensiblement moins large que les élytres ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs non sail- lants, subémoussés ; subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs très-obtus; légèrement convexe et subinégal sur son disque (1) ; rugueu- sement pointillé ; noir, avec une transparence fauve aux bords antérieur et postérieur, quelques taches confuses, de même couleur, sur les côtés, et quelques autres semblables, disposées transversalement sur le milieu ; éparsement et longuement sétosellé vers les côtés ; revêtu d'un duvet obscur, varié de velouté noir, et transformé en duvet fauve sur les parties fauves. Repli noir, lisse, glabre. Écusson ruguleux, velouté de noir. Êlytres subtransverses, un peu plus longues que le prolhorax ; subdé- primées; rugueusement pointillées; éparsement sétosellées; ciliées de fauve à leur bord apical; noires, avec un duvet obscur, varié ou réticulé de velouté noir, quelques mouchetures de poils gris ou fauves, presque indistinctes, et [la marge inférieure des épaules testacée. Celles-ci subar- rondies. Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres, subatténué vers son sommet ; convexe sur le dos; densemerit et rugueusement poin- tillé; éparsement sétosellé; noir, avec une pubescence plus ou moins variée, cendrée sur les côtés des 4 premiers segments et sur la majeure partie des 2 premiers (2), ferrugineuse sur le milieu du bord postérieur des 4 premiers et sur le dos du 5e, avec un velouté noir sur le milieu de la base des 1er, 2e et 4e, et occupant presque tout le milieu du dos du 3e. Dessous du corps ruguleux, noir, pubescent, avec le métasternum et surtout le ventre recouverts d'un épais duvet d'un cendré argenté, for- mant des festons au bord apical des 4 premiers arceaux, avec les pores sélifères simulant des points noirs. " Pieds médiocres, à pubescence variée d'obscur, de gris et de fauve; rugueusement ponctués ; noirs, avec les cuisses ornées avant leur sommet d'un large anneau testacé. Patrie. Cette espèce est rare partout. Elle se trouve dans les excré- ments, aux environs de Paris, dans certaines parties de la France cen- (I) Quelquefois le prothorax paraît finement et obsolètement carinulé, en avant et en arrière, sur sa ligne médiane. (■2) Au milieu de la pubescence, les pores sétifères, qui sont assez nombreux, surtout sur les côtés, apparaissent comme des points noirs. 94 BRÉVIPENNES traie, dans le Languedoc, la Provence, etc. Elle attaque quelquefois les chenilles. Obs. Quand l'abdomen est épilé, le bord postérieur des 4 premiers segments devient roussâtre, et le 5e est paré sur son milieu d'une étroite bande transversale de même couleur. Le 5e arceau ventral paraît plus ( finement et obsolètement carinulé en arrière sur sa ligne médiane ; d'un roux foncé et presque mat ; éparsement sétosellé ; recouvert d'une légère pubtscence fauve, plus obscure vers les côtés. Repli noir, lisse, glabre. Écusson rugueux, velouté de noir. Élytres sublransverses, à peine plus longu.s que le prolliorax ; subdé- primées ; densement et rugueusement pointillécs; tres-eparsement séto- 104 BRÉVIPENNES sellées; d'un roux brun et mat, avec le tiers postérieur plus clair ou testacé et cette partie plus claire irrégulière, oblique et remontant davantage sur les côtés ; légèrement ciliées à leur bord apical ; revêtues d'une épaisse pubescence, obscure sur la base, d'un blond doré et brillant sur la partie testacée. Épaules subarrondies. Abdomen plus ou moins allongé, un peu moins large que les élytres, subatténué vers son extrémité; convexe sur le dos ; finement et rugueu- sement pointillé ; éparsement sétosellé; d'un noir presque mat; recouvert d'une fine pubescence obscure, avec une tache triangulaire, médiane, formée d'une pubescence d'un blond doré, vers la base des 5 premiers segments (1), 3 mouchetures de même couleur, au bord postérieur du 5e, parfois quel- ques autres insignifiantes sur la tranche latérale et une bande basilairesur le 6e. Dessous du corps rugueusement pointillé; d'un noir assez brillant; recouvert d'une pubescence obscure. Ventre distinctement sétosellé, avec les arceaux ornés à leur base d'une étroite bande transversale, formée d'un duvet d'un blond cendré et brillant, obsolète ou interrompue sur les 4 pre- miers, plus large et plus entière sur les 2 suivants. Pieds médiocres, à pubescence grise ou blonde; rugueusement poin- tillés ; noirs, avec les tibias et les tarses d'un roux testacé, ceux-ci souvent un peu plus foncés. Patrie. Cette espèce préfère les lieux élevés ou les forêts. Elle est peu commune et elle se trouve sous les pierres ou parmi les champignons : les environs de Paris, l'Auvergne, le mont Pilât, les montagnes du Beaujolais, les Alpes, la Savoie, les parties orientales de la France, etc. Obs. Les çf diffèrent encore des Ç par les 4e et 5e arceaux du ventre, qui sont faiblement sinués dans le milieu de leur bord apical et un peu plus lisses au devant du sinus. Chez la Ç , néanmoins, le bord postérieur du 4e est à peine subsinué dans son milieu. Chez YAbemus fossor, les yeux sont moins gros et moins saillants et les antennes plus longues que chez VA. chloroplerus. Cette espèce, par son aspect général, fait la transition aux vrais Staphy- linus. (1) Chez les sujets bien fiais, ces taches blondes sont rehaussées de chaque côté par une petite tache d'un velours noir. STAPHYLINIENS. — StaphljlinUS 105 Genre Staphylinus, Staphylin, Linné. Linné, Syst. nat. II, 767,683. — Jacq. Du Val, Gen. Staph. 33. Étymologie : ETacpvXïvoç, nom propre. Caractères. Corps allongé, subdéprimé, ailé, pubescent, à élytres uni- colores. Tête grande, saillante, suborbiculaire, portée sur un col court, épais, moins large que le vertex. Tempes non rebordées sur les côtés, très- rapprochées ou subcontiguës en arrière en dessous. Êpistome très-court, tronqué au sommet. Labre transverse , fortement bilobé. Mandibule?, robustes, saillantes, aiguës, sillonnées en dehors, grossièrement dentées intérieurement vers leur milieu, arquées, croisées au repos. Palpes maxil- laires assez développés , à 1er article court : les 2e et 3e suballongés, en massue : le dernier plus grêle et plus court que le précédent, subfusiforme, subtronqué au bout. Palpes labiaux assez court?, à dernier article plus long, tronqué au bout. Menton trapéziforme, plus étroit en avant, mem- braneux, tronqué au sommet. Yeux assez grands, peu saillants, ovales, obliquement disposés, séparés du prothorax par un intervalle grand. Antennes assez courtes, à peine épaissies; à 1er article allongé, en massue subarquée : le 2e oblong. obeonique : le 3e plus long, suballongé : les 4° à 10u graduellement un peu plus courts et un peu plus épais, non contigus : le dernier court, subéchancré au bout. Prothorax subcarré, parfois subrétréci en arrière, un peu moins large que les élytres; bissinueusement tronqué au sommet; à angles antérieurs non saillants ; subarrondi à sa base; finement rebordé sur celle-ci et sur les côtés; à rebord latéral sinueusement infléchi d'arrière en avant. Repli assez large, incliné, visible vu de côté, sans opercule pr'othoracique. Êcusson grand, ogival. Élytres transverses, simultanément subcchaneiées à leur bord apical ; arrondies à leur angle postéro-externe ; très-finement rebordées sur la suture (1) ; à repli médiocre, subvertical. Epaules peu saillantes. Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, offrant (1) Elles sont unicoloreo. 106 BRÉVIPENNES entre celles-ci un angle assez court, à sommet droit mais submucroné. Mésosternum à lame médiane simple, triangulaire, émoussée au bout, pro- longée environ jusqu'à la moitié des hanches intermédiaires. Médiépister- nums grands, séparés du mésosternum par une suture transversale et sinueuse. Médiépimères assez grandes, en losange ou carré oblong. Métas- ternum très-court, fortement échancré au devant des hanches postérieures, prolongé entre celles-ci en un lobe court et subéchancré; avancé entre les intermédiaires en une lame allongée, angulaire, aiguë, liée à la pointe mésosternale par un intermède sensible et ridé en travers. Poslêplsternums assez étroits, subogivalement arrondis au sommet, subparallèles au repli des élytres. Postépimères réduites, triangulaires. Abdomen suballongé, subarqué sur les côtés, fortement rebordé latéra- lement; à 2e segment basilaire parfois découvert : les 3 premiers sub- égaux : le 5e souvent un peu plus grand : le 6e plus ou moins saillant, rétractile : celui de l'armure enfoui, avec 3 appendices. Ventre à 5e arceau parfois un peu plus grand : le 6e plus ou moins saillant, rétractile. Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, très-saillan'es. coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires presque aussi grandes, peu saillantes, conico-subovales, légèrement distantes. Les postérieure médiocres, rapprochées à leur base, divergentes au sommet (1) ; à lame supérieure en cône court, sillonné en travers dans son milieu; à lame inférieure nulle ou enfouie. Pieds médiocres, assez robustes. Trochanters antérieurs petits, cunéi- formes ; les intermédiaires et postérieurs un peu plus grands : ceux-là subcunéiformes, ceux-ci elliptiques. Classes subcomprimées, subattenute vers leur extrémité, surtout les antérieurs et intermédiaires. Tibias sub - élargis de la base au sommet, éparsement épineux, munis au bout de leur tranche inférieure de 2 éperons grêles, dont l'interne plus long ; les inter- médiaires subarqués; les antérieurs plus courts et plus robustes (2), sim plement pubescents sur leur tranche externe. Tarses antérieurs courts.-;-! 4 premiers articles subdéprimés et dilatés dans les 2 sexes ; les interme diaires et postérieurs moins courts, à peine atténués vers leur ex! rémité. ;', 1er article subégal aux 2 suivants réunis : les 2° à 4e triangulaires, gra (1) Les soies qui les terminent en dessous sont réduites presque à de simples ci'?. au lieu d'épines. (2) Ils sont sensiblement moins longs que les cuisses, taudis que les intermédiaires sont seulement un peu moins longs que les cuisses, et les postérieurs de la longueur de celles-ci. sTAPHYLiNiENS. — Staphyhnus 107 duellement plus courts : le dernier en massue, subégal aux 2 précédents réunis. Ongles assez grêles, arqués. Obs. Les espèces de ce genre, peu nombreuses et médiocrement agiles, se tiennent cachées sous les pierres. L'opercule prothoracique nul, la pointe mésosternale émousséc, les hanches intermédiaires légèrement distantes, le dernier article des palpes maxillaires plus court que le pénultième, les élytres concolores : tels sont les caractères principaux qui séparent le genre Staphylinus de notre genre Abemus. Nous donnons ici les différences des 2 espèces françaises de Staphy- linus : a Prothorax de la largeur de la tète, subcarré, nullement rétréci en arrière ; paré d'une bordure postérieure et de 2 taches antérieures, d'un soyeux doré. Êcusson velouté de noir. Seg- ments de l'abdomen, tous avec une tache d'un soyeux doré, sur les côtés caesareus. ;ia Prothorax moins large que la tête, suboblong, subrétréci en arrière, sans taches. Êcusson velouté de blond. Les 3 pre- miers segments de l'abdomen sans taches soyeuses sur les Côtés ERYTHROPTERUS. 1. Stapliyliuus caesureHS , Cederiiielm. Allongé, subdéprimé, rugueusement ponctué, pubescent, d'un noir mat. avec les palpes, la base des antennes, les élytres et les pieds roux, le devant de la tête et le cou d'un soyeux doré, deux taches antérieures sur le pro- lhorax,la marge postérieure de celui-ci, des taches sur les côtés de chaque segment abdominal, de semblable couleur. Ecusson velouté de noir. (f Le 6e arceau ventral fortement sinué dans le milieu de son bord apical. Le 5e faiblement sinué dans le milieu de son bord postérieur. 9 Les 5e et 6e arceaux du ventre simples. Staphylinus caesareus, Ccdkriiielm, Faun. Ingr. 1055, pi 3, fig. c (1798). — Erich- son, Col. Jlarch. I, 435, 7 ; — Gen. et Spec. Staph. 378, 54. — Redtenbacher, Faun. Austr. 696, 10. — Heer, Faun. Col. Helv. I, c2o0, 6. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 507, 9. — Kuaatz, Ins. Deut. Il, 54S, 9. — Thomson, Skaud. Col. II, lit), 2.— Fauvel, Faun. Gallo-Khén. lit, 408, 12. Staphylinus erylhroptcrus. Fabkicius, Syst. Ent. '265, 5 : — Spcc. Ins. I, 335, 5. J08 BRÉVIPËNNËS — Fourcroy, Ent. Par. I, 166, 9.— Paykull, Mon. Staph. 7, 3. — Olivier, Ent. III, n° 42, 12, 10, pi. 1, f. 14.— Gravenhorst, Micr. 10, 11 ; — Mon. 116, 33. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 297, 9. — Gyllenhal, 1ns. Suec. II, 293, 13.— Mannerheim, Brach. 22, 2. Le Staphylin à étuis couleur de rouille, Geoffroy, Hist. Ins. I, 364, 9. Emus erythropterus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent, Par. I, 365, 8. Long., 0m,020 (9 1.) ; — larg., Om,0050 (2 1/3 1.). Corps allongé, subdéprimé, pubescent, d'un noir mat, avec les élyire* rousses, la marge postérieure du prothorax et 2 séries de taches-abdomi- nales d'un soyeux doré. Tête de la largeur du prothorax; densement et rugueusement ponctuée ; éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un noir presque mat et à peine métallique ; à pubescence courte, assez serrée, noire, devenant d'un blond doré et soyeux au dessus des saillies antennaires, et parfois sur les côtés des tempes. Front très-large, subdéprimé, avec une petite carène posté- rieure lisse. Col rugueux, à pubescence soyeuse et dorée. Épistome sub- membraneux antérieurement. Labre cilié et fortement sétosellé à son som- met. Mandibules d'un noir de poix. Palpes d'un roux testacé. Yeux noirs, parfois à taches livides. Antennes moins longues que la tête et le prothorax réunis ; à peine épaissies ; pubescentes et éparsement sétosellées, surtout vers leur base ; d'un roux testacé, avec leur extrémité plus ou moins largement rembrunie ; à 1er article allongé, en massue subarquée: les 2e et 3e un peu plus étroit?, obeoniques : le 2e oblong, le 3e suballongé : les suivants graduellement un peu plus courts : le 8e légèrement, les 9e et 10e sensiblement trans- verses : le dernier court, subéchancré au bout et subacuminé inférieure- ment. Prothorax subcarré, nullement rétréci en arrière, parfois môme à peine atténué en avant ; un peu moins large que les élytres ; bissinueusement tronqué au sommet ; à angles antérieurs peu saillants, subarrondis ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; légèrement convexe ; densement et rugueusement ponctué ; obsolètement caréné sur sa ligue médiane ; d'un noir presque mat et à peine métallique ; éparsement séto sellé sur les côtés ; revêtu d'une courte pubescence noire, avec une étroite bordure postérieure et 2 taches près des angles antérieurs, d'un soyeux doré : celles-ci souvent peu distinctes ou effacées. Repli noir, lisse, glabre. STAPiiYLiNiENs. — Staphyliiius 109 Écusson velouté de noir, parfois de soyeux doré vers ses angles laté- raux. Êlytres transverses, de la longueur du prothorax ou à peine plus longues ; subdéprimées; densement et rugueusement ponctuées; très- éparsement sétosellées ; ciliées de fauve à leur sommet ; revêtues d'une pubescenee obscure sur le disque, d'un roux fauve sur le repli ; entière- ment d'un roux mat. Épaules étroitement arrondies. Abdomen plus ou moins allongé, à peine moins large à sa base que les êlytres, subarqué sur les côtés ; subconvexe sur le dos ; finement, dense- ment et rugueusement pointillé, éparsement sétosellé, densement pubes- cent ; d'un noir mat et velouté, avec le bord postérieur du 1er segment, et des taches basilaires obliques, d'un soyeux doré, sur les côtés de tous les segments : celles des 4° et 5e plus larges, triangulaires : celles du 6e sou- vent enfouies. Dessous du corps rugueusement pointillé ; d'un noir assez brillant. Poitrine à pubescenee soyeuse et mi-dorée, surtout en arrière, avec une tache semblable mais plus marquée, couvrant les médiépimères, et une autre voilant les postépimères et l'extrémité des postépisternums. Ventre convexe, éparsement sétosellé, à pubescenee obscure, avec une tache d'un soyeux doré, plus ou moins réduite, sur les côtés de la base des 5 pre- miers arceaux. Pieds médiocres, à pubescenee blonde ; rugueusement pointillés ; d'un roux subteslacé, avec les hanches noires. Patrie. Cette espèce est commune dans presque toule la France, sous les pierres, dans les champs. Obs. Quelquefois les cuisses postérieures sont un peu rembrunies dans leur milieu. Nous avons vu plusieurs exemplaires à antennes entièrement testacées (Emus flavicornis, Dejean, Cat., 3, 68, 1837). Il est à remarquer que, dans cette variété, la pubescenee des êlytres est entièrement d'un blond ou d'un roux fauve. Nous donnerons une description abrégée de l'espèce suivante, étrangère à la France : MO BRRVIPENNES §tu|>liylinus nieflioxifiafiais, Fairmaire. Allongé, subdéprimé, rugueusement pointillé, pubescent, d'un noir mal, avec les palpes, les antennes, les élytres et les pieds roux, le devant de la tête, les tempes et le cou d'un soyeux doré, le bord apical du 1er segment abdominal, des taches latérales sur les 2e et 3e et une bande basilaire sur le 4e, de même couleur. Staphylinus medioximus, Fairmaire, Ami. Soc. Ent. Fr. 1852, 73. Long., 0*,0i8 (8 1/3 1.); — larg., 0m,0045 (2 1.). Patrie. Celte espèce habite l'Afrique, ainsi que les contrées les plus méridionales de l'Europe. Obs. Elle ressemble, à s'y tromper, à la précédente. Néanmoins elle en est distincte par ses antennes entièrement d'un roux testacé ; par ses tempes d'un soyeux doré ; par son prolhorax non ou à peine bordé, vers les angles postérieurs, de poils blonds; par le 4e segment dorsal de l'abdomen et les 3° et 4e arceaux du ventre plus largement maculés de soyeux doré, etc. La pubescence des élytres est d'un roux fauve. S. StaphyliiiHs erytliropterus , Linné. Allongé, subdêprimé, rugueusement pointillé, pubescent, d'un noir mat, les palpes, la base et le sommet des antennes, les élytres et les pieds roux, la devant de la tête, le cou et l'écusson d'un soyeux doré, et des tacites basilaires, de même couleur, sur les côtés des 4e, 5e et 6e segments de l'abdomen et arceaux du ventre. tf Le 0e arceau ventral assez fortement, le 5° à peine sinués dans le milieu de leur bord apical. Ç Les 5e et 6e arceaux du ventre simples. Staphylinus erythropterus, Linné, Faun. Suec. n° 842 ; — Syst. Nat. I, II, 683, 4. — DEViiLERS,Fnt. 1,411,4.— Olivier, Ent. Ilf, no 42, 12,10, pi. 2, fig. 14? — STAPHYLIMENS. StapIlljlinUS 111 Erjchson, Col. Mardi. I, 434, 6 ; — Gen. et Spec Staph. 377, 53. — Redtenba- cher, Faun. Austr. 690, 11.— Heeu, Faun. Col. Helv. I, 251, 7.— Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 507, 10. — Kraatz, Ins. Deut. II, 547, 8. — Thomson, Skand. Col. II, 145, 1. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 407, 11. Xtaphylinus custanopterus, Gravgniiorst, Micr. 10; —Mon. 110, 132. — Latreille. Ilist. Nat Crust. et Ins. IX, 298, 10. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 295, 14. — Manneiuieim, Brach. 22, 3. Long., 0"\01G (7 1/3 1.); — iarg., 0m,0034 (1 1/2 1.). Corps allongé, subdépriraé, pubescent, d'un noir mat, avec les élyîres rousses, et des taches d'un soyeux doré sur les côtés des 4e à 6° segments de, l'abdomen. Tête un peu plus large que le prothorax ; densement et rugueusement Dointillée ; éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un noir mat; à pubes- cence courte, assez serrée, noire, devenant d'un soyeux doré au dessus des saillies antennaires. Front très-large, subdéprimé, avec une petite carène postérieure lisse. Col rugueux, à pubescence soyeuse et dorée. Épistome presque subcorné en avant. Labre cilié et fortement sétosellé à son sommet. Mandibules noires. Palpes roux. Yeux noirs, à taches livides. Antennes moins longues que la tête et le prolhorax réunis ;pubescentes et éparsement sétosellées, surtout vers leur base; rousses, avec leurs arti- cles intermédiaires (4-8) plus ou moins rembrunis : le 1er en massue allongée et subarquée : les 2e et 3e' à peine plus étroits, obeoniques : le 2 oblong : le 3e plus allongé : les suivants graduellement un peu plus courts, avec les 9e et 10e subtransverses : le dernier court, subéchancré au bout et subacuminé inférieurement. Prothorax en carré suboblong, subrétréci en arrière, où il est sensible- ment moins large que les éiytres ; subbissinueusement tronqué au sommet ; à angles antérieurs peu saillants, presque droits mais émoussés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; légèrement convexe ; dense- ment et rugueusement pointillé ; obsolètement carinulé sur sa ligne mé- diane; d'un noir mat ; très-ôparsement sétosellé sur les côtés; revêtu d'une courte pubescence noire, assez serrée, uniforme. Repli noir, lisse, glabre. Êcusson ruguleux, velouté de soyeux doré. Éiytres transverses, à peine aussi longues que le prothorax ; subdépri- i; ées ; finement , densement et rugueusement pointillées ; h peine sétosellées ; 112 BREVIPENNES ciliées de fauve à leur sommet ; revêtues d'une fine pubescence d'un roux fauve; entièrement d'un roux mat. Épaules étroitement arrondies. Abdomen plus ou moins allongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; subarqué sur les côtés ; assez convexe sur le dos ; très-finement, densement et rugueusement pointillé ; d'un noir mat ; éparsement sétosellé ; à pubescence noire et serrée, avec une tache basilaire subtriangulaire et d'un soyeux doré, de chaque côté des 4e à 6e segments, et parfois une petite tache, semblable mais confuse, vers chacun des côtés du bord pos- térieur du 1er. Dessous du corps finement et rugueusement pointillé, d'un noir assez brillant. Poitrine à pubescence soyeuse, plus condensée, plus apparente et plus dorée sur les postépimères et l'extrémité des postépisternums. Ventre convexe, très-éparsement sétosellé ; à pubescence obscure ; paré, sur les 4U à 6e arceaux, d'une bande transversale, basilaire, d'un soyeux doré, et parfois de quelques soies de même couleur, vers les côtés, sur la base du 3e. Pieds médiocres, à pubescence d'un blond fauve ; finement ponctués ; d'un roux à peine testacé, avec les hanches noires. Patrie. Cette espèce, moins répandue que le caesareus, préfère les lieux élevés ou les contrées septentrionales. Elle se prend sous les pierres, dans la Flandre, la Picardie, la Normandie, l'Alsace, la Lorraine, l'Auver- gne, les Alpes, etc. Obs. Quelquefois les antennes sont rembrunies jusqu'à leur extrémité, comme chez le S. caesareus. Mais Yerythropterus se distingue toujours facilement de cette dernière espèce, par son prothorax unicolore, un peu plus oblong, plus étroit, rétréci en arrière ; par son écusson d'un velouté soyeux et doré ; par les 3 premiers segments abdominaux sans taches, etc. La taille est constamment moindre. A l'exemple des auteurs, nous avons rapporté ici la synonymie d'Olivier, bien que la description et la figure semblent convenir autant au caesareus qu'à Xerythropterus. sTAPHTLLNîENs. — Platydracus 113 Genre Platydracus, Platydraque, Thomson. THOMSON, Ofv. af Kongl. Vet. Ac. Fb'rli., I8S8, p. 29, 1T;— Skand, Col. III, U3, I8G0. Étyniologie : 7v).aTÙç, large; SpàE, paume. Caractères. Corps plus ou moins allongé, subdéprimé, ailé, pubescent, à élytres unicolores. Tête grande, saillante, trapézirbrme ou sublriangulaire, subôlargic et étroitement arrondie aux angles postérieurs ; portée sur un col court, épais, moins large que le vertex. Tempes non rebordées sur les côtés, contiguës en arrière en dessous. Êpistome subéchancré au sommet. Labre court, bilobé. Mandibules robustes, assez saillantes, subsillonnées en dehors, dentées intérieurement vers leur milieu, aiguës, arquées, croisées au repos. Palpes maxillaires médiocres, à 1er article court, les 2e et 8e suballongés, obconiques : le dernier plus grêle et un peu plus long, sub- fusiforme, mousse au bout. Palpes labiaux courts, à dernier article un peu plus long, subfusiforme, subtronqué au bout. Menton transverse, trapéziforme, plus étroit en avant, membraneux, tronqué au sommet. yeux grands ou médiocres, peu saillants, irrégulièrement ovales, obliques, séparés du prothorax par un intervalle plus ou moins grand. Antennes courtes ou assez courtes, subfiliformes ou à peine épaissies ; à 1er article en massue allongée et subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 3e souvent plus long que le 2e : les 4e à 10e graduellement un peu plus courts, non ou peu contigus : le dernier court ou assez court, subéchancré au bout. Prothorax en carré subtransverse, aussi large ou presque aussi large que les élytres ; tronqué au sommet (1); à angles antérieurs peu saillants ; arrondi à sa base ; à peine rebordé sur celle-ci, plus distinctement sur les côiés; à rebord latéral sinueusement infléchi d'arrière en avant. Repli assez large, incliné, visible vu de côté, muni d'un opercule prothoracique triangulaire, submembraneux. Ecusson grand, ogival. Élytres transverses; simultanément subéchancrées à leur bord apical ; (1) Parfois d'une manière bissinueuie. BR. 8 114 BRÉVIPENNES arrondies à leur angle postéro- externe; très-finement rebordées sur la suture. Repli assez étroit, subvertical. Épaules peu saillantes. Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, formant entre celles-ci un angle assez ouvert, gibbeux ou obtusément caréné, à sommet émoussé. Mésosternum à lame médiane simple, triangulaire, pror longée environ jusqu'à la moitié des hanches intermédiaires. Médiépister- nums grands, séparés du mésosternum par une arête obsolète, arquée ou sinueuse. Médiépimères médiocres, en losange ou en carré long. Métas- ternum court, fortement échancré au devant des hanches postérieures, prolongé entre celles-ci en un lobe court et subentaillé ; avancé entre les intermédiaires en une lame triangulaire, liée à la pointe mésosternale par un intermède étroit, plus ou moins sensible, parfois linéaire et enfoui. Postêpisternums médiocres, postérieurement rétrécis en languette mousse, divergeant un peu ou à peine en arrière du repli des élytres. Postépimeres variables, subtriangulaires ou en onglet, dépassant parfois les postêpis- ternums. Abdomen y\us ou moins allongé, subatténué en arrière, fortement rebordé sur les côtés; à 2e segment basilaire rarement découvert : les suivants subégaux : le 5e un peu plus grand : le 6e plus ou moins saillant, rétrac- tile : celui de l'armure enfoui, avec 2 fascicules de longues soies. Ventre à 5e arceau un peu plus grand : le 6e plus ou moins saillant, rétractile. Hanches antérieures grandes, environ de la longueur des cuisses, très- saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires un peu moindres, peu saillantes, conico-subovales, légèrement écartées ou sub- contiguës. Les postérieures médiocres, rapprochées à leur base, diver- gentes au sommet ; à lame supérieure conique, sillonnée en travers ou subétranglée vers son milieu ; à lame inférieure nulle ou enfouie. Pieds médiocres, assez robustes. Trochanlers antérieurs petits, cunéi- formes : les intermédiaires et postérieurs un peu plus grands : ceux-là subcunéiformes, ceux-ci ovales-oblongs ou subelliptique?. Cuisses subcom- primées, subatténuées vers leur extrémité; les postérieures parfois subélar- gies dans leur milieu. Tibias subdilatés de la base au sommet; plus ou moins épineux, surtout sur leur tranche externe ; munis au bout de leur tranche inférieure de 2 éperons assez grêles, dont l'interne plus long; les intermédiaires souvent subarqués; les antérieurs plus courts et plus robustes, parfois simplement pubescents ou à peine épineux. Tarses anté- rieurs courts, à k premiers articles subdéprimés et dilatés dans les 2 sexes : Jes intermédiaires et postérieurs moins courts, à peine atténués vers leur staphylimens. — Platiidracus 115 extrémité, à 1er arlicle suballongé ou allongé, subégil au moins aux 2 sui- vants réunis : les 2e à 4° triangulaires, graduellement plus courts : le der- nier en massue, subégal aux 2 précédents réunis. Ongles assez grêles, arqués. Obs. Les espèces de ce genre sont assez agiles. Elles ont des mœurs variées ; elles se trouvent sous les pierres, sous les mousses, sous les fumiers et sous les petits cadavres. Cette coupe générique, créée avec raison par Thomson, est remarquable par la forme de la tête subélargie en arrière et plus ou moins atténuée en avant. La présence de l'opercule prothoracique et le développement du dernier article des palpes maxillaires, toujours un peu plus long que le pénultième, séparent suffisamment le genre Platydracus du genre Stapluj- linus. Un petit nombre d'espèces représentent le genre Platydracus. En voici es principaux caractères : a Hanches intermédiaires légèrement distantes. Pointe méso- stcrnale mousse. Antennes courtes, assez épaisses, à 3e article subégal au 2e (sous-genre Bemasus; de^^ptjc. pas, distance), b Tête et prothorax bronzés, à pubescence fauve et soyeuse. Elytres, antennes, tibias et tarses d'un roux fauve. Abdomen avec tous les segments tachés lutarius. bb Tête et prothorax noirs, à pubescence obscure. Êlytres, tibias et tarses d'un rouge ferrugineux. Abdomen avec les 2 segments intermédiaires immaculés meridionalis. aa Hanthes intermédiaires subcontiguës. Pointe mésostemale plus ou moins aiguë (1). Antennes moins courtes, à 3e article plus long que le 2e (sous-genre Platydracus). c Antennes assez courtes, faiblement épaissies. Yeux médio- cres. Êlytres fauves ou rousses. Dos de l'abdomen taché, au moins sur 4 segments. Ventre taché, au moins sur les côtés. i Tête évidemment plus large en arrière qu'au niveau des yeux, à anyles postérieurs très-étroitement arrondis. Tête tKprothorax bronzés. Antennes et cuisses obs- cures CHALCOCEPHALUS. (1) L'intermède ou pièce qui réunit la pointe antéro-médiane du métasternum à la pointe mésostemale est réduit ici à un filet très-mince et plus ou moins enfoui, tandis que, dans la section o, il représente une laine allongée, découverte, à surface sensible et arrondie en dos d'àne. 116 BRÉVIPENJNES dd Tête à peine plus large en arrière qu'au niveau des yeux, à angles postérieurs moins étroitement arron- dis (1). Pieds roux. e Antennes rousses, au moins a leur base. Tête et prothorax noirs stercorarius. ee Antennes d'un noir de poix à leur base. Tête et pro- thorax bronzés latebricola. ce Antennes un peu plus longues, subfiliformes. Yeux grands. Élytres d'un vert ou d'un bleu sombre, ainsi que la tête et le prothorax. Dos de l'abdomen taché , seulement sur les 5e et 6e segments. Ventre sans taches. fulvipes. 1 . Platydracus (Bemasus) lutarius, Gravenhorst. Allongé, subdéprimê, rugueusement ponctué, pubescent, noir, avec la tête et le prothorax bronzés, les palpes, les antennes, les élytres, les tibias et les tarses d'un roux fauve, des taches ou bandes d'un blond soyeux sur tous les segments de l'abdomen. cf Le 6e arceau ventral circulairement et sensiblement sinué dans le milieu de son bord apical, avec un espace à peine impressionné, triangu- laire, lisse, au devant du sinus. Tête de la largeur du prothorax. 9 Le 6e arceau ventral simple. Tête un peu moins large que le pro- thorax. Staphylinus lutarius, Gravenhorst, Mon. 11 d, 131. — Mannerheim, Brach. 23, 8. — Erichson, Gen. et Spec. Staph. 381, 59. — Redtenbacher, Faun. Austr. 695,8. — Heer, Faun. Col. Helv, I, 251,9. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. 508, 14. — Kraatz, Ins. Deut. II, 543, 1. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 405, 7. Staphylinus flavopwictatus, Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 297, 8. Long., 0m,0180 (8 1/3 1.) ; — larg., 0,0044 (2 1.). Corps allongé, subdéprimé, pubescent, noir, avec la tète et le prothorax (1) Les deux espèces Stercorarius et Latebricola, qui représentent cette section dd, semblent s*éloigner des autres par leur tete plus carrée, à peine subtriangulaire ou à peine atténuée en avant et à angles postérieurs moins étroitement arrondis; mais la présence des opercules prothoraciques et le développement du dernier article des palpes maxillaires relativement au pénultième, nous ont paru des caractères suffisants pour les séparer des Staphylinus et les maintenir dans le genre Platydracus. STAPHYLINIENS. — PLATYDRACUS 117 bronzés, les élytres d'un roux fauve et l'abdomen taché de blond soyeux. Tête rugueusement ponctuée, très-éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un bronzé assez obscur; revêtue d'une pubescence serrée, d'un blond soyeux et semi-dorée. Front très-large, subdéprimé. Col de la même cou- leur que la tête. Épistome submembraneux en avant. Labre cilié et forte- ment sétosellé à son sommet. Mandibules noires. Palpes d'un roux subtes- tacé. Yeux obscurs, parfois à taches livides. Antennes à peine plus longues que la tête ; légèrement épaissies ; pubescentes et éparsement pilosellées, surtout vers leur base ; rousses, avec le 1er article plus ou moins rembruni dans son milieu : celui-ci en massue allongée et subarquée : les 2e et 3e à peine moins épais, assez courts, obeoniques, subégaux : les suivants graduellement un peu plus courts : le 4e subglobuleux, subtransverse : le 5° sensiblement, les 6e â 10e plus fortement transverses : le dernier assez court, subéchancré au bout et subacuminé inférieurement, Prothorax en carré subtransverse, presque aussi large que les élytres ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs presque droits, subémoussés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; peu convexe; densement et rugueusement ponctué, avec une carène obsolète lisse, située en arrière sur la ligne médiane et parfois peu distincte; d'un noir bronzé peu brillant; très-éparsement sétosellé sur les côtés ; revêtu d'une pubescence serrée, d'un blond fauve et mi-doré (1). Repli noir, lisse, glabre. Êcusson ruguleux, velouté de noir. Êlijtres transverses, un peu plus longues que le prothorax; subdépri- mées ; finement, densement et rugueusement ponctuées; à peine sétosellées sur les côtés ; revêtues d'une pubescence assez serrée, d'un roux fauve ou blond, soyeuse et mi-dorée. Épaules subarrondies. Abdomen plus ou moins allongé ; à peine moins large que les élytres ; parfois subatténué vers son extrémité ; assez convexe sur le dos ; finemen1 et densement pointillé ; éparsement et longuement sétosellé : pubescent ; d'un noir mat et velouté, avec 3 taches d'un blond soyeux sur la base des 3 premiers segments, et une bande transversale, sinueuse ou dentée, de même couleur, sur la base des 4e à 6e. Dessous du corps finement et rugueusement pointillé, d'un noir assez brillant. Poitrine à pubescence soyeuse et blonde. Ventre convexe, épar- (I) La partie infléchie des côt*s, vers les angles antérieurs, est noire et glabre. 118 BREVIPENNES sèment sétosellé ; à pubescence obscure, avec les 2e à 6e arceaux parés à leur base d'une bande transversale d'un blond soyeux et subargenté, assez étroite, plus ou moins interrompue, souvent peu apparente. Pieds médiocres, à pubescence blonde ou fauve; rugueusement poin- tillés ; noirs, avec l'extrémité des cuisses, les tibias et les tarses d'un roux subtestacé, ceux-ci souvent un peu plus foncés. Patrie. Cette espèce est peu commune. Elle se capture sous les pierres ou dans les bouses mi-desséchées, dans les environs de Lyon, la Savoie, le Languedoc, la Provence, etc. Elle est très-rare dans les provinces du nord. Obs. Souvent les cuisses postérieures sont largement, parfois presque complètement d'un roux testacé. Chez les o" de taille inférieure, la tète est, comme chez les Ç , un peu moins large que le prothorax. *. Platydraeus (Bemasus) merldionalis, Rosenhauer. Allongé, subdêprimé, densement ponctué, pubescent, noir, avec les palpes et les antennes brunâtres, les élytres. les tibias et les tarses d'un rouge ferrugineux, les segments intermédiaires de l'abdomen sans taches latérales. cf Le 6e arceau ventral légèrement sinué dans le milieu de son bord apical, avec un espace à peine impressionné, triangulaire, lisse, au devant du sinus. V Le 6e arceau ventral simple. Staphylinus meridionalis, Rosenhauer, Beitr. Ins. Fur. I, 12. — Fairmairk et La- boulbène, Faun. Ent. Fr. 1, fi08, 16.— Pauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 404, S. Staphylinus Mulsanti, Godaut, Ann. Sic. Linn. Lyon, 1850-52, 1,219. Long., 0«\0160(7 1/2 1.); — larg., 0"»,0036 (1 2/3 1.). Corps allongé, subdéprimé, pubescent, noir, avec les élytres d'un rouge ferrugineux, et l'abdomen taché de soyeux argenté sur les côtés des 2 pre- miers segments et à la base des 5e et 6e. Tête à peine aussi large que le prothorax, subrugueusement ponctuée, STAPHYLINIENS. PLATYDRACUS 119 éparsement et longuement sétosellée sur les côtés ; d'un noir assez brillant ; à pubescence obscure. Front très-large, à peine convexe, avec une petite ligne longitudinale lisse sur sa partie postérieure. Col pointillé, noir. Épistome subraembraneux en avant. Labre cilié et fortement sétosellé au sommet. Mandibules noires. Palpes brunâtres ou d'un roux de poix foncé. Yeux obscurs, tachés de livide. Antennes à peine plus longues que la tête; faiblement épaissies; pubes- centes et éparsement pilosellées, surtout vers leur base; d'un brun un peu ronssâtre, avec les 3 premiers articles noirs, sauf l'articulation du 2e : le 1er en massue allongée et subarquée : les 2e et 3e à peine moins épais, assez courts, obconiques, subégaux : les suivants presque subcontigus : les 4e et 5e sensiblement, les 6e à 10e fortement transverses : le dernier assez court, subéchancré au sommet et subacuminé inférieurement. Prothorax en carré subtransverse. parfois à peine rétréci en arrière ; de la largeur des élytres ; tronqué au sommet; à angles antérieurs presque droits, à peine émoussés; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles posté- rieurs ; peu convexe ; subrugueusement ponctué, avec une ligne longitu- dinale lisse, obsolète, souvent visible seulement en arrière ; d'un noir assez brillant; éparsement et longuement sétosellé sur les côtés; revêtu d'une pubescence obscure et médiocrement serrée. Repli noir, lisse, glabre. Écusson ruguleux, velouté de noir. Élytres subtransverses, un peu plus longues que le prothorax; subdé- primées; finement, densement et rugueusement pointillées ; éparsement sétosellées sur les côtés; revêtues d'une pubescence assez serrée, obscure à reflets roussâtres, entremêlée de poils plus courts, déprimés et d'un gris blond; plus longuement ciliées à leur bord apical; entièrement d'un rouge ferrugineux peu brillant. Épaules subarrondies. Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; subparallèle ou à peine atténué vers son extrémité ; subconvexe sur le dos; finement et densement pointillé; éparsement et longuement sétosellé; recouvert d'une pubescence obscure; d'un noir velouté, avec une tache triangulaire, d'un soyeux argenté, sur les côtés des 2 premiers segments, une bande transversale de même nature sur la base des 5e et 6e, et une petite tache basilaii e sur le milieu des 2e, 3e et 4e. Dessous du corps aspèrement pointillé, d'un noir brillant, à pubescence obscure. Ventre convexe, éparsement sétosellé, avec des taches soyeuses et pâles à la base et sur les côtés des 2e à 6e arceaux. Pieds médiocres, à pubescence obscure, mais à reflets gris ou fauves ; 120 BREVIPENNES rugueusement ponctués ; noirs, avec les tibias et les tarses d'un roux ferru- gineux, ainsi que parfois une transparence de même couleur sur la face postérieure des cuisses antérieures. Patrie. Cette espèce, peu répandue, se prend dans les Basses-Alpes, le Languedoc et les Pyrénées-Orientales. Obs. Elle est un peu moindre que le lutarius. Sa couleur générale est plus obscure. La tête et le prothorax ne sont pas bronzés et leur pubes- cence est noire et peu apparente. Les antennes, plus sombres, ont leurs 4e à 10e articles plus fortement transverses. Les 3e et 4e segments de l'abdo- men sont sans taches, au moins sur leurs côtés, etc. 3. Plafydracus chalcocephalus, Fâbricids. Allongé, subdéprimé, dénuement ponctué, pubescent. noir, avec la tête et le prothorax bronzés, les palpes, les élytres, les tibias et les tarses d'un roux fauve, les segments de l'abdomen plus ou moins tachés de soyeux subargenté. c^nce, le séparent évidemment de la variété a de YOcypus olens (2). 5. Ocypus (Croerâus) cyaaeiis, Paykull. Allongé, subdéprimé, ailé, densement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant en dessous, d'un noir mat sur Tabdomen, d'un bleu un peu (1) Chez cette espèce, les épines des tibias, étant couchées, sont pea apparentes. (2) A la suite de ÏOcypus Italicus, on pourrait colloquer l'espèce suivante, égale- ment aptère, et dont nous ne ferons que citer le nom, avec l'auteur, attendu qu'elle est étrangère à la France : 0. Megaccphalus, Nom\u.NN (Symb. G3, 51. — EmcnsoN, 407, 5). — Montagnes de la Carinthie. Cette espèce a la t te et le prothorax d'un bronzé obscur, et les élytres d'un roux testacé, STAPHYLIMENS. OcypilS 139 brillant sur la tête et le prothorax , mat sur les élytres. Antennes obscures, moins foncée* à leur sommet. Élytres de la longueur du protho- rax : celui-ci à carène raccourcie en avant. a" Le 6e arceau ventral distinctement et largement, le 5e à peine sinués à leur bord apical. 9 Le 6e arceau ventral si.nple, ainsi que le 5e. Staphylinus cyaneus, Payklll, Mon. Staph. 13, 7. — Faim. Suec. III, 370, 4. — Fabricius, Ent. Syst. I, II, 52 1, II;— Syst. El. II, 592, 13.— Olivier, Ent. III, n°42, 14, 13, pi. I, f. 4. — Graveniiorst, Micr. 6, y ; — Mon. 110, 114. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 304, 19. — Gylleniial, Ins. Suec. II, 286, 7.— Manne;iii:im, Brach 24, 10.— Heer, Faun. Col. Helv. II, 253, 15.— Fairmairk et I.aboui.bène, ,Faun. Ent. Fr. I, b09, *20. Le Staph y lin bleu, Geoffroy, Ins. I, 361, 2. Staphylinus coerulescens, Fourcr -\, Ent. Par. I, 104, 2. Staphylinus azurescens, Mann rueim, Brach. 23, 15. Emus cyaneus, Boisduv.w. et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 3ôS, 13. Ocypus cynneus, Erichson, Col. Mardi. I, 440, 2 ; — Gen. et Spec. Staph. 405, 2. — Redtenbacher. Faun. Austr. 098. — Kraatz, Ins. Deut. II, 555, 6. Goerius cyaneus, Thomson, Skand Col. II, 147, 2, 1860. Staphylinus atrocyaneûs, Fairmai:iE, Ann. Soc. Ent. Fr. 1860, 157. Staphylinus ophthalmicus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén III, 411, 17 (1). Variété a. Tête, prothorax et élytres d'un noir vt-rdâtre. Long., 0m,O20 (9 1.) ; — larg., 0m,0036 (1 2/3 l.j. Corps allongé, subdéprimé, ailé, noir, avec la tête, le prolhorax et les élyires d'un bleu plus ou moins foncé; revêtu d'une fine pubescence assez serrée et d'un gris obscur. Tête subearrôe, à peine plus large que le prothorax, drmsement ponc- tuée, éparsement sélosellée sur les côtés ; d'un bleu plus ou moins foncé et assez brillant, avec un fine pubescence d'un gris obscur. Front très- large, à peine convexe, souvent moins densemenl ponctué vers l'épistome; offrant sur sa ligne médiane une fine carène, plus ou moins obsolète surtout antérieurement. Col pointillé, bleuâtre, légèrement pubescent. (1) Il nous semble qu'on doit admettre le nom de cyaneus consacre par l'usage plutôt que celui à.' ophthalmicus Scop. qui peut induire en erreur, les yeux ne deve- nant blancs que par la dessication. 140 BRÉVIPENNES Êpistome à bord antérieur subcorne, obscur. Labre presque lisse, cilié et fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir de poix, avec le dernier article des maxillaires purfois moins foncé. Yeux assez petits, obscurs, lavés de livide. Antennes beaucoup plus longues que la tête ; subfiliformes ou à peine atténuées vers leur extrémité ; pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base ; noires, avec leur sommet souvent moins foncé ; à ier article allongé en massue grêle et subarquèe : le 2e obeonique : le 3e assez allongé, sensiblement plus long que le 2e : les 4e à 10e graduellement un peu plus courts : les 4e à 6° oblongs, conico-subcylindriques : les suivants subobeoniques : les 7e et 8e suboblongs : le 9e non, le 10e faiblement transverses, vus de côté : le dernier assez court, obliquement subéchancré au bout et acuminé inférieurement. Prothorax subcarré, à peine moins large à sa base que les élytres ; tronqué au sommet; à angles antérieurs non saillants, subobtus et émous- sés ou subarrondis; à peine arqué ou presque droit sur les côtés; sub- arrondi à sa base ainsi qu'aux angles posiérieurs qui sont très-obtus ; faiblement convexe ; densement ponctué ; souvent finement et obsolète- ment carinulé en arrière, sur sa ligne médiane ; très-éparsement et longuement sétosellé sur les côtés ; d'un bleu plus ou moins foncé, peu ou même assez brillant, avec une fine pubescence d'un gris obscur ou azuré. Repli noir, lisse, glabre. Écusson ruguleux, d'un noir velouté. Élytres transverses, environ de la longueur du prothorax ; subdépri- mées ; finement, Irès-densement et rugueusement ponctuées; éparsement et longuement sétosellées ; d'un bleu plus ou moins foncé, mat, avec une fine pubescence d'un gris obscur ou bleuâtre. Épaules subarrondies. Abdomen plus ou moins allongé, à pein-j moins large à sa base que les élytres ; subparallèle ou à geine arqué sur les côtés; assez convexe sur le dos; éparsement sétosellé ; finement, densement et subaspèrement poin- tillé ; d'un noir mat ou presque mat, avec une fine pubescence d'un gris obscur. Le 6e segment subtronqué au sommet. Dessous du corps densement et subaspèrement pointillé, d'un noir brillant, à pubescence d'un gris obscur. Dessous de la tête plus lisse, éparsement ponctué. Poitrine avec une fine ligne longitudinale lisse. Ventre convexe, éparsement sétosellé. Pieds médiocres, éparsement ponctués, noirs, à pubescence d'un *rr;s obscur. Cuisses postérieures suballongées. Tibias antérieurs dis- STAPHYL1MIENS. — OcypUS 141 tinctement épineux sur leur tranche externe. Ongles souvent d'un roux de poix. Patrie. Cette espèce est commune dans presque toute la France, sous les pierres, dans les champs et les chemins. Obs. Sa couleur bleuâtre la distingue suffisamment de tous ses congé- nères. Quelquefois (var. a), la couleur bleue est remplacée par une teinte verdàtre ; d'autres fois, elle se montre presque noire. Cette espèce varie beaucoup pour la taille, et passablement pour la ponctuation de la tête et du prothorax, laquelle est plus ou moins fine plus ou moins serrée, et parfois rugueuse. Les angles antérieurs du prothorax, plus ou moins infléchis ainsi que dans les autres espèces, le sont parfois au point de faire paraître ce seg- ment subalténué en avant, vu de dessus. Nous avons vu un exemplaire, de couleur verdàtre, dont le prothorax, outre cette dernière particularité, est plus convexe, avec la carène médiane plus sensible et presque entière, et dont la tète, moins large, présente en avant une légère impression lisse. Le cyanochloris, Fairmaire et Hochhuth, se rapporte à une variété du cyaneus. LARVE Voici la 'description de la larve de YOcypus cyaneus trouvée sous les pierres avec l'insecte parfait. Corps suballongé, assez épais, éparsement sétosellô, d'un roux de poix brillant, avec la tête un peu plus foncée, la bouche, les a ttennes et les pieds testacés, l'abdomen obscur et mat avec une bande dorsale livide. Tète grande, en carré suborbiculaiiv, subrétrécie en arrière, plus large que le prothorax, à peine convexe, presque lisse ou obsolètement ridée en travers, d'un roux de poix brunâtre et brillant. Mandibules obscures. Palpes testacés. Yeux petits, faiblement saillants, presque lisses, bruns, entourés d'un cercle pâle. Antennes courtes, teslacées. de 3 articles sans compter le tubercule antennifère : le 1er allongé, subcylindrique : le 2e plus étroit mais presque aussi long que le 1er, obtusément angulé en dessous, paré de quelques soies spiniformes : le dernier plus court que le précédent, un peu plus grêle, subcylindrique, terminé par une longue soie. 142 BRÉVIPENNES Prothorax en carré subarcuément rétréci en avant, rebordé à sa bise, convexe., lisse, d'un roux de poix brillant. Mésothorax court, égalant à peine le tiers du prothorax, un peu plus large en arrière que celui-ci, convexe, lisse, d'un roux de poix bril- lant. Métathorax un peu plus court et un peu plus large que le segment pré- cédent, arqué sur les côtés, subconvexe, lisse, d'un roux de poix brillant. Abdomen presque aussi large à sa base que le métathorax, un peu moins long que le reste du corps; subarqué sur les côtés et subatténué en arrière • plus fortement et moins parcimonieusement sétosellé que la tête et le tho- rax; subdéprimé; d'un brun obscur et mat, avec les bourrelets latéraux plus pâles et une bande longitudinale livide, assez étroite, sur le milieu du dos; composé de 9 segments : les 8 premiers très-courts, subégaux, munis chacun sur les côtés d'un stigmate plus distinct que ceux du thorax : le 9e plus étroit, transverse, d'un brnn livide, subéchancrô au sommet , émetlant 2 lanières 3 fois plus longues que lui, rapprochées à leur base, subatténuées et un peu recourbées en dedans vers leur extrémité, longue- ment sétosellées sur les côtés, terminées par un style grêle, linéaire, séti- fôre, une fois moins long. Dessous de la tête presque lisse, d'un roux de poix foncé et très-brillant. Dessous du thorax testacé. Ventre déprimé, fortement sétosellé, obscur, avec une étroite bande longitudinale pâle sur son milieu; à dernier arceau très-court, subéchancré à son sommet, qui émet un appendice épais, sub- cylindrique, en forme de tube, un peu plus court que les lanières supé- rieures. Pieds testacés, avec les hanches plus pâles : celles-ci très-allongées. Cuisses sublinéaires, épineuses en dessous. Tibias plus courts, subcylin- driques, épineux de tous côtés, terminés par un fort crochet, solide, sub- arqué vers le bout. Obs. Celte larve est remarquable par la brièveté du lobe terminal des lanières. ©. Ocypus (Goerius) similis, Fabricius. Allongé, subdéprimé, aptère, densement ponctué ', finement pubescent, d'un noir mat sur les élytres et l'abdomen, vn peu brillant sur la tête et le STAPHYLINIENS. — OciJpUS 143 prothoriX. Antennes obscures, à sommet plus ou moins ferrugineux. Ély- très plus courtes que le prothorax, celui-ci subcarré, à carène entière. tf Le 6e arceau ventral fortement et angulairement entaillé, le 5e à peine sinué, dans le milieu de leur bord apical. Le dernier article des palpes maxillaires épais, de la largeur du sommet du précédent. Ç Le 6e arceau ventral subarrondi, le 5e simple, à leur bord apical. Le dernier article des palpes maxillaires moins épais, plus grêle que le sommet du précédent. Staphyiinus similis, Fabricius, Ent. Sysl. I, II, 521, 7 ; — Syst. El. II, 591, 9. — Graveniiorst, Micr. 5, 3; —Mon. 111, 119. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et Inst IX, 302, 17.— Gyllenhal, las. Suec. II, '287, 8. — Manneiuieim, Brach. 24, 17.— IIeer, Faiin Col. Helv. I, 253, 16. — Fai maire et Laboulbène, Faim. Ent. li. ï, 510, 21. Staphyiinus globuli fer, Fourcroy, Ent. Par. I, 164, 3. Emus similis, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 368, 14. Ocypus similis, Ericuson, Col. Mardi. I, 440, 3; — Gen. et Spec. Staph. 403, 7. — P.edtenbacher, Faun. Austr. 697, 7. — Kraatz, Ins. Dent. II, 556, 7. Staphyiinus nitens, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 411, 18(1). Long., 0™, 018 (8 1/4 1.); - larg., Om,0032 (1 1/2 1.). Corps allongé, subdéprimé, aptère, noir, mat sur les élytres et l'abdo- men, plus brillant sur le reste ; revêtu d'une légère pubescence d'un gris obscur. Tète subcarrée, un peu ou à peine plus large que le prothorax, dense- ment ponctuée, éparsement sétose.lôe sur les côtés, d'un noir parfois assez brillant, légèrement pubescente. Front trôs-large. subdéprimé ou à peine convexe, offrant sur son milieu une étroite ligne longitudinale, lisse, rac- courcie en avant. Cou ponctué, noir, pubescent. Épistome à bord antérieur submembraneux, pâle. Labre presque lisse, cilié et fortement sétosellé vers son sommet. Mandibule* et palpes d'un noir de poix. Yeux assez petits, obscurs ou grisâtres. Antennes sensiblement plus longues que la tête; subfiliformes ou à peine atténuées vers leur extrémité; pubescentes et éparsement pilosellées vers (I) Le nom Je nitens Schr. ne convient nullement à cet insecte, qui est un dis plus mats du genre. Nous lui préférons le nom consacré de similis. 144 BRÉVIPENNES leur base ; noires, avec leur sommet ou seulement le dernier article ferru- gineux; le 1er allongé en massue très-grêle et subarquée : le 2eobconique, suboblong : le 3° assez allongé, plus long que le 2° : les suivants graduel- lement plus courts, subobconiques, oblongs ou suboblongs , avec les 2 pénultièmes au moins aussi longs que larges et nullement transverses : le dernier assez court, obliquement et à peine subéchancré au bout, acuminé inférieurement. Prothorax subcarré, à peine rétréci en arrière; de la largeur des élytres; tronqué au sommet; à angles antérieurs non saillanis, presque droits mais émoussés ou subarrondis; presque rectiligne sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs qui sont très-obtus, souvent sub- tronqué sur le milieu de celle-là ; légèrement convexe ; densement ponc- tué, avec une très-fine ligne longitudinale subélevée, lisse, entière; épar- sement sétosellé sur les côtés ; d'un noir un peu ou parfois assez brillant; légèrement pubescent. Repli noir, lisse, glabre. Écusson pointillé, noir, pubescent. Élytres transverses, visiblement plus courtes que le prothorax ; subdé- primées; finement, très-densement et rugueusement pointillées ; éparse- ment sétosellés; d'un noir mat, avec une fine pubescence d'un gris obscur. Épaules étroitement arrondies. Abdomen plus ou moins allongé, un peu ou à peine moins large à sa base que les élytres; subparallèle ou à peine arqué sur les côtés; subcon- vexe sur le dos ; éparsement sétosellé sur les côtés ; finement, densement et subaspèrement pointillé; d'un noir mat, avec une fine pubescence assez serrée et d'un gris obscur. Le 6e segment obtusément tronqué au sommet. Dessous du corps densement et aspèrement pointillé ; d'un noir assez brillant, à fine pubescence d'un gris obscur. Dessous de la tète plus brillant, plus fortement et moins densement ponctué. Métastemum déprimé. Ventre convexe, éparsement sétosellé. Pieds médiocres, aspèrement ponctués, noirs, à pubescence d'un gris obscur. Cuisses postérieures suballongées. Tibias antérieurs plus ou moins distinctement épineux sur leur tranche externe, avec leur pubescence souvent blonde ou fauve, ainsi que celle du dessous de tous les tarses. Patrie. Cette espèce se prend sous les pierres et au pied des arbres, dans presque toute la France. Elle n'est pas très- commune. Obs. Elle diffère de la précédente par sa couleur, des autres par sa taille moindre, par sa tête encore plus carrée et par son prolhorax plus droit staphyliniens. — Ocyjms 145 sur les côtés. Mais ce qui distingue principalement cette espèce, c'est l'échancrure triangulaire profonde du 6e arceau ventral chez les o*. Elle varie beaucoup pour la taille. Les exemplaires des montagnes sont moindres et relativement plus étroits. La ponctuation de la tête et du pro- thorax est tantôt assez forte et plus ou moins serrée, tantôt plus fine, plus dense et plus rugueuse, ce qui leur donne une teinte plus mate. Les antennes, parfois entièrement obscures, sont souvent moins foncées vers leur sommet, avec le dernier article quelquefois d'un roux ferrugineux assez tranché. Les exemplaires immatures sont parfois brunâtres, avec le dessous du corps, les antennes et les pieds plus ou moins ferrugineux. L'Ocypus similis de Thomson (Skand. Col. II, 148, 2) nous semble différent du nôtre, car il le place dans son genre Ocypus, à tête suborbi- culaire, à tibias antérieurs inermes, ce qui n'a pas lieu dans notre espèce, dont la tête est plus carrée que dans toute autre, avec les tibias antérieurs distinctement épineux. On rapporte au similis Yabbreviatipennis d'Aube (Ann. Eut. Fr. 1850, 315). C'est avec doute aussi qu'on doit rapporter la synonymie d'Olivier (Eut. n° 42, 13, 12, pi. V, fig. 42), qui dit : noir, sans taches; tête et corselet lisses, luisants ; tandis que dans la figure les élytres sont d'un roux brunâtre. 9. Ocypus (Goerius) «lecurtatus , Mulsant et Rey. Allongé, étroit, subdéprimê, aptère, densement ponctué, finement pubes- cent, d'un noir mat sur les élytres, mGins mat sur l'abdomen, brillant sur la tête et le prothorax, avec les antennes et les pieds d'un brun ferrugi- gineux, Élytres d'un tiers plus courtes que le prothorax : celui-ci oblong, à carène entière. cf Le 6e arceau ventral fortement, largement et angulairement en- taillé. Le 5e subsinué dans le milieu de son bord apical. Le dernier article des palpes maxillaires aussi épais que le sommet du précédent. 9 Les 5e et 6e arceaux du ventre simples. Le dernier article des palpes maxillaires plus étroit que le sommet du précédent. Long., 0m,012 (5 1/2 1.) ; — larg., 0m,0022 (1 1.). br. 10 146 BRÉVIPEJNNES Patrie. Cette espèce est assez rare. Elle se prend sous les pierres, dans les Hautes-Alpes, les montagnes de la Lozère et de la Provence. Obs. Nous ne la décrirons pas davantage, car elle est très -voisine de YOcypus similis, dont elle est peut-être une variété. Mais elle est d'une taille bien moindre et proportionnellement plus étroite. La tête et le pro- thorax sont un peu. plus brillants, avec ce dernier un peu plus oblong et plus parallèle. Les élytres sont encore plus courtes, moins déprimées. L'abdomen est un peu moins mat. Les tibias antérieurs sont moins épineux en dehors. Enfin, les antennes, les palpes et les pieds sont d'une couleur moins obscure. Quelquefois les pieds et les antennes sont entièrement ferrugineux, avec le premier article de celles-ci à peine ou non rembruni. Souvent les intersections ventrales sont un peu roussâtres, et, chez les sujets immatures, tout le dessous du corps se montre d'un roux de poix plus ou moins foncé. Comme nous l'avons vu, dans cette espèce et la précédente, le dernier article des palpes maxillaires est plus épais chez les ~3N"ES Dessous du corps densetnent et aspèrement ponctué, avec l'intervalle des points très-finement chagriné; d'un noir brillant; à pubescence fine et d'un gris obscur. Dessous de la tête plus lisse, éparsement ponctué. Métastemum subdéprimé, avec une très -fine ligne longitudinale lisse. Ventre convexe, à pores sétifères bien marqués ; paré ça et là. surtout vers les côtés, de quelques poils pâles et brillants. Pieds médiocres, aspèrement pointillés ; à pubescence grisâtre ; noirs, avec les tarses d'un roux de poix. Cuisses postérieures suballongées. Tibias antérieurs simplement pubescents ou seulement avec 2 ou 3 épines en dessous, à pubescence blonde et brillante vers son extrémité. Patrie. Cette espèce, peu commune, se trouve sous les pierres, dans les lieux sablonneux et exposés au midi des montagnes des environs de Lyon et du Beaujolais. Elle se prend aussi dans le Limousin et la Guienne. Obs. Elle est de la taille des plus grands exemplaires du cupreus, mais d'une couleur plus sombre et moins brillante. La tête et le prothorax sont plus densement pointillés, avec celui-ci nullement subimpressionné de chaque côté delà ligne lisse, qui est plus obsolète. L'abdomen, sans bandes longitudinales grises, est obscur, avec quelques poils épars, pâles ou fauves, etc. Les palpes sont à peu près de même. Elle ne diffère de YO. confusus que par une taille un peu plus forte, par sa tête et son prothorax plus obscurs, moins brillants, plus pubescents et plus densement pointillés, avec ce dernier à ligne lisse plus fine et plus effacée. Les antennes, moins rembrunies dans leur milieu, sont un peu plus longues, avec leurs pénultièmes articles moins courts, etc. f *. Ocypus (Paeudocypus) fulvipennis. Erichson. Allongé, peu convexe, ailé, finement et densement ponctué, finement pubescent, d'un bronzé obscur et brilla?it sur la tête et le prothorax, avec les palpes, les antennes, les élytres et les pieds roux, et l'abdomen d'un noir mat. Élytres à peine moins longues que le prothorax : celui-ci sub- oblong. à étroite ligne lisse. Tête un peu moins large que le prothorax. Abdomen à pubescence obscure, variée de poils pâles. a" Le 6e arceau ventral à peine sinué dans le milieu de son bord apical, STAPHYLIME.NS. OcypilS 171 avec un espace triangulaire subimpressionné, lisse et submembraneux, BU devant du sinus. Ç Le 6e arceau ventral simple. Staphylinus chakocephalus, Nordmann, Symb. 70, 62. Emus picipennis. Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 374, 25. Ocypus fulvipennis Erichson, Gen. et Spec. Staph. 413, 15. — Redtenbacher, Faun. Austr. 099. — Kraatz, Ins. Deut. N, 501, 13. Staphylinus vagans, Heer, Faun. Col. Ilelv. 1,255, 23. Staphylinus fulvipennis, Fairmaire et Labollbène, Faun. Ent. Fr. I, 511, 28. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III.. 415, 22. Long., 0*0142 (6 1/2 1.) ; — larg., 0m,0027 (1 1/4 1.). Corps allongé, peu convexe, ailé, d'un bronzé foncé et brillant sur la tète et le prothorax, avec les élytres rousses et l'abdomen noir, celui-ci à pubescence obscure, variée de poils pâles. Tête suborbiculaire, un peu moins large que le prothorax; finement et densement ponctuée, un peu moins densement sur son disque et en avant ; éparsemenl et longuement sétoseilée ; d'un bronzé obscur et brillant ; légèrement pubescente. Front très-large, peu convexe. Cou pointillé, légèrement pubescent, d'un bronzé sombre et brillant. Êpistome à bord antérieur étroit, à peine submembraneux, livide. Labre cilié et fortement .- -■'•tosellé en avant. Mandibules d'un noir de poix. Palpes roux. Yeux grands, noirs, lavés de gris. Antennes assez courtes, plus longues que la tête ; subfiliformes ou à peine épaissies ; pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base ; rousses, parfois à peine rembrunies dans leur milieu ; à 1er article en massue allongée, grêle et subarquée: les 2e et 3e obconiques : le 2e oblong, le 3e un peu plus long que le 2e : les suivants graduellement plus "courts, subobconiques : les 4e et 5e un peu, les 6e et 7e à peine ou non plus longs que larges : le 8e' à peine ou non, les 9e et 10e faiblement trans- verses : le dernier assez court, obliquement tronqué ou subéchancré au bout et subaeuminé inférieureinent. Prothorax en carré suboblong, presque aussi large, que les élytres ; souvent subrétréci en avant ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs presque droits mais subarrondis ; à peine arqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs qui sont très-obtus; médiocrement convexe ; finement et densement ponctué, avec un espace longitudinal 172 BRRVIPENNES lisse, sensible, enlre 2 séries dorsales de points plus forts : éparsenient et longuement sétosellé sur les côtés ; d'un bronzé sombre et brillant, avec une légère pubescence grisâtre. Repli noir, lisse, glabre. Êcusson pointillé, à pubescence grise, velouté de noir dans sa partie postérieure. Élytres subtransverses, à peine ou un peu plus courtes que le prothorax, subdéprimées ; finement, très-densement et rugueusement pointillées ; éparsement et longuement sétosellées; entièrement d'un roux mat, avec une fine pubescence serrée, d'un gris blond ou fauve. Épaules effacées. Abdomen plus ou moins allongé, un peu moins large que les élytres, subatlénué en arrière; assez convexe sur le dos; à pores sétifères bien marqués ; finement, très-densement et aspèrement pointillé ; d'un noir mat et subvelouté ; à pubescence d'un gris très-obscur, mélangée de poils pâles et brillants, avec quelques cils fauves au bord apical des 4 premiers segments. Le 6e obtusément tronqué au sommet. Dessous du corps densement et aspèrement pointillé, d'un noir brillant, finement pubescent. Dessous de la tête plus lisse, éparsement ponctué. Métasternum subdéprimé. Ventre convexe, à pubescence d'un gris obscur, variée, surtout sur les côtés, de quelques rares poils pâles et brillants. Pieds médiocres, aspèrement pointillés, à pubescence blonde ; roux, avec les hanches d'un noir de poix. Cuisses postérieures peu allongées. Tibias antérieurs simplement pubescents ou seulement avec 2 ou 3 épines en dessous, à pubescence devenant soyeuse et brillante vers leur extrémité. Patrie. Cette espèce, peu commune, habite sous les pierres et sous les mousses, surtout dans les endroits humides, dans diverses provinces de la France : les environs de Paris et de Lyon, l'Alsace, la Bourgogne, le Bugey, la Savoie, les montagnes du Beaujolais, les Alpes, les Pyrénées, la Provence, etc. Obs. Elle se distingue aisément des précédentes par la couleur des élytres et des pieds. L'abdomen est à peu près semblable à celui de l'O. obscuroaeneus . Le dernier article des palpes est peut-être un peu moins atténué et plus distinctement subtronqué au bout. STAPHYLINIE^S. TaSQUlS 173 Genre Tasgius , Tasgie, Leach. Leach in Stephens, III. Brit. Ent. V, 213, 1835. Élymologie incertaine. Caractères. Corps allongé, subdéprimé, ailé, légèrement pubescent. Tête grande, saillante, suborbiculaire, portée sur un col court, beau • coup moins large que le vertex. Tempes non rebordées sur les côtés, cootiguës en dessous. Êpistome tronqué au sommet, à bordure submem- braneuse très-étroite. Labre court, bilobé. Mandibules saillantes, assez robustes, unidentées intérieurement vers leur milieu, aiguës, arquées, croisées au repos. Palpes maxillaires médiocres, à 1er article court : le 2e suballongé, en massue subarquée : le 3e plus court, oblong, obeonique : le dernier de la longueur du précédent, subsécuriforme chez les çf , sub- cvlindriqueou subfusitbrme chez les Ç . Palpes labiaux courts, à dernier article grand, épais, subsécuriforme dans les 2 sexes. Menton transverse, trapéziforme, beaucoup plus étroit en avant, membraneux, avec sa base cornée ou subcornée. Yeux assez grands, peu saillants, subovales, obliques, séparés du cou par un intervalle aussi long que leur plus grand diamètre. Antennes suballongées, subfiliformes ; à 1er article en massue allongée, grêle et subarquée : le 3e plus ou moins allongé, plus long que le 2e : les 4e à 10e graduellement un peu plus courts, peu ou non confisais, avec le pénultième, seul à peine ou non transverse : le dernier assez court, obli- quement tronqué ou subéchancré au bout. Prothorax en carré à peine oblong; aussi large ou un peu moins large que les élytres ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs peu saillants ; arrondi à sa base; finement rebordé sur celle-ci et sur les côtés ; à rebord la;éral sinueusement infléchi d'arrière en avant. Repli large, incliné, visible vu de côté, avec ou sans opercule prothoracique. Ecusson grand, ogival ou subtriangulaire. Elytres subcarrées ou à peine transverses, simultanément subéchancrées à leur bord apical ; subarrondies à leur angle postéro-externe; finement i bordées sur la suture. Repli médiocre ou assez étroit , subvertical. Epaules à peine saillantes. 174 BRÉVIPENiNES Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures; offrant entre celles-ci un angle à sommet subaigu, à disque postérieurement relevé en carène. Mésosternum à lame médiane triangulaire, assez courte, à sommet brusquement rétréci en pointe acérée, prolongée environ jusqu'au tiers des hanches intermédiaires. Médiépisternums très-grands, séparés du mésoternum par une très-fine suture transversale et subsinueuse. Médiêpimères étroites, plus ou moins linéaires. Métasternum court, forte- ment échancré au devant des hanches postérieures, prolongé entre celles-ci en un lobe court et subentaillé ; avancé entre les intermédiaires en saillie à peine sensible et subarrondie, au devant de laquelle un intermède court, triangulaire, lisse. Postépisternums étroits, terminés en languette mousse, divergeant à peine du repli des élytres. Postépimères plus ou moins ré- duites., parfois peu distinctes, en onglet. Abdomen allongé, subparallèle ou parfois subatténué en arrière, forte- ment rebordé sur les côtés ; à 2e segment basilaire quelquefois un peu découvert : les suivants subégaux : le 5e un peu plus grand : le 6e plus ou moins saillant, rétractile : celui de l'armure enfoui, avec 2 lanières sétosellées. Ventre à 5e arceau un peu plus grand que les précédents : ie 6e plus ou moins saillant, rétractile. Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires moindres, peu sail- lantes, conico-ovalaires, fortement contiguës dans leur milieu. Les postérieures médiocres, rapprochées à leur base, divergentes au sommet; à lame supérieure conique, subétranglée ou sillonnée en travers dans son premier tiers ; à lame inférieure nulle ou enfouie. Pieds suballongés , médiocrement robustes. Trochanters antérieurs petits, cunéiformes; les intermédiaires et postérieurs plus grands, ovales- oblongs. Cuisses subcomprimées , subatténuées vers leur extrémité : les antérieures sensiblement renflées ou élargies dans leur milieu. Tibias graduellement élargis de la base au sommet, plus ou moins épineux, munis au bout de leur tranche inférieure de 2 éperons assez grêles, dont l'interne plus long ; les antérieurs plus courts et plus robustes, simplement pubescents sur leur tranche externe. Tarses antérieurs courts, à 4 premiers articles subdéprimés et dilatés dans les 2 sexes; les intermédiaires et pos- térieurs plus développés, subcomprimés, subalténués vers leur extrémité ; à 1er article allongé, plus long que les deux suivants réunis : les 2e à 4e triangulaires, graduellement plus courts : le dernier légèrement en massu.% subégal aux 2 précédents réunis. Ongles assez grêles, arqués. staphyliiMExNS. — Tasgius 175 Obs. Les espèces de ce genre, médiocrement agiles, vivent cachées sous les pierres et parfois dans les écuries. Cette coupe générique, peu tranchée, ne diffère organiquement de la précédente que par la structure des palpes labiaux, dont le dernier article est grand, plus ou moins sécuriforme dans les 2 sexes. L'aspect général est plus brillant, la tète et le prothorax moins pubescents. L'abdomen est unicolore. Le genre Tasgius est réduit à 2 espèces françaises bien caractérisées et dont voici les différences : a Opercule prothoracique nul. Tête et prothorax assez densement ponctués. Êlytres d'un noir bleuâtre. Antennes et pieds roux. . pedator aa Opercule prothoracique apparent. Tête et prothorax éparsement ponctués. Êlytres noires. Base des antennes et pieds obscurs. . ater. t. Tasgius pedator, Grâvenhorst. Allongé, peu convexe, ailé, ponctué, légèrement pubescent, d'un noir assez brillant, avec les êlytres bleuâtres, les palpes, les antennes et les pieds roux. Tête et prothorax brillants, assez densement ponctués. Oper- cule prothoracique nul. çf Le oe arceau ventral à peine sinué dans le milieu de son bord apical. Le dernier article des palpes maxillaires épais, subsécuriforme. $ Le 6e arceau ventral arrondi à son bord apical. Le dernier article des palpes maxillaires normal, subatténué au bout. Staphylinus pedator, Grâvenhorst, Micr. 103, 9; — Mon. 113, 125. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 254, 19. — Fairmaire et Labouxb. Faun. Ent. Fr. I, 511, 29. — Jacquelin du Val, Gen. Col. Eur. Staph. pi. 13, fig. 65. — Fauvel, Faun. Gallo- Rhén. ffl, 417, 28 (1). Astrapaeus rufipes, Latreille, Gen. Crust. et Ins. 1,285, 2. Emus rufipes, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 371, 19. Tasgius rufipes, Curtis, Brit. Ent. X, pi. 438. Ocypus pedator, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 415, 17. — Kraatz, Ins. Deut. II, •561, 14. Tasgius pedator, Thomson, Skand. Col. II, 149, 2, 1860. (1) Dans la sjnon\miede Fauvel, au lieu de Er. Gen. 561, lisez : Er. Gen. 415. 176 BRRVIPEN1NES Long., 0m,020 (9 1.);— larg., 0m,0034(l 1/2 1.)- Corps allongé, peu convexe, ailé, d'un noir assez brillant, avec les élytres bleuâtres ; revêtu d'une fine pubescence grisâtre, à peine distincte sur la tête et le prothorax, médiocrement serrée sur les élytres et l'abdomen. Tête suborbiculaire, à peine moins large que le prothorax ; assez for- tement et assez densement ponctuée, avec des points plus petits dans les intervalles; éparsement sétosellée ; d'un noir brillant ; à peine pubescente sur son disque. Front très-large, faiblement convexe, parfois avec une carène lisse, obsolète, peu visible. Cou pointillé, plus lisse sur son mi- lieu, presque glabre, d'un noir brillant. Épistome à bord antérieur sub- membraneux, nul ou très -étroit. Labre cilié et fortement sétosellé en avant. Mandibules d'un noir de poix, la droite parfois avec une dent obsolète derrière celle du milieu. Palpes roux, souvent plus ou moins rembrunis. Yeux assez grands, obscurs, lavés de gris. Antennes à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis ; subfiliformes ; pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base; rousses, souvent rembrunies vers leur milieu ; à 1er article allongé, en massue grêle et subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 2e oblong, le 3° suballongé, plus longs que le 2e : les suivants graduellement plus courts : les 4e à 8e oblongs, subcylindriques: les 9e et 10e subobconiques : le 9e à peine, le 10e non plus longs que large, vu de côté : le dernier assez court, obliquement tronqué ou à peine échancré au bout, acuminé inférieure- ment. Prothorax en carré à peine oblong ; à peine moins large que les élytres ; rarement à peine rétréci en arrière; tronqué au sommet ; à angles anté- rieurs presque droits mais subarrondis ; subrectiligne ou à peine arqué sur les côtés ; subarrondi à sa base , avec celle-ci parfois subtronquée dans son milieu; à angles postérieurs très-obtus et arrondis ; assez con- vexe, assez fortement et assez densement ponctué, avec un point plus petit dans les intervalles et une fine carène longitudinale lisse, obsolète, souvent tout à fait effacée en avant ; éparsement et longuement sétosellé sur les côtés ; d'un noir brillant ; à peine pubescent ou presque glabre. Repli noir, lisse, glabre. Ècusson assez fortement ponctué, noir, pubescent. STAPHYL1NIENS. TciSfjhlS 177 Êlylres sublransverses, environ de la longueur du prothorax; subdé- primées; très-densement et rugueu.sement ponctuées; éparsement séto- sellées ; d'un noir assez brillant et plus ou moins bleuâtre, avec une fine pubescence d'un gris azuré . Épaules effacées. Abdomen allongé, à peine moins large que les élytres ; subparallèle ou un peu atténué en arrière ; assez convexe sur le dos ; distinctement séto- sellé ; assez finement, densement et aspèrement ponctué; d'un noir un peu brillant, avec une fine pubescence grisâtre. Le 6e segment subtronqué ( ansverses, de la longueur du prothorax ou à peine plus courtes; déprimées; finement, très-densement et rugueusement poin- tillées ; éparsement et longuement sétosellées ; d'un noir mat ; finement et assez densement pubescentes. Épaules effacées. Abdomen plus ou moins allongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; subparallèle ou parfois à peine atténué en arrière ; assez convexe sur le dos; éparsement sétosellé ; finement, très-densement et aspèrement pointillé; d'un noir mat; finement et assez densement pubescent. Le 6e seg- ment obtusément tronqué à son sommet. Dessous du corps densement et aspèrement pointillé, d'un noir brillant, finement pubescent. Dessous de la tête plus lisse, éparsement ponctué. Métasternum subdéprimé, subsillonné en arrière sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparsement sétosellé. Pieds médiocres, aspèrement pointillés, à pubescence blonde ; d'un roux parfois subtestacé, avec les hanches d'un noir de poix et parfois roussâtres à leur sommet ou en dedans. Cuisses postérieures suballongées. Tibias antérieurs simplement pubescents ou seulement avec 2 ou 3 épines peu distinctes, en dessous. Patrie. Cette espèce vit dans les lieux humides, sous les pierres, les mousses et les fagots, en automne, dans diverses localités de la France : les environs de Paris et de Lyon, la Normandie, la Bourgogne, le Beau- jolais, les Alpes, etc. STAPHYLIJNIENS. AïlOilus 189 Obs. La ponctuation de la tête et du prothorax est plus fine et plus serrée que chez YO. morio ; la carène prothoracique, très-fine, est souvent nulle ou très-réduite; les palpes et les pieds sont roux ainsi que la base des antennes, etc. Le catalogue Gimminger et les auteurs récents s'accordent à regarder YO. cerdo d'Erichson comme une variété du compressas, variété dont la tête et le prothorax sont moins finement ponctués, dont les cuisses et par- fois les tibias sont rembrunis. Elle est du nord de l'Italie et de la Provence. Quelquefois les antennes sont entièrement rousses, d'autres fois les 2 pre- miers et le dernier articles sont seuls de cette couleur. On doit attribuer au compressus le phoeopus de Stephens (M. Br. V, 212), et le fulvipes de Motschulsky (Bull. Mosc. 1858, 11, 669). 3. Anodus »iiua\. Mulsânt et Rey. Allongé, subdéprimé, ailé, ponctué, légèrement pubescent, d'un noir très-brillant sur la tête et le prothorax, peu brillant sur les élytres et l'abdomen, avec les palpes, la base et le sommet des antennes et les pieds roux. Élytres de la longueur du prothorax : celui-ci à ligne lisse, bien marquée. Opercule prothoracique rudimentaire. o" Le 6* arceau ventral angulairement échancré dans le milieu de son bord apical. 9 Le 6e arceau ventral simple. Ocypus minax, Mulsant et Rey, Ann. Soc. Lin. Lyon, 1861, Vllf, 123; — Op. Ent. XII, 139, 1861. Staphylinus minax, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 419, 27. Long., 0,0142 (6 1/2 1.) ; — larg., 0n,,0027 (1 1/4 1.). Corps allongé, subdéprimé, ailé, d'un noir très-brillant sur la tête et le prothorax, peu brillant sur les élytres et l'abdomen ; revêtu d'un très-fine pubescence peu serrée et d'un gris obscur. Tête subcarrément orbiculaire, visiblement plus large que le prothorax, assez finement et assez densement ponctuée, plus éparsement en avant, avec des points plus petits dans les interstices; éparsement sétosellée; d'un noir luisant ; légèrement pubescente. Front très-large, à peine convexe, avec une ligne longitudinale lisse. Col ponctué, pubescent, d'un noir lui- 190 BRÉVIPEiNNES sant. Èpistome à bord submembraneux nul ou retiré. Labre légèrement cilié et fortement sétosellé en avant. Mandibules d'un noir de poix. Palpes roux. Yeux assez grands, obscurs. Antennes un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis ; grêles ; subfiliformes; pubescentes; éparsement pilosellées vers leur base ; obscures, avec le 1er article roux ainsi que l'articulation des 2 suivants, et l'extrémité un peu ferrugineuse ; à 1er article en massue très-allongée, très-grêle et subarquée : le 2° oblong, obconique : le 3e allongé, beau- coup plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu moins longs, subcylindriques, tous plus ou moins oblongs : le dernier aussi long ou à peine plus long que le pénultième, obliquement tronqué au bout et subacuminé inférieurement. Prothorax en carré suboblong, visiblement rétréci en arrière où il est un peu moins large que les élytres ; tronqué au sommet; à angles anté- rieurs presque droits mais êmoussés ; subrectiligne sur les côtés ; subar- rondi à sa base, avec celle-ci subtronquée dans son milieu, et les angles postérieurs obtus ; très-peu convexe ; assez finement et assez densement ponctué, avec quelques points plus fins ; offrant sur sa ligne médiane un espace lisse, étroit mais bien marqué, subélargi et subélevé en arrière, de chaque côté duquel la ponctuation paraît un peu plus serrée (1) ; éparse- ment sétosellé sur les côtés ; d'un noir luisant ; à peine pubescent. Repli noir, glabre, lisse, avec un opercule prothoracique membraneux, rudi- mentaire. Écusson ruguleux, pubescent, d'un noir peu brillant. Élytres subtransverses, aussi longues ou à peine aussi longues que le prothorax ; déprimées ; finement, très-densement et rugueusement poin- tillées ; éparsement sétosellées ; d'un noir peu brillant, avec la suture étroitement ferrugineuse ; finement et modérément pubescentes. Épaules étroitement arrondies. Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; subparallèle ou à peine arqué sur les côtés ; subconvexe sur le dos ; à peine sétosellé ; finement, densement et subaspèrement pointillé ; d'un noir peu ou un peu brillant ; finement et modérément pubescent. Le 6e segment à peine arrondi au sommet. Dessous du corps assez densement et subaspèrement pointillé; d'un (1) On aperçoit, en outre, vers le milieu des côtés du disque, une place lisse ou moins ponctuée, peu apparente. STAPHYLÏMEJNS. — AnodllS 191 noir brillant ; finement pubescent. Dessous de la tête plus lisse, éparse- ment ponctué. Métasternum subdéprimé, subsillonné sur sa ligne mé- diane. Ventre convexe, à peine sétosellé. Pieds médiocres, aspèrement pointillés, pubescents; roux, ainsi que les hanches, moins la base des postérieures qui est rembrunie. Cuisses pos- térieures suballongées. Tibias antérieurs simplement pubescents. Patrie. Cette espèce a été rapportée de la vallée du Champsaur (Hautes- Alpes) par feus MM. Célestin Maurel et Emile Millon, qui l'avaient captu- rée en septembre. Elle se prend aussi en Normandie, dans la Champagne, la Lozère, les Basses-Alpes. Obs. Elle diffère de l'O. compressais par sa tête et son prothorax moins finement, moins densement et non rugueusement ponctués, et surtout très-brillants. La tête est relativement plus large ; la ligne lisse du pro- thorax moins fine, plus marquée et plus entière. Les antennes, plus grêles, ont leurs pénultièmes articles plus longs, plus cylindriques, etc. 4. Anodus falcifer, Nordmann. Allongé, subdéprimé, ailé, ponctué, légèrement pubescent, noir, avec la tête, le prothorax et les élytres bleuâtres, les palpes, la base et l'extrémité des antennes et les pieds roux. Élytres de lalongueur du prothorax : celui-ci à carène lisse entière. Opercule prothoracique distinct. a" Le 6e arceau ventral subsinué dans le milieu de son bord apical. 9 Le 6e arceau ventral simple. Anodus falcifer, Nordmann, Symb. 12, 2. 9 Anodus messor, Nordmann, Symb. 11, 1. Ocypus falcifer, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 418, 22. — Redtenbacher, Faun. Austr. 646, 2.— Kraatz, Ins. Deut. II, 56S, 19. Staphylinus falcifer, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 419, note. Long., 0m,013 (G 1.) ; — larg., 0m,O027 (1 1/4 1.). Corps allongé, subdéprimé, ailé, d'un noir peu brillant sur l'abdomen, d'un bleu foncé très-brillant sur la tête et le prothorax, mat sur les élytres; revêtu d'une très-fine pubescence peu serrée et d'un gris obscur. 192 BRÉVIPENNES Tête subcarrément orbieulaire, un peu plus large que le prothorax ; assez fortement et peu densement ponctuée, avec des points plus petits dans les interstices; éparsement sétosellée ; d'un bleu foncé très-brillant ; légèrement pubescente. Front très-large, à peine convexe, avec une ligne longitudinale lisse. Cou ponctué, légèrement pubescent, brillant, bleuâtre. Epistome à bord submembraneux nul. Labre, fortement sétosellé en avant. Mandibules noires. Palpes roux, avec le dernier article des labiaux parfois rembruni. Yeux assez grands, obscurs. Antennes moins longues que la tête et le proihorax réunis ; grêles, subfiliformes ; pubescentes ; éparsement pilosellées vers leur base ; obs- cures, avec la base et l'extrémité rousses ; à 1er article en massue très- allongée, très-grèle et subarquée : le 2e oblong, obconique : le 3e allongé, beaucoup plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu moins longs, subcylindriques, plus ou moins oblongs : le dernier subovalaire, acuminé au bout inférieurement. Prothorax en cane suboblong; légèrement rétréci en arrière où il est un peu moins large que les élytres; tronqué au sommet ; à angles anté- rieurs presque droits mais émoussés ; subrectiligne sur ses côtés ; sub- arrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus ; peu convexe ; assez fortement mais peu densement ponctué, avec quelques points plus petits dans les interstices ; surmonté, sur sa ligne médiane, d'une carène lisse, obsolète en avant, plus prononcée en arrière ; éparsement sétosellé sur les côtés; d'un bleu foncé très-brillant; à peine pubescent. Repli noir, glabre, lisse, à opercule prothoracique- distinct, court, subtriangulaire, membraneux. Êcusson pointillé, noir, pubescent. Élytres subtransverses, environ de la longueur du prothorax ; subdé- primées ; finement, très-densement et rugueusement ponctuées ; très- éparsement sétosellées; d'un bleu foncé mat ; finement et modérément pubescentes. Épaules effacées. Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; sub- parallèle ou à peine arqué sur les côtés ; assez fortement convexe ; épar- sement sétosellé ; assez fortement, densement et aspèrement ponctué; d'un noir un peu brillant ; finement et médiocrement pubescent. Le 6e segment obtusément tronqué au sommet. Dessous du corps ass z fortement, assez densement et suba«pèremenl ponctué; d'un noir brillant ; légèrement pubescent. Dessous de la tête plus STAPUYLINIENS. PHILOS THATES 193 lisse, éparsement ponctué. Métasternum subdéprimé. Ventre convexe, éparsement sétosellé. Pieds médiocres, aspèrement ponctués, à pubescence blonde ; d'un roux subtestacé, avec les hanches intermédiaires et postérieures d'un noir de poix. Cuisses postérieures suballongées. Tibias antérieurs simplement pubescents ou seulement avec 1 ou 2 épines peu distinctes, en dessous; avec la pubescence plus serrée et plus brillante sur leurs tranches externe et interne, ainsi qu'au dessous des cuisses antérieures. Patrie. Cette espèce, qui habite le nord de l'Italie et le midi de l'Autriche, est indiquée de France dans quelques catalogues récents. Obs. Sa couleur bleuâtre la distingue suffisamment de ses congénères. Peut-être doit-on lui rapporter le Staph. morsitans de Rossi (Faun. Etr. I, 249, 614 ; Ed. Hellw. I, 308, 614)? DEUXIEME RAMEAU PHILONTHATES Caractères. Corps plus ou moins ponctué et pubescent sur les élytres et l'abdomen, le plus souvent lisse et glabre sur la tête et le prothorax. Tête grosse, subcarrée ou suborbiculaire, parfois suboblongue ou sub- ovalaire, offrant généralement, entre les yeux, 4 pores sétifères transver- salement disposés (1). Labre très-court, entaillé dans son milieu, membra- neux ou submembraneux sur ses bords (2). Le 2e article des antennes normal, non renflé, non ou à peine plus épais que le suivant. Prothorax subtransverse, subcarré ou oblong, souvent subatténué en avant. Méso- sternum triangulaire, le plus souvent avec une arête transversale arquée ou angulée, plus ou moins accusée. Métasternum offrant entre les hanches postérieures un lobe saillant, profondément incisé, explané ou subhori- zontal : celles-ci légèrement écartées à leur base. Opercules prothoraciques nuls. Obs. Ce rameau, qui renferme des espèces à prothorax presque toujours (l)-Les externes sont situés vers ou contre le bord interne même des yeux, les au- tres sur le front, ordinairement plus distants entre eux que des premiers. (2) La languette, peu appréciable, est le plus souvent arrondie. BR. 13 194 BRÉVIPËINNES lisse el glabre, peut se partager en plusieurs genres bien variés, et dont nous allons essayer d'esquisser les différences, dans le tableau sui- vant : sans arête transversale arquée ou angulée. Cuisses antérieures mutiques en des- sous vers leur extrémité. Tibias antérieurs simplement pubescents. Tarses postérieurs à 1" article Irès-allongé. Prothorax subparallèle, sans série dorsale de points enfoncés Orthïdus. - o g S La S a p. S ëd «J o 09 O « -t. '3 S = -^ m o KQi •53 a, S s fj tfi O 11 *0 4» 3 w ? -t> S I li^ "3 « 2 s -S i £ l ■- / toujours plus long que « g ^ â le précédent, en fuseau fl°".| H l allongé ou parfois en £ S ? I ! cône aciculé. . . . Philonthus» S 2 j S- ( exactement conique, à 2 a x * | peine aussi long que le a ° £ S précédent. Tarses an- > J ii ~* lérieurs dilatés chez les <3*. Fewa; petits ou \ médiocres Rabigus. 8 v ^ 05 sans ailes en dessus ; beaucoup plus courtes que le prothorax. Tarses an- térieurs simples clans les 2 sexes. Yeux petits Gkfyroeius. subulé, sensiblement plus étroit que le précédent. Tarses antérieurs simples dans les 2 sexes. Yeux médiocres ou assez petits. Gabrius fortement arrondie au sommet , à arête transversale peu distincte et festonnée. Col assez étroit. Hanches intermédiaires assez fortement distantes. Tarses postérieurs allongés. Palpes maxillaires très-déve- loppés Hf.spkrus. S g is o Sa S <» .o 3 ô H- « £ -&| •a S *- .= o. a lisse, avec 2 séries dorsales de 3 ou 4 gros poinls. Arête mésostemale faiblement ar- quée Cafius. très-ponctué , mat , avec une ligne médiane lisse. Arête mésostemale faiblement bis- sinuée. Pseudidus. peu allongés, à \" article stibégal au . dernier. Le dernier article des palpes maxillaires en cône atténué ou subaciculé. . , Bismus. .STAPHVLLN1ENS. — Ol't/uduS 195 Genre Orthidus, Othide, Mulsant et Rey. Ëtymologie : ôp6o:, droite; effioç, forme. Caractères. Corps allongé, subparallèle, subdéprimé, ailé, légèrement pubescent, avec la tête et le prothorax glabres et lisses. Tète grande, saillante, suborbiculaire; portée sur un col court, assez étroit, beaucoup moins large que le vertex. Tempes à peine rebordées en avant sur les côtés, fortement contiguës en dessous sur la majeure partie de leur longueur. Épistome rebordé à son bord antérieur, subsinué dans le milieu de celui-ci. Labre très-court, bilobé. Mandibules saillantes, falciformes, acérées, finement sillonnées en dessus vers leur base, for- trement dentées en dedans vers leur milieu (1), croisées au repos. Palpes maxillaires assez développés, à Ier article court : le 2e suballongé, en massue subarquée : le 3e plus court, obconique : le dernier à peine plus long que le 3e, subfusiforme, mousse ou subtronjué au bout. Palpes labiaux assez courts, à 1er article oblong, subcylindrique : le 2e un peu plus long : le dernier sensiblement plus long que le 2e, à peine en mas- sue. Menton transverse, trapéziforme, plus étroit en avant, subarrondi au sommet, corné à sa base, membraneux dans sa partie antérieure. Yeux médiocres, peu saillants, subovales, obliques, séparés du cou par un intervalle aussi long ou à peine plus long que leur plus grand diamètre. Antennes peu allongées, subfiliformes ou à peine épaissies ; à ler arti- cle en massue allongée, grêle et subarquée : le 3e plus long que le 2e : les suivants graduellement plus courts, non ou peu contigus, avec le pénul- tième subtransverse : le dernier court, subéchancré au bout. Prothorax en carré suboblong, subparallèle , moins large que les élylres; tronqué au sommet, à angles antérieurs peu saillants; arrondi à sa base ; finement rebordé sur celle-ci et sur les côtés ; à rebord latéral subsinueusement infléchi d'arrière en avant (2). Repli large, incliné, visible vu de côté, sans opercule protlwracique. (1) Cette dent, assez grêle, est obliquement prolongée en avant, subcylindrique et tronquée au bout. (2) La longue soie latérale, située uu peu un avant, est légèrement ocaitée du re- bord. 196 BREVIPENNES Êcusson grand, ogival. Èlytres subcarrées, simultanément subéchancrées à leur bord apical ; subarrondies à leur angle postéro-externe ; finement rebordées sur la suture. Repli médiocre, subvertical. Épaules effacées. Prosternum assez peu développé au devant des hanches antérieures, formant entre celles-ci un angle prononcé, subaigu, relevé sur sa ligne médiane en carène obtuse. Mésosternum à lame médiane triangulaire, presque plane, non traversée par une arête arquée ou angulée (1), sinueu- sement rétrécie en pointe acérée et prolongée jusqu'au milieu des hanches intermédiaires. Médiépisternums très-grands, séparés du mésosternum par une suture transversale irès-distincte. Mécliépimères étroites, rétrécies d'avant en arrière. Métasternum court, assez fortement échancréau devant des hanches postérieures, prolongé entre celles-ci en un lobe prononcé, corné, presque lisse, subhorizontal et profondément incisé; avancé entre les intermédiaires en angle prononcé et assez aigu. Postépisternums très- étroits, linéaires. Postépimères petites, triangulaires. Abdomen allongé, subparallèle, fortement rebordé sur les côtés, à 2e segment basilaire souvent découvert, lisse sur le dos : les suivants subégaux : le 5e un peu plus grand : le 6e plus ou moins saillant, ré- iractile : celui de l'armure enfoui, émettant 3 appendices, dont l'intermé- médiaire plus court. Ventre un peu relevé en faîte à sa base, à 2e arceau basilaire distinct, prolongé en angle dans le milieu de son bord posté- rieur : le 1er plus grand sur les côtés que les suivants : le 5e à peine plus développé que les précédents : le 6e plus ou moins saillant, rétractile. Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, très-saillanies, coniques, contiguës au sommet (2). Les intermédiaires un peu moindres, pou saillantes, subovales, rapprochées mais non contiguës dans leur milieu. Les postérieures médiocres, légèrement écartées à leur base, divergentes au sommet, parées en dessous, vers celui-ci, de 1 ou 2 épines; à lame supérieure en cône court et mousse, subétranglé vers son pre- mier tiers; à lame inférieure nulle ou enfouie. Pieds peu allongés, peu robustes. Trochanters antérieurs petits, cunéi- (1) Elle est bordée sur les côtés, surtout en arrière, de gros points enfoncés séti- fères. (2) Les hanches antérieures offrent à leur base, au devant de leur insertion, un j petit opercule subcorné, plus ou moins distinct chez les Philonthates, assez apparent chez les Anodus, Tasgius et Pseudocypus, peu visible ou rudimentaire chez les pre- miers Staphylinates. staphyliniens. — Orthidus 197 formes ; les intermédiaires et postérieurs plus grands : ceux-là sub- cunéiformes, ceux-ci ovales-oblongs. Cuisses subcomprimées, subatténuées vers leur extrémité ; les antérieures subépaissies dans leur milieu, non épineuses en dessous vers leur sommet. Tibias subélargis de la base au sommet, fortement épineux surtout en dehors, munis au bout de Leur tranche inférieure de 2 éperons grêles, dont l'interne plus long ; les anté- rieurs plus courts, simplement pubescents ou avec 2 petites épines au bout de leur tranche supérieure, et les éperons courts. Tarses antérieurs courts, à 4 premiers articles déprimés, fortement et subégalement dilatés dans les 2 sexes; les intermédiaires et postérieurs allongés, à peiti > atténués vers leur extrémité, à 1er article très-allongé, au moins aussi long que les 3 suivants réunis : les 2e à 4e triangulaires, graduellement plu^ courts : le dernier en massue, subégal aux 2 précédents réunis. Ongles grêles, arqués. Obs. La seule espèce de ce genre est médiocrement agile. Elle vit sous les débris végétaux, au bord des eaux saumâtres. Obs. Cette coupe générique est bien tranchée. Elle se dislingue de toutes les autres du même rameau, par son mésosternum sans arête transversale, par ses cuisses toutes inermes en dessous, par ses tibias antérieurs sim- îlement pubescents, par les 4 premiers articles des tarses antérieurs for - :ement et presque également dilatés dans les 2 sexes, et par le 2e segmen t oasilaire du ventre an gulé dans le milieu de son bord postérieur. De plus, 'épistome est subsinué antérieurement ; le prothorax est subparallèle. ;ans séries dorsales de points enfoncés. Les tempes commencent à pré- senter en avant un rudiment de rebord latéral obsolète qui disparait complètement derrière les yeux, etc. Ce genre lie les Philonthates aux Staphylinates. 1. Orthidus cribratus, Erichson. Allongé, subparallèle, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir rillant, avec l'extrémité des antennes ferrugineuse et les pieds brunâtres. péte et prothorax d'un noir bronzé luisant, lisse et glabre : celui-ci sub- blong, sans série dorsale de points enfoncés. Êlytres profondément, bdomen assez finement ponctués. çf Le 6e arceau ventral assez fortement et subogivalement sinué dans 198 BRÉVIPENNES le' milieu de son bord apical, avec le fond du sinus bordé d'une légère membrane lisse, formant gouttière. Le 5e à peine et subangulairement sinué dans le milieu de son bord postérieur. 9 Le 6e arceau ventral subsinueusement tronqué, le 5e presque sim- ple, à leur bord apical. Philonthus cribratus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 431, 4. — Fairmaire et Laboul bène, Faun. Ent. Fr. I, 514, 4. — Redtgnbacher, Faim. Austr. 3e éd. 208. Cafius cribratus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 422, 1, Long., 0m,011 (5 l.); — larg., 0m,0022(l 1.). Corps allongé, subparallèle, subdéprimé, d'un noir brillant, bronzé, tisse et luisant sur la tête et le prothorax ; revêtu sur les élytres et l'abdo- men d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée. Tête suborbiculaire, environ de la largeur du prothbrax, lisse et glabre, ('■parsèment sétosellée sur les côtés, d'un noir bronzé très-brillant. Front li'ès-large, à peine convexe, avec 4 pores sétifères transversalement disposés entre les yeux. Cou presque lisse, glabre, d'un noir bronzé brillant. Êpistome subsïnué à son bord antérieur. Labre fortement sélosellé eu avant, Mandibules d'un noir de poix. Palpes brunâtres, avec le 1er et le dernier article des maxillaires parfois plus clairs. Yeux médiocres, obscurs, à taches grisâtres. Antennes moins longues que la tête et le prothorax réunis; subfiliformes ou à peine épaissies; légèrement pubescentes; éparsement pilosellées vers leur base ; noires, avec leur extrémité graduellement moins foncée ou ferrugineuse ; à 1er article allongé, en massue grêle et subarquée : les 2e et 3e obeoniques : le 2e oblong : le 3e suballongé, plus long que le 2° : les s rivants graduellement moins longs, subobeoniques : les 4e à 7° suboblongs: les 8e et 9e aussi longs ou presque aussi longs que larges : le 10e, seul, i-ubtransverse, vu de côté : le dernier court, obliquement tronqué ou subéchancré au bout, subacuminé inférieurement. Prothorax en carré suboblong ; moins large que les élytres; bissinueu- sëment tronqué au sommet ; à angles antérieurs presque droits mais sub- arrondis; subparallèle sur ses côtés; arrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus ; subconvexe; lisse et glabre, avec quelques pores séti- fères vers le bord antérieur, le long du rebord latéral et dans l'ouverture des angles antérieurs ; d'un noir bronzé brillant. Repli noir, glabre, lisse. staphylinibns. — Qrthdius 199 Écusson d'un noir assez brillant, rugueusement ponctué et pubescent dans sa partie antérieure. Êlytres subcarrées, à peine plus longues que le prothorax ; subdépri- mées ; assez densement et profondément ponctuées; d'un noir assez bril- ant, à peine métallique, avec une pubescence blonde, soyeuse et peu serrée, des cils plus pâles au bord apical, et 2 ou 3 soies obscures et redressées sur les côtés. Épaules effacées. Abdomen allongé, moins large que les élytres; subparallèle ou à peine arqué sur les côtés ; assez convexe sur le dos; éparsement sétosellé et à pores sétifères bien marqués ; assez finement et assez densement ponctué ; d'un noir brillant, avec une fine pubscence grisâtre et peu serrée. Le 0e segment subtronqué au sommet. Dessous du corps assez densement et subaspèrement ponctué, d'un noir brillant, à pubescence blonde et assez serrée. Dessous de la tête presque entièrement lisse, glabre ou à peine pubescent et sur les côtés seulement. Métasternum subdéprimé, subsillonné sur sa ligne médiane. Ventre con- vexe, un peu subélevé en faîte à sa base, éparsement sétosellé, avec les pores sétifères bien marqués. Pieds peu allongés, aspèrement ponctués, à pubescence blonde; d'un noir de poix, avec les tarses et parfois les tibias un peu moins foncés. Cuisses postérieures assez grêles. Tibias antérieurs simplement pubescents ou seulement avec 2 courtes épines au sommet de leur tranche supérieure, et les éperons inférieurs peu distincts. Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le dernier. Patrie. Cette espèce est commune, sur presque tout le littoral de la Méditerranée, sous les pierres et les débris végétaux, au bord des eaux saumâtres. Elle se trouve aussi sur les côtes de l'Océan, depuis la Breta- gne jusqu'à l'Espagne. Obs. Elle est remarquable par sa forme subparallèle. Accidentellement, le prothorax, outre les pores sétifères, présente, sur les côtés de son disque, 1 ou 2 gros points enfoncés obsolètes ou impres- sions ponc'iformes (1). (1) Outre les 4 pores sétifères du front, la tète présente en arrière, de chaque côté, sur chaque tempe, un très-gros pore sétifère, situé loin des yeux ; 2 autres moindres, subcontigus ou contigus au bord postéro-interne de l'œil; 2 autres transversalement rapprochés, dont l'externe plus gros, de chaque côté du vertex. Le prothorax, outre les pores de sa surface, est paré, le long des côtés, d'une série 200 BRÉVIPENNES Genre Philonthus , Philonthe, Curtis. Curtis. Brit. Ent. XIII, pi. 610. 1825. Étymologie : çî)»o;, ami; âvOoç, excrément. Caractères. Corps plus ou moins allongé, subdéprimé, ailé, légèrement pubescent, avec la tête et le prothorax glabres et presque lisses (1). Tête plus ou moins grande, transverse, carrée, suborbiculaire ou ovalaire ; portée sur un col court , sensiblement moins large que le vertex. Tempes non visiblement rebordées sur les côtés. Êpistome souvent submembraneux, tronqué à son bord antérieur. Labre court, bilobé. Mandibules saillantes, assez robustes, subfalciformes, acérées, plus ou moins sillonnées en dehors vers leur base, dentées intérieurement vers leur milieu, croisées au repos. Palpes maxillaires assez développés, ° 1er article court mais bien apparent: le 2e suballongé, en massue plus ou moins arquée : le 3e ordinairement plus court, obconique'i le dernier gé- néralement plus long et parfois plus grêle que le 3e, plus ou moins allongé, subfusiforme ou en cône atténué, souvent mousse au bout. Palpes labiaux médiocres, de 3 articles graduellement plus courts : le dernier subfusiforme ou en cône atténué, parfois beaucoup plus long que le 2% rarement subtronqué au bout. Menton grand, trapéziforme, plus ou moins rétréci et membraneux en avant, subtronqué au sommet. Yeux médiocres ou assez grands, séparés du prothorax par un inter- valle plus ou moins grand. Antennes plus ou moins allongée?, ordinairement peu épaissies ; à 1er article en massue allongée et subarquée : le 3e généralement plus long que le 2e : les suivants graduellement plus courts, non ou peu contigus : le dernier plus ou moins ovalaire, obliquement tronqué ou subéchancré au bout. Prothorax carré, transverse ou rarement oblong ; le plus souvent moins large que les élytres, quelquefois rétréci en avant ; tronqué au sommet; à angles antérieurs infléchis et plus ou moins arrondis, et les postérieurs de points enfoncés, avec celui des angles postérieurs plus fort et sétifère, et un autre semblable de chaque côté du bord antérieur. (1) Quelquefois la tête et le prothorax sont parsemés de quelques gros points en- foncés, mais la texture foncière est généralement lisse et glabre. STAPHYLIMENS, PhiloillllUS 201 obtus; subarrondi à sa base; finement rebordé sur celle-ci et sur les côtés ; à rebord latéral infléchi d'arrière en avant (1). Repli large, incliné, visible vu de côté, sans opercule prothoracique. Êcusson grand, ogival ou triangulaire. Êlytres transverses; carrées ou suboblongues ; souvent simultanément subéchancrées à leur bord apical; à peine arrondies ou presque rectan- gulaires à leur angle postéro- externe; finement rebordées sur la suture. Repli assez étroit, .subvertical. Épaules peu saillantes. Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, formant entre celles-ci un angle plus ou moins ouvert, à disque élevé, à poinie généralement mousse. Mésosternum à lame médiane triangulaire, plus ou moins prolongée, plus ou moins aiguë, parfois acuminée, rarement émoussée au sommet, traversée par une arête plus ou moins saillante, arquée oiiangulëeQ). Médiêpisternums très-grands, séparés du mésosternum par une suture distincte. Mêdiépimères assez étroites, allongées, parfois subrétrécies dans leur milieu. Métasternum assez grand, fortement échan- cré au devant des hanches postérieures, prolongé entre celles-ci en un lobe prononcé, corné, explané, subhorizontal, incisé ; avancé entre les intermédiaires en angle plus ou moins obtus et arrondi, peu saillant, séparé de l'intermède par une fine suture : celui-ci lanciforme ou en dos d'âne. Postëpisternums assez étroits, subparallèles. Postépimères grandes> triangulaires. Abdomen plus ou moins allongé, subparallèle ou subatténué en arrière, fortement rebordé sur les côtés ; à 2e segment basilaire parfois découvert : les suivants subégaux : les 3 premiers souvent avec un repli basilaire sensible : le 6e plus ou moins saillant, rétractile : celui de l'armure enfoui, émettant généralement 4 appendices ciliés, dont ies intermédiaires plus petits. Ventre à arceaux subégaux : le 6e plus ou moins saillant, rétractile. Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, très-saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires un peu moindres, peu saillantes, ovales-oblongues obliquement disposées, rapprochées ou peu distantes. Les postérieures médiocres, légèrement écartées à leur base, divergentes au sommet , parées en dessous à celui-ci de 2 ou 3 épines ; à lame supérieure en cône mousse, étranglé vers son milieu ; à lame infé- rieure nulle ou enfouie'. (1) Ce rebord est infléchi d'une manière sinuée, sauf quelques rares exceptions. La longue soie latérale est située vers ou sur le rebord même. (2) La partie du disque située au devant de cette arête est souvent déclive. 202 BRIÎVIPENNES Pieds peu ou médiocrement allongés, peu robustes. Trochanters anté- rieurs et intermédiaires petits, cunéiformes : les antérieurs assez grands, ovales-oblongs. Cuisses plus ou moins comprimées, plus ou moins atté- nuées vers leur extrémité; les antérieures plus ou moins épineuses en dessous vers leur sommet. Tibias subélargis de la base au sommet ; plus ou moins épineux, munis au bout de leur tranche inférieure de 2 éperons assez développés, grêles, dont l'interne plus long ; les antérieurs plus courts, parfois simplement pubescents sur leur tranche externe. Tarses antérieurs courts, à 4 premiers articles su^égaux, triangulaires ou cordi- formes, les 3 premiers souvent dilatés : les intermédiaires et postérieurs allongés, à peine atténués vers leur extrémité, à 1er article plus ou moins allongé, aussi long ou plus long que le dernier (1) : les 2e à 4e oblongs ou suboblongs, graduellement plus courts : le dernier en massue allongée. Ongles grêles, arqués. Obs. Les espèces de ce genre nombreux, de taille diverse, ont des mœurs et des habitudes variées. Elles se reconnaissent à leur tête et prothorax luisants (2). Tout varie dans le genre Philonthus, même jusqu'aux organes dont on pourrait le plus tirer parti pour une subdivision, tels que les palpes et les antennes, la tête et le prothorax, les tibias et les tarses antérieurs, l'écar- tement des hanches intermédiaires, les tarses postérieurs, et surtout la lame mésosternale qui est rarement la même dans plusieurs espèces de suite. Nous nous servirons donc, pour distribuer les espèces, de la méthode d'Erichson, c'est-à-dire du nombre de points des séries dor- sales du prothorax, en lui assujétissant les modifications tirées d'autre part. (1) Rien n'est plus variable, dans ses proportions, que le 1er article des tarses postérieurs, auquel on a accordé trop d'importance. Il est le plus souvent beaucoup, d'autres fois sensiblement, rarement à peine plus long que le dernier ; et l'on peut . dire qu'il ne lui est subégal que dans un nombre restreint d'espèces, telles que : timbratilis, fuscus, ventralis, quisquiliarius, punctus, dimitiatipennis et quelques autres. Bien entendu, nous faisons abstraction des ongles qui, mobiles et articulés, sont susceptibles de s'étendre ou de s'infléchir. (2; Outre les points enfoncés normaux du front, les plus constants sont : \ sur chaque tempe, 1 ou 2 derrière le bord postéro-interne de chaque œil; 1 de chaque côté du vertex. Quant au prothorax, il présente, outre les points du disque et le gros pore sétifère latéral, une série de points sur le rebord latéral même, une autre de chaque côté des bords antérieur et postérieur. sTAPHiLiNiENs. — Phiîonlhus l/03 I" SECTION. — Séries dorsales du prothorax nulles ou avec le seul paint antérieur submarginal. Obs. Dans cette section, le dernier article des palpes maxillaires est plus grêle et sensiblement pins long que le précédent, allongé, fusiforme, mousse au bout. Le dernier article des palpes labiaux est à peine moins épais mais beaucoup plus long que le 2e, subtronqué au bout. La pointe rnésosternale est très- aiguë, souvent brusquement rétrécie ou submu- cronée, et l'arête transversale, fortement arquée en arrière, descend jusqu'au milieu. Les hanches intermédiaires sont assez sensiblement distantes, et les tibias antérieurs fortement épineux. Le 1er article des tarses postérieurs, est plus long que le dernier. La tête est plus grande chez les ubparallèle ou parfois un peu atténué en arrière ; assez convexe sur le dos ; éparsement sétosellé, avec quelques soies beaucoup plus longues que les autres ; assez finement et assez densement ponctué ; d'un noir brillant; finement et subéparsement pubescent. Le 6e segment à peine arrondi au sommet. Dessous du corps assez densement et subaspérement ponctué, d'un noir brillant, à pubescence d'un gris obscur. Dessous de la tête plus lisse, éparsement ponctué et pubescent en arrière seulement. Métasternum à peine ([) Nous négligerons souvent de parler des ailes, exceplé lorsqu'elles pourront corroborer les caractères spécifiques. 206 BRÉVIPENiNES convexe, très-finement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparsement sétosellé. Pieds peu allongés, aspèrement ponctués ; finement pubescent, noirs, avec les tarses souvent couleur de poix. Cuisses postérieures assez grêles, les antérieures fortement épineuses en dessous à leur sommet. Tibias antérieurs subarqués, fortement épineux en dehors, denseraent pubescents en dessous, avec celte pubescence d'un blond fauve, reparaissant parfois au dessous des cuisses (1). Tarses postérieurs à 1er article un peu moins long que les 3 suivants réunis, sensiblement plus long que le dernier. Patrie. Cette espèce est assez commune, dans les excréments et dain les champignons décomposés, dans presque toute la France, principale- ment dans les forêts ou lieux élevés. Elle s'envole rapidement. Obs. Rarement, les élytres se montrent d'un bronzé un peu bleuâtre. Quelques mâles, de taille moindre, ont la tête aussi large ou à peine aussi large que le prothorax. £. Philoiithus intermedius, Boisduval et Lacordaire. Allongé, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec la tête, le prothorax et les élytres d'un vert bronzé. Tête et prothorax luisants, glabres et presque lisses : celui-ci subcarré. Élytres et abdomen assez finement et peu densement ponctués. Tibias antérieurs droits. ,0024 (1 1. forte). Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec la tête, le prothorax et les élytres d'un vert bronzé ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence d'un gris obscur et peu serrée. Tête suborbiculaire ou en carré subarrondi ; très-finement, obsolètement et éparsement pointillée sur son disque ; éparsement et grossièrement ponctuée derrière les yeux, plus finement, plus densement et subrugueu- sement le long du cou, excepté dans le milieu; éparsement sétosellée dans son pourtour, et même pubescente sur les côtés des tempes ; d'un bronzé luisant et verdâtre. Front très-large, peu convexe, avec 4 pores sétifères transversalement disposés entre les yeux : les 2 intermédiaires plus écartés, les 2 extérieurs situés non ou à peine plus en avant, contre ou presque contre le bord inierne des yeux. Cou d'un bronzé verdâtre et très-brillant, glabre, lisse avec quelques points sur les côtés. Êpistome avec une marge antérieure subcornée, sensible. Labre fortement sétosellé en avant. Man- dibules noires. Palpes d'un noir de poix, avec le dernier article des maxil- laires parfois moins foncé. Yeux assez grands, obscurs, striés de gris. Antennes peu allongées, sensiblement plus longues que la tête ; légè- ment épaissies; pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base; en- tièrement noires ; à 1er article en massue allongée, grêle et subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 3' suballongé, un peu plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts : les 4e et 5e non, le 6° légè- rement, les 7° à 10° plus sensiblement transverses : le dernier assez court, échancré au bout. Prothorax subcarré, un peu moins large que les élytres ; tronqué au sommet; à angles antérieurs presque droits mais arrondis: à peine arqué sur les côtés, vu de dessus, avec ceux-ci, vus latéralement, distinctement sinués en arrière ; arrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus; 208 BRÉVIPENNES peu convexe ; presque lisse ou à peine visiblement pointillé ; glabre, avec quelques pores sétifères sur les côtés, le long du bord antérieur, sur le rebord latéral, et 3 ou 4, écartés, dans l'ouverture des angles antérieurs, et la longue soie latérale située sur le bord même ; d'un bronzé verdâtre et luisant. Repli noir, glabre, lisse. Êcusson ponctué, pubescent, d'un noir bronzé. Élytres subtransverses, à peine plus longues que le prothorax ; subdé- primées; assez finement et peu densement ponctuées; d'un bronzé ver- dâtre et brillant, éparsement pubescentes, avec 1 ou 2 longues soies sur les côtés, parmi d'autres plus courtes et plus fines. Épaules effacées. Ailes enfumées. Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres; subparallèle ou parfois un peu atténué en arrière ; assez convexe sur le dos ; distincte- ment sétosellé, avec des soies beaucoup plus longues que les autres; assez finement et peu densement ponctué ; d'un noir brillant et parfois submé- tallique; finement et éparsement pubescent. Le 6e segment subtronqué ou à peine arrondi au sommet. Dessous du corps subaspèrement ponctué, d'un noir brillant, finement pubescent. Dessous de la tête plus lisse, éparsement ponctué et pubescent en arrière seulement. Métasternum subdéprimé, éparsement sétosellé, finement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparsement sétosellé, avec quelques soies beaucoup plus longues; à ponctuation moins fine et un peu moins serrée que celle du métasternum. Pieds peu allongés, aspèrement pointillés, finement pubescents, noirs. Cuisses postérieures un peu renflées avant leur milieu, les antérieures fortement épineuses en dessous à leur sommet interné. Tibias antérieurs droits, fortement épineux en dehors, à pubescence serrée en dessous et tirant parfois sur le fauve. Tarses postérieurs à 1er article un peu moins long que les 3 suivants réunis, sensiblement plus long que le der- nier. Patrie. Cette espèce se trouve de la même manière et dans les mêmes localités que la précédente. Obs. Elle s'en distingue par une taille moindre, par la couleur verdâtre de la tête et du prolhorax, par les tibias antérieurs plus droits, et surtout par le prolongement du 4e arceau ventral des çf et la dilatation des tarses antérieurs dans ce même sexe, etc. staphyliniens. — Philonthus 209 Dans le Ph. splcndens l'arêle transversale est très-saillante, prolongée jusqu'au milieu de la lame mésosternale en angle subarrondi. Dans le Ph. intermedius, elle est plus légère, également prolongée mais plus lar- gement arrondie au sommet. Dans l'un et dans l'autre, la pointe mésoster- nale est plus ou moins aiguë, parfois plus ou moins brusquement rétrécie, précédée d'une série arquée de pores sétifères. Dans l'une et dans l'autre espèce, le dernier article des palpes maxil- laires est subfusiforme, plus grêle et sensiblement plus long que le précé- dent. Quelques mâles dégénérés ont ia tête un peu moins large que le pro- ihorax. On rapporte au Pli. intermedius Yaeratus de Stephensf/^. Brit. V, 228). 3. Philonthus laminatus, Creutzer. Allongé, peu convexe, finement pubescent, d'un noir brillant, avec la tête et le prothorax d'un vert bronzé, et les élytres vertes ou bleuâtres. Tête et prothorax luisants, glabres et presque lisses. Tête plus étroite que le prothorax ; celui-ci subrétréci en avant. Élytres densement, abdomen moins densement ponctués. Tibias antérieurs presque droits . à" Le 6e arceau ventral profondément sinué dans lé milieu de son bord apical. Le 4e prolongé en forme de lame large, recouvrant la majeure partie du 5e, qui est faiblement et subangulairement sinué dans le milieu de son bord postérieur. Ç Les 4e à 6e arceaux du ventre simples. Staphylinus laminatus, Creutzer, Ent. Vers. 128,9, pi. 3, fig. 3t. — Gravenhorst, Micr. 16, 17 ;— Mon. 86, 81. — LATREiLLE,Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 307,24. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 298, 17. — Mannerheim, Brach.,25, 25. — Bois- DtVAL et Lacordaire, Faun. Ent. Par. 1, 389, 5. Staphylinus aeneus, Marsham, Ent. Brit. 511, 37. Philonthus viridanus, Nordmann, Symb. 74, 3. Philonthus laminatus, Euichson, Col. Mardi. I, 446, 1. — Gen. et Spec. Staph. 430, 3. — Redtenbaciier, Faun. Austr. 700, 5. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 257, 1. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 514, 3.— Kraatz, Ins. Deut. II, 570, 3. — Thomson, Skand. Col. II, 155, 2, 1860. — Fauvel, Faun. Gallo- Rhén. III, 455, 22. br. 14- 210 BRÉVIPENNES Long., 0m,009 (4 2/3 1.); — larg., 0ra,0026 (1 1/5 !.)■ Corps allongé, peu convexe, d'un noir brillant., avec la tête et le protho- rax d'un vert bronzé, et les élytres verdâtres ou bleuâtres ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence d'un gris obscur et peu serrée. Tête suborbiculaire ou courtement ovalaire, plus étroite que le prothorax dans les 2 sexes; très-finement, obsolètement et à peine pointillée sur son disque ; fortement et inégalement ponctuée derrière les yeux ; éparsement et longuement sétosellée dans son pourtour, et même pubescente sur les côtés des tempes ; d'un vert bronzé luisant. Front très-large, faiblement convexe, avec les 2 pores sétifères intermédiaires plus écartés, et les 2 extérieurs situés à peine plus en avant, presque contre le bord interne des yeux. Cou d'un vert bronzé luisant, glabre, presque lisse. Épistome à bordure subcornée: sensible. Labre, fortement sétosellé au sommet. Man- dibules et palpes d'un noir de poix, avec l'extrémité de ceux-ci parfois moins foncée. Yeux assez grands, obscurs ou livides. Antennes suballongées, beaucoup plus longues que la tête ; faiblement épaissies; pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base; entière- ment obscures; à 1er article en massue assez allongée, assez grêle et subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 3° suballongé, un peu plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts : les 4e à 7e non , les 8e à 10e à peine transverses, vus de côté : le dernier ovalaire, échancré au sommet. Prothorax en carré subrétréci en avant; un peu moins large en arrière que les élytres ; tronqué ou à peine échancré au sommet; à angles anté- rieurs presque droits mais subarrondis ; subarqué sur les côtés, vu de dessus, avec ceux-ci, vus latéralement, visiblement sinués en arrière ; ar- rondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus; légèrement convexe; presque lisse; glabre, avec quelques pores sétifères épars, sur les côtés et dans l'ouverture des angles postérieurs, et la longue soie latérale si- tuée sur le rebord même ; d'un vert bronzé luisant. Repli noir, glabre, lisse. Écusson ponctué, pubescent, d'un noir submétallique. Élytres subtransverses, à peine plus longues que le prothorax ; subdé^ primées ou à peine convexes; assez finement, densement et subaspère- STAPHYLINIEiNS. — PhilouthuS 211 ment ponctuées ; d'un vert brillant plus ou moins foncé ou parfois bleuâtre ; modérément pubescentes, avec 1 ou 2 longues soies sur les côtés, parmi d'autres plus courtes et plus droites. Épaules effacées. Abdomzn suballongé, un peu moins large que les élytres ; subparallèle ou un peu atténué en arrière ; assez convexe sur le dos ; éparsement et longuement sétosellé; un peu moins densement ponctué que les élytres ; d'un noir brillant; finement et peu densement pubescent. Le 6e segment subtronqué au sommet. Dessous du corps subaspèrement ponctué, d'un noir brillant, finement pubescent. Dessous de la tête presque lisse ou un peu ponctué en arrière dans son milieu. Mésosternum à arête transversale saillante, arquée, située un peu avant le milieu, à pointe presque aciculée, prolongée au dessus de l'intermède, au delà de la moitié des hanches intermédiaires. Métaster- num subdéprimé, éparsement sétosellé, finement canaliculéen arrière sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparsement sétosellé, à ponctuation un peu moins serrée que celle de la poitrine. Pieds peu allongés, aspèrement pointillés, finement pubescents, noirs. Cuisses postérieures assez grêles, les antérieures fortement épineuses eu dessous à leur sommet. Tibias antérieurs presque droits, fortement épineux en dehors, à pubescence assez serrée et blonde en dessous. Tarses anté- rieurs légèrement et presque également dilatés dans les 2 sexes. Les postérieurs à ier article subégal aux 3 suivants réunis, beaucoup plus long que le dernier. Patrie. Cette espèce, peu commune, se prend dans les bouses et les crottins, surtout dans les lieuxélevés : les environs de Paris, la Normandie, l'Alsace, la Lorraine, la Bourgogne, le Bugey, les montagnes du Lyonnais, l'Auvergne, les Alpes, les Pyrénées, etc. Obs. Elle est de la même taille et à peu près de la même couleur que le Ph. intermedius. Mais elle s'en distingue aisément par sa tête plus petite, moins large que le prolhorax dans les 2 sexes, avec celui-ci subatténué antérieurement. Les antennes sont, un peu plus longues et plus grêles, avec leurs pénultièmes articles un peu moins transverses. Les élytres, plus densement ponctuées, sont un peu plus larges en arrière, moins droites sur leurs côtés. Les tarses antérieurs sont moins dilatés, etc. La structure des palpes est à peu près la même. Parfois les antennes sont d'un roux brunâtre à leur sommet. 212 BREVJPENSES II' SECTION. — Séries dorsales du prothorax de 3 points (1) Obs. Les espèces de cette section sont d'une taille moins forte que celles de ia précédente. Le dernier article des palpes est proportionnellement moins allongé : celui des maxillaires est un peu moins grêle et un peu moins long relativement au précédent, en fuseau plus longuement atténué vers son extrémité, à partie renflée un peu plus près de la base. La lame mésosternale est déprimée, avec sa pointe moins aiguë et parfois sub- émoussée ; son arête transversale est plus ou moins saillante, fortement arquée ou obtusément angulée, et descendue jusque vers le milieu. Les /tanches intermédiaires sont rapprochées dans leur milieu. Les tibias anté- rieurs sont fortement épineux. Les tarses antérieurs sont fortement dilatés ch* z les çf , assez fortement ou médiocrement chez les 9 • Les côtés du prothorax, vus latéralement, sont à peine sinués en arrière au devant des angles postérieurs. La tête est suborbiculaire ou courtement ovalaire. Trois espèces, seulement, se rangent dans cette section. En voici les caractères : ;i Elytres très-finement chagrinées, peu brillantes, éparsement et sub- également ponctuées laevicollis. aa Êlytres presque lisses, brillantes, obsolètement et inégalement ponctuées, avec une série de points plus gros sur les côtés. . . montivagus. aaa Êlytres à fond lisse, grossièrement ponctuées, avec 2 séries de points plus gros nimbicola. 4. I»l»il©iitliiis laevicollis, Boisduval et Lacordaire Allongé, subdéprimê, légèrement pubescent, d'un noir brillant, avec la tète, le prothorax et les êlytres d'unbronzé obscure, et les tarses d'un roux de poix. Tète et prothorax brillants, glabres et à peine chagrinés. Tête un peu moins large que le prothorax : celui-ci à peine rétréci en avant. Elytres très-finement chagrinées, peu brillantes, éparsement et sube'gale- ment, abdomen assez finement et densement ponctué. rf Le 6e arceau ventral fortement et aigument entaillé dans le milieu (1) Le point antérieur est souvent, dans cette section comme dans les suivantes, situé plus ou moins en dehors des autres. /Toutefois, comme il n'est jamais sur le re- bord antérieur même dont il est parfois assez distant, il ne saurait appartenir à ceux de la marge. Nous le considérons donc, ainsi qu'Erichson, comme faisant partie des séiies dorsales. STAPHYLINIENS. PhUonthuS 213 de son bord apical. avec les bords de l'entaille garnis en dedans d'une étroite gouttière subpellueide. Le 5e à peine sinué dans le milieu de sjon bord postérieur. Tarses antérieurs fortement et arcuément dilatés (1). $ Le 6e arceau ventral subtronqué, le 5e simple" à leur sommet. Tarses antérieurs médiocrement dilatés (2). Staphylinus laevicollis, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 397, 21. Philonthtcs adscitus, Kiesenwetter, Stett. Ent. Zeit. IX, 322. Philonthus laevicollis, Fairmaire et Laroulbène. Faun. Ent. Fr. I, 514, 6. — Kraatz , Ins. Deut. II, 571, 4. — Seidlitz, Faun. Balt. 272. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 458, 27. Long., O%0082 (3 3/4 1.); — larg., 0m,0019 (4-/5 1.). Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec la tête, le prothorax et les élytres d'un bronzé obscur : celles-ci moins brillantes, revêtues, ainsi que l'abdomen, d'une légère pubescence gris âtre. Tête courtement ovalaire, un peu moins large que le prothorax, très- éparsement et longuement sétosellée; d'un bronzé obscur et brillant; à peine chagrinée, avec 3 points assez forts de chaque côté du disque, et quelques autres épars, en arrière et sur les tempes. Front très -large, fai- blement convexe, marqué en avant de 4 pores séiifères assez gros, les externes situés tout près du bord interne des yeux, les intermédiaires un peu moindres, beaucoup plus écartés entre eux et plus en arrière. Cou glabre, à peine chagriné, d'un bronzé obscur et brillant. Épistome à bor- dure subcornée, sensible et étroitement subsinuée dans le milieu de son bord antérieur. Labre noir, fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir ou d'un brun de poix, avec la base de ces derniers sou-r vent plus claire. Yeux médiocres, obscurs, parfois tachés de livide. Antennes suballongées, un peu moins longues que ta tête et le prothorax rëunis; à peine épaissies; légèrement pubescentes ; éparsement pilosellées vers leur base; noires, avec le 2e article souvent d'un roux de poix vers (2! Il est bien entendu que le dernier article n'est jamais dilaté. Ici les 1er et 3e le sont un peu moins qne le 2e, et le 4e sensiblement moins que le 3e, de sorte que la dilatation de l'ensemble des articles dilatés se montre arquée en dehors. Ceux-ci, en outre, sont plus finement, plus longuement et plus densement ciliés sur les côtés que chez les Ç , avec les cils plus pâles, et cela dans la plupart des espèces. Nous n'en reparlerons pas. (2) Les 3 premiers articles snbégaletnentj le 4e plus légèrement. 214 "BRÉVIPENKES son insertion; le 1er en massue allongée et subarquée : les 2e et 3e obco- niques : le 3e suballongé, à peine plus long que le 2e : les suivants gra- duellement un peu plus courts et à peine plus épais, subobconiques : les 4e à 6e oblongs : le 7e à peine oblong : le 8e non, les 9° et 10e à peine transverses, vus de côté : le dernier subovalaire, subéchancré au bout et à peine acuminé inférieurement. Prothorax snbcarré, à peine rétréci en avant ; à peine moins large en arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs obtus et subarrondis ; légèrement arqué sur les côtés, vu de dessus, avec ceux-ci, vus latéralement, à peine sinués en arrière; subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus ; faiblement convexe ; très-éparsement sétosellé, avec la longue soie des côtés située sur le rebord latéral même ; à peine ou excessivement finement chagriné, avec 2 séries dorsales com- posées de 3 points médiocres, subégalement distants ; marqué de plus, outre ceux de la marge, de 5 points semblables, épars en avant, vers les côtés; entièrement d'un bronzé obscur et brillant. Repli noir, glabre, lisse. Écusson éparsement ponctué et pubescent, d'un noir brillant et submé- lallique. Êlytres subtransverses, à peine plus longues que le prothorax; subdé- priméës; très-finement chagrinées et en outre éparsement et subégalement ponctuées; d'un bronzé obscur et peu brillant ; finement et subéparsement [iiibescentes, avec une longue soie redressée sur les côtés derrière les épaules et une autre de chaque côté de l'écusson. Épaules effacées. Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; subparallèle ou à peine arqué sur les côtés; assez convexe sur le dos; éparsement sétosellé vers son sommet ; assez finement et densement ponctué ; d'un noir brillant, à pubescence plus fine et un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment obtusément tronqué à son bord postérieur. Dessous du corps subaspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant, avec la marge apicale des arceaux du ventre souvent d'un brun i.'e poix. Dessous de la tête éparsement ponctué et éparsement pubescent. Lame mésosternale distinctement ponctuée au devant de l'arête transver- sale, qui est saillante et obtusément angulée ; à pointe subémoussée. Métastemum subdéprimé, finement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparsement et longuement sétosellé en arrière. Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un noir ou d'un brun de poix, avec les tarses plus ou moins roussâtres. Cuisses antérieures fortement épineuses en dessous vers leur sommet. Tibias anté- STAPHYLINIENS. — Philonthus 2J5 rieurs fortement épineux. Tarses postérieurs à 1er article sensiblement plus long que le dernier, à peine aussi long que les 3 suivants réunis. Patrie. Cette espèce est assez rare, parmi les mousses et sous les bouses sèches, dans les Alpes, au mont Pilât et autres points élevés de la France. Obs. Elle est remarquable par son prothorax à séries de 3 points dis- tants, et par ses élytres peu brillantes et très-finement chagrinées. Parfois les tibias et les trochanters paraissent d'un roux de poix. 5. Philonthus montivagus, Heer. Allongé, subdéprimé, légèrement pubescent, d'un noir brillant, avec la tête, le prothorax et les élytres d'un noir bronzé brillant, et les tarses d'un roux de poix. Tête et prothorax glabres et lisses. Tête un peu moins large que le prothorax : celui-ci à peine rétréci en avant. Élytres presque lisses, obsoletement et inégalement ponctuées, avec une série de points plus gros sur les côtés. Abdomen assez finement et assez densement ponctué. a* Le 6° arceau ventral fortement et aigument entaillé dans le milieu de son bord apical, avec les bords de l'entaille garnis en dedans, d'une assez étroite gouttière subpellucide. Le 5e à peine et subangulairement sinué dans le milieu de son bord postérieur. Tarses fortement et subar- cuôment dilatés (1). 9 Le 6e arceau ventral subarrondi, le 5e simple, à leur sommet. Tarses antérieurs assez fortement dilatés. Staphylinus tiigrita, Heer, Mittheil. I, 75. Philonthus laevicollis, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 433, 8 ? Philonthus montivagus, Heer, Faun. Col. Helv. I, 275,64. — Fairmaire et Laboul- bène, Faun. Ent. Fr. I, 514, 5. — Kraatz, Ins. Deut. H, 572, 5. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 457, 26. Long., 0™,0077 (3 1/2 1.); — larg., 0», 0012 (1/2 1.). Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec la tête, le prothorax et les élytres d'un noir bronzé également brillant ; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée. Tète suborbiculaire, un peu moins large que le prothorax ; éparsement et longuement sétosellée ; d'un noir bronzé brillant ou très-brillant; pres- (1) Ici le 4e article est seulement un peu moins dilaté que le 3e. 216 BREVIPEHNES que lisse, avec 2 points forts ou assez forts de chaque côté du disque et quelques autres épars derrière les yeux. Front très-large, subconvexe, marqué en avant de 4 pores sétifères médiocres, les externes situés tout près du bord interne des yeux, les intermédiaires plus fins, un peu plus écartés entre eux et un peu plus en arrière. Cou glabre, presque lisse, d'un noir bronzé brillant. Êpistome à bordure subcornée ou submembra- neuse, étroite, à peine subsinuée dans le milieu de son bord antérieur. Labre d'un noir brillant, fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un brun de poix, avec l'extrémité de ceux-ci souvent un peu roussâtre. Yeux médiocres, obscurs. Antennes suballongées, à peine moins longues que la tête et le pro- thorax réunis; à peine épaissies; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base ; noires ; à 1er article en massue allongée et subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 3e suballongé, à peine plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus épais, subobconiques : les 4e à 6e suboblongs, le 7e à peine obiong : le 8e non, les 9e et 10e subtransverses, vus de côté : le dernier subovalaire, subéchancré au bout et à peine acuminé inférieurement. Prothorax subcarré, à peine rétréci en avant ; un peu moins large en arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs obtus et subarrondis; à peine arqué sur les côtés, vu de dessus, avec ceux-ci, vus latéralement, à peine sinués en arrière; subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus; légèrement convexe; éparsement sétosellé, avec la longue soie des côtés située sur le rebord latéral même ; presque lisse, avec 2 séries dorsales de 3 points médiocres et subégale- ment distants ; marqué de plus, outre ceux de la marge, de 3 ou 4 autres points semblables, épars, dans l'ouverture des angles antérieurs ; entiè- rement d'un noir bronzé brillant ou très-brillant. Repli noir, glabre, lisse. Écusson éparsement ponctué et pubescent, d'un noir brillant. Élytres subtransverses. à peine plus longues que le prothorax ; subdé- primées ; lisses ou presque lisses, mais éparsement, obsolètement et inégalement ponctuées, avec les points intérieurs souvent effacés, et une série longitudinale et irrégulière de points plus grossiers, sur les côtés; d'un noir bronzé brillant; finement et éparsement pubescentes, avec 1 soie redressée derrière les épaules et de chaque côté de l'écusson. Épaules étroitement arrondies. Abdomen assez allongé, un peu moins large que K s élytres; à p-.'inè arqué sur les côtés et subatténué en arrière; assez convexe sur le d..s; STAPHYLINIENS. PhUwithuS 217 assez fortement sétosellé ; assez finement et assez densement ponctué ; d'un noir brillant; à pubescence plus longue et un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment à peine arrondi au sommet. Dessous du corps subaspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant, avec les intersections ventrales parfois moins foncées. Dessous de la tête presque lisse et presque glabre. Lame mésosternale presque lisse au devant de l'arête transversale, qui est assez saillante et arquée ; à pointe très- aiguë. Métasternum subdéprimé, obsolètement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparsement et fortement sétosellé en arrière. Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un noir ou d'un brun de poix, avec les tarses moins foncés et un peu plus rous- sâires. Cuisses antérieures fortement épineuses en dessous vers leur som- met. Tibias antérieurs fortement épineux, surtout en dehors. Tarses pos- térieurs à 1er article sensiblement plus long que le dernier, à peine aussi long que les 3 suivants réunis. Patrie. Cette espèce, aussi rare que la précédente, se trouve sous les mousses et les feuilles tombées, dans les champignons, les bouses et le bois carié. Elle est exclusive aux lieux élevés : la Savoie, les Alpes, l'Auvergne, les Pyrénées, etc. Obs. Bien voisine de la précédente, file en est distincte par ses élytres plus brillantes, à fond plus lisse, plus obsolètement et plus irrégulière- rement ponctuées, avec 1 série de points plus gros sur les côtés. La taille est moindre. La tête, moins ovale, est plus lisse en dessous. L'abdomen est un peu moins densement ponctué. La lame mésosternale est plus lisse en avant, avec sa pointe plus aiguë, etc. Les tibias et les trochanters sont parfois d'un roux de poix foncé. On rapporte au montivagus le laevicollis d'Erichson. Cet auteur nous semble avoir eu en vue les 2 espèces à la fois. Car cette phrase : E/y- tra... subtiliter alutacea » s'applique évidemment à l'espèce précédente. Ici se placerait sans doute l'espèce suivante que nous n'avons pas vue en nature, et dont nous donnons la description d'après M. Fauvel ; 6. Philonthus nimbicola, Fauvel. Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III. 457, 25, pi. V, fig. 17. Voisin du montivagus ; distinct par son corselet bien plus étroit, plus 218 BREVIPENNES long ; élytres plus brillantes, non chagrinées, à ponctuation 3 fois plus grosse, serrée comme chez la laevicollis, avec deux séries chacune de 3 ou 4 points plus gros sur le disque et un très-petit espace imponctué vers la suture ; ponctuation de l'abdomen bien plus éparse, surtout vers le sommet : celui-ci à pubescence plus rare ; à" 6e segment simplement sinué ; 7e à incision moins profonde, un peu moins large. Long., 6 1/2 à 71/2 mill. Comme montivagus /juillet (tr). Mont-Rosa, Macugnaga ! Obs. Sous un certain jour, le fond de la tête paraît très-obsolètement pointillé chez certains exemplaires. IIIe SECTION. — Séries dorsales du prothorax de 4 points. Obs. Celte section comprend des espèces variables pour la taille et la l'orme. Le dernier article des palpes est toujours plus long que le pénul- tième, plus ou moins fusiforme. Le dernier des maxillaires, ordinairement allongé et assez grêle, est rarement en fuseau atténué et à partie renflée plus près de la base que du sommet. La lame mésosternale varie quant à son arête transversale et sa pointe terminale. Les hanches intermédiaires sont médiocrement ou légèrement distantes, ou assez souvent rapprochées dans leur milieu. Les tarses antérieurs, généralement plus ou moins dila- tés, sont parfois simples dans les 2 sexes. Le 1er article des tarses posté- rieurs est quelquefois sensiblement plus long, d'autres fois à peine ou non plus long que le dernier. La tête est trans verse, suborbiculaire ou subova- laire, tantôt aussi large, tantôt moins large que le prothorax. Cette section renferme un certain nombre d'espèces dont voici le tableau pour la première partie : a Le 1er article des tartes postérieurs sensiblement plus long que le dernier, subégal aux 3 suivants réunis. b Tête transverse ou suborbiculaire, au moins aussi large que le prothorax chez les çf : celui-ci non ou peu rétréci en avant. c Élytres densement ponctuées. Hanches intermédiaires médio- crement distantes. Taille grande ou assez grande, d Elytres rousses. Tarses antérieurs presque simples dans les 2 sexes. Prothorax sinué en arrière, vu de côté. . . . nitipus. STÀPHYLIMIBNS. PhiloilthuS 219 dd Êlytres bleues. Tarses antérieurs presque simples dans les 2 sexes. Prothorax non visiblement sinué en arrière, vu de côté CYANIPENNIS. ddd Êlytres plus ou moins bronzées. Prothorax sensiblement sinué en arrière, vu de côté. e Repli basilaire des 2e et 3e segments de l'abdomen en accolade. Antennes subépaissies, à pénultièmes arti- cles (7-10) transverses, f Abdomen densement ponctué. Antennes unicolores. Tarses antérieurs fortement dilatés chez les cf. . aeneus. ff Abdomen subéparsement ponctué. Tarses antérieurs presque simples dans les 2 sexes, g Tempes éparsement ponctuées. Antennes sensible- ment épaissies, à dernier article ferrugineux. Pro- thorax subimpressionné sur ses côtés. Corps d'un bronzé obscur carbonarius. gg Tempes assez densement ponctuées. Antennes faible- ment épaissies, unicolores. Prothorax non ou à peine impressionné sur ses côtés. Corps d'un bronzé assez clair addendus. ee Repli basilaire des 2e et 3e segments de l'abdomen en ligne droite. Antennes unicolores. Prothorax à peine ou non impressionné sur les côtés. Tarses antérieurs pres- que simples dans les 2 sexes. Taille assez grande, h Tempes assez densement et rugueusement ponctuées. Antennes à pénultièmes articles (7-tO) visiblement transverses. Abdomen modérément et assez densement ponctué TEMPORALIS. hh Tempes éparsement ponctuées. Antennes à pénultièmes articles (8-10) non ou à peine transverses. Abdomen éparsement ponctué tenuicornis. ce Êlytres éparsement ponctuées, d'un bronzé verdàtre ou bleuMfe. Hanehes intermédiaires a.-sez rapprochées. Tarses antérieurs dilatés dans les 2 sexes. Taille moindre àtratus. bb Tête subovalaire ou ovalaire, moins large que le prothorax dans les 2 sexes : celui-ci visiblement rétréci en avant, i Pieds plus ou moins obscurs. k Êlytres bleuâtres, très-finement et densement ponctuées, mates. Palpes et pieds noirs. Taille assez grande. . . Ghilianii. kk Êlytres bronzées, noires ou rousses. 1 Le 4e arceau ventral des çf prolongé sur le 5e. Tarses antérieurs légèrement dilatés dans les 2 sexes. Corps d'un bronzé assez clair scutatus. 11 Le 4e arceau ventral des çf normal. m Elytres finement chagrinées, d'un bronzé mat. Tête et prothorax plus clairs. Tarses antérieurs presque 220 BRÉVIPENNES simples dans les 2 sexes. Palpes, tibias et tarses roussâtres decorus mm Elytres plus ou moins brillantes, d'un bronzé obscur. n Le 1er article des antennes testacé en dessous. Tarses antérieurs médiocrement dilatés chez les çf .Elytres très-finement ponctuées. Taille assez grande politus. nn Le 1er article des antennes concolore. o Ëlytres très-densement ponctuées. Torses anté- rieurs presque simples dans les 2 sexes. Taille assez grande lucens. oo Ëlytres assez densement ponctuées, bronzées, parfois à disque rouge. Tarses antérieurs plus (çf) ou moins ( J) dilatés. Taille assez petite. p Ëlytres d'un bronzé un peu verdàtre, parfois à disque rouge, de la longueur du prothorax. Pénultièmes articles des antennes (8-10) non transverses varius. pp Ëlytres presque noires, à peine plus longues que le prothorax. Pénultièmes articles des antennes (8-10) faiblement transverses. . melanarius. ooo Ëlytres éparsement ponctuées, ainsi que l'abdo- men. Tarses antérieurs plus (çf) ou moins (Ç) dilatés. q Ëlytres d'un noir submétallique, assez finement ponctuées. Taille assez petite pyrenaeus qq Ëlytres d'un noir de jais, finement ponctuées. Taille petite frigidus. ii Pieds testacés ou d'un roux testacé. r Prothorax à marge latérale largement testacée. Ëlytres submé- talliques, un peu plus longues que le prothorax. Tarses antérieurs dilatés çf Ç MARGINATUS. rr Prothorax concolore. Tarses antérieurs des çf plus ou moins dilatés. s Antennes suballongées, à base d'un roux testacé. Ëlytres plus courtes que le prothorax, bronzées ou d'un rouge de brique. Taille assez petite lepidus. ss Antennes assez courtes, à base brunâtre. Elytres de la lon- gueur du prothorax, d'un noir de poix. Taille petite. . albipes. 7. JPliilontUu» nitidu», Fabricius. Allongé, subdéprimé, légèrement pubescent, d'an noir brillant, avec les elytres rousses. Tête et prothorax glabres, lisses et luisants : celui-ci sub- STAPHYLINIENS. - PlulontllUS 221 transverse. Ëlytres assez finement et densement, abdomen assez finement et assez densement ponctués. Tarses antérieurs presque simples. ,0133 (6 1.) ; — larg., 0™,0029 (1 1/3 1.). Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres rousses ; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une légère pubescence blonde ou grisâtre et modérément serrée. Tête plus ou moins large ; éparsement sétosellée ; légèremenl pubescente et assez densement ponctuée en arrière sur les côtés; d'un noir très- bnllant(l). Front très-largo, subconvexe, marqué latéralement de 3 ou 4 gros points encore plus forts que ceux des tempes et, entre les yeux, de h \ ores sétifères, gros et subtransversalement disposés, les intermédiaires néanmoins un peu plus en arrière, plus écartés entre eux. Cou glabre, pr-'^-que lisse, d'un noir très-brillant. Epistome à bordure submembraneuse assez large, obscurément livide. Labre fortement sétosellé eu avant. Man- dibules et palpes d'un noir de poix. [i] Le fond, presque lisse, parait, à un très-fort grossissement, comme très-finemen chagriné. 222 BREVIPENNES Yeux assez grands, subovales-oblongs, obscurs, lavés de gris som- bre. Antennes assez courtes, sensiblement moins longues que la tête et le prothorax réunis; visiblement épaissies; pubescentes et éparsement pilo- sellées vers leur base; noires; à 1er article allongé en massue subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 3e suballongé, un peu plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts, suboconiques : le 4e non. le 5e à peine plus larges que longs : les 6e à 10e subégalement épaissis, légè- rement transverses, avec les pénultièmes néanmoins un peu plus forte- ment : le dernier subovalaire, échancré au bout et subacuminé inférieu- rement. Prothorax subtransverse ; un peu moins large que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, obtus et subarrondis ; subarqué sur les côtés, vu de dessus, avec ceux-ci, vus latéralement, sinués en arrière ; médiocrement arrondi à sa base, avec les angles pos- térieurs obtus; subconvexe; éparsement sétosellé, avec la longue soie des côtés située contre le rebord latéral même ; d'un noir luisant ; presque lisse, avec deux séries dorsales composées de 4 points assez forts et sub- également distants; marqué de plus, outre ceux des marges antérieure et latérale, de 9 ou 10 autres points semblables et disposés sans ordre en avant sur les côtés. Repli d'un noir de poix, glabre, lisse. Écusson assez densement ponctué, d'un noir assez brillant, à pubes- cence obscure. Élytres transverses, un peu plus longues que le prothorax; subdépri- primées; assez finement et densement ponctuées; d'un roux brillant, avec une légère pubescence blonde et modérément serrée ; éparsement séto- sellées, avec 1 ou 2 soies plus longues sur les côtés. Épaules subar- rondies. Abdomen allongé, moins large que les élytres; subparallèle ou à peine arqué sur les côtés et subatténué tout à fait en arrière ; subconvexe sur le dos ; assez fortement sétosellé ; assez finement et assez densement ponctué ; d'un noir assez brillant; à pubescence grisâtre et modérément serrée. Le 6e segment subarrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant. Dessous de la tête plus éparsement ponctué. Lame mésosternale presque lisse en avant, rugueusement ponctuée en arrière de l'arête trans- versale, qui est saillante, subangulée et descendue jusqu'au milieu; à pointe acérée. Métasternum subdéprimé, finement canaliculé sur sa ligne STAPHYLINIENS — Plliloilthus. 223 médiane. Ventre convexe, éparsement sétosellé , plus longuement en arrière. Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, noirs, avec es tarses, surtout les antérieurs, parfois d'un roux de poix. Cuisses anté- rieures fortement épineuses en dessous vers leur sommet. Tibias antérieurs fortement épineux en dehors, densement pubescents en dedans, avec la pubescence d'un blond fauve et brillant. Tarses antérieurs presque sim- ples. Les postérieurs à 1er article sensiblement plus long que le dernier, presque égal aux 3 suivants réunis. Patrie. Cette espèce est assez commune dans les bouses, dans les forêts, ou lieux élevés : la France orientale, l'Alsace, la Lorraine, l'Auvergne, les mont Pilât» les montagnes lyonnaises, les Alpes, la Savoie, les Pyrénées, etc. Obs. Elle a la taille et la tournure du Ph. splendens; mais les élytres sont rousses et le prothorax est paré de 2 séries dorsales de 4 points. Accidentellement, ces mêmes séries sont de 5 points ou l'une d'elles seu- lement. Les a* à petite taille ont souvent la tête à peine aussi large que le pro- thorax. Les tarses antérieurs sont presque aussi simples chez les a" que chez les Ç . La larve du P. nitidus a été décrite par Henri Kroyer fin Schiôdte, Nat. Tidsskr. 1864, 199, pi. IX, fig. 6-17) 8. Pliiloiithus cyanipemiis, Fabricius. Allongé, subdéprimé, légèrement pubescent, d'un noir brillant, avec les élytres d'un bleu violacé. Tète et prothorax glabres, lisses et luisants : celui-ci subtransverse, subrétréci en avant. Élytres assez finement et den- sement, abdomen assez finement et peu densement, ponctués. Tarses anté- rieurs presque simples. a" Le 6e arceau ventral profondément et angulairement entaillé, le 5e à peine sinué dans le milieu de leur bord apical. Tête transverse, presque aussi large que le prothorax. 9 Les 5e et 6° arceaux du ventre presque simples ou à peine subsinués 224 BRÉVIPENNES dans le milieu de leur bord apical. Tète courtementovalaire, sensiblement moins large que le prothorax. Staphylinus cyanipennis, Fabricius, Ent. Syst. I, II, 525, 29; — Syst. El. II, 597, 37. — Walkenaer, Faim. Par. I, 271, 12. — Gravenhorst, i\Iicr. 168, 17; — Mon. 86, 78. — Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 387, 2. Staphylinus amoenus, Olivier, Ent. III, n°42, 26, 32, pi. IV, fig. 36. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 308, 57. Staphylinus coeruleipennis, Mannerheim, Bracb. 27, 43. Philonthus coeruleipennis, Nordmann, Symb. 80, 25. Philonthus cyanipennis, Frichson, 433, 9, — Redtenbacher, Faun. Aust.700, 9. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 260, 12. — Fairm.ure et Labiulbène, Faun. Ent. Fr. I, 518, 17. — Kraatz, 1ns. Deut. II, 573, 6. — Jacqueun du Val, Gen. Col. Eur. Staph. pi. 14, fig. 67. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 441, 4. Long., (K0130 (6 1.); — larg., 0ra,0029 (1 1/3 1.). Corps allonge, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres d'un bleu violacé ou parfois verdâtre ; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une légère pubescence grisâtre et peu serrée. Tête plus ou moins large; éparsement et longuement sétosellée; à peine pubescente et assez densement et rugueusement ponctuée sur les tempes ; d'un noir très-brillant. Front très-large, subdéprimé ou à peine convexe, marqué en arrière, de chaque côté, de 3 ou 4 gros points, et entre les yeux, de 4 pores sétifères subtransversalement disposés, les extérieurs gros et situés contre le bord interne des yeux, les intermédiaires beaucoup plus écartés entre eux, un peu plus en arrière, très-fins et le plus souvent nuls ou effacés; offrant de plus, entre ces derniers, une fossette légère ou obsolète, rarement oblitérée (1). Cou glabre, d'un noir brillant, presque lisse ou avec quelques rares points sur les côtés. Épistome à bordure sub- membraneuse assez large, d'un livide obscur. Labre fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir de poix, avec le sommet de ceux-ci parfois moins foncé. Yeux assez grands, subovales, obscurs, striés de gris. Antennes assez courtes, un peu moins longues que la tête et le prothorax réunis; subépaissies; légèrement pubescentes et éparsement sétosellées ; noires, avec le dernier article brunâtre; le 1er allongé, en massue grêle et subarquée ; les 2e et 3e obeoniques : le 2° suballongé : le 3e allongé, sen- (1) Et parfois une autre de chaque côté vers l'insertion des antennes. STAPHYLIN1ENS. PhiloïlUlUS 225 siblcment plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et un peu plus épais : le 4e oblong, subcylindrique : les 5e à 10e subobeoniques : le 5e suboblong : le Gc non, les 7e à 10e légèrement trans- verses, vus de côté, avec les deux pénultièmes un peu plus sensiblement: le dernier subovalaire, obliquement subéchancré au bout et acuminé infé- rieurement. Prothorax subtransverse, subcomprimé et subatténué en avant, à peine moins large en arrière que les élytres ; tronqué ou à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et subobtus ; subarqué sur les côtés, avec ceux-ci. vus latéralement, non sinués en arrière (1); arrondi à la base ainsi qu'aux angles postérieurs; assez convexe; éparsement séto- sellé, avec la longue soie des côtés située sur le rebord latéral même ; d'un noir luisant; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 4 points médiocres et également distants; marqué déplus, outre ceux de la marge, de 5 autres points semblables, épars, en avant sur les côtés. Repli noir, glabre, lisse. Écusson assez densement ponctué, d'un noir brillant, à pubescence obscure. Élytres transverses, un peu plus longues que le prothorax ; subdépri- mées ; assez finement et densement ponctuées; d'un beau bleu brillant, violacé ou parfois un peu verdâtre, avec une fine pubescence d'un gris sombre et modérément serrée, et quelques soies redressées légères, dont 2 notamment plus longues sur les côtés (2). Épaules subarrondies. Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; visiblement atténué en arrière; subconvexe sur le dos; distinctement sétosellé; assez finement et peu densement ponctué; d'un noir brillant et subirisé ; à pubescence d'un gris obscur, un peu plus longue et moins serrée que celle des élytres. Le 6e segment moins ponctué, subarrondi au sommet. Dessous du corps ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant et sub - irisé. Dessous de la tête glabre, presque lisse. Lame mésoslernale obsolè - tement ponctuée à la base de son aire antérieure; à arête transversale assez saillante, fortement arquée et descendue jusqu'au milieu, suivie d'une chaînette arquée de pores sétifères (3) ; à pointe lisse, plus ou moins (1) Contrairement à la plupart des espèces, le prothorax n'est pas visiblement sinué en arrière, vu de côté. (2) Celle des côtés de l'écusson est souvent caduque. (3) Ces pores sétifères existent plus ou moins chez la plupart des espèces. Nous n'y reviendrons pas. br. 15 226 BRÉVIPENNES émoussée au bout. Mêtasternum à peine convexe, à peine canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparsement sétosellé, plus longuement en arrière. Pieds assez allongés, aspèrement ponctués, finement pubescents, noirs, avec les tarses un peu moins foncés. Cuisses antérieures finement épineuses en dessous vers leur sommet; les postérieures assez allongées, assez grêles. Tibias antérieurs presque aussi fortement épineux que les autres. Tarses antérieurs presque simples (1); les postérieurs allongés, à 1er ar- ticle un peu plus long que le dernier, égal aux 3 suivants réunis. Patrie. Cette belle espèce se prend au pied des arbres, dans les agarics décomposés. Elle préfère les forêts et les montagnes : les environs de Paris et de Lyon, la Normandie, l'Alsace, la Bourgogne, le Beaujolais, la Bresse, les Alpes, la Savoie, les Pyrénées, etc. Elle est peu commune. Obs. Les tarses postérieurs sont plus grêles que dans les espèces précé- dentes, avec leurs articles plus longs. Le pro thorax est plus rétréci en avant, l'abdomen plus atténué en arrière. La pointe mésosternale est plus émoussée. Les élytres sont parfois un peu verdàtres. 9. Phllonthus aeneus, Rossi. Allongé, subdéprimé, finement pubescent, d'un noir brillant, avec les élytres bronzées. Tête et prothorax d'un noir bronzé, glabres, lisses et luisants : celui-ci subtransv erse, à peine rétréci en avant. Élytres et abdo- men assez finement et densement ponctués. cf Le 6e arceau ventral assez fortement et angulairement entaillé dans le milieu de son bord apical, avec les bords de l'entaille garnis en dedans d'une étroite gouttière pellucide. Le 5e subéchancré dans le milieu de son bord postérieur. Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement, le 4e à peine dilatés. Tète transverse, plus large que le prothorax. Ç Le 6e arceau ventral arrondi, le 5e simple, à leur bord apical. Tarses antérieurs à peine dilatés. Tête suborbiculaire, moins large que le pro- thorax. (1) Ils sont pourtant à peine dilatés chez les a* et surtout plus longuement et plus densement ciliés sur les côtés. staphyliniens. — Philonihus 227 Staphylinus aeneus, Rossi, Faun. Etr. I, 249, 013. — Grayenhorst, Micr. 17, 18 ; — Mon. 86, 80. — Latréille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 307, 25. — Gyllenhal. Ins. Suec. II, 314, 30. — Mannerheim, Brach. 27, 48. Staphylinus laticeps, Zetterstedt, Faun. Lapp. 73, 18; — Ins. Lapp. 62,21. Staphylinus cyanicornis, Mannerheim, Brach. 27, 43. Staphylinus mctallicus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 390, 7. Staphylinus shnilis, Marsham, Ent. Brit. 497, 3. Philonthus aeneus, Nordmann, Symb. 81, 26. — Erichson, Col. Mardi. I, 449, 6 , — Gen. et Spec. Staph. 437, 16. — Redtenhacher, Faun. Austr. 701, 11. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 238, 5. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 316, 13. — Kraatz, Ins. Deut. II, 378, 11. —Thomson, Skand. Col. 136, 6. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 442, 6. Variété a. Pieds d'un roux de poix. Staphylinus atratus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 392, 11. Long., Om,0133 (6 l.) ; — larg., (K0026 (1 1/4 1.). Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres bronzées ; revêtu d'une fine pubescence grisâtre et modérément serrée. Tête plus ou moins large; éparsement sétosellée ; d'un noir bronzé lui- sant ; presque lisse, mais inégalement et vaguement ponctuée en arrière sur les tempes. Front très-large, subconvexe, marqué entre les yeux de 4 pores sélifèressubtransversalement disposés, les extérieurs situés contre le bord interne des dits organes, les intermédiaires un peu moindres, beaucoup plus distants entre eux et à peine plus en arrière. Cou glabre, d'un noir bronzé brillant, presque lisse ou à peine ponctué sur les côtés. Êpistome à bordure antérieure assez large, submembraneuse ou subcornée , obscure ou d'un roux livide. Labre fortement sétosellé en avant, noir. Mandibules et palpes d'un noir de poix, avec leur sommet parfois un peu roussâlre. Yeux assez grands, ovales-oblongs, obscurs, striés de gris. Antennes peu allongées, un peu moins longues que la tête et le pro- thorax réunis; visiblement subépaissies ; légèrement pubescentes et épar- sement pilosellées vers leur base ; noires ; à 1er article allongé, en mas- sue subarquée : les 2e et 3e suballongés, obconiques : le 3e un peu plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et un peu plus épais, subobconiques, parfois brièvement pédicellés : le 4° à peine, le 5e non plus longs que* larges : les 6« à 10* transverses, avec les pénul- 228 BRÉV1PENNES tierces un peu plus fortement, vus de côté : le dernier subovalaire, échan- cré au bout et acuminé inférieurement. Prothorax subtransverse, subcomprimé et à peine rétréci en avant; un peu moins large en arrière que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et subarrondis ; arcuément subdilaté, vu de dessus, dans le milieu de ses côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, sinués en arrière ; subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus ; peu convexe ; subimpressionné sur les côtés ; éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale située contre le bord même ; d'un noir bronzé luisant ; presque lisse, avec 2 séries dorsales composées de 4 points médiocres et également distants ; marqué de plus, outre ceux des marges, de 3 ou 4 autres points semblables, disposés en triangle ou en losange dans l'ouver- ture des angles antérieurs. Repli noir, glabre, lisse. Êcusson finement pointillé, à pubescence obscure ; d'un, noir assez brillant et submétallique. Êlytres transverses, un peu ou à peine plus longues que le prothorax ; subdéprimées ; assez finement, densement et subrâpeusement ponctuées ; d'un bronzé brillant, parfois assez clair, avec une fine pubescence grisâtre et modérément serrée, et quelques soies obscures et redressées, dont 1 ou 2 plus longues sur la marge latérale et 1 autre de chaque côté de l'écusson. Épaules effacées. Ailes enfumées. Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; subarqué et un peu atténué tout à fait en arrière ; assez convexe sur le dos, avec le repli des 2e et 3e segments en accolade prononcée ; longuement sétosellé ; assez finement et densement ponctué; d'un noir assez brillant, avec une fine pubescence grisâtre, un peu plus longue et non moins serrée que celle des élytres. Le 6e segment subarrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant. Dessous de la tête glabre, éparsement ponctué. Lame mêso- sternale presque lisse en avant, rugueuse en arrière de l'arête transver- sale, qui est saillante, fortement arrondie ou subangulée ; à pointe très- aiguë. Métasternum subdéprimé, très-fine ment canaliculé sur sa ligne mé- diane. Ventre convexe, éparsement sétosellé, plus longuement en ar- rière. Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, noirs, avec les tarses, surtout les antérieurs, parfois d'un roux de poix. Cuisses antérieures assez fortement épineuses en dessous vers leur sommet; les postérieures suballongées, assez grêles. Tibias antérieurs assez fortement ST.iPHYLINIENS. — PhiloilthllS 229 épineux en dehors. Tarses postérieurs à 1er article sensiblement plus long que le dernier, subégal aux 3 suivants réunis. Patrie. Cette espèce est très-commune dans presque toute la France, dans les fumiers, les cadavres, les champignons, sous les détritus, etc. Obs. Souvent les premiers articles des antennes sont un peu roussâtres vers leur insertion. Chez les exemplaires immatures, les palpes, la base des antennes et les pieds sont d'un roux de poix. Les élytres même présentent parfois une transparence de cette couleur. Les o" > à taille inférieure, ont la tête moins large que le protborax. On peut rapporter à Vaeneus le puncticollis de Stephens {III. Br. V, 439), et en partie le politus de Linné (Syst. Nat. I, 2, p. 683), et peut- être aussi Yangulicollis de Motschulsky (ScfirenH. Huis, 1860, 121, pi. 8, fig. 15). LARVE La larve du Ph. aeneus a été décrite pour la première fois par Bouché (Naturg. Ins. I, 179, pi. VII, fig. 39). Depuis, Henri Kroyer (mSchiôdte, Naturh. Tids. 1864, p, 206, pi. 12, fig. 1) a donné l'histoire de ses méta- morphoses, Celte larve est d'un roux testacé brillant sur la tête et les segments thoraciques, livide et mat sur l'abdomen. La tête est oblongue, le pro- thorax suboblong ; le mésothorax et le métathorax sont courts et subélar- gis en arrière. L'abdomen, d'un livide parfois assez obscur, offre une ligne pâle sur les côtés et une autre sur la ligne médiane, qui est sillonnée sur presque toute sa longueur. Le dernier segment est oblong, tronqué au sommet, avec 2 appendices pâles et biarticulés : le 1er article très- long, le 2e beaucoup moindre et plus grêle, sétifère. Le tube de dessous est plus long que les appendices supérieurs, souvent fortement replié ou coudé à son insertion, etc. ÎO. Phi Ion (lui* carbonarlus , Erichson. Allongé, subdéprimé, légèrement pubescent, d'un noir brillant, avec les élytres bronzées. Tête et prothorax d'un noir bronzé, glabres, lisses et luisants : celui-ci subtramverse, subrétréci en avant : celle-là éparse- ment ponctuée derrière les yeux. Élytres aise% finement et densement, TôO BRÉVIPENNES abdomen assez finement et peu densement, ponctués. Tarses antérieurs presque simples. çf Le 6e arceau ventral profondément et aigument entaillé dans le milieu de son bord apical, avec les bords de l'entaille garnis en dedans d'une gouttière assez large et subpellucide. Le 5e largement subsinué dans le milieu de son bord postérieur. Tête en carré transverse, un peu plus large que le prothorax. 9 Le 6e arceau ventral subarrondi, le 5e simple, à leur bord apical. Tète suborbiculaire, moins large que le prothorax. Staphylinus nigritus, Runde, Rrach. Hal. 7, 33. Philonthus carbonarius, Erichson, Col. March. I, 448, 5"; — Gen. et Spec. Staph. 437, 15. — Redtenbacher, Faun. Austr. 824.— Heer, Faun. Col. Helv. I, 259, 6. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 516, 11. — Kraatz, Ins. Deut. If, 577, 9. Philonthus proximus, Kraatz, Wiegm. Arch. 1859, I, 80. — Fauvei, Faun. Gallo- Rhén. III, 441, 5. Philonthus succicola, Thomson, Skand. Col. II, 1860, 157, 7. — Rye, Ent. Ann. 1864, 55. Long., 0m,0122(5 1/2 1.); — larg., 0m,0026 (1 1/4 1.). Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres bron- zées; recouvert sur celles-ci et sur l'abdomen d'une légère pubescence d'un gris obscur et peu serrée. Tête plus ou moins large, éparsement sétosellée ; d'un noir bronzé luisant; presque lisse, éparsement et assez fortement ponctuée derrière les yeux. Front très -large, à peine convexe, marqué en avant de A pores, sétifères subtransversalement disposés, les extérieurs situés tout près du bord interne des yeux, les intermédiaires moindres, plus distants entre eux et à peine plus en arrière ; offrant en outre, entre ceux-ci ( 9 ) ou plus en avant (à"), une fossette plus ou moins légère, parfois effacée. Cou glabre, presque lisse, d'un noir bronzé brillant. Épistome à bordure sub- membraneuse assez lar^e, d'un livide plus ou moins obscur. Labre noir, fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir de poix, avec leur sommet parfois moins foncé. Yeux assez grands, ovales-oblongs, noirs ou lavés de gris. Antennes peu allongées, moins longues que la tête et le prothorax réunis; sensiblement épaissies; légèrement pubescentes et éparsement STAPHYLINIENS. PhllotltllllS 231 pilosellées; noires, avec le dernier article souvent ferrugineux; le 1er allongé en massue grêle et subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 2e suballongé : le 3e allongé, sensiblement plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et plus épais, subobconiques : le 4e presque aussi large que long : le 5e à peine, le 6e médiocrement, les pé- nultièmes plus fortement transverses : le dernier subovalaire, échancré au bout et subacuminé inférieurement. Prothorax subtransverse, subcomprimé et subrétréci en avant ; à peine moins large en arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et arrondis; arcuément subélargi, vu de dessus, vers le milieu de ses côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, sinués en arrière ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; légèrement con- vexe ; obliquement subimpressionné de chaque côté ; éparsement séto- sellé, avec la longue soie latérale située contre le rebord même ; d'un noir bronzé luisant; presque lisse, avec 2 séries dorsales composées de 4 points médiocres et subégalement distants; marqué de plus, outre ceux des marges, de 4 ou 5 points semblables, écartés et situés dans l'ouverture des angles antérieurs. Repli noir, glabre, lisse. Écusson densement ponctué, pubescent, d'un noir assez brillant. Élytres transverses, un peu plus longues que le prothorax ; subdépri- mées ; assez finement, densement et subrâpeusement ponctuées ; d'un bronzé brillant, souvent un peu foncé, rarement un peu verdâtre, avec une fine pubescence d'un gris obscur et modérément serrée, et quelques légères soies redressées, dont 2, notamment plus longues, sur les côtés, et 1 autre de chaque côté de l'écusson. Épaules effacées. Ailes enfumées. Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; à peine arqué sur les côtés et un peu atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec le repli des 2° et 3° segments en accolade prononcée; fortement sétosellé ; assez fine- ment, mais un peu moins densement ponctué que les élytres ; d'un noir brillant et parfois à peine irisé ; à pubescence peu serrée. Le 6e segment subarrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant. Dessous de la tête glabre et presque lisse. Lame mésosternale presque lisse en avant, rugueuse en arrière ; à pointe très-aiguë et sub- mucronée ; à arête transversale peu saillante, angulée, descendue jusqu'au milieu ou à peine au delà. Métastemum subdéprimé, très-finement cana- liculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparsement sétosellé. Pieds médiocres, aspèrement ponctués, légèrement pubescents, noirs, 232 BRÉVIPENNES avec les tarses antérieurs parfois moins foncés. Cuisses postérieures assez fortement épineuses en dessous vers leur sommet ; les postérieures subal- longées, assez grêles. Tibias antérieurs à peine arqués, fortement épineux en dehors, densement pubescents en dessous. Tarses antérieurs presque simples ; les postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le dernier, subégal aux 3 suivants réunis. Patrie. Cette espèce, moins commune que la précédente, se prend au pied des arbres, parmi les champignons, dans les forêts, dans presque toute la France : les environs de Paris et de Lyon, l'Alsace, la Lorraine, la Bourgogne, le Bourbonnais, le Beaujolais, le Bugey, les Alpes, les Pyrénées, etc. Obs. Elle diffère de Vaeneus par sa form.e à peine plus large et par sa teinte d'un bronzé plus foncé. L'abdomen est moins densement ponc- tué, etc. Chez les ,0077 (3 1/2 1.); - larg., 0"\0014 (2/3 1.). Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir brillant, avec les élytres plus ou moins bronzées ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée. Tête subovalaire, beaucoup moins large que le prothorax ; distincte- ment sétosellée; d'un noir luisant, lisse, éparsement et assez fortement ponctuée derrière les yeux. Front large, subconvexe, paré de chaque côté de 2 pores sétifères assez gros, rapprochés et transversalement disposés, les extérieurs joignant le bord interne de l'œil. Cou glabre, lisse, d'un noir luisant. Labre noir, sétosellé en avant. Mandibules et palpes noirs. Yeux médiocres, subovales, noirs, souvent lavés de gris. Antennes suballongées, de la longueur de la tête et du prothorax réunis ; faiblement épaissies; pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base ; noires; à icr article allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e obconi- ques : le 3e suballongé, un peu plus long que le 2e : les suivants gra- duellement un peu plus courts, subcylindriques, avec les pénultièmes subobconiques : les 4e à 7e oblongs ou suboblongs : les 8e à 10e à peine plus longs ou au moins aussi longs que larges, vus de côté : le dernier ovale-oblong, subobliquement tronqué au bout, subacuminé inférieure- ment. Prothorax presque aussi long que large, évidemment rétréci en avant; presque aussi large en arrière que les élytres ; tronqué ou à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs infléchis ou arrondis ; presque droit ou à peine arqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; assez convexe ; légèrement sétosellé, avec la longue soie latérale située sur le rebord même; d'un noir luisant; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 4 points (1) assez forts et subégalement distants ; marqué de plus, sur les côtés et en avant, outre ceux de la marge, de 5 autres points semblables et épars. Repli noir, glabre, lisse. Écusson assez densement pointillé, pubescent, d'un noir brillant et submétallique. (1) Accidentellement, une des séries présente o points. STÀPHYLIMENS. PhiloUtllUS 257 Élytres transverses ; de la longueur du prothorax ; subdéprimées; fine- ment, subaspèrement et assez densement ponctuées ; d'un bronzé brillant, souvent un peu verdàtre ; brièvement et subéparsement pubescentes ; légèrement et éparsement pilosellées, avec une soie, notamment plus longue, vers l'écusson, et une autre derrière les épaules. Celles-ci effacées. Ailes blanchâtres. Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; à peine arqué sur les côtés et un peu atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec le repli des 2e et 3e segments en accolade peu sentie ; distinctement séto- sellé; finement et assez densement ponctué, avec la base des segments à peine plus densement ; d'un noir brillant, à pubescence un peu plus lon- gue et à peine plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment moins ponctué, moins pubescënt, à peine arrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescënt, d'un noir brillant. Dessous de la tête glabre, presque lisse, avec le côté des tempes légèrement pubescënt. Lame mésosternale presque lisse ; à pointe acicu- lée, ciliée au bout; à arête transversale assez saillante, à peine arquée, descendue seulement jusque vers le premier tiers. Métasternum à peine convexe. Ventre convexe, éparsement sétosellé, avec des soies plus lon- gues en arrière. Pieds médiocres, aspèrement pointillés; finement pubsscents. noirs, avec les tarses antérieurs parfois moins foncés. Cuisses antérieures assez finement épineuses en dessous vers leur sommet; les postérieures assez grêles. Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le dernier, égal aux 3 suivants réunis . Patrie. Cette espèce se trouve communément dans les fumiers, sous les détritus, les mousses, etc., dans presque toute la France. Obs. Elle est d'une taille beaucoup moindre que les précédentes. Les élytres sont un peu moins densement ponctuées que dans les Ph. politus et lucens. La variété a, plus répandue dans le Midi, a les élytres rouges , avec la base et les côtés plus ou moins largement rembrunis; et la variété b a les mêmes organe» presque entièrement rougeâtres. On trouve des individus intermédiaires, dont les élytres sont d'un rouge brun, ou bronzées avec une transparence apicale rousse. Parfois les séries dorsales du prothorax sont de 5 points. BR. J7 258 BREVIPENNES Le picimanus de Menetriès est une variété à pieds d'un brun plus ou moins roussâtre. LARVE Nous donnons ici la description de la larve du Ph. varius : Corps allongé, assez étroit, subconvexe, éparsement sétosellé, d'un teslacé livide et brillant sur la tête et le thorax, mat sur l'abdomen. Tête grande, en carré suboblong et subarrondi aux angles, sensible- ment plus large que le prothorax, subdéprimée, éparsement sétosellée, lisse, à peine ridée et obliquement biimpressionnée en avant, d'un testacé luisant. Êpistome multidenlé, avec les 2 dents intermédiaires plus sail- lantes, aiguës et séparées entre elles par une autre très-petite dent. Man- dibules grandes, assez grêles, falciformes, acérées, testacées. Palpes pâles, à dernier article assez long, grêle, subulé. Yeux petits, lisses, indiqués par k points noirs, subréunis. Antennes courtes, pâles, à 1er article nodiforme : le 2e allongé, subcy- lindrique ou à peine épaissi : le 3e plus court, un peu renflé et tricilié avant son sommet, lobé au bout de son côté interne : le 4e beaucoup moins long, beaucoup plus grêle, terminé par un petit lobe brièvement bicilié et 3 soies divergentes. Prothorax oblong, convexe, tronqué au sommet, sensiblement atténué en avant, largement rebordé à la base, éparsement sétosellé; presque lisse, marqué de chaque côté d'un sillon oblique, partant des angles an- térieurs et s'arrêtant vers le 1er tiers ; d'un testacé luisant. Mésothorax et métathorax assez courts, subégaux, aussi longs réunis que le prothorax, subarqués sur les côtés, rebordés à leur base, assez convexes, éparsement sétosellés ; lisses, avec des replis ou cicatrices de chaque côté; d'un testacé livide et brillant. Abdomen allongé, plus long que la tête et le thorax réunis ; subparal- lèle ou à peine arqué sur les côtés et assez brusquement atténué tout à fait en arrière, peu convexe sur le dos et parfois subsillonné sur sa ligne médiane, assez fortement sétosellé, d'un testacéiivide et mat; à 1er seg- ment très-court, plus brillant : les suivants courts, subégaux, plus ou moins mamelonnés et sillonnés sur le dos, avec des bourrelets ou cica- trices sur les côtés : le dernier assez étroit, en cône court et largement tronqué, muni au sommet de 2 longs appendices subcylindriques, presque droits, éparsement ciliés, très-éparsement et longuement sétosellés avant staphylimess. — Philonlhus 259 leur extrémité, terminés par un lobe très-court, presque imperceptible, sétifère, à soie très-longue, un peu déjetée en dehors, biarticulée, épaisse à sa base, à 2e article très -fin, capillaire. Dessous de la tête presque lisse, testacé; brillant, excavé dans sa partie antérieure. Prosternum triangulaire, subconvexe, lisse, d'un testacé bril- lant. Ventre longitudinalement bissillonné, assez fortement sétosellé, d'un testacé livide et mat, très-inégal et plus ou moins mamelonné ou cica- trisa, à tube terminal spinosule surtout en dessous, subcylindrique, sub- infléchi, sensiblement plus long que les appendices supérieurs. Pieds médiocres, d'un testacé très-pàle. Hanches très-grandes. Cuisses très-allongées, sublinéaires, épineuses en dessous sur 2 rangées. Tibias beaucoup plus courts que les cuisses, à peine atténués vers leur extrémité, épineux tout autour, terminés par un fort crochet solide, très-acéré, presque droit. € Obs. Cette larve diffère de celle du Pli. fumigatus par le tube terminal du ventre plus long que les appendices supérieurs , et par ses pieds plus allongés. 21. Philonthiis melanarius, Mulsant et Rey. Allongé, subfusi forme, peu convexe, légèrement pubescent, d'un noir tr es-brillant, avec les palpes et les pieds d'un brun de poix. Tête et pro- thorax lisses, luisants : celui-ci presque'aussi large que long, rétréci en avant. Êlytres et abdomen finement et assez densemenl ponctués. ,00i2 (1/2 !.)• "260 BRËV1PONES Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir très-brillant ; re- vêtu sur les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée. Tête subovalaire, sensiblement moins large que le prothorax ; fortement sétosellée : d'un noir très-luisant ; lisse, avec les tempes légèrement pu- beseentes, éparsement et fortement ponctuées. Front large, subconvexe, marqué de chaque côté, entre les yeux, de 2 pores sélifères assez gros, rapprochés et subtransversalement disposés, dont l'interne un peu moin- dre. Cou glabre, lisse, d'un noir luisant. Labre noir, fortement sétosellé en avant. Mandibules noires. Palpes d'un brun de poix. Yeux médiocres, subovales, plus ou moins obscurs. Antennes suballongées, presque aussi longues que la tête et le prothorax réunis ; faiblement épaissies; légèrement çubescentes et éparsement pilo- sellées vers leur base ; noires ; à 1er article allongé, en massue subar- quée : les 2e et 3e obconiques : le 3e suballongé, à peine plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts, subobconiques : les 4e à 6e à peine oblongs : les 7e non, les 8e à 10e faiblement transverses, vus de côté : le dernier subovalaire, subtronqué au bout et subacuminé inférieurement. Prothorax presque aussi large que long, sensiblement rétréci en avant; presque aussi large en arrière que les élytres ; tronqué ou à peine échan- cré au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et arrondis ; presque droit ou à peine arqué sur les côtés; arrondi à sa base ainsi qu'aux an- gles postérieurs ; assez convexe; éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale située sur le rebord même; d'un noir très-luisant; lisse, avec 2 séries dorsales composées de points assez forts et subégalement dis- tants ; marqué de plus, un peu en avant vers les côtés , outre ceux de la marge, de 4 ou 5 autres points semblables et épars. Repli noir, glabre, lisse. Écusson ponctué, pubescent, d'un noir brillant. Élytres transverses, à peine plus longues que le prothorax ; subdépri- mées ; finement, subaspèrement et assez densement ponctuées ; d'un noir de jais brillant, parfois à peine métallique ; légèrement et subaspèrement pubescentes ; éparsement sétosellées sur les côtés, avec 1 soie, notamment plus longue, vers l'écusson, et 1 autre près des épaules. Celles-ci effa- cées. Ailes blanchâtres. Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres; à peine arqué sur les côtés et un peu atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec STAPHYLINIEjNS. — PMlontllUS 261 le repli des 2e et 3e segments en accolade peu sentie ; assez fortement sétosellc ; finement et assez densement ponctué; d'un noir brillant; à pubescence plus longue et à peine plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment à peine arrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant. Dessous de la tête glabre et lisse. Lame mésosternale presque lisse ; à pointe très- aiguë; à arête transversale assez saillante, arquée, descendue à peine au delà du premier tiers. Mêtasternum à peine con- vexe, à peine canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparse- ment sétosellé,- avec des soies plus longues en arrière. Pieds médiocres, aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un brun de poix, avec les tarses et parfois les tibias moins foncés. Cuisses anté- rieures assez fortement épineuses en dessous vers leur sommet ; les pos- térieures assez grêles. Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le dernier, égal aux 3 suivants réunis. Patrie. On trouve, mais peu communément, cette espèce, sous les mousses et feuilles mortes, dans les Alpes et les montagnes du Lyonnais. Obs. On l'a considérée jusqu'à présent comme une variété noire du Ph. varias. Mais il nous a été permis de constater, sur un certain nombre d'exemplaires, qu'elle doit constituer une espèce distincte. Elle est géné- ralement d'une taille un peu moindre. Les élytres, plus noires, sont à la fois un peu moins courtes et à peine plus finement ponctuées. La ponc- tuation de l'abdomen n'est pas sensiblement plus serrée à la base des segments. Les pieds sont d'une couleur moins foncée/Enfin, les antennes, à peine moins longues, ont constamment leurs articles intermédiaires un peu plus courts, et les pénultièmes faiblement mais visiblement trans- verses. Quelquefois les pieds, avec les hanches, sont entièrement d'un roux de poix subtestacé. Nous avons dû changer le nom de carbonarius déjà employé pour une autre espèce. %Ç. Philonthus Pjreiiaeus, Kiesenwetter. Allongé, subfusiforme, peu convexe, à peine pubescent, d'un noir très- brillant, avec les élytres submétalliqut's. Tête et prothorax lisses, luisants : 26*2 BRÉVIPEINNES celui-ci presque aussi large que long, subatténué en avant. Élytres asset ' fortement et éparsement, abdomen assez finement et éparsement. ponc- tués. c? Le 6e arceau ventral assez fortement et angulairement entaillé dans le milieu de son bord apical. Tarses antérieurs à 3 premiers articles asse* fortement dilatés. $ Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Tarses anté- rieurs à 3 premiers articles à peine dilatés. Philonthus pyrenaeus, Kiesenwetter, Stett. Ent. Zeit. 1880, 219 ; — Ann. Soc. Ent. Fr. 1851, 414 — Fairmaire et Laboulbène. Faun. Ent. Fr. I, 819, 22. Philonthus frigidus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 461, 29. Long., 0m,074 (3 1/3 1.) ; — larg., 0m,0012 (1/2 1.). Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir très-brillant, avec les élytres submétalliques ; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une légère pubescence d'un gris obscur, éparse et peu apparente. Tête subovalaire, sensiblement moins large que le prolhorax ; forte- ment sétosellée ; d'un noir luisant ; lisse, avec les tempes à peine pubes- centes, éparsement et assez fortement ponctuées. Front large, subconvexe, marqué de chaque côté, entre les yeux, de 2 pores sétifères, rapprochés et transversalement disposés, dont l'interne un peu inoindre. Cou glabre, presque lisse, d'un noir brillant. Labre noir, brillant, sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir de poix, les premières souvent ferrugi- neuses à leur pointe. Yeux médiocres, subovales, obscurs, lavés de gris. Antennes suballongées, environ de la longueur de la tète et du prothorax réunis ; à peine épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base ; noires ; à 1er article allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e obeoniques : le 3e suballongé, un peu plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts, subobeoniques : les 4e à 6e à peine oblongs : le 7e non, les 8e à 10e à peine ou non transverses, vus de côté : le dernier subovalaire, à peine échancré au bout et subacuminé inférieurement. Prothorax presque aussi large que long, un peu rétréci en avant ; presque aussi large en arrière que les élytres ; tronqué ou à peine échan- cré au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et subarrondis; STAPHYLINIENS. PltilonttlUS . " 263 presque droit ou à peine arqué sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; légèrement convexe ; éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale située contre le rebord môme; d'un noir très- luisant ; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 4 points assez forts et subégalement distants ; marqué de plus, sur les côtés et en avant, outre ceux de la marge, de 5 autres points semblables et épars, les 2 internes souvent rapprochés. Repli noir, glabre, lisse. Êcusson éparsement ponctué, légèrement pubescent, d'un noir bril- lant. Êlytres transverses, à peine plus longues que le prothorax ; subdépri- mées; assez fortement et éparsement ponctuées ; d'un noir três-brillant et souvent submétallique ; éparsement et à peine pubescentes, avec une longue soie redressée vers 1 ecusson et une autre sur le côté des épaules. Celles-ci effacées. Ailes à peine enfumées. Abdomen suballongé, moins large que les élytres; à peine arqué sur les côtés et un peu atténué en arrière ; assez convexe sur le dos ; éparsement sétosellé ; assez finement et éparsement ponctué; d'un noir brillant ; légèrement et éparsement pubescent. Le 6e segment moins ponctué, moins pubescent, subarrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, légèrement pubescent, d'un noir brillant. Dessous delà tête glabre, lisse ou éparsement ponctué en arrière. Pointe mésosternale très-aiguë. Métasternum à peine convexe. Ventre convexe, éparsement sétosellé, avec des soies plus longues vers l'extré- mité. Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un noir de poix. Cuisses antérieures assez finement épineuses en dessous, vers leur sommet; les postérieures assez grêles. Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le dernier, subégal aux 3 suivants réunis. Patrie. Cette espèce est assez commune, au bord des neiges, dans les Alpes, en Savoie, dans les Pyrénées, etc. Nous l'avons reçue de cette der - nière localité, de M. de Kiesenwetter lui-même. Obs. Elle est plus noire que le Ph. varius. Les élytres sont plus forte- ment et moins densement ponctuées que dans celui-ci et que dans le melanarius, auquel elle ressemble beaucoup. La pubescence est moins apparente et encore moins serrée que dans l'un et l'autre, etc. Peut-être doit-on lui rapporter le janthinipennis (Hochh. Bull. Mosc, 1849, I, 137; 1851,111, 17)? 264 BRÉVIPENNES £3. Philonthus frigicluis. Kiesenwetter. Allongé, à peine fusiforme, peu convexe, à peine pubescent, d'un noir brillant. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci presque aussi large que long, subrétréci en avant. Êlytres et abdomen finement et êparsement ponctués. points au lieu de 4. STAPHYLINIENS. PhUoïltkuS ?85 dos(l); distinctement séloselié ; finement et assez densement ponctué; d'un noir brillanl, avec une pubescence encore plus longue et un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment moins ponctué, moins pubescent, sub- tronqué au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, pubescent, d'un noir brillant, avec les intersections ventrales souvent ferrugineuses. Dessous de la tête pubescent sur les côtés, glabre sur le milieu, à peine ponctué en arrière. Lame mêsosternale chagrinée en avant, rugueuse postérieurement. Métas- ternum à peine convexe sur son milieu, finement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe, assez fortement sétosellé. Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un brun de poix, avec les tarses moins foncés. Cuisses antérieures assez fortement épineuses en dessous vers leur sommet ; les postérieures un peu plus grêles. Tarses antérieurs simples ; les postérieurs à 1er article à peine plus long que le dernier, moins long que les 3 suivants réunis. Patrie. Cette espèce est médiocrement commune, sous les détritus et les fumiers secs, dans plusieurs localités de la France : les environs de Paris et de Lyon, la Normandie, le Maine, le Beaujolais, le Bugey, la Savoie, .les Alpes, les Pyrénées, etc. Obs. Elle commence une série de petites espèces remarquables à la fois par leurs tarses antérieurs simples dans les 2 sexes, et par les postérieurs, dont le 1er article est moins développé relativement au dernier et aux 2e à 4U réunis. La tête est plus large que leprothorax chez les çf , mais chez ceux à taille inférieure, elle est comme chez les 9 . Quelquefois les antennes et les pieds sont presque entièrement d'un roux de poix. Rarement, les séries dorsales du prothorax, ou l'une ou l'autre, sont de 5 points (2). Nous placerons ici une espèce jusqu'alors étrangère à la France et que nous n'avons pas vue. Nous en traduisons la description : (1) Les 3 premiers segments sont à peine impressionnés en travers à leur base, ainsi que dans quelques autres espèces suivantes. (2) Nous n'indiquons pas toujours cette variation, qui n'est qu'accidentelle. 286 BRÉVIPENHES l'hilonthus megaeephalus, Heer. Noir, brillant. Êlylres d'un noir bronzé, densement et assez profondé- ment ponctuées. Marge des segments ventraux de l'abdomen et pieds d'un brun de poix. Philonthus megacephalus, Heer, Faun. Col. Helv. II, 263, 22. Long., 3 1/2 lignes. Antennes de la longueur du pronotum. Tête plus large que le pronotum, dans le cf. marquée à sa base de quelques points profonds. Mandibules rousses. Pronotum un peu plus large que long, à côtés presque droits. Êlytres un peu plus larges et un peu plus longues que le pronotum, densement et assez profondément ponctuées. Patrie. La Suisse. * Obs. Cette espèce a beaucoup d'affinité avec la précédente, dont'elle est peut-être une variété. Mais elle s'en distingue par une forme plus longue, par la tète encore plus grande, subcarrée, plus profondément et plus den- sement ponctuée à sa base; par ses antennes un peu plus épaisses et plus longues, à 1er et 2e articles (1) roux, à leur base. 31. Philonthus flmetarius, Gravenhorst. Allongé, subdéprimé, assez finement pubescent, d'un noir brillant, avec les élytres bronzées, et les pieds d'un testacé de poix. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci suboblong, subparallèle. Èlytres assez finement et assez densement, abdomen finement et assez densement, ponctués. Tarses antérieurs simples . çf Le 6e arceau ventral à peine et subangulairement sinué dans le milieu de son bord apical, avec le sinus souvent rempli par une mem- brane. Tête aussi large ou un peu plus large que le prothorax. (I) Ce caractère se retrouve souvent dans les autres espèces. STAPHYL1NIENS. — PhUonthuS 287 2 Le 6e arceau ventral simple, subaiTondi au sommet. Tête à peine aussi large que le prothorax. Staphylinus fimetarius, Graveniiorst, Micr. 175, 32; — Mon. 80,72. — Latreule, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 325, 72. — Gyllenhal, las. Suec. II, 342, 40. — Mannekheim, Brach. 29, 55. — Boisdoval et Lacordaire, Faua. Eat. Par. I, 406, 38. Staphylinus riyidicomis, Gravenhorst, Micr. 23, 29 ; — Mon. 69, 49.— Latreille, Hist. Nat. Crust. et Inst. IX, 312, 34. Philonthus rigidicornis, Nordmann, Symb. 82, 33. Philonthus fîmetarius, Erichson, Col. March. I, 460, 21 ; — "Gen. et Spec. Staph. 456, 4G.— Redtenbacher. Faun. Austr. 703. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 263, 23. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 521, 27. — Kraatz, Ins. Deut. II, 592, 26. — Fadvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 406, 34. Long., Om,0065 (3 1.); — larg., 0m,0012 (1/2 1.). Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres bronzées!; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une assez fine pubescence d'un gris flave, assez longue et peu serrée. Tête suborbiculaire, assez fortement sétosellée ; d'un noir luisant ; lisse, éparsement et fortement ponctuée en arrière. Front très-large, subcon- vexe, marqué de chaque côté, entre les yeux, de 2 pores sétifères assez gros, très-rapprochés et subtransversalement disposés, et, sur le milieu, d'une impression assez large mais peu profonde. Cou glabre, presque lisse, d'un noir brillant. Labre noir, éparsement sétoselié en avant. Mandibules et palpes d'un brun de poix. Yeux médiocres, brièvement ovales. Antennes peu allongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax réunis; faiblement épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement pilo- sellées vers leur base ; noires, avec l'insertion des premiers articles sou- vent d'un roux de poix ; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 3e suballongé, plus long que le 2e : les suivants graduel- lement un peu plus courts, subobconiques : les 4e et 5e suboblongs : les 6e et 7e presque aussi larges que longs : les 8e à 10e à peine ou non transverses, vus de côté : le dernier subovalaire, obliquement subéchancré au bout et subacuminé inférieurement. Prothorax suboblong, subparallèle, évidemment moins large que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et arron- dis; presque droit sur les côtés, qui, vus latéralement, sont sensiblement 288 BRÉV1PENNES siiïués en arrière ; subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus ; peu convexe ; assez fortement sétosellé, avec la longue soie latérale insérée tout près du rebord ; d'un noir luisant ; lisse, avec 2 séries dorsales com- posées de 4 points assez gros et assez profonds, inégalement distants (1); marqué de plus, de chaque côté, outre ceux de la marge, de 5 points semblables et épars. Repli noir, glabre, lisse. Êcusson pointillé, pubescent, d'un noir brillant. Êlylres subcarrées, subélargies en arrière, évidemment plus longues que le prothorax ; subdéprimées; assez finement, assez densement et subaspè- rement ponctuées ; d'un bronzé brillant, souvent assez clair et parfois un peu verdâtre; assez longuement et subéparsement pubescentes ; assez fortement sétosellées. avec 1 soie beaucoup plus longue vers l'écusson, et 1 autre vers les épaules. Celles-ci arrondies. Ailes légèrement enfu- mées. Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; subarqué sur les côtés et subatténué en arrière ; assez convexe sur le dos; assez fortement séto- sellé; finement et assez densement ponctué, un peu moins postérieurement; d'un noir brillant, avec une pubescence un peu plus longue, un peu plus fine et non ou à peine plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment à peine arrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir brillant, avec le bord apical des arceaux du ventre souvent d'un roux de poix. Dessous de la tête pubescent sur les côtés, glabre et presque lisse ou à peine ponctué sur le reste de sa surface. Lame mésosternale presque lisse en avant, ruguleuse en arrière; à arête transversale saillante, sub- arquée ou à peine angulée, descendue à peine au delà du 1er tiers; à pointe aiguë, mais souvent émoussée au bout. Métasternum légèrement ponctué et à peine convexe sur son milieu, ù peine canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparsement sétosellé. Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un te.s- tacé de poix, avec les hanches, surtout les postérieures, plus foncées. Cuisses antérieures assez fortement épineuses en dessous vers leur sommet ; les postérieures un peu plus grêles. Tarses antérieurs simples; les posté- rieurs à 1er article à peine plus long que le dernier, moins long que les 3 suivants réunis. (1) Quelquefois ils sont tous également distants ; d'autres fois les 2 antérieurs sont plus rapprochés, -uremenl le postérieur est plus écarté, etc. STAPHYLIMENS. PhiloilthuS 289 Patrie. Cette espèce est commune dans presque toute la France, dans les bouses, les crottins, les fumiers et les matières végétales en putréfaction Obs. La taille est moindre que dans le cephalotes ; la tête est moins carrée, avec les pores intermédiaires du front beaucoup plus écartés entre eux; les élytres sont plus longues, les pieds d'une couleur plus claire ; la pointe mésosternale est moins prolongée, moins acérée; la couleur bronzée des élytres est moins sombre, etc. La tête varie de grosseur comme dans l'espèce précédente. La ponc- tuation des élytres est tantôt assez fine, tantôt un peu plus forte. Les pieds sont d'un testacé parfois assez pâle, plus rarement assez obscur. Accidentellement, les séries dorsales sont de 5 ou même de 6 poinis. Le stenoderus de Reiche (Ann. Ent. Fr. 1861, 204; — Marseul, l'Abeille, 1871, VIII, 302) ne nous a paru qu'une variété du fimetarius. La taille est à peine plus grande ; les pieds sont plus obscurs, et l'impression antérieure du front est généralement plus profonde , plus fovéiforme (Corse). LARVE Voici la description de la larve présumée du Philonthus fimetarius: Corps allongé, étroit, subatténué en arrière, plus ou moins sétosellé, presque lisse, d'un testacé pâle, livide et brillant, avec la tête et le pro- thorax plus foncés. Tête grande, en carré suboblong et arrondi aux angles, plus large que le prolhorax, subdéprimée, éparsement sétosellée, d'un roux de poix brillant et subtestacé; presque lisse, mais offrant en avant quelques rides obsolètes, et, sur sa ligne médiane, une très-fine ligne longitudinale, sub- sinueuse, antérieurement dichotome. Êpistome grossièrement 4-denté, à dents émoussées au bout. Mandibules très-développées, grêles, falciformes ferrugineuses. Palpes courts, testacés, sétacés, à dernier article grêle, subulé. Yeux petits, obscurs, lisses. Antennes courtes, à 1er article nodiforme : les 2e et 3e subcylindriques : le 2e allongé : le 3e plus court, suballongé, paré, après son milieu, de 2 soies : le dernier oblong, plus étroit et plus court que le 3e, paré d'une légère soie vers sa base, terminé par une petite pointe ou lobe sétifère et par 3 longues soies divergentes. Prothorax oblong, subrétréci en arrière; presque droit sur les côtés, qui, BR. 19 290 BRÉVIPENNES vus latéralement, sont verticalement infléchis et largement arrondis en avant ainsi qu'aux angles antérieurs; tronqué au sommet et à labase, avec celle-ci légèrement rebordée ; subdéprimé ou à peine convexe sur le dos et très-finement canaliculé sur sa ligne médiane; offrant, de chaque côté du disque, une suture ou fine arête subarquée en dedans, raccourcie en arrière et qui sépare celui-ci de la partie infléchie ; éparsement sétosellé, presque lisse, d'un roux de poix testacé et brillant. Mésothorax et métathorax graduellement et simultanément rétrécis en arrière, transverses ; à peine plus longs, réunis, que le prothorax ; assez convexes ; à peine rebordés à leur base ; impressionnés sur les côtés ; éparsement sétosellés ; presque lisses ; d'un testacé brillant, pâle et livide. Abdomen allongé, un peu plus long que la tête et le thorax réunis ; à peine moins large à sa base que le métathorax et puis graduellement subatténué en arrière ; subconvexe ; fortement sétosellé ; presque lisse, avec une impression ou cicatrice sur les côtés de chaque segment ; d'un testacé pâle, livide et brillant; à 1er segment très-court, les suivants gra- duellement moins courts : le dernier oblong, muni de 2 appendices ou lanières articulées, à 1er article allongé, en massue, paré vers son sommet de 2 ou 3 soies : le 2e presque aussi long mais plus grêle, subcylindrique ou à peine épaissi, terminé par une longue soie. Dessous de la tête d'un roux ferrugineux, lisse, avec le menton et la pièce prébssilaire ridés. Prosternum triangulaire, d'un roux testacé, fine- ment chagriné sur son milieu. Poitrine et ventre excavés, pâles : celui-ci à tube terminal épais, un peu plus long que le 1er article des lanières supérieures. Pieds courts, pâles. Cuisses subcomprimées, fortement épineuses en dessous. Tibias plus courts, épineux en dedans et en dehors, terminés par un fort crochet, presque droit, subinfléchi. Obs. Cette larve ressemble un peu à celle d'un Xantholin, comme, sans doute, la plupart de celles de Philonthes xantholiniformes ou bien à pro- thorax subparallèle. 3». Philontlius sordidus, Gravenhorst. Allongé, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec les élytres d'un bronzé obscur et les pieds d'un brun de poix. Tête et sTAPHïLisiEiNS. — Philonthus 291 prothorax lisses, luisants : celui-ci suboblong, subparallèle. Élytres forte- ment et éparsement, abdomen finement et assez densement, ponctués. Tarses antérieurs simples. a" Le 6° arceau ventral sensiblement entaillé dans le milieu de son bord apical, avec le fond de l'entaille garni d'une membrane snbpellucide, étroite et formant légèrement gouttière. Le 5e à peine échaneré dans le milieu de son bord postérieur. Tête suborbiculaire, de la largeur du pro- thorax. $ Le 6° arceau ventral subarrondi, le 5e simple, à leur bord apical. Tête courtement ovalaire, à peine moins large que le prothorax. Staphylinus sordidus, Gratenhorst, Micr. 176, 33. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 326, 41. — Mannerheim, Brach. 29, 55. — Boisduval eiLACORDAiRE, Faim. Ent. Par. I, 396, 19. Philonthus pachycephalus, Nordmann, Symb. 82, 33, a". Philonlhus sordidus, Nordmann, Symb. 84, 40. — Erichson, Col. March. I, 459, 20; — Gen. et Spec. Staph. 456. 47. — Redtenbacber, Faim. Austr. 823. — Heer, Faim. Col. Helr. I, 262, 20. — Fairmaire et Laboulbène, Faim. Ent. Fr. I, 24, 519.— Kraatz, Ins. Deut. II, 591, 25. — Thomson. Skand. Col. II, 159, 12. — •Fauvel, Faim. Gallo-Rhén. III, 448, 14. Variété a. Élytres d'un roux de poix, ainsi que les pieds. Long., 0*,0060 (2 3/4 1.) ; — larg., 0m,0009 (1/2 1. à peine). Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres d'un bronzé obscur ; recouvert sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence grise et très-peu serrée. Tête suborbiculaire ou courtement ovale, éparsement sétosellée; d'un noir luisant ; lisse, très-éparsement et assez fortement ponctuée en arrière et sur les tempes. Front très-large, à peine convexe, paré entre les yeux de 4 pores sétifères subtransversalement disposés : les intermédiaires à peine moindres, à peine plus écartés entre eux, parfois à peine plus en arrière, offrant souvent dans leur intervalle une légère fossette plus ou moins obsolète. Cou glabre, lisse, d'un noir luisant. Labre d'un noir brillant, sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir ou d'un brun de poix. Yeux médiocres, subovales, obscurs, lavés de gris. Antennes peu-allongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax 292 BRÉVIPENNES réunis ; faiblement épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement pilo- sellées vers leur base ; noires, avec l'insertion des premiers articles parfois roussâtre ; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 3e suballongé, plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts, subobconiques : les 4e et 5e suboblongs : les 6e et 7e presque aussi larges que longs : les 8e à 10e à peine tranverses, vus de côté : le dernier subovale, obliquement subtronqué au bout et acuminé inférieure- ment. Prothorax suboblong, subparallèle, un peu moins large que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs subinfléchis et subarrondis; presque droit sur les côtés qui, vus latéralement, sont faiblement sinués en arrière ; subarrondi à la base ainsi qu'aux angles postérieurs ; peu convexe; éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale située presque contre le rebord même ; d'un noir luisant ; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 3 points assez forts et subégalement distants; marqué de plus, de chaque côté, outre ceux de la marge, de 5 points semblables et épars. Repli noir, glabre, lisse. Êcusson très-finement chagriné, ponctué, légèrement pubescent, d'un noir assez brillant. Élytres subtransverses, à peine plus longues que le prothorax ; subdé- primées ; fortement, profondément et éparsement ponctuées, avec la ponc- tuation à peine plus serrée le long du bord postérieur; d'un bronzé bril- lant, mais sombre; très-éparsement pubescentes, avec la pubescence assez redressée ; éparsement sétosellées, avec 1 soie beaucoup plus longue vers l'écusson et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci subarrondies. Ailes blanches. Abdomen allongé, moins large que les élytres, subparallèle ou faiblement arqué sur les côtés et à peine atténué tout à fait en arrière; subconvexe sur le dos ; assez fortement sétosellé ; finement et assez densement ponctué, plus lâchement ou presque lisse vers le sommet des 3e, 4e et 5e segments ; d'un noir brillant ; à pubescence déprimée, plus fine et un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment moins ponctué, moins pubescent. subtronqué au sommet. Dessous du corps subaspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant, avec le bord apical des arceaux du ventre souvent ferrugineux. Dessous de la tête légèrement pubescent sur les côtés, glabre et presque lisse sur le reste de sa surface ou à peine ponctué vers sa base. Lame mésosternale presque lisse en avant, subruguleuse en arrière ; à arêle STAPHYLINIENS. — Phllo7ltkuS 293 transversale assez saillante, fortement arquée, descendue presque jusque vers le milieu; à pointe assez prolongée, acérée, pubescente. Mêtasternum à peine convexe sur son milieu, très -finement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe, distinctement sétosellé, plus longuement en arrière. Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un noir ou d'un brun de poix, avec les tarses et parfois les tibias un peu moins foncés. Cuisses antérieures assez fortement épineuses en dessous vers leur sommet; les postérieures suballongées, assez grêles. Tarses antérieurs simples ; les postérieurs à 1er article à peine plus long que le dernier, moins long que les 3 suivants réunis. Patrie. Cette espèce est assez commune dans les fumiers et parmi les détritus, dans les basses-cours et non loin des habitations, dans les envi- rons de Paris et de Lyon, la Picardie, la Normandie, la Lorraine, le Bugey, le Beaujolais, les Alpes, la Provence, les Pyrénées, etc. Obs. Sa forme est plus parallèle que celle du Ph. fimetarius. Les pores intermédiaires du front sont moins écartés entre eux. Les élytres, moins élargies en arrière, sont un peu plus courtes, plus fortement et surtout moins densement ponctuées et d'une teinte plus foncée. Les pieds sont généralement plus obscurs. La pointe mésosternale est plus prolongée et plus acérée, etc. Quelquefois les élytres, moins leur extrême base, sont roussâtres, avec les pieds d'un roux de poix ainsi que les intersections de l'abdomen tant en dessus qu'en dessous. La grosseur de la tête varie suivant la taille, et c'est sans doute aux échantillons à grosse tête qu'il faut rapporter le pachycephalus de Nordmann. LARVE Suit la description de la larve supposée du Ph. sordidus. Corps allongé, étroit, subconvexe, plus ou moins sétosellé, d'un testacé brillant sur la tête et le thorax, livide et presque mat sur l'abdomen. Tête grande, oblongue, subparallèle sur ses côtés, plus large que le sommet du prothorax, de la largeur delà base de celui-ci; à peine con- vexe, éparsement sélosellée; presque lisse, a peine chagrinée ou ridée et longitudinalement et subobliquement sillonnée en avant; d'un' testacé 294 BRÉVIPENNES brillant. Êpistome aigument denticulé à son bord antérieur. Mandibules assez grandes, falciformes, acérées, d'un testacé ferrugineux. Palpes d'un lestacé pâle, à dernier article assez court, assez grêle, subulé. Yeux petits, lisses, indiqués par une tache noire. Antennes très-courtes, pâles, à 1er article épais, nodiforme : les 2e et 3e assez épais : le 2e oblong, subcylindrique : le 3e un peu plus long, sub - épaissi et bicilié avant son extrémité, à peine lobé au bout de son côté interne : le dernier beaucoup plus court et plus grêle que le 3e, terminé par un petit lobe presque indistinct et par 3 soies divergentes. Prothorax à peine oblong et sensiblement atténué en avant, convexe, tronqué au sommet, rebordé à la base, éparsement sétesellé, lisse, obli- quement sillonné-impressionné en avant sur les côtés, d'un testacé brillant. Mésothorax et mètathorax courts, subégaux, environ aussi longs réunis que le prothorax, subarqués sur les côtés et à peine élargis en arrière, finement rebordés à leur base, assez convexes, éparsement sétoseliés ; lisses, avec des cicatrices de chaque côté; d'un testacé livide et brillant. Abdomen allongé, environ de la longueur du reste du corps, un peu atténué tout à fait en arrière, subdéprimé et inégal sur le dos, subsillonné sur sa ligne médiane; assez fortement sétosellé, avec les soies subépaissies et bifurquées ou trifurquées au bout; d'un testacé livide et presque mat ; à 1er segment très-court : les suivants courts, subégaux, plus ou moins sillonnés ou mamelonnés sur les côtés : le dernier assez étroit, sublrans- verse, subrétréci en arrière, subarqué au sommet, muni à celui-ci de 2 lanières écartées à leur base, subcylindriques, assez longues, éparsement sétosellées, terminées par un lobe oblong, assez grêle, un peu déjeté en dehors et portant au bout une assez longue soie. Dessous de la tête presque lisse, testacé, brillant, subexcavé antérieu- rement. Prosternum triangulaire, subconvexe, lisse, d'un testacé pâle et brillant. Ventre d'un testacé pâle et assez brillant, longitudinalement tri. sillonné, très-inégal et plus ou moins mamelonné, sétosellé comme en dessus; à tube terminal éparsement cilié-spinosulé surtout en dessous, subcylindrique, infléchi, beaucoup plus long que les lanières supérieures. Pieds assez courts, d'un testacé pâle. Hanches grandes. Cuisses allon- gées, subépaissies en massue, éparsement épineuses en dessous. Tibias plus courts que les cuisses, subatlénués vers leur extrémité, éparsement épineux dans leur pourtour, terminés par un fort crochet solide, assez long, très-acéré, à peine arqué. STAPHYL1NIENS. — PhUontllUS '2$b 33. Pliilouthus spnrsus. Lucas, Allongé, subdêprimê, très-éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec les élytres d'un noir bronzé, la bouche et les pieds d'un roux de poix. Tète et prothorax lisses et luisants : celui-ci suboblong, subparallèle. Ély- tres assez fortement et lâchement, abdomen finement et subéparsement, ponctués. Tarses antérieurs simples. le sont parfois faible- ment ou à peine dans ce même sexe. Le 1er article des tarses postérieurs STAPHYLINIENS. — PllilontflUS 299 est tantôt beaucoup plus long, tantôt aussi long ou à peine plus long que le dernier. La tête, suborbiculaire ou subovalaire, est tantôt aussi large, tantôt moins large que le prothorax, avec celui-ci généralement rétréci en avant. Cette section répond à un certain nombre d'espèces dont voici le tableau : Le 1er article des tarses postérieurs beaucoup ou sensiblement plus long que le dernier, subégal aux 3 suivants réunis. Tarses antérieurs plus ou moins dilatés, au moins chez les cf. Hanches intermédiaires plus ou moins rapprochées, b Tête en carré subarrondi, suborbiculaire ou courtement ovalaire, non ou à peine plus étroite que le prothorax chez les rf ; celui-ci ordinairement peu rétréci en avant, ht dernier article des palpes maxillaires presque exactement fusiforme. c Elylres unicolores, bronzées, noires, parfois rousses à base noire, d Tibias antérieurs plus ou moins fortement épineux en dehors. Élytres bronzées, d'un noir bronzé ou rouges, e Abdomen modérément ou peu densement ponctué. Pieds obscurs. Taille moyenne, f Élytres bronzées. Tête des rf en carré subarrondi, de la largeur du prothorax. Repli des premiers segments de l'abdomen en accolade obtuse. Ailes blanches. . ebejyinus. ff Elytres rouges. Tête des rf suborbiculaire, un peu moins large que le prothorax. Repli des premiers segments de l'abdomen en accolade prononcée. Ailes à peine enfumées corruscos. ee jibdomen assez densement ponctué. Élytres submétalli- ques. Tête des rf suborbiculaire, à peine moins large que le prothorax. Pieds brunâtres. Ailes blanchâtres. Taille petite concinnus. dd Tibias antérieurs à peine ou peu épineux en dehors. Pieds obscurs ou d'un roux brunâtre. g Élytres d'un noir de jais. Abdomen densement ponctué, plus éparsement à la base et au sommet. Tête des çf en carré subarrondi. Ailes enfumées. Pieds obscurs, gagates. gg Élytres d'un noir ou d'un brun de poix. Abdomen fine- ment et densement pointillé. Tête suborbiculaire. Pieds d'un roux plus ou moins obscur, h Antennes médiocres, à pénultièmes articles (8-10) à peine transverses. Taille un peu moindre. Ailes enfumées fumigatus. hh Antennes assez courtes, à pénultièmes articles (7-10) visiblement transverses. Taille petite. Ailes blanches debilis. 300 BRÉVIPENNES ce Élytres noires, avec la suture et une tache posthumérale rouges. Abdomen très-finement et très-densement pointillé. Ailes blanchâtres sanguinolentus. ecc Élytres d'un roux testacé, avec une large bande suturale noire. Abdomen assez finement et assez densement ponctué. . stragulatus. cccc Élytres noires, avec une tache rouge à l'angle suturai; épar- sement ponctuées fenestratus. bb Tête subovalaire, plus étroite que le prothorax dans les 2 sexes : celui-ci visiblement rétréci en avant. Le dernier article des palpes maxillaires plus aminci vers son extrémité qu'à la base. i Élytres noires, avec 1 tache discoïdale postérieure, noire. Abdomen peu densement ponctué. Hanches antérieures concolores. Ailes blanchâtres .' . cruentatus. ii Élytres noires ou brunâtres, parfois à transparence rouge. Ailes blanches ou blanchâtres. 1 Hanches antérieures testacées, ainsi que souvent le dessous du 1er article des antennes : celles-ci subal- longées. Abdomen densement ponctué scybalarius. 11 Hanches antérieures rembrunies, au moins en dehors, m Antennes peu allongées, à articles 4-10 plus ou moins oblongs. Elytres et abdomen finement et densement ponctués. Hanches antérieures tes- tacées en dedans. . varians. mm Antennes assez courtes, à articles 7-10 subcarrés ou à peine oblongs. Élytres et abdomen moins finement et moins densement ponctués. Hanches antérieures obscures agilis. aa Le 1er article des tarses postérieurs aussi long ou à peine plus long que le dernier, moins long que les 3 suivants réunis. Tibias antérieurs distinctement épineux. Le dernier article des palpes maxillaires plus ou moins atténué vers son extré- mité, n Antennes assez courtes, subépaissies, à pénultièmes articles subtransverses. Hanches intermédiaires légèrement dis- tantes. Tête en carré subarrondi ou suborbiculaire(l). o Tarses antérieurs presque simples dans les 2 sexes. Élytres d'un noir de poix. Base des antenne, pieds et intersections ventrales d'un roux testacé ventralis. oo Tarses antérieurs fortement dilatés chez les cf. Marge des élytres, antennes et pieds d'un roux testacé (2). discoideus. (1) Chez les ventralis et discoideus, la pointe mésosternale, médiocrement pro- longée, est parfois subémoussée au bout . (2) Chez le discoideus, le dernier article des palpes maxillaires est moins allongé et un peu moins grêle que chez le ventralis. STAPHYLIJNIENS. — PllUonthuS 301 nn Antennes suballongées, subfiliformes, à pénultièmes articles nullement transverses. Hanches intermédiaires plus rap- prochées. Tête subovalaire. Tarses antérieurs des çf for- tement dilatés (1). p Elytres bleues. Hanches et cuisses antérieures et inter- médiaires testacées rufimanus. pp Élytres d'un noir bronzé, ou rouges à base rembrunie. Pieds testacés, avec toutes les hanches et les cuisses postérieures rembrunies, quisquiliarius. 35. Pliilonthus elieninus, Gravenhorst. Allongé, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec les élytres bronzées. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci aussi long que large, plus ou moins rétréci en avant. Élytres et abdomen assez fortement et modérément ponctués. Ailes blanches. Repli des premiers segments de l'abdomen en accolade obtuse. çf Le 6e arceau ventral assez profondément et subaigument entaillé dans le milieu de son bord apical, avec le fond de l'entaille garni d'une gouttière subpellucide. Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement dilatés. Tête en carré subarrondi, de la largeur du prothorax. $ Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Tarses antérieurs à 3 premiers articles médiocrement dilatés. Tête suborbiculaire, moins large que le prothorax. Staphylinus ebeninus, Gravenhorst, Micr. 170, 22 ; — Mon. 67, 21. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 323, 66. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 326, 82. — Mannerheim. Brach. 30,66. — BoisduvalcI Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 394, 15. Staphylinus brevicomis, Gravenhorst, Micr. 22, 28, — Mon. 69, 50. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 312, 33. Philonthus ebeninus, Nordmann, Symb. 93, 63. — Erichson, Gen. et Spec. Staph. 461, 56 — Redtenbacher, Faun. Austr. 703, 25. — Fairmaire et Laboulbène, Faun, Ent. Fr. I, 523, 36.— Kraatz, Ins. Deut. II, 596, 30.— Thomson, Skand. Col. II, 159, 15, 1860.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. 111,459,28. Philonthus brevicomis, Nordmann, Symb. 94, 69. Philonthus varians, Erichson, Col. March. I, 461, 23. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 264, 25. (1) Chez les rufimanus et quisquiliarius, la pointe mésostemale est généralement plus prolongée et plus aiguë que chez les ventralis et discoideus. 302 BRÉV1PENNES Long., 0»,0080 (3 2/3 1.) ; — larg., 0m,00U (2/3 L). Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres bronzées ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pabescence grise et peu serrée. Tête subcarrée ou suborbiculaire, éparsement sétoseilée; d'un noir lui- sant; lisse, avec quelques gros points épars en arrière et sur les tempes. Front très-large, faiblement convexe, marqué de chaque côté, entre les yeux, de 2 pores sétifères rapprochés et subtransversalement disposés, dont l'interne moindre. Cou glabre, lisse, d'un noir luisant. Labre d'un noir brillant, fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir ou d'un brun de poix. Yeux grands, subovales, obscurs ou tachés de livide. Antennes suballongées, à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis; à peine épaissies; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base; noires; à 1er article allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e obconiques, suballongés, subégaux : les suivants graduellement un peu plus courts, subobconiques : les 4e à 6e à peine aussi larges que longs, souvent brièvement pédicellés avec le pied roux : le 7e non, les 8e à 10e à peine transverses, vus de côté : le dernier subovalaire, sub- échancré au bout et subacuminé inférieureaaent. Prothorax environ aussi large que long; plus ou moins rétréci en avant ; à peine moins large en arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et subarrondis ; presque droit ou à peine arqué sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; subconvexe ; éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale située contre le rebord même ; d'un noir luisant ; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 5 points assez gros et assez profonds, dont l'antérieur plus écarté ; marqué de plus, de chaque côté, outre ceux de la marge, de 4 ou 5 autres points semblables et épars, dont les 2 internes assez rapprochés. Repli noir, glabre, lisse. Ècusson ponctué, pubescent, d'un noir brillant. Élytres transverses , de la longueur du prothorax ; subdéprimées ; assez fortement, modérément et subaspèrement ponctuées; d'un bronzé brillant, parfois assez foncé; éparsement pubescentes; ciliées à leur bord apical; éparsement sétosellées, avec 1 soie beaucoup plus longue, vers l'écusson, et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci subarrondies. Ailes blanchâtres. Abdomen suballongé ou allongé, moins large que les élytres ; à peine STAPHYLIMENS. PkilotlthllS 303 arqué sur les côtés et un peu atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec le repli des 2e et 3e segments en accolade obtuse ; assez fortement sétosellé (1) ; modérément et presque aussi fortement ponctué que les éljtres, avec la ponctuation un peu plus légère et à peine moins serrée vers l'extrémité; d'un noir brillant; subéparsement pubescent. Le 6e seg- ment moins ponctué, moins pubescent, subtronqué au sommet. Dessous du corps peu densement et suba^pèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant. Dessous de la tête presque glabre, lisse. Lame mésosternale presque lisse, à arête transversale saillante, obtusément an- gulée, s'arrêtant vers le 1er tiers ; à pointe subconvexe, assez prolongée, très-aiguë ou subacérée, parfois roussàtre vers le bout. Métasternum à peine convexe sur son milieu. Ventre convexe, distinctement sétosellé, plus longuement en arrière. Pieds médiocres, aspèrement ponctués, légèrement pubescents, d'un noir de poix, avec les tarses souvent moins foncés. Cuisses antérieures assez finement épineuses en dessous vers leur sommet; les postérieures plus grêles, suballongées. Tibias antérieurs fortement épineux en dehors. Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le dernier, égal aux 3 suivants réunis. Patrie. Celte espèce est assez commune, dans presque toute la France, dans les bouses, sous les détritus et les vieux fagots, etc. Obs. La taille varie beaucoup, ainsi que la grosseur de la tête, qui est quelquefois moins large que le prothorax, même chez les d" . Les pieds sont parfois d'un roux de poix plus ou moins foncé. Le lobe postérieur du métasternum est souvent roussàtre. Rarement, une des séries dorsales du prothorax ne présente que 4 points au lieu de 5. Plus rarement encore, ce sont les 2 séries qui sont dépour- vues du point postérieur, et c'est sans doute à cet accident qu'on doit attribuer lelhesgicus Kolenati (Melet. Ent. III, 1846, 19). 36. Philoiithug corruscui, Gravenhorst. Allongé, peu convexe, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec les élytres rouges. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci à peine plus long (1) On aperçoit sur les côtés une série de soies plus longues, et cela chez plusieurs espèces suivantes. 304 BREVIPENNES que large, subrétréci en avant. Elytres et abdomen assez fortement et modérément ponctués. Ailes faiblement enfumées. Repli des premiers seg- ments de l'abdomen en accolade prononcée. cf Le 6e arceau ventral assez profondément et aigument entaillé dans le milieu de son bord apical, avec le fond de l'entaille garni d'une gouttière subpellucide. Tarses antérieurs à 3 premiers articles assez fortement dilatés. Tête suborbiculaire, un peu moins large que le prothorax. Ç Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Tarses antérieurs à 3 premiers articles médiocrement dilatés. Tête brièvement ovalaire, moins large que le prothorax. Staphylinus corruscus, Gravenhorst, Micr. 33, 47; — Mon. 51, 14. — Latreille, Hist. Nat.Crust. et Ins. IX, 319, 52. Staphylinus nitidus, Marsham, Ent. Brit. 511,38. Staphylinus planus, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 401, 27. Philonthus corruscus, Nordmann, Symb. 98, 81. — Erichson, Col. March. I, 704, 26; — Gen. et Spec. Staph. 465, 61.— Redtenbacher, Faun. Austr. 704,26. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 265, 27. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 525, 44. Philonthus ebeninus, var. Kkaatz, Ins. Deut. 597. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. Ili, 460. Long., 0m,0080 (3 2/3 1.) ; — larg., 0m,0015 (2/3 1.). Patrie. Cette espèce, assez commune dans presque toute la France, se prend de la même manière que la précédente. Obs. Comme elle ressemble infiniment à Yebeninus, sauf la couleur des élytres, nous nous dispenserons de la décrire plus amplement. Elle a, depuis quelque temps, été considérée comme une variété de cette deriiière. Toutefois, nous ferons observer que, dans le corruscus, la tête est un peu moins grande que dans Yebeninus , le prothorax un peu moins court et un peu plus rétréci en avant ; que les élytres sont à peine moins fortement ponctuées et que le repli des premiers segments abdominaux est en acco- lade toujours plus nette. Les 2e et 3e articles des antennes sont un peu plus inégaux et les ailes un peu moins blanches, etc. Parfois les élytres sont un peu moins rembrunies sur la région scutel- laire, et la couleur des pieds varie comme chez Yebeninus. Le turbatuSy Er. (466) se rapporte peut-être au corruscus'/ STAPHYLIMENS. PhUotlthuS 305 On peut rapporter ici le Philonthus dimidiatus, Sahlberg. Suballongé, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir brilla7it, avec une grande tache rouge occupant la moitié postérieure des élytres, la bouche et les pieds d'un roux obscur. Tète et prothorax lisses, luisants : celui-ci suboblong, moins large que les élytres, subatténué en avant. Élytres subéparsement, abdomen plus finement et plus densement ponctués. çf Le 6° arceauventral assez profondément et subaiguraent entaillé dans le milieu de son bord apical, avec l'entaille rebordée d'une étroite mem- brane. Tète de la largeur du prothorax. Ç Nous est inconnue. Staphylinus dimidiatus, Sahlberg, las. Fenn. I, 326, SI. — Mannerheim, Brach. 30, 69. Philonthus dimidiatus, Nordmann, Symb. 97, 77. — Ehichson, Gen. et Spec. Staph. 480, 86.— Fauyel, Faun. Gallo-Rhén. III, 459, 28, note. Philonthus caucasicus, Nordmann, Symb. 99, 82 — Ericbson, Gen. et Spec. Staph. 466, 63. Long., 0m,0056 (2 1/2 1.); — larg., 0ra,0012 (1/2 1.). Patrie. La Finlande, la Prusse, l'Autriche, la Russie méridionale, etc. Obs. Elle ressemble aux petits exemplaires du corruscus. Le prothorax est plus étroit, plus oblong ; les élytres, plus éparsement ponctuées, paraissent un peu plus courtes; elles sont plus largement lavées de noir à leur base, et cette dernière couleur descend presque jusqu'au sommet sur la suture. La tête et le prothorax ont un reflet submétallique à peine sensible. 39. Philonthus concinuus, Gravenhorst. Allongé, à peine fusi forme, peu convexe, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec les élytres submétalliques et les pieds brunâtres. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci subcarré, subattênué en avant. Élytres bu. 20 306 BRÉVIPENNES assez finement et modérément, abdomen finement et assez densement, ponctués. Ailes blanchâtres. çf Le 6e arceau ventral profondément et subogivalement entaillé au milieu de son bord apical, avec les côtés de l'entaille garnis en dedans d'une étroite gouttière subpellucide. Le 5e à peine sinué dans le milieu de son bord postérieur. Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement dilatés, le 2e à peine plus fortement. Tête suborbiculaire, à peine moins large que le prothorax. 9 Le 6e arceau ventral à peine arrondi, le 5e simple, à leur bord api- cal. Tarses antérieurs à 3 premiers articles légèrement dilatés. Tête briève- ment ovalaire, un peu ou sensiblement moins large que le pro thorax. Staphylinus variais, Gravenhorst, Mon. 82, 73. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 342, 58. — Mannerheim, Brach. 30, 73. — Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 394, 16. Staphylinus concinnus, Gravenhorst, Micr. 21,28. Philonthus variant, Nordmann. Symb. 93, 65 — Thomson, Skand. Col. II, 159, i6. Philonthus ebeninus, var. minor, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 461. — Kraatz, Ins. Deut. II, 597. Variété a. Êlytres rousses ou d'un rouge brunâtre. Pieds d'un roux de poix. Variété b. Élytres d'un noir bronzé. Bouche elpieds d'un testacé obscur. Ventre moins densement ponctué. Taille moindre. Staphylinus ochropus, Gbavenhorst, Micr. 39, 57 ; — Mon. 67, 39. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et Inst. IX, 322, 62. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 336, 51.— Mannerheim, Brach. 29, 65. Philonthus ochropus, Nordmann, Symb. 93, 62. Philonthus ebeninus, var. Erichson, Gen. et Spec. Staph. 462. — Kraatz, Ins. Deut- II, 597. Philonthus ebeninus, var. c, Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 524. Philonthus varians, var. HEER,;Faun. Col. Helv. 264.— Thomson, Skand. Col. II, 160. Long., 0m,0070 (3 1/5 1.); — larg., 0m,0012 (1/2 1.). Corps allongé, peu fusiforme, peu convexe, d'un noir brillant, avec les élytres submétalliques ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubes- cence grisâtre et peu serrée. Tête suborbiculaire ou brièvement ovalaire; éparsement sétosellée ; d'un noir luisant; lisse, avec quelques points médiocres et épars sur les tempes, Front large, à peine convexe, marqué de chaque côté, entre les yeux de. ST.IPHYLINIENS. PhllontllUS 307 2 pores sétifères rapprochés et subtransversalement disposés, l'interne un peu moindre, parfois un peu plus en arrière. Cou glabre, lisse, d'un noir luisant. Labre d'un noir brillant, fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir de poix, parfois brunâtre. Yeux assez grands, subovales, plus ou moins obscurs. Antennes suballongées, à peine moins longues que la tête et le prothorax réunis; à peine épaissies; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées surtout vers leur base; noires; à 1er article allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e suballongés, obconiques : le 3e non ou à peine plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts, subobconiques : les 4e à 7e à peine oblongs : le 8e non, les 9e et 10e à peine transverses, vus de côté : le dernier subovalaire, subéchancré au bout et subacuminé infé- rieurement. Prothorax en carré subatténué en avant; à peine moins large en arrière que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et arrondis ; à peine arqué ou presque droit sur les côtés ; subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus ; assez convexe : éparsement séto- sellé, avec la longue soie latérale insérée contre le rebord même; d'un noir uisant; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 5 points médiocres, dont l'antérieur et le postérieur plus écartés ; marqué de plus, de chaque côté, outre ceux de la marge, de 5 autres points semblables et épars. Repli noir, glabre, lisse. Écusson ponctué, pubescent, d'un noir submétallique. Êlytres transverses, à peine aussi longues que le prothorax; subdépri- mées ; assez finement et modérément ponctuées, avec la ponctuation sub- râpeuse, vue de côté; d'un noir bronzé brillant; éparsement pubescentes; à peine sétosellées, avec une soie beaucoup plus longue vers l'écusson et une autre derrière les épaules, celle-ci souvent caduque. Épaules presque effacées. Ailes blanchâtres, à peine irisées. Abdomen assez allongé, moins large que les élytres ; à peine arqué sur les côtés, mais visiblement atténué en arrière; subconvexe sur le dos, avec le repli des 2e et 3e segments presque en ligne droite ; distinctement séto- sellé ; finement et assez densement ponctué, un peu plus densement sur la base, surtout des 3e et 4e segments ; d'un noir brillant; à pubescence un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment moins ponctué, moins pubescent, parfois subazuré, subtronqué au sommet. Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir brillant. Dessous de la tête presque glabre, presque lisse, avec les côtés 308 BREVIPENNES des tempes légèrement pubescents. Pointe mésosternale assez prolongée, très-aiguë ou subacérée. Métasternum à peine convexe sur son milieu. Ventre convexe, éparsement sétosellé, plus longuement en arrière, paifois subazuré. Pieds médiocres, aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un noir de poix souvent brunâtre, avec les trochanters antérieurs et parfois les tarses d'un roux de poix. Cuisses antérieures assez finement épineuses en dessous vers leur sommet ; les postérieures un peu plus grêles. Tibias antérieurs plus ( $ ) ou moins (çf) fortement épineux en dehors (1). Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le dernier, égal aux 3 sui- vants réunis. Patrie. Cette espèce se rencontre, en automne, parmi les végétaux en décomposition, dans les courges et les melons pourris. Elle est médiocre- ment commune : la Flandre, la Normandie, le Beaujolais, les environs de Lyon, les Alpes, la Provence, le Languedoc, les Pyrénées, etc. Obs. Elle ressemble beaucoup au Ph. ebeninus. Elle est moindre, un peu plus fusiforme, avec la tête un peu moins grosse, le prothorax un peu plus rétréci en avant et l'abdomen plus atténué en arrière. Les élytres, un peu plus courtes, sont un peu moins fortement ponctuées. La ponctuation de l'abdomen est plus fine et plus serrée, et le repli des 2e et 3e segments est peu ou non en accolade. Thomson a décrit cette espèce sous le nom de varians, déjà employé par Paykull pour une espèce décrite plus loin. Nous avons dû, pour éviter îoute équivoque, adopter la dénomination synonyme de concinnus, imposée par Gravenhorst. Cette espèce varie beaucoup. Les pieds sont parfois brunâtres ou d'un roux obscur. Les élytres passent du noir bronzé au roux de poix ou au rouge brun (variété a). La variété b fochropus, Gravenhorst) pourrait bien être une espèce dis- tincte, rare aux environs de Lyon et plutôt propre aux provinces méridio- nales. La taille est un peu moindre. Les élytres sont généralement d'un bronzé moins sombre. Le dessus de l'abdomen et surtout le ventre sont un peu moins densement ponctués. Les parties de la bouche et les pieds sont d'un testacé plus ou moins obscur. Nous avons vu même un exemplaire à élytres rouges, à abdomen moins (1) Souvent les épines des tibias antérieurs, chez les ç/, sont plus courtes et moins apparentes que chez les Ç , et cela dans plusieurs espèces. STAPHYLINTENS. PhiloilthllS 309 densement ponctué, à pieds obscurs, à antennes moins allongées avec 1 -s 5e à 10e articles plus courts et subtransverse;, et qui semblerait se rap- porter au caucasicus d'Erichson (466, 63). Toutes les nuances qui séparent ces diverses variétés sont si peu tran- chées, que nous les regarderons toutes, jusqu'à nouvel ordre, comme devant se rapporter à une seule et même espèce. LARVE Voici la description de la larve du Ph. concinnus : Corps allongé, subconvexe, éparsement sétosellé, d'un testacé livide et brillant, avec l'abdomen plus mat. Tête grande, en carré oblong et subarrondi aux angles, un peu plus large que le prothorax, subdéprimée, éparsement sétosellée, presque lisse , bissillonnée en avant, d'un testacé luisant. Êpistome quadridenté. Mandi- bules grandes, falciformes, acérées, testacées. Palpes pâles, à dernier article long, grêle, aciculé. Yeux peiits, lisses, indiqués par un point irrégulier noir. Antennes courtes, testacées, à 1er article nodiforme : les 2e et 3e oblongs, obconique§, subégaux : le 3e bicilié au sommet, lobé au bout de son côté interne : le 4e beaucoup moins long, beaucoup plus grêle, terminé par un petit lobe membraneux et 3 soies divergentes. Prothorax à peine oblong, convexe, subatténuéen avant, subtronqué au sommet, éparsement sétosellé, presque lisse; marqué en avant, sur les côtés, d'un sillon oblique ; d'un testacé luisant. Mé othorax et métathorax moins longs réunis que le prothorax, assez convexes, éparsement sétosellés ; lisses, avec 2 cicatrices de chaque côté; d'un tes'tacé livide et brillant ; le premier arcuément dilaté en arrière, un peu moins court que le deuxième : celui-ci subdilaté en avant sur les côtés et sensiblement rétréci postérieurement. Abdomen suballongé, un peu moins long que le reste du corps ; sub- rétréci dans son dernier tiers; subdéprimé et très-inégal sur le dos; lon- gitudinalement sillonné sur sa ligne médiane ; fortement sétosellé, avec les soies subhispides, tronquées, subépaissies et parfois fourchues au bout ; d'un testacé livide, un peu obscur et presque mat ; à 1er segment très- court : les suivants courts, subégaux, plus ou moins mamelonnés et cica- trisés sur les côtés de leur disque : le dernier plus étroit, transverse, tra- péziforme, pâle, largement tronqué, muni au sommet dj 2 appendices 310 BRÉVIPENNES écartés et subdivergenls, subépaissis vers leur milieu, éparsement hispido- sétosellés, terminés par un lobe assez étroit, assez court, déjeté en dehors, sétifère, à soie longue et comme biarticulée. Dessous de la tête testacé, brillant, presque lisse, subexcavé et finement ridé en travers dans sa moitié antérieure. Prosternum triangulaire, sub- convexe, lisse, brillant, testacé. Ventre longitudinalementsillonné-excavé, hispido-sétosellé, d'un testacé livide; à tube terminal sétosellé, en cylindre subdéprimé, subhorizontal, plus long que les appendices supérieurs. Pieds assez courts, d'un testacé pâle. Hanches grandes, allongées. Cuisses très-allongées, à peine épaissies vers leur sommet, épineuses en dessous. Tibias plus courts, sublinéaires, fortement épineux, terminés par un crochet assez long, assez grêle, acéré, à peine arqué. Obs. Cette larve ressemble à celle du Ph. varius. Elle en diffère par le dernier article des palpes plus long; par le 3e article des antennes plus allongé; par son abdomen plus déprimé, à soies plus raides et tronquées, à appendices du dernier segment terminés ^ar un lobe moins court et à soie moins longue, etc. 39. Pliilonthus gagates, Mulsant et Rey. # Allongé, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir brillant. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci subcarré, à peine rétréci en avant. Élytres modérément, abdomen finement et densement ponctués, celui-ci surtout dans son milieu. Ailes enfumées. a" Le 6e arceau ventral profondément et aigument entaillé dans le milieu de son bord apicaL avec les côtés de l'entaille garnis d'une assez large gouttière submembraneuse et pellucide. Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement dilatés. Tête de la largeur du prothorax. Ç Le 6e arceau ventral simplement subarrondi à son bord apical. Tarses antérieurs à 3 premiers articles légèrement dilatés. Tête un peu moins large que le prothorax. Long., 0ra,008i (3 2/3 1.) ; — larg., 0'»,0014 (2/3 1.). Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant ; revêtu sur les élytres et l'abdomen d'une fine pnbescence d'un gris obscur et peu serrée. STAPHYLIMEKS. — PhilotlthuS 311 Tête en carré subarrondi ou suborbiculaire, fortement sétosellée ; d'un noir luisant ; lisse ; éparseraent et fortement ponctuée en arrière sur les côtés ; plus finement, plus densement et subrugueusement sur les tempes. Front très-large, à peine convexe, marqué de chaque côté, entre les yeux, de 2 pores sétifères très-rapprochés et subtransversalement dis- posés, dont l'interne un peu moindre. Cou glabre, presque lisse, d'un noir luisant. Labre d'un noir brillant, fortement sétosellé en avant. Man- dibules et palpes d'un noir de poix. Yeux assez grands, subovales, obscurs. Antennes suballongées, environ de la longueur de la tête et du pro- thorax réunis ; faiblement épaissies; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base ; noires, avec le dernier article parfois d'un ferrugineux obscur; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e subobconiques : le 2e suballongé, le 3e allongé, un peu plus long que le 2S : les suivants graduellement un peu plus courts, subobconiques : les 4e à 6esuboblongs : le 7e non, les 8e à 10e à peine transverses, vus de côté : le dernier ovale-oblong, subéchancré au bout et subacuminé inférieure - ment. Prothorax subcarré on aussi long que large ; à peine rétréci en avant ; à peine moins large en arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs subinfléchis et subarrondis ; presque droit ou à peine angulé vers le milieu de ses côtés, vu de dessus, avec ceux-ci, vus laté- ralement, visiblement sinués en arrière ; subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus; assez convexe ; médiocrement sétosellé, avec la longue soie latérale située contre le rebord même : d'un noir luisant, lisse, avec 2 séries dorsales composées de 5 points assez forts, dont l'antérieur plus écarté ; marqué de plus, de chaque côté, outre ceux de la marge, de 5 autres points semblables et épars. Repli noir, glabre, lisse. Êcusson pointillé, pubescent, noir. Élytres transverses, de la longueur du prothorax ; subdéprimées ; assez finement, modérément et subaspèrement ponctuées; d'un noir de jais brillant ; éparsement pubescentes ; garnies de cils obscurs à leur bord apical; brièvement et à peine sétosellées, avec 1 soie plus longue vers l'écusson, et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci subarrondies. Ailes enfumées. Abdomen plus ou moins allongé, moins large que les élytres ; à peine arqué sur les côtés et subatlénué en arrière; subconvexe sur le dos; brièvement sétosellé, avec quelques soies plus longues sur les côtés » 312 BRÉV1PENNES finement, et densement ponctué, plus lâchement sur les 1er et 2% et les 5e et surtout 6e segments (1) ; d'un noir briilan ; à pubescence un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment subarrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir brillant. Dessous de la tête presque glabre, lisse. Lame mêsosternale presque lisse, à arête transversale saillante, arquée, s'arrêtant vers le 1er tiers ; à pointe assez prolongée, très-aiguë, subacérée. Métasternum subdéprimé sur son milieu, très-finement cilié sur sa ligne médiane, à lobe postérieur d'un roux de poix. Ventre convexe, éparsement sétosellé. Pieds médiocres, aspèrement pointillés, finement pubescents;d'un noir de poix, avec les tarses et parfois les tibias moins foncés. Cuisses anté- rieures finement épineuses en dessous vers leur sommet ; les postérieures plus grêles. Tibias antérieurs peu épineux en dehors. Tarses postérieurs à 1er article sensiblement plus long que le dernier, subégal aux 3 suivants réunis. Patrie. Cette espèce est rare. Elle se prend sous les détritus, en Provence et dans le Languedoc. Obs. On la prendrait volontiers pour une variété du Ph. ebeninus. Elle s'en distingue néanmoins par plusieurs caractères, par exemple : les élytres sont d'un noir de jais et nullement bronzées, à ponctuation plus fine, avec la soie de l'écusson et des épaules moins longue ; les ailes sont enfumées ; le prothorax est un peu moins rétréci en avant ; les cuisses antérieures sont un peu plus finement épineuses en dessous vers leur sommet ; les tibias antérieurs sont moins épineux en dehors ; les tarses antérieurs des tf sont un peu moins dilatés, etc. Souvent les tarses et parfois les tibias sont d'un roux de poix. Elle est en quelque sorte intermédiaire entre les Ph. ebeninus et fumi- gatus. Elle doit ressembler beaucoup au Ph. corvinus, Er. Mais elle a les tibias antérieurs moins épineux en dehors, l'abdomen plus densement ponctué, etles antennes moins allongées, à pénultièmes articles plus courts. A propos du corvinus, espèce d'Allemagne, Erichson dit : Caput thoracis latitudine... abdomen parcius subtiliusque punctatum, "et Thomson : Capite prothoraceangustiore...; abdomine minus crebre, subtiliter punctato. Ces (1) Les 3e, b° et 8e segments sont généralement plus finement et plus densement pondues sur leur base qu'à leur extrémité. STAJPHYLINIENS. Philonthus 313 caractères concordent peu, et les descriptions de Kraatz et de Fauvel semblent encore un peu différer. Quant à notre insecte, il convient aux descriptions pour la tête et le prothorax, mais non pour l'abdomen et les tibias antérieurs : ce qui nous a obligés a le regarder comme une espèce distincte du corvinus. 39. Philonthus fumigatus, Erichson. Allongé, subdêprimê, finement pubescent, d'un noir brillant, avec la bouche, les tibias et les tarses d'un roux de poix. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci subcarré, à peine rétréci en avant. Êlytres assez forte- ment et assez densement, abdomen finement et très-densement, ponctués. Ailes irisées, subenfumées. et l'autre de 6 point». staphylïniens. — Philontfius 325 Cette variété remarquable a été capturée dans les environs de Naples et elle nous a été communiquée par M. E. Revelière. Elle pourrait bien constituer une espèce distincte (ruficornxs, nobis). Nous rapportons ici la description d'une espèce que nous n'avons pas vue en nature ; 43. Phllonthus fenestratus, Fauvel. Fauvel, Mém. Soc. Linn. Norm. 1869, XV, 35.— Marseul, l'Abeille, 1871, viii, 299. — Reiche et Lallemant, Cat.' Col. Alg. Esp. nouv. 1872, 35, 15 (note). — Bi- pustulatus, Wollaston, Ins. Mad. 585. Long., 7 à 7 1/2 millim. Forme et couleurs du cruentatus; plus brillant, plus parallèle ; distinct par la ponctuation plus forte, bien plus écartée des élytres et la position de la tache de celles-ci, qui est petite, arrondie et non pas discoïdale, mais placée dans l'angle apical de la suture ; tête bien plus grosse, plus large, suborbiculaire, tronquée plus brusquement à la base ; corselet bien moins rétréci en avant; angles postérieurs moins effacés; élytres plus convexes, plus brillantes , déprimées vers l'écusson , à pubescence plus rare ; a" 7e segment profondément incisé en triangle obtus, large, l'incision bordée d'une gouttière prolongée en arrière en triangle très-aigu. Patrie. France méridionale. Obs. C'est avec doute que nous colloquons ici cette espèce, que nous n'avons pas vue en nature. 44. Philonthus cruentatus, Gmelin. Allongé, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir bril- lant, avec les élytres parées d'une tache subapicale rouge. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci à peine oblong, subrétréci en avant. Élytres assez finement et densement, abdomen assez finement et peu densement, ponctués. Ailes blanchâtres. rf Le 6e arceau ventral profondément etaigument entaillé dans le milieu 326 BRKVIPENNES de son bord apical, avec l'entaille en majeure partie remplie par une mem- brane subpellucide. Tarses antérieurs à 3 premiers articles fortement: dilatés, le 3e toutefois un peu moins. Ç Le 6e arceau ventral subtronqué ou à peine arrondi, parfois même subsinué à son bord apical. Tarses antérieurs à 3 premiers articles légè- rement, mais sensiblement dilatés. Staphylinus cruentatus, Gmelin, Linn. Syst. Nat. Ed. 13* I, IV, 2035. Staphylinus bipustulatus, Panzer, Faun. Germ. 27, 10. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 321, 89, pi. 79, fig. S. — Gravenhorst, Mon. 63, 33. — Gïl- lenhal. Ins. Suec. II, 339, 53. — Mannerheim, Brach. 30, 70. — Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 399, 28. Staphylinus bipustulatus, var. 3, Gravenhorst, Micr. 37, 84. Philonthus bipustulatus, Nordmann, Symb. 98,78. — Erichson, Col. Mardi. 1,464. 28; — Gen. et Spec. Staph. 468, 67. — Redtenbacher, Faun. Austr. 704, 28, — Heer, Faun. Col. Helv. I, 265, 29. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 828, 42. — Kraatz, Ins. Deut. II, 601, 34. — Thomson, Skand. Col. 164, 31. Philonthus cruentatus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 479, 81 (1). Variété a. Élytres noires, sans tache. Long., 0m,0077 (3 1/2 1.); — larg., (K0015 (2/3 1.). Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir brillant, avec les élytres parées d'une tache subapicale rouge ; revêtu sur celles-ci et l'abdo- men d'une fine pubescence obscure et modérément serrée. Tête subovalaire, évidemment moins large que le prothorax ; fortement sétosellée; d'un noir luisant; lisse, avec quelques gros points épars en arrière sur les côtés. Front large, subconvexe, marqué de chaque côté, entre les yeux, de 2 pores sétifères assez forts, rapprochés et transversa- lement disposés. Cou glabre, lisse, d'un noir luisant. Labre d'un noir brillant, sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir de poix. Yeux assez grands, subovales, plus ou moins obscurs. Antennes peu allongées, un peu pluscourtes que la lête et le prothorax réunis ; à peine épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement séto- sellées surtout vers leur base ; noirâtres ; à 1er article allongé, en massue à peine arquée : les 2e et 3e obconiques : le 3e suballongé, un peu plus (1) Dans la citation Latreille, lisez 321 au lieu de 231, chez Fauvel. STAPHYLIMENS. — PhilontllUH 327 long que le 2° : les suivants graduellement un peu plus courts, subobco- niques, suboblongs, avec les pénultièmes néanmoins à peine plus longs que larges, vus de côté : le dernier subovale, subéchancré au bout et sub- acuminé inférieurement. Prothorax à peine plus long que large à sa base ; subrétréci en avant ; presque aussi large en arrière que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et arrondis ; presque droit ou à peine arqué sur les côtés; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; médiocrement convexe ; éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale située contre le rebord même; d'un noir luisant; lisse, avec 2 séries dor- sales composées de 5 points assez fins ou médiocres, dont les extrêmes plus écartés des autres; marqué de plus, de chaque côté, outre ceux de la marge (1), de 5 autres points semblables et épars, dont les 2 internes plus rapprochés. Repli noir, glabre, lisse. Êcusson densement pointillé, pubescent, noir. Élytres transverses, non ou à peine plus longues que le prothorax ; sub- déprimées; assez finement, densement et subaspèrement ponctuées; d'un noir assez brillant ; parées après leur milieu d'une tache ovale-oblongue, assez grande et rougeâire; modérément pubescentes ; éparsement et briè- vement sétosellées, avec 1 soie notamment plus longue vers l'écusson et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci étroitement arrondies. Ailes blan- châtres. Abdomen suballongé, moins large que les élytres; à peine arqué sur les côtés et visiblement atténué en arrière ; subconvexe sur le dos ; assez for- tement sétosellé ; assez finement, mais un peu moins densement ponctué que les élytres; d'un noir brillant; à pubescence assez longue et médio- crement serrée. Le 6e segment un peu moins ponctué, moins pubescent, subtronqué au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant. Dessous de la tête glabre et lisse. Lame mésosternale presque lisse ou à peine ponctuée; à arête transversale assez saillante, angulée, des- cendue jusqu'au milieu; à pointe peu prolongée, aiguë. Métasiemum sub- déprimé sur son milieu, à lobe postérieur souvent d'un roux de poix. Ventre convexe, distinctement sétosellé. Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un noir (1) Les points postérieurs de la marge latérale sont parfois situés assez loin du rebord, et cela dans quelques autres espèces suivantes. 3'28 BREVIPENNES de poix. Cuisses antérieures assez fortement épineuses en dessous vers leur sommet; les postérieures suballongées, assez grêles. Tibias antérieurs fortement épineux en dehors. Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le dernier, subégal aux 3 suivants réunis. Patrie. Cette espèce se prend dans les bouses et les crottins à moitié desséchés, dans presque toute la France. Elle n'est pas rare. Obs. Avec à peu près la couleur du Ph. sanguinolentus, elle en diffère abondamment par sa forme plus atténuée aux 2 extrémités ; par sa tête plus petite et plus ovalaire ; par son prothorax moins parallèle, à points moins gros ; par ses élytres sans tache suturale ; par son abdomen beau- coup moins finement et moins densement ponctué, plus brillant ; par ses tibias antérieurs fortement épineux en dehors ; par ses pieds plus noirs, avec les hanches antérieures concolores ; par sa pointe mésosternale plus aiguë, etc. La taille varie beaucoup. Les élytres sont parfois en majeure partie d'un rouge brun, d'autres fois seulement vers leur bord postérieur, plus rare- ment entièrement noires. 45. Pliilonthus scybalarius , Nordmann. Allongé, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent. d'un noir bril- lant, avec les hanches et la base des cuisses antérieures testacées. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci à peine oblong, rétréci en avant. Élytres assez finement et densement, abdomen finement et densement, ponctués. Ailes blanches. cf Le 6e arceau ventral sensiblement et angulairement sinué dans le milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire allongé, lisse, au devant du sinus. Tarses antérieurs à 2 premiers articles fortement, le 3e assez fortement, dilatés. 9 Le 6e arceau ventral à peine arrondi ou subsinueusement tronqué au sommet. Tarses antérieurs à 3 premiers articles légèrement dilatés. Philonthus scybalarius, Nordmann, Symb. 94, 70. — Kraatz, Ins. Deut. II, COI, 35. — Thomson, Skand. Col. II, 164, 32. Philonthus fuscicornis, Nordmann, Symb. 96, 72. staphyliniens. — Philonthus 329 Philonthus varions, var. b, Erichson, Col. March. I, 466 ; — Gen. et Spec. Staph. 470. — Fairmaire et Laboulbkne, Faun. Ent. Fr. I, 525. Philonthus lo?igicornis, FAU\EL,Faun. Gallo-Rhén. III, 480, 53. Variété a. Le 1er article des antennes testacé en dessous. Variété b. Le 1er article des antennes entièrement testacé. Pieds anté- rieurs et intermédiaires d'un roux ferrugineux, avec les hanches plus pâles. Staphylinus immundus, Gyllenhal, 1ns. Suec. II, 337, 53. Philonthus immundus, Nordmann, Symb. 93, 64. Long., 0m,0078 (3 1/2 1.); — larg., 0m,0015 (2/3 1.). Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir brillant ; revêtu sur les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence d'un gris obscur et modérément serrée. Tête ovalaire, beaucoup moins large que le prothorax ; fortement séto- sellée ; d'un noir luisant ; lisse, avec quelques points assez forts et épars sur les tempes. Front large, subdéprimé ou à peine convexe, marqué de chaque côté, entre les yeux, de 2 pores sétifères assez fins, subégaux, rapprochés et transversalement disposés. Cou glabre, lisse, d'un noir lui- sant. Labre d'un noir brillant, fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir de poix. Yeux grands, subovales, obscurs, souvent lavés de gris. Antennes suballongées, assez grêles, à peine moins longues que la tête et le prothorax réunis; subfiliformes; légèrement pubescentes et éparse- ment pilosellées, surtout vers leur base; d'un noir de poix, avec l'insertion du 2e article souvent d'un roux de poix ; le 1er allongé, en massue à peine arquée : les 2e et 3e obconiques : le 3e suballongé, à peine plus long que le 2e : les suivants subobconiques, subégaux, tous plus longs que larges ou suboblongs : le dernier ovale-oblong. obliquement subtronqué au bout, subacuminé inférieurement. Prothorax à peine oblong, sensiblement rétréci en avant; presque aussi large en arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles anté- rieurs infléchis et arrondis ; presque droit sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; subconvexe ; éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale située sur le rebord même ; d'un noir luisant; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 5 points assez fins, dont les extrêmes plus écartés des autres; marqué de plus, de chaque côté, outre 330 BRÉVJPENNES ceux de la marge, de 5 autres points semblables et épars, dontles 2 internes plus rapprochés. Repli noir, glabre, lisse. Écusson densement pointillé, pubescent, noir. Êlytres transverses, à peine plus longues que le prothorax; subdépri- mées ; assez finement, densement et aspèrement ponctuées; d'un noir brillant; modérément pubescentes ; éparsement sétosellées, avec 1 soie notamment plus longue vers l'écusson et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci presque effacées. Ailes blanches. Abdomen suballongé, moins large que les élylres; à peine arqué sur les côtés et visiblement atténué en arrière; subconvexe sur le dos; assez for- tement sétosellé; finement et densement ponctué; d'un noir brillant, sub- azuré; à pubescence un peu plus longue et à peine plus serrée que celle des élytres. Le 6e se^mewi moins ponctué, moins pubescent, à peine arrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir brillant. Dessous de la tête glabre et lisse. Lame mésosternale presque lisse; à arête transversale saillante, fortement arquée ou à peine angulée, descendue à peine au delà du 1er tiers ; à pointe peu prolongée, aiguë ou à peine émoussée. Métastemum à peine convexe sur son milieu, très-fine- ment canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe, fortement sétosellé, souvent subazuré. Pieds médiocres, aspèrement ponctués, finement pubescents, d'un noir de poix, avec les hanches antérieures testacées ainsi que les trochanters et plus ou moins la base des cuisses, et les hanches intermédiaires souvent d'un roux de poix. Cuisses antérieures assez fortement épineuses en dessous vers leur sommet; les postérieures suballongées, assez grêles. Tibias anté- rieurs fortement épineux en dehors. Tarses postérieurs à 1er article beau- coup plus long que le dernier, à peine égal aux 3 suivants réunis : le 2e suballongé, les 3e et 4e oblongs. Patrie. Cette espèce se trouve, sous les mousses et les détritus dans les environs de Lyon, la Normandie, le Beaujolais, les Alpes, le Languedoc, la Provence, les Pyrénées, etc. Elle est médiocrement commune. Obs. Elle ressemble à la variété sans tache du Ph. cruentatus. Mais la tête est un peu moindre, le prolhorax plus rétréci en avant, l'abdomen plus finement et plus densement ponctué. Les antennes sont un peu plus allongées et un peu plus grêles. Les hanches antérieures sont toujours testacées, avec la base des cuisses souvent de cette même couleur, etc. STAPHYLINIRNS ki PIlMonthltS 331 Parfois le dessous du 1er article des antennes est testacé; plus rarement, ces mêmes organes sont d'un roux brunâtre, avec ce même 1er article entièrement d'un testacé pâle (immundus, Gyl.). Dans ces 2 variétés, les pieds antérieurs et intermédiaires se montrent d'un roux plus ou moins ferrugineux, avec leurs hanches plus claires. Les exemplaires immatures ont parfois les élytres rouges et les pieds entièrement testacés. Le longicornis de Stephens (Ml. Br. V, 237) répond peut-être au Ph. scybalarius? Il en serait de même du perplexus de Fairmaire (Ann. Ent. Fr. 1861, 431) et du peregrinus de Fauvel (An7i.Ent.Fr. 1866, 315) 46. Pliilonthus variai»*., Paykull. Allongé, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent, oVun noir bril- lant, avec une tache ou transparence rouge sur le milieu des élytres et les hanches intermédiaires plus ou moins testacées en dedans. Tête et prothorax lisses, luisants: celui-ci à peine oblong, rétréci en avant. Élytres assez finement et densement, abdomen finement et densement, ponctués. Ailes blanchâtres. cf Le 6e arceau ventral profondément et aigument entaillé au milieu de son bord apical, avec les côtés de l'entaille garnis d'une étroite gout- tière subpellucide. Tarses antérieurs à 1er et 3e articles fortement, le 2° très-fortement, dilatés. 9 Le 6e arceau ventral subsinueusement tronqué à son bord apical. Tarses antérieurs à 3 premiers articles faiblement dilatés. Staphylinus varions, Paykull, Mon. 45, 33 ; — Faun. Suec. III, 393, 33. Staphylitius bipustulatus, var. J, 2, 4-7, Gravenhorst, Micr. 37, SI. Staphylinus opacus, Gravenhorst, Mon. 64, 35. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 340, 56. — Mannerheim, Brach. 30, 71.— Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Far. I, 404,31. Staphylinus bimaculatus, Marsham, Ent. Brit. 525, 78. Philonthus opacus, Nordmann, Symb. 98, 79. — Erichson, Col. March. I, 465, 29, — Helr, Faun. Col. Helv. I, 265, 30. — Thomson, Skand. Col. II, 164, 33. Philonthus varians, Erichson, Gen. et Spec Staph. 470, 70.— Bedtenbacher, Faun. Austr. 703. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 524, 40. — Kraatz, Ins. Deut. II, 602, 36. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 481, 54. Variété a. Élytres uniformément d'un rouge brun. Variété b, Élytres noires, sans taches. 332 BRÉVIPENNES Staphylinus varians, Fabricius, Ent. Syst. I, II, S24, 22 ; — Syst. El. II, S94, 23. — Olivier, Ent. III, n» 42, 27, 33, pi. V, ng. 46. Staphylinus opucus, Gravenhorst, Micr. 26, 23. — Latreule, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 315, 40. Staphylinus aterrimus, Marsham, Ent. Brit. 313, 44. Long., 0m,0078(3 1/2 1.)) — larg., 0m,0014 (2/3 1.). Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir brillant, avec une transparence ou tache rouge sur le milieu des élytres ; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une fine pubescence d'un gris obscur et modérément serrée. Tête subovalaire, beaucoup moins large que le prothorax ; fortement sétosellée; d'un noir luisant, lisse, avec quelques points assez forts et épars sur les tempes. Front très-large, à peine convexe, marqué de chaque côté, entre les yeux, de 2 pores sétifères très-rapprochés et sub- transversalement disposés, dont l'interne souvent un peu moindre. Cou glabre, lisse, d'un noir luisant. Labre d'un noir brillant, fortement sélo- sellé en avant. Mandibules et palpes d'un noir de poix, parfois bru- nâtre. Yeux grands, subovales, obscurs, souvent lavés de gris. Antennes peu allongées, un peu plus courtes que la tête et le pro- thorax réunis; à peine épaissies; légèrement pubescentes, éparsement pilosellées, surtout vers leur base ; noires, avec l'insertion du 2e article souvent d'un roux de poix ; le 1er allongé en massue à peine arquée : les 2e et 3e obconiques : le 2e suballongé : à peine plus long que le 2e : les suivants graduellement à peine plus courts, subobconiques, un peu, les pénultièmes à peine, plus longs que larges : le dernier ovale-oblong, obliquement subéchancré au bout et subacuminé inférieurement. Prothorax à peine oblong, sensiblement rétréci en avant; à peine moins large en arrière que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles anté- rieurs infléchis et arrondis ; à peine arqué ou presque droit sur les côtés, subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; légèrement con- vexe ; éparsement sétosellé, avec la longue soie latérale située contre le rebord même; d'un noir luisant; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 5 points assez fins, dont le 1er et le dernier plus écartés ; marqué de plus, de chaque côté, outre ceux de la marge, de 5 autres points sem- blables et épars, dont l'antérieur plus distant. Repli noir, glabre, lisse. Écusson densement pointillé, pubescent, noir. STAPHYLINI£NS. — PhiloilttlUS 333 Élytres iransverses, à peine plus longues que le prothorax ; subdépri- mées ; assez finement, densement et aspèreraent ponctuées ; d'un noir assez brillant ; rineoient et modérément pubescentes ; distinctement ciliées à leur bord apical (1) ; brièvement sétosellées, avec 1 soie, beaucoup plus longue vers l'écusson et 1 autre derrière les épaules. Celles-ci presque effacées. Ailes blanchâtres. Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; à peine arqué sur les côtés et sensiblement atténué en arrière ; convexe sur le dos ; fortement sétosellé ; finement et densement ponctué, un peu moins densement vers l'extrémité ; d'un noir brillant ; à pubescence déprimée, un peu plus fine, plus longue et à peine plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment moins pubescent, subtronqué ou à peine arrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir brillant, avec les intersections ventrales à peine roussàtres. Dessous de la tête glabre, presque lisse. Pointe mésostemale très-aiguë (2). Mêtasternum subdéprimé sur son milieu. Ventre convexe, parfois subazuré, distincte- ment sétosellé, plus longuement en arrière. Pieds médiocres, aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un noir de poix, avec les hanches antérieures plus ou moins testacées en dedans, ainsi que leurs trochanters. Cuisses antérieures assez finement mais lon- guement épineuses en dessous; les postérieures allongées, assez grêles. Tibias antérieurs plus ( 9 ) ou moins (a") épineux en dehors. Tarses postérieurs à 1er article beaucoup plus long que le dernier, subégal aux 3 suivants réunis, ceux-ci suballongés ou oblongs. Patrie. Cette espèce est très-commune dans les bouses, les fumiers, parmi les détritus, etc., dans presque toute la France. Obs. Les antennes sont un peu plus longues et un peu moins grêles que dans le Ph. scybalarius, avec les pieds plus noirs et les hanches anté- rieures rarement entièrement testacées. L'abdomen est plus finement et plus densement ponctué que dans la Ph. cruentatus, avec la tache des élytres située moins en arrière. Celle-ci, généralement assez réduite, s'étend parfois sur la majeure (1) Cette ciliation, ordinairement obscure, existe dans la plupart des espèces. Nous ne l'indiquons que lorsqu'elle est bien apparente. ("2) La lame mésostemale est à peu près comme dans le scybalarius, avec sa pointe un peu plus prolongée et plus aiguë. 334 BRÉVIPENNES partie des élytres qu'elle envahit d'autres fois entièrement. Les hanches antérieures sont rarement concolores. Dans les sujets immatures, les pieds, la bouche et parfois les antennes sont plus ou moins roussâtres. La variété b, à élytres noires et sans tache, est la plus répandue. Elle est facile à confondre avec le Ph. scybalarius ; mais, chez celui-ci, les hanches antérieures et parfois la base des cuisses et le 1er article des antennes sont d'une couleur plus claire; le 2° article des tarses antérieurs des o" n'est pas sensiblement plus dilaté que les 1er et 3e; l'échancrure du 6° segment abdominal fortement ponctués, ce dernier moins densement. Antennes à peine épaissies, à pénultièmes articles non trans- verses. Tibias antérieurs droits. o* Le 6e arceau ventral sensiblement et subangulairement sinué dans le milieu de son bord apical, avec un léger espace lisse au devant du sinus. Le 5e souvent à peine échancré dans le milieu de son bord posté- rieur Tarses antérieurs à 1er article assez fortement, les 2e et 3e forte- ment, le 4e faiblement, dilatés. Tête à peine moins large que le pro- thorax. Ç Le 6e arceau ventral subarrondi, le 5e simple j à leur bord apical (1) Le P. puella parait ici paradoxal. Il a un peu le port de l'Hesperus rufipennis, mais les caractères génériques sont ceux des Philonthus. 372 BRÉVIPEJNNES Tarses antérieurs à 3 premiers articles légèrement dilatés. Tète un peu moins large que le prothorax. Staphylinus punctus, Gravenhorst, Micr. 20, 22; — Mon. 85, 75. — Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 393, 14. Staphylinus punctatus, Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 309, 29. Staphylinus multipunctatus . Mannerheim, Brach. 31, 79. Philonthus multipunctatus, Nordmann, Symb. 106, 95. Philonthus punctus, Erichson, Col. March. I, 477, 47; — Gen. et Spec. Slaph. 498, 120. — Redtenbacher, Faun. Austr. 707, 40. — Heer, Faun. Col. Helv. I, Sa71, 51. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 529, 58. — Kraatz, Ins. Deut. II, 618, 59. — Thomson, Skand. Col. II, 161, 23. Philonthus punctatus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 445, 10. Long., 0m,0087 (4 1.); — larg.,0m,0011 (1 1.). Corps allongé, peu convexe, d'un noir bri lant ; revêtu sur les élylres et l'abdomen d'une fine pubescence grise el peu serrée. Tête en carré subarrondi, non ou à peine moins large en arrière; dis- tinctement sétosellée ; éparsement pubescente postérieurement, sur le vertex et sur les tempes ; assez fortement et modérément ponctuée sur les côtés ; d'un noir assez luisant. Front irès-large, subconvexe, creusé entre les yeux, de 4 pores un peu plus gros que les points, subtransversa- lemeni disposés : les externes situés contre le bord interne des yeux, à soie très-longue : les intermédiaires un peu plus écartés, à soie courte ; offrant en outre, en avant, quelques autres soies assez longues. Vertex paré, de chaque côté, d'une très-longue soie. Cou glabre, presque lisse, noir, brillant. Labre d'un noir brillant, fortement sétosellé en avant. Parties de la bouche brunâlres. lieux grands, ovales-oblongs, obscurs ou parfois grisâtres. Antennes suballongées, à peine aussi longues que la tête et le prothorax réunis; subfiliformes ou à peine épaissies; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées ; obscures, avec l'articulation des premiers articles parfois roussâtre ; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e obco- niques : le 2e suballongé : le 3° allongé, plus long que le 2e : les suivants graduellement plus courts, non contigus : les 4e à 7e suballongés ou oblongs, subcylindrico-coniques : les pénultièmes suboblongs, avec les 9e et 10e cependant à peine plus longs que larges : le dernier ovale- oblong, obliquement tronqué au bout et acuminc inférieurement. Prothorax subcarré, subrétréci en avani ; m«ins large en arrière que STAPHTLINIENS. - PhUonlhUS 373 les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles antéripiirs infléchis ci subarrondis; faiblement ou à peine arqué sur les côtés, vu de dessus, avec ceux-ci, vus latéralement, largement sinués au devant des angles postérieurs, qui sont très-obtus ; subarrondi a sa base; légèrement con- vexe ; distinctement sétosellé, avec la longue soie la érale située contre le rebord même ; d'un noir assez luisant; presque lisse ou très-finement cha- griné (1), avec 2 séries dorsales un peu irrégulière-;, composées de 10 à 12 points assez forts, parfois géminés, avec les parties latérales couvertes de points semblables, sans ordre et modérément serrés. Repli no\r, glabre, lisse. Êcusson finement chagriné, ponctué, pubescent, noir. Élytres subtransverses, à peine plus longues que le prothorax; subdé- primées ou à peine convexes; assez fortement et densement ponctuées; d'un noir brillant et parfois submétallique, avec une pubescence grise, bien distincte et peu serrée ; à peine sétosellées, avec 1 soie plus longue vers l'écusson, et 1 autre sur le côté des épaules. Celles-ci étroitement arrondies. Ailes enfumées. Abdomen suballongé, un pou moins large que les élytres ; à peine arqué sur les côtés ; un peu atténué tout à fait en arrière ; assez convexe sur le dos, avec les 3 premiers segments subimpressionnés en travers à leur base ; éparsement sétosellé, avec des soies plus longues sur les côtés ; assez fortement et peu densement ponctué ; d'un noir brillant , avec une pube- scence un peu plus longue et encore moins serrée que celle des élytres. Le 6e segment à peine arrondi au sommet. Dessous du corps suba?pèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant. Dessous de la tête presque glabre, très-éparsement ponctué. Lame mèsosternale à arête transversale saillante, arquée, atteignant à peine le premier tiers ; à pointe terminale plus ou moins prolongée, très- aiguë. Métasternum à peine convexe sur son milieu, parfois obsolètement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventie convexe, éparsement sétosellé, avec les soies de l'extrémité plus longues. Pieds médiocres, aspèrement ponctués; finement pubescents. noirs, avec les tarses d'un brun parfois roussâtre. Cuisses antérieures finement épineuses en dessous vers leur sommet; les postérieures plus allongées. Tibias antérieurs assez fortement épineux en dehors. Hanches in terme - (1) La tète, le cou et le prothorax paraissent très-finement chagrinés, quand on les examine avec une forte loupe. 374 BRÉVIPENNES diaires un peu écarlées. Tarses postérieurs à 1er article subégal au der- nier, presque égal aux 3 suivants réunis. Patrie. Cette espèce est assez commune, sous les détritus, dans les lieux marécageux, dans les environs de Paris et de Lyon, la Flandre, le Languedoc, la Provence, etc. Obs. Elle est de la taille des plus grands exemplaires du Ph. ebeninus, dont elle a la tournure, mais elle est plus noire, et surtout la ponctuation du prothorax est bien différente, ainsi que celle de la tête. GO. Philonthus ptiella. Nordmann. Allongé, peu convexe, subéparsement pubescent, d'un noir brillant, avec les élytres submétalliques, la bouche et les tarses brunâtres. Tête et prothorax luisants : celui-ci subcarré, à peine rétréci en avant, fortement et éparsement ponctué sur les côtés. Élytres et abdomen assez fortement ponctués, ce dernier un peu moins densement. Antennes sensiblement épaissies, à pénultièmes articles transverses. Tarses antérieurs simples. Tibias antérieurs subarqués. piarres et sous 1rs détritus, en Alsace, dans le Dauphinô, dans la G;iiennp, les Pyrénées, etc. Elle n'est pas rare aux environs de Lyon, dans les îles du Rhône. Obs. Quelquefois la base du 2° article des antennes est plus ou moins rous-âtre, mais très-rarement l'article enùer est de cette couleur. La partie rembrunie des élytres, souvent éiendue jusqu'à la moitié de leur longueur, envahit parfois presque toute leur surface, moins 1; bord apical qui reste un peu roussâtre. 9. liabigus piillus , Nordmann. Allongé, subconvexe, finement, pub es cent, d'un noir brillant, avec les élytres subinétalliques. Celles-ci assez finement et assez densement ponc- tuées, de Isl longueur du prothorax : celui-ci suboblong, subparallèle. Abdomen finement et assez densement pointillé. çf Le 63 arceau ventral sensiblement et angulairement sinué dans le milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire, assez allongé, lisse, au devant du sinus. L^s 3 premiers articles des tarses antérieurs fortement dilatés. 9 Le 6e arceau ventral simple. Les 3 premiers articles des tarses anté- rieurs légèrement dilatés. Philonlhus pullus, Nordmann, Syrab. 104, 92. — Erichson, Col. March, I, 475, 43; — Gen. et Spec. Staph., 488, 102. — Redtenbachlr, Faun. Austr. 705, 35. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 583, 48. — Fairmaike et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 527, 49. — Iùuatz, Ins. Deut. II, G17, 57. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 477, 47. Long., Om,Q052 (2 1/3 1.) ; — lnfg., 0,n, 0007 (1/3 !•). STAPHYLiNiEiNS. — Rabigus 385 Corps allongé, subconvexe, d'an noir brillant, avec les élylres un peu métalliques; recouvert sur celles-ci et sur l'abdomen d'une fine pubescence grise et médiocrement serrée. Tête subovale.'rétrécie en arrière, un peu moins large que le prothorax; éparsement et longuement sétosellée, d'un noir brillant; lisse sur son disque mais finement et modérément ponctuée en arrière et sur les tempes. Front très-large, subconvexe, paré en avant de 4 pores sétifères transver- salement-disposés : les externes situés tout près du bord interne des yeux, les intermédiaires beaucoup plus écartés entre eux, beaucoup plus tins Cou lisse, glabre, d'un noir brillant. Labre noir. Mandibules et palpes d'un noir de poix. Yeux médiocres, subovales, plus ou moins obscurs. Antennes suballongées, à peine plus courtes que la tête et le prothorax réunis; subêpaissies; légèrement pilosellées vers leur base; entièrement noires ; à 1er article allongé, épaissi en massue : les 2e et 3e suballongés, obeoniques, subégaux : les suivants graduellement un peu plus courts et un peu plus épais : les 4e et 5e presque carrés : les 6° et 7e à peine, les 8e à 10e plus sensiblement transverses : le dernier courtement ovalaire, subéchancré au bout et subacuminé inférieurement. Prothorax suboblong, subparallèle, plus étroit que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et arrondis; presque droit sur les côtés; arrondi à sa base, ainsi qu'aux angles postérieurs; con- vexe; éparsement sétosellé, avec la longue soie des côtés située sur le re- bord latéral même; d'un noir brillant; lisse, avec 2 séries dorsales com- posées de 6 points assez fins, celui du sommet un peu plus écarté ; marqué de plus, vers les côtés, outre ceux de la marge, de 5 autres points semblables, épars et distants. Repli noir, lisse, glabre. Écusson finement pointillé, finement pubescent, d'un noir brillant. Élytres subtransverses, de la longueur du prothorax; subdéprimées ou à peine convexes ; assez finement et assez densement ponctuées; d'un noir assez brillant et un peu bronzé; finement et modérément pubes- centes, avec 1 longue soie obscure et redressée sur les épaules et i autre semblable de chaque côté de la base de l'écusson. Épaules subar- rondie s. Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres; à peine arqué sur les côtés et subatténué tout à fait en arrière; assez fortement convexe sur \i dos; fortement et longuement sétosellé ; finement et assez densement pointillé ; d'un noir brillant, avec une fine pubescence DR. 25 386 BREVIPENNES assez longue et médiocrement serrée. Le 6e segment moins pubescent, moins ponctué, subarrondi au sommet. Dessous du corps finement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant. Dessous de la tête presque glabre, presque lisse ou avec quelques rares points épars. Métasternum subdéprimé sur son milieu. Ventre con- vexe, non sétosellé ou avec i seule soie de chaque côté des derniers arceaux. Pieds médiocres, densement pointillés, finement pubescents; noirs ou d'un noir de poix. Cuisses postérieures allongées, sublinéaires. Tarses pos- térieurs à peine moins longs que les tibias, à ier article notablement plus long que le dernier. Patrie. Cette espèce est assez commune, sous les détritus, dans les environs de Lyon. Elle se prend aussi dans ceux de Paris, la Normandie, le Maine, l'Alsace, la Lorraine, le Beaujolais, les Alpes, la Guienne, etc. Obs. On la prendrait pour une variété noire de l'espèce précédente, tant elle en a la tournure. Mais outre la coloration, les yeux sont un peu plus grands et moins arrondis ; les élytres, un peu moins courtes, sont un peu moins finement ponctuées. La ponctuation de l'abdomen est un peu moins serrée, et ce dernier, surtout, est beaucoup plus fortement sétosellé sur le dos, etc. Quelquefois les pieds sont brunâtres. Il est à noter que les 2 espèces de ce genre ont la tête subrétrécie en arrière, et les élytres parées sur les côtés d'une seule soie située sur les épaules (1). Le pullus de Runde (Brach. Hal. 9) semble plutôt se rapporter au micans. Genre Gefyrobius , Géfyrobie, Thomson. Thomson, Skand. Col. II, 166, 1860. Étymologie ? YetPyPa> pont; ëîoç, vie. Caractères. Corps allongé, subatténué en avant, subconvexe, aptère, à peine pubescent. (1) Quant à celle des côtés de l'écusson, elle se remarque aussi, quoique moins visiblement, dans d'autres genres. staphylimens. — Gefyrobias 387 Tête assez grande, saillante, subovale, moins large que le prothorax, portée sur un col court et assez étroit. Tempes non rebordées sur les côtés. Êpistome tronqué au sommet. Labre court, bilobé. Mandibules assez sail- lantes, subfalciformes, acérées, dentées vers le milieu de leur côté interne, croisées au repos. Palpes maxillaires assez développés, à 1er article court : les 2° et 3e obconiques : le 3e un peu plus court que le 2e : le dernier à peine plus long que le précédent, elliptico-conique. Palpes labiaux courts, à 1er article grêle, le 2e court, assez épais : le 3e plus long mais non plus grêle que le 2e, elliptico-conique. Menton grand, trapéziforme, rétréci et submembraneux en avant, subtronqué au sommet. Yeux petits, subovales, subdéprimés, séparés du cou par un intervalle plus long que leur plus grand diamètre. Antennes assez courtes, subépaissies ; à 1er article allongé en massue : les 2" et 3e oblongs, obconiques : les 4e à 10e graduellement un peu plus épais, plus ou moins transverses, subcontigus : le dernier courtement ovalaire, subtronqué au bout. Prothorax suboblong, subrétréci en avant, presque aussi large en arrière que les élytres ; paré sur le dos de 2 séries de 4 points ; tronqué au som- met ; à angles antérieurs non saillants; arrondi à sa base ; à peine rebordé sur celle-ci, plus visiblement sur les côtés (1) ; à rebord latéral subsinueu- sement infléchi d'arrière en avant. Repli assez étroit, incliné, visible en avant vu de côté, sans opercule prothoracique. Êcusson médiocre, triangulaire. Élytres transverses, beaucoup plus courtes que- le prothorax ; sensible- ment et simultanément échancrées à leur bord apical ; arrondies à leur angle postéro-externe ; à peine rebordées sur la suture. Repli étroit, mé- diocrement infléchi. Épaules effacées. Prosternum un peu développé au devant des hanches antérieures; offrant entre celles-ci un angle à disque relevé en forme de faite, à sommet obtus et émoussé. Mésosternum à lame médiane triangulaire, traversée après son premier tiers par une arête arquée, saillante ; à 3ommet rétréci en pointe subémoussée et prolongée environ jusqu'à la moitié des hanches intermédiaires. Mêdiépisternums grands, séparés du mésosternum par une fine suture transversale. Médiépimères étroites, sublinéaires. Métasternum très-court, échancré au devant des hanches postérieures, prolongées entre celles-ci en un petit lobe, explané et incisé ; avancé entre les intermé- (1) La longue soie des côtés est située sur le rebord latéral même. 388 BRÉVIPENiNES diaires en angle très-ouvert ou à peine senti. Postépisternums étroits, divergeant en arrière du repli des élytres. Postépimères assez grandes, triangulaires. Abdomen peu allongé, assez large, subarqué sur les côtés ; fortement rebordé latéralement ; à 2e segment basilaire découvert : les suivants subégaux, le 5e plus grand : le 6e saillant, rétractile : celui de l'armure enfoui. Ventre à 4 premiers arceaux subégaux, le 5e plus grand : le 6e assez saillant, rétractile. Hanches antérieures très-grandes, de la longueur des cuisses, très- saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires grandes, subovales, peu saillantes, rapprochées dans leur milieu. Les postérieures peu développées, peu saillantes, rapprochées à leur base, divergentes au sommet, en cône court et mousse; à lame supérieure subétranglée vers son premier tiers et gibbeuse sur celui-ci ; à lame inférieure nulle ou enfouie. Pieds assez courts, peu robustes. Trochanters antérieurs petits, cunéi- formes ; les intermédiaires et postérieurs un peu plus grands, subcunéi- formes. Cuisses subcomprimées, atténuées vers leur extrémité ; les anté- rieures finement spinosules en dessous vers celle-ci. Tibias subélargis de la base au sommet, plus ou moins épineux, munis au bout de leur tranche inférieure de 2 éperons grêles, dont l'interne plus long; les antérieurs plus courts et un peu plus robustes. Tarses antérieurs assez courts, sim- ples dans les 2 sexes; les intermédiaires et postérieurs un peu plus longs, à peine atténués vers leur extrémité, à 1er article allongé, un peu plus long que le dernier, un peu moins long que les 3 suivants réunis : ceux-ci oblongs, graduellement plus courts : le dernier en massue grêle, subégal aux 3 précédents réunis. Ongles très-petits, grêles, arqués. Obs. La petite espèce qui sert de base à ce genre est médiocrement agile. Elle vit dans les lieux humides. Cette coupe générique est remarquable par l'absence d'ailes sous les élytres, avec celles-ci proportionnellement beaucoup plus courtes que dans la plupart des Philonthates . Le métasternum est très-peu développé, les antennes et les pieds sont peu allongés, l'abdomen est assez large, etc. Les tarses postérieurs sont moins longs que dans le genre Rabigus, avec leur 1er article moins allongé et seulemenl un peu plus long que le dernier. Les tarses antérieurs sont simples dans les 2 sexes. Les élytres sont plus courtes, sans ailes en dessous, etc. sTAPHYtiisiENs. — Gcfyrobius 389 1. G-efyrobiiis niticlulus , Gravenhorst. Allongé, subconvexe, aptère, éparsement pubescent, d'un noir très- brillant, avec la bouche et les antennes d'un roux de poix, et les pieds d'un roux testacè. Élytres fortement et sub éparsement ponctuées, beaucoup plus courtes que le prothorax : celui-ci suboblong, subrétréci en avant. Abdomen assez large, finement et subéparsement pointillé. cf Le 6e arceau ventral subsinueusementetsubangulairement échancré au sommet. 9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Staphylinus nitidulus, Gravenhorst. Micr. 27, 37; — Mon. 69, 51. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 315, 42. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 330, 46. — Mannerheim, Brach. 29, 60. Staphylinus denigrator, Gravenhorst, Mon. 92, 88. Philonthus denigrator, Nordmann, Symb. 85, 44. Philonthus nitidulus, Nordmann, Symb. 85,43.— Erichson, Col. March. I, 458, 18; — Gen. et Spec. Staph. 450, 36. — Redtenbachsr, Faun. Aus'r. 702, 20. — Heer, Faun. Col. Helv. 262, 19. — Fairmaire et Laboulbène , Faun. Ent. Fr. I, 520, 25. — Kraatz, les. Deut. II, 589, 23. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 475, 45. Gefyrobius nitidulus, Thomson, Skand. Col. II, 167, 1. — Rye, Ent. Ann. 1864, 83. Long., 0m,0044 (2 1.); — iarg., Om.0006 (1/4 1. fort). Corps allongé, subconvexe, aptère, d'un noir très-brillant ; revêtu sur les élytres d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée. Tête subovale, s< nsiblement moins large que le prothorax ; éparsement sétosellée ; d'un noir très-brillant, lisse, avec quelques rares points der- rière les yeux. Front très-large, subconvexe, offrant en avant 4 pores sétifères assez forts, transversalement disposés, les intermédiaires un peu plus écartés, les externes situés contre le bord interne même des yeux. Cou lisse, glabre, d'un noir très-brillant. Labre noir, avec les autres parties de la bouche d'un roux de poix parfois assez foncé. Yeux subovales, noirs. Antennes assez courtes, moins longues que la tête et le prothorax réunis ; subépaissies ; légèrement pilosellées vers leur base; d'un roux plus ou moins foncé; à 1er article allongé, renflé en massue : les 2e et 390 BRÉVIPENNES 3° oblongs. obconiques : le 3e à peine aussi long que le 2e : les suivants graduellement à peine plus épais : le 4e presque carré, le 5e à peine trans- verse : les 6e à 10e subobconiques, sensiblement transverses : le dernier courtemenl ovalaire, subtronqué au bout et subacuminé inférieurement. Prothorax suboblong, subrétréci en avant ; presque aussi large en arrière que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et arrondis ; faiblement arqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; assez fortement convexe; légèrement sétosellé, avec la longue soie des côtés située sur le rebord latéral même; d'un noir très-brillant; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 4 points médiocres et assez distants ; marqué de plus, outre ceux de la marge, de 5 points semblables, épars dans l'ouverture des angles antérieurs. Repli noir, lisse, glabre. Êcusson obsolètement pointillé, légèrement pubescent, d'un noir bril- lant. • Élytres transverses., beaucoup plus courtes que le prothorax ; subélar- gies en arrière; légèrement convexes ; fortement etsubéparsement ponc- mées ; d'un noir de poix très-brillant ; éparsement pubescentes, avec quelques légères soies redressées sur les côtés, dont 1 plus longue près des épaules. Celles-ci effacées. Abdomen peu allongé, aussi large à sa base que les élytres ; arcuément subélargi dans son milieu; convexe sur le dos; éparsement sétosellé; finement et subéparsement pointillé; d'un noir brillant, avec une très-fine pubescence grisâtre, un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e seg- ment à peine pubescent, plus lisse, subarrondi au sommet. Dessous du corps légèrement pointillé ; finement et légèrement pubes- cent ; d'un noir brillant, avec le sommet du ventre souvent d'un roux de poix. Dessous de la tête lisse, presque glabre. Métasternum très-court, à peine convexe ou subdéprimé. Ventre convexe, éparsement sétosellé. Pieds assez courts, légèrement pointillés, légèrement pubescents, d'un roux testacé, avec les hanches postérieures un pnu plus foncées ; celles-ci gibbeuses et lisses à leur base. Tarses antérieurs simples. Patrie. Cette espèce est rare en France : l'Alsace, les montagnes lyon- naises, les Alpes, etc. Elle se prend sous les pierres, au bord des ruis- seaux. Obs. Elle ressemble à un petit Quedius. Elle est remarquable par la brièveté et la forte ponctuation de ses élytres, et par l'absence d'ailes staphyliniens. — Gabrius 391 dessous celles-ci, ce que nous n'avons observé dans aucun autre Philon- thate. Bien que Leach ait considéré cette espèce comme le type de son genre Gabris, Thomson a cru devoir l'en détacher pour ea créer son genre Gefyrobius. Genre Gabrius. Gabrie, Leach. Leach in Stkphens, 111. Brit. Ent. V, p. 249. Étymologie : nom propre. Caractères. Corps allongé, subdéprimé ou peu convexe, ailé, peu pubescent. Tête assez grande, saillante, subovale ou oblongue, portée sur un col court et assez étroit. Tempes non rebordées sur les côtés. Épistome tron- qué au sommet, à marge antérieure subcornée. Labre très-court, sub- incisé dans son milieu, subbilobé. Mandibules saillantes, s ubfalci formes, acérées, angulairement dilatées ou dentées vers le milieu de leur côté interne, croisées au repos. Palpes maxillaires assez développés, à 1er ar- ticle bien distinct, assez court : le 2° oblong, subarqué, assez fortement épaissi ; le 3e plus court, obconique : le dernier presque 2 fois aussi long que le 3e, en cône subfusiforme (1) et plus ou moins aminci ou acuminé vers son extrémité. Palpes labiaux courts, à 1er article oblong, grêle : le 2e aussi long mais plus épais, obconique : le 3e un peu plus long, mais sensiblement plus grêle que le 2e, plus ou moins subulé. Menton grand, transverse, rétréci et submembraneux en avant, subtronqué au sommet. Yeux médiocres ou assez petits, subovak-s ou subarrondis, peu saillants, séparés du cou par un intervalle plus long que leur plus grand diamètre. Antennes suballongées, parfois assez courtes; subépaissies, à 1er article allongé, en massue : les 2e et 38 obconiques : le 3e souvent plus long : les 4e à 10e graduellement un peu plus courts, non ou peu contigus, avec les pénultièmes non ou rarement trausverses : le dernier subovalaire, tronqué ou subéchancré au bout. (1) C'est-à-dire en cône plus ou moins brusquement rétréci à sa base, où il es moins large que le sommet du précédent. 392 BRÉVIPENNES Prothorax oblong ou suboblong, subparallèle, parfois subrélréci en avant, moins large que les élytres, tronqué au sommet, à angles anté- rieurs non saillants ; arrondi à sa base ; très-finement rebordé sur celle-ci et sur les côtés ; à rebord j latéral subsinueusement infléchi d'arrière en avant. Repli assez étroit, incliné, visible vu de côté, sans opercule pro- thoracique. Êcusson grand, triangulaire ou subogival. Êlytres subcarrées, à peine simultanément échancrées à leur bord api- cal ; à peine arrondies à leur angle postéro-externe ; finement rebordées sur la suture. Repli assez étroit, médiocrement infléchi. Épaules peu sail- lantes. Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, offrant entre celles-ci un triangle à disque gibbeux ou en forme de faîte, à som- met droit ou subobtus, parfois subémoussé. Mésosternum à lame médiane triangulaire, à sommet aigu, parfois subémoussé, à peine prolongé jus- qu'au milieu des hanches intermédiaires; à arête transversale assez saillante, arquée ou à peine angulée, située après le premier tiers. Médié- pisternums grands, séparés du mésosternum par une suture suboblique et subarquée. Médiépimères étroites, allongées, parfois sublinéaires. Méta- sternum assez court, assez fortement échancré au devant des hanches postérieures ; prolongé entre celles-ci en un lobe plus ou moins saillant, explané, incisé, corné ou subcorné; non ou à peine avancé entre les inter- médiaires, et séparé de l'intermède par une suture droite ou subarquée en avant. Postépisternums étroits ou très-étroits, parfois sublinéaires. Posté- pimères petites, triangulaires ou en onglet. Abdomen suballongé, subatténué en arrière, fortement rebordé sur les côtés; à 4 premiers segments subégaux, le 5e un peu plus grand : les 2 premiers parfois subimpressionnés en travers sur le milieu de leur base ' le 6e plus ou moins saillant, rétractile : celui de l'armure caché, émettant 2 ou 3 lanières. Ventre à 4 premiers arceaux subégaux, le 5e parfois un peu plus grand : le 6e plus ou moins saillant, rétractile. Hanches antérieures très-grandes, de la longueur des cuisses, très- saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires moindres, peu saillantes, conico-subovales, rapprochées ou légèrement distantes. Les postérieures assez petites, peu saillantes, rapprochées à leur base, diver- gentes au sommet, en cône court et mousse ; à lame supérieure subétran- glée vers son premier tiers ; à lame inférieure nulle ou enfouie. Pieds médiocres, peu robustes. Trochanters antérieurs petits. Cuisses staphyliniens. — Gctbvius 393 plus ou moins comprimées, subatténuées vers leur extrémité, parfois élargies vers leur milieu ; distinctement épineuses en dessous vers leur sommet interne, au moins les antérieures. Tibias subélargis de la base au sommet, plus ou moins fortement épineux, munis au bout de leur tranche inférieure de 2 éperons grêles, dont l'interne plus long ; les an- térieurs plus courts. Tarses antérieurs courts, simples dans les 2 sexes ; les intermédiaires et posJmewrssuballongés subatténués vers leur extré- mité, à 1er article subégal au dernier, subégal aux 2 suivants réunis : les 2a à 4° oblongs ou suboblongs, graduellement plus courts : le dernier grêle, en massue. Ongles petits, grêles, arqués. Obs. Les espèces de ce genre sont petites ou assez petites et agiles. Elles vivent parmi les détritus, les mousses, les champignons desséchés et les feuilles mortes. Les pores sétifères, situés entre les yeux, sont rapprochés, deux ensem- ble, sur les côtés du front. Le prothorax offre sur le dos 2 séries compo- sées de 5 ou 6 points enfoncés, avec la longue soie latérale placée tout orès du rebord ou centre le rebord lui même. Cette coupe générique se remarque par la structure des palpes labiaux, dont le dernier article est sensiblement plus grêle que le précédent et subsubulé. L'angle postéro-externe des élylres, vues de dessus, paraît à peine arrondi ou presque droii (1). Elle répond à un assez petit nombre d'espèces, dont voici l'analyse : a Séries dorsales du prothorax de S points, b Antennes assez longues, à 3e article suballongé, un peu plus long que le 2e, les pénultièmes à peine transverses. Prothorax sub- rétréci en avant. Antennes obscures, à base testacée. Taille moyenne, c Ètytres d'un noir de poix, un peu plus courtes que le prothorax: celui-ci suboblong. Ventre à extrémité seule d'un roux de poix, vernalis. ce Élytres bronzées, de la longueur du prothorax: celui-ci obtong. Ventre à intersections largement testacées. d Tête subovalaire tibiaus. dd Tête oblongue pisciformis. bb Antennes assez courtes, à 3e article oblong, subégal au 2e, les pénultièmes visiblement transverses, e Prothorax oblong, à peine rétréci en arrière. Antennes assez (1) Cet effet provient de ce que les côtés du bord apical sont obliquement ou même subsinueusement coupés vers les angles postéro-externes. 394 RRÉV1PENNES épaisses, rousses, à base testacée. Prothorax et élytres d'un noir de poix. Taille petite splendidulus. ee Prothorax suboblong, rétréci en arrière. Antennes assez grêles, d'un roux brunâtre, à base testacée. Prothorax brun, élytre» d'un testacé de poix. Taille très-petite thermarum. aa Séries dorsales du prothorax de 6 points. Antennes assez lon- gues, à 2e et 3e articles suballongés. f Prothorax suboblong, subrétréci en avant. Le dernier article des palpes maxillaires peu acuminé. Taille assez petite. . . . exiouus. ff Prothorax oblong, subparallèle ou à peine rétréci en arrière. Le dernier article des palpes maxillaires fortement acuminé. g Tête subovale, non ou à peine moins large que le prothorax : celui-ci un peu plus court que les élytres. h Le 3e article des antennes visiblement plus long que le 2e, le 4e oblong, les 5e et 6e suboblongs. Élytres densement ponctuées. Taille assez petite astutus. hh Le 3e article des antennes subégal au 2e, le 4e suboblong, le 5e subcarré, le 6e subtransverse. Élytres peu densement ponctuées. Taille petite nigritulus. gg Tète suboblongHe, sensiblement moins large que le prothorax : celui-ci un peu plus long que les élytres. Le 3e article des antennes à peine plus long que le 2*, le 4e suboblong, les 5e et 6e subcarrés. Élytres assez fortement et peu densement ponc- tuées. Taille assez petite laticollis. a. Séries dorsales du prolhorax de S points. I. Gabrius vernalis , Gravenhorst. Allongé, peu convexe, finement pubescent, d'un noir de poix brillant, avec la bouche, la base des antennes et les pieds testacés. Élytres assez fortement et densement ponctuées, un peu plus courtes que le prothorax : celui-ci suboblong, subrétréci en avant. Abdomen finement pointillé. çf Le 6e arceau ventral profondément et aiguraent entaillé au som- met, avec les lobes latéraux prolongés et subnembraneux. $ Le 6e arceau ventral arrondi au sommet. Staphylinus vernalis, Gravenhorst, Mon. 75, 67.— Gyllenhal, Ins. Suec. H, 332^ 48.— Mannerheim, Brach. 29, 62.— Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 404, 36. Philonthus vernalis, Nordmann, Symb. 93, 59. Erichson, Col. March. I, 470, 35 ; — Gen. et Spec. Staph. 478, 83. — Redtenbacher, Faun. Austr. 705, 33. — staphyliniens. — Gabrius 395 Heer, Faun. Col. Helv. I, 26S, 37. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 523, 3li. — Kraatz, Ins. Deut. II, 600, 41. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 487, 62. Gubrius vemalis, Thomson, Skand. Col. H, 170, 1, 1860. Long., 0™,0058 (2 2/3 1.) ; — larg.: O°>,00075 (1/3 1.). Corps allongé, peu convexe, d'un noir de poix brillant ; revêtu sur les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence grise. Tête ovale-oblongue, un peu moins large que le prothorax ; éparse- ment sétosellée ; d'un noir très-brillant ; lisse, avec quelques points enfoncés, épars, derrière les yeux. Front très-large, à peine convexe, offrant de chaque côté, entre les yeux, 2 pores sétifères rapprochés et obliquement disposés. Cou glabre, lisse, d'un noir très-brillant. Parties de la bouche testacées*. Yeux obscurs, à facettes micacées. Antennes plus courtes que la tête et le prothorax réunis; subépaissies; pilosellées vers leur base ; noires, avec leur 1er article testacé : le 1er allongé, en massue : les 2e et 3e oblongs, obconiques : le 3e un peu plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et plus épais, avec les pénultièmes a peine transverses : le dernier subovalaire, subéchancré au bout et subacuminé inférieurement. Prothorax suboblong, presque aussi large que les élytres ; subrétréci en avant ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et subar- rondis ; faiblement arqué sur les côtés; médiocrement arrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus et subarrondis ; modérément convexe ; éparsement sétosellé ; d'un noir de poix très-brillant ; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 5 points assez tins et assez distants, les 2 posté- rieurs plus rapprochés ; marqué de plus, sur les côtés, outre les points du rebord latéral, de 5 autres points semblables. Repli noir, glabre, lisse. Écusson pointillé, pubescent, d'un noir de poix brillant. Élytres un peu plus courtes que le prothorax ; subdéprimées ou peu convexes ; assez densement et assez fortement ponctuées ; d'un noir de poix brillant, avec une assez fine pubescence grise, 1 fine soie redressée sur le côté des épaules, et 1 autre vers l'écusson. Épaules subarrondies. Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; subatténué en arrière; subconvexe sur le dos; éparsement sétosellé ; assez densement et finement pointillé ; d'un noir assez brillant et subirisé, avec 396 BRÉVIPENNES une fine pubescence grise et assez serrée. Le 6e segment moins pubescent, moins ponctué, subarrondi au sommet. Dessous du corps finement ponctué, finement pubescent ; d'un noir brillant. Dessous de la tête presque lisse. Mètasternum subconvexe. Ventre convexe, éparsement sétosellé, souvent d'un roux de poix à son extrémité. Pieds médiocres, légèrement ponctués, finement pubescents, testacés, ainsi que les hanches antérieures et intermédiaires, et les postérieures à peine plus foncées. Tarses antérieurs simples dans les 2 sexes. Patrie. Cette espèce se trouve sous les pierres et les feuilles mortes. Elle est assez rare, et elle se rencontre sur divers points de la France : les environs de Paris, la Normandie, l'Alsace, la Savoie, etc. On lui rapporte le suaveolens Steph. (III. Brit. Y, 429), le femoralis YLochh(Bull. Mosc. 1851,111, 19), et le flavipes Motsch (Bull. Mosc. 1860, II, 567). Obs. Le plus souvent, les élytres sont moins foncées que la tête et le prothorax. La ponctuation de l'abdomen est généralement plus fine et plus serrée à la base et sur les côtés des segments, surtout des premiers. Quelquefois les antennes sont ferrugineuses vers leur sommet. 9. Gabrlus tibialis , Mulsant et Rey. Allongé, peu convexe, éparsement pubescent, d'un noir brillant avec les élytres bronzées, la bouche, la base des antennes, le sommet de ï abdomen et la marge postérieure de chaque arceau ventral d'un roux testacé, et les pieds d'un roux ferrugineux, avec les cuisses pâles. Élytres assez forte- ment et densement ponctuées, de la longueur du prothorax : celui-ci oblong ,. d peine rétréci en avant. Abdomen finement et modérément ponctué. çf Le 6e arceau ventral légèrement et angulairement échancré à son sommet, avec l'échancrure bordée d'une membrane très-étroite. Le 5e à peine sinué dans le milieu de son bord apical. $ Le 6e arceau ventral arrondi au sommet. Le 5e simple. Long., 0">,006 (2 3/4 1.);— larg., 0m,00075 (1/3 1.). Corps allongé, peu convexe, d'un noir brillant, avec les élytres bronzées ; staphylimeiss. — Gabrhts 397 revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une fine pubescence grise et peu serrée. Tête subovale, subrétrécie en arrière; un peu ou à peine moins large que le prothorax; distinctement sétosellée; d'un noir brillant et submé- tallique ; lisse, avec quelques points épars derrière les yeux. Front très- large, à peine convexe, avec les 4 pores sétifères, situés entre les yeux, rapprochés 2 à 2 sur les côtés, l'interne plus petit et plus en avant. Cou glabre, lisse, d'un noir brillant. Labre et autres parties de la bouche d'un roux testacé. Yeux obscurs ou grisâtres. Antennes suballongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; subépaissies ; légèrement pilosellées vers leur base ; obscures, avec le 1er article d'un roux testacé, ainsi que la base des deux suivants ; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 3e un peu ou à peine plus long que le 2e : les 4e à 10e graduellement un peu plus courts : les 4e à 6e suboblongs : le 7e non, les 8e à 10° à peine transverses, vus de côté : le dernier courtement ovalaire, tronqué au bout . et acuminé inférieurement. Prothorax oblong, un peu moins large que les élytres ; à peine atténué en avant, tronqué au sommet, avec les angles antérieurs subinfléchis et arrondis ; subparallèle ou à peine arqué sur les côtés ; arrondi à sa base, avec les angles postérieurs obtus et subarrondis ; subconvexe ; distinc- tement sétosellé ; d'un noir brillant et submétallique ; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 5 points assez fins, dont les 3 postérieurs un peu moins écartés ; marqué de plus, en avant, sur les côtés, de 4 autres points semblables (1), outre ceux du rebord latéral, avec la longue soie située tout près dudit rebord. Repli brunâtre, presque lisse, glabre. Êcusson pointillé, pubescent, d'un noir bronzé. Élytres subcarrées, un peu plus larges en arrière, de la longueur du prothorax; subdéprimées; assez fortement et densement ponctuées; d'un bronzé assez clair et brillant, avec une fine pubescence grise, assez longue et peu serrée, et quelque soies redressées sur les côtés, dont 1 notam- ment plus longue, vers les épaules. Celles-ci subarrondies. Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élytres; subatténué en arrière ; subconvexe sur le dos; distinctement sétosellé; finement et modérément ponctué; d'un noir brillant, avec le sommet (1) Ces 4 points sont disposés en losange. 398 BRÉVIPENNES d'un roux testacé, et le bord apical de chaque segment d'un roux de poix ; recouvert d'une fine pubescence grise, assez longue, un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment moins ponctué, moins pubes- cent, obtusément tronqué au sommet. Dessous du corps finement et subaspèrement ponctué, finement pubes- cent, avec l'anlépectus et le médipectus d'un roux de poix, le dessous des angles antérieurs du prothorax et la marge postérieure de chaque arceau ventral d'un roux testacé, celle des deux derniers plus largement. Dessous de la tête glabre, lisse. Métasternum à peine convexe. Ventre assez convexe, éparsement sétosellé. Pieds médiocres, finement ponctués, finement pubescents ; d'un roux ferrugineux, avec les hanches postérieures plus foncées et les cuisses pâles. Tarses antérieurs simples. Patrie. Cette espèce est très-rare. Elle a été trouvée, au premier prin- temps, aux environs de Fréjus et dans le Languedoc, parmi les détritus marécageux. Obs. Elle diffère du G. vernalis par la teinte bronzée des élytres qui sont moins courtes, par la bordure testacée des segments de l'abdomen et des arceaux du ventre, par son prothorax plus oblong, par ses cuisses d'une couleur plus pâle, par la forme de l'incision du 6e segment de l'abdomen des c% etc. On la prendrait pour une variété immature du Philonthus fimetarius ; mais les palpes sont autrement conformés, les pénultièmes articles des antennes à peine plus courts; le prothorax est plus oblong, avec les points des séries plus petits et au nombre de 5, etc. Les articles intermédiaires des antennes sont moins courts que chez le Philonthus ventralis, avec la tête et le prothorax plus oblongs, etc. Les tarses postérieurs sont assez grêles, avec les 2e à 4e articles subal- longés ou oblongs. Nous plaçons ici, avec doute, l'espèce suivante que nous n'avons pas vue en nature. 3. Ciabrius pigciformis , Fauvel. Philonthus pisciformis, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 468, 37. Long,, 5 1/2 millinii staphtliimens. — Gubrius 399 Patrie. Entraigues (Var). Obs. Cette espèce, qui nous semble une variété immature de notre tibialis, en différerait par sa tête plus oblongue, par ses antennes un peu plus courtes et à pénultièmes articles plus transverses. Près de là vient une espèce qui n'a point été rencontrée dans la France continentale : Gnlirlus badins. Kiesenwetter. Allongé, peu convexe, éparsement pubescent, d'un noir très-brillant, avec les élytres à peine bronzées, la bouche et les pieds d'un roux de poix. Élytres fortement et éparsement ponctuées, un peu plus longues que le prothorax : celui-ci oblong, subparallèle. Abdomen assez finement et éparsement ponctué. o* Le 6« arceau ventral assez largement et angulairement échancré, avec les lobes latéraux finement pointillés et densement ciliés (1). 9 Le 6e arceau ventral un peu prolongé, arrondi et finement cilié au sommet. Philonthus badius, Kiesenwetter, Berl. Ent. Zeit. 1858, 6t. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 468 (note). Philonthus insularis, Gautier, Mitth. Schw. Ent. Ges. 1868, II, 326. — Marseul, l'Abeille, 1869-1870, VII, 205. Long., 0m,0055 (2 1/2 1.); — larg., 0m,0007(l/3 L). Patrie. Porto-Vecchio, Omessa, Caporalino, en Corse (collection Reve- lière). Obs. Cette espèce se distingue des précédentes par la ponctuation de ses élytres plus forte et plus éparse. La teinte générale est plus brillante, submétallique sur la tête, le prothorax et les élytres. Les distinctions du a* sont remarquables par la ciliation des lobes latéraux de l'échancrure. Le sommet du ventre est souvent d'un roux testacé. (1) Parfois le 6° arceau est lisse et subimpressionné au devant de l'échancrure. 400 BRÉV1PENNES 4. Gabrius splendidulus, Gravenhorst. Allongé, sublinêaire, sub déprimé, éparsement pubescent, d'un noir de poix brillant, avec les intersections de l'abdomen et les antennes 7'ousses, la base de celles-ci, la bouche et les pieds testacés. Êlytres assez finement et peu densement ponctuées , de la longueur du prothorax : celui-ci oblong, subrétréci en arrière. Abdomen finement et modérément ponctué. cf Le 6e arceau ventral largement sinué au sommet. 9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Staphylinus splendidulus, Grayeniiorst, Micr. 41,60 ; — Mon 93, 89. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 327, 78. — Gyllenhal, lus. Suec. II, 348, 64. Cafius splendidulus, Mannerheim, Brach. 32, 3. Gyrohypnus splendidulus, Nordmann. Symb. 126,30. Staphylinus nanus, Gravenhorst, Mon. 96, 93. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 347, 63. Cafius nanus, Mannerheim, Brach. 32, 2. Gyrophypnus nanus, Nordmann, Symb. 126, 29. Staphylinus parvulus, Gravenhorst, Micr. 42, 63 ; — Mon. 95, 91. Philonthus splendidulus, Erichson, Col. March. I, 470, 36 ; — Gen. et Spec. Staph. 478, 84. — REDTENBACHER,Faun. Austr. 703,3. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 269, 41. — Fairm.ure, et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 522, 30. — Kraatz, Ins. Deut. II, 608, 43.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 465, 33. Gabrius splendidulus, Thomson, Skand. Col. II, 170, 2. Variété a (immature). Prothorax et élytres d'un roux de poix. Sommet de l'abdomen largement testacé, avec la marge postérieure de chaque segment largement d'un roux testacé. Philonthus analis, Heer. Faun. Col. Helv. I, 268, 38. Long., Om,0052 (2 1/3 1.); — larg., Om,0005 (1/4 1.). Corps allongé, sublinéaire, subdéprimé, d'un noir de poix brillant ; revêtu sur les élylres et l'abdomen d'une fine pubescence grise et peu serrée. Tète subovale, à peine moins large que le prothorax ; éparsement séto- sollée; d'un noir de poix bri.lant; lisse, avec quelques points épars sur les côtés, vers les lempes. Front très-largo, à peine convexe, subimpres- sionné ou subsillonné sur son milieu entre les yeux, avec les pores séti- staphyliniens. — Gabrius 40 1 fères, situés entre ceux-ci, transversalement disposés, les externes plus rapprochés entre eux. Cou en bourrelet, glabre, lisse, d'un noir brillant. Labre et autres parties de la bouche testacés. Yeux obscurs. Antennes assez courtes, beaucoup moins longues que la tête et le pro- thorax réunis; assez épaisses presque dès leur base; légèrement pho- sellées vers celle-ci ; rousses, avec les 3 premiers articles plus clairs , le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e oblongs. obconiques, subégaux : les suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus épais : les 4e et 5e presque carrés ou à peine plus larges que longs : les 6e à 10e subobconiques, sensiblement transverses : le dernier courtement subovalaire, à peine échancré au bout et subacuminé inférieurement. Prothorax oblong, subrétréci en arrière où il est un peu moins large que les élytres; tronqué au sommet., avec les angles antérieurs infléchis et arrondis; presque droit ou à peine arqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; légèrement convexe ; éparsement séto- sellé, avec la longue soie des côtés située contre le rebord même; d'un noir de poix brillant; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 5 points assez fins, assez distants ; marqué de plus, en avant sur les côtés, de 5 autres points semblables et épars, outre ceux du rebord latéral. Repli d'un roux de poix, lisse, glabre. Êcusson à peine pointillé, à peine pubescent, d'un noir de poix brillant. Élytres subcarrées ou à peine oblongues, delà longueur du prothorax; subdéprimées; assiz finement et peu dei.scment ponctuées; d'un noir ou d'un brun de poix brillant ; éparsement pubescentes, avec des soies redres- sées sur les côtés, dont, 1 notamment plus longue, vers les épaules. Celles-ci étroitement arrondies. Abdomen assez allongé, un peu moins large à sa base que les élytres; à peine arqué sur les côtés et à peine atténué en arrière ; assez convexe sur le dos; fortement sétosellé; finement et modérément ponctué ; d'un noir brillant, avec le sommet d'un roux subtestacé ainsi que le bord apical de chaque segment; recouvert d'une fine pubescence grise et peu serrée. Le 6e segment subarrondi et finement granulé-cilié (1) à son bord postérieur. Dessous du corps finement ponctué, légèrement pubescent, d'un noir de poix brillant, avec le sommet du ventre largement, les intersections ven- trales plus étroitement, testacés. Dessous de la tête lisse, glabre. Mèta- (1) Cela se remarque dans beaucoup de Philonthates mais ici c'est très-apparent. br. 26 402 BRÉV1PENNES sternum subdéprimé, finement canaliculé en arrière sur sa ligne n.êdiane. Ventre convexe, éparsementsétosellé, plus longuement vers son extrémité. Pieds médiocres, légèrement ponctués, légèrement pubescents, testacés, avec les hanches postérieures et souvent les intermédiaires plus foncées. Tarses antérieurs simples. Patrie. Cette espèce se prend parmi les mousses et les feuilles mortes, dans le bois carié et les troncs caverneux, et souvent en compagnie de fourmis, dans les localités boisées et dans les montagnes : les environs de Paris et de Lyon, la Normandie, la Lorraine, la Bourgogne, l'Auvergne, le Jura, les Alpes, la Savoie, les Pyrénées, etc. Obs. Elle est remarquable, entre ses congénères, par sa forme sub- linéaire et par ses antennes assez courtes et assez épaisses. Elle varie pour la couleur. Le prothorax, et les élytres sont parfois d'un brun roussâtre, avec l'abdomen presque entièrement testacé ou faiblement rembruni à la base de chaque segment. Ces modifications se rapportent aux sujets immatures et c'est sans doute à un de ceux-ci que doit s'appli- quer le Philonthus analis de Heer. Toutefois, ce dernier est un peu plus grand, avec les élytres un peu plus fortement ponctuées. 5. Gabrtus thermarun», Aube. Allongé, subdéprimé, éparsement pubescent , d'un noir brillant, avec le prothorax d'un brun de poix et les élytres d'un testacé obscur, la base des antennes et les pieds testacés. Élytres assez fortement et éparsement ponctuées, un peu plus longues que le prothorax : celui-ci suboblong, non rétréci en arrière. Abdomen finement et peu densement pointillé. cf Le 6e arceau ventral assez largement et assez profondément sinué au sommet. 9 Le 6e arceau ventral subarrondi et parfois obtusément tronqué au sommet. Philonthus thermarum, Aube, Ann. Soc. Ent. Fr. 18b'0, VIII, 316. — FAinMAinE et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 522, 31. — Kraatz, Ins. Deut. II, 608, 44. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 470, 39. Philonthus exilis, Kraatz, Stett. Ent. Zeit. XII, 293. Gabrius pumilus, Motschulsky. Enum. Nouv. Esp. 18o9, SU, 112. staphyliniens — Gabrins 403 Long., 0"\0032 (2 1/2 1.); — larg., 0™,0004 (1/5 1.). Corps allongé, subdéprimé, d'un noir de poix, avec leprothoray et sur- tout les élytres plus claires; revêtu sur celles-ci et sur l'abJornen d'une fine pubescence grise et peu serrée. Tête ovale-oblongue, presque droite sur les côtés, un peu moins large que le prothorax ; distinctement sélosellée ; d'un noir de poix brillant ; lisse, avec quelques rares points derrière les yeux. Front large, subdéprimé en avant, où il offre parfois une faible impression fovéiforme, située entre* les pores sétifères : ceux-ci assez petits, transversalement disposés, les externes rapprochés. Cou subglobuleux, glabre, lisse, d'un noir de poix brillant. Parties de la bouche d'un roux de poix. Yeux assez petits, subovalairement arrondis, obscurs ou grisâtres, par- fois micacés. Antennes assez courtes, sensiblement moins longues que la tête et le prothorax réunis; à peine épaissies; distinctement pilosellées vers leur base ; d'un roux brunâtre, avec les 3 premiers articles testacés ; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e oblongs, obeoniques, sub- égaux : les suivants graduellement à peine plus courts, subobeoniques : les 4e et 5e à peine ou non, les 6e à 10e légèrement transverses : le dernier subovalaire, à peine tronqué au bout et à peine acuminé inférieurement. Prothorax suboblong, plutôt subrétréci en avant qu'en arrière, où il est un peu moins large que les élytres ; obtusément tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et arrondis; presque droit ou à peine arqué sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; fai- blement convexe; fortement sétosellé, avec la longue soie des côtés située assez près du rebord ; d'un brun ou d'un roux de poix brillant; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 5 points tins, dont les 3 postérieurs un peu plus rapprochés ; marqué de plus, sur les côtés, de 4 autres points semblables, écartés et disposés en losange, outre ceux du rebord latéral. Repli roussâtre, lisse, glabre. Écusson à peine ponctué, à peine pnbescent, d'un brun de poix brillant. Élytres subcarrées, un peu plus larges en arrière qu'en avant, un peu plus longues que le prothorax; subdéprimées; assez fortement et éparse- mont ponctuées; d'un testacé de poix brillant; éparsement pubescentes; distinctement sétosellées sur les côtés, avec 1 soie notamment plus lon^ gue sur les épaules. Celles-ci subarrondies. 404 BHÉYIPENNES Abdomen peu allongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; peine arqué sur les côtés, parfois subatténué tout à fait en arrière ; assez convexe sur le dos; éparseraent sétosellé; plus finement et un peu moins lâchement ponctué que les élytres; d'un noir de poix assez brillant, avec le sommet parfois roussâtre ; recouvert d'une fine pubescence grise et peu serrée. Le 6e segment moins ponctué, moins pubescent, subarrondi au sommet. Dessous du corps finement pointillé, finement pubescent, d'un noir de poix brillant, avec l'antépectus et le sommet du ventre souvent d'un roux testacé. Dessous de la lête glabre, lisse. Métasternum subconvexe, presque lisse sur son milieu, finement canaliculé en arrière sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparsemenl sétosellé, surtout vers son sommet. Pieds médiocres ou assez courts, à peine ponctués, légèrement pubes- cents, d'un testacé assez pâle. Cuisses passablement élargies avant leur milieu. Tarses antérieurs simples. Patrie. Celte petite espèce est rare. Elle a été prise dans les environs de Paris dans la tannée des serres chaudes. Nous l'avons capturée nous- mêmes dans le Beaujolais et dans les environs de Lyon, dans les basses- cours, sous les pif Très ou les planches placées sur les tas de fumiers. Elle habite aussi plusieurs autres régions de la France. Obs. Elle diffère du splendidulus par sa taille moindre; par sa forme moins linéaire, plus atténuée en avant; par ses antennes moins épaisses et à pénultièmes articles moins trans verses; par son prothorax moins long, plutôt subrétréci en avant qu'en arrière ; par ses élytres d'une couleur plus claire, etc. On la prendrait pour une variété immature et de petite taille du G. nijri- tulus; mais les séries dorsales du prothorax sont de 5 points au lieu de 6, la tête est plus oblongue et les antennes paraissent à peine plus courtes, etc. Les élytres sont constamment d'une couleur de poix plus ou moins tes- tacée; mais, suivant que les sujets sont plus ou moins immatures, le pro- thorax prend une teinte roussâtre ainsi que le sommet de l'abdomen et les intersections ventrales. Alors les antennes deviennent entièrement testacées. Les maritimus, Motsch. (Bull. Mosc. 1858, II, 661), Libanicus, Saule. (Ann. Ent. Fr. 18G4, 639), mimulus, Rott. (Berl. Ent. Zeit. 1870, 30), angustatus, Kr. (Wiegm. Arch. 1859, I, 92), pygmeeus, Kr. (id. 93), et breviventer, S\ eik. (Bull. Mosc. 1835, 153), ne paraissent pas distinc:s du thermarum. staphtltniens. — Gabrhis 405 aa. Séries dorsales du prothorax de 6 points. 6. Gabrius exiguus, Nordmann. Allongé, peu convexe, finement pubescent, d'un noir brillant, avec les élytres bronzées, la bouche et la base des antennes d'un roux de poix, et les pieds testacés. Êlytres assez finement et subéparsement ponctuées, de la longueur du prothorax : celui-ci suboblong, subrétréci en avant. Abdo- men finement et assez densement pointillé. çf Le 6e arceau ventral subtronqué ou à peine échancré au sommet, longitudinalement relevé sur son disque en dos d'âne, lisse. Tibias posté- rieurs densement ciliés en dedans de longs poils mous et pâles. $ Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tibias postérieurs simples. Philonthus exiyuus, Nordmann, Symb. 105, 93.— Erichson, Col. Mardi. I, 475, 44; — Gen. et Spec. Staph. 491, 107. — Redtknbacher, Faun. Austr. 706, 36. — Heer, Faun. Col. Helv. I, 271, 48. — Kraatz, Ios. Deut. II, 615, 54. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 488, 63. Gabrius exiguus, Thomson, Skand. Col. IX, 156, 5, 1867. Long., (K0044 (2 1.); — larg., O-'SOOOT (1/3 1.). Corps allongé, peu convexe, d'un noir brillant, avec les élytres bron- zées; recouvert sur celles-ci et sur l'abdomen d'une fine pubescence gri- sâtre et peu serrée. Tête ovale-oblongue, un peu moins large que le prothorax; éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un noir brillant; lisse, avec quelques points en arrière vers les tempes. Front très-large, à peine convexe, parfois à peine fovéolé en avant entre les pores sétifères : ceux-ci très-rapprochés 2 à 2, situés près des yeux et disposés obliquement, avec l'interne beaucoup moindre et plus en avant. Cou en bourrelet, noir, lisse, glabre. Labre d'un noir de poix, avec les autres parties de la bouche roussâtres. Yeux subovales, obscurs, lavés de gris. Antennes suballongées, sensiblement plus courtes que la tête et le pro- thorax réunis; légèrement épaissies; distinctement pilosellées vers leur base; obscures, avec les 2 ou 3 premiers articles d'un roux de poix assez foncé ; le 1er allongé, en massue à peine arquée ; les 2e et 3e suballongés, 406 BRÉVJPEHHES obconiques, subégaux : les suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus épais, subobconiques : les 4e et 5e suboblongs, le 6e à peine aussi long que large : le 7e à peine, les 8e à 10° plus sensiblement trans- verses : le dernier couriement ovalaire, à peine échancré au bout et à peine acuminé inférieurement. Prothorax suboblong, subrétréci en avant, un peu moins large en arrière que les élytres; sublronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et subarrondis ; presque droit sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; assez convexe; éparsement sétosellé, avec la longue soie des côtés située tout près du rebord latéral ; d'un noir brillant; lisse, avec 2 séries dorsales composées de G points assez fins et subégalement distants; marqué de plus, sur les côtés, de6 points (1) semblables, dont les 4 internes disposés en série longitudinale irrégulière. Repli noir, lisse, glabre. Écusson pointillé, pubescent, d'un noir brillant. Élytres subcarrées, subélargies en arrière, de la longueur du prothorax; subdéprimées ; assez finement et subéparsement ponctuées ; d'un noir bronzé brillant et parfois un peu verdâtre ; légèrement et éparsement pubescentes; éparsement sétosellées sur les côtés, avec 1 soie plus longue sur les épaules. Celles-ci étroitement arrondies. Abdomen peu allongé, à peine moins large à sa base que les élytres ; subarqué sur les côtés et subatténué tout à fait en arrière; subconvexe sur le dos; éparsement sétosellé; finement, modérément et subécailleusement pointillé; d'un noir assez brillant ; un peu plus densement pubescent que les élytres. Le 6e segment à peine pubescent, presque lisse ainsi que le sommet du 5e, subarrondi à son bord postérieur. Dessous du corps légèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant, avec le sommet du ventre souvent d'un roux de poix. Dessous de la tête glabre, presque lisse. Métasternum à peine ponctué, à peine cana- liculé en arrière sur sa ligne médiane. Ventre convexe, três-éparsement sétosellé. Pieds médiocres, pointillés, finement pubescents, testacés, avec les hanches postérieures rembrunies et les antérieures d'un roux de poix. Tarses antérieurs simples. Patrie. Cette espèce est rare on France. Elle se prend sous les feuilles (1) En exceptant toujours ceux de la marge. staphylimens. — Gabrius 407 mortes et sous les pierres, en Normandie, en Auvergne, dans les mon- tagnes du Lyonnais, les Alpes, les Pyrénées, etc. Obs. Elle est presque de la taille de Yastutus, mais la tête est un peu moins large, le prothorax moins long et moins parallèle; le dernier article des palpes maxillaires est moins acuminé ; les antennes, plus obscures, sont un peu moins épaissies, les parties de la bouche d'une couleur plus sombre, etc. Nous avons vu un exemplaire des environs de Lyon à taille un peu plus grande, dont les élytres sont un peu moins bronzées et les antennes presque concolores, c'est-à-dire non plus claires à leur base (nigiïcornis, nobis). Nous avons vu deux exemplaires mâles, identiques quant à la ciliation des tibias postérieurs, mais un peu différents quant au 6e arceau ventral, qui était, dans l'un, subtronqué ou même subarrondi, et, dans l'autre, visiblement subéchancré au sommet. Le pusillus de Heer (271, 49) serait d'une taille moindre, il aurait les élytres plus fortement ponctuées et le sommet de l'abdomen d'une couleur plus claire. Quant au melanocephalus du même auteur (269, 40), il nous a paru, d'après un type communiqué, n'être encore autre chose qu'une variété de Vexiguus ? ?. Qabritis astutus, Erichson. Allongé, subdéprimê, finement pubescent, d'un noir brillant, avec la base des antennes d'un brun de poix, la bouche et les pieds testacés. Élytres assez finement et densement ponctuées, un peu plus longues que le prothorax : celui-ci oblong, subparallèle. Abdomen finement et dense- ment pointillé. o" Le 6e arceau ventral faiblement et étroitement sinué dans le milieu de son bord apical, avec un espace allongé, triangulaire, lisse, au devant du sinus. Ç Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Philonthus astutus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 492, 108. — Fairmaire et La- bouloène, Faiin. Ent. Fr. I, 528, 52.— F.edtenbacher, Faun. Austr. 706, 39.— Kraatz, Ins. Deut. II, 614, 53.— Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 467, 35. 408 BRÉVIPENNES Long., 0m,0060 (2 3/4 1.); - larg., 0m,0008 (1/3 1.). Corps allongé, subdépriraé, d'un noir brillant, revêtu sur les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence grise, plus serrée sur ce dernier. Tête subovale, aussi large ou presque aussi large que le proihorax ; distinctement sétosellée; d'un noir brillant; lisse, avec quelques poinls assez gros et épars, en arrière, vers les côtés. Front très-large, faiblement convexe, obsolètement sillonné en avant entre les pores sétifères : ceux-ci très-rapprochés 2 à 2, situés près des yeux et obliquement disposés, l'interne moindre et plus en avant. Cou en bourrelet, noir, lisse, glabre. Labre d'un noir de poix, avec les autres parties de la bouche plus ou moins teslacées. Yeux obscurs, parfois un peu grisâtres. Antennes suballongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax réunis; visiblement épaissies; distinctement pilosellées vers leur base ; obscures, avec le 1er article d'un brun de poix parfois un peu roussâlre ; celui-ci en massue allongée : les 2e et 3e suballongés, obconiques : le 3e évidemment plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et plus épais, subobconiques : le 4e oblong, les 5e et 6e sub- oblongs : les 7e et 8e non, les 9e et 10e à peine transverses, vus de côté : le dernier subovale, à peine échancré au bout et subacuminé inférieu- rement. Prothorax oblong, subparallèle ou à peine rétréci en arrière, où il est sensiblement moins large que les élytres ; obtusément tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et arrondis; presque droit sur les côtés; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; faiblement convexe; distinctement sétosellé, avec la longue soie des côtés située tout près du rebord latéral; d'un noir brillant ; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 6 points assez forts et subégalement distants; marqué déplus, outre ceux de la marge, de 5 points semblables, épars, dans l'ouverture des angles antérieurs. Repli noir, lisse, glabre. Écusson ponctué, pubescent, d'un noir brillant. Élytres subcarrées, un peu plus larges en arrière qu'en avant, un peu plus longues que le prothorax ; subdéprimées ; assez finement et densement ponctuées; d'un noir brillant; finement et subéparsement ou modérément pubescentes; distinctement sélosellées sur les côtés, avjc l soie plus longue vers les épaules. Celles-ci subarrondies. staphtliniens. — Gabrhis 409 Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; subarqué sur les côtés et subatténué tout à fait en arrière ; assez convexe sur le dos ; assez fortement sétosellé ; finement, densement etsubécailleu- sement pointillé, à peine moins densement dans sa partie postérieure ; d'un noir assez brillant, avec une fine pubescence grise, plus longue et évidemment plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment à peine pubes- cent, presque lisse, à peine arrondi au sommet. Dessous du corps finement pointillé, finement pubescent, d'un noir brillant, avec le sommet du ventre parfois moins foncé. Dessous de la tête lisse et glabre. Métasternum subdéprimé sur son milieu. Ventre convexe, éparsement sétosellé. Pieds médiocres, finement ponctués, finement pubescents, d'un roux testacé, avec les cuisses postérieures parfois un peu rembrunies, assez étroites. Tarses antérieurs simples. Patrie. Celte espèce est médiocrement commune dans les lieux humides, sous les pierres, les mousses et les détritus, dans plusieurs parties de la France : le Bourbonnais, le Beaujolais, les environs de Lyon, le Bugey, les Alpes, la Savoie, les Pyrénées, etc. Obs. Elle a tout à fait la tournure du G. nigritulus, mais avec une taille plus avantageuse. Elle diffère des nigricornis et exiguus par le prolhorax plus oblong et plus parallèle et p.ir le dernier article des palpes maxillaires à pointe plus prolongée. Elle est aussi grande que le premier, plus grande que le deuxième. La tète est un peu plus large et moins oblongue que dans l'un et l'autre. Nous avons vu des exemplaires immatures entièrement d'un roux de poix, avec la tête seule rembrunie. On peut rapporter à ïastutus Yerythrostomus, Hocch. (Bull. Mosc. 1851, III, 22). Nous colloquons ici une petite espèce de Corse assez intéressante : Qaliritis piUger. Mulsant et Uey. Allongé, subparallèle, peu convexe, éparsement poilu, d'un noir bril- lant, avec la bouche et les pieds d'un roux de poix. Élytres fortement et 410 BRÉV1PENNES peu densement ponctuées, de la longueur du prothorax : celui-ci sub- oblong, subparallèle. Abdomen finement et assez densement pointillé. Long., 0m,0042 (1 3/4 1.) ; — larg., 0m,0005 (1/4 1.). Patrie. Corte Saint-François, en Corse (collection Revelière). Obs. Cette petite espèce est remarquable par sa forme subparallèle. Elle est de la taille des plus grands exemplaires du nigritulus. La tête, plus grosse, en carré suborbiculaire, est plus large que le prothorax. Celui-ci moins oblong, moins étroit, a les points des séries plus forts et plus pro- fonds. Les élytres sont plus courtes, plus fortement ponctuées; elles sont parées, ainsi que l'abdomen, d'une pubescence assez longue, peu serrée et blanchâtre. De prime abord, elle est plus large, plus parallèle que \e nigritulus , non atténuée en avant. 8. Gabrius nigritulus, Gravenhorst. Allongé, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec la bouche, la base des antennes et le sommet de l'abdomen d'un roux de poix, et les pieds testacés. Élytres assez fortement et peu densement ponctuées, un peu plus longues que le prothorax .' celui-ci oblong, subpa- rallèle, Abdomen finement et assez densement pointillé, er" Le 6e arceau ventral à peine sinué dans le milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire, lisse et subpellucide, au devant du sinus. Tête un peu plus large que le prothorax. 9 Le 6e arceau ventral subarrondi à son bord apical. Tête à peine moins large que le prothorax. Staphylinus nigritulus, Gravenhorst, Micr. 41, 61 ; — Mon. 94, 90. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 328, 79. Staphylinus aterrimus, Gravenhorst, Micr. 41, 62. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 328, 80.— Gyllenhal, Ins. Suec. H, 349, 63.— Boisduval et Lacor- daire, Faun. Ent. Par. I, 408, 43. Cafius aterrimus. Mannerheim, Brach. 32, o. Gyrohypnus aterrimus, Nordmann, Symb. 126, 32. Cafius pumilus, Mannerheim, Brach. 32, 4. sTAPHYLiMEiNs. — Gabrius 41 1 Philonthus aterrimus, Erichson, Col. March. I, 476, 45 ; — Gen. et Spec. Staph. 492, 109. — Redte.nbacher, Faun. Austr. 706, 39.— Heer, Faun. Col. Helv. I, 271, 50. — Fairmajre et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 528, 53. Philonthus nigritulus. Kraatz, Ins. Deut. II, 616, 56. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 469, 38. Gabrius aterrimus, ThomsoN, Skand. Col. II, 170, 3, 1860. Long., 0,n,0040 (1 3/4 1.) ; — larg., 0m,0004 (1/5 1.). Corps allongé, subdéprimé, d'un noir brillant; recouvert sur les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence grise, plus serrée sur ce dernier. Tête subovale, distinctement sétosellée ; d'un noir très-luisant ; lisse, avec plusieurs points épars en arrière, vers les côtés. Front très-large, subdépriiné ou à peine convexe, subimpressionné ou obsolètement fovéolé en avant, entre les pores sétifères : ceux-ci rapprochés 2 à 2, situés près des yeux et à peine obliquement disposés , l'interne moindre, un peu ou parfois à peine plus en avant. Cou en bourrelet, lisse, glabre, d'un noir brillant. Parties de la bouche d'un roux de poix. Yeux obscurs. Antennes suballongées, un peu plus courtes que la tête et le prothorax réunis; faiblement épaissies; légèrement pilosellées vers leur base; obscures, avec les deux premiers articles souvent d'un roux de poix ; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e suballongés, obconiques, subégaux : les suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus épais, subobconiques : le 4e suboblong, le 5e subcarré : les 6e et 7e à peine, les 8° à 10e légèrement transverses, vus de côté : le dernier sub- ovalaire, subtronqué au bout et subacuminé inférieurement. Prothorax oblong, subparallèle, sensiblement moins largeque les élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, obtus et subarron- dis ; presque droit sur les côtés; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles pos- térieurs ; faiblement convexe; distinctement sétosellé, avec la longue soie des côtés située tout près du rebord latéral ; d'un noir très-brillant ; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 6 points assez fins, l'antérieur un peu plus distant ; marqué de plus, outre ceux de la marge, de 5 points sem- blables, en avant vers les côtés. Repli noir ou brun, lisse, glabre. Écusson pointillé, à peine pubescent, d'un noir brillant. Élytres subcarrées, à peine plus larges en arrière ; un peu plus longues que leprotborax; subdéprimées; assez fortement et peu densement ou modérément ponctuées ; d'un noir de poix brillant et parfois un peu bru- 412 BRÉVIPBNNES nâtre; éparsement pubescentes; distinctement sétosellées sur les côtés, avec 1 soie plus longue vers les épaules. Celles-ci étroitement arrondies. Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élytres; à peine arqué sur les côtés et subatténué tout à fait en arrière ; subconvexe sur le dos; distinctement sétosellé; finemont et un p^u plus densement pointillé que les élytres ; d'un noir assez brillant, avec le sommet souvent d'un roux de poix ; recouvert d'une fine pubescence grise, assez longue et modérément serrée. Le 6e segment plus glabre, plus lisse, subarrondi au sommet. Dessous du corps finement pointillé, finement pubescent, d'un noir brillant, avec le sommet du ventre et souvent les intersections ventrales d'un roux de poix. Dessous de la tête lisse et glabre. Métasternum à peine convexe, très- finement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparsement sétosellé. Pieds médiocres, finement ponctués, finement pubescents, testacés, avec les hanches postérieures plus foncées. Tarses antérieurs simples. Patrie. Cette espèce est très-commune, dans presque toute la France, sous les détritus, les feuilles tombées, les fumiers, les champignons, etc. Obs. Outre la taille, elle diffère du G. astutus par ses antennes moins épaissies, à 3e article subégal au 2e, avec les 4-e à 6e moins oblongs et les pénultièmes un peu plus courts, Les élytres et l'abdomen sont un peu moins densement pointillés. Les pores sétifères, situés entre les yeux, sont moins obliquement disposés, parfois même subtransversalement. Les sujets immatures sont d'un brun de poix, avec les côtés du protho- rax et les élytres un peu roussâtres, et les intersections abdominales et ventrales d'un roux testacé. Quelquefois tout le corps, moins la tête, est de cette dernière couleur. Chez les a" de petite taille, la tête n'est pas plus large que le prolhorax. On rapporte au nigritulus les pygmaeus. attenuatus et basalis de Stephens (M. Brit.Y. 250 et 251), ainsi que le phoeopus du même auteur (Man. Brit. Col. 4-00), le pygmaeus Snell. (Faun. Ned. II. 70), et \epici- pennis Maekl. (Bull. Mosc. 1852, II, 313). La larve du nigiitulus a été décrite par H. Kroyer in Schiôdte (Nat . Tidss. 1864, p. 200). Près du nigritulus vient une espèce étrangère à la France, et dont voici la description sommaire : staphyliniens. — Gabrius 413 Gabrius trossulus, Noromânn. Allongé, subdéprimé, éparsement pubcscent, d'un noir de poix brillant, avec les élytres d'un brun fauve, la bouche, la base des antennes et les intersections ventrales testacées. Élytres fortement et peu démentent ponctuées, de la longueur du prothorax : celui-ci oblong, subparallèle. Abdomen finement et assez- densement pointillé. Philonthus trossulvs, Nordmann, Symb. 102, 90. — Kraatz, Ins. Deut. II, 616, S8. Gabrius trossulus, Thomson, Skand. Col. II, 171, 4. 1860. Long., O^OOôO (2 1/3 1.) ; — larg., Om,0004 (1/5 1.). Patrie. Cette espèce est particulière à la Suède et au nord de l'Alle- magne. Obs. Elle ressemble beaucoup au nigritulus. Elle est un peu plus grande, plus allongée, avec les élytres plus fortement ponctuées, un peu plus courtes relativement au prothorax, etc. Les élytres sont tantôt d'un brun de poix, tantôt un peu roussâtres. Gabrius laticollis, Fauvel. Allongé, subdéprimé, finement pubescent, d'un noir de poix brillant et submétallique, avec la bouche, la base des antennes et les pieds testacés. Élytres assez fortement et peu densement ponctuées, un peu plus courtes que le prothorax : celui-ci 'oblong, subparallèle. Abdomen finement et assez densement pointillé. o" Le 6e arceau ventral assez profondément et angulairement entaillé au sommet. Tibias postérieurs ciliés-frangés en dedans. 9 Le 6e arceau ventilai arrondi au sommet. Tibias postérieurs sim- ples. Philonthus laticollis, Fauvel, Faim. Gallo-Rhén. III, 488, 64, pi. V, fig. 19. Long., 0m,0049 (2 1/4 1.); — larg., (K0007 (1/3 1.). 414 BRÉVIPENNES Corps allongé, subdéprimé, d'un noir de poix brillant, submétallique sur la tête, le prothorax et les élytres; recouvert sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre. Tête suboblongue, sensiblement moins large que le prothorax ; éparse- ment sétosellée ; d'un noir luisant, à peine métallique; lisse, avec quel- ques points assez forts, épars sur les tempes. Front très-large, subcon- vexe, obsolètement fovéolé en avant entre les pores sétifères : ceux-ci très -rapprochés 2 à 2, situés près des yeux, l'interne moindre, parfois plus en avant. Cou glabre, presque lisse, d'un noir brillant. Labre brunâtre. Mandibules et palpes testacés. Yeux obscurs, souvent micacés. Antennes assez courtes, moins longues que la tête et le prothorax réunis ; faiblement épaissies ; distinctement sétosellées, surtout vers leur base ; d'un roux obscur, avec leur extrémité souvent moins foncée et le 1er article testacé : celui-ci en massue allongée et subarquée : les 2e et 3e suballon- gés, obconiques : le 3e à peine plus long que le 2e : les suivants graduelle- ment un peu plus courts et à peine plus épais : le 4e suboblong : les 5e et 6e subcarrés ou à peine oblongs : les 8e à 10e légèrement tranverses, avec les pénultièmes néanmoins plus fortement : le dernier courtement ovalaire, obliquement tronqué au bout et subacuminé inférieurement. Prothorax oblong, subparallèle, un peu moins large que les élytres; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et arrondis; pres- que droit sur les côtés ; arrondi à la base ainsi qu'aux angles postérieurs ; faiblement convexe ; éparsement sétosellé, à longue soie des côtés située près du rebord latéral ; d'un noir de poix luisant, à peine métallique ; lisse, avec 2 séries dorsales composées de 6 points médiocres dont les extrêmes souvent plus écartés de leurs voisins; marqué de plus, sur les côtés, outre ceux de la marge, de 5 ou 6 autres points semblables, mais épars. Repli d'un brun de poix, lisse, glabre. Êcusson à peine pubescent, à peine pointillé, noir, brillant. Êlytres subtransverses, à peine plus larges en arrière ; un peu plus courtes que le prothorax ; subdéprimées ou déprimées ; subimpressionnées le long de la suture ; assez fortement et peu dénuement ponctuées ; d'un noir de poix brillant et submétallique; éparsement pubescentes, avec 1 longue soie redressée sur le côté des épaules. Celles-ci subarrondies. Abdomen peu allongé, à peine moins large à sa base que les élytres, à peine arqué sur les côtés et subatténué en arrière; assez convexe sur le dos; à peine sétosellé; finement et assez densement pointillé, un peu moins STAPHTLINIENS. — HesperUS 415 en arrière; d'un noir assez brillant et subazurô, avec le sommet souvent moins foncé ; à pubescence plus fine et un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment subarrondi au sommet. Dessous du corps aspèreraent pointillé, finement pubescnt,?d'un noir de poix brillant, avec le sommet du ventre moins foncé. Dessous de la tête presque lisse et presque glabre. Métasternum peu convexe, éparsement ponctué. Ventre convexe, subirisé, éparsement sétosellé vers son sommet. Pieds médiocres, légèrement ponctués, légèrement pubescents, testacés, avec les hanches intermédiaires et postérieures un peu plus foncées. Tarses antérieurs simples. Patrie. Cette espèce, qui nous a été communiquée par M. Pandellé, se trouve, à la fin de l'été, parmi les mousses et les feuilles mortes, dans les environs de Tarbes où elle est rare. Obs. Elle diffère dos précédentes par sa tête plus oblongue et moins large et par ses élytres plus courtes. Elle est moins grande que Vastutus, plus grande que le nigritulus dont elle a le faciès. La tête est plus étroite que chez le trossulus. Les tibias postérieurs des çf sont ciliés intérieurement, comme chez le G. exiguus, ce qui rend ces 2 espèces remarquables parmi leurs congé- nères. Genre Hesperus , Hespère , Fauvel. Fadvel, Faun. Gallo-Rhén. II. 426, pi. V, fig. lb. Etymologie: ËTurepoi;, du soir. Caractères. Corps allongé, subparallèle, peu convexe, ailé, à peine pubescent, un peu à forme de Xantholin. Tête grande, saillante, subcarrée ou suborbiculaire, portée sur un col court, assez étroit, beaucoup moins large que le vertex, Tempes obsolète- ment rebordées en avant sur les côtés. Êpistome offrant en avant une tmrge submembraneuse assez étroite, subsinuée dans le milieu de son bord antérieur. Labre très-court, bilobé. Mandibules saillantes, falciformes, acérées, dentées vers le milieu de leur côté interne, croisées au repos. Palpes maxillaires Irès-développés, à 1er article court : le 2e en massue oblongue. arquée et subdéprimée : le 3e suballongé, obeonique, 'plus 416 BRÉVIPENNES étroit mais aussi long que le 2e: le dernier allongé, grêle, beaucoup plus long que le précédent, subcylindrico-fusiforme. Palpes labiaux courts, avec les 2 premiers articles subégaux : le dernier plus long, fusiforme. Menton fortement transverse, largement tronqué en avant, corné. Yeux assez grands, subovales, peu saillants, séparés du cou par un intervalle à peine plus long que son plus grand diamètre. Antennes peu allongées, sensiblement épaissies ; à 1er article allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e obeoniques, suballongés : le 3e un peu plus long que le 2e : les 4e à 10e graduellement un peu plus courts, non contigus, avec les pénultièmes subtransverses : le dernier ovalaire, sub- échancré au bout. Prothorax en carré suboblong, moins large que les élytres ; tronqué au sommet, à angles antérieurs non saillants ; subarrondi à sa base; finement rebordé sur celle-ci et sur les côtés; à rebord latéral sinueusement infléchi d'arrière en avant. Repli assez étroit, subexcavé, incliné, visible vu de côté, sans opercule prothoracique. Êcusson grand, ogival. Êlytres subcarrées ; à peine simultanément échancrées à leur bord apical ; à peine arrondies à leur bord postéro-externe; distinctement rebordées sur la suture. Repli médiocre, assez fortement infléchi. Épaules peu saillantes. Prosternum peu développé au devant des hanches antérieures, offrant entre celles-ci un triangle large, subconvexe, à sommet subaigu mais subémoussé. Mésosternum à lame médiane triangulaire, distinctement ri bordée sur les côtés, fortement arrondie au sommet, prolongée jusqu'au milieu environ des hanches intermédiaires ; à arête transversale arquée, à peine sensible et festonnée en arrière. Médiépisternums grands, séparés du méso^ternum par une suture transversale. Médiépimères médiocres, oblongues, trapéziformes, avec un espace triangulaire notable, situé en dedans et séf are du reste de la surface par une arête oblique (1). Mètas- ternum court assez fortement échancré au devant des hanches posté- rieures; prolongé entre celles-ci en en lobe enfoncé, incisé, brièvement explané ; avancé entre les intermédiaires en angle arrondi, séparé de la lame mésosternale par un in'ermède court, assez large, à peine voûté. (!) Bien que nous n'en ayons pas toujours parlé, cette arête existe dans les genres précédents, et même chez les Staphylinutes; niais elle est ici plus accusée, et elle retranche en dedans une plus grande partie de la surface. 8TÀPHYLIMENS. HeSpe?'US 417 Postépisternums étroits, en languette obtuse à leur sommet. Postépimères petites, triangulaires. Abdomen allongé, subatténué en arriére, fortement rebordé sur les côtés ; à 4 premiers segments subégaux, le 5e plus grand : le 6e plus ou moins saillant, rétraclile : celui de l'armure caché, sétosellé-fasciculé. Ventre à 2e arceau basilaire un peu apparent, subangulé dans le milieu de son bord postérieur : le 1er plus long sur les côtés que les suivants : le 5e un peu plus long que les précédents : le 6e plus ou moins saillant, rétractile. Hanches antérieures grandes, delà longueur des cuisses, très-saillantes coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires moindres, peu sail- lantes, conico-subovales, assez fortement distantes. Les postérieures assez petites, assez saillantes, rapprochées à leur base, divergentes au sommet, en cône court et mousse ; klame supérieure sillonnée en travers dans son premier tiers; à lame inférieure nulle ou enfouie. Pieds médiocres, peu robustes. Trochanters antérieurs petits, cunéi- formes; les autres un peu plus grands ; les intermédiaires subcunéifor- mes, les postérieurs ovales-oblongs. Cuisses subcomprimées, subatténuées vers leur extrémité, à peine épineuses en dessous vers celle-ci. Tibias subélargis de la base au sommet, plus ou moins épineux, munis au bout de leur tranche inférieure de 2 éperons grêles, dont l'interne un peu plus long ; les antérieurs plus courts et un peu plus robustes. Tarses anté- rieurs courts, à 4 premiers articles légèrement dilatés, chez les a" seule- ment ; les intermédiaires et postérieurs allongés, à peine atténués vers leur extrémité, à 1er article allongé, subégal aux 3 suivants réunis, ceux-ci suboblongs graduellement à peine plus courts : le dernier allongé, grêle, presque aussi long que le 1er. Ongles petits, grêles, subarqués, souvent tendus. Obs. La seule espèce de ce genre, de taille moyenne et à démarche agile, vit parmi les champignons. La lame mésoslernale fortement arrondie au sommet, ce qui force les hanches intermédiaires à s écarter davantage, tel est le caractère saillant de cette coupe générique. Les palpes maxillaires sont encore plus dévelop- pés et autrement conformés que dans le genre Philonthus. L'arête trans- versale arquée du mésosternum est à peine sentie, au point de ne pas mériter le nom d'arête, et les côtés de la lame métcsternale sont pius fortement rebordés que dans les autres genres, etc. br. 27 418 BRÉVIPENiNES Tout le corps est longuement et éparseraent sétosellé sur les côtés. Le prothorax est éparsement ponctué, avec un espace médian lisse, et la longue soie latérale assez distante du rebord. Ce genre se borne à une seules espèce française. 1. Hesperus rtifipennig, Gravenhorst. Allongé, subparallèle, peu convexe, d'un noir brillant, avec l'.i bouche, le sommet des antennes, les élytres, les tibias et les tarses roux. Tète et prothorax éparsement ponctués sur les côtés. Élytres et abdomen sub épar- sement ponctués, peu pubescents. cf Le 6e arceau ventral légèrement et subangulairement cilié dans le milieu de son bord apical. Tarses antérieurs légèrement dilatés. Ç Le 6e arceau ventral arrondi au sommet. Tarses antérieurs à peine dilatés ou presque simples. Staphylinus rufipennis, Gravenhorst, Micr. 40, 59; — Mon. 104, 105. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et 1ns. IX, 327, 77. Philonthus rufpennis, Nordmann, Symb. 110, 100. — Erichson, Col. March. I, 477, 46 ; — Gen. et Spec. Staph. 504, 131. — Redtenbacuer, Faim. Austr. 825. — Fairmaire et Laboulbènk, Faun. Ent. Fr. I, 530, 61. — Kraatz, Ins. Deut. II 621, 61. Hesperus rufipennis, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 426, 1. Long., 0ra,009 (4 1.); — larg., 0m,0015 (2/3 1.). Corps allongé, subparallèle, peu convexe, d'un noir brillant, avec les élytres rouges ; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une fine pubescence d'un gris obscur et très-peu serrée. Tête en carré subtransverse et arrondi aux angles, aussi large ( Ç ) ou à peine plus large (a*) que le prothorax ; longuement et éparsement séto- sellée dans son pourtour ; à peine pubescente; fortement et éparsement ponctuée, avec un espace longitudinal lisse, sur son milieu ; d'un noir très-brillant. Front très-large, faiblement convexe. Cou noir, glabre, lisse ou avec 2 ou 3 petits points sur les côtés. Épistome à marge submembra- neuse pâle, subsinué dans son milieu. Labre d'un roux de poix, finement cilié et fortement sétosellé en avant. Parties de la bouche rousses, avec les mandibules ferrugineuses. staphyliniens. — Hesperus 419 Yeux assez grands, obscurs, lavés de gris. Antennes peu allongées, sensiblement plus longues que la tête ; visible- ment épaissies; distinctement pilosellées; noires, avec le dernier ou les deux derniers arlicles d'un roux ferrugineux parfois assez clair (1); le 1er allongé, en massue assez grêle et subarquée : les 2e et 3e obconiques, suballongés : le 3e un peu plus long que le "2e : les suivants graduel- lement un peu plus courts et plus épais, subobeoniques, avec les pénul- tièmes subtransverses, vus de côté : le dernier ovalaire, obliquement subéchancré au bout et subacuminé inférieureraent. Prothorax subcarré, un peu plus long que large; évidemment moins large que les élytres ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs fortement infléchis et arrondis; subparallèle sur ses côtés, vu de dessus, avec ceux-ci, vus latéralement, subsinués en arrière , et les angles postérieurs obtus; subarrondi à sa base; assez convexe; à peine pubescent; légère- ment sétosellé vers les angles antérieurs, à pore sélifère bien marqué et légèrement distant du rebord latéral ; assez finement et éparsement ponctué, avec un espace longitudinal lisse, médian, assez étroit ; d'un noir très-brillant. Repli brunâtre, glabre, lisse. Écusson finement pointillé, légèrement pubescent, d'un noir assez bril- lant. Élytres subcarrées, à peine plus longues que le prothorax ; subdépri- mées ou à peine convexes; subaspèrement ponctuées ; d'un rouge brillant; éparsement pubescentes, avec 3 longues soies obscures sur les côtés, et quelques autres, beaucoup plus courtes, sur toute la surface. Épaules subarrondies. Abdomen allongé, moins large à sa base que les élytres ; graduellement subatténué en arrière ; assez convexe sur le dos; éparsement et longuement sétosellé ; paré en outre de soies beaucoup plus courtes et un peu plus nombreuses ; subéparsement et assez fortement ponctué ; d'un noir très- brillant; éparsement pubescent. Le 6e segment peu ponctué, subsinueu- sement tronqué au sommet. Dessous du corps modérément et subaspèrement ponctué, légèrement pubescent, d*un noir brillant. Dessous de la tête presque lisse et presque glabre. Laiiie mésosternale finement rugueuse en avant, plus fortement en arrière; à arête transversale à peine sentie, arquée et festonnée. Mé- tasternum subconvexe, très-finement canaliculé sur sa ligne médiane. (i) Souvent le 2' article et parfois le 1" sont d'un roux de poix à leur insertion. 420 BRÉVIPENNES Ventre convexe, éparsement sétosellé, avec quelques soies plus longues. Pieds médiocres, finement pubescents, subaspèrement ponctués, d'un noir de poix, avec les tibias et les tarses plus clairs ou rougeâtres. Cuisses postérieures assez grêles. Tibias intermédiaires plus fortement épineux que les autres. Patrie. Cette espèce est rare. Elle se trouve dans les champignons qui poussent au pied des arbres des forêts, dans les environs de Paris, dans le Beaujolais et autres lieux boisés, tels que la Bourgogne, les Landes, les Pyrénées, etc. Obs. Elle a la forme du Philonthus puella, mais avec une ponctuation et une couleur différentes. Elle appartient à la section 8 d'Erichson. Genre Cafius, Cafie, Leach. Lba.ch in Stbphbns, III. Brit. Ent. V, 245. — Cubtis, Brit, Ent. VII, 322. Ëiymologie : xa, je respire. Caractères. Corps allongé, linéaire, déprimé, ailé, pubescent sur les élytres et l'abdomen, à forme de Xantholin. Tête grande, saillante, subcarrée ou en carré suboblong, au moins aussi large que le prothorax, portée sur un col court et étroit. Tempes nullement rebordées sur les côtés. Épistome subsinueusement tronqué au sommet, sans rebord submembraneux sensible. Labre très-court, bilobé. Mandi- bules saillantes, falciformes, acérées, dentées vers le milieu de leur côté interne, croisées au repos. Palpes maxillaires médiocrement développés, à 1er article court : le 2e suballongé, en massue arquée : le 3e plus court, obconique : le dernier fusiforme, un peu plus grêle et un peu plus long que le précédent. Palpes labiaux courts, à 1er article oblong : le 2e à peine plus court, mais un peu plus épais : le dernier à peine plus étroit et un peu plus long que le précédent, subfusiforme. Menton grand, trapéziforme, plus étroit en avant, tronqué au sommet, parfois submembraneux dans sa partie antérieure. Yeux plus ou moins grands, subovales, peu saillants, séparés du cou par un intervalle plus ou moins long. Antennes peu allongées, subfiliformes ; à 1er article allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e obeoniques : le 3e un peu plus long que le 2e : les STAPHYLINIENS. CafillS 421 4e à 10e graduellement un peu plus courts, non contigus, avec les pénul- tièmes subtransverses : le dernier subovale, subtronqué au bout. Prothorax en carré suboblong, plus ou moins rétréci en arrière, moins large que les élytres; paré sur le dos de 2 séries de 3 ou 4 gros points enfoncés, sétifères ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs non saillants; subarrondi à sa base; très-finement rebordé sur celle-ci et sur les côtés ; à rebord latéral brusquement et sinueusement infléchi d'arrière en avant, dès son tiers postérieur (1). Repli assez large, incliné, visible vu de côté, sans opercule prothoracique. Écusson grand, triangulaire ou subogival. Êlytres suboblongues, à peine simultanément échancrées à leur bord apical ; subarrondies à leur angle postéro-externe ; finement rebordées sur la suture. Repli médiocre, fortement infléchi, subparallèle. Épaules peu saillantes. Prosternum un peu développé au devant des hanches antérieures, offrant entre celles-ci un angle subaigu, à disque convexe, à sommet subcarinulé ou submucroné. Mésosternum à lame médiane triangulaire, à pointe très- aiguë, parfois subémoussée au bout, prolongée un peu au delà du milieu des hanches intermédiaires ; à disque traversé avant son milieu par une arête arquée, sensible. Médiépisternums grands, séparés du mésosternum par une fine suture oblique. Médiépimères étroites, parfois sublinéaires. Métasternum assez développé, fortement échancré au devant des hanches postérieures ; prolongé entre celles-ci en un lobe explané, subcorné, par- fois très-court, incisé ou entaillé dans son milieu ; avancé entre les inter- médiaires en angle plus ou moins prolongé. Postépisternums très-étroits, sublinéaires. Postêpimeres très-petites, en onglet (2). Abdomen allongé, subparallèle, fortement rebordé sur les côtés; à 2e segment basilaire parfois distinct : les suivants subégaux ou graduel- lement un peu plus grands : le 6e saillant, rétractile : celui de l'armure caché, émettant 2 longs fascicules de soies. Ventre à 2e arceau basilaire souvent visible : les suivants subégaux : le 5e un peu plus grand : le 6e plus ou moins saillant, rétractile. Hanches antérieures grandes, environ aussi longues que les cuisses, saillantes, coniques , contiguës au sommet. Les intermédiaires assez (1; Le pore sétilere des eûtes est assez distant du bord latéral. (2) Poit juger du véritable développement des médiépimères, d.;s postépisternums et des postêpimeres, il faut que les élytres soient normalement fermées. 422 BRÉVIPENNES grandes, peu saillantes, subovales, très-légèrement distantes. Les posté- rieures petites, plus ou moins saillantes, rapprochées à leur base, diver- gentes au sommet, en cône court et mousse ; klame supérieure subétran- glée vers son premier tiers ; à lame inférieure nulle ou enfouie. Pieds peu allongés. Trochanters antérieurs petits, cunéiformes; les intermédiaires et postérieurs un peu plus grands, subcunéiformes. Cuisses subcomprimées, subatiénuées vers leur extrémité ; les antérieures à peine spinosules en dessous vers leur sommet. Tibias subélargis dès leur base, plus ou moins épineux, munis au bout de leur tranche inférieure de 2 épe- rons grêles, dont l'interne plus long; les antérieurs plus courts et moins épineux. Tarses antérieurs courts, à 4 premiers articles subdéprimés, dilatés dans les 2 sexes ; les intermédiaires et postérieurs assez allongés, à 1er article allongé, subégal aux 3 suivants réunis : ceux-ci triangulaires, graduellement plus courts : le dernier assez grêle, en massue, beaucoup moins long que le 1er. Ongles petits, grêles, arqués. Ors. Les espèces de ce genre, peu agiles, fréquentent le littoral de la mer. Celte coupe générique diffère du genre Philonthus par sa forme linéaire, semblable à celle des Xantholins ; par son prothorax plus oblong, plus ou moins rétréci en arrière, à longue soie plus distante du rebord latéral. Le métasternum est plus développé que dans tous les autres Philonthates . La structure des palpes et des tarses antérieurs et postérieurs la distiogue suffisamment du genre Gabrius. La lame mésosternale n'est pas fortement arrondie au sommet comme dans le genre Hesperus, avec les hanches intermédiaires beaucoup moins écartées. Trois espèces françaises entrent dans le genre Cafius, En voici les signes distinctifs. a Élytres grossièrement et assez densement ponctuées, assez bril- lantes, à peine plus longues que le prothorax. Corps d'un noir de poix, avec les palpes, la majeure partie des antennes, le dessus de l'abdomen, le dessous du prothorax, le ventre, les tibias et les tarses plus ou moins ferrugineux Yeux médiocres cicairicosus aa Ëlytres plus ou moins finement et densement pointillées. mates, b Ëtylres concolores, un peu plus longues que le prothorax, assez finement et densement ponctuées. Abdomen assez brillant, concolore, assez fortement ponctué. Yeux médiocres, séparés du cou par un intervalle grand. Le dernier article des antennes ferrugineux fucicou. STAPHYLINIENS. CdflUS 423 bb Êlytvcs à marge latérale testacée, sensiblement plus longues que le prothorax, très-finement et très-densement pointillées. Abdomen mat, linéé de cendré, très-finement ponctué. Yeux assez grands, séparés du cou par un intervalle moins grand. Le dernier article des antennes concolore xantholoma. 1. Cafiug clcatricosus. Erichson.. Allongé, linéaire, déprimé, d'un noir de poix, avec les palpes, lei antennes (moins leur base), le dessus de l'abdomen, le dessous du prolho- rax, le ventre, les tibias et les tarses ferrugineux. Tête et prothorax lui- sants, à cicatrices. Élytres à peine plus longues que le prolhorax, assez brillantes, grossièrement et assez densement ponctuées. Abdomen pubes- cent, finement et densement pointillé. a" Le 6e arceau ventral assez fortement, le 5e faiblement sinués dans le m'iieu de leur bord apical. Ç Les 5e et 6e arceaux du ventre simples. Philonthus cicatricosus, Ericuson, Gen. et Spec. Staph. 454, 43. — Fairmaike et Laboulbène, Faun. Ent. F. I, 521, 29. Cafius cicatricosiis, Fauvel, Faun. Gallo Rhén. III, 423,2. «' Long., 0m,0110 (5 L); — larg., 0m,0015 (2/3 1.). Corps allongé, linéaire, déprimé, d'un noir de poix, avec l'abdomen errugineux : celui-ci et les élytres à pubescence grise, plus éparse sur ces dernières. Tête grande, en carré à peine oblong, plus large que le prothorax, éparsement sétosellée, grossièrement ponctuée derrière les yeux, d'un noir de poix luisant. Front très-large, subdéprimé, marqué sur son milieu d'une petite fossette oblongue et, de chaque côté, en arrière, de 2 cicatrices à fond grossièrement ponctué, avec les pores sétifères, situés entre les yeux, placés eux-mêmes au fond d'une impression ou large fossette arrondie. Saillie antennaire assez sensible. Cou lisse, d'un noir de poix luisant. Labre fortement sétosellé en avant. Mandibules d'un noir de poix. Palpes d'un roux ferrugineux. Yeux médiocres, grisâtres, micacés, séparés du cou par un espace plus long que leur plus grand diamètre. 424 BRÉVIPENNES Antennes peu allongée-, plus longues que la tète, subfiliforme?; légère- ment pubescentes et pilosellées vers leur base; ferrugineuses, avec le 1er article rembruni ; celui-ci allongé, en massue assez grêle et à peine arquée : les 2e et 3e obconiques : le 2e oblong : le 3e un peu plus long, suballongé : les suivants graduellement un peu plus courts : les 4e à 6e suboblongs : les 7e et 8e non, les 9e et 10e à peine transverses, vus de côté : le dernier subovale, à peine tronqué ou subéchancré au bout. Prothorax en carré suboblong et visiblement rétréci en arrière, où il est sensiblement moins large que les élytres; obtusément tronqué au sommet; à angles antérieurs fortement infléchis et arrondis ; subarqué au avant sur les côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, largement sinués en arrière et les angles postérieurs obtus et arrondis ; à peine arrondi à sa base; peu convexe; lisse, avec la longue soie des côtés as.^ez distante du rebord latéral; paré sur le dos de 2 séries de 2 ou 3 gros points enfoncés, sétifères, l'antérieur écarté, dans une fossette arrondie, les 2 postérieurs rapprochés au fond d'une impression ou cicatrice oblongue ; offrant en outre, dans l'ouverture des angles antérieurs et en arrière vers la marge latérale, quelques autres gros points enfoncés, sétifères; d'un noir de poix luisant, avec la partie infléchie des angles antérieurs finement chagrinée et moins foncée. Repli finement chagriné, glabre, d'un ferrugineux obscur. Êcusson chagriné, ponctué, légèrement pubescent, obscur. Élytres suboblongues, à peine plus longues que le prothorax ; dépri- mées; grossièrement et assez densement ponctuées; d'un noir de poix assez brillant ; éparsement pubescentes, ciliées de pâle à leur sommet, avec 2 ou 3 longues soies sur les côtés. Épaules étroitement arrondies. Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; sub- parallèle ou subatténué tout à fait en arrière ; subconvexe sur le dos ; très- éparsement sétosellé, à pores sétifères bien marqués ; finement et dense- ment pointillé ; d'un ferrugineux peu brillant et parfois assez obscur ; finement et modérément pubescent. Le 6e segment un peu moins ponctué, subarrondi au sommet. Dessous du corps assez densement et aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir de poix assez brillant, avec l'antépecius et le ventre ferrugineux. Dessous de la tête presque lisse ou très-éparsement et légè- rement ponctué. Pointe mésostemale subacérée. Métasternum subdéprimé. Ventre assez convexe, finement chagriné entre les points, à pores sétifères fortement accusés mais peu nombreux, parfois rapprochés plusieurs ensemble sur les 5e et 6e arceaux. STAPHYLINIENS. CaflUS 425 Pieds peu allongés, légèrement pubescents, subaspèrement ponctués, noirs ou bruuâtres, avec les libias et les tarses plus ou moins ferrugineux. Cuisses postérieures assez grêles. Tibias antérieurs à pubescence brillance, s'étendant aussi sous les cuisses. Tarses antérieurs médiocrement ou même assez fortement dilatés dans les 2 sexes. Patrie. Cette espèce, remarquable par les cicatrices ou impressions de sa tête et de son prolhorax, se prend dans les environs de Toulon, d'Hyèreset de Cette, et dans d'autres localités du littoral méditerranéen. Elle se lient cachée sous les fucus et autres débris marins, et souvent elle se creuse un trou dans la vase humide. Obs. Les pieds sont parfois presque entièrement d'un roux ferrugineux. Rarement, les élytres sont d'un roux de poix. Le plus souvent, les séries dorsales du prothorax ne présentent que 3 points. Quelquefois même, les 2 postérieurs sont réduits à un seul. X. Caflui fucicola. Curtis. Allongé, linéaire, déprimé, d'un noir brunâtre, avec la bouche, le der- nier article des antennes et les pieds plus ou moins ferrugineux. Tête et prothorax assez brillants. Élytres mates, brièvement pubescentes, un peu plus longues que le prothorax, densement et râpeusement ponctuées. Abdomen assez brillant, assez longuement pubescent, plus fortement et moins densement ponctué, concolore. a" Le 6e arceau ventral échancré au sommet en triangle assez profond, le 5e plus largement et moins profondément. Ç Les 5e et 6e arceaux du ventre entiers. Cafius fucicola, Curtis, Brit. Ent. VII, 3"23. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 423, 3. Philonthus fucicola, Nordmann, Symb. 84, 42. — Ericiison, Gen. et Spec. Staph. 454, 42. Long., 0m,0098 (4 1/2 1.); — larg., 0m,0015 (2/3 1.). Corps allongé, linéaire, déprimé, d'un noir brunâtre, mat sur lesélylres; recouvert sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence grise et bril- lante. 426 BRÉVIPENNES Tête grande, subcarrée, plus large que le prothorax, distinctementséto- seîlée, finement chagrinée; grossièrement ponctuée derrière les yeux; d'un noir assez brillant. Front très-large, peu convexe, assez grossière- ment et rugueusement ponctué le long du bord interne des yeux ; creusé, de chaque côté, entre ceux-ci, d'un pore sétifère plus fort et fovéiforme, avec une impression médiane obsolète. Cou lisse, d'un noir luisant. Labre brillant, noir, fortement sétosellé en avant. Mandibules obscures. Palpes d'un ferrugineux foncé, avec le dernier article, moins le sommet, plus clair. Yeux médiocres, obscurs, séparés du cou par un espace plus long que leur plus grand diamètre. Antennes plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; subfiliformes ou à peine épaissies; finement du-veteuses ; légèrement pilosellées, surtout vers leur base ; obscures, avec l'insertion des premiers articles et sou- vent le dernier plus ou moins ferrugineux ; le 1er allongé, en massue assez longue et subarquée : les 2e et 3e obconiques : le 3e un peu plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts : les 4e et 5e subcarrés : les 6e à 10e légèrement transverses, les pénultièmes néanmoins un peu plus fortement : le dernier ovalaire, obliquement tronqué au bout et subacuminé inférieurement. Prothorax un peu plus long que large ; subsinueusement rétréci en arrière, où il est moins large que les élytres ; obtusément tronqué au sommet; à angles antérieurs infléchis et arrondis; tronqué sur le milieu de sa base ; obliquement et arcuément coupé sur les côtés de celle-ci, avec les angles postérieurs très-obtus ; peu convexe ; très-finement cha- griné ; creusé sur le dos de 2 séries de 4 gros points sélifères, dont l'an- térieur plus écarté et situé presque sur la marge même, avec 3 ou 4 points semblables dans l'ouverture des angles antérieurs ; fortement sétosellé sur les côtés, avec la longue soie latérale assez distante du rebord : d'un noir assez brillant et parfois brunâtre. Repli lisse, glabre, brun. Êcusson pointillé, pubescent, d'un noir peu brillant. Êlytres à peine oblongues, un peu plus longues que le prothoiax ; dé- primées ; assez finement, densement et râpeusement ponctuées ; d'un noir brunâtre et mat ; brièvement et assez densement pubescentes ; ciliées de gris pâle à leur sommet; très-éparsement sétoscllées, avec 1 soie plus longue vers l'écusson, 1 autre après le milieu des côtés et 2 autres sur les épaules, dont le postérieur naissant d'un pore plus gros. Épaules arron- dies. STÀPHYLINIENS. — Cci/ÎUS 427 Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; subparallèle ou à peine arqué sur les côtés, puis atténué tout à fait en arrière ; subconvexe sur le dos; à pores sétifères bien marqués et subfovéolés; un peu plus fortement mais moins dénuement ponctué que les élytres; d'un noir assez brillant, avec le rebord latéral moins foncé; finement et assez longuement pubescent ; éparsement sétosellé. Le 6e segment moins ponctué, subar- rondi au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir assez brillant, avec l'antépectus et le ventre souvent moins foncés. Ventre convexe, éparsement sétosellé. Pieds peu allongés, légèrement pubescents, aspèrement ponctués, fer- rugineux, avec le sommet des cuisses et des tibias parfois rembruni. Cuisses postérieures plus grêles. Tarses antérieurs plus (cf*) ou moins ( $ ) dilaiés. Patrie. Cette espèce, propre à l'Angleterre, a été trouvée à Morlaix et à la Rochelle. Oes. Elle diffère du cicatricosus par sa taille moindre et par sa couleur plus obscure; par ses élytres plus mates et plus longues; par son abdomen moins allongé, plus noir, plus brillant, plus fortement et moins densement ponctué. Les points de la tête et du prothorax sont moins gros et moins en fossette, etc. Le repli des élytres n'est pas testacé comme chez le Xantholoma. La ponctuation de l'abdomen est plus forte et moins serrée, celle des élytres un peu moins fine, un peu moins dense et plus râpeuse. L'abdomen est plus brillant ; les élytres sont un peu moins longues, etc. 3. Cafius xautliolonia, Gravenhorst. Allongé, linéaire, déprimé, noir, avec la marge inférieure du repli des élytres testacé, les tibias et les tarses d'un roux de poix, et l'abdomen linéé de cendré. Tête et prothorax brillants. Élytres et abdomen mats, finement pubescents, très -finement et trés-densement pointillés. Élytres sensiblement plus longues que le prothorax. o" Le 6e arceau ventral assez fortement, le 5e sensiblement sinués dans le milieu de leur bord apical. Le 6e offrant au devant du sinus une étroite i'M BREVIPENNES ligne longitudinale lisse (1). Le 5e parfois faiblement et longitudinalement impressionné au devant de son sinus. 9 Les 5e et 6e arceaux du ventre simples. Staphylinus xantholoma, Grayenhorst, Mon. 41, 3. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 323, 39. Cafius xantholoma, Curtis, Brit. Ent. VII, 322. — Manneriieim, Brach. 31, 1. — Thomson, Skand. Col. II, 152, 1, 1860. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 424, 4. Gyrohypnus xantholoma, Nordmann, Symb. 126, 28. Philonthus xantholoma, Ericuson, Gen. et Spec. Staph. 452, 40. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 521, 28. — Jacquelin du Val, Gen. Col. Eur. Staph. pi. 14, fig. 68. — Kraatz, Ins. Deut. II, 594, 29. Variété a. Pieds, pourtour du prothorax, écusson et abdomen roux, celui-ci varié de noir et de cendré. Philonthus variegatus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 453, 41. Long., Om,009 (3 1/2 1.) ; — larg., Om,0015 (2/3 1.). Corps allongé, linéaire, déprimé, noir, avec la marge inférieure du repli des élytres testacée : celles-ci et l'abdomen mats , revêtus d'une fine pubescence grise et assez serrée, ce dernier avec des lignes de taches soyeuses et cendrées. Tête grande, presque carrée, aussi large ( $ ) ou un peu plus large (a") que le prothorax, éparsement sétosellée, finement chagrinée et grossière- ment ponctuée derrière les yeux ; d'un noir brillant et parfois submétal- lique. Front très-large, subdéprimé, creusé entre les yeux de 2 points enfoncés, grossiers, fovéiformes et sétifères, écartés, entre lesquels se trouve une légère fossette oblongue. Cou lisse, d'un noir brillant. Labre cilié et fortement sétosellé en avant. Mandibules et palpes couleur de poix, avec le dernier article des maxillaires souvent roussâtre. Yeux assez grands, obscurs ou grisâtres, séparés du cou par un espace à peine aussi long que leur plus grand diamètre. Antennes peu allongées, plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; subfiliformes ou à peine épaissies; légèrement pubescentes et pilosellées vers leur base; obscures, avec l'insertion des premiers articles souvent (1) Ce 6e arceau est parfois obscurément subélevé en faite sur sa ligne médiane. STAPHYLIMENS. — CdfillS 429 d'un roux de poix ; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2° et 3e obco- niques : le 2° oblong : le 3e un peu plus long, suballongé : les suivants graduellement un peu plus courts, avec les pénultièmes non ou à peine transverses, vus de côté : le dernier subovalaire, obtusément acuminé au bout. Prothorax en carré suboblong et subrélréci en arrière, où il est beaucoup moins large que les élytres ; tronqué au sommet; à angles antérieurs for- tement infléchis et arrondis ; à peine arqué en avant sur les côtés, avec ceux-ci, vus latéralement, largement sinués en arrière et les angles posté- rieurs obtus ; subarrondi à sa base ; peu convexe ; lisse, avec la longue soie des côtés assez distante du rebord latéral ; paré sur le dos de 2 séries de 4 gros points sétifères, l'antérieur souvent plus écarté, parfois un peu moindre, avec 3 ou 4 gros points, également sétifères, dans l'ouverture des angles antérieurs ; distinctement sétosellé sur les côtés (1) ; d'un noir très-brillant et submétallique, avec la partie infléchie des angles antérieurs finement chagrinée et souvent moins foncée. Repli presque lisse, glabre, brunâtre. Êcusson pointillé, pubescent, obscur et mat. Élytres oblongues, sensiblement plus longues que le prothorax; dépri- mées ; très-finement et très-densement pointillées ; d'un noir mat, avec le repli plus ou moins largement testacé; finement et assez densement pubes- centes, ciliées de pâle à leur sommet, avec 2 soies redressées sur le côté des épaules. Celles-ci arrondies. Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres; subpa- rallèle ou subatténué tout à fait en arrière ; subconvexe sur le dos; à pores sétifères bien marqués; très-finement et très-densement pointillé; d'un noir mat; finement et assez densement pubescent, avec 2 séries dorsales de taches oblongues, composées de poils soyeux et cendrés, et des traits de même couleur sur les 3e et 5e segments, le long du rebord latéral (2). Le 6e taché de cendré, subpellucide et subarrondi au sommet, avec celui-ci parfois à peine sinué dans son milieu. Dessous du corps finement et densement pointillé, densement pubescent, d'un noir peu brillant. Dessous de la tête finement chagriné, éparsement (t) Les soies s'étendent même le long du bord postérieur, et cela aussi chez les autres espèces. (2) Dans les échantillons bien frais, on aperçoit une 3p tache cendrée sur le milieu de la base des 4e et 5e segments. 430 BRÉVIPENNES ponctué. Pointe mêsosternale émoussée. Métasternam subdéprimé. Ventre assez convexe, à pores sétifères bien marqués et épars. Pieds peu allongés, finement pubescents, aspèrement pointillés, obscurs, avec les tibias et les tarses d'un roux de poix. Cuisses postérieures assez grêles. Tarses antérieurs plus (cf*) ou moins (?) fortement dilatés. Patrie. Cette espèce est très-répandue, sous les fucus et autres débris marins, sur tout le littoral de la Manche, de l'Océan et de la Méditerranée. Obs. Elle diffère des espèces précédentes par sa couleur plus obscure, par ses élytres plus longues, par son abdomen varié de taches cendrées. La taille est moindre, etc. Elle varie beaucoup pour la taille (de 6 à 9 millimètres) et pour la cou- leur. Chez les sujets immatures, les pieds sont entièrement d'un roux testacé, et le ventre est d'un roux ferrugineux ou au moins sur le bord postérieur de chaque arceau. La variété a est remarquable par son pro- thorax bordé de roux et par son abdomen ferrugineux, varié de noir et de cendré. Les 5e et 6e arceaux du ventre sont parfois plus densement pointillés que les précédents. Genre Pseudidus, Pseudide, Mulsant et Rey. Étymologie : ^eùSoç, fausse; eTSo;, image. Caractères. Corps allongé, linéaire, déprimé, ailé, pubescent, à forme de Xantholin. Tête grande, saillante, en carré suboblong, de la largeur du prothorax, portée sur un col court et très-étroit. Tempes nullement rebordées sur les côtés. Épistome subsinueusement tronqué au sommet. Labre très-court, bilobé. Mandibules saillantes, falciformes, acérées, angulairement dentées vers le milieu de leur côté interne, croisées au repos. Palpes maxillaires assez développés, à 1er article bien distinct, assez court: les2eet3eobco- niques : le 3e aussi long, mais un peu moins épais que le 2e : le dernier fusiforme ou en cône atténué, un peu ou à peine plus long que le précé- dent. Palpes labiaux courts, à 2 premiers articles assez courts, subégaux, et le dernier plus long, subelliptique ou en fuseau peu allongé. Menton grand, trapéziforme, plus étroit en avant, tronqué au sommet, submem^ braneux dans sa partie antérieure* staphyliniejn's. — Pseudidus 431 Yeux assez petits, subovalairement arrondis, peu saillants, séparés du cou par un intervalle plus long que leur plus grand diamètre. Antennes suballongées, à peine épaissies, à 1er article en massue allon- gée : les 2e et 3e obconiques : le 3e un peu plus long que le 2e : les 4e à 10e graduellement un peu plus courts, avec les pénultièmes non trans- verses : le dernier ovalaire-oblong, sublronqué au bout. Prothorax en carré oblong, moins large que les élytres ; densement pointillé, avec une ligne médiane lisse ; subtronqué au sommet; à angles antérieurs non saillants; arrondi à sa base; très-finement ou à peine rebordé sur celle-ci et sur les côtés ; à rebord latéral sinueusement infléchi d'arrière en avant (1). Repli assez large, incliné, très-visible vu de côté, sans opercule prothoracique. Ècusson grand, triangulaire. Élytres oblongues, à peine simultanément échancrées à leur bord api- cal ; arrondies à leur angle postéro-externe ; finement rebordées sur la suture. Repli étroit, médiocrement infléchi, subparallèle. Épaules peu saillantes. Prosternum un peu développé au devant des hanches antérieures, offrant entre celles-ci un angle aigu, à disque convexe, à sommet carinulé et submucroné. Mésosternum à lame médiane triangulaire, à pointe très- aiguë, subaciculée et prolongée un peu au delà du milieu des hanches intermédiaires; à disque plan, traversé vers ou après son premier tiers par une arête très-fine et bissinuée. Médiépisternums grands, séparés, du mésosternum par une fine suture suboblique. Médiépimères très-étroites, sublinéaires. Métasternum assez développé, échancré au devant des hanches postérieures; prolongé entre celles-ci en un lobe explané, sub- corné, court, finement incisé dans son milieu ; avancé entre les inter- médiaires en angle court, obtus et subarrondi. Postépisternums très-étroits, sublinéaires. Postépimères peu distinctes ou très-petites, en onglet. Abdomen allongé, subparallèle, fortement rebordé sur les côtés ; à 4 premiers segments subégaux, le 5e un peu plus grand : le 6e saillant, rétractile : celui de l'armure caché, émettant 2 lanières étroites. Ventre à 1er et 5e arceaux, et parfois 2e, un peu plus grands que les autres : le 6e plus ou moins saillant, rétractile. (lit.lch s antérieures grandes, presque aussi longues que les cuisses, saillantes, coniques, contiguës au sommît. Les intermédiaires assez (1) Le porc à longue soie est assez distant du rebord latéral. 432 BREVIPENNES grandes, peu saillantes, ovales-oblongues, rapprochées dans leur milieu. Les postérieures petites, un peu saillantes, rapprochées à leur base, diver- gentes au sommet, en cône court et mousse ; à lame supérieure subétranglée vers son premier tiers; à lame inférieure nulle ou enfouie. Pieds peu allongés. Trochanters antérieurs et intermédiaires petits, cunéiformes; les postérieurs un peu plus grands, subcunéiformes. Cuisses subcompiimées, subatténuées vers leur extrémité. Tibias subélargis de la base au sommet, plus ou moins épineux, munis au bout de leur tranche inférieure de 2 éperons grêles, dont l'inierne plus long; les antérieurs plus courts, moins épineux ainsi que les postérieurs. Tarses antérieurs courts, à 4 premiers articles subdéprimés, médiocrement dilatés dans les 2 sexes; les intermédiaires et postérieurs suballongés, à 1er article allongé, subégal aux 3 suivants réunis : ceux-ci suboblongs. graduellement plus courts : le dernier grêle, moins long que le 1er. Ongles petits, très-grêles, arqués. Obs. Les espèces de ce genre fréquentent le bord des eaux. Elles sont peu agiles. Cette coupe générique lie la précédente aux Bisnius. Elle ne diffère du genre Cafius que par son prothorax densement pointillé et moins rétréci en arrière, par ses tibias antérieurs et postérieurs moins épineux, et sur- tout par l'arête transversale du mésoslernum, qui est beaucoup plus fine, non arquée, mais bissinuée (1). Du reste, la fine pubescence du corps, la poactuation serrée de la tête et du prothorax impriment à ces insectes un aspect particulier, avec une teinte presque entièrement mate, qu'on ne retrouve nulle part. Nous ferons rentrer 3 espèces dans notre genre Pseudidus. En voici les caractères : a Le dernier article des palpes maxillaires conico-fusiforme, visible- ment plus long que le pénuiiième. Les 2e et 3e articles des antennes inégaux. Les 3 premiers segments de V abdomen peu visiblement impressionnés à leur base. b Tête non ou à peine plus large que le prothorax : celui-ci subpa- rallèle ou à peine rétréci en arrière, mat, à angles antérieurs obtus. Abdomen très-densement pointillé et densement pubescent. Antenne s et pieds plus ou moins obscurs SERICEUS. (1) Parfois d'une manière t: es -obsolète. stàphyliniejns. — Pseudiilus 433 bb Tête un peu plus large que le prothorax : celui-ci subrétréci en arrière, un peu brillant, à angles antérieurs subrcctangulaires. Abdomen densement pointillé et peu densement pubescent. Bou- che, antennes et pieds plus ou moins testacés pruinosus. aa Le dernier article des palpes maxillaires conique, non ou à peine plus long que le pénultième. Les 2° et 3e articles des antennes sub- égaux. Les 3 premiers segments de l'abdomen faiblement impres- sionnés à leur base (1) filum 11. Pseudiilus sericeus. Holme. Allongé, linéaire, déprimé, très-finement pubescent. d'un noir mat, avec le sommet des antennes, les genoux et les tarses roussâtres. Élytres visi- blement plus longues que le prolhorax. Tète et prothorax densement ponctués, avec une ligne médiane lisse : celui-ci subparallèle. Élytres et abdomen très- finement et très-densement pointillés. o" Le 6e arceau ventral angulairement entaillé, le 5e à peine sinué, dans le milieu de leur bord apical. 9 Les 5e et 6e arceaux du ventre simples. Remus sericeus, Holme, Trans. Ent. Soc. Lond. II, 64, 1837. Philonthus sericeus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 509, 141. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 532, 69. Cafius sericeus, Thomson, Skand. Col. II, 153, 2, 1860. — Fauvel, Faun. Gallo- Rhén. III, 425", 5. Variété a. Tibias d'un roux testacé, avec les tarses plus clairs. Long., (K0052 (2 1/3 1.); — larg., Om,0008 (1/3 1.). Coips allongé, linéaire, déprimé, d'un noir mat ; revêtu d'une très-fine pubescence Crndrée, plus serrée sur les élytres et l'abdomen. Tète grande, en carré suboblong, de la largeur du prothorax ou à peine plus large, éparsemeni i-étosellée sur les côtés, légèrement pubescente, finement chagrinée et en outre distinctement et densement ponctuée, excepté (1) Dans la section aa, non-seulement les 3 premiers segments de l'abdomen sont un peu plus visiblement impressionnés à leur base que dans la section opposée, mais encore le 4e paraît l'être à peine. br. 28 43^ BREVIPENjNES en avant; d'un noir mat. Front très- large, peu convexe; offrant sur son milieu un espace longitudinal lisse, assez brillant et parfois finement et obsolètement canaliculé antérieurement. Col finement chagriné, glabre, d'un noir mat. Labre éparsement sétosellé vers son sommet. Mandibules et palpes d'un roux de poix plus ou moins foncé. Yeux obscurs. Antennes un peu plus courtes que la tête et le prothorax réunis; à peine épaissies ; légèrement pubescentes et éparsement pilosellées vers leur base ; obscures ou d'un roux brunâtre, avec le dernier article parfois moins foncé, et l'insertion des premiers articles d'un roux de poix; le 1er allongé, en massue à peine arquée : les 2e et 3e obconiques : le 2e oblong, le 3° un peu plus long : les 4e à 10e graduellement un peu plus courts, subobco- niques : les 4e à 6e suboblongs : les 7° à 10e à peine ou non plus longs que larges : le dernier ovalaire-oblong, obliquement subtronqué au bout et subacuminé inférieurement. Prothorax en carré oblong, subparallèle ou à peine rétréci en arrière, où il est sensiblement moins large que les élytres ; obtusément tronqué au sommet; à angles antérieurs arrondis; arqué à sa base, avec les angles postérieurs obtus; peu convexe; légèrement pubescent et éparsement sétosellé, avec la longue soie des côtés assez distante du rebord latéral ; très-finement chagriné et en outre assez finement et densement ponctué, avec une ligne médiane longitudinale, lisse, subélevée en arrière ; d'un noir mat, avec ladite ligne assez brillante. Repli très-finement chagriné, noir, glabre. Ècusson densement pointillé, pubescent, d'un noir mat. Élytres oblongues, visiblement plus longues que le prothorax ; dépri- mées ; très -finement et très-densement pointillées ; d'un noir mat et un peu grisâtre ; très-finement et densement pubescentes ; brièvement ciliées de pâle à leur bord apical; parées sur les côtés de quelques légères soies redressées, dont 1, beaucoup plus longue, vers les épaules. Celles-ci subarrondies. Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres; subpa- rallèle sur ses côtés ou à peine atténué tout à fait en arrière; légèrement convexe sur le dos; éparsement et longuement sétosellé, surtout latérale- ment; très-finement et très-densement pointillé; d'un noir mat, avec une très-fine et dmse pubescence cendrée, qui lui donne un aspect grisâtre. Le 6a segment moins ponctué, un peu plus brillant, obtusément tronqué ou à peine arrondi au sommet. staphylimens. — Pseudidus 435 Dessous du corps très-densement et très-finement pointillé, finement et densement pnbescent, d'un noir peu brillant. Dessous de la tête plus for- tement ponctué. Métasternum subdéprimé. Ventre assez convexe, éparse- ment sétosellé, à 5e arceau marqué à sa base de 2 pores sétifères plus gros et plus profonds. Pieds peu allongés, très-finement pointillés, très -finement pubescents, obscurs, avec les genoux et les tarses d'un roux de poix subtestacé, les trochanters et le sommet des hanches parfois un peu roussâtres. Cuisses ostérieures assez grêles, presque sublinéaires. Tarses antérieurs médio- crement dilatés. Patrie. Cette espèce, remarquable par la ponctuation serrée de la tète et du prothorax, par sa fine pubescence cendrée et sa teinte mate, est indi- quée quelquefois des environs de Paris et de Toulouse. Quant à nous, tous les exemplaires que nous avons vus provenaient des bords de la mer, des côtes de la Bretagne, de la Gironde, du Languedoc et de la Provence. Elle est assez rare sous les fucus et autres plantes marines. Obs. La variété a se distingue par ses pieds d'un roux testacé, avec les tarses plus clairs et les cuisses plus ou moins rembrunies. Les exemplaires des côtes de l'Océan sont souvent d'une taille à peine plus grande que le filum. 9. Pseudidus pruiiiosus , Erichson. Allongé, linéaire, déprimé, très-finement pub escent, d'un noir presque mat, avec la bouche, les antennes (moins leur base) et les pieds d'un roux testacé. Èlytres un peu plus longues que le prothorax. Tête et prothorax un peu brillants, densement ponctués, avec une ligne médianelisse : celui-ci subrétréci en arrière. Èlytres très-finement et très-densement, abdomen finement et densement pointillés. obconiques, subégaux : les suivants graduellement à peine plus courts : les 4e et 5e suboblongs : le 6e subcarré, les 7e. à 10e à peine transverses : le dernier subovalaire, subtronqué au bout et subacuminé inférieurement. Prothorax en carré long et subrétréci en arrière, où il est beaucoup moins large que les élylres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, subobtus et subarrondis; presque droit sur les côtés; légèrement arqué à sa .base, avec les angles postérieurs obtus et arrondis ; peu con- vexe ; à peine pubescent ; légèrement sétosellé, avec la longue soie des côtés assez distante du rebord latéral ; assez fortement et assez densement ponctué, avec un étroit espace longitudinal médian, lisse ; entièrement d'un noir brillant. Repli noir, lisse, glabre. Ëcusson à peine pointillé, à peine pubescent, d'un noir brillant. Êlytres oblongues, sensiblement plus longues que le prothorax ; subdé- primées ou même déprimées; assez finement et assez densement ponctuées; d'un rouge testacé, avec la base plus ou moins largement rembrunie, au moins dans son tiers antérieur; éparsement pubescentes, avec une longue soie sur le côté des épaules. Celles-ci étroitement arrondies. Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que lesélytres; à peine arqué en arrière sur les côtés; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments sensiblement, et parfois le 4e faiblement, impressionnés en travers à leur base; éparsement sétosellé; finement et assez densement ponctué, avec le fond des impressions plus fortement; d'un noir brhiant, avec une fine pubescence grise, un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment moins ponctué, moins pubescent, obtusément tronqué ou à oeine arrondi au sommet. Dessous du corps finement ponctué, finement pubescent, d'un noir STAPHYLINIENS. BisillllS 417 brillant, avec le sommet du ventre et parfois le bord apical d ïs derniers arceaux couleur de poix. Dessous de la tête éparsement et un peu plus fortement ponctué. Mêtasttrnum subconvexe, finement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre assez convexe, moins finement ponctué que la poi- trine, éparsement sétosellé, à premiers arceaux un peu resserrés à leur base. Pieds peu allongés, finement ponctués, finement pubescents, d'un roux testacé, avec les hanches rembruiïies. Tarses antérieurs à 3 premiers arti- cles sensiblement, le 4e à peine, dilatés. Patrie, Celte espèce se trouve sous les pierres, dans les endroits vaseux. On la rencontre assez souvent courant au soleil dans le lit desséché des ruisseaux. Son habitat ne s'étend pas au nord autant que les espèces pré- cédentes : le Bourbonnais, le Beaujolais, les environs de Lyon, la Savoie, les Alpes, les Pyrénées, etc. Obs. La forme est un peu plus grêle et la couleur des élytres plus claire que chez le B. procerulus. La têle est subrétrécie en arrière, un peu plus large en avant que le prothorax. Celui-ci, un peu plus étroit, paraît un peu plus long. Les 4e et 5e articles des antennes sont plus oblongs. L'impression basilaire des premiers segments de l'abdomen est plus sen- siblement et surtout plus fortement ponctuée. Les élytres sont parfois entièrement rembrunies ou avec l'extrémité un peu plus claire. Les cuisses postérieures et quelquefois tous les pieds prennent alors une teinte plus sombre. L'Erichsonius semipunctatus de F auvel (p. 431) ne serait qu'une va- riété du prolixus. ainsi qu'il semble l'indiquer lui-même dans son sup- plément (p. 46, 5e livraison). Il serait d'une taille un peu moindre, avec les élytres unicolores, brunes ou d'un brun de poix, un peu plus courtes. L'abdomen serait plus mat, et les pieds seraient d'un roux testacé. Du reste, comme le dit l'auteur précité, les procerulus et prolixus sont d'une étude difficile à cause de leurs variations. Les orbus et elongatulus, au contraire, se distinguent nettement. On doit sans doute rapporter au prolixus le dissimilis de Baudi (Berl. Eut. Zeit. 1860,387). 448 BRÉVIPENKES S, SSigBiius oi'Bbbbss. Kiesenwetter. Allongé, linéaire, peu convexe, peu pubescent, d'un noir brillant, avec les antennes et les pieds obscurs, les genoux et les tarses testacés. Tête et prothorax assez fortement et assez densement ponctués, avec un espace longitudinal lisse. Élylres et abdomen finement et assez densement poin- tillés : celui-ci fortement impressionné sur la base des 3 premiers seg- ments, moins fortement sur celle du 4e. a" Le Ge arceau ventral sensiblement et subanguhirement sinuê dans le milieu de son bord apical, avec un léger espace lisse sur les bords du sinus. 9 Le 6e arceau ventral simple. Philonthus orbus, Kiesenwetter, Stett. Ent. Zeit. 1850, 5:20; — Ann. Soc. Ent. Fr. 1881,418. Erichsonius orbus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 430, 4. Long., CK0036 (1 2/3 1.); — large, 0ra,0004 (1/5 L). Corps allongé, linéaire, peu convexe, d'un noir brillant, revêtu d'une très-fine pubescence cendrée et peu serrée. Tête suboblongue, de la largeur du prothorax; éparsement sétosellée ; à peine pubescente ; assez fortement et assez densement ponctuée, avec un espace médian lisse, élargi vers l'épistome ; entièrement d'un noir très- brillant. Front très-large, subconvexe. Cou lisse, glabre, d'un noir très- brillant. Labre et mandibules d'un brun de poix, avec les palpes plus clairs. Yeux noirs. Antennes assez courtes, moins longues que la tète et U prothorax réunis ; subépaissies; légèrement pubescenles et éparsement pilosellées vers leur base; obscures, avec les premiers articles à peine moins foncés ou parfois d'un roux de poix ; le 1er allongé, en massue subarquée : les 2e et 3e oblongs, obeoniques, subégaux : les suivants graduellement à peine plus courts subobeoniques : le 4e à peine, le 5e légèrement, les 6° à 10e sensi- staphyliniens. — Bisnhis 449 blement transverses : le dernier ovalaire, subtronqué au bout et subacuminé inférieurement. Prothorax oblong, subparallèle sur ses côtés, sensiblement moins large que les élytres ; arcuément tronqué au sommet ; à angles antérieurs sub- obtus et subarrondis ; subarqué à sa base, avec les angles postérieurs obtus; peu convexe; à peine pubescent; éparsement sétosellé, avec la longue soie des côtés assez distante du rebord latéral; assez fortement et assez densement, mais irrégulièrement ponctué, avec un espace longitu- dinal, médian, lisse, assez large; d'un noir très-brillant. Repli noir, lisse, glabre. Êcusson à peine pointillé, presque glabre, d'un noir brillant. Élytres oblongues, sensiblement plus longues que le prothorax; subdé- primées ou à peine convexes ; finement et assez densement ponctuées ; d'un noir brillant ; éparsement pubescentes, avec quelques rares soies sur les côlés; dont 1, notamment plus longue, sur les épaules. Celles-ci étroitement arrondies. Abdomen allongé, subrétréci vers sa base où il est sensiblement moins large que les élytres ; subarqué en arrière sur les côtés ; assez fortement convexe sur le dos, avec les 3 premiers segments fortement, le 4e assez fortement, impressionnés en travers à leur base ; légèrement sétosellé ; finement et assez dens-ment pointillé, avec la ponctuation plus forte, plus serrée et rugueuse dans le fond des impressions, plus légère ou effacée sur le dos des 3 premiers segments, qui sont presque lisses en arrière sur leur milieu; d'un noir brillant, avec une fine pubescence cendrée, un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment subtronqué ou à peine arrondi au sommet. Dessous du corps modérément ponctué, éparsement pubescent, d'un noir brillant. Dessous de la tête à peine moins ponctué. Métasternum à peine convexe, très-finement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre assez con- vexe, sétosellé en arrière, à 3 premiers arceaux resserrés et plus fortement ponctués à leur base, le 6e et le bord apical des précédents souvent d'un roux de poix. Pieds assez courts, légèrement ponctués, finement pubescents, d'un brun de poix plus ou moins foncé, avec les genoux et les tarses testacés. Tarses antérieurs à 3 premiers articles médiocrement et subégalement, le 4e à peine ou non, dilatés. Patrie. Cette espèce est rare. Elle se trouve dans la vase, au bord des br. 29 450 BRÉVIPENNES eaux douces ou saumâtres, aux environs de Perpignan, de Cette et de Nîmes, etc. Obs. Elle est remarquable par sa couleur d'un noir brillant, et surtout par son abdomen plus convexe et plus fortement impressionné à la base des premiers segments que dans aucun autre de ses congénères. Les pénultièmes articles des antennes (6-10) sont plus sensiblement transverses que chez les procerulus et prolixus. Elles sont un peu plus obscures à leur base. Les pieds sont ordinairement d'une teinte plus foncée, etc. 4. Bisnius eloiigatulus, Erichson. Allongé, linéaire, subdéprimé, légèrement pubescent, dhm noir brillant # avec les palpes, les antennes et les pieds teslacés, et les élytres d'un brun de poix. Tête et prothorax assez fortement et modérément ponctués, avec un espace longitudinal lisse. Êlijtres et abdomen finement et assez dense- ment pointillés : celui-ci sensiblement impressionné à la base des 3 pre- miers segments. çf Le 6e arceau ventral légèrement sinué dans le milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire lisse et subpellucide, au devant du sinus. 9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Philonthus elongatulus, Ekichson, Col. March. I, 479, 50 ; — Gen. et Spec. Staph. SU, 145. — Redtenbacher, Faim. Austr. 707, 42. — Heek, Faun. Cul. Helv. I, 270, 54. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 531, 65. — Kraatz, Ins. Deut. II, 623, 64. Bisnius elongatulus, Thomson, Skand. Col. II, 168, 1, 1860. Erichsonius villosulus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 430, 3. Variété a. Élytres entièrement d'un roux de poix. Long., 0m,0038 (1 3/4 1.); — larg., 0m,0004 (1/5 !.)• Corps allongé, linéaire, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres brunâtres; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une fine pubescence grise et peu serrée. STAPHYLIJNIENS. — BisiliUS 451 Tête subcarrée, un peu plus large que le prothorax ; éparsement séto- sellée ; à peine pubescente ; assez fortement et assez densement ponctuée sur les côtés, plus éparsement en dedans, avec un assez large espace médian lisse, encore plus élargi en avant ; entièrement d'un noir brillant* Front très-large, subdéprimé, subimpressionné sur son milieu entre les yeux. Cou presque lisse, glabre, d'un noir brillant. Labre et man- dibules d'un roux de poix, avec la pointe de celles-ci plus foncée. Palpes testacés. Yeux obscurs. Antennes assez courtes, moins longues que la tête et le prothorax réunis ; sensiblement épaissies; légèrement pubescentes et éparsement sétosellées vers leur base; entièrement testacées; à 1er article allongé, en massue subarquée ; les 2e et 3e oblongs, obconiques : le 3e aussi long et à peine plus grêle que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et plus épais, subobconiques : le 4e non, le 5e légèrement, les 6e à 10e sensible- ment transverses : le dernier subovalaire, subtronqué au bout et subacu- miné intérieurement. Prothorax oblong, à peine rétréci en arrière où il est sensiblement moins large que les élylres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs arrondis ; presque droit sur les côtés ; subarqué à sa base, avec les angles postérieurs très obtus et arrondis; peu convexe; àpeinepubescent; légè- rement sétosellé, avec la longue soie des côtés assez distante du rebord latéral; assez fortement et assez peu densement ponctué, avec les points souvent confusément disposés en séries, et un espace longitudinal médian, lisse et médiocrement large ; entièrement d'un noir brillant. Repli bru- nâtre, lisse, glabre. Écusson légèrement ponctué, légèrement pubescent, d'un noir de poix assez brillant. Élytres oblongues, un peu plus longues que le prothorax; subdéprimées; finement et assez densement poiutillées; d'un noir ou d'un brun de poix brillant, passant souvent au roussâtre, surtout en arrière; éparsement pubescentes; à peine et éparsement ciliées à leur sommet, avec ordinai- rement 2 soies redressées, dont 1 plus longue, sur le côté des épaules. Celles-ci étroitement arrondies. Abdomen allongé, un peu moins large à sa base que les élytres; à peine arqué en arrière sur les côtés; légèrement convexe sur le dos, avec les 3 premiers segments sensiblement impressionnés en travers à leur base ; ^parsèment et longuement sétosellé; finement et assez densement pointillé, 45'i BRÉVIPENNES avec le fond des impressions presque lisse; d'un noir assez brillant, avec une fine pubescence grise, un peu plus longue et un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment souvent moins foncé, toujours plus lisse et moins pubescent, subsinué dans le milieu de son bord apical. Dessous du corps légèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir de poix brillant, avec l'extrémité du ventre et le bord apical des arceaux d'un roux ferrugineux. Dessous de la tête obsolètement chagriné, glabre, presque lisse ou avec quelques points clair-semés. Métasternum à peine convexe, très-finement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre assez con- vexe, éparsement sétosellé, à premiers arceaux à peine resserrés à leur base. Pieds assez courts, légèrement pointillés, finement pubescents, testacés ainsi que les hanches antérieures et intermédiaires, les postérieures rousses. Tarses antérieurs à 3 premiers articles médiocrement et subégalement, le 4e à peine, dilatés. Patrie. Cette espèce se trouve assez communément, dans toute la France, au bord des eaux ou dans les lieux marécageux. Obs. Elle se distingue des autres par la couleur plus claire des antennes et des pieds ; de l'orbus par son abdomen moins convexe, avec les impres- sions basilaires des premiers segments moins profondes, presque lisses au lieu d'être rugueusement ponctuées. De plus, le 4e segment n'est pas sensiblement impressionné, et le 6e est subsinué au sommet. Les antennes sont plus épaissies, etc. Les élytres passent parfois du brun ou roux de poix plus ou moins tes- tacé. En même temps, le sommet de l'abdomen se montre d'une couleur moins foncée. L'elongatulus répond peut-être au villosulus de Stephens (Ins. Brit. V, 251)? TROISIÈME RAMEAU Caractères. Corps plus ou moins ponctué et pubescent. Tête grosse, en carré suboblong, à pores sétifôres, situés entre les yeux, peu distincts et confondus avec la ponctuation. Labre très-court, à peine STAPnYLiMENs. — Remus 453 ou légèrement entaillé dans son milieu , non visiblement bilobé. Le 2e article des antennes triangulairement renflé, sensiblement ou même beaucoup plus épais que le suivant. Prothorax oblong. Mdsosternum triangulaire, presque plan, sans arête transversale arquée ou angulée. Métasternum offrant entre les hanches postérieures un lobe peu saillant, infléchi, entaillé ou échancré : celles-ci rapprochées à leur base. Oper- cules prothoraciques très-développés, subtriangulaires, membraneux. Obs. Ce rameau, dont les espèces sont petites, rappelle celui des Sta- phylinates par la conformation du lobe postéro-médian du métasternum. Il s'en distingue, ainsi que des Philonthates , par la singulière structure du 2e article des antennes. Il diffère de ce dernier rameau notamment par le repli du prothorax muni d'un opercule très-apparent. Les yeux sont petits ou assez petits, séparés du cou par un intervalle plus long que leur plus grand diamètre. Le labre, à peine entaillé, n'est pas visiblement bilobé. La lame mésosternale est sans arête transversale arquée ou angulée. Un seul genre (1) européen répond au rameau des Rémates. Genre Remus, Rème, Thomson. Thomson, Skand. Col., II, 1860, p. 167; — IX, 1867, p. 142. Ëtymologie : nom propre. Caractères. Corps allongé, sublinéaire, subdéprimé, ailé, pubescent. Tête grande, saillante, en carré suboblong, portée sur un col court, moins large que le vertex. Tempes très-finement rebordées en avant sur les côtés, à peine ou obsolètement en arrière. Êpistome obtusément tronqué au sommet, à marge antérieure submembraneuse et subverticale. Labre (1) Holme (Trans. Eut. Soc. Lond. 1837, II, I, p. 64) avait créé son genre Remus sur l'espèce sericeus, dont Thomson et Fauvel ont fait un Cafius et pour laquelle nous avons cru devoir établir notre genre Pseudidus. Comme les caractères signalés par l'auteur anglais sont insignifiants et qu'ils peuvent convenir aux trois genres à la fois, nous avons dû suivre la manière de voir de Thomson qui, plutôt que de créer un nom nouveau, a regardé celui de Holme comme non avenu et l'a appliqué à une autre espèce (cinerascens) dont il donne, en deux lignes (Skttnd. Col. IX, p. 1 4 2 ) , les caractères génériques réels et exclusifs. 454 BRÉVIPENNES très-court, non visiblement bilobé, simplement subentaillé dans son milieu. Mandibule; saillantes, falciformes, acérées, dentées en dedans vers leur milieu, croisées au repos. Palpes maxillaires peu allongés, à 1er article très-court : le 5e oblong, en massue : le 3e plus court, assez épais : le dernier en cône atténué, plus long que le précédent. Palpes labiaux courts, à 2e article épais, assez court : le dernier subsubulé, un peu plus long que le 2e. Menton fortement transverse, plus étroit en avant, tronqué au sommet, submembraneux. Yeux petits ou assez petits, peu saillants, subovales, obliques, séparés du cou par un intervalle sensiblement ou même beaucoup plus long que leur plus grand diamètre. Antennes peu allongées, subépaissies; à 1er article allongé, en massue : le 2e dilaté en triangle isocèle et renversé : le 3e aussi long, mais beaucoup plus grêle que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts, sub- contigus, avec le pénultième non ou à peine transverse : le dernier sub- ovalaire, obliquement tronqué au sommet. Prothorax oblong, subparallèle, moins large que les élytres ; plus on moins tronqué au sommet ; ponctué sur les côtés ; à angles antérieurs non saillants ; subarrondi à sa base ; très-finement rebordé sur celle-ci et sur les côtés; à rebord latéral subsinueusement infléchi d'arrière en avant (1). Repli assez étroit, incliné, visible vu de côté, muni d'un opercule prothoracique très-développé, membraneux, subtriangulaire, à sommet arrondi. Écusson grand, triangulaire. Êlytres oblongues ou suboblongues, tronquées ou à peine échancrées à leur bord apical; arrondies à leur angle postéro-externe; finement rebor- dées sur la suture. Repli médiocre, assez fortement infléchi. Épaules peu saillantes. Prosternum, légèrement développé au devant des hanches antérieures, offrant entre celles-ci un triangle large, à sommet droit ou subaigu, à disque gibbeux ou obtusément caréné. Mésosternum à lame médiane trian- gulaire, presque plane, sans arête transversale ; à sommet aigu, prolongé jusqu'au tiers des hanches intermédiaires ou à peine au delà. Médiépister- nums grands, séparés du mésosternum par une fine suture transversale. Médiêpimeres très-étroites, en forme d'onglet. Métasternum court, assez fortement échancré au devant des hanches postérieures, prolongé entre (1) Dans ce genre, la longue soie latérale est légèrement distante du rebord. staphyliniens. — Bomus 455 celles-ci en un lobe court, angulairemcnt entaillé au sommet; non avancé mais largement et obtusément tronqué vers l'intermède des hanches inter- médiaires. Postépisternums étroits, sublinéaires. Postépimères petites, triangulaires. Abdomen assez allongé, subparallèle ou un p.ju atténué en arrière, for- tement rebordé sur les côtés ; à 4 premiers segments subégaux, le 5e à peine plus grand : les 3 premiers subimpressionnés en travers sur le milieu de leur base : le 6e plus ou moins saillant, rétractile : celui de l'armur caché, cïtié-fasciculé. Ventre à 2° arceau basilaire distinct, angulé dans le milieu de son bord postérieur : le 1er plus long sur les côtés que les sui- vants : le 5e non ou à peine plus long que les précédents : le 6e plus ou moins saillant, rétractile. Hanches antérieures grandes, de la longueur des cuisses, très-saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires moindres, peu sail- lantes, conico-subovales, rapprochées dans leur milieu. Les postérieures petites, assez saillantes, rapprochées à leur base, divergentes au sommet; à lame supérieure en cône court et mousse, subétranglée vers son premier tiers; à lame inférieure nulle ou enfouie. Pieds assez courts, peu robustes. Trochanters antérieurs et intermé- diaires assez petits, cunéiformes ; les postérieurs un peu plus grands» ovales-oblongs. Cuisses subcomprimées, subatténaéés vers leur extrémité, très-finement épineuses en dessous vers leur sommet interne. Tibias sub- éiargis de la base au sommet, plus ou moins épineux, munis au bout de leur tranche inférieure de 2 éperons grêles dont l'interne plus long ; les antérieurs plus courts, moins épineux. Tarses antérieurs courts, subdé- primés, à 4 premiers articles plus (tf) ou moins ( 9 ) dilatés ; les inter- médiaires et postérieurs peu allongés, à peine atténués vers leur extré- mité, à 1er article oblong, plus court que le dernier, moins long que les 2 suivants réunis : les 2e à 4e assez courts, triangulaires, graduellement un peu plus courts : le dernier à peine aussi long que les 2 précédents réunis. Ongles petits, grêles, à peine arqués. Obs. Les petites espèces de ce genre sont assez promptes. Elles fré- quentent les lieux marécageux. Cette coupe générique, jadis créée par Holme, rejetée depuis, a été réta- blie avec raison par Thomson. Le développement des opercules protho- raciques, l'absence d'arête transversale sur le mésosternum, et surtout la structure du 2e article des antennes, sont des caractères qui militent avan- 456 BRÉVIPENNES tageusement en faveur de ce genre, sans compter les modifications acces- soires qui viennent les corroborer. Nous n'en mentionnerons que 3 espèces dont 2 françaises. En voici les différences : a Tête fortement et peu densement ponctuée sur les côtés. Antennes obscures, avec l'extrémité d'un testacé pâle. Élytres suboblon- gues SIGNATICORNIS. aa Tête finement et très -densement pointillée sur les côtés. Antennes obscures, avec le 1er article d'un roux testacé. Élytres oblongues. cinerascens. l . Remus signaticornis , Mulsant et Rey. Allongé, sublinéaire, subdèprimé, finement pubescent, d'un noir de poix assez brillant, avec les pieds, la bouche et les antennes d'un testacé obscur, et l'extrémité de celles-ci plus pâle. Tête fortement et peu densement, prothorax fortement et éparsement, ponctués sur les côtés. Élytres dense- ment, abdomen très-densement pointillés. çf Le 6e arceau ventral sensiblement sinué dans le milieu de son bord apical, Tarses antérieurs fortement dilatés. 9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tarses antérieurs mé - diocrement dilatés. Philonthus signaticornis, Mulsant et Rey, Ann. Soc. Lin. Lyon, 1863, 62, pi. 2, fig. 6 a; — Op. Ent. II, 75, 3, 1853. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 531, 66. — Kraatz, Ins. Deut. II, 623, 63. Erichsonius signaticornis, Fauyel, Faun. Gallo-Rhén. III, 429, 2. Variété a. Élytres rousses. Variété b (immature). Corps d'un roux testacé, avec la tête noire. Long., 0m,0044 (2 1.); — larg., 0*,0005 (1/4 1.). Corps allongé, sublinéaire, subdéprimé, d'un noir brillant sur la tête et le prothorax, moins brillant sur les élytres, presque mat sur l'abdomen ; revêtu sur celles-là et sur ce dernier, d'une fine pubescence cendrée et assez serrée. sTAPnYLiNiENs. — Renias 457 Tête en carré suboblong, de la largeur du prothorax ; éparsement séto- sellée dans son pourtour ; légèrement pubescente sur les tempes; fortement et subéparsement ou modérément ponctuée, avec un large espace longitu- dinal lisse, non prolongé jusqu'au cou; d'un noir brillant. Front très-large, peu convexe. Cou noir, brillant, lisse. Épistome à marge antérieure d'un roux de poix. Labre d'un roux brillant, éparsement sétosellé en avant. Mandibules ferrugineuses. Palpes d'un roux testacé. Yeux petits, noirs, lavés de gris. Antennes peu allongées, un peu plus longues que la tête; sub épaissies; légèrement pilosellées; d'un roux obscur, avec l'extrémité devenant graduellement d'un testacé pâle, et le 1er article souvent d'un roux testacé : celui-ci allongé, en massue : le 2e dilaté en triangle renversé : le 3e aussi long mais beaucoup plus grêle que le 2e : les suivants gra- duellement un peu plus courts : les 4e et 5e un peu plus longs que larges : les 6° à 9° non, le 10e à peine transverses, vus de côté : le dernier subovalaire, obliquement tronqué au bout et subacuminé infé- rieurement. Prothorax en carré oblong ; un peu moins large que les élytres ; tronqué au sommet ; à angles antérieurs arrondis ; subparallèle sur ses côtés, vu de dessus, avec ceux-ci, vus latéralement, à peine sinués en arrière ; subarrondi à sa base, avec les angles postérieurs oblus ; légèrement convexe ; paré d'une légère pubescence redressée et peu serrée, avec un pore sétifère bien prononcé et légèrement distant du rebord latéral ; forte- ment et éparsement ponctué, avec un large espace longitudinal lisse; d'un noir de poix brillant. Repli noir ou brunâtre, glabre, lisse. Êcusson éparsement ponctué, à peine pubescent, d'un noir de poix assez brillant. Élytres suboblongues, un peu plus longues que le prothorax, subdé- primées; finement et densement ponctuées; d'un noir de poix assez bril- lant; finement pubescentes, avec 1 ou 2 longues soies redressées sur le côté des épaules. Celles-ci étroitement arrondies. Abdomen suballongé, à peine moins large à sa base que les élytres ; subparallèle ou à peine arqué sur les côtés et souvent subatténué en arrière; assez convexe sur le dos ; visiblement impressionné en travers sur le milieu de la base des 3 premiers segments ; ('parsèment sétosellé; beaucoup plus finement et plus densement pointillé que les élytres; d'un noir peu brillant, avec une fine pnbescciice cendrée, plus serrée que celle des élytres, et qui lui imprime une teinte un peu grisâtre. Le 6e segment 458 BREVIPENNES étroit, souvent d'un roux de poix a son extrémité, à peine arrondi au sommet, moins ponctué que les précédents. Dessous du corps finement et densement pointillé, d'un noir assez brillant, finement pubescent. Dessous de la tête très-finement chagriné, moins pubescent, plus fortement mais peu densement ponctué. Lame mé- sosternale presque lisse. Métasternum subdéprimé. Ventre convexe, épar- sement sétosellé, souvent d'un roux de poix à son sommet. Pieds assez courts, finement et densement pointillés, finement pubes- cents, d'un roux testacé plus ou moins obscur, avec les genoux, le sommet des tibias et les tarses ordinairement plus clairs. Cuisses antérieures très- finement ciliées-spinosulées en dessous, surtout vers leur extrémité. Tibias antérieurs un peu moins épineux que les autre?. , Patrie. Cette espèce, médiocrement commune, se prend sous les dé- tritus el parmi les mousses, au bord des ruisseaux, des fossés et des marécages, dans diverses parties de la France : la Flandre, la Normandie, le Beaujolais, le Bugey, les environs de Lyon, la Bresse, les Alpes, la Guienne, etc. Obs. Suivant qu'elle est plus ou moins adulte, cette espèce varie beau- coup pour la couleur. Dans l'état le plus complet, les antennes sont obs- cures, avec leur extrémité seule plus claire. D'autres fois, elles sont d'un roux sombre, avec le 1er article testacé et les derniers encore plus pâles. Rarement, elles sont entièrement testacées. Quelquefois les pieds sont d'un roux testacé.. avec les cuisses et même les tibias postérieurs plus ou moins rembrunis. Chez les sujets immatures, tantôt les élytres sont rousses avec le prothorax d'un roux de poix, tantôt !e corps est d'un roux testacé. avec la tête seule rembrunie, et dans ce dernier cas les antennes et les pieds sont entièrement testaeés. Parfois les intersections ventrales, plus rarement les abdominales, sont d'un brun roussâtre. Nous signalerons ici, pour mémoire, une espèce étrangère à la France, el qui valide le genre Remus. Renias rival are s , Kiesenwetter. Allongé, sublinéaire, subdéprimé, finement pubescent, d'un noir de poix assez brillant, avec les pieds, la bouche, la base et l'extrémité des antenne? staphyliniens. — Remus 459 d'un roux testacé. Tête fortement et modérément, prothorax assez forte- ment et subcparsement ponctués sur les côtés. Élytres et abdomen finement et très-densement pointillés. Tête très-grande. Philonthus rivularis, Kiese.nwetter, Berl Zeit. 61, 1858. Erichsonius rivularis, Fauvel, Faim. Gallo-Fihén. III, 428 (note). Long., 0m,0055 (2 1/2 1.); — larg., 0™\0007 (1/3 1.). Patrie. Étolie (Grèce). Obs. Celta espèce, est plus grande que le signaticornis. La tête, pins grosse, est à peine plus densement ponctuée sur les côtés. La ponctuation du prothorax, à peine moins fine, e.-t un peu moins clair-semée. Les ('•lylres sont plus densérnent poinliUées. La base des antennes et les pieds sont d'une couleur plus claire, du moins chez les adultes. Le prothorax est plus étroit relativement aux élytres, ce qui donne à l'insecte une forme moins linéaire, etc. S. Resaus einërasceiis , Gravenhorst. Allongé, sublinéaire, subdéprimé, d'un noir de poix, avec les pieds, la bouche et la base des antennes d'un roux testacé. Tête assez brillante, finement et très-densement pointillée, avec une ligne longitudinale lisse. Prothorax brillant, assez fortement et modérément ponctué sur les côtés. Élytres et abdomen obscurs, mats, très -finement et très-densement poin- tillés, finement et densement pubescents. és; sensiblement arqué sur les eôté>; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; assez convexe sur le do^; plus ou moins impressionné de chaque côté, vers les angles postérieurs ; sérialement sétosellé en avant sur les côtés, avec le pore sétifère latéral plus ou moins distant de la marge ; d'un noir luisant ; presque lisse (1) ; offrant antérieurement 2 séries (lj On aperçoit parfois une ponctuation obsolète dans l'ouverture des angles anté- rieurs. 486 BïlÉVIPENiNES dorsales composées de 3 points médiocres, dont l'antérieur, submargina et un peu plus écarté, et, en outre, 3 ou 4 autres points semblables, dis- posés en série arquée, sur les côtés du disque (1). Écusson distinctement ponctué et pubescent, surtout en arrière, d'un noir brillant. Élytres subcarrées, subparallèles, à peine plus longues que le prothorax ; subdéprimées, subsillonnées en arrière le long de la suture ; plus ou moins impressionnées au sommet vers leur angle postéro-externe ; fortement et modérément ponctuées ; d'un noir d'ébène brillant ; éparsement pubes- centes, avec la pubescence parfois semi-redressée ; parées à leur bord apical d'une série de cils subspinosules, et sur les côtés d'une série de soies légères, avec 3 beaucoup plus longues et plus obscures. Épaules cachées, subépineuses. Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; sensiblement atténué en arrière; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments subim- pressionnés en travers à leur base ; irès-éparsement et longuement séto- sellé ; assez finement et modérément ponctué ; d'un ferrugineux assez bril- lant et subirisé, avec la base souvent un peu rembrunie-; à pubescence assez longue. Le 6e segment subtronqué au sommet. Dessous du corps subaspèrement ponctué, pubescent, d'un noir brillant, avec le ventre plus ou moins ferrugineux, et le repli du prothorax souvent d'un roux de poix. Dessous de la tête presque lisse, presque glabre. Prosternum subcàréné. Mésosternum inégal, sétosellé. Métasternum sub- déprimé sur son milieu. Ventre convexe, longuement et très-éparsement sétosellé; à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en pointe assez aiguë. Pieds aspèrement ponctués, pubescents ; obscurs, avec le dernier article des tarses roux ou ferrugineux. Cuisses spinosules en dessous ; les posté- rieures plus grêles. Tibias antérieurs assez robustes, à peine arqués, peu épineux. Tarse* antérieurs à 4 premiers articles fortement dilatés, les 1er et surtout 4e moins fortement ; les postérieurs à 1er article suballongé, à peine égal au dernier, subé^al aux 2 suivants réunis : les 2e à 4e graduel- lement plus courts. Patrie. Cette rare espèce se trouve dans 1<'S troncs caverneux des arbres, tilleuls, chênes, noyers, etc., de juin à octobre, dans les environs de Paris (I) Nous faisons abstraction des points marginaux ou subniarginaux qui existent presque toujours, et cela dit pour toutes les espèces. staphyliniens. — Quedius 487 et de Lyon, la Flandre, la Normandie, la Champagne, l'Alsace, la Lor- raine, le Bourbonnais, le Beaujolais, la Guienne, les Pyrénées, etc. Obs. Elle se distingue de toutes ses voisines par son écusson ponctué et son abdomen ferrugineux. Dans les sujets immatures, l'abdomen est testacé, les antennes et les palpes sont d'un brun ferrugineux. G. Quedius lateralis, Gravenhorst. Suballongé, subdéprimé, légèrement pubescent, d'un noir brillant, avec le repli des élytres blond, la bouche et la base des antennes d'un roux testacé, les intersections ventrales et les pieds couleur de poix, et les tarses plus clairs. Tête et prothorax luisants : celui-ci subtransverse, subrétréci en avant. Écusson lisse. Élytres et abdomen assez fortement et assez den- sement ponctués. cf Le 6e arceau ventral fortement et angulairement sinué dans le milieu de son bord apical, avec une large impression longitudinale lisse au de- vant du sinus. Le 5e légèrement sinué dans le milieu de son bord posté- rieur, avec une dépression lisse au devant du sinus. 9 Le 5e arceau ventral simple, le 6e subarrondi, à leur bord apical. Staphylinus lateralis, Gravenhorst, Micr. 35, 50; — Mon. 42, 4. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 319, 55. — Gylleniial, Ins. Suec. IV, 477, 20-21. Philonthus lateralis, Nordmann, Symb. 76, 7. — Ri:dtenbacher, Faun. Austr. 708, 50. — Heer, Faun. Helv. I, 279, 55. Emus lateralis, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 375, 26. Quedius lateralis, Curtis, Brit. Ent. XIV, pi. 638. — Erichson,Co1. March. I, 485, 2; — Gen. et Spec. Staph. 525, 2. — Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 539, 15.— Kraatz, Ins. Deut. N,491,2.— FAUVEL.Faun. Gallo-Rhén. III, 502, 8. Microsaurus lateralis, Thomson, Skand. Col. II, 174, 2. Long., Om.011 (5 1.); — larg., Ora.0030 (1 1/3 1.). Corps allongé, subdépiiué, d'un noir brillant, avec le repli des élytres blonJ ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une légère pubescence d'un gris obscur et peu serrée. 488 BRÉVIPENNES Tête subtransverse, un peu ou sensiblement moins large que le prothorax; d'un noir luisant, lisse ; éparsement et assez tinement ponctuée et légè- rement pubescenîe derrière les yeux ; parée de chaque côté, vers le bord interne de ceux-ci, de 2 gros pores sétifères, de 4- autres, plus faibles, écartés et transversalement disposés sur le vertex, et de 2 autres sur les tempes. Front large, à peine convexe. Cou presque lisse, glabre. Epi- stome avec une bordure membraneuse pâle. Labre d'un noir depoix, for- tement sétosellé en avant. Parties de la bouche d'un roux testacé, avec les mandibules ferrugineuses. • Yeux assez grands, ovales, obscurs, lavés de livide. Antennes assez courtes, moins longues que la tête et le prothorax réunis ; à peine épaissies ; finement duveteuses et distinctement pilosel- lées; brunâtres, graduellement moins foncées vers la base, avec le 1er article d'un roux testacé : celui-ci en massue allongée : les 2e et 3e obco- niques : le 2e oblong : le 3e suballongé, d'un tiers plus long que le précé- dent: les suivants graduellement plus courts, brièvement pédicellés-, sub- cylindrico-coniques : les 4e à 6e oblongs ou suboblongs : les pénultièmes non ou à peine plus longs que larges : le dernier ovalaire-oblong, acuminé au sommet. Prothorax subtransverse, subrétréci en avant ; aussi large ou même un peu plus large en arrière que les élytres ; largement subéchancré au sommet , avec les angles antérieurs subinfléchis et subarrondis ; subarqué sur les côtés, qui sont sérialement sétosellés ; largement arrondi à la base ainsi qu'aux angles postérieuts ; entièrement d'un noir lisse et bril- lant; marqué sur la partie antérieure du dos de 2 séries longitudinales composées de 3 pores sétifères assez forts, et de quelques autres entre ceux-ci et les côtés, sans compter ceux du rebord. Écusson glabre, lisse, d'un noir brillant. Élytres transverses, environ de la longueur du prothorax ; subdépri- raées ; assez fortement, râpeusement et assez densement ponctuées; d'un noir brillant, avec le repli d'un blond testacé ; légèrement et subépa! sè- ment pubescentes, avec les cils du bord apical subspinosules et une séri»; de soies redressées sur les côtés, dont 2 notamment plus longues, l'une vers les épaules, l'autre vers le premier ti^rs. Épaules cachées, épineuses en dessous. Abdomen suballongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; subarcuément et sensiblement atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments faiblement impressionnés en travers à leur staphylimens. — Quedius 489 base ; éparsement et longuement sétosellé sur les côtés; assez fortement et presque aussi densement ponctué que les élytres, un peu moins en arrière; d'un noir brillant et irisé ; à pubescence fine, assez longue et peu serrée. Le 6e segment arrondi au sommet. Dessous du corps assez fortement ponctué, pubescent ; d'un noir bril- lant, avec le repli du prothorax brunâtre, rès intersections ventrales sou- vent moins foncées et le sommet riri ventre quelquefois roussâtre. Dessous de la tête presque glabre et presque lisse. Prosternum presque lisse, subcaréné, avec 2 longues soies rapprochées. Mésosternum presque lisse, éparsenient sétosellé. Métastcrnum subdéprimé, avec 2 longues soies en arrière, à lobe postérieur d'un roux de poix. Ventre convexe, irisé, épar- sement et longuement sétosellé, à 2e arceau basilaire obtusément prolongé sur le 1er normal. Pieds râpeusement ponctués, pubescents, couleur de poix, avec les ge- noux, le sommet des tibias et les tarses ordinairement roussâtres (1). Cuisses finement spinosules (2) en dessous, surtout vers leur extrémité ; es postérieures plus allongées, plus grêles. Tibias antérieurs simplement pubescmts en dehors. Tarses antérieurs à 4 premiers articles fortement mais graduellement un peu moins dilatés du 2e an 4e; les postérieurs à 1er article allongé, subégal aux 2 suivants réunis : les 2e à 4e graduelle- ment plus courts, et le dernier subégal au 1er. Patrie. On rencontre cette espèce assez communément, dans les forêts et les montagnes, parmi les champignons, les feuilles mortes et les vieux fagots, dans diverses parties de 1 1 France : les environs de Paris et de Lyon, la Normandie, le Bourbonnais, le Beaujolais, les Alpes, la Pro- vence, les Pyrénées, etc. Obs. Sa taille avantageuse et la couleur blonde du repli des élytres font de cette espèce une des plus ficiles à distinguer. Chez les adultes, le ventre est presque entièrement noir; chez les sujets plus immatures, le sommet et les intersections de ce segment sont plus ou moins largement roux. D'autres fois, les pieds tendent à affecter cette dernière couleur, ou au moins les tibias. Parfois les antennes sont d'uu roux obscur, avec la base toujours plus claire. (1) Même dans les exemplaires les plus adultes. (2) Thomson (II, 174) dit : femnra postien mutica. Nous avons vu toutes cuisses épineuses ou spinosules. 490 BRÉVIPENJXES 9. Quedius crassus, Fairmaire. Suballongé ou oblong, subdéprimé, épar sèment pubescent, d'un noir brillant, avec les élytres rouges, les antennes et les pieds d'un brun rou geâtre, et les palpes plus clairs. Tête et prothorax luisants : celui-ci trans- verse, à peine rétréci en avant, Êcusson presque lisse. Élytres assez forte- ment et éparsement, abdomenplus finement, ponctués. à" Le 6e arceau ventral faiblement et subangulairement sinué clans le milieu de son bord apical. Le 5e à peine visiblement et étroitement sinué dans le milieu de son bord postérieur. Ç Le 6e arceau ventral à peine arrondi, le 5e presque simple, à leur bord apical. Quedius crassus, Fairmaire, Ann. Soc. Ent. Fr. 1860, 153. — Fauvei, Faun. Gallo- Rhén. III, 502, 7. Quedius amplicollis, Scriba, Ber). Ent. Zeit. 1868. 155. — Marseul, l'Abeille, 1871, VIII, 277. Long., 0m,008 (3 2/3 1.);— lar-., 0m,0022 (1 1.). Corps suballongé ou oblong, assez large, subdéprimé, d'un noir bril- lant, avec les élytres rouges; revêtu suc celles-ci et sur l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée. Tête subtransverse, subarrondie, un peu moins large que le prothorax, d'un noir aïsez luisani ; presque lis>e ou obsolètem»-nt chagrinée et poin- tillée, subpubescente et éparsement et finement pond', ée sur les tempes; éparsement sétosellée sur les côtés ; marquée sur le verlex de 2 peiiis points enfoncés, distants, et derrière les yeux de 2 autres points beau- coup plus gros, assez écartés, obliquement disposés, dont l'interne plus en avant. Front très-large, peu convexe, à pores juxta-oculaires assez gros. Cou presque lisse, glabre, luisant. Êpistome plus ou moins impres- sionné en avant, ce qui le fait paraître comme échancré. Labre fortement sétosellé antérieurement, d'un noir brillant. Mandibules obscures. Palpes roux . Yeux ovales, peu saillants, brunâtres. STAPHYLTNIENS — QuediuS 491 Antennes assez courtes, un peu plus longues que la tête ; faiblement épaissies; finement duveteuses et légèrement pilosellées; d'un blond rou- geâtre; à 1er article en massue allongée : les 2e et 3e obconiques : le 2° oblong : le 3e suballongé, plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus épais, peu ou non contigus : le 4e presque carré : les 5e à 10e obconiques, légèrement transverses, avec les pénultièmes un peu plus sensiblement : le dernier ovalaire, obliquement subacuminé au sommet. Prothorax transverse, à peine rétréci en avant; à peine plus large que les élytres ; largement tronqué an sommet ; à angles antérieurs infléchis et subémoussés ; subarqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux, angles postérieurs, qui sont très -obtus; subconvexe sur le dos ; subim- pressionné de chaque côté près des angles postérieurs ; d'un noir luisant ; sérialement sétosellé sur les côtés, excepté en arrière; presque lisse (1) ; offrant 2 séries dorsales composées de 3 petits points, dont l'antérieur, sub- marginal et plus écarté, et, en outre, 2 ou 3 autres points semblables, sur les côtés du disque,entreceuxdu clos et la marge latérale, près de laquelle 1 gros pore à soie nulle ou caduque. Écusson presque lisse ou à peine chagriné, glabre, d'un noir ou d'un brun de poix brillant. Elytres subtrans verses, plus longues que le prothorax, à peine plus larges en arrière qu'en avant ; subdéprimées; assez fortement et éparse- mc-nt ponctuées ; d'un rouge brillant; éparsement pubescentes, avec une série de cils spinosules au bord a.pieal et 2 longues soies sur les côtés, 1 vers le tiers antérieur, l'autre vers les épaules. Celles-ci cachées, à angle humerai souvent muni d'un faisceau de 4 ou 5 épines. Abdomen peu allongé, un peu moins large que les élytres ; sensiblement et aicuément atténué en arrière ; assez convexe sur le dos, avec les 3 pre- miers segments à peine impressionnés en travers à leur base; éparsement et longuement sétosellé; plus finement et moins lâchement ponctué que les élytres; d'un noir brillant; à pubescence assez longue. Le 6e segment obtusément et subsinueusement tronqué au sommet. Dessous du corps aspèrement poncmé, pubescent, d'un noir brillant, avec le repli du prothorax et parfois la pointe mésosternale d'un roux de poix. Dessous de la tête presque lisse, presque glabre, sérialement ponctué et pubescent en arrère et sur les cô;és. Prosternum subcarré, à pointe recourbée. Mésosternum traversé par une série arqu< e de longues soies. (1) On aperçoit souvent une ponctuation obsolète vers les angles antérieurs. 492 BRÉVIPEJNWES Mêtasternum subdéprimé, obsolètement canaliculé sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparsement sétosellé, à soies longues, entremêlées de soies plus courtes et plus légères. Pieds aspèrement ponctués, pubescents, d'un brun rougeàtre. avec le sommet des tarses plus clair. Caisses distinctement spinosules en dessous, surtout vers leur extrémité ; les postérieures plus grêles. Tibias antérieurs assez forts, plus courts que les cuisses, simplement pubescents ou avec 1 ou 2 épines en dessous. Tarses antérieurs à 3 premiers articles forte- ment dilatés, le 4e un peu moins fortement ; les postérieurs à 1er article subailongé, à peine égal au dernier, subégal aux 2 suivants réunis ; les 2e à 4e graduellement plus courts. Patrie. Cette espèce est rare. On la prend sous les pierres et au pied des arbres, en juin, dans la Provence, le Languedoc, etc. Obs. Elle a été longtemps assimilée au curtus, dont elle se distingue par sa tête plus large ; par son épislo ne impressionné ; par ses antennes moins grêles et à pénultièmes articles un peu plus courts ; par son cou séparé du vertex par une ligne plus prononcée ; par son prothorax un peu moins transverse; par ses élytres plus longues, à ponctuation plus forte et plus uniforme ; par son abdomen moins acuminé, plus fo"t -ment et moins densement ponctué. La tête est aussi moin> lisse, moins bril- lante, plus visiblement pointiliée, etc. 8. Quedius hrevicornis, Thomson. Suballongé, peu convexe, éparsement pub es cent, d'un noir brillant, avec les élytres rouges, le sommet des antennes femigineux, les palpes et les tarses d'un roux de poix. Tète et prothorax luisants : celui-ci transverse, rétréci en avant. Élytres assez fortement et subéparsement ponctuées. Abdomen assez piement et assez densement ponctué. çf Le 6e arceau ventral médiocrement échancré au sommet. Tarses antérieurs dilatés. Ç Nous est inconnue. Microsaurus brevicornis, Tuomson, Skand. Col. II, 17b, 5; — IX, 163, 5. Quedius brevicornis, Fauvel, Faim. Gallo-Rhcn. III, ti03, 9. staphyliniens. — Quedîus 4^3 Long., 0n>,0i0 (4 1/2 1.); — larg., 0m,0027 (1 1/4 1.). Corps suballongé, peu convexe, d'un noir brillant, avec les élyires rouges; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée. Tête grande, transverse, un peu moins large que la base du prothonx, d'un noir assez luisant, presque lisse ou à peine pointillée ; très-éparsement et longuement sétosellée sur les côtés; marqué, outre le pore sétifère des tempes, de 2 petits points transversalement rapprochés, de chaque côté du vertex, et d'un 3e très-gros, situé à égale distance de ceux-ci et du bord postéro-interne de l'œil. Front très-large, faiblement convexe, à pores juxta-oculaires gros, ne touchai. t pas au bord interne des yeux. Col très-court, presque lisse, glabre, luisant. Êpistome impressionné en avant sur son milieu, à marge antérieure livide. Labre d'un noir de poix, forte- ment sétosellé au sommet. Mandibules noires. Palpes d'un roux de poix assez clair. Yeux ovales, peu saillants, obscurs. Antennes assez courtes, un peu plus longues que la tête ; assez épaissies ; finement duveteuses et légèrement pilosellées; obscures, avec leur sommet un peu ferrugineux ; à 1er article en massue allongée : le 2e oblong, obccnique : le 3e un peu plus long, obconique : les suivants graduellement un peu plus épais, subcontigus, obconiques : les 4e et 5e non ou à peine, les 6e à 10e fortement transverses : le dernier ovalaire, obliquement sub- acuminé au sommet. Prothorax assez fortement transverse, sensiblement rétréci en avant, un peu plus large à sa base que les élytres ; largement tronqué ou à peine échancré au sommet ; à angles antérieurs infléchis et subarrondis ; arqué sur les côtés ; largement arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; subconvexe sur le dos; subimpressionné de chaque côté; d'un noir lui- sant ; sérialement sétosellé sur les côtés, avec la longue soie latérale située assez loin de la marge ; presque lisse; offrant 2 séries dorsales composées de 3 points médiocres, dont l'antérieur submarginal, plus rapproché du 2e et plus en dehors, avec une fine ponctuation obsolète dans l'ouverture des angles antérieurs; sans points sur les côtés du disque, à part le gros pore sétifère. Écusson lisse, glabre, d'un noir brillant. Élytres iransverses, un peu plus longues que le prothorax, subpa- 4U BREVIPENNES rallèles ; subdéprimées ou à peine convexes ; assez fortement et peu den- sement ponctuées; d'un rouge brillant; éparsement pubescentes, avec 2 longues soies obscures et redressées, sur les côtés, derrière les épaules. Celles-ci à calus assez saillant, presque lisse. Abdomen suballongé, moins large que les élytres; sensiblement et sub- arcuément atténué en arrière ; convexe sur le dos. avec les 3 premiers segments légèrement impressionnés en travers à leur base : éparsement et longuement sétosellé; assez finement et assez densement ponctué; d'un noir assez brillant, avec la marge apicale des 2 derniers segments couleu;' de poix; à pubescence un peu plu? longue et un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment subarrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant. Ventre convexe, éparsement sétosellé. Pieds aspèrement ponctués, finement pubescents, avec les tibias un peu moins foncés et les tarses d'un roux de poix au moins à leur extrémité. Patrie. La Flandre, Jes environs de Paris, dans les forêts, sous les écorces. Très-rare. Cette espèce nous a été généreusement communiquée par M. Lethierry, de Lille. Elle a été capturée dans un hêtre carié, dans la forêt de Mormal, entre le Quesnoy et Landrecies (Nord). Obs. £lle est sensiblement plus grande et un peu moins trapue que le Q. crassus. La tête est plus grosse et plus large. Les antennes sont plus obscures, plus épaisses, avec leurs pénultièmes articles plus transverses. Les pieds sont d'une couleur pius foncée, etc. Bien que Thomson dise : Caput ovato-orbiculare, notre insecte semble convenir, pour le reste, à sa description. Peut-être l'auteur suédois n'a-t-il eu sous les yeux que des mâles efféminés. 9. Quedius ffageti, Thomson. Allongé, peu convexe, tr es- évar sèment pubescent, d'un noir brillant, avec les élytres submétalliques, la bouche et les taises roussâtres. Tête à peine pointillée. Prothorax luisant, subtransverse, subrétréci en avant. Ècusson lisse. Élytres fortement et sub éparsement, abdomen plus finement et plus densement, ponctués. Le 1er article des tarses postérieurs moins long que le dernier. STAPHYLINIENS. — QuedtUS W^ o" Le 6e arceau ventral légèrement, le 5e encore plus faibletneni sâtres. Cuisses obsolètement spinosules en dessous vers leur extrémité; les postérieures plus grêles. Tibias antérieurs assez forts, peu épineux. Tarses antérieurs à 4 premiers articles fortement dilatés, les 1er et 4e toutefois moins fortement ; les postérieurs à 1er article suballongé, sensiblement moins long que le dernier, subégal aux 2 suivants réunis : les 2e à 4e graduellement plus courts. Patrie. Cette espèce est très-rare en France. Elle a été capturée, en août, sous les écorces, à la Grande-Chartreuse. Obs. Elle est remarquable par sa taille moyenne ; par son prothorax sans points sur les côtés du disque ; par ses élytres à reflet submétallique, fortement et subéparsement ponctuées, subsillonnées le long de la suture depuis l'écusson jusqu'au sommet. L'espace triangulaire lisse qui précède l'échancrure des 5e et 6e arceaux du ventre chez les à" est plus allongé que dans toute autre espèce voisine et il est presque prolongé jusqu'à la marge de l'arceau précédent. staphyliniens. — Quedius 497 Peut être doit-on rapporter au fageti le maurus de Sahlbergffos. ionnés entravers à leur base; éparse- ment sétosellé ; densement mais un peu ou à peine plus finement ponctué que les élytres; d'un noir brillant, non ou peu irisé; à pubescence peu serrée. Le 6e segment à peine arrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubesceut, d'un noir STAPHYL1NIEINS. - QuediuS 507 brillant. Dessous de la tète presque glabre et presque lisse, ou avec quel- ques points pilifères très-écartés. Prosternum subcarêné, à pointe non ou à peine recourbée. Mésosternum très -rugueux, sétosellé. Métasternum à peine convexe sur son milieu. Ventre convexe, éparsement sétosellé, à pores sétifères bien marqués ; à 2° arceau basilaire prolongé, dans son milieu sur le 1er normal, en angle aigu et rugueuseraent ponctué. Pieds aspèrement ponctués, aspèrement pubescents, obscurs, avec les tarses plus ou moins roussâtres, les intermédiaires et postérieurs souvent avec leur dernier article, seul de ceit*1 dernière couleur. Cuisses épineuses en dessous; les postérieures plus grêles. Tibias antérieurs assez forts, peu épineux. Tarses antérieurs à 4 premiers articles graduellement moins dilatés : les postérieurs à 1er article suballongé, moins long que le dernier, subégal aux 2 suivants réunis : les 2e à 4e graduellement plus courts. Patrie. Cette espèce est assez commune, sous les immondices, les fumiers secs, autour des habitations, dans les celliers, dans les environs de Lyon et le Beaujolais, etc. Obs. Elle est de la forme du mesomelinus, dont elle diffère par ses palpes, ses antennes, ses pieds et son ventre plus obscurs, avec le dos de l'abdomen moins irisé, et surtout par son prothorax paré de 2 points sur les côtés du disque, et ses tempes ponctuées à leur base. Elle est moindre que le nigrocoeruleus, avec la tête moins grande, les palpes, les antennes et les pieds d'une couleur plus foncée. Le prothorax, moins dilaté, offre sur les côtés du disque des points moins nombreux. Les élytres, un peu moins longues et moins déprimées, sont sans reflet bleuâtre. L'abdomen est un peu plus fortement ponctué. Les tarses pos- térieurs sont moins grêles, à 1er article moins long comparativement au dernier, etc. La dénomination de variabilis des auteurs devant être considérée comme non avenue, plutôt que de créer un nom nouveau, nous l'avons appliquée à l'insecte qui nous occupe, et qui répond assez bien au varia- bilir, de Heer, en excluant la synonymie et la variété b. 13. Quediug ocliripeiinis, Ménétriés. Allongé, peu convexe, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec les élytres rouges, les palpes, les antennes et les pieds obscurs, les tibias 508 BRÉVIPENNES antérieurs et les tarses plus ou moins roussâtres. Tête à peine chagrinée et éparsement pointillée, avec ^points subégaux vers le bordpostéro-interne des yeux. Prothorax luisant, suborbiculaire, subrétréci en avant, paré de 2 points obliques sur les côtés du disqtie. Êcusson lisse. Êlytres à peine plus longues que le prothorax, fortement et assez densement, abdomen plus finement, ponctués. Le 1er article des tarses postérieurs à peine aussi long que le dernier. à* Le 6e arceau ventral légèrement et largement sinué dans le milieu de son bord apical, avec un espace lisse à peine distinct ou très-réduit au t evant du sinus. Le 5e paré vers sa base, le 4e sur son milieu, d'une large brosse de poils d'un noir velouté, voilée par une longue pubescence gri- sâtre. Tête subtransverse, un peu ou à peine moins large que le prothorax. Tarses antérieurs très-fortement dilatés. Les postérieurs à 4 premiers arti- cles subnoueux à leur sommet, le 1er à peine aussi long que le dernier. $ Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Les 4e et 5e simples. Tête très-brièvement subovalaire ou aussi large que longue, sensiblement moins large que le prothorax. Tarses antérieurs un peu moins fortement dilatés. Les postérieurs plus grêles, à 5 premiers articles moins noueux, le 1er subégal au dernier (1). Staphylinus ochripennis, Ménétriés, Cat. Rais. 145, Staphylinus nitidus, Gravenho.hst, Alicr. 31 (partim ). Staphylinus variabilis, Gylleniial, Ins. Suec. II, 304, var. f. Emus floralis, Boisduval et Lacordaire, Faim. Ent. Par. I, 380, 33. Philonthus fulgidus, HEhR, Faim. Col. Helv. I, 273, 57 Quedius ochripennis, Fauvel, Gallo-Rhén. III, 504, 11. Long., 0m,0088 (4 I.); — larg., 0n\00l0 (1 1.). Corps allongé, peu convexe, d'un noir brillant, avec les élylres rougis; revêtu sur celles-ci d'une fine pubescence grise et peu serrée. Tête plus ou moins large, éparserm nt sétosellée sur les côtés; d'un noir brillant; à peine chagrinée et éparsement poiniillée ; plus foriement ponc- tuée et légèrement pubcscente sur les tempes; offrant de chaque côté sur celles-ci un gros pore sétifère, plus 2 autres de force subégale, subtrans- (I) En général, chez les espèces voisines, les tarses postérieurs des 9 sont un peu plus grêles, moins noueux, à 1C1' article paraissant un peu plus long. STAPHYLTNTKNS. QuedlUS 509 versalement disposés vers le bord postéro-interne des yeux, et 2 autres un peu moindres, disposés de même, plus en dedans sur le vertex. Front très-large, subconvexe, àpoint juxta-oculaire assez gros. Cou glabre, épar- sement pointillé, luisant. Épistome subcorné, brunâtre, plus ou moins impressionné-subéchancré en avant. Labre d'un noir de poix, fortement sétoselléau sommet. Mandibules obscures. Palpes d'un brun parfois rous- sâtre. Yeux brièvement ovales, peu saillants, plus ou moins obscurs. Antennes assez courtes, un peu plus longues que la lête; sensiblement épaissies ; finement duveteuses et légèrement pilosellées; plus ou moins obscures, avec les 3 premiers article noirs ; le 1er en massue allongée : le 2e oblong, obeonique : le 3e suballongé, obeonique, plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plue épais, peu contigus : le ¥ presque carré : le 5e sensiblement, les 6e à 10e fortement transverses : le dernier subovalaire, obliquement subéchancré en dessus au sommet et obtusément acuminé intérieurement Prothorax suborbiculaire ou à peine transverse ; subcomprimé et plus ou moins subrétréci en avant ; à peine ou non plus large que les élytres, largement tronqué ou à peine bissinué au sommet, avec les angles anté- rieurs infléchis, presque droits mais subémoussés ; plus ou moins arqué sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; sub- convexe sur le dos ; plus ou moins impressionné vers les côtés, qui sont sérialement sétosellés, avec la longue seie latérale située assez loin de la marge ; d'un noir luisant ; presque lisse, souvent éparsement pointillé sur sa partie antérieure ; offrant en avant 2 séries dorsales composées de 3 points médiocres, dont l'antérieur submarginal et un peu plus écarté ; paré en outre, sur les côtés du disque, de 2 autres points obliquement disposés, au devant desquels on aperçoit, vers la marge antérieure, un groupe de 3 ou 4 autres points. Écusson presque lisse, glabre, d'un noir brillant. Élytres subcarrées, subparallèles, à peine plus longues que le prothorax; subdéprimées ; subsillonnées, surtout en arrière, le long de la suture, plus ou moins fortement et assez densement ponctuées; d'un rouge brillant, parfois ochracé ; ciliées-spinosulées à leur bord apical ; éparsement pubescentes, avec quelques légères soies redressées sur les côtés, dont 2 notamment plus longues et souvent caduques, près des épaules. Celles-ci à calus assez saillant, subépineuses en dessous. Abdomen peu allongé, un peu moins large que les élytres ; subatténué 510 BREVIPENNES après son milieu ; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments subimpressionnés en travers à leur base; éparsement et longuement séto- sellé ; assez densement et assez finement ponctué, plus lâchement sur le 1er segment; d'un noir brillant peu irisé; à pubescence assez longue et peu serrée. Le 6e segment à peine arrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, pubescent, d'un noir brillant, avec l'extrémité du ventre parfois moins foncée. Dessous de la tête presque lisse et presque glabre ou très-éparsement ponctué. Prosternum subcarré, à pointe à peine recourbée en dessous. Mésosternum rugueux, sétosellé on arrière. Métasternum subdéprimé sur son milieu, à lobe postérieur un peu roussâtre. Ventre convexe, éparsement et longuement sétosellé, à peine irisé; à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en angle assez aigu. Pieds aspèrement pointillés, pubescents, noirs, avec les tibias antérieurs et les tarses plus ou moins roussâtres. Cuisses plus ou moins épineuses en dessous, surtout vers leur extrémité; les postérieures plus grêles. Tibias antérieurs assez forts, très-peu épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles plus ou moins fortement dilatés, le 4e moins fortement ; les posté- rieurs à 1er article suballongé, non ou à peine moins long que le dernier, subégal aux 2 suivants réunis : les 2e à 4e graduellement plus courts. Patrie. Cette espèce est commune dans presque toute la France, tout l'été, sous les pierres, les détritus, dans les troncs caverneux des arbres, et parfois sur les rameaux de ceux-ci, etc. Obs. Outre la couleur des élytres, elle se distingue des nigrocoeruleus et variabilis par les points postoculaires subégaux en grosseur et plus transversalement disposés. Il en est de même des 2 points du vertex. Les distinctions des e ; parée de chaque côté, sur les tempes, de 1 pore sélifère, situé tout près des yeux, et, plus en dedans, entre le bord postéro-interne de ceux-ci et le cou, de 2 autres pores, dont l'antérieur beaucoup plus gros et distant des yeux. Front très-large, à peine con- vexe, plus ou moins impressionné en avant, à pore juxta-oculaire gros, joignant l'œil. Cou subconvexe, glabre, presque lisse, brillant. Êpistome subcorné, brunâtre. Labre d'un brun roux ou ferrugineux, longuement sétosellé en avant. Mandibules ferrugineuses. Palpes roux. Yeux assez grands, assez saillants, subarrondK noirs, parfois grisâtres. Antennes assez courtes, plus longues que la tête ; sensiblement épaissies ; finement duveteuses et distinctement pilosellées; brunâtres, avec les 3 pre- miers articles roux ; le 1er en massue suballongée : les 2e et 3e obconiques : le 2e oblong : le 3e suballongé, plus long que le 2e : les suivants graduel- lement plus courts et plus épais, non ou peu contigus : le 4e à peine, le 5e sensiblement, les 5e à 10e très-fortement transverses : le dernier ovale, obtu- sément acuminé au sommet. Prothorax subtransverse, non ou à peine rétréci en avant ; de la largeur des élytres ; largement tronqué au sommet, avec les angles antérieurs sub- infléchis et presque droits ; modérément arqué sur les côtés; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; peu convexe sur son disque; à peine sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral situé tout près de la marge ; d'un noir luisant, parfois submétallique et faiblement soyeux ; lisse; offrant antérieuiement 2 séries dorsales divergeant d'arrière en avant et composées de 3 points assez gros, dont l'antérieur submarginal plus écarté, souvent nul ou obsolète ; marqué en outre, entre le 2e dorsal et le pore sétifère latéral, d'un autre point, tantôt plus fin, tantôt plus gros, sans compter les marginaux. Écusson lisse, glabre, d'un noir de poix brillant. staphyiiniens. — Qaedius 531 Élytres en carré à peine oblong, subparallèles, évidemment plus longues que le prothorax; subdéprimées ou même déprimées; subsillonnées le long de la suture; plus ou moins impressionnées au sommet près de leur angle postéro-externe ; très-finement chagrinées; rouges ou rongeâtres; peu brillantes ; ciliées-spinosulées à leur bord apical ; glabres, ou parées seulement de 2 séries longitudinales de 4 petits points sétifères, souvent obsolètes, l'un vers la suture, l'autre vers le milieu du disque, et, sur les côtés, de quelques légères soies redressées, avec 1 beaucoup plus longue près des épaules et 1 autre semblable plus en arrière. Épaules à calus assez saillant, épineuses en dessous. Abdomen peu allongé, moins large que les élytres; subparallèle, sub- convexe sur le dos, avec les 3 premiers segments subimpressionnés en travers à leur base; éparsement et longuement sétosellé; finement et mo- dérément ou subéparsement ponctué, plus lâchement en arrière ; d'un noir brillant parfois subazuré, avec le 6e segment et la marge apicale des pré- cédents plus ou moins largement roussâtres. Le 6e à peine arrond au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant, avec le repli du prothorax, l'antépectus et le médipectus d'un roux de poix, le sommet du ventre et la marge apicale des arceaux d'un roux subtestacé. Dessous de la tête presque lisse ou peu ponctué et pubes- cent en arrière. Prosternum subcorné, à pointe parfois un peu recourbée. Mésosternum subruguleux, sétosellé postérieurement. Métasternum subdé- primé, finement canaliculé en arrière sur sa ligne médiane. Ventre con- vexe, éparsement sétosellé, à2earceaubasilaire prolongé sur le 1er normal en angle obtus. Pieds aspèrement ponctués, légèrement pubescents, roux. Cuisses anté- rieures et intermédiaires spinosules; les postérieures fortement épineuses en dessous, surtout vers leur extrémité ; celles-ci plus grêles. Tibias anté- rieurs assez forts, peu épineux. Tarses antérieurs à 4 premiers articles graduellement moins fortement dilatés ; les postérieurs à 1er article sub- allongé, subégal aux 2 suivants réunis, sensiblement moins long que le dernier : celui-ci allongé, grêle : les 2e à 4e graduellement plus courts. Patrie. Cette espèce est assez commune dans la carie et sous les écorces des vieux sapins, en été, dans l'Alsace, la Lorraine, l'Auvergne, la Savoie, au mont Pilât, dans les Alpes, les Pyrénées, etc. Obs. Elle est très-distincte de toutes les précédentes par la sculpture des 532 BRÉVIPENNES élytres non ponctuées, mais simplement chagrinées. La forme est plus pa- rallèle et plus déprimée. Les tempes, contrairement à toutes les espèces, sont obsolètement rebordées en avant. La variété a, dont les élytres sont enfumées, avec la base, la suture et la marge apicale d'un roux testacé, a les hanches et la base des cuisses postérieures un peu rembrunies, et les intersections abdominales et ven- irales d'un testacé pâle. On doit sans doute rapporter au laevigatus les laevipennis, Dufour (Bull. Soc. Se. Pau, 1843, 110) et longipennis, Mannerheim (Bull. Mosc. 1846, II, 509). 91 • Quedins cinctus, Paykull. Assez allongé, subdéprimé, à peine pubescent, d'un noir brillant, avec la suture, les marges apicale et latérale des élytres d'un roux testacé, le , sommet de V abdomen, les genoux et les tarses d'un brun de poix. Tête et prothorax presque lisses, luisants ; celui-ci sub transverse, subrétréci en avant. Êcusson lisse. Élytres légèrement pointillées, presque glabres, trisérialement ponctuées. Abdomen éparsement pubescent, assez finement et éparsement ponctué, irisé. cf Le 6e arceau ventral beaucoup plus densement ponctué que le pré- cédent, largement, subangulairement et sensiblement sinué dans le milieu de son bord apical, avec un léger espace au devant du sinus. Le 5e à peine sinué dans le milieu de son bord postérieur, avec un étroit espace longitudinal lisse, au devant du sinus, prolongé jusqu'à l'arceau précé- dent. 9 Le 6e arceau ventral à peine plus densement ponctué que le pré- cédent, à peine ou sûbsihuëusemént arrondi au sommet. Le 5e simple (1). Staphylinus cinctus, Paykull, Mon. Car. App. 137, 34-35; — Faim. Suec. III, 395, 36. Staphylinus impressus, Panzer, Faun. Germ. 36, 21. — Gravenhorst, Micr. 35, 51 ; — Mon. 39, 1. — Latreslle, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 320, 56. — Gyllenhal, Ins. Suec. II, 307, 24. — Mannerheim, Brach. 26, 32. — Redtenbacher, Faun. Austr. 709, 52. — Heer, Faun. Col. Helv. 1, 274, 62. Staphylinus maryinellus, Marsham, Ent. Brit. 505, 21. (1) Les tarses antérieurs des pure laiéral situé assez près de la marge ; d'un noir luisant ; presque lisse, ou parfois à peine pointillé vers les angles antérieurs ; offrant en avant 2 séries dorsales subdivergentes antérieurement et composées de 3 points médiocres, dont l'antérieur par- fois plus écarté, et, sur les côtés, 3 ou 4 autres poinls épars et distants, sans Compter les marginaux. Écusson lisse, glabre, d'un noir luisant. Ëlytres subcarrées, à peine plus larges en arrière qu'en avant, un peu ou à peine plus longues que le prothorax; subdéprimées; subsillonnées en arrière le long de la suture ; subimpressionnées au sommet près de leur angle postéro-externe ; très-finement et légèrement pointillées; d'un noir luisant et parfois submétallique, avec la suture, la marge apicale et le repli latéral plus ou moins d'un roux testacé ; ciliées-subspinosulées à leur bord postérieur ; glabres sur leur disque ; à peine pubescentes sur leurs côtés et vers le sommet, avec ceux-là parés de quelques soies re- dressées, dont 2, derrière les épaules, notamment plus longues ; mar- quées en outre, sur le disque, de 3 séries de points sétifères assez gros, et au nombre de 7 ou 8 : la lre juxta-suturale, l'intermédiaire à points antérieurs souvent oblitérés, la 3e près des côtés. Épaules à calus assez saillant, subépineuses en dessous. Abdomen peu allongé, moins large que les élytres; subatténué en arrière; subconvexe sur le dos; non ou à peine impressionné en travers à la base des 3 premiers segments ; éparsement et longuement sétosellé; assez fine- ment et éparsement ponctué; d'un noir brillant et plus ou moins irisé, avec le sommet couleur de poix, ainsi que parfois la marge apicale des segments ; à pubescence assez longue et peu serrée. Le 6e segment à peine arrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, légèrement pubescent, d'un noir brillant, avec le sommet du ventre et la marge apicale des arceaux d'un roux de poix, ainsi que souvent le repli du prothorax et le bord antérieur du prosternum. Dessous de la tête presque lisse, presque glabre. Pro- sternum relevé en faîte. Mésosternum subanguleux, sétosellé et subcari- nulé à sa pointe. Métasternum subdéprimé, à peine canaliculé en arrière sur sa ligne médiane. Ventre convexe, éparspmeni et longuement sétosellé, à ponctuation moins serrée en arrière ; plus ou moins irisé ; à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en angle très-ouvert et arrondi. Pieds aspèrement ponctués, finement pubescents, d un noir de poix, avec les tarses, les genoux, les Irochautera antérieurs et intermédiaires et staphyliniens. — Quedius 535 l'insertion des postérieurs moins foncés ou d'un roux de poix. Cuisses spinosules en dessous ; les postérieures plus fortement ; celles-ci un peu moins épaisses. Tibias antérieurs assez robustes, peu épineux. Tarses antérieurs à 2e tt 3e articles plus ou moins fortement dilatés, les 1er et 4e moins fortement ; les postérieurs à 1er article allongé, subégal au dernier, au moins égal aux 2 suivants réunis : les 2e à 4e graduellement moins longs. Patrie. Cette espèce est très -commune, dans presque toute la France, dans les bouses, les champignons décomposés, et sous les détritus en voie de putréfaction. Ojbs. La couleur et la sculpture des élytres la distinguent suffisamment du laevigatus. De plus, les tempes sont distinctement rebordées dans toute leur longueur. La variété a, à élytres entièrement rousses, est peu commune. Elle a eo même temps la marge des segments abdominaux elles pieds d'une cou- leur plus claire. Les exemplaires de la Provence et de la Corse sont sou- vent d'une taille plus forte, avec la couleur générale plus noire. LARVE Voici la description de la larve du Quedius cinctus : Corps allongé, subconvexe, d'un roux testacé brillant, avec l'abdomen plus mat. Tête grande, suborbiculaire mais presque droite sur le milieu de ses ,côtés, beaucoup plus large que le prothorax ; subconvexe, éparsement sétosellée; presque lisse ou obsolétement ridée; biimpressionnée en avant; d'un roux testacé brillant. Êpistome armé en avant de 7 ou 9 dents fories et aiguës, la médiane beaucoup plus petite et moins sailhnte. Mandibules longues, arquées, faleiformes, acérées, testacôris. Palpes grêles, pâles, à dernier article suballongé, atténué vers son extrémité et terminé par un lobe de moitié moindre, très-grêle, subulé. Yeux réduits à 3 ou 4 ocelles lisses, confluents, plus ou moins rem- brunis. Antennes testacées, à Ier article très-court : le 2e allongé, subdilaté vers son sommet : le 3e presque aussi épais, moins long, subcylindrique, lobé au bout de son côté interne, offrant avant son extrémité 3 soies 536 BRÉVIPENNES divergentes : le dernier un peu moins long, beaucoup plus grêle, sub- cylindrique, trisétosellé vers son sommet, brièvement tricilié au bout. Prothorax en carré suboblong ou semi-cylindrique, tronqué au sommet et à la base, assez largement rebordé sur celle-ci ; longitudinalement convexe; lisse ou presque lisse; éparsement sétosellé et biimpressionné sur les côtés ; d'un roux testacé brillant. Mésothorax elmétathorax courts, subégaux, moins longs, pris ensemble, que le prothorax, un peu plus larges que celui-ci ; subconvexes sur leur disque ; longuement et éparsement sétosellés et impressionnés sur les côtés, qui sont angulairement dilatés, le 1er en avant et en arrière, le 2e dans son milieu ; d'un roux testacé brillant, presque lisse. Abdomen à peine aussi long que le thorax, fortement rétréci en arrière, surtout après son milieu ; subdéprimé ; finement chagriné, un peu inégal ; creusé sur sa ligne médiane d'un large sillon, s'effaçant vers le tiers pos- térieur ; fortement et longuement suhispido -sétosellé; d'un testacé livide et peu brillant; à lPr segment plus court, plus brillant et presque lisse : les suivants subégaux, impressionnés et cicatrisés sur leurs côtés, qui sont subarqués : le dernier assez court, fortement transverse, à peine plus long que le précédent, largement tronqué au sommet, où. il offre 2 lanières 3 fois aussi longues que lui, écartées d'un espace égal à la largeur de leur base, à peine atténuées vers leur extrémité, à peine recourbées en dedans, subhispido-sétosellées en dehors inférieurement, longuement et plus épar- sement sétosellées dans leur dernière moitié, terminées par un article très-grêle, filiforme, d'un tiers moins long, un peu déjeté en dehors et portant au bout 1 longue soie qui lui fait suite et 1 autre courte et diver- gente. Dessous du corps d'un testacé un peu roussâtre. Dessous de la tête et prosternum presque liss-s, brillants. Ventre subinégal, finement cha- griné, sillonné sur son milieu, fortement sétosellé, à tube terminal subcy- lindrique, subinfléchi, sensiblement moins long que les lanières supé- rieures, fortement sétosellé en dessous. Pieds assez courts, testacés. Hanches très-grandes, épineuses. Cuisses à peine épaissies au sommet, mutiques. Trochanters avec 3 ou 4 soies spinosules. Tibias un peu plus courts que les cuisses, subitement atténués dans leur dernier tiers, plus ou moins fortement épineux dans leur pour- tour, terminés par un crochet solide, assez long, acéré, subarqué, muni vers son milieu de 2 ou 3 petites épines. sTÀPHYLDUENs. — Quedius 537 Obs. Cette larve, qui se prend dans les bouses et les fumiers mi-dessé- chés, a la tète un peu moins parallèle que celle de la larve du nigrocoeru- leus. Les dents de l'épistome sont différentes, et les mandibules moins grêles. La structure des palpes et des antennes n'est plus la môme. Le prothorax est un peu plus long et plus parallèle. Le dernier segment de l'abdomen est plus court, avec ses lanières beaucoup plus longues, et le tube terminal plus court que ceiles-ci. Les hanches et les cuisses sont mutiques, etc. 92. Quedius pediculus , Nordmann. Assez allongé, subdéprimé, à peine pubescent, d'un noir brillant, avec la bouche, la suture, la marge apicole et le repli des élytres, la marge apicole des segments abdominaux, et les tarses, d'un roux de poix. Tête et prothorax lisses, luisants : celui -ci aussi large que long, à peine rétréci en avant. Êcusson lisse. Élytres à peine ruguleuses, presque glabres, tri- sêrialement ponctuées. Abdomen légèrement pubescent, finement et assez densement ponctué, subazuré. cf Le 6e arceau ventral plus densement ponctué que le 5e, légèrement et subangulairement sinué dans le milieu de son bord apical. 9 Le 6e arceau ventral ponctué comme le 5e, subarrondi au sommet. Philonthus pediculus, Nordmann, Symb. 79, 24. Quedius pediculus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 531, 9. — Fauvel, Faun. Gallo- Rhén. III, Î513, 20. Philonthus punctatellus, Heer, Faun. Helv. I, 275, 63. — Redtenbacher, Faun. Austr. 826. Quedius punctatellus, Fairmaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 536, 4. — Kraatz, las Deut. II, 498, 9. Long., Om,0055 (2 1/2 1.); — larg., (K0014 (2/3 1.). Corps assez allongé, subdéprimé, d'un noir brillant, avec la marge des élytres moins foncée; revêtu sur l'abdomen d'une fine pubescence gri- sâtre et peu serrée. Tête subarrondie, moins large que le prothorax; éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un noir luisant; lisse ; parée de chaque côté, derrière les yeux, de 3 points disposés en triangle, dont l'interne plus gros, l'antérieur 538 BRÉVIPENNES moindre et touchant au bord postérieur de l'œil; marquée, plus en dedans, vers le cou, de 2 autres petits points, très-rapprochés transversalement. Front large, subconvexe, à pore juxta-oculaire gros. Cou subconvexe, glabre, presque lisse, luisant. Èpistome corné, brun. Labre d'un noir de poix, sétosellé en avant Mandibules brunâtres. Palpes d'un roux de poix. Yeux assez grands, subovales, peu saillants, obscurs, lavés de gris. Antennes médiocres, plus longues que la tête; subépaissies; finement duveteuses et légèrement pilosellées; noirâtres, avec l'extrême base des premiers articles, et surtout du 2e, rousse ; le 1er en mnssue assez allongée : le 2e oblong, obconique : le 3e suballongé, obconique, un peu plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus longs et un peu plus épais, subobconiques, non contigus : le 4e presque carré : le 5e à peine, les 6e et 7e sensiblement, les 8e à 10e assez fortement transverses (1) : le dernier subovale, obliquement tronqué au sommet et subacuminé infé- rieurement. Prothorax aussi large que long, à peine rétréci en avant, de la largeur des élytres; largement tronqué au sommet, avec celui-ci à peine sinué, de chaque côté, près des angles antérieurs, qui sont infléchis, presque droits mais subarrondis ; subarqué sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; légèrement convexe sur son disque; distinctement et sérialement sétosellé sur les côtés, avec le gros pore sétifère latéral situé assez près de la marge ; d'un noir luisant; lisse; offrant en avant 2 séries dorsales subdivergentes antérieurement et composées de 3 points médio- cres, dont l'antérieur plus distant, et, entre celles-ci et la marge latérale, 3 points semblables, écartés et disposés en triangle, sans compter les marginaux. Écusson lisse, glabre, d'un noir luisant. Êlytres subcarrées, à peine plus larges en arrière qu'en avant, à peine plus longues que le prothorax; subdéprimées ou à peine convexes ; plus ou moins impressionnées au sommet près des angles postérieurs; presque lisses, ou à points confluents et formant des rides ou strioles obsolètes ; d'un noir luisant, avec la suture à peine, la marge apicale étroitement, et le repli latéral largement d'un roux de poix, quelquefois sublesiacé ; ciliées-spinosulées à leur bord apical; glabres sur leur disque; légèrement (1) Il faut examiner ces articles de côté. En les voyant de dessus, comme sans doute l'a fait Erichson, ils paraissent moins courts. staphyliniens. — Queclius 539 pubescentes sur leurs côtés et vers leur sommet, avec ceux-là parés de quelques soies redressées, dont 2 notamment plus longues derrière les épaules; marquées en outre, sur leur disque, de 3 séries longitudinales de 7 ou 8 petits points sétifères, à soie courte, la lre juxta-suturale, l'intermédiaire à points souvent moins nombreux, la 3e près des côtés. Épaules à calus assez saillant, spinosules ea dessous. Abdomen peu allongé, moins large que les élytres ; subatténué vers son extrémité; snbconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments non ou à peine impressionnés en travers à leur base ; très-éparsement séto- sellé; finement, et assez denseinent ponctué ; d'un noir brillant, sub- azuré ou parfois subirisé, avec le sommet et parfois la marge apicale des segments d'un roux de poix plus ou moins foncé ; à pubescence assez longue et peu serrée. Le 6e segment un peu moins ponctué, subtronqué au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant, avec le repli du prothorax, le prosternum et le mésosternum souvent moins foncés, le sommet du venire et souvent la marge apicale des arceaux d'un roux de poix plus ou moins obscur. Dessous de la tête presque lisse ou à peine chagriné, parfois subponctué et subpileux en arrière. Prostemum simplement relevé en faîte. Mésosternum presque lisse, à pointe subcarinulée. Métasternum subdéprimé. Ventre convexe, éparsement sétosellé, à 2e arceau basilaire arrondi dans le milieu de son bord postérieur. Pieds aspèrement pointillés, finement pubescents, noirs, avec les tarses, les trochanters antérieurs et intermédiaires, l'insertion des postérieurs et souvent les genoux d'un roux de poix. Cuisses faiblement spinosules en dessous ; les postérieures un peu moins épaisses. Tibias antérieurs assez robustes, à peine épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles forte- ment, le 4e moins Fortement, dilatés; les postérieurs à 1er article sub- allongé, à peine moins long que le dernier, subégal aux 2 suivants réunis: les 2e à 4e graduellement plus courts. Patrie. Cette espèce, assez rare, habite près des neiges, sous les pierres, les mottes de terre, les crottins secs, dans les hautes montagnes, en juillet et août : les Vosges, la Savoie, les Alpes, les Pyrénées, etc. Obs. Elle est plus petite que le cinctus, généralement plus noire. La ponctuation des élytres est plus confuse, avec les points en série un peu moins gros. et à soie (lus courte, et celle de l'abdomen est plus serrée. La 540 BRÉVIPENNES tête est un peu moins grosse, et les pénultièmes articles des antennes un peu plus transverses, etc. Chez les immatures, les élytres sont ou largement bordées de roux testacé, ou entièrement d'un brun roussâtre, avec les pieds plus clairs que dans le type. Parfois le vertex n'offre qu'un seul point de chaque côté. Souvent, le point antérieur des séries dorsales du prothorax manque tout à fait. Nous mentionnerons ici, comme mémoire, une espèce étrangère à la France, remarquable par les séries dorsales du prothorax composées de 4 points : Quedius polystigma, Wankow. Assez allongé, subdéprimé, éparsement pubescent, d'un noir brillant, avec la bouche, la base des antennes, les tarses, les cuisses antérieures et intermédiaires, et le sommet de l'abdomen roussâtres, le reste des pieds brunâtre, et la suture des élytres d'un roux obscur. Tête et prothorax presque lisses, luisants : celui-ci aussi long que large, rétréci en avant, à séries dorsales à-ponctuées. Êcusson lisse. Élytres de la longueur du pro- thorax, assez fortement et assez densement ponctuées ; abdomen moins densement. cf Le & arceau ventral sensiblement et largement sinué à son sommet. $ Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Quedius polystigma, Wankow, Ann. Soc. Ent. Fr. 1867, 253, 3. — Marseul, l'Abeille, 1871, vm, 284, 245. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, SU, note. Long., Om,0066 (3 1.) ; — larg., 0m,0014 (2/3 1.). Patrie. La Lithuanie (collection Pandellé). Obs. Cette espèce, que nous plaçons ici, se distingue de toute autre par son prothorax à séries dorsales 4-ponctuées. en comptant le point submarginal antérieur. Le postérieur est plus écarté, et ces séries sont flanquées, de chaque côté, d'une autre série triponctuée. Ces caractères doivent en faire l'objet d'une section à part. Quant au reste, elle ressemble beaucoup au Q. mesomelinus. staphyliniens. — Quedius 541 Le Quedius tenellus d'Erichson (Gen. et Spec. Staph. 551,42) est sa-i doute une variété immature de cette espèce. SOUS-GENRE MICROSAURUS, Stephens. Stepiiens, 111. Biït. V, kZo. — Quedius, Thomson, Skand. Col. II, 173. Étymologie : (Atxpoç, petit; caùpoç, lézard. Caractères. Yeux grands, occupant les deux tiers des côtés de la tête. Labre entier ou presque entier, subarrondi à son bord antérieur. Le der- nier article des palpes maxillaires à peine plus long que le précédent, fusiforme ou conico-fusiforme. Cuisses antérieures finement, les intermé- diaires faiblement spinosules en dessous ; las postérieures simplement pu- bescentes ou ciliées. Tibias antérieurs courts, assez robustes. Le 1er article des tarses postérieurs subégal ou à peine égal au dernier. Abdomen à peine atténué tout à fait en arrière. Prosternum relevé en faîte ou en carène obtuse. Corps subparallèle. Obs. Dans ce sous-genre, le corps, de grande taille, est plus parallèle, plus allongé, un peu moins déprimé que dans les autres. Il renferme un petit nombre d'espèces, dont nous esquisserons les carac- tères ainsi qu'il suit : a. Ëcusson lisse. Front 4-ponctué entre les yeux, sans compter les points juxta-oculaires. Antennes à premiers articles maculés d'obscur en dessus. Abdomen subirisé fuliginosus. aa. Ëcusson ponctué. b. Front 6-ponctué entre les yeux, sans compter les points juxta- oculaires. Antennes immaculées. Abdomen fortement irisé. . tristis. bb. Front imponctué sur son milieu, offrant seulement les 2 points juxta-oculaires. c. Antennes immaculées. Élytres sensiblement plus courtes que le prothorax, noires ou souvent d'un rouge brun. Ab- domen fortement irisé molochinus ce. Antennes ou entièrement noires, ou rousses avec les pre- miers articles un peu rembrunis. Abdomen à peine irisé, d. Elytres beaucoup plus courtes que le prothorax. Palpes, extrémité des antennes, tibias et tarses d'un roux de poix, maculicornis. dd. Élytres environ de la longueur du prothorax. Palpes, antennes et pieds obscurs ou noirâtres unicolor. 542 BRÉVIPENNES «3. Quedius (microsaurus) fuliginosus, Gravenhorst. Allongé, subconvexe, finement pubescent, d'un noir assez brillant, avec les antennes d'un roux ferrugineux et les palpes plus clairs, les pieds d'un noir de poix et les tarses roussâtres. Tête et prothorax presque lisses, luisants : celui-ci aussi long que large, subrétréci en avant. Front ^-ponc- tué entre les yeux. Êcusson lisse. Èlytres et abdomen assez finement et densement ponctués : ce dernier un peu moins densement en arrière, subirisê. ,0067 (3 L); — larg., 0™,0017 (3/4 J.). Corps peu allongé, fusiforme, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres brunâtres et presque mates ; revêtu sur celles-ci et sur l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée. Tète assez petite, ôubarrondie, beaucoup moins large que le prothorax ; 572 BRÉVIPENNES très-éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un noir luisant et submétal- lique ; lisse ; finement pointillée sur les tempes; marquée de chaque côté, sur celles-ci, d'1 gros point sétifère joignant le bord postérieur de l'œil, formant le triangle avec 1 autre point plus gros, situé tout près du bord postéro-interne du même organe, et un 3e, un peu moindre et placé plus en dedans, sur le vertex. Front très-large, à peine convexe, à pore juxta- oculaire assez petit. Cou glabre, lisse, brillant. Êpistome subcorné, bru- nâtre. Labre noir, fortement sétosellé en avant. Mandibules obscures. Palpes d'un roux de poix. Yeux grands, subovales, un peu saillants, obscurs. Antennes médiocres, plus longues que la tête; assez grêles; faiblement épaissies; tinement duveteuses et sensiblement pilosellées ; d'un roux de poix, avec les articles 2e et 3e parfois tachés d'obscur ; le 1er en massue allongée : le 2e oblong, obconique : le 3esuballongé, obconique, plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus épais, peu contigus, subobconiques : les 4e à 6e oblongs, les 7e à 10e sub- oblongs : le dernier oblong, obliquement acuminé au sommet. Prothorax suborbiculaire, subrétréci en avant ; aussi large à sa base que les élytres ; largement tronqué ou à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, presque droits mais subémoussés ; sensi- blement arqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles posté- rieurs ; légèrement convexe ; sériaiement sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral situé assez loin de la marge ; d'un noir luisant et à peine métallique ; lisse ; marqué en avant de 2 séries dorsales composées de 3 points médiocres, dont l'antérieur souvent plus écarté, situé assez loin de la marge ; offrant en outre, de chaque côté, 1 ou 2 autres points rap- prochés sur une ligne longitudinale, sans compter le gros pore sétifère et les marginaux. Êcusson glabre, lisse, d'un noir luisant. Élytres transverses, à peine plus longues que le prothorax; subdéprimées; assez finement et assez densement ponctuées, et en outre finement chagri- nées dans les intervalles des points; brunâtres, peu brillantes ou presque mates, avec la marge apicale parfois un peu plus claire ; ciliées-subspino- sulées le long de celle-ci ; finement et subéparsement pubescentes sur leur disque, avec quelques rares soies redressées sur les côtés, dont 1 notam- ment plus longue, vers le tiers antérieur de ceux-ci, et 1 semblable vers les épaules. Celles-ci cachées. Abdomen peu allongé, moins large que les élytres ; fortement et gra- STAPHYLIMENS. — QllcdillS 573 duellement alténué en arrière ; assez convexe sur le dos, avec les 3 pre- miers segments à peine impressionnés en travers à leur base ; éparsement et longuement sétosellé; assez finement et éparsement pouclué ; d'un noir brillant et plus ou moins irisé ; à pubescence peu serrée. Le 6e segment subtronqué ou à peine arrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, légèrement pubescent, d'un noir brillant, avec le repli du prothorax, le prosternum et le inésosternum sou- vent d'un roux de poix. Dessous de la tète presque glabre et presque lisse, ou avec quelques points pileux, épars. Prosternum relevé en fdite. Mésos- ternum cilié vers son sommet. Métasternum subdéprimé. Ventre convexe, éparsement sétosellé, fortement irisé. Pieds aspèrement pointillés, finement pubeseenls, d'un roux de poix, avec les hanches et les cuisses postérieures plus ou moins rembrunies, celles-ci parfois subirisées. Cuisses antérieures et intermédiaires finement spinosules en dessous, surtout vers leur extrémité; les postérieures plus grêles et plus longues. Tibias antérieurs peu robustes, à peine épineux. Tarses antérieurs à 4 premiers articles plus (a") ou moins ( 9 ) fortement dilatés, le 4e moins fortement; les postérieurs à 1er article suballongé, subégal aux 2 suivants réunis, subégal au dernier : les 2e à 4e graduel- lement moins courts. Patrie. Cette espèce, assez rare, se prend, en été, sous les écorces, les feuilles mortes et dans le tronc des vieux arbres, surtout dans les forêts, dans les environs de Paris et de Lyon, la Flandre, la Normandie, la Bourgogne, la Bresse, les Alpes, etc. Obs. Elle est remarquable par sa loi me trapue et postérieurement acuminée ; par ses élytres peu brillantes et à intervalles de points finement chagrinés. Les tarses postérieurs sont moins grêles que chez les robuslus et nigriceps, avec leur 1er article non plus long que le der- nier. Dans les immatures, les élytres sont d'un roux brunâtre, avec les antennes et les pieds postérieurs entièrement roux. Nous avons vu un exemplaire des Apennins (collection Abeille de Perrin). chez lequel les élytres sont plus brillantes mais toujours finement chagrinées. Les 2e et 3earlicles des antennes rembrunis ne permettent pas de la séparer du peltatus. Peut-être doit-on rapporter à cette espèce le fumatus de Stephens (M. Brit., V, 245). 574 BRÉVIPENNES Près du peltatus marcherait le cincticollis de Kraatz, dont nous donne- rons une courte description : Quedius cineticollift, Kraatz. Suballongé, fusiforme, subdéprimé, finement pubescent, d'un brun de poix brillant, avec la tête noire, le prothorax d'un roux de poix, rem- bruni sur son disque, la marge apicole des élytres et des segments abdo- minaux, la bouche, les antennes et les pieds d'un roux plus ou moins testacé. Tête et prothorax presque lisses, luisants : celui-ci à peine trans- verse, rétréci en avant. Êcusson lisse. Élytres presque plus courtes que le prothorax, moins brillantes, à peine chagrinées, assez finement et peu densement ponctuées. Abdomen finement et modérément ponctué, plus éparsement en arrière. Le 1er article des tarses postérieurs subégal au dernier. Quedius cincticollis, Kkaatz, Ins. Deut. II, SOS, 20. Long., 0m,0055 (2 1/2 1.); — larg., 0",001i (1/2 1.). Patrie. L'Autriche, la Hongrie. Ors. Cette espèce nous a été donnée par M. Tournier, de Genève. Elle a un peu le port trapu du peltatus. Mais elle est moindre, et les élytres, moins distinctement chagrinées, sont par là un peu plus brillantes. La couleur générale est moins noire, etc. Elle varie du brun foncé au brun plus clair (1). (1) M. Revelière nous a communiqué un insecte d'Espagne qui est peut-être une variété immature du cincticollis, et qui semblerait se rapporter au praecox d'Erichson, à part la coloration des antennes. Il est de la forme d'un petit picipes; la tête et le prothorax sont d'un noir de poix, avec le pourtour de ce dernier et tout le reste du corps d'un roux testacé, les pieds un peu plus clairs et les antennes rousses. Nous le nommerons provisoirement Quedius circumductus,nobis. Pour la forme générale, il se placerait entre le picipes et le peltatus. Comme chez celui-ci, le 1er article des tarses postérieurs nous a semblé subégal au dernier. staphylimens. — Quedius 575 33. Quedius (Sauridus) dubius , Heer. Peu allongé, subfusi forme, subdéprimé, finement pubescent, dun noir brillant et submétallique, avec la bouche, les antennes, le pourtour des élytres, la marge apicole des segments abdominaux et les pieds d'un roux testacé, les cuisses postérieures plus ou moins rembrunies. Tète et pro- tkorax lisses, luisants: celui-ci subtransverse, subrétréci en avant. Êcusson lisse. Êlytres un peu plus longues que le prothorax, fortement et assez densement ponctuées. Abdomen finement et assez densement ponctué, irisé. Le 1er article des tarses postérieurs à peine égal au dernier. tf Le 6e arceau ventral sensiblement et angulairement. échancré dans le milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire lisse au devant de l'échancrure. Le 5e à peine sinué dans le milieu de son bord posté- rieur, avec un espace lisse à peine sensible au devant du sinus. 9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Le 5e simple. Staphylinus dubius, Heer, Mitth. I, 1S6. Quedius fimbriatus, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 539; 24.— Kraatz, Ids. Deut. II, S06, 18. Philonthus fimbriatus, Redtenbacher, Faun. Austr. 710, 58. Quedius dubius, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 519, 29. Long., 0m,0076 (3 1/2 1.); — larg., 0m,00i9 (5/6 l ). Corps peu allongé, subfusiforme, subdéprimé, d'un noir brillant et submétallique, avec les élytres liserées de roux teslacé ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence blonde, plus longue et plus serrée sur ce dernier. Tête assez grande, subarrondie, un peu moins large que le prothorax: éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir luisant et submétallique; lisse ; à peine pointillée ou avec une seule rangée de petits points sur les tempes ; marquée, de chaque côté, derrière les yeux, de 2 gros points sétifôres, obliquement disposés, et d'1 autre moindre, plus en dedans, sur le vertex. Front très- large, à peine convexe, à point juxta-oculaire médiocre. Cou glabre, lisse, luisant. Epistome submembraneux, livide. Labre noir, 576 RRÉV1PEHNES fortement sélosellé en avant. Mandibules ferrugineuses. Palpes d'un roux testacé, à sommet largement rembruni. Yeux grands, subovales, peu saillants, obscurs, lavés de gris. Antennes médiocres, sensiblement plus longues que la tête ; assez grêles ; à peine épaissies; finement duveteuses et légèrement pilosellées ; entièrement d'un roux testacé; à 1er article en massue allongée : le 2* oblong, obconique : le 3e suballongé, obconique, plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus épais, non con- tigus : les 4e à 6e oblongs, subcylindrico-obconiques : les 7e à 10e sub- oblongs, subobconiques : le dernier subovalaire, acuminé au sommet. Prothorax subtransverse, subrétréci en avant, de la largeur des élytres ; tronqué au sommet et à peine sinué de chaque côté de celui-ci, près des angles antérieurs, qui sont infléchis, presque droits mais subarrondis ; modérément arqué sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; subconvexe; sérialement sétosellé sur les côtés, avec le pore sélifère latéral situé assez près de la marge ; d'un noir luisant et submé- tallique; lisse ; marqué en avant de 2 séries dorsales composées de 3 points, dont l'antérieur un peu moindre et plus écarié ; offrant en outre, de chaque côté, un point assez petit, situé assez près du point dorsal antérieur et tout près de la marge, sans compter les marginaux et le gros pore latéral. Écusson glabre, lisse, d'un noir brillant. Élytres à peine transverses, à peine plus longues en arrière qu'en avant, un peu plus longues que le prolhorax ; subdéprimées ; fortement et assez densement ponctuées ; d'un noir brillant et submétallique, avec les côtés, le calus humerai, la marge apicale et parfois la suture d'un roux testacé, mais d'une manière assez étroite ; ciliées-subspinosulées à leur sommet ; brièvement et éparsement pubescentës sur leur disque, avec quelques légères soies redressées sur les côtés, dont 1, beaucoup plus longue, vers le tiers antérieur de ceux-ci. Épaules cachées, à calus assez marqué. Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; assez forte- ment et graduellement atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments à p.ine impressionnés en travers à leur base; épar- sement sétosellé sur les côtés et vers le sommet; finement et assez den- sement ponctué, plus éparsement vers l'extrémité ; d'un noir brillant ei plus ou moins irisé, avec le 2e segment basilaire parfois découver!, presque lisse et d'un roux testacé, et la marge apicale de tous les suivants staphyliniens — Quedtus 577 plus ou moins roussàlrn ; à pubescence plus fine, plus longue et plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment subtronqué ou à peine arrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant, avec le repli du prothorax brunâtre, et la marge apicale des arceaux du ventre rousse. Dessous de la tête presque glabre, presque lisse. Prosternum subcarré, à pointe parfois un peu recourbée. Mêsosternum rugueux et cilié vers son sommet. Métasternum subdéprimé. Ventre con- vexe, éparsement sétosellé, subirisé, à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en angle très-obtus et subarrondi. Pieds aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un roux testacé, avec les hanches et parfois les cuisses postérieures rembrunies. Cuisses antè~- Heures finement spinosules en dessous; les postérieures plus grêles et plus longues. Tibias antérieurs peu robustes, à peine épineux. Tarses anté- rieurs à 3 premiers articles fortement dilatés, le 4e moins fortement; les postéri^ur^ à 1er article suballongé, subégal aux 2 suivants réunis, à peine ceux-ci #lue 'e demier : ^es ^e à 4e graduellement plus courts. . r<— om Cette rare espèce se prend sous les pierres et les détritus, en été, dansas forêts et les montagnes : dans les environs de Paris, la Nor- mandie, l'Alsace, les Vosges, les Alpes, etc. Elle a été capturée au mont Pilât, par feu M. Siméan, de Lyon. Obs. Elle a la forme trapue dwpeltatus, mais elle est plus brillante, avec ses élytres non chagrinées dans l'intervalle des points. Les exemplaires les plus adultes ont les élytres presque entièrement d'un noir submétallique, avec le calus humerai seul un peu roussâtre. Les hanches et cuisses intermédiaires, les hanches, cuisses et même parfois tibias postérieurs sont plus ou moins rembrunis. 34. Quccliua (Sauridusj montait us , Heer. Suballongé, subfusiforme, subdéprimé, finement pubescent, d'un noir brillant, avec la bouche, les antennes, la marge apicale des segments abdo- minaux et les pieds roux, les élytres rougeâtres, à disque rembruni intérieurement. Tête et protkorax lisses, luisants : celui-ci aussi large que long, subrétréci en avant. Ecusson lisse. Élytres de la longueur du br. 37 578 brévipejNjnes prothorax, assez fortement et assez densement ponctuées. Abdomen fine- ment et subéparsement ponctué, subirisé. Le 1er article des tarses posté- rieurs égal au dernier. (f Le 6e arceau ventral assez sensiblement et subangulairement sinué dans le milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire lisse et subimpressionné, au devant du sinus. Tarses antérieurs fortement dilatés. 9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tarses antérieurs assez fortement dilatés. Philonthus montanus, Heer, Faun. Col. Helv. I, 277, 68. Long., 0">,0073 (3 i/3 1.) ; — larg., 0*,0016 (3/4 1.). Corps allongé, subfusiforme, déprimé, d'un noir brillant, avpjUes ély- tres rougeâtres et à disque rembruni intérieurement; revêtu s en outre, • et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée, nt dorsal Tête assez grande, suborbiculaire, un peu moins large que let lft>morax, éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir luisant et à peine métallique ; lisse ou à peine chagrinée ;*presque imponctuée ou avec une seule rangée de petits points sur les tempes ; marquée, de chaque côté, derrière les yeux, de 2 très-gros points sétifères rapprochés et subobliquement dis- posés, et d'un 3e moindre, plus en dedans, sur le vertex. F/wHrès-large, subconvexe, à pore juxta-oculaire assez gros. Cou glabre, lisse, luisant. Ëpistome subcorné, brunâtre. Labre noir, fortement sétosellé en avant. Mandibules ferrugineuses. Palpes d'un roux subtestacé, à sommet à peine rembruni. Yeux grands, subovales, peu saillants, obscurs, lavés de gris. Antennes médiocres, sensiblement plus longues que la tête ; assez grêles, à peine épaissies; finement duveteuses et distinctement pilosellées ; entiè- rement rousses ;[à 1er article en massue allongée : le 2e oblong, obconique : le 3e suballongé, obconique, plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus épais, peu ou non contigus : les 4e à 6e oblongs, subcylindriques : les 7e à 10e à peine oblongs, subobconiques : le dernier ovalaire, subacuminé au sommet. Prothorax aussi long que large, subrétréci en avant, à peine plus large que les élytres ; largement tronqué ou à peine échancré au sommet, avec staphylimens. — Quedius 579 les angles antérieurs infléchis, presque droits mais émoussés ; modérément arqué sur les côtés ; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; subconvexe sur son disque; sérialement sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral situé assez loin de la marge ; d'un noir luisant et à peine métallique ; lisse; marqué en avant de 2 séries dorsales composées de 3 points médiocres et subégalement distants ; offrant en outre, de chaque côté, 1 ou 2 points, situés sur une ligne longitudinale, entre le point dorsal antérieur et le. pore latéral. Écusson glabre, lisse, d'un noir luisant. Élytres subtransverses, à peine plus larges en arrière qu'en avant ; de la longueur du prothorax ; subdéprimées, parfois subimpressionnées vers l'angle posléro-externe, à suture plus ou moins relevée ; assez fortement et assez dénuement ponctuées; d'un rougeâtre brillant, avec la partie inté- rieure du disque plus ou moins rembrunie ; ciliées-subspinosulées à leur bord apical; éparsement pubescentes, avec quelques légères soies redres- sées sur les côtés, dont 1 beaucoup plus longue, vers le tiers antérieur de ceux-ci. Épaules cachées. Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; assez forte- ment et subarcuément atténué en arrière; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments non ou à peine impressionnés en travers à leur base ; éparsement sétosellé sur les côtés et vers le sommet ; finement et sub- éparsement ponctué, avec le 2e segment basilaire parfois découvert et presque lisse; d'un noir brillant et subirisé, avec la marge apicale des segments rousse ; à pubescence un peu plus longue et un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment à peine arrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant, avec le repli du prothorax brunâtre, et la marge apicale des arceaux plus ou moins rousse. Dessous de la tête presque glabre et presque lisse, ou seulement ponctué à sa base. Prosternum subcaréné. Mésosternum cilié vers son sommet. Métasternum subdéprimé, à lobe postérieur un peu roussâtre. Ventre convexe, très-éparsemenl sétosellé, plus ou moins irisé ; à 2e arceau basilaire subarrondi dans le milieu de son bord postérieur. Pieds aspèrement ponctués, finement pubescents, roux, avec toutes les hanches rembrunies, ainsi que parfois la base des cuisses postérieures. Classes antérieures finement spinosules en dessous ; les postérieures plus grêles et plus longues. Tibias antérieurs peu robustes; à peine épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles plus ou moins fortement dilatés, le 4e moins fortement; les postérieurs h 1er article suballongé, aussi long que i)80 BREVlPEJUMiS les 2 suivants réunis, égal au dernier : les 2e à 4e graduellement plu courts. Patrie. Cette espèce est rare. Elle a été capturée, parmi les mousses, à la Grande-Chartreuse. Obs. On la prendrait pour une variété du dubius, à élytres plus large- ment rousses sur les côtés et au sommet. Mais les palpes sont moins rem- brunis à leur extrémité ; le pore sétifère latéral du prothorax est situé plus loin de la marge, et celui-ci est un peu moins court, à peine plus large à sa base que les élytres ; celles-ci, un peu moins longues, sont un peu moins fortement ponctuées ; la ponctuation de l'abdomen est un peu moins serrée vers sa base ;les hanches intermédiaires, et surtout les antérieures, sont plus obscures ; la pubescence est moins blonde, et celle des élytres plus fine et un peu moins courte, etc. Parfois les antennes, les palpes et les pieds sont d'un testacé pâle, et alors la couleur rouge des éiytres se montre plus claire. C'est à cette variété qu'appartient un type de Heer, qui nous a été généreusement communiqué par M. Henri Tournier, de Genève. Le Quedius flmbriatus de Fairmaire et Laboulbène (Faun. Eut. Fr. 544-, 30) semble appartenir au montanus plutôt qu'au dubius ? Il en est peut- être ainsi du speculator de Kiesenwetter (in Kùster, Kâf. Eur., XII, 57). 35. Quedius (Sauridus) anceps, Fairmaire et Laboulbène. Suballongé, subfusiforme, subdéprimé, finement pubescent, d'un noir brillant, avec la bouche, les antennes, la marge apicole des segments abdominaux et les pieds roux, ainsi que les côtés et le sommet des élytres, le disque de celles-ci et les hanches plus ou moins rembrunis. Tête et prothorax lisses, luisants, celui-ci aussi large que long, subrétréci en avant. Écusson lisse. Élytres un peu plus courtes que le prothorax, assez fortement et assez densement ponctuées. Abdomen finement et modéré- ment ponctué vers sa base, plus éparsement en arrière, subirisé. Le 1er article des tarses postérieurs subégal au dernier. ■ çf Le 6e arceau ventral sensiblement et subangulairement sinué dans le milieu de son bord apical, avec un espace triangulaire lisse au devant STAPHYLINIENS. QliedlUS f» 8 1 du sinus Le 5° à peine sinué dans le milieu de son bord postérieur, avec un léger espace lisse et prolongé jusqu'à la base, au devant du sinus. Tarses antérieurs fortement dilatés. 9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Le 5* simple. Tarses antérieurs assez fortement dilatés. Quedius anceps, Fairmàire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I. 543, 26. Variété a. Élytres plus déprimées, presque entièrement noires. Long., 0m,0067 (3 1.) ; — larg., 0m,00H (2/3 1.). Corps suballongé, fusiforme, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les marges latérale et apicale des élytres rougeâtres ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée. Tête assez grande, subtransverse ou subarrondie ; un peu moins large que le prothorax ; éparsement sétosellée sur les côtés ; d'un noir luisant ; lisse ; marquée de chaque côté, derrière les yeux., de 2 gros points séti- fères et subobliqueraent disposés, et d'un 3e moindre, plus en dedans, surlevertex. FronMiès- large, subconvexe, à pore juxta-oculaire gros. Cou glabre, lisse, luisant. Êpistome subcorné, d'un roux livide. Labre d'un noir de poix, fortement sétosellé en avant. Mandibules d'un brun" ferrugineux. Palpes d'un roux subtestacé. Yeux grands, subovale? , peu saillants, obscurs, parfois lavés de gris. Antennes médiocres, plus longues que la tête, faiblement épaissies ; faiblement duveteuses et distinctement pilosellées ; rousses, avec les pre- miers articles parfois lâchés de nébuleux ; le 1er en massue allongée : le 2e oblong, obconique : le 3e suballongé, obconique, plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et un peu plus épais, non ou peu contigus, subobconiques : les 4e à 7e suboblongs : le 8e aussi long que large : les 9e et 10e à peine aussi longs que larges ou subtrans- verses : le dernier ovalaire, acurainé au sommet. Prothnrax aussi long que large, subrétréci en avant; de la largeur des élytres ou à peine plus large ; à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, presque droits mais émoussés ; subarqué sur les côtés, qui, vus latéralement, sont subsinués en arrière; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; subconvexe sur son disque ; légèrement sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral situé assez 582 BRUVIPENNES loin de la marge ; d'un noir luisant et à peine métallique ; lisse ; marqué en avant de 2 séries dorsales composées de 3 points, dont l'antérieur parfois un peu moindre et un peu plus écarté ; offrant en outre, de chaque côté, 1 autre point situé entre le point dorsal antérieur et le gros pore latéral, mais plus près du premier. Êcusson glabre, lisse, d'un noir luisant. Èlytres transverses, subparallèles ou à peine plus larges en arrière qu'en avant ; un peu plus courtes que le prothorax; subdéprimées ou dé- primées; assez fortement, assez densement et subrugueusement ponc- tuées ; d'un noir brillant, avec la suture à peine roussâtre, la marge apicale assez étroitement et les côtés plus largement roussâtres ; ciliées— subspinosulées à leur bord apical ; éparsement pubescentessur leur disque ; légèrement sétosellées sur leurs côtés, avec 1 soie beaucoup plus longue vers le tiers antérieur de ceux-ci. Épaules cachées, B Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; assez forte- ment et subarcuément atténué en arrière subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments à peine visiblement impressionnés en travers à leur base ; éparsement sétosellé sur les côtés et vers le sommet ; finement et modérément ponctué vers sa base, plus éparsement vers son extrémité, avec le 2e segment basilaire parfois découvert et presque lisse; d'un noir assez brillant et subirisé, avec la marge apicale des segments rousse ; à pubescence assez longue et peu serrée. Le 6e segment à peine arrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant, avec le repli du prothorax brunâtre et la marge apicale des arceaux du ventre rousse. Dessous de la tête presque glabre et presque lisse. Prosternum subcaréné, parfois d'un roux obscur. Mésosternum cilié vers son sommet. Métasternum subdépriraé. Ventre convexe, éparsement séto- sellé; plus ou moins irisé; à 2e arceau basilaire subarrondi dans le milieu de son bord postérieur. Pieds aspèrement ponctués, finement pubescents ; roux, avec les han- ches plus ou moins rembrunies, ainsi que parfois la base des cuisses postérieures. Cuisses antérieures finement spinosules en dessous ; les postérieures plus grêles et plus longues. Tibias antérieurs peu robustes, à peine épineux. Tarse* antérieurs à 3 premiers articles plus ou moins fortement dilatés, le 4e moins fortement ; les postérieurs à 1er article sub- allongé, aussi long que les 2 suivants réunis, subégal au dernier : les 2e à 4e graduellement plus courts. staphyliniens. — Quedius 583 Patrie. -Cette espèce se trouve, en juillet et août, parmi les mousses et les feuilles mortes, dans la Savoie, les Alpes, les Pyrénées, etc. Obs. Elle est un peu moindre que le montanus. Les antennes, un peu moins longues, ont leurs pénultièmes articles un peu plus courts. Le pro- thorax est un peu plus visiblement subsinué en arrière, vu de côté. L'abdomen est un peu plus densemeni ponctué sur sa base. Le dessous de la tête n'est pas ponctué en arrière, etc. Elle varie pour la taille et la couleur. Quelquefois les élytres, plus dépri- mées, son presque entièrement noires. Parfois les antennes sont d'un testacé pâle. Nous avons vu une monstruosité, chez laquelle les 3 premiers segments de l'abdomen sont échancrés et pectines à leur bord postérieur. 36. Quedius (Sauridus) cjaneiccug, Mulsant et Ret. Suballongé, subfusi forme, subdéprimé, finement pubescent, d'un noir brillaîit, avec les élytres d'un roux brunâtre, la bouche, les antennes, la marge des segments abdominaux et les pieds roux. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci aussi large que long, subrétréci en avant. Écusson lisse. Élytres de la longueur du prothorax, assez fortement et assez densement ponctuées. Abdomen assez finement et assez densement ponctué vers sa base, plus êparsement en arrière, fortement azuré. Ventre assez densement ponctué. Le 1er article des tarses postérieurs subégal au dernier. lquefois presque entier. Le (1) Nous avons vu un exemplaire de la Toscane, communiqué par M. Revelière, et dont les élytres, d'un bronzé roussûtre, paraissent un peu plus finement et à peine, plus densement ponctuées. Cette variété semble faire passage au lucidulus, mais la pubescence de l'abdomen est celle du scintillans. Nous l'appellerons Quedius etruscus, nobis. (2) Ce même sous-genre ne répond qu'en partie à celui de Thomson (Skand. Col. II, p. 177). 616 BRÊVIPENNES dernier article des palpes maxillaires conico-fusiforme ou conique. Cuisses antérieures et souvent les intermédiaires spinosules en dessous ; les pos- térieures généralement nautiques ou simplement ciliées. Tibias antérieurs ordinairement peu robustes, ou même assez grêles. Le 1er article des tarses postérieurs subégal au dernier, rarement plus long que celui-ci. Abdomen plus ou moins fortement atténué en arrière. Prosternum relevé en carène ou en faîte arqué. Corps subfusiforme ou fusiforme. Nons donnerons également, en 2 tableaux, les caractères des différentes espèces du sous-genre Raphirus. a. Écusson lisse. Le 1er article des tarses postérieurs à peine égal au dernier, b. Labre distinctement bilobé. Le dernier article des palpes maxil- laires allongé, grêle, conico-fusiforme. Antennes suballongées. Abdomen irisé, à pubescence normale pyrenaeus. bb. Labre entier ou presque entier. Le dernier article des palpes maxillaires oblong, tout à fait conique. Antennes courtes, à pé- nultièmes articles subtransverses. c. Abdomen peu irisé, subconcolore, à pubescence normale. Taille très-petite alpestris. ce. Abdomen irisé, paré, de chaque côté, d'une série de 5 taches triangulaires, bien tranchées et formées de poils d'un doré brillant. Taille petite auricomus. 49. Quedius (Raphirus) pyrenaeus, Ch. Brisout. Suballongé, subfusiforme, subdéprimé, légèrement pubescent, d'un noir brillant, avec la bouche, les antennes et les pieds roux, et un très-faible liseré d'un roux de poix au bord apical des élytres. Tête et prothorax lisses,- luisants : celui-ci subtransverse, rétréci en avant. Écusson lisse. Êlytres de la longueur du prothorax, assez fortement et assez densement ponctuées. Abdomen assez fortement et peu densement ponctué, irisé. Le 1er article des tarses postérieurs à peine égal au dernier. çf Le 6e arceau ventral assez profondément, largement et angulaire- ment échancré au sommet, avec une impression subsillonnée, lisse, au devant de l'échancrure. Le 5e à peine sinué dans le milieu de son bord postérieur. Tarses antérieurs très-fortement dilatés. staphylimens. — Queditis 617 Ç Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet, le 5e simple. Tarses antérieurs médiocrement dilatés. Quedius pyrenaeus, Cit. Brisout, Cat. Grenier, 1863, 33, 42. — Marseul, l'Abeille, 1871, VIII, 284, 246. — Fauvel, Faim. Gallo-Rhén. III, 528, 39. Variété a. Élytres d'un roux testacé. Long., 0m,0051 (2 1/3 1.) ; — larg., 0m,0014 (2/3 1.). Corps suballongé, subfusiforme, subdéprimé, d'un noir brillant, avec les élytres moins brillantes; recouvert sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre et peu serrée. Tête assez grande, subtransversalement subarrondie, un peu moins large que le proihorax, éparsement sélosellée sur les côtés; d'un noir luisant; lisse ; finement pointillée à la base des tempes ; marquée, de chaque côté, derrière les yeux, de 3 points sétifères disposés en triangle, dont l'inter- médiaire gros, l'externe et l'interne très-petits ou petits. Front assez res- serré, peu convexe, à pore juxta-oculaire ovale, assez petit. Cou glabre, lisse. Êpistome corné, brunâ're. Labre bilobé, d'un noir de poix, séto- sellé en avant. Mandibules d'un roux de poix. Palpes roux : le dernier article des maxillaires allongé, conico-fusiforme. Yeux très-grands, subovales, assez saillants, obscurs ou grisâtres. Antennes suballongées, beaucoup plus longues que la tète; à peine épaissies; finement duveteuses et distinctement pilosellées ; d'un roux fer- rugineux, avec le 1er article à peine plus clair: celui-ci en massue allongée: le 2e oblong, obeonique : le 3esuballongé, un peu plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus épais, subob- coniques, peu contigus : les 4e et 5e oblongs, les 6e à 10e un peu plus longs ((f) ou au moins aussi longs ($) que larges : le dernier sub- oblong, obliquement subéchancré au sommet et subacuminé mférieure- ment. Protkorax subtrausverse, plus ou moins rétréci en avant ; à peine plus large que les élytres ; largement tronqué ou à peine échancré au sommet? avec les angles antérieurs infléchis, presque droits mais subarrondis ; plus ou moins arqué sur les côtés, qui, vus latéralement, sont à peine subsinués en arrière ; largement arrondi à sa base, avec les angles posté- rieurs sensibles mais obtus ; subconvexe sur le dos ; légèrement sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral situé à une distance médiocre 618 *BI\F.V1 PENNES de la marge ; d'un noir luisant; lisse ; marqué en avant de 2 séries dor- sales composées de 3 points assez forts et subégalement distants ; offrant, en outre, de chaque côté, 1 autre point semblable, situé entre le Ier dor- sal, dont il est peu éloigné, et le gros pore latéral. Écusson glabre, lisse, d'un noir luisant. Êlytres transverses ou sublransverses, visiblement plus larges en arrière qu'en avant ; aussi longues ou à peine plus courtes que le prothorax; sub- déprimées; assez fortement, assez densement et râpeusement ponctuées ; d'un noir peu ou médiocrement brillant, avec parfois un liseré d'un roux obscur et à peine sensible, au bord apical et sur la suture ; ciliées-sub- spinosulées à leur bord postérieur ; finement et peu densement pubes- centes, avec quelques soies redressées, sur les côtés, dont 1 beaucoup plus longue, vers les épaules. Celles-ci à calus assez saillant. Abdomen peu allongé, un peu moins large que les élytres ; subarcué- ment et assez fortement atténué en arrière ; subdéprimé vers sa base ; assez convexe postérieurement; éparsement et longuement sétosellé; assez fortement et peu densement ponctué; d'un noir brillant et plus ou moins irisé, avec l'extrémité souvent couleur de poix ; à pubescence fine et peu serrée, uniforme et assez longue. Le 6e segment étroit, à peine arrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent. d'un noir brillant, avec le repli du prothorax brunâtre. Dessous de la tête glabre,' presque lisse. Prosternum subcaréné. Mésosternum subconvexe, légère- ment cilié vers son sommet. Mêtaslernum à peine convexe, très-finement canaliculé sur son milieu. Ventre convexe, éparsement sétosellé, plus ou moins irisé. Pieds éparsement pointillés, légèrement pubescents, d'un roux plus ou moins foncé, avec toutes les hanches et parfois la base des cuisses posté- rieures rembrunies. Cuisses antérieures renflées, éparsement subspinosules en dessous; les postérieures assez grêles, plus longues. Tibias antérieurs assez élargis vers leur sommet, à peine épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles plus (çf) ou moins ( 9 ) forte ment dilatés, le 4e moins sensiblement; les postérieurs à 1er article suballongé, subégal aux 2 sui- vants réunis, à peine égal au dernier : les 2e à 4e graduellement plus courts. Patrie. Cette espèce est rare. Elle se trouve, en été, sous les mousses et les écorces, dans la chaîne des Pyrénées. STAPiiYLiNiEiNs. — Quedius 619 Obs. Elle a un peu la forme du peltatus, mais elle est bien moindre. E'ie est un peu plus petite que Vanceps, dont elle se distingue par ses yeux plus grands, par sa couleur plus noire, par son abdomen un peu plus fortement ponctué. Le prothorax paraît un peu plus court, etc. La variété a est remarquable par ses élytres, ses antennes et ses pieds d'un roux testacé assez clair. Elle se trouve aux Eaux-Bonnes, et elle nous a été colnmuniquée par M. Pandellé. 48. Quedius (liagiïiirus) aluestris, Heer. Suballongé, subfusi forme, subdéprimé, légèrement pubescent, d'un noir bronzé brillant, avec les antennes, les hanches et cuisses antérieures et intermédiaires, les genoux et les tarses roussâtres. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci aussi long que large, à peine rétréci en avant. Écusson lisse. Élytres un peu plus longues que le prothorax, assez forte- ment et peu densement ponctuées. Abdomen finement et densement poin- tillé, à peine irisé. Le 1er article des tarses postérieurs à peine égal au dernier. cf Le 6e arceau ventral légèrement et subangulairement échancré au sommet, avec un espace lisse, au devant de l'échancrure, Tarses antérieurs fortement dilatés. 9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tarses antérieurs mé- diocrement dilatés. Staphylinus aeneipennis, Heer, Mitth. I, 75. Philotithus alpestris, Heer. Faun. Col. Helv. I, 280, 76. Quedius alpestris, Kraatz, Ins. Deut. II, 517, 31. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 529, 41. Quedius satyrus, Kiesenwetter, Stett. Ent. Zeit. VIII, 75, — Redtenbacuer, Faun. Auslr. 825. Long., 0m,0044 (2 1.); — larg., 0m,0007(l/3 1.). Corps suballongé, subfusiforme, subdéprimé, d'un noir bionzé brillant; revêtu sur les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence d'un gris obscur et peu serrée. 620 BRÉVIPENNES Tête assez grande, subtransverse, à peine moins large que le prothorax; très-éparsementsétosellée sur les côtés; d'un noir bronzé luisant; lisse, avec 3 points sétifères derrière les yeux, assez rapprochés et disposés en triangle, dont l'intermédiaire gros, le temporal et celui du vertex petits. Front assez large, à peine convexe, à point juxta- oculaire médiocre. Cou glabre, lisse. Ëpistome corné, noir. Labre presque entier, noir, sétosellé en avant. Mandibules et palpes brunâtres : le dernier article des maxil- laires oblong, conique. Yeux très-grands, subovales, assez saillants, obscurs, lavés de gris. Antennes courtes, un peu plus longues que la tête ; à peine épaissies; finement duveteuses et légèrement pilosellées; d'un roux tantôt subtes- tacé, tantôt assez obscur; à 1er article en massue allongée : le 2e à peine moins épais, oblong, obconique : le 3e oblong, obconico-subelliptique, à peine plus étroit et à peine aussi long que le 2e : les suivants graduelle- ment un peu plus courts et à peine plus épais, subobconiques, peu contigus : les 4e et 5e à peine oblongs, les pénultièmes subtransverses : le dernier ovalaire, obliquement tronqué au bout et acuminé inférieurement. Prothorax environ aussi large que long, à peine rétréci en avant ; de la largeur des élytres ; largement tronqué au sommet, avec les angles anté- rieurs infléchis, presque droits mais subarrondis ; subarqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; subconvexe sur le dos ; à peine sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral situé non loin de la marge; d'un noir bronzé luisant ; lisse; marqué en avant de 2 séries dorsales composées de 3 points médiocres et subégalement distants ; offrant, en outre, de chaque côté, 1 ou 2 points moindres, situés entre le 1er dor- sal et le pore sétifère latéral. Écusson glabre, lisse, d'un noir luisant. Élytres subtransverses, subparallèles, un peu ou à peine plus longues que le prothorax, subdéprimées ou faiblement convexes, avec la suture parfois un peu relevée en arrière ; assez fortement, peu densement et sub- râpeusement ponctuées ; d'un noir bronzé brillant ; eilices-spinosulées à leur bord apical, surtout près des angles postéro-externes ; à pubescence légère et éparse sur le disque, avec quelques rares soies redressées sur les côtés, dont 1 ou 2 plus longues, près des épaules. Celles-ci cachées. Abdomen peu allongé, à peine moins large que les élytres ; subatténué en arrière après son milieu ; subconvexe sur le dos, avec les 3 premiers segments à peine impressionnés en travers à leur base ; éparsêment séto- sellé ; finement et densement pointillé, à peine moins densement vers son staphyliniens. — Quedius 621 extrémité ; d'un noir peu brillant ; à pubescence fine, un peu plus serrée que celle des élytres. Le 6e segment plus fortement et moins densement ponctué, plus brillant, souvent couleur de poix, arrondi au sommet. Dessous du corps aspèrement ponctué, pubescent, d'un noir brillant. Dessous de la tête presque lisse, presque glabre. Prosternum relevé en faîte. Métasternum subdéprimé. Ventre convexe, éparsement sétosellé. non ou à peine irisé. Pieds assez courts, pointillés, légèrement pubescents, d'un noir ou d'un brun de poix, avec les hanches et cuisses antérieures et intermédiaires, les genoux et tous les tarses plus ou moins roussâtres. Cuisses antérieures à peine spinosules ou simplement ciliées en dessous, assez renflées; les postérieures plus grêles, un peu plus longues. Tibias antérieurs subélargis de la base au sommet, à peine épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles plus (a") ou moins ( $ ) dilatés, le 4e moins sensiblement ; les postérieurs à 1er article suballongé, subégal aux 2 suivants réunis, à peine égal au dernier : les 2e à 4e graduellement plus courts. Patrie. Cette espèce, qui est très-rare, se trouve, en juillet et août, en Savoie, à la Grande-Chartreuse, dans les Alpes-Maritimes, etc. Obs. Elle est à peu près de la taille du microps, dont elle se distingue par sa couleur d'un noir bronzé, par son écusson lisse, et surtout par ses yeux beaucoup plus grands, etc. La taille est moindre que chez le pyrenaeus ; le labre est moins bilobé ou presque entier; le dernier article des palpes maxillaires est moins allongé, il est tout à fait conique ; les antennes sont plus courtes, avec leurs pénultièmes articles subtransverses, etc. Souvent les élytres sont d'un bronzé verdâtre ou bleuâtre. 49. Quedius (Raphirus) auricomu», Kiesenwetter. Allongé, subfusiforme, peu convexe, pubescent, d'un noir bronzé bril- lant, avec la bouche, les antennes et les pieds testacés, et l'abdomen paré de chaque côté de taches de poils dorés. Tête et prothorax lisses, luisants ; celui-ci à peine aussi long que large, rétréci en avant. Êcusson Insb. Élytres à peine plus longues que le prothorax, assez fortement et peu densement ponctuées. Abdomen finement et assez densement pointillé, 622 BRÉVIPENNES éparsement au sommet, à peine irisé. Le 1er article des tarses postérieurs à peine égal au dernier. çf Le 6e arceau ventral assez profondément et subrectangulairement échancré au sommet, avec un espace triangulaire, lisse, au devant de l'échancrure. Le 5e à peine sinué dans le milieu de son bord postérieur. Tarses antérieurs fortement dilatés. 9 Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet, le 5e simple. Tarses antérieurs assez fortement dilatés. Quedius auricomus, Kiesenwetter, Stett. Ent. Zeit. 1830,220; — Ann. Soc. Ent. Fr. 1851, 420. — Fairmaire etLABOULBÈNE, Faun. Ent. Fr, I, 540, 19. — Kraatz. Ins. Deut. II, 501, note. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. Ht, 529, 40. Long., 0m50047 (2 1/5 1.); — larg., 0m,0007 (1/3 1.). Corps allongé, subfusiforme, peu convexe, d'un noir bronzé brillant ; à pubescence assez grossière et dorée, éparse sur les élytres, condensée en taches sur les côtés de l'abdomen. Tête grande, subtransverse, presque aussi large ou à peine moins large que le prothorax; très-éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir bronzé luisant ; lisse, avec 3 points sétifères derrière les yeux, disposés en triangle et dont le temporal très-petit, l'intermédiaire, assez gros, celui du vertex médiocre et souvent accompagné, plus en dedans, d'un autre point un peu moindre. Front assez large, à peine convexe, à pore juxta-oculaire médiocre. Cou glabre, lisse. Épistome étroit, subcorné, brunâtre. Labre presque entier, noir, sétosellé en avant. Mandibules rousses ou d'un roux testacé. Palpes testacés : le dernier article des maxillaires oblong, conique. Yeux très-grands, subovales, assez saillants, plus ou moins obscurs. Antennes courtes, un peu plus longues que la tête ; à peine épaissies; finement duveteuses et légèrement pilosellées; entièrement testacées ; à 1er article en massue allongée : les 2e et 3e oblongs, obconiques : le 2e à peine moins épais que le 1er : le 3e un peu plus grêle et à peine aussi long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus épais, subobconiques, non ou peu contigus : les 4e et 5e à peine, les 6° et 7e non plus longs que larges : les pénultièmes subtrans- verses : le dernier subovalaire, obliquement tronqué au sommet et sub- acuminé inférieurement. STAPIIYLINIENS. QuCcUllS È528 Prothorax à peine aussi long que large, rétréci en avant; au moins aussi large à sa base que les élytres ; largement tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et arrondis ; plus ou moins arqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; légèrement convexe sur le dos ; sérialement sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral situé non loin de la marge; d'un noir bronzé luisant; lisse; marqué en avant de 2 séries dorsales composées de 3 points médiocres ou assez gros et subégalement distants; offrant en outre, de chaque côté, 1 point semblable, situé assez près du 1er dorsal, entre celui-ci et le gros pore latéral. Écusson glabre, lisse, d'un noir bronzé luisant. Élytres subcarrées ou à peine transverses, à peine plus larges en arrière qu'en avant ; à peine ou non plus longues que le prothorax; subdéprimées ou très- faiblement convexes ; à suture subrelevée, surtout en arrière ; assez fortement, peu densement etsubrâpeusement ponctuées; d'un noir bronzé brillant, souvent plus clair que le prothorax; ciliées-spinosulées à leur bord apical ; à pubescence assez grossière, éparse et d'un doré brillant, avec quelques légères soies redressées sur les côtés, dont 2 beaucoup plus longues, l'une vers le tiers antérieur, l'antre vers les épaules. Celles-ci cachées. Abdomen assez allongé, un peu moins large que les élytres; graduel- lement et subarcuéraent subatténué en arrière; convexe sur le dos, avec les 3 premiers segments à peine impressionnés en travers à leur base; éparsement et longuement sétosellé ; finement et assez densement pointillé ; d'un noir brillant, à peine ou non irisé ; à pubescence longue, condensée sur les côtés des 5 premiers segments en forme de taches triangulaires, obliques et d'un doré brillant. Le 6e assez étroit, moins ponctué, à pu- bescence obscure, à sommet souvent couleur de poix, subarrondi. Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir de poix brillant, avec le repli du prothorax, l'antépectus, le médipectus et la marge apicale des- derniers arceaux du ventre d'un roux de poix parfois subtestacé. Dessous de la tête presque glabre, avec quelques rares points. Prosternum caréné. Mésosternum cilié vers sa pointe. Métaslernum subdéprimé. Ventre convexe, éparsement sétosellé, azuré ou subirisé; à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en angle obtus. Pieds assez courts, aspèrement pointillés, légèrement pubescents, tes - tacés, avec la base des hanches postérieures souvent un peu rembruni^. Cuisses antérieures assez renflées, très-finement spinosules en dessous ; 624 RREVIPENNES les postérieures plus grêles, plus allongées. Tibias antérieurs peu robustes, à peine épineux. Tarses antérieurs h 3 premiers articles plus (0*) ou moins ( ? ) fortement dilatés, le 4e un peu ou à peine moins fortement; les postérieurs à 1er article suballongé, subégal aux 2 suivants réunis, à peine égal au dernier : les 2e à 4e graduellement un peu plus courts. Patrie. Cette espèce est assez rare. Elle se prend, en été, parmi les mousses humides, dans les régions froides : la Normandie, la Savoie, la Grande-Chartreuse, les Pyrénées, etc. Obs. Elle est distincte de toutes les autres par les taches de poils d'un doré brillant qui parent les côtés de l'abdomen. Cette espèce et la précédente ont le 3e article des antennes plus court relativement au 2e. Parfois, le point postérieur des séries dorsales est géminé ou accom- pagné d'un point accidentel. aa. Êcusson ponctué et pubescent. b. Tête subovalaire. Labre subbilobé ou visiblement fendu. Le dernier article des palpes maxillaires conico-fusiforme. c. Abdomen non trilinéé de cendré fauve. Le 1er article des tarses postérieurs sensiblement plus long que le dernier, d. Élytres obscures. Abdomen à pubescence normale. Taille assez grande rufipes. dd. Élytres d'un bronzé assez clair. Abdomen a pubescence légèrement variée. Taille médiocre semiobscurus. ce. Abdomen trilinéé de cendré fauve. Le 1er article des tarses postérieurs non ou à peine plus long que le dernier. Elytres bronzées. Taille petite ou très-petite virgulatus. bb. Tête subordiculaire ou subtrans verse. Le 1er article des tarses postérieurs subégal ou à peine égal au dernier. e. Taille assez grande. Labre subbilobé. Le dernier article des palpes maxillaires allongé, conico-fusiforme. Le 3e article des antennes un peu plus long que le 2e. Pieds entièrement roux monticola. ee. Taille moyenne. Labre à peine bilobé. Le dernier article des palpes maxillaires assez allongé, conico-fusiforme. Le 3e article des antennes à peine plus long que le 2e. Pieds roux, à cuisses et tibias postérieurs rembrunis acuminatus. eee. Taille petite ou très-petite. Labre entier ou presque entier. Le dernier article des palpes maxillaires peu allongé, conique. Le 3e article des antennes subégal au 2e ou à peine plus long. staphylimens. -- Quedius 625 f. Tête suborbiculaire, un peu ou sensiblement moins large que le prothorax. Yeux médiocrement saillants. Élytres d'un noir bronzé. Abdomen presque mat, concolore. Taille petite. ATTENUÀTUS. ff. Tête subtransverse, aussi large ou à peine moins large que le prothorax. Yeux saillants, g. Abdomen mat ou presque mat, à peine irisé, uniformé- ment pointillé, légèrement atténué en arrière. Hanches postérieures non rembrunies. Élytres un peu moins longues que le prothorax. Taille petite picipennis. gg. Abdomen brillant, graduellement moins densement poin- tillé vers son sommet, plus ou moins fortement atténué en arrière. Hanches postérieures plus ou moins rem- brunies. h. Elytres d'un noir de poix, à peine moins longues que le prothorax. Abdomen plus ou moins irisé. Ventre densement ponctué. Taille petite. . . . persimilis. hh. Élytres noires, environ de la longueur du prothorax. Abdomen peu irisé. Ventre éparsement ponctué. Taille très-petite boops. hhh. Élytres brunâtres ou rousses, beaucoup plus courtes que le prothorax, Taille très-petite brevipennis. 50. Quedius (Rapbirug) ruflpcs , Gravenhorst. Allongé, fusiforme, peu convexe, finement pubescent, noir, avec les palpes, les antennes et les pieds a" un roux testacé. Tète et prothorax lisses, luisants : celui-ci aussi long que large, rétréci en avant. Êcusson pointillé. Élytres de la longueur du prothorax, très-finement et très- densement pointillées-chagrinées. Abdomen très -finement et densement pointillé, irisé, àpubescence normale. Le 1er article des tarses postérieurs d'un tiers plus long que le dernier. a" Le 6e arceau ventral largement, angulairement et assez profondé- ment échancré au sommet, avec une impression oblongue, triangulaire, parfois subsulciforme, lisse, au devant de l'échancrure. Tarses antérieurs fortement et arcuément dilatés. $ Le 6e arceau ventral subtronqué ou à peine arrondi au sommet» Tarses antérieurs graduellement et à peine dilatés. BR. 40 626 BRÉVIPENNES Slaphylinus rufîpes, Graveniiorst, Micr. 171, 24. — Latreille, Hist. Nat. Crust. et lus. IX, 324, 67. Staphylinus ruficornis, Gravenhorst, Mon. 50, 12.— Latreille, Hist. Nat. Crust. et Ins. IX, 326, 76. Emus attenuatus,, Boisduval et Lacordaire, Faun. Ent. Par. I, 483, 38. Quedius rufipes, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 543, 30. — Fairmaire et Laboul- bène, Faun. Ent. Fr. I, 537, 10.— FAUVEL.Faun. Gallo-Rhén, III, 530, 43. Philonthus rufipes, Heer, Faun. Col. Helv. I, 583. Long., Om,0077 (3 1/3 1.); — larg., 0m,0014 (2/3 l.). Corps allongé, fusiforme, peu convexe, d'un noir luisant sur la tête et le prothorax, moins brillant sur les élytres et l'abdomen; recouvert sur ces dernières et ce dernier d'une fine pubescence d'un gris obscur et serrée. Tête subovale, beaucoup moins large que le prothorax; longuement et éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir luisant et à peine métal- lique ; lisse ou presque lisse ; finement pointillée sur les tempes, avec 3 points sétifères, derrière les yeux, disposés en ligne transversale arquée, et dont l'intermédiaire gros, le temporal et celui du vertex petits, celui-ci aussi loin du cou que du point du milieu. Front assez large, à peine con- vexe, à pore juxta-oculaire médiocre, oblong. Cou glabre, lisse, luisant. Epistome submembraneux, d'un livide obscur. Labre subbilobé ou visi- blement fendu, d'un noir luisant, fortement sétosellé en avant. Mandibules d'un roux de poix. Palpes d'un roux testacé, avec le dernier article sou- vent un peu plus foncé, conico-fusiforme. Yeux très-grands, subovales, médiocrement saillants, obscurs, lavés de gris. Antennes médiocres, sensiblement plus longues que la tête ; assez grêles; à peine épaissies; finement duveteuses et légèrement pilosellées ; entièrement testacées ou d'un roux testacé; à 1er article en massue allon- gée et assez grêle : le 2e suballongé, obconique : le 3e allongé, plus long que le 2e : les suivants graduellement un peu plus courts et à peine plus épais, non ou peu contigus, subobconiques : les 4e à 6e suballongés (o") ou oblongs (Ç)(l), les pénultièmes aussi longs ( Ç ) ou à peine plus (1) Quelquefois, surtout chez les espèces suivantes, les antennes ont leurs articles intermédiaires et pénultièmes un peu plus courts chez les $ , et ces derniers parfois un peu plus épais. staphylîniens. Quedius 6*27 longs (a") que larges, vus de côté : le dernier subovalaire, obliquement tronqué au sommet et acuminé inférieurement. Prothorax aussi long ou à peine plus long que large, assez fortement rétréci en avant, de la largeur des élytres ; largement tronqué ou à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et subarrondis ; subarqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; assez convexe sur son disque ; sérialement sétosellé sur les côtés, avec le gros pore sétifère latéral situé loin de la marge ; d'un noir luisant et à peine métallique; lisse ; marqué en avant de 2 séries dorsales compo- sées de 3 points médiocres et subégalement distants ; offrant en outre, de chaque côté, un autre point semblable, situé presque à égale dis- tance entre le 1er dorsal et le pore latéral. Écusson pubescent, finement et denseraent pointillé, obscur. Élytres subtransverses, à peine plus larges en arrière qu'en avant ; de la longueur du prothorax ou à peine plus courtes ; subdéprimées ou faiblement convexes, souvent subsillonnées le long de la suture ; très- finement et très-densement pointillécs-chagrinées ; d'un noir souvent assez peu brillant ; ciliées-subspinosulées à leur bord apical ; à pubescence fine et serrée, avec quelques légères et courtes soies redressées sur les côtés, et 1 très-longue, vers le tiers antérieur de ceux-ci. Épaules cachées, épineuses en dessous. Abdomen plus ou moins allongé, un peu moins large à sa base que les élytres ; fortement et graduellement atténué en arrière ; longitudinalement convexe sur le dos; éparsement et longuement sétosellé, plus fortement vers l'extrémité; très -finement et densement pointillé, encore plus den- sement sur la base des premiers segments ; d'un noir peu brillant et plus ou moins irisé ; à pubescence fine et serrée. Le 6e segment un peu moins ponctué et couleur de poix vers son sommet, qui est subarrondi. Dessous du corps densement et aspèrement pointillé, finement et den- sement pubescent, d'un noir assez brillant, avec la marge apicale des derniers arceaux du ventre souvent d'un roux cuivreux. Dessous de la tête presque glabre, presque lisse. Prosternum subcaréné, parfois roussâ- tre. Mésosternum à pointe acérée et légèrement ciliée, à rudiment de carène basilaire. Métasternum subdéprimé, obsolètement canaliculé sur sa ligne médiane, à lobe postérieur un peu roussâtre. Ventre convexe, éparsement et longuement sétosellé, plus ou moins irisé ; à 2e arceau basi- laire prolongé sur le 1er normal en angle obtus mais prononcé. Pieds densement et aspèrement pointillés, finement pubescenls, d'un 6*28 BRÈVIPENINES roux testacé. avec les hanches postérieures rembrunies, Cuisses anté- rieures et intermédiaires distinctement spinosules en dessous; les posté- rieures plus grêles, plus allongées. Tibias antérieurs peu robustes, à peine épineux. Tarses antérieurs des a" à 2e et 3e articles fortement dilatés, les 1er et 4e un peu moins fortement: ceux des Ç à 4 premiers articles à peine et graduellement moins dilatés ;les postérieurs à 1er article allongé, un peu plus long que les 2 suivants réunis, d'un tiers plus long que le dernier : les 2e à 4e graduellement plus courts. Patrie. Cette espèce est assez commune dans presque toute la France, sous les pierres, les mousses et les feuilles mortes. Obs. Son écusson ponctué et pubescent la distingue des précédentes. Suivant M. Fauvel, on doit lui assimiler le semiobscurus de Marsham (Ent. Brit. 512, 41) et de Stephens (IU. Brit., V, 241). LARVE Nous donnons ici la description de la larve du Quedius rufipes : Corps allongé, subconvexe, plus ou moins rétréci antérieurement, d'un roux testacé brillant, avec l'abdomen mat. Tête grande, presque carrée, un peu plus large en avant, arrondie aux angles postérieurs, rectiligne sur les côtés, plus large que le prothorax ; légèrement convexe ; éparsement sétosellée, avec des soies assez courtes et d'autres beaucoup plus longues; lisse sur le vertex ; très-finement chagrinée dans sa partie antérieure, qui présente un large espace enclos par une espèce de losange transversal et irrégulier ; entièrement d'un roux testacé brillant. Êpistome fortement et aigument quadridenté en avant, à dents obscures, les intermédiaires plus saillantes. Mandibules longues, falciformes, d'un roux testacé, à peine rembrunies à leur pointe. Palpes maxillaires grêles, pâles, à 1er article rudimentaire, le 2e oblong, le 3e allongé : le dernier plus étroit, terminé par un'petit lobe subulé. Palpes labiaux petits, grêles. Yeux réduits à 3 ocelles lisses, souvent noirs, rapprochés, dont les 2 antérieurs parfois confluents. Antennes pâles, grêles, à 1er article rudimentaire et peu distinct (1) : le 2e allongé, subcylindrique, subépaissi au bout : le 3e un peu plus étroit, (1) Généralement, dans les larves des Brèvipennes, le 1er article des antennes est peu distinct et peut être considéré comme un tubercule antenniftre. STAPHYLINIENS. QliedîUS 629 à peine en massue, presque aussi long que le 2e, tricilié vers son dernier tiers, lobé à son sommet interne : le dernier un peu plus grêle, subcylin- drique, moins long que le précédent, tricilié au bout. Prothorax suboblong, fortement rétréci en avant, subarrondi au som- met, largement tronqué à la base, rebordé sur celle-ci ; subarqué sur les côtés ; assez convexe ; parsemé de soies assez courtes, mélangées de soies plus longues ; presque lisse, avec quelques rides ou impressions sulciformes de chaque côté du disque ; d'un roux testacé brillant. Mêsothorax et mêtathorax courts, subégaux; à peine aussi longs, pris ensemble, que le prothorax; un peu moins larges que celui-ci; largement rebordés à leur base ; subconvexes sur leur disque ; impressionnés sur leurs côtés, qui sont subdilatés en avant ;.mélangés de soies assez courtes et de longues ; d'un roux testacé brillant. Abdomen allongé, environ aussi long que le reste du corps; sensible- ment et arcuéraent élargi sur les côtés ; subdéprimé; sillonné-canaliculé sur sa ligne médiane ; fortement sétosellé, à soies assez grossières; à 1er segment d'un roux testacé, lisse et brillant, impressionné sur les côtés : es autres, très finement chagrinés, d'un testacé livide et mat, plus ou moins bossues, impressionnés ou cicatrisés sur les côtés, subégaux : le dernier étroit, transverse, rétréci en arrière, tronqué au sommet, où il présente 2 lanières 2 fois aussi longues que lui, écartées à leur base, presque droites, subcylindriques, fortement sétosellées, surtout en dehors, brusquement et brièvement rétrécies vers le bout et terminées par un long appendice grêle, un peu moins long, sétifère, déjeté en dehors. Dessous du corps d'un roux testacé. Dessous de la tête et prosternum presque lisses, brillants. Ventre excavé, inégal, finement chagriné, forte- ment sétosellé; à tube terminal d'un tiers plus long que les lanières supé- rieures, tendu, subcylindrique jusqu'à son dernier tiers, après lequel il est subétranglé, puis subélargi au bout ; cilié-sétosellé, surtout sur les côtés et en dessus. Pieds assez courts, grêles, translucides, testacés. Hanches grandes, subépineuses. Cuisses sublinéaires, mais un peu plus épaisses vers le sommet, épineuses en dessous. Tibias plus courts, plus étroits, linéaires, épineux dans leur pourtour, terminés par un crochet solide, assez grêle, subarqué, très-acéré. Obs. Celte larve, remarquable par son corps subétranglé derrière la tête et par son abdomen arcuément subélargi, se rencontre dans les bois, parmi les feuilles mortes, où elle fait la guerre aux petits insectes ou aux 630 BRÉVIPENNES autres petites larves qui viennent se nourrir des substances cryptogami- ques dont ces feuilles sont infectées. La nymphe est plus épaisse, d'un roux ferrugineux assez brillant. Elle laisse facilement deviner l'insecte parfait. La tête est repliée en dessous, le prothorax subverticalement infléchi. L'écusson est très-développé, et les élytres sont rejetées sur les côtés. Tous les segments de l'abdomen sont découverts et pourvus, sur les côtés, d'une soie raide, courte et émoussée; les 3 premiers sont munis, de chaque côté, à leur base, d'un ombilic relevé eu forme de pointe saillante, et le dernier est armé, au sommet, de 2 fortes épines acérées, qui forment comme une espèce de croissant. Les antennes et les pieds, repliés en dessous, sont voilés d'une légère pellicule. Le dernier arceau du ventre offre, à son sommet, 2 épines disposées comme dans le segment supérieur correspondant, mais beaucoup moins fortes et moins saillantes. 51. Quediug (Rapliirus) lemiobseurus, Erichson. Allongé, fusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir submé- tallique, avec les élytres bronzées, les palpes, les antennes et les pieds testacés, les cuisses postérieures un peu rembrunies. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci à peine plus long que large, rétréci en avant. Écusson pointillé. Élytres un peu plus longues que le prothorax, très- finement et densement pointillées-chagrinées. Abdomen très-finement et densement pointillé, subirisé, à pubescence variée de roux et de taches obscures et subfovéi formes. Le 1er article des tarses postérieurs sensible- ment plus long que le dernier. cf Le 6e arceau ventral subangulairement échancré au sommet, avec un espace triangulaire oblong, à peine impressionné, lisse, au devant de l'échancrure. Tarses antérieurs assez fortement et subarcuément dilatés. $ Le 6e arceau ventral à peine arrondi au sommet. Tarses antérieurs graduellement et légèrement dilatés. Quedius semiobscurus , Erichson, Gen. et Spec. Staph. 544, 32. — Fairuaire et Laboulbène, Faun. Ent. Fr. I, 838, 11. — Kraatz, Ins. Deut, II, 501 . Philonthus attenuatus, Heer, Faun. Col. Helv. I, 279, 72. staphylimens. — Quedius 631 Quedius proximus, Kraatz, Berl. Ent. Zeit. 1858, 60. Quedius semiaeneus, Fadvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 531, II. Variété a. Êlytres rousses. Long., 0«,0067 (3 1.) ; — larg., 0™,0012 (1/2 h). Corps allongé, fusiforme, peu convexe, d'un noir submétallique, avec les élytres bronzées ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubes- cence plus ou moins obscure et serrée. Tète assez courtement ovale, sensiblement moins large, que le prothorax ; longuement et éparsement sétosellée sur les côtés; d'un noir luisant et submétallique ; lisse ; à peine pointillée sur les tempes, avec 3 points sétifères disposés en ligne transversale arquée, derrière les yeux, le temporal et celui du vertex petits, l'intermédiaire gros et joignant presque le bord postéro-interne de l'œil. Front assez large, à peine convexe, à pore juxta-oculaire médiocre, ovale. Cou glabre, lisse, luisant. Êpistome subcorné, obscur. Labre subbilobé ou visiblement fendu, d'un noir lui- sant, fortement sétosellé en avant. Mandibules d'un brun ou d'un roux de poix. Palpes testacés, à dernier article un peu rembruni, conico-fusi- forme. Yeux très-grands, subovales, médiocrement saillants, obscurs, lavés de gris. Antennes assez courtes, un peu plus longues que la tête ; à peine épais- sies ; finement duveteuses et brièvement pilosellées; entièrement testacées; à 1er article en massue très-allongée et assez grêle : les 2e et 3e obconi- ques : le 3e suballongé, à peine plus long que le 2e : les suivants graduel- lement un peu plus courts et à peine plus épais, non contigus : les 4e à 6e oblongs, subcylindriques : les 7e à lOsubobconiques, avec les pénul- tièmes aussi longs que larges (çf) ou subtransverses ( 9 ), vus de côté : le dernier subovalaire, obliquement tronqué au sommet et acuminé infé- rieurement. Prothorax à peine plus long que large, plus ou moins rétréci en avant • à peine moins large à sa base que les élytres ; largement tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et subarrondis ; subarqué sur les côtés; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs; assez convexe sur son disque; sérialement sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral situé loin de la marge; d'un noir luisant et submétallique; lisse ; 632 RRÉVIPENNES marqué en avant de 2 séries dorsales composées de 3 points médiocres et subégalement distants ; offrant en outre, de chaque côté, 1 autre point moindre, situé entre le pore sétifère latéral et le 1er dorsal, mais plus près de celui-ci. Êcusson pubescent, finement et densement pointillé, d'un noir bronzé. Êlytres subtrans verses, à peine plus larges en arrière qu'en avant; un peu ou à peine plus longues que le prothorax ; subdépriraées ou faible- ment convexes ; plus ou moins sillonnées le long de la suture ; très -fine- ment et densement pointillées-chagrinées ; d'un bronzé assez brillant et plus ou moins clair, avec la marge apicale souvent finement liserée de roux testacé ; ciliées-spinosulées à leur bord postérieur ; à fine pubescence d'un gris obscur, assez longue et assez serrée, avec quelques courtes soies redressées et obsolètes, sur les côtés, et 1 beaucoup plus longue, vers le tiers antérieur de ceux-ci. Épaules très-peu saillantes, épineuses en dessous. Abdomen plus ou moins allongé, un peu moins large que les élytres ; fortement et graduellement atténué en arrière; assez convexe sur le dos; éparsement sétosellé; très-finement et densement pointillé, encore plus densement sur la base des premiers segments ; d'un noir peu brillant et subirisé ; à pubescence fine, serrée, obscure, avec une ciliaiion d'un roux plus ou moins doré au bord apical des segments, et de larges plaques subimpressionnées (1) ou subfovéolées plus condensées et d'un noir ve- louté, vers la base des 3 premiers. Le 6e souvent moins ponctué, couleur de poix et subarrondi à son sommet. Dessous du corps densement et aspèrement pointillé, finement et den- sement pubescent, d'un noir assez peu brillant, avec le prosternum parfois moins foncé, le sommet du ventre et la marge apicale des arceaux d'un roux ferrugineux. Dessous de la tête presque glabre, presque lisse. Pros- ternum relevé en faite. Mêsostemum subdéprimé. Ventre convexe, longue- ment et éparsement sétosellé, fortement irisé ; à 2e arceau basilaire en angle très-obtus à son bord posléiieur. Pieds finement pointillés, finement pubescents, testacés, avec les hanches intermédiaires couleur de poix, les postérieures noires et les cuisses postérieures souvent un peu rembrunies. Cuisses antérieures et intermé- diaires spinosules en dessous vers leur extrémité ; les postérieures plus grêles, un peu plus longues. Tibias antérieurs peu robustes, à peine (1) Ces plaques sont ordinairement au nombre de 3, mais celle du milieu fait par- fois défaut. staphyliniens. — Quediiis 633 épineux. Tarses antérieurs des a" à 2e et 3e articles assez fortement dila- tés, les 1er et 4e un peu moins ; ceux des 9 à 4 premiers articles légère- ment et graduellement moins dilatés; les postérieurs à 1er article allongé, à peine plus long que les 2 suivants réunis, sensiblement plus long que le dernier : les 2e à 4e graduellement plus courts. Patrie. Cette espèce se trouve un peu moins communément que le rufipes, dans presque toute la France et de la même manière, Obs. Elle est un peu moindre que cette dernière. Les élytres, moins obscures, sont d'un bronzé plus ou moins clair. La pubescence de l'abdo- men, moins uniforme, est variée de poils ou cils roux et de plaques d'un noir velouté. Les antennes sont un peu plus courtes, avec leurs pénul- tièmes articles un peu plus transverses ( 9 ). Les hanches intermédiaires et les cuisses postérieures sont ordinairement d'une couleur plus obscure. La marge apicale des arceaux du ventre est plus généralement d'un roux ferrugineux, etc. Quelquefois les élytres sont d'un roux légèrement bronzé. La taille varie aussi beaucoup, et parfois, elle dépasse à peine 0m,004 1/2. On doit peut-être rapporter au semiobscurus d'Erichson les nitipennis. semiaeneus et rufipennis de Stephens (Itt. Brit. V, 242 et 243). Il est douteux que le velutinus de Motschulsky doive appartenir à l'espèce ci-dessus décrite. I.ARVE La larve du Quedius semiobscurus ressemble beaucoup à celle du rujipes. Elle est un peu moindre. La tête, un peu moins grande, est plus parallèle sur ses côtés. Les palpes maxillaires sont moins grêles et moins développés. Les antennes, moins longues, ont leurs articles proportion- nellement moins allongés et plus épais. Le prothorax est moins rétréci en avant, et l'abdomen moins élargi sur les côtés. Le dernier segment de celui-ci est plus court, à lanières plus épaisses et moins longues. Le tube terminal du ventre est un peu plus court, subatténué tout à fait au bout, mais non étranglé avant son sommet. La nymphe est d'une couleur plus grêle et plus brillante, avec les soies des côtés de l'abdomen plus longues et moins grossières, et les épines terminales du dernier segment de celui-ci et du dernier arceau ventral plus grêles et plus acérées. 634 BRÉVIPENNES 52. Quedius (Raphiras) virgulatus, Erichson. Allongé, fusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir bronzé brillant, avec les élytres d'un bronzé un peu plus clair, les palpes, les antennes et les pieds testacés. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci à peine plus long que large, rétréci en avant. Ècusson pointillé. Êlyt7'es à peine plus longues que le prothorax, finement, densement et subru- gueusemenl pointillées, à pubescence grise, mêlée de poils d'un fauve doré. Abdomen finement et densement ponctué, à peine irisé, à pubescence. formant 3 lignes cendrées. Le 1er article des tarses postérieurs égal au dernier. o* Le 6e arceau ventral largement et subangulairement échancré au sommet, avec un espace triangulaire oblong, subimpressionné, lisse, au devant de l'échancrure. Tarses antérieurs fortement dilatés. 9 Le 6e arceau venfral subarrondi au sommet. Tarses antérieurs légèrement dilatés. Quedius virgulatus, Erichson. Gen. et Spec. Staph. 847, 36. — Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 532, 42. Long., 0m,0048 (2 1/5 1.) ; — larg., 0m,0007 (1/3 L). Corps allongé, fusiforme, peu convexe, d'un noir bronzé brillant, un peu moins foncé sur les élytres ; revêtu sur celles-ci et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre, assez longue, mélangée de poils d'un fauve doré, condensée sur ce dernier suivant 3 lignes cendrées. Tête subovalaire, sensiblement moins large que le prothorax ; longue- ment et éparsement sétosellée sur Iles côtés; d'un noir bronzé luisanl ; lisse ; finement pointillée à la base des tempes, avec 3 points sétifères derrière les yeux, le temporal et celui du vertex très-petits, le juxlaposl- oculaire assez gros. Front assez large, à peine convexe, à porejuxta- oculaire médiocre. Cou gUbre, presque lisse,: luisant. Épistome étroit, sub- corné, brunâtre. Labre légèrement bilobé, d'un noir brillant, sétosellé en avant. Mandibules d'un roux obscur. Palpes testacés, à dernier article souvent rembruni, suballongé, conico- fusiforme. staphyliniens. — Quedius 635 Yeux très-grands, subovales, médiocrement saillants, obscurs ou gri- sâtres. Antennes assez courtes, sensiblement plus longues que le prothorax ; faiblement épaissies ; très-finement duveteuses et brièvement pilosellées ; testacées ou d'un roux testacé ; à 1er article en massue allongée et assez étroite : le 2e oblong , obconique : le 3e un peu plus allongé, obconique, un peu plus grêle et à peine plus long que le 2e : les suivants graduel- lement un peu plus courts et un peu plus épais, non contigus, subobco- niques : le 4e oblong : les 5e et 6e presque aussi larges que longs, les pénultièmes subtransverses : le dernier subovalaire, obliquement tronqué au sommet et acuminé inférieurement. Prothorax à peine plus long que large, rétréci en avant ; à peine moins large à sa base que les élylres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, presque droits mais émoussés ou subarrondis; sub- arqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; assez convexe sur son disque; sérialement sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral situé à une distance médiocre de la marge ; d'un noir bronzé luisant; lisse ; marqué en avant de 2 séries dorsales composées de 3 points médiocres ou assez petits et subégalement distants ; offrant en outre, de chaque côté, 1 point semblable, situé entre le 1er dorsal et le pore sétifère latéral. Écusson finement pubescent, finement pointillé, d'un bronzé brillant. Èlytres presque carrées, à peine plus longues que le prothorax ; sub- déprimées ou à peine convexes, subsillonnées le long de la suture ; fine- ment, densement et subrugueusement pointillées; d'un bronzé assez brillant, moins foncé que le prothorax ; ciliées de poils d'un fauve doré à leur marge apicale ; à pubescence grise et assez longue, couchée et mé- langée de quelques poils plus courts, plus grossiers et d'un fauve doré, avec quelques légères soies redressées sur les côtés, dont 1 beaucoup plus longue, vers le tiers antérieur de ceux-ci. Épaules très-peu saillantes. Abdomen suballongé, moins large que les élytres ; fortement et gra- duellement atténué en arrière ; longitudinalement convexe sur le dos ; fortement sétosellé ; finement et densement pointillé, un peu plus dense- ment sur le 1er segment, un peu moins sur le dos des autres ; d'un noir assez brillant, non ou à peine irisé; à pubescence assez longue, couchée, grisâtre, condensée suivant 3 lignes longitudinales cendrées sous un cer- tain jour, îauves et soyeuses sous un autre, et dont la médiane est plus étroite. Le 6e segment subarrondi au sommet. 636 BRKVIPENNES Dessous du corps tinement pointillé, pubescent, d'un noir assez bril- lant, avec le repli du prothorax et le prosternum moins foncés, le sommet du ventre et la marge apicale des arceaux d'un roux de poix. Dessous de la tête glabre, presque lisse. Prosternum relevé en faîte. Mêtosternum cilié vers son sommet. Mêtasternum subdéprimé. Ventre convexe, forte- ment sétosellé, peu irisé. Pieds légèrement pointillés, légèrement pubescents , testacés, avec la base des hanches postérieures rembrunie, ainsi que parfois le milieu des cuisses et tibias postérieurs. Cuisses antérieures et intermédiaires à peine spinosules en dessous vers leur extrémité ; les postérieures plus grêles, un peu plus longues. Tibias antérieurs assez étroits, peu épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles plus (a") ou moins ( 9 ) dilatés, le 4e moins sensiblement ; les postérieurs à 1er article allongé, subégal aux 2 suivants réunis, égal au dernier ou à peine plus long : les 2e à 4 e oblongs, graduellement moins longs. Patrie. Cette espèce, qui est rare, se rencontre dans les Alpes maritimes. Elle est commune en Corse. Obs. Elle est bien moindre que le semiobscurus, avec les élytres d'un bronzé moins clairet le 1er article des tarses postérieurs moins long com- parativement au dernier. Ce qui la distingue d'entre toutes les autres espèces voisines, c'est son abdomen trilinéé de cendré fauve. Nous avons vu des exemplaires de Corse, dont la taille atteignait à peine 4 millimètres. Parfois les élytres sont d'un bronzé roussâtre, et peut-être doit-on rapporter cette variété au flavipennis de Baudi (Stud. Eni. I, 132). 53. Qucdius (Raphirus) monticola, Erichsûn. Allongé, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir brillant, avec les palpes, les antennes et les pieds un peu rembrunis. Tête et prothorax lisses, luisants : celui-ci aussi long que large, subrétréci en avant, Écusson pointillé. Elytres de la longueur du prothorax, finement, densement et subrugueusement pointillées. Abdomen finement et dense - ment pointillé, un peu moins densement en arrière, subirisé. Le l01' article des tarses postérieurs subégal au dernier. sTAPHYLiiMEiNs. — Quedius H37 a* Le 6e arceau ventral sensiblement et angulairement échancré au sommet, avec un espace triangulaire, oblc-ng, subdéprimé, lisse, au de- vant de l'échancrure. Tarses antérieurs fortement et arcuément dilatés. Ç Le 6e arceau ventral subarrondi au sommet. Tarses antérieurs légèrement et subgraduellement dilatés. Quedius mont icola, Erichson, Gen. et Spec. Staph. 541, 31. — Fairmaire et Laboul- bène, Faun Ent. Fr. I, S44, 31.— Kraatz, Ins. Deut. II, 813, 27. Philonthui paradisianns, Heer, Faun. Col. Helv. 278, 69. Quedius paradisianus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 533, 47. Long., 0"\0073 (3 1/31.);— larg., 0m,0014 (2/3 1.). Corps allongé subfusiforme, peu convexe, d'un noir brillant, recouvert sur les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence d'un gris obscur et assez serrée. Tête suborbiculaire ou à peine transverse, un peu moins large que le prothorax ; longuement et éparsement sélosellée sur les côtés; d'un noir luisant et à peine métallique; lisse ; distinctement pointillée à la base des tempes, avec 3 points sétifères disposés en arc transversal derrière les yeux, le temporal et celui du vertex petits, celui du milieu plus gros, joignant presque le bord postéro-interne de l'œil. Ffont assez large, à peine convexe, à pore juxta-oculaire oblong, médiocre. Cou glabre, lisse, luisant. Êpistome subcorné, brunâtre. Labre subbilobé ou visiblement fendu, d'un noir brillant, fortement sétosellé en avant. Mandibules d'un roux ferrugineux. Palpes d'un roux testacé, à dernier article des maxil- laires allongé, conico-fusiforme. Yeux très-grands, subovales, médiocrement saillants, obscurs, lavés de gris. Antennes peu allongées, sensiblement plus longues que la tête; faible- ment épaissies (1); finement duveteuses et légèrement pilosellées; entiè- rement d'un roux testacé ; à 1er article en massue allongée et peu épaisse : le 2e oblong, obeonique : le 3e suballongé, obeonique, plus long que le 2e : les suivants graduellement plus courts et un peu plus épais, non ou peu contigus, subobeoniques : les 4e à 6U oblongs (a*) ou suboblongs (?) : (1) Les antennes des $ sont ici visiblement plus courtes et plus épaisses que celles des cf. 638 BRÉVIPENNES le 7e suboblong (a*) ou subcarré (9) : les pénultièmes à peine plus longs que larges (a") ou subtransverses ( 9 ), vus de côté : le dernier subovale, obliquement tronqué au sommet et acuminé inférieurement. Prothorax environ aussi large que long, subrétréci en avant, de la largeur des élytres ; largement tronqué ou à peine échancré au sommet, avec les angles antérieurs infléchis, presque droits mais subarrondis; légèrement arqué sur les côtés; subarrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; assez convexe sur son disque ; éparsement sétosellé sur les côtés, avec le pore sétifère latéral situé assez loin de la marge ; d'un noir luisant et à peine métallique ; lisse ; marqué en avant de 3 séries dor- sales composées de 3 points médiocres, dont l'antérieur parfois plus écarté ; offrant en outre, de chaque côté, 1 autre point semblable, situé entre le pore latéral et le 1er dorsal, mais un peu plus près de celui-ci. Êcusson légèrement pubescent, finement et assez densement pointillé, surtout en arrière, d'un noir assez brillant. Élytres plus ou moins transverses, subparallèles, aussi longues ou à peine moins longues que le proihorax; subdéprirnées ou à peine convexes et obsolètement sillonnées le long de la suture ; finement, densement et subrugueusement pointillées ; d'un noir assez brillant et parfois brunâtre ; ciliées-spinosulées à leur bord apical ; à pubescence assez serrée, avec quelques courtes soies redressées, sur les côtés, et l beaucoup plus longue, vers le tiers antérieur de ceux-ci. Épaules cachées. Abdomen suballongé, un peu moins large que les élytres ; assez forte- ment et graduellement atténué en arrière ; assez convexe sur le dos, avec les 2 premiers segments à peine impressionnés en travers à leur base ; éparsement sétosellé ; finement et densement pointillé ; un peu moins densement en arrière; d'un noir assez brillant et subirisé ; à pubescence asssez longue, uniforme et assez serrée. Le 6e segment subarrondi au sommet, qui est souvent couleur de poix. Dessous du corps aspèrement ponctué, finement pubescent, d'un noir brillant, avec le repli du prothorax, le prosternum et le mésosternum souvent brunâtres, le sommet du ventre et la marge apicale des arceaux d'un roux de poix. Dessous de la tête glabre, presque lisse. Prosternum subcaréi.é. Mésosternum subrugueux et cilié vers sa pointe. Métasttrnum subdéprimé. Ventre convexe, éparsement sétosellé, fortement irisé ; à 2e arceau basilaire en angle très- obtus à son bord postérieur. Pieds aspèrement pointillés, finement pubescents, d'un roux lestacé, avec les hanches postérieures souvent rembrunies. Cuisses antérieures et staphylimens. — Quedhis 639 intermédiaires subspinosules en dessous vers leur extrémité ; les posté- rieures plus grêle?, un peu plus longues. Tibias antérieurs assez étroits, à peine épineux. Tarses antérieurs des , œil. Caractères. Corps plus ou moins allongé et fusiforme, subconvexe, ailé, finement pubescent, avec la lête et le prothorax glabres et lisses. Tête médiocre, brièvement ovale ou ovale-oblongue ; portée sur un cou large et court, un peu moins large que le vertex. Tempes finement rebor- dées sur les côtés. Épistome plus ou moins corné, tronqué ou à peine échancré en avant. Labre transverse, corné, entier ou presque entier. Mandibules peu saillantes, acérées, arquées, dentées en dedans, un peu croisées au repos. Palpes maxillaires médiocres, à. 1er article petit : le 2e suballongé, obconiqae : le 3° subégal au 2e mais plus renflé : le der- nier petit, étroit, subulé. Palpes labiaux courts, à 1er article petit : le 2e beaucoup plus long plus ou moins épaissi, obeonico-subcylindrique : le dernier petit, étroit, subulé. Menton court, trapéziforme, transverse, tronqué au sommet. STAPHYLIJSIENS — HcfcTOthopS 665 Yeux médiocres, plus ou moins ovales, peu saillants, séparés du pro- thorax par un intervalle grand. Antennes de longueur variable, subfiliformes ; à 1er article renflé en massue plus ou moins allongée : les 2e et 3e suballongés ou oblongs : les suivants graduellement à peine plus courts ou avec les intermédiaires et pénultièmes parfois subégaux : le dernier oblong ou ovalaire-oblong, subéchancré ou tronqué au sommet et subacuminé inférieurement. Prothorax tantôt subtransverse, tantôt aussi long ou rarement à peine plus long que large, plus ou moins rétréci en avant; non ou à peine moins large que les élytres ; tronqué au sommet, arrondi à sa base; très-fine- ment rebordé sur celle-ci et sur les côtés ; à rebord latéral faiblement arqué ou presque droit, légèrement abaissé d'arrière en avant. Repli large, refoulé en dessous jusqu'au tégument supérieur, nullement visible vu de côté, à opercule prothoracique nul. Écus son grand, ogival. Élytres subcarrées ou subtransverses, un peu plus larges en arrière ; individuellement et subobliquement coupées, surtout en dedans, à leur bord apical ; largement arrondies à leur bord postéro-externe ; finement et obsolètement rebordées sur la suture. Repli étroit, à peine retourné en dessous. Épaules peu saillantes ou cachées, subépineuses en dessous. Prosternum assez peu développé au devant des hanches antérieures ; formant entre celles-ci un angle plus ou moins obtus et mousse, à côtés souvent brisés, à disque gibbeux à sa base. Mésosternum à lame médiane triangulaire, à peine prolongée jusqu'au milieu des hanches intermé- diaires, à sommet subaigu mais émoussé ou subarrondi, à disque con- vexe, rugueux et cilié. Médiêpisternums grands, sép:irés du mésosternum par une très-fine arête transversale subarquée. Médiépimères étroites, sublinéaires ou un peu élargies à leur base. Métasternum médiocre, largement échancré pour recevoir les hanches postérieures ; pro- longé entre celles-ci en un lobe large, sublronqué ou à peine entaillé; avancé entre les intermédiaires en angle plus ou moins prononcé. Post- épisternums très-étroits, linéaires. Postépimères assez petites, trian- gulaires. Abdomen plus ou moins allongé, atténué en arrière; fortement rebordé sur les côtés ; à 2e segment basilaire parfois découvert : les suivants sub- égaux, le 5e souvent plus grand : le 6e saillant, rétractile : celui de l'armure caché, émettant 2 appendices fortement et longuement ciliés. Ventre à 2e arceau basilaire prolongé sur le 1er normal en angle plus oh 666 BRÉV1PENNES moins arrondi : les suivants subégaux, le 5e parfois un peu plus grand : le 6e plus ou moins saillant, rétractile. Hanches antérieures très-grandes, épaisses, un peu plus longues que les cuisses, saillantes, coniques, contiguës au sommet. Les intermédiaires grandes, subdéprimées, subovales, obliquement disposées, contiguës en arrière. Les postérieures assez grandes, subcontiguës à leur base, assez divergentes au sommet, qui offre en dessous quelques petites épines ; à lame supérieure subdéprimée, en cône court, large et arrondi, à peine étranglé dans son premier tiers ; à lame inférieure nulle ou enfouie. Pieds courts ou assez courts. Trochanters antérieurs petits, subcunéi- formes; les intermédiaires et postérieurs plus grands, oblongs ou sub- elliptiques. Cuisses comprimées, plus ou moins élargies vers leur base et fortement atténuées vers leur extrémité; les antérieures et intermédiaires très-finement et obsolètement spinosules en dessous , au moins vers leur sommet ; les antérieures, de plus, souvent largement cintrées ou sinuées, avant celui-ci, sur leur tranche inférieure. Tibias subélargis de la base au sommet, armés au bout de leur tranche de dessous de 2 éperons très- grêles, dont l'interne un peu plus long ; les antérieurs plus courts et plus robustes, non ou à peine épineux ; les intermédiaires et postérieurs plus ou moins épineux. Tarses antérieurs courts, à 3 premiers articles forte- ment dilatés, le 4e moins fortement ; les intermédiaires et postérieurs plus développés, subfiliformes, à 1er article plus ou moins allongé, subégal au dernier ou un peu plus long : celui-ci en massue très-grèle : les 2e à 4e suballongés ou oblongs, graduellement moins longs. Ongles petits, grêles, subarqués. Obs. Les Heterothops vivent sous les détritus, les feuilles mortes, les mousses, etc. Ils rappellent la forme des petits Quedius, et se distinguent aisément de ce dernier genre par la structure de l'article terminal des palpes et par l'absence des opercules prothoraciques. Les espèces du genre Heterothops sont petites et peu nombreuses. En voici les différences principales : a. Tète subcarrée ou brièvement ovalaire, à angles postérieurs assez marqués. Abdomen peu brillant, à pubescence assez courte et serrée. b. Antennes allongées, à pénultièmes articles suboblongs. Élytres assez densement pubescentes, assez finement et assez densement pointillées • • • binotatus. STAPHYLIN1ENS. Hf'torotllOpS fi67 bb. Antennes assez courtes, à pénultièmes articles subtrans- verses ou transverses. Èlytres densement pubescentes, finement et densement pointillées. c. Le 3° article des antennes à peine plus court que le 2e. Base des antennes, sommet des èlytres et de Vabdo- men d'un roux de poix praevius. ce. Le 3e article des ante?mes subégal au 2e. Antennes, èly- tres et abdomen noirs, subconcolores niger. aa. Tète ova'.e-oblongue, à angles postérieurs effacés. d Antennes obscures, plus claires à leur base. Elytres et abdomen plus ou moins densement ponctués, roux à leur sommet. e. Abdomen peu brillant, à pubescence assez courte et serrée. Antennes avec les 7e à 9e articles subtrans- verses, le 10e aussi long que large sericans. ee. Abdomen assez brillant, à pubescence longue et assez serrée. f. Antennes à pénultièmes articles tous au moins aussi longs que larges. Épaules et marge apicole des èlytres d'un roux de poix dissimilis. ff. Antennes avec les 7e et 9e articles subtransverses, le 10e presque carré. Elytres largement bordées de roux, sur les côtés et à leur marge apicale. . . . flayolimbatus. dd. Antennes noires, subconcolores. Èlytres éparsement ponc- tuées. Abdomen concolore, assez densement pointillé. Pieds brunâtres quadripunctulus. I. Heterothops binotatut», Erichson. Allongé, subfusiforme, peu convexe, finement pubescent, d'un noir de poix brillant, avec les èlytres brunâtres et leur marge apicale d'un roux testacé, le sommet de V abdomen d'un roux de poix, la base des antennes et les pieds testacés. Antennes allongées, à articles tous plus longs que larges. Tête et pro thorax lisses, luisants: celui-là brièvement ovalaire : celui-ci aussi large que long, rétréci en avant. Écusson pointillé. Èlytres un peu plus longues que le prothorax, assez finement et assez densement pointillées. Abdomen peu brillant, finement et densement pointillé, épar- sement sur le dernier segment. ,0036 (i 2/3 1.) ; — larg., 0m,0005 (1/4 1.) Corps suballongé, fusiforme, subconvexe, d'un noir brillant ; revêtu sur les élytres et l'abdomen d'une fine pubescence grisâtre, plus éparse sur les premières. Tête ovale-oblongue, moins large que le prothorax ; d'un noir luisant ; lisse; marquée de chaque côté, entre les yeux, d'un point juxta-oculaire ; derrière le bord postéro-interne de ceux-ci, de 3 points longitudinale- ment disposés ; offrant en outre, sur le vertex, 2 autres petits points, situés sur une ligne transversale. Front large, faiblement convexe. Cou glabre, lisse. Épislome corné, brunâtre. Labre noir, brillant, sétosellé en avant. Mandibules d'un roux de poix. Palpes obscurs. Yeux subovales, très -peu saillants, noirâtres. Antennes assez courtes, sensiblement moins longues que la tête et le prothorax réunis ; assez grêles, subfiliformes ; très-finement duveteuses ; légèrement pilosellées vers leur base ; noires, avec leur 1er article rare- ment un peu moins foncé ; celui-ci en massue assez allongée : les 2e et 3e obconiques, suboblongs, subégaux : les 4e à 10e subobconiques, aussi longs que larges, avec les 4e à 6e néanmoins un peu plus longs :1e dernier oblong, obliquement tronqué au bout et subacuminé inférieurement. Prothorax un peu plus long que large, subrétréci en avant ; à peine aussi large à sa base que les élytres ; tronqué au sommet, avec les angles antérieurs infléchis et arrondis ; à peine arqué sur les côtés ; arrondi à sa base ainsi qu'aux angles postérieurs ; médiocrement convexe sur son dis- que ; d'un noir luisant ; lisse ; à pore sétifère latéral situé contre la marge ; offrant avant le milieu du dos et vers le sommet 2 petits points sétifères, ces derniers plus écartés. Ëcusson légèrement pubescent, légèrement ponctué, d'un noir brillant* Élytres presque carrées, un peu plus larges en arrière qu'en avant ; environ de la longueur du prothorax ; subdéprimées ; assez finement , éparsement et subrâpeusemenl ponctuées ; d'un noir brillant ; légèrement et éparsement pubescentes, avec une longue soie redressée sur les côtés, près des épaules. Celles-ci effacées. Abdomen suballongé, à peine moins large que les élytres ; sensible- ment atténué en arrière ; subconvexe sur le dos, avec les 2 premiers seg- staphylimeiNs. — Acylophorus 687 ments subimpressionnés en travers sur le milieu de leur base; éparse- ment sétosellé ; finement et assez densement pointillé, plus éparsement en arrière, surtout sur la partie postérieure du dos des segments ; d'un noir assez brillant ; à pubescence plus serrée et plus déprimée que celle des élytres. Le 6e segment peu ponctué, subtronqué (a") ou à peine ar- rondi ( $ ) au sommet. Dessous du corps aspèrement pointillé, finement pubescent, d'un noir assez brillant. Dessous de la tête avec quelques points pileux et assez forts, vers la base. Métastemum faiblement convexe. Ventre convexe, éparsement et longuement sétosellé. Pieds finement pointillés, finement pubescenis, obscurs ou brunâtres, avec les genoux, les larses et parfois les hanches antérieures moins foncés. Cuisses postérieures moins élargies à leur base que les autres. Tibias anté- rieurs assez forts, à peine épineux. Tarses antérieurs à 3 premiers articles plus (o") ou moins ( Ç ) dilatés, le 4e moins sensiblement; les postérieurs à 1er article allongé, subégal aux 2 suivants réunis, subégal au dernier : celui-ci allongé, assez grêle : les 2e à 4e suballongés ou oblongs, gra- duellement moins longs. Patrie. Cette espèce est très-rare en France. Elle préfère les contrées froides : la Flandre, l'Alsace, les Alpes, etc. Elle habite les mousses humides. Obs. Elle est très-diftincte de toutes les précédentes par sa taille moindre, ses antennes plus obscures et surtout par ses élytres plus épar- sement ponctuées. Cette ponctuation, bien que assez fine, ainsi que l'indique Erichson, est relativement assez forte, quand on la compare à celle des autres espèces. Genre Acylophorus, Acylophore , Nordmann. Nordmann, Symb. ad. Mon. Staph., 1837, 127, pi. I.flg. \e, à élytres un peu moins finement poinlillées, un peu plus convexes, dont la suture est très-finement rous- sâlre (Tanygnatfius borealis. nobis). ERRRATA ET ADDENDA Page 64, ligne 20, ajoutez après pubescents : ou rarement épineux. Page 19b, ligne 1, au lieu de Othide, lisez Orlhide. Page 252, ligne 2G, au lieu de Philonthus, lisez Staphylinus. Page 309, ligne 3, — se rapporter au, lisez : se rapprocher du. Page 391, ligne 4 — Gabris, lisez Gabrius. Page 44b, ligne 22. — Erichsonius, lisez Philonthus. Page 44b, ligne 23, avant le mot Fauvel, mettez : Erichsonius semipunctatus. Page 447. ligne 24, supprimez tout cet alinéajusqu'à la ligne 31 inclusivementje semipunctatus étant, parait-il, une espèce distincte, d'après M. Fauvel qui la maintient. Page 471, ligne 32, au lieu de yux, lisez yeux. Page S53, ligne 22, — microatireis, lisez luîcrosaïu-us. Page 129. — Le Platydracus fulvipes, var. cingulus, Villa, dont il est fait mention en note, a été trouvé aux environs de Seillans (Var), par M. l'abbé Michalet, chasseur zélé et intelligent. page 448. — Avant le Bisnius orbus , placez l'espèce suivante, dont nous rapportons la description de M. Fauvel : 1-2. Bisnius semipunctatus, Fâirmaire et Germar. Philonthus semipunctatus, Fâirmaire et Germar, Ann. Soc. Ent. Fr. 1861, 434, — Fauvel, Bull. Soc. Linn, Norm. 1866, X, 346. — Erichsonius semipunctatus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 431, 6. — Actobius semipunctatus, Fauvel, Faun. Gallo-Rhén. III, 6e livr. Suppl. 72. Très-voisin du procerulas ; distinct seulement par sa taille d'un tiers plus petite, les antennes plus courtes, à premiers articles transversaux, les pattes plus claires, les élytres plus étroites, plus courtes, à pubescence plus longue et ponctuation plus fine, plus serrée, unicolores, d'un brun de poix ou brunes, l'abdomen plus mat, plus pubescent ; tf 7e segment à incision plus profonde, moins triangulaire. — Long., 3 l/*2-4 millim. Sous les pierres, les détritus, les écorces ; surtout dans les dunes ; — Mars à mai (R.). Lille (Cussac); Sainte-Marie-aux-Mines (Bourgeois) ; Aube (Garnier); Elbeuf fievoiturier) ; Calvados, Merville! Limoges ! Bordeaux! Grignols (Cabarrus); Carcassonne ! Allier (Desbrochers des Loges); Nice (Tappes); Saint-Sever (Coulures). page 5oo. — M. Fauvel (III, 6e livr. Suppl. 76) indique une race du Quedius ochrlpennis à élytres verdàlres-métalliques, sous le nom de nigrocaeruleus, et qui pourrait bien être le même insecte que nous avons décrit sous la même dénomination. TABLEAU MÉTHODIQUE COLEOPTERES BREVIPENNES FAMILLE DES STAPHYLINIENS 1" bi-ouiMv §T -1 PIIYM * ï des i" famille. STAPHYLINIENS lre branche. STAPHYLINA1RES t" rameau S TAPHYLIXATES Genre Emus, Curtis. hirtus. Linné. Genre Creophilus, Mannerbeim. maxillosus, Linné. Genre Leistotrophus, Perty. nebulosus, Fabricius. marginalis, Gêné. murinus, Linné. Genre Trtchodermd, Thomson. chrysocephalum, Fourcroy. pubescens, De Geer. Genre Abemus, Mulsant et Rby. chloropterus, Panzer. fossor, Scopoli. Genre Staphylinns, Linné. caesareus, Cederhielm. medioccimus, Fairmaire. erythropterus, Linné. Genre Platydracus, Thomson. S.- genre Bemasus, Mulsant et Rey. lutarius, Gravenhorst. meridionalis, Rosenhauer. S. -genre Plalydracus verus. chalcocephalus, Fabricius. stercorarius, Olivier. latebricola, Gravenhorst. fulvipes. Scopoli. Genre Ocypus, Stephens. S -genre Goerius. Leacu. Baudii, Fauvel. olens. Mueller. brachypterus, Fairm. et Laboulb. italicus, Aragona. megacephalus, Nordmann. cyaneus, Paykull. similis, Fabricius. decurtatus, Mulsant et Rey. S.- genre Ocypus verus. alpestris, Erichson. macrocephalus. Gravenhorst. brunnipes, Fabricius. 700 TABLEAU DES COLEOPTERES BREVIPEJNNES aethiops. Waltl. S. -genre Pseudocypus, Mulsant et Rey. mus, Brullé. fuscatus, Gravenhorst. picipennis, Fabricius. aenocephalus, De Geer. confusus, Trlqui. obscuroaeneus, Fairmaire. fulvipennis, Erichson. Genre Tasgius, Leacu. pedator, Gravenhorst. ater. Gravenhorst. Genre Anodus, Nordmann. morio, Gravenhorst. compressus, Marsiiam. minax, Mulcant et Rey. falcifer, Nohdmann. 8' rameau. PHILONTHATES Genre Orthidus, Mulsant et Rey. cribratus, EmcnsoN. Genre Philonthus , Curtis. Première section splendens, Fabricius. intermedius, Roisduval et Lacord. laminatus, Creutzer. Deuxième section laevicollis, Boisduval et Lacord. montivagus, Ueeu. nirabicola, Fauvel. Troisième secticn nilidus, F.bricius. cyanipennis, Fabricius. aeneus, Rossi. caibonarius, Ericuson. addendus, Sharp. temporalis, Mulsant et Rey. tenuicornis, Mulsant et Rey. atratus, Gravenhorst. Ghilianii, Kraatz. scutatus, Ericuson. decorus, Giiavenhorst. politus, Fabricius. lucens, Erichson. varius, Gylleniîal. melanarius, Mulsant et Rey. pyrenaeus, Kiesenwetter. frigidus, Kiesenwetter. marginatus, Fabricius. lepidus, Gravenhorst. albipes, Gravenhorst. heterodoxus, Mulsant et I'ky. umbratilis, Gravenhorst. anguinus, Fauvel. subrugosus, Mulsant et Rey. cephalotes, Gravenhorst. megaceplialus, Heer. limetarius, Gravenhorst. sordidus, Gravenhorst. sparsus, Lucas. fuscus, Gravenhorst. Quatrième section ebeninus, Gravenhorst. corruscus, Gravenhorst. dimidiatus, Saiilberg. concinnus, Gravenhorst. gagates, Mutant et Rey. l'uraigatus, Erichson. debilis, Gravenhorst. sanguinolentus, Gravenhorst. stragulatus, Erichson. fenestratus, Fauvel. cruentatus, Gmei.in. scybalarius, Nordmann. varians, Paykull. agilis, Gravenhorst. ventralis, Gravenhorst. discoideus, Gravenhorst. rufimanuç., Erichson. TABLEAU DES COLEOPTERES BREVIPENNES 01 alcyoneus, Erichson. suivis, Brisout. quisquilarius, Gyi.ienhal. Cinquième section nigrita, Gravenhorst. fumarius, Gravenhorst. virgo, Gravenhorst. micans, Gravemiorst. fulvipes, Fabricius. salinus, Kiesenwetter. rubripennis, Kiesenwetter. Ixixurians, Erichson. Sixième section punctus, Gravemiorst. puella, Nordmann. diraidiatipennis, Erichson. Genre Rabigus, Mulsant et Rey. tenuis, Fabricius. pullus, Nordmann. Genre Gefyrobius , Thomson. nitidulus, Gravenhorst. Genre Gabrius, Leach. vernalis, Gravenuorst. tibialis, Mulsant et Rey. pisciformis, Fauvel. badins, Kiesenwetter. splendidulus, Gravenuorst. thermarum, Aube. exiguus, Nordmann. astutus, Erichson. piliger, Mulsant et Rey. nigritulus, Gravenhorst. trossulus, Nordmann. laticollis, Fauvel. Genre Hesperus, Fauvel. rufipennis, Gravenuorst. Genre Cafius, Leach. eicatricosus, Erichson. fucicola, Curtis. xantholoma, Gravenuorst. Genre Pseudidus, Mulsant et Rey. sericeus. Holme. pruinosus, Erichson. filum, Kiesknwetter. Genre Bisnius, Thomson. procerulus, Gravenhorst. semipunctatus, Fairmaire et Germar. prolixus. Er ciison. orbus, Kiesenwetter. elongalus, Erichson. 3° rameau. RÉMATES Genre Remus, Thomson. signaticornis, Mulsant et Rey. rivularis, Kiesenwetter. cinerascens, Gravenhorst. 2e branche. .QUÉDIAIRES Genre Velleius. Mannerheim. dilatatus, Fabricius, Genre Quedius, Stepuens. S. -genre Ediquus, Mdl-ant et Rey. longicornis, Kraatz. microps, G?.avenhorst. S. -genre Quedius verus. curtus, Erichson. brevis, Erichson. ventralis, Aragona, lateralis, Gravenhorst. crassus, Fairmaire. brevicornis, Thomson, fageti, Thomson. mesomelinus, Marsham. 702 TABLEAU DES COLEOPTERES BREVIPEiNNES nigrocoeruleus, Mulsant et Rev. variabilis, Heer. ochripennis, Ménétries. assecla, Mulsant et Rey. fulgidus, Fabricius. cruentus, Olivier. abietum, Kiesenwetter. xanthopus, Erichson. scitus, Gravenhorst. infuscatus, Erichson. laevigatus, Gyli.enhal. cinctuSj Paykull. pediculus, Nordmann. polystigma, Wankow. S.-genre Microsaurus, Stephbns. fuliginosus, Gravenhorst. tristis, Gravenhorst. molochinus, Gravenhorst. maculicornis, Mulsant et Rey. unicolor, Kiesenwetter. S.-genre Sauridus, Mdlsant el Key. ochropterus, Erichson. picipes, Mannerheim. provinciales, Mulsant et Rey. nigriceps, Kraatz. robustus, Scriba. peltatus, Erichson. cincticoUis , Kraatz. dubius, Heer. montanus, Heer. anceps, Fairmaire et Laboui.bène. cyanescens, Mulsant et Rey. umbrinus, Erichson. suturalis, Kiesenwetter. limbatus, Heer. bicolor, Mulsant et Rey. oblitteratus, Erichson. ovaliceps, Mulsant et Rey. coxalis, Kraatz. maurorufus, Gravenhorst. riparius, Kellner. Kraatzi, C. Brisout. lucidulus. Erichson. scintillans, Gravenhorst. etruscus, Mulsant et Rey. S.-genre R^phirns, Thomsox. pyrenaeus, C. Brisout. alpestris, Heer. auricomus, Kiesenwetter. rufipes, Gravenhorst. semiobscurus, Erichson. virgulatus, Erichson. monticola, Erichson. collaris, Erichson. fulvicollis, Stephens. acuminatus. Hochhuth. attenuatus, Gyllenhal. picipeniris, Heer. persimilis, Mulsant et Rey. boops, Gravenhorst. brevipennis, Fairmaire. Genre Astrapaeus , Gravenhorst. ulmi, Rossi. Genre Euryporns, Erichson. picipes, Paykull. Genre Heterothops, Stephens. binotatus, Erichson. praevius, Erichson. niger, Kraatz. sericans, Mulîant et Rey. dissimilis, Gravenhorst. flavolimbatus, Motschulsky. quadripunctulus, Gravenhorst. Genre Acylophorus, Nordmann. glabricollis, Boiduval et Lacordaire. War/enschieben', Kiesenwetter. Genre Tanygnathus, Erichson terminalis, Erichson. TABLE ALPHABÉTIQUE FAMILLE DES STAPHYLIN1ENS Abemus 98 Chloropterus 100 fossor 102 Acylophorus 687 Ahrcnsi 690 glabricollis 690 Wagemchieberi 692 Anodus 181 compressus 186 falcifer 191 fulvipes 189 minax 189 messor 191 morio 184 Astrapaeus 654 rufipes 175 ulmi 657 ulmineus 657 Bemasus (sous-genre). . . 115 itisiiiiis 439 elongatulus 450 orbus 448 procerulus 442 prolixus 445 semipunctatus 098 BRÉVIPENNES. 1 la fi us 420 aterrimus 410 cicatricosus 423 cribratus 198 fucicola 425 nanus 400 pumilus 410 sericeus 433 spltndidulus 400 xantholoma 427 Creophilus 76 raaxillosus 78 DlNOTHENARUS 89 Ediquus (sous-genrc). . . . 472 Emus . . 71 aeneicollis. ....... 165 aenoecephalus 162 angustatus 184 atténuants 626 boops 651 brunnipes 153 carinthiacus. 120 chalcocephalus 102 chloropterus. . i .... 100 704 TABLE ALPHABETIQUE chrysocepkalus cyaneus erythropterus .... flavicornis floralis fossor fuscatus hirtus impressus ■ laevigatus '.. lateralis marginalix ■maxillosus molochinus morio murinus nebulosus ni g ripes nitidus 484, ocçultus olens picifennis praecox pubescens. . . ...... rufipalpis* ....... rufipes. scintillons. ..,,.. similis stercorarius subuliformis tristis vicinus Erichsonius. cinerascens. . orbus. . . procendus, . prolixus. . . rivularis . semipunc/atus. signaticornis . villosulus. 445, 92 130 108 109 508 10 î 184 73 533 529 487 8i) 78 548 184 87 84 179 514 500 134 171 00 1 94 187 i75 G43 143 123 070 505 G12 460 448 443 445 459 447 450 450 C>ahi-ius 391 Euryporiis. picipcs .... 059 002 astulus 407 aterrimus 41 l badius 399 exiguus 405 flavipes 396 laticollis 413 maritirnvs. ....... 404 nigricornis 407 nigritulus. , 410 piliger 409 pisciformis 398 pumilus. 402 splendidulus 400 thermurum 402 tibialis 396 trossulus 413 vernalis 394 Gefyrobius 386 nilidiihis 389 Gotuius (sous-genre). . . . 132 olens. . cyaneus. 134 139 G Y OIIYPNUS. aterrimus 410 nanus, , . . 400 procendus . 443 spl-ndidulus 400 xantholoma 428 Ilcsperus. rutij.ennis. Retei'othops. 415 418 664 binotattis : 607 brunnipennis 682 dissimilis 679 fl.ivolimbatus 682 fulvipennis • • 679 limbatus ^92 minutus 679 FAMILLE DES STAPHYLLMEiNS 705 niger 674 paradoxus 079 parvicornis 682 praevitis 670 praevhis 683 quadripunctulus 685 sericans 676 Lelstotrophns . marginalis. murinus. . nebulosus. 81 86 86 83 Leptacinls pubipennis 4i5 Microsaurus (sous-gt>nre). . 541 brevicornis 482 brevis 432 fageti 495 fulgidas 310 impressus 533 laevigatus 529 lateralis 487 !o»gicorni$ 473 microps 474 puncticollis 510 quadripunctatus 517 resplendens 530 teraporalis 497 xanthopus 521 Ocypus. 130, 146 abbreviatrpennis 145 aeneocephalus. . ■ ... 1G4 aethiops 135 alpestris 148 alpicola. 133 ater 179 Baudii 133 brachypterus 136 brunnipes 152 rerdo 187 Chevrolati 150 compressas 187 BR. confusus. cuprevs. . curtipennis. . cyaneus. . . decurtatus. erosicollis. fa Ici fer. . . fulvipennis. fuscatus. . . hesperus. Italicus. . . macrocephalus. masculus. megacephalus . micropterus. miuax morio mus obscuroaeneus olens . pedrfor picipes picipennis Saulcyi siculus 177, similis 167 163 136 138 145 186 191 170 159 157 136 150 155 138 136 189 184 157 168 134 173 157 162 186 186 142 Orthidns 195 cribratus 197 OxYPoni's picipes 662 Paf.derus dimidiatus 382 PELF.CYPnORCS picip "s 662 PHILOM8ÏATI -i.S Philonthus. 193 200 addendus. 232 adscitits 213 aeneus 226 45 706 TABLE ALPHABETIQUE agilis albipps alcyoneus alpestris alpigradus analis. . . . . . . 4-00, a n gui mis angulicollis angustatus anthrax astuiûs. .... . . . aterrimus . . ' atratus attenuatus. . . . . . G30, badius bimaculatus bipustulatus boops brevicomis brevis breviventer carbonarius 2 '2 9, caucasiens celer cephalotes chrysurus . ....... cicatricosus cinerascens coeruleipennis concinnus consputus corruscus ■ costal us corvinus cribratus cruentatus. . cruentus cyanipennis debilis. . , decorus denigralor dilatatus dimidiatipennis dimidiatus 303 , discoideus 334 271 346 619 337 402 278 229 404 337 407 411 241 643 399 255 326 651 301 482 404 237 303 319 283 474 423 439 224 303 264 303 334 312 198 323 318 223 317 247 389 467 377 348 341 301, 304, dissimUis. dup lopunctatu s . ebeninus. . . . elongatulus erythrostomus exilis exiguus femoralis fenestratus filum ■ fimbriatus, . • fimetarius flavopterus frigidus 262, frontalis fucicola fulgidus 308, fuliginosits fulvipes fumarius fumigatus fuscicornis fuscus gagates Ghilianii gihipes gracilicornis gracilis gratiosus helreticus heterodoxus immundus ins'ulàns intermedius janthinipennis . . . . 2i2, laeius laevicollis 212, laevigatus hminatus 207, lateralis. ........ lathrobioides laticollis Iepidus Ihesgicus Libanicus 447 247 306 480 409 402 405 396 328 437 878 286 269 264 848 428 514 842 362 354 313 328 296 310 244 269 560 382 347 362 275 329 399 207 263 244 215 329 209 487 445 413 269 303 404 FAMILLE DES STAPHYLINIENS 707 lividipes longicornis lucens luxurians Mannerheimi. . marginatus maurorufus. . . megacephalus. . melanarius melanocepliali'.s. micans niimulus molochinus montanus montivagus multipunctalus . . . nigrita nigritulus nimbicola nitidulus nitidus obscuripes ochropus opacus. . . . . orbus. . pacliycjphalus palustris paradisianv.s parumpunctalus pediculus peltatus peregrinus perplexAis picipennis 4! 2 picipes pisciformis placidus politus praecox o7l procerulus. . proUxus prôxinius. . . pruinosus puella. . . > pullus. . . » 31! 368 329 252 370 2S3 266 d86 286 259 407 359 404 548 578 215 372 352 411 217 389 220 363 306 , 334 448 291 35T 637 374 537 571 331 33! , 646 560 398 296 250 , 601 443 445 23). m 374 384 punc'atellus 537 punctatus 372 punctiventris 237 punctus 371, 374 pusillus 407 pygmaeus 401, 412 pyrenaeus 261 quisquiliarius 348 rigilicornis 287 rivularis 459 rotundicollis 245 rubidus 348 rubripennis 368 ruficomis. 32 o rufimanus 344 rufipennis 418 ruftpes 626 salinus 365 sanguinolentus 320 scutatu? 245 scitus 524 scybalarius 328 semipunctatus 445 sericeus 433 signaticornis 456 siriuatocollis 247 sordidus 290 sparsus 295 splendens 203 splendidulus 400 stenoderus 289 stragulatus 322 suivis , 347 subfuscus 276 subrugosus 280 succicôlji 230 temporalis 235 tenuicornis 237 te nuis 382 tJi r marian 402 toenianus. . . 362 tristis 542, 545 trovsulus 413 Truquii 362 umbratilis 276 708 TABLE ALPHABETIQUE umbrinus 586 unicolcr 554 variabilis SOS varians. . . . 301, 303, 329, 331 variegatus 428 mriicolor 560 varipes 363 varius 255, 259 ventralis 337 vernalis 394 virgo 3o7 viridanus 209 xantholoma ....... 428 xanthopus 521 Platydracus. 113 chalcecophalus 120 fulvipes 127 latebricola 125 lutarius 116 méridional) s 1 18 stercorarius 122 Pseudidus. 430 filum 437 pruinosus 435 ericeus 433 Fseudocypus (sous-genre). . 147 QUEDIAIRES. .... 462 Quedius. 469, 477 abietum 520 acuminatus 601, 640 alpestris 619 amplicollis 490 anceps 580 arcernicus 499 assecla 511 auricomus 621 attenuatus 642 bicolor 594 Bonvouloiri 640 boops 650, brevicornis brevipennis brevis chrysurus cincticollis cinctus . circumductus collaris coxalis crassus cruentus curtus cyanescens dilatatus • dubius etruscus fageti fallacioms fimbriatus. . flavipennis. . frontalis. fulgidus. . . fulgidus fuliginosus famatus Kraatzi invpressus infuscalus irideus laevigatus lateralis limbatus lofigicornis lucidulus maculicomis maurorufus 563, maurorufus mesomelinus microps modestus raolochinus monspeliensis monticola montanus 557, 473, 484, 497, 654 492 653 481 474 574 532 574 639 600 490 517 479 583 467 575 615 494 643 575 636 545 517 513 542 571 606 533 526 571 529 487 591 472 609 550 592 600 497 474 601 548 612 636 577 DE LA FAMILLE DES STAPHYLUNIENS 709 muscorum 589 nemoralis 597 nigriceps 563 nigrocoeruleus 500 nivicola 518 oblitteratus 597 ochripennis 507 ochropterus 557 ovaliceps 600 paradisiaius 637 parviceps 567 pediculus 537 peltatus 571 peranxius 517 persimilis 647 picipennis 640 picipes 560 pineti. . 564 polystigma 540 praecox 563, 571,601 provineialis 563 proximus 631 punctatellus 537 pulchellus 591 pyrenaeus 616 riparius 603 robustus 566 rufipes • . . 625 rufithorax 499 satyrus 619 scintillans 612 scitus 523 semiaeneus 631 semiobscurus 630 simplicifrons 548 speculator 580 suturalis 588 temporalis. 497 tenellus 541 tristis 544 trun:icola 485 urabriniis 586 unicolor 553 variabilis 505 ventralis. . , , 484 virgulatus 634 vicinus 612 xanthopus 521 Rahigus 379 pullus 38 i tenuis 382 Raphirus (sous-genre). . . 615 attenuatus 6i3 boops . 651 rnarginalis 589 mauromfiis 592 modestus. . ■ 601 nigriceps 564 peltatus 571 picipes 560 scintillans 012 suturalis 597 umbrinus 586 RÉMATES 452 Remns 453 cinerascens 459 rivularis 458 seri'-.eus . 433 signaticornis 456 subniger i 61 Sauridus (sous genre), . . 556 STAPHYLI1VIDES. . C2 STAPHYLINIENS 07 STAPHYLINAIRES. . . 68 SI M PHI' Ll VITES ... 69 Staphylinus 105 aeneicollis .105 ae'neipenniSi . . . ',' , . 619 710 TABLE DES MATIERES aeneocephalus. . . . 120, 162, 165 aeneus. 209, 227 aethiops 15b agilis 317, 334 albipes 272 alpestris 148 alpicola. . • 153 amoenus. .'•'.'.'•'.. 22t analis 524 anthrax 337 ater 179* aterrimus 332, 410 alratus 227, 211,313 atricillus 524 atrocyaneus 139 atteiiuatus 643 aureofasciatvti. / .... 129 azurescens 139 azureus 127 Baudii 133 bicincius 127 bimaculatus 255, 331 bipunctatus 1(30 bipustulatus 336, 331 bombylius 74 boops 651 brachypteras 136 brevicornis 30 1 brevipennis 148 brunnipes 153 caerulescens 242 caesareus 107 carbonarius 239, 259 castanopterus 111 celer 339 cephalotes. ....... 283 cerdo 187 chalcocephalus. . . 120, 162, 171 chloropterus 100 chrysocephalus 92 cinctus . . 532 cinerascens 459 cingulus 127, 129 caeno&us. ....... 221 coçruleipennis. .,,.,, 224 coerulescens 139, li2 compressus 187 concinnus 306 concolor 466 conformi*. ....... 341 confusus 167 contaminaliis 320 corrxiscus 304 crassicollis 160 crebrepunctatus . . . . . . 125 cruentatiis 326 cruentus 518 cup>reus 165 cyaneus 139 cyanicornis. ...... 227 cyanipenriiy 224 debilis 317 decorus 248 denigrator 389 dilatatus. . . . . . . 466, 544 dimidiatus 305, 348 discoideus. ....... 341 dubius 256, 575 ebeiiinus 301 edentxdus 184 erylhropterus. . . . 103, 107, 110 erythropus ..... 127, 153 falcifer 191 fimetarius. . . . . . 287, 317 flavescens. ....... 533 flavopterus 269 flavopunctatus Il 6 fodiens 103 fossor 102 fr agilis 296 ftdgidus 514 fuliginosus 542 fulvicollis 640 fulvipennis . . 171 fidvipes 127, 269, 363 fumarius 355 fuscatus 159, 179 fuscipes 137 fuscus. ........ 296 ylabricollis 690 DE LA FAMILLE DES STAPHYLINIENS 711 globvlifer . . 143 hirtHS 74 impressus 532 ïtmmundus 329, H37 mtermedius. • 207 ftaiicus 137 laevicollis 213, 548 laevigatus. ....... 529 himinatiix 209 IcCtëbricola 125 lutèralis 487 Idficeps 227 laticollis. . 548 fepidus. . 269 limbatus 5j2 lucidus 317 luganensis 187 lutarius 116 macrocephalus 150 marginalis 86 marginatus 266 marginellus 532 masculùs 155 maurorufus. . . . 586, 601, 643 maxillosus 78 iîiedioximus 110 rnelanarius 184 meridionalis 118 mesomelinus. ...... 497 metallicvs 227, 241 micans 300 rnicrocephalus 274 rnicrops 474 minax 189 molochinus 548 morio 160, 1S4 morsitans 193 Mulsanti 118 multipunctatus 372 murinus 87 mus 1S7 nanus 400 nebulosus 78, 84 nigrita 215, 352 nigritulus , . 410 nifiriius 230 nitens 143 nitidicolli- 256 nitidulus 389 nitidus. . . . 221,304,497,508 obscur oaeneus 168 oohripennis. ....... 508 ochropterus 120 ochropus 306 olcus 134 opacus 331, 332 ophlhalmicus 139 parvicornis 334 parvulus 400 pedator 175 picipennis 102, 548 picipes 157, 560' planatus 445 plaaus 304 politus 204, 250 praecox 594 procerulus 443 pubescens 92, 94 punctatus 372 punclus 372, 374 pygmaeus 524 quisquiliarius 348 rigidicornis 287 r-uf.corn.is 626 ruflabris 690 rufipennis 418 rufipes 026 rupicola 125 sanguinolentuy 320 scintillans 612 scitus 524 serraticornis 466 sexlus 20 1 similis • 143, 2'27 simplex 274 sordidus 291 splendens • • 204 splendididus • 40" stercorarius 123 subfuscus • 270 712 TABLE ALPHABETIQUE subuliformis . . 29(5, 680, 683, 685 tenuis 382 terminatus "296 tessellatus 84 testaceus 342 tricolor 127 tristis. . ... . . 162, 542, 545 ulmi . g57 ulmineus 657 umbratilis 276 vagans 171 variabilis. . . 497, 508, 514, 521 varians. . . . 2^)5, S06, 331, 332 varius 255 veniralis 337, 484 vernalis 304 ' virgo • 357 xantholoma 428 Tachinus dis simili s 680 quadripunctulus 685 Tachyporus dissimilis 689 Tanygnathus. 693 borealis , 697 terminalis 69g Tasgrius. 173 abbreviatus 155 ater. 179 con finis 179 pedator 175 rufipes 175 Tri vh oder 111 n . 89 chrysocephalum 91 pubescens 94 Trichopygcs dissimilis 670 pumilio 685 Velleius 464 dilatatus 460 LARVES Creophilus maxillosus 80 Trichoderma pubescens. ... 96 Plalydracus chalcocephalus. . . 122 Ocypus cyaneus 141 , Tasgius pedator 177 > Philonthus aeneus 229 * — tenuicornis 240 y< — varius 258 N — firaetarius 289 \ Philonthus sordidus 293 concinnus 309 fumigatus 315 ventralis 340 1 Quedius cinctus 535 — nigrocaenileus. . . . 503 I — rufipes. : . . . . 628 "* — semiobscurus 633 Heterothops praevius 672 y/ *REV I PEN N ES Staphylmaires J3 H 15 26 3 3 23 30 T 25 37 2 + 22 27 y. 34 Planche II f. Les deux derniers articles des palpes maxillaires de la plupart des Philonthus. 2. Les deux derniers articles des palpes maxillaires de plusieurs autres Philon- thus. 3. Les deux derniers articles des palpes labiaux de la plupart des Philonthus. 4. Les deux derniers articles des palpes maxillaires du genre Hesperus et du Philonthus cyanipennis. 5. Les deux derniers articles des palpes maxillaires du genre Rabigus. 6. Les deux derniers articles des palpes labiaux du genre Gabrius. 7. Tarse postérieur du genre Hesperus. 8. Tarse postérieur des genres Cafius et Pseudidus. 9. Lame mésosternale du genre Pseudidus. 10. Tarse postérieur du genre Bisnius. 11. Tarse postérieur du genre Remus. 12. Les deux derniers articles des palpes maxiliaires du genre Remus. 13. Les deux derniers articles des palpes labiaux du genre Remvs. 14. Lame mésosternale du genre Remus. 13, Pointe mésosternale postérieure du genre Remus (1). 10. Trochanter, cuisse et tibia postérieurs de Y Emus hirtus çf. 17. Trochanter, cuisse et tibia antérieurs du Creophilus maxillosus çf. 18. Sommet du ventre de VEmus hirtus cf. 19. Sommet du ventre du Creophilus maxillosus çf. 20. Sommet du ventre du Leistotrophus nebulosus çf (2). 21. Sommet du ventre du Leistotrophus murinus cf. 22. Sommet du ventre du Trichoderma chrysocephalum çf 23. Sommet du ventre du Trichoderma pubescens cf. 24. Sommet du ventre de ÏAbemus chloropterus cf. 25. Sommet du ventre de VAbemus fossor cf. 26. Lame mésosternale du genre Absmics et à peu près aussi du sous-genre Pla- tydracus. 27. Lame mésosternale du genre Staphylinus et à peu près aussi du sous-genre Bemasus. 28. Sommet du ventre des Staphylinus caesareus et erijthr opter us çf '■ 29. Sommet du ventre des Platydracus lutarius et tneridionalis cf. 30. Sommet du ventre du Platydracus chalcocephahis cf. 31. Sommet du ventre du Platydracus stercorarius cf. 32. Sommet du ventre du Platydracus latebricoli cf. 33. Sommet du ventre du Platydracus fuloipes çf. 34. Sommet du ventre de l'Ocypus olens et à peu près aussi du brachypterus çf '■ 35. Sommet du ventre des Ocypus italicus et cyaneus cf. (1) La planche I et les quinze premières flguivs de la planche II concernent la classification: toutes les autres figures ont trait à des^diflërences sexuelles ou spécifiques, rarement génériques ou sous-génériques. (•2) Nous faisons abstraction du segment de l'armure, qui, du reste, est le plus souvent caché ou retiré nom le précédent. BREVIPENNES Staphylinaires Pi ri H 25 23 J9 32 w 25 33 23 30 34 24 27 35 flev cUZ. Planche III 1. Sommet du ventre des Ocypus similis et decurtatus çf. 2. Sommet du ventre de YOcypus alpestris çf. 3. Sommet du ventre des Ocypus macrocephaîus et brunnipes çf. 4. Sommet du ventre de YOcypus œthiops cf. 5'. Sommet du ventre de V Ocypus mus çf (1). 6. Les deux derniers articles des palpes maxillaires de YOcypus brunnipes cf. 7. Les deux derniers articles des palpes maxillaires de YOcypus brunnipes 9- 8. Sommet du ventre des Ocypus fuscatus , picipennis et aeneocephalus cf. 9. Sommet du ventre de YOcypus obscuroaeneus çf. 10. Sommet du ventre de YOcypus fulvipennis çf. 11. Sommet du ventre du Tasgius 'pedator çf. 12. Sommet du ventre du Tasgius ater çf. 13. Sommet du ventre des Anodus morio et compressus çf. 14. Sommet du ventre de Y Anodus minax çf. lo. Les deux derniers articles des palpes maxillaires du Tasgius pedator çf. 16. Les deux derniers articles des palpes maxillaires du Tasgius pedator . Sommet de l'abdomen de la larve du Philonthus concinnus. 26. Sommet de l'abdomen de la larve du Philonthus fumigatus ? 27. Sommet de l'abdomen de la larve du Philonthus ventralis. BREVIPENNES Staphyhnaires ^ 14- V / 23 24 25 27 Rcv ici. Planelie VI 1. Base des antennes du genre Êuryporus. 2. Base des antennes du genre Acylophorus. 3. Sommet des palpes maxillaires du Quedius lateralis et de beaucoup d'autres Quedius. ■i. Sommet des palpes maxillaires des Quedius scintillans , lucidulus et de quelques autres Quedius. 5. Sommet des palpes labiaux du genre Asirapaeus çf . 0. Sommet des palpes labiaux du genre Euryporus çf. 7. Sommet des palpes maxillaires du genre Heterothops . 8. Sommet des palpes maxillaires du genre Acylophorus. 9. Sommet des palpes maxillaires du genre Tanygnathus. 10. Intervalle des tempes, en dessous, des Quedius curtus, crassus el de presque tous les Quedius. 11. Intervalle des tempes, en dessous, du Quedius brecis. 12. Prolongement du 2e arceau basilaire du ventre sur le 1er normal du Quedius lateralis et de quelques autres Quedius. 13. Prolongement du 2e arceau basilaire du ventre sur le Ier normal du Quedi-us xanthopus. \i. Prolongement du 2e' arceau basilaire du ventre sur le 1er normal du Quedius sritus. 15. Prolongement du 2B arceau basilaire du ventre sur le 1er normal de plusieurs Quedius (1). 16. Sommet du ventre du Quedius nigrocaerulus et de quelques autres espèces voisines, çf 17. Sommet du venire du Quedius cruentus çf et de la plupart des Quedius V 18. Sommet du ventre du Quedius pedictdus cf. 19. Sommet du ventre du Quedius tristis çf el k peu pivs aussi du fuhgi- nosus cf. 20. Sommet du ventre du Quedius molochinus cf. 21. Sommet du ventre du Quedius maculicornis cf. 22. Sommet du ventre du Quedius unicolor cf. 23. Somnift du venire du Quedius anceps cf. 24. Sommet du ventre du Quedius cyanescens cf. 2o. Sommet du ventre du Quedius bicolor cf. 26.. Sommet du ventre du Quedius scintillons çf . ■21. Sommet du ventre du Quedius rufipe, çf et de la plupart des Quedius (sous-genre Raphirus). 28. Sommet du ventre de la plupart des Heterothops çf. 29. Sommet du ventre de V Heterothops niger çf. 30. Sommet du ventre du Tanygnatus terminalis çf. 31. Sommet de l'abdomen de la larve du Quedius nigroeaerulcus. 32. Sommet de l'abdomen de la larve du Quedius einctus. 33. Sommet de l'abdomen de la larve du Quedius rufipes.. (1) On trouve plusieurs intermédiaires entre les Cormes 1-2 el 13 el 1S et t3 BREVIPENNES Quédiaires PL. VI Y Î5 T J n 16 A 25 21 *7 29 29 \^/ 30 c. /W %*»._ 3 S»_J ft À