Le “ CR TA CR Rd TT a mg A 2e L D | hi; HISTOIRE NATURELLE OISEAUX MOUCHES COLIBRIS COIN SDRR TAN ANNE AN EAN DE EN DIE SM 'URO GANT DIES 2 = / É ; er. : 3 4 & L x “ - , . e ; : É \ à : 3 s < L i 0 PLUS Î e É n' : #| L L 4 4 SA | l ? LYON. —'IMPRIMERIE PITRAT AINÉ, RUE GENTIL, 4. Re: € ==. 1 | | : ‘ . . e L ; e HISTOIRE NATURELLE DISEAUX-MOUCHES COLIBRIS CONSTITUANT LA FAMILLE DES TROCHILIDES PAR - L KR NULS XN° JG | J OL X L sr CORRESPONDANT DE L'INSTITUT, CONSERVATEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LA VILLE DE LYON, EDGE RCE ETC ET FEU ÉpouaArb VERREAUX TOME TROISIÈME LYON AU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE #, PLACE SATHONAY ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES ET MARCHANDS NATURALISTES DE FRANCE ET DE L'ÉTRANGER 1877 L - z + F . #2 o e 0 3 “1 E ; r C2 à ' PQ È E L L Th A L , ' > 2 - 14 à l | s ja 05 ©” 53 À MONSIEUR Daniez-Giraub ELLIOT COMMANDEUR DES ORDRES DE CHARLES III D'ESPAGNE, DE LA COURONNE DITALIE DE FRÉDÉRIC DE WURTEÈMBERG OFFICIER DES ORDRES D'ALBERT LE VALEUREUX (SAXE), DE DANEBROG (DANEMARK) DE PHILIPPE LE MAGNANIME (HESSE) CHEVALIER DES ORDRES DE SAINT-MAURICE ET DE SAINT-LAZARE (ITALIE) D'ISABELLE LA CATHOLIQUE (ESPAGNE) DU CHRIST (PORTUGAL), DE FRANÇOIS-JOSEPH (AUTRICHE) MEMBRE DES SOCIETES ROYALE D'ÉDIMBOURG, LINNÉENNE ET ZOOLOGIQUE DE LONDRES ETC. ETC: MONSIEUR. Votre splendide Monographie des Faisans et celle, déja connue, que vous allez bientot livrer sur les Félidéès, vous ont fait un nom glorieux parmi les zoologistes. Vos Travaux et Mémoires divers sur les Oiseaux-Mouches, ou publiés avec la collaboration de M. Salvin, ont révélé la justesse de votre esprit observateur, et la perspicacité de votre coup d'œil; vous avez rendu un véritable service à la science, en ts € À < L . * . . [i ol in e # réduisant à dé simples variétés un grand nombre de fausses espèces. Br. : Q : 5 \ a à : : NU “oi J'ai, pour ma part, à vous remercier d’une façon plus particulière. k : be Le re Vous avez mis à mon service la bienveillance de vos conseils et les richesses de è votre magnifique collectiôn. AVES : à % . Puisse ce volume, que je me plais à abriter sous votre nom, vous rendre témoi- Ex gnage de ma profonde gratitude et vous offrir l'hommage des sentiments affectueux , me à \ A avec lesquels, w « V4 J'ai l'honneur d'être. ÿ Monsieur, i F Le Votre très -humble serviteur, De: , É | 27 * ; | E. MULSANT. y ! | Te Lyon, le 10 mars 1877. | ES : 2 MD Eu Es AAA TERRE EN 3 COCO ENTE TELLE LAIT EEE OO ETC LE LT UOTE EN EN ENT TEEN TO PO TRIER ss HISTOIRE NATURELLE OISEAL COLIBRIS. DES CONSETEC ANT LA, FAMILLE DES TROCHILIDES PAR E. MULSANT GORRESPONDANT DE L'INSTITUT, CONSERVATEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LA VILLE DE LYON, E'NCS: MMIGR MEN CN ET FEU ÉDouARD VERREAUX - OUVRAGE PUBLIÉ PAR LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON LYON AU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE 2, PLAGE SATHONAY ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES ET MARCHANDS NATURALISTES DE FRANCE ET DE L'ÉTRANGER 1876 ch 2 (I RARE D, III. — 1re Livraison ie Th, LS ho 7 23 a HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX-MOUCTES OÙ COLIBRIS CONSTITUANT LA FAMILLE DES TROCHILIDÉS DIPHLOGÉNAIRES SIURTER— Le tableau des Diphlogénaires, inséré page 289 du tome IT, doit être modifié, dans sa seconde moitié, de la manière suivante : D Croupion, tectrices caudales et rectrices offrant des plumes en partie ROUSSEL oo o dl à se. 0208 © 6 8 colo 00 0 o NUE DD Croupion non roux. E Rectrices en partie rousses ou flaves chez les uns, rémiges en partie TOUSSCSICREAICS AUS SP M I IC Tignes EE Rectrices non en partie rousses ou flaves chez les uns; rémiges non en partie rousses chez les autres. F Rectrices en grande partie blanches. Poitrine couverte de plumes blanches constituant une large bande transversale étendue d’une ÉPAUTE AR AUTRE NE CI 0 HOMOphurIAe FF Rectrices non blanches en partie. G Poitrine couverte sur son milieu de plumes blanches constituant une grosse tache non étendue d’une épaule à l’autre. . . . . Æxwdosia. OIS.-MOUCH. — III. 1 2 TROCHILIENS GG Devant des épaules marqué d’une tache blanche en forme de croissant, inclinant sur les côtés de la poitrine, ou représen- tant une bande transversale blanche, largement interrompue dans SONIA IONTC AA Gorge et devant du cou mouchetés de vert, brun ou noir, sur un fond pâle, c’est-à-dire couverts de plumes vertes au moins sur leur disque et bordées ou frangées de blanc ou de cendré. . . . . . . , . . Lampropygia. Genre EUDOSIA, EUDOSIE, Muzsaxnr. CarACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Bec droit; subcylindrique ; aussi long que les deux tiers du corps. Croupion ni roux, ni couvert de plumes allongées, brillant d'un éclat métallique. Rectrices ni rousses, ni flaves, ni blanches en partie. Aïles non en partie bleues. Rémiges non en partie rousses. Dessous du corps non moucheté, sur la gorge et le cou, de vert ou de noir sur un fond pâle. Poitrine marquée sur son milieu d’une grosse tache blanche, non étendue d’une épaule à l'autre. Devant du cou orné d’une gemme ou plaque brillante. Ce genre fait le passage des Homophanies aux Pilonies ; l'oiseau qu’il renferme a encore, comme les premières, le milieu de la poitrine couvert de plumes blanches; mais ces plumes ne forment pas une bande transversale étendue d’une épaule à l’autre; et leurs rectrices submédiaires à externes ne sont pas en partie blanches. 1. EUDOSIA TRAVIESI, Muzsanr, J. ET ÉD. VERREAUX. © Roslrum rectum, subeylindricum, bis tertiam parlem corporis aequans. Capite lateribus nigris, medio squamoso, fronte caerulea, postea gradatim viridi-caerulea et caerulea-viridi. Corpore supra, dorso el uropygio viridi-nigris; tectricibus caudae aeneo-viridibus ; tectricibus alarum viridibus et cupreo-viridibus. Cauda emarginala, rectricibus aeneo-viridibus, margine externo obscure viridi. Corpore subtus, qula squamosa viridi; colli medio gemma amethystina ornato; peclore macula magna alba triangulari non usque ad humeros extensa notato, lateribus et ventre viridibus. Subeaudalibus vüridibus, albo-marginatis. Diphlogena (Helianthea) Traviesi, MuLSsANT, JULES et Ép. VERREAUX, Annales de la Soc. lin- néenne de Lyon, t. XIV (1866), p. 199. — Jd. t. XV (1867), pl. DIPHLOGÉNAIRES. — £ZEUDOSIA 3 Loxc.— Bec, 0,037 (16 1/2 1.). — Ailes, 0,076 (34 L.). — Rectrices médiaires, 0®,030 (13 1/2 1.). — Externes, 0",045 (20 1.). — Corps, 0,051 (23 1.). — Long. totale, 0w,130 (58 1.). L'EUDOSIE DE TRAVIES « Bec noir; droit; subcylindrique jusque près de l'extrémité, où il est légère- ment renfié et subcomprimé, puis rétréci en pointe; égal aux deux tiers de la lon- gueur du corps. Tête subtriangulaire ; couverte, sur les côtés, de plumes noires, soyeuses; parée, sur le front, de plumes squammiformes bleues, continuées sur la ligne médiane, presque jusqu'au vertex, en passant graduellement au bleu verdätre et au vert bleuâtre ; revêtue sur la nuque de plumes soyeuses, d’un noir mélangé de vert obscur ; marquée d’une tache postoculaire blanche. Dessus du corps couvert, sur le dos et le croupion, de plumes vertes, paraissant lustrées d’or vues d’arrière en avant. Zectrices alaires vertes, passant au vert cuivreux. T'ectrices caudales d’un vert bronzé. Queue entaillée jusqu’au tiers postérieur ; à rectrices graduelle- ment plus longues des médiaires aux externes; toutes d’un vert bronzé, avec le bord externe d’un vert obscur. À ÿes aussi longuement prolongées que les rectrices inter- médiaires ; d’un brun violâtre ou violacé, à bord extérieur obscur. Dessous du corps couvert sur la gorge de petites plumes squammiformes vertes, à bord noir; paré sur le devant du cou d’une sorte de gemme ou de plaque métallique, près d’une fois plus large que longue, formée de plumes squammiformes de couleur améthyste ; couvert, depuis la moitié postérieure du cou jusqu'au niveau des ailes, de plumes soyeuses, d’un blanc pur, constituant une figure triangulaire, élargie d’avant en arrière, et n’atteignant pas les épaules à ses angles postérieurs ; revêtu, sur les côtés de la poitrine et sur le ventre, de plumes d’un vert luisant. Sous-caudales d'un beau vert, brièvement bordées de blanc cendré. Pieds blancs ; tibias et tarses brièvement garnis de plumes brunes. Cette belle espèce, unique encore dans la partie de la collection Verreaux acquise par M. Turrati, provient de la Nouvelle-Grenade. MM. Verreaux et moi, l’avons dédiée à M. Traviès, peintre en histoire natu— relle, qui s’est fait, par ses œuvres admirables, un nom justement célèbre. 4 TROCHILIENS Genre PILONIA, PILONIE, Mursanr. CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : d Bec droit, subcylindrique ; au moins aussi long que les trois cinquièmes du corps. Croupion ni roux, ni couvert de plumes allongées, brillant d’un éclat métallique. ÆRectrices ni rousses, ni flaves, ni blanches en partie. Ailes non en partie bleues. Rémiges non en partie rousses. Dessous du corps non moucheté, sur la gorge et le cou, de vert ou de noir sur un fond pâle. Devant des épaules marqué d’une tache blanche, en forme de croissant, inclinant sur les côtés de la poitrine, ou représentant, sur celle-ci, une bande transversale blanche, largement inter- rompue dans son milieu. Les oiseaux de ce genre se distinguent des Zudosies par leur poitrine non cou- verte d’une grosse tache blanche sur le centre, et des Lampropygies par leur corps paré, au devant de chaque épaule, d’une tache blanche en forme de croissant, des- cendant obliquement sur les côtés de la poitrine. Tableau des espèces. a Dessous du corps paré, en devant du cou, d'une sorte de gemme ou de plumes squammiformes d'un bleu vert ou d'un vert bleuâtre. Tectrices alaires mar- quées d'une tache d'un bleu vert d’eau. Ventre noir. . . . . . . . . Prunelli. aa Dessous du corps couvert sur la gorge et le cou de plumes d’un violet pâle, bor- dées de gris. Tectrices alaires sans taches d'un bleu vert d'eau. Ventre d'un . VOL APTISAETEN Pie ete Me NN ER CU CT ee DO ON US 0117 1. PILONIA PRUNELLI, Bourcier ET MuLsant. ©" Roslrum rectum, subeylindrieum, bis terliam partem corporis aequans. Capite triangulari, usque ad verticem squamoso viridi-nigro, postice sericeo-nigro. Corpore supra dorso el wropygio nigris, viridi relucentibus. Tectricibus caudae brunneo- viridibus. Teclricibus alarum viridi-obscuris, macula pallide caerulea. Cauda emarginala, reclricibus brunneo-viridibus. Corpore subtus, nigro sericeo, coli medio gemma pallide caerulea; macula humerali alba, pectus versus ulrinque decurrente. Subcaudalibus obscure aeneis, albo-marginatis. Ç Mari subsimilis. DIPHLOGÉNAIRES. — PILONIA 5 Trochilus Prunelli, Bourcrer et MuisanT, Ann. Soc. d'Agr. de Lyon, t. VI(1843), p.86, pl. 1. — Id. Rev. Zool. (1843), p.70. Bourcieria Prunelli, ReicHens. Troch. Enum. p. 7, pl. 750, 4721-22. Coeligena Prunelli, Gourv, Monog. Trochil. part. XIV (1857), pl. 9, t. IV, pl. 257. Catal. — Mellisuga Prunellii, Gray et Mircx. Gen. t. I, p. 112, 11. — Bourcieria Prunellii, ReicHens. Aufz. d. Colib. p. 10. — Bonap. Consp. Av. t. I, p. 73, 1. — 1d. in Revue (1854), p.292, 102. — Lampropygia Prunellei, Gour», Introd, p. 137, 284. — Lampropygia Pru- nellii, ScaT. et SALv. Nomencl. p. 99, 3. — Homophania Prunellei, CABAN. et Hrerxx. Mus. Hein. p. 79,179. — G.R. Gray, Hand List, t. I, p. 139, 1780. Lowc. — Bec, à partir de la commissure, 0",033 (15 1.); sur sa partie dénudée, 0"029 (13 1.). — Ailes, Om,081 (36 1.). — Rectrices médiaires, 0,040 (18 1.). — Externes, 0,052 (23 1/2 1.). — Corps, 0m,049 (21 1.). — Long. totale, 0w,125 à 0,130 (56 à 58 1.). LA PILONIE DE PRUNELLE c' Bec noir; droit; assez grêle ; subcylindrique jusque près de l'extrémité, où il est légèrement renflé cet subcomprimé, puis rétréci en pointe; égal environ aux deux tiers de la longueur du corps. Zéte triangulaire ; revêtue jusqu’au vertex de plumes squammiformes d’un vert obscur, marginées de noir, mais paraissant lui- santes, vues d’arriere en avant; d’un noir soyeux sur sa partie postérieure. Dessus du corps couvert, sur le dos, de plumes soyeuses noires ; revêtu sur le bas du dos et sur le croupion de plumes obscures, sous certain jour, à reflet vert ou d’un vert cuivreux lustré d’or, vues d’arrière en avant. T'ectrices caudales d'un brun ver- dâtre. Tectrices alaïres marquéés, à l'épaule, d’une tache d’un bleu vert d’eau, et postérieurement d'un vert obscur. Queue entaillée environ jusqu'au cinquième pos- térieur ; à rectrices larges, graduellement plus longues des médiaires aux externes et subexternes : les médiaires terminées en angle plus ouvert que l’angle droit : les submédiaires à subexternes obliquement coupées sur la partie postérieure de leur côté externe ; toutes d’un brun verdâtre. Dessous du corps d’un noir soyeux; paré, sur le devant du cou, de plumes squammiformes d’un bleu pâle, bordées de vert; orné d’une tache ou bande soyeuse blanche, naissant des côtés du dos, passant au devant des épaules, et obliquement prolongée, sur le quart ou le cinquième externe de chaque côté de la poitrine ; ventre noir. Sous-caudales d'un bronzé obscur, bor- dées de balne. Page inférieure de la queue d'un brun violâtre. Pieds blanes : briè- vement emplumés. 6 TROCHILIENS $ Dans l’âge non adulte, l'extrémité des rectrices submédiaires à externes est d’un brun grisâtre à l'extrémité. ® La ®, à part l'extrémité blanchâtre des rectrices submédiaires à externes, est presque semblable au mâle. Cette espèce habite la Colombie. L’exemplaire que M. Bourcier et moi avions sous les yeux provenait de Facativa ; mais ce Trochilidé w’est pas rare dans les envois d'Oiseaux-Mouches, arrivant en Europe de Bogota. (Bourcier, Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Sclater, Muséum de Paris, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) M. Bourcier et moi avons dédié cet oiseau à M. le docteur Prunelle, l’une des gloires scientifiques de notre ville. Prunelle (Clément-François-Victor-Gabriel) était né le 22 juin 1777, à la Tour- du-Pin (Isère). Après ses études classiques, il entra à l’école de Montpellier. Devenu docteur, il essaya d'aller en Égypte pour donner des soins à nos soldats malades, mais il ne put aller plus loin que Malte, etrevint en France en traversant l'Espagne. Il devint en 1800 médecin principal du 3° corps de la grande armée; médecin de l'hôpital du Val-de-Grâce en 1805 ; professeur à l’École de médecine de Montpellier en 1807, et bibliothécaire de cette école ; maire de Lyon en 1830 ; député de l'Isère, membre de l’Institut ; il fut le créateur et le bienfaiteur de la bibliothèque du Palais des Arts, dans notre ville, et devint, après la mort de M. Lucas, inspecteur des eaux de Vichy et maire de cette cité, où il est mort le 20 août 1853. Prunelle était un très- fort helléniste. Il était familier avec presque toutes les lan- gues de l'Europe. Dans le cours de sa vie, il avait été en relation ou lié avec les principaux hommes célèbres de cette époque. Doué d’un esprit supérieur, d’une âme peu commune, d’une sensibilité exquise, et de rares qualités de cœur, il s'était fait des amis dévoués. Puissent ces lignes témoigner de ma reconnaissance pour le bienveillant intérèt qu'il me portait. J'ai vu, dans la riche collection de M. Elliot, un oiseau ayant la plus grande res- semblance avec la P. Prunelli; mais facile à distinguer de celle-ci par sa gemme métallique du devant du cou, d’un brun violacé, au lieu d’être bleu pâle ou d’un vert bleuâtre. Cette couleur n'est-elle qu'une variation accidentelle ou est-elle cons- tante ? 1 Voyez les journaux de Lyon, le Courrier et le Censeur de l'époque et surtout la notice lue à la Société de médecine par M. le D' Potton, DIPHLOGÉNAIRES. — PILONIA 7 Cet oiseau provient de l’Équateur, c’est-à-dire d’une localité différente de celle de la P. Prunelli. M. Elliot lui a provisoirement donné le nom de dissimilis, mais il en a ajourné la publication jusqu'à plus amples renseignements; il a seulement voulu attirer l'attention des ornithologistes sur cet individu singulier. Voyez ELLIoT, in Ibis (1876), p. 53, sp. 2. PILONIA WILSONI, DELATTRE ET BOURCIER. o" Rostrum rectum, subcylindricum, bis lertiam partem corporis aequans. Capite et collo viridibus. Dorso, wropygio et tectricibusalarum viridibus. Tectricibus caudae aeneo-vüidibus. Cauda subemarginata, reclricibus aeneis aut cupreo-aeneis. Cor- pore subtus, mento viridi-brunneo, gula et collo subsquamosis brunneo-viridi maculosis, lateribus et regione auriculari aeneo-viridibus ; macula humerali alba, pectus versus utrinque decurrente; ventre griseo-viridi. Subcaudalibus aeneïs, fulvo marginalis. Trochilus Wilsoni, Decarrre et Bourcies, Revue Zool. (1846), p. 305, 2. Bourcieria Wilsoni, REIcHEN8. Troch. Enum. p. 7, pl. 851, fig. 4721-22. Coeligena Wilsoni, Gouzv, Monogr. Trochil. part. XI (1856), pl. 11, t. IV, pl. 258. Catal. — Mellisuga Wilsoni, Gray et Mircu. Gen. t. I, p. 112, 16. — Bowrcieria Wilsoni, Bonar. Consp. Av. p. 73, 4. — Lampropygia Wilsoni, Reicens. Aufz. d. Colib. p. 10. — Bourcieria Wilsoni, Bonar. in Revue (1854), p. 252, 101. — Lampropygia Wülsoni, CaBax. et HeINE, Mus. Hein. part. IIT, p. 78, note 3. — GouLp, Introd. p. 137, 285. — Sczar. et SALv. Nomencl. p. 90, 4. — G. R. Gray, Hand List, p. 139, 1785. Lonc. — Bec, depuis la commissure, 0,035 (15 1/2 L.); sur sa partie dénudée, 0®,030 (13 1/21.). — Agiles, 0,070 (31 1.). — Rectrices médiaires, 0",040 (18 1.). — Intermédiaires, 0,043 (19 1/2 1.) — Subexternes, 0,045 (20 1.). — Externes, 0",043 (19 1.). — Corps, 0v,041 (18 1/2 1.). — Long. totale, 0",117 à 0,120 (52 à 54 1.). LA PILONIE DE WILSON œ Bec noir; droit; subcylindrique jusque près de l’extrémité, où il est légère- ment renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe; égal aux deux tiers du corps. Tête brièvement triangulaire ; couverte de plumes d’un vert un peu lustré de ewu- D E vreux, paraissant brunes à la base ou bordées de brun. Dessus du corps revètu sur le cou et sur les tectrices alaires de plumes semblables à celles de la tète : ces plumes d’un vert plus clair sur le dos et le croupion. Tectrices caudales d'un vert 8 TROCHILIENS bronzé, légèrement lustrées de cuivreux bronzé, Queue entaillée environ jusqu’au septième postérieur; à rectrices larges, graduellement plus longues des médiaires aux externes où subexternes ; toutes bronzées ou d’un bronzé légèrement cuivreux, un peu obscures avant leur extrémité, brièvement cendrées à celle-ci. Ailes aussi longuement prolongées que les rectrices subexternes; d’un brun noir violâtre on violacé. Dessous du corps revètu sur la gorge et le cou de plumes subsquammiformes, d’un vert foncé ou d’un vert brunâtre, bordées de gris : celles du cou presque d’un violet pâle, avec les côtés de cette parure et la région auriculaire d’un vert bronzé ; orné au devant de chaque épaule d’une tache blanche, soyeuse, obliquement prolon- gée sur les côtés de la poitrine : ces deux taches paraissant les restes d’une bande pectorale largement interrompue dans son milieu ; couvert, à partir de la parure du cou, de plumes d’un verdâtre grisâtre ou d’un grisâtre verdâtre. Sous-caudales bronzées, en partie frangées de roussâtre. Page inférieure de la queue analogue à à la supérieure, mais luisante et plus cuivreuse. Pieds bruns; brièvement em- plumés. $ Dans l’âge non adulte, la parure du devant du cou est incomplète, et le ventre est couvert de plumes d'un bronzé verdâtre, päles ou blanchâtres à la base. ? Dessus du corps couvert sur le dos, le croupion et les tectrices alaires de plumes d'un brun cuivreux verdâtre; tectrices caudales d’un brun violâtre ; queue formant deux faibles arcs à l'extrémité ; à rectrices bronzées, en partie au moins bor- dées de cendré ou cendré fauve à l'extrémité. Cette espèce a été découverte par M. Delattre, à Juntas, près San-Bonaventura (Nouvelle-Grenade). Elle a été dédiée à M. Thomas Wilson, ornithologiste distingué de Philadel- phie, bienfaiteur du Muséum de cette ville. (Bourcier, Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Sclater, Loddiges, Boucard, Bou- vier, Sallé). Ce Trochilidé, par sa gorge et son cou mouchetés de vert, sert de transition na- turelle au genre suivant. M. Gould à décrit, sous le nom de Coeligena purpurea (Monog. Trochl., part. VIT, pl. 12, t. IV, pl. 246), une espèce de Pilonie, dont il donne la deserip- tion suivante. Tête, cou, dos et tectrices alaires d'un pourpre très-foncé, passant au bronzé sur la partie inférieure du dos et du croupion : plumes de ce dernier frangées de vert de pré métallique, et DIPHLOGÉNAIRES. — LAMPROPYGIA 9 plus luisantes, vues d’arrière en avant. Qwewe d'un pourpre bronzé très-foncé. Ales d'un brun pourpré. Épaules d'un pourpré bleuâtre. Dessous du corps couvert sur la gorge de plumes d'un brun pourpré, bordées de gris, ce qui leur donne une apparence écailleuse; marqué au devant des épaules d’une tache blanche, en forme de croissant, descendant obliquement de chaque côté de la poitrine ; d'un brun pourpré très-foncé sur le reste. Sous-cawdales fauves, La collection de M. Gould possède seule deux individus de cette espèce, dont les caractères, selon M. Elliot, ne sont pas assez tranchés pour leur imposer un nom spécifique. « M. Gould, dit ce dernier, compare cette espece douteuse à la Lampropygia coeligena ; mais elle a évidemment plus de rapports avec la Pionie de Wilson dont elle n’est probablement qu'une variété plus sombre. « À mesure que nous connaîtrons mieux les Oiseaux-Mouches, nous serons convaincus qu'aucune autre famille n'offre, chez les individus, des variations aussi nombreuses sous tous les rapports. « Quand on rencontre un de ces oiseaux d'espèce douteuse, on rend un plus grand service à la science d'attendre d’être bien fondé pour les regarder comme une espèce, plutôt que de se hâter de donner un nom spécifique à des individus qui, plus tard, sont considérés comme de simples variétés 1. » Genre LAMPROPYGIA, LAMPROPYGIE : CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche? : Bec droit; subcylindrique jusque près de l'extrémité du corps, où il est légère ment renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe; plus long que la moitié du corps. T'éte sans plaque métallique. Croupion couvert de plumes luisantes, presque d’un éclat métallique, vues surtout d’arrière en avant, et non d’une couleur rousse. Queue peu profondément entaillée, à rectrices de couleur sombre. Ailes non en partie bleues. Dessous du corps sans gemme jugulaire ; marqué, sur la gorge et le cou, de mouchetures vertes ou plus sombres, sur un fond pâle; sans tache blanche au devant des épaules ; sans bande transversale blanche sur la poitrine, où sans tache blanche sur le milieu de celle-ci. Pieds non pattus. { ELxior Ibis (1876), p. 60. ? Ce nom générique indiqué par M. Reichenbach, pour le Trochilus Wilsoni, a ét applique par MM. Cabanis et Heïne à l'Ornismya Coeligena de Lesson. Nous avons suivi cet exemple. 1 OIS.-MOUCI, — III, 10 TROCHILIENS Les oiseaux qui terminent la branche des Diplogénaires se distinguent de tous les autres par la simplicité de leur parure. Les plumes de leur croupion seules s’allon- gent et, sans avoir l’éclat métallique des Hélianthées, ont cependant un certain lustre, vues surtout d’arrière en avant ; mais tout le reste de leur plumage est géné- ralement sombre. Ils n’ont ni prase frontale, ni gemme jugulaire. Le dessous de leur corps est marqué, sur la gorge et le cou, de mouchetures vertes où brunes sur un fond pâle, et ne présente pas, sur la poitrine ou au devant de chaque épaule, la bande ou tache en croissant blanche dont les espèces du genre précédent sont parées. Ces oiseaux semblent, jusqu'à ce jour, particuliers au Vénézuela, à la Nouvelle- Grenade et à la Bolivie. M. Elliot a rendu service à la science en rendant plus sensibles les différences spécifiques qui existent entre les oiseaux de ce genre, auquel il a ajouté une espèce jusqu’à lui confondue avec la L. coeligena. Tableau des espèces. a Nuque, dos et tectrices alaires d'un rouge de cuivre. Plumes du croupion, vues d'arrière en avant, lustrées de vert d'eau ou légèrement bleuâtre. Rec- trices d’un vert olivâtre, violâtre ou cuivreux. Mouchetures de la gorge et‘durcou d'unhbrun à peine verdatre em" To. COUTURE aa Nuque. dos et tectrices alaires d'un brun olivâtre. Plumes du croupion vues d'arrière en avant lustrées de vert métallique. Rectrices d’un brun oli- vâtre. Mouchetures de la gorge et du cou d'un brun noir. . . . . . columbiana. aaa Nuque et dos d'un brun noir; croupion d'un brun cuivreux. Rectrices d'un brun olivâtre, lustrées de violâtre. Mouchetures de la gorge et du cou d’un DEUNANOIL EE ee NE I RC CRE OLD TI 1. LAMPROPYGIA COELIGENA, Lesson. ©" Roslrum rectum, subeylindricum, dimidia parte corporis longius. Nucha, dorso et tectricibus alarum rubro-cupreis, uropygio tiridi cupreo, a retro caerulescenti viridi relucenti. Cauda emarginata; rectricibus cupreo -olivaceis. Corpore subtus, quia et collo sordide albis, fusco-viridi maculosis. Subeaudalibus rufis, disco viridi. Ornismya coeligena, Lessox, Trochil. p. 141, pl. 3. Trochilus coeligena, JARDINE, Nat. Lib. Humm. B. t. II. p. 53, pl. 4. Laïnpornis coeligena, JARDINE, Nat. Lib.t. II, p. 156-11. DIPHLOGÉNAIRES. — ZAMPROPYGIA 11 Coeligena typica, ReicHEeNs. Troch. Enum. p. 3, pl. 686, fig. 4515. — Gourn, Monog. Trochil. part. VII (1854), pl. 7, t. IV, pl. 255. Catal. — Mellisuga coeligena, Gray et Mircn. Gen. t. I, p. 112, 15. — Coeligena lypica, BonarP. Consp. Av. t. 1, p. 73, 1. — Reicnens. Aufz. d. Colib. (Mexico Verragua), p. 7. — Bonar. 7 Revue (1854), p. 252, 103. — ZLampropygia coeligena, CABax. et HEINE, Mus. Hein. part. IIT, p. 78, 177. — GouLp, Introd. p. 136, 281. — Sccar. et Sazv. Nomencl. p. 90. — Coeligena Clemenciae, &. R. GrAY, Hand List, p. 139, 1787.— Coeligena typica, ScLaT., Proc. Zool. Soc. (1855), p. 140, 82. — ZLampropygia coeligena, SLAT. et SaLv. Proc. Zool. Soc. (1868), p. 169. et 629. — Gouzp, Proc. Zool. Soc. (1870),p. 803. — Wyarr, Proc. Zool. Soc (1871). p. 378, 151. — Taczaxowski, Proc. Zool. Soc. (1874), p. 543, 22. 2 LonG. — Bec, à partir de la commissure, 0,033 (15 1.); sur sa partie dénudée, 0®,029 (43 1). — Arles , 0",078 (35 1.). — Rectrices médiaires, 0%,036 (16 1.). — Externes, 0,055 (24 1/2 1). — Corps, 0m,049 (22 1). — Long. totale, 0",128 à 0,135 (57 à 60 1.). LA LAMPROPYGIE COELIGÈNE ; « Bec noir; droit; subeylindrique, ou faiblement et graduellement rétréci jusque près de l’extrémité ; au moins aussi long que les trois cinquièmes du corps. Téte couverte sur la partie antérieure de plumes d’un vertgrisàtre, sale ou foncé ; revètue, à partir du vertex, de plumes d’un rouge cuivreux, d’un éclat métallique sous cer- tain jour. Dessus du corps couvert de plumes d’un rouge de cuivre sur le dos, pas- sant sur le croupion au vert mélangé de cuivreux : ces plumes, brièvement bordées de brun, et, vues d’arrière en avant, lustrées de brillant, un peu cuivreux sur le dos, et d’un vert d’eau ou légèrement bleuâtre sur le croupion. T'ectrices caudales d'un bronzé cuivreux. Queue entaillée, soit seulement jusqu'au cinquième, soit d’autres fois presque jusqu’au tiers postérieur; à rectrices larges, d'un vert olivätre, violâtre ou cuivreux, ou d’un vert olivâtre foncé, avec des reflets cuivreux, surtout sur le côté externe. T'ectrices alaires d’un rouge de cuivre, mélangé de bronzé. Ales au moins aussi longuement prolongées que les rectrices externes; d’un brun violâtre. Dessous du corps couvert, presque jusqu’à l’épigastre, de plumes squammiformes d'un brun à peine verdâtre sur leur disque, bordées de blane ou de blanc cendré, paraissant, par là, comme imbriquées, où mouchetées de brun légerement bronzé, sur un fond blanc cendré, les mouchetures du centre constituant des rangées obli- quement longitudinales, divergeant de dedans en dehors, de chaque côté de la ligne médiane; poitrine en partie d’un brun de fumée lustré de verdâtre ; ventre d'un gris brun, avec les flancs d’un bronzé roussâtre. Sous-caudales rousses ou d'un roux fauve, avec le disque vert on verdâtre, quelquefois frangées de cendré à la cime. 42 TROCHILIENS Page injérieure de la queue d'un bronzé légérement verdâtre. Pieds noirs ou d’un brun noir; tibias garnis de plumes d’un brun verdâtre ; tarses peu emplumés. « $ Mächoire souvent pâle où blanchâtre à la base. Queue plus faiblement entaillée. Elle a été trouvée dans une forêt, près de Canuto, par M. Wyatt. 2. LAMPROPYGIA COLUMBIANA, Ezior. œ Rostrum reclum, subeylindricuir, dimidia parte corporis longius. Nucha, dorso et tectricibus alarum, olivaceo-brunneis. Uropygio a retro metallico viridi. Cauda subemarginala; rectricibus olivaceo-brunneis. Corpore subtus qula et collo sordide albis, olivaceo-brunneo maculosis. Subcaudalibus cupreo-brunneis, disco fusco-nigro. Laïpropygia columbiana, ErxioT, 2n Ibis (1876), p. 57. LoxG. — Bec, à partir de la commissure, 0,029 (13 1.) ; sur sa partie dénudée, 0",024 (111.). — Ailes, 0®,078 (35 1). — Rectrices médiaires, 0",038 (17 1.). — Externes, 0,054 (24 1.). — Long. totale, 0,120 (54 1.). LA LAMPROPYGIE DE COLOMBIE æ Bec noir; droit; subcylindrique jusque près de l'extrémité; au moins aussi long que les trois cinquièmes du corps. Téte couverte, sur sa partie antérieure, sur les côtés et sur la nuque, de plumes d’un brun olivâtre, avec un léger reflet rou- geâtre. Dessus du corps revêtu de plumes d’un brun olivâtre, mais d’une teinte un peu plus foncée que celles de la tête : celles du croupion, vues d’arrière en avant, paraissant Jlustrées d’un vert métallique brillant. Queue entaillée ; à rectrices d’un brun olivâtre, irisées de teintes un peu différentes, suivant le jour. Tectrices alaires d’un brun olivâtre. Ales à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices externes, d'un brun violätre. Dessous du corps couvert, jusques sur une partie de la poitrine, de plumes squammiformes d’un brun noir sur leur disque, bordées de blanc cendré, paraissant, par là, mouchetées de brun noir sur un fond blanc ou blanc sale ; ventre d'une teinte plus foncée, avec les flancs d’un brun roussâtre. Sous-caudales d’un brun rougeâtre, avec le disque des plumes d’un brun noirâtre. Pieds noirs ; tarses peu emplumés. DIPHLOGÉNAIRES. — LAMPROPYGIA 13 Parrie. Le Vénézuela, la Colombie. (Verreaux, Gould, Bourcier, Muséum de Paris, Elliot, Salvin, Sclater, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) Le nid est garni à l'intérieur de graines à aigrettes soyeuses, et revêtu extérieu- rieurement de feuilles de graminées et de filaments de végétaux. (Collection Ver- reaux.) Diamètre extérieur, 0,065 (29 1.). — Diamètre intérieur, 0%,036 (16 L.). — Hauteur, 0®,060 (27 L). La C. columbiana n'est pas rare dans les environs de Santa-Fé-de-Bogota. (Elliot, Gould.) 3. LAMPROPYGIA BOLIVIANA, Gouzn. o Rostrum rectum, subcylindricum, dimidia parte corporis longius. Capite el dorso brunneo-nigris: uropygio cupreo-viridi. Cauda emarginata: rectricibus olivaceo-brunneis, subviolaceo-relucentibus. Corpore subtus gula et collo sordide albis, brunneo-nigro maculosis. Subcaudalibus obscure viridibus, rufo-mar gt-- natis. Laïnpropygia boliviana, Gourp. Introd. p. 137, 282. Catal. — Lampropygia Lboliviana, Scrar. et Sazv. Nomencl. p. 90, 2. — G. R. Gray, Hand Bis ut. "Cp. .139,.1789: Loxe. — Bec, à partir de la commissure, (",036 (16 1.) ; sur sa partie dénudée, 0,030 (13 1/2 L).— Aïles, 0®,072(32 L.). — Rectrices médiaires, 0,088 (17 1.). — Externes, 0®,047 (211). — Corps, 0®,051 (23 1.). — Long. totale, 0®,128 à 0,130 (57 à 58 1.). LA LAMPROPYGIE DE LA BOLIVIE æ Bec noir; droit; subcylindrique jusque près de l'extrémité ; au moins aussi long que les trois cinquièmes du corps. T'éte couverte de plumes d’un brun noirâtre. Dessus du corps couvert de plumes d’un brun noir sur le dos, passant au vert cui- vreux sur le croupion. T'ectrices caudales d'un brun cuivreux. Queue à peine entaillée jusqu’au quart postérieur; à rectrices d’un brun olive très-foncé ; légère ment lustrées de violätre sur les deux médiaires. Az/es prolongées environ jusqu'à l'extrémité des rectrices externes; d’un brun ou brun noir violâtre. Dessous du corps couvert depuis la base du bec presque jusqu'au niveau des épaules de plumes 1% TROCHILIENS subsquammiformes d’un brun noir sur le disque, bordées de cendré, paraissant, par là, imbriquées où mouchetées d’une tache d’un brun noir sur un fond blanc cendré; revêtu, à partir du niveau des épaules jusqu'à l’extrémité, de plumes presque soyeuses, d’un noir brun ou lustré de verdätre. Sous-caudales d'un vert obscur, bordées de roux pâle. Pieds noirs. Patrie. La Bolivie. (Gould, Elliot, Salvin.) Cette espèce se trouve dans peu de collections. Elle se montrait naguère seulement chez M. Gould, qui la décrite, sans en fournir la figure. « Cette lacune, dit M. Elliot, est regrettable, car la description de cet auteur ne donne pas une idée de la différence existante entre cette espèce et la L. coeligena, avec laquelle il la com- pare. » | L'année dernière M. Buckley a rapporté un certain nombre de ces oiseaux, pro- venant des environs de Bellavista, en Bolivie, où ils vivaient à 8,000 pieds de hau- teur. Ce Trochilidé diffère de l'espèce précédente par son bec un peu plus long ; par sa tète et son cou d'un noir presque soyeux, où d'un brun obscurément bronzé, au lieu d’être d’un bronzé cuivreux ; par ses rectrices d’un noir où d’un brun olivâtre ou légerement bronzé, au lieu d'être d’un brun clair où d’un bronzé cuivreux ; par le dessous de son corps revêtu, à partir de l’épigastre, de plumes d’un noir verdâtre au lieu d'être d’un gris verdâtre; par ses sous-caudales plus obscures sur leur disque et bordées de fauve plus clair. À part ces différences, la ZL. boliriana se rapproche beaucoup de l’espèce pré- I ; P cédente. — DEUXIÈME DIVISION DES TROCHILIENS (suiTe) — TROINSIEME SECTION CARACTÈRES. Bec ordinairement droit. T'éte arrondie ou subarrondie, à côtés moins grands que l’espace interoculaire. Ces oiseaux se distinguent de ceux de la section précédente par leur tète arrondie ou subarrondie ; ordinairement emplumée moins avant que la portion antérieure des DÉUXIÈME DIVISION. — TROISIÈME SECTION 15 scutelles ; offrant le plus souvent l’arête basilaire de la mandibule en partie dénudée entre les scutelles ; par leur bec généralement plus faible, ordinairement cylindrique ou presque cylindrique. Ces oiseaux se répartissent dans les branches suivantes : A Bec aussi long que les deux tiers du corps, depuis la commissure jusqu’à la région anale. Front paré d'une prase ou plaque métallique brillante. Doryféraires. AA Bec moins long ou à peine aussi long que la moitié du corps. B Poitrine parsemée de mèches de plumes allongées. de couleur différente de celle du fond, et paraissant se détacher du corps. . . . . . . Aglaéactaires. BB Poitrine non parsemée de mèches de plumes allongées. G Pieds pattus, c’est-à-dire garnis d'une sorte de houppe duveteuse ôu manchette derduvet. M RE RE H0CnémMmOires. GC Pieds non pattus. D Bec non comprimé et rétréci sur sa partie antérieure, c’est-à-dire non terminé en lame de poignard à deux tranchants. E Dessous du corps non parsemé sur la gorge et le cou de mouchetures vertes sur un fond pâle. F Dessous du corps revêtu, sur la gorge et le cou, de plumes squam- miformes ordinairement vertes, rarement bleues, étendues jus- qu’au bord inférieur des yeux. Corps souvent en partie bleu ou diunebleuviole te re ER ne . . . Thalwraniaires. FF Dessous du corps ordinairement marqué d’une sorte de mous- tache formée de plumes presque capillaires, naissant de la com- missure et passant sous ies yeux, quand la gorge et le cou sont revêtus de plumes squammiformes vertes. G Bec ordinairement plus long, sur sa partie dénudée, que la tête depuis sa partie postérieure jusqu’à la commissure. ‘H Dessous du corps paré, sur la gorge et le cou, de plumes squam- miformes, comme écrasées, au moins en partie rouges ou d’un LOU OMVIOIE EEE RTE EST . Héliangélaires. HH Dessous du corps paré, sur la gorge et le cou, de plumes vertes, rarement d’un rouge cuivreux sur la région médiane; mais alors à rectrices métalliques en dessous. I Queue échancrée ; à rectrices non cuivreuses ou métalliques, peu ou médiocrement luisantes en dessous. Gorge et cou parés de plumes squammiformes vertes. Bec toujours plus long que JatéterMed men su ss... Urostictaires. 16 TROCHILIENS II Queue ordinairement arquée en arrière ou presque tronquée; à rectrices souvent cuivreuses ou métalliques, ordinairement brillantes en dessous. Gorge garnie de plumes squammiformes, ordinairement vertes, rarement d’un rouge cuivreux sur la région longitudinale médiane. Bec souvent moins long ou à peine aussi long que la tête. . . . . . . + + . Métalluraires. EE Dessous du corps parsemé, sur la gorge et le cou, de plumes-incom- plétement squammiformes, vertes ou brunâtres, frangées ou bordées de blanc, et paraissant ainsi mouchetées de vert ou de brunâtre sur un fond pâle. Queue tronquée ou arquée; à rectrices terminées {par une tacheMpale ne . Adélomyaires. GG Bec plus court, sur sa partie dénudée, que la tête depuis sa partie postérieure jusqu'à la commissure. Queue tronquée ou presque tronquée. Dessous du corps garni, sur le devant de la gorge et du cou, de plumes squammiformes bleues, violettes ou vertes non étendues jusqu'aux yeux. . . . . . . . . . .: Microchéraires. DD Bec comprimé et rétréci sur son tiers antérieur et terminé en lame de poignard à deux tranchants. Dessous du corps paré, sur le devant de la gorge et du cou, d’une sorte de rabat, rétréci en arrière, formé de plumes squammiformes au moins en partie vertes, Poitrine ornée d'une bande transversale blanche. PREMIÈRE BRANCHE LES DORYFÉRAIRES CaRACTÈRES. Ajoutez à ceux de la section et de la fraction : Bec subcylindrique ; au moins aussi long que les deux tiers du corps; ordinaire ment noir. J'éte arrondie ; non emplumée jusqu’à l’extrémité des scutelles ; parée, sur le front, d’une sorte de prase où plaque formée de plumes squammiformes bril- lantes. Queue arquée. Ales ordinairement aussi longuement prolongée que les rec- trices médiaires. Dessous du corps non parsemé de mouchetures vertes sur un fond pâle ; sans plumes squammiformes colorées sur le devant de la gorge et du con; sans mèches de plumes allongées sur la poitrine. Pieds non pattus. AGLAÉACTAIRES {7 Cette branche est réduite au genre suivant : Genre DORYFERA, DORYFÈRE:, Govurn. Gouzp, Proc. and. Commit., part. XV (1847), p. 95. CARACTÈRES indiqués ci-devant. Tableau des espèces : Voyez le tome l‘ de cet ouvrage. . Doryfera Johannae, Bourcier, t. I, p. 196. . Doryfera Ewuphrosinae, MursaxT et JuLEs VERREAUX, t. I, p. 108. d À À . Doryfera veraguensis, SALVIN, t. I, p. 109. LS . Doryfera Ludoviciae, Bouraigr et MuLsANT, t. I, p. 200. Ôt . Doryfera rectirostris, GouL», t. I, p. 202. DEUXIÈME BRANCHE LES AGLAÉACTAIRES CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la section : Bec droit; subcylindrique ou faiblement et graduellement rétréci jusque près de l'extrémité, où 1l est légérement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe; un peu moins long que la moitié du corps. T'ectrices caudales à barbes allongées, d'un éclat métallique. Queue tronquée ou faiblement entaillée ; à rectrices plus où moins larges ; à baguettes en partie rousses. A i/es prolongées ordinairement aussi longue- ment que la queue ; à première rémige incourbée postérieurement, garnie à son côté interne de barbes une fois plus courtes que celles de la deuxième primaire. Dessous du corps paré, sur la poitrine, de quelques mèches de plumes allongées, isolées les unes des autres, de couleur différente de celle du fond, et paraissant, comme des 1 Le nom de Doryphora ayant été déjà employé plusieurs fois en histoire naturelle, nous avons conservé la dénomination créée par M. Gould, quoique formée de deux noms de langues différentes. OIS.-MOUCH. — III. 3 18 TROCHILIENS larmes, se détacher du corps. Sous-caudales ordinairement rousses. Preds noirs, robustes ; pouce à peu près aussi long, avec son ongle, que le doigt intermédiaire. Ces Trochilidés, tous d’une assez grande taille, habitent principalement la Nou- velle-Grenade, Équateur, le Pérou et la Bolivie. Ils se distinguent de tous les autres oiseaux de cette famille par les mèches de plumes allongées qui semblent se détacher du corps sur la poitrine, et par leur pre- mière rémige brièvement barbée à son côté interne, et par là presque linéaire et incourbée à son extrémité. Le Créateur, en donnant aux Trochilidés le Nouveau-Monde pour patrie exelu- sive, ne les a pas tous réservés à habiter les chaudes contrées où, sous l’influence des feux du soleil et de l'humidité fournie par les grands fleuves qui les arrosent, la terre peut déployer tout le luxe de la végétation. Nous avons déjà vu, en parlant des Orotrochiles, que plusieurs de ces oiseaux semblent condamnés à vivre sur les limites des neiges éternelles, dont le Chimbo- razo et le Pichincha couronnent leurs sommets. Dieu, pour animer ces solitudes, a doté ces créatures du goût de passer leurs jours dans ces glaciales régions, comme il a donné aux habitants des montagnes alpestres l'amour du pays, pour les retenir dans les contrées tristes et peu fertiles qu’ils habitent. Les À glaéactes sont, parmi les Trochilidés, remarquables par leur courage. Ils ont été doués d’une constitution capable de leur permettre de vivre dans les monta- gnes et de résister aux rigueurs de la température, dans des lieux élevés, où l’homme aurait de la peine à fixer son séjour. Cette branche comprend seulement le genre suivant : Genre AGLAEACTIS, AGLAËACTE, Gouzr. GouLp, Proc. zool. Soc. (1848), p. 11. CARACTÈRES indiqués ci-devant. Tableau des espèces : a Mèches de plumes de la poitrine d’un blane pur au moins sur leur moitié postérieure. b Tectrices caudales d'un bleu pâle. Poitrine d’un noir soyeux. . . . . Pamelae. AGLAEACTAIRES. — AGLAEACTIS 19 bb Tectrices caudales d’un pâle violet. Poitrine d’un brun olivâtre. . . . Castelnawd.. aa Mèches de plumes de la poitrine d’un blanc roussâtre, ou rousses. e Dessus du cou orné d’une bande transversale rousse. Rectrices mé-— diaires d’un roux bronzé à la base. Poitrine rousses. Mèches de plumestdiunpblanc rousse PC CUITS: ce Dessus du corps d'un brun verdätre bronzé. Rectrices médiaires bronzées à la base. Poitrine d'un vert bronzé foncé. Mèches de plumes UN OUT EE CU/NAION OU 1. AGLAEACTIS PAMELAE, Dp'ORBIGNY ET LAFRESNAYE. o* Rostruim nigrum, reclum, subcylindricum, lerlia parte corporis viæ longius. Capite usque ad verticem nigro, postice olivaceo-brunneo. Corgore supra olivaceo- brunneo. Teclricibus caudae subraeruleo-viridibus. Cauda subemarginata ; rectri- cibus latis, rufis. Alis subviolaceo brunneis. Corpora sublus nigro, sericeo; pectore plumis elongçatis, basi nigris, postea albis ornato. Subcaudalibus cinnamomers. Orthorhynchus pamela, D'Orrtenx et LAFRESNAYE, Syn. p. 29, n° 14. — Z4. D'ORBIGNY, Voyage (Oiseaux), p. 375, n° 319, pl. LX, fig. 1. Helianthea pamela, Reicuens. Trochil. Enum. p. 6, pl. 733, fig. 4691-92. Aglaeactis pamela, Gouzp, Monogr. Trochil. part. XII (1856), pl. 2, t. II, pl. 181. Catal. — Hylocharis Pamela, Gray et Mireu. Gen. t. I, p. 114, 13. — Xelianthea Païnela; ReicHen8. Aufz. d. Colib. p. 9. — Aglaiactis Pamelae, CaBan. et Heine, Mus. Hein. part. IL, p. 69, 155. — Aglaeactis Pamela, Boxar. Consp. Av. t. I, p. 73, 2.— Id. in Revue (1854), p. 253, 149. — GouLp, Introd. p. 107, 205. — Sczar. et Sazv. Nomenel. p. 86, 4. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 141, 1808. Low. — Bec, 0®,020 à 0",022 (9 à 10 1.). — Ailes, 0",065 (29 L.). — Rectrices médiaires, 0,040 à 0,042 (18 à 19 1.). — Subexternes, 0,045 (20 1.). — Externes, 0,042 (19 1.). — Corps, 0®,048 (21 1.). — Long. totale, 0,110 à 0®,115 (49 à 51 1.). — Largeur des rertrices médiaires, 0,010 (4 1/2 1.). — Des externes, 0w,009 (4 1.). L'AGLAÉACTE DE PAMÉLA œ Bec noir; droit; subcylindrique, ou faiblement et graduellement rétréei jus que près de l'extrémité. Téte couverte jusqu’au vertex ou à peu près de plumes noires, allongées; revêtue postérieurement de plumes d’un brun olivâtre. Dessus du corps couvert, jusqu'au croupion, et souvent sur une partie de celui-ci, de plumes 20 TROCHILIENS d’un brun olivâtre. T'ectrices caudalcs à barbes allongées ; d’un vert d'eau où d’un vert bleuâtre, glacées, étincelantes, d’un éclat métallique. Queue un peu entaillée ; à rectrices larges, rousses, subarrondies à l’extrémité, mais avec une petite pointe : les médiaires à subexternes graduellement un peu plus longues : les externes un peu plus courtes que les subexternes. A/es presque aussi longuement prolongées que les rectrices externes ; d'un brun violätre ou violacé. Dessous du corps revêtu de plumes soyeuses, noires; paré, sur la poitrine ou sur l’épigastre, de quelques mèches de plumes allongées, paraissant se détacher du corps, noires à la base, blanches sur leur seconde moitié. Sous-caudales rousses où d’un roux un peu foncé. Pieds noirs, garnis, sur les tibias, de petites plumes noires et rousses ; tarses presque dénudés. 9 La femelle est moins belle et d’une taille moins avantageuse que le mâle. La couleur générale du dessus de son corps est moins foncée ; son dos n'a qu'une faible trace de vert brillant et les mèches ou plumes allongées de sa poitrine sont plus courtes. l’Aglaéacte de Païela semble, jusqu'à ce jour, être particulière aux monta - ones élevées de la Bolivie. (Muséum de Paris, Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Loddiges, Boucard.) Le mâle est remarquable par l'étendue des plumes brillantes d’un vert métallique dont la partie supérieure de son corps est parée. Rien n’égale la beauté de cette eui- rasse étincelante quand elle est frappée d’arrière en avant par les rayons du soleil. Sous ce rapport cet oiseau l'emporte sur tous les autres de ce genre. Ce Trochilidé, comme les Orotrochiles du Pichincha et du Chimborazo, paraït des - tiné à animer les parties des Andes et de la Bolivie situées sur les limites de la végétation ligneuse, et, en raison de cette circoustance, les collections de l'Europe reçoivent peu d'individus de cette belle espèce. Elle à été découverte par M. Alc. d'Orbigny, sous le 17° de latitude sud, sur le versant oriental des Andes de la Bolivie, à trois ou quatre lieues au -dessus du hameau de Tajesi, dernière limite de la vie pastorale. «A un quart de lieue, au-dessous du hameau de T'ajesi, dit M. d'Orbigny*, je me trouvai dans la zone des nuages, qui m’enveloppèrent tout à coup, et je vis en même temps le commencement d'une végétation active. Je ne saurais dire quel plaisir me 1 Voyage de l'Amérique méridionale, t. II, p. 427. AGLAËÉACTAIRES. — AGLABACTIS 24 faisaient éprouver cet air chaud et humide qui s’élevait du fond des vallées, ce par- fum de mille fleurs confondues qui m’arrivait, dilatait ma poitrine si longtemps oppressée par l’air sec et raréfié des plateaux. L'eau limpide et fraiche, après la soif la plus ardente, ne produit pas plus de jouissances que je n’en éprouvais à respirer ; il faut, en vérité, passer par la même épreuve pour apprécier cette sensation, que je savourais dans toute sa force. « Je passai sur la rive droite du ravin et continuai à mi-côte, toujours en descen- dant les mêmes marches par un chemin affreux. À chaque pas se déployait le luxe de la végétation. J’éprouvai une impression délicieuse en m'enivrant du parfum des fleurs, dont les couleurs éclatantes me montraient tour à tour le mélange de pourpre le plus brillant, de l’azur et de l’or, qui se mariaient si bien avec le feuillage d’un vert foncé ; en contemplant ces légers Oiseaux-Mouches! qui commençaient à paraître et à les courtiser ; ces oiseaux, emblèmes de l’inconstance, qui, semblables à nos papil- lons, ne se fixent jamais et voltigent de fleurs en fleurs sans paraitre en préférer aucune. Ce n’était plus ces troncs unis de nos régions d'Europe ; mais des troncs dont toutes les parties se couvraient de plantes parasites, de formes variées et dont chacun en particulier offrait un jardin botanique entier. Je commençais enfin à sentir partout les douces influences des régions tropicales humides. » M. d'Orbigny a retrouvé l'A. Pamelae dans la province de Ayapaya, près de Placo-Grande, à une hauteur de 3,500 mètres au-dessus du niveau des Océans. M. Bridges se l’est procuré à Undenave, dans les yungas de Gochabamba, à une élévation de 10,000 pieds. IL Va vue courtisant les fleurs d’une sorte d’A/strae- meria *. 2. AGLAEACTIS CASTELNAUDI, Bourcrer Er MuLsaxt. © Rostrum rectum, subeylindricum, dimidia parte corporis brerius. Capite oli- vaceo-brunneo. Corpore supra olivaceo-brunneo, uropygio postice et tectricibus caudae pallide violaceis. Cauda truncata ; rectricibus rufis, latere exlerno obscure wiridi-marginalis : alis olivaceo-aeneis; remigibus secundartiis partim fulvis. Cor- pore sublus, qula squamosula, obscure olivaceo-viridi; collo plaunis pallide-rufis. ventre pallide rufo, lateribus olivaceo-brunneis. Subcaudalibus pallide rufis. 1 Je luai dans cet endroit l'Orthorhynchus Pamela, Nob., pl. LX, fig. 1. 2 Plante de la famille des Amaryllidées, 22 TROCHILIENS ? Mari subsimilis; uropygio fusco-viridi; collo absque plumis parlim fuivis. Trochilus Castelnaudi, Bourcier et MuLsanT, Revue Zool. (1848), p. 270. Helianthea (Agleactis) Castelnaudi, Reicaens. Troch. Enuw. p. 6. pl. 739, fig. 4693-91. Aglaeactis Castelnaui, Gourb, Monogr. Trochil. part. XIIL (1857), p. 8, t. LIL, pl. 180. Catal. — Trochilus Castelnaui, Gray et Mircu. Gen. t. III, App. p. 30, 1. — A glaeactis Cas- telnaudi, Boxar. Consp. Av. t. 1,p. 73, 4. — Helianthea (aglaeactis) Castelnaudi, Ret- CHENB. Aufz. d. Col. p. 9. — Aglaiactis Castelnaui, Boxap. in Revue (1854), p. 253, 38. — CaBax. et Heine, Mus. Hein. p. 69, 155, note 3. — Ornismya Castelnaudii, Device, Rev. (1852), p. 216. — Aglaeactis Castelnaudi, GouLp, Introd. p. 107, 204. — ScLar. et SALVIN, Nomencl. p. 86,3. — G. R. Gray, Hand List, t. 1, p. 141, 1811. — WuiTezy, Proc. Zool. Soc. (1873), p. 190, 14. — Tackzanowski, Proc. Zool. Soc. (1874), p. 544, 26. LoxG. — Bec, 0m,025 (11 1.). — Ailes, 0",070 (31 1.). — Rectrices médiaires, 0,042 (19 1.). — Subexternes, 0".043 (19 1/2 1.). — Externes, 0®,042 (19 1.). Corps, 0",045 (20 1.). — Long. totale, 0m,117 (521.). L'AGLAËÉACTE DE CASTELNAU œ Bec noir ; droit; un peu moins long que la moitié du corps; subcylindrique ou faiblement et graduellement rétréci jusque près de l'extrémité. Téte emplumée jusqu'au bord antérieur des scutelles: couverte de plumes d’un brun olivâtre, avec quelques parties brunätres. Dessus du corps revêtu de plumes non soyeuses, d'un brun olivätre jusqu'au milieu du dos ou parfois jusques sur le croupion. T'ectrices caudales et souvent partie du croupion parées de plumes squammiformes d’un violet plus où moins pâle, brillantes et d’un éclat métallique, surtout sur les postérieures. Queue tronquée ; à rectrices largement barbées, terminées en angle plus ouvert que l'angle droit et pointu dans son milieu : subexternes et externes obliquement coupées en ligne un peu courbe, vers l'extrémité de leur côté interne : les médiaires rousses, bordées de bronzé verdâtre à l'extrémité et moins largement sur les côtés : les submédiaires à subexternes rousses, bordées de vert bronzé obscur à leur côté externe : les externes rousses avec tout leur côté extérieur d’un vert bronzé obscur, à baguettes en grande partie rousses. A1/es à peu près aussi longuement ou un peu moins longuement prolongées que la queue ; bronzées ou d’un bronzé olivâtre, avec les rémiges secondaires souvent en partie plus où moins distinctement fauves ; bor- dées de roux à leur bord huméral et jusqu’à la moitié du bord externe de la pre- mière rémige, en partie d’un bronzé verdâtre et en plus faible partie rousses sur la page inférieure de leur partie humérale. Dessous du corps revètu, sur la gorge, de AGLAÉACTAIRES. — AGLAEACTIS 22 petites plumes squammiformes d’un vert olivatre obscur ; devant du cou revêtu de plumes presque squammiformes d'un roux pâle, bordées de vert olivâtre foncé ; poi- trine couverte de plumes d’un brun olivâtre, squammuliformes, parsemé au devant de l’épigastre de quelques mèches de plumes blanches, paraissant se détacher du corps. Ventre d’un roux pâle sur sa région longitudinale médiane, d’un brun oli- vâtre sur les côtés. Sous--caudales d'un roux pâle. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, avec les baguettes presque entièrement rousses. Pieds très-noirs. Tibias couverts de plumes d’un roux pâle. & La femelle est presque semblable au mâle; mais elle n'offre des plumes métal- liques que sur le milieu des tectrices caudales, et peu ou point sur le croupion. Les mèches ou longues plumes blanches de la poitrine sont aussi moins développées. Cette espèce a été découverte par M. Deville, près de Cuzco (Bolivie, vers les frontières du Pérou) ; il a bien voulu nous la communiquer, à M. Bourcier et à moi, pour nous fournir l’occasion de la décrire. Elle a été dédiée à M. de Castelnau, chef de l'expédition dans les parties centrales de l'Amérique du Sud, auteur de divers ouvrages sur l'histoire naturelle et aujour- d’'hui consul en Australie. Elle habite les Andes du Pérou et les parties voisines de la Bolivie. (Bourcier, Muséum de Paris, Verreaux, Elliot, Salvin.) Suivant M. Deville cet oiseau est fort rare; il visite les corolles d’une espèce de Minosa dont les fleurs odorantes et les nectaires sirupeux attirent les petits insectes dont il fait sa nourriture. Son cri est très aigu; son vol rapide et très-bruyant ; il fait la guerre à d’autres Colibris, surtout aux Phaetornis. Cet oiseau, d’après M. Whiteley, est parmi les Trochilidés un des moins peureux. « Je me suis assis un jour, dit-il, auprès d’un de ces Colibris perché sur une branche sèche, et je l’ai regardé pendant longtemps, sans qu’il fit attention à moi. » Dans ses habitudes il a beaucoup de celles des Gobe-Mouches. Il se tenait perché sur une branche, et de là s’élançcait sur les insectes passant à sa portée, puis reve- nait sur le rameau d’où il était parti, et y restait quelquefois, sans bouger, pendant une demi-heure. Il faisait mouvoir très-lentement ses ailes quand il voltigeait autour d’une fleur, et, fréquemment, il s’accrochait par ses pieds robustes à un buisson, pour y chercher, sur les fleurs et les feuilles, les insectes qui s’y trouvaient. 24 TROCHILIENS 3. AGLAEACTIS CUPRIPENNIS, Bourcier ET MuLSsANT. © Rostrum rectum, subcylindricum, dimidia parte corporis brevius. Capite satu- rate aut brunneo-olivaceo; fronte squamosa. Corpore supra, collo fascia transversa rufa ; dorsi anteriore parle brunneo-olivacea ; postice squamoso, nilore metallico, uropygio cupreoviolaceo-rubro. Tectricibus caudae basi aureo-cupreis, postice pat- lide aut subcaeruleo-viridibus. Cauda truncata, reclricibus medis basti rufis, pos - lice olivaceo cupreis : alis latere inlerno rufo, latere externo partim el apice oli- vaceo-cupreis. Corpore sublus rufo, qula viridi-maculosa, pectore plumis elongatis sparsis, albis aul rufo-albis. Subcaudalibus pallide rufis. Trochilus cupripennis, Bourcier et MursanT, Ann. de la Soc. d'Agr. de Lyon, t. VI (1842), p. 46. — Zd. Revue Zool. (1843), p. 71. Helianthea (aglaeactis) cupripennis, ReicHexre. Trochil. Enum. p. G, pl. 737, fig. 4689-90. 17 Aglaeactis cupripennis, (iouco, Monogr. Trochil. part. XII (1856), pl. 1, t. III, pl. 179. Jatal. — Mellisuga cupripennis, Gray et Mirou. Gen. t. 1, p. 112, 25. — elianthea (aglacactis) cupripennis, REICHEN B. Aufz. d. Colib. p. 9. — Aglaeactis cupripennis, Bonar. in Revue (1854), p. 253, 147. — ScLaT. Proc. Zool. Soc. (1857), p. 17. — Id. Proc. Zool. Soc. (1860). p. 63, 69, 81. — CaBan. et HeINE, Mus. Hein. part. III, p. 69, 155. — GouL», Introd. p. 106, 200. — SoLar. et SALvIx, Nomencl. p. 86, 1. — G. R. Gray, Hand ist its p. 140, 1806. LoxG. — Bec, à partir de la commissure, 0",021 (9 1/21.). — Ailes, 0,085 (58 1.). — Rec- trices médiaires, 0,041 (18 1/21.). — Externes, 0",045 (20 L.). — Corps, 0,055 (24 1/2 1.). — Long. totale, Om,180 (18 1.). L'AGLAÉACTE A RECTRICES BRONZÉES + Bec droit; subcylindrique ou graduellement rétréci jusque près de lextré- inité ; à peine plus long que le tiers du corps ; à peine aussilong sur sa partie dénudée que la tête jusqu'à la partie antérieure des scutelles. Mandibule noire. Mächoire pale à la base, quelquefois jusqu'à la moitié de sa longueur, au moins chez le ç9. Tête d'un brun verdâtre; front garni de petites plumes squammiformes rousses à la base. Dessus du corps couvert, sur le cou, d’une bande transversale de plumes rousses ; revêtu, sur la partie antérieure du dos, de plumes brunes ou d’un brun olivâtre, squammiformes, et passant, sur le bas du dos et sur le croupion, du brun olivätre au rouge cuivreux violacé brillant, vues d’arrière en avant. T'ectrices caudales de AGLAÉACTAIRES. — AGLAEACTIS 23 même couleur, ou offrant leurs premières plumes d’un cuivreux doré, les dernicres d’un pâle bleuâtre où d’un bleu cendré. Queue tronquée ou entaillée, à peine d’un neuvième de sa longueur ; à rectrices très-larges, graduellement un peu plus longues des médiaires aux externes : les médiaires d’un roux olivacé à la base, et postérieu- rement d’un brun bronzé, à angle très-ouvert, avec le milieu pointu à l’extrémité ; avec les baguettes d’un blanc roussâtre à la base ; les autres rectrices d’un roux un peu orangé à leur côté interne et en grande partie bronzées à leur côté externe, avec les baguettes presque entièrement rousses : Les subexternes et externes obliquement coupées ou rétrécies en ligne un peu courbe d'avant en arrière, vers l'extrémité de leur côté interne. Ailes à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices externes, d’un brun bronzé; bord externe de la première rémige d’un roux pâle presque jusqu'à l'extrémité. Dessous du corps couvert, sur la gorge, de plumes squammiformes rousses à la base, bronzées à l'extrémité; revêtu ensuite, presque jusqu’au niveau des épaules, de plumes rousses ; parsemé, au devant de l'épigastre etsur celui-ci, de quelques mèches ou plumes allongées d'un fauve pâle, paraissant se détacher du corps. Ventre roux ou d’un roux pâle. Page inférieure de la queue d’un roux pâle, avec l'extrémité bronzée. Sous-caudales d'un roux pâle. Pieds noirs, robustes ; tibias garnis de plumes rousses. Ogs. La bande rousse du dessus du cou est parfois interrompue dans son milieu. ? La femelle à beaucoup de ressemblance avec le mâle; mais elle n’a pas les plumes brillantes qui parent le bas du dos et le croupion de ce dernier. L’A. cupripennis habite le Pérou. (Muséum de Paris, Verreaux, Bourcier, Gould, Elliot, Salvin, Loddiges, Boucard, Bouvier.) Oss. L’Agl. parvula de M. Gould (/ntrod., p. 106, 202) ne semble qu'une variété de VA. cupriventris, ayant la taille plus faible, le bec plus court, la queue plus rouge, le dessous du corps d’un rouge plus foncé. PaTrie. Le Pérou ou la Bolivie. Lonc. — Bec, 0",040 (18 1.). — Ailes, 0,080 (36 1.). — Queue, 0w,047 (21 1.). — Long. totale, 0,120 (54 1.). MM. Cabanis et Heine (Mus. Heine, part. IT, p. 70, note 5) ont indiqué, sous le nom d’Agl. aequatorialis, une espèce qui serait, au Sud, le représentant de l’'Agl. cupripennis de la Nouvelle-Grenade. OIS.-MOUCH, — III, 26 TROCHILIENS Cet oiseau, provenant de l’Équateur, a la taille plus avantageuse et les ailes plus longues. Mais, dit Gould {Z#trod., p. 106-201), si ces différences suffisaient pour consti- tuer une espèce distincte, il faudrait à plus forte raison ajouter, à la liste des Aglaéactes, l'A. parvula, dont j'ai reçu des individus du Pérou et de la Bolivie, par les soins de M. Warszewiez. 4. AGLAEACTIS CAUMATONOTA, Gouro. Roslruin recluin, subcylindricum, dimidia parte corporis brerius. Capile et cor- pore brunneo-viridi-aencis. Cauda vix emarginala, reclricibus lalis : mediis aeneis : aliis aeneis, latere externo parlim aeneo-rufo, scapis fere omnino auran- liaco-rufis. Corpore subtus, qula et collo squamosis, pluimis, basi rufis, apice satu- rale aeneo-viridibus : peclore postice aeneo-viridi, plumis elongatis pallide fulvis sparsis: venlris regione media aeneo-rufa, laleribus viridibus. Subcaudalibus cinereo-rufis. Aglaeactis caumatonotus, GouLp, Proc. Zool. Soc. part. X VI (1848), p. 12. Aglaeactis olivaceo-cauda, LAWRENCE, # Ann. Lyc. Nat. Hist. of New-York, t. VIII (1867), p. 470, 8. Catal. — Aglaeactis cawmatonota, GouLp, Introd. p. 106, 203. — WnreLy, Proc. Zool. Soc. (1873), p. 190, 13. — Sccar. et SALvIN, Nom. p. 86, 2. — J. R. Gray, Hand List, p. 141. (1810). — Taczaxowekxi, Proc. Zool. Soc. (1874), p. 543, 25. | L'AGLAÉACTE A DOS BRONZÉ Bec noir; droit; subcylindrique ou faiblement et graduellement rétréci jusque pres de l'extrémité; moins long que la moitié du corps. Téte d'un brun verdâtre bronzé. Dessus du corps d'un brun verdâtre bronzé, avec les plumes du croupion paraissant d'un bleu cendré et luisantes, vues d’arrière en avant. Queue peu entaillée ; à rectrices très-larges, subarrondies où en angle très-ouvert à l’extré- mité et terminées en pointe dans le milieu ; les médiaires bronzées, avec les baguettes d’un roux orangé jusqu'à la moitié : les autres bronzées, à côté externe d’un bronzé fauve à l'extrémité ; à baguettes presque entierement d’un roux orangé. Ales au moins aussi longuement prolongées que les rectrices les plus longues, d’un brun violâtre, à bord externe d’un roux pâle presque jusqu’à l’extrémité. Dessous du ÉRIOCNÉMAIRES 27 corps couvert, sur la gorge et le cou, de petites plumes squammiformes, rousses à la base, d’un vert bronzé sombre à l'extrémité; revêtu ensuite presque jusqu'au niveau des épaules de plumes d’un roux fauve pâle, puis couvert de plumes d’un vert bronzé foncé, sur lesquelles se détachent, au devant de l'épigastre, quelques mèches où plumes allongées d’un fauve pâle, isolées les unes des autres ; ventre d’un roux bronzé sur la partie médiane, vert sur les côtés. Sous-caudales d’un roux cendré. Pieds noirs, très-robustes. Cette espèce habite le Pérou et la Bolivie. (Gould, Elliot, Salvin, Boucard.) L’A. olivaceo-cauda de M. Lawrence est la même que l'A. caumatonota, sui- vant M. Salvin (voy. Zbis, 1868, p. 115). TROISIÈME BRANCHE LES ÉRIOGNÉMAIRES CarAcrÈREs. Bec droit ; subeylindrique jusque près de l'extrémité, où il est légè- rement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe; plus long que la tête, un peu moins long ou à peine aussi long que la moitié du corps. Queue entaillée ou fourchue chez les uns, tronquée ou presque tronquée chez les autres. Dessus du corps non parsemé, sur la gorge et le devant du cou, de mouchetures vertes sur un fond pâle ; non revêtu de plumes squammiformes rouges; non paré de mèches de plumes allon- gées, ni orné d'une bande transversale blanche sur la poitrine. Pieds pattus, c'est- a-dire garnis d’une houppe duveteuse, où d’une sorte de manchette de duvet. Les Ériocnémis sont de charmants oiseaux, facilement reconnaissables entre tous les Trochilidés de cette fraction, à leurs pieds ornés d’une manchette ou houppe de duvet, dont nous avons déjà vu des exemples chez les Saturies et que nous retrou— verons encore chez les Stéganures, avec lesquels ceux de cette branche ne peuvent être confondus. Ces oiseaux sont jusqu'à ce jour étrangers à la Guyane, au Brésil et au Mexique ; mais ils sont répandus dans le Vénézuela, la Colombie, l'Équateur, le Pérou et la Bolivie. 28 TROCHILIENS Tableau des espèces : a Tête bleue (s=cenre Ne OT D'Orbign Ur aa Tête non bleue. b Front orné d’une prase ou sorte de plaque squammiforme, d'un vert étin- CelantA(S =penre Eng yet) NO RE CR EN 2716: bb Front sans prase ou plaque verte étincelante, c Devant de la gorge ou du cou orné d’une sorte de gemme ou de plaque sSquammiforme bleue ou violette. Sous-caudales en partie au moins bleues ou violettes (s.-genre Æriocnemis). d Ventre vert. e Plaque de la gorge ou du devant du cou et sous-caudales violettes. . vestita. ee Plaque de la gorge ou du devant du cou et sous-caudales bleues. smaragdinipectus. daMientre dUNNOISOYEUR MR NC DO NICCSUISe ce Devant de la gorge ou du cou sans gemme ou plaque squammiforme bleue ou violette. f Sous-caudales en partie au moins bleues ou violettes. g Ventre vert. l Pieds hérissés d’un duvet blanc (s.-genre Eriona). t Sous-caudales d'un vert päle à la base, violettes ou d'un bleu violet postérieurement elle ttt el ct ete LC CUDUNT ii Sous-caudales d’un bleu de saphir. . . . . . . . . . . sapphiropyga. hh Pieds hérissés d'un duvet noir (s.-genre Erebenna). . . . . . Derby. gg Ventre plus ou moins cuivreux. lectrices caudales vertes (s.-genre = Nania). Æ Gorge et devant du cou d'un jaune de cuivre doré, Rectrices d’un bleu d'acier. Sous-caudales d'un bleu d'azur, . . . . . . chrysorama. kk Gorge et devant du cou verts. { Rectrices d'un vert bleuâtre. Sous-caudales violettes. . . . cupreiventris. (l Rectrices d'un bleu obscur. Sous -caudales violettes, avec la base d'unévertpale PCR CN CCR OP UE UTILE ff Sous-caudales non en partie bleues ou violettes. m Queue entaillée ou fourchue (s.-g. PAoloe). n Sous-caudales d’un brun verdâtre. Tectrices caudales d’un vert cuivreux. Rectrices médiaires vertes : les autres d’un brun vert) . 0 2 VS D RU SR RENE MAN ES QUOTE nn Sous-caudales noires. Rectrices d’un bleu d’acier. Dessous du corps noir ou d'un noir violacé. . . . . . . . . . dyselia. ÉRIOCGNÉMAIRES. — £ERIOCNEMIS 2) mm Queue tronquée ou à peine entaillée. Ventre le plus souvent grisâtre sur sa région longitudinalement médiane (s.-genre RE Thereptia). o Dessous du corps non en partie cendré ou grisâtre jusqu’au niveau des ailes. p Rectrices d’un vert bleuâtre ou obseur.. . . . . . . Auwreliue. HOME CCILICESRDOITES SR CIS SAC oo Dessous du corps en partie cendré ou grisonnant jusqu’au niveau des ailes. r Dessous du corps couvert presque jusqu’au niveau des épaules de plumes noires frangées de cendré. Sous-cau- dales cendrées, à disque vert. Houppes des pieds blan- ONE © © 6 0 D © IS à Eté SNS ER GE rr Dessous du corps couvert presque jusqu'au milieu de la poitrine de plumes d’un vert cuivreux, paraissant bor- dées de gris. Sous-caudales d’un gris de fumée. Houppes des pieds blanches à la base, d’un fauve roussâtre posté- HOROMENS 9 © 40 lo, 0 0 6 à 6 6 à a 0e CRT 1. ERIOCNEMIS D'ORBIGNYI, Bourcier ET MULSANT. œ Rostrum rectum aut subrectum, subcylindricum, dimidia parte corporis sub- brevius. Cagite fere usque ad verticem squamoso, caeruleo, postice obscure viridi. Corpore supra viridi; tectricibus caudae obscurioribus. Cauda sat profunde emar- ginata, rectricibus nigris. Corpore sublus, fere usque ad epigastrum squamoso, viridi aut caeruleo viridi; ventre viridi lucido; subcaudalibus chalybaeis. Pedes albo-papposi, id est pappis albis vestiti. Trochilus d’Orbignyi, BourciErR et MULSANT, Annales de la Soc. d’Agric. de Lyon, t. IX (1846), p. 320. Eriocnemis (Phemonoë) d'Orbi;nyi, ReicneNs. Troch. Enum. p. 6, pl. 741, fig. 4697. Eriocnemis d'Orbignyi, Gouzp, Monog. Trochil. part. XXIII (1861), pl. 3, t. IV, pl. 278. Catal. — Trochilus d'Orbignyi, Bourcier et MuLrsanT, Revue (1846), p. 316, 9. — Æylo- charis d'Orbignyi, GrAY et Mireu. Gener. t. I, p. 114, 10. — ÆEriocnemis (Phemonoë) d'Orbignyi, ReicHens. Aufz. d. Colib. p. 9. — Ærionecmis Orbignyi, Bonar. in Revue (1854), p. 252, 129. — Erionecmis d'Orbignyi, Gour», Introd. p. 145, 307. — Scrar. et SaLzv. Nomencl. p. 91, 8. — Error, 2x Ibis (1872), p. 295, 8. — Phemonoë d'Orbigny, G.R. GRAY, Hand List, t. I, p. 152, 1963. 30 TROCHILIENS Loxc. — Bec, à partir de la commissure, 0,022 (10 1.); sur sa partie dénudée, 0,019 (8 1/21.) — Ailes. 0,051 (23 1.). — Rectrices médiaires, 0,028 (12 1/21.). — Externes, 0,042 (19 1.). — Corps, 0,042 (19 1.). — Long. totale, 0%,0100 (45 1.). L'ÉRIOCNÉMIS DE D'ORBIGNY œ Bec noir; droit où presque droit; graduellement rétréci où subcylindrique jusque près de l'extrémité; un peu moins long que la moitié du corps. Téte subar- rondie ; parée, presque jusqu'au vertex, de plumes squammiformes d’un bleu bril- lant, sous leur jour favorable ; marquée d’une tâche postoculaire blanche ; couverte sur sa partie postérieure de plumes vertes, à base brune. Dessus du corps revêtu de plumes vertes, paraissant Instrées d’or, vues d’arrière en avant; tectrices caudales d’un vert un peu plus obscur. Queue entaillée jusqu'au tiers où aux deux cinquièmes postérieurs ; à rectrices noires où d’un noir brun, à peine lustrées de verdâtre ; les médiaires à externes graduellement plus longues : les médiaires et submédiaires arrondies à l'extrémité: les autres postérieurement un peu rétrécies à leur côté interne et terminées en angle aigu, mais émoussé. Ailes à peine aussi longuement prolon- gées que les rectrices submédiaires ; d’un brun violâtre ou violacé. Dessous du corps revêtu, presque jusqu'a l’épigastre, de plumes squammiformes dun vert où d’un vert bleu, brillantes, mais pâles et plus dorées sur les côtés; couvert ensuite de plumes vertes, presque lisses, luisantes. Æancs parës d’une touffe soyeuse blanche. Région anale hérissée d’un duvet blanc, à base noire, Sous-caudales bleues, lui - santes. Page inférieure de la queue d’un noir vert ou d'un vert noir, luisant. Pieds blanchâtres ; tibias et tarses pattus, longuement hérissés d'un duvet blanc. Cette espèce habite le Pérou et la Bolivie. (Bourcier, Muséum de Paris.) M. Bourcier et moi l'avons dédiée à M. d'Orbigny, né à Conéron (Loire-Inférieure) en 1802, mort à Paris en 1853, devenu célébre par ses savantes explorations dans l'Amérique méridionale et par une foule de beaux ouvrages. 2. ERIOCNEMIS ALINAE, bourciEer. Rostrum rectuin subcylindricumn, dimidia parle corporis subbrerius. Fronte prasi viridi nitidi ornata; capite poslice viridi. Corpore supra viridi; lectricibus caudae caeruleo-viridibus. Caudae marginata: rectricibus caeruleo-viridibus. Cor - pore sublus, usque ad epigastrum squamoso viridi nilido: rentre antice subluteo ÉRIOCNÉMAIRES. — £ERIOCNEMIS 31 viridi. Subceaudalibus caeruleo-viridibus. Pedes albo-papposi, id est pappis albis vestiti. Ornismya Alinae, Bourcier. Ann. Soc. d’Agr. de Lyon, t. V (1842). p. 344, pl. XX. — 74. Rev. Zool. (1842), p. 373. Eriocnemis (Engyete) Alinae, ReicHense. Troch. Enum. p. 5, pl. 726, fig. 4655-56. Erionecimis Alinae, Gouzn, Monog. Trochil. part. XVII (1859), pl. 7, t. IV, pl. 280. Catal. — ÆHylocharis Alinae, GrAY et Mireu. Gener. t. I, p. 114, 6. — Æriopus Alinae, Bowap. Consp. Av. t. I, p. 80, 6. — Engyete Alinae, ReicHenB. Aufz. d. Colib. p.9. — Ærio- nemys Alinae, Bonar. in Revue (1854). p. 252, 128. — Æriocnemis Alinae, CABAN. et Heinz, Mus. Hein. p.74, 163. — Gouz», Introd. p. 145, 309. — ELrroT, ?# Ibis (1872), p. 295, 10. — Sarar. et Sazv. Proc. Zool, Soc. (1873), p. 677.— Id. Nomencl. p. 91, 10. — Engyete Alinae, Id. Proc. Zool. Soc. (1873), p. 667. — G. R. GrAY, Hand List, t. I, p. 152, 1972. LonG. — Bec, depuis sa commissure, 0m,020 (9 1.) ; sur sa partie dénudée, 0",017 (71/21). — Ales, 0M,054 (24 1.). — Rectrices médiaires, 0,023 (10 1/2 L.). — Externes, 0,031 (14 1.). — Corps. 0,042 (191.). — Long. totale, Om,085 (38 1.). L'ÉRIOCNÉMIS D'ALINE o Bec noir; droit; subcylindrique ou graduellement rétréci jusque près de l'extrémité; un peu moins long que la moitié du corps. Téte subarrondie ; parée sur le front d’une prase en sorte de plaque formée de plumes squammiformes d’un vert étincelant; couverte de plumes vertes sur le reste; marquée d’une tache postoculaire blanche. Dessous du corps revêtu de plumes d’un beau vert, ou d’un vert très- légèrement bleuâtre, paraissant lustrées d’or, vues d’arrière en avant; tectrices caudales d’un vert plus sensiblement bleuâtre. Queue entaillée jusqu’au tiers posté- rieur ; à rectrices graduellement plus longues des médiaires aux externes; toutes d'un vert bleuâtre ou d’un vert bronzé bleuâtre; les médiaires arrondies à leur extré- mité; les intermédiaires à externes obliquement coupées sur le tiers postérieur de leur côté interne; les submédiaires à externes paraissant souvent étroitement bor- dées de brunâtre à leur côté externe. Ales aussi longuement prolongées que les rectrices subexternes ou externes ; d’un brun violâtre ou violacé; bord externe brun ou d’un brun päle. Dessous du corps revêtu, jusqu’à l’épigastre, de plumes squam- niformes d’un vert glacé étincellant, ces plumes plus grandes postérieurement et passant du vert doré au vert jaune de beurre, sous certain jour. Sous-caudales d’un vert bleuâtre, glacé, très-brillant. Pieds bruns; tibias et tarses pattus, longuement hérissés d’un duvet blanc; doigts grêles; ong les grêles et arqués. 32 TROCHILIENS $ Dans le très-jeune âge le front est sans parure ; la queue moins profondément entaillée ; le dessous du corps revêtu de plumes mi-soyeuses brunes, lustrées de vert et garnies de quelques plumes blanches ; plus tard le ventre se pare de plumes squammiformes d'un vert bleuâtre ; puis, la gorge, le devant du cou et la poitrine montrent des plumes squammiformes vertes, brillantes ; le front commence à faire briller sa parure. Q Front presque sans parure. Queue moins profondément entaillée (environ jus- qu'au quart postérieur). Dessous du corps revètu de plumes en partie blanches, sur la poitrine; de plumes lisses vertes sur les côtés de ces parties. Le nid est tapissé à l'intérieur de coton et revêtu de graines et d’une bourre roussâtre. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0w,045 (20 1.). — Diamètre interne, 0,025 (12 1.). — Hauteur, 0,060 CT): L’F. Alinae se distingue de toutes autres espèces de ce genre par la plaque d’un vert brillant dont son front est paré. Cette espèce habite la Colombie. (Bourcier, Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Sclater, Muséum de Paris, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) M. Bourcier a dédié cet oiseau à son épouse, dont le dévouement pour lui a été, durant toute sa vie, au-dessus de tout éloge. Elle l'a accompagné dans son voyage dans la République de l’Équateur et a par- tagé une partie de ses fatigues et pris part à ses joies, quand il y faisait des décou- vertes scientifiques. Puissent ces lignes lui témoigner de ma profonde gratitude pour l'hospitalité gracieuse que j'ai trouvée dans sa maison, quand je m’occupais des Oiseaux-Mouches avec son époux. 3. ERIOCNEMIS VESTITA (Loxcuemare), LEsson. © Rostrum rectuin, subcylindricum, dimidia parte corporis subbrevius. Capite usque ad verticem viridi aut fusco viridi subnitido. Corpore supra viridi ; uropygio postice et tectricibus caudae aureo-viridibus, nitidissimis. Cauda emarginala, rec- tricibus nigro-caeruleis, virescentibus. Corpore subtus, collo gemma caeruleo- violacea nitida ornato, laleribus viridibus, postea squamoso, nigro-viridi, dein ÉRIOCNÉMAIRES. — ERIOCNEMIS 33 viridi nitido. Subcaudalibus fusco-violaceis. Pedes albo-papposi, id est pappis albis vestiti. Postea squamoso fusco-viridi, plumis basi saepe rectis pectore el ventre squa- inoso aur'eo viridibus nitidis. Ornismya vestita (Gouxe DE LoNGuEMARE), LEssoN, Revue Zool. (1838), p. 314 (œ'). — DELATTRE et Lesson, Revue Zool. (1839), p. 18 (o°). Trochilus uropygialis, Fraser, Proc. Zool. Soc. (1820), p. 15. Eriocnemis vestita, Reicuens. Trochil. Enum. p. 6, pl. 726, fig. 4657, 59, — Gourr, Monog. Trochil. part. XVII (1859), pl. 6, t. IV, pl. 275. Eriocneris vestitus, Gouzr, Monog. Trochil. part. X VII (1859), pl. 6, t. IV, pl 275: Mellisuga Ridolf, BENVENUT. Ann. del R. Mus. Flor. (1865), p. 205. — Voy. ELLior, £2 Ibis (1876), p. 10. Catal. — Hylocharis vestita, Gray et Mrren. Gen. t. I, p. 114, 2. — Eriopus vestita, Bonar. Consp. Av. t. I, p. 80, 1. — Æriocnemis vestita, RelcHexe. Aufz. d. Colib. p. 9. — Erioc- nemys vestitus, Bonap. in Revue (1854), p. 252, 126. — EÆEriocnemis vestita, ScLaT. Proc. Zool. Soc. (1855), p. 140, 87. — CaBax. et Heine, Mus. Hein. part. IIL, p. 73, 165. — Goup, Introd. p. 145, 304. — Scrar. et Sazv. Proc. Zool. Soc. (4870). p. 782, 85. — Id. Nomencl. p. 91, £. — ELuior. ê2 Ibis (1872), p. 295, 4. —J. R. Gray, Hand List, t. I, p. 152, 1965. LoxG. — Bec, 0®,020 à 0*,022 (9 à 10 1.), depuis sa commissure. — Azles, 0,062 (28 1.). — Rectrices médiaires, 0,030 (13 1/2 1.). — Externes, 0,040 à O®,042 (18 à 19 L.). — Corps, 0®,042 (19 L.). — Long. totale, 0®,100 à 0®,110 (45 à 49 1.). — Largeur des rectrices médiaires, 0®,0010 (4 121.). — Des externes, 0,009 (4 1.). L'ÉRIOCNÉMIS A PLAQUE JUGULAIRE D'UN BLEU VIOLET g Bec noir; droit; subeylindrique ou graduellement et faiblement rétréci jusque près de l’extrémité; un peu moins long que la moitié du corps. Téte subarrondie ; marquée d’une tache postoculaire blanche ; couverte, depuis la base du bec jusqu'au vertex, de plumes squammiformes, graduellement plus petites, d’un vert luisant. Dessus du corps revètu, depuis le vertex, surles tectrices alaires et jusqu'à la par- tie antérieure du croupion, de plumes vertes où d’un vert légerement bleuâtre, paraissant mi-lustrées d’or, vues d’arrière en avant; partie postérieure du croupion et tectrices caudales, longuement barbées, d’un vert doré, ou d’un verdâtre étin- celant, sous leur jour le plus favorable. Queue entaillée, à peu près, jusqu'au tiers postérieur ; à rectrices toutes d’un noir bleu sale ou d’un noir violet ; les médiaires à externes graduellement plus longues ; les médiaires subarrondies, mais terminées oIS.-Moucur. — III. ? 34 TROCHILIENS un peu en pointe dans leur milieu ; les autres moins larges ; les externes et subex- ternes au moins, postérieurement rétrécies en ligne un peu oblique sur leur côté interne. Ailes presque aussi longuement prolongées que les rectrices subexternes ; d'un brun violâtre ou violacé. Dessous du corps paré, sur la gorge et sur une partie du cou, d’une gemme en sorte de plaque presque en carré un peu plus long que large, formée de plumes squammiformes d’un beau violet métallique, avec le menton et les côtés de cette plaque couverts de plumes vertes; revêtu, depuis la parure jugu- laire, de plumes subsquammiformes graduellement plus grandes, vertes, ou d’un noir verdâtre sous certain jour, et passant ensuite sous leur plus beau jour au vert d’eau glacé très-brillant. Sous -caudales d’un beau violet, souvent pâles où blanches à la base. Page inférieure de la queue d’un noir verdâtre, luisant. Pieds noirs; tibias et tarses pattus, longuement hérissés d’un duvet blanc. $ Dans le jeune âge la tète est d’un vert peu luisant ; le dessous du corps est revêtu jusqu'aux épaules de plumes en partie rousses, avec une tache verte sur le disque, et couvert sur le ventre de plumes vertes, frangées de roux, passant au vert sur les côtés ; sous-caudales vertes ou blanches à la base, d’un bleu violet postérieurement ; houppes des pieds moins développées. ç La femelle a beaucoup d’analogie avec le mâle ; mais elle a la queue moins profondément entaillée; les rectrices médiaires vertes à la base; les autres d’un bleu d'acier légèrement verdàtre; le dessous du corps orné sur les côtés de la tête d’une bande suboculaire rousse, naissant de la commissure; le devant du cou paré d’une plaque bleue ; les côtés du cou couverts de plumes d’un roux pâle mouchetés de vert ; les mouchetures formant des rangées divergentes du côté d’arrière en avant ; la poi- trine verte sur les côtés, d’un roux pâle moucheté de vert sur le devant ; les sous- caudales cendrées ou grisâtres à la base, violettes au moins postérieurement ; les houppes moins développées que chez le mâle. Le nid est garni en dedans de graines à aigrettes soyeuses et, en dehors, de mousse et de fragments de feuilles de Graminées. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,065 (29 1.). — Diamètre intérieur, 0®,040 (18 1.). — Hauteur, 0,040 (18 1.). Cette espèce habite le Vénézuela et la Nouvelle-Grenade. (Verreaux, Gould, Bourcier, Elliot, Salvin, Sclater, Muséum de Paris, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) ÉRIOCNEMAIRES. — ÆRIOCNEMIS + Le Qt 4. ERIOCNEMIS SMARAGDINIPECTUS, Gourp. o" Rostrum reclum, dimidia parte corporis subbrevius. Capile el dorso subobscure viridibus ; uropygio et tectricibus caudae luteo-viridibus, luminosis. Cauda emar- ginala, rectricibus nigris ; primartis alarum nigris. Corpore subtus, gula gemma caerulea ornata, dein usque ad apicem viridi nitido. Subcaudalibus caeruleis nili- dis. Pedes albo-papposi, id est pappis albis veslili. Eriocnemis smaragdinipectus, Gourr, Ann. and Magaz. Nat. Hist. (1868), p. 322. Catal. — Eriocnemis smaragdinipectus, Error, £n Ibis (1872), p. 295, 6.— ScLar. et SALvIN, Nomencel. p. 91, 6. — G. R. Gray. Hand List, t. I, p. 152, 1968. Lonc. — Bec, 0m,020 (17 1/2 1.) — Ailes, 0",060 (27 1.). — Rectrices médiaires, 0,030 (13 1/2 1.) — Externes. 0",038 (17 1.). — Corps, 0",040 (48 1.). — Long. totale, 0,105 (47 1.). L'ÉRIOCNÉMIS A POITRINE D'ÉMERAUDE Bec noir ;-droit; subcylindrique ou graduellement rétréci jusques près de l’extré- mité; à peine aussi long que la moitié du corps. Téte d’un vert un peu sombre. Dessus du corps de mème couleur sur le dos; croupion et tectrices caudales d’un vert jaunâtre très-lumineux. Queue entaillée; à rectrices noires, graduellement plus longues des médiaires aux externes. Ailes à peine aussi longuement prolongées que les rectrices subexternes; à primaires noires. Dessous du corps paré sur la gorge d’une plaque en sorte de gemme, formée de plumes squammiformes d’un bleu bril- lant, puis d’un vert de pré brillant jusqu’à la région anale. Sous-caudales d'un bleu brillant. Pieds pattus, hérissés d’un duvet blanc. Parrie. Les environs de Quito. (Gould.) Cette espèce, dit M. Gould, est très-voisine de l’£’. vestila ; mais elle a le bec plus long, les ailes plus courtes et présente à peu près les mêmes dimensions que cette dernière. Mais chez la smaragdinipectus le vert du dessous du corps commence immédiatement après la plaque bleue de la gorge, tandis que dans la vestita, surtout chez les mâles vieux ou bien adultes, quand on les regarde à un soleil brillant, la tache bleue de la gorge semble séparée de la couleur verte par une bordure noire : cette bordure cependant est verte sous certain jour, mais les plumes ont une struc- ture différente de celles de smaragdinipectus. 36 TROCHILIENS 5. ERIOCNEMIS GODINI, Bourctier o" Rostrum rectum, subcylindricum, dimidia parte corporis subbrevius. Capite subrotundato, viridi. Corpore supra viridi, uropygio postice et teclricibus caudae nilentibus. Cauda emarginata ; rectricibus nigro-chalybaeis. Corpore sublus, gulae et colli regione media squamosa pallide caerulea, lateribus, et reliqua parte viridibus, ventre nilenti. Subeaudalibus basi cinereis, postice violaceo-caeruleis. Pedes albo-papposi, id esl pappis albis vestili. Trochilus Godini. Bourcier, Comptes rendus de l’Acad. des Se. t. XXXII (2), p. 186. Eriocnemis Godini, Gouzr. Monog. Trochil. part. XXI (1861), pl. 11, t. IV, pl. 277. Catal. — Eriocnemis Godini, ReicHeNB. Aufz. d. Colib. p. 9. — 74. Troch. Enum. p. 6. — Eriocnemys Godini, Bonar. in Revue (1854), p. 252. — Zriocnemis Godini, GouLp, Introd. p. 145, 306. — ELzior, 2% Ibis (1872), p. 295, 7. — Scrar. et SALvIN, Nomencl. p. 91, 7. — Phemonoë Godini, G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 152, 1964. Loxc. — Bec, 0%,022 (10 1.). — Ailes, 0w,058 (26 1.). — Rectrices médiaires, 0w,026 (11 1/2 1.). — Externes, 0,035 (15 1/2 1.). — Corps, 0w,045 (20 1.). — Long. totale, 0,100 (45 L.). — Largeur des rectrices médiaires, 0",009 (4 1.); des externes, 0,010 (4 1/2 1.). L'ÉRIOCNÉMIS DE GODIN ©" Bec noir; droit; subcylindrique ou graduellement rétréci jusque près de l’extré- mité; un peu moins long que la moitié du corps. T'éte couverte de plumes squammi- formes vertes, paraissant bordées de brun; marquée d’une tache postoculaire blanche. Dessus du corps couvert de plumes squammiformes vertes ou d’un vert bronzé, pas- sant au vert bleuâtre très-brillant sur la partie postérieure du dos, sur le croupion et surtout sur les tectrices caudales. Queue entaillée jusqu’au quart postérieur ; à rectrices assez larges, graduellement plus longues des médiaires aux externes; toutes d’un bleu d’acier ou d’un noir bleu d’acier, avec la base verdâtre ou lustrée du vert obscur. At/es aussi longuement prolongées que les rectrices externes; d’un brun violâtre ou violacé. Dessous du corps revêtu, sur le milieu de la gorge et surtout du cou, de plumes squammiformes d’un vert bleuâtre, passant sur les côtés au vert doré ; poitrine et ventre couverts de plumes squammiformes d’un vert doré, très-brillantes ou étincelantes sous leur jour le plus favorable. Sous-caudales d’un bleu violet, à base cendrée. Page inférieure de la queue plus luisante que la supérieure, d’un bleu ÉRIOCNÉMAIRES. — ÆRIOCNEMIS 37 d'acier violacé, avec la base des rectrices verte. Pieds bruns ; tibias et tarses pattus, c’est-à-dire longuement hérissés d’un duvet blanc. $ Dans l’âge non adulte, le dessous du corps présente, sur les côtés de la tête, une moustache ou bande d’un roux pâle, naissant de la commissure du bec et passant sous les yeux; la ligne médiaire du cou et de la poitrine présente seule des plumes brillantes, vertes, à base fauve; tout le reste des côtés de la gorge, du cou et de la poitrine est revêtu de plumes mi- soyeuses d’un vert luisant; le ventre a sa robe ordi- naire ; les sous-caudales sont cendrées à la base, vertes ou violettes à l’extrémité. Q La femelle se rapproche beaucoup du mâle non adulte; la parure bleue du devant de la gorge et du cou est souvent frangée de blanc. Les sous-caudales sont cendrées ou grisâtres à la base, en partie verdâtres, en partie violettes à l'extrémité. Peut-être cet oiseau, qui se trouvait noté dans une collection comme étant une femelle, n’était-il qu'un jeune mâle. PATRIE. L’Équateur. (Gould, Elliot, Verreaux.) 6. ERIOCNEMIS SAPPHIROPYGA (Jezsxi), TaczANOwSKI. œ Rostrum rectum, subcylindricum, dimidiam partem corporis vix aequans. Capite cupreo-viridi. Corpore supra, dorso subcupreo-viridi, uropygio et tectri- cibus caudae viridibus; tectricibus alarum cupreo-viridibus. Cauda emarginata ; rectricibus latis, salurate caeruleis. Corpore subtus viridi nitido. Subcaudalibus splendides apphirinis. Pedibus nigro-papposis, id est pappis nigris vestitis. Eriocnemis sapphiropyga (Jerskr) TAczanowski, Proc. of scientif. Meetings of the Zool. Soc. of London (1874), p. 139, 22. Catal. — Eriocnemis sapphiropyga, TAczanowski, Proc. Zool. Soc. (1874), p. 545, 46. LoxG.— Bec, depuis sa commissure, 0,027 (12 1.): — Ailes, 0,067 (30 1.). — Queue, 0®,050 (23 1/21.). — Long. totale, 0®,110 (49 1.). L'ÉRIOCNÉMIS A SOUS-CAUDALES COULEUR DE SAPHIR d Bec noir; droit; subcylindrique ou faiblement et graduellement rétréci jusque près de l'extrémité ; à peine aussi long que la moitié du corps. Té/e d'un vert cuivreux brillant. Dessus du corps couvert de plumes d’un vert légèrement cuivreux sur le 38 TROCHILIENS dos, d’un vert pur sur le croupion et les tectrices caudales, tectrices alaires d’un vert cuivreux. Queue entaillée; à rectrices larges, graduellement plus longues des médiaires aux externes; d’un bleu foncé. Ailes noires, lustrées d’un faible reflet pourpré. Dessous du corps d'un vert très-brillant. Sous-caudales d'un saphir très- brillant. Pieds pattus ; hérissés d’un long duvet blanc. Cette espèce a été trouvée à Maraynioc (Pérou central) par M. Jelski. Elle est voisine de l’Z. cupreiventris, mais, outre les différences de coloration, elle a le bec plus long et plus fort, la queue plus longue et moins fourchue, et les rec- trices considérablement plus larges. 7. ERIOCNEMIS NIGRIVESTIS, Bourcier Er MULSANT. ©" Rostrum reclum, subcylindricum, dimidia parte corporis subbrevius. Capite el corpore Supra viridibus aut subcacruleo-nigris; tectricibus caudae brunneo- caeruleis. Cauda emarginata ; rectricibus nigro-chalybaeis. Corpore subtus nigro, sericeo ; qula gemma squamosa viridi-caerulea, ornata, parvis plumis viridibus marginala; subcaudalibus obscure violaceis, basi pallidioribus. Pedes albo-papposi, id est pappis albis vestili. ? Corpore supra aeneo-viridi. Corpore sublus, capile vitta subocularirufa; usque ad epigastrum squamoso, cupreo-viridi; abdomine viridi. Trochilus nigrivestis, Bourcrer et MuLsANT, Ann. de la Soc. d’Agr. de Lyon, 2e série, t. IV (1852), p. 144. Eriocnemis nigrivestis, Gouin, Monog. Trochil. part. XV (1858), pl. 2. t. IV, pl. 276. Catal. — Eriocnemis nigrivestis, RelcueNB. Aufz. d. Col. p. 9. — 14. Enum. p.6. — ÆErioc- nemys nigrivestis, BonNap. in Revue (1854), p. 252, 27. — Gouzn, Introd. p. 145, 305. — EzuioT, in Ibis (1872), p. 295, 5. — ScLar. et SALvIN, Nomencel. p. 91,5. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 152, 1966. LonG. — Bec, 0,017 à 0®,018 (7 1/2 à 81.) — Ailes, 0®,058 à 0w,060 (26 à 27 1.). — Rec- trices médiaires, 0m,024 à 0",027 (11 à 121.). — Externes, 0,034 à 0,035 (45 1/2 1.). — Corps, 0,045 (20 1.). — Long. totale, 0x,090 (40 1.). ÉRIOCNÉMAIRES. — ERIOCNEMIS 29 L'ÉRIOCNÉMIS A ROBE NOIRE Bec noir; droit; subcylindrique ou graduellement rétréci jusque près de l'extrémité ; un peu moins long que la moitié du corps. Té/e subarrondie, revêtue de plumes d’un brun verdâtre, ou d’un noir lustré de vert. Dessous du corps couvert de plumes d’un brun bleuâtre ou verdâtre, ou d’un noir verdâtre, ou d’un bleu brun. Tectrices caudales d'un bleu foncé ou brunâtre. Queue entaillée jusqu’au quart pos- térieur; à rectrices de largeur médiocre: les médiaires à externes graduellement plus longues ; toutes d’un bleu d'acier ou d’un noir bleuâtre. Aÿ/es aussi longue- ment prolongées que les rectrices externes ; d’un brun violâtre ou violacé. Dessous du corps couvert de plumes d’un noir soyeux; paré, sur la gorge et le milieu de la partie antérieure du cou, d’une sorte de gemme ou de plaque brillante formée de plumes squammiformes d’un bleu foncé ou d’un bleu verdâtre, bordée de chaque côté de petites plumes d’un vert brillant ; garni sur le reste de plumes soyeuses noires, à reflet légèrement verdâtre, offrant sur les côtés de la poitrine et du ventre des plumes partiellement vertes, qui donnent à ces parties une teinte verdätre. Sous- caudales d'un violet obscur, souvent pâle ou bleuâtre à la base. Pieds bruns; tibias ettarses pattus, longuement hérissés d’un duvet blanc. o Dessus du corps d'un vert bronzé où d’un bronzé verdâtre, passant au vert plus pur et plus luisant sur les tectrices caudales. Queue plus faiblement entaillée, de la couleur de celle du ©”. Ailes comme chez ce dernier. Dessous du corps mar- qué, sur les côtés de la tête, d’une bande rousse, naissant de la mandibule et passant sous les yeux; couvert, jusqu'à l’épigastre, de plumes d’un cuivreux verdâtre ou d'un vert cuivreux ; marqué sur la gorge d’une sorte de gemme ou de plaque formée de plumes squammiformes brillantes d’un bleu pâle ou d’un vert bleu ; ventre vert ou d’un vert bronzé, avec les côtés plus verts. Sous-caudales comme chez le mâle. Le nid est tapissé de coton à l’intérieur et revêtu extérieurement de petits lichens et de filaments de végétaux. (Collection Verreaux.) Il était posé sur un rameau. Diamètre extérieur, 0",045 (20 1.). — Diamètre intérieur, 0,025 (11 1/2 1.). — Hauteur, 0,030 à 0,032 (13 1/2 à 14 1/2 1.). Cette espèce a été découverte par M. Bourcier dans la république de l’Equateur. Les exemplaires de la collection de ce naturaliste provenaient des environs de Tum- baro ; ceux que M. Gould a recus de M. Jameson avaient été tués dans les envi- 40 : TROCHILIENS rons de Quito. Suivant ce dernier, cette Ériocnémis fréquente principalement la belle Orchidée nommée Anguloa uniflora. (Bourcier, Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Bouvier.) Cette espèce se distingue facilement des espèces précédentes par le plumage du dessous de son corps généralement noir, et par les houppes noires de ses pieds. 8. ERIOCNEMIS DERBYI, DELarrre ET BouRrcIER. ©" Rostrum reclum, subcylindricum ; dimidia parte corporis subbrevius. Capite fere usque ad verticem squamoso nilenti. Corpore supra viridi, aeneo-cupreo relu- cenli; lectricibus caudae aureo-viridibus. Cauda subemarginata, rectricibus ni- gris. Corpore sublus, sqjuamoso viridi nitido. Regione anali nigra. Subcaudalibus viridibus, nitidis. Tibiis el tarsis nigro-papposis, id est pappis nigris vestitis. Trochilus Derbyi, DELATTRE et BourciEr, Revue Zoologique (1846), p. 306 Eriocnemis (Threptria) Derbyi, RricHens. Troch. Enum. p. 6. pl. 728, fig. 4666-67. Eriopus Derbyi, Gourp, Proc. Zool. Soc. part. XV (1847), p. 17. 24 Eriocnemis Derbyanus, Gourr, Monog. Trochil. part. XV (1858), pl. 1, t. IV, pl. 279. Catal. — ÆEriopus Derbyi, Bonar. Consp. Av. t. I, p. 80, 7. — ÆEriocnemis (Threptria) Der- byi, ReicuEens. Aufz. d. Col. p. 9. — Eriocnemis Derbyanus, BonNar.in Revue(1854), p.252, 124. — Eryocnemis Derbyana, GouL», Introd. p. 145. 308. — Ezrior, ên Ibis (1872), p. 295, 9. — ScLarT. et SALVIN, Nomencel. p. 91. — Derbyomyia Derbyi, G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 153, 1973. Lonc. — Bec, depuis sa commissure, 0,020 à 0",021 (9 à 9 1/2 1.); sur sa partie dénu- dée, 0,018 (8 1.). — Ailes, Om,060 (27 1.). — Rectrices médiaires, 0",028 à 0,030 (12 1/2 à 13 1/21.). — Externes, 0,035 (15 1/2 1.). — Corps, 0",042 (19 L.). — Long. totale, Ow,090 à 0,100 (40 à 44 1.). — Largeur des rectrices médiaires, 0,008 (5 1/2 1.). — Des externes, 0w,007 (5 1.). L'ÉRIOCNÉMIS DE DERBY © Bec now; droit; subcylindrique ou graduellement rétréci jusque pres de l'extrémité ; presque aussi long, depuis sa commissure, que la moitié du corps. Zéte subarrondie; recouverte, presque jusqu'au vertex, de plumes subsquammiformes d’un vert luisant, ou d’un vert légèrement bleuâtre; revêtu après le vertex de plumes squammuleuses d’un vert cuivreux. Dessus du corps couvert, jusqu’à l’extré- mité du eroupion et sur les tectrices alaires, de plumes d’un vert luisant, ou parais- ÉRIOCNÉMAIRES. — ZRIOCNEMIS 41 sant lustrées d’or, vues d’arrière en avant. T'ectrices caudales à plumes squammi- formes, à barbes plus allongées, vertes avec la moitié postérieure d’un vert plus doré, étincelantes sous leur jour favorable. Queue entaillée environ jusqu'au septieme postérieur; à rectrices graduellement plus longues des médiaires aux externes : toutes presque noires ou d’un bleu sale et obscur, où d’un brun noir obscurément verdâtre, à légers reflets bleuâtres, les externes presque sans barbe aux deux tiers de leur tige à leur côté externe, terminées en forme de tranchet. Ales au moins aussi longuement prolongées que les rectrices externes; d’un brun violâtre ou vio- lacé. Dessous du corps revêtu, depuis la gorge jusqu’à l'extrémité, de plumes squam- miformes glacées, vertes, passant au vert d’eau étincelant. Région anale hérissée d’un duvet noir, à pointe blanche. Sous-caudales d'un vert brillant. Pieds bruns ; hérissés sur les tibias et les tarses, d’un duvet noir; doigts grèles; ongles assez longs et arqués. ç La femelle ressemble au mâle; mais elle a le devant de la tête d’un vert moins brillant ; la mâchoire parfois pâle à la base, le dessus du corps d’un bronze cuivreux ou mi-doré; les ailes plus courtes; le dessous du corps d’un vert moins brillant ; les plumes de la gorge et du cou souvent blanches à la base; les pieds pattus noirs, mais d’un blanc grisàtre pres des doigts. Cette espèce a été découverte par M. Delattre, sur le volcan de Puracé, près Popayan. Elle habite la Colombie. (Verreaux, Gould, Elliot, Salvin.) Cette jolie Ériocnémis a été dédiée à lord Edward, treizième comte de Derby, dont la mémoire restera toujours chère aux naturalistes ; il a rendu de si grands services à la science et à ceux qui la cultivent que c’est un devoir de reconnaissance de lui consacrer quelques lignes dans cet ouvrage. Né le 21 avril 1779, il fut connu jusqu’à la mort de son père sous le nom de lord Edward Henry Smith-Stanley. À peine eut-il atteint sa majorité! qu'il fut élu membre de la Chambre des Com- munes par la ville de Preston. Plus tard, en 1812, il y fut le représentant du comté de Lancaster?. En 1832, il fut appelé à siéger à la Chambre des Pairs sous le nom de baron Stan- ley de Bicherstrasse, et, deux ans après, le décès de son père le laissa héritier du titre et du comté de Derby. 1 En 1796. 2 Il avait épousé, le 30 juin 1798, sa cousine Mademoiselle Margaret Homby, née le 20 octobre 1776 et morte le 16 juin 1817, dont il a eu sept enfants. O18.-MOUCII. — III. ô 42 TROCHILIENS Ce noble lord s’est très- peu mêlé aux questions politiques, il s’est consacré prin- cipalement aux affaires et aux intérêts du comté de Lancastre, dans lequel sont situées les grandes propriétés de sa famille. Il a employé une partie de ses revenus à faire du bien à son pays, et l’on évalue à deux millions cinq cent mille francs les sommes consacrées par lui à des construc- tions d’églises ou d'écoles. Des sa jeunesse, il avait été séduit par les charmes de l'histoire naturelle, etil a été, pendant plusieurs années, le président des sociétés linnéenne et zoologique de Londres. Il avait formé le dessein de naturaliser en Angleterre des animaux étrangers, soit utiles, soit d'agrément, ou pouvant servir aux études des amis des sciences naturelles. Et, dans ce but, poursuivi avec persévérance, il avait créé autour du château de Knowsley, à deux lieues de Liverpool, un jardin zoologique, dont la renommée, comme celle des jardins de Kiow pour les végétaux, s'était répandue jusqu'aux contrées les plus lointaines. Il avait fait venir, le plus souvent à grands frais, et il entretenait dans son parc, de près de cent arpents d’étendue, plus de mille mammifères ou oiseaux, étonnés sans doute de se trouver rapprochés les uns des autres, sous le ciel brumeux de l'Angleterre. Les quadrupèdes, suivant chaque espèce, avaient des enclos assez vastes pour leur permettre de s’y croire en liberté, et une paire d'oiseaux y occupait souvent une volière grillée aussi grande qu'une maison et assez haute pour y enclore plusieurs arbres forestiers. Ces dispositions intelligentes, étaient singulièrement favorables au développement de la vigueur et du caractère naturel des divers animaux. Le noble lord consacrait, me disait-on, à cette jouissance, près de cinq cent mille francs par an. Des milliers de visiteurs venaient, de plus ou moins loin, solliciter la faveur de voir ce jardin féerique, que des acquisitions nouvelles rendaient de plus en plus merveilleux. J'étais arrivé, le 19 novembre 1847, avec mon ami Schaum, naturaliste de Ber- lin, à Liverpool, où nous attendait M. Melly*, l’un des plus riches négociants de la 4 ScHauM (Ilermann-Rodolphe), professeur à l'université de Berlin, né le 29 avril 1829 à Glauchau (Saxe), moré à Bonn le 15 septembre 1865, (Voir la notice de M. de Kiesenwetter. Berlin, Ent. Zeitsch., t. IX, p. 397, 1865, et le portrait du défunt, Loc. cit., t. X, 1866.) Il avait épousé, en 1854, Mademoiselle Maria-Clara Jacques. ? M. Merry (André), quelques années après mon voyage à Liverpool, eut l'idée de faire un voyage en Égypte. Il partit avec toute sa famille et une partie’des serviteurs de sa maison. Deux barques, munies de tout le confor- table possible, avaient été préparées pour remonter le cours du fleuve ; il arriva à Khartoum, où se réunissent le ÉRIOCNÉMAIRES. — ERIOCNEMIS 43 cité et possesseur de l’une des plus importantes collections entomologiques de l’Europe. Lord Derby donnait le surlendemain une fête princière pour célébrer la majorité de son petit-fils aîné ‘, futur héritier de son titre et de sa fortune. Toute la haute aristocratie de l’Angleterre y avait été conviée. M. Melly était au nombre des invi - tés, il voulait solliciter pour moi, en qualité de naturaliste étranger, la faveur d’y prendre part; peu familiarisé alors avec le langue anglaise, je déclinai cet honneur et me bornai à faire demander pour M. Schaum et pour moi la permission de visiter le parc; l’administrateur du jardin fut chargé de nous servir de guide et de cice- rone. Vingt-huit ans se sont écoulés depuis cette époque, et chaque fois que mes souve- nirs me reportent à cette visite, je goûte encore les sensations du plaisir que j’éprou- vai à la vue de tant de merveilles. En parcourant les labyrinthes de ces lieux enchantés, en suivant les détours de ces allées, bordées d'arbres verts, de bosquets ou de prairies, chaque pas faisait naître une surprise, et chaque surprise une jouissance nouvelle. Là, c’étaient des Lophophores de l’Inde, étalant leur robe parée des couleurs les plus riches de l’arc-en-ciel; ici, c’étaient de magnifiques Faisans de la Chine, dont les savants ne soupçonnaient pas encore l’existence. Un peintre y dessinait, sur notre passage, pour M. John Gray, directeur du British Museum, chargé d’en donner la description, un Antilope de grande taille, récemment arrivé du centre de l'Asie, des monts Himalaya. À quelques pas de là, des troupeaux de Lamas, déjà naturalisés, semblaient y oublier, dans ces prairies herbeuses, la chaine des Cordillères d’où ils étaient sortis. Plus loin, des espèces nouvelles de Kanguroos de l’Australie, fuyaient à notre approche, en bondissant comme de gigantesques sauterelles. Il me serait difficile d’énumérer seulement les espèces d'animaux rares ou singu- liers dont ce jardin offrait, vivants en Europe, les premiers représentants ; on aurait cru voir rassemblés dans ce parc admirable tous les principaux types de la création. Nil Bleu et le Nil Blanc. En quittant cette ville, il eut la malheureuse pensée de revenir au Caire par les déserts. Dés le second jour de sa route, il füt atteint d'une forte insolation et fût pris d'une fièvre violente. Il fallut lui dresser une tente au pied d'un palmier, dans les environs"de Gagée, dans la Haute-Nubie, et il y mourut malheu- reusement, le 15 février 1851. Son fils, M. Georges MeLLy, a publié une charmante relation de ce voyage (Khartoum andthe Blue and the White Niles, London, 2 vol. petit in-8, 1851). 1 Cette fète dura quatre jours et coûta trois cent cinquante mille francs, prix fait à l'avance avec un entrepreneur. On avait construit, pour la circonstance, une salle de bal en bois, de la grandeur d'une église, tapissée de ten- tures de soie roses et blanches et d'un nombre considérable de lustres splendides. Le dernier jour plus de mille fermiers du comte, attablés sous des tentes dressées sur les pelouses. prenaient part à cette fête de famille. 4% TROCHILIENS Six heures avaient été employées à jeter un coup d'œil assez rapide sur les êtres nombreux qui donnaient une idée merveilleuse de la puissance de Dieu à varier les formes des animaux créés au souffle de sa parole. Il nous restait à visiter une collection de dix-huit mille oiseaux, et d’un assez grand nombre de Mammifères empaillés où en peaux ; mais mes yeux étaient fati- gués d’admiration. Nous revinmes à Liverpool, où pendant plusieurs jours j'avais sans cesse présentes à l'esprit les richesses zoologiques dont j’étais encore ébloui. Lord Edward est mort en son château le 2 juillet 1851, laissant après lui une mémoire comblée de bénédictions. Par son testament, il a légué sa riche collection d'animaux empaillés à la ville de Liverpool, où elle forme aujourd'hui le Museum Derby. Les plus magnifiques Faisans pnt été offerts à la reine; la Société zoologique a reçu, comme souvenir de son ancien président, quelques sortes de Cerfs ou d’Antilopes. Les autres animaux, qui trouvaient au château de Knowsley une hospitalité si généreuse, ont été vendus sur place et aux enchères. Ainsi ont été dispersées, en quelques jours, les richesses zoologiques de ce jardin, qui n'aura probablement jamais son pareil sur la terre. 9. ERIOCNEMIS CHRYSORAMA, Ezcrior. o loslrum reclum, subcylindricum, dimidia parte corporis subbrevius. Capite rubro-cupreo. Corpore antice rubro-cupreo, dorso gradatim cupreo-viridi ; tectri cibus caudae viridibus nilidis. Cauda emarginata; reclricibus fusco aut nigro- chalybaeis, virescenli relucentibus. Corpore sublus, qula et collo squamosis, aureis luteo-cupreis ; pectore et ventre rubro-cupreis. Subcaudalibus basi pallidis, postea caeruleis. Pedes nigri, albo-papposi, id est pappis albis vestili. Eriocnemis chrysorama, EzLior, Ann. and Mag. Nat. Hist. (1874), p. 375. LowG. — Bec, 0,020 (9 1.). depuis la commissure ; 0,017 (7 1/2 1.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0®,056 à 0,060 (25 à 271.). — Rectrices médiaires, 0,033 (151.). — Externes, Om 042 (19 1.). — Corps. 0,045 (20 1.). — Long. totale, 0",096 à 0w,100 (43 à 46 1.). L'ÉRIOCNÉMIS A GORGE DORÉE œ Bec noir; droit; subcylindrique jusque près de l'extrémité; un peu moins long que la moitié du corps. Z'éte couverte de plumes d’un cuivre rouge brillant. ÉRIOCNÉMAIRES. — ÆRIOCNEMIS £ 45 Dessus du corps revêtu, jusqu'au milieu du dos ou un peu plus, de plumes d’un rouge de cuivre, devenant moins rouge sur le croupion; tectrices caudales d’un vert bril- lant. Queue entaillée jusqu'aux deux cinquièmes postérieurs ; graduellement plus longues des médiaires aux externes ; à rectrices d’un bleu d'acier. Ales d’un noir ou noir brun violacé. Dessous du corps revêtu, sur la gorge et le cou, de plumes d’un jaune de cuivre doré, étincelant sous certain jour, passant au rouge de cuivre sous les yeux; couvert sur le reste de plumes squammiformes plus grandes, d’un rouge de cuivre. Sous-caudales d’un bleu d'azur, avec la base de quelques-unes d’un bleu sale. Page inférieure de la queue en partie d’un bleu d’acier, lustrée de verdâtre. Pieds noirs; pattus, hérissés d’un duvet blanc. Gette espèce, encore unique dans la riche collection de M. Elliot, faisait partie d’un envoi provenant de l’Équateur. Je dois à ce savant d’en avoir fait la descrip- tion. 10. ERIOCNEMIS CUPREIVENTRIS, Fraser. œ Rostrum rectum, Subcylindricum, dimidia parle corporis subbrevius. Capite et corpore supra viridibus ; tectricibus caudae caeruleo-viridibus. Cauda emargi- nata ; rectribus caeruleo virescentibus. Corpore sublus, gula et collo squamosis viri- dibus, disco fusco; ventre cupreo-viridi. Subcaudalibus violaceis. Pedibus pappis albis vestitis. Q Ventre viridi aut subaurato-viridi. Trochilus eupreoventris, FRASER, Proc. Zool. Soc. (1848), p. 15. Eriopus simpleæ, GouLp, Proc. Zool. Soc. part, XVII (1849), p. 96. Eriocnemis simplezæ, ReicHENB. Troch. Enum. p. 6, pl. 729,.4670. Eriocnemis (Phemonoë) cupriventris, ReicHens. Troch. Enum. p. 6, pl. 729, fig. 4668-69. Eriocnemis cupreiventris, Gouzp, Monog. Trochil. part. VI (1853), pl. 9, t. IV, pl. 270, 271. Catal. — Ornismya maniculata (LessoN). — Hylocharis cupreoventris, Gray et Miro. Gen. t. 1, p. 114, 3. — Eriocnemis cupreoventris, GouLr, Proc. Zool. Soc. (1847), DATE Eriocnemis simplexæ, Retcaeng. Aufz. d. Col. p. 9. — Eriocnemis (Phemonoë Cupriventris, ReicHens. Aufz. d. Col. p. 9. — Æriocnemis cupreiventris, Bonab. in Revue (1854), p. 252, 120. — Eriocnemis simpleæ, ScLarT. Proc. Zool. Soc. (1855), p. 140, 89. — Boxae. i# Revue (1854), p. 252, 123. — Eriocnemis cupreiventris, ScLaT. Proc. Zool. Soc. (1856), p. 140, S6. CaBan.et Heine, Mus. Heine, part. I, p. 73, 164. — Goup, Introd. p. 143, 300. — Errigr, in Ibis (1872), p. 295, 1. — Scar. et SALv. Nomencl. p. 91, 1. — Premonoë cupreiven très, G.R. Gray, Hand List, p. 152, 1960. 46 : TROCHILIENS LonG. — Bec, depuis la commissure, 0®,020 à 0w,021 (9 à 9 1/2 1.). — Ailes, 0",065 (29 L.). — Rectrices médiaires, 0,027 à 0,029 (11 à 12 1.). — Externes, 0,040 à 0,045 (18 à 20 1.). — Corps, 0,045 à 0",051 (20 à 231.). — Long. totale, 0®,100 à 0",110 (45 à 50 1.). L'ÉRIOCNÉMIS A VENTRE CUIVREUX © Bec noir; droit; presque cylindrique, graduellement un peu rétréci presque près de l’extrémité ; à peine aussi long que la moitié du corps. T'éte marquée d’une petite tache postoculaire blanche; couverte de plumes squammuliformes vertes. Des- sus du corps revètu de plumes semblables, paraissant lustré d’or quand il est vu d’arrière en avant. T'ectrices caudales d’un vert bleuâtre ou obscur. Queue entail- lée jusqu'aux trois huitièmes postérieurs ; à rectrices graduellement plus longues des médiaires aux externes ; toutes d’un vert bleuâtre foncé ou obscur : les externes et subexternes peu distinctement et très-étroitement roussâtres à leur côté externe. Ailes à peine aussi longuement où un peu moins longuement prolongées que les rectrices externes; d’un brun violätre. Dessous du corps revêtu depuis la base du bec jusqu'à la poitrine de plumes squammiformes plus larges que longues, vertes, brillantes, paraissant, sous certain jour, brunes sur leur disque ; couvert ensuite jusqu'à l'extrémité du ventre de plumes plus lisses et plus allongées, d’un vert plus où moins cuivreux, surtout sur son milieu, lustrées d’or quand elles sont vues d'arrière en avant. Sous-caudales violettes, où d’un brun noir irisé de violet. Page inférieure de la queue plus luisante. Pieds bruns; tibias et tarses hérissés de longues plumes duveteuses blanches. $g Non adulte. Dessous du corps en partie couvert, sur la gorge et le cou, de plumes noires où brunes, avec quelques plumes écailleuses vertes. Région médiaire du ventre en partie brune. o Dessus du corps à peu près semblable à celui du &. Queue moins profondé- ment entaillée. Dessous du corps paré depuis la gorge, presque jusqu’à l’épigastre, de plumes squammiformes vertes brillantes, dont plusieurs en partie päles ou rous- sâtres à la base; cette parure rétrécie d'avant en arrière, avec les côtés d’un vert mi-soyeux. Ventre couvert de plumes vertes, non cuivreuses, squammiformes sur la région longitudinale médiaire, presque lisses sur les côtés : celles du milieu surtout paraissant lustrées d'or, vues d’arrière en avant. Pieds moins longuement pattus. Ornismya vestita (LONGUEMARE), LEssow, Rev. Zool. (1838), p. 314. Long. totale, 0",095 (42 1.). ÉRIOCNÉMAIRES. — £ERIOCNEMIS 47 Cette espèce habite la Colombie. (Gould, Verreaux, Bourcier, Elliot, Salvin, Scla- ter, Muséum de Paris, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) Cet oiseau est abondant près de Bogota. Il paraît se plaire dans les endroits d’une température modérée de 6 à 9,000 pieds de hauteur au-dessus du niveau de la mer. 11. ERIOCNEMIS LUCIANI, Bourcter ET MuLsAnr. © Rostrum rectum, subcylindricum, dimidiam parlem corporis subaequans. Rostro basi plumis partim squamosis caerulescentibus vestilo. Capite fere usque ad verticem plumis subsquamiformibus viridibus. Corpore supra viridi; tectricibus caudae viridibus, aut caeruleo-viridibus. Cauda fere usque ad dimidiam partem furcata,rectricibus obscure caeruleis viridi relucentibus aut caeruleo-virescentibus. Corpore sublus, squamoso subaureo-viridi, nitido. Subcaudalibus violaceis, basi pallidis. Pedibus pappis albis vestitis. Trochilus Luciani, Bourater et MuLsanT, Ann. de la Soc. d'Agr. de Lyon (1847), p. 624. Trochilus (Eriopus) Luciani, Jarnin. Contrib. to Ornith. (1850), p. 2. Eriocnemis (Phemonoë) Luciani, ReicHen8. Troch. Enum. p. 6, pl. 730, fig. 4671-72. Eriocnemis Luciani, Gouzp, Monog. Trochil. part. VI (1853), pl. 11, t. IV, pl. 273. Catal. — Hylocharis Luciani, GrAY et Mirou. Gener. t. I, p. 114, 4 — ÆEriapus Lucian, Boxap. Consp. Av. t. I, p. 80, 4. — Æriocnemis (Phemonoë) Luciani, REICHENB. Auf. d. Col. p. 9. — Eriocnemis Luciani, Bonar. in Rev. (1854). p. 252, 117. — ScLar. Proc. Zool, Soc. (#860), p. 81,38. — Jd. Proc. Zool. Soc. (1860), p. 94, 94. — GouLr, Introd. p. 14%, 302. — Error, 2x Ibis (1872), p. 295, 2. — Scrar. et SALvIN, Nomenel. p. 91, 2. — Phemonoe Luciana, G. R. Gray, Hand List, t. i, p. 152, 1691. Lonc. — Bec, depuis la commissure, 0,021 à 0",022 (9 1/2 à 10 1.); sur sa partie dénudée, 0%,020 (9 1.). — Aÿles, 0,070 (31 1.). — Rectrices médiaires, 0®,025 à 0,029 (11 1/2 à 13 L.). — Externes, 0,055 (15 1/2 1.). — Corps, 0,051 (23 1.). — Long. totale, 0,125 (55 1.). — Largeur des rectrices médiaires, 0",010 (4 1/2 1.); des externes, 0m,003 (21.). L'ÉRIOCNÉMIS DE LUCIEN œ Bec noir; droit; presque cylindrique jusque près de l’extrémité ; à peu près aussi long que la moitié du corps. Téte subarrondie; revêtue, depuis la base du bee jusqu’au niveau du bord postérieur des yeux où presque jusqu’au vertex, de plumes subsquammiformes d’un bleu sale où d’un vert bleu. Dessus du corps couvert, depuis 48 TROCHILIENS le vertex jusqu’à l'extrémité du croupion, de plumes vertes où d’un vert un peu cui- vreux, paraissant lustrées d'or quand l’oiseau est vu d’arrière en avant. T'ectrices caudales d’un beau vert ou d’un vert à légère teinte bleuâtre. Queue entaillée ou fourchue presque jusqu'à la moitié; à rectrices graduellement plus longues des médiaires aux externes : toutes d’un vert bleu obscur ou foncé : les médiaires assez larges, arrondies à leur extrémité : les autres plus étroites, rétrécies postérieure- ment en ligne courbe à leur côté interne. Ailes prolongées jusqu'à l'extrémité des intermédiaires ; d’un brun violâtre ou violacé. Dessous du corps revêtu sur la base de la gorge de petites plumes squammiformes vertes, brillantes; couvert sur le reste de plumes squammiformes plus grandes, vertes ou d’un vert un peu cuivreux et reluisantes d’or sous certain jour. Sous-caudales violettes, avec quelques plumes pâles ou vertes à la base. Page inférieure de la queue plus luisante. Pieds noirs ; hérissés sur les tibias et les tarses de longues plumes duveteuses blanches. $ Dans le jeune âge le dessous du corps est couvert, sur la gorge et le cou, de plumes d’un brun noir, à reflets métalliques. À mesure que l’oiseau avance en âge, elles sont successivement remplacées par des plumes squammiformes vertes. Plus tard, quand le jeune mâle prend sa dernière livrée, le front est le dernier à se parer de la plaque d’un vert bleuâtre dont il doit être orné. ? Front plus brièvement paré de plumes squammiformes d’un bleu cendré ver- dâtre et peu brillantes. Queue entaillée seulement jusqu’au tiers postérieur. Houppes des pieds moins développées. . Rectrices médiaires. 0,040 (48 1.). — Externes, 0,055 (24 à 25 1.). — Largeur des rectrices médiaires (0,009 (41.); des externes, 0",008 (3 2/3 1.). Le nid est tapissé de coton à l’intérieur et revêtu extérieurement de mousses. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0",069 (31 1.). — Diamètre interne, 0",035 (15 1/2 1.). — Hauteur, 0®,040 (18 L.). Cette espèce a été découverte par M. Delattre près de Guaca (Équateur). M. Bour- cier, pendant son séjour à Quito, l’a souvent trouvée sur le versant occidental de Pichincha, à 10 à 11,000 pieds de hauteur au-dessus du niveau de la mer. Elle a été dédiée à M. Lucien Buquet, ancien chef de bureau au ministère de la marine, trésorier de la Société entomologique de Paris, bien connu par ses connais sances en ornithologie et par ses travaux sur les insectes. ÉRIOCNÉMAIRES. — ERIOCNEMIS 49 12. ERIOCNEMIS MOSQUERAE, DELATTRE ET BOURCIER. Rostrum rectum, subceylindricum, dimidia parte corporis subbrevius. Capite fere usque ad verticem subsquamoso, viridi, lucido. Corpore supra viridi aut subcupreo- viridi; uwropygio et lectricibus caudae cupreo-viridibus aut cupreis. Cauda emar- ginata; rectricibus mediis ad intermedias saturate aut fusco viridibus, aliis brunneo-subviolaceis. Corpore sublus, qula et collo viridibus, lateribus cupreo- viridibus, pectore et ventre viridibus. Subcaudalibus brunneo-viridibus, basi palli- dioribus. Pedibus albo-papposis, id est pappis albis vestitis. Trochilus Mosquera, DELATTRE et Bourcrer, Revue Zool. (1846), p. 306, 3. Eriocnemis mosquera, Gouzp, Monog. Trochil. part. VI (1853), pl. 10, t. IV, pl. 274, — Rer- CHENB. Troch. Enum. p. 6, pl. 728, fig. 4664-65. Catal. — Æylocharis moschera, GrAY et Miron. t. I, p. 114, 5. — Æriocnemis (Treptria) Mos- quera, ReIcHEN8. Aufz. d. Colib. p. 9. — Æriopus Mosquera, BoNaP. Consp. Av. p. 80, 5. — GouLp, Proc. Zool. Soc. (1847), p. 17. — Æriocnemis Mosquera, BoNap. in Revue, p.252, 118. — GouL», Introd. p.144, 303. — ELzror in Zbis (1872), p. 3. — SaLarT. et Sazv. Nomencl. p. 91, 3. — Treptria Mosquera, G.R. GRAY, Hand List, t. I, p. 152, 1969. LoxG.— Bec, Om,018 à Om,022 (8 à 10 1.). — Ailes, 0,065 (29 1.). — Rectrices médiaires, 0,031 (14 1.). — Externes, 0,055 (241/21.). — Corps, 0%,047 (21 1.). — Long. totale, Om,115 à 0,120 (52 à 54 1.). — Largeur des rectrices médiaires. 0",010 (4 1/2 1); des rectrices externes, 0,008 (3 3/4 1.). L'ÉRIOCNÉMIS DE MOSQUERA œ Bec noir; droit; un peu moins long que la moitié du corps; subcylindrique jusque près de l’extrémité ; mâchoire parfois moins obscure à la base. Téte subar- rondie; marquée d’une tache postoculaire blanche ; couverte, depuis la base du bec presque jusqu'au vertex, de plumes squammiformes vertes, luisantes. Dessus du corps revêtu sur la nuque, le dos et les tectrices alaires, de plumes vertes où d'un vert légèrement cuivreux, paraissant lutrées d’or vues d’arrière en avant ; croupion vert passant au vert cuivreux ou au cuivre lustré d’or sur les tectrices caudales. Queue entaillée jusqu'aux deux cinquièmes postérieurs, où presque jusqu’à la moitié ; à rectrices graduellement plus longues des médiaires aux externes; vertes où d’un vert foncé luisant sur les médiaires à intermédiaires ; passant au brun ou noir ver- dâtre sur les subexternes et externes : les médiaires larges, subarrondies postérieu- o1S.-MOUCIT. — III. 7 20 TROCHILIENS rement : les intermédiaires à externes rétrécies postérieurement en ligne un peu courbe sur leur côté interne. Aves d’un brun violätre ou violacé, à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices subexternes. Dessous du corps revêtu, sur la gorge et le cou, de plumes vertes, parfois blanches à la base et à disque paraissant obscur, toutefois brillantes sous certain jour, passant au rouge de cuivre ou au cuivre rouge mi-doré sur les côtés du cou et de la poitrine et au devant de l’épi- gastre; couvert, sur le milieu de la poitrine et sur le ventre, de plumes vertes, paraissant lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Sous-caudales Œun gris noir ou parfois pâles à la base, d’un vert foncé où d’un brun verdâtre postérieurement. Page inférieure de la queue d'un vert noir bronzé, plus luisante que la supérieure. Pieds noirs, garnis sur les tibias et les tarses d’un long duvet blanc. ? La femelle est presque semblable au mâle; mais elle a le plumage moins luisant et moins cuivreux sur le dos ; la queue moins fourchue et plus noire ; le ventre d’un vert plus pâle; les houppes blanches des pieds plus courtes. Cette espèce a été dédiée au général Mosquera, alors président de la république de la Nouvelle-Grenade, protecteur des sciences, et plein de goût pour l’histoire natu- relle. Elle a été découverte par M. Delattre, à Porto (Nouvelle-Grenade). (Bourcier, Verreaux, Muséum de Paris, Elliot, Salvin.) 13. ERIOCNEMIS DYSELIA, Ezcrror. oc" Rostrum rectum, subeylindricum, dimidia parte corporis subbrevius. Capite nigro. Corpore supra virescenti-nigro. Cauda fere usque ad tertiam partem posti- can emarginata; rectricibus chalybaeo-nigris. Corpore subtus, gula et collo brunneo- nigris. Ventre subvirescenti-nigro. Subeaudalibus purpureo-nigris. Pedes nigri, albo-papposi, id est pappis albis dense vestiti. Eriocnemis dyselius, EzzioT in Zbis (1872), p. 294. Loc. — Bec, 0%,020 (9 1.) depuis la commissure ; 0",017 (7 1/2 L.) sur sa partie dénudée. — Ailes, 0",060 (27 1.). — Rectrices médiaires, 0",031 (14 1.). — Externes, 0",042 (19 1.). — Corps, 0,042 (191.), — Long. totale, 0,100 (45 1.). ÉRIOCNÉMAIRES. — ÆZRIOCNEMIS 51 L'ÉRIOCNEMIS A SOUS-CAUDALES NOIRES s Bec noir, droit; un peu mince, subcylindrique jusque près de l'extrémité ; un peu moins long que la moitié du corps. Téte noire. Dessus du corps couvert de plumes d’un noir verdàtre. Tectrices caudales noires, lustrées de vert bronzé. Queue entaillée presque jusqu’au tiers postérieur ; à rectrices d’un blew d'acier. Dessous du corps revêtu de plumes d’un noir moins foncé que sur la partie supé- rieure : ces plumes lustrées de verdâtre sur le ventre. Sous-caudales d’un noir pourpré. Pieds pattus, densement hérissés d’un duvet blanc. Parrig. L'Équateur? (Elliot.) Cette espèce est encore unique dans la magnifique collection de M. Elliot, chez qui j'ai eu l’occasion de l’examiner. Os. Elle se distingue de l’ÆZ. Mosquerae par ses sous-caudales noires; des espèces précédentes par sa tête non bleue, par son front sans prase brillante ; par ses sous-caudales non en partie bleues ou violettes; et des espèces suivantes par sa queue entaillée presque jusqu’au tiers, au lieu d’être tronquée ou presque tron— quée. 14. ERIOCNEMIS AURELIAE, Bourcier ET MuLsANT. œ Rostrum rectum, subcylindricum, dimidia parte corporis subbrevius. Capite subsquamoso, cupreo-viridi, disco fusco aut fusco-cupreo-viridi. Corpore supra, antice viridi, postea subeupreo-viridi; lectricibus caudae obscurioribus, rufo- cupreis. Cauda subtruncata: rectricibus obscure viridi-subeaeruleis. Corpore sub- tus, fere usque ad epigastrum subsquamosulo, viridi aut aeneo viridi; ventre viridi aut subcaerulescenti-viridi (regione media aliquoties griseo-viridi). Subcaudalibus pallide viridibus. Pedes papposi, id est pappis basi pallide-rufis, postice albis, vestili. Trochilus Aureliue, Bourcier et Mursanr, Ann. de la Soc. d’Agric. de Lyon (1846), p. 315, pl. 10. — 74. Revue Zool. (1846), p. 316. Eriocnemis Aureliae, Reicuens. Troch. Enum. p. 6, pl. 727. fig. 4664-65. — Gourp, Monos. Trochil. part. X (1855), pl. 9, t. IV, pl. 283. Catal. — Æylocharis Aureliae, Grax et Mrrcx. Gen. t, IL. p. 114, 8. — Eriopus Aureliae. Boxap. Consp. Av. t. I, p. 80, 8. Eriocneïnis Aureliae, REIcHEN8. Auf. d. Col. p. 9. — 52 TROCHILIENS Eriocnemis Aurelia, Boxar. in Revue (1854), p. 252, 122. — Æriocnemis Aureliae. ScLAT. Proc. Zool. Soc. (1855), p. 140, 90. — GouLp, Introd. p. 146, 312. — ScrarT. et Sarv. No- mencl. p. 91, 13. — Ezrior in Zbis (1872), p. 295, 13. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p- 152, 41967 LonG. — Bec. depuis la commissure, 0,020 (91.). — Ailes, 0",060 à 0",065 (27 à 29 L.). — Rectrices, 0®,033 (15 1.). — Externes, 0,038 à 0,040 (17 à 18 1.). — Corps, 0,045 (20 1.). — Long. totale, 0,095 à 0,105 (43 à 47 1.). — Largeur des rectrices médiaires, 0",011 (5 1.); des externes, 0",010 (4 2/3 1.). L'ÉRIOCNÉMIS D'AURÉLIE æ Bec noir; droit ; un peu moins long que la moitié du corps ; subcylindrique ou faiblement et graduellement rétréci jusque près de l'extrémité. Téte subarrondie ; à peine emplumée jusqu'à l'extrémité des scutelles ; marquée d’une petite tache pos- toculaire blanche ; couverte jusqu'au niveau antérieur des yeux de plumes vertes à disque noir ; revêtue ensuite de plumes d’un cuivreux obscur ou verdâtre, à base brune. Dessus du corps revêtu de plumes d’un vert un peu cuivreux. Tectrices caudales plus obscures, plus cuivreuses, et à barbes plus allongées. Queue presque tronquée ou faiblement entaillée ; à rectrices d’un vert bleuâtre sale ou obscur ; toutes terminées un peu en angle. Ailes assez larges; un peu moins ou à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices externes ; d’un brun violâtre ou vio- lacé. Dessous du corps revètu presque jusqu’au niveau des ailes, mais surtout sur la gorge de plumes squammuleuses vertes ou d’un vert bronzé à base brune; couvert sur le reste de plumes plus allongées, presque lisses, souvent d'un vert grisâtre sur la région longitudinale médiane, vertes sur les côtés. Sous-caudales d’un vert pâle, luisant, paraissant mèlé à du brun. Pieds bruns; tibias et tarses garnis de plumes duveteuses blanches, dont quelques-unes sont carnées ou d’un pâle roussâtre à la base. $ Dans l’âge non adulte le dessus du corps est moins cuivreux ; la queue faible- ment entaillée, presque tronquée ; les houppes des pieds moins longues, formées d'un duvet blanc, mêlé avec du fauve pâle. Q Dessus du corps presque semblable à celui du mâle. Queue plus faiblement entaillée. Dessous du corps couvert, sur la gorge et le cou, de plumes vertes, mi- brillantes; offrant, sur la partie longitudinale médiane du ventre, des plumes soyeuses blanches. Sous-caudales vertes, frangées de fauve cendré. ÉRIOCNÉMAIRES. — ÆRIOCNEMIS Qt to Long. totale. 0®,085 à 0,090 (38 à 40 1.). Le nid est garni à l’intérieur de graines à aigrettes soyeuses et revêtu extérieu- rement d’écailles de fougères et de feuilles de graminées. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,050 (23 1.). — Diamètre interne, 0,025 (11 1.) — Hauteur, 0,070 (31 L.). Cette espèce habite la Colombie, les bords du Napo, l’Équateur (Bourcier, Ver reaux, Gould, Elliot, Salvin, Sclater, Muséum de Paris, Loddiges, Boucard, Bou- vier, Sallé), la Bolivie. (Boucard.) Nous avons dédié cette espèce à Mi Aurélie Favre, épouse de M. Hénon ‘, alors secrétaire de la Société d'Agriculture de Lyon et l’un des naturalistes les plus dis- tingués de cette ville, devenu, depuis cette époque, député du Rhône et maire de notre cité ?. L’Eriocnemis russata, Gouzp, Proc. Zool. Soc. (1871), p. 505, n’est, aux yeux de la plupart des naturalistes, qu'une variété de lZ. Aureliae, ayant une taille un peu plus avantageuse, le bec plus long, et le dessus et dessous du corps d’une teinte roussâtre. LoxG.— Bec, 0%,027(121.). — Ailes, 0%,060 à 0.065 (27 à 29 1.). — Queue, 0,038 à Om,040 (17 à 18 1.). — Long. totale, 0®,100 à 0",105 (45 à 47 L.). 15. ERIOCNEMIS LUGENS, Gouzo. Rostrum rectum, subcylindricum, dimidia parte corporis subbrevius. Capite usque ad verhicem squamuloso brunneo-viridi, post verticem obscuriori. Corpore supra, dorso viridi, uropygio et tectricibus alarum cupreo-viridibus aut violaceo- cupreis. Cauda vix emarginata; rectricibus sordide aut saturale caeruleo- viridibus. Corpore subtus, fere usque ad epigastrum squamoso, plumis nigris, cinereo- marginatis; ventris regione longitudinali media griseo-viridi, lateribus viridibus. Subcaudalibus cinereis, disco viridi. Pedes albo-papposti, id est pappis albis vestiti. Eriopus lugens, Gouzp in JARDINE, Contrib. to Ornithol. (1851), p. 140. Eriocnemis (Threptria) lugens, ReicHens. Troch. Enum. p. 6, pl. 740, fig. 4695-96. Eriocnemis lugens, Gouzp, Monog. Trochil. part. VIII (1854), t. IV, pl. 282. 4 HÉNON (Jacques-Louis), né à Lyon, le 11 prairial an X ; mort à Montpellier (Herault), le 28 mars 1872, 54 TROCHILIENS Catal. — Eriocnemis (Threptria) lugens, Reicnens. Aufz. d. Col. p. 9. — Eriocnemis lugens, Boxap. in Revue (1854), p. 212, 125. — GouLp. Introd. p. 146, 811. — Error, in bis (1872), p.295, 11. — Scrar. et Sav. Nomencl. p. 91, 11. — Threptria lugens, G. R. GRAY, Hand List, t. I, p. 153, 1970. d LonG. — Bec, 0,020 à 0,021 (9 à 9 1/21.) à partir de sa commissure, — Ailes, 0",060 à 0,065 (27 à 29 1.). — Rectrices médiaires, 0,035 (16 1/2 1.). — Subexternes, 0",040 (18 1.). — Externes, 0,039 (17 1/21.). — Corps. 0",047 (21 1.). — Long. totale, 0",100 à 0",115 (45 à DAMIA) L'ÉRIOCNÉMIS DEMI-DEUIL Bec noir ; droit; subeylindrique ou graduellement et faiblement rétréci jusque près de l'extrémité; un peu moins long que la moitié du corps. T'éte subarrondie ; revêtue, jusqu'au vertex, de plumes squammuliformes, brunes à la base, bordées de vert; couvert, après le vertex, de plumes plus allongées, d’un vert obscur ou un peu bronzées. Dessus du corps revêtu, sur le dos et sur les tectrices alaires de plumes vertes, passant au vert cuivreux ou au cuivreux violâtre sur le croupion et sur les tectrices caudales. Queue faiblement entaillée; à rectrices assez larges; d’un vert bleuâtre sale, foncé ou obscur : les médiaires plus courtes; les submédiaires à sub- externes graduellement plus longues : les subexternes un peu plus longues que les externes. Ailes variablement un peu plus où un peu moins longues que les rectrices subexternes; d’un brun violâtre ou violacé : la première rémige moins étroitement barbée à son côté externe que chez les autres Eriocnémis. Dessous du corps cou- vert, presque jusqu'au niveau des épaules, de plumes squammiformes noires, fran gées de cendré, faisant paraître ces parties couvertes de mouchetures noires, sur un fond cendré ; revêtu, sur le reste, de plumes presque lisses, d’un vert grisâätre sur la région longitudinale médiaire, vertes ou d’un vert un peu cuivreux sur les côtés. Sous-caudales cendrées, avec le disque vert. Page inférieure de la queue plus luisante que la supérieure. Pieds bruns; tibias et tarses pattus, hérissés de plumes duveteuses blanches. $ La femelle différe peu du mâle. Cette espèce a été découverte par M. Jameson, à une hauteur considérable, sur le versant occidental du Pichincha (Équateur), dans le voisinage de Quito. (Gould, Elliot, Salvin, Verreaux, Sallé.) ÉRIOGNÉMAIRES. — ÆRIOCNEMIS 55 16. ERIOCNEMIS SQUAMATA, Gouzp. Rostrum rectum, dimidia parte corporis subbrevius. Capile viridi cupreo- aeneo. Corpore supra, collo cupreo-aeneo, dorso viridi, teclricibus caudae rubigi- nosis. Cauda subtruncata; rectricibus nigro-chalybaeis. Corpore sublus, qula et collo squamosis nigris griseo-fimbriatis, laleribus cupreo-aeneis. Ventris regione longitudinali media grisescente, lateribus subcaeruleo-viridis. Subcaudalibus fumoso-griseis. Pedibus papposis, plumis basi albis, postice rufis instructis, Eriocnemis squamata, GouLn, Proc. Zool. Soc. part. XX VIII (1860), p. 511. — Zd. Monog. Trochil. part. XXI (1861), pl. 10, t. IV, pl. 281. Lonc. — Bec, 0",023 (10 1/2 1.). — Ailes, 0",065 (29 1.). — Queue, 0",050 (22 1/21.). — Long. totale, 0,120 (54 1.). Catal. — Æriocnemis squamata, GouLp, Introd. p. 146, 310. — ScrarT. et SALv. Proc. Zool. Soc. (1870), p. 782, 85. — Id. Nomencl. p. 91, 12. — ELrior, in Jbis (1872), p. 295, 12. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 152, 1971. L'ÉRIOCNÉMIS A GORGE ÉCAILLEUSE « Bec noir; droit; subcylindrique jusque près de l’extrémité; un peu moins long que la moitié du corps. Zéte revêtue de plumes d’un bronzé cuivreux. Dessus du corps couvert de plumes d’un bronzé cuivreux sur le dessus du cou, vertes sur le dos, d’une couleur rouillée sur les tectrices caudales. Queue presque tronquée, un peu entaillée ; à rectrices d’un noir d'acier. Ailes d’un noir violâtre ou violacé. Dessous du corps couvert jusque sur une partie de la poitrine de plumes squammi- formes d’un vert cuivreux, bordées de gris ou gris cendré, faisant paraître ces par- ties couvertes de mouchetures vertes sur un fond cendré, avec les côtés d’un bronzé cuivreux. Ventre grisonnant sur la région médiane, d’un bronzé cuivreux sur les flancs. Sous-caudales d'un gris de fumée. Pieds pattus, hérissés d’un duvet blane à la base, d’un duvet fauve ou roussâtre postérieurement. Parrie. L'Equateur. (Gould, Elliot.) « Get oiseau, dit M. Gould, a beaucoup d’analogie avec l’Æ. lugens : mais il en différe par une taille beaucoup plus avantageuse; par un bec plus long et plus robuste, et surtout par les houppes de ses pieds, moitié blanches et moitié rousses ou fauves. 56 TROCHILIENS QUATRIÈME BRANCHE LES THALURANIAIRES CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la fraction : Bec droit ou un peu arqué ; ordinairement aussi long, où un peu moins long que la moitié du corps, parfois seulement un peu plus long que la tète. Mandibule noire. Müchoire pâle ou couleur de chair à la base, chez quelques-uns. Tête généralement subarrondie ; ordinairement non ou à peine emplumée jusqu'au bord antérieur des scutelles : ceux-ci dénudés près de leurs bords latéraux. Queue plus ou moins entail- lée, ou mème profondément fourchue ; généralement d’un noir bleu ou d’une teinte rapprochée. Ailes de longueur variable suivant les espèces ; souvent moins longues que les rectrices externes ; première rémige de largeur ordinaire à son côté interne. Dessous du corps ordinairement revêtu de plumes vertes sur la gorge et le devant du cou : ces plumes étendues jusqu’à la partie inférieure des yeux. Pottrine non par- semée de plumes allongées de couleurs différentes des parties voisines et paraissant se détacher du corps. Pieds non pattus. Les Thaluraniaires sont des oiseaux remarquables par l’élégance de leurs formes ; par leur queue généralement entaillée ou fourchue, et d’un bleu d’acier ou d’une teinte rapprochée; par leur gorge verte chez presque toutes ; par leur corps habi- tuellement paré de plumes bleues sur quelques parties. Elles se distinguent, dans cette troisième fraction, des espèces des genres précé- dents, savoir des Doriferes, par la briéveté de leur bec; des Aglaéactaires, par leur poitrine non parsemée de mèches de plumes allongées ; des Ériocnémaires, par leurs pieds non pattus. Elles habitent principalement le nord du Brésil, les Guyanes et la grande vallée de l’Amazone jusqu’à l'Équateur, et fréquentent les climats chauds ou tempérés de ces régions. Qt THALURANIAIRES. — THALURANIA TE © Cette branche se divise en deux genres : A Bec un peu arqué, moins long que la moitié du corps, un peu plus long que la tête. Queue profondément fourchue ; rectrices externes presque aussi longues que les ailes, depuis les épaules jusqu'à leur extrémité. . . . Æylonympha. AA Bec droit ou presque droit, aussi long ou presque aussi long que la moitié du corps. Queue plus ou moins entaillée ou fourchue, à rectrices externes moins Jongues que les ailes depuis les épaules jusqu’à leur extrémité, :. Thalwrania. Genre HYLONYMPHA, HYLONYMPHE, Gouro. GouLzp, Ann. and Mag. Nat. Hist., # série, t. XII (1873). p. 429: CaracrÈREs. Ajoutez à ceux de la branche : Bec légèrement arqué, un peu plus long que la tête. Queue ample, profondément fourchue, plus large, proportionnellement à la grandeur du corps, que chez aucune autre espèce de cette branche. Pieds et orteils de force médiocre. Tarses couverts de plumes. HYLONYMPHA MACROCERCA, GouLrp. Rostlrum subarcuatum, capite paululum longius. Capite cueruleo nitido, late- ribus viridi-relucentihus. Cauda profunde furcata: reclricibus chalybaeo-nigris. Corpore sublus, qula viridi nitida. Ventre nigro viridi-relucenti, lateribus obscure viridibus. Abdomine nigro, viridi relucenti. Tarsi vestiti plumis latere interno albis, lalere externo brunneis. | Hylonympha macrocerca, GouLp, Ann. and Mag. Nat. Hist. 4° série, t. XII (1872), p. 429. Loxc. — Bec, 0,025 (11 1/21.) — Ailes, 0,074 (33 1.) — Queue, 0,160 (72 L.). — Zong. totale,10",227 (102:1:)- L'HYLONYMPHE A GRANDE QUEUE Bec un peu: arqué; subcylindrique où graduellement rétréci jusque près de l'extrémité, où il est légèrement renflé et subcompruné, puis rétréci en pointe; moins long que la moitié du corps; un peu plus long que la tète. Téte couverte jus- ? qu'au vertex de plumes d’un bleu brillant, Instrées de vert sur les côtés de celle-ci. OIS.-MOUCIT. — JII. Ë 58 TROCHILIENS Queue profondément fourchue ; à rectrices larges, d’un bleu d’acier. Dessous du corps revêtu sur la gorge de plumes d’un vert brillant, passant au vert sombre ou foncé sur les flancs ; ventre couvert de plumes noires lustrées de vert. Pieds bruns ; tarses couverts de plumes blanches au côté interne, brunes à l’externe. Cette espèce que nous n’avons pas vue, et dont nous donnons la description d’après M. Gould, lui a été fournie par M. Whitely, qui l’avait reçue d’un envoi de peaux d'oiseaux provenant du Brésil. Genre THALURANIA, THALURANIE, Gouzr. GouLp, Proc. zool., Soc., part. XVI (1848), p. 13. CaRACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Bec droit ou presque droit ; ordinairement noir; subcylindrique ou faiblement et graduellement rétréci jusque près de l'extrémité où il est légèrement renflé et sub- comprimé, puis rétréci en pointe ; aussi long ou presque aussi long que la moitié du corps. Queue plus ou moins entaillée ou fourchue ; à rectrices externes moins longues que les ailes, depuis les épaules jusqu’à leur extrémité. Les Thaluranies sont de gracieux oiseaux dont la plupart des espèces sont parées de plumes bleues ou violettes sur quelques parties du dessus ou du dessous de leur corps. Leur queue est généralement entaillée ou fourchue. On doit à MM. Salvin et Elliot! un beau travail, dans lequel ces ornithologistes ont sagement réduit le nombre des espèces, en supprimant des variétés impropre- ment considérées comme des types spécifiques. Tableau des espèces. a Menton vert. b Tête bleue, c Dessous du corps et tectrices alaires verts. Ventre vert. d'ABec tout noire. Dee MEN 0e NT EC LC UCDDIEE dd Mâchoire pâle ou jaune sur les côtés de sa base. . . . . . . . Luciae. 4 SaLvin el ELLIOT, in Ibis (1873), p. 357 et suiv, THALURANIAIRES. — THALURANIA 59 ce Dessus du corps orné sur la partie antérieure du dos d’une bande trans- versale bleue souvent interrompue dans son milieu. Tectrices alaires entpartierbleues-aVentre bleu MRC ET CN -ICOLUTRDICRe bb Tête d’un vert brillant, emVentrelen srandelpartiebvert- TN T7 UoCRIont: ee Ventre bleu. f Sous-caudales d’un vert foncé ou un peu cuivreux. . . . . . . Æriphile. ff Sous-caudales d’un vert foncé bronzé, bordées de blanc. . . . . Jelskü. bbb Tête d’un vert sombre ou noire. g Dessus du corps orné de plumes bleues. Rk Tête d’un vert foncé. t Queue entaillée jusqu’à la moitié, profondément fourchue. Tête offrant des traces de bleu. Tectrices alaires bleues aux épaules. . furcata. it Queue peu profondément entaillée. Poitrine d’un bleu violet. . . furcatoides. hh Tête d’un vert sombre. k Partie antérieure du dos ornée d'une bande transversale bleue? Rectrices toutes d’un bleu d’acier. Tectrices alaires bleues sur leurpartieumerale 17 nOfASCiate AR Dos revêtu de plumes bleues, presque jusqu’au croupion. Rec- trices médiaires d’un bleu d'acier verdätre. . . . . . . Watertom. hhh Front d’un vert noir; une tache blanche sur le dos au côté interne CE IE TEREUCES Ales ET COS A AC OS MR ATOS) aa Menton bleu. Gorge et cou bleus. Ventre d’un vert d'eau. . . . . . . Whgleri. 1. THALURANIA GLAUCOPIS, Guen. à v o Rostrum nigrum, subrectum, dimidiam partem corporis subaequans. Capite usque ad verticem violaceo-caeruleo nitido, post verticem caeruleo-viridi. Corpore supra viridi; tectricibus caudae viridibus aut subcaeruleo-viridibus. Cauda pro- funde furcata; rectricibus fusco-viridi subcaeruleis. Alis rectricium intermediarum apicem attingentibus. Corpore subtus, a mento fere usque ad kumeros squamoso pal- lide viridi, subnitido, postea squamuloso viridi lucido. Subcaudalibus-viridibus. Q Capite fusco-viridi. Corpore subtus sordide albo, lateribus viridi maculosis. Trochilus glaucopis, Guer. Syst. Nat. p. 497, 56. — Vreizuor, Nouv. Dict. d'Hist. Nat. t. VI, p. 370. — Id. t. XXIII, p. 428. — Id. Tabl. Encycl. p. 557, 27. — Drartæz, Dict. class. 60° TROCHILIENS d'Hist. Nat. t. IV, p. 327. — Prince ne Wien, Beitrag. Z. Naturg. v. Bras. p. 85, 12. — Jarnine, Nat. Lib. Humm. B. t. Il, p. 80. Mellisuga brasiliensis cauda bifurea (l'Oiseau-Mouche à queue fourchue du Brésil), Briss. Ornit. t. II, p. 724, pl. 37, fig. 5. Trochilus frontalis, Lara. Index Ornith. t. I, p. 318. Blue fronted Humining Bird, Lartu. Gen. Syn. t. II, p. 786. — Jd. Gen. Hist. t. IV, p. 352. L'Oiseau-Mouche à queue fourchue du Brésil, Vimizzor, Ois. Dor. t. I, p. 116. Ornismya glaucopis, Lesson, Ois.-M. p. 175, pl. 58, 59. — Jd. Traité, p. 273. Coeligena glaucopis, REIcHENB. Troch. Enum. p. 3, pl. 685, fig. 4509, 4510, Cyanthus glaucopis, JArD. Humm. B. t. II. p. 147. 24. Glaucopis frontalis, Buru. Th. Bras. t. Il, p. 333. 1. Thalurania glaucopis. Gouzr, Proe. Zool. Soc. (1852), p. 9. — 74. Monog. Trochil. part. X (1856); pl 44:11 pl 99. Glaucopis frontalis. BurMeIsT. Th. Brasil. 2€ part. p. 333, 1. Catal. — Polytinus glaucopis, Gray et Mircx. Gen. t. I, p. 108,58. — Thalurania glaucopis, Boxap. Consp. Av.t. I, p. 77, 5. — Jd.in Revue (1854), p. 254, 179. — Cocligena (Thalu- rania) glaucopis. Reicaenr. Aufz. d. Col, p. 7. — Gourn, Proc. Zool. Soc. (1852), p. 9. — CaBan. et HEINE, Mus. Hein. part. III, p. 25, 43. — GouLp, Introd. p. 76, 114. — ScLar. et SaLv. Nomenel. p. 83, L. — Hamirron, #1 Ibis (1871), p. 307, 32.— G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 130, 1653. — Sazvix et Ezuior, #7 Ibis (1873), p. 355, 1. Loc. — Bec, 0%,020 (9 1.). — Ailes, 0%,056 à 0,060 (25 à 2F1.). — Rectrices médiaires, 0%,027 (12 1.). — Externes, 0%,045 (20 1.). — Corps, 0,042 (19 1.) — Long. totale, 0,110 (45 1.). LA THALURANIE GLAUCOPE © Bec noir ; droit où presque droit; un peu moins long que la moitié du corps. Tête revètue, depuis le front jusqu'au vertex, de plumes squammiformes bleues ou d'un bleu violacé, luisantes ; nuque d’un bleu verdâtre, passant au vert luisant sur le dessus du cou. Dessus du corps et tectrices alaires couverts de plumes vertes, paraissant lustrées d’or, vues d’arrière en avant, et parfois d’un vert légèrement bleuâtre sur les tectrices caudales. Queue entaillée jusqu’à la moitié; à rectrices d’un noir bleu d'acier ou d’un bleu noir, lustrées de verdâtre, graduellement plus longues des médiaires aux externes; les médiaires un peu plus longues que la moitié des internes, arrondies à l’extrémité; les intermédiaires à externes postérieurement rétrécies d'avant en arrière à leur côté interne. Ales à peine plus longuement pro longées que les rectrices intermédiaires; d’un brun violacé. Dessous du corps THALURANIAIRES. — THALURANIA 61’ revêtu, depuis la gorge jusqu'aux épaules on jusqu’à l’épigastre, de plumes squam - miformes mi-brillantes, d’un vert tendre, passant au vert jaunâtre sous certain jour. Ventre couvert de plumes squammuliformes vertes ou d’un vert légèrement bleuâtre. Sous-caudales vertes, parfois frangées de cendré. Page inférieure de la queue luisante, d’un bleu ardoisé verdâtre, à rectrices intermédiaires à externes bordées de noir vert à leur côté interne. Preds noirs ; tibias garnis de plumes verdâtres; tarses brièvement emplumés. $ Dans l’âge non adulte, le devant de la gorge et du cou sont couverts de plumes vertes frangées de gris, plus ou moins parsemées de plumes brillantes: le ventre est incomplétement revètu de plumes vertes brillantes. Q Tête revêtue depuis le front jusqu'au vertex de plumes squammiformes brunes à la base, vertes postérieurement. Queue moins profondément entaillée ou fourche ; à rectrices moins larges ; les médiaires vertes: les submédiaires et intermédiaires vertes à la base, d’un bleu d'acier ou bleu noir postérieurement: les subexternes et externes d’un bleu d'acier, avec l’extrémité d’un blanc grisâtre. Dessous du corps revêtu, depuis la base du bec jusqu'à l’épigastre, et sur la région longitudinale médiane du ventre, de plumes soyeuses d’un blanc sale; côtés de la gorge et du cou marqués de mouchetures d’un vert brillant; garni sur les flancs de plumes vertes frangées de cendré.Sous-caudales blanches. Page inférieure de la queue à rectrices médiaires et submédiaires d’un vert métallique : les externes et subexternes d’un bleu d'acier, blanches à l'extrémité. Le nid est garni en dedans de la bourre des Asclepias ou de graines à aigrettes, et revêtu extérieurement d’écailles de fougères, de fewlles, ou quelquefois de débris d’écorce. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,042 à 0,050 (19 à 221.). — Diamètre intérieur, 0,022 à 0,030 (10 à 143 4/2 1.). — Hauteur, 0,050 à 0®,055 (23 à 25 L.). M. Burmeister dit avoir trouvé deux de ces nids. Suivant ce naturaliste, cette espèce de Thaluranie est commune au Brésil, dans la province de Rio-Janeiro. On la trouve courtisant les fleurs, dans tous les jardins de la campagne, et même dans ceux des faubourgs de la ville. Elle se montre depuis les plaines jusqu'aux montagnes. (Verreaux, Bourcier, Muséum de Paris, Gould, Elliot, Salvin, Sclater, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) 62 TROCHILIENS Cet oiseau, dit M. Hamilton (Zbrs, 1871, p. 307), est un des plus communs dans la province de San-Paulo. Il paraît aimer les eaux et se plaît principalement dans leur voisinage. Un jour j'ai pris plaisir à examiner un de ces Trochilidés s’occupant à se baigner. Il était perché sur une branche s'étendant horizontalement au-dessus d’un ruisseau, et de temps en temps, il plongeait vers le liquide, en effleurant la surface et s’y en- fonçant en partie, puis il remontait sur l'arbre, pour réparer le désordre de sa toilette, en arrangeant ses plumes avec son bec. Après avoir renouvelé plusieurs fois cet exercice, il s’est envolé vers un autre lieu. 2. THALURANIA LUCIAE, Lawrence. Rostrum rectum, dimidia parte corporis subbrevius. Mandibula nigra. Maæillae marginibus basi pallide luteis.Capiteusque ad verticem squamoso, saturate caeruleo, postice caeruleo-viridi. Corpore supra viridi. Cauda profunde furcata, rectricibus nigro-chalybaeis, Alis subcaeruleo-nigris. Corpore sublus pallide-viridi nitido. Subcaudalibus viridibus. Thalurania Luciae, LAWRENCE, Ann. of Lyc. Nat. Hist. of New-York, t. VII (1862), p. 452, 6. Catal. — Thalurania Luciae, SALvin et ELL10T, in Ibis (1873), p. 355, 2. LoxG. — Bec, 0,018 (81.) — Aÿles, 0,065 (29 1.). — Queue, 0,050 (22 1/4 1.). — Long. totale, 0,120 (54 1.). LA THALURANIE DE LUCIE © Bec droit; un peu moins long que la moitié du corps. Mandibule noire. Müächoire noire, avec les bords d’un jaune pâle sur la moitié basilaire de la lon- gueur. Tête parée jusqu’au vertex de plumes d’un bleu foncé métallique ; d'un bleu verdâtre sur sa partie postérieure. Dessus du corps et tectrices alaires revêtus de plumes vertes, paraissant lustrées d’or sur le dos. Queue profondément fourchue ; à rectrices graduellement plus longues des médiaires aux externes ; d’un noir bleu d'acier. Ales d’un noir ou noir brun violacé. Dessous du corps revêtu de plumes d’un vert brillant. Sous-caudales vertes: Pieds couverts sur les tibias de plumes d'un brun foncé terminées par du blanc; doigts brunâtres en dessus, d’un jaune vif en dessous ; ongles d’un noir brun. THALURANIAIRES. — THALURANIA 62 Parrie. L'ile des Trois-Maries. (Mexique.) La Th. Luciae paraît être l’espèce habitant la contrée la moins rapprochée de l'Équateur. Avant celle-ci aucune autre, si ce n’est venusta (var. columbica), ne passait pour s'étendre jusqu’à Nicaragua ; tandis que celle-ci vit sous une latitude moins méridionale. Elle a été dédiée, par M. Lawrence, à M'"° Lucie, la jeune et très-aimable fille de son ami, M. le professeur S.-F. Baird. On ne connaît pas encore un second exemplaire de cet oiseau, dont le type existe dans la collection Smithonienne. Cet oiseau, dit M. Lawrence, a beaucoup de ressemblance avec la Th. glaucopis. Dans la Glaucopis du Brésil le bec est entièrement noir ; les plumes qui couvrent les cuisses sont d’un brun foncé, et blanches à l'extrémité ; les doigts bruns en des- sus, d’un jaune vif en dessous. Dans la Lucie le bec est en partie jaune ; les cuisses garnies de plumes d’un blanc presque pur, les pieds très-pâles. Ces caractères donnés par M. Lawrence, sont-ils suffisants, disent MM. Salvin et Elliot, pour constituer une espèce ? +3. THALURANIA COLUMBICA, BourciEr Er MuLsAnT. œ Rostrum nigrum subrectum, dimidia parte corporis subbrevius. Capite usque ad verticem squamoso, violaceo-caeruleo, subnitido, post verlicem aeneo-viridi. Corpore supra, occipite et collo viridibus, dorso antice, villa transversa caerulea, saepe interrupla,uropygio, ettectricibus caudae viridibus ; tectricibus alarum viri- dibus, aliquoties antice caeruleo-violaceis. Cauda profunde furcata; rectricibus obscure caeruleo-nigris. Corpore subtus, usque ax humeros squamoso viridi, viæ nitido, postea caeruleo-violaceo. Subcaudalibus subcaeruleis, albo maculatis. Q Corpore supra viridi. Corpore subtus sordide albo. Subcaudalibus albis. Ornismya columbica, Bourcier et Muzsanr, Annales de la Soc. d’Agr. de Lyon, t. VI (1843). pl. 6. — Id. Revue Zool. (1843), p. 2. Coeligena (Thalurania) columbica, Reicaens. Enum. p. 3, pl. 6S5, fig. 4511-12, Thalurania columbiana, Gouzp, Proc. Zool. Soc. part. XX (1852), p. 8. Thalurania columbica, Gouin, Monog. Trochil. part. X VI (1858), pl. 8, t. IL, pl. cvr. Catal. — Polytmus columbicus, Gray et Miro. Gen. Birds, t. I, p. 108, 60. — Coeligena columbica, Reicens. Aufz. d. Col. p. 7. — Sccar. B. Bog. p. 13, 102.— Tralurania colum- ‘64 VAS ©: TROCHILIENS bica, Gouzp, Proc. Zool. Soc. (1852), p. 8. — ScLar. Proc. Zool. Soc. (1855), p. 141, 104. — CaBan. et Hein. Mus. Hein. part. IT, p. 24, 49. — GouLn, Introd. p. 78, 123. — ScLar. et SALv. Proc. Zool. Soc. (1864), p. 365. — Id. Nomencl. p. 83, 2. — G.R. Gray, Hand List, t. 1, p. 130, 1656. — Sazvin et ELrior, in Ibis (1873), p. 355, 3. LoNG. — Bec, depuis la commissure, 0,020 (9 1.); sur sa partie dénudée, 0,018 (8 1.) — Ailes, 0,056 à 0,060 (25 à 271.). — Rectrices médiaires, 0,027 (12 1.). — Externes, 0,054 (24 1.). — Corps, 0,040 (48 1.). — Long. totale, 0,095 à 0",105 (43 à 47 1.). LA THALURANIE DE COLOMBIE + Bec noir; {droit ou à peu près droit; environ aussi long que la moitié du corps. Tête revètue, depuis le front presque Jusqu'au vertex, de plumes squammi- formes bleues où d’un bleu violet, mi-brillantes sous certain jour : nuque et dessus du cou d’un vert cuivreux. Dessus du cor ps orné sur la partie antérieure du dos de plumes bleues, constituant une bande transversale entière où plus ou moins inter- La } . rompue ; revêtu de plumes vertes sur le reste. Tectrices caudales d'un vert légère- ment bleuâtre. T'ectrices alaires violettes sur la partie humérale, vertes postérieu- rement. Queue entaillée où fourchue jusqu’à la moitié; à rectrices de longueur médiocre, d’un noir bleuâtre, souvent lustrées de verdâtre : les médiaires à externes graduellement plus longues. Ales à peine aussi longuement prolongées que les rec- trices intermédiaires ou subexternes; d'un noir brun violacé. Dessous du corps revêtu depuis la base du bec jusqu'a l’épigastre, de plumes squammiformes, étendues jus- qu'aux côtés du cou, d’un vert tendre, passant sous certain jour au vert jaune de beurre : cette parure, arquée en arrière à son bord postérieur ; couvert ensuite sur le reste du corps de plumes squammuliformes d’un bleu violet ou d’un violet bleu. Sous-caudales d'un vert bleu, avec des parties blanches, ou d’un bleu d'acier bordé de blanc. Page inférieure de la queue d'un bleu d'acier luisant. Pieds bruns; tibias garnis de plumes vertes à la base, blanches postérieurement. $ Dans l’âge non adulte, la tète est d’un vert foncé; le dessus du corps vert ou d’un vert légèrement bleuâtre; les tectrices caudales d’un beau vert; la queue moins profondément entaillée ; le dessous du corps en partie brun jusqu'à l’épigastre, mélangé plus où moins de plumes squammiformes vertes ; le ventre en partie brun avec des plumes bleues ; les sous-caudales blanches et vertes. e Tète verte. Dessus du corps vert ; queue moins où peu profondément entail- lée ; à rectrices médiaires vertes à la base, d’un bleu verdâtre postérieurement : les THALURANIAIRES. — THALURANIA 65 submédiaires à intermédiaires d’un bleu obscur, avec la moitié basilaire de leur côté externe verte: les subexternes et externes, pâles sur leur moitié basilaire, surtout sur l’externe, puis d’un bleu foncé, avec l'extrémité d’un blanc sale. Dessous du corps d'un blanc sale et soyeux ; flancs verdâtres ; sous-caudales blanches. Le nid est tapissé intérieurement de coton ou d'une bourre d’un blanc sale, et revêtu extérieurement de filaments, d'écailles de fougères et de petits lichens blancs. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0",040 (18 1.). — Diamètre interne, 0,022 (10 1.). — Hauteur, 0",036 (16 1.). Cette espèce habite les parties montagneuses de la Nouvelle-Grenade. (Bourcier, Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Muséum de Paris, Loddiges, Boucard, Sallé, Bou vier.) La T'halurania venusta de M. Gould ne semble, comme l’ont jugé MM. Salvin et Elliot, qu'une variété de la columbica, ayant comme cette dernière la nuque et le dessus du cou d’un vert bronzé noir ou d’un brun verdâtre ; la bande bleue ou d’un bleu violet de la partie antérieure du dos plus développée ; le bas du dos et le croupion d’un vert souvent un peu cuivreux; le bec d’une longueur un peu plus grande. Voici au reste ce que disent les savants précités : « D’après les nombreux échantillons de diverses localités, que nous avons sous les yeux, la zenusta de M. Gould ne nous semble pas devoir être séparée de la col/umbica. » Dans la description donnée par M. Gould, venusta est comparée à furcata, dont elle diffère certainement ; mais cette dernière ne semble pas être l’espèce dont elle se rapproche le plus. M. Gould décrit sa vezusta provenant du volcan de Chiriqui, comme ayant la tête, le dessus du cou et le dos d’un bleu foncé luisant, caractère la distinguant de toutes les autres espèces de ce genre. Or, dans les individus que nous avons sous les yeux, provenant de Veragua, Costa-Rica et Panama, nous ne trouvons pas cette couleur; mais, au contraire, derrière le sommet de la tète, qui est bleu, le dessus du cou et la partie antérieure du dos sont noirs comme dans colum- bica. Elle paraît varier un peu dans la longueur du bec; mais cela ne tient pas à une localité particulière, puisque nous trouvons des individus de localités différentes offrant le bec de longueur variable. Nous pouvons donc regarder cette différence comme étant une particularité individuelle. La Th. columbica parait avoir un habitat s'étendant de Nicaragua, à travers l’isthme de Panama, jusqu'a la Colombie. O1IS.-MOUCH. — III. 9 66 TROCHILIENS Trochilus (Thalurania) venusta, Gourp, Proc. Zool. Soc. part. X VIIT (1850). p. 163. Thalurania venusta, Gouzr, Monog. Trochil. part. XVI (1858), p. 9, t. II, pl. cv. — Rex: CHENB. Enum. pl. 683, fig. 4504, 5. Catal. — Coeligena (Thalurania) venusta, Reicnenr. Aufz. d. Col. p. 7. — Thalurania venusla, BoNap. in Revue (1854), p. 254, 186. — Gourp, Proc. Zool, Soc. (1852), p. 9. — Id. Introd. p. 78, 122. — ScLar. et SaLvin, Proc. Zool. Soc. (1864), p. 365, 192. — Sazvin, Proc. Zool. Soc. (1867), p. 129. — Id. p. 153, 162. — Ja. (1870), p. 207. — Id. in Ibis (1872), p. 313 et 319. — Thalurania venusta, G. R. GRAY, Hand List, t. I, p. 180, 1657. — FranrTzius, Journ. F. Onith., t. XVII (1869), p. 315, 336. — Lawrence, Ann. Lyc. of York, t. IX (1869), p. 322, 336. — Thalurania columbica, var. Sazvin et ELLIOT, in Ibis (1873), p. 355. 4. THALURANIA HYPOCHLORA, Gouzr. ©" Rostrum nigruim, subrectum, vix dinidiatam partem corporis aequans. Capile usque ad verlicem squamoso viridi, nilido. Corpore supra viridi. Tectricibus alarum anlice caeruleo-violaceis. Cauda fere usque ad tertiam partem posticam furcata ; reclricibus rnigro-chalybaeis. Corpore sublus fere usque ad epigastrum squamoso viridi haud nilido; prope humeros caeruleo violaceo; ab epigastro usque ad apicem viridi, laleribus brunneis. Subcaudalibus disco caeruleo-tiridibus, albo-marginatis. Thalurania hypochlora, Gouzp, Proc. Zool. Soe. (1870), p. 804. Catal. — Thalurania hypochlora, Gouzp, Proc. Zool. Soc. (1870), p. 803 et 804. — Sazvin et SGLAT. 2% Ibis (1871), 438. — Sazvin et ELL10T, ên Ibis (1873), p. 860, 10. LoxG. — Bec, 0w,020 (9 1.), à partir de sa commissure ; 0,017 (7 1/2 1), sur sa partie dénudée. — Ales, 0",055 (24 1/2 1.). — Rectrices médiaires, 0,027 (12 1.). — Externes, 0",037 (16 1/2 1). — Corps, 0,040 à 0,042 (18 à 19 1.). — Long. totale, 0",110 (49 L.). LA THALURANIE HYPOCHLORE Bec noir; droit ou presque droit; de force médiocre; à peu près aussi long que la moitié du corps. T'éte parée depuis le front jusqu’au vertex de plumes squam- miformes d’un vert brillant : cette parure couvrant le front jusqu'aux yeux et arquée en arrière à son bord postérieur. Dessus du corps revêtu depuis le vertex jusqu’à l'extrémité du croupion ou des tectrices caudales, de plumes vertes ou d’un vert peu sensiblement bleuâtre, paraissant un peu lustrées d'or quand l’oiseau est examiné d'arrière en avant. Tectrices alaires d'un bleu violet aux épaules, vertes postérieu— THALURANIAIRES. — THALURANIA 67 rement. Queue entaillée presque jusqu'au tiers postérieur; à rectrices de largeur médiocre; terminées en angle; toutes d’un bleu noir ou noir bleu. Av/es ordinaire- ment prolongées jusqu’à l’extrémité des rectrices intermédiaires; d’un brun violätre. Dessous du corps revêtu, depuis la base du bec presque jusqu’au niveau des ailes ou à l’épigastre, de plumes squammiformes d’un vert pâle, peu luisantes, passant sous certain jour au brun de velours. Flancs marqués d’une tache d’un bleu violet ou d’un violet bleu vers les épaules. Vezfre couvert sur sa ligne longitudinale médiane de plumes subsquammiformes, vertes, luisantes, à base brune, avec les côtés revètus de plumes en partie presque soyeuses, brunes, à extrémité verte. Sous-caudales d'un bleu vert sur leur disque, bordées de blanc. Page inférieure de la queue d'un bleu verdâtre. Pieds blanchâtres ; tibias couverts de plumes d'un vert sombre en devant, d'un fauve pàle postérieurement ; ongles bruns. Cette espèce habite l’Équateur, sur les bords du Napo. (Gould, Elliot.) Elle a été décrite par M. Gould, d’après un seul individu, rapporté de l’'Équateur par M. Buckley. Os. Elle se rapproche de l'Æ£riphile, disent MM. Salvin et Elliot, mais elle en est tres-distincte par le dessous de son corps vert, au lieu d’être bleu. 5. THALURANIA ERIPHILE, Lesson. © Rostrum nigrum, rectum, subcylindricum, dimidiam partem corporis subae- quans. Fronte squainosa viridi nitida; capile postea viridi haut nitido. Corpore supra viridi aut aeneo-viridi; lectricibus caudae concoloribus aut subcaeruleo-riri- dibus ; tectricibus alarum antice violaceo-caeruleis. Cauda usque ad tertiam partem posticam emarginata; rectricibus chalybaeo-nigris. Corpore subtus, qula et collo squamosis, pallide viridibus; epigastro et ventre violaceo-caeruleo, lateribus viri- dibus. Subcaudalibus albis. 2 Capite viridi lucido. Rectricibus subexternis et exlernis apice albis. Corpore subtus sordide albo. Ornismya Eriphile, Lesson, Hist. Nat. des Ois.-M. Supplém. (1832), p. 148, pl. xxv. — 14. Index, p. xx. Trochilus Fannyi. DeLarrre et Bourcier, Rev. Zool. (1846), p. 310. Thalurania verticeps, Gouin, in Jardine Contrib. to Ornith. (1851), p. 79, pl. 71. — J4. Monog. Trochil. part, XVI (1858), pl. 11, t. IL, pl. civ. 68 TROCHILIENS Coeligena (Thalurania) Eriphile. ReicHENe. Enum. pl. 684, fig. 4507-8. Coeligena (Thalurania) Fanny. ReicHeNr. Enum. pl. 683, fig. 4502. 3. Glaucopis Eriphile, Burueisr. Thier. Brasil. Il° part. (1856), p. 334, 2. Thalurania Eriphile. Gourr. Monog. Trochil. part. X VI (1858), pl. 10, t. II, pl. cvur. Catal. — Polytinus Eriphile, GraAY et Miro. Gen. t. 1, p. 108, 64. — Thalurania Eriphile, ReicuenB. Aufz. d. Col. p. 7. — Garantis et HEIXE, Mus. Hein. part. INT, p. 33, 45. — Thalu- rantia Eriphile, Bonap. Consp. Av. t. 1, p.77, 7. — Thalurania Eriphila, Bonar. in Revue (1854), p. 254, 182, — Thalurania Eriphile, Gourpr, Proc. Zool. Soc. (1852), p. 9. — Jd. Introd. p. 79, 126.— ScLarT. et Sazv. Nomencl. p.83, 8. — G.R. GAY, Hand List, t. I, p.130, 1660. — Sazvin et Ezzior, ên Ibis (1873). p. 359. — ylocharis Fannyi, Gray et Mircx. Cener. t. 1, p.114, 20. — Thalurania Fanny (Lydia, LEssoN), REICHENB. Aufz. d. Col. p. 7. — Capa. et HeIxE, Mus. Hein. part. III, p.23, 44.— Boxap. ir Revue (1854), p. 254, 178.— Thalurania Fanniae, Gourp. Introd. p. 78. 125. — G.R. GRAY, Hand List, t.1, p. 131, 1665. — Thalurania verticeps, Gourp, Proc. Zool. Soc. (1852), 9. — Scrar. Proc. Zool. Soc. (1860), 95, 106. — Ricordia verticeps. REICHENB. Aufz. d. Col. p. 8, — Bonar. ?# Revue (1854), p. 254, 85. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 130, 1659. — Thalurania Francescae, HeiNe. Journ. f. Ornith. (1863), p. 180. LoxG.— Bee, 0,020 (9 1.). — Ailes, 0m,058 (26 1.). — Rectrices médiaires, 0,025 (11 1/21.). — Externes, 07,040 (18 1.). — Corps, 0,042 (19 1.). — Long. totale, 0",100 (44 1.). ? Rectrices médiaires, 0,030 à Om,032 (13 1/2 à 14 1/2 L.). LA THALURANIE ÉRIPHILE © Bec noir; droit; aussi long ou presque aussi long que la moitié du corps. Tête parée sur le front de plumes squammiformes d’un vert brillant: cette parure arquée en arriere à son bord postérieur et souvent à peine plus prolongée dans son milieu que le bord postérieur des yeux où elle offre souvent une ou deux plumes bleues ou bleuâtres ; partie postérieure de la tête verte. Dessus du corps couvert sur le dos et le croupion de plumes vertes, où d’un vert un peu bronzé, paraissant lustrées d’or, vues d'arrière en avant. Tectrices caudales de même couleur ou d’un vert légère- ment bleuâtre. Tectrices alaires violettes ou d’un bleu violet aux épaules, souvent en partie vertes postérieurement. Queue entaillée ou fourchue jusqu’au tiers posté- rieur où un peu plus; à rectrices graduellement plus longues des médiaires aux externes ; toutes d'un bleu noir, lustrées de verdâtre. Ales moins longuement pro- longées que les rectrices externes ou subexternes; d’un noir violacé. Dessous du corps paré, depuis le menton jusqu’à la partie antérieure de la poitrine, et latéralement jusque sur les côtés du cou, de plumes squammiformes d’un vert tendre, ow légere- THALURANIAIRES. — THALURANIA 69 ment bleuâtre, passant sous certain Jour presque au jaune de beurre ; couvert, sur le reste, de plumes squammuliformes bleues ou d’un bleu violet, avec les côtés du ventre garnis de plumes vertes, souvent frangées de fauve. Sous-caudales blanches à la base, violettes et bordées de blanc postérieurement. Pieds bruns; tibias garnis de plumes noires, blanches postérieurement. $ Dans le jeune àge, la parure du front est nulle ou incomplète ; le dessous du corps est couvert sur la gorge et le cou de plumes vertes frangées de fauve, et mon- trant en nombre variable des plumes squammiformes d’un vert brillant, parfois fauves à la base. La poitrine et le ventre sont revêtus de plumes vertes frangées de fauve, et mouchetés de plumes violettes plus où moins nombreuses; les sous-caudales sont blanches, avec le disque verdâtre. & Tête uniformement revètue de plumes d’un vert luisant, sans plumes squam- miformes brillantes sur le front. Queue moins fourchue. Rectrices externes et plus brièvement les subexternes blanches à l'extrémité. Dessous du corps revêtu, depuis la base du bec jusqu’à la poitrine, de plumes d’un blanc sale ou grisâtre; couvert ensuite jusqu'à l'extrémité de plumes d’un blanc légèrement cendré, avec les côtés du ventre garnis de plumes vertes frangées de cendré ou de cendré fauve. Sous- caudales d'un blanc presque pur. Cette espèce habite le Brésil et se trouve probablement jusqu'a l’Équateur, en remontant la vallée de l’Amazone. (Gould, Bourcier, Verreaux.) Ce Trochilidé a été décrit et figuré par Lesson, sous le nom d’Ornismya Eriphile, d'après un individu provenant du Brésil. M. Gould a donné le nom de verticeps à un oiseau semblable habitant l’Equa- teur ; MM. Salvin et Elliot, ont eu sous les yeux des Thaluranies de la même loca- lité et ne les ont pas trouvées différentes du verticeps de M. Gould; aussi n’hésitent- ils pas à donner ce nom comme synonyme de l’Ériphile de Lesson. En 1546, MM. Delattre et Bourcier ont décrit, sous le nom de 7°. Fannyi, un Trochilidé de la Colombie, dédié à M° Fanny Wilson. Cet oiseau, disent MM. Salvin et Elliot, ne peut vraisemblablement être séparé de l’espèce qui nous occupe. M. Gould, ajoutent ces auteurs, a comparé, avec la Th. Fanny type, de la collection de Bourcier, un Æriphile, collecté dans les Andes de Quindiu (Nouvelle-Grenade), et il n’a trouvé d'autre différence, entre ces oiseaux, FPT 11 70 TROCHILIENS qu'une taille un peu plus faible chez la Th. Fannyi, et le ventre d’un bleu violâtre , au lieu d’être d'un bleu de Prusse un peu vif. Ces différences, poursuivent les révi- sionnistes précités, n'ayant aucune valeur spécifique, nous n’hésitons pas à placer la T'. Fannyi comme synonyme de l’£riphile. MM. Cabanis et Heine, qui séparent de lÉriphile la 7. Fannyi, à laquelle le verticeps doit céder la priorité, proposent de changer, en celui de Francescae, le nom de Fanny et surtout de Fannyi qui leur semble barbare. M. Gould, ajoute -t- il à senti ce qu'avait de mal sonnant à l'oreille ce nom de Fannyi; mais il est resté à moitié chemin, en substituant à cette dénomination celle de Fanniae, au lieu de régulariser complétement ce nom. Le nid de l'Æriphile est garni en dedans de graines à aigrettes, et revêtu exté- rieurement de filaments, d’écailles, de fougère et de débris d’écorces de bananiers, fixés à l’aide de fils d'araignées. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,042 (19 1.). — Diamètre interne, 0,024 (11 1.). — Hauteur, 0,036 (461): 6. THALURANIA JELSKII, Taczanowski. TH. TsCUDH, sémnillèma, sed minor, cauda breviore et minus furcata, capile, uro- Pygio cupreo nitentibus. Rostrum nigrum; pedes nigricantes ; iris nigricans. Thalurania Jelshii, Taczanowskr, Proc. Zool, Soc. (1874), p. 138, 19. — Id. p. 542, 12. LoxG. — Bec, 0",020 (9 1), à partir de la commissure, — Ailes, 0,057 (23 1/2 1.). — Queue, 0,085 (15 1/2 1.). — Long. totale, 0,090 (40 1.). LA THALURANIE DE JELSKI! Complétement semblable à la Tschudii, mais considérablement plus petite. Elle diffère principalement de celle-ci par sa queue beaucoup plus courte, moins fourchue, à rectrices considérablement moins larges. Sa coloration est tout à fait analogue, excepté qu'elle a une nuance bronzée assez caractéristique sur la tête et la nuque, ainsi que sur les sous-caudales. Celles-ci sont bordées de blanchâtre. Parrie. Le Pérou central. 1 N'ayant pas eu cet oiseau sous les yeux, nous nous bornons à reproduire ce qu’en dit M. Taczanowski. THALLRANIAIRES. — THALURANIA TA M. Jelski a tué un mâle unique, à Soriano, le 10 avril 1871. Ce type fait partie de la collection du Muséum de Varsovie. 7. TAALURANIA FURCATA, GmeLix. œ Rectum nigrum subrectum, dimidiam partem corporis subaequans. Cagite usque ad verticem saturatle aut subfusco-viridi caeruleo-mixto. Corpore supra, antice vitta lata transversa caeruleo-violacea usque ad humeralem partem tectri- cium alarum extensa: dorso et uropygto subcaeruleo aut aeneo-viridibus ; tectri- cibus caudae subconcoloribus. Cauda usque ad dimidiam partem furcata: rectri- cibus chalybaeo-nigris. Corpore sublus, usque ad humeros squamoso pallide viridi, postea violaceo-caeruleo. Subcaudalibus brunneo-viridibus, basi albo-barbatis. © Tectricibus alarum viridibus. Corpore subtus sordide aut grisescente-albo. Mellisuga jaimaicensis violacea cauda bifurca (L'Oiseau-Mouche à queue fourchue de la Jamaïque), Brisson, Ornith. t. III, p. 728, pl. 37, fig. 6. Trochilus furcatus, Guez. Lans. Syst. Nat. t. I, p. 486. — Larx. Index Ornith. t. I, p. 304. — Sxaw. Gener. Zool. t. VIIT, p, 309. — Vreicror, Tabl. Encyel. p. 572, 87. — JarDixe, N. Lib. Hum.-B. t. I, p. 125, pl. 23. L'Oiseau-Mouche violet à queue fourchue, Burron, Hist, Nat. t. VI, p. 37. — Avwpes. et Viræis. Ois. dor. t. I, p. 71, pl. 34. — Lesson, Hist. Nat. des Ois.-M. p. 82, pl. 18. L'Oiseau-Mouche à queue fourchue, Burrox, pl. enlum. 599, 2. Fork-Tailed Humming-Bird. Lara. Gen. Syn. t. I, pl. 75? Ornismya furcata, LEsson, Tableau, p. x1v, 4. — Id. Hist. Nat. loc. cit. — Id. Index, p. xx, 53. Cynanthus furcatus, Jar». Hum.-B. t. IL, p. 148, 25. Coeligena (Thalurania) Gyrinno. ReicHeNs. Enum. p. 3, pl. 682, fig. 4500. Thalurania furcata, Gourn, Monog. Trochil. part. X VI (1858), texte. Catal. — Trochilus furcatus, Stepx. Gen. Zool. t. XIV, p. 239, 7. — Polytmus furcatus, Gray et Mircx. Gen. t. I, p.108, 61. — Coeligena (Thalurania) Gyrinno, Reicuewe. Aufz. d. Col. p. 7. — Thalurania furcata, Bonar. Consp. Av. t. I, p. 76, 1. — Gour», Proc. Zool. Soc. (1852), p. 8.— Capa. et Heine, Mus. Heine, part. III, p. 24, 47. — Gouzn, Introd. p- 77, 116. — Scrar. et Sazv. Nomencl. p. 83, 3. — G. R. Gray, Hand. List, t. L p. 130, 1652. — Sazvin et Ezx10T, é7 Ibis (1873), p. 356, 4. LoxG. — Bec, 0,020 (9 1.). — Ages, 0®,051 (23 1.). — Rectrices médiaires, 0,025 (11 1.). Externes, 0%,049 (22 1.). — Corps, 0,038 (17 1.). — Long. totale, 0w,110 à 0,115 (49 à GPMOE 1e TROCHILIENS LA THALURANIE A QUEUE FOURCHUE œ Bec noir ; droit où presque droit ; à peu près aussi long que la moitié du corps. Téte revètue jusqu'au vertex de plumes subsquammiformes, paraissant d’un vert foncé sous certain jour, et mêlées de quelques plumes bleuâtres. Dessus du corps paré sur la partie antérieure du dos d’une bande transversale formée de plumes subs- quammiformes violettes où d’un violet bleu, étendue jusqu'aux épaules et sur la partie antérieure des tectrices alaires ; couvert sur le reste du dos et sur le croupion de plumes d'un vert bleuâtre, où d’un vert bronzé luisant, sous certain jour. Tec- trices caudales d'un vert légèrement bleuâtre. Queue entaillée presque jusqu’à la moitié ; à rectrices assez larges, d'un bleu d'acier où d’un noir bleu légèrement ver- dâtre: les médiaires à externes graduellement plus longues: les subexternes et externes postérieurement rétrécies en ligne un peu courbe à leur côté interne. Ales aussi longuement prolongées que les rectrices sabmédiaires où intermédiaires ; d’un noir bleuâtre ou violacé. Dessous du corps revètu, depuis la base du bec jusqu’au niveau des épaules, de plumes squammiformes d’un vert pâle ou tendre, passant au vert presque jaune de beurre, et brillantes sous certain jour : cette parure étendue jusqu'aux côtés du cou et obtusément arquée en arrière à son bord postérieur ; cou- vert sur le reste de plumes squammuleuses d’un beau violet où d’un violet bleu. Sous-caudales d'un brun vert, bordées de blanc sale, où d’un blanc sale, marquées d’une tache d’un vert bleu d'acier. Page inférieure de la queue d’un bleu d’acier, luisante. Pieds noirs ; tibias garnis de plumes d’un vert obscur. ? Tôte verte. Dessus du corps couvert de plumes vertes. T'ectrices alaires sans plumes bleues. Queue moins profondément fourchue; à rectrices arrondies à l’extré- mité; les médiaires vertes ; les submédiaires et intermédiaires vertes sur leur moitié basilaire, d'un bleu d'acier obscur ensuite; les submédiaires brièvement vertes à l'extrémité; les intermédiaires brièvement terminées de cendré ; les subexternes marquées d’une tache blanche à l'extrémité ; les externes d’un bleu violet à la base et avant l'extrémité, blanchâtres vers le tiers et à l'extrémité. Dessous du corps d'un blanc sale ou grisâtre, marqué de petites taches où mouchetures vertes sur les côtés de la poitrine et plus largement sur ceux du ventre. Sous-caudales blanches ou d’un blanc sale ou cendré. Cette espèce habite la Guyane. (Verreaux, Bourcier, Gould, Elliot, Salvin, Scla - ter, Loddiges, Boucard, Muséum de Paris, Bouvier, Sallé.) THALURANIAIRES. — THALURA NIA 73 Le nid est ordinairement 2arni en dedans de graines à aigrettes, et revêtu exté- rieurement de mousses et de lichens. (Collection Verreaux.) Diamètre externe, 0,045 (20 1.). — Diamètre interne, 0",025 (11 1/2 1.). — Hauteur, 0,035 (154727). 8. THALURANIA FURCATOIDES, Gouro. Cette espèce n’a pas été décrite. M. Gould s’est contenté, dans sa Monographie, de dire à propos de la 7. furcata : « L'oiseau de même forme et de couleur semblable, qui se trouve dans les envi- rons de Para, et qu'on regarde généralement comme appartenant à la Th. furcata, présente, suivant divers ornithologistes, des différences suffisantes pour lui mériter une dénomination particulière (TA. furcatoides). » Cet honorable auteur s’est borné à ajouter, dans son Zntroduction to the Trochi- lidae (p. TT): « Gette espèce ressemble à Th. furcata; mais elle a une taille plus faible, une queue moins fourchue et la poitrine d’un bleu violet ou d’un bleu d'outre-mer. » Ces différences, disent MM. Sclater et Salvin, ne sont pas appréciables ; elles sont les seules indiquées également par MM. Salvin et Elliot. M. Reichenbach avait le premier signalé les caractères par lesquels l'espèce de la Guyane différait de celle de Para, il avait nommé la première Th. Gyrinno, et fur- cata la seconde, mais, comme celle de la Guyane paraît être le véritable Trochilus furcatus de Gmelin, MM. Cabanis et Heine ont restitué à la T4. Gyrinno le nom de furcata et ont appelé forficata la Th. furcata de M. REICHENBACE, ou furcaloides de M. Gould. Is ont donc donné à la TX. furcatoides la synonymie suivante : Thalyrania furcatoides, Gourp, Monog. Troch. part. XVI, texte etpl. 7. — Introd. p. 77. — Thalurania furcata, Reicuens. Auf. d. Col. p. 7. — Coeligena furcata, Reicuene. Troch. Enum: p. 3, pl. 682, fig. 4498, 99. — Trochilus furcatus, Burmeist. Thier. Bras. part. II, p. 359, note 3. — Thalurania furcatoides, Scrar. et SArv. Proc. Zool. Soc. (1867), p. 581. 179 et 59%. — CaBax. et Heine, Mus. Hein. part. III, p. 24. MM. Cabanis et Heine se bornent à caractériser, de la manière suivante, leur Th. forficata, en la comparant à la furcala : major, cauda longiore. OIS.-MOUCH. — III. A EPS Tr 74 TROCHILIENS M. Heine (Journ. f. Ornith., 1863, p. 181) s'exprime comme suit, à propos de cette Th. forficata : « Nous avions cru reconnaître la 7%. furcatoides de M. Gould, dans les indi- vidus à longue queue de la 7h. furcata, qui se trouvent au Muséum de Berlin ét dans notre collection. Mais voilà que M. Gould, après avoir pu examiner un de ces individus, que lui a envoyé en communication M. le directeur du Muséum de Berlin, dit que notre T'h. forficata est différente de toute autre espèce. Elle ressemble bien à la furcata, mais elle a le bec plus court, la queue plus longue et plus faiblement entaillée ; la couleur bleue plus étendue sur le dos, et se rapprochant par là de la Watertoni : le vert de la gorge bordé et et tronqué à son bord postérieur comme dans la furcata, le sommet de la tète est noir, à l’exception d’une petite tache cen- trale blanche ; les sous-caudales sont noires. Cette Th. forficata, qui est unique dans le cabinet de M. Heine, n’est probable- ment qu'une variété de la fwrcatoides, comme l'ont pensé MM, Salvin et Elliot. Ces savants révisionnistes anglais rattachent aussi à cette dernière la Th. subfur- cata ? de M. Heine, dont la description donnée par cet auteur n’offre pas des carac- teres suffisants pour la distinguer de la furcatoides. En présence des variations que nous venons de signaler et de la difficulté de distinguer ces individus dont on a voulu faire des espèces, peut-être les rattachera- t-on tous un jour au Trochilus furcatus. 9. THALURANIA NIGROFASCIATA, Gourp. Rostrum, subrectum, subcylindricum, dimidiam partem corporis subaequans. Capite brunneo-viridi; fronte squamosa viridi-aenea. Corpore supra viridi, aut cupreo-viridi; leclricibus caudae subcaeruleo-viridibus ; tectricibus alarum viri- dibus, plumis anticis humeralibus violaceis. Cauda usque ad terliam partem pos- ticam emarginala; rectricibus chalybaeo-nigris. Corpore subtus, qula et collo squa- mosis pallide viridibus, margine postico sive anguliformi, sive truncato, sive nigro-marginalo. Epigastro et ventre violaceo-caeruleis, lateribus viridibus. Sub- caudalibus obscure viridibus aut subcaeruleo-viridibus. ® Corpore subtus sordide albo, lateribus viridi-maculosis. 1 Introd., p. 71. * HEINE, Journal f. ornith. (1863), p. 181. Qt THALURANIAIRES. — THALURANIA 7 Trochilus (—?) nigrofasciatus, GouLD, Proc. Zool. Soc. part. XIV (1846), p. 98, 12. Coeligena (Thalurania) nigrofasciata, ReicHEN8. Enum. p. 3, pl. 684, fig. 6506. Thalurania nigrofasciata, GouLr, Monog. Trochil. part. XXI (1861), pl. 4, t. II, pl. civ. Catal. — Polytmus nigrofasciatus, Gray et Mircx. Gener. t. I, p. 108, 62. — Thalurania (Th.)nigrafasciatus, Bonar. Consp. Av. t. I, p. 76, 2. — Caeligena (Thalurania) nigro- fasciata, Reicaens. Aufz. d. Col. pl. 7. — Thalurania nigrofasciata, Gourp, Proc. Zool. Soc. (1852), p. 8. — Bonar. ir Revue (1854), p. 254, 5. — Capan. et HeINE, Mus. Hein. part. III, p. 23, 46. — GouL», Introd. p. 78, 121. — Scr.aT. et SALvIN, Proc. Zool. Soc. (1866), p. 194.— Zd. (1867), p. 979, 100. — Id. Nomenel. p. 83, 5. — G. R. Gray, t. I, p. 130, 1656. — Sazvin et Ezrior, 2% Ibis (1873). p. 357, 6. — ScLar. et SALv. Proc. Zool. Soc. (1873), p. 287, 16. Loc. — Bec, 0,020 à 0%,022 (9 à 10 1.). — Ales, 0,056 à 0,058 (25 à 26 1.). — Rectrices médiaires, 0®,027 à Om,028 (12 à 12 1/21.). — Externes, 0,040 à 0,043 (18 à 19 1/2 1.). — Corps, 0,045 (20 1.). — Long. totale, 0",100 à 0",110 (45 à 49 1.). LA THALURANIE A BANDE NOIRE æ Bec noir; droit ou à peu près; égal environ à la moitié du corps. Tête d’un vert foncé, garnie de plumes brunes à la base, d’un vert cuivreux postérieurement, plus petites sur le front. Dessus du corps revêtu de plumes d’un vert foncé, passant au vert brunâtre sur le croupion et les tectrices caudales. Tectrices alaires en partie bleues ou d’un bleu violet sur leur partie humérale, d’un vert un peu cuivreux sur le reste. Queue entaillée jusqu'aux deux septièmes postérieurs environ; à rectrices assez larges, d’un noir bleuâtre ou bleu d’acier : les médiaires à externes graduel- lement plus longues : les intermédiaires à externes postérieurement rétrécies en ligne un peu courbe à leur côté interne, et terminées en angle émoussé. Aves au moins aussi longuement prolongées que les rectrices intermédiaires; d’un brun vio- lâtre ou violacé. Dessous du corps paré, jusqu’à l’épigastre, de plumes squammi - formes brillantes, vertes ou d'un vert pâle, passant, sous certain jour, au vert jaune de beurre : cette parure étendue jusque sur les côtés du cou, ordinairement rétrécie ensuite, et terminée sur la poitrine en angle dirigé en arrière, mais quelquefois plus ou moins tronquée à son bord postérieur, souvent ornée d’une bordure noire, dont il ne reste d’autres fois pas de traces ; poitrine et ventre couverts de plumes d’un bleu violet, passant au vert sur les flancs. Sous-caudales d’un vert foncé, ou d’un bleu noir verdâtre. Pieds noirs; tibias garnis de plumes d’un vert obscur, blanches postérieurement. 76 TROCHILIENS $ Dans l’âge non adulte du mâle, les tectrices caudales sont vertes où égère ment bleuâtres ; le dessous du corps montre la parure verte de la gorge et du cou plus ou moins incomplète ; les sous-caudales sont d’un bleu vert, en partie blanches. ? Tête d'un vert brunâtre. Dessus du corps vert. Tectrices alaires sans plumes bleues. Tectrices caudales vertes. Queue à rectrices un peu moins larges : les mé- diaires et submédiaires vertes, légèrement obscures à l'extrémité : les intermédiaires à externes un peu verdàtres à la base, d'un bleu verdâtre postérieurement : les sub- externes et externes blanches à l'extrémité. Dessous du corps d’un blanc sale ou erisâtre, avec les côtés de la poitrine et du ventre garnis de mouchetures d’un vert luisant. Sous-caudales d'un blanc sale. Le nid est tapissé de coton en dedans, et garni en dehors de petits lichens blancs, fixés à l’aide de fils d'araignées, et quelquefois de brins de mousses; il a une forme obconique. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,045 à 0®,060 (20 à 27 1.). — Diamètre interne, 0,022 à 0,027 (10 à 12 1.). — Hauteur, 0",050 à 0,065 (20 à 29 1.). Cette espèce offre quelques variations : x Var. b. Thalurania Tschudii, Gourp, parure verte de la gorge et du cou tronquée à son bord postérieur, et non bordée de noir. Trochilus furcatus, Tscnupr, Faun. Per. p. 245, 5. Thalurania Tschudii, Gourp, Proc. Zool. Soc. (1860), p. 312, — Zd. Monog. Trochil. part. XXI (1861), pl. 5, t. II, pl. cut. Catal. — Thalurania Tschudii, SczaT. Proc. Zool. Soc. (1858), p. 460, 73. — GouL», Introd. p. 78, 120. — Scrar. et SaLv. Proc. Zool. Soc. (1867), p. 752, et (1873), p.287, 15. — Tac- ZANOWSKI, Proc. Zool. Soc. (1874), p. 542, 11. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 130, 1654. — Thalurania nigrofasciata, var. Sazvix et Eczior, Proc. Zool. Soc. (1867), 752. — Id. in Ibis (1873), p. 857, G. M. Gould, ayant reçu en communication de M. le directeur du Muséum de Neuf- châtel les oiseaux rapportés du Pérou par M. Tschudi, donna le nom de 7”. Tschudhr à un Trochilidé étiqueté furcatus par ce voyageur, mais différent de celui que nous connaissons SOUS Ce nom. MM. Salvin et Elliot ont en leur possession des individus semblables à celui que M. Gould a eu sous les yeux. Ges oiseaux avaient été envoyés, soit de Pebas par M. Hauxwell, soit de Chaya— THALURANIAIRES. — THALURANITA 7 vetas et Chamicuros, par M. Bartlett. M. Hauxwell avait également adressé, de Pebas, des TX. nigrofascrata. La seule différence existant entre les Th. migrofus- ciata et Tschudii, consiste dans la manière dont se termine la parure verte de la gorge et du cou. Chez la première, elle est terminée en angle dirigé en arrière à son bord postérieur et semble bordée de noir : chez la seconde, elle est tronquée et sans bordure noire. M. Gould avait signalé cette différence ; mais la manière dont se termine cette parure étant très-variable, on ne peut en tirer un caractère spécifique. Var. ce. Parure verte de la gorge et du cou dépourvue de bordure noire. Thalurania viridipectus, Gouzp, Proc. Zool. Soc. part. XVI (1848), p. 13, 1. Thalurania nigrofasciata, var. GouLr, Monog. Trochil, loc. cit. — GouLp, Proc. Zool. (1854), pe Catal. — Thalurania viridipectus, Gourp, Proc. Zool. Soc, (1852), p.9. — Sczar. Proc. Zool. Soc. (1854), p. 101, 14. — Coeligena (Thalurania) viridipectus, Reicens. Auf. d. Gol. p. 7. — Id. Enum. p. 3. — Thalurania viridipectus, Bonar. Consp. Av. t. I, p. 78,3. — Id. in Revue (1854), p. 254, 289. — Thalurania nigrofasciata, var. GouLp, Introd. p. 78, 121. — Id. Gray, Hand List, t. I, p. 130, 1656. Ce caractère, d’une bordure noire au bord de la parure verte de la gorge et du cou, est encore d’une existence tres-variable, comme l’a reconnu M. Gould lui- même. MM. Salvin et Elliot ont sous les yeux deux individus envoyés de Chaya- vetas et de Chamicuros, par M. Bartlett, dont l’un a sur la poitrine une légére indi- cation de la bordure noire, et dont l’autre n'offre pas de traces de cette bordure. Ces oiseaux font partie de la collection de M. Elliot. Les deux variétés à et « se rattachent donc au type principal, c’est-à-dire à la Th. nigrofasciata, espèce qui s'étend de l’'Équateur au Pérou. (Gould, Bourcier, Verreaux, Elliot, Salvin, Sclater, Muséum de Paris, Muséum britannique, Loddiges Boucard, Bouvier, Sallé.) M. Bartlett a tué la Th. Tschudi à Xeberos et à Chyavetas, mais plus abon- damment à Chamicuros et à Santa- Cruz, où il a trouvé le nid et les œufs. 78 TROCHILIENS 4. THALURANIA WATTERTONI (Loppi@Es), BOURCIER. © Rostrum rectum, subcylindricum, dimidiam partem corporis aequans. Capite squamoso obscure viridi. Corpore supra violaceo-caeruleo, dorsi parte posteriori et uropygio subcaeruleo-viridibus; tectricibus caudae viridibus, partim nigro-cha- lybaeis. Cauda furcata: rectricibus mediis virescenti-nigro-chalybaeis : aliis nigro-chalybaeis. Corpore sublus, fere usque ad epigastrum pallide aut flavo- viridi, postea violaceo aut violaceo-caeruleo. Subcaudalibus nigro-caeruleis, basi albis. Trochilus Watertonii (Loddiges), Bourcter, Proc. Zool. Soc. part. XV (1847), p. 44. — Id. Revue Zool. (1847), p. 256. Thalurania Watertoni, GouLb, Monog. Trochil. part. XI (1856), pl. 43, t. II, pl. c. Catal. — Thalurania Watertoni, Bonar. Consp. Av. t. I, p. 108, 65. — Zd. in Revue (1854), p. 294, 177. — Cocligena (Thalurania) Watertoni, Aufz. d. Col. p. 7. — 14. Enum. p. 3.— T'alurania Watertoni, Gouzp, Iutrod. p. 76, 115. — Sczar. et Sazv. Nomencl. p. 83, 6. — G.R. GRAY, Hand List, t. I, p. 131, 1668. — Sazvix et ELuior, in Ibis (1873), p. 358, 7. Lonc. — Bec, 0,026 (11 1/2 1.). — Ailes, 0m,055 (24 1/2 L.). — Rectrices médiaires, 0m,020 (9 L.).— Externes, 0"027 (12, 1.). LA THALURANIE DE WATTERTON « Bec noir ; droit où à peu près droit; aussi long que la moitié du corps. Téte emplumée presque jusqu'à l'extrémité des scutelles; revètue de plumes squammi- formes d’un vert foncé (ces plumes, vertes à la base, brunes à l'extrémité) ; nuque et partie antérieure du dessus du cou d’un vert luisant sous certain jour. Dessus du corps couvert, en devant, de plumes d’un bleu violet, prolongées d’une manière gra- duellement rétrécie jusqu’à la moitié du dos : côtés de cette partie antérieure, bas du dos et croupion revêtus de plumes vertes ou d'un vert légèrement bleuätre. Tec- trices alaires d'un bleu violet en devant, puis vertes ou d’un vert cuivreux posté- rieurement. Tectrices caudales vertes, en partie teintées de bleu d’acier. Queue entaillée jusqu'aux trois huitièmes postérieurs ; à rectrices assez larges, subarrondies à l'extrémité sur leur côté interne, obliquement coupées à l’interne : les médiaires d'un bleu d'acier verdâtre : les autres d’un bleu d’acier : les médiaires à externes graduellement plus longues. Ailes à peine aussi longuement prolongées que les rec- trices intermédiaires ; d’un brun noir violâtre. Dessous du corps revêtu, sur la THALURANIAIRES — THALURANIA 79 gorge, presque jusqu'au niveau des épaules, de plumes squammiformes d’un vert tendre, passant au vert tendre presque jaune de beurre, sous certain jour : cette parure étendue jusqu'aux yeux, et jusques sur les côtés du dos, sur la région jugu- laire, graduellement un peu rétrécie postérieurement ; couvert ensuite Jusqu'à l’extré- mité de plumes subsquammiformes, brillantes, violettes ou d’un violet bleu. Tec trices caudales blanches à la base, d’un bleu d’acier postérieurement. Page infe- rieure de la queue semblable à la supérieure, mais peu luisante. Pieds bruns; tarses peu emplumés. Cette espèce habite la Guyane anglaise. Elle a été offerte à M. Loddiges en 1844, par M. Watterton, qui la possédait depuis vingt ans. Ge voyageur l’avait tuée dans la crique de Miribi, à quarante milles en remontant la rivière Essequibo. (Loddiges, Gould.) Os. Elle se rapproche de la 7’k. furcata, mais elle a les rectrices plus déve - loppées, les médiaires d’un bleu d'acier verdâtre; le bleu du dos plus prolongé en arrière et constituant une sorte de manteau d’un bleu métallique couvrant le dos presque jusqu’au croupion. La femelle est encore inconnue. 9. THALURANIA REFULGENS, Gourp. Js' Rostrum rectum aut subrectum, dimidiam partem corporis subaequans. Capite et nucha nigris. Corpore supra aeneo viridi, maculis humeralibus caeruleo-viola- ceis. Tectricibus caudae aeneo-viridibus, postice caerulescentibus aut nigro-caeru- leis. Cauda usque ad tertiam partem posticam emarginata, rectricibus caeruleo- nigris. Tectricibus alarum antice caeruleo-violaceis, postice aeneo-viridibus. Cor- pore subtus, usque ad lhumeros squamoso, pallide viridi; postea caeruleo, lateribus viridibus. Subcaudalibus chalybeo-nigris. Thalurania refulgens, Gouzp, Proc. Zool. Soc. part. XX (1852), p. 9. — 7d. Monog. Trochil. part. XXI (1861), pl. 3, t. II. pl. cu. Catal. — Thalurania refulgens, Reicuens. Enum. p. 3, — Bonar. in Revue (1854), p. 25. 188.— GouLp. Proc. Zool. Soc. (1852), p. 7. — /d. Introd. p. 77, 119. — ScLar. et Sazv. Nomencl. p. 83, 7. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 131, 1664. — Saxv. et ELzior, 2x Ibis (1873), p. 358. 8. Lonc. — Bec, 0,020 à 0,022 (9 à 10 1.). — Ailes, 0w,058 à Om,060 (26 à 27 L.). — Rec- trices médiaires, 0%,036(161.). — Externes, 0",049 (22 1.). — Corps, 0%,042 (19 1.). — Long. totale, 0®,110 (49 I.). si rh d 2 è cèr TROCHILIENS LA THALURANIE BRILLANTE 1ANTeN æ Bec noir; droit où à peu près, presque aussi long que la moitié du COFpS. Téte et nuque d'un noir de jais. Dessus du corps couvert de plumes d’un vert bronzé ; marqué, au côté interne des épaules, d'une large tache de bleu violet. Tec trices caudales d’un vert bronzé, passant postérieurement au bleuâtre. Queuc entaillée jusqu’au tiers postérieur ; à rectrices assez larges, graduellement plus lon- gues des médiaires aux externes, presque noires où d’un noir bleu. T'ectrices aluires d’un bleu violet sur leur partie humérale. Ales à peine aussi longuement prolon- gées que les rectrices intermédiaires ; d’un noir brun violacé. Dessous du corps revêtu, jusqu'au niveau des épaules, de plumes squammiformes d’un vert métal- lique tendre, passant au vert jaune de beurre sous certain jour ; couvert ensuite de! plumes d’un bleu violet, avec les côtés du ventre verts ou verdâtres. Sous-caudales d’un bleu d'acier, passant au vert foncé sous certain jour. Pieds noirs ; tibias brie- vement garnis de plumes brunes, blanchâtres postérieurement. Cette espece habite la Trinité. (Gould, Elliot.) Il en existe encore peu d'exemplaires dans les collections de l'Europe. Celle de M. Elliot en possede deux : l’un, provenant de M. Bourcier ; l’autre de M. Whi- teley. Cet oiseau, sous plusieurs rapports, semble se rapprocher de la Th. furcata, plus que toute autre; mais, indépendamment de sa plus grande taille, il se distingue de celui-ci par sa tête et sa nuque d’un noir de jais, et par ses sous-caudales d'un noir d'acier. La femelle est encore inconnue. +10. THALURANIA WAGLERI, Lesson. + Rostrum rectum aut subrectum, dimidiam partem corporis subaequans. Capite squamuloso, violaceo-caeruleo. Corpore supra viridi, postice caeruleo- viridi, subnitido: teclricibus alarum viridibus, regione numerali subcueruleo- viridi. Cauda parum profunde emarginata; rectricirus chalybeo-nigris. Alis apicem rectricium submediarum vix attingentibus. Corpore sublus usque ad lunne- ros caeruleis; peclore subcaeruleo viridi; ventre viridi nitido. Subcaudalibus sub- caeruleo-viridibus. AVOCETTINUS EURYPTERUS 2) -c. L£ Peval+t JEIASIKRI RA ) METALLU > À {° Pevalt.®. UROSTICTE BENJAMINI HOMOPHANIA INSECTIVORA { Cossyoium Zn: CUS p1 dat 11444 % Le De ® ax 47 "A PRE se "ARTE NN ORNE CREER ER En ERA EE FL ELA CEE EEE LDC EL CEE UE HISTOIRE NATURELLE ISEAU )JUCILES D COLIBRIS CONSTITUANT LA FAMILLE DES TROCHILIDEÉS (l er De bg 29 es en REP Le EE 76 2 PAR E. MULSANT + À CORRESPONDANT DE L'INSTITUT, CONSERVATEUR DE VA BIBLIOTHÈQUE DE LA VILLE DE LYON. É ETC., ETC, ETC. ET FEU ÉDOuARD VERREAUX sé av e Æ v 4 OUVRAGE PUBLIE PAR LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON LYON AU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE 2, PLACE SATHONAY LS RE M SE PES ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES ET MARCHANDS NATURALISTES DE FRANCE ET DE L'ÉTRANGER 1876 THALURANIAIRES. — THALURANIA 81 ® Capite et tectricibus alarum viridibus. Corpore sublus fusco-albo, lateribus ventris aeneo-perlucentibus. Ornismya Wagleri, Lesson, Hist. Nat. des Ois.-M. p. 203, pl. 73. — Jd. Index, p. xx1. — Jd. Traité, p. 274. Le Saphir émeraude, ©, Aupes. et Vræi. Ois. Dor. t. I, p. 75, pl. 36. Trochilus Waglertii, JarD. Nat. Lib. Humm. B. t. I, p. 75, 36. Cynanthus Waglerii, JARD. loc. cit. t. II, p.147, 21. Coeligena(Thalurania) Wagleri, REICHENS. Enum. pl. 702, fig. 4576-77. Trochilus Wagleri, BurMeist. Thier. Brasil. Ile part. p.335, 4. Thalurania Wagleri, Gouzv, Monog. Trochil. part. XIII (1857), t. IL, pl. cix. Catal. — Æylocharis Wagleri, Gray et Mitcu. Gen. t. I, p. 114, 14. — Coeligena (Thalurania Wagleri), Aufz. d. Col. p. 7. — Thalurania Wagleri, Bonae. Consp. Av. t. I, p. 178, 6. — GouLr, Proc. Zool. Soc. (1852), p. 9. — Bonap. in Revue (1854), p. 254. -- CaBan. et HEIN&, Mus. Hein. part. II, p. 24, 50. — GouLp, Introd. p. 79, 127. — Sczar. et Sazv. Nomencl. p. 83, 10. — Sazvin et ELzior, 27 Ibis (1873), p. 360, 11. — Thalurania bicolor (Gmel.) G. R. GrAy, Hand List, t. I, p. 130, 1661. Loxc.— Bec, 0,020 (9 1.). — Ailes, 0%,056 à 0%,060 (25 à 27 1.). — Rectrices médiaires, 02,031 (14 1.). — Externes, 0,037 (16 1/2 1.). — Corps, 42 (19 1.). — Long. totale, 0",096 à 0%,100 (43 à 45 L.). LA THALURANIE DE WAGLER æ Bec noir; droit ou à peu près ; aussi long que la moitié du corps. T'éte revêtue, jusqu’au vertex, de plumes squammiformes bleues ou d’un bleu violet, mi-luisantes, passant au bleu plus obscur sur la nuque, puis au vert bleuâtre et au vert sur le dessus du cou. Dessus du corps revêtu de plumes vertes, passant au vert légère ment bleuâtre sur la partie postérieure du croupion et au vert plus sensiblement bleuâtre sur les tectrices caudales. Queue entaillée environ jusqu’au cinquième pos- térieur ; à rectrices assez larges, graduellement plus longues des médiaires aux externes, toutes d’un bleu d'acier ou d’un bleu ardoisé, avec le bord externe parais- sant souvent brun. Tectrices alaires vertes ou d’un vert cuivreux, d’un vert plus ou moins bleuâtre aux épaules. Ailes un peu plus longuement prolongées que les rectrices médiaires ou submédiaires, d’un brun noir violâtre ou violacé. Dessous du corps revêtu jusqu'au niveau des épaules de plumes squammuliformes d’un bleu foncé, mi-brillantes sous certain jour; garni de plumes presque filamenteuses brunes, naissant, de chaque côté, de la commissure du bec, passant sous l'œil et O1S.-Mouc:1. — III. il 82 TROCHILIENS prolongées en s’épanouissant sur la région auriculaire; revêtu, à partir des épaules, jusqu'à l'extrémité, de plumes d’abord d’un bleu, puis vertes ou d'un vert cuivreux, étincelantes sous leur jour le plus beau. Sous-caudales d'un vert bleuâtre. Pieds bruns ; tarses brièvement emplumés ? Alandibule noire. Mächoire d'un brun pâle ou d’un brun carné à la base. Tête verte. Dessus du corps d'un vert bronzé. Tectrices caudales d'un vert bleuâtre. Tectrices alaires vertes. Queue moins profondément entaillée, à rec- trices d'un bleu d'acier, lustrées de verdâtre : les externes et subexternes blanches à l'extrémité. Dessous du corps revêtu de plumes brunes sur la région auriculaire, d'un blanc brunâtre lustré de bronzé sur les flancs. Le nid est tapissé de coton en dedans et revêtu extérieurement de petits lichens festonnés sur leurs bords. Cette espèce habite le Brésil. (Gould, Bourcier, Verreaux, Elliot, Salvin, Lod- diges, Muséum de Paris, Muséum britannique.) CINQUIÈME BRANCHE LES IÉLIANGÉLAIRES GARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la fraction : Bec droit; subcylindrique ou faiblement et graduellement rétréci jusque près de l'extrémité ; moins long ou à peine aussi long que la moitié du corps. Téte arrondie; parée sur le front d’une sorte de prase ou de plaque brillante, ou au moins de petites plumes écailleuses plus ou moins brillantes. Queue soit à peine échancrée, ou tron- quée chez les premiers, entaillée ou fourchue chez les autres ; à rectrices médiaires et submédiaires non marquées d’une tache blanche à l’extrémité. Ales souvent moins prolongées que les rectrices. Dessous du corps généralement orné d’une sorte de moustache, naissant de la commissure du bec, passant sous l'œil, et s’épanouis- sant sur la région auriculaire, servant ainsi de séparation entre la parure jugulaire et les yeux; parée sur la gorge de plumes squammiformes au moins en partie d’un HÉLIANGÉLAIRES — H£ELIANGELUS èe > 02 rouge de nuances diverses. Poitrine non parsemée de mèches de plumes allongées. Pieds non pattus. Les Héliangélaires habitent différentes parties de l'Amérique méridionale, depuis le Vénézuela, la Colombie, l’Equateur, jusqu'au nord du Pérou. Plusieurs se tien- nent à une hauteur considérable sur les Andes de ce pays. Tous sont remarquables par les plumes squammiformes rouges où en partie rouges dont leur gorge et le devant de leur cou sont parés. Plusieurs de ces oiseaux doivent à leur beauté le sort malheureux que nous leur faisons; nous leur livrons la guerre pour embellir les parures de nos dames. Les Héliangélaires se répartissent dans les genres suivants : A Poitrine ornée d'une bande transversale blanche ou rousse. Gorge et devant du cou parés de plumes squammiformes comme écrasées, d’un rouge mé- talliquerdenuancesidiver ses - ielinngelus: AA Poitrine sans bande transversale blanche ou rousse. B Gorge parée d'une sorte d'escarboucle ou de plaque formée de plumes squammiformes d'un rouge de feu, tirant sur l’orangé. Queue tronquée ou peu échancrée. . . roc es Rob oe o t ee ca one re (ALLO BB Gorge et devant du cou parés de plumes squammiformes au moins en partie rouges ou d’un rouge violet. Queue entaillée ou fourchue jus- can les Où RME AMOR DONC MON GE Heliotrypha. Genre HELIANGELUS, HÉLIANGÈLE, Gourn. GouLD, Proc. zool. Soc., part. XVI (1848), p. 12. CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Front paré l'une sorte de prase ou de plaque formée de plumes squammiformes brillantes. Dessous du corps paré sur la gorge et le cou de plumes squammiformes comme écrasées, toutes d'un rouge cuivreux ou violacé de nuances métalliques diverses. Poitrine ornée d’une bande transversale blanche ou rousse. Queue arquée en arrière ou tronquée ou peu échancrée. Tableau des espèces. a Poitrine ornée d’une bande transversale blanche. (Sous-genre Æeliangelus). 84 TROCHILIENS b Plaque frontale d’un vert brillant. c Rectrices médiaires d’un vert bronzé : les autres d'un brun noir : les intermédiaires à externes blanches à la pointe. Page inférieure de la queue d’un noir vert à reflet violâtre. . + + . … : … .. :. .… Clarissue. ce Rectrices toutes d’un noir bleuâtre. Page inférieure de la queue d'un DieuAiolaCé NN SV ODIATZS bb Plaque frontale d'un vert glauque ou tirant sur l'acier poli. Rectrices médiaires d'un vert bronzé : les autres d’un brun bronzé : les inter- médiaires à externes blanches à l'extrémité. . . . . . . . . Spencei. aa Poitrine ornée d'une bande transversale rousse. (Sous-genre Peratus.) dMPlaque frontale verie Ne SO amethysticollis. durPlaque frontale rouge TN D TALONS 1. HELIANGELUS CLARISSAE, pe LoNGUEMARRE. Rostrum rectum, subcylindricum, dimidia parte corporis subbrevius. Fronte prasi squamosa viridi ornata; capile postice et corpore supra viridibus. Cauda subtruncata ; rectricibus mediis viridibus : aliis brunneo-nigris, apice albo-mar- ginatis. Corpore subtus, mento nigro : qula et collo squamosis, squamis depressis, cupreo-rubris aut subviolaceo-rubris ; pectore vilta transversa sericea alba ; postea ciridi, plumis anterioribus sqjuamosis nilentibus ; subcaudalibus albis, prope scapos viridibus. Ornismya Clarissae, LONGUEMARRE, Rev. Z0ol. (1841), p. 306. — Lessox, Mag. de Zool.(Ois.), pl 26: Heliangelus Clarissae, GouLp, Monog. Trochil. part. IX (1855), pl. 1, t. IV, pl. cexur. Catal. — Mellisugya Clarissae, Gray et Mircu. Gen. t. I, p.112, 17. — Trochilus (Anactoria) Clarissae, ReicneNs. Aufz. d. Col. p. 12. — 7d. Enum. p. 10. — Anactoria libusca ? RE1- CHENBACH, loc. cit. — Heliangelus Clarissae, Bonar. Consp. Av. p. 76, 1. — Helian- gelus Clarissa, id. Revue (1854), p. 252, 111. — Jeliangelus Clarissae, ScLarT. Proc. Zool. Soc. (1855), p. 140, 84. — Jeliangelus Clarissae, CABAN. et HEINE, Mus. Hein. part. Ill, p. 75, 169. — Gouzn, Introd. p. 132, 267. — Wyarr, in Ibis, 1871, 124, et 378, 152. — SoLaT. et Sazv. Nomencl. p. 89, 1. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 139, 1791. : LonG. — Bec, 0",016 à 0,018 (7 3/42à 8 1.). — Ailes, 0",065 (29 1). — Rectrices mé- diaires, 0®,035 (15 3/4 1.). — Externes, 0,038 (17 1.). — Corps, 0",046 (20 1/21.). — Long. totale, 0",011 (49 1.). 4 LOL HÉLIANGÉLAIRES. — HELIANGELUS L'HÉLIANGÈLE DE CLARISSE © Bec noir; droit; subcylindrique, un peu moins long ou à peine aussi long que la moitié du corps. Téfe marquée d’une tache postoculaire blanche; parée, sur le front, d’une prase ou sorte de plaque verte, formée de plumes squammiformes bril- lantes où mi-brillantes, non avancées jusqu'au bord antérieur des yeux et parais- sant, sous certain jour, obscures sur leur disque; couverte ensuite de plumes soyeuses d’un noir verdâtre ou d’un vert noirâtre. Dessus du corps revêtu de plumes vertes, un peu lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue presque tron - quée ou à peine entaillée ; à rectrices larges, subarrondies, avec une petite pointe à leur extrémité : les médiaires vertes ou d’un vert bronzé : les autres d’un brun noir lustrées de verdàtre, les intermédiaires à externes avec la pointe blanche. Ales aussi longuement prolongées que les plus longues rectrices; d’un brun violâtre ou violacé. Dessous du corps noir ou d’un noir verdâtre sur le menton : orné, de chaque côté, d’une sorte de moustache inférieure, naissant de la commissure du bec, pas- sant sous l'œil, et prolongée presque jusqu’à la bande transversale de la poitrine : cette moustache formée de plumes capillaires vertes ; paré, sur la gorge et le cou, de plumes squammiformes, comme aplaties, brillantes, d’un rouge cuivreux violacé, passant au cuivre de rosette sous certain jour, et d’une teinte parfois plus violacée sur les côtés ; offrant après cette parure (qui se détache un peu du corps à son bord et à ses angles postérieurs) une bande transversale soyeuse blanche, étendue d’une épaule à l'autre, et quelques plumes soyeuses verdâtres, ou d’un noir verdâtre, souvent cachées par la parure ; revêtu, après la bande blanche, de plumes vertes : celles des rangs antérieurs squammiformes verts brillantes sous un jour favorable : les autres lisses, d’un vert de pré, luisantes. Région longitudinale médiane du ventre sou- vent en partie d’un roux fauve. Sous-caudales blanches ou d’un blanc cendré, ordi- nairement vertes près de la baguette. Puge inférieure de la queue d'un noir vert à reflets violâtres. Rectrices médiaires au moins en partie d’un vert mi- doré. Pieds bruns ; tibias garnis de plumes vertes , tarses peu emplumés. $ Chez les mâles non adultes, les rectrices sont terminées en angle : les inter- médiaires à externes sont un peu plus courtes et blanches à la pointe ; la parure de la gorge et du cou est plus ou moins incomplète, offrant les plumes métalliques vertes à la base, d'un rose violacé à l'extrémité ; les sous-caudales sont entièrement blanches. 86 TROCHILIENS Q La femelle offre à peine des traces de la prase verte et brillante dont le front du mâle est paré. Dessus du corps d’un vert bronzé : rectrices médiaires de même couleur : les autres d’un noir brunâtre ou presque violâtre avec leur extrémité moins sombre. Déssous du corps garni sur le centre de la gorge et du cou de plumes squammiformes d’un rouge violacé, frangées de blanc; parsemé, dans l’âge incomplétement adulte, de mouchetures brunes ou noires, surtout sur les côtes : cette demi-parure, suivie après la bande blanche, de plumes vertes, moins brillantes que chez le mâle. Cette espèce a été dédiée par M. de Longuemarre à M"° Clarisse, épouse de M. Parzudaki, l’un des principaux marchands naturalistes de Paris, à l’époque de la découverte de cet oiseau. L’. de Clarisse habite les régions tempérées des Andes de la Colombie; elle n’est pas rare dans le district de Santa-Fé de Bogota. (Bourcier, Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Sclater, Muséum de Paris, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) Suivant M. Wyatt (Zbis, 1871, p. 378), cet oiseau n’est pas rare dans la forèt voisine de Cocuta Surata. « Je l’ai vu, dit-il, à Portrerras et dans les paramos, sur le chemin de Bucaramanga à Pamplona, à une hauteur de 2,300 à plus de 3,000 mètres. Il volait par-ci et par-la, près des troncs de chêne (Quercus toli- mensis), et il cherchait évidemment sa nourriture sur les lichens croissant sur ces arbres. Il m'a semblé qu'il s’attachait surtout aux arbres couverts de lichens foncés en couleur. 8. HELIANGELUS STROPHIANUS œ Rostrum rectum, subcylindricum, dimidia parte corporis brevius. Fronte prasi squamosa viridi ornata. Capile postea obscure viridi. Corpore supra viridi, uropygio et tectricibus caudae subcupreo-viridibus. Cauda emarginata; rectricibus omnibus caeruleo-nigris, aut virescenti caeruleo-nigris. Corpore subtus, mento obs- cure viridi; gula el collo squamosis, squamis depressis, rubro-cupreo-roseis, rubro subriolaceis, aut subflavo_ cupreo-rubris, nitidis ; pectore vitla transversali sericea alba; epigastro squamoso viridi, nitenti. Ventre viridi sublucido. Subcaudalibus cinereo-albis, apice partim brunneo aut subviridi. Caudae pagina inferiori sub- violaceo-caerulea. ? Corpore sublus, gula et collo pallide rufis, [usco aul nigro-maculosis. > Es HELIANGÉLAIRES. — HELIANGELUS 87 Trochilus ( — ? ) strophianus. GouLp, Proc. Zool. Soc. part. XIV (1846), p. 45. Heliangelus strophianus, Gourr. Monog. Trochil, part. IX (1855), pl. 2, t. IV, pl. 243. Catal. — Mellisuga strophiana, Gray et Mircn. Gen. t. I, p. 112, 39. — Xeliangelus stro- phianus, Bonap. Consp. Av. t. I, p. 76, 5. — Id. in Revue (1854), p. 252. — Trochilus (Anactoria) strophiana, Reicaens. Auf. d. Colib. p. 12. — 74. Enum. p. 10. — Gouz»: Introd. p. 132, 268. — ScLaT. Proc. Zool. Soc. (1860), 95, 108. — Sczrar. et SAzv. Nomencl. p. 89, 3. — Gourp, Hand List. p. 139, 1792. Lone. — Bec, 0m,018 à 0m,019 (8 à 8 1/21.). — Ailes, 0%,065 (29 1.). — Rectrices médiaires, 0,036 (16 1.) — Externes, 0",047 (21 1.). — Corps, 0",049 (22 1.). — Long. totale, 0®,110 (49 L.). L'HÉLIANGÈLE A RECTRICES D'UN BLEU NOIR œ Bec noir; droit; subcylindrique ; un peu moins long ou à peine aussi long que la moitié du corps. Tête marquée d’une tache postoculaire blanche; parée, sur le front, d’une prase ou sorte de plaque verte, formée de plumes squammiformes bril- lantes, paraissant, sous certain jour, obscures sur leur disque; revêtue ensuite de plumes squammuleuses d’un vert obscur. Dessus du corps couvert de plumes vertse, passant au vert cuivreux un peu obscur sur le croupion et sur les tectrices caudales. Queue entaillée jusqu'au quart ou presque jusqu'au tiers postérieur; à rectrices assez larges, terminées en angle presque égal à l’angle droit; les médiaires à externes graduellement plus longues; toutes d’un noir bleu ou d’un bleu noir. Ales à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices intermédiaires; d’un brun noir violâtre ou violacé. Dessous du corps orné, de chaque côté, d’une sorte de # moustache inférieure, naissant de la commissure du bec, passant sous l’œil, et pro- longée à peu près jusqu'à la bande blanche de la poitrine, formant une ligne de sépa - ration entre la parure dela gorge et du cou et les côtés du dessus de ce dernier ; cette moustache formée de plumes capillaires vertes ; paré, sur la gorge et le cou, de plumes squammiformes, comme aplaties, brillantes, d’un rouge violacé ou d’un rouge rose, passant au cuivre de rosette, suivant le jour sous lequel on les regarde ; offrant, sur la poitrme, après cette parure, une bande transversale blanche, soyeuse, étendue d’une épaule à l’autre; revêtu, après cette bande blanche, de plumes vertes : les antérieures, d’un vert mi-doré, brillantes sous un jour favorable : les autres squam- muleuses ou presque lisses, d’un vert de pré, luisantes. Sous-caudales blanches ou d’un blanc cendré à disque brun ou d’un vert un peu obscur. Pieds bruns; tibias garnis de plumes vertes ; tarses dénudés. 88 TROCHILIENS $ Le mâle, dans l’âge non adulte, a la queue peu profondément entaillée; la parure de la gorge et du cou plus ou moins incomplète; les sous-caudales entière- ment blanches. ç La femelle n’offre qu'un faible indice de la prase frontale verte; le reste de la tête et le dessus du corps sont verts ou d’un vert bronzé; les rectrices médiaires sont de même couleur : les autres, d’un bleu brunâtre, à baguette blanche presque jusqu'à l'extrémité ; la gorge et le devant du cou sont mouchetés de vert noir ou de brun verdâtre sur un fond pâle, avec quelques plumes d’un rouge violacé sur le centre de ces parties. Sous-caudales presque entièrement blanches. Page inférieure de la queue d'un bleu violacé. Cette espèce habite diverses parties de la république de l’Équateur et le nord du Pérou. (Verreaux, Bourcier, Gould, Elliot, Salvin, Muséum de Paris, Sclater, Lod - diges, Boucard, Bouvier.) 83. HELIANGELUS SPENCEI (LoppiGEs), Bourcier. © Roslrum rectum, subcylindricum, dimidia parte corporis subbrevius. Fronte prasi squamosa glauco-viridi ornala ; capite postea obscure viridi. Corpore supra viridi, uropygio praesertim brunneo-viridi. Cauda subtruncata, reclricibus medtüs aeneo-viridibus : aliis nigro-aeneo-viridibus. Corpore subtus, qula el collo squa- mosis, squamis depressis, violaceo-rubris, subnitidis ; pectore vilta lala transversali sericea alba: epigastro squamoso, subaurato viridi, nitido ; ventre viridi, sublucido. Subcaudalibus brunneo-viridibus, cinereo marginalis. ? Corpore subtus, qula et collo pallide rufis, fusco aut nigro-maculosis. d Trochilus Spencei (Loddiges), Bourcier, Proc. Zool. Soc. part. XV (1847), p. 46. — Id. Rev Zool. (1847), p. 258. Heliangelus Spencei, Gourp, Monog. Trochil. part. IX (1855), pl. 4, t. IV, pl. ccxLiv. Catal. — Mellisuga Spencei, GrAY et Miro. Gen. t. I, p. 112, 41. — Diotima Spencei, Rer- cHEN8. Aufz. d. Col. p. 12. — 14. Enum. p. 10. — Æeliangelus Spencei, Bonar. Consp. Av. t. 1, p.76, 2. — 1d. Heliangelus Spencei, Boxar. in Revue (1854), p. 252, 113. — Helian- gelus Spencei, GouLp, Introd. p. 152, 269. — ScLar. et SaLv. Proc. Zool. Soc. (1870), p. 782, 84. — Id. p. 787. Loxc. — Bec 0,018 (8 1.), depuis la commissure ; 0w,016 (7 1/21.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0",056 (25 1.). — Rectrices médiaires, 0,040 (18 1.). — Externes, 0,045 (20 L.). — Corps, 0%,045 (20 1.). — Long. totale, 0®,095 à 0,100 (43 à 45 1.). pas de HÉLIANGÉLAIRES. — HELIANGELUS 89 L'HÉLIANGÈLE DE SPENCE æ Bec noir; droit; subcylindrique ; moins long ou à peine aussi long que la moitié du corps. Téte marquée d’une petite tache postoculaire blanche ; parée, sur le front, d’une étroite sorte de prase ou de plaque d’un vert pâle brillant : cette parure non avancée jusqu'au bord antérieur des yeux ; revêtue ensuite de plumes d’un vert brunâtre. Dessus du corps couvert de plumes vertes, passant au vert brunâtre ou bronzé, surtout sur le croupion, et paraissant plus ou moins lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue presque tronquée ou faiblement entaillée ; à rectrices de longueur presque égale, assez larges : les médiaires bronzées ou d'un vert bronzé : les autres graduellement plus obscures en passant au vert bleuâtre, parfois avec un reflet cuivreux, quelquefois d’un brun cuivreux à la base, plus obscures postérieurement, avec l’extrémité bordée de blanc cendré. Ailes un peu moins longuement prolongées que les rectrices externes ; d’un brun noir vio- lâtre ou violacé. Dessous du corps orné, de chaque côté, d’une moustache inférieure d'un vert noir, naissant de la commissure du bec, passant sous l’œil, sur la région auriculaire, et prolongée à peu près jusqu’à la bande blanche de la poitrine, for- mant une ligne de séparation entre la parure de la gorge et du cou, et les côtés de la partie supérieure de ce dernier ; orné sur la gorge et le devant du cou, de plumes squammiformes un peu aplaties, d’un rouge cuivreux ou rouge violet, moins bril- lantes et moins métalliques que chez les espèces précédentes ; cette parure formant à son bord postérieur un angle dirigé en arrière ; offrant, après cette parure, sur la poitrine, une bande transversale soyeuse, blanche, étendue d’une épaule à l’autre, plus large et d’un blanc plus pur que chez les 77. Clarissae et strophianus ; revêtu, après cette bande blanche, de plumes d’un vert mi-doré, brillantes sous un jour favorable ; couvert sur le ventre de plumes presque lisses, d’un vert luisant, avec la région médiane en partie blanche ou mouchetée de vert sur un fond blanc. Sous - caudales d'un vert brun ou foncé, bordées de cendré. Pieds bruns ; tarses presque dénudés. Q La femelle a beaucoup de ressemblance avec le mâle; elle n'offre ordinaire - ment qu'une faible trace de la prase frontale ; sa gorge et son cou sont mouchetès de noir ou de brun sur un fond d’un roux pâle et offrent peu ou point de plumes d’un rouge violet. OIS.-MOUCH — III, 42 90 TROCHILIENS Cette espèce a été décrite par M. Bourcier, d’après le type existant dans la belle collection de feu Loddiges. Elle avait été dédiée par cet habile ornithologiste à M. Spence, l’un des princi- paux entomologistes de la Grande-Bretagne, dont j'ai reçu, dans l’un de mes voyages à Londres, l'accueil le plus bienveillant. Elle habite les environs de Merida, dans le Vénézuela. 4. HELIANGELUS AMETHYSTICOLLIS, p'OrBtGNy. os" Roslrum reclum, subceylindricum, dimidia parte corporis subbrevius. Fronte prasi squamosa viridi nilida ornala; capite postea aeneo-viridi. Corpore supra aeneo-viridi. Cauda subtruncata, rectricibus mediis aeneo-viridibus : aliis nigris : intermediis ad externas apice griseo-cinereis. Corpore subtus, qula et collo squa - Mmosis, squamis subdepressis, violaceo rubris, lateribus caeruleo-violaceo-rubris, nitidis ; pectore villa transversali pallide rufa : epigastri lateribus viridibus, niten- tibus. Ventris regione media pallide rufa, lateribus viridi-maculosis. Subcaudalibus grisescentibus. e ? Corpore subtus, qula et collo pallide rufis, fusco aut nigro maculosis. Orthorhynchus amethysticollis, »'OrBIGNY et LAFRESNAYE, Syn. Av. p. 31. — 1d. d'ORBIGNY, Voyez dans l’'Amér. mérid. t. IV, p. 576, 820, pl. vin, p. 60, fig. 2. — TscHupr, Faun. pe- ruan. p. 246, 10. Heliangelus amethysticollis, Gouzp, Monogr. Trochil. part. IX (1855), pl. 3, t. IV, pl. cexzv. Catal. — Mellisuga amethysticollis, Gray et Mircu. Gen. t. I, p. 112, 40. — Trochilus ame-® thysticollis, Tsenupr, Consp. Av. n° 207. — Trochillus (Anactoria) amethysticollis, REI- CHENB. Aufz. d. Col. p. 12. — Jd. Enum. p. 10. — Æeliangelus amethysticollis, BoNar. Conspect. Av. p. 96, 6. — Id. Revue (1854), p. 252, 110. — Gouxp, Introd. p. 1433, 270. — SCLAT. et SaLv. Nomencl. p. 89,5.— G. R. Gray, Hand List, p. 140, 1793. — Taczanowski, Proc. Zool. Soc. (1874), p. 543, 23. — ScLarT. et Sav. Proc. Zool. Soc. (1874), p. 677. Low. — Bec, 0,019 (8 1/4 L.), à partir de la commissure; 0,015 (7 1.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0",060 (27 1.). — Rectrices médiaires, 0,045 (20 L.). — Externes, 0,042 (19 1). — Corps, 0,047 à 0,049 (21 à 22 1.). — Long. totale, 0,110 (49 1.). HELIANGELAIRES. — ÆHELIANGELUS y L'HÉLIANGÈLE A COU D'AMÉTHYSTE s Bec noir; droit; subcylindrique; moins long, ou à peine aussi long que la moitié du corps. T'éte marquée d’une tache postoculaire d’un blanc roussâtre ; parée sur le front d’une prase ou sorte de plaque verte, brillante, formée de plumes squammiformes; cet ornement avancé presque jusqu'au bord antérieur des yeux ; couverte ensuite de plumes d’un vert bronzé, paraissant noires, vues d’avant en arrière. Dessus du corps couvert de plumes d’un vert bronzé. Queue tronquée ou à peine arquée en arrière ; à rectrices assez larges; les médiaires d’un vert bronzé; les autres d’un noir obscur; les intermédiaires à externes grisätres à l'extrémité. Ailes un peu moins longuement prolongées que les rectrices, d’un brun noir violätre ou violacé. Dessous du corps orné, de chaque côté, d’une moustache inférieure d’un uoir velouté, naissant de la commissure du bec, passant sous l’œil et sur la région auriculaire, formant une ligne de séparation entre la parure de la gorge et du cou et les côtés de la partie supérieure de ce dernier ; orné sur la gorge et le devant du cou de plumes squammiformes un peu aplaties d’un rouge violet, mi-brillantes, pas- sant au bleu violet sur les côtés; offrant, apres cette parure, sur la poitrine, une bande transversale d’un roux pâle ou blanc roussâtre, étendue d’une épaule à l’autre et se liant à la ligne ou région longitudinale médiaire du ventre, presque de même couleur ; la bande d’un roux pâle suivie de plumes vertes squammiformes brillantes, plus petites et moins nombreuses sur le centre, plus larges sur les côtés; ventre moucheté de vert sur un fond roussâtre ou couvert de plumes vertes frangées de roussâtre, et presque entièrement de cette dernière couleur sur la ligne médiane. Sous-caudales d’un blanc grisâtre ou verdâtre. Pieds bruns; tarses peu em- plumés. £ La femelle n'offre que de faibles traces de la plaque frontale d’un vert brillant. Dessus du corps d'un vert bronzé. Queue à rectrices médiaires d’un vert bronzé; les autres noires et à peine lustrées de verdâtre. Dessous du corps offrant la gorge et le cou mouchetés de brun ou de noir sur un fond roux pâle ; la bande d’un roux pâle de la poitrine moins prononcée et suivie de plumes vertes moins brillantes. Cette espèce habite la Bolivie, le nord du Pérou et l’'Équateur. (Muséum de Paris, Bourcier, Verreaux, Gould, Elliot, Salvin.) Elle a été découverte par M. d’Orbigny sur le versant oriental du pays des Yura- 92 TROCHILIENS carès, vers Cochabamba, à la limite supérieure de la végétation ligneuse, sur les montagnes les plus accidentées du monde. L’estomac de cet oiseau contenait des pucerons et des hémipteres. E 5. HELIANGELUS MAVORS, Gouzp. © Rostrum rectum, subcylindricum, dimidia parte corporis subbrevius. Fronte prasisquamosaignicolore ornata; capite postea aeneo-viridi. Corpore supra aeneo - viridi. Cauda subtruncata, rectricis medis aeneo-viridibus : aliis aeneo-fuscis. Corpore sublus, gula et collo squamosis ignicoloribus; peclore vilta lata transvcersali, retrorsum arcuala,rufa. Abdominis regione longitudinali media intense rufa, late ribus viridi maculosis. Subcaudalibus rufo-grisescentibus. ? Corpore subtus, qula el collo pallide-rufis, fusco aut nigro maculosis. Heliangelus mavors, Gourp, Proc. Zool. Soc. (1848), p. 12. — Zd. Monog. Trochil. part. IX, (1855), pl. V, t. IV, pl. cexzvi. Catal. — Mellisuga mavors, GrAY et Mireu. Gen. t. III, App, p. 5; App. p. 113. — Æelian- gelus mavors, Bonar. Consp. Av. t. I, p. 7, 76,3. — Id. in Revue (1854), p. 252, 114. — Trochilus mavors, Reicuenr. Aufz. d. Colib. p. 12. — 7Zd. Enum. p. 10. — Gouzp, Introd. p. 133, 281. — Sczar. et SALv. Nomencl. p. 89, 6. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 140, 1794. LoxG. — Bec, 0,020 (9 1). — Ajles, 0m.065 (29 1). — Queue, 0,042 (19 1.). — Long. totale, 0",103 (46 1.). L'HÉLIANGÈLE DE MARS © Bec noir; droit ; subcylindrique ; moins long ou à peine aussi long que la moi- tié du corps. T'éte marquée d’une tache postoculaire blauche ; parée sur le front d’une sorte de plaque d’un rouge de feu foncé, formée de plumes squammiformes : cet ornement non avancé jusqu'au bord antérieur des yeux; couvert ensuite de plumes d’un vert bronzé. Dessus du corps revêtu de plumes de couleur analogue. Queue tronquée ou à peu près; à rectrices médiaires d’un vert bronzé : les autres d’un vert bronzé ; les subexternes et externes, blanches à l’extrémité. Aves à peine aussi longuement prolongées que les rectrices, d’un brun noir violätre ou violacé. Dessous du corps orné, de chaque côté, d’une moustache inférieure noire ou d’un noir lustré de verdâtre, naissant de la commissure du bec, passant sous lPœil et sur la région auriculaire et prolongée jusqu'à la bande transversale de la poitrine, for- HÉLIANGELAIRES. — HELYMUS 93 mant une ligne de séparation entre la parure de la gorge et du cou et les côtés de la partie supérieure de ce dernier; orné sur la gorge et le devant du cou, de plumes squammiformes d’un rouge de feu foncé, moins brillantes que chez d’autres espèces ; offrant, après cette parure, sur la poitrine, une large bande transversale rousse, arquée en arrière, étendue d’une épaule à l’autre et se liant avec la ligne ou région longitudinale médiane du ventre d’une teinte à peu près semblable, mais un peu plus foncée. Côtés du ventre mouchetés de vert. Sous-caudales d’un roux pâle ou gri- sâtre. Pieds d’un brun noir; tarses peu emplumés. o La femelle ressemble presque au mâle; mais elle a la plaque du front d’une teinte plus pâle, et la gorge et le devant du cou mouchetés de vert sur un fond roux pâle. à Cette espèce habite les Andes de la Colombie. (Gould, Elliot, Muséum britan-- nique.) Elle a été découverte par MM. Funck et Schlim, sur les paramos de Postachuela et Zumbador, à une élévation de 7 à 9000 pieds. Les mêmes voyageurs l’ont rencon- trée encore à une élévation pareille, sur les paramos de los Conejos. De tous les oiseaux de ce genre, celui-ci est le plus remarquable par sa beauté. Il a comme l'A. amethyshicollis la bande de la poitrine rousse au lieu d’être blanche: mais il se distingue de cette espèce et de toutes les autres par la couleur d’un rouge de feu de la plaque de son front. Genre HELYMUS, HÉLYME, Muzsanr. CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche: Front paré d’une bande ou sorte de prase d’un vert brillant. Dessous du corps orné sur le devant de la gorge d’une sorte d’escarboucle ou plaque formée de plumes squammiformes rouges, brillantes. Poitrine sans bande transversale blanche ou rousse. Queue tronquée ou peu entaillée. 1. HELYMUS MICRASTER, Gouzv. œ Rostrum recium, subcylindricum, dimidia parte corporis subbrevrus. Fronte villa longitudinali viridi nitida ornata. Corpore supra aeneo-viridi. Cauda subtrun 94 TROCHILIENS cata ; rectricibus mediis et submedüis aeneo-viridibus. Aliis nigris. Corpore subtus, gula carbunculo aurantiaco-rubro ornata; pectore aeneo-viridi; abdomine bru- nescente viridi maculoso, lateribus viridibus. Subeaudalibus albis. Heliangelus micraster, Gourb, Ann, and. Magaz. of nat. Hist. (1872), mars, p. 195. Lonc. — Bec, 0",020 (9 1.). — Ailes, 0",055 (24 1/2 1). — Queue, 0,056 (251.). — Long. totale, 0,100 (45 1.). L'HÉLYME A GORGE BRILLANTE + Bec noir; droit, subcylindrique ; un peu moins long que la moitié du corps. Tête parée sur le front d’une bande où plaque d’un vert brillant, d’un vert bronzé sur le reste. Dessus du corps et tectrices alaires d’un vert bronzé. Queue presque tronquée ; à rectrices médiaires et submédiaires d’un vert bronzé ; les autres noires. Ailes d'un brun noir violacé. Dessous du corps paré sur la gorge d’une escarboucle ou sorte de plaque formée de plumes squammiformes d’un rouge écarlate tirant sur l’orangé ; poitrine d’un vert bronzé; ventre de même couleur sur les flancs, mou - cheté, sur sa région longitudinale médiane, de vert et de brun. Sous-caudales blan- ches. Pieds d’un brun foncé; tibias garnis de plumes brunes. Cette espèce a été découverte à Saint-Lucas, près de Loxa, dans la république de l’Équateur, par un des chasseurs de M. Buckley. Sous le rapport de la taille, elle est plus petite que toutes les Héliangèles, même que celle de Mars. Deux individus de ce beau Trochilidé existent dans la collection de M. Gould ; ils paraissent n'être pas complétement adultes et semblent indiquer qu’ils doivent être d’une splendide beauté quand ils sont dans leur état le plus parfait. Genre HELIOTRYPHA, HÉLIOTRYPHE, Gourr. GouzDr, Monog. Trochil. (4853). — Introd., p. 130 CarACTERES. Ajoutez à ceux de la branche : Front paré de petites plumes squammiformes, vertes, brillantes ou mi-brillantes. Dessous du corps paré, sur la gorge et le devant du cou, de plumes squammiformes au moins en partie rouges ou d’un rouge violet. Pottrine sans bande transversale HÉLIANGELAIRES. — HELIOTRYPHA 95 blanche ou rousse. Queue entaillée ou fourchue jusqu’au tiers postérieur ou presque à la moitié. Tableau des espèces : a Menton couvert de plumes squammiformes violettes ou d’un bleu violet, sous leur plus beau jour; orné ensuite de plumes squammiformes et comme écrasées, d’un rouge métallique : cette parure suivie de plumes vertes brillantes. Queue entaillée jan MER © 0 0 0 6 5 0 6 0 6 Net ae ON C6 07 LCR aa Dessous du corps paré sur la gorge et le cou de plumes squammiformes d'un rouge violet ou vineux, d’un éclat métallique, suivies de plumes d’un bleu tendre ou d’un bleu vert. Queue entaillée presque jusqu’à la moitié. . . . . . . . . "wiola. 1. HÉLIOTRYPHA EXORTIS, Fraser. o* Rostrum rectum, subcylindricum, tertia parte corporis vix longius. Fronte prasi squamosa viridi, subnitenti ornatla; capite postea et corpore supra viridibus. Cauda fere usque ad tertiam partem posticam emarginala ; rectricibus mediis aeneo- viridibus. Aliis subviridi aut subviolaceo-brunneis. Corpore subtus, mento squa- moso caeruleo, gula et collo squamis depressis pallide rubro aut roseo-cupreis ; pec- tore usque ad epigastrum subsquamoso viridi, nitenti; ventre viridi brunneo mixto. Subcaudalibus albis. Q Rectricibus externis apice grisescentibus. Gula et collo squamosis albicantibus. Trochilus exortis, FRASER, Proc. Zool. Soc. part. VIII (1840), p. 14. Ornismya Parzudaki, LEsson, Oiseaux-Mouches, t. IV (inédit). — LoNGUEMARRE et PARzUu- pari, Rev. Zool. (1840), p. 72. 7 Heliotrypha, Parzupart, Gourr, Monog. Trochil. part. XIX (1860), pl. 3, t. IV, pl. cexL. Heliotryphe exortis, Ezuior, 2x Ibis (1856), p. 318. Catal. — Mellisuga Parzudaki, Gray et Mireu. Gen. t. I, p. 112, 18. — Heliangelus Parzu- dakii, Boxar. Consp. Av. p. 76, 4. — Ramphomicron (Pazudakia) dispar, REICHENS. Aufz. d. Col. p. 12. — /d. Enum. p. 10. — Bonar. Consp. Troch, èr Revue (1854), p. 252, 115. — Heliotryphon Parzudaki, CABAN. et HeINE, Mus. Hein. part. Ill, p. 74, 168. — Heliotry- pha Parzudaki, Gouzp, Introd. p. 131, 265. — Id. Proc. Zool. Soc. (1870), p. 803. — ScLar. et SaLv. Nomencl. p. 89, 2. — G.R. Gray, Hand List, t. I, p. 140, 1695. — Trochilus lasiopygus (Mus. de Berlin). LonG. — Bec, 0m,017 (7 1/2 L.), depuis la commissure ; 0m,013 (G1.). sur sa partie dénudée. — Ailes, 0,062 à 0,065 (27 1/2 à 29 1.). — Rectrices médiaires, 0",033 à 0,035 (15 à 15 1/2 1.). — Externes, 0,040 à 0,051 (18 à 23 1.) — Corps, 0,047 (21 1.). — Long. totale. 0,105 à 0,112 (47 à 49 1/2 1.). 96 TROCHILIENS L'HÉLIOTRYPHE DE PARZUDAKI + Becnoir; droit; subcylindrique ; à peine aussi long sur sa partie dénudée que la tête jusqu'à l'extrémité des scutelles ; à peu près égal au tiers du corps. Téte arrondie ; marquée d’une petite tache postoculaire blanche; parée sur le front d’une sorte de prase, formée de petites plumes squammiformes d’un vert un peu foncé, mi-brillantes, vues d'avant en arrière : cette parure non prolongée jusqu’au bord antérieur des yeux; revêtue, sur le reste, de plumes soyeuses vertes, plus allon- gées, presque de même nuance, mais paraissant mi-voilées par une teinte brune. Dessus du corps, tectrices alaires et caudales couvertes de plumes d’un vert un peu foncé, paraissant lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue entaillée environ jusqu'au tiers postérieur; à rectrices larges : les médiaires à externes graduellement plus longues ; les médiaires d’un vert bronzé où foncé ; les autres, d’un brun vio- lâtre ou parfois verdâtre. Ales à peine plus longuement prolongées que les rectrices intermédiaires; d’un brun violacé. Dessous du corps orné, de chaque côté, d’une sorte de moustache, formée de plumes filamenteuses d’un vert foncé ou voilé de brun, naissant de la commissure du bec, passant sous les yeux, et prolongée, en s’élargissant, jusque sur la région auriculaire; paré, presque jusqu’au niveau des épaules, de plumes squammiformes : ces plumes, obscures, vertes ou d’un bleu violet sur le menton, puis se montrant comme écrasées et passant au rouge rose, au cui- vreux rougeâtre ou cuivre de rosette : cette parure suivie jusqu’à l’épigastre de plu- mes subsquammiformes d’un beau vert foncé, passant au vert brillant sous certain jour ; revêtu, à partir de l’évigastre, de plumes presque lisses, parfois grisätres ou brunâtres à la base, sous leur partie cachée, vertes et luisantes sur leur partie posté- rieure apparente. Sous-caudales blanches. Pieds bruns; tibias et tarses brièvement emplumés de brun verdâtre; ongles bruns, aigus. $ Dans l’âge non adulte, la parure frontale est plus ou moins incomplete; les rectrices externes sont grisâtres à la pointe ; les plumes du menton sont frangées de blanc; la parure de la gorge et du devant du cou est plus ou moins incomplète ou en partie blanche, mouchetée de vert, > Chez la femelle, le dessus du corps ressemble à peu près à celui du mâle; mais la queue est moins profondément entaillée ; les rectrices externes sont plus courtes que les subexternes ; les externes blanches à la pointe; la gorge et le devant du cou sont revêtus de plumes subsquammiformes blanches ou en grande partie blanches, HÉLIANGÉLAIRES. — HELIOTRYPHA 97 parcimonieusement ponctuées de brun vert avec les côtés d’un vert brun; page infé- rieure de la queue à rectrices médiaires d’un vert métallique, les autres d’un brun violâtre ou verdâtre, avec la pointe des subexternes et externes blanche. Lonc. — Rectrices médiaires, 0",030 (13 1/21.).— Externes, 0,045 (20 1.). — Long. totale, 0,096 (43 1.). Cet oiseau, décrit en février 1840, sous le nom de Zrochilus exortis, par M. Fraser, a été dédié, par M. de Longuemarre, dans la Revue zoologique de la même année, à M. Parzudaki, de Paris, auteur d’un catalogue des Oiseaux-Mouches, et, à l’époque de la publication de cet oiseau, l’un des principaux marchands natu- ralistes de la capitale. Le nid est tapissé intérieurement de bourre rousse et revêtu en dehors de fétus de graminées et de feuilles de fougères. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0",060 (27 1.). — Diamètre intérieur, 0,025 (11 1.). — Hauteur, 0,036 (46 1.). Cette espèce habite la Colombie et l’Équateur et paraît s'étendre de Papayan au sud de Quito. (Bourcier, Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Sclater, Loddiges, Bou-- vier, Sallé.) 8. HELIOTRYPHA VIOLA, GouLr. o« Rostrum rectum, subcylindricum, tertia parte corporis vix longius. Fronte plumis squamosis viridibus aut subcaeruleo- viridibus, nitidis ; capite postea viridi. Corpore supra viridi. Cauda usque ad dimidiam parlem furcata; rectricibus mediis et submediis metallicis, viridibus : aliis brunneo viridibus aut brunneo-subcaeru- leo-viridibus. Corpore sublus, qula et collo squamosis subviolaceo-rubris, postea usque ad humeros caeruleis. Ventre viridi. Subcaudalibus viridibus, rufo-margi- natis. Q Corpore sublus, gula el collo subsquamosis nigris albo-fimbriatis. Ieliangelus viola, Gourv, Proc. Zool. Soc. (1853), p. 61, 3. — Jd. in Athenaeum, 16 avril (1853). Heliotrypha viola, Gourv, Monog. Trochil. part. V (1853), pl. 1, t. IV, pl. cext. Catal. — Ramphomicron (Parzudakia) viola, Reicuens. Auf. d. Colib. p. 12. — Id. Enum. p. 10. — Xeliotryphon viola, GaBan. et Hein, Mus. Hein. pars 3, p. 74, 167. — Helio- trypha viola, Bonar. in Revue (1854), p. 252, 116. — Goun, Introd. p. 131, 266. — ScLAT. et SALvIN, Nomencl. p. 89, 1. — G. R. Gray, Hand List, t. 1, p. 140, 1796. OIS.-MOUCI. — Il]. 15 98 TROCHILIENS L'HÉLIOTRYPHE VIOLETTE Bec noir; droit; graduellement rétréci jusque près de l’extrémité; moins long que la moitié du corps ; à peine aussi long sur sa partie dénudée que la tête jusqu’à la partie antérieure des scatelles. T'éte subarrondie ; marquée d’une petite tache post- oculaire blanche souvent peu apparente; parée, sur le front, de petites plumes squammiformes vertes en devant, passant postérieurement au bleu tendre; brillantes ou mi-brillaaies ; couverte, à partir du bord postérieur des yeux, de plumes vertes, squammuleuses. Dessus du corps, tectrices alaires et caudales de même covieur. Queue entaillée presque jusqu’à la moitié ; à rectrices graduellement plus longues des médiaires aux externes : les médiaires terminées par une pointe : les submé- diaires à subexternes obliquement coupées vers extrémité de leur côté interne : les médiaires et submédiaires d’un vert métallique : les autres varian. du bran verdâtre au vert brun bleuâtre. Ailes prolongées jusqu’à l'extrémité des rectrices intermé- diaires, d’un brun violâtre ou violacé. Dessous du corps orné, de chaque côté, d’une sorte de moustache naissant de la commissure du bec, passant sous l’œil et prolongée en s’élargissant jusqu’à la région auriculaire, formée de plumes capillaires brunes ou vertes; paré sur la gorge et le cou de plumes squammiformes d’un éclat méte"”i- que, d’un violet vineux ou d’un rouge violet; couvert, après la parure violette, jus- qu'au niveau des épaules, de plumes squammiformes brillantes, d’un bleu tendre où d’un bleu vert; revêtu ensuite, jusqu'à l'extrémité du ventre, de plumes squam- muleuses ou presque lisses, d’un vert légèrement bleu ou vertes, luisantes, ou en partie lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Sous-caudales d’un vert pâle, bordées de fauve pâle. Page inférieure de la queue d'un vert foncé luisant, souvent bor- dée de roux. Pieds noirs ; assez robustes ; tibias garnis de plumes vertes ; dénudés. ? La femelle ressemble beaucoup au mâle, mais a des nuances moins vives; mais elle a le dessous du corps, jusqu’à la partie antérieure dela poitrine, revêtu de plumes squammiformes noires frangées de blanc roussâtre ou de blanc cendré : ces franges blanches constituent, de chaque côté de la région médiane, des lignes blanches obli- quement longitudinales. Les sous-caudales sont rousses, avec le disque verdâtre. Cette espèce habite l'Équateur et peut-être aussi le sud de la Colombie. (Gould, Elliot, Salvin, Sclaier, Bouvier.) Elle a été découverte dans la chaîne orientale des Andes, sur les bords du Mara- gnon, par M. Warszewiez, à une hauteur de près de 2,000 mètres. UROSTICTAIRES. — NODALIA 99 SIXIÈME BRANCHE LES UROSTICTAIRES CARAGTÈRES. Ajoutez à ceux de la fraction : Bec droit; subcylindrique jusque près de l’extrémité, à peu près aussi long ou moins long que la moitié du corps. Téte arrondie ; emplumée un peu moins avant que le bord antérieur des scutelles. Queue entaillée. Ailes moins longuement pro- longées que les rectrices externes. Dessous du corps paré, où moins sur la gorge et le devant du cou de plumes squammiformes d’un vert brillant. Pottrine revêtue de plumes colorées ; parfois parée d’une bande blanche étroite, mais en angle dirigé en arrière, plutôt que transversale; sans longues mèches se détachant du corps. Pieds non pattus. Ces oiseaux sont de la Colombie et de l'Équateur. Cette branche comprend les genres suivants : À Rectrices médiaires et submédiaires non terminées par une tache blanche. . . MNodalia. AA Rectrices médiaires et submédiaires terminées par une tache blanche. . . . Ürosticte. Genre NODALIA, NODALIE, Mursanr. CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche: Rectrices médiaires et submédiaires non terminées par une tache blanche. Les Nodalies ont beaucoup de rapport avec les Zéliotryphes ; mais elles n’ont pas, comme les oiseaux de cette dernière coupe, des plumes d’un rouge métallique sur la gorge, ni des plumes squammiformes vertes brillantes ou mi-brillantes sur le front Ce genre sert de transition entre les Trochilidés du dernier genre et les Urosñctes, dont il se distingue au premier coup d'œil par ses rectrices médiaires et submédiaires non terminées par une tache blanche. 100 TROCHILIENS Cette coupe ne comprend encore que l’espèce suivante : 1. NODALIA BARRALI, MuLsanT ET JULES VERREAUX. o Rostrum rectum, dimidiam partem corporis vix aequans. Capite et corpore supra viridibus; tectricibus caucae saepe rufo-marginatis. Cauda subemarginata ; rectricibus nigro-chalybaeis. Corpore subtus, gula et collo squamosis aureo-viri- dibus ; pectore vitta rufo-fulva, vix conspicua, notata ; ventre viridi. Subcauda- libus virescentibus albo-ru/o marginatis. Heliotrypha Barrali, Muzsanr et J. VERREAUx, Ann. Soc. linn. de Lyon, t. X VIII (9 novembre 1868), p. 106. Heliangelus squammigularis, Gourp, Proc. Zool. Soc. (mai 1871), p. 503. Loxc.— Bec, 0,020 (9 1.).— Ailes, 0,058 (21 L.). — Rectrices médiaires, 0",031 (141.). — Externes, 0",042 (19 1.). — Corps, 0,046 (20 1/2 1.). — Long. totale, 0w,110 (49 1.). LA NODALIE DE BARRAL s Bec noir; droit; un peu moins long ou à peine aussi long que la moitié du corps. Tête garnie, jusqu'aux yeux, de petites plumes vertes, paraissant lustrées d’or vues d’arrière en avant, mais pas assez brillantes pouce constituer une sorte de prase; couverte, sur le reste, de plumes d’un vert bronzé. Dessus du corps revêtu de plumes vertes, paraissaut lustrées d’or, vues d’arrière en avant. T'ectrices caudales vertes ou verdâtres, souvent bordées de roussâtre. Queue entaillée presque jusqu’au quart postérieur ; à rectrices graduellement un peu plus longues des médiaires aux externes; les médiaires d'un vert bronzé ; les autres d’uh bleu d’acier. Ales aussi longuement prolongées que les rectrices intermédiaires ; d’un noir brun violacé. Dessous du corps couvert, sur les quatre cinquièmes de la largeur de la gorge et du cou, et presque jusqu'au niveau des ailes, de plumes squammiformes vertes; cette parure séparée des yeux par une sorte de moustache ou par des plumes d’un vert noir, et suivie, sur la poitrine, d’une courte bande transversale fauve, plus ou moins distincte ; couvert, à partir de l’épigastre, de plumes squammuliformes vertes, bril- lantes sous certain jour sur la région médiane du ventre; partie postérieure de ce- lui-ci en partie roussâtre. Sous caudales soit vertes ou verdâtres, bordées de blanc ou de blanc roussâtre, soit grises et tachées de verdâtre. Page inférieure de la queue d’un bleu d'acier. Pieds bruns ; tarses peu emplumés. UROSTICTAIRES. — UROSTICTE 101 Cette espèce habite la Colombie (terres chaudes et sèches). Elle a été trouvée sur les bords de la rivitre de Saldana, affluent de la Magda - lena, dans l’État d’Antioquia. Nous devons à la complaisance de M. Sallé, ornithologiste éclairé, de nous avoir fourni l’occasion de décrire cet oiseau, appartenant alors à M. le comte de Barral, et faisant aujourd’hui partie de la riche collection de M. Elliot, qui nous a permis de le faire figurer. Genre UROSTICTE, UROSTICTE, Gourn. GouLr, Monog. Trochil., part. VI (1853). — In Zntrod., p. 110. CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Rectrices médiaires et submédiaires marquées d’une tache blanche à l’extrémité. Tableau des espèces : a Gorge et devant du cou revêtus de plumes squammiformes. Cette parure suivie sur le milieu de la poitrine de plumes d’un rouge vineux violacé. Sous-cau- JaleSpVenteS ee CL Ie el er tic ei ne M BerjAmEnt- aa Gorge et devant du cou revêtus de plumes squammiformes vertes : cette parure suivie de plumes vertes presque lisses. Sous-caudales d’un roux fauve. . . rufocrissus. 1. UROSTICTE BENJAMINI, Bourcter. c' Rostrum rectum, subcylindricum, dimidiam partem corporis aequans. Capite usque ad verticem subsquamoso subfusco-viridi. Corpore supra viridi; tectricibus caudae subcaeruleo-viridibus. Cauda emarginata; rectricibus viridibus aut aeneo- viridibus : mediis et submediis brevioribus, apice macula alba notatis. Corpore sublus, gula et collo squamosis, viridibus, nitentibus ; pectoris medio ornamento squamoso, obtriangulari violaceo-rubro; ventre viridi. Subeaudalibus viridibus, saepe albo marginatis. Q Corpore sublus albo, viridi maculoso. Trochilus Benjamini, Bourcier, Comptes rendus, t. XX XII (1851), p. 487. Urosticte Benjamini, Gour», Monog. Trochil. part. VI (1839), pl. 3, t. III, pl. exc. Catal. — Basilinna (Urosticta) Benjamini, Reicuens. Aufz. d. Col. p- 18. — 7Zd. Enum. p.11. 102 TROCHILIENS Urosticte Benjaminus, Bonar. in Revue (1854), p. 253, 159. — GouLp, Introd, p. 110, 214. — ScLaTER, Proc. Zool. Soc. (1860), p. 95, 107. — ScLarT. et Sazv. Nomencl. p. 87. — G. R. GRAy, Hand List, t. I, p. 142, 1825. o" Bec, 0»,020 à 0,022 (9 à 10 1.) — Ailes, 0m,052 à 0,058 (23 à 26 L.). — Rectrices mé- diaires, 0",032 (14 1/2 1.). — Externes, 0",038 (17 1.). — Corps, 0",040 (18 1.). — Long. totale, 0",090 à 0,095 (40 à 42 1.). Q Aüles, 0,045 (20 1.). — Rectrices externes, 0,030 (13 1/2 1.). — Long. totale. 0,090 (40 1.). L'UROSTICTE DE BENJAMIN æ Bec noir; droit; subcylindrique jusque près de l'extrémité, où il est légère- ment renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe; au moins aussi long que la moitié du corps. T'éte marquée d’une tache postoculaire blanche ; revêtue ljusque un peu après le vertex de plumes vertes, paraissant, sous certain jour, noires ou creusées d’une fossette sur leur disque. Dessus du corps couvert jusqu’à l’extrémité du crou- pion, et sur les tectrices alaires, de plumes d’un vert de pré, paraissant lustrées d’or, vues d’arrière en avant; tectrices caudales de même couleur, ou légèrement bleuà- tres, paraissant parfois violâtres à leur côté externe. Queue entaillée ordinairement jusqu'au septième postérieur ; à rectrices de largeur médiocre, terminées en ogive ou subarrondies ; les médiaires et submédiaires moins longues, souvent de longueur presque égale; les intermédiaires à externes graduellement plus longues : ces trois dernières d'un vert bronzé, à baguettes obscures ; les submédiaires et médiaires d’un vert bronzé et à baguettes obscures à la base, d’un blanc pur et à baguettes blanches postérieurement ; les médiaires, blanches sur leur tiers ou sur leurs deux cinquièmes postérieurs ; les submédiaires sur leur quart postérieur ou un peu plus. Ailes un peu moins longuement prolongées que les rectrices externes; d’un brun violâtre ou violacé; bord externe de la première rémige obscur. Dessous du corps orné d’une sorte de moustache verte, naissant de chaque commissure, et prolongée, en s'élargissant, jusqu’à la région auriculaire; paré, sur la gorge et sur le devant du cou, de plumes squammiformes d’un vert brillant sous certain jour ; cette parure tron- quée à son bord postérieur, suivie, jusqu'au niveau des ailes, de plumes squammi- formes d’un rouge vineux ou violâtre, constituant une figure obtriangulaire, près de moitié moins large en devant que le bord postérieur de la parure verte, graduelle- ment rétrécie en angle, dirigée en arrière et parfois étroitement bordée de blanc, ou offrant les traces d’une bordure blanche, interrompue dans son milieu ou voilée par les plumes rouges; couvert, sur le reste, de plumes d’un vert pâle etluisantes, gri- UROSTICTAIRES. — UROSTICTE 103 sâtres sur leur base cachée. Sous-caudales vertes, bordées de blanc. Pieds bleuä- tres; tibias garnis de petites plumes vertes et blanches; tarses brièvement emplu- més ; ongles bruns. $ Le mâle, jeune âge, a les rectrices médiaires et submédiaires un peu moins courtes et parfois bordées de noir à l'extrémité blanche. Le dessous du corps est en partie roussâtre sur le menton, la gorge et le cou, ou couvert de plumes subsquammi- formes d’un blanc roussâtre, marquées d’une tache verte: cette parure incomplète , ©. © 9 D A n’est pas suivie encore de plumes d’un rouge violâtre ; le reste du corps est revêtu de plumes vertes, brunâtres à la base, avec la région longitudinale médiane du ventre garnie de plumes vertes en partie blanches. Les sous-caudales sont d’un blanc sale avec la ligne médiane verte. ® Tête couverte de plumes vertes plus lisses; tache postoculaire blanche moins marquée. Dessus du corps d’un vert tirant sur le bronzé. Queue plus faiblement échancrée ; à rectrices subexternes et externes marquées, à l'extrémité, d’une tache blanche, plus grande sur les dernières. Dessous du corps parsemé de mouchetures vertes sur un fond blanc ; ces mouchetures, squammiformes et brillantes sur la gorge et le cou, presque nulles sur le milieu de la poitrine, presque lisses, luisantes sur le reste du corps, plus rapprochées sur les côtés du ventre que sur le milieu. Sous- caudales presque entièrement blanches ou d’un vert très-pâle. Cette espèce a été découverte par feu Bourcier, pendant son séjour dans la répu- blique de l’Équateur en qualité de consul général. Il l’a dédiée à l’oîné des fils de M. Leadbeater, dont le nom est connu de tous les naturalistes. Le nid de cet oiseau est garni à l’intérieur d’une bourre rousse, et revêtu de lichens à l'extérieur (Collection Verreaux). Il était posé sur un rameau. Cette belle espèce habite l’Équateur. (Bourcier, Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Sclater, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) 2. UROSTRICTE RUFOCRISSA, LAWRENCE. S Rostrum rectum subeylindricum, dimidia parte corporis subaequans. Capite subfusco-viridi. Corpore supra viridi. Cauda emarginata, rectricibus aeneo-viri- dibus ; mediis et submediis apice albo-maculatis : mediis ad exlernas gradatim lon - 10% TROCHILIENS gioribus. Corpore sublus usque ad humeros squamoso viridi nitido ; postea viridr, plumis basi cinereis ; abdominis apice et crisso rufis. Subcaudalibus pallide-rufis. Diamètre externe, 0,045 (20 1.). — Diamètre interne, 0,025 (11 1/2 1.). — Hauteur, 0",031 (14 1.). Urosticte rufocrissa, LAWRENCE, Ann. of the Lyceum of Nat. Hist. t. VIII (1864), p. 44, 6. Catal. — Urosticte rufocrissa, Scrar. et SaLv. Nomencl. p. 87, 2. — Urosticte rufocrissus, G. R. Gray, Hand List, p. 142, 1826. Lonc. — Bec, 0,025 (11 1/2 1.), depuis la commissure ; 0,020 (9 1.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0,081 (36 1.). — Rectrices médiaires, 0",033 (15 1). — Externes, 0,042 (19 1.). — Corps, 0,045 (20 1.). — Long. totale, 0,115 à 0,123 (51 à 56 1.). L'UROSTICTE A SOUS-CAUDALES ROUSSES œ Bec noir; droit; subcylindrique; un peu moins long que la moitié du corps. Tête couverte, jusqu’au vertex, de plumes squammiformes, vertes, luisantes, à dis- que obscur. Dessus du corps revêtu de plumes vertes, lustrées d’or, vues d’arrière en avant. l'ectrices caudales ei tectrices alaïres de même couleur. Queue entaillée jusqu'au tiers postérieur ou un peu moins ; à rectrices médiaires et submédiaires vertes où d’un vert bronzé avec le cinquième postérieur d’un beau blanc ; les inter- médiaires d’un vert bronzé; les externes vertes, lustrées de bleuâtre. À iles à peu près aussi longuement prolongées que la queue; d’un brun violâtre ou violacé. Dessous du corps garni d’une sorte de moustache formée de plumes capillaires d’un vert bru- nâtre, naissant de la commissure, passant sous l'œil et prolongée, en s’élargissant, jusqu'à la région auriculaire; paré sur la gorge et le cou de plumes squammiformes d’un brun vert, luisant, mais non glacées et étincelantes, passant au vert bleuâtre sous certain jour ; revêtu sur le reste de plumes vertes presque lisses. Sous-caudales fauves, parfois vertes à la base. Pieds bruns; garnis sur les tibias de plumes vertes ; tarses peu emplumés; ongles assez courts. LonG. — Bec, 0,022 (10 1.), à partir de la commissure. — Ales, 0,058 (26 1.). — Rectrices médiaires, 0",028 (12 1/2 1.). — Externes, 0",040 (18 1.). — Corps, 0,050 (22 1/2 L.). — Long. totale, 0,108 (48 1.). ® Dessus du corps comme chez le mâle. Queue plus courte, un peu arquée en arrière; à rectrices d’un vert un peu cuivreux ; les subexternes et externes marquées d'une tache blanche à l'extrémité. Dessous du corps revêtu de plumes blanches mar- quées d’une tache verte à l’extrémité, et par là, tout couvert de mouchetures vertes MÉTALLURAIRES 105 sur un fond bleu ; ces mouchetures plus petites et brillantes sur la gorge et le cou, plus larges et peu luisantes sur le reste. Sous-caudales d'un pâle légèrement fauve, parfois avec une petite tache verte. Loxc. — Bec, 0®,020 (9 1.). — Rectrices médiaires, 0,025 (11 1/2 1.). — Externes, 0,022 (10 1.). — Long. totale, 0",085 (38 1.). Cette espèce habite l’Équateur. (Elliot, Salvin, Gould, Loddiges.) Je dois à M. Elliot d’avoir pu donner la figure de cette nouvelle espèce. Ogs. Cet Urosticte diffère du Benjamini par sa taille plus avantageuse; par sa queue plus profondément entaillée; par ses ailes notablement moins longues que les rectrices externes; par sa parure jugulaire verte non suivie de plumes d’un rouge violacé; par ses sous-caudales d’un roux pâle. Il a été sionalé pour la premiere fois par M. Lawrence, et trouvé par lui dans une te) E Ê D) collection d'oiseaux provenant de l'Equateur. SEPTIÈME BRANCHE LES MÉTALLURAIRES CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la fraction : Bec généralement droit; moins long où à peine aussi long que la moitié du corps; non terminé en lame de poignard. Queue ordinairement tronquée ou arquée en arrière ; à rectrices souvent cuivreuses ou métalliques, habituellement brillantes en dessous. Dessous du corps revètu sur la gorge de plumes squammiformes, rare-- ment d’un rouge cuivreux, presque toujours vertes ; cette parure étendue presque jusqu'à la partie inférieure des yeux, mais séparée de ceux-ci par une sorte de mous- tache naissant de la commissure et passant sous les yeux. Poitrine non parsemée de mèches de plumes allongées, de couleur différente de celle du fond. Pieds non pattus. Les Métalluraires sont remarquables par un faciès particulier. Leur bec subeylin— drique, moins long que la moitié du corps, parfois à peine plus long que la tête; OIS.-MOUGI. — III. 14 106 TROCHILIENS leur queue large, parée de couleurs métalliques, brillantes, surtout en dessous ; leur gorge et le devant du cou revêtus de plumes vertes (à l'exception de la première espèce), les font aisément reconnaître. Ils s’éloisnent d’ailleurs des autres Trochilidés de cette fraction, savoir : des Agléactaires, par leur poitrine non garnie de longues mèches de plumes ; des Érioc- némaires, par leurs pieds non pattus; des Thaluraniaires, par la couleur générale de leur corps, par une sorte de moustache servant à séparer les yeux de la parure jugulaire ; par leur queue plus ou moins brillante en dessous ; des Urostictaires par leur parure jugulaire presque étendue jusqu'aux yeux, ou par leurs rectrices mé- diaires et submédiaires non blanches à l'extrémité. Les dernières espèces de cette branche se rapprochent des Adelomyaires et des Microchéraires par la brièveté de leur bec; mais elles se distinguent des Adelo- myaires par la couleur de leur queue, par leurs rectrices subexternes et externes non pâles à l'extrémité ; et des Microchéraires par leur taille moins petite, leur bec moins court, leur queue et le dessous de leur corps autrement colorés. Ces oiseaux habitent, suivant les espèces, le Vénézuela, la Nouvelle-Grenade, l’Equateur, le Pérou et la Bolivie. Tableau des espèces : E a Région médiane de la gorge et du cou parée d’une sorte d’escarboucle ou de gemme oblongue formée de plumes squammiformes d’un rouge cui- vreux ou presque d'un rouge de feu. TTC. (Sous-genre Lavinia.) aa Région médiane de la gorge et du con parée de plumes squammiformes vertes. b Bec long au moins de six lignes sur sa partie dénudée. (Sous-genre Metallura.) c Poitrine et ventre couverts de plumes soyeuses noires ou d’un noir brun. d Pageinférieure de la queue d’un pâle violet cuivreux. Rectrices noires, légèrement teintées de cuivreux violâtre en dessus. . . . . . Jelshü. dd Page inférieure de la queue d’un cuivreux violacé. Rectrices bron- zées en dessus. . , _ - CUPNELCAUO: ce Poitrine et ventre non recouverts de plumes noires. e Queue d'un vert brun ou cuivreux en dessus. MÉTALLURAIRES. — METALLURA 107 f Queue d’un vert cuivreux ou bronzé en dessus; d’un vert cuivreux doré en dessous. Bec de 9 lignes sur sa partie dénudée. . . . aeneicauda. [f Queue d’un vert brun ou d’un vert obscur, à légers reflets violets. en dessus; d’un vert obscur ou mi-doré en dessous. Bec de AISneSISURIS Apart Ie dÉNUTÉe EN NE D CDTI: ee Queue non d’un vert brun ou cuivreux en dessus. g Queue d'un brun verdâtre, lustrée de bleu sale en dessus; d’un bleu d'acier ou violet bleu d’acier en dessous. . . . . . William. gg Queue d'un rouge de cuivre en dessus; d’un vivlacé cuivreux en JESSOUS RE EP MP Nr lensts bb Bec n'ayant pas ou ayant à peine six lignes de long sur sa partie dénudée. (Sous-genre Urolampra.) h Queue d'un brun cuivreux ou violacé en dessus; d’un rouge vio- IRC En CESR do 0 6 © 5 oo ct0 01 5 1e SCA hh Queue à rectrices médiaires violettes : les autres d'une teinte plus affaiblie; violette ou d’un violet rouge en dessous. . . smaragdinicollis. 1. METALLURA HEDWIGAE (5ELski), TACZANOWSKI. Rostrum reclum, subcylindricum, dünidia parte corporis subbrevius. Capite vix squamuloso, plumis aeneo-viridibus, disco obscuro. Corpore supra viridi. Cauda sublruncata; rectricibus mediis aeneo-viridibus : aliis nigro-chalybeo lavatis. Cor- pore subtus antice viridi-maculoso, area gulari oblonga rubro-cupreo-ignea ornata; pectore subcupreo-viridi; ventre pallide fulvo, cupreo-viridi maculoso. Caudae pagina inferiori cupreo-viridi. Subcaudalibus rufis. Metallura Hedvigae (Jerski) Taczanowski, Proc. ofthe scientif. meetings of the Zool. Soc. of Lond. (1874), p. 139, pl. xx1, fig. 2. Metallura eupogon, GABaANIS, Journ. f. Ornith. (1874), p. 97. Catal. — Metallura Hedvigae, Taczanowski, 2n Proc. Zool. Soc. (1847), p. 54%, 32. Lonc. — Bec, 0®,015 à 0®,016 (7 1/2 à 7 3/4 1.), depuis la commissure ; sur sa partie dénu- dée, 0,012 (5 1/2 L.). — Ailes, 0w,066 (29 1.). — Rectrices médiaires, 0,035 (15 1/2 1.).— Externes, 0,040 (17 1.). — Corps, 0",040 à 0w,045 (18 à 201.). — Long. totale, Ow,092 à 0®,100 (41 à 45 1.). 108 TROCHILIENS LA METALLURE D'HEDWIGE æ Bec droit; graduellement un peu rétréci ou subcylindrique jusque près de l'extrémité, où il est légérement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe ; moins long que la moitié du corps. Mandibule noire. Mächoire noire, avec les bords de sa base pâles où blanchâtres. Tele couverte sur le front de petites plumes squam - muliformes vertes ou d’un vert bronzé à disque obscur ; ces plumes graduellement moins petites jusqu'au vertex, un peu plus allongées sur ce dernier et après lui. Dessus du corps, lectrices alaires et caudales revêtus de plumes d’un vert bronzé ou un peu cuivreux, paraissant lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue un peu entaillée ; à rectrices d’un vert bronzé : les submédiaires à externes variant du bleu d’acier ou bleu d’ardoise au vert obscur bronzé sous certain jour. Ailes aussi lon- guement prolongées que la queue ; d’un noir violacé : les deux primaires extérieures blanches ou blanchâtres, à partir des trois quarts de leur longueur, soit sur leur côté interne, soit sur l’externe, avec les baguettes obscures ; bord extérieur de l’aile roussâtre. Dessous du corps un peu moucheté de vert, sur le menton et les côtés de la gorge, paré, sur la région longitudinale médiaire de celle-ci et du cou, d’une bande oblongue de plumes squammiformes d’un rouge de feu ou d’un rouge cui- vreux, doré, très-brillant, avec les côtés du cou verts où mouchetés de vert ; poitrine couverte de plumes presque lisses, d’un vert bronzé ou un peu cuivreux ; ventre plus sensiblement moucheté de plumes de même couleur, à base d’un cendré fauve. Région anale hérissée d’un duvet blanc. Sous-caudales roussâtres ou d’un vert bronzé. Page inférieure de la queue d'un vert jaunâtre doré brillant. Pieds noirs ou bruns ; garnis, sur ses tibias, de plumes vertes ; tarses peu emplumés. Cette belle espèce a été découverte par M. Jelski, près de Maraynioc, dans le Pérou central, en se; tembre 1871. Elle a été dédiée à M°”° la comtesse Hedwige Branicka. Elle semble destinée à lier le genre Metallura à celui de Æeliangelus, dont elle se distingue par les côtés de la gorge et du cou mouchetés de vert sur un fond pâle. Je dois à l’obligeance de M. Sclater d’avoir pu décrire. dans sa belle collection, cette espèce remarquable. Je l’ai revue chez M. Elliot. MÉTALLURAIRES. — METALLURA 109 &. METALLURA JELSKII © Rostrum rectum, subeylindricum, dimidia parte corporis subbrevius. Capite et corpore supra sericeis, nigris. Tectricibus caudae nigro-brunneis, vix violaceo cupreo relucentibus. Cauda subtruncata ; rectricibus nigro-sericeis : externis pal- lidioribus. Alis fusco-brunneis. Corpore subtus, sericeo-nigro : gulae el colli regione media plumis squamosis smaragdinis parum nilentibus ornala, regione anali alba. Subeaudalibus nigris viæ pallide rufo marginatis. Caudae pagina infe- riori rubro-cupreo-violacea. Metallura Jelskii, Caganis, Journ. f. Ornith. (1874), p. 99. Catal. — Metallura cupreicauda, Taczanowskr, Proc. Zool. Soc. (1874), p. 544, 33. Loxc. — Bec, 0,018 à 0,020 (8 à 9 1.), à partir de la commissure ; 0",015 (7 1.), sur sa partie > 0, Û P ? P dénudée. — Ailes, 0m,065 (29 1.). — Rectrices médiaires, 0",047 (21 1.). — Externes, 0,052 (23 L.). — Corps. 0,045 (20 1.). — Long. totale, 0",128 (57 1.). LA MÉTALLURE DE JELSKI + Bec droit; subeylindrique ; un peu moins long que la moitié du corps. Man- dibule noire. Mächoire noire, à bords pâles. 7éte revêtue de plumes d’un noir de suie, laissant percer, vues d’arrière en avant, des points d’un vert cuivreux ou vio- lâtre. Dessus du corps couvert de plumes presque soyeuses, noires, lustrées de vio - let pâle, vues d’arrière en avant. T'eclrices caudales brunes ou d’un brun noir, lus- trées de cuivreux ou de cuivreux violacé. Queue tronquée ou faiblement échancrée ; à rectrices faiblement plus longues des médiaires aux subexternes ; d’un noir soyeux, légèrement teintées de cuivreux ou de cuivreux violâtre : les externes un peu plus pâles et un peu plus courtes que les autres. Ales à peu près aussi louguement pro- longées que les rectrices médiaires; d’un brun sombre ou légèrement violâtre. Des- sous du corps revêtu de plumes soyeuses noires; paré, sur le devant de la gorge et du cou, de plumes squammiformes d’un vert d’émeraude foncé, luisantes seulement sous certain jour. Région anale blanche ou d’un blanc roussâtre. Sous-caudales noires, à peine bordées de pâle roussâtre. Page inférieure de la queue d’un rouge violet ou d’un violet cuivreux. Pieds bruns ; garnis sur les tibias de plumes brunes ; doigts noirâtres. Cette espèce a été découverte dans le Pérou central par M. Jelski. 110 TROCHILIENS M. Taczanowski, qui l’avait décrite comme espèce particulière, semble la réunir (dans les Proc. Zool. Soc. (1874), p. 544) à la cupreicauda ; mais elle est d’une teinte plus foncée et la queue est d’une toute autre couleur. M. Jelski en a recueilli quatre exemplaires dans les montagnes des environs du lac Janin, entre Cucas et Palcamayo et à Arancocha. Elle se distingue de toutes les suivantes par son plumage noirâtre; par sa gorge garnie de plumes squammiformes d’un vert d’émeraude, peu luisantes, si ce n’est sous certain jour, et ne constituant pas une sorte de rabat; par sa queue d’un rouge violet, sur sa page inférieure. Je l’ai décrite dans la splendide collection de M. Elliot. 3. METALLURA CUPREICAUDA, Goun. “ Rostrum rectum, subcylindricum, nigrum ; dimidia parte corporis brevius. Capite nigro vix virescenti-relucenti. Corpore supra nigro. Tectricibus caudae obscure aeneo -nigris. Cauda subemarginata; rectricibus aeneo-cupreis. Alis aeneo- brunneis. Corpore sublus, qulae et colli regione media squamosa smaragdino-viridi nitenti; pectore el ventre nigris, sericeis. Subcaudalibus aeneis. Caudae ‘pagina inferiori cuprea, nitida. Trochilus ( — ? ) cupreicauda, Gouip, Proc. Zool. Soc. part. XIV, p. 87. Trochilus opacum. Tscaupt, Faun. Per. p. 248, 15. Metallura cupreicauda, Gouzr, Monog. Trochil. part. X VII (1859), pl. 1, t. III, pl. exc. Metallura cupreicauda, ReicHeN8. Troch. Enum. p. 5, pl. 721, fig. 4638-39. Catal. — Trochilus (Lampornis) opacus (LICHTENSTEIN), x Mus. Bcrol. — 4. Tscaupr, Cons- pect. p. 38, 210. — Mellisuga cupreocauda, Gray et Mircu. Gen. t. I, p. 113, 43. — Metal- lura cupreicauda, Reicuens. Aufz. d. Col. p. 9. — BonarP. Conspect. Av. t. I, p. 75, 1. — * Agleactis cupreicauda, Boxar. in Revue (1854), p. 253, 151. — Metallura opaca, CABAN. et Heine, Mus. Hein. part. III, p. 69, 153. — Metallura cupreicauda. Gou», Introd. p.111, 215. — ScLar. et SALV. Proc. Zool. Soc. (1867), p. 983 et 987, 34. — Id. (1868), p. 569. — Id. Nomencl. p. 87, 1. — Metallura cupreicaudus, G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 143, 1842. — Metailura cupreicauda, TaAczanowski, Proc. Zool. Soc. (1874), p. 544, 33. Lonc. — Bec, 0",020 (9 1.), depuis la commissure ; 0",015 (7 1.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0®,069 (31 1.). — Rectrices médiaires, 0,029 (13 L.). — Externes, 0,036 (16 1.). — Corps, 0,049 (22 1.). — Long. totale, 0®,110 à 0%,123 (49 à 55 1.). MÉTALLURAIRES. — METALLURA 111 LA MÉTALLURE A QUEUE CUIVREUSE © Bec noir; droit, graduellement rétréci jusque près de l'extrémité, à peu près égal aux deux cinquièmes du corps. Téte couverte de plumes squammuleuses, gra- duellement moins courtes jusqu’au vertex, d’un noir légèrement verdâtre. Dessus du corps revêtu de plumes noires, soyeuses. T'ectrices caudales d'un bronzé noirâtre ou obscur. Queue entaillée à peine jusqu’au cinquième postérieur ; à rectrices larges, bronzées, passant au violet pâle ou améthyste, sous certain jour. Ailes à peu près aussi longuement prolongées que la queue, d’un brun violâtre. Dessous du corps paré sur la gorge et le cou d’une sorte de rabat, formé de plumes squammiformes d’un vert brillant : cette parure couvrant la moitié médiaire de ces parties et prolongée, à partir du niveau des yeux, d’une manière parallèle jusque un peu après la base du cou ; poitrine et ventre d’un noir soyeux. Sous-caudales bronzées. Page infé- rieure de la queue cuivreuse, légèrement violacée. Pieds noirs; tarses peu emplumés. ç La femelle a probablement, comme chez les autres espèces, le dessus du corps moucheté de vert sur un fond pâle. Cette Métallure a été découverte, par M. Bridges, dans la vallée de Palea, près de Tacna, en Bolivie. Il l’a vue cherchant à se nourrir des insectes butinant dans une gracieuse fleur de Loranthus. Elle se distingue de toutes les suivantes par la couleur foncée de sa poitrine et la couleur cuivreuse et brillante de la page inférieure de sa queue. 4. METALLURA AENEICAUDA, Gouzp. Rostrum rectum, subcylindricurn, dimidia parte corporis subbrevius. Capite usque ad. verticem subsquamoso viridi. Corpore supra viridi. Cauda vix emargi- nata ; rectricibus aeneo-cupreis. Corpore subtus, qula et collo squamosis subaureo- viridibus, nitidis, lateribus laevigatis, viridibus. Pectore el ventre plumis viridibus basi pallide fulvis, sive pallide fulvis viridi-maculosis. Subcaudalibus fulvis, disco viridi. Caudae pagina inferiori cupreo-viridi subaurata. Q Corpore subtus, qula et collo viridibus, haud nitidis; pectore el ventre pallidis, viridi-maculosis ; reclricibus intermediis ad extlernas apice albis. Trochilus ( — ? ) aeneicauda, Gourv, Proc. Zool. Soc. part. XIV (1846), p. 87. 112 - . TROCHILIENS Metallura aneicauda, ReicHens. Troch. Enum. p. 5, pl. 720, fig. 4634-35. — Gourp, Monog. Trochil. part. XVI (1859), pl. 2. t. IT, pl. cxcur. Catal. — Mellisuga aeneocauda. Gray et Mircu. Gen. t. I, p. 113, 44. — Metallura aenei- cauda,Bonar. Consp. Av. t.I, p.75, 2. —ReicHens. Aufz. d. Col. p. 8. — Aylacactis aenei- cauda, Bonar. in Revue (1854), p. 253, 150. — Gouzp, Introd. p. 111, 216. — Scrar. et Sazv. Nomencel. p. 87, 1. — Urolampra aeneicaudus, G. R. GRAY, Hand List, t. I, p. 142, 1834. — WuiTezy, Proc. Zool. Soc. (1873), p. 191. 17. — ScLar. et SALv. Proc. Zool. Sac. (1874), p. 677. Low. — Bec, 0,020 (9 1.), depuis la commissure; 0®,018 (7 1/2 1.), sur sa partie dénudée, — Ailes, 0",060 (27 1.). — Rectrices médiaires, 0,038 à 0,040 (17 à 18 1.). — Externes, 0,043 à 0,045 (18 à 20 1.). — Corps, 0,042 (19 1.). — Long. totale, 0,105 à 0m,110 (47 à 49 1.). LA MÉTALLURE A QUEUE D'AIRAIN os Bec droit ; subcylindrique ; noir ; plus long, sur sa partie dénudée, que la tête, un peu moins long que la moitié du corps. Téte couverte, Jusqu'au vertex, de plu- mes faiblement squammuliformes, vertes, luisantes ; marquée d’une tache postocu- laire blanche. Dessus du corps, tectrices alaires et caudales couvertes de plumes faiblement lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue à peine entaillée jusqu’au huitième postérieur ; à rectrices graduellement un peu plus longues des médiaires aux externes, toutes d’un vert cuivreux où cuivre bronzé, paraissant sous certain jour lustrées de bleu améthyste. Ales ordinairement un peu moins longuement prolongées que les rectrices externes, d’un brun violacé. Dessous du corps couvert, sur le devant de la gorge et du cou, d’une sorte de parure formée de plumes squam- miformes d’un vert doré brillant sous certain jour : cette parure, non étendue jus- qu'aux yeux, presque parallèle sur les côtés, et arrondie ou arquée en arrière à son bord postérieur; garni sur les côtés de plumes vertes presque lisses; poitrine et ventre revètus de plumes vertes, luisantes, à base d’un fauve pâle, et paraissant, par là, mouchetées de vert sur un fond pâle. Sous-caudales bronzées sur le disque, longuement frangées de fauve pâle. Page inférieure de la queue d'un vert doré ou vert cuivreux doré. Pieds bruns ; tibias garnis de plumes d'un vert obscur à la base, pâles postérieurement ; tarses peu emplumés. ? La femelle a la queue moins brillante ; les rectrices médiaires d’un vert bronzé légèrement bleuâtre : les autres passant au bleu améthyste : les intermédiaires à externes blanches à l'extrémité; le dessous du corps couvert sur la gorge et le cou de plumes vertes non brillantes, et le reste moucheté de vert sur un fond pâle. MÉTALLURAIRES. — METALLURA 113 Cette espece habite la Bolivie. (Gould.) Elle a été découverte par M. Bridges, à Unduave, dans les Yungas de la Paz, dont les forêts renferment sans doute encore des richesses ornithologiques inconnues. Cette espèce, dit M. Whitely, n’a pas d’escarboucle sur la gorge, mais la queue est remarquable par la couleur de sa page inférieure. 5. METALLURA PRIMOLINA, Bourcrer. @ Rostrum rectum, in parte denudata capite longius. Capite, usque ad verticem subsquamoso, aeneo-viridi. Corpore supra subaeneo-viridi ; tectricibus caudae sub- caeruleo-aeneo-viridibus. Cauda subemarginata; rectricibus obscuro aut subcae- ruleo-viridibus. Corpore subtus, pallide rufo, viridi-maculoso. Pectore et ventre plumis sublaevigatis viridibus, griseo-fimbriatis.Subcaudalibus viridibus. Caudae pagina inferiori aureo-viridi. Metallura primolina, Bourcier, Revue et Mag. de Zool. (1853), p. 295. Metallura primolinus, Gourp, Monog Trochil. part, XXIII (1861), pl. 12, t. III, pl. exciv. Catal. — Metallura prümulina, Reicaens. Aufz. d. Col. p. 8. — Metallura primolinus, BONAP. in Revue (1854), p. 253, 156. — Metallura Primolii, GouLp, Introd. p. 112, 218. — ScLarT. et Sazv. Nomencl. p. 87, 4.— Urolampra primolina, CABAN. et Heine, Mus. Hein. part. III, p. 68, note 5. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 142, 1838. Loxc. — Bec, 0*,015 (7 1.). depuis la commissure; 0,012 (5 1/2 1.), sur sa partie dénudée. — Rectrices médiaires, 0,030 (13 1/2 1.) — Externes, 0,033 (15 1.). — Corps, 0v,045 (20 1.). — Long. totale, 0®,090 (40 1.). LA MÉTALLURE DE PRIMOLI o Bec droit; subcylindrique ou subgraduellement rétréci jusque près de l’extré- mité; noir; un peu plus long sur sa partie dénudée que la tête depuis sa partie postérieure jusqu'à la commissure ; un peu plus long que le tiers du corps. Zéte couverte, Jusqu'au vertex, de plumes faiblement squammiformes d’un vert foncé, plus petites sur le front. Dessus du corps et tectrices alaires revêtus de plumes vertes ou d’un vert foncé, lustrées d’or vues d’arrière en avant. lectrices caudales d’un vert plus sensiblement bronzé. Queue faiblement entaillée ; à rectrices d’un vert foncé où d’un brun verdâtre, irisées de brun violacé. Ailes prolongées à peu près aussi longuement que la queue; d’un brun violâtre. Dessous du corps paré, sur le devant de la gorge et du cou, de plumes écailleuses d’un vert doré brillant. Poitrine OIS.-MOUCH. — III, LE 114 TROCHILIENS et ventre d’un vert bronzé. Sous-caudales vertes. Page inférieure de la queue d’un vert doré, ou d'un vert métallique très-brillant. Pieds blanchâtres ; tarses dénudés. Ogs. Le mâle de cette espèce, dans son plus beau plumage, est encore, je crois, inconnu. Autant qu’il m’en souvient, Bourcier, qui avait, le premier, fait connaître cet oiseau, n'avait qu'un individu non adulte, qu'a fait figurer M. Gould. La femelle que j'ai vue chez M. Elliot, a la queue faiblement entaillée; le des- sous du corps moucheté, sur la gorge et le cou, de plumes vertes sur un fond d’un blanc légerement roussâtre, où couvert de plumes vertes, frangées de roux pâle; la poitrine et le ventre couverts de plumes lisses vertes, en partie frangées de gris. Cette Métallure a été découverte, par M. Osculati‘, dans les environs de Laguano, sur les bords du Napo (Équateur). Elle a été dédiée à M. le comte de Primoli, petit-fils de M. le prince de Canino. 6. METALLURA WILLIAMI, DELATTRE ET BOURCIER. s Rostrum rectum, in parte denudata capite subbrevius. Capite usque ad verticem subsquamoso viridi. Corpore supra aeneo-viridi. Tectricibus caudae viridibus. Cauda parum emarginata, rectricibus brunneo-viridibus, sordide caeruleo relucen- libus. Corpore sublus, qulae et colli regione longiludinali media squamosa viridi nilenti ; pectore et ventre aenco-viridibus. Subcaudalibus aeneo-viridibus, cinereo marginalis. Caudae pagina inferiori cupreo-violacea aut amethystino-violacea. $ Corpore subtus, qula et collo plumis viridibus rufo-fimbrialis; pectore et ventre pallide rufis, viridi-maculosis. Trochilus Williami, DELATTRE et BourCIER, a Revue Zool. (1846), p. 308. 8. Metallura Williami, Reicuens. Troch. Enum. p. 5, pl. 803, fig. 4870. — Gouzr, Monog. Tro- chil. part. XVII, pl. 59, t. III, pl. cxcru. Catal. — Mellisuga Williami, Gray et Mireu. Gen.t. I, p. 112, 38. — Metallura Williami, Bonar. Consp. Av. t. I, p. 75, 5. — Reicnens. Aufz. d. Col, p. 8. — Bonar. in Revue (1854), 155. — Capa. et HEINE, Mus. Hein. part. III, p. 68, note 6.— Gouzp, Introd. p. 112, 217. — SCLAT. et SALV. Nomencl. p. 87,3.— G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 142, 1837. Loc. — Bec, 0,015 (71.), depuis la commissure; 0,011 (5 L.), sur sa partie dénudée. — — Ailes, 0m,060 (27 1.).— Rectrices médiaires, 0,036 (16 1.). — Externes, 0m,042 (19 1.). — Corps, 0,045 (20 1.). — Long. totale, 0,090 (40 1.). 4 M. Osculati, de Milan, sans autre compagnon de voyage européen, a osé traverser l'Amérique méridionale, depuis l'océan Pacifique jusqu'à l'Atlantique. Accompagné de douzes yuwmbos, il a descendu le Napo, jusqu’à l'Amazone, et a ensuite heureusement poursuivi son voyage jusqu'à Para, en parcourant tout le cours du plus grand fleuve du monde. MÉTALLURAIRES. — METALLURA 115 LA MÉTALLURE DE WILLIAM © Bec droit; subcylindrique ; noir; à peine aussi long, sur sa partie dénudée, que la tête depuis sa partie postérieure jusqu’à la commissure. T'éle couverte, jusqu’au vertex, de petites plumes squammiformes d’un vert foncé, à disque obscur ; d’un bronzé verdâtre obscur sur le reste; marquée d’une tache postoculaire d’un blanc cendré. Dessus du corps d'un vert bronzé jusqu'au milieu du dos, passant parfois ensuite au vert bronzé lustré de violätre. Tectrices caudales vertes. Queue entaillée jusqu’au cinquième postérieur ; à rectrices d’un vert brunâtre ou lustrées de bleu sale; à baguettes obscures : les externes souvent presque grisâtres à leur bord ex- terne. Ailes prolongées jusqu'à l'extrémité des rectrices intermédiaires ; d’un brun violâtre. Dessous du corps paré, au moins sur la moitié longitudinale de la gorge et du cou, de plumes squammiformes d’un vert doré brillant (ces plumes à base cachée fauve) : cette parure bordée de chaque côté de plumes presque lisses, d’un vert obscur ; poitrine et ventre d’un vert bronzé. Sous-caudales d’un vert bronzé, frangées de cendré. Page inférieure de la queue d’un violet ou violet bleu d’acier ou violet améthyste brillant. Pieds couverts sur les tibias de plumes d’un brun gri- sâtre ; tarses dénudés; doigts noirs. © Dessous du corps couvert, sur la gorge et le cou, de plumes vertes bordées de roux, c’est-à-dire dépourvu au cou des plumes squammiformes brillantes dont le mâle est orné. Poitrine et ventre mouchetés de vert sur du fauve pâle. Cette espèce habite la Nouvelle-Grenade. (Bourcier, Verreaux, Gould, Elliot.) Elle a été découverte par M. Delattre, dans les environs de Popayan, et dédiée par ce voyageur et par feu Bourcier à M. William Wilson, dont le frère a été l’un des bienfaiteurs du Muséum de Philadelphie. 7. METALLURA QUITENSIS, Goup. œ Rostrum rectum, in parte denudata capile subbrevius. Capite viridi, lucido. Corpore supra viridi. Cauda emarginata; reclricibus rubro-cupreis aut aeneo- cupreis. Corpore subtus, gulae et colli dimidia parte media squamosa, plumis basi brunneo-viridibus, postea viridibus, nitentibus. Pectore cupreo-aeneo, lateribus cupreo-auratis. Ventre albido, viridi maculoso. Caudae pagina inferiori cupreo- violacea. 116 TROCHILIENS @ Corpore subtus, gula et collo sine ornamento ; pectore et ventre albidis, viridi- maculosis. Metallura quitensis, GouL», Introd. p. 112, 220. — Urolampra quitensis, G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 142, 1835. — Metallura quitensis, LAWRENCE, Ann. New-York (1869), t. IX, p. 237, 13. Loxc. — Bec, 0",013 (6 1.), depuis la commissure; 0",010 (4 1/2 1.), sur sa partie dénudée. — Àiles, 0w,060 (27 1.). — Rectrices médiaires, 0",033 (15 1.). — Externes, 0",042 (19 1.). — Corps, 0,040 (18 1.). — Long. totale, 0",095 (43 L.). LA MÉTALLURE DE QUITO æ Bec droit; subeylindrique ou graduellement rétréci jusque près de l'extrémité; noir, plus court ou à peine aussi long sur sa partie dénudée que la tête depuis sa partie postérieure jusqu'à la commissure. T'éte revètue jusqu'au vertex de plumes squammuleuses vertes, luisantes, à disque obscur sous certain jour. Dessus du corps, lectrices alaires et caudules d'un beau vert, lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue un peu entaillée; à rectrices toutes d’un cuivreux rouge ou d’un cui- vreux bronzé : les latérales avec un léger reflet violâtre. Ales presque aussi lon- guement prolongées que la queue ; d’un brun violâtre. Dessous du corps garni, de chaque côté, d’une sorte de moustache d’un vert obscur, naissant de la commissure du bec, passant sous l’œil et sur la région auriculaire; paré, sur les deux tiers ou trois quarts de la gorge et du cou, d’une sorte de rabat, formé de plumes squammi- formes d’un brun vert à la base, d’un vert métallique brillant postérieurement : cette parure un peu rétrécie après le niveau des yeux et prolongée jusqu’à la partie postérieure du cou. Poitrine d’un cuivreux bronzé, passant au cuivreux doré sur les côtés. Ventre moucheté de cuivre bronzé sur un fond blanc. Sous-caudales cen- drées, maculées de verdâtre. Page inférieure de la queue d'un violacé cuivreux. $ Dessous du corps sans parure sur la gorge et le cou; moucheté de vert sur un fond blanchître. Cette espèce habite les environs de Quito, dans la république de l’Équateur. Elle a été seulement indiquée par M. Gould; j’en ai fait la description d’après un exem- plaire de la collection de M. Elliot. La collection de M. Boucard renferme un oiseau qui paraît être la Q& de cette espèce. METALLURAIRES. — METALLURA 117 8. METALLURA TYRIANTHINA, Loprices. o Rostrum rectum, subcylindricum, in parte denudata capite brevius. Capite usque ad verticem subsquamoso viridi nilenti, plumis disco fusco. Corpore supra brunneo- viridi, lucido. Cauda subemarginata, rectricibus cupreo-subviolaceis. Corpore subtus, gulae et colli regione media squamosa smaragdino-viridi, nitenti, lateribus fusco- viridibus. Peclore et ventre viridibus, plumis basi pallidis aut fuscis. Subcauda- libus viridibus, rufo-marginatis. Caudae pagina inferiori cupreo-rubro-violacea. Q Corpore sublus, pallide rufo, viridi maculoso, rectricibus externis et sub- externis apice albis. Trochilus tyrianthinus, LopDices, ên Proc. of comm. of Sc. and correspond. of Zool. Soc. (1832), ne GC Ornismya Atllardi, Bourcrer, Ann. Soc. d'Agr. de Lyon, t. III (1840), p. 226, pl. 8, 4. -- Jd. Rev. Zool. (1839), p. 294. Ornismya Paulinae, BoissonneAU, Rev. Zool. (1839), p. 354. — Jd. Mag. de Zool. pl. 13. Trrehilus Allardi, JarDine, Contrib. to Ornith. (1850), p. 81-89, et p. 151, pl. 55. Metallura tyrianthina, ReicHex8. Troch. Enum. p. 5, pl. 719, fig. 4630-31. — Govuzp, Monog. Trochil. part. X VII (1859), pl. 3, t. III, pl. excv. Mellisuga tyrianthina, Gray et Mircx. Gen. Birds, t. I, p. 112, 36. — Metallura tyrian- thina, Bonar. Consp. Av. t. I. p. 75, 4. — Metallura tyrianthina, ReICHENB. Aufz. d. Col. p. 8. — Sccar. Proc. Zool. Soc. (1855), p. 140, 98. — Zd. (1858), p. 555, 45. — Ja. (1859), p. 145, 75. — Id. (1860), p. 69, et p. 95, 104. — Metallura thyrianthinus, Bonae. in Revue (1852), p. 253, 154. — CaBax. et Hein. Mus. Hein. part. IT. p. 68, 150.— Urolampra thy- rianthinus, G.R. Gray, Hand List, t. I, p. 42 (1833). — Merallura thyriantina, GouL». Introd. p. 112, 219. — Jd. Proc. Zool. Soc. (1870), 803. — Sccar. et SaLv. Proc. Zool. Soc. (1868), p. 169, 105. — Id. (1868), p. 629, 78. — Id. (1870), p. 782. 79. — Jd. Nomenel. p.78. 5.— Gourp, Proc. Zool. Soc. (1870), p. 803. — WxaTT. 2 Ibis (1871), p. 127, et p. 877, 147. Loc. — Bec, 0®,012 (5 1/21.), depuis la commissure ; 0",009 à 0,010 (4 1.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0",050 (23 1.). — Rectrices médiaires, 0,025 (11 1/2 1.). — Subex- ternes, 0,032 (15 1/2 1.); Om,031 (14 L.). — Corps, 0®,040 (18 L.). — Long. totale, Ow,083 à 02,085 (37 à 38 L.). LA MÉTALLURE D'ALLARD æ Bec droit; subcylindrique; noir ; plus court ou à peine aussi long sur sa partie dénudée que la tête depuis sa partie postérieure jusqu’à la commissure. Téte cou- verte jusqu’au vertex, et souvent jusqu'à l’occiput, de plumes subsquammiformes 118 TROCHILIENS vertes ou d’un vert cuivreux, à disque obscur, sous leur plus beau jour ; marquée d’une tache postoculaire blanche. Dessus du corps, tectrices alaires et caudales revêtus de plumes vertes ou en partie teintées de rouge cuivreux à la base, lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue entaillée jusqu’au cinquième postérieur ; à rec- trices graduellement un peu plus grandes des médiaires aux externes, toutes d’un brun cuivreux, violâtre ou violacé; à baguettes obscures. Ailes à peu près aussi lon- guement prolongées que les rectrices externes, d’un brun violâtre ou violacé; à bord externe obscur. Dessous du corps orné, de chaque côté, d’une sorte de moustache d’un vert noir, formée de plumes capillaires, naissant de la commissure du bec, pas- sant sous l’œil et sur la région auriculaire, servant à séparer la parure jugulaire des côtés du cou ; paré longitudinalement, sur la région médiane de la gorge et du cou, d’une sorte de rabat, un peu rétréci d'avant en arrière, formé de plumes squam- miformes d’un vert d’émeraude brillant : côtés de cette parure d’un brun verdâtre, presque lisses, laissant percer des points dorés ; poitrine et ventre revêtus de plu- mes d’un vert obscur ou foncé, légérement cuivreux, luisantes, lustrées d’or sous certain jour (base de ces plumes pâle ou obscure). Région anale hérissée d’un duvet blanc. Sous-caudales d’un vert cuivreux ou bronzé, bordées de roux pâle. Page inférieure de la queue d’un rouge violet ou d’un rouge de cuivre violet ou violacé. Pieds bruns; tibias garnis de plumes d’un brun verdâtre à la base, pâles postérieurement; tarses peu emplumés. $ Dans le très-jeune âge, la queue est presque tronquée; les rectrices submé- diaires à externes sont d’un bronzé violacé ; les ailes plus courtes; la gorge et le cou sans parure ; la poitrine et le ventre couverts de plumes d’un brun verdâtre; la page inférieure de la queue d’un violet vineux. Plus tard, les rectrices submédiaires à externes sont d’un cuivreux violacé, plus violettes sur leur côté interne, avec le côté externe paraissant bordé de vert bronzé ; le dessous du corps orné d’une courte moustache inférieure près de la commissure du bec. La parure du cou commence à se montrer d’une manière plus ou moins incomplète; la poitrine et la région médiaire du ventre sont mouchetées de vert sur un fond pâle; les côtés du ventre sont verts; les sous-caudales d’un pâle rous- sâtre. & Dessus du corps d'un vert moins luisant que chez le mâle, sur la tète que sur le dos. Queue presque tronquée ; à rectrices médiaires un peu plus courtes, d’un vert bronzé mi-doré : les autres d’un bronzé cuivreux : les externes et subexternes d’un MÉTALLURAIRES. — METALLURA 119 cendré grisâtre à l'extrémité. Ailes à peine plus longues que les rectrices médiai- res. Dessous du corps revêtu, sur la gorge et le cou, de plumes d’un pâle roussâtre à la base, vertes à l’extrémité, de manière à faire paraître ces parties mouchetées de vert sur un fond pâle ; moustache pâle près du bec, puis verte et d’un pâle rous- sâtre ; poitrine et ventre plus largement mouchetés de vert sur un fond d’un roux pâle sur la poitrine, blanchâtre sur le ventre, avec les côtés de celui-ci verts. Sous- caudales d'un pâle roussâtre, avec le disque verdâtre. Page inférieure de la queue très-luisante : rectrices médiaires d’un bronzé cuivreux : les autres d’un violet cui- vreux, paraissant bordées de vert foncé : extrémité des externes et subexternes, et parfois la pointe des intermédiaires, blanches. Le nid est tantôt formé de sortes de lichens réticuleux, et revêtu extérieurement de feuilles sèches, tantôt uniquement construit de filaments de végétaux. (Collection Verreaux.) Diamètre externe, 0",056 à 0,060 (25 à 27 1.). — Diamètre interne, 0®,025 (11 1/21.). — Hauteur, 0",036 à 0,051 (16 à 23 L.). Il est construit ordinairement dans les ravins. Cette espèce habite le Vénézuela, la Nouvelle-Grenade, l’'Équateur et le Pérou. (Verreaux, Bourcier, Gould, Loddiges, Elliot, Sclater et Salvin, Muséum de Paris, Muséum britannique, Boucard, Bouvier, Sallé.) Ce Trochilidé avait été dédié par feu Bourcier à M. Allard, de Montbrison (Loire), amateur zêlé des Oiseaux-Mouches, et l’un des bienfaiteurs de sa ville natale, à laquelle il a légué son curieux cabinet d'histoire naturelle. Mais ce Trochilidé avait été décrit antérieurement par M. Georges Loddiges. Cet oiseau, suivant M. Bourcier, est répandu dans toutes les montagnes boisées de la Nouvelle-Grenade et de l’Équateur ; il y visite les Orchidées, recherchées par les autres espèces de cette famille. Il craint peu le froid, et il est un des oiseaux qui aime à courtiser les dernières fleurs des paramos, champs, déserts, couverts d'herbes sur les limites des rochers blanchis par les neiges éternelles. Cette Métallure vit solitaire et a le vol rapide. M. Wyatt a vu ce Trochilidé sur le chemin de Bucaramanga à Pamplona, à environ trois mille mètres d’élévation au-dessous de Veta ; il suivait, en volant de bas en haut, le tronc des arbres, et cherchait probablement sa nourriture sur les 120 TROCHILIENS lichens croissant sur ces arbres. Quelquefois il était accroché au tronc, les ailes un peu étendues, et ressemblait, dans cet état, à un gros papillon de nuit. 9, METALLURA SMARAGDINICOLLIS, D'ORBIGNY ET LAFRESNAYE. ©" Rostrumnigrum, rectum, capite brevius.Capite subrotundato usque ad verticem plumis subsquamosis viridibus subnitentibus, disco fusco, ornalo. Corpore supra, tectricibus alarum et caudae, viridibus, lucidis. Cauda subemarginata ; rectricibus cupreo-subviolaceis aut brunneo subviolaceo-cupreis. Alis vix apicem rectriciumn externarum atltingentibus. Corpore sublus, qula et collo squamosis viridibus, niten- tibus, lateribus brunneo-viridibus, viridi-brunneis, sublaevigatis ; postea brunneo- viridi lucido. Subcaudalibus viridibus, fulro-marginatis. Pagina inferiori caudae rubro cupreo-violacea. Orthorhynchus smaragdinicollis, D'OrBIGNY et LAFRESN, Syn. p. 31, n° 23. — D'ORBIGNY, Voy. dans l’Amér. mér. t. IV, Atlas, Ois. pl. 59, fig. 2. Metallura smaragdinicollis, ReicHens. Troch. Enum. p. 5. pl. 719, fg. 4632, pl. 720, fig. 4633. — Gouzp, Monog. Trochil. part. X VII (1859), pl. 4, t. II, pl. cxovr. Catal. — Mellisuga smaragdinicollis, Gray et Mircx. Gener. t. I, p. 112, 42. — Metallura smaragdinicollis, Bonar. Consp. Av. t. I, p. 75, 3. — Reicaens. Aufz. d. Col. p. 8. — Uro- lampra smaragdinicollis, Cas. et HeiNe, Mus. Hein. part. IT, p. 68, 4. — Metallura sma- ragdinicollis, GouLp, Introd. p. 412, 221. — ScLarT. et SALvIN, Nomencl. p. 87, 6. — Uro- lampra smaragdinicollis, G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 142, 1836. — Metallura smarag- dinicollis, WuiTELY, Proc. Zool. Soc. (1873), p. 191, 16. — 7d. (1874), 677. — TACZANOWSKI, Proc. Zool. Soc. (1874), p. 544, 31. LoxG. — Bec, 0,014 à 0,015 (6 1/2 1.), depuis la commissure ; 0,010 à 0,011 (5 L.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0,055 à 0w,060 (25 à 27 1). — Rectrices médiaires, 0",033 (15 1.)- — Externes, 0",036 (161.). — Corps, 0®,040 (18 1.). — Long. totale, 0",090 à 0®,095 (40 à 43 1.). LA MÉTALLURE A GORGE D'ÉMERAUDE Bec droit; subcylindrique; noir; plus court sur sa partie dénudée que la tête depuis sa partie postérieure jusqu'à la commissure. Téte parée, jusqu'au vertex, de plumes squammiformes d’un vert bronzé ou d’un vert bronzé mi-doré, à disque obscur, graduellement moins petites d'avant en arrière ; marquée d’une tache pos- toculaire blanche. Dessus du corps revêtu, depuis le vertex jusqu’à l'extrémité du croupion et sur les tectrices alaires, de plumes vertes ou d’un vert un peu cuivreux (à base cachée brune), lustrées d’or vues d’arrière en avant. Tectrices caudales METALLURAIRES — METALLURA 121 Æ d’un vert luisant, vues d'avant en arrière, d’un vert lustré d’or, vues d’arriere en avant : les dernières parfois d’un cuivreux violätre à la base. Queue faiblement entaillée, à rectrices presque d’égale longueur : les médiaires d’un vert foncé, lus- trées de rouge violet : Les autres d’une teinte analogue, mais moins prononcée, à reflet verdâtre à l’extrémité; Les externes brièvement bordées à cette derniere. Ales moins longuement prolongées que la queue; d’un brun violâtre, à bord externe roux. Dessous du corps muni, de chaque côté, d’une sorte de moustache, naissant de la commissure, passant sous l'œil et sur la région auriculaire, servant de bordure à la parure jugulaire ; orné, sur les deux tiers médiaires de la région longitudinale de la gorge et du cou, d’une sorte de rabat, formé de plumes squammiformes d’un vert brillant d’'émeraude, sous leur jour favorable : cette parure prolongée d’une manière presque parallèle jusqu'à sa partie postérieure arrondie en arrière ; offrant parfois, dans le milieu de son bord postérieur, deux plumes plus longuement prolongées en arrière ; côtés du cou et de la poitrine couverts de plumes d’un vert olivätre bronzé ; région médiane de la poitrine garnie de plumes d’un vert olivâtre bronzé, à base d’un blanc roussâtre. Ventre couvert de plumes vertes, à base en partie blanche et frangée de blanc roussâtre : le ventre paraissant, par là, moucheté de vert sur un fond pàle. Région anale hérissée d’un duvet blanc sale. Sous-caudales d'un blanc fauve, avec des taches vertes. Page inférieure de la queue d'un violet ou violet rouge cuivreux très-luisant. Pieds noirs; de force médiocre; brièvement em- plumés. Cette espèce habite la Bolivie et le Pérou. (Muséum de Paris, Elliot, Gould.) Elle a été découverte par M. D’Orbigny sur le versant occidental des Cordillères, sous le 17° ou 18° degré de latitude sud, non loin du hameau de Cajapi, près de Yanacaché, dans la province de Yungas, et à Palea, dans la province de Ayupaya. Elle vit plutôt de larves et de nymphes des petits Hémiptères que des sues emmiellés des fleurs. « Get oiseau, dit M. Whitely, est commun, en octobre et novembre, à Cachipeti, au commencement de la région des forêts, à une hauteur de onze mille pieds. « J’en ai trouvé, dit-il, le nid et les œufs. Son nid était construit dans une chau- mière indienne délaissée ; il était suspendu au toit par de longues herbes. » Elle est, au sud, le représentant de la Métallure d’Allard, du nord de l’Équa- teur. OIS.-MOUCH, — III. 16 122 TROCHILIENS MM. Cabanis et Heine ont décrit l'espèce suivante, qui nous est inconnue : UROLAMPRA CHLOROPOGON « Purpureo-fusescens, nilore quodam, melallico virescenti, vertice humeris uropygioque valde, imprimis autem macula gulart splendissime virescente-fulgen- tibus; alis purpureo-fuscis, rectricibus lalissimis pulchre purpureo-resplenden- libus; crisso albido, tectricibus caudae inferioribus virescenti-nitentibus margina lutescenti. @ (An © jun.) Sublus brunescenti-ochracea; qula lateribus maculis parvis fuscis virescentibusque gutlatis, rectricibus splendide purpurascentibus, tribus exlernis apice pallide albescentibus. Urolampra chloropogon, CABAN. et HeINE, Mus. Hein. part. III, p. 68. 152. Lonc. — Bec, 0,011 (5 1). — Ailes, 0,054 (24 1.). — Queue, Om,040 (18 1.). — Long. totale, 0"094 (42 1.). HUITIÈME BRANCHE LES ADÉLOMYAIRES CaracTÈRESs. Ajoutez à ceux de la section : Bec droit ; moins long que la moitié du corps ; non comprimé, sur son tiers anté- rieur, en forme de lame de poignard. Queue tronquée ou arquée en arrière, ou ter- minée par deux arcs; à rectrices en grande partie au moins marquées à l’extrémité d’une tache pâle ou d’un blanc fauve. Dessous du corps couvert, sur la gorge et le devant du cou, soit de plumes soyeuses ou presque soyeuses, soit de plumes incom— plétement squammiformes, vertes, frangées ou bordées de blanc, constituant des mouchetures où taches vertes sur un fond pâle ou blanc. Les Adélomyaires sont facilement reconnaissables entre tous les autres Trochi- lidés de cette section par leurs rectrices terminées par une tache d’un blanc fauve, et par leur gorge non couverte de plumes squammiformes. La plupart ont une parure peu brillante. ADÉLOMYAIRES. — ANTHOCEPHALA 123 29 On les trouve, suivant les espèces, depuis Costa-Rica, dans l'Amérique centrale, jusqu’à la Bolivie, c’est à-dire dans la Colombie, l'Équateur et le Pérou. Les oiseaux de cette branche se partagent en deux genres. A Dessous du corps presque soyeux, non parsemé de mouchetures vertes sur un fond blanc ou pâle. Tête revêtue jusqu'au vertex de plumes squammi- formes, soit d’un vert métallique, soit d’un rose de pêche. Anthocephala. AA Dessous du corps parsemé de mouchetures vertes sur un fond blanc ou pâle. Tête non revêtue de plumes squammiformes et non parée de couleurs brillantes. 0 © 0 ele 0 0 100 ACC Genre ANTHOCEPHALA, ANTHOCÉPHALE, Capans 27 Hein. CABANIS et HEINE, Mus. Hein., part. III, p. 72, note. CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Bec droit; subcylindrique ou graduellement rétréci jusque près de l'extrémité, où il est plus sensiblement rétréci en pointe ; moins long que la moitié du corps. Téte couverte, jusqu'au vertex, de plumes squammiformes ou subsquammiformes, soit roses, soit d’un vert métallique. Queue presque tronquée, terminée par deux arcs; marquée d’une tache d’un blanc fauve à l’extrémité des rectrices intermédiaires à externes au moins. Dessous du corps revêtu de plumes presque soyeuses d’un rouge tirant sur le châtain, ou grisâtres ; non moucheté de vert sur un fond pâle. Tableau des espèces : a Tête couverte de plumes d’un vert métallique. Dessous du corps d’un rouge tirant sur le châtain. Bande blanche postoculaire prolongée sur les côtés du cou. castaneiventris. aa Tête couverte de plumes d’un rose de pêche. Dessous du corps grisâtre sur la gorge et le devant du cou. Une tache postoculaire blanche. . + . floriceps. 1. ANTHOCEPHALA CASTANEIVENTRIS, Gourn. © Rostrum nigrum, rectum, dinvidiam parlem corporis subaequans. Capite usque ad verlicem squamoso metallico-viridi. Corpore supra viridi. Cauda biarcuata aut sublruncata ; rectricibus aeneo-viridibus, postea vita transversa nigra nota- lis, apice albo-fulvo maculatis. Alis subviolaceo brunneïs, vix apicem rectricium 124 TROCHILIENS attingentibus. Corpore subtus, vita postoculari alba, latere inlerno fusco-margi- nata ; a rostro usque ad apicem subsericeo castaneo-rubro. Q Capite viridi haud metallico. Rectricibus macula alba apicali notatis. Corpore sublus pallidiori. Trochilus ( —?) castaneoventris, Gouzp, Proc. Zool. Soc. (1850), p. 163. Adelomya castaneïventris, Gould, Monog. Trochil. part. X (1855), pl. 15, t. II, pl. 208. Catal. — Metallura castaneiventris, ReicHEN8. Aufz. d. Col. p. 8. — Id. Trochil. Enum. p.5. — Anthoceplala ? castaneiventris, GouLp, Introd. p. 115, 228. — Oreopyra castaneiven- tris, SALVIN, Proc. Zool. Soc. (1864), p. 585. — Id. Proc. Zool. Soc. (1867), p. 193. — Pan- terpe insignis ® , LAWRENCE, Ann. of Lyc. Nat. Hist. of New-York, t. VIII (1864), p. 46. — Id.t.1X, p. 124. — Anthocephala castaneiventris, G. R. GRAY, Hand List, t. 1, p. 142, 1831. — Anthocephala castaneiventris, FRANTzIUs, Journ. f. Ornith. t. X VII (1869), p. 316, 346. LonG. — Bec, 0",023 (10 1/21.). — Ailes, 0",060 (27 1.). — Queue, 0,038 (17 1.). — Long. totale, 0,108 (48 1.). L'ANTHOCÉPHALE A VENTRE D'UN ROUGE CHATAIN œ Bec noir; droit; subcylindrique jusque près de l'extrémité, où il est légère- ment renflé et sabcomprimé, puis rétréci en pointe; à peine aussi long que la moitié du corps. T'éle revêtue jusqu’au vertex de plumes subsquammiformes d’un vert mé- tallique. Dessus du corps couvert de plumes vertes, lustrées d’or vues d’arrière en avant. T'ectrices caudales vertes. Queue presque tronquée ou plutôt terminée par deux arcs faibles ; à rectrices d'un vert bronzé foncé, marquées postérieurement d'une large bande noire et terminées, au moins sur les submédiaires à externes, par une tache d'un blanc fauve, graduellement plus grande sur les intermédiaires à externes. T'ectrices alaïires vertes. Ailes d’un brun violâtre ou violacé; un peu moins longuement ou à peine aussi longuement prolongées que les rectrices. Des- sous du corps marqué d’une bande postoculaire blanche prolongée sur les côtés du cou ; noté, de chaque côté, d’une sorte de moustache brune, naissant de la commis- sure du bec, passant sous l’œil et bordant, au côté interne, la bande postoculaire blanche; couvert, depuis la base du bec jusqu’à l'extrémité, de plumes presque soyeuses d'un rouge tirant sur le châtain. ® Tête verte, sans brillant métallique. Rectrices submédiaires ou intermédiaires à externes terminées par une tache blanche. Dessous du corps d’une couleur plus pâle que chez le ©. ADÉLOMYAIRES. — ANTHOCEPHALA 125 Cette espèce a été découverte par M. Warszewicz dans la cordillère de Chiriqui ; M. Frantzius l’a vue souvent en grand nombre dans les montagnes de Candelaria ; MM. Carmiol et Cooper l’ont trouvée à Irazu, à une grande élévation. M. Lawrence, en 1864, émit l’idée que l’oiseau dont il est ici question pouvait être la femelle du Panterpe insignis, et depuis cette époque les naturalistes étaient dans lincertitude à cet égard : les uns regardaient l'opinion de M. Lawrence comme probable, les autres trouvaient dans le caractère de cet oiseau des motifs suffisants pour en constituer une espèce particulière, soit d'Oreopyra, soit d’Anthocephala. M. Frantzius (Journ. f. Ornith.,t. XVII (1869) p. 316), semble avoir tranché la question. « Lorsque je communiquai à M. Lawrence, dit-il, l’idée que cet oiseau pouvait être la femelle du Panterpe insignis, je ne connaissais pas encore cette dernière et belle espèce, et j'avais été, par là, induit en erreur; mais j'ai eu depuis l’occasion de voir chez M. Lawrence et dans le Muséum de Berlin des exemplaires typiques du Panterpe insignis, et aujourd’hui je suis convaincu que l’Anthocephala castaner- ventris doit former une espèce différente et très-distincte. » 2. ANTHOCEPHALA FLORICEPS, Gouzo. © Rostrum nigrum, rectum, gracile, dimidia parte corporis brevius. Capite sub- rotundato, fronte albo-rosea, gradatim usque ad verlicem obscure rosea. Corpore supra viridi; uropygio et tectricibus caudae carneis. Cauda subtruncata ; rectri- cibus mediis aeneis : aliis basi aeneis, postea subviolaceo-nigris, apice pallide fulvo maculatis. Corpore sublus, gula, collo el pectore cinereo-griseis, lateribus vires- centi-maculosis ; abdomine rufo, lateribus nebuloso-maculosis. Trochilus ( — ? ) floriceps, Goucp, Proc. Zool. Soc. (1853), p. 62. — Id. Athaeneum (1853), p. 481. Adelomyia floriceps, Gouzr, Monog. Troch. part. IX (1855), pl. 14, t. INT, pl. coeur. Catal. — Metallura floriceps, Reicuens. Auf. d. Col. p. 8. — Id. Enum. p. 5. — Adelomyia floriceps, Bonar. in Revue (1854), p. 253, 164. — Capa. et HeINe, Mus. Hein. part. III, p. 72, note. — Anthocephala floriceps, Saar. et Sazv. Nomenel. p. 87. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 142, 1832. Lonc. — Bec, 0m,0120 (5 1/21.). — Ailes, 0,049 (22 1.). — Queue, 0n,036 (16 1.). — Long. totale, 0,090 (40 1.). 126 TROCHILIENS L'ANTHOCÉPHALE A TÊTE ROSE æ Bec noir; droit; graduellement rétréci jusque près de l’extrémité, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en pointe ; moins long que la moitié du corps. Téle subarrondie ; d’un blanc rose ou d’un blanc carné sur le front, pas- sant graduellement sur le vertex au rose carné brunâtre ou couleur de pêche foncée. Dessus du corps revètu de plumes vertes, passant au rose rosat sur le croupion et les tectrices caudales. Queue presque tronquée ; à rectrices médiaires bronzées : les autres, bronzées à la base, passant au noir violâtre et marquées à l'extrémité d’une assez longue tache d’un blanc fauve. Ailes d’un brun noir violâtre. Dessous du corps gris ou d’un gris cendré sur la gorge, le cou et la poitrine, avec les côtés de ces parties garnis de mouchetures verdâtres ; ventre roux, garni sur les flancs de mou- chetures nébuleuses. Pieds bruns, tarses peu emplumés. Cette espèce habite la Colombie. Elle a été découverte dans le voisinage de Auruaco, près du village de San-Antonio, dans la Sierra Nevada de Sainte-Marthe, à cinq mille pieds au-dessus du niveau des mers, sous le 10° degré de latitude. Genre ADELOMYA, ADÉLOMYE : CARACGTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Bec droit; subcylindrique et graduellement rétréci jusque près de l’extrémité, où il est plus sensiblement rétréci en pointe; moins long que la moitié du corps. Tête couverte de plumes non squammiformes et peu brillantes. Queue arquée en arrière, où terminée par deux faibles arcs, à rectrices la plupart marquées d’une tache d’un pâle fauve à l'extrémité. Dessous du corps marqué, sur la gorge et le devant du cou, de mouchetures vertes où d’un bleu d’azur, sur un fond pâle ou d’un pâle fauve. Rectrices souvent marquées, en partie, d’une tache pâle à la base. Tableau des espèces : a Gorge et cou parés de mouchetures d’un bleu verdâtre métallique, sur un fond pâle : ces mouchetures transverses, plus larges que longues. . . inornata. aa Gorge et cou non parés de mouchetures d'un blane verdâtre, d’un éclat métallique et non transverses. 1 Nom indiqué par Bonaparte. ADÉLOMYAIRES. — ADELOMYA 127 b Rectrices submédiaires à externes non noirâtres postérieurement. ce Tête d’un vert obscur. Rectrices d’un vert bronzé. Gorge et cou parés de mouchetures vertes. Sous-caudales d'un fauve pâle. . . . . . . . chlorospila. ce Tête d’un vert bronzé. Rectrices d’un vert olive foncé. Gorge et cou pique- tés de brun. Devant de la poitrine d'un pâle fauve. Sous-caudales d’un EUVE AE, à © 0 6 6 6 Vo 6 CD GR EN C6 6 NOM bb Rectrices submédiaires à externes d'un bronzé obscur, noirâtres postérieu- rement : les subexternes d’un cendré fauve sur leur moitié interne. Gorge et cou ponctués de vert. Sous-caudales d’un blanc sale. . . . melanogenys. 1. ADELOMYA INORNATA, Gouzo. ©" Rostrum, rectum, subcylindricum, dimidia parte corporis brevius, capite vix longius. Capite aeneo-viridi; vitta postoculari albido-fulva ; vitta suboculari nigra. Corpore supra, antice aeneo-viridi, postice subcupreo-viridi. Cauda truncata aut subarcuata, rectricibus aeneis aut aeneo-viridibus; submediis ad externas basi pallidis, apice albido-fulvis. Corpore sublus, qula et collo cyaneo-maculosis, ma- culis latis, pectore fulvo-cinereo, lateribus maculosis ; ventre cinerescenti-griseo, lateribus cyaneo-viridi maculoso. Subcaudalibus cinereo-fulvis. Q Gula et collo pallide rufis, fusco seriatim maculosis. Adelomya inornata, Gouzp, Proc. Zool. Soc. part. XIV (1846), p. 89. — Gouz, Monog. Tro- chil. part. XI (1856), pl. 15, t. III, pl. cxcvinr. Catal. — Mellisuga inornata, Gray et Mircx. Gen. t. I, p. 112, 31. — Ramphomicron inor- natus, BoNar. Consp. Av. t. I, p. 79, 6. — Metallura inornata, Reicuens. Aufz, d. Col. p. 8. — Id. Trochil. Enum. p. 5. — Adelomya inornata, Bonar.in Revue (1854), p. 253, 163. — GouLp, Introd. p. 113, 222. — Adelisca inornata, CABAN. et HeINE, Mus. Hein. part. II, p. 72. — Adelomya inornata, SarAT. et SALv. Nomenel. p. 87, 1. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 142, 1829. — Wyrr, in Ibis (1871), p. 377, 148.— Wuirezy. Proc. Zool. Soc. (1873), p. 189, 6. L'ADÉLOMYE SANS PARURE Bec noir; droit; subcylindrique; moins long que la moitié du corps ; un peu plus long que la tête. Téte couverte de plumes d’un vert bronzé; marquée d’une bande postoculaire d’un blanc fauve ou roussâtre, prolongée sur les côtés du cou; notée d’une bande suboculaire noire. Dessus du corps couvert, jusqu’à la moitié du dos, de plumes d’un vert bronzé, passant postérieurement au vert un peu cuivreux et souvent frangé de fauve. Queue tronquée ou un peu arquée en arrière ; à rectri- 128 TROCHILIENS C4 ces bronzées ou d’un vert bronzé : les submédiaires à externes pâles à la base, mar- quées d'une tache d’un blanc fauve, à l'extrémité. Ales d’un brun violâtre. Dessous du corps paré, sur la gorge et le devant du cou, de plumes d’un cendré roussâtre à la base, d’un bleu pâle ou d’azur postérieurement, paré, par là, de mouchetures d’un bleu d'azur métallique, plus larges que longues, sur un fond pâle. Poitrine d'un cendré fauve, sans taches sur le disque, mouchetée, sur les côtés, de vert ou de bleu pâle. Ventre d'un cendré grisâtre sur la région médiane, moucheté de vert bleuâtre sur les flancs. Sous-caudales d'un cendré roussâtre. Rectrices sans taches blanchà - tres à la base, sous la page inférieure de la queue. Pieds bruns ; tarses peu em- plumés. 9 La femelle a le devant de la gorge marqué de mouchetures brunes, disposées ar rangées longitudinales obliques, sur un fond blanc. to) D 5} Cette espèce a été tuée, par M. Bridges, à Sandellani, près des Yungas de la Bo- livie. M. Warszewicz l’a trouvée également dans le Pérou. (Gould, Elliot, Salvin.) M. Wyatt l’a rencontrée à Alto, visitant les fleurs d’une espèce de Rudgea, et à Portrerras, à une élévation de 5 à 7,000 pieds, faisant la cour à des plantes de même espèce. Os. Elle se distingue de toutes les autres espèces de cette coupe par les mouche- tures de la gorge, plus larges que longues, et d’un bleu métallique. La queue n’a pas, sous sa page inférieure, des taches pâles à la base des rectrices. 2. ADELOMYA CHLOROSPILA, Gouzp. o* Rostrum rectum, dimidia parte corporis subbrevius; maæilla partim sub- carnea. Capile usque ad verlicem aeneo-viridi; villa superoculari rufa; regione auriculari fusca. Corpore supra subceupreo-viridi. Cauda subtruncata : rectricibus aeneo-viridibus aut fusco-aeneo-viridibus : submediis ad externas apice pallide rufo-fulvis : submediis lalere interno basilari pallido : exlernis dimidia parte bastilari interna pallidis. Corpore subtus, qula et collo sordide albo-fulvis, serialim viridi-maculosis; pectore el ventre grisescenti-cinereis, viridi maculosis. Subcau- dalibus pallide fulvis, disco virescenti. Adelomyia chlorospila, Gourn, Ann. and Magaz. Nat. Hist. 4 série, t. X (1872), p. 452. — WœxiTELY, Proc. Zool. Soc. (1873), p. 189, 6. LonG. — Bec, 0,018 (8 1.). — Ales, 0,054 (24 L.). — Queue, 0,042 (19 L.). — Long. totale, 0,094 (42 1.). ADÉLOMYAIRES. — ADELOMYA 129 L'ADÉLOMYE MOUCHETÉE DE VERT « Bec droit; graduellement rétréci jusque près de l’extrémité; moins long que la moitié du corps ; un peu plus long, sur sa partie dénudée, que la tête depuis sa partie postérieure jusqu'à la commissure du bec. Mandibule d’un brun noir. A14- choire passant presque au rouge de chair, sur une partie basilaire de sa longueur. Tête revêtue presque jusqu'au vertex de plumes un peu allongées, d’un vert obscur ou bronzé ; marquée au-dessus des yeux et après ceux-ci d’une bande rous- sâtre , incourbée sur les côtés du cou et faiblement apparente ; région auriculaire couverte de plumes d'un brun noirâtre. Dessus du corps, lectrices alaires et cau-- dales couvertes de plumes d’un vert un peu cuivreux, paraissant lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue presque tronquée ; à rectrices d’un vert bronzé, à ba- guettes obscures ; les submédiaires à externes marquées à l'extrémité d’un fauve pâle ou d’un cendré fauve roussâtre : les externes pâles sur la moitié basilaire de leur côté interne : les submédiaires brièvement pâles à la base de leur côté interne. Ailes aussi longuement prolongées que la queue ; d’un brun violâtre ou violacé. Des- sous du corps couvert, sur la gorge et le cou, de plumes un peu allongées, d’un pâle fauve ou roussâtre où d’un roux brunâtre, marquées de mouchetures vertes : ces mouchetures, plus nombreuses sur les côtés, formant sur le disque des rangées lon- gitudinales, obliques, alternativement séparées par des bandes pâles ; ventre marqué de mouchetures non sérialement disposées, plus grandes sur les côtés, peu nom- breuses sur la région longitudinale médiane, presque entièrement d’un pâle roussä- tre. Sous-caudales d'un cendré rosat ou fauve pâle, avec une tache verte sur le dis- que. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus pâle, avec l'extrémité des rectrices cendrée. Pieds garnis, sur les tibias, de plumes vertes ; tarses dénudés ; doigts grèles, blanchâtres ; ongles et orteils noirs. ® La femelle se rapproche beaucoup du mâle. Cette espèce a été tuée dans les Andes du Pérou, par M. Warszewicz, à 9,000 pieds de hauteur, et par M. Whitely, à 3,600 pieds au-dessus du niveau des mers. (Gould, Elliot.) Ogs. Elle a beaucoup de rapports avec PA. inornata ; mais elle a la gorge et le cou mouchetés de vert au lieu de bleu métallique, et le bec un peu plus long. « Je lai tuée, dit M. Whitely, dans une clairière où j'ai rencontré le Cynanthus nocou et d’autres espèces. Je prenais d’abord ces Adélomyes pour des femelles, et OIS.-MOUC:I. —- III. 17 130 TROCHILIENS je ne pouvais comprendre que des oiseaux de ce sexe, ordinairement si faible, puis - sent se battre avec tant de furie. Pour satisfaire ma curiosité, j’en ai tué deux, et en ouvrant leur corps, pour examiner le contenu de leur estomac, j’ai vu à ma grande surprise, que ces deux Trochilidés étaient des mâles. Leur estomac contenait des débris d'insectes. 3. ADELOMYA CERVINA, Gouzp. o Rostrum rectum, dimidia parte corporis brevius, capite vix longius. Mandi- bula nigra; mazxilla basin versus carnea. Capite aeneo-viridi; vitta superoculari albo-fulva, super latera colli prolongata; regione auriculari nigro-fusca. Cor- pore supra aeneo-viridi. Cauda subtruncata; rectricibus fusco-olivaceis, viridi relucentibus : submeudiis ad externas el brevius mediis apice macula fulvo-pallida nolatis. Corpore subtus, qula pallide fulva, maculis parvis brunneis sparsa ; collo, pectore el ventris regione media pallide fulvis : lateribus aeneo-rufis. Subcaudali- bus pallide fulvis aut rufis. Adelomyia cervina, GouLr, Ann. And. Magaz. Nat. Hist. (décembre 1872), p. 458. Lo. — Bec, 0%,019(7 1/2 1.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0",062 (27 1/21.).— Queue, Om,047 (21 1.). — Long. totale, 0®,090 à 0,110 (48 1.). L'ADÉLOMYE COULEUR DE BICHE o" Bec droit; subcylindrique; moins long que la moitié du corps, à peine plus long que la tête. Mandibule noire. Méchoire noire, mais presque couleur de chair à la base. Tête d’un vert bronzé; marquée d’une ligne ou bande longitudinale postocu= laire d’un blanc fauve ou roussâtre, passant sur l'œil et prolongée sur les côtés du cou. Dessus du corps revêtu de plumes d’un vert bronzé. Queue presque tronquée ; à rectrices de couleur olive foncée, lustrées de verdâtre, les submédiaires à externes et plus brièvement les médiaires, marquées, à l’extrémité, d’une tache d’un fauve ou roux pâle. Aves d’un brun violâtre. Dessous du corps marqué d’une sorte de moustache naissant de la commissure ; couvert de plumes d’un brun noir sur la région auriculaire; revêtu sur la gorge et les côtés du cou de plumes presque soyeu- ses, d’un roux ou fauve pâle, ponctuées de brun ou notées de petites mouchetures brunes ; devant du cou, poitrine et région médiane d’un fauve pâle ; flancs d'un bronzé roussâtre, lustrées de brun jaune d’or. Sous-caudales d’un fauve pâle ou blanchâtre. Pieds bruns ; tarses peu emplumés. ADÉLOMYAIRES. — ADELOMYA 131 La découverte de cette espèce est due à M. Salmon. Il l’a collectée près de Mé- dellin, dans la Colombie, durant le cours de ses explorations, commencées dans l’ouest de la vallée de la Magdalena. (Gould, Elliot.) 4. ADELOMYA MELANOGENYS, Fraser. o* Rostrum rectum, in parle denudata capite sublongius, dimidia parte corporis subbrevius. Mandibula nigra. Maæxilla saepe basi pallida. Capite usque ad verti- cem subsquamoso, plumis viridi-brunneis; linea postoculari alba. Corpore supra viridi lucido aut subnitenti. Cauda subtruncata aut subarcuata, rectricibus mediis fusco-aeneis; aliis poslice nigris : intermediis ad externas apice sordide albis : submediis et externis dimidia parte basilari lateris interni sordide albis. Corpore sublus, gula et collo, plumis subsquamosis, sordide albis, fusco-viridi disco punc- tatis ; pectore et praesertim ventre cinereo-albis parcius viridi maculalis. Sabeau- dalibus griseo-cinereis viridi vix maculatis. Trochilus melanogenys, Fraser, Proc. of Zool. Soc. part. VIII (1840), p. 18. Trochilus Sabinae, Bourc. et Murs. Ann. Soc. d'Agr. de Lyon (1846). p. 323. — Id. Rev. Zool. (1846), p. 316, 12. Metallura Sabinae, Reicnens. Troch. Enum. p. 5, pl. 720, fig. 4736-37. Adelomya Melanogenys, Gouzn, Monog. Trochil. part. IX (1855), pl. 13, t. III, pl. excvurr. Catal. — Mellisuga Sabinae, Gray et MircneLL, Gener. t. I, p. 112, 33. — Mellisuga Mela- nogenys, GRAY et Mironezz, Gen. t. I, p. 112, 35. — Ramphomicron Sabinae, Bonar. Conspect. Av. t. I, p. 79,5. — Metallura Sabinae, Reicaens. Aufz. d. Col. p. 8. — A delo- mya Sabina, Bonar. in Revue (1854), p. 253, 162. — Adelomya Melanogenys, ScLaT. B. Bog. 12, 29. — Id. Proc. Zool. Soc. (1855), p. 140, 99. — Zd. (1859). p. 145, 74. — Id. (1860), p. 63 et 70, 51, et p. 94, 98. — CaBan. et HeINE, Mus. Hein. part. III, p. 72, 161. — Sczar. et SALVIN, Nomencel. p. 89, 4. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 142, 1827. Lonc.— Bec, 0,016 à Om,017 (7 14 à 7 3/4 1.). — Ailes, 0",056 (25 1.). — Rectrices mé- diaires, 0,035 (15 1/2 L.). — Subexternes, 0,037 (16 1/21.). — Externes, 0",0324(15 1/41.). — Corps, 0®,038 à 0®,040 (17 à 18 1.). — Long. totale, 0,085 à 0",090 (38 à 40 1.). — Largeur des rectrices médiaires. 0,008 (3 3/2 1.) ; des rectrices externes, 0,009 (4 1.). L'ADÉLOMYE DE SABINE œ Bec droit; subcylindrique ou graduellement rétréci jusque près de l’extré- mité; un peu plus long, sur sa partie dénudée, que la tête, depuis la partie posté- rieure jusqu'a la commissure. Zée couverte de plumes petites sur le front, plus 132 TROCHILIENS allongées sur le reste, vertes, à disque obscur ; marquée d’une tache ou bande post- oculaire blanche, prolongée sur les côtés du cou. Dessus du corps revêtu de plumes vertes, paraissant lustrées d’or, vues d’arrière en avant. T'ectrices caudales sou- vent d’un vert un peu cuivreux. Queue tronquée ou à peu près ; à rectrices mé- diaires d’un bronzé obscur ou lustrées de verdâtre : les autres graduellement noi- râtres postérieurement : les intermédiaires à externes d’un blanc sale à l'extrémité : les subexternes et externes d’un cendré grisàtre sur la moitié basilaire de leur côté interne. Ailes souvent un peu moins longuement prolongées que la queue; d’un brun violâtre. Dessous du corps marqué d’une sorte de moustache, naissant de la commissure du bec, passant sous l’œil et sur la région auriculaire, formée de plumes d'un brun verdâtre, en partie capillaires; marqué de points verts ou de petites mou- chetures vertes sur un fond blanc sale : ces mouchetures, plus petites sur la gorge et le cou, moins nombreuses sur la région médiane de la poitrine et du ventre, plus larges et en partie contiguës sur les côtés de celui-ci. Sous-caudales d’un blanc sale, verdâtres sur leur disque. Page inférieure de la queue luisante : les médiaires bronzées : les autres, pâles à base violâtre postérieurement : les externes blanches à l'extrémité et sur la moitié basilaire de leur côté interne. Pieds bruns où d’un brun pâle; tibias garnis de plumes d’un brun obscur; tarses brièvement em- plumés. $ La femelle est à peu près semblable au mâle; mais les rectrices intermédiaires et externes sont blanches à l'extrémité. Elle est plus faiblement mouchetée de vert sur la gorge; presque entierement d’un blanc cendré sur le milieu de la poitrine, plus roussâtre sur les côtés du ventre et surtout sur la partie postérieure de celui-ci. Le nid est tapissé de coton, en dedans, et garni d’écailles de fougères à l’exté- rieur. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0",036 (16 1.). — Diamètre interne, 0,025 (11 1.) — Hauteur, 0,056 (16 1). Cette espèce habite le Vénézuela, la Colombie, les bords du Napo, l’Équateur et le Pérou. (Bourcier, Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Sclater, Muséum de Paris, Muséum britannique, Boucard, Loddiges, Bouvier, Sallé.) L’Adelomya mélanogenys, habite, comme nous venons de l'indiquer, une asse, grande surface de pays. Les individus provenant de Caracas, sont d’une taille généralement plus petite que ceux de l’Équateur et du Pérou ; ils ont aussi les rec- MICROCHÉRAIRES. — MICROCHERA 133 trices plus larges. M. Gould s’est fondé sur ces différences pour considérer les individus provenant de Caracas comme constituant une espèce particulière. Adelomya maculata, Gour», Introd., p. 118, 224. — Id. Monog. Trochil. part. XXUV (1861), t. III, pl. 99. — Jd. Proc. Zool. Soc. (1870), p. 803. Mais cette prétendue espèce n’est généralement regardée que comme une variété locale de l'A. melanogenys. NEUVIÈME BRANCHE LES MIGROGHÉRAIRES CaraCrÈREs. Ajoutez à ceux de la fraction : Bec noir; droit; subcylindrique ou graduellement et faiblement rétréci jusque près de l’extrémité, où il est plus sensiblement rétréei en pointe; plus court que la moitié du corps, plus court même que la tête ou à peine aussi long que celle-ci. Man- dibule chargée d’une courte arête basilaire, brièvement sillonnée de chaque côté. Scutelles en partie dénudés. Tête subarrondie; ordinairement emplumée à peine jus- qu'au bord antérieur des scutelles. Queue tronquée ou terminée en un double arc peu prononcé. Ales prolongées à peine jusqu’au bord postérieur des rectrices. Des- sous du corps revêtu, sur le devant de la gorge et le devant du cou, de petites plu- mes squammiformes violettes, bleues ou vertes, non étendues jusqu'aux yeux. Pieds non pattus. Ces Trochilidés s’éloignent des oiseaux des premières branches de cette fraction, par leur petite taille, par la brièveté de leur bec, par le dessous de leur corps non paré, sur la gorge et le devant du cou, de plumes squammiformes étendues jusqu’au cou. Ils habitent, suivant les espèces, le Vénézuela, la Nouvelle-Grenade et quelques parties de l’Amérique centrale. Cette petite branche se sépare en trois genres : À Partie antérieure de la tête revêtue de plumes soyeuses blanches. Queue en Dar eDIAn Che RETENIR RE EE NS PIC r0Ch ENG: 134 TROCHILIENS AA Partie antérieure de la tête revêtue de plumes squammiformes non blanches. Queue non en partie blanche. B Devant de la gorge et du cou revêtu de plumes squammiformes violettes ou bleues, M ous de EN ee et ce D TC PAS BB Devant de la gorge et du cou revêtu de plumes squammiformes vertes. . Baucis. Genre MICROCHERA, MICROCHÈRE, Gouzr. GouLp, Introd. Monog. Troch. (1858), — Introd. (1861), p. 82. CARAGTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Bec subcylindrique ; à peine aussi long ou plus long que la tête. Téte revêtue, jusqu’au vertex où un peu après, de plumes soyeuses blanches. Dessous du corps paré, sur la gorge et le cou, de petites plumes squammiformes violettes. Queue à rectrices submédiaires à externes en partie blanches à la base. Tableau des espèces : a Rectrices médiaires d'un vert bronzé : les autres blanches sur leur quatre cinquièmes basilaires, bordées de noir vert postérieurement : les intermé- diaires à externes blanches à l'extrémité. . . . . . . ,. . . ,. . albocoronata. aa Rectrices médiaires d’un vert cuivreux : les autres cendrées à la base, puis d'un vert brunâtre, avec l'extrémité blanche. . . . . . . . . . parvirostris. +1. MICROCHERA ALBOCORONATA, LawRENcCE. o Rostrum nigrum, rectum, capile brevius. Capite usque ad verticem subde- presso, sericeo-albo. Corpore supra viridi. Cauda subtruncata, rectricibus mediis viridi-cupreis aut cupreo-viridibus : aliis dimidia parte basilari alba, postea nigris, apice albis. Corpore subtus, qula el collo squamosis, obscure viridibus aut cupreo- micantibus. Pectore el ventre sericeis, obscure viridibus aut cupreo-nigris. Sub- caudalibus albis aut postice subviridibus. ® Capile viridi. Corpore subtus sericeo albo. Mellisuga albocoronata, LAWRENCE, Ann. of the Lyc. of Nat. Hist. of New-York, t. VI (1855), p. 137, pl. 4. Microchera albocoronata, Gouzr, Monog. Trochil. part. X VI (1858), t. II, pl. 116. Catal. — Microchera albocoronata, GouLrp, Introd. p. 82, 134. — SALviN, Proc. Zool. Soc. (1867), p. 130, 131, 154. — Jd. (1870), p. 207. — ScLar. et Sazv. Nomenel. p. 83, 1. — SALVIN, Proc. Zool. Soc. (1867), p. 154, 165. — FranTzius, Journ. f. Ornith. (1869), MICROCHÉRAIRES. — MICROCHERA 135 p. 315, 338. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 134, 1724. — Lawrence, Birds of Costa-Rica in Ann. of New-York, t. IX (1870), p. 122, 338. — Franrzius, Journ. f. Ornith. t. XVII (1869), p. 315, 338. — SALVIN, Proc. Zool. Soc. (1870), p. 207. Lonc. — Bec, 0",013 à 0,014 (6 à 6 1/2 1.). — Ailes, 0,040 à 0",042 (18 à 19 1.). — Rec- trices médiaires, 0,020 (9 1.) — Intermédiaires, 0,023 (10 1/2 1.). — Externes, 0",020 (9 1.). — Corps, 0",030 à 0",033 (13 1/2 à 15 1.). — Long. totale, 0®,069 à 0,074 (31 à 33 1.). LA MICROCHÈRE A COURONNE BLANCHE æ Bec droit; grêle; noir; à peine aussi long ou plus court, sur sa partie dénu- dée, que la tête depuis sa partie postérieure jusqu’à la commissure. Téte subdépri- mée jusqu'au vertex et revêtue de plumes soyeuses blanches s’incourbant sur les côtés jusqu'aux yeux; nuque et dessus du cou couverts de plumes d’un noir verdà- tre. Dessus du corps revêtu, sur la partie antérieure du dos, de plumes d’un vert cuivreux, passant, sur le milieu de ce dernier, au brun verdâtre, légèrement teinté de cuivreux violacé; croupion et tectrices caudales variant du vert cuivreux au rouge cuivreux ou violacé brillant. Queue presque tronquée ou terminée en deux arcs obtus ; à rectrices subarrondies à l’extrémité, graduellement un peu plus lon- gues des médiaires aux intermédiaires, et un peu plus courtes de celles-ci aux exter- nes : les médiaires d’un vert bronzé ou d’un bronzé violâtre, bordées de vert obs- cur : les autres blanches sur les quatre cinquièmes de leur longueur, puis terminées par du noir postérieurement : les intermédiaires à externes brièvement blanches à l'extrémité. Tectrices alaires d’un vert cuivreux. Ales à peu près aussi longue- ment prolongées que la queue; d’un brun violâtre. Dessous du corps orné, sur la gorge et le cou, de petites plumes vertes ou d’un vert foncé (brunes à la base et ver- tes postérieurement); revêtu, sur la poitrine et le ventre, de plumes paraissant mi- soyeuses, noires, avec quelques points de vert foncé, ou légèrement teintées, par-ci, par-là, de rouge cuivreux ou violacé. Sous-caudales blanches. Pieds grêles, noirs ; tibias garnis de plumes d’un vert obscur ; tarses brièvement emplumés. $ Dans le jeune âge, le dessus de la tête est vert ; le dessus du corps est vert sur le dos, d’un vert cuivreux sur le croupion, d’un rouge cuivreux sur les tectrices caudales. Le dessous du corps est garni de plumes blanches et vertes sur le menton ; couvert sur la gorge et le cou de plumes d’un vert obscur, bordées de blanc sale; revêtu, sur la poitrine, de plumes d’un vert obscur, et noirâtres sur le milieu de celle-ci, d’un blanc sale sur les côtés ; le ventre d’un blane sale, avec la ligne médiane en partie noire, et les côtés d’un vert obscur. 136 TROCHILIENS o Tête couverte de petites plumes squammuliformes vertes. Dessus du corps, lectrices caudales et alaires d’un vert de pré. Queue à rectrices médiaires d’un vert bronzé ou cuivreux : les autres d’un vert cuivreux à la base, avec les baguettes blanches, puis d’un vert brunâtre, avec une tache blanche à l'extrémité : cette tache, petite sur les submédiaires et intermédiaires, couvrant le septième postérieur sur les externes. Dessous du corps d’un cendré blanchâtre, avec les côtés du ventre et plus étroitement ceux de la poitrine verts. Cette jolie espèce habite les environs de Veragua, dans la Nouvelle Grenade, et la cordillère del Chucu. (Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Sclater, Loddiges, Boucard.) La Microchère à couronne blanche a été découverte par M. le D'J. K. Meritt, qui a donné sur ce Trochilidé les détails suivants : « J'ai obtenu plusieurs de ces oiseaux dans l’automne de 1852, pendant que je séjournais dans le district de Belen, près Veragua (Nouvelle-Grenade). «Le premier que j'ai aperçu était perché sur une branche et s’occupait à faire sa toilette, c’est-à-dire à arranger ses plumes à l'aide de son bec. Je doutais durant un moment si l’objet si petit que j'avais sous les yeux pouvait être un être animé; mais en examinant de plus près, j'en fus bientôt convaincu et ne tardai pas à en être pos- sesseur. « À quelques jours de là, pendant que je me baignais, j'en aperçus un autre ; je me mis à examiner ses gestes ; il se posa sur un rameau, à trois pieds au-dessus de l’eau, et bientôt, par un mouvement aussi rapide que la pensée, se précipita vers cette onde tranquille, y plongea sa tête, et remonta vers le point d’où il était parti, avec autant de prestesse qu'il en avait mis à descendre. Il répéta successivement plu- sieurs fois cette manœuvre, qui produisit sur la surface de l’élément liquide des rides ou des ondulations assez fortes, pour une si petite créature. « Après s'être baigné ainsi plusieurs fois, il se percha sur une branche voisine et commença à réparer le désordre de son plumage. » +8. MICROCHERA PARVIROSTRIS, Lawrence. œ Rostrum nigrum rectum, capite brevius. Capite usque ad verticem subdepresso, sericeo-albo. Corpore supra violaceo-cupreo, lectricibus caudae cupreo-rubris. Cauda subtruncata; rectricibus mediis cupreo-viridibus + aliis basi cinereis, dein MICROCHÉRAIRES. — MICROCHERA 13 brunneo-viridibus, apice albis. Corpore sublus, gula el collo squamosis, salurate viridibus ; ventre violaceo--rubro. Subcaudalibus albis. Microchera parvirostris, LAWRENCE. — Id. Ann. of New-York (1870), p. 122. (9). Catal. — Microchera parvirostris, SALVIN, Proc. Zool. Soc. (1867), p. 131. —- Id. in Ibis (1872), p. 313, 319. — FRaANTzIUS, 27 Journ. F. Ornith. (1869), p. 315, 339. Loxc. — Bec, depuis la commissure, 0",012 (5 1/2 1.); sur sa partie dénudée, 0",010 (5 1.). — Ailes, 0",043 (19 1/21.). — Rectrices médiaires, 0,018 (8 1.). — Submédiaires et intermé- diaires, 0",020 (9 1). — Subexternes, 0,019 (9 1/2 1. — Externes, 0,018 (8 1.). — Corps, 0,025 (15 1/2 1.). — Long. totale, 0,070 (33 1.). LA MICROCHÈRE A PETIT BEC & Bec noir; droit; moins long ou à peine aussi long, sur sa partie dénudée, que la tête. Tête subarrondie ou brièvement triangulaire ; déprimée sur sa partie anté- rieure jusqu'au vertex et revètue de plumes soyeuses d’un blanc de cygne : quel- ques-unes de ces dernières verdâtres à l’extrémité ; occiput d’un rouge cuivreux. Dessus du corps, tectrices alaires et caudales de même couleur. Queue presque tronquée, ou à peine arquée en arrière; à rectrices submédiaires à externes graduel- lement un peu plus courtes : les médiaires à peine aussi longues que les externes ; les plus larges, d’un vert cuivreux, à baguettes obscures : les autres, graduellement moins larges : les externes d’un tiers au moins plus étroites que les médiaires : les submédiaires à externes cendrées à la base, avec la baguette blanche, puis d’un vert brunâtre ou d’un brun vert, avec l'extrémité brièvement bordée de blanc. Ales un peu plus longuement prolongées que la queue, assez étroites, d’un brun violâtre. Dessous du corps paré d’une petite moustache noire entre la commissure du bec et la partie antérieure de l'œil; couvert, sur la gorge et le cou, de petites plumes squammiformes, d’un vert foncé; revêtu, sur le reste, de plumes soyeuses, d'un rouge violacé. Sous-caudales blanches. Paye inférieure de la queue à rectrices d’un blanc grisâtre à la base, avec la baguette blanche, puis d’un vert cendré ou grisâtre, graduellement moins clair ou plus foncé vers l'extrémité : les submédiaires à externes brièvement bordées de blanc à cette dernière. Pieds noirs, assez faibles ; tarses brièvement emplumés. OBs. Quand l'oiseau est incomplétement adulte, le devant de la tète offre des plu- mes noires sur les plumes blanches. OIS.-MOUc. — III. 18 138 TROCHILIENS ® Devant de la tête couvert, jusqu’au vertex, de plumes vertes subsquammifor- mes, paraissant souvent bordées de brun. Dessus du corps vert depuis le dessus du cou jusqu'à l'extrémité du croupion. T'ectrices caudales vertes. Queue à rectrices médiaires d’un vert bronzé ou cuivreux : les autres d’un vert cuivreux à la base, avec les baguettes blanches, puis d’un vert brunâtre, avec une tache blanche à l’ex- trémité : cette tache petite sur les submédiaires et intermédiaires, couvrant le sep- tième postérieur sur les externes. Dessous du corps d’un blanc sale ou cendré blan- châtre, avec les côtés du ventre, et plus étroitement ceux de la poitrine verts, mais parfois presque concolores. Cette espèce habite Costa-Rica et Nicaragua. (Elliot, Salvin, Sclater, Loddiges, Boucard.) Oss. La M. parvirostris a tant d’analogie avec la M. albocoronata surtout par par les plumes blanches et soyeuses de sa tête, qu’elle semble, au premier coup d'œil, n’en être qu’une variété locale. Elle a cependant le dessus du corps couvert, depuis l’occiput jusqu’à l'extrémité du croupion, de plumes d’un rouge violet plus brillant; les plumes blanches de la tête sensiblement plus prolongées sur la partie postérieure de la tête; la bande noire du tiers postérieur des rectrices plus large; les tectrices caudales d’un rouge cuivreux au lieu d’être d’un vert cuivreux ; les plumes du ventre d’un rouge violet, au lieu d’être noires, avec quelques points teintés de vert ou de rouge cuivreux. Mais chez quelques individus de l’afbocoronata, on voit la teinte violâtre se mon- trer sur les côtés de la poitrine et de l’épigastre. Genre KLAÏIS, KLAÏIS, ReicuenBacu. REICHENBACH, Aufz. de Col., p. 13, — Introd., p.11. CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Bec subcylindrique; à peine aussi long où à peine plus long que la tête; partie antérieure de cette dernière revêtue de plumes squammiformes, non blanches. Queue tronquée ou terminée par deux arcs; à rectrices d’un vert bleuâtre : les autres de même couleur à la base, d’un noir brun postérieurement. Dessous du corps paré, sur la gorge et le devant du cou, de plumes squammiformes violettes ou bleues. MICROCHÉRAIRES. — XLAIS 139 Ce genre est réduit à l’espèce suivante : 1. KLAIS GUIMETI, BourcierR ET MULSANT. Rostrum rectum, subcylindricum, capite subbrevius. Capite squamiformi, cyaneo aut violaceo-caeruleo. Corpore supra viridi; tectricibus caudae caeruleo- viridibus. Cauda subtruncata, rectricibus mediis caeruleo-viridibus : aliis postice nigris aut violaceo-nigris. Corpore sublus, qula et collo squamosis caeruleis aut violaceo-caeruleis ; pectore pallide viridi, aut cinereo viridi-mäculoso. Subcauda- libus albis, disco obscuro. © Corpore subtus sericeo albo, lateribus virescentibus. Trochilus Guimeti, Bourcier et MuzsanT, Ann. Soc. d’Agr. de Lyon (1843), p. 88, pl. 2. — Id. Rev. Zool. (1843), p. 72. Klais Guimeti, Gouzr, Monog. Trochil. part. XIV (1857), t. 1V, pl. 210. Catal. — Hylocharis Guimeti, GRAY et Mircx. Gen. t. I, p. 114, 33. — Basilinna (Klais) Guimeti, ReicHEeNns. Aufz. d. Col. p. 13.— 1d. Enum: p. 11. — Myabeillia Guimeti, Boxar. Consp. Troch. in Rev. (1854), p. 258, 158. — Scrar. B. Bogot. add. 2, p. 3, 20. — Id. Proc. Zool. Soc. part. XXV (1857), p. 17. — Basilinna Guimeti, CaBan. et HEINE, Mus. Hein. part. II, p. 45, 97. — XÆlais Guimeti, Sazvin (1857), p. 155. — Gouzp, Introd. p. 119, 235. — SALVIN, Proc. Zool. Soc. (1873), p. 155, 168. — SaLar. et SaLvIN, Proc. Zool. Soc. (1867), p.752, 141. — Id. Proc. Zool. Soc. (1873), p. 288, 21. — Id. Nomencl. p. 88, 1. — SALVIN, Proc. Zool. Soc. (1870), 209. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 152, 1959. — LAWRENCE, Birds of Costa-Rica, Ann. of New-York, t. IX (1870), p. 89. Low. — Bec, 0",014 (6 1/2 1.). — Ailes, 0",049 (22 1.), — Rectrices médiaires, 0,027 (121.). — Submédiaires, 0,029 (13 1.) — Intermédiaires, 0",030 (13 1/2 1.). — Subexternes, 02,029 (13 1.). — Externes, 0,027 (12 1.). — Corps, 0,032 (14 1/2 1.). — Long. totale, 0,076 (34 1.). LE KLAIS DE GUIMET æ Bec noir; droit; subcylindrique; à peine aussi long ou à peine plus long que la tête. Tête subdéprimée sur sa partie antérieure ; revêtue, depuis la naissance du bec jusqu’à la partie anterieure du cou, de plumes bleues voilant le front presque jusqu'aux yeux, et couvrant, après ces organes, un espace graduellement rétréci ; garnie, sur Les côtés de la moitié postérieure de cette parure et sur le dessus du cou, de plumes d’un vert foncé. Dessus du corps couvert, sur le dos, le croupion et les tectrices alaires, de plumes d’un beau vert de pré, paraissant lustrées d’or, vues d’arrière en avant; tectrices caudales d’un vert bleuâtre. Queue tronquée ou pres- 140 TROCHILIENS que tronquée ; à rectrices médiaires assez larges, arrondies à leur extrémité, d’un vert bleuâtre, à baguettes obscures : les autres de largeur plus médiocre, d’un vert bleuâtre à la base, jusqu’à la moitié au moins de leur longueur, puis d’un noir brun, ou d’un noir brun verdâtre ou violâtre, avec le bord postérieur des subexternes au moins, blanc ou d’un blanc cendré; à baguettes obscures. Ailes à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices; d’un brun noir violâtre ou violacé. Dessous du corps revêtu, sur la gorge et le devant du cou, de plumes squammiformes bleues où d’un bleu violet; couvert, sur la poitrine, de plumes moins squammulifor- mes cendrées à la base, d’un vert pâle postérieurement, parais-ant, par là, couvert sur cette partie de plumes d’un vert pâle, sur un fond cendré ; ventre d’un plumage analogue, avec les mouchetures plus pâles et moins rapprochées, et le fond ordinai - rement plus blanc, surtout sur la région longitudinale médiane. Sous-caudales blanches, ou d’un blanc cendré, avec le disque des plumes nébuleux. Page infé- reure de la queue plus pâle et plus luisante. Pieds bruns, grêles ; tibias briève- ment garnis de plumes obscures ou vertes à la base, blanchâtres postérieurement. $ Dans l’âge non adulte, la parure de la gorgé et du devant du cou est plus ou moins incomplète. ç La femelle a le dessus du corps presque semblable à celui du mâle. Dessous du corps revêtu, depuis la base du bec jusqu'à l'extrémité, de plumes soyeuses blan- ches, ou d’un blanc un peu sale, avec les côtés marqués de plumes d’un vert luisant. Le nid est tapissé de coton en dedans, et revêtu extérieurement d'écailles de fou- gere. (Collection Verreaux.) ‘ Diamètre extérieur, 0®,040 (18 1.). — Diamètre intérieur, 0",025 (101.). — Hauteur, 0,035 (13 1/2 1.). Gette espèce habite le Vénézuela et la Colombie. (Bourcier, Verreaux, Gould, El- lot, Sclater, Salvin, Muséum de Paris, Muséum britannique, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) Feu Bourcier et moi avons dédié cette espèce à mon illustre ami, l'inventeur du bleu-Guimet, dont la découverte doit perpétuer la mémoire . 4 Guimer (Jean-Baptiste), né à Voiron (Isère), le 2 thermidor an 111 (20 juillet 4195), ancien commissaire des poudres et salpêtres, officier de la Légion d'honneur, honoré de la grande Médaille à l'Exposition de 1849, de la grande Médaille (Council Medal) à celle de Londres en 1851, de la grande Médaille d'honneur à celle de 1865, membre du Conseil municipal en 1843, et membre de la Commission municipale en 1852, président de l'Aca- démie en 1849, président de la Société d'agriculture en 1851, vice-président de la commission de la Martinière, de notre ville, est mort à Lyon le 7 avril 1871. ,» MICROCHÉRAIRES. — XLAIS 144 Ce savant, dont j’ai retracé la vie‘ et dont l’existence fut entourée de toute l'estime et de toute la considération possibles, ne semblait avoir vu la fortune lui sourire que pour contribuer au bonheur des autres. Ses traits offraient un mélange de bonté, de douceur et de finesse ; ils brillaient surtout d’un air de candeur et de modestie, qui donnait à sa gracieuse figure je ne sais quoi de bienveillant et de sympathique. Sa main généreuse était toujours prête à secourir les malheureux, à aider aux hommes honnêtes et intelligents à se créer une position aisée, à fournir aux inven- teurs d’une découverte utile les moyens de faire réussir leurs projets, et cela, sans espoir de rémunération ; il ne songeait qu'au bien qu'il pouvait faire. Aussi eut-il de nombreux et de véritables amis, auxquels sa mémoire restera toujours chère. Il est doux de mourir en emportant tant de regrets ! Il a laissé un fils, qui à fait son bonheur et sa gloire pendant sa vie et semble des- tiné, par son amour pour les sciences ?, à être l'honneur de sa famille et à se faire bénir, comme son père, par son inépuisable générosité. M. Lawrence a décrit, sous le nom de Melhisuga Merrittii (Ann. of Lyc. of Nat. hist. of New-York, t. VII (1860), p. 110), un oiseau qui semble évidemment n'être qu'une variété du À. Guimeti. Il se trouve aussi à Costa-Rica et Veragua. Voyez SALVIN, Proc. Zool. Soc. (1869), p. 155, et (1870). p. 209. — Id. in Ibis (1872), p. 313 et 319. « Vous savez, écrivait M. Meritt à M. Lawrence, que depuis quelque temps j'ai porté toute mon attention sur les espèces d'Oiseaux-Mouches vivant dans le district de Belen, province'de Veragua (Nouvelle-Grenade), et depuis ce temps-là, me trou- vant dans le district voisin, celui de El Mineral, de la mème province, je désirais savoir s’il n’y avait pas là des espèces de la même famille, que je n’avais pas ren- contrées à Belen, distante de la seulement de quinze milles. « Dans la section de El Mineral on avait essayé de cultiver le sol et de planter des arbres fruitiers, ce qu’on n’avait pas fait à Belen. Les Orangers, Guama et Guayava, sont les plus nombreux, principalement le dernier, qui porte presque toute l’année des fleurs et des fruits. Le Guayava est donc le rendez-vous favori des Oiseaux- Mouches. « Je regardais souvent ces petites créatures cherchant leur nourriture et se que- ! Voyez la notice que j'ai publiée sur J. Guimet (Mémoires de l’Acad. de Lyon, t. XIX (sciences), p. 161). 2 M. Emile Guimet, nommé membre de l'Académie de Lyon Le 21 décembre 1867. 142 TROCHILIENS rellant autour d’un arbre placé près de la porte de ma hutte, construite avec des feuilles de palmier ; bientôt mon attention se porta principalement sur un individu plus petit que les autres, dont l'humeur querelleuse et le courage m’amusaient beau coup. « En examinant de près ce guerrier emplumé, mon intérêt s’augmenta bientôt, dès que je fus assuré que l’Oiseau en question appartenait à une variété qui m'était inconnue et qu’on n’avait pas signalée à Belen. « J’ai aperçu depuis de nombreux individus de cette espèce et je les ai vus toujours occupés à butiner sur les fleurs de Guayava. Je présume donc qu’ils sont tout à fait localisés dans ce district. » Cet oiseau a la taille un peu plus faible que celle du Æ. Guimeti et les sous- caudales un peu plus pâles; mais suivant M. Gould, il ne peut ètre séparé du El. Guimeti. « M. Gould, dit M. Salvin (Proc. 3001. Soc. (1870), p. 209), regarde main- tenant cet oiseau, de l'Amérique centrale, comme différent de celui de l'Amérique du Sud. La différence qui les sépare est très-légère ; mais autant que je puis le voir, les individus du Midi ont toujours le bleu de la tête et dela gorge beaucoup plus foncé. » Quand on n’a pas vu les richesses de la flore de l'Amérique méridionale, on ne saurait s’en faire une idée. « Sous les tropiques, dit M. de Humboldt, les végétaux sont turgescents de suc, d’une verdure plus fraîche, ornés de feuilles plus grandes et plus brillantes que dans les plages du Nord. Dans les régions équatoriales, on ne voit presque point de ces plantesréunies en société qui donnent à la végétation de l’Europe un aspect si mono- tone. Des arbres, près de deux fois plus haut que nos chênes, s’y parent de fleurs grandes et superbes comme nos lis. Aux rives ombragées de la Madeleine, croît une Aristoloche sarmenteuse, dont la fleur a quatre pieds de circonférence : les enfants indiens s’en coiffent dans leurs jeux. | « La hauteur prodigieuse à laquelle s’élèvent, sous les tropiques, non-seulement quelques montagnes isolées, mais des contrées entières, offrent à l’habitant de ces régions un coup d'œil rare. Outre les bois de palmiers et bananiers, il s’y voit entouré de plantes qui ne semblent appartenir qu'aux pays septentrionaux. Des cyprès, des sapins, des chênes et des aunes, analogues aux nôtres, tapissent les pla- MICROCHÉRAIRES. — BAUCIS 143 teaux du Mexique austral, ainsi que la. chaîne des Andes sous l’équateur. Voilà com_ ment la nature a permis à l’habitant de la zone torride de contempler toutes les for- mes végétales de la terre, de même que d’un pôle à l’autre, la voûte céleste ne lui dérobe aucun de ses mondes luisants. « Ces jouissances et bien d’autres encore sont interdites aux peuples du Nord, Bien des arbres et des végétaux, et parmi ceux-ci les plus beaux, leur seront à jamais inconnus. Les plantes maladives, emprisonnées dans nos serres, ne donnent qu’une faible image de la majesté tropicale. Mais on peut y suppléer amplement par le per- fectionnement de notre langage, par la verve brûlante de la poésie et par l’art plas- tique de la peinture. C’est à ces sources si riches que notre imagination puise les tableaux animés d’une nature exotique. Dans le Nord glacé, dans les déserts à Bruyères, l’homme solitaire peut s’approprier ce qui s’observe dans les régions les plus lointaines et se créer dans son intérieur un monde libre et impérissable comme l'esprit qui l’enfante ‘. » Genre BAUCIS, BAUCIS, Rercuaenpacx. REICHENBACH, Aufz. de Col., p. 13; — Enum., p. 11. CarAcrÈèREs. Ajoutez à ceux de la branche : Bec subcylindrique ; moins long ou à peine aussi long que la tête ; partie anté- rieure de celle-ci revêtue de plumes squammiformes vertes. Queue tronquée, ou à peine arquée en arrière ; à rectrices médiaires d’un beau vert : Les autres en partie d’un brun violâtre postérieurement. Dessous du corps paré, sur la gorge et le de- vant du cou, d’une sorte de rabat formé de plumes squammiformes vertes. Poitrine non marquée d’une bande transversale blanche. Ce genre est également réduit à l’espèce suivante : +1. BAUCIS ABEILLEI, DELATTRE ET LESsON. © Rostrum rectum, subcylindricum, vix tertiam corporis aequans. Capite usque ad verticem squamoso, plumis viridibus, sublucidis, disco fusco ornato.Corpore supra viridi; tectricibus caudae caeruleo-viridibus. Cauda subtruncala, rectricibus mediis 1 De Humsozpr, Tableaux de la Nature (notions d'une physiognomique des végétaux), p. 32. 144 TROCHILIENS viridibus : aliis basi viridibus, postea violaceo-brunneis : subexternis apice griseo- marginalis. Corpore sublus, qula et collo squamosis, nilentibus, lateribus viridi- fuscis ; pectore viridi; ventris regione longiludinali media grisescente, lateribus viridibus. Subcaudalibus viridibus, pallide marginatis. Ornismya Abeillei, DeLATTRE et Lesson, Revue Zool. (1839), p. 16. Myiabeillia typica, Goucp, Monog. Trochil. part. VIII (1854), pl. 7, t. IV, pl. 211. Catal, — Mellisuga Abeillei, Gray et Mircx. Gen.t. I, p. 112, 37. — Ramphomicron À beillei. Bonar. Consp. Av. t. I, p. 79, 4. (Abeillia typica?) Myabeillia typica, BoNar. Consp. Troch. in Revue (1854), p. 253, 153. — Basilinna (Baucis) Abeillei, REICHENB. Aufz. d. Col. p. 13. — Id. Enum. p. 11. — Myabeillia typica, ScraT. in Proc. Zool. Soc. (1856), p. 287,27. — Id. in Ibis (1859), 0. 128, 186. — Baucis Abeillei, GABA. et HEIN. Mus. Hein. part. IT, p.72, 162. — Myabeillia typica, Gouzp, Introd. p. 119, 236. — Abeillia Abeiller, G.R. Gray, Hand List, p. 142, 1840. — Baucis Abeillei, Boucarp, Ann. Soc. Linn. de Lyon (1875). Low. — Bec, 0,012 (5 3/4 1.). — Ailes, 0",050 à 0",052 (22 1/2 à 23 1/2 1.). — Rectrices médiaires, 0,030 (13 1/2 1.). — Intermédiaires, 0",032(14 1/2 1.). — Externes, 0,030 (131/21.). — Corps, 0,036 à 0",040 (16 à 18 1.). — Long. totale, 0",080 (35 à 36 1.). LE BAUCIS D'ABEILLÉ æ Bec noir ; droit; subcylindrique ; à peine égal à la longueur de la tête. T'éte subarrondie ; revêtue de plumes squammiformes médiocrement luisantes, vertes, à disque obscur. Dessus du corps et téctrices alaires couverts de plumes vertes, pa- raissant lustrées d’or vues d’arrière en avant ; tectrices caudales d’un vert légère- ment bleuâtre. Queue tronquée, ou à deux arcs en arrière ; à rectrices terminées en arc ogival : les médiaires d’un beau vert : les autres paraissant vertes ou d’un brun verdâtre au moins au côté interne de leur base, et d’un brun violâtre sur le reste : les externes et subexternes grisätres à l'extrémité. Ailes à peu près aussi longues que les rectrices ; d’un brun violâtre ou violacé. Dessous du corps paré, sur la gorge et le cou, de plumes squammiformes brillantes, passant du vert pâle au jaune de beurre doré, avec les côtés verts; poitrine revètue de plumes soyeuses, noires, pas- sant au vert lisse et luisant sur les côtés ; ventre mélangé de vert et de gris sur la ligne longitudinale médiane, c'est-à-dire couvert de plumes vertes, frangées de gris : côtés verts, lisses et luisants. Sous-caudales d’un beau vert, bordées de pâle rous- sâtre. Page inférieure de la queue luisante : les médiaires vertes, les autres d’un MICROCHÉRAIRES. — BAUCIS 145 violet foncé, à reflet verdâtre. Pieds bruns ou d’un brun pâle ; tibias garnis de cour- tes plumes d’un blanc verdâtre ; doigts grèles ; ongles arqués. ® La femelle se distingue du mâle par le dessous de son corps d’un gris bru- nâtre. Cette espèce habite, suivant les saisons, diverses parties du Mexique et du Gua- temala. (Verreaux, Bourcier, Muséum de Paris, Gould, Elliot, Sclater, Salvin, Loddiges, Muséum britannique, Boucard, Bouvier, Sallé.) Elle a été dédiée au D' Abeïllé, de Bordeaux. Le Baucis d’Abeillé, dit M. Delattre, se plaît principalement dans les forêts ; mais il cherche aussi sa nourriture parmi les fleurs sauvages des environs de Jalapa. Son vol est léger et ressemble à celui des Papillons de nuit. Il est peu sociable, dans ses habitudes ; la moindre chose lui fait peur. M. Boucard a tué cet oiseau à Cordoba ; il courtisait les fleurs recherchées par la Paphosie d'Hélène et par l'Atthis d’Héloïse. Suivant ce naturaliste, ce Trochilidé est très-craintif ; il fuit à l'approche des autres espèces. A peine on l’entend à trois mètres de distance, tant son vol est léger ; il émigre au Guatemala. Cet oiseau se trouve dans les environs de Jalapa, depuis le mois de janvier jus- qu'au mois d'avril, époque vers laquelle il émigre vers des contrées plus méridiona- les. Il se plaît, suivant M. Sallé, dans les lieux sombres et humides, dans les en- droits solitaires et les grands bois. Il n’est pas aussi querelleur que d’autres Colibris ; il a le vol habituellement haut; il vit en compagnie, et, des huit heures du matin, il se pose sur de grands arbres, et fait entendre un cri qu’on peut rendre par les syl- labes pr, pi, pi. À peine un de ces petits musiciens finit-il sa chanson qu’un autre commence la sienne. Cette espèce fréquente principalement une fleur jaune en grappe, croissant dans les bois ; mais, dans les heures les plus chaudes de la journée, ces Trochilidés se posent sur des branches très élevées, pour éviter la chaleur. OIS.-MOUc!. — III. 19 116 TROCHILIENS DIXIÈME BRANCHE LES SCHISTAIRES CaracTÈres. Ajoutez à ceux de la fraction : Bec droit ; comprimé et rétréci en devant ; et terminé en lame de poignard à deux tranchants ; un peu plus long que la tête, un peu moins long ou à peine aussi long que la moitié du corps. Téte subarrondie; ornée, de chaque côté, sur la région auri- culaire ou un peu plus en arrière, de plumes allongées ou filamenteuses, un peu sou- levées ou paraissant se détacher du corps. Dessous du corps paré sur la gorge et le devant du cou d’une sorte de rabat formé de plumes squammiformes vertes, rétréci d'avant en arrière jusqu'à la partie antérieure de la poitrine : cette dernière ornée d’une bande transversale dirigée en avant, formée de plumes soyeuses blanches, souvent interrompue ou voilée, dans son milieu, par l'extrémité du rabat. Les Schistaires terminent la tribu des Trochiliens. Ils ont, par la forme de leur bec et par quelques autres caractères, une certaine analogie avec les Héliothrix; mais leur place naturelle semble être celle que nous leur avons assignée. Is se lient d’une manière visible aux Ramphomicrons par le dessous de leur corps, paré, sur la gorge et le cou, d’une sorte de rabat écussonné (ou formé de plumes squammiformes vertes), rétréci d'avant en arrière et prolongé jusque sur la partie antérieure de la poitrine. Mais ils se distinguent des Lophoniens ci-dessus désignés, par leur poitrine ornée d’une bande transversale soyeuse, blanche, ordinairement interrompue dans son milieu, ou voilée par la partie postérieure du rabat. Les premiers habitent le Brésil; les autres vivent dans la Colombie ou l'Equa- teur. Les Schistaires se partagent en deux genres. À Bec comprimé sur son cinquième ou son quart antérieur, un peu renflé avant sa partie antérieure comprimée. . . . . . . . . . . . . . . . . Augastes. AA Bec comprimé sur son tiers ou sur ses deux cinquièmes antérieurs, non renflé avant sa partie comprimée. . . . . . + .. . . . . . .-Schistes. SCHISTAIRES. — AUGASTES 147 Genre AUGASTES, AUGASTE, Gourr. GouLp, Introd., p. 123. CaracrÈREs. Ajoutez à ceux de la branche : Bec comprimé sur son cinquième ou son quart antérieur, un peu renflé avant sa partie antérieure comprimée. Front orné d’une plaque ou prase verte brillante. Queue tronquée ou à peine échancrée. Tableau des espèces : a Tête couverte après la plaque frontale de plumes soyeuses noires, presque jusqu’à la nuque. Rabat de la gorge et du cou vert en grande partie, et pos- térieurement d’un cuivre doré. Ventre vert. . . . . . . . . . . luwmachellus. aa Tête verte après la prase frontale. Rabattout vert. Ventre d’un bleu noir. . superbus. 1. AUGASTES LUMACHELLUS, Lesson. œ Rostrum rectum, ante apicem compressum, vix dimidiam partem corporis aequans. Fronte prasi viridi nitenti ornata ; capite postea nigro-sericeo. Corpore Supra cupreo-viridi. Cauda truncata; rectricibus rubro-cupreis, lalere exlerno obscure viridi-marginatis. Corpore subtus, gula et collo amicto squamoso obtrian- gulari viridi nitido ornatis, lateribus viridi-sericeis ; pectore vitta transversali sericea alba, antice porrecta, subinterrupta; postice viridi. Subcaudalibus albis, viridi-fimbrialis. Q Fronte inornata; capite viridi. Ornismya lumachella, LEessoN, Revue z0ol. (1838), p. 315 (jeune). Trochilus lumachellus, Bourcier, Rev. Zool. (1846), p. 313. Augastes lumachellus, Gourr, Monog. Trochil. part. IL (1851), pl. 13, t. IV, pl. 222. Catal. — Hylocharis lumachellus, Gray et Mircx. Gen. t. I, p. 114, 30. — Rhamphomicron (Lamprurus) lumachellus, Reicnex8. Aufz. d. Col. p. 12. — Zd. Enum. p. 10. — Awgastes lumachellus, CaBan. et Haine, Mus. Hein. p. 46, 100. — Gourp, Introd. p. 123, 247. — ScLar. et SAzv. Nomencl. p. 88,2. — Lamprurus lumachella, G.R. GRAY, Hand List, t. I, p. 131, 1953. Lonc. — Bec, 0",020 à 0",022 (9 à 10 1.) — Ailes, 0",065 (28 L.). — Rectrices, 0",086 à 0®,038 (16 à 17 1.). — Corps, 0",045 (20 1.). — Long. totale, 0",096 à 0",100 (43 à 45 1.). 148 TROCHILIENS L'AUGASTE LUMACHELLE © Bec noir; droit; plus long que la tête, à peine aussi long que la moitié du corps ; subgraduellement rétréci jusqu'aux trois cinquièmes de sa largeur, où il est légèrement renflé et subcomprimé, puis rétréci en forme de lame de poignard à deux tranchants. Zéte parée d'une plaque ou prase frontale, formée de plumes squammi- formes vertes, brillantes sous certain jour ; couverte ensuite de plumes soyeuses, noires, dépassant un peu le vertex. Dessus du corps revêtu, depuis la nuque jusqu’à l’extrémite des tectrices caudales et sur les tectrices alaires, de plumes vertes ou d’un vert un peu cuivreux, lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue tronquée ou légerement échancrée; à rectrices presque de même longueur ou à peine plus lon- gues des médiaires aux subexternes; assez larges, arrondies à leur extrémité, d’un cuivre rouge doré : les médiaires étroitement bordées de vert foncé de chaque côté : les autres parées d’une semblable bordure à leur côté externe; à baguettes obscures. Ailes à peine aussi longuement prolongées que la queue ; d'un brun noir violâtre ou violacé; bordées de vert sur leur partie subhumérale; bord extérieur à peine blan- châtre. Dessous du corps marqué d’une sorte de moustache, formée de plumes soyeuses, noires où d'un noir violâtre, naissant du bord antéro-inférieur des yeux et s’épanouissant en forme de touffe sur la région auriculaire ; paré, sur la gorge et le cou, de plumes squammiformes, d’abord d’un beau vert brillant, puis, postérieu - rement, jusqu'à l’épigastre, d’un cuivre rouge doré brillant : cette parure bordée par les plumes noires ci-dessus indiquées; noté, au-devant de la poitrine, d’une bande transversale, soyeuse, blanche, avancée en devant dans son milieu, souvent interrompue sur celui-ci, ou voilée par l'extrémité d’un cuivre doré du rabat, et parais - sant transversalement dirigée en arrière; couvert, à partir de cette bande blanche jusqu’à l'extrémité, de plumes presque lisses, vertes, luisantes. Flancs ornés d'une touffe blanche. Sous-caudales blanches où d’un blanc sale à la base, d’un vert bronzé postérieurement. Page inférieure de la queue d’un rouge de cuivre mi- doré brillant. Pieds noirs; tibias garnis de plumes d’un vert brunâtre; tarses presque nus. $ Dans le jeune âge, la tête est verte ou d’un vert bronzé, sans parure sur le front ; le dessus du corps d’un vert bronzé ; les rectrices médiaires ont une teinte cramoisie avec une bordure pourpre; les autres ont une couleur de cuivre bronzé. Le dessous du corps est revêtu, sur la gorge et le cou, de plumes blanches bordées de SCHISTAIRES. — AUGASTES 149 vert; la bande transversale blanche de la poitrine est mouchetée de vert et n’a souvent qu'une faible partie du développement qu’elie a chez l'adulte. Dans un âge un peu plus avancé, le front commence à montrer d’une manière plus ou moins incomplète la parure dont il doit être orné; Le dessus du corps se montre en partie d’un vert cuivreux, et la bande transversale de la poitrine se montre d’un blanc pur. Ornismya lumachella, Lesson, Rev. Zool. (1838), p. 315. ? La femelle a la tête sans parure sur le front, et verte au lieu d’avoir du noir velouté ; le dessus du corps est d’une nuance plus bronzée ; la face supérieure de la queue est uniformément d’un cuivre bronzé uniforme ; le vert de la gorge et du cou est moins brillant ; les plumes de la région auriculaire sont d’un brun noirâtre ; celles d’un bleu verdâtre des côtés de la poitrine semblent plus apparentes; la bande blanche et arquée en devant de la poitrine est moins marquée, et la page inférieure de la queue est moins brillante. Le nid est longuement obconique ; tapissé intérieurement de la bourre des Ascle- pias ; revêtu extérieurement de filaments de feuilles de Graminées et d’écailles de Fougères, fixés à l’aide de fils d’araignées. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,040 (18 1.). — Diamètre interne, 0,025 (11 1.). — Hauteur, 0,085 (38 1.). Cette espèce habite le Brésil. (Gould, Verreaux, Bourcier, Elliot, Salvin, Bou- . vier.) - 2. AUGASTES SUPERBUS, VigiLror. œ Rostrum rectum, apicem versus compressum, dimidiam parlem corporis vix aequans. Fronte prasi viridi nitenti ornata. Capile postea viridi. Corpore supra viridi. Tecltricibus caudae concoloribus, apice brunneo-viridibus. Cauda subtrun- cata, rectricibus subcaeruleo-viridibus, latere externo brunneo-marginatis. Cor- pore subtus, gula et collo amicto squamoso obtriangulari viridi nitido ornatis, lateribus nigro-violaceis. Pectore vilta transversali alba, antice porrecta, subinter- rupta ; ventre caeruleo-albo, lateribus viridibus. Subcaudalibus albis, disco viridi. ® Fronte parum nitenti; abdomine viridi; subcaudalibus albis; rectricibus subexlernis el externis apice albis. Trochilus superbus, Vigizor, Tabl. Encyel. p. 561, 49. 150 TROCHILIENS Trochilus scutatus (NATTERER), TEMMINCK, pl. col. 299, 3. Ornismya Nattereri, Lesson, Ois.-M. p. 75, pl. 16. — Id. Traité, p. 284, 53. Augastes scutatus, Gouzr, Monog. Trochil. part. I (1850), pl. 15, t. IV, pl. 221. Augaste à bouclier, CHenu et Des Murs, Encycel. (Oiseaux), II° part., fig. 172, p. 261. Catal. — Hylocharis superba, Gray et Mircx. Gen. t. I, p. 114, 29. — Awgastes superbus, ReicHeng. Auf. d. Col. p. 13. — Zd. Enum. p. 14. — Bonap. Consp. Av. t. I, p. 84, À. — Id. in Revue (1854), p. 253, 160. — CaBax. et Haine, Mus. Hein. part. III, p. 45. 99. — Awgas- tes scutatus, GouLp, Introd. p. 123, 246. — ScLar. et Sazv. Nomencl. p.88, 1. — Awgastes superba, G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 151, 1952. — Trochilus scutatus, Règn. anim. (Masson), p. 191, édit. V. LonG. — Bec, 0",018 à 0",019 (8 à 8 1/21.). — Ailes, 0®,055 à 0,058 (24 1/2 à 26 1.). — Rectrices médiaires, 0",032 à 0,035 (14 1/2 à 15 1/21.). — Corps, 0,038 à 0",040 (17 à 18 1.). — Long. totale, 0%,088 à 0,092 (39 1/2 à 41 1.). — Largeur des rectrices médiaires, 0",011 (51.). — Des externes, 0,010 (4 2/3 1.). L'AUGASTE SUPERBE œ Bec noir; droit; un peu moins long que la moitié du corps: subgraduelle- ment rétréci jusqu'aux deux tiers, ou un peu plus, où il est légèrement renflé, puis comprimé et rétréci en lame de poignard à deux tranchants. Tête ornée sur le front d’une sorte de prase ou de plaque frontale, formée de plumes métalliques, squam- miformes, d'un vert pâle très-brillant sous certain jour : cette parure suivie, jus- qu'au vertex, d’une bordure formée de plumes soyeuses, noires ou d’un noir violet. Dessus du corps couvert, depuis le vertex jusqu’à l'extrémité du croupion ou jusqu’à la base des tectrices caudales et sur les tectrices alaires, de plumes vertes, parais- sant lustrées d’or quand l'oiseau est vu d’arrière en avant. Tectrices caudales par- fois de même couleur, au moins d'un vert brun ou d’un bronzé brunâtre à l'extrémité. Queue presque tronquée ou à peine échancrée : à rectrices assez larges ; obtusé- ment arrondies à l'extrémité ; à baguettes obscures; toutes d’un vert très lécèrement bleuâtre, paraissant étroitement bordées de brunâtre à leur côté externe. Ailes aussi longuement ou un peu moins longuement prolongées que les plus longues rectrices ; assez étroites ; d’un brun violâtre ou violacé; à partie humérale bordée de vert; à première rémige à peine blanchâtre à son côté externe. Dessous du corps paré, sur la gorge et le cou, d’une sorte de rabat, formé de plumes squammiformes, d’un vert brillant et d’un éclat métallique, prolongé jusqu’à la poitrine, en se rétrécissant d'avant en arrière : cette parure étendue, sur la gorge, jusqu’au bord inférieur des yeux ; bordée ensuite, de chaque côté, par une bande suboculaire, d’un noir soyeux, SCHISTAIRES. — AUGASTES 151 élargie d’avant en arrière, et passant sur la région auriculaire, où elle forme une touffe de plumes soyeuses d’un bleu foncé, d’un violet noir où d’un noir violet ; paré, sur la poitrine, d’une bande soyeuse blanche, étendue d’une épaule à l’autre, dirigée en avant dans son milieu, souvent voilée dans ce point par l’extrémité du rabat d’un vert métallique, et paraissant réduite alors, de chaque côté de la ligne médiane, à un arc dirigé en arrière; couvert, depuis la bande blanche jusqu’à l’extrémité, de plumes lisses, presque soyeuses, d’un bleu violet où d’un violet bleu, avec les côtés du ventre verts. Sous -caudales d’un blanc sale avec le disque des plumes vert. Page inférieure de la queue plus pâle et plus luisante que la supérieure. Pieds bruns; tibias garnis de petites plumes vertes à la base, puis noires et blanches. $ Chez le mâle, la parure frontale est nulle ou réduite à quelques plumes squam- miformes vertes ; le rabat de la gorge et du cou est incomplet, d’une forme moins régulière, à peine ou non prolongée jusqu’à la poitrine ; les côtés de cette parure sont en partie verts, en partie bleus. La bande blanche pectorale et le ventre sont à peu près comme chez la 9. © La femelle est presque semblable au mâle; mais elle a le front moins brillant ; les touffes auriculaires moins développées ; la bande de la poitrine d’un blanc pur, au lieu d’avoir une teinte roussâtre; l'abdomen est vert ou à peine lustré de bleu ; les sous-caudales sont d’un blanc pur ; et les rectrices externes et subexternes blan - ches à l'extrémité. Le nid est tapissé intérieurement de bourre blanche et revêtu extérieurement d’écailles de fougères. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0®,045 (40 1.). — Diamètre interne, 07,030 (13 12 1). — Hauteur, 0,051 (23 1.). Cette espèce habite le Brésil. (Verreaux, Bourcier, Gould, Elliot, Salvin, Muséum de Paris, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) L’A. superbus diffère du lumachellus par son rabat suivi d’un appendice vert au lieu d’être d’un cuivre rouge ; par la couleur de ses rectrices ; par son ventre d’un bleu violet. Dieu, en destinant notre globe à servir de séjour à l’homme durant son existence terrestre, a chargé le règne végétal d’embellir notre demeure et de fournir à nos besoins. Là, ce sont des forêts majestueuses, regardées par des peuples comme les temples les plus dignes pour y offrir leurs hommages à la divinité; ici, ce sont des 152 TROCHILIENS arbres nous offrant des fruits plus ou moins savoureux ; presque partout des fleurs destinées à charmer nos regards. Mais pour voir le règne végétal dans toute sa magnificence, il faut parcourir ces contrées de l’Amérique du Sud où des milliers de cours d’eau, issus des neiges éter- nelles, s'unissent à l'influence des feux d’un soleil tropical pour donner à la terre sa plus grande fécondité. Nulle part les corolles des plantes n’y présentent des couleurs si vives et si écla- tantes, n’y montrent des formes si gracieuses, si élégantes ou si fantastiques, n’y exhalent des parfums plus suaves, n’y exsudent des sucs plus emmiellés; et pour ani- mer le paysage, des Papillons splendides, des Mouches au corsage d’or, des Colibris paraissant vêtus de pierreries, se jouent sans cesse dans les airs pour leur faire la cour. Le Brésil], déjà si riche en dons de la nature, a importé de l'Inde une plante, abon- dante aujourd’hui dans les clôtures des champs, et dont les dames tressent avec art les fleurs dans leurs cheveux. Le Mogori, de la famille des Jasminées, sécrète par ses nectaires des miellats parfumés recherchés par l’Augastes superbus, dont le plu- mage est d’une richesse extrème quand l’âge lui a donné son éclat. L’Augastes superbus a les habitudes générales de ses congénères, son vol est rapide et bruyant ; ses accents aigus et trainants. Il est en général peu farouche et se laisse approcher d’assez près ; mais si ses regards s’arrêtent sur un objet capable de lui inspirer des craintes, il fuit comme un trait. Il aime les plaines ombragées et ne s’engage pas bien avant dans les forêts. Si quelque individu s’y rencontre parfois, c'est qu'il y aura été conduit de proche en proche, ou aura voulu échapper à un violent orage. Genre SCHISTES, SCHISTE, Govur. GouLp, Introd. (1861), p. 122. CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Bec comprimé sur son tiers ou sur ses deux cinquièmes antérieurs, non renflé avant sa partie comprimée. Queue en losange ou arquée en arrière. Ces oïseaux se rapprochent des /Jéliothrix sous le rapport de la forme de leur bec et des plumes qui voilent leur région auriculaire; mais, par plusieurs autres carac- tères, ils semblent former la transition des derniers Trochiliens aux Lophorniens. SCHISTAIRES. — SCHISTES 153 Tableau des espèces : a Front paré d'une prase ou plaque d’un vert brillant. Dessus du corps vert, Rectrices médiaires d’un vert bleuâtre : les submédiaires à subexternes barrées de noir, avant leur extrémité d’un bleu pâle ou vert bleuâtre. . personatus. aa Front sans plaque brillante. Tête d'un vert non brillant. Dessus du corps et _partie antérieure du dos verts : bas du dos et croupion d'un rouge de cuivre. Rectrices médiaires d'un vert bronzé : les submédiaires à externes vertes à , la base, barrées de bleu noir avant leur extrémité d’un vert pâle et bleuâtre, ci hotes de Hlane 6° © © à + © © © 0 0 0 8 60 cou 0 CO 1. SCHISTES PERSONATUS, GovuLp. + Roslruim rectum, tertia parte apicali compressum, dimidia parte corporis subbrevius. Capite, fronte prasi viridi nilenli ornata. Corpore supra viridi; teclri- cibus caudae subcaeruleo-viridibus, cauda cuneiformi; rectricibus medis basi pallide viridibus, poslea obscure subcaeruleo-viridibus : aliis, basi pallide viri- dibus, postea caeruleo-nigris, apice pallide subcaeruleo--viridibus. Collo amicto squamoso oblriangulari pallide viridi nitido ornalo-regione auricularti violaceo- rubra; peclore villa lransversa sericea alba, antice porrecta, medio subinter- rupla; ventre viridi, subcaudalibus viridibus. Schistes personatus, GouLp, Proc. Zool. Soc. part. XXVIII (1860), p. 311. — 74. Monog. Trochil. part. XXIII (1861), pl. 2, t. IV, p. 219. Catal. — Schistes Geoffroii, Sczar. Proc. Zool. Soc. part. XX VIII (1860), p. 70, et p. 311. — Schistes personatus, GouLp, Introd, p. 122, 244. — ScLrar. et Sazv. Nomencl. p. 88, 2. — G.R. Gray, Hand List, p. 127, 1612. LE SCHISTE MASQUÉ œ Bec noir; droit; à peine aussi long ou un peu moins que la moitié du corps ; graduellement rétréci jusqu'aux deux tiers ou trois quarts, où il est comprimé et rétréci en lame de poignard à deux tranchants. Mandibule chargée d’une arète s’évanouissant graduellement avant la moitié; sillonnée sur les côtés de sa base jus- qu’à la moitié où un peu moins. T'éte parée, jusqu'au bord antérieur des yeux, d’une prase ou plaque, formée de plumes squammiformes d'un vert brillant. Dessus du corps couvert, depuis le vertex jusqu’à l'extrémité du croupion et sur les tectrices OIS.-MOUCI. — III. “0 154 TROCHILIENS alaires, de plumes vertes, assez légèrement lustrées d’or, quand l'oiseau est examiné d’arrière en avant. Tectrices caudales d'un vert plus ou moins bleuâtre. Queue subeunéiforme ou plutôt arquée en arrière; à rectrices assez larges; à baguettes obscures : les médiaires d’un vert un peu pâle sur leur moitié basilaire, d’un vert obseur ou légérement bleuâtre postérieurement : les submédiaires à externes d’un vert un peu pâle à la base, barrées de bleu noir après la moitié et d’un vert pâle et bleuâtre à l’extrémité. Ailes à peu près aussi longuement prolongées que les plus longues rectrices ; assez étroites ; d’un brun violâtre ou violacé. Dessous du corps paré, sur la gorge et le cou, d’une sorte de rabat rétréci d’avant en arrière, étendu presque jusqu'aux yeux et prolongé jusqu’à la poitrine, formé de plumes squam- miformes d’un vert d’eau ou vert pâle, brillantes ou étincelantes sous certain jour ; ce rabat obtriangulairement rétréci sur sa partie postérieure, orné, de chaque côté, de plumes naissant presque obscurément vertes ou noires et presque soyeuses au dessous de chaque œil, puis squammiformes, d’un beau rouge violet brillant et s’élar- gissant sur la région auriculaire ou un peu après; paré, d’une épaule à l’autre, d’une bande soyeuse blanche, dirigée en avant dans son milieu, et souvent inter- rompue sur sa partie médiane (par le rabat d’un vert brillant), paraissant alors for- mer de chaque côté un arc dirigé en arrière ; couvert, depuis la bande blanche jus- qu'à l'extrémité, de plumes presque lisses, vertes, peu luisantes. Sous-caudales d’un beau vert. Page inférieure de la queue luisante, d’un brun d’azur ou d’une teinte rapprochée. Pieds bruns; tibias garnis de plumes brunes et blanchâtres; tarses peu emplumés. $ La femelle se rapproche beaucoup du mâle ; mais le devant de la gorge et du cou a des plumes en partie blanches; et le ventre est moucheté de vert sur un fond blanc sur sa ligne longitudinale médiane. Cette espèce a été découverte à Pallatanga, dans la république de l’Équateur, par M. Fraser. Son estomac contenait des insectes. Cette espèce est voisine du Sck. Geoffroyi, dont elle diffère par son bec plus long, et par la prase dont son front est orné, etc. Cet oiseau fait le passage des À ugastes aux Schistes par la forme de son bec, par la couleur de ses rectrices et par sa parure frontale. SCHISTAIRES. — SCHISTES 155 2. SCHISTES GEOFFROYI, BourcierR ET MULSANT. © Rostrum rectum, tertia parte apicali compressum, dimidia parle corporis subbrevius. Capite subviridi. Corpore supra dorso antice viridi, postea et uropygio viridi; tectricibus caudae viridibus aut cupreo-viridibus. Cauda arcuata, rectri- cibus mediis aeneo-viridibus : aliis basi subeaeruleo-viridibus, poslea nigro-cae- ruleis, apice cinereis. Corpore subtus, qula et collo squamosis pallide viridibus, lateribus purpureo-violaceis ; pectore villa transversa sericea alba, subinterrupla ; ventre viridi. Subcaudalibus pallide viridibus, albo marginatis. Trochilus Geoffroyi. Bourcier et MuzsanT, Ann. de la Soc. d’Agric. de Lyon, t. VI (1843), p. 37, pl. 3. — Id. Rev. Zool. (1843), p. 101. Petasophora? Geoffroyi, Gouzp, Proc. Zool. Soc. part. XV (1847), p. 9. Schistes Geoffroyi, Gouzr, Monog. Trochil. part. VI (1853), pl. 12, t. IV, pl. 218. Catal. — Polytmus Geoffroyi. Gray et Mirox. Gen. t. I, p. 108, 31. — Colibri Geoffroyr, Bonar. Consp. Av. t. I, p. 69, 7. — JZd. in Rev. (1854), p. 251, 71. — Schistes Geoffroyi, Reicxen8. Aufz. d. Col. p. 13. — Jd. Enum. p. 11. — Scrar. Proc. Zool. Soc. (1855), p. 139, 74. — Capa. et HeINE, Mus. Hein. part. III, p. 27, 46. — Gouzp, Introd. p. 122, 243. — SczarT. et Sazv. Nomencl. p. 88, 1. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 127, 1611. — Tacza- NowskI, Proc. Zool. Soc. (1874), p. 541, 8. Loc. — Bec, 0m,016 (7 1/2 1.) — Aÿles, 0,050 (22 1/2 1.). — Rectrices médiaires, 0",038 (47 1.). — Submédiaires, 0®,040 (18 1.). — Externes, 0",036 (15 1.). — Corps, 0",040 (18 1.). — Long. totale, 0",095 (42 1/2 1.). — Largeur des rectrices médiaires, 0",008 (3 2/3 1.). — Les externes, 0,010 (4 1/2 1.). . LE SCHISTE DE GEOFFROY Bec noir; droit; assez fort ; un peu moins long ou à peine aussi long que la moitié du corps ; graduellement rétréci jusqu'aux deux tiers, puis comprimé et rétréci en lame de poignard à deux tranchants. Mandibule chargée à la base d’une arête s'éva- nouissant vers le quart ou le tiers de la longueur du bec. Scutelles en partie dénu- dés. Téle revètue de plumes d’un vert luisant, paraissant bordées de brun. Dessus du corps couvert, sur les tectrices alaires et la partie antérieure du dos, de plumes vertes; bas du dos et croupion d’un vert cuivreux ou d’un rouge de cuivre. Tec/ri- ces caudales vertes ou d’un vert cuivreux, souvent longuement frangées de roux. Queue en losange, quand elle est étalée; à rectrices de largeur médiocre; graduel- 156 TROCHILIENS lement moins longues des médiaires aux externes : les médiaires d'un vert bronzé : les autres d’un vert d'eau à la base jusqu’à la moitié, ensuite largement barrées de bleu foncé vers l’extrémité, puis d’un cendré azuré, et brièvement bordées de bleu vert ou de vert bleu avant l’extrémité cendrée. Ailes à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires; d’un brun violacé. Dsesous du corps revêtu, sur la gorge etle cou, de petites plumes squammiformes d’un vert pâle brillant : ces plumes formant une parure ovalaire, postérieurement suivie de plumes squammu - leuses d’un vert noir ; orné, de chaque côté de la parure précitée, de plumes allon- gées subfiliformes ou filamenteuses; d’un vert obscur, naissant au-dessous des yeux, couvrant un espace élargi d'avant en arrière et prolongé sur la région auri- culaire ; paré, au devant des épaules, sur les côtés de la poitrine, de plumes squam- miformes, allongées ; d’un violet pourpré ; orné d’une bande transversale blanche, soyeuse, étendue d’une épaule à l’autre, avancée en devant dans son milieu et ordi- nairement interrompue ou voilée dans son milieu par le rabat formé de plumes ver- tes, offrant alors, de chaque côté, la forme d’un arcdirigé en arrière; couvert, après cette bande et sur le ventre, de plumes lisses d’un vert pâle, laissant parfois sur la ligne longitudinale médiane des traces blanches ou cendrées. Sous-caudales d’un vert pâle, souvent bordées de blanc. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus luisante et d’un bleu d'azur plus bleuâtre. Pieds bruns ; tibias garnis de petites plumes vertes à la base, puis noires et blanches postérieure- ment ; tarses peu emplumés. Dans l’âge non adulte la parure des côtés du cou, et surtout celle du devant de la la gorge et du cou, sont peu marquées, ou plus ou moins incomplètes ; les plumes du ventre, principalement celles de la région médiane sont frangées de fauve pâle ou cendré ; les sous-caudales sont blanches. $ La femelle differe du mâle par ses rectrices submédiaires à externes moins brièvement bordées de blanc à l'extrémité; par le devant de la gorge et du cou marqués de mouchetures vertes sur un fond blanchâtre; par la parure violette des côtés de la poitrine plus où moins incomplète ; par son ventre moucheté de vert sur un fond pâle, surtout sur la région longitudinale médiane ; par ses sous-caudales en majeure partie d’un blanc pur, avec le disque vert. Le nid est formé de bourre d’un blanc sale, et revêtu extérieurement de lichens, d2 feuilles et d’écailles de fougères, fixés à l’aide de fils d'araignées. (Collection Ver- reaux.) SCHISTAIRES. — SCHISTES 157 Diamètre extérieur, 0,045 (20 1.). — Diamètre interne, 0m,031 (14 1.). — Hauteur, 0",042 (19 1.). Il reposait sur de petites branches. Cette espèce habite la Nouvelle-Grenade. (Verreaux, Bourcier, Elliot, Salvin, Sclater, Muséum de Paris, Loddiges, Boucard, Bouvier.) Feu Bourcier et moi avons dédié cet oiseau à M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, alors membre de l’Institut et professeur administrateur du Jardin des Plantes. M. Gould a décrit, sous le nom de Schistes albogularis, un Trochilidé provenant de l’Équateur, qu’il considère comme étant différent du Schistes Geoffroyi de la Nouvelle-Grenade. : « Il a, dit-il, la taille plus petite ; le bec plus long ; le dessus du corps d’un vert de pré presque uniforme, au lieu d’être d’un vert bronzé ; il offre l’indication d’une bande d’un vert métallique au travers du front; il se distingue surtout par sa gorge, par le devant du cou et par la partie antérieure de la poitrine couverte de plumes blanches, au lieu d’être d’un vert brillant : ces plumes rétrécissent les touffes violettes de la région auriculaire, de manière à les rendre plus petites. » Mais cet oiseau, trouvé à Pallantanga par M. Fraser, n’est qu’une variété anor- male du Schistes Geoffroy. Schistes albogularis, GouL», ir JARDINE, Gontrib. to Ornithol. (1851), p. 140. — 74. Monog. Trochil, part. VI (1853), pl. 13, t. IV. pl. 220. Schistes albigularis, ReicHENB., Aufz. de Golib., p.13. — Jd. Petasophora (schistes) albigu- laris, Enum., p. 11. — CaBan. et HeINe, Mus. Hein., part. III, p. 27, note. — Gourp, In- trod, p. 113, 245. — G. R. Gray, Hand Jist, t. I, p. 127, 1613. 158 LOPHORNIENS DEUXIÈME TRIBU LES LOPHORNIENS CaRAcTÈRES. Oiseaux ordinairement de taille petite ou médiocre; soit parés sur la gorge et le devant du cou d’un rabat formé de plumes squammiformes d’un éclat mé- tallique et généralement vertes, rabat non suivi, sur la poitrine, d’une bande trans- versale blanche ; soit portant sur le menton de longues plumes descendant sur la poi- trine, imitant la barbe d’un vieillard; soit ornés sur la tête d’une ou de deux huppes, d’un panache ou d’une aigrette ; soit enfin garnis, sur les côtés du cou, de mèches de longues plumes, ou d’une sorte de collerette. Bec moins long, ou rarement presque aussi long que la moitié du corps; droit ; subcylindrique, ou graduellement et faiblement rétréci depuis la base jusque près de l'extrémité, où il est subcomprimé, légèrement renflé, puis rétréci en pointe. Mandibule ordinairement sans arête visible entre les scutelles; rayée, de chaque côté de sa partie dorsale basilaire, d’un sillon s’écartant graduellement de la ligne médiane, d’arrière en avant. Tête subarrondie ; emplumée jusqu’à l'extrémité des scutelles ou plus avant. Queue de forme variable. Les Lophorniens, remarquables par les caractères indiqués, forment une tribu facile à séparer des autres Trochilidés. Ce sont des Oiseaux de forme gracieuse, souvent parés de riches couleurs, et remarquables surtout par les divers ornements dont les mâles, au moins, sont ornés. LOPHORNIENS 159 Les Lophorniens se partagent en deux divisions : A Dessus du corps non marqué, au bas du dos ou sur le croupion, d’une bande transversale blanche ou d’un blanc roussâtre. . . . . . ,. . . . . 1" Division. AA Dessus du corps marqué, au bas du dos ou sur le croupion, d’une bande transversale blanche ou d’un blanc roussâtre. . . . . . ? . . 2% Division. PREMIÈRE DIVISION CarAcTÈRES. Dessous du corps non marqué, au bas du dos ou sur le croupion, d'une bande traversale blanche ou d’un blanc roussâtre. Ces oiseaux se partagent en deux sections. A Dessous du corps, soit orné, sur la gorge et le devant du cou, d’un rabat rétréci en arrière, formé de plumes squammiformes d’un éclat métallique et au moins en partie vertes, soit garni sur le menton de plumes linéaires, au moins en partie blanches, formant une sorte de barbe prolongée jusqu’à la DOILCINE RS ER RNA ASE ee M AN BE AUDE 1x1 tue HMS cc 07. AA Dessous du corps sans rabat métallique sur la gorge et le devant du cou; sans plumes linéaires, en partie blanches, naissant du menton, et prolon- gées en forme de barbe jusqu’à la poitrine. . . . . . . . . . . 2? Section. PREMIÈRE SECTION CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la division : Dessous du corps paré, sur la gorge et le devant du cou, d’une sorte de rabat, rétréci postérieurement, formé de plumes squammiformes, d’un éclat metallique, au moins en partie vertes. Ces oiseaux habitent en partie le Vénézuela, la Colombie, l’Équateur, le Pérou et la Bolivie. ë 160 LOPHORNIENS Ils se divisent en deux branches : A Gorge et devant du cou paré d’une sorte de rabat, formé de plumes squammiformes, d’un éclat métallique et au moins en partie vertes. . . Eupogonaires. AA Menton garni de plumes linéaires, au moins en partie blanches, figurant une sorte de barbe, descendant jusqu’à la poitrine. Celle-ci marquée d’une bande transversale blanche arquée en arrière. Rectrices en partie blanches sur la majeure partie de leur longueur. . . . . . Oxypogonaires. PREMIÈRE BRANCHE LES EUPOGONAIRES CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la section : Dessous du corps paré, sur la gorge et le devant du cou, d’une sorte de rabat, rétréci postérieurement, formé de plumes squammiformes, d’un éclat métallique, au moins en partie vertes. Ces Oiseaux se partagent en deux genres : À Bec plus court sur sa partie dénudée que la tête. depuis la partie posté- rieure de celle-ci jusqu’à la commissure. Poitrine couverte de plumes plus ou moins fortement colorées. Queue à rectrices non en partie blan- ches, si ce n’est chez la dernière espèce. . . . . . . . . . . Ramphomicron. AA Bec presque aussi long que la moitié du corps et notablement plus long que la tête. Poitrine couverte de plumes soyeuses blanches, constituant une sorte de bande transversale, étendue depuis les épaules jusque sur les côtés de la partie antérieure du cou. Queue à rectrices en partie blanches: , ne. 0 PEN EN NS 0200 DL trE Genre RAMPHOMICRON, RAMPHOMICRON : CaracrÈres. Bec plus court où à peine aussi long que la tête, depuis la partie postérieure de celle-ci jusqu’à la commissure. 76e sans huppe, sans panache ou 1 Nom indiqué par Bonaparte, Conspectus Av.ÿ t. I, p.79, genre 182. +HELIODOXA JACUIA CHRYSURONIA JOSEPHINA ( Cltoria Plumieri ) [e] A L SL ABrva (LEE T IS NODALIA BARRALI (Espèce de Sedum) Me Becx Lr ©. +HELIOTHRIX BARROTI CHALET EN CEE PC EC LE A LE CE CE D nn nt nt r ati itsdhe ns . Ê SE HISTOIRE NATURELLE | UX-MOUCHESR COLIBRIS = CONSTITUANT LA FAMILLE DES TROCHILIDÉS PAR E: MULESANT CORRESPONDANT DE L'INSTIMET,. CONSERVATEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LA VILLE DE LYON, z : ETC. ETC, ETC: à - ÉDouARD VERREAUX OUVRAGE PUBLIÉ PAR LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON : LYON AU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE F 2, PLACE SATHONAY ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES ET MARCHANDS NATURALISTES DE FRANCE ET DE L'ÉTRANGER ; 4 1876 \ : rt il ? EUPOGONAIRES. — RAMPHOMICRON 161 aigrette, cou sans collerette. Gorge et devant du cou parés d’une sorte de rabat, rétréci postérieurement , formé de plumes squammiformes, d’un éclat métallique, au moins en partie vertes. Poitrine couverte de plumes plus ou moins fortement colorées; non parée d’une bande transversale blanche. Dessus du corps non mar- qué d’une bande transversale blanche sur le bas du dos ou sur le croupion. Rectrices non en partie blanches, excepté chez la dernière espèce. Les Ramphomicrons, qui commencent la seconde tribu, font naturellement suite aux Schistaires, par l’espèce de rabat couvrant la gorge et le devant du cou; mais leur poitrine n’a pas de bande transversale blanche. Ils se distinguent d’ailleurs de ces derniers par la brièveté de leur bec, et de tous les Trochiliens par les caractères indiqués. La courte longueur de leur bec indique suffisamment que ces Trochilidés ne peu - vent prendre leur nourriture dans les fleurs tubuleuses; aussi ne fréquentent-ils généralement que les humbles plantes des champs, dans lesquels ils trouvent, avec le suc des nectaires, les petits insectes nécessaires à leur nourriture. - Ces Oiseaux, dont toutes les espèces étaient restées inconnues en Europe avant la secondemoitié de ce siècle, sont particuliers à la partie occidentale de l'Amérique méridionale. Ils habitent principalement la Colombie, l’Équateur et la Bolivie. Tableau des espèces : a Devant de la tête non rouge. Queue entaillée le plus souvent presque jus- qu’à la moitié de sa longueur. (S.-g. Ramphomicron.) b Devant de la tête et dessus du corps violet. Rabat entièrement vert. . . microrhynchus. © Devant de la tête non violet. Rabat d’une couleur métallique, rose, rouge ou d’un cuivre doré sur sa partie postérieure. d Queue fourchue presque jusqu’à la moitié. e Rectrices assez larges, bleues. Dessus du corps en partie bleu ou bleuâtre. . . M UT ER ER A ES an le yr. ee Rectrices très-larges, bronzées. Dessus du corps bronzé. . . . . heteropogon. dd Queue entaillée seulement jusqu'au cinquième postérieur. Rectrices et dessous du dos d'un vert olivâtre pâle. Ventre d’un gris cendré. . olivaceus. aa Devant de la tête au moins en partie rouge ou d’un roux rouge. (S.-g. Eupogonus.) OIS.-MOUCH, — III. : 21 162 LOPHORNIENS f Devant de la tête entièrement ou presque entièrement d’un rouge roussâtre. Rabat entièrement vert. Rectrices bronzées. . . . . ruficeps. ff Tête ornée sur la partie longitudinale médiaire d'une bande de plumes rouges, prolongée en se rétrécissant jusqu'à la nuque. Rabat en partie rouge. Rectrices externes et subexternes blanches DOSLÉTIEUTEMENT ACTU 1. RAMPHOMICRON MICRORHYNCHUS, Boissonxeau. œ Rostrum, nigrum, rectum, parle denudata capite brevius. Capite et corpore supra violaceis. Cauda usque ad dèmidiam partem furcata ; rectricibus nigro-viri- dibus. Alis rectricium submediarum apicem attingentibus. Corpore subtus, gula et collo squarnosis, metallice aureo viridibus, nitentibus; pectore et ventre viridibus, plumis saepe basi pallide fulvis. Subeauctalibus pallidis disco viridi. ® Corpore supra aeneo-viridi; rectricibus subexternis el externis apice albis. Corpore subtus qula et collo sordide albis aeneo-viridi maculatis : pectore et ventre cinereo-albis, lateribus virescenti-maculosis. e Ornismya microrhyncha, Boisson, x Rev. Zool. (1839), p. 354. — 74. Magaz. de Zool., 1840 (Oiseaux), pl. 16. Trochilus brachyrhynchus, FrAsER, Proc. Zool. Soc, part. VIII (1840), p. 16. Ramphomicron microrhyncha, GouLr, Monog. Trochil. p. 1v (1852), pl. 4, t. IIT, pl. czxxxrx. Ramphomicron microrhynchum, REIGHENS. Enum. p. 10, pl. 818, fig. 4915-18. Catal. — Mellisuga microrhyncha, GrAY et Miro. Gen. t. I, p. 112, 32. — Ramphomicron microrhyncha, BoxaP. Consp. Av. t.1,p. 79, 1. — Raïmphomicron microrhynchum, Ret- cHENB. Aufz, d. Col. p. 12. — ScLaT. B. Bogot. 12, 95. — Ramphomicron microrhynchus, Boxap. in Revue (1854), p. 253,152. — Rhamphomicrus microrhynchus. CABAN. et HEINE, Mus. Hein. part. II, p. 70, 156. — GouLp, Introd. p. 109, 213. — Rhamphomicron micro- rhynchum, ScLaT. et SaAzv. Nom. p. 87, 6. — Rhamphomicron microrhynchus, G.R. Gray, Hand List, t. I, p. 441, 1815.— Trochilus evanthes (Mus. Berol.).— Rhamphomicron micro- rhynchuim, WHiTELY, Proc. Zool. Soc. (1873), p. 190, 11. — Taczanowskr, Proc. Zool. Soc. (1874), p. 541, 28. LowG. — Bec, O®,011 à 0",012 (5 à 5 1/2 1.) — Ailes, 0",049 à 0,051 (22 à 23 1.). — Rec- trices médiaires, 0,025 (11 1/2 1.). — Submédiaires, 0",030 (13 1/2 1.). — Intermédiaires, 0,035 (15 1/2 1.). — Subexternes, 0%,040 (1S 1.) — Externes, 0",045 à 0,049 (20 à 22 1.). — Largeur des rectrices médiaires, 0",008 (3 1/2 1.). — Des rectrices externes, 0",007 (3 1.). EUPOGONAIRES. — RAMPHOMICRON 163 LE RAMPHOMICRON A PETIT BEC Bec noir; droit; de moitié plus court, sur sa partié dénudée, que la tête, plus court que celle-ci depuis sa partie postérieure jusqu’à la commissure. Téte subar- rondie ; revêtue de plumes d’un beau violet. Dessus du corps couvert de plumes semblables jusqu’à l’extrémité du croupion.-T'ectrices caudales d’un violet cuivreux à l’extrémité. Tectrices alaires violettes au devant, vertes postérieurement. Queue fourchue à peu près jusqu’à la moitié; à rectrices d’un brun noir où d’un noir brun, ordinairement lustrées de verdâtre : les médiaires à externes graduellement plus longues : les médiaires en ogive subarrondie à l’extrémité : les externes et subex- ternes rétrécies en ligne courbe vers la partie postérieure de leur côté interne. Aÿles à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices submédiaires: d’un brun noir violàtre. Dessous du corps revêtu, sur la gorge et le cou de plumes squammi- formes d’un vert doré brillant : ces plumes constituant une sorte de rabat étendu en devant jusqu'aux yeux, graduellement rétréci jusqu'au niveau des ailes, encadré sous le bord inférieur des yeux et sur les côtés du cou par des plumes violettes et sombres qui contrastent avec l'éclat du rabat jugulaire; couvert, depuis cette parure, de plumes vertes presque lisses, luisantes, en parties grisâtres vers l'extrémité du ventre. Flancs marqués d’une touffe soyeuse blanche. Sous-caudales vertes sur le disque, bordées de grisâtre. Pieds noirs ; tibias garnis de plumes brunes, grisâtres à l’extrémité; tarses dénudés, doigts grêles ; ongles longs et arqués. $ Le mâle, dans le jeune âge, se rapproche de la robe de la femelle. La tête et le dessus du corps sont verts, avec quelques plumes violettes sur le dos, et une tache blanche sur le bas de ce dernier; la queue est moins profondément fourchue (médianes, 0",025 (11 L.); externes, 0",030 à 0",036 (16 L.); rectrices externes et plus brièvement les subexternes blanches à l'extrémité ; le dessous du corps mou- cheté de vert sur un fond blane sale. Plus tard, la tête se montre violette ; le dessus du corps est en partie violet, en partie vert; le dessous du corps commence à montrer le rabat vert dont il doit être paré. ? Dessus du corps d’un vert bronzé; parfois marqué d’une tache blanche sur le bas du dos. Queue à rectrices d’un noir violâtre, lustrées de bronzé : les subexternes et externes marquées d’une tache blanche à l’extrémité. Dessous du corps offrant la gorge et le cou couverts de plumes d’un blanc sale, mouchetées à l'extrémité d'une 164 LOPHORNIENS tache d’un vert bronzé ; poitrine et ventre d’un blanc sale ou cendré, garnis de mou- chetures plus larges d’un vert bronzé sur les côtés. Région anale hérissée de duvet roussâtre. Page inférieure de la queue plus sombre. Lonc.— Bec,0",009 (4 1.) — Rectrices médiaires, 0",025 (101.). — Externes, 0",036 (16 1.). — Long. totale, Ow,081 (36 1.). Le nid est formé de filaments de plantes, garni intérieurement de graines à aigrettes et revêtu à l’extérieur de feuilles de Graminées. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0",033 (15 1.). — Diamètre intérieur, Ow,017 (7 1/2 1.). — Hauteur; 0,031 (14 1.). | Cette espèce habite la Colombie, au sud de Santa-Fé de Bogota, l’Équateur, le Pérou. (Verreaux, Gould, Bourcier, Elliot, Salvin, Sclater, Muséum de Paris, Mu- séum britannique, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) Cet Oiseau vit en petites compagnies et a le vol peu élevé au-dessus du sol. M. Bourcier l’a vu sur les collines de l'Équateur, à 8 ou 12,000 pieds au-dessus de l'Océan, cherchant sa nourriture sur des fleurs composées, basses et de couleur jaune. Il paraît affectionner ces plantes, car on le retrouve partout où elles croissent. La peau de ces Trochilidés est d’une préparation délicate, parce que les plumes se détachent avec une grande facilité. M. Wlitely a obtenu cet Oiseau à Trachipata, en octobre et novembre 1875, au commencement de la région orientale des bois, à 11,000 pieds ; il se nourrissait d’une petite fleur blanche; son estomac contenait de très- petits insectes. 8. RAMPHOMICRON STANLEYI, BourcierR ET MULSANT. œ Rostrum nigrum, rectum, parte denudata capite brevius. Capite obscure tiridi. Corpore supra, collo fusco-viridi, dorso et wropygio caeruleo-fuscis; tectricibus caudae caeruleo-viridibus. Cauda fere usque ad dimidiam partem furcata; rectri- cibus viridi-caeruleis. Alis rectricium intermediarum apicem attingentibus. Cor- pore sublus, qula et colli regione longitudinali media squamosa, gradatim, augus- tata metallica : hoc ornamento antice viridi, postice roseo-cupreo aut cupreo sub- violaceo. Pectore et ventre fusco-olivaceo-viridibus. Subcaudalibus grisescentibus disco aeneo-viridi. + Gula el collo pectoris et ventris regione media albis aut sordide albis viridi - fusco maculatis. EUPOGONAIRES. — RAMPHOMICRON 165 Trochilus Stanleyi, Bourcier et MuLsanT, Ann. de la Soc. d’Agr. de Lyon, 3: série (1850- 1851), p. 199. Ramphomicron Stanleyi, Gouzr, Monog. Trochil. part. IV (1852), pl. V. t. III, pl. ccxxxv. Catal, — Ramphomicron (Calcostigma) Stanleyi, ReicHeNg. Aufz. d. Col. p. 12. — 74. Enum. p. 10. — Lampropogon Stanleyi, Boxar. in Revue (1854), p. 258. 144. — GouLp, Introd. p. 109, 209. — ScrarT. et Sazv. Nomenel. p. 187, 2. — Lampropogon Stanleyi, SCLATER, Proc. Zool. Soc. (1860), p. 81, 36. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 141, 1819. — Ram- phomicron Stanleyi, Taczaxowski, Proc. Zool. Soc. (1874). p. 544, 30. — ScLar. Proc. Zool. Soc. (1860), p. 73, 14, et p. 81, 36. Lonc.— 0,015 (7 1.), depuis la commissure; 0w,011 (5 1.), sur sa partie, dénudée. — Aÿles, 0,072 à 0,076 (22 à 34 1.). — Rectrices, 0w,040 (18 1.). — Submédiaires, 0",045 (20 1.). — Intermédiaires. 0,051 (23 1.). — Subexternes, 0",055 (24 172 1.). — Externes, 0,060 (27 1.). — Corps, 0®,051 (231.). — Long. totale, 0,115 à 0,120 (51 à 54 1.). — Largeur des rec- trices médiaires, 0,012 (5 1/2 1.) ; — des externes, 0",010 (4 1/2 1.). LE RAMPHOMICRON DE STANLEY œ Bec noir ; droit; plus court, sur sa partie dénudée, que la tête; à peu près aussi long qu’elle, depuis le partie postérieure de celle-ci jusqu'à la commissure. Téte arrondie; couverte jusqu'au vertex de plumes squammiformes ou subsquammiformes vertes, luisantes, à disque obscur. Dessus du corps revêtu de plumes d’un bronzé un peu obscur sur la partie postérieure de la tête et sur le dessus du cou, ces plumes mélangées de bleu ou bleu violet sur le dos, et principalement de ces dernières cou- leurs sur le croupion. Tectrices alaires bronzées. Tectrices caudales d'un vert bleu. Queue fourchue presque jusqu’à la moitié ; à rectrices larges, graduellement plus longues des médiaires aux externes; d’un bleu vert ou d’un vert bleu; les médiaires arrondies postérieurement, à baguettes obscures ; les intermédiaires à externes à baguettes blanchâtres : les externes rétrécies en ligne courbe sur la partie posté- rieure de leur côté interne, brunes à leur côté externe. Ales à peu près aussi lon- guement prolongées que les rectrices submédiaires : d’un brun violâtre. Dessous du corps paré sur le tiers longitudinalement médiaire de la gorge et du cou, d’un rabat formé de plumes squammiformes brillantes, d’un éclat métallique : ce rabat rétréci d'avant en arrière, prolongé presque jusqu'au niveau des épaules, vert sur les deux tiers antérieurs, d’un rouge de cuivre violacé ou améthyste postérieurement : côtés de la gorge et du cou revêtus de plumes soyeuses, brunes ; couvert, après le rabat, jusqu’à l’extrémité du ventre de plumes soyeuses d’un brun bronzé ou verdâtre. Flancs marqués d’une touffe soyeuse blanche. Sous-caudales d'un brun bronzé ou 166 LOPHORNIENS d’un bronzé brunâtre, bordées de grisâtre ou de cendré. Page inférieure de la queue d'un bleu plus clair et plus luisant que la supérieure. Pieds noirs; tibias garnis de plumes brunes; tarses presque dénudés. $ Le mâle, dans le jeune âge, a le dessus du corps d’un vert olivâtre obscur ou brunâtre, légèrement lustré d’or, vu d’arrière en avant; le dessous du corps blanc ou d’un blanc sale marqué de petites mouchetures d'un vert olivâtre peu luisant, sur la gorge et la poitrine; les côtés de la poitrine et du ventre couverts de plumes d’un vert olivâtre, avec quelques intervalles cendrés. $ Dessus du corps d'un brun légèrement verdâtre; dos et croupion sensiblement bleuâtres. Queue un peu moins fourchue. Dessous du corps offrant la gorge et le cou mouchetés vert foncé où de brun; le reste revêtu de plumes mi-soyeuses d’un vert d'olive foncé ou brunâtre. Le nid est tapissé en dedans de graines à aigrettes, et revêtu extérieurement de brins de mousses et de feuilles. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,060 (27 1.). — Diamètre intérieur, 0,027 (12 1.). — Hauteur, 0",060 (27 L). Ce bel Oiseau a été découvert par feu Bourcier, pendant son séjour dans l’Équa- teur en qualité de consul de France. Il l’a trouvé dans le vaste effondrement qui constitue le cratère du Pichincha, quandil fit l'ascension de ce volcan célebre. (Bour- cier, Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Muséum de Paris, Muséum britannique, Scla- ter, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) Le Raïphomicron Vulcani, Gouzp, ên Jard. Contr. to ornith. (1852), p. 135. — Zd. Monog. Trochil, part. X XIII (1861), t. IT, pl. cLxxxvI, n’est qu’une variété du Stanleyi. Nous avons dédié cette belle espèce à lord Edouard-Henri Stanley, aujourd’hui quinzième comte de Der by. Ge noble lord est né au château de Knowsley, près Liverpool, le 21 juillet 1826. Il fit de brillantes études à l’université de Cambridge. En 1847, après la fête donnée par son aïeul, pour célébrer sa majorité, fête dont je fus en partie témoin, et qui a laissé dans mon esprit de si agréables souvenirs, un vaisseau l’attendait à Londres. il visita les Indes occidentales , fit le tour de l'Amérique méridionale, et l’Oiseau que nous avons destiné à perpétuer son nom lui rappellera peut-être son passage sur les côtes de la république de l’Équateur, où feu Bourcier était consul de France. EUPOGONAIRES. — RAMPHOMICRON 167 Pendant son séjour en Amérique, il fut élu membre de la Chambre des communes pour la ville de Lynn, dans le comté de Norfolk. Il visita plus tard les Indes orien- tales. En mars 1852, son père ayant été nommé premier ministre de la reine, il devint sous-secrétaire d'État des affaires étrangères. Lord Palmerston, devenu premier ministre en 4855, ne put le décider à accepter le portefeuille de secrétaire d’État des colonies. Sous le second ministère de son père, en 1855-59, il fut chargé du nouveau dé- partement de l'administration des Indes occidentales. De 1866 à 1868, il remplit les fonctions de secrétaire d’État des affaires étran- geres sous le troisième ministère de son père et sous celui de M. Disraëli, qui succéda à lord Derby. Il présida en cette qualité la conférence chargée de régler les affaires du duché de Luxembourg (23 octobre 1869). Il a succédé, par la mort de son père, au titre de comte de Derby, s’est marié le 20 juillet 1870 avec la veuve de feu le marquis de Salisbury, et depuis cette époque il est devenu de nouveau ministre des affaires étrangères sous le second ministère de M. Disraéli. 3. RAMPHOMICRON HETEROPOGON, Borssoxneau. œ Rostrum nigrum, rectum, parte denudata capite subbrevius. Capite usque ad verlicem plumis subsquamosis viridibus, disco fusco. Corpore supra antice cupreo- viridi, postice rufo--cupreo. Cauda fere usque ad dimidiam partem furcata, rectri- cibus aeneis. Alis rectricium intermediarum apicem vix attingentibus. Corpore sub- tus, qulae et colli regione longitudinali media squamosa, metallica, nitenti, antice viridi, postice cupreo-rosea ; pectore et ventre viridibus pallide-fulvo-lustratis. Sub- caudalibus pallide fulvis, disco aeneo. ? Corpore subtus, qula et collo pallide fulvis, viridi maculosis. Ornismya heteropogon, BolssoNNEAU, nr Rev. Zool, (1839), p. 355. — Zd. Mag. de Zool. (1840), (Oiseaux), pl. 12. Trochilus coruscus. FRAsSER, Proc. Zool. Soc. part. VIII (1840), p. 15. Raïmphomicron heteropogon, Gouzr, Monog. Trochil. part. IV (1852), pl. 6. t. ITT, pl. cLxxxiv. Catal. — Mellisuga heteropogon, Gray et Mirou. Gen. t. VIII, p. 112, 28. — Ramphomicron (Calcostigma) heteropogon, Reicexs. Aufz. d. Col. p. 12.— Zd. Enum. p. 10. — ScLATER, Proc. Zool. Soc. (1855), p. 140. — Calcostigma heteropogon, CaBAN. et HEINE, Mus. Hein. 168 LOPHORNIENS part. II, p.67, 149, — Ramphomicron heteropogon, GouLp, Introd. p. 109, 208. — ScLar. et Sazv. Nomencl. p. 87, 1. — Lampropogon heteropogon, G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 141, 1818. — Wyatt, in Ibis (1871), p. 347, 176. LE RAMPHOMICRON A QUEUE BRONZÉE æ Bec noir; droit; plus court, sur sa partie dénudée, que la tête; un peu plus long qu’elle, depuis la partie postérieure de celle-ci jusqu'à sa commissure. Tête subarrondie ; couverte, jusqu'au vertex, de plumes squammiformes vertes, luisantes, à disque obscur. Dessus du corps couvert, depuis le dessus du cou jusque au bas bas du dos de plumes d’un vert cuivreux : ces plumes passant au cuivreux rouge ou ou violacé sur le croupion et les tectrices caudales. Tectrices alaires d'un vert cui- vreux. Queue fourchue presque jusqu’à la moitié; à rectrices très larges, graduel- lement plus longues des médiaires aux externes ; toutes bronzées, à baguettes obs- cures. À iles à peine prolongées jusqu'à l'extrémité des rectrices subexternes ; d’un brun ou bronzé violätre ou violacé. Dessous du corps paré, sur le tiers longitudinal médiaire de la gorge et du cou, d’un rabat formé de plumes squammiformes bril- lantes, d’un éclat métallique : ce rabat rétréci d'avant en arrière, prolongé presque jusqu’au niveau des épaules, vert sur ses deux tiers antérieurs, d’un rouge cuivreux violacé, postérieurement ; côtés de la gorge et du cou revètus de plumes soyeuses d’un brun bronzé ; couvert, après le rabat, jusqu'à lextrémité du ventre, de plumes d’un vert bronzé roussâtre, sur la région longitudinale médiaire, verdâtres ou d’un verdâtre ou d’un bronzé verdâtre sur les côtés. Fancs marqués d’une touffe d’un blanc cendré. Sous-caudales d'un pâle roussâtre, avec le disque vert. Page infé- rieure de la queue analogue à la supérieure. Pieds bruns ou noirs; tibias garnis de plumes bronzées; tarses presque dénudés. $ Dans le jeune âge, le mâle a la queue moins profondément fourchue , le des - sous du corps, depuis la gorge jusqu'à l’épigastre, couvert de plumes d’un vert bronzé frangées de cendré grisâtre, sans traces de la parure dont ces parties doi- vent être ornées dans l’âge adulte. Plus tard quelques plumes squammiformes brillantes commencent à se montrer. $ Le dessous du corps est garni, sur la gorge et le cou, de plumes vertes mi- brillantes, frangées de pâle fauve, en sorte que ces parties semblent mouchetées de vert sur un fond fauve pâle. La poitrine et le ventre sont couverts de plumes lisses, EUPOGONAIRES. — RAMPHOMICRON 169 mouchetées de vert un peu cuivreux, sur un fond fauve pâle ou pâle fauve. Les sous-caudales sont de cette dernière couleur. Le nid est tapissé à l’intérieur d’une bourre cotonneuse et garni en dehors de feuilles desséchées et de filaments fixés à l’aide de fils d’araignées. (Collection Ver- l'eaux.) Il était placé dans la fourche d’un rameau. Diamètre extérieur, 0,056 (25 1.). — Diamètre interne, 0,030 (13 1/2 1.). — Hauteur, 0,065 (29 1.). Cette espèce habite les hautes régions du Vénézuela et du nord de la Colombie. (Verreaux, Gould, Bourcier, Elliot, Salvin, Muséum de Paris, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) Le À. heleropogon varie un peu suivant les localités. Les individus provenänt de la premiere de ces républiques ont une taille plus avantageuse et Le rabat plus brillant et plus développé que ceux des districts au nord de Santa-Fé de Bogota. Cet Oiseau se plaît dans les vallées où la température permet aux végétaux d’y déployer leurs merveilleuses variétés, et dans lesquelles abondent les insectes char - gés de leur fournir leur nourriture. Il fuit le voisinage des neiges éternelles et ne s’abaisse jamais jusqu'aux plaines les plus chaudes. On le voit fréquenter les fleurs basses, voltiger autour des buissons, sans monter jusqu'aux arbres élevés. Les Indiens le prennent avec des filets, ou se servent de sarbacanes pour lui faire la chasse. 4. RAMPHOMICRON OLIVACEUS, Lawrence. s Roslrum nigrum, rectum, parle denudata capite brevius. Capite antice plumis brevibus, poslea usque ad verticem longioribus, grisescentibus disco fusco. Corpore supra grisescente-olivaceo. Cauda usque ad quintam partem posticam emarginata, rectricibus latioribus, pallide viridi-olivaceis. Corpore subtus, squamoso metallice nilenti, antice viridi, postea rubro-cupreo, postice lineari roseo; pectore et ventre cinereo-griseis. Subcaudalibus pallide viridi-olivaceis, cinereo-marginatis. Ramphomicron olivaceus. LAWRENCE, Ann. of Lyc. Nat. Hist. New-York. t. VIII (1867), p. 44. O1S.-MOUCII. — III. [2 49 170 LOPHORNIENS Catal. — Ramphomicron olivaceum, Taczaxowskr, Proc. Zool. Soc. (1874), p. 544, 29. Loc. — Bec, 0®,010 (4 1/21.), sur sa partie dénudée; 0,012 (5 121.), depuis la commis- sure jusqu’à l'extrémité. — Ales, 0",080 à 0",083 (37 1.).— Rectrices médiaires, 0",045 (20 1.). — Rectrices externes, 0",055 (24 1/2 1.). — Long. totale, 0%,115 (51 1.). — Plus grande lar- geur des médiaires, 0,014 (6 1/2 1.); — des externes, 0,012 (5 1/21.). LE RAMPHOMICRON D'UN PALE OLIVATRE © Bec noir; droit; plus court que la tête sur sa partie dénudée, à peu près aussi long qu’elle, depuis la partie postérieure de celle-ci jusqu'à sa commissure. Tête subarrondie; couverte, jusqu'au vertex, de plumes d’abord petites et subsquammi- formes, puis plus allongées, grisâtres ou lustrées de verdâtre, à disque obscur. Des- sus du corps revêtu jusqu’à l'extrémité des tectrices caudales de plumes d'un vert olivâtre päle ou grisâtre, ces plumes un peu lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue entaillée environ d’un cinquième des médiaires aux externes où subexternes ; toutes d’un vert olivâtre päle. Ailes aussi longuement prolongées que les rectrices externes où subexternes ; assez larges; d’un brun violâtre ou violacé. Dessous du corps paré d’un rabat formé de plumes squammiformes métalliques : ce rabat cou- vrant presque toute la largeur de la gorge, graduellement rétréci d’avant en arrière, passant du brun verdâtre, 1erne, bordé de cendré ou vert doré brillant, puis au rouge cuivreux sur la partie postérieure du cou, prolongée d’une manière linéaire jusqu’au niveau des ailes, rose, brillant, sur cette dernière partie; côtés du cou garni de plumes squammuliformes un peu allongées, d’un brun grisâtre, bordées de cendré ; côtés de la partie linéaire du rabat garni de plumes soyeuses, d’un brun olivâtre; revêtu ensuite, jusqu’à l'extrémité du ventre, de plumes d’un gris cendré. Région anale hérissée d'un duvet blanc sale. Sous-caudales d'un pàle vert olivä- tre bordées de blanc sale. Page inférieure de la queue plus pâle que la supérieure. Pieds noirs ; tibias garnis de plumes cendrées ou d’un cendré grisâtre, tarses pres- que dénudés. Cet Oiseau a été décrit par M. Lawrence sur un individu provenant des environs de la Paz, dans la Bolivie, et appartenant à la Société smithsonienne : j’en ai vu dans la belle collection de M. Sclater un exemplaire trouvé au Pérou par M. Jelski. Oss. Le Ramphomicron olivaceus se rapproche du R. Herrani, mais il s’en dis- tingue par la queue moins profondément entaillée ; par des rectrices un peu moins larges; par son rabat plus large sur la gorge; par les côtés du cou garnis de plu- EUPOGONAIRES. — RAMPHOMICRON 171 mes subsquammiformes allongées d’un brun gris, bordées de cendré ; par les côtés de la partie postérieure, de son rabat garni de plumes soyeuses d’un vert olivâtre ; par son ventre d’un gris cendré; par la couleur du dessus de son corps. 5. RAMPHOMICRON RUFICEPS, Gourr. o Rostrum nigrum, rectum, parte denudata capite brevius. Capile usque post verticem rubro-rufo. Corpore supra viridi. Cauda emarginata; rectricibus aenerïs. Corpore sublus, gula et collo squamosis aeneo-viridibus, hoc ornamento oblongo- ovato, postice acuto ; lateribus saturate viridibus; pectore et ventre fulvo-viridibus. Subcaudalibus pallide carneis. Trochilus (— ? ) ruficeps, Gourp, Proc. Zool. Soc. part. XIV (1846), p. 89. Ramphomicron ruficeps, Gouzr, Monog. Trochil. part. IV (1852), pl. 7, t. IT, czxxx vu. Catal. — Mellisuga ruficeps. GrAY et Mircx. Gener. t. I, p. 112, 29. — Ramphomicron (Cal- costigma) ruficeps, Reicens. Aufz. d. Col. p. 12. — Id. Enum. p. 10.— Ramphomicron ruficeps, Bonap. Consp. Av. t. I, p. 79, 3. — Id. Lampropogon ruficeps, in Revue (1854), p. 253, 146. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 141, 1821. — Rhamphomicron ruficeps, GouLp, Introd. p: 109, 212. — ScrarT. et Sazv. Nomencel. p. 87, 4. Lonc. — Bec, 0%,014 (6 1/21.), depuis la commissure ; 0",011 (5 1.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0,055 (24 1/2 1.) — Rectrices médiaires, 0",030 (13 1/2 1.). — Externes, 0,035 (16 1.) — Corps, 0,040 (17 1/21.). — Long. totale, 0",0994 (44 1.). LE RAMPHOMICRON A TÊTE ROUSSE æ Bec noir; droit; plus long que la tête sur sa partie dénudée, et à peine aussi long qu’elle depuis la partie postérieure de celle-ci jusqu’à la commissure. 7£te sub- arrondie; couverte jusqu'au vertex et un peu après de plumes squammuliformes rousses où d’un rouge roux. Dessus du corps revètu de plumes vertes, lustrées d’or vues d’arrière en avant. Queue entaillée environ jusqu’au cinquième ou sixième pos- térieur ; à rectrices couleur de bronze. Atles d’un brun violâtre, aussi longuement prolongées que les rectrices externes. Dessous du corps paré sur la gorge et le cou d’un rabat formé de plumes squammiformes d’un vert bronzé : ce rabat non étendu en devant jusqu'aux yeux, ovalairement élargi jusqu’à la moitié de sa longueur, rétréci ensuite et terminé en pointe ; bordé sur les côtés de plumes d’un vert foncé ; poitrine et ventre d’un vert fauve ou brunâtre, passant postérieurement au fauve 172 LOPHORNIENS pâle. Sous-caudales d'un pâle tirant sur le fauve. Pieds noirs; tibias garnis de plumes brunes et grises. T'arses dénudés. Cette espèce a été découverte par M. Bridges, dans les environs de Unduave, dans les yungas de la Paz, en Bolivie. (Gould, Elliot, Boucard, British Museum.) @ Poitrine couverte de plumes grisätres, marquées sur le milieu d’une tache d’un verdâtre métallique. Épigastre couvert de plumes d’un vert mi-doré, frangées de cendré. Ventre principalement d’un blanc cendré sur la région médiane, moucheté de vert mi-doré sur les côtés, c’est-à-dire couvert de plumes cendrées à la base, d’un vert mi-doré postérieurement et souvent frangées de cendré. 6. RAMPHOMICRON HERRANI, DELATrRE ET BoURCIER. © Roslrum nigrum rectum, parte denudala capite brevius. Capite regione lon - gitudinali media villa rubro-rufa usque ad nucham prolongata. Corpore supra, viridi, aut cupreo-viridi, subcaudalibus rubro-cupreis. Cauda breviter emarginata ; bis arcuata, rectricibus mediis subuiolaceo-aeneis : submediis ad subexternas viola- ceis : exlernis latere externo obscure fusco-viridibus : subexternis et externis poslice albis. Alis rectricium mediarum apicem subattingentibus. Corpore sublus, qulae et collà lertia parte longitudinali media squamosa metallica, retrorsum angustata, antice viridi, postice aurantiaco-cuprea; lateribus viridibus. Ventre olivaceo-sub - viridi. Subcaudalibus sordide albis, disco saepe virescenti. & Gula el collo pallide fulvis, viridi maculosis. Trochilus Herrani, DELATTRE et Bourcier, Revue Zool. (1846). Ramphomicron Herrani, Gouz, Monog. Troch. part. IV (1852), pl. 8, t. III, pl. cLxxxvIr. Catal. — Ramphomicron (Calcostigma) Herrani. ReicHeng. Aufz. d. Col. p. 12. — 7d. Enum. p. 910. — Lampropogon Herrani, Boxar. in Revue (1854), p. 253, 143. — Gouzp, Introd. p. 109, 211. — ScLar. et SaLviN, Nomencel. p. 87, 5. — ÆEwpogonus Herrani, G: R. GRaY, Hand List, t. I, p. 141, 1817. LoxG. — Bec, 0,015 (7 1.), depuis la commissure; 0,041 (5 1.), sur la partie dénudée. — Ailes, 0®,069 (31 1.). — Rectrices médiaires, 0",045 (20 1.). — Subexternes, 0",056 (25 1.) — Externes, 0,055 (24 12 1). — Corps, 0,049 (22 1.). — Long. totale, 0",110 à 0",115 (49 à 51 1.). EUPOGONAIRES — RAMPHOMICRON 173 LE RAMPHOMICRON D'HERRAN « Bec noir; droit; plus court sur sa partie dénudée que la tête ; à peu près aussi long qu’elle, depuis la partie postérieure de celle-ci jusqu’à sa commissure. Téte arrondie; couverte sur la partie antérieure de plumes soyeuses d’un rouge roux : cette parure graduellement rétrécie Jusqu'au vertex, et linéairement prolongée ensuite jusqu'à la base du cou : côtés de cette parure d’un vert luisant sous certain jour. Dessus du corps revêtu de plumes d’un vert bronzé sur les tectrices alaires et le dos, passant au vert cuivreux sur le eroupion et au rouge de cuivre sur les tec- trices caudales. Queue entaillée environ d’un dixième, ou terminée par deux ares, à rectrices graduellement plus longues des médiaires aux externes, ou des médiaires aux intermédiaires, et plus courtes de celles-ci aux externes : les médiaires les plus larges, arrondies à leur extrémité; d’un bronze foncé : les submédiaires et intermé- diaires bleues ou d’un bleu violacé : les subexternes presque de même couleur : les externes plus étroites, d’un bleu verdätre ou d’un vert bleuâtre, avec le côté externe d'un vert obscur violätre : les subexternes et plus longuement les externes, blanches postérieurement : baguettes obscures sur les parties obscures et blanches sur les parties blanches. Ailes aussi longuement ou presque aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires ; d’un brun violâtre ou violacé. Dessous du corps paré, sur le tiers médiaire de la gorge, d’un rabat formé de plumes squammiformes bril- lantes, d’un éclat métallique : ce rabat rétréci un peu brusquement d'avant en arrière après la gorge, prolongé jusqu’au niveau des épaules, formé de plus petites plumes vertes sur la gorge, et ensuite de plumes plus allongées d’un rouge cuivreux doré; côtés de la gorge et du cou revêtus de plumes squammuleuses d’un vert olivâtre, et luisantes vues d'arrière en avant; poitrine et ventre couverts de plumes d’un vert foncé, plus pâles à la base, surtout sur la région longitudinalement médiane. Sous- caudales d'un blanc sale; avec le disque souvent d’un pâle fauve. Pieds noirs; tibias garnis de plumes brunes, tarses dénudés. $ Dans l’âge non adulte, le o a la tête incomplétement garnie de plumes rousses ou d’un rouge roux ; le dessus du corps d’un vert sombre, mi-lustré d’or vu d’arrière en avant ; le dessous du corps parsemé, sur la gorge et le devant du cou, de mou- chetures vertes sur un fond pâle (quelquefois offrant des plumes squammiformes vertes) ; le reste du dessous du corps plus largement moucheté de vert sur un fond pâle, avec les flancs verdâtres. 174 LOPHORNIENS o La femelle a les plumes rousses peu ou moins longuement prolongées après le vertex; les rectrices médiaires d’un vert obscur : les autres d’un violacé ardoisé, avec le bord externe d’un vert sale ou obscur ; les externes et subexternes blanches postérieurement ; le dessous du corps couvert sur la gorge et le cou de mouchetures vertes où verdâtres sur un fond pâle roussâtre ; le reste revêtu de plumes presque lisses, d’un vert olivâtre, mélangées de brun fauve, sous- caudales d’un blanc sale. $ Dans l’âge non adulte, la femelle a la tête incomplétement rouge , le dessous du corps couvert, sur la gorge et le cou, de plumes grises où d’un gris brunâtre avec le disque d'un vert d'olive, les autres vertes frangées de gris. Le nid est garni à l’intérieur d’une bourre d’un cendré roussâtre et revêtu à l'extérieur de fragments d’écorces, de filaments et d’écailles de fougères. (Collec- tion Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,060 (27 1.). — Diamètre interne, 0",031 (14 1.). — Hauteur, 0,081 36 1.). Cette espèce habite les Andes de la Colombie et de l’Équateur. La femelle a été découverte par Delattre, à Pasto, dans la Nouvelle-Grenade; Bourcier a trouvé le mâle dans les forêts vierges de l’Équateur. M. Warszewicez a tué cet oiseau dans la cordillère de Quindiu, dans la Colombie. On suppose qu’il n’existe pas au delà de la chaîne de montagnes dans lesquelles la Magdalena prend sa source. (Bourcier, Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Muséum de Paris, Muséum britannique, Loddiges, Bouvier, Sallé.) Ce Trochilidé a été dédié à M. le général Herran, ancien président de la répu- blique de la Nouvelle- Grenade, qui s’est toujours montré plein de bienveillance pour les Européens et très-disposé à répandre, dans son pays, le goût des sciences natu- relles. L'Eupogon de Herran a, suivant Bourcier, les habitudes paisibles et tranquilles, et ses jours couleraient heureux s’il n’était continuellement en butte aux attaques des autres Trochilidés vivant dans les mêmes localités. Pendant la plus grande partie du jour il reste immobile sur la branche sur laquelle il est posé et ne songe que le matin et le soir aux soins de sa nourriture. Il la cherche principalement sur les fleurs des petits buissons, dont il visite les corolles pour en recueillir les sucs sirupeux et les insectes attirés par ces miellats. Bourcier l’a cherché en vain dans les paramos servant de pâturage aux bestiaux. EUPOGONAIRES. — OREONYMPHA 17 Qt Genre OREONYMPHA, ORÉONYMPHE, Gourr. GouLp, Proc, Zoot. Soc. (1869), p. 295 CaracrTÈREs. Ajoutez à ceux de la branche : Bec noir, presque aussi long que la moitié du corps. Poitrine couverte de plumes soyeuses blanches, constituant une sorte de bande transversale, étendue depuis les épaules jusque sur les côtés de la partie antérieure du cou. Queue à rectrices larges, en partie blanches. 1. OREONYMPHA NOBILIS, Gour. © Rostrum nigrum, rectum, fere dimidiam partem corporis aequans. Capite rotundato, usque ad nucham regione longitudinali media costanea, lateribus viola- ceo-caeruleis. Corpore supra subcupreo-aeneo. Cauda fere usque ad dimidiam partem furcata, rectricibus latis : mediis aeneis : aliis basi alba, longius a subme- diis usque ad externis, postice aeneis. Gulae et colli regione media angusta squamosa, metallica, antice viridi, postea rosea ; lateribus nigris sericeis; pectore sericeo-albo. Ventre sordide sericeo-albo lateribus grisescentibus. Subcaudalibus basi albis, pos- lice aeneis. Oreonympha nobilis, Gouzp, Proc. Zool, Soc, (1869), p. 295, Catal. — Oreonympha nobilis, Sczar. et SAzv. Proc. Zool. Soc. (1869), p. 600, 7. — WHITELY, Proc. Zool. Soc. (1874), p. 676. LonG. — Bec, 0,028 (12 1/2 L.), depuis la commissure jusqu’à la pointe; 0,024 (11 1.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0",081 (36 1.) — Rectrices médiaires, 0",045 (20 1.). — Submé- diaires, 0®,049 (22 1.). — Intermédiaires, 0",060 (27 L.). — Subexternes, 0,076 (34 1.). — Externes, 0,085 (38 1.). — Corps, 0,056 (25 L.). — Long. totale, 0,150 à 0",0160 (67 à 71 1.). — Largeur des rectrices médiaires, (0",015 (7 1.); — des rectrices externes, 0,011 (5 1.). L'ORÉONYMPHE NOBLE æ Bec noir; droit; assez fort; visiblement plus large, sur sa partie dénudée, que la tête depuis sa partie postérieure jusqu’à la commissure, un peu moins long que la moitié du corps. Téte subarrondie ; revêtue, depuis la base du bec jusqu’au vertex et même un peu après, de plumes squammiformes de couleur marron sur la région 176 LOPHORNIENS longitudinale médiane, d'un bleu tendre sur les côtés, souvent très-brièvement fran- gées de blanc: partie postérieure de la tête revètue de plumes vertes ou d’un vert bronzé sur la nuque. Dessus du corps revêtu de plumes d’un vert d'olive sur la moitié antérieure du dos; seconde moitié de celui-ci d’un vert bronzé passant au vert cuivreux, puis au bronze cuivreux rouge, sur le croupion et les tectrices cau- dales ; ces plumes lustrées d’or vues d’arrière en avant. Tectrices alaires d’un brun verdâtre. Queue entaillée ou fourchue jusqu'aux deux cinquièmes postérieurs ; rec- trices larges, graduellement plus longues des médiaires aux externes : les médiaires subarrondies à leur extrémité, d'un bronze doré : les autres graduellement plus rétrécies en ligne courbe postérieurement : les submédiaires à subexternes graduel - lement plus longuement blanches à la base et surtout sur le côté externe (les sub- médiaires sur les 2/5°; les subexternes sur les 2/3); d’un bronze doré postérieure- ment : les externes blanches, marquées seulement à l'extrémité de leur côté interne d’une tache d’un bronze doré n’atteignant pas la baguette : celle-ci blanche sur les parties blanches, bronzée sur les autres. Ailes assez étroites ; prolongées jusqu’à l'extrémité des rectrices intermédiaires ; d’un brun violâtre. Dessous du corps paré sur le devant de la gorge et du cou d’un rabat un peu rétréci d'avant en arrière et formé de plumes squammiformes d’un beau vert sur la gorge et la majeure partie du cou, d’un violet cuivreux à son extrémité : ce rabat suivi de deux ou trois ran- gées de plumes allongées, métalliques, d’un vert tendre ou bleuâtre, prolongées presque jusqu'à l’épigastre : ce rabat et sa suite encadrés dans une bordure de plumes noires, étendus en devant jusqu'aux yeux et postérieurement un peu rétrécis. Poitrine couverte de plumes soyeuses blanches étendues au devant des épaules jusque sur les côtés de la partie antérieure du dos. Ventre revêtu de plumes sem blables, avec les côtés d’un cendré grisàtre. Sous-caudales blanches à la base, bron- zées à l’extrémité. Preds noirs. Cette belle espèce a été découverte par M. H. Whitely, à Tinta, au Pérou, à une élévation de 14,500 pieds. « Le premier individu que j’ai obtenu, dit ce voyageur précité, se trouvait près de Tinta ; je l’ai trouvé depuis, dans cette province, sur la route de cette dernière localité à Cusco. » Il semble étonnant qu'après tant d'années écoulées depuis la découverte du Pérou, et le passage, sur cette même route, de tant de personnes distinguées, on OXYPOGONAIRES. — OXYPOGON 177 n'ait jamais mentionné ni obtenu un échantillon de cet oiseau remarquablement beau. Son vol est extraordinaire. Il va d’une fleur à une autre distante de deux ou trois cents mètres ; puis, il s’arrête tout à coup, prend une position verticale, déploie les plumes de sa queue, et fait briller au soleil la couronne de sa tête et les écailles de son rabat. Il répète souvent cette manœuvre en passant d’un buisson fleuri à un autre; elle a probablement pour but de lui donner l’occasion de saisir des insectes dans l'air. Ce Trochilidé est un des rares Oiseaux-Mouches dont la couleur se montre avec le plus grand avantage durant la vie. Chez la plupart des espèces la couleur n’est souvent bien vive qu'après la mort. Cette observation s'applique particulièrement à l'Aglaeactis Castelnaudi. Chez cet oiseau la poitrine est ornée de touffes blanches, et il est difficile pendant la vie de distinguer le mâle de la femelle. DEUXIÈME BRANCHE LES OXYPOGONAIRES CaRACTÈRES. Ajoutez à ceux de la division : Dessous du corps garni, sur le menton, de plumes linéaires au moins en partie blanches, figurant une sorte de barbe descendant jusqu’à la poitrine. Celle -ci ornée d'une bande transversale blanche, arquée en arrière et remontant sur les côtés du cou. Rectrices en partie blanches. Cette branche est réduite au genre suivant : Genre OXYPOGON, OXYPOGON, Gouzr. Gouzp, Proc. Zool. Soc., part. XVI (1848), p. 14. CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Bec plus court ou à peine aussi long que la tête, depuis la partie postérieure de celle-ci jusqu’à la commissure. Téte parée, à partir du vertex, de deux longues plu- OIS.-MOUCH. — III, 23 178 LOPHORNIENS = mes blanches, linéaires, prolongées jusqu’à la partie antérieure du dos, et, au_des- sous de celles -ci, de plumes noires rétrécies en alène, plus ou moins longues. Queue entaillée ; à rectrices en partie blanches sur la baguette et sur la base des barbes. Ces oiseaux remarquables habitent la Colombie et le Vénézuela. Tableau des espèces : a Côtés de la tête d'un brun noir. Plumes noires de la nuque aussi longuement pro- longées en arrière que les deux plus longues plumes blanches du vertex. Rec- : trices d’un vert bronzé : les submédiaires à externes assez largement blanches près de la baguette. Plumes du milieu de la barbe d'un vert bleuâtre : les laté- rales blanches; quelques plumes vertes prolongées jusqu’au niveau des ailes. . Guerini aa Côtés de la tête noirs : plumes noires de la nuque moins longuement prolongées en arrière que les deux plus longues plumes blanches du vertex. Rectrices bronzées ; les submédiaires à externes, ou seulement ces dernières étroitement blanches près de la baguette. Plumes du milieu de la barbe squammiformes, blanches, mouchetées de vert jusqu'à la base de la gorge; point de plumes allongées vertes au devant du cou. . . . . . . . . . . . . . . Linden. 1. OXYPOGON GUERINI, BorssoxxEau. o Roslrum rectum, capile brevius. Capitis lateribus aeneo-brunneis, fronte macula oblonga nigra, albo-maïginata, postea regione longitudinali media alba, plumis subrectis, post verticem plumis duabus linearibus et plurimis subulatis nigris relrorsum prolongalis. Corpore supra olivaceo-viridi. Cauda breviler emar- ginata ; rectricibus aeneo-viridibus : submediis ad externas disco longitudinali albo. Corpore sublus, barba subcaeruleo-viridi lateribus alba, ornata. Pectore fascia alba transversa retrorsum arcuata. Ventre aeneo aut aeneo-viridi, plus posiice basi pallidis. ? Capile posl verticen lineis dunbus incurvis albis, plumis parum prolongaltis. Gula et collo albis viridi maculosis, plumis haud elongatis. Ornismya Guerini, BoissonxEAt, Rev. Zool. (1840), p. 7. Trochilus parvirostris, Fraser, Proc. Zool. Soc. part. VIII (1840), p. 48 (jeune œ'). Ornismya Guerinii, LopniGrs, Proc. Zool. Soc. part. XI (1843), p. 122. Oxypogon Guerini, GouLr, Proc. Zool. Soc. part. XVI (1848). p. 14. — Id. Monog. Trochil. part. 1 (1850), pl. 12, t. III, pl. eLxxxur. OXYPOGONAIRES. — OXFPOGON 179 Catal. — Mellisuga Guerini, GRAyY et Miren. Gen. t. I, p. 112, 50. — Oxypogon Guerini, Bonar. Consp. Av.t. I, p.79, 1. — Reiceng. Aufz. d. Col. p. 12. — Zd. Enum. p. 10. — Sczar. Birds Bogot. p. 12, 97. — Bonap. in Revue (1854), p. 253, 140. — Ca. et HEINE, Mus. Hein. part. II, p. 67, 148. — Gourp, Introd. p. 108, 206. — Sccar. et Sazvin, Nomencl. p. 86, 1. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 141, 1822. — Wyarr, 29 Ibis (1871), p. 277, 145. LowG. — Bec, Ow,011 (5 1.), depuis la commissure; 0",009 (4 L.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0w,076 (34 1.). — Rectrices médiaires, 0",042 (19 1.) — Submédiaires, 0",045 (20 1.). — Intermédiaires, 0®,049 (22 1.). — Subexternes, 0,050 (28 1/21.). — Externes, 0",052 (23 1/21.). — Corps, 0%,054 (24 L.). — Long. totale, 0,155 à 0,121 (52 à 54 1.). — Largeur des rec trices, 0,011 (5 1.). L'OXYPOGON DE GUÉRIN Bec noir ; une fois au moins plus court, sur sa partie dénudée, que la tète de- puis sa partie postérieure jusqu'à la commissure. Téle revètue, sur les côtés, de plumes soyeuses, brunes ou d’un brun bronzé, souvent avec les pointes mi-dorées ; parée, sur le front, jusqu'au niveau du bord antérieur des yeux, d’une tache noire bordée de blanc : cette tache noire suivie, sur la région médiane jusqu'au vertex, d’une rangée de plumes blanches étroites où en alène, couchées ou mi-relevées ; puis parée sur le vertex de deux plumes blanches prolongées horizontalement en arrière jusqu'à la partie antérieure du dos ; garnie sous ces plumes blanches de plu- mes vertes en alène, dont Les plus longues se prolongent en arrière au moins aussi longuement que les deux longues plumes blanches. Dessus du corps, tectrices alaires et caudales couvertes de plumes d’un vert olivâtre ou bronzé. Queue à peine en- taillée jusqu'au cinquième postérieur ; à rectrices larges : les médiaires d’un vert olivâtre où bronzé : les submédiaires à externes en partie de même couleur, avec la baguette et la région longitudinale médiaire blanches : celle-ci élargie depuis la base jusqu'aux quatre cinquièmes ou plus de leur longueur : les externessans ou presque sans bordure bronzée à leur côté externe, du cinquième aux quatre cinquièmes de leur longueur. Ailes prolongées jusqu’à l'extrémité des rectrices submédiaires ou inter médiaires ; d’un brun bronzé. Dessous du corps couvert, sur les côtés de la tête, de plumes soyeuses, noires ; paré, sur la région médiane de la gorge de plumes squam- miformes d’un vert bleuâtre; ces plumes squammiformes bordées, de chaque côté, de plumes soyeuses blanches : cette sorte de barbe de la gorge suivie, sur la région médiane du cou, de plumes étroites, terminées en alène d’un vert bleuâtre, dont les plus longues se prolongent jusqu’à l’épigastre : ces plumes vertes accompagnées de plumes blanches de même forme, dont les plus longues se prolongent jusqu'à la 180 LOPHORNIENS partie antérieure de l'abdomen; poitrine couverte d’une bande blanche ou d’un blanc sale : cette bande arrondie en arrière sur l’épigastre, joignant les épaules et remontant jusqu'à la partie latérale de l’occiput, constituant ainsi une sorte de collier blanc interrompu sur le dos du cou ; revêtu, sur le reste, de plumes d’un vert olivâtre ou bronzé, avec la région longitudinale médiaire du ventre en partie d’un blanc sale, moucheté de brun. Pieds noirs; tibias garnis de plumes bronzées ; tarses presque nus; doigts noirs; ongles arqués. Ops. Les plumes vertes de la crête et de la gorge ne se trouvent que chez le . $ Dans le jeune âge, la tête est sans parure, d'un vert olivätre bronzé ; dos, tec- trices alaires et caudales de même couleur, paraissant lustrées d’or vues d’arrière en avant. Cou marqué d’un collier blanc très-grèle et interrompu en dessus. Des- sous du corps d’un vert olivâtre sur les côtés de la gorge et du cou; garni sur la gorge de plumes subsquammiformes blanches, se détachant un peu du corps. Devant du cou blanc, soyeux, moucheté de vert olivâtre. Partie antérieure de la poitrine blanche soyeuse jusqu'à l’épigastre ; reste du dessous du corps soyeux, cendré ou d'un blanc cendré parsemé de plumes d’un vert olivâtre. ? Tête noire, bordée de plumes blanches sur les côtés du front ; parée, après les yeux, sur la ligne médiane, de plumes blanches peu allongées, constituant deux rangées incourbées après le vertex, et se détachant peu du corps; ornée d’un collier blanc, moins large que chez le mâle et interrompu également sur le dessus du cou. Ailes un peu moins longuement prolongées que les rectrices médiaires; d'un brun grisätre violacé. Dessous du corps d'un noir verdâtre sur les côtés de la gorge et du cou ; paré, sur le devant de ces parties, de petites mouchetures d’un vert pâle bril- lant : les dernières plumes peu allongées et peu détachées du corps. Ventre d’un cendré fauve, marqué de larges mouchetures d’un vert olivâtre, avec les flancs noi- râtres. Le nid est formé de lichens réticuleux jaunes et de graines à aigrettes soyeuses ; il est extérieurement revêtu de feuilles de graminées et de brins de mousse. (Col- lection Verreaux.) Il était placé dans la fourche d’un rameau. Diamètre extérieur, 0,056 (25 1.). — Diamètre interne, 0",031 (14 1.). — Hauteur, 0,040 (18 L.). Cette espèce habite la Colombie. Elle a été découverte sur les paramos de Pam- OXYPOGONAIRES. — OXFPOGON 151 plona. (Verreaux, Bourcier, Gould, Elliot, Salvin, Muséum de Paris, British Mu- seum, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) M. Wyatt l’a trouvée dans les paramos situés au-dessous de Veta. Ces oiseaux volaient en grand nombre dans une vallée abritée. Cette belle espèce est destinée à rappeler le souvenir de Guérin-Méneville (Félix- Édouard), né à Toulon le 12 octobre 1799, mort à Paris en janvier 1874. Guérin-Méneville, l’un de nos entomologistes les plus instruits et les plus dé- voués à la science, avait eu le bonheur, dans ses jeunes années, d’avoir, dans sa ville natale, des relations avec Dumont-d’Urville et surtout avec Lefébure de Cé- risy, et peut-être a-t-il dû à ses rapports avec ses deux hommes célebres de voir s’éveiller en lui cette passion pour l’histoire naturelle, qui a été le mobile de sa vie. Il quitta, jeune encore, le pays qui l'avait vu naître, et, après un court séjour à Amiens, vint se fixer à Paris. Il fréquenta bientôt le Jardin des plantes, fit la con naissance de l’illustre Latreille, qui tenait alors le sceptre de l’entomologie ; celle du général Dejean, dont les travaux ont contribué si puissamment à répandre le goût de cette science, se mit en rapport avec la plupart des naturalistes de la capitale et devint bientôt habile dans les diverses branches de ia zoologie, surtout dans l’ento- mologie, sur laquelle il a produit de nombreux travaux. Il a publié l’conographie du règne animal de Cuvier, le Dictionnaire pitto- resque d'histoire naturelle ?, la partie entomologique des voyages de Duperray, de Bellanger, de Lefèvre, etc., et créé deux recueils périodiques : le Magasin ? et la Revue de zoologie, dans lesquels les Lesson, Delattre, Bourcier, La Fresnaye, Boissonneau, Gervais, Longuemare, Parzudaki, et une foule d'autres zoologistes de toutes les branches ont trouvé le moyen de faire connaître leurs découvertes. Il était chevalier de la Légion d'honneur, et, par suite de ses travaux sur l’ento- mologie appliquée, il avait été nommé inspecteur général de la sériciculture en France. Il possédait toute son activité et promettait de rendre encore de nombreux services à la science lorsqu'il a été enlevé tout à coup à ses amis, dans la nuit du 25 au 26 janvier 1874 *. 4 Paris, VII parties grand in-8, 1829-1844. 2 Paris, 1831 et suiv.;in-8, fusionné plus tard avec la Revue de zoologie, fondée en 1838, dirigée par lui jusqu'à sa mort, et continuée aujourd'hui par M. Deyrolle. 3 Voyez la notice de M. Chevrolat sur M. Guérin (Ann. de la Soc. entomol. de France, t. IV (1874), p. 5-7): — le discours de M. Leprieur (1bid., p. x1v); — la notice par M. Deyrolle (Petites Nouvelles entomologiques, 1874, p. 372). 182 LOPHORNIENS 8. OXYPOGON LINDENI, Parzuparxvy. o* ostrum reclum, capile brevius. Capitis lateribus nigris ; fronte, macula oblonga nigra, albo-maïrginata, post oculos regione longitudinali alba, plumis elon- galis, post verlicem plumis duabus linearibus longioribus et plumis nigris subu- latis brevioribus retrorsum prolongatis. Corpore supra oliraceo aut aeneo-viridi. Cauda emarginata; reclricibus aeneis : subinediis ad exlernas et saepe tantum externis disco longitudinali auguste albo. Corpore sublus, barba plumis medis gulae squamiformibus albis, mediis viridi-caeruleo-maculatis, lateribus albis. Post gulam pluimis subulalis albis usque ad epigaslrum prolongatis. Pectore fascia alba, relrorsum angulala, antice minus porrecta ; ventre olivaceo-viridi. Subcaudalibus aeneis, albido marginatis. $ Capite brunneo-cupreo ; plumis nullis post verticen prolongatis. Gula et collo atbis aeneo-viridi-maculatis. Ornismya Lindeni, PArzUDAKI, in Rev. Zool. (1845), p. 253. — Id. 1849, p. 273. Oxypogon Lindeni, GouLp, Proc Zool. Soc. part. XV (1848), p. 14. — Id. Monog. Trochil. part. I (1850), pl. 13. Catal. — Mellisuga Lindenii, RAY et Mircu. Gen. t. I p. 113. 31; — Oxypogon Lindeni, Bonap. Consp. Av. t. I, p. 79, 2. — RæIcHENB. Aufz. d. Col. p. 12. — Jd. Enum. p. 10. — Boxar. in Revue (1854), p. 253, 41. — CaBax. et HEINE, Mus. Hein. part. III, p. 69, note. — GouLp, Introd. p. 108, 207. — ScLar. et SaLv. Proc. Zool. Soc. (1870), p. 782, 787. — Id. Nomencl. p. 86,2. — (+. R. Gray, Hand List, t. I, p. 141, 1823. LonG. — Bec, 0®,013 (6 1.), depuis la commissure; 0",011 (5 1.), sur sa partie dénudée, — Ailes, 0,070 (31 1.). — Rectrices médiaires, 0",042 (19 1.). — Submédiaires, 0,045 (20 1.). — Intermédiaires, Om,048 (21 1/2 1.). — Subexternes, 0m,049 (22 1). — Externes, 0,050 (22 1/21). — Corps, 0,047 (21 1). — Long. totale, 0,115 (80 1.). — Largeur des rectrices médiaires, 0".012 (G 1.) ; — des externes, 0",010 (4 3/4 1.). L'OXYPOGON DE LINDEN © Bec noir ; une fois au moins plus court sur sa partie dénudée que la tète de- puis sa partie postérieure jusqu'à la commissure. Téte revètue, sur les côtés, de plumes noires soyeuses; marquée sur le front d’une tache noire, assez étroite, bordée de plumes blanches : cette tache noire suivie, sur la région médiane, de deux rangées de plumes blanches étroites où en alène, couchées ou mi-relevées : ces rangées suivies, sur le vertex, de deux plumes blanches prolongées horizon- OXYPOGONAIRES — OXYPOGON 183 talement en arrière jusqu’à la partie antérieure du dos; garnie sous ces plumes blanches, sur la nuque et sur les côtés de celle-ci, de plumes noires en alène, moins longuement prolongées en arrière que les deux longues plumes blanches. Des- sus du corps revêtu, jusqu’à l'extrémité des tectrices caudales et sur les tectrices alaires, de plumes d’un vert olivâtre où bronzé. Queue entaillée à peine jusqu'au quart postérieur ; à rectrices larges, bronzées, à baguettes blanches depuis la base presque jusqu’à l’extrémité, mais moins longuement sur les médiaires et brièeve- ment la base des barbes. Ailes prolongées jusqu’à l'extrémité des rectrices submé- diaires ou intermédiaires ; d’un brun violacé. Dessous du corps couvert, sur les côtés, de plumes soyeuses, noires ; paré, sur la région médiane de la gorge, de plumes blanches, dont les médiaires sont squammiformes et mouchetées de vert bleuâtre : cette sorte de barbe de la gorge, suivie de plumes blanches étroites, en alène, inégalement allongées, et dont les plus longues se prolongent au moins jusqu'à lépigastre; orné, de chaque côté, depuis ceux du dessus du cou, d’une bande blanche, se réunissant sur l’épigastre à sa pareille, en formant un angle aigu dirigé en arrière : cette bande blanche un peu ponctuée de brun ; couvert sur le reste du dessous du corps de plumes d’un vert olivâtre. Sous-caudales bronzées, étroitement bordées de blanc : les basales blanches tachées de bronzé. Pieds noirs; tibias garnis de plumes bronzées ; tarses presque nus ; ongles arqués. & Tête et dessus du corps d’un brun cuivreux. Vertex sans plumes allongées dirigées en arriere. Rectrices bronzées : les externes seules blanches sur la baguette et sur la base des barbes, jusqu'aux trois quarts de la longueur. Menton sans barbe. Gorge, devant du cou et partie de la poitrine couverts de plumes blanches mouche- tées de brun verdâtre et cuivreux. Ventre revêtu de plumes d’un brun euivreux, souvent bordées ou frangées de fauve pâle. Sous-caudales d’un brun euivreux, bor- dées de fauve pâle. Le nid est garni, à l’intérieur, de crins, et revêtu, en dehors, de fragments de feuilles et de pellicules d’écorces. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,060 (27 1.). — Diamètre interne, 0,031 (14 1.). — Hauteur, 0",060 (27 L). Os. L’0. Lindeni diffère de l'O. Guerini par les côtés de sa tête noirs au lieu d’être bruns ; par ses plumes linéaires noires naissant de la nuque, plus longuement prolongées que les blanches ; par ses rectrices submédiaires à externes plus étroite - ment blanches à la base des barbes, et blanches parfois seulement sur la ligne 184 LOPHORNIENS médiane des externes ; par sa barbe parée seulement de petites mouchetures bleues sur un fond blanc, au lieu d'offrir, sur la ligne médiane, des plumes squammiformes blanches à la base et d’un bleu vert postérieurement : cette couleur bleue prolongée jusqu'à la pointe; par la bande blanche anguleuse en arrière de la poitrine ne remontant pas jusqu'aux côtés de la tête; par les côtés de la poitrine et du ventre non parés de mouchetures vertes sur un fond pâle; par les sous-caudales d’un bronzé cuivreux brièvement bordées de cendré. Cette espèce habite le Vénézuela. (Loddiges, Gould, Verreaux, Elliot, Salvin, Muséum britannique, Boucard, Bouvier.) Elle a été découverte par M. Linden de Luxembourg, sur la Sierra Nevada de Merida, et feu M. Loddiges en a obtenu le premier individu, qui figure encore dans le cabinet de son fils Conrard, chez lequel j'ai eu le plaisir de le voir. M. Linden a donné sur cet oiseau les détails suivants, consignés dans la belle Monographie de M. Gould : «Je rencontrai cette espèce, pour la première fois, en août 1842, dans une ascen- sion à la Sierra Nevada de Merida, dont les sommets sont les plus élevés de la chaine orientale de la cordillère de Colombie. Elle habite les régions voisines des neiges éternelles, à une élévation de 12 à 13,000 pieds au-dessus de l'Océan. MM. Funck et Schlim l’ont trouvée aussi en abondance dans les paramos, près de la Sierra Nevada, à une élévation, comparativement basse, de 9,000 pieds. Ce Trochilidé parait confiné entre les 8° et9° de latitude nord. Il se perche parfois sur les arbrisseaux clair-semés dispersés sur cette région glaciale, tels que les Zypericum, Myrtus, Daphne, l'arborescent Æspeletias, et, à une hauteur moins élevée, sur les Bejarias; mais souvent ilse pose sur les rebords saillants des rochers voisins des neiges. Son vol est rapide, mais court; quand il quitte l’endroit sur lequel il était en repos, il se lance obliquement en bas en poussant un cri aigu et plaintif, qu'il fait parfois entendre quand il est perché. Il ne bourdonne pas à l'instar de beaucoup d’autres oiseaux de cette famille et n’a ni l’activité ni l'humeur joyeuse de la plupart des autres espèces. Sa nourriture semble se composer principalement de petits insectes, car l’estomac de tous les individus collectés par nous était rempli de petites mouches. BELLONAIRES. — CEPHALLE PIS 185 DEUXIÈME SECTION CaracrTeres. Dessous du corps sans rabat formé de plumes squammiformes d’un éclat métallique et au moins en partie vertes sur le devant de la gorge et du cou; sans plumes linéaires naissant du menton et prolongées en forme de barbe jusqu'a la poitrine. Cou sans collerette. Ces oiseaux forment la branche suivante : TROISIÈME BRANCHE LES BELLONATRES Ces oiseaux se partagent en deux genres : À Bec emplumé environ jusqu’au quart ou au tiers de sa longueur. Téte parée sur le vertex d’une sorte de huppe graduellement rétrécie en alène, et terminée par une seule plume prolongée en arrière. . . . . . . . . . . . Cephallepis. AA Bec emplumé jusqu'à la moitié de sa longueur. Zéte parée d’une huppe, relevée sur le vertex, terminée en ogive ou en angle tronqué ou émoussé, formée de plumes graduellement plus longues des externes aux médiaires. Bellona. Genre CEPHALLEPIS, CÉPHALLÉPIS : CaRACGTER£S. Ajoutez à ceux de la section et de la branche : Bec noïr ; droit; emplumé jusqu’au quart ou au tiers de sa longueur; moins long, sur sa partie dénudée, que la tête depuis la partie postérieure de celle-ci jusqu'à la commissure. T'éfe parée d’une sorte de huppe, naissant de l’espace compris entre les yeux, plus ou moins relevée sur le vertex, graduellement rétrécie en alène et termi- née par une seule plume, longuement prolongée en arrière. Les oiseaux de cette division se distinguent aisément de ceux de la suivante par le 4 Nous avons modifié ainsi les noms de Cephalepis et de Cephalolepis, employés par divers ornithologistes, mais consacrés plus antérieurement à désigner un genre de poissons. OIS.-MOUGIT. — III. 24 186 LOPHORNIENS dessus de leur corps non paré, au bas du dos ou sur Le croupion, d’une bande trans- versale blanche ou d’un blanc roussâtre. Leur huppe, graduellement rétrécie et terminée par une seule plume, leur donne un aspect particulier qui les fait aisément connaître. Ces charmants Oiseaux-Mouches semblent jusqu’à ce jour particuliers au Brésil. Les contrées soumises à l’influence du soleil brûlant des tropiques présentent, dans leur aspect et leurs productions, un caractère bien différent de ceux que nous offre l’Europe. Les fleuves y roulent leurs eaux avec plus de majesté, les forêts y sont plus vastes, les montagnes plus élevées. C’est là qu’une nature féconde déploie tout le luxe de la végétation ; son activité se montre sur les rivages ordinairement sté- riles de l'Océan, sur l’aride sommet des rochers, dans les steppes incultes du Nou- veau-Monde. Les formes qu’elle présente aux regards sont les plus nobles de la création : les palmiers, les bananiers, les bambousiers, les fougères arborescentes, les aloës excitent d’abord l’admiration de l'Européen, qui n’a rien à leur comparer. Les animaux sont revêtus d’une robe plus variée, les oiseaux parés d’un plumage plus brillant. En un mot, tout est plus fort, plus riche, plus beau; le ciel lui-même se pare de feux qui ont plus d'éclat; il en embellit les vagues de l'Océan et le som- met des montagnes, pour que tout présente une admirable harmonie dans Les régions qu'on pourrait appeler la patrie naturelle de l’homme. Le climat des tropiques, en invitant à l’indolence, engage à la méditation. La poésie naît bientôt d’un calme habituel et de la nécessité où est l’homme d'occuper ses pensées quand le corps se livre au repos sans goûter le sommeil. L’âme, tout en agissant encore, conserve une sorte de mollesse qui lui fait rejeter tout ce qui ne peut flatter l’imagination; mais les idées poétiques qu'il vient de concevoir, l'habitant de ces contrées se donne rarement le soin de les perfectionner ; il a rêvé, en quelque sorte, ce qu'il va exprimer, et la réflexion n’a qu'une bien faible part aux chants que laisse échapper sa muse. Chez ces peuples, tout rappelle, dans le langage, des idées poétiques, elles Le sont même trop, puisque le goût ne les a point adoucies ; mais elles n’appartiennent pas uniquement aux êtres que l'éducation met au-dessus des autres, parce qu'elles tiennent beaucoup plus au pays. Au Brésil, chaque habitant des campagnes est poëte et chante presque toujours ce qu’il a composé. Il en résulte un charme dans les expressions qu’on ne s’attendrait pas à rencontrer chez des hommes entièrement étrangers aux lettres *. 4 FERDINAND DENIS, Scènes de la Nature sous les tropiques. BELLONAIRES. — CEPHALLEPIS 187 Tableau des espèces : a Tête verte. b Plume terminale de la huppe de couleur noire. Dessous du corps bleu ou d'un bleu violet. Delalandii. bb Plume terminant la huppe, de couleur brune. Dessous du corps d’un gris noir sur la gorge, les côtés du cou et de la poitrine. . . . . . . . . . Beshü. aa Tête bleue. Dessous du corps d’un gris cendré sur la gorge, les côtés du cou et de la poitrine. Loddigest. 1. CEPHALLEPIS DELALANDII, Vrerrrot. + Rostrum nigrum, rectum, parte denudata capite brevius. Capite metallico- viridi, verticis crista concolore, gradatim subulata retrorsum prolongata; pluma terminali nigra. Corpore supra viridi. Cauda subtruncata, rectricibus imediis metallico-viridibus, submediis concoloribus apice brunneis, intermediis ad externas basi viridibus, dein nigro-caeruleis, apice albis. Corpore subtus subsericeo viola- ceo-caeruleo, pectoris et ventris lateribus griseis. Subcaudalibus griseis, apice virescentibus. ç Capite viridi aeneo-relucenti, vertice sine ornamento. Corpore subtus griseo. Trochilus Delalandi, Vigizzor, Nouv. Dict. d'Hist. Nat. t. XXII, p. 427, pl. 6, 86, fig. 22. Id. Tabl. Encycl. p. 558, 41. — Id. Ois. dor. t. III (inédit), pl. 7. — TEmminor, pl. color. 18, fig. 1, 2. — VALENCIENNES, Dict. des Se. nat. t. XXXV, p. 492. — Draprez, Dict. classiq. d'Hist. nat. t. IV, p.322. — Lesson, Index, p. xxx. — 74. Man. d'Ornith. t. Il, p. 76. — SWAINSON, Birds of Brésil, pl. 22. — Jarpine, Nat. Lib. H.-B. t. I, p. 401, 10, t. II, p. 95, pl. 7. Ornisimya Delalandi, Lesson, Hist. nat. des Ois.-Mouch. p. 95, pl. 23 et 24. — Zd. Suppl. p. 136, pl. 19. — Zd. Trochil. p. 113, pl. 41. — Jd. Traité, p. 285, 59. Trochilus versicolor, Vieizcor, Nouv. Dict. d'Hist. nat. t. XXII, p. 430 (@ ). — Id. Ois. dorés. t. II (inédit), p. 12. — Tabl. Encycl. 560. Cephalepis Delalandi, Gouzr, Monog. Trochil. part. VIII (1854), pl. 3, t. IV, pl. coviur. Orthorhynchus Delalandii, Burmeisr. Th. brasil, part. Il, p. 351, 1. — Reicaexe. Troch. Enum. p. 9, pl. 808, fig. 4880-83. Catal. — Mellisuga Delalandi, GrAY et Mirou. Gen. t. I, p. 114, 99. — Cephalepis Lalandi, BonaP. Consp. Av. t. I, p. 83, 1.— Orthorhynchus (Cephalepis) Delalandii, REIcHENS. Aufz. d. Col. p.12. — Cephalepis Lalandii, Bonar. in Revue (1854), p. 256, 274. — Cephalo- lepis Delalandi, CABAN. et Heine, Mus. Hein. part. III, p. 61, 137. — Cephalepis Dela- 188 LOPHORNIENS landi, GouLp, Introd. p. 118, 233. — Cephalolepis Delalandi, Scrar. et Sazvix, Nomenel, p. 88. 1. — Cephallepis Delalandii, GRAY, Hand List, t. I, p. 118, 1904. — Cephalolepis Delalandi, Gaganis, Journ. f. Ornith. (1874), p. 226, voy. Euler, n°218. — Zrochilus La- landii, Règre animal ; éd. Masson (Oiseaux). p. 191. Lonc. — Bec, 0,014 à 0®,045 (7 1.), à partir de la commissure; 0,008 (3 3/4 1.), sur sa partie dénudée, — Ailes, 0",049 (221.). — Rectrices médiaires à externes, 0",030 à 0,032 (13 1/2 à 14 1/2 1.). — Corps, 0",040 (18 1.). — Long. totale, Ow,085 (38 1.). LE CÉPHALLÉPIS DE DELALANDE & Bec noir; droit; moins long, sur sa partie dénudée, que la tête, depuis la partie postérieure de celle-ci jusqu'à la commissure. T'éle emplumée jusqu’au tiers de la longueur du bec; marquée d’une petite tache postoculaire blanche; parée, sur sa région médiane, jusqu'au vertex, de plumes squammiformes d’un vert bleuâtre bril- lant, avec les côtés d’un vert peu brillant : cette parure étendue jusqu'aux yeux, graduellement rétrécie après ces organes et formée de plumes plus allongées, con- stituant sur le vertex une sorte de huppe ou de crête, plus où moins relevée, dans la direction de la partie antérieure de la tête et plus relevée à son extrémité, graduel- lement rétrécie en alène et terminée par une plume d’un brun noir, prolongée en arrière jusqu'à la partie antérieure du dos où un peu plus : côtés de la tête couverts, après les yeux, de plumes vertes presque lisses. Dessus du corps revêtu, jusqu’à l'extrémité des tectrices caudales, de plumes vertes ou tirant sur le vert d’eau, pa- raissant lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue presque tronquée; à rectrices assez larges : les médiaires d’un vert métallique : les submédiaires de même couleur, avec l'extrémité brune : les intermédiaires à externes vertes à la base, puis d’un noir bleu verdâtre postérieurement, avec l'extrémité brièvement bordée de cendré. Ailes moins longuement prolongées que la queue; d’un brun violâtre. Dessous du corps orné d’une sorte de moustache naissant de la commissure du bec et formée de plumes capillaires brunes, élargie sur la région auriculaire; revètu, depuis le bec presque jusqu’à l'extrémité de l'abdomen, de plumes soyeuses bleues ou d’un bleu violet, avec les côtés du cou, de la poitrine et du ventre, grisâtres ou d’un gris cen- dré : cette bordure servant à séparer la partie supérieure du corps de l’inférieure jusqu'aux côtés du dos. Sous-caudales grisâtres, avec l'extrémité en partie d’un vert bleuâtre. Pieds bruns; tibias garnis de plumes vertes, grises postérieurement ; tarses peu emplumés ; ongles grêles. BELLONAIRES. — CEPHALLEPIS 189 o Tête couverte de plumes vertes, non métalliques, non squammiformes ; sans huppe. Queue un peu arquée en arrière; à rectrices médiaires vertes, mi-lustrées d’or : les autres, vertes à la base, puis d’un noir bleuâtre, lustrées de verdâtre, avec l'extrémité blanche, plus longuement des submédiaires aux externes. Dessous du corps revêtu de plumes soyeuses, d’un blanc sale, avec les flancs un peu verts ou verdâtres. Le nid est garni d’espèce de coton en dedans, et revêtu, en dehors, d’écailles de fougères et lambeaux d’écorces. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,051 (23 1.) — Diamètre intérieur, C",031 (14 1.). — Hauteur variable. M. Gould a représenté l’un de ces nids dans sa WMorographie (loc. cit.), et M. Bur- meister dit en avoir trouvé deux. Cette espèce habite le Brésil. On la trouve dans les environs de Rio-Janeiro et dans les provinces plus au sud de cette ville. (Verreaux, Bourcier, Gould, Elliot, Muséum de Paris, Muséum britannique, Salvin, Sclater, Loddiges, Boucard, Bou- vier, Sallé.) Elle a été dédiée à Delalande par Vieillot. Le Cephallepis de Delalande est assez abondant dans la province de Canta- Gallo et dans les vallées sinueuses de Morro-Quemado. Il y fréquente les Capueirs humi- des, où la belladone en arbre, connue sous le nom de WMarianeira, projette ses lon - gues branches courbées en arc sous le poids des fleurs qu’elles portent et embaume l'air de l'odeur suave exhalée par leurs corolles. On le retrouve parfois dans les jardins, dont il affectionne surtout les Mimosas dis- posés en haies de clôture, et l’élégant Porncillade, dont les disques éclatants cou- ronnent avec grâce les feuillages finement découpés. Le vol de ce Trochilidé est rapide, mais irrégulier ; il sait le précipiter, le ralentir ou même le suspendre brusquement; tantôt, les ailes rapprochées du corps, il sem- ble glisser dans l’espace ; tantôt, les déployant tout à coup, il se soutient dans l'air, sans faire entendre à l'oreille Le plus faible frémissement. Au moindre sentiment de crainte, il se pose fréquemment ; sa longue plume cer- vicale, habituellement couchée, se redresse aussitôt et la, base de cette huppe brille du feu des métaux brunis ; elle reprend bientôt sa première position, dès que, plus tranquille, l'oiseau est prêt à s’élancer sur un insecte passant à sa portée. 190 LOPHORNIENS Ce charmant oiseau est destiné à rappeler le souvenir de Pierre-Antoine Delalande, né à Versailles le 27 mars 1787, mort à Paris le 27 juillet 1823. Delalande est l’un des naturalistes dont les voyages ont le plus contribué à en- richir le Muséum de Paris. En 1808, il suivit en Portugal M. Geoffroy Saint-Hilaire, chargé d’y faire des recherches scientifiques. En 1813, il fut envoyé dans le midi de la France et en rapporta une grande quantitée de poissons et de mollusques de la Méditerranée; en 1816, il accompagna au Brésil M. le duc de Luxembourg, nommé ambassadeur, et y fit une ample moisson des productions de ce pays alors imparfai- tement connu. En 1818, il se rendit au cap de Bonne-Espérance, accompagné de son neveu, Jules Verreaux, à peine âgé de douze ans, visita diverses parties de cette colonie, les provinces de Berg- Rivière, la Cafrerie, et, après trois années d’explo- rations pénibles, rapporta 14,600 animaux, 6,000 plantes et un grand nombre d'échantillons de minéralogie. Jusqu’alors aucun voyageur n’avait fait une moisson aussi ample et aussi fructueuse. M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire a éternisé, en 1831, dans une séance publique de l’Institut, les grands services rendus à la science par cet intrépide voyageur. « Le Cephallepis Beskii de M. Pelzeln (Ornith. Brasil., p. 56) peut être facile- ment regardé, dit M. Elliot (Zbis, 1874, p. 262), comme une variété du C. Dela- land. 1 en diffère par sa crête d’un vert métallique bleuâtre, au lieu d’être d’un vert luisant; par son dos et sa queue bruns, lustrés de verdâtre; par sa poitrine d’un bleu clair et quelquefois d’un brun pâle. « J'ai eu longtemps dans ma collection, ajoute-t-il, un individu que j’ai toujours considéré comme une variété du Delalandii; il ressemblait au Beskü de M. Pelzeln, excepté que la crête, au lieu d’être d’un vert métallique, était d’un noir luisant, lustrée de verdâtre, et le bleu de la poitrine était plus foncé et plus étendu. « J'ai encore un individu différent de tous les autres : son dos et sa queue sont sem- blables à ceux du Delalandü ; la crête cependant est d’un gris d’argent foncé, ten- dant au vert sur les longues plumes de l’occiput. Le dessous du corps est d’un riche bleu verdâtre brillant et métallique, différent de tous les individus de cette espèce qui m'ont passé sous les yeux. » I est donc difficile de dire si ces individus, ainsi que le Beskii, sont de simples variétés d’une même espèce, ou s'ils doivent en constituer chacun une, et il faut attendre de nouvelles observations pour se former une opinion à cet égard. BELLONAIRES. — CEPHALLEPIS 191 2. CEPHALLEPIS LODDIGESI, Gouro. ©” Rostrum fusco-nigrum, rectum, parte denudata capite subbrevius. Capite cae- ruleo, verticis crista concolore, gradatim subulata, retrorsum prolongata, pluma terminali nigra. Corpore supra viridi aut aeneo-viridi. Cauda sublruncata ; rec- tricibus mediis aeneo-viridibus, submediis ad exlernas basi metallice-viridibus, postea nigris, apice albis. Corpore sublus qula, colli, pectoris et ventris lateribus griseis, pectoris et abdominis regione media violaceis. Subeaudalibus viridi-griseis, cinereo-marginatis. Q Capile aeneo-viridi, vertice sine ornamento. Corpore sublus fusco-griseo. Trochilus Loddigesti, Gourp, in Proc. of comm. of Sc. and correspond. of Zool. Soc. (1830), part. I, p. 12. — Lessow, les Trochil. p. 138, pl. 51. — Zd. Index, p. xxx. — JARDINE, Nat. Libr. t. Il, p. 57, pl. 6, et p. 138, 12. Trochilus opistocomus, NorpMan. ir ERMANN, REIsE, Verzeich. v. Thier. und pflanz. atl. 6, 45, pl. 2, fig. 3. Cephalepis Loddigesi, Gourn, Monog. Troch. part. VIIL (1854), pl. 4,t. IV, pl. cax. Orthorhynchus (cephalepis) Loddigesi, Reicaens., Troch. Enum. p. 9, pl. 809, fig. 4884-87. — BurMeIsT. Th. Brasil. II° part. p. 352, 2. Catal. — Mellisuga Loddigesii, Gray et Mrrex. Gen. t. I, p. 114, 100. — RercHens. Auf. d. Col. p. 12. — Bonar. Consp. Av. t. I, p. 83, 2. — Id. in Rev. (1854), p. 256, 275. — Cepha- lolepis Loddigesi, CaBan. et Heine, Mus. Hein. p. 61, note. — GouLn, Introd. p. 118, 234. — Cephalolepis Loddigesi, Scrar. et SALv. p. 88, 2. — Cephallepis Loddigesi, G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 148, 1905. Loc. — Bec, 0®,016 (7 1/2 1.). — Ailes, 0,049 (22 1.). — Queue, 0",033 (15 1.). — Corps, 0,040 (18 1.). — Long. totale, 0*,042 (19 1.). LE CÉPHALLÉPIS DE LODDIGES œ Bec d'un noir brunâtre ; droit ; à peine aussi long sur sa partie dénudée que la tête, depuis la partie postérieure de celle-ci jusqu'à la commissure. T'éte emplumée jusqu’au quart de la longueur du bec; marquée d’une tache postoculaire blanche; parée, jusqu'au vertex, de plumes squammiformes brillantes, bleues ou d’un bleu violacé : cette parure étendue jusqu'aux yeux, graduellement rétrécie après ces or- ganes et formée de plumes plus allongées, constituant sur le vertex une sorte de. 192 LOPHORNIENS huppe ou de crête plus ou moins relevée, graduellement rétrécie en alène et termi- née par une plume d’un noir d'acier, prolongée presque jusqu'à la moitié du dos : côtés de la tête couverts, après les yeux, de plumes d’un vert grisâtre presque lis- ses. Dessus du corps et lectrices alaires revêtus de plumes vertes où d’un vert bronzé. Queue peu entaillée, presque tronquée ou arquée en arrière, quand elle est étalée; à rectrices médiaires d’un vert bronzé : les submédiaires ou seulement les intermédiaires à externes d’un vert métallique à la base, puis noires, avec l’extré- mité marquée d’une tache blanche, graduellement plus grande des submédiaires aux externes. Ailes d’un brun violâtre. Dessous du corps couvert de plumes soyeuses ou presque lisses ; grises sur le menton, la gorge et le cou ou les côtés de celui-ci, de la poitrine et sur les flancs : majeure partie centrale de la poitrine et de l’abdo- men revêtue d’un bleu foncé. Région anale d'un gris cendré. Sous-caudales d'un gris ou brun verdâtre, bordées de gris cendré. Pieds bruns, tarses peu emplumés. ç La femelle a la tête couverte de plumes d’un vert bronzé, non squammiformes, peu métalliques ; sans huppe. Dessous du corps d'un brun grisâtre ou d’un gris de nuance un peu variable, avec les côtés de la poitrine et du ventre mouchetés de verte Cette gracieuse espèce a été dédiée à M. Georges Loddiges, de son vivant le plus habile trochilidiste peut-être de l'Europe, et dont la collection, conservée avec soin par ses fils, fait encore l’admiration des naturalistes. Elle habite aussi le Brésil, mais des régions plus méridionales que le C. Delalan- dii. On la trouve surtout dans la province de Santo -Paulo. Elle vient butiner jusque dans les jardins. (Gould, Loddiges, Elliot, Verreaux, Muséum de Paris, Boucard.) Cet oiseau a beaucoup de rapports avec le Delalandii: mais il a la tête et la huppe d’un bleu d'indigo, au lieu d’être d’un vert métallique ; la queue un peu plus : longue ; les rectrices intermédiaires à externes marquées à l’extrémité d’une tache blanche; le dessous du corps gris sur la gorge, sur les côtés de la poitrine et sur les flancs. Peut-être, suivant M. Burmeister, le Picaflor ceniciento debaxo de Azara (Apunt., Il, 489, 294) se rapporte-t-il à la femelle ou au jeune de cet oiseau. BELLONAIRES. — BELLONA 193 Genre BELLONA, BELLONE, Mursanr ET VERREAUX. MuLsAaNTet VERREAUX, Æssai d'une classif. méth., p. 75. CaraACTÈREs. Ajoutez à ceux de la section et de la branche : Bec noir ; droit ; emplumé jusqu'à la moitié de sa longueur ; moins long, sur sa partie dénudée, que la tête, depuis la partie postérieure de celle-ci jusqu’à la com- missure. Tête parée d’une huppe naissant sur l’espace compris entre les yeux, gra- duellement peu rétrécie d’avant en arrière, relevée sur le vertex, terminée en are, en ogive ou en angle tronqué ou émoussé, formé de plumes graduellement plus lon - gues des externes aux médiaires. Les oiseaux de ce genre se distinguent sans peine de ceux du précédent par la forme de leur huppe et par leur bec emplumé sur une plus grande longueur. Ils habitent les petites Antilles. Tableau des espèces : a Huppe verte à la base ef plus ou moins longuement bleue postérieurement. . . . cristata. aa Huppe d’un vert doré à la base, d'un vert bleuâtre vers l'extrémité. . . . . exilis. -H. BELLONA CRISTATA, Liné. o Rostrum nigrum, rectum, dimidia parte corporis brevius. Fronte squamosa viridi; capite ornalo crista, post verlicem elongata, apice obtuse truncata, bast viridi, postice caeruleu. Corpore supra viridi. Cauda subtruncata; rectricibus mediis obscure viridibus : aliis nigro-violaceis. Corpore subtus, qula et collo cinereo-griseis ; ventre griseo-nigro, lateribus virescentibus. ? Capile aeneo-viridi, crista destituto. Crested Humming-Bird (le Colibri huppé), EbwaRos, Nat. Hist. t. I (1873), p 37, pl. 37. Trochilus cristatus, Lin, Syst. Nat. 10e édit. t. I, p. 124, 17. — Jd. 12 édit. t. I, — GMeL. Syst. Nat. t. I, p.498, 48. — Lam. Index Ornith. t. I, p. 317, 56. — VieILLOT, Tabl. Encycl. p. 565, 65. — Zd. Nouv. Dict. d'Hist. nat. t. VII (1817), 165. — SwainsoN, Birds of Bras. pl. 21. — ScuomeurG, Hist. of Barbad. p. 661. Mellisuga cristata (L' Oiseau-Mouche huppé), Brisson, Ornith. t. II, p.714, pl. 37, Ag.2: OIS.-MOUCH. — III. ‘ —— TT res © tÙ re [2] 194 LOPHORNIENS L'Oiseau-Mouche huppé, Burron, Hist. Nat. (Ois.), t. VI, p. 22. — Id. édit. Sonini, t. XVII, p. 173. L'Oiseau-Mouche huppé de Cayenne, BurFron, pl. enlum. 227, fig. 1. Trochilus puniceus, GueL. Syst. Nat. t.I,p. 497. Trochilus pileatus, Lara. Index Ornith. t. I, p. 318. — Drapiez, Dict. class. d'Hist. nat. t. IV (1823), p. 325. Crested-Brown Humming-Bird, Lara. Gen. Syn. t. IT, 784. — Zd. Gén. Hist. t. IV, p. 340. — SHAw, Gen. Zool. t. VIII, p. 354. L'Oiseau-Mouche à huppe bleue, Aunes. Ois. dor. t. I, p. 112, pl. 63. Ornismya cristata (L'Oiseau-Mouche huppé, variété), Lesson, Trochil. p. 20, pl. 4. — Id. Traité d'Ornith. p. 285. Orthorhynchus cristatus, Reicuen8. Trochil. Enum. p.9, pl. 807, fig. 4876-77. Orthorhynchus cristatus, Gouzp, Monog. Trochil. part. XIII (1857), pl. 9, t. IV, pl. cev. Catal. — Mellisuga cristata, GRAY et Mircu. Gen. t. I, p. 113, 98. — Orthorhynchus cris- tatus, Boxar. Consp. Av.t. I, p.83, 1. — RreicHens. Aufz. d. Col. p. 11. — Bonar. i# Revue (1854), p. 256, 272. — Capan. et Hein, Mus. Hein. part. III, p. 61, 136. — Orthorhynchus ornatus, Gourp, Introd. p. 117, 231. — 1d. Orthorhynchus cristatus, Introd. p. 116, 230.— Orthorhynchus cristatus, SCLAT. et Sazv. Nomencl. p. 88, 1. — G. R. GAY, Hand List, t. I, p. 148, 1901. — Ezuior, in Ibis (1872), p. 355. Loc. — Bec, 0,014 à 0,015 (6 3/4 à 7 L.), depuis la commissure ; 0w,008 (3 1/2 L.), sur sa partie dénudée, — Ailes, 0,051 (23 1.1. — Rectrices, 0,027 à 0,031 (12 à 141.). — Corps, 0%,040 à 0,045 (18 à 20 1.). — Long. totale, 0m,083 à 0",090 (37 à 40 1.). LA BELLONE A HUPPE BLEUE co Bec noir; droit; à peine de moitié aussi long, sur sa partie dénudée, que la tête depuis sa partie postérieure jusqu’à la commissure. Tête emplumée jusqu’à la moitié de la longueur du bec; revêtue, sur le front, de plumes squammiformes d’un vert doré métallique et brillant : ces plumes graduellement plus longues ensuite jus- qu’au vertex et constituant une huppe relevée, sensiblement rétrécie d’avant en ar- rière, terminée en pointe obtuse, aussi longue environ que l’espace compris entre le vertex et la base du cou : cette huppe, tantôt verte depuis les yeux jusqu’à la moitié de sa longueur et bleue ou d’un bleu violet sur la seconde moitié, tantôt moins lon- guement bleue vers l’extrémité : côtés de la tète, depuis les yeux, d’un vert noir. Dessus du corps vert, paraissant lustré d’or, vu d’arrière en avant. Queue tronquée ou à peine arquée en arrière; à rectrices médiaires d’un vert obscur ou violâtre : les autres d’un noir violacé. Ailes aussi longuement prolongées que la queue; d’un brun BELLONAIRES. — BELLONA 195 violâtre. Dessous du corps d’un gris cendré ou verdâtre jusqu’à la base du cou, pas- sant, sur l’épigastre et le ventre, au gris noir, avec les flancs mouchetés de verdätre. Sous-caudales d'un vert obscur ou d’un brun noir violâtre. o La femelle a la tête d’un vert bronzé; sans huppe; les rectrices externes et subexternes d’un gris cendré à l’extrémité. Cet oiseau n’a, jusqu'à ce jour, été trouvé que dans les îles de Saint-Vincent et de la Barbade. (Verreaux, Bourcier, Gould, Elliot, Salvin, Sclater, Muséum de Paris, Muséum britannique, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) « Une variété de la même espèce ou peut-être une espèce distincte, dit M. Elliot, habite l’ile de Sainte-Lucie, qui est un peu plus au nord. « La huppe varie dans le développement de la couleur bleue qui la termine. Tantôt cette couleur couvre au moins la moitié postérieure de cet ornement, tantôt elle est plus ou moins restreinte vers l’extrémité. » La Bellona ornata, si cet oiseau mérite de constituer une espèce, comme le dit M. Elliot, est intermédiaire entre la B. cristata de la Barbade et de Saint-Vincent et l’'exilis des îles Vierges et de Nevis ; elle a peut-être un peu plus de bleu sur la crête. Orthorhynchns ornatus, Gourp, Monog. Trochil: part. XXIV (1861), pl. 14, t. IV, pl. 206. Ornismya cristata (L'Oiseau-Mouche huppé), Lesson, Ois.-Mouch. p. 113, pl. 31 (&), et pl. 32 (0° )? Catal. — Orthorhynchus ornatus, Gouzp, Introd. p.117, 231. — ELztor, 2» Ibis(1872), p. 255. — Trochilus ornatus, Règne animal; éd. Masson (Oiseaux), p. 191. Le nid est garni de coton à l’intérieur et revêtu en dehors de petits lichens et de fragments de feuilles de graminées. Souvent il est formé de filaments d’une plante appelée prte et garni en dehors de fragments d’écorces et de feuilles. « Get oiseau, dit Vieillot, fréquente les jardins, se plaît dans les habitations, s’ap- proche volontiers des cases, attache quelquefois son nid soit à un brin saillant d'une couverture, soit à une branche d'oranger, de chèvrefeuille ou de jasmin. » Ce charmant oiseau devient audacieux si on lui enlève ses petits; sa tendresse pour eux lui fait tout braver ; partout il les suit et ne craint pas d'entrer dans un appar- tement pour les nourrir. Si l’on garnit cet appartement de fleurs, on se procure le plaisir de posséder plus longtemps cet oiseau, car le père et la mère, qui y trouvent des aliments, y séjournent et se familiarisent tellement qu'ils y passent la nuit avec leurs petits. 196 LOPHORNIENS 42. BELLONA EXILIS, GmELin. ©" Rostrum nigrum, rectum, dimidia parte corporis brevius. Capite ornalto crista post verlicem elongata, dein angulatim truncala, aureo-viridi, apice subeaeruleo- viridi. Cauda sublruncata; rectricibus mediis aeneo-viridibus : aliis subriolaceo nigris. Corpore subtus, qula et collo sericeis cinereo-griseis ; ventre fuliginoso- griseo, lateribus viridibus-nitidis. Subcaudalibus subviolaceo nigris. Colibri, Du TERTRE, Hist. des Antilles, t. II, p. 262? Trochilus exilis, GMEL. Syst. N. t.I. b. 484, 24. — Larx. Index Ornith. t. I, p. 310, 32. — Vieizror, Tabl. Encyc. p. 550, 7. L'Oiseau-Mouche huppé, Aupez. et VieiLcoT. Ois. dor. t. I, p. 91, 92, pl. 47, 48. Trochilus cristatellus. LATH. Index Ornith. Suppl. p. XxXxIxX. Gilt-crested Huimining-Bird, Lars. Gen. Syn. Suppl. t. I, p. 171. — SHaw, Gen, Zool. t. MIT) p.510: All-green Humining-Bird, Lara. Gen. Hist. t. IV, p. 357, var. c. Trochilus cristatus, Draprez, Dict. class. t. IV, p. 324. Orthorhynchus exilis, Gouzp, Monog. Trochil. part. XIIT (1857), pl. 10, t. IV, pl. cevir. — ReicHEeN8. Enum, pl. 807, fig. 4879. Catal. — Mellisuga exilis, GRAY et Mrrou. Gen, t. 1, p. 113, 98. — Orthorhynchus chlorola- phus, BonaP. Consp. Av. t. I, p. 83. 2. — Orthorhynchus eæilis, REICHENB. Aufz. d. Col. p. 11. — Bonar. in Revue (1854), p. 256, 273. — Newron, Ibis (1859), p. 141, 9. — CaBAN. et Heixe, Mus. Hein. part. III, p. 61, note. — GouLp, Introd. p. 117, 232. — LAWRENCE, Ann. Lyc. New-York, t. VIII (1864), p. 98, 9. — SaLarT. et SaALv. Nomencl. p. 88, 2. — Ecrior, èn Ibis (1871), p. 355. = G. R. Gray, Hand List, p. 147, 1902. — Ezrior, #n Ibis (1872), p. 355. — SuxpvaLz, in Journ. f. Ornith. (1874), p. 309, 41. — GunpLacx, Id. p. 312, 47. LoxG. — Bec, 0,011 à 0®,013 (5 à 7 1.), depuis la commissure; 0,006 (2 3/4 L.), sur sa partie dénudée. — Rectrices médiaires à externes, 0,025 à 0,030 (11 à 13 1.). — Corps, Om,042 (19 1.). — Long. totale, 0,077 à 0,080 (34 1/2 à 35 1/2 1.). LA BELLONE A HUPPE VERTE oc Bec noir ; droit; moins de moitié aussi long, sur sa partie dénudée, que la tête depuis la partie postérieure de celle-ci jusqu’à la commissure. Téte emplumée jusqu'à la moitié de la longueur du bec; revètue, en devant, de plumes d’un vert doré métal- lique brillant : ces plumes, squammiformes jusqu’au bord postérieur des yeux, ne BELLONAIRES. — BELLONA 197 puis graduellement plus longues jusqu'au vertex et constituant une huppe relevée dans la direction de la partie antérieure de la tête, rétrécie d’avant en arrière, ter- minée en angle, aussi longue que l’espace compris entre le sommet de la tête et la base du cou, d’un vert mi-doré métallique, brillant sur le front, passant vers l’ex- trémité au vert bleuâtre; ornée sur les côtés, après les yeux, de plumes brunes lustrées de vert doré. Dessus du corps couvert, jusqu'à l’extrémité des tectrices cau- dales, de plumes vertes ou d’un vert mi-doré à base cachée brune, paraissant surtout lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue tronquée ou à peine arquée en arrière; à rectrices subarrondies à l'extrémité : les médiaires d’un vert bronzé : les autres d’un noir violâtre. Ailes un peu moins longuement prolongées que la queue ; d’un brun violâtre. Dessous du corps couvert de plumes soyeuses, d’un gris cendré sur la gorge, le cou et la partie antérieure de la poitrine, avec les côtés plus obscurs, passant au gris brun de soie sur l’épigastre et sur le ventre, et lustrées de vert doré sur les flancs. Sous-caudales d'un noir violet à disque obscur. ç La femelle a la tête d’un vert bronzé, sans huppe ; le dessus du corps de cou- leur analogue ; les rectrices subexternes et externes cendrées ou grisätres à l’extré- mité ; le dessous du corps presque comme chez le mâle. Rochefort avait eu probablement en vue le nid de cet oiseau, dans la description qu’il a faite du nid du Colibri. Il le dit (His. des Antilles, p. 178) tapissé de coton en dedans, et revêtu, en dehors, des filaments d’une plante appelée prte par les In- diens. Un nid de cet oiseau à été figuré par M. Gould (loc. cit.). Ceux que j’ai vus chez M. Verreaux étaient construits de coton et revêtus, à l’extérieur, de filaments et de fragments d’écorces, fixés à l’aide de fils d'araignées. Diamètre extérieur, 0,036 (16 1.). — Diamètre interne, 0,027 (12 1.). — Hauteur, 0w,022 (AO): Cette espèce a une patrie plus grande que la précédente. Elle habite plusieurs des petites Antilles : Sainte-Croix, la Martinique, l’île de Nevis, etc. (Bourcier, Verreaux, Gould, Elliot, Sclater, Salvin, Muséum britannique, Loddiges, Boucard.) Et, comme le dit M. Elliot, puisqu'il y a d’autres îles qui se trouvent près de celles que nous venons de nommer et dont la faune ornithologique nous est complé- tement inconnue, il est naturel de supposer qu’on peut la trouver sur quelques-unes de ces îles. 198 LOPHORNIENS Les synonymies de cette espèce et de la précédente sont assez difficiles à établir, par suite des descriptions défectueuses ou incomplètes des auteurs. Nous avons essayé d'indiquer, d’une manière aussi précise que possible, les caractères servant à sépa- rer les deux espèces. DEUXIÈME DIVISION CaracTÈREs. Dessus du corps marqué, sur le bas du dos ou sur le croupion, d’une bande transversale blanche ou d’un blanc roussâtre. Ces oiseaux se partagent en trois branches : A Bec rouge à la base, noir à l'extrémité. B Front couvert de plumes rousses. Côtés du cou sans mèches de longues plumes dirigées de côté ; sans véritable collerette de plumes. . . . Télamonaires. BB Front couvert de plumes vertes. Côtés du cou ornés de mèches de lon- gues plumes dirigées en dehors ou garnis d’une véritable collerette dép EE TU ZOPornUines: AA Bec noir. Front couvert de plumes vertes, Côtés du cou garnis d’une véritable collerette de plumes vertes, marquées d'une tache blanche. . Polémistriaires. Ces oiseaux se distinguent aisément de ceux de la première division, par la baude transversale blanche dont le dessus de leur corps est paré, sur le bas du dos ou sur le croupion. QUATRIÈME BRANCHE LES TÉLAMONAIRES CARAGTÈRES. Ajoutez à ceux de la division : Bec rouge à la base, noir à l'extrémité. Front couvert de plumes rousses. Cütés du cou sans mèche de plumes allongées dirigées de côté ; sans collerette de plumes. Ces oiseaux habitent, suivant les espèces, le Vénézuela, la Colombie et l'Équateur. TÉLAMONAIRES. — TELAMON 199 Genre TELAMON, TÉLAMON, MursanT ET VERREAUX. MuLsanT et VERREAUX, Essai d'une classif. d'Ois.-Mouch. (1865), p. 75. CaracTÈREs. Ajoutez à ceux de la branche : Tête ornée, après les yeux, jusqu’au vertex, d’une huppe occupant, à sa base, tout l’espace compris entre les yeux, puis allongée, mi-couchée ou mi-relevée, pro- longée après le vertex, formée de plumes capillaires ou étroitement filiformes, allon - gées, rousses, marquées, à l’extrémité, d’un point verdâtre ou obscur, ou d’une tache arrondie verte. Queue presque tronquée; rectrices en partie rousses. Cdtés du cou sans collerette ou n’en offrant que les rudiments. Dessous du corps revêtu, sur la gorge et le cou, de plumes squammiformes vertes. La femelle est privée de huppe et de plumes squammiformes vertes sur la gorge et le devant du cou. Tableau des espèces : a Huppe formée de plumes étroites, rousses, marquées à l'extrémité d’un point VO Où OMC © 0 0 o 0.0 0 0. 6 vo © © 0e 8 6 6 + © EE aa Huppe formée de plumes étroites, rousses, de longueur inégale, marquées à l'extrémité d’une tache arrondie verte. NP RES Ci CAL ODIirSe -H. TELAMON DELATTREI, Lesson. © Rostrum basi rufum, apice fuscum, rectum, capite brevius. Fronte sericea, rufa, capite postea usque ad verticem crista elongata ornato, plumis capillaribus subaequalibus rufis, apice viridi aut nigro-punctatis. Corpore supra viridi; uro- pygio antice vitta transversa alba, postice obscure viridi. Cauda subtruncata, rec- tricibus rufis, latere exlerno aeneo-viridi-marginatis. Corpore subtus, gqula et collo squamosis, viridibus nitentibus, ornamenti margine postico medio emarginato albo; pectore et ventre viridibus, haud nitentibus. Subcaudalibus rufis. 9 Capite fere usque ad verticem rufo, sine ornamento. Rectricibus basi et apice rufis, ante apicem transversim obscure viridibus. Gula et collo pallide rufis, viridi- maculosis. Ornismya (Lophorinus) Delattrei, Lesson, Revue Zool. (1839), p. 19. Lophornis Delattrei, Gouzr, Monog. Trochil. part. XXIV (1861), pl. 1, t. IIT, pl. cxxr. 200 LOPHORNIENS Catal. — Mellisuga Delattrei, Gray et Mircx. Gen. t. I, p. 113, 85. — Lophornis Delattrii, ReicHen8. Aufz. d. Col. p. 12. — Jd. Enum. p. 9. — Boxap. in Rev. (1854), p. 257, 310. — ScLaT. Proc. Zool. Soc. (1857), p. 17. 24. — GouLp, Introd. p. 84, 140. — SoLaT. et SaLv. Proc. Zool. Soc. (1864), p. 365, 194.— Nomencl. p. 83, 4. — SaLvin, Proc. Zool. Soc. (1870), p. 207, 209. — Lawrence, Ann. Lye. New-York, t. VIT (1862), p. 465, 304. — Telamon Delattrei, G. R. Gray, Hand List, t. 1, p. 146, 1892. Loxc. — Bec, 0m,012 (5 1/2 1.) — Ailes, 0,040 (18 1.). — Rectrices, 0,022 à 0,024 (10 à 11 1.). — Corps, 0,036 (16 1.). — Long. totale, 0",067 à 0,072 (30 à 32 1.). : LE TÉLAMON DE DELATTRE © Bec d’un rouge päle ou d’un rouge de chair à la base, avec la partie antérieure noire ou obscure; plus court, sur sa partie dénudée, que la tête, depuis sa partie postérieure jusqu’à la commissure. T'éte emplumée jusqu'aux deux cinquièmes de la longueur du bec ; couverte, sur le front, jusqu'au niveau des yeux, de plumes rous- ses, soyeuses; parée ensuite de plumes capillaires allongées, constituant une huppe couvrant tout l’espace compris entre les yeux; relevée avant le vertex, une fois plus longues, après le vertex, que l’espace compris entre ce dernier et la partie an- térieure du dos : ces plumes capillaires ordinairement graduellement un peu plus longues des externes aux médiaires, et terminées par une gouttelette verte ou obscure, parfois à peine apparente. Dessus du corps couvert, presque jusqu’à la base du dos, de plumes vertes, paraissant lustrées d’or vues d’arrière en avant; paré, sur le crou- pion ou au bas du dos, d’une bande transversale blanche ou d’un blanc roussâtre, parfois réduite, de chaque côté, à une tache blanche plus on moins étendue; cette bande suivie de plumes d’un vert foncé où brunâtre. Dernières tectrices caudales d’un roux pâle à la base, avec l’extrémité d’un vert bronzé ou foncé. Queue presque tronquée, doublement arquée à son extrémité ; à rectrices terminées en angle plus ou moins ouvert que l’angle droit, et terminées en pointe ; toutes rousses, bordées de vert obscur ou bronzé à leur côté externe. Ales à peu près aussi longuement pro- longées que les rectrices médiaires; d’un brun noir violâtre ou violacé. Dessous du corps paré, sur la gorge et le cou, de plumes squammiformes, passant, du noir de velours au vert doré très-brillant : cette parure étendue jusqu’au bord inférieur des yeux, et se détachant un peu du corps, sur les côtés du cou, et paraissant indiquer une collerette rudimentaire ; côtés du cou garnis souvent de petites plumes blanches ou roussâtres à la base : la parure verte du cou offrant, dans l’entaille du milieu de son bord postérieur doublement arqué en arrière, des plumes étroites, allongées, TÉLAMONAIRES. — TELAMON 204 blanches ou d’un blanc roussâtre; couvert, sur la poitrine et le ventre, de plumes presque lisses, vertes, luisantes. Sous-caudales rousses. Page inférieure de la queue rousse, à baguettes rousses : les externes seules bordées de vert à leur côté externe. Pieds noirs ou obscurs ; tibias garnis de plumes brunes et postérieurement blanches ou rousses ; tarses peu emplumés. ® Tête couverte, presque jusqu’au vertex, de plumes rousses, puis revêtue de plumes d’un vert obscur. Rectrices rousses à la base et à l'extrémité, barrées avant celle-ci d’une bande d’un vert bronzé ou d’un noir verdâtre ; les médiaires lustrées de vert bronzé sur leur partie basilaire : les rectrices subexternes et exter- nes d’un roux plus pâle à l’extrémité. Dessous du corps couvert, sur la gorge et le cou, de plumes d’un rouge pâle moucheté de vert; poitrine marquée d’une bande transverse soyeuse, blanche, avant l’épigastre ; ventre couvert de plumes vertes à base rousse. Cette espèce habite l'Amérique centrale, Panama, la Colombie, l’Équateur, le Pé- rou, la Bolivie. (Verreaux, Bourcier, Gould, Elliot, Salvin, Muséum de Paris, Mu- séum britannique, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) Elle a été dédiée par M. Lesson à feu M. Delattre, voyageur bien connu par ses découvertes en Oiseaux-Mouches. Le Lophornis regqulus, GouLp, n’est qu’une variété du T. Delattrei, ayant les points noirs ou verts de l’extrémité des plumes capillaires de la huppe plus appa- rents Où mieux marqués. L 1 Voy. Trochilus (Lophornis) regulus, Gourp, Proc. Zool. Soc. part. XIV (1847), p. 89. — Id. Monog. Troch. part. X (1855), pl. 4, t. IT, pl. cexx. Catal. — Mellisuga regulus, Gray et Mircn. Gen. t. I, p. 113, 91. — Lophornis regulus, Boxap. Consp. Av. p. 84,7. +8. TELAMON STRICTILOPHUS, Sazvin Er ELLIoT. s Rostrum basi rufum, apice fuscum, rectum, capite brevius. Fronte sericea rufa, capite postea usque ad verticem crista elongata suberecta ornato, plumis angustis, parallelis, inaequali longitudine, rufis apice macula rotundata viridi notatis. Corpore supra viridi ; uropygio antice vilta transversa alba, postice obscure viridi. Cauda subtruncata ; rectricibus rufis, margine externo aeneo-viridibus. Corpore subtus gula et collo squamosis viridibus nitentibus ; ornamenti margine OIS.-MOUCH. — III, Æ 202 LOPHORNIENS postico medio emarginato, albo ; pectore el ventre viridibus, haud nitentibus. Sub- caudalibus rufis. Q® Capite fere usque ad verticem rufo, sine ornamento. Rectricibus rufis, ante apicem transversim obscure viridibus. Gula et collo pallide rufis, viridi-maculatis. Lophornis Reginae, Gourn, Proc. Zool. Soc. part. XV (1847), p. 97. — 7d. Monog. Trochil. part. X (1855), pl. 5, t. II, pl. 222. Lophornis strictilophus, SALvIN et ELL10T, #n Ibis (1873), p 280. Catal. — Mellisuga Reginae, GRAY et Miren. Gen. t. 71, p. 113, 92. — Bellatrix Reginae, Reicxens. Aufz. d. Col. p. 12. — Jd. Enum. p. 9. — Boxar. in Revue (1854), p. 257, 311. — Lophornis Reginae. ScLATER, Proc. Zool. Soc. (1858), p 460, 70. — SaLarT. et SALVIN, Proc. Zool. Soc. (1859), p. 629, 76. — GouLn, Introd. p. 81, 141. — Sazvix, Proc. Zool. Soc. (1868), p. 629. — G.R. Gray, Hand List, t. I, p. 147, 1893. — Lophornis strictilo- phus, ScLATER et SALVIN, Nomencl. p. 83, 5, LonG. — Bec 0,013 (6 1.), depuis la commissure ; 0,010 (4 1/21.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0,038 à 0,040 (17 à 18 1.). — Rectrices médiaires, 0,033 (15 1.). — Intermédiaires, 0%,025 (12 1.). — Externes, 0,022 (10 1.). — Corps, 0®,031 (14 1.). — Long. totale, 0",060 à 0,067 (27 à 30 1.). LE TÉLAMON A HUPPE ÉTROITE & Bec droit; moins long, sur sa partie dénudée, que la tête, à peine plus long que celle-ci, à partir de sa commissure ; d’un roux pâle ou rouge de chair, avec la partie antérieure noire ou noirâtre ; graduellement et faiblement rétréci jusque près de l'extrémité. Téte subarrondie ; couverte de plumes soyeuses rousses, depuis la base du bec jusqu’au niveau des yeux ; parée, à partir de ce point, de longues plu- mes filamenteuses, parallèles rousses , terminées chacune par une tache arrondie verte, mi-dorée : ces plumes de longueur inégale : les plus grandes plus longue - ment prolongées après le vertex que l’espace séparant ce dernier des yeux, et con- stituant une huppe mi-relevée, élargie d'avant en arrière, obtusément tronquée pos- térieurement. Dessus du corps couvert, depuis la partie postérieure de la tête jusqu’à la moitié du dos, de plumes vertes, paraissant lustrées d’or quand l'oiseau est vu d’arrière en avant : ces plumes passant au vert un peu obscur sur la partie posté- rieure du dos ; paré, sur le croupion ou un peu avant, d’une bande transverse blan- che où d’un blanc roussâtre. T'ectrices caudales d'un vert olivâtre ou bronzé : les dernières plus allongées, d’un roux pâle à la base, avec l'extrémité d’un vert bronzé. Queue obtusément arquée ou terminée par deux arcs; à rectrices médiaires à inter- médiaires graduellement plus longues : les intermédiaires à externes graduellement TÉLAMONAIRES. — TELAMON 203 plus courtes : les médiaires rousses, avec l’extrémité bronzée : les autres rousses, avec la base externe d’un vert bronzé. Ailes à peu près aussi longuement prolongées que la queue ; assez étroites, d’un brun noir violâtre. Dessous du corps revêtu, de- puis la base du bec jusqu’au niveau des épaules et à l'épigastre, de plumes squam - miformes, passant du noir de velours au vert doré, glacé, étincelant : cette parure étendue jusqu’au bord inférieur des yeux, se détachant un peu du corps sur les côtés du cou et paraissant offrir les traces d’une collerette rudimentaire ; la parure verte et brillante du cou terminée en un double arc dirigé en arrière à son bord postérieur et suivie de quelques plumes blanches, allongées dans l’entaille du milieu de ce bord ; revêtu sur le reste de plumes presque lisses d’un vert luisant. Sous-caudales rousses. Page inférieure de la queue rousse à baguette rousse : les subexternes bordées de vert foncé à l’extrémité : les externes bordées de vert bronzé à leur côté externe et marquées d’une tache verte à l'extrémité de leur côté interne. Pieds bruns ; tibias garnis de plumes d’un vert obscur, puis d’un roux pâle; tarses peu emplumés. » $ Chez les plus jeunes &', la tête est couverte, jusqu'au vertex, de plumes rous- ses. Le dessous du corps est garni de mouchetures nébuleuses où rousses sur un fond blanc : ces plumes suivies, sur la poitrine, de plumes d’un vert noir, avec la base rousse et frangée de blanc, puis de plumes blanchâtres à la base et longuement frangées de roux, revêtu de plumes vertes et frangées de roux sur le reste. Dans un âge moins jeune, le dessus du corps se rapproche de celui de l'adulte. Les rectrices sont rousses à la base, puis d'un vert luisant ou bronzé, passant postérieu- rement au brun : les intermédiaires à externes d’un roux pâle à l'extrémité. Le des- sous du corps est couvert, depuis la base jusqu’à la partie antérieure de la poitrine, de plumes noires ou d’un noir verdàtre, parmi lesquelles se trouvent parsemés des points d’un vert brillant ; le reste est couvert de plumes d’un vert luisant mélangées de plumes noires. ? La femelle a la tète couverte de plumes rousses presque jusqu’au vertex ; sans huppe; le dessus du corps d’un vert bronzé ; le bas du dos d’un vert plus obscur et paré d’une bande transversale blanchâtre ; les rectrices roussâtres, croisées avant l'extrémité par une bande noirâtre ; le dessous du corps parsemé, sur la gorge et le cou, de petites mouchetures vertes sur un fond d’un roux pâle; paré, sur la poi- trine, d’une bande transversale blanche plus où moins interrompue. Ventre vert. Sous-caudales rousses, avec le disque verdûtre. 204 LOPHORNIENS Cette espèce habite le Vénézuela, la Colombie et l’Équateur. (Verreaux, Gould, Bourcier, Elliot, Salvin, Muséum de Paris, Muséum britannique, Loddiges, Bou- card, Bouvier.) CINQUIÈME BRANCHE LES LOPHORNAIRES CaracTÉREs. Ajoutez à ceux de la division : Bec rouge à la base, noir à l'extrémité. Front couvert de plumes vertes. Côtés du cou ornés de mèches de plumes allongées, dirigées en dehors, ou garnis d’une colle- rette de plumes. Ces oiseaux se distinguent de ceux de la branche précédente par leur front couvert de plumes vertes, et par les plumes plus ou moins allongées dont les côtés du cou sont ornés. La plupart de ces oiseaux habitent l'Amérique méridionale, quelques-uns le Mexi- que et l'Amérique centrale. Les Lophornaires se divisent en quatre genres : À Côtés du cou sans véritable collerette. B Tête verte jusqu'au vertex ; parée sur ce dernier et sur la nuque de plumes inégalement allongées, en partie capillaires. Côtés du cou garnis de mêches de plumes prolongées en arrière, en partie rousses. . . . . . . . . . Paphosia. BB Tüte verte sur le front ; recouverte après les yeux de plumes soyeuses blan- ches, formant une parure graduellement rétrécie en pointe sur le vertex. Côtés du cou ornés de quelques mèches de plumes rétrécies en alène, diri- gées en dehors et terminées par des plumes capillaires. . . . . . . Dialia. AA Côtés du cou ornés d’une collerette. C Gollerette formée de plumes plus larges que longues, rousses ou blanches à la base, vertes'vers l'extrémité. . dd. . OU Ida. CC Collerette formée de plumes étroites, parallèles, beaucoup plus longues que larges, pouvant s'épanouir en éventail, ordinairement marquées d’une tache verte à l'extrémité. . . 2 . . . à: « un. OT Tophornis, LOPHORNAIRES. — PAPHOSIA 205 Genre PAPHOSIA, PAPHOSIE, Muzsanr ET VERREAUX. MuULSANT et VERREAUX, Essai d'une classif. (1865), p. 75. CaraAcTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Bec rouge à la base, noir à l’extrémité. Téte verte jusqu’au vertex; parée, sur ce D 2 2 ] dernier et sur la nuque, de mèches de plumes inégalement prolongées en arrière ; garnie, sur le milieu du sommet, de plumes capillaires noires. Cütés du cou parés de mèches de plumes un peu allongées, rétrécies en pointe, dirigées en arrière, en P 8 Jl ) ) partie rousses. 1. PAPHOSIA HELENAE, DELATTRE. © Rostrum rectum, basi pallide rufum, apice nigrum, parte denudata capite brevius. Fronte aureo-viridi; capite postea viridi : plumis postero-lateralibus fasciculos fusco-viride formantibus; vertice plumis capillaribus erectis ornato : media usque ad basin colli prolongata. Corpore supra, dorso viridi, vitta trans- versa uropygiali alba. Tectricibus caudae basi rufis, postice fusco-brunneis. Cauda subtruncata; rectricibus mediis basi rufis, postice brunneo-viridibus ; alis rufis, extus viridi-marginatis. Corpore subtus,vitta suboculari el regione auriculari nigris ; gula et collo squamosis, viridibus, nitentibus ; hujus ornamenti angulis et lateribus posticis fasciculis elongatis ornatis : mediis nigris : aliis rufis, flammula nigra. Pectore aurato-viridi. Ventre albo; viridi-maculato. Subcaudalibus rufis. ® Capite viridi, sine ornamento. Rectricibus submediis ad externas postice nigris : intermediis ad externas apice rufis: Corpore subtus, gula et collo sordide albis, viridi punctatis. Lophornis Helenae, DELATTRE, Écho du monde savant (1843), p. 1068. Ornismya Helenae, Lesson, Rev. Zool. (1843), p. 1353. Lophornis Helenae, Gouzp, Monog. Trochil. part. X (1855), pl. 6, t. III, pl. cxxunr. Catal, — Mellisuga Helenae, Gray et Mireu. Gen. t. I, p. 133, 86. — Lophornis Helenae, ReicHens. Auf. d. Col. p. 12. — 14. Enum. p. 9. — Bonar. Consp. Av. t. I, p. 83. 4. — Lophornis Helena, Bonar. in Revue, p. 257, 314. — Sazvin, Proc. Zool. Soc. (1856), p. 268, 44. — GouLp, Introd. p. 84, 142. — Scrar. et Sazv. Nomencl. p. 83, 7. — Jd. Ibis (1859), p. 130, 196. — Id. Ibis (1860), p. 267, 16. — Zd. SALvIN, Proc. Zool. Soc. (1870), p. 207, 208. — Paphosia Helenae, G. R. GRAY, Hand List, t. I, p. 146, 1891. 206 LOPHORNIENS Lonc. — Bec, 0,012 à 0",018 (5 3/4 à 6 1.). — Ailes, 0,042 à 0,044 (19 à 19 4/21.). — Rectrices médiaires, 0,021 (9 1/21.). — Submédiaires, 0",022 (10 1.).— Intermédiaires, 0,025 (11 1/2 1). — Subexternes, 0",024 (4 1.). — Externes, 0,022 (10 1.). — Corps, 0",031 (14 1.). — Long. totale, 0®,065 à 0",069 (29 à 31 1.). — Largeur des rectrices médiaires, 0",0055 (2 1/2 1.); — des externes, 0,006 (3 1.). LA PAPHOSIE D'HÉLÈNE o Bec droit; d’un rouge pâle ou carné, avec l'extrémité d’un brun noir ; moins long, sur sa partie dénudée, que la tête, depuis sa partie postérieure jusqu'à la commissure. Téte parée, en devant, jusqu’au bord des yeux ou quelquefois jus- qu'à plus de la moitié de sa longueur, de plumes squammiformes dorées ou d’un vert doré, sous leur plus beau jour, passant au vert sombre ou au brun, sous un autre jour : les postéro -latérales constituant, à chacun des angles postérieurs de cette pa- rure, des mèches de plumes terminées en pointe, en partie brunes, graduellement plus longues des internes aux externes, soit en recouvrement, soit en partie sépa- rées et assez longuement prolongées en dehors en se courbant sensiblement ; parée, sur le vertex, de trois mèches filiformes et divergentes de plumes capillaires brunes, relevées dans la direction de la face : la médiane naissant un peu après les latérales et plus grande que celles-ci, aussi longuement prolongée que le niveau de la base et du cou. Dessus du corps revêtu, jusqu’au bas du dos, de plumes vertes parais - sant plus dorées ou plus lustrées d’or sur le cou que sur le dos; orné, sur le crou- pion, d’une bande transversale d’un blanc carné; couvert, après cette bande, de plumes d’un vert foncé ou brunâtre, ou d’un brun verdâtre ou violâtre. Tectrices caudales couleur de chair ou d’un päle roussätre à la base, d’un brun obscur pos- térieurement. Queue presque tronquée ou terminée par deux arcs ; à rectrices ter minées en ogive ou en angle subogival : les médiaires rousses à leur base et sur celle de leur baguette, puis vertes ou d’un vert bronzé à baguette obscure, et enfin d’un vert brun ou obscur postérieurement : les autres rousses, à baguette rousse et bor- dées de vert foncé à leur côté externe : les submédiaires marquées, en outre, d’une tache verte vers l'extrémité de leur côté interne. Ailes à peu près aussi longuement prolongées que Les rectrices médiaires ; d’un noir violâtre ; première remige obscure au côté externe. Dessous du corps marqué, de chaque côté, depuis la commissure du bec, d’une moustache ou bande formée de plumes capillaires brunes s’épanouissant sur la région auriculaire ; orné entre ces bandes, sur la gorge et le cou, de plumes squammiformes d’un vert doré brillant : cette parure suivie, à son bord postérieur LOPHORNAIRES. — PAPHOSIA 207 et jusque sur les côtés, de mèches de plumes allongées, graduellement rétrécies et se détachant du corps : les médiaires presque entièrement noires : les autres d’un roux pale, ornées d’une flammule noire sur leur région longitudinale médiane; couvert jusqu'à l’épigastre de plumes d’un cuivre doré. Ventre couvert de mou- chetures d’un cuivre mi-doré sur un fond blanc. Sous-caudales rousses. Page inférieure de la queue à rectrices médiaires rousses à la base, postérieurement d’un vert obscur : les autres rousses : les postérieures seules bordées de vert obscur au côté externe. Pieds bruns; tarses peu emplumés; doigts grèles. $ Dans le jeune âge, le mâle a la tête sans parure; le dessus du corps en partie brun, en partie vert : les plumes de cette dernière couleur lustrées de cuivreux ; les rectrices médiaires vertes, avec l'extrémité d’un noir violâtre : les autres rousses à la base, puis vertes, et enfin d’un noir violâtre, avec l’extrémité cendrée ou d’un blanc roussâtre ; le dessous du corps couvert, sur la gorge et sur le cou, de plumes d’un blanc sale frangées de roussâtre ; la poitrine d’un gris verdâtre jusqu'à l’épi- gastre, le reste d’un vert mélangé de cuivreux, avec des espaces blancs. Un peu plus tard, la tête est encore sans parure; mais la gorge et le devant du cou sont mouchetés de vert, sur un fond blanc; le ventre est marqué de grosses mouchetures vertes sur un fond blanc. o La femelle a la tête d’un vert bronzé, sans parure. Queue à rectrices rousses , barrées ensuite d’une bande transversale d’un vert obscur : les intermédiaires à ex- ternes marquées à l'extrémité d’une tache d’un roux pâle. Dessous du corps couvert, sur la gorge et le cou, de plumes d’un blanc sale, marquées chacune d’un point vert à l’extrémité; poitrine et épigastre verts; ventre moucheté de vert sur un fond blanc. Page inférieure de la queue : les médiaires d’un vert blanchâtre à la base, d’un vert brunâtre à l’extrémité : les submédiaires à externes rousses à la base, puis d’un vert très-pâle, et enfin d’un vert brun avant l’extrémité, qui est d’un roux pâle : les externes à peine bordées de vert à leur côté externe. Cette belle espece a été découverte, en 1843, à Jalapa, par M. Delattre. Cet oiseau habite le Mexique, Guatemala et Costa-Rica. (Bourcier, Gould, Elliot, Salvin, Selater, Muséum de Paris, Muséum britannique, Loddiges, Boucard, Sallé, Bouvier.) La Paphosie d'Hélène, suivant M. Sallé, se plaît dans les lieux sombres et humi- des, dans les grands bois, au bas ou sur les flancs des montagnes. Cet oiseau est 208 LOPHORNIENS farouche et fuit le voisinage des habitations. I1 a l'humeur très-querelleuse, le vol élevé, et butine principalement sur des fleurs blanches croissant au bord des bois ; il se pose peu et bas. On le voit souvent en compagnie. On le trouve aux environs de Jalapa, du 25 janvier au 7 février ; plus tard, il y revient du 15 juin au 2 juillet. « Get oiseau, dit M. Boucard, imite en volant le bruit que fait un gros bourdon. J’ai tué ce petit bijou dans la clairière d’une forêt, au pied de la chaîne de mon- tagnes voisine de Cordoba et qui se prolonge jusqu’au Chiquilmita, sur la route de Vera-Cruz. Il fréquentait un petit arbre à fleurs blanches en grappes, mais dont j'ignore le nom. » Cet oiseau est appelé Tzunnum Achshukub dans l’idiome de Indiens et Gorrion cochudo par les Espagnols. (Zbis, t. II, p. 268.) Genre DIALIA, DIALIE, Mursanr. CarAcTEÈRES. Ajoutez à ceux de la section : ë Tête verte sur le front ; couverte ensuite, après les yeux, de plumes soyeuses blanches, formant une parure graduellement rétrécie et constituant, sur le vertex, une crête terminée en angle aigu et prolongée par des plumes en alène. Côtés de la gorge ornés de mèches rétrécies en alène et terminées par des plumes capillaires prolongées jusqu’à la moitié du dos. +1. DIALIA ADORABILIS, Sazvin. Rostrum rectum, basi rufum, apice nigrum, parte denudata capite brevius. Fronte fusco-viridi ; capite postea sericeo albo : hoc ornamento post oculos gradatim angustato, super verticem angulatim terminalo, cristam subrectam formante, plumis ultimis elongatis, filatim prolongatis. Corpore supra, dorso viridi, fascia uropygiali transversa alba : uropygio postea purpureo tinclo. Tectricibus caudae basi grisescentibus, apice viridibus. Cauda subarcuata ; rectricibus basi rufis, pos- tice caeruleo-viridibus : aliis rufis, extus virescenti-marginatis. Corpore subtus, gula et collo squamosis, viridibus, gulae plumis lateralibus in fasciculos elongatis, postice capillaribus, supra dorsum retroductis ; regione auricularti nigra ; pectore albo; ventre rufo, lateribus virescentibus. Subcaudalibus fulvo-rufis. LOPHORNAIRES. — DIALIA 269 A ? Capite brunneo-viridi. Corpore sublus, qula et collo albis viridi-maculalis ; gulae lateribus sine ornanento. Ventre rufo, laleribus virescentibus. Lophornis adorabilis, SAzvix, Proc. Zool. Soc. (1870), p. 207, 134. Catal. — Lophornis adorabilis, SaLvin, Proc. Zool. Soc. (1870), p. 176. — ïd. (1870), p. 207. LonxG. au Bec, 0®,012 (5 1/2 1.), depuis la commissure; 0,010 (5 1.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0,040 (18 1.). — Rectrices médiaires, 0®,025 (11 1/4 1.). — Intermédiaires, 0®,022 (40 1/2 1.). — Subexternes, 0",022 (10 1.). — Externes, 0w,020 (9 1.). — Corps, 0",033 (15 1.). — Long. totale, 0",067 (30 1.). LA DIALIE ADORABLE © Bec droit; d'un rouge de chair à la base, avec la moitié antérieure noire. Téte garnie, sur le front, de petites plumes d’un brun verdâtre, en partie blanches à la base ; couverte ensuite, jusqu’à la nuque, de plumes soyeuses blanches : cette parure blanche graduellement rétrécie à partir du bord postérieur des yeux, terminée en angle aigu, un peu relevée et formant une crête, prolongée à son extrémité par des plumes allongées presque en forme de fil ; la tête latéralement d’un brun verdàtre, après les yeux et sur les côtés de la parure blanche et d’un vert un peu foncé ou lustré d’or sur les côtés du vertex et sur la nuque. Dessus du corps couvert, sur le dos, de plumes vertes, lustrées d’or, vues d’arrière en avant; orné, sur le bas de celui-ci, d’une bande transversale blanche, tachée de brun fauve; croupion d'un brun verdâtre ou violâtre. T'ectrices caudales grisâtres à la base, d’une vert bronzé à l'extrémité. Queue un peu arquée en arrière ; à rectrices médiaires rousses à la base, avec l’extrémité d’un vert bleuâtre : les autres rousses, bordées de vert bronzé ; à baguettes rousses. Ailes à peu près aussi longuement prolongées que la queue ; d’un brun noir violâtre ; bord externe de mème couleur. Dessous du corps couvert, sous les yeux et sur la région auriculaire, de plumes noires, passant au vert noirâtre, sous certain jour ; paré, sur la gorge et le cou, de petites plumes d’un beau vert luisant ; orné, sur Les côtés de la gorge, de mèches de plumes allon- gées, rétrécies en alène, terminées d’une manière capillaire et prolongées horizon - talement en arrière, jusqu’à la moitié du dos. Poitrine parée, jusqu'à l’épigastre, d’une bande transverse de plumes blanches, soyeuses, passant au vert au- devant des épaules : cette bande blanche postérieurement bordée de verdàtre; couverte, à partir de l’épigastre jusqu'à l'extrémité, de plumes soyeuses, d’un rouge fauve, avec les côtés verts ou verdâtres. Sous-caudales d'un roux fauve. Pieds noirs; tiblas garnis oiS.-MoUcIr. — III. ? | 210 LOPHORNIENS de plumes vertes à la base, blanches postérieuremement; tibias brièvement em- plumés. ® Front hérissé de plumes brunes ou d’un brun verdâtre. Téte couverte, jusqu’à la partie antérieure du cou, de plumes presque soyeuses d’un brun verdâtre : dessus et dessous des yeux noirs. Région auriculaire sans parure particulière. Dessus du corps comme chez le ©". Queue arquée : les médiaires etsubmédiaires blanches, puis rousses à la base, avec les baguettes blanchâtres, puis vertes et d’un vert plus obs- eur où brunes avant l’extrémité, qui est garnie d’une bordure rousse : les suivantes d'un roux fauve à la base, puis noires ou d'un noir verdâtre, et parées, à l'extrémité, d'une tache d’un fauve pâle, couvrant le cinquième postérieur sur les externes, un peu moins grande sur les subexternes et intermédiaires. Dessous du corps noir sous les yeux jusqu’à la région auriculaire ; couvert, depuis la base du bec presque jusqu’à l’épigastre , de petites mouchetures vertes sur un fond blanc ou blanc cen- dré ; orné, sur le devant de la poitrine, depuis cette région mouchetée jusques un peu après l’épigastre, de plumes soyeuses blanches, avec les côtés de cette partie blanche, verts jusqu'aux épaules ; revêtu, à partir de l’épigastre où un peu après, de plumes soyeuses rousses, avec les côtés étroitement verts. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais plus pâle. Cette espèce remarquable a été découverte pres de Bugaba, sur le volcan de Chi- riqui, par M. Arcé. (Salvin, Elliot.) Cet oiseau, par les mèches de plumes des côtés de la gorge, fait le passage de la Paphosia Helenæ aux Lophornis. « Le premier individu obtenu par M. Arcé, dit M. Salvin, était une femelle, et quoiqu'elle appartint évidemment à une espèce distincte, j’hésitais à la décrire. La dernière collection envoyée par ce chasseur renfermait un mâle. M. Arcé n'a dit que son frère David l’a obtenu sur le volcan de Chiriqui. « Il semble singulier, ajoute le savant naturaliste précité, qu’un si bel oiseau soit resté si longtemps sans avoir été découvert ; l'étendue de son habitat est proba- blement très-limitée. » Au reste, on n’a trouvé que deux autres espèces de Lophorniens dans cette por- To : : tion de l'Amérique centrale : la Paphosia Helenæ du Mexique, de Guatemala, et qu'on rencontre aussi à Costa-Rica et le Telamon Delattrei, qui parait abondant dans les environs de Calobre et dans l’isthme de Panama. LOPHORNAIRES. — JZDAS 241 Genre IDAS, IDAS, Muzsaxr. MuULSANT, Catlal., p. 27. CaracTÈREs. Ajoutez à ceux de la branche : Bec rouge à la base, noir à l'extrémité. Front couvert de plumes vertes. Téle parée, à partir des yeux, d’une huppe rouge formée de plumes allongées et rele- vées sur le vertex. Cütés du cou orné d’une collerette formée de plumes plus larges que longues, se détachant du corps, blanches à la base, vertes vers l'extrémité. 1. IDAS MAGNIFICUS, VixizLor. œ Rostrum rectum, basi carneum, apice fuscum, parte denudata capite bre- vius. Fronte squamosa viridi. Capile postea plumis filamentosis elongatis rufis, suberectis, post verticem prolongatis. Corpore supra viridi, fascia uropygiali trans- versa alba; uropygio postea obscure viridi. Tectricibus caudae cupreo-viridibus, saepe basi pallidis. Cauda subtruncata; rectricibus mediis vix basi rufis, apice viridi-aeneis : aliis rufo-viridibus, fusco-viridi marginatis. Corpore sublus, qula et collo squamosis, viridibus; colli lateribus ornatis plumis latioribus quam elonga- tis, basi albis aut r'ufis, apice nigro-viridi marginatis. Q Capite viridi, sine ornamento. Corpore subtus, qula et collo albis, viridi ma- culatis, colli lateribus sine ornamentis. Pectore el ventre griseo-cinereis, aut viridi maculatis, lateribus virescentibus. Trochilus magnificus, Vreizcor, Nouv. Dict. d'Hist. nat. t. VII (1817), p. 307, et t. XXII, p. 428, pl. G, 36, fig. 3. — Id. Tabl. Encycl. p. 559, 42. — Id. Ois. dor. t. III, pl. S. — TEeMNINcK, pl. col. 229, fig. 2. — JarDINE, Nat. Lib. H. B. t. I, p. 119 et 121, pl. 19(6 ©), et 20(9). — Id. (1843), p. 163 et 165, pl. 19(% Oo’), et pl. 20 (® ). — Draprez, Dict. class. d'Hist. nat. t. IV (1823), p. 325. — Dumonr pe Sainte-Croix, Dict. des Se. nat. t. XXXV (1825), 491. — Pr. pe Wien, Beitr. t. IV (1832), p. 79, 11. Trochilus decorus, Licarensr. Verz. d. Doublet, p. 14. Colibri Helios, Spix, Av. sp. nov. bras. t. I, p. 81, pl. 82, fig. 2. Mellisuga magnifica, Sreru. Gen, Zool. t. XIV, p. 254, 35. Ornismya magnifica, LessoN, Man. d'Ornith. t. II, p. 80. Ornismya strumaria (le Hausse-Col blanc), Lesson, Hist. nat. des Ois.-M. p. 148, pl. 42 (o*). 212 LOPHORNIENS et pl. 43 (fig. 1, © ), fig. 2 (jeune œ'). — Id. Tableau, p. xL, 53. — Id. Trochil dés, Index, p. xui, 487. — Device, Rev. Zool. (1852), p. 215, 4. Lophornis strumaria, LEsson, Index, p. x. — Id. Traité d'Ornith. p. 285. Bellatriæ magnifica, Reicen8. Troch. Enum. p. 9, pl. 813, fig. 4897 -990. Lophornis magnificus, Des Murs, voy. de Casteln, Zool. (Oiseaux), p. 41, 9. — Gourp, Monog. Troch. part. X (1855), pl. 3, t. TITI, pl. exix, et le nid. Catal. — Mellisuga maynifica. GrAY et Mrrcx. Gener. t. I, p. 113, 88. — Lophornis magni- ficus, Bonar. Consp. Av. t. I, p. 83, 2. — Bellatrix magnifica. ReicHens. Auf. d. Col. p. 12. — Boxar. in Revue (1854), p. 257, 313. — Capan. et Heine, Mus. H in. part IT, p.62, 138. — Lophornis magnificus, GouLp, Introd, p. 83, 137. ScLAT. et SALv. Nomencl. p. 83,3. — Telamon magnificus, G. R. Gray, Hand List, p. 147, 1895. — Lophornis ma- gnifica, CaBanis, Journ. (1874), p. 226. — Voy. EuLer, n° 218, œ. — Trochilus magni- ficus, Règne animal; éd. Masson, p. 192. L'IDAS MAGNIFIQUE æ Bec un peu moins long sur sa partie dénudée que la tête, à peu près aussi long qu’elle, à partir de sa commissure ; droit; d’un roux pâle à la base, avec l’ex- trémité obscure : graduellement rétréci jusque près de l’extrémité. T'éte subarron- die ; emplumée au moins jusqu’à l’extrémité des scutelles; parée sur le front de plumes squaminiformes d'un vert brillant; ornée, après cette parure, de plumes rousses, filamenteuses, allongées, graduellement rétrécies, constituant une huppe élargie d'avant en arrière, arquée en arrière à son bord postérieur, plus où moins relevée, un peu plus longuement prolongée après le vertex que le front, formée de méches rapprochées, rétrécies, terminées en pointe. Dessus du corps couvert sur la partie postérieure de la tête, les tectrices alaires et le dos, de plumes vertes, paraissant lustrées d’or, vues d’arrière en avant ; croupion paré d’une bande trans- versale blanche : cette bande suivie de plumes noires. T'ectrices caudales d’un vert bronzé, en partie d’un blanc roussâtre. Queue terminée par deux arcs; à rectrices graduellement un peu plus longues des médiaires aux intermédiaires, puis graduel- lement un peu plus courtes de celles-ci aux externes : les médiaires d’un vert bronzé : les autres d’un vert roussâtre où d’un roux bronzé, bordées de vert obscur ou bronzé extérieurement; à baguettes en partie rousses. Ailes à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices médiaires; d’un brun noir violätre ou vio- lacé. Dessus du corps parè sur la gorge et le cou de plumes squammiformes d’un vert brillant : cette parure parallele d’abord, puis rétrécie d'avant en arrière à LOPHORNIS MACNIFICUS. (Croton Cascarille.) LOPHORNAIRES. — ZDAS 213 partir du bord antérieur des yeux; orné sur les côtés du cou de plumes squammu- liformes, élargies de la base à l'extrémité, plus larges que longues, brièvement bor- dées à l’extrémité de vert passant au noir sous certain jour : les plus antérieures orangées à la base, puis vertes : les autres blanches sur leur moitié basilaire, puis vertes : ces plumes formant de chaque côté une sorte de collerette susceptible de se relever un peu en se détachant du corps ; poitrine ornée sur sa partie antérieure de plumes filamenteuses blanches ou roussâtres, couverte à partir de l’épigastre de plumes presque lisses, vertes, luisantes. Sous-caudales rousses avec le disque vert. Page inférieure de la queue luisante : les rectrices médiaires d’un vert mi-doré : les autres d’un vert roussâtre, bordées de vert bronzé ; à baguettes rousses. Pieds bruns ; tarses presque nus. $ Le jeune mâle a la tête sans parure, rousse, soyeuse jusqu'au vertex; la queue terminée par deux ares; les rectrices médiaires vertes où d’un vert bronzé : les autres brièvement rousses à la base, passant au vert bronzé verdâtre avant l’extré- mité rousse; le dessous du corps moucheté de vert sur un fond roussâtre, jusqu’au niveau des ailes : le reste d’un vert luisant frangé de cendré; les sous-caudales vertes avec les bords roussâtres. Un peu plus tard quelques plumes vertes brillantes se montrent sur la poitrine ; mais les côtés du cou n’ont pas encore de trace de collerette. ? Tête parée de plumes squammiformes vertes, en partie rousses. Queue à rec- trices médiaires rousses à la base, vertes ou bronzées postérieurement : les autres rousses sur leur moitié basilaire, puis d’un vert bronzé, avec l’extrémité rousse. Dessous du corps moucheté de vert sur la gorge et le cou, sur un fond blanchâtre; côtés du cou sans collerette ; côtés du ventre verts, d’un vert cendré ou cendré grisätre, parsemé de plumes en partie vertes. Sous-caudales rousses. Baguettes des rectrices en partie rousses. Rectrices médiaires, 0",021 (9 1/2 1.). — Submédiaires, 0,020 (9 1.). — Externes, 0.018 (8 1.). Le nid est construit avec du coton et revêtu extérieurement de feuilles de grami- nées ou de lichens, fixés à l’aide de fils d’araignées. (Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,036 (16 1.). — Diamètre intérieur, 0",018 (8 1.). — Hauteur, 0®,070 (31 1.). 244 LOPHORNIENS M. Gould en a figuré un, dans sa Monographie, ayant la forme d’une coupe et construit avec une substance fongueuse. ParRie : le Brésil. (Verreaux, Bourcier, Gould, Elliot, Sclater, Salvin, Loddiges, Muséum de Paris, Muséum britannique, Bouvier, Boucard, Sallé.) Cet oiseau n’est pas rare dans les provinces de Rio-Janeiro et Minas-Geraes. Il a été découvert par Delalande dans les forêts bordant la rivière de Parahiba, et MM. Quoy et Gaimard l'ont trouvé sur le bord des torrents descendant des monta- gnes d'Organ. Ce charmant petit oiseau du Brésil, aussi volage que le papillon, y fait la cour à presque toutes les fleurs de ce pays privilégié. Il visite les oranges des jardins, les Belladones en arbre ou Maranieras des bords des ruisseaux; on le voit près des Eupatoires et des Cardiospermes des Capueirs; mais il affectionne surtout une plante à petites fleurs jaunes verticillées, dont le feuillage blanc et tomenteux rap- pelle la Molène d'Europe. Ce végétal aux fleurs d'or se mêle aux Lantanas de toutes couleurs, servant de bordure aux es{rados où grands chemins, que l’Zdas se plait à parcourir, sans s’en - gager jamais sous l’ombrage imposant des forêts vierges. D'une pétulance extrème et vivant en petite société, ces charmants oiseaux se livrent des combats continuels ; à chaque instant on voit deux individus s’élever per- pendiculairement dans les airs, et souvent jusqu'à une hauteur où l'œil ne peut plus les voir, en dardant l’un contre l'autre leur bec acéré et faisant apercevoir les plumes dont ils sont ornés, jusqu'à ce que la fatigue ou la honte d’une défaite mette la paix entre les combattants, en les forçant à se séparer. Le mâle est orné de larges éventails de chaque côté du cou ; mais la femelle, plus modeste, est privée de ces ornements. Plus petite et grosse à peine comme un bour- don, son vol est lourd et bruyant, et il est facile, à quelque distance, de la prendre pour un insecte. e On rencontre l’Idas toute l’année et à peu près dans toutes les provinces du Brésil, mais il semble voler avec plus de force, et, dans tous les cas, il fait plus de bruit, quand le temps est disposé à l'orage. C’est alors qu’il fait entendre à chaque instant une crépitation sonore et vraiment extraordinaire, si on compare son intensité avec le volume du petit être emplumé qui la produit. LOPHORNAIRES. — LOPHORNIS 215 Genre LOPHORNIS, LOPHORNIS, Lessox. Lessox, Ois. Mowuch., tab. XXX VII. CaracrTÈRES. Ajoutez à ceux de la section : Côtés du cou ornés d'une collerette : celle-ci formée de plumes étroites, paral- lèles, beaucoup plus longues que larges, pouvant s'épanouir en éventail, marquées d’une tache verte à l'extrémité. Téfe parée d’une huppe rousse, naissant sur l’espace interoculaire, formée de plumes filamenteuses allongées, relevées sur le vertex. Tableau des espèces : a CGollerette formée de plumes rousses, terminées par une tache arrondie verte. IDESSOnSIdnÉCOGDS RNCS EEE EN CC TT EL MOT ALUS. aa Collerette formée de plumes blanches, terminées par unetache arrondie verte. Poïtrine parée d'une bande transversale blanche. . . . . . . . . . . Gouldi. 1. LOPHORNIS ORNATA, LarTHam. « Rostrum rectum, basi carneum, apice fuscum, parte denudata capile brevius Fronte squamosa viridi. Capile postea crista filamentosa, erecta, rufa ornato. Cor- pore supra viridi ; uropygio fascia lransrersa alba, postice rufo-brunneo. Tectri- cibus caudae rufescenti-viridibus. Cauda subtruncata; rectricibus mediis aeneo- viridibus, apice brunneis : alis rufis, aeneo-viridi marginalis. Corpore subtus, gula et collo squamosis, nitentibus ; colli lateribus plumis inaequaliter elongatis, paral- lelis, rufis, apice gutta viridi notatis, a corpore recedentibus, pectore et ventre viri- dibus. Subcaudalibus rufis. Q Capite aeneo viridi, vertice inornato. Rectricibus submediis ad exlernas basi viridibus, postea brunneis apice rufis. Corpore subtus, gula et collo rufis aut viridi maculatis ; colli lateribus inornatis. Le Huppe-Col, BurFox. Hist. nat. (Oiseaux), t. VI, p. 18. — Zd. pl. enlum. 640, fig. 3. — Ja. éd. Sonini, t. VII, 165. — Vrerrror, Ois. dor. t. I, p.94, pl. 49, 50, 51.— CHexu et Des Murs, Encyclopédie (Oiseaux), 2e part. fig. 159 (p. 241). Trochilus ornatus, Latx. Index, Ornith. t. I, p. 318. — GEL. Syst. Nat. t. I, p. 497, 58. — Saw, Mus. Leverrianum, p. 130, pl. 7,— Id. Gen. Zool.t. VIII, p. 345.— VreiLLor. Nouv. Dict. d'Hist. nat. t. VII (1817). p. 364. — Id. Tabl. Encycel. p. 565, 64. — Drariez Dict. 216 LOPHORNIENS class. d'Hist. nat. t. IV, p. 324. — JARDINE, Nat. Lib. Humm. B. t. I, p. 112, 15 (o).p. 114. pl. 16(9). — Id. (éd. 1843), p. 156, pl. 15 (o”). et p. 158, pl. 16(5). — Règne animal ; éd. Masson (Oiseaux), p. 191. Tufted-neched Humming-Bird, Lara. Gen. Syn. t. 11, p. 784. — /d. Gen. Hist. t. IV, p.348, DENTÉ Ornismya ornata. LessoN, Hist. nat. des Ois.-M, p. 139, pl. 41. — Jd. Index, p. xzt. — Jd. Trochil. p. 77, pl. 24 (jeune âge). — 1d. Traité, p. 285, 57. — Device, Rev. Zool. (1852), p- 215, 5. Lophornis ornata, Reicaens.Troch. Enum. p. 9, p. 811, fig. 4889-91. — Des Murs, Voy. de Casteln. (Zoologie. Oiseaux), p. 41, 8. Mellisuga ornata, LéorauD, Ois. de la Trinidad, p. 148, 76. Lophornis ornatus, Gouzp, Monog. Troch. part. IV (1855), pl. 1, t. III, pl. cxvu. Catal. — Mellisuga ornata, GRAY et Mircx. Gener. t. I, p.113, 84. — ZLophornis auratus, Boxap. Consp. Av. t. I, p. 83. 1. — ZLophornis ornata, RE1cHEN8. Aufz. d. Col. p. 12. — Lophornis ornata, BoNar.in Revue (1854), p. 257, 312. — CaBan. et Heine, Mus. Hein. part. I, p. 62, 139. — ZLophornis ornatus, GouLp, Introd. p. 82, 135. — ScLaT. et SALv. Nomencl p.83, 1. —- G. R. GRAY, Hand List, 146, 1888. — SeMPEr, Proc. Zool. Soc. (1872), p. 651, 10. — Orthorhynchus ornatus, SCLATER, Proc. Zool. Soc. (1871), p. 272, 20. — Lophornis ornata, PELzELN, in Ibis (1873), p. 20, 17. LE LOPHORNIS HUPPE-COL os Bec droit; moins long sur sa partie dénudée que la tête; roux à la base, noir à l'extrémité. Téle parée, sur le front, de plumes squammiformes vertes ; ornée apres cette parure de plumes rousses allongées, filamenteuses, constituant une huppe, un peu élargie d'avant en arrière, presque tronquée postérieurement, relevée, un peu plus longuement prolongée apres le vertex que l'espace compris entre ce der- nier et le front. Dessus du corps couvért sur le dos de plumes vertes paraissant lus- trées d’or vues d’arrière en avant; paré, sur le croupion, d’une bande transversale blanche : cette bande suivie de plumes d’un brun roussâtre. T'ectrices caudales d'un vert roussâtre. Queue presque tronquée ou terminée par deux faibles ares : à rec- trices médiaires d’un vert bronzé, avec l'extrémité et le bord latéral bruns : les - autres rousses, bordées extérieurement et à l'extrémité de vert bronzé. Ailes à peu près aussi longuement prolongées que la queue ; d’un brun violet. Dessous du corps paré, sur la gorge et le cou, de plumes squammiformes d’un vert brillant : cette parure ou ce rabat de forme ovalaire ; orné sur les côtés du cou de plumes étroites, parallèles, dirigées en arrière, inégalement allongées, rousses, terminées par une LOPHORNAIRES. — LOPHORNIS 217 tache arrondie, verte, constituant, de chaque côté, une collerette susceptible de se déployer en éventail. Poitrine et ventre d’un vert bronzé. Région anale d’un blanc sale. Sous-caucdales couleur de rouille. Pieds d'un gris noir ; tarses peu emplumés. $ © Dans le jeune âge la bande blanche roussâtre du croupion manque ou est presque nulle. ® Tête d'un vert bronzé ; sans huppe. Croupion d’un vert mi-doré. Tectrices caudales d'un rouge bronzé à l’extrémité. Rectrices presque toutes d’un vert bronzé à la base, brunes postérieurement avec l'extrémité roussâtre. Dessous du corps sans collerette sur les côtés du cou. Dessous du corps couvert de plumes rousses mouche- tées de vert. Elle est plus petite et moins riche en couleurs que le mâle. Le nid est ordinairement caché dans un bouquet de feuilles et peu facile à découvrir. Pendant l’incubation, la femelle est animée d’un courage incroyable. Si l’on s’ap- proche de son nid, elle s’élance vers l’importun, et sans l'atteindre de son bec, elle s’avance jusqu’à deux pouces de sa figure. Cette espèce habite la Guyane, le Brésil, la Trinité et Vénézuela. (Verreaux, Bourcier, Gould, Elliot, Sclater, Salvin, Muséum de Paris, Muséum britannique, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) Le Huppe-Gol doit son nom aux collerettes de plumes situées de chaque côté de la tête et susceptibles de s’épanouir en éventail, quand une passion quelconque vient troubler la tranquillité ordinaire de cet oiseau. On le trouve au Brésil tout le long de la côte, depuis Bahia jusqu'à la Guyane. Son vol rapide, mais lourd et bruyant, ne lui permet pas de franchir les mornes élevés qui séparent les petites vallées de l’intérieur, des plaines brülantes, mais ombragées, voisines de la plage. Peu délicat sur le choix des plantes auxquels plusieurs de ses congénères parais- sent attacher un grand prix, il visite, suivant les lieux, toutes celles qui se trouvent sur son passage. Les Orangers, les Globas cultivés dans les jardins, les Citronniers des halliers et les nombreuses Bignones auxquelles leurs rameaux épineux offrent un appui, les Mimosas aux fleurs odorantes, les Caféiers aux corolles de jasmin, auxquels l’esclave prodigue tant de soins, reçoivent tour à tour ses caresses; cepen— dant il semble avoir une certaine prédilection pour les thyrses du Courbaril. o1S.-MOUCH. — III, 2 L”2] 218 LOPHORNIENS D'un naturel facilement irascible, il poursuit sans hésiter tous les Trochilidés passant à sa portée ; il s’élance avec fureur sur des oiseaux beaucoup plus gros que lui, les frappe à coup de bec, les harcèle encore après qu’ils ont cédé la place exigée, puis il se perd dans les airs, et redescend avec bruit reprendre paisiblement le cours de ses explorations. « La vue d’un spectateur tranquille ne l’effraye pas, dit M. Semper ; il ose venir à la distance d’un mètre de cet admirateur complaisant, courtiser les fleurs, ou prendre l’eau pour humecter sa langue. » Dans le repos, il relève ou abaisse souvent sa huppe. Dans le premier cas elle ressemble à une foule d’épingles fixées sur une pelotte; dans le second, elle brille, sur son chef, comme un bouton d’or. Mais l’effet produit par cet ornement varie suivant les circonstances ; quand ce Trochilidé vole de fleur en fleur cette parure paraît ou disparaît suivant la position de l’oiseau, et fait varier aux yeux la beauté de ce petit bijou. Son vol, naturellement rapide, devient d’une vivacité extraordinaire quand il est effrayé ; il fuit alors avec une rapidité telle que le regard ne peut le suivre dans les airs. « À la Trinité, dit M. Léotaud, ce Colibri n’est pas très-commun. Il cherche les fleurs partout, mème au sommet de nos grands arbres; mais il affectionne principa- lement la fleur rouge d’une plante qui croit dans les savannes. « Il ne se montre pas en tout temps près des lieux habités ; il y paraît en novembre et disparait en février. Pendant les autres mois de l'année, il semble se plaire près des grands bois. » &. LOPHORNIS GOULDI, Lesson. o" Rostrum rectum, basi carneum, apice fuscum, parte denudata capite brevius. Fronte squamosa viridi, capile postea crista filamentosa erecta rufa ornalo. Cor- pore supra viridi ; uropygio fascia transversa alba, postice rufo-brunneo. Tectri- cibus caudae rufo-viridibus. Cauda subtruncata; rectricibus medis viridibus : aliis rufis aeneo-viridi marginatis. Corpore subtus, gula el collo squamosis viridi- nitentibus ; colli laleribus plumis inaequaliter elongatis, parallelis, albis apice gutta viridi nolatis, à corpore recedentibus; pectore fascia transversa alba; ventre viridi. Subcaudalibus rufis. “ LOPHORNAIRES. — LOPHORNIS 219 ? Capite viridi ; vertice inornato. Tectricibus caudae rufis, apice aeneis : sub- mediis ad externas basi viridibus, postea brunneis apice pallide rufis. Corpore subtus, gula et collo rufis : colli laleribus inornalis. Ornismya Gouldi, Lesson, Hist. nat. des Trochil. p. 103, pl. 36. Lophornis Reginae, ScHReIBERSs, ## Natursforschervers. Wien. Sitz. 27 septembre 1832. — Id. in Ibis, 1833, 534. — Id. Collect. ad Faun. Brasil. fas. 1 (1833), pl. 1, fig. 2(@). — PeLzeLn, Ornith. brasil. p.32, 46. Trochilus Gouldi, JARDINE, Nat. Lib. Hum. B. t. Il, p. 75, pl. 12. Lophornis Gouldi, JARDINE, SYnOP. p. XLI. Lophornis Gouldi, GouLp, Monog. Troch. part. X (1855), pl. IT, t. III, pl. exvur. Catal. — Mellisuga Gouldi, GrAY et Mirex. Gen. t. I, p. 113, 87, — ZLophornis Gouldi, Boxap. Consp. Av. t. I, p. 83, 5. — Bellatriæ Gouldii, Reicnens. Aufz. d. Col. p.12. — 77. Enum. p.9.— Zophornis Gouldi, Bonar. in Revue (1854), p. 257, 313. — Gourp, Introd. p.83, 137. —- Sora. et Sazv. Nomencel. p. 83, 2. — G. KR. Gray, Hand List, t. I,p. 146, 1889. — EzLior, & Ibis (1873), p. 279. LE LOPHORNIS DE GOULD + Bec droit ; moins long sur sa partie dénudée que la tête ; d’un roux pâle à la base, noir ou noirâtre à l'extrémité. T'éle parée sur le front de plumes squammi- formes d’un vert brillant; ornée après cette parure de plumes rousses, allongées, flamenteuses, constituant une huppe un peu élargie d'avant en arrière, presque tronquée postérieurement, relevée, un peu plus longuement prolongée après le vertex que l’espace compris entre ce dernier et le front. Dessus du corps couvert depuis la partie postérieure de la tête, sur le dos et les tectrices alaires de plumes vertes, paraissant lustrées d’or, vues d’arrière en avant; paré sur le croupion d’une bande transversale blanche : cette bande suivie de plumes d’un brun roussätre. Tectrices caudales d'un vert roussätre. Queue terminée par deux faibles arcs; à rectrices graduellement plus longues des médiaires aux intermédiaires et un peu plus courtes de celles-ci aux externes : les médiaires vertes ou d’un vert bronzé, avec leur extrémité brunâtre : les autres rousses, bordées de vert obscur ou de bronzé bru- nâtre à leur côté externe; à baguettes en partie rousses. Ales presque aussi lon- guement prolongées que la queue ; d’un brun violâtre. Dessous du corps paré sur la gorge et le cou de plumes squammiformes d’un vert brillant : cette parure de forme ovalaire ; orné sur les côtés du cou de plumes étroites, parallèles, dirigées en arrière, inégalement allongées, blanches, terminées par une tache arrondie verte ; ‘ 220 LOPHORNIENS constituant, de chaque côté, une collerette susceptible de se déployer en éventail; la parure jugulaire verte suivie d’une bande transversale blanche sur la poitrine ; ventre vert ou d’un vert bronzé. Sous-caudales rousses. Pieds bruns. $ Dans le jeune âge la parure du vertex est plus ou moins formée ; les plumes de la collerette plus courtes, ete. e Tête revêtue d’un vert luisant ; sans huppe. Dessus du corps vert, paré d’une bande transversale blanche sur le croupion. Tectrices caudales rousses, avec l’extré- mité bronzée. Rectrices submédiaires à externes d’un vert bronzé à la base, ut barrées de brun ou brun noir, avec l'extrémité d’un roux pâle. Dessous du corps d’un roux rougeâtre sur la gorge et le cou ; côtés de celui-ci sans collerette; ventre vert. Cette espèce habite la Colombie et la vallée de l'Amazone. (Gould, Verreaux, Bourcier, Elliot, Salvin, Loddiges, Boucard). Elle a été dédiée par Lesson à l’auteur de la magnifique Monographie des Trochi- lidés. M. Leadhbeater a été le premier, sur l’ancien continent, à posséder cet oiseau ; la description et la figure données par Lesson ont été faites sur cet individu. M. Bur- chell en procura un autre exemplaire à feu M. Georges Loddiges, et depuis cette époque, il en est arrivé divers autres individus dans les collections des ornitholo- gistes européens; mais cet oiseau n’y est pas encore très-commun. SIXIÈME BRANCHE LES POLÉMISTRIAIRES CARAGTÈRES. Ajoutez à ceux de la section : Bec noir. Front couvert de plumes vertes. Côtés du cou ornés de plumes étroi- tes, parallèles, inégalement allongées, vertes, marquées d’une tache blanche vers l'extrémité, constituant de chaque côté une collerette pouvant se déployer et s’épa- nouir en se déployant en éventail. POLÉMISTRIAIRES. — POLEMISTRIA 2 A Tableau des espèces. a Plumes du vertex aussi longuement prolongées que l’espace compris entre le vertex et l'extrémité des scutelles et formant une huppe, tantôt couchée en arrière, tantôt susceptible de se relever. (Sous-senre A0 0) EE Te rreaurte aa Plumes du vertex à peine prolongées jusqu’à la nuque. (Sousenre PO TEnNTS ATO) EE clore 1. POLEMISTRIA VERREAUXI, Bourcier. œ Rostrum nigrum, recium, parte denudata capile brevius. Fronte squamosa viridi nitenti. Capile ornato crista salurate viridi, retrorsum prolongata aut sub- recta. Dorso viridi, postice fascia transversa alba; uropygio et tectricibus caudae cupreo-aeneis. Cauda arcuata, rectricibus aeneis, basi rubescenti-acneis, inlerme- diis ad externas apice pallide rufis. Corpore sublus, qula et collo squamosis, viri- dibus, colli lateribus plumis angustis, subparallelis, inaequaliter longioribus, retrorsum prolongatis, a corpore recedentibus, viridibus, apice gutta alba notaltis. Pectore et ventre nigris, lateribus virescentibus. Subcaudalibus violaceo-aeneis. © Fronte inornata. Capite aeneo-viridi; crista breviore; corpore subtus albo- cinereo; colli lateribus inornatis. Trochilus Verreauxi, Bourcier, Revue Zool. (1853), p. 193 (o°). — Id. Bourcier et Mur- SANT (9%). Lophornis Verreauxi, Gourr, Monog. Trochil. part. XX (1860), pl. 1, t. IIT, pl. cxxv. Catal. — ZLophornis Verreauxii, ReicHens. Auf. d. Col. p. 12. — Zd. Enum. p. 9. — Bella- trixz Verreauxi, BoNar. in Revue (1854), p. 257, 317. — Polemistria Verreauxi, CABAN. et Hein. Mus. Hein. part. II, pl. 63, note. — Gouzp, Introd. p. 85, 144. — Sczar. et SALv. Proc. Zool. Soc. (1867), p. 752, 142. — Jd. p. 979, 102. — Id. Proc. Zool. Soc. (1873), p. 288, 18. — Jd. Nomenel. p. 83,2. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 147, 1867. Lone. — Ailes, 0,042 (19 1.). — Rectrices médiaires, 0",022 (10 1.). — Intermédiaires, 0,024 (11 1.). — Subexternes, 0,021 (9 1/2 1.). — Externes, 0,019 (8 1/2 1.). — Long. totale, 0®,070 (31 1.). LA POLÉMISTRIE DE VERREAUX Bec noir ; droit; moins long, sur sa partie dénudée que la tête; graduellement et faiblement rétréci jusque près de l'extrémité, puis rétréci en pointe. Tete parée sur le front d’une prase formée de plumes squammiformes d’un vert doré brillant ou 22 LOPHORNIENS A] étincelant; ornée, à partir du niveau du bord postérieur des yeux jusqu’un peu après le vertex, de plumes étroites, inégalement allongées, d’un vert foncé, formant une huppe prolongée un peu en arrière, terminée en angle, mais susceptible de se re- dresser. Dessus du corps revêtu, sur le cou, sur le dos et sur les tectrices alaires, de plumes vertes, paraissant lustrées d’or, vues d’arrière en avant; paré, au bas du dos, d'une bande transversale blanche ; couvert sur le croupion et sur les tectrices cau- dales de plumes d’un brun cuivreux Queue arquée en arrière à son extrémité; à rectrices médiaires et submédiaires arrondies à leur extrémité, un peu moins lon- gues que les deux suivantes : celles-ci terminées en angle : les externes les plus courtes; toutes bronzées ou rougeâtres vers la base, plus foncées postérieurement : les intermédiaires à externes, d’un roux pâle à l'extrémité. Ailes d’un brun noir vio- lâtre ; aussi longuement prolongées que les rectrices externes. Dessous du corps couvert, sur la gorge, de plumes grises où d’un gris roussâtre à la base, puis vertes ou d’un vert pâle, à barbes en partie capillaires ; marqué d’une bande suboculaire de même couleur, naissant de la commissure du bec; orné sur les côtés du cou et d’une partie de ceux de la gorge, de plumes très-étroites, subparalleles, inégalement allongées, dirigées en arrière et formant une sorte de collerette presque étalée en éventail et se détachant du corps : la premiére de ces plumes entièrement verte : les autres de même couleur, avec une goutte blanche à Pextrémité ; base du devant du cou d’un noir verdâtre ; poitrine et ventre d’un noir soyeux : côtés de ce dernier vertes. Sous-caudales et page inférieure de la queue d’un violâtre bronzé. Pieds d'un brun noir ; tarses peu emplumés. ® Tête dépourvue de prase brillante sur le front; couverte de plumes d’un vert bronzé, garnie sur le vertex de plumes plus allongées, dirigées en arrière, formant une sorte de huppe horizontale, plus courte que chezle &. Dessous du corps paré au bas du dos d’une bande transversale d’un blanc roussâtre. Croupion et tectrices cau- dales d’un cuivreux bronzé. Queue à rectrices pâles ou vertes à la base, puis d’un noir verdâtre, avec l'extrémité blanche ou d’un blanc roussâtre : les intermédiaires les plus longues : les suivantes graduellement un peu plus courtes. Dessous du corps marqué d’une bande suboculaire blanche ou d’un blanc flavescent naissant de la com- missure du bec; garni de plumes d’un blanc fauve sous la base du bec; couvert sur la gorge de plumes d’un cendré grisâtre ; côtés du cou sans collerette; poitrine et ventre d’un blanc roussâtre ou d’un grisâtre cendré roussâtre, lustré ou moucheté de vert sur les côtés ; flancs marqués d’une mèche soyeuse blanche. Sous-caudales POLÉMISTRIAIRES. — POLEMISTRIA. 22: d’un cendré fauve, avec une tache verte. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure, mais bronzée ou d’un noir bronzé au lieu d’être noire sur les parties de la page supérieure ayant cette dernière couleur. Cette belle espece habite la Colombie et les parties supérieures de la vallée de lAmazone. (Verreaux, Elliot, Gould, Salvin, etc.) Elle a été dédiée par M. Bourcier à mon ami Edouard Verreaux, l’un des natu- ralistes les plus instruits et le plus célèbre marchaud naturaliste du monde. Verreaux (Jean-Baptiste-Édouard) était né à Paris le 16 septembre 1810, de Pierre-Jacques Verreaux, marchand d'objets d'histoire naturelle, et de Joséphine Delalande, sœur du célèbre Delalande, voyageur au service du gouvernement. Issu de parents passionnés pour l’histoire naturelle, le jeune Edouard se sentit de bonne heure attiré par les charmes de cette aimable science. Plus avide d'instruction qu'on ne l’est ordinairement à son âge, il fit de bonnes études, et, à dix-sept ans, il était nommé préparateur du muséum de Douai. Il commençait ainsi la carrière qu’il allait embrasser. En 1819, il s’'embarquait ponr le cap de Bonne-Espérance, où son frère Jules réclamait sa présence, pour lui aider à former un établissement scientifique, destiné à alimenter leur maison de Paris. Il fit, avec ce dernier, de nombreuses excursions dans les environs de la ville et deux grands voyages dans l’intérieur de ce pays, sur lequel, depuis Le Vaillant et leur oncle Delalande, aucun Européen n'avait imprimé la trace de ses pas. Mais que de dangers n’eurent-ils pas à courir dans ces contrées inhospitalières ! Ils se trouvaient presque constamment en face de peuplades traîtresses, barbares, superstitieuses, cupides, an milieu desquelles ils étaient toujours entre la vie et la mort. Leur salut dépendait uniquement de la bienveillance équivoque et mobile de ces diverses peuplades, bienveillance qu’il fallait conquérir et conserver, à force de verroteries, d'objets de quincaillerie et de bouteilles d’une eau-de-vie, violente à tuer les plus déterminés buveurs de casse-poitrine parisiens. Grâce à leur courage et à leur habileté, les frères Verreaux eurent en peu de temps réuni une immense quantité d'objets, dans les trois règnes de la nature; ils firent à leur maison de Paris de fréquents envois, et le Muséum de la capitale put s'enrichir des fruits de leurs découvertes. À la fin de deux grandes excursions, Édouard revint en France avec une magni- fique collection, renfermant de nombreux exemplaires d'animaux, inconnus ou peu 224 LOPHORNIENS connus encore des naturalistes. Toutes ces richesses furent exposées en 1831, dans les galeries de M. le baron Benjamin Delessert, cet ami générenx et éclairé des sciences naturelles. La vue de ces objets produisit une grande impression dans le monde savant. Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire s’en émurent ; ils encouragèrent Édouard à retourner dans un pays qui lui avait permis de trouver tant de trésors. Édouard repartit en 1832! pour le cap de Bonne-Espérance, avec son frère Alexis, qui ne devait plus quitter l'Afrique méridionale. Grâce à leur zèle et à leur activité, les frères Verreaux eurent bientôt formé, au Cap, un musée renfermant en mammifères, oiseaux, reptiles, insectes, etc., presque tous les animaux particuliers à ce pays. Ge musée, jusqu'au départ de Jules, en 1838, fut un sujet d’admiration pour les habitants de la ville, et ne manquait pas d’être visité par les voyageurs allant aux Indes, ou en revenant. Édouard, au retour d’une excursion poussée assez loin dans lintérieur, trouva l’occasion d’aller visiter des contrées plus éloignées, de trouver d’autres espèces d'animaux, de voir d’autres races humaines. Le capitaine Geoffroy s’apprêtait à partir pour les grandes iles de l’Asie, il proposa à notre naturaliste de prendre une place sur son navire; l'offre fut acceptée avec joie. Il visita Sumatra, Batavia, Sourabaya, quelques points des Philippines, de la Chine et de la Cochinchine et revint au Cap par l'ile Maurice. Combien il était intéressant dans le récit qu’il me faisait parfois de ses courses et de ses exploits ! Pourquoi ma mémoire ne peut-elle me rappeler les diverses particularités si émouvantes de ses voyages ? Quel livre curieux on écrirait! Je gémis encore en songeant à cet étranger dont il me redisait les infortunes ; ce malheureux était venu s'implanter sur l’un de ces parages et avait eu ses trois enfants dévorés par des caïmans. Je frémis surtout en songeant à ce courageux Édouard, osant s'aven- turer seul dans une forêt, à la recherche d’un tigre royal qui s’était montré la veille dans les environs. De retour au Cap, il trouva son frère Jules dans une vive inquiétude sur Alexis, dont on n'avait aucune nouvelle depuis longtemps. La guerre des Cafres avec la colonie anglaise ajoutait à ces inquiétudes de justes sujets de crainte. Les Cafres incendiaient les bâtiments, massacraient les habitants ; ils s'étaient répandus dans les vastes forêts bordant les côtes, et menaçaient d’envahir les petites villes éloignées de la métropole. 1 Le 1° juillet, et il arriva en septembre. POLÉMISTRIAIRES. — POLEMISTRIA 225 L Le colonel Smith avait été envoyé contre eux à la tête de trois régiments et de deux mille boers ou colons hollandais ; ces mesures n’avaient pas suffi pour arrêter leurs dévastations. Ces sauvages n’acceptaient pas des combats réguliers ; favorisés par les accidents de terrains et par les forêts, ils s'étaient divisés en bandes plus ou moins nombreuses, harcelaient les troupes et saisissaient toutes les occasions d’atta- quer les petits détachements. Il fallut faire venir des renforts de Sainte-Hélène, en demander à l'Angleterre et aux Indes, et cette guerre de guérillas, qui dura dix-huit mois, se serait plus longuement prolongée sans la valeur des troupes, l’habileté du chef et surtout sans le secours des boers, qui, habitués à traquer les bêtes fauves, se servaient, contre les Cafres, de procédés particuliers. Après deux mois d'attente, Édouard se décida à aller à la recherche de son frère Alexis. Il allait entreprendre, par terre, ce voyage périlleux, quand un de ses amis l’engagea à profiter d’un navire qu'il envoyait à Mossel-Bay, sur la côte occi- dentale de l'Afrique. Arrivé dans cette localité, après quelques jours de traversée, il trouva une hos- pitalité cordiale, chez M. Aker, ami du capitaine du navire. Il profita de son séjour dans cette localité pour battre tous les environs, dans le but d'enrichir ses collec tions. | Dans l’une de ces chasses, en poursuivant des Damans, il sauta imprudemment d’une roche à l’autre sur le bord de la montagne, et posa le pied sur une pierre mal assise; elle glissa, lui fit perdre l’équilibre et le fit tomber de douze pieds sur un arbre providentiellement implanté horizontalement dans le roc. La pierre ne tarda pas à le suivre ; elle devait l’écraser ; elle se borna à le frôler légèrement et alla se briser à six cents pieds au-dessous, sur des récifs contre lesquels venaient se battre les flots de la mer. Par une circonstance merveilleuse, Édouard, dans sa chute, avait enfourché le tronc de l’arbre, tandis que, par un sentiment instinctif de conservation, il avait embrassé convulsivement, avec son bras gauche l’une des grosses branches. Il fut si étourdi de cet événement inattendu qu’il resta quelques instants anéanti. Il avait reçu plu- sieurs contusions et quelques déchirures au visage, et ce fut seulement après s'être remis de sa première émotion, qu'il vit, fortement étreint par la main droite, son fusil, encore armé de deux coups. Après s’être remis peu à peu, il songea à se tirer d’un aussi mauvais pas. Il fallait, pour atteindre le bord de la montagne, gravir, au-dessus d’un abîme, douze pieds de rochers presque perpendiculaires. À la vue de cette situation critique, il faillit perdre courage. Cependant, rassemblant toute son OIS.-MOUCH. — III. 29 226 LOPHORNIENS énergie, il déchargea son fusil, le lança, au risque de le briser ou de le perdre, sur le sommet du rocher ; il fit faire le même saut à ses souliers, et, profitant des aspérités de la roche, il se mit à grimper à la manière des singes, atteignit heureusement le point vers lequel il tendait, et se mit à genoux pour remercier Dieu de sa conser- vation. | Pendant son séjour à Mossel-Bay, Édouard reçut, du Cap, des nouvelles de son frère Alexis. Ce dernier chassait dans une localité où les bruits de guerre n’avaient pas encore pénétré. Édouard se dirigea vers ce lieu, et au bout de quelque temps il eut le plaisir de revoir son frère. Il serait trop long d’énumérer les principaux animaux! qui tombeérent sous leurs coups, de redire leurs exploits et les dangers qu'ils coururent dans ces chasses périlleuses. Ainsi, un jour, on poursuivait un léopard : l’animal, sur le point d’être atteint, se retourna vers ses agresseurs et sauta au poitrail du cheval monté par Édouard. Heureusement il fut abattu au même moment par un chasseur. Une autre fois, on pourchassait un lion qui ravageait le pays. Ge redoutable carnassier allait s'élancer sur un Hottentot qui l'avait manqué, quand une balle, tirée par Édouard, le fit rouler à terre. Après quelques mois de cette vie aventureuse et pénible, les deux frères Verreaux expédièrent leurs conquêtes nombreuses à leur frère Jules, et se mirent en route pour le rejoindre. En 1833, Édouard revint en France, et dès l’année suivante il prit la direction de la maison fondée par son père en 1800, et il ne tarda pas à en faire un établis- sement sans rival dans le monde entier. Son commerce était en pleine prospérité; il engagea son frère Jules à quitter l'Afrique, et à ramener en France toutes leurs richesses en objets d'histoire natu- turelle. En 1838, Jules confia tous ces trésors au vaisseau le Lucullus faisant voile pour la France. Devant les accompagner, il négligea de les faire assurer. Heureu- sement pour lui, il fut retenu par un ami, avec lequel il prit place sur un autre navire. Le Lucullus fit naufrage sur les côtes de la Rochelle. Les frères Verreaux perdaient ainsi pour près d'un million de marchandises et surtout tous leurs échan- tillons uniques, tous leurs manuscrits, fruits de tant d’années d'observations et plus 1 Les zèbres, les buflles, les éléphants, les condamas, les antilopes bleus, les autruches, les demoiselles de Numidie, les serpentaires, etc., etc. Édouard avait découvert une espèce de Macroscélide qu'a ensuite décrite M. Smith. 11 s’était emparé d'un jeune éléphant, pris sous sa mère, qu'une balle avait couchée par terre; d'un jeune singe, qu'il avait pu garder vivant, en le faisant allaiter par une Hottentote, etc. POLÉMISTRIAIRES. — POLEMISTRIA 227 de douze cents dessins, devant, avec leurs écrits, servir à une publication destinée à faire connaître les services rendus par eux à la science, et à leur donner de la gloire. Édouard, frappé comme d’un coup de foudre par ce revers inattendu eut le courage de lutter contre le sort; il épousa bientôt une compagne digne de lui et réunissant tout ce qui peut plaire et charmer, il continua son commerce avec une nouvelle ardeur, et grâce à son intelligence et à son activité, il devint le soutien et la gloire de sa famille, et put servir, à ses frères, de père et de protecteur. On ne pouvait guère mettre le pied dans ses vastes et beaux magasins de la place Royale, sans y rencontrer quelques-unes des célébrités scientifiques des diverses parties de l’Europe ou de l'Amérique. Les magasins d'Édouard Verreaux étaient bien faits pour servir de rendez-vous à tous les amis ou amateurs de l’histoire naturelle. Ils renfermaient les plus beaux échantillons possibles d'oiseaux de toutes les parties du monde, à qui l’art de la taxidermie, poussé à une extrême perfection, semblait réellement donner l’existence. À ces oiseaux s’associaient pittoresquement des Mammifères de cent espèces; des squelettes ; des coquilles de toutes sortes, classées avec ordre dans des vitrines, et que le savant Édouard, conchyliologiste très-habile, pouvait nommer à première vue; des caisses regorgeant de peaux et de dépouilles rares, n’attendant que la main de l'artiste pour reprendre l'aspect de la vie. Plus loin, des rideaux soigneusement fermés protégeaient contre l’action perfide de la lumière la collection d’Oiseaux- Mouches, presque la plus riche, du moins la plus précieuse pour l'étude, par la réunion des deux sexes à tous les âges de la vie, de leurs squelettes, de leurs nids et souvent de leurs œufs. Cette collection était l’objet des prédilections d'Édouard Verreaux. qui consacrait ses recherches, ses soins, et des sommes assez considérables à la rendre Le plus complète possible. Édouard Verreaux couvait des yeux ces objets précieux avec un amour tout par- ticulier. Il fallait posséder son estime à un haut degré, pour avoir la permission de prendre entre les doigts un de ces bijoux, auxquels une chute maladroiïte pouvait causer la rupture du bec ou tout autre dommage. Quand je lui manifestai le désir de publier une histoire des Oiseaux-Mouches, commencée déjà avec les matériaux du cabinet de feu Bourcier, l’un de nos plus célebres trochilistes, il s'empressa de mettre à ma disposition, avec une générosité dont je lui garderai toujours une profonde reconnaissance, tous ses trésors en Colibris, et c’est à ses bontés et aux facilités et complaisances sans nombre de sa 228 LOPHORNIENS gracieuse veuve que j'ai dù principalement de pouvoir publier cette histoire, à laquelle je me suis fait un devoir d'associer le nom d'Édouard. Hélas ! il n’a pas eu la satisfaction de voir le commencement de ce travail qui lui était dû. Sa santé, altérée par ses longs et pénibles voyages, commença vers la fin d'août 1867 à donner quelques inquiétudes à sa famille dont il faisait le bonheur. Quand je le quittai, vers la fin de septembre, il était triste, souffrant, et semblait pressentir sa fin. La maladie empira progressivement, et malgré la science de son docteur et les soins les plus affectueux et les plus dévoués de sa chère épouse et de ceux qui l’entouraient, il fut enlevé à tous ceux qui laimaient le 14 mars 1868. La maladie n'avait rien pu lui faire perdre de la bonté et de la douceur qui étaient un des priviléges de son admirable nature ; au milieu des plus vives souf- frances, il ne témoignait jamais un moment d’impatience et sa physionomie ne per- dait jamais rien de cette douceur aifectueuse qui lui avait fait tant d'amis. Il est difficile de dire combien il a été pleuré de tous les employés, et des nombreux voyageurs qu'il entretenait dans le monde pour alimenter son important commerce. Malgré la longueur de cette notice bien incomplète, je ne puis m'empêcher, pour faire plus facilement connaître la bonté de son cœur, sa générosité envers sa famille et envers tout le monde, de rapporter le trait suivant raconté par M. Henry Ber - thoud, cet illustre écrivain, qui a laissé sur Édouard Verreaux une admirable et touchante notice, à laquelle il nous pardonnera d’avoir fait plus d’un emprunt. « Parmi les clients les plus assidus d'Édouard Verreaux se trouvait un obscur employé d’un ministère; ardent et savant conchyliologiste, mais par malheur sans autre fortune que ses très-modestes appointements. Il s’imposait toute espèce de privations pour augmenter sa collection; vivait mal logé et célibataire, il se nourrissait pauvrement et il se refusait presque un habit, achetait à crédit les coquilles rares ou uniques qu'une tentation trop forte ne lui permettait pas de laisser exposées à passer entre d’autres mains, et les payait par à-comptes. » « Or, un soir où l’employé collectionneur venait compléter le payement d’un Oscabrion de grande taille, et le seul qui fût arrivé jusqu'alors en Europe, et que Verreaux lui avait livré pour le prix qu'il l'avait payé lui-même, une caisse de l'Australie arrive du roulage, et comme elle contenait des coquilles, Édouard voulut donner à l'amateur la joie d'ouvrir cette caisse et d’en déguster les prémices. Celui-ci prit gaiement un marteau et un ciseau, détacha les clous, enleva le couvercle ; mais dès qu’il eût aperçu le contenu de la boîte, il devint blanc comme un linge, et dut s'asseoir précipitamment pour ne pas tomber. POLÉMISTRIAIRES. — POLEMISTRIA 229 « Édouard Verreaux jeta à son tour un regard sur la caisse. Elle contenait, entre autres coquillages, une centaine d’Oscabrions, tous aussi grands et aussi beaux que celui que jusque-là on croyait unique. « Verreaux sourit de ce sourire doux et fin qui le caractérisait, pritun marteau, et sans proférer un mot, brisa tous les Oscabrions, à l'exception de deux qu'il mit à part. « Mon cher Monsieur, dit-il à l'amateur, qui le regardait avec stupéfaction, « permettez-moi de vous offrir un de ces Oscabrions. Je conserverai l’autre pour ma « propre collection, maisje vous promets que tant que vous et moi nous vivrons, « il ne sortira pas de mes mains. » Edouard Verreaux a publié, avec son frère Jules : 1. Description d'espèces nouvelles, rares ou peu connues d’Oiseaux du Gabon. Revue Zoologi- que (1851), p. 257-272. 10 . Note du genre Lophornis, Ch. Bonae. (Lophornis Verreauxi), Rev. Zool. 1853, p. 193. 3. Description d'Oiseaux nouveaux. Rev. Zool. (1853), p. 193-197. ts . Observations sur les Oiseaux exotiques. Rev. Zool. (1855), p. 174-181. 5. Description d'Oiseaux nouveaux de l'Afrique méridionale. Rev. Zool. (1855), p. 217-222, 270-274, 348-352. 6. Observations sur les mœurs des Oiseaux de l’Afrique méridionale et occidentale. Rev. Zool. (1855), p. 353-354, 414-422, 511-513. Qu . Note sur le genre Phoenicopterus, Rev. Zool. (1855), p. 356-357, 422. 8. Description et figure d’un Oiseau nouveau du Gabon. Rev. Zool. (1855), p. 553-556. 9. Vidua hypocherina, Rev. Zool. (1856), p. 260-262. 10. Pitta Mathilda, Rev. Zool. (1857), p. 303, pl. 2. 11. Oiseaux nouveaux du Gabon. Journ. f. Ornith. (1355), t. II. p. 101-106. Divers Oiseaux lui ont été dédiés, entre autres : Nunidia Edouardi, Journ. f. Ornith. t. XV, p. 36. 8. POLEMISTRIA VIEILLOTI, Lesson. ® Rostrum nigrum, rectum, parte denudata capite brevius. Fronte squamosa viridi nilenti; capile poslea viridi; vertice plumis sordide viridibus, vix ad nucham prolongatis. Dorso viridi, postice fascia transversa alba; uropygio et tec- lricibus caudae olivaceo-viridibus. Cauda arcuala; reclricibus cupreo-aeneo-tiri- dibus : intermediis ad externas apice awv-rufis. Corpore sublus, gulae et colli vèri- 230 LOPHORNIENS dibus regione media plumis subcapillaribus ornatis ; colli laleribus plumis angustis, subparallelis, inaequaliler longioribus, retrorsum prolongalis, a corpore receden- tibus, viridibus, apice quitta alba notatis. Peclore plumis albis, viridi-marginatis ; ventre viridi, griseo mixlo. Subcaudalibus viridibus. Capile fusco viridi. Vertice inornato. Corpore sublus, gula et collo rufo-albidis, brunneo-maculosis ; colli laleribus inornatis. Trochilus chalybaeus, VieizLoT, Tabl. Encyel. p. 574.— Temminck, pl. col. 66, fig. 2. — Lesson, Man. t. II, p. 77. — JARDINE, Humm, B. t. I, p. 129, pl. 18. — Zd. t. IT, p. 140, 19. Trochilus festivus, Licar. Doubl., p. 14, 122. — BurMeisT. Th. bras. 2° partie, p. 354, 2 et 355. ; Colibri mystax, Srix, Av. bras. t. I, p. 82, 6, pl. 82, fig. 3. Ornismya Vieilloti, Lesson, Hist. Nat. des Ois.-M. p. 186, pl. 64.— Zd. Traité, p. 286, 59. — Id. Trochil. p. 87, pl. 8. — Id. p. A4, pl. 9. — P. 44, pl. 10. — P. 46, pl. 11. Ornismya Audeneti, Lesson, Ois.-M. Suppl. p. 102, pl. 2. Lophornis chalybaeus, Gourr, Monog. Trochil. part. III (1852), pl. 43, t. IT. pl. cxx1v. Lophornis chalybaea, Reicnens. Troch. Enum. pl. 812, fig. 4894-95. Catal. — Mellisuga chalybaea, Gray et Mircx. Gen. t. I, p. 113, 60. — Lophornis chaly- baeus, BoNar. Consp. Av. t. I, p. 84, 9. — Zophornis chalybaea. — Bellatrix chalybaeus, Boxar. in Revue (1854), p. 297, 316. — Polemistria chalybaea, CABAN. et HEINE, Mus. Hein. part. III, p. 63, 10. — GouLp, Introd. p. 85, 143. — ScLar. et Sazv. Nomencl. p. 83, 1.—G.R, Gray, Hand List. t. I, p.147, 1896. — Lophornis chalybea, BERLEPSCH in Journ. f. Ornith. t. XXI (1873), p. 275, 61. — Polemistria chalybaea, Hamirron. in Ibis (1871), p. 33. LowG. — Bec, 0,015 (7 1/2 1.), depuis la commissure; 0,010 (43/41.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0m,045 (20 1.). — Rectrices médiaires, 0",031 (14 1.). — Submédiaires, 0",033 (15 1.). — Intermédiaires, 0,036 (16 1.). — Subexternes, 0",031 (14 I.). — Externes, 0,029 (431.). — Corps, 0,036 (15 1.). — Long. totale, 0,078 à 0®,085 (35 à 38 1.). LA POLÉMISTRIE DE VIEILLOT © Bec noir; droit; graduellement rétréci jusque près de l'extrémité ; un peu plus court, sur sa partie dénudée, que la tête depuis la partie postérieure jusqu’à la com- missure. Tête subarrondie ; parée sur le front, jusqu'au niveau des yeux, de petites plumes squammiformes d’un vert très brillant : cette partie suivie de plumes non écailleuses paraissant d’un velours vert noir ; garnie sur le vertex de quelques plumes un peu allongées, d’un vert sale, couchées en arrière. Dessus du corps re- POLÉMISTRIAIRES. — POLEMISTRIA 231 vêtu, depuis la nuque jusqu'au bas du dos et sur les tectrices alaires, de plumes vertes paraissant lustrées d’or quand l'oiseau est vu d’arrière eu avant; paré, sur le croupion, d’une bande plus ou moins transverse d’un blanc un peu couleur de chair : dernières uropygiales et tectrices caudales d’un vert olivâtre à la base, passant au cuivreux violâtre postérieurement. Queue arquée; à rectrices subarrondies à l’ex- trémité ; toutes d'un bronzé cuivreux verdâtre, avec le côté externe étroitement bordé de vert foncé : les intermédiaires à externes brièvement d’un blanc roussâtre à l'extrémité. Dessous du corps garni, sur le devant de la gorge et du cou, de plu- mes presque filamenteuses ou capillaires, vertes, souvent grises ou roussâtres à la base, d’un vert pâle sur le reste ; paré, sur les côtés de la gorge et du cou, de plu- mes irrégulièrement allongées, de largeur parallèle, vertes, marquées d’une goutte blanche à l'extrémité : ces plumes, dirigées en arrière et un peu en dehors et con- stituant une sorte de collerette en éventail se détachant du corps; couvert sur la poitrine, jusqu'à l’épigastre, de plumes allongées blanches, bordées de vert, faisant l'effet de larmes blanches sur un fond vert ; revêtu sur le reste du corps de plumes presque lisses vertes, mélangées d’un peu de gris ou de gris roussâtre, sur la région longitudinale du ventre. Sous-caudales vertes. Pieds noirs ; tibias garnis de petites plumes verdâtres ; tarses dénudés. ? La femelle a le front sans plumes brillantes ; la tête d’un vert brunâtre, plus obscure sur le vertex, sans ornement sur celui-ci; le dessus du corps d’un vert bronzé jusqu’à la bande uropygiale d’un blanc sale ; les rectrices médiaires d’un vert bronzé à la base, d’un brun verdâtre à l'extrémité : les autres, d’un roux pâle ou vert cuivreux à la base, brunes ou d’un brun verdâtre postérieurement, avec l’ex- trémité d’un roux pâle; le dessous du corps orné d’une moustache blanche; couvert sur la gorge et le cou, de plumes d’un blanc roussâtre, mouchetées de brun; les côtés du cou sans collerette ; la poitrine et le ventre d’un gris cendré. PATRIE : le Brésil. Cet oïseau a été décrit, pour la première fois, par Vieillot, sous le nom de 770- Chilus chalybaeus ; mais Lesson a remplacé cette dénomination spécifique par le nom du naturaliste qui la fait connaître, et nous avons cru devoir suivre son exemple. Il est trop juste de laisser, dans l'Histoire des Colibris, le nom d’une espèce de ces oiseaux à l’un des ornithologistes français qui se sont Le plus occupés de leur histoire. Ce Trochilidé habite le Brésil, principalement les provinces de Saint-Paul, Sainte- Catherine et de Minas-Geraës, entre les hautes montagnes servant à circonscrire ces 232 LOPHORNIENS provinces. On le trouve principalement sur les Bambous, groupés sur les collines, sur la lisière des forêts vierges et même dans les capuciros. Souvent on le voit en vedette sur les grands arbres isolés, où il est attiré par les Eupatoires, dont les sar- ments flexibles atteignent la cime des vieux patriarches des grands bois, et retom- bent ensuite vers la terre en longs festons chargés de fleurs. Le faible volume de cet oiseau le rendrait très-difficile à découvrir, si le bruit de ses ailes ne révélait sa présence. Son vol est rapide et soutenu; il s’élève parfois très-haut dans les airs, et quand il se précipite, ses mouvements sont accompagnés d’un sifflement semblable à celui d’une balle passant près de l'oreille. Quand il exé- cute ses évolutions, les plumes des côtés de son cou restent collées au corps; mais dès que la colère l’anime, elles se déployent comme un éventail, se portent en avant, et constituent une collerette brillante, d’un vert d’émeraude, lustrée d’or bruni. En juin et juillet, cet oiseau se rencontre sur la lisière des bois, où fleurissent alors une foule de plantes sarmenteuses, parmi lesquelles se fait remarquer l’élé- gante Mutisie d'Alexandre de Humboldt, dont les tiges, se mélangeant avec celles des Passiflores, des Cardiospermes et des Banistères, constituent, par leur entrela- cement, une splendide bordure des forêts. En septembre on voit voltiger cet oiseau dans les Capuciros, et là il n’abandonne les Ketmies qu'au moment ou la fin de leur inflorescence le porte à quitter ces végé- taux, objets de ses affections passagères. LESBIENS 233 TROISIÈME TRIBU : LES LESBIENS”‘ CARACTÈRES. Queue singulière, parfois divisée en deux branches, sur chacune desquelles les rectrices submédiaires à subexternes, graduellement plus longues, s’étagent successivement chacune sur la rectrice suivante; offrant d’autres fois les rectrices externes, soit renflées à leur extrémité et terminées en une sorte de palette ou de raquette, soit rétrécies en alène. Is se distinguent des Lophorniens et des Ornismyens par la forme de leur queue. Ils n’ont d’ailleurs, comme les premiers , ni rabat graduellement rétréci d'avant en arrière sur le devant du cou : ni collerette ou longues mèches de plumes sur les côtés de celui-ci : ni leur vertex paré d’une huppe, si ce n’est chez la première espèce. La gorge et le devant du cou ne sont pas, comme chez les Ornismyens, ornés d’une cravate formée de plumes squammiformes d’un éclat métallique, suivie d’une bande transversale de plumes blanches et soyeuses. Les Lesbiens se partagent en trois branches : À Rectrices externes graduellement où subgraduellement rétrécies pos- térieurement et terminées d’une manière linéaire, en alène ou en pointe très-aiguë. Croupion paré d’une bande transversale blanche. Prymnacañthaires. AA Rectrices externes non terminées en pointe ou d’une manière linéaire. B Rectrices externes plus ou moins rétrécies avant leur extrémité : renflées à celle-ci d’une manière ovalaire, représentant une palette Outune raquette I NIET EN ON D NM Platrraines. 1 Il nous a semblé plus convenable de diviser les Ornismyens de notre tableau, t. I, p. 22, en deux tribus : les Lophorniens et les Ornismyens. OIS.-MOUCH. — III. SU 234 LESBIENS BB Rectrices externes subparallèles, terminées d’une manière obtusé- ment tronquée, subarrondie, rarement en angle émoussé. Queue À divisée en deux branches, sur lesquelles les submédiaires à sub- externes graduellement plus longues s’étagent successivement chacune, au moins en grande partie, sur la rectrice suivante , . Lesbiaires. PREMIÈRE BRANCHE LES PRYMNACANTHAIRES CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la tribu : Dessus du corps paré, sur le croupion ou sur le bas du dos, d’une bande trans- versale blanche. Rectrices intermédiaires à externes rétrécies, ordinairement de la base à l’ex- trémité, au moins dans leur seconde moitié, et terminées en angle très-aigu, en pointe ou en alène. Queue non divisée en deux branches sur chacune desquelles les submédiaires à subexternes s’étagent successivement sur la rectrice suivante. Les premiers Oiseaux de cette tribu se lient aux derniers Lophorniens, par le dessus de leur corps paré, sur le croupion ou au bas du dos, d’une bande transver- sale blanche. Ces Trochilidés sont faciles à reconnaître aux caractères indiqués. Ils habitent, suivant les espèces, quelques parties de l'Amérique centrale, la Colombie, les parties supérieures de la vallée de l’Amazone, l’Equateur, la Bolivie et le Brésil. Ils se répartissent dans les genres suivants : À Tête ornée d’une sorte de huppe Tricholopha. AA Tête sans ornements. B Rectrices intermédiaires à externes graduellement rétrécies à partir de leur base, très-étroites surtout sur leur seconde moitié, presque rédui- tes postérieurement à la baguette : les baguettes des intermédiaires à externes blanches sur la plus grande partie de leur longueur. . . . Prymnacantha. PRYMNACANTHAIRES. — TRICHOLOPHA 235 BB Rectrices intermédiaires à externes larges à la base, plus sensiblement rétrécies à leur côté interne, à partir des deux tiers de leur longueur, graduellement réduites à la baguette à l’extrémité, et terminées en pointe aiguë . 5 o 0 6 0 00 0 ee AMG Genre TRICHOLOPHA, TRICHOLOPHE, Haine. HE£EINE, Journ. f. Ornith. (1863), p. 209. CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Bec un peu moins long, sur sa partie dénudée, que la tête. Téte parée, sur le vertex, d’une sorte de huppe. Queue à rectrices subgraduellement plus longues des médiaires aux externes : celles-ci étroites à la base (0,004 ou 0",005), gra- duellement rétrécies jusqu’à l'extrémité et terminées d’une manière linéaire ou presque capillaire. 1. TRICHOLOPHA POPELAIREI, Du Bus. o Rostrum rectum, parte denudata capite breviore. Capite aeneo-viridi, vertice crista ornato, plumis elongatis, apice subulatis aut capillaribus. Corpore supra viridi; uropygio villa transversa alba notato, postice nigro-chalybaeo. Cauda elongata, rectricibus submediis ad externas longioribus, gradatim angustioribus, apice subcapillaribus. Corpore subtus, qula et pectore squamosis, viridibus. Pec- tore et ventre caeruleo-nigris, abdominis lateribus viridibus. Subeaudalibus viri- dibus, postice albo-marginatis. ® Capite inornato. Cauda postice bis arcuata ; rectricibus basi viridibus, postea caeruleo-nigris, apice albis. Corpore subtus, vitta suboculari alba, gula et collo vi- ridibus aut subviridibus. Trochilus Popelairei, Du Bus, Esquisses ornithologiques, pl. 6. Gouldia Popelairi, Gourr, Monog. Trochil. part. VII (1854), pl. 6. Popelairia tricholopha, ReicaeN8. Trochil, Enum. p. 9, pl. 815, fig. 4905-7. Mellisuga Popelairii, Gaenu et Des Murs, Encycl. (Oiseaux), p. 276. Catal. — Mellisuga Popelairii, Gray et Mirox. Gener. t. I, p. 115, 70.— Gouldia Popelairi, Bonar. Consp. Av. t. I, p. 86, 2. — Popelairia tricholopha, Reicuens. Aufz. d. Col. p. 12. Prymnacantha Popelairei, CaBan. et Hene, Mus. Hein. part. II, p. 64, 142.— Scrar. B. 236 LESBIENS Bog. p. 13, 108. — Gouzp, Introd. p. 86, 146. — Gouldia Popelairii, ScLaT. et Sauv. No- mencl. p. 84, 1. — Popelairia Popelairii, G.R. Gray, Hand List, t. 1, p. 146, 1882. — Tricholopha Popelairei, Heinz, Journ. f. Ornith. (1863), p. 209. Lonc. — Bec, 0",015 (7 1.), à partir de la commissure ; 0",011 (5 1.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0",036 à 0,038 (16 à 17 1.). — Rectrices médiaires, 0",011 (5 1). — Submédiaires, 0%,012 (5 1/2 L.). — Intermédiaires, 0w,032 (14 1/21.). — Subexterne, 0",060 (27 1.). nes, 0w,075 (32 1. ). — Corps, 0%,036 (16 1.). — Long. totale, 0",120 à 0,125 (54 à 56 1.). Exter- LE TRICOLOPHE DE POPELAIRE — Bec droit; subeylindrique ; noir ; plus court que la tête sur sa partie dénudée ; au moins aussi long que celle-ci depuis sa partie postérieure jusqu'à la commissure. Tête triangulaire ; emplumée plus avant que le bord antérieur des scutelles ; couverte de plumes d’un vert foncé, squammuleuses, plus courtes sur le front, plus allongées après les yeux ; parée, sur le vertex, de plumes inégalement plus longues, formant une sorte de panache plus où moins relevé, composé ordinairement de trois plumes rétrécies en alène, et de deux plumes près de deux fois plus longues que les précé- dentes, recourbées et étroites, et graduellement terminées d’une manière capillaire. Dessus du corps et tectrices alaires d’un vert de pré, paraissant lustrées d’or vues d’arrière en avant. Croupion paré d'une bande transversale blanche, parfois grêle ou incomplète : cette bande suivie de plumes d’un noir bleu, ou en partie vertes. Queue à rectrices médiaires courtes, vertes, arrondies à leur partie postérieure : les autres presque divisées en deux branches; plus longues des submédiaires aux externes, graduellement rétrécies de la base ou à l'extrémité : les submédiaires à subexternes terminées en pointe : les externes terminées d’une manière criniforme : toutes d’un noir bleu, avec les baguettes en grande partie blanches. Ales à peine prolongées jusqu’à l'extrémité des rectrices submédiaires ; d’un brun violacé. Des- sous du corps paré, depuis la gorge jusqu’à la partie antérieure de la poitrine, de plumes squammiformes vertes, brillantes; revêtu ensuite, jusqu’à la moitié du ventre, de plumes soyeuses d’un noir bleuâtre, avec les flancs verts; partie posté- rieure du ventre grisâtre, avec les côtés d’un blanc soyeux. Sous-caudales vertes, postérieurement bleuâtres et bordées de blanc. Pieds garnis de petites plumes vertes et rousses : tibias brièvement roux ; pieds noirs. $ Le mâle, dans le jeune âge, a la tête verte, sans ornements ; la bande uropy- giale réduite souvent à une tache blanche ; la queue entaillée jusqu'au quart ou à la PRYMNACANTHAIRES — TRICHOLOPHA 237 moitié ; les rectrices médiaires à intermédiaires graduellement plus longues : les médiaires et plus ou moins les suivantes d’un bleu noir, lustrées de verdâtre : les externes blanches sur la partie basilaire de leur côté externe et à l’extrémité ; les ailes à peu près aussi longuement prolongées que les rectrices externes ; le dessous du corps paré d’une sorte de moustache inférieure, où d’une bande blanche comme chez la © ; couvert sur la gorge et le devant du cou de petites plumes d’un gris brun à la base, d’un vert brillant sur leur languette ; poitrine et ventre d’un bleu noir ou d’un vert obscur ; côtés de la poitrine verdâtres ; ceux de la ligne médiane du ventre blancs. Page inférieure de la queue plus luisante, d’un vert pâle à la base, d’un vert bleuâtre postérieurement : les subexternes blanches à l'extrémité. Un peu plus tard, on voit deux petites plumes se prolonger au delà du vertex. ç Tête d’un vert obscur, sans ornements. Queue beaucoup plus courte, terminée par deux arcs : les rectrices de largeur presque égale, subarrondies à l'extrémité ; grisâtres où d’un cendré verdâtre à la base, puis d’un bleu noir, avec la partie postérieure blanche : bord externe des rectrices externes blanc. Ai/es aussi longue- ment prolongées que les rectrices intermédiaires qui sont les moins courtes. Dessous du corps orné, de chaque côté, d’une sorte de moustache suboculaire blanche, naissant de la commissure, passant sous l’œil et prolongée jusqu'au bord postérieur de ces organes ; couvert, sur la gorge et le devant du cou, de mouchetures blanches sur un fond vert foncé; poitrine et région médiaire du ventre revêtus de plumes d'un noir vert ou dun bleu noir : côtés de la poitrine verts: côtés de la ligne médiane du ventre blancs; bande du croupion parfois nulle ou réduite à une tache. Rectrices médiaires, 0,015 (7 1.). — Intermédiaires, 0",024 (11 1.). — Externes, 0",023 (40 1.). Dans l’âge non adulte de la @ , la partie médiane de la gorge et du cou est noire ou d’un noir verdâtre, avec les côtés mouchetés de blanc. Nid tapissé, en dedans, de graines à aigrettes, revêtu extérieurement de frag- ments d’écorces. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,040 (18 1.). — Diamètre intérieur, 0",020 (9 1.). — Hauteur, 0",045 (20 1.). Cette belle espèce a été découverte, au Pérou, par M. Ie baron Popelaire de Ter- loo, qui en a enrichi le Muséum de Bruxelles. Elle a, depuis, été trouvée également 238 LESBIENS près de Popayan, dans les environs de Bogota, dans les Andes de Quindios, dans les Llanos de Saint-Martin (Nouvelle-Grenade). (Gould, Elliot, Salvin, Muséum de Paris, Muséum britannique, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) Genre PRYMNACANTHA, PRYMNACANTEHE, Capaxis er Here. CaABANIS et HEINE, Mus. Hein., part. III, p. 64. CarAcTÈREs. Ajoutez à ceux de la branche : Bec un peu moins long ou à peine aussi long, sur sa partie dénudée, que la tète. Celle-ci sans ornement sur le vertex. Rectrices intermédiaires graduellement rétrécies, très-étroites, surtout après leur seconde moitié et en partie réduites ou presque réduites postérieurement à leur baguette : les baguettes intermédiaires à externes blanches sur la plus grande partie de leur longueur. Tableau des espèces : a Gorge et devant du cou d'un vert brillant : cette parure bordée de rouge pos- térieurement. Ventre noir en devant, en partie d'un blanc cendré postérieu- rement. . . . Langsdorffi. aa Gorge et cou d'un vert moins brillant. Ventre vert. ot 0 ACOnCErSt - 1. PRYMNACANTHA LANGSDORFFI, VIEILLOT. o" Rostrum rectum , parte denudata capite breviore. Capite viridi nitenti. Cor- pore supra viridi; vitla uropygiali transversa alba. Tectricibus caudae viridibus. Cauda elongata, rectricibus mediis et submediis brevibus, nigro-caeruleis : aliis subgradatim longioribus, gradatim angustius barbatis, scapis albis, postice fere nudis. Corpore sublus usque ad epigastrum squamoso, viridi aut aurato-viridi, lateribus aureo-cupreis : parte postica cupreo-rubra ; ventris regione media nigra, lateribus virescentibus. Subcaudalibus basi cinereis, postice obscure viridibus. Q Cauda emarginata, postice bis arcuata. Rectricibus mediis ad subexternas longioribus, externis brevioribus : submediis ad externas basi griseis, postice ni- gris : subexternis et externis apice albis. Corpore subtus, vitta suboculari alba ; gula et collo viridibus. PRYMNACANTHAIRES. — PRYMNACANTHA 239 Trochilus Langsdorffi, VrerzLor, Tabl. Encycl. p. 574, 92. — Temmncex, pl. col. 66, 1. — Lesson, Man. Ornith. t. II, p. 77.—JarDine, Humm. B. t. II, p. 69, pl. 10.— Jd. éd. 1842, p. 95, pl. 10. Colibri hirundinaceus, Spix, Av. Bras, I, p. 80, 2, pl. 81, 2. Mellisuga Langsdorfii, Srgpnexs, Gen. Zool. t. XIV, p. 242, 2. Orthorhynchus Langsdorffii, Lesson, Man. Ornith. t. II, p. 77. Ornismya Langsdorffii, Lesson, Ois. M. p. 102, pl. 26. — Id. Traité d'Ornith., p. 276. — Id. Trochilidés, p 101, pl. 35 (jeune &').— Id. Suppl. p.129, pl, 16 ($). — JARDINE, Nat. libr. H. B., t. Il, p. 69, pl. 10. Trochilus Langsdorffi, JARDINE, Nat. Lib. H. B. (1843), p. 95, pl. Cynanthus Langsdorffi, JARDINE, H. B. (1843), p. 172, 15. Gouldia Langsdorff, Reicnene. Troch. Enum. p. 9, pl. 816, fig. 4908-10. — Des Murs, voy. DE CAsTELN. Zool. (Oiseaux), p. 41, 11. — Gourp, Monog. Trochil. part. VII (1854), pl. 5, t. II, pl. cxxviu. — Burmeisr. Th. Bras. p. 257. Catal. — Mellisuga Langsdorffi, GRAY et Mirou. Gen. t. I, p. 113, 68. — Gouldia Langs- dorffi, Bonar. Consp. Av. t. I, p. 88, 1.— Reicxens. Aufz. d. Col. p. 12.— Bonap. ir Revue (1854), p. 257, 318. — HartLauB, Journ. f. Ornith. (1857), p. 45, 43. — Prymnacantha Langsdorff, Casa. et HeINE, Mus. Hein. part. III, p. 64, 142. — Gouldia Langsdorffi, GouLp, Introd. p. 86, 147.— Sorar. et SALVIN, Proc. Z. S. (1867), p. 752, 143. — Id. p. OYRE 103 ; Nomencl. p. 84, 2. — G. R. Gray, Hand List, p. 145, 1878. — Prymnacantha Lang- dorff, EuLer, n° 219.— CaBaniS, Journ. f. Ornith. (1872), p. 226.— Trochilus Langsdorfii, Règne anim. (Oiseaux), éd. Masson, p. 192. Loxc. — Bec, 0®,015 (7 1.), depuis la commissure du bec ; 0",011 (5 1.), sur sa partie dénu- dée. — Ailes, 0,036 à 0,038 (16 à 17 1.). — Rectrices médiaires, 0,009 (4 1.). — Submé- diaires, 0,010 (4 1/2 1.) — Intermédiaires, 0,033 à 0",38 (15 à 17 1.). — Subexternes, 0,060 (27 1.). — Externes, 0,074 (33 1.). — Corps, 0",033 à 0,036 (15 à 17 L.). — Long. totale, Om,121 à 0m,126 (54 à 56 1.). LE PRYMNACANTHE DE LANGSDORFF æ Bec noir; droit; moins long sur sa partie dénudée que la tête. T'éte subar- rondie ; revêtue, jusqu’au vertex, de plumes subsquammiformes, graduellement plus allongées, sur le sommet, sur l’occiput et sur la nuque, d’un vert brillant ou semi- brillant, sous certain jour, d’un vert obscur, ou d’un brun violâtre sous un autre. Dessus du corps revêtu jusqu’au bas du dos de plumes vertes, paraissant lustrées d'or, vues d'arrière en avant ; orné, sur Le croupion d’une bande transversale blanche, parfois réduite à une tache plus large que longue. T'ectrices caudales de la couleur du dos, avec leur région médiaire d’un vert cuivreux lustré de violacé. Queue sin- 240 LESBIENS gulière ; à rectrices médiaires et submédiaires d’un bleu noir, avec la pointe de la baguette blanche : les médiaires moins longues que le tiers des externes : les sub- médiaires à peine plus longues que ce tiers : les autres subgraduellement plus lon- gues ; les externes, d'un huitième à peine plus longues que le corps, depuis la com- missure jusqu'à la région anale, plus étroitement barbées d'avant en arrière, graduellement rétrécies et réduites postérieurement à la baguette ou à peu près : celle-ci blanche depuis la base jusqu'a l'extrémité : les rectrices intermédiaires barbées de noir bleu, et à peu près également des deux côtés : les subexternes et externes d’un brun pâle et plus étroitement barbées, surtout ces dernières, à leur côté externe. Ailes un peu plus longuement prolongées que les rectrices submé- diaires et moins que les intermédiaires; d'un brun violacé. Dessous du corps couvert, depuis la base du bec jusqu’à l’épigastre, de plumes squammiformes brillantes, d’un vert mi-doré, passant au cuivreux doré sur les côtés et au rouge cuivreux posté- rieurement : cette parure étendue jusqu'au bord inférieur des yeux et jusqu'aux côtés du cou ; revêtu, à partir de l’épigastre, sur la région médiane, de plumes d’un vert noir et de plumes vertes sur les côtés ; moitié postérieure du ventre souvent couverte de plumes d’un blanc sale à la base et vertes postérieurement. Fancs marqués d’une mèche soyeuse blanche. Sous-caudales d’un vert obscur, à base cendrée. Pieds d’un brun noir ; tibias garnis de plumes d’un vert bronzé, blanches postérieurement ; tarses peu emplumés. $ Le mâle, non adulte, a le dessus du corps d’un vert obscur ou brunâtre, mélangé de brun et de vert; la queue terminée par deux arcs ou deux demi-cercles ; les rectrices submédiaires à subexternes d’un vert bronzé, avec l'extrémité blanche : les externes grisâtres, sur la moitié basilaire de leur côté externe ; les ailes aussi longuement prolongées que les rectrices intermédiaires ; le dessous du corps orné de chaque côté d’une sorte de moustache suboculaire blanche ; la gorge et le devant du cou revêtus de plumes subsquammiformes d’un vert obscur en partie frangées de blanc ; la poitrine et le ventre couverts de plumes mi-soyeuses en partie noires, brunes ou verdàtres, mélangées de quelques plumes en partie blanches. Rectrices médiaires, 0,015 (7 1.). — Subexternes, 0,020 (9 1.). — Externes, 0,018 (8 1.). Long. totale, 0,070 à 0",076 (34 1.). ® La femelle a la queue entaillée ou terminée par un double arc; à rectrices plus longues des médiaires aux subexternes, à externes plus courtes : les médiaires vertes : les submédiaires à externes grises à la base, puis d’un bleu noir, les deux SUS LS ICREMRURIGR UROS +SELASPHORUS FLAMMULA (Tweedia Versicolor.) EUCLOSIA GRAYI (Sciodacalyx Warszewiczt/ L Prevalt 0. PHÆOLÆMA ÆRUBINOIDES (Medrcrnier à (2s5ave) HISTOIRE NATURELLE IJSEAL COLIBRIS GONSEPLETVEAN TE BA FAMILLE DES FROCGHILIDES DES Ne d PAR 1: : T CA CNIrD EAU ESA NT FOR RESPONDANTL' DE LIN SULTAUUNT), GONSERN\WATEUR DE "LA BIBLIOTHÉQU E DE IA NILLE DE LYON a LR GEL CECERTE ÉT FEU à S ee 4 EDOUARD VERREAUX < OUVRAGE PUBLIE PAR LA-SOCIETE LINNEENNE DE LYON É PR NA EEE = LYON = + + AA F . 5 DATI NN I) = AD-BUREAU DELA SOCIETE LINNKERENNE = 2, PLACE SATHONAY = ET CHEZ TOUS LES LIBRAIRES ET MARCHANDS NATURALISTES DE FRANCE ET DE L'ÉTRANGER È IST = oh Bb = LETTRE EE NU nn RARE = PTT — 4 Livraison f PRYMNACANTHAIRES. — PRYMNACANTITA 241 premières de celle-ci blanches à la pointe : les deux autres moins briévement blanches à l'extrémité; le dessous du corps orné, de chaque côté, d’une sorte de moustache inférieure blanche, naissant de la commissure du bec et passant sous l'œil ; couvert sur la gorge et le devant du cou de plumes squammiformes d’un vert obscur ; revêtu, à partir de l’épigastre, de plumes soyeuses, noires, sur la région médiane, et vertes sur les côtés ; marqué, sur la seconde moitié du ventre, de plumes blanches entre la région noire et les côtés verts. Sous-caudales vertes, à ‘extrémité blanche. Rectrices médiaires, 0",013 (6 1.) — Subexternes, 0",020 (9 1.). — Externes, 0,018 (8 1.). — Long. totale, 0,070 (31 1.). Le nid est formé de coton et revêtu en dehors de fragments d’écorces et de feuilles. (Collection Verreaux.) Diamètre externe, 0,054 (24 1.) — Diamètre interne, 0,020 (9 1.). — Hauteur, 0",050 (23 1.). Cette espèce habite le Brésil et la vallée de l’Amazone. (Verreaux, Bourcier, Gould, Elliot, Salvin, Sclater, Muséum de Paris, Muséum britannique, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) .Ceite superbe espèce, remarquable par la forme rétrécie en alène des plumes de sa queue, est réellement étonnante par la mobilité de ses couleurs. Sur sa gorge, l’'émeraude, l'or et le jais se jouent de telle manière qu’au plus léger mouvement les unes semblent dominer ou éclipser les autres, pour être à leur tour absorbées par l’une de celles-ci. Ce Trochilidé, joyeux habitant du Brésil, habite principalement l'intérieur de ce vaste empire. On commence à le rencontrer à quelque distance des côtes ; il se montre de plus en plus abondant dans les cantons rapprochés des montagnes. Pendant les mois d'août, de septembre et d’octobre, il est commun dans les envi- rons de San-Paulo. C’est l’époque, dans cette province, de la floraison des Conyzes, des Eupotaires et surtout des Mimosas, si nombreuses et si variées ; les houppes de soies, les globules et les longs épis de ces dernières, qui bordent les grandes routes, y attirent un certain nombre de ces Oiseaux. Ceux-ci passent le jour à poursuivre les insectes, à se livrer bataille ou à se jouer entre eux. Le vainqueur de la lutte se pose alors à l'extrémité d’une ramille privée de feuilles, ou au sommet de la branche la plus élevée d’un buisson, en balançant, de haut en bas, sa queue dont les longues plumes sont alors rapprochées. OIS.-MOUcH — II]. s1 242 LESBIENS Le Prym. de Langsdorff a le vol lourd. Il signale son arrivée par un bourdonne- ment grave et parfois par une agitation sonore. Lorsqu'il se soutient devant une fleur, sa queue est relevée et paraît l’incommoder par sa longueur ; mais, s'il est menacé par un rival ou saisi par la main du chasseur qui l’a blessé, les plumes dont elle se compose s’écartent subitement, comme mues par un ressort, et se rangent en ligne horizontale. « J1 accompagne quelquefois le Rubis topaze dans les champs, dit M. des Murs. Sur les bords des rivières, les houppes des Sucrins {/Znga vera) et les fleurs des nombreuses lianes suffisent à ses besoins. Il a le vol rapide, le cri aigu, et mécon- naît le danger au point de venir se poser près de l’objet qui l’étonne ou l’effraye. » Laxesporrr (Georges-Henri, baron de) était né en 1774, à Laisk, en Souabe; ilest mort le 3 juillet 1852, à Fribourg en Brisgau (grand-duché de Bade). Ce naturaliste accompagna à Lisbonne, en 1797, le prince Christian de Waldeck, et, de 1803 à 1806, Krusenstern, dans son voyage autour du monde. Plus tard, il devint consul général au Brésil, au service de la Russie, et profita de sa position pour explorer sous le rapport scientifique les belles contrées qu'il habitait. De 1825 à 1829, il retourna au Brésil en compagnie de l’astronome Ruszow, des naturalistes Ménétriés et Ridel, et du peintre Rugendas, et en rapporta de belles collections qui ont contribué à enrichir le Muséum de Saint-Pétershourge. Langsdorff a publié plusieurs ouvrages et divers mémoires. +8. PRYMNACANTHA CONVERSI, Bourcier Er MuLzsanrt. ©" Rostrum rectum, parte denudata capite breviori. Capite viridi. Corpore supra, dorso cupreo-viridi; vilta uropygiali transversa alba. Cauda elongata; rectricibus mediis nigro-caeruleis : submediis viridibus, subgradatim longioribus, gradatim augustlioribus, scapis albis, postice fere nudis. Corpore sublus, usque ad kumeros squamoso viridi nitido. Ventre saturate viridi. Subcaudalibus viridibus. ® Cauda emarginata, postice bis arcuata, rectricibus mediis ad subextlernas longioribus, externis brevioribus : submediis ad externas basi griseis, postea cya- neo-nigris, apice albis : onmibus subaequaliter barbatis, Corpore subtus, menlo nigro, vitta suboculari alba, gula et collo albis, viridi maculatis. epigastro viridi. Veitre albo viridi-maculoso. PRYMNACANTHAIRES. — PRYMNACANTHA 213 Trochilus Conversi, Bourcier et Mursanr, Ann. Soc. d'Agr. de Lyon, t. IX (1846). p. 313. — Id. Rev. Zool. (1846), p. 314, pl. 3. Gouldia Conversi, Gouzp, Monog. Trochil. part. VIT (1854), pl. 7, t. IT, pl. 129.— REICHEXz. Trochil. Enum. p. 9, pl. 817, fig. 4911-4914. Catal. — Mellisuga Conversi, GRAY et Miro. Gener. t. 1, p. 113, 69. — Boxar. Consp. Av. t. I, p. 86, 3. — Rricuene. Aufz. d. Col. p. 12. — Boxar. in Revue (1854), p. 257, 320. — Prymnacantha Conversi, GABax. et Haine, Mus. Hein. part. IT, p. 65, 143. — Gowldia Conversi, GouLp, Introd. p. 86, 148.— ScLarTer, B. Bog. 13, 109.— Scrar. et Sarvix, Proc. Zool. Soc. (1864), p. 365. — SaLvin, Proc. Zool. Soc. (1867), p. 154, 166. — Id. (1870), p. 208. — Goucp, Proc. Zool. Soc. (1870), p. 803. — -Franrzius, Journ. f. Ornith. (1869), p. 315-340. — Lawrence, Ann. Lye. New-Vork, t. VII, 319, 176. — Jd. t. IX (1870), p. 122-340. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 146, 1880. — Scrar. et Sazvin, Nomenel. p. 84. LonG. — Bec, 0®%,016 (7 1/21.), près la commissure. — Ales, 0,045 (20 1.). — Rectrices médiaires, 0,012 (5 1/2 1.). — Submédiaires, 0,027 (12 1.). — Intermédiaires, 0",040 (18 1.). — Subexternes, 0,055 (24 1/2 1.). — Externes, 0,060 (27 1.). — Corps, 0,036 (16 1.). — Long. totale, 0w,096 à 0,101 (43 à 45 1.). LE PRYMNACANTHE DE CONVERS œ Bec droit; moins long sur sa partie dénudée que la tête; noir, avec Les bords de la mâchoire parfois pâles. T'éle revêtue, depuis l'extrémité des scutelles jusqu'au vertex, de plumes squammiformes ou subsquammiformes sur le front, graduellement plus allongées jusqu’à l’occiput, d’un vert mi-doré brillant sous leur jour favorable. Dessus du corps revêtu, jusqu'au bas du dos, de plumes vertes, passant au vert cuivreux sur le milieu du dos, et paraissant lustrées d’or, vues d’arrière en avant ; orné, sur le croupion, d’une bande transversale blanché, parfois réduite à une tache transverse, suivie de plumes d’un fauve roussâtre. T'ectrices caudales de la couleur du dos, à la base et à l'extrémité, d’un rouge de cuivre violacé ou d’un rouge violet sur leur région médiaire. Queue singulière ; à rectrices médiaires d’un bleu d'acier ou d’un bleu noir, avec la pointe de la baguette blanche : les médiaires égales au cinquième des éxternes : les submédiaires moins longues que la moitié de ces der- uières, vertes à baguettes obscures : les autres subgraduellement plus longues : les externes d'un tiers plus longues que le corps, depuis la commissure du bec jusqu à la région anale, à peine larges de 0,005 ou 0",006 à la base, plus étroitement barbées d'avant en arrière, graduellement rétrécies et réduites postérieurement presque à la baguette : celle-ci blanche depuis la base jusque près de l'extrémité; à 24% LESBIENS barbes d’un bleu verdâtre. Ailes aussi longuement prolongées que les submédiaires ; d’un brun noir violacé. Dessous du corps revètu, depuis la base du bec jusqu’au niveau des épaules, de plumes squammiformes d’un vert brillant; couvert sur le reste de plumes d’un vert foncé; flancs marqués d’une mèche soyeuse blanche. Sous-caudales vertes où verdâtres. Page inférieure de la queue d’un vert tirant sur l’acier bruni, avec les baguettes blanches. Pieds noirs ; tibias garnis de petites plumes brunes à la base, grises postérieurement. ? Queue terminée par deux arcs; à rectrices médiaires à subexternes graduel- lement un peu plus longues : les externes un peu plus courtes que ces dernieres : les médiaires à intermédiaires vertes à la base, d’un brun verdâtre postérieurement : les externes grises où d’un cendré verdâtre sur la moitié basilaire de leur côté externe, vertes à leur côté interne, et, comme les autres, d'un brun verdâtre posté- rieurement : toutes blanches à l'extrémité. Dessous du corps marqué de chaque côté d’une sorte de moustache blanche, naissant de chaque côté de la commissure, pas- sant sous l'œil et prolongée jusqu'au niveau du bord postérieur de cet organe ; couvert, sur la gorge et le cou, de mouchetures vertes sur un fond blanc pur : les g mouchetures vertes luisantes ou brillantes sous leur beau jour ; poitrine revêtue de plumes d’un vert obscur sur le milieu, d’un vert luisant sous les côtés ; ventre cou - vert de plumes soyeuses, noires, sur la région médiane, vertes sur les côtés ; mèches blanches des flancs plus larges ; région anale blanche. Rectrices médiaires, 0®,010 (4 1/2 1.). — Submédiaires, 0®,013 (6 1.). — Intermédiaires, 0,015 (81.). — Subexternes, 0",018 (7 1.). — Externes, 0",016 (7 1/2 1.). — Long. totale, 0,065 (29 1.). | Cette espèce habite Varagua, Costa-Rica, la Colombie et l'Équateur. (Bourcier, Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Sclater, Loddiges, Boucard.) Elle a été découverte par M. Convers, naturaliste français, établi à Bogota. Nous Ja lui avons dédiée. Elle se distingue de la P. Langsdor)fi par une taille un peu plus faible ; par ses ailes un peu plus longues; par ses plumes vertes de la gorge et du cou, moins bril- lantes, non suivies d'une bordure rouge, et passant au vert bleu sur l’épigastre ; par son ventre vert. Quand la queue est fermée, les rectrices externes se croisent ordinairement un peu avant l'extrémité des subexternes. PRYMNACANTHAIRES — MYTHINIA 245 Genre MYTHINIA, MYTHINIE, Mursanr. e CaraAcTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Téte sans crête ou huppe sur le vertex.. Rectrices intermédiaires à externes larges à la base, sensiblement rétrécies à leur côté interne à partir des deux tiers de leur longueur, graduellement réduites à la baguette à l'extrémité et terminées en pointe aiguë. Ge genre est réduit à l'espèce suivante : 1. MYTHINIA LAETITIAE, Bourcier ET MuLsanr. o Rostrum rectum, parte denudata vix capite longius. Capite viridi nitido. Cor pore supra, dorso viridi, uropygio fascia transversa alba, postea violaceo-rubro. Tectricibus caudae violaceo-cugreis, postice saepe viridibus. Cauda profunde emarginata; rectricibus mediis et submediis brevioribus, scapis obscuris : interme- diis ad externas viridibus, postea gradatim brevius barbatis, scapo albo acuto ter- minatis. Corpore sublus, qula et collo squamosis, nilidissimis. Ventris regione media cinereo-grisea, lateribus viridibus. Subcaudalibus violaceo-nigris, cinereo marginatis. Q Cauda bis-arcuata; rectricibus intermediès ad externas subaequaliter barba- trs, basi viridibus postice chalybeo-nigris : subexternis et externis apice albis. Corpore subtus fascia longitudinali suboculari alba; gula et collo pallidis, viridi maculosis. | Trochilus Laetitiae, Bourcier et MursanT, Ann. Soc. d'Agr. de Lyon, 2e série, t. IV (1852), p. 145. Gouldia Laetitiae, Gour», Monog. Trochil. part. X (1855), pl. 12, t. IIL, pl. cxxx. Catal. — Gouldia Laetitia, Reicaens. Aufz. d. Col. p. 12, — Zd. Troch. Enum. p. 9. — BOL Nar. in Revue (1854), p. 257-321.— Prymnacantha Laetitiae, CABAN. et HERXE, Mus. Hein. p. 64, note. — Gouldia Lactitiae, ScraT. et Savix, Nomencl. p. 84, 4. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 146, 1881. LoxG.— Bec, 0",015 (7 1.).— Ailes, 0",038 (17 1.). — Rectrices médiaires, 0",012 (5 1/2 LS): — Submédiaires, 0,015 (7 1.). — Intermédiaires, 0,022 (10 1.).— Subexternes, 0®,027 ER): — Externes, 0,040 (18 1.). — Corps, 0",0388 (17 1.). — Long. totale, Ow,0S1 (36 1.). [AS] nas en) LESBIENS LA MYTHINIE DE LÉTITIA Bec noir ; droit ; à peine aussi long ou à peine plus long, sur sa partie dénu- dée, que la tête. Téte revêtue de plumes d’un vert brillant sur leur plus beau jour. Dessus du corps couvert, jusqu'au bas du dos, de plumes vertes, paraissant Instrées d'or, vues d’arrière en avant; marqué sur le croupion d’une bande transversale blanche, suivie de plumes d’un brun cuivreux, puis de plumes d’un rouge violet. Tectrices caudales d'un cuivreux violet, souvent vertes postérieurement. Queue sin- gulière ; à rectrices médiaires très -courtes : les submédiaires un peu moins courtes : les autres graduellement plus longues : les externes au moins aussi longues que le corps depuis la commissure jusqu’à la région anale : les rectrices médiaires et sub- médiaires vertes, à baguettes obscures : Les intermédiaires à externes d’un bleu d'acier ou lustré de verdâtre, à baguettes blanches : les intermédiaires à subexternes rétrécies à partir des deux tiers postérieurs de leur côté interne jusqu'à l'extrémité de la baguette, et terminées en pointe aiguë; les externes rétrécies à leur côté interne, en ligne un peu incourbée, presque jusqu'a l’extrémité de la baguette et terminées en alène à la pointe de celle-ci. Ailes aussi longuement prolongées que les rectrices submédiaires, d’un brun violâtre. Dessous du corps revètu, sur la gorge etsur le cou, de plumes squammiformes d’un vert brillant ou étincelant sous un jour favorable, passant au vert doré sur le bord postérieur de cette parure ; souvent marqué de quelques plumes blanches ou bordées de vert sur le milieu de la poitrine et la partie antérieure de l’épigastre ; ventre vert avec la région médiane d’un gris cendré, partie postérieure du ventre blanche. Sous-caudales vertes, postérieurement d'un noir violâtre et frangées de blanc. Page inférieure de lu queue verte, puis d’un bleu d'acier verdâtre, et bordéc de blanc roussâtre. Pieds bruns ; tibias garnis de petites plumes. $ Dans le jeune âge ou l’âge non adulte, le devant de la tête commence plus ou moins à se parer de plumes vertes brillantes : les rectrices intermédiaires sont d’un brun violâtre, graduellement rétrécies : les subexternes et les externes presque parallèles : les subexternes d’un brun violâtre, avec la pointe blanche : les externes grisâtres à la base, d’un brun violätre postérieurement, avec la pointe blanche ; le dessous du corps est orné d’une bande longitudinale, suboculaire, blanche ; couvert sur la gorge et le cou de petites plumes brunes à la base, d'un vert brillant posté - rieurement; revêtu ensuite, jusqu'aux épaules, de plumes vertes plus grandes, PLATURAIRES 247 dont quelques-unes commencent à se montrer brillantes ;1e ventre d’un noir soyeux ; les sous-caudales vertes, bordées de blanc. ? La femelle a la queue terminée par deux arcs, à rectrices graduellement un peu plus longues des médiaires aux subexternes : les externes un peu plus courtes que ces dernières; les intermédiaires à externes garnies de barbes assez longues et et presque égales, vèrtes à la base, puis d’un bleu d'acier à l'extrémité : les deux dernières, au moins, blanches à celle-ci; le dessous du corps marqué d’une bande longitudinale, suboculaire, naissant de la commissure et prolongée sur les côtés du cou ; la gorge et le cou mouchetés de vert sur un fond pâle. Cette espèce habite la Bolivie. (Bourcier, Gould, Elliot.) Elle a été dédiée à la jeune enfant de madame la marquise Delgallo. DEUXIÈME BRANCHE LES PLATURAIRES CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la tribu : Rectrices exlernes plus longues que le corps; barbées d’une manière plus ou moins étroite, et souvent réduites à la baguette avant leur partie terminale : celle-ci dilatée en forme de raquette ou de palette; rectrices subgraduellement plus longues des médiaires aux subexternes : celles-ci beaucoup moins longues que les externes et terminées en angle. Gorge et devant du cou couvert de plumes squam- miformes ; poitrine non parée d’une bande transversale blanche. Bec droit ; subcy- lindrique ou graduellement et faiblement rétréci jusque près de l’extrémité, puis plus sensiblement rétréci en pointe ; moins long ou à peine aussi long que la moitié du corps; souvent à peine aussi long que la tête. Les Platuraires se distinguent de tous les Trochilidés par leurs rectrices externes terminées par une partie largement barbée, élargie en forme de palette ou de raquette, et plus ou moins rétrécies, avant cette partie terminale. La queue des femelles a les plumes de longueur peu inégale, subparallèles ; les rectrices externes non terminées par une palette ; et le dessous du corps moucheté de vert sur un fond blanc. 248 LESBIENS Les Platuraires se répartissent dans les genres suivants : A Dessus du corps orné, sur le croupion ou au bas du dos, d'une bande transver- saleiblancher CR CC M D) SCC AA Dessus du corps sans bande transversale blanche au bas du dos ou sur le croupion. B Rectrices externes réduites à la baguette ou à peu près avant la partie termi- nale dilatée en forme de palette ou de raquette. C Pieds non ou peu pattus. Rectrices externes deux fois au moins aussi longues que les subexternes; réduites à la baguette presque depuis la base jusqu'à la palette. Côtés du cou d’un blane soyeux. . . . . . . . . . . Loddigesia. CC. Pieds pattus ou garnis de manchettes de longues plumes filandreuses ou duveteuses. Rectrices externes moins de deux fois moins longues que les subexternes. D Rectrices externes réduites à la baguette ou à peu près. avant la palette ter- INA EN TO CUU/LU AE DD Rectrices externes un peu rétrécies, mais assez largement barbées avant lapalette ERA RER DOG Genre DISCURA, DISCURE, Reicnexpacu. CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Dessus du corps paré, sur le bas du dos ou sur le croupion, d’une bande transver- sale blanche. Rectrices externes de deux cinquièmes plus longues que les subex- ternes ; réduites à la baguette, avant leur partie terminale, élargie en forme de palette ou de raquette. Rectrices intermédiaires et subexternes, graduellement plus longues, terminées en pointe. Dessous du corps paré sur la gorge et le cou de plumes squammiformes ; non couvert de plumes blanches sur les côtés du cou. Poitrine non marquée d'une bande transversale blanche. Pieds non pattus. Ce genre est réduit à l'espèce suivante : 1. DISCURA LONGICAUDA, GMEeLin. © Rostrum rectum, subcylindricum, capile brevius. Capite subsquammoso vi- ridi. Corpore supra viridi; uropygio fascia transvcersa alba. Tectricibus caudae basi viridibus, postea brunneis, apice sordide albis. Cauda singularis, rectricibus PLATURAIRES. — DISCURA 249 24 mediis brevibus, apice subrotundatis, fusco-violaceis, scapis albis : submediis ad subexternas gradatim, longioribus, postice acutis, brunneo-subviolaceis, scapis et barbulis basi albidis : externis tertia parte subexternarum longioribus, basi sub- parallelis, poslea angustatis, apice in palmulam aeneo-nigram dilatatis. Alis usque ad apicem reclricium subexternarum prolongatis. Corpore subtus usque ad hume- ros Squamoso, subcaeruleo-viridi. Ventre cupreo-viridi-crisso albo. Subcaudalibus basi viridibus, apice cinereo-fulvis. Q Capite fusco-viridi. Corpore supra viridi. Uropygio fascia transversa alba. Cauda postice bis arcuata ; rectricibus subexternis et externis griseo-viridibus, pos- tea fuscis : externis apice albis, Corpore subtus, gula et collo sericeis nigris ; ven- ris regione media albido, viridi maculoso, lateribus virescentibus. L'Oiseau-Mouckhe à raquettes, Burron, Hist. nat. (Oiseaux), t. VI, p. 23. — Id. édition So- nini, t. XVII, p. 177. — Id. Vreior, Ois. dorés, t. I, p. 98, pl. 52. Trochilus longicaudus, Guez. Linx. Syst. Nat. t. I, p. 498, 60. Trochilus platurus, Latx. Index Ornith. t. 1, p. 317, 55. — SHaAw, Gen. Zool. t. VI, p. 316. — Vieizcor, Nouv. Dict. d'Hist. nat. t. VII (4817), p. 370. — Id. Tabl. Encyel. p. 569, 77. — Drapiez, Dict. class. d'Hist. nat. t. IV, p. 327. — Pr. ne Wien, Beiträge z. Naturg.t.IV, p. 96, 15. — Tscaupr, Faun. Per. p. 245, G. Mellisuga platura, Sterx. Gen. Zool. t. XIV, p. 242. Trochilus bilophus, Te. pl. col. 18, fig. 8. Trochilus longicaudus, Dumonr, Dict. d. Se. nat. t. XXXV, p. 491. Ornismya platura, Lesson, Hist. nat. des Ois.-Mouches, p. 136, pl. 40. — Zd. Suppl. p. 159, pl. 31 (jeune âge). — Id. Traité, p. 277, 23. Trochilus platurus, JARDINE, Nat. Lib. H. B. t. Il, p. 111. — Zd. (1843), t. I, p. 137. — Id. Synops. p. 170, 9. Trochilus (ocreatus) ligonicaudus, Gouzp, Proc. Zool. Soc. part. XV (1846), p. 86, 5. Discura longicauda, Reicuens. Trochil. Enum. p. 5, pl. 706, fig. 4594, 35. — GouLr, Monog. Troch. part. XVI (1858), pl. 2. t. III, pl. 126. L Platurus longicauda, Burmeisr. Thir. Bras. part. II, p. 358. Catal. — Mellisuga longicauda, GrAy et Miren. Gen. t. IV, p. 113, 55. — Discura longi- cauda, Reicuens. Aufz. d. Colib. p. 8. — Discura longicaudus, Bonar. Conspect. Av. p. 84, 1. — Discura longicauda, Bonar. in Revue (1854), p. 256, 281. — Capa. et HEINE, Mus. Hein. part. LIT, p. 65, 145. — GouLn, Introd. p. 85, 145. — Discosura longicaudus, G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 144, 4855.—"Discura longicauda,Scrar. et SaLvIN Nomenel, p. 84, 1. — Trochilus (ocreatus) ligonicaudus, Gour», Proc. Zool. Soc. (1846), p. 86. — Mellisuga ligonicauda, Gray et Mireu. Gener. t. I, p. 113, 57. — Discura platura, Rer- cHexr. Auf. d. Col. p. 8.— Trochilus ligonicaudus, Bonar. Consp. Av. p. 82, 4. — Platu- rus platurus (LicuTEexsT.), # Mus. Berol. o1s.-Moucr,. — II, e 250 LESBIENS Lonc. — Bec, 0w,013 à 0,14 (G à 6 1/2 L.), à partir de la commissure ; 0m,011 (5 1.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0",042 (19 1.). — Rectrices médiaires, 0",015 (7 1.). — Submédiai- res, 0,24 (11 1.). — Intermédiaires, 0",031 (14 1.). — Subexternes, 0,036 (16 1.). — Exter- nes, 0,051 à 0w,056 (23 à 25 1.) — Corps, 0",036 (16 1). — Long. totale, 0",096 à 0",101 (43 à 45 1.). — Largeur à la base des rectrices externes, 0",007 (3 1/21) LA DISCURE A RAQUETTES + Bec noir ; droit ; à peu près aussi long sur sa partie dénudée que la tête depuis sa partie postérieure jusqu’à la commissure. T'éte revêtue jusqu’au vertex de plumes subsquammiformes d'un vert peu luisant, paraissant bordées de brun. Dessus du corps et tectrices alaires revètus de plumes vertes, lustrées d’or, vues d’arrière en avant ; Croupion marqué d’une bande transversale d’un blanc flavescent. T'ectrices caudales d'un vert mi-brillant à la base, puis brunes et d’un blanc sale ou roussâtre postérieurement. Queue singulière ; entaillée ; à rectrices médiaires près d’une fois plus courtes que les subexternes, d’un brun légèrement violâtre, terminées en ogive, à baguette grèle et blanchâtre, : les submédiaires et subexternes graduellement plus longues, rétrécies postérieurement en pointe, d’un brun légèrement violâtre, à baguettes et base des barbes d’un blanc flavescent, faisant paraître ces baguettes plus fortes : les externes de deux cinquièmes plus longues que les subexternes, pres- que d’égale largeur sur leur quart basilaire ou un peu plus, puis rétrécies et à peu près réduites à la baguette depuis l'extrémité des subexternes jusqu’à leur partie ter- minale dilatée en palette : celle-ci subarrondie, plus large que longue, d’un noir lustré de bronzé : la partie basilaire de la couleur des subexternes. Ailes presque aussi longuement prolongées que les rectrices subexternes ; d’un brun noir violacé. Dessous du corps revêtu, jusqu'au niveau des ailes et de l’épigastre, de plumes squammiformes aplaties, luisantes, d’un vert légérement bleuâtre : ces plumes éten- dues jusqu'aux yeux et jusqu'aux côtés du cou, et plus allongées en approchant de l'épigastre ; couvert sur le reste de plumes presque lisses, d’un vert cuivreux. Flancs marqués d’une petite mèche blanche, souvent peu apparente. Région anale blanche. Sous-candales brièvement vertes à la base, puis lâches, et d’un pâle tirant sur le fauve ou cendré roussâtre. Page inférieure de la queue plus pâle que la supérieure. Preds bruns; tarses presque dénudés ; doigts grèles. ? Tête d'un brun verdâtre. Dessus du corps vert ; croupion paré d’une bande transversale d'un blanc flavescent. Queue terminée par deux arcs; rectrices mé- PLATURAIRES. — LODDIGESIA 251 diaires à intermédiaires graduellement plus longues : les subexternes et externes un peu plus courtes : les subexternes et externes de largeur presque égale, d’un vert grisâtre et translucides à la base, vertes, puis brunes postérieurement : les externes bordées de blanc roussâtre sur la moitié basilaire de leur côté externe : les externes et subexternes blanches à l’extrémité. Ales aussi longuement prolongées que les rectrices intermédiaires. Dessous du corps orné, de chaque côté, d’une bande longi- tudinale suboculaire d’un blanc soyeux : couvert, sur la gorge et le devant du cou de plumes soyeuses, noires. Ventre moucheté de noir sur un fond blanc, sur sa récion médiane, verdâtre sur les côtés ; noté, sur les flancs, d’une touffe soyeuse blanche. Le nid est formé de filaments de végétaux et revêtu de lichens en dehors. (Col - lection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0",040 (18 1.). — Diamètre interne, 0",025 (11 1/21.).— Hauteur, 0",025 A2): Cet oiseau habite le Brésil. (Verreaux, Bourcier, Gould, Elliot, Salvin, Muséum de Paris, Muséum britannique, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) Genre LODDIGESIA', LODDIGÉSIE (Marrnews). CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Dessus du corps sans bande transversale blanche au bas du dos ou sur le crou- pion. Rectrices exlernes deux fois plus longues que le corps, près d’une fois plus longues que les submédiaires vertes, réduites à la baguette sur la majeure partie de leur longueur, avant leur partie terminale en raquette : les rectrices médiaires, intermédiaires et subexternes vertes : les submédiaires, étroites, terminées en alène, plus longues que Le corps. Dessous du corps paré sur la gorge et le cou d’une sorte de rabat vert, formé de plumes squammiformes, prolongées presque jusqu’à l’épigas- tre, avec les côtés d’un blanc sale. Bec subcylindrique ; presque aussi long que la moitié du corps. Téte triangulaire; emplumée plus avant que les scutelles. < 1 Nous avons conservé ce nom. quoiqu'il soit déjà adopté pour un genre de Papillonacées. M. Reichenbach avait proposé celui de Mulsantia (Aufz. d. Colib., p. 12) et Bonaparte celui de Loddigiornis (Compt. rend., 1850, p- 381). 252 LESBIENS 1. LODDIGESIA MIRABILIS (MaTrnHews), BouRCIER. Rostrum rectum, subeylindricum, dimidiam partem corporis subaequans. Capite triangulari, usque post verlicem squamoso caeruleo-violaceo. Corpore supra viridi. Cauda singularis : rectricibus mediis, intermediis et submediis brevibus : submedris basi angustis, gradatim brevius barbatis, viridibus, corpore longioribus : exlernis corpore duplo-longioribus, maxima parle denudalis, apice in palmula dilatatis. Corpore subtus, qula el collo squamosis viridibus, nitentibus, lateribus sordide albis. Ventris regione longitudinali media nigra, lateribus sordide albis. Trochilus mirabilis, BourCiER, Proc. Zool. Soc. part. XV (1847), p. 42.— 70. tiré à part. p. 1. — Id. Revue Zool. (1847), p. 253. Loddigesia mirabilis, Goucp, Monogr. Trochil. part. XXII (1861), pl. 1, t. II, pl. crxr. Catal. — Mulsantia mirabilis, ReicHenr. Aufz. d. Col. p. 12. — 7d. Trochil. Enum. p. 9. — Loddigiornis mirabilis, Bonar. in Revue (1854), p. 256, 277. — Loddigesia mirabilis, Gouzp, Introd. p. 99, 181. — ScLarT. et Sazv. Nomencl, p, 85, 1. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 144, 1861. LA LODDIGÉSIE ADMIRABLE © Bec droit ; à peu près égal à la moitié du corps ; noir. Tête revètue en devant de plumes squammiformes d’un bleu violet, prolongées horizontalement un peu après le vertex. Nuque et dessus du corps revètus de plumes vertes, lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue très-singulière ; à rectrices médiaires verdâtres, dépassant faiblement les dernières tectrices caudales : les submédiaires de moitié plus longues que le corps, très-étroites à la base, graduellement rétrécies en alène, garnies de barbes graduellement plus courtes d'avant en arrière, d’un vert métallique, parais- sant, sous certain jour, d’un vert foncé à leur côté interne, d’un vert grisâtre à l’externe : les intermédiaires très-courtes, d’un beau vert : les subexternes de même couleur, à peine plus longues : les externes près d’une fois plus longues que les submédiaires, deux fois plus longues que le corps, non ou très-briévement barbées sur la majeure partie de leur longueur, terminées brusquement par une palette brune, aussi large que longue, élargie d’avant en arrière jusqu'à la moitié de sa longueur, offrant dans ce point sa plus grande largeur, en ogive postérieurement. Ales moins longuement prolongées que les rectrices en alène ; d’un brun noir vio- lâtre. Dessous du corps paré sur la gorge et le cou d’une cravate formée de plumes PLATURAIRES. — STEGANURA 253 squammiformes vertes où d’un vert légèrement bleuâtre, brillantes sous leur jour favorable : cette parure étendue en devant jusqu'aux yeux, rétrécie à partir de ces . Ag » sn 1 organes, en laissant les côtés d’un blanc sale, prolongée jusque sur une partie de la poitrine, ornée d’une étroite bordure d’un rouge cuivreux mi-doré, suivie sur la région médiane, jusqu'à l'extrémité, d'une bande longitudinale d’un noir soyeux, avec les parties en dehors de cette bande d’un blanc sale et soyeux. Sous-caudales d’un blanc sale, avec une tache verte sur le disque. Pieds bruns ;' garnis de courtes plumes blanches. Cette espèce remarquable, et unique encore chez M. Conrard Loddiges, où j'ai eu le plaisir de la voir, a été découverte en 1835 par M. Matthews, près de Chacha- poyas, chef-lieu du département des Amazones, au Pérou, et envoyée à M. Loddiges père, sous le nom de Zoddigesia imirabilis, que nous nous sommes fait un devoir de conserver. M. Matthews avait envoyé le dessin de ce merveilleux oiseau dans une lettre arrivée en Europe avant le Trochilidé dont il donnait la figure. Ce voyageur intrépide, après avoir vu plusieurs fois sa vie exposée, soit par la difficulté des chemins des Cordillères, soit par les Quebrados, habitant ces monta- ones, à fini par trouver, dans ce pays lointain, une mort prématurée. M. Boucard, dans ses Notes sur les Trochilidés du Mexique (Ann. de la Soc. Linn. de Lyon, 1875), dit avoir vu, en août 1856, près de San-Andres Tuxla, un Oiseau qui semble appartenir à ce genre, mais dont il n’a pu s’emparer. Genre STEGANURA, STÉGANURE, Rricnexsac ! REICHENBACH, Trochil. Enuin., p.11, CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la tribu : Dessus du corps sans bande transversale blanche sur le croupion où au bas du dos. Pieds pattus ou garnis de grosses manchettes formées de longues plumes duve- teuses. Rectricesexternes moins de deux fois aussi longues que les subexternes, réduites à la baguette ou à peu près avant leur partie terminée en palette. Côtés du cou non revêtus de plumes blanches. Portrine sans bande transversale blanche. 1 M. Reïichenbach, en 1845, avait indiqué cette coupe sous le nom de Steganurus ; plus tard,'il l'a transformée en Steqanura. 254 LESBIENS Ces Oiseaux habitent tous l'Amérique méridionale, et, suivant les espèces, le Brésil, la Guyane, la Colombie, lEquateur, le Pérou et la Bolivie. Tableau des espèces : a Houppe des pieds de couleur blanche. b Rectrices médiaires à subexternes graduellement plus longues: les médiai- res et submédiaires d'un vert bronzé : les intermédiaires à subexternes graduellement rétrécies, brunes à leur côté interne, vertes à l’externe : les externes une fois plus longues que le corps. Sous-caudales vertes. . Underwoodi. bb Rectrices médiaires et submédiaires courtes : les intermédiaires et subex- ternes graduellement plus longues : les médiaires à intermédiaires ver- tes : les subexternes brunes à leur côté interne, vertes à l’externe : les externes une fois et demie plus longues que le corps. Sous-caudales gri- sâtres à la base, cendrés à l'extrémité . . . . . . . . . . . melananthera. aa Houppe des pieds rousse. ce Raquette brune, avec les bords gris. . . . . OU SOISLiTIOIIS: ce Bords de la raquette non gris. d Palette des rectrices externes ovalaire ou oblongue, plus longue que large, brune, lustrée de verdâtre. Sous-caudales vertes . . . . . peruana. dd Palette des rectrices externes subarrondie, presque aussi large que longue, d'un noir velouté. Sous-caudales rousses. . . . . . . Addae. 1. STEGANURA UNDERWOODI, Lessow. so" Rostrum reclum, parte denudata capite vix longius; capite viridi. Corpore supra viridi. Cauda singulari, bifurcata; rectricibus mediis ad subexternas lon- gioribus : mediis el submediis aeneo-viridibus ; inlermediis et subexternis gra- datin angustalis, poslice aculis : l'itere interno brunneo, latere externo viridi ; externis corpore duplo et ultra longioribus, basi suparallelis, post subexternas angustatis, ante plateam denudatis.Corpore sublus, gula et collo squamosis, pallide viridibus, nilidis; subeaudalibus viridibus. Pedibus albo-papposis. Q Cauda profunde emarginata, rectricibus exlernis subjarallelis, subexternis subaequalibus, sine platea, latere interno brunneo, latere externo sordide albo, apice albis. Corpore subtus albo viridi maculoso. Ornismya Underiwoodi, Lesson, Trochilidés, p. 105 (La Raquette empennée ©). Trochilus Underiwoodi, Janine, Nat. Libr. Hum. B. t. Il, p. 110, pl. 22. — Id. éd. 1843, p- 136, pl. 22: PLATURAIRES. — STEGANURA & Ct [SL Cynañnthus Underwoodi, Jarnixe, Humm. B. t. II, p. 144. — Id. éd. 1843, p. 170. Steganura Underwoodi, ReicHen8. Troch. Enum. p. 5, pl. 707, fig. 4696-97. Spathura Underwoodi, Goucr, Monog. Trochil. part. I (1850), pl. 9, t. III. pl. czxrr. Spathura d'Underwood, Caenu et Des Murs, Encyel. (Oiseaux), p. 845, fig. 162. Catal. — Mellisuga Underwoodi, Gray et Miren. Gener. t. I, p. 113, 56. — Spathura Un- derivoodi, Bonar. Consp. Av. t. I, p. 80, 1. — Jd. in Revue (1854), p. 256-278. — ScLaATER, B. Bogat. p. 13, 107. — ScLar. et Sav. Proc. Zool. Soc. (1868), p. 169, 103. — Goux», Introd. p. 99, 182. — Zd, Ann. and Mag. (1871), p. 62. — Wyarr, ix Ibis (1871), p. 376, 141. — Séeganura Underwoodi, ReicHeNs. Aufz. d. Col. p. 8.— Steganurus Underwoodi, Caaw. et Hene, Mus. Hein. part. III, p. 66, 146. — G. R. Gray, Hand List, t. I. p. 144, 1857. — Trochilus spatuligera, REicHEN8. Aufz. d. Col. p. 8. — Trochilus ventilabrum (LarTx.), Mss. Loc. — Bec, 0®,015 (7 L.), depuis la commissure; 0,013 (6 1.), sur sa partie dénudée. — Aîles, 0®,042 (19 1.). — Rectrices médiaires, 0,015 (7 1.). — Submédiaires, 0,016 (7 1/2 1.). — Intermédiaires, 0®,021 (9 1/2 1.). — Subexternes, 0,031 (14 1.). — Externes, Om,085 à 0,090 (38 à 40 1.). — Corps, 0,033 (15 1.). = Long. totale, 0,126 à 0",130 (56 à 58 1.). — Longueur de la raquette, 0,020 (9 1.); — largeur, 0,013 (6 1.). LA STÉGANURE D'UNDERWOOD Bec droit; noir; à peu près aussi long sur sa partie dénudée que la tête depuis sa partie postérieure jusqu’à la commissure. Téte revètue de plumes squammuliformes vertes, à base cachée brune. Dessus du corps, tectrices alaires et caudales vertes, paraissant lustrées d’or vues d’arrière en avant. Queue singulière, divisée en deux branches, surtout à partir des submédiaires, à rectrices en partie étagées sur la rec- trice suivante : les médiaires à subexternes graduellement plus longues : les mé- diaires et submédiaires d’un vert doré : les intermédiaires et submédiaires posté- rieurement rétrécies et terminées en angle aigu : les intermédiaires brunes au côté interne, vertes à l’externe : les subexternes brunes à leur côté interne, d’un vert brunâtre à l’externe : les externes trois fois aussi longues que les intermédiaires, près de deux fois et demie aussi longues que le corps; subparallèles jusqu'à extrémité des subexternes ; graduellement rétrécies après celles-ci, puis réduites après à la baguette, avant la raquette, sur un espace ordinairement égal à une fois et demie la longueur de celle-ci ; terminées par une palette ovale brune, lustrées de bleuâtre ou bleu d’acier; brunes sur leur partie basilaire avec leur bord externe - grisâtre jusqu'à la raquette. Aves un peu moins longuement prolongées que les rectrices intermédiaires ; d’un brun fauve. Dessous du corps garni d’une moustache 256 LESBIENS d’un brun verdâtre, naissant de la commissure et passant sous l’œil, prolongé sur la région auriculaire; couvert depuis le menton jusqu’à l'épigastre de plumes squam- miformes d’un vert d’eau où d’un vert pâle, glacé, étincelant ; revêtu ensuite de plumes presque lisses, vertes, luisantes, à base brune. Sous-caudales vertes. Pieds pattus, blancs ; doigts et ongles blancs. Ogs. J'ai vu un individu ayant les rectrices externes presque réduites à la baguette, depuis la base jusqu’à la palette. $ Le mâle, dans le jeune âge, a la queue moins longue; les rectrices externes environ une fois plus longues que le corps, réduites à la baguette sur un espace moins long que la palette ; le dessous du corps blanc, piqueté de vert sur la gorge et le devant du cou, moucheté de vert sur le reste, avec les flancs verdâtres. Plus tard, la gorge et le cou sont couverts de plumes d’un brun fauve à la base, squammiformes et d’un vert brillant postérieurement. 9 La femelle a la queue profondément entaillée ; les rectrices médiaires les plus courtes : les submédiaires un peu moins courtes, vertes et subarrondies à leur extré- mité : les intermédiaires un peu plus longues, brunes à la base, vertes à l'extrémité, terminées en angle aigu : les subexternes et externes presque de même longueur, une fois plus longues que les médiaires, subparallèles : les subexternes brunes, ter - minées en angle aigu : les externes subarrondies et non terminées par une raquette à l'extrémité, brunes à leur côté interne, d’un blanc sale sur la majeure partie de leur côté externe, et postérieurement brunes avant l'extrémité blanche. Dessous du corps d’un blanc soyeux sur la gorge et le cou, blanc où moucheté de vert sur la poitrine. Ventre d’un blanc roussâtre sur la ligne médiane, moucheté de vert sur les côtés ; sous -caudales d’un blanc roussâtre. Ornismya Kieneri, Lesson, Trochil. p. 165, pl. G5. Steganura spatuligera, REICHENB. Trochil. Enum. p. 5, pl. 708, fig. 4598-4600 et p. 24. Cynanthus Kienzri, J'ARDINE, Nat. Lib. H. B. t. II, p. 146, 16. Rectrices médiaires, 0,020 (9 1.). — Submédiaires, 0",025 (11 1/2 1.). — Intermédiaires, 0%,030 (13 1/2). — Subexternes et externes, 0,038 (17 1.). — Largeur des rectrices externes, 0,005 à 0",006 (2 3/4 à 3 1.). Le nid est tapissé intérieurement de coton ; il est revêtu en dehors de lichens, de fragments de feuilles. (Collection Verreaux } Diamètre externe, 0,035 (15 1/2 1.). — Diamètre interne, 0",022 (10 1.). — Hauteur, 0",051 (23 L.). | PLATURAIRES. — STEGANURA 257 Cette espèce habite le Vénézuela et la Colombie. (Verreaux, Bourcier, Gould, Elliot, Sclater, Salvin, Muséum de Paris, Muséum britannique, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) M. Wyatt l’a vue, près de Canuto, voltigeant vers les fleurs d’un blanc de cire de la Laptacea speciosa. Lesson avait décrit cet oiseau d’après un dessin remis à ce savant, par M. Un- derwood, de la part de M. Stokes. M. Reichenbach a fait figurer, sous le nom de Séeganura remigera, un Trochi- lidé de ce genre, qu'il a donné comme une espèce distincte ; mais M. Gould, qui a examiné cet oiseau avec soin, dit qu'il est identique avec l’Underivoodi. Steganura remigera Reicuexs8. Auf. d. Col. p. 8 et 24. — Id. Enum. p. 5, pl. 708, fig. 4601- 4602. — Capaxis et HEINE, Mus. Heïn. part. III, p. 67, 147. — Spathura Underwoodi, var. GouLp, Introd. p. 100, 182. Cette espèce habite une assez grande étendue sur les Andes de la Colombie, depuis le 3° jusqu’au 10° degré de latitude nord. Elle se tient sur les petites montagnes, de cinq à neuf mille pieds au-dessus du niveau de la mer. Elle abonde dans les environs de Bogota. Cet Oiseau, suivant M. Dyson, visite les arbres élevés aussi bien que les buissons. Il butine dans les clairières des forêts, pour y recueillir les miellats et les insectes nécessaires à son entretien. Quand il fuit d’un endroit à un autre, il fend les airs avec la rapidité de la flèche en tenant sa queue dans une position horizontale. Par suite du frémissement de ses ailes, il fait entendre un bourdonnement très-fort. Quand il fait la cour à une fleur, il épanouit et ferme continuellement sa queue, et produit, par là, un effet remarquable. Les femelles, dont les rectrices sont de formes si différentes, ne produisent pas les mêmes frémissements. 2. STEGANURA MELANANTHERA, JARDINE. J Roslruin rectum, parte denudata vix capile longius. Corpore supra viridi. Cauda sinqularis, bifurcata; rectricibus mediis et submediis brecibus : intermediis el subexlernis gradalim longioribus : mediis ad inlermedias viridibus : subexiternis O18.-MOUC:I. — III. o 258 LESBIENS latere inlerno brunneis, latere externo viridibus : externis corpore sesquialiter lon gioribus, usque ad apicem subexlernarum parallelis, poslea gradalim angustalis, ante paleam brunneam denudatis. Corpore sublus, gula et collo pallide viridibus, nilentibus. Pedibus albo papposis. >? Rectricibus mediis ad exlernas gradatim vix longioribus; externis subparalt- lelis sine platea : medirs ad intermedias viridibus : exlernis el subexlernis, brun- neis, apice albis. Corpore sublus, qula el collo albis, sericeis rentre albo-viridi- maculoso. Trochilus (spathura) melananthera, JARDINE, Contrib. to Ornith. (1851), p. 111, pl. 20. Steganura melananthera, ReicHeNB. Trochil. Enum. p. 5, pl. 710, fig. 4608-4609. Spathura melananthera, Gourp, Monog. Trochil. part, X VIT, pl. 5, t. II, pl. 163. Catal. — Steganura melananthera, ReicHeNs8. Aufz. d. Col. p. 6. — Discura melananthera, Boxar. Consp. Av. t. I, p. 70. — Sieganurus melanantherus, Car. et HEINE, Mus. Hein. part. II, p. 66, note 3. —- Spathura melananthera, Scrar. Proc. Zool. Soc. (1859), p. 145, 80. — Jd. Proc. Zool. Soc. (1860), p. 95, 105. — GouLzp, Introd. p. 100, 183. — Zd. Ann. and Mag. (1071), 2° part. p. 62. — Zd. Proc. Zool. Soc. (1870), p. S03. — Gouldia melano- sternon, GouLp, Ann. and Magaz. 4° série, t. I (1868), p. 333. — (rouldia melananthera, ScLaT. et SALV. Proc. Zool. Soc..(1873), p. 288, 20. LoxG. — Bec, 0,015 (7 1.), depuis la commissure; 0,013 (6 1.) sur sa partie dénudée. — Ailes, 0",042 (191.). — Rectrices médiaires, 0,016 (7 1/2 1.). — Submédiaires, 0",018 (8 1.). — Intermédiaires, 0,020 à 0®,024 (9 à 111.). — Subexternes, 0",027 à 0,029 (12 à 13 1.), — Exter.es, 0",069 à 0,074 (31 à 33 1.) — Corps, 0,033 (15 1). — Long. totale, Qm,110 à 0,115 (49 à 51 1.). — Longueur de la raquette, O",015 (7 1.); — largeur, 0",010 (5 1/2 1.). LA STÉGANURE A RAQUETTE OBLONGUE o Bec droit; noir ; un peu plus court quela moitié du corps ; à peine aussi long sur sa partie dénudée que la tète depuis sa partie postérieure jusqu’à la commissure. Tête verte. Dessus du corps revètu de plumes vertes, lustrées d'or, vues d’arrière en avant. Queue singulière; à rectrices médiaires et submédiaires courtes : les intermédiaires et subexternes graduellement plus longues, et terminées en angle : les médiaires à intermédiaires d'un vert luisant : les subexternes brunes à leur côté interne, lustrées de vert à leur côté externe : les externes une fois et demie plus longues que le corps, subparallèles jusqu'à l'extrémité des subexternes, puis gra- duellement rétrécies jusqu'aux cinq septièmes de leur longueur, brunes à leur côté interne, grisâtres à l’externe, réduites ensuite à peu près à la baguette, jusqu’à leur PLATURAIRES. — STEGANURA 259 partie terminée par une palette brune, oblongue, obtuse à l'extrémité. Ailes prolon- gées au moins jusqu'aux rectrices intermédiaires ou subexternes ; d'un brun violâtre. Dessous du corps garni d’une sorte de moustache, naissant de la commissure du bec, passant sous l'œil et s’épanouissant sur la région auriculaire, formé de plumes fila- menteuses ou capillaires d’un brun verdâtre; paré, depuis le menton jusqu’au niveau des épaules, de plumes squammiformes, d'un vert pâle glacé très brillant ou étin-- celant, passant au velours noir sous un autre jour ; couvert, sur le reste du corps, de plumes d’un vert luisant ou mélangées de brun. Sous-caudales cendrées à la base, vertes à l'extrémité. Page inférieure de la queue analogue à la supérieure , nais lustrée de violâtre sur les parties brunes : baguettes d’un bleu luisant. Pieds pattus ou garnis de manchettes de longues plumes duveteuses blanches ; doigts blanchâtres. ? Queue à rectrices de longueur presque égale, où graduellement un peu plus erandes des médiaires aux externes, subparallèles, assez étroites : les médiaires, submédiaires et intermédiaires d’un beau vert brillant : les subexternes et externes brunes ; lustré?s- de vert à leur côté externe et blanches à l’extrémité. Dessous du corps d'un blanc pur et soyeux jusqu'à l’épigastre, avec les côtés de la poitrine un peu mouchetés de vert, ventre d’un blanc soyeux, moucheté de vert sur les côtés, avec la région médiane presque blanche ou peu parsemée de mouchetures vertes plus petites. Pieds blancs, plus brièvement pattus. C2tte espèce habite PEquateur. Elle semble y représenter la Steg. Undericoodi. (Gould, Verreaux, Elliot, Sclater, Salvin, Muséum de Paris, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé.) La Sleg. melananthera a de l’analogie avec l'espèce précédente, mais elle en differe pär une taille plus faible, par la forme et la couleur de ses palettes. Chez celle dont il est ici question, les raquettes sont moins larges, obtusément tronquées à leur extrémité et lustrées de vert luisant; chez l’Underiwoodi, elles sont plus larges, arrondies à leur extrémité et teintées de bleu d’acier, Les femelles des deux espèces offrent surtout une différence sensible. Gelle de l'Underiwoodi a tout le dessous du corps moucheté de vert sur un fond blane : celle de la #elananthera est d'un blanc pur sur la gorge, le cou et la poitrine, avec les côtés de celle-ci un peu mouchetés de vert; la région centrale de l’abdomen est presque d’un blanc pur. 560 LESBIENS M. Jardine a le premier fait connaitre cette espèce, en la décrivant dans ses Con- tributions to Ornithology, en 1851. Elle diffère de l'Underiwoodi par sa taille plus petite ; par ses raquettes plus courtes, plus en forme de massue, et ordinairement lustrées de vert, tandis que celles de l’'Underiwoodi sont d’un noir bleu d'acier. La Steg. melananthera semble représenter, à l'Equateur, l'espèce précédente, qui habite la Colombie. Le dessous du corps des femelles est très-différent. L'espèce suivante a été publiée par M. Gould, dont nous reproduisons la des- cription. 3. STEGANURA SOLSTITIALIS, Gourv. o Rostrum rectum, dimidia parte corporis brevius. Capite saturale viridi. Cor- pore supra viridi aut salurate viridi. Cauda singularis : rectricibus mediis brevi- bus : submediis ad subexternas gradatim longioribus, viridibus : exlernis subex- lernis duplo non longioribus, ante palearn denudalis : palea brunnea, lateraliter grisea. Corpore sublus, qula et collo pluinis squamosis viridibus nitentibus ornatis : ventre viridi sublacvigato. Subcaudtalibus viridibus. Pedibus r'ufo-pappostis. ? Corpore supra viridi. Cauda reclricibus suparallelis, subaequalibus, viridibus : exlernis apice albis, palea destitutis. Corpore sublus albo, viridi iraculoso. Crisso rufo: pedibus vix rufo-papposis. Spathura (ou steganurus) solstitialis. GouLD, Ann. and Mag. Nat. hist. 4 série, t. VII (1871), p. 62. Lox&. — Bec, 0®,020 (9 1.). — Ailes, 0",047 (21 1.). — Queue, Om,083 (37 1.). — Long. to- tale, 0",135 (60 1.). LA STÉGANURE DU SOLSTICE o* Bec droit; noir; moins long que la moitié du corps. T'éte couverte de plumes d'un vert foncé. Dessous du corps revètu de plumes vertes ou d’un vert foncé, lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue singulière, à rectrices médiaires plus courtes : les submédiaires à subexternes graduellement un peu plus longues, vertes : les externes de trois quarts environ plus longues que les subexternes, réduites ou à peu pres à la baguette, avant la raquette: celle-ci brune, grise latéralement. Ales d'un brun violâtre. Dessous du corps couvert, sur la gorge et le devant du cou, de plumes squammiformes vertes, brillantes ; revêtu-sur le reste de plumes vertes pres- PLATURAIRES. — STEGANURA 261 que lisses. Sous-caudales vertes. Pieds pattus, garnis de manchettes de longues plumes duveteuses, rousses. Loxe. — Bec, 0",020 (9 1.). — Ales, 0",045 à 0",047 (20 à 21 L.). — Rectrices médiaires, O".018 (8 1.). — Externes, 0,085 (38 1.). — Long. totale, 0",135 (60 1.). ® Queue de longueur peu inégale, subparallèle, d’un vert bronzé : les subex- ternes et externes marquées d’une tache blanche à l’extrémité. Dessous du corps moucheté de vert sur un fond blanc. Région anale rousse. Pieds presque sans houppe rousse. Spathura (ou steganurus) solstitialis, GouLp, Ann. and Mag. Nat. Hist. 4e série, t. VIII (1871), p 02: ; 4. STEGANURA PERUANA, Gouin, o* Kostruin rectum, dimidia parte corporis brerius.Capite viridi aut aeneo-viridi. Corpore supra aeneo-viridi. Cauda singularis : reclricibus mediis et submediis brevibus : intermediis et subexternis gradatim longioribus, apice acutis, brunneo- viridibus : exlernis fere duplo longioribus, gradatim angustatis, post apicem exter- narum denudalis, palea ovali, nigra, viridi perlustrata. Corpore subtus, qula et collo plumis squamosis viridibus nilentibus ornatis. Ventre viridi, sublaevigato. Subcaudalibus viridibus. Pedibus rufo-papposis. Q Corpore supra aeneo-viridi, Cauda vix emarginata : rectricibus subparalle - lis, subaequalibus : mediis viridibus : aliis brunneis, apice albis. Corpore subtus, albo viridi maculoso. Subcaudalibus rufis. Pedibus brevius papposis. Spathura peruana, GouLp, Proc. Zool. Soc. (1849). — Jd, Monog. Trochil. part. I (1850). pl. 10, t. III, pl. czxiv. Steganura peruana, Reicnene. Troch. Enum. p. 5, pl. 709, fig. 4606-7. Spathura peruviana, Cnenu et DEsmurs, Encycl. (Oiseaux), p. 256, pl. 169. Catal. — Spathura peruana, Bonar. Consp. Av. t. I, p. 80, 2. — Steganura peruana, Re CHENB. Aufz. d. Col. p.8. — Spathura peruana, Bonar. in Revue (1854), p. 256, 279. — Steganurus peruanus, CABAN. et HeINe, Mus. Hein. part. III, p. 66, note 5. — Spathura peruana, Gouzp, Ann. and Mag. (1871), t. VIII, p. 62, 4. — Id. Introd. p. 100, 184. — Id. Proc. Zool. Soc. (1870), p. 803.— Steganura peruana, ScaT. et Sar.v. Nomenel. p. 86, 4.— Steganvrus peruanus, G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 144 (1859). — Wuitezy, Proc. Zool. Soc (1873), p. 784, 2. — Taczanowskt, Proc. Zool. Soc. 1874), p. 544, 35. 202 LESBIENS LA STÉGANURE DU PÉROU s Bec droit; noir; plus court que la moitié du corps, à peine plus long, sur sa partie dénudée, que la tète depuis sa partie postérieure jusqu'à la commissure, Téte verte où d’un vert bronzé. Dessus du corps revêtu de plumes vertes où d'un vert bronzé, lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue singulière; à rectrices mé- diaires et submédiaires courtes : les intermédiaires et subexternes terminées en pointe, graduellement plus longues, d'un vert brunâtre : les externes près d’une fois plus longues que les subexternes, grisätres à la base de leur côté externe, gra- duellement rétrécies jusqu'à l'extrémité des subexternes, réduites à la baguette jusqu'à leur partie terminale élargie en une palette brune, lustrée de verdâtre, ova - laire ou oblongue, plus longue que large et obtusément terminée à l'extrémité. Ailes prolongées presque jusqu'aux rectrices intermédiaires ; d’un brun violàtre. Dessous du corps garni d’une sorte de moustache étroite, d'un brun vert, naissant de la commissure, passant sous l’œil et sur la région auriculaire ; paré, à partir de la base du bec jusqu'à l’épigastre, de plumes squammiformes d’un vert métallique brillant; revêtu ensuite de plumes vertes presque lisses, luisantes. Sous-caudales vertes. Pieds pattus, où garnis de manchettes, formées de longues plumes duve- teuses, rousses. ? Rectrices de longueur peu inégale ; les externes un peu plus courtes, subpa- rallèles, arrondies à extrémité : les médiaires vertes ou d’un vert bronzé : les autres d'un brun vert où verdâtre : les intermédiaires à externes marquées d'une tache blanche à l'extrémité. Dessous du corps couvert de plumes d’un blanc soyeux, pur où presque pur sur la région longitudinale médiane, moucheté de vert sur les côtés. Sous-caudales grisâtres où d’un cendré roussâtre. Pieds plus brièvement pattus. Cette espèce a été découverte vers 1831, au Pérou, par M. Matthews, et envoyée à M. Loddiges. M. Tschudi a enrichi le Muséum de Neufchâtel de trois individus trouvés également au Pérou : l’un sur la montagne de Moyabamba, sur laquelle il visitait des fleurs de Cactus : un autre, sur le chemin de Santa-Maria de Cruces à Andamarca, dans la province de Tanja, sur les bords de la petite rivière Ancasyacu : le troisième à Chilpes, sur la montagne de Veloé, dans la province de Parma, à une PLATURAIRES. — S7EGANURA 263 élévation d'environ mille mètres. Leur estomac contenait des débris d'insectes hymé- noptères. (Gould, Elliot, Salvin.) | La Stéganure du Pérou se distingue des deux premières espèces par ses man - chettes rousses; de la so/stitialis, par ses raquettes non bordées de cendré; de l'A ddae, par ses rectrices externes plus longues, terminées par des raquettes oblon- gues où ovales au lieu d’être aussi larges que les longues: par les manchettes de ses pieds plus longuement duveteuses, et d’une nuance un peu plus foncée; par les sous-caudales verte chez les &. 5. STEGANURA ADDAE, BourcGier. © Rostlrum rectum, parte denudata vix dimidia parte corporis longius. Capite et anteriori parte colli viridibus, nitentibus. Corpore supra viridi. Cauda singularis; rectricibus mediis brevibus, viridibus : submediis ad externis gradatim longiori- bus, brunneo-viridibus aut grisescentibus : externis subexternis duplo longioribus, usque ad apicem subexternarum gradatim augustatis, dein usque ad paleam denu- datis : palea subrolundata. Corpore sublus usque ad epigastrum squamoso viridi nitido. Subeaudalibus rufis. Pedibus rufo papposis. ç Cauda vix emarginata; rectricibus parallelis, apice rotundatis, mediis viridi- bus : alirs brunneo-nigris. Subexternis et externis postice albis, apice viridibus. Cor- pore subtus albo-viridi maculoso, lateribus viridibus ; ventre grisescenti. Subcau- dalibus rufis pedibus parcius rufo-papposis. Trochilus Addae, Bourarer, Revue Zool. (septembre 1846), p. 312. Trochilus (ocreatus) rufocaligatus, Gourp, Proc. Zool. Soc. part. XIV (octobre 1846), p. 86. Steganura Addae, ReicHews. Troch. Enum. p. 5, pl. 709, fig. 4603-5. Spathura rufocaligata, Gourp, Monog. Troch. part. I (1850, pl. 11, t. III, pl. czxv. Spathure roux Lotté, Cenu et Des Murs, Encycel. (Oiseaux), p. 264, fig. 173. Catal. — Mellisuga rufocaligata, Gray et Mireu. Gen. t. I, p. 113, 59. — Spathura Addae, Bonar.Consp. Av. t. I, p. 80, 3.— Steganura Addae, Rercuens. Auf. d. Col. p. 8.— Spa- thura Adda, Bonar. in Revue(1854), p. 256, 280.— Steganurus Addae, UABAN. et HEINE, Mus. Hein. part. II, p. 66, note 6.— Spathura rufocaligata, Gouzp, Introd. p. 100, 185.— Id. Ann. and Mag. (1871), t. VIII, p. 62,5. — Sreganura Addae, Sozar. et Sazv. No- Steganurus Addae, G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 144, 1856. mencl. p. 86, 5. Lonc. — Bec, 0,015 (7 1.), sur sa partie dénudée; 0,017 (7 3/4 1.), depuis la commissure. — Tête, depuis sa partie postéricure jusqu'à la partie antérieure emplumée, 0,014 (6 3/4 1.). 264 LESBIENS — Ailes, 0,040 à 0,045 (18 à 19 1.). — Rectrices médiaires, 0",015 à 0",017 (7 3/4 1.). — Submédiaires, 0,922 (10 1.). — Subexternes, 0",024 (11 1.). — Externes, 0®,051 à 0,054 (23 à 25 1.). — Raquette, longueur, 0®,010 (4 1.) ; — largeur, 0,010 (4 1.). — Corps, 0,030 à 0",033 (13 1/2 à 15 1.) — Long. totale, 0",105 à 0",110 (47 à 49 1.). LA STÉGANURE D'ADDA Bec droit ; noir ; à peine plus long, sur sa partie dénudée, que la tête depuis sa partie postérieure jusqu’à la commissure. Téte et partie antérieure du cou revêtues de plumes vertes mi-brillantes ; la tête marquée d’une tache postoculaire blanche. Dessus du corps et tectrices caudales revètus de plumes vertes ou d’un vert foncé, lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue singulière; à rectrices médiaires courtes, vertes : les submédiaires à subexternes graduellement un peu plus longues, d'un brun verdâtre ou grisàtre : les externes une fois environ plus longues que les subexternes, graduellement rétrécies jusqu’à l'extrémité de celles-ci où un peu plus, puis réduites à la baguette jusqu'a la palette : celle-ci, subarrondie, presque aussi largue que longue, d’un noir velouté où d’un noir bleu velouté. Ailes à peu pres aussi longuement prolongées que les rectrices intermédiaires,-d'un brun violàtre on violacé. Dessous du corps garni d'une moustache d’un brun vert, naissant étroite de la commissure du bec, et passant sous l'œil; revêtu, depuis la base du bec jusqu'à l'épigastre, de plumes squammiformes, vertes, brillantes, souvent blanches sous leur base cachée ; couvert sur le ventre de plumes d’un vert bronzé, presque lisses. Sous-caudales rousses, souvent avec une tache verte sur le disque. Preds pattus ; garnis de manchettes formées d’un long duvet roux. Doigts blanchâtres. ® lT'éte et dessus du corps d'un vert bronzé. Queue à rectrices subparalleles, de longueur peu inégale, subarrondies à l'extrémité : les médiaires vertes : les autres d’un brun noir : les submédiaires à intermédiaires lavées de vert à leur extrémité : les subexternes et externes postérieurement marquées d’une tache blanche, et vertes à l'extrémité. Dessous du corps marqué de mouchetures vertes sur un fond blanc, avec les flancs verdâtres, et le ventre grisâtre, moucheté de vert. Sous-caudales rousses. Pieds plus brièvement garnis d’un duvet roux. Cette espèce habite la Bolivie. (Bourcier, Gould, Elliot, Salvin, Bouvier.) Elle a été décrite pour la premiére fois par M. Bourcier et dédiée à madame Adda Wilson. M. Bridges l’a trouvée en assez grand nombre à Sandillani, dans les yungas de la Paz. Ses habitudes semblent être analogues à celles de la peruana. PLATURAIRES. — URALIA 265 Genre URALIA URALIE, MursantT ET VERREAUX. Essai d'une classif. p. 87. CaracTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Dessus du corps non marqué d'une bande transversale blanche, au bas du dos ou sur le croupion. Rectrices externes terminées par une raquette ou palette, mais barbées jusqu'a cette dernière. Poitrine sans bande transversale blanche. Pieds garnis de houppes rousses. Les femelles, comme celles du genre précédent, ont les rectrices de longueur peu inégale, et les externes ne sont pas terminées par une palette. Ce genre differe de celui des Stéganures par ses rectrices externes garnies de barbes gradueilement un peu raccourcies, mais distinctes jusqu’à la raquette. 1. URALIA SCISSURA, Gouzp. ©" Rostrum rectum dimidia parte corporis brecius.Capite aeneo-viridi. Corpore supra viridi. Cauda bifureata:; rectricibus ad externas longioribus : mediis, sub- mediis et inlermediis viridibus : aliis nigro-chalybeis : externis subexternis tertia parte longioribus, gradalim usque ad paleam brevius barbatis : palea ovali; apice parva macula atba notatis. Pedibus rufo-papposts. Q Cauda vix emarginata; rectricibus subparallelis, apice rotundatis, partim apice albis. Corpore subtus albo, viridi maculoso. Spathura cissiura, GouLp, Proc. Zool. Soc. part. XXI (1853), p. 109. — Zd. Gourr, Monog. Trochil. part. XIX (1860), pl. I, t. IT, pl. czxvr. Catal. — Steganurus cissiurus. CaBAN. et Heixe, Mus. Hein. p. 66, note 4. — GouLn, Introd. p. 100, 186. — Steganura scissura, Scat. et SALv. Nomencl. p. 86,6. — Séeganurus cis- siurus. G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 144, 1860. — Uralia scissura, Muzs. et VERREAUX, Essai d’une classif. p. 87. — G. R. Gray, Hand List, t. 1, p, 144, 1860. 266 LESBIENS L'URALIE A QUEUE FENDUE Bec droit; noir ; moins long que la moitié du corps. T'éte verte où d’un vert bronzé. Dessus du corps, lectrices alaires et caudales, revêtus de plumes vertes, lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue divisée en deux branches ; à rectrices étagées : les médiaires à subexternes plus longues : les externes de trois quarts en- viron plus longues que les subexternes : les médiaires à intermédiaires vertes : les autres d’un bleu d'acier : les externes barbées d’abord assez largement, puis gra- duellement rétrécies jusqu'à leur partie terminale : celle-ci dilatée en une palette ovalaire plus longue que large, brune ou avec une tache blanche. Dessous du corps moucheté de vert sur un fond blanc. Pieds pattus: garnis de manchettes rousses. e Rectrices de longueur peu inégale; subparallèles : les externes marquées d’une tache blanche à l'extrémité. Dessous du corps moucheté de vert sur un fond blanc, avec les côtés verts. Cette espèce habite le Pérou; elle n'existe encore que dans Ja collection de M. Gould, dont nous avons reproduit la description. Le mâle qu'il possède, comme l’observe ce naturaliste, n’est pas adulte, et doit avoir probablement, dans son dernier état, la gorge et la poitrine revêtues de plumes squammiformes vertes, et peut-être point de tache blanche à la raquette. Cet oiseau est une des découvertes faites, au Pérou, par M. Warezewicz, dans l'un de ses rapides voyages dans ce beau pays. TROISIÈME BRANCHE LES LESPIAIRES CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la tribu : Queue singulière ; profondément fourchue, divisée en deux branches ; à rectrices au moins en partie parallèles, subgraduellement plus longues d2s médiaires aux externes : les médiaires à subexternes en grande partie au moins étagées chacune sur la rectrice suivante. LESBIAIRES 267 Bec droit où à peu près; moins long que la moitié du corps, parfois même moins long ou à peine aussi long sur sa partie dénudée, que la tète depuis sa partie posté- rieure jusqu à la commissure. Tête emplumée jusqu'au bord antérieur des scutelles. Mañndibule à arête basilaire, ordinairement cachée par les plumes. Poitrine non parée d’une bande transversale blanche. Ces Oiseaux se distinguent aisément de ceux des deux branches précédentes, par leurs rectrices externes non rétrécies d’une manière linéaire ou en alène, ni termi- nées par un renflement en forme de raquette, de palette ou de spatule. Les Lesbiaires se répartissent dans les genres suivants : A Rectrices externes parallèles, non cendrées ou grisâtres sur la seconde moitié de leur côté externe. B Rectrices externes cendrées ou grisâtres à la base de leur côté externe. CG Tête couverte, au moins jusqu'au vertex, de plumes squammiformes d’un éclat métallique. Rectrices en partie bleues ou vertes : les externes non cendrées ou d'un brun pâle à la base de leur côté externe : les intermé- diaires rétrécies postérieurement à leur côté interne et terminées en ogive OMENTAN TIC ÉMOUSSÉ ES RS CE CUAANTIUS- CC Tête non couverte, jusqu'au vertex, de plumes squammiformes d’un éclat métallique. Rectrices d'un rouge cuivreux ou d'un rouge cramoisi : les externes obscures ou d’un brun pâle sur une partie basilaire de leur côté externe , larges (0",009 à 0",011) et obtusément tronquées à leur extré- mité : les intermédiaires subparallèles : les submédiaires à externes marquées d'une tache noire à l'extrémité. . . . . . . . . . . Cometes. BB Rectrices externes cendrées ou grisâtres sur une partie basilaire de leur côté externe : les submédiaires à externes non marquées d’une tache noire à l'extrémité. D Baguettes des rectrices externes et quelquefois des subexternes blanches sur une partie de leur longueur, au moins sur leur page inférieure. Rectrices assez larges (0",008 à 0,010), obtusément tronquées à l'extrémité. Les submédiaires et intermédiaires non vertes sur les deux tiers basilaires de GIGASET NE Ce DATE EN OUTRE DD Baguettes des rectrices externes et subexternes non blanches sur une par- tie de leur longueur. Rectrices externes assez étroites (0",005 à 0,006); grisâtres sur une partie de leur côté externe. Les submédiaires et in- termédiaires le plus souvent vertes, au moins sur leurs deux tiers ba- SAIT ES MR LOS QE ER CPR Se PA PR PES DT 268 LESBIENS AA Rectrices submédiaires à externes postérieurement rétrécies à leur côté interne, et terminées en angle : les externes grisâtres sur la moitié posté- rileure de leur côtétexterne CO D. OC LCOUIG: Genre CYNANTHUS, CYNANTHE (Boxaparre)'. CaracTÈREs. Ajoutez à ceux de la branche : lectrices externes non cendrées, ou grisâtres sur une partie de leur côté externe ; les intermédiaires rétrécies postérieurement à leur côté interne et terminées en ogive où en angle émoussé : rectrices en partie bleues ou vertes. Téte couverte, au moins jusqu'au vertex, de plumes squammiformes d’un éclat métallique. Tableau des espèces : auRectricesibleues ou d'unblen Viol EE CUGNUTUSSe LUNA ECITICES I VÈTIES CN BMocos: 1. CYNANTHUS CYANURUS, Srernexs. œ Rostrum subreclum, dimidia parte corporis brevius. Capite usque ad verticem squamoso viridi nilenti. Corpore supra-antice viridi, uropygio subcaeruleo viridi, teclricibus caudae caeruleo-viridibus. Cauda bifurcata; rectricibus mediis ad exter- nas longioribus : mediis vüridibus : submediis ad exlernas caeruleis, latere interno brunneo usque ad apicem rectricis sequentis : submediis ad exlernas postice angqus- tioribus et apice viridibus. Corpore subtus viridi, qulae el colli regione longitudinali media squamoso-caerulea. Subcaudalibus viridibus, saepe rufo-marginatis. ? Cauda bretiori; rectricibus externis subexternis fere brevioribus, apice albis : corpore subtus, qula et collo albis, vüridi-maculosis ; pectore el ventre rufis. Trochilus cyanurus, Srerx. Gener. Zool. t. XIV, p. 239. Ornismya Kingii. Lesson, Trochil. p. 107, pl. 28. Lesbia forficata, ReicHEN8. Trochil. Enum. p. 5, pl. 718, fig. 4628-29, Mellisuga Salvadorii, BexveNUT. Ann. del Z. Mus. florent. (1865), p. 204 (Voy. ELr1oT, in Ibis, 1876, p. 10). 4 : IR rt ; : : =. dort À is 1 : "D STE Le nom de Cynanthus a été créé par Swaiuson: mais il l'appliquait à d'autres espèces de Trochilides. LESBIAIRES. — CYNANTHUS 269 Cynanthus cyanurus, GouLzr, Monog. Trochil. part. IH (1852), pl. 2, t. III, pl. cLxx11. Catal. — Mellisuga forficatus, GRAY et Mircx. Gen. t. I, p. 113, 49. — Mellisuga cyanwra, Gray et Miro. loc. cit. p. 113, 50.— Cynanthus forficatus, Bonap. Consp. Av. t.1, p. 81, 1. — Lesbia forficata. REICHENS. Aufz. d. Col. p. 8. — Bonap. #7 Revue (1854), p. 252, 133. — CaBax. et HEINE, Mus. Heïn., part. II, p. 71, 160. — Cynanthus cyanurus, ScLar. et Sazv. Proc. Zool. Soc. (1860), p. 70. 4S.— ZLesbia cyanura, ScraT. Proc. Zool. Soc. (1860), p. 95, 111. — Id. Nomencl. p. 86, 1. — Gouzp, Introd. p. 102, 192. — 74. Proc. Zool. Soc. (1870), p. 803. — Wxarr, 22 Ibis (1873), p. 370, 143.— G. R. Gray, Hand List, t. I, p.143, 1847. — Trochilus bipartitus (LATH. Mss.). Lesbia Gorgo (postea glycerium, GouLp. mss.), REICHENE. Auf. d, Col. p. 8. LE CYNANTHE CYANURE Bec droit ou à peu près; un peu plus long que la tête, depuis sa partie posté- rieure jusqu'à la commissure. Téte parée, depuis la base du bec jusque un peu après le vertex, de plumes écailleuses, d’un vert métallique brillant : cette parure cou- vrant le front jusqu’au bord ou presque jusqu'au bord des yeux, graduellement en- suite un peu rétrécie jusqu'un peu après le vertex, avec les côtés de cette parure bruns, lustrés de vert. Dessus du corps revêtu, depuis la nuque jusqu'au bas du dos, de plumes vertes lustrées d’or, vues d’arrière en avant : ces plumes passant plus ou moins au vert bleuâtre sur le croupion et au bleu verdâtre sur les tectrices caudales. Queue divisée en deux branches ; à rectrices médiaires à externes graduel- le ent plus longues : les submédiaires à subexternes en grande partie étagées cha- cune sur la rectrice suivante : les médiaires vertes, arrondies à l’extrémité : les submédiaires à subexternes d’un bleu plus ou moins violet, avec la partie de leur bord interne cachée sous la rectrice précédente, brune ; graduellement rétrécies sur leurs deux côtés, surtout sur l’interne, et vertes sur leur partie postérieure : les externes subparallèles, tronquées à leur extrémité, avec les angles subarrondis ; ordinairement une fois plus longuesique les submédiaires et souvent une fois et demie plus longnes que le corps, brunes des deux côtés jusqu’à l'extrémité des rectrices subexternes, puis d’un bleu violet, plus ou moins lustré de brun, moins luisantes que les rectrices précédentes. Ailes à peine prolongées jusqu’à l'extrémité des rectrices intermédiaires ; d’un brun violâtre. Dessous du corps garni sur le menton de petites plumes vertes ; paré, sur le devant de la gorge, d’une gemme ou plaque de plumes squammiformes bleues ou d’un bleu violacé, brillantes : côtés de la gorge et reste du dessous du corps revêtu de plumes vertes, luisantes, laissant souvent paraître la 270 LESBIENS couleur brune de leur base. Région anale d'un cendré grisätre. Sous-caudales vertes, souvent plus ou moins bordées de fauve. Page inférieure de la queue d'un brun bleuâtre ou violâtre, sur les parties bleues où violettes de la page supérieure. Pieds garnis, sur les tibias, de plumes brunes ; tarses presque dénudés ; doigts bruns. Cette espèce, pendant longtemps, ne se trouvait en Europe que dans la collection de M. Bullock, acquise, après la mort de ce dernier, par M. Leadbeater; mais depuis 1836, il en est arrivé un certain nombre d'exemplaires. Cet Oiseau se plait dans les forêts vierges qui couvrent les deux versants des Cordillères, mais on le voit aussi dans les collines qui s'étendent à l’est de ces montagnes, du côté de Caracas. Il se tient ordinairement à une hauteur de deux à trois nulle mètres. A Quito, suivant M. le professeur Jameson, il courtise la fleur du Sedum quitense, plante couvrant les murs et le dessus des maisons de cette ville. Son vol est rapide et puissant, comme l'indique la forme de son corps et les lon- gues pennes de sa queue. Ce Trochilidé varie un peu, soit sous le rapport de la taille, soit sous celui de sa couleur, principalement de sa queue; et quelques personnes ont cru voir dans ces variations des caractères spécifiques qu'elles n’ont pas pu préciser. Les individus provenant de Vénézuela ont les rectrices externes plus dilatées à la base et plus rétrêcies dans leur moitié postérieure que ceux venant d’un autre district, et la ligne noire de la tête leur manque presque entièrement. Chez beaucoup d’autres individus, ajoute le mème auteur, la moitié postérieure des rectrices est d’un bleu uniforme ; mais chez le plus grand nombre, les rectrices médiaires à subexternes sont d’un vert métallique très-brillant. Chez quelques-uns, provenant de Vénézuela, les rectric s externes sont bleues, excepté au bout, où elles sont vertes comme les intermédiaires. Chez quelques individus, la plaque de la gorge fait défaut. Ceux qui n’ont pas cette parure sont probablement des mâles non adultes, ou de vieilles femelles qui, ayant passé l’âge de couver, prennent en partie le plumage du mâle. Le Cynanthus cœlestis (GouLb, Zntrod., p. 102, 193), d’une taille un peu plus grande, et ayant le dessus du corps d'un brun cuivreux, ne parait être qu'une variété locale, provenant de l'Equateur. LESBIAIRES. — CYNANTUHUS LA Plusieurs naturalistes ont cru reconnaître €. Cyanurus dans l’Oiseau-mouche à longue queue verte, d'Epwarps, et lui ont donné le nom de forficatus : mais la description de cet auteur ne s’y rapporte pas ; car cet écrivain donne à son oiseau le bas du ventre et les sous-caudales de couleur blanche; il le dit d’ailleurs de la Jamaïque, d'où il aurait été rapporté par M. Chandler. Peut-être l'oiseau décrit par Edwards est-il encore inconnu ? 2. CYNANTHUS MOCOA, DELATTRE ET BouRGIER. o Rostrum subrectum, dimidia parte corporis subbrevius. Capite usque ad verti- cein Squamoso tiridi nitenti. Corpore supra viridi aut vix subcaeruleo-viridi. Cauda bifurcala: rectricibus mediis ad externas longioribus : mediis et submediis viridi - bus : intermediis et subexternis concoloribus, latere interno occulto nigro : exter- nis subexlernis duplo longioribus. Corpore sublus viridi, gemma jugulari caeruleo metaliica. Subcaudalibus viridibus. Q Cauda bretviori; rectricibus brunneis, subexternis el externis apice albis. Cor- pore subtus, albo viridi maculoso; ventre rufo, lateribus virescentibus. Trochilus Mocoa, Decarrre et Bourcrer, Rev. Zool. (sept. 1846), p. 311." Trochilus (Lesbia) smaragdinus, GouLp, Proc. Zool. Soc. part. XIV (oct. 1864), p. 85, 2. Lesbia Mocoa, Reicuewe. Trochil. Enuw. p. 5, pl. 717, fig. 4626-27. Cynanthus smaragdicaudus, Gour, Monog.Trochil. part. III (1852), pl. 3, t. III, pl. crxxur. Catal. — Mellisuga smaragdinis, GrAY et Miro. Gen. t. I, p. 113, 52.— Cynanthus Mocoa, Boxap. Consp. Av. t. I, p. 81, 3. — ZLesbia Mocoa, Rricaeng. Aufz. d. Col. p. 8. — CABAN. et HeINE, Mus. Hein. part. II, p. 71, 158. — Boxap. in Revue (1854), p. 252, 132. — Cy- nanthus Mocoa. GouLv, Introd. p. 103. 194.— Zd. Proc. Zool. Soc. (1870), p. 803. — ScLar. et Sazv. Nomencl. p. 86, 2. — G.R. GRAY, Hand List. t. 1, p. 143, 1848.— WanireLy, Proc. Zool. Soc. (1873), p. 188, 5. — ScLar. et Sazv. Proc. Zool. Soc. (1874), p. 677. — Tacza- zANoWsKk1, Proc. Zool. Soc. (1874), p. 544, 34. Loxc.— Bec, 0®,017 (7 1/2 1.), depuis la commissure; 0,013 (6 1.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0,060 à 0%,065 (27 à 29 1.). — Rectrices médiaires, 0",015 (7 1.). — Submédiaires, 0,025 (41 1/2 L.). — Intermédiaires, 0,040 (18 1.). — Subexternes, 0",060 (27 1.). — Exter- nes, 0,085 (38 1.). — Corps, 0"049 (22 1.). — Long. totale, 0",146 (65 1.). 972 LESBIENS LE CYNANTHE MOCOA © Bec droit où à peu près; noir ; à peu près aussi long que la tête, depuis sa partie postérieure jusqu'à la commissure. T'éle parée, jusqu'au vertex, de plumes squammiformes d'un vert métallique brillant, à disque obscur sous certain jour ; marqué d'une petite tache postoculaire blanche. Dessus du corps revètu, jusqu'à l'extrémité des tectrices caudales, de plumes vertes où d’un vert à peine bleuâtre, lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue divisée en deux branches : les mé- diaires à externes graduellement plus longues : les submédiaires à subexternes en grande partie au moins étagées sur la rectrice suivante : les médiaires et submé- diaires d’un beau vert, mi-brillantes : les intermédiaires à externes de même cou- leur sur leur partie apparente, brunes sur leur partie cachée sous la rectrice précé- dente : les externes une fois plus longues que les rectrices subexternes, obtusément tronquées, avec les angles subarrondis à leur extrémité. Dessous du corps couvert de plumes vertes, presque lisses ; paré, sur le milieu de la gorge ou du devant du cou, d’une gemme ou plaque formée de plumes squammiformes d’un bleu métalli- que brillant ; partie postérieure du ventre frangée de roux. Flancs marqués d’une mèche soyeuse blanche. Sous-caudales vertes. Page inférieure de la queue d'un noir bleu. Picds garnis, sur les tibias, de petites plumes vertes à la base, blanches postérieurement ; doigts noirs ; ongles arqués. g Le mâle non adulte a la tète moins brillante, la queue moins développée et manque de la parure jugulaire. Les jeunes commencent de très-bonne heure à prendre la couleur verte de la queue : mais leur robe est moins brillante que celle de l'adulte. $ La femelle a la queue beaucoup plus courte, entaillée, à rectrices graduelle- ment plus longues des médiaires aux externes, brunes ou d’un bleu d'acier, avec l'extrémité des externes et subexternes blanche. Dessous du corps, depuis la base du bec jusqu'aux épaules, moucheté de vert sur un fond blanc; épigastre et ventre roux, avec les côtés de celui-ci verts où mouchetés de vert. Sous-caudales rousses. Rectrices médiaires, 0,010 (4 1/2 1.). — Submédiaires, 0,013 (6 1.). — Intermédiaires, 0,025 (11 1/2 1.). — Subexternes, 0",031 (14 L.). — Externes, 0",042 (19 L.). — Long. totale, 0%,096 à 0,110 (43 à 49 L.). LESBIAIRES. — CYNANTHUS 27+ Ælx Le nid est tapissé en dedans de poils soyeux de Viscache, et revêtu en dehors de filaments et de mousse. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur. 0",040 (18 1.). — Diamètre interne, 0,020 (9 1.). — Hauteur, 0",071 (82 1). Cette espèce habite, suivant les saisons, la Bolivie, le Pérou, l'Équateur et peut- être quelques parties méridionales de la Nouvelle-Grenade. (Bourcier, Verreaux, Gould, Elliot, Sclater, Salvin, Loddiges, Boucard.) Elle a été découverte par M. Delattre dans les environs de Mocoa, ancienne ville principale des Indiens, dont les environs sont inondés pendant cinq ou six mois de l’année; ville située sur les limites des Huitotos et des Mesailes, peuples anthropo- phages. M. Bridges l’a trouvée en assez grande abondance dans la Bolivie. Cet Oiseau y fait la cour aux grandes Cactées, visitées par une multitude d'insectes dont il fait son profit. Comme l'espèce précédente, il est d’une grande difficulté à tuer, par suite des mouvements singuliers qu'il fait auprès des corolles auxquelles il vient demander sa nourriture. Et quand le soleil commence à lancer ses rayons moins chauds sur les lieux où il a élevé sa famille, il éprouve aussi le besoin de changer de patrie et d’émigrer vers des contrées plus favorisées. M. Whitely a trouvée cet Oiseau au Pérou, près de San-Antonio, dans la vallée de Peucartambo, en juillet {S71, à une hauteur de mille mètres au-dessus du niveau des mers. « Je n’aivu, dit ce voyageur, que des mâles; ils étaient dans une petite clairière de la forèt et cherchaient leur nourriture sur des fleurs analogues à celles du Tabac, et à peu près de la taille de cette plante. Dans cette clairière se trouvaient quatre espèces d’oiseaux visitant les mêmes fleurs. « Ces Trochilidés, après avoir voltigé quelque temps autour d’une fleur, s’élan- cèrent subitement au sein de la forèt et y restèrent longtemps immobiles sur la branche d'un arbre. ; Les découvertes merveilleuses faites en Bolivie par les Européens qui ont osé s’aveuturer sur quelques points de ces provinces, comprises entre la branche orien- tale des Cordillères et celle qui côtoie les bords de l’océan Pacifique, semblent nous faire soupçonner celles qui nous sont réservées, quand ce pays sera mieux connu. 0IS.-MOUGI. — III. 35 274 LESBIENS Mais beaucoup de voyageurs ont hésité encore à explorer les diverses parties de ce pays, soit à cause de l’aspérité des montagnes, des profondeurs des forêts, de l'inhospitalité de certaines races indiennes, soit par crainte de l’insalubrité du climat. Pourtant quelles variétés d’animaux et de plantes la nature ne doit-elle pas y présenter, depuis les plaines malsaines d’Atacama jusqu'aux sommets des contre - forts de Titicaca dont la neige couvre souvent les sommets ? Il y a là des conquêtes admirables à faire pour ceux qui oseront le tenter. Genre COMETES, COMÉTES, Gouin. GouLp, Proc. Zuol. Soc. part. XV (1847), p. 103. CarACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Rectrices externes non cendrées ou grisâtres sur une partie de leur côté externe, souvent obscures où d’un brun pâle sur une partie basilaire dudit côté; rectrices d'un rouge cuivreux où d'un rouge cramoisi, larges (0",009 à 0",011) et obtusé- ment tronquées à leur extrémité : Les intermédiaires subparallèles : les submédiaires à externes marquées d’une tache noire à l'extrémité. T'é/e non couverte jusqu'au vertex de plumes squammiformes, d’un éclat métallique. Tableau des espèces : a Dos d'un rouge cuivreux. Rectrices subexternes à externes d’un rouge cuivreux avec l'extrémité noire. sparganurus. aa Partie antérieure du dos verte: le reste d'un rouge cramoisi. Rectrices sub- médiaires à externes d’un rouge cramoisi avec l'extrémité noire. . . . Phaon. 1. COMETES SPARGANURUS, Suaw. Rostrun rectum, dimidia parte corporis brevius. Capite viridi. Corpore supra, dorso rubro-cupreo, uropygio et tectricibus caudae subriolaceo cüupreo-rubris. Cauda bifurcata; rectricibus mediis ad externas longioribus, awrantiaco-cupreo rubris, apice macula subquadrata brunneo-nigra; exlernis tertia parte subexterna rum longioribus. Corpore subtus, gula et collo squamosis viridibus : hoc ornamento postice angustato; epigastro et ventre viridibus. Subcaudalibus sordide albis, disco viridi. LESBIAIRES. — COMETES 215 ei ? Cauda brerciorti, rectricibus externis subexternis paululure brevioribus, latere interno rubro--cupreo, latere externo et apice albis. Corpore subtus albo, gula et collo viridi-punctalis : ventre viridi maculato. Trochilus sparganurus, SHAW, Gen. Zool. t. VIII, p. 291, 11, pl. 39. — JARDINE, Nat. Libr. Humm. B.t. Il, p.112; pl. 23: Fire tailed Humming Bird, Lara. Gen. Hist. t. IV, p. 291. Trochilus chrysurus, Cuvier, Règne anim. (1829), t. I, p. 486, note. — Tscxupr, Faun. pe- ruan. p. 244, 3. _Ornismya Sapho. Lessox, Man. d'Ornith. t. II, p. 83. — Jd. Oiseaux-Mouches, p. 105, pl27(07); 28 (9): — Id. Traité, p. 272, 3. — Jd. Index, p. xvir, 39. — Zd. Trochil. p. 131, pl. 49. Cometes Sappho, Gour», Proc. Zool. Soc. part. XV (1847), p. 31. Sappho sparganura, Reichenb. Trochil. Enum. p. 5. pl. 724, fig. 4651-52. Sapho, Cuenu et Des Murs, Encyel. (Oiseaux, II° part.), p. 243, fig. 261. Cornetes sparganurus, Gourr, Monog. Troch. part. IV (1852), pl. ?, t. III, pl. GLxxIN. Cometes sparganurus, Des Murs, Expédition dans les parties centrales de l'Amérique sous M. de Castelnau, Zool. (Oiseaux). p. 39, 5. Catal. — Mellisuga sparganura, Gray et Mircu. Gener. t. I, p. 113, 46. — Cometes sparga- nurus, Bonar. Consp. Av. t. 1, p. 81, 1. — Oréthorhynchus chrysurus, D'ORBIGNY et La- FRESNAYE, Syn. p. 26, 3. — Sappho sparganura, REicHeNs. Aufz. d. Col. p. 9. — Lesbia sparganura, Boxar. in Revue (1854), p. 252, 130 —Sparganura Sappho, Caran et HEINE, Mus. Hein. part. III, p. 52, 115. — Cometes sparganurus, Harraur, Journ. f. Ornith. (1857), p. 44, 37. — GouLn, Introd. p. 103,195. — Sparganura Sappho, ScLar. et SaLv. Nomencl. p. 86, 1. — Saphos sparganurus, G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 143, 1843. — Trochilus radiosus (Temminck in Mus. de Leyde). Loxc. — Bec, 0",020 (9 1.) depuis la commissure ; 0,015 (7 1.). sur sa partie dénudée. — Ailes, 0,067 (30 1.). — Rectrices médiaires, 0,025 (14 1/2 1.). — Submédiaires, 0",035 (15 1/2 1.). — Intermédiaires, 0",047 (21 1.). — Subexternes, 0",067 (30 1.). — Externes, 0"110 (49 1.). — Corps, 0,047 (21 1.). — Long. totale, 0",166 (74 1.). — Largeur des rectrices médiaires, 0,011 (5 1.). — Des externes, 0",009 (4 1.). LE COMÉTÈS SAPHO Bec droit; noir ; un peu moins long que la moitié du corps. T'éte revètue jusqu’au vertex de plumes squammiformes vertes ou parfois d’un vert grisâtre; nuque d’un vert luisant. Dessus du corps revêtu de plumes d’un rouge cuivreux, sur la partie antérieure du dos, passant ensuite au rouge cuivreux violätre jusqu'à l’extrémité des tectrices caudales. Queue divisée en deux branches; à rectrices médiaires à 276 LESBIENS Æ externes graduellement plus longues : les submédiaires à subexternes en grande partie étagées chacune sur la rectrice suivante : les médiaires d’un cuivre doré, avec l'extrémité brunâtre ; les autres d’un rouge cuivreux, avec l'extrémité marquée d’une tache presque carrée, noire où d'un brun noir : ces plumes parallèles termi- nées d’une manière tronquée, avec leurs angles subarrondis : les subexternes brunes sur une partie de leur bord externe : les externes d’un brun pâle sur ce même côté, jusqu'à l'extrémité des subexternes, d’un tiers plus longues que ces dernières, une fois plus longues que le corps. Ailes un peu plus longuement prolongées que les rectrices intermédiaires ; d’un brun violâtre. Dessous du corps marqué d’une tache d'un pâle roussâtre, entre la commissure et les yeux ; paré, sur la gorge et le devant du cou, d’une sorte de cravate ou de rabat formé de plumes squammiformes d'un vert doré glacé étincelant : cette parure d’une largeur d’abord parallèle jusqu’à la base du cou, puis rétrécie postérieurement sur une partie de la poitrine ; revêtu, sur le reste, de plumes presque lisses, d'un vert luisant; marqué d'une petite mèche d’un blanc roussâtre, parfois peu apparente. Région anale blanche. Sous caudales d’un blanc sale, avec le disque verdàtre. Page inférieure de la queue bronzée, lévérement violàtre : baguette des externes blanche jusqu'à la moitié de la lon- gueur. Pieds noirs; tarses presque nus. $ Le jeune o* varie suivant l'âge. Les rectrices externes sont d’abord moins longues que les subexternes. Plus tard, elles dépassent l'extrémité de celles-ci. Le dessous du corps est ponctué de vert sur la gorge et le cou, sur un fond pile. A mesure qu'il se rapproche de l'âge adulte, la queue s’allonge, surtout sur les rectrices subexternes et externes ; quelques plumes vertes commencent à se montrer sur la gorge et le devant du cou. ® Dessous du corps vert jusqu'à l'extrémité du croupion. T'ectrices caudales vertes passant au rouge de cuivre. Queue moins longue; les rectrices médiaires à subexternes d’un cuivre doré : les subexternes d’un blanc sale jusqu'à la moitié de leur côté externe : les externes un peu moins longues que les subexternes, à peine plus longues que le corps, blanches, avec les cinq sixièmes de leur côté interne d’un cuivre rouge, mais non jusqu'à la baguette : celle-ci blanche. Dessous du corps d'un blanc sale, parsemé, jusqu'à l’épigastre, de points ou de petites mouchetures d'un vert Lrillant ; revêtu sur le reste de mouchetures beaucoup plus larges sur le ventre, avec les flancs presque entièrement verts. LESBIAIRES. — COMETES 277 Bec, 0,018 (8 1.), depuis la commissure ; 0,015 (7 1.), sur sa partie dénudée. — Rectrices médiaires, 0,022 (10 1.). — Submédiaires, 0"027 (12 1.). — Intermédiaires, 0,040 (18 1.). — Subexternes, 0,051 (23 1.). — Externes, 0,046 (20 1/21). — Long. totale, 0,100 (45 1.). Le Cométès Sapho habite les régions orientales du Pérou et de la Bolivie, pays les plus riches sous le rapport de la botanique et de la zoologie, mais dont l’inté- rieur est encore peu connu. On le trouve surtout depuis le Paz jusqu'à Chuquisaca ; il est si commun dans cette dernière localité, dit M. Deville, que les enfants en apportaient un grand nombre à nos voyageurs. On le rencontre dans certaines saisons jusqu’à Mendoza. Il se plait dans les chaudes forêts vierges de ces contrées, mais on le rencontre aussi dans l’atmosphère des montagnes. Il arrive en septembre et octobre dans les environs de Chuquisaca ; il s’installe dans les bosquets de cette cité, quelquefois dans les chaumières indiennes délais- sées, où sur les flancs des collines voisines de la ville. Il se plaît sous leurs ombrages couverts d'arbres et d’arbrisseaux, et de là, descend dans les champs de maïs ou dans les collines couvertes de légumineuses. À son arrivée, les arbres frui - tiers sont en pleine inflorescence. Il visite les pommiers et surtout les corolles des Capuli, sorte de cerisier. | Les fleurs des grandes Cactées reçoivent aussi ses visites fréquentes et lui four- nissent en abondance les insectes à sa nourriture. Cet oiseau n’est pas timide; mais à cette époque, qui est la saison de ses amours, les mâles se pourchassent avec une furie sans égale, et poursuivent, en poussant des cris aigus, tout autre Oiseau-Mouche assez osé pour se présenter sur les lieux choisis pour leur domaine. Aucun autre Colibri, dit M. Tschudi, ne montre, dans la combinaison de ses couleurs, une variété et un éclat comparables à ceux du Cometes Sapho. Dans la vivacité de leurs mouvements, ces oiseaux paraissent ct disparaissent comme un rayon de lumière éblouissant. Dans leur vol, ils font des évolutions extraordinaires, qui les rendent alors très - difficiles à tuer. À peine s’élancent ils à corps perdu vers une fleur qu'ils la quittent en décrivant dans l'air un demi cercle avec une telle rapidité que l’œil les perd de vue jusqu'à ce qu'ils reviennent courtiser de nouveau la corolle qui les avait attirés. A peine arrivé dans les champs dont nous avons parlé, cet Oiseau songe à se 278 LESBIENS créer une famille. Il bâtit un nid en eûne renversé, plus long que large ; le construit avec des fibres de végétaux, et le garnit en dedans d’une bourre soyeuse qui semble empruntée au duvet des Viscaches. Dès qu'il a fait l’éducation de ses petits, jeunes et vieux, poussés par le besoin d'émigrer, se dirigent vers des contrées plus au nord, où ils resteront jusqu'à ce que le printemps les rappelle dans les lieux témoins de leurs amours. Le Cométès Supho est un des oiseaux dont l’arrivée en Europe offre le plus de difficultés. Dans ces contrées si chaudes, la décomposition est si rapide que, si l’on ne dépouille pas la peau sur place, il est inutile de l'essayer quand on est arrivé à la maison. Les difficultés des envois sont un autre obstacle. Dans ce pays, entouré de mon- tagnes, où les moyens de communication sont rares, où la poste même n’est servie qu'à d'assez longs intervalles par un piéton, il est difficile d'envoyer des paquets mème tres-petits. g Dans l'âge non adulte, le mâle a la tête moins brillante, la queue plus courte, la gorge dépourvue de gemme. Quelques individus ont parfois une tache blanche sur le milieu du dos. Dans les très-jeunes individus, les deux sexes ont la gorge mouchetée de vert sur un fond fauve, tandis que chez d’autres elle est d’une teinte fauve toute unie. ? La femelle a la tête moins brillante ; marquée d’une tache postoculaire et d’un trait suboculaire blancs. La queue beaucoup moins longue, à rectrices médiaires à subexternes graduellement plus longues : les médiaires vertes : les autres bleues à leur côté interne, vertes à l’externe : les externes un peu plus courtes que les sub- externes, brunes où d’un brun verdâtre, avec l'extrémité marquée d’une tache blanche. Le dessous du corps moucheté de vert sur un fond blanc, sur la gorge et sur le cou, et d’un roux pâle sur la poitrine et le ventre. è Dans un âge plus avancé les femelles ont des plumes vertes métalliques, mais jamais autant que chez mâle. Cette belle espèce habite le Vénézuela, la Bolivie et l'Equateur. (Verreaux, Bour- cier, Gould, Elliot, Sclater, Salvin, Loddiges, Muséum de Paris, Muséum britan- nique, Boucard, Bouvier, Sallé.) M. Wyatt l’a vue, à Canuto, visitant les fleurs du Zaplacea speciosa. LESBIAIRES. — COMETES 279 à. COMETES PHAON, Gou. © Rostrum rectum, dimidia parte corporis subbrevius. Capile griseo-viridi. Cor- pore supra, dorso antice viridi, poslea et wropygio et tectricibus caudae rubro- vinosis. Cauda bifurcata: rectricibus subgradatim longioribus rubro-vinosis, apice macula subquadrata nigra : externis dimidia parte corporis longioribus, Alis vix usque ad apicem rectricium submediarum prolongatis. Corpore subtus, linea sub- oculari alba; gula et collo usque ad epigastrum squamosis subcaeruleo-viridi niten- tibus; pecloris lateribus et ventre albis, viridi maculosis : subcaudalibus sordide albis. Q® Cauda breviori rectricibus mediis ad subexternas apice nigris : externis lateris interni maxima parte albis. Corpore sublus albo, viridi maculoso. Cometes Phaon, Gouzp, Proc. Zool. Soc. part. IV (1847), p. 31. 2. — Jd. Monog. Trochil. part. IV (1852), pl. 8, t. III, pl. czxxv. Sappho phaon, Reicens. Troch. Enum. p. 5, pl. 725, fig. 4653-54. _Catal.— Mellisuga Phaon, Gray et Mrrcx. Gener. t. I, p. 113, 47.— Sappho Phaon, REICHENS. Aufz. d. Col. p. 9. — Lesbia Phaon, Boxar. in Revue (1854), p. 252, 131. — Sparganura Phaon, CaBan. et HeNe, Mus. Hein. part. III, p. 52, note 2.— Cosmetes Phaon, Gourpr, In- trod. p. 104, 196. — Scrar. et Sazvix, Nomencl. p. 86, 2. — Saphos Phaon, G. R. GRrAY. Hand List, t. I, p. 143, 1844. 5 Loxc. — Bec, 0",022 (40 I1.), depuis la commissure; 0",018 (8 1.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0",070 (31 L.). — Rectrices médiaires, 0",028 à 0",030 (12 1/2 à 13 1/2 1.). — Submé- diaires, 0,040 (18 1.). — Intermédiaires, 0",046 (20 1/2 1.). — Subexternes, 0",069 (30 1.). — Externes. 0",110 (49 1.).— Corps, 0.054 (241.). — Long. totale, 0",170 (761.). — Largeur des rectrices, 0",009 à 0®,010 (4 à % 1,2 1.). LE COMÉTÈS PHAON Bec droit où à peu près; noir; un peu moins long que la moitié du corps. Téte d'un vert grisâtre. Dessus du corps couvert de plumes vertes sur la partie anté- rieure du dos ; puis d’un rouge vineux ou cramoisi plus vif sur les tectrices caudales. Queue divisée en deux branches; à rectrices médiaires à externes subzraduellement plus longues : les submédiaires à externes en grande partie étagées chacune sur la rectrice suivante ; toutes d’un rouge vineux ou cramoisi, avec l'extrémité marquée 280 LESBIENS d’une tache presque carrée d’un brun noir : ces plumes parallèles, de quatre à cinq lignes de largeur, tronquées à l'extrémité d’une manière obtuse, avec leurs angles subarrondis : les externes d’un tiers plus longues que les subexternes, de moitié au moins plus longues que le corps. Aïles à peine aussi longuement prolongées que les submédiaires ; d’un brun violâtre. Dessous du corps marqué d’un trait blanc entre la commissure du bec et prolongé sous l'œil; paré, sur la gorge et le cou, d’une sorte de cravate ou de rabat, prolongé jusqu’à Pépigastre et formé de plumes squam- miformes d’un vert bleuâtre brillant ; couvert sur les côtés de la poitrine de mou - chetures ‘vertes sur un fond blanc; couvert, sur le reste, de mouchetures sembla- bles, plus petites sur le ventre, plus larges ou contiguës sur les côtés. Sous-caudales d’un blanc roussâtre. Page inférieure de la queue d'un brun bronzé, plus foncé à la base. Pieds noirs ; tarses peu emplumés. Q Dessus du corps vert jusqu'au bas du dos. Croupion et tectrices caudales d’un rouge roux où cramoisi. Queue moins longue ; les rectrices médiaires à sub- externes d’un rouge cramoisi : les externes un peu moins longues que les subex- ternes, blanches, avec les cinq sixièmes de leur côté interne d’un rouge cramoisi. Dessous du corps d'un blanc sale, parsemé jusqu’à l’épigastre de points ou de petites mouchetures vertes ; revètu sur le reste de mouchetures plus larges sur le ventre et contiguës sur les flancs. Cette belle espèce habite aussi, suivant les saisons, la Bolivie, le Pérou et l'Equa- teur. (Gould, Verreaux, Elliot, Salvin, Loddiges, Muséum de Paris, Boucard, Sallé.) Le nid est composé de fibres végétales et de mousses. (Collection Verreaux.) Cette espèce, dit M. Gould, habite les mêmes contrées que le Comeles spargu- nurus, mais elle ne s'étend pas si loin à l’est et au midi. M. Bonelli, le compagnon de Frédéric Bruce, pendant ses voyages en Amérique, a donné quelques détails sur cet oiseau ? : « Les plateaux des Cordillères présentent, dit-il, de nombreux ravins, de cent à deux cents pieds de profondeur, dontles côtés presque perpendiculaires sont couverts d’une multitude de plantes, peu connues peut-être des botanistes. À « Tandis que les froids dominent les parties élevées, ces ravins ou quebrados, 1 Gouin, Monog. des Trochil., part. IV (1852). LESBIAIRES. — ZODALIA 281 comme on les appelle, jouissent d’une douce température favorable à l'existence de ces Trochilidés, et ceux- ci recherchent ces lieux favorisés. « À leur arrivée en Bolivie, vers la saison des pluies, c’est-à-dire vers le mois d'août ou de septembre, correspondant au printemps de l’Europe, ces Trochilidés s'occupent bientôt à bâtir leurs nids et à donner leurs soins à leurs petits. « Dans lesravins dans lesquels on les trouve, ils se tiennent ordinairement vers la moitié de la hauteur des côtés de ceux-ci, et pour les obtenir on est obligé de les tirer du fond ou du sommet de ces quebrados. « J'ai rarement vu ces Oiseaux dans le voisinage de la Paz ; cependant j'en ai deux individus provenant de cette localité. « Pendant plusieurs jours de suite, j'ai suivi un de ces Cométes ; il ne manquait jamais, vers quatre heures de l'après-midi, de visiter les fleurs d’une grande espèce de Cactus, et, après quelques moments de visite, il s’élançait dans les airs et dispa- raissait à ma vue, presque sans me permettre de voir la direction qu’il prenait. » Quand le soleil commence à raccourcir la durée du jour, dans les lieux témoins de sa tendresse et de son amour maternel, le Cométes Phaon se rapproche de la Ligne et va dans la république de l'Équateur chercher la chaleur bienfaisante dont il . jouissait dans les contrées où s’écoulent, chaque année, les plus beaux moments de son existence. Genre ZODALIA, ZODALIE, Mursanr. ; CaRACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Rectrices externes cendrées ou grisâtres sur une partie basilaire de leur côté externe ; parallèles, larges ou assez larges (0",008 à 0,010), obtusément tronquées et non marquées d’une tache noire à l'extrémité : les submédiaires et intermédiaires non vertes sur leurs deux tiers basilaires. Baguettes des externes et quelquefois des subexternes blanches sur une partie de leur longueur, au moins sur la page inférieure. Tableau des espèces. a Téte d'un brun violâtre. Dessus du corps d'un brun violàtre. Rectrices médiaires VÉDÉE SRE MER AUTRE EE ES FE TA EE ES EE Pre Et TO Tue aa ‘Tète mouchetée de vert sur un fond rosâtre. Dessus du corps d'un vert bleu ou bleuâtre. Rectrices d'un rouge brun RU TN IG YCeTia o18.-MOUCcH. — III. ; 36 282 LESBIENS 1. ZODALIA ORTONI, Lawrence. S Roslruin rectum, dinidia parte corporis brevius. Capite subriolaceo-brunneo. Corpore supra subviolaceo -brunneo. Teclricibus caurtae viridibus. Cauda bifurcata ; rectricibus subgradatim longioribus : mediis viridibus : subiediis ad subexternas nigro-brunneis, apice vinoso-chermesino : externis parallelis, apice obscure aeneo- viridibus, lateris exlerni bis terlia parte basilari cinereo. Corpore sublus, qula et collo squamosis viridibus nitidis: colli laleribus, peclore et ventre viridibus : abdominis parte posteriori pallide rufa. Lesbia Ortoni. LAWRENCE, in Ann. of the Lyc. of Nat. History of New-York, t. IX (1870). p. 269. Catal. — Lesbia Ortoni, Law, loc. cit. 1870, 270. Loxc. — Bec, 0",013 (6 1.). — Ailes, 0,060 (271.). — Rectrices médiaires, 0",028 (12 1/2 1.), — Externes, 0,094 (421.). — Long. totale, 0",155 (69 1.). LA ZODALIE D'ORTON Bec noir ; droit ; moins long que le tiers du corps. Téte et dessus du corps revêtu de plumes d’un brun pourpré où d’un brun violacé luisant, mais dont la base cachée est verte. T'ectrices caudales vertes à la base, puis d'un rouge cramoisi, avant la partie postérieure d’un brun pourpré ou violacé. Queue divisée en deux branches, à rectrices médiaires à externes subgraduellement plus longues : les médiaires vertes : les submédiaires à subexternes d'un noir brunâtre, avec l'extrémité d’un cramoisi vineux foncé, plus marqué sur les rectrices médiaires : les externes d’un vert bronzé obscur à l'extrémité ; à bord externe d’un blanc roussâtre sur les trois quarts basilaires de leur longueur. Ales d'un brun noir violacé. Dessous du corps paré, sur la gorge et le cou, d’un rabat formé de plumes squammiformes d’un vert métallique pâle et brillant : côtés de la gorge, du cou, de la partie antérieure de l'abdomen et flancs d’un vert luisant; partie postérieure du ventre d’un roux pâle. Page inférieure de la queue d'un bleu d'acier, avec l’extrémité bronzée : baguette des deux rectrices externes blanches sur la moitié basilaire de leur longueur. Pieds noirs. Elle provient de la vallée de Quito (Équateur). Le type est dans le Muséum du collége de Vassar-Poughkeepsie, à New-York. LESBIAIRES. — ZODALIA 283 M. Lawrence a dédié cette espèce à son ami M. Jacques Orton, professeur au collége de Vassal, qui a rapporté de l’Équateur et des bords de la partie supérieure de l’Amazone des collections d’une grande valeur scientifique dans toutes les bran- ches de l'histoire naturelle. Cette espèce, qu'on dit rare dans les lieux ci-dessus indiqués, avait été envoyée à M. Orton depuis son retour de l’Équateur. Cet Oiseau est de même forme et dimension que la Zodahia Glyceria, figurée dans la Monographie de M. Gould, excepté que les rectrices externes n’ont que les deux tiers de la largeur de celles de la planche précitée. Ces Oiseaux sont évidemment voisins et doivent être rangés pres l’un de l’autre. M. Gould place la Glyceria dans le genre Cométès, comme ayant plus d’affinité avec ce genre par rapport à la largeur des rectrices, qui sont plus étroites dans le genre Lesbia. « Les deux rectrices externes de l’Oiseau que j’ai sous les yeux, dit-il, sont d'une largeur à peu près intermédiaire entre celle de la Glyceria et celle de la Lesbia amaryllis. Chez les Glyceria et Orloni, la queue est plus courte que dans les genres Cometes et Lesbia. Peut-être les deux espèces doivent-elles être placées dans un nouveau genre. « La couleur du dessus du corps de l’'Otoni se rapproche de celle du Rhaïpho- nicron microrhynchus, mais elle est d’une nuance plus claire et moins luisante. Sous le rapport du devant du corps, l'Ortoni ressemble à l'Amaryllis, mais la parure jugulaire est d’un vert plus foncé et plus uniforme, en raison de la couleur roussâtre de la base et du bord des plumes moins apparent. Les parures jugulaires des Amaryllis et Ortoni se ressemblent beaucoup en couleur et en étendue, » \ 2. ZAODALIA GLYCERIAE, Gourn. © Roslrum rectum, parle denudata capile brevius. Capite usque ad verticem roseo viridi maculoso. Corpore supra subcaeruleo-viridi. Cauda bifurcata, rectri cibus subgradatün longioribus : mediis rufo-brunneis, apice subcaeruleo-viridibus : intermediis et subexternis subviolaceo aut rufo-brunneis, apice subcaeruleo-viridi- bus : externis parallelis, apice obtuse truncatis, vix subeaeruleo- viridibus, latere exlerno usque post apicem exlernarum cinereo. Corpore subtus, gula et collo amicto 284 LESBIENS squanoso, gradatim angustato olivaceo-viridi; pectore et ventre pallide rufis viridi maculalis. Subeaudalibus pallide rufis, postice brunneo-maculatis. Q Inconnue. Cometes Mossai, GouLp, in Athanaeum (septemb. 1853). -— 14. Report of Brit. Assoc. (1853), p. 68. Cometes ? glyceria, GouLr. Monog. Trocbil. part, XV (1858), pl. 42, t. III, pl. crxxvi. Catal. — Lesbia glyceria, Bonar. in Rev. (1854), p. 252, 134. — Sparganura Mossai, CAB. et Heixe, Mus. Hein. part. III. p. 52, note 3. — Coinetes? glyceria, GouLp, Introd. p. 104, 195. — Sparganura glyceria, ScLar. et SALVIN, Nomencl, p. 86, 3. — Saphos ? glyceria, G. R. GRAY, Hand List. t. 1, p. 143, 1845. LoxG. — Bec, 0",013 (7 1.), depuis la commissure; 0",011 (5 1.), sur sa partie dénudée. — Aïles, 0,060 (27 1.).— Rectrices médiaires, 0",017 (7 1/2 1.).— Submédiaires, 0",025 (11 1/21.). — Intermédiaires, 0,040 (18 1.). — Subexternes, 0,056 (25 1.). — Externes, 0",081 (36 1.). — Corps, 0,047 (211.). — Long. totale, 0",130 (58 1.). LA ZODALIE DE GLYCÈRE « Bec droit; noir; à peine aussi long sur sa partie dénudée que la tète, depuis sa partie postérieure jusqu’à la commissure. Téte ornée, jusqu'au vertex ou un peu après, de mouchetures vertes sur un fond rosàtre ou d’un pàle roussâtre. Dessus du corps revêtu, jusqu'à l'extrémité des rectrices caudales, de plumes d'un bleu ver- dâtre, lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue divisée en deux branches ; à rectrices subgraduellement plus longues : les médiaires d’un brun roussâtre, légère- ment cuivreux : les submédiaires à subexternes de couleur analogue, avec l’extré- mité d'un vert bleuâtre : les externes, paralleles, obtusémént tronquées à l’extré- mité, dépassant les subexternes d’un cinquième de leur longueur, d’un tiers plus longues que le corps, cendrées ou grisâtres sur leur côté externe, jusque un peu après l'extrémité des subexternes, c’est-à-dire jusqu'aux cinq sixièmes de leur longueur, avec la baguette blanche sur la mème longueur, d’un brun noir ou vio- lâtre, avec l'extrémité d’un vert bleuâtre. At/es à peine plus longuement prolongées que les submédiaires ; d’un brun violâtre. Dessous du corps paré, jusqu’à la partie antérieure de la poitrine, d’une sorte de rabat formé de plumes squammiformes d’un vert doré : ce rabat graduellement rétréci en pointe d’avant en arrière; côtés du cou, de la poitrine et du ventre ornés de mouchetures vertes sur un fond d’un pâle roussâtre : ces mouchetures plus petites et moins rapprochées ou plus rares sur la LESBIAIRES. — LESBIA 285 région longitudinale médiane : la couleur foncière passant au cendré grisàtre sur la partie postérieure de l’abdomen. Sous-caudales roussâtres, avec une tache brune près de l'extrémité. Baguette des rectrices externes blanche sur la page inférieure. Pieds noirs; tarses peu emplumés. Gette espèce a été découverte, près de Popayan, dans la Colombie, par M. Mossa, qui l’a envoyée à M. Parzadaki ; ce dernier l’a cédée à M. Gould. Get Oiseau est, je crois, encore unique dans la collection de ce célèbre trochi- lidiste. M. Gould l’avait d'abord dédié à M. Mossa ; mais, pour être agréable au prince Ch. Bonaparte, il lui a donné le nom de Glyceria, sous lequel le prince lavait indiqué. Genre LESBIA, LESBIE, Lesson. LEssox, Index général, p. Xvi1. CARACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Rectrices externes parallèles, obtusément tronquées ou subarrondies à l’extré- * mité ; cendrées ou grisâtres à la base de leur côté externe, non grisâtres sur les deux cinquièmes postérieurs du même côté ; assez étroites (0",005 à 0",006); les submédiaires et intermédiaires le plus souvent vertes, au moins sur leurs deux tiers basilaires : à baguettes des rectrices subexternes et externes non blanches sur une partie de leur longueur. Tableau des espèces : a Rectrices toutes noires ou d’un noir brun, avec l'extrémité d’un cuivre doré. . TVctoriae. aa Rectrices au moins-en partie vertes. & Rectrices médiaires à intermédiaires vertes : les subexternes noires, avec l’ex- trémité d’un cuivre ou vert doré : les intermédiaires d’un vert légèrement obscur ou moins beau que celui des rectrices précédentes . . . . . . . Æucharis. bb Rectrices médiaires à subexternes vertes. c Rectrices subexternes d’un vert moins brillant que celui des précédentes, avec le bout d’un vert métallique : les externes brunes, avec l'extrémité d'un béau vert métallique; leur côté externe cendré ou grisâtre, jusqu’à la moitié de AMOTUCUPAESAnDEX TENTE SENS RE EE CR EEE CN RC EN UTC 286 LESBIENS ce Rectrices médiaires à externes d’un vert brillant, avec l'extrémité d'un vert doré : les externes cendrées ou grisâtres jusqu’à l'extrémité des rectrices subexternes. d Rectrices externes grisätres ou cendrées jusqu’à l'extrémité des rectrices sub- externes Rabat vert. Sous-caudales vertes. Bec moins court que chez l'es- pèce suivante. Taille un peu plus grande. Corps plus large. Rectrices mé- diaires et submédiaires plus longues. : : . . . + à: . . . .. . Gouldi. dd Rectrices externes grisätres jusqu’après l'extrémité des subexternes. Ra- bat vert mélangé de plumes cuivreuses. Sous-caudales d'un roux pâle, tachées de vert. Bec plus court que chez l'espèce précédente. Taille plus faible. Corps plus étroit. Rectrices médiaires à subexternes moins lONEUES RER D Ua CIS 1. LESBIA VICTORIAE, Bourcier ET MuLsanr. o lostrum subreclum, dimidia parte corporis brevius. Capite el corpore supra olivaceo-viridibus. Cauda bifurcata; reclricibus mediis ad exlernas longioribus, nigro -brunneis, apice aureo-viridibus : exlernis parallelis, corpore triplo longio- ribus, latere exlerno griseo usque ad apicem subexternarum. Corpore subtus, gula et collo Squamosis aureo-viridibus, nitentibus ; pectore et ventre viridibus. Subcau- dalibus pallide rufis, disco virescenti. ? Cauda breviori: mediis et submediis viridibus : aliis brunneis, apice cupreo- viridibus. Corpore sublus, albo, viridi maculoso. Subcaudalibus obscuris. Trochilus Victoriae, Bourcier et MuLsaxT, Ann. Soc. d'Agr. de Lyon, t. IX (1846). p. 312. — Id, Rev. Zool. (1846), p. 315, pl. 4. Lesbia Victoriae, ReicHens. Trochil. Enum, p. 5, pl. 715, fig. 4622-23. Catal. — Mellisuga Victoriae, Gray et Mrreu. Gen. t, 1, p. 103, 54. — Cynanthus Victoriae, Bonap. Consp. Av. t. ],p. 81, 6. — Lesbia Victoriae, ReICHEN&. Aufz. d. Col. p. 8. — Psa- lidoprymna Victoriae, CarAN. et Heixe, Mus. Hein. part. II, p. 116. — ZLesbia amaryl- lis, var. GouLp, Introd. p. 101, 190. Lesbia amaryllis, Bourcier et MuzsanrT, Rev. Zool. (4848), p. 273. — GouLp, Monog. Frochil, part. VII (1854), pl. 1, t. I, pl. 170. — Ræeicuens. Trochil. Enum. p. 5, pl. 714, fig. 4620-21. Catal., — Trochilus amaryllis, GRAY et Mircu. Gen. t. III, Append. p. 30* et p. 103. — ZLesbia amaryllis, ReICHENB. Aufz. d. Col. p. 8. — Cynanthus amaryllis, Boxar. in Revue (1854), p. 392, 136. — ScLar. Proc. Zool. Soc. (1855), p. 140, 93. — d. (1858), p. 460, 71. — Id. (1858), p. 555, 44. — Jd. (1860), p. S1, 34. — Zd. (1860), p. 94, 100. — Psalydoprymna LESBIAIRES. — LESBIA 287 amaryllis, CaBax. et Heixe, Mus. Hein. part. IT, page 53, note 3. — Lesbia amaryllis, Gouup, Introd. p.101, 190.— Wyarr, #% Ibis (1871), p. 127.— Zd. p. 376, 142.— LAWRENCE, Ann. Jye. New-York (1869), p. 237. 12. — SaLarT. et Sazv. Nomencl. p. 86, 3. — Psali- doprymna amaryllis, G. R. GRAY, Hand List, t. I, p. 143, 1853. Loxc. — Bec, 0,017 (7 3/4 1.), depuis la commissure; 0",015 (7 1.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0",058 (26 1.). — Rectrices médiaires, 0,021 (11 1.).— Submédiaires, 0,029 (13 1.). — Intermédiaires, 0®,040 (18 1.).— Subexternes, 0",069 (31 1.). — Externes, 0,188 (35 1.).— Corps, 0,042 (19 1.). — Long. totale, 0m,0220 (219 1.). — Largeur des rectrices médiaires, 0,008 (3 1/2 1L.). — Des rectrices externes, 0,005 (2 3/4 1.). LA LESBIE DE VICTOIRE w Bec droit ou à peu près; noir ; subcylindrique; à peine plus long sur sa partie dénudée que la tête, depuis sa partie postérieure jusqu’à la commissure. T'éte em- plumée plus avant que le bord antérieur des scutelles; couverte de plumes vertes ou à disque obscur, plus petites et squammuleuses sur le front, plus grandes ensuite, peu luisantes d'avant en arrière. Dessus du corps revètu, jusqu'à l’extrémité des tectrices caudales, de plumes vertes, lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue profondément fourchue, divisée en deux branches; à rectrices plus longues des mé- diaires aux externes ; toutes noires où d’un noir brun, avec l’extrémité d’un vert doré : les médiaires courtes, terminées en ogive : les autres subparallèles, étagées, au moins en partie, sur la rectrice suivante : Les externes une fois plus longues que les subexternes, près de trois fois aussi longues que le corps, cendrées ou grisâtres à leur côté externe, presque jusqu'à l'extrémité de ces dernières, à tache dorée de l'extrémité parfois peu marquée. Ales à peine aussi longuement où moins longue- ment prolongées que les rectrices intermédiaires : d’un brun violâtre ou violacé. Dessus du corps paré, sur la gorge et le devant du cou, d’une sorte dé rabat, formé de plumes squammiformes d’un vert glacé étincelant, sous leur jour le plus favora- ble : cette parure étendue presque jusqu’à la partie inférieure des yeux, un peu ré- trécie ensuite et prolongée jusqu’à la partie antérieure de la poitrine, tronquée ou obtusément arrondie à son bord postérieur ; couvert, sur les côtés de la poitrine et sur le ventre de plumes vertes ou d’un vert un peu jaunâtre, peu luisantes d'avant en arrière, légèrement lustrées d’or vues d’arrière en avant : bord postérieur de l'abdomen roussâtre. Sous-caudales d'un roux pâle, parfois avec une tache verdâtre: Pieds garnis, sur les tibias de plumes vertes roussâtres ; tarses presque dénudés ; doigts noirs. 288 LESBIENS $ Dans l’âge non adulte, les rectrices subexternes sout beaucoup moins longues, parfois faiblement plus longues que les intermédiaires ; elles sont les dernières à prendre leur développement ; la parure jugulaire est plus où moins incomplète. ® Tête d'un vert grisätre. Rectrices médiaires brunes ou d’un bleu cendré à la base, d'un vert doré à l'extrémité : les submédiaires de même couleur : les inter- médiaires et subexternes brunes, avec l'extrémité d’un vert doré : les externes d’un tiers plus longues que le corps, brunes, avec l'extrémité päle, et le bord externe d’un blanc sale presque jusqu'à l'extrémité des subexternes. Dessous du corps mou- cheté de vert sur un fond blanc : ces mouchetures plus petites et inoins rapprochées sur la gorge et le cou, plus larges sur le reste, contiguës sur les côtés du ventre. Page inférieure de la queue d'un brun violâtre. Rectrices médiaires, 0,013 (6 L.). — Submédiaires, 0®,024 (11 1.). — Intermédiaires, 0",036 (16 1.). — Subexternes, 0",045 (20 1.). — Externes, 0",085 (38 1.). — Long. totale, 0,140 (62 1.). Le nid est tapissé en dedans de coton et revêtu extérieurement de filaments de plantes. (Collection Verreaux.) Diamètre extérieur, 0,074 (33 1.). — Diamètre interne, 0,015 (10 1.). — Hauteur, 0,040 (19 1.). Gette espèce habite la Colombie et l'Equateur. (Bourcier, Verreaux, Gould, El- liot, Sclater, Salvin, Muséum de Paris, Muséum britannique, Loddiges, Boucard, Bouvier, Sallé, Deyrolle.) Cette espèce, dit M. Wyatt, n'était pas rare au-dessous des paramos, sur le che- min de Pamplona et dans un petit bois au-dessous de Veta. Elle est timide, et nous avons eu beaucoup de peine à obtenir un ©, dont la queue est un peu plus longue que celle de la femelle, ce qui nous faisait prendre les deux sexes pour deux espèces distinctes. / Le mâle produit, en volant, un brut particulier, une sorte de trémoussement, semblable à celui d'un éventail qu’on ouvre et ferme avec précipitation. Nous n’avons pas remarqué cette sorte de frémissement chez la 9. M. Gould parait attribuer cette particuiarité à la Z. gracilis seulement, mais elle parait se retrouver chez toutes les espèces du genre. Les Lesbia Victoriae et amaryllis ne sont que des variations de la même espece. La premiere, moins adulte, a la tête plus obscure et le rabat moins brillant. LESBIAIRES. — ZLESBIA 289 C4 J'ai cru juste de conserver à ce Trochilidé le premier nom sous lequel Bourcier et moi l'avons fait connaître. Cette Lesbie a été dédiée à mon excellente mere Victoire Mulsant, dont j'ai voulu rappeler les rares qualités dans mes Leltres sur l’Ornithologie *. Je disais, à propos de la tendresse que les oiseaux témoignent pour leurs petits : Aujourd'hui, j'avais à m'étendre Sur cet attachement si tendre Qu'ils témoignent pour leurs petits, Quand, cette nuit, bercé par un heureux mensonge, Il me semblait revoir, dans les douceurs d’un songe, Celle qui m'a donné le jour. Elle était gracieuse et belle Comme nous l'avons vue au terrestre séjour ; Jamais du maternel amour On n'aurait pu trouver un plus parfait modèle. Tout plein encor de ses bontés, Dont je conserverai l'éternelle mémoire, J'allais pour l'embrasser, comme vous pouvez croire, Quand elle disparut à mes yeux enchantés Dans une auréole de gloire. Le temps, fait pour calmer les peines de nos cœurs, N'a pu jusqu'à ce jour adoucir les douleurs Que m'a causées le deuil d'une tête si chère : J'avais, en m'éveillant, les yeux mouillés de pleurs Au doux souvenir de ma mere ! Puisse cette charmante Lesbie perpétuer aussi le souvenir de mon aimable petite- fille Victoire Déduit, qui semble l’image du gracieux portrait de son aïeule. 8. LESBIA EUCHARIS, Bourcier ET MuLsANT. S Rostrum rectrum, dimidia parte corporis brevius. Capite aeneo-viridi. Cor- pore supra viridi. Cauda bifurcata; rectricibus mediis, submediis et intermednis, subfusco-viridibus, subexlernis et externis nigris, apice subaureo-viridibus : ex- ternis corpore fere triplo longioribus, latere exlerno griseo usque ad apicem sub- exlernarum. Corpore sublus, qula el collo squamosis viridibus aut aureo-viridibus, nitidis, hoc ornamento subparallelo; pectore et ventre viridibus. Subcaudalibus pallide rufis, virescenti maculalis. 4 Lettres à Julie sur l'Ornithologie, grand üin-8, fig. Par:s, Laplace. OIS.-MOUCH. — III. 37 290 LESBIENS Trochilus Eucharis, Bourcier et MuzsanT, Rev, Zool. (1848), p. 274. Lesbia Eucharis, Gouzp, Monog. Trochil. part. XX (1860). pl. 2, t. IIT, pl. czxxr. Lesbia bifurcata, REICHENR. Trochil. Enum. p. 5, pl. 716, 4622-25. Catal. — Lesbia Eucharis, ReICHENB. Auf, d. Col. pl. 8. — Jd. Troch. Enum. p. 5. — Cynan- thus Eucharis, BoxaP. in Revue (1854), p. 252, 138. — Lesbia Eucharis, Gourr, Introd. p. 102, 191. — ScrarT. et Sarv. Nomencl. p. 86, 2. — G.R. Gray, Hand List, p. 144, 1854. LonG.— Bec, 0",015 (7 1.), depuis la commissure ; 0w,011 (5 1.), sur sa partie dénudée. — Aïles, 0",057 (26 1.1. — Rectrices médiaires, 0,022 (10 1 ). — Submédiaires, 0",027 (12 1.). — Intermédiaires, 0",038 (17 1.). — Subexternes, 0",058 (26 1.). — Externes, 0",140 (63 1.). — Corps, 0,040 (18 L.). — Long. totale. On,198 (88 1.). LA LESBIE EUCHARIS © Bec droit ou à peu près; moins long que la moitié du corps. Téle couverte de plumes vertes où d’un vert bronzé. Dessus du corps revêtu, jusqu'à l’extrémité des tectrices caudales, de plumes vertes, lustrées d’or vues d’arrière en avant. Queue divisée en deux branches ; à rectrices plus longues des médiaires aux externes ; les médiaires et submédiaires vertes : les intermédiaires d’un vert légèrement obscur, ou moins vertes que les précédentes :'les subexternes et externes noires, avec l’ex- trémité d’un vert doré ou cuivreux doré : les médiaires terminées en ogive : les au- tres subparallèles, étagées, au moins en grande partie, chacune sur la rémige sui- vante : les externes, plus d’une fois plus longues que les subexternes, près de trois fois plus longues que le corps, cendrées ou grisâtres jusqu’à l'extrémité des subex- ternes. Ailes à peine plus longuement prolongées que les submédiaires ; d’un brun violâtre. Dessous du corps paré, sur la gorge et le devant du cou d’une sorte de rabat, formé de plumes squammiformes d'un vert tirant sur le jaunâtre, sous cer- tain jour, glacé et étincelant : cette parure prolongée jusqu’à la poitrine, d’une ma- nière presque parallèle, depuis le niveau du bord postérieur des yeux; côtés de la poitrine revêtus de plumes vertes où d’un vert olivâtre, souvent frangées de cendré sur la région médiaire longitudinale du ventre, Région anale hérissée d’un duvet blanc. Sous-caudales d'un fauve cendré, taché de verdâtre. Pieds garnis de petites plumes sur les tibias ; tarses presque nus, bruns. Gette rare espèce paraît habiter la Colombie ; le type de Bourcier est entre les mains de M. Elliot, qui a eu la bonté de me le prêter pour le faire représenter. LESBIAIRES. — LESBIA 291 La femelle, je crois, n’est pas encore bien connue ; mais elle doit avoir beaucoup de rapports avec celle de la Z. Victoriae. 3. LESBIA NUNA, Lesson. ©’ Rostrum subrectum, dimidia parte corporis subbrevius. Capile griseo- viridi. Cauda bifurcata : rectricibus subgradatim longioribus : mediis ad subexternas vi-- ridibus, apice nitidioribus : externis subexternis duplo longioribus, corpore fere ter longioribus, nigris, apice viridibus, lalere externo usque ad apicem submedia- rum griseo. Corpore sublus, qula et collo squamosis viridibus, nitentibus. Pectore elventre,viridibus, sublaevigatis. Subcaudalibus pallide rufis, virescenti-maculatis. Q Cauda breviori. Corpore sublus albo viridi maculoso. Ornismya nuna, Lesson, Suppl. aux Colib. p. 109, pl. 35 (jeune og). — Id. Lessox, Rev. Zool. (1838), p. 314, 4 (o’) (velins. n° 10) Ornismya nuna-noali, DELATTRE et Lesson, Rev. Zool. (1839), p. 19. Trochilus nuna, Jarnixe, Nat. lib. H. B. t. II, p. 114. Cynanthus nuna, JARDINE, loc. cit. t. Il, p.146, 18. Cynanthus bifurcatus, Swaixs. B. Mex. p. 411, 97? Lesbia bifureata, ReicteNs. Troch. Enum. p. 5, pl. 716, 4621-25. Lesbia nuna. Gourr, Monog. Trochil. part. XX (1860), pl. 3, t. III, p. cLxix.. Catal. — Mellisuga bifurcata, Gray et Mircu. Gen. t. I, p. 113, 48. — Cynanthus Lifurca- tus, BoNar. Consp. Av. t. I, p. 81, 2. — Id. in Revue (1854), p. 252, 135 — Lesbia bifur- cata, ReicHEN&. Aufz. d. Col. p. 8. — Psalidoprymna bifurcata, Car. et HEINE, Mus Hein. part. I, p.53, 117. — Lesbia nuna, GouLp. Introd. p. 101, 189. — &. R. Gray, Hand List, t. I, p. 143, 1851. LoxG. — Bec, 0,015 (7 1.). — Aïles, 0,054 (24 1.). — Rectrices médiaires, 0",022 (10 1.). — Submédiaires, 0",027 (12 1.).— Intermédiaires, 0",040 (18 1.).— Subexternes, 0,060 (27 1.). — Externes, 0%,135 (60 1.). — Corps, 0,040 (48 1.). — Long. totale, 0,180 (80 1.).— Largeur des rectrices médiaires, 0,006 (5 1.). LA LESBIE NUNA æ Bec droit ou à peu près; noir; moins long que la moitié du corps. Tete cou- verte de plumes d’un vert grisâtre ou obscur. Dessus du corps revètu de plumes vertes, lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue divisée en deux branches; à 292 LESBIENS rectrices subgraduellement plus longues dés médiaires aux externes, en grande partie au moins étagées chacune sur la rectrice suivante : les médiaires et submé- diaires vertes, avec l'extrémité d’un beau vert métallique : les intermédiaires et subexternes parallèles, d’un vert légèrement nébuleux à leur côté interne, et d’un beau vert métallique à l'extrémité : les externes au moins une fois plus longues que les subexternes, près de trois fois plus longues que le corps; brunes, avec lextré- mité d’un beau vert métallique, et leur côté externe cendré ou grisàtre jusqu’à l'extrémité des subexternes. At/es prolongées jusqu'à l'extrémité des rectrices sub- médiaires ; d’un brun noir violâtre. Dessous du corps marqué d’une petite moustache de plumes d’un brun verdâtre naissant de la commissure et prolongée un peu après l'œil ; paré sur la gorge et le devant du cou, d'une sorte de rabat, formé de plumes squammiformes d’un vert doré, glacé, étincelant sous son jour favorable; poitrine et ventre couverts de plumes vertes presque lisses; le second parfois moucheté de fauve et marqué d’une touffe ou mèche d’un blanc soyeux à peine apparente. Région anale hérissée d’un duvet blanc. Sous-caudales d'un pâle fauve, maculées de verdàtre. Page inférieure de la queue plus luisante, avec l'extrémité des rec - trices plus terne. Pieds garnis de petites plumes verdâtres sur les tibias; tarses xrêles. noirs presque nus; doigts g $ Dans le jeune âge, la queue est beaucoup moins longue ; les subexternes et ex- ternes surtout s’éloignent beaucoup de leur longueur normale, les externes sont cendrées sur les quatre cinquièmes du bord externe de leur longueur, par suite de leur développement incomplet ; elles dépassent faiblement les externes. La parure de la gorge et du cou est plus où moins incomplète. ç La femelle a la queue moins longue et a des teintes moins vives. Le dessous du corps est marqué de mouchetures vertes sur un fond blanc : ces mouchetures sont plus petites sur la gorge que sur le ventre. Cette espèce habite le Pérou. (Verreaux, Gould, Elliot, Salvin, Muséum de Paris, Boucard, Sallé, Bouvier.) Elle a été découverte à Moyabamba (Pérou) par M. Delattre. Le nom, donné par Lesson, est celui d'une vierge américaine rendue célèbre par M. Ferdinand Denis, dans son roman intitulé : Zsmaël Ben Kaisar, ou la Décou- verte du Nouveau Monde. «Cette Lesbie, dit M. Withely, paraît dans le haut Pérou, vers le mois de septem- LESBIAIRES. — LESBIA 293 79 bre, et y séjourne quelque mois. Son vol est très-rapide, et les longues plumes de sa queue lui donnent une grâce particulière. «Si, par hasard, deux mâles se rencontrent dans leurs courses, ils s’attaquent aus- sitôt et se battent avec furie, en s’élevant verticalement dans les airs, à perte de vue. « Quand ces oiseaux courtisent une fleur, ils n’épanouissent jamais leurs rectri - ces; mais si l’un d'eux est blessé, il se glisse à terre, en déployant, dans ses souffrances, toutes les plumes de la queue. « C’est quelque chose de curieux que de voir ces oiseaux dans les airs. Quand ils veulent se diriger en ligne droite vers un lieu éloigné, si le vent souffle avec vio- lence, les longues rectrices, cédant à l'impétuosité de l’air, les entraînent loin du lieu qu'ils voulaient atteindre. « Leur nourriture semble consister principalement en petits insectes; le nectar des fleurs ne semble destiné qu’à faciliter la déglutition ou la digestion. » 4. LESBIA GOULDI, Loppreess. © Rostrum rectum, parle denudata capite brevius. Capite obscure viridi. Cor- pore supra viridi. Cauda bifurcata ; rectricibus subgradatim longioribus, viridibus, subnitidis : exlernis subexternis duplo longioribus, latere externo usque ad apicem externarum grisescente. Corpore sublus, qula et collo squamosis, viridibus; sub- caudalibus viridibus, saepe rufo-marginatis. Q Recltricibus externis mullo brevioribus. Corpore subtus grisescente ; gula, collo et lateribus viridi-maculosis. Subcaudalibus rufis. Trochilus Gouldi, Lopnices, Proc. Zool. Soc. (1832), p. 7. Ornismya Sylphia, Lesso, Rev. Zool. (1840), p. 73. Lesbia Gouldii, ReicHEN8. Troch. Enum. p. 5, pl. 712, fig. 4615-17. — Gourp, Monog. Tro- chil. part. XII (1856), pl. 12, t. II, pl. czxvur. Catal. — Mellisuga Gouldii, Gray et Mircx. Gen. t. I, p. 113, 51. — Cynanthus Gouldi, Bo- Nap. Consp. Av. t.1I, p.81, 4.— Lesbia Gouldi, ReicHens. Aufz. d. Col. p. 8. — Cynanthus Gouldi, Boxar. in Rev. (1854), p. 252, 139. — Agaclyta Gouldi, GABan. et HEINE, Mus. Hein. part. III, p. 70, 157. — Lesbia Gouldi, Gourp, Introd. p. 101, 187. — ScLar. et Sar.- vin, Nomencl. p. 86, 4. Lonc. — Bec, 0",010 (4 1/2 L.), depuis la commissure; 0,008 (3 3/4 1.), sur sa partie dénu- dée. — Ailes, 0,048 à 0,050 (22 1.). — Rectrices médiaires, 0,012 (5 3/4 1.). — Submédiai- 4 94 LESBIENS res, 0,020 (9 1.). — Intermédiaires, 0,028 (12 1/2 1.). — Subexternes, 0",040 (48 1.). — Ex-- ternes, 0,110 (49 1.). — Corps, 0,038 à 0,040 (17 à 18 1.). — Long. totale, 0,140 (64 à C5): LA LESBIE DE GOULD « Bec droit; noir ; plus court sa partie dénudée que la tête, depuis sa partie pos- térieure jusqu’à la commissure. T'éle couverte de plumes vertes, peu luisantes, à disque obscur sous certain jour. Dessus du corps revêtu, jusqu'à l'extrémité des tectrices caudales, de plumes vertes, lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue singulière ; divisée en deux branches ; à rectrices médiaires à externes subgraduel- lement plus longues : les sabmédiaires à subexternes, en majeure partie au moins étagées sur la rectrice suivante, obtusément arrondies à l'extrémité; d’un beau vert mi-brillant: les subexternes paraissant parfois d'un vert obscur, à leur côté externe, avec l'extrémité d'un vert brillant : les externes parallèles une fois plus longues que les subexternes, près d’une fois et demie plus longues que le corps, cendrées ou grisâtres à leur côté externe jusqu'à l’extrémité des subexternes, puis brunes et lus- trées de vert sous certain jour, avant l’extrémité obtusément tronquée et d’un vert brillant. T'ectrices alaires vertes. Ailes presque aussi longuement prolongées que les rectrices submédiaires, d'un brun violâtre. Dessous du corps paré, sur la gorge et le cou, d’une sorte de rabat, formé de plumes squammiformes, d’un vert glacé étincelant : cette parure subparallèle depuis le niveau du bord postérieur des yeux, prolongée jusqu’à la partie antérieure de la poitrine, arrondie à son bord postérieur ; côtés du cou, poitrine et ventre couverts de plumes vertes, un peu lustrées d’or, vues d’arrière en avant; ventre d'un fauve pâle à sa partie postérieure. Région anale hérissée de duvet blanc. Sous-caudules vertes, ordinairement bordées de roux. Page inférieure de la queue d'un vert pâle sur les rectrices médiaires à subexternes ; les externes d’un vert violâtre à baguette d’un blanc sale jusqu’à l'extrémité des subex- ternes. Pieds garnis, sur les tibias, de plumes vertes, brunes et blanches ; tarses presque nus; doigts bruns. $ Dans le très-jeune âge, la queue est variablement plus courte; le dessous du corps est moucheté de vert sur un fond blanc, sur la gorge et le cou, comme chez ja#o Plus tard, les rectrices subexternes et externes s’allongent ; le rabat commence à se montrer, d'abord incomplétement, puis d’une manière presque complète. LESBIAIRES, — ZESBIA 295 9 La femelle a le dessus du corps d’un vert lustré d’or, vu d’arrière en avant ; le croupion et les rectrices médiaires d’un vert tirant davantage sur le flave que les plumes du dessus du corps ; les rectrices externes de moitié moins longues que celles du mâle ; le dessous du corps grisâtre, moucheté de vert sur la gorge, le cou et les flancs. Sous-caudales roussâtres. Gette espèce habite la Colombie. (Gould, Verreaux, Elliot, Salvin, Sclater, Mu- séum de Paris, Loddiges, Boucard.) Elle a été dédiée, par Lesson, à l’auteur de la belle Monographie des Oiseaux- Mouches. 5. LESBIA GRACILIS, Goup. o Rostrum rectum, parte denudata capite brevius. Capite viridi. Cauda bifur- cata, rectricibus mediis ad subexternas gradatim viridibus, apice lucidis : externis aeneo-brunneis, apice aeneo-viridibus, nitidis, corpore duplo longioribus, latere externo usque post apicem externarum grisescente. Corpore subtus, qula et collo viridibus, cupreo-relucentibus. Subcaudalibus rufis, viridi maculatis. Q Rectricibus exlernis corpore longioribus, apice albo, latere externo fereusque al apicem grisescente. Corpore subtus albo, viridi-maculoso. Subcandalibus sor- dide rufis. Trocilus (Lesbia) gracilis, Gouzp, Proc. Zool. Soc. part. XIV (1846), p. 86. Lesbia gracilis, ReicHens. Trochil. Enum. p. 5, pl. 4618-19. — Gourp, Monog. Trochil. part. XX (1869), pl. 4, t. III, pl. 168. Catal. — Mellisuga gracilis, GAY et Mircx. Gen. t. 1, p. 113, 53. — Cynanthus gracilis, BonarP. Consp. Av. t. I, p. 81. 5. — Lesbia gracilis, Reicaens. Aufz. d. Col. p. 11. — ScLa- TER, Proc. Zool. Soc. (1858), p. 450, 460, 72. — 7d. Proc. Zool. Soc. (1860), p. 94, 101. — Cagax. et Haine, Mus. Hein. part. III, p. 71, note. — Gouzp, Introd. p. 101, 188. — Sczar. et Sazv. Nomencl. p. 86, 5. — G. R. Gray, Hand List, t. I, p. 143, 1852. Loxc.— Bec, 0%,010 (4 3/4 1.), depuis la commissure; 0",008 (3 3/4 1.), sur sa partie dénudée. — Ailes, 0,045 (20 1.).— Rectrices médiaires, 0,012 (5 1/2 1.).— Submédiaires, 0",020 (9 1.). — Intermédiaires, 0®,027 (19 1.). — Subexternes, 0,036 (16 1.). — Externes, 0",090 (40 1.). — Corps, 0",042 (19 1.). — Long. totale, 0,135 (60 1.). 296 LESBIENS LA LESBIE DÉLIÉE © Bec droit; noir; un peu plus court sur sa partie dénudée que la tète, depuis sa partie postérieure jusqu’à la commissure. Téte couverte, jusqu’au vertex, de plumes vertes, à base pâle ou obscure. Dessus du corps couvert jusqu’à l'extrémité des tec - trices caudales de plumes d’un beau vert, paraissant lustrées d’or, vues d’arrière en avant. Queue singulière; divisée en deux branches ; à rectrices médiaires à ex- ternes suberaduellement plus longues : les submédiaires à subexternes en majeure partie au moins étagées sur la rectrice suivante, d’un beau vert et très-brillantes à l'extrémité ; les médiaires et submédiaires subarrondies à leur extrémité : les deux suivantes terminées en ogive : les externes parallèles, plus d’une fois plus longues que le corps, brunes avec l'extrémité d’un vert cuivreux, cendrées ou grisâtres à leur côté externe jusque après les subexternes, sur un espace presque aussi grand que de l'extrémité des intermédiaires à celle des subexternes; brunes où d’un brun noir, avec l'extrémité d’un beau vert, souvent lustrées de vert, avant cette partie posté- rieure, jusqu'à l'extrémité de leur côté externe grisâtre. Tectrices alaires vertes. Ailes à peine aussi longuement prolongées que les rectrices intermédiaires : d'un brun violâtre. Dessous du corps paré sur la gorge et le cou, jusqu’à la partie pos- térieure de celui-ci, de plumes squammiformes vertes, en partie cuivreuses ou d’un rouge de cuivre ; côtés de ces parties vertes ; reste du corps couvert de plumes ver- tes, avec la partie postérieure du ventre d'un roux pâle. Sous-caudales rousses où d’un roux pâle. Pieds garnis, sur les tibias, de plumes vertes d’un blanc sale; tar- ses presque nus; doigts bruns. La Lesbia gracilis habite l'Equateur. Elle à, comme la Gouldi, le bec plus court, sur sa partie dénudée, que la tête de- puis sa partie postérieure jusqu’à la commissure. Elle se distingue de cette dernière par son front couvert jusqu'aux yeux de plumes d’un vert obscur, pâles à la base; par sa taille plus faible ; par ses rectrices plus étroites; par les médiaires à subex - ternes moins longues et entièrement d’un beau vert; par les externes d’un brun bronzé, grisâtre à leur bord externe, plus longuement que l'extrémité des sub- externes, blanches au bas; par le rabat vert mélangé de quelques plumes cui- vreuses où d'un rouge cuivreux; par ses sous-caudales rousses où d’un roux pâle. LESBIAIRES. — LEOBIA 297 La Lesbia gracilis habite l'Équateur, d’où elle a été rapportée par M. Bourcier. (Bourcier, Verreaux, Elliot, Gould, Muséum de Paris.) Elle a été trouvée à Puchaco et à Calacati, par M. Fraser; mais elle est peu commune dans ce dernier lieu. La rapidité et l’irrégularité des mouvements de cet Oiseau le rendent très-difficile à tuer. Il se distingue de tous ses congénères par le fort bourdonnement de ses ailes, susceptible d’être entendu à une distance de vingt ou trente mètres. La Lesbia gracihs semble représenter au midi de la ligne la Z. Gouldi, qui se plait au nord de l’Équateur. Genre LEOBIA, LÉOBIE, Muzsanr. CarACTÈRES. Ajoutez à ceux de la branche : Rectrices externes brunes à la base de leur côté externe, cendrées ou grisâtres sur la moitié postérieure du même côté. Queue entaillée seulement jusqu’au tiers postérieur ; à rectrices médiaires à submédiaires graduellement un peu plus longues : les submédiaires à externes postérieurement rétrécies à leur côté interne et termi- nées en angle émoussé : les submédiaires à externes incomplétement étagées sur la rectrice suivantes. Dessous du corps marqué d’un trait suboculaire blanc; paré, sur la gorge et le devant du cou d’une sorte de cravate ou de rabat, formé de plumes squammiformes rouges et rétréci d'avant en arrière. Portrine non couverte de plu- mes blanches. L'espèce sur laquelle est fondé ce genre s’éloigne de tous les précédents par ses rectrices externes brunes à la base de leur côté externe et cendrées ou grisätres sur la moitié postérieure de même côté; par leur queue moins profondément divisée en deux branches; par leurs rectrices submédiaires à externes s’étageant d’une manière moins complète sur la rectrice suivante et terminées en angle. Malgré ces différen- ces, l’Oiseau dont il est ici question ne semble pas devoir être placé ailleurs. o18.-MOUCcH, — III. 38 298 LESBIENS 1. LEOBIA CAROLI, Bourcier. Rostrum nigrum, rectum, dimidia parle corporis brevius. Capile aeneo ; macula postoculart alba. Corpore supra, antice aeneo, postice viridi. Cauda emarginatatus-- que ad tertiam parlem posticam ; rectricibus imediis ad externas gradatim longio- ribus : mediis et subinediis aeneo-viridibus : aliis nigris, subviolaceo relucentibus, latere interno postlice angustioribus et apice angulo obtuso terminatis : externis la- tere extlerno postice sordide albo. Corpore sublus, fascia suboculart pallide rufa, gula et collo squamosis rubris : pectore et ventre cinereo-rufis, pallide viridi macu- losis. Pluinis viridibus, cinereo-fimbriatis. Subcaudalibus albo-rufis linea-discali brunnea. Trochilus Caroli, BouRGIER, in Proc. Zool. Soc. part. XV (1847), p. 48. — /d. Rev. Zool. (1847). p. 260. Cometes ? Caroli, Gourr, Monog. Trochil. part. XXII (1861), pl. 8, t. II, pl. cLxxvir. Catal. — Hylocharis Caroli, Gray et Mircu. Gen. t. I, p. 115, 44. — Boxar. Consp. Av. t. I, P. 74,9. — Calliphlox Caroli, Reicuens. Aufz. d. Col. p. 12. — Id. Troch. Enum. p. 10.— Cometes? Caroli, tou», Introd. p. 104, 197.— Sparganura Caroli, ScarT. et SALvIN, No- iuencl. p. 86, 4. — Saphos ? Caroli, G. R. GRAY, Hand List, t. I, p. 143, 1846. LA LÉOBIE DE CHARLES Bec noir; droit; plus court que la moitié du corps. T'éte revêtue de plumes d’un bronzé verdätre. Dessus du corps couvert de plumes semblabies depuis la nuque Jusqu'à la partie antérieure du dos : ces plumes passant au vert sur la partie posté- rieure de celui-ci, sur le croupion et les tectrices caudales. Queue entaillée environ jusqu’au tiers postérieur ; à rectrices graduellement un peu plus longues des mé- diaires aux externes : les médiaires et submédiaires d'un vert bronzé : les intermé- diaires à externes d’un noir lustré de violâtre, rétrécies postérieurement sur leur côté interne et terminées en angle émoussé, incomplétement étagées sur la rectrice suivante, c’est-à-dire laissant visible le côté extérieur de celle-ci : les externes à peine plus longues que le corps, faiblement plus longues que les subexternes, d’un blanc sale ou roussâtre sur les deux cinquièmes postérieurs de leur côté externe. Ailes prolongées environ jusqu’à l’extrémité des rectrices médiaires ; d’un brun noir violâtre. Dessous du corps marqué d’une tache postoculaire blanche et d’une bande LESBIAIRES — ZLEÆEOBIA j 299 suboculaire d’un blanc roussâtre, naissant de la commissure; paré, sur la gorge et sur le cou, de plumes squammiformes d’un rouge plus où moins écarlate, mais de nuance un peu variable; cette parure étendue jusqu’à la bande suboculaire ou pres - que jusqu'à elle, un peu rétrécie ensuite d'avant en arrière; reste du dessous du corps couvert de plumes vertes frangées de cendré, paraissant ainsi moucheté de vert sur un fond cendré ou d’un blanc roussâtre. Flancs parés d’une touffe soyeuse blanche. Sous-caudales d’un brun roussätre, avec un trait brun sur le disque de chaque plume. Pieds bruns ; tarses peu emplumés. Cette espèce habite le Pérou. Elle a été décrite par M. Bourcier dans la collection de M. Edward Wilson. Elle existe aussi dans les cabinets Gould et Loddiges. FIN DU TOME TROISIÈME ADDITIONS ET RECTIFICATIONS Page 27. Ajoutez à la fin de la page : Cette branche est réduile au genre suivant : Genre ÉRIOCNEMIS, ÉRIOCNEMIS, Reichenbach. IHélionympha, p.75, lisez : p. 57. : Page 16. Après la ligne 17, lisez : Cette branche est réduite au genre METALLURA, MÉTALLURE, Gould. — 215. Au tableau Ces espèces, ornatus, lisez : ornata. TABLE DES MATIÈRES DU TOME TROISIÈME ADELOMYA BONAPARTE. cervina, GoULD.. chlorospila, GouLp. inornata, GouLp. melanogenys, FRANC. . AGLAEACTIS, GouLp. Castelnaudi, BouRCIER et MULSANT. caumatonota, GOULD. cupripennis, BOURCIER et MULSANT. Pamelae, D'ORZIGNY et LAFRESNAYE. ANTHOCEPHALA, GouLp. castaneiventris, GOULD. floriceps, GouLp. AUGASTES, GouLp. lumachellus, LESSON. superbus, VIEILLOT. BAUCIS, R£1ICHENBACH. Abeiïllei, DELATTRE et LEsson. BELLONA, MULSANT et VERREAUX. cristata, LINNÉ.. exilis, GMELIN. . CEPHALLEPIS, MULSANT. . Delalandi, VreiLzLor. Loddigesi, GouLp: . COMETES, GouLp. . Phaon, GouLp. sparganurus, SHAW. CYNANTHUS (BONAPARTE). cyanurus, STEPHENS. Mocoa, DELATTRE et BoURCIER. . DIALIA, MUuLSsANT. adorabilis, SALVIN. . DISCURA. REICHENBACH. . longicauda, GMELIN. DORYFERA, GouLp. Moser . 193 193 196 185 = © ENS) I 3 © n) W DL WW W W 302 TABLE DES MATIÈRES ERIOCNEMIS, REICHENBACH. . Alinae, BOURCIER. . Ales Aureliae, BOURGIER et MULSANT. chrysorama, ÉLLIOT. . . cupreipennis, FRASER. . Derbyi, DELATTRE et BOURCIER. d'Orbignyi, BoURCIER et MULSANT. Dyselia, ELLIOT. Godini, BOURCIER. . Luciani, BourciER et MUuLSANT. lugens, GOULD. . Mosquera, DELATTRE et BOURCIER. . nigrivestis, BourcIER et MULSANT. sapphiropyga, TACZANOWSKI. smaragdinipectus, GOULD. squamata, GOULD. vestita, LESSsON. EUDOSIA, MULSANT. . Traviesi, MULSANT et VERREAUX. HELIANGELUS. GouLp. amethysticollis, D'ORBIGNY. . Clarissae, LONGUEMARE. Mavors, GoULD. Spencei (Loddiges), BoURCIER. strophianus, GouLp. HELIOTRYPHA, (ouLD. exortis, FRASER. . . , viola, GOULD. HELYMUS, MULSANT. micraster, GOULD. HOMOPHANIA, GouLD. insectivora, TscHupi. . HYLONYMPHA, GouLp. IDAS MOESANT NN macrocerca, (ToULD. magnificus, VIEILLOT. KLAIS, REICHENBACH. . . . Guimeti, BOURCIER et MULSANT. LAMPROPYGIA, Caganis et HEINE. . . boliviana, GouLz». . . . coeligena, LESSON. . columbiana, ELLIOT. . . . & O1 © ww = S © S «à © OÙ 10 & © QG O1 © © © à Or & TWO OT er DUO 0 ET CD © oo © © ww w œ & re LEOBIA, MuLSsANT. Caroli . LESBIA, LEsson. Eucharis, BoURCGIER et MULSANT. . Gouldi, LopDiGEs. . . gracilis, GOULD . nuna, LESSON. Victoriae, BoURCIER et MULSANT. LODDIGESIA (MaTrHews). mirabilis, BoURCGIER. LOPHORNIS, LEsson. ornata, LATHAM. Gouldi, LESSON, . METALLURA, GouLp. aeneicauda, GouLp. cupreicauda, GoULD. Hedwigae, TACzANOWSKI. . Jelskii, GapaNIs. primolina, BOURCIER. . quitensis, GOULD. smaragdinicollis, D'ORBIGNYI. tyrianthina, LODDicEs. Williami, DELATTRE et BOURCIER. . MICROCHERA, GouLp. . albocoronata, LAWRENCE. . parvirostris, LAWRENCE. . MYTINIA, MuLsanT. Lutetiae, Bourcier et MULSANT. NODALIA, MuLsANT. Me 3arrali, MULSANT et VERREAUX. CREONYMPHA, GouLp.. nobilis, GouLp. . OXYPOGON, GouLp . Guerini, BoISSONEAU. . Lindeni, PARZUDAKI. . PAPHOSIA, MULSANT et VERREAUX. Helenae, DELATTRE. PILONIA, MuLSsANT. NN tas Prunelli, BouRcIER et MULSANT. Wilsoni, DELATTRE et BOURCIER. POLEMISTRIA, CaBaNIs et HEINE. Verreauxi, BoURCIER. Vielloti, LESsoN\. TABLE PRYMNACANTHA, Capanis et HEIxe. Conversi, BoURCIER et MULSANT. RAMPHOMICRON BONAPARTE. Herrani, DELATTRE et BOURCIER. heteropogon, BoISSONNEAU. . microrhynchus, BolssONNEAU. olivaceus, LAWRENCE. . ruficeps, GOULD. Stanleyi, BourRCIER et MULSANT. SCHISTES. GOULD. . Geoffroyi, BourciEr et MULSANT. personatus, (OULD. STEGANURA, REICHENBACH. . Addae, BOURGIER. . melananthera, JARDINE. peruana, GouLp. solstitialis, GOULD. . .. Underwoodi, LESsON. . : TELAMON, MuLsanT et VERREAUX. Delattrei. LESSON. . strictilophus, SALviN et ELLIoT. THALURANIA, GouLD. . columbica, BOURCIER et MULSANT. . DES MATIÈRES 238 l | 239: | 160 173 | 167 162 169 171 16% 152 153 | 155 253 263 257 261 260 254 199 199 201 58 63 | | eriphile, LESssox. furcata, GMELIN. furcatoides, GouLp. glaucopis, GMELIN. hypochlora, GouLp. Jelskii, TAczANOwSKT. Luciae, LAWRENCE. nigrofasciata, GOULD. . refulgens, GouLp. Wagleri, LESsox. Wattertoni LoDpiGEs et BOURC:ER. . TRICHOLOPHA, HEINE . Popelairi, pu Bus. . . URALIA, MULSANT et VERREAUX. scissura, (OULD. ë UROLAMPRA, Capanis et HEINE. chloropogon, GaABaNIS et HEINE. UROSTICTE, GouLp. Benjamini, BourcGIER. . rufocrissa, LAWRENCE. ZODALIA, MULSANT. Glyceriae, GouLp. . Ortoni, LAWRENCE. FIN DE LA TABLE DU TOME TROISIÈME LEON. —1MPRIMENIT PITRAT AINE, 252 GENT!L. 303 67 71 73 58 66 CRT LITE CZ = ë BA TEE à À. 1e Prrvolet US ROSÆ . ERC 1 J CHÆTO( r 7 = { 1Weedla V STEGANURA UNDERWOODI (Myrtas Conmfoha) + DORICHA BRYANTÆ. {Pilcairnia Macrocalix.) ALLAX ITA F ROA #HDOLE